Le gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka a procédé hier matin au lancement de la campagne d’information et de sensibilisation des autorités administrative et coutumière sur la réalisation de la seconde enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages dans la région de Niamey. Cette enquête, s’inscrit dans le cadre de la production régulière de données pertinentes, fiables et comparables dans le temps et entre les pays de l’UEMOA pour le suivi de la pauvreté et des conditions de vie des ménages. En effet, elle vise à renforcer la disponibilité et l’accessibilité des données sur la pauvreté.
Cette enquête en cours sur l’ensemble du territoire national concerne pour la région de Niamey un échantillon de trente-trois (33) quartiers repartis sur les cinq (5) arrondissements communaux de la région de Niamey.
Procédant au lancement de la campagne d’information et de sensibilisation des autorités administrative et coutumière, le gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka a déclaré que cette importante opération de collecte de données organisée dans tous les Etats membres de l’UEMOA est financée par le Programme d’Harmonisation et de Modernisation des Enquêtes sur les conditions de vie des ménages (PHMECV) de la Commission de l’UEMOA. Ce projet vise à réaliser deux enquêtes composées de deux phases sur les conditions de vie de ménages dans les huit Etats membres.
Au Niger, le projet est piloté par l’Institut National de la Statistique (INS) qui, à l’instar des INS des autres pays membres de l’UEMOA, a réalisé la première enquête en 2018/2019. La seconde enquête qui est en cours de réalisation a commencé au cours de la première semaine du mois de novembre 2021.
Ainsi a dit M. Oudou Ambouka, l’objectif de cette rencontre est de sensibiliser les autorités administrative et coutumière de la région de Niamey afin d’obtenir leur adhésion et leur collaboration effective ainsi que celle des communautés et des ménages échantillons. «C’est donc un devoir de demander la participation effective de tous et leur soutien aux équipes de collecte qui ont été déployées au niveau de la région» a ajouté le gouverneur de la région de Niamey. Car, il s’agit pour le gouvernement à travers cette enquête d’intensifier les actions afin d’améliorer les conditions de vie de la population et de réduire la pauvreté au Niger.
Le Premier Ministre, Chef du gouvernement, SE Brigi Rafini a reçu, en audience, dans la matinée du vendredi 15 novembre dernier, une délégation conduite par l’Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union européenne au Niger, Dr Ionette Denisa-Elena. La délégation, de haut niveau, comprenait notamment l’ambassadeur des Etats Unis au Niger, des Représentants de la Banque mondiale, de la FAO et du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA). Aucune déclaration n’été faite au sortir de cette audience.
Dans l’après-midi, le Chef du gouvernement s’est entretenu avec le Représentant de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) au Niger, M. Abdel Kader N’Diaye. A l’issue de cet entretien, M. N’Diaye a indiqué être venu d’abord dans le cadre d’une visite de courtoisie et ensuite, pour informer, le Chef du gouvernement, des différents travaux réalisés par la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières. Il a tenu a rappeler que la BRVM est une institution de l’UEMOA, dont l’objet est de mobiliser des ressources pour les Etats membres, qui le sollicitenten vue de financer certaines réalisations, comme des autoroutes, des ponts etc. « Quand les entreprises ont aussi besoin de l’argent, elles peuvent s’adresser à la Bourse régionale pour avoir des financements beaucoup moins chers », a déclaré Abdel Kader N’Diaye.
Le ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Maïnassara, a effectué, hier jeudi 3 septembre, une série de visites sur les sites de recasement des sinistrés des inondations, dans certains arrondissements de la ville de Niamey. C’est ainsi qu’à la tête d’une délégation comprenant notamment le Gouverneur de Niamey, M. Issaka Assane Karanta, la représentante de l’OMS au Niger, Dr Anya Blanche, celle de l’Unicef au Niger, Mme Félicité Tchibindat, ainsi que plusieurs cadres dudit ministère, le ministre Maïnassara s’est successivement rendu aux quartiers Gaba Goura, Kirkissoye et Aéroport, avant de réceptionner un don de médicaments de l’OMS et autres produits de santé et de l’hygiène, en faveur de plusieurs régions du Niger.
La première étape de ces visites était l’école primaire du quartier Gaba Goura, ouverte le 29 août dernier, qui accueille 388 personnes sinistrées, réparties dans 65 ménages. Parmi celles-ci, on compte 105 malades dont 13 morts. La seconde visite a conduit la délégation ministérielle au niveau du l’école Kirkissoye II, qui abrite 1.116 sinistrés. L’école Aéroport II, qui a constitué la 3ème étape de cette visite, abrite 1.736 sinistrés, répartis dans 248 ménages. Partout où la délégation est passée, elle a eu droit à des explications de la part des agents de santé intervenant sur les différents sites et des chefs desdits quartiers. Ainsi, selon les intervenants, les différentes maladies auxquelles ces sinistrés font face sont notamment : le paludisme, les affections digestives, la diarrhée, la toux, le rhume et les affections ostéo-articulaires. Même si certains responsables sanitaires des sites ont reconnu la disponibilité des médicaments et des agents de santé, des recommandations ont été émises au ministre, pour une meilleure prise en charge des patients sur les sites. Sur place, le ministre a pris l’engagement que des dispositions seront prises, le plutôt possible, pour répondre à ces recommandations. Le ministre Illiassou et le gouverneur Karanta ont saisi l’occasion pour prodiguer des conseils aux sinistrés sur l’utilisation des moustiquaires, le respect des séances de vaccination et sur l’hygiène et l’assainissement de leur cadre de vie.
Le ministre de la Santé Publique réceptionne un don de plus de 190 millions FCFA
Après ces différentes visites de terrain, la délégation ministérielle s’est rendue, de l’entrepôt de l’OMS, sis au niveau du quartier industriel, où cette Institution onusienne a fait don au Niger de plusieurs lots de médicaments et kits d’urgences sanitaires. Remettant le don au ministre, la représentante de l’OMS au Niger, Dr Anya Blanche, a indiqué que le Niger fait face aux inondations, qui entraînent de graves conséquences pour la vie des populations et leurs moyens de substance, en particulier les plus pauvres, y compris l’exposition aux maladies à potentiel épidémique. « C’est donc avec un immense plaisir d’accompagner le Niger à faire face à cette urgence que l’OMS met aujourd’hui à la disposition du Ministère de la Santé publique, un lot de médicaments et de matériels médicaux, destinés à répondre aux besoins sanitaires d’urgence, y compris les maladies diarrhéiques et le paludisme, d’une valeur de 190.399.388 FCFA », a déclaré Dr Blanche. Selon elle, ce lot de médicaments et de matériels médicaux et composée de 56 modules des médicaments basiques, 156 modules de matériel médical renouvelable basique, 36 modules malaria basiques, 76 modules de médicaments supplémentaires et 3 modules malnutrition aigue sévère basique. « En outre, cette urgence ne nous fait pas oublier le contexte de la pandémie de la Covid-19. C’est pourquoi, nous avons aussi le plaisir d’accompagner le Niger dans la gestion des cas, en octroyant 38 concentrateurs d’oxygène et des équipements de protection individuelle ainsi que 152 thermos flash », a ajouté la représentante de l’OMS. Elle a ensuite remercié le gouvernement du Niger pour ses efforts permanents dans la réponse aux situations d’urgence. Réagissant à la suite des visites et du don de l’OMS, le ministre Idi Illiassou Maïnassara a indiqué avoir effectué ces visites sur instruction du Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, pour s’enquérir des conditions de recasement des sinistrés des inondations, qu’a connues Niamey, la capitale. « En plus de la pandémie de la Covid-19, le Niger fait face, depuis le début du mois d’août, à des inondations, ayant entrainé plusieurs dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Pour y faire face, un plan intégré est en cours de préparation dans lequel la prise en charge sanitaire constitue un axe principal. Nous avons trouvé, sur place des agents de santé dévoués à leurs tâches et des populations qui bénéficient gratuitement de tous les soins dont elles ont besoin. Des préoccupations ont été soulevées, aussi bien par les agents de santé que par les sinistrés. Celles-ci trouveront leurs solutions dans les plus brefs délais », a promis le ministre de la Santé Publique. Par rapport au don de l’OMS, le ministre Maïnassara s’est dit réjoui de cet appui et a déclaré que les actions de l’OMS en faveur de notre pays sont très précieuses, tant du point de vue technique, financier, matériel que logistique. « Par cet important don, l’OMS dote le Ministère de la Santé Publique des kits d’urgence permettant de renforcer son dispositif de réponse aux épidémies et d’autres urgences sanitaires », a-t-il estimé. Le ministre Idi Illiassou Maïnassara a, au nom du gouvernement et du peuple nigériens, adressé à l’OMS ses vifs remerciements et a assuré que cet appui sera utilisé à bon escient.
Par Mahamadou Diallo(onep)
04 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), a débuté hier matin, sa session ordinaire au titre du mois de septembre 2020. La cérémonie d’ouverture présidée par le président du CSC, Dr Sani Kabir, s’est déroulée dans la salle de réunion de ladite institution. Cinq points étaient inscrits au projet d’ordre du jour de la session. Il s’agit entre autres de l’examen et Adoption du procès-verbal de la session d’août 2020 ; information sur le CSC ; examen et adoption des textes règlementant l’accès des partis politiques, groupements des partis politiques et candidats indépendants aux médias publics et privés aux élections locales, législatives et présidentielles 1er et second tour; examen et adoption des travaux des commissions d’instruction et questions diverses.
En procédant à l’ouverture de la session, le président du CSC, Dr. Kabir Sani a indiqué que le Niger est engagé dans son cycle électoral 2020-2021 depuis plus d’un an. « Le Conseil Supérieur de la Communication, est une des institutions qui doit jouer un rôle important notamment dans l’accès des candidats, des partis politique et des groupements des partis politiques aux medias publics et privés », a-t-il souligné .
Dr Sani Kabir a précisé que pour assurer l’accès équitable des partis politiques aux medias durant cette période, le CSC a élaboré et adopté un programme électoral. Ce programme a-t-il expliqué, prévoit entre autres, le renforcement des capacités techniques du CSC en vue d’assurer le Monitoring des medias au cours de la période électoral, la formation des journalistes et du personnel administratif et technique du CSC, la publication des textes législatifs et règlementaires sur la presse et la communication au Niger, des rencontres de concertation et de vulgarisation des textes avec les partis politiques, les observateurs et les responsables des medias publics et privés.
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme électoral, Dr Sani Kabir a fait savoir que, le CSC a mis en place un groupe de travail qui a élaboré des projets de textes réglementant l’accès des partis politiques, groupements des partis politiques et candidats indépendants aux médias publics et privés aux élections locales, législatives et présidentielles 1er et second tour.
Ce groupe de travail, a-t-il poursuivi, a procédé à une révision des textes ayant servi de base à l’accès des partis politiques et candidats aux medias au cours des élections générales de 2015-2016, en prenant en compte les insuffisances relevées dans l’encadrement juridique et institutionnel qui régit notre domaine de compétence.
« Au total, huit projets de textes régissant l’accès des candidats partis politiques et groupement de partis politiques aux médias publics et privés en période électorale ont été élaborés », a déclaré le président du CSC Dr Sani Kabir.
Selon lui, l’objectif visé dans cette démarche est de contribuer à l’organisation d’élections libres, honnêtes et transparentes à travers une régulation équitable et indépendante des médias en période électorale, dans un climat politique et social apaisé.
Enfin, il a exhorté les conseillers à examiner avec la plus grande attention en ayant à l’esprit, rien que la lourde responsabilité qui est la leur en cette période cruciale, les projets de textes régissant l’accès des candidats, partis politiques et groupement de partis politiques aux medias en période électorale inscrits à l’ordre du jour de cette session.
Aminatou Seydou Harouna(onep)
22 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Le ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat, l’Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC) et le comité d’organisation de la 7ème édition du Wamma ont procédé hier matin à Niamey, à la signature d’une convention de partenariat dans le cadre du West Africain Music and Movie Africain Awards (Wamma). A travers cet acte, le ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat s’engage à parrainer et mobiliser les artistes nigériens pour leur implication totale à la 7ème édition du festival Wamma.
A cette occasion, le ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat, M. Mohamed Hamid a indiqué que le Wamma ou concours de musique et cinéma en Afrique de l’Ouest est une rencontre tournante du nord du Nigeria entre acteurs, réalisateurs et promoteurs d’industries africaines de promotion de la musique, du cinéma et des arts. «Le choix du Niger pour abriter cette 7ème édition de Wamma est une récompense pour les acteurs nigériens qui ont montré leurs talents aux éditions antérieures», a-t-il dit.
En effet, a poursuivi le ministre Mohamed Hamid, lors de l’édition passée de Wamma, les artistes nigériens ont raflé les 18 prix sur les 30 prix. Ce qui a permis de faire la visibilité du pays. «À l’occasion de cet événement, près de mille (1000) participants vont venir de 13 pays de la sous région. Ce qui va aider les hôteliers et les artisans à booster leurs chiffres d’affaires. Il y aura également la participation des grands artistes sénégalais, maliens et du Congo Brazzaville», a-t-il annoncé. Pour le ministre en charge de la Culture, le festival Wamma est une bonne chose «car il permet d’unir nos artistes, nos acteurs et nous allons toujours encourager ces genres événements».
De son côté, le directeur général de l’ANEC, M. Mohamed Saidil Moctar a indiqué que le rôle de l’ANEC est de faire venir des événements au Niger. «Ce festival qui sera désormais régulier et périodique pour notre pays peut être une source d’attraction du monde mais également une source de revenus et de création d’emplois pour notre pays», a-t-il précisé. Il a aussi annoncé que l’ANEC s’engage à mettre à la disposition du comité d’organisation la salle plénière du palais des congrès pour la soirée des Awards et organiser une visite guidée au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi.
Le promoteur du festival Wamma, M. Abdoul Kadri Abdourahaman a précisé que le comité d’organisation de la 7ème édition du Wamma s’engage entre autres à assurer la visibilité des institutions nigériennes partenaires, à permettre l’utilisation et à donner l’accès au ministère et à l’ANEC à toutes les données de l’événement.
Un protocole d’accord a été signé, hier dans l’après-midi, à Niamey entre le gouvernement et la Dynamique de 30 syndicats du domaine de l'éducation et de la formation, relativement à la plate forme revendicative déposée le 25 mai 2021. Sur les 19 points de la plateforme, rappelle-t-on, les négociations se sont ouvertes officiellement le vendredi 3 décembre 2021, sous la présidence de PhD Mamoudou Djibo, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, et en présence des membres du comité interministériel chargé de négocier avec les partenaires du secteur de l'éducation et de la formation, représenté par sept (7) de ses membres. Avec cet accord, les parties se sont entendues, comprises et convenues pour la bonne marche de l’école nigérienne.
A travers cet accord, le gouvernement s'engage, entre autres, à payer les pécules à terme échu, un engagement pour lequel tous les ministères concernés prendront les dispositions nécessaires pour son effectivité. Le gouvernement accepte aussi de libéraliser la bancarisation, et les enseignants contractuels concernés pourront bientôt transmettre leur domiciliation. Les arriérés des pécules seront payés en deux tranches (fin mars 2022 et fin juillet 2022). Par rapport aux arrêtés de promotion aux grades au titre des années 2017 et 2018 étant déjà signés, le gouvernement a accepté de régulariser les commissions 2019 et 2020, l'objectif étant d'aller à la normalisation, avant le 31 mars 2022.
Les deux parties se réjouissent du recrutement à la Fonction publique décidé par le Président de la République, et conviennent de poursuivre les discussions pour l'élaboration d'un plan de résorption du stock des enseignants contractuels. «Tous les enseignants contractuels âgés de plus de 45 ans, seront recrutés comme enseignants contractuels de la Fonction publique afin de bénéficier d'une pension de retraite», peut-on lire dans le document de convention. Il est ensuite mentionné que pour les recrutements au titre de l'année 2022, «les dispositions sont prises pour leur effectivité. Le comité soumettra cette sollicitation de délai d'ouverture du recrutement 2022 à l'appréciation de la hiérarchie».
Négocier n’est pas facile, parvenir à un accord n’est pas évident. «L’essentiel est fait, nous nous sommes compris», s’est réjoui le président du comité interministériel chargé de négocier avec les partenaires du secteur de l'éducation et de la formation, le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, PhD Mamoudou Djibo.
Le protocole d’accord ainsi signé sera bientôt remis solennellement au Premier ministre. L’étape marquera symboliquement l’engagement du gouvernement à se l’approprier et à se l’assumer. Le président du comité interministériel a exprimé son souhait de voir chacune des parties s’assumer et s’attacher au respect scrupuleux de cet accord. «La partie gouvernementale, aussi bien le Président de la République et le Premier ministre, ont donné leur accord, leur adhésion à ce protocole d’accord», rassure pour sa part le ministre. Au regard de la volonté manifeste réaffirmée au quotidien par le Chef de l’Etat de faire de l’éducation, sa principale priorité après la sécurité, PhD Mamoudou Djibo se dit convaincu qu’il va «donner tout le poids qu’il faut, tout l’élan qu’il faut, pour que cet accord puisse être honoré».
«Nous allons espérer que cet accord va donner corps véritablement au large consensus jamais obtenu qui est en train de prévaloir, afin que l’école nigérienne gagne et que la vision du redressement de cette école, enclenchée par le Président de la République et consentie par toute la communauté éducative, puisse être une réalité», a dit à son tour, l’un des porte-paroles de la Dynamique, le Secrétaire Général du Syndicat national des enseignants du Niger (SNEN), M. Issoufou Arzika.
Sur le plan pluviométrique, la 3ème décade du mois d’août est marquée dans la région de Zinder par des pluies faibles à modéré au niveau de la quasi-totalité des postes de la région. Selon les données publiées par le service de l’agriculture de Zinder, à la date du 30 août, tous les 3.378 villages agricoles ont semé. Le stade phonologique est marqué par au niveau du mil ; le stade dominant est l’épiaison et le plus avancé est la grenaison ; quant au sorgho, le stade dominant est la montaison. Le niébé, l’arachide, le sésame, le gombo évoluent normalement. Sur le plan phytosanitaire, la 3ème décade du mois d’Août est marquée par des attaques des ennemis de culture. Ainsi, dans le département de Magaria, on signale des attaques des cicadelles sur le mil et le sorgho. Dans la commune de Bandé, le niébé et l’arachide subissent les assauts de ces mêmes cicadelles. Dans le département de Kantché, 110 hectares sont infectés de chenilles et de piserons. Dans les communes de Gouré, Bouné et Kellé, on signale des attaques de sautereaux sur 3.900 hectares. Les mêmes sautereaux sont présents dans les champs de mil au stade de montaison, épiaison, au niveau des communes de Tanout et de Wallaléwa. Selon le responsable de la direction régionale de l’agriculture de Zinder, partout des traitements adéquats des superficies infestées sont faits ou sont en cours ; par exemple dans les 1er et 2ème arrondissements de la ville de Zinder, les traitements ont couvert 20 hectares avec 20 litres de cyperstar 10EC.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, S.E Mohamed Bazoum, a effectué, hier dimanche 30 mai 2021, une visite de travail à Accra, au Ghana où il a pris part à un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la CEDEAO sur la situation au Mali. A son départ de Niamey, hier matin à l’aéroport international Diori Hamani, le Chef de l’Etat a été salué par le Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Ouhoumoudou Mahamadou.
Ce sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) convoqué d’urgence par le président en exercice de la CEDEAO, S.EM. Nana Akufo-Addo, Président du Ghana, est exclusivement consacré aux récentes évolutions politiques au Mali, suite à la prise du pouvoir, le 24 mai 2021, par le vice-président Assimi Goïta, évinçant ainsi le président de la transition, M. Bah N'Daw, et le Premier ministre, M. Moctar Ouane.
L’ouverture de cette Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement, qui a été notamment marquée par l’allocution de S.E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président en exercice de la CEDEAO, a été suivie de travaux à huis clos.
Ainsi, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont suivi la présentation rapport sur la situation au Mali présenté par le Médiateur de la CEDEAO au Mali, S.E. Goodluck Ebele Jonathan.
Il faut rappeler que le Chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement du ministre d’Etat chargé des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou et du ministre délégué auprès du ministre d'Etat aux Affaires Etrangères et de la Coopération, chargé de l'Intégration Africaine, M. Youssouf Mohamed Almouctar.
Assane Soumana(onep) (Source : Présidence de la République du Niger)
Le samedi 21 octobre 2017, un groupe de meurtrier s’est lâchement attaqué au Groupement territorial de la gendarmerie d’Ayoro, département de Ouallam, région de Tillabéri. Le bilan est horriblement lourd : 13 gendarmes tués et 5 blessés graves. Dès le lendemain dimanche, le ministre de l’Intérieur Bazoum Mohamed assurant l’intérim de son homologue de la Défense s’est précipité sur les lieux. Tout naturellement, en tant qu’être humain, le ministre Bazoum a été profondément touché par cette tuerie en témoigne les sanglots perceptibles dans sa voix ; en tant que responsable d’Etat, il a également été touché par le manque de moyens de ce Groupement de la gendarmerie. D’ailleurs, il n’est pas le seul puisque selon le commentaire du journaliste de la télévision nationale qui l’accompagne, les assaillants sont armés de : « 14/5, 12/7, des obus et des MG3 ». Puis le journaliste salue la bravoure des gendarmes « malgré le rapport de force manifestement en faveur des assaillants qui se sont préparés conséquemment … » selon ses propres commentaires. Bazoum Mohamed a également relevé cette disparité dans le journal de 20h30 de Télé-sahel avant que cette partie ne soit censurée dans l’édition de 23heures. Nous avons les 2 enregistrements. Voici les quelques mots qui ont été extrait de l’intervention du ministre de l’Intérieur au journal de 23heures de Télé-sahel : « Si le rapport de force, et en nombre d’hommes et surtout en capacité de feu n’était pas si disproportionné, je suis sûr que le résultat aurait été bien différent. ». Qu’y-a-t-il de mal dans ces propos surtout placés dans leur contexte (lire transcription) ? Qui a autorité et intérêt à censurer un ministre d’État de la République sur la chaîne publique ?
Le ministre de l’Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes monsieur Laouan Magagi poursuit ses visites à l’intérieur du pays dans le cadre du suivi de la situation des inondations. Arrivé le 15 août 2020 dans la région de Zinder, le ministre Laouan Magagi effectue ce déplacement sur instruction du gouvernement pour constater de visu les dégâts causés par les fortes pluies enregistrées ces derniers temps sur l’ensemble du territoire et particulièrement dans la région de Zinder. Il est accompagné par le gouverneur de la région de Zinder M. Issa Moussa, du Vice-président du Conseil régional de Zinder, du préfet du département de Damagaram Takaya, du maire de la commune rurale de Damagaram Takaya, des cadres centraux, régionaux et départementaux en charge de la question.
Dans la région de Zinder, le ministre et sa délégation ont entamé les visites par la commune de Damagaram Takaya, une localité située à plus de 70 km au nord-est de la ville de Zinder. La délégation a notamment visité la digue de protection du chef-lieu de la commune. Selon les explications données par le maire de la commune, cette digue a été construite par la mairie en 2011. Elle est située du côté Est de la commune et mesure environ 1 km 5. Elle est régulièrement renforcée chaque année à l’approche de l’hivernage. Malheureusement cette année et cela consécutivement aux fortes précipitations enregistrées dans la zone au début du mois d’août de l’ordre de plus 134 mm, la digue n’a pas pu résister. Elle a cédé sur une distance de cinquante mètres (50m). Grâce aux efforts des bonnes volontés et des bras valides de la commune, la digue a pu être colmatée. Cependant, des champs de cultures ont été inondés auxquels s’ajoutent quelques maisons effondrées, dont celle du Secrétaire général de la préfecture.
Le mardi 1er mars dernier s’est tenue, dans la salle de conférence du stade Général Kountché de Niamey, une table ronde entre les acteurs des chaines de valeur ASP/H (Riz, Oignon, viande/bétail, Aviculture, Sésame, gomme arabique, Souchet, Niébé, Moringa). Les présentateurs, les contributeurs et plusieurs professionnels du secteur agricole ont échangé sur les avantages comparatifs, les défis, la compétitivité et la durabilité.
Pour M. Chaibou Gaouri, président de l'Interprofession aviculture du Niger, il n’y a pas assez d’avantages comparatifs dans l'aviculture moderne qui est beaucoup plus centrée sur la production des œufs et des poulets de chair. «Au niveau de l’aviculture moderne les défis sont énormes parce que l'alimentation à elle seule peut prendre 70% dans les coûts de production», a-t-il révélé. Selon ses explications, la prise en charge de la volaille dans les fermes au Niger est faite essentiellement avec d’aliments volaille à base du maïs, de soja et autres sous-produits. «Et au Niger on n'a pas un excédent céréalier qui nous permet d’en avoir au bon prix. Il serait très difficile de développer l'aviculture moderne tant qu’on ne développe pas la production agroalimentaire du marché sous régional», déclare le président de l’Inter profession Aviculture.
M. Chaibou Naguini Tiombiano, trésorier de l’Interprofession Riz, l’un des animateurs de la table ronde a indiqué que celle-ci a mobilisé les trois composantes de la chaine, à savoir les producteurs, les transformateurs, et les commerçants. «L’avantage comparatif du Niger en matière de riziculture, c'est que nous avons des espaces cultivables qui sont traditionnels généralement, les aménagements hors
périmètre, et nous avons l'accompagnement du gouvernement», souligne M. Chaibou Naguini Tiombiano. Toutefois, il a précisé que l’accompagnement des banques fait défaut. «Elles ont un taux d’intérêt très élevé. Ce qui ne nous permet pas d’accéder aux crédits», se lamente le trésorier de l’Interprofession Riz.
L’ancien directeur de l’Office national des aménagements hydro-agricoles (ONAHA), M. Bawa Ousmane est intervenu pour édifier éloquemment l’assistance sur la question de la stratégie pour le développement de la riziculture, dans le cadre de la vision «zéro importation d’ici 2030» et celle de faire du Niger éventuellement un exportateur du riz. «La filière riz est une réalité. De plus en plus au Niger nous sommes en train de développer une stratégie pour que le riz occupe toute la place qui lui revient; parce que le Niger importe pratiquement 2/3 de son besoin en riz. Et donc la production locale ne représente au maximum que 1/3 des besoins», rappelle M. Bawa Ousmane.
Les producteurs et tous les acteurs de la filière riz sont alors tenus d’agir promptement afin que notre pays puisse faire économie de ses devises qui vont à l’extérieur pour l’achat de riz. «Le riz du Niger est un riz compétitif. Et l'existence de cette Interprofession riz fait qu’il y a une organisation autour des producteurs», a-t-il ajouté. Il faut par ailleurs noter que la compétitivité nécessite non seulement la maitrise de la production mais aussi et surtout la maitrise du marché. «Chaque pays va devoir se positionner en fonction de ses avantages comparatifs», estime Bawa Ousmane.
L’un des contributeurs à cette table ronde, Assadeck Mohamed, Directeur Général du FISAN est revenu sur les orientations politiques pour ladite compétitivité. «Pour arriver à la compétitivité qui est l’objectif au niveau de toute les filières, les pouvoirs publics ont pris cette décision à travers ZLECAf. C’est donc aux acteurs du développement de voir comment matérialiser cette compétitivité. Il faut d’abord agir sur la qualité, le prix et la sécurité alimentaire», précise le responsable du Fonds d’investissement pour la sécurité alimentaire au Niger. M. Assadeck ajoute qu’il faut aussi «multiplier la production afin d’assurer notre sécurité en cas des événements non prévus ou pour l’exportation».
Monsieur le gouverneur, quel est l’état des préparatifs de Tahoua Sakola ? Merci, il faut dire ici que la fête , c’est dans presque une semaine, puisque les activités, culturelles, démarreront le 9 décembre vous voyez la fête est déjà là .Au plan organisationnel nous sommes à pieds d’œuvre pour achever les différents chantiers. Comme vous le savez la région est chargée du premier niveau de responsabilité. Le deuxième, relève du niveau central .Aussi toutes les commissions travaillent à plein temps pour mieux exécuter leurs cahiers de charges. .
S’agissant précisément, d’infrastructures d’accueil nous sommes optimistes à présent. Après les visites effectuées le 30 novembre on a pu constater avec satisfaction par exemple, que la case présidentielle sera prête , il en sera de même pour les villas ministérielles, autant du côté de 40 villas de Elh Adoua où il ne reste plus que le mobiliers. Pendant ce temps, la voirie urbaine se poursuit avec succès ; transformant ainsi de manière éclatante le visage de la capitale de l’Ader .
Si le président de l’Assemblée Tini Ousseini, et son vice-président Iro Sani ont régulièrement palpé de millions à l’ARTP, cette fois, il semble que c’est au tour d’un PHD qui est impliqué dans cette même logique. Il se raconte que le PHD serait en train de toucher en ce moment et tout seul, trois salaires, trois rémunérations. Nos sources citeraient les mannes suivantes : au niveau de l’ASECNA, à l’université il est professeur, mais aussi à la FENIFOOT où cette structure lui verserait quelque chose de bien consistant. Mais, PHD n’aura rien commis de plus grave que l’actuel président de l’Assemblée Nationale Ousseini Tini ou encore son vice-président Iro Sani. Ils n’ont quitté leur ancienne boîte (l’ARTP), qu’après s’être gratifiés de millions de FCFA comme prime de départ soit pour chacun, le salaire initial multiplié par dix-neuf (19). A cette moisson, il faudra ajouter les avantages liés aux fonctions de président et de vice-président de l’Assemblée nationale. Sauf que le pot aux roses a été récemment découvert lors d‘un audit interne à l’ARTP. Le détournement qui fut découvert n’est pas mince alors même qu’il a profité à des personnes qui jouissent encore d’avantages faramineux. La palme d’or en la matière revient particulièrement à Ousseini Tini, actuel président de l’Assemblée Nationale, qui même pour son poste actuel a dépassé le seuil de simples primes puisqu’il jouit même de fonds politiques qu’on sait octroyés mensuellement. Il n’est d’ailleurs pas exclu que cette affaire n’éclabousse dans les tous prochains jours Tini et son vice-président Iro Sani. Certains analystes n’hésitent même pas à affirmer qu’une procédure de destitution du président de l’Assemblée Nationale se trouve dans les pipe-lines. Dans tous les cas, le truc est béant et ne souffre d’aucune forme de contestation, car comme tous les autres citoyens ordinaires, ceux parmi les responsables en activités qui commettent des impairs devront eux aussi rendre des comptes. En plus, cette affaire est un bon test pour le régime Guri qui ne cesse de marteler qu’il mettra un accent particulier sur la lutte contre corruption et les détournements des deniers publics. Nous osons dire tout simplement, Ma Su Gudu Su Yi Gudu…..
Le Niger est le 10ème pays africain à honorer son engagement par rapport au Traité. En effet, au cours d’une cérémonie qui s'est déroulée le jeudi 12 août 2021 au siège de l'Union Africaine à Addis-Abeba, l'Ambassadeur du Niger, Représentant permanent auprès de l'UA et de la CEA, SEM Zakariaou Adam Maiga, a saisi l'occasion pour déposer officiellement les documents de ratification du Traité portant création de l'Agence Africaine de Médicaments à l’UA (AMA).
Par ce traité qui a été adopté le 11 février 2019 à Addis-Abeba en Éthiopie, et le Niger s'est engagé formellement à ratifier le document. C’est donc une promesse qui a été tenue le jeudi 12 août 2021 où, après l'adoption dudit Traité par le Conseil des ministres le 17 juin 2021 suivie de sa ratification par l'Assemblée nationale en sa séance plénière du 29 juin 2021, le Niger a officiellement déposé les documents portant création de l'AMA au siège de l'Union Africaine.
L'objectif principal de ce Traité est de garantir la santé et la sûreté des populations africaines à travers des produits médicaux sûrs et efficaces sur le continent en proie à de nombreuses difficultés d'approvisionnement en médicaments, et au phénomène des produits pharmaceutiques contrefaits et de mauvaise qualité.
En déposant les documents de ratification de Traité, l'Ambassadeur Zakariaou Adam Maiga, s'est réjoui du fait que le Niger est le 10ème pays africain à honorer son engagement pour ce Traité d'une importance capitale pour l'Afrique. Un acte hautement salué par le Représentant du Bureau du Conseil juridique de la Commission de l'Union Africaine, M. Mohamed Salem, qui a réceptionné les documents de ratification de l'AMA.
A noter que le traité portant création de l'Agence Africaine du Médicament est l'aboutissement d'un long processus initié en Janvier 2005 à Abuja au Nigeria, lors du sommet de l'UA qui, par sa cinquante-cinquième décision, avait demandé à la Commission de l'UA d'élaborer un plan de fabrication de produits pharmaceutiques pour l'Afrique, en vue d'améliorer l'accès des populations africaines à des produits médicaux et aux technologies sanitaires de bonne qualité, sans risques et très efficaces.
De par ses objectifs et les dispositifs qu'il prévoit, ce Traité correspond parfaitement aux objectifs de la Politique Nationale de Santé et du Plan de Développement Sanitaire (2017-2021) du de notre pays. Le Niger a, auparavant déjà signé le présent traité depuis le 9 février 2020. Le Traité portant création de l'Agence Africaine de Médicaments (AMA), qui est soumis à ratification ou l'adhésion des États membres de l'UA, entrera en vigueur trente jours après le dépôt du quinzième instrument de ratification.
Abdoulaye Tiemogo /AP/Ambassade du Niger à Addis-Abeba.
D’entrée de jeu, nous tenons à souligner que le but du présent article n’est pas de porter un coup mortel à l’idéal panafricaniste auquel aspirent beaucoup d’Africains de tous les pays et de toutes les époques. L’angle sous lequel l’attribution de ce méga marché public à l’Entreprise Builders SA, une société appartenant à un ressortissant d’un pays voisin, va concerner la procédure de passation même de ce marché d’un montant de plus de trente milliards de francs CFA. Comme vous le savez sans doute, ce marché de construction d’infrastructures pour les universités publiques de Niamey, Maradi, Tahoua et Zinder avait fait l’objet d’un marché par entente directe sans mise en concurrence. Or, chacun le sait, ce type de mode de passation de marchés publics ou de délégation de services publics obéit à de règles et principes stricts liés souvent à la nature particulière de l’objet sur lequel porte ledit marché. C’est souvent le cas, lorsqu’il est question de la détention d’un brevet, d’une licence ou de tous autres droits acquis dans un domaine donné par le bénéficiaire du marché. En l’occurrence, dans le cas de ce marché public de construction d’infrastructures universitaires, on ne voyait pas trop cet aspect particulier de l’objet du marché, au point de vouloir procéder par entente directe et sans mise à concurrence, s’il vous plait ! D’ailleurs, même passé sous ce mode, ce marché avait, dans un premier temps, été invalidé par la Haute Autorité de régulation des marchés publics pour certains vices de forme et de fond commis dans la passation dudit marché. Mais, curieusement, le Gouvernement de Mohamed Bazoum l’a réattribué à Builders SA. Pourquoi cette insistance, cette focalisation sur Builders SA, serait-on tenté de se poser légitimement la question ? N’existe-il pas d’entreprises nigériennes, immatriculées au Niger, employant de la main d’oeuvre locale et payant régulièrement leurs impôts, capables d’exécuter ce genre de marchés ? Sans trop verser dans un chauvinisme désuet, on peut estimer qu’en matière de BTB, le Niger n’est pas mal logé à une meilleure enseigne, car de tous les temps, il a existé de grandes entreprises nationales dans le domaine ayant laissé de traces indélébiles dans le pays, parfois hors de nos frontières. Aujourd’hui encore, il existe de grands groupes de BTP capables de tenir la dragée haute à certains géants mondiaux du secteur. C’est au mépris total de l’expertise nationale que le dévolu a été jeté sur la Société Builders du jeune homme d’affaires malien, Ibrahim Diawara, dont nous saluons au passage l’esprit d’entreprise, en lieu et place des entreprises locales du secteur. Pour se justifier, la Société Builders évoquerait un simple montagne financier avec certaines banques privées, assorti d’un taux de remboursement de 6% qui débutera dans quatre (4) ans pour le Niger. Est-là la raison suffisante pouvant justifier le mode par entente directe de ce marché ? Nous ne le pensons pas, puisque l’Etat du Niger est une garantie financière assez crédible susceptible d’emporter la confiance des banques prêteuses dans cette affaire. Du reste, n’importe quelle entreprise du BTP nigérienne pourrait être sollicitée dans cette affaire, si l’Etat du Niger acceptait de se porter garant de la bonne exécution des engagements contractuels souscrits de part et d’autre des parties à la convention !
En réalité, les raisons de l’attribution de ce marché à la société Builders seraient à rechercher hors du pertinent Code des Marchés Publics et de Délégation de Services Publics du Niger, mais bien dans le clientélisme politique assaisonné à l’affairisme politique au plus haut sommet de l’Etat. Il est paradoxal de constater que pendant que les plus hautes autorités politiques du Niger entretiennent de relations diplomatiques contrastées avec leurs homologues maliennes, l’on note cette connivence dans les affaires entre le régime politique nigérien actuel et cet homme d’affaires malien. A la vérité, dans les bonnes affaires, il n’y a pas bagarre, comme disent nos amis ivoiriens, les bons comptes faisant toujours les bons amis, diton souvent ! On raconte qu’Ibrahim Diawara, qui n’est pas tout à fait sans attaches avec le Niger (une partie de sa famille y a vécu longtemps), est un ami des autorités politiques actuelles du Niger, plus précisément du président Mohamed Bazoum, dont il se susurre qu’il aurait financé une partie de la campagne de ce dernier, en 2021. Il semblerait que le président Bazoum aurait pesé de toute son influence pour que ce gigantesque chantier de constructions d’ouvrages universitaires soit attribué à ‘’l’ami personnel’’. Une façon de renvoyer l’ascenseur à l’africaine, sans doute !
Voilà ce qui expliquerait, peut-être, le choix porté sur Builders SA pour ce marché ! Quid alors du patriotisme économique qui fait la force des grandes nations de la planète ? Sous l’ère de la renaissance, ce concept peut sonner creux chez des gouvernants qui auront érigé l’affairisme au statut de religion d’Etat et qui n’hésitent pas, un seul instant, à sacrifier les intérêts supérieurs de la nation nigérienne pour ceux de leur clan politique. Le Niger contemporain se caractérise justement par l’abandon volontaire par les premiers responsables de l’obligation fondamentale de privilégier, en tous lieux et en toutes circonstances, la cause patriotique. Hélas, sur ce terrain, le régime de la renaissance, en ces Actes I, II et III, détient sans doute le triste record de buts marqués (CSC) contre son camp, du moins contre le camp du Niger. Et au finish, c’est toujours le Niger qui perd et eux qui gagnent ! C’est tout simplement triste de la part d’un régime politique qui prétendait incarner la ‘’renaissance du Niger’’, mais bien au contraire, d’un régime qui oeuvre à son ensevelissement !
De sa désignation comme, Ville, capitale du Niger à nos jours, Niamey a connu une croissance démographique et spatiale ‘’spectaculaire’’, termes du Pr Kokou Henri Motcho, géographe, enseignant à l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Ce développement se traduit à travers l’apparition des multiples quartiers surtout ces deux dernières décennies, à partir de l’année 2000. Mais, aujourd’hui, vivre dans certains quartiers bien que «conventionnellement lotis» suscite des regrets. Des voies impraticables, stagnation des eaux des ménages et des pluies du fait de l’absence ou de l’insuffisance de dispositif de canalisation et d’évacuation, des rues obscures pendant la nuit qui favorisent le banditisme. Bref les conditions de viabilité sont tout à fait contraires à l’idéal d’une ville moderne, d’avenir et durable. En effet, dans certains de ces quartiers périphériques, tels que Niamey 2000, Sonuci, Tchangarey, Aéroport et Bassora, les habitants se sont constitués en comité de gestion et de développement en vue d’unir leurs forces pour faire face à certains problèmes et/ou plaider d’une seule voix auprès des autorités compétentes.
Outre la mairie centrale, la Ville de Niamey est subdivisée en 5 Arrondissements Communaux (Niamey 1, Niamey 2, Niamey 3, Niamey 4 et Niamey 5), après les dernières réformes de la décentralisation. En 2015, ces cinq Arrondissements comptaient 65 quartiers administratifs, 3 cantons et 27 villages administratifs. Avec une population qui double presque tous les 15 ans, Niamey compte en 2015 une population estimée à 1.026.848 (INS) et une superficie estimée à 255 Km². Aujourd’hui la principale problématique qui se pose dans la capitale nigérienne, c’est cette question de viabilité des différents quartiers, confrontés de plus en plus à des problèmes multiples et divers. Ainsi, selon les habitants de certains quartiers, le mauvais état des routes, le manque des voiries (caniveaux), le manque d’électricité, l’éloignement de certains services, notamment de santé, l’insécurité, l’assainissement, la difficulté d’accès de certaines zones par les taxis et les véhicules de transport urbain, tels sont entre autres les maux qui gangrènent la plupart des quartiers de Niamey. Certains quartiers ont des difficultés particulières notamment en période d’hivernage.
A Niamey, seuls ceux qui vivent au centre-ville profitent des avantages des investissements réalisés pour la ville. Au quartier Bassora, un fonctionnaire, haut cadre de l’administration publique, qui a souhaité garder l’anonymat, a fustigé cette, ‘’mauvaise’’ politique qui, dit-il, concentre les investissements urbains dans le centre-ville oubliant ainsi les milliers de personnes qui vivent dans les différents quartiers. Ce fonctionnaire rencontré dans une fada d’amis a laissé entendre que «c’est un mauvais choix politique d’investir, de construire autant de routes et d’échangeurs en centre-ville, avec des coûts très élevés, sans penser à construire quelques kms de pavés dans des quartiers comme Bassora, Niamey 2000, Koubia, SONUCI, etc. Il suffit de désenclaver ces quartiers qui abritent tous les fonctionnaires, avec des goudrons et pavés, la vie sera moins chère. Si la vie coûte chère aujourd’hui, c’est parce que, pour beaucoup de besoins, il faut se rendre en ville, parcourir des kilomètres, sur des latérites qui datent de plus de 20 ans. Dans certains cas, à certaines heures, il est même difficile de trouver un taxi», s’alarme-t-il. Il recommande à ce que la Ville cherche des partenaires qui vont investir dans les quartiers.
Au quartier Bassora, il y’a en réalité des raisons de s’alarmer et de se mettre en colère quand on parle de cette question de viabilisation des quartiers. Des décennies durant le quartier fait face à un sérieux problème, d’ailleurs récurrent : celui des inondations pendant la saison pluvieuse. C’est une population qui souffre chaque année faute d’une véritable politique en vue de construire des ouvrages de drainage des eaux. «Au lieu d’attendre le retour des pluies pour venir à la rescousse des habitants, à grand frais, les autorités doivent profiter des moments comme celui-ci, pour effectuer des travaux. Sinon, nous sommes partis pour l’éternité dans ce problème récurrent», a souligné une autre personne du quartier. A qui la faute ? En premier lieu, c’est de la responsabilité des autorités administratives communales, ensuite celle des autorités en charge de la Ville, puis viennent la responsabilité du gouvernement et enfin la population elle-même», dit-il.
Comme l’a souligné Professeur Motcho Kokou Henri, cette ville a besoin nécessairement des investissements pour offrir à sa population un meilleur cadre de vie surtout à la population résidant dans ses périphéries. Pour cela, il a invité les autorités et la population, à s’assoir pour réfléchir ensemble, étudier, diagnostiquer et évaluer les problèmes qui minent la ville et définir le type de Niamey qu’il faut pour tous.
Outre ce problème qui est visible dans presque tous les autres quartiers de Niamey, l’insécurité urbaine préoccupe aussi les habitants. Dans tous ces quartiers de Niamey, les vols en tout genre sont enregistrés. De jour comme de nuit, la délinquance, les viols, les vols et agressions sont entre autres situations que vivent les habitants de plusieurs quartiers de Niamey, notamment dans la périphérie.
Aussi, le problème de transport se pose avec acuité vers certains quartiers où réside la plupart des fonctionnaires. Ainsi, pour trouver un moyen de transport, pour ceux qui ne disposent pas de véhicules personnels, il faut parcourir une dizaine de kilomètres. Koira Tégui, Niamey 2000, Cité enseignant à l’aéroport, Talladjé 50 mètres, Koubya, et dans bien d’autres quartiers, il faut marcher, très tôt, avec tous les risques, jusqu’au goudron ou sur l’unique latérite principale qui traverse le quartier pour avoir un véhicule (Taxi ou souvent Kabou-Kabou).
Plusieurs personnes ont souligné que cette situation est due au manque d’infrastructures routières adéquates dans les différents quartiers. Ibrahim Salissou, un étudiant à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, a souligné que les étudiants souffrent plus dans cette situation. «Par manque de goudrons ou de pavés, nous sommes obligés de sortir très tôt, marcher plus de 5 km avant d’arriver au niveau du commissariat aéroport pour prendre le bus. Le soir au retour le bus nous dépose au même endroit et il faut marcher pour rentrer à la maison. Cette situation est la même dans beaucoup des quartiers. Nos camarades de Tondibiya, ceux Koubya, de Niamey 2000h, ceux des axes Koira- Tégui et route Oualam, etc, nous vivons quotidiennement cette situation. Le bus ne rentre pas dans les quartiers parce que les routes sont impraticables pour un bus. Je pense que les autorités doivent penser à viabiliser ces quartiers en construisant pour un début des goudrons et des pavés afin de rendre leurs accès un peu facile», a souligné l’étudiant.
Quelques bonnes pratiques dans les quartiers
Face à toutes ces difficultés, notamment celles liées à l’insécurité de manière globale et à l’assainissement, des structures locales de développement naissent dans plusieurs quartiers. Elles ont pour mission pour la plupart, de faire des plaidoyers auprès des autorités compétentes pour la prise en charge de certains problèmes dans les quartiers, de faire des cotisations pour y financer certaines actions, de sensibiliser les habitants sur certaines questions dont la sécurité, de démobiliser les jeunes délinquants, de défendre les intérêts des habitants, etc. Ainsi, à Goudel il y’a le Comité des jeunes de Goudel, à Talladjé on retrouve le Cadre de Concertation et d’Action Sociale de Talladjé (CCAST), au 5ème Arrondissement fonctionne le Cadre de Concertation pour le dialogue, la Sécurité et la Justice (CCJSD) et à Sonuci les habitants du secteur nord ont aussi créé un comité pour faire face aux problèmes qu’ils vivent chaque année. Il s’agit principalement du problème d’évacuation des eaux.
Toutes ces structures ont pour vocation de contribuer au développement de leurs quartiers. Elles initient, organisent et conduisent des activités d’intérêt communautaire. Elles mobilisent à cet effet tous les habitants des quartiers respectifs concernés, les femmes et les jeunes pour l’assainissement, les fonctionnaires pour les cotisations, les partenaires, notamment les entreprises et autres bonnes volontés pour appuyer les initiatives. Par ailleurs, sur des questions de sécurité, notamment la lutte contre les vols et la délinquance, des actions de sensibilisation sont entreprises dans les fadas, avec des jeunes et de fois à l’endroit des parents. En effet, guidés par un esprit citoyen, les animateurs de ces structures ne ménagent aucun effort pour le fonctionnement de leurs structures, mais aussi pour mobiliser toutes les ressources nécessaires à la réalisation des objectifs de différentes structures.
Les Etats Unis d’Amérique et le Niger entretiennent des relations bilatérales depuis plusieurs décennies. Ces relations déjà multisectorielles connaissent, ces dernières années, une véritable amélioration en embrassant de nouveaux domaines. Cette diversification des domaines de coopération vient de s’illustrer à nouveau par la signature d’un accord de partenariat entre les deux pays à travers les Forces Armées Nigériennes (FAN) et la Garde Nationale de l’Etat d’Indiana des Etats Unis, hier à l’Etat-Major des Armées.
Boko Haram est l'un des mouvements terroristes les plus meurtriers au monde, avec 40 000 morts, selon un décompte des Nations unies. Ce livre décrypte, analyse et contextualise la naissance et le développement du mouvement, son basculement dans la violence aveugle, son mode de financement ainsi que son internationalisation. Enfin, il souligne les limites de la solution du tout militaire et sécuritaire, tout en présentant pour la première fois les résultats de l'initiative nigérienne "Repentir contre Pardon". La présente réédition revue et augmentée du livre assume l'ambition pédagogique claire de l'édition originale. Justifiée par la disparition brutale du président tchadien Idriss Deby Itno et d'Abubakar Shekau, figure emblématique de Boko Haram, cette nouvelle édition fourmille de révélations sur les liens entre le mouvement nigérian et l'État islamique au Levant (Irak, Syrie) et au Sahel (EIGS).
Date de publication : 4 novembre 2021
Broché - format : 13,5 x 21,5 cm • 116 pages
ISBN : 978-2-343-24590-4
EAN13 : 9782343245904
EAN PDF : 9782140194580
(Imprimé en France)
Seidik Abba est journaliste-écrivain, ancien rédacteur en chef central à Jeune Afrique, ancien chef du Bureau parisien de l'Agence Panapress et Chroniqueur au Monde Afrique. Originaire de Diffa au sud-est du Niger où se situe l'épicentre des activités de Boko Haram, il décrypte régulièrement l'actualité africaine sur France 24, RFI, TV5 Monde, BBC et Deutsche Welle.
Abdoulkader Abba est le fils de Seidik Abba. Lycéen scolarisé dans la région parisienne, son ambition étant de devenir journaliste sportif, il a effectué son stage d'observation de la classe de 3' du Collège à la rédaction de TV5 Monde, sous le tutorat de Lise-Laure Etia, connue pour être une grande journaliste sportive.
Comme au far-West où les comptes se réglaient dans la violence, le gouvernement de la 7e République a fait sa triste réputation, entre autres, dans les empoignades verbales et/ou physiques de hauts responsables de l’Etat. Les cas sont légion. La violente bagarre qui a opposé Sanoussi Jackou, conseille rministre du président de la République et la veuve de Diori Abdoulaye, née Kadidiatou Ly, présidente de la Cour constitutionnelle du Niger, a marqué de fer rouge la gouvernance de Mahamadou Issoufou.
Et comme il n’y a jamais eu la moindre sanction à l’issue de ces joutes violentes inadmissibles pour un État responsable, selon un confrère, d’autres ont entrepris de régler leurs différends dans l’injure et les coups. Et si la ministre de la Promotion de la femme et de la Protection de l’enfant, madame Hadiza El Back Adam et sa directrice de Cabinet, madame Amina Tiémogo, député sous la législature précédente, n’en sont pas arrivées aux mains, elles se sont toutefois copieusement arrosées d’injures. Toutes deux militantes du Pnds Tareyya, les deux premières responsables du ministère ont servi à leurs collaborateurs, une scène des plus insolites. Elles se sont accusées de choses horribles pour une femme, mettant dans l’embarras, à la fois les personnels féminin et masculin, profondément gênés mais condamnés à rester entre les deux protagonistes pour éviter le pire. Les Nigériens, qui s’attendent à une sanction des deux dames, en auront pour leurs comptes.
Le ministre de la Santé publique et des Affaires sociales Dr Idi Illiassou Mainassara a pris part, hier matin par visioconférence, à une réunion de haut niveau sur l’accélérateur linéaire. Cette rencontre organisée par le Bureau de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) a été présidée par le Directeur Général de cette institution. Plusieurs personnalités des pays membres de l’AIEA ont pris part à cette réunion. Un des points inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre est le programme de l’acheminement et de l’installation de l’accélérateur linéaire au Niger.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le ministre de la Santé publique et des Affaires sociales a tout d’abord transmis les salutations et les remerciements du gouvernement et du peuple nigérien à l’AIEA pour l’appui et l’accompagnement qu’elle ne cesse d’apporter au Niger dans le processus d’acquisition de cette machine de radiothérapie acquise à travers l’AIEA, dans le cadre des projets de coopération. Cette acquisition, dira Dr Idi Illiassou Mainassara, viendra compléter et renforcer le plateau technique du Centre National de Lutte Contre le Cancer (CNLC) et accompagner le Niger à mettre en place un centre de radiothérapie. Le ministre de la Santé publique a aussi rappelé que l’AIEA a contribué à la conception et la construction des bâtiments du centre, participé à l’achat, l’acheminement et l’installation des équipements ainsi qu’à la formation de base et continue du personnel. «En effet, le Registre de Cancer enregistre ces dernières années une recrudescence de cas. D’où la nécessité d’accélérer la mise en fonction effective du Centre. (…) A l'heure actuelle, les activités d'installation et de contrôle des unités de radiothérapie au Cobalt et de Curiethérapies sont achevées et prêtes à démarrer. La prochaine étape, objet de la présente réunion, portera sur le programme de l'acheminement et de l'installation de l'accélérateur linéaire en collaboration avec la BID qui accompagne le Niger dans l'acquisition de cet équipement. Le démarrage des activités de la Radiothérapie Métabolique interviendra plus tard», a indiqué le Ministre de la Santé publique.
Dr Idi Illiassou Mainassara a souligné aussi que la lutte contre les maladies en général et le Cancer en particulier figure parmi les priorités du programme du Mohamed Bazoum, qui ne ménage aucun effort pour l'amélioration des conditions de vie des populations. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, sur instruction personnelle du Président de la République un nombre important du personnel et techniciens de maintenance est en phase d’être envoyé au Maroc pour une formation. Cet engagement des plus hautes autorités nigériennes vise, entre autres, selon le ministre de la Santé publique, à renforcer le centre d’un personnel en quantité et en qualité. Après sa formation, ce personnel spécialisé rejoindra ceux formés de 2010 à 2013 et le complément de personnel (médecins et physiciens) en cours de formation au Maroc. Tous ces efforts du gouvernement avec l’appui de ces partenaires notamment la BAD vise aussi à lutter efficacement contre le Cancer dans notre pays. Le ministre Idi Illiassou Mainassara a souligné que les équipements sont aussi disponibles avec une unité de cobaltothérapie installée avec son simulateur; un gamma Mec-plus pour la curiethérapie installé et un équipement complet de dosimétrie.
«Toutes ces réalisations ont vu le jour grâce aux efforts du gouvernement qui a toujours mis la santé au premier rang de ses priorités et ce avec un accompagnement soutenu, très rapproché de l'AlEA durant tout le parcours. Ces efforts ont été également soutenus et accompagnés par les différents partenaires dont la Fondation Tattali Iyali de l'ancienne Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou, alors Marraine de la lutte contre le cancer au Niger qui s'est investie pour la création du Centre de vie pour le séjour des malades durant leur traitement», a-t-il précisé. Le ministre de la Santé publique a aussi salué l'accompagnement de l'UNFPA et de l'ARCEP pour la réalisation de la Maison de vie du CNLC.
Le Président de la République SE M. Mohamed Bazoum, a quitté Niamey, hier matin, à destination de la République de Türkiye, où il effectuera, du 10 au 13 mars 2022 une visite de travail et d’amitié s’inscrivant dans le cadre du renforcement de la coopération et des échanges économiques entre les deux pays. Durant son séjour, le Chef de l’Etat assistera au deuxième Forum diplomatique d’Antalya (ADF) et effectuera une visite sur des sites du complexe militaro-industriel turc.
Le Chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement d’une délégation composée notamment de Madame Hadiza Bazoum, Première Dame de la République du Niger; M. Hassoumi Massoudou, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération ; M. Rhissa Ag Boula, Ministre d’Etat à la Présidence ; M. Alkassoum Indatou, Ministre de la Défense Nationale ; M. Mahaman Sani Mahamadou, Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables ;
M. Ibrahim Sani Abani, Directeur de Cabinet du Président de la République ; Mme Salou DJIBO Adama Gazibo, Ambassadeur du Niger en Türkiye.
Comme le souligne le dossier de presse émanant de la cellule de Communication de la Présidence de la République, le Forum d’Antalya, qui se tiendra du 11 au 13 mars 2022, sera une rencontre de haut niveau qui rassemblera des professionnels de la diplomatie, à savoir des dirigeants politiques, des diplomates, des leaders d'opinion ou des universitaires. Placé sous les auspices du Président Turc, SE. Recep Tayyip Erdoğan, ce forum verra la participation, dans la cité balnéaire d’Antalya, de 2500 participants, dont 12 Chefs d’État, 15 dirigeants, dont trois Chefs de gouvernement, 67 ministres, six vice-ministres et les secrétaires de 44 organisations régionales et internationales, dont le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
Entre autres thématiques qui seront abordées au cours des travaux, il y a la gouvernance démocratique, la sécurité énergétique, le développement de l’Afrique, la lutte contre la désinformation, la lutte contre le terrorisme, le changement climatique, etc.
Le Chef de l’Etat mettra à profit ce séjour pour effectuer, aujourd’hui jeudi 10 mars, des visites dans des unités militaro-industrielles sises à Ankara. «Notre pays, dans sa stratégie de lutte contre le terrorisme, s’est engagé à s’approvisionner en matériels militaires auprès de Türkiye notamment en drones armés de combat TB2, en avions de combat et de formation Hurkus de Turkish Aerospace et des véhicules blindés tactiques de Nurol Makina pour renforcer la capacité opérationnelle de nos forces armées. La tournée s’achèvera par une visite sur le site de Roketsan, un des fleurons de l’armement turc spécialisé en missiles guidés par laser et par satellite», souligne le dossier de presse.
La même source rappelle que la République de Türkiye «est devenue en peu de temps un partenaire privilégié du Niger depuis l’établissement officiel des relations de coopération en 1996 et l’ouverture d’une mission diplomatique le 3 janvier 2012 à Niamey et en retour celle du Niger à Ankara le 8 janvier 2012. Une coopération agissante où des entreprises turques conquièrent des parts de marchés ou en investisseurs de plusieurs centaines de milliards de FCFA dans de domaines aussi variés allant de l’aéroportuaire à l’hôtellerie, des infrastructures administratives à la santé».
Soulignant l’importante de cette visite en Türkiye du Président de la République, SE M. Mohamed Bazoum, la fiche de presse indique qu’elle procède de la volonté du Chef de l’Etat de consolider le solide réseau diplomatique acquis de longue date, à travers sa participation au 2ème Forum d’Antalya. «En effet, ce Forum qui doit se tenir dans un environnement marqué par de vives tensions avec la Russie et l’Ukraine, se veut comme une plateforme pour les acteurs régionaux et mondiaux des sphères de la diplomatie, de la politique et des affaires pour échanger des idées et relever les défis internationaux», rappelle la même source.
S’agissant des visites au niveau des unités militaro-
industrielles turques, le document de la Cellule Communication de la Présidence de la République, rappelle qu’elles s’annoncent prometteuses pour le Niger, sachant qu’elles font suite aux échanges téléphoniques, en novembre 2021, entre les Présidents Mohamed Bazoum et Recep Tayyip Erdogan, finalisés par la déclaration d’intention d’achats de matériels militaires auprès des grandes firmes turques. Cela, espère-t-on doit se traduire notamment par des commandes de drones armés de combat TB2, ces véritables vecteurs de la puissance militaire turque.
«Si la Turquie a d’abord développé des relations économiques avec des pays africains, dont le Niger, sa présence en Afrique revêt désormais un aspect sécuritaire. Le Niger est le 14ème pays à signer un accord d’exportation avec l’entreprise turque », précise la même source, ajoutant que ‘’ces visites qui sont les signes de manifestations d’intérêt et de commandes fermes qui suivent, découlent de la volonté du Président de la République SE M. Mohamed Bazoum de doter l’armée nigérienne des matériels militaires de pointe et de haute technologie qui permettront de lutter efficacement contre le terrorisme».
Il y a lieu de rappeler que la coopération entre le Niger et Türkiye se caractérise par son exemplarité et son pragmatisme. «Les entreprises turques ont honoré plusieurs contrats, dont un de 152 millions d'euros (99,7 milliards de Fcfa) pour moderniser l'aéroport de Niamey, un autre de 50 millions d'euros (32,7 milliards de Fcfa) pour un hôtel de standing ou celui de 38 millions d'euros (24,9 milliards de Fcfa) pour le nouveau siège du ministère de Finances. En 2019, la Turquie avait construit un hôpital de 100 millions d'euros (65,5 milliards de Fcfa) à Maradi. Globalement, ses échanges commerciaux de la Turquie avec le continent africain ont quintuplé entre 2003 et 2020, passant de 5,4 milliards à 25,4 milliards de dollars (15 300 milliards de Fcfa)», conclut le dossier de presse.
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E Brigi Rafini a effectué hier matin, pour la deuxième fois dans la semaine, une visite à la rive droite pour apprécier l’ampleur de la montée des eaux du fleuve. Une situation qui en train de provoquer des inondations dans plusieurs quartiers se trouvant dans les zones classées à risque. En effet, les rizières aux abords du 2ème pont, ainsi que les habitations aux alentours sont littéralement envahies par les eaux. Le Chef du gouvernement est accompagné par le ministre de la Défense Nationale, Pr. Issoufou Katambé ; le Chef d’Etat-major des Armées; le gouverneur de la Région de Niamey; les techniciens de génie et ceux de la protection civile de l’Armée Nigérienne.
Certes, le niveau des eaux du fleuve a baissé à la date d’hier 26 Août 2020. Ce niveau était de 675 cm le 25 Août 2020 dans la matinée avant d’observer une relative baisse dans la soirée, soit 667 cm. Cette baisse relative ne doit nullement faire perdre de vue que la cote d’alerte rouge (620 cm) est largement dépassée. Aussi le niveau d’eau pourrait connaitre une hausse dès qu’il y a des précipitations. C’est dire que la vigilance doit être de mise aussi bien chez les populations riveraines que chez les autorités compétentes. Les dégâts sont déjà énormes à Kirkissoye et à l’écogar de Say. Les populations sinistrées sont à pied d’œuvre pour vider leurs bagages des maisons. Selon certains témoignages, c’est en l’espace de 20 à 30 minutes que les eaux du fleuve ont débordé pour inonder une grande partie du quartier Kirkissoye.
Des bagages en mains pour certains et sur des charrettes pour d’autres, tel est le spectacle désolant chez les populations sinistrées depuis le 25 Août 2020. Celles-ci sont visiblement épuisées par les navettes pour évacuer ce qu’elles peuvent. Elles sont aussi désemparées parce qu’elles ne savent pas où aller. Sur la place, le Premier ministre a donné des instructions pour que la protection civile assiste rapidement ces sinistrés à prendre leurs bagages. D’ores et déjà, quatre sites d’accueil ont été identifiés à Gaweye; Kirkissoye et Neni. A cet effet, les services de la protection civile procéderont à un recensement de tous les sinistrés afin que chaque famille soit relogée. Pour les habitations susceptibles d’être inondées le Premier ministre a conseillé à leurs occupants de libérer ces lieux dangereux pour leur vie.
S’adressant aussi aux populations, le gouverneur de la Région de Niamey leur a réitéré cet appel face à cette menace qui pourrait engendrer des pertes en vie humaine. La situation actuelle de montée des eaux du fleuve recommande une vigilance accrue et une réflexion assez profonde pour définir clairement des pistes de solution durable pour l’avenir.
Pour exprimer leur compassion aux populations sinistrées victimes d’inondations, le président de l’Assemblée nationale, SE. Ousseini Tinni et les autres membres du bureau de l’institution se sont rendus hier matin successivement au quartier Saga pour constater l’ampleur des dégâts et à l’école aéroport 4 où sont logées certaines familles. A leur arrivée à Saga, la délégation parlementaire a été accueillie par le gouverneur de la région de Niamey, le président de la délégation spéciale de la ville de Niamey et des chefs de quartiers en présence d’une foule composée de plusieurs chefs de ménages. Au quartier aéroport, le bureau de l’assemblée nationale a remis une somme symbolique en espèce de cinq millions (5.000.000) de francs de CFA au gouverneur de la région de Niamey pour accompagner les efforts du gouvernement pour soutenir les populations sinistrées.
Après la visite des parlementaires sur le terrain afin de constater les dégâts causés par la crue du fleuve, le président de l’Assemblée nationale a exprimé sa compassion aux sinistrés. SE. Ousseini Tinni a déclaré que le bureau de l’assemblée a constaté la catastrophe causée par les crues du fleuve Niger.
Il a par ailleurs félicité le gouvernement et les autorités administratives qui ont déjà apporté les soutiens les plus urgents en termes sanitaire, relogement, vêtement et nourriture aux populations sinistrées. Mais, selon lui, au-delà de ces différentes actions, il conviendrait de mettre en place une chaîne de solidarité au niveau national et international. Il a en outre souhaité que dorénavant, des solutions les plus pérennes et durables puissent être trouvées pour répondre aux défis du changement climatique. « Il faudrait que le gouvernent et peut-être même tous les candidats aux élections locales, législatives et nationales puissent présenter des programmes structurants de résilience face à ce changement climatique. Ce sont les seules solutions durables qui peuvent nous permettre de couper le cycle infernal d’inondation et de sécheresse que nous connaissons depuis plusieurs décennies », a-t-il proposé. Le bureau de l’Assemblée nationale a remis un don symbolique d’une somme en espèce de cinq millions de francs CFA (5.000.000) au gouverneur de la région de Niamey pour accompagner les efforts du gouvernement dans l’action humanitaire. En réceptionnant, l’aide des députés nationaux, le gouverneur de la région de Niamey, les a rassurés que la somme ira directement aux bénéficiaires aux noms desquels il a transmis les remerciements des populations victimes d’inondations de la région de Niamey.
Seini Seydou Zakaria(onep)
10 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Le Député-Maire, président du conseil de ville de Niamey, M. Oumarou Dogari a rendu visite le 15 juin dernier aux différentes compagnies des sapeurs-pompiers de la capitale. Ces déplacements visent à s’enquérir des conditions dans lesquelles travaillent les sapeurs-pompiers de Niamey, échanger avec les responsables de ces unités et prendre en compte leurs doléances.
C’est à partir de la 81ème compagnie du 8ème groupement que le président du conseil de ville de Niamey a débuté la visite. Le Chef du groupement, le Colonel Sidi Mohamed a évoqué le besoin d’une assistance en matière logistique. Relativement à cette doléance, le Maire a demandé à ses collaborateurs de remettre en marche une ambulance qui serait en panne. Aussi, M. Oumarou Dogari les a dotés de motopompes et d’autres outils de travail qui permettront aux sapeurs-pompiers de mener à bien leur mission. Le Colonel Sidi Mohamad a salué cet appui de la ville de Niamey avant de rappeler que la Mairie et les sapeurs-pompiers entretiennent depuis des lustres une bonne relation.
Pour la suite des déplacements, le Maire et sa délégation se sont rendus au quartier Bassora notamment, à la direction du garage municipal de la ville de Niamey. A ce niveau, les responsables ont fait savoir au Maire qu’ils ont juste besoin de matériels roulants. Le Maire a en retour pris des engagements et rassuré les responsables dudit garage que dans quelques mois les problèmes auxquels ils font face seront résolus. Le président du Conseil de Ville de Niamey s’est rendu aussi au quartier Lazaret notamment à la 83ème compagnie du 8ème groupement où les responsables lui ont signalé des préoccupations concernant le poteau d’incendie et d’assainissement (latrines). Là également le Maire a pris l’engagement de trouver des solutions aux problèmes.
Pour clore ces visites, le Maire et sa délégation se sont rendus à la rive droite notamment, à la 82ème compagnie du 8ème groupement. Les responsables de cette compagnie ont précisé à M. Oumarou Dogari qu’ils ont besoin de latrines, d’ambulances, d’éclairages publics et de poteau d’incendie. Il leur a promis de réhabiliter les latrines et d’en rajouter. Concernant les doléances restantes, le président du Conseil de Ville de Niamey a prévu de mettre d’ici peu, à la disposition de la 82ème compagnie un poteau d’incendie, une ambulance et d’installer des lampadaires.
A la fin de cette tournée, le Capitaine Ousseini Hassane, Commandant du 8ème groupement a indiqué que cette visite sanctionnée par un don de motos-pompes et un ensemble de matériels vient à point nommé. Ce don, a-t-il dit, leur permettra de mener à bien leur mission. Il a également saisi l’occasion pour exprimer la gratitude des sapeurs-pompiers notamment, ceux du 8ème groupement à l’endroit du Président du Conseil de Ville de Niamey pour les efforts inlassables dont il fait preuve. Quant à M. Oumarou Dogari, il a tenu à préciser que cette visite a pour but de féliciter les sapeurs-pompiers pour les efforts qu’ils ne cessent de déployer en ce qui concerne la sécurité des biens et des personnes. C’est aussi pour les encourager parce qu’ils ont fait preuve d’efficacité et de promptitude dans le secours aux populations de Niamey notamment, lors des récentes inondations.
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini, a effectué, hier dans l’après-midi, une série de visites, l’ayant conduit à la Rive droite où les eaux du fleuve menacent d’inonder les zones d’habitation, ainsi qu’au quartier Aéroport, plus précisément à l’école Aéroport 4 où sont abrités des ménages sinistrés de la commune 4 de Niamey. Le Chef du gouvernement était accompagné du ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, du gouverneur de la région de Niamey et du président de la Délégation Spéciale de la ville de Niamey.
A la Rive droite, le Chef du gouvernement est allé s’enquérir de la situation du débordement des eaux du fleuve qui a déjà fait des sinistrés, afin de voir quelles sont les dispositions prises par les services techniques pour limiter les dégâts.
Le Premier ministre a trouvé une situation dramatique, l’inondation ayant conduit à l’interruption de la circulation sur la voie principale de Harobanda (Rive droite), précisément entre le rond-point Harobanda et l’entrée principale du Centre AGRYMET. En effet, il a été enregistré une montée exceptionnelle des eaux du fleuve dont le niveau se situe à 663cm, bien au-delà de la barre de l’alerte rouge. Ainsi, à l’Est du Centre AGRYMET, devant l’ABN, la voie est carrément inaccessible, de l’autre côté des habitations sont englouties laissant des dizaines de ménages sans abris.
Face à la situation, le Premier ministre, SE. Brigi Rafini a donné des instructions en vue d’apporter une assistance d’urgence aux familles sinistrées. Parlaant des solutions pérennes, le Gouverneur de la région de Niamey, M. Issaka Hassane Karanta, a d’abord rappelé que les sinistrés, victimes antérieurement d’une situation similaire, ont été délogés de ces endroits inondables. « Certains ont vendu leurs parcelles pour se retrouver ici », a-t-il révélé. Quoi qu’il en soit, face à l’urgence, des sites ont été identifiés pour les recaser », a-t-il rassuré.
Vers le quartier Rond-point, les eaux sont en passe de couper en deux la voie. Une digue improvisée en latérite pour protéger la voie risque elle-même de céder, au niveau du lieu communément appelé Banguisto, le long du mur du centre AGRYMET. Le fleuve a abandonné son lit, les eaux montent vers les habitations des quartiers Kirkissoye et Gawey. A cet effet, une solution intermédiaire de déviation des eaux est envisagée et était en cours d’exécution au passage de la délégation du premier ministre, sous le deuxième pont au bord de la rizière.
« Nous sommes en train de voir comment secourir les populations dont les maisons sont tombées. C’est la première des choses », a dit le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini, à l’issue de la visite. Il est ainsi, venu auprès de ces populations à un moment difficile pour non seulement les réconforter, mais surtout les aider à trouver des abris, leur envisager d’assistance en aliments et autres produits de première nécessité. « C’est ce que nous pouvons faire dans l’immédiat. Et nous avons pris cet engagement », a-t-il déclaré.
Mais, sur le plan infrastructures, a déploré le Premier ministre, « nous avons beaucoup à faire encore. Nous dévons faire d’autres efforts pour protéger certaines zones de Niamey des inondations ». Le Premier ministre Brigi Rafini a assuré que les services techniques de l’ONAHA, du Génie Rural et de la Mairie sont à pied d’œuvre pour trouver des solutions idoines urgentes, mais aussi des solutions pérennes. Enfin, le Chef gouvernement a lancé un vibrant appel à l’endroit des populations vivant sur des sites classés inondables de quitter les lieux, évidemment en prenant attache avec les municipalités.
Les acteurs de la filière cuirs et peaux de la région de Zinder viennent de bénéficier d’un renforcement de capacité sur le marquage au fer rouge et à l’utilisation de la boucle auriculaire chez les animaux.
Dans son intervention le gouverneur de la région de Zinder, Issa Moussa, a rappelé que le marquage des animaux est l’un des 1ers facteurs de la dégradation de la qualité des cuirs et peaux. Le renforcement de capacité est une opportunité offerte aux éleveurs pour s’approprier les techniques de marquage à feux et l’utilisation des boucles auriculaires chez les animaux.
Le Ministre, Haut-Commissaire à l’Initiative 3N qu’accompagne le Gouverneur de la région de Zinder, ISSA MOUSSA , s’est rendu le 16 septembre dernier dans le village de Gaounawa ( Commune rurale de Bandé ) pour visiter la Ferme agricole Gaya Gandou, un champ de 12 hectares dont 8 hectares ont été aménagés et exploités à des fins agro- sylvo-pastorales sur toute l’année. Il a comme promoteur Mamane Saguirou, cinéaste de profession.
Grâce au financement du Projet PASEC, le site a été équipé en kits solaires d’irrigation. Les principales cultures développées sont les céréales, les légumineuses, le maraichage et l’arboriculture fruitière notamment.
Au cours de la visite guidée, le responsable du site a donné d’amples explications sur les moyens de production dont le système d’arrosage, le système solaire de pompage avec une dizaine de pompes.
Le moringa est la culture principale développée sur ce site pilote ainsi que d’autres spéculations telles que le manioc, le sésame, le poivron et les pastèques, avec un important potentiel de régénération des espèces arbustes locales .
En ce qui concerne le volet Elevage, des chèvres rousses et des moutons de type Balami sont également élevés sur ce site.
A l’issue de cette visite Ali Betty a déclaré être « fortement impressionné par le travail immense abattu par le jeune prometteur Maman Saguirou qui dispose d’une exploitation intégrée et très diversifiée ».
« Ces initiatives salutaires méritent d’être multipliées à travers le pays », a soutenu le Ministre, Haut-Commissaire à l’Initiative 3N. Au moment où les autorités de la 7ème République veulent relever le défi de faim zéro à l’horizon 2021, ces initiatives sont à encourager parce qu’elles contribuent à l’atteinte de l’initiative 3N (les nigériens nourrissent les nigériens).
Auparavant le Ministre, Haut-Commissaire à l’initiative 3N, M. Ali Béty a présidé le 15 septembre dernier à Zinder une réunion d’information sur le Projet d’Appui à la Transformation et à la Valorisation des Produits locaux. Il s’est agi au cours de cette rencontre de valider les pistes d’innovation et de relance des activités du Projet de Promotion de l’Emploi et de la Croissance Economique dans l’Agriculture. Ce projet s’inscrit dans l’axe II de la stratégie de l’initiative 3N à travers l’approvisionnement régulier des marchés ruraux et urbains en produits agricoles et agro alimentaires.
Selon le Ministre, Haut Commissaire à l’initiative 3N, la ‘’logique qui sous-tend le projet est le renforcement de la compétitivité des champs de valeurs agricoles ainsi que les capacités des acteurs impliqués dans le développement des échanges de valeur depuis le maillon de la production jusqu'à la transformation, la commercialisation et l’amélioration de l’environnement des champs de valeurs pour l’émergence des pôles de compétitivité dans les régions de Zinder, Diffa et Maradi.’’
Le Gouverneur de Zinder, M. Moussa Issa a indiqué que « la région de Zinder possède de nombreuses potentialités agro- Sylvo-pastorales et halieutiques qui nécessitent d’être valorisées pour atteindre les objectifs que les plus hautes autorités se sont fixés dont entre autres l’objectif faim zéro d’ici 2021.’’
Dans le cadre de mise en œuvre des activités de cette initiative à savoir l’approvisionnement régulier des marchés ruraux et urbains en produits agricoles et agro-alimentaires, plusieurs activités ont été développées par les femmes et les jeunes de la région, a-t-il soutenu.
Sido Yacouba.
Haouaou Ibrahim Dan Zagui ASCN ANP-ONEP Zinder
21 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat en collaboration avec l’Agence de Promotion du Tourisme du Niger (APTN) a organisé le week-end dernier à Mirriah un Camp d’été pour les meilleurs élèves du Niger admis au BEPC dont dix élèves par région pour promouvoir le développement et la promotion du Tourisme intérieur au Niger.
La tenue annuelle de ce Camp d’été qui a duré cinq jours vise selon les organisateurs, à « permettre aux jeunes nigériens venus des quatre coins du pays de se familiariser avec les réalités socio-économiques, culturelles et touristiques du pays tout en cultivant certaines vertus liées à l’éducation, dont la vie associative, le respect et la solidarité ».
Ce regroupement a permis, faut-il le préciser, aux jeunes de visiter certains sites historiques de la région dont les collines de Tirmini qui ont été utilisées par les vaillants soldats du Sultanat de Zinder pour s’abriter en vue de combattre les envahisseurs Français pendant la pénétration coloniale.
Les jeunes campeurs ont également visité le Palais du Sultan du Damagaram pour comprendre la résistance des Sultans face à la pénétration coloniale et les sacrifices consentis par les vaillants soldats avant de se rendre au Palais du Chef de Canton de Mirriah pour s’imprégner de l’historique du Royaume de Sossébaki.
En outre, des ateliers de formation aux petits métiers liés à la maroquinerie, la couture et des cours de sensibilisation leur ont été administrés.
Le Président du Conseil Régional de Zinder, M. Moutari Ousmane a effectué le déplacement de Mirriah pour féliciter et encourager ces jeunes nigériens ainsi que leurs encadreurs pour l’intérêt particulier accordé aux excursions et à la formation aux petits métiers.
Il a salué cette belle initiative du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat pour l’organisation de cette rencontre qui a permis aux jeunes de ‘’savoir tout court, savoir être et savoir vivre en communauté.’’ Ce regroupement a-t-il dit constitue une véritable école du donner et du recevoir.
La directrice des produits et de la promotion touristique de l’Agence de Promotion du Tourisme du Niger, Mme Kadijatou Salifou Moumouni s’est réjouie du bon déroulement des activités organisées au Camp d’été où les jeunes ont été pleinement impliqués et édifiés.
Elle a rendu un vibrant hommage au Président du Conseil Régional de Zinder pour son engagement sur des questions liées à la formation, à la jeunesse et à l’éducation.
La cérémonie de clôture du Camp d’été s’est déroulée au Palais du Chef de Canton de Mirriah sous la présidence du Président du Conseil Régional, M. Moutari Ousmane en présence du Préfet du déépartement et de l’Honorable Moutari Moussa, Chef de Canton.
Dans une brève intervention, le Préfet de Mirriah, M. Moussa Dan Tani s’est réjoui du choix porté sur son entité administrative pour accueillir cette édition du Camp d’été 2020.
Il a également tenu à remercier le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat pour l’organisation de cette rencontre avant de féliciter l’ensemble des campeurs pour leur bon comportement constaté tout au long de leur séjour dans la région.
La cérémonie a été sanctionnée par la remise des cadeaux symboliques à trois élèves qui ont fait preuve de brillantes prestations tout au long de la formation.
Il s’agit de Naziratou Ali Djibo, Yassine Mahamane Sani et Laouan Bounté, venant tous de Niamey.
Deux élèves participant au Camp d’été interrogés en fin de formation estiment « avoir fait de nombreuses découvertes sur les grandes valeurs de la culture traditionnelle de la région, sur la résistance de la chefferie face aux colons Français, et tant bien d’autres faits historiques non encore révélés par les historiens nigériens et Français ».
Razinatou Ali Moumouni (ASCN)
Haouaou Ibrahim Dan Zagui (ASCN)
Sido Yacouba
ANP-ONEP Zinder
24 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maïga a eu, dimanche après-midi à Zinder, une séance de travail avec les représentants de différentes couches socioprofessionnelles dans le cadre de la caravane de sensibilisation pour des élections apaisées le 21 février 2021. Cette rencontre a regroupé autour de Me Ali Sirfi Maïga, les chefs traditionnels et de quartier, les représentants des partis politiques, les organisations de la société civile et les organisations des jeunes et des femmes.
Cette mission de sensibilisation qu’entreprend le Médiateur de la République dans les régions de Zinder, de Maradi, de Tahoua, de Dosso, de Tillabéry et de Niamey avec l’appui financier du PNUD et de World Vision vise à donner plus de souffle de vie à la paix, la quiétude sociale et à la coexistence pacifique particulièrement dans le contexte du processus électoral en cours au Niger. Cette campagne inclusive et interactive de sensibilisation est placée sous le thème «Médiation institutionnelle et cohésion, quel rôle pour le Médiateur de la République?»
Pour le Médiateur de la République, cette mission a pour objectifs essentiels d’instaurer le dialogue intercommunautaire en vue d’assister aux élections apaisées au Niger, d’identifier des pistes de promotion de la paix, de la quiétude sociale et de symbiose, de préparer les esprits à accepter pour vrai les résultats sortis des urnes et de promouvoir des comportements exemplaires de tous les citoyens, avant, pendant et après les opérations de vote et appeler à la tolérance, au pardon et à la coexistence pacifique.
La situation actuelle du Niger, a dit Me Ali Sirfi Maîga, se caractérise par trois grandes épreuves qui ont pour noms l’insécurité du fait des attaques terroristes à l’Est et à l’Ouest, les conflits communautaires qui sont signalés un peu partout et les conflits politiques qui sont emblématiques des périodes électorales.
C’est pourquoi, a-t-il fait remarquer, il est nécessaire de prévenir, à la veille de ce scrutin du 21 février, tous les malentendus qui pourraient venir déstabiliser la légendaire harmonie sociale qui caractérise le Niger. Me Ali Sirfi Maîga a exhorté les participants à la rencontre à s’investir pour participer à la consolidation de l’unité nationale et de la cohésion sociale, par un comportement exemplaire et ce, jusqu’à la fin du processus.
A l’endroit de la jeunesse, le Médiateur de la République lui a demandé d’éviter de se comporter ‘’non pas en soldats des hommes politiques, mais de rester des soldats de la nation et promouvoir la paix’’. Me Ali Sirfi Maîga a abordé la question de la Covid 19 où il a recommandé à la population de respecter scrupuleusement les mesures barrières édictées dans le cadre de la lutte contre cette pandémie.
Lors du débat qui s’est instauré à l’issue de cette rencontre, les différents représentants des couches socioprofessionnelles ont pris l’engagement de sensibiliser les uns et les autreschacun en ce qui le concerne pour faire prévaloir les grandes valeurs de paix, de sentiment national et patriotique à l’occasion du 2ème tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021.
Elle avait seulement 15 ans, son «mari» 67 ans en 2019. C’est la triste histoire de Falmata Saley, une petite Toubou de Bourtou, un village situé à environ 18 km à l’Est de Tesker (région de Zinder). Sans son consentement, ni celui de sa famille, Falmata a été victime d’un mariage forcé. Son ‘’ex-mari’’ demande 940.000 FCFA de dommages et intérêts pour que le mariage soit ‘’défait’’.
Un père malade qui n’a pas toutes ses facultés mentales…
Agé de 80 ans au moment des faits, Saley Maman le père de la petite Falmata n’avait plus ses facultés mentales. Il est aussi partiellement sourd, cela depuis plus de 27 ans consécutivement à un accident de circulation. Toute sa famille est prise en charge par son frère cadet, Alhadj Mahaman Taher Saley Moussa, résidant à Kano au Nigeria. C’est ce même frère qui prend les décisions concernant tous les événements familiaux notamment le mariage des enfants. Falmata est issue d’une fratrie de neuf (9) enfants dont quatre (4) filles. Deux de ses sœurs ont été déjà mariées par leur oncle bienveillant.
Le Ministère du Commerce a organisé, avec le soutien du Programme d’Appui à la mise en œuvre de la ZLECAf (GIZ/ZLECAf), un atelier de vulgarisation de l’Accord de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) au profit des opérateurs économiques à Dosso. L’objectif de cet atelier qui se poursuivra dans les régions de Maradi et de Tahoua est de vulgariser l’accord afin de faciliter son appropriation par toutes les parties prenantes au niveau régional. Au cours des travaux qui dureront deux jours, les thèmes qui seront abordés porteront notamment sur la présentation de l’Accord de la ZLECAf: objectifs, résultats attendus, défis et perspectives pour le Niger, la présentation des protocoles et annexes de l’Accord ainsi que l’état des négociations.
La cérémonie d’ouverture du présent atelier a été présidée par le Secrétaire Général Adjoint du Ministère du Commerce M. Abdou Ibrahim en présence du Secrétaire Général sortant du Gouvernorat de la région de Dosso M. Assoumana Amadou, du Coordonnateur National du Programme d’Appui à la mise en œuvre de la ZLECAf (GIZ-ZLECAf) et de plusieurs cadres du Ministère du Commerce.
L’accord de la ZLECAf est l’un des projets phares du premier plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. A ce jour, l’accord a été signé par 54 sur les 55 Etats membres de l’Union Africaine. Aussi, 40 Etats ont ratifié et déposé leurs instruments de ratification auprès de l’UA. Le Niger a ratifié l’accord de la ZLECAf le 8 mai 2018 traduisant ainsi un engagement politique et économique fort en faveur de l’intégration africaine.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux du présent atelier, le Secrétaire Général Adjoint du Ministère du Commerce M. Abdou Ibrahim a remercié au nom des plus hautes autorités, les partenaires qui accompagnent le Niger dans le processus de la mise en œuvre de la ZLECAf, en particulier la coopération allemande à travers GIZ-ZLECAf. M. Abdou Ibrahim a fait un rappel historique des négociations ayant conduit à la création de la ZLECAf. «La Zone de Libre Echange Continentale Africaine constitue une opportunité pour atténuer la vulnérabilité des économies africaines dans l’ordre économique mondial», a-t-il notifié. Elle vise a-t-il précisé à créer en Afrique un marché continental des biens et des services pour une population de plus d’un milliard trois cent millions d’habitants et dont le PIB s’élève à environ trois mille milliards de dollars US.
La mise en œuvre de la ZLECAf, a souligné le Secrétaire Général Adjoint du Ministère du Commerce, permettra de mener à bien les réformes de fond nécessaires pour stimuler la croissance à long terme dans les pays africains conformément à l’agenda 2063. Pour une mise en œuvre efficace et efficiente de cet important accord, il est nécessaire a-t-il dit de le faire connaître par toutes les parties prenantes en particulier le secteur privé.
Auparavant, le Secrétaire Général sortant du gouvernorat de Dosso a, dans son discours de bienvenue, indiqué que la problématique de l’intégration commerciale est une question qui a toujours préoccupé les autorités de notre pays au plus haut sommet de l’Etat à travers la promotion de l’intégration régionale et des échanges intra-africains. M. Assoumana amadou s’est longuement appesanti sur les objectifs de l’Accord de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine qui est la création d’un marché unique pour les marchandises et les services facilités par la libre circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique, continentale, conformément à la vision panafricaine d’une ‘’Afrique intégrée, prospère et pacifique’’ telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.
Après avoir insisté sur les actions à mettre en œuvre par les Etats membres pour l’atteinte des objectifs de cet accord de la ZLECAf, le Secrétaire Général sortant du Gouvernorat de Dosso a exhorté les participants à l’atelier à suivre les travaux avec assiduité afin de connaître les avantages liés à cet accord et d’en tirer plein profit en tant qu’acteurs du secteur privé.
A-t-on coutume de dire que le mensonge a beau courir, il finira toujours par être rattrapé par la vérité ! Pour notre part, nous dirions que les apparences restent les apparences, seule la réalité tangible imposera sa dure loi sur le cours des événements. Aujourd’hui, après une année de son investiture présidentielle, Mohamed Bazoum ne semble pas encore avoir trouvé ses marques, s’il les avait jamais réellement recherchées, écartelé entre son engagement de mener la haute mission dont il a été investi et sa dette morale envers son mentor politique, Issoufou Mahamadou, auquel il doit beaucoup pour son élection à la magistrature suprême du Niger. De son aveu même, il confessait n’avoir jamais rêvé, un seul jour de sa vie, de conquérir la présidence de la république pour un tas de raisons que tout le monde semblait savoir, à commencer dans sa famille politique, le PNDS-Tarayya, où il était loin de faire l’unanimité au sein du bureau politique du parti.
Au fond de lui-même, il était pleinement conscient de ses limites subjectives et objectives dans la conquête du graal suprême, et ne se faisait, d’ailleurs, d’illusions à ce sujet. Mais, la Providence, maîtresse absolue de la destinée humaine, a fait son oeuvre, écrasant ainsi toutes les pesanteurs humaines pour forger une destinée présidentielle à Mohamed Bazoum. Quant au héros de cette tragi-comédie nigérienne, curieusement, ce n’est pas l’enfant de Tesker lui-même, mais bien celui de Dandadji, à quelques 500 kilomètres de là, Issoufou Mahamadou. En effet, contre vents et marées, contraint par la Constitution de quitter le pouvoir après deux (2) mandats, Issoufou Mahamadou, se rendra l’unique artisan du destin présidentiel de Bazoum, en lui balisant tout le terrain allant de l’investiture du parti rose, en passant par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) avec un fichier électoral biaisé, pour finir à la Cour Constitutionnelle pour, dans un premier temps, la validation de la candidature du poulain d’Issoufou, ensuite, dans un second acte, pour la proclamation définitive des résultats de la parodie électorale du 21 février 2021.
Comme, on le voit, ce n’était nullement dans le souci de consacrer, pour la première fois de l’Histoire, une alternance démocratique au pouvoir au Niger que le président sortant, Issoufou Mahamadou, avait oeuvré, mais bien manoeuvré afin d’assurer ses arrières politiques après sa gestion politique désastreuse durant une décennie. En dépit de ses professions de foi par le passé, notamment son pompeux slogan de ‘’la force des arguments et non l’argument de la force’’, Issoufou Mahamadou était loin d’être cet homme politique pondéré, exemplaire en termes de probité morale, de démocrate sincère et de dirigeant désintéressé des clinquants de la mondanité, et qui s’était révélé à la pratique du pouvoir comme un chef de clan, exactement comme dans la Camorra sicilienne ou napolitaine.
Une fois au pouvoir, il avait renié toutes les valeurs et tous les principaux auxquels il prétendait se référer, lorsqu’il quémandait les suffrages du peuple nigérien, en se drapant de vertus d’homme juste, droit, intègre, patriote et surtout républicain. Sous les lambris de la république, il but le calice de l’imposture politique suprême jusqu’à la lie, en inaugurant une gouvernance politique profondément désastreuse pour le pays avec des niveaux de corruption, de détournements de deniers publics et de dénis de justice jamais atteints auparavant. En dépit de l’immense concours financier de la communauté internationale durant les deux (2) quinquennats de son règne, souvent au prix d’endettement public inconsidéré, le régime de la renaissance du Niger n’aura été que celui de ses obsèques, car, aucun des grands projets structurants de développement (Barrage de Kandadji, chemin de fer, routes nationales, modernisation de l’agriculture, défense et sécurité) n’avait été mené à sa réalisation concrète.
La plupart de cette importante manne financière avaient l’objet d’une captation prédatrice par la grande mafia d’Etat installée entre les centres décisionnels du pouvoir et certains milieux d’affaires proches du régime. La conséquence majeure et directe, c’est que d’individus se sont bâti de fortunes colossales sur le dos de l’Etat au moyen du système de rapines instauré par la gouvernance rose, pendant que les finances publiques se trouvent dans une situation catastrophique qui s’accompagne d’une paupérisation rampante des couches sociales moyennes et pauvres. C’est au regard de tout ce sombre tableau qu’Issoufou Mahamadou ne pouvait assurer une véritable alternance politique qui eût semblé risqué pour lui et sa suite pour la succession qu’ils auraient laissée en cas de victoire du clan de l’opposition. C’est pour cette seule et unique raison qu’Issoufou Mahamadou s’était échiné à porter Bazoum au pouvoir, une candidature fragile dont il serait le garant attitré dans une sorte de régence républicaine, le seul gage pour lui de s’assurer un avenir tranquille après le pouvoir.
Aujourd’hui, Mohamed Bazoum payerait chèrement cette dette contractée auprès de son ancien mentor politique, car, sa marge de manoeuvre politique s’encadrerait dans le périmètre circonscrit des volontés de l’ex-président, qui reste toujours trop influent sur l’appareil du parti rose ainsi que sur les instances décisionnelles du pouvoir. De toutes parts, Bazoum serait environné de la grosse machine administrative et politique héritée du régime sortant et l’empêcherait de décider à sa guise. Parfois, il lui arriverait de manifester quelques velléités d’indépendance, comme celle, par exemple, de faire venir au gouvernement un certain Ibrahim Yacoubou de Kinshi kassa. Et la cerise sur le gâteau, le fait d’arracher des attributions du fiston Abba pour les remettre au président de Kinshi Kassa, celui-là même qui ne cessait de pourfendre la gestion politique d’Issoufou Mahamadou ! D’après certaines indiscrétions, l’Ex aurait mal digéré cette décision de Bazoum et préparerait, à cet effet, le plat de la vengeance.
Du côté des alliés, Mohamed Bazoum ne trouverait guère de satisfaction, l’absence d’un pouvoir solide et unifié dans sa source y étant sans doute pour beaucoup. Chacun de ces ministres alliés s’occuperait plus de ses propres intérêts et ceux de sa formation politique d’abord, avant ceux du Niger. En effet, ils savent tous que cette coalition politique, faite de bric-à-brac, ne serait fondée sur aucune nécessité de construire le Niger, mais bien sur la seule idée de partager le gâteau entre alliés électoraux ! Mieux, certains de ces alliés se projetteraient même dans d’agendas politiques futurs, soit à moyen terme, soit à longue échéance pour 2026.
Il en serait ainsi du récent rapprochement entre le MPR Jamhuriya d’Abouba Albadé et le MPN Kinshi Kassa d’Ibrahima Yacoubou, qui, pour selon certains analystes, est un prélude pour une alliance politique pour 2026. Voilà, de façon succincte, les raisons de la solitude de Bazoum au pouvoir, qui s’y ennuie profondément faute de liberté de manoeuvrer à sa guise, et pour se défouler, de temps à autres, la Journée de la Femme du 13 mai, ou à l’occasion de l’inauguration des chrysanthèmes, il pourrait se transformer en Maître de Cérémonie (MC) pour tenir en haleine son auditoire avec des formules à l’emporte-pièce dont seul le ‘’bazoumisme’’ semble avoir le secret ! C’est-à-dire le verbiage creux et les formules et tournures de style grandiloquentes propres aux salons littéraires et philosophiques !
Avant tout, ne serait-il pas plus excellent dans la rhétorique sophistique propre à la philosophie dont il est le produit intellectuel que dans l’art de gouverner qui serait d’une autre essence ? « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde ; il s’agit maintenant de le transformer », écrivait Karl Max dans ‘’Thèse sur Feuerbach’’ ! Mohamed Bazoum devra-t-il se sentir visé par cette critique marxiste ? Sans doute oui.
Du 31 janvier au 1er février 2022, ‘’la Dynamique des syndicats de l’éducation du Niger’’, une coalition syndicale du secteur de l’éducation, a observé une grève de 48 heures qui a surpris le gouvernement. Au point de le conduire à animer un point de presse pour s’indigner du comportement des syndicats membres de la coalition, estimant que cet arrêt de travail ne se justifiait pas. Et pour cause, les deux parties étaient en négociations avancées autour de la plateforme revendicative de la Dynamique lorsque cette dernière a décidé de lancer son mouvement d’arrêt de travail sans préavis officiel. C’est le cas de le dire, quand le président du comité interministériel chargé des négociations avec les partenaires du secteur de l’éducation, PhD Mamoudou Djibo, déclare que c’est par message WhatsApp que le conseiller spécial du Premier ministre dans le domaine de l’éducation a été informé. Et que c’est celui-ci qui les a saisis pour passer l’information quant à la décision des syndicats d’observer une grève de 48 heures. Le canal choisi pour informer le partenaire gouvernemental est inapproprié, il faut le reconnaître. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Mamoudou Djibo, président du comité interministériel, n’a pas manqué de le souligner, qualifiant cette attitude des responsables de la Dynamique ‘’d’inélégante’’. C’est une critique fondée. Pour une question de simple courtoisie, c’est normalement par écrit adressé au président du comité interministériel que l’information aurait dû être formulée. Pas par le truchement du conseiller spécial du Premier ministre en éducation, qui l’a lui-même reçue par WhatsApp, selon le ministre Mamoudou Djibo. M’enfin, ce qui est fait est fait ! Le plus important à présent, c’est de reprendre rapidement les négociations pour conclure un accord permettant d’éviter à l’école nigérienne une nouvelle crise inutile. Mais là où le président du comité interministériel a péché dans sa communication, c’est le fait d’affirmer péremptoirement que la grève de 48 heures observée par la Dynamique des syndicats de l’éducation du Niger s’inscrit dans ‘’un agenda caché’’. D’autant plus qu’il n’y a pas eu de points de blocage dans le déroulement des négociations qui se sont poursuivies dans la sérénité le dimanche 30 janvier jusqu’aux environs de 21 heures, selon lui. Le ministre a ajouté qu’il sait de quoi il parle pour avoir aussi été syndicaliste du secteur durant la décennie 80. C’est quoi cet ‘’agenda caché’’ dont a parlé PhD Mamoudou Djibo ? Il vise quel objectif ? Est-ce pour déstabiliser l’école nigérienne ? Dans quel intérêt, pour gagner quoi exactement, mettre à mal l’engagement pris par le président Bazoum Mohamed de sortir l’école nigérienne du marasme ?
Le président du comité interministériel aurait dû au moins fournir quelques détails sur cet ‘’agenda caché’’ à l’opinion pour donner un peu plus de crédit à son accusation. Ce n’est pas le cas. Il s’agit donc d’une accusation sans fondement, formulée à la va-vite pour plaire au président Bazoum. Comme on le sait, les renaissants sont réfractaires à toute forme de contestation de leur mode de gestion du pays. La Dynamique des syndicats de l’éducation n’a pas allée en grève sur un simple coup de tête. Il y a certainement un motif derrière le mouvement de 48 heures des enseignants, même si la Dynamique a décidé de ne pas répondre à l’accusation du président du comité interministériel, dans l’espoir d’une reprise du dialogue en vue de faire aboutir rapidement les négociations, pour le plus grand bien de l’école nigérienne. C’est une attitude somme toute responsable. Il ne faut pas raviver les flammes en y déversant l’huile dessus. Parce que le principal trait caractéristique des Tarayyistes au pouvoir, c’est leur manque de retenue, de modération, quand ils ouvrent la bouche pour exprimer leurs opinions sur des négociations internes ou des crises à dimension régionale et même internationale. Ils subodorent des combines partout, des manoeuvres pour chercher à déstabiliser leur régime. Ils considèrent avoir tout le temps raison, c’est l’autre qui est sur le mauvais chemin. Leurs alliés politiques sont aussi obligés d’adopter ce même comportement pour ne pas devoir subir le courroux rose. Pas de déviance vis-à-vis de la ligne. D’autres leaders politiques, avec qui ils ont composé dans un passé récent, sont passés par la même voie avant de déchanter. Nul besoin de citer leurs noms ici. PhD Mamoudou Djibo est sur leur trace, en percevant derrière la grève de 48 heures des enseignants sans préavis officiel ‘’un agenda caché’’. La grève est un moyen de lutte pacifique consacré par des instruments internationaux et nationaux. En quoi peut-elle être perçue comme une manoeuvre inscrite dans ‘’un agenda caché’’.
Chez les renaissants, le discours se résume à la théorie du complot. Ils voient toujours une tentative de déstabilisation de leur régime dans tout mouvement de contestation de leur gestion de l’Etat, qu’il soit politique ou social. Sans aucune preuve.
Finalement, la raison a eu raison de la passion. Après avoir rejeté l’aide financière de 20 millions de dollars que lui ont octroyée les pays du G7 en vue de lutter efficacement contre les incendies en Amazonie, le Brésil est revenu, mardi dernier, à de meilleurs sentiments en acceptant l’offre. Hélas, avant d’en arriver là, ces violents incendies qui, depuis quelques jours, ravagent la forêt amazonienne, ont aussi eu pour effet de ‘’carboniser’’ les relations franco-brésiliennes, à travers une rude escalade verbale entre les dirigeants des deux pays, du reste frontaliers (à travers la Guyanne française).
Tout est parti de ce fameux tweet posté, le jeudi 22 août dernier, par lequel le président Macron a jugé nécessaire de lancer un cri d'alarme par rapport aux violents incendies qui déciment depuis des jours l’Amazonie. "Notre maison brûle. Littéralement", a-t-il écrit. Puis d'ajouter : "C'est une crise internationale.", tout en appelant, à quelques heures du lancement du sommet de Biarritz, ses homologues du G7 à "parler de cette urgence".
Piqué à vif par cette déclaration du président Macron, son homologue brésilien d'extrême droite, M. Jair Bolsonaro, monta au créneau pour lui répondre du tic au tac, par un tweet dans lequel il accusa le président français de faire preuve d'une "mentalité colonialiste dépassée au XXIe siècle" avec cette "interférence". De l’avis du président brésilien, M. Emmanuel Macron "instrumentalise une question intérieure au Brésil et aux autres pays amazoniens". "Le ton sensationnaliste avec lequel il se réfère à l'Amazonie (faisant même appel à de fausses photos) ne contribue en rien à régler le problème". Le président brésilien fait ici allusion à une photo d'incendie en Amazonie datant du début des années 2000 (et non de 2019) utilisée pour illustrer le tweet d'Emmanuel Macron.
Dans un deuxième tweet adressé à Emmanuel Macron, M. Jair Bolsonaro est revenu à l’assaut, même si le ton est relativement apaisé: "Le gouvernement brésilien reste ouvert au dialogue, sur la base de faits objectifs et du respect mutuel." Selon Jair Bolsonaro, les incendies sont "criminels" et auraient été allumés par des ONG qui souhaitent "attirer l'attention" sur la suspension par Brasilia des subventions à la préservation de l'Amazonie.
Les rumeurs qui ont annoncé le départ de Kishin Kassa de l’opposition pour rejoindre les anciennes amours de son leader se confirment, de plus en plus, pour faire changer la carte politique du Niger. Aujourd’hui, le doute est levé, l’ancien altermondialiste et ancien colonel de douane fait son « retour en zone » politique. Il regagne ses anciennes amours avec le reliquat de militants qui lui restent encore fidèles. On se rappelle que, dans une déclaration qui avait annoncé son limogeage des rangs du PNDS, ses anciens camarades l’avaient taxé d’indiscipliné politique et de s’être enrichi illicitement. Ils se sont interrogés sur la provenance de sa richesse.
Qu’est-ce qui peut expliquer ce virage à 90° ?
Il semble que c’est la situation de sécheresse financière qu’il traverse qui le pousse à s’incliner devant la calebasse de Dambou de Bazoum Mohamed. Car, selon certaines indiscrétions politiques, Ibrahim Yacoubou serait financièrement asséché et ruiné jusqu’ aux ongles. Le diable le tirerait par la queue. Des sources internes au PNDS indiquent qu’il serait logé à Koira Kano par un militant du parti. Une situation de misère qui aurait amené certains de ses camarades politiques, de premières heures, à l’abandonner. D’autres l’auraient abandonné pour son inconstance politique. Il serait considéré comme étant une girouette politique. C’est pourquoi, selon des sources politiques crédibles, au PNDS beaucoup n’auraient pas voulu qu’il soit le bienvenu pour le déjeuner avec le Dambou. Ce qui veut dire que son come back au PNDS risque de désagréger davantage son parti. Un parti qui se trouve dans une situation d’effondrement continu. Par son comportement politique vacillant et aléatoire, Ibrahim Yacouba devient, aujourd’hui, un homme politique alimentaire. Il s’inscrit sur le registre des responsables politiques dont l’objectif est de se gaver. Ibrahim Yacoubou était l’homme de lanière de Mahamadou Issoufou. A cet effet, il a eu à recruter des mercenaires politiques au sein des différentes couches socio- professionnelles dont le rôle était de vilipender et pilonner tous ceux qui avaient une vision politique contraire à celle de son gourou de Dan daji. Son ralliement, son retour à ses racines politiques, ouvre les pages de la Constitution pour une révision. C’est avec ses députés que le pouvoir compte procéder à cette révision pour s’offrir une certaine garantie, voire créer un Sénat pour installer Albadé Abouba. Mais cette question reste hypothétique. Car, pour des analystes politiques, il ne serait pas évident que l’ensemble des partis de la majorité accepte d’aller dans ce sens. Pour eux, les députés n’accepteront pas de voter un texte qui va les reléguer à un rang inférieur. Donc, une mission impossible pour Albadé et son nouvel allié. Du reste, pour des observateurs politiques, l’allié PNDS manquerait d’humanisme politique pour accepter d’offrir un Sénat à Albadé Abouba. Ce qui signifierait qu’il serait fort probable que le PNDS et ses députés le rouent dans la farine. Surtout qu’ils partagent avec Albadé, presque, le même réservoir politique. Donc créer un Sénat au profit d’Albadé et son parti serait perçu au PNDS comme un harakiri politique. En tout état de cause, l’avenir nous éclairera.
Illustration commissionnée pour The Mymy Project et réalisée par Diby King (@dibyking)
C’est en 2015 que Sani a posé pour la première fois son regard sur Fadhila lors d’une cérémonie de mariage d’un de ses cousins. Complètement subjugué par elle, il lui a compté fleurette pendant au moins 12 mois ; et un 15 juin 2016, ils ont décidé de franchir le cap de fakarey et de formaliser les choses. Ils se sont unis devant Dieu et devant les hommes par une célébration ponctuée de Fatiha et autres réjouissances. Par cet acte religieux, ils se sont engagés à être unis, à s’aimer et à demeurer fidèles l’un à l’autre jusqu’à ce que la mort les sépare. Avant de regagner le foyer conjugal, les parents des deux tourtereaux n’ont pas manqué de leur prodiguer des conseils en leur demandant chacun de laisser son comportement de célibat, des comportements qui selon eux se traduisent le plus souvent par les sorties fréquentes dans des fadas, des boites de nuit et autres lieux de distractions pour l’homme et pour la femme par l’amour des feuilletons et des foyandis mettant ainsi en péril l’harmonie dans le foyer.
Des mois, des années pour le traditionnel ‘’fakarey’’
Ce mariage est le fruit d’un long processus, un véritable parcours de combattant. Sani nous raconte « je vais chez les Fadhila un jour sur deux pour le traditionnel fakarey. Je quitte Yantala pour Gawèye et cela par peur qu’un autre homme me pique ma copine devenue aujourd’hui ma femme »
De nos jours, le fakarey tend à disparaitre pour plusieurs raisons. Celles invoquées par les jeunes sont notamment les pertes de temps, la communication via le téléphone portable, les charges financières de la courtisée, l’irrespect des filles et souvent de certaines familles et autres…..
Le désintéressement lié à ce phénomène viendrait du fait que les jeunes couples préfèrent se retrouver au niveau des fadas, des restaurants et autres lieux de débauches, loin des regards indiscrets.
Pour Mademoiselle Barira « Pourquoi accepter de faire venir un homme chez vous durant des mois et des années et qu’au final, il part prendre une autre femme pour épouse , c’est une humiliation à la face du monde, les jeunes garçons d’aujourd’hui n’ont aucune considération pour les filles ». Elle estime que « c’est dépassé, moi-même si mon copain vient chez moi, je préfère qu’on sorte pour aller dans un maquis, ou dans un endroit idéal pour causer comme le font beaucoup.
Et, un chef de famille, gardien de la tradition de rétorquer « la jeune génération n’accorde aucune importance à la vie familiale, la vie en communauté, aucun respect des valeurs sociétales. « Si les divorces sont fréquents, c’est parce que les liens de mariage n’ont aucun fondement, on foule au pied certaines pratiques anodines » se désole-t-il.
Opter pour le mariage de raison
Les mariages de raison semblent parler d’eux, les filles déçues par les belles paroles et promesses d’amour, s’unissent à un homme dont elles ne sont mêmes pas amoureuses. Selon plusieurs jeunes interviewés, les mariages de nos jours sont fondés sur la situation financière et la situation de la famille.
« Pendant longtemps, les mariages de raison étaient l’apanage entre les membres d’une famille, d’une même classe, d’un même village et ou d’une même ethnie. En ce temps la famille devient un pilier fondamental, plébiscité par de nombreux jeunes d’antan » reconnait M. Diallo enseignant à la retraite
A l’en croire, un retour à la source serait une garantie pour la pérennité du couple, accepter un prétendant sans même l’avoir vu.
Lorsque le prince charmant se fait désirer et que l’horloge biologique commence à faire des siennes, certains acceptent de s’engager dans un mariage sans passer du temps à faire ‘’fakarey’’.
Si les adeptes de ‘’fakarey’’ analysent chaque détail avec minutie pour trouver la bonne personne pour le mariage, d’autres par contre font preuve de maturité. C’est souvent le cas de ceux qui ont déjà vécus des expériences amoureuses exigeantes et qui n’ont jamais abouti. Ils ne sont plus aveuglés par l’amour en tentant de voir toutes les qualités avant même de s’engager pour la simple et unique raison de s’assurer d’une union qui dure dans le temps. Ne dit- on pas que le mariage est aussi et avant tout une question de destin. Tobo Altiné
" Guerre " de succession au PNDS-Tarayya. Bazoum se prépare, Ouhoumoudou bataille, Brigi manigance et Issoufou n'a pas encore dit son dernier mot. La " guerre " de tranchée, s'il faut l'appeler ainsi, bat son plein dans les entrailles du parti au pouvoir. Issoufou Mahamadou qu'il a porté, par deux fois, à la magistrature suprême ayant fait la profession de foi de n'avoir aucune velléité à outrepasser son dernier mandat constitutionnel, tous les " présidentiables " affûtent leurs armes pour aller à la conquête de l'après-Issoufou. Les clans sont nombreux, la bataille âpre. Analyse …
Bazoum se prépare. Bazoum Mohamed, le dauphin naturel du président de la République, a qui, est confiée la direction du parti présidentiel depuis le début du premier mandat, pense que son heure a enfin sonné après près de 30 ans de fidélité au parti rose. Ses avantages, il est membre fondateur du parti ; donc, il le connaît par coeur, et il a été de toutes les luttes politiques ayant permis son ascension. Bazoum est dans le pré-carré qui a toujours participé aux choix et décisions du PNDS-Tarayya. Le premier mandat lui a permis de se faire un carnet d'adresse non négligeable avec le portefeuille de ministre des Affaires étrangères. Aujourd'hui, au ministère de l'Intérieur, il est en contact direct avec la chefferie traditionnelle - et donc le Niger profond - qui est sous sa tutelle. De même qu'il est le parrain étatique des partis politiques. De ce point de vue, Bazoum Mohamed a tout ce qu'il lui faut. Tout, sauf ce que lui reprochent ses adversaires internes qui soutiennent qu'il n'a pas de base électorale et qu'à chaque élection, c'est difficilement, que le parti parvient à lui trouver un siège de député. Il faut dire que le président du PNDS a eu la malchance de tomber sur une région - Zinder - dans laquelle, Mahamane Ousmane règne en maître. Qu'à cela ne tienne, un argument non-négligeable plaide en faveur de Bazoum à propos de son manque de base. S'il fallait être populaire pour remporter une élection, le président Issoufou n'aurait jamais eu un second mandat dans ce Niger qui semble lui vouer un désamour patent. Mais quand on veut tuer son chien, on l'accuse de rage.
Alors que la commission électorale nationale indépendante vient de démarrer la constitution du fichier électoral, l'opposition crie au scandale. Mais le gouvernement assure que cela ne changera rien au processus.
Au Niger, la Commission électorale nationale indépendante a démarré ce mardi 1er octobre, la constitution du fichier électoral en vue des élections générale de 2020. Un processus sans l'opposition qui continue de dénoncer le nouveau code électoral. Le point de discorde est l'article 8 qui disqualifie pour une élection toute personne ayant été condamnée à au moins un an de prison. L'opposition refuse donc de siéger au sein de la Céni.
Mais, ce mercredi sur la DW, le porte-parole du gouvernement, Abdourahaman Zakaria, est clair : le processus électoral se poursuivra avec ou sans l'opposition. "L'article 8 est ainsi, l'opposition est bien représentée dans la comission mais refuse de prendre sa place", estime-t-il. Et d'insister : les réclamations de l'opposition ne changeront rien dans le processus en cours.
Illustration commissionnée pour The Mymy Project et réalisée par Diby King (@dibyking)
C’est en 2015 que Sani a posé pour la première fois son regard sur Fadhila lors d’une cérémonie de mariage d’un de ses cousins. Complètement subjugué par elle, il lui a compté fleurette pendant au moins 12 mois ; et un 15 juin 2016, ils ont décidé de franchir le cap de fakarey et de formaliser les choses. Ils se sont unis devant Dieu et devant les hommes par une célébration ponctuée de Fatiha et autres réjouissances. Par cet acte religieux, ils se sont engagés à être unis, à s’aimer et à demeurer fidèles l’un à l’autre jusqu’à ce que la mort les sépare. Avant de regagner le foyer conjugal, les parents des deux tourtereaux n’ont pas manqué de leur prodiguer des conseils en leur demandant chacun de laisser son comportement de célibat, des comportements qui selon eux se traduisent le plus souvent par les sorties fréquentes dans des fadas, des boites de nuit et autres lieux de distractions pour l’homme et pour la femme par l’amour des feuilletons et des foyandis mettant ainsi en péril l’harmonie dans le foyer.
Des mois, des années pour le traditionnel ‘’fakarey’’
Ce mariage est le fruit d’un long processus, un véritable parcours de combattant. Sani nous raconte « je vais chez les Fadhila un jour sur deux pour le traditionnel fakarey. Je quitte Yantala pour Gawèye et cela par peur qu’un autre homme me pique ma copine devenue aujourd’hui ma femme »
De nos jours, le fakarey tend à disparaitre pour plusieurs raisons. Celles invoquées par les jeunes sont notamment les pertes de temps, la communication via le téléphone portable, les charges financières de la courtisée, l’irrespect des filles et souvent de certaines familles et autres…..
Le désintéressement lié à ce phénomène viendrait du fait que les jeunes couples préfèrent se retrouver au niveau des fadas, des restaurants et autres lieux de débauches, loin des regards indiscrets.
Pour Mademoiselle Barira « Pourquoi accepter de faire venir un homme chez vous durant des mois et des années et qu’au final, il part prendre une autre femme pour épouse , c’est une humiliation à la face du monde, les jeunes garçons d’aujourd’hui n’ont aucune considération pour les filles ». Elle estime que « c’est dépassé, moi-même si mon copain vient chez moi, je préfère qu’on sorte pour aller dans un maquis, ou dans un endroit idéal pour causer comme le font beaucoup.
Et, un chef de famille, gardien de la tradition de rétorquer « la jeune génération n’accorde aucune importance à la vie familiale, la vie en communauté, aucun respect des valeurs sociétales. « Si les divorces sont fréquents, c’est parce que les liens de mariage n’ont aucun fondement, on foule au pied certaines pratiques anodines » se désole-t-il.
Opter pour le mariage de raison
Les mariages de raison semblent parler d’eux, les filles déçues par les belles paroles et promesses d’amour, s’unissent à un homme dont elles ne sont mêmes pas amoureuses. Selon plusieurs jeunes interviewés, les mariages de nos jours sont fondés sur la situation financière et la situation de la famille.
« Pendant longtemps, les mariages de raison étaient l’apanage entre les membres d’une famille, d’une même classe, d’un même village et ou d’une même ethnie. En ce temps la famille devient un pilier fondamental, plébiscité par de nombreux jeunes d’antan » reconnait M. Diallo enseignant à la retraite
A l’en croire, un retour à la source serait une garantie pour la pérennité du couple, accepter un prétendant sans même l’avoir vu.
Lorsque le prince charmant se fait désirer et que l’horloge biologique commence à faire des siennes, certains acceptent de s’engager dans un mariage sans passer du temps à faire ‘’fakarey’’.
Si les adeptes de ‘’fakarey’’ analysent chaque détail avec minutie pour trouver la bonne personne pour le mariage, d’autres par contre font preuve de maturité. C’est souvent le cas de ceux qui ont déjà vécus des expériences amoureuses exigeantes et qui n’ont jamais abouti. Ils ne sont plus aveuglés par l’amour en tentant de voir toutes les qualités avant même de s’engager pour la simple et unique raison de s’assurer d’une union qui dure dans le temps. Ne dit- on pas que le mariage est aussi et avant tout une question de chance. Tobo Altiné
Illustration commissionnée pour The Mymy Project et réalisée par Diby King (@dibyking)
C’est en 2015 que Sani a posé pour la première fois son regard sur Fadhila lors d’une cérémonie de mariage d’un de ses cousins. Complètement subjugué par elle, il lui a compté fleurette pendant au moins 12 mois ; et un 15 juin 2016, ils ont décidé de franchir le cap de fakarey et de formaliser les choses. Ils se sont unis devant Dieu et devant les hommes par une célébration ponctuée de Fatiha et autres réjouissances. Par cet acte religieux, ils se sont engagés à être unis, à s’aimer et à demeurer fidèles l’un à l’autre jusqu’à ce que la mort les sépare. Avant de regagner le foyer conjugal, les parents des deux tourtereaux n’ont pas manqué de leur prodiguer des conseils en leur demandant chacun de laisser son comportement de célibat, des comportements qui selon eux se traduisent le plus souvent par les sorties fréquentes dans des fadas, des boites de nuit et autres lieux de distractions pour l’homme et pour la femme par l’amour des feuilletons et des foyandis mettant ainsi en péril l’harmonie dans le foyer.
Des mois, des années pour le traditionnel ‘’fakarey’’
Ce mariage est le fruit d’un long processus, un véritable parcours de combattant. Sani nous raconte « je vais chez les Fadhila un jour sur deux pour le traditionnel fakarey. Je quitte Yantala pour Gawèye et cela par peur qu’un autre homme me pique ma copine devenue aujourd’hui ma femme »
De nos jours, le fakarey tend à disparaitre pour plusieurs raisons. Celles invoquées par les jeunes sont notamment les pertes de temps, la communication via le téléphone portable, les charges financières de la courtisée, l’irrespect des filles et souvent de certaines familles et autres…..
Le désintéressement lié à ce phénomène viendrait du fait que les jeunes couples préfèrent se retrouver au niveau des fadas, des restaurants et autres lieux de débauches, loin des regards indiscrets.
Pour Mademoiselle Barira « Pourquoi accepter de faire venir un homme chez vous durant des mois et des années et qu’au final, il part prendre une autre femme pour épouse , c’est une humiliation à la face du monde, les jeunes garçons d’aujourd’hui n’ont aucune considération pour les filles ». Elle estime que « c’est dépassé, moi-même si mon copain vient chez moi, je préfère qu’on sorte pour aller dans un maquis, ou dans un endroit idéal pour causer comme le font beaucoup.
Et, un chef de famille, gardien de la tradition de rétorquer « la jeune génération n’accorde aucune importance à la vie familiale, la vie en communauté, aucun respect des valeurs sociétales. « Si les divorces sont fréquents, c’est parce que les liens de mariage n’ont aucun fondement, on foule au pied certaines pratiques anodines » se désole-t-il.
Opter pour le mariage de raison
Les mariages de raison semblent parler d’eux, les filles déçues par les belles paroles et promesses d’amour, s’unissent à un homme dont elles ne sont mêmes pas amoureuses. Selon plusieurs jeunes interviewés, les mariages de nos jours sont fondés sur la situation financière et la situation de la famille.
« Pendant longtemps, les mariages de raison étaient l’apanage entre les membres d’une famille, d’une même classe, d’un même village et ou d’une même ethnie. En ce temps la famille devient un pilier fondamental, plébiscité par de nombreux jeunes d’antan » reconnait M. Diallo enseignant à la retraite
A l’en croire, un retour à la source serait une garantie pour la pérennité du couple, accepter un prétendant sans même l’avoir vu.
Lorsque le prince charmant se fait désirer et que l’horloge biologique commence à faire des siennes, certains acceptent de s’engager dans un mariage sans passer du temps à faire ‘’fakarey’’.
Si les adeptes de ‘’fakarey’’ analysent chaque détail avec minutie pour trouver la bonne personne pour le mariage, d’autres par contre font preuve de maturité. C’est souvent le cas de ceux qui ont déjà vécus des expériences amoureuses exigeantes et qui n’ont jamais abouti. Ils ne sont plus aveuglés par l’amour en tentant de voir toutes les qualités avant même de s’engager pour la simple et unique raison de s’assurer d’une union qui dure dans le temps. Ne dit- on pas que le mariage est aussi et avant tout une question de chance. Tobo Altiné
Le politicien français Jean-Louis Borloo (Union des démocrates et Indépendants) a fait mardi une intervention remarquable sur la chaîne de radio française France Inter, où il était invité pour donner son point de vue sur le second tour des élections françaises prévu ce dimanche.
Borloo a été pendant près de 20 ans maire de la ville française de Valenciennes et il a été ministre dans différents gouvernements français, mais il a dû quitter la politique pour des raisons de santé en 2014.
Ce ne fut pas son avis sur le duel à venir Macron-Le Pen qui a le plus attiré l’attention, mais ses déclarations sur l’Afrique.
Borloo se consacre à l’Afrique depuis un certain temps et il a notamment créé une fondation (Énergies pour l’Afrique) pour améliorer l’alimentation énergétique sur le continent. Il a déclaré la chose suivante à propos de l’Afrique :
La corruption, sujet à l'ordre du jour du 30e sommet de l'Union africaine (UA) qui s'ouvre dimanche à Addis-Abeba en Ethiopie, "est l'hydre de l'Afrique, un cancer pour notre économie", dénonce l'ancien diplomate nigérien Aboubacar Abdoulaye dans une interview accordée à l'agence Xinhua.
Pour l'ancien ambassadeur du Niger au Canada, désormais à la retraite, la corruption se pratique dans l'impunité, à tous les niveaux et se répercute sur l'ensemble de la société africaine où "l'on a tendance à en faire une culture".
A l'instar de bien d'autres pays africains, le Niger n'échappe évidemment pas au phénomène. Dans la quête de marchés publics, la recherche d'un emploi et autres services de base ou encore pour un recours à l'assistance de la police ou de la justice, les pots-de-vin sont fréquents, déplore-t-il.
De 2015 à 2017, on a ainsi assisté à l'annulation en cascade de plusieurs concours de recrutement d'agents aux ministères de l'Intérieur, de la Santé et surtout des Finances où, en 2016, 450 agents ont été mis à la porte plus de dix mois après leur concours d'entrée, car il était entaché d'"irrégularités".
Toujours entre autres illustrations, on retient également l'incarcération de plusieurs policiers nigériens dans une affaire "de faux passeports" délivrés à des étrangers, l'arrestation d'une vingtaine d'agents de santé dans une affaire de vente de vaccins, dons d'organismes internationaux, destinés au Programme national de vaccination.
En ce début d'année, c'est le directeur général d'un office de l'Etat, la Centrale d'approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA), qui a été arrêté et incarcéré à la prison civile de Say (à environ 80km au sud de Niamey) pour délinquance financière.
A Dr Elisabeth Chérif pour sa combativité... J’ai lu ce post, sur une page Facebook (de Monsieur Kalilou Cissé), ce matin: « La politique a tué nos talents ». Voici une affirmation qui ne peut se contenter du « j’aime » classique car, en vérité, c’est une incitation du citoyen à honorer son devoir de réflexion et de proposition, dans le contexte politique actuel du Niger, me dis-je. La politique est l’ensemble des technologies mobilisées pour faire fonctionner une communauté. Ces « techné » (du grec) incluent les idées, les ressources humaines, les ressources financières, les textes, les stratégies etc Dans notre pays, les batailles dans « l’arène » de la politique post-conférence Nationale semblent n’avoir pas suffisamment saisi tout ce sens de la politique. « Les hommes politiques » ont supplanté les idéologies politiques, à dessein, car ils savaient, avant Barack Obama et son discours du 11 juillet 2009, que "L'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, mais de fortes institutions". La politique idéale et noble pour le citoyen que je suis, est celle par laquelle les partis ou groupes de personnes qui, par volonté des électeurs ou par la force des armes (c’est le cas chez nous parfois), qui prennent les pouvoirs nationaux fassent tout l’effort pour mobiliser le maximum possible de ressources pour des investissements convenus et planifiés en vue du bien-être des nigériens. Ainsi, la différence des régimes n’aurait pas été le niveau de mise à contribution des êtres et des choses (puisque chacun l’aurait faite, toute chose égale…) mais la façon de les valoriser, c’est-à-dire, les stratégies, elles-mêmes déterminées par les éventails idéologiques et programmatiques. Or, je n’ai jamais vraiment pu trouver une logique entre les tendances idéologiques dont se targuent les partis politiques et leur conduite chaque fois qu’ils ont eu les moyens de démonstration, le pouvoir de gestion. J’ai toujours vu les nigériens soutenir, voter pour des personnes ; confondre le parti au leader du parti. J’ai bien vu quelques « Programmes » brandis mais destinés plutôt aux bailleurs qu’à mes concitoyens. Mieux présentés à l’extérieur qu’à Téra et Bilma. Le vide créé par ce désert idéologique dans les partis politiques, est sans doute la cause des poids surdimensionnés que prennent les chefs de ces partis, leur régionalisme et même leur pseudo-alternance, par filiation parentale. Oui, l’illisibilité des visions des partis n’est-il pas, finalement, la cause du clientélisme, de la corruption, de la marginalisation, de l’écrasement des talents et des compétences au Niger ?
Les choses me paraissaient à peu près claires jusqu’en 1987. Dans les traditions nigériennes, le chef et les membres de sa cour sont des personnes respectables et respectueuses, une incarnation de l’advertance, de la justice et de la compassion. Ces vertus essentielles ont été, pour l’essentiel (malgré donc quelques errements) préservées, défendues, véhiculées le long de notre histoire par les pouvoirs de nos chefs traditionnels puis politico-administratifs. J’ai personnellement eu l’immense honneur de rencontrer et d’écouter en privé Djibo Bakary, en ma qualité alors de militant politique de Sawaba. J’ai compris ce qu’il portait, avec ses compagnons du Mouvement, comme convictions. Les échos du RDA que j’ai me convainquent de la clarté des choix que proposait le RDA. La Société De Développement du MNSD parti d’Etat m’était compréhensible (jusqu’à un certain moment), avec son tremplin original Coopérative-Samariya-AFN. Je ne juge pas de la pertinence, mais je jauge la qualité de la communication des Visions. Il y avait sans doute eu des erreurs et des dérapages en leurs temps mais ils tentaient de partager leurs « rêves » aux citoyens. Ils assumaient leur identité. Ils couraient derrière des engagements de cœur. Au sortir de la conférence nationale souveraine, j’ai eu un grand espoir. Le grand nombre de partis politiques qui naquirent avec fortes explications doctrinaires, parfois frisant même du fanatisme, étaient autant de sources de formations politiques potentielles ; autant de possibilités de choix d’adhésion pour les nigériens, autant de richesses. Je suis convaincu que la force de la démocratie, c’est-à-dire de la participation de tous les talents, a un rapport de proportionnel avec la diversité de choix politiques disponibles. Un grand nombre de parti qui présente une diversité nette d’idéologie offre plus de liberté au citoyen de choisir vers qui il veut aller par l’espoir de mieux contribuer avec le talent qu’il porte. Socialiste, démocratique, progressiste, capitaliste, révolutionnaire…. Je voyais des nigériens excités, exaltés, par tant d’offres, en réponse à leur exorbitante demande de 1991. Hélas! Notre démocratie s’est vite mise à l’apprentissage du Hara-Kiri, par les mêmes bras qui revendiquent sa construction : Les « forces vives », dans une grande proportion, à travers un progressif remplacement de la cause nationale par des intérêts personnels et claniques. Aux premières élections des années ’90, nous, les nigériens les plus nombreux, qui avaient entre 20 et 40 ans en 1991 (J’en avais 26) rêvions d’avantage d’un régime qui pouvait instaurer la justice sociale ; qui mette en valeur chaque citoyen, convaincu que cela boosterait la production nationale, l’emploi, les services sociaux de qualité… J’eus, j’avoue, jusqu’au secret l’utopie d’un prolongement de Sankarisme sous mon ciel. Notre révolution semble avoir eu le coup cassé dans son œuf !! Notre démocratie est, depuis, une succession de bagarres pour garder le pouvoir et ses privilèges légaux et illégaux, décents et indécents. Notre histoire récente est une succession sinon une continuité de guéguerres pour rester au plus près des avantages et des préséances pour soi et pour les proches à tous les échelons des escaliers structurels et institutionnels de la République. Mon jardin est devenu une jungle. Qui aurait cru, au sortir de la conférence nationale, qu’un dirigeant politique nigérien osera encore, arrêter injustement, concocter des dossiers pour embastiller des adversaires, s’arroger des ressources publiques pour satisfaire des appétits familiaux irréguliers, pour faire taire une opinion discordante? Les étoiles de la conférence nationale, les enfants de l’ovation populaire sont devenus les principaux opposants de la liberté. Pour notre malheur, certains ne savent même pas qu’ils sont le problème. Que tous ceux (qui ont un morceau de pouvoir) qui me lisent se demandent en leur intime conviction, s’ils ne sont le problème ; s’ils (ayant eu le pouvoir) n’ont pas été le problème. Ces honnêtes gladiateurs de l’odyssée anti-démocratique ne démissionneront pas après mais j’espère qu’ils ont un ultime pan de conscience qui s’ébrouera, une seconde. A force de vouloir garder et fructifier des biens et des maîtrises exclusifs des décisions pour eux et pour leurs proches, ces désormais professionnels de la politique ont ignoré, écarté, humilié, piétiné, isolé, les millions d’autres talents qui auraient pu émerger, contribuer, participer, inspirer…et ça dure… Nous sommes passés d’une époque où l’Etat dont les chefs insistaient à la mobilisation de chacun, à un état où on exclue délibérément celui qui n’est pas de « la mouvance présidentielle » ou « de la majorité » ou de « l’alliance au pouvoir »; on est si malin, qu’on a réussi à légitimer l’exclusion dans la démocratie. On excrète l’opposant, on le lui fait savoir et on le lui démontre par rétorsion successive: révocation ou débarquement (même les concepts utilisés sont choisis pour exacerber la douleur) ; « redressement fiscal » ou « casser le dos »…. A ces fins, on manipule les textes, on prend de nouveaux actes administratifs, on réaffecte ailleurs des projets, on sabote de l’utile, on construit du futile…. On gâte démesurément « les partisans politiques » même quand leur mérite s’arrête à cette sectaire et vulgaire fidélité de bande de potes. Nomination d’idiots somnolents sous le regard de compétents frustrés ; Impunité totale pour les « amis politiques » et autres alliés électoraux; On préfère sombrer et faire sombrer le pays que de sanctionner « le proche » ; On écrasera les textes et les institutions pour le bonheur d’un fils du clan. Chaque valse d’alliance, est suivie d’une lambada de nominations, par laquelle on jette bébé et eau du bain. Mes concitoyens de tous bords et même sans bords auront sans doute des exemples, chacun, de ces injustices et de ces inefficiences. En observant et en écoutant les événements et échanges « politiques » au Niger, on remarque maintenant l’omniprésence de cette malsaine compétition où c’est à celui qui décrédibilise le plus l’autre ; le plus longtemps et les plus gravement possible ; à celui qui étale le mieux les défauts de l’autre ; à celui qui a le plus de génie pour dénicher d’innommables et de nauséabondes dossiers dans les poubelles de l’adversaire. Cette manie de nombre de « leaders politiques » (et des petites mains tapies dans leur tordu ombre) d’animer l’espace public ne choque plus. Au contraire, elle est banalisée, normalisée et adoptée par les militants et supporters de ces chefs de partis au point d’éclipser les sujets majeurs, objet originel de leur mission, que sont l’amélioration de la santé, l’éducation, l’environnement, l’économie, l’alimentation, la justice sociale, de la sécurité etc Mieux, elle est applaudie et promue, y compris à l’Assemblée Nationale où des attaques en dessous de ceinture sont acclamées. Face à la persistance de cette logique, une grande partie de mes concitoyens se sont petit à petit résolu à s’aligner à la norme, à entrer dans la file des « prébendes » (comme on disait il y a dix ans), de « la mangeoire » (comme on dit maintenant), à se convaincre que le talent et la compétence paient moins que le lèche-bottisme, le béni-oui-ouisme. Quoi donc de plus normal, se disent-beaucoup, que d’adopter l’attitude qui permet de « réussir », dans cette ambiance ? Les comportements malsains mais efficaces (pour leur objectif) de chefs et sous-chefs qui s’accrochent au pouvoir, la tendance irrépressible du système face à la fragilité des contre-pouvoirs, la déception de constater que les plus jeunes qui pénètrent le système s’y conforment et se confortent, au lieu de tenter de le métamorphoser, ont vite convaincu bien des hardis que s’aligner est meilleur que de résister. Mon peuple semble être fatigué, semble vouloir se coucher, semble se résigner et laisser faire…Que de mauvais signes sous ces cieux de résistance et de combativité. Que restent-ils donc d’autres à faire ? La nature va réagir sans aucun doute. La révolution est inévitable. Pour la gérer sans violence, ma conviction est qu’une éducation civique massive et intensive de mes concitoyens doit s’entreprendre immédiatement. Dans les partis politiques comme dans la société civile et ailleurs, il y a des voix progressistes, certes parfois inaudibles ou ignorées, d’autres fois réprimées, qui méritent de se rencontrer afin d’arrêter cette descente aux enfers de la gouvernance politique dans notre Niger. #Iyo
Niandou Ibrahim est titulaire d’une maîtrise en communication. Il est consultant international et Directeur du Cabinet GREEF (Groupe de recherches, d’études et de formations), auteur (le surdoué Editions Afrique Lecture, 2010, la colère des agneaux Editions Alfa 2018), poète, homme de culture, blogueur (compte twitter non politique le plus suivi au Niger (https://twitter.com/IbrahimNiandou ).
Le constat est amer. Les gens ne lisent plus au Niger. Et là où le bât blesse est que même les scolaires ont perdu cette habitude. Qu’ils soient lycéens ou Universitaires, il suffit de faire un tour dans les centres culturels pour se rendre compte, que les livres sortent à compte-goutte. Rien d’étonnant que les jeunes scolarisés s’expriment très mal en français.
Dans une enquête récente, il nous a été rapporté que dans les centres de lecture, ce sont les journaux en premier, notamment les périodiques étrangers, qui recueillent la faveur du public. Puis viennent, en ce qui concerne des lecteurs plus jeunes, les bandes dessinées. Quant aux universitaires, y compris ceux qui font de la recherche, ils se contentent souvent de photocopier des pages utiles.
Nous avons découvert avec stupeur qu’ils sont peu nombreux les Etudiants inscrits en lettres modernes qui, au cours des trois années de bachelor ou licence, ne lisent pas plus de deux livres en entier ! Les enseignants sont si conscients de cette lacune qu’ils se chargent de leur distribuer des polycopiés, extraits de livres.
L'histoire des Nigériens résidant au Soudan est marquée par des migrations complexes, des échanges culturels et économiques, ainsi que par des conflits et des défis politiques. La présence nigérienne au Soudan remonte à plusieurs siècles, avec des communautés migrantes qui ont établi des liens commerciaux et culturels avec les populations locales. Ces échanges ont contribué à la diffusion de pratiques religieuses, linguistiques et culinaires, ainsi qu'à la formation de réseaux économiques transfrontaliers. Cependant, l'histoire récente des Nigériens au Soudan est souvent marquée par des difficultés et des conflits. Pendant la guerre civile soudanaise, qui a duré de 1983 à 2005, de nombreux Nigériens ont été forcés de fuir leurs foyers en raison de la violence et de l'instabilité. Certains se sont réfugiés dans des camps de réfugiés au Soudan, tandis que d'autres ont traversé la frontière vers le Niger ou d'autres pays voisins. Aujourd'hui, de nombreux Nigériens résidant au Soudan sont confrontés à des défis économiques et sociaux importants. Le chômage et la pauvreté sont courants, et l'accès à l'éducation et aux soins de santé est limité. En outre, la discrimination et les tensions interethniques peuvent rendre la vie difficile pour les Nigériens et d'autres groupes minoritaires. Malgré ces défis, les Nigériens résidant au Soudan continuent de jouer un rôle important dans la vie économique et culturelle du pays. De nombreux commerçants nigériens sont actifs dans les marchés locaux, et les échanges commerciaux entre le Soudan et le Niger se poursuivent. Les Nigériens sont également présents dans la musique, l'art et d'autres aspects de la culture soudanaise. En conclusion, l'histoire des Nigériens résidant au Soudan est riche et complexe, avec des migrations et des échanges culturels qui ont contribué à la diversité de la région. Cependant, les conflits et les défis économiques et sociaux actuels rendent la vie difficile pour de nombreux Nigériens au Soudan. Malgré cela, ils continuent de jouer un rôle important dans la vie économique et culturelle du pays.
Le Président de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou, a organisé, hier dimanche 18 août l’Opération "Nyala Bayan Sallah". Cette opération qui a pour objectif spécifique de mieux gérer les ordures et autres déchets, après la fête de Tabaski et de manière globale de lutter contre l’insalubrité dans Niamey, la capitale, entre en droite ligne du programme Niamey-Nyala, cher aux autorités municipales.
Dans un communiqué rendu public le 16 août, M. Mamoudou, invitait la population de la capitale à prendre part activement, à cette action d’intérêt général. Pour constater l’effectivité de ladite opération, tôt ce dimanche, le Président de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey, à la tête d’une forte délégation de ses services, a sillonné plusieurs quartiers de Niamey, repartis dans les 5 Arrondissements.
Du quartier administratif à Koira Tégui, en passant le Rond-point Maourèye, le quartier Boukoki, la Francophonie, Niamey 2000, Haro Banda, quartier Pont Kennedy, la délégation a visité les sites de mobilisation et les devantures des ménages pour constater, de visu, la mobilisation et l’engagement de la population à répondre à l’appel des autorités communales.
A chaque étape, la délégation été accueillie par des gens armés de balaies, de pelles, des brouettes, des râteaux, qui s’échinent à rendre leur environnement plus salubre, plus viable et plus propre. Partout où, il est passé, M. Mamoudou a eu ces mots : « Nous sommes venus voir votre degré de mobilisation à rendre votre et notre environnement propre et viable. Nous sommes aussi là pour renforcer la communication et la sensibilisation pour un changement de mentalité, de mentalité, pour une meilleure approche et une appropriation par vous et vos proches de la salubrité. Cette salubrité qui ne doit pas être seulement dans les ménages mais aussi au dehors ». M. Mouctar Mamoudou.
Par son poids démographique et ses perspectives économiques, l'Afrique est devenue incontournable sur la scène internationale, estime Hervé Bourges, homme de média et fin connaisseur du continent, auteur à 84 ans du "Dictionnaire amoureux de l'Afrique".
QUESTION: "L'Afrique n'est pas un continent de seconde zone mais celui de l'avenir", écrivez-vous. Pourquoi ? REPONSE: L'Afrique aujourd'hui est un monde au coeur du monde. On ne peut pas se passer de l'avenir de l'Afrique. Par sa population - un milliard aujourd'hui, 2,5 milliards en 2050 -, par le fait que ce continent recèle des matières premières que n'ont plus beaucoup de pays et que les grandes puissances s'y précipitent.
Il y a des tas de problèmes qui se posent - y compris dans le domaine des phénomènes migratoires et climatiques - mais l'Afrique va jouer un rôle important au sein du monde, de manière positive ou négative.
En l'espace d'un an, la pandémie a donné un coup d'arrêt à un quart de siècle de croissance économique continue en Afrique, perturbé les chaînes de valeur et entraîné un accroissement sans précédent des inégalités et de la pauvreté. De ce fait, le monde entier court des risques, car l'économie mondiale pourrait perdre l'un de ses futurs moteurs de croissance.
La pandémie de COVID-19 nous a appris que nous ne pouvons plus traiter les crises en apparence lointaines comme des problèmes lointains. Ce qui se passe dans quelque endroit que ce soit du monde peut toucher chacun de nous partout dans le monde. C'est pourquoi il est si important de s'attaquer à l'impact et aux séquelles de la pandémie en Afrique.
Bien que l'Afrique ait connu moins de cas de COVID-19 et de décès dus à celle-ci que d'autres régions du monde, l'impact de la pandémie sur le continent pourrait être plus durable, plus profond et plus déstabilisateur pour la planète tout entière. En l'espace d'un an, la pandémie a donné un coup d'arrêt à un quart de siècle de croissance économique continue, perturbé les chaînes de valeur et entraîné un accroissement sans précédent des inégalités et de la pauvreté.
Mais ce n'est pas seulement l'Afrique qui risque de perdre la possibilité de se relever pleinement de la COVID-19. L'économie mondiale pourrait perdre l'un de ses futurs moteurs de croissance.
L'Afrique a tout ce qui est nécessaire pour surmonter la crise pandémique et conduire le monde vers un nouveau cycle de croissance durable: des jeunes entreprenants et innovants, des ressources naturelles susceptibles d'alimenter une base industrielle locale et un projet d'intégration continentale éminemment ambitieux. Mais elle ne dispose pas des instruments lui permettant de sortir d'une crise aussi grande qu'inattendue.
Si le Fonds monétaire international estime que les pays africains auront besoin d'un financement supplémentaire de 285 milliards de dollars d'ici à 2025, aucun plan ni mécanisme de relance n'a été mis en place pour trouver ces ressources. Alors que d'autres régions voient aujourd'hui des signes de reprise économique rapide, l'incapacité de l'Afrique à lutter contre la pandémie avec les mêmes moyens pourrait être à l'origine d'une crise économique et sociale qui privera ses jeunes des possibilités dont ils ont besoin et qu'ils méritent.
La solidarité internationale a commencé à produire des résultats peu après le début de la pandémie. Les paiements dus au titre du service de la dette par les pays les plus pauvres ont été suspendus dans le cadre du G20 et une aide financière exceptionnelle du FMI, de la Banque mondiale et d'autres donateurs, dont l'Europe, a été débloquée.
Mais les institutions qui ont servi de fondement à la solidarité internationale depuis des décennies atteignent aujourd'hui leurs limites. Elles ont été affaiblies à court terme par les énormes inégalités dans l'accès aux vaccins. Elles sont également affaiblies par des divergences économiques majeures, dont aucune mesure d'urgence ne semble en mesure de venir à bout.
Aussi un nouveau cadre, un New Deal ambitieux et audacieux, est-il nécessaire. Et l'accès aux vaccins contre la COVID-19 doit constituer la première pierre de touche de cette initiative. Grâce à COVAX, le volet Vaccins du dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT) mis en place par la communauté internationale, et au groupe de travail pour l'acquisition par l'Afrique de vaccins, des centaines de millions de doses seront livrées au continent africain dans les mois à venir. Les doses précommandées de vaccins sont partagées par des canaux multilatéraux, la protection des professionnels de la santé constituant la priorité absolue.
Mais cela n'est pas suffisant. La vaccination représente à l'heure actuelle la politique économique la plus importante au niveau mondial: ses avantages se mesurent en milliers de milliards d'euros, son coût en milliards. C'est l'investissement le plus productif à court terme. Nous devons donc mobiliser des instruments financiers innovants pour accroître le financement de l'Accélérateur ACT, afin d'atteindre l'objectif de couverture vaccinale de l'Afrique, fixé à 60-70 % par les Centres africains de prévention et de contrôle des maladies. Nous appelons le FMI à prendre en considération le recours aux droits de tirage spéciaux (DTS, l'unité de compte du Fonds) pour financer cet effort.
En outre, comme l'affirme la déclaration de Rome faite lors du sommet mondial sur la santé qui s'est tenu le 21 mai, l'élément essentiel pour lutter contre les futures pandémies consiste non seulement à transférer les licences, mais aussi l'expertise aux producteurs de vaccins des pays en développement. Dans l'attente de la conclusion d'un accord sur la propriété intellectuelle, actuellement en cours de négociation au sein de l'Organisation mondiale du commerce, l'Afrique doit être en mesure de produire des vaccins utilisant la technologie à ARN messager et de trouver un accord, au sein de l'OMC, sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC). Avec l'impulsion donnée par le sommet de Paris, qui a réuni le 18 mai des dirigeants africains et européens et des responsables d'institutions financières, de tels partenariats de production seront financés et progresseront dans les mois à venir.
Le deuxième volet d'un New Deal pour l'Afrique réside dans des investissements à grande échelle dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la lutte contre le changement climatique. Nous devons permettre à l'Afrique d'isoler ces dépenses de celles allouées à la sécurité et aux investissements dans les infrastructures, afin d'éviter que le continent ne tombe dans un nouveau cycle d'endettement excessif. À court terme, en dépit du fait que certains pays africains ont réussi de manière spectaculaire à recourir aux marchés internationaux des capitaux, les créanciers privés ne fourniront pas les ressources financières nécessaires.
L'Afrique a besoin d'un choc de confiance positif. Le sommet de Paris nous a permis de consolider un accord sur une nouvelle allocation de 650 milliards de DTS, dont 33 milliards destinés aux pays africains. Nous voulons à présent aller encore plus loin au moyen de deux engagements volontaires.
Premièrement, nous avons besoin d'un engagement de la part d'autres pays à mobiliser une partie de leurs allocations de DTS au profit de l'Afrique. Dans un premier temps, cette réorientation des ressources permettrait de libérer un seuil initial de 100 milliards de dollars en faveur de l'Afrique (et de pays vulnérables dans d'autres parties du monde).
Deuxièmement, les institutions africaines doivent être associées à l'utilisation de ces DTS pour soutenir la reprise du continent et les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable à l'horizon 2030. Cela pourrait, à son tour, ouvrir la voie à une refonte de notre architecture financière internationale qui donne plus de poids aux institutions africaines.
Nous appelons tous les membres de la communauté internationale à prendre ce double engagement.
Enfin, nous devons nous concentrer sur le principal atout de l'Afrique: son dynamisme entrepreneurial. Les très petites, petites et moyennes entreprises du continent sont essentielles pour l'avenir pour les femmes et les jeunes Africains, mais le secteur privé est otage de l'économie informelle et du sous-financement. C'est pourquoi nous devons nous concentrer sur l'amélioration de l'accès des entrepreneurs africains au financement en ciblant les phases les plus cruciales de leurs projets, en particulier les phases de démarrage.
Le sommet de Paris visait à parvenir à un accord sur quatre objectifs: assurer un accès universel aux vaccins contre la COVID-19, y compris par la production en Afrique; renforcer les positions et les rôles des institutions panafricaines dans le cadre d'une nouvelle architecture financière internationale; relancer les investissements publics et privés; et soutenir le financement à grande échelle du secteur privé africain. Dans les mois à venir, notre tâche consistera à faire progresser ces objectifs au sein des enceintes internationales et dans le cadre du prochain mandat semestriel de la France à la présidence du Conseil de l'Union européenne.
Cette tribune est signée par: Charles Michel, président du Conseil européen; Emmanuel Macron, président de la France; Paul Kagame, président du Rwanda; Cyril Ramaphosa, président de l'Afrique du Sud; Macky Sall, président du Sénégal; António Costa, Premier ministre du Portugal; Pedro Sánchez Pérez-Castejón, Premier ministre de l'Espagne; Alexander De Croo, Premier ministre de la Belgique; Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne; Mohammed ben Salman, prince héritier de l'Arabie saoudite; Mohammed ben Zayed, prince héritier de l'Émirat d'Abou Dhabi; Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République démocratique du Congo et président de l'Union africaine; Faure Gnassingbé, président du Togo; Alassane Ouattara, président de la Côte d'Ivoire; Abdel Fattah al-Sissi, président de l'Égypte; Filipe Nyusi, président du Mozambique; Muhammadu Buhari, président du Nigeria; Roch Marc Christian Kaboré, président du Burkina Faso; Azali Assoumani, président des Comores; Nana Akufo-Addo, président du Ghana; João Lourenço, président de l'Angola; Sahle-Work Zewde, présidente de l'Ethiopie; Mohamed Ould el Ghazouani, président de la Mauritanie; Kaïs Saïed, président de la Tunisie; Bah N'Daw, ancien président du Mali; Mohamed Bazoum, président du Niger; Albert Pahimi Padacke, Premier ministre du Tchad; Abdalla Hamdok, Premier ministre du Soudan; Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo; Patrice Talon, président du Bénin; Paul Biya, président du Cameroun; et Moussa Faki, président de la Commission de l'Union africaine.
En coordination avec plusieurs chercheurs africains et européens, la socio-anthropologue Sylvie Bredeloup tort le cou aux idées reçues sur la migration en Afrique au sein du Laboratoire Mixte International Movida (Mobilités, Voyages, Innovations et Dynamiques dans les Afriques méditerranéenne et subsaharienne) basé à Dakar. L'objectif de ce cénacle afro-européen est de constituer un pôle de pensée qui appelle à repenser la pluralité et la complexité des mouvements migratoires en Afrique en se passant du miroir déformant de l'Europe. Pour La Tribune Afrique, Sylvie Bredeloup, co-responsable du MOVIDA, fait voler en éclats plusieurs clichés véhiculés sur les migrations africaines.
La Tribune Afrique: Dans l'imaginaire collectif, les personnes en migration sont souvent des migrants qui vont en Europe. Vous nous dites que la migration sur le continent est d'abord intra-africaine...
Sylvie Bredeloup: Elle est intra-africaine depuis très longtemps même si dans les imaginaires, on a toujours mis en avant la migration vers l'Europe. Cette migration à l'intérieur du continent se présente en plusieurs pôles. Il y a un pôle autour de la Côte d'Ivoire qui a toujours été un pays très riche et qui a attiré des populations qui viennent du Mali, du Burkina Faso, et de la Guinée voire du Sénégal. Le second s'est construit autour du Nigéria qui a drainé des populations originaires notamment du Ghana, attirée par la rente pétrolière. Et puis, il y a ce troisième pôle autour du Sénégal avec tous les pays voisins comme la Guinée-Bissau, le Cap-Vert pour des raisons historiques. Dakar ayant été la capitale de l'Afrique Occidentale française (AOF), ce qui a joué un rôle important. Le dernier pôle est lui concentré autour de l'Afrique du sud avec les mines d'or, de diamant qui ont attiré énormément de personnes. En plus d'être intra-africaine, la migration est d'abord rurale-rurale, frontalière. Dans les exemples que j'ai cités, on voit comment les personnes qui se déplacent vont dans les pays voisins pour exploiter soit les terres soit les richesses minières ou pétrolières.
Juan Gomez et Alain Foka délocalisent leurs magazines « Appels sur l’actualité » et « Le débat africain » à Niamey, au Niger. Ils enregistrent des émissions spéciales, certaines en public, dans la capitale nigérienne autour des enjeux politiques, sociétaux, environnementaux et géopolitiques dans le pays et la région du Sahel.
Au programme :
« Appels sur l’actualité », à 10h10
Lundi 13 décembre : « Niamey : capitale du rire africain » Le samedi 11 décembre, Niamey accueille la première édition des « Awards du Rire Africain », dont RFI est partenaire, qui récompense les meilleurs humoristes du continent. Mais peut-on rire de tous les sujets qui font l’actualité ? Les humoristes doivent-ils se fixer une ligne rouge ? Lorsque l’actualité est trop anxiogène, quel doit être le rôle des humoristes ?
Invités :
Mamane, humoriste, organisateur des « Awards du Rire Africain », auteur de « La chronique de Mamane » sur RFI
Kouthia, humoriste sénégalais
PrissK, artiste ivoirienne
Omar Defunzu, humoriste gabonnais
Mardi 14 décembre : émission en public « Etat des lieux de la situation au Niger » Huit mois après la première transition pacifique du pays entre deux présidents élus, Juan Gomez et ses invité.e.s dressent un état des lieux de la situation au Niger. Lutte contre le terrorisme, économie, développement, éducation, pouvoir d'achat…quel bilan les auditrices et auditeurs dressent-ils des premiers actes posés par le Président Mohamed Bazoum ?
Invités :
Tidjani Idrissa Addoulkadri, ministre de l’Elevage, porte-parole du Gouvernement
Ibrahim Yacoubou, Président du Mouvement démocratique nigérien (MPN Kiishin Kassa), député de l’opposition.
Mercredi 15 décembre : « Sahel : les conséquences du réchauffement climatique »
Le Sahel est la région qui pollue le moins au monde et pourtant elle est extrêmement vulnérable face au réchauffement de la planète. Inondations, sécheresses, avancée du désert, raréfaction des pâturages, accentuation de la pauvreté… Y’a-t-il une aggravation de ces phénomènes ? Quelles en sont les conséquences dans la vie quotidienne ? Comment les pays s’adaptent-ils au changement climatique ?
Invités :
Amadou Allahoury Diallo, conseiller spécial du Président de la République pour l’agriculture et l’élevage, ancien ministre et Haut-Commissaire à l’initiative 3N (Les nigériens nourrissent les nigériens)
Colonel Maisharou Abdou, Directeur général de l’Agence Nationale de la Grande Muraille verte, et Issa Garba, responsable du Projet jeunesse sahélienne pour l’action climatique
« Le Débat africain », le dimanche à 9h10
Dimanche 19 décembre « Comment expliquer le sentiment anti-barkhane au Niger ? »
Emission enregistrée en public le lundi 13 décembre au Centre international de conférence Mahatma
Gandhi, à Niamey
Avec notamment Abdourahmane Dicko, enseignant-chercheur à l’Université de Zinder et associé au Timbuktu Institute.
Dimanche 9 janvier
« Les enjeux de l’éducation au Niger »
Avec notamment Mohamed Zeidane, Secrétaire général du ministère de l’Education nationale.
Pour retrouver le prestige qu’elle mérite, la France, notre pays, aspire à une véritable révolution dans les cœurs et les esprits. A condition que les programmes proposés par les candidats à l’élection présidentielle redoublent, au second tour plus encore qu’au premier, d’audace et d’imagination. Avec une population de 67 millions d’habitants, un taux de chômage de près de 10 % de la population active, un PIB de 2 806 milliards d’euros, une croissance non dynamique de 1,2 %, un endettement record de 2 200 milliards d’euros (et 50 milliards d’euros annuels d’intérêts), un taux de prélèvements obligatoires de 47,7 % et une durée du travail limitée à 35 heures, la France peut et doit retrouver son lustre d’antan en ouvrant quatre grandes portes : un engagement fort dans l’écologie et les services numériques ; un accroissement du temps de travail (pas la durée légale) et un renforcement de l’entreprenariat ; une forte promotion de l’innovation et des start-up, un équivalent français de la Silicon Valley ; et enfin un vaste plan de croissance basé sur les débouchés de marché en Afrique.
Echange de dollars contre des dinars au marché noir, à Tunis, en août 2017. Crédits : Zoubeir Souissi/REUTERSPour notre chroniqueur, « l’aide au développement » masque les flux Sud-Nord que sont, entre autres, le service de la dette et la fuite des capitaux. Le sujet de l’aide au développement est de nouveau sur la table à l’occasion de la publication récente par AidData, un centre de recherche américain, d’un rapport qui fait le bilan de l’aide chinoise au développement dans le monde : sept pays africains sont parmi les dix premiers bénéficiaires de l’aide chinoise.
L’enjeu est de taille : comme le reconnaissaient les auteurs du rapport « Prêts pour l’Afrique d’aujourd’hui ? », publié il y a peu par l’Institut Montaigne, « l’aide est un levier important de la stratégie d’influence » des grandes puissances. Dès lors, étudier l’ampleur et les conséquences des flux d’aide d’un des principaux bailleurs de fonds, notamment en Afrique, est crucial pour ses concurrents occidentaux. Que les grands pays usent de ce qu’ils appellent « l’aide au développement » à des fins d’influence est légitime. Que la plupart des dirigeants africains trouvent leur intérêt dans ce système cynique n’est malheureusement pas une surprise. En revanche, que les peuples africains soient si peu mobilisés sur la question des enjeux de l’aide est étonnant.
Les pauvres financent les riches Les chiffres sont pourtant clairs. En 2016, Global Financial Integrity (GFI), un autre centre de recherche américain, a publié, en partenariat avec l’Ecole d’économie de Norvège, un rapport qui traçait l’ensemble des flux financiers, dans les deux sens, entre pays riches et pays pauvres (aide au développement, investissements directs étrangers, échanges commerciaux, remboursements de dette, transferts des migrants, fuite des capitaux). En 2012, dernière année où les données étaient disponibles, les pays pauvres avaient reçu environ 1,3 billion de dollars (environ 980 milliards d’euros) des pays dits avancés. Mais la même année, 3,3 billions de dollars émanant des pays pauvres auraient pris la direction des pays riches. En clair, les pays pauvres, l’Afrique en tête, avaient financé les pays développés à hauteur de 2 billions de dollars !
Pour Mihoub Mezouaghi de l’AFD, l’industrialisation du continent est une priorité. La Chine, les énergies renouvelables et les technologies pourraient y contribuer.
L’Afrique, prochaine puissance industrielle ? La question peut paraître extravagante. Pourtant, certains pays empruntent de nouveaux sentiers d’industrialisation, comme Maurice, le Maroc, l’Ethiopie et la Tanzanie. Plus encore, une nouvelle donne se dessine à long terme. Un proverbe africain ne dit-il pas : « Quand un arbre tombe on l’entend ; quand une forêt pousse, pas un bruit » ?
Lire aussi : La question démographique, épée de Damoclès du développement africain
Dès 2050, plus de 2 milliards de femmes et d’hommes vivront sur le continent, où l’on verra éclore les prochaines mégapoles. L’Afrique de demain inquiète, tant les pressions migratoires, écologiques et sociales seront des plus fortes. Mais le XXIe siècle pourrait aussi voir l’Afrique devenir la prochaine usine du monde, une question qui est au cœur des débats du Forum économique international sur l’Afrique, organisé à Paris le 4 octobre par l’Union africaine (UA), l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et l’Agence française de développement (AFD, partenaire du Monde Afrique). Des économies qui se désindustrialisent
Il est souvent suggéré que le dividende démographique, induit par une forte croissance de la population active, entraînera inéluctablement le décollage économique de l’Afrique, à l’instar de la Chine et de l’Inde au cours des dernières décennies. Cependant, malgré une croissance soutenue depuis dix ans, les économies africaines peinent à se diversifier. Cinq produits seulement représentent 60 % des exportations de l’Afrique subsaharienne : le pétrole, le gaz naturel, le fer, l’or et les minerais bitumeux. Plus préoccupant, certaines de ces économies se désindustrialisent. L’industrie manufacturière ne fournit que 6 % des emplois et sa contribution au PIB, en baisse, n’atteint plus que 10 % selon la Banque mondiale. L’Afrique ne pesait que 2 % de l’activité manufacturière mondiale en 2013, contre 3 % en 1970, indiquant sa marginalisation de l’industrie mondiale.
Professeur, le Niger fait face à un blocus financier et aussi de mouvement de la part de la CEDEAO et de l’UEMOA à la suite des événements du 26 juillet 2023. Ces sanctions prises contre le pays et sa population se justifient-elles dans les chartes fondatrices de ses deux organisations ?
Avant de revenir sur les sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Niger, permettez-moi d’abord d’évoquer le contexte dans lequel les événements du 26 juillet 2023 sont intervenus. Nous savons tous que le Niger fait face, depuis des années à une crise sécuritaire majeure due au terrorisme qui a d’ailleurs occasionné le déplacement massif des populations des zones affectées vers les grandes villes. Depuis plus de dix (10) ans en effet, le Niger est en guerre contre le terrorisme : d’abord à l’Est contre Boko Haram qui avait déstabilisé la région de Diffa, ensuite à l’Ouest, la zone des trois frontières dans la région de Tillabéri qui est devenue une zone de non droit où la population, laissée pour compte, est rançonnée, tuée et obligée de payer les impôts par des terroristes sans foi ni loi.
Pour revenir aux sanctions, il faut rappeler qu’elles ont été prononcées suite aux événements du 26 Juillet dernier, par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenue le 30 Juillet 2023 qui a demandé aux militaires de restaurer l’ordre constitutionnel en rétablissant Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Cette décision était accompagnée d’un ultimatum de sept jours (du 31 juillet au 06 Août 2023). Bien évidemment, il s’agit de sanctions inédites et d’une extrême gravité à divers égards contre notre pays. Elles sont illégales car dépourvues de tout fondement juridique. Au total, neuf (9) sanctions ont été prises en bloc parmi lesquelles on peut citer la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Niger; la suspension de toutes les transactions commerciales et financières et celles de service entre les Etats membres de la CEDEAO et le Niger. Non seulement, ces sanctions sont illégitimes, inappropriées et inacceptables, mais elles ont aussi des conséquences graves sur les populations durement éprouvées par des années d’insécurité. En plus elles n’ont pas été prises par graduation comme le préconise le protocole additionnel de la CEDEAO. Et d’ailleurs la CEDEAO est une organisation régionale qui œuvre pour la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux conformément à l’article 2, 3 et 6 de son Traité. Au lieu d’œuvrer pour la promotion de la suppression des obstacles entravant cette liberté de circulation, c’est elle-même qui entrave cette liberté. Cela constitue une violation du droit communautaire de la CEDEAO par la Conférence des Chefs d’Etat.
Y’a-t-il des solutions légales pour contourner ses sanctions financières ?
Il n’y a pas que les sanctions financières, il y aussi les autres sanctions notamment les suspensions des transactions commerciales et des transactions de prestations de service qui ont des conséquences graves sur la population.
Pour faire face dans l’immédiat aux diverses sanctions financières imposées par l’UEMOA et la CEDEAO, les autorités nigériennes devront penser à la création d’une monnaie locale virtuelle dans le cadre du Pan-African Payment and Settlement System (PAPSS) pour régler ses transactions. Il fait partie d’un marché régional et continental ouvert, il pourra donc utiliser cette monnaie virtuelle pour conclure des transactions.
Pour remédier dans l’immédiat aux suspensions des transactions citées plus haut, notamment la privation d’électricité car vous n’êtes pas sans savoir que le Nigeria a suspendu la fourniture d’électricité en méconnaissance du contrat de prestation de service qui le lie avec l’Etat du Niger, il est urgent d’avoir une politique locale de production de l’énergie alternative (solaire, électrogène) et inciter la population à réduire sa consommation en électricité. Parallèlement, les autorités doivent accélérer la finition du barrage de Kandadji et étudier la possibilité de construction d’une centrale nucléaire civile pour garantir aux générations futures une souveraineté énergétique.
Pour les produits alimentaires de première nécessité et les produits pharmaceutiques qui commencent à manquer, des solutions immédiates doivent également être trouvées et cela devrait commencer par la sécurisation des voies avec les pays voisins qui ont manifesté leurs soutiens au Niger notamment le Burkina Faso et le Mali afin de faciliter la circulation des biens et des personnes et donc l’acheminement de ces produits vers le Niger. La question de la sécurisation des voies dépendra des dispositifs sécuritaires mis en place de part et d’autre. Dans le même sens, les commerçants nigériens pourront faire passer leurs marchandises par le port de Guinée. Le Mali l’avait fait lorsqu’il était sous embargo.
‘’L’option d’une intervention militaire n’est prévue ni par le Traité révisé de la CEDEAO de 1993, ni par son protocole additionnel de 2001, en l’occurrence le Protocole A/SP1 :12/01’’
La menace d’intervention militaire brandie par certains pays de la CEDEAO est-elle défendable légalement au vue des textes qui fondent la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ?
L’option d’une intervention militaire de la CEDEAO contre le Niger n’est pas défendable du point de vue juridique. Car, faut-il le souligner, il s’agit d’une option illégale et inappropriée. Elle est illégale car elle n’est prévue ni par le Traité révisé de la CEDEAO de 1993, ni par son protocole additionnel de 2001, en l’occurrence le Protocole A/SP1 :12/01 sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance Additionnel au Protocole relatif au Mécanisme de Prévention, de gestion, de Règlement des Conflits, de Maintien de la Paix et de la sécurité du 10 Décembre 1999. Aussi, la CEDEAO aurait dû s’inspirer des sanctions contenues dans ses textes notamment l’article 45 du protocole précité qui dispose : « 1. En cas de rupture de la Démocratie par quelque procédé que ce soit et en cas de violation massive des Droits de la Personne dans un Etat membre, la CEDEAO peut prononcer à l’encontre de l’Etat concerné des sanctions.
2. Lesdites sanctions à prendre par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement peuvent aller par graduation : l Refus de soutenir les candidatures présentées par l’Etat membre concerné à des postes électifs dans les organisations internationales ; l Refus de tenir toute réunion de la CEDEAO dans l’Etat membre concerné ; l Suspension de l’Etat membre concerné dans toutes les Instances de la CEDEAO ; pendant la suspension, l’Etat sanctionné continue d’être tenu au paiement des cotisations de la période de suspension ».
C’est dire ici qu’une intervention militaire ne fait pas partie des sanctions prévues par les textes de la CEDEAO. Au surplus, l’article 58 du Traité révisé de cette organisation fait obligation aux Etats d’œuvrer à la préservation et au maintien de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans la région en privilégiant le dialogue, la consultation, la conciliation, la médiation et autres modes de règlements pacifiques des différends (cf. alinéa 2 (e) de l’article 58). En somme la voie diplomatique doit être privilégiée dans cette situation.
Quelles sont les moyens légaux dont disposent le Niger pour tenir responsables, devant les juridictions internationales, une organisation ou un pays qui intenterait à sa souveraineté ou à son intégrité territoriale ?
La CEDEAO est une organisation régionale dotée d’une Cour de Justice qui a notamment comme missions le maintien d’un environnement juridique favorable à la réalisation des buts et objectifs de la communauté et plus précisément la promotion de l’intégration socio-économique des Etats membres à savoir la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux. Les sanctions imposées par cette organisation au Niger asphyxient économiquement le pays. Il s’agit là d’une violation du droit communautaire qui ouvre la possibilité pour l’Etat du Niger d’engager des poursuites contre la Conférence des Chefs d’Etat pour les décisions qu’elle a prise, mais aussi contre les Etats membres appliquant ces sanctions. C’est l’article 9 du protocole additionnel A/P.1/7/91 de la Cour de Justice de la Communauté. Le Niger peut aussi engager des poursuites contre le Bénin et le Nigeria qui ont suspendu les contrats de prestations de service les liant à l’Etat du Niger. Dans ce sens la Cour Internationale de Justice peut être saisie. Mais si dans les contrats de prestations de service, les juridictions compétentes ont été désignées pour régler ces différents, ce sont ces juridictions-là qui seront saisies ; à défaut de choix, dans chaque cas d’espèce c’est le contrat qui nous renseignera sur la juridiction à saisir.
La posture adoptée par la CEDEAO aura-t-elle un impact sur la lutte contre le terrorisme et la protection des droits des civiles en zones de conflit ? Si oui, que faut-il faire pour préserver les droits des populations ?
Bien évidemment, la posture va-t’en guerre de la CEDEAO qu’on observe depuis quelques années ne résoudra aucun problème politique ou démocratique et n’aura certainement pas d’impact sur la lutte contre le terrorisme. Au contraire, une fois que la guerre aura éclaté personne ne pourra assurer la protection des populations civiles et pire le terrorisme profitera de cette situation pour prendre de l’ampleur. En somme, l’option d’une intervention militaire risquerait de plonger la sous-région dans une instabilité profonde avec des conséquences désastreuses et inestimables comme l’ont prédit la plupart des experts en sécurité. Et lorsque cette guerre sera déclenchée, on ne le souhaite pas, la CEDEAO ne contrôlera rien du tout. A ce moment-là certains pays viendront jouer les pompiers alors même que ce sont eux qui ont attisé le feu.
Professeure, Quel impact durable aura l’attitude des instances communautaires vis-à-vis du Niger sur l’harmonisation des textes et procédures légales en Afrique de l’Ouest ?
La première conséquence et le risque pour ces instances c’est de pousser le Niger et tous les autres pays d’ailleurs qui ont connu le même sort, à quitter cette organisation puisqu’au lieu de défendre les intérêts de ses Etats membres, cette organisation défend d’autres intérêts. Et pire encore, elle fait subir des souffrances atroces aux populations nigériennes. Sinon, comment comprendre cette volonté farouche des Chefs d’Etat de la CEDEAO de vouloir affamer et asphyxier le peuple pour faire pression sur les autorités militaires. C’est absurde. S’agissant de la légalité de ses textes, la CEDEAO doit tout simplement réviser ses textes et y inclure les actes qu’elle voudra appliquer dans l’avenir, il y va de sa légitimité.
Quel type de Gouvernance préconisez-vous pour surmonter cette période de crise au Niger?
Aujourd’hui, le Niger est en train d’écrire une page de son histoire, celle de reconquérir sa souveraineté, son indépendance effective et son autonomie stratégique vis-à-vis de l’impérialisme occidental et de celle-ci dépendra l’avenir du peuple nigérien dans son ensemble.
La Communauté internationale, les associations et ONGs nationales, sous régionales et régionales et les syndicats demandent le retour à un ordre constitutionnel normal. Il est primordial de rappeler ici la nécessité de respecter les principes fondamentaux de l’Etat de droit ainsi que le respect de la souveraineté et l’autodétermination du peuple nigérien. Ce qui implique alors une transition devant conduire au rétablissement d’un mode de gouvernance choisi et voulu par le peuple nigérien. Dans ce sens, il faut noter que le protocole additionnel de la CEDEAO de 2001 prévoit toujours en son article 45. 3 que cette institution « doit continuer de suivre, d’encourager et de soutenir tout effort de l’Etat membre suspendu aux fins de retour à la vie institutionnelle démocratique normale ». Il est important de souligner que depuis les événements du 26 juillet 2023, les autorités militaires bénéficient du soutien populaire et qu’aucune crise sociale n’a été constatée. Au contraire, les manifestations se sont multipliées en leur faveur. C’est dire qu’après la mise en place du gouvernement le 10 Août dernier, les autorités doivent aller vers une consolidation des instances nationales avec la mise en place d’un cadre de concertation national. Pour un retour à la cohésion sociale, il est important de rendre effectif le cadre de concertation national qui est le Conseil Consultatif National prévu par l’ordonnance n°2023-02 du 28 Juillet 2023, qui à mon avis devra être inclusif. Cet organe devrait réunir tous les fils et les filles du pays, toutes les corporations au sein d’un organe pour discuter et décider ensemble des solutions pour la remise sur les rails d’un Niger démocratique. Cette étape cruciale pour la consolidation des instances nationales doit être rapidement mise sur pied car comme on l’a vu, cette crise politique a mis à jour et le ras le bol de la société nigérienne face à la gestion autoritaire du pouvoir déchu.
Les deux milliardaires Mo Ibrahim, Aliko Dangote et l’ancien président de la BAD Donald Kaberuka plaident pour une alliance entre les pays les plus riches et les « gouvernements africains qui pensent d’abord à leurs citoyens ».
La chancelière allemande, Angela Merkel, mérite d’être félicitée pour avoir mis à l’ordre du jour du prochain sommet du G20, les 7 et 8 juillet à Hambourg, un nouveau partenariat avec l’Afrique. La conférence qu’elle accueille cette semaine à Berlin, à laquelle plusieurs dirigeants africains sont conviés, devrait marquer la première étape de ce nouveau partenariat.
En tant qu’Africains et investisseurs, nous croyons, comme la chancelière, au potentiel des économies émergentes africaines. Mais nous sommes aussi conscients du risque majeur qui existe si nous ne saisissons pas ce potentiel de manière positive. Le continent africain a vu sa population doubler depuis 1985 et celle-ci doublera à nouveau d’ici à 2050, pour atteindre 2,5 milliards d’habitants. Pour absorber cette explosion démographique, 22,5 millions de nouveaux emplois devront être créés chaque année.
On parlera économie à votre forum, en marge d'un G5 centré sur les questions militaires. Quel message voulez-vous faire passer ? Il s'agit de promouvoir auprès de nos partenaires privés, bailleurs de fonds et ONG, notre Programme de développement économique et social (PDES) 2017-2021, qui vise à accélérer la croissance du Niger. Il repose sur deux piliers. La transformation du milieu rural tout d'abord, qui concentre 80 % de la population, avec le programme inédit Initiative 3N (les Nigériens nourrissent le Niger) fondé sur l'irrigation pour étendre la production agricole sur toute l'année, alors qu'elle se concentre actuellement sur les trois mois de la saison des pluies, où il tombe autant d'eau qu'à Paris en un an. Nous perdons 100.000 hectares par an du fait de la désertification, notre objectif est d'en reconquérir 200.000 chaque année par une meilleure gestion de l'eau, la plantation d'arbres, etc. La hausse de la production agricole permettrait en outre de fixer dans leurs localités les jeunes scolarisables, qui sinon migrent vers les pays voisins, voire plus loin. Autre exemple, nous voulons amener l'électricité dans mille villages.
Deuxième pilier, le développement du secteur privé, auprès de qui nous pouvons faire valoir un bond de 30 places en cinq ans du Niger dans le classement Doing Business de la Banque mondiale. Les opportunités sont considérables dans l'énergie, le numérique, l'agro-alimentaire. Le Niger dispose de ressources naturelles, d'une main d'oeuvre jeune, est membre de deux espaces économiques intégrés, l'UEMOA, qui assure une monnaie convertible, et la CEDEAO, pesant 300 millions de consommateurs. On peut aussi venir chez nous pour exporter vers le Nigeria, 180 millions d'habitants à nos portes. Nous disposons aussi des garanties qu'apporte le fonds de la Banque Mondiale pour les pays les plus pauvres, IDA 18. C'est essentiel, car notre pays subit trois chocs, climatique, sécuritaire et lié au reflux des cours des matières premières.
Lorsque les médias parlent du Sahel, c’est pour évoquer la menace terroriste sous toutes ses formes – une menace bien réelle, comme l’ont récemment montré l’attentat à Ouagadougou, le 13 août, ou les attaques contre les Nations unies au Mali, le lendemain. C’est également le cas pour les autorités françaises, qui communiquent abondamment sur le sujet afin de vanter et de justifier le déploiement de l’opération militaire « Barkhane » dans la bande sahélo-saharienne (BSS en langage militaire). Or le sujet central du Sahel n’est pas celui-là.
sur le même sujet Après l’attentat de Ouagadougou, le G5 Sahel promet d’être « uni » face au terrorisme Le terrorisme, ou plutôt la montée en puissance des groupes armés dans le Sahel, est la conséquence d’une grave crise de gouvernance qui touche toute l’Afrique de l’Ouest. Cette crise de gouvernance se caractérise par une disparition de l’Etat au service des populations, car l’Etat moderne est privatisé par les élites politiques à leur profit. Cette privatisation – Jean-François Bayart parle de patrimonialisation – s’est accélérée ces dernières années pour atteindre un niveau tel que, désormais dans les pays sahéliens, les populations sont livrées à elles-mêmes, plus aucune entité (Etat ou autre) n’étant chargée d’une forme d’intérêt général.
C’est particulièrement le cas au Mali, au Niger et en Mauritanie. Ces Etats ont tous en commun un système politique miné, accaparé par une élite prédatrice dont les méthodes ont non seulement porté l’estocade à ce qu’il restait de l’Etat et de son administration, mais en plus ont fait entrer au cœur même du pouvoir le crime organisé. La conquête du pouvoir et sa conservation ne sont perçues que comme un accès à une manne intarissable.
L’Histoire dit qu’au XIVe siècle, des flottes maritimes chinoises accostèrent sur les côtes d’Afrique orientale, y développant de premières relations commerciales. Aujourd’hui, les cartes diffusées par l’agence de presse officielle Chine nouvelle font apparaître un seul point africain sur le tracé OBOR, « Une ceinture, une route » : Nairobi. La capitale kenyane doit être reliée à la ville portuaire de Mombasa grâce à une ligne de chemin de fer de 609 kilomètres, financée à 90 % par la banque publique chinoise Exim.
« Qu’on l’appelle Route de la soie ou Route de la Lune, peu importe aux Africains, l’essentiel pour eux est d’en être, et tous ces projets suscitent une grande excitation », indique Carlos Lopes, ancien secrétaire général de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique. Les dirigeants du Kenya et de l’Ethiopie comptent parmi les vingt-huit chefs d’Etat participant au forum organisé par Pékin, dimanche 14 et lundi 15 mai.
Le feuilleton du « cannibalisme ontologique » du duel, du « classico » qui oppose l’Arabie Saoudite au Qatar par analogie à l’Iran, et dont Niamey s’est invité dans la danse jusqu’à rappeler son ambassadeur de Doha pour consultation, nous rappelle notre cours des Relations Internationales reçu à l’ENA de Niamey. « Vous savez, il n’y a pas de secrets dans les R.I : Il y’a d’abord les intérêts, et ensuite le rapport de force » disait notre Prof Dr Dodo Boukari.
«Paix impossible, guerre improbable», disait Raymond Aaron pour qualifier la guerre froide. La même qualification est valable pour la guerre qui oppose l’Arabie Saoudite au Qatar, par ricochet l’Iran. Pendant la guerre froide, les Etats Unis et l’URSS se sont fait la guerre par pays interposés, parce que la «guerre était impossible et la paix improbable».
En voulant embarquer le Niger dans sa croisade, l’Arabie Saoudite défend son intérêt national en montrant que la croisade contre le Qatar n’est pas seulement arabe, mais internationale et nous réduit ainsi à un rôle de figurant dans un jeu d’échecs qui oppose en réalité l’Arabie Saoudite à l’Iran et dont le Qatar semble être le dernier terrain d’affrontement après le Yémen.
« Le professeur ABDOU MOUMOUNI était en avance sur son temps ». Cette affirmation de l’épouse du célèbre scientifique nigérien Mme MOUMOUNI Aissata est la conviction que le spectateur peut se faire après avoir vu le film de Malam SAGUIROU, « SOLAIRE MADE IN AFRICA ».
Ce film de 67 minutes est le premier long métrage de ce jeune réalisateur. Il expose l’œuvre du Pr Moumouni sous la forme de témoignages de ses principaux collaborateurs, le ministre Albert Wright et le scientifique BA ABDOUSSALAM. D’autres témoins, et non des moindres, puisqu’il s’agit d’industriels et techniciens français, du sultan de Dosso, l’honorable pharmacien Maidanda Seydou Djermakoye, et de nombreux étudiants se sont aussi exprimés sur la question. La visite dans les laboratoires, les lieux de travail, et au village du chercheur ont crédibilisé davantage les propos des uns et des autres. Un hommage captivant et convaincant.
Point n’est besoin de nous répandre sur la brillante carrière du professeur Moumouni. Pour la résumer, nous nous contenterons de quelques repères seulement :
Madame Issia va au marché et revient toute furax : « ça ne va pas chéri !!!. Nous sommes dans quel pays ? Tous les prix des denrées ont augmenté. Le panier de la ménagère est-il le cadet des soucis de ces Guristes ? Au Grand Marché, chez Houdou Inoussa où le peuple trouve peu ou prou son compte, là-bas aussi les prix ont grimpé. Le Guri Dai dai, say lokatchi, c’est du vampire in fine. Le coup de gueule de Madame Issia est légitime. Ceux qui vivent honnêtement de leur travail et de leurs salaires, partageront son dé- sarroi existentiel. Nous avons cru à ses camarades socialistes, et regardez de quelle manière inhumaine, ils traitent leurs concitoyens ? Au Niger, nous savons tous que quand le panier de la ménagère va mal, c’est le pays en général qui va Mal. Depuis que Bolloré est au Niger, le mal être, l’existence minimale des Nigériens s’est incommensurablement dégradée. Si on laisse faire, si chacun reste dans son coin à implorer le Ciel, ou à claironner : « Kalla Sourou ! », c’est inéluctablement la mort de chacun et de tous. Le Vrai peuple doit se ré- veiller, le Vrai peuple qui souffre doit arrêter cette descente aux enfers. Un peuple qui ne se lève pas pour défendre sa dignité, pour défendre son droit au bonheur, est un peuple qui a choisi « volontairement » sa propre servitude.
Il y a eu un moment, notamment durant la Renaissance acte I, des cris de cœur ici et là pour fustiger cette réalité du Tayi Tawri que le Président Issoufou Mahamadou a balayé d’un revers de la main. Aujourd’hui, il ne peut plus se voiler la face : son peuple est de plain-pied dans la souffrance de Sisyphe : TAYI TAWRI c’est trop ! Il faut ne peut plus dire qu’il y a un « mieux être » au Niger. Un Président de la République qui méprise les réalités existentielles de son pays, n’est pas digne de gouverner. C’est truisme, qu’au Niger, depuis ces deux Renaissances méphistophéliques, il n’ya que les voleurs et autres trafiquants à la solde du gurisme qui jouissent de leurs biens mal acquis, qui narguent leurs concitoyens, qui envoient leurs enfants à l’étranger pour étudier, qui se font soigner à l’étranger, pendant que nos hôpitaux, nos écoles et Universités sont des conditions déplorables aux antipodes de ce que les intellectuels du XVIIe siècle appellent « La Renaissance ». Le gurisme et son Gourou ont perverti la quintessence à la fois du socialisme et de la Renaissance. Intellectuellement, ce sont des tartufes politiques. Ils ont trahi les idéaux, et trahi leur peuple.
Je voudrais avant tout propos souhaiter la bienvenue aux participants à cette troisième réunion des Ministres africains du Commerce sur la zone de libre-échange continentale. Le Niger et son peuple sont fiers et heureux d’abriter cette importante rencontre consacrée à la promotion du développement économique et social et à l’accélération de l’intégration de notre continent.
Le Président Kwame Nkrumah, un des pères fondateurs de l’organisation de l’unité Africaine, ancêtre de l’Union Africaine actuelle, disait parlant de l’avenir de notre continent : « l’Afrique doit s’unir ou périr ». Chaque fois que je regarde la carte de l’Afrique avec ses 54 Etats, j’ai l’impression de regarder un miroir brisé et je mesure la justesse des propos de ce grand leader Africain.
Les Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains ont pris conscience, certes avec un peu de retard, de la nécessité de l’union des Etats du continent, et ont engagé un certain nombre d’initiatives dans ce sens, notamment la transformation institutionnelle de l’organisation de l’unité Africaine en Union Africaine et l’élaboration d’un cadre stratégique de développement à long terme dénommé Agenda 2063. L’Agenda 2063 est une vision à long terme qui fixe les objectifs à atteindre par le continent, en 2063, année du centième anniversaire de la création de l’organisation de l’unité Africaine.
L’Afrique, a en effet besoin d’accélérer la mise en œuvre des engagements de la vision 2063, qui constitue désormais le but commun vers lequel doivent tendre toutes les actions.
Engendré par l'obstination de Brigi Rafini à attribuer le marché à un groupe nigérian, malgré les conseils avisés de ses collaborateurs qu'attestent des notes et lettres dont le Courrier a copies, et nonobstant un arrêt de la Cour d'Etat, la plus haute juridiction de son pays, le scandale des passeports biométriques n'a pas fini de ruiner le Niger. Après les condamnations successives devant les chambres d'arbitrage de l'Ohada, de Paris et de Columbia, aux Etats Unis, ainsi que la série des saisies-conservatoires puis saisies-ventes des avoirs et biens immobiliers du Niger à travers le monde, l'affaire va se corser davantage en 2017 où Africard, outrée par le comportement inqualifiable des autorités de Niamey, a décidé de procéder à la vente des immeubles saisis.
« Excellence Monsieur Andry Rajoelina, Président de la République de Madagascar, Champion de l’Industrialisation;
Excellence, Dr. Olusegun Obasanjo, ancien Président de la République Fédérale du Nigéria, membre de l’Initiative Afro-Champions et co-Président de la Coalition pour le dialogue sur l’Afrique ;
Honorables Ministres ;
Excellence M. Li Yong, Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel ;
Dr Vera Songwe, Sous Secrétaire Générale des Nations Unies et Secrétaire Exécutive de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique ;
Ambassadeur Albert Muchanga, Commissaire au Commerce et à l’Industrie ;
Madame Pamela Coke-Hamilton, Directrice Exécutive du Centre du Commerce International ;
Professeur Benedict Oramah, Président du Conseil d'Administration, Banque Africaine d'Import-Export;
Directeurs Généraux d’Entreprises et autres participants à cette session de haut niveau de la Semaine de l'Industrialisation de l’Afrique;
Mesdames et Messieurs.
La Commission de l'Union Africaine, l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel, la Commission Economique des Nations Unies pourl'Afrique et la Banque Africaine d'Import-Export ont jugé pertinent de me distinguer à l’occasion de cette édition de la semaine de l’industrialisation de l’Afrique, en ma double qualité de champion, de la zone de libre-échangecontinentale africaine (ZLECAf) d’une part et de l’industrialisation de l’Afrique d’autre part.
J’en suis très honoré et vous comprendrez toute mon émotion surtout en ce moment où je me prépare à transmettre la charge de leadership du peuple Nigérien au candidat qui sera élu à la prochaine élection présidentielle,dont le premier tour est prévu le 27 Décembre prochain. Permettez-moi de remercier les Organisations ci-dessus citées pour l’honneur qu’elles me font.
Permettez-moi de dédier cette distinction à la jeunesse africaine qui attend avec impatience les retombées, notamment en termes d’emplois, des actions d’intégration que nous mettons en œuvre sur le continent.
Par ailleurs, j’ai certes mis tout mon cœur et déployé l’énergie nécessaire pour assumer les fonctions de champion de la zone de libre-échange continentale de l’Union Africaine et de champion de l’industrialisation de l’Afrique qui m’ont été confiées, mais je dois très sincèrement avouer et reconnaitre que le mérite des résultats obtenus revient à tous. Il revient aux dirigeants de notre continent qui ont compris que le rôle historique de notre génération est de réaliser l’intégration économique du continent, les générations précédentes ayant réalisé sa totale décolonisation. Il revient à laCommission de l’Union Africaine, aux autres Organisations Continentalescomme la CEA et aux Communautés Economiques Régionales ainsi qu’à nos administrations en charge du Commerce et de l’Industrie qui ont conduit les négociations et obtenu des compromis sur des sujets délicats. Il revient également à nos industriels et hommes d’affaires qui ont maintenu la pression sur leur Etat respectif en vue de la signature et de la ratification de l’Accord instituant la ZLECAf.
Le succès enregistré prouve, s’il en est besoin, l’importance du leadership en matière de développement. Le leadership continental est cristallisé dans une vision, celle de l’agenda 2063 dont la ZLECAfest un des projets phares en vue de sortir notre continent de la pauvreté en bâtissant une Afrique résiliente et autonome. Parmi ces projets phares figure «le plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique» (AIDA) et sa composante «plan d’action pour la stimulation du commerce intra-africain»(BIAT). Le lien entre Industrie et Commerce est évident.
Par ailleurs, au niveau mondial, l'Assemblée générale des Nations Unies a déclaré lapériode 2016 à 2025 comme «Troisième Décennie du Développement Industriel de l'Afrique» en conformité avec les objectifs du développement durable dont l’industrie et l’innovation sont une priorité.
{xtypo_quote}«L’Afrique doit devenir de manière durable et inclusive le prochain grand centre manufacturier du monde. C’est à travers l’industrie que nous pouvons réaliser la modernisation et la transformation structurelle des économies africaines », déclare SEM. Issoufou Mahamadou{/xtypo_quote}
Mesdames, Messieurs,
L’industrialisation de notre continent est donc considérée comme une priorité aussi bien au niveau continental qu’au niveau mondial. La prise de conscience de son importance nous a amené à consacrer, depuis 1989, le 20 novembre de chaque année comme journée de l’industrialisation de l’Afrique.
Depuis 2018, la journée de l’industrialisation de l’Afrique a été commémorée sur une semaine. Permettez-moi de féliciter la Commission de l’Union Africaine pour cette innovation. Le thème retenu pour cette année est «industrialisation inclusive et durable dans l’ère de la ZLECAF». De ce thème je retiens deux mots importants : inclusif et durable.
L’Afrique doit devenir de manière durable et inclusive le prochain grand centre manufacturier du monde. C’est à travers l’industrie que nous pouvons réaliser la modernisation et la transformation structurelle des économies africaines.
L'inclusivité signifie simplement que nous ne devons exclure personne. Personne ne doit être laissé pour compte. L’industrialisationdoit être au service de tous, elle doit profiter à tous. L’industrialisation doit être conduite dans l’intérêt de tous y compris des générations futures d’où la liaison avec la durabilité qui signifie conservation de la nature. Nous ne devons jamais oublier que «nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres mais nous l’empruntons à nos enfants».
Pour promouvoir un développement industriel inclusif et durable, il est indispensable de disposer d’un grand espace de marché. Les programmes initiaux d'industrialisation par substitution aux importations que la plupart de nos pays ont suivis peu après l'indépendance, ont échoué simplement parce que les marchés nationaux étaient trop étroits et fragmentés. L’Afrique est en effet trop balkanisée avec 55 Etats et près de 84.000 km de frontières, autant d’obstacles qui limitent les échanges entre les citoyens du continent.
De ce qui précède découle l'importance de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine grâce à laquelle nous créons un vaste marché unique de 1,3 milliard de personnes où les biens et les services peuvent s’échanger librement. Le démarrage des échanges dans le cadre de la ZLECAf, initialement prévu en juillet 2020, retardé du fait de la COVID 19, est finalement programmé pour le 1er janvier 2021. Ce sera un nouveau signal fort que l’Afrique lancera au monde. Cela confirmera sa ferme volonté à participer unie à un système commercial multilatéral équitable.
L’accélération de la deuxième phase des négociations sur les investissements, la concurrence et la propriété intellectuelle renforcera cette volonté.
Mesdames, Messieurs,
L’industrialisation suppose aussi l’harmonisation des politiques, règles, réglementations et normes.
Elle nécessite l’élaboration d’une politique africaine sur les infrastructures industrielles de qualité. Le président de la Commission de l'Union Africaine m'a informé qu'un projet de document sur la politique de qualité africaine est maintenant prêt pour examen par le Comité Technique Spécialisé des Ministres du Commerce, de l'Industrie et des Mines de l'Union Africaine. J'attends avec impatience son approbation par les ministres et sa soumission à la conférence pour adoption en février 2021. Une fois que cela sera fait, notre continent sera mieux placé pour adopter la norme “Made in Africa”, dont la mise en œuvre supprimera les obstacles techniques au commerce dans le Zone de Libre-Echange Continentale Africaine et, ce faisant, nous rapprochera d’un marché unique.
La mécanisation, la production de masse, les technologies de l'information et de la communication, l'automatisation et la numérisation font partie des processus technologiques associés à l'industrialisation. La quatrième révolution industrielle dans laquelle nous nous trouvons actuellement entraîne de nouvelles exigences d'innovation et de durabilité. L'Afrique doit tirer parti de cette révolution et de la prochaine qui se profile déjà à l'horizon, la cinquième révolution industrielle qui se caractérisera par une interaction accrue entre les machines et les humains et se concentrera également sur la création d'un monde meilleur. C’est l’esprit de durabilité, l’un des éléments clés de la Semaine Africaine de l’Industrialisation de cette année.
Dans ce contexte de l'éventail multiforme de technologies industrielles, les partenariats, impliquant des institutions universitaires à travers l'Afrique, le secteur privé et les gouvernements sont essentiels pour promouvoir le développement des compétences, la recherche et le développement ainsi que le design industriel. Ce n'est que par l'innovation que l'Afrique peut s'approprier et contrôler le processus d'industrialisation.
Nous devons également promouvoir l'employabilité dans le cadre du programme d'industrialisation. Avec une population jeune, l'Afrique est également confrontée au défi de créer 10 à 12 millions d'emplois par an aujourd’hui et 20 millions à l’horizon 2040-2050. La main-d'œuvre africaine continuera donc de croître, ce qui soulève à nouveau la nécessité d'un développement des compétences adaptées aux industries du présent et de l'avenir. Certains économistes du travail prévoient que dans moins de 10 ans, 77% des emplois exigeront des compétences techniques approfondies et spécifiques et que 65% des élèves du primaire d’aujourd’hui occuperont des emplois qui n’ont pas encore été inventés. Nous devons donc préparer les générations futures aux exigences technologiques de demain et être mieux positionnés pour assurer notre futur succès industriel.
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi de souligner d'autres domaines sur lesquels nous devrions nous concentrer dans notre quête pour un développement durable inclusif.
Premièrement, nous devons tirer parti des abondantes ressources naturelles dont dispose notre continent. Celles-ci vont des minéraux à l'eau et aux terres arables. Un élément clé de cet effet de levier est de transformer nos ressources en richesse ce qui permet à l’Afrique de sortir du statut de simple réservoir de matières premières.Cela nécessite de l'innovation et cela nous ramène aux enjeux clés du développement des compétences industrielles, de la recherche et développement et du design industriel. Des grappes industrielles viables, des chaines de valeurs régionales et continentales faciliteront l’intégration du continent dans le système mondial de production et de commerce.
Deuxièmement, l'Afrique est également confrontée au défi d'industrialiser l'agriculture grâce à la mécanisation et à l'application de technologies intelligentes et, ce faisant, à augmenter la productivité du secteur agricole. À cela s'ajoute la nécessité de promouvoir l'agro-industrie, qui est également essentielle pour réduire la forte dépendance du continent à l'égard des denrées alimentaires importées.
Troisièmement, l'exploitation de ce vaste marché de 30 millions de kilomètres carrés nécessite des infrastructures de transport et de logistique modernes. Avec les vastes opportunités créées par la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, je m'attends à ce que des partenariats public-privé émergent bientôt pour investir dans le développement des réseaux de transport, de communication et de distribution sur toute la longueur et la largeur de notre continent. Faire baisser les coûts de transport à travers la promotion du rail, promouvoir l’énergie à faible coût, notamment l’hydroélectricité dont seulement 5% du potentiel est exploité en Afrique et le solaire, développer le secteur financier, l’éducation et la formation sont autant de défis à relever.
Quatrièmement, la majorité des entreprises du secteur privé africain sont des micros, petites et moyennes entreprises. Selon la Société Financière Internationale (SFI), celles-ci représentent jusqu'à 90% de toutes les entreprises de ce marché. C'est en reconnaissance de cela que dans le Plan d'Action pour le Développement Industriel Accéléré de l'Afrique (AIDA) est intégrée la stratégie des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et le plan directeur 2017-2021 y afférant.
Je ne manquerai pas d’évoquer les zones économiques spéciales, qui sont dans certains pays appelées parcs industriels. Celles-ci ont historiquement joué un rôle critique dans la conduite du programme d'industrialisation dans de nombreux pays du monde, y compris ceux d'Afrique comme Maurice. Au moment où nous nous dirigeons vers l’opérationnalisation de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, des négociations sont en cours, concernant les Règles d'Origine, pour faciliter leur implication dans le Commerce Intra-Africain tant en ce qui concerne les Zones Economiques Spéciales (ZES) nationales que régionales. Je ne peux qu'exhorter les structures de négociation de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine à conclure de toute urgence les négociations sur cette question.
Mesdames, Messieurs,
Alors que nous œuvronsà la promotion de l'industrialisation à travers l'Afrique, une urgence critique que nous ne pouvons ignorer est la pandémie de la COVID-19. C'est une menace majeure à la fois pour la santé humaine et pour nos économies. Malgré les contraintes budgétaires, les pays africains, comme tous les autres pays du monde, sont tenus de développer des systèmes de santé résilients qui réduisent la propagation communautaire de la pandémie COVID-19.
Toutes les économies du monde, y compris celles l'Afrique, sont affectées négativement par la COVID-19. Conséquence directe de cette pandémie, l'Afrique est en récession, pour la première fois depuis 1995. Au milieu d'un endettement qui devient difficile à entretenir et de la faiblesse des prix des matières premières provoquée par la pandémie COVID-19, le stress économique des pays africains va s'intensifier. Par ailleurs, la pandémie a ouvertement exposé le vide des économies africaines sur plusieurs fronts notamment celui de la fragilité et de la faiblesse des capacités industrielles. Elle constitue un argument de plus qui doit nous amener à accélérer la mise en œuvre du plan d’action pour le Développement Industriel Accéléré de l’Afrique.
J’appelle donc tous les pays africains à se lancer de manière agressive dans une industrialisation durable inclusive en tant qu'ancrage de base d'un rétablissement rapide post COVID-19. En outre, j'appelle également tous les États membres de l'Union Africaine à signer et à ratifier l'Accord établissant la ZLECAf afin que grâce au marché unique ainsi créé soient attirés des investissements accrus essentiels à la création d'emplois et à une relancepost COVID-19 plus rapide. J’espère que le monde trouvera très prochainement un vaccin contre cette terrible pandémie.
En constatant que la présente édition de la semaine d’industrialisation de l’Afriquea pu atteindre tous ses objectifs et en présentant toutes mes félicitations à la Commission de l’Union Africaine et aux autres partenaires, je réitère mon appel solennel au Secrétaire Général des Nations Unies en vue de l’organisation d’un sommet spécial sur l’industrialisation de l’Afrique que le Niger sera heureux d’abriter en novembre 2021.
M. Mahaman Louan Gaya, secrétaire général de l'Organisation des Producteurs de Pétrole AfricainsLa pollution aux hydrocarbures est endémique sur le Continent africain, qui assure 12% de la production pétrolière mondiale. Cette pollution a dégradé les conditions de vie des populations et favorisé des tensions sociales. Pour opérer sans être inquiétés, les pétroliers incriminés ont instauré la mainmise sur la majeure partie de la chaîne de valeur : Le transport et le trading du pétrole brut, l’affrètement, l’importation et la distribution des produits raffinés. Cet état de fait rend difficile tout contrôle des activités de ces pétroliers dont quelques-uns ont été impliqués dans le scandale de la vente de carburant frelaté à ces mêmes pays africains. Dans cette interview accordée à «La Tribune Afrique», Mahaman Louan Gaya, Secrétaire Général de l'Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO), dresse un tableau sans complaisance de la situation.
La Tribune Afrique : Les hydrocarbures ont un impact certain sur l'environnement. En Afrique, cet impact est encore significatif et est à l'origine de scandales et d'actions judiciaires notamment dans le Delta du Niger. Comment évaluez-vous l'ampleur de cette pollution?
Mahaman Laouan Gaya : En effet, c'est bien dommage de constater que l'industrie pétrolière est responsable d'une pollution généralisée de l'environnement et cela bien plus en Afrique que nulle part ailleurs dans le monde. Toutefois, il faut garder à l'esprit que depuis des années les grandes marées (Amoco Cadiz, Prestige, Erika,....) et autres gros accidents pétroliers (Plateforme DeepWater Horizon de BP,...) se sont produits ailleurs qu'en Afrique. Sans donc détenir le triste record mondial de la pollution, l'Afrique a par contre la particularité d'avoir une pollution pétrolière permanente, durable, provoquée et ''entretenue'' par les multinationales pétrolières étrangères présentes souvent depuis l'ère coloniale sur son sol. De façon générale, les effets de la pollution ont lieu sur toute la chaîne de l'industrie pétrolière. Les vibrations sismiques nuisibles aux populations et à la faune sauvage lors de la campagne géophysique, les effets des déversements massifs d'hydrocarbures dans la nature, les ressources aquifères, le rejet des matériaux toxiques, des oxydes de soufre et d'azote, du monoxyde de carbone, du benzène et d'autres gaz à effet de serre durant l'exploitation et le raffinage du pétrole sont malheureusement très courants en Afrique.
Ses premiers pas de fonctionnaire, elle les a faits en 2003 au Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Elle est ensuite appelée à servir au ministère de la Santé Publique, au ministère de la Communication et des Relations avec les Institutions, au ministère de la Population et à la Haute Autorité de lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) en tant que chargée de communication. Son parcours ne s’arrête pas à ce niveau, puisqu’en 2017, Rabiba se retrouve au ministère de l’Energie en tant que Directrice des archives, de l’Information, de la Documentation, et des Relations Publiques. Son abnégation au travail, sa compétence et son amour pour le travail bien fait finissent par convaincre la ministre à lui confier la Direction de son Cabinet. Et depuis mars 2022, Mme Rabiba dirige l’ONEP.
Diriger un office comme l’ONEP requiert assurément une bonne dose d’idée et d’imagination. La Directrice croit à ses idées et est convaincue de la trajectoire ascendante qu’elle a en si peu de temps su donner à l’office. Elle a su faire face aux challenges quotidiens et aux défis de tout genre que cela présente. Son attachement au travail bien fait la pousse à chercher des réponses tout en évitant de s’attarder sur des détails.
Application et rigueur dans le travail
Poursuivant son ambition de favoriser la promotion des produits et services de l’Office, la Directrice Générale a initié et mis en place des espaces de vente des journaux, des expositions lors des journées et ou évènements consacrés à la liberté de la presse. Au niveau de la rédaction, la DG a institué à la fin de chaque mois depuis le début de l’année 2023, un prix dénommé ‘’Journaliste du mois’’ qui a permis de booster la production, de stimuler les journalistes à produire des articles de reportages de qualité. Cette innovation est accompagnée par le renforcement de capacités des agents au niveau de tous les services grâce aux formations sur diverses thématiques données aux agents. Le numérique fait aujourd’hui partie intégrante de la vie de l’office, des ordinateurs aux appareils connectés à l’internet et l’intranet. Un site web à la portée de tous, avec une application mais aussi un code QR grâce auxquels on peut accéder au site et consulter les informations sur un téléphone portable etc. A cela s’ajoute la possibilité qu’a tout abonné d’avoir la version numérique en PDF des deux publications.
Sous l’impulsion de la Directrice Générale, la direction technique a entrepris des réformes non seulement pour contribuer à une production de qualité, mais aussi pour moderniser la chaine de production du journal(Le Sahel et Sahel Dimanche), de la PAO à la Fabrication en passant par la photogravure. La modernisation des équipements de l’imprimerie de l’office est la mission colossale que la DG s’est assignée. Et elle est en train de la mener avec succès car, la survie de l’office en dépend.
Réfléchir sur les opportunités pour améliorer la situation de la femme
Le 13 mai est une date symbolique. C’est l’occasion de faire un point sur les conditions des femmes au Niger, sur la réussite de certaines luttes et celles à venir. La femme journaliste aussi, selon la DG, doit travailler comme les hommes, se dire qu’il faut batailler pour réussir. L’amélioration du leadership des femmes passe nécessairement par une visibilité dans l’espace médiatique. Donner la parole à la femme pour qu’elle s’exprime et fasse connaitre ses besoins en vue de créer un cadre favorable à son épanouissement. Le 13 mai est certes une journée commémorative, mais elle doit être aussi une journée pleine d’activités positives, d’actions salvatrices à l’endroit de nos sœurs qui sont dans la nécessité. Il faut aussi réfléchir sur les opportunités pour améliorer la situation de la femme. Les medias contribuent à la transformation de l’image de la femme et occupent une place centrale dans les changements à venir.
Plus que sur le quota, la femme doit compter sur ses compétences
A l’occasion de cette journée du 13 mai, Mme Rabiba Aboubacar Bouzou a des messages dignes d’intérêt qui s’articulent autour de la solidarité, de l’entraide au bénéfice de ses sœurs. Elle encourage vivement ses sœurs femmes à prendre conscience de leurs droits et de leurs devoirs en milieu professionnel. Elle a tenu à rendre hommage à toutes ces femmes et hommes qui animent les deux journaux de l’ONEP, Le Sahel, et Sahel Dimanche. « Le travail de journaliste n’est certes pas facile, mais il faut bien le faire ; tout comme les hommes, les femmes doivent s’affirmer et donner le meilleur d’elles-mêmes. Elles doivent aborder tous les aspects liés à la vie sociale, économique et culturelle de notre pays. Aucun sujet ne doit être la chasse gardée des hommes», souligne-t-elle.
Malgré la loi sur le quota et la politique nationale du genre, l’accès des femmes à certains secteurs clés reste encore à améliorer. Pour Mme Rabiba, la femme doit se battre comme l’homme pour s’imposer. «La femme doit prendre son destin en main, définir sa propre identité et déterminer ses propres buts. Il faut développer son potentiel et se réaliser pleinement. Pour ce faire, il faut croire en soi car, rien ne s’acquiert facilement», soutient-elle fermement.
La DG de l’ONEP conseille aux jeunes filles qui veulent exercer voire exceller dans un domaine précis, de mieux faire valoir leurs compétences. «Le mérite n’a pas de sexe, il suffit de faire ses preuves. Il n’y a pas de différence entre journaliste femme et homme : Il faut juste faire bien son travail», estime-t-elle. «Mon plus grand message est de dire à toutes les jeunes filles de prendre conscience que la vie est un combat et que seules celles qui sont courageuses et déterminées vont remporter ce combat. Je leur dirai que prôner nos droits ne signifie nullement porter le pantalon pour prendre la place des hommes. Il faut revendiquer des chances égales pour un meilleur développement du pays».
Une commission de parlementaires va enquêter sur l'affaire dite de l'«Uraniumgate» au Niger. Les députés viennent de donner leur accord ce vendredi matin. Cette commission va enquêter sur une affaire révélée par le journal nigérien Le Courrier. Dans son édition du 16 février, l'hebdomadaire a dénoncé un système de vente circulaire d'uranium entre Areva et le Niger, via des sociétés russes et libanaises qui auraient permis en 2011 à Niamey de gagner des centaines de millions de francs CFA. Une opération qui soulève de nombreuses questions, selon l'opposition.
L'affaire remonte à 2011. Le groupe nucléaire Areva propose alors aux autorités nigériennes de participer à une opération de trading sur le marché de l'uranium. A la clé, la possibilité de gagner de l'argent sans effort, c'est ce qu'explique aujourd'hui Hassoumi Massaoudou qui était directeur de cabinet du président à l'époque. Il dit donc «oui» à la proposition.
La Justice « institution sacrale et sacrée », fait depuis des siècles l’objet d’une abondante littérature sociologique, philosophique, juridique et...littéraire. Cette littérature nous l’a fait découvrir, aimer ou détester... La Justice, en tant qu’arbitre, intéresse chacun, même si tout le monde ne se sent pas intéressé par elle, du moins pas au même degré, que les juristes qui en sont les spécialistes. On ne cherche à comprendre la Justice que lorsqu’on a affaire à elle, obligé. Autrement, c’est toujours des phrases, du genre : « Ça n’arrive qu’aux autres... Dieu nous préserve de la Justice ! (Ameen !) ».
Et pourtant, ça nous arrive ! Car, Dieu lui-même le décide souvent, pour des raisons connues de Lui et conformes à sa Volonté. Combien sont-ils ces citoyens, ou pour dire bien, ces justiciables, qui, dans un tropisme déconcertant, sans l’avoir connue, sans l’avoir consultée encore moins fréquentée disent de la Justice qu’elle est « corrompue », « soumise », « inefficace » ou « incompétente ».
Mais, disons que, si beaucoup de justiciables ont une mauvaise opinion et peu de confiance dans la Justice, c’est qu’il existe des raisons à cela. Sans doute que leur « méconnaissance » de son fonctionnement leur inspire beaucoup de peur, voire de méfiance d’autant plus que cette machine est à même de nous priver de la liberté : on a que le droit d’en avoir peur. (Une fréquentation de la bibliographie de Amadou Ousmane suffirait à en convaincre ...!).
Cependant, la peur ne doit pas inviter aux caricatures, aux accusations sans preuves. Il est vrai, certains justiciables, comme rappelé plus haut, n’ont concernant la Justice que le mot « corrompue ». Voici souvent pourquoi.
L’IPSP vient de fêter ses 20 années d’existence qui en ont fait un fleuron de la formation en santé au Niger. Ce fut dans la liesse et la ferveur, que l’institut, avec son Président Directeur Général, Abdoulaye Sanda Maïga, des partenaires de l’institut, et les responsables de l’enseignement supérieur, avaient vécu l’événement, semant de nouveaux rêves pour cette école de renom. Regardant dans le rétroviseur, l’Institut a dressé une rétrospective pour apprécier les vingt années de parcours somme toute élogieux. Le premier Institut privé de santé qui traçait la voie, donnait l’exemple, le bon exemple, un exemple de rigueur, de sérieux, de persévérance, d’audace, d’innovation, le premier à obtenir la certification ISO 9001 version 2015.
En portant ces valeurs, l’IPSP, par son expérience, avec le sérieux de son management qui lui a permis de rayonner, incarne aujourd’hui le leadership de la formation professionnelle en santé. Et Par ses résultats qui font son palmarès, et qui l’ont distingué dans la constellation d’écoles de santé, l’IPSP s’est imposé comme une école de référence au Niger et dans la sous-région.
En portant ses nouveaux projets de grandeur, l’IPSP n’a pas tort de faire ce choix : « A l’IPSP nous ne nous contentons pas d’être bons, mais d’être les meilleurs ! »
Dans cette interview avec Hama Amadou, ancien Premier ministre et chef de l'opposition au Niger, une série de sujets essentiels ont été abordés, offrant une vue d'ensemble sur la situation politique actuelle du pays .
L'interview a débuté en rappelant les réalisations politiques passées de Hama Amadou, soulignant son rôle majeur dans le pays.
La conversation s'est ensuite tournée vers la situation politique actuelle au Niger, marquée par un coup d'État récent, mettant en lumière les préoccupations de Hama Amadou concernant les conséquences de cet événement.
L'interview a également révélé les opinions de Hama Amadou sur la démocratie, la gouvernance et l'intervention internationale en Afrique. Il a remis en question l'importance des élections démocratiques et critiqué les élections biaisées. Il a évoqué la réaction de la communauté internationale face au coup d'État et la menace de guerre en raison de la situation politique.
La proposition de sortie de crise de l'Algérie a été discutée, tout comme les préoccupations concernant une prolongation du pouvoir militaire. Hama Amadou a insisté sur l'importance de la bonne gouvernance, de la rotation du pouvoir et de l'alternance politique pour éviter les abus de pouvoir.
Enfin, la relation avec la France a été abordée, avec un appel au respect de la souveraineté du Niger et au dialogue. La stabilité au Niger et l'appel à la paix ont également été soulignés, ainsi que la nécessité de réformes constitutionnelles et de mécanismes de contrôle civique.
Cette interview offre un aperçu approfondi de la situation politique et des réflexions de Hama Amadou sur des questions cruciales liées à la démocratie, à la gouvernance et à l'intervention internationale en Afrique, tout en mettant en avant des appels au dialogue, à la réforme politique et à la préservation de la paix.
Nigerdiaspora
Regarder la vidéo complète de l'entretien exclusif avec Hama Amadou
Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a accordé une interview exclusive à la Radiotélévision du Niger (RTN). Au cours de l'entretien, qui s'est déroulé dans les langues nationales (Hausa et Zarma) ainsi qu'en français, le Chef de l'État a abordé divers sujets nationaux. Il a discuté ouvertement des orientations du CNSP visant à instaurer un nouveau Niger et a également évoqué les manœuvres de certaines puissances, critiquant les actions incohérentes des organisations sous-régionales. Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a fourni des explications franches et sans détour, éclairant ainsi les citoyens nigériens sur les enjeux clés liés à la vie de la Nation.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)
Regarder la vidéo complète de l’interview en français
Regarder la vidéo complète de l’interview en Zarma
Regarder la vidéo complète de l’interview en haoussa
Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a effectué des visites hier, le 13 décembre 2023, au sein de deux institutions à Niamey. Il a d'abord visité les anciens locaux du Ministère des Finances, actuellement abritant la Commission de Lutte contre la Délinquance Économique, Financière et Fiscale (CoLDEFF), avant de se rendre à l'Hôpital National de Niamey. L'objectif du Chef de l'État était de s'informer sur le fonctionnement, les besoins et les attentes de ces institutions cruciales pour la population, tout en prodiguant des conseils.
Au cours de cette visite, malgré le contexte d'un établissement de santé, une certaine effervescence a envahi les agents et la population présente devant l'hôpital. Une foule enthousiaste, dans une liesse populaire extraordinaire, a manifesté son soutien au Chef de l'État et à son gouvernement. Cet élan témoigne d'un soutien inestimable du peuple au Président et à son gouvernement, illustrant de manière indiscutable le lien fort entre le peuple et le CNSP.
Alors que certains organes et individus appellent à l'usurpation du pouvoir par le CNSP, cette sortie est venue démontrer clairement que la population nigérienne soutient massivement le gouvernement du Général Abdourahamane Tiani, ainsi que le CNSP.
Nous vous invitons à regarder ci-dessous la vidéo de l'ovation et de la réaction de la population.
Dans une vidéo de la Radio et Télévision du Niger, le journaliste Abdoulaye Tiemogo a rassemblé un panel d'experts comprenant Monsieur Hamma Hamadou Amadou, énarque spécialisé en finance et acteur politique, Monsieur Maina Karté Boukar, enseignant vacataire à l'université Abdou Moumouni de Niamey, Monsieur Issoufou Boubacar Kado Magagi, consultant indépendant en finances publiques et ancien inspecteur général d'État, ainsi que Monsieur Nouhou Boureima, opérateur économique. Ils ont discuté des sanctions imposées par la CEDEAO contre le Niger, explorant les réflexions nécessaires pour atténuer les effets de ces mesures. Quelles stratégies à court et moyen terme peuvent être envisagées pour faire face à ces sanctions ? Comment le CNSP et la population peuvent-ils surmonter cette épreuve ? Nigerdiaspora
Regardez l'intégralité de la vidéo pour découvrir leurs analyses approfondies.
Le CNSP appelle la population à la sérénité, au calme, à la vigilance et à un sursaut patriotique pour qu’ensemble à l’unisson nous puissions relever les défis sécuritaires, économiques et sociaux
Nigériennes ; Nigériens; Mes chers compatriotes ; Le mercredi 26 juillet 2023, les Forces de Défense et de Sécurité regroupées au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie – CNSP-, ont mis fin au régime de la VIIème République. L’action du CNSP est motivée par la seule volonté de préserver notre chère patrie face :
D’une part, à la dégradation continue de la situation sécuritaire dans notre pays et cela sans que les autorités déchues ne nous laissent entrevoir une véritable solution de sortie de crise.
D’autre part, la mauvaise gouvernance économique et sociale.
Mes chers compatriotes, S’agissant de la question sécuritaire j’aimerais d’emblée dire, qu’il y a le discours politicien sur la situation sécuritaire relayé par certains milieux politiques aux niveaux national et international et qui voudrait que tout se passe bien et sous contrôle.
Il y a cependant la dure réalité de l’insécurité au Niger, telle qu’elle est vécue par nos FDS et nos laborieuses populations avec son lot de morts, de déplacés, d’humiliation et de frustration.
Les attaques meurtrières et traumatisantes de Bosso, d’Inatès, de Chinagoder, de l’Anzourou, Bakorat et d’autres encore, nous rappellent à suffisance, dans notre chair et dans notre âme, cette réalité au quotidien.
Aussi, nous nous devons, en toute humilité et en toute sincérité de poser les questions de savoir :
Si la prise en charge actuelle de la question sécuritaire au Niger a permis de garantir notre sécurité, celle de nos familles, de nos villages et de notre pays?
Et si nous pouvons continuer ainsi avec la même approche, les mêmes acteurs et les mêmes résultats ? II appartient à nous tous, chaque nigérienne et chaque nigérien, d’y répondre en ayant à l’esprit sa propre survie et les seuls intérêts du Niger. Pour le CNSP, nous répondons avec force par la négative.
Non! L’approche sécuritaire actuelle n’a pas permis de sécuriser notre pays en dépit des lourds sacrifices consentis par les Nigériens et le soutien appréciable et apprécié de nos partenaires extérieurs.
Non ! Les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes des Nigériens.
Non! Nous ne pouvons plus continuer avec les mêmes approches jusqu’ici proposées au risque d’assister à la disparition progressive et inéluctable de notre pays. C’est pourquoi, nous avons décidé d’intervenir et de prendre nos responsabilités, non sans avoir, à plusieurs reprises, tenté, tout en restant dans notre rôle de chef militaire, d’attirer l’attention des plus hautes autorités déchues sur l’incohérence et l’inefficacité de leur gestion politique des questions sécuritaires dans notre pays. Mes chers compatriotes,
Parlant d’incohérence et d’inefficacité, il faut véritablement s’interroger avec nous sur:
Le sens et la portée d’une politique sécuritaire qui consiste à procéder à la libération extrajudiciaire de plusieurs chefs terroristes sans garantie aucune dans le contexte qui est le nôtre ?
Sur le sens et la portée du recrutement et du détournement à des fins politiciennes de plusieurs centaines d’éléments FDS en dehors du cadre militaire traditionnel et en les plaçant directement sous la seule autorité des politiques ?
Sur le sens et la portée de la décision d’un commandant en chef qui ordonne la libération de bandits lourdement armés pris sur un théâtre d’opération militaire au seul motif qu’ils seraient "ses alliés" ?
Le sens et la portée des propos d’un commandant en chef des armées qui déclare devant le monde entier que ses soldats qui se battent au prix de leurs vies sont « moins forts et moins aguerris » que les terroristes ?
Le sens et la portée d’une approche sécuritaire de lutte contre le terrorisme qui exclut toute véritable collaboration avec le Burkina Faso et le Mali, alors même que nous partageons avec ses deux pays voisins la zone du Liptako Gourma dans laquelle se concentre aujourd’hui l’essentiel des activités terroristes que nous combattons ? Mes chers compatriotes,
De toute évidence, les autorités déchues se sont engagées dans une approche qui consiste à mettre en place une sorte de milice pour leurs propres intérêts. Toute chose qu’aucun patriote sincère ne saurait accepter.
Mes chers compatriotes, Sur le plan économique et social, l’amélioration de l’état actuel de nos finances publiques et du tissu économique de notre pays, la situation de l’école nigérienne, de la santé de nos populations, la lutte contre le détournement des derniers publics, la lutte contre l’impunité, la corruption sous toutes ses formes, le népotisme et les difficultés auxquelles font face les Nigériens au quotidien, sont autant de défis face auxquels le gouvernement déchu a montré ses limites.
Nigériennes ; Nigériens; Mes chers compatriotes. Pour finir mon propos, A l’endroit de nos populations, je réitère l’appel du CNSP à la sérénité, au calme, à la vigilance et à un sursaut patriotique pour qu’ensemble à l’unisson nous puissions relever les défis sécuritaires, économiques et sociaux évoqués plus haut.
A l’endroit de la Communauté Internationale, le CNSP réaffirme sa volonté de respecter tous les engagements internationaux souscrits par la République du Niger ainsi que des droits de l’homme.
Aussi, je demande aux partenaires techniques et financiers amis du Niger d’appréhender la situation spécifique de notre pays pour lui apporter tous les soutiens nécessaires afin de lui permettre de relever les défis sus-évoqués.
Enfin, le CNSP, par ma voix, demande aux partenaires et amis du Niger, en cette étape cruciale de la vie de notre pays, de faire confiance à nos Forces de Défense et de Sécurité, garantes de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire et des intérêts supérieurs de notre nation.
En ces temps difficiles que traverse notre patrie, nous savons compter sur votre esprit de patriotisme pour que la nation nigérienne soit sauvegardée.
Vive le CNSP, Vive le Niger, Je vous remercie.
Général de Brigade Tiani Abdourahamane
Regardez la vidéo de la Déclaration du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) par le Général de Brigade Tiani Abdourahaman
Dans un entretien exclusif diffusé par la chaîne allemande Deutsche Welle (DW), le nouveau Premier Ministre du Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine, s'est exprimé sur des questions cruciales concernant la situation post-coup d'État survenu le 26 juillet. L'interview, réalisée au cœur de la capitale Niamey, met en lumière les démarches de médiation entreprises par des chefs religieux nigérians et aborde la controverse entourant les sanctions infligées par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à une population innocente.
Boubé Guédé (Nigerdiaspora)
Regarder la vidéo complète de l'entretien exclusif
Le Général Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), a accordé une interview le 30 septembre 2023. S'exprimant dans les langues nationales du Niger, il s'est adressé aux citoyens du pays.
Au cours de cet entretien, le Général Abdourahamane Tiani a abordé les problèmes et les préoccupations auxquels le Niger est confronté depuis le 26 juillet 2023.
L'appel du Général Abdourahamane Tiani à l'unité et à l'action a été clair. Il a encouragé les citoyens à se mobiliser pour reconstruire le pays. Dans ses paroles, il a promis justice, équité, défense et sécurité. Cet appel résonne comme un engagement envers un avenir meilleur pour le Niger, mettant l'accent sur des valeurs fondamentales telles que la justice et l'équité, tout en assurant la protection et la sécurité de tous les citoyens.
Ces paroles du Général Abdourahamane Tiani reflètent un moment crucial dans l'histoire du Niger, marquant un nouveau départ vers la réconciliation, la stabilité et le progrès. Les Nigériens sont désormais appelés à se soutenir, à travailler ensemble et à contribuer activement à la construction d'un Niger fort, uni et prospère.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)
Regarder la vidéo complète de l’interview en Zarma
Regarder la vidéo complète de l’interview en haoussa
C’est sans doute le scoop de la semaine, le tube de l’été probablement. En effet, en marge des cérémonies de couronnement du Roi Charles III d’Angleterre, à laquelle le Président Mohamed Bazoum, à l’instar de plusieurs Chefs d’Etat du continent, avait pris part, le dirigeant nigérien avait accordé à la mythique chaîne d’Information dénommée ‘’British Broadcastring Company (BBC), un entretien dont une partie a été diffusée sur les réseaux sociaux. Effectivement, il faudrait rester dans le contexte de l’interview en question pour bien comprendre les paroles du président Bazoum, sans chercher à succomber à des raccourcis simplistes juste pour satisfaire un quelconque fantasme personnel. Alors, il n’en fallait pas plus pour allumer la mèche, comme on dit souvent, sur la portée quelque peu exagérée des propos du premier magistrat du pays. Comme d’habitude, président Bazoum a fait du ‘’Bazoum’’ tout simplement, c’est-à-dire cette franchise exceptionnelle que l’on lui connaît d’ordinaire, qui consiste à ne jamais éluder de répondre à une question qu’on lui pose sur sa présidence. C’est ainsi qu’au détour d’une question posée par le journaliste de la chaîne relative à la déclaration publique sur l’honneur des biens des ministres en fonction, il avait tenté d’expliquer les écarts entre le niveau de son patrimoine personnel et celui de certains de ses ministres par le fait que le temps aurait joué en faveur de certains de ces ministres en place et dans les rouages de l’Etat depuis de nombreuses années. Mais lui-même, n’était-il pas là depuis plus d’une décennie à de hauts postes de responsabilité politique (Affaires Etrangères, Intérieur, Ministre d’Etat à la Présidence, Président du PNDS-Tarayya) ? Argument bidon, sans doute, car ce n’est pas la durée passée dans l’exercice de ces fonctions qui expliquerait l’enrichissement supposé des premiers serviteurs d’Etat. Jacques Chirac avait passé 16 ans à la grande Mairie de Paris (qui employait plus de 40.000 agents, à l’époque) et 12 ans à la Présidence de la république. Mais, lorsqu’il avait quitté ses fonctions officielles, il ne disposait même d’appartement personnel à Paris pour y aménager à titre privé ! Invraisemblable, diriezvous sans doute ! Pourtant, c’était bel et bien vrai et c’était son ami personnel, le milliardaire François Pinault qui avait mis à sa disposition une de ses villas personnelles de la capitale française. La raison en serait alors à être recherchée dans l’état d’esprit même de la gouvernance instituée au Niger, douze ans plus tôt, par le régime de la renaissance dont Mohamed Bazoum est un pur produit, un régime politique profondément corrompu et affairiste. Le président Mohamed Bazoum venait de manquer là une belle occasion de se la boucler, sans conteste, le plus spécialiste de bourdes politiques au Niger. Cependant, le côté sensationnel de cet entretien en langue haoussa pourrait résider dans la stigmatisation politique faite par le président Bazoum Mohamed pour avouer, alors qu’il n’y était point obligé, que sur 50 personnes de gens arrêtées pour des faits de corruption et de détournements de deniers publics, 40 sont du PNDSTarayya. Quel culot de dire cela ! Que fallait-il alors comprendre dans ce coup d’éclat dont seul Mohamed Bazoum a le secret au Niger ? Simple expression d’un aveu d’impuissance, comme l’avions titré, ou sonnerait- il la révolte tant attendue des uns et des autres face à l’establishment actuel du joug duquel il aurait été deux ans durant ?
Cette sortie médiatique du président Bazoum, si elle a eu cet écho retentissant dans le pays, c’est parce qu’elle survenait dans un contexte national dominé par l’affaire dite ‘’Uraniumgate’’ dans laquelle de graves accusations avaient été portées à l’encontre de l’ex-président de la République. Certaines sources avancent que le président Bazoum serait excédé par l’attitude encombrante de son ancien mentor politique qui continuerait à protéger encore certains de ses proches gravement impliqués dans des indélicatesses de gestion. C’est ce qui pourrait expliquer que l’engagement présidentiel d’assainir et de moraliser la vie publique nationale peine à se concrétiser, en dehors de quelques menus fretins pris dans les nasses de la HALCIA et de la Justice. On pourrait assister alors à la fin de cette longue complicité entre le président Mohamed Bazoum et Issoufou Mahamadou, un clash à la Tandja/Hama, prophétisent les plus optimistes des analystes nigériens, ou à la mauritanienne, ou encore à l’angolaise. Car, le pouvoir suprême n’est pas ‘’un banc sur lequel peuvent s’asseoir plusieurs personnes’’, avait dit, un jour, Laurent Gbagbo, au plus fort de la crise ivoirienne des années 2000. Tout est possible dans la quête du graal suprême,même les scénarii les plus inimaginables ! Cependant, ce serait vite aller en besogne que de croire que le président Bazoum serait capable d’une telle audace, quand cela ne ressemblerait pas, à certains égards, à la perfidie contre celui par la volonté duquel une grande partie de son destin présidentiel actuel serait arrivée. Récemment encore, lors d’une tournée à l’intérieur, le président Bazoum aurait réitéré sa fidélité à sa fidélité à Issoufou Mahamadou qui représenterait tout pour lui dans la vie. Rien au monde ne pourrait (même la mort, car leur mémoire respective demeurerait devant l’Histoire) les séparer l’un de l’autre, à part un grand événement apocalyptique de ‘’sauve-qui-peut’’ où l’instinct de conservation individuel prendrait le dessus sur toutes autres considérations. Et pour ce jour terrible, il faut, sans doute, espérer avoir la longévité dont avait bénéficié la communauté du Prophète Noé, aurait lâché l’enfant-prodige de Tesker ! C’est dire que c’est désormais une mission impossible dans ce Niger contemporain, et que tous ceux qui aimeraient rêver encore plus seraient autorisés à poursuivre pour leur plus grand plaisir, ou se réveiller d’un cauchemar qui n’aurait que trop duré pour affronter la réalité en face !
Le coup d’envoi du lancement de l’enrôlement biométrique de la Diaspora nigérienne du Sénégal a été donné dans les locaux abritant l’ambassade par SEM Abbami Ari, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Niger au Sénégal entouré par des membres de la CENI (Commissaires Assako Mamane, Hassan Ismael), de la Présidente de la Commission Administrative, du personnel diplomatique, et des représentants de la Diaspora.
Allocution de son Excellence M.Abbami Ari, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Niger au Sénégal
Nous vous présentons une vidéo captivante de de la RTN : un débat des plus pertinents et actuels intitulé "Vers l'indépendance énergétique : Réflexions sur l'arrêt de la fourniture de courant électrique". Dans cette vidéo captivante, des experts renommés se rassemblent autour du journaliste Abdoulaye Tiemogo pour discuter des défis et des opportunités découlant de l'arrêt brutal de la fourniture d'électricité par notre voisin du Sud, le Nigeria.
Le contexte est d'une importance cruciale : suite aux sanctions de la CDEAO à la suite des événements du 26 juillet dernier, le Niger est confronté à un défi majeur. Le Nigeria a pris la décision de mettre fin à la fourniture de courant électrique dans plusieurs régions, laissant de nombreuses villes et villages plongés dans l'obscurité. Le besoin fondamental en électricité pour accomplir les tâches quotidiennes est au cœur des préoccupations.
En abordant ce défi, un panel d'experts diversifiés, comprenant Monsieur Madougou Saidou, professeur de physique spécialisé en énergie renouvelable, Monsieur Amadou Harouna, ingénieur civil et directeur général de l'Agence du barrage de CA, Monsieur Sani Mathy, chef de la division maîtrise de l'énergie, et Monsieur Boubacar Saibou, directeur des études et de la planification à la société nigérienne d'électricité Nigelec, se penche sur la question essentielle : "Comment accéder à l'indépendance énergétique malgré la suspension de la fourniture de courant électrique par le Nigeria ?"
Nos experts invités apportent des perspectives variées, des analyses approfondies et des recommandations éclairées. Ils explorent les conséquences de la dépendance énergétique, débattent des solutions à court, moyen et long termes et examinent comment le pays peut évoluer vers une indépendance énergétique durable.
Nous vous invitons vivement à visionner cette vidéo pour découvrir les échanges fascinants et enrichissants des invités de ce débat. Votre participation est également encouragée ; partagez vos réflexions et contribuez à cette discussion cruciale pour notre nation.
Nigerdiaspora
Regarder la vidéo complète du débat : Vers l'indépendance énergétique - Réflexions sur l'arrêt de la fourniture de courant électrique
J’ai longuement hésité avant de me décider d’écrire cet article en forme de réflexion ou de contribution. On peut aisément deviner les raisons. Pour ceux qui sont au cœur de la finance et qui connaissent la sensibilité du sujet ,eux, savent bien de quoi je parle. En effet, je suis néophyte en matière de sciences financières. Mais, ma conscience de citoyen Nigérien et africain, m’interpelle. D’ailleurs notre position de lettré privilégié également, nous autorise d’aborder différents sujets pour expliquer ce que nous avons compris.
C’est aussi une façon d’inviter ceux qui savent mieux que nous , de nous éclairer afin d’engager et d’ouvrir un ou des débats enrichissants. Car, si l’argent est le nerf de la guerre , il est aussi un outil qui favorise l’assertion de l’homme dans la vie de tous les jours. Cependant, ici je vais plus loin parce que j’aborde les conditions de la création d’une monnaie , le franc CFA, les raisons de sa résistance. Ce fut en 1939 que la France a ratifié les accords de Brettons Woods .On y mettra en place le Fonds Monétaire International FMI et la Banque Mondiale en vue de reconstruire l’Europe que la guerre à détruite. Ce franc CFA continue à poser tant de problèmes qu’il n’en résolve aux peuples des Etats qui l’utilisent. En dépit de tous les évènements que nous avons connus, nous africains . Une monnaie, le Franc CFA dont la première définition était Comptoirs Français d’Afrique. En 1945 on l’appellera ensuite : le Franc des Colonies Françaises d’Afrique avant de devenir au fil du temps en 1958 : Communauté Financière Africaine . Et cela au bon vouloir des autorités françaises. De toutes les manières, un chat est un chat .Colonies françaises ou Communauté Financière Africaine, c’est toujours « bonnet blanc , blanc bonnet » Ce sont nous les utilisateurs qui « trinquons » . Voilà pour les différentes appellations qui ne changent en rien le fond du problème. C’est une monnaie créée à notre insu, sur notre dos en notre nom comme ce fut le partage de notre cher Continent l’afrique en micros Etats . En 1885 à Berlin en Allemagne par les grandes puissances autour d’une table de caviar ( selon WOLE SOYINKA , un autre érudit ) où nous sommes devenus des sujets français. Sans notre consentement, nous peuples d’afrique.
C’était en effet , pendant la première guerre mondiale que l’Allemagne nazie qui occupait la France , avait imposé sa propre monnaie à cette Nation. Mais , à la fin de cette occupation le 26 Décembre 1945 la France qui doit aussi sa libération grâce au sacrifice suprême des soldats d’afrique, créa le Franc CFA pour les pays sous sa tutelle , disons colonisés. Des Etats qui jusqu’à ce jour n’ont jamais eu un droit de regard sur cette monnaie créée sur le Territoire français à Chamalières en Auvergne ( Chez un ancien Président français Valérie Giscard d’ESTAING ) et gérée dans les Banques Françaises . Des éminents Professeurs et spécialistes africains que nous avons écoutés nous ont édifiés sur ce qui se passe avec notre « propre argent » Nous devons cet éclairage au Professeur Nicolas AGBOHOU enseignant à l’Université de Versailles et qui s’est spécialisé dans ce domaine et à d’autres Africains et même français. A qui nous rendons grâce pour cet éclairage que j’appelle l’éveil d’une conscience continentale. Je précise qu’un livre « Le franc CFA et l’Euro contre l’Afrique « a été écrit et publié par le Professeur Nicolas AGBOHOU. Je vous invite à le lire. II pourra mieux que moi, vous éclairer dans ce domaine. Au besoin le vulgariser pour continuer à ouvrir cette valise ou caisse de Pandore. Dans plusieurs Conférences, ils ont attiré notre attention sur cette duperie dont nous continuons à demeurer le dindon de la farce.
Tenez, depuis la création de cette monnaie de 1945 à 1973 , tous les avoirs des pays membres de la zone franc étaient entièrement logés à la Banque de France. Disons que les 100°/° demeurent la propriété de cette Banque. De 1973 à 2OO5 par générosité nous laissons-t-on entendre , la Banque retient les 65 °/° et enfin c’est à partir de l’an 20O5 etjusqu’à nos jours que la France accepte de faire « moitié-moitié » c’est à dire à 50 °/° . Voilà où nous en sommes depuis le 26 Décembre 1945 avec notre argent gardé par cette Banque de France. On peut assimiler l’attitude de la France vis-à-vis de l’Afrique à l’image d’un homme dont on détient le portemonnaie et à qui l’on donne la somme qu’on veut sans tenir compte des besoins du propriétaire du portemonnaie. Quelle triste et injuste gestion.
Il y a trois Banques qui sont dédiées aux consommateurs du Franc CFA réparties en zones. Nous avons les Etats de l’Afrique de l’Ouest ( UEMOA ) et qui sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo . Ces pays ont comme institution d’émission la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest BCEAO et dont l’appellation est la suivante : Communauté Financière d’Afrique ( CFA) Code 750 4212est XOF . Viennent ensuite le Cameroun , la République Centrafricaine, la République du Congo, le Gabon , la Guinée Equatoriale et le Tchad qui sont les Etats de l’Afrique Centrale . Leur espace financier se nomme : Communauté Economique Monétaire de l’Afrique Centrale : CEMAC. Leur institution d’émission est la Banque des Etats de l’Afrique Centrale BEAC. Pour ce groupe le franc CFA est désigné par Coopération Financière d’Afrique Centrale et son Code est : 150 4217 est XAF
Le Projet de Développement des Compétences pour la Croissance est une initiative du gouvernement Nigérien, financée par la Banque Mondiale. Le Ministère en charge de l’enseignement professionnel et technique assure la supervision stratégique et la tutelle du projet.
Lancé en 2014, le PRODEC a pour objectif de développement, l’amélioration et l’efficacité de la formation professionnelle formelle et des programmes courts de développement des compétences dans les domaines ci-après :
Bâtiment et Génie Civil;
Hôtellerie et Tourisme,
Peaux et Cuirs,
Mécatronique;
Agriculture et élevage;
Mode et couture.
« En termes d’objectif de développement, il a été prévu que le PRODEC touche 31.360 jeunes, bénéficiaires directs du projet. Aujourd’hui, le projet a touché 32.249 en général. » affirme le Coordonnateur du PRODEC, Dr Aoula Yahaya. Il poursuit en précisant que « de manière globale, c’est 51% de ces 32.000 jeunes touchés qui ont été inséré de manière temporaire ou définitive avec un Contrat à Durée Indéterminé. D’autres ont pu créer leur propre entreprise. »
Le PRODEC a été mis en œuvre avec le concours de plusieurs structures étatiques. Il s’agit de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE), de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA) et du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (MET/FP)
L’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE) intervient en qualité d'agence d'exécution en charge de la sous-composante 1.2 du projet. Dans cette sous-composante, figure la mise en stage des jeunes par l’ANPE au niveau des entreprises.
« Ce sont des jeunes diplômés qui ont besoin d'un premier stage à l'initiation à la vie professionnelle. De 2014 à 2023, dans le cadre du projet, nous avons eu à placer 6.528 stagiaires dans différentes structures. » explique madame Adamou Fatouma Zara, point focal de PRODEC à l’ANPE.
L’ANPE s’est aussi occupée du programme de reconversion professionnelle. Madame Adamou Fatouma Zara, point focal de PRODEC à l’ANPE précise que ce sont des jeunes qui n'arrivaient pas à s'insérer dans leur domaine professionnel initial. « Ils sont reconvertis dans différents domaines pour pouvoir vraiment avoir des activités génératrices de revenir. Sur une cible de 600 au début, nous avons eu à reconvertir 480 jeunes, dont 62 femmes. » Confirme-t-elle.
La Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN) s’est chargée de la mise en œuvre de la composante 2.3, relative à la formation et l’appui à l’entrepreneuriat des jeunes. Dans le cadre de la Compétition de Plan d’Affaires (CPA) et du fonds d’amorçage au profit des jeunes formés en entrepreneuriat, sur 300 jeunes initialement prévus, 706 jeunes ont été primés (144 pour la CPA et 562 pour le fonds d’amorçage)
« L’idée est que ces jeunes soient outillés de telle sorte qu’au bout d’un certain moment, ils puissent devenir des acteurs économiques majeurs qui vont concourir au développement économique du pays. » précise Ali Yacouba A. Kader, pont focal PRODEC à la CCIN.
La compétition de plan d’affaires vise à toucher un maximum de jeunes formés et encadrés par des cabinets recrutés spécifiquement pour cette tâche. « Au final, nous avons touché plus de 7000 jeunes et plus de 71% ont pu se réinsérer professionnellement. » Conclut le pont focal PRODEC à la CCIN.
La formation dans les Sites d’Apprentissage Agricole SAA, l'inscription des jeunes dans des établissements de formation professionnelle dans le cadre de l’apprentissage dual ont été assurées par le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA).
Selon Harouna Elh Oumarou, Directeur Général du FAFPA, les actions menées par le FAFPA sont entre autres : « la mise en œuvre et le suivi des activités rentrant dans le cadre de l’apprentissage dual, la formation à la demande, la reconversion, l’apprentissage agricole sur les sites d'apprentissage agricole que nous appelons SAA ». A ce jour, sur 3.000 bénéficiaires prévus pour bénéficier de la formation dans les Sites d’Apprentissage Agricole (SAA), 3.054 personnes ont été touchées à ce jour, ce qui équivaut à un pourcentage de 102%.
En termes d’infrastructures à construire dans les Sites d’Apprentissage Agricole (SAA), il est à noter la réalisation de toutes les prévisions, c’est à dire 10 réalisations. « En termes de réalisations, il faut noter que tous les indicateurs ont été satisfaits par le FAFPA dans le cadre de la mise en œuvre du PRODEC. » conclut Harouna Elh Oumarou, Directeur Général du FAFPA.
Le MET/FP est chargé de la mise en œuvre de la composante 1.1 du projet. A ce titre, le Ministère a conduit le processus de la construction et la réhabilitation de 20 Centres de Formation aux Métiers (CFM), 02 Centres de Formation des Jeunes Agriculteurs (CFJA), 01 Centre des Métiers du Cuir et d’Art du Niger (CMCAN), le Lycée de Dogon Doutchi et le Lycée d’Hôtellerie d’Agadez.
Les structures étatiques partenaires du PRODEC assurent être dans une démarche de pérennisation des actions mises en œuvre.
Retenons surtout que grâce au PRODEC, le Niger figure désormais au nombre des pays les plus outillés en matière de mise en œuvre de la loi sur la formation professionnelle. Le Coordinateur du projet, le Docteur Aoula Yahaya estime que cette loi a surtout permis de renforcer l’arsenal juridique de la formation professionnelle au Niger.
Les actions du gouvernement nigérien combinées aux efforts des partenaires techniques et financiers visant à accroitre des programmes d'éducation et de formations professionnelles ont eu des impacts considérables. C’est notamment le cas du PRODEC qui en dix (10) ans d’existence a enregistré des résultats remarquables, apportant ainsi des solutions efficaces au problème de l’employabilité des jeunes au Niger.
À voir certains actes des officiels nigériens, l’on se demande si les Nigériens vivent sous une République, un Etat de droit ou s’ils sont dans une anarchie où chacun, pour peu qu’il dispose d’une parcelle de pouvoir, fait les choses selon son humeur et sa convenance. Kassoum Moctar, cité dans plusieurs affaires liées à de l’argent, réunit à lui-seul toutes les tares de cette gouvernance approximative où les règles de gestion et de droit passent à la trappe pour faire place à l’à-peu-près et aux kamé-kamé.
Intervenant dans une affaire de malversation financière mettant en jeu 103 millions FCFA à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), Kassoum Moctar n’a rien trouvé de mieux à faire qu’à adresser au Directeur général une lettre portant en objet « Instructions ». Dans cette lettre datée du 27 septembre 2018, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a formellement instruit Mounkaïla Hassane de s’abstenir de prendre tout acte engageant l’institut dès réception de la présente. Le motif est solide, car il y aurait des investigations en cours sur la forfaiture en question. Et pour ne pas faire les choses à moitié, Kassoum Moctar désigne le Secrétaire général de l’INJS pour assurer le suivi des affaires administratives et académiques. Seulement, il y a un hic. Car, non seulement le secrétaire général est soupçonné d’avoir une responsabilité dans les faits incriminés au financier, mais il continue curieusement, aujourd’hui encore, à « assurer le suivi des activités administratives et pédagogiques »alors que l’enquête est bouclée et que le responsable financier est interpellé et déféré devant le Parquet. La meilleure, nous confie une source proche de l’affaire, c’est que le secrétaire général est un militant du parti de Kassoum Moctar et que la manœuvre de celui-ci est bien perçue par tous ceux qui savent ce qui s’est passé à l’INJS.
10ème Edition du forum des agents des douanes de l’espace UEMOA : « Les enjeux de l'analyse des données et de la gestion des risques dans l'espace UEMOA »
Du mercredi 19 au vendredi 21 octobre 2022, Niamey, la capitale du Niger a abrité les assises du 10ème Edition du forum des agents des douanes de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Placé sous le thème « Les enjeux de l'analyse des données et de la gestion des risques dans l'espace UEMOA », ce forum a été organisé par le Syndicat National des Agents des Douanes (SNAD) avec l’appui technique et financier de la Commission de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA.
C’est le Secrétaire Général du ministère des finances M. Abdoul Laye Issoufou qui a présidé la cérémonie officielle de lancement des travaux, c’étaient en présence de plusieurs personnalités parmi lesquelles : le ministre de la Justice garde des sceaux du Niger, son homologue de la communication, chargé des relations avec les instituions, le Secrétaire permanent des fora des agents des douanes des pays de l'UEMOA, le représentant résident de l’UEMOA au Niger, le commissaire en charge du département du marché régional et de la coopération de l’UEMOA, le Directeur Général Adjoint des Douanes du Niger, le Secrétaire Général du Bureau Exécutif du SNAD-Niger ainsi que les agents des douanes de 07 pays membres de l’UEMOA à l’exception du Mali.
C’est le Secrétaire général du Syndicat National des Agents des Douanes du Niger le Commandant Hamadou Daouda Tiékoura qui a pris la parole en premier pour son mot de bienvenue. Le SG du BEN-SNAD, a ainsi souhaité la chaleureuse bienvenue au Niger à toutes les délégations avant de rendre un hommage mérité à tous les initiateurs, grâce à qui le forum a pris aujourd’hui son envol. Un forum qui a tenu sa première édition, ici même à Niamey, à l’initiative du SNAD sous la direction du Colonel Ibrahim yacouba. Le Secrétaire général du BEN SNAD qui a ensuite fait un bref rappel du conteste du forum des agents des douanes de l’UEMOA.
Quant au Secrétaire Permanent du Forum, Mathias Kadiogo, lui est revenu sur les résultats satisfaisants qui sont à saluer des éditions tenues jusque-là.
Prenant la parole à cette occasion au nom du président de la commission de l’UEMOA empêché le Commissaire chargé du Département du Marché Régional et de la Coopération, Professeur Filiga Michel Sawadogo, s’est appesanti sur le rôle des agents des Douanes dans l’atteinte des objectifs d’intégration sous-régionale. Pour le commissaire chargé du département du marché régional et de la coopération de l’UEMOA, le choix du thème principal retenu pour ce forum, n'est pas fortuit. « Vous conviendrez avec moi que ce contexte d'insécurité appelle davantage de technicité dans les contrôles afin de concourir à la sûreté et à la sécurité de la chaîne logistique. Il faut contrôler vite et mieux, d'où la nécessité de recourir aux outils modernes comme l'analyse des risques ». Pour ce qui est du deuxième thème « Les administrations douanières face à l’opérationnalisation de la zone du libre-échange continentale africaine (ZLECAF), le commissaire a interpellé les agents des douanes de l’UEMOA sur l’importance de cette thématique.
Dans le discours d’ouverture qu’il a prononcé, le Secrétaire Général Adjoint du Ministère des Finances, représentant le Ministre empêché, a surtout relevé tous les efforts que les autorités gouvernementales déploient pour faire de l’administration douanière, un levier du développement socio-économique dans le cadre du marché commun et de l’union douanière. Selon Abdoulaye ISSOUFOU, pour avoir réussi à mettre en œuvre plusieurs instruments juridiques et harmoniser d'immenses critères de convergence au sein de l'union, « l'UEMOA s'est placée en tête des regroupements régionaux les plus efficaces en Afrique. Ce meilleur fonctionnement est consécutif à l'engament sans cesse renouvelé des dirigeants de nos Etats respectifs. Il en est ainsi parce que l'intégration sous régionale n'étant pas définitive, nous devons davantage réfléchir et penser en permanence à des stratégies en vue d'améliorer son processus ». Dans ses attentes le Secrétaire Général du ministère des finances espère du forum de formuler des recommandations tendant à renforcer l’union douanière dans l’espace communautaire.
Après la cérémonie protocolaire les travaux de cette 10ème édition du forum des Agents des douanes de l’UEMOA se sont poursuivis avec la présentation du thème central qu’est :’’ les enjeux de la gestion des risques et l’analyse des données dans le contexte d’insécurité » par Issouf COULIBALY, Expert de l’OMD sur l’analyse des risques à la DGD du Burkina Faso.
La journée du jeudi 20 octobre 2022 deuxième jours du Forum a été marqué par trois principales activités, notamment le développement du deuxième thème autour des administrations douanières face l'opérationnalisation de la ZLECAF qui a été présenté par le. Colonel Balla Moustapha Directeur de la Réglementation et de la Coopération Douanière à la DGD du Niger. La rédaction des résolutions et recommandations issues des deux jours de travaux et une visite du Musée National avec pour objectif de faire découvrir aux participants, le patrimoine zoologique, historique et culturel du Niger.
La troisième et dernière journée de ce forum a été consacrée à l’examen et l’adoption du rapport général. Après, les délégations ont été reçues en audience par le Président de la République, S.E.M. Bazoum Mohamed en présence de son Directeur de Cabinet, du Ministre des Finances et du Directeur Général Adjoint des Douanes. Dans les mots adressés aux participants, le Chef de l’Etat a salué l’esprit du forum et a rassuré qu’il sera à l’avant-garde de l’application des recommandations issues du forum.
En fin d’après-midi de la même journée, le Secrétaire Général du Ministère des Finances, Dr Boukari Mamane, a présidé la cérémonie de clôture en présence de plusieurs invités et des différentes délégations. Dans son mot, le SG du Ministère des Finances a rassuré du soutien constant des autorités politiques des pays membres aux efforts des administrations douanières dans la poursuite de l’intégration sous-régionale.
Au terme de ces trois jours d’intenses travaux rendez-vous a été pris pour la 11ème édition du forum qui se tiendra en 2023 à Cotonou en République du Bénin.
Cette année encore, le Niger se distingue à travers un de ses dignes fils à l’occasion de la 10ème édition du prix international du Koweït pour la mémorisation et la lecture du Saint Coran. En effet, Monsieur Mahamadou Hassan Oumar a remporté la première place de cette compétition qui a regroupé 135 candidats issus de 60 pays. La cérémonie de clôture et la remise des trophées aux lauréats a été honorée par la présence de son Altesse Cheick Sabah Al Ahmad Al Jaber Al Sabah, Emir de l’Etat du Koweït. Source : MAEC/IA/NE
Après plusieurs années d’attente, le Niger accueillera enfin, en décembre prochain, la 11ème réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou. C’est la toute première fois que notre pays accueille cette importante rencontre des acteurs de la planification familiale. Cet évènement tant attendu se prépare minutieusement à Niamey où, un comité national mis en place à cet effet a déjà commencé ses travaux. Placée sous le thème développement socio-économique et planification familiale, la réunion de Niamey regroupera les acteurs de la Planification familiale des neufs pays du PO et les différents partenaires.
« Le choix du Niger, pour ce grand rendez-vous n’est pas fortuit », annonce l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO) qui précise que , « le Niger a été en mesure de relever de nombreux défis afin de promouvoir l’accès des femmes et des familles aux produits et services de planification familiale».
On se rappelle que c’est depuis 1985 que le Niger a adopté une politique de Planification Familiale (P.F.) pour des raisons sanitaires, socio-économiques et démographiques. Cette politique vise « l’espacement volontaire des naissances en vue de réduire le taux de mortalité maternelle dû aux nombreuses grossesses rapprochées et celui de mortalité infantile dû au sevrage brutal’’. Depuis lors, beaucoup de progrès a été réalisé relativement à l’utilisation des méthodes contraceptives et au nombre des utilisatrices de ces méthodes.
Volonté politique
Au Niger, des efforts importants ont été déployés avec les partenaires pour repositionner la Planification Familiale. Pour cela, un Plan d’Action National Budgétisé a été élaboré avec pour objectif principal d’offrir les services de la planification familiale à des nouvelles femmes additionnelles afin de rehausser le taux de prévalence contraceptive estimé à 13,9 % en 2012 selon le PDES 2012-2013. Pour y arriver, des stratégies ont été mises en œuvre visant notamment le renforcement de l’offre à tous les niveaux (communauté, services de santé publics et privés). L’accent a été également mis pour promouvoir un environnement politique favorable à la planification familiale. Par rapport à la demande une bonne communication sur la planification familiale, un plaidoyer fort pour créer un environnement habilitant en faveur de la planification familiale, la sécurisation des produits contraceptifs jusqu’au dernier kilomètre, …
En plus de l’appui des partenaires, on peut relever au Niger, une volonté politique en faveur de la PF ; le développement de l’approche multisectorielle pour impliquer plus de ministères dans la PF ; l’inscription effective d’une ligne budgétaire pour l’achat des produits contraceptifs ; l’engagement de la société civile, des leaders religieux et des chefs coutumiers.
La volonté politique s’est aussi traduite par la création de structures d’accueil, la formation d’agents de santé et la gratuité des prestations en planification familiale.
Stratégie porteuse pour la réduction de la mortalité maternelle, la planification familiale a plusieurs avantages. Selon les spécialistes de la santé, elle aide l’homme et la femme à lutter contre les IST/VIH/SIDA, mieux planifier les besoins de la famille en santé, éducation, alimentation, habillement, loisir etc ; maintenir la jeune fille à l’école en retardant la première ou la deuxième grossesse. Pour le nouveau-né , la PF permet selon la même source de diminuer le nombre de décès, de réduire les risques de naissances prématurées et de faible poids de naissance lors des grossesses. Plus précisément pour le nourrisson et les enfants de moins de 5 ans, la PF peut aider à améliorer leur développement psychomoteur et affectif leur permettant alors de profiter de l’attention soutenue de la mère en particulier des avantages de l’allaitement maternel.
Echanger les expériences
En ce qui concerne les mères, la planification familiale réduit selon les spécialistes de la santé, le risque de complications durant la grossesse, l’accouchement et les suites de couches comme le pré éclampsie. Elle « réduit le risque de décès maternel » et « donne au moins deux années entières, avant la prochaine grossesse, pour qu’elles puissent se refaire une santé, jouer pleinement leur rôle de pilier de la famille et accorder toute leur attention à leur bébé, à leur conjoint et aux autres membres de la famille ». Pour les hommes, la planification familiale « aide à protéger la santé et le bien-être de leur conjointe et de leurs enfants » ;
« donne le temps et optimise les ressources pour une meilleure éducation des enfants ». Pour la communauté, « la planification familiale fait reculer la maladie et la pauvreté, améliore la qualité de la vie des membres de la communauté et favorise la préservation de l’environnement ».
Compte tenu de tous ces facteurs, les neuf pays du Partenariarat de Ouagadougou travaillent depuis 2011 à faire bénéficier leur population de ces avantages de la PF. La réunion annuelle qui regroupe les participants de ces pays ainsi que plusieurs de leurs partenaires est un cadre important pour célébrer les progrès réalisés dans les pays du partenariat et dégager des perspectives. Chaque année, c’est avec la même détermination, la même volonté que les différents acteurs se retrouvent pour échanger les expériences, dégager les progrès accomplis et se fixer des objectifs face aux défis à relever dans les neuf pays du Partenariat.
Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé en février 2011, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Il mise sur l’engagement des gouvernements, une meilleure coordination entre les bailleurs de fonds pour optimiser leurs soutiens aux pays, une accélération de la mise en œuvre des interventions à haut impact et également sur une collaboration et une coopération sur les plans national et régional pour remédier au taux élevé des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Le Partenariat de Ouagadougou compte neuf pays membres qui sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, leNiger, la Sénégal et le Togo.
Le Promoteur du Festival International de la Mode en Afrique (FIMA) M. Seidnaly Sidahmed Alphadi a organisé une conférence de presse, hier matin, à l’auditorium Sani Bako du Ministère des Affaires Etrangères. Cette conférence de presse a pour Objectif d’informer l’opinion nationale et internationale sur la tenue, en juillet 2019, à Niamey, de la 12ème édition dudit festival. C’est le ministre du Tourisme et de l’Artisanat M. Ahmed Boto qui a présidé cette conférence de presse en présence du Ministre Conseiller du Président de la République et Directeur Général de l’Agence UA 2019 M. Mohamed Saidil Moctar, du Secrétaire Général du Ministère de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, M. Harou Moussa, du Coordonnateur du CELHTO et chef de mission de l’Union Africaine au Niger, M. Komi Tublu, du Représentant Résident de l’UEMOA au Niger, M. Serigne Mbacke Sougou et de plusieurs autres invités.
A l’entame de cette conférence, le promoteur du FIMA a, dans son mot introductif, salué l’ensemble des partenaires du FIMA. Il a exprimé toute sa reconnaissance aux plus hautes autorités nigériennes pour le soutien et les appuis nécessaires qu’elles ne cessent d’apporter au Festival.
Il a profité de cette occasion pour exprimer tout son engagement et toute sa volonté de poursuivre son effort de promotion de l’Art, de la Mode et de la Culture africaine en générale et celle du Niger en particulier.
Alphadi a aussi réitéré son engagement à apporter son soutien au Niger dans l’organisation du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine.
Le FIMA sera de retour au Niger. Ainsi en prélude à l’organisation de ce sommet, la 12ème édition se tiendra à Niamey.
En prélude à la 12ème édition du Salon International de l’Artisanat pour la Femme (SAFEM) qui se tiendra à Niamey du 26 novembre au 5 décembre prochain au palais du 29 Juillet, le Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Hamid a visité hier matin les locaux de l’agence SAFEM et le Palais du 29 juillet, site d’accueil du Salon. Il s’agit pour le ministre de s’enquérir des conditions de travail du personnel et d’apprécier les préparatifs de l’événement sur le terrain.
A son arrivée au siège de l’Agence SAFEM, le ministre M. Mohamed Hamid a été accueilli par la Directrice générale de l’Agence SAFEM, Mme. Amadou Mairama Ya. Au cours des échanges avec la délégation ministérielle, la DG de l’Agence SAFEM a exposé de façon détaillée, les conditions de travail des agents, les préparatifs de la 12ème édition du Salon.
Quelques instants après, la délégation a mis le cap sur le Palais du 29 juillet, principal site du Salon. Sur les lieux, le ministre a constaté le travail abattu notamment l’emplacement des différents stands qui devraient accueillir les exposants et leurs produits.
Au terme de cette visite, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat n’a pas caché sa satisfaction relativement aux préparatifs de ce grand événement. «Nous sommes très satisfaits de ce que ce nous avons trouvé sur le terrain. Comme vous le savez, nous sommes à la 12ème édition, le SAFEM a acquis beaucoup d’expériences dans l’organisation de cet évènement. Donc, pour le moment tout ce passe très bien», a déclaré M. Mohamed Hamid avant d’ajouter que pour l’édition 2021, près 120.000 personnes sont attendues. «C’est une bonne chose pour l’économie du pays et aussi pour l’artisanat féminin. Après ces deux dernières années de COVID-19, c’est une bonne opportunité pour un peu souffler et voir ce que ça va donner», a-t-il estimé.
Le Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat a souligné les attentes du gouvernement pour cette 12ème édition. «Comme résultat, on attend vraiment à ce que les femmes artisanes soient formées puisqu’il ya un volet formation. Elles vont échanger entres elles et avec toutes les artisanes qui vont venir des autres pays. C’est vraiment un cadre de rencontre», a-t-il souligné. M. Mohamed Hamid a appelé la population à la mobilisation pour la réussite de l’événement. «J’invite la population à se mobiliser en masse surtout que cette année, c’est la région d’Agadez qui est la région phare. Donc nous nous attendons à ce qu’ils viennent en masse pour représenter l’artisanat féminin de la région d’Agadez. Nous appelons aussi la population de Niamey à venir visiter les stands et surtout acheter les produits de l’artisanat féminin».
Kadidja Moumouni vous êtes la présidente de l’Association Nationale des Albinos du Niger. Quel est l’état des lieux relativement à la situation des albinos dans notre pays ? Tout d’abord la journée du 13 juin est célébrée suite à une résolution des Nations Unies qui a institué cette journée en 2014. Nous sommes actuellement à la troisième célébration. Concernant la situation des personnes atteintes de l’albinisme au Niger, je dirai que de manière globale les albinos dans notre pays ont un problème de prise en charge. Surtout en ce qui concerne la protection de la peau et de la vision. Ces deux problèmes de peau et de vision sont les principaux soucis des albinos. Sur le plan de l’éducation, les albinos rencontrent aussi des difficultés du fait de leur basse vision. Pour ce qui est de la stigmatisation, je dirai, que la société nigérienne est très tolérante. On ne rencontre pas de discrimination. Sauf au niveau des écoles primaires où les albinos font face à des taquineries de la part de leurs camarades.
14 Juin 2009-14 juin 2022, cela fait 13 ans que le père fondateur de l’ANDP Zaman Lahiya, Moumouni Adamou Djermakoye, tombait sur le champ d’honneur alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole lors d’un meeting contre le Tazartché du président Mahamadou Tandja, à la place Toumo de Niamey. Ce Mardi 14 juin 2022, à l’occasion de ce triste anniversaire de la disparition de ‘’l’homme du consensus’’, les membres du bureau politique, militants et sympathisants de l’ANDP Zaman Lahiya, le parti politique qu’il a fondé de son vivant, lui ont rendu un vibrant hommage à travers une Fatiha dite en sa mémoire au siège du parti. Une cérémonie commémorative de cet anniversaire qui a débuté avec la lecture du Saint Coran pour le repos de l’âme de l’illustre disparu, suivie d’une fatiha.
En cette occasion, le Secrétaire Général du bureau politique de l’ANDP Zaman Lahiya, Saley Saidou, a salué et remercié tous ceux qui ont fait le déplacement pour communier avec eux.
C’est désormais une tradition, mais au delà c’est l’honneur de l’homme qu’il faut remettre sur la table en faisant de ça une actualité. « Moumouni Adamou Djermakoye, de son vivant a consacré toute sa vie a lutté pour la paix, la cohésion nationale, le consensus et l’unité nationale qui sont des gages pour tout développement. Des valeurs qui sont d’actualité aujourd’hui dans ce pays » a expliqué Saley Saidou. « Un homme qui a mené un tel combat pendant toute sa vie ne peut pas être oublié. M. Saley Saidou a indiqué qu’au delà de l’ANDP Zaman Lahiya, c’est le Niger tout entier qui a perdu un grand fils qui a prôné, toute sa vie, l’unité des Nigériens, le consensus et le développement économique et social du Niger. « Aujourd’hui nous avons un grand souvenir de quelqu’un qui a oeuvré pour la paix, la stabilité de ce pays. Nous gardons un grand souvenir et nous regrettons beaucoup sa disparition» a-t-il souligné. C’est pour cette raison que chaque année, les militants, sympathisants et amis rendent hommage au président fondateur de l’ANDP», a-t-il ajouté. Le Secrétaire général de l’ANDP a dit que les autorités de notre pays n’ont jamais oublié le président fondateur de l’ANDP, la preuve, c’est tout une place qui a été dédiée à Moumouni Adamou Djermakoye. Pour finir le secrétaire général du parti, parlant de la situation sécuritaire que traverse notre pays, a indiqué qu’elle suscite un sursaut patriotique autour des actions que mène le gouvernement pour venir à bout de ce problème.
Feu Moumouni Adamou Djermakoye a connu une aussi glorieuse carrière militaire et politique. Il fut plusieurs fois ministre, puis ambassadeur du Niger aux Etats-Unis, Président de l’Assemblée Nationale, Président de la Haute Cour de Justice et toujours élu député national. Il a laissé derrière lui un héritage politique inestimable, une carrière militaire exceptionnelle et enfin l’image d’un homme sage, pondéré et rassembleur, adulé par toute la classe politique nationale et la nation entière pour son sens élevé de responsabilité, d’intégrité et de devoir vis à vis de son pays. Le père fondateur de l’ANDP Zaman Lahiya, Adamou Moumouni Djermakoye, c’est un rappel, est mort sur le terrain de lutte pour la restauration de la démocratie. Il était mort juste au moment de monter sur le podium à partir duquel il devrait adresser ce message de combat qu’il avait l’habitude de délivrer.
MD
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Adamou Djermakoye, 13 ans déjà : Hommage à Adamou Moumouni Djermakoye
Rappelé à Dieu le 14 juin 2009, alors qu’il participait à une marche de lutte contre la remise en cause de la démocratie au Niger, il avait 70 ans. Né en 1939 à Dosso, Adamou est un jumeau, avec sa soeur Hawa. Fils de Djermakoye Moumouni Aouta, chef de Province de Dosso, Adamou est né avec une cuillère d’argent dans la bouche. Après avoir fréquenté l’école des enfants de troupes au Sénégal, il a fait une carrière militaire pleine et accomplie. Il a été mis à la retraite d’office le 1er juin 1991 au grade de Colonel. C’est un homme qui avait toujours prôné la paix et la solidarité. C’est pourquoi, son engagement pour la paix et la stabilité au Niger et ses qualités d’homme d’Etat lui avaient valu en 1990 le prix Africa leadership, un prix décerné au meilleur ambassadeur africain en poste à Washington (Etats-Unis d’Amérique). Après la Conférence nationale et ses soubresauts, Colonel crée sa propre formation politique, l’ANDP- Zaman Lahiya, pour promouvoir l’Unité nationale, la Paix et la Stabilité au Niger à travers le Consensus. Colonel Adamou a, de son vivant, toujours conseillé aux jeunes qui l’ont côtoyé d’avoir et garder, en tout temps, à l’esprit le sens de l’honneur, de courage et de dignité. Des valeurs insécables qui semblent, de nos jours, manquer à beaucoup de nos compatriotes. Prince, il a mené le combat pour la réhabilitation du Sultan de Zinder, Aboubacar Sanda, évincé de son trône.
Colonel était un citoyen modèle dont la disparition demeure une grande perte pour le Niger. Son souvenir restera à jamais dans la mémoire collective des Nigériens. Colonel, je prie toujours pour le repos éternel de votre âme. C’est cela ma façon de vous témoigner toute ma reconnaissance. Ali Soumana
A l’occasion du 13ème anniversaire de la disparition du président fondateur de l’Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le Progrès (ANDP Zaman-Lahiya), les militants et sympathisants dudit parti ont organisé hier matin, une fathia à la mémoire de l’illustre disparu. Ils sont nombreux à répondre à ce rendez-vous annuel pour prier et se rappeler les qualités et les valeurs démocratiques défendues par ‘’l’homme du consensus’’.
Comme à l’accoutumée, le matin de bonheur de ce 14 Juin 2022, les militants et sympathisants de l’ANDP Zaman-Lahiya se sont mobilisés au siège national du parti pour prier pour le repos de l’âme de cet homme politique dont les idées défendues restent encore d’actualité à savoir le dialogue, le vivre ensemble, le pardon et le consensus. Peu après la lecture du coran et la fathia, le Secrétaire général de l’ANDP, M. Saley Saidou a expliqué que c’est désormais une tradition pour les proches, amis et militants de l’ANDP de se retrouver à cette place habituelle le 14 juin de chaque année pour prier et se souvenir de l’héritage laissé par le père fondateur du parti.
Pour M. Saley Saidou, feu Moumouni Adamou Djermakoye a passé toute sa vie dans le combat pour le respect des valeurs de la démocratie, la paix, la cohésion sociale, l’unité nationale et le consensus dans notre pays. Le Secrétaire général de l’ANDP a fait remarquer que toutes ces valeurs citées sont toujours d’actualité et restent le gage d’un développement durable inclusif et participatif. «Un homme qui a mené un tel combat pendant toute sa vie ne peut pas être oublié. C’est pour cette raison chaque année les militants, sympathisants et amis rendent hommage au président fondateur de l’ANDP», a-t-il déclaré.
Le Secrétaire général de l’ANDP a dit que les autorités de notre pays n’ont jamais oublié le président fondateur de l’ANDP, la preuve, c’est tout une place qui a été dédiée à Moumouni Adamou Djermakoye. M. Saley Saidou a ajouté qu’à toutes les éditions les membres de la MRN honorent aussi de leur présence aux manifestations. «L’ANDP avec le soutien des membres de la mouvance mène ce combat de la défense des idéaux du Président fondateur de l’ANDP», a-t-il déclaré. Selon M. Saley Saidou, les valeurs soutenues par le président fondateur de l’ANDP sont toujours d’actualité aussi bien au Niger qu’ailleurs car aucun développement n’est possible sans la paix, la sécurité et la cohésion sociale.
Évoquant le contexte du Niger, M. Saley Saidou a dit que la situation sécuritaire que traverse notre pays suscite un sursaut patriotique autour des actions que mène le gouvernement pour venir à bout de ce problème. Au-delà de l’insécurité, il a invité ses compatriotes à développer l’esprit du consensus, de démocratie et de vivre ensemble pour combattre les défis auxquels le Niger fait face notamment la restauration de la paix, la sécurité et le bien-être.
Notons que le président fondateur de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès, affectueusement appelé ‘’l’homme du consensus’’, a rendu l’âme le 14 Juin 2009, lors d’une marche suivie de meeting organisée par le FRDD pour protester contre le projet du troisième mandat de l’ancien Président de la République, Tandja Mamadou. Il est considéré par ses militants et proches comme un héros mort sur le champ de bataille notamment le combat pour la restauration de la démocratie au Niger.
Les travaux de la 13ème édition des Universités africaines de la communication de Ougadougou (UACO) ont débuté hier 7 décembre dans la capitale burkinabè sous les auspices du ministre burkinabè de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, porte-parole du Gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo. Elle a pour thème ‘’Liberté de la presse et droit d’accès à l’information en contexte de crise sécuritaire et humanitaire’’ et le Niger comme pays invité d’honneur. Plusieurs délégations venues d’Afrique et d’ailleurs prennent part à ces assises qui se déroulent dans la salle PSUT de l’Université Joseph Ki-Zerbo. Celle du Niger est conduite par le ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie numérique M. Raliou Sidi Mohamed.
Les UACO réunissent des professionnels, des universitaires, des chercheurs, des étudiants et des personnes ressources d’Afrique et d’ailleurs pour échanger autour des défis qui se présentent au secteur de l’information et de la communication dans les pays respectifs africains. Dans son intervention à l’ouverture des travaux, le ministre en charge de la Communication a qualifié cette édition ‘’d’historique à plus d’un titre’’. « Elle se tient à un moment où nous, peuples du Sahel, sous l’impulsion des dirigeants éclairés et patriotes, avons décidé de nous unir et d’affronter ensemble les grands défis du moment et de nous affranchir définitivement de toutes les entraves à notre pleine souveraineté », a-t-il déclaré. M. Raliou Sidi Mohamed a insisté sur le contexte actuel dominé par la désinformation des autres médias, la diffusion des reportages sensationnels et tronqués, la publication des faux rapports des violations des droits de l’homme, à l’image de ceux réalisés sur le Mali et le Burkina Faso. « Ces donneurs de leçons veulent coûte que coûte ternir l’image de nos pays et freiner l’élan nouveau que nos dirigeants sont en train d’impulser à la région sahélienne », a-t-il estimé.
C’est pourquoi, le ministre Raliou a encouragé les acteurs des UACO à poursuivre dans le même élan, en intégrant de façon dynamique les spécificités africaines et particulièrement sahéliennes dans le traitement de l’information. « Nous sommes ici dans la solidarité et guidés par la nécessité du partage d’expérience et l’enrichissement mutuel que commandent les défis communs qui se présentent à nos pays », a-t-il déclaré avant de réaffirmer l’attachement du Niger à une presse libre, professionnelle, responsable, patriote, respectueuse des valeurs africaines et qui s’éloigne à jamais des clichés stéréotypés et importés des concepts impérialistes et néocolonialistes.
Le ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie numérique ministre a invité les professionnels de la communication à user de la puissance de plume et de leur micro non pas comme des armes de destructions massives, mais des armes pour bâtir la paix, pour construire et instruire la société et en faire un havre de paix et de dignité. Il a exprimé sa reconnaissance aux organisateurs de ces assises aux autorités du Faso qui ont décidé que le Niger soit le pays invité d’honneur de ces 13e UACO. « Vous inscrivez non seulement notre identité dans les annales de ces prestigieuses universités mais aussi vous nous donnez une importante mission de contribuer par les idées, réflexions et pratiques au combat noble de notre continent de disposer d’un secteur de la communication et des médias dynamiques qui participent davantage aux processus de libération de nos états pour une souveraineté certaine et affirmée », a-t-il déclaré. Il a ensuite exprimé, au nom du Président du CNSP, Chef de l’Etat le Général Abdourahamane TCHIANI et à celui du Premier ministre Lamine Zeine Lamine Mahaman la gratitude des populations nigériennes.
Le ministre de la Communication, des postes et de l’économie a ensuite exprimé les attentes du Niger vis-à-vis de ces assises. Elles se résument à un état des lieux sans complaisance et des analyses profondes sur les forces et faiblesses dans ce domaine afin de mieux définir les voies et moyens qui permettront aux journalistes et communicateurs de nos pays de construire et de développer, avec plus d’authenticité dans le narratif, les questions sécuritaires et humanitaires. « Plus jamais donc chez nous de ces images avilissantes et dégradantes, ces reportages répugnants et mensongers. Nous voulons une presse décomplexée et engagée dans cette lutte pour la souveraineté pleine et entière de nos pays », a-t-il précisé. M. Raliou Sidi Mohamed d’ajouter que les Etats du Sahel ont besoin des femmes et des hommes de médias responsables, professionnels et patriotes au service du développement socioéconomique de leurs pays.
Monsieur Abdou Hamani, Dg de TolAfric est un homme d’Affaire discret qui a voué toute sa vie à ses convictions et à Dieu Tout-puissant. Il ne s’est jamais mêlé des ragots et a fait sa vie, dans l’humilité et le respect de l’autre. L’homme, on l’a connu ainsi et c’est pourquoi, au-delà de ses convictions politiques, il a consacré une bonne part de sa vie et de sa fortune à la foi, semant partout les graines de l’amour, l’amour de l’autre et de l’humanisme. Entre autres actions qui fondent sa foi musulmane, il avait initié des activités par lesquelles il a servi l’Islam qu’il aide ainsi à renforcer dans son terroir et à partager ses valeurs de solidarité. Il a ainsi présidé la 14ème édition de la lecture du Saint Coran ce 2 décembre 2022 dans son village natal à Zagoré. C’est un événement qui est devenu là une tradition. Depuis quatorze ans qu’il l’organise et chaque année à la même période dans la grande mosquée de Zagoré en présence des autorités religieuses, coutumières et politiques. Cette édition a vu une plus forte mobilisation et participation de la population et notamment des politiques qui ont rehaussés l’éclat de l’événement avec la participation remarquée du président par intérim du PNDS-Tarayya, Foumakoye Gado. Monsieur Abdou Hamani, Dg de TolAfric nous a ainsi enseigné, l’homme dans toute sa totalité : l’amour de l’homme pour l’homme, l’amour de Dieu, le dévouement de l’homme à la Sainte Religion. Aïssa Altiné
La 14ème Commission de Partenariat entre la République du Niger et le Grand-Duché de Luxembourg, s’est tenue hier, lundi 11 juillet 2022, par visio-conférence, à Niamey et au Luxembourg. C’est le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou et le ministre luxembourgeois de la Coopération et de l’Action Humanitaire du Grand-Duché de Luxembourg, M. Franz Fayot, qui ont présidé cette session, en présence des équipes pays de coopération et des représentants des Ministères sectoriels concernés.
Après les différentes allocutions, cette 14ème Commission a vu la présentation du cadre stratégique du PIC IV 52002-2026 et surtout la signature des protocoles d’accords relatifs au Programme Eau et Assainissement ; au programme d’appui au Fonds Commun Sectoriel Education (A-FCSE) ; à celui d’Appui à la Gestion des Finances publiques (A-GFP) et à celui relatif à l’Appui au développement de l’emploi et l’employabilité des jeunes et des femmes dans les régions de Dosso, Niamey et Zinder (Emploi et Employabilité (PAD-2 E).
Déclinant les quatre (4) programmes, objet des signatures de protocoles d’accords, le ministre d’Etat, M. Hassoumi Massoudou, a indiqué que le ‘‘Programme Eau et Assainissement’’, qui est doté d’un budget de 26.238.280.000 FCFA, vise à contribuer à l’atteinte de la cible N° 6 des Objectifs de Développement Durable (ODD), au travers de trois changements principaux que sont : l’accès universel et équitable à l’eau potable y compris pour les usagers les plus vulnérables et les habitants des espaces pastoraux ; l’accès de tous, dans des conditions équitables à des services d’hygiène et d’assainissement et la gestion équitable et durable des ressources en eau, au niveau local et au niveau national. « Le Programme ‘‘Appui au Fond Commun Sectoriel Education’’, vise à contribuer à l’accroissement de l’acquisition, par la population, de connaissances, compétences et valeurs, nécessaires à une vie meilleure et un développement durable. Avec un budget de 6.559.570.000 FCFA. Ce programme vise spécifiquement, à participer à la mise en œuvre du Plan de Transition du Secteur de l’Education », a précisé le ministre d’Etat.
Evoquant le 3ème Programme, qui concerne ‘‘l’Appui au Développement de l’Emploi et de l’Employabilité des jeunes et des femmes, dans les régions de Dosso, Niamey et Zinder’’, le ministre Hassoumi Massoudou a indiqué qu’avec un budget de 22.958.495.000 FCFA, il a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie, en priorité des jeunes et des femmes des trois régions retenues et à leur pleine participation au développement socio-économique du Niger dans leur communauté et plus spécifiquement à la viabilité des chaines de valeurs prioritaires du PIC IV, favorisant l’employabilité et l’insertion des jeunes et des femmes dans le tissu économique régional.
« Avec un budget de 3.706.157.050 FCFA, le ‘‘Projet Appui à la Gestion des Finances Publiques’’ vise à contribuer à l’amélioration de la gouvernance par les biais d’une gestion des finances publiques plus efficace et efficiente, notamment au niveau des procédures et systèmes y compris numériques, de la chaine des dépenses publiques », a ajouté le ministre d’Etat en charge de la Coopération.
M. Hassoumi Massoudou a noté que ces engagements du Luxembourg s’alignent parfaitement sur les priorités actuelles du Niger, inscrites dans divers documents de référence, tels que : la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement ; le Plan de Développement Economique et Social (PDES 2022-2026) ; la Stratégie de Développement Durable et de la Croissance Inclusive (SDDCI-2035) ; l’Agenda 2063 de l’Union africaine et l’Agenda 2030 des Nations-Unies, et visent le développement du capital humain, l’éradication de la pauvreté, le renforcement de la gouvernance inclusive et de la chaine des finances publiques, avec comme centre prioritaire le secteur de l’eau et de l’assainissement.
Le ministre Massoudou a par ailleurs rappelé que, le Niger a déjà bénéficié de trois (3) PIC (2003-2007 ; 2008-2012 et 2015-2020). Selon lui, désormais, le PIC IV (2022-2026), signé le 19 mai 2021 au Luxembourg, lors de la visite du Président de la République Mohamed Bazoum, va régir la coopération entre les deux pays, pour les cinq (5) prochaines années avec un budget initial d’environ 145 millions d’euros contre 114 millions d’euros pour le PIC III. Cela traduit, dans les faits, l’engagement du Luxembourg aux côtés du Niger et son souhait d’un véritable partenariat. Il a ensuite salué l’initiative ‘‘ Post Luxembourg’’, qui est un programme de coopération dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), en vue de la transformation digitale du Niger. Enfin, le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou a salué cet engagement du Luxembourg aux côtés du Niger et a assuré les Autorités luxembourgeoises, de la ferme volonté du gouvernement nigérien, à tout mettre en œuvre, pour consolider cette coopération, si importante avec le Luxembourg. « Je ne manquerai pas de réitérer notre gratitude au gouvernement et au peuple de Luxembourgeois, pour le concours important, qui permet au Niger de poursuivre ses efforts pour la réalisation des objectifs de développement économique et social », a-t-il déclaré.
La partie luxembourgeoise, représentée au Niger par le Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Luxembourg, M. Eric Dietz, s’est aussi félicité de bonnes relations de coopération existantes, depuis 1989, entre les deux pays et s’est engagé à poursuivre ces appuis au gouvernement et au peuple du Niger, notamment dans le cadre de l’éradication de la pauvreté, de l’amélioration des conditions de vie des populations nigériennes mais aussi du développement du capital humain et de la promotion de la gouvernance inclusive.