Société
Huit (8) personnes ont été tuées par des bandits armés dans les villages de Tanfadara, Rounfou et Margou, dans le Département de Filingué, Région de Tillabéry.
L’information été révélée par le quotidien gouvernemental ‘’ Le SAHEL’’ dans sa livraison de ce mercredi, 25 Avril 2018.
‘’Dans la matinée du 16 Avril 2018, aux environs de 8H30, rapporte le journal, ‘’ deux bandits armés non identifiés venus à moto, ont abattu un commerçant du village de Rounfou. Par la suite, les populations des villages environnants se sont organisées pour suivre les traces de la moto en attendant l’arrivée des Forces de Défense et de Sécurité(FDS). Hélas, à quelques kilomètres du village de Margou, les bandits ont tendu une embuscade aux jeunes lancés à leur poursuite. Ainsi, ils ont abattu 7 jeunes, brulé leurs motos et emporté leurs biens’’.
Le Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Mohamed Bazoum est allé mardi dans ces villages pour transmettre le message de compassion et de condoléances du Président de la République aux familles endeuillées, indique la même source.
AMC/ANP/AVRIL 2018
26 avril 2018
Source : http://www.anp.ne/
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Selon la radio Anfani, qui a annoncé l’attaque dans son édition de la mi-journée, ce 1er juin, l’assaut aurait débuté mercredi aux environs de 19h, juste un peu avant la rupture du jeûne, lorsque des assaillants à moto se sont mis à tirer sur le camp de la gendarmerie et sur celui de la garde nationale.
Selon un témoin joint au téléphone par la radio Anfani, les heurts entre FDS et assaillants auraient duré au moins trois heures d’horloge.
La même source dit avoir dénombré, suite à cette attaque, 6 gardes et 2 gendarmes tués dont il aurait personnellement assisté à l’enterrement ce matin même.
Côté ennemi, il y aurait également un nombre indéterminé de morts mais en se repliant, les assaillants seraient repartis avec les corps. Une course poursuite serait d’ailleurs engagée par les FDS qui, avec un soutien aérien, tente de rattraper les terroristes.
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Lorsque le Niger avait entamé la modernisation des moyens de transport-voyageurs, avec l’introduction des bus ultra-modernes, les citoyens avaient applaudi et salué ce progrès considérable après les terribles années d’hécatombes enregistrées par l’utilisation des fameuses ‘’Hiace’’, ces minibus dénommés ‘’19 places’’ qui, jadis, furent les rois de nos routes interurbaines.
Malgré les protestations véhémentes des syndicats de transport à l’époque, qui voyaient d’un mauvais œil l’avènement de ces compagnies privées de transport-voyageurs, les pouvoirs publics étaient restés fermes sur leur position pour encourager cette modernisation que les usagers, eux, appelaient de tous leurs vœux. Ainsi, depuis deux décennies, le visage des transports voyageurs a profondément changé dans notre pays au point de faire passer le Niger pour la locomotive de la transformation radicale des moyens de transport-voyageurs en Afrique de l’Ouest.
Aujourd’hui, une vingtaine de compagnies de transport-voyageurs se partagent la concurrence nationale et, cerise sur le gâteau, elles obtiennent de larges parts de marchés dans la sous-région. Au regard de l’immensité du territoire national, en l’absence d’un réseau ferroviaire, et surtout face au coût élevé du transport aérien, la route demeure, hélas, la seule voie de circulation interurbaine pour la grande majorité de nos concitoyens.
Cependant, contrairement à ce qui se devait, l’avènement de ces bus n’aura pas été sans conséquences majeures sur la sécurité routière dans notre pays. En effet, très fréquemment, ces bus ultra-puissants, dotés de moteurs turbo, causent de terribles accidents de la route, entrainant de nombreuses pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels.
Pourtant, le Ministère en charge des Transports, en prévision de ces risques d’accident, avait mis en place toute une batterie de normes sécuritaires, allant de la limitation de la vitesse (en plombant par exemple l’accélérateur), à l’établissement des horaires précis (la circulation nocturne étant strictement réduite), et aux départs réglementés à partir de six heures du matin. Malheureusement, après quelques temps, faute de rigueur dans le contrôle du respect de ces normes sécuritaires par les compagnies, et surtout de suivi par le ministère en charge des transports, ce fut la voie ouverte à l’hécatombe sur nos routes.
Dans le temps, lorsque ces terribles accidents survenaient, les compagnies en cause faisaient l’objet de suspension, ne serait-ce qu’à titre temporaire. Aujourd’hui, rien de tout cela. Hier, c’était des visages anonymes, mais demain cela pourrait être un proche ou bien une connaissance qui rendra l’âme dans un simple voyage avec ces anges de la mort. Si les pouvoirs publics, principalement le Ministère des Transports, ne prennent pas toutes leurs responsabilités pour remettre de l’ordre et de l’autorité dans ce capharnaüm, il est fort à parier que les accidents que nous constatons aujourd’hui iront crescendo avec leur cortège funèbre. Rien que cette semaine, ces anges de la mort se sont illustrés avec des accidents spectaculaires dont la seule cause réside, probablement, dans l’excès de vitesse et le non-respect du Code de la route. Qui n’a pas, une fois, croisé sur nos routes ces bolides roulant à tombeau ouvert, au mépris total de la sécurité de ces voyageurs inconscients du risque énorme qu’ils encourent ?
Au demeurant, il ne faudrait pas que la modernisation, tant souhaitée, du transport--voyageurs vire tout simplement au cauchemar pour les usagers de la route. Vivement que les plus hautes autorités du pays sonnent la fin de la récréation afin que voyager ne rime pas toujours avec …prendre un ticket pour la mort !
Par Zakari Alzouma Coulibaly
18 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Aujourd’hui, à minuit tapante, une page se fermera pour s’ouvrir sur une nouvelle fenêtre temporelle. En effet, 2020 tirera sa révérence et les lampions s’illumineront pour accueillir la nouvelle année 2021. Pour en arriver là, le parcours aura été long et parsemé d’embûches. Comme dirait l’autre, cela n’a pas été facile, mais nous sommes arrivés ! Nous, c’est l’humanité toute entière qui, durant les douze mois de cette Année 2020, a navigué entre les turbulences et les incertitudes.
Avec la crise sanitaire de la Covid-19 sur fond de confinement, ravivée par son cortège de contaminations et de morts, ses confinements et ses vagues intermittentes, l’insécurité ambiante entretenue par les attaques djihadistes répétées et toujours plus sanglantes, auxquelles sont venues s’ajouter les catastrophes naturelles de tous ordres, l’ombre de la ‘’faucheuse’’ était omniprésente. Partout et toujours, on peut sentir le chuintement de l’épée de Damoclès planant au-dessus de nos têtes.
C’est à cet égard qu’un internaute ayant le sens de l’humour a pu écrire : «Si on arrive au 1er janvier 2021 sain et sauf, on doit ajouter à son CV : la mention ‘’Survivant de l’Année 2020’’» Ce post très à propos, qui est devenu viral sur les réseaux sociaux, en dit assez sur la gravité du moment. Ce qui est sûr, il y a un jour, voire quelques heures seulement, personne ne pouvait présager et jurer qu’il serait des heureux élus qui effectueront l’improbable traversée du pont de passage entre 2020 et 2021.
Que d’événements tristes ont marqué cette Année 2020 ! Dans le cas précis des pays du Sahel (Niger, Burkina Faso, Mali), l’année 2020 a débuté par le cortège de morts et de désolation du fait de la flambée des attaques terroristes sanglantes. C’est le temps des nouveaux barbares, ces ‘’hommes sans visage’’ à la gâchette facile qui, mus par le seul désir de semer la mort et la désolation, parcourent la brousse et la campagne en tirant sur tout ce qui bouge.
Vint ensuite la vibrante ‘’alerte coronavirus’’ marquant le début d’autres incertitudes. La Covid-19, avec toute la panique qu’elle a répandue aux quatre coins du monde, a littéralement tétanisé l’humanité. C’est une paralysie générale de la vie sur terre qui s’installa avec des avions ‘’confinés’’ au sol, des frontières, des marchés et des lieux de culte fermés, des réjouissances et autres attroupements de foules interdits, etc. Aussi, l’histoire retiendra que cette Année 2020 a été celle du confinement, de la bavette, du lavage de mains au gel hydro-alcoolique, et autres nouveaux dadas imposés par la crainte de contracter le fameux virus.
Et comme si cela ne suffisait pas, la saison d’hivernage, censée inspirer le bonheur et la joie (après la pluie, le beau temps, dit-on) n’a pas tardé, elle aussi, à afficher un visage plutôt… calamiteux ! C’est ainsi que, depuis le mois de juin, ce même ciel qu’on a toujours imploré afin qu’il nous gratifie d’une ‘’saison féconde’’ est devenu la source d’un stress incommensurable. En effet, comme pour ‘’vider sa jarre’’ par-dessus nos têtes, en lieu et place de bonnes pluies bienfaisantes, on a eu droit à une succession de pluies torrentielles, toujours plus dévastatrices les unes que les autres. Ce n’est pas petits dégâts !...A la date du 10 septembre 2020, le bilan des dégâts causés par les inondations faisait ressortir 71 pertes en vies humaines, 32.959 maisons effondrées; 6.943 ha de cultures dunaires et 3.082 ha de cultures irriguées englouties par les eaux. Au total, environ 40.976 ménages ont été affectés pour plus 350.915 personnes sinistrées.
Pour sûr, il sera écrit dans les prochains livres de notre histoire contemporaine, que 2020 aura été, aussi bien au Niger que dans d’autres pays de la sous-région ouest-africaine, ‘’l’Année des grandes inondations’’.
Le reste du monde n’a pas non plus été épargné. Dans presque tous les pays des cinq continents du monde, la crise sanitaire de la Covid-19, l’insécurité et les catastrophes naturelles n’ont pas laissé le moindre répit à l’humanité. Tant et si bien que d’aucuns en sont même arrivés à se demander si 2020 ne serait estampillée du cachet de ‘’pire année pour l’humanité’’. Une chose est sûre, 2020 sera inscrite en bonne place, au chapitre des pages sombres de l’histoire contemporaine.
On ne sait pas encore ce que nous réserve l’année nouvelle, mais c’est avec un grand ouf de soulagement que le monde entier tournera ce soir à minuit, la page sombre de 2020. Pour l’Année 2021 qui s’annonce, nous osons espérer (et pour ça, nous prions !) que tout ira pour le mieux. Notre vœu le plus cher est que la santé, la paix et la prospérité règnent, et que l’humanité soit débarrassée, aussi bien du coronavirus que de toutes autres calamités.
Au-revoir et bon débarras 2020 ! Bienvenue 2021, Année de tous les espoirs!...
Assane Soumana (Onep)
31 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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On a coutume de dire que l’habitude est une seconde nature, puisque chasser le naturel, il revient toujours au galop, dit-on aussi ! Après des débuts prometteurs, l’opération de désengorgement de de la capitale, initiée tambours battants par la Délégation Spéciale de Niamey, semble, aujourd’hui, s’essouffler. En effet, progressivement, le désordre se réinstalle dans l’occupation des voies publiques, le même bordel revient avec des rues toujours encombrées par des commerces, soit ambulants, soit sédentaires, quand tout simplement les chariots de vendeurs d’articles divers et les brouettes de vendeurs de fruits ne viennent clore tout ce capharnaüm. Les cas les plus illustratifs du retour du désordre d’antan dans la capitale sont sans doute les places de Karam-Karam (Tagbati pour les plus jeunes) et les abords du Grand-Marché où, petit à petit, les gens déguerpis se réinstallent, en toute tranquillité d’esprit ! Et dans tout cela que fait-on pour faire respecter les décisions municipales édictées dans le sens de cette politique de modernisation de Niamey ? En tout cas ce n’est pas cette Police municipale, dont le statut légal n’est pas très défini, une police municipale qui ressemble plus à une agence de sécurité privée (vigiles) qu’à de véritables agents publics, qui permettra de résoudre le problème d’urbanisation à Niamey ! A la limite, on pourrait qualifier cette police municipale d’une ‘’police de copinage’’, (le mot n’est pas trop fort, mais bien un doux euphémisme par rapport à l’expression populaire de ‘’imbanga’’), dont on ne sait, finalement, à quoi elle sert réellement. Ailleurs, dans le monde, l’utilité de la police municipale ne se discute plus, elle est une émanation de la gouvernance territoriale, et à ce titre, elle participe au maintien de l’ordre public dans les différentes villes auxquelles elle est affectée. Elle y régule même la circulation urbaine et dresse des procès-verbaux de contravention. Comme on peut le constater, beaucoup de progrès restent à faire, au Niger, dans la conception et la mise en place d’une police municipale véritable, en la dotant d’un statut légal bien précis et en mettant à sa disposition de moyens conséquents pour accomplir ses missions.
Au bout du compte, le grand volontarisme du départ, qui avait présidé à cette initiative de désengorgement de la capitale, initiative somme toutes salutaire, a baissé d’intensité ; du côté de la Délégation Spéciale de Niamey, les choses semblent revenir à la routine, les ardeurs des débuts s’étant sans doute émoussées. Aujourd’hui, les enthousiasmes des uns et des autres dans cette mission importante questionnent et embarrassent plus d’un citoyen, car la modernisation de la ville de Niamey tant recherchée passe nécessairement par la capacité des autorités municipales à faire régner la loi et l’ordre public dans toutes leurs rigueurs ! Pour réussir la construction et la viabilité d’une ville, il faut toujours disposer d’une politique en la matière, que l’on se donne les moyens de mettre en œuvre. L’improvisation, le ‘’kamé kamé’’, en toutes choses, sont sources d’échecs et sont surtout révélateurs d’une absence de démarche programmatique dans la mise en œuvre d’un plan directeur de l’aménagement territorial national. Jusque-là, peut-être que la ville de Niamey peine à trouver ‘’l’oiseau rare’’ capable de relever le grand défi de réussir cette transition vers l’avènement d’une ville propre, viable, agréable, offrant à ses habitants un cadre de bien-être permanent, et à ses visiteurs une hospitalité inoubliable. Ce rêve citoyen est-il si inaccessible, utopique, fantasmagorique, bref, est-ce là une simple vue idyllique des choses ? Oui, peut-être que l’on a mis la barre un peu plus haut dans cette exigence d’une ville autre en si peu de temps. Nos réalités sociologiques nous condamnent souvent à plus de relativisme dans l’appréciation des différentes situations du pays. Peut-être que la mentalité populaire a encore du chemin à faire, justement, dans le processus d’internalisation des normes sociales, afin de lui faire comprendre le bien-fondé des normes publiques. Toute la problématique actuelle, dans ce cas, se ramènerait à la question de la gouvernance et de la citoyenneté responsables dans un pays. Partout au monde où les villes se sont développées, il a fallu conjuguer ces deux impératifs, c’est-à-dire la gouvernance responsable et la citoyenneté consciente et responsable. Alors, pour que le Programme Niamey Nyala ne soit pas seulement une étiquette, du ‘’koskorima’’ (de la poudre aux yeux !), il lui faudra impérativement trouver cette alchimie entre l’appropriation des normes publiques par les populations de Niamey et la capacité des autorités municipales à être à la hauteur de leur mission directionnelle. Toute autre posture condamnerait ce programme, cher au Président de la République, à un échec retentissant, en dépit des ressources matérielles et financières importantes mises à la disposition dudit programme. Pour relever un tel défi, il faudra plus d’imagination créatrice pour repenser les choses et frapper les esprits, de courage pour initier, et sans doute, de responsabilité pour s’assumer.
Ce sont-là sans doutes les ingrédients essentiels pour réussir la concrétisation de ce programme. La ville de Niamey a besoin, aujourd’hui, de dirigeants territoriaux capables de l’arracher à toutes ces chaînes de résistances qui l’étranglent de toutes parts et l’empêchent de s’épanouir et de se développer ; de l’arracher à tout ce conservatisme rétrograde qui veut que les choses demeurent telles qu’elles ont toujours été. Mais, pour cela, le choix des hommes et des femmes dans l’accomplissement de cette mission revêt une importance toute particulière, et à ce sujet, les partis politiques légalement reconnus, qui concourent à l’expression du suffrage dans le cadre de la gouvernance territoriale, ont un grand rôle à jouer afin de présenter des candidats valables pour occuper les fonctions de maires municipaux. Il ne faut point se voiler la face, la décentralisation, tant souhaitée ces quinze dernières années au Niger, n’a pas, véritablement, répondu aux immenses attentes placées en elle, la plupart des conseils municipaux du pays ayant été dissouts pour des fautes de gestion de la part des Conseillers, y compris le Conseil Régional de Niamey. Ces maires indélicats sont, soit emprisonnés pour abus de biens sociaux, soit révoqués purement et simplement pour incompétence notoire. Les partis politiques nigériens portent une grande part de responsabilité dans cette situation lorsqu’ils se montrent peu exigeants dans le choix des postulants ou accordent un intérêt presque lointain aux scrutins de proximité où, souvent, les affinités personnelles l’emportent sur les appartenances partisanes. Ces maires faillis n’ont pas été, très souvent, préparés à ce genre de missions, parfois le manque de formation scolaire des élus locaux y étant pour beaucoup. Pour le cas spécifique de la capitale, manifestement, le schéma traditionnel de la décentralisation, tel que défini par les différentes lois en la matière, ne concourt pas à la réussite du modèle retenu, et a donc besoin d’une réadaptation afin de relever le défi de la modernisation de la ville de Niamey. Peut-être que les réflexions devront être menées dans cette direction si l’on désire réussir une transformation heureuse de la capitale. Des délégations Spéciales, qui sont des situations de circonstance, ne pourraient, en fin de compte, que s’inscrire dans le court et le moyen terme, et non dans le long terme. Pour avoir vocation à s’inscrire dans la durée, la politique de la ville devra être définie et exécutée dans un environnement juridique et institutionnel stable, assaini, avec des acteurs bien responsabilisés et disposant d’une feuille de route clairement tracée. C’est là, assurément, tout l’enjeu actuel de la gouvernance territoriale, après l’échec des expériences du passé et du présent. La mèche en vaut donc la chandelle, dit-on souvent !
Par Zakari Alzouma Coulibaly
02 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Depuis que certains journalistes ont découvert le pot aux roses, les consommateurs de l’eau minérale Belvie commencent à se plaindre de sa qualité et de son goût. Un tour au service de certification ISO, suffit de comprendre les causes réelles de la complainte des consommateurs. Le groupe Belvie qui est une entreprise d’alimentation et de boissons qui se dit être certifié ISO 22000 HACCP triche car ne figurant sur aucun répertoire de certification. Son eau minérale qui doit être reconnue comme étant bénéfique pour la santé est douteux. Qu’est ce qui peut expliquer cela ? Les responsables de cette société ont-ils des complices dans les arcanes du pouvoir ? Le ministre de la santé est il conscient du danger qui guette les milliers des nigériens qui consomment cette eau ? Pour notre part, nous invitons les pauvres consommateurs à la prudence. Avis !
M.I
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Hygiène alimentaire : Le jus NUVO et son ISO22000!
Nos marchés sont de nos jours envahis par une variété de jus en boite ou en bouteille. Ces produits commercialisés au Niger échappent pour la plu- part à un contrôle minutieux de l’instance nationale chargée de veiller à la qualité des aliments destinés à la population. Il y en a de toutes les marques. D’aucun sont fabriqués et mis en bouteille au Niger et d’autres importés souvent par des voies frauduleuses.
Récemment, un nouveau jus dénommé NUVO a fait son apparition sur le marché. Il est fabriqué et mis en boite au Niger par une société dénommée BELVIE, productrice de l’eau minérale BELVIE. Ce jus serait certifié ISO 22 000 tout comme l’eau minérale naturelle commercialisée par la Société. La question que l’on se pose c’est de savoir comment un produit neuf s’agissant du jus NUVU a-t-il pu accéder à un tel niveau de certification ? Mystère !
07 août 2018
Source : L'Actualité
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Ibrahim Adamou est un maroquinier qui travaille la peau pour confectionner des sacs, des ceintures, des portefeuilles, des tableaux. M. Ibrahim a commencé ce métier en 1994 lorsqu’il était en classe de CM2.
Ibrahim Adamou a passé sa première année de certificat, mais malheureusement il avait échoué. La deuxième année il était admis à son examen certificat, mais il n’a pas été orienté pour s’inscrire au collège. C’est en ce moment qu’il demanda à son père de le laisser exercer une activité génératrice de revenu pour pouvoir contribuer à payer ses études.
Aujourd’hui âgé de 44 ans, marié et père de trois(3) enfants, Ibrahim a son propre atelier. «La peau qu’on travaille ici nous provient de la tannerie de Niamey, route Gamkalé. Une autre partie vient du Nigéria aussi. Nous travaillons avec les peaux de mouton et de chèvre», explique Ibrahim. Il assure que ses articles sont confectionnés avec du cuir 100% et il y’en a pour femme et pour homme. Les prix varient selon les articles : les sacs dames sont vendus à 25000F cfa, les ceintures à 3000F cfa ; les portefeuilles entre 2000F cfa et 5000F cfa et les tableaux aussi varient selon la grandeur. Il se dit fier dans de son métier, sa profession.
Ibrahim a un seul apprenti qui travaille avec lui. Il possède une seule machine, et d’autres outils comme les lames écritoires, des règles comme (les règles avec des centimètres et des règles de graduation). Ibrahim s’adonne à son travail avec passion et créativité sans pression.
‘’J’appelle les jeunes à ne pas rester les bras croisés. Il faut apprendre un métier’’, a-t-il lancé. Pour Ibrahim l’Etat doit soutenir les jeunes qui osent et se battent, afin d’encourager et faciliter l’entrepreneuriat. « A la population, je dirai de croire en nous et de nous soutenir en consommant nos produits et services » a-t-il souhaité.
Faridatou Keita (stagiaire)
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Je m’en vais aborder ici un sujet délicat : le franc cfa dont on parle beaucoup depuis quelques temps et l’hymne National un autre qui m’a aussi inspiré cette réflexion . Qui aurait sans doute aussi attiré l’attention de plus d’un citoyen parce que devant représenter des outils de souveraineté nationale et républicaine .
SOCLES D UNE INDEPE NDANCE AFFIRMEE DE L’ HYMNE NATIONAL
Je pense que le franc cfa pose des problèmes aux africains. A juste titre d’ailleurs .Et il me semble que nous devons également nous pencher et méditer sur l’avenir et le sort à réserver à nos hymnes nationaux . Tous ces outils ou instruments nous ont été non seulement imposées mais ne répondent pas à nos profondes aspirations africaines et à l’objectif de leur création En notre nom, disons en lieu et place de tous ceux peuples . Dont ils doivent être leurs propres créations , inventions ou imagination II n’en n a pas été ainsi . Malheureusement, car les indépendances se sont accommodées du choix de l’ancienne puissance coloniale, dans bien des cas . Pour les pays et Etats qui sont passés par la table des négociations, ce fut à la « va vite » Dates d’indépendance , armoiries , paroles , couleurs, ect… et que sais je encore du fanion ont été négociées . Aux antipodes de ce que nous pouvions faire nous mêmes pour nous . dans un temps raisonnable C’est pourquoi , il nous semble que, si le drapeau peut correspondre à l image souhaitée , les paroles disons l‘Hymne, dans une langue étrangère, peuvent paraitre contradictoire sinon sans intérêt . Pour ne pas dire paradoxal. Je m’explique . Une indépendance, disons une souveraineté repose sur des socles que sont : le Territoire, l ‘espace vital, un peuple, un drapeau, des armoiries, un hymne national , des institutions et surtout une monnaie nationale . Chaque hymne est chanté dans la langue nationale du pays, ou dans une des langues . C’est le cas aux Etats Unis d’Amérique , en Union Soviétique , en République Populaire de Chine, en Inde, en Grande Bretagne , dans les pays Arabes ou ailleurs .
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A mon avis, concernant la nationalité d'origine beaucoup de personnes posent mal le problème et n'ont rien compris de la problématique. On ne demande pas qui est venu de quel coin du monde ? Ou qui est de quelle ethnie ou de quelle descendance ? Ou qui est nigérien de "pur sang"? En posant ainsi le problème on viole la constitution nigérienne qui interdit l'etnocentrisme, le régionalisme, le favoritisme, le clanisme... Par contre, la constitution permet de dire pour être candidat aux élections présidentielles, il faut avoir la nationalité d'origine. Ce que mon cousin Maïga n'a pas compris, c'est que l'on peut avoir la nationalité d'origine tout en ayant des parents originaires d'un autre pays. Il suffit juste d'avoir au moins un des deux (2) parents (mère ou père, mais pas grand-frère hein ! ) qui a la nationalité nigérienne pour avoir la nationalité d'origine, d'après les juristes. L'objectif du constituant serait de s'assurer que le candidat ait suffisamment d'attache avec le Niger pour défendre les intérêts de son peuple. Curieusement, cette prescription de l'article 47 al. 3 est logée dans la constitution depuis 2010, et deux (2) élections présidentielles s'ensuivent, mais il a fallu aujourd'hui pour que certains s'en rendent compte qu'elle créé une différenciation entre les nigériens qui serait injuste ou injustifiée. Bah ! si tel est le cas, il faudrait apporter une correction à la loi fondamentale qui pourrait effectivement regorger des imperfections, comme toute œuvre humaine.
Mais quand ? et comment ?
Issa Kanga
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A présent que les passions se sont plus ou moins calmées, que les voix autorisées ont éclairé notre lanterne, on peut aborder sereinement la question de l’IDH. Pas pour se réjouir du classement du Niger et balayer d’un revers de la main tous les efforts qui sont déployés par les autorités pour assurer le développement humain ; non plus pour contester les méthodes de calcul qui sont applicables à la quasi totalité des pays et territoires du monde ; mais pour contribuer.
En rappel, l’IDH est un indice composite qui comprend le revenu national, l’espérance de vie et le savoir ou niveau d’éducation. Il ressort des explications du technicien de l’Institut National de la Statistique sur Télé Sahel (journal de 20h30 du 16 septembre 2018) ainsi que de Madame la Ministre en charge du plan (journal de 20h30 du 18 septembre 2018) que la donnée qui a le plus pénalisé le Niger est celle de l’éducation, malgré les ressources financières consacrées ( 20% du budget) . A ce niveau deux (2) sous données sont prises en compte, il s’agit de la durée moyenne de scolarisation pour les adultes de plus de 25 ans et la durée attendue de scolarisation pour les enfants d’âge scolaire. Ceci étant, nous allons évoquer le système éducatif Tanzanien reconnu pour être plus performant que le nôtre.
En effet, au plan économique, la République unie de Tanzanie se situe presque au même niveau de développement que le Niger. En dehors de l’or, du café, des produits agricoles et du tourisme, ses autres ressources naturelles sont peu exploitées. Le Niger dispose de plus de ressources du sous-sol que ce pays. Par rapport au niveau de vie, également les deux pays ne sont pas loin. Si donc l’on excluait l’éducation du calcul de l’IDH, il est fort à parier que la Tanzanie ne serait pas 154ème dans le monde et 22ème en Afrique. Le relatif bon score de ce pays est obtenu grâce à son système éducatif qui dispose de forces indéniables (I), même s’il essuie quelques critiques (II)
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Le classement de notre pays au dernier rang de l'indice de développement humain par le PNUD émeut profondément les nigériens et le Gouvernement quand bien même il est clair que dans certaines mesures il y’a eu des avancées significatives.
Aussi, les politiques s’en sont-ils emparés pour éreinter encore le document cardinal de la politique du gouvernement qu’est le PDES.
Nous adorons dans ce pays, les polémiques irrationnelles et des débats stériles. Il suffit pourtant de jeter un petit coup d’œil sur le site PNUD-Niger où quasiment tous les agrégats sont à jour pour savoir les raisons de cette place non confortable.
Alors pourquoi s’exciter sur un indicateur qui ne nous apprend qu’une chose : l’évaluation du niveau de développement humain d’un pays en se fondant sur trois critères à savoir l'espérance de vie à la naissance, le revenu national brut par tête d’habitant et le niveau d'éducation.
Bien évidemment, les nigériens qui aspirent à un mieux-être en sont encore abasourdis de se découvrir pauvres, dernier des plus démunis du monde. De Baba Tandja qui nous annonçâmes sans nuance que "le difficile est le chemin" avec le Programme Spécial, au Président Mahamadou Issoufou qui nous a planté trois grands échangeurs pour nous dire "tenez voilà le développement". Voilà le PNUD, à nouveau qui revient pour nous dire que nous sommes pauvres comme Job. L’impact de cette annonce sur le classement du Niger fait très mal. Cette note est terrible pour notre morale quand bien même qu’elle est techniquement acceptable.
En effet, si dans certains pays du sud-est asiatique (Malaisie, Singapour) et les pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, South-Africa) la démographie rythme avec la croissance économique et que par ailleurs ici chez nous cette dernière rythme avec pauvreté, c’est que quelque chose ne va pas.
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«Les caravanes partaient toujours groupées, réunissant entre 3.000 et 20.000 dromadaires afin d'affronter le désert et les pillards, mais surtout de faire face aux raids des Toubous venus du Tibesti. La Route du sel est donc extrêmement périlleuse à cause des deux éléments : le désert du Ténéré et les attaques et autres raids en tout genre», se souvient encore le maire Mahamat Boubacar Djaram. «Lors de la pénétration française, l'insécurité menaçait constamment le commerce transsaharien. Des compagnies Méharistes se sont alors créées pour escorter les caravanes. A cette époque les salines de Bilma enregistraient le passage de 7.000 à 30.000 dromadaires par an», souligne M. Ousmane Garba, professeur d’histoire à Agadez. Il a ajouté qu’en décembre 1916, la révolte des Sénousites dirigée par Kaocen à Agadez contre l'occupation française, avait mis fin provisoirement à ces caravanes.
«Elles n'avaient repris qu'en 1920 et leur importance n'a cessé d'augmenter. En 1988, 5.000 dromadaires parvenaient à Bilma», a-t-il rappelé. «Avec l'amélioration de la sécurité, les hommes osaient affronter le redoutable désert par petits groupes. Les caravanes remettaient leur sort entre les mains d'un seul homme le ‘‘Madougou’’ qui seul connaissait le chemin», ajoute l’historien. Cette route des caravanes passait obligatoirement par le fameux arbre du Ténéré à l'est d'Agadez, où les animaux s'abreuvaient une dernière fois avant la grande traversée. «Le cycle caravanier durait 9 mois. De juin-juillet à septembre, les hommes restaient en brousse laissant leurs troupeaux au pâturage. Dès la fin septembre, chargé de mil et de produits de l'Aïr, la caravane de sel les conduisait aux salines de Bilma. Traversant le Ténéré aller-retour en 35 jours environs, ils parcouraient 1.200 à 1.500km : c'est la «Tafordé» ou la route du sel ou «Tarlam» «la file de chameaux», précise le professeur.
Au retour, poursuit-il, la caravane se fractionnait et de petits groupes descendaient vers le sud du Niger avec le sel et les dattes, c'était ‘‘l'Airam’’ ou la caravane du mil. Après avoir vendu leur sel sur les marchés régionaux, ils achetaient le mil dès le début de la récolte. Ils séjournaient ensuite 3 mois en pays haoussa, le temps pour les chameaux de refaire la bosse en se gavant des résidus des récoltes dans les champs. En échange, ils laissaient le fumier dans les champs. Ils revenaient enfin chez eux en juin avec le mil et d'autres denrées. 3 mois après, la saison des pluies passée, ils repartaient avec le mil pour un nouveau cycle. Telle était le cycle des caravanes qui, jadis, sillonnaient les vastes étendues désertiques nigériennes.
Mahamadou Diallo(Onep)
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Boubacar Massi dit Petit Boubé serait-il effectivement entre le marteau et l’enclume ? Des sources bien informées affirment que depuis quelque temps, les autorités nigérianes seraient très fermes sur leur exigence de voir l’intéressé mis à la disposition des enquêteurs nigérians. Des limiers investis de la mission de faire la lumière sur des milliards de dollars dissipés dans le cadre de la lutte contre Boko Haram et dont une partie aurait atterri dans des banques, à l’étranger, notamment à Niamey. Selon nos sources, un certain Sambo Dasuki, conseiller militaire de l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, serait le cerveau du détournement de plusieurs milliards de dollars destinés à équiper convenablement les forces de défense nigérianes. Outre les faux marchés de livraison d’armes diverses, notamment des hélicoptères de combat qui auraient profité, entre autres, à Petit Boubé, d’autres fonds auraient été transférés par les soins de Sambo Dasuki dans deux banques de la place au profit de partenaires nigériens. Une pression qui se fait de plus en plus forte et qui mettrait Mahamadou Issoufou dans un embarras diplomatique terrible. Doit-il, oui ou non, livrer Petit Boubé aux autorités nigérianes ? La réponse n’est pas facile, même si des conseillers obscurs suggèreraient volontiers au Président nigérien de se débarrasser de ce colis à la fois compromettant et embarrassant. Un malheur ne venant jamais seul, il semble que Petit Boubé aurait également beaucoup de soucis avec certains personnels politiques qui essaieraient, en ces temps de vaches maigres, de mettre le grappin sur ce qu’il a pu amasser à coups de casse. Protégé par les uns, acculé et traqué par les autres, Petit Boubé vit dans l’angoisse permanente d’un homme qui ne sait plus où poser les pieds. L’extérieur n’est pas sûr et l’intérieur devient de moins en moins rassurant. Une situation des plus complexes et des plus délicates pour Petit Boubé qui sait qu’il sait que ses amis se résisteraient pas longtemps face aux pressions du puissant voisin nigérian. En tout cas, Mohamad Buhari a solennellement juré à ses compatriotes qu’il recouvrerait tous les fonds détournés par le clan Dasuki.
29 septembre 2017
Source : Le Monde d'Aujourd'hui
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Le droit au logement est constitutionnel. A Niamey, le bail des maisons à usage d’habitation est de plus en plus cher. Avoir un logement commode n’est pas à la portée du simple citoyen. Le coût moyen de location d’un appartement s’élève à plus de 80.000 FCFA même dans les quartiers les plus modestes. Il y a un écart entre le pouvoir d’achat des ménages et les baux de location de maison à Niamey.
Selon le rapport sur les caractéristiques de l’habitat et le cadre de vie du recensement général de la population et de l’habitat 2012, réalisé par l’Institut National de la Statistique, au Niger près de 7% de la population sont des locataires simples. Niamey s’agrandit du jour au jour, le nombre des locataires s’accroit et le problème de logement se pose avec acuité.
La vérité est que dans une ville qui est devenue aujourd’hui grouillante et tentaculaire de nombreux bailleurs ou promoteurs de maisons se sont accaparés du secteur. Sans aucun respect des textes règlementaires. Ils construisent comme ils veulent et gèrent les maisons à leur guise, en l’absence de tout dispositif pour réglementer les prix de location des maisons à usage d’habitation et selon le type de maison et le quartier. A ce jour, il n’existe aucune commission chargée spécifiquement de plancher sur les prix des loyers. Conséquence : la situation tourmente de nombreux Nigériens. Pire encore, les déguerpissements, l’augmentation des prix du loyer sont monnaie courante.
Des agences immobilières tentent de s’imposer pour mettre les locataires à l’abri de ces aléas en prenant en charge la gestion des maisons, en viabilisant des terrains pour les mettre au service des populations, etc.
M. Djibril Zakari Garba est un jeune qui évolue dans l’immobilier. Il a créé son agence après plusieurs années d’expériences dans le domaine. Selon lui, l’État doit revoir le système immobilier au Niger. Le secteur est confronté à la menace de l’informel. Ceux qui paient les redevances à l’Etat agonisent, tant et si bien que les agents immobiliers informels se sont accaparés des marchés. Aujourd’hui, tout le monde est devenu agent immobilier et même des personnalités publiques se sont érigées en agents immobiliers. Et ces gens-là, ne paient aucun franc à l’Etat. Un grand manque à gagner dans cette pagaille généralisée…
Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Tik-tok est une application de partage de courtes vidéos qui ne dépassent pas 15 secondes. L’utilisateur montre lui-même un clip avec les images ; il ajoute ensuite une chanson de fond de bruitage, une voix, etc. De nos jours, les jeunes sans distinction de sexe (Homme et Femme) ont tendance à utiliser cette application pour certaines publications importantes ou insignifiantes sans contrôle des vidéos publiées.
Certes, c’est un moyen de communication pour renforcer l’amitié au quotidien ; c’est aussi un moyen important pour renforcer les liens car beaucoup de gens n’ont pas encore envie de sortir et de pouvoir socialiser en dehors de chez eux. Il offre la quantité des possibilités et représente un véritable outil d’enrichissement.
Certaines personnes utilisent cette application pour la comédie, pour se distraire. Comme disait un utilisateur nigérien, « je pense que c’est une bonne application qui permet de se détendre, de se distraire et quand je m’ennuie, ça m’aide beaucoup surtout quand je vois des vidéos qui font rire ; j’apprécie vraiment cette application dans ce sens ».
De part ces aspects positifs, une mauvaise manipulation de cette dernière peut provoquer des conséquences négatives sur les enfants qui ne sont pas armés pour comprendre la subtilité de toutes les vidéos postées par les adultes. Ce qui déshonore le plus, c’est la publication des vidéos des femmes et des filles bien maquillées, habillées et qui dansent souvent. Par conséquent, chaque utilisateur de l’application verra la vidéo. Ces genres de comportements peuvent avoir un impact sur l’éducation de nos enfants. En effet les enfants d’aujourd’hui manipulent le téléphone beaucoup plus que les adultes. Les parents doivent suivre de près leurs progénitures face à ce comportement.
C’est ainsi que Ali Issa, un jeune citoyen, a expliqué que les femmes mariées qui partagent leur vidéo sur tik tok vont à l’encontre de nos mœurs. « C’est un cas très délicat car on voit du n’importe quoi sur cette application. Les femmes mariées non voilés avec des mini-jupes et tout cela sans l’accord de leur mari, elles mettent des choses indécentes et tout le monde regarde et Dieu seul sait où ces genres de vidéos vont aller car ces vidéos circulent partout», affirme t-il.
Enfin les utilisateurs doivent savoir comment utiliser et quoi partager sur ces applications pour le bien de nos enfants.
Par Nafissa Yahaya(Onep)
14 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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La crise Russo-ukrainienne a indéniablement levé le voile sur une dépendance capitale voire vitale des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vis-à-vis de « l’extérieur ». Cette situation les rend encore plus vulnérables aux fluctuations en cours avec notamment la hausse des prix des céréales et des engrais chimiques dont ces deux pays européens en conflit sont les principales sources d’importations pour plusieurs pays d’Afrique. C’est ce qui ressort du rapport d’une étude conduite par la CEDEAO en partenariat avec la FAO et le PAM. L’étude intitulée « Évaluation des risques et de l’impact de la crise Russo-Ukrainienne sur la production agricole dans la région de la CEDEAO » vise en effet à fournir des preuves sur les risques associés au conflit russo-ukrainien dans chacun des 15 pays de l’espace communautaire mais aussi au niveau sous-régional.
Le déficit pèse plus sur l’intrant pour la production locale que sur le produit d’importation puisque selon les données statistiques, en 2020, toutes céréales confondues, au niveau de la CEDEAO, les importations en provenance de Russie et d’Ukraine étaient d’environ 12%. Par ailleurs, la Russie a fourni plus de 50% des importations de potasse à la Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Sénégal et à la Sierra Leone. On estime ainsi que, la région sera confrontée à un déficit d’engrais compris entre 1,2 et 1,5 million de tonnes, soit entre 10 et 20 millions de tonnes d’équivalent céréales. En d’autres termes, la région pourrait connaître une perte de production céréalière d’environ 20 millions, soit plus d’un quart de la production enregistrée en 2021 (73 millions de tonnes). C’est du reste ce qui ressort des études et enquêtes présentées lors de la réunion technique des experts du 17 mai 2022, qui a servi à préparer le Comité Technique Ministériel Spécial de la CEDEAO sur l’Agriculture (CTMS-Agriculture) dont la session est intervenue deux jours plus tard. Ladite session, faut-il le rappeler, a été l’occasion d’échanges entre les Ministres en charge du secteur agricole dans les pays de la région et les Organisations Professionnelles Agricoles, ainsi que le secteur privé représenté par le Bureau Exécutif et les membres de l’Association Ouest
Africaine des professionnels des fertilisants (WAFA), les Banques Régionales de Développement (la BIDC et la BOAD) et les Partenaires Techniques et Financiers du secteur de l’agriculture et de l’alimentation.
Les données fournies pour le besoin de l’étude montrent qu’en Afrique de l’Ouest et au Sahel, seuls 46% des besoins en engrais étaient couverts au 30 avril 2022. Si à très court terme, le Niger n’est pas cité parmi les pays qui sont sur le point d’être les plus touchés par la pénurie d’engrais (le Burkina Faso, le Ghana et le Mali) il n’est pas exclu cependant de ceux qui seront confrontés à une pénurie d’engrais lors de la prochaine campagne si rien n’est fait ou si la crise perdure.
Certains types d’engrais sont demandés beaucoup plus que d’autres. Certains produits agricoles sont dépendants de types d’engrais spécifiques. Aussi, alerte l’étude, si un approvisionnement adéquat de ces catégories d’engrais n’est pas assuré, la conséquence immédiate serait un déficit de production plus important pour les produits concernés, puisque les projections faites sur la baisse de la production n’avaient pas pris en compte l’indisponibilité des engrais. On s’attend donc à ce que le risque élevé de réduction des récoltes fasse encore grimper les prix des denrées alimentaires dans notre région. Cette russo-ukrainienne constitue alors une véritable menace pour la prochaine saison agricole en Afrique de l’Ouest.
L’essentiel du contenu du rapport de cette évaluation a servi de « Note d’aide à la décision/Mémorandum » soumise au Sommet des Chefs d’État de la CEDEAO du 3 juillet 2022. En effet comme l’indiquent ses auteurs, l’évaluation vise à fournir des preuves sur les risques associés au conflit russo-ukrainien dans chacun des 15 pays de la CEDEAO mais aussi au niveau sous-régional. Sur cette base, précise-t-on, les objectifs spécifiques de l’étude consistent à évaluer les risques associés au conflit russo-ukrainien sur la production agricole, le commerce et les prix des produits agricoles et les risques humanitaires qui pourraient survenir dans les 15 pays d’Afrique de l’Ouest ; Identifier et proposer des mesures pour atténuer la crise alimentaire émergente dans la région afin de mieux renforcer la résilience des systèmes agroalimentaires de la sous-région.
Risque d’une baisse moyenne de 20% de la production agricole 2022 dans la région
La production agricole a fluctué au cours des dernières années. Selon l’étude co-réalisée par la CEDEAO et ses partenaires, la production céréalière totale (maïs, riz, mil, sorgho, fonio et blé) attendue au Sahel et dans les pays d’Afrique de l’Ouest pour la campagne agricole 2021/2022 est de 73,3 millions de tonnes. Cette production est en baisse de 1,8% par rapport à l’année dernière pour l’ensemble des pays. Dans le Sahel, la production céréalière a diminué de 11% par rapport à la moyenne sur cinq ans.
Peu de pays ont partagé des données de projections de leur production agricole. Mais avec les données disponibles, on voit que la production moyenne sur la période 2017-2020 comparée aux projections pour 2022 et 2023 montre un net déficit de production pour certains produits.
La pénurie d’engrais pourrait entraîner une baisse de production de 10 à 20 millions de tonnes, soit près de 20 % de la production céréalière de 2021-2022. Ces déficits sont liés à plusieurs facteurs préexistants mais seront aggravés par la pénurie d’engrais induite par le conflit en Ukraine.
Les prémices
On le sait, il y a un lien étroit entre l’Offre et la demande. Mais l’offre régionale de céréales est particulièrement faible cette année par rapport à l’année dernière. En mars 2022, l’Afrique de l’Ouest a atteint une production céréalière totale (maïs, riz, millet, sorgho, fonio et blé) de 73 millions de tonnes pour la campagne 2021-2022, soit une baisse de 2,2% par rapport à la campagne précédente. Dans le bassin oriental de la région du Sahel, la production agricole a été relativement faible (-4%). Cependant, le taux a été catastrophique au Niger
(-39%) par rapport à la moyenne sur 5 ans, mais relativement bon au Bénin (+6%) et au Nigeria (+2%). Ce bassin comprend quatre zones d’insécurité alimentaire qui perturbent le fonctionnement des marchés : la zone liptako-gourma (Ouest du Niger, nord du Bénin), la zone centrale du Nigeria, le sud du Niger et la région du lac Tchad. Aussi, la forte inflation au Nigeria et les mesures limitant la sortie des aliments du Nigeria, du Bénin, du Burkina et du Mali ont un impact très négatif sur le Niger, qui vient de connaître l’une des pires campagnes agricoles depuis 2005. En conséquence, les prix des denrées alimentaires sont extrêmement élevés. Et que nous réserve le futur ?
Dans la rubrique des recommandations, en urgence, les experts proposent notamment entre autres de promouvoir l’augmentation des capacités de production existantes des entreprises du secteur privé qui produisent des engrais dans la région et de développer un mécanisme robuste d’achat groupé à l’échelle des corridors portuaires et routiers dans la région de la CEDEAO, en mobilisant les grands producteurs de la région pour répondre aux demandes des mélangeurs et des importateurs d’engrais. Ils estiment qu’il est aussi impératif de promouvoir les bonnes
pratiques agricoles pour améliorer l’utilisation des « nutriments », en particulier l’adoption de semences améliorées par les agriculteurs. Nos Etats doivent aussi subventionner et contrôler le prix des engrais et des intrants semenciers et en accroître l’accès aux « petits producteurs », aux paysans.
Une fois encore, la situation ainsi présentée vient montrer cruellement qu’il y a eu plus de paroles que d’actions en ce qui concerne l’autosuffisance dans bien de domaines, tant au sein des organisations sous régionales que dans les différents pays qui risquent de subir les contrecoups d’évènements dont les acteurs sont ailleurs.
Synthèse réalisée par Ismaël Chékaré(onep) & l Souley Moutari(onep) (Source : CEDEAO)
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Décidément, ces derniers temps, La Grande Faucheuse a décidé de ne plus nous accorder un seul répit ! C’est ainsi que j’ai été cueilli à froid, très tôt ce mardi matin, par la terrible nouvelle de ta disparition, mon frère Moulaye. Je n’ai plus le cœur à écrire. L’encre de ma plume n’a même pas eu le temps de sécher depuis la disparition d’Amadou Ousmane, que je suis contraint de la reprendre. Tu as donc, toi aussi, décidé de nous fausser compagnie, à nous tous, ce mardi, à une semaine, jour pour jour, après Amadou Ousmane, toi aussi cousin maternel du côté des Haidara. Je te parlerai directement parce que je sais que tu m’entends, tellement la complicité est grande entre nous.
Non, Moulaye, dis-moi, toi aussi, que ce n’est qu’un mauvais rêve, puisque ces derniers temps, je n’en vis que de mauvais. Ceux de la disparition de proches parents. Le vrai parent n’est-il pas finalement celui avec qui l’on affronte les vicissitudes de la vie au quotidien ?
Tu veux me dire que ton astre, « Le Soleil », ne brillera plus ? Mais est-ce possible ? Je préfère croire qu’il s’est couché et qu’il se lèvera. Avec ta disparition, « une bibliothèque vient de brûler » puisque Amadou Hampathé Ba, ton Sage préféré l’a dit « un vieillard qui meurt c’est une bibliothèque qui brûle. Tu es certes jeune par l’âge, mais vieux, très vieux par ta parfaite connaissance du microcosme politique nigérien de l’avant et l’après conférence nationale souveraine qui a vu naître ton astre qui nous éclaira longtemps avant de s’éclipser inexorablement à l’image de la politique au Niger. Amadou Hampâté Bâ, encore lui, disait : « En Afrique traditionnelle, l’individu est inséparable de sa lignée, qui continue de vivre à travers lui et dont il n’est que le prolongement…..car ce n’est pas un individu isolé que l’on salue, mais, à travers lui, toute la lignée de ses ancêtres. » C’est pourquoi, « les bouts de bois de Dieu que tu as semés », tes frères et sœurs, et nous autres, tes frères de cœur sursitaires, poursuivrons ton œuvre.
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La Grande Faucheuse vient encore de faire son Œuvre ce 19 novembre passé !
Elle vient nous rappeler que nous ne sommes finalement que poussière ou comme le disent les fortes paroles du Poète Ponge, d’« Informes mollusques, foule qui sort dans les rues, millions de fourmis que les pieds du temps écrasent ! ». Qui n’ont finalement pour unique « demeure que la vapeur commune de notre véritable sang : les paroles. Tout n’est que paroles. »
Puisque « les pieds du temps » viennent d’écraser l’un des nôtres, l’un des plus valeureux Officiers de la Nation, le Colonel Moussa Moumouni Djermakoye et que nous n’avons « pour (unique) demeure que la « vapeur commune de notre véritable sang : les paroles ! Et finalement « Tout n’est que paroles. » Alors parlons !
Parlons du Colonel Moussa Moumouni Djermakoye !
Tu fus ce Chef d’Etat-major Général des FAN émérite, qui avait osé refuser « le Fauteuil », Siège à l’origine de tous nos malheurs ;
Tu osas donc rejeter cette Charge suprême pour honorer un Compagnon d’armes aussi valeureux et patriote que Toi, sur qui des « proscrits » (O. Bongo dixit !) venaient de tirer à l’arme lourde, dans le dos, sacrilège suprême dans le code de ton noble métier d’armes ;
Alors même que convives pressés débutaient leur ronde autour de la dépouille pour entamer leur macabre …restau…ration démon…cratique ;
Tu rejetas la ..ration infecte que les proscrits du jour tenaient à te refiler comme part de leur maudite restau…ration dans le but de sceller un pacte de la noble branche des FAN !
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J’ai compris tout de suite ! La Faucheuse, l’infatigable vient encore de sévir ! Elle vient de nous prendre Maï Manga Thérèse Keita, appelée affectueusement Thérèse par le tout Niamey….d’une certaine génération.
Thérèse a tiré sa révérence ce mardi 6 février 2018. Dans son lit ! Une grosse perte pour sa famille et pour le pays, tellement cette femme était connue pour sa densité et sa générosité. Une sociologue de haut vol, doublée d’une mère attentionnée. Son combat émérite pour l’émancipation de la femme nigérienne et la scolarisation de la jeune fille ne lui ont pas fait perdre le sens des réalités.
La douleur ressentie par ses proches était aigue et intériorisée. Normal ! La plupart de ces derniers savaient qu’elle avait lutté stoïquement contre le mal qui la rongeait depuis un certain temps.
Quand et où sera-t-elle portée à sa dernière demeure étaient les seules questions ? Nul ne pouvait le dire à l’avance Thérèse était une amazone du dialogue des cultures et des religions.
Ce serait finalement sur la route de Ouallam, et tout le monde était là. Les musulmans plus nombreux que ses coreligionnaires. Les Mai, Garba, Moussa, Louis, Issoufou, Jeanne, Sani, Andilo, Charles, Zeinabou, Mato, Tchiwakétout le monde était là ! Tout un symbole !
Normal : dans sa famille on est tous ou presque intellectuels avérés. Issa, Moise, Yacouba, Marcelle, Ramatou sont connus dans le milieu. Sans compter Michel, le monument parti plus tôt !
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Couz, tu as donc décidé de me fausser compagnie, ce mardi 16 octobre, toi le descendant de Karhé Tounkara, fils unique de mon célèbre ancêtre, la princesse Guinguirèye, fille du Sarkin Arewa Gagara Toukouyou (1808-1817) de Nassarawa, 3ème Sarkin Arewa de notre Royaume précolonial du Katarma, lui-même descendant de Akazama ARI, prince du Bornou, ancêtre des Arawa. Tu es mon cousin, c’est une certitude.
Je te savais soufrant, mais comment as-tu osé me faire ça à moi, « Couz », toi sur qui je comptais pour assurer la cohésion de notre communauté que les Super Concasseurs de la République avaient décidé de prendre en charge en utilisant ses têtes les plus molles ?
Non Couz, dis-moi que ce n’est qu’un mauvais rêve. Je t’ai connu et pratiqué d’abord comme chroniqueur, et ensuite comme père des célèbres « Propos d’Arbi » du quotidien national, « Le temps du Niger » rebaptisé « Le Sahel » plus tard dont on se délectait dans notre tendre jeunesse. Et plus tard, à travers tes nombreuses œuvres aussi bien littéraires que biographiques. Je n’aurais pas la prétention de citer la totalité de tes œuvres puisqu’il faudrait plusieurs pages. Quand je me suis hasardé à chercher ton nom sur le moteur Google, je me suis retrouvé avec 2 920 000 occurrences. Autant dire, la mer à boire.
Je n’aurais donc pas la prétention de te présenter parce que tu n’es pas à présenter ici au Niger et ailleurs, toi qui a prêté ta plume à des publications internationales les plus prestigieuses. Non Couz, tu n’es pas à présenter, donc je passe à plus concret. Ce que j’ai à dire………….
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J’ai reçu en pleine figure la dévastatrice nouvelle très tôt la matinée du jeudi dernier. Je m’étais quelque peu inquiété de sa longue absence mais je me disais qu’il nous reviendrait en pleine forme. A présent il faut se rendre à l’évidence, Boukary ADJI vient de tirer sa révérence ! Une secousse tellurique de grande ampleur venait de se produire dans le microcosme de la finance où il était l’icône incontournable.
L’infatigable Faucheuse qui tourne 24h sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours sur 365, ne chôme donc jamais, vient une fois de plus de nous surprendre, en arrachant à notre affection, Boukary ADJI, Financier Emérite à la popularité internationale incontestable. Pour moi, l’équation était complexe : comment oser parler d’un homme d’une telle stature, cher à la patrie, dans ces circonstances douloureuses pour sa famille ? Pour me persuader, je me suis rappelé de Henri-Frédéric Amiel, qui a écrit dans son « Journal intime, du 5 février 1849 » : « Sois grand pour parler des grandes choses, patriote pour parler de la patrie. – Chasse de ton sein l'amour-propre, la rancune, les impressions passagères et personnelles ; élève-toi à l'impartialité, à l'objectivité, à la sérénité, avant de prendre la plume ; autrement ta plume ne racontera que les bassesses et les vulgarités de ton cœur. "
Il été déjà dit et écrit, même de son vivant qu’il était Ancien Vice-Gouverneur de la BCEAO, Ancien Ministre des Finances, Ancien Premier Ministre, et jusqu’à sa mort, Vice-Gouverneur Honoraire de la BCEAO et Envoyé Spécial du président de la République (excusez du peu). Ce qui n’a pas été dit ou écrit est qu’il a occupé les postes de Vice-Gouverneur de la BCEAO, de Ministre des Finances et du Plan en même temps que celui de Premier Ministre de Transition en 1996, ce qui ne risque pas d’arriver à un autre nigérien de sitôt.
Prévu à 15 h, finalement intervenu à 16h30, l’hommage rendu à ADJI était plus que sobre. Certainement à l’image de l’homme. Les Autorités n’avaient pas jugé utile de piper un seul mot pour lui rendre hommage, contrairement aux us protocolaires. C’était l’autre façon de lui rendre hommage. Qu’importe ! Il a été Premier Ministre de qui et quand, peu importe, il avait droit aux hommages complets de la Nation qu’il a servi avec loyauté ! Fort heureusement, les mots du Doyen Moustapha DAN BOUZOUA, l’ami de 60 ans de son Damergou natal, ont été concis mais complets pour décrire l’homme et son agir quotidien noble et discret, mais ferme, aux antipodes de certains de nos princes se plaisant à la démagogie insipide. C’est ce que nous avons retenu de l’épisode.
Le consensus devait prévaloir, puisque dans les méandres du marigot politique, peuplé de toutes sortes de prédateurs, on pourrait dire que c’était l’AUTRE HOMME DU CONSENSUS, un Vrai, j’en suis plus que convaincu. A l’instar du feu Colonel Adamou Moumouni Djermakoye (PSA), son devancier, qui avait tiré sa révérence plus tôt ! Non sans avoir réussi à concilier les frères ennemis-amis-ex amis ennemis, futurs ennemis du quart de siècle tumultueux de la scène politique Nigérienne, puisque ç’en est véritablement une. C’est bien pourquoi tous étaient là et se côtoyaient. J’avais tenté, en vain, de lui expliquer qu’il était très difficile, voire impossible, de concilier des protagonistes convoitant le seul et unique Fauteuil moelleux de la république pour lequel eux considéraient que tous les coups les plus tordus et les plus mesquins étaient permis. C’était peine perdue ! Il tenait à son CONSENSUS comme à la prunelle de ses yeux.
Pourquoi le qualifierai-je d’homme du consensus, me diriez-vous ? Parce j’ai observé comme d’autres compatriotes que contrairement aux hommes prétendument homme de dialogue et de parole, aux éternels bras (de fer ?) tendus mais véritablement fermés, lui était convaincu que seul un consensus entre les acteurs pouvait sortir le Niger de l’ornière. Et il l’a couché sur papier glacé dans son œuvre éponyme « Dans les méandres d’une Transition politique »(Ed. Karthala –Janv 1999).
Au prix de sa carrière politique et de toutes sortes d’incompréhensions ! Lui avait choisi de ne pas choisir son camp et prôné sa vie durant le CONSENSUS, ce mécanisme qui sonne creux dans l’oreille de nos politiciens locaux sans lequel pourtant rien de sérieux ne peut se construire, toute sa vie politique durant.
A-t-il eu tort ou raison ? C’est incontestable, le temps semble lui avoir donné raison ? Tout en lui donnant tort. Puisque, dans la pratique, est-il possible d’arracher un consensus entre deux soupirants intraitables dont les cœurs ne battent que pour la même et unique dulcinée capricieuse et volage du village, le fauteuil indivisible à une place, nommée pouvoir, qu’ils ont tous décidé de séduire et conserver éternellement dans leur sillage ? C’est difficile voire impossible. Un pays qui a tenté le consensus intégral, l’a payé cher, et continue d’en payer le prix.
Sur l’ajustement structurel, le taux de croissance, le déficit budgétaire, l’inflation, le taux de change, la mobilisation des ressources internes, ses sujets de prédilection, l’homme, en financier chevronné et averti, avait eu raison, mais était en même temps incompris des hommes politiques pressés de prendre le contrôle de la marmite, même vide….En espérant y trouver du « KAMZO » ou Koussou massa » (fond de marmite en langues locales), qui, dans l’acception populaire du pays le plus pauvre de la planète possède les vertus les plus bénéfiques à leurs consommateurs. Il aurait certainement été comblé par la mobilisation des ressources internes par une pression fiscale appropriée s’il avait jugé les objectifs nobles et si elle était couplée à une suppression des dépenses non essentielles et négociée avec les partenaires sociaux et non imposée par code pénal interposé. Puisque ADJI, était véritablement homme de dialogue.
Le FMI et la Banque mondiale, il y croyait fermement, j’en ai eu des preuves lors de nos débats passionnés, quand il m’arrivait de rendre visite au grand-frère... Le débat sur le FCFA, la lutte contre l’inflation par le ciblage du taux, c’était son dada à propos duquel il ne fallait surtout pas piper mot, au risque de heurter sa conscience d’Economiste Emérite, défenseur acharné de la Zone Franc. Kémi SEBA, l’activiste anti FCFA, ne serait certainement pas le bienvenu chez ADJI, puisque l’homme avait le FCFA chevillé au corps.
Tenez, lors de ma dernière visite au grand-frère au mois de décembre passé, il m’avait longuement parlé de son nouveau-né à paraître, enfanté dans la douleur, auquel il attachait un grand prix. Je veux parler de sa dernière œuvre (la troisième) sur son parcours et les défis économiques de l’Afrique. A-t-il pu la faire paraître ? Si ce n’est pas le cas, ses héritiers s’en chargeront sûrement au grand bonheur de tous.
Mais sans qu’il ne me l’ait confessé, puisque les silences de l’homme étaient aussi parlants que ses brèves paroles, j’ai surtout fait le constat que l’homme du CONSENSUS qu’il était, ne pouvait que souffrir des dérapages comportementaux et verbaux de ses petits frères qu’il espérait voir réunis autour du CONSENSUS qu’il appelait de tous ses vœux.
Mais qui ont fermement décidé de ne pouvoir s’entendre sur …rien du tout…. Sauf à se chercher des poux sur leurs crânes rasés sur lesquels aucun germe de Consensus n’a une chance de pousser.
Un HOMME DU CONSENSUS, un Vrai HOMME DU CONSENSUS post conférence nationale, peut être le dernier, puisque la dictature a fini par s’installer, vient de nous quitter.
Notre seule consolation : Boukary ADJI a véritablement rempli son contrat sur terre….Sans jamais courber l’échine.
On ne le répètera jamais assez que le Poète Ponge disait des hommes qu’ils ne sont que d’« Informes mollusques…(des) millions de fourmis que les pieds du temps écrasent ! ».
Que ceux qui en doutent encore se ravisent ! Nous ne sommes que poussière ! Et nous retournerons poussière !
Allah (SWT) a dit : « Ô fils d’Adam ! Sache que ce que tu construis est voué à la ruine, que ta vie est vouée à la ruine, que ton corps est voué à la terre et que ce que tu amasses est voué aux héritiers. Ainsi le bien-être bénéficie aux autres et à toi incombent les comptes que tu dois rendre ainsi que les châtiments et les regrets. Ton seul compagnon dans la tombe est ton œuvre ». (Hadith qodsi)
Assurément Boukary ADJI, un homme de consensus qui a accepté de cheminer avec des boutefeux de tous bords, au nom du consensus, savait que nul ne pouvait échapper à la Faucheuse et il s’y était préparé ! Nous en sommes certains.
ADJI restera éternel grâce à ses œuvres sur terre !
Repose en paix, grand-frère Boukary ADJI !
Djibril Baré
Ancien cadre de la BCEAO
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J’ai appris la triste nouvelle avant-hier mardi en début de soirée. Issoufou Bachard vient de tirer sa révérence !
L’infatigable Faucheuse vient de nous surprendre encore. Comme toujours. Issoufou Bachard, diplomate aguerri, ancien Secrétaire Général du ministère des Affaires Etrangères, ancien ambassadeur du Niger en Libye, Président Fondateur de l’ADP–Zumunci, Homme politique de premier plan, clairvoyant, n’est plus, est-ce possible ? Tant l’Homme était présent dans nos esprits. Non pas par des discours insipides auxquels personne ne croit, mais par son courage et sa clairvoyance.
Un LION, un Vrai, vient de tirer sa révérence !
Pourquoi un lion, vous me diriez-vous ? Parce que contrairement aux forts en thèmes, qui courbent l’échine quand il faut croiser le fer, lui, avait le courage de ses opinions et osait défier les vendeurs de chimères. Au prix de sa vie et de toutes sortes d’épreuves !
Sur les conséquences de l’agression programmée de la Libye en 2011, son sujet de prédilection, l’homme, en diplomate chevronné, avait eu raison avant tout le monde. Il avait prévenu : la Libye est une boite de Pandore.
Pour justifier la mise en place du Comité de soutien à la Libye en vue de soutenir le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi face à ses bourreaux aux agendas cachés, il avait prédit dans un entretien au journal « Le Républicain » d’août 2011 ": « Je pense qu'il n'y a aucune explication valable qui puisse justifier ces bombardements….Notre conscience nous gronde, parce que nous sommes déçus par le silence de certains dirigeants africains. »
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17 jours déjà que Pierre Nignon, Pierrot pour nous ses familiers, nous a quittés, et un silence tombal accompagne sa disparition ! Pas trace d’un témoignage écrit émanant d’un de ses nombreux admirateurs, à qui il aura donné des tranches de vie de bonheur, moments mémorables de la vie, qui lui donnent finalement le mérite d’être vécue. Un malaise indicible suinte, même si nous sommes dans la pire société de l’oralité.
J’avais décidé de prendre un peu de recul par rapport à l’écriture. Mais Winston Churchill avait prévenu : “L’écriture est une aventure. Au début c’est un jeu, puis c’est une amante (Astaghfiroulah !), ensuite c’est un maître et ça devient un tyran.” Etant sous l’emprise du tyran….je m’y essaie à nouveau. A Ecrire pour mon grand frère Pierrot, qui le mérite amplement de la part des anciens lycéens que nous sommes, un témoignage de fraternité sincère. Ecrire pour combler les absences des amoureux du lycée que sont les Daré Nouhou, Handou, Ali, Amadou, entre autres…
Je l’ai dit et redit, ces derniers temps l’incontournable Faucheuse tourne à plein régime et n’accorde plus aucun répit à notre génération. L’étau se resserre. Rien à faire, il faut préparer son baluchon.
Elle vient une fois de plus de nous surprendre, en nous arrachant un autre banquier en la personne de Pierre Nignon, Economiste discret mais efficace. Encore un ancien du Lycée National d’antan (actuel Lycée Issa Korombé), pépinière de la jeunesse prometteuse d’après les indépendances.
Sitôt la terrible épreuve encaissée, le seul dilemne pour nous autres, sursitaires de l’impitoyable Faucheuse, était de savoir ce qu’il y’avait lieu de faire pour celui d’entre nous sur lequel son choix venait de se porter. En attendant bien entendu notre tour ? A part de l’accompagner à sa dernière demeure, la moindre des choses.
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Nous ne savons décidément plus à quel Saint nous vouer. La Faucheuse s’acharne sur notre génération et ne fait pas dans la dentelle. Apparemment les Economistes constituent son plat de résistance favori puisqu’après ceux qui nous ont quittés les mois derniers, c’est le tour de Saidou Sidibé, premier président de la Cour des Comptes, d’être arraché à notre affection ce jeudi 30 août 2018. Celui-là même, qui, d’une des voix les plus autorisées de la République, « a durant toute sa vie servi son pays avec loyauté, abnégation et dévouement ».
En la circonstance, comme Michel-Ange, " j'écris seulement pour exhaler la douleur intérieure dont se nourrit mon cœur », douleur ressentie lors de la perte de toute ancienne connaissance, a fortiori d’un homme de valeur comme Saidou Sidibé, que j’ai eu à côtoyer pendant la moitié d’un siècle (excusez du peu).
Bien sûr que je ne me hasarderais pas à parler du militant du Tarrayya, même si tu fus un ancien camarade, puisque des voix plus autorisées l’ont fait.
Je me contenterais simplement de parler du Niamaizé, plus précisément de Sassi, de ton petit nom, ressortissant du vieux Maourey, ou plus précisément de Deizeibon (sur les petits puits), ce village historique de Niamey dont les fondateurs seraient des Maouris, arrivés vers la fin du 19ème siècle, s’installèrent sur la rive du fleuve à côté d'un arbre « Nia » ou au bord du fleuve (me), ce qui donnera le nom au village Niamey. Alors dis-moi, est-ce un hasard si tu es allé choisir Hadiza, ta douce moitié dans une famille honorable de ce terroir originel ? Dieu, on le sait, ne fait rien au hasard.
Sassi, tu étais donc un Niamaizé pur jus, c’est pourquoi la morgue de l’hôpital national de Niamey était noire de monde. Je parlerai également de ce membre de ces mythiques groupes de jeunes en vogue dans les années 70 dont j’ai assidûment fréquenté les soirées dansantes en compagnie de ton cher cousin, le jeune et brillant surdoué Issoufou Sidibé (paix à son âme), cet ami d’enfance arraché très tôt à notre affection à la fleur de l’âge. Notre groupe d’amis à nous s’inspirera plus tard de celui des grands frères. Depuis, Sassi a toujours gardé cette proximité en dépit des vicissitudes des quatre décennies de coexistence.
L’hommage prononcé le vendredi dernier par Hassoumi Massaoudou, ministre des Finances au nom de la République et de tes camarades est largement mérité par toi dont la longue et riche carrière fut entamée dès 1979, dans la haute administration de ton pays. Surtout quand le ministre fit l’aveu : « Nous pleurons tous un homme d’une exquise courtoisie, un homme aimable, un homme discret, loyal, honnête, bref, un homme bon….Tu as accompli ces hautes missions avec rigueur, compétence, loyauté et honnêteté, …Saïdou Sidibé était perçu comme la tête pensante, mais également l’homme-orchestre du Programme de la Renaissance, pilier fondamental de la gouvernance du Président Issoufou….». Pour une fois, tous bords confondus, nous fumes d’accord avec Massoudou. Ton cursus confirme les propos du ministre, puisque les postes de Président du conseil d’administration de l’Office des postes et télécommunications (1989 à 1997) etde la Banque commerciale du Niger (BCN) de 1996 à 1997,de membre du comité national du crédit de la BCEAO (1992 et 1999), puis de vice-gouverneur de la Banque Africaine de Développement de 1997 à 1998, ont été tous occupés au-delà de la période de gestion du pouvoir par ton parti, le PNDS Tarreyya. Ton refus de la haine, de la rancune et de l’insulte publique engendrés par une démocratisation mal assimilée, est reconnu de tous les adversaires de ton parti politique, même dans les périodes d’adversité les plus intenses. J’ai fouillé et cherché dans tous les médias trace d’une quelconque insulte ou d’un mot déplacé à l’endroit d’un adversaire politique de ta part, mais mes recherches sont restées vaines jusqu’à ce jour vaines. C’est pourquoi, même quand ton premier passage comme ministre des finances dans le gouvernement de transition d’avril à décembre 1999 dans les conditions que l‘on sait, assurément l’une des missions les plus périlleuses, confiée à toi par ton parti, personne ne t’en tiendra rigueur. Tu te devais d’assurer « la part du lion », ton employeur à qui tu ne pouvais rien refuser ».
De ta carrière d’Economiste qui nous lie tant, nous retenons de l’invitation lancée en 1999 au Professeur Moustapha Kassé, Président de l’Ecole de Dakar, ancien Directeur du CREA (Centre de Recherche en Economie Appliquée)de Dakar, qui fut notre encadreur, que Sassi était plutôt un socialiste libéral cheminant avec des socialistes, par nécessité. Winston Churchill, célèbre homme d'État britannique, conservateur, qui ne portait pas les socialistes dans son cœur avait dit que « Christophe Colomb fut le premier socialiste : il ne savait pas où il allait, il ignorait où il se trouvait... et il faisait tout ça aux frais du contribuable. » On ne pourrait jamais en dire autant de Sassi qui savait ce qu’il voulait, lui qui n’a pas hésité à jeter l’éponge quand les indicateurs économiques ont viré au rouge et qu’on lui avait intimé de dire qu’ils sont verts.
De ce que nous retenons de l’homme, c’est surtout qu’il a été en phase avec l’humoriste Mamane qui dit « si tu ne veux pas qu’on insulte ta mère, n’insulte pas celle du voisin d’en face ». D’où ta courtoisie légendaire.
Mais de ta disparition, nous retiendrons tout de même que la leçon de la Grande Faucheuse a préféré attendre que l’autre, qui, pour tous les yuans du monde, n’aurait pas souhaité rater les obsèques du camarade de 30 ans que tu fus, atterrisse sur un autre continent, pour t’emporter le lendemain.
Le désarroi profond dans lequel ta disparition a plongé les Barkiré, tes cousin(e)s maternels, comme paternels et tes amis de toujours et ceux de notre Fada Marthé, traduisent ton profond humanisme et ton attachement à la famille et à l’amitié. Tu étais l’un des rares camarades, nous témoignons, à savoir mettre la patrie et la fraternité au-dessus de ton parti.
Hadiza, ta digne épouse, inconsolable et tes enfants Ahmed, Aissa et Halima, que tu as su façonner à ton image, sauront te rendre immortel.
Repose en paix, Sassi !
Djibril Baré
Un Socialisant du Nouveau marché
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40 jours déjà que tu nous as quittés ! Qu’il tourne vite le chrono ! Il semble qu’il en est ainsi quand s’approche l’échéance, le rendez-vous inévitable redouté par tous ! Tu es en effet partie, ce 21 juin 2021, comme tu as vécu, c’est à dire dans la plus parfaite discrétion, celle qui caractérise les scientifiques de ton niveau, peu portés sur les choses de la vie. Dès lors, que pouvait faire d’autre, le frère cadet du Président BARE (Paix à son âme !), que rendre un hommage plus que mérité, à toi qui lui auras offert, en tant que première femme nigérienne, Ministre d’Etat chargée de l’Education Nationale, la LOSEN ou Loi d’Orientation du Système Educatif National, la plus grande réalisation de son bref passage à la tête de l’Etat ? Cette loi, encore en vigueur aujourd’hui, 23 ans après sa disparition, qui aura fait, de l’avis de tous, sa fierté et celui de sa descendance, cette loi. Qui d’autre pouvait concocter une telle loi, de loin, la plus prospective de l’ère démocratique, dans un laps de temps aussi court et la vendre aux syndicalistes teigneux du Niger, si ce n’est l’une des éducatrices la plus respectée dans notre pays, que tu étais, et l’épouse d’un des plus grands scientifiques respectés d’Afrique, qui plus est, ancien président de la FEANF ? Ta thèse de Doctorat en mathématiques soutenue, dès 1983 intitulée, « Étude de quelques problèmes pédagogiques et linguistiques concernant l'enseignement des mathématiques au Niger (Université Paris 7), te prédisposait à un tel exercice. L’estime réciproque et le capital de confiance acquis lorsque, onze années plus tôt, en 1987, tu avais été Secrétaire d’Etat à la Santé Publique et aux Affaires Sociales, chargée de la Condition Féminine, tandis que le Président BARE en était le Ministre titulaire, ont fait le reste. Est-ce pour toutes ces raisons qu’au moment prendre sa décision, le 26 novembre 1997, jusqu’à la dernière heure, il tenait à faire de toi, la toute première (et unique) femme premier ministre au Niger (à l’époque de toute l’Afrique de l’Ouest) ? Je m’en souviens, comme si c’était hier, seules, certaines pesanteurs sociales l’en avaient dissuadé.
Du reste, pour toutes ces raisons, avais-je le droit de me taire dans une telle circonstance ?
J’écris donc pour ma grande sœur Aissata Kané Moumouni, ce, sans courir le moindre risque, puisque la considération que je tiens à te manifester, s’inscrit dans la droite ligne de " l'hommage rendu à une vie tenue pour irréprochable ", selon les mots d’Henri-Frédéric Amiel.
Puisque "l'art d'écrire correctement est inséparable de l'art de parler correctement. "(Quintilien), je me permets de prendre le risque de te rendre cet hommage par l’écriture en espérant rester dans le juste.
J’écris également sans risque d’être démenti, en affirmant que, toute ta vie durant, tu as été guidée par la même célèbre devise que le Professeur Abdou Moumouni Dioffo (Paix à son âme !) qui t’a précédé dans l’au-delà, trois décennies auparavant, à savoir, « Aime (M), Souffre (S), Potasse (KOH ». En effet, dès l’annonce de ta disparition, le mois dernier, je me suis rappelé les mots exacts prononcés lors d’une allocution prononcée à Niamey, le 5 mai 1988 à l’occasion de la présentation officielle du diplôme et de la médaille d’or qui lui avait été décernée par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle : « Quand j’étais en maths spéciales à Paris, il y avait une devise encadrée de façon permanente au tableau A. S. KOH qui, traduit du jargon qui était le nôtre, signifiait : « Aime (M), Souffre (S), Potasse (KOH), (ce dernier terme désignant la formule de l’hydroxyde de potassium). L’amour est évidemment une composante de la vie d’un homme ; de même, la souffrance et le travail (potasser signifie travailler). » (Salamatou Doudou, in Biographie du Professeur A. M. D.). C’est dire que vous vous êtes aimés, vous avez souffert ensemble, tous les deux, et vous avez potassé tous les deux. Pour vous faire une place au soleil. Pour faire du Niger, votre pays, une place au soleil, par le soleil, la ressource dont il est le plus doté au monde, 12 h sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours sur 365.
Le Professeur Abdou Moumouni Dioffo, né un mois de juin 1929 à Tessaoua (Niger), premier agrégé de sciences physiques de l’Afrique francophone, fut l’un des plus grands spécialistes des énergies alternatives reviendra sur ses pas à Tessaoua pour scelleruncontrat à vie avec la mathématicienne Emérite du Niger que tu as été. Quoi de plus normal ? On pouvait pour ainsi dire, sans aucun risque de se tromper, que le Professeur avait trouvé chaussure à ses pieds. Et pour cause, quel homme est devenu grand sans être épaulé dans son ascension, par une grande Dame ! L’adage ne propose-t-il pas que « derrière chaque grand homme se cache une grande Dame » ? Le fameux adage se vérifiera une fois de plus avec votre union. Amoureux du soleil, cette boule constituée d’hélium et d’hydrogène, sans laquelle, toute vie serait impossible sur terre, à laquelle il aura consacré toute sa vie professionnelle et ses recherches, tu étais, à ses côtés, condamnée à adorer le soleil et ses vertus. Si les autorités successives de notre pays l’avaient bien compris, le Niger aurait vécu de son soleil, aurait exporté l’énergie pendant les milliards d’années que durera sa vie d’ici son extinction. Avec ses recherches et son projet de Centrale Solaire à Concentration (CSP), plus que compétitif dans la production d’énergie, notre pays le Niger, le plus ensoleillé du monde, en vertu de la thèse Ricardienne de l’avantage comparatif de la spécialisation qui devait régir le commerce international, aurait depuis longtemps escaladé, au moins deux paliers sur les cinq constituants la Pyramide des besoins de Maslow. Au coût plus que compétitif de l’énergie solaire par concentration en son temps dans la sous-région et des grands pays voisins, la loi des débouchés de l’Economiste Jean Baptiste Say allait faire le reste. Notre soleil s’exportant, on y vivrait bien au Niger, puisque l’eau, facteur limitant de notre agriculture et de notre élevage, existe en abondance dans notre sous-sol et n’attend depuis fort longtemps que l’énergie pour véritablement assurer notre autosuffisance alimentaire.
Ainsi, en tant que mathématicienne Emérite, tu es pour nous autres une philosophe, une vraie philosophe, ce terme venant du grec ancien philein : « aimer » et de sophia, « sagesse » ou « savoir », et signifie donc littéralement : « l'amour de la sagesse »,... C’est pour cette raison, que sur la porte de l’école de philosophie créée par Platon, l’un des plus éminents philosophes, il avait été inscrit « Nul n'entre ici s'il n'est géomètre » ? Epouser « c’est prendre la forme de », c’est pourquoi, tu avais eu à cœur de concrétiser votre grand projet éducatif commun, le tien et celui de ta moitié, le Professeur Abdou Moumouni Dioffo, dont tu avais repris le fil conducteur, à savoir, accueillir à l’école toutes et tous, enfants handicapés comme les autres, et faire de la place aux côtés de l’enseignement académique à l’apprentissage et à l’acquisition du savoir par l’expérience, par la pratique.
Je me souviendrais de la toute première fois que j’avais accompagné mon frère et ami, mon professeur de la vie (au sens de Hampâthé Ba, à savoir, ce qui ne s’apprend pas à l’école), Oumarou Ali Beidi, dit Alzouma (Paix à son âme !), pour franchir votre portail, le portail de la maison la plus scientifique du Niger. C’était pour ravir ta nièce Zarra, « pour le meilleur et pour le pire », mais plus pour le meilleur que le pire. Nous nous étions tous les deux préparés, mon ami Alzouma et moi, pour l’occasion, c’est-à-dire au cas où le passage au tableau noir pour des tests de niveau en mathématiques devenait obligatoire, pour détenir le visa d’entrée : équation du 2è degré à deux inconnues, intégrale double, démonstration des séries de Cauchy et ou de Rieman, trigonométrie, programmation linéaire, etc…..Mais fort heureusement, il n’en a rien été….Nos passages au Lycée National, dans des séries scientifiques, puis à l’Université y étaient sans doute pour quelque chose. Nous lui passerons, à ta nièce chérie, la bague au doigt, et seule la mort l’a séparée, il y’a quelques mois de mon frère et ami.
J’ai mesuré la souffrance de tes deux héritières, mes sœurs Amina et Marina, en évoquant les mots de Guy de Maupassant, qui a dit qu’"On aime sa mère presque sans le savoir, et (qu’) on ne s'aperçoit de toute la profondeur des racines de cet amour qu'au moment de la séparation dernière" ? Et par-delà la souffrance de tes enfants, celle de vos proches à tous les deux, ta moitié et toi, celle de la Nation entière, d’autant plus que, le sage Amadou Hampâté Bâ, dans « l'enfant Peul », l’a dit, « …la mère est considérée comme l'atelier divin où le créateur travaille directement, sans intermédiaire, pour former et mener à maturité une vie nouvelle. C'est pourquoi, en Afrique, la mère est respectée presque à l'égal d'une divinité. » En tant que mère, tu avais, selon les révélations du même Sage, soit deux sens de plus que l’homme qui n’en a que neuf. Une mère, doublée de la première Docteure en maths, fondatrice d’une école, c’est assurément une grosse perte pour le pays. Surtout par ces temps où, depuis près d’une décennie notre pays, le Niger, faute d‘avoir adopté et mis en œuvre ta LOSEN, passe pour le plus grand LOOSER, c’est-à-dire le dernier pays au classement mondial de l’Indice de Développement Humain (IDH) du PNUD. Espérons que ton départ provoquera l’électrochoc salutaire sur les princes qui nous gouvernent pour nous sortir du cauchemar.
Ta vie plus qu’accomplie devrait agir comme un puissant sédatif, pour atténuer l’immense douleur ressentie par ta perte, et celle plus lointaine du plus que regretté Pr Abdou Moumouni Dioffo, qui, fatalement, refait surface, à chaque évocation de la centrale électrique diésel de Gorou Banda, la souffrance ressentie, je suppose par toi-même, de ton vivant, par tous les amoureux de la science que nous sommes, de même par tous les disciples de ton défunt époux, qui a été, restera encore le plus grand scientifique de notre pays, voire, de l’Afrique, ceci, aussi longtemps qu’il n’aura pas un remplaçant à son statut de chercheur Emérite qui fait notre fierté commune. Cette centrale, a été ressentie comme une seconde mort par nous-même, ainsi que ses plus proches disciples, puisque, paraphrasant Winston Churchill, je dirais que "la politique ou la science est plus dangereuse que la guerre... A la guerre, vous ne pouvez être tué qu'une seule fois. En politique, ou dans les sciences, plusieurs fois." L’inconsolable Docteur Albert Wright, le plus proche disciple et héritier du Pr A.M. DIOFFO, ne me démentira certainement pas !
A tes enfants Amy et Marina, tes frères et sœurs Boukari, Ai dite Oumbou, Souleymane et Zeinabou, ta nièce Zarra, ta belle-sœur Malka, ton beau-frère Ibrahim, un ami, ainsi que tous les autres que je n’ai pas pu citer et dont je demande l'indulgence, je présente à nouveau mes très sincères condoléances et leur demande d'être fiers de tes œuvres accomplies sur terre pour le bonheur du peuple Nigérien.
Je partage votre douleur, mais il se trouve que la mort n’a pas de remède. Et « la mort », je ne le répèterais jamais assez, je la perçois, à travers les célèbres mots de Stendhal, « puisqu’elle est inévitable, oublions-la ».
Repose en paix, grande-sœur Aissata Kané Moumouni !
A Niamey le 30 Juillet 2021
Ton petit frère Djibril Baré
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Dans l’une de ses toutes dernières déclarations officielles, notre défunt Ministre en charge du travail nous exhortait à « ne pas prendre à la légère » le COVID-19, en expliquant que « c’est une réalité palpable, c’est mortel, ça tue ! ». Il était loin de s’imaginer que cette maladie l’emporterait lui-même.
Maudit VIRUS A LA COURONNE ! Tu t’acharnes sur les hommes politiques du Niger. Après Mahamane Jean-Philippe Padonou, Président du parti « Convergence pour la Démocratie et le Progrès », C.D.P.-Bikhum Marhaba, Conseiller spécial à la Présidence (compagnon du Lycée National de Niamey), le Ministre Mohamed Ben Omar de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Président du Parti P.S.D.-Bassira, a été l’une de tes nombreuses victimes.
BEN était mon concitoyen de Gouré et mon cadet. Il me vouait respect et considération et m’appelait toujours « grand-frère ». En effet, il était né en 1965, l’année où je réussissais mon C.E.P.E. et mon entrée en 6ème à l’Ecole Primaire de Gouré, alors dirigée de main de maître (au propre et au figuré) par mon regretté tuteur Allélé Elhadj Habibou, feu Hassane Saliah étant le sous-préfet, mon grand-frère Adou Adam (premier époux de ma grande-soeur Aïchatou Ben-Wahab), son adjoint, tous deux militants constants et inébranlables du P.P.N.-R.D.A.
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Né un vendredi 17 juin 1955 et rappelé à Dieu dans la nuit du vendredi 8 mai 2020, Alzouma, déclinaison de Aldiouma, nom donné aux peulhs nés ce jour Saint de notre religion. C’est dire que tu mérites véritablement ton nom Alzouma.
« Vivre sans amis, c’est mourir sans témoins », disait Georges Herbert. Pris sous cet angle, Alzouma Ali Beidi tu ne manqueras certainement pas de centaines de témoins qui étaient autant d’amis pour toi. Donc, autant le dire tout de suite, je ne serais qu’un témoin parmi des milliers d’autres. L’amitié, tu étais passé expert dans l’art de la nouer, la cultiver et l’entretenir. Comment tu t’y prenais ? Je dirais pour ma part que c’était naturel chez toi. Comme Mère Teresa, pour toi, Alzouma, "le sentiment de ne pas être aimé est la plus grande des pauvretés". C’est pourquoi, toute ta vie durant, tu t’es efforcé à cultiver l’amitié et la fraternité autour de toi. Tu as été, j’en témoigne, le ciment de plusieurs groupes d’amis qui, sans toi, n’auraient peut-être jamais pu se fréquenter, à plus forte raison tisser des liens d’amitié. Ton statut de prince de sang de père et de mère n’était sans doute pas étranger à cette générosité extrême.
C’est pourquoi, nous qui sommes restés dans le cercle de tes amitiés des décennies durant, nous confessons que nous venons tous de subir une très grosse perte avec ta disparition, Oumarou Ali Beidi, ou simplement Alzouma pour nous tes frères et amis d’un demi-siècle. Une amitié qui s’était perpétuée dis-je, un demi-siècle durant, jusqu’à cette nuit du vendredi jour Saint de notre religion que tu as choisi pour tirer ta révérence.
C’est dire que nous ne nous reverrons plus les vendredis à la Fada près de la mosquée du Nouveau marché, notre lieu de rencontre habituel.
J’ai été cueilli à froid, très tôt ce vendredi 08 mai, par la terrible nouvelle de ta disparition, toi Alzouma Ali Beidi, l’ami et le frère. A vrai dire, j’ai tout de suite été pris de doute la veille par le silence du corps médical, après t’avoir aperçu inanimé à travers la vitre de la salle de réanimation de l’Hôpital de Niamey, tout juste quelques heures avant le moment fatidique. Il me fallait donc savoir décrypter ce lourd silence parlant. J’ai été plus édifié encore quand j’ai trouvé assis dans la cour de l’Hôpital Massaoudou, Amadou Hadari, Himou Courmo, Dioffo, ta garde rapprochée, celle-là même qui il y a quelques semaines était de la fête du Hottungo de l’Association Kawtal Waafakey à Birni (Bayero), ta ville natale fétiche. Cette ville que tu m’as fait tant et tant de fois visiter, presque tous les week-ends dans les années 70, avec cette traditionnelle randonnée sur la colline …Et de me remémorer nos causeries interminables, adossés au mur de la poste supervisée par le père Hassoumi, faisant face à l’avenue principale en face du Palais du chef de canton, à l’époque ton oncle d’abord, et par la suite ton propre père. Tu nous (puisque Massoudou était de la classe), assurais tes cours magistraux sur la vie, pour lesquels tu étais largement en avance sur ta génération. Je mesure toute leur importance, puisque le Sage Amadou Hampathé Ba l’a dit : «…l’école donne des diplômes, mais c’est dans la vie qu’on se forme ». C’est pourquoi, je t’ai toujours appelé secrètement « Professeur ». Tu étais une encyclopédie vivante avec une mémoire d’éléphant.
Je te suis donc plus que reconnaissant d’avoir sorti de la solitude, l’adolescent orphelin timide que j’étais en me communiquant ta légendaire joie de vivre, et en me léguant tes amitiés si précieuses, les seules qui me servent encore aujourd’hui. Depuis le milieu des années soixante, quand nos chemins se sont croisés, dans un premier temps à l’Ecole Neuve garçons, puis plus tard, autour de nos frères et sœurs et d’un cercle d’amis, dès lors, nous ne nous sommes plus quittés.
Pour paraphraser à nouveau le prolixe Communicant Domingo Mané, «Alzouma, tu as traversé le fleuve de l’éternité, sans même te retourner... Avais-tu vraiment le choix ? Pouvais-tu transgresser les règles du jeu, là où la Meilleure des créatures (PSL) n’a opposé aucune objection à l’appel de la Miséricorde. Le décret au sceau indélébile tombe comme un couperet. Il est écrit qu’il en serait ainsi jusqu’au jour où la natte de la terre et le voile des cieux seront définitivement pliés….Tu peux, à présent, regarder le monde des mortels avec amusement. Un monde où l’illusion d’être éternel accompagne, au quotidien, nos faits et gestes, avec en prime la vanité de ceux qui sont au sommet de la pyramide de Maslow. »
Ainsi, comme à mon habitude, j’essayerais, comme l’Ecrivaine, Brigitte Hue-pillette le recommande, le dernier sédatif, puisque comme elle, « L’écriture est mon combat, mon refuge, mon remède, ma guérison, mon filtre magique,…mon miroir magique ».
Alzouma Beidi, tu as été un être plein de chaleur et de joie de vivre, c’est pourquoi notre douleur est grandement justifiée.
Je te certifie qu’ils étaient tous à ton domicile, ce vendredi matin : Mamadou Ly, Hassane Mossi, Kimba Garba, Hamani Hima, Himou Courmo, Issoufou Diamballa, Boureima Béro, Ali Issa Maiga et les autres …..Adam Dan Maradi, Massoudou, Alkache Alhada, Hama Altiné, Maikoudi, Hassane Chékou Koré, Kabirou Alzouma, Boubé Soumai, Hamoudi, Aoudi, Mamoudou maiga, Seydou Amadou, Hamidou Mossi, le grand-frère et ami, Lolo, Boubé Hassane le cousin et descentaines d’autres auprès de qui je m’excuse d’avance....mais ils étaient tous là. Même ceux que j’avais peine à reconnaitre du fait du port d’un masque facial imposé à eux par le vilain virus qui terrorise le monde et pourrit notre existence. Seuls manquaient à l’appel Ousmane Hamani Lossa installé à Maradi, Djibril Hanounou en poste à Abuja et Bassirou Ly, Moustapha Moumouni et Ibrahim Alassane, partis plus tôt pour le voyage éternel.
Toute la Bande des « Teen-agers », « Teens » pour les intimes, était présente pour te dire au revoir. Au revoir, puisque nous serons tous, tôt ou tard, du voyage pour te rejoindre. Je me garderais de citer nos sœurs qui étaient à nos côtés dans cette formidable entreprise qui sont devenues d’honorables grand-mères. Mais que les uns et les autres se rassurent, les soirées à l’époque débutaient à 8H et se terminaient tout au plus à minuit. Il n’y avait ni télé, ni lecteur MP3 - 4, ni portable, encore moins Facebook, Twitter ou WhatsApp. C’était le vinyl…
Notre amitié, j’en tire le bilan aujourd’hui. Tel un roseau, elle a plié, mais n’a jamais rompu, malgré les vicissitudes de la vie politique de ces dernières décennies qui ont, hélas, sonné le glas de tant d’amitiés, voire, ébranlé des parentés solides...La politique, après les années 90, était devenue subitement un jeu moins noble. Un jeu dangereux qui impliquait de choisir son camp, exercice périlleux quand on sait que tout choix impliquait nécessairement un renoncement. J’en sais quelque chose, puisque tu en as véritablement souffert. Nous en avons tous les deux souffert. C’est pourquoi, notre amitié a résisté à l’épreuve du temps.
Je ne le répèterai jamais assez, nous étions des adolescents imprégnés de joie de vivre de ces années 60-70, et de l’amitié vraie, de la solidarité vraie, qui nous étaient offertes sur un plateau d’argent. Ces années d’avant « la politique » où les rapports étaient sains, ces années, où Niamey avait sa « Petite forêt » à l’orée de laquelle nous restions à converser, de longues heures durant quand tu me raccompagnais à l’internat du Lycée National !
Tu n’as pas été surpris puisque le Sage Amadou Hampâthé Bâ, encore lui, t’avais prévenu dès ta naissance : "tu es entré dans une existence dont tu ne sortiras pas vivant, quoi que tu fasses". Je n’ai pas été surpris que la Grande Faucheuse t’aie fixé ce rendez–vous fatal aux portes de Birni. Elle avait la certitude, cette vilaine, qu’elle ne pouvait pas te manquer.
Pour finir, je ne me lasserai jamais, à propos de la mort, de rappeler pour nous autres sursitaires les mots de Stendhal : « Puisqu’on ne peut l’éviter, oublions-la !».
Nous nous joignons à Zarra, ta douce moitié, à l’hospitalité légendaire, tes enfants Aissa dite Mamy, Hadiza dite Coubra, Mamane Bello, et Akilou pour prier pour le repos éternel de ton âme au paradis !
Nos deux grandes sœurs Aissa dite Issa et Aissa sauront, j’en suis sûr, nous pardonner nos dérapages contrôlés, dont nous avions seuls le secret.
Repose en paix Alzouma, le frère/ami de 52 ans !
Djibril Baré
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La Fondation Bank Of Africa a récemment inauguré une maternité au Centre Intégré (CSI) Camp Bano de Niamey, d'une valeur dépassant les 25 millions de francs CFA. L'événement a été marqué par la présence du ministre d'État, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique et de l'Administration du Territoire, M. Mohamed Boubacar Toumba.
Cette initiative sociale majeure s'inscrit dans le soutien du gouvernement pour fournir des soins de qualité à la population. La cérémonie a attiré plusieurs invités de marque, notamment le Directeur Général de la Bank Of Africa, M. Toni Sebastien, le Directeur Général de la Police Nationale, M. Assahaba Ebankwell ainsi que des cadres centraux et responsables des services techniques du ministère de l'Intérieur.
Dans son discours, le Directeur Général de la Police Nationale, M. Assahaba Ebankwell, a exprimé ses remerciements sincères envers la Fondation Bank Of Africa pour son engagement envers le bien-être social de la population nigérienne. Il a souligné l'importance de la nouvelle maternité, qui élargira les services du CSI Camp Bano pour inclure les accouchements.
M. Assahaba Ebankwell a également mis en lumière les réalisations du CSI Camp Bano en 2023, illustrant la fréquentation élevée du centre et l'attrait du public en raison de la qualité des services fournis. Il a exprimé l'espoir que cette collaboration marque le début d'un partenariat plus étroit entre les deux institutions, soulignant le besoin impératif d'infrastructures médicales face aux défis sanitaires actuels.
Le Directeur Général de la Police Nationale a rassuré la Fondation que la maternité sera utilisée de manière appropriée et entretenue pour le bien-être des usagers. Le Directeur Général de la Bank Of Africa, M. Toni Sebastien, a souligné l'engagement indéfectible de la fondation envers les acteurs du secteur de la santé, saluant les efforts du gouvernement dans la prise en charge de la santé des populations.
En remettant les clés de la nouvelle maternité, M. Toni Sebastien a affirmé que cette infrastructure témoigne de l'engagement continu de la Fondation Bank Of Africa envers la population nigérienne. La cérémonie d'inauguration a été conclue par le ministre d'État,M. Mohamed Boubacar Toumba soulignant que la santé maternelle et infantile est une priorité nationale.
La coupure symbolique du ruban a marqué la fin de la cérémonie, suivie d'une visite détaillée mettant en lumière l'équipement moderne de la maternité. En marge de l'événement, le Directeur Général de la Police Nationale a offert un cadeau symbolique au Directeur Général de la Bank Of Africa.
En marge de la cérémonie, a eu lieu la remise d'un cadeau très symbolique offert par le Directeur Général de la Police Nationale (DGPN), Monsieur Assahaba Ebankwell, en faveur du Directeur Général de la Banque Of Africa (BOA).
Hannatou Daouda
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La commune rurale de Gothèye (Région de Tillabéry) a désormais un Hôpital de District digne de ce nom. Plus besoin désormais, pour les populations de ladite commune et des environs, d’évacuer les malades vers Téra, Tillabéry ou encore Niamey. Tous les soins et la prise en charge d’un vrai hôpital sont dispensés, avec un plateau technique et un personnel à la hauteur de la tâche. Ce nouvel hôpital de district a été inauguré, le mercredi 26 mai dernier, par le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, Dr Idi Illiassou Maïnassara en présence du Médiateur de la République, Me Sirfi Maïga, du gouverneur de Tillabéri, de l’Ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger, des représentants de la coopération belge, des élus locaux ainsi que de plusieurs invités.
Cet établissement sanitaire a été construit et équipé financé par le Royaume de Belgique à travers son Agence de coopération au Développement, nommée ENABEL pour un coût de 1.498.719.550 FCFA. Il a une capacité d’une centaine de lits. Les populations de ladite commune et des environs se sont aussi fortement mobilisées pour prendre part à cet heureux évènement.
Dans son intervention, Dr Idi Illiassou Maïnassara a souligné que la construction de cet hôpital s’inscrit dans la droite ligne de la mise en œuvre du Plan de Développement Sanitaire 2017-2021, dont la finalité est l’amélioration de la santé de nos populations. «La construction de cet hôpital vient à point nommé et cadre parfaitement avec les objectifs poursuivis par le Programme de Renaissance Acte III», a-t-il indiqué. Dr Maïnassara a rappelé que l’hôpital de District de Gotheye a été rendu fonctionnel depuis 2020 et la 1ère césarienne a été réalisée le 22 juillet 2020, marquant ainsi la fin du calvaire que vivaient les populations du département, caractérisé par de multiples et incessantes évacuations sanitaires sur Niamey. Selon le ministre Maïnassara, l’inauguration de cet Hôpital est assurément l’aspect visible et fort symbolique de la coopération belgo – nigérienne qui vient de célébrer son cinquantenaire et dont les actes à son actif, ne peuvent être tous énumérés ici.
Il a notamment cité l’appui à la mise en place des soins de santé primaires, l’appui institutionnel, le renforcement des plateaux techniques et des capacités et d’une manière générale le renforcement du système de santé, qui sont des aspects pas toujours visibles mais tout aussi importants et qui viennent s’ajouter à une liste déjà longue des réalisations de cette coopération combien fructueuse. Pour le ministre de la Santé publique, cette infrastructure vient accompagner la politique du gouvernement d’amélioration d’offre des soins et des services de qualité. Dr Maïnassara a ensuite exprimé, au nom des Autorités nigériennes, sa gratitude et la reconnaissance du peuple nigérien à la coopération belge. «Je peux vous assurer que les populations de Gothèye et ses environs en feront une utilisation rationnelle et efficiente», a-t-il promis. Le ministre a invité le personnel de santé, les cadres de son Ministère, les autorités locales et la population de Gothèye à faire une gestion rigoureuse de cet édifice qui est mis à leur disposition. Dr Maïnassara a enfin annoncé les très prochaines inaugurations des Hôpitaux de districts de Gaya et de Damagaram Takaya.
Le Préfet de Gothèye, M. Moussa Mossi Djibo, a déclaré que l’analyse de la situation sanitaire de son département a montré que l’un des défis auxquels son entité administrative est confrontée reste et demeure le renforcement de l’accès aux soins et services de qualité. «Ces infrastructures permettront désormais d’améliorer la capacité et les conditions d’accueil et de prise en charge des patients ainsi que des conditions de travail des agents de santé», a-t-il souhaité. Aussi, a-t-il ajouté, avec cet hôpital, les évacuations sanitaires souvent coûteuses et quelques fois périlleuses connaîtront, à coup sûr, une baisse drastique. M. Mossi Djibo, a noté qu’en plus de ce nouvel hôpital, quatre (4) cases de santé du district ont été transformées en Centre de Santé Intégrés, portant ainsi la couverture sanitaire de 51,37 à 62,74 %. Signalons que cet hôpital comprend tous les services sanitaires dont nécessite une prise en charge efficace et de proximité.
Par Mahamadou Diallo (Envoyé Spécial) (onep)
28 mai 2021
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La Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou, présidente de la Fondation Tattali Iyali et marraine de la Lutte contre le Cancer au Niger, a procédé hier matin, au Centre National de Lutte contre le Cancer (CNLC), à l’inauguration de la Maison de vie dudit centre. Les responsables ont décidé que cette maison porte désormais le nom «Maison de Vie Dr Lalla Malika Issoufou» en reconnaissance à tous ses efforts dans ce domaine. La cérémonie inaugurale s’est déroulée en présence du ministre de la Santé Publique par Intérim, M. Ahmed Boto, du Directeur du CNLC, Dr Abari Malam Moustapha, des représentants des partenaires techniques et financiers et des cadres du CNLC.
Au cours de cette cérémonie, la marraine de la lutte contre le cancer, Dr Lalla Malika Issoufou a décerné des témoignages de satisfaction aux Partenaires Techniques et Financiers qui ont toujours été à ses côtés pour accompagner le gouvernement dans ses multiples efforts de lutte contre cette maladie et dans l’amélioration du bien-être de la population en général. Il s’agit de l’ARCEP, de l’OMS, de l’UNFPA, de Sharjah Charity International, et de Niger Telecom.
Peu après la remise des témoignages, s’en est suivie une remise de don par la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou au ministre de la Santé par intérim M. Ahmed Boto. Ce don, mis à la disposition du Ministère par la fondation Tattali Iyali est composé de 50.000 implants pour la contraception et 2000 doses de vaccin contre la méningite. Enfin une visite guidée, des locaux de la Maison de Vie a clôturé cette cérémonie d’inauguration.
Au cours de cette cérémonie, le directeur du CNLC a évoqué les inestimables efforts de la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou pour accompagner le Gouvernement dans le domaine de lutte contre le cancer à travers notamment la prévention, le dépistage et la prise en charge thérapeutique du cancer. «Il faut noter que le dépistage des cancers du col de l’utérus et du sein est gratuit depuis 2019, venant compléter la gratuité de la prise en charge des cancers féminins, la construction d’un Centre National de Lutte contre le Cancer», a précisé Dr Abari Malam Moustapha.
Le directeur du CNLC a ajouté que la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou a été très attentive sur tous les aspects de développement d’un cadre complet et idéal des activités de prise en charge globale des patients en général et de ceux souffrant du cancer en particulier. Elle a, selon DR Abari, rencontré les plus hautes autorités des institutions (AIEA, BID etc…) pour défendre les dossiers du Niger dans la lutte contre le cancer et surtout pour que la radiothérapie soit une réalité au Niger. «C’est dans le cadre de cet engagement que vous vous êtes battue pendant près de dix ans pour créer un cadre agréable de séjour aux malades et aux accompagnants durant la période de leur cure. D’un coût global d’environ 400 millions de FCFA, cet établissement de type hôtel hospitalier, mitoyen au centre que vous nous offrez en ce jour constitue un des plus gros cadeaux que vous faites au Ministère de la Santé Publique à travers le CNLC», s’est-le directeur du CNLC.
Dr Abari Malam Moustapha a exprimé la gratitude et la reconnaissance de l’ensemble du personnel des structures de prise en charge du cancer (le Centre National de la Santé de Reproduction (CNSR), le Centre National de Lutte contre le Cancer(CNLC) et les autres centres hospitaliers, à l’endroit de la PremièreDame, Présidente de la Fondation Tattali Iyali.
Pour sa part, Dr Lalla Malika Issoufou s’est réjouie de la création de cette Maison de vie qui permettra, a-t-elle dit, aux patients issus des zones les plus reculées de venir suivre leur traitement anti cancéreux dans des bonnes conditions. «Je suis très contente et très émue que cette Maison porte mon nom», a-t-elle lancé avant de remercier le Directeur Dr Abari Malam Moustapha pour cette marque d’estime.
Aminatou Seydou Harouna
31 mars 2021
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Le ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, Porte-parole du Gouvernement, M. Assoumana Mallam Issa, a procédé, mardi après midi, à la Blue Zone de Niamey, à l’inauguration de la salle Canal Olympia Niger, un cadre créé pour les cinéphiles. La cérémonie d’inauguration de cette salle s’est déroulée en présence des responsables de Canal Olympia Niger notamment Corinne Bach, Présidente Directrice générale de Canal Olympia et Vice-présidente de Vivendi Village, du représentant de DG Bolloré et des invités.
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L’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI) a inauguré, le 6 décembre dernier à Tahoua, un hotspot équipé, acquis sur financement de l’Union Européenne, pour servir de centre communautaire numérique au niveau du chef-lieu de la région. Le hotspot est un lieu d’apprentissage et d’acquisition de connaissances, d’accès à l’information et de co-création autour du numérique, accessible aux communautés locales. D’un montant de 1,3 milliards de francs CFA, ce projet de hotspot qui concerne les villes de Dosso, Maradi, Zinder et Tahoua a pour objectif, de promouvoir l’utilisation des technologies de l’information et de la communication en soutien au développement économique. Il s’agit plus spécifiquement de développer un enseignement du numérique de qualité, équitable et utile pour l’expansion des activités économiques à travers le pays.
La cérémonie de lancement des activités du hotspot s’est déroulée en présence des responsables de la mairie de l’arrondissement communal Tahoua II qui abrite le centre et du premier vice-président de la Ville de Tahoua. Intervenant à cette occasion, l’expert de l’ANSI en prospective et développement des usages numériques, M. Mamane Alassane Ahmed a indiqué que, le projet qui bénéficie de la subvention de l’UE et prévoit l’acquisition des conteneurs équipés en matériels informatiques pour servir des centres communautaires numériques dans les quatre chefs-lieux des régions concernées, s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Niger 2.0 «Marche vers la société de l’information, marche vers la société de la connaissance», afin d’appuyer les efforts de promotion et du développement des technologies de l’information et de la communication.
Faut-il le rappeler, ces hotspots sont des lieux de formation autour du numérique afin d’accentuer d’une part l’inclusion numérique de la population nigérienne, en particulier la jeunesse et d’autre part lui ouvrir des opportunités liées au digital. Le modèle dont la ville de Tahoua vient de bénéficier, est un conteneur de 40 pieds aménagé, conditionné et équipé des matériels informatiques et une connexion large bande pour les activités de formation, de sensibilisation, de vulgarisation des outils et des solutions numériques. A l’en croire, plusieurs modules y seront dispensés en initiation en informatique, en base de l’infographie, en maintenance informatique, en gestion de réseaux sociaux pour ne citer que ceux-là. «Ces formations concernent les élèves, étudiants, parents d’élèves, enseignants, non scolarisés et déscolarisés, les personnes vivant avec un handicap et les associations et groupements des jeunes et femmes», précise, pour sa part le maire de la commune II, M. Mahamadou Idi qui donne l’assurance que ce joyau sera bien entretenu afin qu’il profite à la population de Tahoua.
«Quoiqu’implanté dans l’arrondissement communal II, ce centre est à la disposition de toute la population de Tahoua. Il s’agit pour nous de s’en approprier et profiter des avantages qu’offre aujourd’hui le numérique. C’est dans l’air du temps. Nous pensons que nous ne serons pas à la traine, nous ne serons pas dépassés», a ajouté le 1er vice-président du Conseil de Ville de Tahoua, M. Aboubacar Ada.
Ismaël Chékaré,ONEP-Tahoua
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Le ministre de la Défense Nationale, M. Alkassoum Indattou et celui de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Alkache Alhada étaient, le jeudi 15 juillet dernier à Tillia (185 km de Tahoua), pour inaugurer le Centre d’Entrainement des Forces Spéciales (CFES) installé dans ladite localité. Ils étaient accompagnés du Député M. Mahmoud Sagdoun, Vice-président de la Commission de la Défense et de la Sécurité de l’Assemblée Nationale, du Chef d’Etat-major des Armées, le Général de Division Salifou Mody, de l'ambassadeur de l'UE au Niger, Dr. Denisa-Elena Ionete, de celui d’Allemagne au Niger, SE Hermann Nicolaï et des attachés à la défense des ambassades d’Allemagne, d’Italie, de la France, de la Belgique et d’Algérie au Niger. Les deux membres du gouvernement ont d’abord visité les locaux et les équipements dudit centre, avant de tenir une réunion avec les responsables du CFES et enfin suivre des séances de démonstration d’intervention militaire sur le terrain. Le centre dont la création a coûté 2,6 milliards de FCFA est né de la volonté des autorités nationales de lutter avec de plus de fermeté contre le terrorisme et faire face au défi sécuritaire au Niger.
Il était 10 h 15 mn, quand a atterri sur la piste de l’aérodrome de Tillia l’avion transportaient les ministres en charge de la Défense et de l’Intérieur. Les deux personnalités et la forte délégation qui les accompagnait ont été accueillies par le Commandant des Opération Spéciales, le Général de Brigade Moussa Salaou Barmou et ses hommes. Après les honneurs militaires et le mot de bienvenue du Général de Brigade Barmou, le représentant du Chef d’Etat-major de la République Fédérale d’Allemagne, le Général de Brigade Deuer et l’ambassadeur allemand auprès du Niger, SE Hermann Nicolaï, ont pris la parole pour louer l’exemplarité et l’ancienneté de la coopération nigéro-allemande, surtout sur le plan sécuritaire. «Cet engagement sécuritaire aux côtés du Niger, à travers notamment ce nouveau centre, constitue un projet phare. Cela s’inscrit dans le cadre de l’approche que nous suivons avec le Niger. Sur la base d’une idée, d’une proposition et d’un plan approprié, la sécurisation de ce grand territoire, l’Allemagne a décidé de suivre et de soutenir ce plan», a indiqué le diplomate Allemand.
Prenant la parole à son tour, le ministre de la Défense Nationale, M. Alkassoum Indattou, indiqué que la création du CFES s’inscrit dans le cadre de la montée en puissance des unités du Commandement des opérations spéciales, en général et en particulier, du 41ème Bataillon Spécial d’Intervention (BSI) de Tillia. «Face à l’insécurité grandissante au Sahel, les Forces Armées Nigériennes doivent s’adapter perpétuellement aux exigences sécuritaires afin de mieux garantir l’intégité du territoire national et la protection de la population», a déclaré le ministre Indattou. Il a ajouté que depuis plus de 10 ans les autorités se sont engagées face à l’évolution de la situation sécuritaire, de faire de notre armée une armée moderne, capable de faire face à tous les types de menaces et particulièrement terroristes. «Ce centre que nous inaugurons aujourd’hui renforcera, sans nul doute, la spécificité qui caractérise la formation des Forces Spéciales. Sa vocation est exclusivement dédiée à former les unités d’élites dans le cadre de la lutte contre les Groupes Armées Terroristes (GAT) et la Criminalité Transfrontalière. A terme, il est destiné à être un centre de référence dans la sous-région», a souhaité le ministre de la Défense Nationale. M. Alkassoum Indattou a, par la suite, salué l’excellence de la coopération militaire entre l’Allemagne et le Niger, à travers l’assistance massive dans de multiples domaines, destinée à plusieurs structures.
Intervenant à son tour, le député Mahmoud Sagdoun, s’est réjoui de la création du CEFS et a souligné le mauvais état de la route qui mène à la commune de Tillia. Ce qui, selon lui, provoque son isolement. Le Vice président de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée Nationale a aussi plaidé pour la mise en place des projets dans cette localité pour permettre aux jeunes d’avoir des emplois.
Les ministres Alkassoum Indattou et Alhada ainsi que la délégation qui les accompagnait ont par la suite, visité les équipements du 41ème Bataillon Spécial d’Intervention de Tillia, exposés à cet effet. La délégation ministérielle a enfin suivi des séances de démonstration d’intervention et de combat en zone urbaine.
Il faut enfin noter que dans le cadre des travaux dudit centre, plus de 300 jeunes, à travers la mairie de Tillia, ont été embauchés. Ce qui leur a permis d’obtenir des ressources et de subvenir aux besoins de leurs familles.
Mahamadou Diallo,Envoyé Spécial(onep)
19 juillet 2021
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L'ONG SOS Cancer, œuvrant dans la lutte contre le cancer au Niger, a désormais son siège à Niamey, au quartier Koubia. Le bâtiment est destiné à servir de pôle d'écoute, de dépistage, de formation, et de sensibilisation sur le cancer; afin de le prévenir, de le découvrir précocement pour accroitre les chances de son traitement et sa guérison. La cérémonie officielle de l'inauguration a eu lieu hier matin, sous le parrainage du directeur de cabinet du ministre de la santé publique.
Le siège de l'ONG SOS Cancer est construit grâce à un financement d'environ 35 millions de FCFA, alloué par la fondation UbiPharm, sur un terrain de 600m2 offert par deux femmes nigériennes. Le bâtiment entièrement équipé par la fondation suisse Philia comprend: un hall d'accueil, une salle de réunion et de conférence, deux salles de dépistage, une salle de prise charge des lésions précancéreuses, un bureau de la direction et une salle de repos.
Prenant la parole, au moment solennel de l'inauguration, la présidente de l'ONG SOS Cancer, Dr. Dillé Issimouha a d'abord exprimé ses sentiments de satisfaction suite à la réalisation de ce siège. C'est un acquis issu des soutiens symboliques de plusieurs acteurs, auxquels elle a rendu un hommage à cette occasion. « Nous avons voulu créer un cadre permanent et durable, où les femmes peuvent venir confier leurs problèmes vis-à-vis du cancer, nous venons de concrétiser cette ambition », a-t-elle dit. Ensuite elle a tenu à rappeler le contexte d'action de l'ONG existante depuis 2012. Au Niger, selon Dr. Dillé, le cancer du sein est le cas le plus fréquent, équivalent à 32 pour 100 000 femmes, celui du col et le deuxième avec 15 pour 100 000 femmes et le cancer du foie avec un chiffre de 9 pour 100 000 femmes. Elle a indiqué que, ce qui est inquiétant c'est la déclaration tardive de la maladie, provocant ainsi des morts évitables. La présidente de l'ONG a soutenu que « 28 sur 32 cas ne sont déclarés que lorsqu'ils atteignent le stade dépassé. Et, ce sont ces images choquantes auxquelles on assiste souvent. Généralement, la population considère le cancer comme une sentence de mort, or s'il est déclaré et traité très tôt, il peut être soigné ». A cet effet, a-t-elle expliqué, l'ONG tâche d'élargir l'accès au contrôle du cancer. De sa création à la date d'hier, d'après Dr. Dillé, SOS Cancer a dépisté plus 8 000 femmes à travers l'ensemble du pays.
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La Garde Nationale du Niger et la Police Nationale concrétisent un rêve, celui de voir les deux Institutions républicaines disposer d’un siège de mutuelle de santé. Le rêve est désormais une réalité. L’inauguration du siège de la mutuelle de santé Garde Nationale du Niger et Police Nationale d’une superficie de 4.390 m2, a eu lieu hier 20 janvier 2021 à Niamey. C’est un bâtiment flambant neuf implanté au quartier Maison Economique en plein cœur de la Capitale qui abrite désormais cette mutuelle permettant à la Garde Nationale du Niger et la Police Nationale de prendre en charge la santé des adhérents à hauteur de 80 %. L’inauguration officielle a été présidée par le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et religieuses M. Alkache Alhada, en présence des responsables hiérarchiques des Forces de Défense et de Sécurité.
Le siège de la mutuelle de santé Garde Nationale du Niger et Police Nationale porte le nom du premier président du conseil d’administration de cette structure, en la personne de l’Inspecteur Général de Police Mounkaila Yacouba. Créée en 2017, la mutuelle vise essentiellement la prise en charge adéquate du personnel de la Garde Nationale du Niger (GNN) et de la Police Nationale (PN). Les travaux de construction du joyau ont été lancés le 13 janvier 2019 par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur d’alors. Les objectifs qui ont présidé à la construction de ce siège sont multiples et justifiés. Il s’agit entre autres de faire des économies substantielles en évitant de payer des frais de location ; disposer d’un local propre identifiable par les adhérents parce que situé au centre-ville et capable d’accueillir les réunions de l’Assemblée Générale, du Conseil d’Administration et du Secrétariat Général. L’investissement acquis sur la subvention du ministère de l’Intérieur a coûté la bagatelle somme de 547.519.939 FCFA.
En réceptionnant officiellement le siège de la mutuelle de la santé GNN et PN, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et religieuses M. Alkache Alhada a réitéré l’engagement du Président de la République, Chef Suprême des Armées et de son gouvernement à soutenir toutes les actions sociales en l’occurrence celles qui concernent les Forces de Défense et de Sécurité. M. Alkache Alhada rassure les deux institutions de l’engagement du ministère de l’Intérieur à soutenir la concrétisation du second rêve de la mutuelle, celui de la construction prochaine de son hôpital. Etant donné que les ressources humaines sont disponibles, rien ne saurait s’opposer à la concrétisation d’un tel projet dont l’importance n’est plus à démontrer, a dit le ministre Alkache Alhada. Le bâtiment réceptionné est composé d’une salle de conférence d’une capacité de 220 places ; un hall d’accueil /orientation ; une cabine technique ; une loge « entrée de prestataire » ; une salle d’attente VIP ; deux salles de commission ; six (6) bureaux pour les dirigeants de la mutuelle ; une salle informatique ; une pharmacie ; un groupe électrogène d’une capacité de 150 KVA etc. Bref, le bâtiment comporte toutes les commodités nécessaires pour la prise en charge des adhérents.
Auparavant, le président du conseil d’administration de la mutuelle de santé Garde Nationale du Niger et Police Nationale, l’Inspecteur Général de Police Assahaba Ebankawel a précisé qu’en seulement quatre (4) années d’existence, la mutuelle a connu une croissance fulgurante en passant de 33.888 bénéficiaires en 2017 à 53.724 en 2021.
En termes de règlement de factures de prise en charge, la mutuelle a payé 3.436.468.735 FCFA dont 1.340.589.419 FCFA pour la seule année 2020. Ce qui prouve la qualité sans cesse croissante de la prise en charge. Toutefois, ces chiffres cachent certaines pratiques peu orthodoxes,déplore-t-il. Ces pratiques qui sont aux antipodes de l’éthique des deux institutions (GNN et PN) se résument aux fraudes et abus de la part des adhérents qui consistent notamment en la substitution d’un bénéficiaire par un non bénéficiaire à travers l’utilisation individuelle de celui-ci ; la surconsommation qui, pour certains bénéficiaires atteint quarante à cinquante fois le montant de leurs cotisations annuelles et enfin la détention par des tierces personnes (retraités non à jour de leurs cotisations, enfants de plus de 21 ans, personnels révoqués etc.) des carnets de la mutuelle et qui bénéficient illégalement à des prestations de la mutuelle. Des solutions à cette situation qui met en péril la survie de la mutuelle ont été identifiées et seront mises en œuvre ou envisagées. Il s’agit précisément de la sensibilisation continue des adhérents ; la mise à contribution des directions des ressources humaines des deux institutions ; la définition de planchers et plafonds de consommation.
Hassane Daouda
21 janvier 2021
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La Police nationale, outre des hommes de valeur, produit également des femmes de valeur. L’exemple de l’Officier de Police Inayatoulaye Abdou Seyni, du haut de ses 18 années d’expérience au service du pays au sein de la Police nationale, illustre à suffisance cette assertion. Elle est un modèle, un exemple de persévérance et de dévouement. Ce sont ces caractéristiques que portent fièrement la femme nigérienne. Actuellement Cheffe du Service Toxicologie-Stupéfiants au Laboratoire de la Police Scientifique de la Direction de la Police Technique et Scientifique, celle qui a commencé par le grade le plus bas de la Police nationale, celui de Gardien de la Paix, a bataillé dur pour être l’Officier respecté et respectable qu’elle est devenue.
«Ce choix, je l’ai fait très jeune car j’étais tout simplement fascinée par le port de la tenue», confie-t-elle à l’équipe de l’Office national d’édition et de presse (ONEP). Déjà enfant, elle savait que son destin était de combattre l’injustice et d’aider à l’instauration d’une société juste et équitable. Cette mission qu’elle s’était auto-assignée, Inayatoulaye Abdou Seyni était impatiente de l’accomplir au plus tôt. D’où sa décision assumée d’interrompre sa scolarité pour rejoindre les rangs de la Police nationale en commençant au plus bas de l’échelle.
A son intégration, elle est envoyée à la Direction de la Police de la ville de Niamey (DPVN) où elle a servi successivement au sein de l’Unité de la Police routière et au Service constat des accidents de la circulation routière. C’est à ce moment que la Gardienne de la Paix Inayatoulaye Abdou Seyni passe haut la main le concours professionnel des inspecteurs de police et retourne à l’Ecole nationale de la police. A sa sortie de l’école, elle rejoint le Service de la police judiciaire et administrative (SPJA) avec à son actif deux passages au SPJA de Niamey et un passage au SPJA de Zinder.
Finalement la recherche continue du savoir et l’acharnement au travail d’Inayatoulaye Abdou Seyni, Inspectrice de Police à l’époque, l’amenait à servir au sein de la Police de l’air, à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey. Ce passage fut extrêmement bref car, la volonté de poursuivre des études utiles pour la Police Nationale finit une fois encore de porter ses fruits. Elle repart en formation, cette fois-ci à l’Ecole Nationale Supérieure de Police de Cannes-Ecluse, en France, et porte, à son retour, le grade mérité d’Officier de Police (OP), son grade actuel.
Au Laboratoire de la Police Scientifique de la Direction de la Police Technique et Scientifique où elle sert depuis 3 ans, la cheffe de service, l’Officier de Police Inayatoulaye Abdou Seyni, et son équipe mixte, contribuent quotidiennement à l’élucidation des enquêtes judiciaires et permettent à la vérité de se manifester grâce à l’établissement de preuves matérielles irréfutables qui doivent prévaloir au 21ème siècle. Elle déclare n’avoir rien à regretter de sa décision de s’engager à la Police nationale et apprécie même le soutien de la hiérarchie pour le développement du capital humain des policiers.
Son travail au laboratoire consiste, d’une part, à la gestion de scènes de crime, c’est-à-dire effectuer des constatations techniques qui vont de la prise en compte de la scène au prélèvement et conditionnement des traces et indices pour une éventuelle exploitation en laboratoire, en passant par la recherche et la matérialisation des traces et indices et la fixation des lieux. D’autre part, elle effectue l’analyse de substances suspectes, notamment dans le domaine de la toxicologie et des stupéfiants. «J’exécute toutes ces tâches sur réquisition des Officiers de Police Judiciaire ou ordonnance de commission d’expert des juges d’instruction», explique-t-elle.
Mariée et mère de 4 enfants, l’Officier de Police Inayatoulaye Abdou Seyni surmonte les difficultés qui se présentent à elle, ce qui lui a permis de concilier sa vie sociale avec sa vie professionnelle, malgré certaines pesanteurs sociales. «Mon opinion, c’est que la femme nigérienne, et la femme FDS en particulier, a déjà apporté la preuve de sa compétence. Pour encore plus émerger, nous avons simplement besoin du soutien et de la compréhension des compagnons de vie que sont nos époux», estime-t-elle.
L’OP Inayatoulaye Abdou Seyni affirme n’avoir aucun complexe dans son travail car le regard des hommes envers les femmes a positivement évolué au sein des corps habillés. «Le genre du donneur d’ordre n’est pas un facteur décisif pour se faire obéir par un subordonné. C’est plutôt l’indiscipline rampante dans la jeunesse qui constitue une préoccupation autant pour les hommes que pour les femmes», ajoute-t-elle. Ce rapport harmonieux avec sa hiérarchie et ses subordonnés lui permet de dispenser des cours de police technique et scientifique, de police de proximité et de toxicologie aux stagiaires et élèves de la Police Nationale.
Selon elle, le personnel féminin au sein de la Police nationale n’a aucune raison d’avoir des complexes d’infériorité, ni même de baisser les bras face à ses collègues hommes car, poursuit-elle, seul le bagage intellectuel doit faire la différence et cette compétence n’est pas liée au sexe. «Je conseillerai aux femmes de se faire un solide bagage intellectuel avant d’envisager une carrière sous le drapeau car la femme ne doit plus être cantonnée aux emplois subalternes. Le Niger a besoin de leadership féminin pour une représentativité effective de la gent féminine, en tant que frange majoritaire de la population nigérienne», a-t-elle relevé.
Par Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Aujourd'hui, le gouvernement par la bénédiction de la France humilie des acteurs de la société civile tenus sous les verrous comme un vulgaire bandit pendant plus de 100 jours .
C'est une manière de tester notre intelligence et notre détermination. Et puisque chacun a tourné la tête ailleurs pour laisser ces leaders de la société civile à leur sort, comme si cela ne nous regardait pas, le gouvernement peut dormir tranquille, puisqu'elle a là la preuve que nous sommes tous des poules mouillées qui sont prêtes à jacasser et faire du bruit, mais devant le moindre cri du coq, chacun va fuir et se cacher.
Tout le monde sait que la justice est attaquée par un virus puissant.
Notre justice tante de résister, elle lutte mais le virus est plus fort qu'elle.
Aujourd'hui nous avons la preuve palpable qu' il y'a un véritable dysfonctionnement de notre propre justice.
Les gardes pénitentiaires sont sous les ordres de la justice ni sur aucune autre personne.
Il y'a un dysfonctionnements au sein de notre justice du moments où un juge donne un ordre aux gardes pénitentiaires.
Ces dernières refusent d'obtempérer sous prétexte qu'ils ont reçu un ordre venant d'en haut.
Ce qui est clair si la justice ne peut pas être sous ordre alors elle est court-circuitée dans son fonctionnement . Il est clair dans notre justice les juges ont été court-circuités par les principes aux pouvoirs.
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Interpellé le 15 décembre 2018, Dr Halidou Yacouba a été finalement placé sous mandat de dépôt et transféré à la prison civile de Niamey. Il avait notamment écrit un post dans lequel il s'interrogeait sur les conditions dans lesquelles est intervenue la mort du jeune élève officier Chamsoudine Talata Tchombiano et s'inquiétait que le Niger ne bascule dans une tragique situation qu'a connue le Rwanda. Un propos certes excessif que certains, par le même canal, ont condamné et stigmatisé. L'affaire aurait du en rester là si de grandes voix du Pnds Tareyya et des sbires dont on se demande les liens avec le pouvoir , ne s'y étaient pas mêlé en demandant l'arrestation de l'enseignant-chercheur. Aussitôt demandé, aussitôt fait, la police judiciaire l'a interpellé et en moins de temps qu'il n'en faut pour traiter les affaires judiciaires concernant une certaine catégorie de citoyens nigériens, il a été placé sous mandat de dépôt et envoyé en taule. Une affaire qui traduit, encore une fois, la rupture d'égalité des Nigériens devant la loi que dénoncent de plus en plus de larges pans de la société nigérienne. S'il est hors de question de cautionner tout écart de langage et d'acte pouvant mettre en péril l'unité nationale et la cohésion sociale, on ne peut toute fois comprendre pourquoi certains paient le prix de leurs incartades tandis que d'autres commettent pire sans jamais être inquiétés. L'injustice vis-à-vis d'une catégorie de Nigériens est de plus en plus brandie et soutenue. À juste titre. Pour le justifier, le cas Sanoussi Jackou est régulièrement évoqué. Il ya quelques mois, sans prendre le moindre gant, le conseiller du Président Issoufou, déjà accusé par le passé d'actes et de propos aux antipodes de la cohésion sociale , a tenu un discours incendiaire qui aurait pu, si le peuple nigérien n'a pas acquis en maturité, mettre le feu au pays.
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Badaraka, un petit village situé à 8 km de Gaafati dans la commune du même nom, dans le département de Mirriah, un incendie s’est déclaré, le lundi 8 mai 2017, aux environs de 14h. Il a ravagé 30 greniers du village. Selon le maire Nassirou Ousmane, ce sont les populations elles-mêmes avec leurs moyens de bord qui sont parvenus à éteindre le feu : le mil, le haricot, le sorgho, contenus dans le grenier sont partis en fumée .Il y a aussi des greniers vides parce que les récoltes n’ont pas été bonnes en 2016 dans cette zone.
Les populations de Badaraka sont devenues subitement sinistrées. Heureusement qu’on ne déplore aucune perte en vie humaine. Le chef de canton de Gafaati, Wazir Ousmane, et le maire de Gafaati Nasir Ousmane ainsi que la gendarmerie de Mirriah étaient sur les lieux du sinistre. A Badaraka les dégâts sont importants et, pour l’instant, l’évaluation est en cours.
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Les habitants des quartiers Cité Chinoise et Lazaret ont eu la peur de leur vie suite à un incendie qui s’est déclaré au niveau de la station d’essence ORIBA sur la voie principale menant au rond point de la Cité Francophonie. C’est un incendie d’une rare intensité qui s’est déclenché hier aux environs de 11heures. Heureusement, le feu a été circonscrit grâce à la promptitude, l’abnégation et le professionnalisme des éléments de la protection civile (Communément appelés Sapeurs pompiers) de Lazaret appuyés par les homologues de l’ASECNA. ………Pour lire la suite abonnez- vous
13 décembre 2017
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Incendie au Groupe de Presse Dounia : La totalité du plateau et d’important matériel partis en fumée
Le Groupe de Presse Dounia a été victime d’un incendie, hier, aux environs de 13 heures. On ne déplore aucune perte en vie humaine, mais il y a eu d’énormes dégâts sur le matériel de ce groupe de presse, dont l’intégralité du plateau de la télévision et son équipement sont partis en fumée. En attendant le diagnostic et l’analyse des origines de cet incendie par les services compétents, le court-circuit semble être la cause la plus plausible.
Dans une grande émotion, le Directeur Général dudit Groupe de Presse M. Mahamadou Anounou, a expliqué ainsi les faits. «C’est vraiment triste. Vivre un incendie dans cette période et dans ces circonstances c’est indescriptible. Notre groupe de presse vit dans un malheur, parce que l’ensemble du plateau et ses équipements ont tous brulé», a-t-il dit. Cet incendie, a-t-il rapporté, est intervenu aux environs de 13 heures au moment où le plateau s’apprêtait à accueillir les premiers candidats de la Massabaka, ou concours de lecture et de mémorisation du Saint Coran. «L’incendie s’est déclenché juste avant l’entrée en studio des marabouts et leurs élèves. Par la Grace d’Allah, les Corans destinés aux élèves et aux marabouts et la table sur laquelle ils sont déposés n’ont pas été touchés par le feu. Sinon tout le matériel est parti en fumée. S’il y’a réconfort c’est vraiment ce fait qui reflète la parole d’Allah», a indiqué le Directeur Général du Groupe de Presse Dounia.
Les agents qui sont sur place ont expliqué que le feu a pris avec une rapidité sans commune mesure qu’ils n’ont eu aucune chance de sauver quoi que ça soit. «C’est vraiment en moins d’une demi-heure que tous s’est passé. C’est pourquoi nous n’avons rien pu sauver», a expliqué un agent. Cela est d’autant triste que cet incendie intervient à la veille de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de presse.
Ali Maman(onep)
03 mai 2021
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Un incendie a été déclaré, dimanche dernier, aux environs de 21 heures au marché de Bonkaney dans le quartier Banifandou de Niamey. Mais la promptitude des populations environnantes et des agents de la protection civile, communément appelés les Sapeurs pompiers, a permis de limiter les dégâts.
D’après le gérant du marché Bonkaney M. Daouda Moustapha c’est aux environs de 21heures que les populations environnantes ont donné l’alerte. « Grace à Dieu les dégâts causés par l’incendie ont été limités avec la promptitude des populations et des sapeurs pompiers dont l’intervention a permis de stopper la propagation du feu sur tout le marché » explique M. Daouda Moustapha, précisant les dégâts ont concerné 15 boutiques, et les marchandises qu’elles contiennent, qui ont été complètement détruites. Pour ce qui est des origines de l’incendie, le gérant du marché Bonkaney indique que selon les premières investigations de la NIGELEC et de la police scientifique, le feu a été causé par un court-circuit électrique. M. Daouda Moustapha déplore le comportement de certains individus sans pitié, qui ont pillé les biens des commerçants, au moment où on cherche à éteindre le feu.
Toutefois le gérant du marché a tenu à remercier les autorités ministérielles, régionales et communales de Niamey pour leur soutien moral face à cette épreuve. En effet, les victimes de cet incendie ont reçu la visite du ministre de la Ville et de la Salubrité urbaine M. Habi Mahamadou Salissou accompagné par le gouverneur de la région et des autorités de la Délégation spéciale de Niamey. Profitant de cette occasion, les commerçants de Bonkaney ont exprimé leur souhait de voir leur marché reconstruit. Sur place des réponses leur ont été apportées par les autorités concernées. Le gérant a précisé que les autorités leur ont signifié que le plan de la reconstruction du marché est déjà finalisé, c’est le financement seulement qui est attendu pour engager le processus de la reconstruction.
Ali Maman(onep)
06 novembre 2017
Source : http://lesahel.org/
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Le marché qui s’est érigé dans une partie de l’enceinte et tout autour du stade municipal de la ville de Tahoua a pris feu, tôt ce matin, 15 février, aux environs de 7heures. Aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, on ne déplore non plus aucun blessé. Mais des dizaines de boutiques ont été ravagées par les flammes.
Le vent, fréquent en cette période, a favorisé l’extension du feu, compliquant ainsi sa maitrise et son extinction. Les éléments de la compagnie des sapeurs-pompiers appuyés par le dispositif d’urgence de l’ASECNA étaient à pied d’œuvre, à l’étape de déblai, pour venir à bout des dernières poches de flamme jusqu’aux environs de 11h.
Pour l’instant, l’on ignore encore l’origine de cet incendie, deuxième du genre mais le plus dévastateur hélas, sur ce site qui abrite depuis 3 ans une bonne partie des établissements des commerçants de la ville, en attendant l’ouverture du nouveau Marché Central. A l’intérieur, presque plus rien ne reste de la centaine de boutiques. Quelques-unes d’entre celles situées aux alentours de l’enceinte n’ont pas aussi été épargnées.
Attristés, les yeux larmoyants, certains commerçants bravaient la dense fumée et tentaient d’extirper le peu qui leur reste. Ce drame est un désastre selon les autorités régionales qui se sont rendues très tôt sur les lieux afin de constater l’ampleur des dégâts et témoigner leur compassion aux commerçants sinistrés. «C’est une grande perte pour nos opérateurs économiques», a déploré le gouverneur de la région de Tahoua, M. Moussa Issa, qui était en compagnie du président du Conseil de Ville, M. Abdou Ouhou Dodo.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
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Le mardi 12 décembre 2017, une station-service a pris feu au quartier Cité chinois. Si, pour l’instant, l’on ne déplore aucune perte en vie humaine en dehors d’un blessé, cet incident repose le débat sur la pléthore de stations-service çà et là dans les quartiers de Niamey au milieu des habitations. En effet, depuis que la SORAZ a été inaugurée, les lieux de vente de carburant poussent comme des champignons et la plus part appartiennent aux ténors de la Renaissance. On se rappelle, Mohamed Rhissa dit RIMBO avait créé des dizaines de stations dans le pays avant d’en revendre une bonne partie à la société française Total. Ces stations érigées dans les quartiers négligent les moindres mesures de sécurité. Ce qui met en danger les populations quand on sait la nature explosive des carburants entreposés.
19 décembre 2017
Artcle publié le 13 décembre 2017
Source : Le Monde d'Aujourdhui
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Le conseil des ministres du lundi 8 novembre dernier a dépêché une mission ministérielle à Maradi où deux drames se sont produits successivement. Conduite par le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, M Alkache Alhada, cette mission est composée de la ministre de Mines, Mme Ousseini Hadiza Yacouba et du ministre de l’Education Nationale, M. Rabiou Ousman. Il s’agit pour ces membres du gouvernement de présenter les condoléances du Président de la République et du gouvernement suite à l’effondrement d’une mine à Kondago (Commune rurale de Dan Issa) qui a occasionné la mort de 19 personnes et à l’incendie de l’école primaire AFN de Maradi qui a causé la mort de 28 élèves et fait une dizaine de blessés.
A l’arrivée de la délégation, les ministres ont assisté à la levée de corps des victimes de l’incendie, puis à l’enterrement au cimetière musulman de Maradi. Après ces obsèques, les membres du gouvernement se sont rendus à la grande mosquée de la devanture du palais du Sultan de Katsina où une fatiah a été dite pour le repos des âmes des élèves ayant trouvé la mort dans l’incendie. Devant les parents des victimes, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, M Alkache Alhada a rappelé la décision du Président de la République, Chef de l’Etat, S.E Mohamed Bazoum de mettre fin à l’érection des classes en paillottes au niveau du préscolaire. Le ministre de l’Education Nationale, M. Rabiou Ousman a annoncé une aide octroyée aux parents des 39 élèves victimes de cet incendie (morts et blessés) qui est 20 millions de francs CFA.
Par la suite, la délégation ministérielle s’est rendue sur le site aurifère de Kondago qui a enregistré l’effondrement d’une mine ayant causé la mort de 19 personnes. Sur place, les membres du gouvernement ont pu constater l’état de ces lieux où plus de 30.000 orpailleurs travaillent dans des conditions extrêmement précaires et très dangereuses. Après ces visites, une séance de travail a regroupé les responsables administratifs de la région, ceux des forces de défense ainsi que les responsables de la protection civile autour des ministres.
A l’issue de cette réunion, le chef de la mission, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, M Alkache Alhada a animé un point de presse au cours duquel il a rappelé que la mission a été dépêchée par le président de la République, S.E Mohamed Bazoum afin de soutenir à Maradi la population pour cette double tragédie, avec d’une part la mort des enfants de l’école AFN de Maradi qui sont au nombre de 28 et celle de 6 nigériens et 13 nigérians sur le site d’orpaillage de Kondago. «Nous sommes donc venus soutenir les populations de Maradi, présenter les condoléances aux familles des victimes que nous avons rencontrées», devait-il ajouter. «Sur le site d’orpaillage, nous avons trouvé un nombre impressionnant de jeunes, des dizaine de milliers. Il y a une marée humaine sur ce site, malheureusement tout se passe dans des conditions d’insécurité tel que nous venons de vivre ce drame», a souligné M. Alkache Alhada.
Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation de préciser que ce site a la particularité d’être à la frontière avec le Nigéria et que manifestement il y a plus de Nigérians que de Nigériens sur le site. Il a rappelé que le gouvernement a décidé de fermer ce site, une mesure qu’il va falloir prendre pour pouvoir mieux organiser cette activité. Toutefois, il a précisé qu’il ne s’agit pas d’empêcher le travail à ces jeunes de la zone qui en ont besoin, mais il s’agira de mieux réorganiser le site de telle sorte que les jeunes Nigériens de cette la région de Maradi et d’autres zones du Niger, puissent en profiter plus. Car, estime-t-il, actuellement les principaux exploitants ne sont pas véritablement du Niger. «Ceux qui ont les machines de broyage, de concassage et les citernes d’eau et ceux qui achètent l’or sont beaucoup plus des étrangers que les locaux. Il va falloir qu’on réorganise les choses de telle sorte que ces mines profitent plus à nos jeunes plutôt qu’aux autres», a-t-il soutenu.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
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Le mardi 21 novembre 2023, aux alentours de 19 heures, un incendie a affecté le grand marché de Diffa, engendrant la destruction de 19 boutiques appartenant aux vendeurs de téléphones. Pour évaluer les dégâts occasionnés par cet incident, le secrétaire général du gouvernorat de Diffa, M. Hambaly Bouweye, s'est rendu sur les lieux tôt le matin du mercredi 22 novembre 2023.
Au cours de sa visite, M. Hambaly Bouweye a fourni des informations sur l'incident, soulignant que l'incendie avait provoqué la destruction de 19 boutiques affiliées aux vendeurs de téléphones. Heureusement, aucune perte en vie humaine n'a été à déplorer. Et le quartier des vendeurs de téléphone a été le seul secteur touché. Il a précisé que la cause de l'incendie demeure inconnue à ce stade, mais des enquêtes approfondies sont en cours pour en déterminer la raison.
Le secrétaire général a également mis en évidence les difficultés rencontrées pour accéder au site de l'incendie, nécessitant la destruction de trois boutiques pour atteindre la zone concernée. Dans le but de prévenir de futurs incidents similaires, un appel est lancé au gestionnaire du marché pour qu'il prenne des mesures visant à dégager l'accès.
Par ailleurs, M. Hambaly a exprimé sa gratitude envers les Forces de Défense et de Sécurité pour avoir assuré la sécurité des lieux et prévenu tout acte de vandalisme. La situation demeure sous enquête, et des mesures seront prises pour garantir la sécurité et l'accessibilité du marché face à de tels incidents.
Boubé Guédé
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Il y a quelques jours de cela, un homme armé aurait été abattu par les éléments de la gendarmerie en poste non loin de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. On aurait appris que la victime en question est un officier de la police nationale, un encadreur qui se trouverait en fonction à N’dunga. On ne sait réellement pas le motif de la bavure qui a lieu ce jour-là. Mais, tout de même apprend-on, ce monsieur ne méritait pas le sort lui étant réservé car, selon nos sources, il tentait de se protéger contre une foule d’étudiants qui voulaient sa peau ; chose qui le conduisit à dégainer son arme mais sans pour autant tirer. En retour, ces mêmes étudiants au cours du déroulement de la scène apprend-on, le traitait de terroriste pendant qu’il se dirigeait vers les éléments du détachement de la gendarmerie en question. Et ces derniers toujours selon nos sources n’ont pas hésité à lui tirer dessus. A raison ou à tort, au vu de la façon dont s’est présentée la scène, l’on pourrait dire que les étudiants ont fait ici probablement preuve de brutalité et d’incompréhension. Quant au gendarme qui aurait tiré, nous pouvons sans risque de nous tromper qu’il a fait preuve de manque de professionnalisme car il aurait pu simplement l’inapter surtout pour une question d’investigation. Bref, ce monsieur a eu la gâchette facile. En ce qui concerne la victime, elle aurait elle aussi du fait preuve de dialogue car la force n’a jamais résolu les problèmes, au contraire, elle les a toujours dramatisé. Ainsi dit, s’il n’avait pas fait recours à son arme, les choses auraient pu s’arranger. C’est le lieu de lancer un appel à nos autorités compétentes en vue de réfléchir au phénomène du port d’arme. Car bien vrai, les porteurs sont tenus d’être munis d’une arme pour leur sécurité notamment la police à qui ce privilège a été donné démesurément. Mais en réalité, ce n’est pas à n’importe qui qu’il faut remettre une arme ; surtout avec cette jeunesse qui ne sait pas ses idées à la glace. Ce qui sous-entend qu’il faudrait au préalable miser pleinement sur l’enquête de moralité de la personne avant de songer à lui donner la possibilité de porter une arme. Et, même les civils ne sont pas exemptés par cette mesure si appliquée est-elle. Car, on aurait appris que de nos jours, avoir le permis de porter une arme au Niger est devenu comme chercher à avoir un passeport. L’argent à lui seul suffit. Si cette hypothèse s’avère, alors il est important de dire que le laxisme de nos autorités n’est plus à démontrer à ce niveau. Puisque nous aurions appris que certaines personnes notamment les civils, à qui l’on octroie ses armes s’en servent à d’autres fins et non pour garantir leur sécurité. Alors non seulement la prudence est de mise mais il serrait impératif pour nos autorités de revoir les critères relatifs à la mesure du port de l’arme. En somme, pour le policier qui fut sauvagement tué, quelle justice peut-elle espérer s’établir ici du moment où la victime n’est plus. Et pourtant sans elle, difficile de remonter à la réalité. Quand la bavure coïncide avec le manque de professionnalisme et le destin, c’est en somme ce que ça donne comme résultat.
Amadou. I
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M. Sylvain Itté, est Ambassadeur de France au Niger depuis le 28 septembre 2022. Il a pour mission, a-t-on compris, entre autres, de redresser les torts faits à la France, de corriger une certaine image de la France dans le pays, avec la montée d’un certain sentiment anti-français au Sahel. La mission de l’ambassadeur, à l’entendre lors d’une rencontre avec la presse nationale qu’il a organisé juste après la présentation de ses lettres de créance, est également de déconstruire un certain discours qu’on entend de plus au Sahel sur la France et sur sa politique sur le continent, amplifié sur les réseaux sociaux.
C’est probablement cette démarche nouvelle qui l’a conduit ce matin à l’université de Niamey où il partait à la rencontre de la jeunesse estudiantine pour tenir une conférence, avec comme modérateur, l’activiste de la société civile nigérienne, et altermondialiste Moussa Tchangari. A cette rencontre participaient également des acteurs de la société civile, anciens cadres du mouvement estudiantin nigérien.
La voix contradictoire de la société civile portée par Maikoul Zodi, a fini par faire monter la tension, au point où le diplomate français, a fini par abandonner le débat, allant jusqu’à proférer contre Zodi, apprend-on, des « propos discourtois ». La conférence pour laquelle les jeunes présents exprimaient tant d’intérêt finit donc dans la confusion.
Nous y reviendrons.
Aïssa Altiné
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Connu dans l’agroalimentaire, l’exportation d’or (à travers une société) et le transfert d’argent, le député national serait en conflit avec les services des Impôts. Selon des sources crédibles, il semble devoir aux Impôts plus de soixante dix (70) milliards de FCFA. Aujourd’hui, ce montant jugé excessif qui fait grincer les dents des responsables du parti sous la bannière duquel le député est élu. Du reste, les responsables menaceraient même de ne plus suivre les consignes de la majorité jusqu’à ce que la situation soit réglée. Pour eux, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Alors, pourquoi pas des cadeaux fiscaux à leur camarade, comme le gouvernement du Niger a l’habitude de le faire à des opérateurs de téléphonie. Surtout que, le gouvernement offre des licences d’impunité aux prédateurs de deniers publics militants du PNDS. 70 milliards de FCFA, c’est un trésor qui pourrait servir à construire des salles de classe, des salles de soin et des points d’eau dans un Etat comme le Niger dans lequel les secteurs sociaux de base qui manquent cruellement de tout. Et également à doter notre armée en cette période où les terroristes et autres criminels écument des zones entières de notre pays. A suivre !
A.S
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Par son œuvre, l’homme vainc la mort, il vit dans la mémoire des vivants. Boubou Hama, de son vivant, par son œuvre immense et protéiforme, avait déjà préparé son séjour dans la mémoire de ceux – au Niger, en Afrique, et de par le monde – qu’il a quittés en 1982. Mais à cette date fatidique, son œuvre n’était pas terminée, des manuscrits inédits traînaient dans la négligence et l’ignorance en des endroits divers.
En 1993, alors qu’ils étaient sur le point d’être détruits, je réussis à sauver ses carnets de prison : « L’itinéraire de l’homme et du militant » que je publiais à Montréal, aux éditions Hurtubise. À cette ouvre posthume, vient s’ajouter une autre : « Les enseignements de mon action politique », un manuscrit découvert par Ibrahim, mon frère cadet, au fond d’une malle. Ce texte – contrairement aux habitudes de l’auteur – n’a pas été daté de sa main. Il a été certainement produit entre 1975 et 1982, mais le lieu de sa production reste incertain. À Agadez comme « L’itinéraire de l’homme et du militant » ou à Niamey? Je ne saurai le dire.
Le sort de tout texte est d’être lu. « Les enseignements de mon action politique » de Boubou Hama, attendait d’être lu depuis plusieurs décennies. Son heure est arrivé.
Voici donc pour lecture le premier fragment du texte de Boubou Hama. Je sortais de l’école normale William Ponty au mois de juin 1929. Je prenais mon service d’instituteur auxiliaire du cadre secondaire de l’AOF le 11 septembre 1929. Je rencontrai la réalité du métier avec 95 élèves, tous nouvellement recrutés et entassés dans une seule classe sur de bancs de fortune. C’était comme cela et non autrement. On n’avait pas le droit de se plaindre, car c’était faire montre d’esprit sénégalais, c’est à dire, preuve de mauvais esprit. La règle du milieu prévalut, je m’y conformai. Je me tus. Je me débrouillai. Je travaillai tant et si bien qu’à la fin de l’année scolaire je parvins à faire passer à la classe supérieure, le cours préparatoire deuxième année, 65 élèves sur 95 initialement recrutés. Je les suivis sans grande perte au cours élémentaire première année, puis à la deuxième année de cours qui préparait les élèves au cours moyen qui comportait lui aussi, deux classes, la dernière préparant les élèves au certificat d’études primaires indigènes. En plus de mon travail déjà harassant j’étais, de fait, astreint, à d’autres corvées, car il manquait de cadres indigènes, particulièrement au Niger où, provenant de la Haute Volta , je me trouvais être le premier instituteur originaire du pays parmi les huit que comptait la Colonie. Le logement était sommaire. Au début, une case ronde au toit de chaume. Le sol, non battu, était du sable fin, gîte préféré des puces. Le lit, en bois, lui aussi, était un repaire pour les punaises. Mais, j’étais célibataire et je consacrai le plus clair de mon temps : - au cours du soir pour les adultes fonctionnaires ou pas qui voulaient améliorer leurs connaissances ;
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Dans deux semaines, les travaux de rénovation de l’aéroport International de Niamey rentreront dans la phase opérationnelle. L’annonce a été faite le jeudi 3 mai dernier par le Directeur général de l’Agence UA 19, M. Mohamed Saïdil Moctar. La maquette de la nouvelle infrastructure, ainsi que celle d’un Hôtel présidentiel 5 Etoiles, prévu également à Niamey, ont été déjà Présentées le même jour au Président de la République, Issoufou Mahamadou par une délégation de l’entreprise Turque SUMMA, en charge des travaux. C’était au cours d’une audience que le Chef de l’Etat a accordée à cette délégation en présence du DG de l’Agence UA 19.
Ces travaux de construction entrent dans le cadre des préparatifs de la 33éme Conférence au Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA) prévue en 2019 dans la capitale nigérienne.
l s’agit là d’un dossier de grande envergure pour le Niger. L’audience par son importance a enregistré la présence du Premier ministre Brigi Rafini, du Ministre des Transports, Karidjo Mahamadou, du Ministre- Directeur Général de l’Agence Nationale pour l’Organisation de la Conférence de l’Union Africaine (UA Niger 2019) Mohamed Saïdil Moctar et du Directeur Général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile-Niger (ANAC-Niger), M Ayaha Ahmed.
En répondant aux questions des journalistes à la sortie de cette rencontre, M. Mohamed Saïdil Moctar a indiqué que le Chef de l’Etat s’est montré satisfait et confiant quant à la qualité du travail qui lui a été présenté mais aussi sur « l’engagement de la Société turque à respecter le délai ».
Le Ministre-conseiller à la Président de la République a aussi ajouté que le gouvernement s’engage à accorder toutes les facilités nécessaires à l’entreprise SUMMA et ceci, dans le respect des textes en vigueur, pour l’aider à livrer les infrastructures dans le délai imparti. Il a également fait savoir que le Président Issoufou Mahamadou a donné des instructions au niveau de tous les Ministères pour que les services concernés entament le déménagement des espaces ciblés pour les chantiers.
‘‘La cérémonie de la pose de la première pierre pour l’Hôtel Présidentiel ainsi que le lancement des travaux de la rénovation de l’Aéroport aura lieu dans deux semaines’’ a-t-il annoncé.
Parlant de la construction de l’Hôtel présidentiel, le premier responsable de l’agence UA 19 a indiqué que la société SUMMA s’est engagée à finaliser les travaux en avril 2019 et à faire la cérémonie officielle d’opérationnalisation en Mai 2019.
« Nous n’avons aucune inquiétude par rapport au respect du délai », a-t-il laissé entendre.
Le cout global de la construction de l’Hôtel est estimé à environ 42 millions d’Euros financé à 100% par la société turque.
Donnant des explications techniques sur le nouvel l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey, le Directeur de l’ANAC- Niger, M. Ayaha Ahmed dira qu’en plus de la rénovation de l’ancien terminal, il y aura la construction d’un nouveau terminal, une très grande extension des parkings avions, une voie de circulation, un nouveau terminal pour les frets, des parkings présidentiels, un pavillon présidentiel et bien d’autres travaux connexes.
Pour le ministre des Transports, M Karidjo Mahamadou, c’est une fierté pour toute la Nation nigérienne que de voir, dans 18 mois, l’Aéroport International Diori Hamani changer de visage.
Pour rappel, la convention de rénovation de cet aéroport, unique pour la capitale nigérienneetleplusgrandpourlepays, a été signée, le mardi 6 mars dernier, entre l’Etat du Niger, représenté par le Ministre des Transports et de l’aviation civile, M. Karidjo Mahamadou, et M. Selim Bora, Président de la société SUMMA.
L’objectif de cette rénovation, a dit le Ministre des Transports à cette occasion, est qu’à l’horizon 2019, cet aéroport soit capable d’accueillir les hôtes de marque de la 33ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine.
Mahamane Sabo Bachir
08 avril 2018
Source : La Nation
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Prévus pour prendre fin le 10 décembre 2020, les travaux de construction du 3ème pont de Niamey sur le fleuve Niger, dénommé "Pont Général Seyni Kountché", sont presque à leur fin. Pour rappel, la pose de la première pierre a été effectuée par le Président de la République Issoufou Mahamadou, en décembre 2017. La réception de cette infrastructure financée par la Chine, a été plusieurs fois reportée pour diverses raisons. Selon les explications données par des techniciens chinois, les travaux étaient à un taux d’exécution de plus de 90% à la date du 22 janvier 2021.
Les raisons du ralentissement des travaux sont notamment liées au blocage de commande de ciment utilisé spécialement dans la construction de ce pont, au personnel retenu en Chine à cause de la pandémie du coronavirus et au retard par rapport à la question des indemnisations des populations impactées par la construction dudit pont, dont les travaux préparatoires et les dédommagements des impactés sont pris en charge par l’Etat nigérien. «Il y a eu la démobilisation de l’ensemble du personnel nigérien sur le terrain et aussi le blocage des experts chinois compte tenu de la fermeture des frontières», a expliqué Bachir Abba, Directeur des routes rurales au Ministère de l’Equipement, avant d’annoncer que le nouveau planning de l’entreprise a permis la reprise du chantier et rassure de l’exécution entière des travaux dans les délais prévus.
«Maintenant tout est rentré dans l’ordre notamment avec l’appui des Autorités Nigériennes, les travaux ont repris. Nous sommes actuellement à un taux d’exécution des travaux de plus de 90%, pour une ouverture à la circulation et aux usagers d’ici le 15 février 2021. Nous y avons importé la technologie chinoise pour sa réalisation», déclare Hen Lei, Ingénieur en Chef, qui indique qu’il s’agit d’un des plus grands projets chinois d’infrastructures au Niger. Quant à l’ouvrier Hassane Oumarou, il se réjouit du fait qu’ils sont payés à temps et travaillent en parfaite entente et collaboration avec les Chinois, en dépit du problème de langue. «Nous suivons les instructions que nous exécutons sans problème. Nous sommes payés à temps et la collaboration avec les Chinois se passe sans entrave. Nous sommes fiers de contribuer à la construction d’une telle infrastructure dans notre pays», ajoute l’ouvrier.
Voies d’accès comprises, le "Pont Général Seyni Kountché’’, Comprendra 3,6 kms de route de deux fois deux voies à double sens de circulation, dont 1 km pour le pont lui-même et 126 mètres pour le pont de branche, avec un terre-plein central planté d’arbres et des lampadaires installés sur les trottoirs aménagés de chaque côté. Les travaux ont coûté plus de 50 milliards FCFA. Ce troisième pont à Niamey, permettra donc de relier les quartiers ouest de la capitale, de fluidifier ainsi la circulation en centre-ville sur les deux autres points de franchissement du fleuve et d’offrir une nouvelle possibilité d’itinéraire pour les usagers des corridors vers le Burkina Faso et le Mali. Découlant de la volonté des Autorités de la 7ème République, au premier rang desquelles, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, une fois achevée, ce pont améliorera les conditions de vie et de travail des populations des zones concernées, notamment celles de Lamordé à la rive droite et celles de Goudel et de Lossa-Goungou, à la rive gauche, en assurant leur désenclavement.
Notons que, les investissements publics et privés de la Chine au Niger ont considérablement augmenté ces dernières années, avec une trentaine d’entreprises présentes dans les domaines du BTP et des infrastructures (transports, télécoms, eau et assainissement, énergie), de la santé (l’Hôpital général de référence de Niamey, inauguré en 2016) ou de l’hôtellerie, avec par exemple le Soluxe Hotel, ouvert en 2015 à Niamey par China Soluxe International (CSI, filiale de China Huayou Group Corporation), également présent dans le catering, grâce à la maison mère, China National Petroleum Corporation (CNPC). Cette dernière exploite le pétrole produit depuis 2011 à Agadem et traité par la société de raffinage de Zinder (Soraz), à capitaux sino-nigériens.
Mahamadou Diallo
25 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L’un des axes majeurs du programme de renaissance repose sur la modernisation de nos villes à travers la construction des infrastructions d’accueil et la réhabilitation de plusieurs services publics afin de transformer progressivement le visage des villes. Depuis lors, nos chefs-lieux des régions ont accueilli tour à tour les festivités commémoratives de la fête du 18 décembre. Après Dosso en 2014 ; Maradi en 2015 ; Agadez en 2016 ; Tahoua en 2017 ; Zinder en 2018 ; Tillabéry en 2019, l’honneur revient à Diffa d’organiser cette fête d’envergure nationale en décembre 2021 après le report de 2020 dû à l’avènement de la pandémie à coronavirus et l’insécurité ambiante. Aujourd’hui, la ville de Diffa connait un véritable changement du point de vue infrastructure d’accueil. Quasiment tous les chantiers concourant à ce que la fête soit belle, sont terminés sous la supervision du ministère de l’Urbanisme et du Logement à travers sa direction régionale.
SSelon le directeur régional de l’Urbanisme et du Logement M. Soumana Boukari, ce sont au total une trentaine de chantiers qui sont confiés à la supervision, au contrôle et l’expertise du ministère de l’Urbanisme. Sur la trentaine de ces chantiers initiés pour la fête tournante du 18 décembre ou Diffa N’glaa, seuls quatre ou cinq ne sont pas achevés à la date du 29 novembre 2021. Ainsi, tous les chantiers dont les marchés sont passés par le ministère de l’Urbanisme et du Logement ont fait l’objet d’un suivi régulier sur le terrain. S’agissant de la tribune officielle qui est le chantier stratégique pour l’événement, les travaux sont terminés il y a de cela quelques mois. Cette infrastructure est quasiment prête. Il y a aussi la construction d’une nouvelle case de passage présidentielle au niveau de la résidence du gouverneur. Ce chantier est exécuté à 100% et équipé. La case de passage présidentielle est accompagnée d’une salle de banquet pour abriter les réunions et les conférences. Ici encore, le visiteur ne peut pas ne pas contempler le joyau architectural prêt à accueillir l’événement tant attendu. Dans la cour de la case présidentielle, un jet d’eau a été aussi réalisé pour agrémenter cet endroit symbolique. L’architecte n’a point oublié les hangars pour le stationnement des véhicules. Quant à la réhabilitation de l’ancienne case de passage présidentielle, elle est aussi achevée. En ce qui concerne le volet culturel, l’emblématique point de rencontre et d’échanges des artistes, en l’occurrence la maison des jeunes et de la Culture de Diffa baptisée “Modou Manama Baloumi” a été réhabilitée. Ce sont la rénovation des installations culturelles telles le podium, les gradins etc. ; la construction d’une grande salle de conférence de 350 places et un bloc administratif qui ont changé le visage de la maison des jeunes et de la culture. A cela s’ajoute l’aménagement de la devanture de la maison des jeunes et de la culture en cours d’exécution. A l’aéroport, les chantiers réalisés sont entre autres, la construction du salon présidentiel, la construction d’une nouvelle aérogare et la construction des deux postes de sécurité ou guérites. Les travaux de ces infrastructures aéroportuaires sont achevés.
Par rapport à la réhabilitation du stade régional qui comporte plusieurs lots, c’est surtout la réalisation de la pelouse confiée à l’armée qui attire plus d’un visiteur. En outre, à l’Université de Diffa, un amphithéâtre de 600 places a été réalisé et équipé avec toutes les commodités requises. A cela vient se greffer la construction partielle du mûr de clôture de l’Université de Diffa. Quant au chantier du nouveau portique d’entrée à Diffa, les travaux sont exécutés. Il ne reste plus qu’à conformer la dimension de la célèbre statue de Chétima Ganga de Mainé Soroa sur sa monture.
Le chantier du monument des martyrs situé non loin de l’ancienne tribune officielle à côté de la mairie est visible. Il va contribuer à embellir la capitale du Manga. Une partie de ce monument est en béton et une autre en métal. Par ailleurs, il faut noter la construction d’un rond point en face de la gendarmerie dont les travaux sont quasiment terminés, la construction d’une salle de presse à l’ORTN, la case de passage, une guérite et la réhabilitation des bureaux, du logement et du mur de clôture. En plus, il faut ajouter la réhabilitation de la case de passage de la Direction Régionale de la Santé Publique, la construction du mur de clôture de la banque de sang, la réhabilitation des locaux du tribunal de grande instance de Diffa, la construction des hangars d’ateliers au village artisanale, la construction d’un bâtiment VIP à l’hôpital régional de Diffa, la construction d’un bâtiment de banque de sang, la réhabilitation de la résidence du Secrétaire Général du gouvernorat de Diffa.
La cité du 18 décembre 2021 ou Diffa N’glaa
A la cité du 18 décembre 2021, il est prévu la construction de plusieurs villas pour accueillir les invités de cette fête qui s’annonce belle au regard du report de 2020, toute chose qui a permis aux entreprises de réaliser les infrastructures modernes et urbanistiques dans les règles de l’art. Au total, ce sont 49 villas qui seront construites dans la cité du 18 décembre 2021. Sur les 49 villas, une trentaine est déjà disponible pour la fête du 18 décembre 2021. Pendant ce temps, les chantiers appartenant à des particuliers grouillent. Les ouvriers s’affairent pour la réalisation de ces infrastructures. Il y a aussi quatre (4) sociétés d’Etat qui ont construit chacune une villa. Ces villas duplex sont régulièrement suivies par la direction régionale de l’Urbanisme. Ce sont des villas de type R+1. Il s’agit de l’ARCEP, Niger Telecom, la NIGELEC et la SONIDEP. Par ailleurs, il existe aussi des villas qui sont conjointement gérées par le comité d’organisation de Diffa N’glaa et la direction régionale de l’Urbanisme. Tous ces investissements confiés au ministère de l’Urbanisme et du Logement ont coûté près de neuf (9) milliards de FCFA. Les délais d’exécution initiaux de ces différents chantiers varient entre 4 à 6 mois. Cependant, avec le report, ces délais ont été dépassés pour certains chantiers qui n’étaient pas achevés l’année passée.
Hassane Daouda(onep),Envoyé Spécial
17 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La population de la cité des Djermakoye n’est pas contente. Elle déplore le sort des infrastructures réalisées ou programmées dans le cadre de Dosso Sogha.
La proclamation de la République est célébrée, chaque année, de façon tournante dans les régions du Niger. Pour chaque célébration, l’Etat débloque des milliards en l’honneur de la région phare.
Apres son accession au pouvoir, le Président de la république Issoufou Mahamadou a poursuivi cette initiative louable du Président Mamadou Tandja.
Ainsi, d’importants moyens auraient été mobilisés pour l’organisation de la fête tournante du 18 décembre à Dosso en 2014. Au lancement des travaux, le 30 mai 2014, le Premier Ministre Brigi Rafini a déclaré que le gouvernement a pour ambition de donner aux capitales régionales une image de modernité et de développement.
Par la même occasion, le Président du comité interministériel d’organisation Albadé Abouba a pour sa part promis que tous les travaux seront exécutés avant la date butoir du 18 décembre 2014.
Ce grand projet devra notamment offrir à Dosso 15 km de route, 200 logements, ainsi que la réhabilitation des édifices publics dont, entre autres, l’arène de lutte traditionnelle, la Maison de la Culture, le Stade Régional, le Sultanat de Dosso et bien d’autres.
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La Cure salée, fête annuelle des éleveurs débutera officiellement ce vendredi à Ingall, localité située à 160 km à l’ouest d’Agadez et à quelque 875 km au Nord-est de la capitale Niamey. Si le lancement des festivités est prévu pour cet après-midi par le Premier ministre, Chef du gouvernent Brigi Rafini, les principaux acteurs que sont les éleveurs et toutes les populations de cette localité n’ont pas attendu ce lancement officiel. Le site Hadiza Awi Alher qui accueille chaque année ce grand rendez vous des éleveurs nigériens et même ceux venant d’autres pays de la sous région, est en ébullition. Arrivé hier matin aux environs de 9h30mn à Ingall, le ministre délégué chargé de l’Elevage, M. Mohamed Boucha a visité les quatre sites où campent les chameliers avant de rejoindre le principal site de la fête.
La ville d’Ingall grouille elle même d’activités. Des délégations arrivent de tous les environs. Pourtant, l’avant veille de l’événement, Ingall végétait encore dans un calme apaisant. Sur le site Hadiza Awi Alher, les différents acteurs s’activent déjà à la tâche. Les équipes chargées de l’implantation des maisons d’hôtes (tentes) procèdent aux derniers réglages, l’intégralité des tentes étant déjà installée. Il en va de même pour les techniciens de la Sonichar qui assurent la fourniture d’électricité sur le site. Du côté du quartier réservé aux commerçants et restaurateurs privés, c’est déjà l’effervescence. Au même moment, les délégations continuent de venir sur le site, qui à dos de chameau ou d’ânes, à moto, en charrettes ou en véhicules.
Du côté de la mairie et de la préfecture, c’est le service minimum étant donné que les principaux chefs sont mobilisés. Entre des va-et-vient sur Agadez ou sur le site de la cure salée, le préfet d’Ingall, M. Albachir Boubacar a peu de temps. Dans une brève interview, ponctuée de coup de fils incessants et de sollicitations diverses, le préfet d’Ingall assure que tout est fin prêt pour accueillir les hôtes. “Toutes les dispositions ont été prises, que ce soit en ce qui concerne la restauration, l’hébergement, la fantasia. Toutes les commissions sont à pied d’œuvre pour que la Cure salée 2018 soit une réussite”, assure M. Albachir Boubacar appelant les populations à la sérénité. “Dans ce genre d’événement, on oublie souvent que c’est une fête des éleveurs. Ils sont actuellement là, ces éleveurs dans les pleines de l’Irazher, il faut que cette fête se déroule dans un climat de sérénité, de cordialité et de sécurité. Il faut que ces éleveurs se sentent bien dans cette fête”, ajoute le préfet d’Ingall.
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Dans le langage des routiers nigériens, l’expression ‘’éviter les nids de poule’’ est bien connue. Mais depuis lors une autre expression sied à l’état du tronçon de la RTA (Route Tahoua –Agadez-Arlit). C’est l’expression ‘’choisis ton nid de poule’’. En effet, les nids de poule sont tellement nombreux qu’on ne peut plus en éviter. Du coup, les conducteurs choisissent les moins profonds pour passer dessu.
Ce qui nécessite une concentration extrême des conducteurs parce que la moindre inattention peut être fatale. Cette situation stresse les passagers. Du coup, les conversations agréables sur tout et sur rien qui agrémentent généralement les voyages sur ces longues distances s’arrêtent. La saison des pluies caractérisée par d’abondantes pluies tombées dans la région a compliqué la situation. Pour les chauffeurs qui connaissent bien la région, la route est si mauvaise qu’ils préfèrent tracer leurs voies et rouler carrément sur des pistes parallèles à ce qui reste de la chaussée. Pour ceux qui optent de rouler sur la chaussée, ils sont astreints à slalomer entre les nids de poule.
On ne parle plus du temps. En effet, on peut banalement perdre 5 heures de temps pour faire les 150 km qui séparent Tahoua d’Abalak. Ce qui oblige beaucoup de voyageurs à passer la nuit à Abalak comme ce fut notre cas à l’occasion de la Cure salée 2018 en septembre dernier. Ainsi après une demie journée de torture par la route, l’auberge ‘’La Tendé’’ constitue une sorte de ‘’terre promise’’ pour se relaxer et reprendre des forces. Au programme de la soirée, thé et discussions très courtoises avec les responsables dudit établissement et beaucoup d’autres voyageurs qui comme nous, ont choisi d’y passer la nuit.
C’est là où l’on apprend encore des choses et les histoires souvent les plus invraissembles sur l’état de la route. C’est ainsi qu’un des chauffeurs habitués de ce tronçon nous raconta que l’ingénieur qui a conçu les véhicules qui transportent l’uranate sur cette route, est d’abord venu passer des mois dans la région pour étudier l’état de la route en vue de fabriquer des camions adaptés. Ce qui reste à vérifier. Mais pour Abdalla Idrissa, un camionneur, les compagnies minières nous ont abandonnés. « Elles ont des camions adaptés, elles s’en foutent pas mal de nous. Nos camions ne peuvent pas les suivre. » dit-il. « Sinon, il y’a encore de nombreuses opportunités dans la zone. Le commerce avec la Libye et l’Algérie reprend petit à petit malgré la situation en Libye et l’état de la route » déplore-t-il.
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MOUMOUNI IBRA Hadiza, est né le 15 mai 1988 à Balleyara. Après avoir effectuée ses études primaires et secondaires à Balleyara, elle a rejoint le Lycée Sonni Ali Ber de Niamey où elle a obtenu son Bac D en 2010. Alors, Hadiza quitte son pays (le Niger) pour la Chine pour poursuivre ses études dans la branche de Génie Pétrolier à la China University of Géoscience de Wuhan pour une durée de 5 ans.
En effet pendant ces cinq ans d’études, elle avait bénéficié d’une formation d’un an en langue chinoise (le mandarin), langue qu’elle parle couramment aujourd’hui, et quatre ans de formation générale en Gé- nie pétrolier. A la dernière année, Hadiza a eu la chance de travailler sur un sujet très important qu’est celui de la description et de l’évaluation d’un réservoir pétrolier, une des raisons qui l’avait poussé à partir plus loin dans ses études ‘’.
Après la Chine, Hadiza a mis le cap sur la France pour se spécialiser en ingénierie du réservoir pétrolier à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour pour une durée de deux ans. La jeune femme portait en elle une volonté farouche et une détermination sans faille pour exceller dans ce domaine qui paraît complexe et inhabituel pour une femme surtout nigérienne. C’est ce qui lui a valu aujourd’hui d’être la première femme Nigérienne spécialisée dans l’ingénierie du réservoir pétrolier.
En effet, la formation en Master spécialisé en ingénierie du réservoir pétrolier permet d’acquérir de solides compétences opérationnelles et techniques pour analyser et évaluer les réserves pétrolières du soussol, concevoir et assurer la mise en œuvre de leur production et enfin participer à la gestion des puits de production pendant la production. Il faut noter que cette filière si importante de l’industrie pétrolière, le ‘’Reservoir Engineering’’, est un métier qui a pris et continue de prendre de l’ampleur durant ces dernières décennies et cela est lié à son impact important sur la production tout en jouant sur le coût et le taux de récupération. Il faut souligner aussi le rôle important que joue l’ingénieur du réservoir dans l’industrie pétrolière. Ce dernier se charge de l’un des challenges fondamentaux de l’industrie du pétrole et du gaz qui est l’optimisation de la production des champs pétroliers et gaziers qui sont en cours d’exploration et d’exploitation.’’
Dans le cadre de son projet de fin de spécialisation, Hadiza a été au Nigeria, pays le plus peuple de l’Afrique et très riche en pétrole. La jeune ingénieure nigérienne a été accueillie au sein de La Compagnie Nationale Nigériane la NNPC où elle avait effectué une recherche de 6 mois sur le Niger Delta (Nigeria).
C’était une expérience très fructueuse sur le plan personnel et professionnel. Ce stage de perfectionnement a été réalisé au département de réservoir et de production de NPDC (Nigeria Petroleum DevelopmentCompany Limited) á Benin City, Edo stade, filiale de la Nigeria National Petroleum Corporation (NNPC). Au cours de ce stage, Ibrah Hadiza a réalisé une étude intitulée « Development concept selection for a retrograde condensat réservoir in Niger Delta » c’est-à-dire « sélection d’un concept de développement pour un réservoir de condensat rétrograde dans le Niger Delta ». Cette étude a été l’occasion pour la jeune dame de s’initier au basin de Niger Delta.
Après son séjour au Nigeria, Hadiza rejoint pendant quelques mois les équipes de la CNPC-Niger Petroleum où elle a pu dé- couvrir les différents aspects de l’exploitation du pétrole au Niger, surtout l’absence de femme dans ce domaine.
Au fait, avant sa soutenance, elle a travaillé avec une équipe technique de la CNPCNiger Petroleum (la compagnie mère qui exploite le pétrole Nigérien) dans le cadre d’un stage de 5 mois avec pour thème « L’optimisation des paramètres de production et la prédiction de la production ». Cependant, c’était une chance pour elle de participer dans les recherches techniques de l’optimisation de la production de l’un des blocs Pétroliers d’Agadem.
Après sa soutenance de master spécialisé en France, la jeune ingénieure nigérienne a pris l’engagement de revenir dans son pays natal pour pouvoir apporter sa contribution dans le développement de son pays et surtout dans le secteur pétrolier. Après 9 mois de séjour au pays, bien que le Niger soit aujourd’hui producteur du pétrole, Hadiza demeure encore au chômage par manque de poste dans son domaine d’ingénierie. Aujourd’hui, à travers l’association NIWO (Niger’sWomen in Oil and Gas) dont elle est la fondatrice et en même temps la présidente, Hadiza est indubitablement engagée dans le combat pour l’émancipation de la femme et pour la création d’un leadership féminin dans le secteur pétrolier.
Elle se réjouit surtout de rester dans son cher pays le Niger afin de pouvoir s’investir et de partager ses connaissances avec les autres. Après tant d’années d’études à l’étranger, certains jeunes ont tendance à penser qu’il faut rester à l’extérieur plus précisément le pays dans lequel ils ont obtenu leur diplôme. Ils sont hantés par l’idée selon laquelle au Niger, il y’a toujours un manque d’emploi, l’absence de compétitivité, le refus des responsables de certains secteurs à faciliter l’insertion des jeunes cerveaux, pour ne citer que ceux-là…. A titre d’exemple, dans la filière de l’ingénierie du réservoir pétrolier, ils sont actuellement quatre (4) nigériens à détenir cette spécialisation dans la filière dont trois (3) hommes qui sont à l’extérieur du pays, et Ibrah Hadiza, la seule femme parmi eux et la seule à avoir pris son courage à deux mains pour revenir au bercail. La seule chose qu’elle condamne, c’est le fait qu’elle était certaine et convaincue qu’en tant que jeune et surtout avec un certain « background » qualifié, elle sera toujours utile pour son cher pays. Hélas, il faut être sur le terrain pour affronter et appréhender la réalité des choses. Du côté moral, Hadiza n’en démord pas, et ce quelques soit les circonstances. Il est nécessaire de garder la barre haute !
En toute humilité, Hadiza lance un appel à la jeunesse nigérienne, qui regorge autant de compétences qualifiées mais confrontée au problème de chômage de garder l’espoir d’un jour meilleur !
Par ailleurs, les questions de l’émancipation de la femme et de la scolarisation de la jeune fille lui tiennent particulièrement à cœur. C’est d’ailleurs l’un des objectifs principaux ayant conduits à la mise en place de NIWO. Une structure dont les actions s’inscrivent justement dans le cadre de l’émancipation de la femme, notamment l’apport des intellectuelles à prendre conscience de leur rôle et de leurs responsabilités afin d’être un moteur du développement économique et social du Niger. Ainsi, elle appelle toutes les femmes et toutes les bonnes volontés à rejoindre NIWO et à soutenir ce projet, car pour réussir, chacun doit apporter sa pierre à l’édifice, et ce sans exception !
Ali MOUNKAILA
12 février 2018
Source : Le Monde d'Aujourd'hui
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Après l’appareil purificateur de fumée industrielle, l’inventeur Abdou Barmini continue d’extérioriser son talent et son savoir faire. C’est ainsi qu’il vient de fabriquer un autre appareil robot électrique servant de manège pour les enfants. L’Objectif de notre compatriote est de contribuer à l’épanouissement des enfants nigériens en mettant à leur disposition un appareil dédié à la distraction. Comme quoi, ce technicien supérieur en génie électrique option électronique industriel et diplômé de l’Institut National Spécialisé dans la formation professionnelle d’Anaba en Algérie, ne finit pas de nous émerveiller.
D’après son inventeur, l’appareil peut fonctionner 24 h/24 avec de l’électricité et de l’hydraulique à une très basse tension. Pour la mise en marche du dispositif, il y a un pupitre de commande qui permet à l’operateur de manœuvrer. Une fois que l’appareil est lancé, la vitesse est électriquement variable. L’enfant qui se trouve dans son siège se contente simplement d’appuyer un bouton. Dans la manipulation, l’enfant a le libre choix d’aller en hauteur ; de descendre ou bien de tourner en bas. En termes de sécurité, M. Abdou Barmini a fait remarquer que toutes les dispositions sont prises pour garantir la sécurité dans chaque siège à travers des ceintures de sécurité. Le dispositif comprend six (6) sièges de deux places chacun, soit douze personnes au total. M. Abdou Barmini relate les raisons qui l’ont poussé à concevoir et fabriquer ce manège pour enfant.
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Du fait du rétrécissement du lit du lac-Tchad consécutif aux crises écologiques, depuis 2013, l’on assiste à des inondations qui viennent troubler, en plus des assauts répétés du groupe terroriste, Boko Haram, la quiétude des populations riveraines. Comme en octobre 2019, cet espace semi-désertique de la région, du fait des crues régulières de la rivière de la Komadougou Yobé, fait aujourd’hui face à une nouvelle inondation qui préoccupe les pouvoirs publics. Alimentangt le lac Tchad la Komadougou Yobé sert de frontière naturelle entre le Niger et le Nigéria sur quelques 150km, parcourant environ 320 km avant de se jeter dans le lac.
Crise humanitaire
Il y a quelques jours, à la suite d’une visite à Bagara, l'échelle de crues a atteint 5 m 61, conduisant à des situations alarmantes. Pour mieux comprendre l’ampleur de la situation, il faut comparer les seuils de 2021 qui variaient entre 393 cm et 499 cm et ceux de 2022 qui sont passés de 417 à 555 cm, dépassant largement la côte d’alerte qui est de 449 cm. Aujourd’hui, on compte quelques 10 347 personnes affectées, soit 1768 ménages affectés, recasés dans les quartiers Festival, Diffa Koura, Charé et les villages de Bagara, Lada et Koulo Koura Gana. Le 10 octobre dernier, l’on annonçait quelques 925 maisons/et cases effondrées.
Face la progression redoutée qui pourrait davantage exposer les populations aux attaques imprévisibles de Boko Haram et contraindre les populations à quitter leurs habitations, il faut agir vite pour sécuriser les populations surprises par les eaux en les hébergeant dans des sites plus décents.
Aïssa Altiné, https://nigerdiaspora.net/
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Aujourd’hui, ce qui constitue la Une de l’actualité nationale, c’est la situation née des inondations sur toute l’étendue du territoire national. Cette situation inédite a fait plusieurs centaines et milliers de victimes à l’intérieur du pays comme à Niamey la capitale. Des populations sont aujourd’hui dans tous le besoin dont celui du secours pour les aider à quitter les endroits inondés pour des espaces sûrs. A cette occasion, le gouvernement en premier lieu a mobilisé d’importants moyens matériels et humains pour apporter le secours nécessaire aux victimes de cette calamité. Par la suite, les bonnes volontés ont également offert leurs biens et services à ces populations nécessiteuses.
C’est dans cette situation de détresse où les victimes ont plus besoin de cette solidarité chère au Niger que certaines personnes insouciantes, inhumaines, ont trouvé l’opportunité d’augmenter les prix de certains produits et services, notamment le transport des personnes et de leurs biens.
Depuis quelques semaines, le Niger en général et Niamey en particulier, sur sa rive droite, vit les conséquences liées aux inondations. Le gouvernement a mis en place tout un dispositif de secours aux populations menacées. Les forces de défense et de sécurité, notamment le génie militaire, la garde nationale, la gendarmerie nationale et surtout la protection civile et leurs matériels ont été mobilisés pour la circonstance.
Malgré la limite de leurs moyens d’actions, ces éléments des forces de défense et de sécurité continuent de faire de leur mieux pour apporter le secours nécessaire aux populations nécessiteuses et victimes de cette inondation. Depuis le début de cette situation, ces éléments sont sur pied presque 24 h/24 pour assister les victimes.
Aussi, on note également un fort élan de solidarité qui a motivé plusieurs personnes de bonne volonté qui ont mis, gracieusement, leurs camions et véhicules à la disposition des victimes. Un acte humanitaire et solidaire de haute valeur dans la vie. Sur le terrain, les jeunes volontaires se sont aussi mobilisés pour prêter main forte à toutes ces personnes.
Mais, très malheureusement, pour certaines personnes aveuglées par l’argent et le bien matériel, c’est cette situation qu’elles saisissent pour s’enrichir sur le dos de ces sinistrés. C’est d’ailleurs une coutume, chez ce genre de personnes au Niger de saisir de telles situations pour quadrupler les prix de certains produits et services, alors nécessaires aux victimes.
Pour cette circonstance, les transporteurs, c’est-à-dire les propriétaires des camions, des véhicules, des taxis, des pirogues et des charrettes, se sont saisis de l’opportunité pour quadrupler les coûts du transport.
Incroyable ! Imaginable ! Inhumain ! Par exemple, un seul voyage à l’intérieur de la rive droite coûte 25.000 à 50.000 francs CFA. S’il faut transporter le matériel au centre-ville de Niamey, le coût du voyage est de 50.000 à 100.000 francs CFA en fonction de la destination.
Par charrette, le voyage varie de 10 000 à 25 000 francs CFA et pour la pirogue, il est de 5 000 par voyage, juste pour amener les bagages hors de l’eau. A cela s’ajoute le transport des personnes, par taxi ou pirogue. Le coût du transport par personne est de 200 à 300 francs CFA dans la pirogue, juste pour sortir ou faire traverser les personnes, tandis qu’il est de 300 à 600 francs CFA pour les taxis de la rive droite à la rive gauche. C’est dire que cette population souffre dans sa chair de plusieurs maux autres que cette situation qui les a obligés d’abandonner tous leurs biens, notamment leurs maisons.
Les propriétaires se sont saisis de la forte demande pour augmenter les coûts du loyer. Quelle insouciance ! Quelle cruauté! Quelle méchanceté ! Comment peut-on regarder une personne, un chef de famille, avec ses enfants, souvent des personnes âgées, des femmes enceintes, dans cette situation et lui demander cette somme ? Où est passé le caractère social et solidaire de la République ? Il faut être aux côtés de ces personnes pour sentir et être témoin de ce qu’elles vivent.
Heureusement, là aussi, l’élan de la solidarité a fini par toucher certaines personnes détentrices des espaces vides pour les proposer aux personnes désireuses. Qu’elles soient, toutes ces bonnes volontés, récompensées.
Face à cette situation et faute de moyens, certaines familles étaient obligées de se contenter juste de prendre quelques biens nécessaires pour la suite de la vie, en attendant le retrait des eaux pour retrouver leurs maisons. Certainement, beaucoup de biens seront inutilisables à jamais.
Par Ali Maman(onep)
11 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Vraisemblablement, les jours prochains ne seront pas de tout repos pour le gouvernement, principalement pour le ministère en charge de la gestion des catastrophes et les autorités régionales et communales de Niamey. En tout cas, le fleuve Niger ne cache pas ses légitimes intentions de réclamer ce qui lui appartient : son lit.
En 2012, alors que l’on ne l’attendait pas dans une aussi grande colère, il est arrivé engloutissant maisons, rizières et jardins potagers sur son passage, débordant même de son lit. Trop tard pour limiter les dégâts, la montée du niveau du fleuve Niger avait alors atteint le pic de 618 cm, c’est-à-dire l’alerte rouge. En cette année 2017, techniciens et experts veillent au grain et les autorités préparent la riposte. En guise d’informations, le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, certainement en lien avec les services de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) vient de publier les niveaux de montée des eaux du fleuve aux dates du 10 septembre et du 11 septembre 2017 qui se présentent comme suit : matin et soir du dimanche, respectivement, les niveaux 593 cm et 594 cm et matin du lundi, 595 cm. Comme quoi, on est déjà dans le seuil orange, alors même que la montée se poursuit et le ciel est loin d’avoir livré sa dernière goutte d’eau. « Cette année, le fleuve va incontestablement déborder.
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Sur la voie principale menant au quartier Saga, dans le quatrième arrondissement communal de Niamey, le long du nouveau goudron en chantier (ainsi que sur toutes ses déviations), la circulation est d’une ambiance inhabituelle, en cette journée du 8 septembre 2020. L’embouteillage est monstrueux. De part et d’autre, dans les deux sens (aller et retour), des centaines de véhicules avancent si lentement qu’on aurait préféré continuer à pied. Au passage, l’on croise surtout plusieurs camionnettes, en provenance de la destination, chargées et même surchargées des meubles de ménages. Un peu devant, juste après les rizières, d’entrée au quartier, à droite, une ruelle est entièrement engloutie sous les eaux. Cela, depuis la veille, aux environs de 14h. Et jusque-là, les habitants évacuent au maximum leurs bagages et effets, du moins les plus précieux ou nécessaires, au moyen des pirogues pour la plupart et avec l’assistance des FDS mobilisées à cet effet et des volontaires. Le spectacle attristant va de pire en pire, jusqu’au « troisième cassis ». Dans la majorité des rues, c’est de l’eau. Des maisons sont envahies et même effondrées. Des heures durant, les sinistrés extirpent leurs biens. Ce faisant, des familles entières, femmes et enfants notamment, se retrouvent au bord du goudron, à coté de leurs meubles. Le seul premier refuge est la chaussée de ce goudron en chantier. Désespérés voire désemparés, d’autres à l’ombre, certains sous le soleil ardent des temps pluvieux au ciel dégagé à mi-journée. Ils sont nombreux, délogés par la force des eaux, à attendre le salut des instances techniques publiques ou à envisager des alternatives propres et individuelles. Le long de la voie, les sinistrés sont sur le qui-vive, entre les deux eaux.
Saga est, en effet, pris entre les eaux du fleuve Niger en crue exceptionnellement inquiétante se situant à la côte d’à peu près 700 cm et celles de la mare du quartier (ancienne carrière). La tragédie sans précèdent de la montée des eaux du fleuve n’a pas épargné la rive droite, notamment l’arrondissement communal Niamey 5. Les quartiers Zarmagandey, Lamordé, Karadjé-Ganda, Gnalga et Banga-Bana sont aussi sous les eaux. Les maisons des sinistrés, dont la plupart sont relogés dans des classes, sont submergés jusqu’au toit dans les zones les plus touchées ; certaines sont remplies d’eau. Rien n’est épargné dans cette zone, boutiques, centre de santé et même les mosquées. Les rues presque vides et silencieuses, les quelques habitations (construites « en dur ») dont les occupants n’ont pas quitté sont aussi menacées. Les habitants de ces dernières construisent des rigoles afin de dévier le sens de l’eau pour pouvoir mettre leurs habitats à l’abri. Ils travaillent d’arrache-pied en mettant des sacs de sable et de la latérite. Mais vu la montée exceptionnelle des eaux, et aussi selon l’adage, « Harizourou si ingafondo tan » (autrement dit « un cours d’eau suit toujours sa trajectoire »). Cela veut dire que tôt ou tard, un bras mort du fleuve ou une rivière déviée sont des menaces potentielles car ils pourront un jour être actifs ; ces habitations sont sous un grand risque de subir le même triste sort qui a touché les autres.
En effet, plusieurs villes et villages au Niger, à l’instar de beaucoup de pays sahéliens, sont durement touchés par cette tragédie d’inondations. Le pays enregistre des dizaines de pertes en vies humaines ; des centaines d’hectares de périmètres irrigués inondés; plus de 32. 000 sinistrés et du bétail emporté par les eaux. Des inondations ont lieu, faut-il le rappeler, dans ces zones situées dans les bras morts du fleuve, dans le passé pendant les années des plus fortes pluies, particulièrement au mois d’août, période où les pluies sont au pic et souvent peu espacées. Mais celles de cette année sont exceptionnelles eu égard aux effets dévastateurs causés par les averses violentes.
Un drame sans précédent…
Au quartier Saga, selon les populations riveraines, l’inondation est causée non seulement par la montée des eaux du fleuve mais également par le débordement de la mare située à la rive gauche du quartier. Des habitants de ce quartier se disent être surpris par l’inondation de cette année. Selon eux, il y’a eu plusieurs inondations dans le passé dont la plus récente remonte à 2012; mais celle de cette année a un caractère exceptionnel.
« Je n’ai jamais vu une telle inondation aussi dévastatrice que celle-là depuis mon existence. Nos maisons sont emportées par les eaux », témoigne Aïssa Hamani, une vielle femme octogénaire du quartier Saga. Biba Ganda et Maria Bello, deux autres femmes, dont les habitations se trouvent vers le CES, soutiennent qu’à l’exception des quelques maisons se trouvant au bord de la voie bitumée, les maisons se situant au fond sont carrément « effacées ». « Certains, non loin de nous, sont morts dans les eaux mais pour le moment, les corps ne sont pas encore identifiés. Nous avons également perdu beaucoup de biens. Pour l’instant, notre issue est de nous diriger vers la cour du CES tout en espérant avoir de l’aide car, comme vous le voyez, nous manquons de quoi manger et à boire », affirment-elles. Ces femmes fustigent, par ailleurs, le comportement véreux de certains piroguiers et propriétaires de camionnettes qui profitent de leur malheur et fixent des sommes exorbitantes pour l’évacuation des biens des habitations inondées. « Ils profitent de la catastrophe pour remplir leurs poches», déplorent Biba et Maria.
A Gnalga, un chef de famille avoisinant la cinquantaine était devant son tas de meuble, sous le soleil, au bord du Pont de l’Amitié sino-nigérien communément appelé deuxième pont. « Ma maison s’est effondrée complètement. C’est au cours de la nuit que nous avons pu nous en sortir avec ses effets. J’attends depuis le matin le véhicule qui va m’amener ces effets juste à Saguia (à maximum 3 km). La plupart me demandent de donner entre 20. 000 FCFA et 30. 000 FCFA pour l’unique tour. Je pense que je vais opter pour un chariot », se lamente le sinistré.
A la date du 9 septembre 2020, l’eau fuse encore. Minute après minute, les heures passent, les espaces non absorbés sont en passe de l’être. Pendant que le sieur Zakari Saley, riverain de la voie principale qui traverse Saga, attend une camionnette pour s’y extraire, ses voisins s’entêtent, eux, à renforcer la barricade contre les écoulements.
Deux gros «voyages» de sable fin à 50.000FCFA la benne, soit 100.000FCFA au total, aux frais des quelques quatre concessions intéressées. La barricade est faite d’une ceinture de sacs de sable. Face à la menace grandissante, il fallait un troisième «voyage », que déploie une dizaine de jeunes, visiblement à bout d’effort. Il faudrait peut-être songer à évacuer catégoriquement les lieux. C’est ce qu’avait pressenti le sexagénaire Zakari, fonctionnaire d’Etat à un pas de la retraite, dont la maison est à 2 mètres des caniveaux qui commencent déjà à déborder. Selon lui, ils ont eu échos de la menace qui s’acharnait vers eux, depuis Satchirey-Banda, deux jours avant. « Nous ne sommes pas surpris », a-t-il dit. Ces écoulements qui empirent la montée du fleuve, ici, viennent de la vieille carrière. Cette dernière a toujours constitué une menace d’inondation pour certains habitants du quartier, a-t-il expliqué. La situation s’est, ainsi, aggravée aujourd’hui parce que les caniveaux sont dépassés, entre les deux eaux en débordement. Sa maison est en passe d’être inondée. Depuis deux jours, Zakari n’a dormi que d’un œil vigilant. « Maintenant, j’ai plié tous mes bagages, je n’attends que le véhicule. J’ai comme l’impression que ces eaux ne s’arrêteront pas à ce niveau. Depuis 2 h du matin, nous n’avons pas fermé l’œil », confie M. Zakari Saley. Vétéran de l’inondation de l’année 2012, de son propre toit de plus de 20 ans, il soutient n’avoir jamais vécu une situation aussi grave que celle-ci.
Par Ismaël Chékaré et Issoufou A. Oumar(onep)
11 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le bilan des pluies tombées le 25 juin dans la région de Tahoua est triste. En effet, on déplore un mort et une personne portée disparue suivent aux inondations qui en ont découlé et qui ont occasionné également la coupure des routes Tahoua - Bermo et Tahoua – Afala. Le gouverneur de la région de Tahoua M. Moussa Abdrahmane s’est rendu mardi dernier sur les lieux pour constater l'ampleur des dégâts et organiser les travaux pour rétablir la circulation sur les voies inondées.
Le bilan des pluies diluviennes enregistrées dans la région de Tahoua au cours de la nuit du 25 juin est lourd. On déplore la mort d'un jeune et un enfant porté disparu précisément sur la voie qui enjambe la vallée de "Tadis" menant à Afala. Il y a aussi l'effondrement des maisons et l’interruption de la circulation sur les voies inondées. L'ouvrage permettant le passage des piétons et véhicules a cédé sous la pression des eaux charriées par les "Koris" des zones des plateaux et de la vallée.
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Le comité régional de prévention et de gestion des catastrophes et crises alimentaires (CRPGCCA) vient de publier son rapport sur la situation des inondations dans la région de Zinder. Ces données se situent dans la période du 3 juin au 28 août 2017. La ville de Zinder, les départements de Tanout, Kantché, Gouré, Bélbédji, Takiéta, Tesker, Mirriah et Magaria sont concernés.
532 maisons sont effondrées dont le plus grand nombre se trouve dans le département de Gouré ;
235 cases sont tombées. Plus de la moitié (150) se situent dans la région de Zinder ;
899 ménages sont sinistrés ainsi que 7.953 personnes. Le département de Gouré, la ville de Zinder et les départements de Kantché et Magaria comptent le plus grand nombre de personnes sinistrées, soient respectivement dans l’ordre 3.908, 1.515, 1.354, et 546.
Sur l’ensemble de la région, on déplore à la suite de ces inondations, le décès de 8 personnes et de 7 blessées ; 4.764 têtes de bétail sont mortes et 900 kg de céréales perdus. Selon le comité région de prévention et de gestion des catastrophes et crises alimentaires (CRPGCCA), seuls les sinistrés du 2ème arrondissement de la ville de Zinder ont été assistés en vivre et non-vivre à la date du 28 août 2017. Cependant le comité dit avoir reçu des annonces faites par l’UNICEF à savoir l’arrivée très prochaine de 207 kits complets de non vivre destinés à 207 ménages. Des kits qui seront remis à la direction régionale de la protection civile. Chaque kit est composé de :
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Dans la région de Zinder, les inondations enregistrées ont touché sept (7) départements de la région et la Ville de Zinder. Comme le souligne le Secrétaire Permanent Régional chargé du Dispositif National de Prévention et Gestion des Crises alimentaires, M. Ali Seydou, des dégâts ont été enregistrés, à la date du 8 août, au niveau de 14 Communes, ainsi que dans 38 villages et quartiers.
Le bilan du sinistre établi au cours de la première semaine du mois d’août fait état de 1.943 maisons et 8 cases effondrées, entrainant 1.908 ménages sinistrés qui totalisent une population de 16.317 personnes, avec malheureusement 3 décès et 23 blessés. En outre, 1800 têtes de bétail ont péri suite à ces catastrophes qui ont également inondé 21,55 ha de champs de cultures.
Le Comité régional chargé de la gestion des inondations, présidé par le Secrétaire général adjoint de la région, a proposé des actions urgentes à mener. Ainsi les Services techniques ont-ils procédé, dans le cadre de la prévention de la santé des populations, à l’assainissement des cadavres des animaux ayant péri dans les inondations.
De même, une évaluation de l’assistance alimentaire et non alimentaire en soutien aux sinistrés. «dans ce cadre le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Bazoum Mohamed, présidera dès demain, le lancement officiel de la distribution gratuite des vivres aux personnes victimes des inondations avec la mise en place, par le gouvernement de 96 tonnes de mil, 48 tonnes de riz, 3.800 nattes, 3.800 couvertures, 3.800 moustiquaires et 50 tentes », a expliqué M. Ali Seydou. Cet appui de l’Etat, a-t-il espéré, permettra à chaque ménage de couvrir ses besoins alimentaires sur une période d’un mois.
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Le niveau des eaux du fleuve Niger toujours inquiétant. Tout comme la période de crue qui intervient au mois de janvier de chaque année, la saison des pluies est aussi une période propice à la montée des eaux du fleuve en raison des précipitations qui drainent un volume important des eaux provenant de la source du fleuve Niger (Guinée) en passant par le Mali, ainsi que les écoulements de ses affluents comme le Goroual ; le Dargol et la Sirba. Cette année aussi, ce sont les mêmes causes qui ont produit les mêmes effets. Ces dernières ne sont autres que les inondations auxquelles on assiste depuis quelques temps dans les régions du fleuve Niger (Niamey ; Tillabéry et Dosso). C’est ainsi qu’à la date du 1er septembre 2019, le niveau des eaux a connu une hausse inquiétante, soit 638 cm au matin à la station de Niamey. Cette cote a dépassé largement le niveau d’alerte rouge fixé à 620 cm pour un débit de 2.614 m3/s.
A la date du 28 Août 2019, les relevés hydrologiques à la station de Niamey ont atteint la cote de 594 cm, correspondant à un débit de 2.257 m3/s, dépassant de ce fait la cote d’alerte orange fixée à 580 cm pour un débit de 2.127m3/s. Cette situation a connu une évolution extrêmement inquiétante en quatre jours, précisément du 28 au 1er septembre en passant de la cote de 594 cm à la cote d’alerte de 638 cm, soit une augmentation de 44 cm au niveau de la station de Niamey. Toutefois, selon le directeur de l’hydrologie à la direction des Ressources en Eau du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement M. Mohamed Housseini Ibrahim, une accalmie est observée à partir du 1er septembre aux environs de 18 heures 20 mn où le niveau des eaux a baissé de seulement 4 cm, soit 634 cm. Cette accalmie, qui ne nous épargne pas jusque-là du maintien de la cote d’alerte rouge, s’est poursuivie au matin du 2 septembre 2019 avec un débit de 2.482 m3/s, soit 627 cm. Cette baisse légère du niveau des eaux du fleuve s’explique par le ralentissement des précipitations ces derniers jours.
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En cette saison pluvieuse en cours, le Niger a enregistré des pluies diluviennes sur l’ensemble du territoire national. Si le mois d’Août habituellement très pluvieux n’est pas en train de faillir à sa réputation, en cette fin de deuxième décade, celui de Juillet 2017 a été exceptionnel en termes de précipitations enregistrées. Cette excellente pluviométrie souhaitée par les Nigériens n’est pas sans conséquences sur la vie des populations.
Des pertes en vies humaines, des maisons effondrées, des dégâts matériels se chiffrant à plusieurs millions de francs CFA et même des localités coupées en deux, suite à des effondrements de ponts ou à des routes coupées par des mares ou rivières. Le bilan national provisoire des intempéries sur l’échelle du territoire, établi par la direction de la protection civile est le suivant : Agadez, 594 personnes sinistrées dont 1 mort ; Diffa 142 sinistrés dont 1 mort ; Dosso 20.354 sinistrés dont 2 morts ; Maradi, 22.988 sinistrés dont 7 morts ; Niamey, 8.222 sinistrés dont 16 morts ; Tahoua, 442 sinistrés dont 3 morts ; Tillabery, 9.501 sinistrés dont 3 morts ; et Zinder 3.934 sinistrés dont 8 morts. Au regard des chiffres ci-dessus donnés, c’est la capitale du Niger qui paie la plus grosse facture en termes de pertes en vies humaines. Pour la capitale du Niger, tout comme la plupart des autres villes du pays, ces inondations s’expliquent en grande partie par l’insuffisance ou carrément l’absence d’infrastructures permettant l’écoulement des eaux de ruissellement, l’occupation des sites inappropriés aux constructions, le manque d’investissements des autorités communales dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement et par-dessus tout, le manque de civisme des populations . « Vous constaterez que chaque année, c’est le même refrain aux mêmes endroits », ainsi s’est exprimé au micro du journal
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Après le déguerpissement des commerçants aux alentours du Grand Marché, nombreuses sont les populations de Niamey qui ont acclamé ce geste, car la circulation est devenue fluide. Cependant, quelques mois après ces mêmes populations s'inquiètent sur le devenir de cet espace. Et pour cause la gestion a failli. En effet, les alentours du Grand Marché qui étaient auparavant bien entretenus, sont actuellement transformés en véritables dépotoirs d'ordures de tous genres. Il y a des endroits où ce sont de gros tas d'immondices qui sont entassés bloquant du coup la circulation et le passage des personnes et leurs biens, dégageant des odeurs nauséabondes, une atmosphère désagréable. Le Grand Marché de Niamey, qui est un marché de référence dans la sous région, censé refléter la vitrine du Niamey, car visité par des milliers de personnes cosmopolites, est maintenant malpropre. Cette situation est déplorée aussi bien par les commerçants à l'image de Abdoulaye un commerçant que nous avons rencontré au grand marché. " Je ne peux pas comprendre que les responsables communaux et ceux de la SOCOGEM, qui sont censés s'occuper de la gestion des ordures, puissent négliger cette situation au point où le seul grand marché dont dispose notre capitale puisse devenir un dépotoir d'ordures " a-t-il indiqué. Un autre commerçant Moustapha condamne ce comportement : " on aurait dit laisser ces déguerpis, au moins à leur temps, ils entretiennent bien cet espace ", a -t-il dit avec une voix pleine de remord.
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A Niamey, s'il y a un problème qui mérite qu'on s'y consacre actuellement, c'est la question de l'insalubrité grandissante. En effet, il n'est pas rare de voir des tas d'immondices qui se dressent à la devanture des maisons, des écoles, dans les quartiers (espaces libres), au centre ville ou dans les quartiers périphériques, dans la ceinture verte à proximité des goudrons et mêmes aux alentours du chemin de fer, bien que pour ce dernier, il y ait des panneaux qui comportent des messages dissuasifs indiquant " Ne jetez pas des ordures sur le passage du train". Plus de 90% de ces ordures sont des déchets plastiques, plus précisément les sachets noirs et ou blancs qui servent d'emballage pour les aliments cuits ou crus, pour porter des habits et bien d'objets et les sachets de pure Water (sachet d'eau fraiche). Ces sachets ont envahi la ville de Niamey, surtout en cette période de forte chaleur, où les populations consomment beaucoup d'eau fraiche et de glace. Le plus souvent ces consommateurs jettent ces plastiques partout, aussitôt qu'ils finissent de boire de l'eau. Et du coup ces ordures envahissent la ville. Il est aussi remarquable de voir des caniveaux délaissés servant de dépotoir pour certaines riveraines à jeter leurs ordures notamment le reste d'aliments et de déchets de tous genres. Ce qui bloque le passage des eaux usées. Dans les quartiers qui ne disposent pas de caniveaux,
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Les marchés de Niamey sont par excellence des lieux d’échanges où se côtoient quotidiennement des milliers de citadins. Certains y vont pour vendre, d’autres pour acheter diverses marchandises. Pour satisfaire tout ce monde, des marchés modernes ont été construits par les pouvoirs publics avec des infrastructures d’assainissements. Les plus importantes étant les douches publiques et les équipements de collecte des ordures. Malheureusement, aux capacités d’accueil des infrastructures qui ont été très rapidement surpassées, s’ajoute la problématique de la triple gestion qui entrave la mise en place d’un vrai service d’assainissement dans les marchés. La gestion des douches publiques à l’intérieur des marchés, tout comme le ramassage et le nettoyage des alentours de ces mêmes marchés relèvent des collectivités communales.
Dans le 5ème arrondissement communal de Niamey, la propreté des ruelles exiguës à l’intérieur du marché Harobanda contraste avec l’insalubrité chronique de ses alentours. Des sachets plastiques et autres ordures ménagères, par endroit s’accumulent tout au long des voies principales qui encerclent le marché, stagnent et se dispersent au grès du vent. Ce qui retient l’attention dans ce décor fait d’insalubrité et d’odeurs nauséabondes, c’est la gigantesque décharge publique où se mélangent ordures collectées dans le marché et eaux usées. Cette place est située au Nord du marché Harobanda, à quelques encablures de la pharmacie populaire et de l’école de la Ligue mondiale islamique, un complexe semi-privé de renom. Et surtout, elle est juste à côté des vendeurs de volailles qui voient leurs chiffres d’affaires chuter drastiquement.
M. Abdoulaye Seydou est le délégué des revendeurs de volailles de ce marché. Assis sous un hangar derrière le site d’exposition-vente qui leur est dédié, il montre les stands désertés par les clients pour illustrer «le grand handicap» que constitue la décharge «d’à-côté» pour leur commerce. «En plus de vendre de la volaille sur pattes, explique-t-il avec une voix nostalgique, nous offrons aussi un service complet qui va de l'abatage des sujets vivants achetés chez nous, à leur découpe et emballage». Des petits services qui donnent une plus-value financière à ces commerçants et leurs assistants. «A cause de l'état nauséabond de la décharge qui se trouve à quelques mètres, certains clients nous demandent de ne pas procéder à l'abatage sur place et ils nous disent clairement douter de la qualité même de l'eau qu'on utilise, même si elle provient de l’adduction d’eau potable», s’exclame le délégué des vendeurs de volailles.
Malgré la collecte quotidienne des ordures à l’intérieur du marché, il est fréquent d’enjamber des eaux usées dans certaines ruelles intérieures, jusque devant les portes des boutiques de commerce. Si cette situation a une occurrence éphémère dans le secteur Sud, elle est quasi permanente au Nord où les eaux usées communiquent directement avec la décharge qui accueille les ordures collectées dans le marché. Pour les usagers (les commerçants) qui payent une redevance mensuelle pour la location de leurs boutiques et aussi diverses taxes, la situation est intenable. Ils accusent la gestion du marché de défaillance dans la délivrance des services d’assainissement et se plaignent, pour beaucoup, de la non-prise en charge de leurs doléances par les services compétents.
Une combinaison de facteurs entrave le bon déroulement du processus d’assainissement du marché
Joint au téléphone, le gérant du marché Harobanda, tout comme certains ‘’sages’’ trouvés surplace, réfute ce qu’il considère comme étant des allégations qui font suite à une méconnaissance des règles qui encadrent la gestion des marchés au Niger. L’intérieur du marché, martèle-t-il à volonté, est «très propre» et il nous invite à parcourir ses méandres pour nous en rendre compte de visu. Son rôle se limitant seulement à ramasser les ordures et assurer leur transport jusqu’au lieu de dépôt qu’est la décharge située au Nord. «L’enlèvement définitif des ordures du site et le curage des caniveaux, y compris à l’intérieur du marché relèvent des compétences des services communaux», déclare-t-il. Il en va de même pour la gestion des douches publiques qui incombe à d’autres personnes en dehors de son cercle d’influence.
Un autre problème soulevé par le gérant du marché Harobanda, est l’état des caniveaux construits pour l’évacuation des eaux, aussi bien usées que de ruissellement. «Le caniveau est très bas, en dessous du niveau du sol. Ce qui fait que les déchets plastiques que le vent prend se terminent tout bonnement dedans», explique le délégué Abdoulaye Seydou qui s’appesantit aussi sur certaines actions inciviques de quelques «rares commerçants». De son côté, le surveillant des douches Nord, M. Soumana Mamane, précise que le poids du camion qui collecte les ordures rompt les dalles qui retombent dans les caniveaux et finissent par obstruer le passage des eaux usées.
M. Soumana Mamane rejette aussi en bloc les accusations qui le rendent responsable de la stagnation des eaux usées dans son secteur. Les fosses septiques qu’il utilise, jure-t-il, sont régulièrement vidées et ne communiquent nullement avec le système de caniveaux du marché. Il indique que les eaux usées qui s’accumulent sur le flanc des douches publiques qu’il supervise proviennent d’autre chose que du débordement de ses fosses. «Elles proviennent des ablutions que les gens font ici. L'eau qui doit normalement suivre le caniveau et passer sous l'espace réservé à la collecte des ordures avant de poursuivre son chemin, reste bloquée au niveau de la décharge et s’accumule du jour au lendemain, gagnant ainsi du terrain vers l’intérieur du marché», dit-il.
Pour retrouver un peu de normalité et de confort, et surtout pour essayer de maintenir leur commerce à flow, M. Abdoulaye Seydou fait savoir que lui et ses camarades ont l’habitude de cotiser entre eux pour curer les caniveaux. «Malheureusement, soupire-t-il, les dalles cassées et le niveau bas des bordures du caniveau ne nous facilitent pas le travail. Les ordures finissent toujours par obstruer le passage des eaux». Un volontariat que confirme le superviseur des douches publiques Nord. «Il n'y a pas longtemps, déclare M. Soumana Mamane, j'ai déboursé 20.000fcfa pour qu'on puisse curer l'endroit où le caniveau est obstrué mais, poursuit-il, le problème persiste». 20.000fcfa qui aurait dû servir à acheter des produits désinfectants pour ce lieu qui pratique un prix uniforme de 50fcfa pour utiliser les WC ou pour se laver, et gratis pour se vider la vessie.
Il ne reste que le problème des douches publiques Sud où, de l’aveu de plusieurs commerçants, les eaux nauséabondes qui inondent régulièrement le secteur proviennent du débordement des fosses septiques qui tardent à être curées. Pourtant, les agents du service communal d'assainissement se déploient quotidiennement dans le marché sans qu’une solution pérenne ne soit trouvée à ces problèmes d’assainissement.
Souleymane Yahaya (Onep)
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Il vous souviendrait que, depuis un certains, le Niger est victime des plusieurs attaques orchestrées par la nébuleuse secte dénommée BOKO HARAM. Une situation qui a sans nul doute semé la panique au sein des populations, notamment, celles de la région Diffa. Dans le souci de sécuriser les populations, comme cela est le devoir premier de tout Etat, les pays touchés par ces attaques ont mis sur pied une force commune ayant pour mission de lutte contre BOKO HARAM dans la Zone. Depuis la mise en place de cette armée, les populations des zones concernées sont réduites à vivre sous une haute sécurité. Une situation d’alerte qui expose même les citoyens activistes, qui se battent jours et nuits pour apporter leurs modestes contributions aux multiples efforts des gouvernants, dans le sens d’un développement endogène. C’est le cas nos deux compatriotes Hassan Houto Adam vice-président du Conseil Communal de la Jeunesse de N'Guigmi et membre de la Commission des Affaires Juridiques dudit Conseil et un certain Moussa seraient gardés et séquestrés dans une des prisons de l’armée Nigériane (GiwaBarrack à Maiduguri Etat de Borno). Depuis, leurs attestations, aucune communication officielle n’est intervenue pour faire lumière sur la question. Ainsi, leurs familles respectives sont laissées dans le doute et l’angoisse. Surtout, dans ces moments de reprise du chemin de l’école où leurs enfants ont besoin inconditionnellement du soutien de leurs pères. Mieux, selon, nos sources Monsieur Adam Houto serait un enseignant du bénévolat dans ladite zone. C’est, alors le lieu de lancer un vibrant appel à l’endroit de tous acteurs nationaux, régionaux et même internationaux qui militent pour la dignité humaine, pour une mobilisation générale afin que plus jamais des paisibles citoyens ne puissent être victimes des traitements dépassés du point de vue de l’histoire du droit de l’Homme. C’est aussi le lieu d’interpeler la fédération de l’union des jeunes avocats qui a récemment tenu 4° congrès sous le thème : migration et la traite des personnes pour que nos compatriotes regagnent leurs familles respectives. Qu’a cela ne tienne, les détenus illégaux doivent être entendus par un juge qui doit décider de leur sort, tel est le principe défendu du par le droit international humanitaire.
DAN MAGOULI
19 octobre 2017
Source : L’Actualité
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Avec Diffa, la région de Tillaberi est la plus touchée par le terrorisme qui écume bientôt 7 ans certaines zones de notre pays. Toute la partie située dans la zone dite des trois frontières est la cible d’attaques meurtrières des terroristes, bandits armés et trafiquants de tous genres. Assassinats y compris de chefs de villages, incendies d’écoles et de greniers de céréales, cultures détruites, bétail emporté massivement on ne sait vers quelle destination, prélèvement d’impôts de taxes multiples, et contraintes des populations à quitter leurs villages. Tel est le lot quotidien de ces populations qui ne demandent qu’à vivre en paix dans la coexistence pacifique qui a toujours caractérisé ces zones. L’on se rappelle encore à la destruction des camps militaires d’Inatès et de Chinegodar ayant entrainé de centaines de morts dans les rangs de notre vaillante armée. Ces derniers temps, ce sont les populations des Départements de Téra, Gothèye et Torodi et Say qui subissent, chaque jour que Dieu fait, les foudres des terroristes avec leurs complices locaux. Les attaques se multiplient sur les différents axes routiers, y compris l’axe principal Niamey-Tera, pendant qu’à l’intérieur, principalement dans la zone de la Sirba, plusieurs villages sont sommés par les terroristes de déguerpir. Et ce après des assassinats ciblés. C’est le cas dans les cantons de Tera, Diagourou, Dargol, Torodi et Gueladjo. Les villages se trouvant dans l’axe Bosseybangou- Bolsi-Alfassi 1 et 2-Kakou, ainsi que les zones de Makalondi, le canton de Diagourou et l’ouest des cantons de Dargol et Tera sont particulièrement visés. Il y a quelques jours, le chef de village de Bolsi et 4 autres personnes sont assassinées par les terroristes avant de demander aux habitants de ce village de vider les lieux. Le village de Bosseybangou est dans la même situation. Selon certaines sources bien informées, il y aurait, rien que dans le département de Gothèye, environ 5 mille déplacés internes répartis dans 900 ménages. A Torodi, plus de 10 mille personnes déplacées en une semaine et 50 mille autres sous menace de déplacement.
Un malheur ne vient jamais seul, comme on dit. A l’insécurité, s’est ajoutée une situation alimentaire très alarmante. La campagne agricole de l’année passée n’a pas été à la hauteur des attentes des populations, même là où les terroristes n’ont pas sévi pour chasser les producteurs. Actuellement, selon des informations recueillies, le sac de mil rouge se vendrait à 37 500 FCFA, et la deuxième variété de mil dite « somno », peu prisée par les populations, à 32 500. Quant à la vente à prix modérés, là elle existe, elle est loin de répondre aux demandes des ménages. Il est donc urgent que l’Etat réagisse vigoureusement pour exercer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national afin de sécuriser des milliers de citoyens nigériens en détresse.
Bisso
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Depuis que les forces russes ont commencé à frapper les djihadistes au Mali, le Nord de ce pays est en train d’envoyer des vagues de terroristes tant au Burkina qu’au Niger. En effet de plusieurs sources concordantes, on a appris que les soldats russes ont réalisé des prouesses que jamais les français n’ont enregistrées depuis leur très longue présence au Mali à travers deux opérations tonitruantes. Sans atermoiement ni fébrilité, comme les Français, les Russes ont commencé à frapper très fort les djihadistes du Nord du Mali ; au point où on parle déjà de la libération très prochaine de cette région que les djihadistes ont transformée en un bastion acquis grâce à la complicité tacite des soldats français. Ainsi, menacés dans leur repaire patenté, les djihadistes sont en train de fuir le Nord Mali. Leurs directions, le Burkina et le Niger.
C’est dans ce contexte scabreux que nos autorités ont annoncé leur décision d’accueillir les réfugiés du Mali ! Étonnant ou imprudent ? Certes le Président Bazoum Mohamed a témoigné de compassion et de bonne foi en acceptant d’héberger les réfugiés maliens. Et, ce sont des vagues qui seraient entrées au Niger, notamment dans le département de Tillabéry, aux confins de la zone des trois frontières (Burkina- Mali-Niger). Certes, nous sommes solidaires de notre Président. Cependant, apprenons à retenir et même à appliquer les enseignements de l’Histoire, surtout si elle est très récente. Souvenez-vous de la manière dont nous avons amené Boko Haram dans la région de Diffa. C’est bien par l’intermédiaire des réfugiés du Nigéria que certains combattants de Boko Haram sont arrivés dans la région de Diffa. Que voulez-vous ? Quelle différence y at- il entre un djihadiste de Boko Haram et un pur habitant de la région de Diffa ? On peut se poser la même question sur les réfugiés ou djihadistes venant du Mali ou du Burkina et les habitants de la région de Tillabéry. Ce sont pratiquement des populations qui ont les mêmes habitudes tant alimentaires, vestimentaires que coutumières. Ils s’habillent de la même façon, ils ont les mêmes traits physiques, ils parlent les mêmes langues et dialectes, bref, rien ne peut les distinguer véritablement. A la rigueur, on peut dans leurs comportements déceler des troubles psychologiques liés à l’une ou l’autre des situations. Un simple réfugié ayant fui la guerre n’a pas le même degré de déstabilisation qu’un mercenaire djihadiste. Néanmoins, ce sont des différences difficiles à saisir, notamment par des populations déjà traumatisées par des attaques sporadiques et meurtrières C’est dire que la décision prise d’accueillir les réfugiés du Burkina ou du Mali risque de nous coûter très chère. D’ores et déjà, en moins de deux mois, les attaques les plus sanglantes sont enregistrées dans la région. En effet, après avoir carrément pris en otage l’axe Niamey- Burkina qui passe par Torodi, Makalondi et Kantchari, les djihadistes s’en prennent à présent à l’axe Téra-Dori. La dernière des attaques vient d’emporter de manière effroyable une dizaine de gardes nationaux et des gendarmes, calcinés après des tirs de roquettes sur leur convoi. Cet acte dénote non seulement la proximité des djihadistes des populations mais aussi une présence relativement catastrophique. Voyez à quelle distance on peut lancer des roquettes, que ce soit sur les épaules ou d’un point fixe d’un engin. Voyez la grandeur de telles armes et artifices ! Dire que des individus peuvent circuler allègrement avec de tels engins de morts jusqu’au bord d’une route officielle, cela dénote d’une prise de risque énorme. Ceci dit, les djihadistes sont non seulement nombreux mais aussi très présents dans tous nos villages et hameaux, dans toutes nos villes, dans tous les recoins de notre paysage et environnement. Aujourd’hui, sortir à sept kilomètres de Niamey, ou même moins, serait une prise de risque énorme. Qui sait si ces individus ne sont même pas présents à Niamey ? En tout cas, l’efficacité du contrôle de la police a permis de mettre la main sur deux djihadistes présumés venus acheter des motos en plein centre de Niamey. Comment sont-ils rentrés ? Où ont-ils séjourné ? Quels sont leurs liens parentaux, amicaux ou d’action ici à Niamey ? Toutes ces questions ne sauraient trouver de réponse concrète et cela corrobore nos appréhensions sur le fait que ces individus ont les mêmes pratiques et habitudes que les gens du terroir. Circuler avec les photos des deux suspects à Niamey et repérer combien de personnes sont habillées de la même façon qu’eux.
Ceci dit, le danger est réellement présent, très proche et même tapis au sein de la population. Nous n’avons nullement besoin d’en rajouter en achetant un autre par l’intermédiaire des réfugiés que nous accueillons sur notre sol. Il y a certes des clauses tant bilatérales qu’internationales que défendent plusieurs institutions et organismes des Nations Unis et de la coopération internationale. Le premier cité dans ce cas est le Haut-commissariat aux Réfugiés qui veille au grain sur toutes les questions d’admission et de traitement des réfugiés. Cependant,ces gens doivent savoir que nous avons une histoire et une expérience inébranlable sur cette question. Nous ne saurions commettre l’erreur qui a prévalu à Diffa ou avec le Mali qui a accueilli sur son sol les réfugiés libyens qui ont fini par diviser leur territoire. Nous respectons tous les accords qu’il faut, cependant nous ne saurions ouvrir les bras au danger. Du reste, même avec la constitution des camps de réfugiés, l’Histoire a démontré que les fuites et infiltrations sont monnaie courante dans ces situations. En effet, certains camps de réfugiés sont régulièrement fréquentés souvent nuitamment pas des djihadistes. Que voulez-vous ? Certains ont des liens de parenté directs avec les réfugiés. Que feriez-vous de quelqu’un qui vous présente un certificat de mariage et qui est venu rejoindre son épouse au camp ? Que feriez-vous d’un parent qui vous présente une carte de famille composée des gens qui sont dans le camp ? La situation est très difficile à maîtriser de façon effective. Pour l’heure, ces zones sont en état d’urgence et on doit le faire comprendre à qui de droit. Aucune personne étrangère n’a le droit d’être admise dans cette zone. Aucun nouveau camp ne doit être implanté. Aucune personne ne doit rentrer dans le pays à partir de cette zone des trois frontières même si elle est handicapée des pieds et des mains. C’est une question de temps. Les choses,les visites, les voyages, les va-etvient reprendront dès que la situation aurait été maîtrisée. C’est le genre de décision que nos autorités doivent prendre de façon courageuse. Au vu des attaques sanglantes et ignobles que nous enregistrons ces derniers temps dans la région de Tillabéry, il y a lieu de serrer les coudes et de ne tergiverser sur aucune décision qui peut alléger ou mettre fin à la souffrance de nos frères. C’est toute une région du Niger qui est aujourd’hui inactive ; toutes les écoles du département de Téra sont fermées ; rien ne circule; les commerces à travers les marchés hebdomadaires sont suspendus. A cela il faut ajouter une saison pluvieuse des plus catastrophiques. Du reste, ces populations n’ont jamais eu la quiétude nécessaire pour mener à bien leurs activités agricoles ; si ce ne sont des camps entiers brûlés ou détruits par les djihadistes.
Pour cette région de Tillabéry, un sursaut national s’impose. En effet, la solidarité doit se manifester à tous les niveaux en faveur des populations de cette région. Un plan national doit être mûrement réfléchi afin de sauver tous les secteurs de vie de cette région. La communauté tant nationale qu’internationale doit se mobiliser pour arrêter la descente aux enfers des populations. Il faut agir vite, très vite car petit à petit, les djihadistes s’y installent chaque jour que Dieu fait.
Kailo
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Insécurité dans la région de Tillabéry, frontalière du nord Mali, en dépit de l’état d’urgence instauré depuis la date du 03 mars 2017 par les autorités nigériennes.
Une attaque vient d’y être perpétrée dans la nuit du dimanche à lundi dernier précisément à Fonéko (frontière du Niger d’avec le Mali). Selon la Radio Nationale, au moins deux gendarmes nigériens ont été tués dans cette attaque terroriste. Les soldats étaient à leur poste à une trentaine de kilomètres de Téra quand des hommes armés ont tiré sur eux.
Les assaillants non identifiés ont également emporté des armes et des munitions, ainsi que deux motos avec eux.Les deux gendarmes tués ont été inhumés lundi en présence du gouverneur de la région de Tillabéry, Ibrahim TidjaniKatchala, ainsi que des autorités militaires, administratives et coutumières de la région. Les enquêtes se poursuivent, le gouverneur de région de Tillabéry dit que cet acte ne sera pas impuni ; les auteurs de cet acte seront traqués et traduits devant la justice et souhaite les condoléance à la famille des victimes.
Ismael Bagoudou
11 mai 2017
Source : Le Monde d'Aujourd'hui
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Les attaques de bandits armés continuent de toucher la région d’Agadez comme le prouve les deux incidents graves intervenus dans la région. Des attaques qui nécessitent des mesures hardies afin d’enrayer le phénomène.
En effet, deux individus armés, sur une moto, ont attaqué, hier aux environs de 2h, deux jeunes à 20 km d'Agadez. Ces deux jeunes sur une moto de marque WINDI étaient tombés en panne au moment où les bandits les ont attaqués. En cherchant à le dépouiller, l’un des jeunes a résisté, il est élève dans une école privée à Arlit venu en vacances à Agadez. Les deux bandits ont tiré à bout portant sur le jeune élève qui a malheureusement trouvé la mort et les bandits courent toujours.
Aussi, un bus de la compagnie de transport 3 STV qui a quitté Agadez sur Arlit, hier aux environs de 13H, a été attaqué à 95 km d'Agadez au niveau du Kori ASSOLIMI par sept individus tous armés. Les passagers, au nombre de douze, ont été tous dépouillés de leurs biens. Les bandits ont pris l’argent, les appareils de téléphones et tous les objets de valeur selon le chauffeur du bus. Pas de blessé ni de morts et les bandits ont pris la fuite avant l'arrivée des FDS qui ont été informés par le conducteur d’un autre véhicule qui a trouvé ces passagers dans le désarroi.
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Le mercredi 28 dernier, la nuit aux environs de 22 heures, au moment où les populations du camp de Kabaléwa s’assoupissaient, deux femmes kamikazes, portant des charges explosives, ont fait sauter leurs engins explosifs. Le bilan est de 4 personnes mortes, les deux kamikazes et deux refugiés, un homme et une femme, et 11personnes ont été blessées, qui ont eu les premiers soins à la case de santé de kabaléwa. C’est la première fois qu’un camp de refugié a été attaque surtout par cette action isolée des kamikases.
La région de diffa a connu au début de la guerre contre Boko Haram des cas de kamikases qui ont frappé la ville de Diffa où 3 kamikazes hommes qui étaient entrés dans la ville, sous une pluie fine. Deux ont pu activer leurs charges tuant un agent de force de défense et de sécurité et 3 civils ; le troisième abattu avant de déclencher sa charge.
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Six cent millions de FCFA !!! C’est la faramineuse somme que des braqueurs auraient soutirée suite à l’attaque d’un véhicule transportant des liquidités des Etablissements Houdou Younoussa. Nouveau visage de Niamey ou dégringolade des bonnes moeurs consécutive à l’évolution ? L’un dans l’autre, populations et autorités ont désormais du fil à retordre. Chaque développement, chaque évolution traîne avec elle ses propres travers. Ainsi de la ville de Niamey qui a connu en moins d’une vingtaine d’années des changements qui prennent petit à petit l’allure de véritables bouleversements. Tenez ! Il y a encore une dizaine d’années, qui aurait pensé ou imaginé qu’un braquage pourrait se produire en plein centre de Niamey ? Pourtant cela s’est produit en cette matinée de lundi 04 Octobre aux alentours du petit marché de Niamey, le centre-ville qui prend de plus en plus l’allure d’un complexe des affaires. Des individus armés auraient donc arrêté une fourgonnette de Houdou Younoussa et délesté les passagers de la rondelette somme d’argent qu’ils transportaient. Vrai ou faux ? Cette affaire scabreuse soulève plusieurs interrogations quant à la manière dont la ville se métamorphose, avec elle ses habitants. Où est passé le nigérien pacifique ? Où sont passés le calme et la tranquillité légendaires de cette modeste ville en plein épanouissement ?
Dans tous les cas, nous voulons du développement et nous sommes en train de l’enregistrer petit à petit. Il reste que tant les autorités que les habitants doivent garder à l’esprit cette maxime qui dit que tout changement génère aussi des bouleversements. Il revient donc à tous de prendre et de poser les garde-fous nécessaires pour prévenir et contenir les dérapages inhérents tant aux nouvelles situations qu’au nouvel état d’esprit. D’ores et déjà, on doit garder à l’esprit que l’insécurité urbaine reste la toute première conséquence du développement. Elle est le plus souvent consécutive à l’écart de développement observé entre les citoyens où certains sont excessivement riches pendant que d’autres végètent dans un dénuement indescriptible. Ainsi, la poudre sulfureuse que les plus nantis jettent aux yeux des démunis reste l’une des causes principales de l’insécurité urbaine. Cette situation caractéristique du sous-développement s’observe dans presque toutes les capitales de la sous-région. Elle est source de révolte chez les démunis, gagnés pour la plupart par l’oisiveté, le chômage et le désespoir. Observez bien les visages des jeunes que vous croisez sur les grandes artères de la ville, surtout aux alentours des grands commerces. Les yeux rougis par les stupéfiants, le visage et les cheveux en forme de nid d’oiseau ravagés par une cirrhose précoce, les lèvres noircies et la bouche par l’abus du tabac, les yeux pétillants d’avidité, ces jeunes pour la plupart sont prêts à sauter sur la première occasion pour perpétrer un rapt. Le vol sous forme de rapt a pris des proportions de plus en plus inquiétantes à Niamey. Et, avec la prolifération des motos chinoises, le phénomène devient très alarmant. Il ne se passe pas une journée où l’on n’enregistre pas des vols à l’arrachée. Ils opèrent généralement à deux, le conducteur et l’arracheur à l’arrière. Même dans le cas où des poursuites sont engagées, aucun résultat plausible n’est enregistré. Ils conduisent à tombeau ouvert et connaissent toutes les ramifications des quartiers. Le plus souvent après une ou deux ruelles, ils disparaissent carrément avec la complicité de leurs pairs attendant dans certaines maisons. Ce sont les avatars des errements d’une politique de la jeunesse qui n’a jamais existé. En effet, bien que conscients du taux élevé de jeunes victimes de déperdition scolaire ou de la non scolarisation, les autorités n’ont pratiquement pris aucune mesure d’absorption de ce potentiel énorme de candidats au désoeuvrement. Quand on y ajoute le nombre d’exodants issus des villages environnants ou même des autres régions, le flux des jeunes enclins à la violence devient très inquiétant. Nous avons mis trop les yeux pendant longtemps à observer le phénomène sans pour autant prendre des mesures parallèles. Aujourd’hui le résultat est là : des rapts en plein centre-ville sur des carrefours bondés de monde. Les alentours de la capitale sont aussi devenus des endroits dangereux, surtout la nuit. Et, avec le déguerpissement des commerces par le président Issoufou Mahamadou, certaines artères sont devenues tellement désertes que les emprunter à partir d’une certaine heure est devenue suicidaire. Que dire de certains endroits de regroupement des jeunes qui viennent d’ailleurs d’être fermés par les autorités ?
Outre les facteurs précités qui expliquent la propension de l’insécurité à Niamey, il y a la prostitution et les autres avatars de la délinquance qui minent la jeunesse. Il s’agit notamment de la consommation des stupéfiants et le commerce du sexe qui représente aussi des activités dangereuses qui poussent à la violence. Aujourd’hui, il est devenu facile pour les jeunes néaméens de se procurer des stupéfiants à moindre frais. Avec moins de 500 francs, ils accèdent à des comprimés qui font perdre la tête. Une fois dans un état second, plus rien ne leur fait peur. Ils peuvent tout oser, sans crainte d’être pris. Voilà une des raisons qui expliquent ce braquage en plein air et pendant la journée à un endroit bondé de monde. Qu’Allah nous vienne en aide.
Ceci dit, cette action, même si elle n’aurait pas profité aux assaillants, doit interpeller tous : populations et autorités. Nous devons comprendre que ce développement que nous sommes en train de construire génère aussi des comportements pas du tout orthodoxes. ? De plus, le niveau de déséquilibre entre les couches sociales exacerbe les frustrations et crée un genre de personnes qui peuvent passer par tous les moyens pour se faire justice. La lutte contre les précarités doit être au centre de nos préoccupations. Les personnes nanties comme Houdou Younoussa doivent aussi participer aux efforts de sécurisation de notre ville. Dans tous les cas, la leçon est là.
Arouna Y. Mallam
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La violence terrorisme, depuis des jours, prend de l’ampleur dans la région de Tillabéri. Faut-il croire que le nouveau pouvoir est impuissants face au regain d’intensité de la violence ? Le président, depuis des jours, vit des jours difficiles, un début de mandat aux allures infernales, et les choses n’ont pas l’air de s’arranger pour lui. Peut-il d’ailleurs être fier de l’héritage que lui laisse Issoufou, son compagnon politique qui l’a aidé, par les moyens que l’on sait, à accéder au pouvoir dans un contexte fait de contestations et d’irréconciliables contradictions.
Lourd héritage…
Bazoum Mohamed a hérité d’une gouvernance désastreuse, d’un pays gravement divisé, d’une économie saccagée, exsangue, d’une administration vandalisée et paresseuse, d’une unité nationale fragilisée, d’une nation menacée dans son existence. D’abord, en arrivant au pouvoir, par la boulimie insatiable d’Issoufou et de son sérail, il ne trouve que des caisses vidées, des comptes raflés, des budgets consommés avant terme. Comment gouverner quand on n’a pas les moyens de sa politique et que tout est urgence dans le pays ? Avec quelle sérénité peut-on diriger un pays quand tous les jours, on tue ? Il va sans dire que dans de telles conditions, imposer une conduite à l’homme qu’on a dépourvu de tout moyen, c’est le condamner à échouer à tenir ses engagements vis-à-vis du peuple. Et cette question tragique est pertinente : le PNDS, souhaite-t-il vraiment que Bazoum réussisse ? Pire, alors qu’en 2011 quand il prenait le pouvoir, le Niger n’était attaqué de nulle part, voilà qu’après dix ans, le pays qu’il laisse à son successeur est menacée de toute part : Diffa, Maradi, Tahoua, Tillabéri, et, à Agadez où une manifestation pacifique qui devrait être organisée par la société civile locale a été interdite avec pour motif, des problèmes d’insécurité. Pour tout dire, il n’y a pas une seule partie du pays qui soit aujourd’hui sûre. On peut aller à Kouré à quelques encablures de la capitale, tuer et rentrer penaud quelque part dans Niamey. Il y a quelques jours, c’est en pleine ville, et en plein jour, qu’un braquage a été perpétré, et les gangs qui ont emporté le butin courent toujours, introuvable.
« L’enquête se poursuit ». On est habitué à la vieille chanson… Après dix années de priorité pour l’école dans le programme d’Issoufou, les enfants qui entraient à l’école à son arrivée au pouvoir, au BEPC de cette année qui consacre la fin de son règne, ont le taux d’échec le plus retentissant de l’histoire de l’école nigérienne. Le produit de sa politique éducative. Qui dit mieux ? Voici la grande réussite du grand socialiste. Voici le résultat pour lequel, on s’échine à le présenter au monde et à l’Histoire comme la star politique de la planète, le plus incomparable, adulé par la France, heureuse sans doute des services qu’il lui a rendus en dix années de larbinisme cocasse. Bazoum, a eu la malchance de succéder à son ami. Comme le Niger, et la région de Tillabéri, il est comme disent les Ivoiriens, « dans drap ». Rien ne marche dans le pays : le Niger est en panne. Son école, son économie, son armée, son administration aussi. Même l’opposition est en panne. Même les syndicats. Même la société civile. Le football est en panne. Même le soleil. Même le vent. Tout le monde s’est rangé, gagné peut-être par la fatalité, attendant que nos prières mal faites, lorsque nous manquons de foi, nous sauvent. Dieu ne regarde plus ce pays ?
Mais alors qui peut aider Bazoum à sortir de l’impasse ?
L’entourage de l’ancien président ne pourra rien. Son combat ce n’est pas le Niger, mais il est d’assurer ses arrières, de se servir du pouvoir de celui qu’il estime avoir installé pour son job afin de continuer à bénéficier de la même impunité et être intouchable. Comment ne pas s’inquiéter pour ce pays, quand, détourné de ses intentions somme toute bienveillantes, Bazoum s’embourbe dans l’inertie, bloqué à ne pas pouvoir démarrer pour « avancer », se contentant de timides nominations complaisantes qui ne sauraient donner des chances à avoir des résultats pour les promesses faites aux Nigériens. On ne peut que rappeler opportunément les propos graves du Président de Kiishin Kasa, lors d’un débat à l’assemblée nationale, où comme beaucoup de Nigériens, il ne peut voir dans ce qui se fait aujourd’hui, aucune perspective pour le pays et sa nouvelle renaissance. C’était dans l’indignation qu’il se demandait « Comment est-ce que des petits commis détournent des milliards dans le pays le plus pauvre de la planète », et peut-on ajouter, qu’un tel pays puisse enrichir son président plus que ne peuvent le faire des pays aux économies plus enviables ? De quel socialisme peut donc se flatter Issoufou Mahamadou, pour expliquer aux Nigériens et à l’International socialiste, les milliards qu’il dit avoir eus et engrangés en dix années de gestion de la plus fragile des économies du monde ? Diori Hamani, Seyni Kountché, Ali Chaibou, Mahamane Ousmane, Ibrahim Baré Mainassara, Wanké, Tandja Mamadou, Salou Djibo avant lui, n’ont jamais accumulé des milliards, sans qu’ils ne se proclament pour autant socialistes. Ils aiment le pays et ils étaient humbles à vivre leur vie sobre. Pourquoi, depuis dix ans, l’on ne parle plus que de milliards même en termes de vol, et de détournement ? Bazoum a franchement du pain sur la planche car, il ne faut pas se leurrer, tôt ou tard, ceux qui dorment avec les milliards volés au peuple, finiront par rendre compte : l’histoire, forcément, reste à écrire. Les voleurs n’échapperont pas. El Béchir du Soudan, Ben Ali, Alpha Condé, IBK, en savent quelque chose. Un jour on est le chasseur, un jour on est la biche », aimait dire, Feu Bonkano. Mais il y a encore pire.
La poudrière de l’Ouest du pays…
Tillabéri est en passe de devenir le Far-West nigérien. Seul les armes parlent dans cette partie du pays. Alors que les populations sont angoissées par une campagne agricole décevante, redoutant la pire insécurité alimentaire, voilà que la violence terroriste redouble d’intensité, avec son cortège de morts parmi les populations civiles et les FDS. En quelque cinq jours c’est près de la centaine que l’on compte et la psychose devient prégnante dans les villages des zones attaquées. Et les populations disent ne rien comprendre de ce qui leur arrive. Partout, l’on n’entend que des colères, de l’indignation, de l’incompréhension. On sentait cela arriver. Et Ibrahim Yacoubou alertait devant la représentation nationale. Aussi dira-t-il, « Je n’ai pas entendu prendre la mesure de la grave situation sécuritaire de notre pays, je n’ai pas entendu que le Niger a perdu une grande partie de son territoire » déplorant au passage « qu’il y a des zones où ce sont les terroristes qui font la loi, c’est eux qui prélèvent l’impôt » et « dans des zones où personne ne peut aller ». C’est cela le résultat de dix années de socialisme sous Issoufou. Les Nigériens ne sauraient l’applaudir n’en déplaise à Kassoum Moctar, le laudateur officiel de Zaki. Les Nigériens ne peuvent pas célébrer ce qui est faux. Et ils n’entendent pas les éloges intéressés de Macron. Aujourd’hui, avec ce que l’on voit sur le terrain, il y a à s’inquiéter vraiment.
Les populations sur le front de guerre…
La constitution informelle de milices de guerre ; d’auto-défense, peut-elle être le signe de la déliquescence de l’Etat et de l’armée que les socialistes, depuis 2011, quand ils arrivaient au pouvoir, s’étaient engagés à déstructurer au-delà de la valeur militaire qui devrait, seule, servir de critère à la promotion des hommes ? En tout cas, les populations ont pris leur destin en main, pour se défendre au prix de leur vie. Pour une République normale, avouons que c’est la solution extrême. Et sans doute qu’il aurait fallu ne pas en arriver là. Des hommes trahis dans leur combat noble, en allant traquer les bandits, avaient été poussés dans une embuscade et le bilan est effroyable. Mais ils sont morts dignes, l’arme à la main. La tragédie, peut-on l’entendre, n’a pas émoussé les ardeurs guerrières, et on peut entendre qu’une jeunesse est désormais galvanisée pour aller au front, n’écoutant plus un Etat dont ils ont l’impression qu’il n’existe plus autour d’eux. Lorsqu’un homme, sans être militaire, peut s’engager à aller au front, sachant qu’il peut ne pas survivre à ses audaces, c’est que la situation doit être suffisamment grave et sérieuse pour ne pas avoir d’autres choix.
Mais il y a à faire attention…
Déjà, aller au front suppose qu’on a des armes. Et ceux qui sont partis, et peut-être qui partiront demain, un autre jour, devront s’armer. S’ils en trouvent alors qu‘ils ne sont pas dans l’armée, il y a problème. L’Etat, peut-il gérer cette situation ? Il y a d’autant plus à s’en inquiéter que cela veut dire que les armes circulent et que n’importe qui pourrait s’en procurer. A la longue, si l’on ne fait pas attention, avec les relents communautaires des crises qu’on a en broderie autour de la question terroriste, l’on risque d’aller à des situations ingérables, trop qu’extrêmes. A terme, la région sera le « bordel au carré » que décrit l’enfant-héros d’Allah n’est pas obligé d’Ahmadou Kourouma.
L’Etat doit donc rapidement prendre ses responsabilités.
Il est vrai que le déplacement, presque sur le chaud de Bazoum Mohamed sur les lieux de drame pour apporter réconfort aux populations de Banibangou est à saluer car, jamais, en dix ans de gouvernance, son prédécesseur n’a eu un tel courage, oublieux de ses responsabilités de Chef suprême des armées. Le symbole est assez fort mais il doit vite décider de ce qu’il devra faire : gérer le pays en tant que Bazoum, un homme que d’aucuns disent intègre et pertinemment socialiste ou gouverner comme l’avatar de l’autre, pour souffrir de ne pas avancer et finalement, pour réveiller les colères qui couvent. Le calme précaire ne doit pas tromper. C’est un fait.
Par Waz-Za
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La région de Tillabéri, depuis des années, est en proie à une insécurité grandissante. C’est alors que les gouvernants affichent un optimisme débordant que l’on voit pourtant le phénomène prendre de l’ampleur, poussant des populations désemparées à ne plus croire à un certain discours officiel qui fait croire que la « situation serait sous contrôle » et qu’il n’y aurait aucun terroriste implanté sur le territoire national. Il ne se passe presque pas une journée sans que dans la région de Tillabéri, l’on n’annonce que des hommes armés seraient aperçus dans tette ou telle contrée de la région, terrorisant des villages qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ainsi, l’on a vu passer les cauchemars de Chinégodar, d’Inatès, de Banibangou, les déplacements et les retours des populations, des enlèvements de troupeaux, des tueries de paisibles citoyens et d’assassinats de chefs coutumier, et depuis l’arrivée de Bazoum Moahmed un gros discours confiant qui, après un an d’exercice, ne change presque rien à la situation, laissant aux lèvres des hommes le goût amer des rêves pieux inachevés.
Presque désabusé et désorienté, ne sachant plus sur quel palier agir, le régime des socialistes, vacille sur le dossier, improvisant des solutions inconvenantes, du moins sur la durée. Et depuis des jours, alors qu’au Mali mis en quarantaine grâce aux intransigeances aussi de Niamey qui aurait dû être solidaire avec ce pays voisin, l’on note une nette amélioration, avec une accalmie qui revient, rassurant des populations qui sortent peu à peu de la torpeur et de la psychose de l’insécurité, ici, chez nous, les choses vont de mal en pis. Et depuis, c’est le Niger qui prend faits et causes pour l’occupation militaire étrangère alors même que la situation semble se dégrader, notamment dans la région de Tillabéri où l’on observe une débande dans plusieurs communes désormais acculées à la fuite pour se préserver. Ce qui arrive au Niger, diront les méchantes langues, nous l’aurions mérité. Comment ne pas le croire quand, depuis le début des attaques, l’on appelait à un, réveil et à un sursaut du peuple, pour agir alors qu’il était encore temps, mais tenus par nos divisions inoculées dans le corps social par des socialistes machiavéliques qui n’ont pas fini de dérouler tout leur agenda, l’on a fait croire que le combat se faisait pour un homme, et ainsi, l’on a éloigné bien de personnes de cette lutte pourtant vitale pour la nation menacée dans son intégrité. Aujourd’hui, l’on y est là où l’on redoutait de se retrouver : personne, qu’ils soient du pouvoir ou non, ne peut aujourd’hui aller chez lui, le coeur net, et même lorsqu’il prend le risque d’y aller quand même, il ne peut oser y passer une nuit de peur de rencontrer les nouveaux maîtres des lieux qui imposent impôts, confisque le cheptel, brûlent des greniers, s’en vont avec d’autres hommes, tuent et brûlent. Les routes, le jour comme la nuit, ne sont plus sûres. On vit la peur au ventre. On vit sans vivre. Et c’est cela qui nous est arrivé dans le pays. Et nous sommes là, réduits à ne plus être des hommes capables de se battre, de prendre en main leur destin, pour n’être que des hommes qui ne savent plus que se plaindre, à attendre la félicité de Dieu, gavés de fatalisme.
Aussi, malgré, tout le monde continue de se taire, quand une région entière du pays passe insidieusement dans les mains de bandits qui lui imposent leurs lois iniques, les chassent de leurs terres pour les occuper, on ne sait pour combien, de temps. Mais, on apprend toujours, ainsi que pouvait le dire la dernière fois le ministre de l’Intérieur devant la représentation nationale que les soldats triomphent alors même qu’au même moment, des populations se plaignent qu’ils ne soient pas toujours là pour les protéger et même quand, apprend-on, des mouvements suspects leur sont communiqués, peut-être pas par des voix autorisées mais certainement par des populations apeurées qui surveillent tous les bruits et mouvements suspects dans leurs environnement de vie devenu chaotique.
Après un an de discours et de promesses infinies, la paix n’est toujours pas là dans la région, l’héritage de ce bordel au carré que lui laisse Issoufou devenant de jour en jour insoutenable pour le nouveau magistrat qui semble naviguer à vue, n’ayant aucune lumière sur un problème qui échappe même au « sécurocrate » qu’il fut lorsqu’il gardait le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique. Compte-t-il encore sur la France et sur les drones interdits d’Erdoğan ? Les Etats-majors des pays de la CEDEAO réunis il y a quelques jours au Ghana, peuvent-ils croire à cette solution pleine de risques pour la stabilité de notre sous-région ? Faisons attentions à nos choix stratégiques !
Pourtant, il n’y a pas longtemps que se tenaient les assises du forum de Tillabéri sur la paix et la cohésion sociale, organisées en grande fanfare par des hommes qui ont cru que des palabres dans le confort du pouvoir pouvaient aider à surmonter la crise sécuritaire de plus en plus problématique et croissante. Plusieurs semaines après la foire de la paix dans la capitale du fleuve, le problème reste entier, et l’on ne pouvait se réjouir que de la libération marchandée de Cheick Ali de Djoubourga. Le reste, sans changement… Et la région rumine ses douleurs, ses filles et fils devant être plus jamais divisés sur une conduite à tenir pour survivre à cette crise.
C’est dans un tel contexte que l’on apprend le regain d’activisme des groupes armés qui écument la région, notamment sur toute la rive droite du fleuve, qui va de Méhanna au parc du W. Dans cette partie de la région, devenue presque un no man’s land, c’est presque la débandade quand, sommés de quitter pour libérer les lieux, les populations abandonnées à elles-mêmes n’aient d’autres choix que de s’exécuter, de partir pour éviter le pire pour leur vie. Ce qui est ici inquiétant est d’apprendre que ces hors-la-loi peuvent désormais opérer non pas dans les villages frontaliers plus accessibles et à partir desquels il est plus facile de se replier sur un territoire voisin, mais d’aller plus en profondeur, et d’agir souvent dans des communes, un peu loin des frontières. En effet, lorsque Gothèye et Dargol devraient être dans le collimateur des terroristes qui pourraient profiter d’une frontière naturelle – le fleuve – qui rend toute intervention terrestre de renfort un peu compliquée quand il faut contourner par des ponts qui compliquent l’opération, il y a de quoi prendre au sérieux le défi.
Il y a déjà des semaines que l’on apprend que des terroristes auraient intimé à des villages de quitter, promettant de les décimer s’ils les retrouvaient sur place à une prochaine visite à l’improviste. Après avoir donné l’alerte pour espérer une ceinture de sécurité qui ne peut se mettre en place, les populations n’ont pas de choix que de partir et de chercher refuge dans les agglomérations plus proches. « C’est là où, finalement, après que certains aient brillé pour lui, le pouvoir des socialistes nous conduit », peut-on entendre se plaindre bien de populations sous le choc de ce qui leur arrive.
Sans compter ce qui, ayant d’autres soutiens ailleurs sont partis au Bénin, au Togo, au Ghana, en côte d’Ivoire pour vivre aux côtés de parents qui leur offrent l’accueil de la solidarité dans l’épreuve qu’ils traversent, ils sont aujourd’hui nombreux qui sont partis de leurs villages pour s’agglutiner autour de grandes bourgades aux allures rurales qui ne peuvent pourtant pas leur donner un cadre de vie convenable. On apprend par exemple, selon certaines sources que dans le seul département de Gothèye, l’on compterait au 12 mai 2022, à Bandio quelques 207 ménages (1367 personnes), à Garbougna 2010 ménages (1387 personnes), à Dargol 235 ménages (1698 personnes), à Larba Birno 11 ménages (74 personnes), à Garbey Kourou 37 ménages (177 personnes) soit un total de 903 ménages (4.703 personnes). Or, en compte dans le département de Torodi, de Banibangou, de Bankilaré, de Téra. Et l’exode continue !
Que peuvent dire ce régime et ceux qui le soutiennent à de telles populations qui ne savent plus où elles vivent, condamnées à l’exil et à l’errance ? La menace, comme on le voit, ne fait qu’avancer, renforçant la psychose de populations qui doutent chaque jour davantage de la capacité du gouvernement à assurer leur protection pour ne leur laisser de choix que la fuite quand l’option de l’auto-défense à un moment encouragé a été vitre abandonnée pour éviter de tomber et de sombrer dans la chienlit et le chaos.
Agir vite…
Cette partie du pays est en passe de s’embrasser et de devenir un espace de non-droit, presque abandonné au terrorisme pour devenir une poudrière désolée où l’on ne verrait plus d’hommes et d’activités humaines économiques. Tant que l’insécurité devrait sévir sur les parties frontalières l’on pourrait croire à une insécurité résiduelle mais lorsque cela devrait continuer plus à l’intérieur où l’on se demanderait où pourraient-ils bien se cacher ces prétendus terroristes pour agir à leur guise sans être inquiétés, venant par colonnes de motos appuyées souvent des véhicules 4 X 4, il y a prendre désormais au sérieux la menace.
Un mauvais signal vient pour l’armée à un moment aussi crucial…
Continuité oblige, comme le fit en son temps, Issoufou Mahamadou, l’on ne finit pas d’accuser l’armée à travers des officiers de comploter et profiter ainsi pour leur régler des comptes. C’est ainsi qu’avec scepticisme les Nigériens apprennent, après plus d’un an qu’on annonçait un coup d’Etat à la veille de l’entrée en fonction de Bazoum Mohamed, que des militaires qui seraient impliqués sans le projet, sont radiés de l’armée. Pourquoi, si tant est qu’on est sûr de sa chose, avoir attendu tant de mois, pour prendre une telle décision ? En tout cas cette annonce pour l’armée est un mauvais signal quand, par de telles accusations qui n’en finissent pas depuis onze ans, en son sein, à dessein, l’on sème la psychose du complot, pour ne plus leur donner le moral à la lutte. Par ces accusations qui n’en finissent pas, l’on leur brise le moral et notamment quand ce sont des officiers de valeur qui sont visés par de telles mesures presque quadrillées ? Faut-il dès lors craindre que de nombreux soldats démissionnent de crainte d’être visés par de telles mesures qui, pour bon nombre d’observateurs, ne visent qu’à écarter de l’armée et de ses sphères de décision et d’opération que des soldats qui gênent, parce que distants du champ politique pour se cantonner à leur seul rôle de soldats ; choix qui ne rassure pas des socialistes qui ont pourtant usé de complots pour être là où ils sont. Ces actes, s’ils devraient continuer au-delà d’Issoufou, à terme, ne peuvent que pousser le pays à des situations compliquées, faites de vendetta. La peur du complot ne doit pas conduire à des abus. Le régime, peut-il croire, qu’il crée les conditions pour que son armée soit forte ? Une armée, rappelons-le ne combat pas qu’avec des moyens, mais aussi et surtout avec un moral.
Aujourd’hui ceux qui ont tenu le forum, doivent faire le bilan à mi-parcours de l’application de leurs recommandations pour juger de ce qu’ils ont conçu comme réponses à la situation, est pertinent, efficace ou pas pour rassurer les populations. D’ailleurs, leur forum, sous ce format était-il si nécessaire ?
La région est dans «drap» comme disent les Ivoiriens. Il faut encore penser d’autres solutions urgentes.
Le temps passe et la menace avance à grands pas.
Waz-Za
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Ce vendredi 28 avril 2017, vers 10 heures, une attaque a eu lieu au site de réfugiés maliens situés à 3 kilomètres de la ville d’Ayerou. Quatre (4) individus non identifiés armés des fusils modernes ont tiré en l’air pour effrayer les habitants du site avant de menacer deux chauffeurs dont ils se sont emparés des deux (2) véhicules 4x4 tout terrain des ONG intervenant dans le site.
Les assaillants ont laissé dans leur fuite, 4 motos sur lesquelles ils étaient venus. Selon certaines sources, ces individus ont passé la nuit dans le site en complicité avec certains réfugiés, L’instauration de l’état d’urgence dans le département d Ayerou n’a pas empêché aux bandits armés de commettre leur forfait à quelques kilomètres de la ville. Rappelons que depuis la dernière attaque, survenue dans le même site de réfugiés, les forces de défenses et de sécurité l’ont abandonné.
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Depuis l’arrivée des socialistes au pouvoir en 2011, grâce au soutien du parti Lumana pour une Fédération Africaine de l’ancien président de l’Assemblée Nationale monsieur Hama Amadou, la région de Tillabéri est malheureusement la zone la plus durement frappée par l’insécurité et le banditisme de grand chemin qui affecte sérieusement la vie des populations. Conséquences, les populations sont acculées du jour au lendemain à la psychose, au repli et abandonnent le plus souvent, tout derrière elles : maisons ; terres, rêves et histoire. En tout cas, personne n’avait vu venir cette situation déplorable qui endure et endeuille à la fois, des paisibles familles habituées à vivre en harmonie, en toute symbiose par le passé. Faits marquants, il ne se passe une semaine, sans que des terroristes attaquent des villages dans la région de Tillabéri à bord curieusement des motos malgré l’état d’urgence décrété dans toute la zone qui interdisait la circulation des motos. Jusqu’à preuve de contraire, les populations de la zone attendent des réponses claires et précises sur les motivations qui guident et orientent les bandits armés dans cette forfaiture. Sinon, pourquoi tuer gratuitement des gens, bruler leurs maisons ; arracher leur bétail et les imposer à payer de la zakat dans un pays dit de droit ? Depuis 2011, c’est un fait réel, les régions de Diffa et de Tillabéri ne vivent plus de leur amour et ambiance à cause des attaques répétitives soldées chaque fois par des pertes en vies humaines sous l’impuissance totale du régime et des autorités qui ne savent pas encore quoi faire pour ramener la paix et la quiétude dans ces régions du pays et la situation ne fait que se détériorée au vue des violences enregistrées ce dernier temps dans certains villages de la région de Tillabéri. Les mesures contraignantes du gouvernement qui astreignent les libertés des populations ont mis à rudes épreuves l’économie de la région de Tillabéri.
C’est ainsi que l’inefficacité de la réponse du gouvernement actuel notamment pour faire face à cette menace grandissante, a fait l’objet d’une réunion d’urgence du comité Union Tillaberi pour la Paix, la Sécurité et la Cohésion Sociale dans les locaux de la maison de la culture Djado Sékou de Niamey le week-end dernier. Aux termes de cette réunion d’urgence qui a regroupé les ressortissants de la région de Tillabéri en particulier les femmes et les enfants, les participants ont décidé de prendre leur responsabilité en s’organisant désormais pour se protéger eux même contre les forces du mal, à l’image de certains pays de la sous-région secoués aussi par les questions d’insécurité. Les populations victimes, ne croient plus à cette guère de mots du gouvernement en lieu et place du terrain. Ces populations, ne constatent aucun changement et à chaque fois qu’il y a eu attaque, le gouvernement ne procède qu’à des redéploiements des militaires dans la zone. Le lendemain de l’attaque, il envoie ensuite quelques personnalités pour exprimer sa compassion aux rescapés, et c’est tout. Pourtant, les populations connaissent bien là où se trouvent les bandits armés et informent régulièrement les autorités locales mais sans succès. Mais de quel honneur peut se vanter un gouvernement absent et incapable de protéger les populations alors même qu’il a l’obligation de leur assurer la sécurité de jour comme de nuit ? Ne fuyions pas le vrai débat sécuritaire.
Salifou Hachimou
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Depuis un certain temps, la ville de Niamey est confrontée à un sérieux problème d’insécurité. En effet, des groupes de jeunes se sont spécialisés dans le vol et autres pratiques malsaines, une situation qui n’épargne pas certains conducteurs de taxi, qui semblent être les coauteurs de ces jeunes malfrats. Les récurrentes plaintes enregistrées contre des conducteurs de taxi en disent long. Face à cette situation la police Nationale fidèle à sa tradition a, au début de ce mois de juin mené une opération tendant à démanteler les réseaux de malfrats. Cette opération a permis de mettre la main sur 79 conducteurs de taxi indélicats.
Selon l’information diffusée par la radio « Studio Kalangou », rapporté par le site Niamey News, le bilan dressé par le Secrétaire général du syndicat du conducteur de taxi (Synco-Taxi) suite à l’opération menée par le Commissariat central de Niamey fait état de 120 taxis immobilisés à Niamey, 79 conducteurs gardés à vue pendant 72 heures dont 20 récidivistes. « Après vérification, il s’est avéré que dans les 79 taximen gardés à vue, il y en a plus de 20 qui sont sur la liste de la police judiciaire. Ils ont été condamnés pour vol, pour agression physique, abus de confiance, escroquerie. Il y a même quelqu’un qui est recherché par la justice contre qui il y a un mandat d’arrêt », a déclaré le Secrétaire général de Synco-Taxi.
Selon toujours, le responsable du syndicat des conducteurs de taxi, le problème en est que de faux titres de transport sont remis aux personnes de moralités douteuses par les autorités municipales avec la complicité de certains syndicalistes. « A Synco-Taxi, nous avons toujours dénoncé et décrié la manière d’attribuer des titres de transport. Parmi les 120 taxis arrêtés, il y a 50 taxis qui ont des documents délivrés au niveau de la ville de Niamey dont 47 sont faux«, a-t-il déploré.
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Le constat est amer. La ceinture verte de Niamey devient de plus en plus infréquentable pour les citoyens de la capitale. Pour être plus exact, il faut dire que depuis quelque temps, cette immense étendue verte de Niamey est redevenue dangereuse. Du moins dans sa partie frontalière avec les quartiers Bassora, et Niamey 2000. En effet, des attaques à main armée contre de paisibles citoyens sont régulièrement enregistrées dans cet espace vert transformé par les malfrats en un véritable refuge de voyous de tout acabit.
Vendredi dernier, un jeune habitant du quartier Niamey 2000, qui se déplaçait tranquillement sur sa moto, a été violemment pris à partie par une bande d’agresseurs armés. Après l’avoir mortellement blessé à la machette, ils se sont évanouis dans la nature avec sa moto qu’ils ont lâchement emportée comme un butin de guerre. Le meurtre de ce jeune homme vient rappeler celui d’un jeune enseignant tué sur les mêmes lieux et dans les mêmes circonstances alors qu’il était à quelques heures seulement de convoler en justes noces. Un crime odieux qui a plongé la ville de Niamey dans un profond émoi. Et là aussi le seul mobile apparent était la moto sur laquelle il roulait.
Usant du même modus operandi, les assassins ont emporté la moto du jeune homme après l’avoir froidement défenestré. Le décompte macabre en ces lieux est loin d’être exhaustif. Car selon plusieurs témoignages des riverains de la ceinture verte, des citoyens à moto ou même en voiture font souvent l’objet d’agression des bandits. Cette cascade d’agressions armées est surtout perceptible pendant la saison des pluies. On se rappelle qu’il ya quelques années de cela, au temps fort de l’insécurité dans la zone, il a été intimé l’ordre aux propriétaires terriens de s’abstenir de semer du mil dans la ceinture verte pour éviter qu’elle ne devienne un repère de malfaiteurs.
Cette consigne a été suivie en partie, et une accalmie s’y est installée. Mais cette année, on observe une reprise totale des attaques à main armée et des crimes qui en découlent, dans la ceinture verte. Le nombre de personnes tuées ces trois derniers mois en ces lieux, illustre à suffisance la gravité de la situation : il règne un climat de grande insécurité dans la ceinture verte. Une insécurité qui endeuillent des familles et qui crée un sentiment de peur au sein de la population de ces quartiers environnants. Cela rappelle d’ailleurs la sombre période du quartier Golf de Niamey. Blotti dans la ceinture verte, le quartier Golf s’est révélé être un véritable gite pour voyous opérant dans la capitale. En effet, il ne se passait pas de jour où on n’enregistre pas des forfaits allant de la simple agression physique, au vol de moto, ou de véhicule, ou au crime crapuleux.
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Depuis quelques temps, l’érudit, Cheikh Ali Boureima est devenu un abonné des prisons nigériennes. La première fois qu’il partait à la prison civile de Filingué, c’était pour avoir prononcé une Fathia à une manifestation de la société civile de Tillabéri qui l’y conviait. Dans les vœux exprimés, il en appelait à la malédiction pour ceux qui en veulent au pays, et cette parole n’avait pas plu, elle avait même fâché certains milieux du pouvoir. Par certains plaidoyers, soupçonne-t-on, l’homme a fini par recouvrer sa liberté. Mais prêcheur intrépide, il ne put se voiler la face pour dire, vertement, ce qu’il pense de l’insécurité dans la région de Tillabéri qui est aussi, sa région, car ressortissant de Djoubouga, un village à cheval entre les communes de Gothèye et de Dargol, les deux affectées par le phénomène de l’insécurité.
Dans ses dernières sorties, l’Uléma, n’a pas manqué de frapper fort, allant hélas souvent, à la dérive verbale qui lui vaut, une nouvelle interpellation à la Police Judiciaire (PJ) le 28 octobre 2022. Transféré la prison de Niamey, il comparaissait le 8 novembre dernier devant à la Chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey pour répondre de « propos inacceptables ».
A l’issue du procès où le marabout reconnaissait le caractère déplacé de certains de ses propos, le délibéré est promis le 15 novembre 2022. Le Juge, entendra-t-il, la peine de trois ans fermes requis contre le prévenu par le parquet ?
A suivre.
Aïssa Altiné
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L’avènement de la démocratie et les avantages liés à celle-ci notamment la liberté d’expression et le respect des droits de l’homme ont permis progressivement à beaucoup de pays d’humaniser les maisons de détention ou établissements pénitentiaires. C’est ainsi que plusieurs actions sont initiées en faveur de la jeunesse detenue. De nos jours, au Niger, plusieurs de nos jeunes en situation de conflit avec la loi surtout les mineures bénéficient diverses formations professionnelles facilitant leur autonomisation une fois en liberté. Expliquant les avantages de cette démarche, l’inspectrice adjointe de promotion humaine, responsable des services sociaux auprès du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey et la Maison d’Arrêt de Niamey, Mme Mariama Daoura a rappelé les dispositions légales régissant cette pratique, l’objectif visé, l’appui des partenaires et les défis à relever.
L’objectif visé à travers l’application de ces dispositions encourageant la réinsertion des jeunes au niveau des maisons d’arrêt c’est surtout de permettre la mise en œuvre du Travail d’Intérêt Général (TIG), de permettre aussi la mise en œuvre d’autres alternatives à la détention, à la réinsertion, le fait d’éviter la récidive, permettre une meilleure réinsertion sociale à chaque détenu et d’assurer une protection aux mineurs en danger. Selon Mme Mariama Daoura, ces jeunes exercent grâce à l’appui des partenaires au niveau de la maison d’arrêt de Niamey, entre autres activités, la couture, la confection des bijoux en perle, la confection des paniers, la menuiserie bois, la mécanique moto, le jardinage, la restauration, la pâtisserie, l’alphabétisation, la maroquinerie, l’animation culturelle, la coiffure homme, la réparation des cellulaires, la récupération des objets divers pour fabriquer d’autres
objets de décoration, la transformation des produits agro-alimentaires, la fabrication des cosmétiques.
Mme Mariama Daoura a ajouté que la maison d’arrêt de Niamey a initié au profit de ces jeunes d’autres activités qui concourent à l’atteinte des objectifs visés par les dispositions d’insertion et de réinsertion des jeunes. Il s’agit de l’écoute, une activité d’entretien individuel avec les jeunes et leurs parents, afin de pouvoir comprendre et analyser la situation du jeune et l’aider dans la recherche de solutions à ses problèmes, les conseils, l’orientation et l’accompagnement des jeunes dans le choix de projet de vie pour une meilleure insertion, réinsertion et/ou réintégration dans la société, la sensibilisation sur diverses thématique telles que le savoir vivre en groupe, l’hygiène, la dépigmentation et ses conséquences, la tolérance, le respect de soi et d’autrui, l’importance d’activités professionnelles. Par ailleurs, elle a évoqué aussi la réalisation des enquêtes sociales pour la procédure et pour la protection des enfants en danger, la recherche des familles et la conciliation familiale, le suivi des dossiers, le suivi post carcéral et l’appui psycho social.
Cette démarche sociale respectant les dispositions communautaires et internationales est régie par un certain nombre de mesures. Parmi ces dispositions, l’inspectrice adjointe de promotion humaine, responsable des services sociaux auprès du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey et à la Maison d’Arrêt de Niamey, Mme Mariama Daoura a cité entre autres la loi n° 2014-72 du 20 novembre 2014, déterminant les compétences, les attributions et le fonctionnement des Juridictions pour mineurs au Niger, la loi n° 2017-008 du 31 mars 2017, déterminant les principes fondamentaux du régime pénitentiaire au Niger, le Décret n° 2020-294/PRN/MJ du 17 Avril 2020, portant adoption du document de la politique pénitentiaire et de réinsertion du Niger et de son plan quinquennal, le décret n° 2020-665/PRN/MJ du 26 Aout 2020, portant création d’un établissement public à caractère Administratif dénommé Agence Nationale des Alternatives à l’Incarcération et de la réinsertion, l’arrêté n°00004/MJ/GS/SG/DGDH/PJJ/AS du 29 mars 2014 portant création des services sociaux des juridictions et l’arrêté n°00218/MJ/GS/SG/DGDH/PJJ/AS, du 01 septembre 2020 fixant les critères d’admission des mineurs en conflit avec la loi dans le centre d’accueil et de réinsertion. Ceci marque la volonté de l’Etat Nigérien de soutenir cette démarche mais aussi de rendre effective la question de l’insertion des jeunes qui sont en conflit avec la loi.
Evoquant les défis à relever pour que cette action sociale touche un grand nombre ou la majorité des détenus, Mme Mariama Daoura a évoqué le fait d’étendre ces activités à tous les détenus capables d’en exercer à la sortie, d’accentuer les interventions en poste carcéral, de rendre opérationnel les centres de réinsertion des enfants en conflit avec la loi, et réhabiliter et réactualiser le centre de réinsertion sociale des jeunes.
Notons que l’Etat Nigérien, à travers le ministère en charge de la Justice, est soutenue dans cette tâche par un certain nombre de partenaires. C’est ainsi qu’elle a cité entre autres structures comme l’aumônerie de la mission catholique, l’ONG grandir dignement, l’ONG Suisscontact, l’UNICEF, le CICR, la Direction Régionale de la Protection de l’Enfant (DRPE), la communauté Saint’egidio et le groupe « Arène théâtre ». À cet effet, elle a noté qu’une activité dénommée ‘’Placement en milieu ouvert’’ (PEMO), une alternative à la détention des mineurs, une initiative mise en œuvre par l’ONG Grandir Dignement et le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a été organisée en faveur des jeunes détenus.
Par Mamane Abdoulaye
26 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Conformément à ses objectifs et missions ordinaires, l’inspection d’Etat a récemment envoyé une équipe d’inspecteurs pour fouiller dans les dossiers du ministère de la Défense Nationale. L’équipe d’inspecteurs dirigée pour la circonstance par un colonel à la retraite s’y était rendu sur place et a pu effectuer ses propres investigations. De graves anomalies ont été notamment constatées et plusieurs procédures ont été contournées, sauf qu’elles semblent avoir profité à des pontes et autres quidams du régime. L’inspection aurait épinglé de multiples dossiers contrariant et des noms de personnages connus dans les rouages de ce ministère circuleraient déjà. Nos sources citeraient des personnalités comme Mahamadou Karidjo, ancien ministre sur place, un fournisseur célèbre, lui-même se trouve associé dans une autre affaire avec le bien nommé Aboubacar Mahamadou Issoufou, un autre oiseau de la finance et des affaires qui est un puissant opérateur économique du parti rose, bref une belle brochette de gens ayant pignon sur rue dans cette histoire de renaissance….
Bien entendu comme à ses habitudes, l’inspection a dressé son rapport qu’elle a remis à qui de droit. Mais, le problème à ce niveau : Les choses ne semblent pas évoluer depuis lors. Mieux elles stagnent et ne progressent jamais dans un sens comme dans l’autre. Une sorte d’évidence à nos yeux, un geste déjà connu. Le rapport a été lu et peut-être même relu. Il n’est visiblement pas exploitable et peut- être aussi sans le moindre intérêt. Voilà pourquoi, il « dort dans les tiroirs» du principal patron de l’inspection d’Etat. Qui pourra modifier alors les lignes et trajectoire du fameux rapport ? Le mystère en tout cas, plane désormais sur l’avenir d’un rapport que d’aucuns prédisent complètement reléguer aux oubliettes !
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Mariage précoce, maternité précoce, fistule … meublent aujourd’hui la vie de plusieurs adolescentes au Niger qui finissent malheureusement par rendre la vie en donnant la vie. Si beaucoup d’encre a coulé au sujet du mariage précoce, la maternité précoce elle, se déroule, handicape et tue en silence. On estime à plus de 70 %, les adolescentes au Niger qui sont mariées avant l’âge de 19 ans. Quant à la mortalité maternelle chez les adolescentes, elle représente 34% de tous les décès des filles ayant donné naissance avant l’âge de 15 ans. Face à cette situation, CARE avec le soutien de la Fondation Bill et Melinda Gates, a initié l’intervention IMAGINE qui signifie : Inspirer les adolescentes mariées à imaginer des avenirs autonomes ou alternatifs. Plus précisément cette initiative de Care « renforce l’autonomie et des filles, s’attaque aux dynamiques sociales et structurelles qui perpétuent les grossesses précoces et présentent des opportunités économiques alternatives pour les adolescentes afin que la maternité précoce ne soit pas leur seule option ».
Des villages ont été sélectionnés dans le département de Mirriah, à Zinder et aussi hors des frontières de notre pays dans le district de Kurigram, division de Rangpur au Bangladesh. Selon un document consacré à cet effet, « dans ces deux régions, le mariage avant 18 ans est particulièrement fréquent ».
Imagine a donc été initié pour protéger la santé de la fille et à raison. En effet, au Niger, selon la même source, le taux de natalité chez les adolescentes est de 207 pour 1 000 femmes âgées de 15 à 19 ans. « Ce taux est aussi élevé chez les plus jeunes adolescentes ou, 12,8% des filles ont déjà donné naissance avant l’âge de 15 ans ».
Or précise le document, « les adolescentes qui subissent un mariage précoce (souvent défini comme avant l’âge de 18 ans) suivi d’un accouchement précoce sont plus susceptibles de connaître une foule de conséquences physiques, mentales et économiques négatives, y compris des complications pendant la grossesse et l’accouchement, des taux plus élevés de mortalité maternelle et de mauvais résultats éducatifs et économiques tant pour elles-mêmes que pour leurs enfants ».
Selon la même source, un certain nombre de facteurs expliquent la procréation précoce. Il s’agit « des normes sociales sur les rôles de genre, fortement ancrées dans les contextes communautaires et familiaux et qui assimilent la valeur d’une fille à sa capacité à procréer». Il y a aussi « la stigmatisation associée aux rumeurs d’infertilité qui exerce également une forte influence sur les choix de fécondité des jeunes couples, les poussant à prouver leur fécondité par une naissance immédiate c’est-à-dire durant la première année de mariage ». Un autre facteur souligné par le document est le manque de connaissances des adolescentes sur les contraceptifs. Egalement, « les adolescents, qu’ils soient célibataires ou mariés, rencontrent un nombre démesuré d’obstacles à l’accès aux services reproductifs dans le cadre du système de santé officiel, notamment la partialité des prestataires, la stigmatisation de l’utilisation des contraceptifs et le manque d’accès physique ou financier aux établissements de santé ».
La même source précise, que « la prévalence de la contraception moderne parmi les femmes mariées dans le pays est faible, avec seulement 12%. Quant aux jeunes femmes, elles « connaissent moins bien les méthodes contraceptives que les femmes plus âgées (77,4 % chez les 15-19 ans contre 91 % chez les 25-29 ans) et utilisent beaucoup moins les méthodes modernes (5,6 % chez les 15-19 ans contre 16 % chez les 25-29 ans). Il en résulte que 34,4% des décès maternels surviennent chez les adolescentes de 15-19 ans.
La stratégie consistant à aider les adolescentes mariées à exercer des activités génératrices de revenus a été beaucoup appréciée dans les villages concernés.
La plupart des membres de la communauté ont, selon le document, noté un changement positif dans leur soutien. « Contrairement à ce qui se passait il y a plusieurs années, beaucoup considèrent aujourd’hui que la recherche par les filles d’un travail à l’extérieur de la maison est une évolution constructive qui peut contribuer à l’amélioration de la situation de la famille et du foyer».
Toutefois les avis divergent. Certaines personnes estiment en effet que «le travail à l’extérieur ne serait pas considéré comme une raison acceptable pour retarder la première naissance », mais reconnaissent que « le fait de retarder la première naissance permet à la fois à la mère et à l’enfant d’avoir une issue saine et l’assimilent à l’espacement des naissances ».
Par Fatouma Idé(onep)
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Dans un de ses récents communiqués, le Conseil de ville de Niamey a eu l’honneur de rappeler à nouveau à ses concitoyens que l’utilisation des terre-pleins centraux de toutes les voiries y compris le Boulevard Tanimoune est strictement interdit pour : arrêt et stationnement ; apprentissage de conduite ; vente de véhicules ; franchissement par tout engin ; installation de panneaux publicitaires et commerce de tout genre et tout autre activité. En conséquence de quoi, rappelle ledit communiqué, des opérations de police seront menées sans délai pour une application stricte des textes en vigueur. Mais en réalité, jusqu’ici les mesures prises par ledit conseil peinent à se matérialiser, en témoigne le constat qui se dégage.
Cette décision faut-il le rappeler, vient à point nommé surtout, dans un contexte où le nigérien peine à comprendre que là ou s’arrête sa liberté commence celle des autres. Ce n’est plus un secret pour personne, que la ville de Niamey connait surtout ces temps-ci une installation anarchique galopante de certains commerces sur ses différentes artères. Ce phénomène a été même décrié et un temps soit peu, avait eu une solution temporaire sous la bannière d’Issoufou Mahamadou mais, aujourd’hui qu’en est-il ? Bien même que la solution engagée sous Issoufou n’était pas objective, raison pour laquelle elle n’a pas été appréciée dans l’ensemble. Cette installation anarchique n’est pas sans conséquences du moment où elle met en danger la vie des uns et des autres. Vous conviendrez que le fait par exemple d’étaler les marchandises jusqu’au trottoir censé être emprunté par les piétons ne peut qu’exposer les mêmes piétons aux dangers de la route car, ceux-ci sont tenus du fait de n’avoir pas le choix de marcher en pleine route là où les véhicules sont censés circuler or, au préalable la voie des piétons et des autres usagers de la route est bel et bien séparée. Au départ, nous avons cru que le fait de mettre fin à de telles dérives ne allait s’appliquer et à tous sans exception. Mais malheureusement, jusqu’ici elle peine à prendre forme. Et pour quelle raison ? Les autorités communales ont certainement la réponse. Nous rappelons aussi, que cette mesure ainsi que toutes celles édictées par le Conseil de ville de Niamey étaient appliquées, elles auraient fluidifié la circulation et réduit considérablement les accidents de la route qui sont majoritairement occasionnés par certaines dérives de nos populations. En somme, il ne s’agit pas simplement de déloger ces revendeurs évoluant dans l’informel mais il s’agit de leur trouver le bon endroit, là où ils exerceront sans pour autant causer du tort.
Amadou. I
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini, a présidé hier matin au Palais des Congrès de Niamey, la cérémonie officielle d’installation du 1er bureau du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP) du Niger. Lors de cette cérémonie, le CNOP en tant que structure morale s’est engagée à accompagner le gouvernement dans ses efforts pour l’amélioration de la qualité du soin et dans son combat contre les faux médicaments. Au cours de cette cérémonie pleine de symboles, les sept (7) membres du bureau issus de l’Assemblée générale élective du 21 octobre, pour un mandat de trois ans, ont été aussi présentés au Premier ministre avec comme président Dr Aliou Amadou Maiga.
A cette occasion, le Premier ministre a exprimé une pensée toute particulière à l’endroit du doyen des pharmaciens, en l’occurrence Maïdanda Seydou Djermakoye, actuel Sultan de Dosso, avant de féliciter le nouveau bureau du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens. «Un bureau auquel nous faisons entièrement confiance et j’ai constaté avec bonheur qu’il a respecté le genre», a déclaré le Chef du gouvernement. SE. Brigi Rafini a aussi exprimé les hautes appréciations du Président de la république, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mamahadou, ainsi que celles du gouvernement au personnel de santé pour son abnégation et son engagement à toute épreuve dans la prise en charge des patients notamment ceux de la pandémie à Covid-19. «J’ai été témoin des énormes sacrifices que le personnel de santé a consenti et continue à consentir pour apporter les soins aux malades. Que tous ces professionnels sachent que le gouvernement est à leurs côtés et à leur écoute car la santé des populations est une priorité de premier ordre du Programme de Renaissance», a déclaré le Chef du Gouvernement.
Par ailleurs, le Premier ministre s’est réjoui également de cette initiative qui vise à créer les conditions du renforcement de la régulation de la profession de pharmacien au Niger. Il a expliqué que l’Ordre des Pharmaciens est une institution morale animée par des pairs pour assurer une autorégulation efficace dans un sous-secteur en pleine évolution. Au regard du nombre des pharmaciens dans le secteur public et privé et au vu du fort engouement de la profession, il était alors apparu nécessaire, estime le Premier ministre, de disposer d’un Ordre à l’instar de tant d’autres professions. «L’Ordre se doit de mettre de l’ordre aux côtés des pouvoirs publics non seulement pour faire respecter l’éthique et la déontologie du métier, mais aussi le serment de Galien, une exigence de tous les instants», a-t-il rappelé.
Le Premier ministre a ensuite évoqué la particularité de cette profession. «N’est pas pharmacien qui le veut. C’est une profession qui a une part très active dans la promotion de la santé humaine», a-t-il aussi rappelé. Pour le Chef du Gouvernement, l’avènement de l’Ordre des pharmaciens permettra sans nul doute de protéger davantage la profession mais aussi la population, de protéger l’honneur et la crédibilité du pharmacien, de l’aider à mieux assumer la mission du service public qui lui est dévolue, de renforcer la proximité de tous ceux qui font appel à sa science. Brigi Rafini a réitéré de l’engagement des autorités à protéger la profession des pharmaciens, à rendre les médicaments accessibles et disponibles, à lutter contre les faux médicaments, à lutter contre les fausses ou mauvaises pharmacies. «C’est un combat partagé que l’Ordre des Pharmaciens doit mener en synergie avec les pouvoirs publics, un combat qui doit être mené par tous au nom de la sauvegarde de la santé de nos populations car le marché des médicaments est un marché spécifique, stratégique qui doit être animé par des professionnels reconnus», a-t-il insisté.
Auparavant, le ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Maïnassara s’est penché particulièrement sur le processus ayant conduit à la création de l’Ordre des pharmaciens, le travail du comité du pilotage, l’élaboration et l’adoption des textes le régissant tout en espérant que cet arsenal juridique permettra à l’ordre de pharmaciens de jouer pleinement ses missions.
De son côté, la représentante du doyen d’âge des pharmaciens a exprimé la détermination de l’ordre des pharmaciens à accompagner le Ministère de la Santé Publique dans la promotion de la santé, des soins de qualité et de mener ensemble une lutte sans merci contre les médicaments à qualité inférieure qui sont responsables de plusieurs conséquences sanitaires et socioculturelles.
Par Mamane Abdoulaye(onep)
23 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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La saison de pluie s’installe progressivement sur l’ensemble du territoire national. Tout comme les précédentes prévisions météorologiques, celles de 2022 annoncent de fortes précipitations un peu partout dans le pays surtout dans les régions du fleuve selon les services compétents. Autrement dit, il faut s’attendre aux conséquences liées aux inondations à l’intérieur tout comme à Niamey et principalement au niveau des localités riveraines du fleuve. Dans ces zones, les riverains sont confrontés chaque année aux phénomènes d’inondations sans que des mesures concrètes soient prises pour donner la chance à ces populations de vivre dignement. En tout cas, les services concernés indiquent clairement que les prévisions saisonnières de cette année sont similaires à celles de 2021 qui ont rappelez-vous, détruit des infrastructures et causer la mort de plusieurs personnes. Ainsi, dans un contexte ou la réduction des risques incombent à tout un chacun et particulièrement au gouvernement, il va falloir prendre urgemment des mesures surtout quand on sait que pendant la saison des pluies, presque toutes les voies de la capitale sont impraticables. Pour ce faire, la ville de Niamey peut déjà songer à des opérations de déguerpissement des populations qui refusent depuis la nuit des temps, de quitter leur lieu d’habitation pour rejoindre le nouveau site que leurs propose le gouvernement. C’est pourtant dans leur intérêt et celui de nous autres soucieux de leur avenir. S’il s’agit d’un déguerpissement temporaire, ces populations peuvent regagner après leurs habitations. Dans le cas contraire, le gouvernement à travers la ville de Niamey doit impérativement déclaré les différentes zones et chantiers inondables en des zones et chantiers purement d'intérêt public. Si cette option est maintenue, le gouvernement doit dans un bref délai, procédé au dédommagement des personnes victimes de cette opération de déguerpissement. Cette solution est non seulement durable mais elle permettra de résoudre le problème à jamais. C’est peut être ça la meilleure solution car toutes les initiatives antérieures ont montré leur limite. C’est le cas notamment du PGRC DU, un projet conçu pour gérer les catastrophes et autres risques liés à notre développement. Souvenons nous encore, du projet de désensablement du lit du fleuve ou encore, celui dédié à la construction des digues toujours dans le lit du fleuve aujourd’hui totalement dégradée, toute chose qui inquiète davantage les populations. La seconde alternative, repose essentiellement sur l’interdiction formelle de toute construction d’habitation en faveur du banco notamment dans les zones cibles. Mais là également, l’état est appelé à mettre la main dans sa poche. De ce fait, il doit indiscutablement subventionné à la fois les coups du ciment, du bois et du fer destinés à la construction. Ces mesures même si elles ne convinrent pas le reste des techniciens du domaine, peuvent faire l’objet d’essai, car c’est en essayant que des solutions surgissent tout d’un coup.
Sanda
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Visiblement, le cas insolite de l’actuel Directeur Général de la Société Nigérienne d’Electricité (NIGELEC), Allassane Khalid, en poste depuis une douzaine d’années (depuis 2011), est un cas sui generis dans l’occupation des fonctions managériales au Niger ! Même les mandats électifs sont limités dans le temps ! Mais, pour le cas spécifique du DG Khalid, l’on ne trouve plus dans le champ du rationnel, du tolérable, mais bien dans le mépris affiché par le régime de la renaissance à l’endroit même de tous ses cadres compétents qu’il aura fini de frustrer en maintenant à ce poste une personne qui avouait son incapacité à rendre la fourniture en énergique électrique continue sur tout le réseau national, lors d’une sortie médiatique qui ne sera pas restée comme à mettre à son actif. On était dans une vie antérieure, plus précisément sous la renaissance Acte I et II d’Issoufou Mahamadou, lorsque le DG de la NIGELEC s’était laissé à cette fatalité divine, en déclarant que « Même un pays comme l’Allemagne ne peut régler les difficultés actuelles du Niger en matière de fourniture électrique » ! Quel aveu d’incapacité, quant on sait en tout et pour tout les besoins actuels du Niger dans ce domaine, qui ne sont pas hors de portée du pays, pourvu qu’il existe une volonté politique au plus haut sommet de l’Etat, et non ces sempiternelles solutions de replâtrage d’une vision court-termiste des choses. Voyez-vous, la question énergétique, dans son ensemble, est un enjeu national qui nécessite une conception et un plan d’exécution qui dépassent largement les compétences directionnelles d’un DG inamovible, devenu le symptôme d’une gouvernance sans gouvernail, sans cap. En réalité, tout ce que pourrait retenir un tel personnage à ce poste, ce serait certainement le côté vache laitière d’une société qui génère quand plus de deux (200) milliards de marchés publics ou contrats publics, par an. Ces marchés sont extrêmement juteux et servent souvent à enrichir un clan politique donné. Lui-même le DG Khalid n’en est pas malheureux, en voyant, par exemple, le château construit sur ses terres natales (Bonkoukou) où un certain Issoufou Mahamadou, candidat du PNDS/Tarayya, avait séjourné, à l’occasion d’un passage vers Fillingué. Comme on le voit, Allassane Khalid, celui que l’on surnomme le ‘’Toro’’ de la NIGELEC est indéboulonnable, malgré la persistance des problèmes rencontrés par sa Boîte. Son cas personnel dépasse même les mandats présidentiels pour aller défier, peut-être, la temporalité !
Triste Niger contemporain victime d’une conception rentière de la politique !
Aliou Badara
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Parmi les décisions prises tout récemment par le Président du Conseil de ville de Niamey, une d’entre elles a largement attiré notre attention. Il s’agit notamment de l’interdiction de certains engins de transport des personnes, en l’occurrence les taimotos Kabou-Kabou et les Adedeta (Taximotos aussi mais d’un autre style venu de l’Inde).
Certes cette décision tombée sans sommation va faire beaucoup de malheureux. Il s’agit notamment des pères de famille qui entretiennent leur progéniture avec le fruit de ces activités. Au fait le chômage d’un père de famille est toujours lourd de conséquences. Surtout en ces temps où les parents ont en charge la scolarité de leurs enfants avec des prix que l’état a eu du mal à réviser à la baisse. Que dire des autres charges qui confèrent toute sa responsabilité à un chef de famille. Gageons que les femmes reconnues arrogantes en ce genre de situation ne remuent le couteau dans la plaie pour provoquer des malentendus et des remous au sein des foyers. Outre ces conséquences pour lesquelles rien n’ été prévu comme mesures d’accompagnement, la décision du président du Conseil de ville de Niamey nous parait tout à fait légitime et même salutaire tant pour les autorités que pour les citoyens.
Pour bien mesurer les bien-fondés de ces décisions, il faut connaitre ou s’informer sur les villes où ces genres de moyens de transport sont à l’oeuvre. Que ce soient à Dosso, Maradi, Konni, Zinder, Agadez…, ces moyens de transports sont partie- prenante de toute formes de vols, de crimes ou de toutes autres situations désobligeantes. Que dire de la prostitution que se développe à grande échelle avec des Adedeta devenus des cases de passe. Bien couverts avec des rideaux chatoyants, les Adedeta que vous retrouvés souvent garés à un coin discret ne sont guère innocents. Il s’agit pour la pratique de deux amoureux volages ou clandestins qui se livrent au libertinage sans aucune décence.
Pour les motos Kabou-Kabou, ils ont fait monter d’un cran l’insécurité dans les villes. Les premières victimes en régions sont les jeunes enseignantes qui font la navette entre leur lieu de service et la ville où elles habitent. Plusieurs d’entre elles ont été tout simplement dépouillées ou victimes d’abus sexuels par des « in kabou-kabou ».
A toutes ces tares, il faut ajouter la mauvaise conduite. En effet la plupart des personnes qui les conduisent officient sans permis de conduire. On les voit conduire à des vitesses vertigineuses dans des artères les plus réduites des cités. Ces motos peuvent surgir à tout moment, à tout instant, de n’importe où. Ces engins sont aujourd’hui la cause de graves accidents.
Ceci dit, il faut saluer à sa juste valeur la décision d’Oumarou Dogari. Gageons que les uns et les autres comprennent son bienfondé et qu’ils s’y plient.
Adam
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Par message radio n°223 du 22 décembre 2021, le gouverneur de la région de Tillabéry instruit les préfets dès réception du message de procéder à la fermeture immédiate des stations de services d’essence de certaines localités. Une décision intervenue dans une période dite de contre saison. Période dans laquelle, l’irrigation ne pourrait se faire sans pompage d’eau avec des motos pompes. Cela veut dire que, la fermeture des stations d’essence constitue un coup dur pour les producteurs qui, à travers les cultures de contre saison, cherchent à surmonter le déficit alimentaire suite à la mauvaise campagne agricole. Aujourd’hui, l’interdiction de la vente d’essence dans certaines zones de la région de Tillabéry vient compliquer la situation aux producteurs qui voient leur espoir s’envoler. Sans perspective, ils assistent impuissamment à l’installation d’une sécheresse causée par la décision du gouverneur. Du reste, toutes les cultures irriguées sont en train, aujourd’hui, de flétrir faute de carburant pour l’arrosage. La situation est déplorable dans beaucoup de zones de la région de Tillabéry. Des milliers d’hectares de cultures sont menacés. Une situation qui s’ajoute à la famine qui menace dans la région de Tillabéry avec la campagne agricole qui n’a pas répondu aux attentes des populations. Avec cette situation, une catastrophe alimentaire s’annonce dans la région de Tillabéry. C’est pourquoi, des élus locaux des zones menacées se mobilisent pour demander aux autorités compétentes d’alléger la mesure pour que les cultures puissent être sauvées. Ils en appellent aux sens de responsabilité des plus hautes autorités pour éviter le pire dans certaines zones de Tillabéry. Beaucoup de producteurs se trouvent dans une détresse totale au risque de se résigner. En plus de l’insécurité qui endeuille et fait déplacer les populations, l’interdiction de vente d’essence du fait de cette insécurité plonge davantage les populations dans une détresse totale. Vivement alors que des réflexions soient menées avant que le pire ne s’installe. On peut assurer la sécurité des citoyens sans les affamer.
A.S
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Sur ordre illégale du SG du Ministère des Affaires Etrangères M. Ibrahim Sani Abani, l’accès aux locaux du ministère a été refusé à Ali Issoufou, ancien Secrétaire Général du Syndicat national de l’administration diplomatique et consulaire (SYNADIC/NA), le lundi 26 novembre dernier. Cette décision serait la suite logique d’un acharnement à l’encontre d’Ali Issoufou. Lassé par les agissements inadmissibles du SG du ministère dans un Etat de droit, Ali Issoufou a porté l’affaire devant les tribunaux. Il vient de déposer une plainte au niveau du bureau du Procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance Hors classe de Niamey. Affaire à suivre ! (Ci-dessous une copie de la plainte)
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La fête de Tabaski, très apprécié par les enfants, s’est déroulée cette année, dans la quiétude malgré l’explosion des prix des denrées de grande consommation. Cette fois-ci encore, les soldats du feu se sont déployés, silencieusement comme à leurs habitudes, sur les grands axes de la ville pendant 72 heures, se tenant prêts à intervenir et porter secours partout où le besoin se fera sentir. Ce maillage pendant les grands évènements qui réduit très significativement le délai des interventions d’urgences, passe pourtant inaperçu auprès des populations, occupées dans pareilles circonstances à se recueillir, à socialiser et à festoyer tout au long de la journée.
Le Capitaine Ousseini Amirou explique que pendant les grands évènements, ces activités sont pourtant une routine qui fait partie des missions assignées au Corps des Sapeurs-Pompiers. Commandant de la 81ème Compagnie d’Incendie et de Secours de Niamey, il précise que pendant 72 heures, la veille, le jour et le lendemain de la fête, des ambulances ont été déployées, sur les grands carrefours et artères de Koubia, Niamey 2000, rond-point Liptako, et au sein de la grande mosquée et de la grande caserne du Nouveau Marché. « En plus des ambulances, dit-il, vous avez aussi les engins d’incendie qui sont stationnés dans les cinq (10) casernes de la ville de Niamey, prêts à intervenir ».
Ce maillage intelligent permet aux pompiers de gagner des délais sur le plan opérationnel. En 3 jours, le dispositif a permis d’effectuer 103 interventions, essentiellement sur des accidents de la route.
Cette année se réjouissent les officiers rencontrés, la fête de Tabaski s’est déroulée sans que des incendies soient déclarés dans la ville et ses périphéries. Ces déploiements exceptionnels qui se passent dans le plus grand anonymat, s’ajoutent à la moyenne mensuelle de 1.000 interventions qu’exécute le Corps des Pompiers.
Malgré l’urgence absolue qui entraine toutes les sorties des pompiers, le Capitaine Ousseini Amirou relève des difficultés liées notamment au non-respect de la priorité qu’ont les engins d’interventions d’urgence. « C’est l’occasion aussi pour nous de demander aux usagers de la route de libérer les voies dès qu’ils voient une ambulance en service ou un engin des sapeurs-pompiers afin de lui permettre d’aller rapidement porter secours à ceux qui en ont besoin. C’est ce qui nous permettra en réalité de gagner des délais cruciaux pour sauver la vie des victimes », souligne-t-il.
Les pompiers entretiennent une bonne coordination avec la Police Nationale et peuvent leur signaler les indélicatesses de certains citoyens qui caillassent les véhicules d’intervention, insultent souvent les agents dans l’exercice de leurs fonctions ou tentent d’obstruer les interventions d’urgence. Les pompiers franchissent ce palier et se focalisent sur la sensibilisation des citoyens indélicats sur les risques de répression par la Loi qu’ils encourent et les dangers qu’ils font peser sur les autres. Le Commandant de la 81ème Compagnie d’Incendie et de Secours de Niamey demande aux usagers, lors des grands évènements sociaux, de respecter le code de la route, d’éviter les excès de vitesse et, pour les engins à deux roues, de respecter le port du casque, en plus de respecter les feux optiques. Plus important encore « nous demandons à tous les automobilistes d’éviter de conduire en état d’ébriété », a-t-il conclu.
Les ressources, bien que insuffisantes, sont utilisées de manière rationnelle par le Corps des Sapeurs-Pompiers au niveau national en s’accrochant à leur slogan « Sauver ou Périr » !
Souleymane Yahaya(onep)
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Tout d’abord, qui est Abdou Djibo ?
Je suis un ancien cycliste Nigérien, et je suis né vers 1957 à Talladjé Ko-bontafa. Mais je suis du quartier Saga de Niamey. Nos parents possèdent des champs dans toute cette zone et chaque année, ils quittaient Saga pour aller cultiver leurs champs. Au fil du temps, ils ont fini par s’installer là-bas.
Comment êtes-vous arrivés au cyclisme, je vais parler de vos premiers pas dans la ‘’petite reine’’ ?
Je me souviens bien qu’à l’époque, nous avions des vélos ordinaires sur lesquels nous faisions des compétitions entre amis. Et à chaque compétition, je terminais premier. La seule fois où j’ai fini deuxième de la compétition, c’était à cause d’un problème technique, car la chaine de mon vélo n’arrêtait pas de sortir, me provoquant ainsi de nombreux arrêts. C’est ainsi qu’un jour, à l’issue d’une de nos compétitions, un ressortissant européen du nom de Brandao m’a remarqué parmi les meilleurs coureurs et m’a offert un vrai vélo de course. Et j’ai été ainsi sélectionné pour courir avec les grands cyclistes nigériens de l’époque. Il s’agit de Abass Ousmane, Garba Madé dit « Madja », Sido Noufou, Souley Sanda, Younoussa Sabo, etc. Ils étaient nombreux à l’époque. J’ai donc commencé à m’entraîner avec ces grands coureurs. Moins d’un an après ma sélection, j’ai commencé à m’imposer devant ces grandes figures du cyclisme en les battant dans les compétitions.
Il y avait combien de clubs cyclistes à Niamey à cette époque ?
Il y avait beaucoup de clubs, comme ceux de la SNTN, de Dragages, de Sharps CFAO, et de Brandao. A l’intérieur du pays, il y avait également des clubs, notamment, à Arlit, Dosso, Zinder, et Maradi. A Tahoua également, il y avait des coureurs, mais ils n’étaient pas aussi actifs que les premiers cités qui eux participaient à toutes les compétitions organisées par la Fédération Nigérienne de cyclisme.
Quelles étaient les compétitions que la Fédération organisait à l’époque ?
Il y avait chaque année l’organisation du Tour du Niger portant sur des distances comme Arlit-Niamey ; Nguigmi-Niamey ; Zinder –Niamey ; ou Tahoua-Niamey. En plus de cela, il y avait le championnat national organisé annuellement pendant trois journées de compétition. Et tous ces calendriers étaient scrupuleusement respectés.
«Pour réaliser de grands succès dans le sport, il faut d’abord avoir l’amour de son pays, il faut être jaloux de l’image de son pays et tâcher de l’honorer, avec la rage de vaincre au cœur»
Quelles sont les compétitions auxquelles vous avez pris part à l’étranger ?
J’ai participé à de nombreuses compétitions à l’extérieur. Je ne peux certainement pas vous les énumérées toutes, mais retenez que j’ai fait la plupart des éditions du Tour du Café de Côte d’ivoire, plusieurs fois le Tour de l’arachide au Sénégal, quatre fois le Tour du Cameroun, de nombreuses fois le Tour du Faso, le Tour de la Mauritanie, et presque toutes les éditions des Tours du Togo, du Bénin et du Mali. Je crois que depuis que j’ai commencé à pédaler au sein de l’équipe nationale, je n’ai manqué qu’un seul Tour du Café. Notre équipe est généralement composée de coureurs qui sont en forme au moment de la compétition.
Je me retrouvais généralement en compagnie de Sido Nouhou, Abass Ousmane, Garba Madé dit « Maguia », Souley Sanda, Djibo Adamou, Adamou Maibero ou Madougou. Je disais que je n’ai manqué qu’une seule compétition, le Tour du café. Et je vais vous dire pourquoi j’ai refusé de me rendre à Abidjan. Notre mise au vert pour cette compétition était de quinze jours seulement. Or, la distance que nous devons parcourir sur le Tour du café était de plus de 1000 kilomètres. Il était donc évident que pendant ce laps de temps de préparation, nous ne pouvions pas couvrir la moitié des 1000 kilomètres.
Cela veut dire que notre préparation est insuffisante pour prétendre aller rivaliser avec des grands coureurs qui se sont très bien préparés en connaissance de cause. J’ai donc décidé de ne pas participer. Mais cela n’avait pas plu aux membres de la Fédération et au ministère de tutelle. On m’a raconté qu’à l’arrivée de la délégation nigérienne à l’aéroport Felix Houphouët Boigny d’Abidjan, les Ivoiriens ont demandé si j’étais là. Il leur a été dit que je n’ai pas fait le déplacement. « Djibo n’est pas venu ? Là, C’est la fête ! », avaient clamé les Ivoiriens. Et effectivement ce fut la fête parce qu’ils ont tout gagné en mon absence.
A l’occasion d’une édition du Tour du Café, vous avez été victime d’une chute spectaculaire dans la lagune de Bouaflé. Pouvez-vous nous raconter ce qui s’est passé ?
Le jour-là, il y avait un point chaud en jeu à l’entrée du pont de Bouaflé. Et comme vous le savez, un point chaud en cyclisme vous rapporte 15 points si vous êtes premier, 10 points si vous êtes deuxième et 5 points si vous occupez la troisième place. Et tous ces points vont compter dans le décompte final de la course. Donc quand on avait pris ce point chaud, le coureur qui était devant moi est tombé sur le pont. N’ayant pas pu l’esquiver, le choc m’a propulsé avec mon vélo au-dessus du pont pour finir dans les profondeurs de la lagune. Ma chance, est que pendant ce vol au-dessus du pont, mes pieds se sont détachés des pédales de mon vélo, me libérant ainsi avant la plongée dans la lagune. J’ai donc atteint le fond de la lagune et c’est en ce moment que je me suis mis à m’agiter pour remonter jusqu’à la surface. Pendant que les organisateurs étaient agglutinés au niveau du pont guettant ma remontée, je suis apparu plusieurs mètres plus loin.
Le médecin du Tour a tout de suite accouru vers moi pour me dire que je ne pourrais plus continuer la course pour cette étape. Je lui ai répondu que je ne suis pas blessé et je suis en mesure de pédaler. Il refusa net. Alors, pendant qu’il était en conciliabule avec le directeur du Tour et d’autres organisateurs, j’ai enfourché mon vélo de secours pour reprendre la route. Pendant de longues minutes, je pédalais seul, mais avec la ferme détermination de rejoindre le peloton. En accélérant avec acharnement, j’aperçu le dernier coureur que je dépasse aussitôt. Puis un autre coureur, et tout le peloton stupéfait de me revoir encore dans la course. Ce jour-là j’ai terminé 5ème sur 72 coureurs. Et à l’issue du Tour, le Niger s’est classé 2ème au classement général.
Depuis cet accident, les Ivoiriens considèrent que je suis un ‘’diable’’, car personne n’était jamais ressorti vivant de cette lagune, et surtout pas à l’endroit précis où j’ai plongé avec mon vélo. D’ailleurs, on m’a dit que c’est là où tous les vendredis, des offrandes sont faits à des divinités. Et jusqu’à la date d’aujourd’hui, des statuettes à mon effigie sont faites par les populations qui fréquentent cette lagune. Je suis érigé au rang de génie de la lagune, m’a-t-on dit.
Vous êtes connu pour être un grand champion en cyclisme. Est-ce que vous pouvez nous donner une idée de votre palmarès ?
Au plan national, je ne connais plus le nombre de compétitions que j’ai remportées. Je sais tout simplement qu’elles sont très nombreuses. A l’occasion d’une compétition de la zone 3 que le Niger a accueilli, j’ai pris la première place. Et je me souviens que ce jour-là, je me suis détaché du peloton depuis Tessaoua. Et lorsque je suis arrivé à l’étape de Maradi, j’ai dû attendre 5 minutes avant que le 2ème de la course, le burkinabè Ilboudo Sana, ne franchisse la ligne d’arrivée. J’ai également été une fois champion du Tour du Café en Côte d’Ivoire. Pendant toute ma carrière, j’ai remporté plusieurs fois le titre de vice-champion sur de nombreux Tours à l’étranger.
C’était quoi le secret du grand champion que vous étiez ?
Je pense que mon seul secret, était la régularité dans les entrainements. En fait, en dehors des entrainements du club ou de l’équipe nationale, j’ai mes propres séances d’entrainement. A l’époque, je travaillais à la PERISSAC-Niger, et j’habitais au quartier Aéroport. Le soir, je me réveillais à 2 heures du matin et me rendais sur mon vélo au quartier Liberté pour réveiller mes deux coéquipiers qui sont Sido Nouhou et Abass Ousmane. Ensuite, nous allions à trois vers la Présidence sur un circuit éclairé pour faire un critérium. Nous choisissons les routes éclairées, de la Présidence, puis nous passons vers le rond-point du Palais de Justice, et nous remontons jusqu’au quartier Yantala bas.
Et nous répétons cet exercice jusqu’aux environs de 6 heures du matin, trois fois par semaine. En plus de cela, j’ai moi-même mes entrainements personnels. Le matin, je vais à la PERISSAC sur mon vélo. A la descente de midi, j’enfourche mon vélo et je prends la route de Dosso. Je fais demi-tour à partir du point kilométrique 40 qui est au village de Ko-Koirey et je reviens chez moi à l’aéroport. Après avoir pris mon déjeuner, je me repose un peu, et je reprends la route de la PERISSAC à 15 heures.
A la descente de 18 heures, j’enfile ma tenue de sport et monte sur mon vélo, avec pour destination Guesselbodi à 30 kilomètres de Niamey. De retour de Guesselbodi, je me lave, je dîne, et je vais au lit. Je ne sors pratiquement pas de chez moi. Le lendemain, je reprends le même rituel. Et quand je prépare une grande compétition, j’augmente sur les distances. Nous avons aussi les entrainements de l’équipe nationale, tous les samedis et dimanches matin, et tous les mardis et jeudis soir. Avec ce rythme d’entrainement, j’ai toujours abordé les compétitions sans difficultés jusqu’en 1998 où j’ai décidé de mettre fin à ma carrière.
Aussitôt après votre retrait du milieu du cyclisme nigérien, cette discipline a périclité. Quelles en étaient selon vous les raisons de cette léthargie ?
Je pense que les cyclistes de ma génération, et ceux qui sont venus après nous, nous n’avons pas la même mentalité. Moi, lorsque je courais, je ne le faisais pas pour de l’argent. Mais je le faisais pour hisser mon pays au rang des grandes nations. Si tu me bats dans une compétition aujourd’hui, ne va surtout pas croire que tu peux dormir sur tes lauriers. Non, parce qu’à la prochaine rencontre, je te démontrerai que tu n’es pas le plus fort. Je ne sais pas si nos jeunes d’aujourd’hui ont cette mentalité qui doit les pousser à relever les grands défis au nom de la Nation. Pour réaliser de grands succès dans le sport, il faut d’abord avoir l’amour de son pays, il faut être jaloux de l’image de son pays et tacher de l’honorer, avec la rage de vaincre au cœur. C’est pourquoi jusqu’à la fin de ma carrière, je n’ai jamais fait un abandon au cours d’une compétition.
Vous avez remporté de grandes victoires à l’international pour le Niger. Est-ce que la Nation vous a honoré comme vous, vous l’aviez honorée ?
Jusqu’à la date d’aujourd’hui, je n’ai reçu aucun acte officiel de reconnaissance des sacrifices que j’ai fait pour mon pays en matière de cyclisme.
NDLR : Cette interview, qui a été publiée dans les colonnes du ‘’Sahel Dimanche’’ du 11 Août 2017, trouve toute sa pertinence au regard du contexte du moment.
Réalisée par Oumarou Moussa
05 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Quelles sont les réformes engagées par l’Etat pour faire de la CARENI une institution au service des retraités régis par le statut général de la Fonction Publique?
La création de la Caisse Autonome des Retraites du Niger en 2012 par la loi constitue en elle-même une réforme qui vise à améliorer les conditions de vie et de prise en charge des retraités. La notion de l’autonomie, s’entend ici la sécurisation du Fonds National de Retraite (FNR). C’est pourquoi, le Niger est membre fondateur de la Conférence Interafricaine des Prévoyances Sociales (CIPRES). Ainsi, en matière du paiement de la retraite, ce sont les travailleurs jeunes qui paient pour les anciens. La seconde reforme réside dans la question d’assouplissement des procédures dans le traitement des dossiers. Par le passé, lorsqu’un agent de la Fonction Publique part à la retraite, celui-ci peut aller jusqu’à un an avant de commencer à bénéficier de sa pension. A ce niveau, il faut préciser que les choses ont connu évolution substantielle pour réduire ce délai. C’est pour dire que n’eut été la réforme actuelle, le délai de traitement d’un dossier peut prendre six (6) mois. Aujourd’hui, ce délai est passé de six (6) mois à 12 jours. Ce gain en temps est lié à l’amélioration des textes en la matière. En effet, la révision des textes a permis le transfert de compétences détenues par le Ministère de la Fonction Publique à la CARENI. Cette dernière a désormais la responsabilité de traiter les dossiers, de les liquider et de générer un livret de paiement qui, jusqu’en 2021 était encore sous la responsabilité de la Direction Générale de Contrôle de Marchés Publics du Ministère des Finances. Cela veut dire que le responsable de la CARENI a comme mission de concéder techniquement, mais n’ordonnait pas le paiement. A partir de 2021, cette prérogative a été déléguée au Directeur Général de la CARENI qui, avec l’accompagnement du contrôleur affecté à la CARENI, signe l’ensemble des documents qui concernent la liquidation et l’attribution d’une pension. Cela a permis aussi de créer cette forme de traçabilité, de visibilité autour des questions de pension et d’avoir un seul et unique répondant. Il y a aussi l’adaptation des documents concernant la CARENI qui, jusqu’en 2021 n’étaient que Fonds National de Retraite (FNR) alors que la Caisse Autonome existait. C’est ainsi qu’à partir de cette date, on a adapté toute la documentation de pensions au principe qui consacre la loi 2012 créant la CARENI, y compris le logo et toutes les questions administratives.
La troisième réforme fondamentale est liée à la maitrise de l’effectif des pensionnés. Ce travail a débuté depuis 2021 dans la mesure où il fallait qu’on maitrise l’effectif pour pouvoir se projeter. Vous ne pouvez pas faire de la prévoyance sociale lorsque vous ne maitrisez pas les acteurs pour qui vous êtes en train de travailler. A cet effet, nous avons engagé un processus avec l’accompagnement bienveillant du Ministère des Finances pour que nous puissions maitriser la base des données par rapport aux retraites y compris les retraités de réversion qui sont les plus importants. Ce qui nous a amené progressivement à mettre la main sur la maitrise de l’effectif qui fait appel aussi aux moyens. A partir de 2022, l’Etat du Niger a décidé de mensualiser les pensions comme réforme d’envergure. La date initiale pour le paiement mensuel des pensions était le mois de janvier 2023. C’était l’objectif de l’Etat. Mais chemin faisant, il est apparu un problème de conformité de texte notamment le décret 61/50 qui date de 1961. Il fallait harmoniser ce texte au regard de la volonté politique de l’Etat de créer les conditions permettant aux retraités d’avoir un revenu mensuel. C’est ainsi qu’un comité a été mis en place par le ministre des Finances, dont nous sommes membre. Le travail du comité a abouti à l’adoption d’un nouveau décret portant organisation du régime de retraite au Niger qui, à son article 42 consacre la mensualisation des pensions. Quant à son article 56, il fait de la CARENI, la responsable morale de la gestion du Fonds National de Retraite. Avec l’adoption de ce décret, il n’y plus rien qui pouvait arrêter le processus de la mensualisation des pensions qui, vise véritablement l’amélioration des conditions de vie des retraités et sortir ceux-ci des griffes, à la fois des usuriers, mais aussi de cette vulnérabilité ambiante. Lorsqu’il faut attendre trois (3) mois avant de toucher sa pension, il est clair qu’on est à la merci des contingences. Or si la pension est mensualisée, c’est un ouf de soulagement pour le retraité même si par ailleurs il y a la réduction de revenu. Cependant, le rythme d’accès au revenu reste le même ; ce qui permet de faciliter la vie et réduire la vulnérabilité. En outre le paiement des pensions par trimestre est assez déplorable lorsqu’on regarde comment cela se passe. Il y a des usagers qui n’envoient leurs livrets qu’au moment du renouvellement, c’est-à-dire cinq (5) ans après. Cela veut dire que les livrets sont dans les mains des usuriers. L’Etat a très bien réfléchi en décidant de mettre fin à cette cacophonie. Le processus permettant de démarrer la mensualisation a débuté le 20 janvier 2023. Ce processus d’enregistrement de tous les dossiers s’est achevé en l’espace de deux mois. Je peux dire que la reforme suit son cours. Bien évidemment, cette mensualisation prendra son envol à partir de ce mois déjà. Mais, il sera véritablement plus visible à partir des mois de juillet-Août 2023.
Une autre réforme non des moindre est la bancarisation du paiement des pensions. Le paiement au billetage donne droit à beaucoup d’abus et demande beaucoup de moyens. Rien que la capitale Niamey, vous avez 20.000 pensionnés à payer sur lesquels il n’y a que 7000 dont les pensions sont logées dans des banques. 13.000 pensionnés sont à payer au billetage et chacun veut être le premier à toucher son argent. Du coup, il n’y a pas d’organisation possible. Voilà pourquoi, nous avons privilégié la bancarisation. En effet, l’échelle de bancarisation est de 30.000 FCFA, cela veut dire que toutes les pensions supérieures ou égales à 30.000 FCFA vont en banque. Ceux qui ont déjà un compte, verront leur pension virée dans la banque où ils sont domiciliés. Par contre ceux qui n’ont pas de compte seront versés à la SONIBANK à partir du mois de juillet 2023. Cette banque dispose d’une carte GAB qui leur donne accès à leur ressource. L’autre volet du processus lié à la bancarisation est de créer et développer un système de convention avec les agences de transfert d’argent afin que tous ceux qui ont une pension inférieure à 30.000 FCFA puissent être pris en charge.
L’objectif est de dématérialiser de façon générale la question des pensions. Pour matérialiser cette réforme, nous avons mis en place un logiciel ou une plateforme qui permet d’éliminer les doublons. Ainsi, sur une prévision de 42.000 retraités, nous n’avons en réalité que 34.000 enregistrés dans la base des données. La finalité du processus est d’informatiser tout le système et nous serons présents sur l’ensemble des régions du Niger. Nous avons le temps de nous organiser parce qu’il n’y aura pas de retraités l’année prochaine pour que cette informatisation soit effective. Nous allons créer les conditions pour que lorsque quelqu’un veut liquider son dossier de pension, il n’aura pas besoin de se déplacer.
Relativement au processus de traitement des dossiers qui est passé de six (6) mois à 12 jours, décrivez-nous les étapes à suivre ?
Pour traiter un dossier de pension, il faut que la personne dépose un dossier à la CARENI. Ce dossier comprend outre les actes d’état civil, l’ensemble des documents qui ont géré la carrière de la personne en question. Avant, il n’y avait pas de numéro de contact de telle sorte que lorsqu’il y a une insuffisance, il est difficile de traiter le dossier. Pour des cas pareils, le dossier est systématiquement transféré au Ministère des Finances jusqu’à la régularisation de la pièce manquante. Maintenant, si ce sont des actes simples qu’on peut trouver à la Fonction Publique, nous les cherchons pour faire avancer le dossier. Pour éviter tous ces problèmes qui sont récurrents, nous avons instauré depuis 2021 que seuls les dossiers au complet soient pris. Parmi les actes à fournir à la CARENI, il y a ce qu’on appelle l’attestation de solde parce qu’il se pourrait que lors de la retraite, il y a eu retard de la fiche de mise à la retraite. La solde ne peut couper le pensionné que lorsqu’elle rentre en possession de ces documents administratifs. Il est facile de trouver des gens qui sont partis à la retraite, mais qui, ont ‘’du trop perçu’’ sur salaire. C’est pourquoi, il nous faut l’attestation de solde pour que nous soyons sûrs que la personne n’a pas pris l’argent de l’Etat. La pension a quelque chose de particulier : elle est incessible et insaisissable sauf en cas de dette envers la République.
Le système de pension au Niger est un système contributif. Quand la personne ne contribue pas, elle ne peut pas en bénéficier. Toute poche non payée, est une poche non prise en compte. Une fois que nous avons l’attestation du FNR est là, le traitement du dossier ne prend que 72 heures pour avoir le livret de pension.
Et quand est-il de la maitrise des effectifs selon les types de retraites ?
A la date d’aujourd’hui, Nous avons 21.363 pensions d’ancienneté, y compris les nouvelles pensions, c’est-à-dire celles de l’année 2022. Les pensions d’invalidité sont au nombre de 445 ; les pensions de réversion sont au nombre de 14.150 ; les pensions de gratification sont estimées à 12 et les pensions de correction au nombre de 18. Le total des nouvelles pensions est de 1457 auxquelles il faut ajouter 134 nouvelles pensions de réversion ; 23 nouvelles pensions liées à l’invalidité. Quant à l’incidence financière en cours de traitement, elle s’élève à plus de trois (3) milliards par mois. La particularité de la pension, c’est qu’elle marche en dent de scie ; elle peut diminuer, tout comme elle peut augmenter. Sinon par vocation, une pension est appelée à diminuer parce que les indemnités qu’on perçoit pour les enfants diminuent au fur et à mesure que ceux-ci deviennent majeurs. Il y a les pensions qui sont éteintes parce que la personne qui décède n’a aucun enfant mineur. Par ailleurs, il est important de savoir que la masse de pension est de 20% de la masse salariale dont 6 % pour l’agent et 14% pour l’Etat qui est employeur.
Quelles sont les perspectives de la CARENI ?
Avant que je ne parle des perspectives, je tiens à dire que nous sommes en train de générer la prise en charge des pensions du mois de juin. Elle a une importance capitale pour nous et une valeur morale importante aussi. Le mois de juin, c’est la période où nous avons promis que les pensions 2023 seront traitées et payées en même temps que les anciennes pensions sur l’ensemble du territoire national. Nous avons reçu une contingence majeure pour traiter la reprise des documents et faire face à la mensualisation engagée. Traditionnellement on commence à sortir les nouvelles pensions entre le 15 et le 22 mai de chaque année, parce que nous enregistrons les dossiers à partir du 10 au 15 février. Donc cette année, c’est à partir du 15 février qu’on a commencé à prendre réellement les pensions pour ceux qui ont déposé avant. Mais le plus gros nombre, c’est à partir du 15 février. Donc, nous sommes en train de nous activer pour honorer cet engagement de débuter le paiement des nouvelles pensions au plus tard le vendredi, en même temps que les anciennes in chaa Allah. Et nous sommes en train de générer les états de paiement pour que le virement puisse s’effectuer au plus tard le vendredi 23 juin. Donc, il n’y a pas d’ambiguïté à ce niveau-là et il n’y a pas de problème, ni de tension de trésorerie, ni de problème administratif. Tous ceux dont les pensions ne seront pas payées, cela veut dire que leurs dossiers ont des problèmes. Sachez que ces personnes ont été appelées individuellement, et je tiens à le dire, pour leur dire la nature du problème de leurs dossiers. Donc, ceux qui ont fourni l’effort d’agir sur les difficultés de leurs dossiers sont traités. Je pense qu’il y a 914 qui seront payés sur les 1457. Ceux qui sont dans le circuit de validation et qui ont eu leur attestation de solde le vendredi passé, ils sont 244 et ils s’ajouteront au 914. Ce qui fera 1158. Le reste, c’est ceux qui ont le problème du FNR. On a affiché leur liste pour qu’ils viennent s’occuper de leurs dossiers. Le problème qui se pose, c’est que tant qu’on n’a pas ça, le contrôleur ne peut pas signer. Nous avons 298 pensions de réversion qui vont s’ajouter aux autres susdits et qui vont être payées. C’est dire que nous sommes à plus de 95% des dossiers traités finis et qui vont être payés en même temps que les autres pensions à partir très probablement de ce vendredi-là. Nous avons reçu la consigne pour que le paiement commence cette semaine. Et nous sommes prêts pour ça. Donc sans ambigüité, je dis que les pensions 2023 seront payées en même temps que les anciennes à partir du vendredi In Chaa Allah.
En termes de perspectives, nous avons la chance que les nouveaux textes de la fonction publique en voie d’être promulgués nous donnent la rallonge de deux ans. Ça veut dire que dans les deux prochaines années, il n’y aura pas de retraites. Nous aurons beaucoup de réversions, de réformes parce que dans ces pensions d’ancienneté, on trouve des pensions de réformes des personnes qui sont tombées sur le champ d’honneur. Leurs pensions seront reversées à leurs parents, pour ceux qui n’ont pas d’enfants ou d’épouse. Une autre perspective, c’est que nous allons vers la dématérialisation de l’ensemble du processus, vers l’informatisation du système de retraite pour non seulement alléger le processus mais aussi pour nous conformer au principe de la CIPRES. Actuellement, c’est un livret qu’on donne aux usagers, que le pensionné traine toute sa vie. Franchement, il faut qu’on sorte de ça, qu’on soit dans la modernité et qu’on s’adapte au contexte sous régional. Notre ambition est d’arriver à avoir un système de paiement direct des pensions qui n’a pas besoin de passer par des protocoles ennuyeux. Ce qui implique un renforcement des capacités des agents afin de nous permettre de nous adapter à ce nouveau contexte-là.
Réalisée par Hassane Daouda (ONEP)
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Mr Moulay Bachir Bendekker est né en 1976 à Agadez au Niger. Titulaire d’un Bac C, d’une maitrise en Génie électrique, d’Ingéniorat en Electronique Informatique, il est fondateur et PDG du Groupe Benalya, un ensemble de 4 entreprises dans le domaine de l’énergie, de l’irrigation, de l’élevage, de la sécurité électronique, du BTP écologique et de la formation. Le Groupe Benalya a été créé en 2011, après la création en 2008 de l'Ecole Polytechnique de Niamey (EPN). Il a pour but de faire la coordination et la gestion stratégique de toutes ces filiales, à savoir: l’énergie, l'eau, l’irrigation, l'agroalimentaire, la formation etc. Dans cet entretien, Bendekken parle de la dernière invention du groupe à savoir le tunnel de désinfection solaire automatique, mis au point dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la pandémie à coronavirus. Il évoque aussi les différents domaines d’intervention ainsi que les perspectives du groupe Benalya.
BENALYA a récemment mis en place, un système de désinfection, dans la cadre de la lutte contre la Covid-19. Qu’est-ce-qui vous a poussé à mettre en place un tel dispositif et comment fonctionne-t-il ?
En plus de l'EPN, il existe un Bureau de recherche et développement, qui nous a permis de faire des investigations, dans le domaine de l'électricité et de l’automatisme aussi. Alors, nous avons profité de la période du confinement, suite à la pandémie de la Covid-19, pour avancer dans nos projets de recherche et surtout mettre l'accent sur une invention qui entrerait dans le cadre de la lutte contre cette pandémie. Nous avons d'abord pensé à des petites choses comme des pompes à injection pour laver les mains. Par la suite, nous avons approché les médecins et les agents de la Police sanitaire, pour comprendre la façon dont ils font la désinfection. Nous avons compris qu'avec les pulvérisateurs manuels, il faut pulvériser partout. Alors nous avons décidé de créer un système qui pulvérise automatiquement et uniquement la personne à désinfecter, pour répondre au besoin croissant en cette période de Covid-19. C'est ainsi, qu’ils nous ont donné leur accord, alors c'était parti pour la création du système de désinfection solaire automatique.
Ce système nous l'avons conçu costaud, résilient (à cause notamment du vent, de la poussière, de la température, etc.), mais aussi à cause du fait que les gens ne sont pas habitués aux systèmes automatiques. Alors il fallait fabriquer quelque chose de résistant pour qu'il dure. L'automatisme ne fonctionnant qu'avec l'énergie, et étant donné que notre pays regorge d'un potentiel solaire inestimable mais très peu utilisé, nous avons décidé de mettre en place, un système de désinfection solaire, automatique et qui fera aussi la prise de température automatiquement. Au début de la conception dudit système, nous avons écrit au Ministère de la Santé Publique pour l’en informer. Il a répondu favorablement et a envoyé une équipe qui nous a visité et même apporté des corrections sur notre travail. Suite à divers tests, constats et corrections, que nous avons faits ensemble, il a été proposé et accepté une version finale du système qui a été exposée et expérimentée, comme vous l'avez vu, lors des élections du 27 décembre dernier, à la Mairie Centrale de Niamey.
Quels sont les matériaux utilisés par BENALYA pour fabriquer un tel dispositif ?
En plus du soleil, qui est sa seule source d'énergie, ce dispositif utilise d'autres matériaux. En effet, il répond à au moins quatre (4) axes d’objectifs du développement durable, à savoir à savoir: ODD3 bonne santé et bien-être, ODD7 énergie propre et d’un cout abordable, ODD 9 Industrie innovation et infrastructure et ODD 12 consommation et production responsable. Ce dispositif est efficace au Niger à 100%. Ainsi, nous avons utilisé du fer (métal), du plastique, de l’aluminium, des fils électriques pour conduire l'énergie solaire et l'automatisme, pour la production et la diffusion du produit, ainsi que la signalisation. A part quelques pièces détachées que nous importons, pratiquement tout est fait ici localement, c'est donc un produit Made in Niger.
Le 27 décembre dernier, un de ces dispositifs de désinfection a été installé au niveau du bureau de vote N° 001, sis à l’Hôtel de ville de Niamey. Quels ont été, selon vous, les résultats d’une telle expérimentation ?
En effet, ce système de désinfection automatique a été placé et a démarré au niveau du la Mairie Centrale de Niamey, le jour des élections, dès 6 heures du matin et n’a été arrêté bien qu’après 20 heures du soir. Le constat que nous faisons est de dire que nous sommes plus que satisfait dudit système. Car cette expérimentation nous a, non seulement, confirmé les différents tests (robustesse et efficacité), que nous avons effectués mais aussi nous avons vu le dévouement, la mobilisation et aussi les félicitations et les remerciements du public autour de cette invention. En somme, ce jours-là, c'est plus de 700 désinfections automatiques qui ont été effectuées en 14 heures de temps et cela sans aucune rupture ou anomalie. Ce qui prouve aussi la fiabilité de ce tunnel de désinfection automatique. Plusieurs personnes, des hautes personnalités comme des simples citoyens, ont contemplé, apprécié, soutenu et encouragé cette innovation du Groupe Benalya. Je saisis l'occasion pour remercier la CENI et la Mairie qui nous ont permis d'exposer et d'expérimenter cette création avec le grand public. C'est une source de fierté pour notre groupe et désormais, un peu partout, ici au Niger comme ailleurs, on voit et on parle de ce système de désinfection automatique solaire, qui est désormais opérationnel, efficace et disponible à Benalya.
Comment comptez-vous vulgariser ce système de désinfection aussi bien au Niger qu’ailleurs ?
D’abord coté communication par des démonstrations comme celle faite le 27 décembre 2020 à l’Hôtel de Ville, approcher toutes les institutions publiques et autres organismes. Du côté de la production nous allons mettre en place un volet formation pour le renforcement de capacités vers une qualification et une professionnalisation des ouvriers et une chaine de fabrication, de la découpe du métal à l’assemblage en impliquant des centaines des jeunes. Pour la commercialisation, nous allons mettre un réseau de distributeurs agréés pour la vente, le SAV et pérenniser ainsi ces systèmes dans l’intérêt de nos chères populations.
Quels sont les perspectives pour le Groupe BENALYA ?
Je dois dire que nos produits ont beaucoup d'impact notamment dans le domaine de la création d'emplois. Donc notre objectif est de fabriquer des milliers de ces désinfecteurs automatiques, d'où l'importance de la main d'œuvre nécessaire. Ainsi, l'une des perspectives est d'en vendre des milliers et de promouvoir l'emploi des jeunes ici comme ailleurs. Mais nous espérons que cela va pousser les gens à comprendre, à croire et à se convaincre qu'il est bel et bien possible de créer au Niger. A Benalya nous sommes ouverts et disposés à partager ce que nous connaissons dans l’intérêt de nos populations et de notre cher Niger. Ce Système de désinfection solaire est conçu dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 et contre tout autre virus ou bactérie. Donc il peut être utilisé un peu partout au-delà même de cette pandémie. Pour sa vulgarisation, nous comptons mettre en place un réseau de franchise. On va identifier des jeunes distributeurs qu'on va former au besoin. D’autres jeunes seront aussi formés soit en peinture, soudure, installation électrique, bref, ils seront répartis selon les tâches que nécessite la fabrication du tunnel de désinfection solaire automatique. Mieux, je pense qu'il faut impérativement que l'Etat nous accompagne. Surtout, nous espérons profiter aussi du décret présidentiel dans ce cadre. Nous voulons que tout le matériel importé qui entre dans la fabrication de ce système de désinfection soit exonéré de taxes. C'est la filiale de Benalya, Benisef, qui va s'occuper de la fabrication et de la vente de tous ces produits.
Interview réalisée par Mahamadou Diallo
12 janvier 2021
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L’honorable Amirou Dr Harouna BEMBELLO a été intronisé le samedi 19 janvier 2019 à Yatakala dans le département de Téra. La cérémonie d’intronisation a eu lieu en présence des membres du gouvernement, des députés nationaux, des représentants de la chefferie traditionnelle ainsi que de nombreuses personnalités parmi lesquelles le Président de la Commission de l’UEMOA, notre compatriote, Monsieur Abdallah Boureima. Outre la population qui s’est massivement mobilisée pour la circonstance, l’on notait la présence du Gouverneur de la région de Tillabéri, le Préfet du département de Téra, les élus locaux et les autorités coutumières.
L’intronisation qui s’est déroulée dans la quiétude totale consacre ainsi l’installation officielle du 17ème chef du canton du Gorouol succédant ainsi à l’honorable Amirou Boureima Djibrilla rappelé à Dieu en février 2013.
L’élection en juillet 2017 de l’Honorable Dr Harouna BEMBELLO a été entérinée par l’Arrêté N° 000612 du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses du 5 septembre 2017. Descendant d’Elhaj Foni, Dr Harouna BEMBELLO est née en 1932 à Yatakala. Ancien élève de la prestigieuse école normale de Katibougou du Mali et de l’école normale William Ponty du Sénégal, il est titulaire d’un baccalauréat en science expérimentale. Il devint Docteur vétérinaire en 1960 après des études à l’école nationale vétérinaire de Toulouse en France. Sa carrière professionnelle est étoffée de succès. Ancien ministre du Développement et de la Coopération, Dr Harouna BEMBELLO occupa plusieurs postes de responsabilité dans le domaine de ’élevage. Il fut Directeur National du service de l’Elevage et des Industries animales. Il occupa également le poste de Vice-président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD). A la tête de la Commission Nationale du Dialogue Social entre 2002 et 2012, il demeure depuis 1997 au poste de Président de SOS international Niger. Le Canton dont il a la charge et qui a pour chef lieu Yatakala, est situé dans la partie Nord du département de Téra. Il est limité au Nord par le Mali, à l’Ouest par le Burkina Faso, au Sud par le canton de Téra et de Kokorou et à l’Est par les cantons d’Ayorou et de Dessa. Sa population repartie dans 26 villages administratifs et 11 tribus est estimé à 88 533 habitants. Elle est composée de Songhay, de Touareg, de Peuls et de Haoussas qui vivent en parfaite entente. Les activités économiques du canton sont l’agriculture, l’élevage, le commerce, l’artisanat, la pêche, les mines et le transport, entre autres.
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Le 14ème Chef de canton de Fachi, Commune rurale dans le département de Bilma, Kiari Sidi Elhadji Agrama Tchagam a été intronisé le 4 décembre 2021 au cours d’une cérémonie solennelle placée sous la présidence du représentant du gouverneur de la région d’Agadez, le Préfet du département Mamane Awali Bouro. C’était en présence des nombreux officiels dont le député national au titre de la circonscription, les maires de la zone, le Secrétaire général du conseil régional, des chefs traditionnels, des leaders communautaires et des représentants de la Libye et du Tchad.
Pour cet évènement inédit depuis près d’un demi-siècle, environ un millier de personnes ont convergé de toutes les contrées et de la sous-région pour être les témoins d’une succession qui est avant tout l’étalage de la richesse de la culture des communautés de cette partie du Niger et de l’expression de l’enracinement de l’institution chefferie.
Pour l’occasion, la paisible cité maraboutique de Fachi, réputée pour la ‘’science’’ de ses oulema est sortie de sa torpeur habituelle surtout en cette période de fraicheur saharienne et de l’après récolte de dattes, une des principales activités des habitants des oasis avec la production du sel et … l’exode.
Des youyou des femmes, des roulements de tambours annonçaient que la localité se préparait à un évènement mémorable qui est l’intronisation de l’Agrama dont la dernière remontait aux années 1970. Depuis des jours, la place du palais était transformée en piste de danses ou des femmes plus jeunes au plus âgées se retrouvaient pour danser au rythme de Djougoudou, une sonorité distillée par des tambourins et des tambours battus par un groupe de jeunes. Processions d’élégance et de grâces accompagnées de mélange de couleurs, d’une profusion de parfum, des voix mélodieuses à la gloire du régent et ses ancêtres. Le Djoungoudou est alterné par le Kidi, un tambour toubou autour du cou porté par un troubadour, son mugissement prolongé par la voix de son maître arrachaient de spasmes aux plus stoïques … marabouts, dit-on. Autre spécialité kanouri, le salamarka est aussi joué, aux sons de tambours, les joueurs exécutant de pas virevoltants tout en croisant des gourdins dont les fracas amplifient le rythme.
Il y a aussi le Tchantcha et koule, sorte d’hymne de mariage, les tambours posés à terre sont battus par des lianes fraiches, les joueurs avançant comme de canards pendant que les femmes effectuant des parades de toute beauté dans un étage de parures traditionnels dont le fameux toungoussou, des minis perles rouges portés autour du cou ou des atours d’un autre âge du genre eljeli, sorte de pardessus féminin.
La fête était aussi intra muros avec Le Djontou, une sorte de calebasse longiligne, spécialité des femmes. L’instrument battu avec les bagues des joueuses et frotté contre la jambe produisait une sonorité bi ton amplifiées par la voix de la maestro et des choristes. Une assemblée des hommes à une bonne distance savourait les prestations, certains s’arrachant de la foule pour parfumer les chanteuses ou faire voler des billets de banque.
Des messages peints, des bâches ou de support de fortune étaient visibles dans certains endroits de la ville qui avait effectué ses toilettes pour davantage lustrer cette localité considérée comme plus écologique et propre du désert nigérien. Peut-être le fruit de son isolement.
Murée derrière des dunes, Fachi, appelé Agram, est située à 170 km de Bilma, Chef-lieu du département, 215 km au sud-ouest de Dirkou, 450 km à l’est d’Agadez (Chef-lieu de la région), 380 km au nord de Tesker et de N’Gourti et 150 km à l’est de Tchirozérine. Soit dit en passant, aucune piste n’y conduit….
Le jour J, la localité est animée par les va et vient des 4x4, la foule des personnes convergeant au lieu de la cérémonie et les sonorités de toutes sortes. Le point de mire est la place nommée ‘’Tchitchidi’’ ou le nouveau chef entouré des princes et de ses marabouts s’y installe aux premières heures de la journée. Assis en tailleur sur une terrasse aménagée couverte de tapis typiquement traditionnel, le nouveau L’Agramma est reconnaissable par son turban et son grand boubou blanc aux bordures dorées surmontés d’un bermous beige orné de dorures. Il est abrité des rayons du soleil levant sous un parasol bleu.
Le cérémonial qui se déroule suivant des rituels et codes séculaires et immuables est précédé de la partie officielle. Elle est marquée par l’intervention du Préfet de Bilma, représentant du gouverneur de la région d’Agadez. Mamane Awali Bouro a tenu à exprimer toutes les félicitations des autorités de la 7ème République, au Chef de canton « pour avoir su mériter le respect et la confiance de ses concitoyens ». Il a aussi demandé à l’ensemble des populations du canton et aux princes en particulier, « d’apporter leur soutien et leur concours à leur frère afin de l’aider à bien accomplir sa mission ».
Le préfet de Bilma n’a pas manqué d’exhorter le nouveau Chef de canton de Fachi, de faire en sorte qu’il suscite les audiences des autres par son comportement et ses aptitudes. « Veuillez à la protection des droits et libertés individuelles et collectives de vos concitoyens ; soutenir les initiatives de développement, de cohésion des populations ; forcer le respect des autres et susciter leurs audiences, et enfin tout mettre en œuvre pour éveiller, susciter, encourager, guider et soutenir l’initiative des populations et des pouvoirs publics ».
Le représentant du gouverneur a enfin demandé de ‘’contribuer activement à la restauration de la paix au Niger par des prières collectives et la dénonciation tout qui constitue une menace à la cohésion sociale. Tour à tour, le Député au titre de la circonscription de Bilma, le Maire de la Commune de Fachi et le Représentant du président du Conseil régional d’Agadez ont félicité le 14e Chef de canton de Fachi pour son élection. Ils ont ensuite souhaité plein succès et du courage dans la conduite de sa tâche combien importante, pour le bien-être de la population de la commune rurale de Fachi. Toutes ces autorités ont également prodigué des sages conseils à l’endroit du responsable coutumier de Fachi.
Après le volet protocolaire, les insignes du pouvoir, c’est-à-dire le sabre et la cravache, ont été remis au nouveau Chef de canton suivant un processus immuable qui sera suivi du dégainage du sabre qui marque son entrée en fonction dans la plénitude de ses prérogatives.
Le Chef de canton, sur ordre du muezzin ou Ladan qui est à ses côtés , aux rythmes des tam-tams et de tambour « toumbal » essaie de dégainer le sabre se trouvant dans sa pochette puis, après lui avoir tenté de l’empêcher d’enlever à moitié, deux fois, le laisse dégainer définitivement à la 3e tentative.
Sous le houra du public et les youyous stridents des femmes, le chef brandit la lame effilée du sabre, électrisant la foule tenue à distance derrière des barrières en corde et l’assemblée des officiels ayant pris place sous un hangar en face de la tribune d’intronisation.
Le sabre symbolise le commandement sans complaisance et de respect strict des lois et coutumes de la communauté. Peu après, une princesse d’âge mur s’avance au pied du piédestal et ordonne le déplacement à ’Dalkamadji , ouest de la ville, à la lisière des palmeraies où deux tentes sont dressées pour la circonstance.
Aux cadences des tambours, le chef, les notables suivis de la foule se rendent sur le site pour s’installer sous les abris l’un réservé au chef du canton et aux notables et le second pour les descendants des princesses, de l’eau au miel y sont servies, réservées à cette catégorie de personnalités. En ces lieux, l’Agrama s’adresse à ses sujets à travers un message pertinent, enfin l’Agramma et son cortège regagnent le palais. La fête peut continuer de plus belle.
Par Chégou Abdourahaman et Sani Maman Lawan, Envoyés spéciaux (ANP)
31 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La Ville de Téra, cette Cité Songhay , capitale du Canton avait accueilli du monde venu des quatre coins du pays pour assister à l'intronisation du 14è Chef du Canton,C'est en présence des autorités du pays, coutumières et religieuses , des populations ainsi que de nombreux amis que fut intronisé l'Honorable Chef de Canton de Téra Hamidou NIANDOU .
Le nouveau Chef de Canton hérite d'une entité qui est viable et qui est bien connue pour sa contribution dans le développement de la Région de Tillabéri et du pays Carrefour de tant de races et d'ethnies nigériennes Téra est un Canton où se croisent toutes les sensibilités qui ont permis un brassage et un métissage fécond dans un pays où toutes les religions se côtoient . Notons que Téra est à la limite de Dori cette ville du Burkina Faso sise à une centaine de kms et qui jadis appartenait au Territoire du Niger avant 1932 et qui verra également la ville de Fada N'Gourma être rattachée à la Haute Volta actuel Burkina Que de liens historiques et culturels qui lient ces deux pays , depuis la nuit des temps . Rappelons que sur les 14 Chefs de Canton qui ont régné sur Téra un Peul Sergent HASSANE MOUSSA POULO DIALLO du Village de Diagourou avait occupé le fauteuil pendant 33 ans Ancien combattant et grand blessé de la première guerre mondiale, Sergent Poulo avait effectivement été nommé le 2 Février 1919 . II décéda le Vendredi 2 Novembre 1951 à l 'Hôpital Jules BREVIER du nom du Gouverneur français qui l 'avait construit et qui est aujourd'hui notre Hôpital National de Niamey . Voilà pour ce qui est de l historique de cet hôpital qui est devenu notre patrimoine national depuis l 'indépendance de notre pays.Pour la petite histoire , j'ai écrit un livre sur le Canton, sur la Chefferie Traditionnelle et également sur mon père qui fut Chef de Canton de Téra où nous avons vu le jour vécu et grandi Ce livre dédié à notre Ville de Téra et que j'ai remis officiellement à notre nouveau Chef de Canton, s'intitule L'itinéraire d'un ancien Combattant Diagourou, Verdun , Téra édité à Paris à l Harmattan et vendu à Niamey à la librairie La farandole au quartier Terminus à Bonne lecture .
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