Amadou Djibo Ali dit Max condamné à trois mois de prison avec sursis
Le verdict du procès d’Amadou Djibo Ali dit Max est tombé ce mardi 6 juin 2017 : il est condamné à trois mois de prison avec sursis. Le président du Front pour la restauration de la démocratie et la Défense de la république (FRDDR) a ainsi regagné son domicile.
Pour rappel il a été arrêté le 15 mai à son domicile pour "incitation à la révolte" suite à son discours prononcé le vendredi 12 mai au 8ème anniversaire du parti MODEN/FA LUMANA-FRICA.
Nous y reviendrons.
- Détails
- Catégorie : Politique
Amadou Halidou, maire de la Commune urbaine de Gaya : « La Covid-19 est venue mettre à terre les échanges entre nos pays »
La Commune de Gaya a été créée par la loi 2002 du 14 juin 2002 portant création des communes et fixant les noms des Chefs-lieux des communes. Située à l’extrême sud de Dosso, Gaya s’étend sur 360 km2, pour une population estimée à 63.000 habitants. Outre le centre urbain, la commune comprend 18 quartiers, 5 villages administratifs et 43 villages traditionnels ou hameaux et 3 tribus peuples ou rouga. La commune abrite 7 groupes ethniques dont les Dendis, les Zarmas, les Haoussas, les Peulhs, les Touaregs, les Yoroubas et les Gourmantchés. Trois (3) principales activités occupent ces populations : il s’agit du commerce, de l’agriculture et de la pêche.
Concernant l’agriculture, le Département de Gaya est la zone la plus arrosée du Niger, ce qui permet de promouvoir les activités agricoles qui occupent une bonne partie de la population et qui lui permet de tirer l’essentiel de ses revenus.
Monsieur le maire, quelles sont les potentialités dont regorge Gaya ?
Outre la culture des céréales (mil, sorgho, maïs, etc.), les gens pratiquent le jardinage et les cultures de contre saison. Nous produisons beaucoup de Tanjalons, des mangues ainsi que d’autres fruits et légumes, ce qui permet de ravitailler d’autres localités et même Niamey, la capitale. Il y a aussi nos rôneraies qui, en plus d’être des lieux touristiques, jouent un grand rôle dans l’alimentation, l’habitation, le soin de certaines maladies et la lutte contre la désertification, tout en procurant d’importants revenus à nos populations.
Quels sont les avantages que Gaya tire de sa proximité avec le Bénin et le Nigeria ?
Le département de Gaya fait frontière non seulement avec le Bénin mais aussi avec le Nigeria. L’un des avantages de cette proximité est le mixage. Nous avons des échanges socioculturels et surtout économiques. Par exemple avec les habitants des villes proches de Gaya, nous sommes devenus presque des parents. Ainsi, à Malanville, qui est située à quelques encablures de Gaya, il y a des gens qui parlent la langue Dendi plus que nous et nous nous côtoyons régulièrement. D’un côté comme de l’autre, les habitants se rendent dans les différents marchés. Il y a aussi les transactions commerciales qui nous lient. Du Bénin, nous importons du maïs, de la farine de manioc, de l’igname. Nous leur fournissons en retour nos produits locaux comme des fruits et certaines denrées. D’ailleurs avec les Béninois, nous avons même créé un cadre de concertation nommée le ‘‘Dendi Ganda’’. C’est un cadre qui réunit toutes les communes, avec lesquelles nous avons les mêmes coutumes. Nous nous réunissons aussi pour échanger par rapport à la vie de nos communes. Dans ce même cadre, nous avons reçu une visite, au cours de laquelle il a été décidé de la construction d’une route qui va rallier Gaya à Dolé, une localité partagée entre le Niger et le Nigéria. Quant au Nigéria, nous y exportons et/ou importons du bétail, des fruits. Nous nous approvisionnons aussi en produits manufacturés. Par exemple, pour mon mouton de Tabaski, c’est à Kamba, au Nigéria, que je l’ai acheté.
Une localité frontalière fait forcement face à des contraintes. quelles sont les contraites auxquelles Gaya est confronté ?
La contrainte la plus virulente et pénalisante est l’incivisme. Nos populations ne perçoivent pas l’intérêt et la nécessité du paiement des impôts. Ici, l’incivisme fiscal fait école, c’est difficile, les gens ne payent pas les impôts. ». En effet, comme les recettes d’une commune viennent principalement des taxes et impôts de ses habitants, il est difficile d’imaginer son fonctionnement sans cette source de revenus. La richesse d’une commune, ce sont les taxes municipales et les autres taxes et nous, c’est avec ça que nous travaillons. Ce manquement aux impôts est devenu un problème aigu, qui pénalise le fonctionnement de la commune. Nous avons sensibilisé mais cela continue à être un calvaire pour nous. Mais parfois, les paysans disent que, eux, ils payent. Ce que les citoyens payent comme impôts, nous en faisons des réalisations et ils voient. Et quand le paysan sait où va son argent, je crois qu’il ne doit pas avoir des difficultés pour s’acquitter de ses impôts. Les séances de sensibilisation qui sont faites à l’endroit des citoyens commencent à porter leurs fruits. Car on constate une amélioration dans la mobilisation des recettes. Ainsi, nous devons continuer à aller vers ces populations pour leur expliquer le bien fondé et la nécessité des taxes. Car, sans ces taxes de voiries, une commune ne peut pas s’en sortir et être bien gérée. Une autre contrainte majeure est la sécurité. Outre les deux frontières que Gaya possède, il y a une autre frontière insaisissable qui est le fleuve. C’est par ce fleuve que toutes les transactions s’effectuent depuis la fermeture des frontières. C’est pour cela que nous nous mobilisons pour sécuriser nos concitoyens et leurs biens.
Le Niger à l’instar des autres pays d’Afrique est touché par la pandémie de la Covid-19. Quelles en sont les conséquences sur le plan socioéconomique ?
Les conséquences sont aussi diverses que nombreuses. Vu qu’avec nos voisins du Bénin et du Nigéria, nous entretenons plusieurs activités, il faut dire que l’apparition de cette maladie a mis un frein à ces échanges. D’abord, les gens sont déconnectés de leurs parents se trouvant de l’autre côté des frontières. Les échanges des biens se sont brusquement arrêtés. Déjà avant la pandémie, le Nigeria voisin avait pris la décision de fermer ses frontières, ce qui a significativement réduit les échanges, la Covid-19 est venu mettre à terre les échanges entre nos pays. Une grande partie de nos activités commerciales est traitée avec le Nigeria ; donc, il est clair que la situation de la fermeture des frontières a bloqué beaucoup de choses et rien ne bouge, certaines personnes ont même envisagé de quitter Gaya, pour d’autres horizons. En plus, cette situation a beaucoup promu la fraude. Car les gens contournent et prennent d’autres voies pour s’adonner à leurs activités, ce qui cause, bien entendu, beaucoup de problèmes. Il passe aussi par le fleuve, ce qui engendre des accidents, avec des pirogues qui chavirent et tuent des personnes, comme c’est le cas récemment, avec des dizaines de morts au fleuve. Ils passent aussi vers le Nigéria, où ils se font attaquer et dépouiller par des bandits dans la brousse.
En dépit de tous ces défis que vous venez d’énumérez, quelles peuvent-être les perspectives pour la Commune de Gaya ?
Nous nous concertons régulièrement pour voir, avec tous les acteurs, quelles dispositions prendre pour sortir de cette situation et améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Par ailleurs, nous sollicitons aussi nos divers partenaires, pour leur expliquer la situation, ainsi que les efforts que l’Etat et nous déployons pour améliorer la situation et décliner nos attentes et nos besoins, pour qu’ils nous viennent en aide. Déjà, quelques-uns de ces partenaires ont commencé à se manifester et nous fondons l’espoir que des appuis nous parviendrons pour circonscrire cette triste situation. Nous osons espérer que certaines de nos attentes seront satisfaites, notamment la réhabilitation du marché à bétails, qui nécessite des investissements costauds. Notre partenaire FRAZIA, qui intervient dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, nous vient aussi en aide. Nous attendons donc que l’Etat et des partenaires nous appuyent dans la gestion et la sortie de cette situation. Vue sa position géographique, Gaya doit être la vitrine en matière de collaboration.
Réalisée par Mahamadou Diallo, Envoyé Spécial(onep)
28 août 2020
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Interview
Amateurisme dans certaines prises de décisions : Le Conseil d’Etat inflige un camouflet judiciaire au Gouvernement !
On se rappelle qu’il y a quelques jours la presse nigérienne rendait compte d’une décision inique prise par le ministre de la Santé Publique au moyen de laquelle il fermait quelques instituts de santé, sous le motif fallacieux qu’il n’y aurait pas de « plateau technique » dans les localités où elles mènent leurs activités. Personne, ne pouvait comprendre une telle mesure quand, la « faute » si c’en est une, incombe plus à sa responsabilité de ministre qu’à des fondateurs qui, se fondant sur des textes de la République, ont soumis des dossiers qui les avaient autorisés à ouvrir leurs établissements dans différentes localités du pays, sans que, jamais, le ministère de la santé qui ne saurait ignorer les textes et qui autorisait à ouvrir les établissements, n’ait une seule fois invoqué cette fallacieuse raison de plateau technique pour refuser d’autoriser l’ouverture de ces écoles. Pourquoi donc, il a fallu attendre, plusieurs années après pour que le sieur Dr. Idi Illiassou Maïnassara, curieux Colombo des nouveaux temps, fouine pour trouver cette curieuse idée de « plateau technique » pour poser cet acte qui ne peut être compris de personne, au Niger, comme ailleurs alors même qu’il est incapable de clarifier cette affaire de matelas une place à 400.000 et de tasse de café à plus de 120.000f. A vouloir chercher à trouver des poux sur la tête d’un autre, n’est-ce pas plus sérieux de raser la sienne pour se mettre à l’abri de soupçon ? Quand on veut défier les autres, il faut d’abord être un modèle !
Après des démarches administratives de la part des fondateurs concernés, cherchant, pour préserver de bonnes relations de partenariat avec le ministère de la Santé, ils butèrent contre un mur rigide avant que, peutêtre par d’autres, dans le système on ne le conseille sur l’irrégularité de la mesure unilatérale qui cause plus de problèmes qu’elle n’en règle étant entendu que nulle part l’on ne peut mettre en cause la qualité de la formation dans ces écoles, encore moins leur reprocher un défaut d’outils pédagogiques pour la formation dans un tel domaine complexe. Les deux parties ne parvenaient donc pas à une solution à l’amiable qui peut faire croire que le ministre serait dans son bon droit de prendre une telle décision et surtout de faire l’économie de tous ces désagréments futiles et inopportuns.
Sûr d’être victime d’une décision arbitraire, un des leurs, le fondateur de l’école de santé d’Arlit, Akomili Mohamed, au regard du préjudice qu’une telle mesure pouvait lui causer, à lui et à son école, à des enfants et leurs familles, attaqua en justice, par le biais de son conseil, la décision du ministre, fragile dès lors qu’elle se prenait au moyen d’une simple lettre fantaisiste.
Un arrêt qui frise l’humiliation pour le ministre…
Peut-il ne pas s’être entouré de l’expertise nécessaire avant d’oser une telle décision qu’un bon sens aurait dissuadé à prendre ? Le Conseil d’Etat, par ordonnance de référé n°034/22 du 17 novembre 2022-11-20, avait tranché le litige. Evoquant pour les « Faits et procédures », il rappelle que « Le requérant expose que le centre privé de santé publique (CPSP) d’Arlit dont il est fondateur a vu le jour depuis le 28 novembre 2007 », c’est-à dire il y a près de quinze ans, et « Que ledit centre a toujours fonctionné dans le strict respect des dispositions du décret n°96-201/PCSN/MEN du 19 juin 1996, fixant les modalités d’application de l’ordonnance n°96-035 du 19 juin portant réglementation de l’enseignement privé au Niger » et que « Sans aucune justification, et sans qu’on ne lui produise l’arrêté constatant ladite fermeture, il reçut la correspondance n°00187/MET/FP/SG/DGET/P/ DETPP en date du 14 octobre 2022, portant fermeture de son établissement ».
Comme nous le soulignions dans nos précédentes parutions, une telle décision ne peut que surprendre dans un Etat de droit où, un ministre, fut-il celui tout-puissant de la Santé, ne peut, sur une saute d’humeur, et par ses seuls affects, prendre une telle mesure qui ne protège rien, et ne règle pas le problème de « plateau technique » qui, de toute façon, n’est pas opposable aux charges des instituts de santé.
Une décision trop fragile…
Sur plusieurs aspects, la décision du ministre de la Santé est fragile, peu défendable du point de vue du droit. L’on ne peut d’ailleurs que lire là un abus de pouvoir de sa part comme le reconnait la victime qui saisissait le Conseil d’Etat. Ainsi que le dit l’arrêt rendu, « Pour le requérant cette correspondance est irrégulière en ce qu’elle viole les dispositions de l’article 44 du décret n°96-210 sus visé aux termes duquel : «la fermeture provisoire ou définitive doit être prononcée par arrêté. La fermeture provisoire ne peut en aucun cas excéder une année scolaire» ». En faisant preuve de tant d’amateurisme par une telle démarche qui manque de précaution administrative, le ministre fait douter de sa prétendue rigueur quand il fait montre de légèreté dans sa gestion administrative à travers cette décision. Le fondateur lésé, fort de la légalité qu’il croit être celle qui fonde toute sa démarche depuis la création jusqu’à la gestion de son Institut, est donc allé devant le juge pour redresser le tort qui lui a été fait. L’arrêt rappelle à juste titre d’ailleurs qu’avant d’aller à cette démarche judiciaire, « […] il saisit le Premier Ministre Chef de gouvernement d’un recours hiérarchique en date du 20 octobre 2022 avant d’introduire la présente procédure ».
Et fort de suivre la procédure consacrée, le Conseil d’Etat souligne que « Considérant qu’au soutien de sa requête, le sieur Akomili Mohamed invoque les dispositions de l’article 124 de la loi organique sur le Conseil d’Etat au terme duquel : «Tout requérant qui justifie avoir introduit un recours administratif en vue de demander à l’administration l’annulation d’une décision peut demander, en cas d’urgence au juge des référés la suspension de ladite décision ».
Une décision sans appel…
La décision du Conseil d’Etat frise presque l’humiliation pour un ministre qui, gonflé de vanité, ne peut saisir la brèche que les fondateurs lui tendaient en sollicitant de sa part une solution à l’amiable. En effet, jugeant que « Considérant cependant qu’on ne saurait parler de voie de fait en l’espèce : […] » et « Considérant que la correspondance ici querellée, prise par méprise par le Ministre en charge de la Formation Professionnelle, ne saurait être assimilée à une voie de fait au sens où elle est entendue par jurisprudence » et que, sans aller à tous les « considérant » évoqués, il souligne également que « Considérant que, dans le cas d’espèce, il s’agit d’un acte pris par méprise, par une administration qui croit pouvoir détenir le pouvoir de le prendre légalement alors qu’elle s’est trompée de la forme de l’acte, objet de la contestation » et « Que dans ces conditions, il s’agit ici d’un acte administratif dont l’examen de la régularité relève exclusivement de la compétence du Conseil d’Etat », le conseil juge la requête au fond.
Le ministre peut-il ne pas avoir mesuré les conséquences que peut avoir une telle décision pour ne pas s’en soucier avant de se décider ? On comprend que le Conseil d’Etat, appréciant « […] qu’au soutien de la requête le sieur Akomili invoque l’urgence et péril en la demeure justifiant la suspension de la décision attaquée » et que « Considérant qu’au regard des investissements effectués par le requérant et l’arrêt de processus de formation des apprenants, l’urgence est caractérisée dans le cas d’espèce dans la mesure où la fermeture de l’établissement, si elle est maintenue, va inévitablement engendrer un préjudice difficilement réparable pour le requérant » et surtout que, en plus, « Considérant qu’il ressort ainsi que la décision attaquée est prise en violation de la loi et mérite de ce fait suspension ». Et la sentence est tombée sur le ministère de la santé comme un couperet de guillotine : le Conseil d’Etat, par la force de la loi « Dit que la requête est recevable » et arrête, en l’ « Article 2 [de l’arrêt rendu que] ladite décision est suspendue ». Cet arrêt, comme on le voit, par la similitude à tous les cas de fermeture d’instituts qui sont reconnus et ont une autorisation d’ouverture, la même sentence pourrait s’appliquer. Et ce d’autant plus que la décision du ministre de la Santé divise les ministères concernés par la gestion de ces établissements et parmi lesquels celui de la Santé, seul, fait preuve d’une inflexibilité que rien ne donne à comprendre quand, rappelons le, il ne peut pas reprocher aux écoles de ne pas avoir l’environnement pédagogique adéquat pour assurer des formations de qualité. N’est-ce pas d’ailleurs le ministère qui organise l’examen d’Etat de certification en santé à l’occasion duquel bien de ces écoles ont souvent donné les meilleurs résultats tant en pratique qu’en théorie sans que le « défaut de plateau technique » que relève le ministre dans des départements, n’affecte la qualité des apprentissages. D’ailleurs quelle loi peut, pertinemment défendre qu’une école, fût-elle de santé, ne puisse s’ouvrir dans un département ? L’alibi ne convainc personne ! Et le Juge a tranché !
Aidons nos entrepreneurs à se construire au lieu de cultiver ce défaitisme foncièrement nigérien par lequel des aigris souffriraient de voir un autre réussir.
Mairiga
- Détails
- Catégorie : Politique
Ambassade des États-Unis à Niamey, au Niger : "Le Nouveau Bâtiment de notre Ambassade est la preuve de notre engagement durable envers le Niger", déclare S.E.M. Eric Paul Whitaker
Le 24 juin 2021, j’ai eu le plaisir de présider un évènement historique, en préparation depuis 61 ans : l’inauguration à Niamey du nouveau bâtiment, durable et ultramoderne de notre Ambassade à Niamey.
En 1960, les États-Unis ont été l’un des premiers pays à reconnaître le Niger comme un pays souverain. Au cours de ces premières années, nous occupions un bâtiment au centre-ville, mais depuis 50 ans, nous avons une Ambassade sur ce terrain de 11 ares à Koira Kano. Il est alors indispensable pour nous de promouvoir notre approche 4D de Diplomatie, Développement, Démocratie et Défense, afin de construire avec les Nigériens, une nation prospère, libre et sécurisée.
Alors que nous sommes ici depuis 61 ans, notre magnifique nouveau bâtiment est la preuve que nous sommes là pour rester. Il reflète les nombreux paysages et cultures du Niger. Avec un budget de 288 millions de dollars américains et un impact de 53 millions de dollars américains sur l’économie locale, la nouvelle Ambassade représente le meilleur de l’architecture, de l’ingénierie et de la construction américaines. Les architectes, les designers et les constructeurs ont soigneusement examiné les matériaux et les couleurs pour s’assurer qu’ils se fondent avec le contenu et la culture nigérienne. Sur les 1700 personnes qui ont travaillé à la construction de ce bâtiment, 1500 sont des Nigériens. En tant que tel, ce bâtiment est un symbole de notre engagement soutenu et durable envers le peuple nigérien.
La durabilité est une priorité. Pour être un bon gardien de l’environnement et un bon voisin dans la ville de Niamey, la nouvelle Ambassade met en œuvre plusieurs stratégies de développement durable. La première est notre utilisation de l’énergie solaire ;la vaste gamme de panneaux solaires fabriqués aux États-Unis fournira environ 45 % de l’électricité du bâtiment. Les systèmes solaires produisent également de l’eau chaude pour le bâtiment. De plus, en utilisant les eaux usées traitées et en aménageant les sols, l’eau nécessaire à l’irrigation sera réduite d’environ 87 %. Au total, nous prévoyons réduire nos coûts énergétiques de 65 %.
Mais comment notre travail à l’intérieur du nouveau bâtiment profite-t-il à la vie des Nigériens et prouve-t-il que nous sommes là pour rester ?
Depuis 2012, nous avons dépensé plus de 500 millions de dollars pour former et équiper les Forces de Défense et de Sécurité du Niger afin qu’elles puissent mieux faire face aux défis de sécurité tels que les organisations extrémistes violentes et haineuses. Nous travaillons dans un large éventail de domaines, notamment le renforcement des capacités aéronautiques, l’aide antiterroriste, la professionnalisation des forces, les opérations de maintien de la paix, les techniques de lutte contre les engins explosifs improvisés et l’intégration d’un plus grand nombre de femmes dans les professions de la sécurité.
Depuis 2018, le Millenium Challenge Compact (MCC), un partenariat quinquennal de 437 millions de dollars avec le Niger, a œuvré pour améliorer la vie des Nigériens en réhabilitant des infrastructures d’irrigation sur des milliers d’hectares et quelque 300 kilomètres de tronçons routiers importants pour élargir l’accès au marché, en particulier à l’intérieur du pays. Au cours des trois dernières années, ce programme a lancé des réformes qui amélioreront l’accès à d’importants intrants agricoles comme les engrais et les services vétérinaires, entretenir les ressources en eau souterraine et le réseau routier national – tous ces éléments auront un impact positif sur les moyens de subsistance des Nigériens ruraux.
L’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) investit près de 200 millions de dollars chaque année pour promouvoir la bonne gouvernance et améliorer l’agriculture et la sécurité alimentaire, la santé et l’éducation, ainsi que pour veiller à ce que les femmes et les jeunes aient de meilleures possibilités économiques et que les filles déscolarisées aient une seconde chance d’accéder à l’éducation.
Nous entretenons et exploitons également un réseau dynamique d’Espaces Américains dans tout le Niger. Le plus notable parmi eux est le Centre Culturel Américain et la Bibliothèque Rosa Parks à Niamey. À l’origine au quartier Plateau, le Centre est maintenant localisé à l’intérieur du nouveau bâtiment de l’Ambassade, et est ouvert maintenant pour les visiteurs. Les Nigériens peuvent profiter de l’internet gratuit et des collections de livres et des ressources sur les études aux États-Unis.
Notre nouveau bâtiment et tout notre travail prouvent que nous sommes là pour rester. Au sein de l’Ambassade, les diplomates américains et leurs collègues nigériens travaillent ensemble avec les représentants du gouvernement nigérien, les professionnels de la sécurité, les responsables de la société civile, les étudiants et les citoyens nigériens afin de bâtir ensemble un Niger stable, prospère et sécurisé. Un Niger que nous reconnaîtrons tous, comme l’affirme ma conviction que «Le Niger se lève !».
Par : Ambassadeur Eric P. Whitaker
30 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Diplomatie
Ambiance de veille de la fête : Embouteillages et hausse de prix des articles vestimentaires
Le mois béni de ramadan tire à sa fin. Et comme à l’accoutumée, les Nigériens préparent en grande pompe la fête d’Aïd el Fitr. A cette occasion, les marchés abondent de personnes. Vendeurs et clients cherche, chacun à tirer son épingle du jeu. En cette période, les vendeurs d’articles vestimentaires, de décoration ou encore d’ustensiles de cuisine trouvent leur compte. Du Rond-Point Maourey au grand marché de Niamey, l’ambiance est déjà à la fête.
A partir du Rond-Point Maourey en allant le grand marché, des vendeurs ambulants de chaussures à la quête de la clientèle se sont installés. Un peu devant ces derniers, se trouvent d’autres vendeurs notamment ceux de perles pour les tresses, d’ustensiles de cuisine ou encore de voile (Hijab) qui s’époumonent à tue-tête pour attirer la clientèle. Tous ces vendeurs ressassent le même slogan ‘’promotion, fala ba garaw, wantaré’ pour ainsi exprimer la ‘’légèreté’’ des prix des articles.
Cependant, cette ambiance est insignifiante comparée à celle du grand marché de Niamey où rien que l’embouteillage constitue un cass-tête pour ceux qui s’y rendent. En effet, à l’entrée de ce marché, se trouvent des installations pêle-mêle de vendeurs d’habits, de chaussures, de voiles et autres articles qui vous interpellent dès votre arrivée. De ce fait pour accéder à l’intérieur du marché, il faut s’armer de courage pour se frayer un passage. Ainsi, c’est entre des jurons et bousculades que les gens arrivent à accéder aux différentes boutiques remplies soit de vêtements et chaussures pour enfants ou d’objets de décoration notamment de tableaux, de rideaux, d’ustensiles de cuisines et pour d’autres de Bazin riche et pagnes et autres tissus. Ces articles sont pour la plupart importés spécialement pour la fête de ramadan.
Toutefois, cette ambiance est moins captivante que les prix des articles. Comme un mot d’ordre reçu, les commerçants se sont arrangés pour rehausser les prix en l’occurrence celui des articles vestimentaires. Par exemple, les robes d’enfant se vendent à des prix écœurant variant de 8500f à 18000f pour une seule robe. Quant à l’habillement des garçons, les pantalons jeans se vendent entre 6000f et 8000f, les chemises à 6500f, les tee-shirts à 3500f. Quant aux ensembles costumes pour garçon leurs prix vont de 11.000f pour les plus petits à 15.000f pour les plus grands. Les prix des chaussures varient de 4500F à 12.000f la paire pour les filles et les garçons de 2500f à 9000f en fonction de la qualité.
Dans une boutique de vente d’habits pour enfants, le commerçant Harouna explique que ce n’est pas sur un coup de tête qu’il augmente les prix des articles. Il dit débourser beaucoup d’argent pour faire venir des articles de bonne qualité au Niger.
Cette situation n’est point favorable aux parents qui par devoir se voient obligés de satisfaire leurs enfants. En témoigne certains parents qui n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement comme c’est le cas de Mme Hadiza que la répétion de cette situation de hausse des prix. Loin de s’améliorer a-t-elle indiqué, la situation empire alors que les temps sont durs. ‘’Et en tant que parent, on se sent obligé de faire plaisir à son enfant à cette occasion’’, a-t-elle déclaré.
Une autre maman, Mme Hassane Amina soutient que c’est à cause de cette hausse des prix qu’elle préfère anticiper sur l’achat des habits en payant du Bazin pour ses 4 enfants. Ainsi elle n’aura pas trop de peine pour les chaussures et accessoires. Mme Aichatou affirme également que pour s’éviter de négocier ou avoir le cœur brisé, elle a préféré payer en début du mois de ramadan un bazin pour elle et ses enfants. «Car, à cette période, les spéculateurs ne lésinent point sur les prix», déplore-t-elle.
Nombreux sont les parents rencontrés dans le marché dont mécontentement et irritation se lisent sur les visages face à la cherté des articles. Mais que faire?
Rahila Tagou(onep)
11 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Société
AMEN-AMIN : Mohamed M’barek exclu des rangs du Parti de Ladan Tchiana !
Le week-end dernier, le directoire politique du parti AMEEN–AMIN s’est réuni à l’effet d’examiner quelques aspects de la vie de ce parti dont on se rappelle que le président vient de quitter l’équipe gouvernementale dans laquelle il occupait le prestigieux poste de ministre d’Etat. Et les observateurs croyaient logiquement que la situation consécutive au départ de son président allait être appréciée par l’organe de décision d’AMEEN-AMIN. Sauf que dans les rangs de ce parti, les préoccupations furent autres. Il s’agissait notamment d’apprécier et décider du sort d’un militant un peu trop subversif pour ne pas dire troublant de ce parti en la personne du sieur Mohamed M’Barek, transfuge du Moden Lumana Africa vers AMEEN-AMIN. Du sieur M’Barek et pour vous rafraîchir la mémoire, nous évoquerons cette petite histoire de cannibalisme entre à l’époque deux membres influent du parti de Hama Amadou alors qu’il était président de l’Assemblée Nationale (Premier mandat ou alors Renaissance Acte1 d’Issoufou Mahamadou). Une banale altercation avait alors opposé deux proches de Hama Amadou à savoir le sieur Salah Habi Mahamadou et un certain Mohamed M’barek, lui-même militant du Moden de la section de Tahoua. Elle a pu intervenir pour des futilités et les hommes en sont même venus aux poings, lorsque Salah Habi en bon Ba’Adaré s’empara de la jambe de son alterego, l’arracha et voulait projeter au sol, telle une séquence de lutte traditionnelle (Kokowa). M’Barek, qui n’avait pas d’autre le choix, s’est cru dans l’obligation de…mordre l’oreille de Salah Habi. Un geste qui rappelle l’attitude d’un grand footballeur contemporain évoluant au FC Barcelone, Louis Suarez, surnommé « le cannibale », en raison de sa maladroite tendance à morde tout celui qui se met au travers de son chemin. Comme quoi, Suarez et M’Barek sont de la même trempe.
- Détails
- Catégorie : Politique
AMEN/AMIN : Ladan Tchiana signe, M’Bareck persiste
Le vice-président de l’Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN/AMIN), exclu dudit parti par décision signée par son président Omar Hamidou Tchiana ne compte pas se laisser se faire. La coordination régionale Tahoua dont il est l’émanation vient de réagir en sa faveur.
Dans sa sortie en date du 14 novembre 2017, la coordination régionale AMEN/AMIN de Tahoua a passé au peigne fin la décision de l’exclusion de patron du Parti. Pour la structure pilotée par Mohamed M’Bareck, il y a violation des articles 136, 137, 139 et 140 du règlement intérieur et des statuts du parti. Aussi, qualifie-t-elle la démarche de destitution et d’exclusion de M’Bareck d’anti démocratique et de spontanée. Quant à la motivation qui a présidé à la sanction infligée au vice-président, elle est assimilée à des manœuvres dilatoires versées au compte de Ladan Tchiana. En conclusion la coordination régionale de Tahoua dit retirer sa confiance au président Tchiana. C’est donc, parti pour un tiraillement. Pour combien de temps ? Première question qui vient à l’esprit : est-ce que c’est tout AMEN/AMIN Tahoua qui a fait allégeance à M’Bareck ? Les prochaines heures nous édifieront. 2ème question : Qu’en est-il de l’ambiance au sein des 7 autres coordinations régionales AMEN-AMIN ? Autrement dit, sont-elles intactes sans aucun remue-ménage et alignées derrière le bureau politique national ? Certes, rien ne peut présager pour l’instant de leur réaction, mais à moins d’une surprise, on ne voit pas comment M’Bareck peut avoir le dessus. L’histoire des crises politiques au Niger montre que les dissidences ont toujours fini pour être étouffer dans l’œuf. Surtout que le parti AMEN-AMIN continue de réaffirmer son appartenance à la Majorité présidentielle. Aux dernières nouvelles, Ladan Tchiana et les siens conscients des risques qui pèsent sur la cohésion du parti auraient entrepris des réunions de concertation avec les structures à tous les niveaux et même au-delà avec le principal allié afin de parer à toute désagréable surprise.
Oumarou Kané
16 Novembre 2017
Source : La Nation
- Détails
- Catégorie : Politique
Aménagements hydro agricoles de Kollo : Un potentiel considérable en matière de cultures irriguées
Le département de Kollo est une zone traversée par le fleuve. Il dispose de 10 aménagements hydro agricoles situés de part et d’autre des deux rives. Réalisés depuis plusieurs décennies, ces aménagements hydro agricoles ont connu des périodes de difficultés et de léthargie pour certains du fait de la vétusté des équipements. Conscientes de l’importance socioéconomique desdits aménagements, les autorités actuelles ont décidé de redonner vie à ces infrastructures et de l’espoir d’une vie meilleure aux populations. Ainsi, un programme de réhabilitation (2015-2019) a été lancé et concerne les périmètres irrigués.
Selon le responsable départemental du génie rural, M. Soumana Kimba, l’Etat a investi près de 11 milliards pour réhabiliter cinq (5) des dix aménagements. Il s’agit des périmètres de Sébéri, N’Dounga, I et II, Lata et Liboré. «Au regard de l’important potentiel dont regorge le département, l’Etat a décidé d’une enveloppe de 3,338 milliards à investir également pour la réalisation des nouveaux périmètres que sont celui de Hondeybon et Balati» a souligné M. Kimba. La petite irrigation n’a pas aussi été oubliée dans le département. Une somme de 429 millions a été débloquée pour venir en appui aux petits producteurs.
M. Soumana Kimba a noté que cette année, les inondations intervenues suite aux abondantes pluies ont occasionné des dégâts sur des périmètres irrigués à Karma, Namardé, Liboré, Koutoukalé et Karey Gorou. Mais l’intervention prompte de l’ONAHA a, selon le directeur du génie rural, permis de limiter les dégâts. Cependant, M Kimba a fait part de sa préoccupation quant au manque de personnel et de moyens. La direction a un effectif de 4 agents.
- Détails
- Catégorie : Agriculture
Amères vérités : C’est au Président Bazoum d’abord de se garder de protéger ceux des siens (politiques et autres) lorsque le comportement de ceux-ci n’honore pas la noble fonction de président de la République, président de tous les Nigériens.
Amères vérités : C’est au Président Bazoum d’abord de se garder de protéger ceux des siens (politiques et autres) lorsque le comportement de ceux-ci n’honore pas la noble fonction de président de la République, président de tous les Nigériens.
TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE. Bazoum Mohamed est le président de la République du Niger depuis avril 2021. À ce titre, comme le prévoit la loi fondamentale, il est chef de l’État, président du Conseil des ministres, commandant en chef des forces armées nigériennes, président du Haut conseil de la magistrature. Il dispose ainsi de tous les pouvoirs dont il peut avoir besoin pour nommer, limoger, suspendre, radier, impulser et soutenir une lutte réelle contre la corruption. Il ne doit pas, il ne peut pas se plaindre de quoi que ce soit parce qu’il est le chef suprême de l’État, celui dont l’action ou l’apathie, voire l’inertie, induit tout le reste en matière de gouvernance. Si l’on assiste, donc, à un développement exponentiel de la corruption, avec des élites dirigeantes qui sont impliquées dans des affaires de détournements de deniers publics à coups de milliards de francs CFA, sans autre action du chef de l’Exécutif que des discours, c’est qu’il n’a aucune volonté de mener le combat contre la corruption et les infractions assimilées.
En stigmatisant les travers de la justice, allant jusqu’à mettre en cause les juges, le président du Haut conseil de la magistrature se met la corde au cou. Il n’était pas obligé de parler à nouveau d’un sujet sur lequel il n’a rien à dire jusqu’à preuve du contraire. En laissant croire que le goulot d’étranglement se trouve au niveau des juges appelés à « se garder de protéger ceux des leurs lorsque le comportement de ceux-ci n’honore pas leur noble fonction de juge », Bazoum Mohamed a pratiquement provoqué un déluge qui va, d’une façon ou d’une autre, l’engloutir. C’est très simple à comprendre.
Premièrement, en faisant trop dans la démagogie, le président de la République s’est fait prendre à son propre piège en poussant le syndicat des magistrats dans ses derniers retranchements. Il a sans doute misé sur un silence lâche de la part de ses membres. Mal lui en a pris. Le Saman lui a répondu sèchement et vigoureusement en demandant la création des conditions idoines de mise en oeuvre effective de la séparation des pouvoirs, en l’occurrence :
1. L’adoption sans délai de la nouvelle loi sur le Conseil supérieur de la magistrature dans le sens d’extirper de sa composition les représentants des pouvoirs exécutif et législatif ;
2. L’adoption d’un plan de carrière des magistrats définissant des critères objectifs et transparents de nomination, d’affectation et de promotion des magistrats.
3. La réforme du statut des magistrats du parquet pour qu’ils soient plus indépendants vis-à-vis de l’exécutif dans l’exercice de leur fonction.
Le Saman ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Afin que nul n’ait le moindre doute sur les sources et niveaux de blocage dans la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, autrement dit sur « qui protège qui », il exige du gouvernement :
1.La transmission sans délai aux juridictions compétentes des différents rapports de la Cour des comptes, de la Halcia, des inspections d’Etat et des finances faisant cas de diverses malversations financières et de détournement de deniers publics.
2.La levée de tous les obstacles juridiques et judiciaires liés à la poursuite contre les parlementaires et membres du gouvernement.
C’est un coup sans parade possible pour Bazoum Mohamed et il ne peut être que K.O. Après un tel Uppercut, il ne peut se relever, sauf s’il a plusieurs vies. La corruption et les détournements de deniers publics, il connaît si bien les dossiers et les mis en cause qu’il agace ses compatriotes en continuant à parler, à parler, à parler… Les effets d’annonce ne marchent plus et Bazoum Mohamed en a pour son compte. Il ne peut ni engager ce qu’il prétend vouloir et pouvoir faire, ni mettre un terme à l’immixtion du politique dans les affaires judiciaires.
Quoi qu’il en soit, il est mis dos au mur et ne peut gagner son pari qu’en sévissant dans son propre camp politique, terreau de la corruption et des détournements des deniers publics. En un mot, c’est un combat qu’il ne peut pas et ne veut pas gagner pour la simple raison que le pouvoir dont il jouit est construit à partir de la corruption. Le seul dossier du ministère de la Défense nationale est suffisant pour comprendre que Bazoum Mohamed est proche de tout, sauf de la sincérité. N’est-ce pas pendant qu’il est président du Conseil supérieur de la magistrature que ce dossier a été vidé de son essence ? L’Etat qu’il incarne en premier s’est déclaré ne pas se constituer partie civile, ouvrant ainsi le boulevard possible à un non-lieu pour les mis en cause. De quelle justice parlet- il, alors ?
Il n’y a pas d’exagération à le dire : dans le meilleur des cas possibles, le Président Bazoum patauge. Dans le pire des cas, il se moque de ses compatriotes en continuant à parler de lutte contre la corruption alors qu’il doit se taire à ce propos. Il a bien indiqué que ceux qui ne le croient pas capable de passer à la vitesse supérieure l’apprendront bientôt à leurs dépens, mais ses paroles n’ont aucune chance de convaincre qui que ce soit. Ni dans son camp où on se moque de lui, ni dans celui de l’opposition politique et de la société civile que ses discours agacent, encore moins dans les rangs des diplomates qui sont lassés de l’écouter sur la question. Bazoum Mohamed doit savoir que, s’il s’agit pour lui de faire peur à des compagnons politiques en agitant l’arme judiciaire, il a tiré à terre. Car, il sait de toute évidence qu’il n’a aucune chance de gagner ce combat. Combien de velléités a-til eues et qui n’ont connu qu’échec et amertume chez lui ? Combien d’annonces et de promesses a-t-il faites et qui sont restées sans lendemain ? On ne les compte pas.
Il n’y a pas de risquer à parier pour un milliard de francs CFA que le Président ne va pas gagner 1/5 du combat contre la corruption tant qu’il ne se départira pas, lui-même, de ce qu’il reproche aux magistrats. C’est à lui d’abord de se garder de protéger ceux des siens (politiques et autres) lorsque le comportement de ceux-ci n’honore pas la noble fonction de président de la République, président de tous les Nigériens. S’il réussit ce combat sur lui-même, alors, il réussira la lutte contre la corruption et le peuple l’applaudira comme un héros. Dans le cas contraire, il sera toujours perçu et à juste titre comme le premier protecteur des auteurs de corruption et de détournements des deniers publics. Ses discours n’y changeront rien.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : « Celui qui a peur de mourir, meurt tous les jours », dixit Nouhou Arzika
Les Nigériens ont-ils rendu suffisamment hommage aux leaders de la société civile et à la lutte citoyenne qu’ils ont engagée ? On peut en douter sérieusement. Alors qu’ils ploient sous le poids, de plus en plus insoutenable, des mesures antisociales de la loi de finances 2018, la plupart des Nigériens pleurnichent, se plaignent, pleurent et gémissent, mais continuent de se flageller pour le bon plaisir de gouvernants qui sont à mille lieues des préoccupations du peuple nigérien et qui ne se soucient guère du sort du Niger. Tout le monde se plaint, tout le monde pleure, tout le monde gémit mais chacun ou presque se recroqueville sur soi-même, incapable du sursaut nécessaire. Le 25 mars 2018 n’aurait jamais eu lieu si le peuple, qui est régulièrement sorti lors des journées d’actions citoyennes (JAC),s’était effectivement mobilisé derrière les leaders de la société civile. Il faut le dire clairement et sans ambages : Nouhou Arzika, Ali Idrissa, Moussa Tchangari et les autres ont senti, ce 25 mars 2018, un vide derrière eux, un désert immense qu’ils n’auraient jamais imaginé auparavant, au regard du niveau de mobilisation, aussi bien à Niamey qu’à l’intérieur du pays.
Qu’est-ce qui explique cet état de fait ? Qu’est-ce qui explique que l’on puisse abandonner celui qui se bat pour vous ? Qu’est-ce qui explique que l’on préfère mourir, asphyxié par des mesures antisociales, plutôt que de mourir en cherchant à se libérer ? Qu’est-ce qui explique que l’on préfère mourir de peur que de mourir en se battant ?En résumé, qu’est-ce qui explique que le peuple nigérien ne soit pas suffisamment présent dans cette lutte qui le concerne au premier chef ? La vérité est là, amère mais indiscutable : la peur ! Oui, la peur d’être arrêté ou de se faire bastonner, voire d’être tué. La peur, ce sentiment qui fait le lit de l’injustice grandissante, du détournement et de la prédation continus des ressources publiques, de la remise en cause des valeurs démocratiques et sociales, bref, de la pérennisation d’un pouvoir de plus en plus totalitaire qui survit en se nourrissant de nos effrois.
Le courage, dit-on, n’est pas l’absence de peur, mais plutôt la capacité à la dominer. C’est cette capacité à dominer la peur suscitée par ces régiments de policiers, de gardes nationaux et de gendarmes qui prennent du plaisir à gazer, à violenter et à interpeller, qui n’a pas été constatée chez ces centaines de milliers de Nigériens qui ont régulièrement exprimé leur ras- le-bol de la gouvernance en cours. C’est cette capacité à aller au-delà de la peur, une peur en réalité partagée de part et d’autre, qui explique que les bourreaux persistent à persécuter, à traquer et à réprimer. Or, a expliqué Moussa Tchangari, plus vous manifestez votre peur, plus les bourreaux qui vous traquent et répriment trouvent de solides raisons de continuer à le faire.
Pourquoi avoir peur et refuser de se battre lorsque, en restant impassible et insensible aux affaires qui vous concernent, les choses vont pourtant de mal en pis ?
Pourquoi avoir peur de se battre lorsque l’autre te méprise précisément parce que tu as peur ?
De toute façon, l’on finit par mourir, parfois de causes bénignes et totalement surprenantes. C’est pour dire qu’il vaut mieux mourir en se battant pour son pays que de mourir de rien, «cadeau», comme diraient nos frères togolais. Pour Nouhou Arzika, celui qui a peur de mourir, meurt tous les jours...de peur. Les Nigériens doivent comprendre la situation dramatique dans laquelle le Niger a été plongé par la faute et la volonté de Mahamadou Issoufou, seul et unique responsable véritable de cette chienlit politico- économique. Ils doivent comprendre que personne ne viendra les libérer de cette gouvernance qui les méprise tant. Ils doivent comprendre que ce sont eux qui font la force de Nouhou Arzika, Ali Idrissa, Moussa Tchangari et les autres. Ils doivent comprendre qu’ils n’ont pas de meilleurs défenseurs que les leaders de la société civile et que leur sort est intimement lié à celui de ces leaders. S’ils tombent ou s’alignent comme l’a fait Seïni Oumarou, le président du Mnsd Nassara, c’est le peuple nigérien tout entier qui s’incline devant l’injustice, le vol et le détournement des deniers et biens publics, la dilapidation des ressources minières, la corruption, les trafics de drogue et d’armes, etc.
Malgré les déceptions enregistrées, les peurs qui, rapporte-t-on, ont conduit certains à éviter d’aller rendre visite en prison à des potes de très longue date, Nouhou Arzika, Moussa Tchangari et Ali Idrissa sont plus que jamais déterminés à poursuivre le combat à son terme. À son terme ? Oui, à son terme, car leur conviction est que le dernier mot revient au peuple et le peuple nigérien, qui a livré maints combats pour sa liberté et la démocratie, ne saurait accepter qu’une peur qui ne se justifie pas, l’empêche de se battre. Ils disent prêts à retourner en prison, mourir s’il le faut, mais à condition que le peuple pour lequel ils sont si engagés le comprennent et jouent sa partition. Il n’y a pas de grand guerrier sans une armée de soldats braves.
À Niamey, à Tahoua, à Tillabéry, à Zinder et ailleurs, les Nigériens doivent s’engager à la hauteur de ces braves leaders de la société civile qui, il faut le dire sans trembler, sont une chance pour le Niger. Ils ne se battent pas simplement pour un idéal, ils se battent pour le Niger et son peuple. C’est cette compréhension des enjeux réels du combat citoyen qu’ils mènent que tous les Nigériens doivent avoir et partager. L’affaire, apparemment, est une banale affaire de prise de conscience afin que le revendeur ambulant d’oranges et de mangues, de condiments et de matériels divers, comprenne que le combat le concerne autant que le commis assis dans son bureau. D’une manière ou d’une autre, l’on est acteur de son sort et il vaut mieux agir à le rendre meilleur que de croiser les bras et de subir ce que les autres décident de faire de toi.
Y a-t-il des leçons à tirer de la vague d’arrestations et d’incarcérations de nombreux Nigériens, ce 25 mars 2018 ? Oui, il y a bien des leçons à tirer. Des leçons à tirer pour les Nigériens qui prétendent se battre pour un changement notable dans la gouvernance de ce pays. L’histoire, pathétique de ce vendeur ambulant d’oranges, venu de son Matankari natal, il y avait tout juste deux semaines, pour chercher sa voie dans le petit commerce, est assez illustrative de ce que l’on subit, malgré tout, lorsqu’on pense que l’on est éloigné des préoccupations du moment. Ce jeune homme, avec sa brouette, a été appréhendé à la place Toumo le 25 mars 2018 et jeté en prison sans autre forme de procès. Pourtant, il ne savait même pas ce qui devait s’y passer, ne connaissait aucun des leaders de la société civile. Et c’est guidé par son seul instinct de vendeur qu’il s’est retrouvé là où des policiers, gardes nationaux et gendarmes ont eu vraisemblablement pour instruction d’interpeller tout ce qui a une âme.
Outre ce vendeur ambulant d’oranges qui croupit en prison sans savoir et comprendre ce qui lui arrive, il y a d’autres qui étaient dans les locaux d’Alternative ou du MPCR, travaillant là-bas ou visiteurs de passage, qui ont été appréhendés et jetés en prison.
Ces cas révèlent qu’il n’y a pas lieu d’avoir peur. Au contraire, en se laissant dominer par la peur, l’on décuple la force de l’autre qui sait qu’il n’a plus qu’à déployer l’arsenal de la peur pour gagner le combat. Même chez vous ou dans le plus hasard de vos déplacements, vous pouvez faire les frais d’un emprisonnement gratuit, car, ont expliqué les leaders de la société civile, nous sommes en face d’un régime sans éthique, qui a commis beaucoup de crimes et qui essaie de survivre en maintenant les Nigériens dans la peur. Tel est le message que les leaders de la société civile ont tenu à transmettre aux Nigériens, cinq jours seulement après leur libération. Ce dimanche 28 juillet 2018, dans l’antre d’Alternative Espace citoyen Franzt Fanon, Nouhou Arzika, Moussa Tchangari et Ali Idrissa ont laissé parler leur cœur. Ils ont exprimé leur reconnaissance et leur fierté à l’endroit de tous les Nigériens qui se sont mobilisés, tant lors des précédentes JAC que durant leur incarcération. C’est le cas, emblématique, de ce monsieur qui a quitté son Fachi natal, à Bilma, pour aller à Tillabéry, pour transmettre à Nouhou Arzika, le message de solidarité et de soutien moral d’un grand nombre de citoyens nigériens qui ont cotisé pour payer ses frais de déplacement, de route et de séjour. Tout un symbole ! Les leaders de la société civile ont remercié et félicité les masses populaires qui, à Niamey, à Zinder et ailleurs, se sont mis debout pour dire NON à la gouvernance de Mahamadou Issoufou, porteuse de dangers et de périls graves pour le Niger. Mais, ils ont également asséné leurs vérités. S’ils sont déterminés à poursuivre la lutte pour le Niger et son peuple, ils souhaitent également que les Nigériens, des villes comme des campagnes, affiliés à des partis politiques ou non, comprennent que le combat n’est pas partisan, il est pour le Niger. Par rapport aux questions en jeu, la division des citoyens en militants de tel ou tel parti politique n’arrange que les gouvernants qui continuent à s’enrichir scandaleusement tandis que les Nigériens s’appauvrissent davantage, pressés comme des citrons pour garantir des cadeaux fiscaux à des firmes étrangères.
08 août 2018
Source : La Canard en Furie
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : À propos de l’IDH, Mahamadou Issoufou n’a pas compris ou refuse de comprendre que les choses se construisent, elles ne se décrètent pas
À dire vrai, il y a beaucoup de questions à se poser à propos de ces projets successifs, incohérents et budgétivores du Président Issoufou. En huit ans, il a construit et cassé, fait et défait, érigé et détruit les mêmes ouvrages, sans que l’on sache exactement ce qu’il vise comme objectifs. En l’espace d’un an, il a fait construire des monuments à coups de centaines de millions pour les détruire presque aussitôt et faire, en lieu et place, tout autre chose. C’est le cas du rond-point Adamou Moumouni Djermakoye ou encore le rond-point Maourey, entre autres. On l’a vu faire détruire des centaines de boutiques et établissements commerciaux au prétexte qu’ils sont établis le long de murs de services publics et que cela ne saurait être tolérable. Le gouverneur de l’époque, un certain Hamidou Garba, a été investi de cette mission sordide qu’il exécuta avec zèle et dévouement. Au nom de cette logique surprenante, l’affaire a pris rapidement des allures de destruction massives, sans discernement. Puis, moins d’un an plus tard, aux mêmes endroits ont ressurgi, parfois, les boutiques et établissements saccagés. On l’a encore vu, plus convaincu que jamais, sur le chantier de construction d’un chemin de fer, promettant à qui veut l’écouter, que le 18 décembre 2014, il se rendrait à Dosso en train. On était alors à quelques mois de la date indiquée. Comme s’il s’agissait d’un jeu d’enfant. Non seulement, c’est à l’entrée de Dosso qu’il a embarqué dans un vieux wagon fatigué des années 45 tracté, mais il a arrêté, du jour au lendemain, de parler de ce projet incroyablement démentiel, laissant aux Nigériens de vieux vestiges de ferrailles dangereuses pour la circulation routière. On est loin d’avoir fini d’égrener le chapelet. Sur le plan énergétique, on a vu le Président Issoufou s’empresser, avec enthousiasme, de faire la centrale thermique diesel de Gorou Banda. Dans ce projet sans lendemain, il a investi, selon les informations officielles, plus de 75 milliards de francs CFA, promettant la fin des délestages. Puis, moins de deux ans après, alors que personne ne s’y attend, il fait commander, pour quelques six milliards de francs CFA, deux groupes d’une capacité de 16 mégawatts pour sa conférence de l’Union africaine. Et comme il n’y a jamais deux sans trois et que le pilotage à vue est le propre du Président Issoufou, il fait adopter, en conseil des ministres, une convention de partenariat public privé avec une société dénommée ISTISTHMAR WEST AFRICA pour la production et la fourniture d’énergie électrique. Pendant ce temps, il claironne à tous vents que le barrage de Kandadji est sa priorité.
Dans le domaine de l’insécurité, il a proclamé que le Niger sera le tombeau de Boko Haram, mais, paradoxalement, il a mis, au fil du temps et d’une façon ou d’une autre, hors du jeu sécuritaire, un très grand nombre d’officiers valeureux des Forces de défense et de sécurité. Voici, pour mémoire, la liste de ces officiers jugés indésirables : les colonels-majors, Abdoulaye Badié, Sanda Boubacar, Diallo Amadou, Abdoulkarim Goukoye, Abdoulaye Adamou Harouna, Salifou Modi, le colonel Tahirou Arouna Zarma, le capitaine Hassane Amadou Chekaraou, le capitaine Issa Amadou, le chef de Bataillon Issifi Oumarou, l’adjudant Abdoulaye Mounkaïla, le capitaine Ousmane Awal Hambali, le colonel Idi Abdou Dan Haoua, le colonel Narey, le général Salou Souleymane, le colonel-major Soumana Zanguina, le lieutenant-colonel Oumarou Hima, le capitaine Kafougou Maï Manga, le lieutenant Djibrilla Amadou Aoui, le général Mahamadou Mounkaïla, etc.
Cette façon de conduire les affaires de l’État, faite d’errements, a coûté très cher au Niger et nous sommes loin de voir le bout du tunnel. Pourquoi tant de tâtonnements ?
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : Affaire BOA suite en attendant le réveil des ‘’morts’’…
Une vérité à moitié dite n’est, certes, pas un mensonge, mais elle n’est pas non plus toute la vérité. Et comme il est admis que la vérité à beau être amère, elle est préférable au mensonge et au silence complice, Le Canard va claquer de nouveau la langue à propos des rapports insolites que la banque of Africa (BOA) entretient avec ses clients.
Savez-vous que le tableau brossé, la semaine dernière, ne reflète que la face visible de l’Iceberg ?
Savez-vous qu’il n’y a pas qu’à Niamey où les premiers responsables de la BOA ont décidé de faire souffrir les clients de la banque en fermant la plupart des agences, le samedi ?
Savez-vous que l’inaccessibilité de la BOA à la clientèle, le samedi, s’étend à toutes les régions de l’intérieur ? Dans une proportion des fois tragique et inadmissible ?
À bien regarder, Niamey n’a pas la situation la plus pénible, le samedi. Une seule agence pour tout Zinder ; une, aussi, pour Maradi, une pour Tahoua, etc. À Tillabéry, c’est pire puisque si vous y résidez, le samedi, il vous faut, pour accéder aux services de votre chère banque, consentir un déplacement à Niamey. Aucune agence ouverte. Il faut payer le transport Tillabéry-Niamey et Niamey-Tillabéry pour accéder à la BOA et pouvoir, après un parcours de combattant, «toucher» son salaire, comme on dit.
L’explication des mesures décidées tient à la volonté des premiers responsables de la BOA de réduire les charges de la banque, faire d’énormes économies, soit-il au détriment des clients. Et c’est ce qui se fait.
Vous imaginez les économies réalisées par la BOA, avec la climatisation arrêtée, les ampoules éteintes, les ordinateurs et autres appareils en «hibernation», etc., durant un mois, soit quatre samedis ? Le sort de la clientèle ? On s’en fiche éperdument.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : Ah, ce Seïni Oumarou tout de même ! Si le ridicule tuait, il en serait mort et enterré depuis ce jour, 3 février 2021 où, sans aucune gêne, sans état d’âme, il est arrivé au siège ...
Amères vérités : Ah, ce Seïni Oumarou tout de même ! Si le ridicule tuait, il en serait mort et enterré depuis ce jour, 3 février 2021 où, sans aucune gêne, sans état d’âme, il est arrivé au siège de son parti pour présider la déclaration officielle de soutien à Bazoum Mohamed, l’homme dont le même Seïni a contesté la nationalité d’origine, et donc, la légitimité et la légalité de sa prétention à la magistrature suprême
Attendus par le peuple nigérien pour la consigne de vote à donner en faveur de l’un ou de l’autre des deux candidats arrivés au second tour de l’élection présidentielle, Seïni Oumarou du Mnsd Nassara et Albadé Abouba du Mpr Jamhuriya sont finalement sortis de leurs bois. Et c’est la douche froide pour les Nigériens. Contrairement à tous les discours qu’ils ont tenus sur la gouvernance actuelle, les récriminations, les plaintes et les condamnations fermes, ces deux leaders et leurs partis politiques ont préféré maintenir le Niger dans les fers de cette calamité absolue. Pour Seïni Oumarou, c’est encore pire. Il a attaqué, par deux fois, devant la Cour constitutionnelle, la légitimité et la légalité de la candidature de Bazoum Mohamed, accusé de détenir des pièces d’étatcivil frauduleusement obtenues. Tout a une histoire et ce que les Nigériens considèrent comme une trahison de ces deux leaders politiques en a une. Voici cette histoire, telle qu’elle est racontée un peu partout et bien de faits corroborent.
On a bien vu un homme, un militant du Mnsd Nassara, se réjouir de cette alliance électorale Mnsd-Pnds grâce à laquelle il a reçu un véhicule 4X4 qu’il montrait fièrement. L’argent a coulé à flots, selon ce qui se raconte. Des milliards et des milliards ! Les intérêts du Niger ? Oubliés et méprisés. Seïni Oumarou ni Albadé Abouba peuvent-ils justifier ce choix autrement que par ces déclarations fantaisistes et manifestement dénuées de sincérité ? NON. Le Niger, assurément, est malade de cette catégorie d’hommes politiques qui n’ont aucun sens de l’idéal patriotique et qui, du jour au lendemain, sont prêts à compromettre l’avenir de tout un peuple pour des intérêts qu’ils n’osent pas clairement assumer. Ah, ce Seïni Oumarou tout de même ! Si le ridicule tuait, il en serait mort et enterré depuis ce jour, 3 février 2021 où, sans aucune gêne, sans état d’âme, il est arrivé au siège de son parti pour présider la déclaration officielle de soutien à Bazoum Mohamed, l’homme dont le même Seïni a contesté la nationalité d’origine, et donc, la légitimité et la légalité de sa prétention à la magistrature suprême.
Ah, ce Seïni tout de même ! Comment a-t-il pu faire, sans état d’âme, ce break, cette volte-face extraordinaire ? Dans la déclaration rendue publique, Seïni Oumarou et le bureau politique national de son parti ont découvert, sublime révélation que les Nigériens ne savaient pas, qu’il y a une similitude entre le programme de Bazoum Mohamed et le sien et qu’en tout état de cause, ils sont rassurés par « l’engagement de Bazoum Mohamed à accorder une importance de premier ordre aux questions de sécurité, d’équité, d’accès aux services sociaux de base, de développement rural inclusif et de bonne gouvernance en cas de victoire ».
Bazoum Mohamed a, donc, su amener Seïni Oumarou à ouvrir les yeux sur la similitude de leurs programmes de g o u v e r n a n c e . P o u r t a n t , Bazoum Mohamed n’a jamais renié la gouvernance qui a prévalu au cours des 10 années passées et qui a été jalonnée d’injustice de corruption, d’insécurité et de massacres de milliers de Nigériens, de trafic de drogue, de détournements massifs des deniers publics et d’indifférence vis-à-vis des secteurs sociaux de base.
Au contraire, il dit l’assumer totalement et le revendique si fort au point de promettre aux Nigériens la continuité d’une telle gouvernance.
C’est en conséquence cette gouvernance pleine de périls pour le peuple nigérien que Seïni Oumarou et le bureau politique du Mnsd ont accordé leur caution. Ils l’ont d’ailleurs clairement spécifié en soulignant leur désir de poursuivre la collaboration avec le Pnds Tarayya. Ont-ils dans ce cas besoin de préciser « dans un esprit désormais fait de loyauté, de confiance mutuelle » ? Lorsqu’on veut tuer son chien, on l’accuse de rage, n’est-ce pas ?
C’est ainsi. Lorsqu’on ne peut pas évoquer la raison véritable qui a emporté son adhésion, l’on ne peut que louvoyer. Seïni Oumarou et Albadé Abouba ont pensé à tout, sauf bien sûr au Niger. Ils ont mis tout en avant, sauf les intérêts du Niger et de son peuple, méprisés et bafoués. Et puisqu’ils sont incapables de dire clairement les raisons objectives qui les ont conduits à un tel choix, les Nigériens ont une belle raison de dire qu’ils ont vendu leur soutien à Bazoum Mohamed. Or, lorsqu’on vend son soutien à un candidat, l’on n’a plus rien à revendiquer, en principe. Ni pour soi, ni pour les autres. Les montants dont on parle sont si importants qu’ils couvrent pratiquement tout. Autrement dit, lorsque, en face d’un candidat quelconque, vous avez osé réclamer de l’argent et qu’on vous le donne, quel respect de votre personne êtes-vous fondé à exiger après ? Il faut être sérieux. L’argent corrompe et si, Seïni et Albadé ont réclamé et obtenu de l’argent, en milliards en plus, ils sont forcément corrompus. Ils ne méritent aucun respect, ni de la part de Bazoum et du Pnds, ni de leurs militants, encore moins du peuple nigérien dont le sort est sacrifié sur l’autel d’intérêts égoïstes.
Si Seïni Oumarou et Albadé Abouba ont effectivement pris de l’argent avant de se déclarer en faveur de Bazoum et de la gouvernance qu’ils ont si dénoncée et dénigrée, ils doivent savoir qu’ils ont pris le prix de leur considération, de leur dignité et de leur honneur. S’ils ont pris de l’argent avant de se décider, ils ont empoché le prix de leur liberté. En tout état de cause, le peuple nigérien n’a pas besoin de tels leaders politiques et a clairement signifié sa décision de les sanctionner le 21 février 2021.
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Apparemment, le parti politique, la ‘’base’’, en particulier, servent bien de bouclier à ceux qui détournent et il faut le constater, c’est bien au Président Bazoum que les pouvoirs constitutionnels ne semblent servir à grand-chose
Toh ! Le Président Bazoum qui a promis de sévir sans faiblesse contre la corruption, ne va tout de même pas prétendre qu’il n’a pas eu connaissance de cas de corruption et de malversations financières pour agir comme il l’a promis. La Cour des comptes, ce qu’il y a de plus officiel, lui en mis plein les yeux, plein les oreilles et plein les mains. Il n’avait dès lors qu’à sévir comme il l’avait promis. Or, il vient de recomposer son gouvernement avec des gens épinglés dans le rapport de la Cour des comptes. Les mis en cause, il les côtoie tous les jours, ou du moins chaque semaine, lors des conseils des ministres au cours desquels il partage la même table, il échange et parfois rigole en se donnant l’impression d’être en train de travailler pour le peuple nigérien. Peuton travailler pour son pays et son peuple en cautionnant la corruption et en partageant la même que des corrompus ? Bazoum Mohamed n’a aucune excuse. Car, malgré la publication du rapport de la Cour des comptes, il continue à cohabiter avec des gens qui ont des comptes à rendre avec la justice. Il a demandé, notamment aux organisations de la société civile, de l’aider dans la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, il est royalement servi, mais manifestement sans aucun moyen de coercition.
Tout, absolument tout chez le Président Bazoum, semble se résumer à des mots. Il parle et lorsqu’il parle d’un sujet, d’une préoccupation de ses compatriotes, on lui donnerait le bon dieu sans confession. Face à la corruption, qui semble s’amplifier depuis sa promesse du 2 avril 2021, il n’a rien pu faire et il ne pourra vraisemblablement faire quelque chose de probant, tant on lui a donné l’occasion de faire, d’agir, pas de parler.
Le rapport général de la Cour des comptes est une mine inépuisable de dossiers pour un homme qui veut lutter contre la corruption. Des bols à café achetés à 10 084 FCFA, des matelas à 416 400 FCFA, l’unité ou encore une latrine à 40 millions de francs CFA, des doublons dans les paiements, etc., le Président Bazoum en a plus qu’il ne faut pour briller de mille feux. Mais, la vérité est qu’il ne peut pas mener la guerre contre la corruption. N’est-ce pas pourtant le levier essentiel de la mission qu’il a promis de conduire durant son mandat ? Pour lui, mais aussi pour ceux qui sont amnésiques, voici ce que le tout nouveau président a déclaré, le 2 avril 2021 : « Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays ». Cette déclaration, le Président Bazoum l’a peut-être oubliée. Mais il est bon de la lui rappeler. Mieux, il a ajouté : « …je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa «base», sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre ». N’est-ce pas accablant pour le Président Bazoum ? Tenir de tels propos et se retrouver coincé, sans autre alternative que de subir la volonté des pilleurs.
Apparemment, le parti politique, la «base», en particulier, servent bien de bouclier à ceux qui détournent et il faut le constater, c’est bien au Président Bazoum que les pouvoirs constitutionnels ne semblent servir à grand-chose. Pourtant, en plus de ses pouvoirs constitutionnels, il a obtenu le soutien, ferme, des Nigériens. Par deux fois, lors de Rencontres avec les organisations de la société civile, tenues à son initiative, le Président Bazoum Mohamed a demandé à ses interlocuteurs de l’aider à remplir sa mission, particulièrement sur le volet de la lutte sans merci qu’il a promis de mener contre la corruption. Malgré les conditions objectives qui militent en faveur d’une prudence excessive face à l’annonce du président, ses invités, notamment lors de la première rencontre, se sont laissés séduits. Puis, les affaires vont rapidement se gâcher pour le Président Bazoum. Comme si, quelque part, on a décidé de le servir à satiété afin de le confronter à plus fort que lui, le président va subir d’abord des refus et des oppositions catégoriques et fermes de laisser faire certains audits. Des inspecteurs d’Etat vont être rabroués et renvoyés d’où ils viennent. Et après le soufflet enregistré dans l’affaire communément appelée Ibou Karadjé, plus personne ne croit au combat du Président Bazoum. Il est, certes, défait mais Bazoum Mohamed a probablement mal digéré cette façon de lui faire mordre la poussière. A-t-il seulement le choix ? Soit, il s’incline, soit c’est le clash. Les affaires d’argent détourné, elles, vont être révélées, avec une régularité qui frise le défi ouvert et permanent.
Le Président Bazoum a-t-il déjà échoué ? C’est certain. Il ne faut nourrir de l’espoir là où tous les feux sont au rouge et que celui qui a promis de les tourner au vert, semble penser qu’il lui suffit de parler pour avancer. Investi à la tête de l’Etat il y a un an et un mois, Bazoum Mohamed a bercé les Nigériens d’espoir avant d’être rapidement rattrapé par les évènements. Sur tous les plans, le Niger est en train de connaître un net recul, allant de mal en pis. Et Bazoum Mohamed qui continue de faire dans les discours, oubliant qu’il sera jugé plutôt sur les actes. La sécurité, la corruption, le déni de la loi, le laisser-aller, les détournements, l’impunité, tous les maux semblent connaître une certaine amplification. Et les Nigériens qui attendent que le soleil se lève à l’ouest pour se coucher à l’est.
BONKANO.
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Bazoum est un soldat au service du Niger et de son peuple, la société civile, notamment, doit enclencher le mouvement du soutien populaire dont il a besoin pour mener à bien cette croisade contre la corruption
Bazoum Mohamed est en train de restituer au Niger tout ce que le Niger a de plus cher et que Issoufou Mahamadou lui a enlevé : la cohésion sociale, la justice, la lutte contre toute agression extérieure, etc.
Ce n’est pas, loin s’en faut, tout ce qu’attendent de lui les Nigériens, mais il faut reconnaître et admettre qu’il est aux antipodes des méthodes et pratiques de son prédécesseur. Issoufou Mahamadou a détruit la cohésion sociale, il est en train de redonner confiance aux Nigériens pour se retrouver et s’unir face à l’essentiel dont le visage, aujourd’hui, prend la forme de la lutte contre les bandes armées non identifiées qui sont manipulées pour s’attaquer au Niger, massacrer ses populations et semer la chienlit dans les zones ciblées. Il est, certes, loin du compte, des prisonniers politiques étant encore incarcérés. Cependant, à l’allure où il mène les choses, au regard de ses intentions et de ses premiers pas, sa gouvernance va être meilleure que celle de son prédécesseur. Pour de nombreux Nigériens, il n’y a d’ailleurs, à peine 100 jours après son investiture, aucune comparaison possible à faire entre Issoufou et Bazoum.
Le premier semble privilégier les intérêts extérieurs, insouciant face aux attaques qui endeuillent régulièrement le Niger et est resté de toute façon 10 ans sans prendre les mesures nécessaires en vue d’endiguer ce phénomène entretenu ailleurs pour nuire au Niger. Le second, qui a déclaré et montré sa volonté de mettre fin à cette situation, a pris le taureau par les cornes afin de mettre l’armée dans les conditions progressives de faire face à l’ennemi.
Dans le cadre de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, Issoufou Mahamadou a entretenu et encouragé les malversations financières les plus inadmissibles, protégeant au besoin les indélicats commis de l’Etat contre la justice en les plaçant sous son ombrelle.
Ce ne sont là, que des exemples. Il en foisonne comme têtards dans un étang et ce n’est pas la peine de s’éterniser sur ce chapelet de scandales qui ont été la marque de fabrique du Président Issoufou.
En ce qui concerne la justice, le plus grand mal du Niger actuel, Issoufou Mahamadou a mis en place un système que les Nigériens veulent voir disparaître. Un système qui a établi une justice fondée sur deux poids, deux mesures, discriminant les Nigériens sur la base de leur appartenance politique. Les uns, partisans d’Issoufou, peuvent se permettre tous les délits et/ou crimes sans jamais répondre de leurs actes tandis que les autres, constitués en général d’opposants politiques, d’acteurs de la société civile et de journalistes malpensants, sont embastillés et écroués pour un OUI ou pour un NON. Les scandales financiers se sont ainsi multipliés, au grand bonheur de ses auteurs, co-auteurs et complices qui se sont régulièrement partagé les fonds publics qu’ils soutiraient des caisses de l’Etat en abusant de leurs fonctions. Un gangstérisme qui a saigné l’Etat et fait des dizaines de milliardaires autour de lui.
Il est bien vrai que le Président Bazoum a du chemin à faire pour effacer de la mémoire des Nigériens les méfaits de son prédécesseur. Mais il faut toutefois remarquer qu’il a pris le bon chemin, celui que ses compatriotes souhaitent voir le président de la République suivre sans atermoiements. La lutte contre la corruption et les infractions assimilées qu’il a entreprise est un combat du Niger et tous les Nigériens, qu’ils soient de la majorité au pouvoir, de l’opposition, de la société civile ou travaillant dans les médias, doivent apporter à Bazoum Mohamed le soutien populaire dont il a besoin pour défaire ce système de sangsues. La corruption est un fléau et Bazoum Mohamed n’a pas choisi d’en faire son cheval de bataille pour rien. Il sait à quel point le Niger a été spolié. Il sait, mieux que ceux dont il attend le soutien, les milliards qui dorment dans des comptes bancaires, à l’extérieur alors que l’Etat patauge dans des difficultés financières inextricables.
Bazoum est, donc, un soldat au service du Niger et de son peuple. La société civile, notamment, doit enclencher le mouvement du soutien populaire dont il a besoin pour mener à bien cette croisade contre la corruption. N’est-ce pas une mission nationaliste ?
Quant aux partis politiques, par-delà les divergences, ils doivent saluer cette tendance qui permettra de faire renaître véritablement le Niger de ses cendres. Pas l’archaïque et anachronique renaissance d’un certain Issoufou Mahamadou, un vendeur d’illusions. Bazoum Mohamed mérite le soutien de tous les fils du Niger qui sont soucieux de la mise à mort de la corruption et de ses corollaires.
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Bazoum Mohamed n’est assurément pas l’homme qu’il faut pour enclencher les changements de paradigmes auxquels s’attendent les Nigériens
Le Président Bazoum Mohamed a séjourné, le 2 décembre 2022 en Italie, précisément à Rome, dans le cadre de la conférence « Italie-Niger, Europe-Afrique, deux continents, un même destin » organisée par la Fondation Med-Or, dont il était l’invité. A l’occasion, le président nigérien a accordé une interview au journal « la republica ». Une interview dans laquelle il a claqué la langue, exactement comme veulent l’entendre les pays occidentaux, en particulier la France, l’Italie et l’Union européenne. Il a claqué la langue si bien pour ces pays qu’on le prendrait pour un de ces grands commis français. En tout cas, c’était le «Molo» pour l’Occident, le blâme pour l’Afrique.
1. Pourquoi est-ce le Niger qui comprend le mieux l’Europe ?
Le Niger, sur bien des aspects, est au sous-sol des pays qui exigent d’être respectés pour ce qu’ils sont, des pays qui exigent respect et considération pour leurs concitoyens et dont les premiers responsables ne tremblent pas lorsqu(il faut cracher les quatre vérités à leurs partenaires. Bazoum Mohamed, pas plus d’ailleurs que son prédécesseur, n’est pas de cette catégorie de chefs d’Etat que le Niger a connus. Sa préoccupation,c’est de dire les choses telles que veulent l’entendre les pays européens, au grand dam de pays comme le Niger qui doivent 80% de leurs misères à des relations partenariales fortement déséquilibrées.
Bazoum Mohamed n’est pas du genre briser la glace et à mettre les Emmanuel Macron et autres face à leur image, non pas telles qu’ils la perçoivent euxmême, sous le prisme d’un néocolonialisme et d’un paternalisme de mauvais aloi, mais bien celle, réelle et sans peinture, que renvoient les rapports qu’ils ont tissé dans le moule frauduleux de la colonisation et qu’ils veulent à tout prix ^préserver. Des rapports qui font qu’aujourd’hui, après plus d’un demi-siècle d’exploitation de l’uranium nigérien, la Somaïr (Société des mines de l’aïr), une société française, se permette de laisser derrière elle des tonnes de déchets toxiques et sans avoir construit le moindre hôpital dans la région. Des rapports qui font que le franc CFA, une monnaie qui n’est même pas reconnue en France, l’éditrice, continue d’être, en 2022, celle de nos pays.
2. Qu’est-ce que le Niger gagne dans ce zèle frelaté de ses autorités actuelles, comme dirait Hassoumi Massoudou, à servir la France ? Rien, sinon, du mépris, la misère, l’insécurité, avec à la clé des milliers de morts, des milliers de blessés, des milliers de déplacés qui ont dû quitter leurs villages, des centaines d’écoles fermées et des milliers d’enfants qui ont dû abandonner l’école, etc.
Dans les communes de Torodi et de Makalondi uniquement, ce sont 16 193 personnes, soit 2 602 ménages, qui ont été forcées de se déplacer ; 890 écoles fermés pour cause d’insécurité dans la région de Tillabéry, 77 919 enfants, dont 38 394 filles, qui sont affectés par la fermeture de ces écoles ; les besoins sont énormes dans les secteurs de l’eau, de la sécurité alimentaire, de la santé, de la protection, des abris et de l’éducation. Ajoutez- y la situation de la région de Diffa et vous aurez le tableau du Niger, le meilleur serviteur de l’Europe en général, de la France en particulier. Cela va durablement affecter l’économie nationale, sans compter les conséquences sociales et culturelles désastreuses. Mais Bazoum Mohamed et les siens trouvent dans cette coopération avec l’Europe de quoi s’énorgueillir au point de trouver que le départ de l’armée française a aggravé la situation sécuritaire au Mali, précisément à Gao et à Menaka.
3. Qu’est-ce qui se passe de si nouveau que les Maliens n’aient pas vécu pendant que l’armée française est là ? Absolument, rien. Au contraire, le départ de l’armée française a permis à l’Etat malien de franchir la frontière que la France a tracée et imposée à l’armée malienne et qui a fait de Kidal un no man’s land, un refuge poiur les terroristes et trafiquants de tous acabits. C’est Issoufou Mahamadou qui en a fait la révélation, en déclarant que ceux qui attaquent le Niger se replient dans cette localité malienne que la France a placée sous sa protection en interdisant formellement à l’armée malienne d’y entrer.
4. Bazoum Mohamed parle d’accord avec les pays européens pour leur permettre de disposer exactement d’une main d’oeuvre correspondant à leurs besoins, dans les secteurs, « où les Africains peuvent travailler », comme il dit. Il faut, précise-t-il, faut « Un accord basé sur le nombre d’Africains dont chaque pays européen a besoin pour son marché du travail ». Bazoum Mohamed n’est assurément pas l’homme qu’il faut pour enclencher les changements de paradigmes auxquels s’attendent les Nigériens. Que Dieu veille sur le Niger.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Bazoum ne peut pas et ne doit pas prendre part à l’élection présidentielle
L’affaire Bazoum est suffisamment grave ne pas continuer à en parler. Par deux fois, alors qu’il est pratiquement K.O, il a été sauvé par le gong. Échappera- t-il au troisième round qui s’annonce ? Il est déjà groggy mais tient encore debout grâce aux coups de serviette mouillée inexplicables qu’il a reçus de l’arbitre. Les Nigériens, eux, sont impatients de voir ce boxeur irrégulier tomber dans les pommes. Affaibli mais buté, le bonhomme refuse de s’écrouler, encore moins d’abandonner le combat. Un combat qu’il est d’autant plus déterminé à poursuivre qu’il sait compter sur l’ignorance des uns et la corruption des autres. L’ignorance des uns car nombre de Nigériens soutiennent la candidature de Bazoum parce qu’ils n’appréhendent pas les enjeux de la question. Ils ne comprennent pas que Bazoum ne peut pas et ne doit pas prendre part à l’élection présidentielle parce que :
La Constitution, en son article 47, a précisé les critères auxquels il faut impérativement satisfaire pour prétendre à la magistrature suprême. Des juristes émérites ont suffisamment éclairé le débat public sur les contours et les conséquences des dispositions de l’article 47. À titre de rappel, voici un extrait de l’éclairage de Me Bachir Amadou.
« Pour le constituant nigérien, le candidat à l’élection présidentielle, contrairement aux autres élections, doit être de nationalité nigérienne d’origine. Cette condition se justifie par le fait que la fonction présidentielle est la plus haute fonction de l’État et par les prérogatives qu’elle consacre. Le Président de la République est le chef de l’État, il est le chef de l’Exécutif, chef suprême des armées et magistrat suprême.
La « nationalité d’origine » n’est pas le fruit d’une formule évasive, elliptique ou banale, énoncée au passage, et que l’on pourrait en conséquence considérer comme une clause de style secondaire et à tout dire négligeable. On retrouve souvent la formule, dans les mêmes termes dans presque toutes les Constitutions. Le difficile débat auquel donne lieu sa compréhension actuellement, traduisent bien, au contraire, la volonté de garantir le rapport de confiance qui doit exister entre le futur Président de la République et le peuple, en faisant de la nationalité d’origine un des gages de la confiance et un des attributs de la loyauté du futur Président envers le peuple et sa fidélité à la Nation ».
Pour conclure, …Bachir indique que : « La nationalité nigérienne à titre de nationalité d’origine est définie comme une nationalité par attribution en raison, soit de la naissance au Niger d’un parent biologique qui y est lui-même né ; soit de la filiation au profit de l’enfant né dans les relations du mariage ou non et dont il est établi qu’au moins l’un des deux parents biologiques est nigérien ».
Là se trouve la vérité et nulle part. Bazoum n’est pas victime d’une cabale éthique comme il a voulu le croire. Il est récusé parce qu’il ne peut justifier d’aucune des deux possibilités susvisées. Le cas de Bazoum est d’ailleurs pire pour envisager sa candidature à la magistrature suprême. Car, non seulement, il ne peut prouver qu’il est né au Niger, mais il est également incapable de démontrer qu’un, au moins, de ses deux, est nigérienne.
Bazoum, assurément, ne répond pas aux critères définis par la loi fondamentale nigérienne. Il le sait et tous les Nigériens en sont désormais convaincus. Depuis les deux arrêts consécutifs de la Cour constitutionnelle, ils ont acquis les preuves que Bazoum doit impérativement quitter la ligne de départ des candidats à l’élection présidentielle. Sa présence est perçue, et à raison, comme une incongruité malsaine au climat politique et social. Son maintien dans cette course au fauteuil présidentiel sera un grave trouble à l’ordre public. Or, il est inadmissible de faire valoir l’intérêt d’un individu et/ou d’un clan sur ceux du peuple tout entier au nom duquel la justice est rendue, selon la Constitution. Il est inadmissible de mettre la quiétude et la paix sociale en danger pour servir un homme et/ou un clan.
Le Niger a besoin de paix et de justice. C’est pourquoi Bazoum doit impérativement être déchu de ses prétentions. Des prétentions non justifiées et indiscutablement porteuses de périls pour le Niger. Dura lex, sed lex, autrement dit, la loi est dure, mais c’est la loi. La loi est également impersonnelle et ce n’est pas parce qu’il s’appelle Bazoum que la loi ne doit pas être appliquée. Bazoum est un boxeur qui cogne en dessous de la ceinture. Il doit non seulement être disqualifié pour ça, mais doit éventuellement répondre des actes de faux et usage de faux si la Cour constitutionnelle suit, enfin, les plaignants.
Est-il inutile, dans cette vérité que les Nigériens cherchent à établir, à prouver, de relever qu’il y a eu des témoins contre Bazoum et que les pièces d’étatcivil produites par ce dernier sont toutes sujettes à caution? Est-il inutile de souligner qu’il a été incapable de justifier comment peut-il être né nigérien et n’avoir cherché à obtenir un acte de naissance et un certificat de nationalité qu’à la fin de ses études supérieures?
Est-il inutile de préciser qu’on ne demande à Bazoum de faire une dissertation philosophique ais plutôt de prouver qu’il est bien Nigérien de père et/ou de mère? Pour la charge, Mohamed est en vérité le prénom de son frère aîné et Hadiza, celui de sa bellesoeur. Le certificat de nationalité qu’il nie être le sien a bel et bien été retrouvé dans son dossier des élections législatives de 2016. Cela suffit amplement pour preuve que Bazoum a tout dit, sauf la vérité. Le comble, c’est que le numéro 99/85 qu’il prétend être le sien correspond au certificat de nationalité d’un certain Boukar Mallam Boukar. Le contenu, ainsi que la date de délivrance, tout comme la juridiction, n’ont pas de toute façon changé. Et si c’est juste le certificat de nationalité 140/85 qui a été dupliqué en prenant le soin d’y changer le numéro d’identification.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Celui qui est en haut a toujours plus de pouvoirs que celui qui est en bas
Il est désormais clair pour tout le monde que le problème du Niger se résume à un nom : Issoufou Mahamadou. Non content d’avoir fait et laissé faire tout ce que l’on sait depuis une décennie, il se fait l’immense plaisir de montrer à la face du monde qu’il reste et demeure le véritable détenteur du pouvoir de Niamey. A-t-il fait ce qu’il a fait à Tahoua pour narguer ses compatriotes pour lesquels, on le sait, il n’a jamais eu de respect et de considération ? L’a-t-il fait en guise de message à Bazoum Mohamed qui, on le sait également, ne conduit pas la barque dans la direction voulue par l’ancien président ? Quelle que soit l’hypothèse, une chose est certaine : il a réussi à ébranler les minces assurances qui faisait de son successeur le chef de l’Etat, porteur d’une gouvernance à laquelle adhèrent ses compatriotes. Ce que Issoufou Mahamadou a fait en organisant cette mise en scène à Tahoua, durant les vacances présidentielles de Bazoum – une monnaie de change ? – n’est ni plus ni moins qu’une mise au point. Une mise au point à la fois aux Nigériens qui se faisaient des illusions et à Bazoum Mohamed qui commençait à trop rêver. Il faut mettre les points sur les i et Issoufou Mahamadou n’a pas lésiné sur les moyens. La garde présidentielle, avec les moyens habituels dont Issoufou sait faire usage pour ses déplacements, a été particulièrement mobilisée afin de ne laisser aucun doute dans aucun esprit sur la réalité du pouvoir. Vrai ou faux, l’ancien président est peut-être allé trop loin pour ne pas irriter son successeur.
Malgré les subtilités avec lesquelles Issoufou a tenu à entourer son affaire, plaçant cet évènement insolite sous le couvert de la fondation qu’il a créée, il n’a pu empêcher à ses compatriotes de comprendre. Même les doux mots prononcés à la faveur de Bazoum Mohamed ne peuvent suffire à dissimuler les motivations profondes de cette sortie fortement médiatisée. Le malaise créé est profond et cela s’est vérifié sur les pages facebook de certains communicants du Pnds Tarraya qui ont publié de nombreuses photos de la virée d’Issoufou Mahamadou avant de les supprimer. Il n’est pas sûr que Bazoum va particulièrement aimer ce one man show qui n’a pas d’autre but que de le mettre en garde. A-t-il compris le message ? Probablement. Mais va-t-il faire profil bas et s’avouer vaincu ? C’est une autre question. La certitude, c’est que Bazoum reste un otage d’un système politique qui a ruiné le Niger et face auquel il livre un combat honorable pour redonner à son pays la chance de réussir le pari économique. Or, ce pari, difficile et complexe ne peut être gagné en faisant l’économie d’une guerre sans merci contre la corruption.
Si feu Seyni Kountché est régulièrement évoqué avec regret, cité comme modèle de gouvernance, c’est certainement parce que les Nigériens accordent beaucoup d’importance à la chose publique, par conséquent à la sacralité des deniers et biens publics. Or, c’est exactement tout ce qui a été bafoué sous Issoufou. Jamais, dans l’histoire de la République du Niger, les Nigériens n’ont eu à faire à de si grands prédateurs. Rien ne les arrêtait. Ni la loi qu’ils triturent à volonté suivant leurs attentes personnelles, ni l’honneur et la dignité. Les deniers publics servaient à enrichir parents, amis et clientèle politique et les gens ne sont pas allés du dos de la cuillère. La palme des palmes, c’est bien entendu le détournement régulier des crédits budgétaires et aides bilatérales destinés à l’équipement des forces armées nationales. Sans se faire le moindre souci par rapport aux centaines de morts qu’engendre la guerre asymétrique imposée par des forces obscures qui sont manifestement rassurées sur le sous-équipement des ennemis à anéantir. Les milliards, ils les ont accumulés au prorata des Nigériens, militaires et civils, qui tombaient sous les balles ennemies. Plus cette guerre faisait des morts dans nos rangs, plus eux faisaient des affaires en milliards. Des croque-morts ne feraient pas pire.
C’est cette situation tragique, méprisable et condamnable que le Président Bazoum s’est solennellement engagé, lors de son investiture, à mettre un terme afin de redonner confiance et espoir à ses compatriotes. Et cette volonté de mettre un terme à tout ce qui a ruiné le Niger que l’on cherche, ailleurs, à briser à tout prix. Les Nigériens ne doivent pas s’y tromper, ils sont au début d’une guerre sans merci contre Bazoum Mohamed et l’épée vient de son propre camp, attaché à briser les reins de quiconque se hasarderait à rêver d’un autre Niger que celui qui a été inauguré par Issoufou Mahamadou en avril 2011.
Jamais, dans l’histoire de la République du Niger, on n’a vu un ancien président aussi téméraire, aussi provocateur qu’Issoufou Mahamadou. Mais, c’est parce qu’il a eu cadeau, comme diraient nos frères ivoiriens. Il doit toutefois faire attention, car on ne pousse pas un homme à bout de cette façon, soit-il après l’avoir aidé à se hisser au sommet. Celui qui est en haut a toujours plus de pouvoirs que celui qui est en bas.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Comment Bazoum Mohamed peut-il s’en sortir sans récupérer les milliers de milliards volés à l’Etat ?
Bazoum Mohamed, on ne le dit pas, assez, est pris dans une sorte d’engrenage. Et on ne lui voit pas d’issue de sortie honorable possible. Propulsé au pouvoir par un système dont les membres ont les mains sales, il est face à un véritable imbroglio : comment s’en sortir sans s’en prendre aux membres du système qui ont pratiquement tout pris du Niger ? Face à cette problématique, la question politique n’est pas, loin s’en faut, le principal goulot d’étranglement. Financièrement, l’Etat est pratiquement sous perfusion. Il est trop endetté pour permettre une autre logique de gouvernance que celle, pourrie, qui a prévalu durant 10 ans sous Issoufou. Sur ce plan strict, il n’y a guère d’espoir à le voir apporter à l’Etat l’oxygène dont il a besoin pour respirer et envisager un nouveau départ. Un nouveau départ que Bazoum a toutefois promis lors de son investiture. Du bluff ? On n’en sait rien pour le moment. Ce qui est certain, c’est qu’il ne s’y connaît pas en magie. Le Niger est endetté et appauvri par la gestion calamiteuse faite de corruption et de détournements systématiques des fonds publics sous Issoufou. Comment rebondir et donner un nouvel espoir aux Nigériens sans tordre le bras à ceux qui ont fait main basse sur les ressources publiques ?
Selon certains observateurs avertis, il n’y a rien à attendre d’un homme qui a publiquement jeté l’opprobre sur Issoufou Katambé, à l’époque ministre de la Défense nationale, simplement pour avoir tenu les propos qu’il a tenus sur le scandale du ministère de la Défense nationale. D’autres, en revanche, estiment qu’il est désormais au pouvoir, c’est-à- àdire dos au mur : soit, il fait le ménage, soit, il se laisse ensevelir sous les décombres sales d’Issoufou. Quoi que non MOINS inquiétant selon Mamadou Diop, l’ancien ministre des Finances et aujourd’hui vice-gouverneur de la Bceao au titre du Niger, le niveau de la dette ne laisse toutefois qu’une marge de manoeuvre réduite à Bazoum Mohamed dans ses intentions d’investissement, notamment dans les secteurs sociaux de base telle que l’éducation. Selon Mamadou Diop, « l’encours de la dette publique du Niger s’est établi à la fin juin 2020 à 3 328,7 milliards de FCFA (60 millions de dollars) pour un ratio d’endettement de 42,5% du Produit intérieur brut (Pib) ». Cette dette, précise-t-il, est composé, à 67% (2 239 milliards FCFA) de dette extérieure, et à 33% (1090 milliards FCFA) de dette intérieure.
Si l’ancien ministre des finances est formel qu’il n’y a d’inquiétude sur la question, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont tout de même sonné l’alerte sur les risques de dérives certaines. En avril 2020, une délégation des institutions de Bretton Woods a séjourné à Niamey à cet effet. Elles ont relevé que « la dette publique du Niger, qui représente entre 42,7% et 44% du PIB en 2017 et pourrait atteindre 45,1% en 2018, constitue une préoccupation majeure. Facteur essentiel de l’endettement public, la dette intérieure a connu une hausse de près de 10% sur une période de quatre ans sous Issoufou. La cause ? L’émission régulière de titres sur le marché régional ainsi que l’encours de la dette de la banque centrale. Avec des taux d’intérêt plus élevés par rapport à la dette multilatérale extérieure, la multiplicité et la régularité de ces prêts ont induit des échéances trop rapprochées.
La Banque mondiale et le Fmi ont, donc, rappelé le gouvernement nigérien à la plus grande prudence dans la gestion de la dette.
En réalité, Issoufou Mahamadou n’a fait que ça en dix ans de gouvernance. Tout ce qu’il a trouvé en termes de capital laissé par Tanja Mamadou a été rapidement dilapidé et les revenus du pétrole qui s’y sont ajoutés par la suite n’ont pas également échappé à cette boulimie. Tout a été rapidement raclé pour ensuite plonger le Niger dans un cycle infernal de prêts tous azimuts qui ont plus enrichi des individus. Le prêt de 1000 milliards auprès d’Eximbank de Chine a littéralement hypothéqué les chances du Niger et le pays s’est englué dans une spirale de prêts divers : émissions de bons de trésor, emprunts obligataires, prêts bilatéraux, prêts multilatéraux, etc. Issoufou Mahamadou a littéralement détruit tous les efforts de gestion orthodoxe accomplis avant son arrivé au pouvoir. Tout le contraire de ce que Tanja Mamadou et Hama Amadou ont réalisé à la tête de l’Etat. L’économiste Abdou Gado Maliki soutient que « En fin 1999- début 2000, quand le Président Tandja et le PM Hama Amadou s’installaient à la tête de l’Exécutif nigérien, les caisses de l’Etat ne comptaient qu’environ 600 millions de FCFA, l’endettement représentait 90% du PIB, selon le rapport du Fond Monétaire International (FMI). Et les salaires accusaient des arriérés. En 2004, soit 4 ans après, l’endettement était, toujours selon le FMI, seulement de 17% du PIB. Soit une réduction de 73%, grâce aux efforts mis en place par le gouvernement de l’époque.
En 2010, les comptes publics étaient excédentaires avec des arriérés intérieurs quasi nuls, le solde du compte Niger à la BCEAO était créditeur ». Il n’y avait pas encore de pétrole », précise, Abdou Gado Maliki qui note que « Jusqu’en 2009, le Niger était dans une phase d’endettement normal. Mais sur la période 2011-2015, le pays est entré dans une phase de « surendettement ». Autre détail important qui traduit l’inconséquence de la gestion sous Issoufou, « le compte dépôt du Niger à la BCEAO qui était largement excédentaire avant l’arrivée au pouvoir d’Issoufou s’est effondré à la mesure des marchés surfacturés et autres gaspillages des ressources publiques. En 2009, ce compte présentait un solde créditeur de 113 milliards de FCFA. A la fin 2011, la première année du Président Issoufou au pouvoir, il n’était qu’à 20 milliards de FCFA à la fin de l’année ».
La situation est aujourd’hui très difficile, notamment au regard de la dette intérieure qui explose littéralement. Outre qu’il est pris financièrement à la gorge et qu’il ne peut se suffire de petits soutiens financiers au coup par coup, Bazoum Mohamed est également attendu sur un point précis : convaincre qu’il peut agréablement surprendre ses compatriotes. Dans le cas, échéant, on ne donne pas cher de sa peau, ses antécédents avec l’opinion publique nationale dominante n’étant pas encore résolus.
Boncano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Comment des chefs traditionnels, en principe des modèles pour notre société et de surcroît auxiliaires de l’administration publique peuvent-ils donner le mauvais exemple ?
Ce n’est pas une spéculation, c’est un constat : Issoufou Mahamadou a détruit ce pays à tous points de vue. Entre autres maux et péchés dont il est ne peut être excusé, il a fait naître et prospérer la pagaille et la violation permanente des lois et règlements. Un exemple parmi tant d’autres. Depuis 10 ans, des compatriotes se sont arrogé le droit de ne plus se conformer à la loi, refusant de prendre pour leurs véhicules une plaque minéralogique. A la place des immatriculations convenues et imposées par la loi, ils ont entrepris de faire inscrire leur statut et/ou leur rang social. Il y en a de toutes sortes. Chefs de canton, chefs de groupements peulh, Mouvement national de la jeunesse, associations, etc. Une véritable pagaille, voire, une anarchie où le statut et/ou le rang social donne droit à la permission de violer la loi.
Cette permission que se sont arrogée des citoyens qui doivent, dans certains cas, donner l’exemple, a ouvert la voie à des voyous de toutes sortes. Ces derniers ont compris la chance qu’on leur offre de s’affranchir de la loi et de pouvoir rouler sans être contrôlés par la police. Alors, on voit de plus en plus de véhicules frappés de ces plaques bizarres sur des véhicules qui sont tout le temps dans les rues de Niamey mais qui sont prétendument les propriétés de tel ou de tel chef coutumier. Depuis quand certains citoyens, au nom de leur statut et/ou de leur rang social, sont-ils exonérés du respect de la loi ? Ces citoyens sont-ils au-dessus de la loi pour s’offrir de telles permissions ? Dans cette pagaille qui reflète le recul du Niger sous Issoufou Mahamadou, c’est la conduite des chefs traditionnels qui surprend et choque la sensibilité de ceux qui sont attachés au respect des lois. Comment des chefs traditionnels, en principe des modèles pour notre société, peuvent- ils s’arroger le droit de passer outre le respect de la loi ? Des chefs traditionnels qui sont de surcroît des auxiliaires de l’administration publique peuvent-ils donner le mauvais exemple ? N’est-ce pas la preuve de la décadence des valeurs ?
L’Etat a des piliers et le respect des lois en est sans doute le plus important. Si nous devons couler, cela ne doit pas venir de ceux qui doivent rester des références dans notre société. Si nous devons couler, ce ne doit pas venir des chefs traditionnels qui doivent constamment veiller à donner le bon exemple et à le prêcher. Quant à Issoufou Mahamadou, il a désormais le temps de revoir le film du chaos qu’il a semé dans son pays. Pour gagner quoi ?
Le combat pour le redressement du Niger, lorsqu’il s’affirmera au point de ne plus y douter, c’est aussi cela. Les chefs traditionnels en particulier doivent être placés devant leurs responsabilités. Et l’Etat doit impérativement s’affirmer dans la plénitude de ses pouvoirs pour remettre de l’ordre dans ce pays qui en a tant besoin. Il faut nécessairement mettre un terme à cette pagaille ou alors, c’est la chienlit totale. C’est un choix auquel ceux qui ont la responsabilité de gérer les affaires de l’Etat ne peuvent échapper. Si Bazoum Mohamed ne le fait pas, quelqu’un d’autre le fera sans doute pour le Niger.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : Dans cette affaire de Téra, on cherche, selon toute vraisemblance, des boucs émissaires alors que le coupable ou pour être plus précis, la coupable, est toute connue
Malgré le communiqué officiel de celui qui était ministre de l’Intérieur au moment des faits et qui indique que c’est bien l’armée française qui a ouvert le feu sur les manifestants à Téra, les autorités françaises tentent toujours de se disculper et de rejeter la responsabilité des tirs à balles réelles qui ont fait en fin de compte trois morts et 17 blessés, dont 11, grièvement. Cette responsabilité de l’armée française a d’ailleurs été corroborée par les médias français qui ont reconnu que c’est bien les soldats français qui ont titré à balles réelles sur les manifestants nigériens, les cartouches ramassées sur les lieux du drame étant estampillées Otan. En outre, selon des informations dignes de foi, les gendarmes nigériens n’ont pas tiré un seul coup de feu, le contrôle de leurs armes démontrant clairement qu’ils n’ont pas utilisé les munitions dont ils ont été dotés. Bref, c’est l’armée française qui a tué des Nigériens sur le sol du Niger ; il n’y a pas de doute là-dessus.
Parler d’enquête après avoir accusé, sans détours, la France, relève d’une sorcellerie dont seuls sont capables les autorités nigériennes. C’est bien un communiqué d’Alkache Alhada, alors ministre de l’Intérieur, qui incrimine l’armée française. Pourquoi le Président Bazoum parle-t-il alors d’enquête ? De quelle enquête s’agirait-il alors que son gouvernement a déjà indexé l’armée française ? Il est évident que le Président Bazoum essaie d’amuser la galerie, une diversion d’autant plus inutile et ubuesque qu’il n’y a aucune espèce de confusion dans ce qui s’est passé à Téra.
En revenant sur ce qui s’est passé à Téra et en infirmant qu’il a demandé aux autorités françaises de diligenter une enquête pour déterminer les circonstances de ce drame, le chef de l’Etat nigérien ne fait pas qu’amuser la galerie, il veut faire croire à sa totale liberté de jugement vis à vis de la France. Une France dont la présence militaire est fortement contestée mais que le Président Bazoum loue les mérites et la contribution dans la lutte contre le terrorisme. Quelle contribution ? Une contribution qui, malgré les équipements modernes, en termes de surveillance aérienne et de moyens de guerre, n’a pas été efficiente pour le Niger. Une contribution si nulle que l’armée française est perçue comme le danger dont il faut impérativement se débarrasser pour se prémunir contre les attaques armées.
Assurément, sur ce sujet, Bazoum Mohamed, pas plus que son prédécesseur, ne cherche pas à convaincre ses compatriotes sur le bien-fondé de la présence militaire française. Le fossé est énorme et il sait, de toute évidence, qu’il ne pourrait pas le combler. Son objectif est ailleurs et la France, sans aucun doute, s’y retrouve. On cherche, selon toute vraisemblance, des boucs émissaires alors que le coupable ou pour être plus précis, la coupable, est toute connue. C’est ce qui explique l’enquête que Bazoum Mohamed a promise pour connaître les circonstances de ce qu’il appelle des dérapages du maintien de l’ordre. Sa préoccupation n’est pas de savoir pourquoi l’armée française a titré à balles réelles sur les manifestants. Sa préoccupation n’est pas non plus de demander à la France des excuses publiques, encore moins des réparations, mais plutôt de chercher des têtes nigériennes à faire tomber afin, sans doute, de contenter les autorités françaises qui cherchent désespérément les arguments d’une thèse qui corroborent l’irresponsabilité de l’armée française dans le drame de Téra.
Par expérience à tout ce que le Niger vit depuis des années et qui a été parfaitement décrit dans le communiqué de presse rendu public par …Joule à l’issue de son séjour à Niamey et à Zinder, l’enquête que promet le chef de l’Etat nigérien est déjà connue. Elle va inéluctablement aboutir à de prétendues manipulations qui auraient jeté des jeunes en travers de la route du convoi militaire français. Un crime de lèse-majesté d’autant plus inacceptable qu’il s’agit tout de même de l’armée française au Niger. Des leaders locaux, notamment des acteurs de la société civile, vont être embastillés et jetés en prison et la France aura enfin trouvé une parade pour justifier la thèse qu’elle essaie de propager. Radio France internationale, véritable radio de la propagande de la politique française à l’extérieur, se fera le plaisir de faire entendre à l’international les résultats de l’enquête.
Cette façon de faire n’est pas si différente des pratiques qui ont eu cours dans les anciennes républiques d’Europe de l’Est sous la férule de l’Union soviétique (Urss) et qui visaient à élaguer les têtes qui dépassent à travers des complots montés de toute pièces d’atteinte à la sûreté de l’Etat. En attendant, donc, qu’on nous révèle les nouvelles victimes de ces pratiques qui desservent le Niger au profit de la France, le terrorisme, lui, ne faiblit pas. Au contraire, il s’amplifie, dans l’indifférence totale d’une France qui prétend qu’elle est là pour aider le Niger. Autant croire au mariage entre la carpe et le lapin.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Dans quel pays sommes-nous ?
Dans quel pays sommes-nous ? Dans quel pays sommes-nous ? Bazoum Mohamed n’a même pas nettoyé, bêché, sarclé et … son champ que des gens, qui sont manifestement loin d’imaginer la tâche qui l’attend, prédisent qu’il fera une bonne récolte. Le boulot, il ne l’a pas encore entamé et il le sait. Il sait particulièrement qu’il ne peut faire ce qu’attendent les Nigériens. Dans cette situation de Bazoum Mohamed, il y a trois vérités immuables. La première est que Bazoum Mohamed ne peut réussir quoi que ce soit sans «tuer son inventeur», Issoufou Mahamadou, ainsi que sa gouvernance. Autrement dit, s’il veut se réconcilier d’avec ses compatriotes, s’il veut gagner leur confiance, s’il veut les convaincre qu’il peut être un digne et exemplaire serviteur du Niger, Bazoum Mohamed est obligé d’observer un devoir d’ingratitude vis-à- vis de celui qui l’a aidé à accéder à la tête de l’Etat, pour des intérêts personnels, par ailleurs. L’un et l’autre ne peuvent cohabiter alors que le nouveau ne conserve, de chef de l’Etat, que le titre et les attributs tandis que l’ancien garde en ses mains toutes les manettes du pouvoir. Pour qu’un serpent à deux têtes puisse survivre, il faut qu’une des deux têtes soit coupée. Tuer son inventeur ? C’est l’unique alternative qui s’offre à lui s’il veut réellement afficher et promouvoir un nouveau paradigme de la gestion du pouvoir.
Le fait d’avoir innové dans un déplacement du chef de l’Etat où l’on n’a vu, ni le jalonnement de forces militaires extravagantes comme le faisait Issoufou Mahamadou, ni la revue interminable de ministres et autres personnalités à l’aéroport, est, certes, le signe d’une volonté de se départir de la politique de son prédécesseur. Bazoum est, donc, parfaitement conscient qu’il n’a aucune chance de combler le fossé qui le sépare de la majorité écrasante du peuple nigérien s’il reste fidèle à son slogan de campagne. En gui se de conclusion, Bazoum Mohamed est obligé d’enterrer la gouvernance de Mahamadou Issoufou, en le faisant arrêter et en le faisant poursuivre en justice pour maints délits et crimes. Peut-on considérer qu’il est concerné par tout ce qui a pu se passer durant les 10 années d’Issoufou ? Oui, c’est certain mais il faut bien qu’il trouve un bouc émissaire et il n’y a, dans le cas d’espèce, un meilleur profil que celui de l’ancien président.
La deuxième vérité est qu’au-delà de ces coups d’éclat propres à lui générer quelques dividendes en termes de perception du pouvoir sous son règne, Bazoum Mohamed est parfaitement conscient de ses faiblesses et de son impuissance en face de son mentor. Sans Issoufou Mahamadou, il n’y a pas de Bazoum Mohamed et celui-ci le sait de toute évidence. Il faut, donc, arrêter de rêver en pensant que Bazoum va inaugurer une autre ère différente de celle d’Issoufou. C’est bonnet blanc, blanc bonnet. Idéologiquement, politiquement et bien entendu du point de vue des rapports à entretenir avec l’opposition politique, la société civile et une catégorie de journalistes, Issoufou n’est pas pire que Bazoum. Non seulement il est compté parmi les faucons du Pnds Tarayya et du régime, mais il est également l’âme des complots, celui qui dit que « plus comploteur que lui, tu meurs ». Imaginez le personnage.
Les deux facettes de cette deuxième vérité doivent être ainsi comprises : d’une part, Bazoum est totalement incapable d’innover là où il est attendu, c’est-à-dire dans la lutte contre la corruption, le trafic de drogue, les détournements de deniers publics, l’enrichissement illicite, etc., d’autre part, il ne peut le faire car faisant partie intégrante de ce qu’il y a eu cours durant 10 ans. Ce n’est pas un homme nouveau, mais un membre-clé du système. Et il sait que ce système, qu’il est aujourd’hui le premier à incarner, du moins officiellement, a pour âme Issoufou Mahamadou. Bazoum Mohamed, en fin de compte, ne peut rien remettre en cause de tout ce que Issoufou Mahamadou a mis en place et la formation du gouvernement l’a amplement prouvé.
La troisième vérité est qu’il n’a pas l’intention de remettre quoi que ce soit en cause du système dont il est issu. Il l’a dit, ce sera la continuité. L’allègement du cortège présidentiel n’a aucun enjeu pour le système qui l’a porté là où il est. Bazoum ne peut, donc, logiquement, que se préoccuper de détails sans importance pour les Nigériens. Les vraies batailles l’attendent et ne vous faites pas d’illusion. Il ne va ni changer la gouvernance financière, ni engager une lutte féroce contre les trafiquants de drogue. Remarquez qu’il n’a pas dit un traître mot sur ce trafic de drogue dans son discours d’investiture alors qu’il y a, à peine quelques semaines, 17 tonnes de drogue ont été saisies à Niamey, dans un entrepôt à Kallley-plateau.
Quant aux détournements de deniers publics, n’est-ce pas lui qui a déclaré devant les étudiants de l’université de Niamey que Issoufou Katambé, l’ancien ministre de la Défense nationale, a menti à propos des actes indélicats posés dans la gestion des fonds destinés à l’armement des Forces armées nigériennes ? Ne vous faites pas d’illusion, Bazoum Mohamed ne peut rien changer. Tout juste va-t-il, peut-être en rigolant de la réaction des Nigériens, de temps à autre amuser la galerie. Même cette histoire de suppression des postes de directeur de Cabinet est restée au stade de simple rumeur véhiculée par des courants qui lui sont certainement favorables. Il n’y a pas encore eu un texte quelconque signé de Bazoum Mohamed qui supprime ces postes. Il n’y a eu non plus aucune déclaration officielle de son directeur de Cabinet, du ministre porte parole ou d’un de ses conseillers à ce propos.
Bazoum Mohamed, pour tout dire, ne va surprendre en les Nigériens. Pas agréablement en tout cas. Consolider pour avancer n’a pas plus d’assurance et de confiance que « la continuité pour un Niger meilleur ». Toujours le déni de la réalité d’un Niger poignardé dans le dos par certains de ses fils qui remporter des victoires, non pas sur l’ennemi et les défis majeurs de développement, mais plutôt sur leur peuple afin de consolider et d’avancer dans la prévarication, la destruction et la démolition. Que Dieu veille sur le Niger, mais Bazoum Mohamed est loin d’être une personne qui rassure.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Dans tout ça, « c’est nous, on mange ».
Il n’y a pas à épiloguer là-dessus, c’est l’armée française qui a tiré à balles réelles sur des manifestants nigériens qui s’opposaient à sa progression, à Téra, au Niger. Le communiqué officiel du ministre de l’Intérieur, Alkach Alhada, est clair, net et précis sur la question. « Dans la matinée de ce samedi 27 novembre 2021, le convoi de la force française Barkane, sous escorte de la Gendarmerie nationale, en route pour le Mali, a été bloqué par des manifestants très violents à Téra, région de Tillabéri, où elle a passé la nuit. Dans sa tentative de se dégager, elle a fait usage de la force, malheureusement, on déplore la mort de deux personnes et 18 blessés, dont 11 graves », a signé le ministre de l’Intérieur.
On peut le féliciter, au moins, d’avoir dit clairement qui a tiré à balles réelles et tué deux de nos compatriotes et blessé 18 autres, dont 11, grièvement. Alkache, de ce point de vue, mérite qu’on lui enlève le chapeau. La lâcheté et l’hypocrisie avec lesquels la conduite de la France au Niger est appréciée au sommet de l’Etat aurait pu conduire à prétendre que ce sont des soldats nigériens qui ont tiré sur leurs frères pour faire la route à l’armée française. Des voix le prétendent, d’ailleurs. Si tel est le cas, c’est encore éminemment, plus scandaleux. Des soldats nigériens tirer à balles réelles sur des manifestants nigériens pour faire plaisir à un autre pays, c’est un double drame. Si c’est cela qu’on essaie de camoufler en faisant porter le chapeau aux soldats français, les autorités nigériennes sont déjà tristement entrées dans l’histoire de leur pays.
Pour le moment, on s’en tient à la version officielle. Il n’y a aucune ambiguïté possible là-dessus, c’est la France, selon le ministre de l’Intérieur, qui a tiré à balles réelles et tué des Nigériens. Cette version officielle est d’ailleurs corroborée par maints témoignages venus de Téra, des personnes qui ont vécu les faits ayant rapporté, eux-mêmes, d’où sont venus les tirs. La France a, donc, tué à coups de feu deux manifestants civils nigériens et blessé 18 autres, dont 11 grièvement. La France a ainsi tué, de nouveau au Niger, en novembre 2021 comme elle l’a fait avec la tristement célèbre et macabre mission Voulet-Chanoine. Elle l’a fait, sans état d’âme, comme si elle était en territoire conquis et face à des moins qu’hommes.
En France, les manifestations des Gilets jaunes ont duré des mois entiers, avec des barrages un peu partout en France et des cas de violence répétés. Mais il n’y a pas un seul coup de feu, un seul mort de balles réelles. C’est pourtant la même France, mais sur deux tableaux différents. Au Niger, l’armée française dispose manifestement du droit d’user d’armes à feu, à balles réelles, en somme du droit de tuer.
Pour les Nigériens, le drame de Téra confirme, au besoin, ce qu’ils pensent : la France est complice dans l’insécurité qui prévaut dans leur pays, sinon commanditaire intéressée. Le fait qu’elle ait tiré, aussi facilement, pour se dégager, dit-on, est la preuve que la France n’est pas au Niger pour aider les Nigériens, mais pour leur nuire. « Ce que tu fais pour moi sans moi est forcément contre moi », dit-on. La conviction des Nigériens est que la France est dans une occupation territoriale qui est très éloignée de la lutte contre le terrorisme.
- Les Nigériens, il est clair, sont, dans une majorité écrasante, contre la présence militaire française. 2. Cette présence militaire, c’est tout autant clair, est imposée par des gouvernants qui ont manifestement tout à gagner à donner à la France que les citoyens lui contestent, lu refusent.
- Cette présence militaire française n’a rien d’une assistance désintéressée. Au contraire, pour les Nigériens, c’est la France qui attise le feu et l’entretient.
Le Président Bazoum, qui a rendu hommage à la force française en arguant qu’elle est là, presque à titre humanitaire, de façon désintéressée, pour lutter contre le terrorisme, n’a pas fait autre chose que d’insulter l’intelligence de ses compatriotes. Comment peut-il, sans sourciller, dire à ses compatriotes que leur uranium ne sert à pas à grand-chose à la France qui en tire beaucoup plus et de meilleure qualité, ailleurs ? Le ministre des Affaires étrangères français n’aurait pu mieux défendre les intérêts et l’image de la France, comme l’a si bien fait Bazoum Mohamed. Les médias français lui ont d’ailleurs retourné l’ascenseur, avec toutefois une pointe d’ironie qui devrait faire pleurer le président nigérien. Dans le titre du Figaro, on relève tout de suite cette ironie. « Le président du Niger «reconnaissant» envers la France et ses «sacrifices» », en prenant bien le soin de mettre les mots reconnaissant et sacrifices entre guillemets. Venant d’un journal français, c’est une claque pour Bazoum Mohamed qui doit dès lors avoir honte de sa prestation médiatique du vendredi.
En tout état de cause, la France politique, elle, est fière de Bazoum Mohamed qui, sur ce sujet en particulier, est en train de rassurer Emmanuel Macron. Il va sans dire que les avantages que Bazoum Mohamed et les siens ont à défendre la France et ses intérêts au Niger sont les mêmes qui ont motivé Issoufou Mahamadou à gouverner comme il l’a fait. Il préserve, c’est incontestable, les mêmes intérêts sur lesquels Issoufou Mahamadou a veillé pendant 10 ans et qui lui a permis, malgré sa malgouvernance, d’être coopté au prix Mo Ibrahim. Grâce sans doute à…Dans tout ça, « c’est nous, on mange ».
BONKANO.
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : De même, lorsqu’on cautionne le faux au point de lui trouver de l’élégance et des atouts à exploiter pour soi-même, l’on ne peut être garant des intérêts de ce peuple nigérien fier et valeureux «
De l’injustice naît l’arbitraire et l’arbitraire conduit à la frustration, puis à la révolte et insurrection, ce qui est mène au conflit et fatalement au déchirement ». Le Niger, bien entendu, a déjà parcouru une bonne partie de ce parcours diabolique dans lequel l’a installé la gouvernance d’Issoufou Mahamadou. Si nous ne sommes pas encore dans l’insurrection, le chaos et le déchirement, nous sommes au bord du précipice car il y a longtemps que la révolte a sonné dans les coeurs et les esprits des Nigériens. La moindre étincelle pourrait mettre le feu aux poudres et tout ça à cause de la lâcheté, de l’hypocrisie et de la corruption des hommes. La vérité est bien meilleure conseillère, mais au sein de la classe politique nigérienne, on a choisi de couronner plutôt le mensonge, le faux, l’hypocrisie, la lâcheté, en lieu et place de la bravoure, de la vérité, de l’honneur et de la dignité. Le mal du Niger tire sa source de cette tendance de plus en plus prononcée à faire passer le mal pour le bien, à aimer le mal et à l’adouber, à privilégier le faux sur le vrai. A l’épreuve de faits qui ne souffrent d’aucune ambiguïté, les leaders politiques nigériens ont encore étalé la preuve que leur patriotisme s’arrête aux confins de leurs petits calculs mesquins.
Dans l’affaire Bazoum, tous disent et soutiennent en privé que le candidat du Pnds Tarayya n’a pas qualité, selon les dispositions de l’article 147 de la Constitution Constitution, pour briguer la magistrature suprême mais en public, il n’y a eu que deux d’entre eux qui se sont ouvertement prononcés sur la question. Il n’y a eu que Hama Amadou du Moden Fa Lumana Africa et Mahamane Hamissou du Pjd Hakika qui ont osé dire que Bazoum doit d’abord prouver qu’il n’est pas celui qu’on l’accuse d’être. Tous les autres, par lâcheté et calculs mesquins, se sont tus sur la question, plus préoccupés à cogiter sur des strapontins et quelques liasses de billets de banque à empocher qu’aux intérêts supérieurs du Niger. Aucun, à l’exception de ces deuxlà, n’a osé dire tout haut ce qu’il pense tout bas. Pire, il y en a comme Seïni Oumarou qui ne se sont pas contentés de se taire, mais ont enfoncé le couteau dans la plaie. Lisez ce qu’il répond à Jeune Afrique qui l’a interviewé, il y a quelques trois semaines, aujourd’hui. Jeune Afrique lui fait remarquer que la coalition de l’opposition estime que le code électoral et le fichier électoral biométrique ne garantssent pas un scrutin crédible, Seïni Oumarou indique que les leaders de l’opposition lui ont fait part de leurs revendications et pour la plupart, elles ont été satisfaites, notamment l’établissement d’un fichier biométrique.
Sur la question relative à Bazoum, justement, Seïni Oumarou estime que Bazoum a fait toute sa carrière au Niger et qu’il a objectivement beaucoup apporté. Il ne connaît que le Niger et aucunement la Libye où certains disent qu’il pourrait être né. L’écarter pour une question de nationalité d’origine serait dommage. Légèreté ou calcul mesquin ? Les deux à la fois peut-être ? Quoi qu’il en soit, le président du Mnsd Nassara ne trouve pas scandaleux que Hama Amadou soit recalé pour un article du code électoral dont il connaît parfaitement l’histoire de la genèse, mais ne se gêne pas pour estimer dommage que Bazoum, dont les pièces d’identité sont contestables, soit recalé.
Jusqu’à preuve du contraire, la certitude n’est pas encore faite que Bazoum est né au Niger ; En revanche, le journaliste Baba Alpha est né au Niger. Où était alors Seïni Oumarou lorsque le même Bazoum l’a fait emprisonner et chasser ensuite du Niger ? N’est-ce pas choquant et désespérant ? Avec ça, on aspire à diriger le Niger.
Dans une poignée de jours, le Niger va aller à des élections locales. Pourtant, tout est incertain. La distribution des cartes électorales se poursuit cahin-caha, mais les bulletins de vote, eux, sont encore sous presse. Les partis politiques n’ont même pas eu, pour une première fois, des spécimens de bulletins pour faire la campagne. Selon toute vraisemblance, ces bulletins risquent d’être disponibles, seulement, à deux ou trois jours avant la fin de la campagne. De toute façon, au regard du délai impossible à Tenir pour les imprimeurs, les bulletins de vote ne seront pas dans les 25 798 bureaux de vote prévus. Avec un territoire aussi vaste que le Niger, le challenge est perdu à l’avance pour la Ceni.
Dans cette confusion qui semble avoir été rigoureusement planifiée et exécutée de sang froid, il n’y a eu aucune place pour le Niger. Seuls des intérêts particuliers et particularistes ont prévalu, l’essentiel étant, pour la plupart des acteurs, de continuer à se faire de l’argent sur le dos du peuple. Dans une totale insouciance pour les conséquences sur le Niger. C’est cette perte de valeurs, politiques et morales, qui plombent la démocratie nigérienne depuis trois décennies, aujourd’hui.
Lorsqu’on refuse d’aller à une majorité qu’on traite de surcroît de satanique et qu’on rampe carrément, par la suite, pour gagner quelques strapontins pour soi et ses affidés, on représente forcément une contre-valeur dont le Niger n’a pas besoin.
De même, lorsqu’on cautionne le faux au point de lui trouver de l’élégance et des atouts à exploiter pour soimême, l’on ne peut être garant des intérêts de ce peuple nigérien fier et valeureux. Il faut, de toute évidence, que les Nigériens comprennent que celui qui cautionne le faux et qui lui trouvent des attraits, n’est bon que pour la poubelle de l’histoire.
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Depuis que Issoufou Mahamadou a quitté le pouvoir et que Bazoum Mohamed a pris la place, c’est une autre logique sécuritaire qui prévaut
Que Bazoum Mohamed l’admette ou pas ; qu’il tienne un discours antinomique sur le sujet ou qu’il se taise, ; qu’il le confesse ou qu’il le rumine au fond de lui, Bazoum Mohamed ne peut ignorer qu’il est d’abord un prisonnier de sa propre conscience. Pourquoi ? Eh bien, il savait et sait qu’Issoufou Mahamadou n’est pas un modèle pour revendiquer quoi que ce soit de lui. Il est d’ailleurs, sans aucun doute, le chef de l’Etat nigérien le plus "détesté" des Nigériens, celui qui a concentré sur sa personne une haine tenace de ses compatriotes du fait de sa gouvernance scabreuse. A tous points de vue.
Depuis que Issoufou Mahamadou a quitté le pouvoir et que Bazoum Mohamed a pris la place, c’est une autre logique sécuritaire qui prévaut. Une autre logique sécuritaire pleine de promesses et qui n’a rien à voir avec le détachement, voire, le mépris, d’un certain Issoufou qui ne se gêne pas de prendre l’avion alors que son pays est lourdement endeuillé par des attaques terroristes. En tout cas, s’il est encore tôt pour juger et ennoblir Bazoum face à un Issoufou diabolisé par ses compatriotes, il est toutefois indiqué de tirer une première leçon.
La question sécuritaire est en train de produire des résultats qui sont en conformité avec les attentes des Nigériens. D’abord, le retour des populations de l’Anzourou, promis, puis effectué dans les délais indiqués, est incontestablement un fait qui prouve que nous ne sommes plus dans la même logique sécuritaire. L’un, Issoufou, se contentait de twitter pour exprimer aux Nigériens sa compassion alors qu’il s’envolait parfois pour des festivités à l’étranger ; l’autre, Bazoum, évite tout de même de froisser ses compatriotes, prend la peine de les écouter et prend des mesures sécuritaires sur conseil des cadres militaires nigériens. Toute une différence que les Nigériens relèvent, autant pour brocarder l’ancien président que pour encourager le nouveau dans sa volonté de montrer que les choses ont changé.
Ensuite, la réaction spontanée et énergique des Forces de défense et de sécurité (Fds) à Diffa, suite à l’attaque terroriste du vendredi 28 mai 2021, a montré une autre face des soldats nigériens, braves et déterminés dans la défense intérieure et extérieure. Ce n’est pas un hasard. Déjà au gouvernement en qualité de ministre de l’Intérieur, Bazoum ne s’est pas gêné de déclarer que les pertes et revers concédés par les Fds sont dues à un sous-équipement militaire. C’était à Ouallam où le Niger venait de perdre 13 gendarmes et c’était bien avant que la révélation sur le scandale du ministère de la Défense soit faite. Bazoum savait sans aucun doute de quoi il parlait.
Aujourd’hui à la tête de l’Etat, Bazoum est en train de changer la donne. En plus du matériel militaire jusqu’ici confiné à Niamey et dans un certain rayon présidentiel, Bazoum a sans doute changé de paradigme à propos des cadres de l’armée dont de nombreux cadres ont été écartés par simple bon vouloir d’Issoufou. Le retour programmé à une orthodoxie dans la gestion de la question sécuritaire laisse clairement entendre que la logique suicidaire d’Issoufou a fait désormais place à un certain altruisme insoupçonné d’un Bazoum dont les premières notes sonnent bien dans les oreilles de ses compatriotes. Soyons clair et sincère. Malgré tout, Bazoum Mohamed est certainement meilleur que son prédécesseur qui n’a jamais été ébranlé, le moins du monde, par une attaque terroriste. Les deux ne sont pas comparables et Bazoum gagnerait davantage à faire le procès de son prédécesseur et de son système. Cela ferait rentrer le Niger nigérien dans ses droits et lui pourrait, enfin, imprimer à la marche de l’Etat, la marque qu’il peine à lui donner dans des actes secondaires.
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Désormais, tout est clair et Bazoum Mohamed, à coup sûr, arrêtera de parler de lutte contre la corruption
Il y a une vérité que les Nigériens doivent désormais admettre et mettre en avant dans toute analyse de la gouvernance qui q cours au Niger depuis le 2 avril 2021. Cette vérité, c’est que, soit nous sommes, sans aucun doute, dans un troisième mandat d’Issoufou Mahamadou et que Bazoum Mohamed n’est qu’un porteur de mandat par procuration ; soit, c’est un duo qui gouverne le Niger et que le virtuel est plus réel qu’il n’y paraît. Des faits et évènements ont tendu, progressivement, à asséner cette vérité. On peut évoquer, entre autres, les vacances simultanées des deux, chacun dans son village ainsi que le limogeage du conseiller en communication et non moins militant du Pnds Tarayya, Waziri dan Madaoua. Mais il y a surtout ce décret signé le …octobre et connu des publics il y a deux à trois jours. Un décret taillé sur mesure pour satisfaire les lubies de celui qui est désormais perçu par ses compatriotes dans ses véritables pouvoirs et attributions. Issoufou Mahamadou, dans les deux de figure, est plus réel que jamais et il a visiblement décidé de lever toute équivoque sur la vraie nature du pouvoir en place.
Le décret du 7 octobre 2021 portant régime applicable à la pension des anciens présidents de la République est un autre scandale comme tant d’autres qui ont scandé la gouvernance depuis près de 11 ans, aujourd’hui. Il n’est pas forcément le plus choquant, mais il porte une charge particulière qui le rend pratiquement révoltant. Deux leçons, essentielles sont à retenir. La première, c’est que Issoufou Mahamadou discrédite son successeur, le rabaisse et le réduit au rang de présiden-kama mini, tel qu’il était perçu par de nombreux Nigériens dès le départ. Sous cet angle, Bazoum Mohamed a accepté l’inacceptable, sans doute parce qu’il n’a pas été capable d’apprécier à sa juste mesure la portée de la modification qu’on lui a imposée. Et s’il a accepté de le faire de bon coeur, c’est que luimême a décidé de se révéler sous son vrai jour.
La seconde leçon, c’est que le Niger n’est pas sorti de l’auberge. Il est même plus que jamais dans le trou. Bazoum Mohamed, petit à petit, cède du terrain à son parrain et prédécesseur. Il s’efface, en tout cas, devant un système que dirige Issoufou Mahamadou et qui a visiblement réussi à le mettre au pas. Bazoum Mohamed est désormais dans les rangs, sous la coupole d’un ancien chef d’Etat qui ne lui a rien cédé en termes d’autonomie et de libre arbitre. Progressivement, et sans qu’il puisse relever la tête pour dire non et s’imposer comme l’unique commandant à bord, le président de la République investi il y a presque un an, Bazoum Mohamed a continuellement courbé l’échine au point de devenir le président kama mini que certains l’accusaient d’être.
Quant aux Nigériens, dont certains et ils sont nombreux, ont cru Bazoum Mohamed capable d’apporter des changements dans la gouvernance, ils ont déchanté, déçus de constater que l’homme qui a prétendu faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille est celui par qui l’un des plus grands scandales va être enterré. Sur ce sujet, Bazoum Mohamed, en vérité, n’a fait que confirmer sa position vis-à-vis de l’affaire du ministère de la Défense puisqu’il avait déjà, publiquement, affirmé que l’ancien ministre de la Défense, Issoufou Katambé, a dit des mensonges sur le dossier.
Désormais, tout est clair et Bazoum Mohamed, à coup sûr, arrêtera de parler de lutte contre la corruption. C’est une question de respect de soi. S’il continue à en parler alors qu’il est incapable de le matérialiser, c’est qu’il ne fait rien par luimême et pour lui-même. Encore moins pour le Niger.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Diori Hamani était un homme connu pour son courage politique et son attachement indiscutable à la souveraineté de son pays, il n’a rien de commun avec ceux qui....
Diori Hamani était un homme connu pour son courage politique et son attachement indiscutable à la souveraineté de son pays. Il n’a rien de commun avec ceux qui, dès la première occasion, se sont assujettis à l’ancienne puissance colonisatrice au point d’hypothéquer pratiquement tout ce qui fait la fierté des Nigériens
Le Niger, assurément, est tombé bas avec les socialistes et ceux qui, pompeusement, se réclament plus de Diori Hamani que de Seyni Kountché, par pur machiavélisme, n’ont curieusement rien retenu, ni de l’un ni de l’autre. Après une décennie de pouvoir, jalonnée de corruption, de détournements massifs des deniers publics, d’injustice et d’insécurité, ils ont étalé au grand jour ce qui les faisait courir tant. Issoufou Mahamadou et ses potes se sont brillamment illustrés dans la mise à sac des ressources publiques. Les scandales financiers sont leur plus grande marque de fabrique et si le Niger s’est considérablement appauvri et endetté sous Issoufou Mahamadou, les acteurs politiques riches à milliards, eux, ne se comptent plus. C’est sans doute pour cette propension à faire mains basses sur les ressources publiques qu’ils avaient une aversion vis-à-vis du soldat Kountché, très sévère contre des prédateurs pareils. Le temps a permis de le comprendre et ce n’est plus un sujet de discussion au Niger. Et Diori Hamani dans tout ça ? Ils l’ont mille et une fois célébré, chanté et porté au pinacle politique mais ils sont loin d’être des apôtres de Diori.
Diori Hamani était un homme connu pour son courage politique et son attachement indiscutable à la souveraineté de son pays. Il n’a rien de commun avec ceux qui, dès la première occasion, se sont assujettis à l’ancienne puissance colonisatrice au point d’hypothéquer pratiquement tout ce qui fait la fierté des Nigériens. Diori dont ils se réclament a dû, certainement se retourner, maintes fois, dans sa tombe, offensé qu’il est, à la fois par ces marchands d’illusions et ceux qui ont connu l’intéressé ou appris sur lui, mais qui ont si longtemps gardé le silence sur le fossé qui sépare Diori Hamani avec les tenants du pouvoir actuel.
Diori Hamani avait une très forte personnalité et savait se faire respecter. Nonobstant son obédience francophile, son amitié avec le célèbre Jacques Foccart et sa proximité ? certains parleraient volontiers d’assujettissement à son frère ivoirien ? avec son contemporain et non moins chef d’Etat Houphouët Boigny, le Président Diori ne s’est pas toujours, systématiquement, aligné sur la position française face à des situations pourtant cruciales. Deux faits doivent être rappelés à ce propos.
Le premier, c’est que, rapporte-t-on, le Canada, en pleine offensive diplomatique pour conserver le Québec français contre la France qui se battait pour l’indépendance de la province canadienne, avait entrepris d’apporter une aide alimentaire à certains pays africains qu’il n’est pas opportun de citer, ici. S’alignant sur la position française qui était de refuser cette aide alimentaire, certains pays ont rejeté l’aide alimentaire canadienne à la demande de la France. Diori, égal à luimême, avait refusé d’obéir à l’injonction française et avait sollicité du Canada la cession, au profit du Niger, des parts refusées par ces pays. Le Président nigérien avait notamment soutenu qu’il ne pouvait refuser une aide alimentaire alors que son peuple était dans le besoin. Or, tout le monde sait comment, face à la France, les socialistes nigériens ont remis en cause des acquis importants pour le Niger, notamment, la loi minière, arrachée de haute lutte par le gouvernement deTandja Mamadou.
Le second fait à rappeler, c’est que lors de la guerre du Biafra, menée par le général Ojucku, financièrement et militairement soutenu par la France, le Président Diori a pris fait et cause pour le Nigeria fédéral alors que l’ancienne puissance coloniale et certains pays africains ténors du pré-carré français en Afrique étaient ouvertement engagés aux côtés de la sécession biafraise.
Ces deux faits historiques vérifiés sont suffisants pour montrer que les socialistes nigériens, qui se seraient sans doute précipités pour servir de base arrière à la France pour la désintégration du Nigeria, n’ont rien de commun avec le Président Diori. La preuve, après ses déconvenues au Mali, l’armée française a désormais pour sanctuaire le Niger. Et dans la perspective de ce qui se profile à l’horizon, il n’est pas exclu que le territoire nigérien serve de base arrière à des actions de sape chez le voisin malien.
Aujourd’hui, la gestion de l’uranium et du terrorisme a suffi à démontrer qu’Issoufou Mahamadou en particulier n’a ni la fibre patriotique, ni l’attachement d’un Diori, encore moins sa personnalité, pour défendre les intérêts propres au peuple nigérien face à une France napoléonienne de plus en plus contestée mais qui trouve curieusement refuge, soumission aveugle et compromission auprès des autorités nigériennes actuelles. La loi minière remise en cause, Imouraren renvoyé aux calendes grecques, la défense sous-traitée à des pays qui ont plutôt d’autres finalités que de combattre réellement le terrorisme, il est certain qu’Issoufou Mahamadou et ses potes Bazoum Mohamed et Massaoudou Hassoumi, assurément, n’arrivent pas à la cheville d’un Diori Hamani, un homme qui a bravé la France sur plus d’un sujet afin de préserver ce qui fait l’intérêt du peuple nigérien.
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Divergences de perceptions sur l'état préoccupant du Niger
Tout le monde le sait et l’admet, mais les choix divergent. Ce que tout le monde sait et admet, c’est que le Niger est malade, très malade. Tout le monde le sait et l’admet parce que les manifestations sont si fortes qu’elles entraînent les réticences les plus absolues. Qui ne sait pas que des milliers de Nigériens ont perdu la vie du fait d’un terrorisme sur lequel il y a beaucoup à dire ? Qui ne sait pas que ce sont des milliers d’autres, survivant à ces massacres planifiés, qui ont dû fuir leurs terroirs, après avoir été dépouillés de tout ? Qui ne sait pas que c’est plus d’un millier d’écoles, de Diffa à Tillabéry, qui ont dû fermer leurs portes du fait du terrorisme, hypothéquant ainsi l’avenir de milliers d’enfants ? Qui ne sait pas aussi que ces terroristes bénéficient de larges complicités pour s’adonner à ces tueries commanditées ? Qui ne sait pas que les forces militaires étrangères, massivement présentes sur le territoire national, ne sont d’aucune utilité pour le Niger ? Qui ne sait pas que ces terroristes sont financés, armés, formés et guidés par des forces extérieures ?
La vérité est connue. Elle ne souffre d’aucun doute, ni chez Bazoum Mohamed, le président de la République, ni chez Seïni Oumarou, le président de l’Assemblée nationale ou encore le tout dernier à s’attabler, Ibrahim Yacoubou. De même que tout le monde sait où se trouve l’argent de l’État et qui s’en est accaparé pour que le Niger soit dans cette situation difficile, tout le monde est désormais sur la même longueur d’onde quant à l’explication de la persistance de l’insécurité. C’est le fondement de la deuxième vérité absolue qui suit.
Tout le monde sait et admet que les forces militaires étrangères ne servent à rien, absolument à rien, au Niger. Et que si elles ne sont pas à l’origine de ce terrorisme importé ou si ce ne sont pas elles qui l’alimentent en le finançant et en l’armant, il y a lieu de constater que leur présence sur le sol nigérien sert tout autre intérêt que celui du Niger et de son peuple. Si, comme elles le prétendent, elles sont venues pour traquer le terrorisme international jusque sur les terres du Sahel et non l’y maintenir pour l’éloigner de leurs territoires et de leurs peuples, il n’y a pas de raison que cinq armées occidentales des plus puissantes (USA, France, Allemagne, Italie, Roumanie,) soient incapables de sécuriser les frontières du Niger. Je dis bien les frontières du Niger puisqu’on prétend que les terroristes ne sont pas hébergés au Niger mais viennent plutôt d’ailleurs, principalement du Mali.
Voyez un peu ce comportement inadmissible de l’armée française. Elle prend connaissance d’un risque notable d’attaques armées contre le Niger. Elle voit le danger se diriger en une colonne de véhicules bourrés de terroristes en provenance du Mali vers Arlit. Qu’-t-elle choisi de faire ? Elle ne neutralise pas la colonne, non. Elle monte une expédition pour rapatrier à Niamey tous les Français présents qu’elle a d’abord pris le soin de mettre à l’abri dans un camp militaire. Pourquoi l’armée française ne s’en prend-elle pas à une colonne de terroristes qui, veut-on nous faire croire, chercherait précisément des ressortissants occidentaux ? Le mensonge est grossier pour que le plus parfait idiot ne se rende compte de la supercherie.
Sur le constat que les forces militaires occidentales ne nous servent à rien et que l’armée française en particulier se livre à un jeu plus que trouble, il n’y a plus de débat. Ce ne sont pas des coups de «com» propagandistes sur une prétendue valeur ajoutée de la présence militaire française au Niger qui y changera quelque chose. Elle est inutile, pour ne pas dire qu’elle est nuisible. Car, en matière de lutte contre le terrorisme, il n’y a pas de ligne médiane possible. Ou bien vous êtes du côté du Niger, ou bien vous êtes les amis des terroristes.
La situation sécuritaire du Niger est donc très claire et les Nigériens dans leur ensemble s’entendent là-dessus. Cependant, leurs choix divergent. Il y a d’une part ceux qui ont décidé de se battre pour mettre un terme à cette duplicité de la présence militaire étrangère au Niger et il y a ceux qui ont choisi de cultiver un champ improductif pour le Niger. Les premiers savent qu’ils se battent pour une cause noble, le Niger et les Nigériens étant leur unique boussole. Les seconds, tout édifiés qu’ils sont, ont choisi de croire à des illusions ou du moins, de faire croire qu’ils croient en l’efficacité d’une coopération militaire qui nous maintient pieds et poings liés face à des hordes terroristes qui tuent par procuration. Tel est le Niger, divisé sur un sujet sur lequel nous devons tous privilégier, non pas des intérêts pécuniaires personnels et égoïstes mais l’intérêt général, c’est-à-dire la souveraineté de notre pays, la sécurité totale des citoyens et de leurs biens ainsi que l’inviolabilité des frontières nationales.
Tant qu’il y aura des Nigériens qui préfèrent tirer profits de cette situation alambiquée que de travailler à redonner à notre pays sa pleine souveraineté sur la politique et les moyens de sa défense, le Niger restera en proie au terrorisme. Et tant que le Niger restera en proie au terrorisme, ni le Mali ni le Burkina Faso ne trouveront la paix et la sérénité. C’est un cercle vicieux et infernal. Il n’y aura pas de paix pour un de ces trois pays tant qu’un seul présente une situation sujette à caution.
Des drones, des blindés, des avions et hélicoptères de combat tant chantés et prétendument commandés en Turquie se font encore attendre depuis plus d’un an alors que le Burkina Faso n’a mis que 12 jours pour boucler toutes les procédures et acquérir les équipements militaires voulus. Serait-elle la France qui a bloqué ces commandes comme les Burkinabè et les Maliens l’ont subi avant de relever la tête de dire NON ou bien c’est le Président Bazoum qui joue avec les nerfs des Nigériens ? Dans les deux cas, qui pourraient être un seul et même cas, les Nigériens ont intérêt à regarder la réalité en face et à changer de fusil d’épaule. Autrement, ils vont subir le même sort que ces populations de Chagos, chassés de leur île natale au coeur de l’Océan indien par les Etats Unis et déportés vers les Seychelles et Maurice dans des conditions épouvantables en 72 et 73. N’est-ce pas cela que nous subissons à l’ouest du pays, dans la région de Tillabéry où, par l’intermédiation de groupes terroristes, ceux qui veulent prendre nos terres demandent aux populations de quitter leurs villages ou d’être massacrés ?
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : En quoi demander des comptes à ceux qui prétendent avoir dépenser au moins 10% du budget général de l’État, soit au minimum 150 milliards par an, dans l’armement et l’équipement des FDS nigériennes, est-il attentatoire au moral des troupe
Le monde s’effondre ! Le monde s’effondre et ce n’est pas qu’une image. C’est la dure réalité que les Nigériens vivent actuellement, complètement assommés par la succession inattendue, voire rocambolesque, des évènements politiques. Alors qu’ils n’ont pas encore fini d’épiloguer sur la grotesque déclaration du Pnds Tarayya et les termes irresponsables qui y ont été employés, les Nigériens apprennent, avec grande surprise, que les leaders du Moden Fa Lumana Africa, emprisonnés depuis 15 mois pour un motif plus que douteux, sont tous libérés. L’explication ? Un non-lieu partiel du juge d’instruction ! Autant dire une porte de sortie aménagée pour Mahamadou Issoufou et ses lieutenants qui ont avoué, avec force, qu’ils étaient trempés dans un coup d’État. Pas une tentative de coup d’État avortée, mais bien un coup d’État déjoué.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : Entre Bazoum et Issoufou, si le second n’est pas le produit du premier, l’inverse est loin d’être une vérité
Waziri Ibrahim, le conseiller en communication du président de la République a dû rendre son tablier, contraint de quitter ses fonctions parce que, diton, une certaine faction du Pnds Tarayya lui aurait fait un mauvais et faux procès. On lui aurait imputé la faute politique d’être l’inspirateur et l’initiateur de la comparaison entre Bazoum Mohamed et Issoufou Mahamadou. Une comparaison qui a tant déplu au point de provoquer une colère irascible chez ceux qui ont volé et détourné les ressources de l’Etat et qui se savent en sursis dans la lutte contre la corruption engagée par le locataire actuel du palais présidentiel. Le talent avec lequel Waziri mène la haute et délicate mission qui lui a été confiée est d’autant inacceptable que toute action de valorisation du chef de l’Etat actuel est, aussi bien pour Issoufou Mahamadou que pour ses thuriféraires, synonyme de crime de lèse-majesté. Dire et écrire que Bazoum Mohamed n’a pas besoin d’une armada militaire pour se déplacer sousentend que vous stigmatisez son prédécesseur dont on connaît les habitudes sur ce plan. De même, magnifier l’initiative du retour des déplacés internes et mettre à la disposition de l’armée, de façon effective, les moyens, déjà disponibles ¯ ces moyens étaient cloués et interdits à l’armée sous Issoufou ¯ c’est, dans le milieu des faucons du Pnds Tarayya, un acte assimilable à une volonté d’écorner l’hypothétique image du …du prix Mo Ibrahim.
Ne parlons pas de talent. Ne parlons pas non plus de volonté de Waziri de travailler à polir l’image de marque de celui qui lui a fait l’honneur de le servir à un poste aussi stratégique et difficile. Pour les partisans d’Issoufou, il y avait une action délibérée, réfléchie et mise en oeuvre avec méthode et rigueur, non pas seulement pour polir l’image de Bazoum, mais une narcissique détermination à noircir celui que l’on dit avoir rendu d’immenses services au Niger mais qui ne peut s’offrir la moindre liberté de mouvement à Niamey sans être hué ou méprisé du regard. Valoriser le locataire actuel du palais présidentiel, saluer sa vision des problèmes auxquels est confronté, soutenir sa marche, quoique lente et titubante, à la rencontre de son peuple, est pour Issoufou et ses partisans enfoncer davantage un homme qu’ils savent sans mérite aux yeux de ses compatriotes.
Si Issoufou Mahamadou a si rendu service au Niger au point de bénéficier du prix Mo Ibrahim, pourquoi n’estil pas célébré chez lui ? Il est indiscutable que Bazoum Mohamed ne peut revendiquer le bilan, catastrophique, d’un Issoufou. S’il prend des gants pour en parler, c’est pour sacrifier à un principe de gratitude cher à notre société. Pour combien de temps tiendra- t-il encore ? La démission forcée de Waziri est, certes, un revers terrible pour le Président Bazoum qui a étalé sa faiblesse à prendre, avec courage et détermination, les décisions qui s’imposent. Est-ce là la réalité du pouvoir actuel ? Est-ce une façon pour Bazoum Mohamed de faire savoir exactement à quoi il joue ? La perception populaire est tragique pour le chef de l’Etat actuel qui est pourtant sur une belle tangente.
Ayant courbé l’échine dans une affaire aussi banale que celle de Waziri, on imagine mal Bazoum Mohamed pouvoir tenir dans les affaires à grands enjeux. Bientôt, on lui demandera de ne plus faire de déplacements sur le terrain, d’abandonner le retour des déplacés dans leurs terroirs, d’accentuer la corruption et les détournements des deniers publics afin d’enrichir davantage les …du pouvoir. Bientôt, on lui demandera de ne plus communiquer sur ce qu’il fait de positif, en particulier lorsque Issoufou Mahamadou a été nul sur la question. Bientôt, on lui demandera de tout mettre en oeuvre pour échouer lamentablement comme son prédécesseur et créer les conditions pour se faire détester de ses compatriotes en affichant clairement ses préférences pour les intérêts étrangers au détriment de ceux de son pays. Bientôt, on lui demandera de ne pas donner de l’importance à ceux qui lui conseillent de suivre la voie de la paix sociale, de la stabilité politique et institutionnelle pour donner libre cours aux complots sordides. En vérité, Bazoum sait où se trouve la voie de son salut. Et contrairement à ceux qui pensent qu’il est le produit d’un certain Issoufou Mahamadou, ceux qui savent rigolent en entendant cela. Entre Bazoum et Issoufou, si le second n’est pas le produit du premier, l’inverse est loin d’être une vérité. Et selon des confidences de salon, Bazoum Mohamed ne tardera pas à faire comprendre qu’il est l’unique capitaine à bord du bateau. Du reste, il l’aurait déjà clairement signifié à Issoufou Mahamadou qui se mordrait les doigts d’avoir si facilement cédé aux desiderata des amis communs qui lui ont intimé l’ordre de passer tranquillement la main à Bazoum. Ce dernier n’a, donc, aucune espèce de gratitude à devoir à l’endroit de son prédécesseur qui sait par ailleurs à quel point Bazoum a contribuer à lui frayer le chemin. Au Niger, mais aussi à l’extérieur.
BONKANO.
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Est-il vraisemblable que le Parquet continue de garder le silence sur cette affaire de 200 milliards de l’État nigérien transférés dans un compte privé, à Dubaï ?
Le compte logé à BNP Paribas qui a été débité de 200 milliards au profit d’un compte privé, à Dubaï, est bel et bien un compte ouvert au nom de la SOPAMIN.
C’est bien Hassoumi Massoudou, directeur de Cabinet de Mahamadou Issoufou, qui a ordonné le virement bancaire des 200 milliards vers un compte offshore, à Dubaï, un paradis fiscal où aucun contrôle bancaire d’usage n’est fait sur la provenance des fonds ou même sur l’identité des bénéficiaires.
Ces 200 milliards étant de la SOPAMIN, c’est donc de l’argent public de l’État nigérien que Hassoumi Massoudou a fait virer dans un compte privé.
Hassoumi Massoudou n’est ni directeur général de la SOPAMIN, ni ministre de tutelle, encore moins président du Conseil d’administration pour engager la société dans une opération quelconque.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : Grâce à quoi et à qui Mahamadou Issoufou a réussi à faire libérer des otages occidentaux, la première fois, moins de trois ans après son accession au pouvoir ?
Mahamadou Issoufou est décidément un chef d’Etat atypique. Il a, en moins de deux mandats, arrachés au forceps, tenu son pari de faire ce qu’aucun autre, avant lui, n’a fait. Il bénéficie d’une économie assainie, avec des réserves financières appréciables à la Bceao, il la coule en moins de cinq ans. Il bénéficie d’un climat social apaisé, le perturbe au point où le Niger a frôlé, à maintes reprises, la tragédie. Il trouve une justice plus ou moins respectable, il la pollue au point où la justice est confondue à un bras armé du régime. Le climat politique ? Il n’a jamais été autant corrompu que sous la 7e République et le rapport du Fonds monétaire international (Fmi) est sans ambiguïté là-dessus. Quant à la sécurité, on ne peut dire que le Président Issoufou est un artisan de la paix. Récemment, on ne sait plus dans quel dessein, il a déclaré, dans les colonnes de Jeune Afrique, que Kidal est une menace pour la sécurité intérieure du Niger » et qu’ils ne peuvent pas continuer à fermer les yeux sur le statut actuel de cette localité malienne. N’ayant pas eu peut-être les échos recherchés dans cette déclaration tapageuse qui transgresse les règles du langage diplomatique, fait de tact et de discrétion, il va à Bamako et profère les mêmes propos devant le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. Il a si martelé ce que certains appellent ses vérités qu’il a suscité une vague d’indignation vers Kidal, et en fin de compte l’échec du processus de paix puisque la CMA s’est retirée du comité des accords d’Alger. La CMA n’est pas la première à le faire. Mahamadou Issoufou a bien suspendu la participation du Niger aux travaux du comité de suivi des accords d’Alger en guise de protestation contre le statut actuel de Kidal. Puis, les choses se gâtent. Du côté de Kidal, une certaine jeunesse, sans doute émotive et impulsive, a manifesté contre les propos du Président Issoufou, brûlant ses photos et le qualifiant de Hitler du 21e siècle. Du côté de Niamey, les esprits non avertis et insuffisamment informés ont vite fait de crier à l’insulte proférée à l’endroit de tout le Niger dans la mesure où, disent-ils, des gens se sont attaqués à un grand symbole du pays, le président de la République qui est tout de même la première institution de la République. Peut-être est-ce là le début des résultats escomptés par Mahamadou Issoufou. Et c’est pourquoi il y a lieu de se dire certaines amères vérités.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : Il faut, impérativement et de toute urgence, qu’une solution soit trouvée à cette logique de confrontation qui s’annonce entre Nigériens
C’est extraordinaire, ce culot qu’ont les responsables du Pnds Tarayya après tant de scandales financier, de sang, de drogue et d’injustices. Ils s’adressent aux Nigériens comme s’il ne s’agissait de ces hommes qui ont fait tant de mal au peuple nigérien et qui, non heureux de le dépouiller de tout, veulent également le priver de sa liberté de choisir ses dirigeants.
Ils ont un si grand culot qu’ils pensent pouvoir prétendre avoir gagné des élections dans ce pays et continuer, comme le clame partout leur candidat, en principe non partant, dans la «misérablisation» du peuple nigérien.
Le mépris qu’ils ont pour le peuple nigérien est si grand et on le comprend fort bien, on le perçoit nettement, à la fois, dans leur conduite et dans leurs slogans. Dans leur conduite car il faut mépriser les Nigériens pour penser que vous pouvez tout lui prendre et venir lui tendre quelques billets de banque volés dans les caisses de l’État ou provenant de sources douteuses pour lui arracher leur assentiment. Dans leurs slogans dans la mesure où faire prévaloir « Ga karfi, ga Iko », c’est admettre et clamer que vous comptez sur la primauté de la force sur le droit et les suffrages libres des Nigériens, autrement dit sur les arguments de la force et non sur la force des arguments.
Leur candidat au fauteuil présidentiel se paie même le luxe de se moquer des Nigériens, persuadé que son accession à la tête de l’État ne dépend pas de la volonté du peuple, mais de celui DONT IL VEUT ET COMPTE ASSURER LA CONTINUITE MACABRE.
Lorsqu’il m’arrive de tomber sur une affiche publicitaire de Bazoum et c’est fréquent puisqu’ils ont coloré Niamey en rose, j’ai une sorte de dégoût qui m’envahit. « La continuité pour un Niger meilleur – Consolider pour avancer », nous promet-on Autrement dit, AU REGARD DE CE QUI EST CONNU DE LEUR BILAN, on invite les Nigériens à creuser leurs propres tombes, à donner la caution pour se faire poignarder davantage, se faire emprisonner pour des opinions tandis que des trafiquants de drogue et d’armes sont aussi libres que l’air.
On leur demande de cautionner et, insulte suprême, de revendiquer l’injustice en votant ceux qui l’entretiennent et qui en ont fait un mode gouvernance.
On leur demande d’accepter que ceux qui ont détourné les ressources budgétaires, les aides alimentaires destinées à des Nigériens en détresse, les fonds de l’armée en temps de guerre ; ceux qui ont fait des instances judiciaires des instruments d’asservissement et de dévoiement de la démocratie aient, de nouveau, la possibilité de reprendre de plus belle leurs pratiques démoniaques qui ont ruiné l’école, la santé, l’agriculture, l’hydraulique, la sécurité et la défense, l’administration publique, bref ceux qui ont mis le Niger sur cales.
Lorsqu’il vous arrive de voir ces posters de Bazoum sur lesquels il est écrit, une insulte assurément, « La continuité pour un Niger meilleur », lisez plutôt « La continuité pour un Niger dédié au trafic de drogue, au terrorisme, aux détournements des deniers et biens publics, à la rupture d’égalité des Nigériens devant la loi, à la primauté du Pnds Tarayya sur l’État, bref la continuité de la ruine du Niger.
Et lorsqu’il s’y ajoute « consolider pour avancer », il est évident que pour les Nigériens, c’est inéluctablement vers le précipice, dans le précipice. Le vide béant et malodorant où seuls prospèrent les voleurs de l’État, les trafiquants de drogue ainsi que les vautours qui se paissent d’un Niger sans âme, sans repères comme ce journaliste occidental qui trouve le culot de dire, sur les antennes d’une radio internationale, que Bazoum est combattu à cause de ses origines arabes. Un pyromane, celui-là. Ainsi, Bazoum va être candidat à l’élection présidentielle sans jamais avoir prouvé qu’il répond aux critères définis par la Constitution. Alors qu’il est fortement contesté par une majorité écrasante de Nigériens, Bazoum est curieusement, furieusement, soutenu par une certaine presse internationale, manifestement payée à prix d’or pour faire valoir le faux dans des analyses d’où se dégagent les effluves malodorantes d’argent à la provenance douteuse.
Ainsi, Bazoum va être candidat par la volonté de la Cour constitutionnelle, le juge électoral, dans un contexte de contestations tous azimuts de partis politiques, d’organisations de la société civile, de citoyens libres et jaloux de la souveraineté de leur pays. La Cour constitutionnelle a jugé, mais a-t-elle dit le droit ? Les Nigériens le contestent. Est-ce sans raison que les partis politiques et groupements de partis politiques ont déclaré, sans ambages, que la Cour constitutionnelle est manifestement partisane ? Le combat est certainement à venir. Car, la désaffection des Nigériens vis-à-vis de la Cour constitutionnelle est à la fois totale et manifeste. Elle ne souffre d’aucun doute mais Bazoum et ses partisans la trouvent sans reproches ET TOUT LE MONDE COMPREND POURQUOI. Or, lorsque le juge constitutionnel, l’arbitre électoral, est contesté de manière si ouverte et si véhémente comme c’est le cas aujourd’hui, il est évident que le match va générer des troubles s’il n’est pas remplacé par un autre arbitre jugé plus crédible par les parties en compétition.
Dans cette affaire de Bazoum, se joue le destin de tout un peuple. Les partis politiques et groupements de partis politiques, en particulier, sont désormais au pied du mur. Après ces déclarations tonitruantes dans lesquelles la Cour constitutionnelle a été jugée partisane et ses actes, préjudiciables à la paix sociale, il faut logiquement s’attendre à une situation de troubles électoraux sans précédent dans l’histoire démocratique de ces trois dernières décennies. Il ne faut pas se voiler la face. Le Niger est à la croisée des chemins et Dieu seul sait de quoi demain sera fait.
Issoufou Mahamadou a manifestement fait le pari d’élections à sa propre convenance. Si elles se tiennent dans les conditions actuelles et avec un certain Bazoum qui n’a pas pu prouver que son certificat de nationalité ou plutôt, ses certificats de nationalité, ne sont pas des faux, ces élections vont précipiter le Niger dans une cascade de violences et de troubles qu’il faut conjurer.
Or, Issoufou Mahamadou, tout comme Bazoum et tous ceux qui sont dans cette logique d’élections paramétrées à l’avance, n’en ont cure. Ils ont raison, ce ne seront pas eux qui feront face aux forces de l’ordre dont il faut bien s’interroger sur l’esprit républicain. Qui leur donne l’ordre de réprimer et au nom de quelle loi ? La loi qu’ils violent en permanence ? En réprimant systématiquement ceux qui protestent contre la violation des lois et la volonté des gouvernants actuels d’abuser du pouvoir d’État pour s’imposer et imposer leur diktat, les forces de l’ordre perpétuent la force du faux et du mal sur un pays qui a besoin de paix, de concorde et d’unité pour relever les défis, innombrables, qui se posent à l’école nigérienne, au système de santé, à l’accès des Nigériens à l’eau potable, etc. Il faut, impérativement et de toute urgence, qu’une solution soit trouvée à cette logique de confrontation qui s’annonce entre Nigériens.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Issoufou-Bazoum, C’est bonnet blanc, blanc bonnet
Amères vérités : Issoufou-Bazoum, C’est bonnet blanc, blanc bonnet. Idéologiquement, politiquement et bien entendu du point de vue des rapports à entretenir avec l’opposition politique, la société civile et une catégorie de journalistes, Issoufou n’est pas pire que Bazoum Il sait particulièrement qu’il ne peut faire ce qu’attendent les Nigériens. Dans cette situation de Bazoum Mohamed, il y a trois vérités immuables.
La première est que Bazoum Mohamed ne peut réussir quoi que ce soit sans «tuer son inventeur», Issoufou Mahamadou, ainsi que sa gouvernance. Autrement dit, s’il veut se réconcilier d’avec ses compatriotes, s’il veut gagner leur confiance, s’il veut les convaincre qu’il peut être un digne et exemplaire serviteur du Niger, Bazoum Mohamed est obligé d’observer un devoir d’ingratitude visà- vis de celui qui l’a aidé à accéder à la tête de l’Etat, pour des intérêts personnels, par ailleurs. L’un et l’autre ne peuvent cohabiter alors que le nouveau ne conserve, de chef de l’Etat, que le titre et les attributs tandis que l’ancien garde en ses mains toutes les manettes du pouvoir. Pour qu’un serpent à deux têtes puisse survivre, il faut qu’une des deux têtes soit coupée. Tuer son inventeur ? C’est l’unique alternative qui s’offre à lui s’il veut réellement afficher et promouvoir un nouveau paradigme de la gestion du pouvoir.
Le fait d’avoir innové dans un déplacement du chef de l’Etat où l’on n’a vu, ni le jalonnement de forces militaires extravagantes comme le faisait Issoufou Mahamadou, ni la revue interminable de ministres et autres personnalités à l’aéroport, est, certes, le signe d’une volonté de se départir de la politique de son prédécesseur. Bazoum est, donc, parfaitement conscient qu’il n’a aucune chance de combler le fossé qui le sépare de la majorité écrasante du peuple nigérien s’il reste fidèle à son slogan de campagne. En gui se de conclusion, Bazoum Mohamed est obligé d’enterrer la gouvernance de Mahamadou Issoufou, en le faisant arrêter et en le faisant poursuivre en justice pour maints délits et crimes. Peut-on considérer qu’il est concerné par tout ce qui a pu se passer durant les 10 années d’Issoufou ? Oui, c’est certain mais il faut bien qu’il trouve un bouc émissaire et il n’y a, dans le cas d’espèce, un meilleur profil que celui de l’ancien président.
La deuxième vérité est qu’au-delà de ces coups d’éclat propres à lui générer quelques dividendes en termes de perception du pouvoir sous son règne, Bazoum Mohamed est parfaitement conscient de ses faiblesses et de son impuissance en face de son mentor. Sans Issoufou Mahamadou, il n’y a pas de Bazoum Mohamed et celui-ci le sait de toute évidence. Il faut, donc, arrêter de rêver en pensant que Bazoum va inaugurer une autre ère différente de celle d’Issoufou. C’est bonnet blanc, blanc bonnet. Idéologiquement, politiquement et bien entendu du point de vue des rapports à entretenir avec l’opposition politique, la société civile et une catégorie de journalistes, Issoufou n’est pas pire que Bazoum. Non seulement il est compté parmi les faucons du Pnds Tarayya et du régime, mais il est également l’âme des complots, celui qui dit que « plus comploteur que lui, tu meurs ». Imaginez le personnage.
Les deux facettes de cette deuxième vérité doivent être ainsi comprises : d’une part, Bazoum est totalement incapable d’innover là où il est attendu, c’est-à-dire dans la lutte contre la corruption, le trafic de drogue, les détournements de deniers publics, l’enrichissement illicite, etc., d’autre part, il ne peut le faire car faisant partie intégrante de ce qu’il y a eu cours durant 10 ans. Ce n’est pas un homme nouveau, mais un membre-clé du système. Et il sait que ce système, qu’il est aujourd’hui le premier à incarner, du moins officiellement, a pour âme Issoufou Mahamadou. Bazoum Mohamed, en fin de compte, ne peut rien remettre en cause de tout ce que Issoufou Mahamadou a mis en place et la formation du gouvernement l’a amplement prouvé.
La troisième vérité est qu’il n’a pas l’intention de remettre quoi que ce soit en cause du système dont il est issu. Il l’a dit, ce sera la continuité. L’allègement du cortège présidentiel n’a aucun enjeu pour le système qui l’a porté là où il est. Bazoum ne peut, donc, logiquement, que se préoccuper de détails sans importance pour les Nigériens. Les vraies batailles l’attendent et ne vous faites pas d’illusion. Il ne va ni changer la gouvernance financière, ni engager une lutte féroce contre les trafiquants de drogue. Remarquez qu’il n’a pas dit un traître mot sur ce trafic de drogue dans son discours d’investiture alors qu’il y a, à peine quelques semaines avant, 17 tonnes de drogue ont été saisies à Niamey, dans un entrepôt à Kallley-plateau.
Quant aux détournements de deniers publics, n’est-ce pas lui qui a déclaré devant les étudiants de l’université de Niamey que Issoufou Katambé, l’ancien ministre de la Défense nationale, a menti à propos des actes indélicats posés dans la gestion des fonds destinés à l’armement des Forces armées nigériennes ? Ne vous faites pas d’illusion, Bazoum Mohamed ne peut rien changer. Tout juste va-t-il, peut-être en rigolant de la réaction des Nigériens, de temps à autre amuser la galerie. Même cette histoire de suppression des postes de directeur de Cabinet est restée au stade de simple rumeur véhiculée par des courants qui lui sont certainement favorables. Il n’y a pas encore eu un texte quelconque signé de Bazoum Mohamed qui supprime ces postes. IL n’y a eu non plus aucune déclaration officielle de son directeur de Cabinet, du ministre-porteparole ou d’un de ses conseillers à ce propos.
Bazoum Mohamed, pour tout dire, ne va surprendre en les Nigériens. Pas agréablement en tout cas. Consolider pour avancer n’a pas plus d’assurance et de confiance que « la continuité pour un Niger meilleur ». Toujours le déni de la réalité d’un Niger poignardé dans le dos par certains de ses fils qui remporter des victoires, non pas sur l’ennemi et les défis majeurs de développement, mais plutôt sur leur peuple afin de consolider et d’avancer dans la prévarication, la destruction et la démolition. Que Dieu veille sur le Niger, mais Bazoum Mohamed est loin d’être une personne qui rassure.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Issoufou-Bazoum, C’est bonnet blanc, blanc bonnet
Amères vérités : Issoufou-Bazoum, C’est bonnet blanc, blanc bonnet. Idéologiquement, politiquement et bien entendu du point de vue des rapports à entretenir avec l’opposition politique, la société civile et une catégorie de journalistes, Issoufou n’est pas pire que Bazoum Dans quel pays sommes-nous ? Bazoum Mohamed n’a même pas nettoyé, bêché, sarclé et … son champ que des gens, qui sont manifestement loin d’imaginer la tâche qui l’attend, prédisent qu’il fera une bonne récolte. Le boulot, il ne l’a pas encore entamé et i le sait. Il sait particulièrement qu’il ne peut faire ce qu’attendent les Nigériens. Dans cette situation de Bazoum Mohamed, il y a trois vérités immuables.
La première est que Bazoum Mohamed ne peut réussir quoi que ce soit sans «tuer son inventeur», Issoufou Mahamadou, ainsi que sa gouvernance. Autrement dit, s’il veut se réconcilier d’avec ses compatriotes, s’il veut gagner leur confiance, s’il veut les convaincre qu’il peut être un digne et exemplaire serviteur du Niger, Bazoum Mohamed est obligé d’observer un devoir d’ingratitude visà- vis de celui qui l’a aidé à accéder à la tête de l’Etat, pour des intérêts personnels, par ailleurs. L’un et l’autre ne peuvent cohabiter alors que le nouveau ne conserve, de chef de l’Etat, que le titre et les attributs tandis que l’ancien garde en ses mains toutes les manettes du pouvoir. Pour qu’un serpent à deux têtes puisse survivre, il faut qu’une des deux têtes soit coupée. Tuer son inventeur ? C’est l’unique alternative qui s’offre à lui s’il veut réellement afficher et promouvoir un nouveau paradigme de la gestion du pouvoir.
Le fait d’avoir innové dans un déplacement du chef de l’Etat où l’on n’a vu, ni le jalonnement de forces militaires extravagantes comme le faisait Issoufou Mahamadou, ni la revue interminable de ministres et autres personnalités à l’aéroport, est, certes, le signe d’une volonté de se départir de la politique de son prédécesseur. Bazoum est, donc, parfaitement conscient qu’il n’a aucune chance de combler le fossé qui le sépare de la majorité écrasante du peuple nigérien s’il reste fidèle à son slogan de campagne. En gui se de conclusion, Bazoum Mohamed est obligé d’enterrer la gouvernance de Mahamadou Issoufou, en le faisant arrêter et en le faisant poursuivre en justice pour maints délits et crimes. Peut-on considérer qu’il est concerné par tout ce qui a pu se passer durant les 10 années d’Issoufou ? Oui, c’est certain mais il faut bien qu’il trouve un bouc émissaire et il n’y a, dans le cas d’espèce, un meilleur profil que celui de l’ancien président.
La deuxième vérité est qu’au-delà de ces coups d’éclat propres à lui générer quelques dividendes en termes de perception du pouvoir sous son règne, Bazoum Mohamed est parfaitement conscient de ses faiblesses et de son impuissance en face de son mentor. Sans Issoufou Mahamadou, il n’y a pas de Bazoum Mohamed et celui-ci le sait de toute évidence. Il faut, donc, arrêter de rêver en pensant que Bazoum va inaugurer une autre ère différente de celle d’Issoufou. C’est bonnet blanc, blanc bonnet. Idéologiquement, politiquement et bien entendu du point de vue des rapports à entretenir avec l’opposition politique, la société civile et une catégorie de journalistes, Issoufou n’est pas pire que Bazoum. Non seulement il est compté parmi les faucons du Pnds Tarayya et du régime, mais il est également l’âme des complots, celui qui dit que « plus comploteur que lui, tu meurs ». Imaginez le personnage.
Les deux facettes de cette deuxième vérité doivent être ainsi comprises : d’une part, Bazoum est totalement incapable d’innover là où il est attendu, c’est-à-dire dans la lutte contre la corruption, le trafic de drogue, les détournements de deniers publics, l’enrichissement illicite, etc., d’autre part, il ne peut le faire car faisant partie intégrante de ce qu’il y a eu cours durant 10 ans. Ce n’est pas un homme nouveau, mais un membre-clé du système. Et il sait que ce système, qu’il est aujourd’hui le premier à incarner, du moins officiellement, a pour âme Issoufou Mahamadou. Bazoum Mohamed, en fin de compte, ne peut rien remettre en cause de tout ce que Issoufou Mahamadou a mis en place et la formation du gouvernement l’a amplement prouvé.
La troisième vérité est qu’il n’a pas l’intention de remettre quoi que ce soit en cause du système dont il est issu. Il l’a dit, ce sera la continuité. L’allègement du cortège présidentiel n’a aucun enjeu pour le système qui l’a porté là où il est. Bazoum ne peut, donc, logiquement, que se préoccuper de détails sans importance pour les Nigériens. Les vraies batailles l’attendent et ne vous faites pas d’illusion. Il ne va ni changer la gouvernance financière, ni engager une lutte féroce contre les trafiquants de drogue. Remarquez qu’il n’a pas dit un traître mot sur ce trafic de drogue dans son discours d’investiture alors qu’il y a, à peine quelques semaines, 17 tonnes de drogue ont été saisies à Niamey, dans un entrepôt à Kallley-plateau.
Quant aux détournements de deniers publics, n’est-ce pas lui qui a déclaré devant les étudiants de l’université de Niamey que Issoufou Katambé, l’ancien ministre de la Défense nationale, a menti à propos des actes indélicats posés dans la gestion des fonds destinés à l’armement des Forces armées nigériennes ? Ne vous faites pas d’illusion, Bazoum Mohamed ne peut rien changer. Tout juste va-t-il, peut-être en rigolant de la réaction des Nigériens, de temps à autre amuser la galerie. Même cette histoire de suppression des postes de directeur de Cabinet est restée au stade de simple rumeur véhiculée par des courants qui lui sont certainement favorables. Il n’y a pas encore eu un texte quelconque signé de Bazoum Mohamed qui supprime ces postes. IL n’y a eu non plus aucune déclaration officielle de son directeur de Cabinet, du ministre-porteparole ou d’un de ses conseillers à ce propos.
Bazoum Mohamed, pour tout dire, ne va surprendre en les Nigériens. Pas agréablement en tout cas. Consolider pour avancer n’a pas plus d’assurance et de confiance que « la continuité pour un Niger meilleur ». Toujours le déni de la réalité d’un Niger poignardé dans le dos par certains de ses fils qui remporter des victoires, non pas sur l’ennemi et les défis majeurs de développement, mais plutôt sur leur peuple afin de consolider et d’avancer dans la prévarication, la destruction et la démolition. Que Dieu veille sur le Niger, mais Bazoum Mohamed est loin d’être une personne qui rassure.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : L’arrivée de Mohamed Bazoum à la présidence de la République n’a pas, entend-on ici et là, changer grand-chose à la gouvernance. Pire, par-delà les discours ...
Amères vérités : L’arrivée de Mohamed Bazoum à la présidence de la République n’a pas, entend-on ici et là, changer grand-chose à la gouvernance. Pire, par-delà les discours qui pourraient vite se révéler lassants et embêtants, il n’y a eu aucun changement dans la politique gouvernementale...
À l’allure où les choses se passent, si Bazoum ne fait pas attention, il risque fort d’inaugurer un magistère d’une rare médiocrité. Si son prédécesseur a fait le choix, clair, de gouverner dans le mépris de ses concitoyens et l’insouciance vis-à-vis de leurs préoccupations, Bazoum Mohamed a plutôt entamé son affaire avec moins de froid dans ses relations avec ses compatriotes. La différence est notable, mais pour certains militants du Pnds et autres opportunistes, le fait de relever cette différence s’inscrit dans une volonté de manipulation. Il ne s’agirait, ni plus ni moins que de chercher à opposer Bazoum à Issoufou, et donc, à semer les graines de la division au sein des camarades. Ah ! C’est vraiment lamentable de voir les choses de façon si simpliste.
Bazoum Mohamed, et c’est certainement loin d’être une simple vue de l’esprit, est différent de Mahamadou Issoufou. C’est certain, il n’a pas la même perception des rapports humains, politiques, que Issoufou. Il n’a pas, non plus, les mêmes rapports avec les détournements des deniers publics, la corruption et les infractions assimilées. Cependant, il faut savoir raison garder et se souvenir du personnage de Bazoum dans le système issoufien, particulièrement sa position et son opinion sur le scandale du ministère de la Défense. En un mot, il faut éviter de tirer des conclusions hâtives.
Si l’actuel président présente des aspects encourageants qui motivent à lui accorder le bénéfice du doute quant à ses desseins réels, il ne peut toutefois tirer en longueur le délai de grâce dont il bénéficie. Au nom, essentiellement, de ses premiers pas, jugés sans pareil avec les caractéristiques de la gouvernance issoufienne.
Si ses premiers pas sonnent comme une remise en cause de son prédécesseur et de ses façons de faire, la suite pourrait être plus compliquée pour Bazoum. Est-il réellement en mesure de lutter contre la corruption ? Il faut en douter, disent certains tandis que d’autres estiment qu’il a fait suffisamment montre d’indices probants.
Au regard de leur impatience à voir la fin de ce système de corruption et de détournements des deniers publics qui a ruiné le Niger, les Nigériens n’accorderont pas un an ou même six mois pour juger de la sincérité de Bazzoum Mohamed. Ils veulent un résultat dans les plus brefs délais. Et si Bazoum traîne les pieds, la sentence est toute connue : c’est parce qu’il n’est pas lui-même clean.
L’arrivée de Bazoum à la présidence de la République n’a pas, entend-on ici et là, changer grand-chose à la gouvernance. Pire, par-delà les discours du Président Bazoum qui pourraient vite se révéler lassants et embêtants, il n’y a eu aucun changement dans la politique gouvernementale.
La lutte contre la corruption n’a pas encore apporté quelque chose en termes de reddition de comptes et de recouvrements des montants détournés, la politique sociale n’a pas changé, l’ergonomie du budget national étant toujours celle de la loi de finances 2018, le pétrole reste l’affaire de Mahamadou Issoufou, les auteurs, coauteurs et complices de l’affaire de la Défense dorment sur leurs milliards détournés, etc. Bazoum, jusqu’ici, s’est contenté de passer quelques petits coups de pinceau, sans prendre, ne serait-ce que le moindre engagement par rapport aux grands enjeux.
Bazoum Mohamed, jusqu’à preuve du contraire, a réussi à éveiller l’espoir chez ses compatriotes. Mais, pour quelqu’un qui a dit et répété sa volonté de mener une lutte sans merci contre la corruption, il reste bien engourdi face aux grands dossiers. Il y en a tellement qu’il n’a que l’embarras du choix. Outre le dossier de la lutte contre la corruption, Bazoum Mohamed doit, pour convaincre et avancer, procéder à une redistribution des ressources budgétaires suivant les orientations naturelles d’un socialiste. Il doit faire revisiter la loi de finances et ramener au goût du jour certaines choses chères aux populations, notamment la non-imposition de certaines catégories de produits importés. Si Bazoum garde le statuquo sur ces questions de très grande importance, c’est qu’il compte assurément garantir la continuité.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : L’injustice un fléau social qui est entrain de détruire le Niger et sa justice
L’injustice est un fléau social et tous ceux qui, à travers ce vaste monde, l’ont institué en système de gouvernance, en pensant y avoir trouvé une méthode infaillible pour briser les reins de leurs opposants politiques ou tenir à carreau les acteurs de la société civile et autres défenseurs de droits humains, ont appris à leurs dépens que c’est un fléau qui finit par dévorer ceux qui en sont à la base. Chez nous, les gens ont refusé, pendant longtemps, de parler d’injustice. Ils utilisent plutôt, pour rester dans le politiquement correct ou par simple pudeur, des formules plus ou moins souples comme « rupture d’égalité des citoyens devant la loi » ou encore « deux poids, deux mesures ». En vérité, il ne s’agit ni plus ni moins que d’injustice, pensée, réfléchie et instituée en système de gouvernance. Or, lorsque, dans un pays, des instruments comme la loi et des institutions chargées de son application comme la police et la justice, sont utilisées, au vu et au su de tout le monde, à des fins partisanes, il n’y a pas de doute, c’est le règne de l’injustice.
Les uns s’attaquent à la dignité et à l’honneur d’autres citoyens, se rendent coupables de faits et de propos ethnocentristes, accusent une certaine catégorie de Nigériens de faits et d’actes graves sans aucune preuve, insultent, injurient et demandent à leurs victimes d’aller se plaindre où ils veulent. Ils font dans le trafic de drogue, détournent des milliards, vendent des aides alimentaires octroyées au Niger pour sauver ceux qui sont en proie à la famine, à la soif et au dénuement total. Ils violent les lois, y compris la constitution, changent les lois selon leurs desiderata du moment. Tout ça, dans une totale impunité !
Ils construisent châteaux, villas et buildings, dans de très vastes domaines acquis avec les fonds détournés, font main basse sur les espaces publics, construisent des immeubles sur la voie publique, hypothèquent des ressources précieuses de l’Etat, accordent à des proches des marchés de plusieurs milliards de gré à gré alors que la loi l’interdit formellement. Toujours dans une totale impunité !
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : L’objectif du propos du Président Bazoum sur l’armée malienne et les armées africaines
L’objectif du propos du Président Bazoum sur l’armée malienne et les armées africaines, ce n’est pas tant de froisser les Maliens que de faire croire aux partenaires européens de la France que les pays africains, à commencer par les voisins du Mali, ne cautionnent pas ce qui s’est passé dans ce pays mais qu’ils trouvent juste et raisonnable la posture de Paris sur le Tchad en l’endossant. À peine Bazoum Mohamed a-t-il claqué la langue sur les grands sujets de préoccupation de ses compatriotes qu’il a gaffé. L’homme, on le sait, ne sait pas tenir sa langue et ce n’est pas toujours, hélas, pour dire ce qui est vrai et/ou juste. Le vendredi, à Paris, lors de la conférence de presse conjointe qu’il a animée avec Emmanuel Macron, le président français, Bazoum Mohamed, a froissé plus d’un. Non pas pour avoir dit des vérités qui blessent, mais pour avoir parlé exactement dans le sillage de la nouvelle vision de la présence militaire française sur nos terres, en épousant strictement les desiderata et les nouvelles approches, tels que le président français les a déclinés. Ce qui, en apparence, pourrait être pris pour une vérité que son prédécesseur Issoufou n’a pas osé dire en son temps, n’en est pas évidemment une. C’est une question de tempo, corrélé à un contexte et à une musique qui sied à une situation nouvelle et le président Bazoum semble avoir bien appris la leçon avant de la réciter devant les caméras.
Le fait d’avoir écorché l’armée malienne, au pouvoir avant tout, n’est certainement que la volonté de reprendre à son compte, à la demande de Paris, le discours officiel d’une France hypocrite qui ne se gêne plus par rapport à ses prétendues valeurs, de jouer au deux poids, deux mesures ; une France qui ne comprend toujours pas qu’elle rame à contre-courant et qu’elle finira, tôt ou tard, par être emportée par le courant. Et comme la chanson, diffusée à profusion par Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian porte mieux dans la gorge d’un chef d’Etat pair africain, le président Bazoum a accepté de faire le sale boulot. L’objectif ? Ce n’est pas tant de froisser les Maliens que de faire croire aux partenaires européens de la France que les pays africains, à commencer par les voisins du Mali, ne cautionnent pas ce qui s’est passé dans ce pays, mais qu’ils trouvent juste et raisonnable la posture de Paris sur le Tchad en l’endossant. Un sale coup dans lequel le président nigérien s’est empêtré puisqu’il a été obligé, dans une incohérence totale, d’expliquer que la situation au Tchad est plus acceptable que celle du Mali.
Bazoum Mohamed a parlé mais il est loin d’avoir dit la vérité, particulièrement à propos des prétendus déboires militaires sur les fronts de guerre qui expliqueraient les coups d’Etat dans nos pays. Il sait très bien qu’il n’en est rien. Les coups d’Etat, en particulier, sont le corollaire d’une gouvernance aux antipodes des attentes populaires et des serments solennels que les chefs d’Etat font de travailler exclusivement dans l’intérêt de nos pays. Mais, que se passe-t-il ou plutôt que font-t-ils ? Tout autre chose. Dans le cas du Niger, la corruption, les détournements massifs des deniers publics, les conflits d’intérêts, le trafic de drogue, n’ont-ils pas anéanti l’Etat et fait émerger sur ses cendres des fortunes privées colossales ?
Dans le cas du Mali, la rectification intervenue récemment par une armée malienne décidée à oeuvrer dans l’intérêt du Mali et non de la France, n’a pas d’autre objectif que d’écarter des hommes qui travaillaient à perpétuer la position plus que préjudiciable de la France le Mali ; des hommes, pour dire les choses telles qu’elles sont, qui ont trahi leur pays et son profond désir de contrer désormais la volonté de la France de saucissonner le Mali en deux. Cela, bien évidemment, est inacceptable pour la France…et pour Bazoum Mohamed qui agit ainsi dans le sillage d’Issoufou Mahamadou. Pourtant, le processus de transition entamé au lendemain du coup d’Etat qui a déposé Ibrahim Boubacar Keita, n’a pas été suspendu. Ce sont des hommes qui travaillaient à saboter la transition militaire ¯ pour le compte de qui ? ¯ et par rapport aux actes desquels les émissaires de la Cedeao ont été pris à témoin, qui ont été soigneusement écartés. Pour ça, la France a poussé des cris d’orfraie. Un petit jeu hypocrite qui a choqué le monde entier.
Pour un petit jeu hypocrite, c’en est un. Au Tchad où un peu plus tôt, un président en exercice, Idriss Deby Itno, a été assassiné, la France a été la première à soutenir la transition militaire et à adouber immédiatement le successeur désigné manifestement par ses soins. Le prétexte ? Ce sont les chefs d’Etat africains, notamment dans le cadre de la Cedeao, qui vont se mettre à le chanter et à le faire passer comme un alibi solide pour accepter ce qu’ils trouvent inacceptable ailleurs. Ils prétendent, comme Bazoum Mohamed l’a encore chanté à Paris, que ce pays courait un grave danger face à la menace terroriste et qu’il fallait nécessairement cautionner l’assassinat d’un des leurs, tel que le veut Paris. Ridicule, n’est-ce pas ? La thèse l’est d’autant plus que Bazoum et le siens veulent faire croire que le respect de l’ordre constitutionnel, qui commandait une transition dirigée par le président de l’Assemblée nationale, aboutirait à une guerre civile. En revanche, le fait de cautionner l’inacceptable a pour effet systématique et… magique, de mettre un terme à la rébellion et à l’imminence d’une guerre civile. À moins que celui a imposé le successeur du président assassiné ne soit le même qui a suscité la rébellion et l’assassinat d’Idriss Deby, on ne comprend pas cette logique démentielle. On le comprend, Bazoum Mohamed a un intérêt certain à chanter comme le coq gaulois. Sa prétention à soutenir que nos pays, dans leur lutte contre le terrorisme, n’ont pas besoin de 1000 ou de 10 000 soldats français mais plutôt d’une assistance militaire et financière s’inscrit exactement dans la logique du nouveau cadre stratégique promis par Emmanuel Macron. La vérité, que Bazoum s’est gardé de dire puisque n’étant pas autorisé à aborder le sujet sous cet angle, c’est que le Niger s’apprête à recevoir sur son territoire tous les déchets rejetés par les autres. Le correspondant de France 24 l’a bien expliqué : Paris a quelques difficultés avec le fils Deby qui, on l’imagine, sous la férule des cadres de l’armée et du giron familial, ne veut pas entendre parler de son retrait des élections à venir. Ce qui mettrait davantage la France dans une posture délicate. Paris a également des difficultés, on le sait, avec le Mali dont les fils ont repris en main leur destin, en s’éloignant du giron français, acquis manifestement à la cause d’un Mali désintégré.
Il n’y a qu’au Niger où la France obtient tout ce qu’elle veut, que cela compromette les intérêts du Niger ou pas. L’allié sûr de la France, a dit le journaliste français, c’est le Niger dans cette zone et Bazoum Mohamed, comme Issoufou Mahamadou, hier, ne peut que miser sur cette coopération tordue qui dessert le peuple nigérien. L’actuel président est d’ailleurs, suivant les signaux laissés par Paris, sur le point de supplanter tous les autres aux yeux de la France. Alors que c’est le fis Deby qui préside le G5 Sahel, c’est curieusement lui qui a été retenu pour être à Paris à la date indiquée, déjeuner avec Emmanuel Macron et animer avec lui une conférence de presse.
Le Président Bazoum, pour tout dire, a commis un impair diplomatique et il est sans doute meilleur, ne serait-ce que dans le discours, que Issoufou Mahamadou qui a prétendu que celui qui dénonce la présence militaire étrangère sur nos terres est pire que ceux qui s’attaquent à notre pays.
BONKANO.
- Détails
- Catégorie : Idées et opinions
Amères vérités : L’ordonnance 2010-035 est d’une clarté indiscutable : « En matière de délit de presse, la détention préventive est interdite. Le juge ne peut décerner ni un mandat de dépôt ni un mandat d’arrêt ».
Salou Djibo, un soldat comme on en connaît, c’est-à-dire trop fier de lui et bourré de susceptibilités et de préjugés, toujours sur la défensive et la méfiance. C’est pourtant lui qui a fait adopter l’ordonnance 2010- 035 portant régime de la liberté de presse au Niger. Puis, Mahamadou Issoufou arrive au pouvoir, avec son tintamarre. Il signe la Montagne de la Table, une simple déclaration de principe qui n’apporte rien d’autre que son engagement solennel à supprimer tout ce qui peut constituer un obstacle à la liberté de la presse. Il a d’ailleurs pris sur lui de le promouvoir auprès d’autres chefs d’Etat. Malgré l’ordonnance 2010-035 et la signature de la Montagne de la Table, les journalistes nigériens n’ont jamais subi autant de misères sous Mahamadou Issoufou : brimades, bastonnades, confiscation de matériel de travail, interpellations, gardes-à-vue prolongées, mandats dépôts, etc. Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine. Mais, au fond, rien de surprenant que les hommes de média soient traités de la sorte sous Mahamadou Issoufou. Outre que la Montagne de la Table n’est pas le premier engagement qu’il a pris mais qu’il a foulé aussitôt au pied, il reste que les témoignages de bon nombre de journalistes qu’on ne peut soupçonner d’être contre le régime en place ne sont pas pour lui rendre service. Combien ont raconté avoir été outrageusement attaqués par Mahamadou Issoufou pour avoir écrit certaines choses ? Le fait de constater que Ali Soumana a été placé sous mandat dépôt, au mépris royal de l’ordonnance 2010-035 qui stipule explicitement, en son article 67, que « En matière de délit de presse, la détention préventive est interdite. Le juge ne peut décerner ni un mandat de dépôt ni un mandat d’arrêt », est un acte prévisible, attendu et même réclamé ailleurs. N’est-ce pas l’objet du surprenant réquisitoire de notre confrère Le Républicain dans son n° 2134 du jeudi 22 juin 2017 ? Mahamadou Issoufou ne peut faire autrement. Candidat insolite qui a maintenu son challenger en prison pour battre campagne tout seul, il n’a pu pourtant être déclaré élu par la Ceni et confirmé par la Cour constitutionnelle que grâce à un hold-up électoral, Mahamadou Issoufou sait que les Nigériens lui ont tourné le dos. Les journalistes ne peuvent que se mettre dans la ligne de mire des faucons de son régime lorsqu’ils révèlent les grands complots politiques qui ont déstabilisé le Niger ainsi que les scandales qui ont saigné les caisses de l’Etat. Or, ce régime n’a pas eu et n’aura sans doute pas son égal en matière de détournements de deniers et biens publics, de trafics en tous genres (devises et même drogue), de légèretés au sommet de l’Etat ; de fraudes fiscales et aux examens et concours, etc. Bref, lorsqu’on bat pavillon « journaliste », en toute conscience et conformément aux dogmes de la profession, on ne peut susciter, dans un tel contexte, que haine et désir de destruction.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : L’unique souci de Mahamadou Issoufou, c’est de garder le pouvoir. À n’importe quel prix !
Mohamed Bazoum a beau être le capitaine officiel du navire, il ignore totalement vers quel rivage il vogue. Croyant faire d’une pierre, deux coups, en rassurant les opinions nationale et internationale, tout en coupant, éventuellement, l’herbe sous les pieds de Mahamadou Issoufou, le président du Pnds Tarayya a martelé devant l’Assemblée nationale que « … ». Mieux, pour faire bonne mesure, il a expliqué, avec force détails et arguments juridiques constitutionnalisés, qu’il n’est pas possible de réviser les articles dits d’éternité et que quiconque tenterait de le faire aurait perpétré un coup de force constitutionnel. Exactement comme l’a fait Mamadou Tandja, il y huit ans, avec les conséquences que l’on sait.
…mois après ce bavardage et l’avortement consécutif de la première tentative de révision constitutionnelle à travers une proposition de loi portée par certains députés, Mahamadou Issoufou revient à la charge, cette fois, en portant lui-même le projet et en l’endossant officiellement à travers une lettre de confirmation au président de l’Assemblée nationale. Par cette lettre, on ne peut plus, osée, Mahamadou Issoufou affirme clairement être l’initiateur du projet de révision constitutionnelle, apportant ainsi une réponse …à tous ceux qui s’interrogent sur la paternité dudit projet. Amère vérité qui tétanise tous ceux qui, par naïveté ou par mauvaise foi, ont continuellement prétendu que ce serait d’obscurs et diaboliques conseillers qui manipuleraient Mahamadou Issoufou. L’intéressé leur a administré, par cette lettre, un démenti formel et une invite à la fermer désormais.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : La belle prime d’encouragement du FRDDR à Mahamadou Issoufou
Amadou Djibo dit Max est un homme plein d’intelligence, mais aussi de prévenance. Le vendredi 12 mai 2017, à l’occasion du 8e anniversaire du Moden Fa Lumana Africa, le parti de Hama Amadou, il a dit, avec tact et diplomatie, d’amères vérités aux militants de ce parti. Il a particulièrement plaint les cadres lumanistes, incontestablement très nombreux à travers le pays, mais curieusement si silencieux qu’on les prendrait pour de jeunes talibés chez un Cheikh ou de jeunes séminaristes en présence d’un évêque. Max leur a mis, en pleine figure comme on dit, les platitudes de leur combat politique, limité, dans la plupart du temps, aux réseaux sociaux. WhatsApp et Facebook en particulier ont été pris d’assaut, devenant le terrain privilégié de la lutte politique des lumanistes tandis que les médias traditionnels sont presque royalement ignorés. Cette occupation des réseaux sociaux, aussi anarchique qu’elle soit, n’est pas un mal en soi. Au contraire ! Et certains, sur cet espace, il faut le dire, se sont signalés par leur intelligence, leur engagement et leur combativité. Des militants de cette envergure, il y en a combien ? Mais il faut regretter toutes ces compétences qui, pour se donner bonne conscience, ont choisi les voies de communication populistes, tout en évitant soigneusement les sujets qui fâchent. Incapables de se déterminer face aux vrais problèmes, ils passent leur temps à raconter, dans un cercle fermé qui fait sourire, la « grandeur » de leur parti. Hama Amadou y est au quotidien encensé alors qu’il n’en a nullement besoin.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : La justice, ce n’est pas un vain mot, c’est un comportement. Ça ne se chante pas, ça s’applique
Il est désormais clair pour tout le monde que le Président Bazoum n’a pas le courage de ses velléités : velléité de justice, velléité de lutte contre la corruption, velléité de lutte contre le terrorisme et le banditisme armé, y compris étatique, velléité de bonne gouvernance, velléité, velléité… Après plus d’un an au pouvoir et des faits tangibles face auxquels il est resté impassible, sinon impuissant, il continue encore à discourir et à prêcher la bonne parole, tel ce prêtre de la série camerounaise « La veuve », qui passe son temps à abuser des jeunes filles et des femmes volages, mais qui se donne bonne conscience avec des sermons et des prédications sans lendemain. Le 10 novembre dernier, Bazoum Mohamed a de nouveau étalé l’énorme contradiction dans laquelle il baigne. À la rentrée judiciaire, il a osé parler de justice et de développement, s’offrant même le luxe de tancer les juges pour des pratiques qui, dit-il, n’honorent pas le corps judiciaire. Des juges par-dessus lesquels il a passé pour faire libérer des prisonniers. Deux cas, au moins, peuvent être évoqués pour rappeler à l’intéressé que les pratiques qu’il invoque, c’est lui et non pas quelqu’un d’autre qui en est le garant. Si elles ont cours, c’est de son fait, si elles cessent, c’est lui. L’affaire du marabout de Tillabéry, libéré après l’intercession des leaders de la région auprès de Bazoum Mohamed et celle des terroristes dont il a, lui-même, parlé en conférence des cadres, en février 2022.
Bazoum Mohamed oublie que la justice n’est pas possible lorsque lui, le chef de l’État et président du Haut conseil de la magistrature, peut fermer les yeux et cautionner des situations d’injustice et d’impunité. La gouvernance financière, notamment, baigne dans un océan de scandales où des centaines de milliards, voire des milliers de milliards, ont été détournés par des individus clairement identifiés mais qui n’ont jamais été jugés pour être condamnés ou blanchis. Pour compenser cette hémorragie financière qui a saigné l’État, on contracte des prêts à gauche, à droite, pour financer quelques projets et faire croire à un succès. Bazoum Mohamed sait qu’il y a tout un fossé entre ses discours et la réalité et que la justice de qualité, efficace, plus équitable et plus accessible qu’il dit avoir pris l’engagement de réaliser reste encore une chimère. Le Niger n’en a d’ailleurs jamais été aussi éloigné.
Bazoum Mohamed sait que le postulat qu’il a posé est exactement la photographie de l’état de la justice au Niger. « Sans confiance, dit-il, entre les justiciables et le service public de la justice, il n’y a pas de justice ; sans justice, il n’y a pas d’État de droit et sans État de droit, il n’y aura point de développement ». C’est tout à fait vrai et c’est bien dommage pour le Président Bazoum qui aurait pu poursuivre sa logique en confessant que le développement est dès lors hypothéqué sous la gouvernance actuelle. C’est bien de constater et de dire les choses, mais c’est certainement mieux d’agir pour conformer les actes à ses propos.
N’est-ce pas une fuite de responsabilité lorsque le chef de l’État et président du Haut conseil de la magistrature dit en appeler au sens de responsabilité de chaque maillon de la chaîne judiciaire, principalement les chefs des juridictions dans leur rôle de contrôle hiérarchique, les services de contrôle et d’inspection, tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir dans le fonctionnement de notre système judiciaire, à s’investir davantage pour mettre fin à certaines pratiques qui n’honorent pas notre système judiciaire ?
Le chef de ces juges, c’est lui. C’est lui qui les nomme, qui les affecte, qui les promeut, qui les sanctionne. Alors, soit il est pour la justice et il leur impose une conduite, soit il faite de la diversion et il arrête de parler de justice. Car, la justice, ce n’est pas un vain mot, c’est un comportement. Ça ne se chante pas, ça s’applique.
Bazoum Mohamed oublie sans doute qu’il est le président de la République, le chef suprême de l’État dont on n’attend pas que des discours, mais plutôt des actes. Il oublie qu’il n’a pas d’excuses pour justifier un échec dans ce qu’il a promis de faire dans la mesure où le peuple nigérien, de par la Constitution du 25 novembre 2010, lui a accordé tous les pouvoirs dont il peut avoir besoin pour agir comme il prétend concevoir les choses.
« Sans confiance, dit-il, entre les justiciables et le service public de la justice, il n’y a pas de justice ; sans justice, il n’y a pas d’État de droit et sans État de droit, il n’y aura point de développement ». Nous, nous tirons alors la conclusion que le développement n’est pas pour demain sous la gouvernance actuelle, car il n’y a pas de justice pour qu’il puisse y avoir confiance entre les justiciables et le service public de la justice, encore moins d’État de droit. Le développement, Bazoum Mohamed doit le confesser, également, est hypothéqué au Niger et il est, de par la Constitution, le premier responsable. C’est à lui de donner le ton afin que chaque maillon de responsabilité, comme il le dit, sache qu’il ne badine pas avec ses engagements pris devant le peuple. S’il ne se décide pas à le faire dans de très brefs délais, qu’il se taise à jamais sur la question.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : La qualité des enseignements n’a jamais préoccupé nos gouvernants actuels
La qualité des enseignements n’a jamais préoccupé nos gouvernants actuels. Ce qui les fait plutôt courir, c’est la problématique de la soutenabilité financière de leurs recrutements anarchiques, notamment dans le domaine de l’éducation. Or, ils en ont fait trop avant de se rendre compte du suicide politique que représente leur choix populiste : recruter sans compter ses deniers et paraître comme étant ceux qui ont à cœur les problèmes de la jeunesse nigérienne. Pendant six années de folies, ils ont foncé tête baissée, recrutant sans compter lorsqu’il ne s’agit pas simplement de gonfler les statistiques et prétendre avoir dépassé largement les promesses faites par Mahamadou Issoufou. Eh bien, ce sont ces recrutements presque irresponsables, car en déphasage total avec les capacités de mobilisation des ressources internes, dans un contexte exceptionnel de corruption, de concussion, de détournement de fonds et biens publics, qui ont explosé à la figure de ceux-là qui, autistes à tout appel à la raison et à tout conseil, ont cru pouvoir s’en sortir à bons comptes. Aujourd’hui, ce sont, au moins, trois promotions d’enseignants recrutés à qui le même gouvernement, qui a décidé de les recruter, refuse d’attribuer des postes budgétaires. Sans compter qu’il y en qui ont eu ces postes budgétaires mais à qui on refuse obstinément toute mise en solde. Comme si, durant des années, en lieu et place d’un programme pertinent qui tient la route et dont il a la parfaite maîtrise, Mahamadou Issoufou a joué à la roulotte russe. À titre de rappel, il a attesté, dans son bilan quinquennal, avoir intégré à la Fonction publique 10 350enseignants contractuels du Primaire et recruté 4436 enseignants au secondaire. Est-il si facile de se vanter d’avoir recruté alors que l’on n’est pas capable de payer ?
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : La revendication de Seïni Oumarou et du Mnsd par rapport à un code électoral consensuel indique à suffisance que le Niger évolue vers de graves divergences, en conséquence vers un conflit électoral qui risque d’être fatal à la cohésion na
Dans ce qui se profile à l’horizon, au Niger, l’acte insolite du président intérimaire du Moden Fa Lumana Africa, Noma Oumarou, reste sans aucun doute un fait divers. Mais un fait divers qui, bien qu’il viole délibérément et de façon flagrante, les textes fondamentaux du parti du cheval ailé, a semé le trouble dans l’esprit des militants et fait le petit bonheur de certains. Cependant, il s’est révélé un feu de paille vite circonscrit. Et après la surprise générale, ceux qui l’ont allumé, ou pour être plus prosaïque, celui qui l’a allumé, ne sait plus quoi en faire. Il porte son affaire, tel un supplice sans fin à l’image de Sisyphe, ne sachant trop bien comment l’éteindre dans la mesure où l’incendie attendu n’a pas manifestement pris. Dans cette affaire, des questions s’imposent : 1. Pourquoi et à quelles fins Oumarou Noma a pris sur lui de suspendre, sans que les textes du parti ne lui en donnent le pouvoir, Soumana Sanda, président de la coordination régionale de Niamey,
Oumarou Moumouni Dogari, président de la coordination communale de Niamey 3, Youba Diallo, ancien directeur de campagne de Hama Amadou en 2016, Mahamane Sani dit Léger et Sadikou Hamza dit Algérien, un membre non moins important de la coordination régionale de Niamey ?
Cette première question mérite d’être posée puisqu’elle détermine tout le reste. Certains, dans un argumentaire trop facile qui cache les desseins et les motivations, se limite à dire que les intéressés auraient organisé la conférence régionale élective de Niamey alors que Noma Oumarou a instruit de surseoir à ça jusqu’en début avril. Une réponse très limitée qui ne résiste pas à une analyse sérieuse. Si tel est le cas, il faut se demander pourquoi Noma Oumarou n’a pas suspendu le président de la coordination communale Niamey V, le nommé Idrissa Amadou, pourtant président du comité d’organisation de la conférence régionale élective de Niamey ? De même, l’on peut et doit se demander pourquoi a-t-il épargné celui de la coordination communale Niamey I et celui qui, aux yeux de la coordination régionale de Niamey, fait office de président de la coordination Niamey 4 ?
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : La volonté politique est la clé de voûte de la résolution du problème de l’école nigérienne
L’école nigérienne est malade, très malade. Un autre cuisant échec du Président Issoufou Mahamadou qui n’a pas, hélas, renvoyé l’ascenseur – on dit que ce n’est pas son fort – à l’école qui lui a permis, tous frais payés, de Dandadji, son village natal, en France, d’être bien formé. Les résultats du brevet d’études du second cycle (Bepc) de cette année, celui qui sanctionne la fin des 10 ans de son règne, sont des plus catastrophiques : 20,50% !
Entendons-nous bien. N’en déplaise à ceux qui essaient d’en faire autre chose à travers des prix et célébrations divers, Issoufou Mahamadou est un cuisant échec pour le Niger et sur tous les plans. Le secteur éducatif, plus que tout autre, a pâti de sa politique antisociale.
20,50% ! C’est une catastrophe nationale qui traduit certainement la nature de la gouvernance qui a prévalu durant une décennie entière, mais que l’on ne saurait mettre sur le compte du seul Issoufou. Car, s’il est indiscutable que le bonhomme a lamentablement échoué, particulièrement par rapport à l’école à laquelle il a fait les plus belles promesses, il ne peut toutefois être tenu pour l’unique responsable des travers de notre système éducatif essentiellement plombé par la corruption, à tous les niveaux, et une absence de vision politique. L’échec d’Issoufou ne saurait suffire à expliquer l’état critique de la déliquescence de l’école publique nigérienne. Il faut sans aucun doute avoir une lecture globale de la situation de l’école nigérienne et reconnaître que le problème est d’abord structurel, pas conjoncturel.
Le problème de l’école publique en particulier, c’est la corruption. Une corruption des élites politiques, des encadreurs pédagogiques, des enseignants, des parents d’élèves, des syndicats d’enseignants, etc. Tout, absolument tout, est lié à la corruption. C’est ce mal, disons ce fléau qui conduit des responsables politiques à accepter de quelques bailleurs de fonds empoisonnés n’importe quoi dans le système éducatif. L’argent de celui qui prétend aider ne nous sert plus à concrétiser notre vision de l’école nigérienne, mais plutôt à étouffer celle-ci en y greffant des choses qui jurent d’avec notre culture et notre conception de ce que doit être l’école nigérienne. Ailleurs, dans les pays qui savent ce qu’ils veulent et comment l’obtenir, une telle prétention n’est pas admise.
C’est également la corruption qui conduit des encadreurs pédagogiques, enseignants, syndicats d’enseignants, parents d’élèves à se taire face aux aberrations et aux travers d’hommes corrompus. Pire, parce qu’elle n’a fait que prospérer, la corruption a conduit plus d’un, auparavant clean et éloigné des pratiques corruptives, à s’en accommoder, parfois pour ne pas dire souvent, pour défendre un droit, un acquis.
C’est la corruption qui explique des directeurs d’établissements publics se permettent de recruter, pour leur propre compte, des centaines d’élèves, rendant les effectifs pléthoriques et par conséquent les enseignements hypothétiques. Allez vérifier ce qui se passe dans les lycées et complexes d’enseignement général, vous serez horrifiés par les pratiques des responsables d’écoles.
C’est la corruption qui explique que des établissements privés ne répondent à aucun critère défini pour leur permettre d’exercer mais ils existent et constituent souvent des lieux de délivrance de faux diplômes.
C’est la corruption qui explique que même lorsque des personnes sont dénoncées pour détenir de faux diplômes, elles ne subissent aucune sanction, encore moins de poursuite judiciaire. Il y en a plein et à de hautes fonctions de l’Etat.
C’est la corruption, c’est la corruption, c’est la corruption….
Si cela ne date pas d’aujourd’hui, la situation a toutefois empiré ces dernières années. Pour l’essentiel, tous les gouvernements qui se sont succédé depuis quelques décennies n’ont pas pris à bras-le-corps ce problème. Les politiques ont préféré des solutions ponctuelles, conjoncturelles, à un problème récurrent, c’est-à-dire structurel. Chacun, à la station de ministre ou de chef d’Etat, a préféré se simplifier le problème en le réduisant à sa plus simple expression pour se donner bonne conscience. Au fond, chacun sait qu’il n’a fait qu’apporter une touche de peinture et que cela ne changera pas durablement la problématique. Une fuite de responsabilité partagée et perpétuelle à laquelle les politiques ne semblent pas pressés de trouver une solution appropriée.
D’ailleurs, outre la corruption par le biais de l’argent, celle qui prévaut de par des arrangements politiciens, est tout aussi dangereuse que la première. Des enseignants qui sont hors de portée de toute sanction de leurs supérieurs hiérarchiques (directeurs, conseillers pédagogiques, inspecteurs, etc.), qui se font affecter là où ils veulent et quand ils veulent ; des enseignants qui désertent leurs classes de l’établissement public où ils officient pour aller faire des cours de vacation dans des établissements privés ; des enseignants qui vendent des sujets d’examen, l’école nigérienne regorge de tous ces travestis et bien d’autres encore.
Le problème, on le sait, est très complexe et tous les acteurs, sans exception, y ont une part de responsabilité. Les politiques, bien entendu, mais aussi les parents d’élèves, les enseignants, les syndicats d’enseignants, les élèves et étudiants, etc., ont, chacun en ce qui le concerne, une responsabilité certaine dans la situation de déliquescence de l’école publique nigérienne. Cependant, et ce n’est pas, loin s’en faut, une manière de simplifier le problème mais d’en toucher le coeur, la clé est sans aucun doute politique.
Avant la démocratie multipartiste, l’école nigérienne ne connaissait pas tant de maux que l’on égrène sans fin et dont tout le monde semble se plaindre mais face auxquels on peine à trouver une solution appropriée. Une solution qui redonnerait à l’école publique ses lettres de noblesse. La situation est claire : tout le monde s’accorde sur les maux et tout le monde s’accorde également sur l’impératif d’y trouver une solution urgente et vigoureuse. Il reste à s’entendre sur le plus difficile, c’est-à-dire, d’une part, un diagnostic sans complaisance qui placerait chaque acteur face à ses travers, ses fautes et ses démissions ; d’autre part, un package de solutions adaptées à chaque cas. Evidemment, il ne s’agit pas, ici, de l’étape la plus difficile. Au contraire, c’est un jeu d’enfant d’échanger et de s’entendre sur les responsabilités des uns et des autres. En revanche, l’application des mesures arrêtées est toujours un défi immense à relever. Ce n’est pas une raison de ne pas essayer puisqu’il y va de l’avenir de tout un peuple. Un débat national sur l’école nigérienne, dépourvu des fioritures des débats stériles, s’impose. Et plus tôt ça se tiendra, plus tôt le redressement sera possible. Ne l’oublions pas : la volonté politique est la clé de voûte de la résolution du problème.
BONKANO.
- Détails
- Catégorie : Education
Amères vérités : Le 21 février sera sans doute, au regard de la mobilisation en faveur du changement, un jour nouveau
Quoi qu’on dise, le Nigérien est jaloux de son pays et du bienêtre de son peuple. Poussés à bout par une gouvernance des plus mafieuses, excédés par l’injustice, choqués par l’outrecuidance de gouvernants qui ne soucient guère que de leurs poches et de leurs comptes bancaires, ils sont décidés à se battre, corps et âme, pour sauver leur pays. Le sauver des mains de ceux qui, après 10 ans de règne sans partage, faits de pillages, de corruption et de détournements des fonds publics, comptent bien s’agripper au pouvoir. Quoi qu’il advienne et quels que soient les coûts à faire subir au peuple nigérien. Le second tour de l’élection présidentielle qui s’annonce dans quelques jours n’affiche pas, ils le savent, aucune bonne perspective. Le peuple nigérien, vent debout, de Bilma à Téra, compte bien les renvoyer aux vestiaires. Une bonne fois pour toute.
Le 21 février 2021 sera sans doute, au regard de la mobilisation en faveur du changement, un jour nouveau. Un jour dédié au changement à la tête de l’Etat et la fin de cette gouvernance scabreuse qui a ruiné le Niger. Le Niger, selon les tendances qu’on observe, va définitivement rompre avec cette logique de gouvernance qui fait passer les antivaleurs pour les grands mérites sur la base desquels sont promus des Nigériens. On triche, on fraude, on vend, on corrompt des dirigeants politiques et ça qu’on promet de continuer. Sans gêne. Une proposition indécente et injurieuse que les Nigériens sont déterminés à combattre, soit-il au prix de tout ce qui leur est cher. La bataille sera rude parce que le régime, pourri de ses forfaits divers, ne compte pas donner l’occasion au Niger juste, honnête et démocratique, de l’emporter. Et selon toute vraisemblance, tous les moyens seront utilisés pour ce baroud d’honneur.
Bazoum Mohamed ne peut pas gagner ce second tour. Et les leaders politiques qui l’ont soutenu, contre toute attente, ont sans doute été conduits à le faire grâce à des arguments que, eux-mêmes, n’oseraient jamais étaler sur la place publique. Le cas de Seïni Oumarou, en particulier, est choquant à plus d’un titre. Le voir s’afficher publiquement pour défendre sa position fait simplement froid dans le dos. Il confirme, si besoin est, l’adage qui dit que l’apparence est trompeuse. En soutenant Bazoum Mohamed au second tour après lui avoir contesté toute légitimité et toute légalité, Seïni Oumarou s’est politiquement tué, au-delà de toutes considérations liées à la morale. Il ne s’en relèvera sans doute jamais. Il peut continuer à menacer, à intimider les militants qui ont compris et qui refusent de le suivre sur cette voie sans valeur, sans honneur et sans dignité, mais il ne pourra jamais se laver de cette infamie qu’il a lui-même décidé de porter. Au nom et au profit d’un homme qui, pour lui, ne doit même se présenter en tant que candidat à la magistrature suprême. Haba, Mutané !
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Le choix des 30 dossiers ne peut être motivé que par des desseins et calculs politiciens dont seul Bazoum Mohamed détient les clés
J’ai entendu parler d’une date anniversaire de la lutte contre la corruption. Ce n’est pas tant ce qui m’a surpris, mais bien le fait que le Niger se soit associé à cette dynamique alors que les autorités actuelles ont décerné la carte de l’impunité absolue à tous ceux qui, nombreux, en réunion ou de façon isolée, ont fait main basse sur les ressources publiques à coups de centaines, voire de milliers de milliards de francs CFA. Même ceux qui ont détourné à leurs fins personnelles les centaines de milliards destinés à équiper les Forces armées nigériennes (Fan) n’ont jamais été inquiétés. Comme toujours lorsque ceux qui gouvernent sont empêtrés dans la corruption, les déclarations de principe, engagements et promesses sont à la fois abondantes et ronflantes. Du bruit, du bruit et encore du bruit. Et nous en avons entendu beaucoup.
La Halcia a déclaré, par la voix de son président, avoir examiné et traité 197 dossiers, dont 30 ont été transmis au Président Bazoum Mohamed et 50 au procureur de la République. Cette belle annonce de la Halcia reste une annonce, pas plus. Elle s’est attribué le beau rôle, soulignant qu’elle a travaillé et continue de travailler consciencieusement – pour ceux qui s’étonnent qu’elle ne soit pas encore dissoute – et que ses rapports ont été adressés à qui de droit. Cependant, en se servant, la Halcia s’est en même temps desservie. Elle a commis l’erreur d’étaler sur la place publique la preuve qu’elle est un instrument politique à la solde de ceux qui l’ont créée et non un outil véritable de lutte contre la corruption. Sur le nombre de dossiers qu’elle a traités, la Halcia dit avoir transmis les 30 au chef de l’État et les 50 autres au procureur de la République.
1. Pourquoi la Halcia a-t-elle fait cette sélection de 30 dossiers dont elle a décidé de transmettre les rapports au Président Bazoum Mohamed ?
Visiblement, la Halcia a procédé à une sélection rigoureuse des 30 affaires (30) dont le procureur de la République n’a pas reçu – du moins, pas pour le moment - les rapports.
Le choix des 30 dossiers ne peut être motivé que par des desseins et calculs politiciens dont seul Bazoum Mohamed détient les clés. N’est-ce pas lui qui a nommé à ce poste le président actuel de la Halcia ? Un homme qu’on crédite d’un sens de justice et de rigueur mais qui, à l’épreuve des faits, est investi d’une mission dans laquelle il ne peut que laisser des plumes.
C’est très clair, le procureur de la République va s’occuper du menu fretin tandis que les gros poissons vont être «gérés» par le président de la République. Ces 30 dossiers sont certainement des affaires incriminant la grosse clientèle politique, rose en particulier qui s’apprête à un congrès à grand enjeu pour le Président Bazoum Mohamed dont le sort peut être définitivement scellé à l’issue dudit congrès.
Si Bazoum Mohamed, le président de la République et président du Haut conseil de la magistrature a reçu, lui et personne d’autre, les rapports de ces 30 affaires, c’est d’abord, certainement, dans la perspective du congrès du Pnds Tarayya. N’est-ce pas avec de tels dossiers qu’on tient en laisse des adversaires politiques ? C’est, il faut en convenir, l’unique dessein de ces enquêtes sans lendemain judiciaire. Ces dossiers sont entre les mains de Bazoum Mohamed qui peut les utiliser comme il veut, quand il veut et selon ses desiderata. Le bon vieux deal « tu t’alignes ou tu vas en prison » est, dans la perspective d’un congrès comme celui qui s’annonce au Pnds Tarayya, une très forte probabilité. Ces dossiers entre les mains de Bazoum Mohamed sont, donc, une arme fatale pour tous ceux qui, au sein du Pnds Tarayya, ont l’intention de lui faire barrage pour un second mandat présidentiel. Il lui faudra savoir manier le bâton et la carotte et la Halcia, en lui transmettant 30 dossiers triés à dessein, lui a donné les moyens de son ambition. Et comme on peut s’en douter, ces rapports sont les résultats d’enquêtes diligentées sur la base, déjà, d’affaires sélectionnées pour leur sensibilité politique. Quoi qu’il en soit, la Halcia est une institution budgétivore qui ne sert que les desseins, hier d’Issoufou Mahamadou, aujourd’hui de Bazoum Mohamed. Des desseins très éloignés de l’intérêt général et qui alimentent, entretiennent et promeuvent la corruption en garantissant aux auteurs une impunité totale. De la même façon qu’Issoufou Mahamadou l’a utilisée pour ses fins personnelles, de même Bazoum Mohamed va l’utiliser à ses fins personnelles. Il ne faut pas se faire d’illusions là-dessus.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Le code électoral actuel est une atteinte grave à la démocratie, à l’Etat de droit et à la République
Selon toute vraisemblance, les dés pipés avec lesquels le camp présidentiel, en effritement d’ailleurs, compte se maintenir au pouvoir sont en voie de voler en éclats. Le Code électoral, taillé sur mesure en vue d’éliminer précisément Hama Amadou de la course à l’élection présidentielle, est mis en cause dans ce qu’il a de déterminant pour Mohamed Bazoum et ceux qui partagent avec lui cette façon dangereuse de faire la politique. En violation de la constitution et du Pacte international sur les droits civils et politiques. On ne gagne pas une élection sans rien faire. Bien que Mohamed Bazoum, Issoufou Mahamadou et leur monde ont fait quelque chose ; pas du genre à faire gagner une élection. Après dix ans ponctués de détournements massifs des deniers et biens publics, de trafics de devises, de drogues et d’armes, de passedroits divers, d’injustice, de violations répétées de la constitution, de mépris pour les aspirations des Nigériens, prétendre à un soutien quelconque du peuple relèverait de la folie. Or, Mohamed Bazoum, Issoufou Mahamadou et leur monde ne se font aucune illusion à ce sujet. Ils se savent impopulaires.
Leur voie est ailleurs que dans les urnes et tout le monde le sait. Le code électoral taillé sur mesure, le contrat avec Gemalto, des partisans pour diriger la commission électorale, des juges totalement acquis à la Cour constitutionnelle. Or, une élection se gagne dans les urnes et dans le respect du choix des électeurs, pas par des méthodes et démarches frauduleuses, sans rien faire de méritant pour le peuple.
Ce n’est pas le cas de Hama Amadou. Très populaire, apprécié pour son amour du travail et l’attachement au Niger et à ses intérêts sur lesquels il ne transige transige pas, Hama Amadou est redouté au plan électoral par Issoufou Mahamadou, à plus forte raison un Bazoum Mohamed qui n’a jamais rien gagné par ses seules voix dans une élection. En tant que candidat, Mohamed Bazoum n’a certainement pas autant de mérite que Hama Amadou au regard de la constitution. S’ils n’étaient pas au pouvoir, avec une certaine conception de la justice, Bazoum et les siens ne pourraient sans doute pas compter les griefs qui les mèneraient derrière les barreaux depuis bien longtemps et pour longtemps. En outre, les affaires dans lesquelles ils sont impliqués sont plus graves et préjudiciables pour le Niger que cette sordide affaire de supposition d’enfants qu’ils ont jugée sans aucune base légale de poursuite contre Hama Amadou. En matière de supposition d’enfant, le pénal est suspendu au civil ; autrement dit, il ne saurait y a voir de procès pénal sans un procès civil. Ce procès civil n’est possible que si une famille ou le pays dans lequel la supposition d’enfant est supposée avoir eu lieu, porte plainte. Hama Amadou a, donc, été condamné selon une procédure judiciaire alambiquée, car sans base légale. La conclusion coule de source : c’est un procès politique dont l’objectif est de le recaler dans la course à l’élection présidentielle. Et La raison est connue. En 2016, en prison, sans aucune possibilité de battre campagne, Hama Amadou a contraint Issoufou Mahamadou à un second tour de l’élection présidentielle. Voilà, la raison pour laquelle Mohamed Bazoum, Issoufou Mahamadou et leur monde tiennent à ce subterfuge politique de l’article 8 du code électoral pour empêcher Hama Amadou d’être candidat à l’élection présidentielle. Ceux qui doivent être éliminés de l’élection présidentielle pour actes attentatoires et préjudiciables au Niger sont ailleurs, au sommet du pouvoir. Ce n’est pas Hama Amadou. Mohamed Bazoum, d’abord, a octroyé un passeport diplomatique nigérien à Béchir Saleh Béchir, un proche collaborateur de feu Mouammar Kadhafi, le défunt guide Libyen qui est prétendu avoir vu le jour en terre nigérienne, précisément à Agadez. L’affaire a fait grand bruit, mais l’intéressé n’a jamais été poursuivi alors que des policiers ont payé cher de cette affaire de faux passeport. Autre chose, Mohamed Bazoum s’est empressé, comme s’il se reprochait quelque chose, à faire brûler des tonnes de drogue saisies, ici à Niamey, en juin 2018. Et de trafiquants, point ! Pourquoi faire disparaître l’arme du crime avant même que la justice n’ait eu à connaître de l’affaire ?
Issoufou Mahamadou, ensuite, a violé à maintes reprises la constitution qu’il a juré de respecter et de faire respecter, notamment en prenant parti dans le jeu politique et en protégeant ceux qui sont impliqués dans les détournements de plusieurs milliards de francs CFA. C’est un acte qui, sous d’autres cieux, pourrait conduire un président à la démission ou à la destitution. On ne parlera pas, ici, de Hassoumi Massoudou, l’as des affaires tordues lorsqu’il était directeur de Cabinet d’Issoufou Mahamadou. Bref, ce sont ceux qui doivent avoir à rendre compte à la justice sur bien d’affaires, qui veulent utiliser la loi qu’ils bafouent pour régler des comptes politiques et se maintenir au pouvoir. Est-ce acceptable ? Assurément, non.
Partisan farouche d’un code électoral fabriqué dans ses forges et sous sa supervision, le président et candidat du Pnds Tarayya n’avait pas visiblement cogité suffisamment sur «le pour» et «le contre» ainsi que les conséquences, pourtant prévisibles de l’arme, non conventionnelle au plan démocratique, qu’il a inspirée, fabriquée et défendue becs et ongles. L’insidieux article 8, viole non seulement la constitution et le Pacte internationale sur les droits civils et politiques, mais il fait planer des périls graves sur la stabilité sociopolitique de notre pays. C’est assurément une bêtise qu’il faut impérativement arrêter avant qu’il ne soit tard pour agir. Car, il faut bien le croire, l’article 8 n’est pas un danger que pour Hama Amadou, mais pour le Niger tout entier.
Le code électoral actuel est une atteinte grave à la démocratie, à l’Etat de droit et à la République. L’article 8 ne vise pas que Hama Amadou qu’il faut, certes, par tous moyens frauduleux, empêcher de prendre part à l’élection présidentielle. Il vise le Niger dans ce qu’il de plus profond, de plus cher. Et c’est Mohamed Bazoum, le chantre de ce combat insolite. Peut-on être plus royaliste que le roi ? Mohamed Bazoum, on l’a cru, devrait être plutôt le plus farouche adversaire d’un article 8 aussi insidieux, car porteur de germes de différenciation entre citoyens, par conséquent de conflits sociaux. Estce acceptable dans un Niger ? Assurément, non. Le Niger, à n’en point douter, s’achemine, lentement mais sûrement, vers l’abîme électoral. Une issue fatale que les Nigériens peuvent et doivent arrêter sans désemparer.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Le gros problème, c’est que Dibrilla Karanta ne se rend même pas compte que ce sont plutôt des gens comme lui qui mettent la paix sociale en danger en refusant de suivre la voie de la sagesse et de la justesse
Notre problème, au Niger, est complexe. Et cette complexité tient au fait qu’il n’y a pratiquement plus d’autorité morale reconnue et respectée de tous. Cette autorité morale, détenue à une certaine époque, par la chefferie traditionnelle et par des ulémas, fait cruellement défaut, aujourd’hui. Certains chefs traditionnels, très en vue, sont connus pour leur appartenance politique, acceptent des cadeaux qui ont allure de pots-de-vin, se font convier à toutes les cérémonies, même les plus infamantes pour leur image et leur rang social, etc. Il y en a même qui quémandent des bons d’essence là où la décence et le respect dû à leur statut leur interdit toute bassesse de ce genre.
Quant aux ulémas, certains sont d’une tendance carrément exécrable. Il y en a qui émergent du lot, c’est certain. Mais, ceux qui sont aux commandes des organisations décisionnelles font peur. Ils font peur par leur propension à contourner la vérité, à maquiller le faux et à le défendre. Le dernier prêche d’un certain Djibrilla Karanta, fils d’une famille illustre du Niger, érudit musulman et président de l’Association islamique du Niger, est tellement choquant qu’on ne peut que s’inquiéter pour le Niger.
Djibrilla Karanta est un militant avéré du Pnds Tarayya, candidat malheureux aux élections législatives passées. Devenu président de l’Association islamique du Niger, il compte manifestement mettre à profit sa position et son statut pour servir de plus belle son parti politique, quitte à desservir le Niger. Son prêche, qui fait le buzz sur les réseaux sociaux, est sans aucun doute d’essence manipulatoire et c’est de bonne guerre si des citoyens se sont sentis en devoir, militant, eux aussi, de lui répondre du tic au tac. Ce n’est pas, il faut le dire clairement, l’homme de Dieu qui a parlé, pour servir Dieu et ses préceptes, ses dogmes, mais plutôt l’homme politique, déterminé à faire usage de son statut et de sa position pour faire le combat pour lequel il a été placé à la tête de l’Association islamique du Niger.
Djibrilla Karanta ne mérite pas la confiance des musulmans du Niger. Il n’a pas su se tenir loin des arcanes politiques, faire preuve d’ingratitude vis-à-vis de ses amis politiques et se placer au dessus de la mêlée, comme on dit. S’il ne peut dire la vérité, la défendre et la promouvoir, il n’avait qu’à se taire et joue aux abonnés absents.
En disant ce qu’il a dit, il se fragilise en s’exposant aux critiques, justes et légitimes, de tous ces Nigériens qui, depuis des années, ont subi les affres d’une injustice flagrante et criarde.
En disant ce qu’il a dit, il s’est attiré, à juste titre, les foudres de tous ceux qui ont amèrement constaté le silence complice de ces ulémas – ce sont toujours les mêmes – grandes gueules inégalées, lorsqu’il a été question de sujets douloureux pour le Niger. Des individus, connus et incriminés par des enquêtes sérieuses, ont détourné à leurs profits des milliards des comptes de l’État, c’est-à-dire l’argent du contribuable nigérien, mais Djibrilla Karanta n’a pas trouvé sujet à prêche.
Des individus ont détourné et vendu à leurs profits personnels 15 000 tonnes de riz, une aide alimentaire destinée aux populations de Diffa éprouvées par l’insécurité, la faim et la soif, mais Djibrilla Karanta, grand érudit devant l’Éternel, n’a pas trouvé sujet à prêche.
Des individus ont même détourné à leurs profits personnels des milliards destinés à doter l’armée nigérienne d’armements et d’équipements militaires appropriés pour faire face à l’insécurité et au terrorisme, Djibrilla Karanta n’a pas trouvé sujet à prêche.
Des individus ont fait, en 2016, un hold-up électoral en détournant les suffrages des Nigériens, en fabriquant de faux procèsverbaux, pour se maintenir au pouvoir, mais Djirbilla Karanta n’a pas trouvé sujet à prêche. Et c’est d’ailleurs un pur hasard si cela ne lui pas directement profité puisqu’il était candidat du Pnds Tarayya aux législatves.
Les mêmes individus ont trafiqué la loi électorale, mis en place une commission électorale acquise à leur cause, signé un contrat avec un opérateur technique chargé de l’élaboration du fichier électoral sans l’avoir jamais rendu public, mis en place une Cour constitutionnelle dont les 2/3 des membres sont étiquetés du Pnds, son parti politique, mais Djibrilla Karanta n’a pas trouvé sujet à prêche.
Les mêmes auteurs du hold-up électoral de 2016 se préparent activement, sans état d’âme et sans aucune préoccupation pour les conséquences préjudiciables sur le Niger, à organiser la même mascarade, mais Djibrilla Karanta ne trouve aucune raison d’attirer leur attention sur les risques de périls qu’ils font ainsi peser sur la stabilité sociale et politique du Niger.
Djibrilla Karanta ignore-t-il que des pères de famille honorables, à l’image de Bakari Saïdou, est maintenu en prison depuis plus de quatre ans sans jugement ? Ignore-t-il que Bakari Saïdou, comme les autres incarcérés injustement, a une épouse, des enfants, des parents proches qui pleurent depuis de longues années l’injustice, l’abus de pouvoir dont il est victime ?
Et au lieu de prêcher pour le juste, le bien et dans l’intérêt du peuple nigérien, le président de l’Association islamique du Niger essaie plutôt d’endormir les Nigériens avec des préceptes qui n’ont aucun sens sous une gouvernance d’injustice, de détournements des biens et deniers publics, de trafics en tous genres, d’insouciance pour les souffrances des citoyens, etc.
Djibrilla Karanta sait pourtant qu’en matière de religion islamique, le chef injuste, voleur et manipulateur, est indigne de respect et de considération. Il sait bien que l’islam est d’abord amour du prochain, justesse, intégrité et honnêteté, toutes choses qui sont à mille lieues des gouvernants actuels. Lorsque la vérité et le juste cèdent le pas au faux et au mensonge, jusque dans la bouche des ulémas, des chefs spirituels, la société est clairement en danger.
Les Nigériens étaient nombreux à estimer que Djibrilla Karanta, au nom de son militantisme avéré au Pnds Tarayya, n’a pas la qualité et les mérites pour diriger l’Association islamique du Niger. Il vient de prouver la justesse de ce jugement. S’il reste à la tête de cette vénérable institution, il ne peut que continuer à emmêler les pinceaux, à jeter l’anathème sur ceux qui subissent l’injustice au bénéfice de ceux qui doivent être blâmés pour leur gouvernance.
L’Association islamique du Niger est désormais pour les Nigériens un pantin indigne de respect et de considération, la nième institution publique à se déclarer, par ses positions, au service d’un parti politique et non du Niger. Et Djibrilla Karanta en est le chantre. Le gros problème, c’est qu’il ne se rend même pas compte que ce sont plutôt des gens comme lui qui mettent la paix sociale en danger, en refusant de suivre la voie de la sagesse et de la justesse, telle que recommandée par l’islam. Son parti pris est notoire et on ne peut que craindre, que sous le couvert de la religion, des hommes politiques comme lui mettent le feu aux poudres. ATTENTION !
BONKANO.
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Le Niger devient dangereux et personne n’est à l’abri de ce qui est arrivé ....
Le Niger devient dangereux et personne n’est à l’abri de ce qui est arrivé malheureusement à Mansour Maman. Si la logique n’est pas inversée, c’est la descente aux enfers
Un militaire enlevé en pleine ville de Niamey, en plein jour et sous les yeux d’une de ses connaissances avec qui il était et puis…plus rien. Après 29 ans de service dans l’armée, Mansour…a été assassiné puis le corps est déposé, tranquillement, à l’hôpital comme dans les films de la mafia sicilienne. Manifestement, ceux qui ont perpétré cette sale besogne étaient sûrs de leur couverture, de la toute-puissance de leur commanditaire et ne craignaient nullement de déposer le corps là où il peut être retrouvé et identifié. Certes, le certificat de constatation de la mort de Mansour indiquait « inconnu ». Pourtant, il était en tenue militaire et le médecin qui a signé le certificat ne pouvait l’ignorer puisqu’il n’était pas aveugle. Il a toutefois pris le soin, pour sa propre couverture, de mentionner que c’était un corps sans vie qu’on lui a amené. Deux, trois questions, se posent.
1. Qui sont ces individus qui ont déposé le corps de Mansour Maman à l’hôpital et pourquoi il n’est pas fait mention de l’identité, au moins, d’un d’entre eux ?
2. Qui a commandité l’enlèvement et l’assassinat de Mansour Maman ?
3. Celui qui était avec Mansour au moment où il a été kidnappé est-il sans reproche ?
Ces trois questions, bien évidemment, sont interreliées car, si ceux qui ont déposé le corp de Mansour Maman à l’hôpital ne sont pas forcément ceux qui l’ont tué, ils connaissent toutefois l’identité de ceux-là. Et si ce sont eux qui l’ont tué, ils connaissent certainement le commanditaire de cet odieux assassinat. Quant à celui était avec Mansour au moment des faits, il faut bien se demander pourquoi s’est-il simplement contenté de fuir. Il n’a alerté les passants, ni pris la peine de relever la plaque minéralogique du véhicule, encore moins tenter de s’interposer.
Laissons aux enquêteurs, aujourd’hui ou demain lorsque les circonstances s’y prêteront, le soin d’apporter les éclairages nécessaires à cette affaire. Pour notre part, il s’agit, non pas de nous interroger, mais de constater et de nous inquiéter de la tournure dangereuse que prennent les évènements. C’est tout de même un militaire qui est enlevé, puis tué quelque temps après. Un fait inédit, mais qui n’est pas si éloigné de tous ces évènements qui, sur le plan de la sécurité, ont paru insolites, pour ne pas dire pleins de suspicions.
Parmi ces évènements insolites, il y a, en bonne place, la spectaculaire évasion d’Alassane Ould Mohamed alias Chebani Ould Hamma, un dangereux terroriste qui a pu «s’évaporer» dans la nature en juin 2013, en plein jour, alors qu’il était en détention à la prison civile de Niamey. À la clé, deux gardes pénitentiaires (gardes nationaux) ont été butés et Chebani a disparu dans la ville de Niamey, comme s’il a été rapidement happé par les commanditaires de son exfiltration de prison. Déjà, avant cet évènement crapuleux, Chebani était un drôle de prisonnier qui a droit à tout et qui utilisait fréquemment le bureau du régisseur pour recevoir des visiteurs et pour se relaxer. Le trafiquant et terroriste Chebani s’est fait arrêter, par la suite, par les services américains, semble-t-il et depuis lors, l’on n’a plus entendu parler de lui.
Il y a ensuite la spectaculaire (vraiefausse ?) évasion d’un certain Abdaleem Attahir Ashraf, placé sous mandat de dépôt depuis le 22 octobre 2014. Un dangereux terroriste de nationalité soudanaise qui a pu s’échapper, tout seul, de la prison de haute sécurité de Koutoukalé, dans la nuit du 1er au 2 juillet 2018, en profitant, a-t-on appris, d’une pluie torrentielle. Comment a-t-il réussi à s’évader ? Comme Chebani, il a certainement bénéficié de complicités. Une autre version existe d’ailleurs à propos de ce terroriste soudanais. Il y a ensuite ces dépôts de drogue, des tonnes de drogues, découverts à Niamey et qui ont certainement prospéré grâce à de grandes complicités. C’est sans parler de toutes ces personnalités proches du pouvoir qui ont été compromises dans des affaires de trafic de drogue Et pour qui connaît les liens dynamiques entre le terrorisme et le trafic de drogue, il ne peut déduire que de l’existence, dans les rayons du pouvoir, de fortes présomptions de complicités.
Or, lorsque les trafiquants de drogue et les terroristes caporalisent le pouvoir d’Etat, il n’y a plus de sécurité pour le citoyen. L’enlèvement suivi de l’assassinat du sergent Mansour Maman serait-il la manifestation d’une telle pourriture ? Que Dieu nous en garde ! Ce qui est certain, c’est que dans un pays qui présente les tristes caractéristiques de la gouvernance en cours, il faut craindre que le soldat Mansour ne soit que la première victime d’une croisade de type nouveau qui consiste à juger des citoyens quelque part, à leur insu et à prononcer une sentence à leur encontre. Une sentence fatale comme celle qui a emporté le soldat Mansour et fait désormais de ses neuf enfants, des orphelins de père. Le Niger est assurément mal, très mal gouverné. En plein jour et à Niamey, des individus enlèvent un sergent des Forces armées nigériennes (Fan), l’assassinent froidement avant de déposer tranquillement le corps à l’hôpital national de Niamey et pas un mot de la part du ministre de l’Intérieur, responsable de la sécurité publique, encore moins du ministre de la Défense nationale. Même pas un communiqué pour condamner le fait et promettre de mener une enquête en vue de démasquer les auteurs et de les châtier. Il y a indiscutablement quelque chose qui cloche. Le sergent Mansour, qui a tout de même passé 29 ans de sa vie sous les drapeaux, ne mérite-t-il pas cela de la part de l’État ?
Le Niger devient dangereux et personne n’est à l’abri de ce qui est arrivé malheureusement à Mansour Maman. Et si la logique n’est pas inversée, c’est la descente aux enfers.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
AMÈRES VÉRITES : Le Niger, c’est plus que certain, n’est pas un îlot de paix et de stabilité. Il paie le prix le plus cher du terrorisme
Le Mali ne peut gagner la guerre contre le terrorisme sans le Niger, tout comme le Niger ne peut y arriver sans le Mali. Le sort de nos deux pays est lié. Les autorités maliennes, malgré leur patriotisme frelaté, l’ont parfaitement compris mais les dirigeants nigériens, patriotes et travaillant dans le seul intérêt des populations nigériennes, refusent de faire droit à ce qui est plus qu’évident, préférant consacrer la primauté à une politique française que tous les Nigériens savent à mille lieues des intérêts du Niger et de son peuple. Le limogeage presque immédiat de celui qui est désormais ancien chef d’Etat-major des armées nigériennes, le général Salifou Mody, est une preuve que c’est la France qui décide presque de tout au Niger. Aussitôt qu’il est revenu de Bamako, l’officier a fait les frais de ce contact avec les pestiférés du Palais de Koulouba. La France a dès le lendemain envoyé une escouade d’officiers militaires venus à Niamey rencontrer le chef de l’Etat nigérien à qui, on l’imagine, des comptes ont été demandés. Les Nigériens l’ont compris, c’est la France qui a exigé et obtenu la tête du général. Une France pour laquelle le soldat Mody ne saurait plus être fréquentable, car ayant été sans doute endoctriné des soldats maliens au patriotisme frelaté.
Il ne s’agit pas de s’apitoyer sur le sort du général Mody, mais de s’interroger sur celui d’un Niger dont les fils dirigeants refusent obstinément de faire avec le peuple, certainement plus proche du patriotisme frelaté malien que cette chose détestable au nom de laquelle ils refusent de changer de paradigme. Il semble que notre pays est un îlot de paix et de stabilité dans un océan tourmenté, comme pour prétendre que le Niger est épargné face à des pays qui paient un prix fort du terrorisme. Pourtant, rien qu’en 2021, le Niger a enregistré officiellement 850 morts du fait du terrorisme. A moins d’attendre un massacre total des populations, c’est une injure de continuer à dire que le Niger est un îlot de paix et de stabilité dans un océan tourmenté. Si l’on considère qu’en moyenne, le Niger a perdu 300 — une estimation nettement en deçà des chiffres réels — de ses enfants par an du fait du terrorisme, cela donne 3000 morts de 2013 à 2022. Une hécatombe qui ne semble pas faire frémir certains au point de considérer et de proclamer que le Niger est un îlot de paix et de stabilité. Que veut-on de plus ? Nous avons payé trop cher notre aveuglement pour ne pas ouvrir les yeux. Ce bilan ne tient nullement compte des milliers de personnes forcées de quitter leurs villages parce que l’Etat n’a pas été capable de les protéger contre les exactions et les massacres des terroristes. Des terroristes qui viennent tranquillement réclamer la dîme en précisant, cerise sur le gâteau, qu’ils reviendraient l’enlever telle date et que le montant attendu doit être prêt sous peine de représailles. Même lorsqu’elles alertent qui de droit, les populations sont laissées à elles-mêmes face aux terroristes qui agissent presque en territoire conquis. Conséquence : les populations n’ont pas d’autre choix que de payer.
Que dire de ceux qui ont été sommés de quitter leurs villages sous peine d’être massacrés et qui ont constaté, la mort dans l’âme, que l’Etat ne peut pas les protéger contre les terroristes.
Ils vident alors les lieux, laissant le terrain aux terroristes et à leurs commanditaires.
Que dire aussi des centaines d’écoles fermées pour cause de terrorisme ? Avec ça, on nous pompe les oreilles qu’aucun pan du territoire national n’est sous contrôle terroriste. Que veut-on de plus ?
Le Niger est un pays où toute logique semble avoir disparu. On fait la lutte contre le terrorisme avec des discours et des visites tapageuses, proposant puis refusant une coopération militaire pour laquelle le général Mody a été envoyé à Bamako. Bazoum Mohamed, à coup sûr, n’est pas maître de son agenda pour prendre l’option de la coopération militaire avec le Mali, envoyer un émissaire militaire de très haut niveau- le message est clair puis faire la sourde oreille à la proposition malienne et limoger celui que lui-même a envoyé en mission à Bamako.
Le Niger, c’est plus que certain, n’est pas un îlot de paix et de stabilité. Il paie le prix le plus cher du terrorisme. Mais, qu’on s’entende bien : Le Niger n’a rien d’un pays frappé par une quelconque malédiction. C’est une question de gouvernance et d’hommes à la tête de l’État.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir fait tant de mal à son pays au point d’être réduits à se compromettre et à compromettre son pays dans des ententes qui ….
Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir fait tant de mal à son pays au point d’être réduits à se compromettre et à compromettre son pays dans des ententes qui en font manifestement un animal sacrificiel sur l’autel d’intérêts qui ne sont manifestement pas ceux du Niger et de son peuple.
Le Niger a connu des heures de doute, il a titubé, il a trébuché, il a tangué, vacillé mais il n’est jamais tombé. En un mot comme en mille, le Niger a connu mille et une difficultés, mais il est toujours resté debout, certes diminué mais jamais effondré. Aujourd’hui, c’est le cas, depuis que certains compatriotes répondant aux noms d’Issoufou Mahamadou, Bazoum Mohamed, Hassoumi Massoudou, Karidio Mamadou, Kalla Moutari, Pierre Foumakoye Gado et bien d’autres, ont pris les rênes de ce pays. Et depuis près de 11 ans, ils ont institué une gouvernance scabreuse, jalonnés de corruption, de trafic d’armes et de drogue, de détournements massifs des deniers et biens publics, de rupture d’égalité des citoyens devant la loi, d’instrumentalisation de la justice à des fins de règlements de comptes politiques, d’usurpation de suffrages avec de fréquents braquages d’urnes, d’impunité offerte pour leurs partisans, d’insécurité et de menaces sur la souveraineté de notre pays et l’intégrité du territoire national, etc. Le chapelet des maux qui leur sont imputés est interminable.
Le patriotisme frelaté ? Nous, on connaît, au Niger. Laissez les Maliens tranquilles. Eux, au moins, ils osent, se battent, pour restaurer l’intégrité de leur territoire et la souveraineté nationale. C’est toujours comme ça, ce sont ceux qui sont les plus «sales» qui sont promptes à pointer les autres du doigt. Faisons un peu la leçon à Hassoumi Massoudou et à ses camarades.
Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir créé un compte bancaire à BNP Paribas au nom de la Sopamin et d’avoir fait virer, à partir dudit compte, 200 milliards de francs CFA dans un compte logé à Dubaï, au profit d’une société appartenant, entre autres, à un escroc international.
Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir acheté pour le compte du président de la République du Niger (par vos soins) un avion d’occasion qui a près de 16 ans de vols commerciaux — Imaginez le nombre de vols — à un prix plus élevé que celui du neuf, à crédit en sus alors que, outre les multiples inscriptions budgétaires, vous avez également pris d’Areva (un cadeau) …d’euros pour le même motif.
Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir accepté ce cadeau, pas d’un Etat, mais d’une société privée afin de doter la présidence nigérienne d’un nouvel avion alors qu’il s’agit là d’une charge de souveraineté nationale et que le geste d’Areva, actuelle Orano, peut être parfaitement assimilé à de la corruption.
Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir ces comportements belliqueux vis-à-vis du Mali, pays frère et voisin du Niger avec lequel nous partageons bien plus qu’une frontière, au nom de normes et de valeurs que vous ne portez pas et dont vous êtes très éloignés.
Le patriotisme frelaté, c’est cette attitude singulière que vous avez vis-à-vis du Mali et de ses autorités, une attitude de fermeté, voire d’agressivité et de violences verbales dignes d’une haine viscérale que rien d’autre ne justifie en dehors de la volonté de servir la France et ses intérêts.
Le patriotisme frelaté, c’est que vous partiez à Paris, pour vous en donner à coeur-joie pour mitrailler Assimi Goïta et tous les patriotes maliens sur fond de contrevérités et de désinformation médiatique sur la réalité qui prévaut au Mali. Une réalité qui ne souffre d’une confusion possible et qui établit clairement l’emphase, la parfaite convergence de vues entre les militaires au pouvoir et les populations maliennes.
Il n’y a pas de doute là-dessus, le frelaté, c’est que la France est dans une autre logique que celle du peuple malien, une logique implacable qui depuis près de 10 ans, tend à matérialiser et à consolider la partition du territoire malien. Un projet désormais compris du monde entier et pour lequel elle se démène pour impliquer d’autres forces armées, européennes et africaines supplétives afin de disposer d’une belle couverture diplomatique lui permettant de parler et d’agir avec efficacité sous le sceau de la communauté internationale. Or, la communauté internationale au Mali, c’est la France.
Le patriotisme frelaté, c’est que sous la direction de feu Ibrahim Boubacar, Issoufou Mahamadou et Roch Marc Christian Kaboré, le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont devenus moins que ce qu’ils étaient en 1960, au lendemain des indépendances.
Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir détruit en une décennie ce qui a été construit depuis Diiori, consolidé par Kountché et âprement défendu par les autres. À croire que vous avez marchandé la cession d’une partie de la souveraineté nationale à la France, quitte à celle-ci de l’opérationnaliser selon ses moyens, ses stratégies et son mode opératoire.
Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir détourné, en contexte de guerre, des milliards destinés à équiper les forces armées nationales (Fan), occasionnant des centaines de morts civiles et militaires, sans compter les centaines d’écoles fermées, les milliers de citoyens nigériens qui ont déserté leurs terroirs naturels sous les massacres et exactions de terroristes sur lesquels, d’ailleurs, il y a plein d’interrogations.
Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir fait tant de mal à son pays au point d’être réduits à se compromettre et à compromettre son pays dans des ententes qui en font manifestement un animal sacrificiel sur l’autel d’intérêts qui ne sont manifestement pas ceux du Niger et de son peuple.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Le premier tour de l’élection présidentielle ayant donné lieu à des évènements qui ont entaché les opérations électorales et la CENI, il y a lieu, pour Issaka Souna et son équipe, de dire aux Nigériens les mesures qu’ils comptent prendre
La vérité est amère, mais elle reste la voie de la dignité et de l’honneur. La vérité est amère, mais elle est, de loin, préférable au mensonge et à la duplicité car elle est porteuse de sérénité, de stabilité et de concorde. Ceux qui ont fait du mensonge, du faux et de la duplicité leurs armes de combat politique ont toujours été rattrapés par leur histoire, à un moment où ils sont trop puissants au point de se croire infaillibles. C’est vrai partout et le Niger offre un cas probant, celui de Bazoum Mohamed, le président et candidat du Pnds Tarayya. Ayant mené une carrière politique digne de convoitise sans accrocs judiciaires, il est aujourd’hui sous les feux de la rampe, contraint de justifier l’authenticité de pièces d’état-civil soufrant de crédibilité. Et s’il a été, malgré tout, déclaré candidat à l’élection présidentielle, c’est bien du fait de son appartenance au Pnds Tarayya qui règne sur le Niger depuis dix ans, pratiquement sas partage. Les partis politiques avec lesquels il a gouverné ? Ils sont perçus et traités comme de simples accompagnants qui n’ont rien à dire que de se taire et d’applaudir lorsqu’il leur est demandé de le faire. À l’heure des comptes, il est bien attendu que le Pnds Tarayya soit le seul à trimer. Et Bazoum, autant pour ses pièces d’état-civil que pour la gouvernance scabreuse, sans respect et sans considération pour les autres, qu’il incarne, va nécessairement payer les pots cassés. Il le sait et l’assume, quitte à être davantage détesté par les Nigériens. En revendiquant la continuité, Bazoum s’est fait prisonnier. Et ce n’est pas, loin s’e faut, parce qu’il quelque mérite à vanter auprès des Nigériens, mais bien parce que Issoufou Mahamadou ne peut souffrir de le voir prendre le contre-pied d’une gouvernance dont l’évocation rebute pourtant les Nigériens. Bazoum est, donc, un prisonnier. Mais un prisonnier heureux de pouvoir compter sur la complicité du chef sans lequel, de toute façon, il n’y aurait pas eu de candidature. Cependant, il peut et va compter sur ce chef jusqu’à quand ? C’est une question à laquelle il faut laisser le soin à l’histoire de répondre.
Selon toute probabilité, l’histoire des élections, en cette année 2021, est loin d’être terminée. Le second tour de l’élection présidentielle se prépare et on peut percevoir les difficultés qui risquent de gâter l’affaire. La CENI, mise en cause dans de nombreux cas de braquage et de bourrage d’urnes, vat- elle prendre des mesures visant à rassurer davantage les Nigériens sur sa volonté de réussir sa mission ? Rien n’est moins sûr. Il le faut pourtant. La CENI doit prendre nécessairement un certain nombre de mesures appropriées qui s’imposent de par ce qui s’est passé lors du premier tour. Elle doit s’y mettre dès à présent afin de convaincre qu’elle n’a pas de parti pris et qu’elle est prête à prendre toutes les dispositions, conformément aux missions qui lui sont dévolues par la loi, pour que le second tour se passe sans bourrages et braquages d’urnes. La CENI doit, à ce propos, s’approprier l’idée avancée par la coalition CAP 20-21 à propos de la sécurisation, par l’armée, des opérations de vote dans certaines zones du pays. Elle doit également entreprendre des missions et une campagne médiatique de sensibilisation sur sa volonté de poursuivre quiconque est accusé d’interférences quelconques dans les opérations de vote.
En un mot comme en mille, la CENI est au pied du mur. Si elle reste l’arme au pied, sans prendre des dispositions en vue d’éviter tout ce qui pourrait ternir l’image du second tour, la CENI ne peut se soustraire au jugement, sévère déjà, des Nigériens qui pensent qu’elle est complice de tout ce qui a été remarqué lors du premier tour. Issaka Souna et ses collègues ont à convaincre. Et pour ce faire, ils doivent mettre le Niger en avant, sans parti pris. Leur mission, c’est d’organiser des élections propres au bout desquels chacun reconnaîtra qu’ils ont joué leur partition de citoyens ayant travaillé dans le respect de leur serment confessionnel et pour le Niger, pas d’un parti politique.
Or, pour mener à bien leur mission, les membres de la CENI doivent sans cesse se remettre en cause et travailler à améliorer les procédures et les opérations électorales de façon à renforcer la transparence et le sentiment du respect strict des suffrages. Le premier tour de l’élection présidentielle ayant donné lieu à des évènements qui ont entaché les opérations électorales et la CENI, il y a lieu, pour Issaka Souna et son équipe, de se retrousser les manches et de dire, à temps, aux Nigériens les mesures qu’ils comptent prendre afin que le second tour soit exempt d’incidents. Au finish, la CENI doit travailler à redorer son blason. Elle en a les moyens et la capacité.
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Le Président Bazoum a été trop laxiste, c’est incontestable, avec les auteurs d’un fléau que lui-même, toujours le 2 avril 2021, a décrit comme étant « une grave source de discrédit pour un régime ».
Le Président Bazoum Mohamed est laxiste, trop laxiste et ce serait certainement manquer à un devoir de vérité que de le taire. D’abord, parce qu’il a promis aux Nigériens qu’il livrerait une guerre sans merci contre la corruption et que ce fléau s’est davantage, sinon amplifié, du moins consolidé avec une impunité garantie aux auteurs et complices par la loi. N’est-il pas du laxisme, cette extraordinaire volteface de Bazoum Mohamed qui, dans sa volonté de ne pas fâcher les délinquants impliqués dans ce dossier, ne s’est pas même pas soucié de la crédibilité que suppose la promesse qu’il a faite à ses compatriotes le 2 avril 2021. C’est d’autant plus critique pour lui qu’il ne s’agissait pas de promesse de campagne, mais d’engagement solennel pris devant le peuple nigérien et le monde entier. Il a, donc, préféré, faire droit aux attentes et aspirations de personnes que la justice qualifierait certainement de criminels, eu égard , d’une part, à la nature des actes posés, consciemment, en vue de s’enrichir et aux conséquences dramatiques pour le Niger, en termes de pertes en vies humaines que ces actes ont induits.
Le Président Bazoum a été trop laxiste, c’est incontestable, avec les auteurs d’un fléau que luimême, toujours le 2 avril 2021, a décrit comme étant « une grave source de discrédit pour un régime ». Soit, il n’était pas conscient des propos qu’il tenait, soit il n’avait pas mesuré leur gravité et leur portée pour tant d’hommes, puissants, qui l’ont porté au pouvoir.
En octroyant l’impunité aux auteurs et complices des détournements des fonds de l’armée, le Président Bazoum a laissé agir à sa guise le partisan Bazoum. C’est Bazoum Mohamed, le militant et président du Pnds Tarayya, qui a imposé sa doctrine et sa logique à Bazoum Mohamed, le président de la République qui a pourtant juré sur le Saint Coran, de promettre loyauté et fidélité au Niger et à son peuple. Le 2 avril 2021, il a souligné que « la meilleure façon de lutter contre la corruption est de sévir contre ceux qui s’en rendent coupables ».
Mieux, le Président Bazoum Mohamed a précisé que « son credo sera de miser principalement sur la pédagogie de l’exemple en ne tolérant d’aucune façon le principe de l’impunité ». Peuton être plus laxiste en garantissant l’impunité à ceux qui ont détourné, sur des années, les ressources publiques destinées à armer les forces armées nationales, en temps de guerre ? C’est sous Bazoum Mohmed, il faut le rappeler, que l’Etat a déclaré ne pas constituer partie civile dans l’affaire, ce qui, de facto, a fait tomber toute poursuite judiciaire contre les mis en cause.
Le Président Bazoum est laxiste, trop laxiste, ensuite, vis-à-vis de son prédécesseur et de ses obligés.
De plus en plus, et de façon trop flagrante, Issoufou Mahamadou se met en travers de son chemin, lui mettant des bâtons dans les roues et le ridiculisant à outrance. Au nom d’une reconnaissance qui a objectivement ses limites, il le laisse se positionner de plus en plus comme un co-président. En fin de compte, c’est qui perd. Et en termes de crédibilité, et en termes de pouvoir. Combien de fois a-t-il dû reculer face aux rugissements de certains de ses camarades, pourtant fragiles car trempés jusqu’à la tête dans des scandales financiers portant sur des milliards. C’est l’histoire du voleur qui menace le gendarme parce que ce dernier est laxiste. Soit, le Président Bazoum se ressaisit, face il va être nécessairement coulé. Voleur et gendarme ne font pas bon ménage.
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Le Président Bazoum a trop parlé et dans ce «trop parler», il a révélé des choses que les Nigériens ne devraient pas savoir
Si l’on se fie bien aux propos de celui qui gouverne actuellement le Niger, nous sommes dans un pays où les pires terroristes, ce ne sont pas les cyniques individus qui tuent, sans discontinuer et sans distinction, civils et militaires, enfants, jeunes et vieux ; qui pillent, emportent le bétail, incendient greniers, véhicules et maisons ; qui sèment, en un mot comme en mille, la désolation dans nos campagnes, terrorisent et angoissent les populations. Ce sont plutôt les hommes politiques et les acteurs de la société civile avec qui l’on ne négocie jamais et qui sont destinés à croupir en prison dès lors qu’un des juges prévus pour le besoin est instruit pour leur coller un mandat de dépôt.
La différence ? Tenez-vous bien, c’est le président de la République, Bazoum Mohamed, celui qui préside aux destinées du Niger et dont la première responsabilité est de veiller à la défense et à la sécurité de ses compatriotes, qui le dit. La différence entre, d’une part, les lugubres individus qui tuent, massacrent, pillent, incendient les greniers et emportent les troupeaux et d’autre part, les hommes politiques et les acteurs de la société civile, c’est que, au nom de la paix, on peut négocier avec les premiers alors que les seconds. Au nom de la paix ! Drôle de conception de la paix qui veut que le chef suprême des armées concède le bénéfice de la repentance à des terroristes mais le refuse à des militaires dont la base de la culpabilité ne dépasse guère des propos tenus ou encore à des hommes politiques et acteurs de la société civile dont le crime est d’avoir exprimé une opinion, pas forcément fausse sur la réalité du régime.
Ce Niger dont parle Bazoum Mohamed est vraiment bizarre. Il ne s’en rend pas compte toutefois. Un pays dans lequel le chef de l’État déclare, péremptoire, qu’il a libéré des terroristes et négocié avec eux, au nom de la paix, dit-il, alors que des hommes politiques et des acteurs de la société civile sont détenus pour des propos et déclarations. Un pays dans lequel ceux qui massacrent les Nigériens et les empêchent de vire en paix, sur leurs propres terres, sont considérés et négociés, autant dire démarchés et libérés, manifestement dans la plus grande clandestinité. A quelles fins ? Aux fins de les voir redevenir d’honnêtes citoyens repentis et reconvertis à d’autres activités noncriminelles ou, comme le soutiennent de nombreuses voix, afin de les voir reprendre leurs activités criminelles contre le Niger ?
Un pays dans lequel des terroristes, difficilement — pour ne pas dire après des combats à mort —appréhendés par les forces de défense et de sécurité, sont libérés, sans aucun jugement et sans que le chef de l’État qui affirme les avoir élargis de prison ait expliqué les conditions auxquelles il a posé un tel acte.
Oui, Bazoum Mohamed a expliqué la motivation pour laquelle il a libéré des terroristes, mais il est resté muet sur les conditions auxquelles il les a libérés.
Oui, Bazoum Mohamed a déclaré avoir libéré des terroristes, au nom de la paix, ditil, mais il est resté muet sur les circonstances dans lesquelles cette libération est intervenue.
Oui, Bazoum Mohamed a dit avoir libéré des terroristes, mais il ne dit rien sur leurs identités, sujet et par qui ?
Sur toutes ces questions restées sans réponses, le Président Bazoum a laissé les Nigériens perplexes, avec en toile de fond le sentiment d’un aveu de culpabilité. Il a parlé, et comme toujours en pareilles circonstances, il a dit plus qu’il en faut. Il a trop parlé, comme disent les autres et dans ce «trop parler», il a révélé des choses que les Nigériens ne devraient pas savoir. Il dit avoir libéré des terroristes pour construire la paix. Mais, pourquoi alors faire venir sur le sol national les forces armées françaises Barkhane et Takuba ? Pourquoi, si sa solution de démarcher des terroristes et d’en faire libérer est si productive comme il semble le soutenir, pourquoi, donc, miser sur la présence de forces militaires étrangères ? N’y a-t-il pas une contradiction évidente entre la libération de ces terroristes et l’engagement pris, à Paris, par le Président Bazoum d’accueillir Barkhane et Takuba ? Bazoum Mohamed, à n’en point douter, s’est emmêlé les pinceaux et Dieu seul sait ce qu’il a pu provoquer comme ire, ailleurs (suivez mon regard).
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Les coupables de la banqueroute du Niger sont connus sans équivoque, pas besoin de chercher plus loin
Le sort dans lequel végète le Niger, ce sont des Nigériens qui en sont les auteurs. Et ils sont connus. Il y a d’une part les gouvernants, ceux qui depuis près de 12 ans aujourd’hui, ont inscrit notre pays au rang de succursale de l’Occident et détourné à leurs profits propres les ressources et les biens de l’Etat et il y a d’autre part ces énergumènes de tous acabits qui cherchent midi à 14 heures. Des individus qui ont la lâcheté de faire porter le chapeau de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le Niger à une certaine opposition qui, selon eux, ne dit rien, ne fait rien pour arrêter la descente aux enfers. Des individus qui veulent donner l’impression qu’ils ignorent la nature du régime sous lequel vit le Niger. Des individus qui, dans une hypocrisie totale, cherchent des coupables ailleurs que là où ils se trouvent. C’est cela qui enfonce davantage le Niger.
L’hypocrisie de certains Nigériens, c’est de ne presque jamais pointer du doigt les responsables d’une situation et de chercher à noyer leur opinion dans un flot de spéculations philosophiques où finalement, les coupables d’un vol, d’un crime, se sentent autant coupables que celui qui ne l’a pas commis, sinon moins coupables que celui n’a rien avoir avec.
Dans peu de temps, vous allez entendre des gens déclarer que l’opposition politique est autant coupable que le chef de l’Etat dans la libération des neuf chefs terroristes que Bazoum Mohamed a publiquement déclaré qu’il a fait libérer, au nom de la paix dit-il ; des chefs terroristes dont les mains sont entachées du sang de milliers de Nigériens. Ne soyez pas surpris d’entendre des individus dire, sans sourciller, que l’opposition politique est responsable des propos défaitistes et démoralisateurs du Président Bazoum face à François Soudan de Jeune à qui il a dit ouvertement et tranquillement que les terroristes sont plus forts et plus aguerris que nos armées.
Ne soyez pas surpris de voir des individus s’giter à vouloir démontrer que l’opposition est sinon co-auteur, du moins complice des détournements des milliards de l’armée détournés au ministère de la Défense et que c’est de sa faute si des centaines de soldats nigériens se sont fait massacrer par faute d’armements adéquats et fonctionnels.
Ne soyez pas non plus scandalisés de voir qu’il y a des Nigériens prêts à soutenir que l’opposition politique qui a choisi de faire venir les armées occidentales sur le sol national et qu’elle a même pris de l’argent pour ça. Enfin, ne soyez pas froissés d’entendre des individus dire que c’est l’opposition qui a absout les coupables des détournements des milliards de la Défense, en temps de guerre, et qu’elle est comptable de l’extinction de l’action judiciaire contre les auteurs, co-auteurs et complices de cette affaire.
C’est leur métier, c’est leur boulot. Ils sont payés à masquer la vérité et à faire diversion. Le sort du Niger ? Ils s’en fichent éperdument. L’essentiel pour eux est de manger et de boire quitte à voir le Niger enfoncé dans La vérité, elle, ne souffre d’aucun doute. Car, ce n’est pas parce que l’opposition est quelque peu essoufflée, minée justement de l’intérieur par tous ceux qui, pour de l’argent ou d’autres motivations encore plus mesquines, travaillent à la détruire au profit d’un pouvoir qui a mis le Niger sur cales qu’elle est responsable de la gouvernance actuelle.
La vérité, c’est que des Nigériens, depuis des lustres, sont prêts à endosser des missions qui jurent d’avec leurs convictions religieuses. On appelle à la prière, ils se précipitent pour y aller à la mosquée mais leur langue est fourchue, comme disent les Indiens. Ils mentent, propagent le mensonge et le faux, mangent et boivent grâce au mensonge et au faux. La vérité est qu’on ne peut être comptable d’une situation que l’on n’a ni créée ni entretenue et que l’on ne saurait en être coupable du seul fait que l’on est impuissant à faire changer les choses.
Les coupables de la banqueroute du Niger sont connus, parfaitement connus. Il n’y a pas lieu de chercher midi à 14 heures. Le Niger retrouvera sa santé, aux plans sécuritaire, financier, éducatif, social, etc., le jour où la gouvernance actuelle cessera. En attendant, ceux qui commettent des crimes contre le peuple nigérien et qui s’enrichissent sur ses morts, peuvent continuer leurs sales besognes.
BONKANO.
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Les faucons roses ont gagné leur ‘’guerre’’ contre Bazoum Mohamed qui subit leur diktat
Vraisemblablement, la nature a repris ses droits chez Bazoum Mohamed dont le dispositif sécuritaire est en train, lentement mais sûrement, de prendre les mêmes traits caractéristiques que celui de son prédécesseur. Le même armada, rangé un moment par le Président Bazoum Mohamed et salué de toutes parts, revient progressivement dans les rues lors des déplacements du chef de l’État, comme quoi un corbeau reste un corbeau et vous avez beau l’affubler de plumes blanches, il ne peut en aucun cas devenir une colombe. Bazoum Mohamed, donc, reprend peu à peu sa nature à laquelle il avait pensé pouvoir substituer une autre, plus civilisée et digne d’un président élu démocratiquement. Un président élu démocratiquement qui entend célébrer ainsi sa proximité avec son peuple, sa légitimité populaire et l’inutilité de cet étalage de moyens de guerre comme dispositif de protection présidentielle que les Nigériens ont subi 10 ans durant sous Issoufou Mahamadou.
Baoum Mohamed a essayé et il faut le reconnaître, d’inaugurer une autre gouvernance éloignée du triste registre issoufien. L’avait-t-il tenté par populisme ou croyait-il sincèrement à la nécessité de changer de cap ? Les historiens se chargeront d’apporter la réponse à cette question. Quoi qu’il en soit, le constat est que son dispositif de sécurité a littéralement changé ces temps-ci et bien entendu, c’est une victoire des faucons du régime qui, dès les premiers pas du Président Bazoum, ont entrepris de lui mettre des bâtons dans les roues. Aujourd’hui, ces faucons ont gagné leur guerre contre Bazoum Mohamed qui subit leur diktat.
S’il est établi, sur la base de faits avérés, que le Président Bazoum a perdu la croisade annoncée contre la corruption, il est tout établi, du moins depuis quelque temps, que le dispositif de sécurité présidentiel est entré dans une phase que redoutent les Nigériens. La récente configuration qu’a prise le dispositif de sécurité présidentiel serait-elle l’expression d’une psychose créée par cette série de coups d’État aux portes de Niamey ? C’est le moins ce que pensent beaucoup de Nigériens, inquiets de cette tournure sécuritaire dont ils gardent un souvenir amer.
On le sait, au Mali, au Burkina ou encore en Guinée, l’explication et la justification des coups d’État intervenus se trouvent dans la mauvaise gouvernance : mauvaise gouvernance politique, mauvaise gouvernance économique, mauvaise gouvernance judiciaire, gouvernance sécuritaire, etc. La solution, pour conjurer le mauvais sort n’est pas de renforcer la sécurité, mais bien de désamorcer la bombe à temps en s’attaquant résolument aux maux qui en sont à la base. Chez nous, la corruption, le trafic de drogue, les détournements des deniers publics, l’enrichissement illicite, la rupture d’égalité des Nigériens devant la loi, l’impunité accordée aux auteurs de délits et de crimes sur la base de l’appartenance politique, etc., sont autant de maux auxquels il faut trouver des solutions justes et durables. Toute autre alternative reste gauche et vaine.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Les Nigériens savent parfaitement d’où vient la misère actuelle
Pendant 10 ans, Issoufou Mahamadou a délibérément pratiqué une politique antisociale et privilégié la corruption et les détournements des deniers publics. En 24 heures chrono, le gouvernement de Bazoum Mohamed a rapatrié Près d’un millier de mendiants nigériens, exactement 930, qui ont littéralement envahi les rues de Dakar. C’est ainsi depuis quelque temps à Cotonou dans la sousrégion et tous les pays amis se plaignent et plaignent le Niger. En toile de fond des commentaires, le pays le plus pauvre de la planète — c’est ainsi que le Niger est présenté dans la presse internationale — exporte à présent sa misère chez les autres. L’image est choquante et entame la fierté de tout Nigérien. Malheureusement, elle est non seulement conforme à la réputation de pays le plus pauvre de la planète que les autres se font du Niger, mais elle est également, n’en déplaise à ceux qui ont agenouillé notre pays en une décennie de corruption et de détournements des ressources publiques, le reflet réel de ce que Issoufou Mahamadou a fait du Niger.
Il faut qu’on s’entende sur un fait : la mendicité a toujours existé et ce serait faire un mauvais procès à l’ancien président de lui coller la responsabilité du phénomène. Cependant, sa gouvernance, catastrophique, est certainement pour quelque chose dans l’amplification du phénomène, particulièrement dans ses proportions actuelles. Le phénomène de mendiants nigériens dans les rues de Dakar par centaines ne s’est jamais vu. Il est, quoi que disent les membres du gouvernement, la résultante d’une politique antisociale clairement et ouvertement assumée par l’ancien président, notamment à partir de 2018 avec l’adoption d’une loi de finances qui a dépouillé les citoyens au profit de sociétés étrangères. Pour leur faire la belle et leur permettre de s’enrichir au détriment des populations nigériennes, des sociétés étrangères, notamment celles qui exercent dans la téléphonie mobile, ont été carrément exonérées d’impôt. À l’époque, la presse a dénoncé le fait sous le vocable de « cadeaux fiscaux ». La corruption peut-elle mieux se manifester ?
Tandis qu’il offrait des cadeaux fiscaux à des sociétés étrangères, comme s’il travaillait pour elles, Issoufou Mahamadou a considérablement réduit le pouvoir d’achat de ses concitoyens. Tous les prix ont monté en flèche. L’électricité, dont les Nigériens subissent encore les affres de la cherté concoctée dans la loi de finances 2018, l’eau, laissée en pâture à Bolloré, les produits de première nécessité tels que le lait, l’huile, etc., soumis désormais à la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva), l’imposition de timbre sur les documents légalisés, l’augmentation des taux de transaction sur les biens immobiliers et fonciers, le bonhomme a agi en véritable boucher. Pas de quartiers ! Malgré les dénonciations, les protestations et les lamentations de différentes couches de la populations, Issoufou Mahamadou n’en a eu cure. Il est resté de marbre, s’offrant au passage le luxe de faire arrêter certains leaders de la société civile, jetés en prison comme des malpropres qui empêchent à ceux qui doivent continuer à profiter du Niger de le faire en toute assurance et en toute tranquillité.
Et plus il détériore les conditions de vie de ses concitoyens, plus il ouvre la voie à ceux qui détournent l’argent public, les protège de la plus belle manière, résolu à faire prospérer la corruption et les infractions assimilées pour enrichir une certaine clientèle politique. En 10 ans de gouvernance «issoufienne», ce sont des centaines, sinon des milliers de milliards de francs CFA — le bilan sera fait, un de ces jours — qui sont frauduleusement passés des caisses de l’Etat à des comptes bancaires privés. Le chef peut-il protéger des corrompus s’il n’est pas, luimême, corrompu ?
Evidemment, ces milliers de milliards détournés sous le parapluie qu’Issoufou Mahamadou a dressé à ses poulains dans cette sale besogne, auraient pu construire des classes, qui manquent cruellement, des table-bancs devenus un luxe pour des milliers d’élèves nigériens, des hôpitaux mieux équipés, de l’eau potable qui est encore très éloignée des rêves de nombreux compatriotes. La qualité de l’eau ? Demandez autour de vous, jusque dans la capitale, ça ressemble parfois à l’eau des égouts.
Ces milliers de milliards auraient pu permettre, sur fonds propres de l’Etat du Niger, à réaliser des projets structurants dont l’apport dans la construction d’un Niger indépendant et économiquement viable. Ce sont, entre autres, le barrage de Kandadji dont la réalisation garantirait l’indépendance énergétique du Niger et assurerait une base solide pour la sécurité alimentaire ; la mise en valeur de l’Irhazer ainsi que la reconstruction des routes économiques majeures telles que Tahoua-Arlit et Dosso-Gaya, en souffrance depuis 2010.
Ces milliers de milliards détournés auraient pu permettre de donner à ces compatriotes poussés dans la rue par la misère des conditions de vie décentes en mesure de les fixer, sinon dans leurs terroirs naturels, du moins au pays. Dans leurs terroirs naturels ? Cela est devenu impossible depuis que des hommes armés, qui semblent opérer avec une réelle complicité, ont entrepris, dans certaines parties du pays, de massacrer les populations, d’incendier leurs greniers, d’emporter leurs bétails, etc.
Comment voulez-vous, dans un tel pays, que les hommes, réduits à mourir à petit feu, ne mendient pas ? Le spectacle offert au monde entier à Dakar, dans la capitale sénégalaise, on le connaît déjà à Niamey, avec ces mendiants d’un genre nouveau qui, parfois, par honte d’être découverts par des parents et/ou connaissances, s’enturbannent pour passer inaperçus ou qui attendent la nuit pour passer de fada à fada, de porte en porte. Ce n’est pas un miracle, c’est la résultante d’une politique socialement sauvage, antisociale à l’extrême et délibérée de l’ancien président. Qu’on l’admette ou qu’on cherche des excuses en le mettant sur le compte de prétendus trafics d’êtres humains comme veut l’expliquer le ministre de l’Intérieur, c’est ça l’amère vérité.
Les Nigériens savent parfaitement d’où vient la misère actuelle. Pendant 10 ans, Issoufou Mahamadou a délibérément pratiqué une politique antisociale et privilégié la corruption et les détournements des deniers publics. Il a plongé le Niger dans un gouffre et de plus en plus, y compris dans les rangs de militants farouches du Pnds, cette vérité est admise. L’homme ne peut échapper à son sort d’être classé dans la sphère la plus détestable de l’Histoire du Niger. Il ne peut en être autrement.
BONKANO.
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Les périls qui planent sur le Niger viendront de la volonté de ces hommes qui sont prêts à tout pour faire valoir leur volonté
Le Niger, c’est certain, se dirige vers une période trouble de son histoire. Déjà, le hold-up électoral de 2016 a montré à quel point un gouvernant qui se sait vomi de la population, contesté et qui a été contraint d’usurper les suffrages populaires pour se maintenir au pouvoir peut être aussi méprisant vis-àvis des préoccupations populaires. Des lois de finance antisociales, des arrestations et incarcérations arbitraires, l’injustice, la protection des auteurs de détournements, le trafic de drogue, etc., on a vu tout, on a subi tout.
Et ce sont les auteurs de cette gouvernance qui veulent, à travers une manipulation éhontée du processus électoral, se maintenir au pouvoir. Pour cette besogne inqualifiable, ils ont trouvé des hommes à tout faire. Des hommes sans scrupule et dont le dernier souci est probablement le sort du Niger et de son peuple. Leur préoccupation, c’est de rendre le service demandé à ceux qui les ont placés là où ils sont. Leur préoccupation, ce ‘est pas la démocratie, encore moins la République dont ils entendent toutefois emprunter les discours, les principes et les façons de faire afin d’enrober, le mieux possible, leurs méfaits.
Le Niger, notre pays, est extrêmement malade. Sur tous les plans. Et ceux qui l’ont mis sur cales, malgré l’énorme potentiel financier dont ils ont bénéficié, sans avoir rien fait, ne comptent céder la place à de plus compétents pour redresser leurs torts. Ils savent pourquoi. Et tout le monde sait pourquoi. Après ce qu’ils ont fait du Niger, de ses hommes et de ses ressources financières, ils savent, et c’est à mettre à leur actif, le sort peu enviable qui les attend s’ils doivent répondre de leurs actes devant la justice. Ils ont tout détourné : biens matériels, ressources budgétaires, aide alimentaire en période critique pour les populations, moyens de guerre, etc. Alors, comment s’attendre que des individus pareils acceptent de militer pour un processus électoral consensuel ? Comment penser, un seul instant, que des individus pareils, qui clament la primauté de la force et qui s’en vantent, acceptent de perdre des élections et d’aller tranquillement attendre qu’un juge les convoque et le jette en prison ?
Le pouvoir en place, à Niamey, est un serpent de mer. Il a placé, partout où il faut, des hommes voués à la même logique de gouvernance et qui travaillent à consolider le système et sa prééminence sur le Niger. C’est exactement comme dans les films de la mafia sicilienne. Vous cherchez réconfort et sollicitude auprès d’une autorité sans vous rendre qu’elle est un maillon important du système. Que les Nigériens ne s’attendent, donc, pas de voir Issoufou Mahamadou, Brigi Rafini, Bazoum et Ousseïni Tinni, entre autres, s’émouvoir de leurs déceptions, de leurs colères et de leur désaffection. Ils n’ont rien à cirer, comme dirait l’autre. Au contraire, plus ils montrent de l’abattement, de la dépression, de la lassitude, plus ce pouvoir-là se ragaillardit et va plus loin.
Ce qui est dommage dans ce combat entre la justice et l’injustice, c’est de constater qu’il y a des Nigériens, et pas des moindres, qui ont choisi de soutenir et de travailler pour le règne de l’injustice.
Ce qui est décevant, c’est de voir avec quel zèle des Nigériens, jusque dans le rang des magistrats et des Forces de défense et de sécurité, sont déterminés à servir le règne de la corruption, du trafic de drogue et du détournement massif des deniers et biens publics.
Ce qui est révoltant, c’est de voir a plus haut sommet de l’Etat, des hommes qui sont prêts à toutes les éventualités, y compris en risquant des actes susceptibles de précipiter le Niger dans la violence.
La manipulation du processus électoral est un acte assurément grave. Et ceux qui, à l’instar d’Issaka Souna, ne mérite aucun égard. Ils ont choisi, de façon délibérée, de servir la cause d’un camp politique. La production de cartes d’électeurs en déphasage avec les dispositions de la loi électorale est largement suffisante pour le clouer au pilori. C’est un homme de droit. Il sait parfaitement ce que ça veut dire et manifestement il l’assume pleinement. Les périls qui planent sur le Niger viendront de la volonté de ces hommes qui sont prêts à tout pour faire valoir leur volonté.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Lorsqu’on a blâmé l’honorable Dogari d’avoir interdit des manifestations publiques, on doit également ...
Lorsqu’on a blâmé l’honorable Dogari d’avoir interdit des manifestations publiques, on doit également s’imposer le devoir, citoyen et démocrate, de lui reconnaître l’humilité et la grandeur de s’être remis publiquement en cause.
Il faut rendre à César ce qui est à César et reconnaître, en tout état de cause, ce qui fait les grands hommes. Oumarou Moumouni Dogari a certainement choqué son monde en interdisant systématiquement des manifestations publiques qui devraient avoir lieu à l’initiative des organisations de la société civile. Pour sa famille (politique), il ne fait pas que se discréditer aux yeux de l’opinion, il entame l’image et le crédit de son parti politique et de l’opposition tout entière. Pour la société civile, le député-maire et président du Conseil de ville de Niamey en fait trop, particulièrement depuis la rencontre entre le président de la République, Bazoum Mohamed, et les acteurs de la société civile, le 13 janvier 2022. Une rencontre au cours de laquelle le chef de l’État a solennellement promis qu’il n’entravera plus les manifestation publiques car, soulignait-il, il en a lui-même tellement joui pour en devenir un prédateur. Un engagement solennel sur lequel les organisations de la société civile ont tenu à prendre les autorités nigériennes au mot.
Oumarou Moumouni Dogari n’est pas, pourtant, un prédateur des libertés publiques et ceux qui se sont fondés sur une circonstance tout à fait affligeante pour le juger et l’accabler sont certainement allés vite en besogne. Non pas que l’intéressé n’a pas posé des actes susceptibles de lui valoir la volée de bois vert qu’on a remarquée, mais simplement parce que la gestion des affaires publiques place parfois les hommes dans des situations inconfortables, voire délicates. Des situations qui sont d’autant plus douloureuses qu’elles vous imposent un silence lourd à porter. C’est en cela qu’on dit que la responsabilité politique est un sacerdoce.
Oumarou Moumouni Dogari est tout de même élu sous la bannière du Moden Fa Lumana Africa et de la plus belle manière. Il est, certes, le dépositaire d’un pouvoir voulu par les citoyens de la ville de Niamey et cela va certainement au-delà des militants de son parti politique. Toutefois, l’exercice du pouvoir le place au confluent d’obligations parfois exclusives et donc, difficiles à concilier. Il faut avoir une tête forte, la lucidité mais aussi le dos large pour encaisser et Dogari, probablement au nom des équilibres nécessaires (responsabilités citoyenne, politique et institutionnelle) a fait le choix de la responsabilité et non d’un populisme de mauvais aloi.
Si Oumarou Moumouni Dogari ne met en avant que des préoccupations politiciennes, il ferait bien entendu bien plus qu’autoriser les manifestations publiques. Certains, que nous connaissons si bien pour les avoir vus à l’oeuvre au plus sommet de l’État, profiteraient de leurs stations pour créer la chienlit. L’honorable Dogari n’a pas suivi la voie de la force, mais plutôt celle de la loi et de la raison, quitte à en souffrir et à se faire couvrir d’insultes et de vilenies de toutes sortes. Il a choisi la responsabilité. Entre deux maux, il faut choisir le moindre, dit-on. Il ne s’agit pas de chercher des justifications aux actes du président du Conseil de ville. Cependant, il faut reconnaître qu’il a fait preuve de grandeur. Car, d’une part, l’erreur est humaine et d’autre part, seuls ceux sont dignes de hauteur, d’estime et de vertu savent se remettre en cause. Ce n’est pas à la portée de tout le monde. Certains, par orgueil mal placé et narcissisme, auraient persisté dans l’erreur.
La grandeur d’âme du député-maire, président du Conseil de ville de Niamey n’est pas seulement d’avoir replacé le curseur là où il faut. C’est également d’avoir pris la peine de s’expliquer et d’expliquer à ses compatriotes, car c’est aussi ça la gouvernance : chercher, en toutes circonstances, à abroger les distances entre gouvernants et gouvernés, à s’expliquer et expliquer ses actes. Il n’y rien de plus beau et de plus appréciable de la part d’un gouvernant. Oumarou Moumouni Dogari ne perd rien en consacrant à cette exigence de la gouvernance démocratique. Au contraire, en sacrifiant à cette obligation en tant que détenteur d’une légitimité populaire, le président du Conseil de ville de Niamey a fait preuve de magnanimité, certes, mais a surtout montré combien il doit aux citoyens. Il s’est incliné pour s’expliquer et très peu d’entre nous sont capables d’une telle humilité. Lorsqu’on a blâmé l’honorable Dogari d’avoir interdit des manifestations publiques, on doit également s’imposer le devoir, citoyen et démocrate, de lui reconnaître l’humilité et la grandeur de s’être remis publiquement en cause.
En tout état de cause, il est heureux de constater que le Niger renoue avec les normes et principes démocratiques tels que stipulés par la Constitution. C’est un fondamental qui ouvre la voie sur d’autres perspectives encore plus heureuses. Car, sans liberté, notamment celle d’expression, il n’y a pas de démocratie. Non seulement le Niger renoue ainsi avec les normes et principes démocratiques, mais il s’offre aussi les voies d’apaisement d’un climat sociopolitique trop tendu pour ne pas déboucher sur un épilogue malheureux. Il ne reste plus qu’à libérer tous les prisonniers politiques et d’opinion, remettre en selle le Conseil national de dialogue politique suivant la règle du consensus qui le régit et oeuvrer à relever les défis qui pressent : la lutte contre l’insécurité et les menaces qui pèsent sur la souveraineté ; le trafic de drogue qui sert à financer celle-ci ainsi que la lutte contre la corruption et les délits assimilés. Si le Président Bazoum s’aventure sur d’autres terrains que ceux-ci, à l’heure actuelle, soyez sûrs qu’il ne fera rien de bon pour le Niger.
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Lorsqu’on est incapable de se déterminer face à un détournement de 200 milliards, c’est que l’on n’est pas bien loin de ses auteurs
« S’il avait le vendre derrière lui, ce ventre le mettrait dans un trou », nous a enseigné le sage Ahmadou Coumba dont les propos ont été rapportés par Birago Diop. Alors que tout lui commande de poursuivre la lutte politique contre une gouvernance incarnée par Mahamadou Issoufou et qu’il a personnellement traitée de "satanique", Seïni Oumarou va néanmoins décider d’y apporter son soutien ferme et inconditionnel.Dans le plus grand secret, Il va négocier son allégeance à Mahamadou Issoufou, acceptant au finish un poste de Haut représentant qui lui donne droit à 500 millions de fonds politiques et quelques strapontins ministériels pour ses lieutenants. Son choix est clair : à quoi bon continuer à se battre alors qu’il est loisible de faire comme tant d’autres ? Ce jugement peut paraître dur mais il est pourtant le reflet d’une réalité difficilement réfutable.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : Malgré cette exécution sommaire, Issoufou Mahamadou n’a pas senti la nécessité de s’adresser à la nation pour relever la gravité de ce fait criminel et de rassurer les Nigériens en promettant de châtier les auteurs de ces actes crapuleux
Allons droit au but. S’il y a un corps qui a failli sous la 7e République et dont les faits ont généré les problèmes politiques actuels, c’est bien la justice. Le laisser-aller visà- vis d’une catégorie de citoyens, voire la complicité de certains juges avec des voyous de la République, la rupture d’égalité des citoyens devant la loi, clairement assumée, sont, entre autres, les grandes plaies puantes de la 7e République. Toute la chienlit politicosociale actuelle est la conséquence d’une justice sans âme qui a servi de tremplin pour construire le faux, le défendre et l’imposer, y compris en jetant en prison tous ceux qui, par leurs idées et leurs positions, sont perçus comme des obstacles. C’est une évidence qui crève les yeux. Mais il est tout aussi évident que si des juges se sont crus autorisés à violer leur serment, à poser des actes de nature à troubler l’ordre public, à diviser le Niger en citoyens justiciables qu’on jette en prison pour un rien, et en Nigériens autorisés à commettre tous les délits et crimes sans être inquiétés…c’est précisément parce que l’impunité a prévalu à chaque fois que l’occasion est donnée de faire rendre gorge aux auteurs, co-auteurs et complices d’actes répréhensibles.
C’est cette impunité qui a donné des ailes à tous ceux que l’on voit, aujourd’hui, faire étalage d’arrogance et de mépris pour les Nigériens après avoir commis les délits et/ou crimes les plus atroces.Trafiquants, vendeurs et dealers de drogue, délinquants financiers de grosse pointure, complices d’actes de terrorisme, traîtres à la nation, etc., se pavanent ainsi, dans une absolue impunité tandis que journalistes, adversaires politiques, acteurs de la société civile, sont régulièrement embastillés. Les uns, de véritables petits Hitler, peuvent s’attaquer à des communautés entières, publient et assument des discours à connotation ethnique, dans l’absurde indulgence du Parquet tandis que d’autres sont convoqués à la police judiciaire pour un OUI ou pour un NON.
Une grave rupture d’égalité qui va se perpétuer dans le temps, au-delà de l’ère Issoufou si des mesures draconiennes ne sont pas prises, demain, à l’encontre de ceux qui, aujourd’hui, ont cru pouvoir violer les lois, détourner l’argent et faire dans le commerce de la drogue, se rendant ainsi complices du financement du terrorisme transfrontalier.
C’est cette impunité qui a fait naître tant de monstres au Niger. De monstres qui n’hésitent pas à mettre en péril l’unité nationale, à détourner à leurs profits des ressources colossales de l’Etat et qui ne s’en privent pas, même lorsque celles-ci sont dédiées à la défense nationale. En temps de guerre ? Ils s’en fichent éperdument. Ce ne sont pas eux qui meurent. Ce ne sont pas, non plus, leurs rejetons qui meurent. L’exécution sommaire de 58 compatriotes, à Banibangou, a confirmé que, lorsque le criminel jouit de l’impunité, consentie et garantie par ceux qui doivent sévir contre lui pour le bien général, il va nécessairement poursuivre ses méfaits.
Malgré cette exécution sommaire, faite sur une base ethnique, Issoufou Mahamadou n’a pas senti la nécessité de s’adresser à la nation pour relever la gravité de ce fait criminel et de rassurer les Nigériens en promettant de châtier les auteurs de ces actes crapuleux. Il s’est contenté, comme il en l’habitude, de publier un post sur les réseaux sociaux pour condamner cet assassinat et présenter ses condoléances aux familles des victimes. Autant en emporte le vent ! Pourtant, le même Issoufou Mahamadou n’a pas hésité à honorer de sa présence physique des évènements de même nature lorsqu’il s’agit de personnes politiquement proches. Le langage est clair.
L’injustice, donc, va continuer tant que la justice n’est pas assurée. Il est impératif, pour que le Niger ne croule pas davantage, que la justice soit rectifiée. Et pour qu’elle soit rectifiée, il faut nécessairement que les crimes et délits connus pour avoir causé des torts à l’Etat et au peuple nigérien puissent trouver un dénouement judiciaire. Il faut, en un mot comme en mille, que les scandales qui ont saigné l’Etat et ruiné le Niger, aussi bien sur le plan financier que sécuritaire, soient jugés et que les coupables soient châtiés avec fermeté. Pour que ça serve, il faut bien que la leçon soit retenue.
Avec Bazoum Mohamed, ne vous attendez pas à un recul des maux vécus au cours de ces 10 années d’Issoufou Mahamadou. Au contraire, tout ce qui est connu risque de connaître une recrudescence. Il l’a bien dit ; « ce sera la continuité ». Les Nigériens sont-ils prêts à accepter la continuité d’une gouvernance aux antipodes des intérêts du Niger ? La réponse à cette question coule de source. Si les crimes et délits dont se sont rendus coupables les gouvernants actuels doivent rester impunis et se perpétuer, alors, il n’y a pas plus rien à espérer de l’avenir. Il est derrière nous, y compris pour les jeunes générations.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Messieurs du Mnsd, si vous êtes incapables de vous assumer, «don allah da annabi», taisez-vous et laissez parler ceux qui ont une position et un discours cohérents
Mnsd Nassara nous pompe l’air, pourrait-on dire. Il n’arrête pas de faire la gueule sur le processus électoral, sans que l’on daigne lui accorder la moindre attention. Ses dirigeants sont anachroniques et incohérents et ce n’est point une insulte, c’est un constat. Ils n’arrêtent pas de se plaindre et de dénoncer des choses qu’ils savent contre eux et leur parti, mais ils finissent par l’admettre, voire par le défendre face à l’opposition politique ou sur les ondes de médias internationaux. Ils font du zèle pour plaire et gagner la confiance d’un allié pour lequel, en vérité, ils ne représentent qu’un faire-valoir, un attelage de plus, pour justifier la légitimité d’un pouvoir que tout le monde sait obtenu par fraude, pour ne pas dire usurpé. Vous qualifiez un pouvoir de satanique, tant vous dites que le niveau de prévarication dudit pouvoir est hors de commun, avec en toile de fond, des détournements massifs de deniers publics, des violations constitutionnelles à n’en plus finir, la corruption à grande échelle et touchant les plus hautes institutions de la République, les trafics de devises, d’armes et de drogue, etc., puis, sans gêne quelconque, vous décidez de changer de musique pour présenter le même pouvoir sous des traits fréquentables et même indiqués. « Au nom des intérêts supérieurs de la nation », comme il a été dit dans la déclaration de ralliement.
Personne n’est dupe. Tout le monde, à commencer par les militants de base du Mnsd que l’on a cru avoir trompés en transformant subitement le loup en agneau, a compris que derrière ce retournement extraordinaire, il y a des motivations liées à des profits divers. L’intérêt national n’a rien à voir et il est même sacrifié sur l’autel de considérations particularistes et particulières. Et, que ce soit dans les rencontres entre opposition et pouvoir ou dans les médias, le Mnsd est devenu, en l’espace d’une lune de miel qui n’a pas visiblement été langoureuse, le défenseur acharné et aveugle du pouvoir qu’il disait satanique. Et qui n’e changé en rien, sinon qu’à redoubler dans les méfaits contre la République, la démocratie et les intérêts supérieurs de la nation.
Aujourd’hui, les dirigeants du Mnsd constatent amèrement que l’on semble les mener à l’abattoir, mine de rien, en leur faisant miroiter des choses séduisantes mais qu’on ne leur laisse point la latitude d’atteindre. Les fonds promis au Haut représentant du président de la République ? Des chimères que Seïni Oumarou, selon des sources dignes de foi, peine à faire sortir. Et lorsque c’est le cas, c’est toujours à compte-gouttes.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : Messieurs du pouvoir, vous êtes tellement sales de vos détournements, trafics et violations de la loi que vous ne pouvez pas gagner une élection démocratique dans ce pays
Soyez raisonnables pour ne pas entraîner le Niger dans un conflit dont il n’a pas besoin. Les crises électorales, tragiques ou pas en termes de conflits humains entrainant parfois mort d’hommes, sont en partie le fait de certaines organisations internationales qui n’ont aucun souci de ce qui pourrait advenir des gouvernances qu’elles encouragent et soutiennent, parfois sans fioritures. L’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) est assurément au rang de ces organisations internationales. Et ce n’est pas sans raison qu’un peu partout, sur le continent, et particulièrement au Niger, les citoyens se raquent contre l’Oif qui se veut plutôt un solide paravent pour tout chef d’Etat prêt à violer les lois de son pays, à voler l’argent de son peuple et à s’offrir toutes sortes de manipulations, subtiles ou grossières, pour se maintenir au pouvoir et continuer à gouverner comme bon lui semble, contre la volonté de son peuple. On ne fera pas, ici, le débat que posent facilement ceux qui, sans aucune précaution d’usage, considèrent que l’OIf, c’est la France et la France, c’est l’Oif ; que l’organisation ne sert, en fin de compte, que les intérêts de la France, d’une certaine France qui se rend incapable de faire sa propre mutation ; une certaine France engluée dans ses certitudes et ses assurances d’hier, et qui se fait remarquer par son refus d’épouser Aujourd’hui pour pouvoir préparer demain. Mais, la France, malgré tout, n’est pas toute l’Oif et c’est les façons de faire de l’organisation francophile et francophone qui nous intéressent. Parlons, donc, de l’Oif, cette organisation qui, par ses accointances malheureuses avec tout ce qui est tordu dans l’évolution de nos systèmes démocratiques, contribue beaucoup à plomber nos efforts, nos luttes pour la liberté, la démocratie et la justice.
Nous ne parlerons, donc, pas de la France, mais bien de l’Oif qui vient de cautionner ce qu’il ne faut pas hésiter à qualifier de mascarade et de complicité avérée pour des élections telles que les conçoit, de notre part, une certaine philosophie condescendante et méprisante. Ce qu’ils appellent «élections tropicalisées», c’est-à-dire que l’on ne retrouve que chez nous, sous les tropiques. Par cette expression, on nous dénie toute capacité d’organisation, toute aptitude à conduire un processus électoral digne du nom et ce qui leur plaît, qui leur convient, c’est d’avoir justement des chefs d’Etat tels qu’Issoufou Mahamadou du Niger, Alassane Dramane Ouattara de Côte d’Ivoire, Alpha Condé de Guinée et bien sûr un certain Ibrahim Boubacar Keita, aujourd’hui démis de ses fonctions. C’est en trouvant en face des chefs d’Etat de cet acabit, prêts à imposer à leurs peuples des processus électoraux dits «tropicalisés», avec des codes électoraux taillés sur mesure, des fichiers électoraux faits pour faire gagner qui on veut, que des institutions telles que l’Oif trouvent une justification à leurs pensées.
Alors, on va tête baissée, sans aucun souci de ce qui pourrait advenir de cette volonté machiavélique de soutenir des régimes politiques impopulaires à se maintenir au pouvoir par des voies frauduleuses. Dans le processus électoral actuel du Niger, l’Oif a certainement cautionné, soutenu et crédibilisé à sa façon ce qui est plus que susceptible de provoquer un conflit sociopolitique grave. Ce n’est pas son affaire. Le Niger n’est pas une préoccupation et le sort du peuple nigérien ne semble nullement être dans cette posture honteuse de l’Oif.
Si ce processus électoral débouche sur une crise électorale tragique, et cela est prévisible, les Nigériens doivent savoir qu’ils n’ont rien à attendre d’une organisation aussi inconséquente qui tient des discours pour poser des actes contraires à ce qu’elle prétend défendre. Ce n’est pour rien que la Francophonie est plombée dans son organisation et ses actions. Tel un albatros, ses ailes de géant au pie d’argile l’empêchent de voler.
L’audit du fichier électoral qu’elle prétend avoir réalisé est du pipo. Les Nigériens, l’Oif doit le savoir, ne l’acceptent pas et l’opposition et les non affiliés l’ont martelé. Si le pouvoir de Niamey s’entête à aller aux élections dans les conditions actuelles, il y a de gros risques que le Niger bascule dans un conflit dont personne ne peut prévoir la nature et la portée. Issoufou Mahamadou, qui termine un second et dernier mandat à la tête de l’Etat, est particulièrement interpellé. C’est pour la forme. Dans le fond, il ne viendra à aucun Nigérien raisonnable et de bonne foi, d’interpeller un homme qui, à la tête de l’Etat, a étalé et clamé son parti pris. Le drame du Niger et de son peuple est là, dans cette posture et cette attitude d’Issoufou Mahamadou qui ne se souvient doute plus de son serment coranique.
Il faut le dire clairement, le pouvoir actuel ne compte pas, et tout le monde le sait, sur les suffrages des Nigériens pour se maintenir au pouvoir. Sa belle assurance tient à ce processus électoral, particulièrement à ce fichier électoral taillé sur mesure. C’est pourquoi il a interdit, par le biais d’une Ceni trop docile, l’accès à la base de données électronique aux experts de l’opposition et des non affiliés. Dans ces conditions, point besoin d’organiser un simulacre d’élections. Il faut simplement proclamer sa volonté et sa décision de se maintenir au pouvoir ou de placer qui l’on a décidé. Aucun candidat présenté par le pouvoir ne peut gagner une élection démocratique au Niger, en décembre prochain. Si la liberté de choisir est garantie, même la corruption, et des expériences probantes l’ont démontré dans ce pays, ne peut suffire à gagner une élection démocratique. Alors, les gens du pouvoir doivent savoir raison garder en commençant à faire leurs valises pour partir. Vous êtes tellement sales de vos détournements, trafics et violations de la loi que vous ne pouvez pas gagner une élection démocratique dans ce pays. Soyez raisonnables pour ne pas entraîner le Niger dans un conflit dont il n’a pas besoin.
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Idées et opinions
Amères vérités : N'est-ce pas Ousseïni Salatou, porte-parole de la COPA 2016, qui deéclarait à qui voulait l'entendre, qu’ils seraient preêts à se nourrir, s'il faut, de gari (semoule de manioc) que d’accepter la façon dont Mahamadou Issoufou gouve
Il n’y a pas de doute : le niveau de pourriture de la gouvernance actuelle a atteint un tel paroxysme et les gouvernants ont fait montre d’une telle insouciance pour les préoccupations du peuple nigérien que même les militants du Pnds Tareyya admettent que le régime a désormais touché le fond et que le mieux, pour le Niger, est qu’il débarrasse le plancher. Je parle bien entendu des militants du Pnds qui ont les pieds sur terre et dont les consciences ne sont pas corrompues ; ceux qui sont véridiques et qui savent que la gouvernance de Mahamadou Issoufou n’a apporté au Niger que ruines et catastrophes. Ceux-là sont dans la gêne extrême, engoncés dans une posture des plus délicates. Le régime qu’ils incarnent restera sans aucun doute le plus sale de l’histoire du Niger et le plus nul, aux plans politique, économique, social et culturel. En disant que personne d’autre, auparavant, n’a fait autant que lui, qu’aucun régime n’a fait autant que celui qu’il incarne, Mahamadou Issoufou sait de quoi il parle. Et si personne ne comprenait auparavant son langage, tout le monde a fini, aujourd’hui, par cerner exactement ce que cachait son propos sibyllin. De Diori à lui, cela fait près de six décennies entières de souveraineté et huit chefs d’État et présidents de la République, mais le Niger n’a jamais connu une gouvernance pareille, faite :
De maltraitances, de misères et de fanges pour le Niger, c’est-à-dire d’infamies, de bassesses et de vilénies, son nom et son image étant traînés dans la boue, en premier par ses gouvernants, et ses biens et deniers publics gaspillés aux quatre vents du monde.
D’insouciance de la part de ses gouvernants qui mettent des milliards dans leur propre confort et dans l’enrichissement de leurs amis étrangers plutôt que dans les secours et les soutiens de leurs concitoyens dont les conditions de vie se dégradent de jour en jour.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : N’est-ce pas une tragédie sociale que de constater que ce vilain exemple vient des chefs traditionnels, les gardiens de nos traditions et par-dessus tout relais de l’administration territoriale ?
Issoufou Mahamadou, il faut l’admettre, n’aura pas incarné que le règne de la corruption, des détournements massifs des deniers et biens publics, la primauté des intérêts extérieurs au détriment de ceux du Niger, il a symbolisé également la banalisation et la violation systématique des lois et règlements par ses partisans. C’est sous son règne que s’est développé cette propension chez des citoyens de plus en plus nombreux à s’affranchir des normes légales au nom de leur appartenance politique. Ainsi a-t-on vu naître des plaques d’immatriculation les unes plus fantaisistes que les autres. Cela a commencé, et c’est le signe le plus inquiétant pour le Niger, avec des chefs traditionnels : chefs de province, chefs de canton, chefs de groupement, amenokal, etc. Et comme la tentation de violer la loi et de paraître hors de portée de la justice est forte, particulièrement dans un contexte de laisser-aller, d’autres citoyens se sont engouffrés dans la brèche ouverte par les chefs traditionnels pour s’arroger des plaques minéralogiques personnalisées. Tout y passe : section Pnds de telle localité, sous-section Pnds de telle localité, coordination Pnds de telle région, patronats Madaoua, conseil national de la jeunesse, imame de la prison civile d’Aguié et dernièrement, Alio Dan Magia, kanan Idi Masta.
Pour beaucoup de gens, ça fait sourire. Pourtant, c’est une tragédie que nous vivons. Une tragédie avant tout sociale. N’est-ce pas une tragédie sociale que de constater que ce vilain exemple vient des chefs traditionnels, les gardiens de nos traditions et par-dessus tout relais de l’administration territoriale ? À 95%, ce sont tous, aujourd’hui, des hommes instruits. Ce sont même, parfois, des cadres ou des personnalités de haut rang à la retraite.
En agissant ainsi, ils offrent l’image d’une société sans repères, sans normes et surtout sans respect pour la loi. Par cette permission qu’ils se sont accordée vis-à-vis de la loi, les chefs traditionnels ont entretenu au sein de la société une culture d’impunité qui ne les honore pas. Ils doivent par conséquent être les premiers à mettre de l’ordre dans les choses en se conformant strictement à la loi. Ils doivent impérativement faire immatriculer leurs véhicules et veiller à ce que force reste à la loi. C’est aussi l’ordre et la discipline qui les préserve d’éventuelles dérives de certains citoyens.
L’Etat, en tout état de cause, ne doit pas rester l’arme au pied et attendre le bon vouloir des citoyens pour faire respecter la loi. Un gouvernant incapable de faire respecter la loi est un gangster. Il ne mérite pas l’honneur du pouvoir d’Etat. Aujourd’hui, malgré les alertes et les condamnations, des individus continuent de rouler dans des véhicules avec des immatriculations fantaisistes et illégales. Le Niger donne ainsi l’impression d’être devenu une sorte d’anarchie où chacun y va de ses propres lois. La police et la gendarmerie semblent accepter le fait accompli comme s’il y a dans ce pays, deux catégories de citoyens : ceux qui n’osent pas rouler sans vignette et/ ou assurance et ceux qui n’ont besoin que de leur plaque comme laisser-passer.
Dans la plupart des cas, ce sont des hommes de pouvoir qui entretiennent cette situation de chaos et d’injustice. Qu’ils soient chefs traditionnels ou grands commis de l’Etat, le Niger ne mérite pas cette dégringolade des valeurs morales et républicaines. Et si rien n’est entrepris pour mettre un terme à cette chienlit, les dérapages risquent d’être sans limites et les conséquences, irréparables.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Nouhou Arzika met le pied dans le plat et de la plus belle manière.
Nouhou Arzika met le pied dans le plat et de la plus belle manière. Sans trembler, il a répété, sur de défi au pouvoir en place, les propos pour lesquels le Parquet a interpellé puis placé sous mandat de dépôt, Gamatié Mahamadou, mettant à nu la sélectivité dont beaucoup de Nigériens accusent la justice face aux justiciables. Ainsi, pour la même raison, le même acte ou propos, on arrête les uns tandis qu’on ferme les yeux et se bouche les oreilles lorsqu’il s’agit des autres. Les autres, ce sont les journalistes mal-pensants, les acteurs de la société civile et les militants de l’opposition politique, particulièrement ceux du Moden/FA Lumana Africa, victimes d’une stigmatisation outrancière au point où certains observateurs estiment qu’ils sont pratiquement assimilés à des terroristes de Boko Haram. Les uns, ce sont les militants du Pnds-Tarayya, ceux de leurs alliés «faire-valoir» ainsi que tous ceux qui, comme Nouhou Arzika, semblent détenir une licence à tout dire, y compris que ce sont Mahamadou Issoufou, Bazoum Mohamed, Hassoumi Massaoudou et leurs complices qui ont assassiné le Président Ibrahim Maïnassara Baré. Grave, très grave accusation mais qui est restée sans la moindre suite. Même pas une interpellation ! Curieuse façon de faire la justice dans un pays où ceux qui dénoncent les auteurs de délits et autres infractions sont souvent ceux qui sont traînés à la police judiciaire, avec interdiction de visite comme si l’on a affaire à des criminels. Pourquoi n’arrête-t-on jamais Nouhou Mahamadou Arzika même lorsqu’il déclare des choses très graves ? Les Nigériens ont une diversité d’explications et il faut dire qu’elles ne sont pas toujours de bonne facture. Toujours est-il que ses propos et actes osés ont quelque chose de magnifique. Ils apportent la preuve de la sélectivité d’une justice qui s’assombrit pourtant parce que des voix s’élèvent pour dénoncer le deux poids, deux mesures. Il a tout dit, tout fait et il reste plus libre que ceux qui n’ont commis, en vérité, aucun délit, aucune infraction véritable et que l’on garde en vue pendant des jours sans fin avant de les mettre sous mandat dépôt et de repousser sans cesse leur comparution devant le juge. Peut-on objectivement parler d’État de droit dans ces conditions ? Peut-on parler de justice dans un pays où les justiciables ont un traitement différencié suivant leur appartenance politique ou à cause d’autres considérations détestables ?
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : On ne piétine pas, deux fois, les t…d’un aveugle
Plus les Nigériens espèrent, plus les hommes politiques leur donnent des raisons de désespérer, des raisons de ne pas croire en leur sermon habituel. Pire, les actes les plus répréhensibles proviennent de ceux qui appartiennent à une classe d’âge, plutôt jeune, qui prétend avoir de meilleurs atouts que la vieille garde et qu’ils sont plus disposés pour servir. Ibrahim Yacoubou, pour parler précisément de lui, vient de fournir la preuve ultime que …a pleinement raison lorsqu’il dit que « Le renouvellement de la classe politique ne consiste pas à remplacer des vieux par des jeunes, mais à renverser l’échelle des valeurs afin de remplacer l’immoralité par la moralité, la malhonnêteté par l’intégrité, la traîtrise par le patriotisme ». La jeunesse n’a pas forcément l’apanage des valeurs, celles qui font et construisent une nation et Ibrahim Yacoubou vient d’en administrer la preuve éclatante. Il ne s’agit pas plus, ici, de juger un homme pour son inconstance et ses inconséquences que de s’alarmer pour le Niger. En réussissant le pari de retourner sur ses pas, avec le beau monde qui tenait, après août 2015, à lui donner la chance de prendre sa revanche sur Foumakoye Gado et le Pnds Tarayya, le président du Mpr Kishin Kassa nous offre, grandeur nature, l’image, désolante d’un Niger qui s’en va à vau-l’eau. Ibrahim Yacoubou n’a trahi personne, il s’est trahi lui-même. Il s’est tiré, en toute responsabilité, une balle dans le pied alors qu’il a un si long chemin à faire ; un chemin escarpé, jalonné d’épreuves difficiles que seules les valeurs permettent d’affronter et de surmonter. À moins qu’il se soit rendu déjà compte que le parcours de combattant est trop dur et que, tous calculs faits, il est préférable pour lui de faire comme tous ces petits gars qui ont créé un parti politique, juste, pour avoir de quoi manger.
Ibrahim Yacoubou n’a pas fait du tort à l’opposition, il s’est fait du tort. Certainement qu’il a déçu tous ceux qui ont cru en lui en le portant à bouts de bras pour le remettre en selle un mois d’août 2015, dans un sursaut de «kishin». Entre eux, militants du parti, ils vont vivre le sacerdoce de ce choix politique. Et ce sera un autre parcours de combattant, certainement plus facile pour ceux qui seront cooptés pour occuper tel ou tel poste, mais laborieux, voire infernal pour ceux qui seront laissés en rade. En tout état de cause, rester à l’opposition pourrait s’avérer plus tranquille et de toute façon plus prometteuse pour le Mpr Kishin Kassa que de s’acoquiner avec un pouvoir qu’il a régulièrement décrit comme un pouvoir corrompu aux antipodes des préoccupations des Nigériens.
Que cherchent, donc, Ibrahim Yacoubou et son parti, sinon à s’abriter sous es lambris du pouvoir, quitte à admettre qu’il n’y ait une autre façon de gouverner le Niger que de la façon dont le Pnds Tarayya le fait ? Ibrahim Yacoubou doit faire attention. Car, derrière cet unanimisme claironné et brandi tel un trophée, il y a des amertumes, des incompréhensions et des déceptions qui risquent de plomber son affaire. Et, connaissant les moeurs du régime, il est presque certain que les dinosaures roses ne lui donneront plus une autre chance de les gêner au point de les menacer. Il risque, s’il ne fait attention, de faire les frais de ses calculs politiques. On ne piétine pas, deux fois, les t…d’un aveugle. Ibrahim Yacoubou, selon toute vraisemblance, l’ignore.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Pour quelqu’un qui a dit et répété sa volonté de mener une lutte sans merci contre la corruption, il reste bien engourdi face aux grands dossiers
À l’allure où les choses se passent, si Bazoum ne fait pas attention, il risque fort d’inaugurer un magistère d’une rare médiocrité. Si son prédécesseur a fait le choix, clair, de gouverner dans le mépris de ses concitoyens et l’insouciance vis-à-vis de leurs préoccupations, Bazoum Mohamed a plutôt entamé son affaire avec moins de froid dans ses relations avec ses compatriotes. La différence est notable, mais pour certains militants du Pnds et autres opportunistes, le fait de relever cette différence s’inscrit dans une volonté de manipulation. Il ne s’agirait, ni plus ni moins que de chercher à opposer Bazoum à Issoufou, et donc, à semer les graines de la division au sein des camarades. Ah ! C’est vraiment lamentable de voir les choses de façon si simpliste. Bazoum Mohamed, et c’est certainement loin d’être une simple vue de l’esprit, est différent de Mahamadou Issoufou. C’est certain, il n’a pas la même perception des rapports humains, politiques, que Issoufou. Il n’a pas, non plus, les mêmes rapports avec les détournements des deniers publics, la corruption et les infractions assimilées. Cependant, il faut savoir raison garder et se souvenir du personnage de Bazoum dans le système issoufien, particulièrement sa position et son opinion sur le scandale du ministère de la Défense. En un mot, il faut éviter de tirer des conclusions hâtives.
Si l’actuel président présente des aspects encourageants qui motivent à lui accorder le bénéfice du doute quant à ses desseins réels, il ne peut toutefois tirer en longueur le délai de grâce dont il bénéficie. Au nom, essentiellement, de ses premiers pas, jugés sans pareil avec les caractéristiques de la gouvernance issoufienne. Après les 100 premiers jours, Bazoum risque de ne pas avoir de repères. Si ses premiers pas sonnent comme une remise en cause de son prédécesseur et de ses façons de faire, la suite pourrait être plus compliquée pour Bazoum. Est-il réellement en mesure de lutter contre la corruption ? Il faut en douter, disent certains tandis que d’autres estiment qu’il a fait suffisamment montre d’indices probants.
Au regard de leur impatience à voir la fin de ce système de corruption et de détournements des deniers publics qui a ruiné le Niger, les Nigériens n’accorderont pas un an ou même six mois pour juger de la sincérité de Bazzoum Mohamed. Ils veulent un résultat dans les plus brefs délais. Et si Bazoum traîne les pieds, la sentence est toute connue : c’est parce qu’il n’est pas lui-même clean.
L’arrivée de Bazoum à la présidence de la République n’a pas, entend-on ici et là, changer grand-chose à la gouvernance. Pire, par-delà les discours du Président Bazoum qui pourraient vite se révéler lassants et embêtants, il n’y a eu aucun changement dans la politique gouvernementale. La lutte contre la corruption n’a pas encore apporté quelque chose en termes de reddition de comptes et de recouvrements des montants détournés, la politique sociale n’a pas changé, l’ergonomie du budget national étant toujours celle de la loi de finances 2018, le pétrole reste l’affaire de Mahamadou Issoufou, les auteurs, co-auteurs et complices de l’affaire de la Défense dorment sur leurs milliards détournés, etc. Bazoum, jusqu’ici, s’est contenté de passer quelques petits coups de pinceau, sans prendre, ne serait-ce que le moindre engagement par rapport aux grands enjeux.
Bazoum Mohamed, jusqu’à preuve du contraire, a réussi à éveiller l’espoir chez ses compatriotes. Mais, pour quelqu’un qui a dit et répété sa volonté de mener une lutte sans merci contre la corruption, il reste bien engourdi face aux grands dossiers. Il y en a tellement qu’il n’a que l’embarras du choix. Outre le dossier de la lutte contre la corruption, Bazoum Mohamed doit, pour convaincre et avancer, procéder à une redistribution des ressources budgétaires suivant les orientations naturelles d’un socialiste. Il doit faire revisiter la loi de finances et ramener au goût du jour certaines choses chères aux populations, notamment la non-imposition de certaines catégories de produits importés. Si Bazoum garde le statuquo sur ces questions de très grande importance, c’est qu’il compte assurément garantir la continuité.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Pour Seïni Oumarou, c’est renforcer la démocratie et l’État de droit que de soutenir une loi électorale matrice de fraudes et des membres de la Ceni, presque tous acquis au Pnds Tareyya
Le 21 avril 2018, le Mnsd nassara a fêté son 27e anniversaire. Et quoi de plus indiqué pour revisiter le parcours du parti, de sa création à ce jour, avec tout ce que cela représente comme péripéties vécues, dans l’opposition, mais aussi au pouvoir dans le cadre de la gestion des affaires publiques. Une histoire qui s’est faite avec Hama Amadou, à la fois comme «chef de guerre» et fin stratège. Une histoire qui a pour héros Hama Amadou. Une histoire qui a pour légende le courage, la bravoure et l’intelligence de Hama Amadou.
C’est lui, tout seul, face à un millier de délégués hostiles, qui a fait face à toutes les attaques, frontales et sournoises, en vue de dissoudre le Mnsd lors de la conférence nationale souveraine. Pendant ce temps, tous les autres délégués de l’État et du pouvoir de l’époque ont déserté la fournaise du palais du 29 juillet, incapables de supporter plus longtemps les railleries, insultes et sifflements permanents des délégués des étudiants en particulier.
C’est lui et personne d’autre qui, sous la troisième République, a défendu avec brio les couleurs du Nassara dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, tenant tête en qualité de président du groupe parlementaire, à un parlement décidé à tourner la page de ce parti. C’est toujours lui qui, dans un contexte de cohabitation inédit au Niger, a conduit le gouvernement de la nouvelle majorité, prenant tous les coups à la place de tout le monde.
C’est encore lui, et ce n’est pas exhaustif, qui a dirigé les campagnes de Mamadou Tanja, avec en toile de fond le tour de force extraordinaire qu’il a réussi en 2004 au bénéfice de Mamadou Tanja, très mal en point sur le terrain face à un certain Mahamadou Issoufou.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : Pourquoi faire une table ronde des bailleurs de fonds lorsqu’on sait comment les prêts bancaires, emprunts obligataires et autres sont gérés depuis près de sept ans ?
Pourquoi faire une table ronde des bailleurs de fonds lorsqu’on sait comment les prêts bancaires, emprunts obligataires et autres sont gérés depuis près de sept ans ? Pourquoi aller chercher à endetter davantage le Niger lorsque des individus, notoirement connus, détournent, en toute impunité, ces milliards à des fins personnelles ? Le gouvernement de Mahamadou Issoufou est dans une quête de nouveaux partenaires qui accepteraient, après tout le gâchis de ces sept années de scandales financiers, de s’engager dans des deals financiers qui ne tiendront pas compte des intérêts du Niger, comme ce fut le cas avec le pétrole, les rails de Bolloré, ZVS, etc. La table ronde des bailleurs de fonds, ne peut réjouir les Nigériens qui doivent désormais supporter plus d’impôts et taxes alors que des multinationales et des marketteurs bénéficient d’une générosité qui, pour organisations de la société civile, ne s’explique que par une connivence qui frise la corruption, la concussion, les passe-droits, etc.De fait, le Niger est miné par ces maux et l’économie entière en est si gangrenée que la Banque mondiale, de nature si prude et tatillonne, ne s’est pas gênée de le dire dans un rapport officiel rendu public il y a quelques jours. L’affaire a fait un tollé, mettant en colère les autorités nigériennes, qui ne peuvent pourtant réfuter les conclusions de la Banque mondiale. La gêne du gouvernement nigérien tient au fait que de la table ronde de Paris dont il espère une bouffée d’oxygène qui lui permettra de respirer. Et probablement de permettre aux prédateurs de se mettre à nouveau plein les comptes bancaires.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités : Que cherche, vraiment, Issoufou Mahamadoun pour le Niger ?
Les choses se gâtent. A la clé, la volonté, imperturbable du Pnds Tarayya et de ses dirigeants d’enfermer les Nigériens dans leur logique et leur choix. Le processus électoral en cours, dès le départ, a été décrié et contesté. Et pour éviter au Niger de tomber dans les affres d’une crise, préélectorale, électorale et/ou postélectorale, l’opposition nigérienne et la société civile n’ont eu de cesse d’en appeler à la responsabilité suprême du chef de l’Etat, Issoufou Mahamadou afin que des mesures de correction soient rapidement trouvées. Hélas, elles ont beau crier, hurler et menacer, leurs sorties médiatiques ont laissé Issoufou Mahamadou de marbre. Le problème,au Niger, c’est lui.
Issoufou Mahamadou a refusé de parrainer le dialogue national inclusif qui devait servir à vider les contentieux politiques, à créer les conditions d’un consensus national sur le processus électoral et à rendre possible la tenue d’élections démocratiques, apaisées et inclusives. Issoufou Mahamadou a refusé de créer par décret le cadre de dialogue national inclusif que son gouvernement a pourtant annoncé en …2019, comme une volonté de sa part de trouver des solutions justes et consensuelles à la crise politique et préélectorale qui couvait. Un président juste, républicain et démocrate se serait empressé de le faire. Ssoufou Mahamadou, lui, n’arrête pas de chanter qu’il va passer le témoin à un président démocratiquement élu, mais il refuse de se plier aux exigences primordiales.
Alors qu’il a refusé de faire droit à la demande de l’opposition pour le parrainage du dialogue national, Issoufou Mahamadou s’est permis, en violation flagrante de son serment confessionnel et de ses obligations constitutionnelles, de désigner, lui-même, le candidat du Pnds Tarayya.
Or, créer par décret le cadre de dialogue national ou le parrainer en président son installation est un acte de portée nationale et assurément porteur de consensus, donc, d’élections démocratiques, apaisées et crédibles. Il l’a refusé.
Issoufou Mahamadou préfère, donc, violer la Constitution en s’immisçant dans le jeu partisan que de servir un idéal national, républicain et démocratique. En un mot, Issoufou Mahamadou est le responsable, le principal responsable, de la chienlit politico-électorale qui prévaut et qui va nécessairement, il ne faut pas se faire d’illusions, déboucher sur une situation ingérable.
Aujourd’hui, il a convoqué, sans la moindre préoccupation pour ce que pourrait générer ce qui a été goupillé suivant sa volonté, le collège électoral. Il s’attend, donc, à mettre les Forces de l’ordre dans la rue pour imposer par la force, ce qui n’a rien de démocratique. Le Niger court un réel danger et l’attitude du Président Issoufou en est la source. C’est son attitude qui est la source des conflits induits par le processus électoral. C’est son attitude qui est à la base de la crispation politique et de ce processus électoral insolite que tout le monde sait porteur de périls prévisibles.
À propos du processus électoral qui va nécessairement générer des problèmes dont personne ne peut prévoir la nature, la portée et les conséquences, Issoufou Mahamadou a volontairement laissé pourrir la situation, sans se préoccuper, un seul instant, des conséquences fâcheuses sur la stabilité politique, institutionnelle et sociale du Niger. Il l’a si laissée pourrir qu’on se demande ce qu’il cherche pour le Niger.
Que cherche, vraiment, Issoufou Mahamadou, pour le Niger ?
Est-ce des élections inclusives, démocratiques et apaisées, gage de paix, de quiétude sociale et de transition à la douce ou des élections exclusives, biaisées et mouvementées, gage de troubles sociaux et politiques, voire de périls plus grands ?
Cette question doit être posée à tous les niveaux, par les Nigériens de toutes catégories. Le débat est nécessaire pour statuer définitivement sur le comportement plus que troublant de ce chef d’État qui prétend nourrir le meilleur des desseins pour son peuple, mais qui pose exactement les actes qu’il doit s’interdire. Issoufou Mahamadou peut-il vouloir d’une transition démocratique alors qu’il a tacitement – s’il ne l’a fait activement - encouragé et soutenu le processus électoral que l’on sait ?
Issoufou Mahamadou peut-il prétendre oeuvrer pour des élections crédibles alors que son gouvernement a signé, sous les auspices du candidat qu’il a imposé au Pnds, un accord avec l’opérateur technique sans avoir jamais rendu public ledit accord ? Issoufou Mahamadou peut-il faire croire qu’il milite pour des élections qui favoriseront la paix sociale, la stabilité politique et institutionnelle alors qu’il a accordé plus d’intérêt à des questions partisanes qu’à ce qui peut permettre d’unifier les Nigériens autour du processus électoral ?
La vérité est que Issoufou Mahamadou a préparé tout, sauf un processus électoral crédible et une transition démocratique. Si un Mohamed Bazoum s’est enflé d’ambitions présidentielles à ce point, lui qui n’a jamais gagné une élection législative à Tesker que grâce au soutien des partis alliés, c’est parce qu’il compte probablement sur un «doubara» quelconque. Un «doubara» dont les Nigériens ne sont pas totalement dans le secret, mais qu’ils imaginent aisément. Mais une autre question s’impose à l’analyse.
Mohamed Bazoum est-il aux yeux d’Issoufou Mahamadou un candidat sérieux ou un simple cheval de Troie destiné à brouiller les pistes ? Ce qui paraît évident, au regard de tous ces discours qui pullulent, peut ne peut être si évident que ça. Et de toute façon, les scientifiques disent que l’évidence est une vérité de surface. Alors ?
Alors, le Niger est dans une situation politique et préélectorale préoccupante. Une impasse, il faut dire, si l’on considère que, l’histoire de Mohamed Bazoum et de Djibo Salou, c’est l’histoire de deux coépouses dont aucune n’est ni rassurée, ni désespérée d’avoir le soutien plein et entier du mari. La fin de l’histoire, de toute façon, risque d’être cauchemardesque pour une des deux coépouses, sinon pour les deux.
Quant à Issoufou Mahamadou, il peut continuer à rêver de vouloir ruser. La ruse est un tour qui peut réserver des surprises désagréables pour celui qui en use.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : S’il y a faute dans la situation du Niger, ceux qui en portent la responsabilité sont chez vous, à côté de vous, pas les autorités françaises qui travaillent pour la France et non pour le Niger
Les Nigériens sont nombreux à fustiger, à tort ou à raison, le fait que la France ait peint en rouge tout le territoire nigérien, défendant à ses ressortissants et à ceux de l’Union européenne de s’y rendre car dangereux. Sont-ils vraiment sérieux ou c’est plutôt de la comédie ? Au nom d’un prétendu nationalisme ombrageux, ils se défoulent sur la France qu’ils accusent d’être ingrate. N’est-ce pas faire preuve de … que de refuser de voir la poutre qui est plantée dans tes yeux, pour se focaliser sur la brindille qu’il y a dans l’oeil du voisin ? La France est-elle si à plaindre ou à condamner en cherchant à protéger ses ressortissants ? Pourquoi les Nigériens veulent balayer devant la porte de l’ami français en ignorant que la devanture de leur maison est sale, trop sale au point où c’est répugnant ? Pourquoi cherchons-nous à faire endosser la responsabilité de l’insécurité.
Première vérité, la France a fait ce que tout Etat responsable doit faire en pareilles circonstances pour mettre ses enfants à l’abri. Les autorités françaises, il faut le savoir, n’ont pas mandat de travailler pour le Niger et pour les Nigériens, mais pour la France et les pour les Français. Leur préoccupation, c’est la sécurité des Français et accessoirement celle des ressortissants de l’Union européenne.
Deuxième vérité, qui a donné à la France l’autorisation d’installer des bases militaires, en violation flagrante et au mépris de la constitution ? Issoufou Mahamadou n’est-il pas plus à plaindre que la France qui est là, en priorité pour ses intérêts ? Parler, donc, d’ingratitude de la France à qui nous avons permis d’installer des bases militaires sur votre territoire, c’est faire preuve d’hypocrisie notoire en omettant de jeter l’opprobre sur celui qui est à l’origine de cette présence en violation de la loi fondamentale de notre pays. Pourquoi, d’ailleurs, partager cette lourde responsabilité personnelle et exclusive d’Issoufou Mahamadou ?
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Selon toute vraisemblance, il n’a pas encore dit son dernier mot et on a bien vu des situations dans lesquelles l’ancien est redevenu le nouveau
Il n’y a pas de doute et ceux qui continuent à s’interroger sur le fait sont certainement dans une situation de déni de la vérité. Issoufou Mahamadou n’est pas qu’un ancien président, il est, à tous points de vue, un faux-vrai. L’appeler ancien président ne répond qu’à une pure considération de forme fondée sur le statut légal. Dans réalité, il est bien plus qu’un ancien président et tout le monde le constate aisément. Progressivement, il sort du bois dans lequel il s’est confiné, sans doute volontairement, depuis le 2 avril 2021, laissant le temps à Bazoum Mohamed de se prendre au sérieux dans son rôle et à ceux qui voudraient bien le croire, d’accorder foi à cette histoire d’alternance au pouvoir. Une alternance, assurément, qui s’avère, à mesure que l’on avance, virtuelle. Tout ce beau monde est désormais désillusionné. Bazoum Mohamed a dû comprendre la sévérité et le goût amer de cette drôle d’alternance dans laquelle il a accepté de marcher. Il découvre, non sans amertume, qu’il ne serait plus aussi puissant que lorsqu’il était ministre d’Etat et qu’à la station où il a été propulsé, son pouvoir et ses marges de manoeuvre seraient considérablement réduits. Il constate, enfin, que le pouvoir n’est pas forcément dans la forme, mais plutôt dans le fond. Quant à ceux qui ont cru en l’alternance au sommet du pouvoir, quels que soient par ailleurs leur camp politique et leurs idéologies, ils en sont pour leur compte. Le moins que l’on puisse dire est qu’ils savent, d’expérience, que, si le bonnet a changé de tête, la tête, elle, n’a pas changé d’épaules.
Depuis 10 mois qu’il est investi président de la République, après un parcours électoral des plus controversés, Bazoum Mohamed ne cesse de perdre du terrain devant Issoufou Mahamadou qui donne l’impression, à traves maints actes, de prouver qu’il reprend petit à petit le symbole de la course de relais dans laquelle l’actuel chef de l’Etat a tout l’air d’avoir été le lièvre. À l’extérieur, Issoufou Mahamadou est partout, dans les sphères diplomatiques réservées au président de la République, se livrant à un jeu des plus troubles. Il était à Accra (Ghana), lors du sommet des Chefs d’Etat de la Cedeao et l’alibi est tout trouvé : il a été invité en tant qu’ancien chef d’Etat.
Il était aussi à …(Ecosse), lors de la conférence sur les changements climatiques. Là, on apprend qu’il a été personnellement invité par le prince Charles. S’il n’a pu faire le déplacement, il s’est toutefois adressé à la conférence par visioconférence.
À Paris (France), à l’occasion de…, il s’est fait accueillir à l’Elysée dans les mêmes formes protocolaires que Bazoum Mohamed, le président officiel du Niger.
Récemment, à Addis-Abeba (Ethiopie), au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, Issoufou Mahamadou s’est invité à cette messe des chefs d’Etat. La justification ? Il y était en tant que «champion de la Zlecaf»
À Alger (Algérie) où il a carrément assumé une mission diplomatique, au nom de l’Etat nigérien et peut-être par procuration pour le compte d’un autre Etat, Issoufou Mahamadou a été reçu avec les honneurs dus à un chef d’Etat en fonction. Sa visite à Alger est d’autant plus révélatrice de ce qu’il est réellement dans l’architecture institutionnelle de l’Etat nigérien que sa langue a quelque peu trébuché. L’ivresse de l’accueil et des honneurs réservés habituellement aux chefs d’Etat a failli lui faire perdre de vue qu’il n’est, officiellement, que le porteur d’un message. De qui ? Toute la question est là.
Celui de Bazoum Mohamed qui l’aurait dépêché auprès des autorités algériennes ? C’est peu sûr. Dans la déclaration de presse, Issoufou Mahamadou a été peu loquace sur ce dont le Président Bazoum l’a chargé. En dehors d’une laconique mention à Bazoum Mohamed, il a parlé en son nom personnel. « J’au eu avec le président…, nous avons échangé sur… », bref, l’ancien président n’est pas, dans la réalité, aussi ancien qu’on le croit. Beaucoup de choses ont été dites et écrites à ce sujet, mais la réponse saute à l’oeil à partir de cette mission qu’il a effectuée à Alger.
Bazoum Mohamed souffre certainement de cette dualité qu’on lui impose. Une dualité qu’il a peut-être acceptée en toute conscience mais qu’il a de plus en plus du mal à supporter, tant l’exercice du pouvoir permet de prendre la mesure de certaines situations. Issoufou Mahamadou, selon toute vraisemblance, n’a pas encore dit son dernier mot et on a bien vu des situations dans lesquelles l’ancien est redevenu le nouveau. Pour ceux qui pourraient s’interroger sur de tels cas, celui de Vladimir Poutine, le chef de l’État russe, est là.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Si Bazoum se retrouve parfaitement dans ce qui s’est passé avec le transfèrement d’Ibou Karadjé à Koutoukalé, au ministère de l’Éducation ou encore dans ce discours outrancier de Hassoumi Massoudou sur la radio française,...
Si Bazoum se retrouve parfaitement dans ce qui s’est passé avec le transfèrement d’Ibou Karadjé à Koutoukalé, au ministère de l’Éducation ou encore dans ce discours outrancier de Hassoumi Massoudou sur la radio française, il faut se rendre à l’évidence que pour régler quelque chose dans ce pays, il faut plutôt taper à la porte d’Issoufou. Il saura instruire Bazoum pour faire prendre les dispositions nécessaires
Les chefs d’Etat africains sont inconséquents. C’est le moins qu’on puisse dire, au regard de ces décisions alambiquées qu’ils prennent lorsque, par leurs conduites tout autant inconséquentes, des militaires redressent les torts faits aux peuples. Hier comme aujourd’hui, ils se sont permis de piétiner les droits de leurs peuples, d’emprisonner, de persécuter, voire de massacrer des citoyens dont l’unique tort est de défendre leurs droits, d’exercer des libertés dévolues par droit constitutionnel. Partout où les dirigeants s’empressent de jouer aux faux républicains en excellant dans la défense de principes qu’ils n’ont jamais respectés, comme c’était le cas à propos de l’affaire guinéenne avec Hassoumi Massoudou, il ne faut pas s’y tromper, ils défendent leur propre gombo. Mais encore faut-il, dans le cas du ministre des Affaires étrangères nigérien, savoir le gombo duquel des deux patrons du Niger défend Hassoumi dans cette sortie au vitriol contre les autorités de pays amis et frères. En parlant de la façon dont il l’a fait, Hassoumi Massoudou, il faut l’admettre, incarne beaucoup plus la veine d’un certain Issoufou Mahamadou que Bazoum Mohamed, le président actuel, décidément plus virtuel que réel. Hassoumi Massoudou n’a pas parlé au hasard et ce n’est certainement pas pour défendre les principes démocratiques auxquels il ne croit pas. Il n’est ni porte-parole de la Cedeao, ni le ministre-président du conseil des ministres de la Cedeao. Au nom de qui s’est-il répandu ainsi sur les antennes de la radio française ?
Le propos de Hassoumi Massoudou n’est pas que la résurrection de la politique va-t-en-guerre et du zèle inconsidéré d’un certain Issoufou Mahamadou, incontestablement plus réel que virtuel. Il est aussi, par le choix du canal d’information, l’incarnation d’une sujétion dont le Niger a payé et continue de payer le prix fort tandis que la classe dirigeante maîtresse de ce choix vénal s’enrichit de façon insouciante. En un mot, le propos de Hassoumi est un appel du pied au directeur de conscience. À quelle fin ? Tout va se savoir. Pour le moment, il est en train d’enfumer, certain que, dans ce pouvoir bicéphale, c’est lui qui tient le bon bout. Le Président Bazoum a beau comprendre le fond de ce discours surréaliste ; il a beau être irrité, il ne peut rien contre un Hassoumi Massoudou. C’est l’autre qui peut sévir contre lui et ça lui convient parfaitement, cette chienlit diplomatique.
La visite du Président Bazoum à Tillabéry n’est pas peut-être étrangère à ce propos qui s’apparente à la réponse du berger à la bergère. Le choix du site et des conditions dans lesquelles le chef de l’Etat a fait son point de presse est une autre gifle sur les joues tendres d’Issoufou Mahamadou. Un démenti de la suffisance et du décalage démentiel avec le peuple relevé chez l’ancien président. Si Bazoum Mohamed sait qu’il est incapable de sévir contre les apparatchiks du parti, il sait toutefois qu’il lui est possible de détruire à petit feu sans s’exposer. Il s’essaie alors à des petits trucs pleins de subtilité mais bourrés de sens sur ce qu’il est et sur ce qu’il veut être.
Hassoumi Massoudou sait plus que nous n’en savons sur les réalités du pouvoir actuel. Sinon, il ne se permettra pas ces écarts de langage qu’en diplomatie, même un verre de trop ne doit justifier. Les Nigériens risquent fort, tout ministre des Affaires étrangères qu’il est, parler et agir en tant que ministre de l’Intérieur. Si, dans ce propos sur le Mali et la Guinée, il fait corps avec le Président Bazoum, ça confirme bien l’avis de ceux qui soutiennent que c’est toujours Issoufou Mahamadou qui dirige par procuration. Et une procuration, on peut la retirer si, par aventure, on se constate que le mandataire s’écarte de la voie tracée. Ah, ce Bazoum tou- de même ! S’il séduit par son style, il fait finalement pitié d’être là sans être là. Le transfèrement d’Ibou Karadjé à Koutoukalé s’est fait, sans que les commanditaires, nichés dans les bauges du pouvoir actuel, aient été inquiétés. N’est-ce pas l’impunité qui continue pour les membres du pouvoir ? Au ministère de l’Education, sans la moindre concertation avec les partis alliés, deux directeurs régionaux de l’Education (à Dosso et à Agadez), militants du Mpr Jamhuriya et du Pcr Ingantchi, ont été remplacés par deux militants du Pnds. N’est-ce pas l’expression d’un pouvoir qui entend exprimer et assumer sa nature ? En tout cas, au regard des rapports qui lient les deux leaders de partis alliés concernés, le Mpr et le Cpr, il est presque certain que ce qui s’est passé au ministère de l’Education est la manifestation d’un bras de fer entre l’aille d’Issoufou Mahamadou et celle de Bazoum Mohamed. C’est probable.
Bazoum Mohamed est-il un président réel ou virtuel ? Gouverne-t-il par procuration pour Issoufou Mahamadou qui lui a conféré le seul pouvoir de représentation publique ? L’ancien président lui fait-il une guerre larvée, histoire de lui chercher noise ? Chercherait-il à noircir le tableau de Bazoum Mohamed dont il serait jaloux des premiers pas ? Telles sont les questions auxquelles, rapidement, les Nigériens doivent trouver des réponses afin que nul ne dise qu’il a été abusé.
Si Bazoum se retrouve parfaitement dans ce qui s’est passé avec le transfèrement d’Ibou Karadjé à Koutoukalé, au ministère de l’Éducation ou encore dans ce discours outrancier de Hassoumi Massoudou sur la radio française, il faut se rendre à l’évidence que pour régler quelque chose dans ce pays, il faut plutôt taper à la porte d’Issoufou. Il saura instruire Bazoum pour faire prendre les dispositions nécessaires. C’est peut-être la triste réalité et il vaut mieux, pour une saine compréhension de la gouvernance qui a cours actuellement, savoir à qui on a affaire.
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Si ce n’est pas la France qui commandite ces actes de terrorisme, l’opinion nationale nigérienne est toutefois acquise au fait que la présence de l’armée française ne sert, pratiquement, à rien au Niger
La France! La France! La France! Partout, dans les salons feutrés de Niamey comme dans les fadas des jeunes ou encore dans les taxis ou ailleurs, on ne parle plus que de la France. Dans cette tragédie des populations nigériennes du nord Tillabéry, c’est la France qui est pointée du doigt. C’est la France, entend-on dire ici et là, qui cherche à annexer cette partie du nord Tillabéry ainsi qu’une partie du nord Tahoua pour en faire une partie du nouvel Etat de l’Azawad qu’elle aurait entrepris de créer au forceps. Déjà, l’occupation prolongée du nord Mali qu’occupent terroristes et séparatistes maliens, est le fait de la France. C’est elle qui empêche à l’Etat malien d’exercer son plein contrôle sur l’intégralité de son territoire national, tout en laissant libre cours aux séparatistes maliens de proclamer et de poser les jalons du nouvel Etat de l’Azawad auquel ils aspirent. C’est elle qui a gardé son armée sur le territoire malien, contre la volonté du peuple malien, en exerçant une sorte de chantage sur les autorités maliennes. Le franc CFA et bien d’autres conventions colonialistes lui servent de moyens de pression pour obtenir par la force ce qu’elle ne peut pas obtenir, comme les autres pays occidentaux, dans le respect mutuel et la coopération exemplaires.
Si ce n’est pas la France qui commandite ces actes de terrorisme, l’opinion nationale nigérienne est toutefois acquise au fait que la présence de l’armée française ne sert, pratiquement, à rien au Niger.
Malgré ses moyens colossaux et sophistiqués, elle n’aide pas à l’extermination des bandes terroristes. En toute honnêteté, on ne peut s’empêcher de douter de la position française dans ce qui arrive au Niger. La sentence est, donc, connue pour les Nigériens: ce qui leur arrive est le fait de la France. D’une manière ou d’une autre.
La persistance et la propagation de l’insécurité dans le nord Tillabéry est perçue comme un corolaire de ce qui est imposé au Mali depuis près d’une décennie. Et plus la France persiste dans cette voie, plus elle suscite et développe le sentiment anti-français. Partout d’ailleurs, en Afrique, la France est en très mauvaise posture. Sa puissance et ses capacités de coercition vis à vis des gouvernants africains ne lui permettent pas, malheureusement, de voir l’évolution inéluctable à laquelle elle sera confrontée dans quelques années. Son bras de fer avec l’Italie, qui a remporté la manche en se mettant à révéler à la face du monde ce qu’est la France et ce qu’elle devrait être sans cette exploitation colonialiste de nos pays est une alerte chaude qui ne restera pas sans suite. La France va nécessairement succomber aux critiques acerbes contre sa politique inique en Afrique. Si elle ne change pas de fusil d’épaule, elle va comprendre, certainement tard, qu’on ne scie pas la branche sur laquelle l’on est assis. De l’intérieur de la France, comme ailleurs dans les instances internationales, des voix s’élèvent pour dénoncer cette politique et cette sordide amitié de la France. Et de plus en plus, d’autres pays lui sont préférables.
L’amitié française, chantée par les autorités françaises lorsqu’elles se déplacent en Afrique, sa solidarité d’avec nos pays, son engagement à rester à leurs côtés, dans les bons et les mauvais moments, son indéfectible engagement à défendre les droits humains et la démocratie, sont en réalité de vains mots qui ne servent qu’à couvrir les véritables desseins de la France chez nous. Il faut dire les choses telles qu’elles sont. C’est cette propension de la France à ramer à contre-courtant de l’Histoire qui la ruine et la dégrade. C’est cet aveuglement à rester en 2021 la même France de 1840, qui est à la base de la perte continue de la France sur la scène internationale. C’est cette incapacité de la France à se recréer sur la base de son propre génie, à établir une coopération juste avec nos pays qui va inéluctablement la perdre. La France, pour tout dire, peut certainement faire du mal à nos pays, mais son sort est intimement lié au sort de ces Etats qu’elle maintient sous son joug.
Cela est d’abord vérifiable avec l’Organisation internationale de la Francophonie, presque portée à bout de bras par la France mais qui, de toute façon, ne peut survivre sans le grand Canada.
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités : Un militaire enlevé en pleine ville de Niamey, en plein jour pour ensuite être assassiné : le Niger devient dangereux et personne n’est à l’abri
Un militaire enlevé en pleine ville de Niamey, en plein jour et sous les yeux d’une de ses connaissances avec qui il était et puis…plus rien. Après 29 ans de service dans l’armée, Mansour…a été assassiné puis le corps est déposé, tranquillement, à l’hôpital comme dans les films de la mafia sicilienne. Manifestement, ceux qui ont perpétré cette sale besogne étaient sûrs de leur couverture, de la toute-puissance de leur commanditaire et ne craignaient nullement de déposer le corps là où il peut être retrouvé et identifié. Certes, le certificat de constatation de la mort de Mansour indiquait « inconnu ». Pourtant, il était en tenue militaire et le médecin qui a signé le certificat ne pouvait l’ignorer puisqu’il n’était pas aveugle. Il a toutefois pris le soin, pour sa propre couverture, de mentionner que c’était un corps sans vie qu’on lui a amené. Deux, trois questions, se posent.
1. Qui sont ces individus qui ont déposé le corps de Mansour Maman à l’hôpital et pourquoi il n’est pas fait mention de l’identité, au moins, d’un d’entre eux ?
2. Qui a commandité l’enlèvement et l’assassinat de Mansour Maman ? 3. Celui qui était avec Mansour au moment où il a été kidnappé est-il sans reproche ?
Ces trois questions, bien évidemment, sont interreliées car, si ceux qui ont déposé le corp de Mansour Maman à l’hôpital ne sont pas forcément ceux qui l’ont tué, ils connaissent toutefois l’identité de ceux-là. Et si ce sont eux qui l’ont tué, ils connaissent certainement le commanditaire de cet odieux assassinat. Quant à celui était avec Mansour au moment des faits, il faut bien se demander pourquoi s’est-il simplement contenté de fuir. Il n’a alerté les passants, ni pris la peine de relever la plaque minéralogique du véhicule, encore moins tenter de s’interposer. Laissons aux enquêteurs, aujourd’hui ou demain lorsque les circonstances s’y prêteront, le soin d’apporter les éclairages nécessaires à cette affaire. Pour notre part, il s’agit, non pas de nous interroger, mais de constater et de nous inquiéter de la tournure dangereuse que prennent les évènements. C’est tout de même un militaire qui est enlevé, puis tué quelque temps après. Un fait inédit, mais qui n’est pas si éloigné de tous ces évènements qui, sur le plan de la sécurité, ont paru insolites, pour ne pas dire pleins de suspicions.
Parmi ces évènements insolites, il y a, en bonne place, la spectaculaire évasion d’Alassane Ould Mohamed alias Chebani Ould Hamma, un dangereux terroriste qui a pu «s’évaporer » dans la nature en juin 2013, en plein jour, alors qu’il était en détention à la prison civile de Niamey. À la clé, deux gardes pénitentiaires (gardes nationaux) ont été butés et Chebani a disparu dans la ville de Niamey, comme s’il a été rapidement happé par les commanditaires de son exfiltration de prison. Déjà, avant cet évènement crapuleux, Chebani était un drôle de prisonnier qui a droit à tout et qui utilisait fréquemment le bureau du régisseur pour recevoir des visiteurs et pour se relaxer. Le trafiquant et terroriste Chebani s’est fait arrêter, par la suite, par les services américains, semble-t-il et depuis lors, l’on n’a plus entendu parler de lui.
Il y a ensuite la spectaculaire (vraiefausse ?) évasion d’un certain Abdaleem Attahir Ashraf, placé sous mandat de dépôt depuis le 22 octobre 2014. Un dangereux terroriste de nationalité soudanaise qui a pu s’échapper, tout seul, de la prison de haute sécurité de Koutoukalé, dans la nuit du 1er au 2 juillet 2018, en profitant, a-t-on appris, d’une pluie torrentielle. Comment a-t-il réussi à s’évader ? Comme Chebani, il a certainement bénéficié de complicités. Une autre version existe d’ailleurs à propos de ce terroriste soudanais.
Il y a ensuite ces dépôts de drogue, des tonnes de drogues, découverts à Niamey et qui ont certainement prospéré grâce à de grandes complicités. C’est sans parler de toutes ces personnalités proches du pouvoir qui ont été compromises dans des affaires de trafic de drogue Et pour qui connaît les liens dynamiques entre le terrorisme et le trafic de drogue, il ne peut déduire que de l’existence, dans les rayons du pouvoir, de fortes présomptions de complicités.
Or, lorsque les trafiquants de drogue et les terroristes caporalisent le pouvoir d’Etat, il n’y a plus de sécurité pour le citoyen. L’enlèvement suivi de l’assassinat du sergent Mansour Maman serait-il la manifestation d’une telle pourriture ? Que Dieu nous en garde ! Ce qui est certain, c’est que dans un pays qui présente les tristes caractéristiques de la gouvernance en cours, il faut craindre que le soldat Mansour ne soit que la première victime d’une croisade de type nouveau qui consiste à juger des citoyens quelque part, à leur insu et à prononcer une sentence à leur encontre. Une sentence fatale comme celle qui a emporté le soldat Mansour et fait désormais de ses neuf enfants, des orphelins de père. Le Niger est assurément mal, très mal gouverné. En plein jour et à Niamey, des individus enlèvent un sergent des Forces armées nigériennes (Fan), l’assassinent froidement avant de déposer tranquillement le corps à l’hôpital national de Niamey et pas un mot de la part du ministre de l’Intérieur, responsable de la sécurité publique, encore moins du ministre de la Défense nationale. Même pas un communiqué pour condamner le fait et promettre de mener une enquête en vue de démasquer les auteurs et de les châtier. Il y a indiscutablement quelque chose qui cloche. Le sergent Mansour, qui a tout de même passé 29 ans de sa vie sous les drapeaux, ne mérite-t-il pas cela de la part de l’État ?
Le Niger devient dangereux et personne n’est à l’abri de ce qui est arrivé malheureusement à Mansour Maman. Et si la logique n’est pas inversée, c’est la descente aux enfers.
Bonkano
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités / Bilan annuel du Président de la République : Travailler, c’est loin des discours creux et ronflants
Dans une douzaine de jours, Bazoum Mohamed présentera son bilan annuel en tant que président de la République. Les Nigériens auront l’occasion d’apprécier ce qu’il a fait ou commencé à faire à la tête de l’Etat, à le juger et puis, bien sûr, à le condamner sans indulgence ou à l’adouber … si ce n’est pour l’exonérer des échecs constatés. Bref, il sera face à la barre citoyenne et cela, à bien des égards, sera un moment critique pour lui s’il s’inscrit dans la lignée des chefs d’Etat nigériens inspirés par la seule volonté de faire du bien à leur peuple. Auparavant, il faut se demander sur quoi va-t-il être jugé ? Bien entendu, Bazoum Mohamed sera évalué sur la base de ce qu’il a promis. Et comme le programme de gouvernance qu’il a proposé est si vaste, il est plus raisonnable, pour une question d’efficience, de le juger sur la base des promesses solennelles qu’il a faites au peuple nigérien lors de son investiture, le 2 avril 2021.
Par-delà le long panégyrique fait à Issoufou Mahamadou, encensé tout au long de son allocution, Bazoum Mohamed a pris des engagements et fait des promesses. Il a notamment érigé les questions de l’école, de la démographie galopante, de la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, des libertés publiques, de l’accès aux soins, à une meilleure alimentation, à l’eau potable, à un meilleur habitat, au courant électrique et à de meilleures routes parmi ses priorités. Un vaste chantier qui n’autorise aucun répit, aucune tergiversation, aucune indolence bercée de discours creux et ronflants. Les défis sont clairs.
Un an après ce beau discours qu’il a tenu, Bazoum Mohamed n’a presque pas entamé ses chantiers. Le seul auquel il s’est attaqué, la lutte contre la corruption, il l’a abandonnée aussi vite qu’il l’a entamée, impuissant face aux lobbys du parti qui l’a porté au pouvoir. « Ma conviction intime est que notre pays a devant lui un bel avenir, pourvu que nous soyons en mesure d’apporter les bonnes réponses à ses défis.
Pour cela, nous avons besoin prioritairement de faire deux choses : promouvoir une bonne gouvernance et repenser radicalement notre système éducatif dans l’optique de faire de nos actifs démographiques des dividendes économiques », a déclaré le tout nouveau président de la République. Où en est-il sur ces deux axes qu’il a lui-même dégagés comme étant des préalables obligatoires. Nulle part. Non seulement, il a échoué à instaurer les fondements d’une bonne gouvernance, mais il a continué le pilotage à vue de son prédécesseur au plan éducatif. L’unique projet sur lequel il s’est focalisé, l’éducation des filles, est un morcellement de l’idée généreuse sur l’éducation. C’est dommage que le Président Baozum ait une idée aussi réductrice de l’idée qu’il a annoncé dans son discours d’investiture : « repenser radicalement notre système éducatif ».
De la lutte implacable qu’il a annoncée contre la concussion et la corruption, allant jusqu’à souligner que « quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes et que son parti politique, sa «base», sa famille, sa communauté, ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre », Bazoum Mohamed n’a absolument rien fait. Ses premières tentatives ont tout de suite été étouffées et il a tranquillement repris sa place et la mission attendue de lui : « garder le statut quo et assurer la sécurité aux apparatchiks du régime impliqués dans des malversations financières ».
« Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays. Elle constitue par ailleurs une grave source de discrédit pour un régime et comme telle, elle est un grand facteur d’insécurité ». À ce jour, seuls quelques menus fretins se sont retrouvés en prison, jamais jugés par ailleurs. En revanche, les grands criminels courent toujours, libres de continuer leurs sales besognes et Bazoum Mohamed semble bien s’accommoder de cette situation, sans égards pour les engagements pris. Pourtant, l’homme se dit un homme de parole respectueux de ses promesses.
Les libertés publiques, notamment de manifestation, pour lesquelles il a dit et renouvelé sa volonté de ne plus les entraver, sont toujours étouffées. Quant à la sécurité, elle est toujours sujette à caution, des Nigériens continuant à être massacrés. Si le Président Bazoum a récemment séjourné en Turquie en vue de l’acquisition d’armements modernes modernes, les Nigériens attendent de voir la livraison pour croire à l’affaire, tant ils ont des doutes quant à la volonté des autorités actuelles de livrer le combat qu’il faut à l’insécurité.
« À Diffa, comme à Tillaberi et Tahoua, j’engagerai les actions qu’il faut pour mettre rapidement fin aux souffrances des populations dont la vie est empoisonnée par les rapts, les paiements des rançons, le paiement de l’impôt aux groupes terroristes, les extorsions, les enlèvements des animaux et les crimes systématiques », a dit le Président Bazoum. Jusqu’à quand son « rapidement » s’étendra ? Ça fait déjà presque un an et les populations nigériennes ne font que souffrir des rapts, des paiements de rançons, du paiement de l’impôt aux groupes terroristes, d’extorsions, d’enlèvements des animaux et de crimes systématiques.
La qualité de l’éducation, l’accès aux soins, à une meilleure alimentation, à l’eau potable, à un meilleur habitat, au courant électrique et à de meilleures routes ? Bazoum Mohamed présentera sans doute des projets et/ou des intentions, oubliant qu’il est déjà président de la République et que le compteur est en marche depuis 12 mois. C’est un retard incompressible, particulièrement lorsqu’on sait que, la corruption qui plombe les efforts de l’État, a encore de beaux jours devant elle. Au grand bonheur de ceux qui dorment sur les milliards de l’État et/ou qui les ont coulés dans le béton de grands immeubles à Niamey, mais aussi à l’intérieur du pays. Travailler, c’est loin des discours creux et ronflants.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités / La sécurité intérieure du Niger ? : Les autorités nigériennes doivent se rendre à l’évidence qu'il vaut mieux se battre sans la France qu’avec elle
La France exagère, vraiment et il faut bien qu’elle apprenne notre pays, notre peuple et les autorités dirigeantes. Juste au lendemain de la visite du chef d’Etat-major général des Forces armées nigériennes au Mali, la France a dépêché à Niamey une délégation militaire, pas gouvernementale pour rencontrer le Président Bazoum et avoir des discussions avec la partie nigérienne. Une mission qui confirme, si besoin est, que la France n’a aucun respect pour le Niger. Les autorités nigériennes ont-elles un compte à rendre à la France ou une autorisation à demander au préalable à la France avant de faire quoi que ce soit ? La visite du chef d’Etat-major des armées françaises, le samedi 11 mars 2023, est une autre insulte au peuple nigérien qui n’a pas encore oublié celle que l’ambassadeur français, un certain Sylvain Itté, a faite au Niger en déclarant que même l’eau que nous buvons est européenne, pour ne pas dire française, en référence à Bolloré qui, depuis plus d’une décennie à travers Vivendi, a la haute main sur la société des eaux du Niger.
Une question s’impose dans cet exercice de vérité : la France n’a-t-elle pas raison de nous demander des comptes ? Comment voulez-vous bâtir une coopéation militaire avec le Mali alors que vous hébergez et offrez tout à la même France que, hier encore au sommet des non alignés, le pays d’Assimi Goïta a dénoncé d’être un soutien et actif des terroristes ?
La coopération militaire avec la France, du reste infructueuse et insincère, doit-elle empêcher au Niger de prospecter d’autres voies ?
À quoi sert la présence militaire française lorsque, à l’exclusion de ce dont elle est accusée, elle croise les bras et ferme les yeux sur le massacre des Nigériens dans des régions où elle est massivement installée ? À quoi sert-elle et qu’a-t-elle prouvé jusqu’ici, sinon d’avoir tiré facilement et sans état d’âme sur des Nigériens, notamment à Téra ?
À défaut de les chasser du Niger, il est grand temps pour les autorités nigériennes de tenir un langage de vérité aux autorités françaises afin qu’elles comprennent que nous n’avons pas la même compréhension de l’amitié, et de la fraternité et de la coopération militaire. Le peuple nigérien a des valeurs et il ne les retrouve pas dans l’amitié française en matière de sécurité et de défense.
Le Niger est un pays souverain et la France doit le comprendre, l’admettre et le respecter en tant que tel. La délégation militaire française qui est venue à Niamey le samedi passé et qui a continué jusqu’à Ouallam est manifestement en train de prêcher dans le désert. Selon la propagande distillée à l’occasion sur les réseaux sociaux où la France pense être la victime innocente d’hommes et de femmes au service d’un certaine Russie, les Forces armées nigériennes, les leaders religieux et coutumiers auraient reconnu et martelé la contribution de qualité de l’armée française dans la stabilisation de la région et la sécurité. De qui se moque-t-on pour chercher à faire croire que l’hippopotame vole ?
La France aide à sécuriser le Niger tandis que France 24, une télévision dont le capital est en majorité détenu par l’Etat français, réussit à faire une interview exclusive du chef d’Alqaida au Maghreb islamique au Sahel (Acqmi), Abou Obeida Youssef al-Annabi. Une interview diffusée à dessein dans un contexte où la France est abondamment accusée d’avoir des atomes crochus avec les terroristes. Peut-elle servir une meilleure confirmation ?
La France aide à sécuriser le Niger alors que ce sont, rien que dans les communes de Torodi et Makalondi, 16 193 personnes, soit 2 602 ménages, qui ont été forcées de se déplacer. N’estce pas écoeurant dans une région de Tillabéry où il y a plus de soldats français que de militaires nigériens ?
La France aide à sécuriser le Niger alors que ce sont, en août 2022, 77 919 enfants, dont 38 394 filles, qui sont dans l’impossibilité d’exercer leur droit à l’éducation à cause de la fermeture de leurs écoles pour cause d’insécurité.
La France aide à sécuriser le Niger alors que des bandes armées se déplacent à leur aise avec des colonnes entières de motos et de véhicules lourdement armés, tuent, incendient, volent le bétail. Les drones de surveillance français en territoire nigérien servent à quoi pour le Niger ?
Il faut se dire la vérité et dire à la France qu’elle a échoué dans sa mission et qu’elle rendrait un énorme service au Niger en nous laissant seuls face aux terroristes. Les Nigériens n’ont pas besoin de cette coopération sans âme dont nous ne tirons que larmes et douleurs interminables. La France, selon toute vraisemblance, est incapable de se remettre en cause. Son expertise, c’est de nourrir de faux espoirs à travers des discours et des subterfuges qui n’ont jamais fait varier le fond de ses rapports avec nos pays. Elle de si bonnes raisons de penser que nos protestations, nos dénonciations et nos révoltes ne sont que de vaines tentatives sans lendemain puisqu’elle a réussi à «doucher» plein d’initiatives pourtant salutaires pour nos pays. Il y a l’affaire de la monnaie unique, un combat vital pour nos pays que la France a réussi, grâce au soutien actif de gouvernants africains, à faire avorter. Il y a, pour notre pays en particulier l’affaire de la mine d’Imouraren que la France, après tant de gesticulations pour l’avoir, a mis ensuite en hibernation selon ses seuls et uniques intérêts. Il y a la remise en cause de la loi minière par Issoufou Mahamadou, une loi que la France n’a jamais digérée et qu’elle a trouvé en Issoufou le Nigérien qui l’a fait abroger pour les seuls et uniques intérêts de la Métropole. En un mot, il y a tant d’épreuves que la France a réussi, grâce aux bons offices et aux services d’Africains, à surmonter avec bonheur qu’elle ne peut comprendre que le langage de la rupture. La France n’a aucun respect pour le Niger, encore moins ses populations. La France ne veut que ce que le Niger possède. Telle est la vérité.
La sécurité intérieure du Niger ? Les autorités nigériennes, au premier desquelles Bazoum Mohamed comme dirait l’autre, doivent se rendre à l’évidence : il vaut mieux se battre sans la France qu’avec la France.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités / Le Niger face à un péril croissant : L'indifférence et l'inconscience menacent
Amères vérités : Le Niger, il faut le dire, court un grave danger. Un danger qui grossit au fil du temps dans l’inconscience de ceux qui en ont fait leur fond de commerce, mais également dans l’indifférence de ceux qui ont les moyens de mettre un terme à ces agissements irresponsables.
Il faut sans doute porter des lunettes en bois ou être de la catégorie détestable de ceux dont parle le Révérend Desmond Tutu, c’est-à-dire ceux qui, face à l’injustice, choisissent d’être «neutres», pour ne pas avoir le haut-le-coeur contre cette injustice flagrante et révoltante qui frappe une catégorie précise de Nigériens. Le gouvernement serait-il lui-même en train d’attiser le feu qu’il ne s’en prendrait pas autrement. Comment ne pas être choqué de constater, pas une fois, pas deux fois mais de façon presque permanente, que les uns ont le droit, impunément, de vendre de la drogue, de voler des milliards et massacrer des Nigériens et que les autres, pour un mot, sont embastillés et écroués sans autre forme de procès ? Ce sont toujours les mêmes qui sont arrêtés et emprisonnés, au mépris de tout bon sens, de la sagesse et des principes de cohésion sociale et de quiétude sociale.
Pourquoi le général Abou Tarka, qui mérite au minimum une sanction militaire exemplaire, assortie de poursuite judiciaire forcément, n’est pas inquiété alors qu’un Amadou Maïga est systématiquement jeté en prison ? Le général Tarka est-il au-dessus de la loi ? Le message du régime est plus que-clair : il y a deux catégories de Nigériens. Les uns peuvent être de gros délinquants en col blanc qui font main basse sur des milliards de francs Cfa de l’État, des trafiquants de drogue et d’armes, voire des terroristes dont les mains sont tachées du sang de milliers de Nigériens, ce n’est pas un problème, ça ne dérange pas Bazoum Mohamed et ses camarades qui dirigent le Niger. Ça, ce n’est un crime ou du moins ceux qui le perpètrent appartiennent, soit au nom de leur appartenance politique, soit pour d’autres raisons détestables qui font froid dans le dos, à la catégorie des Nigériens qui peuvent tout se permettre. En toute impunité !
Ouvrez l’oeil et tendez l’oreille. Sur les réseaux sociaux, il y a maints cas de personnes bien identifiées, qui ne se sont pas de toute façon cachées pour publier sur leurs comptes Facebook des propos injurieux et préjudiciables à l’unité nationale, sans même être interpellées par la police judiciaire. La cybercriminalité et les périls contre la cohésion nationale s’appliquent à d’autres. Ces personnes-là n’ont pas été interpellées à plus forte déférées devant un juge. Pourquoi ? Sont-ils plus Nigériens que les autres ?
Il faut crever l’abcès. Appliquer les lois à certains et épargner les autres au nom d’une raison quelconque, c’est faire le pyromane. Le régime actuel cherche à atteindre quel objectif pour persister dans cette voie dangereuse où les frustrations, à force de s’accumuler, risquent de provoquer de gros nuages sombres sur le Niger ? La vérité est que ceux qui agissent, en toute circonstance, à montrer aux autres que le pouvoir, c’est eux et ils en font ce qu’ils veulent, n’ont aucune conscience du péril qu’ils font planer sur le Niger.Or, lorsqu’un homme public, quelle que soit par ailleurs ses responsabilités, manque de discernement au point de ne plus savoir ce qui est susceptible de mettre en danger la quiétude sociale et la cohésion nationale, devient un danger public à neutraliser.
L’injustice est le premier ferment de la déchirure sociale et des individus, au nom d’une folie qu’on doit conjurer impérativement, en ont fait leur sport favori. Ils ne se gênent plus, tant ils ont été rassurés quelque part d’une totale impunité. Le Niger, il faut le dire, court un grave danger.
Un danger qui grossit au fil du temps dans l’inconscience de ceux qui en ont fait leur fond de commerce, mais également dans l’indifférence de ceux qui ont les moyens de mettre un terme à ces agissements irresponsables. Le cas Abou Tarka n’est pas isolé. Des trafiquants de drogue arrêtés puis libérés, des délinquants impliqués dans les scandales financiers à plusieurs milliards mais traités avec respect et considération, des terroristes libérés pour qu’ils tuent davantage de Nigériens, l’injustice flagrante qui frappe une catégorie de Nigériens, la liste noire des nuages sombres qui s’amoncellent au-dessus du Niger fait peur. Attention à la tempête !
Si le Président Bazoum, le principal garant de l’unité nationale et de la cohésion sociale, de la sécurité et la défense fait le mort là où il doit manquer de sommeil, c’est très grave. C’est à croire qu’il n’y a personne qui se soucie de cette descente aux enfers et que le Niger est condamné à cette tragédie qui se trame.
BONKANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités /Le Niger est certainement à la croisée des chemins : Si Bazoum Mohamed réussit, c’est le Niger qui gagne, en revanche, s’il perd, c’est la corruption et ses adeptes et partisans qui gagnent
La vérité est, certes, cruelle, mais elle est bien meilleure au mensonge. De même, la félonie est certainement plus facile, particulièrement lorsqu’on dispose du pouvoir d’État, que de servir son peuple dans la dignité, l’honneur et l’esprit de sacrifice. Dans le cadre de la lutte contre la corruption qu’il a entrepris de mener, le Président Bazoum Mohamed est face à ce choix. Soit, il fait allégeance à la corruption et à ses gourous, en faisant comme ceux qui, malgré la grandeur de leur fonction, demandent leurs parts des marchés octroyés par trafic d’influence, qui prennent des dessous de table et qui détournent dons et prêts négociés et obtenus au nom de l’État ; soit, il s’écarte de cette voie de la facilité amis synonyme d’indignité, d’ignominie et de bassesse pour prendre à bras le corps les problèmes du Niger.
La voie de la facilité est plus tentante puisque faite de moeurs et de complaisances extraordinaires consécutives à la compréhension qu’à son prédécesseur de la chose publique, de la corruption et de la reddition des comptes. C’est cette voie que des hommes, curieusement tous proches de l’ancien président, adjurent Bazoum Mohamed d’emprunter au prétexte qu’il leur doit ce pouvoir. D’autres, qui gravitent autour de ce premier groupe, tiennent un autre discours, plus subtil mais visant toujours à «raisonner », comme ils disent, le Président Bazoum. Pour eux, ce dernier ne sait pas ce qu’il fait. À la limite, il est considéré comme un homme dénué d’intelligence.
Ah, le Niger est vraiment tombé trop bas. Qui aurait cru qu’un jour viendrait où des hommes se battraient ouvertement contre la corruption et les détournements des deniers publics, un fléau qui a ruiné le Niger. Nous en sommes pourtant là, avec des figures bien connues. C’est un combat à visage découvert.
La vérité est que Bazoum Mohamed a fait un choix clair : diligenter des enquêtes dans maintes administrations afin de voir vers quelles destinations est parti l’argent public qui a déserté le Trésor public.
Bazoum Mohamed n’est ni fou ni dénué d’intelligence. Au contraire, il sait parfaitement ce qu’il fait, ce qu’il cherche et comment doit-il procéder pour y arriver. Il a fait le choix du Niger et de ce qui doit servir les intérêts de son pays. Le reconnaître et le dire, le défendre et le promouvoir, n’est certainement pas se conduire en laudateurs. Ce combat contre la corruption est celui de tous les Nigériens soucieux d’une gouvernance vertueuse, bref, du sort de leur pays. Comment peut-on cautionner, dans un pays où tout est priorité, que des individus détournent à leurs profits personnels des milliards ?
Comment peu-t-on cautionner et soutenir des individus qui s’enrichissent en vendant à leur armée des armes et des munitions défectueuses ?
Bazoum Mohamed est en tout cas lucide. Son choix, il l’a fait en toute responsabilité et en toute connaissance de cause. Issoufou Mahamadou a choisi le champagne pour quelques-uns, Bazoum Mohamed, lui, a choisi l’eau pour tout le monde. Le premier a déjà fait, on a vu et ceux qu’il a arrosés l’ont remercié. Le second a tracé sa voie, mais il lui reste à faire le chemin afin de convaincre.
Le Niger est certainement à la croisée des chemins. Si Bazoum Mohamed réussit, c’est le Niger qui gagne puisqu’il renouera avec une gouvernance vertueuse ; ce dont il s’est littéralement écarté avec Issoufou qui a favorisé et entretenu la corruption durant ses 10 années de pouvoir. En revanche, s’il perd, c’est la corruption et ses adeptes et partisans qui gagnent, avec, à la clé, une justice qui envoie ceux qui dénoncent en prison pour protéger ceux qui sont en porte-à-faux avec les lois et règlements.
Le choix qui est proposé aux Nigériens est très clair : soutenir la corruption et ceux qui l’ont entretenue ou bien soutenir le Président Bazoum dans ce combat pour lequel, pour le moins, les Nigériens doivent lui accorder le bénéfice du doute. Ce soutien doit être constant et perceptible jusqu’à ce qu’il donne la preuve qu’il amuse plutôt la galerie. Dans ce combat, Bazoum Mohamed sait qu’il ne dispose pas de tout le temps et qu’il a fait, aujourd’hui, assez de route pour s’arrêter à mi-chemin ou faire marche-arrière. Il doit d’ailleurs hâter ses pas pour avancer au plus-vite, faute de quoi il va se planter…comme un cardiaque.
BONCANO
- Détails
- Catégorie : Politique
Amères vérités BONKANO On leur donnerait le Bon Dieu sans confession. Et pourtant...
Le samedi 2 septembre 2017, le Niger a célébré l’Aïd El Kebir ou fête de Tabaski, occasion traditionnelle pour se demander mutuellement pardon et rémission de nos péchés auprès de Dieu. Une occasion qui, par-delà le symbole, très fort pour la communauté musulmane, offre à tout le monde, ceux qui sont sincères comme ceux qui sont hypocrites, de se livrer au même devoir, donnant ainsi d’un pays comme le Niger l’image d’une communauté exemplaire, fidèle aux dogmes divins et respectueux des droits humains et des deniers et biens publics. Or, tout le monde sait qu’il n’en est rien. Que notre pays est très éloigné de ce modèle de société où les membres de la communauté agissent effectivement, à la fois dans la crainte de Dieu et le respect strict des lois. Nous n’avons, malheureusement, ni l’un ni l’autre, particulièrement sous le Niger de Mahamadou Issoufou où les lois sont piétinées et violées allégrement, y compris par celui qui doit, non seulement donner l’exemple d’une observance stricte et rigoureuse de ces lois, mais veiller à ce qu’il en soit toujours ainsi. Un Niger où l’on vole, pille et détourne les deniers et biens publics sans honte de se faire indexer comme un voleur de deniers et biens publics ; un pays où, au nom du même peuple que l’on a juré sur le Saint Coran de servir loyalement, jusqu’au sacrifice suprême, on peut contracter des prêts et s’en mettre plein les poches ; un pays dans lequel l’on est fier de ce que l’on possède alors qu’on l’a acquis en faisant main basse sur les deniers et biens publics ou qu’on l’a obtenu en trahissant la confiance que d’autres ont placé en vous. Un pays dans lequel il n’y a plus de barrière à la corruption et où la vertu est insultée et les vertueux sont traités d’imbéciles qui n’ont rien compris à leur monde. Un pays dans lequel, jusque dans l’organisation du hadj, des gens, maîtrisant parfaitement le Coran et connaissant les conséquences de leurs actes, ont plutôt choisi de s’enrichir que de servir la voie de Dieu qu’ils prétendent servir. Un pays dans lequel des hommes croupissent en prison alors que l’enquête de gendarmerie et le témoignage des bailleurs de fonds les en épargne totalement.
- Détails
- Catégorie : Société
Amères vérités Karidio Mamadou, Kalla Moutari, Massoudou Hassoumi et tous les autres peuvent dormir tranquilles, sur leurs lauriers. Ils ne sont pas seuls et ils le savent, tout autant que le Président Issoufou.
Il semble que le Président Issoufou Mahamadou serait particulièrement fâché en faisant la découverte (sic !) de certains scandales financiers, particulièrement au ministère de la Défense nationale. Et il s’est trouvé des Nigériens, ingénus ou inspirés par la mauvaise foi, pour prétendre que le Président Issoufou serait fâché et décidé à faire rendre gorge aux auteurs des malversations mises en lumière par une inspection. Et comme s’il n’y a que des ministres qui soient indélicats et qu’ils soient seuls à avoir fait main basse sur des deniers et biens publics, le Président Issoufou aurait entrepris de soumettre à l’Assemblée nationale un projet de loi de modification constitutionnelle en vue d’assouplir les démarches et modalités de mise en accusation des membres de gouvernement impliqués dans les détournements de fonds. Ce qu’il y a, il faut en convenir, de plus commun sous la 7e République.
Ainsi, donc, pour permettre à la justice d’entendre des ministres indélicats, le Président Issoufou se croit si désarmé par la constitution qu’il songe à la modification des dispositions qui faciliteraient la poursuite judiciaire des ministres cités dans quelques affaires scabreuses. Ceux qui se sont succédé à la tête du ministère de la Défense nationale sont particulièrement visés, diton ici et là. Il est clair et indiscutable que ceux qui ont détourné à leurs profits personnels des milliards destinés à l’acquisition d’armements et d’équipements militaires connexes en vue de mieux faire face à l’insécurité et au terrorisme ont les mains tachées de sang. Du sang de leurs compatriotes qui sont tombent sous les balles ennemies du fait, essentiellement, de leur sous-armement. Ce sont des criminels à part entière et ils doivent, un jour ou l’autre, répondre de leurs forfaits.
Cependant, et il faut le relever, le Président Issoufou n’est pas ce chef d’Etat qui va mettre l’Etat du Niger dans ses droits et des preuves, il y en a à la pelle, sauf, bien sûr, pour ceux qui refusent de voir ou d’entendre. Pour ceux-là, il n’y a rien à faire, présentez- leur du noir, ils vous diront que c’est du blanc.
- Détails
- Catégorie : Société
Aminata Garba explique comment les télécoms construisent l'avenir de l'Afrique : VIDEO Next Einstein Forum
Aminata Garba, spécialiste des technologies de l'information et des télécommunications, et lauréate du NEF 2018 Sciences et Avenir vous propose une série de portraits vidéos de jeunes chercheurs africains de haut niveau. Entretien vidéo avec Aminata Garba, spécialiste des technologies de l'information et des télécommunications, et lauréate du NEF cette année. Passée par l'université de Laval puis celle de McGill, au Canada, pour son doctorat, la Nigérienne a déjà occupé plusieurs postes stratégiques ayant trait à la régulation des télécoms en Afrique : elle a notamment été directrice générale de l'Autorité de régulation multisectorielle au Niger, a effectué des travaux de recherche avec Orange, puis avec le CNRS, et a enfin occupé un poste de direction à Afrinic, registre régional attribuant les adresses IP (et donc les noms de domaines) en Afrique.
Elle est aujourd'hui professeur assistant à l'université de Carnegie Mellon Africa, et directrice du Centre de recherche collaborative de Kigali. Son message ? Internet et les télécoms sont une formidable opportunité de développement pour l'Afrique... à condition de permettre à chacun de s'en saisir, y compris les personnes vivant dans les zones rurales défavorisées.
"Les agriculteurs africains vivant dans des zones rurales ne voient pas l'intérêt de Facebook"
"Seul 20% de la population africaine a accès à l'internet", rappelle en préambule la spécialiste des télécoms. Le clivage entre les villes et les campagnes reste encore trop présent, déplore-t-elle. "Mais il faut le faire à travers des applications concrètes qui intéressent les populations sur place, pas avec Facebook !" Avec ses étudiants à Carnegie Mellon Africa, Aminata Garba travaille sur des systèmes d'irrigation intelligents, reposant sur des protocoles de transmission sans fil courte distance plus efficaces. "Ce n'est pas le cloud qui va intéresser en premier lieu les ruraux, estime la professeur assistant. Il faut déjà commencer par des applications locales vraiment utiles, d'autant plus que les infrastructures d'accès à internet restent parfois insuffisantes."
Et ce même si certains pays, comme le Rwanda ou le Niger, se montrent très volontaires dans l'installation de la fibre optique. Pour compenser l'hétérogénéité de la couverture fibre et ADSL, reste alors les données mobiles, qui sont moins coûteuses à déployer pour les gouvernements. "Il faut évidemment adapter les infrastructures au contexte local : on ne peut pas toujours installer la fibre partout."
- Détails
- Catégorie : Société
Analyse : Environnement et devenir de la Nation
Fête de l’indépendance, Fête de l’arbre : quel symbolisme lie ces deux évènements qui se fondent en un seul, chaque 3 août de l’année au Niger? L’origine remonterait à 1964, lorsque le gouvernement de M. Hamani Diori décida pour la première fois de faire coïncider la fête de l’arbre avec celle de l’anniversaire de l’indépendance du pays. L’objectif, soulignait le Ministre de l’Économie Rurale de l’époque, M. Maidah Mamoudou, était de marquer « l’importance de l’arbre comme source de vie, de richesse et de bien-être ». Bien que la ‘fête de l’arbre’ remonte à la période coloniale, instituée par un arrêté de janvier 1937, il faut souligner que l’évènement avait alors un caractère essentiellement scolaire et était organisé à des dates qui variaient d’une année à l’autre. Dès 1965, l’année suivant la célébration simultanée des deux fêtes, le gouvernement décida de l’érection de la Ceinture Verte de Niamey pour la protection de la ville.
À partir de 1974, le Général Seyni Kountché décida de circonscrire toutes les manifestations de la célébration de la fête d’indépendance à la seule et unique plantation des arbres. La fête de l’arbre pris alors une autre dimension de plus grande ampleur au point de vue de l’éveil éco citoyen des populations et de la manifestation de l’importance accrue apportée aux questions se rapportant à la gestion des ressources naturelles. La région sahélienne subissait alors de plein fouet les affres de sècheresses consécutives ayant conduit à la création du Comité Inter États de Lutte Contre la Sécheresse au Sahel (CILSS). Une décennie plus tard le gouvernement, profondément préoccupé par la dégradation des terres organisa en 1984, des assises nationales sur la désertification qui adoptèrent l’Engagement de Maradi. Le Niger prépara l’année suivante en 1985, un des premiers plans de lutte contre la désertification de la sous-région, longtemps avant l’adoption de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification. Il faut ici saluer la vision, le discernement et l’engagement des dirigeants de cette époque.
La création d’un Ministère chargé de l’environnement suivie plus tard en 1996 d’un Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable (CNEDD) donnera une nouvelle dimension à la compréhension de la problématique de la gestion des ressources naturelles pour embrasser le concept de développement durable en relation avec le social et l’économie. Il importe donc que l’arbre ne cache pas la forêt afin qu’à travers la fête de l’arbre, les citoyens comprennent les enjeux environnementaux qui sous-tendent le développement économique et le bien-être social. Le message que nous ont légué ceux qui ont initié la célébration concomitante de la Fête de l’Indépendance et celle de l’arbre est celui d’œuvrer à consolider notre indépendance tout en assurant, sur une base durable, la prospérité et le bien-être de tous. M. Maidah Mamoudou faisait ainsi référence à l’arbre comme source de vie, de richesse et de bien-être. Déjà à cette époque, nos dirigeants percevaient donc le concept de développement durable avant qu’il ne soit développé et vulgarisé par les Nations Unies.
L’environnement, mis en valeur de façon adéquate, contribue de façon déterminante à la sécurité alimentaire, à la sécurité énergétique, à la santé des populations, à la sécurité humaine et à la réduction des conflits, à la lutte contre la pauvreté, à la sauvegarde et à l’enrichissement du potentiel culturel. Le croît démographique du pays qui a fait passer la population de 3 millions d’habitants à l’indépendance à plus de 24 millions aujourd’hui avec des projections de 79 millions en 2050 nous commande de gérer de la façon la plus rationnelle nos ressources naturelles qui s’amenuisent. Une étude du CILSS et de U.S Geographical Survey indique que les surfaces sableuses ont augmenté de 56% entre 1975 et 2018 tandis que les habitations ont occupé encore plus d’espace avec une expansion de 124,7 % pendant la même période au détriment des champs et des espaces boisés. Même si une étude de 2021 du Centre de Surveillance Écologique du Niger indique que l’emprise des terres dégradées a régressé́ de 67,79% de la superficie du territoire national en 1984 à 66,5% en 2020, il faut rester prudent quant aux tendances lourdes en raison particulièrement de la persistance de l’utilisation à grande échelle de l’énergie bois, de la pratique continue de l’agriculture et de l’élevage extensifs, ainsi que des effets pernicieux du changement climatique. Il faut cependant se réjouir de l’adoption le 21 juillet dernier de la Stratégie Nationale d’Adaptation face aux changements climatiques dans le secteur agricole et de son Plan d’Action 2022-2026.
Sur le plan énergétique, il est prévu d’accroitre l’accès à l’électricité avec une ambition de porter le taux de couverture qui ne dépasse guère 13% de nos jours à 60% d’ici 2030. Il faudra veiller que la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique soit aussi élevée que possible. Avec le solaire photovoltaïque et le solaire thermique, elle pourra être de 40% et même plus. Du point de vue santé, des études de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) indiquent que de nombreuses pathologies et affections sont liées à des causes environnementales d’où la nécessité de disposer d’un cadre de vie sain et agréable. Il ressort que 28% au moins des maladies en Afrique sont liées á des facteurs environnementaux. Ce taux monte à 36% dans le cas des enfants de moins de 14 ans. Étant en zone sahélo- saharienne, la destruction des écosystèmes accentue les vents de sable et l’érosion des sols. Quand on sait qu’un individu adulte inhale 10 000 litres d’air par jour on comprend aisément le besoin de planter et de maintenir un couvert végétal protecteur du sol. En effet, selon l’OMS, la pollution de l’air est responsable d’un tiers des décès provoqués par accident vasculaire cérébral ou cancer du poumon entre autres. Les plantes constituent par ailleurs une source inépuisable de substances médicinales utiles.
L’environnement est pourvoyeuse d’emplois verts qui peuvent résorber de façon significative le chômage des jeunes. Les ressources naturelles contribuent au Produit Intérieur Brut dans une proportion non négligeable. Une bonne gestion de l’environnement permet une exploitation équitable des ressources disponibles et réduit les risques de déclenchement ou d’aggravation des violences inter communautaires nées de la compétition exacerbée pour l’accès aux biens et services des écosystèmes ou pour le contrôle de ceux-ci. Une étude du PNUE indique que 40% des conflits à l’intérieur des États sont directement ou indirectement liés aux causes environnementales de mauvaise gouvernance des ressources.
L’environnement, les ressources naturelles sont d’une importance capitale pour la nation. Il faut cependant retenir que ‘la matière grise’ est plus importante que ‘la matière première’ car c’est par le savoir et le savoir-faire que l’on transforme la matière première pour répondre aux besoins des populations et développer l’économie. Nous avons besoin d’une école nigérienne de qualité irréprochable. Il importe donc au plus haut point que la nation dispose de femmes et d’hommes compétents, pétri d’un engagement citoyen conséquent pour transformer nos atouts naturels et créer le Niger de demain que nous voulons, un Niger de paix, de prospérité de progrès.
Par Mounkaila Goumandakoye(onep)
- Détails
- Catégorie : Environnement
Analyse des répercussions des sanctions économiques au Niger : Perspectives éclairées de Hamma Hamadou
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Dounia, Hamma Hamadou, économiste éminent et analyste politique renommé du Niger, a exposé sa perspective éclairée sur les répercussions des sanctions économiques imposées au Niger. Au cœur de cet entretien, Hamadou a abordé avec passion et expertise les implications complexes et les défis associés à ces sanctions économiques, tout en fournissant un aperçu fascinant des dynamiques régionales et des stratégies envisagées pour faire face à cette situation.
D'emblée, Hamma Hamadou a pointé du doigt le caractère déconcertant et incompréhensible de ces sanctions, tout en soulignant que le véritable problème réside ailleurs. Dans son argumentaire, il a mis en exergue le caractère contre-productif de telles mesures, arguant que les sanctions économiques peinent à prospérer sur le moyen et long terme dans des économies interconnectées. Il a illustré de manière convaincante comment les sanctions à l'encontre du Niger ont un effet en cascade, touchant non seulement le Niger, mais également ses voisins comme le Bénin, le Nigéria, le Mali et le Burkina Faso. Cette interdépendance économique régionale, selon lui, contrecarre les intentions des sanctions et révèle les liens profonds entre les peuples, transcendant les barrières politiques.
Dans son analyse, Hamadou a utilisé le terme "idiotes" pour qualifier les sanctions, soulignant qu'elles ne tiennent pas compte des réseaux informels de commerce et de transactions qui ont historiquement permis aux populations de contourner les restrictions économiques. Il a évoqué l'existence de liens culturels, sociaux et économiques millénaires entre les pays de la région, soulignant que ces liens ne sont pas facilement brisés par les sanctions.
En outre, Hamma Hamadou a abordé les conséquences possibles des sanctions sur le secteur financier et la confiance des citoyens envers les banques. Il a plaidé en faveur de la nécessité pour les institutions bancaires locales d'adopter une approche proactive et novatrice pour maintenir la confiance des citoyens et atténuer les effets indésirables des sanctions.
En conclusion, Hamma Hamadou s'est montré optimiste quant à la capacité du Niger à surmonter ces défis. Depuis la déclaration de souveraineté du pays en juillet 2023, il a observé un esprit de résilience et de détermination parmi les Nigériens. Il a souligné que, malgré les défis à venir, l'unité et la détermination nationales seront des atouts cruciaux pour préserver les intérêts du pays et maintenir son économie robuste.
L'interview de Hamma Hamadou apporte un éclairage précieux sur les implications complexes des sanctions économiques dans un contexte de mondialisation croissante. Elle met en lumière la valeur des relations régionales et de la souplesse des économies interconnectées, tout en soulignant la nécessité d'une approche innovante pour contrer les effets néfastes de telles sanctions. En fin de compte, l'interview révèle la résilience et la détermination des peuples face à des défis économiques extérieurs, tout en mettant en lumière les voies vers une sortie de crise basée sur la coopération et la solidarité.
Boubé Guédé (Nigerdiaspora)
Hamma Hamadou, un énarque et ancien Inspecteur Principal du Trésor, est une figure éminente au Niger avec plus de 30 ans d'expérience en gestion d'affaires à enjeux. Avec près de 21 années passées dans la direction d'organismes publics au Niger et 8 années à l'étranger, il a occupé des postes de responsabilité de haut niveau au sein de gouvernements et d'entités privées majeures.
- Détails
- Catégorie : Economie
Analyse des violences à l’école : Par Moustapha Liman Tinguiri, Planificateur de l’Éducation à la retraite à Zinder
Les enseignants constituent la ressource la plus significative et la plus précieuse des établissements scolaires. Ils sont également les acteurs essentiels du changement, c’est-à-dire du développement économique et social dans tous les pays à travers le monde. La politique éducative du Niger des années 1960 à 1980, était appréciable du fait de la qualité de l’enseignement, des infrastructures, mais surtout des conditions salariales qui permettaient de subvenir à tous les besoins importants, de tous ordres, de la vie. De nombreux jeunes rêvaient d’être enseignants car ces derniers étaient bien considérés et respectés dans la communauté.
La récession économique des décennies 1980 et1990, avec la mise en œuvre des programmes d’ajustement structurel, imposés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, ont contraint notre pays à recruter des enseignants sans formation initiale, désignés selon des vocables différents (enseignants volontaires, enseignants communautaires, enseignants contractuels etc.). Désormais, on distingue au sein de la profession enseignante deux statuts professionnels principaux : le statut d’enseignant titulaire, fonctionnaire de l’État, et celui d’enseignant non-titulaire ou enseignant contractuel, recruté sous contrat par le ministère ou ses autorités décentralisées. Les enseignants contractuels représentent plus des trois quarts des effectifs globaux du corps enseignant et ont une rémunération nettement plus faible, pour le même travail effectué que les enseignants dits titulaires. Cependant il faut aussi noter qu’en termes de compétences, les enseignants contractuels sont généralement moins qualifiés que leurs collègues titulaires. Cependant, la différence criarde de revenu, a des effets pervers comme l’augmentation des taux d’absentéisme chez les enseignants contractuels et le recours à d’autres activités professionnelles pour compléter les revenus et même le départ définitif de la profession, vers un autre emploi mieux rémunéré et l’abandon de la craie. De ce fait, l’enseignement devient un pis-aller pour beaucoup de jeunes diplômés, une solution de remplacement, en attendant un lendemain meilleur, c’est à dire d’obtenir un autre travail qui rapportera plus de gains et d’avantages financiers.
Aussi, le fait de recruter « n’importe quel diplômé » pour occuper, en classe, la place d’un enseignant formé, dévalorise le statut social de de l’enseignant qui n’apparaît plus du tout comme un « professionnel ». La rémunération salariale insuffisante pour faire face aux coûts de la vie, la dégradation ou précarisation de la profession enseignante et l’impunité face aux agressions expliquent la vulnérabilité et l’augmentation des violences perpétrées par des élèves et des parents d’élèves sur des enseignants dans les établissements.
D’ailleurs, bon nombre d’enseignants dénoncent la démission des parents, qui ne viennent souvent à l’école que pour « solutionner » les cas de redoublement et/ou d’exclusion. Le manque d’autorité de certains parents sur leurs enfants, le laxisme ou l’absence de suivi du travail scolaire par beaucoup d’autres, expliquent les comportements déviants de nombreux élèves. Peu de parents s’investissent entièrement dans l’éducation de leurs enfants en leurs transmettant des valeurs telles que l’honnêteté, le respect des autres, le goût de l’effort, etc.
Le Conseil National de l’Education et ses démembrements territoriaux, ne se réunissent plus depuis bien longtemps, même si le décret qui les a institué n’est pas abrogé et l’Association des Parents d’Elèves (APE) ne joue plus efficacement son rôle d’accompagnement scolaire en vue « d’instaurer et d’entretenir une atmosphère de compréhension mutuelle entre maîtres, élèves, parents et autorités et de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail à l’école » ( voir l’arrêté n° 146/MI/MDI/DAPJ du 12 septembre 1989, du ministère de l’Intérieur portant création des APE).
Il est aujourd’hui évident que la redynamisation et la responsabilisation de ces structures serait d’un apport considérable pour des réflexions consensuelles pour mettre en commun les efforts et résoudre ensemble les problèmes posés par ce vaste chantier qu’est l’école. L’existence des organes de consultation/concertation permet aux acteurs sociaux (communauté, parents d’élèves, syndicats, associations, ONG, promoteurs d’écoles, etc.) de donner leur avis et de formuler des recommandations sur toutes les questions d’intérêt national intéressant l’éducation et de régler plus facilement les conflits entre les partenaires du système éducatif.
Pour plus de professionnalisation de l’enseignement, tous les enseignants recrutés sans formation pédagogique initiale doivent être instruits en Législation scolaire, Morale professionnelle et Déontologie en vue de connaitre les règles du métier et de l’environnement scolaire. La connaissance des textes législatifs et réglementaires de portée générale et des textes fondamentaux qui régissent le métier des enseignants est nécessaire pour amener les enseignants à manifester quotidiennement une conscience morale et professionnelle envers les élèves, les collègues et l’ensemble de la communauté.
Les violences envers les enseignants peuvent être physiques comme des coups et blessures, avec ou sans armes ou le plus souvent verbales, comme les insultes, moqueries ou des mots blessants. Le cas de l’élève de CM2 qui a tué son enseignant à coups de couteau, dans le département de Bouza à Guidan Alami, le 6 mai 2022, reste très isolé et assez particulier.
Les principales raisons évoquées qui seraient à l’origine des violences résultent de mauvaises notes ou appréciations obtenues à l’issue d’évaluations (devoirs, interrogations, examens, etc.) ; des sanctions ou des manières de dire et de faire des enseignants pour rétablir l’ordre au sein de la classe ou de motifs particuliers liés à la vie juvénile, à l’adolescence ou même à la consommation de stupéfiants. Certains élèves sont en réaction par rapport aux règles de discipline de l’établissement, aux humiliations ou « au manque de respect » de certains enseignants à leurs endroits, ou encore de tensions au sein de la famille, de l’entourage, ou d’autres conflits …
L’Etat doit prendre toutes les dispositions idoines pour protéger l’école et les enseignants en adoptant les textes règlementaires qui vont permettre de réprimer tout mauvais comportement à l’école, particulièrement d’élèves fautifs vis-à-vis de leurs enseignants et mieux gérer la discipline. Autant l’enseignant n’a pas le droit de porter la main sur un élève, on ne doit plus accepter que des élèves agressent impunément leurs enseignants. L’Etat doit protéger les enseignants, en sa qualité d’employeur par l’application des dispositions déjà prévues dans le statut de la fonction publique, aux agents victimes de menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations et outrages dans l’exercice de leurs fonctions. La protection fonctionnelle est inscrite dans les deux chapitres suivants :
Le Chapitre IV : Des droits, garanties et obligations communs aux agents de la Fonction Publique :
• Article 17 : L’agent de la Fonction Publique a droit, conformément aux règles fixées par la loi pénale et les lois spéciales à une protection contre les menaces, attaques, outrages, injures ou diffamations dont il peut être l’objet dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions. L’Etat ou son démembrement intéressé est tenu d’assurer cette protection et de réparer, le cas échéant le préjudice qui en est résulté. L’Etat ou son démembrement tenu dans les conditions prévues à l’alinéa précédent est subrogé dans les droits de la victime pour obtenir des auteurs de menaces ou attaques, restitution des sommes versées à son agent. Il dispose en outre, aux mêmes fins, d’une action directe qu’il peut exercer au besoin par voie de constitution de partie civile devant la juridiction pénale.
Et le Chapitre VIII : De la rémunération et des avantages :
• Article 39 : Les agents de la Fonction Publique bénéficient d’une protection sociale en matière de risques professionnels, des prestations familiales, de pensions de retraite et de soins de santé dans les conditions fixées par la loi.
Face à l’intensification des violences envers les enseignants, l’État doit garantir à tous ses agents ou « employés » la jouissance inaliénable des droits inscrits dans le statut général de la fonction publique.
L’école est un bien commun à tous les nigériens pour forger l’Homme de demain, c’est-à-dire des citoyens respectueux des droits, devoirs, de la démocratie républicaine et de toutes les valeurs nationales et universelles reconnues de l’Homme. L’amélioration du système scolaire et de la qualité de l’éducation, nécessite : une bonne gouvernance et gestion du système notamment en ce qui concerne les nominations aux différents postes de responsabilités qui doit reposer sur le mérite et les compétences ; la formation de tous les diplômés sans formation pédagogique initiale en Législation scolaire, Morale professionnelle et Déontologie ; la revalorisation des salaires et du statut des enseignants, et la lutte contre l’impunité à l’école.
Une sensibilisation sur la valorisation de l’enseignement comme une profession prestigieuse, doit être menée pour accroitre le respect dû aux enseignants et pour attirer comme par le passé de nombreux jeunes vers ce noble métier indispensable au développement du pays.
Par Moustapha Liman Tinguiri, Planificateur de l’Éducation à la retraite à Zinder
- Détails
- Catégorie : Education
ANDP Zaman Lahiya Les « dankooli » de la politique au Niger
Depuis l’annonce du soutien de l’ANDP à Bazoum Mohamed, le candidat de la continuité, c’est la récrimination, la désapprobation et le refus de s’aligner derrière la décision. Aujourd’hui, selon une source interne, le parti est dans une situation d’implosion totale. Cela, du fait de l’inconséquence de ses dirigeants qui auraient marchandé leur âme pour quelques billets de banque. À Dosso, le fief du parti, le choix porté par le bureau politique sur le poulain d’Issoufou Mahamadou au second tour, est accueilli avec froideur et déception, voire, révolte. C’est pour quoi, des voix s’élèvent pour vomir cette décision jugée inacceptable et contraire aux valeurs qui fondent l’ANDP Zaman Lahiya. Selon notre source, une déclaration sera rendue, bientôt, pour fustiger le comportement du président du parti et appeler les militants à ne pas suivre le mot d’ordre du bureau politique. Du reste, un appel républicain sera lancé à partir de Dosso pour rejeter la décision du bureau politique et demander aux militants de sortir massivement le 21 février pour voter le candidat du changement.
Une démarche accueillie par l’opinion comme étant un acte patriotique qui restera dans les annales de l’histoire du Niger. Depuis la disparition du père fondateur, l’ANDP Zaman Lahiya s’est abimée du fait du comportement opportuniste et la vision alimentaire de ses nouveaux dirigeants. Le parti est devenu un appendice du PNDS. C’està- dire, une formation politique qui peine à s’affranchir du diktat des seigneurs du parti rose. Les dirigeants, avec leur comportement prébendier, ont toujours préféré aliéner le parti au profit de leur ventre. Ils ont abandonné la morale pour des broutilles qui n’honorent guère. C’est dans cette situation de vendu que l’ANDP se trouve. Il ya quelque temps, certains de ses responsables ont été accusés de trafic de devises étrangères, de drogue et d’être trempés dans des scandales miniers. Malgré tout, ils continuent à s’aliéner derrière ceux qui les humilient et les regardent avec dédain. Mais, comme la pratique de la politique alimentaire est devenue une constance chez eux, ils ont perdu toute vision pour le Niger.
Ces prébendiers politiques ne cherchent qu’à remplir la ventre. Ils sont devenus des « dankooli » de la politique au Niger. C’est la prostitution politique qui prend le pas sur l’honneur et la fierté. C’est cette perturbation du real-politique qui a motivé le départ massif de cadres du parti pour d’autres horizons politiques pour conserver leur fierté. Et, selon plusieurs sources internes à l’ANDP, Moussa Barazé aurait bien réussi son coup. Avec ses complices, ils auraient gagné le jackpot. Car le zaki du PNDS leur aurait craché beaucoup d’argent. C’est ce comportement d’indignité politique qui a révolté les militants et pousse le parti vers la décrépitude.
Une décadence certaine avec le refus des militants de se soumettre aux enchères politiques. Le rejet du choix du bureau politique de soutenir Bazoum Mohamed est catégorique à Dosso. Car, ensemble, les militants de Dosso ont décidé de s’inscrire sur le registre des Nigériens soucieux du devenir de leur pays. Ils préfèrent rester dans la pauvreté avec leur dignité que d’être riches dans l’assujettissement. Ensemble donc, ils ont décidé d’accompagner le changement dans sa marche irréversible. Un réel coup dur pour Barazé et ses camarades qui se seraient vendus.
A.S
Lire aussi >>> Moussa Barazé et Mounkaila Issa se rencontrent à la mangeoire
C’est lamentable, la honte et un manque de fierté. C’est l’expression qui est sur toutes les lèvres à Dosso. Une ville fondée sur des valeurs intrinsèques qui font la fierté de ses enfants.
Ces valeurs sont, aujourd’hui, malmenées et outragées par certains de ses fils qui préfèrent rater le rendezvous de l’histoire pour happer quelques billets de banque jetés à leur figure. Parmi ceux –ci, on cite à Dosso, Moussa Barazé et Mounkaila Issa. Deux hommes qui ont manqué de tact pour survivre politiquement. Ils ont préféré succomber aux liasses de billets que d’avoir un sursaut patriotique pour répondre aux aspirations profondes du peuple nigérien. Pour eux, c’est l’intérêt personnel qui compte. L’intérêt du Niger et de son peuple, ils s’en moquent. L’acte qu’ils ont posé bourdonnera toujours dans leur conscience et les empêchera de dormir. Cela, pour avoir pris la décision de participer au complot politique contre le Niger. Au lieu de chercher à éviter au Niger, le chaos, ils ont décidé de participer au pillage des deniers publics, à la mise à sac des ressources naturelles, à la paupérisation des masses laborieuses et procéder à la mise à mort du pays. Mais, comme Dieu, le Tout Puissant fait toujours bien les choses, le bateau de la renaissance chavirera avec eux, Incha’Allah, le 21 février 2021.
AS
- Détails
- Catégorie : Politique
ANDP-Zaman Lahiya : Les militants se plaignent
Aujourd’hui, à quelques encablures des élections générales, toutes les formations politiques s’activent pour se mettre en ordre de bataille à l’exception, apparemment, de Zaman Lahiya. Un parti politique jadis fédérateur et mobilisateur, aujourd’hui, confronté à une mauvaise gouvernance. Une très mauvaise gouvernance du parti qui dérive de l’amateurisme de ses dirigeants. L’ANDP, une fierté commune, est aujourd’hui dans une situation de décrépitude totale. Comment pourrait-il être autrement quand ses dirigeants s’accrochent à des strapontins oubliant l’essentiel ? Apparemment, pour les dirigeants du parti, ce qui compte c’est la satisfaction de la panse. C’est la nouvelle vision politique développée au sein de l’ANDP depuis quelques temps. Aucun effort pour rassembler les militants. Surtout en cette veille des élections générales. Les quelques rares militants restants sont abandonnés à eux-mêmes. Pour certains militants de l’ANDP, cela ne constitue point un souci pour les dirigeants du parti qui s’agrippent aveuglement aux pans des boubous du président Issoufou. Ces militants demandent aux dirigeants du parti d’ouvrir les yeux pour voir la réalité. Afin de rendre au Zaman Lahiya ses lettres de noblesse et sa dignité. Pour ce faire, un appel est lancé aux responsables du parti à l’organisation d’un congrès d’investiture du candidat de l’ANDP à l’élection présidentielle prochaine. Cela est d’autant plus nécessaire pour la survie du parti qui mérite, à tous points de vue, d’être sauvé de cette situation d’abime politique. Sinon, c’est la décadence pure et simple.
Norbert
- Détails
- Catégorie : Politique
ANEC recrute : Devenez acteur du développement économique du Niger grâce à l'organisation de conférences et d'événements internationaux !
L'Agence Nationale de l'Économie des Conférences (ANEC), a été créée par décret N° 2020-011/PRN du 10 janvier 2020.
Rattachée à la Présidence de la République, l'ANEC a pour mission d'assurer la promotion de la destination du Niger pour en faire un pays de choix pour l'organisation de conférences et autres événements internationaux.
Elle aide ainsi à améliorer la visibilité du Niger sur la scène africaine et internationale et apporte une contribution positive à l'économie nationale, en faisant désormais des conférences et des évènements internationaux, une source de création d'emplois et de revenus substantiels.
Dans le cadre du développement de ses activités, l'ANEC envisage de recruter progressivement, et selon les besoins des cadres expérimentés dans les domaines suivants :
- Business développement ;
- Marketing et promotion ;
- Planification et coordination des évènements internationaux ;
- Gestion des infrastructures de conférences : Bâtiment, NTIC, Électricité ;
- Gestion des services de conférences ;
- Études et analyses de retombées économiques ;
- Communication, relations publiques et partenariat.
Les personnes souhaitant postuler sont priées de bien vouloir transmettre leur Curriculum Vitae (CV) et une lettre de motivation avec précision du domaine concerné à l'adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Les personnes intéressées doivent être PARFAITEMENT BILINGUES (Français-Anglais) et remplir les conditions suivantes :
- Être de nationalité nigérienne ;
- Avoir un niveau d'au moins BAC+ 5 ;
- Avoir une expérience professionnelle d'au moins 5 ans dans un des domaines ci-dessus.
Les personnes qui ne remplissent pas toutes les conditions ci-dessus énumérées sont priées de ne pas postuler.
Les candidatures des nigériens à l'extérieur, sont encouragées. Seules les personnes ayant le profil requis seront contactées.
Fait à Niamey, le 07 mars 2023
Le Directeur des ressources
Mamane Amadou
- Détails
- Catégorie : Annonces
Année scolaire 2016-2017 au Niger : Le taux d'exécution estimé à plus de 70%
Le taux d'exécution estimé à plus de 70% L'année scolaire 2016-2017 tire 0 sa fin. Le du BEPC est prévu pour le 04 Juillet et le Baccalauréat, le 11 Juillet. A Agadez, les préparatifs vont bon train selon le directeur régional de l'enseignement secondaire et cela malgré les perturbations enregistrées cette année. Ces examens vont se dérouler comme prévu même si l'année a été un peu difficile, précise Brah Ayouba, le DRESS d'Agadez .
Un programme exécuté a plus de 70%
A en croire le Directeur Régional de l'Enseignement Secondaire, le taux d'exécution du programme cette année est estimé à 72 pour 100 au niveau du BEPC, et 70 pour 100 au niveau du Baccalauréat. Les candidats ont fait l'essentiel des programmes, dit- il, avant d'ajouter que même en année normale on ne fait pas un programme à 100 pour 100. Le DRESS souligne que tous ceux qui connaissent la profession enseignant savent qu'on ne finit jamais un programme, mais affirme Mr AYOUBA, nos candidats vont composer avec un taux d'exécution avancé. Le Directeur Régional de l'enseignement secondaire soulève que les perturbations sont plus senties en ville qu'en zone rurale ou les cours ont été beaucoup plus réguliers que dans les centres urbains.
- Détails
- Catégorie : Education
Anniversaire de JAMHURIYA : Discours des invités : entre flatteries et rêveries
Le parti d’Albadé Abouba a fêté ses deux bougies et à la messe, tout le monde était là. L’opposition comme, naturellement, la majorité au grand complet, étaient tous là quand on peut voir, Seini Oumarou, le président du MNSD qui avait, il n’y a pas si longtemps, fait les discours que l’on sait contre « le rebelle » Albadé qui élaguait des branches du Baobab sous lequel il s’abritait, harcelé par les feux de l’illégitimité que certains attisent autour de lui. Beaucoup de gens avaient parlé, pour faire honneur à Jamhuriya, mais Seini, ne pouvant pas oublier ses discours acides, plein de fiel à l’encontre de ceux qui, avec Albadé, avaient choisi de partir – et ce n’est pas si loin de nous pour oublier – ne pouvait que regarder, triste, l’enfant sorti des entrailles du MNSD, faire ses pas, grandir, s’affranchir et s’affirmer sur l’échiquier politique national. Pour une classe politique, profondément divisée, que rien ne peut rassembler et ce depuis quelques années, quand le PNDS ne pouvait considérer tout autre Nigérien qui ne pense pas comme lui comme n’étant qu’un ennemi à traiter comme tel, l’on ne peut que reconnaître avec Sanoussi Tamabari Jackou qui s’interrogeait alors à juste titre : « qui plus que vous [parlant d’Albadé] peut rassembler tant de monde », tant d’hommes que tout divise, tant de contradictions aussi pour faire et réussir la fête qui tait le temps d’une orgie, des rancunes et des rancœurs qui minent encore notre classe politique. Et chacun, en intervenant est allé de sa petite musique, souvent de son petit ?molo? flatteur, de ses visions et de ses intérêts, caressant, la vedette du jour, le ministre d’État Albadé qui aura ainsi réussi à s’imposer sur l’échiquier pour être un acteur incontournable pour d’éventuelles échéances électorales, et donc un acteur à aduler et à courtiser. C’est peut-être d’ailleurs, pour de tels paramètres, qui justifient ces présences calculées d’hommes qui ne pouvaient pas, dans les relations électriques qui caractérisent les rapports entre partis et leaders, que les uns et les autres ont eu la grandeur, de s’élever et d’honorer un homme dont on peut avoir besoin demain. Il ne s’agit donc ici de rien d’autre que de calculs politiques mercantilistes, pour des hommes qui jouent leurs intérêts, non celui du peuple car personne n’a pu relever que ce sont de telles retrouvailles dont a besoin le Niger et qu’il fallait saluer le fait que la classe politique soit capable, un temps soit peu, de taire ses divergences.
- Détails
- Catégorie : Politique
Annonce Mariage : M. Ayouba Diallo et Mlle Nadia Bazindré
Les Familles
- Amirou Bitinnkodji à Lamordé et Niamey
- Hassane Amirou Ali à Lamordé
- Alkaly à Lamordé
- Barké à Darahiré
- Samba Diori à Niamey et Djael
- Djibo Abaza Téra et Niamey
- Amirou Hassane Diallo à Téra, Diagourou, Niamey
- Yacoubou Djibo à Téra, Niamey, Bruxelles, Lomé, Rome, New York, Dakar, Montréal
- Youba Diallo à Niamey et Gaya
- Abdou Garba à Goudel
- Yerima Katiella Kawagana à Niamey et Mainé Soroa
- AbdoulKarim Paraiso à Niamey et Tahoua
- Ali Sanda à Niamey et Say
- Mahamadou Handou Amadou à Niamey et Tahoua
- Hamidou Hassane Diallo à Niamey et Lamordé.
Les Familles
- Tédéle Mahamane Bazindré à Agadez, Zinder, Mayahi et Niamey
- Amirou Dosso à Dossado, Sounga Béri, Kirtachi et Niamey
- Amirou Djibo Ali à Dossado, Sounga Béri, Kirtachi, Gaya, Ny. USA
- Ibrahim Oumarou Sultanat d’Agadez et Zinder
- Hamani Salatoukoye à Djabou, Bokki, Sounga Béri et Niamey
- Colonel Sory Mamadou Diallo à Mainé Soroa et Niamey
- Amadou Djibo Ali Max à Niamey et France
- Colonel Issa Mazou à Téra et Niamey
- Baaré Délé et Mamane Dambogi à Niamey
- Modi Mayaki Namaylaya à Filingué, Niamey et France
- Ibrahim Tiemogo à Niamey et Bruxelles
- Hamidou Diaouga, Dr Soumana Karimou, Dr Youssif Modougou à Ny
- Col. Major Saidou Zada et Col Major Mamane Souley à New-Delhi, Addis et Ny
- Garba Hamani, Abdul Aziz Issa, Moussa Mamoudou , Me Boubacar Oumarou , Amadou Souley Salifouize , Hachirou Massaoudou à Niamey, Dosso et Zinder.
Parents, Amis et Connaissances ont la joie de vous faire part du Mariage de leurs enfants
AYOUBA DIALLO et NADIA BAZINDRE
Les cérémonies religieuses auront lieu lncha Allah, ce samedi 27 juillet 2019, à 17h à Koira Kano (Niamey) (voir plan ci-dessous)
Le mariage civil aura lieu le vendredi 09 Août 2019 à 17h à Plaza Rive-Sud, Montréal (Canada)
Que Dieu bénisse le couple Amine.
- Détails
- Catégorie : Annonces
Annonce - NESAP : Projet d'Accès aux Services Electriques Solaires au Niger
- Détails
- Catégorie : Annonces
Annonce / Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) : Les procédures d'un vote réussi pour la diaspora
Annonce / Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) : Les procédures d'un vote réussi pour la diaspora - Zerma
Annonce / Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) : Les procédures d'un vote réussi pour la diaspora - Haoussa
- Détails
- Catégorie : Vidéos
Annonce Mariage : M. Aminou Maman Machalélé et Melle Zeinabou Sani Mamoudou Maidah
Les Grandes Familles
A.M.M.
- Feu Machalélé Abdou à Kafin Boka et Magaria
- Maman Machalélé Conseiller pédagogique à Mirriah
- Elh Ousmane Ibrahim à Bida au Nigéria
- Mahamadou Noura Machalélé à Kano
- Feu Cheffou Douna à Magaria
- Habou Malam à Magaria
- Feu Oumarou Mamane à Dayberi et Zinder
- Roufaï Oumarou Mamane à Daybéri et Zinder
- Ali Alassane à Mirriah et Gigawa
- Honorable Harou Kalla à Mirriah
Z.S.M.
- La grande Famille Maidah Mamoudou à Tessaoua, Maradi. France et Niamey.
- La grande famille Mouha à Tanout, Zinder, Maradi et Niamey
- La grande famille Kané Maiguizo à Tessaoua, Niamey et Maradi
- La grande famille Tari Bako à Tessaoua, Maradi et Niamey.
- La Grande famille Agada Na Gogo à Tibiri, Maradi et Niamey.
- Elh Issoufou Kado Inspecteur général d'Etat IGE à Niamey.
- La grande famille Gado Sabo à Mayahi, Maradi et Niamey.
- Hadjia Aissa Ibrahim, cours Voltaire Niiamey.
- Habibou Dodo DRH à la CNSS Niamey.
- M. et Mme Ali Bida conservateur Musée National Boubou Hama Niamey.
- M. Oumarou Hadari Conseiller à La Présidence.
Toutes ces familles ont le plaisir de vous annoncer le mariage de leurs enfants :
M. Aminou Maman Machalélé Gendarme en service à la Gendarmerie Territoriale de Tchiro
&
Melle Zeinabou Sani Mamoudou Maidah Elève au lycée Technique de Maradi.
Les cérémonies religieuses auront lieu Incha-Allah le vendredi 07 septembre 2018 à partir de 16 h à la résidence Maidah Mamoudou à Tessaoua.
La semaine traditionelle se deroulera le même jour chez le jeune marié à Tchirozérine.
- Détails
- Catégorie : Annonces
Annonce Mariage : M. Idrissa Mahamadou Ahmadou à Agadez et Mlle Nana Firdaouss Ibrahim Amadou
I M A
Les grandes familles
- Mahamadou Ahmadou à Arlit ; Kornaka, et Arabie Saoudite
- Elh Issoufou Ghaly Mahada à Agadez
- Elh Amaghaly à Agadez
- Elh Attaher Ghaly à Niamey et Italie
- Elh Elhousseini Maï Boulala à Maradi
- Elh Waly à Agadez et Libye
- Sidi Watara à Niamey et Agadez
- Malam Afoda Agak à Agadez
- Hadjia Mariama à Agadez
N F I A I
Les grandes familles
- Ahmadou Intaglé à Kornaka, Maradi, Niamey
- Feu Souleymane à Kornaka
- Elh Amani Yari à Niamey et Kornaka
- Oumarou Adamou à Niamey
- Feu An’Nasr à Agadez, Zinder, Nigeria, Tahoua,
- Feu Elh Hamidou Oumarou à Niamey
Parents amis et connaissances ont la joie de vous faire part du mariage de leurs enfants
Mlle Nana Firdaouss Ibrahim Amadou
ASB 3/ENSP Niamey
Avec
Idrissa Mahamadou Ahmadou à Agadez
Les cérémonies religieuses auxquelles vous êtes cordialement invités auront lieu Incha Allah, le dimanche 24 décembre 2023 à Niamey à partir de 9 H au Domicile de Mr Ibrahim Amadou au Quartier Gorou Kaina Gareydo.
- Détails
- Catégorie : Annonces
Annonce Mariage : M. Jaffar Assane Soumana & Mlle Hassana Amadou Tagou
LES FAMILLES
|
|
Parents, amis et connaissances ont la joie de vous faire part du mariage de leurs enfants :
M. Jaffar Assane Soumana & Mlle Hassana Amadou Tagou
Les cérémonies religieuses auront lieu, Incha Allah, le Dimanche 13 Novembre 2022 à 8 H 30 au domicile de M. Amadou Tagou, sis au quartier Nord Sonuci, en allant de la voie "100 Mètres" vers Sodja Pompi (via la Clinique Alornar), 4ème virage à gauche, 1er virage à droite, et 4ème porte à droite. La semaine traditionnelle débutera le même jour au domicile du jeune marié, au quartier Nord SONUCI.
- Détails
- Catégorie : Annonces
Annonce Mariage : M. Mohamed A. Moumouni Djermakoye & Mlle Radiatou Boubacar Mounkaila
Les Familles
R.B.M
- La grande famille Djermakoye Hama Fandou à Harikanassou et
Niamey - Les familles Moumouni Djermakoye à Harikanassou, Niger,
Maroc, Togo, Canada, Belgique, Luxemburg, France USA - Les familles Soumana Sékou dit Baba Gambi à Kanaré, Niamey ,
Cote d’Ivoire et Canada - Famille Feu Elh. Hima Kanaré à Niamey
- Bello Barkiré et familles à Saga et Niamey
- Honorable Amadou Maidanda Saidou Djermakoye , Sultan de Dosso
et familles - Honorable Amadou Seyni Djermakoye, Chef de Canton de Harikanassou
- Les familles Cheick Aboubacar Hassoumi à Kiota et Niamey
- Khalifa Moussa Hassoumi à Kiota
- Les familles Fana Banda à Harikanassou, Niamey et Abidjan
- La famille Elh Nouhou à Harikanassou
- Les familles N’Daraou Niang au Niger, Sénégal et Mauritanie
- Les familles Soumaye Diallo à Niamey et à Dakar
- Les familles Diawara , les Familles Hama Tansa au Niger
- Les familles Issoufou Kadri à Gaya, Dosso et Niamey
- Les familles Diamballa Yansambou Maïga à Namaro, Niamey et
Dakar - Les familles Modibo Cissé, Omar Alfa Niang, Souleymane Frantao,
- Ahmadou Abdoulaye Diallo à Bamako et Niamey
- Les familles Elh Boubacar Sanda , Elh Silemane Ousmane Nayaya,
- Elh Idrissa Naba , Elh Amadou Roufaï Intchi, Ousmane Moussa ,
- Soumana Karimou , Amadou Hassane , Omar Issifi Kollo,
- Almoustapha Boubacar, Feu Idi Mareïni , Abdou Maman Lawali à Niamey, Dakar et Lomé,
&
R.B.M
- La grande famille Amirou Djibo Salifou à Niamey
La famille Elh. Mounkaila Djibo Salifou dit Biga Amirou à Niamey - La famille Elh. Adamou Djibo Salifou , Chef de Quartier Kalley Amirou
- La famille Elh. Boubacar Mounkaila aus USA
- La famille Elh. Mounkaila , Conseiller 3ème Arrondissement /Ny
- La famille feu Haboukoye dit Dan Zama à Niamey , Tondikandjé et
Torodi - La famille Elh. Souleymane Issaka , DAAF ENSP à Niamey
- La famille Elh. Alfari Haboukoye Chef de quartier Dan Zama Koira
- Elh . Amadou Harouna Pharmacien à la retraite à Niamey
- La famille Soumana Hama à Niamey
- La famille Kanguey Djibo à Niamey
- La famille Idé Djibo dit Mamane Baba à Niamey
- Elh. Hassane Yacouba à Niamey
- La famille Bouhari , à Niamey et Dogondoutchi
- La famille Salaou Na Allah à Maradi et Niamey
- Les familles Issoufou Gabey , Ibrahim Gabey et Karanta Gabey , à Fandou , Damana , Niamey , Agadez et USA
- Les familles Hassane Ibrahim Gabey , à Fandou , Damana , Niamey et Kollo
- Honorable Idrissa Oumarou Kountché , Chef de Canton du Tondikandia à Damana et Fandou
- Feu Elh. Abdoulaye Noufi , à Niamey et Tounfalis
- La famille Hassoumi Saley , à Niamey et Fandou
- La famille Elh. Souleymane Issaka , DAAF ENSP à Niamey,
Parents, alliés et amis
Ont la joie de vous annoncer le mariage de leurs enfants :
{xtypo_quote}
M. Mohamed A. Moumouni Djermakoye & Mlle Radiatou Boubacar Mounkaila
{/xtypo_quote}
Les cérémonies religieuses auront lieu Incha Allah le Samedi 02 Juin 2018 à 16h30mn au domicile de
Monsieur Elh. Souleymane ISSAKA , sis au quartier Bassora . (voir plan ci-dessous)
- Détails
- Catégorie : Annonces
Annonce Mariage : Oumoulkair El Hadj Omar Cissé
Le Directeur général de la Grande Imprimerie du Niger, El Hadj Omar Cissé, vous invite à la cérémonie de la fatiha du mariage de sa fille Oumoulkair, le samedi 11 février 2023 à 08h30. L'événement aura lieu dans le quartier Gaweye, à côté de la Samaria."
- Détails
- Catégorie : Annonces
Page 11 sur 78