Accord de défense et coopération militaire : La grande confusion
Confusionniste est un terme abondamment utilisé dans les assemblées générales du syndicat des scolaires et étudiants. Du temps où les actuels dirigeants de ce pays étaient des tribuns sur les esplanades des universités, le terme s’adressait généralement et exclusivement aux orateurs Maoïstes, pro chinois regroupés dans un mouvement appelé RNDP ou révolution nationale démocratique et populaire. Il faut dire qu’en ces temps, deux courants s’affrontaient dans le milieu syndical scolaire. Tous deux marxistes et léninistes. L’un d’obédience soviétique, stalinien, l’autre favorable aux chinois, maoïste. Les tenants de la ligne soviétique, ligne officielle de l’Union des Scolaires Nigériens, n’étaient moins confus que ceux de l’autre courant. D’autant qu’ils ne comprenaient pas complètement et même pas du tout ce qu’ils lisaient du marxisme. Ce sont eux, aujourd’hui, dans une grande majorité, aux affaires dans ce pays. Et comme on dit que l’habitude est une seconde nature, ils ont, dans la gouvernance, à l’échelle nationale, dupliqué ce comportement acquis dans le syndicalisme scolaire : la confusion. Les autorités en ont usé pour justifier et vouloir faire accepter le redéploiement des forces armées européennes au Niger. Le ton a été donné, dans un entretien avec une télévision française, par ministre des Affaires étrangères qui passerait pour l’idéologue du parti PNDS au pouvoir. Pour Hassoumi Massaoudou, l’autorisation de redéploiement des forces européennes au Niger, qui semble être plus un diktat des Français, est à mettre sur le chapitre de la coopération militaire que sur celui des accords de défense. Le président Bazoum ne serait pas tenu de requérir le quitus de la représentation nationale. D’ailleurs son prédécesseur l’a fait plusieurs fois au cours de ses dix ans de pouvoir ou plutôt de règne. Nonobstant ce droit, le président de la République va tout de même requérir un débat et un vote de l’Assemblée nationale sur le sujet. Avec le risque- illusoire- d’un vote de défiance. Beaucoup de Nigériens pensent que cela permettra surtout d’évaluer la solidité de l’alliance au pouvoir. Depuis plus d’un an que le président Bazoum est au pouvoir, on n’a pas l’impression que ça bouge. Tous les chantiers, les professions de foi peinent à démarrer. L’héritage de la gestion de son prédécesseur ? Les alliés sont ils insatisfaits du partage ? Depuis la sortie de Massaoudou, les alchimistes du droit ont trouvé le moyen de faire la différence entre la coopération militaire et les accords militaires de défense. Dans le cadre de ces derniers, il est dit que l’autre contractant vole au secours du second si le pays est attaqué. Les spécialistes du droit des renaissants ont trouvé les moyens d’ajouter au cas où l’attaque est du fait d’un pays tierce. Alors que dans le champ d’application de la coopération militaire, il s’agit simplement d’un appui en armes et en formation. En somme, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, il n’y a pas d’intervention d’un pays tierce. De la confusion. Simplement, il faut remarquer que le Niger est attaqué. Avec le redéploiement des forces armées européennes, c’est près d’une dizaine de milliers d’hommes combattants au sol. S’il s’agit strictement de coopération militaire- formation de nos soldats, appui en renseignements- a-t-on besoin d’autant d’hommes ? La présence sur notre sol d’autant de combattants étrangers, avec armes et bagages, ne va-t-elle pas au-delà de la simple coopération militaire ? Cette présence empiète sur le champ d’application des accords militaires. Les divergences entre Bamako et Paris sont- elles, à elles seules, la raison du départ des troupes françaises de ce pays ? Si l’on tient compte des informations de certains analystes français qui estiment que la présence au Mali n’a que pour principal objectif la protection des sources d’approvisionnement en énergie de la France, on comprendrait mieux ce qui se joue au Sahel. L’énergie nucléaire est vitale pour la France. Plus précisément maintenant avec la guerre en Ukraine. Et le Niger est producteur d’uranium et recèle d’importantes réserves. Le redéploiement au Niger s’explique aisément. Nul besoin de confusion.
La dernière conférence des cadres du président de la République ajoute de la confusion à la confusion. Certains nigériens ont été choqués, d’autres étonnés d’appendre que des terroristes ont été libérés, sur instructions du président de la République. Certes, pour la paix et la quiétude du pays, rien n’est à exclure. Dans un pays de droit, le respect de la légalité, des procédures doit être la règle. Il aurait suffi que le président, supérieur hiérarchique du ministre de la Justice, le patron du parquet, instruise l’accélération de la procédure pour juger en bonne et due forme les terroristes et qu’une loi d’amnistie soit promulguée. C’est aussi simple que ça. La libération de ces terroristes n’est pas simplement gratuite. On peut penser que l’objectif serait des négociations avec certains groupes. Toute chose que semble reprouver la France. C’est en tout cas le reproche qu’elle fait au Mali. A moins que cela ne soit une nouvelle carte pour la France. Honnêtement personne ne doit imaginer cela : utiliser ces terroristes pour déstabiliser plus le Mali. Avec la perspective de négociation, on se demande qu’elle serait l’utilité de la présence des forces européennes au Niger ? Tout ceci conforte l’ingéniosité de nos dirigeants. Ils jouent sur les tous les tableaux. Ils se munissent de plusieurs cartes. On appréhende mieux la nomination d’un certain conseiller à la présidence. Connu pour ses relations utiles, ses connexions douteuses, et ses liaisons dangereuses. Et surtout pour être le fils de son père. Il faut du tout pour faire un pays.
Modibo
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Accrochage entre les FDS et des éléments terroristes dans la Vallée de Bougou (Région de Dosso) : Deux morts et cinq blessés selon un communiqué du Ministère en charge de l’Intérieur
Le dimanche 06 octobre 2019, vers 17 h 30 minutes, les éléments du détachement des forces de défense et de sécurité de Dosso basés à Dogon Kiriya ont eu un accrochage avec des terroristes lourdement armés dans la vallée de Bougou située à sept (07) km de ladite localité. A l'issue d'intenses combats, l'ennemi a été repoussé. Le bilan suivant est enregistré :
Côté ami: deux (02) morts et cinq (05) blessés ;
Côté ennemi : non déterminé.
Pour parer à toute éventualité et continuer à assurer la libre circulation des personnes et des biens, l'ensemble des forces de défense et de sécurité sont mobilisées immédiatement pour engager des poursuites afin de neutraliser ces assaillants.
Le ministre d'Etat, de l'Intérieur salue le courage et la détermination de l'ensemble des FDS dans l'accomplissement de leur noble mission et invite par ailleurs l'ensemble de la population à une franche collaboration dans la traque de ces individus sans foi ni loi.
Il adresse, au nom du Président de la République, du gouvernement, du peuple nigérien et à son nom personnel, ses condoléances les plus émues aux familles des disparus et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Que le Tout Puissant accueille les âmes des défunts dans son paradis éternel.
Onep
08 octobre 2019
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Accueil du MENA espoir après la qualification à la CAN U23 : Encourager les jeunes joueurs à persévérer
Une mobilisation exceptionnelle a été faite par le comité local d’organisation pour l’accueil du MENA espoir qui venait de battre les Crocodiles du Nil sur le score de 2 buts à 1 à Khartoum. Ainsi, des autorités, des membres de la fédération nigérienne de football, des supporteurs, des journalistes sont venus massivement accueillir leurs héros le jeudi 30 mars 2023 à l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey.
C’est le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Hamid assurant l’intérim de celui de la Jeunesse et du Sport qui est venu souhaiter la bienvenue à tous les joueurs au nom du Président de la République, et du Premier ministre, chef du gouvernement. Il a ensuite exprimé sa joie au nom du peuple nigérien et sa fierté aux joueurs d’avoir hissé haut le drapeau du Niger en réussissant cette qualification. «Nous espérons qu’avec l’aide de Dieu vous allez recevoir les meilleurs entraînements pour aller au Maroc décrocher la coupe et aussi vous qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Nous croyons en vous et nous vous encourageons beaucoup», a-t-il ajouté.
Quant à Zakariyaou Ibrahim le coach des U23, il a déclaré que c’est un sentiment de satisfaction et de fierté qui anime toute l’équipe et qu’il est content d’avoir rendu fiers tout le peuple Nigérien. «Nous sommes très heureux d’être reçus par le ministre, le président de la fédération nigérienne de football et toute les personnes venues massivement nous accueillir. Merci surtout au peuple nigérien qui nous a accompagnés durant ce parcours jusqu’à cette qualification. Merci aussi au Président de la République qui n’a ménagé aucun effort pour l’évolution du football nigérien et qui continue à suivre et à encourager la jeunesse sportive nigérienne en l’accompagnant», a-t-il acclamé. Le coach Zakariyaou Ibrahim a ensuite ajouté qu’il y aura bientôt une réunion avec les présidents des équipes de jeunes pour asseoir un programme en vue de continuer les entraînements et avoir des stages de haut niveau pour mieux préparer cette CAN 2023.
Le capitaine de l’équipe Chamsoudine Laurent a exprimé sa joie suite à cet exploit qu’ils viennent d’accomplir. Il devait par ailleurs remercier toute l’équipe pour le travail remarquable. Le capitaine du MENA U23 a assuré au peuple nigérien que ses coéquipiers et lui vont batailler et se donner corps et âme pour arracher la qualification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Pour sa part, le président de la Fenifoot, le Colonel Major Djibrilla Hamidou dit Pelé a affirmé que c’est un devoir pour lui de travailler sur les différentes catégories des jeunes sans faire du bruit et que son objectif est de construire des équipes de qualité. Il a demandé aux Nigériens d’être patients pour arriver à un meilleur résultat car dit-il, la plupart des U23 ont joué la coupe du monde, la CAN des moins de 17 ans, et la CAN des moins de 20 ans. «C’est une construction patiente et sûre qui est en train d’être opérée», a dit le président de la Fenifoot. «On ne peut qu’être fier du niveau que nous avons atteint. Ces garçons ont éliminé des équipes pas des moindres pour se qualifier. Sur 54 pays, il n’y a que 8 pays qui se sont qualifiés pour la CAN des moins de 23 ans. C’est exceptionnel et c’est pour ça que nous allons essayer de pousser les jeunes à la détermination, au travail, avec un programme assez sérieux, assez pertinent pour qu’on puisse engendrer quelques chose et ne pas aller faire de la figuration à cette compétition. Nous avons les oreilles attentives de toutes les autorités nigériennes et nous allons profiter de cette situation pour motiver les jeunes et je pense qu’on peut arriver à quelque chose de positif avec cette équipe. On va se battre pour y arriver», a promis le président de la Fenifoot.
Assad Hamadou (Stagiaire)
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Accueil triomphal réservé à Kadri Abdou alias Issaka Issaka
La délégation de Dosso ayant pris part la 43ème Sabre national de lutte traditionnelle de Diffa a regagné le bercail le mardi dernier. C’est un accueil triomphal et populaire que la population de la cité des Djermakoyes et villages environnants a réservé au quintuple détenteur du sabre national Kadri Abdou dit Issaka Issaka. Députés nationaux, autorités administratives et coutumières, cadres techniques et représentants des différentes couches socioprofessionnelles ont effectué le déplacement à une dizaine de kilomètres pour accueillir leurs dignes ambassadeurs à la 43ème édition du Sabre national.
De l’entrée de la région jusque dans la ville de Dosso, les villages traversés par la RN1 se sont mobilisés pour ovationner l’enfant prodigue de toute une région. Le cortège a ensuite sillonné les principales artères de la ville de Dosso pour présenter à la population le 5ème sabre remporté par Kadri Abdou.
A l’arène de lutte Salma Dan Rani où un imposant meeting a été organisé, les dossolais ont démontré leurs reconnaissances à celui-là qui pour la 5ème fois leur a offert le sabre national de lutte traditionnelle. Tout Dosso et principalement la jeunesse étaient au rendez-vous pour voir Issaka Issaka et son sabre. Les forces de l’ordre n’ont pu contenir le public en euphorie.
Devant cette marrée humaine, le Secrétaire général de la région de Dosso, M. Soumana Karimoune a rappelé les progrès enregistrés par la région. Jamais a-t-il indiqué, une région n’a autant cristallisé l’attention sur le plan national et même international. Dosso a-t-il notifié suscite l’émerveillement de tous. Pour étayer ses propos, le Secrétaire général de la région de Dosso a évoqué les performances qui ont fait sortir la région du lot. M. Soumana Kaimoune a rendu un hommage à Kadri Abdou dit Issaka Issaka qui, à lui seul, a gratifié Dosso de cinq (5) sabre. Dosso, a-t-il précisé, le portera toujours dans son cœur car devenu un monument, un symbole de la ténacité, de la persévérance, de la conviction que pour vaincre il faut se sacrifier, sacrifier son temps, ses ressources, sa vie de famille.
Tout au long de son intervention, le Secrétaire général de la région de Dosso a rappelé les différents exploits réalisés par le champion. Ces résultats inédits a dit en substance M. Soumana Karimoune ne doivent pas nous faire oublier la vocation première de la lutte traditionnelle dans notre pays, celle de rassembler autour d’un idéal commun d’unité nationale les filles et les fils de notre cher Niger. L’équipe régionale de Dosso et son champion honore donc au-delà de la région l’ensemble du pays en administrant la preuve que les efforts soutenus par une forte conviction élèvent à la victoire.
M. Soumana Karimoune a souligné que les multiples succès obtenus par les lutteurs de Dosso et par-delà des acteurs de la lutte répondent, s’il en est besoin, aux vœux sans cesse exprimés par les plus hautes autorités du Niger en tête desquelles le Président de la République Mohamed Bazoum et le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou qui ont fait de la promotion de l’esprit civique et de la recherche d’excellence leur cheval de bataille.
Une autre intervention très remarquée c’est celle du chef de la délégation de Dosso qui s’est dit fier d’avoir conduit la délégation et de revenir avec le sabre. Les lutteurs de Dosso, a-t-il dit, ont été exemplaires, disciplinés et appréciés par tous. «Comme nous l’a promis au démarrage des compétitions, nous avons prêté le sabre au ministre de Jeunesse et des sports et nous l’avons récupéré dix jours après pour le ramener pour la sixième fois à Dosso», a rappelé le chef de la déléagation.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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ACERP : Le sieur Mukuri est-il de retour ?
ACERP, c’est la nouvelle appellation de l’ARTP (l’autorité de régulation des télécommunications et de poste de dame Bety. Une société d’Etat que d’aucuns appellent Bety ‘House. Une société devenue une vache à lait pour la clique dirigeante du Niger et leurs amis étrangers. On se rappelle et toujours de cette scabreuse affaire de contrat de plus 28 milliards de FCFA signé entre l’ARTP, à l’époque des faits, et la société Match agitech représenté par Daniel Mukuri. Un contrat signé pour le contrôle de flux téléphoniques dans lequel l’Etat du Niger a été grugé par Daniel Mukuri et ses complices nigériens. Selon des sources crédibles, Daniel Mukuri serait encore de retour dans cette société pour un nouveau contrat. Il aurait déjà eu l’agrément de ses complices pour encore escroquer l’Etat. A cet effet, selon une source proche de la Présidence, un contrat d’une dizaine de milliards aurait été signé avec Daniel Mukuri et associés dont des responsables politiques nigériens. Un contrat qui aurait été signé en catimini, à l’insu du premier responsable du pays. Mais, selon nos sources, lorsque le président Bazoum Mohamed aurait appris qu’un contrat aurait été signé avec Mukuri, il aurait ordonné l’annulation pure et simple du contrat. C’est ce qui fait grincer des dents, selon nos sources, au sein de la camarilla rose. Ils seraient mécontents. Parce que le président de la République ne les laisse pas ‘’manger’’ l’argent du pays.
A.S
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Achat par la CNSS d’un immeuble de Méréda : Le jack pot de fin de la renaissance acte II
La caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) est un établissement public à caractère social crée par la loi n°2003-34 du 5 aout 2003 qui abroge et remplace la loi n° 65 -004 du 08 février 1985 portant création d’un établissement public de l’Etat. La Caisse a pour objet de gérer les différentes branches de sécurité sociale. Elle est Instituée en faveur des travailleurs conformément à l’article 2 du code du travail. C’est ainsi qu’elle gère, entre autres, les prestations familiales, les accidents du travail et maladies professionnelles et les pensions (invalidité, vieillesse, décès). Mais, depuis quelques temps, la caisse nationale de sécurité sociale semble s’écarter de ses missions pour l’achat, avec l’argent du contribuable, d’immeubles bâtis et non bâtis. Ainsi, elle aurait acheté beaucoup de domaines dans les huit (8) régions du pays. Souvent contre l’avis de son conseil d’administration. Cela, apparemment, pour accompagner les immobiliers privés dont certains se sont illustrés dans l’escroquerie. Du reste, selon des sources crédibles, entre le premier et le second tour de l’élection présidentielle, la CNSS aurait jeté son dévolu un des immeubles de Seini Yacouba dit Seini Méréda.
Ledit immeuble est situé au quartier Terminus à côté d’ORABANK, sur le grand boulevard allant au rondpoint des armées. Selon nos sources, l’immeuble aurait été évalué à 1. 800.000.000 FCFA par l’expert architecte de Seini Méréda. Une proposition de prix que le conseil d’administration aurait, catégoriquement, rejetée. Car, jugée excessive et insultante. Et, elle aurait demandé de revoir le prix à la baisse. Après plusieurs jours de réflexion, l’acheteur et le vendeur auraient convenu de faire une contre expertise.
C’est ainsi qu’ils auraient convenu sur 900.000.000FCFA. Un montant jugé dérisoire par d’autres experts de la question, aux yeux desquels Seini Méréda aurait, tout simplement, bradé son immeuble. Aussi, dans les coulisses du siège de la caisse nationale, des gens s’étonnent de l’urgence avec laquelle le sieur Méréda voudrait se débarrasser de l’immeuble. Ce qui les pousse à s’interroger sur les vraies raisons de la vente. Après le marché conclu, le directeur général de la CNSS aurait adressé une correspondance au président du conseil d’administration pour lui demander l’autorisation de transfert de crédits. Cette affaire, considérée comme étant le jack pot de l’année pour Seini Méréda, suscite aujourd’hui beaucoup d’interrogations dans des cercles restreints de la caisse nationale de sécurité sociale. D’aucuns pensent que c’est la gratification que le régime donnerait à Seini Méréda pour l’avoir aidé à malmener le parti de Hama Amadou. En tout cas, beaucoup de choses sont dites sur cette affaire qui frise le scandale. Il susurre, partout, que l’eau aurait coulé sous le pont. Cette affaire de Méréda fait suite à une multitude d’affaires sombres qui continuent à rendre peu radieuse la situation de la caisse nationale de sécurité sociale. On se rappelle de cette affaire de construction d’immeuble de plus de 12milliards de FCFA dont les travaux piétinent toujours. En plus, il y a eu cette autre affaire de construction de rond point Maourey qui a fait la joie de l’opérateur économique de Katako. Les affaires à la CNSS, on ne peut pas finir les égrener depuis l’arrivée de Akilou Baringay à la tête de cet établissement. Par ailleurs, à en croire certaines indiscrétions, le directeur général de la CNSS, Ahmed Akilou Baringay, chercherait à rempiler jusqu’à sa retraite prévue pour fin décembre 2021. Des voeux qui pourraient être exhaussés. Car, pour une grande partie de l’opinion nationale, c’est le mentor de Baringay qui détiendrait toujours la réalité du pouvoir au Niger.
Donc qu’Akilou Baringay ne doit pas se faire de soucis. Il pourrait y rester jusqu’à l’éternité.
Issoufou Mahamadou pourrait le maintenir. Parce que, c’est lui qui fait et défait au Niger. Du moins, pour beaucoup d’observateurs, il aurait, jusqu’à présent, les derniers mots dans les prises des décisions.
A.S
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Acheminement des documents électoraux par la CENI : «Toutes les régions auront leurs documents électoraux au plus tard ce vendredi 6 novembre 2020», assure Me Issaka Souna
Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Me Issaka Souna, a supervisé, hier jeudi, le départ des véhicules chargés d’acheminer les documents électoraux pour les scrutins 2020-2021, que compte organiser le Niger à partir du 13 décembre prochain. En présence de la Représentant-Résidente du PNUD au Niger ainsi que des agents de la CENI, Me Souna s’est dit réjoui d’assister à cette opération. Il a précisé que les documents électoraux à destination d’Agadez et de Diffa ont quitté depuis le mardi 3 novembre dernier ; ceux qui serviront Tahoua, Maradi, Dosso sont partis le mercredi 4 novembre et qu’aujourd’hui, ce sont les documents électoraux en destination de Tillabéry, Zinder et Niamey qui prennent la route. «Au plus tard demain, vendredi, toutes les régions seront en possession de leurs documents électoraux », a indiqué le président de la CENI. Selon lui, la CENI déploie tous ses moyens humains et matériels, tout son dispositif, pour assumer la mission et aller jusqu’au bout de cette mission. Nous venons d’assister à la préparation et la mise en route du reliquat du matériel électoral, notamment les cartes d’électeurs, qui doivent être distribuées avant le démarrage du scrutin. Les cartes, qui n’ont pas pu être distribuées, seront déposées au niveau des bureaux de vote où les électeurs pourront aller les prendre sous présentation des récépissés, qui leur ont été donnés lors de l’enrôlement », a rappelé Me Souna. Selon lui, l’essentiel du matériel de vote est acheminé sur le terrain. A partir de demain, l’ensemble des matériels qui concernent l’identification des électeurs et les autres documents électoraux seront en route pour le terrain. « Les Commissions locales déconcentrées de la CENI sont en train d’être mises en place et c’est elles qui suivront la bonne distribution de ces matériels sur le terrain. Des documents statistiques de distribution vont accompagner les cartes d’électeurs ; cela nous permettra de voir au niveau de la CENI si les 7.446.556 électeurs recensés ont retiré leurs cartes, dans quelle proportion et combien de cartes non retirées peut-on retrouver sur les bureaux de vote mais aussi quel est l’engouement des Nigériens pour leur processus électoral », a-t-il précisé. Me Souna a ajouté que la CENI souhaite vivement un bon déroulement pacifique du processus électoral. « La CENI n’est pas en train de cacher quoique ce soit. Elle n’est pas en train de frauder, contrairement à ce que certaines mauvaises langues racontent. Testez-nous sur ce que nous faisons mais pas sur ce que vous préjugez », a lancé le président de la CENI. Me Souna a ensuite invité les Nigériens à aller retirer leurs cartes électorales biométriques en présentant leurs récépissés pour pouvoir exercer leur droit et devoir de citoyens.
Par Mahamadou Diallo(onep)
06 novembre 2020
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Acheminement des fournitures scolaires : Plusieurs camions quittent Niamey à destination des régions
Pour assurer une bonne année scolaire 2023-2024, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP) continue, malgré les sanctions injustes de la CEDEAO et de l’UEMOA, de mettre à la disposition des élèves des fournitures scolaires à travers le pays. Ainsi, après l’envoi de fournitures en début d’année, le gouvernement décide d’envoyer d’autres lots complémentaires dans les différentes régions du pays, et cela dans le but de compléter la dotation des établissements scolaires et des élèves en moyens adéquats de travail et d’études.
C’est dans ce cadre que la ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Dr Elisabeth Shérif a donné, hier matin au niveau du magasin de Gamkalley, le coup d’envoi des opérations d’’acheminement des fournitures scolaires dans les régions. À cette occasion, la ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales a souligné les efforts fournis par le Président du Conseil National de la Sauvegarde pour la Patrie, Chef de l’État et de l’engagement du Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances pour la bonne marche de l’année académique. « Nous sommes ici pour le lancement des fournitures scolaires qui ont été commandées dans un pays voisin frère et mises à la disposition des élèves », a-t-elle dit.
Par ailleurs, Dr Elisabeth Shérif a salué le dévouement et la compétence des cadres dudit ministère sans lesquels cette opération n’aurait pas pu se tenir aujourd’hui. « À l’endroit des élèves et des enseignants, nous réitérons nos vœux de réussite et nous les encourageons à vraiment utiliser ces fournitures scolaires de manière rationnelle», a-t-elle conseillé. La Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales a enfin remercié le garage administratif pour sa contribution logistique à l’acheminement des fournitures scolaires dans les régions les plus éloignées notamment Agadez et Diffa.
Yacine Hassane (ONEP)
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Acteurs et témoins de notre temps : L'itinéraire du Pr André Salifou
L'itinéraire du Pr André Salifou : Du foyer métis de Zinder au Perchoir de la Conférence nationale Souveraine.
Article publié le C’est grâce à l’ouvrage captivant et pathétique du regretté Albert Ferral consacré à l’histoire des Foyers des métis de la Colonie du Niger que nous avons des informations détaillées sur le parcours exceptionnel de l’ homme de lettre et homme de culture, l’universitaire et intellectuel africain, qu’est le Pr André Salifou.
Etudes, diplômes et grades universitaires
Né en 1942, le pensionnaire du foyer métis de Zinder qui a fréquenté l’école régionale de Zinder s’est intéressé au théâtre dès l’âge de 10 ans. Sa passion pour la scène l’a amené à suivre des cours à l’Institut d’Art Dramatique dans la capitale ivoirienne Abidjan alors qu’il effectuait ses études secondaires au Lycée de Cocody de 1961 à 1963. Il a effectué ses études supérieures à l’Université de Toulouse le Mirail (France). En 1967 il obtint sa licence es-sciences humaines (option Histoire) puis, un doctorat de 3èmecycle sur le Damagaram soutenue en 1970 ; enfin, une thèse de Doctorat d’état sur la colonisation dans l’espace nigérien soutenue en 1979. A l’époque, la thèse de Doctorat d’Etat qui sera supprimée dans les années 1980 était le dernier diplôme universitaire dans le système français.
En ce qui concerne les inscriptions sur les listes d’aptitude aux différentes fonctions et grades universitaires, les universitaires nigériens de la première génération (les Pr Dan Dicko, PR Sidikou H. Harouna, Ba Boubakar, Abdou Moumouni, Diouldé Laya, etc., ont évolué dans le système français. C’est ainsi que le Pr André Salifou est passé Maitre Assistant en 1970 après sa thèse de 3ème cycle, Maitre de conférence en 1979 après sa thèse d’Etat puis Professeur Titulaire en 1981 sur une liste d’aptitude aux fonctions de Professeur Titulaire agrée par le Comité Consultatif universitaire (CCU) de Niamey.
La fonction enseignante
A l’instar de la presque totalité des universitaires nigériens, le Pr André Salifou est un sac à dos, c’est-à-dire qu’il a effectué toute ses études supérieures parallèlement à sa carrière de fonctionnaire de l’Etat nigérien ou fonctionnaire international Il a servi comme enseignant au CEG de Dogondoutchi (1964-1965). Au niveau national le Pr André Salifou va occuper respectivement les fonctions suivantes : professeur puis directeur par Intérim de l’Ecole Normale de Zinder (formule Unesco) ; de 1979 à 1984 Professeur et Doyen de l’Ecole de Pédagogie qui deviendra plus tard Faculté de Pédagogie puis Ecole Normale supérieure.
Fonctions gouvernementales et parlementaires
A y voir de prés, en dépit de son amour pour la carrière enseignante et de ces compétences exceptionnelles pour ce métier, le Pr André Salifou a effectué l’essentiel de sa carrière professionnelle dans les organisations internationales et les fonctions gouvernementales, parlementaires et diplomatiques :
1991 : présidence du Présidium de la conférence nationale souveraine ;
1991-1993 présidence du Haut Conseil de la République ( HCR : Parlement de la période de Transition) 1994 : Député à l’Assemblé Nationale au titre de son parti politique ;
1995-1996 puis 1998-2002 Président du Conseil d’Administration de la COCERTA /filière Uranium)
1996 -1997 : ministre d’Etat chargé de l’enseignent supérieur et puis ministre d’Etat chargé des relations extérieures du premier gouvernent issue du Coup d’Etat du Général Baré
2010 ……Conseiller spécial, avec rang de ministre, à la Présidence (sous Salou Djibo et Mahamadou Issoufou)
Une riche carrière internationale
- 1973-1978 Bureau régional de l’UNESCO BREDA (Dakar) ;
- 1978-1979 : Directeur des Affaires sociales et culturelles de l’OCAM (Bangui / Centrafrique) ;
- 1996- 2001 (Francophonie et OIF) : représentant permanent du Chef de l’Etat, envoyé spécial (Comores)
- 2002 : envoyé spécial de l’Union Africaine puis de la Commission de l U A (Madagascar, Centrafrique, Tchad) ;
- 2003-2005 : représentant spécial de la Commission de l’Union Africaine en Cote d’Ivoire chef du bureau de liaison de l’UA en Côte d’Ivoire, représentant de l ’UA au comité de suivi des accords de Marcoussis.
SEEDA
L’UNIVERSITAIRE ET HOMME POLITIQUE
Une carrière politique mitigée Le Pr André Salifou a présidé la Conférence Nationale Souveraine puis le Haut Conseil de la République de 1991 à 1993 dans un contexte d’instabilité sociopolitique. Puis, il a siégé, à l’Assemblée Nationale au titre de son parti politique. Objectivement, on ne peut pas dire que l’universitaire et homme politique nigérien a connu un grand succès auprès des masses populaires. Il n’a pas échappé au sort réservé à d’autres universitaires africains qui se sont lancés dans la politique. En effet, en Afrique francophone, en dehors du Président malien le Pr Alpha Omar Konaré (Archéologue de son Etat) qui a utilisé un réseau d’associations pour créer son parti politique l’ADEMA, beaucoup d’universitaires qui ont essayé d’accéder au pouvoir par le biais d’un parti politique, n’ont pas pu accéder à la fonction suprême de Chef d’Etat. C’est le cas des professeur J. Ki-Zerbo (Burkina Faso), Cheikh Anta Diop (Sénégal) pour ne citer que ces deux exemples. Le Pr André Salifou (comme d’autres universitaires nigériens d’ailleurs) a connu cette amère expérience.
L’homme de lettre, l’homme de culture
Il est, en raison de ses nombreuses publications (voir liste jointe), l’auteur nigérien le plus prolifique après Boubou HAMA et incontestablement l’universitaire nigérien le plus connu à l’étranger. Il est à la fois historien, romancier, acteur, metteur en scène, etc. Lorsqu’il s’agit du Pr A. Salifou, un personnage controversé, adversaires et partisans s’accordent pour reconnaitre en lui trois qualités certaines : le pionnier de la recherche historique au Niger, l’auteur prolifique et intellectuel courageux. Dans le domaine littéraire, André Salifou a publié des romans (l’oeuvre romanesque peu connu du grand
public a eu moins de succès), de nombreuses pièces de théâtre dont certaines comme Ousmane Dan Fodio, le serviteur d’Allah n’ont pas encore été jouées sur scène. S’inspirant du théâtre populaire, il a initié un théâtre moderne nigérien à partir de pièces théâtrales comme Tanimoune (médaille d’or à la Semaine national de la jeunesse 1968), si les Cavaliers, etc… Il a contribué à la mise en place d’une génération de comédiens nigériens, une Ecole d’art dramatique, la génération connue sous le nom de Yazi Dogo et sa troupe.
Nul ne peut contester qu’André Salifou est un universitaire accompli : mais s’agit t-il d’un grand intellectuel ? les avis sont partagés, car, malheureusement, tous les universitaires ne sont pas des intellectuels. En ce qui concerne le Pr André Salifou ont peut répondre par l’affirmative. De manière générale (spécialistes du domaine excusez mon raccourci pour la définition), on considère comme intellectuel, quelqu’un dont les activités atteignent un certain niveau d’analyse, de réflexion, de recherche ou de création au service de ces contemporains à tel enseigne qu’il est souvent cité comme une référence dans un domaine de compétence précis ; à condition disent certains que cette activité intellectuel ne soit utilisée pour une promotion sociale et politique quelconque notamment pour accéder au pouvoir. Le Pr André Salifou fait partie des universitaires qui, à travers les conférences publiques expose clairement et courageusement ses opinions n’en déplaisent aux pouvoirs en place. Ce furent le cas en 1983 lors de ses conférences publiques sous le règne du Président Kountché, et il y’a une dizaine d’années au cours d’une conférence tenue en 2010 dans l’amphithéâtre 1000 places de la FSEJ.
Pour avoir été un des ses élèves à l’école Normale de Zinder, puis un de ses étudiants au département d’histoire, et plus tard, pour l’avoir côtoyé et bien observé trois mois durant sur le perchoir de la conférence nationale souveraine, j’utiliserai deux mots pour résumer sa personnalité et sa carrière : le Pr A. Salifou est grand acteur, un artiste de talent (l’art recouvrant ici toute sa dimension littéraire (notamment philosophique), scientifique et culturelle. En effet, ce sont les conférences débats, ses prises de positions dans les débats publics et son apport exceptionnel à la naissance d’un théâtre moderne nigérien qui constituent à mes yeux ses contributions les plus significatives à l’oeuvre de construction nationale.
BAG
PUBLICATIONS DU Pr ANDRE SALIFOU
1. Ouvrages d’histoire
- Le Damagaram ou sultanat de Zinder aux XIXème siècle, Etude Nigérienne, N°27,,1971.
- Kaoussan ou la révolte sénousite, Etude Nigérienne N°33, Paris , 1973. • Histoire du Niger, Paris, Nathan,1989.
- La question touarègue au Niger, Paris Karthala, 1993.
- Le Niger, Paris, l’Harmattan, 2002.
- Biographie politique du président Diori Hamani ,Paris , Karthala, 2010.
2. Œuvres littéraires (roman et théâtre)
- Tanimoune, (théâtre), Présence Africaine, Paris, 1973.
- Le fils de sogolon suivi de Si les Cavaliers avaient été là, (théâtres) Niamey 1985.
- Ousmane Dan Fodio serviteur d’Allah, (théâtre) Niamey 1988.
- La valse de vautours ( roman),Paris, Karthala, 2000.
- Tels pères tels fils, Paris Karthala 1996 (Roman) .
- Entretien avec mes enfants sur la démocratie en Afrique, Paris, Présence Africaine, 2005.
3. Manuels scolaires
- Mères et enfants de l’Afrique d’autrefois, (en collaboration) Unicef, 1979.
- Décolonisation et problèmes de l’Afrique Indépendante,(en collaboration) Paris, Edicef, 1983.
- L’Europe et l’Afrique du XVème. siècle aux indépendances, Bruxelles, 1987.
- Esclavage et traite négrière, (Roman) Paris, Nathan ,2006.
Source : SEEDA - Mensuel nigérien d’informations générales
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- Catégorie : Société
Acteurs et témoins de notre temps / L'itinéraire du Pr André Salifou : Du foyer métis de Zinder au Perchoir de la Conférence nationale Souveraine

C’est grâce à l’ouvrage captivant et pathétique du regretté Albert Ferral consacré à l’histoire des Foyers des métis de la Colonie du Niger que nous avons des informations détaillées sur le parcours exceptionnel de l’ homme de lettre et homme de culture, l’universitaire et intellectuel africain, qu’est le Pr André Salifou.
Etudes, diplômes et grades universitaires
Né en 1942, le pensionnaire du foyer métis de Zinder qui a fréquenté l’école régionale de Zinder s’est intéressé au théâtre dès l’âge de 10 ans. Sa passion pour la scène l’a amené à suivre des cours à l’Institut d’Art Dramatique dans la capitale ivoirienne Abidjan alors qu’il effectuait ses études secondaires au Lycée de Cocody de 1961 à 1963. Il a effectué ses études supérieures à l’Université de Toulouse le Mirail (France). En 1967 il obtint sa licence es-sciences humaines (option Histoire) puis, un doctorat de 3èmecycle sur le Damagaram soutenue en 1970 ; enfin, une thèse de Doctorat d’état sur la colonisation dans l’espace nigérien soutenue en 1979. A l’époque, la thèse de Doctorat d’Etat qui sera supprimée dans les années 1980 était le dernier diplôme universitaire dans le système français.
En ce qui concerne les inscriptions sur les listes d’aptitude aux différentes fonctions et grades universitaires, les universitaires nigériens de la première génération (les Pr Dan Dicko, PR Sidikou H. Harouna, Ba Boubakar, Abdou Moumouni, Diouldé Laya, etc., ont évolué dans le système français. C’est ainsi que le Pr André Salifou est passé Maitre Assistant en 1970 après sa thèse de 3ème cycle, Maitre de conférence en 1979 après sa thèse d’Etat puis Professeur Titulaire en 1981 sur une liste d’aptitude aux fonctions de Professeur Titulaire agrée par le Comité Consultatif universitaire (CCU) de Niamey.
La fonction enseignante
A l’instar de la presque totalité des universitaires nigériens, le Pr André Salifou est un sac à dos, c’est-à-dire qu’il a effectué toute ses études supérieures parallèlement à sa carrière de fonctionnaire de l’Etat nigérien ou fonctionnaire international Il a servi comme enseignant au CEG de Dogondoutchi (1964-1965). Au niveau national le Pr André Salifou va occuper respectivement les fonctions suivantes : professeur puis directeur par Intérim de l’Ecole Normale de Zinder (formule Unesco) ; de 1979 à 1984 Professeur et Doyen de l’Ecole de Pédagogie qui deviendra plus tard Faculté de Pédagogie puis Ecole Normale supérieure.
Fonctions gouvernementales et parlementaires
A y voir de prés, en dépit de son amour pour la carrière enseignante et de ces compétences exceptionnelles pour ce métier, le Pr André Salifou a effectué l’essentiel de sa carrière professionnelle dans les organisations internationales et les fonctions gouvernementales, parlementaires et diplomatiques :
1991 : présidence du Présidium de la conférence nationale souveraine ;
1991-1993 présidence du Haut Conseil de la République ( HCR : Parlement de la période de Transition) 1994 : Député à l’Assemblé Nationale au titre de son parti politique ;
1995-1996 puis 1998-2002 Président du Conseil d’Administration de la COCERTA /filière Uranium)
1996 -1997 : ministre d’Etat chargé de l’enseignent supérieur et puis ministre d’Etat chargé des relations extérieures du premier gouvernent issue du Coup d’Etat du Général Baré
2010 ……Conseiller spécial, avec rang de ministre, à la Présidence (sous Salou Djibo et Mahamadou Issoufou)
Une riche carrière internationale
- 1973-1978 Bureau régional de l’UNESCO BREDA (Dakar) ;
- 1978-1979 : Directeur des Affaires sociales et culturelles de l’OCAM (Bangui / Centrafrique) ;
- 1996- 2001 (Francophonie et OIF) : représentant permanent du Chef de l’Etat, envoyé spécial (Comores)
- 2002 : envoyé spécial de l’Union Africaine puis de la Commission de l U A (Madagascar, Centrafrique, Tchad) ;
- 2003-2005 : représentant spécial de la Commission de l’Union Africaine en Cote d’Ivoire chef du bureau de liaison de l’UA en Côte d’Ivoire, représentant de l ’UA au comité de suivi des accords de Marcoussis.
SEEDA
L’UNIVERSITAIRE ET HOMME POLITIQUE
Une carrière politique mitigée Le Pr André Salifou a présidé la Conférence Nationale Souveraine puis le Haut Conseil de la République de 1991 à 1993 dans un contexte d’instabilité sociopolitique. Puis, il a siégé, à l’Assemblée Nationale au titre de son parti politique. Objectivement, on ne peut pas dire que l’universitaire et homme politique nigérien a connu un grand succès auprès des masses populaires. Il n’a pas échappé au sort réservé à d’autres universitaires africains qui se sont lancés dans la politique. En effet, en Afrique francophone, en dehors du Président malien le Pr Alpha Omar Konaré (Archéologue de son Etat) qui a utilisé un réseau d’associations pour créer son parti politique l’ADEMA, beaucoup d’universitaires qui ont essayé d’accéder au pouvoir par le biais d’un parti politique, n’ont pas pu accéder à la fonction suprême de Chef d’Etat. C’est le cas des professeur J. Ki-Zerbo (Burkina Faso), Cheikh Anta Diop (Sénégal) pour ne citer que ces deux exemples. Le Pr André Salifou (comme d’autres universitaires nigériens d’ailleurs) a connu cette amère expérience.
L’homme de lettre, l’homme de culture
Il est, en raison de ses nombreuses publications (voir liste jointe), l’auteur nigérien le plus prolifique après Boubou HAMA et incontestablement l’universitaire nigérien le plus connu à l’étranger. Il est à la fois historien, romancier, acteur, metteur en scène, etc. Lorsqu’il s’agit du Pr A. Salifou, un personnage controversé, adversaires et partisans s’accordent pour reconnaitre en lui trois qualités certaines : le pionnier de la recherche historique au Niger, l’auteur prolifique et intellectuel courageux. Dans le domaine littéraire, André Salifou a publié des romans (l’oeuvre romanesque peu connu du grand
public a eu moins de succès), de nombreuses pièces de théâtre dont certaines comme Ousmane Dan Fodio, le serviteur d’Allah n’ont pas encore été jouées sur scène. S’inspirant du théâtre populaire, il a initié un théâtre moderne nigérien à partir de pièces théâtrales comme Tanimoune (médaille d’or à la Semaine national de la jeunesse 1968), si les Cavaliers, etc… Il a contribué à la mise en place d’une génération de comédiens nigériens, une Ecole d’art dramatique, la génération connue sous le nom de Yazi Dogo et sa troupe.
Nul ne peut contester qu’André Salifou est un universitaire accompli : mais s’agit t-il d’un grand intellectuel ? les avis sont partagés, car, malheureusement, tous les universitaires ne sont pas des intellectuels. En ce qui concerne le Pr André Salifou ont peut répondre par l’affirmative. De manière générale (spécialistes du domaine excusez mon raccourci pour la définition), on considère comme intellectuel, quelqu’un dont les activités atteignent un certain niveau d’analyse, de réflexion, de recherche ou de création au service de ces contemporains à tel enseigne qu’il est souvent cité comme une référence dans un domaine de compétence précis ; à condition disent certains que cette activité intellectuel ne soit utilisée pour une promotion sociale et politique quelconque notamment pour accéder au pouvoir. Le Pr André Salifou fait partie des universitaires qui, à travers les conférences publiques expose clairement et courageusement ses opinions n’en déplaisent aux pouvoirs en place. Ce furent le cas en 1983 lors de ses conférences publiques sous le règne du Président Kountché, et il y’a une dizaine d’années au cours d’une conférence tenue en 2010 dans l’amphithéâtre 1000 places de la FSEJ.
Pour avoir été un des ses élèves à l’école Normale de Zinder, puis un de ses étudiants au département d’histoire, et plus tard, pour l’avoir côtoyé et bien observé trois mois durant sur le perchoir de la conférence nationale souveraine, j’utiliserai deux mots pour résumer sa personnalité et sa carrière : le Pr A. Salifou est grand acteur, un artiste de talent (l’art recouvrant ici toute sa dimension littéraire (notamment philosophique), scientifique et culturelle. En effet, ce sont les conférences débats, ses prises de positions dans les débats publics et son apport exceptionnel à la naissance d’un théâtre moderne nigérien qui constituent à mes yeux ses contributions les plus significatives à l’oeuvre de construction nationale.
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PUBLICATIONS DU Pr ANDRE SALIFOU
1. Ouvrages d’histoire
- Le Damagaram ou sultanat de Zinder aux XIXème siècle, Etude Nigérienne, N°27,,1971.
- Kaoussan ou la révolte sénousite, Etude Nigérienne N°33, Paris , 1973. • Histoire du Niger, Paris, Nathan,1989.
- La question touarègue au Niger, Paris Karthala, 1993.
- Le Niger, Paris, l’Harmattan, 2002.
- Biographie politique du président Diori Hamani ,Paris , Karthala, 2010.
2. Œuvres littéraires (roman et théâtre)
- Tanimoune, (théâtre), Présence Africaine, Paris, 1973.
- Le fils de sogolon suivi de Si les Cavaliers avaient été là, (théâtres) Niamey 1985.
- Ousmane Dan Fodio serviteur d’Allah, (théâtre) Niamey 1988.
- La valse de vautours ( roman),Paris, Karthala, 2000.
- Tels pères tels fils, Paris Karthala 1996 (Roman) .
- Entretien avec mes enfants sur la démocratie en Afrique, Paris, Présence Africaine, 2005.
3. Manuels scolaires
- Mères et enfants de l’Afrique d’autrefois, (en collaboration) Unicef, 1979.
- Décolonisation et problèmes de l’Afrique Indépendante,(en collaboration) Paris, Edicef, 1983.
- L’Europe et l’Afrique du XVème. siècle aux indépendances, Bruxelles, 1987.
- Esclavage et traite négrière, (Roman) Paris, Nathan ,2006.
Source : SEEDA - Mensuel nigérien d’informations générales
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- Catégorie : Culture
Activité de la Direction Générale des Douanes : Une importante conférence-débat pour commémorer la journée internationale de lutte contre la corruption au Niger
C’est le 31 octobre 2003 que l’Assemblée générale (AG) de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté la Convention des Nations Unies contre la corruption, et le 9 décembre a été déclaré Journée internationale de lutte contre la corruption.
La Journée internationale de lutte contre la corruption est ainsi observée le 9 décembre de chaque année, depuis l’adoption en 2003 de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC). Cette journée a pour objectif de sensibiliser s’agit le public sur la nécessité de lutter contre la corruption, la corruption étant l’un des plus grands obstacles à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.
C’est dans le cadre de la célébration de cette journée que la Direction générale des Douanes (DGD) a organisé ce mercredi 09 décembre 2020, dans l’Amphithéâtre du Syndicat National des Agents des Douanes (SNAD.), une conférence-débat.
Placée sous le parrainage du Directeur général des douanes, cette journée est organisée en collaboration avec plusieurs partenaires de la DGD dont, entres autres, le programme anti-corruption et promotion de l’intégrité (ACPI), l’agence Norvégienne de Développement (NORAD), la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), l’Association Nigérienne de Lutte contre la Corruption ANLC/TI, la CNDH et le collège Mariama. L’activité s’est déroulée en présence du vice-président de la HALCIA, de la vice-présidente de la CNDH, du président de l’ANLC/TI, de plusieurs responsables des régies des douanes et des élèves du collège Mariama, mobilisés en grand nombre pour magnifier cette journée.
Parlant de l’engagement de la douane mondiale et de celle du Niger dans la lutte contre la corruption, le Directeur général des Douanes, le colonel Harouna ABDALLAH, a, dans son discours, indiqué que la DGD a adhéré depuis février 2020 au programme Anti-corruption et Promotion de l’intégrité de l’Organisation Mondiale de la Douane (OMD). Selon le colonel Abdallah Harouna, pour faire adhérer le plus grand nombre d’acteurs sociaux à son programme A-CPI, l’OMD a exhorté l’administration des Douanes du Niger à participer activement à l’organisation des activités de la célébration de cette journée internationale de lutte contre la corruption. Pour le Directeur général des douanes du Niger, la lutte contre la corruption est un combat quotidien et surtout de longue haleine. C’est pourquoi le colonel ABDALLAH Harouna, estime que la mobilisation de tous est nécessaire pour combattre ce fléau qui sévit dans tous les couches socioprofessionnelles. « Les générations passées, actuelles et futures sont interpellées pour une synergie des efforts visant l’anéantissement total ou l’atténuation de la corruption. Autrement, elle continuera à plomber notre développement socio-économique », a rappelé le Directeur général des Douanes.
Prenant la parole à cette occasion, le vice-président de la Haute Autorité de lutte contre la corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), Salissou Oubandoma, a d’abord salué cette initiative de la DGD d’organiser cette journée de lutte contre la corruption. Parlant du thème retenu, Salissou Oubandoma a indiqué qu’il est non seulement d’actualité mais aussi en parfaite harmonie avec la vision la stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption. Celle-ci ambitionne d’enraciner de manière durable la culture de la redevabilité, de la transparence et de l’intégrité à tous les niveaux de la gestion des affaires de l’Etat. Pour le vice-président de la HALCIA, le thème de cette journée est un engagement à lutter davantage non seulement contre la corruption mais aussi toutes les formes de pratiques corruptives qui se développent en temps de crise.
Le président de l’Association Nigérienne de Lutte contre la Corruption, la branche nigérienne de Transparency International, a, quant à lui, indiqué, pour parler toujours du thème retenu, que, dans le contexte de la lutte contre la COVID 19, d’énormes ressources financières ont été mobilisées pour venir en aide aux Etats, surtout à ceux dont les économies ont été affaiblies par la pandémie. Ces ressources peuvent, selon Maman Wada, emprunter d’autres voies et rater leurs objectifs. « La communauté internationale, les Etats, les institutions de lutte contre la corruption sont interpellés pour empêcher les détournements de ces ressources, pour empêcher la corruption et les infractions qui lui sont assimilées et cela pour permettre à toute l’humanité de mieux faire face à la pandémie et ses conséquences », a ajouté le président de l’ANLC/TI.
Plusieurs présentations ont été faites au cours de cette conférence-débat. On peut citer celle du vice-président de la HALCIA sur les activités de l’institution et les résultats obtenus en matière de lutte contre la corruption, et celle du directeur de l’audit et du contrôle interne à la direction Générale des Douanes, le Colonel Amadou Maman DJIMRAOU sur le programme anti-corruption et promotion de l’intégrité de l’Organisation Mondiale des Douanes (A-CPI/OMD) et des expériences des Douanes Nigériennes en matière de renforcement de l’intégrité.
M.D.
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- Catégorie : Economie
Activité de la Direction Générale des Douanes (DGD) : Cérémonie de signature de contrat de performance avec les vérificateurs en douane des bureaux de douane en plein exercice
Activité de la Direction Générale des Douanes (DGD) : Cérémonie de signature de contrat de performance avec les vérificateurs en douane des bureaux de douane en plein exercice

Le directeur générale des douanes, colonel Abdallah Harouna, a procédé ce vendredi 11 juin 2021, à l’hôtel Bravia de Niamey, à la signature des contrats de performance avec les vérificateurs en douane des bureaux de douane en plein exercice. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le ministre des finances, Ahmat Jidoud, en présence de la responsable principale des opérations à la Banque Mondiale, du représentant de l’Agence Française de Développement, du haut commissaire à la modernisation de l’État, du président de la chambre de commerce et de l’industrie du Niger, d’autres partenaires et des responsables du corps des douanes.
Cette étape de signature est la conséquence et la consécration des activités menées dans le cadre de la mise en place des contrats de performance par la direction Générale des Douanes depuis janvier 2021. Le choix des indicateurs retenus pour l’évaluation des vérificateurs obéit à une démarche inclusive qui a associé aussi bien les vérificateurs que les responsables des structures douanières à savoir les Directeurs Régionaux des douanes et les chefs des bureaux des douanes de plein exercice.
{xtypo_quote}« Je fonde un espoir sur la réussite de la mise en place de ces contrats avec les inspecteurs vérificateurs pour l’atteinte de résultats plus significatifs dans la mobilisation des recettes et la lutte contre les mauvaises pratiques en milieu douanier »{/xtypo_quote} a indiqué d’entrée de jeu, le Directeur Général des Douane, Harouna Abdallah dans son discours à cette occasion.
Le directeur général des douanes d’assurer qu’il mettra tout en œuvre pour la consolidation des rapports privilégiés que l’administration des douanes entretient avec ses partenaires du secteur privé notamment la chambre de commerce et ses structures membres, enfin de leurs donner toute la garantie de transparence.
Parlant aux vérificateurs, le colonel des Douanes, Abdallah Harouna, de préciser que toutes les dispositions ont été prises pour leur permettre de redynamiser et d’assumer pleinement leur fonction.
Cette dynamique d’institution des contrats de performances sera élargie aux autres fonctions exercées dans l’administration des douanes, en vue d’aboutir à une évaluation sur des bases objectives et mesurables du rendement de chaque agent des douanes a conclu le directeur général des douanes.
Prenant la parole à cette occasion, la responsable principale des opérations à la banque mondiale, Joëlle Dehasse, a indiqué que le Niger a réalisé d’important progrès dans la réforme de ses douanes au cours des dernières années.
La direction des douanes s’est engagée à augmenter les recettes fiscales et à faciliter les échanges commerciaux. {xtypo_quote}« Des objectifs que la banque mondiale soutient à travers deux opérations, le projet de capacités et de performance du secteur Public également connu sous l’acronyme de PCCS d’un montant de 540 millions de dollars qui se concentre sur le soutien aux réformes de la gestion des finances publiques et de la gestion des ressources humaines au Niger et le projet d’assistance technique aux douanes nigériennes, d’environ 1 milliard de f CFA, qui vise à renforcer le rôle des douanes dans la gestion des frontières ». {/xtypo_quote}
Au-delà de ces deux projets, la banque mondiale va continuer à appuyer les douanes à travers un autre projet régional qui est en cours de préparation sur la restructuration et la rationalisation des procédures et des pratiques douanières et de transit pour optimiser les recettes, a assuré Joëlle Dehasse,.
Pour finir la responsable principale des opérations à la banque mondiale, a réitéré l’engagement de la banque mondiale à continuer à soutenir les initiatives de développement au Niger.
Dans son discours d’ouverture, le ministre des finances, Ahmat Jidoud, a indiqué que cette cérémonie marque un tournant décisif sur le processus de modernisation amorcée de l’administration des Douanes. Une occasion pour le ministre, Ahmat Jidoud, de témoigner la reconnaissance du gouvernement nigérien envers ses partenaires financiers, notamment la Banque mondiale et l’Agence Française de Développement, qui ont œuvré pour l’aboutissement de cette réforme majeure au sein des douanes du Niger.
Pour le ministre des finances, avec la signature de contrat de performance entre le directeur général des Douanes et les vérificateurs en douane, une nouvelle méthode de gestion des ressources humaines est désormais appliquée en douane. {xtypo_quote} « Une initiative, la première au sein d’une administration publique au Niger, est un tremplin pour la douane, mais aussi pour les structures étatiques pour une juste et objective évaluation de la performance des agents » a ajouté le ministre des finances. {/xtypo_quote}
Le ministre des finances qui s’est par la suite adressé aux vérificateurs en leur demandant d’accorder toute l’importance qui sied au contrat qu’ils viennent de signer et dont la portée transcende les obligations qui les incombent, ainsi que les engagements de l’administration qui y sont contenus et aux autres responsables des unités douanières d’assister les vérificateurs dans l’exercice de leur fonction.
Ces contrats individuels qui viennent d’être soumis à la signature des vérificateurs à compter de ce jour, visent deux objectifs : améliorer le recouvrement des recettes et lutter contre les mauvaises.
L'administration douanière du Niger est ainsi désormais orientée vers une nouvelle forme de gouvernance à travers la signature de ces contrats de performance entre le premier responsable des Douanes et les vérificateurs en douane des bureaux de douane en plein exercice. Cette innovation majeure dans la gestion publique fait appel à deux notions essentielles : la responsabilité et l'engagement de l'ensemble des services fiscaux pour l'atteinte des résultats budgétaires.
A travers la signature de ces contrats de performance, c'est aussi une façon de responsabiliser tout le maillon de l'administration douanière du Niger.
M.D
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Activité Douane Nationale : Décoration et témoignages de satisfaction au Lieutenant Issaka MATCHIPO et ses hommes du bureau des douanes d’Ayorou
Activité Douane Nationale : Décoration et témoignages de satisfaction au Lieutenant Issaka MATCHIPO et ses hommes du bureau des douanes d’Ayorou
Les locaux de la Direction Générale des Douanes ont servi de cadre, le Lundi 02 Août 2021, dans la matinée, pour, la cérémonie de décoration et de remise de témoignages officiels de satisfaction, aux agents du bureau des douanes d'Ayorou. Des agents qui se sont illustrés par leur professionnalisme, à deux reprises, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.
Une cérémonie qui a été présidée par le Ministre des Finances, Ahmad JIDOUD, en présence du Secrétaire Général Adjoint du Ministère des Finances, du Directeur Général des Douanes, du Directeur Régional de Niamey-Tillabéry, des Chefs des Unités de la place et de plusieurs autres invités.
Cette cérémonie vise à encourager les agents en service au bureau des douanes de Ayorou en les décernant des témoignages officiels de satisfaction, pour avoir procéder à des saisies importantes à deux reprises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, a indiqué, le Directeur Général des Douanes, Colonel Harouna ABDALLAH qui a pris la parole en premier pour situer le contexte de la tenue de la présente cérémonie
« les éléments du bureau des douanes de Ayorou ont opéré deux importantes saisies : l’une le 26 juin 2021 composée de cinq tricycles, quarante-deux motos et plusieurs accessoires à bord d’un camion immatriculé au Mali et l’autre intervenue le 17 Juillet 2021, relative à la saisie d’un camion transportant des sacs de riz sous lesquels sont dissimilés 40 moteurs et trente-cinq moteurs » a précisé le Directeur général des douanes. Le colonel Harouna Abdallah a par la suite souhaité que cette journée soit celle d’une émulation pour l’ensemble du personnel du cadre des douanes quand à la défense des intérêts vitaux du Niger. .
Dans son mot à cette occasion, le ministre des Finances, Ahmad JIDOUD, a, après avoir demandé, l’observation d’une minute de prière pour le repos des âmes des FDS tombées sur le Champ d’Honneur le samedi 31 juillet 2021 dans la zone de Torodi, félicité le sous-lieutenant Issaka MATCHIPO et ses hommes du bureau d’Ayorou, pour les différentes saisies opérées en vue de mettre les groupes terroristes hors d’état de nuire. Le ministre Jidoud qui a aussi attirer l’attention de l’ensemble des agents des Douanes au-delà, l’ensemble des Forces de défense et de sécurité, à redoubler d’efforts pour sécuriser notre pays.
Après les discours, place à la cérémonie proprement dite de décoration et de remise des témoignages de satisfaction qui a commencée, par la décoration du contrôleur des douanes, le sous-lieutenant Issaka MATCHIPO. Le chef du bureau des douanes d’Ayorou à qui le ministre des finances a décerné à titre exceptionnel la Médaille d’Honneur de la Douane.
Ensuite, c’est fut le tour de l’ensemble des Agents en service au Bureau d’Ayorou, de recevoir chacun, un témoignage officiel de satisfaction, des mains des différentes personnalités présentes à la cérémonie pour service rendu à la Nation toute entière dans le cadre de sa sécurisation.
Des témoignages de satisfaction, pour ces éléments du bureau des douanes d’Ayorou, qui, dans l’exercice de leur mission, ont fait preuve de professionnalisme, de bravoure et de perspicacité. Un geste de la haute hiérarchie, qui vient ainsi honorer ces hommes, qui, au-delà de leur mission régalienne de mobilisation des ressources œuvrent également à la sécurisation des frontières et à la lutte contre le terrorisme.
Les récipiendaires sont :
- Le Sous-lieutenant, contrôleur des douanes Issaka MATCHIPO
- Le sous-lieutenant, Contrôleur des douanes, Abdel-Kader SIDIBE
- Le sous-lieutenant, contrôleur des douanes Abdou Idrissa Issaka
- L’agent de Constatation Moussa Labo
- Le Brigadier-chef des douanes, Issoufou Issa
- Le Brigadier des douanes Yacouba Hamidou
- Le Brigadier des douanes Hamidou Saidou SABO
- Le brigadier Souleymane Mamane ABDOULAYE
- Le préposé des douanes Abdoul Kader Bawa ABDOU
Moussa. D.
Activité Douane Nationale : Décoration et témoignages de satisfaction au Lieutenant Issaka MATCHIPO et ses hommes du bureau des douanes d’Ayorou
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- Catégorie : Economie
Activité politique : La commune de Namaro dit oui à Doubara et à son président
La coordination des jeunes du parti pour la Paix, la Justice et le Progrès (PJP Génération Doubara) de la commune de Namaro ont organisé, ce dimanche 25 octobre 2020, un imposant meeting dans la commune de Namaro. C'était en présence du président du parti, des militantes, militants et sympathisants du PJP Doubara, sortis massivement pour magnifier l'importance de l'activité. De mémoire des habitants de la contrée, aucune manifestations n'a pu drainer un monde fou comme cette grande retrouvaille des militants du PJD Doubara de la commune.
L'unique objectif visé à travers ce gigantesque meeting est de montrer aux yeux de l'opinion leur appartenance aux idéaux du parti et leur soutien au candidat à la présidentielle du PJP Doubara qui n'est autre que l'ancien Chef de l'Etat Salou Djibo, natif du village. C'est pourquoi, dès l'entame de son discours de bienvenue, l'un des initiateurs de ce meeting, le président de la coordination des jeunes du PJP Doubara, Mamoudou Djibo, à pris l'engagement de se donner les moyens pour une victoire éclatante de leurs candidats aux prochaines élections à venir. " Nous implorons Dieu, qu'il nous assiste dans cette mission. J'en appelle aux jeunes militants de Doubara de Namaro de démontrer leur soutien sans faille au président Salou Djibo à travers les résultats des urnes ".
Puis, ce fut au tour du responsable départemental du PJP de prendre la parole pour remercier les militants de Namaro pour cette mobilisation. Le responsable régional du parti a, quant à lui, indiqué à l'endroit des militants que, pour remporter des élections, il faut un engagement total et à tout épreuve. " Chacun de vous est un ambassadeur du parti et doit, à cet effet, fédérer sa maisonnette, sa communauté et, bien au-delà, toutes ses connaissances autour des idéaux du parti ". Nous devons vivre, manger respirer PJP Doubara. Nous devons incarner les valeurs de notre cher parti afin de porter plus haut ses couleurs. Tenezvous prêts à battre campagne, maison par maison, hameau par hameau, village par village et, enfin, tenez- vous prêts à sortir massivement le jour du vote pour légitimer la puissance et entériner le plébiscite qui fera du PJP, la comète de l'écosystème politique du Niger ", a ajouté Abdoulaye Mounkaila.
Ensuite, c'était au tour du président et candidat à l'élection présidentielle du parti de prendre la parole, à coeur ouvert, devant les milliers de militants de PJP génération Doubara de Namaro en ces termes : " Merci infiniment pour l'accueil qui a été réservé à moi et la délégation qui m'accompagne. Je suis candidat à l'élection présidentielle prochaine, et j'implore le tout puissant qu'il nous choisisse le meilleur. Salou Djibo a, par la suite, annoncé sa candidature pour les élections législatives au titre de la commune de Namaro.
L'occasion a été également saisie par les responsables du PJP Doubara pour offrir 40 appareils d'animation et de sonorisation aux 40 villages qui composent la commune de Namaro. De quoi animer les structures de base pour les campagnes électorales à venir.
M.D
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Activités des partis politiques : La section MNSD Nassara de Zinder suspend son président
Réunie en session extraordinaire, ce dimanche 30 octobre 2022 à Zinder, à l’effet de statuer sur la situation sociopolitique du parti, la conférence régionale Extraordinaire de la section MNSD NASSARA de Zinder à conformément aux dispositions de l’article 6 alinéa 4 du règlement intérieur décidé de la suspension de son président, l’honorable député, Abdou ADAMOU.
Parmi les raisons évoquées par la section pour prendre cette décision on note la gestion chaotique du parti au niveau régional née d’une volonté manifeste d’un groupuscule de personnes autour du président régional qui ont pris la section en otage. Dans une résolution prise qui est relative à la désignation d’un président par intérim, la section de Zinder à décide de confier la présidence par intérim du bureau de la section à Elhadj Ousmane BARMO, le coordonnateur de Tanout.
KAILLO
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Activités du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie : Des contributions diverses et des échanges avec les membres du bureau de l’Association des chefs traditionnels du Niger
La présidente du comité de gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP), Mme Brah Réki Moussa Hassane Djermakoye, a réceptionné, le mercredi 1er novembre 2023, au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi, plusieurs contributions en numéraire venant de trois institutions avant de rencontrer les membres du Bureau de l’Association Nationale des Chefs Traditionnels. Il s’agit d’édifier ces derniers sur la création et la gestion du fonds pour sensibiliser les populations rurales afin qu’elles contribuent et soutiennent les activités du CNSP et celles du fonds.
Dans le but d’appuyer les activités du fonds et soutenir ce dernier, l’Association des Anciens Fonctionnaires du Système des Nations Unies a remis une contribution symbolique de 7.500.000 FCFA. Dans la foulée, la compagnie de transport ‘’SS Transport’’ a contribué à hauteur de 2 millions et le Syndicat National des Transporteurs Marchandises a déposé un montant de 2 millions de FCFA. Par ailleurs, le syndicat a mis des véhicules à disposition pour faciliter les transactions du fonds en cas de besoin. Après réception de ces contributions, Mme Réki Moussa Hassane a souligné l’importance de ces dernières pour le fonds afin de réaliser tous les objectifs prédéfinis. Elle a ensuite exprimé ses remerciements aux contributeurs. « Merci pour ce geste hautement patriotique. Au-delà de la contribution financière, nous avons une contribution en nature, intellectuelle et la mise à disposition des moyens de transports pour appuyer les activités du CNSP », a-t-elle confié.
Par la suite, le comité s’est entretenu avec les membres du Bureau de l’Association Nationale des Chefs Traditionnels. À cet effet, le chef de canton de Sinder (Tillabéry), l’Honorable Mamoudou Harouna Djingarey a indiqué que cette rencontre a consisté à sensibiliser les membres sur les tenants et aboutissants du fonds suite aux évènements du 26 juillet dernier et l’embargo de la CEDEAO. Par ailleurs, il a rappelé la cohésion sociale émanant de cet évènement ayant conduit à un sursaut patriotique de tous les Nigériens. C’est pourquoi poursuit-il, un fonds de solidarité a été mis en place afin de pallier les différentes difficultés relevées.
Les chefs traditionnels, garants* des traditions, des mœurs, coutumes et religion ont reçu plus de détails sur la création du fonds afin de le faire connaitre à la population nigérienne en général et celles vivant dans les zones rurales en particulier. Le chef de canton de Sinder a réitéré l’engagement de ses pairs pour amener les populations rurales à plus d’implication pour soutenir le fonds.
En somme, il a rassuré que la gestion du fonds se fera dans les meilleures conditions et dans la plus grande transparence et s’engage à veiller à ce que ce dernier soit utilisé aux fins indiquées. « Ce fonds apportera un appui aux FDS, aux jeunes, aux activités qui doivent être financées. Nous apporterons tout le soutien nécessaire et celui des populations que nous représentons pour que ce fonds puisse remplir les objectifs pour lesquels il a été créé », a-t-il conclu.
Massaouda Abdou Ibrahim (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
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Activités Politiques : Dosso la cité des Zarmakoiye abrite depuis ce matin la conférence ordinaire et le 3ème Congrès du parti Moden FA Lumana Africa
Le Moden FA lumana Africa le parti du principal opposant et chef de file de l’opposition politique nigérienne organise une série de grandes manifestations aujourd’hui 19 septembre 2020 à Dosso une région du Niger.
Il faut rappeler que l’organisation de ces activités font suite à une convocation régulière par l’ancien président par intérim Noma Oumarou, avant de se voir débarquer par une conférence extraordinaire convoquée sur instruction du juge des référés du tribunal de grande instance de Niamey pour motif que l’intérim occupé par Noma Oumarou est irrégulier au regard des textes réglementaires du Parti . C’est donc après une passe d’arme juridique que la conférence extraordinaire initiée par ⅔ des membres du bureau politique national du parti, a été finalement ordonnée par décision de justice.
Dosso la cité des zarmakoiye abrite donc depuis ce matin la conférence ordinaire et le 3ème Congrès du parti Moden FA Lumana Afriqua.
Ce congrès entérinera certainement après le renouvellement des structures.
La Candidature du chef de file de l’opposition politique aux prochaines élections présidentielles sera à nouveau annoncée et entérinées par le congrès.
Les détails en fin de journée !
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Activités politiques : L'opposition politique demande la révision du code électoral, la dissolution de la CENI et la démission des membres de la Cour constitutionnelle
La révision du code électoral, la dissolution de la CENI et la démission de la Cour constitutionnelle sont désormais dans le viseur de l'Opposition politique. Mais pas seulement. Il y a aussi la tenue des élections locales avant la présidentielle et les législatives, l'enrôlement et le vote des Nigériens de la diaspora. C'est ce qui ressort d'un communiqué de presse des quatre (4) fronts de l'opposition, publié le 17 juillet 2020.
Les quatre exigences de l'opposition, dont certaines, partagées par le GPPNA, l'APR et la majorité des partis membres de la mouvance présidentielle Dans ce communiqué, l'opposition politique, partant de la présentation par le Premier ministre, des conclusions de la réunion du CNDP du 12 juin que l'opposition l'accuse d'ailleurs d'avoir travesties, dit réitérer " ses exigences quant à la tenue des élections locales avant les présidentielles, l'enrôlement et le vote des Nigériens de l'extérieur, la révision du code électoral, la dissolution de la CENI, la démission des membres de la Cour constitutionnelle pour violation de leur serment ". Sur les questions relatives aux locales et au vote des Nigériens de la diaspora, l'APR et le groupe des partis politiques non affiliés ont écrit, chacun de son côté, au Premier ministre, président du CNDP aux fins de convoquer une réunion extraordinaire du Conseil pour en débattre. Mais pour le PNDS, la gestion des locales a été tranchée à la réunion dudit organe le 12 juin. Et comme une réplique cinglante à la lettre de l'APR, le président du PNDS écrit à son tour au président du CNDP pour rappeler que la question a été tranchée et que les élections locales auront lieu le 27 janvier 2021. Point. Que l'APR, le GPPNA et les autres se taisent, il n'y a rien d'autre à dire. L'Opposition politique, s'est donc réjouie de voir ses " positions sur les élections locales et le vote des Nigériens de la diaspora partagées " par, aussi bien le groupement des partis politiques non affiliés que par l'APR et l'écrasante majorité des partis politiques membres de la mouvance présidentielle.
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Activités post-conférence des cadres du président de la République : Est-il possible de sauver le “soldat” Bazoum Mohamed ?
« Ces jeunes gens qui sont dans le terrorisme, qu’est-ce qu’ils veulent. Je les connaissais déjà à travers les fiches de renseignement. J’ai décidé de les aborder. J’ai cherché le parent biologique de chacun d’entre eux ; neuf chefs, je leur ai envoyé des émissaires ; je leur ai dit, qu’est-ce que vous faites là, à quoi ça vous sert ; ça fait longtemps que vous êtes dans ça, qu’est-ce que ça vous a rapporté ? Ça ne vous rapporte rien. Je suis allé chercher des gens à Sokoto les voir. Je leur ai envoyé des émissaires les rencontrer à Birni Kebi. J’ai parlé avec certains, j’ai rencontré d’autres. Je suis en train de leur expliquer que ce qu’ils font n’est pas bien. Neuf chefs terroristes que j’ai identifiés ; je les ai assaillis, j’ai libéré, on m’a conseillé de les libérer des prisonniers que j’ai enlevés de Koutoukalé que j’ai directement reçus au palais de la présidence de la République parce que Je cherche la paix ». Voici, de façon in extenso, ce que le Président Bazoum a dit à Mahatma Ghandi, le 25 février 2022, lors de sa conférence des cadres. La transcription intégrale de son propos s’impose, des individus, commis à cet effet ou qui se sont proposés à la tâche pour plaire, étant en train de jouer aux pompiers. Une tâche difficile, pour ne pas dire impossible, les enregistrements sonores et vidéos de la conférence de presse étant largement à portée. Il y a eu d’abord le ministre de l’Agriculture, porte-parole du gouvernement, Abdoulkadri Tidjani, qui a tenté d’expliquer que plutôt le juge qui a libéré, dans les règles de l’art, et non le Président Bazoum. Comme si ce dernier n’aurait pas tous ses sens, ce 25 février lorsqu’il a clairement déclaré qu’il a fait sortir neuf terroristes de prison et qu’il les a directement reçus au palais de la présidence. Il y a eu en suite Salissou Mahamadou dit Sala Habi, qui s’est aussi essayé à la tâche, dans un total mélange de genres. D’autres sont en train de leur emboîter le pas, mais peuvent- ils convaincre ?
Le Président Bazoum Mohamed, tout comme ses conseillers et autres collaborateurs, a sans aucun doute pris la mesure de ses bourdes. Il s’agit, dans ces opérations de communication, de chercher à arrondir les angles de façon à dédouaner le chef de l’Etat et à trouver à ses propos une interprétation qui ne sied. Tout est clair. Il a non seulement, dans cet acte dont il fait la révélation, violé le principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs, mais il a surtout semé le doute dans l’esprit de ses compatriotes quant à ses rapports avec les individus libérés. Abdoulkadri Tidjani a perdu son temps, note un observateur qui fait remarquer que Bazoum a bien fait cas de négociations entre lui et les terroristes et ce sont bien ces pourparlers, menés grâce à des émissaires, qui ont abouti à leur libération. Pourtant, ces terroristes sont des individus qui tuent, incendient, pillent et emportent les troupeaux, rendant infréquentables des zones entières du Niger, abandonnées par les populations qui fuient vers les terres intérieures plus sécurisées.
Depuis cette révélation fracassante du Président Bazoum, les Nigériens sont dans un doute profond. Pourquoi libérer des terroristes qui sont sans foi ni loi ? Au nom de la paix, renseigne Bazoum Mohamed. Et son ministre porte-parole qui enfonce le clou en prétendant que ces terroristes ont régulièrement bénéficié d’une liberté provisoire suivant des ordonnances judiciaires en bonne et due forme. Avec quelle garantie de représentation ?
Les pompiers du Président Bazoum ont du pain sur la planche. Ils ne peuvent ni effacer les enregistrements vidéos de Bazoum en train de parler, ni empêcher aux Nigériens de soutenir que les terroristes sont visiblement plus cotés que les hommes politiques, les acteurs de la société civile et autres marabouts qui sont en prison pour avoir tenu des propos.
Ces terroristes qui, rien que le 25 février passé, ont massacré 18 personnes set incendié le camion qui les transportait sur l’axe Taroum à destination de Tizegorou, ont bénéficié de circonstances atténuantes, puis de faveurs au point d’être reçus immédiatement après leur sortie de prison au palais de la présidence. Lorsqu’on sait qu’un certain Alassane Ould Mohamed alias Chebani, terroriste dangereux, a pu s’évader en juin 2013 de la prison civile de Niamey, en plein jour, il y a de quoi s’interroger sur la libération de ces terroristes libérés et reçus à la présidence de la République.
YAOU
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Activités sportives et sponsoring : Brouilles entre le Ministre des Sports et la Directrice Générale de Niger-Lait S.A
Entre le Ministre des Sports, Kassoum Moctar et la Directrice Générale de Niger-Lait S.A, Madame Maidah Mamoudou Zeinabou, le courant passe mal. Au centre de leurs divergences, le sponsoring des activités sportives.
Qu'est-ce qui peut bien être la cause de la brouille entre Madame Maidah Mamoudou Zeinabou et Moctar Kassoum ? Surtout qu'ils n'évoluent pas sur le même registre, du moins au regard de leurs occupations, la première est à la tête de la Nigérienne du lait, la société Niger- Lait S.A et le second est le Ministre des Sports. Seulement entre ces deux secteurs, il y a un grand lien, le sponsoring. Dans leurs activités connexes, les sociétés publiques et privées financent le sport et font du social. Sontelles assujetties à le faire ? L'un dans l'autre, cela fait leur promotion. C'est ainsi que la société dirigée par Madame Maidah Mamoudou Zeinabou, elle, a choisi, pour sa visibilité d'accompagner la promotion du taekwondo, se tapant même le label de sponsor officiel de cette discipline sportive. Comme, c'est généralement du donnant-donnant dans ce genre de relation, sans doute qu'avec l'image de notre compatriote, désormais champion du monde, Adoul Razak Issoufou Alfage, chouchouté sur tous les continents, elle voulait se faire un peu de publicité.
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Actualité des partis politiques : Défection des militants AMEN AMIN à la commune II de Niamey
L'actualité des partis politiques très terne depuis le début du mois de ramadan a enregistré, le week-end dernier, un événement : la défection des plusieurs militants de l'Alliance des Mouvements pour l'Emergence du Niger (AMEN-AMIN). Pour autant, les partants se disent solidaires du Président du Parti. " Tout va pour le mal dans le meilleur " de la " famille " AMEN-AMIN de la région de Niamey, du moins au niveau de la coordination communale du 2ème arrondissement de la capitale. Dans une déclaration rendue publique le dimanche 18 juin dernier, plusieurs militants de ladite coordination ont annoncé leur départ du parti du Ministre d'Etat, Omar Hamidou Tchiana dit Ladan Tchiana. A leur tête, quelques responsables locaux parmi lesquels les sieurs Moustapha Amadou dit Lekou et Bonzougou en charge respectivement des zones Boukoki et Koiratégui. Comme raisons de leur départ, ils ont pointé d'un doigt accusateur certains de leurs supérieurs au niveau de la structure régionale. S'ils disent avoir tourné le dos au parti AMEN-AMIN, par contre, dans leurs caricatures, ils ont épargné le premier responsable régional du parti. ainsi que le Président national Ladan Tchiana pour lesquels ils ont exprimé leur solidarité. Pour l'heure, ils se sont gardés d'un quelconque point de chute politique.
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Addis-Abeba accueille le 36ᵉ sommet de l'Union africaine pour accélérer la mise en place de la ZLECAF et relever les défis sécuritaires
Le 36ᵉ sommet de l'Union Africaine a débuté le samedi 18 février à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, avec la participation de 55 pays. La cérémonie d'ouverture, qui s'est tenue dans la matinée au siège de l'organisation, a rassemblé une trentaine de chefs d'État et quatre chefs de gouvernement, dans le respect de la tradition africaine.
Le président de la Commission de l'Union Africaine, Moussa Faki, a ouvert les discours en abordant le thème principal de cette année, à savoir l'accélération de la mise en place de la zone de libre-échange en Afrique, la ZLECAF, qui peine à être concrétisée jusqu'à présent. Il a également fustigé le manque de volonté politique des dirigeants africains, qui a entrainé une désaffection des populations par rapport à l'Union Africaine, au cours des soixante dernières années.
Les discours ont ensuite enchainé, avec l'intervention du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a plaidé pour la création d'une mission d'imposition de la paix dirigée par l'Afrique et soutenue par les Nations Unies, dotée de financements suffisants pour faire face aux défis sécuritaires sur le continent.
Antonio Guterres s'est dit profondément préoccupé par la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC et au Sahel, où la violence des groupes armés et la progression des groupes terroristes se font de plus en plus sentir. Il a également soutenu l'appel lancé en faveur du rétablissement de gouvernements civils et démocratiquement élus au Burkina Faso, en Guinée, au Mali et au Soudan.
Le Sénégalais Macky Sall, président sortant de l'Union Africaine, a ensuite cédé la place au président de l'Union des Comores, Azali Assoumani, qui le remplacera pour une année à la tête de l'organisation continentale.
Lawal Girma (Nigerdiaspora)
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Adhésion de Boubé Gassibo au Pnds Tareyya : Le coup de poignard de Bazoum Mohamed à l’Andp Zaman Lahiya
En fin de compte, Boubé Gassibo, militant de poids de l’Andp Zaman Lahiya, a confirmé ce qui se racontait partout. Le dimanche dernier , entouré de sa cour et de fidèles partisans, Boubé Gassibo a fait lire une déclaration de presse pour informer l’opinion publique nationale de sa décision d’adhérer au Pnds Tareyya. A la demande expresse, précise la déclaration, de Mohamed Bazoum qui a fait le déplacement pour le trouver à son bureau et lui en faire la demande. En adhérant au PndsTareyya, Boubé Gassibo va ainsi grossir les rangs du parti de Mohamed Bazoum, faisant une grosse entaille dans les rangs déjà faméliques de l’Andp Zaman Lahiya tombé dans un marasme total depuis la disparition de feu Adamou Moumouni Djermakoye. Mais, s’ils fustigent le départ de Gassibo, nombre de militants de l’Andp ont plutôt une bile contre le Pnds Tareyya qui travaille manifestement à affaiblir ses alliés politiques.
22 octobre 2018
Source : Le Courrier
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Adhésion de Seyni Idé au PNDS/Tarayya : Le ‘’bulldozer de Gamkalé’’ désormais dans l’escarcelle rose !
C’est incontestablement une prise de guerre importante que vient de réaliser le PNDS/Tarayya avec l’adhésion du Colonel Seyni Idé au parti rose, dans sa perspective de conquérir la capitale. Ce Colonel des Forces Armées Nigériennes (FAN) a décidé de se lancer en politique, en prenant une disponibilité sans doute, car la fonction militaire est incompatible avec la fonction politique. En cela, il emprunte à une tradition d’anciens militaires convertis, à la faveur du multipartisme, en leaders politiques. C’était déjà le cas de Mamadou Tandja du MNSD-Nassara, de Moumouni Adamou Djermakoy de l’ANDP/Zaman Lahiya, d’Ibrahim Maïnassara Baré du RDP/Jama’a, de Moussa Djermakoy de l’ANDP, de Mounkaïla Issa de RNDP/ANNEIMA. En réalité, le politique et le militaire sont très souvent partie liée, l’un ne va pas sans l’autre. C’est pourquoi des militaires sont devenus de brillants hommes politiques, comme le général Georges Washington, le premier président des Etats-Unis d’Amérique indépendants, le général Charles de Gaulle en France, l’Amiral Josip Broz Tito en Yougoslavie, le Colonel Gamal Abdel Nasser d’Egypte, le ‘’flying lieutenant’’, Jerry Rawlings du Ghana, pour ne citer que ceux-là. Vous l’aurez donc compris, le kaki et la chéchia peuvent parfaitement se marier, il suffirait simplement de coudre le tissu kaki en boubou et le tour est joué ! Le Colonel Seyni Idé vient ainsi troquer le béret vert contre la chéchia, le ‘’hari houlla’’ (bonnet blanc), comme on dit en haoussa ! Mais, qui était, justement, le Colonel Seyni Idé pour mériter un tel hommage, aujourd’hui ?
Tout ce que l’on savait de cet officier supérieur des FAN, c’était, sans doute, son court passage à la tête de la Communauté Urbaine de Niamey (CUN), pendant la transition militaro-politique de Djibo Salou, en 2010. Depuis plusieurs années, cette entité territoriale très importante pour l’image du pays était confrontée à une mauvaise gestion devenue chronique. Les Maires centraux se succédaient, les uns après les autres, à la tête de cette collectivité territoriale, dans une sorte de chaise musicale, sans que la situation de la CUN s’améliore pour autant. Même sous la Cinquième République de Mamadou Tandja, l’autre ‘’bulldozer’’, la CUN végétait dans ces galères de gestion approximative, et Tandja refusait de doter cette structure d’équipements, de peur que ce matériel ne puisse pas être détourné au profit de cette mauvaise gouvernance que connaissait l’institution municipale. D’ailleurs, cela avait déjà conduit en prison certains responsables de la CUN, pendant cette période. Pour mener des travaux, le régime de Tandja demandait, souvent, à la CUN, tout simplement de réquisitionner le matériel technique du Génie Militaire qui devait, aussitôt, les travaux terminés, être rendu à celui-ci. Evidemment, cela n’avait guère facilité la tâche à la CUN, dans la mesure où les travaux de cette dernière sont quotidiens, alors que ceux du Génie Militaire visent d’autres objectifs stratégiques. Par conséquent, le matériel du Génie Militaire s’avère parfois insuffisant pour servir à la fois les tâches propres de cette institution militaire et celles de la CUN. C’est, sans doute, la raison principale qui avait conduit Seyni Idé, Administrateur-Délégué de la CUN, à monter un dossier bancable destiné au financement de matériel technique au profit de la Commune de Niamey. Devant la pertinence du dossier, les banques concernées avaient, immédiatement, acquiescé et accepté d’accompagner le projet en question. Ainsi, grâce à ce montage financier, l’Administrateur-Délégué Seyni Idé avait pu faire acquérir à la CUN un lot important d’équipements, composé d’engins de terrassement, de curage des caniveaux, d’enlèvement d’ordures ménagères et de bitumage de routes, matériel ayant permis à cette collectivité territoriale de pouvoir remplir certaines de ses missions municipales. Tout le monde avait salué, à l’époque, cette initiative louable d’équiper et de moderniser les interventions publiques de la CUN dans la capitale. Il est aussi mis à l’actif de ce ‘’bulldozer’’, au figuré comme au propre d’ailleurs, la pose de ce que l’on appelle, couramment, ‘’les sabots’’, qui sont une espèce de mécanique artisanale d’immobilisation d’engins automobiles jugés mal stationnés sur la voie publique, Cette brigade de la Police municipale, qui circulait dans une ‘’4x4 Land Cruiser Station’’, avait pour mission de constater ce genre de contraventions aux règles de la circulation routière. En effet, les automobilistes niaméens avaient la mauvaise réputation d’être spécialisés dans ce que l’on appelle, souvent, le mauvais stationnement ou le stationnement anarchique qui impacte beaucoup sur la circulation routière dans la capitale. Ainsi, les contrevenants voient leur véhicule immobilisé à l’aide de ces ‘’sabots’’ et pour en obtenir la mainlevée, l’intéressé devra s’acquitter d’une amende de 10.000 francs CFA. En plus de constituer un véritable moyen de persuasion efficace contre les mauvais stationnements, c’était aussi une source de recettes importantes pour renflouer les caisses de la municipalité. Aujourd’hui encore, cette brigade existe, même si elle n’est plus tranchante comme au temps de Seyni Idé, qui mettait un point d’honneur à faire respecter la réglementation qu’il avait instituée dans ce sens. Après son séjour à la CUN, suite aux élections municipales de 2011, il retourna à son corps de formation, c’est-à-dire l’armée, pour devenir un grand promoteur immobilier au sein de cette institution. Comme vous le savez, la question du logement au sein de l’armée était une des préoccupations des autorités de la Septième République qui voulaient améliorer les conditions de vie et de travail des hommes en uniforme, dont les revenus habituels ne leur permettaient pas d’accéder au crédit immobilier accordé par les banques privées de la place. Seule une vraie politique de promotion immobilière publique était de nature à répondre aux besoins de logements sociaux pour ces troupes. C’était cette mission que le Ministère de la Défense Nationale avait confiée au Colonel Seyni Idé, qui porte le nom de ‘’Cité Karidjo’’, du nom du Ministre de la Défense à l’origine du projet. Là aussi, le Colonel Seyni Idé avait répondu présent, car l’opération avait été une grande réussite.
Comme on le voit, le Colonel Seyni Idé n’a point usurpé le titre de ‘’bulldozer’’, amplement mérité au regard du parcours de l’intéressé. C’est un Niaméen pure souche, natif du quartier Gamkalé et fortement enraciné dans son milieu social. C’est un entrepreneur dans la vie, un incubateur d’idées novatrices, un personnage que l’on décrit, souvent, comme d’un abord facile, courtois et extrêmement généreux vis-à-vis de son entourage. C’est un gros gibier que les ‘’Tarayyiste’’ viennent d’attirer dans leur projet de conquête de la capitale. Peut-être que les Roses socialistes ont, enfin, compris le vieil adage selon lequel ‘’on ne peut gagner, en général, une guerre contre une ville qu’avec le concours de certains de ses habitants’’ ! Certainement que l’arrivée du ‘’bulldozer’’ de Gamkalé permettra au parti rose de corriger cette erreur stratégique qui consistait à ne pas faire la promotion des vrais Niaméens au sein de cette formation politique.‘’Koubeyni ou Marhaba’’, Seyni Idé au PNDS/Tarayya !
Sanda
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Admission du groupe Sogha au Conseil Africain de la Musique : Pour le rayonnement de la musique nigérienne
Le Comité Exécutif du Conseil Africain de la Musique dont le siège est basé à Brazzaville au Congo a décidé d’admettre le groupe nigérien Sogha comme membre du Conseil dans la catégorie des organisations nationales et spécialisées. L’annonce a été faite par l’administratrice du groupe Sogha, Aichatou Ali Soumaila dite Aïchatou Dankwali, lors d’une interview qu’elle a bien voulu nous accorder.
Pour elle, cette adhésion du groupe permet de bénéficier d’un large éventail de privilèges, notamment la possibilité de mise en réseau avec les membres du Conseil Africain de la Musique en Afrique et la possibilité d’être soutenu dans leurs activités de plaidoyer et d’avoir une visibilité sur le site internet , de nominer des projets et programmes pour les récompenses des droits musicaux, des tarifs préférentiels pour la participation à des évènements organisés au niveau régional.
« Sur instruction d’un ancien ministre de la Culture burkinabé, nous avions envoyé le dossier du groupe avec tous les papiers demandés et quelques mois après on m’appelle pour me notifier notre admission au sein du Conseil. C’est un grand plaisir de faire partie des membres de cette organisation continentale. Pour moi, ce fut une surprise, en envoyant le dossier, je n’y croyais pas trop, car Sogha est une industrie culturelle sur laquelle il faut compter ; sur proposition de cet homme de la culture, en un temps record, le tour est joué », dit-elle.
« Avec cette adhésion, nous avons le devoir de représenter ce conseil au niveau national, car nous sommes leurs correspondants directs. C’est une aubaine pour nous, car après plus d’une décennie de combat, le pays se fera connaitre davantage à travers plusieurs participations à des rencontres culturelles, une opportunité que nous allons saisir dans toute sa plénitude pour hisser le drapeau nigérien », a-t-elle souligné. Et d’ajouter : « On fait le combat pour nous et pour le pays ; la lutte pour promouvoir la culture nigérienne ne pourra bien se faire que quand on est entouré par ses pairs ; cela motive plus et nous permettra de bien nous positionner à l’extérieur ».
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Adoption à Lomé d'une Feuille de route sur les engrais et la santé des sols : M. Mohamed Bazoum, Président du Comité de Haut Niveau pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, a pris part à la rencontre
La Table Ronde de Haut Niveau sur les engrais et la santé des sols en Afrique de l’ouest et au Sahel, organisée par le gouvernement de la République togolaise en collaboration avec le Groupe de la Banque Mondiale et la Commission de la CEDEAO (Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a établi mercredi à Lomé, une feuille de route assortie d’une Déclaration d’engagement des parties prenantes.
Le Président de la République, M. Mohamed Bazoum, a pris part à cet important événement, à l’invitation de son homologue togolais, M. Faure E. Gnassingbé. L’on notait également à la Table Ronde de Lomé la présence du président en exercice de la CEDEAO, M. Umaro Sissoco Embalo de la Guinée Bissau. Les responsables des organisations d’intégration régionale (CEDEAO, UEMOA, CILSS, etc), ainsi que les partenaires techniques et financiers et les investisseurs privés, participaient également à la rencontre.
La réunion des Chefs d’État a été précédée de discussions techniques tenues, mardi sur les politiques sectorielles et cadres réglementaires pour la promotion des investissements privés, la production locale des engrais, l’utilisation des engrais et la gestion durable des sols, les infrastructures de distribution et le commerce intra régional.
Une session ministérielle animée par le Vice-Président de la Banque Mondiale Ousmane Diagana a suivi dans la matinée du mercredi, sur le financement de la feuille de route et la réponse aux urgences et aux contraintes structurelles.
Après leurs échanges sur le thème de la rencontre, «Cultiver l’avenir en nourrissant les sols», les Chefs d’État présents à Lomé ont validé à la feuille de route soumise par les équipes techniques et ministérielles, et adopté la Déclaration de Lomé. Celle-ci a été lue par Dr Omar Aleu Touray, président de la Commission de la CEDEAO.
A la Table Ronde de Lomé, le Président Mohamed Bazoum, également président du Comité de Haut Niveau pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la Région et président en exercice de l’UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine) a prononcé une importante allocution.
• Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise ;
• Excellences Messieurs les Président des Pays membres de l’UEMOA et de la CEDEAO ;
• Messieurs les Présidents des Institutions Régionales ;
• Monsieur Ousmane DIAGANA, Vice-Président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre ;
• Mesdames et Messieurs, distingués invités, à vos titres, grades et qualités.
C’est avec un réel plaisir que je participe aujourd’hui, à vos côtés, à cet évènement de Haut Niveau sur la souveraineté alimentaire et nutritionnelle de notre région qui a pour thème « Pour un renforcement de la filière et pour une amélioration de l’utilisation des engrais en tant qu’élément clef de la relance de la production agricole et de la lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest ».
Avant tout propos, je voudrais remercier du fond du cœur, mon frère et ami, le Président Faure Essozimna Gnassingbé, pour m’avoir invité à cette rencontre en ma qualité du Président du Comité de Haut Niveau pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle. Je voudrais également le remercier pour l’accueil empreint de chaleur, caractéristique de l’hospitalité togolaise, réservé à moi-même et à ma délégation.
Excellences, Mesdames et Messieurs ;
Je me fais tout d’abord le devoir de rappeler l’importance et la place du Comité de Haut Niveau, mis en place en décembre 2011 par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union.
Cette initiative a été prise après une campagne agricole pluviale désastreuse, caractérisée par des séquences sèches et une forte pression des ennemis de cultures qui ont contribué à une baisse drastique de la production agro-sylvopastorale, ayant conduit à une insuffisance de l’alimentation aussi bien pour les humains que pour le cheptel.
A cet effet, le Comité de Haut Niveau a été mandaté pour réfléchir et apporter des solutions appropriées, permettant d’éradiquer durablement la faim, la malnutrition et la pauvreté dans l’espace communautaire.
En l’espace d’une décennie, le Comité s’est érigé en un lieu de promotion durable et de dialogue de Haut Niveau en matière de gouvernance de la situation alimentaire et nutritionnelle dans notre sous-région.
Aujourd’hui, il est l’un des comités les plus opérationnels au sein de notre espace Communautaire. Il a ainsi tenu sa 11ème Réunion en Juin 2022, à Niamey.
A chacune de ses rencontres, qui se tiennent après la campagne agricole pluviale, le Comité passe en revue la situation agrosylvopastorale et nutritionnelle et formule des recommandations à même d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les pays de la région ouest africaine.
Mesdames et Messieurs,
La production céréalière en Afrique de l’Ouest et le sahel pour la campagne agropastorale 2021, évaluée à 73 millions de tonnes, est en hausse de 2,7% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes, mais en baisse de 2,2% comparée à celle de l’année 2020. Elle est marquée par de fortes disparités entre les pays.
Ainsi, la production des pays sahéliens a affiché une baisse de 11%. La production fourragère a été plus durement affectée dans certains pays du Sahel. C’est le cas du Niger qui avait enregistré un déficit de près de 54% des besoins fourragers de son cheptel.
La population totale affectée par le déficit céréalier de cette campagne a été évaluée à plus de 32 millions de personnes dans l’Union.
La campagne agricole 2022-2023, quant à elle, a enregistré une production céréalière de 77,6 millions de tonnes, soit une hausse de 8% par rapport à l’année dernière et de 6% comparée à la moyenne des cinq dernières années au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Les pays du Sahel ont connu un rebond de leur production, après la forte baisse observée en 2021.
Malgré cette augmentation notable de la production agricole en 2022, les analyses du Cadre Harmonisé sur une population totale de 390 millions de personnes dans les 14 pays de la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest confirment une situation alimentaire encore alarmante avec près de 29,5 millions de personnes en phase « crise à pire » pour la période allant de mars à mai 2023. Si des réponses efficaces ne sont pas mises en œuvre, 41,9 millions de personnes pourraient être en insécurité alimentaire pendant la période de soudure en juin-août 2023.
Mesdames et Messieurs, distingués invités,
Le déficit chronique de la production agrosylvopastorale dans notre région tire fondamentalement sa raison d’être des spécificités du secteur agricole.
Ainsi, le développement de ce secteur est fortement entravé par la pauvreté structurelle des sols, caractérisée par leur carence en nutriments, elle-même liée en partie à un déficit d’apport en engrais.
Cette pauvreté des sols est exacerbée par la pression anthropique et les effets dévastateurs du changement climatique. Des facteurs conjoncturels tels que l’insécurité civile, l’apparition de la COVID 19 et la guerre russo-ukrainienne ont aussi conduit à la baisse significative de l’utilisation des engrais du fait du renchérissement de leurs coûts.
Face à la situation de sous-utilisation des engrais, la réponse du Gouvernement du Niger a été la mise en œuvre de la réforme des engrais initiée dans ce domaine, depuis 2018. Cette réforme a pour objectif principal d’accroitre les productivités agricoles à travers une meilleure disponibilité et accessibilité des engrais aux producteurs à temps pendant toutes les périodes de production.
Pour atteindre cet objectif, la réforme a permis de mettre en place un cadre opérationnel de la subvention aux engrais destinée aux producteurs ciblés à travers notamment l’Observatoire des Marchés des Engrais au Niger (OMEN), l’Association Nigérienne des Importateurs et Distributeurs d’Engrais (ANIDE) ainsi que l’amélioration du cadre juridique et réglementaire.
Ainsi, l’importation et la distribution des engrais ont été libéralisées avec un dispositif de contrôle de qualité et un système de subvention ciblée a été mis en place.
Ces résultats ont certes permis au secteur privé de s’impliquer pleinement dans l’approvisionnement du pays en engrais et à l’Etat d’instaurer le système de subvention ciblée, mais n’ont pas encore assuré la disponibilité adéquate et l‘accessibilité des engrais à des prix abordables dans le pays. Beaucoup reste encore à faire pour atteindre cet objectif.
Mesdames et Messieurs ;
La problématique des engrais a été largement analysée lors de la Session de 11 Juin 2022 à Niamey.
A l’issue des échanges, très fructueux, la session a formulé des recommandations pertinentes spécifiques à l’approvisionnement en engrais de la région.
Pour rappel, les Etats et l’Organisation Communautaire ont été appelés à :
• prendre des mesures pour sécuriser l’approvisionnement en engrais pour les cultures vivrières pour la campagne agricole 2023-2024, notamment ;
• faciliter l’accès au financement pour les importations d’engrais ;
• supprimer toute sorte de taxes sur les engrais là où elles existent ;
• renforcer la mise en œuvre de la règlementation régionale relative aux engrais, notamment en renforçant les dispositifs nationaux de contrôle de qualité des engrais ;
• mettre en place et/ou dynamiser les mécanismes de veille et d’alerte sur les effets des chocs (conflit en Ukraine, insécurité civile…) aggravant l’accessibilité aux denrées alimentaires, aux intrants agricoles et au bétail.
Mesdames et Messieurs ;
La Réforme du secteur des engrais du Niger et les recommandations du Comité de Haut Niveau sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle sont parfaitement en ligne avec les objectifs de cette Table Ronde qui est d’améliorer l’accès aux engrais pour les producteurs agricoles.
Cette amélioration sera obtenue à travers le renforcement des politiques sectorielles et du cadre politique et règlementaire, une meilleure efficacité et une utilisation plus durable des engrais et le renforcement institutionnel et des ressources humaines de la filière.
De surcroit, les recommandations du Comité de Haut Niveau et les mesures de la Réforme des Engrais au Niger, s’insèrent parfaitement dans les quatre (04) Axes et les douze (12) Actions prioritaires de la Feuille de Route sur les Engrais et la Santé des Sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel, que la Table Ronde vient d’adopter.
Mesdames et Messieurs ;
Cet alignement, parfaitement intégral, des mesures préconisées par la 11ème session du Comité de Haut Niveau sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle avec celles retenues dans la Feuille de Route que vous venez d’adopter, indique que les Etats du Comité avaient bien perçu et posé la problématique des engrais à temps.
C’est pourquoi, le Comité de Haut Niveau, par ma voix, apporte son soutien total à la Déclaration de Lomé sur les Engrais et la Santé des Sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel, qui engage les Etats de la région et leurs partenaires à agir avec célérité dans le secteur des engrais pour rendre la productivité agricole plus durable et résiliente.
Dans ce cadre, l’ensemble des pays membres du Comité de Haut Niveau sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, très conscients de l’aspect crucial de la problématique d’approvisionnement en engrais, sont exhortés à intégrer dans leur architecture nationale et à mettre en œuvre les différentes mesures retenues dans la Feuille de Route.
Pour ma part, en ma qualité du Président du Comité de Haut Niveau, je ne ménagerai aucun effort pour sensibiliser mes pairs à adopter et à mettre en œuvre les actions retenues dans la feuille de route.
Dans le même cadre, je travaillerai avec la Commission de l’UEMOA, pour créer les conditions nécessaires à la réussite de la mise en œuvre de cette feuille de route.
Je vous remercie de votre aimable attention.
ONEP
Source : http://lesahel.org/
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ADOPTION DE LA POLITIQUE NATIONALE DE JEUNESSE DU NIGER
Notre pays, le Niger se caractérise par l’extrême jeunesse de sa population avec un taux d’accroissement le plus élevé au monde (3,33%). En effet, selon les projections de l’Institut National des Statistiques, la population nigérienne est estimée en 2022, à plus de 25 millions d’habitants, dont plus de la moitié a, au plus, 15 ans (52,6%), plus de deux (2) nigériens sur trois (3) ont, au plus, 25 ans (71,64%) et un tiers (1/3) de la population totale est dans la tranche d’âge de 15 ans à 35 ans.
Ce profil démographique fait du Niger l’un des pays le plus jeune du monde. C’est pourquoi, bien plus qu’ailleurs, au Niger, la jeunesse est une donnée structurante majeure qui se pose et s’impose comme une force incontournable face aux défis multiformes qui assaillent notre développement.
C’est conscient de cette réalité que le Gouvernement du Niger a défini et adopté une Politique Nationale de la Jeunesse (PNJ) ce jeudi 13 Avril 2023 en Conseil de Ministres.
Cette Politique est l’expression des orientations politiques et stratégiques du Gouvernement du Niger pour l’engagement résolu de la jeunesse dans les différentes sphères de développement socio – économique, politique et culturel du pays. Elle traduit la ferme volonté du Gouvernement de répondre aux aspirations des jeunes de participer à tous les processus sociopolitiques décisionnels et de s’engager en toute responsabilité comme agents de transformation positive et vecteurs de valeurs de paix et de stabilité au Niger.
En poursuivant ces objectifs, la présente Politique Nationale de la Jeunesse (PNJ) favorisera l’émergence et la promotion d’une nouvelle génération de jeunes nigériens socialement bien intégrés, économiquement actifs, politiquement engagés et aptes à impulser les actions de développement national. Elle y contribuera, d’autant plus qu’elle est basée sur une analyse approfondie de la réalité du secteur et de la cible jeunesse, selon une démarche itérative et participative rigoureuse.
Portée par le Ministère de la Jeunesse et du Sport avec l’accompagnement technique et financier de ses partenaires dont je voudrais exprimer ici, au nom du Gouvernement et de la jeunesse du Niger, tous nos remerciements et notre gratitude, la Politique Nationale de la Jeunesse (PNJ) se veut avant tout la manifestation de la volonté politique du gouvernement du Niger de se doter d’un outil d’orientation pour l’émergence d’une jeunesse véritablement moteur de son propre développement.
Par SEKOU DORO ADAMOU, MJS
En effet, le Gouvernement du Niger demeure convaincu que les jeunes représentent un potentiel humain important et incontournable pour le développement et l’avenir du Niger. La présente Politique Nationale de la Jeunesse a vocation d’impulser une dynamique plus forte de développement économique, social et culturel du Niger, fondée sur une meilleure valorisation de l’énorme potentiel de changement, de créativité et d’engagement dont les jeunes sont porteurs.
En outre, elle est une réponse politique et stratégique du Gouvernement du Niger à la mise en œuvre des conventions et résolutions internationales et régionales relatives au développement de la jeunesse, ratifiées par le Niger. Elle trouve son socle fondateur sur la volonté politique et l’engagement du Gouvernement à la promotion et au respect des droits humains, des normes et des valeurs universelles partagées de liberté, de paix, d’inclusion, de démocratie, de civisme de citoyenneté.
La Politique Nationale de la Jeunesse du Niger est un engagement à fournir aux jeunes nigériens, dans toute leur diversité et leur localisation, les meilleures opportunités pour réaliser leur potentiel et leurs aspirations à être des citoyens actifs, socialement mieux intégrés, économiquement épanouis, politiquement engagés et qui participent efficacement au développement de leur pays. Il s’agit d’un choix politique et stratégique du gouvernement du Niger d’investir dans le leadership, l’autonomie et la capacité d’agir des jeunes afin de leur permettre de réaliser leur potentiel d’être les moteurs (actuels et futurs) du développement durable et inclusif du Niger.
L’objectif global de la Politique Nationale de la Jeunesse (PNJ) est de contribuer à développer et à mieux valoriser le capital humain des jeunes dans les différents processus de développement économique, social et culturel.
En cohérence avec le PDES 2022 – 2026, l’impact attendu de la mise en œuvre de la Politique Nationale de la Jeunesse pour la période 2023 – 2027, est : les jeunes nigériens sont socialement mieux intégrés, économiquement actifs, politiquement engagés et participent efficacement au développement du Niger.
Quatre (4) axes stratégiques sont retenus par la PNJ pour réaliser les changements de perspectives de la jeunesse nigérienne : (i) le renforcement de la participation politique et de l’engagement civique des jeunes ; (ii) la valorisation du capital humain des jeunes dans les sphères de développement économique du Niger ; (iii) la protection sociale des jeunes et (iv) le renforcement de l’encadrement institutionnel des jeunes.
Axe stratégique 1 : Participation politique et engagement civique des jeunes
L’axe stratégique N°1 de la Politique Nationale de la Jeunesse considère les jeunes comme des agents essentiels du changement de leurs propres conditions de vie et de celle de leur communauté et de l’ensemble du pays. Il a pour objectif d’accroître significativement la participation politique et l’engagement civique des jeunes à tous les niveaux. A cet effet, cet axe de la PNJ est articulé autour de trois (3) programmes stratégiques :
ProgrammePNJ 1.1. : Renforcement de la participation politique des jeunes (Jeunes et Participation politique)
ProgrammePNJ 1.2. : Promotion de la participation des Jeunes à la construction de la paix et au renforcement de la sécurité. (Jeunes, Paix et Sécurité)
ProgrammePNJ 1.3. : Renforcement de l’engagement civique des jeunes. (Jeunes, Civisme et Volontariat).
Axe stratégique 2 : Valorisation du capital humain des jeunes dans les sphères de développement économique du Niger
L’axe stratégique N°2 de la Politique Nationale de la Jeunesse réfère à la question de l’intégration des jeunes dans les circuits économiques. Il a pour objectif de mieux valoriser le capital humain des jeunes dans les processus de développement économique du Niger des jeunes à tous les niveaux. A cet effet, la PNJ prévoit la mise en œuvre de deux (2) programmes stratégiques :
ProgrammePNJ 2.1. : Accès des jeunes aux opportunités économiques
ProgrammePNJ 2.2. : Développement de l’employabilité des Jeunes.
Axe stratégique 3 : Protection sociale des jeunes
Le contexte nigérien est caractérisé par des mutations importantes au plan socio – économique, culturel et politique. En même temps qu’elles offrent des opportunités, ces mutations imposent aux jeunes des menaces sous formes de divers fléaux sociaux et de déviations par rapport aux normes socialement et moralement admises. De plus, les contingences liées aux conditions sanitaires et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des jeunes ainsi que les défis sécuritaires auxquels le Niger doit faire face, constituent autant des facteurs qui commandent des orientations claires et efficaces en matière de protection de la jeunesse et de promotion d’un mode vie sain, afin de préserver l’intégrité physique, physiologique, mentale et morale du jeune. A cet effet, la PNJ prévoit la mise en œuvre de d’un (1) programme stratégique :
Programme PNJ 3.1.: Renforcement de la protection sociale des jeunes.
Axe stratégique 4 : Renforcement de l’encadrement institutionnel des jeunes
Au regard du contexte actuel du Niger, l’encadrement des jeunes un défi dont l’enjeu est d’amener les jeunes nigériens, sans aucune discrimination, à être des acteurs essentiels de la construction de leurs parcours de développement individuel et collectif, des citoyens en puissance qui s’expriment, participent à la vie publique et s’engagent en toute responsabilité. Il s’agit donc de bâtir l’engagement constructif, conscient et durable des jeunes, à agir comme acteurs fondamentaux de leur propre développement et de celui du Niger, dans sa globalité. Face à cet enjeu les défis sont énormes. Les environnements politiques, économiques et socio – culturels, opposent des variables qui se conjuguent dans l’affaiblissement de l’encadrement des jeunes. Ces défis sont pris en charges dans la mise en œuvre des axes 1,2 et 3 de la présente Politique Nationale de la Jeunesse.
A cet effet, l’axe N°4 de la PNJ qui vise le renforcement de l’encadrement institutionnel des jeunes, est articulé autour de deux (2) programmes stratégiques :
ProgrammePNJ 4.1. : Amélioration de l’offre d’encadrement des jeunes.
Source : http://lesahel.org/
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Adoption du projet de loi modifiant le code pénal nigérien : Les magistrats doivent s’attendre à de nouveaux fardeaux
La semaine dernière, les députés nationaux ont procédé à la modification du code pénal dans le souci de prendre en compte certains actes de disparitions forcées au regard de la ratification par le Niger notamment de plusieurs conventions internationales, régionales relatives à la protection de la personne. La modification principale introduite dans le nouveau code pénal, porte sur les peines qu’encourent désormais les auteurs, cohauteurs et les complices des actes forcés sur le sol nigérien. C’est pour dire que les droits et garanties des auteurs d’infractions et des victimes pendant les différentes étapes de la procédure pénale qui sont l’enquête préliminaire, l’instruction, le jugement et l’exécution de la peine sont renforcés à compter de l’adoption du projet de loi modifiant le code pénal. Ce qui mettra à la disposition des magistrats, des textes mieux adaptés à leur mission difficile mais noble. En, effet, depuis quelques années, faut-il le souligner, les magistrats font l’objet de vives critiques et souvent même des menaces de toute sorte dans l’accomplissement de leur mission. Raison pour laquelle, les reformes apportées au code pénal, ont principalement concernées les dispositions qui souffrent d’une application effective pour faute d’insuffisance. Aussi, la présente adoption du projet de loi modifiant le code pénal nigérien, va occasionner, nous l’espérons, la réduction de la population carcérale. D’après les sources officielles, les différentes maisons d’arrêts du pays, abritent au total, 10.926 détenus dont 6.674 attendaient leur jugement au mois de janvier dernier. La maison d’arrêt de Niamey avec une capacité d’accueil de 445 places, comptait selon la même source, 1.888 détenus dont 1530 prévenus au mois indiqué ci-haut. En tout cas, les magistrats doivent s’attendre à un nouveau fardeau, avec la modification de la loi du 15 juillet 1961 portant code pénal nigérien. La Mission Eucap Sahel qui a soutenu financièrement la révision du code pénal, indique que la prochaine étape, est indiscutablement la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.
Zacari
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ADU : Cérémonie de remise des diplômes (Graduation)
Samedi 29 octobre 2022, le Centre de Conférence Mahatma Gandhi de Niamey a accueilli en grande pompe la cérémonie de présentation de African Development University (ADU). Tenue en marge de la première édition de la Conférence Internationale sur l’Education Supérieure organisée par l’université, la cérémonie est couplée à la graduation des Young Leaders (étudiants de l’université) et au 5ème anniversaire de la création du campus.
La rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs hautes personnalités au premier rang desquels le Président de la République, Chef de l'Etat M. Mohamed Bazoum, le Premier ministre M. Ouhoumoudou Mahamadou, le Premier Vice-Président de l’Assemblée Nationale, M. Kalla Ankouraou, le Haut Représentant du Président de la République, M. Foumakoye Gado, la 27ème Gouverneure du Canada et Chancelière de ADU Mme Michaelle Jean, le Président de l’Université Ashesi du Ghana Dr Patrick Awuah, pour ne citer que ceux-là.
M. Kader Kaneye, Président et fondateur de ADU a, à l’entame de son discours fait une présentation générale de son université. Il a ensuite réaffirmé sa fierté et son honneur de fêter cette graduation, mais surtout de faire de cette cérémonie une occasion de magnifier les Young Leaders. Aussi Il a profité pour remercier tous les pionniers de l'université qui, « partis de presque rien, ont pu concevoir l’offre de formation ainsi que le dispositif administratif dont ADU hérite aujourd’hui ».
« You are now on the frontlines of a change. I am eager to see you show us the great impact you’ll have on your community, your country and a continent around you. (Vous êtes dorénavant en première ligne d'un changement. J'ai hâte de voir le grand impact que vous aurez sur votre communauté, votre pays mais aussi sur tout le continent) » s’est exclamé le Président de la République M. Mohamed Bazoum à l’endroit du fondateur de cette université.
D’autres allocutions ont également marqués cette cérémonie de graduation des Young Leaders. Ainsi, pour l’honorable Michaelle Jean, chancelière de l’Université ADU par ailleurs 27ème Gouverneure Générale du Canada et ancienne Secrétaire Générale de l’OIF, « Les cursus créer par cette jeune université sont et seront toujours pensés et ciblés sur la base des compétences et des capacités essentielles à mettre au service de cette renaissance économique, agricole, sociale, technologique […], c’est tout cela qui m’a convaincu et qui m’a fait répondre ‘’oui’’ à l’invitation que je devienne la chancelière de cette toute jeune université » a-t-elle indiqué.
Quant à la Représentante de la Fondation MASTERCARD Dr Diane Kouame « Les réalisations de cette cohorte de diplômés sont le reflet non seulement de votre propre diligence mais aussi de vos années d’investissement sans faille. Ce jour marque ainsi la consécration de votre travail » a-t-elle indiqué à l’endroit des nouveaux diplômés.
La cérémonie a servie aussi de cadre de décoration de la Chancelière de ADU l’Honorable Michaelle Jean et du Président de l’université Ashesi du Ghana le Professeur Patrick Awuah, par le Président de la République du Niger. « Ces deux personnalités ont eu le mérite de s’engager aux côtés de ADU et par conséquent pour le Niger en vue de la promotion de notre système éducatif » a déclaré M. Mohamed Bazoum. Ainsi, ils ont été respectivement élevés à la Dignité d’Officier et Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques du Niger.
Par ailleurs, Ils sont une centaine d'étudiants issus de 4 promotions (Obama Cohort, Kagame Cohort, Mandela Cohort et la Wangari Cohort) qui se sont vus décerner leurs diplômes. Un rendez-vous solennel et émouvant pour ces diplômés qui ont été appelés un à un sur le podium pour recevoir leurs précieux diplôme de fin de cycle.
A cela s’y ajoutent une récompense spéciale à un membre de chaque cohorte ayant démontré un leadership hors du commun, qui inspire l’excellence dans chacune de ces actions entreprise et ou qui pousse toujours vers l’innovation pour impacter la communauté. Il s’agit de la récompense « Leadership - Excellence - Innovation Award »
Enfin, cette cérémonie de graduation a rimé avec prestige et exception. Le programme a par ailleurs été ponctué de nombreuses animations culturelles.
I.C
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Adversité politique : Résilience du Moden Fa Lumana : un cauchemar pour la Renaissance
Adversité politique : Résilience du Moden Fa Lumana : un cauchemar pour la Renaissance L’on sait que l’autre projet de la Renaissance était d’émietter les partis politiques, par son programme de concassage qui a passé au « moulin du Guri-système », presque tous les partis politiques, y compris ceux qui sont de la mouvance au pouvoir. Le premier à passer au concassage était la CDS-RAHAMA dont Abdou Labo avait disputé le leadership à Mahamane Ousmane et c’est à la suite d’un imbroglio politico-judiciaire que Labo, un autre prisonnier de la Renaissance qui aura accepté de sacrifier sa carrière politique, croupissant toujours en prison, finit par arracher à son frère et ami le parti, mais il ne pourra générer le parti qu’à partir du fond d’une cellule de prison qu’il garde depuis des mois.
L’adversité a été encore plus rude ave le parti de Hama Amadou qui a été pendant plus de deux ans la cible des socialistes qui tenaient coûte que coûte à détruire un parti et à mettre fin à la carrière politique d’un homme qui gêne, mais on ne peut savoir objectivement pour quelles raisons moralement et politiquement défendables ces cynismes se fondent. Persécutés, accusés, arrêtés, envoyés en prison, gazés, traqués et matraqués, les militants de Moden Fa Lumana ne peuvent savoir combien de fois, ils se sont retrouvés dans le collimateur du régime, mais jamais une aussi forte animosité et « martyrisation » n’a poussé ces hommes et ces femmes engagés à renoncer à leurs choix politiques, à leurs combats politiques. L’on se souvient que même étant de la majorité l’on a souvent entendu des militants de la majorité au pouvoir, dire qu’ils étaient séduits par la détermination des militants du Moden Fa Lumana qui, malgré toutes les épreuves qu’ils ont connues, jamais cela n’avait émoussé leur ardeur, avançant, convaincus de leurs choix, et allant à des nouvelles conquêtes pour arracher les territoires refusés à leurs leader en particulier et à leurs responsables politiques en général qui ont presque tous été arrêté au moins une fois. Et tenus par le ciment du « Lumanisme », essence d’un engagement politique inébranlable, les militants sont restés soudés dans l’épreuve, refusant de céder aux marchands d’illusions, pour marcher dans la cohésion, la solidarité et la fraternité pour la lutte et la résistance.
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Adversité politique entre Bazoum et Tchiana : Les confidences d’un ministre à sa copine
Au Niger, être un adversaire politique, c’est se vouer des inimitiés redoutables, sans concession ; c’est se nourrir les uns les autres de haines immenses que rien ne peut, sur un terrain politique, et surtout dans un contexte démocratique, justifier. La conception étriquée que l’on avait eue de la démocratie dont les vents soufflaient jusqu’au Niger pendant la décennie 90 ne pouvait qu’aider à avoir cette vision extravertie de l’adversaire politique. Des hommes politiques dans le pays s’étaient souvent détestés à tel point qu’ils ne pouvaient ni se rencontrer ni se parler. Ils donnaient alors une mauvaise image de la démocratie et de l’adversité politique dans le pays. Après trois décennies de pratique démocratique, l’on ne peut toujours pas se détacher de cette conception de la démocratie, des acteurs se vouant des inimitiés irrationnelles comme celles, plus vieilles, qu’Issoufou avait pour le Général Baré et pour Mahamane Ousmane, et celles, plus récentes, qu’il avait pour Hama Amadou qu’il tenait à enterrer politiquement vivant. Les deux mandats d’Issoufou, de ce point de vue, avaient été les plus horribles de l’Histoire de la jeune démocratie nigérienne.
Faut-il croire, comme le pensent certains observateurs, que pour comprendre l’inimitié entre Issoufou Mahamadou et Hama Amadou, qu’il faut remonter au départ de Lumana de l’alliance au pouvoir. À l’époque, celui qui fut le Secrétaire général du parti, refusa d’obtempérer aux injonctions de son parti pour rallier la majorité. Or, Bazoum Mohamed ne peut leur cacher son irritation face à certains opportunistes.
Depuis quelque temps, l’on est en train de voir pousser les haines politiques qui se déplacent pour se situer entre deux hommes –Mohamed Bazoum et Ladan Tchiana – qui, dans la gestion de leur adversité politique, ne peuvent plus se faire de concession, manquant de fairplay dans leurs gestes et dans leurs paroles. Peut-être même d’élégance. Les critiques acerbes que l’opposant Ladan a contre le régime en place et avec lequel il a divorcé il y a quelques années, justifient sa radicalité à l’endroit du système. Un système qu’il a choisi pourtant de soutenir pour finir par découvrir toute la puanteur et la laideur dont il est fait. En l’absence de tout autre leadership qui s’exprime à l’Opposition quand tous se complaisent dans un mutisme qui surprend, le président d’Amen-Amine a sans doute compris qu’il y a un espace vide qu’il peut occuper pour reconstruire son image de présidentiable et d’alternative crédible sur le champ politique. Mais, les deux n’en font-ils pas trop ? Le Niger si fragile a-t-il besoin de ces rigidités et de ces radicalités ?
Ladan Tchiana, exclu du capital de la Seen par des manoeuvres juridiques
La tension a monté d’un cran depuis que, investissant les réseaux sociaux, l’Opposant ne rate aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur le régime, dénonçant sans gant son illégitimité autant que son incompétence à gérer l’État, une radicalité qui a sans doute agacé les tenants du pouvoir et Mohamed Bazoum au premier plan. Est-ce donc, pour répliquer à une telle attitude de la part de Ladan Tchiana que le gouvernement a entrepris une manoeuvre juridique pour sortir Ladan Tchiana du capital de la société ? Il en était pourtant un des plus grands actionnaires privés nigériens.En tout cas, c’est ainsi que l’intéressé lui-même explique la décision du gouvernement qui, à l’entendre, ne vise qu’à lui régler des comptes et peut-être espérer qu’on arrive ainsi à le faire taire pour ne plus avoir à entendre ses discours radicaux et critiques à l’encontre de la Renaissance acte III et de son chef. Mais si l’on entend l’Opposant qui ne se cache plus pour dire tout le mal qu’il pense du régime, à l’Assemblée nationale ou sur les médias, notamment sociaux, il reste que l’on n’entend pas l’homme auquel il s’attaque toujours, Bazoum Mohamed en l’occurrence, que des responsabilités nouvelles obligent à la retenue et à l’élévation. Mais selon des sources crédibles, il ne faut pas croire pour autant qu’il n’est pas un adversaire actif, peut-être même rancunier, apprend-on d’une dame bien informée. C’est à la suite de l’interpellation du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou,le 15 avril 2023, où le député jouait à rapprocher des événements historiques, notamment dans le souvenir du discours mémorable du Lieutenant-colonel Seini Kountché après son coup d’État, que les Nigériens ont eu écho de la manifestation de cette adversité chez le président nigérien. Bazoum Mohamed, rapporte-t-on, n’aurait pas apprécié la prestation de son chef de gouvernement devant la représentation nationale en guise de réplique au député de l’Opposition. Il avait donc pris la parole, avant l’ouverture du Conseil des ministres, pour fustiger l’intervention terne et sans allure du PM qui ne fut pas, selon lui, à la hauteur de « l’attaque » de Ladan. Après l’interpellation et le voyage en Europe du PM, lors duConseil des ministres qui avait suivi donc, avant même d’entamer l’ordre du jour, on apprend que le Président a tenu d’abord à faire entendre qu’il était très déçu de ce que le Premier ministre a pu dire, très en deçà de ce à quoi il s’attendait pour répliquer au député Ladan Tchiana. Alorsqu’il s’attendait à ce que ce soit avec la verve caustique d’un Massoudou Hassoumi pour« smatcher » Ladan Tchiana – ce sont ses mots – Ouhoumoudou n’a eu que des mots trop doux qui ont trop ménagé le député de l’Opposition. Bazoum n’était donc pas satisfait de la prestation de son Premier ministre, se demandant même, très agacé, qui est Tchiana pour qu’il en vienne à déranger tant. On aura compris que les critiques du député font mal, et plus qu’à un autre, à Mohamed Bazoum lui-même qui en souffre certainement en silence depuis de longs mois qu’il était l’unique adversaire affiché qui le contrarie et le défie.
Ladan Tchiana ne s’attaque jamais à Issoufou, mais à Bazoum
Cette information, le courrier l’a recoupée avec une autre source proche de la Primature qui l’a confirmée. Comment, donc, les deux hommes sont arrivés à se haïr tant ? Qu’estce qui peut sous-tendre ces haines insurmontables, nouvelles et fortes ? Il y a de quoi s’en préoccuper car l’adversité politique, malgré les contradictions, doit rester saine. Aussi, lorsqu’il affirme qu’il aurait aimé que ce soit Hassoumi Massoudou pour « smatcher » Ladan Tchiana, est-ce à croire qu’il le voudrait aussi au poste de Premier ministre ? Faut-il également comprendre qu’il voudrait plutôt d’un bagarreur à cette place importante pour ne plus avoir de paix avec les Nigériens et susciter partout des fronts et des colères ? Faut-il croire que pour autant, le pouvoir n’a-t-il pas suffisamment permis à Bazoum Mohamed de s’assagir, de mieux comprendre les responsabilités nouvelles qu’il a à assumer ?
Comprendre la rivalité…
Selon certains analystes, depuis que Ladan Tchiana a quitté la barque de la Renaissance, jamais, il n’a eu de mots discourtois à l’encontre d’Issoufou Mahamadou et de sa gestion. Aussi, s’était-on étonné de le voir subitement revenir à la charge depuis que Bazoum accédait à la magistrature suprême du pays. Pour certains, les affinités du député de l’opposition avec un certain Alhousseini Ousmane, ancien ambassadeur au Ghana et proche d’Issoufou Mahamadou, qui avait été son parrain académique et son professeur de maths jusqu’au BAC, expliquent qu’il soit plus proche d’un clan que d’un autre, et notamment d’Issoufou. Pour ces sources, LadanTchian a n’est pas par hasard le plus grand détracteur de Bazoum Mohamed avec lequel bien de faits les divisent. En tout cas, nombre de personnes pensent qu’à cet homme auquel il ne peut rien refuser, le président d’Amen-Amine se rangerait du côté d’Issoufou dans ce qui peut diviser le Pnds Tarayya en deux clans rivaux. Son opposition farouche à Bazoum Mohamed est-elle un signe ?
Mairiga
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Affaire ‘’Ibou Karadjé’’ : 70 noms sont cités dans le rapport de l’IGE
L’affaire dite affaire ‘’Ibou Karadjé’’ n’en finit pas les débats et les causeries. Chacun y va de ses analyses et informations. Qu’est-ce qui n’a pas été dit dans cette affaire hautement confidentielle. Les premiers jours de son interpellation à la Police Judiciaire (PJ), il s’agissait d’une affaire d’escroquerie de 120 millions de nos francs entre le petit Ibrahim Amadou Moussa et un commerçant. Puis, l’on a parlé d’imitation de signatures de ses supérieurs du ministère des finances et autres et encore une autre affaire de 125 millions de Fcfa. Au cours des perquisitions menées dans ses différents domiciles, il a été question des faux billets de banque trouvés dans l’une de ses maisons, d’où celles-ci sont mises sous scellé.
Après tout ce qui a été dit et entendu par-ci par-là sur l’affaire d’’’Ibou Karadjé’’, il est très difficile aujourd’hui de connaître la vraie version. Selon une indiscrétion l’Inspection Générale d’Etat qui a été diligentée, dont le rapport final est déposé depuis quelques jours sur le bureau de Bazoum Mohamed, Il paraîtrait que soixante dix (70) personnes auraient été citées. Dont un certain nombre de hautes personnalités du parti au pouvoir, avec toujours à la clé les deux (2) ministres de l’actuel gouvernement de Mohamed Bazoum et une dame très connue par le grand public nigérien.
Ibrahim Amadou Moussa dit Ibou aurait lancé un défi à quiconque de prouver qu’il a imité les signatures de ses supérieurs. Il se dit disposer à une confrontation avec n’importe qui. « Je n’ai jamais imité la signature de quelqu’un » aurait-il dit au début de cette affaire’.
La question qui est et reste sur toutes les lèvres est de savoir si le président Bazoum est disposé à envoyer ce dossier brûlant devant un juge d’instruction ?
Le pourrait-il tout en sachant très bien comment il a été imposé au Pnds-Tarayya comme candidat et au peuple Nigérien souverain par le président sortant Issoufou Mahamadou. Selon certains observateurs de la scène politique, Bazoum ne peut rien faire sur ce dossier brûlant qui est toujours sur son bureau à la présidence de la République ? Le Niger n’est pas la Mauritanie, disent certains observateurs, où le président a fait arrêter son mentor et prédécesseur, il y a quelques jours. En conclusion le président Mohamed Bazoum ne peut faire interpeller ou faire arrêter son mentor Issoufou Mahamadou et sa suite !
Arouna Y.
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Affaire ‘’Ibou Karadjé’’ : Vers une mise en accusation des ministres épinglés dans l’enquête ?
Une vingtaine de personnes, dont des agents du ministère des Finances et du Trésor national, sont depuis le lundi 26 juillet 2021 gardées à vue à la Police Judiciaire (PJ).
Cette garde à vue est intervenue à la suite d’une série d’interpellation dans les locaux de la police judiciaire, des secrétaires de directions et des plantons des différents services rattachés à ces institutions quelques jours auparavant. Alors question : Pourquoi une interpellation des secrétaires de direction et plantons à la Police Judiciaire en premier lieu avant celle des grands patrons ?
Est-ce parce qu’ils détiennent certaines informations liées à cette affaire ?
Les secrétaires et les plantons ontils servi de courroie de transmission des pièces ayant permis de tromper la vigilance des responsables de la chaîne de dépense ? Voilà les types d’interrogations que se posent agents du ministère des finances comme ceux du Trésor.
En effet, si l’on en croit une source proche de ces institutions en charge des finances de l’Etat, les secrétaires de directions et les plantons seraient bien informés de certaines pratiques qui se passent dans les différents services publics de l’Etat et particulièrement au sujet de cette affaire d’introduction des faux documents dans le circuit de paiement. Il semble que c’est en raison de l’incroyable confiance dont ils jouissent auprès de leurs différents patrons, que ces agents ont été interpellés. Pas sûr que cela suffit comme raison pour dédouaner certains patrons qui sont en garde à vue depuis ce mardi dans les mêmes locaux de la PJ. Certains des premiers responsables du Trésor ont finalement été interpellés par rapport à cette affaire et pourraient être déférés. Des interpellations diversement interprétées par des agents des deux institutions.
Lire aussi >>> Scandale financier : L’affaire Ibou Karadjé éclabousse le régime
Récusation des inspecteurs en charge du dossier
Pendant ce temps, certains agents qui ont suivi de bout en bout l’évolution de cette affaire, récusent l’équipe d’inspecteurs qui avaient diligenté l’enquête. A l’appui de leur prétention, ils estiment que ces inspecteurs sont « juges et parties », car tous seraient concernés par ce dossier. Selon eux, ce scandale a commencé alors qu’ils étaient tous responsables dans la chaîne de dépense (Direction du budget) et de paiement (PGT). Tout s’est pratiquement passé sous leurs yeux, soutiennent pur et dur agents du ministère des finances comme ceux du Trésor.
Quoi qu’il en soit l’affaire a pris la tournure attendue par un grand nombre des nigériens qui appellent de tout leur voeu à la fin de l’impunité accordée dix années durant à des personnalités politiques proches du régime, alors même que celles-ci sont mises en cause dans des sales affaires de détournement des deniers publics.
Il faut le rappeler que, dans ce dossier le premier agent à être accusé est mis en détention depuis plusieurs semaines au niveau de la maison d’arrêt de Say. Son moral, très haut selon ses proches, en dit long sur son intention à coopérer avec la justice pour aider les juges à appréhender les autres gros poissons. L’opinion publique attend de voir la suite de ce feuilleton judiciaire, après cette série d’interpellations des agents et responsables du ministère des finances et ceux du Trésor. L’affaire va être plus intéressante lorsque la justice voudra entendre des noms de certains ministres cités dans le dossier.
Eventualité d’une mise en accusation des ministres mis en cause
Si d’aventure la justice devrait entendre les membres de l’actuel Gouvernement dont les noms avaient bel et bien cités dans l’affaire « Ibou Karadjé », le Président Bazoum usera de toutes les prérogatives, que lui confère la constitution de la 7e République, pour faire mettre en accusation les personnalités en question et ce en raison du privilège de juridiction dont elles bénéficient. C’est dire qu’il n’est pas exclu qu’une requête du gouvernement atterrisse à l’Assemblée Nationale aux fins de leur mise en accusation, au cas où leur degré d’implication est prouvé. C’est qui est sûr, le Président Bazoum Mohamed et le ministre de la justice sont très déterminés à faire la lumière sur cette affaire. La question qu’il faut se poser est de savoir comment est-ce qu’ils vont s’y prendre, une fois le dossier atterrit au parlement, pour arracher le vote des deux-tiers (2/3) des députés ? Pour réussir il leur faudra compter sur le vote des députés de l’opposition et ceux des partis alliés. Sans quoi l’affaire «Ibou Karadjé» connaitra le même sort que les autres sales affaires sous la présidence du prédécesseur de Bazoum, dans lesquelles les vrais auteurs de détournement et de pratiques corruptives avaient largement bénéficié du régime d’impunité du champion en bonne gouvernance Issoufou Mahamadou.
I.B
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Affaire " bébés importés " La prophétie de Me Mossi Boubacar
Des sources proches du dossier, seul Me Mossi Boubacar aurait prévenu les concernés sur les risques d'une telle option. Aujourd'hui, à l'épreuve des faits, le temps semble lui donner raison. Avec l'exécution de l'arrêt, à l'exception du cas de Hama Amadou qui est parti en cassation, tous les autres accusés vont faire la prison et la décision de la Cour est désormais devenue définitive d'autant plus que le délai de recours a expiré. À quoi alors une remise de peine servirait - elle dans de telles conditions ? L'on se rappelle que le délibéré de l'affaire des présumés " bébés importé "s avait provoqué des réactions tous azimuts, tant au plan national qu'international. Les professionnels, commentateurs et autres analystes de droit, avaient tous, prédit, chacun selon sa vision, les conséquences liées à la décision de la Cour d'Appel. Pour mémoire, il y a lieu de se souvenir que le jour du procès, les avocats constitués pour la défense des accusés avaient avancé des arguments convaincants qui mettent en cause la procédure. Les hommes en noir avaient soulevé des exceptions avant d'aborder le fond du procès. La Cour avait joint les exceptions au fond, c'est-à-dire, qu'elle avait décidé de les examiner en même temps que les arguments portant sur la culpabilité ou non des accusés. Ce qui avait amené les avocats à dénoncer une parodie de justice en quittant la salle d'audience. Selon des spécialistes, certaines exceptions ne devraient pas être jointes au fond. C'est le cas de l'exception d'inconstitutionnalité pour laquelle selon la loi, la Cour devrait nécessairement sursoir à statuer, le temps que l'organe habilité, à savoir la Cour Constitutionnelle, se soit prononcé. Selon toujours les spécialistes, la rapidité de la décision rendue, alors qu'il n'y avait pas péril, a provoqué les commentaires auxquels l'opinion avait eu droit.
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Affaire AFRICARD / Etat du Niger : Le contentieux qui risque d’emporter Abdou Labo…
Enfin, le gouvernement décide de briser le silence après plus d’un semestre de polémique relativement au contentieux qui oppose l’Etat du Niger à la société AFRICARD. Et ce sont les principaux défenseurs du gouvernement, en l’occurrence le Secrétaire général du gouvernement Gandou Zakara, et le Directeur du Contentieux de l'Etat, Ibro Zabaye, qui ont finalement fait face à une partie de la presse, le samedi dernier. Mais à la lecture de leurs interventions, ils ont plus défendu leur patron Brigi Rafini que l’Etat du Niger, de même qu’ils ont accusé Abdou Labo que de démentir les publications de notre confrère Le Courrier …
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Affaire Africard/Niger : Le Service de presse du Cabinet du Premier Ministre répond au journal ''Le Courrier'
Réagissant à la série d'articles publiés par le Journal ''Le Courrier'' relativement au contentieux qui oppose l'Etat du Niger à la société Africard, et qui tendent à insinuer que le Premier ministre, SEM. Brigi Rafini, y serait pour quelque chose, le service de presse de la Primature tient à apporter les précisions ci-dessous :
Dans vos parutions du 8 décembre 2016 et du 26 janvier 2017 relativement au dossier qui oppose Africard et l'Etat du Niger vous titriez respectivement :
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Affaire Albadé-Dosso Sogha : le directeur de publication du Canard en furie arrêté puis libéré
L’information a paru la semaine passée dans les pages du journal Le Canard en furie, le président du Mouvement Patriotique pour la République MPR-Jamhuriya, serait sommé par l’inspection d’Etat de rembourser 5 milliards fcfa qu’il aurait détournés dans le cadre de sa gestion de Dosso Sogha.
Plusieurs militants de ce parti ont, sur le champ démenti l’information sur les réseaux sociaux. Pour eux l’article en question n’est qu’une cabale contre un homme d’Etat qui a fait ses preuves en matière de transparence et de probité morale. Les publications se sont poursuivies cette semaine avec même une sur un nouvel article dans lequel le journal serait revenu sur l’information pour se rétracter et présenter ses excuses à l’ancien ministre d’Etat à la présidence et son parti.
Qu’à cela ne tienne, le directeur de publication du Canard en Furie a été arrêté ce jour mardi 23 janvier 2018 comme l’a rapporté la télévision privée Bonférey dans une brève à son journal de 12h30 avant d'être libéré quelques heures plus tard.
23 janvier 2018
Source : http://nigerdiaspora.net
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Affaire ARTP : Vers une motion de défiance contre le Président Tinni Ousseini et son Vice-Président !
Après l’enregistrement audio qui a été balancé sur les réseaux so- ciaux, il s’agissait, pour ceux qui l’ont écouté, d’une causerie entre le PM et un conseiller influant du PR. Dans cet élément sonore, le PM disait ‘’c’est fini pour le président Ousseini Tinni, ce n’est pas bon dey pour lui, car le président Issoufou s’est fâché...’’
En effet, consécutivement au dossier dit « Affaire ARTP », le président de l’Assemblée Nationale, deuxième personnalité du pays et son vice-président le nommé Iro Sani, tous anciens membres de l’Agence de Régulation des Télécommunications et de la Poste, ont tous deux trempés dans une affaire qui frise le délit de détournement de deniers publics. Avant de s’en aller de l’agence et compte tenu de leurs qualifications comme députés nationaux, ils s’étaient fondés sur une disposition du règlement de ladite Agence pour s’en mettre dans les poches. On parle d’une importante somme avoisinant la centaine de millions irrégulièrement empoché par le duo Tini-Iro, alors même qu’ils continuent de jouir de plusieurs avantages liés à leurs nouvelles fonctions. N’est- ce pas dans la même marmite qu’ils insistent à puiser ?
Après qu’au audit eu révélé l’affaire de l’ARTP, la petite histoire n’en finit pas de révolter. La meilleure illustration de cet état de fait est une réunion de concertation récemment tenue entre députés toute tendance confondue pour sceller le sort de Tini et celui de son vice-président. En effet, tout le monde dans les deux camps s’accorde à dire qu’une telle salve ne saurait être de la part de personnes occupant un si prestigieux rang ou que par simple principe, nos deux copains ou coquins devront faire amende honorable à retournant l’indu à l’Etat. De toutes les façons, même si Tini semble afficher un calme plutôt royal en dépit de la gravité des actes posés, les nerfs de son vice-président n’ont pas pu tenir depuis que l’affaire a été révélée au grand public puisqu’il a craqué et se retrouve en ce moment en soins de santé à l’extérieur.
A ce qui se raconte dans les milieux proches de l’hémicycle, Tini serait en train de croire à la cohésion de sa fa- mille politique qui jouit d’une majorité largement favorable. De même, il pense sans doute, naïvement que sa famille politique le soutiendrait en toute circonstance alors même que son poste est convoité par tant d’autres personnes qui eux aussi voudront pouvoir inscrire leurs noms dans l’histoire parlementaire de notre pays. Tini joue donc avec le feu sans la sa- voir. A sa place, nous n’aurions pas le courage d’être dans une situation de sérénité au regard des contingences et des intérêts en jeu.
De plus, si Tini est lâché par les autres responsables d’institution de la République à savoir le Président de la République et le Premier ministre, de quelle autre garantie dispose-t-il pour éviter le Tsunami qui s’annonce contre le fauteuil qu’il occupe depuis quelques temps ?
Certes, un célèbre adage nous renseigne qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais les carottes semblent bien cuites pour l’honorable Tini Ousseini.
Les jours à venir nous édifierons d’avantage !
Mato Mai Roumbou
05 novembre 2017
Source : L'Actualité
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Affaire ASUSU SA : les vérités gênantes
Jamais dans ce pays, politique et famille, politique et vie privée n’ont été mêlées si ce n’est sous la Renaissance des petits camarades staliniens. Cherchant sans la manière, le moyen de la spolier, ne trouvant pas de complice dans le sale boulot, on persécute une dame à qui, on veut arracher son « Bébé ». Du reste, ils en sont coutumiers. Au figuré, comme au propre, les bébés n’ont aucun droit. On peut se rappeler, pendant que personne ne réclamait dans le monde ces enfants supposés achetés dont la fresque a marqué la vie politique nationale, les Renaissants avaient eu l’idée maléfique de les retirer de leurs familles pour les envoyer dans des orphelinats. Mais comme nous sommes dans un pays d’hypocrisie, personne, encore moins les organisations de droit de l’homme, n’avaient dénoncé un tel acte aussi inhumain que criminel. Depuis des jours, ASUSU SA est sous les feux de l’actualité. Et enfin, la Directrice Générale de l’institution de la micro-finance, est sortie pour donner un point de presse par lequel, elle donnait de manière technique sa version des choses. Et on aura compris que le harcèlement a commencé depuis une certaine date qui pourrait avoir des imbrications ailleurs, notamment dans le champ politique. Mais dans tout ce qui arrive à son Institution, l’on retient essentiellement deux choses : la volonté de la tutelle à la pousser à démissionner de son poste, pour imposer un autre à qui n’appartient pas la banque en question. Est-il moral, de vouloir arracher à un autre son bien qu’il a bâti pendant de longues années, pour vouloir le récupérer. C’est du gangstérisme d’État et dans un État de droit, de tels comportements ne peuvent avoir droit de cité. Et le Juge l’a bien compris pour refuser de cautionner cette ingérence inadmissible. La deuxième chose – et c’est ce qui choque – est de dire à la Directrice, d’aller informer ses parents et son épouse qu’on lui a demandé de démissionner. Quel lien ? Son travail peut-il avoir de relation quelconque avec sa vie d’épouse, d’enfant d’une famille ou d’une autre ? Il est assez regrettable que nos princes tristement roses ne sachent pas faire du discernement pour gérer administrativement et politiquement sans avoir à impliquer l’homme privé, la famille. Que faut-il alors comprendre ? Pour quel intérêt devrait-elle aller le dire à son époux ? On aurait cru à un jeu d’enfants, franchement puéril. Et ce sont de tels hommes qui ne sont pas capables d’élévation qui nous gouvernent.
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Affaire ASUSU SA : Message de Mme IBRAHIM Yacoubou Reki, Administrateur Directeur Général d'ASUSU SA
Bonjour à toutes et à tous,
Il vous souviendra, qu'il y a quelques jours nous confions le dossier de notre entreprise au plus juste, au plus puissant et au tout miséricordieux. Nous avons annoncé que son choix serait le notre quelles que soient les circonstances. Vous avez certainement suivi avec intérêt l'actualité sur la mise sous administration provisoire de ASUSU S.A par la tutelle, ce, malgré l'avis de la Commission Bancaire et la signature des PV de conciliation avec les différentes sociétés partenaires qui ont reçu l'instruction ferme de réclamer leur Dépôt A Terme (DAT) au même moment, alors que l'institution fait face à des difficultés liées surtout aux risques Pays. Un plan de redéploiement et de relance de l'activité a été approuvé par le Conseil d'Administration en sa session de janvier 2018 et transmis le 25 janvier 2018 au Ministère des finances et à l'Agence de Régulation. C'est avec un sentiment de devoir accompli que je m'incline personnellement au choix du tout puissant; choix qui certainement est le meilleur pour nous dans un contexte d'adversité jamais égalé. Nos valeurs et convictions personnelles, nous imposent en pareille circonstance et en ce mois béni le PARDON. Nous louons le très haut, le tout puissant pour cette situation qui est certes une épreuve aujourd'hui, mais qui sera sans doute, un bonheur demain. Que le plan du plus juste se poursuive et que sa VOLONTÉ soit!
AMEN .
Mme IBRAHIM Yacoubou Reki
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Affaire BAGRI : Rebondissement dans l’affaire, des langues se délient
Le détournement présumé de fonds à la Banque agricole du Niger (BAGRI) a pris des proportions exagérées où le faux aurait été érigé en vrai par une certaine officine politique. À la lumière des faits, il semble apparaître clairement que cette affaire est cousue de fil blanc.
Un rachat annoncé
L’affaire est rendue publique par une cabale médiatique inouïe lancée contre certains cadres de la Banque Agricole du Niger (BAGRI) par une poignée de ‘’cyber activistes’’ dont les liens avec le pouvoir en place sont plus qu’évidents. Tout laisse comprendre que l’opinion nationale (et même internationale) a été conditionnée dans le sens d’accepter toute la littérature tendancieuse produite autour de ce détournement présumé de fonds. En seulement quelques heures, la frontière entre le vrai et le faux a été franchie. C’est justement, selon des sources crédibles, le but recherché par les auteurs de cette machination. Pour détricoter ce tissu de mensonges, des langues se délient pour indiquer qu’il faut remonter aux sources de cette affaire dans laquelle s’entrechoquent des intérêts personnels sur fond de deals entre politiciens nigériens et hommes d’affaires étrangers.
En août 2018, la presse a fait cas d’une information selon laquelle : « La Banque populaire de Mauritanie (BPM) a été sélectionnée pour reprendre la Banque agricole du Niger (BAGRI) suite à l’appel d’offres international lancé par l’État nigérien pour la cession de 70% des parts de BAGRI ». Pour rappel, la BPM est contrôlée par l’homme d’affaires mauritanien Mohamed Ould Bouamatou, réputé proche de l’ancien président Issoufou Mahamadou. Autre précision de taille, c’est au moment où la BAGRI renaît de ses cendres (après sa mise sous administration provisoire de juillet 2013 à mars 2014) que le régime d’alors a décidé de placer un de ses protégés au sein du staff dirigeant de la banque. C’est un véritable lobbying qui a été fait pour catapulter un certain Maiga au poste de Directeur général adjoint (DGA) de la BAGRI. Ce dernier aurait été précédemment chef service réseau à la Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC).
Des flux créditeurs
Le détournement présumé de fonds dont il est ici question, aurait pour soubassement une dénonciation auprès de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) portant sur deux (2) comptes d’épargne ouverts par l’ancien chef d’agence BAGRI-Plateau. Ces deux comptes auraient enregistré des mouvements créditeurs de près de quatre (4) milliards FCFA sur une période allant de 2018 à 2022. À noter que lesdits comptes auraient été ouverts aux noms de M.Z (agent de ménage à la BAGRI) et M.Y (électricien à l’Assemblée nationale). Ces deux personnes seraient respectivement le cousin et l’oncle de l’ancien chef d’agence BAGRI-Plateau. Sommé de s’expliquer sur les mouvements créditeurs constatés sur ces deux comptes, l’ancien responsable de l’agence BAGRI-Plateau aurait déclaré que c’était le moyen qu’il avait trouvé pour surmonter ses difficultés de trésorerie en cas de retraits importants. C’est sur l’ensemble de ces mouvements créditeurs que reposerait la dénonciation auprès de la CENTIF. Et à certains spécialistes du système bancaire de se poser la question de savoir si l’on pourrait parler de ‘’détournement de fonds’’, au sens comptable et juridique du terme ? Cela d’autant qu’à la date d’aujourd’hui, la BAGRI ne s’est plainte d’aucun préjudice financier. Pas un seul client de la banque ne s’est dit victime de quelque tort que ce soit. L’on se demande alors pourquoi est-ce que le Directeur général, le Directeur commercial et le Directeur financier de la BAGRI, sont toujours en détention ?
Contrairement à la fausse information distillée au sein de l’opinion, la banque n’aurait pas perdu près de 4 milliards FCFA. Dans le rapport sur la première édition du forum national des entreprises et établissements publics du Niger (octobre 2022), il est clairement écrit : « Sur la base des indicateurs de performance, seules 5 entreprises ont été performantes sur les 15 analysées ». La BAGRI fait partie de ces entreprises publiques dont les bilans financiers ne sont pas déficitaires. Ce satisfecit des autorités de tutelle n’existerait pas si la BAGRI avait réellement perdu près de 4 milliards FCFA, soit quasiment la moitié de son capital social. Également, si quelque 4.000 millions FCFA ont été sortis des caisses de la BAGRI de manière frauduleuse comme le font croire les ‘’cyber mercenaires’’, la Commission bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) aurait tiré la sonnette d’alarme depuis fort longtemps.
Des intérêts inavouables
Toutes les investigations journalistiques faites pour situer l’auteur de la fameuse dénonciation auprès de la CENTIF mènent vers un grand agent de la banque. Des forts doutes pèsent sur cet agent qui aurait joué un rôle de premier plan dans l’intrigue machiavélique ayant conduit à l’arrestation de plusieurs cadres de la BAGRI. Avant de saisir la CENTIF, l’agent aurait d’abord tenté d’embarquer la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) dans sa combine. Cette félonie n’aurait pas prospéré. Très impliqué dans la reprise de la BAGRI par BPM, Issoufou Mahamadou se serait appuyé sur cet agent pour avoir des yeux (et des oreilles) sur les cadres de la BAGRI hostiles au deal que propose la banque mauritanienne. Malgré tout, et on ne saurait pour quelles raisons, le rachat de la BAGRI par BPM n’avait pas été conclu sous Issoufou Mahamadou. Voilà que ce projet refait surface le 28 décembre 2022 à l’occasion de l’inauguration d’une centrale thermique à Zinder en présence du Président Bazoum Mohamed. Curieusement, peu de temps après cette cérémonie, a débuté un tintamarre médiatique orchestré par des petites mains au service d’un lobby politique. La prétendue affaire BAGRI est ainsi née. Certains observateurs se demandent si ce sont les mêmes intérêts que ceux du temps d’Issoufou Mahamadou qui entrent en jeu dans la cabale dont sont aujourd’hui victimes certains cadres de la BAGRI. Avant la centrale thermique de Zinder, une autre a été inaugurée, le 17 mars 2021, à Goudel (Niamey) par le président Issoufou Mahamadou. Ces deux installations électriques ont étés réalisées par ISTITHMAR West Africa, une entreprise mauritanienne contrôlée par ISTITHMAR Word, une société d’investissements basée à Dubaï. Selon des sources crédibles, Bazoum Mohamed serait proche des dirigeants de ISTITHMAR Word.
Question : la BAGRI serait-elle finalement destinée à être absorbée par ISTITHMAR Word plutôt que par BPM ? Ce qui est sûr, le timing de l’ébruitement de l’affaire suscite des interrogations. Il pousse à l’évidence que dans ce dossier des intérêts inavouables se côtoient à tous les niveaux. Du reste, pendant que les auditions étaient en cours à la Police Judiciaire, au mépris du principe fondamental de la présomption d’innocence, les prévenus ont été « jugés et condamnés » par quelques mercenaires de la plume qui se sont déversés sur les réseaux sociaux. Certains médias internationaux ont été également mis à contribution par les commanditaires de la conspiration. La vitesse ahurissante avec laquelle le Conseil d’Administration s’est réuni pour désigner le directeur général par intérim, en dit long sur les intentions de ceux à qui profite la mise à l’écart de Lawan Mossi et ses compagnons d’infortune.
Des faits qui prouvent le complot tramé contre ces cadres de la BAGRI.
Alpha
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- Catégorie : Economie
Affaire bébés importés : Issoufou Mahamadou refuse de signer la remise de peine
Selon une source bien informée, de retour de ses vacances, Bazoum Mohamed a adressé une lettre de remise de peine au bénéfice des personnes incarcérées dans cette affaire. Environ quatre mois qu’ils ont été mis sous mandat de dépôt à Kollo pour les femmes impliquées et à Say pour les hommes dont, l’ancien ministre et député Abdou Labo, le colonel Taweye de la Garde nationale, l’ancien Directeur général de la Sonibank, Moussa Hayatou et plusieurs autres personnes. Abdou Labo a été informé par des personnes bien placées du refus du Président Issoufou Mahamadou de signer cette remise de peine. Toujours selon la même source, suite à la visite de Bazoum Mohamed à la prison de Say, il aurait confié aux prisonniers qu’il ferait tout pour avoir cette remise de peine. Il semblerait que les deux hommes ont fait cas de ce problème de remise de peine avant la fin du mois béni de ramadan. C’est dire que Abdou Labo et les autres doivent prendre leur mal en patience. Il n’y aura plus de remise de grâce pour eux.
Arouna Y
21 août 2017
Source : Canard en Furie
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Affaire Bolloré : Après le Benin, le Niger est interpellé
Lorsqu’en son temps, votre canard dans sa furie dénonçait ce qu’il entrevoyait déjà comme une arnaque contre le Niger et son peuple, relativement au projet halluciné de chemin de fer de notre Zaki national, que n’a-t-on pas entendu dire de l’oiseau provocateur? Il s’en allé se plaindre ailleurs, d’autres choses non moins importantes, laissant entre temps l’histoire s’occuper du reste.
Et l’histoire justement lui a finalement donne raison. En effet, la chambre judiciaire de la cour suprême du Benin qui été saisie de cette affaire devenue entretemps un contentieux, entre le puissant groupe français Bolloré Arica Logistiques et l’Etat béninois a prononcé son verdict ce vendredi 29 Septembre 2017 donnant raison à l’homme d’affaires Samuel Dossou et son groupe Petrolin, au détriment de Vincent Bolloré et ses acolytes Issoufou Mahamdou, président du Niger et Yayi Boni, ancien président du Benin.
Pour rappel, l’affaire qui opposait Bolloré au groupe Petrolin, portait sur la construction du chemin de fer Parakou Niamey via Dosso et la ré- habilitation du tronçon Cotonou- Parakou, le tout long de 2700 Km pour une valeur d’environ 665 Milliards de FCFA..
Apres avoir lancé un avis d’appels d’offres binational emporté par le groupe béninois Petrolin a qui une notification d’adjudication du projet été faite par les gouvernements du Niger et du Benin, les présidents Issoufou Mahamadou et Boni Yayoi, prétendant que le groupe béninois n’avait pas suffisamment les moyens pour exécuter un projet d’une telle envergure, font appel à leur ami Vincent Bollorépour qu’il offre lui ses services. C’est ainsi que Bolloré présenta un projet copiant dans son entièreté celui de Samuel Dossou, connu sous la dénomination « d’Epine dorsale », un projet authentique du groupe Petrolin de Dossou conçu de près de 1000 Milliards de FCFA, conçu pour développer la sous-région à travers la constructions d’infrastructures portuaires et ferroviaires reliées les unes aux autres par un chemin de fer de Cotonou à Niamey en passant par Parakou et Dosso et dont il a déboursé entièrement les fonds pour l’étude de faisabilité.
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Affaire Boureima Moumouni dit Tchanga : Le Président Bazoum aurait-il repris de la main gauche ce qu’il a donné de la main droite ?
L’affaire Boureima Moumouni dit Tchanga, l’ancien chef d’État-major général des armées nigériennes est un cas insolite qui prouve, si besoin est, que la justice, au Niger, est à géométrie variable. Ayant bénéficié d’une liberté provisoire le 26 octobre 2022, il est aussitôt retourné en prison, le ministère public s’étant opposé à cette liberté provisoire. Le général Tchanga qui reste, donc, en prison. L’opposition du ministère public est d’autant plus surprenante pour les Nigériens que des chefs terroristes ont bénéficié d’une indulgence du président de la République, Bazoum Mohamed. Moumouni Boureima constitue-t-il un danger que ne sauraient être ces chefs terroristes qui sèment la désolation au sein de très nombreuses familles nigériennes et qui ont provoqué le déplacement de milliers de Nigériens, contraints de quitter leurs terres ?
L’affaire Tchanga est un cas d’école qui met en mal la posture, pleine de contradictions du chef de l’Etat qui a du mal à convaincre à propos de la justice. Le 10 novembre passé, il invoquait une surprenante logique : « Sans confiance entre les justiciables et le service public de la justice, il n’y a pas de justice ; sans justice, il n’y a pas d’État de droit et sans État de droit, il n’y aura point de développement ». Président de la magistrature, c’est lui qui est habileté à instruire le ministre de la Justice et c’est ce dernier qui est fondé à ordonner une conduite au ministère public. Alors, qui s’est opposé à la libération du général Moumouni Boureima, maintenu en prison pour des propos alors que des terroristes et d’autres criminels de tous acabits comme ceux du ministère de la Défense, bénéficient d’une indulgence de la même justice ? Le Président Bazoum, qui est le chef suprême de la justice au Niger, doit nécessairement revoir sa copie. Dans le contexte judiciaire nigérien, la responsabilité est d’abord la sienne, pas celle des juges qui agissent en fonction des desiderata de leurs supérieurs hiérarchiques.
Doudou Amadou
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Affaire CAIMA : Le DG d’Orabank dans le viseur des enquêteurs !
Il est sur que nous n’avons aucun problème avec l’établissement bancaire dénommé Orabank, tout de même, son directeur général nous oblige par certaines de ses activités à citer la banque qu’il dirige dans cette affaire dite CAIMA qui ne cesse de défrayer la chronique. Certes, le Patron de la CAIMA, le sieur Maizama Gaya est sous les verrous et même qu’il est en train de rendre compte de sa gestion cahoteuse des stocks d’engrais de la CAIMA. Ce qui n’a pas été suffisamment dit, est que le sieur Maizama a maladroitement tenté de doubler un opérateur économique de la place, qui pourtant est le principal partenaire du groupe Marocain adjudicateur de la commande désormais objet de litige. L’opérateur économique qui a souhaité garder l’anonymat reproche à Gaya d’avoir trituré ses bons de commande et même utilisé certaines de ses pièces administratives. Non content de l’avoir doublé, Gaya se serait entendu avec le DG d’Orabank Niger qui par des calculs savants lui a faite engranger des millions de FCFA supplémentaires au titre de la transaction entre la CAIMA et le groupe Marocain fournisseur d’engrais. En termes plus évidents, Maizama voulait se taper sur ce seul coup, le beurre et aussi l’argent du beurre. Ainsi grugé et privé de son marché, notre opérateur économique a-t-il d’autre choix que se plaindre devant qui de droit ? Il ne s’est donc pas fait prier pour saisir la HALCIA. C’est elle qui fait le grand ménage que vous connaissez. C’est aussi elle qui a est entrain de démêlé les fils de cette histoire d’engrais Marocain. Pour l’instant Maizama s’en retrouve aux arrêts et il paye pour ses imprudences et autres maladresses dans la gestion de ce dossier. Toutefois, il n’est pas seul fautif, d’autres individus l’ayant aidé dans ses manœuvres se cachent eux derrière les rideaux. La principale victime n’est ni plus, ni moins que l’opérateur économique que certains se sont pressés à dire qu’il est conseiller du pré- sident de la République. Mais à ce titre, rien ne change puisqu’il a été grugé sur toute la ligne et en dépit qu’il soit un soidisant conseiller à la présidence. Maizama aurait de toute évidence, un autre circuit parallèle et des amitiés qui l’ont aidé dans cette affaire d’engrais du Maroc. Ce sont ces amis ou relations de Maizama que les enquêteurs cherchent à débusquer pour que le traitement de l’afaire soit complet.
Amadou El hadj Moussa
21 janvier 2018
Source : L'Actualité
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Affaire CCA/GC Bakari Seidou : La prison après les félicitations des donateurs
Depuis le 16 mai 2016, Bakari et ses compagnons d’infortune, en dehors de Idé Kalilou qui vient d’être libéré, croupissent dans les goulags de la Renaissance, accusés d’avoir détourné 30.500 tonnes de céréales, soit l’équivalent de 5 milliards FCFA, une aide gracieuse des partenaires et donateurs du Niger. Une preuve, parmi mille autres, du degré zéro de l’exercice du pouvoir des camarades. Le pouvoir est conçu par les guristes comme le moyen de se faire plaisir et faire le plus grand mal à l’autre. Bakari est ses camarades sont victimes de cet exercice le plus bas du pouvoir, car l’enquête de la Gendarmerie les a innocentés. Leur tort, c’est de ne pas soutenir Mahamadou Issoufou à qui certains veulent donner un certain statu divin, qu’il ne faut ni critiquer ni contredire. Parmi les multiples sources qui innocentent Bakari et ses camarades, il y a l’audit interne commandité par les donateurs eux-mêmes en 2005. Rien d’anormal. Au contraire Bakari a été un gestionnaire hors pair, un mobilisateur des partenaires pour soutenir les personnes vulnérables dans notre pays. C’est pourquoi les représentants de tous les partenaires ont dans une lettre datée du 18 juillet 2008, tenu à Bakari pour son « sens de responsabilité », son « dynamisme », et pour tous les efforts consentis au niveau du Dispositif national, dont il était l’un des principaux piliers. Les partenaires techniques, financiers et autres donateurs sont-ils complices de Bakari, est-on tenté de se demander ? Lisez plutôt.
19 mars 2019
Source : Le Courrier
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Affaire cellule crise alimentaire : A quand le procès ?
Mis aux arrêts depuis 2016 dans le carde de la gestion de la Cellule crise alimentaire en 2005, Mallah Ari, Saidou Bakari, Idé Kallilou et plusieurs autres personnes cités dans le dossier attendent toujours un procès équitable. En effet, des soupçons de détournement pèsent sur les mis en cause. Apres deux ans d’incarcération, l’on se demande pourquoi les concernés ne peuvent-t-ils pas bénéficier d’une mise en liberté conditionnelle du moment que le procès traine ?
L’affaire dans laquelle Mallah Ari, Saidou Bakari et Idé Kalilou sont cités remonte à 2005 sous le régime de l’ancien Président Tandja Mamadou. Considérés comme les oubliés de la justice, l’opinion publique est quelque peu perplexe devant la lenteur de l’instruction. Pour rappel, il s’agit de la gestion d’un don de vivres fait par les partenaires Techniques et Financiers. Au moment des faits, Bakari Saidou était Coordonnateur de la Cellule crise alimentaire et Mallah Ari, Directeur de Cabinet du Premier ministre Hama Amadou. Dans l’affaire, les partenaires ont reconnu que la gestion de ce don a été d’une parfaite transparence comme l’atteste de nombreux documents dont ceux de la réception par l’OPVN. En 2011 Saidou Bakari devenu Député, l’union interparlementaire, saisi, avait estimé que son arrestation est purement politique.
Du fait de la lenteur de l’instruction, le conseil a demandé et obtenu le dessaisissement du dossier.
Dans tous les cas, pour une question de justice l’affaire doit être vidée !
M.H
19 juin 2018
Source : Le Nouveau Républicain
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Affaire Cellule Crises alimentaires et gestion des catastrophes (CCA/GC) : Bakari Saidou bénéficie enfin d’une liberté provisoire
La nouvelle est tombée ce vendredi 12 mars 2021. Bakari Saidou vient enfin de bénéficier d’une mise en liberté provisoire, après près de 5 ans de détention préventive. C’est la joie dans la famille, chez les amis et connaissances, mais une joie tintée d’amertume et d’incompréhension. La vérité a-t-elle fini par l’emporter ? Tel est le souhait des tous les proches Bakari, ses compagnons d’infortune ainsi que les Nigériens épris de paix et de justice. Mais, il s’agit bien d’une mise en liberté provisoire, et non d’un non-lieu prononcé par un juge. Le dossier n’est pas encore jugé. Le sera-t-il un jour ? C’est encore mieux, afin que les concernés soient davantage fixés sur leur sort et que les Nigériens sachent réellement ce qui s’est passé. En gros, que la vérité soit dite. Toujours est-il que Bakari et ses compagnons d’infortune, Mala Ari, Larabou, Hamadou, Kiari et Idrissa Koubokoye, ont passé presque cinq ans dans les geôles du Guri pour une affaire que bien de Nigériens assimilent à un règlement de compte politique. L’affaire remonte à 2005, où les populations nigériennes, souffrant de pénurie alimentaire, ont bénéficié d’un soutien de la part des partenaires techniques et financiers et autres donateurs. Il s’agit d’un appui céréalier, d’une valeur de 5 milliards de fcfa, géré, sur toute la ligne, par les représentants des donateurs et la CCA dont Bakari était le coordonnateur à l’époque. Sur toute la ligne, de l’avis d’appel d’offres pour l’achat des vivres jusqu’à la réception et l’émission des chèques pour le paiement des fournisseurs, les représentants des donateurs étaient présents pour effectivement contrôler la régularité des opérations. Aucune anomalie n’a été détectée ni par l’audit commandité par les donateurs ni par l’enquête préliminaire de la gendarmerie. Au surplus, les services de l’OPVN où ont été stockés les vivres ont certifié avoir reçu en quantité et en qualité les céréales en question. Bakari Saidou a même été félicité par les partenaires pour sa bonne gestion durant cette période difficile. En fait, Bakari a été arrêté pour un crime impossible puisque n’étant pas détenteur des fonds, selon certains observateurs avertis. Proche de Hama Amadou, Bakari était de 2011 à 2016 député et président du groupe parlementaire Lumana Africa. A ce titre, il a joué son rôle de parlementaire dont l’une des missions est le contrôle de l’action gouvernementale à travers des questions orales et écrites, des interpellations, des motions de censure et autres procédures, toutes choses du reste consacrées par les lois et règlements de la République. Pour bien d’observateurs, Bakari a suscité le courroux d’un régime allergique aux critiques, même les plus fondées, et en a payé le prix. Pour tout simplement avoir joué son rôle d’opposant dans le respect des lois dans un régime qui se dit démocratique. Dans le même temps, ceux qui ont fait allégeance au pouvoir, jouissent d’une impunité totale et narguent les Nigériens au quotidien. Aucun mis en cause dans le prêt Eximbank de Chine, la vente circulaire de l’uranium, l’affaire Africard ou encore le scandale du ministère de la défense n’a jusqu’ici été inquiété. Pourtant, des Nigériens, profitant de leur position au sein de l’appareil d’Etat ont mis en péril les intérêts stratégiques du Niger au profit de leurs intérêts particuliers. C’est cette justice à géométrie variable que les Nigériens décrient et continueront de décrier aussi longtemps qu’elle aura droit de cité, de quelque régime qu’elle vienne. Car, aucune société ne peut prospérer et connaitre la paix dans l ’injustice. Barka Bakari.
Bisso
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Affaire construction de la route Agadez / Tiguidit : Un jeu trouble à la Banque Mondiale (BM)
L'attribution du marché de construction de la route Agadez /Tiguidit (limite régions Agadez /Zinder), longue de 171km, provoque des échanges épistolaires interminables entre le Niger et son partenaire, la Banque mondiale. En effet, pour le financement du projet d'amélioration de la connectivité dans le Nord-est du Niger, des accords de financement avaient été signés, le 1er juin 2021, entre le Niger et l'Association internationale de développement (AID).
Dans le cadre de l'exécution des travaux, la Banque mondiale a émis des réserves sur le sociétaire de l'entreprise retenue qui est en groupement avec UNASEL, une entreprise nigériane, suspectée d'avoir abusé sur ses expériences qualifiantes. Dans une correspondance, en date du 25 juillet 2022, le représentant de la Banque mondiale au Niger indique que, sur la base des informations reçues, il prie le ministre de l'Equipement " de procéder à une diligence supplémentaire pour authentifier les qualifications du groupe BABATI/UNASEL et de fournir à la banque ses conclusions … ".
A Monsieur Han Fracters d'ajouter qu' " en raison de la gravité des préoccupations soulevées dans le document, la question a été renvoyée séparément à la vice-présidence de la Banque mondiale chargée de l'intégrité (INT) et la Banque pourrait être contrainte d'envisager d'autres mesures, le cas échéant ". Des menaces à peine voilées pour amener le Niger à renoncer de signer le contrat avec le groupe BABATI/ UNASEL, apparemment, au profit d'une entreprise tunisienne. Mais, une enquête des journalistes d'investigations révèle que cette entreprise tunisienne pour laquelle des responsables de la Banque mondiale semblent militer ne serait pas aussi propre qu'elle le pense. Car, les turpitudes de cette entreprise ont participé au retard connu dans la réalisation du barrage de Kandadji. En 2020, le Niger avait signé un contrat avec l'entreprise tunisienne en question pour la réalisation des travaux de construction de la route de contournement du barrage de Kandadji pour une enveloppe de plus de neuf(9) milliards de FCFA. Les travaux ont tardé à démarrer. L'entreprise reportait chaque fois le démarrage des travaux pour insuffisance de capacités à réaliser la route de contournement.
Jusqu' à ce qu'elle jette l'éponge pour des raisons d'insécurité dans la région de Tillabéry. En Cote d'ivoire, en avril 2017, la grogne des usagers relative à la mauvaise qualité du bitume sur l'autoroute du Nord a amené les autorités à sommer les responsables de l'entreprise tunisienne adjudicataire du marché à reprendre les travaux. La reprise des travaux portait sur le revêtement, la réparation des parties endommagées et la reprise des canalisations construites pour drainer les eaux de ruissellement. Le gouvernement ivoirien a obligé l'entreprise à supporter le coût des travaux de reprise estimé à 14,37 milliards de FCFA.
Toujours dans leurs investigations, les journalistes ont découvert qu'au Cameroun, en 2020, dans le cadre de la réalisation d'une route dans le Nord-ouest, l'incapacité de l'entreprise à justifier un chiffre annuel de 20 milliards conformément aux exigences du code des marchés camerounais. Tout comme au Niger, dans ce pays de l'Afrique centrale frontalier du Nigeria également, l'entreprise tunisienne s'était appuyée sur l'insécurité pour justifier son incapacité en abandonnant le chantier.
En plus, dans un autre marché, les responsables de l'entreprise ont eu à entrainer deux grands commis de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque mondiale dans une affaire de corruption. L'entreprise était en concurrence avec une entreprise nigériane du nom de GITTO dans l'acquisition du marché pour la construction de la route Bogo/ Pousse, longue de 63,16km. C'est un marché de plus de 37 milliards de FCFA. Pour pouvoir déclasser l'entreprise nigériane et être pistonnée, elle a proposé d'ajouter 10 milliards de CFA à l'offre de Gitto. Une surfacturation qui allait être partagée entre les responsables de la BAD et de la BM. La supercherie a été découverte et dévoilée par le Ministère des travaux publics du Cameroun qui a décidé de récuser l'entreprise. C'est cette même entreprise, avec des références sombres, qui semble avoir de la bénédiction à la représentation de la Banque mondiale au Niger.
Le jeu trouble, puisque c'en est un, réside dans le fait de chercher des noises à l'entreprise nigériane pour permettre à la tunisienne de reprendre le marché, une entreprise tunisienne qui, on le voit bien, est coutumière de corruption. Certains des responsables de l'institution financière de Niamey envisageraient- ils de réussir ce qui a échoué chez Paul BIYA ?
Ali Soumana
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Affaire Coup d'Etat : Libération des otages politiques de Mahamadou Issoufou
Après quinze (15) mois de détention arbitraire dans les goulags de la Renaissance, treize (13) prévenus, parmi lesquels deux (2) militaires et trois (3) colonels des douanes, ont bénéficié d'un non-lieu dans la fameuse affaire du coup d'Etat annoncé par Mahamadou Issoufou himself, le 17 décembre 2016, dans son message à la Nation, à la veille de la commémoration de la fête de la République. Innocents dès au départ, ils retrouvent en héros la chaleur de leur famille dont ils ont été coupés, ainsi que leurs amis, mais également leur honorabilité ternie par de personnes aux sombres desseins. Du côté des militaires et paramilitaires, nous avons : le lieutenant-colonel Narey Maidoka et le lieutenant Issoufou Koraou ; et de trois colonels chevronnés des douanes : Moumouni Hamidou, Malick Mahamadoun et Ali Hamani.
Du côté des civils, il s'agit tous de responsables de l'opposition politique au moment de leur enlèvement, c'était avant le ralliement du MNSD-Nassara au pouvoir : les députés Issoufou Issaka, Mamane Issa Maifada et Oumarou Moumouni Dogari du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN FA LUMANA AFRICA), le député MNSD-Nassara Sani Balla ; Seyni Yacouba dit Mereda, Fako Adam, Yacouba Labo, et de Ali Salou, grand frère de Salou Djibo, président de la transition militaire 2010-2011.
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Affaire coup d’Etat avorté de mars 2021 : Plusieurs officiers radiés des effectifs des Forces Armées Nigériennes
L’affaire de la tentative du coup d’Etat dans la nuit du 30 au 31 mars 2021 continue de faire parler d’elle.
Par notes de service émanant de l’Etat-major des armées signées par son patron, le Général de Division Salifou Mody, plusieurs officiers sont radiés des contrôles des effectifs des Forces Armées Nigériennes (FAN) à compter du 21 avril 2022. Il s’agit de : Colonel-major Djibo Hamadou en service à l’Etat-major des Armées des Forces Armées Nigériennes ; Colonel-major Aboubacar Oumarou Dan Azoumi et Lieutenant-colonel Seydou Mourtala Diori, tous deux en service à l’Etat-major de l’Armée de Terre des Forces Armées Nigériennes ; Capitaine Sani Saley Gourouza en service à la Base Aérienne 101 de l’Etat-major de l’Armée de l’Air des Forces Armées Nigériennes ; Lieutenant Abdourahamane Morou Idrissa en service au Commandement des Opérations Spéciales des Forces Armées Nigériennes ; et Lieutenant Boubacar Bagouma en service à la 533ème Compagnie Mécanisée du 53ème Bataillon Inter Armes des Forces Armées Nigériennes. A leur encontre, la hiérarchie militaire évoque « faute grave dans le service et faute grave contre la discipline ». Le lien est tout de suite établi avec la tentative de coup d’Etat dont le présumé cerveau de l’opération avorté avait été identifié en la personne du capitaine Sani Saley Gourouza.
Ces radiations, faut-il le faire remarquer, interviennent un an après les faits qui se sont produits à Niamey, dans la nuit du 30 au 31 mars 2021, à 48 heures de l’investiture du président Mohamed Bazoum fraichement élu à la magistrature suprême du pays à la suite d’élections démocratiques attestées par les observateurs nationaux et internationaux. Il aura donc fallu 12 mois d’investigations pour en arriver là. Comme quoi, c’est un dossier costaud, loin de ce qu’une certaine opinion a qualifié de complotisme, qu’il s’agit de liquider des officiers gênants pour le régime. Autrement, on n’aurait pas attendu un tel temps pour aboutir à des telles sanctions.
L’affaire de coup d’Etat avorté dans la nuit du 30 au 31 mars 2021 a connu plusieurs rebondissements au cours de cette année en cours. Elle a abouti à l’arrestation d’autres personnes, parmi lesquelles l’ancien ministre de l’Intérieur Ousmane Cissé (sous la transition militaire du Général 4 étoiles Djibo Salou), officier supérieur de la Police Nationale, ex-ambassadeur du Niger au Tchad. Selon certaines sources, ce n’est pas la fin des interpellations dans cette affaire à plusieurs implications.
Oumar Sanda
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Affaire Dadji Rijia : Des autorités pyromanes
Lorsque le Préfet de Gaya défie son ministre de tutelle pour mettre le feu aux poudres dans son espace territorial sous la pression du Gouverneur de Dosso dans le but d’aider ce dernier à s’approprie un domaine public de l’Etat tout peut arriver et à tout moment.
Commencé en 2013 avec l’abattage de plus de 6000 arbres , le désastre écologique dans la zone de Dadji Rijia se transforme en 2018, d’abord en un bras de fer entre le Préfet de Gaya et son ministre, ensuite en une guerre déclarée à la Communauté peule de la zone et enfin en un contentieux qui oppose le Préfet aux éleveurs, à l’Association pour la redynamisation de l’Elevage au Niger (AREN) et au parti Vert (RSV-NI’IMA) pour avoir pris un arrêté portant levée de la mise en défens d’une aire de repos des animaux, sur fond d’abus de pouvoir.
Manœuvres politiciennes et actes illégaux
Situé dans le canton de Yélou, le plateau de Dadji Rijia fait partie des aires de repos des animaux (enclaves pastorales) non encore classées et qui attire les convoitises des ressortissants de certains villages situés à une dizaine de kilomètres au risque pour certains politiciens tels le Préfet de Gaya et le Gouverneur de Dosso tous membres du parti politique l’ANDP ZAMAN LAHIYA de mettre leurs postes politiques dans la balance.
Prétextant l’achat d’une partie du plateau auprès de l’imam du village de Adiga, acte non encore rendu public, le Gouverneur de Dosso va pousser les membres de sa famille à défricher la zone. Il va ensuite concocter une conciliation entre les populations des deux Kaoura, Kaoura Ndébé et Kaoura Gohé rivaux de toujours, pour offrir un alibi au Préfet de Gaya pour la levée de la mise en défens de la zone. Malheureusement, cette conciliation déjà contestée dans sa forme tombe comme un cheveu dans la soupe dans ce dossier qui en réalité opposait la famille du Gouverneur à la recherche de nouveaux champs aux éleveurs déjà présents sur les lieux depuis des décennies et décidés à défendre cette enclave pastorale.
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Affaire de 200 milliards de vente d’uranium : L’enquête parlementaire parviendrait-elle à faire la lumière ?
Le processus devant conduire à la manifestation de la vérité dans l’affaire dite « Uraniumgate » est sur les rails. L’Assemblée nationale a procédé ce jour, lundi 20 mars 2017, à l’installation officielle de la Commission d’enquête parlementaire, créée en session plénière du vendredi dernier, pour enquêter sur les 200 milliards de vente d’uranium de la Sopamin, virés dans un compte bancaire à Dubaï.
Selon le journal Le Courrier qui a révélé l’affaire il y a de cela quelques semaines, c’est l’ancien directeur de cabinet du président de la République, aujourd’hui ministre des finances, Hassoumi Massaoudou, qui est au centre de ce dossier sulfureux. Sur toute la ligne, a expliqué le journal, l’affaire est revêtue du faux. C’est pourquoi, l’opposition politique, s’estimant être servie sur un plateau d’or, s’est très vite saisie de l’affaire. Pour elle, il faut obligatoirement mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour enquêter sur cette affaire au contour flou.
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Affaire de cimenterie à Badaguirichi : À qui appartient ce projet ?
S’agirait-il d’un projet illégal et clandestin dont on a affaire à Badaguichiri ? Selon des sources concordantes, un projet de construction d’une gigantesque cimenterie est en cours à Badaguichiri, près d’Illéla. Une cimenterie qui est en train de germer sur plus de 4000 hectares et qui serait capable de produire 3000 tonnes par jour, soit 1 080 000 tonnes par an. Selon les mêmes sources, le projet est l’émanation d’une société chinoise et d’un privé nigérien dont on ne connaît pas grand-chose. Seul un prénom est connu dans cette histoire. Un certain Kano qui fait officie de porteur mais que nos sources disent être un simple écran qui sert à cacher la véritable identité du promoteur. Outre que l’identité du promoteur et de ses associés n’est pas encore connue, on indique que le projet, à ce jour, n’a pas le bénéfice du code des investissements.
Aucune communication n’a été faite en conseil des ministres à ce sujet. Pas plus, d’ailleurs, que le visa du BEEEI (Bureau d’études environnementale et d’évaluation des impacts). Tout est opaque. Même si le profil du promoteur privé nigérien est nettement perceptible. Les engins lourds utilisés, importés de l’extérieur, n’ont fait l’objet d’aucune taxe selon des sources crédibles.
Les travaux, débutés sans que les propriétaires aient été dédommagés, s’accélèrent. Mais les interrogations fusent. Il s’agit manifestement d’un ponte du régime ou au moins du groupe de ceux qui sont exonérés du respect de la légalité. Un nom circule dans les milieux de Badaguirichi. Selon des rumeurs persistantes qui circulent dans la localité, le promoteur est un ponte du régime qui bénéficie de privilèges énormes. Selon toute vraisemblance, et au regard du contexte de corruption et d’impunité, ni la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia), ni aucune autre structure ne peut visiblement fouiner et mettre les choses au point. Pourtant, Badaguichiri, ce n’est pas le bout du monde. Et une enquête pour clarifier les choses et éventuellement remettre l’Etat et les propriétaires terriens dans ses droits n’est pas si difficile.
Un détournement du projet de l’Etat à Kao pour le compte d’intérêts privés
Selon les techniciens de la chose, on peut s’étonner de la rapidité et de la discrétion qui ont entouré ce projet. De nombreuses étapes, complexes, n’ont pas pu être sautées. De toute évidence, elles ont été discrètement faites, sans tambour ni trompette. Outre la faisabilité commerciale et administrative, avec notamment l’obtention de l’agrément, le dédommagement de la population, le déclassement pour cause d’utilité publique, il y a également la faisabilité technique, avec, entre autres, un rapport d’étude d’impact environnemental et social.
Selon des sources politiques crédibles, la cimenterie de Badaguichiri, clandestin et certainement exécuté en violation des normes et règles en vigueur, n’est qu’un détournement de projet. Selon eux, c’est un détournement du projet de l’Etat à Kao. Un projet vieux de plusieurs années qui visait à doter l’Etat du Niger d’une nouvelle cimenterie capable de produire à la hauteur des besoins du marché national un ciment de grande qualité. Des privés nigériens qui ont un laisserpasser pour tout entreprendre, sous le couvert de l’Etat mais pour leurs profits personnels, se sont manifestement substitués à la puissance publique. La preuve, ils ont tout monté dans la clandestinité et exproprié les propriétaires terriens sans se préoccuper de la légalité. Ni le ministre de tutelle, ni Bazoum Mohamed, le président de la République, ne peuvent ignorer l’existence de ce projet. En attendant de connaître l’identité du promoteur, les techniciens chinois, eux, travaillent en toute sérénité, convaincus qu’ils ne risquent pas d’être entravés dans leurs travaux. De l’avis d’un technicien qui a requis l’anonymat, des parlementaires nigériens ont été informés sur ce projet, véritable effacement de l’Etat par des privés nigériens qui utilisent néanmoins les attributs et les pouvoirs de l’Etat pour agir et se servir. C’est, selon la même source, un autre dossier qui met le Président au pied du mur. Même si nombre de Nigériens ne se font plus d’illusion quant à sa capacité à lutter efficacement contre la corruption et les délits assimilés, Bazoum Mohamed, estime-t-il, se fera peut-être, le devoir de sauver les apparences en tapant fort.
Hamani Bouda
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Affaire de construction d’un ‘’hôtel des députés’’ Pourquoi l’ancien Président Issoufou Mahamadou a préféré SUMMA à Mika ?
Selon certains canaux d’informations et les réseaux sociaux, ce projet ‘’d’hôtel des commissions’’ de l’Assemblée nationale est un vieux projet au cours de la deuxième année du premier mandat de l’ex-président de la République Mahamadou Issoufou, plus précisément en 2012. Aujourd’hui ce projet est ramené devant la scène. Pour certains c’est une occasion de dire, ou de montrer comment Issoufou Mahamadou et des personnes de son clan ont géré les ressources de ce pays. La question qui est sur toutes les lèvres aujourd’hui est de savoir pourquoi l’ex- président Issoufou a-t-il préféré une société étrangère en occurrence SUMMA qu’à une société nigérienne de nom, Mika, appartenant à Mahamadou Abdoul Kadri un jeune opérateur économique et en entrepreneur nigérien BTP? Dont les ouvriers et les manoeuvres et leurs familles sont tous des nigériens et des militants de première heure du PNDS TARAYYA dans la région de Tahoua. Certes le premier montant était de trois (3) milliards de francs Cfa prévu au quartier Lazaret. Selon ces mêmes sources, c’est un projet qui n’a jamais vu le jour. Il parait que l’ancien bureau de l’Assemblée nationale était entré dans le jeu en voulant rehausser le montant à plus de quatorze (14) milliards de nos francs. Toujours selon ces sources, certaines personnes accusent à tort ou à raison en disant que ce marché dont le montant aurait été rehaussé allait beaucoup profité à quelques membres du bureau sortant de l’Assemblée national. Selon toujours nos sources, certains députés qui roulent pour l’ancien Président de la République trouvant la supercherie, aurait décidé de l’annulation pure et simple dudit marché qu’ils trouvent trop cher.
Certains observateurs se demandent si l’ancien président de la République Mahamadou Issoufou pourrait donner des explications par rapport à son choix de la société SUMMA pour la construction de cet ‘’hôtel des députés’’ ?
Selon certains sources, le jeune opérateur en question ne vaut pas mieux que SUMMA. Il serait toujours dans les histoires de pots de vin et de fausses exonérations. Son slogan serait ‘’tchi mou tchi’’. Autrement dit tu manges, je mange. Comme on le voit, l’ancien Président de la République Issoufou Mahamadou et les députés chacun prêche pour sa chapelle et se bat pour ses intérêts pas pour le Niger. Ce qui est dommage.
LB
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Affaire de construction d’un immeuble pour les commissions générales permanentes : De quoi s’agit-il?
Depuis un certain temps, la construction d’un soi-disant ‘’hôtel des députés’’ alimente les débats au sein de l’opinion nationale. Il existe, effectivement, au niveau de l’Assemblée nationale un projet de construction intitulé «construction d’un bâtiment des commissions générales parlementaires permanentes » ; mais, celui-ci n’a rien de commun avec la construction d’un «hôtel des députés», même si le bâtiment en projet sera bâti dans l’enceinte de l’Assemblée nationale sur le site de l’actuel «cases de passage des députés», que certains appellent abusivement «hôtel des députés». C’est, sans doute, de là que viendrait, la confusion qui assimile ce projet de construction de ce bâtiment dédié aux commissions générales parlementaires permanentes à celle d’un «hôtel des députés ».
Il faut sans doute le rappeler, l’insuffisance de locaux appropriés a toujours été une préoccupation pour toutes les législatures qui se sont succédé depuis le renouveau démocratique. Les présidents successifs de l’institution ont tous nourri l’intention de doter l’Assemblée nationale d’infrastructures appropriées afin d’améliorer les conditions de travail des parlementaires et du personnel administratif dont l’effectif s’est progressivement adapté à l’évolution institutionnelle du pays. Ainsi dès le début de la 1ère législature de la 7e République, un programme de modernisation de l’Assemblée nationale a été initié. Ce programme comprenait la construction d’un bloc de bureaux pour les Vice-présidents et les Secrétaires parlementaires, d’un bloc de bureaux pour les Questeurs et les services rattachés, d’un bloc de bureaux pour abriter l’Administration, de l’infirmerie, d’un bloc au profit des Commissions Générales Parlementaires et d’un hôtel des députés. Les trois (3) premiers blocs et l’infirmerie ont été construits et équipés ; ils sont actuellement fonctionnels.
Le bloc devant abriter les Commissions générales parlementaires et Groupes parlementaires est ainsi l’avant dernière phase de ce programme.
En ce qui concerne la dernière phase qui est celle de l’hôtel des députés, un terrain situé au quartier Lazaret est déjà disponible. Le projet sera conduit en partenariat avec un partenaire privé qui reste encore à identifier. S’agissant du bâtiment des Commissions générales permanentes qui occupe le devant de l’actualité aujourd’hui, il sera construit à travers le marché qui vient d’être attribué à l’Entreprise MIKA, après un processus régulier de consultation. Ce bâtiment comprendra un sous-sol (R-1) et huit niveaux (R- 7).
Le R-1 sera un parking pouvant accueillir deux (200) cent véhicules. Quant au R-7 il comprendra : Une salle de réunion et une série de les bureaux des présidents des Groupes parlementaires est ainsi l’avant dernière phase de ce programme. En ce qui concerne la dernière phase qui est celle de l’hôtel des députés, un terrain situé au quartier Lazaret est déjà disponible. Le projet sera conduit en partenariat avec un partenaire privé qui reste encore à identifier. S’agissant du bâtiment des Commissions générales permanentes qui occupe le devant de l’actualité aujourd’hui, il sera construit à travers le marché qui vient d’être attribué à l’Entreprise MIKA, après un processus régulier de consultation. Ce bâtiment comprendra un sous-sol (R-1) et huit niveaux (R- 7).
Lire ausi >>> Débats autour du projet de construction d’un bâtiment par l’Assemblée : De quoi s’agit-il exactement ?
Le R-1 sera un parking pouvant accueillir deux (200) cent véhicules. Quant au R-7 il comprendra : Une salle de réunion et une série de bureaux pour chaque commission générale dont un bureau avec secrétariat pour le président de la Commission, deux (2) bureaux polyvalents pour les députés, une cafétéria et une bibliothèque Un bureau avec secrétariat pour chaque président de groupe parlementaire.
Et enfin l’on notera que la technologie qui sera utilisée pour la construction de ce bâtiment est similaire à celle du bâtiment actuel du ministère des Finances. Il sera doté, en plus de l’alimentation électrique, d’une alimentation par énergie solaire. Il occupera une superficie de mille cinq cent mètres carrés (1500 m2). Le délai de construction retenu est de quinze (15) mois. Le montant global du marché s’élève à environ quinze (15) milliards de Fcfa y compris l’équipement d’ensemble. Le paiement sera échelonné sur cinq (5) ans et sera imputé sur le budget de l’Assemblée Nationale. En conclusion, ce projet qui a tant alimenté l’actualité n’est que la dernière phase d’un programme global dont l’objectif est de contribuer aux conditions du travail parlementaire. Voilà que quoi il s’agit réellement de ce projet déjà en programmation.
Malla
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Affaire de coup d’état du 31 mars 2021 : Des révélations susceptibles de changer la relation d’Issoufou et Bazoum
Comme vous le savez, le procès des auteurs de la tentative de coup d’Etat du 31 mars 2021 s’est ouvert il y a quelques jours, devant le Tribunal militaire de Niamey et se poursuit toujours. Faut-il le rappeler, dans la nuit du 30 au 31 mars 2021, un groupe d’officiers et de sous-officiers de l’armée avait tenté de renverser le régime de la Septième République qui était sur le point de consacrer la première alternance politique au pouvoir au Niger. Malheureusement, pour eux peu organisé, car trahi, probablement par certains acteurs de départ ayant retourné casaque par la suite, ce groupe d’aventuriers téméraires avait peu de chances de parvenir à ses fins face à la puissance de feu dont disposait la garde prétorienne de l’époque. Ils étaient une cinquantaine de prévenus, officiers, sousofficiers et civils à comparaître devant le Tribunal militaire de Niamey pour des faits de tentative de coup d’Etat. D’après les premières auditions, l’on aurait l’impression d’assister à un numéro théâtral de la troupe légendaire nigérienne du trio magique, Hima Dama Dama, ‘’Chef Koutikali’’ et ‘’Alpha Zazi’’ au sommet de son art, d’une soirée dominicale. A côté, en Guinée, c’est le même triste spectacle qui se livre avec comme acteur principal Toumba, l’ancien Aide de camp du Capitaine Dadis Camara.
Au Niger, c’est le Lieutenant Morou Abdourahamane qui y joue, cette fois-ci, la vedette, voire surjoue, à la limite, par de révélations aussi abracadabrantes les unes plus que les autres. Pour s’illustrer davantage, il aura multiplié les revirements, mené souvent en bateau les enquêteurs sur des faits qui n’étaient que les fruits de son imagination, devait-il souvent reconnaître devant ce tribunal. Son manque de cohérence face à la constance de son codétenu, le Lieutenant Gourouza de l’Escadrille militaire, aura fini par semer le doute sur la réalité de cette affaire de coup d’Etat qui n’en était pas un, en fait. Alors, pour les observateurs avertis, lorsqu’un prévenu- clé de l’affaire devient peu constant dans ses dépositions préliminaires et dans ses déclarations à la barre, quel crédit final faudrait-il, dans ce cas, accorder à la parole d’une telle personne qui avait balancé plusieurs noms dans l’affaire ? Après près deux ans de privation de liberté sous la base des déclarations de cet individu, de potentiels innocents sont toujours détenus injustement. En fait, les gens doués de sens critique s’étaient, à l’époque, beaucoup interrogés sur le timing même de cette tentative de coup d’Etat, qui intervenait à la veille de l’investiture dans ses fonctions du candidat déclaré élu à l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021. Pourquoi faire un coup d’Etat à ce moment précis, dans ce moment de vide constitutionnel de quelques heures de la passation officielle du témoin ? A qui profite le crime, serait- on tenté de se poser la question ? N’aurait-il pas été plus indiqué de le faire après l’installation du nouvel élu pour que cela soit qualifié de coup d’Etat ? Ou même avant la proclamation des résultats du scrutin en question ?
Voilà, en fait, ce qui semblait le plus troublant dans cette affaire qui contribua à alimenter les scénarii les plus plausibles, possibles sur un complot général digne des plus grandes affaires d’Etat dont le principal acteur serait l’ancien Président de la République, Issoufou Mahamadou lui-même. Après coup, l’on peut se rendre compte de la grande capacité du personnage dans la conception et la réalisation des coups politiques fourrés dont il sera passé comme l’un des maîtres les plus incontestés et incontestables, dans ce Niger contemporain. Fervent lecteur du célèbre ouvrage de stratégie militaire de Sun Tzu de la Chine du VI ème siècle avant Jésus-Christ, ‘’L’Art de la guerre’’, et d’ailleurs de tous les ouvrages d’inspiration complotiste ayant jalonné l’histoire des jeux de pouvoir et d’influence dans le monde, Issoufou Mahamadou est un dramaturge consommé et un fin stratège de la duplicité politique, prêt à tout pour atteindre ses objectifs. Tous les siècles produisent ce genre d’hommes, assoiffés de pouvoir et poursuivis par un éternel complexe de supériorité, auquel vient s’ajouter une phobie existentielle de persécution permanente de l’âme.
Pour ce genre d’individus, la recherche du pouvoir et sa conservation demeurent un enjeu permanent qui ne prendra fin qu’une fois dans la tombe. Le Niger contemporain aura eu le malheur d’avoir eu à sa tête un homme comme Issoufou Mahamadou pour diriger les destinées du pays. En une décennie, à la place d’un pouvoir démocratique et républicain qu’il promettait pourtant aux Nigériens, lorsqu’il quémandait leurs suffrages, au final, ce fut l’exercice d’un pouvoir personnel, clanique et dynastique qui avait été mis en oeuvre. C’était pour préserver cette hégémonie politique, et en fin réaliste politique, qu’il avait renoncé à briguer un troisième mandat présidentiel hypothétique pour concevoir une succession en douceur présentée et vendue comme une alternance politique. La tentative du 31 mars 2021 participeraitelle aussi du scénario machiavélique de conserver le pouvoir par d’autres moyens ? Cette éventualité ressortait de certaines déclarations du Lieutenant Morou. En tout état de cause, d’après certaines indiscrétions, le Président Mohamed Bazoum ne serait pas resté de marbre devant de telles révélations qui risqueraient de réévaluer, à terme, les relations entre ce dernier et son ancien mentor politique. Le coup semblerait mal être accusé par l’enfant de Tesker qui découvrirait une autre facette de l’enfant de Dandadji qu’il croyait si bien connaître comme les dix doigts de ses mains. Si le Lieutenant Morou arrivait, véritablement, à être véridique dans ses déclarations livrées à la justice militaire, incontestablement que le regard du Président Bazoum changerait à l’égard de l’ex-président de la République. Certains observateurs avancent que le Chef de l’Etat n’affiche pas, ces derniers temps, une mine excellente que l’on lui connaît d’ordinaire. Ils supposeraient que les révélations faites à cette audience du Tribunal militaire auraient commencé à produire leurs effets sur le personnage présidentiel, sans doute dépassé par les événements. Ces fins analystes prédisent alors de lendemains incertains dans les rapports entre les deux hommes jusque-là marqués du coin du respect mutuel de l’un envers l’autre. Est-ce, enfin le début du clash tant attendu et tant proclamé, depuis des mois, entre les deux hommes ? Tout dépendrait, dans ce cas, de l’issue de ce procès ?
Wait and see, dirait le grand dramaturge anglais du XVIème siècle, William Shakespeare !
Adamou Maiga
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Affaire de coup d’Etat manqué de mars 2021 A la barre, deux militaires font des révélations accablantes
Le procès en cours de l’affaire de coup d’Etat avorté en mars 2021 révèle des noms dans le dossier. En tout cas, selon un confrère de la place, dans sa parution du lundi 23 janvier 2023, des militaires appelés à la barre auraient nominativement fait cas de l’ancien président Issoufou Mahamadou, de l’ancien directeur général de la DGDSE et de l’actuel chef de corps de la garde présidentielle. A en croire notre confrère, c’est le lieutenant Marou qui, à la barre, a dévoilé un pan du secret de l’affaire en rapportant que le capitaine Gourouza lui aurait fait la confidence qu’une promesse de 2 milliards de FCFA lui aurait été faite par l’ancien président et qu’il aurait empoché une partie .
Quant au capitaine Gourouza, à la barre, il a aussi indiqué que le Lieutenant Marou lui a confié qu’il était en contact avec le général Koré, l’ancien DG des services des renseignements, le général Tiani de la garde présidentielle et le président Issoufou qui l’aurait reçu plusieurs fois et qui lui aurait donné 300 millions de FCFA. Des déclarations gravissimes qui suscitent des commentaires au sein de l’opinion. Aujourd’hui, la question est de savoir la part de vérité contenue dans ces déclarations, graves tout de même, puisqu’impliquant des personnalités de premier plan. Quelle sera la conduite qui va être tenue par le Tribunal pour la manifestation de la vérité ? Dans cette affaire, il y a donc nécessité de faire jaillir la vérité, toute la vérité. Et pour ce faire, le Tribunal pourrait ordonner la comparution de ceux dont les noms ont été cités. Il faut creuser pour connaitre le contour réel de l’affaire. Car, au lendemain de cette affaire du coup d’Etat, des rumeurs avaient circulé à Niamey, faisant cas, justement, de manipulation et de manigance.
Du reste, beaucoup avaient douté de la véracité du coup d’Etat. Surtout quand on se rappelle que , en 2016, dans le cadre des élections générales , le régime de Mahamadou Issoufou avait monté un faux coup d’Etat dans lequel des hommes politiques ont été arrêtés et écroués dans les différentes prisons du pays et relaxés après un an de détention pour manque de preuves suffisantes . Ce que d’aucuns avaient qualifié de coup d’Etat électoral pour pouvoir rempiler pour un second mandat. En tout cas, Issoufou Mahamadou était seul face aux urnes, son challenger étant embastillé. Aujourd’hui, ne faut-il pas croire aux révélations de ces deux détenus ? Le complot a-t- il été ourdi pour faire avorter l’investiture du nouveau président ?
Ali Soumana
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Affaire de démission de Dr Hassane Boubacar : La vérité est loin de ce qui circule
L’affaire a fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Le Dr Hassane Boubacar, encore ministre de la Justice jusqu’à la date du 29 novembre 2021, aurait fermement fait savoir au Premier ministre que sa conscience ne lui permettait pas de composer avec un gouvernement qui admet ce qui s’est passé à Téra. Et selon ceux qui ont colporté l’information, ce serait sa décision de partir qui aurait précipité le remaniement technique du gouvernement, le Président Bazoum Mohamed voulant à tout prix camoufler ce camouflet. Vérification faite, il n’en est rien. Selon des sources politiques au coeur de l’affaire, Dr Hassane Boubacar n’a jamais démissionné de lui-même. Au contraire ! Son éviction du gouvernement, décidée quelque part, serait plutôt liée au fait que l’intéressé ramerait à contre-courant de la philosophie qui sous-tend la gouvernance du Président Bazoum Mohamed.
Selon nos sources, l’ancien ministre de la Justice serait accusé de blocage délibéré et persistant par rapport à un sujet sur lequel on attendait de sa part plus de dextérité. Une attitude désobligeante qui a conduit les parties prenantes à décider de son remplacement par un autre du même parti que lui, en l’occurrence Ikta Abdoulaye Mohamed. Le remaniement étant déjà dans les starting-blocks depuis quelque temps, il était attendu pour fin décembre-début janvier, rapporte-t-on au journal le Courrier. Bazoum Mohamed a dû le précipiter, précisément pour dégager Dr Hassane qui apparaissait comme un goulot d’étranglement pour l’opérationnalisation de grandes orientations. D’autres réglages étant nécessaires, le Président Bazoum a fait d’une pierre, deux coups.
Laboukoye
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Affaire de l’ancien haut commandant de la garde nationale : Les Nigériens vont-ils assister à une justice aux ordres ?
Rien n’est moins sûr. D’autant que l’ancien haut commandant jouit du soutien de l’ex-président de la République. Il serait l’enfant privilégié de Mahamadou Issoufou qui a toujours oeuvré pour lui accorder une ascension sociale, une place de choix de premier rang au sein du pouvoir de Niamey. Le sieur Sidi Mohamed a bénéficié des promotions exceptionnelles à la Garde nationale. En tout cas, il doit son grade de colonel à Mahamadou Issoufou avant d’être « bombardé » haut commandant. Pendant plus de dix ans, il règne en maitre absolu. C’est dire qu’il fait et défait à la tête de la Garde nationale. C’est pourquoi, il serait accusé, à tort où à raison, d’être à l’origine des misères que traversent certains gardes nationaux. Il serait accusé, également, d’avoir amassé beaucoup d’argent pour son compte personnel au détriment du bon fonctionnement de l’institution qu’il dirigeait. Cela, pendant que des soldats tombent sur le front, endeuillant, chaque jour, la nation. La découverte de son trésor caché dévoile et confirme tout ce qui se racontait lui. Il reste à la justice de se soustraire de toute inféodation pour rester républicaine et servir le peuple nigérien. En ce sens qu’elle doit agir et sévir avec célérité pour rendre justice au peuple. Surtout aux familles, aux orphelins et veuves des soldats victimes de terrorisme. Aujourd’hui, le Procureur de la République est plus qu’interpellé pour rendre justice aux Nigériens. La justice se doit de se départir de certaines considérations subjectives pour se mettre, exclusivement, au service du peuple. Afin d’ouvrir une information sur cette affaire qui s’apparente à de l’enrichissement illicite. Au risque d’être traitée de disjonctive et de double vitesse. Pour l’heure, elle (justice) a le bénéfice du doute. Surtout, elle bénéficiera du soutien de tous les nigériens épris de justice. Quand elle aura pris son courage pour faire entrer l’Etat dans ses droits. Auquel cas, les Nigériens n’hésiteront pas à parler d’une justice à double vitesse. Hier, Mahamadou Zada a été descendu de son piédestal de ministre de la République pour être jeté en prison. Alors, les mêmes causes produisant les mêmes effets. La justice se doit de sévir dans tous les cas de soupçon de corruption. Pour dire, en un mot, que l’ex haut-commandant de la garde nationale doit répondre devant la justice. A moins qu’il existe une forme d’ ‘’apartheid’’ entre les Nigériens.
Ali Soumana
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Affaire de l’héritage de Maman Abou : Entre l’immoralité et l’insécurité judiciaire
Dans un risible show médiatique, par manque d’arguments juridiques, les avocats du général Abou ont versé dans une rhétorique de contrevérités et d’injures. Ils semblent s’inscrire dans une logique d’utilisation de faux et de mensonge pour chercher à désavouer les enfants jumeaux de Maman Abou et s’accaparer de la richesse laissée par le défunt. Dans cette tentative désespérée, ils semblent opter pour l’agitation et l’enfumage de l’opinion en salissant la mémoire d’un homme décédé. Ils tentent, sans arriver à convaincre, de trouver un langage servant à préparer à la qualification juridique et faire accepter au public la condamnation d’une personne. Pour ce faire, ils font appel au Parquet pour les aider dans leur démarche macabre. Comment Maman Abou et Amoul Kinni Tamo se sontils rencontrés ?
Après quelques ratés dans ses différents mariages, Maman Abou avait décidé d’aller dans la famille de son ami Amoul Kinni pour prendre une femme. C’est ainsi qu’en 2010, le mariage entre Maman et Tamo a été célébré dans le plus grand respect des recommandations de l’Islam et dans les us et coutumes touareg. En 2012, l’épouse de Maman Abou a accouché de jumeaux. Leur baptême a été fait à Niamey chez Moussa Abou, l’ainé des demifrères du défunt. Et pour honorer la mémoire de ses grands pères paternel et maternel, Maman Abou avait demandé à ce que ses deux enfants portent les noms d’Adjako et d’Ataga. Car, il était le fils d’Abou Adjako et de Fatima Ataga. Les deux enfants vivaient avec leur père jusqu’aux derniers jours de sa vie. Et tout enfant, né dans une famille dont le mariage est le fondement, a pour père le mari. Ce qui justifie que le procès contre les enfants de Maman Abou est immoral. Il est à tout point de vue, un manque de respect pour la mémoire du défunt. La sagesse traditionnelle ne dit-elle pas que l’amour dans la famille est d’ordre maternel ? Malheureusement, feu Maman Abou, l’enfant unique de sa mère, n’avait pas assez connu cet amour maternel. Car, il n’avait que quatre (4) ans lorsque sa mère Fatima Ataga est décédée.
Dans leur tentative de contournement de la vérité, le général Abou et sa défense semblent se jeter dans l’ignorance absolue pour ne pas savoir que la Science évolue. Ils prétendent que Maman Abou ne pouvait pas avoir d’enfants. Ils argumentent leur ignorance en disant qu’il était atteint de l’Azoospermie. Dans leur hargne, ils semblent mettre à l’écart le progrès de la Science. Malheureusement pour eux, aujourd’hui des scientifiques ont mené des recherches et ont abouti à des découvertes extraordinaires donnant des possibilités heureuses à l’Humanité. Du reste, selon les scientifiques, il est bien possible d’avoir des enfants avec la maladie d’Azoospermie. Cela bien que l’Azoospermie soit l’une des causes de stérilité, la procréation assistée offre la possibilité d’avoir des enfants. Dans leurs découvertes, ils (les scientifiques) affirment que le traitement de l’Azoospermie consiste à effectuer une fécondation in vitro de la femme et à féconder des ovules avec le sperme obtenu au moyen d’une ponction testiculaire ou d’un Biopsie testiculaire. En plus, selon l’Académie nationale de Médecine de France, le progrès de la Science offre aujourd’hui des grandes possibilités de pouvoir avoir des enfants avec l’Azoospermie.
Qu’est ce que l’Azoospermie ?
L’Azoospermie, selon les scientifiques, est une altération de la qualité du sperme caractérisée par l’absence totale de spermatozoïde lors de l’éjaculation.
C’est de cette maladie que, selon le général Abou et sa défense, souffrait feu Maman Abou.
Est-il possible d’avoir des enfants avec l’Azoospermie ?
Une étude scientifique menée par des chercheurs de l’Académie révèle que l’Azoospermie excrétoire, qui était synonyme de stérilité totale et d’infertilité définitive, offre aujourd’hui à près de 100% des patients Azoospermiques un espoir d’être féconds.
Le général Abou a-t-il les moyens de contredire la Science ?
Il ne pourrait jamais le prétendre, tout comme sur le plan juridique il n’a pas qualité de désavouer les enfants de feu Maman Abou même étant son frère. Le général ne pourrait que descendre dans les égouts les plus perfides pour injurier et vilipender l’ancienne épouse de son grand frère. Il ne pourrait jamais prétendre contredire, démentir les études scientifiques menées sur l’Azoospermie et ses concluants résultats qui ont permis à des nombreuses familles d’avoir des enfants. Comme le cas de son frère Maman Abou qui, de son vivant, avait mis ses moyens financiers pour accéder à ces procédés scientifiques pour avoir ses jumeaux.
Il vaut mieux, alors, pour le général d’arrêter de s’agiter autour des biens d’autrui. Il vaut mieux pour lui de rester un soldat prêt à se sacrifier pour la défense de la patrie. Que de chercher à s’accaparer de l’héritage que son défunt frère a laissé à ses enfants Adjako et Ataga.
D’ailleurs, pour l’opinion, le général se doit d’abandonner son projet sordide. Au risque d’être dérangé dans son sommeil par l’ombre de son défunt frère. Les agissements du général Abou Adjako poussent, aujourd’hui, cette opinion à douter et à s’interroger s’il n’est pas en train de vouloir transformer les comptes bancaires des sociétés de feu Maman Abou en véhicules financiers. En tout cas, les spéculations et les critiques vont dans le sens pour fustiger le comportement du général Abou. Un comportement tristement, inédit, sans pareil dans l’histoire de l’Humanité.
En plus, certaines indiscrétions annoncent que, le général Abou aurait rassuré ses proches qu’il aurait des garanties dans les circuits judiciaires. N’est-ce pas que l’article 21 de la Constitution stipule que « le mariage et la famille constituent la base naturelle et morale de la communauté humaine. Ils sont placés sous la protection de l’Etat … » ?
Et au Code Civil de renchérir pour enseigner en son article 312 que : « l’enfant conçu dans le mariage a pour père le mari ».
Il rajoute à son article 313 que : « Le mari ne pourra, en alléguant son impuissance naturelle, désavouer l’enfant : il ne pourra le désavouer même pour cause d’adultère, à moins que la naissance lui ait été cachée, auquel cas il sera admis à proposer tous les faits propres à justifier qu’il n’est pas le père. »
Ali Soumana
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Affaire de la succession de feu Abdou Moussa : Sale temps pour des notaires, banquiers et autres opérateurs économiques
Rattrapés par l’affaire, depuis la semaine dernière, des notaires, banquiers et opérateurs économiques seraient convoqués à la Police judiciaire pour être auditionnés à la demande du Parquet général. Ils seraient soupçonnés d’avoir fait main basse sur les biens de feu Abdou Kamba. Des biens estimés à plus de 37 milliards de FCFA. Aujourd’hui, après plusieurs années d’attente, la justice a décidé de voir clair dans l’affaire et de la conduire à son épilogue. C’est pourquoi le Parquet Général, à travers une lettre, a autorisé la Police judiciaire à procéder à l’audition des notaires, banquiers et leurs complices opérateurs économiques, soupçonnés d’être impliqués dans cette vaste escroquerie. Cette affaire rocambolesque a connu un début de traitement en 2016. Mais, restée sans suite, elle rebondit aujourd’hui, au grand dam de tous ceux qui sont soupçonnés d’y être impliqués ou d’avoir une certaine complicité liée à l’affaire.
A suivre.
Laboukoye
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Affaire de lettre de recommandation du MDN : silence, on s’accuse au PNDS
L’affaire de la supposée lettre de recommandation jugée fausse par les responsables du ministère de la défense nationale continue de faire couler beaucoup d’encre et de diviser des militants du PNDS. Aujourd’hui, des langues se délient pour parler, de plus en plus, de conflit d’intérêts au sein du principal parti au pouvoir. Un conflit d’intérêts qui opposerait des militants du parti décidés de se jeter des peaux de banane. En tout cas, des chuchotements dans des milieux du PNDS font cas de deux clans qui s’affrontent pour les marchés d’achat d’armes et de matériels militaires. Des sources politiques indiquent que la société SKY Africa Sarl de monsieur Regani Nagim serait, depuis quelques temps, dans le viseur de certains militants du PNDS proches de l’ancien président. En complicité avec un ancien agent révoqué de son poste au ministère de la défense, ils auraient décidé de faire la fête au sieur Regani Nagim et sa société. Pour cause, selon les mêmes sources politiques, la société Sky Africa de monsieur Regani aurait montré ses prouesses en arrivant à dépanner un hélicoptère cloué au sol à Diffa. Et depuis cet exploit, le sieur Regani, dont le frère ainé serait un conseiller très proche du Président de la République, serait devenu un concurrent gênant pour ces militants du même acabit politique. Et à ces sources politiques d’ajouter que la fabrication du faux document entrerait dans cette logique de concurrence acharnée. Si cette analyse se confirme, cela donne raison à ceux qui parlent de l’existence de clans rivaux au PNDS. Des clans qui se battent rudement pour le contrôle des marchés publics. Faux, rétorque un opérateur économique qui préfère garder l’anonymat. Tout en indiquant qu’ au lieu d’accuser X où Y d’être à l’origine de cette sordide affaire, les responsables de la société SKY Africa n’ont qu’à aller devant la justice pour se justifier et assumer leur forfaiture. Pauvre Niger. La recherche aveugle du profit, par certains nigériens, risque de mettre en péril les intérêts stratégiques du pays. Dans cette affaire qui ternit gravement l’image du Niger, l’enquête initiée par la justice doit aller jusqu’au bout pour situer les responsabilités et éventuellement engager des poursuites judiciaires. Elle (l’enquête) ne doit pas être, uniquement, orientée contre des journalistes, les lanceurs d’alerte et les activistes des réseaux sociaux qui se font le devoir d’informer, au quotidien, les citoyens sur la gestion de la cité. Car, le délit s’il y en a, c’est la fabrication de la lettre et son utilisation qui le constituent. Ceux qui l’ont publiée méritent, au contraire, d’être salués et encouragés pour avoir rendu service à la nation en faisant découvrir le faux. L’enquête doit donc regarder vers le ministère de la défense et la société Sky Africa. Cela d’autant que ce sont eux que la lettre concerne en premier. La justice doit être impartiale. Elle doit tout aussi être au service exclusif du peuple. En tout état de cause, des journalistes d’investigation se sont concertés et ont décidé de mener une enquête autour de cette obscure affaire et faire éclater la vérité. Déjà, une source nous renseigne que le Président de la République aurait une idée claire sur l’affaire. Selon notre source, c’est ce qui ferait agiter certains milieux.
Ali Soumana
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Affaire de pétition à l’Assemblée nationale : Qu’est ce qui fait courir Boukary Sani dit Zily ?
Depuis que Le Journal Le Courrier a fait écho, dans ses colonnes, de la pétition signée par quelques députés qui, apparemment, se considèrent comme des syndicalistes pour revendiquer des discutions en plénière autour d’un marché public. Boukary Sani dit Zily ressemble à quelqu’un qui a perdu le Nord. Il court dans toutes les directions jusqu’aller, aux dires de certains confrères, dans des rédactions avec un Coran. Et selon une source digne de foi, le vendredi 13 aout 2021 après la prière, il fait un boucan autour de ce marché dans la mosquée de l’Assemblée nationale. Mais, ce n’est surprenant de la part d’un individu dont tout l’espoir réside dans le convoyage des pèlerins et autres micmacs. Justement, par rapport au transport par Max Air des pèlerins nigériens à la Mecque, il ya beaucoup à dire. Pourquoi, dans la pétition, il n’a pas demandé d’inscrire dans les débats en plénière de l’Assemblée nationale le transport des pèlerins, cas de 2014 ?
Pourquoi Zily et ses ‘’camarades députés’’ ne demandent pas à l’ancien président avec quelles ressources financières il a modernisé son village natal Dan Dadji au détriment des autres villages du Niger ?
Pourquoi, et pourquoi encore, n’ont-ils pas eu le courage de demander au ministre de l’équipement des explications sur la reprise de la route Tahoua-Agadez ?
Que dire de la route Doutchi- Konni, fortement dégradée, qui endeuille chaque jour des familles nigériennes ? Cela, pendant que d’autres nigériens procèdent au pillage systématique des ressources publiques.
Des questions qui suscitent d’autres. Zily et ses camarades signataires de la pétition le savent mieux que quiconque que leur acte s’explique par les deux courants antagoniques qui traverse leur parti, le PNDS. Les deux courants se chamaillent sur les marchés publics, l’impunité et les postes juteux de l’Etat.
Ali Soumana
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Affaire de présumé coup d’État : Du réchauffé pour endormir l’opinion ?
L’annonce d’une présumée tentative de coup d’État a laissé sceptiques et dubitatifs beaucoup de Nigériens. Pour ne pas revenir sur cette affaire qui ressemble à un film fiction, une invention de l’esprit pour enfumer l’opinion publique dans le but de l’amener à oublier la libération des terroristes par le Chef de l’État, Bazoum Mohamed, en violation du principe de séparation des pouvoirs. Un acte gravissime qui fait tourner Montesquieu dans sa tombe. Un acte intolérable dans une vraie démocratie. Après la vaine tentative du ministre porteparole du gouvernement et les médias acquis à la cause du pouvoir de donner une autre explication au propos du Président Bazoum Mohamed, il est mis au goût du jour un réchauffé de la présumée tentative de mars 2021. Ce qui semble davantage participer à la logique de détournement des consciences des Nigériens. Cela d’autant que ce dossier de présumée tentative de coup d’État est en instruction. Est-ce que c’est le juge en charge de l’instruction du dossier qui aurait ordonné les différentes interpellations exécutées par la DGDSE ? Qu’est ce qui explique la brutalité de l’interpellation du caporal-chef Mamane Mansour ?
Détenait –il des informations qui ne devaient pas être sues par le grand public ?
Le coup médiatique fait autour de l’affaire pousse des Nigériens à douter. Surtout que, dans le dossier il serait cité des exmilitaires et des civils. Des gens qui rongent les ongles pour avoir la pitance quotidienne. Du reste, disposeraient –ils des armées pour tenter un coup d’État ?
Pourquoi ne pas exhiber les armes qu’ils auraient voulu utiliser ?
En réalité, pour beaucoup de Nigériens, cette affaire de tentative présumée de coup d’État mise au gout du jour ressemble à de l’enfumage. Elle est digne d’une république communiste. C’est le procédé qu’avait toujours utilisé Issoufou Mahamadou pour dissimuler la vérité et son impopularité afin d’asseoir un système de tricherie et de prédation des deniers publics. Pour certains Nigériens, l’affaire de la présumée tentative de coup d’État aurait été fabriquée pour dissoudre et faire oublier la bévue politique du Président Bazoum. Une bévue politique qui insulte Montesquieu, heurte et met en doute l’indépendance de la justice au Niger.
A.S
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Affaire de présumé coup d’Etat : Ibou Karadjé soupçonné d’être le financier du présumé Coup d’Etat
L’information est de première main, puisque de sources crédibles.Ibrahim Amadou Moussa, alias Ibou Karadjé, séjourne, depuis quelques jours, à la gendarmerie nationale. Il est extirpé de sa prison de Filingué pour être emballé dans une nouvelle affaire de présumé coup d’Etat. Il est soumis à des interrogatoires de la brigade d’investigation de la gendarmerie. Ibou Karadjé serait soupçonné d’être impliqué dans l’affaire de présumée tentative de coup D’Etat qui fait, depuis quelques jours, la Une des journaux de la place. Il serait de connivence avec le Lieutenant Bagouma en détention à la prison de Say et le Caporal chef Mansour Maman décédé au cours de son interpellation pour ourdir un complot visant à renverser le régime en place. Le complot aurait commencé à être planifié dans la prison de Say avec Bagouma et conclu à la prison de Koutoukalé. Selon nos sources, la brigade d’investigation de la gendarmerie semble décidée à déchiffrer et démêler l’affaire. En reconstituant des messages (SMS) codés, qu’elle qualifierait de preuves, envoyés par le sieur Bagouma à travers son téléphone portable. Il y a lieu de se poser certaines questions.
Est-ce qu'un message (SMS) pourrait faire renverser un régime ?
Avec quels moyens des gens qui sont en prison pourraient être capables d’un tel acte ?
Détiendraient-ils des armes ?
Ce sont du reste les questions que l’opinion publique nigérienne se pose légitimement dans cette affaire rocambolesque. Cela d’autant qu’étant en prison, ils n’ont pas de contact avec l’extérieur jusqu’ à vouloir envisager le renversement du régime. Ils ne sont pas aussi des chefs militaires pour être à mesure de manipuler la « troupe ». Au demeurant, pour l’opinion, Ibou Karadjé serait victime d’ingratitude de la part d’un système pour lequel il a tout essayé jusqu’au sacrifice de soi. Militant dogmatique du système de la renaissance, il avait tenté l’impossible avec des moyens mis à sa disposition par son parti pour vouloir détrôner le parti Lumana de son leadership politique à la rive droite.
La situation d’Ibou Karadjé est pire que celle de Fama Doumbouya, personnage d’Amadou Kourouma (Soleil des Indépendances) qui a tout investi dans la politique, y compris en insultant le père et la mère de la France, pour ne se retrouver à la fin qu’avec la seule carte du parti. Lui, Ibou n’a pas perdu que la carte du parti. Pire, il est privé de sa liberté. Aujourd’hui, en plus de son emprisonnement pour détournement de deniers publics, il lui serait reproché de participer à un présumé complot contre l’autorité de l’Etat. On le soupçonnerait d’être le bras financier du complot, alors que tous ses biens ont été saisis et ses comptes bancaires séquestrés dans l’affaire dite du ministère des finances.
Ibrahim Amadou Moussa alias Ibou Karadjé, c’est un rappel, est l’agent des services transports de la Présidence de la République avec lequel le président Bazoum Mohamed a inauguré sa lutte contre les pratiques dévastatrices de détournement des deniers publics, la mauvaise gouvernance et la corruption. Après, aucun acte concret n’a suivi, en dehors des discours creux et oiseux pour tenter d’endormir la conscience des nigériens. Pendant presque un an, aujourd’hui Ibou Karadjé est en prison pour utilisation frauduleuse de lettres de paiement par anticipation dont le montant s’élèverait à environ huit (8) milliards de Fcfa. Détournement qui serait perpétré avec la complicité de certains agents de l’Etat qui croupissent toujours en pison et des responsables de la Présidence célébrés et gratifiés avec une licence d’impunité.
Ali Soumana
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Affaire de présumée tentative de coup d’Etat : Ibou Karadjé inculpé par le juge d’instruction
Les choses se compliquent davantage pour Ibrahim Amadou Moussa alias Ibou Karadjé. Selon des sources crédibles, il aurait été inculpé par le juge d’instruction du Tribunal militaire, le vendredi 15 avril 2022, dans l’affaire dite de tentative de coup d’Etat. Ibou Karadjé aurait été inculpé pour avoir participé à une conspiration visant à renverser un régime constitutionnel. Des faits prévus et punis les articles 261 du Code de justice militaire et article 78 et suivants du Code pénal. Un mandat dépôt lui aurait été décerné par le juge pour la poursuite de l’instruction. Il est retourné dans sa prison de Filingué avec un deuxième mandat de dépôt. Ce qui signifie que le sieur Ibrahim Amadou alias Ibou Karadjé est doublement poursuivi par la justice nigérienne. Une première inculpation pour un présumé détournement de deniers publics, cette fumeuse affaire dans laquelle il aurait participé avec certains agents de l’Etat à la soustraction frauduleuse de plus de huit (8) milliards de FCFA des caisses de l’Etat. Pour cette affaire qui, apparemment, peine à connaitre son épilogue, il est dans sa deuxième année de détention.
Voilà qu’une autre affaire surgit aujourd’hui pour, davantage, serrer l’étau autour de lui. Il se retrouve donc, aujourd’hui, en prison avec deux mandats dépôt pour deux affaires distinctes. C’est la récompense politique pour ce natif du quartier Karadjé qui a tout donné et tout risqué pour le parti au pouvoir. Il aurait participé au financement de la campagne électorale de Bazoum Mohamed, actuel président du Niger, en octroyant des véhicules 4x4 et d’importantes sommes d’argent. Ibou Karadjé était l’enfant chouchou du couple présidentiel. Il semble que, le président Bazoum Mohamed l’appelait à tout moment. Du reste, selon des sources bien informées, il détiendrait beaucoup de secrets. Sa proximité avec l’ancienne première dame Malika et de la nouvelle première dame Hadiza lui aurait permis de découvrir beaucoup de choses sur la gouvernance rose. Dont l’affaire de 8 milliards de FCFA du trésor, un os dans la gorge du régime. Une affaire compliquée dont le jugement pourrait faire éclabousser des personnalités politiques insoupçonnées Donc, il faut, à tout prix, faire reporter, différer et empêcher la tenue du jugement de cette affaire. Pour qu’Ibou ne puisse pas claquer la langue et faire de déballage.
A.S
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Affaire de riz pakistanais : L’ancien premier ministre Brigi Rafini doit s’expliquer
Par lettre par lettre N° 00550/ Dircab/PM/CCA/SCC, en date du 24 mars 2016, le directeur de Cabinet du Premier ministre, Gado Mahamadou, écrit à l’ambassadeur de Pakistan au Niger pour l’informer que la fondation Tatali Iyali et Al Noor recevront une quantité du don du fait de leur contribution dans le cadre des actions alimentaires salvatrices en faveur des populations nigériennes vulnérables. Le problème qui se pose aujourd’hui est de savoir de quel droit le cabinet de l’ancien Premier ministre avait décidé de détourner l’aide alimentaire destinée au peuple nigérien pour l’orienter vers une fondation ?
Cela à un moment où le Niger était secoué par l’insécurité alimentaire et humanitaire consécutive à une mauvaise campagne agricole et une crise sécuritaire aux frontières du pays avec plusieurs personnes déplacées. Le changement de destination de l’aide alimentaire destinée au peuple est un acte gravissime. Les 15 000 tonnes de riz pakistanais étaient arrivées au port de Cotonou (Benin) au nom de la République du Niger représentée par l’OPVN (office national des produits vivriers du Niger).
Pour quoi, alors, Brigi Rafini n’avait pas ordonné le stockage du don dans les magasins de l’OPVN pour sa distribution aux populations nigériennes frappées par l’insécurité alimentaire ?
La fondation Tatali de l’épouse de Mahamadou Issoufou peut-elle se substituer à l’Etat du Niger dans ses attributions et fonctions régaliennes ?
A notre avis, c’est à toutes ces questions que l’ancien Premier ministre Brigi Rafini se doit de répondre. Il se doit de dire la vérité pour ne pas tomber dans les travers de complicité de détournement de 15 mille tonnes de vivres destinés au peuple nigérien.
A suivre !
A.S
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Affaire de supposition de nationalité : Les révélations époustouflantes de Sabo Saidou sur Bazoum Mohamed
Dans un entretien accordé à une chaine de télévision de la place, Sabo Saidou, ancien membre du CEN du PNDS-Tarayya, n'est passé par le dos de la cuillère pour faire des révélations renversantes sur la " nigérienité " de Bazoum Mohamed, candidat du pouvoir. Dans cet entretien publié en boucle sur les réseaux sociaux, Sabo Saidou informe le peuple nigérien qu'en 1993, suite aux élections législatives, Bazoum Mohamed avait informé des autorités de l'époque que s'il n'est pas retenu sur la liste des députés élus, il s'en ira dans son pays. Le mot est lâché. " Je vais m'en aller dans mon pays ". En hausa, ça veut dire : Zan koma a kasa na. Cette révélation de Sabo Saidou édifie davantage les Nigériens sur les vraies origines de Bazoum Mohamed et ôte le doute sur ses pièces d'état civil. En 1993, quand Bazoum Mohamed dit qu'il va s'en aller dans son pays, cela veut dire que sa vraie patrie n'est pas le Niger. Aujourd'hui, les Nigériens sont renforcés dans leur position de contestation de la nationalité d'origine nigérienne de Bazoum Mohamed. Une forte contestation qui a mobilisé, d'ailleurs, le peuple à sortir et massivement le 27 décembre 2020 pour voter contre sa candidature.
Ces révélations faites au lendemain de la proclamation des résultats enfoncent le clou dans la plaie du PNDS et confortent tous les Nigériens épris de justice et attachés aux valeurs intrinsèques de patriotisme.
En voulant régner sur le Niger avec ses papiers troublants, Bazoum Mohamed défie le Niger, le peuple et les textes de la République. Car de son jugement supplétif d'acte de naissance n°304 en date du 10 juillet 1985 fabriqué à N'Guimi à son certificat de nationalité n° 99/SD fabriqué, à la vitesse de la lumière, le lendemain de l'acquisition du jugement supplétif en passant par le certificat de nationalité n°140/85 conçu du même moule à la même date que le n°99, en terminant par le supposé original sans numéro d'identification, aucun de ces documents n'a pas enlevé le doute dans l'esprit du citoyen lambda . Parce que leurs contenus douteux n'ont fait que dévoiler mensonge et duplicité. Les documents du candidat Bazoum, malgré l'entêtement de ses partisans, restent toujours contestables. Car ne résistant pas, aux yeux de beaucoup d'observateurs politiques, à l'exigence de l'article 47 de la constitution qui stipule que : " … sont éligibles à la Présidence de la République, les Nigériens des deux (2) sexes, de nationalité d'origine, âgés de trente cinq (35) ans au moins le jour du dépôt du dossier … ".
Cette condition, Bazoum Mohamed, au vu de ses nombreux documents, l'a contournée. En plus, il a menti à la Cour Constitutionnelle en niant devant elle l'existence de son premier certificat de nationalité. Prétextant qu'il aurait été fabriqué pour le nuire. Alors que, c'est le même certificat de nationalité, celui comportant le numéro 140 / 85 qu'il a présenté à la Cour Constitutionnelle en 2016 pour être candidat à la députation au titre de Tesker (région de Zinder). Toutes ces élucubrations découlent du mensonge. Aujourd'hui, tout le monde est d'avis que sa candidature est un manque total de considération à l'égard du peuple nigérien souverain. C'est dans cette situation de non respect des lois que le régime et ses thuriféraires sont en train de plonger le Niger. En imposant Bazoum Mohamed au peuple nigérien souverain pour vouloir s'incruster, s'éterniser et assoir un pouvoir dynastique. La multiplicité des certificats de nationalité de Bazoum suffit largement pour comprendre les artifices de fausseté utilisés pour tromper les Nigériens et avec dédain. Mais cette fois-ci, le peuple nigérien vent débout a décidé de mettre, définitivement, fin à toutes ces pratiques aux antipodes de la morale sociale. Des pratiques qui ont pour noms l'usage du faux, l'injustice, l'impunité, le favoritisme, le clientélisme, la corruption et le détournement des deniers publics. Toutes choses dans lesquelles le régime de Bazoum Mohamed et de ses camarades a excellé et flamboyé durant ces dix dernières années. Les Nigériens sont donc décidés de tourner cette page sombre de l'histoire de leur pays au soir du 21 février 2021. Car, ils ont décidé de sortir massivement pour voter en vue de mettre un terme au système prédateur et corrompu de la renaissance. C'est pourquoi une grande coalition " Tout sauf Bazoum " est en train de se mettre en place dans un sursaut patriotique pour sauver le Niger. Cela d'autant plus que, la situation actuelle du pays interpelle tous ses fils. En tout cas, pour l'opposition politique, le Niger doit être aux Nigériens.
A.S
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Affaire des établissements Bédir : En attendant l'effet boomerang !
Une autre affaire, parmi tant d'autres, c'est l'affaire des établissements Bédir dont l'épilogue politico-politicien entre Mariama El Hadj Ibrahim et ses adversaires de l'ombre n'a pas encore permis d'éclairer la lanterne sur le sort véritable de ce complexe scolaire. A qui appartiennent les établissement Bédir ? Appartiennent-ils aux trois associés à qui, le 20 août 2016, RESUL EKREM Bilgen, l'associé unique de la société, a décidé au cours l'AG tenue la même date, de céder ses parts ? Ou bien, sont-ils la propriété de l'Etat ? Auquel cas, aucun parent ne doit verser un franc à titre de frais d'inscription et de scolarité. Mystère et boule de neige ! On remarque toutefois qu'après la révélation du scandale et le bras de fer qui a opposé Mariama El Hadj Ibrahim et ses adversaires de l'ombre, le complexe scolaire a changé de nom et est devenu " Ecoles de l'amitié nigéro-turque ". Une mutation qui ajoute au trouble d'autant que s'il s'agissait d'une entreprise privée, détenue à parts presque égales par Mme Salim Nasser, Mme Dominique Billa Marie et Mariama El Hadj Ibrahim, l'Etat nigérien ne peut s'autoriser une telle intrusion au point d'imposer une nouvelle appellation. Alors, à qui appartiennent véritablement les établissements Bédir devenus les Ecoles de l'amitié nigéro-turque ? Un bien de l'Etat nigérien exploité à des fins commerciales par les tenants du pouvoir ? Daouda Mamadou Marthe, ministre de l'Enseignement primaire, sait manifestement de quoi ça retourne puisqu'il avait même décidé de l'abattement des frais de scolarité et d'une augmentation substantielle de la rémunération des enseignants. Voici, à toutes fins utiles, ce que Mariama El Hadj Ibrahim, précédemment ministre de l'Enseignement primaire et aujourd'hui tapie à l'Assemblée nationale, écrivait au Courrier en guise de droit de réponse : " ... le 19 Juillet, les responsables des établissements BEDIR ont été mis en demeure, par leur autorité de tutelle, de céder leur établissement à l'Etat du Niger ou de le vendre à un opérateur privé, sous astreinte d'un délai de 24 heures, laissant planer la menace de leur expulsion dans les 48 heures. [...] Avant, même la notification de cette décision au groupe Bédir, un opérateur économique en a été informé et aborda les responsables de Bédir, juste à leur sortie du cabinet ministériel, pour connaître le coût de cet établissement. [...]
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Affaire des pièces d’état civil de Bazoum : Bazoum va être poursuivi pour usage de faux et le président de la Cour constitutionnelle pour complicité
Les Nigériens se rappellent la vive polémique que la nationalité d’origine, pourtant soufflée à l’opinion nationale par certains milieux du PNDS, le parti qu’il a dirigé à la suite de Mahamadou Issoufou devenu président de la République, avait suscitée dans le pays. Le débat avait divisé l’opinion et on a vu certains acteurs, «comme avalant leur crachat», après s’être investis à contester la nationalité d’origine de Bazoum, repartir pour composer avec lui, la queue entre les pattes, tenus par l’envie de manger avec le système. Malgré l’engagement des uns et des autres à tirer au clair cette affaire, Issoufou, jouant de ses influences sur l’appareil judiciaire, a fini par étouffer l’affaire sans même une parodie de procès mais en passant outre tout jugement du dossier pour laisser passer la candidature de Bazoum Mohamed. Ainsi, nonobstant sa nationalité d’origine douteuse pour un dossier que certaines pièces qui circulaient sur les réseaux sociaux rendaient embarrassant pour le régime, les Nigériens comprenaient le caractère sérieux de l’affaire. La Cour Constitutionnelle, foulait ainsi au pied une règle inviolable de la loi fondamentale en matière d’élection d’un président pour le pays, engageant ainsi toute sa responsabilité vis-à-vis de l’Histoire.
Quand on voit aujourd’hui, tout ce pourquoi les militaires, au pouvoir depuis le 26 juillet 2023 , décidaient de poursuivre le président déchu de « Haute Trahison », l’on ne peut que rendre responsable de ce qui est arrivé au pays par un tel président à la «nationalité inachevée» la Cour qui refusait d’étudier le dossier que des Nigériens lui soumettaient pour bien juger l’affaire afin d’éviter au Niger bien de regrets. Malheureusement, c’est ce qui arrive aujourd’hui au pays car l’on est bien obligé, au regard des connivences du personnage avec certains milieux, de s’interroger encore sur la nationalité d’origine du président-philosophe. Il était pourtant facile de vérifier par les pièces d’Etat-civil que l’acteur politique qui n’a d’ailleurs pas caché, face à certains de ses amis politiques,
– n’est-ce pas Sabo Saidou ?
– ses origines, « menaçant » si on ne peut l’accepter dans le pays, de retourner dans le pays de ses parents. Tout le monde sait – ou a appris
– que depuis qu’il venait en politique, le philosophe rattrapé par l’Histoire a utilisé pas moins de deux actes de naissances qui traduisent bien l’ambiguïté. de sa nationalité qu’il n’a pu être capable de justifier, laissant le débat ouvert même si une fois « élu », les Nigériens, épris de paix et de tolérance, ne lui en avaient pas trop voulu depuis qu’il décidait – mais sans en être capable – de gouverner autrement, mieux que son prédécesseur et bienfaiteur dont le devoir de gratitude l’a poussé à la catastrophe qu’il vit depuis plus d’un mois maintenant, déchu, reclus et humilié.
Il aurait, apprend-on, plusieurs actes de naissance dans son sac pétillant de secrets dissimulés pour les utiliser selon les besoins et les cas. Ainsi, l’acte de naissance qu’il utilisait dans son dossier en 2021 pour la présidentielle n’est pas celui qu’il mettait dans son dossier en 2011 pour les législatives. Comment peut-on, à un tel niveau de responsabilité, se servir de plusieurs documents que l’on peut croire trafiqués et ce depuis que, lors des investigations, l’on apprenait que des souches des registres ayant servi à rétablir des actes de naissance dans une juridiction du pays où un de ses actes avait été établi avaient disparu. Bazoum doit donc répondre, même d’un point de vue moral pour avoir menti sur sa nationalité d’origine. Mais sans doute qu’il avait bénéficié de quelques complicités pour se faire établir ces documents. Le Juge devra tout élucider.
Aussi, lorsque le problème a été soulevé à la veille des élections présidentielles de 2021, l’on a vu qu’au lieu d’apporter les preuves demandées, l’intéressé, jouant au dilatoire, est resté dans une défense oiseuse où l’on ne peut entendre de sa part aucune argumentation sérieuse. Il pouvait, s’il en était sûr, exhiber son acte de naissance et le débat, rapidement, se serait estompé. Mais il ne l’a pas fait et l’on peut, légitimement, croire qu’il a usurpé cette nationalité comme Issoufou lui usurpait le pouvoir, pour l’imposer aux Nigériens. C’est donc pourquoi, la Juridiction supérieure qu’est la Cour Constitutionnelle, doit être aujourd’hui interpellée pour répondre de ses laxismes sur un sujet qu’elle avait pourtant les moyens de juger, de clarifier. Le CNSP, parmi la multitude de dossiers à ficeler, doit tenir compte de ce dossier, pour juger d’une part la nationalité d’origine récusée de Bazoum, et d’autre part, pour poursuivre le président de la Cour Constitutionnelle pour complicité de faux et usage de faux qui aura permis à Bazoum d’être candidat contre d’autres Nigériens et même de diriger le pays, heureusement, disent les Nigériens, juste pour deux ans.
Pour l’histoire, et pour protéger notre nationalité, ce dossier doit être impérativement ouvert pour être tiré au clair !
Alpha
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Affaire dite de la BAGRI : Pourquoi certains partisans du pouvoir veulent aller plus vite que la justice ?
Depuis quelques jours, une scabreuse affaire d’un présumé détournement portant sur plusieurs milliards de francs CFA éclabousse la Banque agricole du Niger (BAGRI). Même si aucune communication officielle n’a encore été faite, l’affaire semble prendre des allures d’un vrai scandale, avec l’arrestation de certains responsables de cette banque. Seulement, il y a quelque chose que les Nigériens ne semblent pas comprendre autour de ce nième scandale financier que connait le Niger depuis l’avènement des socialistes au pouvoir. C’est la toute première fois que ce sont des partisans du pouvoir qui sortent pour parler de cette affaire. C’était d’abord un conseiller du Cabinet du Premier ministre qui s’est répandu sur les réseaux sociaux pour informer l’opinion sur ce qui s’est passé à la BAGRI ; Quelques jours après, un autre du Cabinet du Président de la République a pris le relais en expliquant au détail près comment les milliards de francs CFA ont été détournés. A eux seuls, ces deux partisans du pouvoir ont expliqué comment tout s’est passé et même désigné les coupables, allant ainsi plus vite que la justice qui doit être sur le dossier. C’est quand même rare de voir les partisans du pouvoir en place s’intéresser de si près à un dossier de scandale financier. Ils ont été très silencieux par rapport à beaucoup d’autres scandales, dont celui du Ministère de la Défense nationale, s’ils ne les avaient même pas défendus en s’attaquant à ceux qui les dénoncent. Quoi qu’il en soit, ce qui vient de se passer à la BAGRI ne surprend aucun Nigérien qui connait désormais l’ampleur prise par la corruption et les détournements des deniers publics ces douze (12) dernières années au Niger.
IB
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Affaire dite des bébés importés : Les divagations de l’acteur de la société civile Abdou Maman Lokoko
Le jugement de l’affaire dite des bébés importés, le lundi 13 mars dernier, a donné l’occasion à un acteur de la société civile employé du Guri System de monter aux créneaux pour raconter des choses dont lui seul ne semble percevoir le caractère ridicule et grossier. Dans une déclaration publiée au nom d’une structure dite des organisations du secteur éducatif, Abdou Maman Lokoko a dit se déclarer partie civile pour s’occuper des enfants stigmatisés dans cette affaire dite des bébés importés. Ainsi donc et à bien le comprendre dans ses divagations, cet acteur de la société civile devenu conseiller à la Présidence de la République veut s’occuper de ces enfants stigmatisés. Il lui suffisait d’un peu de lucidité dans les analyses – même quelqu’un l’a poussé à faire sa déclaration – pour se rendre compte que même la justice qui a jugé cette affaire a aujourd’hui toutes les peines du monde à décider du sort de ces enfants dont elle dénie la parenté aux femmes et hommes qui les détiennent. Cela est d’autant plus normal qu’il n’y a aucune personne (physique ou morale) qui est venue se plaindre au Niger, depuis plus de trois ans que cette affaire dite des bébés importés a éclaté, pour dire qu’elle a perdu des enfants et que ces derniers pourraient bien être ces bébés-là. Tout enseignant qu’il est, Abdou Maman Lokoko ignore –t-il qu’on ne peut reprocher à quelqu’un même d’avoir volé un simple stylo, sans avoir au préalable quelqu’un qui se plaint qu’on lui ait volé son stylo et que même dans ce cas il faut que ce dernier apporte toutes les preuves que le stylo découvert avec la personne accusée du vol lui appartient ?
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Affaire dite Ibou-Karadjé : Le syndicat des agents des Finances dénonce les deux poids deux mesures
Tous les citoyens sont égaux en droit et en devoir devant la loi. C’est écrit noir sur blanc dans la constitution. Ce principe s’observe-t-il dans le cadre du traitement judiciaire de l’affaire Ibou Karadjé ? C’est le sentiment du syndicat national des agents des Finances (SNAF), qui a récemment fustigé le traitement infamant réservé à certains de ses militants interpellés et jetés en prison dans le cadre de la gestion du dossier. Le syndicat dénonce notamment les deux poids deux mesures qui semble être appliqué dans la conduite de la procédure judiciaire.
A chaque fois que les voiles sont levés autour d’une malversation financière au Niger, les vrais auteurs et responsables sont toujours mis à l’abri au détriment de simples exécutants des ordres. C’est bien le cas aujourd’hui encore tant dans l’affaire dite Ibou-Karadjé que celles relatives à la gestion désordonnée du président Issoufou Mahamadou. En tout cas, les syndicats du secteur ne sont absolument pas contents de la manière cavalière et manu militari dans l’enquête, les arrestations et les emprisonnements sont opérés. D’habitude, les sanctions n’interviennent qu’au bout d’une enquête rondement menée et à la fin d’un processus judiciaire à travers lequel l’occasion a été donnée aux incriminés ou au suspects de se défendre en présentant des arguments contraires aux faits qui leurs sont reprochés.
Mais non ! D’après le secrétaire général du SNAF leurs militants sont écroués systématiquement sans qu’on ne leur ait laissé le temps et donner l’occasion de produire et de développer la contradiction. Le secrétaire général reconnaît que ce sont des hauts cadres du ministère et que la loi doit s’appliquer à quiconque aurait été cité dans un quelconque rapport d’Audit ou d’une enquête dûment conduite. Néanmoins, les arrestations sont menées dans le cas précis de manière humiliante. Les gens atterrissent chez vous, effectuent des perquisitions dans les quartiers au vu et au su de tous, alors même que vous n’êtes qu’un simple prévenu. Tout de suite, aux yeux des habitants du quartier, vous devenez un simple voleur ! Alors même que vous êtes un prévenu qui peut ne pas être incriminé suite aux explications et autres arguments que vous allez produire devant les juges en charge de l’affaire. De plus, la gendarmerie ou la police vous jette directement dans une cellule, comme un prisonnier de fait alors que vous n’êtes qu’un simple prévenu, a martelé le secrétaire général du SNAF. La présomption d’innocence est quasiment mise à mal. De plus, le secrétaire général dénonce les traitements de faveurs effectués par la justice dans cette affaire. Il précise que la justice doit sévir de façon orthodoxe, quelle que soit la personne incriminée. Des militants sont écroués depuis un peu plus de deux semaines alors que les vrais responsables sont connus de tous. Pourquoi arrête-t-on X qui a été cité par la même personne et on laisse libre Y qui a également été cité par la même personne ? Permettez cette tautologie, mais il s’agit pour nous d’éclairer l’opinion nationale et même internationale sur ce traitement de faveur dont la justice fait du dossier de l’affaire Ibou-Karadjé notamment. Dans un schéma très clair et avec des exemples terre à terre, le SG explique que la vraie cible est protégée alors que la justice est en train de torturer de simples exécutants. Toutes les personnes ayant mangé les deniers publics doivent répondre de ce délit. Ibou est enfermé et plusieurs agents des finances par qui les dossiers ont passé et qui auraient accordé une quelconque facilité sont tous écroués. Et les personnes qui ont reçu de l’argent, souvent main à main avec Ibou ?
Hey ! Messieurs les juges ! Pensez que vous allez quitter ce monde et vous retrouver devant le SEUL et UNIQUE juge orthodoxe ; pensez à l’Histoire qui rattrape très vite les faussaires. Voyez-vous la situation dans laquelle se retrouvent le président Issoufou Mahamadou et ses proches ? Too ! Attention ; car la roue tourne. Inexorablement !
Mallam
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Affaire dite WALLGATES : L’instruction a commencé
Le mardi 25 avril 2017, les auditions ont commencé à Palais de Justice de Niamey relativement à l'affaire dite Wallgates pour laquelle plusieurs personnalités membres du régime sont placées en détention à la prison civile de Say. Il s'agit de lever le coin de voile sur cette affaire très commentée dans les médias et aux contours visiblement complexes, . En attendant la conclusion judiciaire, quelques interrogations se posent.
Actuellement, plusieurs personnes liées à cette affaire croupissent en prison parmi lesquels Zarami Abba Tchiari, Conseiller à la cellule Partenariat Public Privé au moment des faits, Ousmane Danté, Conseiller aux affaires économiques à la Présidence de la République, Almoustapha Boubacar dit Cisco, ex-Directeur Général de l'Agence des Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARTP). Bien avant, ces éminentes personnalités, il y a le sieur Daniel Mukuri, Directeur Général de la Société Wallgates au centre de ladite affaire placé en détention. Pour ce dernier, les charges retenues seraient faux et usage de faux et escroquerie.
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Affaire du concours des douanes : À quand la fin de l’imbroglio ?
Les 22 et 23 février 2019, l’Etat a organisé un concours en vue du recrutement de spécialistes pour le compte de la direction générale des douanes. Depuis, alors que la liste des admissibles est rendue publique et que les intéressés étaient au stade de l’enquête de moralité, c’est le blocage total. Des bruits d’irrégularités ayant entaché le concours ont couru, puis le syndicat des agents des douanes, le Snad, est rentré dans la danse, dénonçant de graves fraudes qui rendraient caduc n’importe quel concours digne du nom. Saisie de l’affaire, la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) a investigué et déclaré, en fin de compte, que « sur les 162 candidats déclarés admissibles, 102 ont satisfait aux conditions légales et règlementaires requises et doivent en conséquence être déclarés admissibles ». C’est le pavé dans la mare. Le ministre des Finances n’a pas donné de suite à l’enquête de la Halcia. N’y a-t-il pas trouvé du crédit ? On n’en sait pas plus.
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Affaire du haut commandant de la Garde nationale : Quand le fils dévoile le trésor caché de son père
L’affaire de l’importante somme chapardée au domicile du Haut commandant de la Garde nationale par son propre fils renseigne les Nigériens sur la gabegie et la mauvaise gestion des différentes institutions de la République, conséquemment la gestion des forces de défense et de sécurité. Elle suscite, également, beaucoup d’interrogations sur l’origine de l’argent caché dans une chambre transformée pour la circonstance en banque. Cela d’autant qu’apparemment, l’intéressé cherche à contourner les banques traditionnelles pour pouvoir échapper à la CENTIF (la cellule nationale de traitement des informations financières). Le contournement des structures bancaires renseigne sur le caractère illicite de l’argent spolié par le fils du Haut Commandant de la garde. Du reste, cette affaire met à nu l’affairisme qui semble s’ériger à la garde nationale, gardienne de la sécurité des populations. Elle dévoile l’immensité de la richesse dont disposerait le patron des bérets rouges. En tout cas, selon certaines indiscrétions, l’homme serait le plus heureux de la renaissance. Il a bénéficié d’une promotion exceptionnelle avant d’être hissé à la tête de la garde nationale. Une structure à la tête de laquelle il plastronne en maitre depuis plus de dix ans avec le soutien inconditionnel de l’ancien président qui serait son parrain. C’est pourquoi, des sources indiquent que, depuis sa nomination, il dirigerait le corps de manière opaque sur fond d’arbitraire. On se rappelle encore de cette fameuse nomination exceptionnelle au grade supérieur de deux gardes qui devraient faire valoir leur droit à retraite. Alors que tous les autres dont les noms figurent sur la liste sont envoyés à la retraite. En plus, il se susurre dans des milieux du pouvoir, que le patron de la Garde nationale serait propriétaire de plusieurs immeubles à Niamey et à Tahoua. C’est ce qui fait qu’il est surnommé ‘’Kaché Bongo’’ en langue Haousa. Pour dire, de démolir les bâtiments en banco. Aujourd’hui, l’acte posé par son fils met en évidence tout ce qui se raconte sur lui à la Garde nationale et dans des milieux politiques à Niamey. Et les nigériens ne cesseront d’en parler. Car l’immensité de l’argent subtilisé fait frissonner et douter de son origine. Il faut que la justice ouvre une information pour faire dissiper le doute. Pour dire qu’il faut que l’origine de l’argent soit connue. Auquel cas, nous n’arrêterons jamais de parler de deux poids deux mesures. Une justice qui sévit avec célérité contre les uns et qui offre l’impunité aux autres. En tout état de cause, le tribunal de l’Histoire jugera chacun en fonction des actes posés. Quant à l’enfant du propriétaire de l’argent, il mérite d’être salué par tous les Nigériens. Lui qui a permis de comprendre ce que son père serait en train de faire au Haut commandement de la garde nationale.
Ali Soumana
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Affaire du Lieutenant Hambali : Pour la CNDH, aucune preuve d’atteinte à ses droits n’a été relevée Communique de presse de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH)
La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a reçu à son siège le 26 septembre 2017, le père de Hambali Awal qui s’est entretenu avec les Commissaires.
Le 03 Octobre 2017, la CNDH a été saisie par Madame Hambali Leila Issa d’une plainte enregistrée sous le N°534 et qui faisait état d’atteinte à la vie de son mari. Fidèle à sa mission de protection et de défense des droits de l’homme, la CNDH, a le 11 Octobre 2017 dépêché une mission d’investigation à la maison d’arrêt de Téra (Région de Tillabéri).
Il s’agissait pour cette mission de rencontrer les autorités carcérales, le détenu Hambali ainsi que toute autre personne susceptible de lui fournir des informations précises sur les évènements du 22 septembre 2017, dont a été le théâtre, l’Etablissement pénitentiaire de Téra.
Au terme de ses investigations, la mission tire les conclusions suivantes :
Que dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 septembre 2017, aux environs de deux (2) heures quarante-trois (43) minutes, des coups de feu provenant de la maison d’arrêt de Téra ont effectivement été entendus ;
Que les coups de feu en question étaient l’œuvre du Garde Nationale qui était de faction, appuyé par un autre Garde, tous deux (2) tirant sur un détenu qui était d’un autre quartier que celui de Hambali et aperçu sur le toit entrain de s’évader ;
Que les tirs ne visaient aucunement le sieur Hambali Awal ; qu’en conséquence, on ne peut parler de tentative d’élimination physique de l’intéressé, telle qu’alléguée par sa femme dans sa plainte.
Il ressort également des investigations menées par la mission que :
L’intéressé ne vit pas « isolé » dans la mesure où il partage le même quartier avec quatre (4) autres personnes.
Dans la jouissance de ses droits, le dé- tenu Hambali, à l’instar de ses codétenus ne subit aucune restriction ou limitation en dehors de celles que commandent la sécurité et le bon ordre.
Aussi, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) saisit cette occasion pour rassurer l’opinion nationale et internationale de sa ferme détermination à veiller à l’effectivité des droits de tous les citoyens et des étrangers vivant sur le territoire nigérien, dans le respect des lois et règlements en vigueur.
Ampliations :
CSC
Presse Société civile
Ambassade des Etats Unies,
Ambassade d’Espagne,
Ambassade de France,
Ambassade d’Allemagne
ANDDH.
Fait à Niamey, le 30 Octobre 2017
Pour la Commission.
LE PRESIDENT
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Affaire du Moden Fa Lumana Africa : Le régime chercherait-il à provoquer des troubles ?
" Que cherche Issoufou Mahamadou ? ", doivent se demander désormais les Nigériens, a écrit Moussa Tchangari dans un post publié sur sa page facebook. La crise virtuelle entretenue à coups d'immixtions intempestives et d'abus de pouvoir par le biais du ministère de l'Intérieur n'est pas près d'être à son terme. Alors que l'on a cru ce feuilleton désormais classé avec les trois décisions judiciaires successives qui déboutent Noma Oumarou sur ses prétentions, le ministère de l'Intérieur a trouvé le moyen de rallumer la flamme d'un conflit politique virtuel en jetant de l'huile sur le feu. Le 11 septembre 2020, une ordonnance judiciaire autorise les 2/3 des membres du bureau politique national à convoquer la conférence nationale extraordinaire que Noma a refusé de convoquer depuis des semaines.
Mécontent de cette décision judiciaire, Noma fait appel en saisissant la Cour d'appel. Celle-ci confirme la teneur de l'ordonnance du 11 septembre et le 29 septembre, à l'initiative du Moden Fa Lumana Africa, une nouvelle ordonnance interdit au sieur Noma Oumarou toute utilisation des attributs du parti ainsi que l'usage de la qualité de président de Lumana. On a cru la parenthèse définitivement fermée, mais c'est sans compter la hargne du régime et de son régent contre Hama Amadou et son parti.
Noma Oumarou, un pantin entre les mains du pouvoir en place
Malgré ces décisions judiciaires, Idder Adamou, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur sera instruit pour signer deux lettres aux contenus explosifs. Par qui ? des sources crédibles indiquent qu'il recevrait ses instructions directement de la présidence de la République. Quoi qu'il en soit, par ses lettres, le ministère de l'Intérieur, agissant par la main de son secrétaire général, dit rejeter les conclusions des travaux du congrès de Lumana. Un congrès tenu une première fois, le 4 août 2020, mais rejeté par le pouvoir. Toujours au bénéfice de Noma Oumarou, porté à bout de bras par un régime que l'on dit aux abois. Selon toute vraisemblance, la provocation vise à faire sortir les militants de Lumana de leurs gongs. Pour les militants de Lumana, outrés, le régime en place ne fait plus mystère de sa volonté d'empêcher, par tous moyens, à leur parti de prendre part aux élections. Pour Lumana, Noma Oumarou n'est qu'un pantin entre les mains du pouvoir en place.
Le communiqué du ministère de l'Intérieur ne fait nulle part mention de l'ordonnance du 11 septembre, encore moins de l'arrêt de la Cour d'appel de Niamey du 18 septembre.
Les deux lettres incendiaires d'Idder Adamou n'ont pas fini de faire jaser lorsque le ministère de l'Intérieur récidive. Cette fois-ci, par un communiqué lu sur les antennes de la Voix du sahel et signé du Directeur général des affaires politiques et juridiques. C'est la première, note-t-on, que le ministère de l'Intérieur se justifie sur ses prérogatives. Mais il va plus loin, en confirmant la teneur des deux lettres incriminées. Maladroitement puisqu'il prend appui sur l'ordonnance du 29 septembre 2020 en prétendant que cette décision est non seulement intervenue dix jours après le congrès de Dosso, mais qu'il s'agit d'un référé et que, comme tel, il n'a pas vocation à vider un contentieux dans le fond. Le déni de droit est confirmé.
Car le ministère de l'Intérieur ne fait nulle part mention de l'ordonnance du 11 septembre, encore moins de l'arrêt du 18 septembre de la Cour d'appel de Niamey, saisie par Noma qui faisait ainsi appel de la décision rendue en première instance.
Banalisation de décisions judiciaires
Manifestement, pour le ministère de l'Intérieur, un référé ne mérite pas une si grande considération comme semble le lui accorder le Moden Fa Lumana Africa. Le communiqué du ministère de l'Intérieur est un vrai pavé dans la mare. Outre qu'il banalise une décision judiciaire en prétendant qu'elle n'est qu'un simple référé, il vient donner une raison supplémentaire à tous ceux qui estiment que face à ce pouvoir, il faut un rapport de force que de verser dans de vaines déclarations. Et comme les responsables de Lumana ont pris l'engagement qu'il n'y aura plus d'assemblée générale et de déclaration, la situation politique devient davantage critique, laissant entrevoir, avec des élections déjà sujettes à caution, de graves périls sur la paix sociale au Niger.
Laboukoye
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Affaire du parc-auto vidé par un ministre-dalton : Daouda Mamadou Marthe emporte le parc auto de l’actuel ministère de l’Éducation nationale
Ministre de l’Enseignement primaire, de l’Alphabétisation, de la promotion des Langues nationales et de l’Éducation civique, devenu aujourd’hui ministère de l’Éducation nationale, Daouda Mamadou Marthe a fait main basse sur le parc automobile dudit ministère avant de s’en aller. Une quinzaine de véhicules qu’il s’est partagés, avec quelques collaborateurs proches. Pour arriver à ses fins, probablement réfléchies, planifiées et exécutées sans état d’âme ni le moindre souci d’être, un jour, interpellé par la justice ? l’assurance d’une impunité garantie ? l’ancien ministre Marthe a entrepris d’abord de commander de nouveaux véhicules 4X4 pour le compte du ministère. 11 au total qui sont toujours, pour des raisons inconnues du Courrier, parquées à Soniloga (Société nigérienne de logistique automobile). Seul un véhicule V8 destiné aux déplacements du ministre y est sorti et mis en consommation. C’est ce véhicule qu’utilise l’actuel ministre de l’Éducation, Rabiou Ousmane. Selon nos sources, multiples et concordantes, c’est Daouda Mamadou Marthe qui s’est attribué la plupart de ces véhicules, non sans avoir récompensé quelques privilégiés en leur permettant d’acquérir, au moins, un. Aujourd’hui, le parc-auto dégarni du ministère de l’Éducation nationale laisse une dizaine de chauffeurs au chômage technique, sans véhicules à conduire. Un cas de flagrant délit inédit qui est pourtant passé comme lettre à la poste. Pour le moment, on ignore si Daouda Mamadou Marthe a vendu, à son tour, ces véhicules, s’il les a mis à la disposition des structures régionales de son parti ou s’il en a fait des tacots de transport.
Sur la quinzaine de véhicules emportés par l’ancien ministre de l’Enseignement primaire, il y a :
- Quatre du projet 1 FAD, dont trois véhicules station wagon et un pick-up, immatriculés 32 10, 32 11, 32 12 et 32 14. Six du projet PADEN, dont trois véhicules station wagon, immatriculés 17 13, 17 14, 17 15, 17 16, 1717 et 17 19.
- Un véhicule V8 du Cabinet du ministre immatriculé 8A 36 36.
- Un véhicule immatriculé ARN8 95 85 de la Direction des études et de la planification (DEP). Ce véhicule, selon nos sources, se trouvait à Dosso dans le cadre d’une mission que Daouda Mamadou Marthe a fait écourter parce qu’il venait d’acquérir ledit véhicule…au bout d’une opération plus-que douteuse.
- Deux véhicules du PRODEFA, dont un véhicule station wagon et un pick-up.
- Un bus, presque neuf, de l’IFEANF (Institut de formation en alphabétisation et éducation non formelle).
Laboukoye
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Affaire du permis biométrique : Derrière Haroun Printing, se cacherait Africard
Image d'illustration L’information circule et se commente comme du petit pain. Haroun printing, cette société fantoche dont on dit être le contrat de permis biométrique ne serait qu’une filiale d’Africard, la société libanaise qui a fait baver le Niger avant de réussir à le contraindre, par voie judiciaire, à lui verser cinq milliards de francs CFA. «Sans rien faire», comme dirait Hassoumi Massoudou. Arrêtée par un rapport de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) qui a dénoncé une affaire de népotisme, doublée de violation de la loi sur toute la ligne, l’affaire a repris de plus belle le lundi 23 septembre 2019. Si le gouvernement, comme on dit à Niamey, est venu à la rescousse de Karidio Mamadou et sa famille qui sont derrière ce projet, il reste que la faisabilité reste toujours sujette à caution. Outre qu’il y a une véritable levée de boucliers au sein de l’opinion nationale, des bruits courent ces derniers pour dénoncer le fait que derrière Haroun Printing se trouverait Africard. Comme par hasard, Africard est une société libanaise, tout comme Haroun Printing. La première est spécialisée dans la production de passeports biométriques, la seconde dans les permis biométriques. Si l’information est avérée, ce sur quoi le Courrier enquête sérieusement, beaucoup de choses reviendraient sur le tapis. Le contentieux judiciaire Africard-Etat du Niger ayant fait couler tant d’encre et de salive, le gouvernement de Brigi Rafini risque, dit une source, de replonger le Niger dans les miasmes nauséabonds d’un autre contentieux judiciaire du genre.
Laboukoye
06 octobre 2019
Source : Le Courrier
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Affaire du riz pakistanais : Nécessité d’ouvrir une information judiciaire
L’affaire du riz pakistanais est une affaire gravissime qui continue toujours de ternir l’image de marque du Niger. Une affaire dans laquelle des nigériens, profitant de leur position politique, se seraient entendus pour détourner et dissiper quinze (15) mille tonnes de riz basmati, don de la République islamique de Pakistan au peuple nigérien. Dans ce vaste détournement présumé seraient impliqués, le cabinet de premier ministre de l’époque Brigi Rafini, la fondation Tatali Iyali de l’épouse de l’ancien président Issoufou Mahamadou et une ONG sans visage du nom de Al Noor Globaux. En mars 2016, c’est un rappel, le Niger était confronté à une insécurité alimentaire aigue due à la mauvaise campagne agricole et à une crise sécuritaire qui a poussé beaucoup de populations à se déplacer dans les régions de Tillabéry et de Diffa. Suite à cette situation déplorable, la République Islamique de Pakistan avait décidé de venir en aide au peuple nigérien. A cet effet, pour essayer de résorber la crise, quinze (15) mille tonnes de riz basmati ont été octroyées au Niger.
Des 15 mille tonnes, cinq mille ont été vendues au port de Cotonou (Benin) pour des questions de logistique. Les dix mille tonnes restantes ont été gracieusement données à la fondation Tatali de Malika Issoufou et à l’ONG Al Noor par le Cabinet de Brigi Rafini. Ainsi, ils ont procédé à la basmatisation du riz pakistanais en lieu et place du peuple nigérien. Une sorte de ‘’garama’’ à laquelle ils ont honteusement participé. Cet acte indigne ne doit pas rester impuni. C’est pourquoi, après les différentes publications, des nigériens nous ont fait remarquer leurs indignations face au scandale. Ils se disent offusqués et outrés face à cet acte sangsue et antipatriotique. Ils demandent par conséquent à la justice de servir avec célérité pour mettre le peuple nigérien dans ses droits. En conséquence, une information judiciaire doit être ouverte pour rendre justice au peuple nigérien. Auquel cas, ils demandent à la représentation nationale, l’Assemblée nationale, de prendre l’affaire en main en mettant en place une commission d’enquête parlementaire. Vivement que l’ancien Premier ministre rompe le silence pour faire jaillir la vérité sur l’affaire. En dévoilant le nom de celui qui l’aurait instruit d’octroyer les dix mille tonnes aux deux ONGs. Cela d’autant que, le bien public est sacré. Il faut alors et nécessairement que le riz soit restitué au peuple au nom duquel le don a été fait. Et à la Justice de sévir au nom du peuple.
Ali Soumana
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Affaire Etat du Niger/Société AFRICARD : Les réactions hypocrites de certains acteurs politiques et de la société civile
Tout comme celle dite URANIUMGATE, la sulfureuse affaire opposant l’Etat du Niger à la société indienne AFRICARD continue à hanter les esprits de nombreux Nigériens. En effet, suite à l’audience tenue le 14 mars dernier en France, le Niger n’a pas été en mesure d’apporter des éléments de preuve suffisants pour annuler les précédentes décisions de justice qui ont donné raison à la AFRICARD et sur la base desquelles cette société a procédé à la saisie des biens immeubles du Niger en France et aux Etats-Unis d’Amérique. Le 6 juin prochain, une autre audience est prévue et consistera pour la justice française à dire, si oui ou non, AFRICARD peut utiliser la somme de près de 46 milliards de francs CFA du Niger auprès de la société AREVA, pour se faire payer les dommages et intérêts que notre pays lui doit, suite à une résiliation d’un contrat de fabrication des passeports biométriques.
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Affaire Hama Amadou : Pourquoi la Renaissance s’entête à démolir la stabilité politique du Niger ?
Depuis août 2013, date du départ de son parti le MODEN FA Lumana africa de la MRN, mouvance présidentielle, le rouleau compresseur s’est déroulé sur les traces de Hama Amadou. L’affaire dite des bébés stigmatisés a vu le jour. L’homme est traîné dans la boue, sa famille avec. Il finit par subir une privation préventive de liberté pendant quatre mois. Occasion saisie par le président de la République, chef de l’Etat, magistrat suprême Issoufou Mahamadou pour se faire réélire. Le premier objectif – un second mandat – est atteint. L’ultime objectif – assassiner la carrière politique de Hama Amadou – est enclenché. Un procès de quelques heures aura suffi à le condamner à un (1) an de prison ferme, en l’absence de ses avocats. Là encore, le juge d’Appel ne pousse pas le bouchon. Il n’évoque pas la privation des droits civils et politiques du leader de Lumana dans sa décision. Les regards se tournent alors vers le Code électoral qui devait régler la question. Et c’est là, que la Renaissance espère trouver son compte en cas de condamnation définitive de Hama Amadou par la cour de Cassation. Ce dernier, vient de saisir la Haute cour de justice de la CEDEAO. Son avocat Me François Serres parle de «condamnation pour un crime inexistant en droit sous fond de pressions de l’exécutif sur les tribunaux et de l’absence de recours devant des juridictions indépendantes».
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Affaire Hamadou Souley et dame Marie : L’affaire tourne au cauchemar pour son ex-épouse
Vous vous rappelez, peut être, de cette affaire de mariage clandestin fait par l’actuel ministre de l’Intérieur Hamadou Adamou Souley avec dame Marie. Une affaire qui avait défrayé la chronique et dans laquelle un enfant innocent avait été trainé dans la boue. Avec le refus de l’époux de sa mère, Hamadou Souley, d’accepter sa paternité. L’affaire été portée devant les érudits des percepts islamiques, puis devant les tribunaux coutumiers. Des tribunaux devant lesquels les deux anciens amants avaient convenu de faire un test ADN. Après un premier test fait dans un laboratoire à Niamey qui n’avait pas répondu aux attentes de dame Marie, celle-ci a réclamé sa reprise par une contre expertise en Europe. Une réclamation que le sieur Hamadou Adamou Souley accepte devant le juge en charge du dossier. Cela, en laissant à dame Marie le choix du laboratoire. C’est ainsi que dame Marie avait donné le nom d’un laboratoire français. Les prélèvements de sang effectués, convoyés sous haute protection jusqu’à la passerelle de l’avion, les tubes ont été envoyés en France. Après plus de deux mois d’attente et d’angoisse, les résultants ne sont arrivés que la semaine dernière. Ainsi, le jeudi 03 mars 2022, le Tribunal a convoqué les deux parties pour le dépouillement avec plein de suspens. Et le test a donné un résultat négatif. C’est dire que, selon le résultat, scientifiquement l’enfant n’est pas de Hamadou Souley. C’est donc l’épilogue d’une invraisemblable affaire qui tourne en cauchemar pour dame Marie. C’est vraiment douloureux. Surtout pour cet enfant innocent dont l’image a abondamment circulé sur les réseaux sociaux qui risque d’avoir un avenir gâté. Mais, comme Dieu est le seul à avoir le Pouvoir des choses, il pourvoira.
Dans cette affaire, Hamadou Souley et ses sbires avaient tout imaginé, voire même accuser des proches d’Issoufou Mahamadou pour maintenir le ministère de l’équipement dans leur giron. En état de cause, l’épilogue de cette affaire ne doit pas faire savourer Hamadou Souley. Car l’islam, notre religion, est opposé à une telle démarche dans les foyers musulmans.
A. Soumana
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Affaire Hassana Djibo / Dame Amina Mabèye Des langues commencent à se délier après la publication de l’article intitulé « le faux a-t-il été utilisé pour tromper la justice ? »
Beaucoup d’analystes et historiens dénoncent le scandale et le faux qui entourent le document de Hassana Djibo et ses complices, prétendument signé en 1960 par le commandant de cercle adjoint de Dosso. Un document jugé faux et irréel qui ne pourrait avoir une solidité juridique. Et, pour beaucoup de sages de Dosso interrogés sur la question, Hassana Djibo et ses complices invisibles se doivent de craindre Dieu. Car, pour eux, depuis l’avènement de Djermakoye Hamani au trône à Dosso (leur époque) à ce jour, ils n’ont connu d’autres propriétaires pour la maison en litige que la famille de feue Bandado Hamani. Une maison jadis construite en paillottes, puis en banco, avec l’évolution du temps et celle liée au développement de la ville. Donc, c’est un cauchemar pour eux que quelqu’un d’autre puisse avoir le courage de revendiquer un millimètre carré de cette maison. En plus, ils jugent que le papier de Hassana Djibo ne fait aucune indication sur la maison. Il est abstrait, confus et renseigne le faux. C’est donc cette affaire qui fait grand bruit et divise des familles à Dosso au risque d’arriver à l’affrontement. Une tentative d’expropriation et d’escroquerie dont les couleurs ont été annoncées en 2012 après le décès de Bandado Hamani, la légitime propriétaire du terrain. Avec leurs soutiens dans des milieux des micro finances, immobiliers et autres arcanes du pouvoir, Hassana Djibo et autres prétendent que la maison appartiendrait à une certaine Zouma Siddo. Ce malgré, à l’époque, les témoignages du Sandi et d’autres détenteurs des savoirs religieux et coutumiers locaux. Hassana Djibo s’obstine et porte l’affaire devant les juridictions. Pour se mettre dans une démarche qui, apparemment, lui permettrait d’utiliser d’autres artifices. Le premier artifice serait donc l’attestation de vente imaginée et fabriquée pour le besoin du dessein sordide. Ce qui a poussé des journalistes rompus à la tache de mener des investigations. Suite à leurs investigations menées sur le terrain, il ressort que c’est un nouveau riche, un jeune opérateur économique connu pour son nomadisme politique qui semble décidé à faire de cette maison un centre de commerce à Dosso. Il aurait juré à certains de ses confidents qu’il mettrait tout ce dont il dispose comme argent et appui politique pour exproprier la maison des mains de ses légitimes propriétaires. Et, selon des témoignages recueillis sur place, il aurait, également, détourné certaines consciences faibles à travers des petits cadeaux pour le sale besogne. Aujourd’hui, une unanimité se dégage à Dosso pour dire que Hassana Djibo et ses parrains tentent de profiter de la disparition de Bandado Hamani pour s’accaparer indument de la maison. Pour des habitants du quartier Mandjé Koira, la vérité peut jaillir à tout moment pour faire tomber les masques. Pour eux, c’est ce que Dame Hassana Djibo et ses commanditaires n’auraient pas, peut être, compris. D’ores et déjà, les investigations ont permis de lever un coin de voile sur les vrais commanditaires de l’affaire. Mais pour l’heure, on se garde de donner leurs noms. Mais à eux, pour ne pas tomber sous le coup de faux et usage de faux, de dévoiler les noms de ceux qui ont apposé leurs signatures sur la soit disant attestation de vente. Cela est une obligation. Car, de la nuit des temps à ce jour, pour qu’un témoignage puisse faire foi, il est toujours demandé au témoin de décliner son identité. Alors que, dans ce cas d’espèce, la prétendue attestation de vente de Hassana Djibo est sans aucune information sur les témoins de la vente. Ce qui ressemble à la tricherie et à l’usage du faux.
A suivre !
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Affaire héritage de feu Maman Abou : Le Parquet instruit de désigner un administrateur chargé de la gestion provisoire des biens laissés par le défunt
Par lettre N°000117/MJ/GS/SG, en date du 3 février 2023, adressée au Procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, avec comme objet l’affaire de la succession de feu Maman Abou, le Ministre de la Justice indique que : « suite à une inspection diligentée dans la succession de feu Maman Abou, à sa demande, des dysfonctionnements dans le traitement du dossier ont été relevés ». Pour le ministre de la Justice, Ikta Abdoulaye Mohamed, le traitement réservé à cette affaire relève une violation de la procédure prescrite par l’article 66 du Code de civile selon lequel « le ministère public doit être entendu ou recevoir des communications relatives à l’état des personnes ». Une démarche qui a été totalement méconnue par les juges et qui laisse, selon la lettre, supposer un traitement inéquitable entre les parties et notamment les enfants dont la qualité d’héritiers est contestée. C’est pourquoi le ministre de la Justice, dans sa lettre, demande au Procureur et ce, conformément aux conclusions de l’inspection, de requérir la suspension de la procédure pendante devant le tribunal d’arrondissement communal Niamey 1 pour cause de suspicion légitime et de faire des propositions de désignation d’un administrateur chargé de la gestion provisoire des biens laissés par le défunt. Cela dans l’intérêt d’une bonne administration de la Justice.
La lettre du ministre de la justice est sans équivoques. En plus, elle légitime les suspicions de corruption émises par l’opinion dans le traitement du dossier. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’à faire appliquer la loi en ouvrant une information judiciaire pour des faits de corruption dans un dossier judiciaire. Et à tous points de vue, la lettre du ministre de la justice est venue à son heure. Car, elle essaie de rétablir l’image de marque de la justice. Au procureur d’agir avec diligence pour faire les propositions de désignation de l’administrateur provisoire des biens de feu Maman Abou. A cet effet, il faut un homme intègre qui a foi en Dieu.
A.S
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Affaire Ibou Karadjé : Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou ne doit-il pas se mettre à la disposition de la justice ?
C’est le terminal de tous les débats publics. Dans les fadas, les taxis, les lieux de travail, les salles de rédaction des médias, etc., partout, les Nigériens semblent convenir d’une chose : le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, dit-in ici et là, doit impérativement se mettre à la disposition de la justice. Selon une source politique digne de foi, l’intéressé aurait été d’ailleurs auditionné à son bureau pour ne pas attirer l’attention. Une audition qui, si elle a eu lieu, confirme les pressions politiques dont Ibou Karadjé fait l’objet en vue de taire certaines complicités avérées.
Quoi qu’il en soit, Ouhoumoudou Mahamadou ne peut être tenu hors du jeu alors que de hauts fonctionnaires croupissent en prison pour la même affaire. Son maintien à la tête du gouvernement est un hara-kiri pour Bazoum Mohamed. Selon un président de parti qui a requis l’anonymat, l’affaire Ibou Karadjé est une corde au cou du Président qui a fait le pari de gagner la confiance de ses compatriotes grâce, justement, à la lutte contre la corruption. Un voeu pieux ? Peut-être pas puisque, récemment encore, à l’occasion d’un entretien en langue haoussa qu’il a accordé à la radio BBC, il a réitéré son engagement à faire en sorte que tous ceux qui sont impliqués dans le scandale du ministère de la Défense soient jugés. Et si l’on en croit certaines confidences de politiques généra- lement de bonne foi, cette question est la principale pomme de discorde entre le Président Bazoum et son prédécesseur. Le premier aurait mis le second en garde contre toute immixtion dans sa façon de diriger. Une mise en garde que le second est loin de prendre en compte, la tentation d’être une sorte de parrain éternel pour Bazoum étant très forte chez Issoufou.
Si l’affaire est étouffée alors qu’elle est déjà sur la place publique, Bazoum Mohamed doit arrêter tout discours sur la lutte sans merci qu’il prétend mener contre ce fléau au Niger.
Formellement cité dans le dossier Ibou Karadjé, l’ancien directeur de Cabinet du président de la République n’a visiblement tiré aucune leçon de l’expérience douloureuse qu’il a vécue aux premières heures de la 7e République. Ministre des Finances à l’époque, il a trempé dans une sale affaire de marchés publics attribués à un député, ce qui, en fin de compte, après des pressions interminables de l’opinion publique, a fini par aboutir à son éjection du gouvernement. L’affaire Ibou Karadjé ne l’épargne guère. Il est cité dans le dossier, tout comme l’ex-première dame Malika Issoufou et l’actuel ministre des mines, dame OG Hadiza . Un Premier ministre cité dans une affaire de corruption ! L’affaire est trop grosse pour le Président Bazoum Mohamed qui a déclaré faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Si l’affaire est étouffée alors qu’elle est déjà sur la place publique, sans qu’il y ait eu un procès équitable contre les auteurs, co-auteurs et complices de cette affaire qui aura coûté au Trésor public la bagatelle somme de huit milliards de francs CFA, Bazoum Mohamed doit arrêter tout discours sur la lutte sans merci qu’il prétend mener contre ce fléau au Niger.
Bazoum Mohamed doit être le premier à contraindre son Premier ministre à rendre le tablier et de se mettre à la disposition de la justice.
C’est une question de crédibilité, note une source politique proche des partis alliés. La même source fait constater par ailleurs que partout où il y a eu ces scandales financiers, se trouvent toujours des militants du Pnds Tarayya. L’affaire Ibou Karadjé est une affaire sérieuse. De nombreux hauts fonctions du ministère des Finances et du Trésor public ont été interpellés et écroués après leurs auditions et l’établissement d’indices probants de leur culpabilité. Il leur reste à prouver leur innocence devant la justice. D’ici à cet évènement que les Nigériens attendent avec fébrilité pour se faire une religion définitive sur cette affaire, les observateurs notent que malgré son implication plausible dans le dossier, le Premier ministre Ouhoumoudou reste toujours en poste, avec la mission de coordonner et de conduire la politique du gouvernement. En principe, note un militant pro- Bazoum du Pnds, si ce n’est sous les Républiques bananières et les démocraties de façade, le président de la République doit être le premier à contraindre son Premier ministre à rendre le tablier et de se mettre à la disposition de la justice.
Laboukoye
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Affaire Ibou Karadjé : Bazoum Mohamed bloqué par la machine d’Issoufou Mahamadou
À peine installé au pouvoir que Bazoum Mohamed est confronté à un de ces problèmes que tout président souhaiterait éviter. L’affaire communément appelée Ibou Karadjé est en train de lui empoisonner l’existence, ne sachant quoi faire et quoi décider. Il faut dire que les Nigériens l’ont pris au mot, lui qui a solennellement déclaré, lors de son investiture, le 2 avril 2021, qu’il mènera une lutte sans merci contre la corruption et les infractions assimilées. Une promesse qu’il a d’ailleurs renouvelée lors de sa rencontre avec les organisations de la société civile, le 7 juin 2021. Or, il n’a pas fallu de 100 jours pour qu’éclate, en pleine période de grâce, l’affaire Ibou Karadjé, du petit nom d’un certain Ibrahim Amadou Moussa, cet agent chargé du matériel à la présidence de la République à qui on impute le détournement de quelques huit milliards de francs CFA. Huit milliards de francs CFA soutirés sur des années du Trésor public par le biais de lettres d’autorisation de paiement (Lap) parfaitement signées des responsables autorisés par la loi. L’éclairage d’Issoufou Boubacar Kado, inspecteur des impôts à la retraite est plus qu’édifiant. « Pour des raisons d’efficacité et d’urgence, certaines catégories des dépenses publiques peuvent être exécutées sans ordonnancement préalable, c’est la procédure simplifiée, appelée le paiement d’une dépense par anticipation, le Ppa ou la lettre d’autorisation de paiement avant ordonnancement préalable, la Lapsop », souligne-t-il dans une contribution postée sur les réseaux sociaux. Kado précise par ailleurs que « l’administrateur des crédits budgétaires peut adresser une lettre accompagnée d’un bon d’engagements à l’ordonnateur des dépenses publiques tendant à obtenir une autorisation exceptionnelle d’exécuter une dépense sans ordonnancement préalable. Mais, après le paiement, un ordonnancement de régularisation est obligatoire ».
Où sont passés l’administrateur et l’ordonnateur des crédits de la présidence ?
L’éclairage d’Issoufou Kado, par ailleurs ancien secrétaire général adjoint de l’Ustn (Union des syndicats des travailleurs du Niger) du temps de sa splendeur syndicale, suppose que Ibou Karadjé, aujourd’hui écroué avec d’autres fonctionnaires du Trésor et du ministère des Finances, ne saurait faire ce qu’il a fait sans la complicité active de personnes détentrices de pouvoir. Si une dizaine de hauts fonctionnaires ont été interpellés et écroués dans différentes maisons d’arrêt, il reste que plusieurs personnalités, responsables de la chaîne des dépenses citées dans le rapport de l’Inspection d’Etat, n’ont pas été inquiétées. C’est notamment le cas d’Ouhoumoudou Mahamadou, actuel Premier ministre, de l’ancien ministre délégué au Budget, de l’ancienne directrice de Cabinet, OG… et de bien d’autres. A ce jour, aucun de ces magnats du régime n’ont été inquiétés si bien que les Nigériens pensent à une volonté d’étouffement de l’affaire.
La domination d’un clan sur la société est plus que d’actualité sous Bazoum. Ceux qui en font partie peuvent tuer, détourner des milliards, trahir les intérêts supérieurs du Niger, sans jamais répondre de leurs actes.
Bazoum Mohamed est coincé, pris entre le marteau et l’enclume. Sur la radio Bbc, il a récemment réitéré sa détermination à aller jusqu’au bout de ces sales dossiers dans lesquels l’Etat a été grugé. L’affaire du ministère de la Défense a particulièrement retenu son attention et c’est avec fermeté qu’il a déclaré que quiconque est impliqué dans ce scandale répondra devant la justice. Une simple profession de foi sans lendemains ? C’est ce que pensent nombre de Nigériens qui n’imaginent pas Bazoum Mohamed capable de tenir tête à un système dont il est issu. Un système qui est toujours là et qui garde la main sur les manettes du pouvoir. Ces Nigériens se disent non surpris de constater la sélectivité avec laquelle certains sont embastillés et jetés en prison tandis que d’autres, dont la culpabilité est pourtant plus flagrante, sont épargnés. Une situation qui rappelle opportunément à ceux qui croyaient en la naissance d’un nouvel ordre dans la gouvernance que ni l’ordre, ni la logique n’ont changé. La domination d’un clan sur la société est plus que d’actualité sous Bazoum. Ceux qui en font partie peuvent tuer, détourner des milliards, trahir les intérêts supérieurs du Niger, sans jamais répondre de leurs actes. Avec l’affaire Ibou Karadjé, ils sont en train d’en faire la démonstration, avec les mêmes méthodes de violation du principe d’égalité des Nigériens devant la loi. Au vu et au su de tout le monde.
Le Président Bazoum est certainement conscient du courant de sympathie dont il a bénéficié à ce jour. S’il s’écarte un tant soit peu de la voie tracée par une combinaison de sa parole donnée et de la volonté populaire des Nigériens, le chef de l’Etat nigérien s’en mordra rapidement les doigts.
Ceux qui sont concernés dans cette affaire Ibou Karadjé ne sont pas autres que ceux qui sont impliqués dans toutes les autres affaires de détournement, de corruption et d’autres infractions assimilées. Ce sont les membres d’un même clan au ministère de la Défense, dans le détournement des 15 000 tonnes d’aide alimentaire du Pakistan, dans l’achat de l’avion présidentiel, dans l’uraniumgate, etc. Bazoum Mohamed a beau avoir des velléités de livrer une lutte féroce à la corruption, il reste qu’il n’a pas les moyens de sa politique. Encore certains Nigériens le croient dans un jeu de duplicité visant à mener ses compatriotes en bateau. Pour combien de temps va-t-on continuer à lui concéder le bénéfice du doute par rapport à sa volonté d’entreprendre une croisade contre la corruption ? Le Président Bazoum est certainement conscient du courant de sympathie dont il a bénéficié à ce jour. Il en est non seulement conscient, mais il en connaît la condition. S’il s’écarte un tant soit peu de la voie tracée par une combinaison de sa parole donnée et de la volonté populaire des Nigériens, le chef de l’Etat nigérien s’en mordra rapidement les doigts. S’il cautionne une justice sélective qui frappe les uns pour protéger les autres, il sera vite assimilé à celui qui est aujourd’hui considéré comme le chef d’Etat nigérien le plus détesté des Nigériens depuis 1960.
Aux dernières nouvelles, tous ceux qui sont incarcérés dans le cadre de l’affaire Ibou Karadjé ont été remplacés à l’issue du conseil des ministres du vendredi 13 août 2021. Une page se tourne ainsi pour ces grands commis de l’Etat. Sauf que leur syndicat a récemment fait une sortie médiatique, la toute première, pour dénoncer et fustiger ce jeu malsain de deux poids, deux mesures qui frappe certains de ses militants. Ceux qui ont été arrêtés, déclare-t-il, ne sauraient agir si certaines conditions n’ont pas été remplies en amont. Une déclaration qui accentue la pression sur le Président Bazoum, décidément pris entre le marteau et l’enclume.
Il faut peut-être à Bazoum Mohamed un temps dont il ne dispose pas, malheureusement, l’impatience des Nigériens de voir tant d’affaires jugées étant grande.
La problématique induite par l’affaire Ibou Karadjé n’est aussi simple que le pensent beaucoup de Nigériens. Bazoum Mohamed, au nom de la gouvernance qu’il a promise à ses compatriotes, doit livrer la guerre à nombre de ses compagnons politiques impliqués dans d’innombrables affaires de corruption et/ou de détournements de deniers publics. Il lui faut peut-être un temps dont il ne dispose pas, malheureusement, l’impatience des Nigériens de voir tant d’affaires jugées étant grande. Une impatience parfaitement comprise selon Maikoul Zodi, président de Tournons la page-Niger, qui souligne que depuis plus d’une décennie, des individus ont fait main basse sur les ressources publiques, détournant à volonté des centaines de milliards qui auraient pu servir à développer les secteurs sociaux de base, notamment l’école, la santé, l’accès à l’eau, qui sont presque à l’agonie, aujourd’hui.
Bazoum Mohamed est à la croisée des chemins. En vacances à Zinder depuis le 14 août passé, il va sans doute mettre à profit ces congés pour méditer profondément sur une option à prendre. Il n’a pas deux, trois ou quatre choix, mais un seul. Face à l’épreuve de la lutte contre la corruption qu’il s’est solennellement engagé à mener sans faiblesse, le Président Bazoum se sait sans autre alternative que de sévir contre les auteurs et complices d’un fléau qui a ruiné le Niger.
Le pari est là : Bazoum est-il en mesure de tenir face à la machine d’Issoufou ? Il est clair que pour la plupart des Nigériens, Bazoum n’est qu’un «palefrenier» qui ne saurait s’émanciper de ceux qui l’ont «créé». De l’avis des proches de l’intéressé, il s’agit là d’une caricature méchante qui ne correspond ni à la réalité ni à la personnalité du président actuel. Ses vacances lui seront-elles profitables pour s’engager davantage dans la voie de la justice pour le Niger ? Rien n’est moins sûr. Prises pour permettre au président de se ressourcer auprès des siens, histoire de décompresser un peu, ces vacances sont généralement l’occasion pour beaucoup de gens d’arracher une audience difficile à obtenir à Niamey. Hommes d’affaires, cadres en quête d’une hypothétique nomination, chefs traditionnels en mission d’intercession…, les vacances présidentielles sont loin d’être une sinécure pour le président de la République. Et le contexte politique actuel aidant, il n’est pas exclu que les faucons du Pnds Tarayya fassent le siège à Tesker en vue de voir le Président Bazoum revenir à de meilleurs sentiments, autrement dit, souffler sur la flamme de la lutte contre la corruption. Tant pis pour le Niger et ceux qui ont cru en l’homme.
Doudou Amadou
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Affaire Ibou Karadjé : Bientôt des têtes vont tomber
Dans cette affaire dite ‘’ affaire Ibou Karadjé ‘’ qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive et qui a suscité des commentaires de tous ordres, il aurait été question d’imitation de signature au moyen de laquelle les finances publiques auraient été saignées. Une façon pour beaucoup de nigériens de protéger certains protagonistes de l’affaire. Mais, aujourd’hui, on est en droit de se demander pourquoi la tricherie aurait duré tant de temps avant qu’on la découvre.
Surtout qu’on parle de dissipation de plusieurs milliards de francs CFA. En tout cas, tous les spécialistes savent que les lettres d’autorisation de payement (LAP’s) ont toujours été initiées à la Présidence à travers la direction de cabinet et adressées au ministre des finances pour mise à disposions de fonds. Et que la régularité sur la rubrique déjà mentionnée dans la lettre devrait intervenir par mandatement en bonne et due forme par la direction des affaires financières de la Présidence. Du reste, si le processus avait été respecté, conformément à l’orthodoxie comptable, il n’y aurait pas eu de double emploi, encore moins, de payements non régularisés. Ceci expliquerait que, à un niveau ou à un autre, il y’aurait eu des complicités. Et c’est sur ces complicités que l’inspection d’Etat doit faire la lumière.
Selon des sources crédibles proches de la Présidence, les inspecteurs d’Etat seraient sur le point de boucler le dossier. Et les différents niveaux de complicités auraient été décelés. Ce qui pourrait présager, dans les jours à venir, l’interpellation de plusieurs personnes de la chaine de dépense de l’Etat. Aussi, selon nos sources, dans leurs fouilles, les inspecteurs d’Etat auraient découvert des piles de dossiers. Dont des décharges faites à Ibou Karadjé par des personnalités de l’Etat pour prendre de l’argent. Parmi ces personnalités, selon toujours nos sources, figurent les noms d’une femme et d’un homme abondamment cités. Parmi eux, un serait un membre influent du gouvernement de Bazoum Mohamed.
Leur complicité pourrait-elle être établie ?
Pour l’heure, on ne saurait répondre à la question. Mais, les deux devraient se poser des questions sur la provenance de l’argent que Ibou Karadjé leur prêtait. Pour qu’il puisse en avoir au tant pour leur donner. En plus, leurs rangs devraient les obliger à s’interroger sur la source de l’argent. Surtout, les postes de responsabilité qu’ils occupaient au sommet de l’Etat les empêchaient d’établir des décharges pour prendre des prêts auprès d’un agent de l’Etat qui se trouve à un échelon inférieur aux leurs. À tous points de vue, ils auraient, manqué d’éthique. Et, pour certains juristes, l’argent qu’ils auraient perçu s’apparente à des pots de vin.
Ali Soumana
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Affaire Ibou Karadjé : La vérité commence à jaillir
« Il faut dire la vérité même si elle est amère », a toujours enseigné le prophète Mohamed (PSL) à ses compagnons et à l’endroit de tout musulman. Et dans le cadre de la recherche de cette vérité qui pourrait être amère, Le Courrier a décidé de mener une enquête sur l’affaire dite d’Ibou Karadjé. Dans les investigations, plusieurs sources ont été confrontées et des documentations authentifiées.
Le commencement de l’affaire Après toutes les élections, municipales, législatives et présidentielles, Ibou Karadjé s’est fait une place dans la cour de Bazoum Mohamed. Une situation qui perturbait le sommeil de ceux qui se considéraient comme étant les légitimes militants du PNDS. Chaque fois, le président Bazoum fait appel à Ibou et donne exemple sur lui comme le militant mobilisateur jusqu’à l’imposer comme candidat de la majorité à la ville de Niamey. C’était la fin du monde pour beaucoup de militants du PNDS. Après sa défaite face à Oumarou Dogari à la mairie de Niamey, Bazoum Mohamed aurait informé quelques militants de son parti qu’il ferait d’Ibou Karadjé Directeur général d’une des sociétés d’Etat de la place. C’est cette annonce qui serait à la base des problèmes qu’Ibou Karadjé vit aujourd’hui.
Il ne faut donc pas laisser Ibou Karadjé grandir. Il faut, au contraire, vite l’anéantir pour faire obstruction à ses ambitions politiques. C’est ainsi que la machine de son brouillage politique est mise en branle. Avec la fabrication d’une certaine opinion qui le présente comme trafiquant de drogue, une opinion qu’ils ont très vite faite arrêter. Car, elle risquait d’entraîner tout le système. Il faut donc davantage réfléchir. C’est ainsi qu’un document, une sorte de rapport, aurait été élaboré qui ferait cas d’une immense richesse que détiendrait Ibrahim Amadou. Dans le document, il est mentionné qu’Ibou Karadjé détiendrait plus de 250 villas, 400 têtes de boeufs, plusieurs véhicules et un bateau à Lomé, au Togo. C’est ce document de plusieurs pages qui aurait été présenté à Bazoum Mohamed. Mais, avant le démarrage du contrôle des limiers de l’inspection générale, il faut faire garder Ibou Karadjé dans des ennuis.
Et c’est l’affaire de 120 Millions de FCFA qui a été prise pour le secouer
Dans nos investigations, nous avons découvert qu’il ne s’agit pas de 120 millions, mais de 110 millions de FCA. Un crédit qu’Ibou Karadjé a eu à contracter avec un opérateur économique qui s’appellerait Elhadj Kabirou, un soir vers le quartier SONUCI par l’intermédiaire d’un certain Mahamadou Nazirou, ressortissant nigérian. C’est un chèque bancaire qui lui aurait été remis pour le besoin. Deux jours après, l’opérateur économique appelle Ibou pour lui dire qu’il a un problème à résoudre au cabinet du Premier ministre. Le problème est lié à un marché public qui serait sur le point d’être annulé et lui aurait demandé de l’aider. Ibou aurait donné son accord pour l’aider. Un autre jour, le commerçant appelle Ibou pour l’informer que lui, ELH Kabirou, est un ami intime du président de l’OJT, un certain Dawi. C’est dans ces tours d’informations que la plainte contre Ibou Karadjé a été déposée à la police judiciaire. Convoqué à la PJ pour cette affaire de 110 millions de FCA, Ibou Karadjé aurait donné comme garantie un titre foncier d’un immeuble qui aurait pour valeur prés de 256 millions de FCFA. Il a été relaxé puis rappelé pour le besoin d’une enquête sur son patrimoine.
Du rapport de l’inspection générale d’Etat
Selon une source proche du dossier, les LAP dont il est question seraient régulières et aucune signature n’aurait été imitée ou falsifiée. Et toutes les LAP utilisées par Ibrahim Amadou auraient passé par le comité de trésorerie. Ce qu’aurait reconnu d’ailleurs le DGTCP devant les inspecteurs d’Etat. La principale défaillance des LAP, ce qu’elles n’auraient pas de fonds de dossier. Donc, elles pourraient passer inaperçues en cas de régularisation. Selon le rapport, l’utilisation des LAP sans fonds de dossier aurait débuté avec un voyage de Malika Issoufou. Elle aurait demandé à Ibou Karadjé, selon le rapport, de prendre attache directement avec le ministre Jidoud pour faire sortir tous les frais de déplacement. Et c’est le déclenchement d’une affaire qui, au fil du temps, est devenue une tradition. Le payeur par intérim qui aurait démantelé l’affaire ne serait pas au courant de la tradition établie. Trois ans durant, c’est ce qui se passait entre la Présidence, le ministère des Finances et le Trésor. Sans citer des noms, ils sont nombreux ceux qui seraient impliqués dans cette sale affaire. Parmi les noms cités dans le rapport des inspecteurs d’Etat figurent trois (3) ministres actuellement en poste, un haut commis de la Présidence en poste et plusieurs cadres du ministère des Finances et du Trésor public. Et contrairement à ce qui est véhiculé au sein de l’opinion, le rapport montre qu’Ibou Karadjé n’est qu’un petit coursier utilisé pour sortir de l’argent des caisses de l’Etat.
C’est donc pour faire éloigner Ibou Karadjé de Bazoum Mohamed que ses complices d’hier se seraient miss d’accord pour l’abattre. Parce qu’ils ne pourraient cautionner son changement rapide de ‘’tuteur’’. Par crainte de déballage total.
Soum
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Affaire Ibou Karadjé : Le dossier accélère
Ce mercredi 14 juillet 2021, Ibrahim Amadou a été entendu à la Police Judiciaire sur l’affaire qui alimente l’actualité ces derniers temps, et dont les nigériens attendent impatiemment l’aboutissement. C’est un test grandeur nature pour les nouvelles autorités du pays, car le dossier est explosif. En effet, c’est un rapport accablant contre plusieurs personnalités du régime actuel qui seraient à un certain niveau impliqués dans ce scandale financier. Les limiers de l’inspecteur général d’Etat Zoulkaleini ont mené une enquête de professionnel. L’enquête a concerné toute la chaine de dépenses de l’Etat et aurait mis en cause de hautes personnalités de l’Etat, des agents du ministère des finances et du Trésor national. Contrairement à ce qui avait été distillé au sein de l’opinion, selon une source proche du dossier, Ibrahim Amadou n’aurait pas imité une signature, moins encore falsifié un document pour sortir l’argent du trésor public. Il a été un agent du service de transports de la Présidence de la République qui aurait été utilisé comme simple coursier dans l’affaire. Pour ne pas dire, un planton averti à qui des lettres d’autorisation de paiement (LAP) sans fond de dossier ont été données pour faire le sale travail. Avec ces LAP, une fois servi au trésor, ses employeurs lui donneraient chaque fois des instructions dans le sens du partage du butin. Avec tous ceux à qui ces employeurs lui auraient demandé de remettre de l’argent, Ibou Karadjé aurait pris le soin d’exiger une décharge. Selon notre source, une pile de décharges aurait été remise aux enquêteurs.
Cette pratique s’est déroulée durant trois ans et a gravement saigné le trésor public. Durant ces années de mise à sac de deniers publics, Ibou Karadjé s’était toujours montré naïf vis-à-vis de ses employeurs. Et lui aussi n’a pas manqué de se servir.
Aujourd’hui, toutes les preuves et autres décharges auraient été mises à la disposition des inspecteurs d’Etat. C’est donc un lourd dossier qui a été remis au ministre de la justice. Un dossier avec des implications insoupçonnées. Malheureusement, on espérait le feu à la forge, il se retrouve chez le tisserand. Sans doute, des interpellations vont suivre dans les jours à venir. Car, le ministre de la justice, homme de droit apprécié par toute la communauté universitaire pour sa droiture, son intégrité et son amour pour une justice bien rendue, ne pliera pas à d’éventuelles pressions.
A.S
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Affaire Ibou Karadje : Le président Bazoum contraint à un remaniement !
Comme vous le savez déjà, c’est le feuilleton politico-médiatique de cet été, la fameuse affaire Ibou Karadjé, ‘’le Jérôme Kerviel’’ nigérien, ce simple lampiste de la banque française BNP Paribas, poursuivi en justice pour escroquerie boursière, en lieu et place de l’institution bancaire elle-même qui ne pouvait pas ignorer les agissements coupables de son agent. C’est exactement la même situation dans l’affaire Ibou Karadjé, ce simple chef de service de la Catégorie B, un échelon très inférieur dans l’Administration, qui se retrouve, aujourd’hui, impliqué dans une histoire de LAP, ces procédures financières très particulières et délicates qui devraient requérir un niveau de responsabilité encore plus élevé. Il est vrai, depuis un certain temps, le dossier a connu plusieurs développements judiciaires avec les interpellations et la mise en mandat de dépôt d’un certain nombre de hauts cadres administratifs de la portion centrale du Ministère des Finances et du Trésor National et de la Comptabilité Publique. Ces évolutions judiciaires ont été rendues possibles par les aveux faits par celui par lequel le scandale était arrivé, Ibou Karadjé, qui n’avait pas hésité, un seul instant, à balancer des noms de complices et de fournir aux enquêteurs des preuves de toutes ces allégations.
Cependant, si réellement, on devait traiter ce dossier en toute logique, on ne voit pas comment les services de la Présidence, initiateurs de ces LAP, pourraient échapper à une mise en cause judiciaire ! En effet, l’on apprend des sources proches du dossier que plusieurs courriers de sommation avaient été, par le passé, adressés par le Ministère des Finances à la Présidence en vue de la régularisation de ces LAP. Mais, curieusement, rien n’y fut fait, et pendant plus de trois (3) ans, les pratiques frauduleuses avaient continué. A qui justement ces courriers de rappel avaient-ils été adressés ? Naturellement, au Directeur de Cabinet du Président de la République, le chef hiérarchique direct de cette administration présidentielle ! Pourquoi n’avait-il pas procédé à la régularisation de ces LAP ? Pouvait-il ne pas être au courant de la situation en tant que premier responsable administratif de l’institution ? Tous les services de la Présidence, y compris celui du Transport dont il est question dans cette affaire, ne relèvent-ils pas de sa seule compétence ?
Au regard de toutes ces questions fort embarrassantes, l’on ne saurait s’empêcher de s’interroger sur les chances de survie du gouvernement actuel, dirigé par le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou, Directeur de Cabinet du Président de la République, au moment des faits incriminés. Dans la perspective de donner des gages de bonne foi de son engagement total à rétablir la justice sociale au Niger, le président Bazoum n’aurait d’autres choix que de procéder à un remaniement de son gouvernement. Car, en plus de la fragilité de la position du PM dans cette affaire, d’autres membres du gouvernement n’en sont pas moins sur une corde raide. On parle à cet effet de l’actuel Ministre des Finances, Ministre du Budget à l’époque des faits, signataire de certaines de ces LAP, de l’actuelle Ministre des mines, Directrice-Adjointe de Cabinet du Président de la République, au moment des faits. On pourrait ajouter le cas de l’actuel Ministre de la Communication, cité dans l’affaire des DAT (Dépôt A Terme) effectués par la SOPAMIN dans une mutuelle privée de la place, lorsqu’il était Administrateur de cette société étatique. Aujourd’hui, l’étau est en train de se resserrer sur cet ancien Administrateur de la SOPAMIN, au regard de la correspondance de l’Avocat de la Société adressée à l’Autorité de régulation de la Commission bancaire de l’UEMOA, dans laquelle la nouvelle administration de la SOPAMIN s’alarmait de ne pas retrouver la moindre trace des 3 milliards des soi-disant DAT ! A moins d’un miracle, on voit mal comment l’actuel Ministre de la Communication pourrait ne pas être concerné, soit de près, soit de loin, par cette affaire.
Voilà, chers fidèles lecteurs, les dossiers brûlants qui perturbent, aujourd’hui, les douces vacances du président Bazoum depuis son Tesker natal, au milieu des membres de sa communauté et de son troupeau de dromadaires dont il adore la compagnie ; des dossiers chauds posés sur son bureau, qui constitueraient, probablement, les priorités de la reprise de ses fonctions ! En effet, selon des milieux proches de la présidence, il se profilerait un vaste mouvement à la prochaine rentrée des classes, un ménage général à tous les niveaux, dit-on ! L’ancien prof de philo souhaiterait, sans doute, passer à la vitesse supérieure, car, le plus tôt serait toujours le mieux dans ce genre d’affaires. Mais, la question que tous les observateurs se posent, aujourd’hui, serait de savoir si le président Bazoum est réellement capable d’aller jusqu’au bout dans sa volonté de nettoyer les écuries d’Augias sans froisser son clan politique, dont certains des membres, et non des moindres, sont mêlés à des scandales politico-financiers ayant émaillé les deux quinquennats de son mentor politique, Issoufou Mahamadou. Déjà, ce dernier, mal à l’aise, ces derniers temps, du fait de tous ces déballages médiatiques, préparerait sa riposte future. Son actuel séjour dans son Tahoua natal s’inscrirait, selon certaines sources, dans cette optique, à savoir rameuter ses troupes en vue de noyauter le président Bazoum. Les manoeuvres ont bien commencé avec le limogeage du Conseiller en Communication à la Présidence, accusé par les proches de l’ex-président de vouloir ternir l’image de celui-ci en osant une comparaison entre les deux règnes. Dans ces conditions, la rupture que le président Bazoum souhaiterait marquer avec son prédécesseur et son ancien mentor politique pourrait ne jamais voir le jour, tant que l’ombre tutélaire de l’ex-président de la république continuerait à planer sur ce quinquennat naissant. Ce serait alors le grand désenchantement et la profonde désillusion pour tous nos concitoyens qui avaient, naïvement, cru aux bonnes intentions inaugurales du président Bazoum. Dans le cas échéant, l’on se dirigerait vers le scénario à la mauritanienne, où, pour que puisse naître et prospérer le neuf, il a fallu que le vieux meure !
Dan Malam
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Affaire Ibou Karadjé : Ouhoumoudou Mahamadou va-t-il être entendu par la justice ?
M. Ouhoumoudou Mahamadou est l’actuel Premier ministre du Niger. Son nom serait abondamment cité dans le rapport d’inspection générale d’Etat. Il aurait perçu d’importantes sommes d’argent issues des opérations criminelles qui ont saigné le Trésor public. Selon une source crédible, l’utilisation illégale des lettres d’autorisation de paiement (LAP) n’avait pas profité uniquement à Ibrahim Amadou dit Ibou Karadjé. Beaucoup de personnalités du régime comme Ouhoumoudou Mahamadou, actuellement Premier ministre du Niger auraient, également, joui de l’argent détourné. Selon notre source, en plus des démarches pour faire sortir l’argent du Trésor public, Ibou Karadjé était, aussi, chargé du partage du butin.
Dans ce cadre, il aurait servi plusieurs personnalités dont Ouhoumoudou Mahamadou. En tout cas, c’est ce qui serait mentionné dans le rapport des inspecteurs d’Etat. Si cela se confirme, Ouhoumoudou Mahamadou aurait manqué de sens de l’Etat. Car, percevoir d’importantes sommes d’argent des mains d’un subalterne, sans demander l’origine ou la provenance de cet argent , est un manquement à sa responsabilité, acte indigne d’un haut responsable de l’Etat. En tout cas, si, réellement, il avait accepté de percevoir l’argent public volé, il aurait fait preuve d’une légèreté inqualifiable. Pour l’heure, il a le bénéfice de doute. Mais, on doit se rappeler qu’en 2013, Ouhoumoudou Mahamadou, ministre des Finances, a été cité dans une affaire de marché public. Dans cette affaire, avec Kalla Ankaraou, actuellement premier vice- président de l’Assemblée nationale, ils ont octroyé un marché de plusieurs milliards de FCFA en violation de la Constitution. Aujourd’hui encore, son nom réapparait dans une autre sale affaire. Il y a donc lieu d’ouvrir une information judiciaire pour établir la vérité. Car le régime doit éviter le principe de deux poids deux mesures, au risque d’être confronté à la colère populaire. Ce dossier est un test grandeur nature pour Bazoum Mohamed. Donc, il se doit de laisser la justice faire son travail en toute indépendance.
A.S
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Affaire Ibou Karadjé : Pourquoi Ouhoumoudou Mahamadou doit partir
L’affaire Ibou Karadjé est une arête dans la gorge du Président Mohamed Bazoum ou plutôt une épine dans un pied avec lequel il compte aller loin. Désigné comme le principal responsable de ce scandale qui s’est étalé sur des années et au terme duquel l’Etat a été spolié de huit milliards de francs CFA, le Premier ministre actuel est toujours accroché à son poste, sans aucune intention de démissionner pour se mettre à la disposition de la justice. Une situation assez cocasse qui, selon certains, met à nu le discours sans fond de Mohamed Bazoum. Ordonnateur principal des crédits en sa qualité de directeur de Cabinet du président de la république, l’actuel Premier ministre ne peut échapper à une démission et une mise à disposition de la justice sans faire effondrer l’échaudage en construction du Président Bazoum. C’était lui, en tant qu’ordonnateur des crédits, et éventuellement ses adjoints, qui ordonnait les dépenses de la présidence.
Ouhoumoudou Mahamadou ne peut ni ignorer les montants soutirés, ni les prétendus motifs qui y sont liés, encore moins le caractère fantaisiste de certaines des dépenses incriminées. Pourtant, lui et/ou l’un de ses adjoints ont régulièrement ordonné l’exécution de dépenses que tout, à l’exception d’une volonté de tricher, commande d’arrêter. Pire, selon certaines sources très crédibles, l’ordonnateur des crédits qu’était Ouhoumoudou n’a jamais procédé aux régularisations des paiements par anticipation sans ordonnancement préalable, malgré par ailleurs les lettres adressées à cet effet par le Trésor public. Un manquement très grave pour un gestionnaire. Selon une source ayant eu connaissance du rapport de l’inspection générale d’Etat, c’est d’autant plus grave que les montants soutirés n’ont jamais servi à couvrir des dépenses urgentes de l’Etat mais à enrichir les membres d’un clan organisé qui a mis en place un réseau de connivences pour se partager, grâce aux pouvoirs dont ils sont investis, l’argent public.
Lire aussi>>> Affaire Ibou Karadjé : Pourquoi le Président Bazoum ne peut s’accommoder d’un Ouhoumoudou Mahamadou ?
Clairement épinglé dans le rapport de l’inspection générale d’Etat, Ouhoumoudou Mahamadou est en principe en fin de course. L’intéressé n’est pas à son premier coup d’essai. Déjà, lors des tout premiers mois d’Issoufou Mahamadou, l’actuel Premier ministre, alors ministre des Finances, a trempé dans une affaire de concussion en se rendant complice d’octroi d’un marché public à un député, ce qui est formellement interdit par la Constitution. S’il a échappé à l’époque à la justice, il a toutefois fait les frais de son poste dont il a été limogé. C’est, donc, l’histoire qui le rattrape dans cette affaire dite Ibou Karadjé qui met Bazoum Mohamed dans une posture embarrassante, non seulement face aux Nigériens auxquels il a promis une lutte sans merci contre la corruption, mais également devant les partenaires financiers du Niger qui attendent de voir s’il va s’accommoder de cette forfaiture ou s’il va s’en départir en mettant les mis en cause à la disposition de la justice.
Laboukoye
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Affaire Khalif Security : Le ministre de la défense, Alkassoum Indatou serait-il à l’origine de la passe d’armes ?
Depuis quelques temps, l’opinion nigérienne est braquée sur cette affaire que d’aucuns appellent ‘Affaire Khalif Security’. Khalif Security est une société de droit nigérien, appartenant à un jeune entrepreneur du nom d’Abdoul Kader Boubacar Mamadou Badjé. En 2018, la société Khalif Security a signé une convention de représentation au Niger et au Burkina Faso, avec une société turque dénommée MUROL basée à Ankara, dans le cadre de la vente de matériels militaires. En 2019, Khalif Security a signé ses premiers contrats, notamment trois (3) contrats avec l’Etat du Niger pour l’achat d’un avion, de huit (8) véhicules blindés pour le compte de la Gendarmerie nationale et le troisième pour l’achat de munitions. Pour le premier contrat qui concerne l’achat d’un avion, la société turque, partenaire de Khalif Security, n’étant pas spécialisée dans le domaine de l’aviation, Abdoul Kader Mamadou a fait appel à une société sud africaine. Dans ce contrat, il est indiqué que l’Etat du Niger doit verser une avance de 30% du montant du contrat avant le début de son exécution. L’Etat du Niger aurait trainé pour verser les 30%. Malgré tout, les responsables de Khalif se seraient rendus, à leurs propres frais, avec des experts nigériens de l’Armée de l’Air en Afrique du Sud, pour expertiser l’avion. C’est longtemps après que l’Etat aurait versé les 30% dans les comptes de Khalif Security. Entre temps, la société sud africaine aurait vendu son avion à un autre pays. Et Khalif Security se serait tourné vers les Emirats Arabe Unis. A Dubaï, pour pouvoir exécuter le contrat de l’achat d’avion signé avec l’Etat du Niger, Abdoul Kader Mamadou aurait contacté une société qui aurait proposé un prix plus élevé que celui indiqué dans le contrat. Khalif Security et ses conseils auraient adressé une correspondance à l’Etat du Niger pour demander un avenant. Ce qui n’aurait pas été accepté par le ministère de la défense. Et, après l’expiration du délai contractuel, la société aurait été contrainte de reverser les 30% de l’avance.
Pour le deuxième contrat qui concerne l’achat de huit (8) véhicules blindés pour le compte de la Gendarmerie nationale, il aurait été indiqué dans le contrat l’achat de véhicules à carburation gasoil. Cinq (5) véhicules à carburation essence auraient été livrés à la demande de certains responsables de la Gendarmerie nationale. Des véhicules réceptionnés, avec un récépissé de bonne exécution, et utilisés par la Gendarmerie. Au bout d’un certain temps, l’Etat du Niger serait revenu sur le contrat en l’annulant. Enfin, en ce qui concerne le troisième pour l’achat de munitions, le montant du contrat serait de plus d’un milliard de FCFA, avec une avance de 140 millions de FCFA. Pour l’exécution de ce contrat, la Société Khalif Security aurait lancé la commande en Serbie. Pour la vérification de la qualité des munitions commandées, les responsables de Khalif Security auraient demandé au ministère de la défense nationale l’appui de ses experts. Ce qui n’aurait pas été du goût des responsables du ministère. La société Khalif Security aurait été dans l’obligation d’abandonner le contrat et reverser l’avance de 140 millions de FCFA au trésor public.
Tous ces trois contrats auraient été signés avec la société Khalif Security sous Issoufou Katambé, ministre de la défense et résiliés par son successeur Alkassoum Indatou.
Ce qui aurait poussé le ministre de la défense à résilier les trois (3) contrats de Khalif Security
Abdoul Kader Boubacar Mamadou Badjé, responsable de Khalif Security, est un jeune revenu de Dakar (Sénégal) où il étudiait. Il a été introduit dans le cercle des militants du PNDS par Assamaou Garba, actuellement secrétaire générale adjointe du gouvernement et présenté à Foumakoye Gado. A l’époque, Bazoum Mohamed était ministre de l’Intérieur et candidat du parti à l’élection présidentielle. Kader BCEAO aurait eu ses premières commandes publiques au ministère de l’Intérieur pour l’achat du papier rame et autres matériels informatiques. C’est ainsi qu’en 2018, il aurait rencontré les responsables de la société turque MUROL, à travers un cabinet de juristes, avec laquelle il a signé une convention de représentation au Niger et au Burkina Faso. Donc, la Turquie c’est son affaire. A l’arrivée de Bazoum Mohamed au pouvoir, Abdoul Kader Mamadou Badjé est nommé conseiller transversal à la Présidence. Lors du déplacement du président Bazoum Mohamed, il était accompagné, entre autres, par le ministre de la défense et Abdou Kader Mamadou. Au cours des négociations avec la société turque pour l’achat de drones, Kader BCEAO était au premier plan pour damer les pions à Alkassoum Indatou. Alors que la société adjudicatrice ne serait pas la société MUROL dont Kader est représentant au Niger et au Burkina. C’est une société de l’Etat turc qui a vendu les drones à 28 millions d’Euro à l’Etat du Niger, avec 10% de retro commission. Qui est-ce qui a perçu la commission ? Enigme ! Et c’est ce que, selon des sources crédibles, le ministre de la défense n’arriverait pas à digérer.
Ali Soumana
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Affaire Khalif Security de Abdoul Kader Boubacar Mamadou Badjé : Des révélations exclusives sur l’affaire
Depuis la mise à nu de l’affaire Khalif Security qui, du reste, s’apparente à l’affaire Ibou Karadjé, l’opinion nigérienne est restée sur sa faim quant aux contours de cet autre scandale de la gouvernance de Mahamadou Issoufou. En réalité, l’affaire est loin d’être à son épilogue. Car des langues sont en train de la claquer pour faire des déballages sur l’affaire. Au PNDS, fédération régionale de Dosso, le mécontentement est à son comble depuis que des militants du parti ont appris que c’est Assamaou Garba qui a fait venir son neveu Abdoul Kader Boubacar Mamadou Badjé alias Kader BCEAO, dans le réseau du parti pour débaucher les militants des autres partis dans le département de Gaya, la terre natale de son père, Boubacar Mamadou Badjé. Le travail de débauchage et de corruption des militants des partis adverses ne pourra être mené sans des moyens financiers conséquents.
C’est ainsi que Foumakoye Gado, à l’époque ministre du Pétrole et homme de confiance de Mahamadou Issoufou, l’a présenté au ministre de la Défense pour l’introduire dans le réseau des marchands d’armes, d’avions et matériels militaires. Une lettre, en date du 26 avril 2019, signée par Moutari Kalla, ministre de la Défense, a consacré son introduction dans le réseau. Laquelle lettre a loué ses compétences techniques et humaines pour appuyer le ministère de la Défense nationale. Cela, pendant que des soldats meurent comme des mouches sur le terrain.
Aussitôt introduit dans la mafia d’achat d’armes pour le compte du ministère de la Défense, Abdoul Kader Mamadou Badjé signe un premier contrat de plusieurs milliards de FCFA pour l’achat de matériels militaires et d’avion avec le Pr Issoufou Katambé qui a succédé à Moutari Kalla à la tête du ministère de la Défense. Après, une avance a été accordée à Khalif Security pour l’achat des matériels. Après un tour en Afrique du Sud avec des officiers supérieurs de l’armée nigérienne pour un semblant d’achat de matériels et d’avion. Kader Mamadou Badjé est revenu au Niger pour commencer le travail pour lequel il a été recruté. Au commencement, il a acheté une ambulance et des produits pharmaceutiques pour le village natal de son père.Après, Abdoul Kader Boubacar s’installe dans la zone de Gaya et au-delà comme un véritable souverain en utilisant abondamment l’argent public, offrant des salles de classe à l’Etat. Il a été tellement généreux au point de se faire appeler Kader BCEAO.
Comment l’affaire a-t-elle été ébruitée ?
Après les dépenses extravagantes pour la victoire du PNDS aux dernières élections et la construction d’un internat à Mujiya avec l’argent public gracieusement offert par le canal du MDN, Kader BCEAO a été décoré par Bazoum Mohamed pour service rendu. Et pour davantage le récompenser, les portes du ministère de l’Education nationale lui auraient été grandement ouvertes. Tous contrats de construction d’internats pour jeunes filles, de classes et autres bâtiments auraient été attribués à Abdoul Kader Boubacar Mamadou Badjé, le patron de Khalif Security. Ce qui aurait donné la salive à un ministre du gouvernement actuel. Selon une source bien renseignée, le ministre en question aurait demandé au patron de Khalif Security de lui céder quelques marchés en le menaçant de balancer son dossier de la défense dans la rue. Et la suite est bien connue, le dossier est dans la rue et Kader serait en fuite. Mais, on l’aurait aperçu au décès de son grand frère à Cotonou. Il revenait de l’Inde.
Ali Soumana
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Affaire MDN-Gate, Kalla Moutari en parle : Par manque de solidarité des ses camarades, l’ancien ministre menace t-il de tout balancer ?
Kalla Moutari, pour ceux qui le savent, c’est cet ancien ministre de la Défense devenu député depuis plus d’un an. C’était pendant qu’il dirigeait le ministère de la Défense, peut-on se rappeler, qu’un journal proche de son régime, rapportait l’affairisme qui se développait dans le ministère et le journal pro-renaissance en était d’autant écoeuré qu’il fit, sans s’encombrer de considérations partisanes, la dénonciation de mauvaises pratiques qui se faisaient, contre la réputation d’un système que Feu Mamane Abou croyait en devoir de protéger en dénonçant la mal gouvernance d’un système auquel il appartenait. C’est sans doute courageux de sa part et rare de voir des hommes reconnaître que ce qu’ils font n’est pas toujours bien. Les affaires révélées avaient fait grand bruit, mettant mal à l’aise celui qui succédait à Kalla Moutari à la tête du ministère, Pr. Issoufou Katambé à qui, à l’époque, bien d’hommes du sérail en voulaient d’avoir osé le “tankataféri” qui mettait à nu les travers d’un système que rejetaient les Nigériens dans leur ensemble, à l’exception de ceux qui profitaient de la maldonne, de la triche.
Il va sans dire, quand on juge du grand bruit que la gestion du ministère avait suscité, que l’homme ne peut qu’avoir souffert, quand peut-être, peut-il se dire, il ne jouait pas seul pour mériter tant de critiques qui fusent de partout. Il encaissait. L’homme resté depuis quelques temps à la défensive, finit par sortir de ses mutismes, pour aborder dans le journal, La Flamme, le sujet et dire, tout ce qu’il avait sur le coeur et qu’une situation, désormais intenable, l’oblige à dire, pour «vider son ventre», et pour mieux se soigner de ce qui, pour lui, ne serait pas moins que de la calomnie, de la lâcheté quand il peut manquer de solidarité et surtout réduire tout le mal à sa seule personne. Et il ne peut pas être seul, c’est vrai.
Brouille au PNDS…
On a toujours présenté le PNDS comme un des partis le plus solide de l’échiquier et qui aura résisté à tous les malaises qui l’auront traversé, ce au nom, prétend-on, de la discipline de ses responsables et de la gestion militaire du parti. Si le parti a pu résister – et à quel prix – au séisme qui l’a traversé avant les dernières élections avec l’adversité fratricide qui avait opposé pour la candidature Bazoum à Hassoumi, saura-t-il résister à cet autre orage qui siffle dans les entrailles du présidium, avec aujourd’hui cette voix grommeleuse d’un mécontent qui, visiblement, ne comprend rien à ce qui lui arrive, manquant finalement de solidarité autour de sa cause, pour le jeter en pâture et peut-être pour le sacrifier. Comment ne pas le croire, quand parlant de la dernière révélation dans laquelle sa signature recommandant un homme et sa société, avait été largement partagée sur les réseaux sociaux comme pour lui nuire. Ainsi aura-t-il compris de la part de ses détracteurs qui ne seraient nulle part que dans son camp, peut-il se plaindre. Et on se demande pourquoi est-il sorti du cadre discret du parti, sinon de son directoire, pour exploser dans la presse où tout le monde peut entendre ses colères, son indignation, son incompréhension ? En tout cas, on aura compris qu’il n’en peut plus d’endurer, d’encaisser sans réagir. Il l’a dit du reste : «J’ai assez enduré et patienté». L’homme ne peut plus continuer à se taire pour un problème pour lequel, à l’entendre, on voudrait le présenter comme unique responsable. Il finit donc par craquer. C’est pourquoi, dira-t-il, «Je vais essayer de toucher l’aveugle pour qu’il comprenne que je le vois». Qui est donc l’aveugle ? Est-ce Katambé ? Est-ce un autre de l’entourage d’Issoufou. Est-ce même Bazoum ? En tout cas lui le voit et le connait et si la tempête qui prend forme n’est pas vite gérée, sans doute va-t-il sortir de ces imprécisions pour révéler l’aveugle qui, parce que ne voyant pas, pourrait croire qu’un autre ne le voit pas.
C’est Kalla Moutari lui-même qui parle de problèmes au sein du parti et l’on se demande au nom de qui, prend-il aujourd’hui la parole. A l’entendre, «la rivalité – [le mot est trop fort et assez chargé] – du pouvoir aidant, la méfiance remplace la confiance militante». On peut croire désormais, à en croire l’ancien ministre de la Défense, que personne ne fait confiance à personne au PNDS. Ce que les journaux rapportaient il y a quelques jours ne serait donc pas faux ! Le ver est dans le fruit ! Et pour lui, c’est le pouvoir qui a obnubilé les gens au point d’oublier qu’il y avait aussi à faire attention au parti et à sa survie au-delà de la gestion du pouvoir et de ses rentes. Pour lui alors, «L’assurance du pouvoir fait baisser la garde et [les] incite à prendre des adversaires pour [leurs] amis», toute chose qui serait de leur part une erreur monumentale. Et gare aux nouveaux venus !, peut-on l’entendre, étouffé dans sa parole. En français facile, les nouveaux amis, sont des adversaires et ils doivent être traités comme tel !
On peut croire que l’on est au PNDS à un point de non-retour quand, plus que jamais, les colères sont dans la rue, avec un autre qui, excédé et à bout de nerf, dira comme pour faire comprendre qu’il ne puisse plus se taire : «Je ne peux pas vouloir ce pays, ce régime ou le PNDS plus que tout le monde», et si tout le monde n’en veut plus, pourquoi devrait-il, lui continuer à vouloir ce que les autres ne veulent plus ? On comprend donc qu’il râle, mais couvrant ses propos de non-dit comme pour alerter dans le parti qu’il faut arrêter certains comportements qui viseraient peutêtre à le sacrifier sur l’autel de la lutte contre l’impunité. Peut-être qu’on voudrait lui faire payer sa gestion, quand jusqu’ici le nouveau régime peine à s’affirmer sur un tel dossier, ne pouvant s’attaquer qu’à des alliés non à des militants reconnus de leur parti. Craindrait-il d’être l’agneau à immoler pour cette cause, où, le nouveau régime pourrait l’exhiber comme un trophée de son combat contre la mauvaise gestion avec enfin, un «gros poisson» du parti pris. Kalla Moutari a peut-être compris la menace qui vient.
En tout cas, l’ancien ministre devenu député national est prêt à se défendre contre son propre camp, contre ceux qu’il appelle de «faux amis» qui seraient venus les envahir dans le parti au point de jouer au trouble-fête.
Mais comment cet homme en est arrivé à craquer, ne pouvant tenir pour oser cette sortie fracassante ? Lorsque La Flamme lui demande, «Vous dites pourtant être habité par une volonté de fer pour accompagner le président, votre camarade de toujours», il n’a plus qu’une réponse sèche qui en dit long sur son humeur coléreuse, difficilement soutenable : «Je l’accompagne à ma manière avec les moyens dont je dispose». Kalla Moutari est bien fâché contre quelqu’un mais pour le moment, il manque de courage à dire contre qui il est fâché au-delà de cet aveugle qu’on pourrait craindre qui ne soit pas un pôle adverse au sein du Pnds- Tarayya. Enfin…
Ce soutien dérisoire alors, ne peut l’empêcher de se défendre, de faire face aux loups du parti qui s’agrippent à son cou pour vouloir l’anéantir. Ainsi, avoue-t-il, « […] ça n’exclut pas que je me défende quand c’est nécessaire. Je serai d’autant plus à l’aise que je suis un député» qui pourrait ne pas s’encombrer de quelque conformisme pour ne pas heurter un camp ou un autre, car, peut-on comprendre, représentant du peuple, il ne peut parler qu’au nom du peuple pour dire même ce qui fâche. Kalla Moutari est-il si acculé dans sa majorité qu’il peut sortir des griffes pour vouloir faire mal à un «aveugle» ?
C’est à croire que dans la maison ça ne va plus. L’air y est irrespirable du fait de certaines brebis galeuses qui polluent le climat à l’intérieur du parti et du régime. Aussi se plaint-il qu’ «il y [ait] pleins d’embûches et de faux amis qui ont fait leur apparition et qui entretiennent un climat exécrable dans le pays», mieux sans doute, dans le parti. Et l’homme est d’autant étouffé qu’il sort pour «vomir» ses colères. Et tant pis que ça dérange ! Mais sa parole est trop ambiguë. En même qu’il s’en prend à d’autres sans avoir le courage de les nommer alors qu’ils pourraient être du cercle du nouveau pouvoir, on l’entend qui flatte les autorités dont il s’attaque aux pourfendeurs pour se faire bonne conscience et pour qu’on ne doute pas trop de lui et de son engagement dans la Renaissance acte III. Il n’y a donc pas de traçabilité dans son discours. On ne comprend donc pas quand il dit : «Ceux qui essaient de salir les autorités de ce pays découragent les bonnes volontés et le monde des affaires». Est-ce donc à dire que pour cela, l’on doit laisser ce qu’il appelle le monde des affaires fonctionner comme il veut, sans jamais critiquer ce qui s’y fait ? Et puis, qui sont, après les «aveugles», les «bonnes volontés» dont il parle ? On imagine qu’il serait de ceux-là. Mais avant de s’inscrire là, sans doute qu’il lui reste beaucoup à faire, notamment à convaincre de ce que l’on lui reproche dans sa gestion n’est pas vrai et cela, ne se fait pas dans les colonnes d’un journal mais devant un juge si tant est qu’il aspire à se blanchir, à prouver son innocence dans ce que fut sa gestion. Et puis, pourquoi, ne parle-t-il que de cette dernière affaire révélée alors qu’il y en a d’autres bien connues, du temps de sa gestion ? Dans la dernière affaire, il est vrai que l’on ne l’accuse que d’avoir recommandé un homme et sa société et quoi qu’il puisse penser, les Nigériens auront à redire sur le profil de son homme et de ses compétences douteuses, sur l’initiative et la portée d’une telle lettre compromettante. Si d’ailleurs l’enfant ne sert que de prête-nom dont on abuse de l’inexpérience politique et de la naïveté enfantine, juvénile…
Kalla en veut à bien de personnes au sein de son régime. «Aveugles», «bonnes volontés», «monde des affaires», «faux amis», renferment tant d’imprécisions qu’on ne sait de qui voudrait-il parler pour se faire comprendre. Ces termes génériques ne permettent pas de préciser sa pensée et de comprendre où il voudrait en venir. Il n’est que très décontenancé. Manque-t-il de solidarité au sein du système relativement à sa gestion de laquelle il devrait répondre pour en vouloir à un certain monde ? Ce sont les Nigériens qui demandent justice et surtout pour que le MDN-Gate ne reste pas impuni, pour l’Histoire. C’est à peine voilé qu’il range au rang de traîtres ces «faux amis qui passent la nuit à saper et la journée à [les] courtiser». Ceux qui sont venus à la dernière heure dans le parti et dans le régime, doivent se regarder : ils commencent à être de trop pour supporter longtemps leur lâcheté. C’est tant pis pour les retourneurs de veste, pour les renégats. Pour les transfuges partis par opportunisme pour les envahir.
Il voit d’ailleurs trop de trahison autour d’eux pour vouloir que le PNDS reste le même, avec les mêmes hommes pour ne pas se laisser parasiter par des «militants-frelatés», migrants venus d’ailleurs. Pour lui, «les trahisons ont été toujours difficiles». Peut-il d’ailleurs croire que le problème du PNDS viendrait plus des nouveaux amis, des nouveaux adhérents, ceux qui sont venus à la dernière heure, aux temps des vaches grasses, au moment où le parti vient au pouvoir, que de ceux qui, même anciens dans le parti, gèrent mal pour ternir l’image du parti et de son socialisme ? Le problème du PNDS, à ce que l’on sache, ne se pose pas en termes de nouveaux ou anciens militants, mais bien en termes de gestion, et il faut reconnaître qu’un nouvel adhérent peut gérer mieux souvent qu’un ancien. C’est malheureusement le constat amer que l’on est tenté de faire. Qui, de ceux qui sont venus dernièrement dans le parti, peut-il soupçonner de défaitisme pour le croire à l’origine de ses déboires et des problèmes de son parti, et de ses problèmes dans le parti ? Regardez-vous, nouveaux militants indésirables, agrippés comme mouches à un os sans goût, bien lavé de son arôme et de ses épices par une langue gourmande.
Quelques points de lucidité…
L’homme, malgré les propos souvent contradictoires, ne manque pas de lucidité dans son discours notamment lorsqu’il dit qu’ «accompagner le président Bazoum est un devoir pour les militants du PNDS et pour [leurs] alliés sincères». Et communiquer étant ce que l’on dit sans le dire, on aura compris que pour Kalla Moutari, il y a au sein de la Renaissance, des alliés qui ne sont pas sincères et qu’il faudrait peut-être chasser de la majorité. En tout cas, il y a de quoi paniquer pour ceux qui partaient pour glaner dans l’empire rose leur pitance devenue tragiquement aléatoire. D’ailleurs, pour lui, le parti n’a que faire d’alliés inutiles, qui ne servent plus à rien car, fait-il remarquer, «Nous sommes assez nombreux et assez intelligents si déterminés pour le faire tous seuls, par [eux]-mêmes». En parlant de rassemblement, tombant toujours dans la contradictoire alors qu’il appelait à un autre rassemblement, le voilà qui appelle au rassemblement partisan qui ne concerne que le PNDS seul : «il s’agit d’ «aller au rassemblement, à l’engagement, à la vigilance».
Pour Kalla Moutari, le PNDS ne pourra pas bien gérer tant qu’il devra partager le pouvoir avec d’autres personnes, d’autres partis politiques opportunistes. Et quand même, il prétend qu’ils sont «si nombreux», peut-il reconnaître que cela ne leur pas empêché de voler des élections, de brutaliser un processus électoral et de passer par des moyens peu amène pour «arracher» le pouvoir ? Il fait croire que leur parti est devenu tellement grand qu’il ne peut gérer son monde, et surtout que parmi, il compte aujourd’hui des incultes politiques et des indisciplinés. Il regrette d’ailleurs qu’ «il n’ [ait] pas été possible au parti de prendre en charge l’éducation militante de toute cette diversité [d’arrivistes]».
Mais les colères de l’homme se résument en une seule chose…
Kalla Moutari ne comprend pas qu’à chaque fois, c’est de son cas seul que l’on parle alors qu’il ne serait pas seul à gérer le ministère de la défense et notamment lorsque parlant de cette dernière affaire révélée, l’on ne fait le focus que sur sa fameuse lettre de recommandation sans jamais faire cas du ministre qui a accordé le marché et s’assurer que celui-ci avait été accordé dans les règles. On comprend d’ailleurs que Kalla en veuille à l’activiste qui l’a incriminé pour dire – il n’en est qu’habitué – qu’il portera plainte contre lui. En tout cas pour lui, «ce marché aura été donné par un ministre de [leur] régime», et ajoute-t-il, «Il n’y a normalement pas de problème à le faire si les règles en la matière ont été respectées par le ministre». Mais il ne comprend pas que «sur cet aspect, [il] n’ait pas entendu des griefs formulés, sauf que, [constatet- il] que le DG de la société serait très jeune».
Kalla Moutari, insidieusement, appelle à regarder dans la passation du marché. Le problème devrait se situer là. C’est peut-être la stratégie du «Je ne coulerai pas seul».
L’interview de Kalla Moutari vient rendre compte de la réalité des malaises qui traversent le parti de Bazoum Mohamed.
L’homme, en vérité, depuis quelques temps, est resté là à surgir à chaque fois, pour intervenir sur les médias, même lorsque le pouvoir législatif dont il relève désormais n’est pas mis en cause, pour vouloir jouer au défenseur de l’Exécutif, comme si, l’homme pouvait voir quelque menace venir d’ailleurs pour pouvoir, par cette précaution et cet engagement militant et partisan, s’attirer la sympathie de l’Exécutif pour le protéger d’éventuelles épreuves qui pourraient venir à lui. Faut-il donc croire qu’un autre vent est en train de tourner et que la débandade commence ?
Time will tell, ncessarily…
Gobandy
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Affaire ministère de la Défense : Le président Bazoum peut-il dépoussiérer ce dossier ?
Selon certains canaux d’informations, il parait que le nouveau président Mohamed Bazoum voudrait ou aurait demandé l’actualisation des dossiers dits audits du ministère de la Défense nationale (MDN), sans exception. Il faudrait que tous ceux ou celles qui y sont impliqués payent l’argent indûment empoché et répondent de leurs actes. Selon toujours ces sources, des personnes très proches de l’ancien président Issoufou Mahamadou dont les dossiers sont arrivés à un certain niveau d’enquête aurait failli être entendues. Au moment où la HALCIA s’apprêtait aux interrogations, des instructions fermes auraient été données à ladite institution pour arrêter immédiatement l’interpellation de ces personnes. Les observateurs se demandent bien si le président Mohamed Bazoum aura-t-il les coudées franches de mener à terme la lutte contre la corruption ? Il aurait les mains liées par Issoufou et son entourage et ne pourrait décider de rien sans l’acceptation de ce dernier qui, en réalité, lui aurait tendu un piège mais malheureusement c’est lui-même qui est tombé dans son propre piège. D’après ces mêmes observateurs de la scène politique nigérienne, Issoufou Mahamadou aurait regretté et continu de regretter le fait d’imposer Bazoum à son parti le Pnds-Tarayya et au peuple nigérien tout entier.
Affaire à suivre…
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Affaire Ministère de la défense nationale : Un dossier avec lequel Bazoum Mohamed décide d’en finir !
Le Président de la république, Mohamed Bazoum, l’a dit et répété plusieurs fois, depuis son accession à la magistrature suprême du pays, que figurait parmi ses priorités premières, la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics. Quelques jours seulement après sa prise de fonctions, il instruisit une inspection d’Etat pour faire la lumière sur le scandale financier, appelé ‘’Ibou Karadjé’’, du sobriquet de ce petit chef de service transport à la Présidence, qui a soutiré plusieurs milliards de nos francs des caisses de l’Etat, par le biais des LAP (Lettre d’Anticipation de Payement). L’affaire suit son cours judiciaire.
Aujourd’hui, c’est à une autre sale casserole du régime d’Issoufou Mahamadou qu’il s’attaque, en autorisant que l’affaire soit vidée une fois pour toutes, par la Justice. En effet, selon des sources proches du dossier, le Juge d’instruction chargé de l’affaire aurait demandé l’audition d’anciens responsables du Ministère de la Défense Nationale. Et parmi ces personnes, se trouveraient d’anciens ministres de la Défense, notamment Karidjo Mahamadou, Hassoumi Massaoudou et Kalla Moutari. Faut-il le rappeler utilement ici, ce scandale financier était parti des fuites d’une conversation privée du Ministre de la Défense de l’époque, professeur Issoufou Katambé, enregistrée à son insu par des visiteurs de son clan politique auxquels il se livrait sur la situation dont il avait hérité à ce département ministériel. Dans ces extraits audio ayant fait le tour des réseaux sociaux de la place, l’on pouvait entendre toute l’ire du professeur Kamtabé face au désastre financier perpétré dans ce ministère avant son arrivée. Gêné et contraint, le président Issoufou Mahamadou n’avait pas d’autre choix que de diligenter une inspection d’Etat au niveau de ce ministère aux fins d’investigations approfondies. Les inspecteurs d’Etat commis à cet effet avaient justement plongé leur nez dans ce labyrinthe, et quelle horreur ils y découvrirent ! Mais, malheureusement pour tous les assoiffés de justice, l’affaire en question ne connut guère l’épilogue que tout le monde espérait, sans doute à cause des enjeux politiques en présence, à l’époque. Finalement, le poisson sera noyé dans l’eau et le dossier classé dans les tiroirs, mais non classé sans suite. C’est justement-là la particularité des affaires judiciaires, car elles ont beau moisir dans les placards de la Justice pour causes d’entraves judiciaires, elles finiront, un jour ou l’autre, au gré des changements de circonstances politiques ou des intérêts en jeu, par refaire surface. C’est ce qui est, aujourd’hui, le cas du dossier du Ministère de la Défense Nationale, qui connaît de nouveaux rebondissements avec la requête du Juge d’instruction en charge de l’affaire destinée à l’audition de ces acteurs-clé du dossier. On ne sait pas encore s’il s’agit d’une audition à décharge ou en charge. Quoi qu’il en soit, les choses ne s’annoncent guère faciles pour le Président Bazoum, quand l’on sait les tenants et aboutissants de cette affaire et les conséquences politiques que son traitement judiciaire normal pourrait entraîner. Il ne s’agirait, ni plus, ni moins, que de fouiller dans la gestion de son prédécesseur et ancien mentor politique, Issoufou Mahamadou. Toute la problématique actuelle réside dans cette périlleuse équation pour le Président Bazoum, écartelé entre son désir sincère d’assainir et de moraliser la vie publique nationale, et sa conscience morale envers la personne à laquelle il doit beaucoup son pouvoir actuel. Comme on le voit, le dilemme s’annonce cornélien pour lui, et quel que soit le choix opéré, les conséquences seraient terribles pour lui ! Cependant, en homme d’Etat honnête, conscient du poids énorme du serment coranique prêté de diriger le Niger dans la justice et la droiture morale, l’enfant de Tesker se résoudra, certainement, à laisser la Justice aller jusqu’au bout dans ce dossier et n’entravera outre mesure le cours judiciaire de l’affaire.
Après la déclamation des bonnes intentions d’instaurer la bonne gouvernance au Niger, les citoyens nigériens attendent, aujourd’hui, plus de leur président qu’il grimpe à la vitesse supérieure, pour passer des paroles aux actes concrets ! Tout le pari du Président Bazoum se situe à ce niveau : pourrait-il franchir ce rubicond ? Toute la question est là !
Sanda
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