A l'occasion de la 19ème journée mondiale contre la peine de mort, la coalition nigérienne contre la peine de mort a organisé le dimanche 10 octobre dernier un forum national. Au cours de ce forum, plusieurs panels ont été animés sur le thème : contribution à l'abolition de la peine de mort au Niger.... Les femmes condamnées à mort : une réalité. C’est le président sortant de la CNDH, Pr. Khalid Ikhiri qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux en présence des plusieurs personnalités, notamment des députés nationaux, des ambassadeurs accrédités au Niger.
Lors de ce forum, le président de la coalition nigérienne contre la peine de mort, M. Almoctar Garba Illou a rappelé que depuis 19 ans, la Coalition mondiale contre la peine de mort appelle ses structures membres à organiser à l'occasion de la journée, des initiatives locales et des actions mondiales qui mettent en lumière l'abolition de la peine de mort. « Il me semble opportun de rappeler que la Coalition Nigérienne contre la peine de mort autour du mouvement abolitionniste Nigérien a mené depuis 10 ans des actions salvatrices à travers des tables rondes, conférences débats, colloques et forums, etc. en faveur de l'abolition de la peine de met. Elle est membre du comité de pilotage de la coalition mondiale contre la peine de mort basée en France. Elle regroupe plusieurs organisations de défenses de droits barmans », a expliqué M. Almoctar Garba Illou.
Selon des Statistiques de 2021 d'Amnesty International, avancées par le président de la coalition nigérienne contre la peine de mort, il y a au moins 800 femmes condamnées à mort dans le monde et le Niger compte depuis 2019 une première femme condamnée à mort âgée de 30 ans. « Dans son rapport mondial sur le recours à la peine de mort en 2020, Amnesty International a indiqué qu'à sa connaissance, au moins 28567 personnes sont sous le coup d'une condamnation à mort, dont au moins 113 femmes. Cette journée sera consacrée aux femmes qui risquent d'être condamnées à mort, qui ont été condamnées à mort, ou qui ont été exécutées, ainsi qu'à celles qui ont été graciées ou reconnues innocentes. Leurs histoires sont des réalités invisibles. Les interventions au cours de ces activités seront aussi axées sur les pistes et leviers à actionner permettant de relancer le débat à travers un plaidoyer efficace pour sensibiliser les parlementaires, les pouvoirs publics et l'opinion publique nationale sur la nécessité d'abolir la peine de mort en se conformant aux dispositions de la constitution de la 7ème République du Niger (articles : 10, 11 et 12) » a déclaré le président de la coalition nigérienne contre la peine de mort.
Notons que l’édition 2021 de la journée mondiale contre la peine de mort a pour objectif de sensibiliser le public sur la situation des femmes confrontées à la peine de mort, en mettant l'accent sur la discrimination fondée sur le genre dans le cadre des procédures pénales.
En prélude au forum pour la cohésion sociale, la paix, la sécurité et le développement durable dans la région de Tillabéri, le comité d’organisation a animé un point de presse, hier après midi à Niamey. Prévue se tenir les 26 et 27 mars 2022 à Tillabéri, cette grande rencontre sera placée sous le haut patronage du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley.
Ce forum qui se veut un cadre d’échanges dans un esprit d'inclusivité, de fraternité et d'engagement collectif entre les différentes composantes de la région de Tillabéri a pour objectif principal de contribuer au retour et à la consolidation de la sécurité et de la cohésion sociale sur l'ensemble de la région de Tillabéri dans une perspective de développement durable. De façon spécifique, le forum vise à faire un diagnostic pertinent et sans complaisance des éléments caractéristiques de l'insécurité dans la région de Tillabéri ; de mesurer l'ampleur des impacts négatifs sur la vie socio-économique et politique de la région ; d’évaluer les solutions déjà mises en œuvre et d’identifier les pistes de solutions à court, moyen et long termes et enfin de proposer un cadre de suivi pour la mise en œuvre des recommandations.
Lors de ce point de presse, le président du Comité d'Organisation dudit Forum, l’ancien ministre WASSALKE Boukari a notifié que le Comité d'Organisation de cet événement est à pied d'œuvre pour assurer avec bonheur, toutes les tâches liées à l'organisation matérielle de ce grand rassemblement. A ce titre, le comité d’organisation a effectué une visite de travail avec la Commission régionale basée à Tillabéri pour s’assurer des dispositions pratiques en vue du succès d'un tel événement. «A ce sujet, qu'il nous soit permis tout d'abord, d'avoir une pensée pieuse à l'endroit de toutes les victimes de ce terrible fléau qui affecte et endeuille les populations nigériennes (civiles et militaires) depuis 2015, notamment dans les régions de Tillabéri, Diffa et Tahoua», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le président du Comité d'Organisation du Forum a déclaré que ce forum est une initiative concertée des représentants de toutes les couches socio-économiques et politiques de la région. C'est pourquoi, précise-t-il, tous les acteurs parties prenantes aux questions de sécurité et de cohésion sociale sont conviés à ce forum. Il s’agit des députés nationaux élus au titre de la région de Tillaberi, des représentants de l'Etat des chefs de villages et de tribus des zones les plus impactées, de l'ensemble des Chefs de cantons et de groupements, des maires, des représentants du Conseil Régional de Tillabéri, des préfets, du Gouverneur de la Région, des responsables des associations religieuses, des représentants des organisations féminines et ceux des organisations de jeunesse, des représentants des chambres consulaires (commerce, agriculture, élevage, artisanat...), des représentants des organisations de la société civile actives dans la région de Tillabéri, des représentants de la Diaspora ressortissants de la région, les représentants des partenaires au développement intervenant dans la région de Tillabéri, des leaders d'opinion civils et militaires retraités (anciens ministres, anciens députés nationaux, officiers généraux et officiers à la retraite, anciens directeurs généraux, responsables de partis politiques et syndicats ressortissants de la région...), etc..
Ainsi, au regard du défi et des enjeux de ce forum, le comité d’organisation compte sur une mobilisation exceptionnelle de tous, la main dans la main, l'inclusivité et la diversité socioculturelle, afin de redonner à la région de Tillabéri, une place de premier choix dans toutes les activités de développement socio-économique, culturel et politique du Niger et d’éradiquer cette insécurité grandissante.
Le forum régional sur la prévention des conflits dans la zone de la Tapoa a débuté, hier matin à Niamey. Cette rencontre a été organisée par le cabinet du Médiateur de la République du Niger avec l'appui des partenaires techniques et financiers dans le but de proposer une approche régionale de prévention des conflits pour préserver la symbiose entre les populations transfrontalières vivant dans la zone de la Tapoa d'une part, et protéger la biodiversité dans le parc W, patrimoine mondial de l'UNESCO d'autre part. C’est le Ministre de la Justice gardes des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed, représentant le Premier ministre, qui a présidé la cérémonie d’ouverture riche en animation, en présence du Médiateur de la République du Niger Me Ali Sirfi Maiga, celle du Burkina Faso Sanou née Toure Fatimata et celui du Benin Essou Noudokpo E. Pascal, du représentant du gouverneur de la région de Niamey des Partenaires Techniques et Financiers et plusieurs invités.
Plus spécifiquement, il s'agit au cours de ce forum qui durera trois jours, d’analyser les équilibres socioéconomiques de la zone de la Tapoa ; d'identifier les facteurs d'extrémisme violent dans la zone ; de tirer des leçons des mécanismes d'implantation des GANES (Groupes Armés Non Etatiques) dans les zones de conflit (Diffa, Nord-Tillabéri, zone des trois frontières, etc.); de partager des expériences en matière de prévention des conflits inter et intracommunautaires et identifier les conditions de leadership relativement à l'objet du forum ; de faire l'état des lieux de la biodiversité dans le parc W ainsi que des menaces actuelles ou en perspective; de proposer une approche régionale (Niger, Bénin, Burkina) de prévention des conflits intégrant le respect de la biodiversité dans la zone.
Le présent forum sur la prévention des conflits dans la zone de la Tapoa a des enjeux majeurs.
En effet, la zone de la Tapoa abrite le parc du W, au cœur d'un complexe naturel transfrontalier de plus d'un million d'hectares géré conjointement par le Bénin à 563.280 mille hectares, le Niger à 220.000 mille hectares et le Burkina Faso à 350.000 milles hectares. Ce parc a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO on 1996. En 2002, Il a été reconnu comme réserve naturelle de biosphère transfrontalière par le même organisme.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre de la Justice Gardes des Sceaux a indiqué que la gestion des espaces environnementaux dans un contexte d'insécurité est devenue ces dernières années un sujet de préoccupation constante aussi bien pour les gouvernants que pour les populations des pays en proie à l'hydre terroriste.
En effet, a rappelé le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed, depuis plus d'une décennie, le Niger subit l'expérience douloureuse des conflits transfrontaliers marqués par l'extrémisme violent, le terrorisme et la criminalité organisée.
Les Groupes Armés Non Etatiques, a-t-il précisé, trouvent généralement un ancrage dans les zones de forêts transfrontalières à partir desquelles ils s'organisent pour déstabiliser des régions entières.
« Au Niger, les efforts en faveur de la paix ont permis d'assurer la défense de l'intégrité du territoire et de préserver la cohésion sociale et la sécurité publique. Ces résultats satisfaisants se sont traduits par le retour des déplacés internes dans leurs villages d'origine, avec une première phase de réinstallation des populations de 25 localités » a-t-il souligné.
Cependant, a expliqué le ministre, aujourd'hui la zone du Liptako Gourma constitue une préoccupation majeure pour le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Dans cette zone dite « des trois frontières », des activités illicites telles que les trafics en tous genres (armes, drogues, motos et carburant), le vol et l'enlèvement de bétail, l'orpaillage et le braconnage, sont au centre de la stratégie de survie des groupes terroristes et de financement de leur implantation et de leur expansion.
Ainsi, a-t-il dit, le choix porté par le Médiateur sur la Tapoa, épicentre de cette insécurité n'est pas fortuit car les régions du fleuve ne sont désormais plus épargnées. Ce forum régional de prévention des conflits dans la zone présente un double enjeu :
« Prévenir les conflits communautaires ; et préserver la biodiversité dans la zone » a affirmé M. Ikta Abdoulaye Mohamed. Avant d’indiquer que ce forum ambitionne d'amorcer une dynamique régionale de prévention des conflits en lien avec la protection de la biodiversité du parc W.
Il est ainsi attendu de cette rencontre, l'élaboration d'un document d'analyse multifactoriel de la zone de la Tapoa, l'élaboration d'un document de synthèse de bonnes pratiques en matière de prévention des conflits en lien avec le respect de la biodiversité et une feuille de route contenant des recommandations et des engagements des Médiateurs nationaux. Il est aussi attendu le développement d'une approche régionale de prévention des conflits en lien avec le respect de la biodiversité dans ladite zone.
Selon le Médiateur de la République du Niger Me Ali Sirfi Maiga, l'idée de ce forum sur la prévention des conflits dans la zone de la Tapoa est née de l'analyse des mécanismes des conflits qui endeuillent les populations tant civiles que militaires, ainsi que des modes de réponses des Etats pour les prévenir ou les traiter.
En effet, a-t-il poursuivi, longtemps considéré comme un ilot de stabilité et un lieu de tourisme, ce parc connait de nos jours une certaine instabilité marquée par des embuscades criminelles. Ces actes se sont progressivement accentués jusqu'à conduire à la fermeture du parc et son interdiction au grand public dans la partie nigérienne en début 2019.
« Depuis lors, la sécurité de la zone triple de la Tapoa est devenue une préoccupation majeure des autorités du Niger, du Bénin et du Burkina Faso. La présence des GANES dans cette aire protégée pourrait engendrer des conflits intra et intercommunautaires, ainsi que la disparition des espèces protégées de ce patrimoine mondial de l'UNESCO » a indiqué le médiateur de la République du Niger.
Pour Me Ali Sirfi Maiga, ce forum sera l'occasion de faire des échanges d'expériences, de mener des réflexions et faire des propositions concrètes profitables à tous.
« J'ose espérer, qu'au sortir de ce forum régional, les médiateurs que nous sommes s'accorderont sur une feuille de route et des recommandations ainsi que des engagements importants tendant à créer un cadre régional de prévention des conflits du genre «Secrétariat Permanent » regroupant le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Togo, la côte d'ivoire et le Niger » a conclu le Médiateur de la République du Niger.
L'Ambassadeur des États-Unis d'Amérique au Niger M. Eric Whitaker a présidé ce vendredi 13 Avril 2018, le séminaire sur les femmes, la paix et la sécurité, le genre et la lutte contre l'extrémisme violent.
Financé par le Commandement des ÉtatS-Unis pour l'Afrique (AFRICOM) et l'Agence des ÉtatS-Unis pour le développement international (USAID)dans le cadre de l'Exercice Flintlock 2018, '' l'objectif de ce séminaire de haut niveau, selon l'Ambassadeur des Etats Unis au Niger M. Eric Whitaker, est de renforcer les capacités des partenaires occidentaux et africains du Commandement des Opérations Spéciales Afrique (SOCAF), sur les défis auxquels sont confrontés les hommes, les femmes et les jeunes de la région en identifiant et en acceptant les causes profondes de l'instabilité et des violences liées au genre''.
Eric Whitakera rappelé que ''les pays du Sahel font face à la menace extrémisme, le Niger en particulier se défend sur deux fronts, la région du Diffa dans le bassin du Lac Tchad et le Nord Tahoua et Tillabéry le long des frontières maliennes et burkinabe''.
Le Cabinet du Médiateur de la République, en collaboration avec le ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, et des partenaires intervenant dans le domaine de la protection de l’enfant, organise les 10 et 11 juin 2019 à Maradi, un forum sur l’élimination du mariage des enfants. Ce forum s’inscrit dans les activités de l’axe stratégique 4 du plan stratégique national pour mettre fin au mariage des enfants (2019 –2021) et il vise à renforcer le dialogue entre les acteurs locaux que sont les chefs traditionnels, les leaders religieux, et les organisations de la société civile, les acteurs étatiques et les intervenants non gouvernementaux dans le domaine de la lutte pour la fin du mariage des enfants. Il s’agit donc de renforcer la synergie d’actions entre ces différentes composantes pour agir efficacement dans l’élimination du mariage des enfants au Niger.
Ce forum servira de cadre pour discuter et analyser l’importance de la synergie et de la complémentarité entre les actions gouvernementales et celles des différents acteurs communautaires pour réduire le mariage des enfants au Niger. Il sera aussi question de partager et harmoniser les approches innovantes et concluantes à différents niveaux qui seront vulgarisées dans la lutte contre le mariage des enfants afin de combler les gaps, d’établir une feuille de route consensuelle pour les actions à entreprendre et les engagements de chaque partie prenante et de présenter au Médiateur de la République des lettres de doléances pour un plaidoyer à l’endroit de l’Etat du Niger et des PTF.
On rappelle que le Niger est partie prenante à la CDE et à la Charte Africaine des droits et du bien de l’enfant qu’il a ratifiée sans réserve. Le pays produit régulièrement les rapports aux organes de traités dont le dernier a été présenté en septembre 2018 au comité des droits de l’enfant de Genève. Ce comité a apprécié le rapport en constatant les progrès en matière de santé, nutrition et éducation, mais aussi a formulé d’importantes recommandations dont la plupart ont trait au volet protection de l’enfant. En effet, il a été constaté que les progrès sont timides et voire même insignifiants par rapport aux violences, abus et exploitation des enfants et certaines données montrent une stagnation telles celles relatives au mariage des enfants.
Au sortir de la rencontre intercommunautaire qui vise à remédier les maux qui minent le bien-être des populations afin d’asseoir une coexistence paisible, certains acteurs ont livré leurs appréciations du forum. Ils s’engagent à apporter leurs contributions dans la quête de solutions. C’est ainsi que, M. Mano Aghali, président de l’ONG HED TAMAT a indiqué que dans le cadre de la lutte contre la drogue, son ONG organise des campagnes de sensibilisation afin d’appeler ceux qui sont concernés à chercher d’autres sources de revenus. Pour lui, lutter contre le trafic de la drogue s’impose car la drogue a des conséquences néfastes sur l’ordre social.
« Dans la ville d’Agadez la drogue est consommée par les jeunes et surtout par de très jeunes filles de 12 à 14 ans », a déploré M. Mano Aghali. Ce phénomène de la drogue est une menace réelle et inquiétante. En effet, a-t-il expliqué, ce sont des groupes armés venus de pays voisins qui opèrent ce trafic de drogue sur le territoire nigérien. Le désert du Niger est désormais occupé par des groupes lourdement armés. Telle est la menace que fait peser la drogue sur notre pays. Des nigériens sont impliqués dans cette filière. «Ma prière pour eux est qu’ils aient d’autres sources de revenus que celle de la drogue », a-t-il souhaité.
M. Mano Aghali a ensuite souligné que le trafic de drogue est intimement lié au trafic d’armes. « Ceux qui amènent une cargaison de drogue en Libye, reviennent avec une cargaison d’armes », a-t-il affirmé. C’est pourquoi, a-t-il dit, c’est un devoir d’aider les forces de défense et de sécurité à lutter efficacement contre ce fléau.
Il a par ailleurs fait une appréciation positive du forum. «J’ai participé à plusieurs fora, mais c’est pour la première fois qu’un forum a regroupé autant de personnes tant en nombre et en qualité qui ont débattu en fond et en large des questions très précises », a déclaré M. Mano Aghali.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba, a présidé, hier après-midi, la cérémonie d’ouverture du forum sur la transhumance responsable et apaisée dans l’espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), placé sous le thème, «Dialogue entre acteurs, agropasteurs et pouvoirs publics pour une transhumance transfrontalière apaisée dans l’espace CEDEAO». Il est attendu des travaux de ce forum, la création d’une dynamique pour un partage d’informations et une synergie d’actions entre acteurs sur la situation de l’élevage dans le contexte actuel des pays sahéliens et côtiers.
Dans son discours d’ouverture, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’élevage, M. Albadé Abouba a rappelé qu’au Niger, l’élevage occupe 87% de la population active et représente environ 40% du PIB, se plaçant avec un taux de 62%, au rang des recettes totales d’exportation des produits agro-sylvo-pastoraux. L’élevage constitue également un mode de vie socio-culturel en parfaite symbiose avec le milieu physique dans lequel il évolue, a ajouté le ministre d’Etat. «Il représente pratiquement le seul mode de valorisation des zones écologiques fragiles où vivent des populations humaines vulnérables en matière de revenus et de sécurité alimentaire. Au-delà des aspects économiques, cette activité a des impacts sociaux que l’on ne peut pas négliger car, elle valorise l’environnement pastoral, permet la création d’emploi et reste un outil efficace de lutte contre la pauvreté», a expliqué le ministre d’Etat, M. AlbadéAbouba qui devait par la suite préciser que ceci participe à la mise en œuvre de l’Initiative 3N «les Nigériens Nourrissent les Nigériens».
M. Albadé Abouba a relevé que le contexte actuel avec l’irruption d’une insécurité persistante aux frontières représente un terreau favorable au banditisme armé, notamment le vol de bétail. «C’est à cette situation que vient s’ajouter des mesures restrictives prises par certains pays d’accueil des transhumants», a-t-il notifié. D’après le ministre d’Etat, ces mesures sont en totale contradiction avec les dispositions des accords signés dans le cadre de la CEDEAO, en particulier la décision A/ DEC.5 de la CEDEAO sur le droit de mobilité du bétail dans l’espace communautaire. «Tous ces facteurs produisent des effets induits qui rendent le pastoralisme particulièrement difficile dans les pays du Sahel», a-t-il déploré. Ce contexte ainsi créé, est selon M. Albadé Abouba, une source de désœuvrement des jeunes dans les bassins d’élevage avec comme conséquences une exacerbation et la généralisation du banditisme dont le vol de bétail.
Le Général de Brigade, Mahaman Abou Tarka, président de la Haute Autorité à la consolidation de la paix a présidé le vendredi 25 mars 2022 à Maradi, la cérémonie de lancement des travaux du forum transfrontalier Niger-Nigéria dans le cadre de la lutte contre le banditisme armé dans la bande sud-ouest du Niger. Y prenaient part à cette rencontre de Maradi, les responsables des Forces de Défense et de Sécurité, des responsables administratifs, coutumiers des départements de la région de Maradi, frontaliers aux états du Nigéria de cette bande.
Ce forum qui concerne la région de Maradi et les Etats fédérés de Kastina et Zanfara vise à créer un espace de dialogue et de concertation entre les communautés des deux pays en vue de l’installation d’une paix durable dans cet espace. Il a pour objectifs spécifiques de mettre en place un dispositif de communication entre les communautés ; de renforcer le dialogue des autorités administratives, municipales, militaires et les leaders communautaires de nos deux pays. Aussi, il s’agira de mutualiser les efforts de lutte contre le banditisme armé transfrontalier, mais aussi d’assurer la quiétude sociale pour un développement harmonieux des deux peuples frères.
En ouvrant ces travaux, le président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, a indiqué que le Président de la République, Chef de l’Etat l’a instruit de se pencher sur les causes profondes et lointaines de la dégradation de la situation sur cette frontière commune à nos deux pays. «Ce forum doit permettre à ceux qui vivent la situation dans leur chaire d’offrir un diagnostic permettant de comprendre l’origine de la crise. Que s’est-il passé dans cette zone, pour que des groupes de personnes se transforment en bande d’assassins ?», s’est-il demandé. Le président de la HACP a indiqué que ce forum sera suivi de celui des gouverneurs de la région de Maradi et de Katsina et si le processus est concluant, ce type de rencontre est envisagé tout le long de la frontière en impliquant les gouverneurs de Tahoua et Dosso ainsi que leurs homologues du Nigéria. «Une fois toutes les étapes franchies, les ministres chargés de la sécurité et de la défense des deux pays devront se retrouver pour renforcer le dialogue et prendre des mesures fortes pour trouver des solutions définitives à cette situation» a-t-il averti. Le Général de Brigade, Maman Abou Tarka, a affirmé que ce qui se passe aujourd’hui n’a rien à voir avec le banditisme traditionnel. Il reconnait que l’ampleur du phénomène, les dégâts économiques et humains que cette situation entraine sont en passe d’égaler ce qui se passe au Mali, ou dans la région de Diffa et l’Etat de Borno au Nigéria. «C’est pourquoi, il est important de s’atteler à trouver des solutions à la crise frontalière du centre de notre pays», reconnait-il.
Pour le Gouverneur de la région de Maradi, M. Chaibou Aboubacar, ce forum est venu à point nommé, dans un contexte de sécurité qui se manifeste par un banditisme armé transfrontalier, le vol de bétail, les trafics de tout genre ainsi que des enlèvements suivis de demande de rançon.
«L’insécurité grandissante le long de notre frontière se manifeste par des vols de bétails, des attaques à main armée, l’impossibilité d’exploiter les espaces pastoraux et les champs de cultures, des dégâts champêtres, bref la pression sur toutes les ressources vitales», a-t-il fait remarquer. Le gouverneur de la région de Maradi a souligné que tous ces facteurs contribuent à l’instabilité au sein des populations, une atteinte à la cohésion sociale avec comme conséquence, les déplacements massifs des populations vers les villages voisins et le ralentissement du développement socioéconomique des différentes régions. Toutefois, il a fait remarquer que depuis le début de cette situation sécuritaire, les plus hautes Autorités de nos deux pays ont engagé des efforts significatifs pour juguler cette insécurité. «Force est de constater que malgré ces multiples efforts, le problème persiste. C’est pourquoi, il est grand temps de renforcer les réflexions sur les mesures efficaces nous permettant d’assurer la stabilité à nos communauté», a-t-il soutenu.
Les Chairmens de Jibya et de Sabon Birni (Nigéria) ont tous reconnu la persistance de l’insécurité dans cette zone. Ils ont indiqué que cette démarche de consultation entre les deux parties est la bienvenue du fait de la souffrance endurée par les populations. Par ailleurs, ils ont remercié les forces de défense et de sécurité du Niger dont les interventions en terre nigériane ont permis de sécuriser leurs concitoyens.
Suite à la pénurie du gaz domestique constatée ces derniers temps au Niger, la Société nigérienne des produits pétroliers (SONIDEP) a, conjointement avec le ministère du Pétrole et celui de l’Energie, animé un point de presse le 22 mai dernier au siège à Niamey. Il s’agissait pour les représentants des trois structures de rassurer les consommateurs nigériens de la disponibilité du produit et d’expliquer les raisons de ladite pénurie.
Face à la presse nationale, il y’avait M Bio Abdourahamane, responsable de la communication de la SONIDEP, M Mossi Idrissa, chef du service vente intérieur et M Zoubeirou Mazou, directeur de raffinage, de transport et de distribution des hydrocarbures pour éclairer l’opinion sur les raisons de la pénurie de gaz domestique sur le marché. Dans la note préliminaire, le responsable de la communication de la SONIDEP a rappelé l’option irréversible du Niger à lutter contre la désertification et à freiner la coupe abusive de bois, une option soutenue depuis 2012 par l’encouragement des populations à l’utilisation du gaz dans les ménages en abandonnant progressivement l’usage du bois comme moyen de production énergétique familial. «De nos jours où l’utilisation du gaz butane s’est fortement accrue dans le pays surtout dans les grandes agglomérations, la SONIDEP a pris de mesures pour assurer la disponibilité du produit sur l’ensemble du territoire» a dit M Bio Abdourahamane.
C’est d’ailleurs dans cette optique que la société a engagé l’achat à l’import, malgré la production locale, de 5000 tonnes de Gaz du Pétrole Liquéfié (GPL) pour éventuellement pallier une pénurie. Il a expliqué que cet achat du GPL à partir du Bénin permet de desservir la zones Ouest du pays tandis que celui produit à la SORAZ en raison de 7 citernes par jour servira à ravitailler les zones Est, tout en indiquant que le besoin national est de 14 citernes/jour en période de forte demande comme celle du mois de Ramadan ou de la saison des pluies. Evoquant l’aspect relatif à la distribution, le responsable de la Communication a ajouté que la SORAZ société partenaire de la SONIDEP a dû passer sa fourniture en GPL de 125 tonnes à 175 tonnes par jour pour satisfaire la demande pendant le mois de Ramadan. Au cours de la période allant du 1er avril au 13 mai, la SONIDEP a enlevé 5549 tonnes de GPL pour un besoin de 5375 tonnes. Ce qui fait même ressortir un excédent de plus de 200 tonnes, démontrant ainsi que la SONIDEP a fait sa part de travail en rendant disponible le gaz pour l’ensemble du territoire national.
Le foyer féminin est un établissement éducatif et social dont les prestations visent à renforcer les capacités des jeunes filles et femmes en vue de faciliter leur insertion socioéconomique. Ces dernières années au Niger, ces foyers d’apprentissages accueillent de plus en plus de femmes et jeunes filles afin de les initier aux travaux manuels que sont la broderie, la cuisine, la coupe et la couture, la transformation agro-alimentaire. C’est le cas du foyer féminin Djamila.
Au niveau de ce centre, Mme Ouma Djamila Dicko, Directrice Générale et fondatrice, explique que le foyer Djamila est créé il y’a 35 ans pour aider les filles et femmes vulnérables et orphelines. «Mon foyer est une entreprise sociale, je récupère des filles et femmes de 14 à 35 ans, déscolarisées et non scolarisées et celles qui sont en difficultés financières dans leur foyer pour les former et leur trouver un nouvel emploi afin qu’elles puissent subvenir à leurs besoins et contribuer ainsi au développement économique du pays». Situé au quartier Soni, ce foyer, explique t’elle, dispose d’un programme adéquat à chaque catégorie, la formation comprend deux volets notamment une formation théorique qui comprend plusieurs thèmes tels que les bonnes manières, l’hygiène de la femme, santé sexuelle et reproductive, maladies sexuellement transmissibles…
Aussi, une formation pratique en différentes activités génératrices de revenus à savoir le tricotage, arts ménagers (confection d’objet de décoration intérieure), la coupe et la couture, la cuisine et la transformation agro-alimentaire. Il y’a également des cours d’alphabétisation qui sont dispensés régulièrement aux femmes et filles dans le but d’améliorer leur niveau de savoir et de connaissances, afin de leur donner une base pour qu’elles puissent s’en sortir une fois sur le terrain. Tous ces programmes sont dispensés par 4 formateurs dont un homme et 3 femmes. Selon Mme Djamila, en temps normal, l’inscription est à 10 mille F CFA, mais pour celle qui n’a pas les moyens, a-t-elle précisé, « je la prends également ». Cette année, elles sont au total 195 filles/ femmes et 15 anciennes.
En partenariat avec le FAFPA, des séances pratiques de courte durée sont souvent organisées dans d’autres quartiers, a expliqué la fondatrice.
L’apprentissage au niveau de ce foyer dure 2 à 3 ans et est sanctionné par un diplôme « mais aujourd’hui il y a des filles intelligentes, qui en deux trois mois déjà et maximum 4 savent déjà tout faire », a-t-elle dit. Aussi, a-t-elle ajouté, la plupart des filles ne restent pas jusqu’à la fin de la formation, certaines pressées de gagner leur pain quittent à trois ou quatre mois de formation parce qu’elles préfèrent se lancer. « Comme nous avons compris cela, nous avons adapté une stratégie : celle de leur donner la base, on leur apprend des choses faciles, les techniques pour apprendre rapidement pour qu’elles puissent s’en sortir même si elles quittent », a soutenu la fondatrice.
La fondatrice du Foyer Féminin Djamila a évoqué quelques difficultés auxquelles le foyer fait face, qui sont entre autres, le manque de matériel de travail et le manque d’accompagnement des filles en fin de formation : « j’ai actuellement une promotion qui sortira le 02 février prochain, et nous n’avons aucun accompagnement pour ces filles », a-t-elle déploré avant d’ajouter « Nous lançons un appel à l’endroit de l’Etat et des bonnes volonté afin qu’ils puissent doter notre foyer de machines à coudre ».
Mme Hadiza Abdou, âgée de 36 ans et apprenante au foyer, a indiqué qu’elle est venue apprendre afin qu’elle puisse gagner sa vie et subvenir aux besoins de sa famille. « Lorsque j’étais venue dans ce foyer il y’a trois mois, je ne savais rien faire ; aujourd’hui grâce à la formation, je couds des habits pour moi et pour les enfants », a-t-elle soutenue. Mariama Moussa, une autre apprenante au Foyer Djamila a quant ’a-t-elle remercié la fondatrice et tous les autres formateurs qui lui ont appris à coudre ; « je ne dépense plus de l’argent chez les tailleurs car depuis que je suis dans ce foyer, je fais mes coutures moi-même », s’est-elle réjouie.
Un autre foyer qui contribue à lutter contre l’oisiveté des filles et femmes et à favoriser leur autonomisation économique voire même leur indépendance financière est le foyer féminin Garba Hassan.
Le foyer Garba Hassan est dirigé par Mme Halima Mamane. Situé dans la caserne Garba Hassan ( camp 6eme), ce foyer a été créé en 1962, dans le but de contribuer à l’autonomisation des familles des militaires en général, des filles, femmes mariées, veuves et orphelines du camp ainsi que des filles des quartiers environnants (Gamkallé, Saga, Talladjé, etc.) à travers l’apprentissage des activités génératrices de revenus. « Nous formons des jeunes filles et femmes à la couture, au tricotage, broderie des draps, en cuisine et en puériculture », a expliqué la directrice.
Selon elle, l’inscription au niveau de ce foyer est de 15000f par an. Avec une tenue exigée tous les jours, jupe bleu marine et une chemise blanche sauf les jours de cuisine puisque c’est salissant, là, chacune est libre de porter ce qu’elle veut, a-t-elle expliqué. La formation est d’une durée de trois ans et est sanctionnée par un diplôme reconnu au niveau national qui est délivré à l’issue d’un concours organisé par le ministère de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant. Aussi, a-t-elle poursuivi, l’année dernière, 55 élèves se sont inscrites de la première année à la troisième année dont 11 élèves en troisièmes années admises au concours de fin de cycle. Les encadreurs sont au nombre de 8 qui sont payés par l’intendance militaire. La principale difficulté de ce centre, selon Mme Halima, c’est le manque de matériels de couture et de cuisine, à savoir des machines de couture, des cuisinières et des mixeurs. « Tous les matériels sont défectueux et ont été payés par le foyer parce que nous n’arrivons pas à avoir des financements auprès des ONG », a déploré la directrice du Foyer Féminin Garba Hassan.
Les socialistes nigériens, face à leur incapacité à gouverner n’avaient trouvé mieux pour survivre politiquement qu’à aliéner notre souveraineté en s’inféodant à la tutelle occidentale, faibles en face de l’amitié de Hollande pour ne pas savoir faire le choix de la nation et de ses intérêts. Il est ainsi arrivé que les socialistes ne puissent même pas se faire confiance ; ne puissent pas croire en leurs potentialités, a fortiori aux compétences des autres Nigériens. Alors que pendant longtemps, ils avaient crié, faisant partout entendre qu’ils incarnaient l’intelligentsia du pays, portant un discours anti-impérialiste, vantant « l’Illimisme » qui serait le label par lequel ils se définissaient pour faire croire qu’ils seraient l’élite intellectuelle seule capable de sauver le Niger. A l’épreuve du pouvoir, on les découvre alors incapables : non seulement ils perpétuaient les mêmes tares décriées, faites de corruption, d’exclusion, de médiocratie, de clanisme mais surtout, l’on découvrit la carence notoire de compétences en leur sein pour faire avancer un pays dont les défis ont fini par les submerger. Partout où leurs cadres avaient servi, ils n’avaient excellé que dans la prévarication, la concussion, le désir vorace de faire fortune. Ainsi, occupant tout l’espace pour ne concéder à des alliés- otages que quelques strapontins où ils sont surveillés pour ne pas avoir à profiter de leurs situations, ils finirent par saccager l’État aujourd’hui complètement en faillite, au bord de la banqueroute, vivant au jour le jour. Voguant sur des eaux troubles depuis des années, pour espérer se tirer d’affaire, complexés et paniqués, ils ont dû faire recours à l’expertise française pour s’élaborer une loi de finances, un texte hors norme qui n’a rien de compatible avec les réalités nigériennes totalement occultées dans les analyses qui l’ont fondé. C’est à juste titre alors que les Nigériens se sont inquiétés et se sont conséquemment levés pour combattre une loi qui ne devrait pas leur faciliter la vie quand, déjà, depuis l’avènement de ce socialisme contrefait, ils n’arrêtent pas de tirer le diable par la queue. Il se trouve que ça grogne déjà beaucoup dans le pays à cause de la précarité ambiante, de la paupérisation croissante quand les princes érigent partout des édifices insolents, signes ostentatoires de nouveaux parvenus qui se sont rapidement enrichis, abandonnant le peuple à lui-même,amorçant inexorablement sa descente aux enfers.
(Publié le 22 mars 2014) « La langue française est plus parlée à l’Union Africaine qu’à l’Union Européenne ». Cette affirmation est du président Hollande dont le pays a créé cette langue.
Les éléments de la Brigade mobile de douane Niamey, a saisi, lundi 29 août 2022, au village de Bido Goungou, commune de Kirtatchi dans le département de Kollo, une importante quantité d’essence fraudée. Dans cette opération, la brigade mobile de douane Niamey a été épaulée par un détachement spécial de la Police Nationale. Ce n’est pas la première fois que les éléments de la Douane réussissent des opérations de ce genre.
Selon le Capitaine Modi, rien que la semaine dernière, ce sont environ 500 bidons de 25 litres qui ont été saisis dans une cachette dans la même localité. «Les saisies de carburant fraudé sont quasi-quotidiennes dans cette zone réputée dans le trafic d’hydrocarbures, de comprimés et d’autres stupéfiants», a-t-il témoigné. C’est aux environs de 3 heures du matin que les éléments de cette brigade mobile de Niamey ont été alertés de la présence d’une cache d’hydrocarbures. Aussitôt, la brigade a, comme d’habitude, demandé le renfort de la Police Nationale, en vue de renforcer la sécurité mais aussi de procéder à la saisie et au transport dudit carburant vers Niamey.
Cette brigade, a certes accompli ses missions régaliennes, mais elle mérite tous les honneurs de la Nation eu égard au travail formidable qu’elle vient réaliser. En effet, elle a, à son actif, enregistré de la saisie des milliers de bidons de carburant fraudé, des véhicules servant du trafic et une importante quantité des comprimés et autres stupéfiants recupérés.
Ce denier temps, le Niger est confronté aux graves problèmes d’insécurité routière et n’a toujours pas les moyens nécessaires pour lutter contre la fréquence d’accidents de la route observée ses derniers jours sur les différents axes routiers du pays. Chaque levée du soleil, on signale aux autorités compétentes des cas d’accidents routiers pour la plupart, attribuables aux compagnies de transport voyageurs. Malheureusement, ces accidents routiers mortels sont dus à de multiples facteurs. On peut citer entre autres, l’excès de vitesse ; la dégradation continue du réseau routier et les mauvaises conditions de vie et de travail des agents des compagnies de transport en particulier les chauffeurs. Pire que cela puisse être, les principales victimes d’accidents routiers de ces derniers jours, sont essentiellement composées des femmes et des enfants. Les autorités compétentes à qui incombe la responsabilité ne font toujours pas preuve de préoccupation car jusqu’ici, aucune compagnie de transport voyageur n’a été sanctionnée pour ses multiples mortels accidents de la route.
Ces compagnies de transport sont tellement puissantes au point où la recrudescence d’accident routier n’a jamais fait l’objet d’un conseil des ministres malgré les vies humaines perdues innocemment, à plus forte raison, observer un deuil national en leur mémoire. Et les accidents routiers se répètent sous l’impuissance du gouvernement et les acteurs de la société civile. Les médias qui doivent dénoncer cet état de fait ne le font pas également par peur de nuire à leur convention commerciale. Ce qui est de nos jours vérifiable car les compagnies de transports, sont les principaux pourvoyeurs de publicité aux médias privés de la place, toute chose qui rend quotidiennement difficile le traitement d’un sujet typique. Pourtant, ces compagnies de transport, peuvent éviter ces cas d’accidents, si le gouvernement décide et accepte de se ranger du côté de la réalité et de l’objectivité. Surtout, qu’au Niger et en matière de transport voyageur, beaucoup d’expériences sont à capitalisées. La preuve est que, l’ancienne compagnie de transport (SNTN) avait intelligemment offert au public ce même service pendant des années sans enregistrer de cas fréquents d’accidents, et d’ailleurs, au temps où la technologie de l’information et de la communication, était d’un très bas niveau. Les chauffeurs des bus SNTN étaient sans commune mesure, des gens prudents et expérimentés âgés de 35 ans ou plus, mais aussi et surtout, très bien rémunérés. Chaque bus de la SNTN, est mis à la disposition de deux (2) à trois(3) conducteurs par axe routier. Les conditions de vie et de travail des agents de la SNTN étaient réunies avec des horaires de travail espacées qui surmontent le mauvais état de la route. Ce n’est pas tout. Les passagers de la SNTN étaient des gens consciencieux, patients, c’est-à-dire, non pressés pour partir et où pour arriver à destination. Malheureusement, ils sont nombreux les passagers des compagnies de transport actuel, qui, sans le savoir, incitent les jeunes conducteurs des bus à une course inadmissible devant Dieu et les hommes, dont le but, est d’arriver très tôt à destination. Ce qui fait que les courses, opposent non seulement les bus d’une même compagnie de transport, mais également, à ceux des autres compagnies. Une situation cumulée au mauvais état de la route et aux conditions de vie et de travail, voilà en substance, les causes profondes des cas d’accidents graves de circulation que le pays enregistre ce dernier temps.
Il revient donc au gouvernement de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour davantage sauver des vies, avant qu’il ne soit trop tard, car, si la SNTN a été un exemple dans le transport voyageur durant plusieurs années, alors il n’y a pas de raisons valables qui puissent empêché les compagnies de transport du moment, à se conformer à cette étique, bien que, ces compagnies de transport, sont très puissantes et intouchables. Elles savent contourner au moyen corruptif certaines décisions administratives. On se rappelle encore de cette décision de l’ancien ministre d’état, de transport monsieur Omar Hamidou Ladan Tchana au temps du président Issoufou Mahamadou, qui, à l’époque des faits, suspendait temporairement une des compagnies de transport de la place, compte tenu des multiples accidents routiers qu’elle enregistre. Quarante-huit heures seulement après la décision du ministre Thiana et ses collaborateurs, la compagnie de transport concernée a reçu miraculeusement l’autorisation de reprendre ses activités, sans l’avis du ministre concerné. Depuis lors, ce département ministériel ne faisait plus la fierté des nigériens. Tout le monde a connu la suite notamment après la démission courageuse du ministre Omar Hamidou Ladan Tchiana et l’installation des nouvelles autorités à la tête du ministère de transport pour enfin et regrettablement, fournir au peuple nigérien, le pire de tout ce qu’il a vécu, avec notamment, les questions fâcheuses de permis biométrique, et la mise au tiroir des conclusions de l’investigation de la HALCIA, sur la passation dudit marché qui viole notre loi fondamentale. Aujourd’hui encore, aucune mesure n’a été prise et les auteurs et coauteurs de ce crime vaquent normalement à leurs préoccupations. Toute chose qui donne raison à l’ancien ministre de transport monsieur Omar Hamidou Ladan Tchiana qui a préféré la dignité et l’intégrité dans son travail. Or, tout le monde sait que l’absence de sanctions de nature à dissuader les désobéissants a beaucoup contribué à cette situation déplorable. L’intérêt de ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, semble être au-dessus de celui du peuple pour dire que, la solution à cet épineux problème d’accidents routiers mortels qui endeuille gratuitement nos familles, n’est visiblement pas pour demain, surtout quand on sait que l’affaire d’impression du permis biométrique objet de toutes les polémiques, est consommée à jamais. « Kaitcho ! ». Salifou Hachimou
Madame Mariama Gamatié, Présidente du Front de l’0pposition Indépendante (FOI) Front de l’0pposition Indépendante (FOI) appel à manifestation pour le dimanche 04 février 2018 à 8h à la place Toumo d'un sit-in pour :
Montrer notre indignation et notre rejet contre l'installation des bases militaires étrangères ;
Marquer notre désapprobation contre la loi de finance 2018 ;
Protester Contre le code électoral et la CENI ;
Protester Contre la liquidation du système éducatif Nigérien;
Protester Contre la mauvaise gestion des ressources économiques et la corruption endémique ;
Protester Contre la liquidation des libertés individuelles fondamentales garanties par notre constitution (droit d'association, droit d'expression) ;
Exiger la réduction du train de vie du gouvernement ;
Soutenir nos valeureuses Forces de défense et de sécurité (FDS).
{xtypo_quote}SOYONS NOMBREUX A CE GRAND RENDEZ-VOUS HISTORIQUE{/xtypo_quote}
Après les déboires connus par les 15 délégués du personnel de la China National Petroleum Corporation (CNPC) de Niamey et N’gourti en ayant fait l’objet de licenciement en décembre 2016, et les 6 délégués de Zinder ayant écopé d’un blâme, pour avoir organisé un sit-in à la devanture de leur direction, c’est le tour des agents du service commercial de Air-France de connaitre le même genre de mésaventure.
Pour le cas des délégués de la CNPC, on se rappelle que le Conseil d’Etat avait annulé la décision de leur licenciement (puisque illégale) et ordonné leur réintégration. Mais la CNPC a refusé en toute impunité d’exécuter la décision de la plus haute autorité en matière administrative, et ce jusqu’à ce jour.
Aujourd’hui, c’est la Délégation locale de Air-France Niger qui prend le relai, pour outrepasser les avis conformes et recommandations de l’Inspection du Travail de la Région de Niamey.
De quoi s’agit-il ?
La compagne Air-France qui traverse des difficultés suite à la crise sanitaire de la pandémie covid 19, avait obtenu un sacrifice de ses agents à travers la signature d’un protocole d’accord le 2 décembre 2021, dans lequel Air-France et ses agents convenaient du gel des augmentations générales et individuelles (hors ancienneté) pour tous les agents pour l’année 2022 afin de permettre à l’entreprise de maintenir ses engagements financiers. Mais quelques deux mois après, Air-France balaye d’un revers de main ce protocole pour initier une réorganisation de ses activités. Et dans cette lancée, Air-France propose d’abord une réduction collective de salaire, ce que refuse l’Inspection du Travail. Ensuite, Air-France envisage de procéder tout simplement à un licenciement pour motif économique, pour contracter avec une structure étrangère de sous-traitance appelée GSA (General Sales Agent). Pour cela, la Délégation locale de Air-France sollicite avant tout l’éclairage de l’Inspection du Travail au cours d’une réunion. La Confédération Nationale des Travailleurs (CNT), centrale d’affiliation du syndicat des agents d’Air-France qui a été sollicitée par le personnel pour assister à cette réunion avec la Direction a été toute simplement interdite d’accès à la salle. Et, les responsables de cette compagnie refusèrent tout dialogue, malgré la correspondance du Ministre de l’Emploi dans laquelle il invitait l’entreprise à respecter les conventions 87 et, 98 de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) dans ses relations avec les travailleurs.
Après cette réunion, Air-France sollicite par correspondance, l’avis technique de l’Inspection du Travail sur le licenciement économique projeté, ainsi que l’autorisation de licencier une déléguée du personnel.
L’Inspectrice du Travail répond qu’en l’espèce, il s’agit plutôt de la modification de la situation de l’employeur régie par les articles 97 et suivant du code du travail (qui prévoient dans ce cas le maintien des contrats de travail des agents avec le nouvel employeur).
Et, l’Inspectrice du Travail tout en refusant d’autoriser le licenciement d’une déléguée du personnel, a précisé clairement à cette occasion, que la procédure de ce licenciement déroge au droit en vigueur au Niger, et a exhorté Air-France au respect de la législation sociale nigérienne.
Sans tenir compte de ces avis conformes et recommandations de l’Inspectrice du Travail, Air-France de façon unilatérale, soumet à un cabinet notarial des protocoles de départ volontaire et, impose aux employés la signature desdits protocoles avec un délai imparti pour cela.
L’inspectrice du Travail intervient à nouveau, pour notifier à Air-France que les conditions de départ volontaire ou négocié sont arrêtées d’un commun accord entre les parties, conformément à l’article 86 alinéa 2 du Code du Travail, et non imposées aux travailleurs. L’inspectrice profita aussi, pour demander à la délégation de cette compagnie de respecter les travailleurs qui lui ont rapporté avoir été traités ‘’d’imbéciles’’, juste pour avoir refusé de signer ces protocoles.
S’entêtant dans sa logique d’outrepasser les décisions de l’Inspection du Travail, Air-France procède malgré tout, au licenciement pour motif économique, à travers une notification adressée aux concernés le 03 mai 2022.
La tentative de l’Inspection du Travail s’étant avérée vaine pour faire respecter le Code du Travail nigérien et, les efforts du Ministre de l’Emploi vains pour assoir un climat dialogue entre Air-France et son personnel, le dossier est actuellement transmis au gouvernement par la Confédération Nigérienne du Travail, pour l’imprégner du climat social qui règne entre Air-France et ses agents, mais aussi, des violations répétées du droit en vigueur au Niger par cette compagnie.
De toute évidence, il y a lieu de reconnaitre qu’au regard du comportement de Air-France, qui consiste à braver la législation sociale nationale et les conventions de l’OIT que le Niger a ratifiées, les pouvoirs publics se doivent le plus vite possible, rappeler à l’ordre cette compagnie multinationale. Sinon à ce rythme, cette affaire risque de conduire à l’interpellation du Niger devant les instances habilitées du BIT, et ternir par conséquent l’image du pays à cause d’une entreprise, dont la plus-value n’est guère considérable pour l’économie nationale.
Mieux ! Le gouvernement saisi du dossier doit s’imposer sans faiblesse et affirmer sa souveraineté en faisant respecter sa législation tant par les entreprises nationales que les multinationales. Cela permettra d’éviter qu’à l’avenir, d’autres entreprises ne suivent le pas de la CNPC et d’Air-France, qui sans aucun respect pour les travailleurs nigériens, veulent impunément fouler au pied les textes de la République. (Affaire à suivre)
Dix-sept civils ont été tués mardi dans deux villages maliens proches de la frontière avec le Niger, ont annoncé mercredi dans un communiqué deux groupes armés du nord du Mali, le Groupe d'auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia) et le Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA).
Les deux groupes ne donnent aucune indication sur les circonstances de cette tuerie, ni sur leurs auteurs.
Ils avaient accusé des djihadistes d'avoir tué, les 26 et 27 avril, au moins 43 personnes de la communauté Idaksahak dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger.
Dans leur communiqué, ils ont appelé les organisations des droits de l'Homme ainsi que toutes les autorités compétentes à "diligenter une enquête" pour situer les responsabilités de "ces massacres de civils".
Dès qu’on parle de fuite de cerveaux, on se tourne à première vue vers l’occident. Et pourtant, le phénomène existe bien à l’intérieur de nos frontières mêmes. Il est certain qu’en général, les ‘’meilleurs cerveaux africains’’ émigrent vers l’Europe ou les Amériques où ils sont mieux valorisés, mieux rémunérés et plus respectés. Mais ceux qui n’ont pas eu l’opportunité de suivre le mouvement sont cooptés sur place dans nos pays, notamment par les sociétés privées, les organisations internationales et autres institutions de coopération bi ou multilatérale.
Cette fuite des cerveaux, à l’interne, touche malheureusement les cadres supérieurs les plus compétitifs comme des médecins spécialistes, des ingénieurs, des experts tous domaines confondus qui, le plus souvent, sont formés à grands frais par l’Etat. Même si l’on ne dispose pas de statistiques sur cette situation, le phénomène est réel. Certains cadres vont directement des bancs de la fac au secteur privé. Ces cadres qualifiés fuient le service public parce qu’ils sont sous utilisés et mal payés ; leurs compétences non valorisées. En somme, ils désertent une administration hautement politisée, peu regardante sur les compétences et donc sur les résultats.
Les plus hautes autorités du Niger avec à leur tête le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum ont rendu un dernier hommage au Pr Sanoussi Samuila décédé le 10 mai 2023 en France. C’était hier 18 mai au Palais de la Présidence de la République au cours d’une cérémonie chargée d’émotion qui a regroupé autour du Chef de l’Etat plusieurs personnalités dont l’ancien Président de la République M Mahamane Ousmane, le président de l’Assemblée nationale M Seini Oumarou, le Premier ministre, Chef du gouvernement M Ouhoumoudou Mahamadou, le Haut représentant du Président de la République M. Famakoye Gado, les présidents des institutions, les membres du gouvernement, les députés, la famille du défunt, le révérend Kimso Boureima ainsi que les collègues, amis et proches.
Peu après la mise en place du corps par les éléments des sapeurs-pompiers, le doyen de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS), Pr Sani Rachid a rappelé le parcours académique et professionnel du défunt. C’est ainsi qu’il rappelé que Pr Sanoussi est né le 13 Janvier 1965 à Gouré (Zinder). Il a fait ses études primaires et secondaires à l’école Birni puis au CEG 1 de Zinder avant de fréquenter le Lycée Amadou Kouran Daga de 1981 à1984 où il a obtenu le Bac D avec mention. Il entra à la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université Abdou Moumouni où il a soutenu sa thèse en avril 1992.
Pr Sani Rachid a retracé sommairement le parcours professionnel de l’illustre disparu. Le défunt est admis à l’Université de Strasbourg pour la spécialisation en neurochirurgie où il a obtenu son diplôme inter universitaire de radiologie oto neuro ophtalmologie en 1996, puis le diplôme neuro anatomie, l’attestation de faisant fonction chef de clinique assistant et l’attestation de formation spécialisée approfondie de neurochirurgie toujours dans ladite l’université de Strasbourg. Pr Sanoussi a été recruté comme assistant à la Faculté de médecine en Janvier 1998. Il a eu le grade de maitre-assistant du CAMES en Juillet 2008, puis Professeur titulaire du CAMES en Juillet 2014 ensuite membre de la Cellule assurance qualité et membre du Conseil scientifique de l’UAM de Niamey.
Le doyen de la Faculté des Sciences de la Santé a ajouté qu’à la Faculté des sciences de la santé, l’homme était chef du département de Chirurgie et des spécialités chirurgicales, puis coordonnateur des enseignements de la 5ème année d’étude médicales de 2002 à2017 ensuite formateur de six premiers neurochirurgiens au Niger sortis en septembre 2022. «Cet éminent professeur a été membres du Conseil technique spécialisé du CAMES de 2014 à 2020, membre du jury de neurochirurgie au concours d’Agrégation du CAMES notamment du concours de Libreville en 2018 puis celui de Brazzaville en 2020», a-t-il fait savoir.
Evoquant de son passage au Ministère en charge de la Santé, Pr Sani Rachid a rappelé que son défunt collègue a occupé le poste du président du Comité d’éthique de 2017 jusqu’à sa mort. Il fut également Chef service de neurochirurgie depuis 1999. Il a à son actif plus de 100 publications dans les revues nationales, régionales et internationales, encadreur de plus de 100 thèses et mémoires et Reviewer dans plusieurs revues nationales, régionales et internationales. Pr Sanoussi Samuila est titulaire du Brevet de la valve de Niamey pour le traitement de l’hydrocéphalie. Il était aussi Secrétaire général de la Société Nigérienne de Chirurgie, président de la Société de neurochirurgie africaine et membre de la Fédération mondiale de la Neurochirurgie.
Peu après, ce fut autour de la famille du défunt d’exprimer sa reconnaissance au Président de la République pour cette marque de considération depuis son hospitalisation. Une considération qui s’est traduite par l’organisation d’une telle cérémonie en son honneur. Après l’oraison funèbre, les prières ont été dites par le révérend Kimso Boureima.
Peu avant de prendre congé, le Chef de l’Etat accompagné de l’ancien Président de la République Mahamane Ousmane, du président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre, du Haut représentant du Président de la République a salué la mémoire du défunt avant de présenter ses condoléances à la famille. Notons que l’inhumation est prévue à Zinder.
Depuis leur arrivée en territoire nigérien, des soldats tchadiens, en mission dans le cadre de la lutte contre le terrorisme pour le compte de G-5 Sahel, se mettent à violer la morale sociale et les droits humains. Ils s'arrosent des droits sur les femmes et les biens d'autrui pour satisfaire leurs fantasmes. Ils foulent aux pieds la morale pour déséquilibrer les sociétés. A Téra dans la région de Tillabéry, ils se croient en territoire conquis et de non droit. Ils se saoulent, menacent, pillent et violent les femmes. Ils sont sans aucune moralité, pire que les terroristes qu'ils sont sensés combattre. Ce crime abominable se passe dans la région sans qu'aucune autorité nationale réagisse pour y mettre fin. Seules les associations des droits de l'homme, la presse privée et les lanceurs d'alerte sur les réseaux sociaux en font échos. Elle considère (l'autorité) cette violation des droits de l'homme comme étant un épiphénomène qui ne nécessite aucune réaction. Mais, quand c'est un opposant ou un citoyen lambda qui donne son avis sur la gestion de la cité, ne serait-ce que sur les réseaux sociaux, les autorités se seraient précipitées pour le rechercher même dans une botte de foin pour le faire arrêter. C'est dans cette situation d'injustice sociale et de non droit que le Niger, notre pays, se trouve depuis l'arrivée de la bande des socialistes au pouvoir. Un Niger meurtri par les comportements peu responsables de ses dirigeants. De 2011 à ce jour, les libertés publiques sont bafouées et les biens de l'Etat spoliés par la classe dirigeante. C'est, peut être, cette honteuse situation dans laquelle se trouve le pays qui a donné droit à certains soldats tchadiens de vouloir heurter la morale de notre société. Laboukoye
Réunis à la Résidence Ghaya Prestige en marge du 4ème congrès statutaire du Syndicat des Journalistes de Mauritanie (SJM) qui s’est tenu les 16 et 17 juillet 2021 à Nouakchott en République Islamique de Mauritanie, les responsables de cinq (5) organisations socioprofessionnelles des médias de l’espace sahélien ont créé, le 17 juillet 2021, l’Union des Journalistes des pays du Sahel (UJ/Sahel).
Selon le communiqué lu devant la presse mauritanienne, «l’UJ/Sahel a pour entre autres objectifs de soutenir les efforts des pays du Sahel visant à assurer la sécurité, la stabilité et le développement des pays de la région ; créer un cadre permanent de concertation, de collaboration, de coopération, de mutualisation des efforts et de coordination entre syndicats et associations des journalistes des pays du Sahel ; renforcer et développer les capacités professionnelles des journalistes des pays du Sahel pour un travail journalistique fort et efficace dans la région; encourager le professionnalisme et protéger la liberté de la presse dans les pays de la région ; mettre en œuvre des programmes communs au profit des journalistes dans les pays du groupe». L’UJ/Sahel sera pilotée durant les quatre prochaines années par un bureau exécutif composé de cinq membres. La Mauritanie et le Tchad, pays des fuseaux Ouest et Est du G5/Sahel qui ont initié et travaillé sur le projet depuis 2016, occupent la présidence et le secrétariat général de la toute nouvelle Union. Ainsi, M. Mohamed Salem Ould Dah, président sortant du SJM, est élu président de l’Union et M. Abbas Mahamoud Tahir, président de l’Union des Journalistes du Tchad, est élu Secrétaire général. Les autres postes ont été affectés aux trois pays du fuseau Centre du G5/Sahel. C’est ainsi que le poste de Secrétaire général adjoint de l’UJ/Sahel échoit au président de l’Association des Journalistes du Niger en la personne de Sani Soulé Manzo tandis que les postes de Trésorier et de Secrétaire chargé des Programmes et projets reviennent à M. Daouda Konaté, président de l’Union Nationale des Journalistes du Mali, et M. Ouoba Boukari, Secrétaire général de l’Association des Journalistes du Burkina, représentant son président empêché. Il faut souligner que ces cinq membres fondateurs sont d’office, chacun dans son pays, les points focaux de l’UJ/Sahel. Tous ont pris l’engagement de prendre attache avec les institutions étatiques de leur pays en charge des questions du G5 Sahel afin d’assurer la visibilité de l’Union et surtout son implication effective dans toutes les actions concourant aux objectifs du G5 Sahel, le président de l’Union étant quant à lui spécifiquement chargé des relations avec le Secrétariat exécutif du G5-Sahel basé à Nouakchott en Mauritanie. Dans l’immédiat, les membres fondateurs vont élaborer et adopter le règlement intérieur qui précise et complète les dispositions des Statuts de l’Union adoptés le 17 juillet 2021 à Nouakchott.
Avec 5, 44 milliards de FCFA on peut acheter combien de tonnes d'engrais pour les cultivateurs?
La somme de 5,44 milliards de FCFA peut offrir aux éleveurs Nigériens combien de tonnes d'aliments pour le bétail ?
5,44 milliards de FCFA payera combien de tonnes de céréales pour les populations vulnérables ?
5,44 milliards de FCFA payera combien d'enseignants contractuels et pendant combien d'années ?
cette somme colossale de 5,44 milliards de FCFA, les agriculteurs auront combien de tracteurs?
5,44 milliards payerait combien de tonnes de médicaments pour nos hôpitaux ?
Aujourd'hui nous assistons à un feuilleton assez dramatique, certains individus sans aucun scrupule ont gratuitement fait gagner à Africard 5,44 milliards de FCFA du contribuable Nigérien !
Trop c'est trop ! Tous ces criminels économiques qui sont impliqués dans cette scabreuse affaire doivent répondre de leurs actes !
Nous n'accepterons pas que le pays perde une telle somme pendant que le peuple Nigérien fait face à des situations économiques sans précédentes.
Les cérémonies des mariages coûtent excessivement cher à Niamey. Certains mariages sont célébrés à coût de millions. Malgré la pauvreté ambiante, le gaspillage est érigé en règle, lors de ces cérémonies de mariage. Des dépenses ostentatoires sont faites aussi bien du coté du jeune marié que de la future épouse.
Pourtant d’après nos us et coutumes, le mariage est une union conjugale contractuelle, à durée illimitée ou indéterminée, reconnue et encadrée par une institution juridique ou religieuse qui en détermine les modalités. Le mariage religieux est une union entre deux personnes au sein d’une communauté. De nos jours, force est de constater que l’organisation des mariages est devenue une épreuve de démonstration de richesses dans notre société.
Le phénomène s’est installé dans la société au point où les cérémonies de mariage et de baptême sont devenues de véritables baromètres pour jauger la santé financière des ménages en particulier à Niamey. Ce qui pousse de nombreux foyers à se saigner allant jusqu’à dépenser toutes leurs économies pour un jour de festivité. Malgré la cherté de vie, certains n’hésitent pas à initier souvent jusqu'à 5 uniformes du côté de la jeune mariée pour une seule journée. La veille du mariage, les filles organisent une fête accompagnée de l’uniforme appelé ‘’patin kawyawa’’ qui veut dire style des villageoises. Le jour du mariage et le lendemain ont aussi leurs uniformes. A cela, il faut ajouter le cocktail et autres frais de “make up” qui peuvent coûter jusqu'à 25.000 F CFA.
Ces pratiques de gaspillage constituent un véritable danger pour la société. Selon Malam Oumar, marabout de son état, le gaspillage peut être un fléau qui peut conduire certains couples en conflit après le mariage. «L’essentiel dans un mariage c’est la dot qui ne doit pas dépasser 50.000 FCFA. Le gaspillage n’a pas de place en Islam. C’est ainsi qu’Allah le très haut a dénigré très sévèrement les gaspilleurs en disant ceci “et ne gaspillez pas indument, car les gaspilleurs sont des frères du diable, et le diable est très ingrat’’, rappelle cet ouléma.
Les doyens sont aussi de cet avis. M. Dambo, âgé de 50 ans soutient que «l’une de raisons de notre sous-développement réside dans le fait que les gens dépensent plus de l’argent lors des cérémonies. «Certains qui ne craignent pas Dieu, n’hésitent pas à faire des dépenses exagérées même à l’occasion des situations de tristesse. Comme par exemple lors des funérailles», déplore-t-il. Le vieux Dambo a tenu à attirer l’attention des uns et des autres à abandonner cette pratique. «Nous n’avons pas connu cela à notre époque et les mariages durent plus longtemps contrairement aux mariages d’aujourd’hui où après quelques mois, c’est les disputes et la mésentante qui débouchent inéluctablement au divorce. Les gens se marient sans la bénédiction des parents, chacun veut se montrer», ajoute ce quinquagénaire.
Même les plus jeunes commencent à prendre conscience du péril que fait peser cette situation. Hamadou I., un jeune marié en sait quelque chose. «Lors de mon mariage j’ai dépensé plus de 2 millions pour la cérémonie sans compter les autres petites dépenses de ma femme. J’ai même pris un prêt bancaire que je n’arrive pas à payer. Cela fait maintenant un an de cela, on est tout le temps dans des problèmes avec ma femme. Je regrette vraiment, si je savais, j’allais économiser un peu d’argent pour vivre heureux avec ma femme, une fois après le mariage», nous a-t-il confié.
En dépit de la simplicité et de la modestie que recommande l’Islam, la population nigérienne pourtant croyante continue dans des dépenses ostentatoires. Il est temps pour qu’il y ait une prise de conscience pour célébrer nos mariages dans le respect des prescriptions islamiques. Les jeunes mariés (e), les parents, les autorités doivent prendre au sérieux cette situation qui prend une tendance à la dépravation des mœurs nigériennes à travers notamment l’introduction des pratiques qui viennent d’ailleurs.
C’est le désespoir, la perception d’un sombre avenir, le chômage, la pauvreté, le mal vivre, la mauvaise gouvernance, le pillage des ressources par des pays tiers et par multinationales voraces, la corruption, la concentration des richesses entre les mains de quelques personnes, qui ont fait partir Mamoudou Gassama d’Afrique et de son pays natal : le Mali.
Pendant trois ans, suant, souffrant, risquant sa vie dans le désert du Sahara, dans la mer Méditerranée, il allait à la recherche d’une vie meilleure. Et, quand il arriva à destination à Paris, logé dans un foyer où il dormait à même le sol, au pied du lit de son frère qui l’avait précédé, il découvrit que la France n’était pas l’Eldorado dont il avait rêvé.
Il aurait pu s’arrêter au Burkina Faso ou au Niger pays qu’il a traversés. Mais qu’aurait-il fait dans ces pays où les jeunes sont logés à la même enseigne que de ceux du Mali qu’il avait quitté? Il aurait pu s’établir en Libye pour gagner sa vie, mais là, il était considéré comme une marchandise, comme un esclave. En Libye, il a été battu comme un nègre, humilié, emprisonné. Il est reparti, il a bravé la mort sur la mer, dans des bateaux de fortune. La mort l’a épargné.
Sans papier, vivotant dans une situation irrégulière, son sort n’aurait pas été différent de celui peu enviable des milliers de sans-papiers qui vivent dans la clandestinité dans la patrie des droits de l’Homme, si un concours de circonstances ne l’avait pas hissé aux premiers rangs. Mais il a fallu que lui-même se hisse sur quatre étages pour sauver une jeune enfant d’une mort certaine.
Gassama obtint en 30 secondes ce que trois années de labeur ne lui ont pas donné. Le voilà, timide, modeste sur les plateaux de télévision, dans les médias, vedette étonnée, impressionnée par l’intérêt soudain créé autour de sa personne, et de l’exploit qu’il avait réalisé.
Il entre dans la cour des grands, il est reçu à l’Élysée, il reçoit un coup de fil de la présidence de la République du Mali. Il est pris entre les chefs dont il est un peu la victime collatérale. Le grand chef de la France qui domine le Mali, et le chef du Mali qui a prêté allégeance au chef français. Le second chef emboîtant le pas du premier, a fait dit-on, une offre peu alléchante à Mamoudou.
Mamoudou Gassama est honoré, décoré, devient héros, il sera naturalisé, aura un travail pour gagner sa vie. Son exploit et les récompenses reçues divisent l’opinion. En France, un courant xénophobe banalise son exploit, et pense que les récompenses sont indues. En Afrique, dans son pays d’origine et ailleurs, les opinions sont diverses. D’aucuns saluent son exploit et se sentent honorés à travers Gassama. D’autres s’indignent, et considèrent (confondant identité et nationalité) comme une trahison le fait qu’il ait accepté la naturalisation. Il y a aussi ceux qui, retournant la situation et usant de dérision, considèrent que c’est plutôt la petite française qui a sauvé l’agile Gassama.
Loin du brouhaha, des opinions favorables ou hostiles, Mamoudou Gassama a signé son contrat avec les pompiers. Il aura une vie plus décente, il pourra aider sa famille au Mali. Il ne serait pas parti, n’aurait pas laissé derrière lui sa famille, si son pays, son continent offraient du travail et des conditions d’existence décentes aux jeunes.
Gassama veut vivre ses jeunes années. Il ne veut pas les perdre dans l’oisiveté. De manière fortuite, de meilleures conditions d’existence se sont offertes à lui. D’aucuns, pour des considérations qui sont les leurs, veulent que le jeune Gassama, au nom de son africanité refuse les récompenses, en particulier la nationalité française. Ils souhaitent que Gassana renonce à vivre une vie meilleure, et qu’il continue de végéter dans la misère. Mais la décision ne leur appartient pas, elle appartient à Mamoudou Gassama. Le cas Gassama est un livre ouvert dans lequel on peut lire la nature humaine.
On verra dans l’acte de Gassama, les valeurs qui ont pour nom : compassion, abnégation, ces valeurs qui poussent l’Africain à aller sans calcul vers son prochain, à voler à son secours. Mais son prochain le tient dans la clandestinité, le fait sans-papier en France et ailleurs en Europe. Son prochain le fait esclave en Libye et ailleurs dans le monde arabe. Mais cette compassion m’a paru souvent plus agissante à l’endroit des non-Africains qu’à l’endroit des Africains. Il se passe un drame en Europe, en Asie, la compassion des Africains bouillonne. Il se passe un drame en Afrique, la compassion des Africains est tiède.
Le cas Gassama est belle histoire d’immigration, mais l’immigration a une face plus laide que l’exploit de Gassama ne peut occulter. Sur la route de l’immigration, il y a des morts, des corps qui gisent dans les sables du Sahara, des cadavres rejetés par la mer, il y a les centres de rétention, les prisons, l’esclavage, la déshumanisation. Il y a un négoce sur les immigrants : ce ne sont pas les migrants eux-mêmes qui sont vendus ou achetés, mais leur mobilité, leur libre circulation.
Gassama a survécu à tous ces maux. Il a été choisi par la France. Il a été choisi à cause de ses qualités morales et physiques. Gassama est de ce point de vue, le produit d’une immigration choisie. Cela rappelle les temps où l’Afrique était un vivier humain au sein duquel on puisait les meilleurs qui faisaient le voyage sans retour vers l’Europe et l’Amérique.
L’Afrique en raison de l’explosion de sa démographie redevient un vivier humain et le restera pendant longtemps. L’Europe et l’Amérique qui vieillissent – et probablement l’Asie – auront besoin de l’Afrique. L’Afrique a besoin de sa jeunesse, mais elle ne pourra pas empêcher aux jeunes de partir. À l’oisiveté et à la pauvreté, à l’humiliation dans la misère, beaucoup ont prouvé qu’ils préféraient la mort.
Avant Mamoudou Gassama, il y a eu Lassana Bathily. Combien de jeunes immigrants connaitront le même parcours que ces deux Maliens? Abandonnés par leurs pays, négligés par le continent, combien d’hommes, de femmes et d’enfants arriveront à destination? Et, s’ils arrivent, combien connaitront la vie dont ils ont rêvé?
Ils partiront quand-même, au péril de leurs vies. Ils partiront malgré les remontrances de ceux qui sont partis avec eux. Ils partiront malgré les discours de leurs dirigeants affirmant la création de milliers d’emplois. Ils partiront malgré les taux de croissance que les dirigeants prêtent aux économies de leurs pays. Ils partiront malgré les satisfécits décernés par le FMI et Banque mondiale.
Ils partent pour vivre et pour faire vivre leurs familles restées en Afrique. Ils croient qu’ils veulent, mais c’est la contrainte qui détermine leur volonté. Ils croient qu’ils choisissent, mais c’est le sort qui les choisit.
Le festival des grillades a eu lieu le weekend dernier à Niamey. Il est à sa troisième édition cette année. A cette occasion, la promotrice Sadia Maiga Souley a, en prélude à ce rendez-vous de la gastronomie, animé une conférence de presse dans les locaux de l’hôtel les rôniers. Devant les partenaires qui ont bien voulu l’accompagner dans cette initiative, elle a décliné les grands axes et donné quelques détails de ce festival gastronomique et culturel.
Pendant ce festival qui s’est déroulé le 18 et 19 septembre dernier, c’est environ vingt (26) stands qui sont programmés pour les expositions grillades et cinq (5) stands réservés aux partenaires pour la promotion des services et produits. Selon la promotrice du festival, le Niger est reconnu pour la qualité de sa viande. «L’organisation d’un tel festival ne peut donc que nous réconforter dans cette position. Depuis toute petite, j’aime bien la cuisine, notamment les viandes grillées, tout ce qui est en rapport avec la grillade», a-t-elle déclaré. Et pour cette édition, a précisé Sadia Maiga Souley, les meilleures grillades de viande de mouton et ou de bœuf, de volaille et du poisson, sont au rendez-vous.
Pour donner un éclat particulier à cette édition, les organisateurs y ont apporté des nouvelles touches. «De la première édition à cette troisième édition, nous cherchons l’excellence, et nous avions amélioré beaucoup d’aspects. Nous avions apporté des innovations au cours de ce festival», a expliqué la promotrice. Comme programmes, elle a annoncé que les artistes locaux bien connus du public nigérien seront également présents pour accompagner les gourmets. Il s’agit de Mali Yaro, Bebi Ahmed, Filo la Diva, Barakina et les DJ de la place pour mettre de l’ambiance. Les jeux concours, la danse, les baby foot étaient aussi au rendez-vous.
Le représentant de la Fédération des Organisations Patronales du Tourisme et de l’Hôtellerie du Niger (FOPATH) M. Madougou Ibrahim a salué l’initiative et a réitéré la disponibilité de sa structure à accompagner toute action tendant à promouvoir l’hôtellerie, le tourisme et la culture au Niger. Et de façon successive, les représentants de la Bagri, de Airtel, de Canal + ont pris la parole pour inviter les populations à prendre d’assaut les stands des grillades et aussi et surtout pour découvrir les stands de leurs différents produits et services qu’ils proposent à des tarifs promotionnels ainsi que les nouveautés au niveau de leurs services et produits.
Image d'illustrationCette année, la situation pluviométrique dans la région de Dosso est très bonne dans l’ensemble. Conséquences de fortes pluies qui se sont abattues dans la région, plusieurs cas d’inondations surtout dans le département de Gaya. Dans un entretien que nous a accordé le Directeur régional de l’agriculture de Dosso en aout dernier, la région enregistre 45 postes pluviométriques dont 26 excédentaires et 16 déficitaires.
Ainsi, avec la montée des eaux du fleuve Niger à laquelle s’ajoutent les eaux de ruissellement via ses affluents, on enregistre des dégâts considérables dans plusieurs villages du département de Gaya.
Cette situation désastreuse a suscité le déplacement du Ministre chargé de la gestion des catastrophes naturelles, Monsieur Lawan Magagi dans les localités les plus touchées par les inondations, il y’a quelques jours de cela.
Le Général de Corps d’Armée Ahmed Mohamed est le nouveau chef d’état-major de l’armée nigérienne. Sa nomination a été décidée par le gouvernement réuni en conseil des ministres ce vendredi 5 janvier 2018. Il vient ainsi de succéder au Général d’Armée Seyni Garba, admis à faire valoir ses droits à la retraite. Qui est donc le nouveau ‘’numéro un’’ de l’Armée nigérienne ? Éléments de réponse dans cette note d’actuniger.com
Le Général de Corps d’Armée Ahmed Mohamed succède donc au Général d’Armée Seyni Garba dont il était jusque-là l’adjoint à l’Etat-major général des Forces armées nigériennes (FAN). Agé de 60 ans, de nature calme et posé, cet officier bien connu dans les rangs a fait ses études primaires et secondaires à Agadez, le lycée à Niamey et les études universitaires à Dakar au Sénégal. Il intégra l’armée en 1979 et fréquenta la célèbre Académie militaire d’Antsirabe à Madagascar, l’Ecole d’application d’infanterie de Montpellier en France où il a également suivi des Cours de Capitaine. Par la suite, il a suivi les Cours d’Etat-major au Pakistan et l’Ecole de guerre en Belgique.
Sur le terrain, le Général de Corps d’Armée Ahmed Mohamed a servi au sein de plusieurs unités et compagnies militaires du Niger notamment à Ngourti, à Agadez et à Niamey comme commandant de peloton, de compagnie et puis Commandant de zone (ComZone d’Agadez). Un temps, chef de bureau à l’Etat-major avant d’être nommé adjoint au chef d’Etat-major des Armées (CEMA) par Mahamadou Issoufou, l’officier supérieur a également occupé, en détachement, plusieurs postes politique et administratif.
10 novembre 2023 - 10 novembre 1987. Cela fait aujourd’hui 36 ans que le président général Seyni Kountché nous quittait, allant répondre à son créateur, le créateur de tous les êtres et de l’univers, sans tambours ni trompettes, après 13 ans de règne glorieux marqué par le rayonnement du nom du Niger dans le concert des nations.
Animé d’un esprit nationaliste teigneux pour ne pas dire simplement maladif, le défunt président Kountché a consacré sa vie, son temps et son énergie durant tout son règne pour donner une image positive de notre pays et à défendre ses intérêts sur l’échiquier international. Le bon exemple doit être donné par le chef afin que ses sujets s’en inspirent dans leurs rapports avec l’Etat, dit le dicton.
Kountché a su incarner jusqu’à son dernier souffle ce principe cardinal tout dirigeant véritablement soucieux du développement de son pays, en s’imposant personnellement une rigueur morbide dans le travail et en montrant à ses compatriotes son détachement total, son aversion vis à vis de l’accumulation illégale de fortune sur le dos de l’Etat au détriment des populations qui paient les impôts et triment dur pour assurer leur pitance quotidienne. Et quiconque osait commettre des malversations sur les deniers et les biens publics était châtié avec la plus grande fermeté pour que cela serve d’exemple aux autres agents de l’Etat, qu’il soit un cadre ou un simple agent subalterne.
Voilà 36 ans qu’il nous a quitté mais chaque année, la date anniversaire de sa disparition donne lieu à des cérémonies de recueillement et de lecture du Saint Coran pour le repos de l’âme de l’illustre disparu par sa famille et ses proches parents, mais aussi des témoignages sur sa vie et ses innombrables réalisations à la tête de l’Etat.
Ceux avec qui il a étroitement travaillé comme ceux qui ont connu son règne sont tous unanimes à reconnaître en lui un grand homme d’Etat, un patriote hors pair, qui a su mettre les intérêts du pays et la protection des biens publics au-dessus de tout. Du fait de sa rigueur dans le travail et dans l’application des sanctions contre quiconque s’aventurerait à enfreindre à la loi, à semer les germes de la division au sein des populations ou à compromettre les intérêts du pays, les pseudos-intellectuels de l’époque se sont évertués à le présenter à tort comme un ‘’dictateur implacable’’. Une entreprise de dénigrement de son règne qui a connu son apogée à l’occasion de la Conférence nationale souveraine (CNS) au cours de laquelle les acteurs politiques en herbe auréolés pompeusement du titre de démocrates se sont déployés à faire le réquisitoire de son régime et celui de son successeur, le regretté président Ali Saibou, mus par le seul désir de ternir leur image et effacer les pages de leur passage au pouvoir de la mémoire des Nigériens. Dans cette entreprise, des animateurs du régime prédateur qui a été renversé le 26 juillet 2023 par l’armée sont allés jusqu’à exiger et obtenir le changement de son nom que porte le stade qu’il a fait construire grâce à la coopération sino-nigérienne.
Mais plus grave encore, la fameuse Commission de règlement de comptes dénommée ‘’Crimes et abus’’ est allée jusqu’à faire le déplacement du village natal de Kountché pour profaner son tombeau, dans l’espoir de trouver des milliards de francs et autres biens précieux subtilisés des caisses de l’Etat et cachés dedans.
Peine perdue ! La profanation de la tombe a été infructueuse. Un sacrilège qui montrait déjà le visage hideux de la nouvelle classe politique qui allaient s’accaparer plus tard des brides du pouvoir. Pour être plus précis, des animateurs du régime corrompu, prédateur, comploteur et dictateur du PNDS Tarayya, chassé du pouvoir par l’armée depuis le 26 juillet 2023, après plus de 12 ans de gestion désastreuse du pays.
Parmi les témoignages des personnalités politiques avec qui Kountché a étroitement collaboré, nous nous contenteront seulement de faire cas de celui du président Hama Amadou, autorité morale du Moden Fa Lumana qui nous parait le plus édifiant en matière de présentation du regretté chef de l’Etat. Voici ce que dit Hama de Kountché : ‘’Le président Kountché, en lui-même, est une valeur. Il a été un homme intègre, d’une intégrité sans comparaison avec toute la classe politique d’aujourd’hui et même au-delà de la classe politique’’. Selon lui, Kountché ‘’a été d’une loyauté permanente envers les intérêts du Niger. Il n’était pas soumis aux influences nocives de ceux qui pratiquent le néocolonialisme ; il a été juste dans la récompense comme dans le châtiment. Il ne frappe que ceux qui ont réellement commis une faute, c’est pour dire qu’il ne règle pas de comptes personnels. Tout celui qui a le malheur de vouloir créer une situation qui peut être dommageable pour le Niger, il ne l’a pas épargné’’, déplorant que cette manière de faire soit perçue par beaucoup de gens ‘’comme une dictature’’.
‘’Non ! Il défendait les intérêts du Niger. Et qui qu’elle soit la personne, il ne l’épargnait pas en raison de liens même de parenté qu’il peut avoir avec l’un ou l’autre. Encore moins de liens beaucoup plus obscurs que l’on peut attribuer à ça (…) C’est un homme dont le leadership a façonné sur une longue période la vie du Niger, la vie et le comportement des Nigériens. Rien que sa personne en elle-même est une valeur’’, a-t-il martelé. Les Nigériens ne pourront jamais l’oublier à cause de ces valeurs qu’il a su incarner et promouvoir jusqu’à son dernier souffle. Ceux qui ont tenté d’effacer les pages de son règne de l’histoire politique du Niger sont les vendus et traitres à la nation que les Nigériens ont découvert à la faveur du coup d’Etat du 26 juillet 2023.
Feu Général Seyni Kountché(Publié le 10 novembre 2007) Au moment où le Niger commémore le 30 ème anniversaire de la disparition du Général Seyni Kountché, il nous semble judicieux de redécouvrir le défunt à travers la rhétorique qui domine son discours politique. Ceux qui connaissent bien l'intéressé retiennent de lui les souvenirs d'un homme pragmatique et très intransigeant sur la défense des valeurs.
{xtypo_quote}''Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent" ''le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux..."... Feu Général Seyni Kountché.{/xtypo_quote}
(Publié le 10 novembre 2007) Au moment où le Niger commémore le 30 ème anniversaire de la disparition du Général Seyni Kountché, il nous semble judicieux de redécouvrir le défunt à travers la rhétorique qui domine son discours politique. Ceux qui connaissent bien l'intéressé retiennent de lui les souvenirs d'un homme pragmatique et très intransigeant sur la défense des valeurs. {xtypo_quote} ''Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent" ''le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux..."... Feu Général Seyni Kountché. {/xtypo_quote}
Et il le laisse apparaître dans presque tous ses discours. "Les sujets que j'aborde les uns après les autres sont tous d'un intérêt national certain", confiait Seyni Kountché dans le discours- bilan qu'il prononçait le 15 avril 1979. La consolidation de l'unité nationale était l'un des sujets les plus marquants du discours de Seyni Kountché. "Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent", disait-il dans un de ses multiples messages à la Nation. Pour défendre les valeurs d'unité nationale, il ne tergiversait pas sur les mots pour se faire entendre de vive voix. "Et là, je m'adresse aux Nigériens dont la nigérienneté est encore verte, qui vivent dans la petitesse et les bas instincts, et qui ne veulent voir et connaître du Niger que leur ethnie, leur région, leurs intérêts sordides et égoïstes. S'il le faut, nous édicterons à leur encontre des sanctions terribles...", rappelait-il dans son message à la Nation lors du 2ème anniversaire de la prise du pouvoir (15 avril 1976).
L'autosuffisance alimentaire est aussi un sujet majeur dans le discours du Président du C.M.S : "Aucun Nigérien ne mourra de faim, même si nous devons consacrer à cela la totalité de notre budget !", avait juré Seyni Kountché, un jour de février 1976, de retour d'une tournée à l'intérieur du pays. Kountché ne lésinait pas non plus quand il s'agit de remettre l'Administration sur les rails: "Nous ne tolérerons plus l'affairisme trop marqué qu'affichent ostensiblement certains agents de l'Etat, et qui les pousse à passer le plus clair de leur temps plus souvent dans les milieux d'affaires que dans leurs bureaux ", avait-il prévenu. II y a aussi la Jeunesse qui fait partie de ses grandes préoccupations. "Nous n'aurons pas de raison d'être à la tête de ce pays si nous ne préparons pas l'avenir à cette jeunesse qui monte", assurait-il lors d'une conférence de presse (15 avril 1975). Jugeant inacceptable le sort réservé à la jeunesse nigérienne ''négligée et sous employée", Seyni Kountché avait estimé qu'il faille normaliser les choses. Ce qu’il avait tenté de faire à sa façon à travers les structures de la Samaria. L'Homme du 15 avril 1974 s'était distingué aussi par l'amour et les ambitions qu'il nourrissait pour son pays. La dessus, il disait que
{xtypo_quote}''Le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux...". Ce sont là quelques mots phares qui nous éclairent assez sur l'Homme, ses préoccupations et ses ambitions. {/xtypo_quote}
Assane Soumana
10 Novembre 2017 Publié le 09 Novembre 2007 Source: Sahel Dimanche
Feu Général Seyni Kountché(Publié le 10 novembre 2007) Au moment où le Niger commémore le 31 ème anniversaire de la disparition du Général Seyni Kountché, il nous semble judicieux de redécouvrir le défunt à travers la rhétorique qui domine son discours politique. Ceux qui connaissent bien l'intéressé retiennent de lui les souvenirs d'un homme pragmatique et très intransigeant sur la défense des valeurs.
{xtypo_quote}''Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent" ''le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux..."... Feu Général Seyni Kountché.{/xtypo_quote}
Feu Général Seyni Kountché(Publié le 10 novembre 2007-version mise à jour) Au moment où le Niger commémore le 32 ème anniversaire de la disparition du Général Seyni Kountché, il nous semble judicieux de redécouvrir le défunt à travers la rhétorique qui domine son discours politique. Ceux qui connaissent bien l'intéressé retiennent de lui les souvenirs d'un homme pragmatique et très intransigeant sur la défense des valeurs.
''Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent" ''le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux..."... Feu Général Seyni Kountché.
Et il le laisse apparaître dans presque tous ses discours. "Les sujets que j'aborde les uns après les autres sont tous d'un intérêt national certain", confiait Seyni Kountché dans le discours- bilan qu'il prononçait le 15 avril 1979. La consolidation de l'unité nationale était l'un des sujets les plus marquants du discours de Seyni Kountché. "Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent", disait-il dans un de ses multiples messages à la Nation. Pour défendre les valeurs d'unité nationale, il ne tergiversait pas sur les mots pour se faire entendre de vive voix. "Et là, je m'adresse aux Nigériens dont la nigérienneté est encore verte, qui vivent dans la petitesse et les bas instincts, et qui ne veulent voir et connaître du Niger que leur ethnie, leur région, leurs intérêts sordides et égoïstes. S'il le faut, nous édicterons à leur encontre des sanctions terribles...", rappelait-il dans son message à la Nation lors du 2ème anniversaire de la prise du pouvoir (15 avril 1976).
L'autosuffisance alimentaire est aussi un sujet majeur dans le discours du Président du C.M.S : "Aucun Nigérien ne mourra de faim, même si nous devons consacrer à cela la totalité de notre budget !", avait juré Seyni Kountché, un jour de février 1976, de retour d'une tournée à l'intérieur du pays. Kountché ne lésinait pas non plus quand il s'agit de remettre l'Administration sur les rails: "Nous ne tolérerons plus l'affairisme trop marqué qu'affichent ostensiblement certains agents de l'Etat, et qui les pousse à passer le plus clair de leur temps plus souvent dans les milieux d'affaires que dans leurs bureaux ", avait-il prévenu. II y a aussi la Jeunesse qui fait partie de ses grandes préoccupations. "Nous n'aurons pas de raison d'être à la tête de ce pays si nous ne préparons pas l'avenir à cette jeunesse qui monte", assurait-il lors d'une conférence de presse (15 avril 1975). Jugeant inacceptable le sort réservé à la jeunesse nigérienne ''négligée et sous employée", Seyni Kountché avait estimé qu'il faille normaliser les choses. Ce qu’il avait tenté de faire à sa façon à travers les structures de la Samaria. L'Homme du 15 avril 1974 s'était distingué aussi par l'amour et les ambitions qu'il nourrissait pour son pays. La dessus, il disait que
''le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux...". Ce sont là quelques mots phares qui nous éclairent assez sur l'Homme, ses préoccupations et ses ambitions.
Général Seyni Kountché : 13 ans d'actions !
Assane Soumana
10 Novembre 2007 Publié le 09 Novembre 2007 Source: Sahel Dimanche
(Publié le 10 novembre 2007) Au moment où le Niger commémore le 33 ème anniversaire de la disparition du Général Seyni Kountché, il nous semble judicieux de redécouvrir le défunt à travers la rhétorique qui domine son discours politique. Ceux qui connaissent bien l'intéressé retiennent de lui les souvenirs d'un homme pragmatique et très intransigeant sur la défense des valeurs.
{xtypo_quote}''Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent" ''le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux..."... Feu Général Seyni Kountché.{/xtypo_quote}
Et il le laisse apparaître dans presque tous ses discours. "Les sujets que j'aborde les uns après les autres sont tous d'un intérêt national certain", confiait Seyni Kountché dans le discours- bilan qu'il prononçait le 15 avril 1979. La consolidation de l'unité nationale était l'un des sujets les plus marquants du discours de Seyni Kountché. "Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent", disait-il dans un de ses multiples messages à la Nation. Pour défendre les valeurs d'unité nationale, il ne tergiversait pas sur les mots pour se faire entendre de vive voix. "Et là, je m'adresse aux Nigériens dont la nigérienneté est encore verte, qui vivent dans la petitesse et les bas instincts, et qui ne veulent voir et connaître du Niger que leur ethnie, leur région, leurs intérêts sordides et égoïstes. S'il le faut, nous édicterons à leur encontre des sanctions terribles...", rappelait-il dans son message à la Nation lors du 2ème anniversaire de la prise du pouvoir (15 avril 1976).
L'autosuffisance alimentaire est aussi un sujet majeur dans le discours du Président du C.M.S : "Aucun Nigérien ne mourra de faim, même si nous devons consacrer à cela la totalité de notre budget !", avait juré Seyni Kountché, un jour de février 1976, de retour d'une tournée à l'intérieur du pays. Kountché ne lésinait pas non plus quand il s'agit de remettre l'Administration sur les rails: "Nous ne tolérerons plus l'affairisme trop marqué qu'affichent ostensiblement certains agents de l'Etat, et qui les pousse à passer le plus clair de leur temps plus souvent dans les milieux d'affaires que dans leurs bureaux ", avait-il prévenu. II y a aussi la Jeunesse qui fait partie de ses grandes préoccupations. "Nous n'aurons pas de raison d'être à la tête de ce pays si nous ne préparons pas l'avenir à cette jeunesse qui monte", assurait-il lors d'une conférence de presse (15 avril 1975). Jugeant inacceptable le sort réservé à la jeunesse nigérienne ''négligée et sous employée", Seyni Kountché avait estimé qu'il faille normaliser les choses. Ce qu’il avait tenté de faire à sa façon à travers les structures de la Samaria. L'Homme du 15 avril 1974 s'était distingué aussi par l'amour et les ambitions qu'il nourrissait pour son pays. La dessus, il disait que
''Le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux...". Ce sont là quelques mots phares qui nous éclairent assez sur l'Homme, ses préoccupations et ses ambitions.
Assane Soumana
10 Novembre 2017 Publié le 09 Novembre 2007 Source: Sahel Dimanche
Feu Général Seyni Kountché(Publié le 10 novembre 2007) Au moment où le Niger commémore le 35 ème anniversaire de la disparition du Général Seyni Kountché, il nous semble judicieux de redécouvrir le défunt à travers la rhétorique qui domine son discours politique. Ceux qui connaissent bien l'intéressé retiennent de lui les souvenirs d'un homme pragmatique et très intransigeant sur la défense des valeurs.
{xtypo_quote}''Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent" ''le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux..."... Feu Général Seyni Kountché.{/xtypo_quote}
Il y a quelques mois, les habitants du groupement peulh de Bangui (il s'agit principalement de femmes, d'enfants et de personnes âgées) avaient été violement pris à partie par d'autres habitants de leur voisinage immédiat. Les assaillants du jour semblaient n'obéir qu'à une seule consigne : " Tuer tous les peulhs et mettre le feu à leurs habitations ", ainsi qu'ils le scandaient à très haute voix lors de leur forfait. C'est ainsi que les assaillants du jour qui avaient selon plusieurs témoignages tenus une réunion préalable, ont investi le groupement peulh pour tuer et mettre le feu aux maisons lorsque ceux qui y habitaient avaient réussi à se barricader. Il en avait été ainsi pour toute la famille du douanier à la retraite Moussa Ibrahim. Et lorsque les assaillants s'en étaient violement pris à cette paisible famille, ils n'avaient trouvé sur place que des enfants dont l'âge varie entre 6 et 13 ans en compagnie d'une vieille dame de 67 ans. Un membre de cette famille s'est interposé et il fut égorgé par les assaillants. Lorsque les rescapés ont pu se barricader, certains assaillants, de criminels en puissance se sont transportés sur le toit de la maison pour y mettre du feu. Mais nous notons qu'ils s'y sont employés à la manière de professionnels en vidant des bidons d'essence par-dessus le toit de la maison et en utilisant aussi des tiges de mil pour répandre le feu. Dans de telles conditions, comment peut-on échapper à la mort et surtout lorsque vous n'êtes qu'un enfant ? Et même les vieilles personnes, de quel moyen dispose-t-elles pour échapper à un si grand supplice : Mourir sous l'effet des flammes sans avoir la moindre issue de secours ! Les curieux assaillants avaient été clairement identifiés par certains rescapés. Mais ce qui pouvait paraitre pour curieux ou anormal était l'attitude de deux responsables régionaux :
Depuis 1900 , hors d’Afrique, la Diaspora noire éparpillée dans plusieurs pays d’Europe , avait toujours cherché à retrouver ses racines africaines . D’abord , en tentant de reconstituer le puzzle c’est à dire le lien entre elle et le Continent à travers la culture ancestrale. Se souvenant d’avoir été arrachée aux parents et à tout ce qui lui est cher . Nous tenterons de voir plus clair sur les diverses tentatives de regroupements de la Diaspora et qui ont permis de parvenir à la mise en place de l’Organisation de l’Unité Africaine ( OUA ) le 25 Mai 1963 . A Addis Abéba en Ethiopie .
LES PREMIERES TENTATIVES D’UNIFICATION HORS DU CONTINET Nous pouvons facilement comprendre cette démarche si nous nous souvenons que l’Afrique elle-même, occupée, colonisée, martyrisée, spoulée, dépouillée et colonisée , ne pouvait pas devenir le lieu de ces tentatives . En dépit et malgré des résistances , les populations étaient soumises à un régime dictatorial où le colon régnait en maître absolu sur un Continent . Une Afrique dépecée en 1885 à Berlin par les grandes puissances Occidentales qui en avaient fait une possession . La traite négrière et l’esclavage doivent être enregistrés selon nous , comme étant « des crimes contre l’Humanité » Et pour preuve la saignée économique de nos richesses et l’envoie avec des chaines et des fers aux pieds des familles entières et surtout de toute la fleur de notre jeunesse vers les Amériques . L’ile de Gorée en est le témoignage éloquent de cette barbarie où les hommes sont vendus au poids et empruntent le chemin sans retour Mais, malgré l’évolution de la situation, de cette colonisation aux indépendances en passant par la loi cadre, les peuples ont dû subir des pressions pour créer un grand ensemble sur le Continent Nous verrons comment des grands hommes avaient dévié et défié les manèges et les sordides manœuvres des blancs, avaient réussi à mettre en place une Organisation Panafricaine , l’OUA d’abord puis l’UA . Ce que nous développerons après
Je vous aurais épargné ce débat si depuis un certain temps, le monde ne vit pas toutes ces turbulences qui dérangent notre quotidien et qui ne devraient nullement nous concerner si, nous n’étions pas sur la même planète . J’avais en effet commencé une série de contributions sur les démarches et étapes qui ont abouti à la mise en place de l’OUA le 25 Mai 1963 et à l’UA en 2002 à Durban . J’avais en mémoire également un hommage à rendre à nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité qui se battent courageusement sur tout le Continent Africain pour nos protéger de ces criminels , assassins et bandits de grands chemins Mais , sans les oublier, j’ai cru devoir décrire la situation délétère que les Arabes, les Emirats du Golfe et la Turquie nous font vivre . Dans une guerre des ondes qu’il nous auraient sincèrement épargnée , mais qui nous inquiète . Une bagarre qui nous rappelle d’autres, celle de 1973 , la guerre éclair qui avait été déclenchée par Israël , l’Etat Hébreu contre ses voisins Arabes dont il écrasera les Armées et les mettra en déroute . Récupérant du coup le Golan, des nombreuses terres des Arabes , forçant ces derniers à abdiquer . Nous nous rappelons d’un certain Général MOSHE DAYAN dont l’hélicoptère avait atterri sur des toits arabes et autre Général SHARON . Les Etats africains dont le Niger, notre pays , avaient rompu leurs relations diplomatiques avec Israël , par solidarité avec nos frères arabes alors que la Côte d’Ivoire l’un des membres du Conseil de l’Entente, avait maintenu ses relations avec l’Etat juif . D’autres Etats africains les conserveront encore de nos jours Des pays qui tirent profit dans le domaine agricole et de la Sécurité , Israël étant spécialiste dans ces deux domaines Depuis, l’Etat juif a ainsi annexé ces territoires conquis par les armes et qu’il garde faisant fi de tous les actes de l’ONU et du Conseil de Sécurité qui condamnent cette illégale occupation.
A peine les élections Présidentielles terminées que les nouveaux Chefs d’Etats français Mr MACRON et américain TRUMP se sont envolés pour des visites hors de leurs Continents. Le français pour aller directement s’enquérir de l’Etat de ses troupes stationnées dans ses anciennes colonies au Mali à Gao .Avant de rebrousser chemin depuis cette Ville pour revenir à Paris . Sans prendre le soin d’aller d’abord à la Capitale Bamako pour se faire accompagner par son Collègue le Président de ce pays , transgressant la coutume . Ce fut au Chef d’Etat Malien, Ibrahim BABA KEITA d’aller à Gao pour accueillir son hôte à la passerelle de l’Avion français .Mr MACRON après avoir pris le pouls de ses troupes et avoir discuté, pris son plateau aller se servir lui même au buffet et le transporter est allé déjeuner au milieu de ses troupes . Sa visite s’était achevée par une Conférence de Presse à l’endroit de ses partenaires Européens et des africains sur le sol desquels le terrorisme a pris pignon sur roue . En leur demandant de « mettre la main à la poche » pour aider les troupes françaises qui sont en nombre supérieur dans cette opération Barkane et Minusma .
Dans notre précédente livraison, nous évoquions les tentatives de regroupements et les tractations ou les tentatives de la Diaspora africaine en Europe qui ont abouti à la mise en place de l’OUA le 25 Mai 1963 à Adis Abéba en Ethiopie . Enfin, nous continuons cette série pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants , les efforts et d’ailleurs des sacrifices consentis par les pères fondateurs . J’ai donc pensé que cette contribution pourrait aider à mieux saisir la portée historique et la courageuse idée qui ont amené nos précurseurs à construire l’Afrique à travers le Panafricanisme . Nous nous sommes arrêtés à l’année 1921 qui fut celle qui avait vu la naissance des Mouvements antiracistes aux Etats Unis d’Amérique à l’endroit des noirs .Nous continuons notre contribution toujours tirée de nos travaux universitaires et de notre livre « De l’Organisation de l’Unité Africaine OUA à l’Union Africaine UA S’Unir pour Construire » Contribution à l’Unification d’un Continent.
Au moment où j’écris cette troisième partie de ma réflexion sur le processus qui a conduit à la naissance de l’OUA le 25 Mai 1963 à Addis Abéba en Ethiopie jusqu’à l’UA en 2002 à Durban, se tient le 29 è Sommet des d’Etats membres à Addis Abéba . Coïncidence ou hasard de calendrier ? Non pas du tout parce que ce Sommet faisait partie justement du cahier de charges des dirigeants africains présents du 3 au 4 Juillet 2017 à Addis Abéba au siège de l’Organisation Panafricaine. Pour en débattre sûrement de la survie de notre organisation Continentale qui peine à réaliser ses objectifs depuis 1963 soit 54 ans après sa mise en place . Est ce une simple édition comme les autres Sommets où les décisions restent dans les dossiers au fond des tiroirs pour attendre encore la prochaine rencontre dans 6 mois ou même un an ? Selon le calendrier prescrit justement par la Commission de l’UA , gardienne de ces résolutions issues des divers Sommets . Des Sommets , des Conférences et des Rencontres qui finalement n’apportent rien à notre chère Afrique dont les peuples subissent les conséquences de nos erreurs et de notre manque d’offensive . On se rencontre toujours , avant et après 1963 sans jamais avoir qualitativement changé le visage de notre berceau , l’ Afrique qui attend tout de nous . A juste raison ! Que de Sommets, que de palabres, que des résolutions mais de peu de décisions traduites sur le terrain C’est tout comme si nous nous complaisons et nous nous plaisons dans ces postures qui usent notre existence et nous éloignent hélas de notre développement .
Les Etats africains à la Recherche d’une Entité Politique Continentale après les Indépendances Après le combat mené en Europe par la Diaspora en vue de susciter une conscience Panafricaine , les leaders africains ont effectivement pris le relais sur leur continent . En vue de concrétiser cette belle idée qui trotte dans plusieurs esprits . D’ailleurs, en 1958 le 28 Septembre , lors du Référendum organisé par le Général De Gaulle pour inviter les dirigeants africains à choisir entre rester au sein de la Communauté française ou partir en votant Non , certains s’en iront . Ce fut cas de la Guinée française dont le Président Ahmed SEKOU TOURE votera Non ainsi que son ami le Nigérien Djibo BAKARY leader du Sawaba également . Mais, contrairement à son collègue SEKOU TOURE , ce fut le Oui qui l’emportera au Niger Mais, on pensait que c’était le non qui l’avait emporté , cependant compte tenu du contexte c’est le oui soutenu par le RDA qui avait été enregistré comme la partie ayant gagné cette consultation électorale . La force contre le droit pouvant-on dire . Dans plusieurs pays, on notait tout de même une certaine tension et cette fièvre de s’Unir et d’être également indépendant vis vis de l’Administration coloniale . Si bien que le Président Américain de l’époque , Richard NIXON, celui que le scandale du Watergate emportera hélas, revenant d’un voyage en Afrique en 1957 , dira ceci « Ce continent est la partie du monde qui actuellement se transforme le plus vite , tandis que ses habitants se libèrent du statut colonial et endossent les responsabilités de l’indépendance , pouvant bien constituer le facteur décisif de la liberté et du communisme international . » Un témoignage qui prouvait que les choses bougeaient en Afrique et que, dans un délai assez proche , les pays africains allaient prendre leur destin en mains .
Après plusieurs autres affaires de mauvaise gestion des deniers publics, l’on se rappelle en juillet 2021, plusieurs fonctionnaires ont été écroués, à Niamey, pour leur implication présumée dans une affaire de détournement de près de huit (8) milliards de francs CFA du Trésor public. Cette affaire intervenait après celle, l’année dernière, concernant du matériel militaire non livré et des surfacturations dans le secteur de la défense pour un montant de 32,6 milliards de francs CFA. Toutes ces affaires sont toujours pendantes devant la justice. Le principal auteur de ce détournement serait déjà en prison depuis mai dernier. Il est accusé d’avoir fait sortir ces huit milliards de francs CFA entre 2017 et 2021 grâce à de « fausses lettres d'autorisation de paiement ».
Mi-juillet 2021, le président Mohamed Bazoum révélait avoir diligenté une inspection au Trésor pour enquêter sur ces détournements de fonds, qui ciblait ‘‘un agent du service des transports de la présidence de la République’’. Et ce rapport a mis au jour une chaîne de complicités présumées impliquant des hauts responsables du Trésor, des hommes politiques et des ministres, toujours selon la presse locale. Voilà que cette affaire n’a même pas connu son épilogue, qu’un autre scandale financier éclabousse la Banque agricole du Niger (BAGRI). Ainsi, il y a quelques mois, après un contrôle au niveau de cette banque, les inspecteurs de la CENTIF ont découvert d’importants détournements de fonds au sein de la Banque agricole du Niger. En effet, tout est parti d'un contrôle de routine durant lequel les inspecteurs de la cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) ont mis en évidence des mouvements suspects d'importants fonds. L'institution spécialisée dans le démantèlement des trafics en matière financière à constater que plusieurs milliards de francs CFA étaient logés sur le compte d'un agent subalterne de la banque. Plus surprenant encore, plusieurs centaines de milliers de francs CFA ont été retrouvés sur le compte du planton de la banque. En poursuivant ses investigations, la Centif s'est rendu compte que plus de quatre (4) milliards de francs CFA ont été soustraits des caisses de la Banque agricole. Très vite, le dossier a été transmis au tribunal de grande instance de Niamey. Le doyen des juges a interpellé six personnes, parmi lesquelles quatre cadres supérieurs de la banque, dont le directeur général et le directeur de la comptabilité. Un juge du pôle économique et judiciaire a ensuite été saisi et a placé les accusés sous mandat de dépôt. Ce détournement de plusieurs milliards de francs CFA à la Bagri, qui bat déjà des ailes, a été très commenté sur les réseaux sociaux et met la Bagri, une institution déjà fragilisée et dont la mission est d'aider le monde rural à travers des crédits agricole, dans une très mauvaise posture. Selon le responsable du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB), un réseau d’ONG qui milite pour plus de transparence, M. Ali Idrissa, cette ‘‘nouvelle affaire témoigne de la mauvaise gouvernance de l’ancien régime’’ de l’ancien Président Issoufou Mahamadou. Il ajoute que, « Cela met en lumière la gouvernance de l'ancien régime, notamment de l'ancien président. Que les fonctionnaires de l'Etat puissent mettre la main sur 8 milliards de francs CFA, alors que l'école publique est à terre tout comme le système sanitaire, c'est extrêmement grave et cela prouve qu'il y a un malaise profond au Niger. » « C'est ce que nous avions toujours dénoncé, la gestion mafieuse de ce régime. Ce qui nous surprend, c'est que toutes ces personnalités citées ne sont pas inquiétées. Elles continuent à vaquer à leurs occupations, comme par le passé. Aujourd'hui, c'est le menu fretin seulement qui est inquiété. Ce sont seulement des cadres subalternes du ministère et du Trésor qui sont inquiétés. Pour nous, il faut aller jusqu'au bout. Tous ceux qui peuvent être impliqués dans cette affaire doivent répondre devant la justice nigérienne », estime-t-il.
Certaines réalisations forcent l’admiration. Surtout quand elles sont là pour rappeler à ceux qui excellent à faire de mauvais choix que les actions méritent d’être mûrement réfléchies avant d’être exécutées. La parenthèse s’ouvre ici sur certains ratés qui ont émaillé la gestion de la 7ème République. Comme on le sait, notre pays vit des moments difficiles du fait de la crise financière qui sévit un peu partout dans le monde. Cette crise se durcit de plus en plus du fait de la sécheresse financière qui mine les caisses de l’Etat ; une crise qui aurait pour principale raison (entres autres) le gaspillage incontrôlé de l’argent pendant le premier mandat dans des options souvent inutiles ou qui pourraient encore attendre. En effet, au lieu de s’attaquer aux priorités, le gouvernement a vite fait de faire le choix d’investir dans les grands chantiers. Certes, certaines réalisations en matière d’infrastructures routières notamment sont pérennes et à très long terme. Cependant, elles présentent le désavantage d’être trop onéreuses par rapport à certaines exigences de la gestion du quotidien des citoyens. Faisons juste le constat qu’aujourd’hui tous les fronts sociaux sont en ébullition dans le pays. Il n’y a pas un secteur qui ne souffre pas de revendications de ses travailleurs. Des secteurs clés comme l’éducation, la santé, l’agriculture… connaissent des situations de débrayage comme cela ne s’est jamais passé dans notre pays. Et partout, les préoccupations restent les mêmes : le désengagement de l’Etat quant au respect des clauses qu’il a librement arrêtées avec les travailleurs dans le cadre de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Le refrain quotidien, tout le monde le connait : l’Etat n’a pas les moyens de subvenir aux demandes des syndicalistes.
Une Inspection d’Etat de la gestion de la société Niger-Poste est en cours depuis plusieurs semaines a-t-on appris de source digne de foi. Cette inspection fait suite à un article publié il y a de cela quelques mois par un confrère de la place relativement à la gestion du paiement des pécules des contractuels par Niger- Poste depuis des années, depuis pratiquement la bancarisation des pécules des contractuels.
Le problème soulevé par le confrère se pose en termes d’écarts entre les montants décaissés par le Trésor national et mis à la disposition de Niger-Poste pour le paiement des pécules des contractuels à l’échelle nationale. Les écarts se chiffrent à plusieurs dizaines de millions de francs de restant par mois qui doivent logiquement être reversés au Trésor national. Plus intrigant encore, c’est que d’un mois à l’autre, le montant global des pécules et la somme affectée par région et par localité varient légèrement en hausse ou en baisse. Sur une seule année, le cumul des écarts rapporté par le confrère dépasse le milliard de francs. Comme si les contractuels sont en perpétuelle mobilité. Surtout, il n’y a pas que ce volet dans le cadre de l’inspection en cours de la gestion de la société. Il y a aussi la mauvaise gestion du centre EMS (selon un rapport d’audit interne) révélée par un autre confrère de la place dans plusieurs de ces publications qui continu de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Selon notre source, le Président de la République Bazoum Mohamed, qui a fait de la lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics son cheval de bataille, vise à voir clair dans toutes ces affaires. Ça veut dire qu’il y a anguille sous roche. Les instigations se poursuivent encore et seront sanctionnées par un rapport dans les jours et les semaines à venir. Et ceux qui ont détourné doivent répondre de leurs actes sans complaisance, quel que soit sa coloration politique.
D’ailleurs, le Président de la République Bazoum Mohamed ne disait-il pas, dans son discours d’investiture, que «quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa base, sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive en son encontre ». Mais d’ores et déjà, l’on apprend que ce sont plusieurs centaines de millions qui auraient été dilapidés à Niger- Poste. C’est dire que le Directeur Général de Niger-Poste est actuellement sur des braises ardentes. C’est le moins qu’on puisse dire lorsqu’on apprend que le DG aurait aussi interdit de voyage, ayant voulu faire un déplacement à l’extérieur du pays pour fêter avec sa famille. Il lui faut attendre la fin de l’enquête pour avoir cette possibilité.
La proximité de Gaya, dans la région de Dosso, le Nigeria et le Bénin, fait- elle de cette ville un no man’s land ? Pour que des responsables se comportent comme ils veulent au mépris des lois et de la culture de la cohésion sociale. La mise en place du bureau de la commune risque, si on n’y prend garde, d’avoir des conséquences fâcheuses. Il y a quelques semaines, après plusieurs reports et des décisions de justice, le préfet du département a procédé à la mise en place du maire et de ses adjoints. Le maire a été élu, dit-on, avec neuf voix sur dix-huit conseillers que compte la commune urbaine de la capitale du Dendi. La majorité simple dans un vote, c’est la moitié plus un. De toute évidence, les reports étaient faits pour trouver le moyen d’élire le candidat de l’ANDP, le parti du préfet. Et c’est par une terrible alchimie que le chef de l’exécutif de Gaya est parvenu à ses fins. En se substituant au pouvoir judiciaire.
L’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) a organisé hier matin à Niamey, en collaboration avec l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JIKA), un atelier de présentation des résultats de l’enquête nationale sur la gestion des frontières dans la région du Sahel dans le contexte de la Covid-19. C’est le Secrétaire général adjoint du ministre du Ministère de la Santé publique, de la population et des affaires sociales, Dr Sabo Adamou, qui a présidé l’ouverture des travaux en présence des autorités régionales et communales, des représentants des ONGs nationales et internationales, des responsables des Forces de Défense et de Sécurité et de plusieurs invités.
A l’ouverture de l’atelier, le Secrétaire général adjoint du ministère de la Santé publique, de la population et des affaires sociales a rappelé que les aspects géographiques, socio-économiques, et les facilités de mouvements de la population font de tout pays, une région en proie à l'éclosion des maladies à potentiel épidémique. La surveillance transfrontalière est une disposition qui permettra de limiter le risque de propagation, la morbidité et la létalité liées aux problèmes de santé publique dans le monde. «Pour garantir un meilleur état de santé de leurs populations et limiter la propagation transfrontalière des maladies à potentiel épidémique, les pays doivent mettre en place un mécanisme efficace de surveillance transfrontalière», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, a ajouté Dr Sabo Adamou, c’est dans le souci d'améliorer la compréhension des enjeux de gestion des frontières régionales communes et d'identifier des interventions efficaces pour renforcer les capacités des agents de police et autres responsables de la gestion des frontières, que I'OIM a mis en œuvre un projet en Mauritanie, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad. «L'objectif général de ce projet est de soutenir et adapter la gestion des frontières, dans la région du Sahel au contexte de la COVID-19», a-t-il indiqué.
Pour sa part, le représentant de l’OIM, M. Peter Guchu Kioy a rappelé que c’est en septembre 2021, que l'unité de l'immigration et de la gestion des frontières de l'OIM, a, grâce au soutien financier de la JICA, lancé une étude sur la gestion des frontières dans le contexte de la COVID-19 au Sahel. «Cette étude d'envergure régionale conduite dans les pays du G5 Sahel plus le Sénégal avait pour objectif de mieux comprendre comment la pandémie à COVID-19 a impacté la gestion et la sécurité des frontières dans la région», a-t-il précisé.
Pour M. Peter Guchu Kioy, cet atelier de présentation des conclusions de l'étude est une occasion de faire part aux participants du contenu de l’étude. «Les conclusions et recommandations de cette étude régionale faciliteront le développement d'approches répondant aux défis le long de la frontière, aideront à répondre aux besoins à court et à long terme, et permettront de développer des approches bien adaptées aux dynamiques, besoins et cadres juridiques locaux et régionaux», a-t-il souligné M. Peter Guchu Kioy a rappelé que la pandémie de Covid 19 a provoqué
des bouleversements économiques et sociaux dévastateurs dans le monde entier. «Des dizaines de millions de personnes risquent de tomber dans l'extrême pauvreté, les chaînes d'approvisionnement internationales ont été perturbées, des grandes et petites entreprises, le secteur privé est mis à mal, l'accès aux biens et aux aliments est devenu limité et la mobilité a été restreinte pour des millions de personnes», a-t-il indiqué. Face à ces menaces diverses, les gouvernements ont mis les forces de sécurité intérieure et les forces de défense en première ligne de la riposte en leur confiant un rôle dans la réponse à la pandémie, en particulier lorsqu'elles travaillent le long des frontières.
De son coté, le représentant résident de la JICA au Niger, M. Obata Eihiko a remercié les autorités administratives pour avoir facilité et rendu possible la collecte des données. «Les réflexions et les échanges qui sortiront de cet atelier seraient utiles pour tous les acteurs et partenaires qui sont engagés dans la gestion des frontières et le soutien à la paix et la stabilité des pays du Sahel», a-t-il indiqué.
Un message d’une ambassade occidentale à Niamey qui circule sur les réseaux sociaux dit qu’ « il n’est pas exclu que des groupes terroristes cherchent à profiter de cette période de fête pour commettre des actions violentes ». C’est le type normal de courrier qu’envoient les ambassades aux ressortissants de leurs pays et à leur groupe d’intérêt quand elles ont des renseignements à propos. Il est tout à fait normal de tenir informées et préparées les personnes dont on a la responsabilité dans un contexte aussi tendu que le nôtre actuellement. Si certaines localités du Sahel sont épargnées par les attaques des « terroristes », il demeure qu’aucun lieu n’est totalement à l’abri d’une tentative d’assaut. A cet effet, on est en droit de s’étonner du peu d’initiative des services publics compétents à former la population sur les comportements et attitudes appropriés en face d’événements violents comme ceux que des villes comme Bamako, Ouagadougou, Abidjan, Diffa, Ndjamena etc ont connu.
Il est devenu la norme que des ONG’s et autres institutions de coopération s’approprient des responsabilités de l’Etat, « aident » l’Etat (pour ne pas dire comblent le vide laissé par l’Etat), en délivrant (ou en contribuant à la délivrance) des services essentiels aux populations, avec satisfaction dans bien des cas ; au point où, certains services sont quasi totalement financés par des organisations et pays amis…le financement des points d’eau moderne, l’alphabétisation, la recherche, les infrastructures importantes, les secours d’urgence etc en sont des exemples. Ce n’est pas le cas pour la sécurité. La sécurité publique est une chasse gardée, un monopole de l’Etat, avec pour priorité la défense de l’intégrité de notre pays, la protection des personnes et des biens par les forces de défense et de sécurité. Ce ne sont pas des missions à déléguer, (sauf accord exceptionnel, normalement). Les Ministères publics en charge de la défense et en charge de la sécurité publique se concentrent donc essentiellement à protéger les frontières du Niger et des nigériens. Une immense mission qui mérite toutes les éloges et tous les honneurs. Il se trouve que la gestion de la sécurité a une autre dimension toute aussi essentielle : la réaction des civils avant, pendant et après l’incident. Malgré toutes les mesures de prévention, malgré les armes, les renseignements, les drones, etc, il arrive quand-même que l’incident arrive. Ce sont les exemples d’attaques de cibles civiles (en milieu rural surtout) comme militaires (en milieu urbain et semi-urbain surtout) que nous subissons de plus en plus. Dans la gestion de la sécurité, ce qui fait souvent la différence dans le bilan final, c’est le niveau de préparation de la population (réaction individuelle d’information d l’autorité, d’hibernation en cas de déclenchement des hostilités, d’adoption de profil bas, de mise à couvert, etc…) et des services de prise en charge (évacuation d’urgence, hôpitaux, personnel de santé, mobilisation de volontaires spécialisés etc).
La région de Zinder vient d'être frappée par une triste nouvelle à savoir la mort de Elh Mai Kosso Mai Moussa. Il est décédé dans la nuit du vendredi 5 au jeudi 6 avril 2017 aux environs de 22h. Il est mort subitement. Car selon Ari Bako Mai Moussa (un des membres de sa famille) il revenait d'une mission de sensibilisation des populations de son canton sur la paix, la sécurité et le développement lorsque la mort l'a surpris.
Elh Mai Kosso Mai Moussa est mort à l'âge de 70 ans. Il a régné pendant 20ans. Il laisse derrière lui deux femmes 17 enfants et une population inconsolable. La mise en terre de son corps a eu lieu dans son palais ce jeudi 6avril à 11h. C'était en présence du gouverneur de la région de Zinder Issa Moussa à la tête d'une forte délégation, du préfet de Gouré Sani Nassarou ainsi que de nombreuses personnes venues des quatre coins du département de Gouré. De son vivant El Mai Kosso Mai Moussa jouissait de l'estime de tous. Que son âme repose en paix, Amen.
La Renaissance a tout tué au Niger. Elle a tué l’école, elle a tué l’économie nationale, elle a tué le commerce, elle tué nos rêves, elle a tué l’administration, elle a tué nos espoirs, elle a tué nos grands projets structuraux, elle a tué la Santé, elle a tué nos entreprises. Pour avoir tant tué, la Renaissance se rend coupable de grands crimes. Tout est au rouge au point où les Nigériens doutent de leur pays, du moins de sa gouvernance chaotique par des prétendus socialistes qui naviguent à vue depuis des années sans jamais trouver leur vitesse de croisière. Nous sommes entre de mauvaises mains… C’est connu.
Les Camarades nigériens ont mal gouverné ; ils ont mal géré et la conséquence de cet amateurisme se faire durement sentir dans la population. La misère est là, dans tout les foyers, dans tous les manages où la vie s’est ralentie : même quand hier, forts des fortunes amassées dans le « Wassosso », dans les détournements, les trafics de tous ordres, l’on voit aujourd’hui le train de vie des nouveaux bourgeois se dégrader. La vache hier grasse, démesurément traite n’a plus de lait à donner. C’est le temps des sécheresses. Et ce n’est pas les travailleurs de la fonction publique qui diront le contraire, eux à qui une certaine rumeur avait fait croire que les salaires seront payés avant la fête et qui ont dû passer l’événement dans la grande précarité, se contentant su système D.
Dieu ne dort pas’’ comme le dit un dicton populaire. Il vous souviendra qu’il y a deuxsemaines, un accident de la route provoqué par un Bus de la STM a occasionné plusieurs pertes en vies humaines. Un acte horrible ayant conduit le ministre des transports de l’époque à prendre des mesures de sanction à l’encontre de la société de transport en question. Une manière pour le ministre de bien élucider les causes réelles du tragique accident, et prendreles dispositions qui s’imposent afin de plus assister à ce type de drame. Cependant, comme à l’accoutumée pour ne pas dire conformément à l’identité remarquable des renaissants, la corruption, le favoritisme ont vite fait de prendre le dessus sur l’intérêtgénéral. En effet, après l’arrêté ministériel de suspension des activités de la STM, les grands bonnets (ou enturbannés), les hors la loi comme disent les autres, ont contourné le ministre et débarqué directement au palais présidentiel aux fins d’obtenir réouverture des activités de leursociété. Une sorte de négociation, qui finit par emporter, telle une grosse vague, le ministre des transports. Et voilà que l’histoire donne raison au sieur Ladan Tchiana, car la STM a encore récidivé. Selon nos sources, un bus de la STM aurait pris feu le lundi 13 novembre dernier dans les environs de 11 heures du matin dans une localité située entre la cote d’ivoire et le Burkina voisin. Alors, le nouveau ministre des transports doitêtre vigilant car la STM a la capacité de provoquer chez nous, le limogeage voiremême la démission des ministres.Qu’Allah le tout puissant protège les nigériens contre cette nouvelle oligarchie des Transports-voyageurs joue allègrement avec les vies d’honnêtes citoyens ! DAN MAGOULI
« Ne laisse pas les comportements des autres détruire ta paix intérieure » disait le Dalaï-lama. Et, témoin oculaire d’un comportement qui impose à tout patriote épris de paix et de justice, de le rendre public, je n’aurai de paix intérieure que lorsque je porte à la connaissance de mes compatriotes ce que, mes états de service m’a permis découvrir.
Puisque l’opposition politique et l’Assemblée nationale ont démissionné de leur rôle de contre-pouvoir, la presse indépendante mise à mal par une pression fiscale qui la déstabilise et l’empêche de mener à bien sa mission, je me fais le porte-voix occasionnel d’un peuple désabusé.
l vous souviendra qu’à l’issue du conseil des ministres du 16 mars 2018, le gouvernement du Niger avait annoncé en grande pompe qu’avec la mise en service de l’hôpital général de référence, aucun officiel nigérien ne sera plus évacué pour raison sanitaire tant le complexe hospitalier est à la pointe de la technologie moderne capable de concurrencer les grands hôpitaux du monde. Cette annonce, n’est en réalité, que de la poudre aux yeux, car elle n’aura duré que quelques mois.
Dans la nuit du 23 au 24 juillet 2018, le Président de la CENI, Me SOUNNA dont l’état de santé semble davantage se dégrader, a été évacué dans le plus grand secret vers Paris pour y être soigné. Cette décision est en effet, salutaire dès lors qu’elle participe de l’assistance à une personnalité malade, afin qu’elle puisse recouvrir sa santé. Je lui souhaitons au passage un prompt rétablissement.
Suite à ce mouvement d’humeur qui bénéficie du soutien de la Confédération des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest, tous les bus de la vingtaine de compagnies de transport que compte le Niger sont immobilisés depuis ce matin, tant pour les voyages à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Après plusieurs lettres d’interpellation à l’endroit des responsables de leurs sociétés, les conducteurs routiers voyageurs du Niger ont décidé de passer à l’acte, même s’ils se disent ouverts au dialogue.
Selon Mamoudou Idé, secrétaire général du SNCRVN, la grève est motivée par notamment le refus des compagnies de transport de respecter le Code du travail, les licenciements abusifs, la discrimination dans le traitement salarial et le refus d’immatriculation de certains de leurs militants à la CNSS.
Selon les explications fournies par le Directeur Régional de l’Environnement de Niamey, Colonel Oumarou Alou " Nous consommons plus de 367.400 tonnes de bois pendant cette seule journée de grillade, soit 18% de la consommation annuelle de la seule région de Niamey ". Selon lui, des dispositions sont en train d’être prises pour pallier à cette consommation abusive du bois de chauffe qui a une conséquence grave sur l’environnement. Et comme solution alternative, il propose l’utilisation du charbon minérale, qui est moins couteux et accessible à tous, (un sac de 40 kilogrammes de charbon coûte 2500fr). Il conseille aux fidèles musulmans d’utiliser le charbon, et attire l’attention des uns et des autres à surveiller l’utilisation du bois pour la protection de l’environnement. Méhaou Dodo
La fête de Tabaski est la période par excellence de la grillade des moutons égorgés rituellement. Pour le besoin de cette activité on assiste à une forte demande des combustibles que sont le bois et le charbon de bois, mais aussi à d’autres matériels comme les pics, les nattes pour l’étalage de la viande.
M.Ismaïla, un vendeur de bois au quartier Yantala, nous rassure que le bois ne fera pas défaut à son niveau. « Nous avons un important stock pouvant répondre au besoin de nos clients. Quant aux prix, ils vont de 50f CFA à 500FCFA pour la cuisine et de 1000FCFA à 10.000FCFA pour la grillade de la viande ».
Pourtant pour la sauvegarde de l’environnement et de la forêt, la population est sensibilisée ces dernières années sur les avantages de l’utilisation du charbon minéral. Mais cette année, certains vendeurs se plaignent de la rareté du charbon mineral qui est pourtant une alternative à l’utilisation du charbon de bois dont la carbonisation et la mise sur le marché participe au deboisement. « À la date d’aujourd’hui nous vendons le sac du charbon de bois importé du Nigeria entre 7500f à 8000f. Le prix varie selon la qualité du sac », nous explique Barham Djibo, un vendeur du charbon du quartier de Yantala.
Malgré l’annonce de l’existence de quelques foyers de grippe aviaire dans certaines localités en début d’année, on constate un engouement important de la clientèle au niveau des points de la volaille dans les différents marchés de la capitale. Du côté des commerçants de la volaille, la chaine d’approvisionnement des marchés de Niamey reste régulière et l’activité ne souffre d’aucune anomalie.
Un vendeur de volaille au petit marché qui a préféré garder l’anonymat, confie avoir entendu seulement parler de la maladie de la grippe aviaire. «C’est depuis notre enfance qu’on entend parler du virus grippe aviaire. Nous ne faisons pas une différence nette entre la maladie ordinaire de la volaille et celle qu’on appelle grippe aviaire. Nous continuons à exercer convenablement notre métier. Et les clients affluent régulièrement. Les gens continuent de consommer tranquillement la volaille» a-t-il dit. A cet effet, le même vendeur de volaille estime que la grippe n’a pas impacté le commerce de volaille. Bien au contraire, les commerçants tirent bien leur épingle du jeu. «A l’heure où je vous parle, les gens achètent tellement la volaille au point où elle est en rupture. Actuellement, nous attendons impatiemment nos collègues grossistes qui sont partis à Torodi pour le ravitaillement. En ce jour saint de l’islam, (vendredi 27 janvier 2023), entre 8h et 11h, les clients ne font que la navette sans succès», a expliqué le vendeur de volaille, le sourire aux lèvres.
Mais en dépit de l’annonce faite par les autorités nigériennes sur l’existence de la maladie de la grippe aviaire dans notre pays, il y a de cela plusieurs semaines et les actions qui ont été entreprises pour circoncire la maladie, on constate que l’engouement ne faiblit pas chez les commerçants de la capitale surtout le week-end qui coïncide avec les cérémonies de mariage et baptême.
Koda, un autre vendeur de volaille partage les mêmes sentiments que notre précèdent interlocuteur. Selon lui, la maladie de la volaille la plus connue des Nigériens est ‘’Newcastle’’ communément appelée «Kwati» en Zarma. «Nous ne connaissons pas la maladie de la grippe aviaire. Chaque jour, les clients viennent acheter la volaille. Nos localités d’approvisionnement sont entre autres, Gueymé, Birni N’gaouré ; Balleyara, Tamou et Torodi», a expliqué M. Koda.
La maladie à ‘’grippe Aviaire’’est une infection qui est provoquée par des virus. Cette infection touche presque toutes les espèces d’oiseaux sauvages et la volaille domestique.
La manifestation pacifique de rue n’est pas la seule forme de lutte citoyenne pour contraindre un pouvoir à revenir à de meilleurs sentiments. Les commerçants de Niamey l’ont démontré, mercredi 2 mars dernier, à travers la journée ‘’marché fermé’’ que leurs syndicats ont organisé pour marquer leur rejet de la facture certifié, du rehaussement de la taxe professionnelle et de patente synthétique ainsi que le problème de passavant auquel ils sont confrontés. Le gouvernement a désespérément tenté de faire échouer l’action, en dépêchant la veille de la journée ‘’marché fermé’’, soit le mardi 1er mars, le ministre du Commerce sur le terrain pour demander aux commerçants de boycotter le mot d’ordre. Le ministre Alkache Alhada accompagné pour la circonstance d’un groupe d’opérateurs économiques, militants du parti rose, a sillonné les principaux marchés de la capitale pour entretenir les commerçants sur le caractère infondé et inopportun du mouvement. Dans tous les marchés qu’il a eu à visiter, les gens l’ont écouté religieusement mais son message est entré dans une oreille pour en ressortir aussitôt dans l’autre. Le fiasco de l’action auquel ses accompagnants et lui s’attendaient n’a pas été au rendez- vous. Aucune fausse note dans le mouvement d’ensemble. Les commerçants de tous les marchés de Niamey et même ceux qui exercent leurs activités commerciales hors des marchés ont maintenu fermés leurs commerces toute la journée. De nombreux grands magasins implantés autour des marchés, des boutiques de quartiers, des étalagistes officiant aux alentours des centres de commerce, etc., ont répondu favorablement à l’appel de leurs syndicats. Au grand dam du ministre Alkache et les opérateurs économiques du PNDS Tarayya qui croyaient encore avoir une influence certaine sur les bases. C’est perdre de vue que lesdites bases ont compris leur jeu trouble. Ils ont compris qu’ils roulent pour leur parti au pouvoir au lieu de défendre les intérêts des commerçants qui croulent sous le poids des impôts et taxes divers ainsi que certaines nouvelles réformes à l’instar de cette affaire de facture certifié en application depuis septembre 2021. Pendant des mois, le gouvernement ne voulait même pas écouter leurs complaintes, à fortiori s’asseoir autour d’une table avec eux pour discuter. Devant le succès éclatant de la journée ‘’marché fermé’’ du mercredi 2 mars, la posture méprisante du pouvoir à leur égard a subitement changé. Le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, s’est empressé d’appeler les responsables syndicaux du secteur pour une séance de discussions autour de leurs doléances, jeudi 4 mars, dans la salle des banquets de son cabinet. A l’issue des échanges, le PM a promis un examen minutieux par un comité technique, de tous les points débattus afin d’aplanir les divergences. Si le gouvernement est revenu à de meilleurs sentiments, ce n’est certainement pas de gaîté de coeur. Il a dû prendre la mesure de la grave crise financière à laquelle il s’exposerait en continuant de s’agripper à sa position. Lors de la seule journée sans marché à Niamey, Dieu seul sait combien l’Etat a perdu en termes de recettes fiscales. Si d’aventure les syndicats décidaient de reconduire mouvement en l’élargissant aux autres régions du pays, ça serait une catastrophe énorme pour les caisses de l’Etat. Il convient de noter que cette brouille entre les opérateurs économiques et l’Etat par rapport à l’instauration de la facture certifiée et la hausse de la taxe professionnelle et la patente synthétique intervient dans le contexte d’une flambée débridée de prix des produits alimentaires et non alimentaires.
Entre le marteau et l’enclume
Le gouvernement cherche à améliorer substantiellement ses recettes fiscales en exerçant une forte pression fiscale sur les opérateurs économiques pour parvenir à ses fins. Une activité commerciale s’exerce pour être rentabilisée. Avec la pandémie du Covid 19 qui a considérablement impacté de manière négative les échanges commerciales (augmentation des coûts de transport des marchandises), les mauvaises récoltes enregistrées à l’issue de la précédente campagne agricole, l’interdiction par certains pays voisins de l’exportation de vivres en direction de chez nous, etc., l’approvisionnement réguliers de nos marchés en produits alimentaires est devenu plus compliqué et onéreux. Conséquemment, les prix des denrées sont revus à la hausse par les commerçants. Le ministre du Commerce a récemment brandi ces arguments pour justifier cette situation difficile que les consommateurs endurent. Le phénomène a commencé à s’observer depuis l’apparition de la pandémie du Covid 19 pour prendre de l’ampleur progressivement. Présentement, très peu de denrées alimentaires sont épargnées, même parmi celles produites localement. Mais ce qui est surtout déroutant dans l’affaire, c’est cette augmentation quasi hebdomadaire des prix en détail. Le prix du litre d’huile végétale, par exemple, est passé de 900 francs il y a quelques semaines, à plus de 1300 francs aujourd’hui. La baguette de pain qui coûtait 200 francs pendant longtemps a grimpé à 250 voire 300 francs par endroits. Les prix du lait, du sucre, du riz importé, du mil, du maïs, du niébé, etc., connaissent le même renchérissement, alors même que le pouvoir d’achat des consommateurs n’a pas connu une quelconque amélioration. C’est bientôt le mois de jeûne de Ramadan, dans moins de quatre semaines. A l’allure où les prix grimpent, ça va être un mois très durs pour les populations. A moins évidemment que le gouvernement ne mettent en place un mécanisme de régulation des prix des produits de grande consommation d’ici là.
Le Ministre des Transports, M. Mahamadou KARIDIO, a participé à la 63ème Réunion du Comité des Ministres des Transports de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) en Guinée Bissau, le 15 mars dernier. Cette réunion a consacré l’adoption d’une importante résolution pour notre pays qui inscrit l’Aéroport international de Zinder sur la liste des aéroports gérés par l’ASECNA (activités communautaires). Le Comité des Ministres a été précédé par la réunion préparatoire des experts de l’Aviation civile des États membres qui s’est déroulée les 13 et 14 mars 2019, à laquelle ont participé le Directeur Général de l’ANAC, ELH AYAHA Ahmed, Administrateur de l’ASECNA et M. ADAM Zakari, Directeur de la Législation du Ministère des transports.
Le Comité des Ministres en Charge de l’Aviation Civile des Etats membres de l’ASECNA a approuvé le transfert de l’Aéroport international de Zinder sous exploitation communautaire de l'ASECNA (article 2 de la Convention relative à l’ASECNA signée à Libreville le 28 avril 2010) par l’adoption de la Résolution N° 2019 CM 63-6, lors de sa 63ème réunion tenue à Bissau le 15 mars 2019.
Par ce transfert l’ASECNA fournira les services de la navigation aérienne aux usagers de l’aéroport international de Zinder. Il prendra ainsi en charge :
le personnel (Contrôleurs, Techniciens de maintenance, Agents de la météorologie, pompiers d’aérodromes…) ;
la gestion technique de l’aéroport (les infrastructures radio électriques);
l’exploitation des services de la Navigation aérienne et de la météorologie aéronautique sur ledit aéroport ;
l’exploitation et l’entretien des installations de communication, de navigation, de surveillance, et de la météorologie aéronautique de l’aéroport de Zinder.
Le premier vol charter pour le transport des pèlerins nigériens en terre sainte d’Arabie Saoudite a quitté Niamey jeudi dernier aux environs de 23heures. Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba assurant l’intérim du Premier ministre a tenu à être présent au départ de ce vol à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey. Il y’avait également le ministre d’Etat, ministre des Transports M. Omar Hamidou Tchiana, le Directeur de cabinet adjoint du Premier ministre ainsi que les responsables du Commissariat à l’organisation du Hadj et de la Oumra (COHO).
Ce premier vol avait à son bord plus de 500 pèlerins enregistrés au niveau de plusieurs agences, auxquels le Premier ministre par intérim a souhaité, au nom du Président de la République, un bon hadj. M. Albadé Abouba leur a particulièrement demandé de respecter les lois et règlements du pays hôte d’une part et d’autre part de prier pour la paix, la sécurité et la prospérité au Niger.
L'édition 2018 du hadj a pris fin la semaine dernière avec comme à l’accoutumée des multiples ratés dans l'organisation. Et pourtant, les plus hautes autorités politiques se sont impliquées en mettant d'énormes moyens à la disposition du Comité d'organisation du hadj et de la oumra (COHO) pour une bonne organisation du hadj au Niger. Malheureusement comme chaque année, les mêmes travers, la même désorganisation, ont été constatés. Pire, ils se sont aggravés cette année.
Ainsi, au cours du séjour de nos pèlerins à Mina, Arafat et Mouzdalifa, plus de 3.000 pèlerins nigériens sont restés affamés et ceux qui ont la chance d'être servis ont eu droit à des nourritures avariées et de mauvaise qualité.
Le rapport général des autorités saoudiennes du bureau 39 qui s'occupent des pèlerins nigériens est très révélateur. Il indique clairement que plus de 3.000 pèlerins nigériens ont été abandonnés par le restaurateur censé s'occuper de leur restauration. Les quelques rares fois où ils ont été servis, le repas était soit insuffisant ou de mauvaise qualité.
Comment une telle négligence a pu se passer alors que les autorités du COHO ont été informées dès les premiers constats ? Pourquoi ce sont les responsables des agences qui sont montés au créneau, alors que c'est le COHO qui a signé les différents contrats de prestation?
Nos questions sont restées sans réponse car les responsables du COHO que nous avons approchés à travers un questionnaire n'ont pas daigné répondre à nos sollicitations. C’est le cas de leur rappeler que toute information publique est un droit constitutionnel.
Dès gens ont failli à leur mission. Ils se sont royalement éloignés de leur mission d'être au service des pèlerins nigériens, et ils doivent s’expliquer.
L'organisation du hadj ne doit plus se faire dans l'amateurisme et les improvisations. Il faut non seulement repenser cette organisation mais également mettre les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. Il ne sert à rien de débloquer les moyens colossaux chaque année pour des prestations médiocres et qui ternissent chaque année l'image et la crédibilité du Niger. Il faut également mettre de l'ordre dans la floraison d'agences de pèlerinage dont certaines sont constituées de malfrats qui ne pensent qu'à s'enrichir et arnaquer les pèlerins.
La Renaissance, c'est aussi un changement de comportements nuisibles à tous les niveaux.
« Nous n’avons aucun problème. Nous allons transporter l’ensemble des pèlerins par le vol charter de la compagnie MAX Air. L’avion est prêt, nous attendons le jour-j » déclare le représentant de la compagnie Elhadji Sani Boukari dit Zili.
Sur la question du transport des pèlerins nigériens en Terre Sainte de l’Islam, Elhadj Sani Boukari dit Zili, a rassuré les Nigériens en général et les candidats au Hadj en particulier que toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement du transport.
Il s’est réjoui de se prononcer sur la question du transport des pélerins car c’est une question cruciale dans l’organisation du Hadj.
Elhdj Sani Boukari dit Zili a profité de cette occasion pour remercier et féliciter les autorités nigériennes pour avoir pris toutes les dispositions pour un bon déroulement du Hadj cette année.
« Vous savez, en matière de pèlerinage, le gouvernement avec tous les ratés qu’il y avait eus dans le passé, a pris des dispositions pour améliorer et pour permettre aux citoyens nigériens en général de bien accomplir le hadj en créant le COHO, et cela malgrè l’obstacle et l’opposition farouche de certains acteurs notamment les chefs d’Agences de voyage vers les Lieux Saints. Parce que certaines personnes considèrent le moment du hadj comme un moment des affaires. Mais l’Etat pour contrecarrer cette mauvaise pratique a créé le COHO qui s’occupe essentiellement de l’organisation du Hadj dont le volet le plus important est celui du domaine du transport. C’est donc pour rassurer les pélerins. Parce que s’il y a l’avion, cela veut dire qu’il y aura le départ », a-t-il rappelé.
Pour cette édition 2018 du Hadj Elhadj Sani Boukari dit Zili souligne que l’avionneur n’a aucun problème, tout est prêt. « Nous n’avons aucun problème. Nous allons transporter l’ensemble des pèlerins par le vol charter de la compagnie MAX Aïr. L’avion est prêt, nous attendons le jour-j. Incha Allahou à la fin du mois de juillet, je crois que le 30 nous allons commencer à transporter les pèlerins » déclare –t-il.
Image d'illustration Selon une source digne de foi, suite à une réunion qui s’est tenue le mercredi 14 février 2018 dans la salle de conférence du ministère du Commerce et de la promotion du secteur privé dudit ministère, les pèlerins seront, cette année, au nombre de 15 800 pour un montant, par pèlerin, est de 2 425 000FCFA. Cette rencontre a réuni les dirigeants du Commissariat à l’organisation du Hadj et de la Oumra (COHO), les agences de voyage, leur syndicat, trois (3) compagnies de transport, à savoir Sahel Airlines, Hambaly Voyage et Air Niger, l’association des consommateurs et le ministère du Commerce et de la promotion du secteur privé.
Sur une simple désignation, la compagnie Niger Airways a été choisie pour transporter les pèlerins nigériens. Il n’y a pas eu de concurrence, elle a été imposée au détriment des trois compagnies nigériennes présentes à la réunion. Le marché a été attribué sans appel d’offres. Il faut signaler aussi que le COHO doit 800 millions de nos francs à Niger Airways et 150 millions aux agences. Est-ce une raison suffisante pour que Niger Airways ait le marché sans appel d’offres au détriment des trois autres compagnies nigériennes de transport ? À noter que Niger Airways est la compagnie de droit nigérien qui sert de couverture à Max Air de Mangal, l’homme d’affaires nigérian.
Sincèrement, je pensais que j'allais quitter la terre sainte sans trouver à redire sur le CoHo, mais que neni ! Car il y a des choses qui suscitent la désapprobation générale, voire l'indignation totale. Alors que les pèlerins (hadj et Oumra) pensaient opérer les rites 2019 dans les conditions les meilleures, les choses se déroulent actuellement de la manière la plus abjecte pour eux. En effet, le COHO, l'instance érigée au Niger pour organiser le hadjj et la Oumra, passe plutôt aux yeux des pèlerins comme cette structure qui nuit gravement à la conduite des opérations ici, à Mina. Déjà, il est important de rappeler que le pèlerin nigérien débourse exactement 112 000 FCFA pour la restauration d'à peine trois nuits à Mina et éventuellement sur certains sites souvent inaccessibles aux restaurateurs, pour des questions de sécurité. Et donc le COHO devait normalement suppléer les restaurateurs dans ces conditions. Malheureusement, c'est ce moment que les membres de cette institution choisissent pour affamer les pèlerins.
Ainsi, depuis bientôt trois jours, les pèlerins sont à la diète. Ils végètent dans le dénouement total du fait du manque de nourriture en temps voulu. Pas de petit déjeuner, le déjeuner se confond au dîner. Certains jours, aucune prestation n'est garantie. Les pèlerins sont surexposés et n'arrivent pas à accomplir convenablement certains rites. Ils n'arrivent tout simplement pas à manger.
Tenez, aujourd'hui par exemple, jour de fête, le COHO, comme pour choquer les pèlerins, a choisi de présenter du haricot mal cuit dans la journée et la nuit, le plat tarde à venir. Certains pèlerins n'ont pas vu la couleur des assiettes devant contenir le dîner. C'est la sempiternelle navigation à vue pour le pèlerin nigérien. Alors qu'aux alentours immédiats, les pèlerins d'autres nationalités se la coulent douce. L'heure est grave, mais le COHO et ses membres ne sont guère embarrassés. Apparemment, cette mégastructure a le soutien de qui vous savez et elle choisit de faire ce que bon lui semble, au détriment des pèlerins. Sinon, comment expliquer ces fautes répétées ?
Jamais dans l’histoire de transport des pèlerins nigériens aux Lieux Saints de l’Islam n’a été aussi catastrophique et pleine d’amateurisme que cette année. L’organisation du Hadj, cette année, est le fiasco de tous les temps. Les responsabilités, dans cette organisation qui ressemble à un sabotage, doivent être situées et les auteurs châtiés avec la rigueur de la loi. En tout cas, les nigériens ne doivent pas permettre à des gens sans scrupule de badiner avec notre religion. C’est pourquoi, il est d’une nécessité absolue pour le président Bazoum Mohamed de prendre des mesures contre tous ceux qui seraient à la base du cafouillage dans l’organisation du Hadj. Cela, afin de se départir du « club des Charlie » et autres imposteurs pour montrer aux nigériens son attachement à l’Islam et à ses valeurs. Ce qui fera de lui, et pour toujours, la sentinelle de la religion. Ainsi, Dieu agréera ses actes et il aura une sympathie certaine du peuple nigérien. Il se doit, également, de s’engager résolument pour la restauration de la justice sociale au Niger. Car un pays sans justice est un lieu d’asile pour Satan et ses semblables. En tout état de cause, l’injustice est source de frustration. Et la frustration provoque la révolte.
L’organisation du Hadj 2022 par le COHO risque d’être le scandale du siècle. En tout cas, c’est ce qu’elle présage avec des pratiques à l’opposé des objectifs pour lesquels la structure a été créée. L’inscription pour le Hadj 2022 semble révéler une magouille indescriptible. Selon des sources proches de la structure chargée de l’organisation du Hadj, à moins de 24 heures, toutes les sept mille et quelques places réservées au Niger auraient été occupées par des agences véreuses avec la complicité de certains agents de COHO. Leur pratique consisterait à scanner des passeports de non candidats au Hadj pour envoyer à l’extérieur et les inscrire sur le réseau GAO. A cet effet, des spécialistes de l’informatique (des hackers) auraient été recrutés en Europe et en Chine pour bloquer le système sur les autres agences. Une manière de réserver les places pour la surenchère. Laissant les vrais candidats au Hadj et des agences dans le désarroi. Aujourd’hui, l’inquiétude gagne le rang des futurs pèlerins. Surtout ceux du Niger profond qui ont vendu leurs récoltes et animaux pour espérer aller à la Mecque. Cette situation est créée dans un pays profondément islamisé. Un pays dans lequel presque tout le monde souhaite accomplir le cinquième pilier de l’Islam. En tout cas, si les autorités ne prennent garde pour parer au plus pressé, la situation risque de saboter l’organisation du Hadj au Niger. Ce qui va être maléfique pour le pouvoir en place. Un pouvoir déjà décrié par beaucoup de nigériens pour le peu d’intérêt qu’il accorde à l’Islam, et qui demande aux Nigériens d’éviter la polygamie pourtant autorisée par l’Islam.
Après une journée d’échanges sur la fixation du prix du Hadj 2023 entre le ministre du Commerce et les acteurs impliqués dans l’organisation du Hadj, le prix a été arrêté à la somme de 3.603.840 FCFA cette année contre 3.281.075 FCFA l’année dernière. A l’issue de ces échanges, le ministre du Commerce, M. Alkache Alhada a animé un point de presse dans lequel il a expliqué les motifs de cette légère hausse qui, est liée au taux de change entre notre monnaie et celle d’Arabie Saoudite (le Riyal), et à l’introduction d’une nouvelle charge dénommée ‘’frais du service au sol’’ à quelques 286 026 FCFA. Toutefois, il a souligné que le prix du Hadj au Niger est le plus bas par rapport aux autres pays qui nous entourent.
Le ministre du Commerce a rappelé que cette fixation du prix est un long processus qui s’étale sur plusieurs étapes, et qui ont conduit à échanger et à discuter avec un certain nombre d’acteurs locaux et saoudiens. Ce qui a permis de retenir un certain nombre de rubriques à savoir celle du billet d’avion, les prestations saoudiennes et celle des agences nationales. Pour ce qui du prix du billet d’avion, le ministre du Commerce a relevé qu’il est relativement en baisse par rapport à celui de l’année dernière en se situant à 1.189.000FCFA contre 1.218.000FCFA l’année dernière. «Cela est dû au fait que nous avons échangé avec plusieurs avionneurs et nous nous sommes entendus sur un prix moyen, acceptable», a-t-il relevé. A ce prix est du billet d’avion, il faut ajouter les prestations saoudiennes qui sont cette année particulièrement élevées par rapport à l’année dernière selon le ministre Alkache Alhada précisant que le taux de change est en défaveur de notre monnaie par rapport à celle saoudienne. «Ensuite, les prestations de bases qui étaient de 928.062FCFA sont montées à 933.816 FCFA. L’hébergement est resté à 3450 Riyal; avec les échanges, il est monté à 619.651 FCFA au lieu de 566.180 FCFA l’année dernière», a dit le ministre du Commerce. M. Alkache Alhada a ajouté que la plus grande particularité de cette édition, c’est surtout l’introduction d’une nouvelle prestation saoudienne ou ‘’frais du service au sol’’ qui est de 286.026 FCFA. «Nous avons pratiquement maintenus les autres rubriques mais malgré tout, nous avons eu une hausse de près de 320.764 FCFA par rapport à l’année dernière», a-t-il déclaré. Par ailleurs, le ministre du Commerce a fait remarquer que le prix du Hadj au Niger est inférieur à celui de beaucoup d’autres pays de la sous-région. C’est pourquoi, il a remercié tous les acteurs impliqués pour leur contribution qui a permis de s’entendre sur un prix consensuel et accepté de tous.
Contrairement à ce qu’on croyait, l’édition 2017 du pèlerinage en Terre Sainte ne sera pas une exception. Comme quoi, les problèmes dans l’organisation du Hadj ont encore de beaux jours devant eux. Le Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO), objet de toutes les critiques, depuis sa création, ne sera pas, cette année aussi, épargné. Et pour cause, 3.533 pèlerins en situation d’abandon à Mina en Arabie Saoudite. Cette fois, il ne s’agit pas de problèmes liés au retour de pèlerin au bercail, mais des conditions de vie très précaires. Selon des informations diffusées sur les réseaux sociaux, confirmées et relayées par la radio locale Anfani rapportant des témoignages recueillis sur les Lieux Saints, les pèlerins concernés sont laissés à eux-mêmes, sans nourriture ni logement alors même qu’ils se sont acquittés auprès du COHO des frais de restauration et d’hébergement y afférents qui s’élèveraient à 180.000 FCFA par personne. Si l’on prend la calculette, c’est un détournement de la bagatelle somme de 639 millions 540 mille FCFA qui serait reproché au COHO. Aussi, les pèlerins ‘’grugés’’, de même que leurs agences réclament-ils le remboursement de leurs frais versés. Pour survivre, les ‘’laissés pour compte’’ vivraient de l’aumône en attendant leur retour au bercail.
Le Hajj 2022 s’est déroulé, du moins en Arabie Saoudite, sans difficultés majeures pour les quelques un (1) million de pèlerins venus des différents pays et de tous les continents parmi lesquels environ 7000 Nigériens. Mais pour ces pèlerins dont le destin se croise en lieux Saints, les infortunés, avant ce voyage ultime et tant attendu pour tout fidèle musulman, ne se ressemblent guère. Fort heureusement, la satisfaction spirituelle que procure l’accomplissement de ce 5ème pilier de l’Islam, ne laisse aucune place à un quelconque ressentiment chez les fidèles, qui une fois sur les lieux Saints se consacrent aux prières et invocations pour leur salut et pour que la bénédiction et la grâce d’Allah descendent sur leurs pays. Pourtant avant d’en arriver-là, les péripéties étaient nombreuses. Carnet de route d’un pèlerin du vol –aller N°7 témoins de toutes ces péripéties.
Le moins qu’on puisse dire est que les pèlerins nigériens du hajj 2022 ont, dans leur ensemble, vécu une véritable angoisse notamment pour ce qui est de l’organisation des vols charters pour leur acheminement en terre Sainte. Outre le report de la date initialement programmée pour le vol, les pèlerins du 7ème vol ont dû effectuer une escale de plus de deux heures à Kano au Nigeria, pourtant non prévue dans le plan de vol. En effet, c’est seulement après leur embarquement et à leur grande surprise qu’ils ont constaté que l’avion décollait, le 2 juillet 2022 aux environs de 14 heures, de l’Aéroport international Diori Hamani Niamey à moitié plein alors qu’au même moment plus de 2000 pèlerins attendaient encore à Niamey. Ils se sont vu aussi notifier que l’avion effectuera une escale à Kano tandis que les billets étaient établis pour un vol direct Niamey-Médine.
Ainsi après une longue escale à l’Aéroport international Aminu Kano, d’autres compagnons d’infortune ont embarqué. D’après leurs confidences ils ne sont pas tous de Kano. Beaucoup d’entre eux proviennent de plusieurs Etats fédérés du Nigéria et y ont passé quatre (4) jours à attendre l’avion. C’est donc fatigués et stressés que les deux groupes de pèlerins sont arrivés le 3 juillet 2022 à Médine aux environs de minuit, heure locale. Malgré cet état, c’est avec une joie immense que les passagers du vol aller n°7 ont débarqué. Déjà à la vue des lumières éblouissantes de cette ville Sainte, une clameur emplit le Boeing 747 qui transportait les 654 pèlerins qui prononçaient, chacun, les invocations qu’ils ont apprises lors des formations d’avant hajj. Après les formalités de sortie de l’aéroport, les pèlerins furent conduits à l’hôtel pour leur séjour. Là aussi, c’est une autre paire de manches. La fatigue, le stress et le besoin pressant de dormir ne facilitèrent pas l’installation de pèlerins qui s’est faite dans un brouhaha et qui a pris plus de deux heures d’horloge.
Médine, la sereine
Ville qui a accueilli le prophète Mohamed en 622 après-JC et qui a joué un rôle central dans l’expansion de l’Islam en Arabie et ailleurs, Médine garde toujours sa sérénité d’une cité profondément religieuse. A cela, il faut ajouter la courtoisie et l’hospitalité légendaire des médinois, toute chose qui a aidé les pèlerins du vol 7 à oublier, en quelques heures, toutes les péripéties vécues. Dès le jour suivant, le 4 juillet, ils se consacrèrent à leur culte. En plus des prières dans la mosquée du prophète, le séjour à Médine comporte aussi et surtout les visites (communément appelées Ziyara) au niveau des lieux prestigieux ayant marqué l’histoire et l’évolution de l’Islam. Il s’agit notamment de la tombe du prophète (ou Rawda) et celles de deux de ses illustres compagnons (Abou Bakr et Oumar Ibn Khattab) situées actuellement en plein cœur de la mosquée. Il y a aussi le célèbre cimetière de Bakia situé au pied du mont Ouhoud, les mosquées de Kouba et Kiblateini ainsi que les jardins de dattes Ajuwa.
C’est ainsi qu’après trois jours de tourisme religieux, les pèlerins quittèrent, par voie terrestre, Médine le 6 juillet pour la Mecque distante de plus de 400 km. A un peu plus d’une douzaine de km, les bus marquèrent un arrêt au ‘’Mikat’’, un des lieux où les pèlerins (selon les zones de provenance) se préparent et formulent l’intention d’effectuer la Oumra. Comme les milliers d’autres pèlerins trouvés sur place, les Nigériens enfourchent leur ‘’Ihram’’, cet ensemble vestimentaire généralement blanc composé de deux pagnes qu’ils porteront jusqu’à la fin du rite du Hajj. Ils réembarquèrent aux environs de 8 heures locales pour le long voyage en reprenant en chœur la célèbre formule en arabe ‘’Labbayka La houmma Labayka. Labbayka La Charika Laka Labbayk. Innal Hamda Wanni-i’mata Laka wal moulk, La charika laka’’ jusqu’à destination : La Mecque où ils arrivèrent aux environs de 17 heures. Là aussi, il a fallu plus de deux heures pour s’installer dans leur hôtel. Mais le répit fut de courte durée car, ils devraient se rendre à la mosquée Al Haram (Kaaba) pour accomplir la Oumra. Ce qu’ils ont pu faire sans grande difficulté si ce n’est la crainte de s’égarer au milieu de cette importante masse humaine présente sur ce lieu en ce moment.
Le Hajj, un événement hors pair à tout point de vue
Comme à l’accoutumée, les rites du pèlerinage 2022 ont débuté le 9 du mois de Zulhijja (12ème mois du calendrier hégirien), correspondant cette année au 8 juillet 2022. A la veille de cet événement tous les pèlerins ont été acheminés à Mina, site situé à la périphérie de la Mecque au pied du mont Arafat. Il convient de souligner à ce niveau que les pèlerins nigériens du dernier vol ont été directement acheminés de l’aéroport de Djeddah au site de Mina aux environs de 11 heures. Une exception qui, selon certaines sources, aurait été obtenue à la suite d’une intervention personnelle du Président de la République auprès des autorités saoudiennes. En effet, il est de coutume que cet aéroport soit fermé aux vols des pèlerins au plus tard la veille du début de Hajj.
Mina symbolise incontestablement le gigantesque travail logistique qu’accomplissent les autorités saoudiennes pour accueillir chaque année, les pèlerins qui viennent de tous les coins du monde. En effet, le site de Mina est une véritable ville de tentes blanches installées à perte de vue, souvent au pied des montagnes. Infrastructures routières et d’assainissement, air conditionné, restauration, services sociaux de base, etc., tout y est pour accueillir les pèlerins dans les meilleures conditions possibles.
Après une journée de prières et d’invocations au pied du mont Arafat, les pèlerins convergent vers le site de Mounzalifa pour y passer la nuit. Contrairement au site de Mina, à Mounzalifa les pèlerins passent la nuit à la belle étoile sans aucune commodité sur un terrain vague certes balisé et sécurisé : une véritable épreuve d’humilité pour rappeler à tous les hommes qu’ils sont égaux devant leur seigneur, cela indépendamment de leur race, de leur origine, de leur fortune ou de leur statut social. La seule commodité sur ce lieu reste les toilettes très commodes mais que le million de pèlerins devraient partager.
Le Jimarat : « solder les comptes avec le diable »
Comme recommandé par les prescriptions du Hajj, les pèlerins devraient au cours des trois jours qui suivent le jour d’Arafat procéder à la lapidation de ‘’Shaytane’’. Le Jimarat, lieu dédié à ce rite est situé à environ six (6) km de Mounzalifa en passant par le site de Mina. Ainsi, tôt le matin, les pèlerins convergent au Jimrat. Les plus solides et les plus courageux vont à pied, les autres prennent des bus pour une éternité du fait des embouteillages monstres sur les routes. Après environ une heure de marche, les pèlerins arrivent au Jimrat à travers les différentes voies qui mènent au lieu. C’est une marée humaine inimaginable qui, comme une colonie de fourmis légionnaires affamées s’engouffrent dans le tunnel qui abrite la stèle symbolisant le diable.
A l’approche de la stèle, les pèlerins sont pris d’une certaine ferveur, voire une transe. La clameur amplifiée par le tunnel perturbe la sérénité des personnes atteintes d’agoraphobie ou de claustrophobie. Arrivés au niveau de la stèle, certains pèlerins procèdent au jet des sept pierres avec sérénité. D’autres, par contre le font avec beaucoup de « style » pour ne pas dire de rage à peine contenue exprimant peut être leur regret d’avoir été, à un certain moment de leur vie, trompé ou guidé par le diable. Cette année, c’est la vidéo d’un pèlerin asiatique qui l’a fait à la manière d’un lanceur de disque qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux.
Après la lapidation, les pèlerins invoquent Dieu, certainement pour leurs besoins d’ici-bas et de l’au-delà mais aussi et surtout pour ne plus se retrouver dans les multiples pièges tendus par le diable qui, on le sait sont nombreux et multiformes dans nos sociétés.
Technologies, infrastructures et sécurité
A la mosquée de Médine comme à celle de la Mecque, les pèlerins ne sauraient rester indifférents face aux équipements technologiques de dernière génération dont sont dotés ces deux lieux Saints. Toutes les dernières technologies en matière d’éclairage, de sonorisation, de système d’air conditionné, de source d’eau, de mobilité, etc., se retrouvent dans ces deux Saints Lieux qui sont de véritables complexes modernes.
Et les travaux d’extension aussi bien en superficie qu’en hauteur se poursuivent au niveau de la mosquée Al Haram ainsi qu’à ces alentours en vue de faciliter l’accès. A la Mecque comme à Médine et à Djeddah, les autorités saoudiennes continuent d’investir massivement pour améliorer les conditions de séjour des pèlerins et celles du déroulement de cet important rite religieux musulman. Il en va de même pour les infrastructures de transport routières où les principales villes sont reliées par un réseau routier dense.
En matière de sécurité, le hajj se déroule sous haute surveillance. Des milliers d’agents de sécurité sont déployés avec des moyens roulants sans commune mesure. En effet, les voitures des différentes forces de sécurité sont omniprésentes sur toutes les voies qui mènent au masjid Al Haram et à tous les carrefours. Moteur constamment en marque, gyrophares allumés, les véhicules des services de sécurité sont prêts à intervenir à tout moment. Et attention, ici les policiers circulent en grosses cylindrées et parfois en bolides plutôt stylés comme les Dogde challenger. Pendant le même moment des hélicoptères survolent en permanence les lieux de culte scrutant la moindre anomalie qui pourrait advenir dans ce moment crucial.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on ne peut pas ne pas être émerveillé par le professionnalisme des policiers saoudiens en particulier au niveau de la mosquée Al Haram. En effet, ce sont des millions de personnes de différentes d’origines, parlant une multitude de langues qui convergent constamment vers ce site. Malgré tout, ces agents de sécurité arrivent sans matraque ni lacrymogène à maintenir l’ordre. Leur principale arme reste la courtoisie dans la fermeté et incontestablement des nerfs en acier.
La salubrité
Avec une superficie d’un million de mètres carrés, assurer la propreté de la grande mosquée Al Haram est un véritable défi. Pourtant, ce défi est relevé par l’administration de ce complexe qui dispose d’une véritable armée de techniciens de surface dotés des moyens adéquats. En effet, outre le petit matériel ordinaire, les techniciens de surface de la mosquée Al Haram disposent de moyens modernes de nettoyage notamment des véhicules électriques adaptés aussi bien pour les surfaces intérieures et pour l’esplanade.
Mais, ces équipes de techniciens de surface disposent aussi et surtout de méthodes rodées qui leur permettent de continuer à faire leur travail de nettoyage même au moment où les fidèles accomplissent certains actes comme le Tawaf autour de la Kaaba.
Le résultat est que toutes les surfaces de ce vaste complexe restent constamment cleans en dépit des milliers de personnes qui s’y rendent sans compter les milliers d’oiseaux qui ont leurs nids dans ce complexe et les multiples hôtels, commerces, cafés et restaurants situés tout autour de la mosquée. Le moindre déchet, fut-il de la taille d’un grain de cacahuète, n’échappe à la vigilance de cette ‘’armée de nettoyage’’.
Le hajj, moment d’intenses activités commerciales
Outre la pratique des cultes religieux, le Hajj est un moment d’intenses activités commerciales. Dès les premiers jours de leur arrivée à la Mecque, beaucoup de pèlerins se ruent vers les magasins et autres marchés pour constituer leurs valises de cadeaux à distribuer une fois de retour au pays. D’autres par contre font véritablement du commerce. Ils achètent des quantités importantes de marchandises qu’ils font acheminer dans leurs pays par avions cargos ou par bateaux.
Toutefois, ces activités commerciales à la Mecque sont presque exclusivement exercées par des expatriés asiatiques (indonésiens, indiens, pakistanais, Bangladais, etc.) et arabes (égyptiens, syriens, yéménites, etc.) qui détiennent les grands magasins, les restaurants et cafés.
Les ouest – Africains (Nigérians, Nigériens et Ghanéens) excellent plutôt dans le commerce informel de vente de vêtements à la criée, vente de nourriture, de produits pharmaceutiques et autres articles demandés par les pèlerins venus de la même zone. Ceux-ci exposent leurs marchandises sur les principales artères qui mènent à la mosquée Al Haram et dans les ruelles dans les quartiers adjacents.
C’est le cas notamment à la devanture de la masjid Bin Hassan, un point bien connu par les pèlerins nigériens et leurs frères du Nigeria. Sitôt les prières terminées, la ruelle qui passe devant cette mosquée se transforme en rue marchande. Des commerçants hommes, femmes et enfants viennent étaler et vendre leurs marchandises : boubous jelaba, bonnets, chapelets, robes abaya, keffiehs, bijoux, chaussures, fruits et légumes, etc.
Dans les autres ruelles adjacentes au boulevard Al Mansour et celles du quartier Gouméri, des vendeuses de nourritures proposent des mets typiquement africains (pate de maïs ou riz à la sauce gombo, feuille de baobab ou arachide, foura ou doonou, couscous de maïs aux feuilles de moringa ou dambou), toutes choses qui font que les pèlerins ne se sentent pas dépaysés.
Cependant, ces commerçants informels sont traqués par la police municipale. C’est ainsi que cette ambiance de marché est souvent perturbée par l’arrivée subite des véhicules de la police municipale. S’en suit alors une véritable débandade à travers les ruelles. Certains marchands, en pleines transactions, n’ont pas le temps de remballer leurs marchandises et s’enfuient. En effet, celui qui se fait prendre se voit non seulement confisquer ses marchandises mais risque aussi d’être expulsé du territoire puisque pour l’essentiel de ces commerçants sont des clandestins. Et toute la journée, c’est à un véritable jeu de chat et de la souris que s’adonnent ces commerçants clandestins et la police municipale.
Le vol retour, tout aussi pénible
Les rites du Hajj terminés, les pèlerins ont à l’esprit de rentrer dans leurs pays respectifs. C’est ainsi que peu à peu, les hôtels situés sur les avenues qui mènent à la Masjid Al Haram se vident progressivement. Les Nigériens qui sont logés dans ces hôtels à côté des pèlerins d’autres nationalités voient progressivement ces derniers quitter. Tour à tour, Nigérians, Sénégalais, Béninois, Tchadiens, etc., rentrèrent dans leurs pays.
Comme à l’aller, les pèlerins du vol 7 programmés initialement pour le vol 5 s’impatientent. C’est finalement dans le vol n°6 qu’ils ont pu quitter, un décalage, dit-on, dû au retard d’environ 14 heures enregistré au premier vol retour des pèlerins Nigériens. C’est ainsi que le jour de départ, les pèlerins furent réveillés à 3 heures du matin pour aller faire le tawaf d’au-revoir à la Kaaba comme recommandé.
De retour à leur hôtel, ils se préparèrent et attendirent les bus qui sont arrivés aux environs de 10 heures. Mais c’est finalement vers 11h 40 qu’ils prirent la route pour Djeddah. Arrivée sur place, ils furent conduits dans la zone réservée aux pèlerins où ils apprirent que leur vol est prévu pour 20 heures. Un soulagement. Vers 15 heures débutèrent les formalités d’embarquement et à 17 heures 30, tous les pèlerins ont fini leurs formalités sous la supervision d’un agent du COHO. Commence alors une si longue attente.
En effet, à 20 heures les pèlerins n’ont pas été appelés à embarquer comme prévu. Passent les heures : 21 h, 22H, 23H puis minuit sans aucune explication ou information relativement à ce retard ni de la part du COHO, ni de la compagnie aérienne chargée du transport des pèlerins encore moins des agences du Hajj qui ne sont que des usagers. Les esprits commencèrent alors à s’échauffer dans la salle d’attente. Face au retard observé et à l’impatience des pèlerins, la compagnie finit par annoncer que des réparations sont en train d’être effectuées sur l’avion.
Les pèlerins ont dû se rendre compte eux-mêmes au regard de nombreux techniciens et engins déployés autour de l’avion qu’ils apercevaient au travers de la baie vitrée qui sépare la salle d’attente et la zone d’embarquement. C’est ainsi qu’à la fatigue et à la faim est venue s’ajouter l’angoisse de prendre un avion qui vient de subir des travaux de réparation. Vers 2 heures du matin, les agences du Hajj se sont débrouillées pour trouver et amener à manger aux pèlerins puisque la petite buvette qui existe dans cette salle d’attente a vendu tout ce qu’elle a à vendre en termes de nourriture y compris le thé ou le café.
L’attente s’est poursuivie toute la nuit. Entre temps plusieurs vols quittaient sous les regards impuissants des pèlerins. C’est finalement aux environs de 6 heures que les pèlerins stressés, épuisés et démoralisés ont pu embarquer pour Niamey. Fort heureusement, le vol s’est déroulé dans des bonnes conditions avec les excuses, plusieurs fois répétées, du commandant de bord pour ce retard.
Après deux années de restriction pour cause de Covid-19, des fidèles musulmans peuvent, cette année, effectuer massivement le 5ème pilier de l’Islam qu’est le Pèlerinage à la Mecque. Selon l’Agence de Presse Régionale APRNEWS, le royaume d’Arabie Saoudite a allégé les mesures de précaution et de prévention liées à la lutte contre la pandémie de Coronavirus. Hier 17 mars, le ministre saoudien du Hajj et de la Oumra a animé, par visioconférence, une conférence de presse, afin de vulgariser les conditions allégées pour la tenue de l’édition 2022. Cette année, c’est donc un grand nombre de fidèles musulmans qui est attendu pour le grand pèlerinage.
La mesure d’allègement des conditions porte notamment sur sept points dont la teneur a été rendue publique par une source officielle du Ministère de l'Intérieur, rapporte l’Agence. En effet, « les autorités saoudiennes ont décidé de suspendre l'application des mesures de distanciation dans la grande mosquée, la mosquée du Prophète, les autres mosquées. Les fidèles devront cependant porter des caches nez. Egalement, les mesures de distanciation sont suspendues dans tous les lieux fermés et ouverts », souligne APRNEWS. Par ailleurs, précise-t-on, « Il n’est pas exigé le port du cache-nez dans des lieux ouverts, mais plutôt dans des lieux fermés ».
Pour tout accès au Royaume d’Arabie Saoudite, il ne sera pas exigé la soumission d'un résultat négatif pour un test PCR ou pour un test rapide d'antigène. Cependant, « pour venir au Royaume avec des visas de visite de toutes sortes, il est nécessaire d'avoir une assurance couvrant les frais de traitement de l'infection du Covid-19 pendant la période de séjour dans le Royaume. »
L’Arabie Saoudite annule, également, l'application de la quarantaine institutionnelle et de la quarantaine à domicile pour les visiteurs. Autre mesure importante qui permettra le déroulement du Hajj 2022 pour un grand nombre de fidèles, c’est la levée de la suspension de l'arrivée directe dans le Royaume et de celle de la suspension de tous les vols à destination et en provenance du Royaume vers les pays suivants: Afrique du Sud, Namibie, Botswana, Zimbabwe, Lesotho, Royaume d'Eswatini, Mozambique, Malawi, Maurice, Zambie, Madagascar, Angola, Les Seychelles, Les Comores, Nigéria, Éthiopie, et Afghanistan.
« Les préparatifs pour l’accueil vont bon train »
Pour accueillir les fidèles, le Serviteur des deux Saintes mosquées, le roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, a engagé d’immenses travaux pour un bon déroulement du Hajj 2022 dans d’excellentes conditions, rapporte linfoexpress.com. « Les travaux d’entretien sont effectués par une équipe technique professionnelle spécialisée, qui utilise des méthodes modernes et avancées », a déclaré Dr Saad ben Mohammed al-Muhaimid, secrétaire général adjoint aux affaires de la Grande Mosquée, cité par le confrère ivoirien.
L’APRNEWS ajoute que la mouqabariyah de la Grande Mosquée a été équipée, assainie, parfumée et meublée de 15 000 tapis. Et des opérations sont également en cours pour nettoyer, désinfecter et assainir l’ensemble de la mosquée 10 fois par jour, avec l’aide de plus de 4 000 travailleurs et travailleuses, 80 000 litres de désinfectant et 1 700 litres par jour des meilleurs parfums à travers 100 diffuseurs de parfums.
A la Direction générale des cultes (DGC), les préparatifs du pèlerinage à la Mecque vont bon train. Et la direction des cultes n’attend que la décision des autorités saoudiennes. A l’édition 2022, la priorité sera accordée aux pèlerins de 2020 qui n’ont pu effectuer le voyage en Terre sainte à cause de la Covid-19. Une liste sera ouverte au cas où il y aura des places disponibles pour remplacer les cas de décès et de désistement, d’après linfoexpress.com.
Malgré la disponibilité de l’oignon sur les différents marchés de la capitale, les prix de ce produit très consommé par les populations connaissent une hausse exorbitante ces derniers temps. Cela s’explique surtout par la baisse de la production, mais aussi par le fait que l’oignon est importé de la sous-région. C’est justement ce qui explique la disponibilité de l’oignon du Nigéria et du Maroc sur le marché.
Habibou Ousmane, commerçant au petit marché de Niamey, achète le grand sac d’oignon du Nigéria à 25 000 FCFA et celui du Maroc à 50 000 FCFA voire même 65 000 FCFA. « Nous arrivons à revendre malgré les différentes plaintes de nos clientes. La demi-tasse se vend actuellement à 1000 FCFA voire 2000 FCFA, le seau à 2500 FCFA voire 3500 FCFA tout dépend de la préférence du client » a-t-il affirmé. Cependant, Habibou nous a confirmé qu’ils s’approvisionnent à partir des pays voisins malgré la forte production de l’oignon du Niger parce que la plupart des commerçants partent au Nigéria en fin de culture et au moment où les producteurs sont dans le besoin afin de payer toute la production à bas prix et la revendre au moment de la trêve. Cela a incontestablement des conséquences sur le panier de la ménagère. Dans les marchés de Niamey, les clientes se plaignent de la cherté de l’oignon. Nafissa Ibrahim, une cliente s’approvisionnant chaque semaine chez son revendeur d’oignon nous explique les difficultés qu’elle rencontre ces derniers temps pour payer et surtout conserver de l’oignon. « Je paye actuellement le seau de l’oignon venant du Maroc à 3500 FCFA. J’ai une préférence pour l’oignon du Maroc car il ne se gâte pas aussi rapidement par rapport à celui du Nigéria qui ne supporte pas la chaleur » a-t-elle déclaré. Elle a lancé également un appel à l’endroit des autorités « de voir comment s’y prendre avec les commerçants pour qu’ils puissent revoir les prix des différents produits sur les marchés à chaque fois qu’il y aura une hausse de prix ».
Aminou est lui, vendeur de condiments au quartier Gnalga et s’approvisionne au marché de harobanda. « L’oignon nous provient généralement des localités de la rive droite comme Bitinkodji et autres. Je paye le demi sac à 9000 FCFA voire 10 000 FCFA car le sac est vendu entre 18 000 FCFA et 20 000FCFA. J’arrive à m’en sortir, seulement la clientèle pense qu’on leur vend l’oignon volontairement chère» a-t-il précisé. Une cliente venue payer des condiments nous confie qu’elles ont du mal à utiliser l’oignon dans leur préparation comme avant.
« Il y’a quelques semaines de cela, avec 100 ou 200 FCFA, on peut avoir suffisamment d’oignons pour préparer dans une famille de 6 à 7 personnes. Mais depuis quelques temps, il faut au minimum 200 FCFA pour avoir quelques oignons. Nous sommes obligés de payer un peu d’oignons et mélanger avec de la courge pour que toute la famille puisse manger » affirme-t-elle.
La présidente du Conseil National de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (CNRCEP), Mme Bety Aichatou Habibou Oumani, a animé hier en fin d’après-midi au siège de l’ARCP, un point de presse sur l’augmentation soudaine des prix de communications par les opérateurs de téléphonie fixe et mobile au Niger. L’organe de régulation dénonce par la voix de la présidente du conseil, les tarifs appliqués depuis le 15 janvier 2023 par les opérateurs et annonce la révision prochaine des tarifs dans les meilleurs délais, tel que promis par les opérateurs.
Au cours de son point de presse, Mme Bety Aichatou Habibou Oumani a rappelé les faits qui ont précédé l’augmentation des tarifs de communication par les opérateurs de téléphonie au Niger et son caractère, selon elle, ‘’non fondé’’. Elle est également revenue sur la réunion tenue dans la matinée qui a regroupé les opérateurs de téléphonie fixe et mobile autour de l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste du Niger (ARCEP) afin de clarifier les incompréhensions nées des différentes interprétations de la décision de cette autorité de régulation.
La présidente du CNRCEP a expliqué que l’adoption de la décision N°015/ARCEP/CNRCEP/DG/22 du 31 août 2022 qui fixe les conditions et modalités applicables aux offres de détail des opérateurs de téléphonie est motivée par les constats observés par l’ARCEP lors de la surveillance du marché des communications électroniques qu’elle a organisée en 2021. La fixation des tarifs planchers, a-t-elle indiqué, vise «à éviter la pratique du dumping observée chez certains opérateurs et à éloigner le risque de banqueroute qui guette le secteur dont plus de la moitié des opérateurs présentent des résultats négatifs selon les états financiers certifiés par des commissaires aux comptes agréés».
Mme Bety Aichatou Habibou Oumani a estimé que toute augmentation constatée chez un opérateur est de son propre fait et se fonde sur l’article 35 de la loi n°2018-45 du 12 juillet 2018 qui lui accorde cette liberté de fixation des tarifs de détail. La variation des tarifs proposés depuis peu, qui vont du simple au double, voire au triple, selon les opérateurs, prouve à besoin, selon elle, que l’augmentation tarifaire constatée à travers les nouvelles offres n’est pas le fait de la décision incriminée, mais bien de la volonté unilatérale des opérateurs. La présidente du CNRCEP se félicite donc de la promesse des opérateurs de téléphonie fixe et mobile «de revoir leurs tarifs à la baisse dans les meilleurs délais».
Le Niger fait partie des pays de l’Afrique de l’Ouest qui ont, ces dernières années, enregistré des avancées en matière de planification familiale. De 11,1% en 2012, le taux de prévalence contraceptive du Niger est passé à 15,6% en 2018. Membre du Partenariat de Ouagadougou, le Niger a apporté dans cette communauté 696.000 nouvelles utilisatrices de contraception moderne. Nombre d’observateurs se demandent encore comment le pays est arrivé là. Selon Dr Harou Issoufa, directeur de la planification familiale au Ministère de la Santé Publique, « le Niger a tout simplement capitalisé des expériences et des pratiques innovantes. Parmi elles, la campagne de mobilisation sociale organisée et menée avec toutes les parties prenantes (les responsables administratifs et coutumiers, la société civile, les jeunes, les femmes, les techniciens…). « Nous constituons un mouvement d’ensemble au sein duquel, nous menons une campagne de sensibilisation pendant deux semaines dans les régions et en même temps, nous faisons une offre active de la planification familiale et des autres aspects de la santé de la reproduction », a expliqué Dr Harou Issoufa qui ajoute « qu’il y a cette pratique à haut impact, mais il y a aussi, la stratégie de capacitation du personnel de santé avec la stratégie de mentorat ou de tutorat qui consiste à accompagner le personnel qui est sur place pour montrer les bonnes pratiques et comment elles doivent se passer ».
Malgré ces progrès, le directeur de la planification familiale relève quelques défis qui se posent encore au Niger et les stratégies mises en œuvre pour augmenter davantage le taux de prévalence contraceptive. Pour lui, il faut qu’il y ait la demande, il faut créer la demande. «C’est pour ça que nous avons créé ce mouvement de mobilisation sociale, que nous travaillons à renforcer la capacité du personnel, mais des défis restent effectivement à relever parce qu’il y a des normes sociales avec lesquelles il faut compter» a précisé Dr Harou Issoufa. Le directeur de la planification familiale a aussi relevé la collaboration avec les religieux et les chefs coutumiers qui les accompagnent dans ce processus. «J’avoue que ça a pris le chemin que ça doit prendre. C’est vrai que ça sera long, mais ça sera fait Incha Allah» a-t-il affirmé.
En marge des activités de l’inauguration du campus universitaire du roi Abdallah, le premier ministre, chef du gouvernement a présidé dans l’après-midi le lancement des activités du 1er fonds Waqf public au profit des ayants-droits des agents des forces de défense et de sécurité tombés sur le champ d’honneur. C’était au centre International de Conférence Mahatma Gandhi de Niamey, en présence de plusieurs invités de marques.
L’objectif visé à travers ce 1er fonds waqf est d’apporter une assistance sociale additionnelle au profit des familles des FDS décédées ou disparues en service commandé avec engagement ou ayant succombé de suites des blessures survenues sur les champs d’opérations.
Prenant la parole à cette occasion, le premier ministre Brigi Rafini, a souligné que c’est pour la première fois qu’une telle expérience voit le jour au Niger et que c’est une initiative personnelle du Président de la République Issoufou Mahamadou, qui l’avait conçue et y a contribué de manière substantielle pour que cela soit le plus rapidement opérationnel.
Selon lui, ce premier Waqf concerne les personnes qui le méritent le plus, celles qui sacrifient leurs vies à la protection de la population nigérienne, à savoir les ayant-droits des FDS. C’est donc une aumône perpétuelle et par conséquent c’est dans la durée que cette initiative va produire ses effets au profit des victimes des conflits qui opposent les forces de défense et de sécurité à tous les acteurs malveillants qui viennent s’attaquer à nos populations , qui viennent s’attaquer à notre pays.
Dans son discours de lancement, la Directrice générale de la Haute Autorité du Waqf, Mme Khadijah Diallo a également rappelé que la création de ce fonds émane de la volonté personnelle du Président de la République Issoufou Mahamadou qui, dès sa création, a décidé d’en être le premier contributeur en dotant le fonds d’un capital initial d’environ 2,5 milliards de FCFA.
Après avoir rappelé les missions de la Haute Autorité du Waqf, Mme Khadijah Diallo a salué la volonté du Président de la République à apporter son soutien aux familles des FDS.
Un chèque de 75 millions de FCFA, soit l‘équivalent de 3 mois d’assistance a été remis au Ministre de la Défense Nationale, Pr Issoufou Katambé, qui avait à ses côtés le Ministre en charge de l'Intérieur, M. Alkache Alhada. La Directrice Générale de la Haute Autorité du waqf a aussi procédé ensuite à la signature des accords avec les représentants des partenaires.
Le Ministre de la Défense Nationale M. Alkassoum Indattou qu’accompagnaient celui de l’Intérieur et de la Décentralisation M. Alkache Alhada et une forte délégation a présidé ce lundi 19 juillet 2021, le lancement des activités de la 3ème Edition de la visite de courtoisie aux familles des agents des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), au camp de Djadja situé à une quinzaine de kilomètres de la ville de Tillabéri. Cet événement organisé par la Haute Autorité du Waqf vient en accompagnement aux actions de l’Etat et des autres partenaires au profit des familles des agents des Forces de défense et de sécurité, notamment ceux tombés sur le champ d’honneur.
Dans son discours, le ministre de la Défense Nationale M. Alkassoum Indattou a réitéré aux FDS les remerciements de la Nation adressés à elles par le Président de la République Mohamed Bazoum à Diffa. «Aujourd’hui, la peur a changé de camp», a-t-il affirmé précisant que «notre souhait, c’est la paix, c’est le but ultime que nous cherchons à atteindre».
M. Alkassoum Indattou a par ailleurs encouragé les FDS tout en leur demandant de redoubler d’efforts dans leur travail afin que la Nation ne puisse jamais les oublier et de rester vigilants quant aux éventuelles attaques car, «tant que la guerre n’est pas finie, il y aura toujours des attaques» a prévenu le ministre de la Défense Nationale qui a enfin formulé le vœu que Dieu accueille les âmes des illustres disparus.
Prenant la parole à cette occasion, la Directrice générale de la Haute Autorité du Wqaf Mme Khadijah Diallo a souligné que c’est la toute première visite de la Haute Autorité du Waqf à l’intérieur du pays, depuis la création de ce Fonds Waqf public des ayants-droits des FDS tombées sur le champ d’honneur en février 2020. Elle a rappelé la mission qui lui a été assignée dans le cadre de sa gestion à savoir, celle d’apporter une assistance sociale additionnelle aux familles des illustres membres des FDS tombés en défendant la Nation.
«Notre déplacement dans la région de Tillabéri revêt donc un caractère symbolique et se justifie pleinement», a-t-elle ajouté. «Tout comme le Chef de l’Etat, nous sommes venus pour encourager et féliciter les FDS qui sont sur un front extrêmement difficile et complexe mais qui ont réussi à inverser de manière favorable la situation sécuritaire ces dernières semaines, en infligeant des défaites cuisantes à l’ennemi», a souligné la DG de la Haute Autorité du Wqaf.
Mme Khadijah Diallo d’expliquer que le service du Waqf vient pour ce projet en complément de l’accompagnement psychosocial déjà assuré au profit des familles ciblées, tels que les allocations familiales déjà prévues par les Forces armées en matière de protection, le soutien matériel et moral des veuves et des enfants adoptés par la Nation. «Il est important de souligner le caractère additionnel de l’action Waqf pour sécuriser les moyens de vie des familles victimes en sus, et non en substitution aux interventions de soutien social régulières au profit de ceux qui viennent à se trouver dans une situation accidentellement critique», a-t-elle par ailleurs indiqué.
La DG de la Haute Autorité du Wqaf a enfin remercié les partenaires notamment Bani Stress, FIIB, IHH, Muslim Hands, Direct Aid, pour leur constance aux côtés de la Haute Autorité ainsi que le gouverneur de la région pour l’accueil qui a été réservé à la délégation, tout en adressant ses vœux les plus chaleureux de bonheur en cette fête de Aïd Al Adha.
Pour sa part, le gouverneur de la région de Tillabéri et la Représentante des veuves ont tenu à remercier la Haute Autorité du Waqf et le Président de la République pour cette initiative et pour le choix de la région de Tillabéri.
Lors de cette cérémonie, la DG du Waqf a procédé à la remise du chèque symbolique de 75 millions de Franc CFA, soit l’assistance additionnelle pour le second trimestre de l’année 2021, au ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation et la remise de 70 bœufs aux bénéficiaires.
Cette cérémonie a également été sanctionnée par la remise d’une attestation à M. Mahaman Danrani Abdoulrazak, secrétaire général adjoint du ministère de l’Emploi, par ailleurs membre du Conseil d’orientation et du contrôle du Waqf pour avoir fait don d’une parcelle de 600m2 au fonds Waqf-FDS. De même un témoignage de satisfaction a été remis au Lieutenant Issaka Matibo, Chef du bureau de Douanes d’Ayerou pour son implication et ses exploits dans la lutte contre le trafic illicite des stupéfiants et la lutte anti-terroriste.
Jeudi 4 octobre 2021 s’est ouvert à Niamey, un séminaire notarial sur la règlementation du Waqf au Niger. Organisé par la Haute Autorité du Waqf au Niger (HAWaqf), du 4 au 5 novembre 2021, ce séminaire a pour objectif d’initier les notaires nigériens, qui sont des partenaires stratégiques dans la constitution des Waqf privés, sur la finance sociale islamique en général et sur l’outil du Waqf en particulier.
Placé sous le haut patronage du Ministre de la justice S.E Dr Boubacar Hassan et axé sous le thème « La réglementation du Waqf au Niger », ce séminaire notarial de deux jours a été organisé avec l’appui de la Banque Islamique de Développement (BID) et a enregistré la participation d’experts internationaux et une équipe de la Haute Autorité du Waqf du Sénégal.
Dans son allocution, le ministre de la justice a rappelé l’importance du Waqf dans le développement socio-économique d’un pays. Il indique qu’aujourd’hui « le Waqf suscite beaucoup d’engouement dans le monde arabo-musulman. La plupart de ces pays vont à la reconquête de cet instrument économique et ont mis en place des institutions étatiques chargées de la gestion des actifs en Waqf et la régulation du secteur car il s’agit d’un instrument efficace permettant de soutenir les efforts de l’Etat dans tous les domaines régaliens en général et dans le financement des secteurs sociaux de base en particulier ».
Prenant la parole, la présidente de la Chambre nationales des notaires, Me Aissata Djibo à profiter de l’occasion pour inviter tous les notaires à se mobiliser pour s’approprier ce concept de Waqf plus ou moins nouveau au Niger. Elle poursuit en indiquant que ce séminaire de formation sur le Waqf « revêt un caractère important car il concerne les grands acteurs de la mise en œuvre du Waqf » que sont les notaires. En effet, en dehors des Waqf public dont la création se fait par décret pris en Conseil des ministres, la constitution de tous les autres types de Waqf (famille, mixte, privé) se fait par acte notarié ou par acte sous seing privé déposé au rang des minutes d’un notaire avec reconnaissance d’écritures et de signatures.
L’ambition législative de ce séminaire consiste à sécuriser et à instaurer un système de complétude entre la Haute Autorité du Waqf et les notaires.
Par ailleurs les travaux de ce séminaire ont débutés avec une série de présentation du cadre juridique et institutionnel du Waqf. Il s’agit, entre autres, de faire partage l’expérience Sénégalaise sur les bonnes pratiques et les difficultés rencontrées.
Aussi, les travaux de ce séminaire ont concernés la présentation d’un modèle-type de constitution des Waqfs. Cela a permis aux notaires de faire des analyses et poursuivre par un amendement du projet de document type de constitution des autres types de Waqfs, avant de passer, par la suite, à sa validation.
Le séminaire s’est clôturé par une signature de convention de partenariat entre la Haute Autorité du Waqf et l’Ordre des Notaires du Niger.
Pour rappel, le Waqf se veut un instrument de la finance sociale islamique qui permet d’organiser la solidarité et de mobiliser les ressources publiques et privées afin de lutter contre les inégalités sociales et intervenir dans les secteurs sociaux de base comme l’éducation, la santé, l’agriculture.
Disparu le 20 juillet 2020, Maman Abou, Directeur de Publication du légendaire journal ‘’Le Républicain’’, avait laissé derrière lui un immense patrimoine industriel (une imprimerie High Tech), immobilier, mobilier et hôtelier, évalué à plusieurs milliards de nos francs. En attendant l’ouverture de la succession, la Justice nigérienne avait désigné un mandataire successoral, en la personne du général Abou Tarka, frère cadet du défunt, afin de continuer l’administration de ce patrimoine dans de bonnes conditions. Comme on pouvait l’imaginer, la tâche n’aura guère été facile pour ce général de l’armée toujours en activité, celle de succéder à son frère connu pour son extrême rigueur dans la gestion de ses affaires. Tout de même, le général Tarka s’était mis au boulot avec hargne et détermination en vue d’être à la hauteur de la confiance placée en lui de veiller, en bon père de famille, sur ce patrimoine tant convoité. Depuis, deux années se sont écoulées, et les affaires marchent bien, comme du temps de Maman Abou lui-même. Mais, patatras, et c’est souvent le lot quotidien des successions de ce genre qui sont légions dans l’Histoire, voilà que des convoitises surgissent de toutes parts pour venir remettre en cause la bonne et paisible administration du général Tarka ! A l’origine de cette situation, se trouve l’ancienne épouse de Maman Abou, du nom de Tamo, avec laquelle celui-ci avait eu deux enfants jumeaux, aujourd’hui mineurs, auxquels vient s’ajouter un troisième enfant issu d’une union naturelle. Il faut bien remarquer que nous n’avions pas désigné Dame Tamo veuve de Maman Abou, pour la simple et bonne raison que celle-ci avait, déjà, divorcé, bien longtemps, d’avec ce dernier et s’était même remariée à deux reprises. De ces deux mariages, elle a eu deux autres enfants Mais, par le biais de ses enfants mineurs, elle s’était crue ayant-droit dans cette affaire successorale en intentant, auprès de la Justice, une action tendant à exiger de la part du mandataire successoral des comptes de son administration, aidée par de complices tapis dans l’ombre, dont nous préférons taire les noms. La demande avait été adressée au Juge du Tribunal d’Instance (TI) de l’Arrondissement I de Niamey, et c’est à ce niveau que va commencer une autre histoire qui a défrayé, récemment, la chronique dans les journaux et les réseaux sociaux de la place. En effet, le magistrat de ce Tribunal communal avait carrément accusé le général Tarka de tentative de corruption dans l’affaire et avait déposé, dans ce sens, une plainte au greffe du Tribunal de Grande Instance (TGI) Hors-classe de Niamey. Malheureusement pour ce magistrat, manifestement, peu inspiré dans sa démarche, le parquet du TGI de Niamey avait classé la plainte sans suite, probablement pour défaut de base probante (absence ou insuffisance de preuves). Et depuis, le magistrat en question aurait été, d’après certaines informations, sommé par sa hiérarchie d’abandonner sa plainte.
Après l’échec de la voie judiciaire, c’est au tour de la presse d’être appelée à la rescousse pour tenter de relancer le dossier. Et le paradoxe dans tout cela, c’est que ce n’était pas n’importe quel confrère qui avait été choisi pour exécuter le sale boulot ; il s’agissait d’un confrère qui avait, par le passé, soutenu dans les colonnes de sa manchette que les deux jumeaux de Maman Abou n’auraient pas été, véritablement, de celui-ci. Il faut bien situer cette prise de position hasardeuse du confrère dans son contexte historique, qui était celui de l’affaire des bébés importés, et le confrère en question prêchait pour sa paroisse. Aujourd’hui, il fait volte-face pour affirmer, de façon péremptoire, que les deux jumeaux sont bel bien issus d’une union contractée par les deux époux, selon la coutume musulmane. Quel revirement spectaculaire !
Mais, qu’à cela ne tienne, si c’est la coutume islamique qui est invoquée à l’appui de la défense des droits successoraux des jumeaux de Maman Abou, comme on voulait nous le faire savoir, il conviendra, alors, d’admettre que, conformément à la charia islamique, lorsqu’une personne décède en laissant d’enfants mineurs, c’est à la famille du défunt de prendre en charge l’éducation de ces orphelins. Généralement, ce sont aux frères, soeurs, mères ou autres proches parents (grands-pères, grands-mères, tantes, cousins), qu’est dévolue cette mission de garde de ces enfants jusqu’à leur majorité. Et quant aux biens laissés par le défunt, leur gestion est très souvent confiée à ces mêmes personnes jusqu’à la maturité des enfants orphelins.
S’agissant du cas de Maman Abou qui nous intéresse ici, il était bien indiqué que, conformément à la tradition islamique, c’était à ses proches parents que revenait la lourde mission de récupérer les enfants ainsi que l’administration des biens jusqu’à ce que ceux-ci soient en mesure de le faire par eux-mêmes. Dans la coutume musulmane, la veuve ne peut garder que l’enfant en allaitement ou ceux n’ayant pas encore atteint l’âge de sept ans. Concernant les biens, il n’appartient pas à la veuve de les administrer, car, elle pourrait se remarier, et dans ce cas, il y a des risques que le nouveau conjoint puisse les dilapider. C’était-là, très certainement, la grande sagesse contenue dans la tradition islamique. Précisément, dans le cas de Madame Tamo, elle n’a même pas le statut de veuve, car bien avant le décès de Maman Abou, le divorce était intervenu entre le couple. En outre, elle avait contracté deux unions après la séparation d’avec Abou. Alors, dans ces conditions, qui était habilité ou plus légitime, pour gérer la situation et des enfants et celle des biens reçus en héritage, que le général Tarka ? Du reste, la Justice nigérienne ne s’était point trompée en le désignant mandataire successoral dans cette affaire.
Au demeurant, le général Tarka n’a jamais entendu détourner à son profit l’héritage laissé par son défunt frère, car en tant que croyant musulman, il sait pertinemment qu’Allah Le Très-Haut réserve un châtiment exceptionnel aux gens qui détournent les biens des orphelins. Le général Abou Tarka avait perdu, dans cette affaire, plus que ces biens, qui font, aujourd’hui, l’objet de tant de convoitises, en perdant son frère-aîné et complice dans la vie avec qui il partageait tout. Le mandat qu’il a reçu de la Justice est d’administrer, en bon père de famille, les biens de ses neveux orphelins, en attendant l’ouverture de la succession proprement dite. Depuis qu’il a été investi de cette mission de mandataire successoral, en dépit de ses fonctions officielles de Haut- Commissaire à la restauration de la paix, le général Tarka s’attelle à la tâche de manière consciencieuse et dévouée. La Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN) affiche d’excellents résultats financiers, grâce à la rigueur instituée dans la gestion de l’entreprise. Il en est de même des autres éléments du patrimoine de Maman Abou, comme les complexes hôteliers et résidentiels, qui affichent de très bons chiffres.
De grâce, respectons la douleur de la famille Tarka, ainsi que la mémoire de l’illustre disparu, car la main qui l’avait arraché à l’affection de tous est implacable ! A bon entendeur salut ! Affaire à suivre !
De violents heurts ont éclaté dimanche dans la capitale nigérienne Niamey entre la police et des manifestants qui protestaient contre la loi de Finances 2018 qu'ils jugent "anti-sociale". A l'appel d'un collectif de la société civile, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées la place Toumo, près du centre ville, où elle devait tenir un meeting de protestation contre la loi qui, selon ses détracteurs, créée "de nouvelles taxes et de nouveaux impôts". Certains manifestants scandaient des slogans hostiles au gouvernement et d'autres brandissaient des pancartes "Non à la loi de Finances 2018". Entamée dans le calme, la manifestation a dégénéré lorsqu'un groupe de protestataires s'est dirigé, malgré les interdictions, vers la place de la Concertation, en face du Parlement, qui sert habituellement de point de chute aux manifestations. Ce groupe s'est retrouvé face à la police qui a fait usage de grenades lacrymogènes pour les empêcher de progresser vers le Parlement, réuni en cession budgétaire depuis un mois. Les manifestants ont riposté par des jets de pierres et en montant des barricades de pierres, de briques et des pneus enflammés aux carrefours. Les heurts sont concentrés au niveau du Nouveau-marché et de Lacouroussou, deux quartiers populaires situés sur l'itinéraire menant au Parlement. Aucun bilan de ces heurts n'était disponible à la mi-journée. A travers les médias locaux, des organisations de la société civile dénoncent depuis des semaines la loi de Finances 2018 qui institue de "nouvelles mesures fiscales anti-sociales". "Le nouveau budget va d'avantage presser les pauvres", s'est insurgé Nouhou Arzika, grande figure de la société civile et un des meneurs de la contestation.
L’affaire des 120 kilos d’or, d’une valeur estimée à quatre (04) milliards FCFA, miraculeusement «disparus» à Agadez, comme sur un théâtre de magie noire, n’a pas encore fini de défrayer la chronique. Selon des sources crédibles, 16 gardes nationaux seraient actuellement en détention à la maison d’arrêt d’Agadez. Depuis l’éclatement de l’affaire, en fin janvier 2022, l’on est toujours au stade zéro. À part l’incarcération des 16 gardes nationaux, l’enquête promise n’a abouti à aucun résultat probant. Les orpailleurs restent toujours dans l’incertitude, rongés par l’angoisse de perdre aussi facilement le fruit de tant de labeur. Et plus le temps s’étire, plus ils perdent espoir face à ce qui apparaît à leurs yeux comme une véritable arnaque. Le chef de la Garde nationale d’Agadez serait lui-même à Niamey pour des interrogatoires. Les propriétaires de l’or, des Nigériens, des tchadiens et des ressortissants d’autres pays d’Afrique, seraient également à Niamey. Ils chercheraient à rencontrer les autorités centrales. Mais, à ce jour, ils tournent en rond, sans grande possibilité d’arriver à leur fin. À quoi bon d’ailleurs, estime un observateur pour qui l’on se trouve dans la même situation qu’avec la mallette d’argent retrouvée à Maradi par deux habitants de Koona. Il n’y a pas grand espoir qu’ils retrouvent leur or, dit-il amèrement.
Beaucoup de bruits courent à propos de ce chef de la Garde et on ne distingue pas, à ce stade, ce qui est vrai de ce qui est purement inventé. Entre autres informations non sourcées mais persistantes dans les milieux politiques, un chef de la Garde aurait offert, durant la campagne électorale, un sabre en or à un candidat à l’élection présidentielle. De quoi alimenter le sujet des affaires d’argent en milieu militaire.
De l’avis d’une source policière proche des affaires judiciaires, l’or aurait fait l’objet d’un vil partage et une bonne partie aurait atterri à Niamey.
Qui a dessaisi les orpailleurs de leur or ? 120 kilos d’or ! À Agadez, comme partout au Niger, l’histoire de l’attaque dont auraient été victimes les deux véhicules de la Garde nationale ne tient pas la route. La raison principale est qu’il y avait, dans le second véhicule de la Garde nationale, deux représentants des orpailleurs. Ils auraient nécessairement su s’ils ont été attaqués. Ils ont plutôt témoigné le contraire. Malgré ce démenti formel et l’état des deux véhicules qui ne portaient aucune marque d’impact de balle, l’or est maintenu disparu. On a dénombré non plus au mort et/ou blessé parmi les soldats convoyeurs. Où est, donc, passé l’or ? Selon des orpailleurs, l’or serait entre les mains des autorités régionales qui leur auraient promis, dans un premier temps, avoir retrouvé leur or et qu’ils entreraient dans leurs droits. Puis…, plus rien. Comme si, quelque part, il a été décidé de faire main basse sur leur or ; l’or de tant de peines et de sacrifices consentis au prix de la vie. Exactement, comme à Maradi avec cette sordide histoire de mallette d’argent trouvée en brousse mais qui a finalement fait le bonheur de quelques picsous. De l’avis d’une source policière proche des affaires judiciaires, l’or aurait fait l’objet d’un vil partage et une bonne partie aurait atterri à Niamey. Selon cette source, il y a peu de chance que les orpailleurs, qui ont toutefois compris qu’il faut plutôt venir à Niamey, soient écoutés, entendus et remis dans leurs droits.
Le 29 janvier 2022, au niveau du « Puits Espoir», entre Djado et Agadez, prétend- on, une attaque armée serait survenue. La cible, un convoi de deux véhicules de la Garde nationale qui convoyait 120 kilos d’or appartenant à des orpailleurs. Ce convoi n’a rien d’insolite en ce sens que la Garde nationale, moyennant de subsides, est habituée à assurer de telles missions. Pour chaque kilo d’or, convoyé, elle prenait 100 000 Fcfa. Ces escortes sont faites cependant sans aucun contrat formel entre les parties. C’est au cours d’une de ces escortes arrangées que les 120 kilos d’or ont été «basmatisés», du nom du riz pakistanais offert au Niger sous forme d’aide alimentaire mais vendu au port de Cotonou pour alimenter les comptes bancaires de certains individus.
C’est si grave que la même source indique le Centif devrait fouiller dans les comptes bancaires des hauts responsables de la Garde nationale.
L’or a-t-il été enlevé par des bandits armés, sans coup férir ou a-t-il été «basmatisé». En l’absence de preuves tangibles et d’informations de sources judiciaires, il est difficile de répondre à la question.
Cependant, puisqu’il est établi que 16 gardes nationaux sont écroués à la maison d’arrêt d’Agadez, les 120 kilos d’or ont vraisemblablement fait le bonheur de quelques picsous. D’ailleurs, selon des sources crédibles, le courrier a appris que l’affaire risque probablement de refaire surface dans un délai assez court. La Garde, elle, a vu son image écornée. Si ses éléments, aujourd’hui écroués, sont réellement les auteurs de ce coup tordu, il faut tout de même se demander où peuventils cacher une si grande quantité d’or. S’ils sont complices de quoi que ce soit visant à déposséder les légitimes propriétaires de leur or, ce corps d’élite de l’armée aura donné d’elle une image qui ne serait digne d’institution militaire de la République.
L’histoire des 120 kilos d’or remet au goût du jour toutes ces histoires d’affaires au sein de la Garde nationale. Des affaires d’argent qui seraient l’apanage de certains hauts gradés de la Garde nationale et qui tourneraient autour de prêts immobiliers (achat de parcelles) et/ou de motos à acquérir sous forme de prêts. Les soldats, dès leur sortie de la période de formation, sont exhortés à souscrire pour l’acquisition de parcelles et/ou de motos à crédit. Des affaires qui génèrent énormément d’argent pour les auteurs et qui sont, de l’avis d’un magistrat qui a requis l’anonymat, une forme d’escroquerie sur laquelle l’État ferme les yeux, mais qui contribue à avilir les moeurs et les valeurs des Forces de défense et de sécurité. C’est si grave que la même source indique le Centif (Cellule nationale de traitement des informations financières) devrait, si la lutte contre la corruption du Président Bazoum n’est pas de la pure propagande, fouiller dans les comptes bancaires des hauts responsables de la Garde nationale.
Seini Kountché. Il y a 31 ans, s’en allait cet homme qui avait su donner fierté et dignité aux Nigériens. Un patriote à nul autre égal. Un nationaliste qui avait placé, sa vie durant, l’intérêt du peuple au-dessus de toute autre considération. Les premières pages de l’histoire entre cet officier militaire des plus rigoureux et le Niger avaient commencé ce 15 avril 1974. La décennie qui suivra cette date mémorable sera dé- terminante pour l’essor social et économique de notre pays. Très vite, les affres des terribles sécheresses s’effaceront. L’école retrouvera un souffle à jamais égalé. En témoigne la multitude de cadres hautement compétents formés sous l’ère Kountché tant au Niger qu’à l’étranger. C’était aussi l’époque où les richesses naturelles, en particulier l’uranium, profitaient véritablement à l’ensemble des citoyens. La cohé- sion sociale était l’une des boussoles du natif de Fandou. Les festivals et autres retrouvailles culturelles étaient célé- brés avec faste et dans l’unité nationale la plus parfaite. Les comptes de l’État étaient rigoureusement gérés, les indélicats qui s’amusaient à grappiller l’argent public en payaient le plus fort. Kountché était intransigeant sur la probité de ceux qui étaient en charge de conduire l’administration publique et ses démembrements. L’autre grand mérite à mettre à l’actif du tombeur du régime de Diori Hamani est sans conteste sa détermination à doter le Niger d’infrastructures pour son dé- veloppement et son rayonnement culturel et économique. Chaque chef-lieu de département disposait de structures adéquates pour l’épanouissement de la jeunesse. En la matière, la capitale a été gâtée pour ainsi dire.
Vous comprenez sans doute mon émotion lorsque je dois parler de la défunte, une femme avec laquelle j’ai été très proche, tant du point de vue professionnel que sur le plan familial. Une femme pour laquelle j’ai beaucoup d’estime à tel point que toute ma famille et moi, l’appelions Hadjia-ministre.
Nos premiers contacts professionnels datent du début des années 80, précisément en 1981. Elle était alors Directrice du lycée Kassaï et moi, enseignante du même lycée. Plus tard, nous nous sommes retrouvées au ministère de l’Education nationale, elle, ministre, puis ministre d’Etat, moi, d’abord directrice de l’Enseignement secondaire général, puis Secrétaire générale.
En tant qu’enseignante d’abord… Hadjia n’’était pas seulement une enseignante, mais une éducatrice. En témoigne le vibrant hommage que j’ai reçu de ses anciennes élèves du lycéé kassaï à son endroit. En effet, elle a été le réceptacle des interrogations des filles qu’elle a accompagnées jour et nui, elle leur a tracé une voie et les a aidées à trouver un chemin de vie. Mme Moumouni est la figure référentielle de l’enseignement et de sa véritable mission. Elle a su, par ses compétences et son savoir-être crdibilisee et sublimé le métier d’enseignant. Nous pouvons à juste titre la considérer comme l’un des valeureux fantassins de l’Education. Transmettre le savoir, le savoir-faire, le savoir-être, en un mot, éduquer, c’était toute sa vie.
Feu Aïssata Moumouni était une femme qui se distingue d’abord par sa grande humilité, sa modestie, je dirais plutôt sa simplicité, tant dans son cadre de vie que dans ses relations sociales. En ma qualité de collaboratrice dans ses éminentes fonctions, je dirai que mme Moumouni était une femme de conviction. Nous avons compris avec elle, qu’il n’y a pas d’impossible ; que tout est possible et que l’important est de savoir ce qu’on veut et d’emprunter le chemin qu’il faut pour y parvenir.
Elle se distingue également par son sens des responsabilités, son amour du travail bien fait et sa rigueur, autant de valeurs qu’elle attendait de tous ses collaborateurs.
C’est dans cette logique qu’elle a conduit le processus d’élaboration et d’adoption de la toute première Loi d’orientation du système éducatif nigérien (LOSEN) en 1998 ; processus mené dans une approche inclusive et participative, c’està- dire qui a impliqué l’ensemble des acteurs de l’éducation, sans exception.
Une loi qui est toujours en vigueur, d’ailleurs, et qui traduit l’esprit visionnaire et l’engagement de Hadjia au service de l’école nigérienne.
C’était une dame ouverte d’esprit, généreuse et courageuse qui a su imprimer à la marche du ministère, dans un contexte particulièrement difficile, un leadership exceptionnel que lui reconnaissaient tous les acteurs de l’Education, services centraux, services déconcentrés, parents d’élèves, sundicats et partenaires techniques et financiers. Elle savait respectait l’autre et se faisait respecter. C’était une grande dame.
Sous la silhouette frêle mais altière, mme Moumouni était une femme forte, résolue, bref, une femme d’acier, un caractère bien trempé qui luia permis de servir sa vie durant dans de hautes instances de notre pays, avec une note tout à fait particulière pour la gente féminine souvent déshéritée.
Au plan social, c’était une dame extraordinaire, avec des qualités humaines que l’on retrouve rarement chez des personnes de son rang. Un exemple que je retiens parmi tant d’autres, au niveau de l’établissement qu’elle a fondé, le lycée Kouara, chaque année, Hadjia assurait à plusieurs enfants de familles modestes la gratuité de la scolarité jusqu’à la fin de leur cursus scolaire.
Hadjia était d’une sagesse confondante. Elle reste pour nous un modèle. C’est pour cette belle personne, cette belle âme que j’implore, que nous implorons à l’unisson, le Tout Puissant pour qu’il lui fasse miséricorde et l’accueille dans son Paradis éternel. Amine ya rabbi.
Qu’elle repose en paix ainsi que son défunt époux, le Professeur Abdou Moumouni.
Que le Tout Puissant soit le Guide éternel pour sa descendance et qu’il nous donne la force de supporter son absence ! Amine ya Allah.
Hadjia Adiza Hima, ancienne secrétaire générale du ministère de l’Education nationale sous Hadjia Aïssata Moumouni
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C’était une dame extraordinaire, faite de simplicité, de dignité et de respect pour son prochain. Celle qui vient de nous quitter était également la générosité personnifiée, la grandeur d’âme et la foi, telle que son Créateur, le Très Haut, l’aime chez ses créatures, c’est-à-dire sans jamais magnifier ses mérites et s’en glorifier. Feue Aîssata Moumouni était tout un symbole ! Un symbole de la vie en communauté tel que le recommande Celui auprès duquel elle est, aujourd’hui, rappelée ; un symbole de la vie en communauté ; un symbole de ce que chacun de nous aspire à être mais auquel très peu d’entre nous accèdent : le don de soi, sur fond d’humilité et de croyance absolue en Dieu.
Attachée de presse de cette grande dame à qui le Niger doit sa toute première loi d’orientation du système éducatif (LOSEN), j’ai été un proche collaborateur de la défunte. Elle était à la fois, pour moi, comme pour beaucoup d’autres, la ministre, puis la ministre d’Etat, et la mère. Tout est dans ce mot magique et il n’y a pas lieu de le décortiquer pour exposer, ici, tous les contours de ce que Hadjia a été pour moi. Je voudrais toutefois, à titre d’indice, indiquer qu’elle m’appelait affectueusement « mon fils » et demandait, à chaque fois qu’elle passait trois jours sans me voir, de lui chercher son fils disparu.
Hadjia ne connaît pas les à-peu-près, les approximations. Lorsqu’elle aime quelque chose, c’est toujours avec la conviction pleine et entière, jamais avec réserve. Ce qui, il faut le croire, ne lui enlève en rien sa perspicacité et sa justesse. Ses boubous, cousus et portés sans broderie ne lui enlevaient non plus son élégance altière. Chez elle, ce qu’on voit et ce qu’on découvre était UN. Sa sincérité, sa franchise, sa sensibilité presque maladive pour tout ce qui pourrait nuire à son pays et à ses intérêts, étaient connus de tous ceux qui ont eu l’occasion de l’approcher. D’où ce sentiment presque unanime, largement répandu jusque dans les milieux syndicaux, qu’elle reste une dame de fer dont la personnalité doit sans doute beaucoup au processus d’élaboration de la LOSEN.
Aujourd’hui, Hadjia nous a précédés auprès de notre Créateur et je ne peux qu’implorer Allah, le Tout Puissant, le Créateur des cieux et de la terre, de lui faire miséricorde et l’accueillir dans son Paradis éternel. Amine. Repose en paix, Hadjia.
MODI ALZOUMA
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«Pour ce qui me concerne Mme Moumouni était Directrice du lycée de jeunes filles quand j’y ai passé mon Bac. Elle avait une grande affection pour moi car il lui semblait avoir trouvé de la relève. J’étais bonne en mathématiques. Le destin étant ce qu’il est, je n’ai pas répondu à ses attentes. Elle ne m’en a pas voulu pour autant. Elle a continué à m’entourer de sa sollicitude et de ses bons conseils. Elle a été d’un soutien permanent tout le temps et chaque fois que de besoin. C’était une femme de conviction, une mère aimante, une grande combattante pour la cause des femmes et une figure nationale. Puisse Dieu la recevoir en son paradis éternel et lui accorder le Djannatoul Firdawss.
« Mme Moumouni Aïssata m’a tenue en tant directrice du lycée kassaï durant trois ans. À mon arrivée en seconde, il avait été décidé de faire un brassage des jeunes filles des différentes régions pour amener les unes et les autres à se découvrir, à se connaître et à s’accepter chacune dans sa diversité sociale, culturelle, ethnique et religieuse. Nous étions à l’internat avec Mme Danté (paix à son âme) comme surveillante et Maïnarem encore en vie) comme intendante. La tâche ne fut pas facile pour elles. Mais avec courage et détermination, Mme Moumouni et son équipe ont su nous amener à avoir l’amour du travail et nous ont conduit vers la réussite. Partout où je me rends, je rencontre une promotionnaire du lycée. Mme Moumouni nous a encadrées comme une mère et éducatrice. Nous la craignions et l’aimions aussi. Avec elle, pas de différence, nous sommes des filles, seule notre avenir comptait pour elle. Dieu merci nous sommes arrivées car l’encadrement y était. Je prie le Tout Puissant Allah pour qu’il lui fasse une place de choix dans les jardins de janatul firdaws. Puisse Dieu la récompenser pour tout ce dont elle nous a pourvues: détermination, courage, confiance, self contrôl, amour et respect de l’autre ».
« Mme Moumouni Aissata était directrice du lycée de jeunes filles quand j’y ai passé le bac également. C’était une dame formidable, très élégante dans la simplicité. Elle se comportait en véritable maman envers les élèves en restant toujours à leur écoute et en leur prodiguant les conseils nécessaires. De son côté peul, elle avait hérité la discrétion ». Assurément elle fut une GRANDE DAME ». « Les quatre grandes figures du kassaï: mme moumouni Aissata directlrice, mme Danté et mme abdou mainaram, surveillantes et mme Djibo Fatouma, intendante. j’étais à l’internat pendant trois années et étais suivie pour une cardiopathie. Mme moumouni veillait au respect de mon régime sans sel, me rendait visite régulièrement à l’hôpital lors de mes innombrables séjours. Elle a suivi mon dossier d’évacuation sanitaire allant jusqu’à soumettre mon cas au président Kountché. Je lui dois beaucoup. Elle est et restera toujours dans mes prières. Rest in peace ».
« Un autre aspect très important de sa vie est d’être restée directrice du lycée kassaï pendant des années. L’effectif annuel du kassaï était de plus de 600 jeunes filles. Plusieurs grandes figures féminines de l’administration nigérienne sont les fruits du kassaï. Certaines de nos premières dames l’ont eu comme directrice. Je peux citer au passage mme Aïssata issoufou, mme wanké nana mariama qui fut ma promotionnaire Elle a su nous encourager, nous motiver, nous inspirer. Puisse Allah lui accorder aljana firdaws .
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Mme Moumouni Aissata a été la première femme nigérienne à occuper un poste ministériel, sous deux régimes (Ali Saibou et Ibrahim Mainassara Baré) et aux trois grades (secrétaire d’Etat,ministre et ministre d’Etat).
1. Sous Ali Saibou :
Secrétaire d’Etat à la santé publique et aux affaires sociales, chargée de la condition féminine (décret n* 87-167/PCMS du 20 novembre 1987) ;
Ministre des affaires sociales et de la promotion de la femme (décret n* 89-04/PRN du 20 décembre 1989) ;
Ministre des affaires sociales et de la promotion de la femme (décret n* 90-88/PRN du 2 mars 1990) jusqu’à la conférence nationale de juillet 1991.
2. Sous Ibrahim Mainassara Baré
Ministre de l’éducation nationale (décret n* 96-02/PCSN du 1er février 1996) ;
Ministre de l’éducation nationale (décret n* 96-119/PCSN du 16 avril 1996) ;
Ministre de l’éducation nationale (décret n* 96-145/PCSN du 5 mai 1996) ;
Ministre de l’éducation nationale (décret n* 96-270/PRN du 23 août 1996) ;
Ministre d’État, ministre de l’éducation nationale (décret n* 96-486/PRN du 21 décembre 1996) ;
Ministre d’État, ministre de l’éducation nationale (décret n* 97-213/PRN du 13 juin 1997) ;
Ministre d’État, ministre de l’éducation nationale (décret n* 97-417/PRN du 1er décembre 1997) ;
Ministre d’État, ministre de l’éducation nationale (décret n* 98-398/PRN du 29 décembre 1998) jusqu’au coup d’État du 11 avril 1999.
Cette année, le Collège Mariama de Niamey, célèbre ses 60 ans sous le thème « la jeune fille, les sciences et l’excellence ». En cette occasion, nous voulons rendre hommage à Feue Mme Mainouna Bagna Ing, Msc,PhD , une des ses anciennes éléves au parcours expectionnel qui effectua des longues études au Canada (en Sciences et Genie, puis en Neuroscience) avant de nous quitter prématurement en Avril 2020 des suites d’un cancer.
Parcours scolaire au Niger
Maimouna, comme on l’appelait, effectua ses études au primaire à l’école Canada filles pour ensuite traverser le mur adjacent et faire son secondaire au Collège Mariama sous la direction des sœurs canadiennes. En effet elle a été en contact très tôt avec ce pays le Canada sans savoir qu’elle allait y vivre plus de 20 ans.
Au secondaire au Collège Mariama, elle avait d’excellents résultats scolaires (par exemple moyenne générale de 18/20 en 3e) et elle laissait un souvenir inoubliable à ses enseignants et enseignantes à chaque année scolaire.
Ensuite elle continua son lycée toujours au Collège Mariama couronnée avec un Bac Série C avec Mention en Juillet 1998. Après un passage d'une année au Maroc en 1998, elle obtint l'année suivante la bourse d'excellence de la francophonie canadienne pour étudier en Génie électrique à l'université d'Ottawa.
Ses études universitaires au Canada
De 1999 à 2003, Mme Maimouna Bagna étudia les sciences à la faculté de génie l'université d'Ottawa où elle obtint son diplôme d’ingénieur avec les mentions.. Son projet de de fin d’étude lui a permis de publier son premier article scientifique « Estimating conductances of dual-recorded neurons within a network of coupled cells » (en ligne https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16318857/ )
Après l'obtention de son diplôme d'ingénieur en génie électrique, elle s’inscrit en 2004 en Maîtrise à la faculté de génie électrique et informatique de l'université de Sherbrooke avec un projet en ingénierie biomédicale financé par la compagnie Victhom Human bionic (https://victhom.com/ ). En effet, elle fut la seule sélectionnée parmi plusieurs candidats pour travailler sur une version améliorée de la jambe bionique en y intégrant cette fois ci des capteurs de signaux nerveux. Cette avancée permettrait de fluidifier la marche pour des personnes amputées. En effet, la compagnie Victhom visait un marché de plusieurs millions de dollars surtout avec les vétérans de l'armée américaine de retour d'Irak et Afghanistan).
En 2006, Mme Maimouna Bagna compléta avec succès son mémoire de Maîtrise « Identification de phases de mouvement dans un signal nerveux » sous la supervision du professeur Denis Gingras accessible en ligne au https://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/1414.
Ensuite, elle travailla pour cette même compagnie Victhom Bionique Humaine pour appliquer les résultats de ses recherches. Mais elle ne resta que juste une année avant de s'attaquer à d'autres défis. En effet, chercheure dans l'âme, le travail de bureau ne lui convenait pas, elle voulait très vite retourner au laboratoire.
Après donc juste une année d’employée, Mme Maimouna Bagna s'inscrit en 2007 à une thèse de doctorat à la faculté de médecine du l'université Laval à Québec. Elle intégra le centre thématique de recherche en Neurosciences sous la direction du professeur Laurent Bouyer au CIRRIS (Centre Interdisciplinaire de Recherche en Réadaptation et Intégration Sociale https://www.cirris.ulaval.ca/ ).
Le choix du CIRRIS n'était pas anodin. Feue Mme Maimouna Bagna était une personne très généreuse, au lieu de rester à Victhom Human bionic (qui détenait les brevets et vendait les prothèses trop chères), elle voulait que le fruit de ses travaux de recherches atteigne un plus grand nombre de personnes, notamment les plus démunis (comme les handicapés du centre de réadaptation de Québec).
En 2010, elle effectua un stage doctoral de 3 mois à Aalborg University de Copenhague au Danemark étudiante chercheure invitée. Son Doctorat en Neurosciences dura 7 longues années, plusieurs fois interrompu par des années de maternité (elle était mariée et mère de 4 garçons dont 2 jumeaux) et surtout, une maladie du cancer du sein diagnostiqué en juin 2010. Malgré tous ces défis, Mme Maimouna Bagna soutint sa thèse de doctorat en janvier 2014 et obtint son diplôme de PhD en Médecine Expérimentale (voir diplôme). Sa thèse en 2014 pour le PhD est « Utilisation des réflexes cutanés pour étudier les mécanismes de la plasticité adaptative locomotrice chez l’homme » (en ligne https://corpus.ulaval.ca/entities/publication/87e8df78-a5a3-4427-9c61-15eaa29b66bc/full )
Les implications sociales et projets pour le Niger
En dehors des études, Mme Maimouna était d’une femme d’une grande générosité. Elle a été plusieurs fois bénévoles dans des associations locales au Canada. En effet, elle a été membre du bureau exécutif des nigérien du Canada en 2001, Présidente de l’association des nigériens de Québec, organisatrices d’assises pour les femmes musulmanes francophones à la mosquée de Québec, etc …
Pour son pays natale le Niger, elle avait des projets de s’impliquer activement dans la scolarisation de la jeune fille et l'autonomisation des femmes. Malheureusement après une dizaine d'années de combat contre le Cancer, Dr Maimouna Bagna nous quitta le 15 Avril 2020. Parmi ces dernières volontés, elle invitait les personnes à lutter contre cette maladie qui fait des ravages surtout en Afrique. Sa famille s'implique activement aux campagnes Octobre Rose de SOS Cancer du Niger et compte créer une fondation à son nom (contact Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) .
Le mot de la fin
En lien avec le thème « la jeune fille, les sciences et l’excellence », de ce parcours exceptionnel de Mme Maimouna Bagna nous pouvons retenir les points suivants :
- L’excellence dans les résultats scolaires ouvre la porte aux meilleures bourses d’études.
- Pour les Sciences, la médecine ce n’est pas seulement pour les élèves de la Terminale D. Une élève de Terminale C peut étudier en maths-physiques, et venir étudier le cerveau humain en faculté de médecine (les cours de biologie sont donc importants même série C). Et avec l’intelligence artificielle au service de la santé, les élèves de Terminale D ne doivent pas négliger les mathématiques.
-La jeune fille peut rêver d’atteindre les plus hauts sommets même en étant mariée et avec plusieurs enfants.
Harouna Abdoul Kader (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
Jacques Chirac né le 29 novembre 1932 à Paris Président de la République française du 17 mai 1995 au 16 mai 2007, vient de nous quitter le jeudi 26 septembre 2019. Profondément Françafricain et donc profondément anticartiériste du nom de la célèbre formule attribuée à Raymond Cartier « la Corrèze avant le Zambèze », en réalité du Député Jan Montalat en 1964, exprimant une préférence nationale au détriment des ex-colonies françaises. Les formules tranchées de la bête politique qu’était Jacques Chirac, telles que « les Africains ne sont pas mûrs pour la démocratie » ou encore « Laissez les présidents Africains gagner les élections sinon ils n’en organiseraient pas » ou alors ses fameuses piques à l’endroit des adversaires socialistes « Bien sûr que je suis socialiste ! Je mange de la choucroute et je bois de la bière », qui continuent de secouer le landerneau politique franco -africain.
Selon Wikipédia, l’Enarque Jacques Chirac fut à l'origine de la fondation de deux partis politiques, le Rassemblement pour la République (RPR) en 1976 et l'Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2002, et il occupa à plusieurs reprises les fonctions de député pour la Corrèze et de maire de Paris entre 1977 et 1995. Secrétaire d'État dès 1967, il se voit nommé Premier ministre par Valéry Giscard d'Estaing en 1974. Il est à nouveau Premier ministre sous la présidence de François Mitterrand, de 1986 à 1988, étant ainsi le premier chef du gouvernement d'une cohabitation sous la Ve République et, par la même occasion, la seule personnalité politique sous ce même régime ayant assumé par deux fois la charge de Premier ministre. Durant son parcours politique, il se montre changeant au niveau idéologique. Bien que qualifié par les spécialistes de radical-socialiste dans sa jeunesse, il a incarné toute sa vie durant une politique de droite. Tout compte fait, tous les Africains retiennent de lui qu’il a incarné jusqu’au bout le Gaullisme pur et dur en confiant la cellule africaine à Jacques Foccart dès son accession à la présidence. Quand on parle des relations de notre pays avec la France, vient immédiatement à l’esprit le fameux « NON » du 28 septembre 1958 du nationaliste Djibo Bakary à la France Gaulliste. Mais avec l’avènement de Jacques Chirac en 1994, j’ai pu avoir une toute autre perception du Gaullisme et de ses méthodes dites Foccart qui font fantasmer les politologues africains. C’est ainsi que suite à la crise de la cohabitation en 1994, les politiques nigériens ont pu assister à la pleine implication de Chirac à travers son Conseiller officieux pour les Affaires Africaines, Fernand WIBAUX (Paix à son âme) assistant de Jacques Foccart. Je me rappelle encore comme si c’était hier de cette fameuse rencontre à Dakar en 1995 entre cet envoyé de Chirac et une délégation du MNSD en provenance de Niamey composée de Hama Amadou alors premier Ministre de cohabitation et Sani Bako (Paix à son âme), un diplomate émérite, membre du Bureau politique de ce parti.
Tu nous as quittés ce 14 février 2019,...20 ans après le héros national, parti le 16 avril 1998, lui qui avait dit « Non » à Charles DE GAULE. Tu as prouvé que « derrière chaque grand homme se cache une grande Dame » « La femme est le rayon de la lu mière divine…Elle est Créateur, faudrait-il dire. Ce n’est pas une Créature. » a dit Djalal al-Din alRumi (1207- 1273). Et selon Amadou Hampathé Bâ, le Sage de Bandiagara, « …La mère est considérée comme l'atelier divin où le créateur travaille directement, sans intermédiaire, pour former et mener à maturité une vie nouvelle. C'est pourquoi, en Afrique, la mère est respectée presque à l'égal d'une divinité. » Tes enfants, Dr Hadiza, Dr Abdoulaye, Dr Amy, Ousmane, Aissa,Sally, Dr Adamou, Dr Ahmed Sékou Touré, poursuivront tes œuvres. Repose en paix, maman Djouldé Diallo Djibo Bakary ! D.B 04 mars 2019 Publié le 21 février 2019 Source : Le Nouveau Républicain
Tu es partie, ce 14 février 2019, comme tu as vécu…..c’est à dire dans la plus parfaite discrétion. Dix ans après l’autre maman, elle-même partie 10 ans après le héros national qui nous avait quittés le 16 avril 1998. Tu es donc partie, écrasée comme nous le serons tous inexorablement par les pieds du temps, mais tu demeures cependant, l’absente la plus présente de notre existence, nous, les sursitaires, témoins privilégiés des belles pages d’Histoire écrites par celui-là même à qui tu auras finalement consacré l’essentiel de ta vie. Le mystère de la mort étant, j’ai vu défiler tous les enfants et les grands militants du Sawaba, ce parti qui a le plus exprimé le « désir de calme » des Nigériens (dixit Klass Van Walraven, autobiographe du Sawaba). Tous les anciens présidents du parti du Dromadaire étaient présents. Le dernier gardien du temple, le Professeur Mounkaila Sanda, de même les présidents Issoufou Assoumane, Pr Daouda Hamani, Ali Sabo, les enfants des sawabistes NDIAYE, Mayaki, Mainassara, ainsi que Hima Dembélé, les Alliés Abdoulaye DIALLO, les anciens combattants Sawabistes, dont le célèbre Ali Amadou, pour ne citer que ceux-là. Tous s’étaient donné rendez-vous en ce lieu mythique qui a fait l’objet de toutes les surveillances imaginables par le passé, pour te rendre hommage. La disparition de la douce moitié d’un grand homme ne peut laisser indifférent tout militant ou admirateur du Héros national connu. Et pour cause, qu’on me cite, hic et nunc (ici et maintenant), quel homme est devenu grand sans être épaulé dans son ascension par une grande Dame ! L’adage ne propose-t-il pas que « derrière chaque grand homme se cache une grande Dame » ? En ce sens, ta vie a été comblée car tu auras contribué à nous fabriquer le plus valeureux de nos compatriotes. Celui qui a fait trembler DE GAULE et Jacques Foccart et fait rêver les dignes fils d’Afrique par son « NON » historique au référendum de la puissance colonisatrice. Celui qui a pu inscrire en lettres d’or notre pays sur la liste des nations qui refusèrent de courber l’échine ! Et pour ce faire, nous imaginons, maman Djouldé, que tu as eu à braver toutes les souffrances, toutes les privations, toutes les affres de l’exil, de la solitude, en ce que tu as accepté de partager ton homme avec la nation entière. Et comme la reconnaissance du peuple ne se manifeste que très tardivement après la dure et longue période de la stigmatisation du fait de la loi implacable du vainqueur, tu as souffert le martyr finalement plus que Tonton Djibo.
Mme Kadidiatou Ly, veuve du fils aîné du Président Diori Hamani, Monsieur Abdoulaye Diori, décédé en 2011 alors qu’il présidait le Parti Progressiste Nigérien (PPN-RDA) qui porta le Niger à l’indépendance en 1960, vient de nous quitter ce samedi 12 décembre 2020 aux environs de 23 heures à Niamey, alors qu'elle venait d'être hospitalisée à l’âge de 68 ans.
Souffrant de problèmes cardiaques, elle a subi ces dernières années plusieurs hospitalisations en France, elle savait que la vie n’est donnée qu’en usufruit aux vivants et que « la mort est quelque fois un châtiment ; souvent un don ; pour plus d’un c’est une grâce » disait Sénèque. La nouvelle a été aussi brutale qu'inattendue. Le Niger vient de perdre son ancienne Présidente de la Cour constitutionnelle. Titulaire d’un doctorat en droit public de l’Université Paris-Saclay, elle a été élue à la tête de la Cour Constitutionnelle en 2013 où sous sa clairvoyance le droit acquiert, à l’abri des passions humaines, ses titres de noblesse.
C'est une grande perte pour la démocratie et la bonne gouvernance. Une femme de caractère, très volontaire et dynamique. Une femme engagée dans la défense des droits humains. Une femme de tête qui aura marqué l'histoire de notre pays à travers ses nombreux engagements dans la lutte démocratique. Mais, dit-on souvent, la vie est comme un conte : ce qui compte ce n’est pas sa longueur mais sa valeur. Celle de Mme Abdoulaye Diori née Kadidiatou Ly est assurément de cet ordre, car elle a su nourrir sa vie. Elle reste une Grande Dame qui a eu la chance d’appartenir à la troisième catégorie car partir après avoir accompli sa tâche est un bienfait de Dieu. Sortir de la vie comme on sort de table c'est-à-dire avec le respect des siens et de la nation qui plus est, démontre que « la vie n’a de prix que par le dévouement à la vérité et au bien.»
Ses bienfaits sont innombrables et reconnus : d’abord dans sa vie personnelle, elle a été la compagne parfaite de son mari Abdoulaye Diori dans sa lutte politique. Sur le plan national, elle a honoré la plus haute institution juridique de la République par son sens du devoir, sa belle vision du droit, du juste et du bien. Je me permets dans ce moment d’émotion, au vu des actions menées au sommet du temple de la démocratie nigérienne qui est la Cour Constitutionnelle, d’appliquer ce proverbe arabe à cette Maman : « Quand tu lances la flèche de la vérité, trempe la pointe dans du miel ».
Mme Abdoulaye Diori née Kadidiatou Ly appliqua cette maxime avec toute l’intelligence que tous nous lui reconnaissons. Sans découragement ni défaillance, elle savait se défendre surtout défendre les intérêts de son pays. Elle ne cachait jamais sa position, elle avait un caractère entier, une franchise et une honnêteté indéfectibles. Elle préférait dire maintenant, à ses risques et périls, plutôt que de se taire sur un malentendu. Elle était très courageuse et combative, respectueuse dans la victoire et digne dans la défaite. Je me souviens encore aujourd’hui, avec émotion, avoir pris part à son invitation à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de 2016 en présence de Monsieur Nouhou Mahamadou Arzika. Nous avons écouté cette femme intègre et reconnaissante et je me sens honoré d’être parmi ses proches. A la mort de mon défunt père Chef de Canton d’Illéla Elhadji Kadi Oumani, le 3 septembre 2013, elle était la première présidente des Institutions à venir à mon domicile au quartier poudrière en compagnie de son vice-président, Monsieur Abdou Dangladima Attou.
Grande dame au grand cœur, aimée de tous, figure de proue pour l’émancipation de la femme nigérienne, elle se place en bonne place parmi les femmes dignes du Niger. Sa disparition afflige la société civile dans son ensemble, de par les multiples réactions dans la presse ou sur les réseaux sociaux et même au-delà de nos frontières nationales, prouve encore une fois que « La vie des morts consiste à survivre dans l’esprit des vivants.»
Mme Abdoulaye Diori Kadidiatou Ly, source d’inspiration, tu pars avant nous, bien trop tôt, bien trop vite… Ta disparition nous rappelle comme une évidence que le mérite de la vie est dans le dévouement et le bien. « Une journée bien employée donne un bon sommeil, une vie bien employée procure une mort tranquille » dit-on. Mme la Présidente Kadidiatou, tu peux te réjouir parce que tes proches auxquels se joint toute la nation te pleurent. Tu laisses un vide immense derrière toi.
Et c'est avec beaucoup de tristesse et de compassion que je présente mes plus sincères condoléances à tes enfants, tes frères et sœurs, à ta famille pour leur témoigner de ma profonde affection et de ma nostalgique fidélité dans ce moment douloureux.
« SASI », c’était ton surnom, tiré de ton prénom (Saïdou) et de ton patronyme (Sidibé).Tu nous as prématurément quittés ce jeudi 30 août 2018. Quand le Président de la 1ère Chambre à la Cour des comptes m’a appris la terrible nouvelle, très tôt le matin, j’étais littéralement effondré.
SASI ! Tu es tombé sur le champ d’honneur, comme on le dit pour les militaires : c’est en te rendant au bureau, toujours ponctuel –à l’image des fonctionnaires des anciennes générations- que, dans ton véhicule de fonction, tu as senti les malaises qui devaient t’emporter. Alors, contre les conseils de ton chauffeur et de ta sécurité, tu avais insisté pour qu’on te ramenât à ta résidence. Là, comme tous les hommes de bien, tu t’es éteint dans ton lit, en disant à ton épouse, notre chère Hadiza Barazé Kaka : «Cette fois, c’est la fin ! ».
SASI, tu nous manques déjà. Et tu nous manqueras toujours. Car, comme l’a si bien dit le Ministre des Finances, dans ton oraison funèbre, tu étais «un homme bon ».
Notre grand argentier a dressé de toi un portrait tout à fait exact, même si, à la surprise générale, il a parlé en tant que secrétaire général du parti, alors que c’était l’Etat qui honorait ta mémoire, en te rendant les hommages de la République, en ta qualité de Premier Président de la Cour des Comptes.
Un homme qui transcendait les partis
SASI, tu transcendais les partis, les communautés, les familles, les générations. Tu nous appartenais à tous, parce que tu étais ouvert et attentif à chacun. Tu appartenais au Niger et non à un camp et encore moins à un clan. Dans la politisation tous azimuts, actuellement en cours dans notre pays, peu d’hommes politiques nigériens peuvent aujourd’hui se prévaloir de cette stature enviable.
Sanoussi Tambari Jackou est donc décédé le lundi 18 juillet 2022 à Niamey. Paix à son âme ! Hélas, ce natif de Kornaka mort à 82 ans, laissera un grand vide, au propre comme au figuré. Car, celui qui vient de rendre l’âme n’a laissé aucun Nigérien indifférent : il a fait pleurer de joie certains, les plus nombreux, et a fait pleurer de rage d’autres Nigériens. En fait, sa force ou son intelligence politique aura été de faire de l’adversaire d’hier l’ami d’aujourd’hui, d’où cette impression de versatilité que certains lui reprocheront au crépuscule de sa vie. Or, l’homme a donné le meilleur de lui-même pour l’instauration, la consolidation et la défense de la démocratie au Niger, de 1990 à sa mort, au prix de nombreuses privations.
Si son nom est associé pour l’éternité au combat démocratique, on retiendra qu’il a mené ce combat avec brio et truculence. Grand tribun, redoutable débatteur à la mémoire phénoménale, tous craignaient ses bons mots et ses traits d’esprit qui n’épargnaient personne. On lui doit l’entrée dans le vocabulaire politique de mots comme « Wassosso », « Tchékanda » ou la vulgarisation du concept « PAAC » signifiant « parents, amis, alliés et connaissances » qui lui permirent de s’élever contre des maux comme la mauvaise gestion de certains de ses amis politiques de l’AFC, l’ethno-régionalisme et le népotisme.
L’homme n’avait pas sa langue dans la poche. Imaginez qu’un jour, il avait, avec malice, parlé d’une mésaventure survenue à des Nigériens dans un pays ami : « l’argent de la mission était fini ; j’avais fait jouer mes amitiés auprès de certains pays progressistes comme l’Algérie, la Chine populaire, Cuba et autres dont les ambassades nous invitaient à manger. Quand on en avait fait le tour, on était sans ressources. Heureusement que, dans l’une des multiples poches du gilet de Mahamane Ousmane, on a trouvé quelques dollars pour tenir jusqu’au retour au bercail », avait-il dit en substance. Un autre jour, devant témoins, dans l’hémicycle, il avait interpellé le célèbre homme d’affaires Zakay qui était d’un autre bord politique et qu’il avait l’habitude de vilipender : « j’ai besoin de 50.000 francs et je les veux maintenant ! ». Bref, il fallait être Jackou pour parler ainsi du Président de son Parti ou demander publiquement un service à un adversaire politique ! Mais, tel était l’homme !
En fait, le nom de Sanoussi Tambari Jackou, alors fonctionnaire international dans une institution régionale (la CEAO, ancêtre de l’UEMOA, si je ne m’abuse) avait commencé à faire vraiment parler de lui dans les années 1970 à la faveur de la triste célèbre « Affaire Mukozu ». Après une dizaine d’années de prison à Tillabéri et dans le bagne de Dao Timi, l’homme rentrera en grâce sous le régime du Général Ali Saibou qui le recevra et lui fera les honneurs d’une intervention à la télévision nationale. Quelques mois plus tard, il fera partie des grands cadres de l’Etat et autres commerçants richissimes qui quitteront le MNSD parti-Etat pour militer au sein des partis politiques nés après les évènements du 9 février 1990. C’est donc la Conférence Nationale Souveraine du 29 juillet 1991 au 3 novembre 1992 qui le révèlera au grand public.
Sanoussi Tambari Jackou servira, au titre de la Convention Démocratique et Sociale (dont il était l’un des 18 membres fondateurs), d’aiguillon à la lutte grâce à son verbe haut en couleurs, sa truculence même ainsi que sa dénonciation et sa condamnation de tous les abus des régimes précédents. Bref, Sanoussi Tambari Jackou était « l’enfant terrible » de la politique nigérienne, le cauchemar de tous ceux qui ne marchaient pas sur le droit chemin.
En récompense de ses efforts, il fut élu premier vice-président du Haut Conseil de la République, le parlement de Transition. Elu député national sous la bannière de la CDS Rahama, il siégera au bureau de l’Assemblée nationale où, avec Bazoum Mohamed, Hassoumi Massoudou, Alat Mogaskia et quelques autres tribuns de l’Alliance des Forces du Changement (AFC), il mènera un combat sans merci contre ses amis d’hier et d’aujourd’hui qui contrevenaient à ce qu’on n’appelait pas encore la « bonne gouvernance ».
De l’éclatement de l’AFC en 1994 au gouvernement de cohabitation dirigé par Hama Amadou, il se battra aux côtés de Mahamane Ousmane pour « sauver les meubles ». Rien n’y fit : le Colonel Ibrahim Baré Mainassara vint mettre au pas tout ce beau monde qui se chamaillait. Dans la foulée, Sanoussi Tambari Jackou fut nommé ministre d’Etat en charge de l’Enseignement Supérieur où, là encore, il surprit tout le monde en faisant écouter à des étudiants une conversation téléphonique qu’il avait avec le Président Baré quant à la satisfaction de leurs revendications du moment!
Ayant créé le Parti Nigérien pour l’Autogestion (PNA Al Oumma), il sera regretté par ses camarades de CDS mais multipliera les alliances politiques jusqu’à donner le tournis à nombre de ses amis. Après un troisième mandat de député acquis grâce aux voix du PNDS, il perdit la confiance de ses électeurs et fut « repêché » à la Présidence de la République par Issoufou Mahamadou, qui le garda dix ans durant comme Ministre-Conseiller, avant d’être reconduit par le Président Bazoum comme « Conseiller transversal » jusqu’à sa mort. Même à ces postes, il prendra fait et cause pour la veuve et l’orphelin, les victimes de tous les abus, et dira son fait au Prince comme ce jour où il demanda publiquement à l’ancien Président Issoufou Mahamadou de libérer les prisonniers politiques de son régime.
Economiste, enseignant, homme politique, directeur-fondateur de l’hebdomadaire « La Roue de l’Histoire » et même auteur de livres (qu’il ne m’a pas permis de présenter aux éventuels lecteurs),
Sanoussi Jackou aura, jusqu’au bout, fasciné mais aussi dérouté ses concitoyens. Dérouté ? Oui ! Car, cet homme d’une intelligence supérieure pouvait décontenancer son interlocuteur. Comme ce jour de 1994 ou 1995 où, après qu’on nous eut présenté l’un à l’autre en pleine campagne pour les législatives anticipées, il me dit : « mais, je ne t’ai jamais vu ». A quoi je répondis que la CDS Rahama n’est pas un parti groupusculaire où tous les militants devraient se connaitre. Il resta bouche bée, pour la première fois peut-être. Ou comme cet autre jour où une jeune journaliste, Rabiba Aboubacar Bouzou était allée l’interviewer à la Nouvelle imprimerie du Niger et à qui, dans une curieuse crise de mysticisme, il révèlera qu’il est un « Bourhananlah », un titre religieux compris entre Ayatollah et Hadjoteslam !
Etait-ce le début de la fin ? L’histoire en jugera ! Toujours est-il que Sanoussi Tambari Jackou rejoint dans l’au-delà son ennemi intime, le Professeur André Salifou, avec lequel et quelques autres, comme dans une pièce de théâtre, il nous a servi les plus belles joutes de notre vie politique.
Le temps s’est arrêté un mardi 5 janvier, mon cœur s’est figé, tout s’est ralenti autour de moi, vertiges et malaises, mal être car je venais de perdre un être si cher à mon âme...
Ce n’est pas du cinéma, malheureusement. C’est vivre dans tout son être l’une des cruautés de ce monde où l’on découvre sur certains sinueux chemins de l’existence, des personnes d’exception, des hommes avec un grand « H », qui ne doivent jamais partir car leur absence blessera la beauté du monde.
Inoussa Ousseini, « Dukoutous » pour ses intimes, était incontestablement un Grand Homme ! Le temps d’un parcours, long et semé d’épisodes marquants, nous avions dès nos cinq ans, cultivé la fraternité de choix dans sa plus belle manifestation. Plus tard, chacun suivant sa route, nous étions restés soudés par ce lien si fort tissé aux aurores de nos existences. C’est ainsi que même après de très longs moments de silence, comptés en mois ou en années, le temps d’un coup de fil ou d’une rencontre parfois fortuite, nous nous retrouvions avec la même chaleur, la même complicité, comme si c’était hier seulement que nous nous étions quittés.
Son empreinte est indélébile dans ma vie comme dans celles de plusieurs, au Niger et ailleurs sur le continent ainsi que dans le reste du monde qu’il aura réussi à subjuguer par son génie créateur dans le domaine culturel particulièrement, mais aussi par l’exemplarité d’un parcours humain survolant les mesquineries, les lâchetés et autres petitesses. Oui, il était grand notre Dukoutous, faisait ou tentait tout en grand et rêvait grand pour son prochain, son pays, son continent !
Dévoué comme jamais en amitié, je repense notamment à cet épisode si poignant qui résume plutôt bien quelques traits de caractère de cet Homme fait de courage et de fidélité. C’était au milieu des années 80, embastillé au secret et dans des conditions très difficiles, j’ai reçu un jour en véritable cadeau du ciel, un petit poste radio envoyé par Inoussa depuis Ouagadougou, terre des hommes intègres. Il y vivait à l’époque, assumant les fonctions de Directeur Général du CIDC- CIPROFILMS.
Dukoutous prit ainsi des risques énormes pour moi, impliquant notamment son vieil oncle, Georges, résidant à Tillabéri et membre du parti Sawaba. Ensuite, sorti de prison quelques années plus tard, oublié de tous ou presque, je devins son protégé. En effet, avec entre autres Mamoudou Diop, Aimé Bolho, le Président Ali Saibou et le Premier Ministre Mamane Oumarou, il m'a discrètement et efficacement soutenu afin de me permettre de me reconstruire un destin plus favorable en allant poursuivre des études aux États-Unis. Il me surnomma affectueusement « Le gitan », en référence à mes multiples pérégrinations.
Dukoutous en maestro du Septième art, à la députation, au gouvernement, dans la diplomatie culturelle, autant de stations notables où il aura fait un passage remarqué et remarquable.
Mes pensées les plus émues pour ceux qui te pleurent sincèrement aujourd’hui et spécialement pour Aiché, épouse modèle qui a été là à tes côtés, toujours en soutien, complice de toutes les fortunes de la vie.
« Le souvenir, c'est la présence invisible » disait Victor Hugo. À jamais présent tu resteras dans mon esprit et dans mon cœur, mon cher frère !
Quand je sus par « La Radio Mondiale » combien de héros étaient tombés au commandement du poste avancé de Chinagoder qui venait de subir la plus grande tragédie de l’histoire militaire de notre pays, j’ai tenté tout naturellement d’en savoir un peu, mais en vain. Normal, puisque la mort, on souhaite toujours la voir frapper le plus loin possible de soi.
Quand je sus plus tard par même « Radio Mondiale », la même, que finalement en plus des 25 héros que tu aurais annoncés …finalement ce sont 89 héros qui sont tombés, toi compris, j’ai alors prié.
Que devais-je alors faire ? J’ai fait comme tous mes compatriotes : me brancher sur les réseaux sociaux et suivre la suite des évènements.
La douleur que je ressens au plus profond de moi-même est indescriptible et sans remède. Peut-être existe-t-il un sédatif unique en son genre pour cette douleur. C’est alors que, comme Michel-Ange, j’ai décidé d’écrire " « … seulement pour exhaler la douleur intérieure dont se nourrit mon cœur. » Les partisans du silence seront indulgents. » Oui, l’écriture soigne. C’est un puissant remède de l’âme, à condition de savoir s’en servir.
Je me suis senti dans l’obligation morale de vous rendre tous hommage à ma manière, puisque tu aurais pu, toi et tous ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur avec toi, t’inspirer du célèbre proverbe italien qui dit que « le soldat qui s'enfuit du combat est un soldat qui peut resservir » et du Romancier Paul-Jean Hérault auteur de « Criminels de guerre » qui propose que « Le premier devoir d'un soldat est de rester en vie…Pour continuer à combattre ! » pour t’enfuir. Tu as préféré avec tes hommes, faire le choix de tomber sur le champ d’honneur. Afin que nous puissions vivre. Nous respectons tous votre choix. Un adage de mes compatriotes du pays de la Téranga propose : « un lion ne fuit jamais. Il va prendre des forces ».
Homme intègre et véritable patriote, le Général Seyni Kountché est l’une des rares personnes que les nigériens gardent en mémoire. Du fait de son charisme politique. Il était contre la corruption, le favoritisme, le détournement de deniers publics mais surtout le laxisme. Au-delà cet Homme était un grand leader et s’intéressait à toutes les affaires qui concernaient sa Nation. Bref, il veillait pas à pas à l’évolution de son pays. Chose que d’aucuns disent avoir même eu à impacter son état de santé tellement soucieux de l’avenir de cette même nation.
Né le 1er juillet 1931 à Fandou et décédé le 10 Novembre 1987 à Paris, Seyni Kountché dirigea le Niger du 15 Avril 1974 au 10 Novembre 1987. Ainsi, il est au pouvoir pendant 13 ans, 6 mois et 26 jours. Notons qu’il succéda à Hamani Diori par un coup d’Etat militaire dont il était le responsable et son successeur fut Ali Saibou. En effet, il était le Président du Conseil Militaire Suprême de la République du Niger. Rappelons également qu’avant lui, on ne parlait pas de démocratie mais de régime d’exception. Avant de plonger dans le caractère proprement dit Du Feu Kountché, il est important de retracer son parcours. Sur le plan académique : il fréquenta, l’école primaire de Filingué, l’école des Enfants de troupe de Kati au Mali de 1944 à 1947, l’école des Enfants de troupe de Saint-Louis au Sénégal de 1947 à 1949, l’EFORTOM de Fréjus de 1957 à 1959 ; il bénéficia ensuite d’un stage des capitaines à Saint-Maixent en France d’Aout en décembre 1965 et d’un cours supérieur d’Etat-Major à Paris de février en juillet 1966. Concernant sa fonction militaire : il fut incorporé dans les Forces armées françaises le 1er Aout 1949, il participa à la campagne d’Indochine d’octobre 1951 à 1953. Libéré des forces armées françaises le 3 aout 1961, il intégra les FAN. Il devient de ce fait le Commandant de la 3ème compagnie Parachutiste de combat de Zinder le 1er juin 1962. Il est affecté ensuite à la Compagnie saharienne Motorisée le 10 Septembre 1963. En 1965, il est mis à la disposition de la Compagnie de commandement, d’administration et de soutien. En 1966, il fut adjoint au Chef d’Etat-Major général des FAN et enfin il devient Chef d’Etat-Major général des FAN le 5 juillet 1973. Quant à ses fonctions politiques : il devient le Président du Conseil Militaire Suprême, Ministre de la Défense nationale, Ministre du développement du 22 Avril 1974 au 8 Juin 1974. Toujours Président du Conseil Militaire Suprême, il devient le Ministre de l’Intérieur, Ministre de la défense Nationale du 8 juin 1974 au 30 novembre 1974. Toujours Président du CMS, il devient Chef de l’Etat, Ministre de l’Intérieur, Ministre de la défense nationale du 3 juin 1975 au 21 février 1976. Du 21 février 1976 au 12 décembre 1977, il présida le Conseil des Ministres. Le 21 février 1976. Bref, son parcours est long car il était au-delà Président en exercice de nombreuses organisations sous régionales et internationales telles, l’OCAM, le CILSS, l’ABN, la CEAO, la CEDEAO, la CBLT, l’UEMOA, l’ANAD…. En somme, il est important de retenir que le Général Seyni Kountché était non seulement un patriote digne du nom mais un excellent bâtisseur. Car, malgré les moyens de bord qui s’avéraient insuffisants à son époque, il sut relever les défis de son heure. De ce fait, les nigériens gardent de lui un bon souvenir et souhaitent que la terre lui soit éternellement légère. Asy
Nigerdiaspora rend hommage à Assane Soumana, probablement le meilleur journaliste nigérien de tous les temps. Après une carrière exemplaire, Assane Soumana a récemment pris sa retraite, mettant fin à une brillante carrière menée de manière professionnelle, humaine et digne. Nigerdiaspora a l'appréciation de l'homme et du journaliste, un grand patriote, discret mais aussi doté d'une compétence journalistique exceptionnelle.
Nous avons le devoir moral de lui rendre hommage en soulignant sa conscience professionnelle, son sens de la rigueur envers lui-même et envers les autres, ainsi que son leadership indéfectible durant sa riche carrière.
Sous sa direction à l'Onep, nous admirons, tout comme nos lecteurs, la finesse et la beauté exceptionnelles de sa plume.
Après une carrière réussie, nous lui souhaitons une retraite heureuse et bien méritée.
Barka mon Grand! Et merci d'avoir contribué à alimenter et faire connaître votre site Nigerdiaspora.
Notre pays, le Niger vient de perdre un de ses grands fils méritants. Economiste de formation, Enseignant Chercheur, Ancien Vice-président de l'Assemblée Nationale, Ancien Député, Ancien fonctionnaire international, il s'est éteint à 82 ans à l'hôpital général de référence, le lundi 18 juillet à Niamey des suites d'une longue maladie. Tout le pays l'aurait encore gardé plusieurs décennies de plus, parce que "la mort d'un Homme juste, défenseur des plus faibles, doté d'une bonne mémoire, est un malheur pour tous'', dit-on. Épuisé par la maladie, le Président du PNA Al Oumat, Conseiller spécial du Président de la République avec rang de Ministre, a eu une vie de combat. Quelle fierté pour son épouse Françoise, ses enfants ; père aimant et, surtout père fidèle à l'adage qui dit : "aux enfants, il vaut mieux laisser un bel héritage de conscience qu'une mine d'or''. De la richesse, il ne pouvait en amasser parce que Prince de Kornaka, donc généreux pour ses sujets, ses militants et tous ceux qui ont croisé sa route au quartier Koira Kano. Sa véritable richesse est ses connaissances multiples dans plusieurs domaines (un intellectuel passionné d'histoire et bien accompli, de sagesse), (un patriarche écouté par tous à la radio et télévision), de vision quasi-prophétique de la politique nigérienne (un pionnier de la Conférence nationale souveraine)... Mais, il a eu le bel âge que certainement beaucoup de Nigériens rêveront d'avoir. A la pensée de son épouse Françoise, qui a toujours été à ses côtés, nos larmes coulent malgré tout. Des larmes de ses proches et de ses enfants ne tariront pas devant cette perte. Ses petits enfants pleurent l'arbre tutélaire de la fratrie Tambari Jackou. Néanmoins, on a envie de dire pleurons doucement sur cet être si cher, parce qu'il a trouvé le repos dans le Paradis du Seigneur Allah le Tout Miséricordieux. Personnellement, je salue le combattant d'une lutte sans concession des causes justes, je salue l'Homme politique, l'acteur engagé de la société civile, je salue l'Historien, le Fondateur de la Roue de l'histoire et de l'Arbre à Palabres, je salue l'aîné, l'écrivain qui nous répète sans cesse à sa Fada qu'il reste et demeure notre ami de tous les jours, donner l'exemple... Je m'incline depuis la Mecque devant la dépouille d'un Grand Homme qui à jamais restera un phare pour toute une génération. Une certaine éternité ! Puisse sa lutte pour la démocratie, la liberté et la justice sociale servent d'exemples pour tous et sans exception. Amen !
Une obligation morale commande ce papier tardif sans que pour autant, notre long silence, n’enlève rien à l’estime que nous avons pour l’homme que nous magnifions aujourd’hui. Amadou Diado est un vétéran du journalisme au Niger, d’autant plus fasciné par les lettres que le moniteur d’agriculture qu’il fut, devint journaliste et ce malgré que des gens qui tenaient à l’époque à un certain profil, puissent croire que « celui qui n’a même pas le brevet » puisse prétendre à un tel métier. Son destin bascula à la suite d’une rencontre avec un journaliste d’Afrique Nouvelle, Simon Kiba qui le détourna alors, non sans quelques péripéties, du domaine de l’agriculture.
L’héritage de l’homme que nous avons eu la chance de rencontrer presque à la fin d’une carrière et d’une vie, nous a pourtant marqué par les qualités dont il fait montre. Nous apprécions d’abord l’homme humble. Malgré sa brillante carrière avec de nombreux régimes qu’il servit et bien d’hommes politique qu’il côtoya, il resta un homme de l’ombre, peu bavard quand même journaliste émérite. Dans Rencontre, Tome III, interrogé par Maîlélé Amadou, il dira « J’avoue que je ne pense pas que je mérite tant d’éloges et tant de sentiments » (pp.135-136), alors même que l’homme, est un grand de la plume, un qu’on aurait pu classer au panthéon de nos gloires nationales.
Feu Amadou Diado, fut journaliste, attaché de presse, et surtout écrivain avec son œuvre-phare, Maimou ou le drame de l’amour, une histoire pleine d’émotion et de beauté, notamment de beauté d’écriture. Ancien rédacteur en chef du quotidien Le Sahel, l’homme qu’il fut, nous laisse également le bon souvenir d’un homme qui croit à la mystique du travail consciencieusement fait, le sens de la persévérance. Aussi, dira-t-il dans Rencontre, Tome III, « Moi, je crois que dans la politique nigérienne, africaine, il faut dire la vérité, tout en sachant comment le dire » (p.158), conviction qui l’a conduit durant tout un parcours à ne jamais se renier, à rester constant et fidèle à ses choix et à ses combats.
Il tire sa révérence le 13 février 2020. Une belle étoile s’éteignit à jamais, ne pouvant plus briller dans le ciel arc-en-ciel des belles lettres... On l’aura courtisé pour le pousser dans des aventures au risque de détruire une image construite pendant des années d’investissement, d’engagement, de combat, mais il résista, préférant de vivre modeste mais digne, refusant la brillance inutile de la vie quand cela ne devrait pas se faire dans la vérité et l’honnêteté. Dors tranquille, Maître. Nous construisons sur vos murs bâtis. En plus des œuvres que vous nous laissez, nous nous servons de ces valeurs d’humilité et de persévérance que nous laisser pour allumer nos vies et nos combats.
Pardonne si ces mots sont venus en retard… Nous n’oublions pas. Nous n’oublions jamais !
Le mardi 12 juin 2018, à peine après avoir franchi le portail de l’ONEP, une triste nouvelle vint me plonger dans un profond désarroi: le décès du petit-frère Abdou Tchiroma. La nouvelle eut pour moi l’effet d’un vé- ritable coup de massue. Complètement envahi par le chagrin, je me suis laissé effondrer sur le banc, sous le hangar de l’ONEP, la tête entre les mains. Puis défilèrent dans ma mémoire meurtrie, quelques brides d’images des instants et expériences passés ensemble, à l’occasion des missions, reportage effectuées dans plusieurs localités du pays.
S’y ajoutent quelques épisodes cuisants des réunions de rédaction au cours desquelles les discussions sont souvent très houleuses. Et, à chaque fois qu’on recueillait nos avis et propositions en vue de l’amélioration continue de l’hebdomadaire ‘’Sahel Dimanche’’ aux lendemains de sa création, il se dégageait curieusement une convergence de nos points de vue entre le défunt et moi. Ce qui a d’ailleurs fait croire aux autres collègues de la Rédaction qu’il y avait ce qu’ils appelaient ‘’complicité entre les anciens’’. Mais en réalité, il n’en était vraiment rien ! C’est tout juste. pour améliorer davantage, de manière qualitative le Sahel Dimanche dont les lecteurs en raffolaient tous les vendredi jour de sa parution.
Ainsi, au cours de son premier reportage, c’était avec moi, sur les aménagements hydro-agricoles de Lossa-Goungou (Tillabéry) j’ai découvert, en ce jeune reporter, une réelle motivation pour le métier, voire une passion de cette profession qu’il venait juste d’embrasser. Tout ce qu’il faut pour être un bon reporter! Et voilà qu’au fur et à mesure, cette première impression s’est concrétisée pour devenir une belle réalité. Aujourd’hui, c’est précisément au moment plus que jamais où l’ONEP a véritablement besoin de ses valeurs professionnelles que le destin cruel vient ‘’briser’’ cette si belle plume.
Ce mardi 22 novembre 2022, toute la grande famille de la presse à laquelle tu appartenais s’était retrouvée à ton domicile après t’avoir accompagné jusqu’à ta dernière demeure, au cimetière musulman de Yantala. Pour Abdoulaye Hassane Diallo, ton cher frère, ami et confrère, te rendre un dernier hommage est un devoir de conscience, même si les mots manquent pour décrire ce que tu fus et rappeler ce que tu as représenté dans le milieu de la presse nationale, voire internationale.
Nous étions nombreux à effectuer cet émouvant déplacement, comme nous l’avons fait lors des rappels à Dieu d’autres confrères qui nous ont devancés. Avec nous autour de ta famille éplorée, une foule de parents, d’amis, d’alliés et de voisins était aussi là pour te dire au revoir. Au revoir, puisque nous sommes tous dans la salle d’attente.
En effet, ta mort fut brutale pour avoir surpris plus d’un. Pour preuve, Tamboura Issoufou, qui venait de te quitter au CHU où tu étais placé sous soins intensifs, a encore du mal à sortir de sa surprise en recevant ce coup de fil fatal lui annonçant que tu venais de…t’éteindre. Quant à moi, j’ai eu la nouvelle par le biais d’un parent avec qui nous avions fait du chemin ensemble. C’est avec lui que nous avons rejoint ta famille et tous ceux qui ont envahi ta demeure après t’avoir accompagné à ta dernière demeure.
Tu peux imaginer la brochette de tes confrères avec un ancien ministre de la Communication et les anciens agents de l’imprimerie avec lesquels nous avons partagé les longues nuits au «marbre» entre les murs de l’imprimerie nationale du Niger (INN), actuelle Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN).
Parmi les journalistes présents, on notait tes compagnons Bory Seyni, Abdoulaye Tiémogo et Amadou Boukary sont là et t’ont suivi de la maison à ton ĺieu de repos. Il y avait surtout presque tout le staff de l’ONEP avec ton frère et ami Assane Soumana, tes confrères Inoussa Oumarou, Ali Seydou, Ado Issoufou, chauffeurs et plantons. Ils y aussi les membres du personnel de la NIN et ceux de l’ORTN et son personnel, ainsi que des agents des médias privés. Ils étaient là pour t’accompagner, la mine serrée, les visages ravagés par l’amertume, s’interrogeant sur ce qui vient d’arriver. Dieu est Grand et Miséricordieux !
Pour parler de de ta personnalité, je dirais seulement : Touré, tu fus un bon citoyen, homme généreux et affable ! Sur le plan professionnel, tout le monde s’accorde à reconnaitre que tu es une icône de la plume ! Une plume que tu as déployée des années et des décennies durant pour bien servir ton pays à tous les niveaux, au service de plusieurs structures de l’Etat et des organismes internationaux, mais aussi en exprimant tes opinions, généralement très sincères, dans les colonnes des journaux et sur ton blog.
Dans ta carrière de journaliste, qui t’a conduit au quatre coins du monde, tu as toujours su prouver ton talent et ta passion de journaliste compétent et professionnel. Tu l’as prouvé au sein de la rédaction à l’époque sous tutelle de la direction de l’information, et ensuite dans tant d’autres journaux, où tu as produit, souvent à main levée, des commentaires, éditoriaux, grands reportages, enquêtes et des dossiers en tous genres.
Parce que nous sommes de passage sur cette terre, pour ne pas dire des locataires éphémères, sur une trajectoire qui mène immanquablement au cimetière, parce notre Maître l’a ainsi décidé et programmé pour tous les vivants. J’avoue que je ne sais par où commencer pour te rendre cet hommage, qui est d’ailleurs la somme de la volonté de tous tes amis et confrères.
Tous, responsables et journalistes des organes de presse publics et privés, des Associations de jeunes et des ONG, nous gardons encore en souvenir ton passage au Comité d’organisation des 5èmes Jeux de la Francophonie. Tu étais un des grands artisans de la réussite de cette belle fête culturelle qui avait réuni à Niamey les délégations de tous les pays francophones. Tu étais au centre de ces enjeux aux côtés du Ministre Soumaila Almoustapha.
Tu as occupé tant d’autres fonctions dans le cadre de ton noble métier de journaliste. Je terminerai par dire que tes compagnons Bory Seyni, Abdoulaye Coulibaly t’ont également accompagné. Nous avons tous prié pour le repos de ton âme.
Je pense à notre consœur Nathalie Prevos qui doit être touchée par cette disparition. Je suis sûr que tes collègues Niandou Harouna, Ibricheik et Moustapha Diop sont encore inconsolables. J’oubliais la présence d’un ami commun Hamida, qui comme nous tous, en est très affecté aussi.
Peuple, mais pourquoi ?
Je vais me permettre de trahir ta confiance en dévoilant un secret, car il fallait que j’explique ces liens qui se sont incrustées dans nos vies à l’époque où nous étions tous jeunes reporters à la direction de l’information. Nos rapports étaient empreints de confiance et de sincérité. Je me rappelle que nous constituions une équipe très soudée et très solidaire. Notre proximité et notre volonté de partager notre vie professionnelle et personnelle a fait de notre clique une vraie famille. Nous avions fini par nous appeler par des sobriquets, jusqu’à oublier nos propres noms ou prénoms. Toi, Touré, on te surnommait Peuple ! Parmi les survivants Hamida, Niandou Harouna, Dr Abdoulaye Hassane Diallo, Bory Seyni et Karim Seyni. Et hélas ceux qui nous ont quittés Gani Rabiou, Issaka Garba, Joseph Allakaye alias JO.
Peuple, je pense à nos devanciers Cissé Ibrahim dit Barosso, à Diado Amadou dit Edmond, Laouan Boukar, etc. Une pensée aussi à Idé Oumarou et Sahidou Alou. Ces deux avaient guidé nos pas pour avoir occupé le poste de Directeur de l’information, feu Daouda Diallo, journaliste professionnel et notre ancien Ministre et Ibrahim Loutou qui fut Secrétaire d’État à l’information (Paix à leurs âmes !). Je pense aussi à Ibrahim Issa, cette autre icône de la plume, qui a écrit un joli roman «Les grandes eaux noires». Le preneur d’images Koudizé Tagaza s’était mêlé à la foule aussi.
Et comme à notre habitude, lorsque toi et moi nous discutions, le ton était toujours vivace et passionné. Nous avons connu des moments qui ont symbolisé notre existence. Je me rappelle de la première visite du Président Kountché à Paris, tu fus partie de la délégation et nous avions beaucoup échangé sur l’avenir de la presse au Niger. Enfin, l’autre fois, et ce fut la dernière, c’était à l’ONEP dans le bureau du Directeur de la Rédaction, M. Assane Soumana en compagnie de Inoussa Oumarou, Maman Daoura, Hadi, Issa Madougou, Ado Issoufou, et quelques autres jeunes confrères de la ‘’maison-mère’’. La mort ne pourra mettre fin à nos relations je pense plutôt qu’elles iront en se renforçant à travers nos familles qui se connaissent. Même si la vie nous a séparés dans le temps ou dans l’espace.
Et c’est au nom de ce sacrifice que l’État du Niger devrait te consacrer une institution pour immortaliser ton œuvre, PEUPLE ! Toute cette somme d’échanges a constitué une vie bien remplie.
A ton fils et à toute ta famille je présente mes condoléances en leur souhaitant courage et patience. Nous prierons pour le repos de ton âme.
Dors tranquillement, Peuple ! Que la terre te soit légère.
Un ami vient de nous quitter. La faucheuse impitoyable a pris très tôt jeudi 10 décembre, l’âme de notre ami et frère Alassane Assilila. Notre peine est grande et incommensurable. Cette disparition subite nous consterne et nous affecte au plus profond de notre être. Ce, d’autant plus que la distance nous sépare en ces moments tragiques….
Alhassane Assilila, que nous appelons affectueusement Assil, était connu de tous, ses amis, collègues, les annonceurs et clients de l’ONEP comme une personne attachante, très serviable et dotée d’une grande intelligence émotionnelle.
Il faut connaitre Assil comme nous avions eu la chance de faire partie de son cercle pour savoir tout l’amour qu’il portait à ses concitoyens et, de manière générale, à tous les hommes, son humanisme ainsi que sa bonté même envers ceux qui ne l’aimaient pas justement pour sa candeur, sa bonhomie et sa perpétuelle bonne humeur.
Un fait caractérise Assilila: son manque d’animosité ! En trente ans de fréquentation je ne me rappelle pas l’avoir entendu une seule fois insulter ou dénigrer quelqu’un. Un froncement de cils suivi d’un haussement d’épaules est le plus souvent sa réponse aux différends nés de ses interactions sociales.
Il avait une bonne humeur constante, communicante qui savait mettre son interlocuteur à l’aise, en confiance. Les responsables du journal ‘’Le Sahel’’ ne se sont pas trompés en le nommant au poste de Chef de service Publicités et Communiqués, un poste névralgique de l’Office qui requiert de la part de son titulaire beaucoup de patience et de don de soi, tant certaines sollicitations de la clientele sont difficiles à gérer. Jamais l’adage qui dit «l’homme qu’il faut à la place qu’il faut» n’a trouvé autant de sens qu’avec sa nomination dans cette dernière fonction. Tu t’en es sorti avec brio après avoir servi à ce poste avec abnégation, professionnalisme et une fidélisation de la clientèle de l’Office. Le poste de Directeur commercial que tu occupais au moment de ta rencontre avec ton destin n’est qu’une consécration de tes capacités.
Les longs couloirs de l’ONEP ne résonneront plus de ton rire entrainant et contagieux. On ne te verra point arriver très tôt, parmi les plus matinaux, pour saluer et demander les nouvelles des familles de tes collègues, avant de te plonger dans le travail. Et c’est parti pour toute la journée, sans trêve ni répit ! Tel est le cours de ta vie quotidienne, comme d’ailleurs celui de tes autres collègues de service : boulot chaque jour, jour et nuit !
A force d’être toujours là, fidèle au poste… Toujours positif, optimiste devant l’éternel, toujours tourné vers les autres, à l’écoute…tout le monde a fini par croire à ton « éternité » !
Assil était un homme charitable, généreux. Et son principal mérite a été d’avoir consacré au bien toutes ses facultés, toute son influence, toute sa vie. Jamais un infortuné ne s’est adressé à lui en vain avec une manière discrète de répandre le bienfait comme le recommande l’enseignement du divin Maître de la terre et des cieux : au point que sa main gauche ne connut les dons qui découlaient de sa main droite.
Mais il ne rendait pas que des services matériels. Beaucoup de cœurs froissés, d’âmes en peine ont trouvé auprès de lui le baume de consolations affectueuses, le réconfort d’une chaude sympathie. En effet, l’argent calme les soucis, mais la sympathie apaise la douleur….
A te voir, quelques heures seulement avant l’heure fatidique, selon nos amis Assane Soumana et Mahamane Hadi, tous deux terrassés de douleur, personne n’eût pu se douter que le dénouement fatal était si proche. D’ailleurs, témoignent ces derniers, alors que tu étais couché dans le lit d’hospistalisation, ta seule préoccupation portait encore sur les engagements pris vis-à-vis des clients dans le cadre des préparatifs du numéro spécial du 18 décembre.
Comment t’oublier cher ami alors que nous avons vécu ensemble tellement de choses, partagé tant de joies, tant de peines, nous sommes soutenus dans tant d’épreuves… Toujours avec ce sourire, cette bonne humeur qui savait relativiser les plus grosses peines !
Comment oublier l’ami fidèle et généreux, le collègue apprécié, le père attentionné, le mari aimant que tu as toujours été ? Impossible.
Et ta disparition nous rappelle comme une évidence que nous sommes finalement bien peu de choses et qu'il faut savoir vivre en harmonie et en intelligence avec ses semblables car nul ne peut se passer des autres. Nous venons entre les mains des hommes et nous repartons dans leurs mains.
Aujourd’hui, malgré la douleur lancinante, nous ressentons de la gratitude, remercions Dieu de t’avoir connu, d’avoir été ton ami … Toi, qui savais faire beaucoup avec si peu, toi qui savais cultiver l'amour et l’amitié, toi qui savais rendre nos moments vécus si rares...
Tu laisses un vide immense derrière toi. Et c'est avec beaucoup de tristesse et de compassion que nous présentons nos plus sincères condoléances à ton épouse (tes enfants, tes frères et sœurs, tes parents) et ta famille pour leur témoigner notre soutien dans ce moment douloureux.
Et pour mieux le surmonter, nous n’aurons qu’à nous souvenir de ton rire, de ta bonne humeur, de ta bonté et de ton éternel optimisme.
Le temps passe et chaque période s’en va avec les hommes qui l’ont marquée. La mort d’Elhadji Goumour Oumarou est une grande perte pour sa famille d’abord, ses amis et connaissances et pour le monde de l’organisation du pèlerinage et de la oumra au Niger.
Maître Goumour a vécu et il a bien vécu. Il a rempli sa part de contrat sur terre et il est parti à un moment où le monde du pèlerinage aux lieux saints de l’Islam a besoin de lui, de ses conseils avisés et de son amour pour le travail bien fait. Il est parti à jamais après juste un mois de deuil qui l’a encore fragilisé à la suite de la mort subite de son petit frère et ami Elhadj Moussa Kalla Yacouba, Directeur Général de Jamaa Hadj.
Elhadji Goumour qui était déjà affaibli par la maladie a reçu cette perte comme un choc et depuis ce jour, son état s’est empiré en dépit des soins et de l’amour des siens.
Elhadji Goumour Oumarou avait son côté clair-obscur de policier en civil avec son arme et ses nombreux amis policiers. Il était aussi un sportif, footballeur et grand pratiquant des arts martiaux. Il était parmi les premiers disciples du Coréen Me Cho, celui-là qui a introduit le taekwondo au Niger dans les années 80. Il avait gardé une amitié solide avec Me Cho qu’il conduisait pendant ses séjours à Niamey.
Mais on retiendra surtout d’Elhadji Goumour Oumarou, son rôle au Niger et en terre sainte, dans l’organisation du pèlerinage à la Mecque, un domaine dans lequel il a encadré ou formé la plupart des chefs d’agence actuels. Parce qu’il a devancé beaucoup sur le terrain et qu’il a toujours œuvré avec intégrité pour la renommée du pays, tout le monde lui témoigne un grand respect, aussi bien au Niger, qu’en Arabie Saoudite.
Feu Elhadj Goumour Oumarou était un des pionniers dans le domaine du pèlerinage. Il avait travaillé à Air Niger, puis à l’ANPO, à un moment où les agences se comptaient sur les bouts du doigt : il y avait l’ANPO de Dicko, Alheria de Soumaila Noma, Dares Salam de Idé et Godia de Me Crise.
Il a assisté à l’éclosion de la multitude d’Agences et aussi à la modernisation du domaine avec la création du COHO, l’avènement du téléphone portable, du train pour le transport des pèlerins, etc…
Elhadji Goumour Oumarou était un homme rigoureux et intègre. Il a assisté à la création de l’ANPO, mais en affichant très vite sa liberté de pensée, il fut écarté du nombre des personnes actionnaires. D’ailleurs à plusieurs moments, il a fallu qu’on lui rappelle qu’il n’est qu’un simple employé de l’ANPO et non un actionnaire.
Par son travail rigoureux dans l’agence, il avait atteint un stade où il était plus qu’indispensable. Il était capable, avec les encadreurs dont il était le chef de gérer un hadj à la perfection. Elhadji Goumour était méticuleux au travail et voulait que tout le monde soit intègre comme lui. A des moments il portait le costume de redresseur des torts à qui on chuchotait les travers des autres pour qu’il y mette fin. Ses remontrances n’épargnaient personne.
Cette posture ne lui a pas permis de profiter de sa position. Et c’est seulement quand il est devenu Secrétaire Particulier du Premier Ministre Hassane Mayaki qu’il a réussi à amener ses parents à la Mecque. Mais son application dans le travail du Hadj lui a valu l’estime des partenaires au Niger et en Arabie Saoudite.
A la floraison des agences de pèlerinage, il prit la tête du Groupe Mikat (du nom de son agence), composé d’une trentaine d’agences. A cette époque, faire preuve d’autorité est souvent assimilé à la dictature. Les gens penchent plutôt pour la responsabilité et la confiance. Or beaucoup de gens n’ont aucune estime de soi et bafouent rapidement la confiance en eux en privilégiant leurs propres intérêts aux dépens de l’intérêt général. Elhadj Goumour était de ceux sur qui on pouvait compter pour préserver l’intérêt général.
A la Mecque, Elhadj Goumour Oumrou était le souffre-douleur des encadreurs avec son rôle de Domato de la ferme. Dès que quelqu’un s’absentait, il prenait son téléphone pour l’appeler. C’était à lui de décider quand aller à Djeddah pour faire le marché. Il voulait que tout le monde soit à tout moment disponible et prêt à répondre aux sollicitations des pèlerins. Il avait raison, car c’était l’engagement pris à Niamey par tous les encadreurs.
Et jusqu’à ses derniers moments, Elhadj Goumour était resté intègre, au service des pèlerins.
Que Dieu fasse que nous nous retrouvons au paradis. Car comme on dit, «Koullou Nafsin za ikatoul Maout»: toute vie goutera à la mort.
Adieu grand frère, Adieu cher ami, qu’Allah te fasse miséricorde.
La nouvelle est tombée comme un couperet. Le lundi 08 novembre 2021, dans l’après-midi, c’est avec une consternation doublée d’une profonde tristesse que le personnel de l’Ambassade du Niger à Bruxelles, a accueilli l’annonce du décès du collègue et frère, le Général de Brigade Goukoye Abdoul Karim, des suites d’un brusque malaise, à son domicile, à l’âge de 57 ans.
Figure reconnue de l’armée nigérienne, le Général Goukoye fut successivement ancien porte-parole des Forces armées nigériennes (FAN), ancien porte-parole du Conseil suprême pour la Restauration de la Démocratie(CSRD), puis président de la Haute Autorité à la Sécurité Alimentaire(HASA) avant d’être nommé attaché de défense à l’Ambassade du Niger auprès du Royaume de Belgique en 2012.
Humble, sociable et disponible, avec une ouverture d’esprit exceptionnelle, Feu général Goukoye Abdoukarim, jouissait d’une grande estime de la part de ses collègues diplomates, de ses collègues militaires des autres représentations diplomatiques de la capitale européenne ainsi que de la diaspora nigérienne vivant en Belgique.
Titulaire d’un Master en Etudes stratégiques de Défense de l’Institut des Hautes Etudes en Défense à Rome en Italie, tu as travaillé avec dévouement et abnégation durant toutes ces années à ton poste d’attaché de défense, Général Goukoye.
L’ambassadeur du Niger auprès du Royaume de Belgique, S.E.M IDE Alhassane te rend hommage, à son nom propre, au nom du personnel de l’institution et des ressortissants nigériens vivant en Belgique, aux Pays Bas et au Luxembourg.
{xtypo_quote}Ta famille a perdu un pilier,
Le personnel de l’ambassade a perdu un frère, un collègue,
L’Armée a une fois de plus, perdu un des siens,
Le Niger a perdu un de ses dignes fils
Nous avons tous une pensée pour toi, grand frère !
Reposes en paix, général Goukoye !
Puisse Allah le Tout Puissant t’accorder Sa Sainte miséricorde !
Tu laisses derrière toi un grand vide.{/xtypo_quote}
De Dieu nous venons, à Dieu nous retournons. « Dès qu’un homme vient à la vie, il est déjà assez vieux pour mourir », dit le philosophe Heidegger. Ainsi donc, Professeur Yacouba Harouna, dit Yac, s’en est allé, rappelé à Dieu le mercredi 22 mars 2023. C’était une foule nombreuse, venue de tous les horizons et formée de toutes les couches socio prossionnelles, qui l’a accompagné à sa dernière demeure, au cimetière musulman de Yantala, le jeudi 23 mars 2023. Depuis, les témoignages, plus élogieux les uns que les autres, ne cessent de pleuvoir. Ces témoignages viennent des milieux les plus divers, intellectuels comme politiques, étudiants et collègues, connaissances et proches. Mais tous reconnaissent l’envergure, la dimension exceptionnelle de l’homme. Une dimension qui transcende les frontières nationales. Tous relèvent les nombreuses qualités de Prof Yac, comme l’appellent affectueusement les intimes. Humble, respectueux, travailleur, Prof Yac est unanimement salué comme un digne fils du Niger qui a mis tout son savoir et son savoir-faire au service de son pays et de ses concitoyens. Et pour cause, Yac a connu un parcours scolaire et universitaire brillant, couronné par une carrière professionnelle achevée.Intellectuellement accompli, socialement bon, calme et pondéré, Prof Yac a toujours le mot qu’il faut pour son interlocuteur. « Un des fils du Niger difficiles à remplacer », a dit de lui une haute personnalité dont il était très proche.
Nul ne peut mieux parler de Prof Yac que le réputé cardiologue nigérien, Professeur Touré, qui a retracé, à l’occasion, son cursus scolaire et universitaire ainsi que le parcours professionnel :
« Très cher Yac, en ce jour, le premier jour du mois de Ramadan de l’an 1444, Dieu a décidé de te rappeler à lui. Lui seul sait pourquoi, et lui n’a pas de raison à donner à qui que ce soit...
Tu es né vers 1964 à Koyria Haoussa, dans la région de Tillaberi, où tu fréquentas l’école primaire de 1969 à 1976 où tu obtiens le certificat d’études primaires élémentaires en juin de cette même année 1976.
Tu effectuas les études secondaires au CEG de Tillaberi de 1976 à 1980, où tu obtins le brevet d’études secondaires. Tu fréquentas le lycée général Amadou Kouran Daga de Zinder, de 1980 à 1983, où tu obtins le bac série D, en juin 83. Et, tu entrepris tes études supérieures universitaires à la Faculté des sciences de la santé de l’Université de Niamey, de 1983 à 1990. En 1988, tu entrepris de faire le concours d’internat des hôpitaux de Niamey auquel tu réussis brillamment et tu soutins ta thèse en 1990. De 1991 à 1996, tu entrepris les études pour le diplôme inter universitaire de spécialité en chirurgie viscérale à la faculté de médecine de droit et de santé…en France, accompagné de ton ami de toujours, le Professeur Madi Mayana. De 1999 à 2001, tu entrepris l’attestation de formation spécialisée approfondie en chirurgie thoracique et cardiovasculaire à la faculté de médecine d’Auvergne, à l’Université de Clermont-Ferrand, en France.
Tu as successivement occupé les fonctions d’Interne des Hôpitaux de Niamey, de Moniteur des travaux chargé des travaux pratiques et d’anatomie pathologique de 1989 à 1991, d’Assistant associé des Universités au Laboratoire d’anatomie de la faculté de médecine de Clermont-Ferrand de 1999 à 2000, de Chargé de cours à la faculté des sciences de la santé de 1996 à 1997. Et, à partir de 1998, tu fus nommé Assistant à la faculté des sciences de la santé, puis Maitre-Assistant et, enfin, tu réussis brillamment au concours d’agrégation en novembre 2008. Tu as été Coordonnateur du DES de chirurgie générale en Janvier 2009. Et, enfin tu fus nommé Professeur de Chirurgie viscérale au CAMES au cours du CTS de 2017. Ce parcours élogieux et éloquent montre à quel point tu tenais à être un bon médecin et à former de bons médecins. Hier, nous allions entreprendre une soutenance de thèse de doctorat en médecine quand la triste nouvelle nous est parvenue. Toute la faculté était très émue, certains des étudiants criaient : « le père de l’anatomie à la faculté vient de s’éteindre ! ».
Aujourd’hui, réunis autour de cette tombe, tout le personnel des facultés de sciences des Universités publiques du Niger : enseignants, personnel administratif et technique, étudiants ; tes amis et tes connaissances, prient Dieu de te pardonner en ce premier jour de mois béni de ramadan, et de t’accueillir dans son paradis éternel, de consoler ta famille, tes parents, tes amis, tes collègues et patients et tous ceux qui t’ont connu de près ou de loin. Repose en paix Prof Yac. Que Dieu qui t’a rappelé à lui t’ouvre les portes du paradis et console ceux que tu as laissés orphelins. Que Dieu te bénisse et que Dieu nous accorde à tous… ». Amine Professeur Touré.
De son vivant déjà, Prof Yac recevait, quotidiennement, les témoignages de remerciements et de reconnaissance de la part surtout de ses étudiants et de ses patients. Lui qui est si modeste et que ça gène. « Un digne fils du pays », « Un monsieur qui mérite respect et considération même en politique », « La pédagogie de pointe. Prof Yac est un cas particulier tant dans les amphithéâtres que dans les hôpitaux », « Excellent médecin. Une fierté pour le Niger », « Il est un grand bosseur », « Un grand maître. Merci pour l’enseignement donné », « J’ai du respect pour ce monsieur », « J’aurais appris qu’il faisait des opérations gratuites pour certains malades nécessiteux à sa clinique Mamar Kassey. Ma collègue de service qui a eu sa mère opérée a eu l’agréable surprise de voir le Docteur apporter à sa mère du poisson- capitaine » car pour Yac l’accès est au soin un droit inconditionnel, « L’anatomie en personne », « Un homme intègre et digne », tels sont, entre autres, les bons mots dits à son endroit (http:/ /m.facebook.com. Cabinet GPS+ Niger Santé Prof Yacouba Harouna Guimba).
La rédaction du journal Le Courrier, dont tous les membres connaissent l’illustre disparu, joint sa modeste voix à la voix savante du Prof Touré et de celles de tous les autres, connus ou anonymes, pour témoigner toute sa compassion à l’endroit de sa veuve et ses trois orphelines éplorées, et prier pour le repos de son âme.
J’ai connu Feu Housseini ABDOU-SALEYE quand j’ai été nommé en 1995 comme fonctionnaire du Ministère des Finances à l’Ambassade du NIGER à BRUXELLES. Je suis, comme certainement tous ceux qui l’ont connu, consterné par sa soudaine disparition. Je garde de lui l’image d’un dirigeant humble et vertueux qui a incarné les valeurs de travail et d'intégrité, même dans les conditions les plus épouvantables où l’Ambassade manquait de tout. Il nous a donné à tous, membres de la communauté nigérienne, à une période aussi équivoque pour notre pays comme a pu l’être la deuxième moitié des années 90, la fierté d’être des nigériens dans le BENELUX.
C’était un insubmersible et sa compétence, sa réussite dans chacune des nombreuses fonctions qu’il a occupées, sa connaissance incomparable de notre administration, en font un exemple unique dans l’écosystème de la diplomatie nigérienne. C’était un bourreau de travail, un obsédé du résultat de l’action publique.
Je veux témoigner qu’il a été l'un des principaux architectes de la rénovation de notre coopération avec l’Union Européenne, les pays du BENELUX et de nombreux organismes onusiens, dans le but d’extraire notre patrie de la malédiction d'être l'un des pays les plus pauvres du monde.
Annoncé avec tambours, fanfares et clairons, construit à grands frais, l’hôpital de référence de Niamey a enfin vu le jour.. Hourra pour la population de Niamey qui, comme celles des autres régions et recoins du pays, souffre gravement du déficit en infrastructures sanitaires ? Pas si vite ! La fougue ici est contenue, voir réduite à zéro : au fait, selon les informations dignes de foi que nous avons récoltées, au jour actuel cet hôpital n’a encore reçu aucun patient ! Aucun malade n’a encore été admis dans ce centre ! Incompréhensible ou inadmissible ? Les deux à la fois. Nous voilà encore face à cette éternelle question de choix quant aux réalisations nationales. Quelles sont les priorités en matière d’investissements et de réalisations ? Une question qui revient toujours quand on sait qu’il y a eu des réalisations onéreuses qui ne servent pratiquement pas à grand-chose alors que dans le même temps la population attend la prise en charge de certaines urgences relatives à la gestion de leur quotidien. L’énigme ici ou ce qui échappe à tout entendement est que, normalement, logiquement, concrètement, réellement, en toute honnêteté, la construction d’un hôpital ou toute autre infrastructure sanitaire est une priorité de nos priorités. Car, la santé représente l’élément fondamental de la vie ; de plus, notre population souffre du manque drastique d’infrastructures sanitaires.
Le comportement de certains médecins de l’hôpital national de Niamey doit interpeller le ministre de la Santé publique, Dr Illiassou Maïnassara, qui se bat nuit et jour pour l’assainissement des établissements sanitaires. Malheureusement, on trouve encore des médecins qui n’arrivent pas, jusque-là, à se débarrasser de leurs mauvais comportements : on en trouve qui ne sont pas accueillants du tout et qui n’ont aucun égard pour les patients que la malchance conduit devant eux. Le Monde d’Aujourd’hui a recueilli le témoignage d’une dame qui a raconté les malheurs qu’elle a vécus à l’hôpital national en amenant son enfant qui s’est blessé en jouant, il y a deux semaines.Le petit a reçu les premiers soins avec certains médecins très ouverts et accueillants, mais malheureusement, au niveau du suivi de contrôle de l’évolution de la santé du petit, la maman nous a confié le manque d’égard à leur endroit de certains médecins au niveau du service du centre de stomatologie où on demande aux patients de se présenter à 7h 30 mn pour chercher un numéro de consultation et avoir accès au médecin. Et là, c’est l’attente interminable et parfois incertaine puis qu’on vous fait attendre jusqu’à 10h, voire 10h 30 mn, pour enfin de compte obtenir un autre rendez-vous, la semaine suivante.
ISMAEL DIALLO 11 février 2019 Publié le 05 féfrier Source : Le Monde d'Aujourd'hui