Six centrales pharmaceutiques -- des sociétés grossistes-- sont visées par la mesure de fermeture "immédiate", notamment pour "absence de contrôle de qualité" des médicaments avant leur mise en vente, "absence de destruction de produits périmés" ou pour "réapprovisionnement douteux".
Le ministère leur reproche également "d'approvisionner des dépôts pharmaceutiques illégaux" ou de ravitailler des vendeurs "ambulants". Ces sanctions sont prises à l'issue d'"inspections" menées par le ministère de la Santé, explique le communiqué.
Six autres centrales ont écopé de "mises en demeure" et sont sommées de "se conformer à la réglementation dans les meilleurs délais "sous peine de "fermeture", prévient le ministère.
En novembre, la police nigérienne avait saisi plus de 13 tonnes de faux médicaments acheminés à Niamey depuis l'Inde via un port ghanéen.
Ces faux médicaments, destinés au marché local, avaient été commandés par des opérateurs avec "la complicité" d'un agent "corrompu" d'une société officiellement agréée dans la distribution de produits pharmaceutiques, selon les services de répression du trafic illicite des stupéfiants du Niger.
Le marché des faux médicaments est florissant au Niger mais aussi dans d'autres pays d'Afrique où ils sont vendus à la criée, sur les marchés ou à même le sol près de pharmacies officielles.
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Alors que certains Nigériens n’ont pas fini de digérer leurs regrets d’apprendre que c’est à un cabinet étranger qu’un marché de plus de 2 milliards de francs CFA a été accordé pour assurer une partie de la communication du prochain sommet de l’Union africaine, voilà qu’un magazine étranger vient encore de consacrer une édition spéciale sur le Niger. Pour ceux qui savent comment se font les éditons spéciales sur les pays par les médias étrangers, c’est sans doute un gros pactole qui été investi pour cette commande. Au pire des cas, le magazine va rafler de nombreuses pages de publicité dans les sociétés et offices d’Etat. Agissant le plus souvent avec des lettres de recommandation signées en haut lieu, les médias qui ont cette sacrée chance de consacrer des éditions spéciales ne badinent pas sur les prix des pages publicitaires. Ainsi, il n’est pas rare d’apprendre que certaines sociétés achètent une page publicitaire à coût de plusieurs millions de francs CFA. Le plus choquant c’est que beaucoup des médias étrangers qui bénéficient de la bénédiction du pouvoir des Guristes ne justifient d’aucune audience. Pour le cas des journaux, ils tirent le plus souvent juste le nombre d’exemplaires qu’ils envoient comme justificatifs à ceux qui leur donnent les commandes. Depuis l’avènement du régime de la 7e République, ils sont nombreux les médias étrangers qui sont venus pomper de l’argent au Niger. Il y a une de ces deux choses ou même les deux à la fois que les tenants du pouvoir de la Renaissance : ou ils sont foncièrement contre l’émergence des entreprises de la presse nationale ou ils ont un faible pour les médias étrangers. Quand ils retourneront un jour à l’opposition, les Renaissants auront sans doute le temps de se souvenir de tout le mal qu’ils ont fait à la presse nationale, en engraissant des médias étrangers pendant que des organes de cette presse manquent du minimum pour leur fonctionnement..
DAN Madougou
04 mai 2019
Publié le 25 avril 2019
Source : Le Monde d’Aujourd’hui
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Au Niger, la prévalence de la malnutrition aigüe chez les enfants de 6 à 59 mois [1] se situe au-dessus du seuil d’alerte de 10% définit par l’Organisation Mondiale de la Santé (12.7% en 2020 – enquête SMART[2]) qui est le seuil alerte.
La malnutrition chronique, caractérisée par un retard de croissance (petite taille par rapport à l’âge), touche quant à elle 45.1% des enfants de 6 à 59 mois, et est largement au-dessus du seuil d’alerte de l’OMS (30%) (enquête SMART 2020). Ces différentes formes de malnutrition peuvent entrainer des séquelles irréversibles à l’âge adulte, augmentent les risques de développer des maladies en affaiblissant le corps, Par ailleurs selon (EDSN-MICS IV) 2012, près d’une femme sur deux est anémique (46%) avec une prévalence élevée chez les femmes enceintes (59 %). La proportion de femmes présentant une déficience énergétique chronique est de 16%, celles accusant une surcharge pondérale est de 14%. Cet état de fait pourrait conduire à des maladies pour tous les membres y compris les malnutritions.
Au Niger, les habitudes alimentaires sont généralement basées d’ordinaire sur un plat glucidique, qu’accompagnent des soupes, des assaisonnements et des sauces. Cependant, une importante frange de la population maitrise faiblement les pratiques recommandées en nutrition.
Selon Mourtala Ibrahim, Nutritionniste, Formateur au Complexe Scolaire Privé (CSP) NISSAYA à Niamey, les consommateurs doivent être en mesure de savoir « choisir leurs aliments et surtout comment les manger, pour leur permettre d’être en bonne santé. Une alimentation variée et équilibrée est nécessaire », donc « un cocktail d’aliments différents et de différents groupes nous permettra d’éviter des carences en micronutriments, c’est-à-dire en vitamines ou en certains minéraux comme le fer ou le calcium ».
« Nous disposons au Niger de plusieurs aliments très nutritifs, nous avons des fruits et légumes frais disponibles et à bas prix. Des feuilles de moringa et des féculents qui sont riches en vitamines et en minéraux. Nous ne sommes pas obligés de consommer de la viande rouge. Nous pouvions la substituer par la viande blanche ou par des légumineuses qui sont aussi riches en protéines et en fer. Les aliments frais qui sont autour de nous, nous suffissent pour nous nourrir sainement » a expliqué Abdoul Razack Bello, Nutritionniste, formateur à l'Ecole de Santé Publique et de l'Action Sociale (ESPAS). Puis, il dira plus loin que « lorsqu’on cherche un équilibre alimentaire, il faut éviter de consommer trop de graisses animales et trop de sucres. Car celles-ci pourraient entres autres devenir source de maladies cardiovasculaires ou de diabète ».
La variété et l’équilibre des repas que nous consommons, associant à la fois des aliments de protection comme les légumes et les fruits ; des aliments énergétiques comme les céréales et les huiles ; et des aliments de construction comme les légumineuses et produits d’origine animale (viande, poisson, œuf, produits laitiers), en quantité adaptées à notre corps, possède un double effet. Elle permet à la fois d’éviter les problèmes de sous-nutrition comme la malnutrition aigüe et chronique, les carences en micronutriments et également de réduire les risques de développer des maladies comme les maladies du cœur, certains cancers, ou le diabète. En effet, s’alimenter correctement permet de minimiser leurs facteurs de risques que sont le surpoids, l’obésité ou encore l’hypertension artérielle. Aussi, la consommation des aliments ayant subi un apport spécifique de micronutriments à des niveaux plus élevés constitue un moyen complémentaire de lutter contre les carences nutritionnelles. Il s’agit des aliments fortifiés.
Qu’est-que qu’un produit fortifié ?
La fortification d’aliments est une stratégie largement reconnue et soutenue, tant au niveau mondial qu’au niveau national. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), la fortification des aliments est considérée comme un programme complémentaire précieux aux programmes d'amélioration de la nutrition. Elle permet de contribuer à éviter certaines carences en fournissant au corps un certain nombre de vitamines et minéraux.
« Les produits fortifiés sont des produits alimentaires. En général, nous identifions des produits de consommation courante, puis nous essayons de mettre sur ces produits alimentaires des fortifiants donc des vitamines et des sels minéraux pour permettre soit de prévenir un problème alimentaire au ou bien pour corriger un problème alimentaire constaté sein de la population, c’est l’exemple du sel fortifié à l’iode » a expliqué Hainikoye Moussa, Représentant du Gret au Niger.
Pour Alio Houdou, Coordonnateur du projet de FOPAT au Programme Alimentaire Mondial (PAM) : « la fortification des produits locaux largement consommés par l’ensemble des ménages au Niger comme l’huile d’arachide (fortifiée à la vitamine A) et la farine de mil (fortifiée en fer et en acide folique) améliore la qualité nutritionnelle de ces produits ».
Les produits locaux fortifiés au Niger rentrent dans les habitudes alimentaires locales. Ils sont faciles à utiliser dans les repas quotidiens, s’intègrent à une alimentation variée et équilibrée, et sont accessibles à toutes les bourses.
Grâce à l’appui de plusieurs institutions, les transformatrices nigériennes fortifient également certains de leurs produits. Cette action contribue à améliorer l’autosuffisance alimentaire de leur localité.
« La fortification des produits locaux rentre de le cadre de la valorisation de la production locale et permet de booster les activités des producteurs locaux » souligne Dr Boubacar Mahamadou, chargé de Nutrition au Haut-Commissariat à l’Initiative ‘’Les Nigériens Nourrissent les Nigériens ‘’ (3N).
L’adoption d’une alimentation diversifiée et équilibrée contenant des produits locaux fortifiés permettrait aux personnes âgées de rester actives, aux enfants et aux adolescentes de bien grandir et devenir des adultes productifs, aux futures mères d’avoir des bébés en bonne santé, et à tous les membres des familles d’augmenter leurs chances d’être en bonne santé, tout en ayant le plaisir de partager les repas ensemble.
Cet article est produit dans le cadre de la précampagne nationale de communication sur les avantages d’une consommation équilibrée et diversifiée pour les ménages réalisée par le projet de Fortification des Produits Alimentaires Transformés de consommation courante au Niger (FOPAT) financé par l’Union Européenne et la Principauté de Monaco.
[1] Malnutrition aiguë : maigreur excessive par rapport à la taille, émaciation
[2] https://www.stat-niger.org/wp-content/uploads/nutrition/RAPPORT_SMART_Niger_2020_VF.pdf
I.C
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Des centaines de réfugiés sud-soudanais convergent vers la ville nigérienne d'Agadez et plus précisément vers un camp du Haut commissariat aux réfugiés, en espérant rejoindre l'Europe grâce à l'aide du HCR.
Les informations recueillies font état également de la présence de réfugiés pakistanais et bangladais en provenance de Libye qui fuient les violences et les traitements inhumains perpétrés par les milices libyennes. La plupart des réfugiés présents à Agadez cherchent à gagner l'Europe par les moyens légaux, en utilisant les centres de regroupements de réfugiés installés dans la région pour couper les routes migratoires clandestines entre la Libye et le Niger. "Je ne confirme pas pour les autres nationalités, mais je sais qu’il y a des Soudanais qui sont présents sur place et qui viennent, de plus en plus attirés par les facilités d'accès au service qui pourrait leur attribuer un statut de réfugié pour probablement gagner l'Europe. Il y a eu des cas précédents, donc je pense que cela a mis la puce à l'oreille des autres, et ça attire effectivement de potentiels candidats à l'immigration", a déclaré le maire d'Agadez, Rhissa Feltou, mais qui n'était pas encore en mesure de confirmer la présence de réfugiés pakistanais ou bangladais.
Pour éviter les drames à répétition des migrants africains dans la Méditerranée, la France avait promis fin août d'accueillir jusqu'à 3.000 réfugiés du Tchad et du Niger d’ici fin 2019. Un centre en charge de la protection des réfugiés a été mis en place pour des personnes auparavant enregistrées sur place par le Haut Commissariat de l'ONU aux Réfugiés (HCR) qui travaille en étroite collaboration avec l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, ainsi qu'avec l'Union européenne. "Eh bien, je peux confirmer qu'il y a des demandeurs d'asile soudanais qui viennent à Agadez en provenance de Libye. Nous avons eu une augmentation du nombre de demandeurs d'asile soudanais et de réfugiés venant de la Libye à Agadez, où je suis pour le moment, et nous parlons avec le gouvernement, avec les partenaires et avec les réfugiés et les demandeurs d'asile eux-mêmes", confie Louise Donovan, qui travaille pour le HCR au Niger.
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Des soutiens aux trois rebelles tchadiens arrêtés en octobre au Niger vont demander l'intervention de la France face aux risques d'une extradition vers le Tchad, où ces opposants risquent selon eux la mort, ont-ils annoncé samedi à Paris.
Une lettre officielle sera envoyée "dans les prochains jours" au ministère français des Affaires étrangères afin qu'il "accorde une protection diplomatique" à ces rebelles, a indiqué à l'AFP Bernard Schmid, avocat spécialisé dans le droit d'asile qui tenait une conférence de presse en présence de militants des Patriotes de la Diaspora Tchadienne de France, opposants au régime tchadien.
Me Schmid a affirmé que deux des trois rebelles, arrêtés le 4 octobre au Niger, ont le statut de réfugiés en France. Il s'agit de Mahamat Hassan Boulmaye, président du Conseil de commandement militaire pour le salut de la république (CCMSR), ainsi qu'Abderrahman Issa, membre du CCMSR.
Un troisième, Ahamat Yacoub Adam, porte-parole du Conseil, a obtenu un statut de réfugié en Egypte, selon l'avocat.
Me Schmid souligne que les "risques sont plus que réels" que le Niger accède à la demande d'extradition du voisin tchadien. N'Djamena accuse ces opposants de "terrorisme", un crime puni de mort dans le pays. Dix présumés membres du groupe islamiste Boko Haram ont été exécutés en 2015, au lendemain de leur condamnation.
Engagés conjointement dans la lutte contre Boko Haram autour du lac Tchad, N'Djamena et Niamey entretiennent de bonnes relations et sont liés par une forte coopération judiciaire.
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Dans la région de Diffa, des structures humanitaires ont mis en place des centres d'appui psychosocial pour accompagner les victimes de Boko Haram, notamment les adolescents.
Un peu à l'écart du site de réfugiés et déplacés de Kabelawa Recasement, à une soixantaine de kilomètres de Diffa, sur un espace aménagé, un groupe de jeunes garçons joue au football. Un autre s'essaie au basketball, alors que des jeunes filles chantent et dansent.
À quelques mètres de là, une tente bleue est solidement tenue par des piquets en fer: c'est la salle de cours d'alphabétisation. Le centre du dispositif d'appui psychosocial pour adolescents Diapdo, mis sur pied par l'ONG Coopi Niger.
"Au niveau de ces espaces, nous faisons de l'éducation non-formelle. Cela consiste à aider les enfants à travers des jeux à sortir de leur vécu suite aux crises auxquelles ils ont été confrontés", explique l'assistant de projet à Coopi Niger, Moussa Nouhou Rachid.
Depuis des mois, des animateurs se rendent quotidiennement dans ces espaces pour animer.
"Nous essayons de les déstresser, leur faire oublier le traumatisme des attaques de Boko Haram", confie Inoussa Adamou Salifou, animateur du Diapado de Kabalewa Recasement.
Alors que les 9-14 ans chantent et jouent sur le terrain multi-sport, les 15-18 ans prennent des cours en Kanuri, la langue locale, dans la salle adjacente.
"Nous apprenons aux élèves à lire, à écrire et à compter. Nous faisons aussi des sensibilisations. La majorité assimile rapidement", explique Hadiza Mado, une des enseignantes.
Ceux qui ont suivi les cours d'alphabétisation ce jeudi matin pratiquent les activités récréatives l'après-midi.
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Pays sahélo saharien, le Niger fait partie de l’un des pays les plus cité en ce qui concerne le classement mondial des nations. En ce fiant à ce propos, n’allons pas croire qu’il y’a eu un changement positif aussi significatif de la part de notre nation. Tantôt nous décalons d’une dizaine de rangs, tantôt d’une vingtaine. Bref, il est important de reconnaître que même si nous avions eu à faire quelques pas, loin de la dernière place qui nous a toujours été réservée, nous n’avions en réalité jamais quitté la fourchette. Mais, il ne faudrait pas aussi oublier de se demander quelle genre de dernier sommes nous ? C’est ici même que se situe le débat.
Notre pays, le Niger a été de tout temps classé parmi les derniers dans le concert des nations en ce qui concerne l’indice de développement humain. En effet, la situation sociopolitique et économique du pays en dit beaucoup, et cela pour l’indiscutable raison que nous sommes vraiment en retard sur pas mal de plans. Evidemment, en retard nous le sommes. Mais dernier, je crois probablement peu à cela. Alors, pour qui connaît bien le Niger sait que nous sommes loin de porter cette casquette. Si ce n’est la complicité de certaines de nos élites avec l’occident dans le pillage permanent du patrimoine national et de leur mauvaise gestion, qui, oserait nous qualifier de dernier ? En tout cas la France, les Etats- unis, L’Allemagne et la Chine ne diront pas le contraire. En effet depuis la chute du guide libyen, le Niger et certains de ses voisins frontaliers ne font que se noyer par le terrorisme. Chaque semaine que Dieu fait, s’orchestrent de multiples attaques terroristes, notamment dans notre pays. Et ce, en dépit du sous entendu motif pour lequel toutes ces bases étrangères sont ici présentes. Bien évidemment la lutte contre le terrorisme, qui il faut le souligner ne sévit pas qu’au Niger, mais un peu partout dans le monde. Même l’occident qui croit pouvoir mettre fin à ce phénomène, qui découlent des conséquences de leur combine, n’en n’est pas à l’abri. Alors, Est-ce réellement la lutte contre le terrorisme qui justifie leur présence ici au NIGER ? N’est ce pas un prétexte pour accéder à nos matières premières ? Certainement oui, car Avec tous les effectifs et les moyens logistiques déployés, la population civile et celle des forces de défense et de sécurité ne font que connaitre les atrocités du terrorisme. Et pire cela ne fait que s’accentuer malgré, que Toutes les poches de conflits sont surveillées par des drones et avions de surveillance. Bref, il n’est aujourd’hui un secret pour personne que l’installation de ces bases au NIGER, est un moyen pour l’occident de s’accaparer de nos ressources naturelles, d’entretenir également les foyers de grand banditisme et non pour nous aider à stopper le phénomène du terrorisme. Cela s’explique justement par leur présence significative dans la gestion des secteurs les plus fructueux. Nous pouvons citer à titre d’exemple, L’Allemagne, qui vient d’installer sa base, qui est également présente dans l’exploitation de l’uranium à travers la Compagnie Urangeselschaft, aussi actionnaire à la SOMAÏR (Société des Mines de l’Aïr).
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NER 001 / 0418 / OBS 039
Arrestation / Détention arbitraire /
Harcèlement judiciaire /
Entraves à la liberté de réunion pacifique /
Entraves à la liberté d’expression
Niger
6 avril 2018
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un partenariat de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT),vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante au Niger.
Description de la situation :
L’Observatoire a été informé de sources fiables de l’arrestation, la détention arbitraire et le harcèlement judiciaire de M. Ali Idrissa, coordinateur national du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB) et de Publiez ce que vous payez-Niger (PCQVP), M. Moussa Tchangari, secrétaire général d’Alternative espaces citoyens (AEC), M. Nouhou Mahamadou Arzika, président du Mouvement patriotique pour une citoyenneté responsable (MPCR) et Me. Lirwana Abdourahmane, avocat et membre du MPCR.
Selon les informations reçues, le 25 mars 2018, MM. Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Me. Lirwana Abdourahmane ont été arrêtés aux sièges respectifs du MPCR, de l’AEC, du cabinet d’avocat Seybou Daouda et des locaux de la chaîne de télévision Labari [1]. Aucun mandat d’arrestation n’a été présenté au moment de leurs interpellations.Ces arrestations sont intervenues dans la matinée alors que se préparait une journée d’action citoyenne organisée par la société civile, prévue à partir de 16 heures pour protester contre la loi de finance 2018, critiquée par une partie de la société civile nigérienne [2]. Une marche protestant contre l’adoption de la loi de finance 2018 et interdite par les autorités s’est tenue le même jour [3].
Le 23 mars 2018, la ville de Niamey avait publié un arrêté interdisant la marche « pour des raisons évidentes de sécurité […] et au regard du contexte sécuritaire au Niger et dans la sous-région, et d’autres part, des récentes attaques terroristes ». Le matin du 25 mars, les forces de sécurité avaient encerclé le siège d’AEC et les points de rassemblement afin d’empêcher les manifestants de se mobiliser.
Dans la soirée du 25 mars 2018, les forces de sécurité ont encerclé le siège du MPCR et fait irruption dans les locaux de Labari sans présenter ni notification écrite du Conseil supérieur de la communication, ni mandat de la police. Ils souhaitaient récupérer une copie du journal télévisé auquel Me. Lirwana Abdourahmane avait participé le jour même et dans lequel il commentait l’interdiction de la manifestation.Face aux refus des journalistes, les forces de sécurité ont fermé l’accès aux locaux de la chaîne, en violation des textes régissant la liberté de la presse au Niger, obligeant le média à cesser la diffusion de ses programmes jusqu’au 28 mars 2018, malgré un courrier du Président du Conseil supérieur de la communication et la décision d’un juge des référés qui a déclaré illégale la fermeture de la chaîne et ordonné sa réouverture immédiate.
Le 27 mars 2018, MM. Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane et 18 autres personnes arrêtées en lien avec la répression de la marche ont été inculpés d’ « organisation et participation à une manifestation interdite » et « complicité de destruction de biens ». Selon le procureur, Maman Sayabou Issa, les manifestants ont été arrêtés pour avoir enfreint les dispositions de la loi 2004-45 du 08 juin 2004 réglementant les manifestations sur les voies publiques au Niger. Ce même jour, ils ont été transférés dans différentes prisons à plusieurs dizaines de kilomètres de Niamey dans l’attente de leur procès. Ainsi M. Ali Idrissa est détenu à Filingué (à environ 150 km de Niamey), M. Moussa Tchangari à Ouallam (à environ 100 km de Niamey), M. Nouhou Arzika à Tillabéry et M. Lirwana Abdourahmane à Daïkaina sur le fleuve Niger (à environ 103 km de Niamey).
L’Observatoire rappelle que ce n’est pas la première fois que MM. Ali Idrissa, Moussa Tchangari et Nouhou Arzika font l’objet de harcèlement de la part des autorités nigériennes pour leurs activités de défense des droits humains au Niger et en particulier celles visant à dénoncer des actes de mauvaise gouvernance de la part du Président Issoufou Mahamadou [4] ainsi que les violations des droits humains commises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, en particulier dans les zones en état d’urgence [5].
L’Observatoire condamne fermement l’arrestation, la détention arbitraire et le harcèlement judiciaire de MM. Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane en ce qu’ils ne visent qu’à punir leurs activités pacifiques et légitimes de défense des droits humains.
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Après avoir passé quelques mois en prison, trois maires viennent d'être libérés. Une affaire qui rappelle si besoin est, que la gestion des 265 communes du Niger est sou- vent délicate avec des présumés détournements qui sont révélés par des inspections. Pour le cas de Zinder, les entités administratives concernées sont les communes rurales de WACHA (département de MAGARIA) ; de GARAGOUNSA (département de TAKEITA) et de YAOURI (département de KANTCHE) . Ils étaient 6 à être arrêtés pour détournement des fonds de la vente à prix modéré de l'OPVN. Trois sont encore détenus : le maire des communes de GUIDIMOUNI (département de DAMAGARAM TAKAYA) de GOUNA (département de MIRRIA) ; de DANTCHIO (département de MAGARIA) . Celui de SASSOUM BROUM est en fuite vers le NIGERIA.
Cette affaire de maires indélicats n'est pas une première au Niger si l'on se réfère à un passé récent. En effet, le maire président du Conseil de ville de Niamey Oumarou Dogari avait été limogé suite à une indélicatesse grave dans le cadre de la gestion de la ville de Niamey. Un dossier scabreux sur la gestion de la maire de Maradi du temps de Kassoum Mocktar avait également fait la "Une" de l'actualité. L'actuel maire de la ville de Niamey a eu également chaud les mois derniers lorsqu'un certain nombre de conseillers ont failli le destituer pour mauvaise gestion.
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Depuis de longs mois, et de façon presque ininterrompue, la presse a régulièrement soulevé des lièvres, de gros lièvres qui tendent à montrer que tout le système est pourri. De l'uraniumgate au détournement de l'aide alimentaire pakistanaise en passant par le contentieux Africard-Etat du Niger, l'affaire des établissements Bédir ou encore le Mukurigate pour ne citer que ces quelques affaires, que de scandales ! Parmi les plus célèbres, il y a le détournement et la vente frauduleuse de l'aide alimentaire pakistanaise. 15 000 tonnes de riz de super qualité qui étaient destinées, selon les autorités de Niamey, à " améliorer les conditions de vie des victimes des attaques terroristes de la secte Boko Haram et des ménages en insécurité alimentaire ", mais dont les 5000 tonnes ont été carrément vendues à Cotonou tandis que les 10 000 autres tonnes ont échoué dans la sébile de Malika Issoufou Mahamadou et d'une fantomatique fondation qui s'appellerait Al-Noor Globaux. Une fondation totalement inconnue des milieux humanitaires au Niger.
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Le constat est amer. C'est dans la région de Zinder qu'on compte le plus de maires arrêtés et incarcérés pour détournement de fonds issus de la vente des céréales à prix modéré . Il s'agit des maires des communes rurales de Dantchio, de Wacha dans le département de Magaria ; de celle de Guidimouni dans le département de Damagaram Takaya , de celle de Gouna (département de Mirria ) , de celle de Yaouri ( département de Kantché ) et de celle de Garagoumsa ( département de Takeita) .
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La récente ‘’affaire BAGRI’’ est venue rappeler aux Nigériens le statut des détenus préventifs Zada Mahamadou et Ibou Karadjé. Pour l’opinion nationale, les deux dossiers restent truffés
Karadjé paye-t-il pour les autres ?
Dès sa prise de fonction ce 02 avril 2021, Bazoum Mohamed a placé la lutte contre la corruption parmi ses priorités phares. Quelques mois après, le président de la République a publiquement annoncé : « […] J’ai envoyé une inspection au Trésor relativement aux fonds qui ont été sortis par un agent du service des transports de la présidence de la République. J’ai reçu les conclusions de cette inspection, il s’avère qu’il [Amadou Moussa Ibrahim dit Ibou Karadjé] a détourné quelque 8 milliards FCFA », a déclaré Bazoum Mohamed dans l’interview qu’il a donnée à l’occasion de ses 100 jours au pouvoir. Peu après, Ibou Karadjé et une poignée de fonctionnaires (majoritairement des agents du ministère des Finances) ont été mis aux arrêts. Emprisonné à Say, depuis le 14 mai 2021, l’ex chef du service des transports de la présidence de la République a été transféré à Koutoukalé le 10 septembre 2021, avant de résider à la prison civile de Niamey pour finir dans une cellule à Filingué. Aux yeux de nombre d’observateurs, Ibou Karadjé gêne certaines personnalités du régime en place. Sinon comment expliquer son transfert à la prison de haute sécurité de Koutoukalé ?
Ne paye-t-il pas pour les autres ? Une chose est sûre, cette affaire est loin de révéler tous ses secrets, ses non-dits. Le sort de l’ex chef du service des transports de la présidence de la République n’est pas sans rappeler celui de l’ancien ministre de la Communication, Zada Mahamadou.
Zada Mahamadou, victime du ‘’système’’ ?
C’est un dossier aux contours flous qui concerne la micro finance TANNADI qui a provoqué la chute du lieutenant d’Albadé Abouba. Avant de quitter son fauteuil de ministre de la Communication pour la maison d’arrêt de Kollo, Zada Mahamadou a été auditionné par un juge d’instruction du Pôle judiciaire spécialisé en matière économique et financière du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey. Depuis 19 avril 2022, il est écroué à la maison d’arrêt de Kollo. Au sein de l’opinion nationale, plusieurs voix se demandent si l’ex ministre de la Communication n’est pas victime du ‘’système’’ qu’il a servi des années durant. Pourquoi est-il le seul à être inquiété ?
Surtout qu’il se susurre que des personnalités du régime et leurs épouses seraient également cités dans le dossier. Ce qui rendrait complexe son traitement. Si cela s’avère, c’est au juge en charge du dossier de rendre justice au peuple nigérien. En faisant comparaitre toutes les personnes qui seraient citées dans l’affaire.
Une traque sélective ?
Bazoum Mohamed ne rate aucune occasion pour rappeler sa détermination à sévir contre ceux qui se rendent coupables de forfaiture d’une manière ou d’une autre. « Je voudrais aujourd’hui encore réitérer mon engagement à renforcer la lutte contre la corruption et la concussion des agents de l’État, le détournement des deniers publics, les pratiques de surfacturation dans l’exécution des marchés publics […] », a réaffirmé le chef de l’État dans l’un de ses messages à la nation. Les Nigériens veulent bien croire le président de la République, mais ils s’interrogent aussi sur la sincérité de cette promesse. Nombreux sont les citoyens qui estiment (à tort ou à raison) que cette croisade contre la corruption est menée de façon sélective. Des gros poissons, dont l’implication dans des crimes économiques est connue tous, échappent à la justice. Ce n’est pas pour dédouaner Zada Mahamadou et Ibou Karadjé, mais force est de constater que la volonté de sévir (en toute impartialité) n’y est toujours pas. Bazoum Mohamed doit revoir son engagement. Il doit convaincre les Nigériens quant à sa sincérité. Par les actes, audelà des paroles.
Alpha
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Le notable, accompagné de plusieurs hauts responsables militaires, s'est rendu dimanche sur les lieux pour s'enquérir des conditions de l'attaque, prodiguer ses encouragements aux soldats et présenter ses condoléances aux familles des victimes.
"Des bandits armés à bord de plusieurs motos ont attaqué la position des gendarmes au niveau du pont bascule de Makalondi (samedi soir) aux environs de 22h40", a-t-il dit, faisant état de "deux gendarmes tués, trois blessés, dont un dans état grave, quatre armes AK-45 emportées, des téléphones portables et des treillis emportés" par les assaillants.
Le gouverneur a demandé aux Forces de défense et de sécurité (FDS) "de redoubler de vigilance et d'être en état de veille", car "les bandits, ne pouvant pas faire face aux FDS, attaquent toujours par surprise pour réussir leurs coups".
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Deux gendarmes nigériens ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans une attaque dans la zone de Say, dans la région de Tillabéri, dans le sud-ouest du Niger, ont indiqué mercredi des médias locaux.
Ces sources ne précisent pas s'il s'agit d'une attaque djihadiste ou de bandits armés.
"Deux gendarmes nigériens ont été tués et sept autres blessés par des d'assaillants armés dans la nuit 22 au 23 janvier", dans le sud-ouest du Niger, a rapporté le site nigérien Actu Niger. Sept autres gendarmes ont été blessés dans cette attaque survenue près de Kokoloukou, un village situé dans le département de Say, frontalière du Burkina Faso, de même source.
Une télévision locale a fait également état d'un bilan de deux gendarmes tués dans la même attaque. Sous couvert de l'anonymat, un résidant de la zone a confirmé l'attaque à l'AFP sans pouvoir fournir de bilan. Il a souligné que les gendarmes ciblés font partie d'une patrouille déployée dans la zone pour surveiller un marché rural.
Aucune attaque djihadiste n'a pour l'heure été enregistrée dans la zone de Say, où pullulent surtout des bandes armées ou "coupeurs de routes", parfois venus du Burkina voisin, et qui rançonnent de riches commerçants.
Les attaques djihadistes sont concentrées plus au nord, dans le Liptako-Gourma, à cheval entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali
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"Samedi denier, 80 migrants ont été sauvés dans le désert, à 382 km de la ville (nigérienne) d’Agadez (...) malheureusement la déshydratation extrême a causé la perte de deux autres", a déclaré la représentation de l'OIM au Niger sur sa page Facebook.
Les migrants qui se dirigeaient vers la Libye ont été "bloqués" pendant "trois jours dans le désert" à la suite "d'une panne mécanique" de leur voiture avant d'être "abandonnés par leurs passeurs", explique l'OIM.
Les 80 survivants ont été acheminés à Agadez, la principale ville du nord du Niger où ils sont pris en charge dans un centre de transit pour les migrants. Les opérations de sauvetage ont été conjointement menées par l’OIM et des équipes de la protection civile du Niger.
L'OIM concentre également ses opérations de sauvetage vers la frontière algérienne, depuis qu'Alger expulse en masse des migrants africains, notamment via le désert nigérien. Depuis le début de l'année, l'OIM a déjà mené "18 opérations de sauvetage" identiques à la frontière algérienne, et ramené plus de 3.000 personnes.
Au Niger, plaque tournante pour les migrants, la lutte contre la migration clandestine vers l'Europe est financée par l'Union européenne.
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Les activités entrant dans le cadre de la deuxième édition du grand concours de Miss Niger ont débuté le lundi 2 août dernier à Niamey. C’est à travers une conférence de presse que les membres du comité d’organisation ont annoncé la tenue de cet évènement devant la presse, des acteurs culturels et des partenaires prêts à sponsoriser. Au cours de cette conférence de presse, les contours et les innovations apportés dans l’organisation de l’élection Miss Niger ont été abordés.
Pour rappel, la finale de la 1ere édition de l’élection Miss Niger a eu lieu le 7 novembre 2020 au Palais des Congrès de Niamey. A cette occasion, 16 candidates avaient disputé la couronne. A l’issue de cette compétition, Miriam Abdou a été sacrée Miss Niger 2020 au titre de la région de Niamey.
L’édition 2020 de Miss Niger a été émaillée de critiques de tout genre. Pour prendre ces critiques en compte, surtout celles objectives, les organisateurs ont trouvé une astuce, en mettant en place un comité d’organisation national dénommé ‘’COMINI’’. En effet, l’élection Miss Niger 2021, placée sous le thème
« Extrémisme Violent », est organisée cette année par le COMINI (Comité national Miss Niger) dont l’initiative est portée par le promoteur Djobala Production et ses partenaires.
Pour M. Hassane Abdoulaye dit Djobala, membre du COMINI, l’objectif de l’élection Miss Niger est de valoriser la femme nigérienne et mettre un point d’honneur sur son implication dans le processus de développement économique du Niger, Faire de MISS NIGER un évènement inédit et préparer des candidates aptes à participer à MISS CEDEAO, MISS MONDE et MISS UNIVERS, etc. « Cet évènement à dimension internationale vient donner un souffle nouveau au concours MISS NIGER. Il offre un cadre de célébration et de communion à tous ceux qui voudront promouvoir l’image de la femme nigérienne et sa place indéniable dans le processus du développement économique du Niger et entend redorer l’image du Niger en vue d’impacter positivement l’opinion internationale », a expliqué M. Hassane Abdoulaye.
Selon les organisateurs, les critères de sélection pour participer à l’élection Miss Niger 2021 sont entre autres d’avoir un niveau de connaissance raisonnable et un casier judiciaire vierge, être célibataire sans enfant, avoir un niveau de langue correcte, la beauté du visage, l’homogénéité du corps, une taille comprise entre 1m 65 et 1m 90, un poids maximum de 60 Kg, un tour de hanche compris entre 60cm et 80 cm.
Le calendrier du processus de l’élection Miss Niger, notamment la date de présélection, la mise au vert des miss…a été dévoilée. Ainsi, la présélection de la Miss Niamey est prévue pour le 11 septembre 2021, 18 septembre 2021 pour la Miss Tillaberi, le 25 septembre 2021 pour la Miss Dosso, le 16 octobre 2021 pour la Miss Diffa, le 09 octobre 2021 pour la Miss Zinder, le 23 octobre 2021 pour la miss Agadez, le 30 octobre 2021 pour la Miss Tahoua et le 02 octobre 2021 pour l’élection Miss Maradi. La grande finale de l’édition 2021 de l’élection Miss Niger se déroulera le samedi 11 décembre 2021 à Niamey.
Les Miss Niger 2020 s’activent pour l’édition de cette année
Les lauréates de la dernière édition sont prêtes à compétir à l’élection Miss Niger 2021. Ainsi, la 1ère dauphine Miss Niger 2020, Melle Yagana Lamine, réaffirme son engagement à prendre part à l’élection Miss, avec ses expériences acquises lors de l’édition 2020. « La dernière édition a été émaillée de critiques négatives sévères. Nous avons beaucoup été critiqués surtout sur les réseaux sociaux. Cette année, l’élection de Miss Niger sera différente. Avec le COMINI, il y a eu véritablement un changement dans l’organisation. J’invite les jeunes filles qui répondent aux critères de postuler. Je lance un appel à tous les parents de donner la chance à leurs enfants qui désirent participer à cette élection. J’invite également les différents blogueurs, promoteurs de sites d’informations, les administrateurs des pages Facebook et surtout la presse de nous soutenir cette année afin de promouvoir nos valeurs culturelles», invite la 1er dauphine Miss Niger 2020, Mlle Yagana Lamine.
Pour sa part, la 2ème dauphine Miss Niger 2020, Melle Maimouna Harouna salue le processus de l’organisation de l’élection Miss Niger 2021. Elle a soutenu que l’engagement du comité d’organisation lui donne envie de postuler et de concourir, car le COMINI est composé d’acteurs en la matière qui ont la capacité de faire de cette élection Miss Niger un cadre de promotion culturelle de référence. « L’édition 2020 n’a pas été facile. Il y avait des critiques et des insultes qui ont été faites à notre égard. Mais malgré tout, les candidates ont pu aller jusqu’au bout. Nous avons dignement représenté nos régions et au-delà le Niger tout entier. Nous nous sommes engagées pour ce concours et aucune critique ou insulte ne pouvait nous décourager. J’aime les compétitions et j’aime aller de l’avant dans ce domaine afin de faire parler de notre pays en tant que miss », a-t-elle dit.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
20 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Pour la deuxième journée des assises, de la 13ème Assemblée Générale ordinaire du Réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle (RAFPRO), les différentes délégations ont activement participé aux échanges au cours d’un atelier sur le thème « Quels types d’apprentissage pour une insertion réussie ». Les présentations des expériences pays se sont déroulées en présence du Secrétaire général du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Après les premières présentations pays, le président du RAFPRO, par ailleurs directeur général du FAFPA-Niger, a affirmé que cet atelier est d’une importance capitale pour les différents pays membres du réseau, et surtout pour le Niger où le stock de jeunes hors système scolaire et hors système d’emploi est très important. Environ 3 millions de jeunes Nigériens âgés de 15 à 25, selon les statistiques qu’il a fournies, ne sont pas professionnellement actifs. D’où son appel pressant de trouver rapidement une solution porteuse à ce qu’il considère comme « une bombe à retardement ». Les expériences des pays comme la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Tchad ont été successivement présentées pour partager les actions entreprises par ces pays afin de résorber les problèmes locaux de chômage des jeunes. Ces présentations ont occupé une place importante tout au long de la journée de l’Atelier.
En dehors de la professionnalisation du secteur de l’apprentissage, le président du réseau, M. Abdou Djerma Lawan, souligne l’importance d’adresser la question socio-économique, surtout au Niger. « C’est à dire le jeune qui est formé, il lui faut immédiatement un emploi salarié dans des entreprises ou des ateliers, ou bien il faut lui faciliter la création d’un poste d’auto-emploi », a-t-il expliqué. La présentation pays du Niger révèle qu’un grand nombre de jeunes partis pour l’auto-emploi bradent au plus offrant les équipements mis à leur disposition et se retrouvent sans outils de travail. Le renforcement et la multiplication des séances de sensibilisation se sont ainsi imposés comme une stratégie de conscientisation des jeunes en fin de formation professionnelle et technique.
Ce changement de démarche méthodologique que, met en exergue M. Abdou Djerma Lawal, doit, grâce au concours des plus expérimentés parmi les professionnels de la formation professionnelle et d’apprentissage, « impliquer les collectivités territoriales et la police nationale pour que ces jeunes soient sensibilisés davantage ». Cette nouvelle stratégie en étude viendra en complément des efforts déjà déployés sur le terrain en matière de sensibilisation. « Il faut aller vers une sensibilisation de pointe et permettre même au FAFPA de créer des petits ateliers genre-FAFPA où les équipements ne seront pas des propriétés de ces enfants qui sont formés mais des propriétés du FAFPA, mais les ressources qui en seront issues seront des ressources de ces jeunes qui mènent les activités », a-t-il indiqué. C’est à la fin de la journée de travaux, poursuit-il, que les responsables tireront le meilleur de chaque présentation pays pour « avoir des recommandations assez fortes que nous allons mettre en œuvre au niveau de notre pays».
L’avantage du RAFPRO, comme l’a souligné son président, est de faciliter l’appropriation des bonnes pratiques d’un pays membre par les autres pays réseau. « Nous sommes, dit-il, dans le domaine de l’inclusion, d’une intervention d’ensemble, d’une intervention commune, pour résorber un problème commun, celui de la jeunesse et de son employabilité ».
Souleymane Yahaya(onep)
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Tarka ? Ce nom veut dire en Tamacheq défaire ses bagages pour un campement. Le fondateur du Village de Belbédji s’appelle Oumena venu du Damergou avec sa jument au corps parsemé de mouches rougeâtres. Ce sont ces dernières qui ont pris la dénomination de Belbédji crée en 1937.
‘’Le premier puits foncé pour la création de Tarka a vu le jour en 1890 investi par la tribu Mouzgou (maraboutique) qui se réclame ancêtres du Chef de Canton actuel venu d’Irak ‘’, explique l’Honorable Samro Algabit, âgé aujourd’hui de 86 ans.Mouzgou veut dire en tamacheq mosquée.
Le premier Chef de groupement touareg de Tarka s’appelle Mohamed Elmoumine. C’est sous le règne du Chef Chahnoune que Tarka est devenu véritablement Canton. Aussitôt après son décès, Algabit Eder lui succéda au trône, le père de l’actuel Chef de Canton. La particularité du Chef de canton de Tarka a trait à son empressement à payer la totalité des impôts de ses administrés depuis plusieurs décennies.
Ce geste salué aux quatre coins du Niger lui a régulièrement valu les félicitations de l’Administration centrale principalement du Ministre de l’Intérieur qui lui décerne des Témoignages officiels de satisfaction. Le Canton de Tarka s’est toujours acquitté de ses impôts y compris le versement du centime additionnel au profit de la santé pour voler au secours des personnes vulnérables.
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Lorsque nous attirions l’attention de Guri sur l’efficience des dépenses et investissements publics, certains nous qualifiaient d’opposants. Pourtant nous ne faisions qu’apporter nos droits de regards, nos contribution et analyse sur des situations en tant que Nigériens.
Nous avions l’habitude de critiquer certains choix politiques de la gouvernance de Tanja, tels que des surfacturations de certains marchés publics, mais avec Guri, c’est le summum en termes de mauvaises utilisations des ressources financières.
Ces dernières semaines, Guri mettait en scène la construction d’infrastructures au niveau des grands carrefours de Niamey pour promouvoir leur bilan. Rond-point Justice 480 millions, rond-point Rive droite, 496 millions, rond-point Place de la Concertation 423 millions, ceux de terrain Musulmans et de Gadafawa respectivement 137 et 301 millions. Il suffit juste de regarder ces infrastructures et leurs coûts pour se rendre compte du caractère d’une surfacturation et d’une opacité de la gestion des finances publiques au niveau de l’Etat et ses démembrements. Guri a profité de la bonne "situation économico-financière" due au travail du régime de Tanja pour bénéficier des programmes de facilités de crédit -- car à cette époque le Niger avait un taux d’endettement de 17% par rapport à son PIB. Actuellement, nous sommes un pays surendetté, avec un taux d’environ 58%/PIB Le gouvernement a contracté beaucoup d’emprunts : 2 milliards de dollars avec la Chine, 50 milliards avec le Congo-Brazzaville, obligations à taux 6,5%, etc. Cependant, une bonne partie de ces emprunts a été mal dépensée, tantôt dans des investissements improductifs, tantôt des surfacturations et des achats de conscience. A titre illustratif, la centrale de Gorou Banda, le chemin de fer, l’aéronef Mont Greboun, l’affaire de 500 millions à un allié pour se laisser emprisonner, le poste budgétaire du haut représentant du président, etc. A cela s’ajoute les scandales économico-financiers, les 200 milliards d’Areva, l’affaire du Riz pakistanais, etc. Le Niger a été géré dans un cadre d’amateurisme au grand dam des principes de finances publiques et d’amour patriotique. En 2011, le niveau d’endettement (17%/PIB), les facilités de crédit et la croissance des ressources financières soulignent un cycle économique très favorable pour réaliser un bond socioéconomique et pour faire des efficaces investissements productifs. Malheureusement, Guri n’a pas été au rendez-vous dans la gestion efficience et efficace de nos ressources alors que ce type d’opportunité de cycle économique se présenterait environ tous les 20 à 30 ans.
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Suite aux évènements d’hier, il ne faut plus parler de droit et de démocratie au Niger !
Un peuple qui n’a plus le droit de manifester son mécontentement vis-à-vis d’une mauvaise gouvernance, des leaders de la société civile agressés par les forces de l’ordre et emprisonnés comme de vulgaires brigands, forces de l’ordre sensées les protéger, peut-on parler de démocratie ?
Peut-on parler de l’état de droit ?
Peut-on et doit- on accepter la tête basse la dictature par peur et non par application de la loi ?
Le peuple Nigérien se trouve devant un vrai dilemme.
Un régime qui, pendant ses années de pouvoir, a programmé de rester à vie et de piller le Niger et les Nigériens en leur imposant sa stratégie, basée sur la dislocation des partis, l’emprisonnement des leaders gênants, la corruption de la Police , la désorganisation de l’Armée, l’ouverture du pays à diverses armées occidentales - ce qui équivaut à la corruption des occidentaux, car ils sont au courant de tout mais ne réagissent pas-, l’entretien de l’insécurité par des sorties va-t-en guerre des deux super ministres et du Président lui-même, pendant que les militaires se font tuer bêtement pour des problèmes hors de nos frontières.
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C'est aux environs de 21 heures, ce mardi, jour de la foire hebdomadaire de Diffa que les faits se sont déroulés.
Selon les informations recueillies sur place, ces combattants sont arrivés dans 2 véhicules. Is ont cassés et vandalisé toutes les grandes boutiques du village sans qu'il y ait résistance. D'autres témoignages affirmaient que ces éléments de Boko Haram portaient des tenues militaires et armes. Mais avant de commencer leurs opérations, ils ont saccagé un transformateur de la Nilgelec , plongeant ainsi le village dans le noir. Ils ont aussi tiré quelques coups de feux pour intimider les populations. Ce village qui se trouve environ 35 km de la capitale du manga est habitué de la visite des éléments de Boko Haram.
Le détachement de la garde était sur les lieux quelques instants après, mais trop tard, les djihadistes ont pris la poudre d'escampette. Aucune trace ennemie. Heureusement,il n'y a aucune perte en vie humaine. Ces islamistes maîtrisent parfaitement le terrain du bord de la Komadougou car pour certains c'est leurs terres natals.
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Hier matin, aux alentours de Garin Dogo, deux(2) véhicules Toyota, d'un tâcheron qui était en chantier de construction des classes, ont été enlevés. Les faits se sont déroulés aux environs de 10 heures du matin, au moment où les véhicules étaient partis dans une carrière pour charger du sable, au bord de la Komadougou. Des individus armés ont demandé aux chauffeurs de leur rendre les clefs.
En voyant leurs menaces, ils leur ont remis sans ré- sistances. Les individus ont conduit les véhicules et traversé la frontière nigériane qui se trouve à moins d une dizaine de kilomètres. Les forces de sécurités informées, ont engagé une poursuite qui s'est avérée vaine car les malfrats ont déjà regagné l'autre rive. C est vraiment fréquent, l'enlèvement des véhicules. Il y a moins de deux ( 2 ) mois, un véhicule Toyota d'un autre tâcheron qui, en travaux de construction d'une digue, a été enlevé dans la commune urbaine de Maine Soroa à côté de Tam et les recherches n'ont rien donné.
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Les autorités sanitaires nationales, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, ont organisé du 13 au 16 juin derniers une vaste campagne de vaccination contre la poliomyélite couplée à la supplémentation en micro nutriment (vitamine A) et au déparasitage par l’Albendazole, sur l'ensemble du territoire nationale. A Diffa, comme dans toutes les régions, la campagne a concerné des enfants de 0 à cinq ans et a pour objectifs de les protéger contre la polio et arrêter la circulation et la transmission du poliovirus dans le pays. Elle vise également à assurer aux enfants une bonne croissance et leur éviter la cécité nocturne (grâce à la vitamine A) et à les protéger contre les vers intestinaux (Albendazole).
Dans cette région, qui fait face à un défi sécuritaire, 288.576 enfants sont ciblés pour être vaccinés contre la polio, 248.000 autres ciblés pour l’absorption de la vitamine A et 286.000 pour l’Albendazole. Selon le Directeur régional adjoint de la Santé publique de Diffa, M. Mamadou Elhadj Ibrahim, à la date du 16 juin, « tous ces enfants cibles seront atteints, notamment avec les deux jours supplémentaires (17 et 18 juin 2019), consacrés à un vaste ratissage et cela malgré l’afflux des réfugiés du Nigéria dans la zone», a-t-il rassuré. «À Diffa nous avons l’habitude d’atteindre toutes nos cibles et même de les dépasser en prenant en compte les enfants des déplacés et des réfugiés. Donc, depuis plusieurs années, à Diffa, nous avons toujours vacciné plus que les cibles », a ajouté M. Ibrahim.
Selon le Directeur régional adjoint de la Santé publique, des dispositions sécuritaires ont été prises par les autorités administratives et sécuritaires même au niveau des frontières, pour procéder à des vaccinations des enfants dans les zones frontalières Maïné-Soroa-Nigéria ; Goudoumaria-Nigéria, qui sont des zones très sensibles. « Des équipes s’y sont rendues et ont vacciné les enfants, nous avons les documents et les rapports des vaccinateurs. Il faut aussi noter l’appui des autorités coutumières qui nous ont aidé dans cette tâche» a-t-il reconnu. Et Mamadou Elhadj Ibrahim d’ajouter : «chaque enfant a le droit de recevoir deux gouttes de vaccin antipoliomyélitique durant cette campagne. De la vitamine A et de l’Albendaloze seront donnés à l’enfant selon son âge. La vitamine A, joue un rôle important dans la réduction de la morbidité et la mortalité infantile et l’Albendazole est indispensable pour protéger l’enfant contre les vers intestinaux qui sont responsables des parasitoses.
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Le Secrétaire général Adjoint du Gouvernorat de Diffa, M. Daouda Bardé a procédé, le mardi 18 Octobre 2022, dans la salle de réunion de la Maison des Jeunes et de la Culture de Diffa, au lancement des activités de la journée internationale de la jeune fille sous le thème «L’heure est venue, nos droits, notre avenir». C’était en présence du président du Conseil régional, du préfet de Diffa, du représentant de l’UNICEF, de la directrice régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, des députés juniors, des partenaires au développement, des responsables des organisations féminines de la région, des élèves et étudiants et de plusieurs invités.
Dans ses propos liminaires au cours du lancement de cette journée, le Secrétaire général Adjoint du Gouvernorat, M. Daouda Bardé a précisé que le thème de la célébration de cette 10ème édition de la Journée Internationale de la Jeune Fille traduit la volonté des autorités à prendre en considération toutes les questions liées à la protection de l’enfant. Le choix du thème permet de faire une analyse sur la problématique en question. C’est pourquoi, le secrétaire général adjoint du gouvernorat a souligné qu’il convient de rappeler les multiples défis auxquels sont confrontées les filles dans le contexte d’urgence.
Il s’agit entre autres de la détérioration du tissu familial et des mœurs, la faiblesse dans la socialisation et l’encadrement des enfants, la faible capacité des structures de réponse, la persistance de toutes les formes de violences, abus et exploitation, le mariage d’enfant, les enlèvements et autres types de menace. M. Daouda Bardé a, par ailleurs, indiqué que, c’est conscient de toutes ces réalités que les plus hautes autorités de notre pays ont fait des questions de protection de l’enfant, l’une des leurs priorités.
Auparavant, la directrice régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Haoua Moustapha a rappelé que cette journée a été instituée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 19 décembre 2011, suite à l’adoption de la Résolution 66/170. Elle est le fruit d’un plaidoyer mondial mené par l’ONG Plan International, afin de rappeler les défis auxquels font face les filles dans les pays en développement en vue de leur consacrer une grande attention. La thématique pour cette année, a-t-elle estimé, trouve son explication dans le contexte actuel de la région de Diffa où les femmes et les filles payent les conséquences des violences qui malheureusement prennent leurs formes dans les viols des femmes et des filles.
Soulignons que plusieurs activités ont été organisées pour célébrer cette journée internationale de la Jeune Fille dans la région.
Mato Adamou ONEP Diffa
Source : http://www.lesahel.org
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Le vendredi 7 avril 2023 s’est déroulée la célébration de la journée mondiale de la santé dans la salle des conférences de la MJC de Diffa sous la présidence du Gouverneur de la région M. Smaine Younousse. La cérémonie s’est déroulée en présence du Secrétaire général de la préfecture, du chef Sous-Bureau OMS, des directeurs régionaux, des responsables des FDS, des partenaires au développement, des élèves et étudiants des écoles de santé et de plusieurs invités.
Au cours de la cérémonie, le Gouverneur de la région a rendu un vibrant hommage à l’OMS pour son partenariat très soudé avec le Ministère en charge de la Santé. M. Smaine Younousse a souligné qu’en tant que partenaire privilégié en matière de santé, l’OMS a toujours accompagné le système de santé des pays particulièrement celui du Niger et encore plus celui de la région de Diffa. En effet, dans le contexte de crise sahélienne prolongée, l’OMS a, selon Smaine Younousse, appuyé la région de Diffa tant sur le plan du renforcement de capacités et en différentes dotations en matériel médical, kits d’urgence, en médicaments ayant été d’un secours appréciable aux populations sinistrés dans diverses circonstances d’urgences humanitaires.
Dans son mot introductif, le directeur régional de la Santé publique en second a rappelé que chaque année, le monde entier célèbre, le 7 avril, la Journée Mondiale de la Santé qui marque également l’anniversaire de la création de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). M. Ibrahim Mamadou a indiqué que le thème de cette année est «Santé pour Tous» marquant ainsi le souci d’équité en vue de la Couverture sanitaire universelle, laquelle cadre parfaitement avec le programme de SE. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat. En effet, a-t-il poursuivi, dans le contexte particulier de la crise sahélienne et sécuritaire au Niger entrainant une déstabilisation du système de santé par la fermeture de certaines structures sanitaires, le déplacement massif des communautés bénéficiaires de ces services de santé. Il a enfin assuré que l’OMS a toujours accompagné la Direction régionale de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales.
Quant au chef de Sous-Bureau OMS Diffa, il a tout d’abord salué les participants pour cette gigantesque mobilisation. Dr Michel Nyembwe de noter que l’OMS est l’autorité directrice et coordinatrice, dans le domaine de santé, au sein du Système des Nations Unies. Elle est une agence technique chargée de diriger l’action sanitaire mondiale. Elle est le principal appui technique des Gouvernements en matière de santé et est présente dans tous les Etats membres. Dr Michel Nyembwe a ajouté que le but de l’Organisation Mondiale de Santé est d’amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible. «Aussi pour mieux apporter son appui aux Etats membres, l’Organisation renforce ses capacités techniques et intellectuelles, son rôle de «chef de file» en matière de santé, et sa capacité de gestion», a-t-il conclu.
Mato Adamou ONEP Diffa
Source : http://www.lesahel.org
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Des hommes lourdement armés probablement des combattants du groupe terroriste Boko Haram, ont attaqué mercredi soir le camp des forces armées nigériennes, à Toumour, à environ 10 km de Diffa (extrême sud-est du pays), proche de la frontière du Nigeria, apprend-on de sources sécuritaires.
Après de violents combats les militaires ont mis en déroute les assaillants venus du coté de la frontière du Nigeria, à bord de véhicules, avant même l'arrivée du renfort dépêché de Diffa, précise-t-on de mêmes sources.
Aucun bilan de l'attaque n'est cependant disponible.
Les localités de la région de Diffa notamment frontalières du Nigeria, rappelle-t-on, subissent depuis près de trois ans des attaques à répétition de Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériennes et des milliers de déplacés du Niger et du Nigeria.
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Après les leaders communautaires et les membres des Organisations de la société civile, c’est au tour des éléments de Forces de défense et de sécurité (FDS) de bénéficier d’une session de formation sur les droits humains face aux exigences de sécurité, la convention contre la torture et autres peines et les normes de traitement des personnes arrêtées, ou détenues. Cette formation a été organisée par le Comité interministériel contre la torture, le PNUD et la Commission nationale des droits humains (CNDH). La cérémonie d’ouverture de cette session a été présidé par le Secrétaire général du Gouvernorat, M. Yahaya Godi, en présence du président du Comité Interministériel, M. Djibagé Maman Sani, du Directeur général du Centre d’Etudes Judiciaires et Juridiques, M. Mahamadou Maichanou, du Représentant de la CNDH, M. Ali Mamadou Brah, celui du PNUD, des principaux responsables du corps judiciaire du Tribunal de Diffa, des responsables des FDS et de plusieurs invités.
Dans l’allocution d’ouverture de cette formation, le Secrétaire général du Gouvernorat de Diffa a tenu à saluer le ministère de la Justice pour l’organisation de cette formation au bénéfice des agents des Forces de défense et sécurité. M. Yahaya Godi a rappelé que depuis le début de l’année 2015, la région de Diffa est confrontée à une menace sécuritaire sur les frontières avec le Nigéria et dans le lit du Lac Tchad. A ces menaces multidimensionnelles, des réponses appropriées sont en train d’être apportées par le Gouvernement grâce notamment à l’intervention des FDS qui, œuvrent sans relâche et avec professionnalisme et abnégation, parfois au prix de leurs vies pour assurer non seulement la protection des personnes et de leurs biens mais aussi celle de l’intégrité du territoire national.
Pour, M. Yahaya Godi, le succès des efforts d’identification, d’appréhension et de traduction en justice des auteurs de violences et des crimes, dépendra donc de la capacité d’articulation des actions des FDS avec le système judiciaire, afin de répondre au besoin sécuritaire de la région de Diffa tout en respectant les standards de l’Etat de droit, du droit international humanitaire et des conventions internationales ratifiées par le Niger notamment la Convention contre la torture et autres Peines ou Traitements cruels, inhumains ou dégradants. Le SG de la région de Diffa a enfin a remercié le Ministère de la Justice, le PNUD et la CNDH pour les multiples efforts déployés ayant abouti à l’organisation parfaite de cette formation.
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L’amphithéâtre du Lycée Technologique de Diffa a servi de cadre le 8 mars dernier à la célébration de la journée internationale de la femme dans la région de Diffa. La cérémonie présidée par le gouverneur de la région s’est déroulée en présence du préfet de Diffa, du responsable régional du Bureau de PAM, de l’honorable chef de canton de la Komadougou, de la directrice régionale de la Promotion de la femme et de la protection de l’enfant, des responsables régionaux en charge de la sécurité, des représentants des partenaires au développement, des directeurs régionaux, des représentantes des organisations féminines et de plusieurs invités.
Dans son allocution de lancement des activités de cette journée, le gouverneur de la région de Diffa a rendu un vibrant hommage aux femmes pour leur participation à l’œuvre de construction nationale. M. Issa Lémine a souligné que la discrimination et la violence contre les femmes sont bien une réalité comme en témoignent les nombreux trafics de femmes, les violences sexuelles, les mariages forcés. Selon une étude, plus d’une femme sur trois a été violée ou est victime d’abus sexuel ou de mauvais traitements au moins une fois durant sa vie. «Le nombre de femmes victimes de violence atteint plus de 136 millions dans près de 40 pays. Moins de 63% de la population du Niger est pauvre et parmi ceux-ci 4 pauvres sur 5 sont des femmes et la pauvreté a un visage féminin. De tels slogans doivent disparaitre» a ajouté le gouverneur.
M. Issa Lémine a tenu à rappeler les efforts déployés par les autorités de la 7ème République pour protéger la femme, à travers l’adoption de plusieurs textes législatifs. Il a enfin souligné que l’égalité est un droit fondamental de la personne humaine quels que soient son sexe, ses origines, sa culture ou sa religion.
Auparavant, la directrice régionale de la Promotion de la femme et de la protection de l’enfant a souhaité la bienvenue aux participants avant de saluer la forte mobilisation de la communauté féminine. Mme Hassane Tchima Garba a fait l’historique de la date du 8 mars avant de souligner que ce jour est particulier car les femmes de tous les continents se sont levées comme un seul Homme et autour d’un thème pour se faire entendre. Le thème choisi pour cette année est : «participation pleine et effective des femmes à la prise de décisions dans la sphère publique, élimination de la violence». Pour Mme Hassane Tchima Garba, ce thème cadre parfaitement avec les préoccupations de la région. En effet, explique-t-elle, eu égard au contexte sécuritaire, les femmes de la région doivent être protégées contre les violences sous toutes leurs formes.
Notons que la troupe «Miroir» de Diffa a produit et présenté un sketch pour démontrer la nécessité de mettre fin aux violences faites aux femmes. Aussi, des ‘’Femmes Modèles’’ se sont présentées pour appeler les femmes à se lever pour embrasser plusieurs professions. Ces femmes leaders de la région sont constituées de femmes cheffes d’entreprise, de directrices d’Institut de formation professionnelle, de Médecins, de gérantes de restaurant, d’enseignantes, de sages femmes, d’infirmières, de gestionnaires en ressources humaines dans les ONG, etc. Bref, des femmes modèles qui ont suscité l’engouement de la communauté à se servir de ces exemples de réussite sociale, gage d’une participation pleine et entière de la femme au développement socio-économique du pays.
Mato Adamou, ONEP Diffa
10 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Un forum de concertation avec les collectivités territoriales dans les domaines de l’hydraulique et de l’assainissement s’est ouvert lundi dernier dans la salle du Conseil Régional de Diffa. C’est le secrétaire général du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux en présence du secrétaire général adjoint du gouvernorat par intérim, du conseiller technique du ministre de l’Hydraulique, des préfets, des maires, du chef de canton de la Koumadougou, des directeurs régionaux, départementaux et communaux.
Procédant à l’ouverture du forum, le secrétaire général du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a tenu d’abord à adresser, au nom du ministre, ses sincères remerciements et sa profonde gratitude aux autorités régionales pour leur forte implication dans l’organisation dudit forum. M. Mamane Moussa a souligné que bien avant le transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales, son département ministériel a initié depuis 2016, le forum national avec les collectivités territoriales pour servir de cadre de concertation sur les questions d’eau, d’hygiène et de l’assainissement.
Après la tenue de deux éditions à Dosso en 2016 et à Maradi en 2017, le ministère a pris l’option d’organiser dans chaque région, un forum en vue de faire participer l’ensemble des acteurs locaux concernés par les questions d’eau et d’assainissement. M. Mamane Moussa a indiqué que la présente rencontre est placée sous le thème ‘’opérationnalisation du plan de transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales’’. «C’est l’occasion d’échanger sur nos stratégies et approches de mise en œuvre des actions en vue de répondre aux attentes de nos laborieuses populations dans le secteur de l’eau et de l’assainissement», a-t-il estimé.
M. Mamane Moussa a noté que parmi les nobles ambitions qui animent les plus hautes autorités de la 7ème République, figure en bonne place, l’accès des populations à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement dont S.E Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat, en a fait son cheval de bataille dans le cadre de son Programme de Renaissance Acte 3. Le SG du ministère de l’Hydraulique et l’Assainissement a enfin souligné que, dans le cadre de ce transfert de compétences et de ressources, le ministère place désormais la région, les collectivités territoriales et la commune dans leurs responsabilités par l’exercice de la maitrise d’ouvrage intégrale. «La clé de réussite de cette opération consiste à intensifier les actions de formation et de communication pour accompagner progressivement les collectivités territoriales dans l’exercice de la maitrise d’ouvrage», a-t-il dit.
Auparavant, le secrétaire général adjoint du gouvernorat par intérim, M. Adam Aboubé, a souligné que ce forum constitue une tribune privilégiée pour échanger sur l’exercice du transfert des compétences au niveau des collectivités territoriales, dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.
Quant au 1er Vice-président du Conseil régional, M. Moustapha Arimi, il a souligné que la présente rencontre de concertation regroupe tous les acteurs stratégiques à savoir les autorités administratives, les maîtres d’ouvrages (Communes et Conseil Régional), les services du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement (Niveau central, régional et départemental), le Ministère de l’Intérieur, l’Association des Municipalités du Niger et l’Association des Régions du Niger. «C’est une réelle opportunité pour échanger sur la question de l’eau et de l’assainissement», a-t-il conclu.
Mato Adamou, ONEP Diffa
10 novembre 2021
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Le mardi 29 Septembre 2020 a eu lieu une cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation pour le renforcement de la participation des femmes et des jeunes dans les différents cadres de dialogue intercommunautaire et la facilitation de la prise en compte de leurs besoins spécifiques. Cette cérémonie s’est déroulée dans la salle de réunions du Gouvernorat sous la présidence du Gouverneur de la région M. Issa Lemine.
L’on notait à cette occasion la présence du préfet de Diffa, de la Cheffe de Base OXFAM Diffa, du responsable du Sous-Bureau FAO, du Chef de Canton de la Koumadougou, des représentants des Communes de N’Gourti, de N’Guigmi, de Kablewa, de Toumour, de Gueskérou et de Bosso. Organisée par l’ONG OXFAM, cette cérémonie vise à mettre en place une approche holistique qui soutient le triptyque Urgence-Développement-Consolidation de la Paix.
Dans son discours à cette occasion, la cheffe de Base OXFAM a d’abord remercié les participants pour leur participation massive à cette cérémonie avant de situer l’objectif de cette activité. Il s’agit selon Hadjia Gouya Mahamane Delley, de sensibiliser les communautés sur l’importance de la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des jeunes dans les instances décisionnelles communautaires. Il s’agit aussi sensibiliser ces communautés sur le rôle des femmes et des jeunes dans la culture de la paix, la cohésion sociale, la coexistence pacifique et la gestion non violente des conflits. La cheffe de Base OXFAM Diffa a aussi noté la faisabilité de présenter un plaidoyer auprès des leaders pour une meilleure représentativité des femmes et des jeunes dans les programmes communautaire. Elle a enfin insisté sur le rôle important des femmes dans la gestion des conflits liés à la transhumance.
Procédant au lancement de cette campagne, le Gouverneur de Diffa a tout d’abord salué l’initiative d’impliquer les femmes et les jeunes dans les différents systèmes de prise de décision au sein des communautés. M Issa Lemine a ensuite souligné que la problématique du développement local est à la confluence de la bonne gouvernance. Elle constitue un enjeu pour les pouvoirs publics, les collectivités territoriales et les communautés locales. Pour le gouverneur de la région de Diffa, ce démarche s’inscrit dans le cadre de l’analyse participative et approfondie des déterminants de conflits et facteurs de la paix pour le renforcement des cadres de concertation régionaux et locaux, en vue de faciliter l’accès apaisé aux ressources naturelles et notamment pastorales pour une contribution à la consolidation de la paix.
Mato Adamou ONEP Diffa
07 octobre 2020
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Le dimanche 11 avril 2021 s’est déroulée, au complexe scolaire ALOUINE de Diffa, la cérémonie de lancement des épreuves écrites du concours de recrutement des Gardes Nationaux, promotion 2021 qui a concerné 291 candidats dont trois (3) filles. La cérémonie a été présidée par le Secrétaire général du Gouvernorat en présence du Colonel Mahamadou Daye, responsable régional de la Garde Nationale du Niger, du Commandant Abdou Halilou DRH/GNN, du Lieutenant Idrissa Badjo, membres de la Commission Nationale de Recrutement au Haut Commandement de la GNN, du directeur régional de la Police Nationale, du commandant régional de la Gendarmerie Nationale, des officiers du Groupement régional de la GNN.
Avant de procéder à l’ouverture de l’enveloppe scellée à la cire contenant la 1ère épreuve, le Secrétaire général du Gouvernorat a tenu à prodiguer des conseils aux candidats en ces termes : «En ce jour solennel, je voudrais vous encourager, au nom des autorités régionales. Vous avez déjà franchi l’épreuve physique, aujourd’hui vous allez composer à travers l’épreuve écrite. Je vous demande de vous concentrer fortement pour traiter le sujet qui vous sera soumis. Je sais compter sur chacun de vous pour bien traiter l’épreuve et réussir votre entrée dans la carrière militaire. L’Etat a besoin de vos prestations pour renforcer les capacités en ressources humaines dans le secteur sécuritaire. Recevez mes encouragements et je vous souhaite bonne chance.»
Notons que le Chef de mission de la Commission Nationale de Recrutement des Gardes Nationaux, promotion 2021, le Commandant Abdou Halilou s’est réjoui des dispositions conséquentes prises pour l’organisation dudit concours.
Il a salué la parfaite organisation avant de remercier les autorités régionales pour leur forte implication tout au long du processus. Aussi, le Commandant Abdou Halilou a hautement apprécié le respect strict des mesures barrières contre la COVID 19 par les candidats et les encadreurs.
Mato Adamou, ONEP Diffa
12 avril 2021
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La cérémonie de remise de Témoignage Officiel de Satisfaction au colonel Mahamadou Bachir Moussa , Chef de bureau des Douanes sortant, s’est déroulée le lundi 18 octobre 2021 à la Résidence Officielle du gouverneur en présence du président du Tribunal, du procureur de la République, du secrétaire général de la préfecture, des responsables de Forces de Défense et de Sécurité, des directeurs Régionaux, des Cadres des Douanes, des membres du bureau régional des Commerçants et de plusieurs autres invités.
Prenant la parole pour remettre ledit témoignage, le gouverneur a souligné tout d’abord que cette cérémonie est une occasion de reconnaitre les bienfaits, les qualités du récipiendaire dans l’exercice de ses fonctions. « Depuis votre prise de fonction en mars 2020, vous avez créé les conditions optimales pour un partenariat vivant afin de rendre les prestations de service des Douanes efficaces malgré le contexte sécuritaire de la région. Vous avez aussi fait preuve d’un sens élevé de responsabilité pour gérer des situations au niveau de votre institution ; vous avez l’esprit de compte rendu. Ce qui a toujours été une action très appréciée par vos supérieurs » a dit le gouverneur à l’endroit du récipiendaire.
M. Issa Lémine a souligné les qualités intrinsèques du chef de Bureau sortant qui a su créer et animer un cadre de concertation directe avec le bureau régional des commerçants pour gérer avec pragmatisme, responsabilité et patience des situations souvent délicates. Le gouverneur de la région de Diffa lui a souhaité plein succès pour son nouveau poste et à son successeur il aussi souhaité une bonne chance.
En recevant le témoignage officiel de Satisfaction, le récipiendaire a tenu à exprimer toute sa profonde reconnaissance pour cette marque de considération à son égard. Le colonel Mahamadou Bachir Moussa, a aussi salué la parfaite collaboration de son institution avec les autorités régionales . « J’ai trouvé toujours une oreille attentive auprès du gouverneur de la région et j’ai beaucoup profité de ses conseils très éclairés», a-t-il conclu.
Mato Adamou ONEP DIFFA
25 octobre 2021
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Une pluie s’est abattue sur la commune urbaine de Diffa dans la matinée du dimanche 25 Juillet 2021 et a occasionné des inondations dans la ville. Cette situation a rendu la circulation très difficile sur les routes nouvellement construites dont certaines ont été complètement submergées par l’eau.
C’est dans ces conditions que Mme Barmou Asmaou Kanta, maire de la commune s’est rendue sur les différents sites avec son équipe pour apporter des solutions urgentes en évacuant l’eau. Il faut souligner que l’absence de caniveaux constitue un réel problème d’assainissement à Diffa.
Sur place, le maire de la commune a donné des instructions fermes pour rétablir la circulation urbaine partout ou elle est perturbée. Aussi, Mme Barmou Asmaou Kanta a salué l’implication de la population pour déployer les efforts nécessaires à l’amélioration des conditions de vies dans la commune urbaine de Diffa.
Mme Mme Barmou Asmaou Kanta a également expliqué que la commune est fortement mobilisée à travers un comité technique d’assainissement pour répondre aux différentes sollicitations de la population. Un comité technique est à pied d’œuvre pour analyser, solutionner et apporter les conseils nécessaires et définir les dispositions à prendre en cas de problèmes d’évacuation des eaux de pluie.
Mato Adamou ONEP/Diffa
27 juillet 2021
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Le président du conseil régional de Diffa M. Korondji Dalla a rencontré, le10 juillet dernier ,les acteurs de la presse locale en vue d’échanger avec eux sur la couverture médiatique des activités de son Institution.
A cette occasion M. Dalla a souligné le rôle capital que joue la presse pour asseoir une véritable visibilité du fonctionnement du Conseil Régional. «Vous êtes et demeurez un partenaire de 1er rang pour couvrir nos différentes activités, d’où la tenue de la présente rencontre d’échanges et de prise de contact pour mettre en œuvre un canevas de partenariat et de collaboration franche et fructueuse. Ma porte est constamment ouverte pour vous», a-t-il déclaré.
Aussi, M. Korondji Dalla s’est dit disposé à collaborer avec les organes de presse pour exploiter des informations viables en vue de leur diffusion dans le respect strict de leur déontologie professionnelle. «Mon Institution est prête à vous accompagner dans l’accomplissement de votre mission», a-t-il assuré.
Aussi, les Journalistes ont apprécié et salué l’initiative du président du Conseil Régional qui vise une politique médiatique des actions de sa structure. A travers les échanges qui s’en ont suivi, le président et les Journalistes ont apporté des éclaircissements sur les modalités pratiques de la couverture médiatique des activités du Conseil régional.
Mato AdamouONEP DIFFA
14 juillet 2021
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En effet 37 villages du département de Bosso et 4 de Gueskerou, ont été autorisés à reprendre la culture du poivron après plus de deux années d’interdiction.
Interdiction prise dans le cadre des mesures de l’état d’urgence, qui au départ avait interdit la commercialisation du poivron puis limiter les aires de culture au bord de la komadougou et du bassin du lac Tchad, à cause de la situation sécuritaire.
Les autorités régionales ont pris la décision, parce qu’on soupçonnait les éléments de boko haram de contrôler la filière, ce qui pouvait leur assurer les ressources pour leurs survie et même financer la guerre.
Il a fallu une réunion entre les autorités régionales, les forces de défenses et de sécurité, les leadeurs communautaires, les associations des producteurs et les chefs coutumiers, pour trouver cet accord qui sans nulle doute permettra aux populations du soleil levant de retrouver leurs occupations.
Selon certaine statistique la commercialisation du poivron fait rentrer plus de 7 milliards de francs avant la crise de Boko Haram.
Aussi, cette production du poivron serra accompagnée par la vente de l’engrais 15\15, mais pas de l’urée, engrais interdit de vente au niveau de la CAIMA et certains magasins de la région ; motif invoqué, c’est une substance utilisée dans la fabrication des engins explosifs .
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Dans le cadre de la célébration du 63ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger ou fête tournante du 18 décembre, appelée ‘‘Diffa N’glaa’’, de nombreuses infrastructures ont été réalisées pour moderniser la capitale régionale, comme c’est fut d’ailleurs le cas pour les autres capitales régionales, où se sont déroulées les fêtes du 18 décembre. En effet avec sa nouvelle tribune, son Palais royal rénové, sa nouvelle résidence présidentielle, ses routes bitumées, sa voirie renforcée, sa Maison des jeunes réhabilitée, ses nouveaux monuments qui embellissent les grands axes et certains carrefours, sans oublier le nouvel aéroport, la capitale du Manga a fait peau neuve. Elle est devenue à la fois Nyala, Sogha, Kolliya, Sakola, Sokhni, Saboua, Tchandalo et N’Glaa.
Ce qui a permis à Diffa d’accueillir du 13 au 18 décembre 2021, dans des bonnes conditions, les festivités de cette fête nationale, mettant ainsi fin à la série de fêtes tournantes, qui modernise et embellisse nos grandes villes. Cependant, sur tous les plans, Diffa N’Glaa à répondu aux attentes aussi bien des populations que des plus hautes autorités nationales, dont le Président de la République, Mohamed Bazoum, qui a créé les conditions pour la tenue de cet évènement, tant entendu par les Nigériens, à Diffa. Les habitants de Diffa sont surpris et fiers du nouveau visage de Diffa, Chef-lieu de région ayant vécu, 6 ans durant, les attaques du sinistre et tristement célèbre groupe terroriste Boko Haram. Plusieurs personnes en témoignent.
Pour la maire de la Commune urbaine de Diffa, Mme Barmou Asmaou Kanta, cet évènement, longtemps attendu par les populations du Manga, a permis de donner une nouvelle image, un nouveau visage à Diffa. «De la voirie aux infrastructures embellisantes, en passant par les habitations, la salubrité, tout cela à permis à Diffa d’être vraiment N’Glaa, accueillante et attirante», indique-t-elle. «Nous allons continuer à sensibiliser les populations pour qu’elles s’approprient ces différentes infrastructures et les entretiennent. Nous allons donc leur faire comprendre que tous ces investissements proviennent des impôts des contribuables nigériens dont elles-mêmes font partie», a-t-elle assuré. Mme Kanta a saisi l’occasion pour exprimer toute sa gratitude et sa reconnaissance à l’endroit des autorités nigériennes pour avoir fait et tenu leur promesse, ‘‘celle de faire de Diffa N’Glaa une réussite sur tous les aspects, sinon plus que les autres fêtes du 18 décembre’’.
M. Moustapha Arimi, un notable à la chefferie de Komadougou, ne cache pas aussi son enthousiasme. «J’ai maintenant 68 ans, mais je vous confie que je n’ai jamais pensé qu’un jour, comme celui-ci viendra, où Diffa va totalement se métamorphoser, comme dans un rêve. Nous pouvons maintenant nous vanter d’avoir aussi une ville moderne, belle et propre. Merci aux initiateurs de cet évènement et merci aussi à ceux qui le consolide et qui crée les conditions pour que nos populations vivent mieux», exulte le notable. Madame Aïssa Yérima, une habitante de Diffa, abonde dans le même sens. «Dieu merci ! Avec cette fête nous avons bénéficié de plusieurs infrastructures. Par le passé, Diffa ressemblait à un gros village, mais, actuellement nous avons l’impression que nous vivons aussi à Niamey, car nous avons nos routes goudronnées, des habitations neuves, des caniveaux aménagés. En tout cas c’est une vraie toilette qu’on vient de faire à la ville de Diffa», témoigne Aïssa.
Abba Kiari, un ressortissant de Bosso explique : «Je viens à Diffa, en moyenne deux fois par mois pour mes affaires et cela depuis plus de 20 ans. Je puis vous assurer que ces derniers temps je ne reconnais plus cette ville, tellement elle a changé de visage. C’est tout simplement joli ! beau ! Agréable !», s’exclame-t-il. Illa Moussa est fonctionnaire à Diffa depuis une dizaine d’année. Il explique que la ville de Diffa souffrait de manque de maison d’hôte et de villas modernes. «Avec toutes ces réalisations, Diffa peut accueillir, sans gêne, n’importe quel visiteur et quel que soit le nombre. Les lieux de distraction et d’échanges ont aussi été renouvelés et aménagés, ce qui va favoriser les rencontres», soutient-il. Le jeune Boukar Koura, est aussi enthousiaste. «Je pense que ces infrastructures nous sont dédiées, nous les jeunes. Voyez la Maison des Jeunes réhabilitée, les places publiques érigées, le stade de la Concorde rénové, tout cela contribuera, sans nul doute à notre épanouissement. Nous sommes vraiment gâtés par Diffa N’Glaa», applaudit Koura.
Mahamadou Diallo (Envoyé Spécial)
23 décembre 2021
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Dans le cadre des festivités de la fête du 18 décembre, la Maison de la Culture Madou Manama Baloumi de Diffa accueille, du 14 au 17 décembre 2021, les activités d’éducation au patrimoine et expositions, qu’organise la Commission Culture et Loisirs du Comité Diffa N’Glaa. Cette initiative vise à exposer au public le patrimoine culturel des diverses communautés de notre pays. Arabe, Kanuri, Zarma, Peulh (Bororos et Hanagamba), Haoussa, Boudouma, Toubou, toutes les communautés vivant dans la région hôte de cette fête tournante ont dressé leurs habitats bien ornés, équipés et entourés de leurs matériaux usuels au quotidien.
Selon M. Maman Ibrahim, Directeur du patrimoine culturel au Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat et président de la sous-commission éducation au patrimoine, cette initiative consiste à sensibiliser les communautés pour qu’elles prennent conscience de la protection, de la conservation et de la valorisation de leurs patrimoines culturels. «Mieux, nous organisons une médiation autour des éléments matériels et immatériels-dont certains sont en voie de disparition afin de permettre à la génération actuelle et future de connaître et de s’approprier de ces réalités, de ces valeurs et de ces richesses culturelles pour construire leur vécu et leur avenir», précise le Directeur du patrimoine.
Selon lui, toutes les sept communautés, agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, commerçants, vivant dans la zone du Manga sont représentées à travers leurs habitats, leurs habillements, les éléments décoratifs, leurs habitudes alimentaires, leurs danses, leurs musiques, leur activités sociales, culturelles et économiques,bref leurs cadres de vie. «Pour agrémenté, le tout nous avons dressé un hangar pour une productrice de l’encens qui est un élément culturel incontournable dans cette zone, tout comme d’ailleurs l’algaïta», ajoute M. Ibrahim. «Cette éducation au patrimoine culturel et exposition à Diffa, constitue une particularité car elle contribue à la cohésion sociale, à la confraternité, à la consolidation de la paix, au partage, à la tolérance, surtout dans une zone qui a vécu six (6) années d’insécurité», a indiqué M. Maman Ibrahim.
Pour M. Sitou Malam Amadou, un natif de Maradi, vivant depuis plus de 30 ans à Diffa, cette idée de réunir toutes les communautés et leur permettre de présenter leurs richesses culturelles est une merveilleuse idée. «Dans notre vaste pays le Niger et malgré nos diversités culturelles, nous ne connaissons pas de division, de sectarisme ou de division au point de nous entre-tuer. Mais il est regrettable de voir dans quelle insécurité nous avons vécu des années durant par la faute des certains égarés, venus de l’étranger. Nous remercions nos dirigeants qui font tous pour nous ramener la paix dans notre région et de nous permettre de nous retrouver entre nous, entre fils et filles d’un même pays. Je suis content que la paix soit revenue à Diffa et qu’aujourd’hui toutes les communautés soient là à exposer leurs cadres de vie», explique-t-il.
Zahara Oumar, assise devant sa tente arabe, bien équipée et embellie par divers tapis, couvertures et autres matériaux témoigne : «Nous sommes là pour exposer notre maison traditionnelle arabe, comme le lit, les rideaux, les ustensiles de cuisine, sans oublier notre musique et notre danse», explique-t-elle. A travers cette exposition, la communauté arabe est venue montrer son cadre de vie, son histoire et en même temps découvrir les autres cultures, pour une meilleure compréhension des autres et une meilleure cohésion sociale. Dansant parmi les siens, Ourno Modibo, un peulh de 22 ans, avance lentement et demande à intervenir. «Je suis un peulh Wandabee. Je suis fier d’être là à danser avec des hommes et des femmes bien maquillés comme lors du Hotugo», dit-il. Montrant du doigt un lit bien équipé, au fond d’une case en paille entourée de tasses, de miroir et d’autres matériaux, Modibo ajoute «nous vivons dans ce type de cases, avec toute la famille et nos animaux et cela pendant un certain temps. Après nous la démontons en une heure de temps pour poursuivre notre route à la recherche de pâturage et de point d’eau. C’est aussi çà notre vie», indique-t-il.
La Kanuri, Mme Yérima ne cache pas sa joie immense de voir l’intérêt que porte le public pour venir découvrir le monde de vie des Kanuri. «J’ai brûlé de l’encens, dans mon hall, ce qui donne à l’atmosphère, tout au tour, une très bonne odeur et attire beaucoup de monde vers nous. J’explique aux gens comment je prépare cet encens. En plus, je suis très contente de voir toutes cette diversité de communautés et j’ai profité pour mieux les découvrir et faire leur connaissance», explique, Mme Yérima le sourire aux lèvres. Issaka Hamza, qui vient de faire le tour des différents habitats et échanger avec plusieurs de leurs occupants ne cache pas sa surprise et sa fierté. «Presque toutes ces ethnies je les rencontre en ville où au marché, cependant, je n’ai jamais imaginé qu’elles avaient une telle richesse culturelle et patrimoniale. Vraiment, je suis content de découvrir un pan de notre culture nationale», déduit M. Hamza. ‘‘La culture est tout ce qui reste quand on aura tout perdu’’, dit l’adage.
Mahamadou Diallo(onep)
16 décembre 2021
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La Direction régionale de la santé publique de Diffa a organisé le week-end dernier, une fête de motivation des agents de la santé. Cette activité qui est une grandepremière dans la région a été présidée par le Gouverneur Mahamadou Laouali Dandano en présence du représentant du ministre de la Santé M. Saidou Diori, du Préfet, du Vice-maire, des responsables des Forces de défense et de sécurité, des secrétaires généraux du SUSAS et du Symphamed venus expressément de Niamey, du chef de canton de la Komadougou, des directeurs régionaux, des cadres et agents de la santé, des partenaires du secteur de la santé et de plusieurs invités.
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Dans le cadre de la réinsertion socio économique des jeunes, l’UNICEF a financé l’acquisition de kits d’installation au profit de quelques 232 enfants dont 98 filles. La cérémonie s’est déroulée, jeudi dernier, dans l’enceinte de la Direction Régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant sous la présidence du Secrétaire général du Gouvernorat de Diffa, en présence du président du Conseil Régional, du représentant de l’UNICEF, des parents des bénéficiaires et de plusieurs invités.
Les kits ainsi remis sont chacun composés de kiosques de vente des jouets et de friandises, d’articles divers (pagnes, foulards, tissus, chaussures, parfums, etc.)
Procédant au lancement de la remise de remise des kits, le Secrétaire général du Gouvernorat a fait ressortir que, la situation de la région de Diffa est marquée depuis 2015 par la recrudescence des actes criminels dont les enlèvements, les viols, les mariages d’enfants, l’enrôlement des enfants. Face à la persistance de cette problématique de la protection de l’Enfant, la mise en place des stratégies et des réponses appropriées s’avère nécessaire. Pour M. Hambaly Bouweye, le renforcement des capacités des acteurs, la redynamisation des cadres d’échange ou de coordination et l’appui au fonctionnement des services de protection constituent un levier pour apporter un soutien aux enfants victimes et ou exposés aux violences, abus et exploitations.
C’est conscient de ces réalités, a poursuivi M. Hambaly Bouweye que, les plus hautes autorités du pays ont fait les questions de l’Enfant, leur cheval de bataille à travers des mécanismes de prise en charge, de prévention et de renforcement du système de protection de l’Enfant. Le Secrétaire général du Gouvernorat a enfin rendu un vibrant hommage à l’UNICEF pour ses efforts multiples et multiformes dans la réalisation des droits des Enfants au Niger.
Auparavant, la Directrice régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Haoua Moustapha a souhaité la chaleureuse bienvenue aux invités avant de souligner le caractère particulier de la cérémonie. Elle a par ailleurs précisé que, dans le contexte d’urgence, l’impact des conflits armés sur les enfants est un défi majeur. Face à cela, a-t-elle poursuivi, «nous devons conjuguer nos efforts pour relever ces défis. C’est pourquoi, des efforts notables en leur faveur sont déployés par le Gouvernement et les organisations de la société civile avec l’appui des partenaires techniques et financiers». La Directrice régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant devait aussi rappeler que de 2018 à 2022, c’est 897 enfants qui ont été réinsérés dans la région. Pour cette phase, 232 bénéficiaires dont 98 filles recevront leurs kits d’installation.
Pour sa part, le Chef de Bureau de Zone UNICEF Diffa a noté que, la crise sécuritaire qui sévit dans le Nord-Est du Nigéria a entraîné en 2014 un déplacement massif des populations vers les zones sécurisées de la région de Diffa. Dr Thierno Abdoul Bâ d’ajouter que, cette situation a rendu vulnérables plusieurs couches sociales dans les populations hôtes, des déplacés et des réfugiés. C’est pourquoi dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de renforcement de la résilience au Sahel, l’UNICEF a accepté d’accompagner des actions dans le secteur de la protection à travers des activités de réinsertion des enfants victimes du conflit dans lesquatre (4) communes de la région à savoir Guéskérou, Chétimari, Mainé-Soroa et Diffa. «A travers ces activités, nous osons espérer réduire le risque d’enrôlement des enfants dans les groupes armés et aussi renforcer la résilience communautaire avec aussi le renforcement des Services de Protection de l’Enfant», a conclu Dr Thierno Abdoul Bâ. Après la remise des kits par les officiels, le porte-parole des parents des bénéficiaires a tenu à adresser sa profonde reconnaissance aux autorités et à l’UNICEF pour cette initiative de réinsertion des enfants.
Mato Adamou, ONEP/Diffa
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Vers le bout du tunnel pour Niamey. C’est ce qui se dessine à l’horizon après la décision sortie le 13 juillet dernier du tribunal de Nanterre dans le différend
qui oppose l’Etat du Niger à la société Africard.
Dany Chakour et les intérêts cachés derrière lui ne peuvent plus vendre les biens du Niger à Paris ni opérer une quelconque saisine de ses comptes. Et, ce, jusqu’à nouvel ordre. Tout porte à croire, au regard de l’évolution du dossier ici concerné que ce nouvel ordre ne sonnera pas pour la société Africard. La décision du tribunal de Nanterre qui a cassé l’intention malveillante de Dany Chakour de mettre aux enchères les biens du Niger à paris n’est pas qu’un simple coup de chance. Elle a été motivée certainement par les nouvelles pièces à conviction versées au dossier par la partie nigérienne notamment ces échanges de correspondances brandies par Niamey qui prouveraient que la sentence de la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA) de l’OHADA condamnant l’Etat du Niger dans le différend qui l’oppose à Africard aurait été ‘’achetée’’. Après cette victoire de Nanterre qui donne de baume au cœur, pour peu qu’on soit épris d’un certain patriotisme, tous les yeux sont rivés vers la CCJA au près de laquelle Niamey a dé posé un recours pour ‘’réexamen’’ de sa décision du 6 décembre 2014. Après quoi, re tour à Paris pour le procès au fond. Ce sera pour le 11 janvier 2018.
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La nuit du samedi 21 octobre 2023 a été consacrée à un diner de Gala, dans le cadre des activités marquant la fin de la 7ème édition du Forum National pour l’Autonomisation des Femmes et des Jeunes (FONAF). Ils étaient nombreux à avoir répondu présent à ce grand rendez-vous artistique et culturel aux couleurs traditionnelles nigériennes. Une cérémonie qui a servi également à la remise de plusieurs prix à des groupements de femmes et de jeunes filles venues de différentes régions ainsi que la remise des certificats de remerciement aux différents partenaires qui ont bien voulu appuyer cette année l’organisation du FONAF parmi lesquels l’Office National d’Édition et de Presse (ONEP) qui a reçu un certificat pour sa contribution au rayonnement médiatique de l’évènement.
Cette soirée de gala a été riche en prestation artistique animée par des groupes culturels de renom tels que le groupe Sogha, la formation MDM Crew et l’artiste militaire Mamane Sani Mai Gochi qui a enflammé l’assistance par ses chants militaires et bien d’autres artistes de talents, ainsi que des prestations chorégraphiques modernes et traditionnelles. Sur scène, outre l’aspect musical, des défilés de mode dite collection de la paix et d’hommage aux forces de défenses et de sécurité ont également été présentés aux participants.
Pour joindre l’utile à l’agréable, de nombreux prix dits de résilience, de créativité, de détermination, de solidarité ont été décernés à certains groupements de femmes de Téra, de Affala, de Zinder et du pays frère, terre des hommes intègres (Burkina Faso), pour sa solidarité vis-à-vis du peuple nigérien. Il s’agit de deux femmes qui ont bravé le danger et emprunté des contours par plusieurs pays voisins en traversant le fleuve sur des pirogues pour rejoindre la berge côté nigérien au niveau de Gaya, juste pour faire acte de présence au FONAF.
Lors de ce dîner, la promotrice dudit forum, Hadiza Amadou Maiga, s’est réjouie de la mobilisation massive des partenaires nationaux à cette 7ème édition, malgré le contexte particulier du pays, mais aussi pour leur disponibilité. Le FONAF explique-t-elle, c’est l’autonomisation des femmes et des jeunes, mais c’est aussi un cadre d’échange, de réseautage et surtout d’apprentissage.
Les produits transformés présentés par ces braves femmes et ces jeunes, pour être compétitifs sur les marchés nationaux et internationaux, ont besoin de respecter une certaine norme de qualité. D’où la présence remarquée de l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC) dirigée par M. Zakari Oumarou Abdoul Kader, directeur général de ladite agence. « Au niveau de l’État et de tous ses démembrements, nous sommes en train de lutter pour que ces produits locaux soient dans tous les hôtels, tous les aéroports et les rayons des supermarchés et même dans les commandes publiques de l’État. Pour dire à toutes et à tous les transformateurs de produits locaux que des dispositions sont en train d’être prises pour leur ouvrir les marchés, que ça soit au niveau de la ZLECAF ou de la promotion des produits locaux », a-t-il confié.
Le ministre du Commerce et de l’Industrie encourage les femmes productrices
Hier dimanche 22 octobre 2023, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Seydou Asman, parrain de la 7ème édition, a effectué une visite au niveau des stands d’exposition pour échanger avec les femmes qui ont d’ailleurs saisi l’occasion pour lui faire part de leurs préoccupations notamment sur le volet production des produits. Enthousiasmé par la persévérance et la volonté de faire toujours plus, exprimées par ces femmes, le ministre du Commerce, les a encouragées. En effet, selon les responsables de l’ANMC 90 % des produits certifiés sont ceux produits par les femmes. En cette occasion marquant la fin du FONAF, un témoignage de remerciement a été décerné au ministre du Commerce et de l’Industrie qui a, lui aussi, à son tour remis deux autres témoignages aux participantes du Burkina Faso.
Présent également à cette cérémonie, le Vice-président du comité de gestion du fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie, M. Brah Amadou, a expliqué aux femmes la vision derrière la création de ce fonds, les objectifs recherchés et la façon par laquelle les ressources seront mobilisées en toutes transparence tant sur le plan des collectes que des dépenses.
Puisqu’il s’agit aussi du forum d’autonomisation des jeunes, les jeunes filles d’Affala, (une commune de la région de Tahoua) ont reçu un prix, le samedi, pour leur détermination. Pour le chef de cette délégation, M. Rachid Zakou, président du Conseil régional de la jeunesse de Tahoua, ce résultat est le fruit d’un partenariat au niveau régional d’une ONG qui est venue former des jeunes filles de quatre communes. À l’issue de laquelle, elles ont été invitées à présenter leurs produits au FONAF. « Ce fut un succès, la preuve est là, tout le monde était content et les clients sont venus acheter, apprécier et apporter des suggestions pour améliorer la qualité de leurs produits », s’est-il réjoui.
Hamissou Yahaya (ONEP)
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Niger vient de sortir de dix années de mensonge. De méchanceté. De division. D’Injustice. Mais il y en a qui ne veulent pas qu’on le dise. Nous ne pouvons pas être complices du complot. On les comprend : ils vivent des éloges qu’ils fabriquent, vendus à qui mieux-mieux quand la déontologie du métier, impose de dire la vérité, et de se mettre du côté de la justice pour assumer le choix, par le métier du journalisme, de dire la vérité, contre vents et marées. Depuis trois mois que les Nigériens, malgré les prudences que leur commandent les réalités cruelles du socialisme qu’ils ont vécues ces dix dernières années, érigent quelques fleurs à celui qui arrive, il y en a qui ne dorment plus, malades d’entendre que leur champion n’en est pas un et souffrant d’entendre que « le fils spirituel » pourrait être meilleur, du moins par le style qu’il imprime à sa gouvernance depuis des jours qu’il est le « Chef » au forceps.
Pourquoi donc ceux qui souffrent d’entendre que les collusions d’Issoufou avec le pouvoir ne sont pas acceptables, alors même qu’ils savent qu’il a beau aider l’autre à venir au pouvoir, il n’est pas le président des Nigériens aujourd’hui et qu’il ne saurait décider à la place de l’autre, pour le Niger et pour les Nigériens. Car lui aussi, avait celui qui l’avait aidé à venir au pouvoir. Faut-il croire que l’ingratitude puisse pousser à ne plus reconnaitre à Salou Djibo le choix qu’il fit pour l’Histoire et qui pourrait être aujourd’hui le regret le plus tragique de sa vie ? Pourquoi donc, alors que Salou ne l’avait jamais gêné dans sa gouvernance, peut-il interférer, lui, tant dans le pouvoir au point de faire obstruction et ombrage à celui qu’il imposât aux Nigériens ?
Mais on comprend que les laudateurs et autres griots du système souffrent des médiocrités révélées de leur dieu.
Si le Niger, après dix années de socialisme issoufien avait été un paradis, pourquoi les Nigériens l’auraient nié ? En avril 2011, le pays que Salou remettait dans les mains d’Issoufou était un pays qui va bien et sur tous les plans. Au plan économique, Issoufou pouvait même s’autoriser des fantaisies pour oser des dépenses de prestiges, oser des augmentations dans les salaires, se décréter président-touristes pour passer le clair de son temps à voyager, achetant même un avion de luxe, équipé de lit, pour le confort de ses pérégrinations. Au plan politique, l’après élection qui le consacre président élu, était apaisé, et personne, à l’époque ne contestait son élection. Au plan sécuritaire, malgré la débandade en Libye et au Mali, le pays allait bien. Les Nigériens n’avaient alors aucun souci sécuritaire.
Issoufou aura fait le bien, les Nigériens le, diront. S’il ne l’a pas fait – et c’est le cas malheureusement – ils le disent et ils le diront, demain et toujours. Tant pis que cela blesse ceux qui n’ont à la bouche pour réagir à ces critiques qui fâchent que l’arme des faibles qu’est l’injure facile à la bouche.
Ce que les gens disent n’est pourtant pas compliqué à comprendre : aujourd’hui, les Nigériens, vivent-ils en paix ? Ya –t-il des enfants qui ne vont pas à l’école ? Y a-t-il des écoles qui sont fermées, des zones dangereuses devenues infréquentables, inaccessibles ? Est-il vrai qu’on tue beaucoup dans le pays ? Peut-on voir une solution se profiler à l’horizon pour croire que les Nigériens pourront enfin dormir plus tranquillement, travailler et se déplacer en paix dans certaines parties de leur pays ? Faut-il croire que parce qu’à Niamey, un semblant de sécurité permet à quelques individus de se déplacer plus librement, cela suffit à dire que tout va bien et qu’il ne fallait pas dire ce qui ne va pas dans le pays, toute chose qu’on ne peut qu’imputer à Issoufou car le Niger qu’il rend après dix ans de règne n’est pas celui dont il a hérité quand il accédait au pouvoir en 2011. C’est donc avec lui que le problème est venu et c’est en son temps que la situation s’est davantage dégradée et s’est empirée.
De quel côté du pays, ne parle-t-on pas de cette situation qui est en train de quadriller la géographie du pays, touchant presque à toutes les régions du territoire national. Face au danger désormais réel qui nous guette et aux menaces réelles qui pèsent sur l’existence même de l’Etat, peut-on avoir le droit et le luxe du silence et du mensonge ?
Non. Et on dira la vérité aux Nigériens. Ce pays va mal ? C’est tout.
Tant pis pour ceux qui ont le confort de la myopie des lunettes en bois. Issoufou n’est pas un ange au Niger. En France peut-être. Et dans les cercles de ceux qui ont mangé avec lui, sans jamais payer pour leurs hauts faits de vol.
Mais la roue tourne… Des vents violents sont à côté. Le changement n’est pas si loin.
Par Elhadj Omar CISSE
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Au service de l’Asecna depuis plus de 30 ans, le Nigérien Mohamed Moussa à la tête de l’Agence depuis 2016, est candidat à sa propre succession pour un second mandat à la tête de l’organisation régionale en charge de la sécurité de la navigation aérienne. Et, il bénéficie du soutien sans faille de son pays et d’autres Chefs d’Etat de pays membres. Décoré des médailles d’honneur de l’aéronautique de France et de la police nationale française, Mohamed Moussa, directeur général sortant de l’Asecna, a également les félicitations du Chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall. Surtout que le patron des aéroports du Sénégal(Ads), Pape Mael Diop, a constaté une réelle amélioration de la qualité de la navigation aérienne depuis qu’il a été porté à la tête de l’Agence.
Mieux, le patron sortant de l’Asecna bénéficie d’une expérience inégalée dans le milieu de l’aviation et des services aéronautique. Si l’on sait qu’il a été Chef de département maintenance et représentant de l’Asecna dans deux Etats membres, mais aussi à des postes très stratégiques comme Chef d’établissement de formation et surtout directeur des ressources humaines. Il s’y ajoute que ses capacités manageriale sont unanimement reconnues par les Etats membres.
Dans l’attente de l’audition des candidats, des réalisations du Dg sortant de l’Asecna au cours de son premier mandant dans le cadre des missions qui lui ont été confiées par le Président du Comité des ministres peuvent être citées : la mise en œuvre du guidage Radar pour lequel l’Asecna a obtenu la distinction du programme technique du Tcb/Oaci ; la surveillance des seize millions de km2 des espaces aériens par l’Ads-B satellite pour laquelle l’Asecna a été proposée à la reconnaissance de Canso monde ; l’obtention du statut de fournisseur de services Sbas pour l’Afrique(Annexe 10 Oaci) ; le lancement du projet Cupa «Ciel unique pour l ‘Afrique» ; le redressement extraordinaire des finances de l’Agence avec le retour des bailleurs de fonds comme l’Afd et les banques commerciales.
Et pour la petite histoire, il a d’autres cordes à son arc. Puisqu’il a été élu au Niger, Chef traditionnel Iforas(Niger), nommé et intronisé par le Sultan du Damagaram en qualité de Tambari Damagaram(très haut titre de dignitaire religieux et coutumier).
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Voici plus de six mois que gouverne le candidat d’Issoufou Mohamed déclaré vainqueur à la suite d’élections controversées que ses adversaires continuent de contester et on vient de l’apprendre, après la saisine par son conseil de la Cour de la CEDEAO, la tenue du procès du litige électoral sur des aspects qui concernent la violation des droits humains de son challenger, à Abidjan le 25 octobre prochain. La décision qui en sera issue, pourrait remettre à l’opposition un pied à l’étrier pour reprendre son combat. Mais encore faut-il qu’elle soit toujours soudée. Ce qui est un autre pari, difficile à tenir au regard des frictions que l’on y a lues il y a quelques semaines. La Cour, pourra-t-elle sortir de ses soumissions pour dire le Droit suivant le contradictoire qu’impose tout procès normal ? L’avocat d’Ousmane Mahamane est lui confiant quant à la pertinence des preuves matérielles irréfutables de ses accusations, avec surtout, on s’en souvient, la contradiction des chiffres qu’Ousmane dit avoir la maitrise, car disant lui-même que les chiffres sont de l’ordre de ses prédilections, de son domaine de compétence pour prouver les incohérences qu’il dénonce dans ce qui a pu porter son adversaire au fauteuil qu’ils avaient âprement disputé, au milieu de Nigériens acquis au changement qu’il prônait. Mais, arrivé au pouvoir, Bazoum Mohamed avait été pédagogique à imprimer un nouveau style de gouvernance qui lui avait attiré beaucoup de sympathie dans le peuple et depuis bien de rancoeurs se sont apaisées et les Nigériens semblent ainsi lui donner une chance de changer, de gouverner différemment. Comme quoi, le problème n’est pas tant l’homme mais la manière et tant qu’un homme peut gouverner dans la justice et dans le respect des différences, on voit bien que les Nigériens sont capables de tolérance pour être en phase avec lui. Une trêve pour combien de temps ?
L’accalmie que l’on voit sur le front politique et social est, on le sait, très fragile et il faut bien faire attention à cette situation. Tant que le nouveau pouvoir continuera à tergiverser, à hésiter, à être incapable de prendre des initiatives hardies, à se détacher d’un homme et de ce qui aura été sa gouvernance, il va sans dire que les rancoeurs finiront par se réveiller pour nourrir une crise latente, des colères qui couvent, se fermentent. Depuis des jours, l’on peut lire des signes de lassitude chez le peuple, des Nigériens ayant attendu longtemps sans voir, au-delà du discours, des actes de grande envergure qui puissent montrer que le nouveau président est décidé à « avancer », tant l’ancien régime s’accroche à ses pieds comme un boulet pour le handicaper dans son action, lui déniant toute liberté d’actions. Il y a quelques jours, les étudiants avaient haussé le ton, interpellant le gouvernement sur ses responsabilités quant à la détérioration du climat social à l’école. Alors que les collégiens et lycéens peuvent aussi vociférer, l’USN, la structure-mère prend les devants et mène quelques actions pour traduire ses colères légitimes. Si cette situation n’est pas bien gérée avec un ministre qui peut avec un discours qui manque de finesse aggraver la situation, il va sans dire que cela pourrait évoluer vers une situation ingérable. Les prémices sont là avec souvent des décisions impopulaires dans le domaine qui, au lieu de favoriser l’apaisement, pourraient conduire à l’implosion. Dans certaines régions, avec le zèle de certains responsables, la guerre de tranchées a déjà commencé. Et l’escalade pourrait se poursuivre. On l’a décrié, Bazoum ne peut pas faire du neuf avec du vieux car des gens ne peuvent pas garder une place pendant dix ans sans avoir rien changé sinon que faire le mal, et croire que c’est aujourd’hui seulement qu’ils le peuvent. Ces gens ne peuvent pas servir les ambitions nobles qu’il a pour l’école pour la sortir de son impasse. Cela est un fait. En vérité, beaucoup de ceux qui sont cooptés à garder la maison, n’y avaient tenu que pour des grands projets juteux qui arrivent, pour en profiter, non pour faire le travail et réussir les changements attendus dans le domaine depuis des décennies que l’on part chercher chez des partenaires des fonds qui ont le plus souvent servi plus des individus que l’Ecole et l’enseignant. Changer requiert de la hardiesse, de l’audace politique. Il sera tragique que cela manque à l’homme qui a fait le pari « d’avancer ».
Garrotté au régime moribond de la renaissance Actes I et II par devoir de gratitude peut-être, la Renaissance acte III peine à démarrer, rétropédalant, et s’empêtrant dans des nominations-partages qui créent des frustrations, des malentendus qui déchire une coalition d’intérêts, et ce dans le système qui souffre visiblement d’un certain bicéphalisme. Cette situation, peut-elle durer plus longtemps ? Bazoum, peut-il, au regard des fragilités de son pouvoir, protéger les crimes immenses du régime dont il hérite et dont il dit assumer le bilan ? En ayant ces audaces – et on comprend pourquoi à l’époque - il prenait sur lui de gros risques peut-être parce qu’il pouvait à l’époque ignorer l’étendue de la vaste prédation du clan de son compagnon politique. Peut-il être moral, éthique, politique de couvrir ces crimes que l’entendement ne peut cautionner, qu’aucun Etat de droit ne peut tolérer ? Sans doute que face à ces défis, un problème de conscience, quand son sait son intégrité, pourrait aujourd’hui se poser à l’homme qui préside aux destinées du pays, pour ne pas savoir comment s’y prendre pour prendre son pouvoir enfin, et gouverner en fonction de ses choix et de ses convictions. Peut-il donc, sans se faire du mal, sans entamer sa propre image, protéger la fortune du clan, biens mal acquis, couvrir avec sa petite main les plaies immenses d’une gouvernance indéfendable ? On voit le dilemme du Philosophe, aujourd’hui au coeur de l’enfer de l’étau avec un peuple qui regarde et attend de sa part des actes concrets, et une pègre où il compte des amis qui lui fait les yeux doux pour les protéger d’impunité quand, lui, aux magistrats et aux Nigériens, jurait que « plus personne ne sera d’un secours pour un autre ». Mais lui seul peut décider de la gouvernance à imprimer à un pays aussi malade, malade de ses fractures, et de ses crimes économiques, de ses injustices, de ses inégalités, de ses ostracismes aussi. Bazoum Mohamed a dès lors le choix de gouverner pour le Niger ou pour un homme et son clan dont il subit le chantage pour entendre qu’il ne doit sa présidence qu’à leur système D non par le vote sincère des Nigériens.
Avoir le peuple ou avoir un clan à son avantage. Il faut choisir. Et lui seul le peut.
Isak
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Nous venons de l'apprendre à l'instant. Un grave accident de circulation a eu lieu entre Seguedine et Dirkou. Un véhicule des Forces de Défense et de Sécurité du Niger en stationnement a été percuté par un autre qui transportait du carburant. La collision a provoqué un violent feu qui a cramé les deux véhicules. On dénombre quatre militaires morts dont un sous-officier et des blessés. Aux dernières nouvelles, cinq blessés suivent des soins intensifs à l'infirmerie de garnison de Dirkou.
Source : Aïr Info (Agadez) DIRKOU
16 août 2017
Source : La Nation
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Autant le mariage dans les grandes agglomérations tend de plus en plus à être compliqué malgré les injonctions des autorités, autant on peut divorcer au Niger avec une facilité déconcertante. Hélas, la plupart du temps lorsque le couple en arrive à cette extrémité, c’est la femme qui est la victime. Qu’il s’agisse du divorce traditionnel ou devant le juge, le constat est que la femme a rarement raison.
Chronique d’une rupture d’égalité sociale…
LE MARIAGE COMME MOYEN DE PROMOTION SOCIAL
Pays dont la population est fortement islamisé, le mariage au Niger est considéré comme la plus grande institution de sociabilité. Se marier est non seulement perçu comme un signe de maturité pour l’homme et la femme mais également, cette institution permet d’accéder à un statut social de respectabilité. A tel enseigne, que le célibat prolongé de l’homme ou de la femme est assimilé à du vagabondage sexuel et le refus de prendre des responsabilités dans le corpus social.
A une certaine époque, le célibataire était discriminé à un point que les dirigeants rechignaient à lui confier un poste de responsabilité. Ainsi sous le régime d’exception du Général Seyni Kountché, il était impensable qu’un cadre, quelque soient ses compétences, accède à une fonction ministérielle en étant célibataire. Parmi les critères retenus par l’enquête de moralité qui est diligentée avant toute nomination aux hautes fonctions de l’Etat, le mariage vient en tête !
Cette valorisation du mariage avait pour corollaire de donner le sentiment à l’épouse qu’elle participait en quelque sorte à la promotion sociale de son mari et d’exercer sur ce dernier un effet de dissuasion en cas de conflit. Cette mutualisation des intérêts explique en partie la longévité relative des couples de cadres de l’administration pendant cette époque.
Jusqu’à une date récente, l’institution mariage était également confortée par la pratique de mariages arrangés très courante dans certains milieux aux intérêts économiques liés ou de mariage de famille qui unit souvent un cousin et une cousine ou vice versa. Mais cette dernière pratique a de moins en moins cours, du fait des risques d’endogamie et de la consanguinité.
Enfin, le fait que les jeunes s’adonnent de plus en plus à des longues années d’étude, notamment, amènent souvent le couple à se connaitre à l’extérieur du territoire national.
LES FASTES DU MARIAGE
Officiellement la dot au Niger est fixée à 50.000 frs FCFA. Les autorités ont pris cette décision afin de mettre fin aux dépenses insensées engendrées lors de certaines cérémonies de mariage. Mais dans la réalité, cette recommandation est peu appliquée et la célébration des mariages continue à donner lieu à des grandes réjouissances ; qui mobilisent financièrement les familles des couples candidats au mariage. Sur ce plan, que ce soit en zone rurales que dans les grands centres urbains, le mariage est l’occasion de faire étalage d’un certain faste. Quitte à s’endetter pour couvrir les dépenses inhérentes à la cérémonie.
Résultat des comptes, beaucoup de couples connaissent des difficultés de gestion dès le lendemain de leur mariage. Des difficultés économiques qui sont à l’origine des premières mésententes.
Il arrive également que pendant la période de fiançailles, dans son désir de faire chavirer le cœur de la fille convoitée, certains candidats au mariage ne regardent pas à la dépense ; Et de ce fait exhibent un niveau de vie qui est loin de correspondre à leurs ressources réelles. Cela va d’incessants et dispendieux cadeaux à la fille et ses relations. Quasiment toute la famille de la famille est arrosée. Malheureusement, cette opération se fait au détriment de l’argent épargné pour assurer les dépenses de la vie commune future.
Lire aussi : L'air du temps : ces liaisons ruineuses et éphémères
UN TAUX ELEVE DE DIVORCE
Dans la communauté urbaine de Niamey, 50% des mariages contractés à la Mairie finissent par un divorce après six mois de vie commune. Le taux est vraisemblablement plus élevé quand il s’agit du mariage coutumier ou mariage traditionnel qui ne sont pas enregistrés chez l’officier d’état civil !
Les différentes causes du divorce
Pour le président de l’association islamique Diabiri Ismael : « Les plaintes elles sont variées : on trouve entre autres des femmes qui viennent se plaindre de leurs maris qui ne subviennent pas à leurs besoin, pendant que le plus grand nombre de femmes viennent pour réclamer le Papier de divorce ». Pour preuve, une jeune femme, Salima Moussa accepta de se confier à nous en ces termes « j’ai 20 ans et j’habite au quartier Gamkallé de Niamey .Je suis mariée à un militaire .Cela fait maintenant 5 ans que je suis dans la vie conjugale. J’avais alors 15 ans lorsqu’on me maria .Actuellement je suis confronté à d’énormes difficultés dans ma vie de femme mariée. En effet, mon mari ne subvient plus à mes besoins, il n’amène pas à manger ni ne m’habille. Mais le plus grave, c’est quand mon mari se met à me frapper pour un oui ou pour un non. Même quand j’étais enceinte de l’enfant que j’ai maintenant, mon mari n’hésitait pas à me battre. Pourtant il n’était pas comme ça quand nous étions fiancés .Auparavant il était attentionné à mon endroit, allant jusqu’à promettre à mes parents qu’il allait me laisser continuer à prendre mes cours dans l’école coranique que je fréquentais. Malheureusement dans le mariage, au fil du temps, mon mari m’empêcha catégoriquement de poursuivre à l’école coranique. Là, pendant que je vous parle, je suis vraiment à bout. Et c’est pour cela que je suis venu à l’association islamique pour exiger le papier de divorce. Je n’en peux plus de la violence qu’exerce mon mari que je ne reconnais plus. Pour moi, je vous le dis la solution se trouve dans le divorce que je réclame ».
Au cour de l’année 2016, l’association islamique du Niger avait enregistré 742 cas de divorces et pendant l’année 2017 en cour 686 cas de divorces ont été répertoriés. Alors qu’elles sont les causes qui poussent les gens au divorce .Et dans cette procédure est-ce que les femmes ne sont pas victimes de violence ? A ces questions, le président de l’association islamique du Niger, Cheik Diabiri Ismael répond « vous savez dans notre société, le plus grand problème des gens est la méconnaissance des textes islamiques qui régissent le mariage. Les jeunes se marient sans connaitre les droits et devoirs qu’ils doivent avoir l’un à l’endroit de l’autre dans la vie conjugale. Plus encore, les jeunes au moment des fiançailles n’adoptent pas un langage de vérité. Les filles comme les garçons se mentent les uns aux autres. Ils se miroitent des statuts ou des niveaux de vie qu’ils n’ont pas. Surtout les garçons qui souvent lorsqu’ils courtisent les filles essaient de se passer pour des riches ; alors que tel n’est pas le cas. Cette situation fait que dans le mariage les problèmes ne manqueront pas de se présenter.
Au niveau de l’association islamique plusieurs étapes sont suivies avant de donner la décision du divorce. Et cela, afin de tout faire pour réconcilier les protagonistes. Vous savez des choses permises par Dieu, le divorce est la plus détesté. Et quand il n’y a plus rien à faire pour raccommoder un couple, le divorce est la solution ».
Le divorce au tribunal
Pour sa part, le juge chargé des affaires Civiles, commerciales et coutumières du 4eme Arrondissement communal de Niamey, Moussa Diadiendou Mohamed de dire : « Nous traitons des cas de problèmes au sein des couples qui se présentent à nous. Et la question du divorce est un grand problème. A notre niveau, c’est n’est pas d’une manière simple que le divorce est prononcé. Nous prenons les temps d’écouter l’homme et la femme en conflit afin de déterminer les responsabilités. Nous faisons de notre mieux pour réconcilier les gens. Pour ce qui concerne les violences faites sur les femmes en instances de divorces, elles existent bel et bien. La violence à ce niveau, c’est lorsque la femme demande le divorce et que le mari refuse de le lui accorder ; tout en profitant pendant ce temps à la maltraiter ou à la frapper.
Vous savez dans notre vie quotidienne il n’y a pas meilleur remède que le dialogue. Cependant malgré tous nos efforts, 214 divorces ont été prononcés à notre niveau avec l’accord des maris ».
VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Pour le Président de l’Association Islamique, en ce qui concerne la violence faite aux femmes, « on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de violence faite sur les femmes. En effet, des lors que le mari n’arrive plus à nourrir sa femme, à l’habiller, à lui prouver de l’amour et allant souvent jusqu’à la frapper. Alors, il y a violence. Cependant à notre niveau, lorsque nous avons des cas de discordes dans des couples, nous ne prononçons pas directement le divorce.
La répudiation
La répudiation est toujours en cours au Niger, elle est une opportunité pour les hommes de se séparer de leurs femmes. Car, c’est non seulement l’homme qui a le droit de répudier la femme, mais qui plus, dans la pratique, l’homme peut invoquer n’importe quelle raison pour se débarrasser de son épouse ! Au demeurant beaucoup de répudiations trouvent leur véritable raison dans le désir de l’homme de prendre une autre épouse ! A côté de la répudiation qui est l’apanage des hommes, il faut souligner aussi, que les femmes ont aussi la possibilité de demander le divorce lorsqu’elles estiment que la vie conjugale est impossible.
Cela dit, pour l’association islamique du Niger qui est l’autorité compétente en la matière, certaines conditions doivent être réunies pour se prévaloir de cette règle. Du point de vue islamique, les hommes peuvent répudier des femmes, en une fois ou en trois fois .Cependant lorsque l’homme prononce trois fois la formule de répudiation, le divorce devient définitif. Néanmoins, lorsque la formule de répudiation est dite une fois, il y a la possibilité pour le couple en conflit de se remettre ensemble, après réconciliation.
De son coté, Moussa Adamou père de famille résident au quartier Banizoumbou 2 de Niamey :
« La violence que peuvent vivre « les femmes en instance de divorce « pour moi vous savez, il n’y a rien de surprenant qu’il ait des violences dans les couples en passe de se séparer » Actuellement dans notre les règles élémentaires qui commandent de respecter l’autre dans son intégrité physique et morales ne sont plus observées .Les jeunes manquent d’éducation. Même au sein de leurs propres familles les jeunes sont irrespectueux, alors comment voulez-vous qu’ils se respectent dans la vie conjugale ? L’autre problème est qu’on pense que dans notre société on peut marier les jeunes n’importe comment. Alors que les jeunes qui aspirent à se marier, doivent être préparés à la vie qu’ils auront une fois qu’ils seront unis ».
Du point de vue islamique la violence n’est pas admise .Sur ce plan la sourate du Coran dénommée les femmes précise les règles à suivre pour vivre en harmonie dans le mariage. Plus encore, le Coran donne les indications suivantes : « Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent ».
De plus dans notre pays, la situation relativement à la violence faite les, on enregistre un changement .En effet, longtemps considéré comme une affaire privée, la violence conjugale est actuellement prise en compte par le code pénal du Niger qui détermine les formes de violences, les sources de protection et les dispositions à prendre
Ali Cissé Ibrahim.
Avec la contribution de l’Institut PANOS
26 novembre 2017
Source : La Nation
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Environ 600 cas de divorce ont été enregistrés par l’association islamique du Niger du premier janvier au mois de mai 2022. Un chiffre effarant qui n’est malheureusement que le côté visible de l’iceberg. Le divorce est un phénomène qui fait tache d’huile au sein de la société nigérienne. Son ampleur dans le pays et particulièrement à Niamey inquiète plus d’une personne. Ils sont nombreux, les mariages scellés qui ne célèbrent pas leur premier anniversaire. La douleur ronge silencieusement les victimes sans que des solutions durables ne soient envisagées pour stopper ce « cancer » social. A peine quelques mois de mariage, certains couples se disloquent définitivement. Dans le cadre des conflits entre mari et femme, certains couples préfèrent aller à l’association islamique de Niamey, qui à son tour procède par tous les moyens à la réconciliation. Si ce recours n’est pas envisageable, elle se voit dans l’obligation de prononcer le divorce suivant les règles de l’islam.
L’association islamique du Niger est une association mère qui aide l’Etat dans la résolution de plusieurs crises notamment des crises sociales et religieuses. C’est une association qui est présente dans tout le Niger. Elle a été installée par le gouvernement du Niger depuis le 27 septembre 1974. Selon les explications du secrétaire général de l’association islamique du Niger, M. Youssou Mounkaila, l’institution religieuse reçoit 50 plaintes et prononce environ 5 divorces par jour.
Assis dans une salle d’attente, des hommes et femmes attendent impatiemment de voir le marabout chargé des questions relatives aux crises dans les foyers conjugaux. Les audiences sont ouvertes de 9h à 13h et cela du lundi au jeudi dans le seul et unique but de chercher des solutions aux problèmes que traversent les couples. Parmi ces personnes qui attendent ce jour de voir un responsable de l’AIN figure une jeune qui a préféré garder l’anonymat, venue convoquer son mari pour obtenir son divorce. « Depuis mon mariage en 2018, je n’ai jamais connu la joie de vivre. Il ne me nourrit pas ; je me débrouille toujours avec mes 2 enfants en vendant de la bouillie. En plus, il se permet de me battre chaque nuit devant mes enfants parce qu’il prend de l’alcool. Je ne peux plus vivre avec ce monsieur-là. C’est pourquoi je suis venue ici à l’association avec ma cousine pour le convoquer afin d’obtenir mon divorce et être enfin libre» a-t-elle déclaré.
Cependant pour parler de divorce, il faudrait d’abord parler du mariage parce que généralement les gens ne respectent pas les dispositions relatives à la question du mariage. Pour le secrétaire général de l’association islamique, lorsque le contrat du mariage est bien respecté, il sera difficile d’arriver au divorce. « Pour se marier, il y a la responsabilité des parents. Les parents ont l’obligation de choisir pour leur enfant un conjoint ou une conjointe issue d’une famille musulmane, éducatrice et exemplaire. Ils ne doivent pas laisser leurs enfants choisir n’importe quelle personne », a expliqué M. Youssou Mounkaila.
Mieux, le problème qu’il faudrait régler avant le mariage, c’est surtout de choisir une mère exemplaire bien éduquée pour l’éducation de ses enfants. Il faut aussi célébrer le mariage selon les principes de la sunna (tradition) du prophète SAW. Ainsi une fois tous ces fondements respectés, il est de l’obligation du mari de conseiller sa femme quotidiennement afin d’atténuer certains problèmes de couple. « Le couple réclame un divorce quand le problème devient persistant et que les deux familles n’arrivent pas à le résoudre. En ce moment l’association islamique peut intervenir pour tenter une ultime réconciliation ou la prononciation du divorce », a clarifié le secrétaire général de l’association islamique.
Les principales causes de divorces enregistrées au niveau de l’Association islamique de Niamey
‘’Dès qu’il est question pour le mari de prendre une seconde épouse, le feu est allumé dans la maison, donc il n’y a plus de tranquillité. Au niveau de l’Association islamique, les principales causes évoquées pour justifier le divorce se résument à la polygamie. La plus part des femmes n’acceptent pas la polygamie. Or, elles n’ont pas le droit de ne pas accepter la polygamie car c’est Dieu qui nous a dit de nous marier. Les plus grands hommes de Dieu ont plus d’une femme et étant musulmans, les hommes ont le droit de suivre l’exemple », a expliqué Youssou Mounkaila.
Le mensonge réciproque avant le mariage est aussi une des causes enregistrées au niveau de l’association. En effet, chacun essaye de cacher son vrai visage, et une fois le mariage consommé le vrai caractère refait surface. Soit la femme découvre que le mari n’est pas de bon caractère, soit le mari découvre que sa femme n’était pas celle qu’il croyait trouver. Le problème étant démasqué, le couple se dirige inexorablement vers le divorce. Une autre cause, c’est que beaucoup de femmes pensent qu’il y a une liberté. La femme pense qu’elle est aussi libre que son mari, elle pense qu’elle peut sortir quand elle veut, aller où elle veut sans même que le mari ne soit au courant et cela est un danger pour le couple. Il y a aussi les causes liées aux téléphones qui font aujourd’hui un dégât dans les couples. Le problème de procréation en est un autre élément. Quand le couple n’arrive pas à avoir d’enfants, il décide des fois de procéder au divorce.
Les procédures fixées par l’islam pour arriver au divorce
Quand le couple se présente, le Cheik Djibril Soumaila Karanta, le président de l’Association islamique devant les oulémas qui l’accompagnent écoute attentivement le couple qui veut le divorce. Lorsque le problème est grave, il insiste sur le canal de la réconciliation. Dans cette optique, il donne au couple un rendez-vous d’un mois dans l’espoir qu’il reviendra à des meilleurs sentiments. Après un mois quand le couple revient, et insiste sur le divorce, il leur donne deux semaines encore. Ainsi, certains couples ne reviennent pas après le mois, le problème étant résolu. Mais quand le couple revient après une semaine encore, c’est là que l’association procède au divorce en présence des responsables de chacun des conjoints (de l’homme et de la femme).
Pour le sociologue, M. Alou Ayé Issa, les causes du phénomène de divorce sont multiples et multidimensionnelles dans la société nigérienne. « Je pense que la première des choses est liée au choix même du mari ou de la jeune mariée, parce que dans le temps c’étaient les familles qui décidaient lorsqu’elles constatent que leurs enfants ont l’âge de se marier. Mais de nos jours, nous constatons que les parents sont au dernier rang, pratiquement en dernière position », a-t-il expliqué. Selon M. Alou Ayé, c’est presque le jour où la dot sera amenée que les deux familles vont commencer à se côtoyer.
Le deuxième élément qui conduit au divorce dans un couple, c’est le mensonge, et les fausses promesses. « Le Nigérien aime le paraître ; nous voulons toujours donner l’impression à l’autre que nous sommes la bonne personne, alors qu’en réalité il ya une autre face cachée. Ce n’est qu’après le mariage que tout sera découvert », a conclu le sociologue.
Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Même s’ils ne l’ont pas directement vécu, beaucoup de nos concitoyens se font une idée de la polygamie. Idées souvent construites au travers des scènes de ménage souvent dramatiques dans les foyers polygames. En effet, pièces de théâtre, films, dictons populaires ont présenté le phénomène de la polygamie dans ses multiples facettes, mais le plus souvent sous son mauvais aspect. Coépouses acariâtres, marâtres sorcières, époux injustes, belles familles en guerre constante, tel est en général, le visage de la polygamie dépeint dans notre société actuelle.
Pourtant, il est existe aussi des histoires positives, des réussites dans la polygamie. Qu’on la déteste ou qu’on la tolère, la polygamie fait partie de nos traditions. Autorisée par nos us et la religion musulmane, cette pratique est diversement appréciée. Si certains pensent qu’elle est à la base des tensions dans les foyers, d’autres mettent en avant ses avantages pour la société notamment la lutte contre certaines pratiques contraires aux mœurs, mais aussi la chance qu’elle offre aux femmes (plus nombreuses que les hommes selon certaines statistiques) d’avoir un foyer.
Mais au-delà des appréciations qui peuvent être subjectives sur la polygamie, il y’a ce que la religion musulmane a recommandé. Les chercheurs en sciences sociales ont aussi leurs explications sur cette pratique. En définitive, les témoignages des concernés mettent en lumière une expérience diversement vécue.
Siradji Sanda(Onep)
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Pratique qui consiste pour un homme d’avoir plusieurs épouses, la polygamie existe aussi bien au Niger que dans plusieurs sociétés africaines. En effet, il est illusoire de bien comprendre la polygamie sans évoquer le mariage qui est l’institution et le fondement de la famille. Il est l’union sacrée à travers laquelle la société reconnait que deux personnes de sexe opposé fondent un foyer, un couple, une famille. Pour les musulmans, la polygamie est une pratique tolérée par leur religion qu’est l’islam.
Pour le socio-anthropologue Sani Jandjouna, la légitimation de la polygamie dans les sociétés musulmanes part sans doute du postulat selon lequel les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans toutes les sociétés humaines. De ce point de vue, la polygamie est perçue comme une proposition, une alternative pour permettre aux autres femmes d’avoir une vie conjugale. Selon M. Sani Jandjouna, l’homme n’étant pas fondamentalement un simple animal. Il est un être qui réfléchit, qui a une religion, ce qui l’amène à configurer sa vie dans le sens où on a le profane et le sacré. Il y’a ce qui lui est permis et ce qui lui est interdit. Tous ces éléments le classent dans un registre social. Ainsi, la règlementation sociale a fait en sorte qu’on ne se marie pas avec n’importe qui. Donc à l’origine de la polygamie, c’est le mariage qui est accepté par la société et c’est selon des cas puisque dans certaines sociétés, c’est la polyandrie qui est pratiquée.
Le socio-anthropologue explique que cette conception de la vie existe dans nos traditions africaines bien avant même l’avènement de l’Islam. Mieux, les sociétés africaines sont reconnues comme étant à l’origine de la polygamie. Et ce n’est que plus tard que l’islam est venu encore conforter les gens dans leur position.
Sani Jandjouna relève que c’est le contrôle de la sexualité qui est à l’origine de la polygamie. «Il y’a ce principe lié à l’âge, c’est-à-dire quand un homme épouse une femme, même avec deux ans, trois ans de différence en termes d’âge, la femme va vieillir plus vite que l’homme. Cette vieillesse et la maternité qu’elle aura à connaitre peuvent l’amener à éprouver des désires sexuels de moins en moins que l’homme», soutient-il. Ainsi, poursuit-il «l’homme vieillit assez plus lentement que la femme, par conséquent, il va se trouver dans une situation où il a encore besoin de la femme. Ce qui va le pousser à prendre une autre femme, parce que la société lui interdit formellement d’aller entretenir des relations hors mariage surtout qu’il y a une certaine forme d’offre en termes de présence humaine dans la société». En effet, les statistiques démographiques actuelles relèvent qu’il y a actuellement plus de femmes que d’hommes dans nos sociétés.
Le plus souvent, l’homme dispose de suffisamment de moyens à vouloir prendre une autre épouse. En outre, «le fait d’avoir deux ou trois épouses est perçu comme un prestige social dans nos sociétés», fait remarquer le socio-anthropologue, soulignant que de par sa nature, l’homme est égoïste. «C’est cette essence de l’homme qui fait qu’il ne veut nullement partager quelque chose avec quelqu’un», explique-t-il. Toutefois, le socio-anthropologue, rappelle que le mariage est une recommandation et non une obligation. «Lorsque l’homme décide de se marier, celui-ci peut aller au-delà d’une seule femme à condition qu’il soit juste envers ses épouses. Il doit avoir la capacité de les prendre en charge en assurant pleinement les dépenses de souveraineté conjugale, il doit être en mesure d’assumer ses charges conjugales, sexuellement, mutuellement, et du point de vue alimentaire etc.,», affirme-t-il.
Malheureusement, on assiste de nos jours à des problèmes en termes de jalousie entre les co-épouses. A ce niveau, le socio-anthropologue pointe du doigt l’éducation. «Lorsqu’on éduque une fille à accepter la polygamie, ou si elle a grandi dans une famille polygame, elle est plus encline à accepter un mari polygame. Mais lorsqu’on doit éduquer la fille à ne pas accepter la polygamie, celle-ci a tendance à ne pas partager son homme avec une autre», explique le socio anthropologue.
Les avantages de la polygamie sont multiples. «Par exemple, lorsqu’un enfant est issu d’une famille polygame, celui-ci bénéficie selon Sani Jandjouna plus d’un apport éducationnel, d’un point de vue social parce qu’il a beaucoup de frères et sœurs pour parfaire sa capacité à affronter les difficultés de la vie et à comprendre la coopération sociale parce qu’on ne peut pas réussir seul», explique le socio anthropologue, qui estime aussi que la polygamie est une réponse qui convient a beaucoup de problèmes dans notre société. M. Sani d’ajouter qu’elle ‘’permet aux hommes de se respecter, cela voudrait dire de ne pas aller dans l’adultère et la fornication, pour se contenter exclusivement des préceptes de notre coutume et de notre religion’’.
La polygamie a certes quelques avantages avérés. Elle permet à titre illustratif, d’éviter bien des problèmes liés à l’infidélité tels que les enfants nés hors mariage, les maladies sexuellement transmissibles, etc. Cependant, lorsqu’elle tourne mal, cette pratique crée une situation cauchemardesque au sein des foyers et peut aller au drame.
Haoua Atta(Onep)
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La polygamie désigne un régime matrimonial où un individu est lié au même moment à plusieurs conjointes. C’est aussi l’engagement qu’un homme prend en se mariant avec plusieurs femmes tout en respectant les conditions et règlements requis à cet effet. Cette pratique ancienne qui existe dans plusieurs sociétés à travers le monde, est très tolérée au Niger. Elle est même recommandée par l’Islam dans certaines mesures.
En effet, l’Islam a posé le principe d’équité comme condition essentielle, parmi tant d’autres à observer chez le musulman polygame vis-à-vis de ses épouses. Ainsi, la polygamie est évoquée principalement dans le Coran verset 3 de la sourate «AN NISA» (les femmes) où il est dit « …il est permis d’épouser deux, trois ou quatre parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n’être pas juste avec celles-ci, alors prenez une seule (…). Cela, afin de ne pas faire d’injustice ou de ne pas aggraver votre charge de famille».
Selon M. Youssou Mounkaila, Secrétaire général de l’Association Islamique du Niger, le mariage en Islam n’est pas comme le disent beaucoup de penseurs une union sacrée de deux personnes, mais plutôt une adoration de Dieu. De ce fait, le prophète Mohamed paix et salut sur lui a montré à sa communauté à travers sa sunnah comment se déroule le mariage.
Relativement à la polygamie, M. Youssou Mounkaila souligne que le Coran autorise certes aux hommes de prendre deux, trois ou quatre épouses. «Mais s’ils pensent ne pas être justes, ils doivent se contenter d’une seule femme. Le prophète, paix et salut sur lui, (étant la personne la plus respectée) et ses compagnons disposent de plus d’une épouse. Si l’islam insiste sur une chose c’est qu’il y’a des récompenses, même si néanmoins cet acte demeure douloureux chez les femmes, qui doivent l’accepter, le respecter car tout ceci parce que c’est une prescription de Dieu. Si elle est bien observée, elle mène au paradis» a-t-il affirmé. Il estime ensuite que les femmes nigériennes ne doivent pas suivre les occidentaux qui, pensent que la polygamie est une forme de méchanceté ou un problème social.
Cette pratique estime-t-il, est plutôt un acte qui éviterait la prostitution, la débauche, la fornication et toutes autres formes d’atteintes aux bonnes mœurs dans nos sociétés. «Tout ceci pour dire que, de par le fait que la polygamie soit recommandée en Islam par le prophète, elle est aussi recommandée pour prévenir beaucoup de problèmes sociaux», ajoute M. Youssou Mounkaila.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’Association islamique du Niger, insiste sur le fait que les femmes doivent accepter la polygamie car c’est une question divine et nul ne peut s’y opposer. «Nos femmes doivent avoir la crainte de Dieu, apprendre la religion, prier beaucoup pour leurs époux en vue qu’ils soient justes envers elles, pour qu’ils aient les moyens de les prendre en charge et également pour qu’ils soient patients. Elles doivent accepter la polygamie car même aux paradis les hommes sont appelés à vivre avec plusieurs femmes», a recommandé M. Youssou Mounkaila.
Rachida Abdou Ibrahim(Onep)
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Pratiquée dans nos sociétés depuis la nuit des temps, notamment dans les familles musulmanes, la polygamie est un des régimes matrimoniaux en vigueur au Niger. Aujourd’hui, de nombreuses femmes vivent dans des familles polygames, une situation qui a autant de nombreux avantages que d’inconvénients. Cependant, même si elle est une recommandation dans la religion musulmane, beaucoup de femmes boudent la polygamie de peur d’avoir une mauvaise co-épouse qui va compromettre l’harmonie et de la paix dans la famille. Et les expériences sont nombreuses, mais elles ne se ressemblent pas.
Une dame qui a grandi et qui vit actuellement dans la polygamie raconte l’histoire qu’elle a vécue dans sa famille. «Mon père a quatre femmes dont ma mère qui est la première. Du fait qu’il est injuste entre ses femmes cela a conduit à des conflits entre nos mères de même qu’entre mes frères et sœurs. Il aime ma mère plus que les autres. La deuxième et la dernière femme de mon père ont ensorcelé ma mère et envouté mon père. Ma mère est devenue une malade mentale agressive. Du coup notre père nous a tous chassés de la maison; il nous a abandonné. J’ai grandi avec cette haine et la peur d’avoir une coépouse», témoigne cette dame qui a voulu garder l’anonymat.
Toutefois elle ne se plaint pas de sa situation en tant que femme d’un homme polygame. «Je suis mariée avec un homme polygame et nous vivons en harmonie avec ma coépouse. Nous faisons tout ensemble. Nous vivons dans la même maison, nous ne faisons pas de différence entre nos enfants. Donc je peux dire que la polygamie peut être aussi une chance pour les femmes et leurs maris», confie-t-elle.
Une autre femme qui n’a pas voulu aussi que son nom soit révélé témoigne ainsi. «Je ne peux pas empêcher à mon mari de se remarier mais je lui conseille toujours de me respecter et d’apprendre à sa future femme de me respecter et d’être équitable entre nous. De ce fait, quand il s’est marié je n’ai constaté aucun changement et ma co-épouse me respecte. On s’entend bien, chacune reste à sa place et s’occupe bien de notre époux. Quand je suis malade ma co-épouse s’occupe de la maison et de notre mari. Moi je n’ai jamais eu d’enfant mais grâce à ma coépouse je l’ai eu, puisqu’après le décès de ma co-épouse lors d’un accouchement j’ai gardé sa fille. Actuellement cette fille ne sait pas que je ne suis pas sa mère biologique. Je pense que la polygamie est une question de responsabilité. L’homme doit savoir comment gérer sa maison», déclare-t-elle.
De son coté, Zakou Moumouni n’a pas eu une bonne expérience de la polygamie. «Depuis que j’ai épousé une deuxième femme, je n’ai plus la conscience tranquille. Chaque jour, c’est la bagarre chez moi, je ne sais même pas où mettre la tête. Je suis trop dépassé par l’affaire de chez moi. J’ai essayé plusieurs fois pour que sa réussisse, mais c’est toujours des problèmes. Bien que mes deux épouses ne vivent pas dans la même concession c’est toujours la bagarre. Soit la première vient chez la deuxième ou le contraire pour se bagarrer. Je ne sais pas qui prendre, je suis obligé de les répudier car ça fait des années qu’on vit dans cette situation. Je regrette beaucoup, car je pense que j’ai fait un mauvais choix», affirme t-il.
Nafissa Yahaya(Onep)
1er février 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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Alors que le Niger a été certifié libre et indemne par rapport à la circulation du polio virus sauvage, depuis 2016 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et après plusieurs années d’accalmie, en matière de notification de cas polio virus, 11 cas ont été détectés dans la région de Zinder et 2 cas dans celle de Diffa. A cela s’ajoute 14 cas repartis dans plusieurs localités de ces deux régions, entre octobre 2018 et juin 2019. Selon les experts, tous ces cas sont liés à ceux détectés au Nigéria. Cela indique, selon la même source, une circulation soutenue de poliovirus dans notre pays. Face à cette situation, le gouvernement nigérien avec l’appui de ses partenaires, dont l’UNICEF, a d’abord organisé 2 passages des journées locales de vaccination en octobre et novembre dans les régions de Diffa, Zinder, Maradi et Agadez), suivi d’un ratissage en décembre sur 8 districts sanitaires. Il a ensuite poursuivi avec une 2ème phase, qui faisait suite à 1 cas de PVDP découverts en décembre 2018 à Magaria (Zinder). Cette phase a ciblé 20 districts dans 3 régions (Zinder, Maradi et Diffa), et a été mis en œuvre de janvier à juin 2019 au cours de 3 campagnes et un ratissage. Cette résurgence de la poliomyélite dans la région de Zinder et Diffa recommande une synergie d’actions de la part des autorités nigériennes et leurs partenaires pour mener efficacement la riposte afin de libérer définitivement le pays de cette maladie qui compromet dangereusement l’avenir des enfants. Pour cette nouvelle campagne contre la polio (VPO), qui s’est déroulée du 13 au 16 juin derniers, avec deux jours de ratissage (les 17 et 18 juin), 5.927.429 enfants âgés de 0 à 59 mois devaient être vaccinés sur l’ensemble du territoire. Le Ministère de la Santé Publique, en collaboration avec plusieurs partenaires notamment l’UNICEF, a en effet lancé la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite, qui est cette fois couplée à la supplémentation en vitamine A et au déparasitage. C’est ainsi que du 13 au 16 juin derniers, une vaste campagne de vaccination contre la poliomyélite couplée à la supplémentation en micronutriments (vitamine A) et au déparasitage par l’Albendazole, sur l’ensemble du territoire national, a été organisée. A Diffa, comme dans toutes les régions du pays, la campagne a concerné des enfants de 0 à cinq ans, avec pour objectifs de les protéger contre la polio et arrêter la circulation et la transmission du poliovirus dans le pays. Elle vise également à assurer aux enfants une bonne croissance et leur éviter la cécité nocturne (grâce à la vitamine A) et à les protéger contre les vers intestinaux (Albendazole).
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Le criquet fait partie, désormais, des produis commerciaux au Niger. Devenu de plus en plus un produit de forte consommation dans les habitudes alimentaires des nigériens, le criquet occupe aussi une place importante dans le commerce informel dans notre pays. Aujourd’hui, ce sont des centaines des personnes qui s’adonnent à ce commerce. Pour se rendre à l’évidence, il suffit de visiter plusieurs marchés du Niger pour constater la forte disponibilité du produit. A Niamey la Capitale, c’est le marché Katako qui est connu pour le dépôt et la vente en gros du criquet. Aussi, sur plusieurs artères de Niamey, notamment aux alentours des différents marchés de la ville, on constate un nombre important de vendeurs détaillants.
Si les marchés de l’intérieur du pays sont ravitaillés localement de ce produit, c’est-à-dire par les villages environnants, la capitale elle est approvisionnée par les commerçants grossistes, qui l’achètent de l’intérieur. Les régions les plus reconnues dans la fourniture de ce produit sont Maradi, Zinder et Tahoua. Dans ces localités, les criquets sont capturés à mains nues ou avec les filets, par les femmes et les enfants. Généralement, la période la plus propice c’est pendant le froid, surtout si ça coïncide avec les récoltes.
« Nous avons appris que ces criquets viennent de Dakoro, d’Aguié et de Tchadoua dans la région de Maradi. Certains disent que d’autres les amènent de Tahoua », déclare un jeune revendeur. Chaque jour, ce sont des dizaines de véhicules qui arrivent à Niamey remplis de sacs de criquets. Ce sont là aussi des dizaines des jeunes, âgés pour la plupart de 18 et 30 ans qui font du commerce du criquet leur activité principale ici à Niamey. Ces jeunes sont des exodants ou en transition d'exode vers les pays côtiers.
« Le cours du criquet par sac fluctue. Tout dépend de la période. Nous arrivons à nous en sortir. Sur le sac, on peut gagner 5 000 à 10 000 FCFA. Et par jour, avec un peu de chance, certains peuvent vendre jusqu’à trois sacs », nous confie un vendeur.
Le criquet n'est pas seulement consommé au Niger. Les grossistes témoignent qu'il leur arrive de trouver des acheteurs qui viennent du Mali, du Burkina Faso, etc. « On n’a pas commencé à exporter ça nous même. Mais c'est eux qui viennent chercher la marchandise et nous leur vendons le sac au même prix que les nationaux. Le transport du criquet est très compliqué, c'est pourquoi on se réserve seulement de ravitailler ici à Niamey » , dit-il.
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Les cérémonies des mariages coûtent excessivement cher à organiser à Niamey. Des centaines de milles, voir des millions de FCFA sont dépensés sans compter. En effet, les festivités et les dépenses relatives aux préparatifs du mariage qui est la consécration d’un lien sacré entre un homme et une femme et au-delà, entre deux familles, font qu’aujourd’hui, l’accent est mis plus sur l’argent que sur cette union. La sobriété et la simplicité ont ainsi cédé la place à la concurrence et à la rivalité entre les femmes particulièrement.
Il y a quelques années pourtant, les festivités des mariages sont organisées très humblement, nonobstant la position sociale, ou la richesse des familles dont sont issus les jeunes mariés. Mais aujourd’hui, nous assistons à des mauvaises pratiques qui n’honorent pas notre société, car, les fastes pendant ces cérémonies dépassent l’entendement. En plus d‘un repas festif que les parents de la jeune mariée offrent à leurs invités le jour du mariage qui nécessite son propre budget, des sacs de riz, des condiments et boissons, d’un ou plusieurs bœufs, viennent s’ajouter d’autres dépenses de prestige à savoir les uniformes. Au départ, l’idée était de mettre tout le monde au même pied d’égalité, pas de différence entre riches et pauvres. Aujourd’hui c’est devenu une gangrène pour notre société puisque dans une famille un seul mariage peut faire l’objet de 4 à 5 uniformes (le bazin pour la Fatiha, le pagne pour la journée, « lèche » ou « sahari » pour la soirée et un autre vêtement pour le Cocktail). Tout au long de la journée, la jeune mariée et ses amies changent d’habits, parfois plusieurs fois. Si certaines ont les moyens de le faire, d’autres non, mais sont prêtes à s’endetter, pour se procurer ces uniformes.L’uniforme n’est pas une question de moyen mais d’honneur, car, aucune femme ne veut rester en marge le grand jour. « Il m’arrive souvent de coudre trois (3) à (4) tenues pour un seul mariage surtout quand il s’agit du mariage d’un membre de la famille ou des amies » nous explique Mme Nana Mouhamed. « Je préfère ne pas assister au mariage si je n’arrive pas à avoir mes tenues à temps », nous a-t-elle confié
« Hawrandi », Valise du jeune marié, et « Waymatarey »constituent d’autres casse-têtes pour les parents de la jeune mariée
En effet, l’argent de la valise qui est un moyen de permettre à la future mariée de bien préparer son trousseau de mariage retourne chez le jeune marié. En dehors des dépenses exagérées pour équiper la chambre de la jeune mariée, les parents se trouvent confrontés à d’autres difficultés à savoir la valise du jeune marié, le hawrandi (les vivres accompagnés d’un bœuf qu’on amène chez la belle-famille) ; Waymatarey (les cadeaux composés de draps, tapis, tasses et autres habits qu’on offre pour les parents, les sœurs et cousines du jeune marié). Conscient de cette pratique malsaine qui n’honore pas notre société et qui conduit à la débauche de la jeunesse, les associations féminines ont décidé d’introduire un dossier au niveau du Ministère en charge de la Promotion de la Femme pour mettre fin à ces pratiques. La ministre en charge de la Promotion de la Femme a écouté le cri de cœur des associations féminines. « C’est ainsi qu’elle a mis un comité de réflexion qui a fait des propositions » explique Mme Kako Fatchima, présidente de la Coordination des Organisations Non Gouvernementales et Associations Féminines Nigériennes (CONGAFEN).La ministre a ensuite transmis le dossier à l’appréciation du Conseil de Cabinet puis au Conseil des ministres du 19 Juin 2020.
Ce qui a amené les associations féminines, en collaboration avec les trois Ministères concernés à savoir les Ministères en charge de la Promotion de la Femme, de l’Intérieur et celui de la Renaissance Culturelle, à aller à un forum de sensibilisation. « La faute incombe à nous les parents parce qu’on donne l’occasion ; avant, ce n’était pas comme ça, il faut vraiment être modeste par rapport à ce que nous faisons particulièrement nous les femmes », reconnait Mme Kako Fatchima. « Ces dépenses ostentatoires lors des cérémonies culturelles et traditionnelles des mariages n’est pas une affaire d’une seule personne, ça concerne tout le monde d’où la nécessité d’une forte mobilisation en vue de mener une lutte pour pouvoir atténuer ces dépenses », a précisé la présidente de la CONGAFEN. «Il faut que nous soyons conscients, nous devons accompagner les autorités en donnant le bon exemple à nos enfants. Avec la contribution de tout un chacun, des responsables à différents niveaux, nous allons y arriver», a estimé la présidente de la Coordination des Organisations Non Gouvernementales et Associations Féminines Nigériennes (CONGAFEN).
Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
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La célébration des mariages à Niamey devient de plus en plus un casse-tête pour les jeunes mariés. Pour cause, le cocktail est devenu aujourd’hui un événement très important dans le cadre de l’organisation des mariages. C’est en effet un rassemblement des amis, parents et connaissances le lendemain d’un mariage (généralement le soir vers 20h) dans un esprit de communion, de convivialité et de joie, autour des jeunes mariés pour immortaliser leur union. Mais le cocktail coûte excessivement cher.
Mahamane Kabirou ami d’un jeune marié, organisateur et garçon d’honneur nous explique comment ils sont parvenus à bien organiser le cocktail du mariage de son ami au grand hôtel de Niamey. « Le cocktail dans la soirée du lendemain du mariage est une charge et un grand problème pour nous les jeunes. C’est l’occasion de faire plaisir à ta femme et ta belle famille. Nous avons donné un contrat de l’organisation à l’hôtel qui a pris tout en charge. Nous avons commandé le gâteau au Galaxi. L’idée au départ c’était juste d’organiser un ‘’rôti’’ en l’honneur des jeunes mariés ; mais en fin de compte nous avons dépensé plus de 800.000 Franc CFA. Ici à Niamey, les lieux de prédilection pour beaucoup de jeunes mariés sont : les hôtels, les grands restaurants, les parcs de distraction, etc.» a déploré M. Mahamane Kabirou.
Les plus nantis à Niamey organisent leur cocktail dans les hôtels, les parcs de distractions et autre lieux de référence. Et la location de ces lieux qui prend en charge souvent la sonorisation, les amuses gueules coûtent excessivement cher. Pour accompagner les jeunes mariés en ce sens, des entreprises se lancent dans le domaine de l’organisation des cocktails. « Nous avons pris des initiatives pour aider les jeunes mariés dans l’organisation de leurs évènements notamment les cocktails. L’organisation des cocktails échappe au secteur traditionnel, raison pour laquelle nous intervenons dans ce domaine pour apporter un plus. Nous apportons
beaucoup d’innovations dans l’organisation des cocktails. Nous disposons de jeunes expérimentés dans l’organisation des cocktails, on prend en charge la salle pour la personne, la décoration des lieux pour le cocktail, etc. et les prix sont très bien étudiés pour que chacun puisse profiter. Nous avons des prix très modérés qui varient de 70.000F, 100.000F, 500.000F à plus. Quand un jeune marié se présente on lui montre quelques modèles de nos services pour les cocktails. Pour les prix, tout dépend de ce que la personne veut » a expliqué Maiyaki Seydou Amadou un jeune actif dans l’organisation des cocktails.
Pour Abdoul-Karim Issa, un jeune qui s’est marié le samedi 20 juin dernier, l’organisation du cocktail est inévitable à Niamey. « Je suis obligé de faire ce cocktail parce que ça fait partie des événements du mariage. Moi, je fais mon cocktail dans notre propre maison, mais pas dans les hôtels, pour alléger un peu les charges. Je n’ai pas les chiffres exacts pour vous dire ce que ce cocktail m’a coûté. Mais vraiment c’est très cher. Rien que mon habillement et celui de ma femme m’ont coutés plus de 300.000F à cela s’ajoute tout ce que vous pouvez imaginer dans l’organisation du mariage » a témoigné le jeune marié M. Abdoul-Karim Issa.
Abdoul-Aziz Ibrahim Souley (onep)
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Obligation réglementaire pour certains, phénomène de mode pour d’autres, les uniformes envahissent notre vie quotidienne. A l’école, à l’occasion des cérémonies de mariage, de baptême, et autres manifestations diverses officielles ou non (anniversaires, défilés, lancement de ceci, inauguration de cela), les uniformes ne sont plus l’apanage de certains corps. Tout le monde en porte. Les filles et les garçons, les coépouses, les élèves et étudiants, les responsables des partis politiques, des structures syndicales, des associations et même souvent les personnalités importantes. Bref, un véritable phénomène de société.
Dans son acception la plus connue, l’uniforme est un signe d’identification et de protection. Il sert en effet à distinguer les éléments d’une structure donnée : agents de police, ouvriers d’une société, élèves ou étudiants, etc. Par extension, les enfants d’une même famille, les amis, et souvent les coépouses, etc. Si l’uniforme est strictement réglementaire pour certaines structures (écoles, forces de défense et de sécurité, certaines sociétés et entreprises), il relève du superflu voire de la fantaisie dans d’autres cas. En effet, il n’est nullement exigé ni par nos coutumes, encore moins par nos lois lors des cérémonies. Mais il est de plus en plus accepté.
C’est ainsi que le port de l’uniforme s’est imposé comme une pratique sociale notamment lors des cérémonies de baptême ou de mariage. L’uniforme confère même une certaine préséance à ceux ou celles qui les portent le jour de la cérémonie.
Du même coup, il est souvent la source de quelques incompréhensions au sein des couples ou bien entre copains. L’achat de l’uniforme grève ainsi souvent les maigres économies des couples et avec le rythme des mariages à Niamey, certains prétendants n’arrivent plus à ‘’assurer’’ cette dépense. Ce qui fait que les points de vue sur ce phénomène sont multiples et variés.
Mais ce sur quoi on ne peut pas tergiverser, c’est que la vente des uniformes est une activité lucrative. Même s’il s’agit le plus souvent de tissu de qualité moyenne, il est aisé de comprendre que les vendeurs eux trouvent leur compte. En effet, une arithmétique simple, sur le nombre d’acheteurs potentiels d’uniformes pour un seul mariage d’une part et d’autre part sur le nombre de mariages qui se déroulent chaque week-end à Niamey, suffit pour comprendre aisément que c’est une fortune que les opérateurs de ce secteur amassent. ‘’Il m’arrive de vendre pour un seul mariage plus de 150 pièces d’ Atampa’’ nous confie Hama Boubacar, boutiquier au marché de la Rive droite. Même en raison de 5000 F, cela fait 750.000 Fcfa. En outre, les classes nanties elles, n’hésitent pas à se procurer des tissus importés de très haute qualité (Bazin, wax hollandais ou ivoirien, ‘’lèche’’, etc.) et donc chers. L’essentiel c’est d’épater ceux qui assistent à la cérémonie, le temps d’une journée.
Certains vont jusqu’à imprimer leurs uniformes personnalisés à l’usine auprès des sociétés du textile ici au Niger ou même à l’étranger. L’on y ajoute alors la photo et autres inscriptions. Or, d’après les spécialistes, il faut au minimum un million de francs CFA pour imprimer un rouleau d’uniforme avec photo. Et c’est surtout à l’occasion de la célébration des fêtes légales comme celles du travail le 1er mai, la Journée nationale de la femme nigérienne le 13 mai et bien d’autres journées internationales que la demande en pagnes personnalisés explose. Ainsi, en l’absence de sociétés textiles au Niger, les organisateurs sont obligés de commander ces uniformes à partir d’autres pays notamment le Burkina Faso ou le Nigeria.
Par Siradji Sanda(onep)
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La célébration des mariages et baptêmes est devenue aujourd’hui une sorte de mode et de compétition qui influencent de plus en plus la mentalité des nigériens. Selon les explications du sociologue Sani Yahaya Janjouna, ces dépenses ostentatoires relèvent d’une logique fondée sur le fossé entre les pauvres et les riches où, la société loue et apprécie les catégories ou classes des individus. Les uns et les autres sont ainsi tentés de vouloir jouir des valeurs de l’estime et du respect qu’attire la posture de « celui qui possède». «Ces cérémonies s’organisent avec des dépenses énormes dans le but de séduire et impressionner l’entourage de sa capacité financière. C’est se faire valoir aux yeux de tout le monde. Et, il n’y a pas meilleur endroit pour montrer, justement, ses richesses si ce n’est au cours des cérémonies », explique le sociologue.
Cependant, lorsque que nous organisons nos cérémonies auxquelles nous invitons les nôtres, ceux-là qui viennent nous soutenir dans les moments d’allégresse, dans les moments de joies pour partager avec nous notre joie, il va de soi qu’on évite au mieux de lancer ce défi ostentateur qui ne dit pas son nom; leur montrer que nous sommes importants contre toute faille, afin qu’ils nous hissent et qu’ils nous donnent une meilleure place dans la société dans leur mentalité. « C’est là le gros problème, et c’est là le paradoxe, s’exclame le sociologue, M. Sani Yahaya Janjouna ». A la limite, poursuit-il, cela peut s’expliquer par le fait que l’ambition humaine n’a pas de limite. «Si on vous proclame, l’homme le plus riche de ce monde, vous en voudriez davantage. Ne serait-ce que pour garder le titre du plus riche, vous allez continuer. C’est inhérent à l’homme en termes de quête perpétuelle d’ambition sans limite et nous allons chercher autant que faire se peut, parce que, nous allons toujours fixer des objectifs », a-t-il affirmé.
Ce qu’il y a à déplorer aussi, lors des cérémonies, ces temps-ci, au-delà du normal, c’est le fait de confronter ces convives à une concurrence inavouée, entre eux. Autrement dit faire voir qui est bien habillé et qui ne l’est pas, sous l’appréciation des uns et des autres. « C’est un paradoxe que nous devons combattre. Nos invités, nous devons obligatoirement les respecter, les protéger de tout affront, de tout déshonneur et de toute honte », estime M. Sani Yahaya Janjouna, soulignant l’avantage du véritable objectif de l’uniforme. Ce dernier, faut-il le noter, au-delà de ses aspects négatifs, montre le côté solidaire et cela peut se faire sans pour autant utiliser des habits coûteux. Sauf que, aujourd’hui l’uniforme même est devié de ses idéaux fondamentaux. Du moment où, dans le cadre d’un seul mariage, 3, 4 à 5 divers habillements sont cousus par invité, à titre d’uniformes, peu importe les bourses. « L’ostentation en soi est combattue par la religion, condamnée en réalité par la société, on veut de la modestie de la sobriété dans ces genres de situation parce que tout le monde est là pour la même cause, alors autant faire en sorte qu’il soit heureux et qu’il rentre chez lui heureux et d’éviter de les mettre mal à l’aise », préconise le sociologue.
Le rôle de l’Etat dans ces genres de situation, se veut plus dans la culture de la modestie, à l’encontre des dépenses ostentatoires. Selon M. Sani Yahaya Janjouna, ce ne sont pas les idées qui manquent, du moment où, la préoccupation suscite assez d’intérêt au niveau du gouvernement. « Les gens doivent s’attendre effectivement à un résultat positif, dès lors qu’en associant les marabouts nous avons vu, dans le cadre de la riposte contre la pandémie de la COVID-19, comment les gens ont accepté malgré les petites réticences au début, même le fait de fréquenter les mosquées un moment; je crois que c’est fort possible lorsque l’Etat s’implique davantage mais en même temps avec l’Association Islamique du Niger; mais aussi d’associer des scientifiques du domaine de la société qui peuvent apporter leur contribution pour prévenir certaines actions. Ils n’ont pas besoin d’argent pour amener leurs contributions, il va de leurs rôles comme les marabouts. Il y va de leur responsabilité tout comme eux, c’est un devoir pour tous, justement de contribuer à asseoir et à assainir notre société qui a besoin de la collaboration de tous parce que nous y vivons mais en même temps c’est pour nos enfants que nous allons le faire dans un cadre approprié », explique-t-il. Pour M. Sani Yahaya Janjouna, l’Etat doit prendre des décisions pour contrôler les dépenses cérémoniales.
Par Ismaël Chékaré (onep)et Saadatou Moussa Hassane
17 juillet 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Société
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