Cérémonie des PADEV Awards 2020 à Kigali (Rwanda) : Le Niger honoré à travers SE. Ousseini Tinni, lauréat du ‘’Grand prix africain du service parlementaire’’
Le Président de l'Assemblée nationale, S.E Ousseini Tinni a officiellement reçu le 13 octobre 2020, le Grand prix africain du service parlementaire décerné par le PADEV (Prix africain de développement) au cours d'une soirée de gala organisée à l'hôtel Marriott de Kigali au Rwanda. Ce prix récompense le rôle moteur joué par le président de l’Assemblée nationale dans la création du Comité interparlementaire du G5 Sahel, et de la réunion des parlementaires de la CEDEAO sur les TICs.
Au cours de la cérémonie qui s'est déroulée devant un parterre de personnalités africaines, le Président de l'Assemblée nationale a rendu un vibrant hommage au Président de la République, S.E Issoufou Mahamadou dont le leadership continental, voire mondial, a permis entre autres la mise en place de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf). M. Ousseini Tinni a également dédié ce prix à l'ensemble des députés nationaux pour avoir innové dans le travail parlementaire à travers notamment les missions de terrain relatives à plusieurs thématiques touchant à la vie de la nation effectuées dans le pays, ainsi qu'au peuple nigérien.
Le Président de l’Assemblée nationale a mis à profit son séjour pour effectuer une visite au mémorial dédié à l’histoire du génocide rwandais. Une visite empreinte d’émotions qui a permis à SE Ousseini Tinni de constater l’ampleur de la tragédie subie par le peuple rwandais ainsi que l’important travail de mémoire que le pays continue de promouvoir afin de consolider la paix et le pardon aussi bien au Rwanda que dans le reste du monde. Le Président de l’Assemblée nationale a signé le livre d’or du mémorial.
Il faut rappeler que la distinction obtenue par M. Ousseini Tinni est due à son esprit d’initiative lors des foras internationaux. Ainsi, le Président de l’Assemblée nationale a été non seulement l’initiateur du Comité interparlementaire du G5 Sahel, et de la réunion des parlementaires de la CEDEAO sur les Tics, mais est également l’artisan du séminaire parlementaire régional d’information et d’échanges sur le contrôle parlementaire des systèmes de sécurité (RSS) et le suivi périodique de l’examen périodique universel (EPU). Il est également à l’origine de la formation diplomate francophone sur la question de l’administration et de l’organisation du travail parlementaire qui s’est ténue en février 2019 à Niamey.
En marge de son séjour en terre rwandaise, le Président de l’Assemblée nationale a été reçu en audience par la présidente du Parlement rwandais, Mme Donatile Mukabalisa. Les relations entre les deux pays et entre les deux parlements ont été au menu des échanges entre les deux personnalités. S.E Ousseini Tinni a salué l’exemple que constitue le progrès accompli par le Rwanda malgré les événements tragiques de 1994 à savoir le génocide qui a fait plus de 800.000 morts au sein de la population rwandaise.
Le Président de l’Assemblée nationale a également accordé une audience à Nanan Bognini Jean Baptiste, Chef de la famille royale et des notables de Grand Bassam en Cote d’Ivoire.
Lors de la cérémonie de gala du PADEV 2020, deux de nos compatriotes ont également reçu des distinctions dans leur catégorie à savoir Mme El back Adam Zeinabou, ministre de la Promotion de la femme et de la Protection de l’Enfant qui a reçu le prix de la Meilleure artisane du service de l’Etat, et M. Katielou Gaptia Lawan, comme meilleur artisan africain du secteur de la météorologie.
Il faut noter enfin que le président de l’Assemblée nationale regagné Niamey le samedi 17 octobre dernier.
Garé Amadou, AP/AN
19 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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CHAN 2023/ : Préparatifs pour le match de classement
L’équipe nationale du Niger A’ va jouer dans le cadre du CHAN 2023 le match de classement aujourd’hui, vendredi, 3 février, au stade Olympique d’Oran, contre les Barréas de Madagascar. C’est dans la perspective de cette rencontre que les acteurs du football, actuellement à Oran (Présidents des Associations Régionales de Football et les membres de l’Association des Anciens Joueurs du MENA) ont effectué le déplacement à l’Hôtel de l’équipe pour rencontrer les joueurs et l’encadrement technique. L’objectif est de remonter le moral des joueurs et de leur transmettre les salutations des populations de toutes les régions du pays. Il s’agit pour les présidents des associations régionales de football et les membres du Bureau des Anciens Joueurs du MENA qui ont prodigué de sages conseils à ces jeunes.
Après sa défaite en demi-finale face à l’équipe d’Algérie, le MENA A’ du Niger se prépare activement pour ce match de classement, contre les Barréas de Madagascar, également battus par le Sénégal en demi-finale. Malgré cette défaite, le onze national garde le moral très haut pour peut-être une victoire ce soir au stade Olympique d’Oran, à partir de 20h.
Au cours de cette rencontre ces différents acteurs ont transmis des messages de salutation et de remerciement du peuple nigérien. Chacun dans son intervention à cette occasion a invité les joueurs à oublier cette défaite et à s’orienter vers l’avenir, notamment le match d’aujourd’hui pour la conquête de la 3ème place. « Vous avez fait un parcour héroïque. Vous avez toute notre confiance. Vous avez démontré que vous êtes une grande équipe et vous avez également les ressources pour le prouver à la prochaine rencontre », a déclaré le président de l’Association Régionale de Football de Niamey, Abdoulkarim Dan Bajo.
Dans cette compétition, le MENA s’est héroïquement battu pour atteindre cette place en mettant hors de course, trois grandes nations de football africain, le Congo, le Cameroun et le Ghana. Face aux FENNECS, les joueurs du pays organisateur le MENA A’ n’a pas démérité, même si le score est très lourd, il faut l’oublier et se projeter en avant.
« Vous avez fait un bon parcours dans cette compétition. Nous vous invitons à oublier cette défaite, à vous projeter dans l’avenir. Nous vous félicitons et nous sommes de cœur avec vous. Nous sommes là pour vous transmettre les salutations des populations de toutes les régions du Niger. Nous avons reçu beaucoup de messages venant du pays, vous avez les remerciements, les salutations et les encouragements pour le match de classement », a dit Elhadji Rabé Président de l’Association Régionale de Football de Maradi.
Les anciens Internationaux du MENA Koudizé et Chicoto Mohamed ont aussi rencontré les joueurs pour leur transmettre le même message. « Tous vos ainés, les anciens de l’équipe nationale vous saluent. Ils nous ont désignés pour venir vous soutenir ici et nous sommes fiers de vous. Nous saluons votre parcours. Vous êtes désormais inscrits dans les annales de l’histoire du Football. Vous avez encore une chance pour monter sur le podium. Nous vous souhaitons bonne chance pour la 3ème place. C’est possible ! Vous pouvez le faire et faire plaisir au peuple nigérien qui s’est fortement mobilisé pour vous soutenir », a déclaré Mohamed Chicotto ancien défenseur de l’équipe nationale.
Prenant la parole au nom de l’ensemble des joueurs, l’attaquant de l’équipe Hainikoye, a remercié tous les acteurs du football nigérien pour leur disponibilité et leur soutien à l’équipe. Il a réitéré à l’ensemble des présidents et les membres du bureau des Anciens Joueurs du MENA leur engagement à se battre pour chercher la 3ème place. Il a exprimé toute la reconnaissance des joueurs au peuple nigérien en premier lieu les plus hautes autorités pour l’attention qui leur a été accordée dans le cadre de cette compétition.
Les joueurs se sont entrainés le mercredi dans la soirée et le jeudi pour préparer ce match de la 3ème place contre l’équipe de Madagascar. Il faut rappeler que c’est pour la première fois qu’une équipe de football a atteint ce stade dans une telle compétition. Pendant son parcours, le MENA A’ a écarté des grandes nations de football, dont le Congo, le Cameroun et le Ghana.
Pour la conquête de cette 3ème place, le staff de l’équipe a plusieurs choix, car disposant d’un effectif bien étoffé de cadres qui n’ont pas été utilisés dans les matchs précédents.
Par Ali Maman(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Chefferie de l’Aréwa : Le ministre de l’Intérieur confirme l’élection de M. Amadou Sabo
Dans un arrêté signé le 14 août dernier, le Ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation, des affaires coutumières et religieuses a décidé de la nomination de M. Amadou Sabo à la chefferie du canton de Dogondoutchi, plus connu sous le nom de canton de l’Aréwa. Se basant sur le procès-verbal de l’élection du 28 juillet 2018, l’arrêté du Ministre Bazoum Mohamed stipule à son alinéa premier que : «Monsieur Amadou Sabo, né le 15/03/1973 à Doutchi, est nommé Chef du Canton de Dogondoutchi (Département de Doutchi) en remplacement de Monsieur Amadou Gaoh Mle 3962/R décédé». Et le deuxième alinéa de préciser que : «La chefferie du Canton de Dogondoutchi (Département de Doutchi) étant classée à la 6ème catégorie de la chefferie traditionnelle du Niger, l’intéressé percevra les allocations y afférentes». Frère cadet de l’ancien syndicaliste Sabo Saïdou, Amadou Sabo a été élu Chef de canton de l’Aréwa le 28 juillet dernier. Il avait obtenu 81 voix contre 78 pour son principal adversaire, le député et ancien gouverneur de la région de Diffa Yacoubou Soumana Gaoh. Après cette nomination par le ministre de l’Intérieur, la seconde étape pour le nouveau Chef de Canton de l’Aréwa sera son intronisation qui pourra intervenir, selon les observateurs, après les travaux champêtres de la saison agricole en cours.
25 août 2018
Source : Le Canard en Furie
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Cinéma/Festival Clap Ivoire 2020 : Le cinéaste Boubacar Djingarey Maïga remporte le Prix du meilleur documentaire avec son court métrage "Les Patrouilleurs"
Le palmarès de la 20ème édition du festival-concours de courts métrages, dénommé Clap Ivoire, organisé par l’Office National du Cinéma de la Côte d’Ivoire (ONAC-CI), a été proclamé le 18 Septembre à Abidjan. En compétition avec son documentaire Les Patrouilleurs, le réalisateur nigérien Boubacar Djingarey Maïga est parmi les quatre lauréats de ce concours dont les participants sont des ressortissants et résidents des pays membres de l’UEMOA.
Les projections des films en compétition pour l’édition 2020 de Clap Ivoire se sont déroulées du 16 au 18 septembre sur le site https://onacci.ci/clap-ivoire-2020-en-ligne/. Ces films viennent des pays membres de l’UEMOA. Le festival Clap Ivoire vise entre autres à créer un cadre d’échanges et de rencontre entre professionnels et jeunes du secteur du cinéma et de l’audiovisuel; déceler les jeunes talents; promouvoir l’intégration culturelle sous régionale; développer l’esprit de créativité, etc.
Pour ce qui est du palmarès, cette année les lauréats sont des réalisateurs et réalisatrices du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Niger.
Le jeune réalisateur nigérien Boubacar Djingarey Maïga, dont le père est le doyen des cinéastes nigériens, figure parmi les quatre lauréats de la phase internationale de Clap Ivoire 2020. Il remporte le Prix du meilleur documentaire avec son court métrage Les Patrouilleurs. A travers ce documentaire de 13 mn sorti en 2020, le réalisateur évoque la situation que vivent les populations de Ouatagouna, une commune du Nord du Mali, dans cette zone du Sahel confrontée à l’insécurité. Attaques à main armée, viols, passages à tabac, vandalismes, sont le lot quotidien de ces populations martyrisées, qui, un jour suite à une attaque ayant couté la vie à un vieillard, décident de s’organiser pour se défendre. A travers des témoignages des hommes, femmes, jeunes, vieux, victimes ou leurs proches, des séquences de patrouilles, Boubacar Djingarey Maïga montre dans ce documentaire comment la jeunesse constituée en milice d’auto-défense tente de protéger les vies et les biens des habitants de Ouatagouna.
Concernant les autres lauréats du festival, il y a la réalisatrice Kambou Hery Jemima Grâce de la Côte d’Ivoire pour le Grand Prix Kodjo Eboucle avec son documentaire Binan–Douhô, au pays des danses Lobi.
Le Prix spécial de Mme la ministre de culture et de la francophonie revient à la réalisatrice béninoise Adjé Chabi Leila Olayemi avec sa fiction Orisha, un court métrage qui pose la problématique de la protection de l’environnement.
Quant au Prix de la meilleure fiction, c’est réalisateur sénégalais Mamadou Diop qui en est le lauréat avec son film Palanteer M’bedd. Cette fiction court-métrage de 13 mn 44s sans dialogue, raconte l’histoire de Moussa, un peintre en manque d’inspiration, qui déménage dans un nouveau quartier où il est intrigué par le calme de sa ruelle. Il ne voit personne à part une jeune fille qui habite en face de chez lui. Cette belle fille apparait voilée le jour devant le peintre, et se dévoile complètement la nuit, l’entrainant dans un jeu hallucinant où il pourrait retrouver peut être l’inspiration…
Souley Moutari(onep)
21 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Civisme : La taxe d’habitation, finalement acceptée et intériorisée par les citoyens
La taxe d’habitation instituée par la loi de finances 2018, annuellement reconduite dans les différents budgets semble finalement être intériorisée et, acceptée par les nigériens malgré les débats et, les contestations de rue qu’elle avait suscité à l’époque.
Pourtant, de son premier prélèvement à cette date, rien a changé tant, en ce qui concerne la morosité économique et la vie chère, que le volume des charges et dépenses auquel sont soumis les citoyens.
Dès le départ, il aurait fallu d’une bonne communication sur l’intérêt et la finalité de cette taxe pour dissiper la résistance des citoyens. Et, cela aurait très tôt permis d’éviter, toute confusion sur la différence qui existe entre l’impôt, la taxe et la redevance (nature, rôle et finalité).
Il s’agit certes des notions voisines mais, qui différent tant dans leurs définitions, leurs modalités de prélèvement que de leurs finalités.
L’impôt qui est différent des deux autres notions se définit comme : «une prestation pécuniaire requise des personnes physiques ou morale, de droit privé voire public d’après leurs facultés contributives à titre définitif et sans contrepartie déterminée en vue de la couverture des charges publiques ou à des fins d’interventions publiques ».
Quant à la taxe, elle constitue une contrepartie d’un service au moins mis à la disposition du contribuable, ce qui implique que même si le contribuable n’utilise pas le service il doit la payer. C’est le cas de la taxe ORTN ou d’habitation sur les factures de la NIGELEC.
La redevance pour sa part, est la contrepartie d’un service effectivement utilisé et à proportion de l’utilisation qu’on en fait. C’est le cas des exploitants des aménagements hydro agricoles, ou du Fond d’Entretien Routier (FER), avec les usagers de la route.
Si pour la redevance, le principe semble admissible pour le citoyen, tel n’est pas le cas pour l’impôt ou la taxe, qui nécessitent des pouvoirs publics beaucoup plus d’efforts pour sensibiliser les contribuables sur leur importance, afin de susciter leur confiance et leurs adhésion massive. Il n’est jamais tard pour bien faire, surtout lorsque c’est bénéfique à tous (gouvernants et gouvernés).
Oumarou Mahamadou
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Clôture de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2021 : Le président de l’Assemblée nationale appelle les parlementaires à demeurer proches des citoyens
Après 90 jours d’intenses travaux, les parlementaires ont clos dans la matinée du vendredi 24 décembre 2021 à l’hémicycle place de la concertation, les travaux de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2021 dite session Budgétaire.
La cérémonie de clôture, présidée par le président de ladite institution, SE. Seini Oumarou est marquée par une allocution dans laquelle, il a rappelé l’ensemble des points traités au cours de cette deuxième session. Il s’agit de tout ce qui touche à la vie socioéconomique et politique du Niger notamment l’adoption des projets de lois portant budget général 2022; la ratification des ordonnances ; les activités de contrôle de l’action gouvernementale et les différentes journées parlementaires d’information. Cette session a aussi abordé les questions sociales notamment celles concernant la situation sécuritaire, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la santé, l’école.
Dans son discours de clôture des travaux, le président de l’Assemblée nationale a, après avoir félicité les parlementaires, pour leur abnégation et pour la qualité du travail abattu, souligné la nécessité pour les élus nationaux de contribuer à la conscientisation des populations sur les principaux défis auxquels le pays est confronté. «Plus que par le passé, nous devons d’abord demeurer proches des citoyens de base pour contribuer à développer leur conscience civique et patriotique», a déclaré SE. Seini Oumarou
Il faut noter que la cérémonie de clôture s’est déroulée en présence du Premier, Chef du gouvernement, des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique accrédité dans notre pays, et de plusieurs invités.
(Lire ci-dessous l’intégralité du discours du président de l’Assemblée nationale)
Seini Seydou Zakaria(onep)
Discours prononcé par le président de l’Assemblée nationale à l’occasion de la clôture de la 2ème session ordinaire au titre de l’année 2021 : «Cette session a tenu la promesse que nous nous étions faits de donner à notre pays un budget sincère, équilibré et réaliste, dans les délais convenus», déclare M. Seini Oumarou
Mesdames et Messieurs, Chers invités,
Je voudrais, avant tout propos, demander que chacun d’entre nous, du fond de son cœur, rende grâce à Allah, le Tout puissant, maître du temps et des circonstances, pour nous avoir permis de venir à bout de cette première session budgétaire au titre de la présente législature, dans la sérénité et la concorde, en dépit du contexte actuel fait de moult préoccupations !
Qu’il me soit ensuite permis de remercier et de saluer toutes les personnalités qui nous font l’honneur de rehausser l’éclat de la présente cérémonie. Il s’agit notamment des premiers responsables des institutions de l’Etat qui sont ici en toute courtoisie républicaine ; C’est également les membres du corps diplomatique dont la présence ici est le vibrant témoignage de l’amitié et du respect de leurs pays respectifs à l’égard du Niger ; ce sont aussi les représentants de ces organisations internationales qui accompagnent notre pays dans sa quête quotidienne d’un mieux-être pour ses enfants ; ce sont enfin les dignes gardiens de notre culture et de nos us et coutumes.
A tous, au nom de la Représentation nationale, je renouvelle mon amitié et ma sincère gratitude pour avoir fort volontiers répondu à notre appel, comme à chaque fois que nous vous invitons à prendre part aux faits marquants de la vie parlementaire.
Distingués invités, Mesdames et messieurs,
S’agissant de cette session que nous clôturons aujourd’hui, grâce au concours actif de tous les députés, appuyés parle personnel administratif et technique, elle a tenu la promesse que nous nous étions faits de donner à notre pays un budget sincère, équilibré et réaliste, dans les délais convenus.
Que tous les acteurs en soient donc remerciés et félicités.
Cependant, ce ne serait pas méconnaître les efforts des autres collègues, si je faisais une mention spéciale aux députés membres de la Commission des Finances et du Budget qui, depuis près de deux mois ont été fortement sollicités, souvent au-delà de leurs capacités physiques. Ils ont travaillé au-delà des horaires habituels pour analyser les propositions des autres commissions tout en disséquant, à eux seuls, la première partie de ce budget, celle consacrée aux recettes devant couvrir les charges de l’Etat.
Chers collègues de la Commission des finances, le Bureau de notre institution et tous les autres députés vous savent gré de vos efforts.
Avec ses efforts et la disponibilité des membres du Gouvernement, nous sommes parvenus à un heureux résultat, celui d’un budget cohérent avec des objectifs réalistes, dans une progression maîtrisée par rapport aux exercices antérieurs, en dépit de nombreux chocs exogènes.
Ce budget, équilibré en recettes et en dépenses à un montant de 2 908,589 milliards est notamment caractérisé par un rehaussement de plus de 4% de recettes internes, véritable promesse d’un effort supplémentaire de mobilisation de ressources internes, effort qui sera sous-tendu par de nouvelles mesures législatives autour desquelles les députés se sont longuement prononcés.
De même, les députés ont salué l’option de la ‘’montée en puissance de la mise en œuvre de la stratégie nationale de finance inclusive’’, avec l’objectif de transformation économique par le financement des petites et moyennes entreprises. Ils ont également accueilli favorablement toutes les batteries de mesures visant à rationaliser les dépenses publiques. C’est notamment la centralisation de l’acquisition des moyens roulants automobiles, la rationalisation de la consommation d’eau, d’électricité et du téléphone.
Dans l’ensemble, les députés ont bien accueilli le projet de budget 2022. D’ailleurs, déjà en juin dernier, ils en avaient discuté et approuvé l’ancrage et les axes stratégiques à travers le Débat d’Orientation Budgétaire.
Ils ont donc adopté le budget à une large majorité avec le ferme espoir qu’il permette à notre pays de relever les défis qui nous assaillent actuellement comme la problématique du financement des infrastructures sociales de base, la poursuite des mesures d’accompagnement du développement et surtout la question sécuritaire.
Distingués invités, l’examen de la loi de finances a été l’occasion pour la Représentation nationale de constater que le Gouvernement, en dépit des chocs que j’ai évoqués tantôt, a réussi à maintenir le cap des réformes économiques entamées depuis la dernière mandature. Elle s’en félicite en espérant que ces réformes soient porteuses de changements structurels pour notre économie afin qu’elle puisse continuer à résister aux fréquentes mutations de l’environnement mondial.
Distingués invités, chers collègues,
Il va sans dire qu’au cours de la présente session, outre la loi de Finances, nous avons examiné plusieurs autres textes non moins importants. C’est notamment le cas de la loi de règlement au titre de l’exercice 2019.
Pour rappel, ‘’la loi de règlement constate les résultats financiers de chaque année civile, approuve les différences entre les résultats de l’exécution et les prévisions des lois de finances initiale et la loi de finances rectificative si le cas échoit’’. C’est donc, pour le parlement, le moyen par excellence de contrôle de l’action Gouvernementale. Il lui permet, notamment, de s’assurer que les autorisations budgétaires qu’il accorde sont respectées par le Gouvernement ; ce faisant, le principe sacrosaint de la séparation des pouvoirs, consacrée par notre Constitution, est respecté de part et d’autre.
A ce niveau également, je m’en voudrais de ne pas féliciter la Commission des Finances et du Budget pour la charge de travail qu’elle a abattue afin de permettre aux autres députés d’avoir une intelligence certaine du projet de loi qui, dois-je le rappeler, n’est pas d’accès facile pour les profanes des finances publiques. En définitive, l’examen et le vote de la loi de règlement a permis à la représentation nationale de se familiariser avec les arcanes de la gestion du budget général. Ce fut également l’occasion pour la Représentation nationale de féliciter le Gouvernement pour la régularité avec laquelle sont élaborés et transmis à l’Assemblée nationale les projets de loi de règlement. Il faut le dire, pour s’en féliciter, en la matière, le Niger reste le seul pays qui soit régulièrement à jour au sein de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.
Distingués invités, notre agenda a également été consacré aux ratifications des ordonnances prises par le Gouvernement dans le cadre de la loi d’habilitation et de tous les projets de loi relatifs aux conventions et divers accords de prêt signés par notre pays.
L’abondance et le caractère répétitif de ces textes loin de nous lasser, nous confortent plutôt dans la conviction du dynamisme de la Coopération du Niger avec ses principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux. C’est ce qui explique que bien souvent, ces textes sont examinés et votés dans l’enthousiasme, en dépit de l’urgence que requiert leurs traitements.
Distingués invités, la session qui se termine nous aura également permis de sacrifier au rite du contrôle de l’action gouvernementale. Ainsi, nous avons enregistré de nombreuses questions d’actualité, deux questions écrites et trois interpellations.
Comme de coutume, cela s’est passé dans le respect mutuel avec les membres du Gouvernement, avec la bienséance républicaine qui sied. Ainsi, il faut le noter pour s’en féliciter, lors de la dernière séance consacrée au contrôle de l’action gouvernementale, le Premier Ministre, entouré de tout son Gouvernement s’est déplacé à l’Assemblée nationale pour répondre à l’interpellation à lui adressée par certains parlementaires.
Pour en finir avec le contrôle de l’action gouvernementale, je voudrais pour la compréhension de tous rappeler que celui-ci, tel que prévu par nos textes fondamentaux n’a aucun caractère inquisitif, son seul objectif est d’informer la Représentation nationale et nos compatriotes sur la conduite de l’Etat.
Distingués invités, chers collègues,
Pour être complet sur le bilan de cette session, il faudrait mentionner les différentes journées parlementaires d’information qui en ont émaillé le déroulement. Il s’agit notamment de celles relatives au WAQF, au dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires ainsi que sur le secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement au Niger.
En définitive, le calendrier de cette session aura été assez chargé. Mais, grâce à la bonne volonté de tous les acteurs nous en sommes venus à bout de manière globalement satisfaisante.
Monsieur le chef du Gouvernement, Distingués invités, comme vous le savez, pendant que se déroulait notre session, le contexte national a été marqué par des évènements aussi importants les uns que les autres.
Il s’agit notamment de la persistance de la menace terroriste qui connaît une certaine mutation, il s’agit aussi de la situation née du déficit de la présente campagne agricole, ainsi que des problématiques sanitaires et scolaires.
Pour ce qui est de la question terroriste, en dépit des sacrifices que consentent les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour continuer à contrôler l’intégralité du territoire national, malgré les efforts importants d’équipement de l’armée que déploie le Gouvernement, aux accalmies succèdent des moments de réelles préoccupations avec des assassinats de masse d’innocentes populations civiles et des attaques sournoises sur les positions des FDS.
A la gravité des pertes en vies humaines, s’ajoute de plus en plus celle des menaces sur la cohésion nationale avec le projet cynique des terroristes d’opposer nos communautés entre elles. Les évènements intervenus à Banibangou à Tillia et à Téra, dans une situation sécuritaire déjà très préoccupante, ont failli ébranler notre cohésion nationale ce qui aurait conforté le dessein des terroristes. J’aimerais, au nom de la représentation nationale, m’incliner devant la mémoire des victimes du terrorisme dans notre pays et souhaiter bon rétablissement aux blessés.
Face à une telle situation que faire, sinon agir de sorte qu’une froide détermination nationale prenne le pas sur le deuil, l’amertume et la colère. Il faudrait d’abord, que chaque citoyen, à quelque niveau social qu’il se trouve se sente concerné au plus haut niveau par cette situation et qu’il agisse en conséquence. Chacun à son niveau peut se révéler utile dans ce combat patriotique et républicain en apportant son soutien au FDS. Car, comme le dit l’adage, ‘’chacun son métier et les vaches seront bien gardées’’.
En l’occurrence, la tâche qui revient aux civils reste et demeure le soutien actif et vigilant aux FDS. Vigilance car, bien souvent, nos ennemis disposent de relais tapis au sein du corps social. Ces relais, j’allais dire ces complices, sont aussi dangereux que ceux qui portent les armes car, outre les renseignements qu’ils fournissent à l’ennemi, ils organisent tous les trafics alimentant sa logistique et son intendance.
S’agissant du soutien actif aux FDS, sa forme la plus efficace est la lutte acharnée contre la désinformation et toute autre manipulation de l’opinion susceptibles de porter atteinte au moral et à l’honneur des hommes qui se battent sur les théâtres d’opération. Il faudrait que chacun se garde de relayer les rumeurs dont il ne peut s’assurer du fondement. Il ne faudrait pas que pour un prétexte ou un autre par telle ou telle attitude, les FDS se sentent d’accusation par ceux-là même pour lesquels ils acceptent jusqu’au sacrifice suprême.
En un mot, je voudrais ici, au nom de la Représentation nationale, en appeler au sens de responsabilité de chacun et de tous. Nous devons savoir et accepter qu’il y a des questions dont les réponses ne pourront jamais se trouver à travers les réseaux sociaux. La question de la défense nationale en fait partie ; cette question transcende également les factions, les coteries, les officines politiques.
Lorsqu’il y a des intelligences extérieures qui, sans raison avouée, conçoivent le projet de déstabiliser nos pays et notre zone, l’urgence est la cohésion nationale, l’impératif se décline en termes de trêve générale sur tous les malentendus mineurs. Cela est connu, ‘’c’est par l’intermédiaire des causes internes que les causes extérieures produisent leur effet’’. Assurément, nous gagnerons la guerre contre le terrorisme en la gagnant sur nous-mêmes d’abord en faisant l’effort de bannir toute forme de division en notre sein. La trêve dont je parlais à l’instant doit être aussi sociale que politique, le temps d’en finir avec cette entreprise de diversion dont nous avons de la peine à deviner le dessein véritable.
Mon souhait, j’allais dire le souhait de la Représentation nationale, est que le Président de la République appelle toutes les forces vives de ce pays à l’union sacrée pour résoudre cette crise qui menace jusqu’à l’existence de notre pays dans sa forme actuelle. Mais bien évidemment, il faudrait que chacune de ces forces soit convaincue qu’il n’y a pas d’alternative à l’union des cœurs et des esprits pour conserver notre liberté et notre souveraineté. A l’heure où une terreur indistincte s’abat sur d’innocentes populations, les querelles de clochers doivent s’estomper afin qu’un consensus fort nous permette d’organiser et de gagner la guerre face aux forces du mal.
Mais, d’ores et déjà, la Représentation nationale sait gré au Président de la République SEM MOHAMED BAZOUM pour les efforts tous azimuts qu’il déploie pour rencontrer tous les leaders d’opinion de notre pays qu’il s’agisse de la chefferie traditionnelle, des religieux, du monde associatif ou des forces syndicales ou politiques. Tous les Nigériens se doivent de le soutenir dans cette démarche. Il ne s’agit pas d’entretenir une certaine forme de pensée unique mais plutôt de raviver l’élan patriotique qui ferait prendre à chacun conscience de la gravité de l’heure et de se préparer à prendre toute la part qui est la sienne dans le combat en cours.
De même, la Représentation nationale encourage vivement le Président de la République à poursuivre les efforts qu’il a entrepris de professionnaliser davantage nos FDS avec l’appui de tous les partenaires extérieurs qui acceptent d’aider notre pays dans ce sens, en tout bien tout honneur.
S’agissant de la modernisation d’ensemble de l’équipement de ces FDS, Pour la Représentation nationale, aucun sacrifice ne sera de trop. Car, même sans la guerre contre le terrorisme, notre pays doit se donner les moyens de protéger efficacement ses frontières et sa quiétude intérieure, en toute souveraineté, en prélude aux changements géostratégiques qui s’annoncent dans notre zone et dans le reste du monde, principalement en raison de l’enjeu que représente la gestion des matières stratégiques.
A cet égard, Mesdames et Messieurs, notre jeunesse est interpellée. Elle doit accepter qu’elle a désormais plus de devoir que de droit et que les temps qui s’annoncent ne laissent aucune place à l’insouciance. Il faudrait désormais qu’elle utilise les technologies de l’information et de la communication pour la formation et l’action patriotique.
L’avantage que cette jeunesse peut tirer de ces moments troublés est de transformer les sacrifices collectifs en opportunité pour mieux consolider l’esprit national. Cet esprit, qui est notre principale arme pour vaincre le terrorisme et relever tous les autres défis comme celui relatif à la souveraineté alimentaire.
Distingués invités, chers collègues, la question de la souveraineté alimentaire nous ramène en mémoire les résultats mitigés de la dernière campagne agricole. En effet, les premières évaluations de cette campagne laissent apparaître une situation assez contrastée où des zones de bonnes récoltes succèdent aux terroirs largement déficitaires.
Face à cette situation, s’il y a lieu d’avoir de légitimes appréhensions, il ne faut cependant ni désespérer ni verser dans l’amertume. A cet égard, la Représentation nationale sait pouvoir compter sur la capacité d’anticipation du Gouvernement, sur la force de résilience de nos compatriotes du monde rural, sur l’élan de solidarité de nos concitoyens. Elle sait également pourvoir compter sur la densité de notre circuit intérieur d’approvisionnement de nos centres ruraux grâce notamment à l’amélioration du réseau routier national. L’on doit pouvoir également compter sur l’expérience capitalisée en matière d’organisation des cultures de contre saison.
Cependant, nous le savons tous, il ne s’agit là que de solutions d’urgence. En effet, c’est tout le système agricole qu’il faut repenser dans la mesure où il restera toujours difficile d’asseoir de véritables prévisions agricoles avec autant d’aléas climatiques dont sont coutumiers nos pays du Sahel.
Bien évidemment, c’est là une question que je me garderai bien de développer car je sais que notre pays regorge de spécialistes chevronnés en la matière. Les départements ministériels qui en sont compétents se doivent d’élaborer les stratégies les plus pertinentes pour nous aider à maîtriser l’agriculture et l’élevage dans des conditions de rendements suffisants pour nous épargner famines et disettes. Mais, nous le savons tous, le contexte et l’environnement, toujours changeants, repoussent au loin la maîtrise efficace de cette situation.
Chers collègues pour ce qui est des questions sociales, la situation exige encore et toujours toutes les attentions.
Ainsi, en matière de santé publique, en dépit des avancées significatives réalisées dans la lutte contre la Covid 19, notamment avec le lancement d’une campagne de vaccination sur une large échelle, la pandémie reste encore une source de préoccupation.
En effet, sans doute à la faveur de la saison froide, le niveau de contamination semble repartir à la hausse même si, à date, la situation semble sous contrôle. Pour qu’elle le demeure, je voudrais instamment inviter nos compatriotes à la vigilance et surtout au respect scrupuleux de toutes les mesures de riposte préconisées par les autorités sanitaires. Je voudrais surtout les inviter à se faire vacciner en masse ; il s’agit là d’une mesure de prudence dans un contexte où même les plus hautes sommités médicales restent dans l’incertitude quant à l’évolution de la Covid 19 dont le virus va de mutations en mutations, d’une zone géographique à l’autre.
S’agissant des autres aspects de la situation sanitaire dans notre pays, je pense qu’il n’est pas superflu d’appeler le Gouvernement à la vigilance en matière de contrôle du système d’approvisionnement des produits pharmaceutiques dans notre pays. Il nous faut, en effet, nous prémunir des situations qui défraient régulièrement la chronique dans certains pays de la sous-région où assez régulièrement sont découverts des circuits frauduleux de mise sur le marché de produits contrefaits.
S’agissant de l’école, rappelons qu’elle est la deuxième priorité du Président de la République. A cet égard, la Représentation nationale exhorte tous les citoyens à œuvrer pour que cette école produise les cadres compétents pour le fonctionnement de l’économie nationale. Pour ce faire, les conditions d’études et d’apprentissage doivent être améliorées pour éviter notamment les incendies récurrents des classes en paillotes avec perte en vies humaines.
C’est pourquoi la décision prise par le gouvernement de supprimer ce type de classes est salutaire. Il doit donc se donner, à brève échéance, les moyens d’y parvenir afin que tous les enfants nigériens aient accès à une école décente.
En outre, l’Assemblée nationale encourage vivement le Gouvernement à poursuivre, avec tous les acteurs concernés, la concertation nécessaire pour mettre fin aux perturbations qui s’observent actuellement, moins d’un trimestre après le début de l’année scolaire.
Elle exhorte tous ces acteurs à mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation pour donner à l’école la quiétude nécessaire à un fonctionnement porteur de réussite. A ce niveau également, il faudrait qu’un consensus national fort soit trouvé pour éviter que la situation scolaire et académique ne continue à se détériorer encore davantage.
Il s’agit là d’une urgence car les changements structurels que nous attendons de notre économie, à travers notamment la mise en valeur des potentialités du sol et du sous-sol, risquent de se faire attendre tant que la qualification de notre capital humain reste en deçà des besoins. Les richesses potentielles que nous nous plaisons à évoquer continuellement risquent d’être à la merci d’autrui si notre système éducatif, parce que toujours perturbé, ne produit pas suffisamment de cadres et d’ouvriers de bonne qualification.
Jeunes comme adultes, nous devons nous convaincre qu’il est impératif que nos concitoyens soient techniquement et scientifiquement préparés à maîtriser par eux-mêmes le processus de notre développement économique. En un mot, nous devons tous garder constamment à l’esprit que la vraie indépendance ne repose ni sur les matières premières, ni sur l’industrie mais bel et bien sur le savoir et les savoir-faire préparés par des études et des apprentissages nationalement maîtrisés.
Chers collègues, dans la recherche de tous les consensus que j’ai évoqués tantôt, nous autres parlementaires pourront jouer notre partition en remplissant du mieux possible nos prérogatives constitutionnelles.
Plus que par le passé, nous devons d’abord demeurer proches des citoyens de base pour contribuer à développer leur conscience civique et patriotique.
Pendant l’intersession, multiplions les tournées personnelles dans tous les terroirs, continuons à conduire les missions de terrain.
Par-dessus tout chers collègues, engageons-nous à être l’instrument du consensus politique, consensus qui doit précéder et préparer tous les autres.
Ce consensus passe par le respect mutuel, la tolérance, l’acceptation de la contradiction et la préservation de l’intérêt général. Nous nous devons d’être, en tout lieu et en toute circonstance, le modèle qui doit inspirer les générations présentes et futures. En effet, notre dignité et le respect qui nous est dû dépendent de nos attitudes, de notre comportement et de nos discours.
Monsieur le Chef du gouvernement,
Pour en en venir à l’actualité récente, je voudrais, au nom de la Représentation nationale, vous féliciter pour la belle réussite de la fête de la République à Diffa. Diffa a vraiment été NGLA’A !
Tout le pays vous sait gré de l’avoir organisée car, nos compatriotes de Diffa souhaitaient en profiter pour dire à tous que la terreur n’a pas gagné sur leur courage qu’elle ne gagnera pas !
Distingués invités,
Pour finir, je voudrais présenter à tous mes vœux anticipés d’une bonne année 2022, débarrassée de tous les fléaux qui ont assombri ces dernières années.
Vive la République,
Vive le Niger,
Je vous remercie,
la séance est levée.
27 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Clôture, en seulement quelques heures, de la plus grande opération d’émission d’emprunt obligataire du Niger sur le marché financier de l’UEMOA : Une preuve de confiance et de crédibilité aux yeux des investisseurs
Alors que la période de souscription est prévue pour s’étendre du 16 août au 3 septembre 2021, la plus grande opération d’émission obligataire dans l’histoire de notre pays, dénommée “TPN 6,3% 2021-2031”, a été clôturée par anticipation, le lundi 16 août 2021 aux environs de 15 heures, c’est-à-dire quelques heures seulement après l’ouverture des offres. Mieux, nous apprend ‘’Financial Afrik’’, un site d’information spécialisé en matière de finances en Afrique, l’opération a été sursouscrite à plus de 250% avec un carnet d’ordres affichant 367 milliards de FCFA pour une offre de 150 milliards de FCFA.
De l’avis des spécialistes de la question, c’est assurément une grande prouesse que le Niger a réalisée à travers cette opération lancée par le Trésor Public du Niger par appel public à l’épargne sur le marché financier de l’UEMOA. En effet, selon les explications techniques données à ‘’Financial Afrik’’ par le Directeur général de la Société de Gestion et d'Intermédiation du Niger (SGI-Niger), notre compatriote Djibril Beidari Touré, cet emprunt de 150 milliards de Franc CFA, ‘’a été sursouscrit en à peine une heure d’horloge’’.
Cela atteste de la confiance et de la crédibilité dont jouit le Niger aux yeux des investisseurs. «Avide de papier frais, le marché financier de l’UEMOA exprime ainsi toute sa confiance dans les orientations stratégiques du Niger. Aux fondamentaux de ce pays sahélien, qui fait 23 fois la superficie du Togo, s’ajoutent la qualité du réseau du chef de file de l’opération, SGI Niger, et le professionnalisme des co-chef de file (SGI Togo, CGF Bourse, Africabourse et Coris Bourse) et les autres SGI du syndicat de placement», souligne ’Financial Afrik’’.
Cette opération d’émission lancée par le Niger, qui est libellée sur dix ans avec un taux d’intérêt de 6,3%, a été savamment arrangée par le chef de file, la SGI Niger, sous la direction de M. Djibrilla Beidari Touré. Quant au groupe de placement, il est composé de CGF Bourse, Africa bourse et Coris Bourse.
En termes plus clairs, explique-t-on, l’emprunt obligataire est un instrument financier émis par une personne morale (Etat, collectivité publique, entreprise publique ou privée) qui reçoit en prêt une certaine somme d'argent de la part des souscripteurs des titres. «Les obligations sont des titres financiers assimilables à une dette pour l’entreprise qui émet les titres. Lors d’un emprunt obligataire, l’émetteur et le souscripteur signent un contrat obligataire pour formaliser le prêt qui fixe notamment la maturité et le taux d’intérêt», souligne le Blog d'Investbook.
Assane Soumana(onep)
18 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Commune Rurale de Guéchémé : Des potentialités qui peuvent conduire à l’autosuffisance des populations, selon le maire Karimoune Ango
Couvrant une superficie de 1.265 km2 pour une population de plus de 142.091 habitants dont 69.204 hommes et 78.887 femmes, la commune rurale de Guéchémé qui abrite le canton de Takassaba est une zone très favorable à l’agriculture et à l’élevage. Au cours du forum qui s’est tenu le 24 juin dans le chef-lieu de la dite commune, le maire M. Karimoune Ango a longuement évoqué la situation socio-économique de cette entité administrative.
La commune rurale de Guéchémé compte aujourd’hui 137 villages administratifs et tribus peulh dont 123 villages administratifs sédentaires et 14 tribus peulhs. La commune rurale de Guéchémé est située à l’Ouest par les communes de Kara-Kara et Kargui-Bangou, à l’Est par Douméga et Tibiri et au nord par la commune de Koré-Maïroua et Sakadamna et au Sud par le Nigéria.
Par rapport aux ressources financières, le budget 2022 de la commune rurale de Guéchémé s’équilibre en recettes et dépenses à 1.150.934.610 francs et celui de l’investissement titre II à 1.002.815.060 francs auquel s’ajoute la contribution de l’Etat. Cependant cette commune rencontre d’énormes difficultés de recouvrement de taxes et patente. Guéchémé dispose d’un plan de développement communal (PDC) déjà à son terme depuis 2018.
En ce qui concerne les infrastructures hydrauliques selon le maire de Guéchémé, M. Karimoune Ango, on dénombre 140 puits cimentés et pastoraux, 103 pompes à motricité humaine, 84 mini-adduction d’eau potable, 6 postes d’eau autonome soit un taux de couverture de 59,06%. Cependant a précisé le maire de Guéchémé, cela cache d’énormes problèmes car ces ouvrages sont mal répartis et à cela il faut ajouter la non opérationnalité de certains d’entre eux.
Dans le domaine sanitaire, la commune rurale de Guéchémé dispose de 7 Centres de Santé Intégré et 24 cases de santé. Le taux de couverture est certes moyen ; c’est un domaine qui rencontre aussi de nombreuses difficultés liées à l’insuffisance de produits pharmaceutiques, de personnels qualifiés et quantitatifs et de moyens logistiques. Les ambulances dont dispose la commune sont aujourd’hui toutes en panne. C’est pourquoi, la commune sollicite l’appui de l’Etat et des partenaires techniques et financiers.
Le secteur éducatif est lui en progression avec 118 écoles classiques, 18 jardins d’enfants et 26 CCEAJ. Le taux de scolarisation est de 89,85% dont celui de la jeune fille qui est de l’ordre de 79,14%. Au niveau du secondaire, la commune dispose de 18 collèges d’enseignement général, 4 collèges privés, 4 lycées. Les contraintes relevées au niveau du secteur secondaire et primaire de l’éducation sont liées à l’insuffisance du personnel d’encadrement, d’équipement et de fournitures. Les deux secteurs santé et éducation sont en voie d’amélioration avec le programme spécial instauré par les autorités de la 7ème république.
Par rapport aux infrastructures routières a notifié le maire de Guéchémé, la commune est desservie par des routes latéritiques difficilement praticables. Il s’agit de l’axe Bolbol-Lido-Guéchémé-Douméga via la RN1, l’axe Guéchémé-Lido-Boureini, l’axe Lido-Kara Kara, l’axe Guéchémé-Boyé Boyé-Toudoun Faila et l’axe Tombon Jammazoubi-Fadama appelé route de la canne à sucre. Pour l’électrification, sur les 137 villages administratifs et tribus peulh, 8 seulement sont électrifiés.
L’agriculture et l’élevage, les deux activités principales de la commune ne répondent pas aux attentes des populations a fait remarquer le maire M. Karimoune Ango. Les appuis dans le domaine de gestion des catastrophes naturelles et des semences a-t-il dit sont très minimes et arrivent toujours en retard. Les superficies cultivables sont restreintes à cause de la poussée démographique, le déracinement des terres par les koris et les vastes étendues réservées aux couloirs et aires de pâturage. Pour preuve, la commune enregistre 3712,505 ha d’aires de pâturage et 223562,58 km de longueur de couloir de passage. Le dallol maouri ou s’effectuent les cultures de contre saison, de la canne à sucre, la pastèque, l’oignon, la patate douce etc… couvre une superficie de 40.000 ha. L‘aménagement de ce dallol estime le maire de la commune rurale de Guéchémé peut conduire à l’autosuffisance alimentaire de la population en général.
Parlant de l’industrie et l’artisanat, M. Karimoune Ango a souligné que ces deux secteurs sont presque inexistants car étant toujours au stade traditionnel. Mais le commerce connait un regain de développement. Sur le plan sécuritaire, la commune de Guéchémé a indiqué M. Karimoune Ango, a pu maîtriser les nombreuses tentatives de démonstration de conflits entre agriculteurs et éleveurs et autres formes de vols à mains armées.
Face aux difficultés que rencontre cette jeune commune rurale, le maire tend la main à l’Etat et aux partenaires techniques et financiers pour des appuis afin que Guéchémé se développe et prospère dans un Takassaba uni et fraternel.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Communiqué de décès : M. Amadou Ousmane, Journaliste-écrivain, survenu à Niamey le 16 octobre 2018
La grande famille Samna Karhé Tounkara à Tibiri Doutchi et ailleurs,
Le Chef de Canton de Tibiri, Samna Boubacar Marafa à Tibiri Doutchi,
La grande famille Kiémou Gaoh à Doutchi et ailleurs et alliés ont le profond regret de vous annoncer le dècès de M. Amadou Ousmane, Journaliste-écrivain, survenu à Niamey le 16 octobre 2018.
La levée du corps aura lieu incha Alla le mercredi 17 octobre 2018 à 14H30mn à la morgue de l’hôpital national de Niamey, suivi de l’enterrement au cimétière musulman de Yantala.
Que la terre lui soit légère. Amin !
Onep
17 octobre 2018
Source : http://lesahel.org/
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Communiqué de presse du "Mouvement Nigérien pour la Démocratie -MONDE-Kourcia-"
Le "Mouvement Nigérien pour la Démocratie -MONDE-Kourcia-", une Association Autonome de droit nigérien, a l’honneur d’informer l’opinion nationale et internationale du démarrage officiel de ses activités, conformément à l’autorisation d’exercer qui lui a été délivrée par les autorités compétentes.
Le Mouvement Nigérien pour la Démocratie (MONDE-Kourcia) vise les objectifs suivants :
- la promotion de la démocratie et de la participation effective des jeunes, des femmes et des personnes handicapées dans le processus électoral et dans les instances de décisions à l’échelle locale, régionale et nationale.
De ce fait, l’Association MONDE-Kourcia travaillera avec les partis politiques tous bords confondus et les organisations de la société civile pour favoriser :
- la participation politique des femmes, des jeunes et des personnes handicapées dans les partis politiques, de leur choix, qui promeuvent leur inclusion et leur pleine participation ;
- la citoyenneté responsable chez les femmes, les jeunes et les personnes handicapées;
- contribuer à la réalisation d’un processus électoral transparent, inclusif et apaisé au Niger.
Pour atteindre les objectifs et valeurs qu’elle promeut et défend, l’Association MONDE Kourcia réitère à l’ensemble des forces vives de la nation, sa disponibilité pour une parfaite collaboration et une synergie en vue de renforcer la démocratie et la bonne gouvernance au Niger.
Fait à Niamey, le 28 août 2020
La Présidente du MONDE-KOURCIA
Mme Reki Moussa Djermakoye
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Communiqué du Secrétariat général du gouvernement : Le Chef de l’Etat procède à un réaménagement technique du gouvernement
Le Président de la République, Son excellence M. ISSOUFOU MAHAMADOU a procédé ce jour mercredi 29 juillet 2020, à un réaménagement technique du Gouvernement. Ainsi sur proposition du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, est nommée :
Ministre Déléguée auprès du Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, chargée de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur.
- Madame Ataka Zaharatou Aboubacar
ONEP
30 juillet 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Communiqué final issu de la 57ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO
- La cinquante-septième Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique de Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenue le 7 septembre 2020 à Niamey, en République du Niger, sous la présidence de S.E.M. lssoufou Mahamadou, Président de la République du Niger et Président en exercice de la Conférence.
- Etaient présents à ce Sommet, les Chefs d’Etat et de Gouvernement suivants ou leurs représentants dûment mandatés : S.E.M. Roch Marc Christian Kabore, Président du Faso; S.E.M. Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d'lvoire ; S.E.M. Adama Barrow, Président de la République de Gambie ; S.E.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana ; S.E.M. Umaro Sissoco Embaló, Président de la République de Guinée Bissau ; S.E.M. lssoufou Mahamadou, Président de la République du Niger ; S.E.M. Muhammadu Buhari, Président de la République fédérale du Nigeria ; S.E.M. Macky Sall, Président de la République du Sénégal ; S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbe, Président de la République Togolaise ; Monsieur Aurélien Agbenonci, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Bénin ; Monsieur Rui Alberto Figueiredo Soares, Ministre de l’Intégration régionale de la République de Cabo Verde; Monsieur Mamadi Touré, Ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’Etranger de la République de Guinée ; Madame Nabeela Tunis, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République de Sierra Leone ; Monsieur Henry B. Fahnbulleh, Ministre p.i. des Affaires étrangères de la République du Liberia.
- Ont également assisté à cette session : S.E.M. Jean-Claude Kassi Brou, Président de la Commission de la CEDEAO ; S.E. Dr. Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) ; S.E.M. Abdallah Boureïma, Président de la Commission de l’UEMOA; S.E.M. Ibrahim Abani Sani, Secrétaire exécutif de la CEN-SAD ; Madame Minata Samaté Cessouma, Commissaire aux Affaires politiques, représentant le Président de la Commission de l’Union Africaine.
- La cérémonie d’ouverture a été marquée par le discours de S.E. Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger et président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, après l’allocution de bienvenue prononcée par S.E.M. Jean-Claude Kassi Brou, Président de la Commission de la CEDEAO.
- Un message d’amitié a été délivré par Dr. Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS).
- Au cours de leurs travaux, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont pris acte du Rapport intérimaire 2020 du Président de la Commission, ainsi que des rapports de la 44ème session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité et de la 84ème session ordinaire du Conseil des Ministres de la CEDEAO. Ils ont également pris note de la présentation de rapports spéciaux portant, l’un, sur la situation de la COVID-19 présenté par S.E.M. Muhammadu Buhari, Président de la République Fédérale du Nigéria, et Champion de la lutte contre la COVID-19 dans la région, et l’autre, sur le Programme de coopération monétaire de la CEDEAO.
- La Conférence a salué la qualité des rapports présentés et la pertinence des recommandations qui les accompagnent, visant à créer les conditions favorables à la consolidation du processus d’intégration économique et monétaire et au renforcement de la stabilité politique, de la paix et de la sécurité au sein de la région. La Conférence s’est préoccupée du faible taux de mobilisation des ressources financières du prélèvement communautaire. Elle exhorte particulièrement tous les Etats membres à se mettre à jour de leur contribution.
- Afin de consolider les acquis enregistrés dans le cadre du processus d’intégration et de favoriser l’émergence d’une région inclusive, où règnent la paix, la sécurité et la prospérité, la Conférence a pris les décisions suivantes:
- CONCERNANT LA SITUATION DE LA COVID 19
- La Conférence note la bonne gestion de la COVID-19 par les Etats membres qui se traduit par les améliorations enregistrées en ce qui concerne la maitrise de la pandémie dans la région, suite aux mesures fortes mises en place par les Etats membres. A ce titre, elle salue les efforts engagés par S.E.M. Muhammadu Buhari, par les trois comités ministériels de coordination pour la Santé, les Finances, le Transport et le Commerce, ainsi que par la Commission de la CEDEAO et l’Organisation ouest-africaine de la Santé (OOAS). Elle a exprimé toute sa gratitude au Champion, pour le leadership dont il fait montre afin d’assurer une riposte stratégique coordonnée, ainsi que pour le généreux soutien logistique accordé en vue de l’acheminement des fournitures médicales dans les Etats membres de la CEDEAO. La Conférence exhorte les Etats membres à poursuivre la mise en œuvre des mesures de lutte contre la Covid-19 afin de se prémunir contre une seconde vague de la pandémie.
- En outre, elle insiste sur la nécessité de veiller à coordonner les efforts dans le cadre de la réouverture des frontières internationales afin d’assurer l’efficacité de la réponse régionale liée à la lutte contre la Covid-19, ainsi que des mesures prises pour le redressement des économies. A cet égard, les Chefs d’Etat et de Gouvernement approuvent la mise en œuvre immédiate des directives harmonisées concernant les protocoles en matière de transport transfrontalier, de commerce et de santé, dans le cadre de la pandémie de Covid 19 et des efforts de redressement dans la région, conformément aux recommandations des comités ministériels de coordination de la Santé, du Transport et du Commerce.
- La Conférence exhorte les Etats membres, la Commission et l’OOAS à proposer une stratégie urgente pour la disponibilité de vaccins anti-COVID-19 dans notre Région. La Conférence demande aux Etats membres d’accorder la priorité à la production de médicaments dans la Région CEDEAO en soutenant la création d’industries pharmaceutiques. A cet effet, les Chefs d’Etat et de Gouvernement instruisent le Président de la Commission à constituer une équipe d’Experts pour conduire une étude de faisabilité sur la production de vaccins dans la Région.
- AU TITRE DE LA PERFORMANCE ECONOMIQUE ET SOCIALE
- La Conférence note l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur la situation humanitaire de la région, avec des conséquences négatives pour les économies des Etats membres. Elle a relevé que cette situation est de nature à conduire à une récession et des difficultés financières pour la région. La Conférence instruit le Président de la Commission à soutenir les Etats membres dans leur quête pour une suspension du service de la dette en 2021. Elle instruit en outre la Commission à négocier la réduction du coût des transferts de fonds en provenance de la diaspora.
- La Conférence exhorte les Etats membres à poursuivre les réformes économiques engagées et s’employer à mobiliser les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre de leurs plans de redressement économique afin de minimiser l’impact social de la COVID-19, en particulier pour les groupes vulnérables. La Conférence demande aux Etats membres et à la Commission de préparer un plan de relance économique post-COVID-19 pour soutenir les activités dans la Région.
III- AU TITRE DE LA PAIX, DE LA SECURITE ET DE LA STABILITE POLITIQUE
- La Conférence prend acte du rapport du Conseil de Médiation et de Sécurité au niveau ministériel, sur la situation politique et sécuritaire dans la région, ainsi que des recommandations qui y sont contenues.
- Elle réaffirme son engagement en faveur de la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité de la région, conditions préalables à l’intégration économique et au développement de la région.
III.1 – SUR LA SITUATION POLITIQUE DANS LA REGION
- S’agissant de la situation au Mali, la Conférence réaffirme sa détermination à assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans ce pays, avec une transition politique dirigée par un Président et un Premier ministre civils pour une période de douze (12) mois. La Conférence maintient l’ensemble des décisions prises lors de son Sommet extraordinaire tenu le 28 août 2020 et prend note des consultations en cours entre les acteurs maliens, initiées par le Conseil National de Salut du Peuple (CNSP). La Conférence demande que le Président et le Premier ministre de la transition, tous deux civils, soient désignés au plus tard le 15 septembre 2020. La Conférence se félicite du départ du Président Ibrahim Boubacar Kéita pour des soins médicaux et lui souhaite un prompt rétablissement.
- La Conférence félicite le Médiateur de la CEDEAO, S.E.M. Goodluck Ebele Jonathan pour tous les efforts déployés dans la recherche d’une solution politique durable au Mali.
- Concernant la Guinée Bissau, la Conférence se félicite des progrès enregistrés en ce qui concerne le fonctionnement des institutions notamment l’Assemblée nationale et le Gouvernement. En conséquence, elle décide du retrait de la Mission de la CEDEAO en Guinée Bissau et exprime toute sa reconnaissance aux pays contributeurs de troupes et d’éléments de police pour leurs efforts en faveur de la stabilisation de ce pays. Elle exprime également sa gratitude à l’Union européenne pour l’appui multiforme apporté à
ECOMIB dès son déploiement en avril 2012. La Conférence réaffirme son engagement à accompagner le Gouvernement Bissau Guinéen dans la réforme constitutionnelle ainsi que la réforme du secteur de la sécurité engagées par le pays.
- Concernant la Gambie, la Conférence salue les réformes politiques engagées en vue de la stabilisation du pays. Elle décide de proroger de six (6) mois le mandat de la Mission de la CEDEAO en Gambie (ECOMIG) afin de lui permettre d’assurer un appui, notamment dans la réforme du secteur de la sécurité en cours dans le pays. Elle décide la transformation progressive de l’ECOMIG en une mission de police.
III.2 – AU TITRE DES ELECTIONS DANS LA REGION
- En ce qui concerne les prochaines élections présidentielles au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, au Ghana, en Guinée et au Niger, la Conférence note avec satisfaction que la plupart des États membres ayant des élections en 2020, en seraient à leur cinquième ou sixième cycle électoral. Cela constituerait un test important de l'engagement de la région en faveur de la consolidation démocratique. La Conférence appelle les États membres à créer un environnement propice à la tenue d'élections pacifiques, inclusives et transparentes. La Conférence appelle les acteurs politiques à respecter les Institutions et les lois régissant le processus électoral dans leurs pays respectifs.
- La Conférence instruit la Commission de la CEDEAO, conformément à la tradition, d'accompagner les pays dans leurs processus électoraux. En particulier, elle charge la Commission de continuer à déployer une assistance technique destinée à renforcer l'intégrité du processus électoral dans la région.
III.3 - De la situation sécuritaire dans la région
- La Conférence exprime sa grave préoccupation face à la fréquence des attaques terroristes dans la région, qui visent principalement les populations civiles, les forces de défense et de sécurité, le personnel humanitaire, les élus locaux et les chefs religieux et communautaires, faisant des morts et des blessés et provoquant des déplacements internes.
- La Conférence condamne fermement ces attentats terroristes et réaffirme sa détermination à éradiquer ce fléau dans la région. Elle exprime sa solidarité avec les populations et les gouvernements des pays touchés.
- La Conférence salue les efforts considérables déployés par les États membres pour lutter contre le terrorisme et toutes les autres formes de criminalité transnationale organisée dans la région. Elle félicite l'UEMOA pour la contribution volontaire apportée à la lutte contre le terrorisme, tout en saluant la décision récemment prise par la République fédérale du Nigeria de contribuer à la mise en œuvre du Plan d’actions 2020 – 2024. Le Sommet exhorte les Etats membres qui ne l'ont pas encore fait à veiller au versement de leurs contributions volontaires. A cet effet, deux Chefs d’Etat seront désignés pour diriger le processus de mobilisation des ressources. La Conférence instruit la Commission à accélérer la mise en œuvre effective du plan d’actions de lutte contre le terrorisme qui doit prendre en compte la mobilisation de la force en attente.
- La Conférence invite instamment les partenaires internationaux à continuer à apporter un soutien technique et financier substantiel à la mise en œuvre du Plan d'action. À cette fin, elle engage la Commission à œuvrer en vue de la mobilisation d’un appui financier auprès de ces partenaires et d’établir de solides liens de partenariat avec l’ensemble des acteurs engagés dans la lutte anti-terroriste dans la région.
IV - DE LA LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES ET DES BIENS
- La Conférence prend note des difficultés persistantes dans la mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation des personnes et des biens, du fait de l'impact de la pandémie de COVID-19. Les Chefs d'État et de gouvernement prennent également acte de l'assouplissement, par étapes progressives, des mesures de fermeture des frontières.
- La Conférence salue les efforts engagés par la Communauté en ce qui concerne la liste commune de concessions tarifaires de la CEDEAO pour la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Elle charge la Commission d'achever, avec les Etats membres, les travaux en suspens sur les concessions tarifaires, les règles d'origine et l'engagement spécifique sur le commerce des services.
- En outre, la Conférence appelle les cinq (5) États membres qui n'ont pas encore ratifié l'Accord sur la ZLECAf à prendre d'urgence les mesures nécessaires pour le faire et à déposer leurs instruments de ratification de l'Accord avant le début des échanges au titre de la ZLECAf. En outre, la Conférence lance un appel aux Etats membres qui n’ont pas encore signé ou ratifié le Protocole de l’Union Africaine sur la libre circulation à le faire.
- La Conférence félicite la République du Ghana pour la réception et la remise du bâtiment du Secrétariat de la ZLECAf à Accra à l'Union africaine le 17 août 2020.
V- CREATION DE L’UNION MONETAIRE
V.1- Déclarations relatives à la Monnaie unique de la CEDEAO
- Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont pris note des déclarations faites par S.E.M. Alassane Ouattara, Président en exercice de l’UEMOA et par l’Honorable Nabeela Tunis, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République de Sierra Leone, représentant S.E.M. Maada Bio, Président en exercice de la ZMAO.
- Après avoir remercié les deux intervenants pour les informations précieuses fournies et procédé à un échange de vues sur la question, ils ont :
- Pris acte des transformations importantes réalisées dans la zone monétaire UMOA ;
- Réaffirmé leur engagement en faveur du Programme de coopération monétaire de la CEDEAO ;
- Pris note de ce que la réforme de la zone monétaire UMOA s’inscrit dans le cadre des actions à réaliser pour transformer le FCFA, tout autant que les autres monnaies, en ECO, conformément à la feuille de route révisée de la CEDEAO ;
- Souligné leur détermination à respecter les critères de convergence avant la création de la monnaie unique ;
- Reconnu les difficultés économiques et financières créées par la pandémie de COVID-19 durant l’année 2020 ;
- Réaffirmé leur engagement à lancer les réformes économiques nécessaires pour assurer la reprise de leurs économies ;
- Lancé un appel aux partenaires en vue d’une augmentation du soutien accordé aux Etats membres de la CEDEAO ;
- Convenu de se conformer aux conclusions exposées dans le rapport du Comité ministériel sur la monnaie unique, en date du 13 juillet ;
- Demandé à la Commission de la CEDEAO de continuer de travailler avec les banques centrales, les ministères des Finances, l’AMAO et l’IMAO, en vue de la mise en œuvre de la feuille de route révisée pour le Programme de la monnaie unique de la CEDEAO.
- La Conférence s’est félicitée des évolutions de la zone monétaire UMOA.
V.2- Le Comité Ministériel chargé du Programme la Monnaie Unique
- La Conférence félicite le Comité Ministériel chargé du Programme de la Monnaie Unique de la CEDEAO pour les progrès enregistrés dans la mise en œuvre de la feuille de route révisée en 2019.
- La Conférence s’est félicitée de la situation de la convergence macroéconomique qui a connu une amélioration en 2019 par rapport à 2018. Toutefois, elle note que même si la convergence a pris fin le 31 décembre 2019, les conditions nécessaires permettant à la CEDEAO de passer à une phase de stabilité et de consolidation de la performance ne sont pas réunies, comme énoncées dans le Pacte de Convergence et de stabilité macroéconomique entre les Etats membres de la CEDEAO. Elle note également l’impact négatif de la Covid-19 sur le respect par les Etats membres des critères de convergence macroéconomique en 2020.
- Pour consolider ces acquis, la Conférence décide (de):
- Elaborer une nouvelle Feuille de Route pour le Programme de la Monnaie Unique de la CEDEAO
- Différer, à une date ultérieure, le lancement de la Monnaie Unique;
iii. Exempter les Etats membres du respect des critères de convergence macroéconomique en 2020;
- Conclure, entre les Etats membres de la CEDEAO, un nouveau pacte de convergence et de stabilité macroéconomique;
- Maintenir l’approche graduelle pour le lancement de l’ECO.
- DE L'ÉNERGIE ET DE L'ENVIRONNEMENT
- Les Chefs d'État et de gouvernement notent les efforts déployés par la CEDEAO pour réglementer, vulgariser et promouvoir les sources d'énergie alternatives, y compris l'économie de carburant pour la communauté qui est basée sur l'Initiative mondiale pour les Economie de Carburant (GFEI) visant à améliorer l'économie de cette ressource et à assurer une plus grande efficience de l’usage des véhicules grâce à une réduction de 50% de la consommation des véhicules de poids légers d'ici 2050. La Conférence a adopté la stratégie de la feuille de route régionale et le projet de règlement qui l'accompagne.
- La sécurité environnementale a également été prise en compte. A cet égard, la Conférence a adopté la réglementation sur la biosécurité et le plan d'action régional pour l'environnement de la période 2020-2026, dans lequel sont identifiées les actions à mener pour protéger, préserver et améliorer l'environnement dans l'espace CEDEAO.
- La Conférence se félicite également de l'adoption par le Conseil des Ministres du règlement relatif à la Stratégie régionale de la CEDEAO pour la vulgarisation du Gaz de Pétrole liquéfié (GPL) comme énergie de cuisson domestique. La Conférence s'est également félicitée de l'adoption de deux (2) directives portant sur :
- les spécifications harmonisées des carburants (essence et diesel) dans l’espace CEDEAO;
- L'harmonisation des limites d'émission de gaz d'échappement et de particules des véhicules légers, lourds, à deux roues, des tricycles et des quadricycles, ainsi que de l'âge limite pour l'importation de véhicules.
VII- DE L’INDUSTRIE
- La Conférence s'est également félicitée de l'adoption de deux (2) normes régionales harmonisées sur les masques de protection et les désinfectants pour les mains sous forme de gel hydroalcoolique et autres solutions élaborées pour contenir la propagation de la pandémie de COVID-19 dans la région.
VIII- CONCERNANT L’EDUCATION ET LA SCIENCE
- La Conférence réaffirme l’importance de l’éducation et de la science dans le développement économique et social de la Région.
- Dans ce sens, elle se félicite de la mise en place du Programme d’Appui à la Recherche et à l’Innovation de la CEDEAO (PARI) qui vise à promouvoir la réalisation de projets de recherches dans des domaines prioritaires de développement des Etats membres.
- Par ailleurs, la Conférence invite la Commission à accélérer la mise en œuvre du Projet de reconnaissance et d’équivalence des diplômes en vue de favoriser la mobilité des talents dans la région.
- DE LA COOPERATION INTERNATIONALE
- La Conférence exprime sa reconnaissance à tous les partenaires financiers et techniques de la CEDEAO pour leur contribution à la consolidation de la paix et de la sécurité régionales, à la mise en œuvre de l’agenda d’intégration de la CEDEAO et à la lutte contre la pandémie de la Covid-19 et le terrorisme dans la région de la CEDEAO.
X- AU TITRE DES AFFAIRES INSTITUTIONNELLES
- La Conférence prend note de l’évaluation de la Vision 2020 et de l’élaboration de la Vision 2050 de la Communauté, ainsi que des diverses réformes visant à consolider les acquis de la région, en dépit des chocs exogènes subis, liés à la COVID-19 et au terrorisme.
- La Conférence lance un appel aux Etats membres à payer leurs contributions au titre du prélèvement communautaire afin d’assurer le fonctionnement effectif des Institutions de la CEDEAO et la mise en œuvre effective des programmes de la Communauté.
- DE L’HARMONISATION DE LA POSITION DE LA CEDEAO DANS LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
- Les Chefs d’Etat et de Gouvernement prennent note de la demande de soutien introduite par les Etats membres candidats à des postes statutaires dans des organisations internationales et régionales ainsi que des vacances de postes annoncées à la Commission de l’Union Africaine pour la période 2021-2025.
- La Conférence lance un appel pour une harmonisation et un arbitrage rapides concernant les postes brigués par plusieurs Etats membres, afin de dégager un consensus sur les candidatures devant bénéficier du soutien total de la Communauté.
XII - DE LA REELECTION DU PRESIDENT DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT
- La Conférence félicite Dr. Akinwumi Adesina pour sa réélection au poste de Président de la Banque Africaine de Développement pour un second mandat.
XIII – CANDIDATURES AU NIVEAU INTERNATIONAL
- La Conférence décide d’apporter son soutien à la candidature de:
- Madame Ngozi Okonjo- Iweala pour le Poste de Directeur Général de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ;
- Monsieur Moussa Faki Mahamat pour le Poste de Président de la Commission de l’Union Africaine
- Monsieur Mohamed Moussa pour le poste de Directeur Général de l’ASECNA.
XIV – ELECTION DU NOUVEAU PRESIDENT DE LA CONFERENCE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT
- Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont élu S.E.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana, pour assumer la présidence de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement pour un mandat d’un an.
XV - DATE ET LIEU DU PROCHAIN SOMMET
- La date et le lieu de la cinquante huitième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement seront communiqués à une date ultérieure, après consultations avec les Chefs d’Etat et de Gouvernement.
- La Conférence exprime sa profonde gratitude à S.E Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger et Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement pour son engagement sans faille en faveur de l’intégration régionale et continentale et son leadership exemplaire dans la conduite des affaires de la Communauté. Elle remercie le Gouvernement et le Peuple nigérien pour l’accueil chaleureux et fraternel réservé à toutes les délégations, ainsi que les facilités mises à leur disposition pour la tenue de ces réunions.
Fait à Niamey, le 7 septembre 2020
LA CONFERENCE
09 septembre 2020
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Communiqué final issu de la 59ème Session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement 19 juin 2021 à Accra, au Ghana
L’ancien Président de la République S.E. Mahamadou Issoufou et le Président de la République du Ghana nommés champions de la mobilisation des ressources pour le Plan d'Actions pour l'éradication du terrorisme dans la région
1. La cinquante-neuvième session ordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s'est tenue le 19 juin 2021 à Accra en République du Ghana, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghanaet Président en exercice de la Conférence.
- Étaient présents à cette session, les Chefs d'État et de Gouvernement ci-après, ou leurs représentants dûment mandatés : S.E.M. Patrice TALON, Président de la République du Bénin ; S.E.M. Roch Marc Christian KABORÉ, Président du Burkina Faso ; S.E.M. Jorge Carlos de ALMEIDA FONSECA, Président de la République de Cabo Verde ; S.E.M. Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d'Ivoire ; S.E.M. Adama BARROW, Président de la République de la Gambie ;
S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana ; S.E.M. Prof. Alpha CONDÉ, Président de la République de Guinée ; S.E.M. UmaroSissoco EMBALO, Président de la République de Guinée-Bissau ; S.E.M. Georges Manneh WEAH, Président de la République du Libéria ; S.E.M. Muhammadu BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigéria ; S.E.M. Julius Maada BIO, Président de la République de Sierra Leone ; S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBÉ, Président de la République togolaise. S.E. M. Ouhoumoudou Mahamadou, Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la République du Niger S.E. Madame Aissata TallFall, Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, République du Sénégal.
- Lors de la cérémonie d'ouverture, le Président de la Commission, S.E.M. Jean-Claude Kassi Brou, a prononcé un mot de bienvenue à la suite duquel, S. E.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana et Président en exercice de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la CEDEAO, a prononcé le discours d'ouverture.
- Des messages d’amitié ont également été délivrés par S.E. Mme Louise MUSHIKIWABO, Secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie, par S.E.M. Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies (UN) et Responsable du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS), et par S.E.M. Akinwumi ADESINA, Président de la Banque Africaine de Développement.
- Les Chefs d'État et de Gouvernement ont pris note du rapport intérimaire 2021 du Président de la Commission de la CEDEAO, ainsi que des rapports de la 46ème session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO et de la 86ème session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO.
- Ils se sont félicités de la qualité des rapports et des recommandations pertinentes qui y sont contenues.
- Réaffirmant leur engagement à approfondir le processus d'intégration en Afrique de l'Ouest, les Chefs d'État et de Gouvernement, à l’issue de leurs délibérations, ont approuvé les principales recommandations contenues dans les différents rapports, puis ont procédé à l’examen des questions spécifiques suivantes :
- AU TITRE DE LA SITUATION DE LA PANDÉMIE DE COVID-19
- La Conférence a pris note de la situation de la pandémie de COVID-19 dans la région, qui révèle une stabilisation résultant des efforts déployés par les États membres et l'Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS).
- Elle a pris note de la vaccination dans tous les Etats membres au moyen des vaccins fournis par l'initiative COVAX et salue la récente décision du G7 de fournir des vaccins supplémentaires aux pays en développement.
- La Conférence encourage l'Organisation Ouest-Africaine de la Santé à intensifier ses efforts en vue de la mobilisation d'un partenariat pour la production de vaccins anti-COVID dans la région et note la nécessité d'introduire un passeport biométrique dans la région.
- La Conférence charge le Président de la Commission de travailler avec les États membres et l'OOAS sur les modalités visant à accélérer la réouverture des frontières terrestres en toute sûreté pendant la pandémie, conformément aux directives harmonisées de la CEDEAO pour la libre circulation des personnes et des biens en période de pandémie.
- AU TITRE DE LA PAIX, DE LA SÉCURITÉ ET DE LA DÉMOCRATIE
- La Conférence réaffirme son attachement à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région, condition préalable à l'intégration économique et au développement dans l’espace communautaire.
- En ce qui concerne la situation politique dans la région, la Conférence réitère ses préoccupations au sujet de la crise au Mali dans le contexte des problèmes sécuritaires relatifs aux attaques terroristes et à la pandémie de COVID-19 entrainant de terribles impacts socio-économiques. La Conférence se félicite du rapport présenté par S.E. M. Goodluck Ebele JONATHAN, Envoyé spécial et Médiateur de la CEDEAO au Mali, suite à sa mission effectuée au Mali du 8 au 9 juin 2021 en vue de dialoguer avec les parties prenantes sur les décisions prises par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO lors de son Sommet extraordinaire tenu le 30 mai 2021 à Accra, au Ghana.
- La Conférence prend note de la nomination d'un Premier Ministre civil et de la formation d'un nouveau Gouvernement.
- Elle prend également note de l’engagement des Autorités de la Transition à se conformer au calendrier électoral ; l’élection présidentielle étant prévue en février 2022.
- La Conférence a également été informée du mécanisme de suivi qui sera mis en place pour s'assurer du respect strict du calendrier électoral publié le 15 avril 2021. Elle donne instruction au Président de la Commission d'assurer le fonctionnement efficace du mécanisme et la mise en œuvre des mesures qui y sont contenues.
- La Conférence a pris note de l'évolution positive de la situation au Mali et décide de rester saisie de la situation politique malienne.
- En ce qui concerne les processus électoraux dans la région, la Conférence se félicite de la réussite des élections présidentielles au Bénin et au Niger, ainsi que des élections législatives à Cabo Verde et en Côte d'Ivoire. La Conférence adresse ses plus chaleureuses félicitations à son Excellence Monsieur Patrice TALON, Président de la République du Bénin, pour sa réélection à la plus haute fonction publique de son pays et à son Excellence Monsieur Mohamed BAZOUMpour son élection à la présidence de la République du Niger et leur souhaite plein succès.
- La Conférence instruit le Président de la Commission à fournir l'appui nécessaire aux Gouvernements de Cabo Verde et de la Gambie dans le cadre des prochaines élections présidentielles.
- En ce qui concerne la diplomatie préventive, la Conférence se félicite de la reconstitution et du repositionnement du Conseil des sages de la CEDEAO en vue de soutenir efficacement les efforts de diplomatie préventive et de médiation de la CEDEAO dans les États membres. La Conférence endosse la liste des membres du Conseil des Sages et prend note de l'élection de S.E. M. Goodluck Ebele Jonathan du Nigéria et Mme Saran Daraba de la Guinée, respectivement en tant que Président et Vice-présidente du Conseil des Sages de la CEDEAO. Elle donne instruction au Président de la Commission de fournir au Conseil l'appui nécessaire, y compris sur les plans technique et administratif, pour l’exécution efficace de son mandat.
- Concernant la situation sécuritaire dans la région, la Conférence reste préoccupée par la situation sécuritaire dans la région. La Conférence réaffirme sa détermination à lutter sans relâche contre le fléau du terrorisme, et condamne fermement la récurrence des attaques terroristes dans les pays de la ligne de front, à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Nigeria. Elle exprime sa solidarité avec les Etats membres et les populations touchés.
- La Conférence réitère ses appels urgents aux Etats membres pour qu'ils accélèrent le paiement de leurs contributions volontaires au Fonds dédié à la mise en œuvre du Plan d'actions 2020 - 2024 pour l'éradication du terrorisme dans la région. Elle donne des instructions à la Commission de la CEDEAO aux fins de renforcer les efforts de mobilisation des ressources, notamment en mettant à profit les nominations par la Conférence de S.E. Mahamadou Issoufou, ancien Président de la République du Niger et de S.E. Nana ADDO DANKWA Akufo-ADDO, Président de la République du Ghana comme champions de la mobilisation des ressources pour le Plan d'Actions.
- La Conférence exprime sa préoccupation quant aux effets déstabilisateurs des opérations des groupes de mercenaires venant de Libye et appelle à une action internationale concertée en vue de la résolution urgente de cette question, impliquant le désarmement des groupes de mercenaires.
- La Conférence exprime le besoin de renforcer l'optimisation des synergies entre les différentes agences de sécurité, de défense et de renseignement dans l’espace CEDEAO afin de faciliter des réponses rapides et appropriées aux menaces existantes et émergentes. A cet effet, la Conférence approuve la création d'un Forum permanent des Conseillers nationaux de sécurité de l'Afrique de l'Ouest et charge le Président de la Commission d'assurer un fonctionnement efficace, une coordination adéquate et une complémentarité avec les comités de défense et de sécurité existants de la CEDEAO.
- En ce qui concerne la sécurité et la sûreté maritimes, la Conférence réitère son appel aux États membres afin qu'ils mettent pleinement en œuvre les mesures adoptées aux niveaux national, régional et continental dans le but d’assurer la sécurité et la sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée. Elle instruit le Président de la Commission de prendre les mesures appropriées, en consultation avec les États membres, afin de rendre pleinement opérationnelle l'architecture de sécurité maritime de la CEDEAO.
- Concernant la mission de la CEDEAO en Gambie (ECOMIG), la Conférence prescrit de revoir le mandat et la structure de l'ECOMIG afin de sécuriser les élections présidentielles de décembre 2021 et réaffirme sa décision de modifier la structure de l'ECOMIG après les élections présidentielles.
- En ce qui concerne la situation humanitaire, la Conférence s'est déclarée préoccupée par la détérioration de la situation humanitaire dans la région en raison des attaques terroristes et des effets du changement climatique. À cet égard, la Conférence réaffirme la nécessité de renforcer les interventions humanitaires de la CEDEAO et la coordination avec les acteurs humanitaires concernés.
- AU TITRE DES PERFORMANCES ÉCONOMIQUES ET DE LA MISE EN OEUVRE DES PROGRAMMES D'INTÉGRATION RÉGIONALE
- Après une croissance négative de 0,8% en 2020 liée aux effets négatifs de la COVID-19, la Conférence se félicite de la reprise annoncée en 2021 avec une hausse du PIB projetée 3,5% en 2021. Elle exhorte les Etats membres à accélérer la mise en œuvre des programmes et projets de relance économiques pour soutenir la reprise en cours.
- La Conférence note la nécessite de mettre en œuvre un plan de financement important pour les économies de la Région afin de soutenir la relance. Dans ce sens, elle se félicite des différentes initiatives en cours, notamment le Sommet de Paris pour le financement des économies africaines, ainsi que les initiatives du G20 relatives à la restructuration des dettes des pays en développement. Elle appelle à une mise en œuvre diligente de ces initiatives.
- La Conférence félicite le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour le lancement d'une facilité pour aider les pays africains, y compris les pays membres de la CEDEAO, à faire face à la pandémie de COVID-19, ainsi que pour son soutien aux pays du G5 Sahel visant à renforcer les systèmes de santé nationaux. Elle félicite également la BAD pour le soutien de 22 millions USD apporté à l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS).
- La Conférence prend note de la proposition de la BAD de développer un Mécanisme Africain de Stabilité Financière pour protéger le continent contre les chocs externes et internes, et de créer des Obligations d'Investissement liées à la sécurité pour mobiliser des ressources sur les marchés mondiaux des capitaux afin de renforcer la sécurité dans l'espace CEDEAO. Elle appelle la BAD à travailler avec la Commission de la CEDEAO pour le développement des Obligations d’Investissement liées à la sécurité.
- Par ailleurs, La Conférence appelle la BAD à soutenir la mise en place d’infrastructures de soins de qualité et le développement d’industries pharmaceutiques dans les pays de la CEDEAO, notamment la fabrication de vaccins.
- AU TITRE DE LA CRÉATION D'UNE UNION MONÉTAIRE
- La Conférence félicite le Comité ministériel sur le Programme de la monnaie unique pour les diligences accomplies dans la mise en œuvre des décisions prises lors de sa 58ème Session ordinaire tenue par vidéoconférence le 23 janvier 2021. Elle décide :
- D’adopter le Pacte de convergence et de stabilité macroéconomique entre les Etats membres de la CEDEAO dont la phase de convergence couvre la période de 2022 à 2026 et la phase de stabilité à partir du 1er janvier 2027 ; et
- De prendre note de la Feuille de route pour le lancement de l’ECO à l’horizon 2027 et charge le Comité ministériel de continuer à travailler pour résoudre toutes les questions en suspens.
- AU TITRE DE LA ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE (ZLECAf)
- La Conférence a pris note des progrès réalisés dans la ratification de l'accord et a exhorté les autres États membres à accélérer le processus de ratification de la ZLECAf. En outre, elle demande à la Commission de la CEDEAO de continuer à coordonner les positions communes pour les négociations afin de s'assurer qu'elles s'appuient sur les acquis de la CEDEAO.
- AU TITRE DES QUESTIONS FRONTALIÈRES
- La Conférence félicite la République de Guinée et la République de Sierra Leone pour la réouverture de leur frontière. Elle se félicite en outre de l’esprit de solidarité et d’ouverture qui a conduit, lors du Sommet, à la signature de l’Accord de Coopération Militaire et Technique entre les Républiques du Sénégal et de Guinée, posant ainsi les bases de la réouverture imminente de leurs frontières. Elle encourage les Républiques de Guinée et de Guinée Bissau à œuvrer ensemble pour parvenir à la réouverture de leur frontière. La CEDEAO se tient aux côtés des pays concernés pour les accompagner dans leurs efforts.
- AU TITRE DES QUESTIONS INSTITUTIONNELLES
- Conformément aux décisions prises par la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement lors de sa session extraordinaire du 2 février 2021 sur les réformes institutionnelles, S. E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la Conférence, a présenté son rapport sur les réflexions relatives à la structure et à la taille optimales de la nouvelle Commission et des autres institutions, ainsi que sur les efforts visant à rationaliser davantage les coûts de fonctionnement de la CEDEAO. La Conférence a félicité S.E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addopour la qualité du rapport et pour les efforts déployés en vue de parvenir à un résultat consensuel.
- La Conférence a réitéré son engagement envers les objectifs d'amélioration de la performance et de l'efficacité opérationnelle des institutions de la CEDEAO, afin de promouvoir la mise en œuvre des programmes d'intégration orientés vers le développement économique et social de la région.
- A cette fin, la Conférence adopte une Commission de 7 membres comme nouvelle structure de la Commission à partir de mars 2022. La Conférence donne mandat à S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la Conférence, de poursuivre ses efforts en vue de l’attribution des postes statutaires et de la mise en œuvre effective des mesures de réduction des coûts opérationnels des Institutions de la CEDEAO.
- S’AGISSANT DU MÉCANISME DE ROTATION PROPOSÉ EN CE QUI CONCERNE LES CANDIDATURES DES ÉTATS MEMBRES A LA PRÉSIDENCE DE L’UNION AFRICAINE
- La Conférence a pris note du rapport sur un mécanisme visant à assurer la prévisibilité, la transparence et l'équité du processus de rotation en ce qui concerne les candidatures des États membres de la CEDEAO à la présidence de l'Union africaine lorsque ce sera le tour de la CEDEAO.
- La Conférence approuve les critères établis dans le rapport et la rotation subséquente proposée au sein des États membres de la CEDEAO pour les candidatures au poste de président de l'Union africaine.
- AUTRES QUESTIONS
- La Conférence a été informée de la déclaration, par l'Organisation Mondiale de la Santé, de la fin de l'épidémie d'Ebola en Guinée. Elle félicite le Gouvernement et le peuple guinéens pour leur engagement fort dans la lutte contre les épidémies avec le soutien de l'OOAS.
- La Conférence rend un vibrant hommage à S.E.M. Jorge Carlos de ALMEIDA FONSECA, Président de la République de Cabo Verde, dont c’est la dernière participation au Sommet en qualité de Chef d’Etat, pour sa forte conviction et son action en faveur de l’intégration économique, de l’enracinement de la démocratie, de la paix et de la sécurité régionales. Elle salue les actions conduites tout au long de ses deux mandats de Président de la République du Cabo Verde, qui ont contribué au développement économique et social et au désenclavement de son pays dans la paix, notamment par le développement des infrastructures nécessaires.
- ELECTION DU NOUVEAU PRESIDENT DE LA CONFERENCE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT
- Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont élu S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, à la présidence de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, pour un nouveau mandat d’un an.
- DATE ET LIEU DU PROCHAIN SOMMET
- Les Chefs d'État et de Gouvernement décident de tenir la prochaine session ordinaire à Abuja, République fédérale du Nigeria, le samedi 18 décembre 2021.
- Les Chefs d'Etat et de Gouvernement expriment leur sincère reconnaissance à S. E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana, Président de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, pour son leadership dans la conduite des affaires de la Communauté.
FAIT A ACCRA,
LE 19 JUIN 2021
LA CONFÉRENCE
22 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Communiqué issu du sommet extraordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Mali, à Accra (Ghana) : La Conférence suspend le Mali des institutions de la CEDEAO et réaffirme la nécessité ...
1. A l'invitation de Son Excellence Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et Président en exercice de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), un Sommet extraordinaire sur la situation politique au Mali s'est tenu le 30 mai 2021, à Accra, au Ghana.
- Etaient présents à cette session extraordinaire, les Chefs d’Etat et de Gouvernement suivants ou leurs représentants dûment mandatés : S.E.M. Roch-Marc Christian KABORE, Président du Faso ;S.E.M. Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d'Ivoire; S.E.M. Adama BARROW, Président de la République de Gambie ; S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana ; S.E.M. Umaro Sissoco EMBALÓ, Président de la République de Guinée Bissau ;S.E.M. George WEAH, Président de la République du Liberia ; S.EM. Mohamed BAZOUM, Président de la République du Niger ; S.E.M.Muhammadu BUHARI, Président de la République fédérale du Nigeria; S.E.M. Julius Maada BIO, Président de la République de Sierra Leone ;S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République Togolaise ; M. Aurélien AGBENONCI, Ministre des Affaires étrangères et de l’Intégrationde la République du Bénin ;M. Rui SOARES, Ministre des Affaires étrangères et des Communautés de la République du Cap- Vert ;Mme Aissata TALL, Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur de la République du Sénégal; Mme Moussoukoro SANGARE, Chargée d’Affaires a.i. à l’ambassade de la République de Guinée au Ghana.
- Ont également participé à ce sommet extraordinaire les personnalités de haut rang suivantes: S.E.M. Goodluck Ebele JONATHAN, ancien Président de la République fédérale du Nigeria, Envoyé Spécial et Médiateur de la CEDEAO au Mali ; S.E.M. Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO ;S.E.M. El-Ghassim WANE, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Chef de la Mission multidimensionnelle de Stabilisation au Mali (MINUSMA).
- Le sommet extraordinaire avait été convoqué dans le but d’examiner la situation sociopolitique prévalant au Mali, suite à l’arrestation, la détention, puis la démission du Président et du Premier-ministre de la transition le 26 mai 2021, ainsi que pour déterminer la voie à suivre en ce qui concerne la transition.
- Après la présentation du rapport de S.E. Goodluck Ebele JONATHAN, ancien Président de la République fédérale du Nigeria, Envoyé spécial et Médiateur de la CEDEAO au Mali, les Chefs d’Etat ont exprimé leur vive préoccupation concernant la crise actuelle au Mali, qui intervient à mi-chemin de l’échéance fixée pour la période de transition convenue, dans un contexte marqué par des difficultés liées aux attaques terroristes récurrentes, ainsi qu’à la pandémie de Covid-19 et ses conséquences désastreuses sur le plan socioéconomique.
- Les Chefs d’Etat exigent la libération immédiate et inconditionnelle de l’ancien Président de la Transition, du Premier ministre et de leurs collaborateurs maintenus en résidence surveillée.
- Ils condamnent fermement ce nouveau coup d’Etat, qui constitue une violation des décisions issues du Sommet extraordinaire du15 septembre 2020,tenu au Peduase Lodge d’Aburi au Ghana, ainsi qu’une violation de la Charte de la transition.
- Les Chefs d’Etat et de Gouvernement, à la suite de discussions larges et approfondies sur la situation au Mali, ont :
- Réaffirmé l’importance et la nécessité du recours à un processus démocratique pour l’accession au pouvoir, conformément aux dispositions du Protocole de 2001 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. Ont été ainsi condamnées toutes les actions qui ont conduit à cette situation d’instabilité au Mali et ses effets négatifs pour la sous-région;
- .Décidé de suspendre le Mali des institutions de la CEDEAO, conformément aux textes de l’organisation;
- Appelé à la nomination immédiate d’un nouveau Premier-ministre civil;
- Demandé la formation d’un nouveau gouvernement inclusif, pour la poursuite du programme de transition;
- Réaffirmé la nécessité de veiller au respect de la période de transition de 18 mois, comme il avait été décidé à Accra. Dans ce cadre, la date du 27 février déjà annoncée pour l’élection présidentielle devra à tout prix être maintenue. Un mécanisme de suivi sera mis en place à cet effet;
- Réitéré la décision prise précédemment, selon laquelle le Président, le Vice-président et le Premier ministre de transition ne devront, en aucun cas, se porter candidats à la prochaine élection présidentielle;
- Réaffirmé la volonté de la CEDEAO de soutenir et d’accompagner le processus de transition au Mali;
- Exhorté l’ensemble des partenaires internationaux, notamment l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Union européenne à poursuivre leur soutien au Mali, afin d’assurer la réussite de la mise en œuvre de la transition;
- Félicitéle Médiateur, tout en l’encourageant à poursuivre ses efforts et rester saisi de la situation au Mali, par le biais du Comité de suivi local;
- Les Chefs d’Etat appellent à la mise en œuvre immédiate de l’ensemble deces décisions, en se conformant au calendrier défini pour la transition. A cette fin, ils invitent le Médiateur à retourner au Mali dans un délai d’une semaine pour œuvrer avec les parties prenantes à l’application des dites décisions.
- .Les Chefs d’Etat expriment leur gratitude à Son Excellence Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO),pour l’initiative prise de convoquer cette session extraordinaire de la Conférence sur l’évolution de la situation politique au Mali et pour les excellentes dispositions mises en œuvre afin d’assurer le bon déroulement des travaux.
Fait à Accra, le 30 mai 2021
1er juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Communique lancement : Organisation Non Gouvernementale (ONG) LADA
Le Conseil d’administration de l’ONG LADA a l’honneur de porter à la connaissance du public que la cérémonie officielle de lancement des activités de ladite ONG aura lieu le lundi 10 juin 2019 à 8H45 à Niamey, dans la salle Margou de l’Hôtel Gaweye, sis au Rond-point Kennedy.
Une conférence-débat sur le thème : « la résilience africaine face aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles », animée par Dr Amadou Bokoye, Environnement Canada et des allocutions d’éminentes personnalités marqueront cette matinée de lancement.
Toute jeune ONG de droit nigérien, reconnue par l’arrêté N° 00023/MISPD/ACR/DGAP/DLP du 9 janvier 2019 du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses de la République du Niger, LADA traduit la solidarité agissante de la diaspora nigérienne envers ses compatriotes.
L’ONG ambitionne de prendre une part décisive dans le développement socio-économique du Niger et le bien-être de son peuple à travers la réflexion stratégique (conférences, colloques, ateliers, forums) et le financement de projets structurants.
A cet effet, LADA entend mobiliser des ressources propres ainsi que les opportunités de financement de la coopération internationale pour renforcer les capacités opérationnelles des populations en vue d’un développement durable dans une approche participative et inclusive.
Nigériennes, Nigériens et amis du Niger, soyez donc nombreux à suivre le lancement prévu le lundi 10 juin 2019 à l’Hôtel Gaweye et portons haut avec LADA l’ambition de contribuer à la prospérité des populations nigériennes.
Le Conseil d’administration
ONG LADA | Arrêté No 00023/MISPD/ACR/DGAPJ/DLP DU 09 JAN 2019
Villa LADA | Quartier de la Francophonie | Niamey, NIGER | Tél. : +227 95 65 38 05
Courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. | Site Internet : www.ladaniger.org
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Conférence diplomatique sous le thème «le Niger au conseil de sécurité de l’ONU » : Partage d’informations sur les activités de la Présidence du Niger au conseil de sécurité
Le ministre des Affaires étrangère, de la coopération, de l’intégration Africaine et des Nigériens à l’extérieur, M. Kalla Ankouraou a présidé, hier après-midi, au Palais des congrès de Niamey, une conférence diplomatique placée sous le thème, «le Niger au conseil de sécurité de l’ONU». La conférence a enregistré la présence des membres du gouvernement et du corps diplomatique, des organisations internationales et d’anciens ambassadeurs du Niger à l’ONU. L’objectif de cette rencontre est de partager avec l’ensemble du corps diplomatique les actions que mène le Niger pendant sa Présidence au Conseil de sécurité de l’ONU.
«Quarante ans après son premier passage au Conseil de Sécurité, le Niger accède de nouveau à la qualité de membre de cette auguste institution depuis le 1er janvier 2020 en qualité de membre non-permanent pour la période 2020-2021», s’est réjoui le chef de la diplomatie nigérienne, M. Kalla Ankouraou tout en réitérant ses remerciements à tous les pays qui ont contribué par leur soutien et leur vote, à cette élection consacrée par 191 pays sur 193. « Il convient de souligner que ce résultat est le produit de l’action menée au plus haut niveau de l’Etat par le Président de la République, S.E.M. Issoufou Mahamadou qui a fait de notre diplomatie un axe majeur de sa politique en déployant des efforts soutenus tout au long de ses deux mandats », a déclaré M. Kalla Ankouroua.
Le ministre des Affaires Etrangères a ensuite décliné lors de cette conférence les préoccupations majeures qui sont autour de 4 axes, à savoir, « le terrorisme et l’insécurité dans la région Sahélo-saharienne et la région du Lac Tchad, la crise humanitaire, les crises africaines et le recours privilégié aux mécanismes de règlement des différends prévus par l’Union Africaine ; l’impact des changements climatiques, les défis migratoires et la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et de petit calibre ». Pour obtenir des résultats tangibles, a expliqué le ministre Kalla Ankouraou, deux principaux leviers ont été retenus : « La concertation sur les principales questions africaines y compris les préoccupations sous régionales comme celles émanant de la CEDEAO et du G5 Sahel, qui sont des organisations essentielles dans l’approfondissement de l’intégration sous régionale, la stabilité et le développement de l’Afrique ; la préservation de la gouvernance multilatérale à laquelle notre pays, membre de plusieurs organisations internationales est fortement attaché comme outil essentiel dans la résolution des conflits et les crises dans le monde ».
La participation du Niger aux activités du Conseil lui confère des responsabilités mondiales de premier plan, qu’il exerce au nom de l’ensemble du continent africain, pour cette année 2020, avec la Tunisie et l’Afrique du Sud. Et c’est pour mener à bien cette lourde mission que, a indiqué M. Kalla Ankouraou, « nous avons créé ici au Niger, une Cellule Centrale d’Appui à la Mission Permanente du Niger auprès des Nations Unies, tout en renforçant, de façon substantielle, les effectifs de notre Représentation Permanente à New-York. La Cellule comprend douze (12) experts pluridisciplinaires de très Haut niveau dont le rôle, complémentaire, est, entre autres, d’élaborer une feuille de route pour un mandat réussi, de veiller à sa mise en œuvre, de mener des réflexions sur tout sujet de préoccupation internationale en vue de renforcer les capacités d’initiative des autorités compétentes. Quatorze (14) autres experts ont été mis à la disposition de notre Mission Permanente à New-York pour renforcer le personnel diplomatique ». Le Niger est de ce fait, d’après le chef de la diplomatie, un décideur à part entière au sein du Conseil de Sécurité. Il assure l’animation et la coordination du groupe des trois pays membres africains du Conseil (l’Afrique du Sud, le Niger et la Tunisie) et Saint-Vincent et les Grenadines, appartenant à la région des Caraïbes, constitué pour défendre leurs intérêts communs au sein du Conseil.
Le ministre Kalla Ankouraou a également saisi l’opportunité de cette conférence pour faire le sommaire des activités afin de marquer l’évènement de la Présidence du Niger. Ainsi, pour tenir compte des préoccupations actuelles du monde, la présidence nigérienne du Conseil de sécurité organisera un débat présidentiel le 24 Septembre 2020, dont le thème est «La Gouvernance Mondiale Post-COVID19 dans le maintien de la paix et de la sécurité internationale».
Le premier débat ouvert du Conseil de sécurité s’est tenu le 8 septembre 2020 sur la « Coopération entre les Nations Unies et les organisations régionales et sous régionales : Rôle de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)». En outre, le 10 septembre passé, le Niger a présidé un autre débat du Conseil de Sécurité sur les enfants et les conflits armés avec pour thème «Enfants et conflits armés : les attaques contre les écoles comme violations graves des droits de l’enfant » ; un autre débat sera organisé le 17 septembre sur le thème « Maintien de la paix et de la sécurité internationales : effets humanitaires de la dégradation de l’environnement, paix et sécurité ». Une exposition est également prévue, le 17 septembre, dans le hall du Palais des Congrès sur l’action des Nations Unies en matière de paix et de sécurité internationale et le rôle du Niger dans les opérations de maintien de paix. Une conférence à l’attention du grand public sera aussi organisée le 19 septembre sur les 3 piliers des Nations Unies, à savoir le maintien de la paix, le développement et les droits humains.
Issoufou A. Oumar(onep)
17 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Congrès de l’Union Panafricaniste de la jeunesse : Notre compatriote Aliou Oumarou réélu au poste du vice-président !
Lors du congrès de L’UPJ tenu à Khartoum au soudan, le 20 décembre dernier notre compatriote Aliou Oumarou a eu l’honneur d’être réélu au poste du président de l’Union Panafricaniste de la Jeunesse. Une institution régionale qui réunit en son sein les jeunes Africains de tous bords afin de faire entendre la voix les jeunes dans les décisions politiques, économiques et sociales. Il faut noter que cette institution des jeunes Panafricains dépasse les frontières de l’Afrique, car cette dernière se fait entendre des institutions européennes, et onusiennes. Le brillant mandat de notre Compatriote qui vient de s’achever, s’est notamment affirmé par de multiples efforts pour le rayonnement de la jeu nesse Africaine en général et celle du Niger en particulier, sont autant d’atouts qui ont milité en faveur de sa réélection. Président du conseil national de la jeunesse, président de l’ONG fondey Mabori, Aliou Oumarou s’est pour battu pour une meilleur insertion des jeunes dans la vie de la Nation. Son brillant bilan à la tête du conseil de jeunesse Nigérienne en dit long sur les compétences de l’homme. C’est alors le lieu de lui réaffirmer tout le soutien de la jeunesse Nigérienne pour avoir défendu vaillamment les couleurs de notre pays au sein de l’union panafricaine de la jeunesse. Il faut noter, qu’en marge du congrès de Khartoum, le vice-président de l’UPJ a initié une série de rencontre dans la capitale Soudanienne, où le président aliou a rencontré SEM Garba AGADA, consul General Du Niger et Monsieur Boureima Garba secrétaire Général des Etudiants nigériens au soudan. Celui-ci a eu les mots suivants à l’endroit d’Ali Oumarou : « Tout en souhaitant un très bon mandat au nouveau vice président, nous lui demandons de s’armer de courage et de détermination afin que notre pays puisse rayonner sur la sciène internationale, conformément à l’agent de diplomatie de son SEM Mahamadou ISSOUFOU président de la République, chef de l’Etat ».
Dan Magoul
28 décembre 2017
Source : L'Actualité
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Conseil des ministres : Adoption du projet de loi portant loi de finances au titre de l’année budgétaire 2021, équilibrée en recettes et en dépenses à un montant de 2 644,54 milliards de FCFA
Le Conseil des ministres s’est réuni, hier mercredi 16 septembre 2020, dans la salle habituelle des délibérations, sous la présidence de Son Excellence, Monsieur Issoufou Mahamadou, Président de la République, Président du Conseil des ministres.
Après examen des points inscrits à son ordre du jour, le Conseil a pris les décisions suivantes :
- AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE.
Le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de décret modifiant et complétant l’ordonnance n°2010-039 du 24 juin 2010, portant création d’un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC), dénommé «Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA) du Niger».
Au Niger, la production agricole est devenue de plus en plus dépendante des aléas climatiques et les sols sont de moins en moins fertiles. Les terres agricoles perdent en moyenne 377 000 tonnes d’éléments nutritifs qui ne sont pas compensés par manque de disponibilité d’engrais et d’accessibilité à ce produit.
En effet, l’analyse de la performance du système des engrais a mis en évidence des insuffisances dont, notamment, le coût élevé de l’importation et de la distribution des engrais, les prix trop élevés en dépit de la subvention et la livraison des engrais en retard et en quantités insuffisantes.
Pour atteindre les objectifs de l’Initiative 3N, le Gouvernement s’est engagé à conduire une réforme du secteur des engrais surtout dans la perspective de la mise en œuvre de l’important programme MCA-Niger.
En effet, toutes les initiatives qui ont pour but la modernisation de l’agriculture, ne sauraient porter leurs fruits, sans une réforme probante du système des engrais. La réforme envisagée vise à améliorer sensiblement la disponibilité et l’accessibilité des engrais à la hauteur des besoins de l’agriculture nigérienne.
C’est dans ce cadre que le secteur privé s’est organisé et a mis en place l’Association Nigérienne des Importateurs et Distributeurs d’Engrais (ANIDE).
Dès lors, il est apparu nécessaire, dans le cadre de la réforme, que la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles du Niger » (CAIMA) se désengage de l’achat et de la vente des engrais au profit du secteur privé.
Le présent projet de décret est pris pour satisfaire cette nécessité et ce, après avis de la Cour Constitutionnelle.
II.AU TITRE DU MINISTERE DES FINANCES.
Le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de loi portant loi de finances au titre de l’année budgétaire 2021.
Le projet de loi de finances au titre de l’année budgétaire 2021 est établi en conformité avec les dispositions de la loi n° 2012-09 du 26 mars 2012 portant loi organique relative aux lois de finances en tenant compte de l’évolution récente de l’économie nationale et des perspectives au titre de l’année 2020.
Ce projet de loi prend en compte les orientations du Programme de Renaissance et les choix stratégiques définis par le Gouvernement, notamment dans le Plan de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021) et le Programme Economique et Financier (PEF 2017-2020) conclu avec le Fonds Monétaire International.
Le budget de l’Etat pour l’exercice 2021 intervient dans un contexte marqué par des défis liés à la sécurité impliquant de fortes pressions sur les ressources, à la crise sanitaire induite par la COVID-19 et ses impacts socio économiques et financiers, à la volatilité des cours mondiaux des matières premières ainsi qu’aux aléas climatiques.
Sur le plan économique, on note une régression de la croissance due à la pandémie liée à la COVID-19 tant sur le plan national, régional qu’international.
Ainsi, au plan national, les principales hypothèses qui sous-tendent les prévisions budgétaires 2021 sont notamment l’organisation des élections générales et l’installation des nouvelles autorités, la maitrise de la pandémie de la COVID-19 et la reprise des activités économiques, le raffermissement de la stabilité sociopolitique et sécuritaire et la poursuite de la mise en œuvre de l’initiative 3N, du MCC et des travaux du barrage de Kandadji.
Le projet de budget général de l’Etat pour l’exercice 2021 est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à un montant de 2 644,54 milliards de FCFA contre 2 422,33 milliards de FCFA en 2020, soit une hausse de 222,21 milliards de FCFA en valeur absolue, correspondant à 9,17% en valeur relative.
Ce projet de loi sera transmis à l’Assemblée Nationale pour adoption.
III. MESURES NOMINATIVES.
- Le Conseil des ministres a examiné et adopté les mesures individuelles suivantes :
AU TITRE DU MINISTERE DE LA RENAISSANCE CULTURELLE, DES ARTS ET DE LA MODERNISATION SOCIALE
- Il est mis fin aux fonctions du président du conseil d’administration et du directeur général du Palais des Congrès exercées respectivement par Monsieur Maurice Joseph Baudin et Moumouni Amadou Beidari.
Cette mesure entre dans le cadre de la reforme ayant conduit à la création de l’Agence Nigérienne de l’Economie de Conférence (ANEC) et à l’abrogation de l’ordonnance n° 88-29 du 19 mai 1988, portant création du Palais des Congrès par la loi n° 2020-020 bis du 03 juin 2020, fixant les règles de création des catégories des établissements publics.
- COMMUNICATION :
Le Conseil des ministres a entendu une (01) communication du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage relative à l’attribution d’un marché public passé par Appel d’Offres restreint pour la fourniture au profit de la CAIMA de cinquante mille (50 000) tonnes d’engrais en trois (03) lots répartis comme suit :
Lot n°1 : Ce lot, composé d’engrais Urée, d’un montant de quatre milliards sept cent trente millions (4 730 000 000) de francs CFA hors taxes, a pour attributaire la Société NOTORE CHEMICAL INDUSTRIES PLC RIVERS STATE NIGERIA, avec un délai de livraison de cent vingt (120) jours.
Lot n°2 : Ce lot, composé d’engrais NPK et DAP, d’un montant de huit milliards cinq cent millions (8 500 000 000) de francs CFA hors taxes, a pour attributaire la Société WAFCI SA Abidjan Côte d’Ivoire, avec un délai de livraison de cent vingt (120) jours.
Lot n°3 : Ce lot, composé d’engrais biologiques OPF, d’un montant de deux milliards six cent quatre-vingt-dix-sept millions sept cent cinquante-quatre mille trois cent cinquante-quatre (2 697 754 354) francs CFA hors taxes, a pour attributaire la Société INDO MULTI TRADE LINK LLP, AHMEDABAD 328 415 GUJARAT INDE, avec un délai de livraison de cent vingt (120) jours.
Cette communication est faite à titre d’information, conformément aux dispositions de l’arrêté n°0107/PM/ARMP du 1er août 2019, fixant les seuils dans le cadre de la passation des marchés publics qui dispose en son article 13 :« Tout marché public dont le montant est égal ou supérieur à cinq cent millions (500 000 000) de francs CFA hors Taxe sur la Valeur Ajoutée doit faire l’objet d’une communication préalable en Conseil des ministres de la part du Ministre en charge du secteur concerné ».
L'ordre du jour étant épuisé, Son Excellence Monsieur le Président de la République a levé la séance.
ONEP
17 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Coopération Nigéro-Nigériane : D'un chemin de fer à un autre
Le Niger se détermine dans le domaine des infrastructures ferroviaires. Si le chantier de construction du chemin de fer censé relier Niamey à Cotonou via Dosso et Parakou semble en arrêt, le temps d'une procédure judiciaire ponctuée de médiations entre les différentes parties prenantes du projet, la coopération nigéro-nigériane fait bien avancer son dossier de liaison ferroviaire.
Au Niger, il n'y a pas qu'un seul projet de chemin de fer. Il y a, bien évidemment, celui connu communément sous le nom de " rails de Bolloré " dont le chantier n'a plus bougé depuis la finition du tronçon Niamey-Dosso. Mais il y a aussi cet autre projet méconnu jusque-là du grand public qui ambitionne de relier Kano (Nigéria) à Maradi (Niger). Pour l'heure, le dossier relatif à cette liaison ferroviaire, fruit de la coopé- ration nigéro-nigériane avance normalement. C'est ce qui est ressorti de la bouche du Secrétaire Général de la Commission de ladite coopération, l'ambassadeur Abdeljalil Abubakar Souleymane le 24 avril dernier à Maradi participant à la cérémonie de remise des travaux de rechargement d'environ 90 kilomètres de pistes rurales reliant le pays d'Issoufou Mahamadou à celui de Buhari Muhammadu. Selon Son Excellence Abdeljalil cité par l'agence Ecofin sur son site d'informations, les études de faisabilité de la section nigériane du projet ferroviaire commun entre les deux pays sont achevées et la phase de construction proprement dite ne va pas tarder. Dans ce projet ferroviaire, il est prévu la réalisation de la liaison Kano-Dayi-Katsina-Jibiya-Niamey, de quoi renforcer davantage les échanges économiques entre le Niger et le Nigeria.
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Création de l’École Doctorale Sous Régionale (EDSR) : Contribuer aux efforts de stabilisation du Bassin du Lac Tchad
Le colloque organisé en 2015 par l’Université de Diffa sur la culture de la paix, a recommandé la formation d’un réseau des Universités du Bassin du Lac Tchad. Cette recommandation invitait ces Universités à développer des synergies entre elles afin qu’elles apportent leur contribution dans la lutte contre l’extrémisme violent et la mitigation des impacts du changement climatique. Cette recommandation a été également formulée à l’issue du Colloque Scientifique International et Jumelage Universitaire, organisé du 7 au 9 décembre 2020 à Diffa, par l’Université de Diffa sous le thème « Bassin du Lac Tchad : Changements, Vulnérabilités, Sécurité et Résiliences ». C’est dans ce cadre que le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche du Niger, Mamoudou DJIBO, Ph.D. et le Ministre de la l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation du Tchad, Dr Ali WAIDOU se sont réunis à N’Djaména pour consacrer la création de l’Ecole Doctorale Sous Régionale (EDSR).
A travers cette Ecole Doctorale ouverte aux autres Universités du bassin du Lac Tchad, l’Université de N’Djaména et l’Université de Diffa, analyseront les conditions permettant aux institutions de formation et de recherche de mieux organiser la recherche à travers la mutualisation des ressources humaines et l’implication de la jeunesse dans le développement.
Cette réunion des Ministres a été précédée par un atelier de travail de trois jours. Au cours de cet atelier, les experts des deux Ministères, des deux Universités, des Unités de Mise en Œuvre du PROLAC (UMOP) du Niger et du Tchad, de l'Institut Tchadien de Recherche Agricole pour le Développement (ITRAD) et de l’Institut de Recherche en Elevage pour le Développement (IRED), ont élaboré l’Accord-cadre de partenariat entre les deux Universités de N’Djaména et de Diffa, et la Convention Relative à la création de l’Ecole doctorale Sous Régionale « Paix, Sécurité, Environnement et Développement Durable (EDSR/PSEDD)» dans le bassin du Lac Tchad. S’agissant de l’Accord-cadre de partenariat entre les deux Universités de N’Djaména et de Diffa, des points ont guidé leur engagement pour le concrétiser. Il s’agit entre autres, du partage de la vision commune de promouvoir la qualité de l’enseignement supérieur public au Tchad et au Niger ; de la considération de la nécessité de promouvoir la coopération entre les établissements d’enseignement supérieur du Bassin du Lac Tchad ; de la considération de la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles des établissements d’enseignement supérieur du Bassin du Lac Tchad à travers la création d’opportunités d’enseignement et de recherche au bénéfice des étudiants, des chercheurs, des enseignants-chercheurs et des enseignants technologues ; de la considération de la mission fondamentale de l’Université de Diffa (UDA), qui est l’enseignement supérieur, l’enseignement scientifique et technologique, la formation professionnelle et le perfectionnement des cadres supérieurs, la recherche scientifique fondamentale et appliquée et la diffusion des résultats, le développement de l’innovation technologique ; de la considération des domaines de formation, de recherche et d’expertise couverts par l’Université de Diffa à savoir l’environnement, l’agro écologie, la foresterie, l’élevage, la paix, la sécurité, la protection sociale, l’agriculture, l’ingénierie, l’industrie de transformation et de production, et dans le but de participer au développement socioéconomique de la région de Diffa et partant du Niger ; de la considération des missions fondamentales assignées à l’Université de N’Djaména (UNDJ) à savoir la formation initiale, continue et professionnelle, la formation à la recherche, la recherche scientifique et technologique et la valorisation de leurs résultats, et la diffusion de la culture et de l’information scientifique et technique ; de la considération des domaines de formation, de recherche et d’expertise couverts par l’Université de N’Djaména, à savoir les sciences exactes et appliquées, la santé humaine, les sciences juridiques et politiques, les sciences économiques et de gestion, les sciences de l’éducation, les sciences humaines et sociales, et les lettres, langues, arts et communication. S’agissant de l’élaboration de la Convention Relative à la création d’une Ecole doctorale Sous Régionale « Paix, Sécurité, Environnement et Développement Durable (EDSR/PSEDD)» dans le Bassin du Lac Tchad, il a été mis en avant entre autres, le partage de la vision commune de promouvoir la qualité de l’enseignement supérieur public dans les pays membres du Bassin du Lac Tchad et la nécessité de les doter en cadres compétents ; la considération de la nécessité de promouvoir la coopération entre les établissements d’enseignement supérieur du Bassin du Lac Tchad ; la considération de la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles des établissements d’enseignement supérieur du Bassin du Lac Tchad à travers la création d’opportunités d’enseignement et de recherche au bénéfice des étudiants, des chercheurs, des enseignants-chercheurs et des enseignants technologues ; la considération de la nécessité de proposer aux doctorants un vaste champ de recherche et de formation sur les problématiques du Bassin du Lac Tchad ; la considération de la nécessité de mobiliser et de mutualiser les ressources humaines et matérielles des Universités du Bassin du Lac Tchad ; la considération de la nécessité de la création d’une plate-forme stratégique et analytique de suivi et évaluation de la recherche dans le Bassin du Lac Tchad pour favoriser l’échange de connaissances, la collaboration et les partenariats ; et le souci de trouver des solutions idoines aux crises sécuritaires et celles liées au changement climatique dans le Bassin du Lac Tchad.
Les deux (2) Ministres ont lancé un appel au Forum des Gouverneurs du Bassin du Lac Tchad, à la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), à la Force Mixte Multinationale (FMM), à la Banque Mondiale, au PNUD et à tous les partenaires de la Stratégie Régionale de Stabilisation (SRS) du Bassin du Lac Tchad, à soutenir l’intégration des Universités de ce Bassin au bénéfice des populations soumises aux exactions de l’extrémisme violent et aux affres des impacts du changement climatique. La formalisation du partenariat entre les Universités de cet espace géographique et la création de l’Ecole doctorale impulsera une nouvelle dynamique dans la recherche/développement et permettre aux Universités de contribuer à la recherche de solutions durables et à l’élaboration des outils d’aide aux prises de décisions politiques, pour le bien-être des populations des pays riverains du Lac Tchad.
Les deux Ministres ont engagé le Recteur de l’Université de Diffa et le Président de l’Université de N’Djaména à poursuivre le réseautage tant souhaité des Universités du Bassin du Lac Tchad à travers cette Ecole Doctorale Sous Régionale. Leur ambition est que les Universités du Bassin du Lac Tchad conjuguent leurs capacités pour soutenir efficacement les efforts engagés par les Etats et les partenaires Techniques et Financiers dans la stabilisation du Bassin du Lac Tchad. Les deux Ministres se sont accordés à organiser une seconde session des Ministres en charge de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur des pays riverains du lac Tchad pour une mobilisation globale. Ils ont à cet effet instruit le Président de l’Université de N’Djaména et le Recteur de l’Université de Diffa à travailler dans cette dynamique.
Oumarou Moussa(onep)
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Criminalité urbaine à Niamey : La ceinture verte, un sanctuaire des malfrats !
La criminalité, nous le disions dans ses colonnes, est en train de prendre une ampleur inquiétante dans la ville de Niamey au regard de la fréquence des homicides recensés ces dernières années. Malgré les multiples lamentations de la population qui assiste impuissant à des scènes d’assassinats crapuleux, la situation se putréfie de jours en jours. Les quelques cas de crimes autour desquels il y a eu beaucoup de bruits suscitent aujourd’hui l’exaspération de la population. Capitale calme et même sûre en terme de sécurité il y a quelques années, certaines zones du centre ville de Niamey tend à devenir une véritable poudrière. Après l’odieux assassinat d’un jeune homme dans la ceinture verte quelques jours avant qu’il ne convole en justes noces, un autre vient de perdre la vie dans quasiment les même circonstances. Trop c’est trop disent les populations qui continuent d’interpeller qui de droit sur ce phénomène qui risquerait d’être incontrôlables si des mesures appropriées ne se sont pas prises en temps opportun.
Pour des broutilles on peut aisément perdre la vie dans la ceinture verte de Niamey. C’est en effet l’impression que donne cette série de tuerie de jeunes à cet endroit précis. Vendredi 24 août dernier aux lendemains de la Tabaski, fête de réjouissance mais de dévotion et pardon, Abass Habibou un jeune d’une vingtaine d’année a été mortellement agressé par une bande de malfrats sans foi ni loi. A la fleur de l’âge, ce technicien d’un média de la place vient d’être perdre la vie pour des frivolités. Ses assaillants, après la sale besogne, sont partis avec sa moto. Une sorte de rançon après avoir ôté une vie humaine ! Que vaut une moto face à une vie, à tous égards sacrée, s’indigne t-on ? Face à la gravité de la situation, les autorités régionales ont dépêché des équipes mixtes de patrouilles sur l’étendue du territoire de la ville de Niamey. Des opérations coup de poing, selon le Gouverneur, ont permis d’interpeller près de 500 individus parmi lesquelles figurent des bandits de grand chemin. Dans la journée, les forces de sécurité procèdent aux contrôles des véhicules et autres engins roulants. Cette opération se poursuivra afin d’assurer de façon permanente la quiétude dans la ville de Niamey.
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Crise au sein du Lumana Noma Oumarou : La bagarre ou la cohésion ?
A peine réinstallé dans son fauteuil de président par intérim attitré du Moden Lumana FA par une décision de justice rendue la semaine dernière, Oumarou Noma a cru devoir animer un point de presse, dimanche 9 août dernier, au siège du bureau politique national du parti. Un siège qu’il a cessé de fréquenter depuis un an, de crainte d’être pris à partie par des militants du parti. Comme ce fut le cas la dernière fois, lorsqu’il a tenté d’animer un point de presse en juillet 2019, suiteà l’ordonnance de référé du 26 juillet 2019 lui reconnaissant le statut de président intérimaire du parti. C’est le chaud d’abord, ensuite le froid, le message de la réconciliation. Décryptage d’un discours truffé de sous-entendus, d’énigmes.
Les pendules de Noma
Les . du contenu du message du président intérimaire, Oumarou Noma, à l’endroit des militants du parti Lumana, ont consisté à faire le procès de certains cadres du parti, qu’il a qualifiés de ‘’groupuscule d’individus’’, en les accusant de s’adonner à une ‘’entreprise de sape’’ des fondements de Lumana. ‘’Ceux qui connaissent mieux ces individus les décrivent comme des personnes ayant développé leur égoïsme à l’extrême. Des individus qui mettent toujours leur intérêt personnel au dessus de tout. L’intérêt général pour eux, il n’a aucune signification. La vie politique ou la vie politique tout court ne peut se concevoir sans eux. Ils préfèrent le suicide collectif à la préservation de la vie des autres’’, a martelé Noma. Nul besoin de se triturer les méninges pour chercher à savoir de qui il s’agit, ces propos de Noma vise en sourdine l’aile de Soumana Sanda en conflit ouvert avec celui de Seyni Yacouba dit Méréda qui le soutient dans son combat.
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Croissance urbaine à Maradi : Entre insalubrité et manque d’éclairage public
La ville de Maradi, compte parmi les trois plus grandes agglomérations du Niger. En plus de sa population (plus d’un demi million d’âmes selon les estimations de l’INS), cette entité détient le titre de ‘’capitale économique’’ du pays du fait de commerce florissant ainsi que de l’existence de quelques unités industrielles encore en activité. Mais comme la majorité des villes du pays, Maradi souffre aussi du problème d’insalubrité en particulier en cette saison de pluies.
Si dans les anciens quartiers comme Maradawa, Gaon Gassa Haouré, la question de l’insalubrité se posait du fait de l’exiguïté de l’espace, dans les nouveaux quartiers comme Ali Dan Sofo ou Zariya, le phénomène est dû à une urbanisation galopante qui, n’est malheureusement suivi d’aménagements urbains adéquats.
Pendant plusieurs années, ces nouveaux quartiers se sont étendus sans que des infrastructures de récupération et d’évacuation des eaux usées et celles de ruissèlement ne soient construites. Il a fallu attendre la fête tournante du 18 décembre Maradi Kolliya pour que quelques infrastructures ne soient construites.
Mais en cette saison des pluies, la situation est déplorable dans ces quartiers ‘’chics’’. En effet, en face de des somptueuses villas du quartier Ali Dan Sofo, certaines rues sont impraticables, parce que littéralement envahies par les eaux. Durant toute la durée de la saison des pluies, certaines deviennent des mares permanentes au grand dam des riverains qui n’ont que leurs yeux pour observer. L’humidité permanente et les ordures qui s’entassent créent ainsi des nids de développement de moustiques et de sources d’odeurs souvent nauséabondes.
Sur la rue qui va de la double voie principale vers la Maison de la Femme en passant par l’Université Dandiko Dankoulodo, certaines boutiques se sont vues obligées de fermer parce que leur devanture est occupée par les eaux ainsi que l’une des portes principales de l’université. Il en va de même pour plusieurs rues adjacentes dans cette zone et même des quartiers centres vers le grand marché. Que dire du quartier Zariya avec le ravin toujours menaçant malgré les travaux d’aménagement encore en cours.
L’absence d’éclairage public, une autre paire de manches
Si dans la journée, il est encore facile de circuler, dans la nuit c’est un autre casse-tête. Au coucher du soleil, le voile noir de la nuit plonge la capitale économique dans une obscurité impénétrable. Les rues et les quartiers sombrent dans le noir total. Sur les routes principales, quelques malheureux lampadaires encore fonctionnels jettent leurs rayons sur la chaussée.
Pourtant sur la quasi-totalité des voies, les poteaux surmontés de lampadaires solaires sont visibles. Installés à la faveur de la fête tournante du 18 décembre Maradi Kolliya, la grande majorité de ces candélabres ne fonctionnent plus. Pour certains, le système d’énergie solaire qui les alimentait ne fonctionne plus, pour d’autres les batteries ont été tout simplement enlevées pour ne pas dire volées.
Malgré son statut de ville marchande, Maradi ressemble la nuit à n’importe quelle commune du pays. Certaines communes rurales souvent arrivent à installer et entretenir un système d’éclairage public. A Maradi, les rares endroits éclairés la nuit restent la devanture des compagnies de transports, certains espaces publics comme la tribune officielle et les abords de certains grands magasins qui ont installé leurs propres systèmes d’éclairage. Une situation qui doit interpeller les autorités municipales.
Siradji Sanda(onep)
02 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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De la montée en puissance de la peur comme ressource politique : Par Docteur Elisabeth Sherif
« Les peuples, soulignait Machiavel, sont naturellement inconstants (…). S’il est aisé de leur persuader quelque chose, il est difficile de les affermir dans cette persuasion : il faut donc que les choses soient disposées de manière que, lorsqu’ils ne croient plus, on puisse les faire croire par la force. » D’une certaine manière, aucun régime politique nigérien n’a cerné cette maxime autant que celui du Général Seyni KOUNTCHE (paix à son âme). Comment l’a-t-il appliquée et pour quelle finalité ? Et quel rapprochement pourrait-on faire entre l’ambiance qui prévalait à l’époque et le climat politique actuel du pays ? En quoi la peur constitue t-elle une ressource politique dans le contexte politique actuel et comment pourrait-on l’exorciser ?
1-On peut tout d’abord rappeler que Général Seyni KOUNTCHE accéda au pouvoir en 1974, à la faveur d’un coup d’État. Sa perception exclusivement hiérarchique du pouvoir, tranche avec la parenthèse pluraliste observée pendant la période coloniale de 1946 à 1959 et le régime civil de la 1ère République qui était régulé par le parti unique.
2-A son goût prononcé pour la concentration du pouvoir, s’ajoutaient son penchant pour l’ordre, la discipline, et le sens du patriotisme que lui attribuent de nombreux acteurs et observateurs de la scène politique nigérienne. La combinaison de ces éléments, s’est soldée par l’instauration d’un régime à la fois coercitif et personnifié.
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Décès de l’ancien Président de la République, SE. Mamadou Tandja : Hommage national, à la mémoire de ce grand homme d’Etat
Le Niger est en deuil. Depuis le décès survenu, le mardi 24 novembre dernier, de l’ancien Président de la République, SEM Mamadou Tandja, les autorités et le peuple du Niger n’ont cessé d’honorer la mémoire de ce grand homme d’état qui présida à la destinée du Niger de 1999 à février 2010.
Après avoir décrété, aussitôt mardi soir, un deuil national de trois jours sur toute l’étendue du territoire national, les plus hautes autorités de notre pays mobilisées autour du Président Issoufou Mahamadou s’apprêtent à honorer la mémoire de l’illustre disparu. C’est ainsi que, ce jeudi matin, une cérémonie officielle de la levée du corps de l’ancien Chef de l’Etat se déroulera au Palais présidentiel, en présence du Président Isssoufou Mahamadou, des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement et ceux du corps diplomatiques, de plusieurs autres personnalités civiles et militaires, ainsi que des membres de la famille du défunt.
Après la cérémonie d’hommage national, la dépouille du Président Tandja Mamadou sera acheminée dans son village natal, à Mainé Soroa (Diffa), où il passera son repos éternel auprès de la tombe de sa mère.
Assane Soumana (Onep)
26 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Déclaration : face à la dégradation de leur situation, les étudiants nigériens boursiers au Sénégal interpellent l’État
Déclaration de presse de l’AMINESS .
- Vu l’acte n°1 portant statut de la Conférence nationale souveraine ;
- Vu l’acte n°27 de la conférence nationale souveraine portant, reconnaissance juridique de l’Union des Scolaires Nigériens (USN) ;
- Vu le préambule de la constitution du 25 Novembre 2010 qui reconnait et consolide les acquis de la conférence nationale souveraine ;
- Vu l’article 23 alinéa 2 de la constitution du Niger portant sur le rôle de l’Etat et les collectivités publiques à veiller par leur action à la promotion et à l’accès à un enseignement public, gratuit et de qualité ;
- Vu l’article 24 alinéa 1 de la constitution du Niger portant sur la protection de la jeunesse par l’Etat et les collectivités publiques contre l’exploitation et l’abandon ;
- Vu l’article 24 alinéa 2 de la même constitution qui stipule que l’Etat veille à l’épanouissement matériel et intellectuel de la jeunesse ;
- Vu l’article 14 du statut de l’USN reconnaissant les scolaires Nigériens de chaque pays comme une section entière ;
- Vu l’article 5 alinéa 2 du statut de l’Amicale des Nigériens, Etudiants et stagiaires au Sénégal (AMINESS) posant les principes de la défense des intérêts matériels et moraux des scolaires nigériens au Sénégal.
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Déclaration de la Cour Constitutionnelle : Élection officielle des députés de la 9e région du Niger, représentant la diaspora nigérienne
La Cour Constitutionnelle a rendu publique hier après-midi, depuis son siège, un arrêté solennel déclarant élus cinq (5) députés et leurs suppléants, représentant la 9e région du Niger, à savoir la diaspora nigérienne. Ces représentants ont été récemment sélectionnés parmi les Nigériens résidant à l'étranger et assumeront leur mandat législatif au nom du peuple jusqu'au 16 mars 2026 à minuit. Pour vous faire part des détails de cet événement de grande importance, nous vous présentons un extrait de la déclaration officielle prononcée par le président de la Cour Constitutionnelle, Monsieur Bouba Mahamane.
Nigerdiaspora avec l'Onep
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Dialogue inclusif : Le Président se doit de montrer sa bonne foi
Depuis l’annonce de la tenue très prochaine d’un dialogue inclusif, les Nigériens de tout bord politique disent apprécier cette initiative. Ils la jugent d’ailleurs salutaire pour l’entente et la cohésion entre les fils d’une même nation puisque condamnés à un même destin, condamnés à vivre ensemble, avec comme seul et unique devoir de regarder dans la même direction pour le raffermissent de la cohésion sociale et de l’unité nationale. Une obligation pour la classe politique qui doit mettre tout en oeuvre pour la décontraction du climat sociopolitique dans notre pays. À cet effet, il est du devoir du président de la République, chef de l’État — c’est notre avis — de s’adresser à la nation pour rassurer ses concitoyens de sa ferme volonté à accompagner et à soutenir le dialogue inclusif. Ce qui va donner à ce dialogue un fort ancrage et une adhésion totale des Nigériens. Ainsi abordés, les conclusions de cette concertation nationale serviront sans doute de socle pour une réconciliation de tous les fils du pays. Dans ce message à la nation, le président de la République doit lancer un appel à tous les Nigériens, sans distinction de coloration politique, de quelque condition sociale qu’ils soient, à soutenir les forces de défense et de sécurité dans leur combat quotidien contre l’insécurité. Ce message servira d’acte fort qui va montrer aux Nigériens son souci pour une cohésion nationale et son désir d’un Niger de paix. Acte fort qui servira aussi, à la fois, de gage et de caution pour une réconciliation de la classe politique et, audelà, des Nigériens. Cela est d’autant plus vrai que ce message retentira partout et pour tous les temps. Il aura, ainsi, marqué l’Histoire.
De même qu’il rendra un grand service à la mémoire du père fondateur de l’ANDP Zaman Lahiya, feu Adamou Moumouni Djermakoye. Ce sera pour la classe politique nigérienne, et particulièrement pour le Président Issoufou, son compagnon politique de lutte contre le Tazartché, une façon de célébrer ce grand défenseur devant l’éternel de la cohésion nationale, de l’unité nationale et du consensus sur les grands enjeux nationaux. Dans tous les cas, l’Histoire retiendra ce que chacun aura dit et fait, face à une responsabilité qui n’autorise aucune tergiversation, ni atermoiement.
Ali Soumana
09 novembre 2019
Source : Le Courrier
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Dialogue politique inclusif : La classe politique nigérienne joue son avenir
Le dialogue politique voulu par la classe politique nigérienne autour du processus électoral n’a pas encore débuté que l’on relève quelque couac. Selon le Front pour la restauration de la démocratie et de défense de la République (Frddr), le Premier ministre va vite en besogne. En se précipitant pour signer un arrêté portant création du cadre du dialogue politique, Brigi Rafini a brûlé, selon l’opposition, des étapes importantes, piétinant du coup les principes de la concertation mutuelle, gage du consensus recherché par la classe politique. La petite mise au point amicale du Frddr au président du Conseil national de dialogue politique (Cndp) n’enlève rien à la volonté des parties d’aller vers ce dialogue politique inclusif. Cependant, si ce voeu de rechercher le consensus autour du processus électoral afin d’éviter au Niger les affres des crises liées à des élections contestées est partagé, proclamé et même chanté à certains égards, il reste que les acteurs n’ont pas toujours conscience de la plénitude de leurs responsabilités et de leurs capacités de faire aboutir ce dialogue politique.
Abondant dans le sens de l’appel du président du Mnsd Nassara et président de l’Alliance pour la République (APR) à l’endroit de la presse qu’il a conviée à accompagner le dialogue politique qui s’amorce, Le Courrier a décidé, dès cette semaine, de consacrer ses colonnes à une monographie des enjeux, en mettant chaque acteur face à ses responsabilités. Le jeu en vaut la chandelle dans la mesure où, à quelques 14 mois des élections locales, la situation est assez critique pour ne pas dire que la classe politique nigérienne joue son avenir. Il ne s’agit ni de tergiverser car il n’y a guère plus de temps pour le faire, ni de louvoyer parce que, face au mur, il n’y a plus rien à faire que d’admettre la réalité et d’y faire face. Autant dire que le Niger a besoin, de la part de ses enfants, de sursaut patriotique.
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- Catégorie : Politique
Diplomatie/Niger-Australie : L’Ambassadeur du Niger en Australie présente ses lettres de créance au Gouverneur Général du Commonwealth australien
En marge de la visite d’Etat du Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, en Australie, l’Ambassadeur du Niger en Australie, SEM. Ali Illiassou, a présenté, le vendredi 13 octobre 2017, ses lettres de créance au Gouverneur Général du Commonwealth australien, Sa Majesté Peter Cosgrove, en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaires du Niger en Australie avec résidence à New-Delhi, en Inde.
A. Soumana(onep)
16 octobre 2017
Source : http://lesahel.org/
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Discours de clôture de la 1ère session ordinaire, dite session des lois, de l’Assemblée Nationale
Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Monsieur le Haut Représentant du Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République;
Monsieur le Grand chancelier des ordres nationaux,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales,
Honorables collègues Députés,
Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey,
Monsieur le Président du Conseil de Ville de Niamey
Honorables Chefs traditionnels et Chef religieux,
Mesdames et Messieurs,
Par la grâce d'Allah, le Tout puissant, VOICI que s'achève cette première session ordinaire de l'Assemblée nationale au titre de la présente législature. Pour la majorité d'entre nous, ce fut la période des premiers pas, la période des découvertes des arcanes du travail parlementaire…
Pour autant, cette période aura été fort fructueuse s'agissant notamment du contrôle de l'action gouvernementale. Mais, il faudrait sans doute rappeler qu'elle nous a d'abord permis de parachever la mise en place de nos organes et instances. Ainsi en est-il de la Haute Cour de Justice, institution auprès de l'Assemblée nationale, dont le constituant a demandé l'installation dès la première session ordinaire de chaque législature, comme pour rappeler à chacun la place éminente que cette Cour occupe dans l'architecture institutionnelle de notre pays.
Elle représente, en effet, cette volonté réaffirmée de notre pays de faire du Niger un véritable Etat de droit où aucun citoyen ne saurait se soustraire à la rigueur de la loi. En rendant justiciables les plus hauts responsables de l'Etat, le constituant rappelle à chacun l'intangible égalité des citoyens en République. La Haute Cour de Justice, c'est également cette invitation générale à la vigilance afin que l'action de tous les acteurs publics de premier plan demeure conforme à l'éthique et à la vertu, piliers de la Démocratie. C'est donc une juridiction importante que nous venons de mettre en place, qui rassure le citoyen de base tout en rappelant aux dirigeants qu'ils restent comptables de leurs actions devant la loi. Je voudrais, à cet égard, féliciter ceux qui ont aujourd'hui la charge d'en conduire la destinée tout en les invitant au discernement et à la responsabilité.
S'agissant de l'autre agenda de notre installation, la constitution des groupes d'amitié et des équipes devant nous représenter au sein des organisations interparlementaires, nous y avons passé le temps qu'il fallait en raison de l'importance du sujet. En effet, pour tout ce qui concerne ces organisations, une attention soutenue est requise en raison de l'impérieux besoin de représentativité dont nos délégués doivent faire montre afin que l'image de notre pays soit toujours préservée à l'étranger, dans la dignité et dans l'honneur.
«Ce fut un important rendez-vous républicain dont le premier mérite a été de rappeler à nos concitoyens le choix fait par le Niger d'une architecture institutionnelle basée sur un équilibre stable des pouvoirs publics», déclare M. Seini Oumarou
C'est dire donc, Chers collègues délégués, que nous attendons beaucoup de vous en termes de représentation de grande qualité. Mais, nous souhaitons surtout que vous contribuiez à améliorer le fonctionnement des institutions interparlementaires. Il s'agira de travailler avec d'autres bonnes volontés à en faire de vrais outils d'une diplomatie parlementaire utile et efficace. Il faudrait éviter que leurs assises aussi fastidieuses pour les participants qu'onéreuses pour notre budget ne servent qu'à produire résolutions et recommandations qui n'obligent personne. Il faut user de tous les moyens qu'offre la diplomatie pour accroitre les compétences et attributions de celles de ces organisations qui font office de parlements supra nationaux. C'est notamment le cas du Parlement Panafricain qui devra, à brève échéance, devenir l'outil de contrôle démocratique de l'Union Africaine comme le prévoit le Protocole de Malabo actuellement en cours de ratification.
Quant au Parlement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'ouest dont j'ai été récemment l'hôte, il s'agira pour nous tous d'en accompagner la mutation pour en faire un parlement communautaire doté de toutes les prérogatives qui en feront le témoin actif des populations dans la mise en œuvre des chantiers d'intégration de la sous-région. Mais, il faudrait, au préalable, que le processus devant conduire à l'élection de ses membres au suffrage universel aboutisse le plus tôt possible ...
Pour ce qui est du Comité Interparlementaire du G5-Sahel, je demande instamment à nos délégués de s'engager, avec le reste de leurs collègues, à en faire un outil de veille, de conseil et d'information pour le G5-Sahel, afin que se crée une synergie d'actions indispensable à l'efficacité des programmes de développement et de sécurité dans la zone sahélienne. Il faut surtout l'aider à combler le retard qu'il a pris sur son agenda en raison du contexte qui prévaut actuellement dans certains des pays membres. En l'occurrence, il faudrait, aussi rapidement que possible, donner un contenu au partenariat qu'il a conclu avec l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie.
Chers collègues, s'agissant des Groupes d'amitié, la Représentation nationale vous donne mission d'en faire un soutien utile et efficace à l'amélioration de la qualité des relations bilatérales entre le Niger et chacun des pays concernés. En effet, la diplomatie parlementaire ne saurait se concevoir en dehors de la diplomatie classique dont elle ne peut être que l'auxiliaire!
Distingués invités, au Plan législatif, la moisson de cette session aura été assez modeste, sans doute en raison du contexte d'installation de toutes les institutions de l'Etat après les élections générales. Tout de même, une quinzaine de projets de texte ont été adoptés pendant que deux propositions de loi étaient déposées et soumises à l'avis préalable du Gouvernement. En matière de contrôle de l'action Gouvernementale, nombre de nos collègues se sont essayés, avec bonheur, aux questions d'actualité, l'instrument de contrôle parlementaire le plus pédagogique en cela qu'il permet au Gouvernement de partager avec le grand public le quotidien de ses activités.
Cependant, s'agissant du contrôle de l'action gouvernementale, le point d'orgue de la session aura été la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Ce fut un important rendez-vous républicain dont le premier mérite a été de rappeler à nos concitoyens le choix fait par le Niger d'une architecture institutionnelle basée sur un équilibre stable des pouvoirs publics. Ainsi, le Chef du Gouvernement, responsable devant l'Assemblée nationale, se doit de recueillir son assentiment sur l'orientation qu'il entend donner à la mission que le Président de la République lui a confiée.
L'autre grand mérite de la DPG était d'avoir permis aux députés de conduire un riche débat autour des différents axes de cette orientation en débouchant, assez souvent, sur des propositions concrètes de correctifs à même d'améliorer la gestion de tel ou tel secteur de la vie nationale. Ce débat, par le vote final qui l'a sanctionné, a surtout permis aux députés d'entrer réellement dans leur prérogative de contrôle de l'action gouvernementale; ils ont pu mesurer la portée de cette prérogative et surtout le devoir de responsabilité qui l'encadre. C'était également pour eux l'occasion d'appréhender la situation réelle dans laquelle se trouve notre pays en ses potentialités comme en ses défis qui demeurent fort nombreux.
Le premier de ces défis autour duquel de nombreux députés se sont focalisés est assurément la question sécuritaire. A ce sujet, tout en reconnaissant et saluant les sacrifices que consentent tous les jours les Forces de Défense et de Sécurité pour préserver la paix des Nigériens, les députés ont suggéré au Gouvernement de multiplier les initiatives et stratégies pour répondre aux mutations dont l'hydre terroriste est désormais coutumière. Ils souhaitent surtout que l'état d'urgence qu'il leur ait régulièrement demandé de renouveler soit encore plus efficace et surtout qu'il entrave le moins possible les activités économiques des zones concernées.
Monsieur le Chef du Gouvernement, s'agissant de la sécurité, vous avez pu mesurer que sur le fond de la question, notamment la sauvegarde de l'intégrité territoriale de notre pays, les députés, dans leur ensemble sont solidaires de l'action que vous projetez de conduire. Il en est ainsi car tous les députés et, au-delà, l'ensemble de nos compatriotes savent qu'il s'agit là d'une question existentielle qui transcende les clivages politiques et toutes les contradictions de la vie en commun.
Monsieur le Chef du Gouvernement, pour entretenir cette cohésion et son corollaire qui est l'Unité nationale, au nom de la Représentation nationale, Je vous demande instamment de mettre à contribution toutes les forces politiques et les élites socioprofessionnelles de notre pays. Persuadez tous les organes et instances non partisans de vous aider à parvenir à un consensus minimal qui nous permette de transcender momentanément nos contradictions et divergences afin qu'il n'y ait aucune dissonance dans la recherche de solution aux problèmes que nous pose le fait terroriste. L'Assemblée nationale, qui est habituée à trouver en son sein l'unanimité quand la situation l'exige pourra, au besoin, vous prêter main forte.
Distingués invités, l'autre aspect de la DPG ayant retenu l'attention des députés est assurément celui relatif aux secteurs sociaux de base. Il en est ainsi car toute la problématique de nos efforts de développement se conjuguent en termes d'amélioration de l'offre sociale dont les éléments dépendent les uns des autres. Ainsi, pour améliorer l'état sanitaire général, il faudrait passer par une meilleure qualité de l'hydraulique, de l'assainissement et également par un saut qualitatif en matière d'éducation. Pour entretenir ce cercle vertueux, il est impératif d'améliorer les allocations budgétaires au profit de chacun des secteurs concernés qui restent tous prioritaires.
Pour autant, celui de l'Education semble les préoccuper au plus haut point en raison de la situation qu'il connaît depuis longtemps. Les députés et avec eux, beaucoup de nos compatriotes, estiment que les résultats en la matière sont sans commune mesure avec les sacrifices que l'Etat et les parents d'élèves consentent chaque année.
Tout comme ces députés, Monsieur le Chef du Gouvernement, je vous demande de conduire, avec la célérité qui convient les réformes à même de redonner à notre système éducatif sa fierté d'antan. Il faudrait qu'il puisse produire l'élite capable d'encadrer le développement de notre pays et les travailleurs qualifiés pour transformer nos potentialités en vraie richesse économique.
Nous savons tous que ces réformes ne seront pas aisées à conduire tant l'état des lieux est préoccupant et les pesanteurs très nombreuses. C'est pourquoi la Représentation nationale souhaite qu'un large consensus en la matière soit trouvé au niveau national afin que le Gouvernement puisse avoir les coudées franches lui permettant de faire aboutir les profonds changements que nous attendons au niveau de tous les ordres d'enseignement. Aussi, se félicite-t-elle des premiers contacts que le Président de la République, SEM MOHAMED BAZOUM, a pris avec les centrales syndicales et la société civile pour apaiser le climat social. De même, la Représentation nationale salue et soutient le projet du Président de la République de créer des internats pour jeunes filles avec la vocation, non seulement d'améliorer le niveau d'apprentissage, mais aussi de contribuer à retarder l'âge du mariage afin d'agir sur notre démographie qui représente un autre défi pour le Niger.
Ce défi, pour le relever et parvenir au vrai dividende démographique, il faut des solutions objectives comme la prolongation de la durée d'étude de la jeune fille. En effet, les méthodes basées sur la sensibilisation que nous avions mises en œuvre depuis plus de trois décennies s'étant révélées inopérantes, il faudrait changer d'approche notamment en milieu rural où l'économie est conditionnée par la force physique. Il faudrait sans doute s'appuyer sur le machinisme agricole et sur l'électrification rurale qui pourraient transformer le travail et la vie quotidienne des femmes. En effet, à travers l'histoire humaine, plus que par la persuasion et la législation, c'est par la transformation des conditions objectives de vie des citoyens à la base que la démographie a été maîtrisée.
Monsieur le Chef du Gouvernement, je ne voudrais pas prolonger outre mesure la séance consacrée à la DPG mais, je me dois ici de vous rappeler les points saillants ayant recueilli l'assentiment général des députés. C'est notamment le cas de la Bonne Gouvernance, qui, malgré les progrès engrangés ces derniers années, reste encore une demande pressante de nos concitoyens. Ils souhaitent, en effet, que la politique économique et les actions de développement soient toujours en cohérence avec la volonté d'aller de l'avant de notre pays. Pour ce faire, il faudrait qu'en toutes circonstances les exigences de l'Etat de droit soit respectées dans leur plénitude avec responsabilité et dans la transparence. En conséquence le Gouvernement se doit de donner à tous le mot d'ordre de la lutte contre les anti-valeurs. C’est particulièrement le cas de la corruption, de l'impunité et du clientélisme.
Nous en sommes tous conscients, si nous voulons donner à notre pays les moyens de son émergence à travers la mise en valeur de nos richesses, il faut que l'éthique républicaine soit de rigueur. La corruption a un coût aussi bien moral qu'économique; c'est une pesanteur insupportable pour les finances publiques, une contre pédagogie pour notre ordre social que nous voulons baser sur le mérite et l'effort personnel. Il faut donc travailler à l'annihiler au risque de tout compromettre y compris les valeurs qui fondent nos religions. Quant à l'impunité, c'est le premier ennemi de l'Etat de droit: si l'élite ne paie pas ses dettes à la société, il est injuste de poursuivre le citoyen de base pour des peccadilles! Là également, c'est toute une chaîne de valeur qui menace de se rompre. Pour ce qui est du clientélisme, il faudrait sans doute rappeler à la classe politique dans son ensemble, qu'avant le militant, il y a tous les autres citoyens qui, de par la loi, ont droit au même traitement ...
Distingués invités Mesdames et Messieurs, avec la DPG, l'autre point important de notre ordre du jour a été le Débat d'Orientation Budgétaire, rendez-vous annuel classique clôturant chacune des premières sessions ordinaires de l'Assemblée nationale.
Pour ce qui est de ce débat, en dépit de la nouveauté qu'il représente pour la grande majorité de nos collègues, les échanges furent à la hauteur des attentes parce que préparés par d'assidus travaux en commission. Le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle 2022-2024 qui en a constitué le soubassement, malgré son caractère assez technique, a été examiné dans tous ses détails avec l'appui des spécialistes de la question qui, bien auparavant, en avaient préparé les députés à l'occasion d'une journée parlementaire d'information. Les députés en ont assimilé les dispositions d'autant plus facilement qu'elles découlent de la DPG à laquelle ils avaient réservé un vote favorable massif.
Ce débat a d'abord permis aux députés de comprendre la situation actuelle de l'économie nigérienne ainsi que les perspectives qui peuvent en découler notamment pour nos finances publiques. Ils se sont ainsi réjouis d'apprendre que ces perspectives sont favorables pour la période qui s'ouvre grâce notamment au projet d'exportation du pétrole brut !
Le débat leur a ensuite permis de mieux se préparer à examiner, en septembre prochain, le projet de loi de finances de l'année 2022, en accord avec l'esprit de la loi organique en matière de lois de finances.
Cependant, tout en se réjouissant de constater, pour l'année en cours et l'année prochaine, que l'impact de la crise de la Covid 19 sera moins négatif qu'au cours de la période précédente, les députés ont particulièrement insisté sur la nécessité de prendre les mesures relativement aux conditions de la stabilité macroéconomique par la maîtrise de l'insécurité, notamment.
Dans cet ordre d'idée, ils encouragent vivement le Gouvernement à poursuivre la réforme des finances publiques notamment en repensant notre fiscalité afin d'en améliorer le rendement. Quant à la dépense publique, ils souhaitent qu'elle soit davantage maîtrisée et de meilleure qualité. Les députés ont également insisté sur la nécessité de poursuivre la maîtrise de tous les processus de mise en valeur des ressources du sous-sol et sur les réformes des secteurs productifs comme l'agriculture.
Distingués invités, Mesdames et Messieurs,
S'agissant justement de l'Agriculture, au moment où nous clôturons cette session, démarre progressivement la saison des pluies. Et, comme de coutume, le monde rural, avec une certaine fébrilité, scrute le ciel et interroge la météorologie avec l'espoir que la pluie soit abondante et bien répartie dans le temps et l'espace. Mais, nous le savons tous, la pluie ne représente que l'un des facteurs de bonne campagne agricole. La disponibilité des intrants et la qualité des semences en représentent d'autres. C'est dire alors que le Gouvernement se doit d'être mis à contribution s'agissant notamment de la disponibilité et de l'accessibilité des engrais. A cet égard, la Représentation nationale lui demande de prendre les dispositions les plus appropriées pour que les attentes des paysans soient comblées et qu'en la matière il n'y ait pas de recul par rapport aux dernières années où les prix étaient connus à l'avance et l'approvisionnement assuré dans les contrées les plus reculées.
Elle souhaite également que soient anticipées toutes les mesures de protections des cultures afin de réduire l'angoisse des paysans qui, à chaque étape du cycle végétatif, vivent dans la crainte d'invasion d'ennemis de toutes formes et origines.
Toujours en rapport avec la saison des pluies, les députés en appellent au Gouvernement, à ses démembrements et aux populations concernées pour prévenir les risques d'inondation. Que ceux qui occupent des zones inondables ou qui vivent dans des habitats précaires s'attellent volontairement à se reloger ailleurs ou qu'ils soient persuadés à le faire par la puissance publique! Nous nous devons, en effet d'éviter les spectacles pitoyables auxquels nous avions assistés ces dernières années. Cela n'est souhaitable ni pour la dignité humaine, ni pour l'image de notre pays.
Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Nous clôturons également cette session pendant que se préparent les examens et concours sanctionnant l'année académique et scolaire 2020-2021. Puisse cette période se dérouler dans la sérénité et la joie des apprenants et des familles, puisse le Gouvernement tenir son pari d'évaluation des acquis sans taches!
C'est le souhait de la Représentation nationale dans son ensemble qui demande à tous les acteurs concernés de créer les conditions permettant d'annihiler définitivement la fraude aux examens. Ces conditions doivent surtout reposer sur une implacable répression de tous ceux qui s'en rendraient coupables. En effet, faut-il le rappeler, la tricherie et la fraude aux examens, outre la violation de l'éthique et de la morale, constituent un grave danger pour la société. Tolérer la fraude aux examens, c'est, à terme, faire courir à la société le risque de banalisation de la lâcheté et de la malhonnêteté, c'est accepter que des secteurs stratégiques et vitaux comme la Santé, l'Education ou les Travaux publics soient infestés d'agents dangereux parce que médiocres et sans moralité; c'est tout simplement compromettre cette relève dont notre pays a tant besoin pour préparer l'émergence qui est désormais à notre portée. C'est dire donc qu'en la matière, toute forme d'impunité est coupable.
Distingués invités, chers collègues, comment évoquer le contexte actuel sans parler de l'acte courageux que vient de poser le Président de la République SEM MOHAMED BAZOUM en se rendant à BAROUA, bravant insécurité et intempéries. Cette visite augure des lendemains meilleurs pour les populations qui viennent de retrouver, après six ans d'errance, leur milieu naturel. La Représentation nationale fonde l'espoir que le Gouvernement prendra toutes les dispositions sécuritaires et socioéconomiques pour pérenniser à jamais ce retour des populations en redoublant de vigilance à tous les niveaux. Cette visite a aussi eu le mérite de rehausser le moral de notre armée qui d'ailleurs, comme je l'ai dit tantôt, vient d'engranger coup sur coup plusieurs victoires face à l'ennemi.
Monsieur le Chef du Gouvernement, Chers collègues, avant de clore mon propos, je voudrais, très cordialement remercier tous nos invités pour l'amitié qu'ils nous font d'honorer la présente cérémonie. Plus particulièrement, que le corps diplomatique et les Représentants des organisations internationales sachent que nous apprécions leur courtois et discret accompagnement à toutes nos activités publiques. Leur présence parmi nous est le vivant témoignage de la considération et de l'amitié qu'ils ont pour notre pays.
Quant à vous, chers collègues, je me dois de vous rappeler que clôture de session n'est pas synonyme de vacances ! C'est à présent que votre troisième mission, celle de la représentation, commence. Allez, par les villages et les champs, à la rencontre de nos concitoyens leur restituer ce que nous faisons à Niamey en leurs noms. Soyez aussi à leur écoute, peut-être que de vos contacts jailliront les idées qui, plus tard, se transformeront en règles de droit à travers des propositions de loi. Profitez également de la saison pour contribuer à l'accroissement de la production agricole en mettant en valeur vos propres champs !
Pour finir, je voudrais souhaiter que la campagne agricole que j'ai évoquée tantôt comble les attentes du monde rural et de l'économie nationale. Avec ce souhait des plus sincères, distingués invités, chers collègues, je déclare close cette première session ordinaire de l'année 2021 en remerciant nos partenaires du Gouvernement pour leur assiduité à nos travaux, le personnel administratif pour son dévouement, les forces de sécurité et la presse pour la compétence avec laquelle elle a relayé nos débats.
Vive la République,
Vive le Niger,
Je vous remercie de votre aimable attention.
07 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Discours prononcé par le Président Mohamed Bazoum à l’ouverture du symposium pour la mobilisation des leaders traditionnels autour de la transition démographique au Niger
- Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions de la République,
- Mesdames et Messieurs les Députés,
- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
- Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey,
- Madame la Directrice Exécutive Adjointe du Fonds des Nations Unies pour la Population,
- Madame la Coordonnatrice du Système des Nations Unies au Niger,
- Mesdames et Messieurs les Représentants des Agences du Système des Nations Unies au Niger,
- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et représentants du Corps Diplomatique,
- Honorables Chefs traditionnels,
- Distingués leaders religieux,
- Chers experts internationaux, chefs religieux et traditionnels venus de l’Indonésie, de l’université Al Azhar, du Tchad et du Sénégal,
- Chers Invités,
Je suis heureux de prendre la parole en cette importante rencontre d’échanges autour du thème de ce symposium intitulé : mobilisation des leaders traditionnels autour de la transition démographique au Niger : les leaders traditionnels comme Agents de changement.
Le Niger comme vous le savez, se caractérise par un taux de croissance démographique de plus de 3% par an, une population dont la moitié est âgée de moins de 15 ans et qui double tous les 18 ans. C’est donc à juste titre que les différentes thématiques que vous aborderez aujourd’hui notamment sur le mariage des enfants, la scolarisation des filles vont nécessiter une forte implication des leaders traditionnels qui doivent accompagner et soutenir les politiques publiques allant dans le sens des efforts pour la capture du dividende démographique.
Mesdames et Messieurs
Le poids démographique, il faut le dire, nous empêche de renforcer le développement de notre capital humain en assurant l’accès de nos compatriotes aux services sociaux (éducation, santé...) et en facilitant l’accès de chacun à un emploi décent. Tenant compte de cette situation, je relevais dans mon discours d’investiture, que notre plus grand défi réside dans les faiblesses de notre système éducatif parce que le faible taux de scolarisation et le taux élevé des échecs scolaires ont pour effet de priver des contingents d'enfants et de jeunes, de réelles chances d'éducation. La pression démographique qui s’exerce sur notre système éducatif est aussi nourrie par le mariage précoce des filles. Au Niger, près de huit filles sur dix se marient (77%) avant 18 ans et se retrouvent ainsi, pour l’essentiel, hors du système éducatif.
Une telle situation concourt à entretenir notre élan démographique et à freiner notre capacité à prendre convenablement en charge les besoins des populations. Ce symposium est aussi une occasion pour moi de vous écouter et de vous entendre. Avec cet auditoire de haute facture, j’espère que nous allons partager les bonnes, voire les meilleures pratiques au niveau national et international sur la thématique de la transition démographique qui est au cœur des politiques publiques au Niger. Depuis la période précoloniale et jusqu’à nos jours, la chefferie traditionnelle reste un témoignage vibrant de l’ancrage de l’autorité coutumière dans nos terroirs et l’expression la plus achevée de la décentralisation à l’Africaine.
Ce symposium doit donc être l’occasion de méditer ensemble sur les actions urgentes à entreprendre et la contribution des chefs traditionnels dans la réalisation de la transition démographique et du renforcement de la cohésion sociale. Ce symposium permettra je l’espère, de sentir l’impérative nécessité de permettre aux femmes de mieux maîtriser leur vie génésique dans l’intérêt exclusif des enfants et de leur propre bien-être. Car comme je le disais dans un de mes précédents discours «plus nous faisons d'enfants, moins nous sommes capables de les éduquer ; et moins nous les éduquons, plus ils feront des enfants à leur tour, facteurs dans notre contexte socio -économique de retard de développement et de croissance».
Honorables chefs traditionnels,
Toutes les recherches sur l’expérience des différents pays montrent que les retombées positives de l’éducation des filles sont plus significatives pour elles-mêmes, pour leurs familles, pour leurs communautés et pour leurs pays, lorsque les filles terminent au moins le premier cycle du secondaire. C’est pourquoi, s’agissant de la scolarisation et du maintien des filles à l’école jusqu’à la fin du collège, l’Etat construira et assurera le fonctionnement, sur ressources propres, mais aussi avec les moyens qu’il mobilisera auprès de ses Partenaires Techniques et Financiers, autant d’internats pour jeunes filles et aussi rapidement que possible. II faudra bien sûr couvrir d’abord les zones de chaque région où la scolarisation des jeunes filles est faible, les distances vers les collèges d’enseignement secondaire longues, les abandons en cours de scolarisation plus fréquents etc. en un mot là où les besoins sont les plus pressants.
Je voudrais insister ici qu’une offre même massive de bâtiment, d’équipement et une affectation de personnel ne pourra améliorer l’éducation de nos filles que si elles fréquentent effectivement ces infrastructures. Je veux pouvoir compter sur vous pour mobiliser vos communautés, afin qu’elles autorisent leurs filles à profiter de ces internats. Notre but est qu’aucune fille ne renonce à fréquenter le collège, faute d’hébergement. Personne ne peut mieux que vous rassurer les parents et les mobiliser à s’approprier ce qui est fait pour leurs enfants, pour nos enfants.
Honorables chefs
Un internat construit en matériaux modernes, aussi beau soit-il, reste d’abord et avant tout un hébergement. Gardiens de nos traditions, vous connaissez mieux que quiconque combien celles-ci sont riches de modalités d’accueil, d’hébergement et de protection du voyageur, des personnes déplacées, des familles en détresse ou simplement en visite. Ces trésors de notre culture, nous pouvons, vous pouvez d’ores et déjà les utiliser pour lever l’obstacle que peut constituer l’hébergement pour une fille qui doit fréquenter un collège dans un village qui n’est pas le sien.
Je voudrais pouvoir compter sur votre engagement de chef traditionnel pour organiser, parrainer, ou soutenir toutes les formes d’hébergement qui peuvent permettre à une jeune fille d’un autre village de fréquenter un collège. L’état et ses PTF rechercheront les voies et moyens pour vous aider à cet effet, partout où un internat formel n’est pas viable ou n’est pas encore justifiable, par exemple à cause du nombre de filles à accueillir. Sous votre protection, les jeunes filles seront à l’abri des risques qui font hésiter les parents. Un père qui sait que sa fille est la protégée du Chef est assurément plus confiant pour la laisser fréquenter un collège.
Comme vous le voyez, votre rôle dans cet effort national est grand, votre responsabilité irremplaçable. Je sais, vous connaissant, que l’Etat peut compter sur vous pour le bien de nos enfants et de nos communautés.
Honorables Chefs traditionnels, Chers Invités,
Permettez-moi de remercier tous les partenaires techniques et financiers et particulièrement le FNUAP pour ce soutien incommensurable à l’organisation de ce symposium des chefferies traditionnelles sur la transition démographique et d’exprimer ma gratitude à la chefferie traditionnelle qui a accompli un travail appréciable.
Madame la Directrice adjointe du FNUAP, je voudrais exprimer ma satisfaction de l’appui de votre agence pour le modèle innovant et structurant du développement à la base que vous soutenez au Niger.
Sur ces mots je vous remercie de votre aimable attention et déclare ouvert le symposium.
22 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dossier ASUSU S.A / SOPAMIN S.A : Mise au point de la SOPAMIN (juste pour rétablir la vérité)
Il s agit, au départ, d un Contrat relatif à un Dépôt à terme (DAT) entre ASUSU S.A (SFD) et SOPAMIN S.A (le client) portant sur 1 milliard de FCFA déposé par le client sur 25 mois (avec possibilité de renouvellement) signé le 06 juillet 2015. Selon l’article 5 dudit contrat portant sur les conditions de sa résiliation, il est stipulé que « si la résiliation est initiée par le client avant le terme prévu, les intérêts seront payables au prorata de la période écoulée sous réserve d’une notification 72 heures à l’avance ». A cet effet, la SFD (ASUSU.SA) disposera d’un délai de trente (30) jours pour la restitution des fonds au client.
Le contrat du DAT étant signé le 6 juillet 2015 pour une durée de 25 mois, il arrive ainsi à échéance le 3 Août 2017.
Du 23 mai 2017 au 29 Mai 2017, nous avons engagé des échanges avec la DG de ASUSU sur les modalités de remboursement de notre DAT. C’est ainsi que le 29 mai 2017, par une correspondance la SFD nous saisit pour confirmer le remboursement et proposer un échéancier des transferts y afférents.
Selon le tableau proposé par ASUSU, le remboursement sera étalé de juin 2017 à décembre 2018.
Précisons au passage que ASUSU a librement proposé le calendrier qui a été accepté par SOPAMIN sans aucune modification.
Il convient également de noter qu’à cette étape deux grandes facilités avaient été accordées à ASUSU par la SOPAMIN : il s’agit premièrement de la notification du non renouvellement du DAT depuis le 23 mai 2017, soit 72 jours avant l’échéance alors qu’il ne fallait que 33 jours pour restituer l intégralité du dépôt conformément au contrat et secundo du remboursement sur 19 mois selon ses possibilités au lieu du montant total à l échéance du 03 août 2017.
En janvier 2018 notre partenaire, à qui les fonds étaient destinés, nous fit savoir qu’à cette date, il n’a reçu aucun franc de ASUSU.
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Dossiers rouges : Une patate chaude entre les mains d’Ousseini Tinni, Iro Sani et Issifi Sadou !
En cause : un constat de détournement de deniers publics à l’ARTP ! Certains fonctionnaires et agents de l’Etat ou alors de certains services publics se croient tout permis. Même le droit d’empocher l’indu et de mettre leur côté une bonne partie de l’argent public qu’ils avaient sous contrôle lors de leur passage à la tête de certains services. Puis, après acte, ils se la coule douce et tentent de paraître comme des fonctionnaires plutôt intègres et vertueux. L’exemple type de ce type de personnages nous est fourni par les sieurs Ousseini Tini (actuel président de l’Assemblée nationale et ancien cadre de l’ARTP), son actuel vice-président Iro Sani et le sieur Issifi Sadou, actuel ministre de l’entreprenariat des jeunes. Tous trois étaient en fonction à l’ARTP et sont désormais pointés du doigt après un audit interne réalisée par Abdoulkarim Mossi (vous vous en souvenez, le monsieur de la commission d’investigation de la dernière transition !). En effet, l’audit interne au sein de l’ARTP a révélé de très grosses incohérences. Elles sont notamment financières et sont fortement assimilables à un détournement de deniers publics grandeur nature. Mais de quoi s’agit-il ?
Les personnes citées, sachant leur départ de l’ARTP plutôt très probable au lendemain de la proclamation des résultats des dernières élections, ne sont pas passées par un long chemin pour s’en mettre pleines les poches. Le détour emprunté fut d’une grande simplicité : Etant membres de droit à l’ARTP et pratiquement surs de leurs qualifications en qualité de députés nationaux selon l’arrêt N°012/CC/ ME du 16 mars 2016, ils s’étaient activés à modifier à la douce la décision N°10/CNRTP/ARTP/ 13 du 22c octobre 3013, consacrée au « manuel des ressources humaines de l’ARTP ». Après modification, ils ont alors concocté la décision N°2012-70 du 21 Décembre 2012, portant création et fonctionnement de l’ARTP, qui elle-même fut complété par la Loi N° 2015 du 25 mars 2015 en son paragraphe 1, au point D relatif aux primes, titre 6, portant sur les rémunérations et autres avantages des 7 membres de l’ARTP.
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Dosso : Inauguration de l’hôpital de district de Gaya : 1.546.000.637 francs CFA investis pour la construction et l’équipement du Centre
L’hôpital de district de Gaya, fruit de la coopération nigéro belge a été officiellement inauguré le mardi 27 juillet dernier sous la présidence du ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales Dr Idi illiassou Maînassara. D’une valeur de 2.356.862,8 euros soit 1.546.000.637 francs CFA, cet hôpital construit et entièrement équipé par ENABEL vient à point nommé et cadre avec les objectifs poursuivis par le Programme de Renaissance acte 3 dans son volet santé. La cérémonie s’est déroulée en présence du 1er Secrétaire de l’ambassade de Belgique au Niger, de la représentante résidente de ENABEL au Niger, des autorités administratives, des cadres centraux et régionaux de la santé et de nombreux invités.
Dans le discours inaugural qu’il a prononcé à cette circonstance, le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales a indiqué que la construction de ce bel hôpital s’inscrit dans l’accompagnement du Royaume de Belgique à l’amélioration de la couverture sanitaire et de la qualité de soins. Pour mémoire, a rappelé Dr Idi Illiassou Maïnassara, Gaya fait frontière avec le Bénin, le Nigéria et les départements de Dosso, Dioundiou et Dogondoutchi. La réalisation de cet hôpital fait suite, selon le ministre de la Santé publique, à l’appel du Président de la République pour une extension de la couverture sanitaire du pays. La réponse du Royaume de Belgique à travers ENABEL s’est inscrite dans cette mouvance.
Dr Idi Illiassou Maïnassara a saisi l’opportunité pour inviter le personnel de santé, les cadres de son ministère, les autorités locales et la population de Gaya à une gestion rigoureuse de cet édifice et par la même occasion demandé aux élus locaux du département de Gaya à se donner la main et à s’impliquer dans la gestion de cette infrastructure partagée par les populations de leurs localités respectives. Le ministre de la Santé publique a, au nom du gouvernement et du peuple nigérien, exprimé sa gratitude au Royaume de Belgique pour avoir été pendant 50 ans aux côtés du Niger à travers des appuis multiformes.
Le 1er Secrétaire de l’ambassade du Royaume de Belgique M. Mathias Deneckere a longuement évoqué les actions de son pays en 50 ans de coopération avec le Niger. Le diplomate belge a ensuite souligné que cet l’hôpital qui vient d’être inauguré profitera à la population du département de Gaya, environs 370.000 habitants. Il vient renforcer significativement l’offre des soins avec des services de qualité. Ainsi, la coopération belge, a-t-il souligné, privilégie une approche intégrale, avec un double ancrage au niveau central et déconcentré à Gaya pour mieux répondre aux besoins prioritaires définis par les partenaires nigériens ; approche inclusive et résolument tournée vers l’avenir.
La représentante résidente d’ENABEL Mme Sandra Galbusera a, pour sa part, notifié que cet investissement n’est qu’un des éléments d’une politique globale d’accompagnement de la République du Niger dans ses progrès vers la couverture sanitaire universelle (CSU). Par ces actions, a-t-elle indiqué, le gouvernement nigérien et le Royaume de Belgique veulent ainsi approcher les services sociaux de base des populations.
Le Secrétaire général de la région de Dosso M. Assoumana Amadou a de son côté mis l’accent sur les réalisations du Royaume de Belgique au profit de la région de Dosso. Les multiples appuis de la coopération belge au système de santé a-t-il dit visent à améliorer la qualité des soins et à rendre accessibles ces soins de manière équitable à toute la population. Pour le Secrétaire général de la région de Dosso, il apparait clairement que cet appui rime parfaitement avec le souci premier des autorités de la République au premier rang desquelles le Président de la République Mohamed Bazoum.
Quant au préfet du département de Gaya, il a décerné plusieurs témoignages de satisfaction aux agents de santé du département qui se sont illustrés dans leurs activités. Une visite guidée des locaux a mis fin à la cérémonie.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso et Abdoul Moumouni Mahamane (Stagiaire) (onep)
29 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dosso : Les acteurs de l’Initiative 3N élaborent le plan d’actions 2021-2025
Dosso abrite depuis le lundi 16 août un atelier de développement des programmes opérationnels des ministères et institutions dans le cadre du processus d’élaboration des plans d’actions 2021-2025 de l’Initiative 3N (les nigériens nourrissent les nigériens). Il s’agit en fait d’une retraite pour le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N et ses partenaires.
Cet atelier qui durera cinq jours est organisé par le Haut-Commissariat à l’initiative 3N et le Projet de Contrat de Réforme Sectorielle pour la Sécurité alimentaire et Nutritionnelle et Développement Agricole Durable (SANAD) sur financement de l’union Européenne. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le conseiller technique au Haut-Commissariat à l’Initiative 3N M Idrissa Chipkaou assurant l’intérim du Secrétaire général de l’Initiative 3N.
L’Initiative 3N, a souligné M. Idrissa Chipkaou, est mise en œuvre par des institutions qui sont les maîtres d’ouvrages de l’initiative tels que les ministères de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement, du Commerce, le Haut Commissariat étant le coordonnateur pour suivre, évaluer et impulser des réformes.
Parlant de l’enjeu de l’Initiative 3N pour développer les axes stratégiques, M. Idrissa Chipkaou a précisé que c’est à travers ses différences actions que l’Initiative 3N arrive à améliorer toutes ses interventions. «Nous sommes au niveau du pilotage mais les acteurs principaux maîtres d’ouvrages sont représentés par les ministères et certaines institutions telles que le Dispositif national de prévention de gestion des crises alimentaires», a indiqué le conseiller technique du Haut Commissaire à l’Initiative 3N. Tous ces principaux acteurs, a-t-il, notifié réfléchissent sur les voies et moyens pour l’amélioration de toutes les actions qu’ils entreprennent dans le cadre de l’Initiative 3N.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
18 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dosso/Agriculture : De belles perspectives pour la campagne agricole dans la région
La campagne agricole d’hivernage 2020 a démarré au cours de la 3ème décade du mois d’avril tout comme en 2019. Cette année, c’est 45 villages qui avaient commencé à semer dont 41 villages dans le département de Gaya et 4 villages pour le département de Dosso. Par la suite les semis se sont échelonnés au cours du mois de mai et juin. A la date du 10 juillet, il y avait 1809 villages qui avaient semé, selon le directeur régional de l’agriculture de Dosso M. Mahaman Salissou Baoua Yacouba. Il n’y avait, à la même date, que 22 villages qui n’avaient pas semé dans les départements de Loga et Dogondoutchi. Ces 22 villages n’ont semé qu’au cours de la 2ème décade de juillet. Ce qui fait qu’au bout de la 2ème décade de juillet, les 1831 villages de la région de Dosso avaient semé.
D’autre part, des villages ont procédé à des semis partiels sinon les semis des légumineuses ont continué. Ainsi, à la date du 31 juillet, les 1831 villages de la région avaient totalement semé. En terme de préparatifs de la campagne, la région a reçu de la part de l’Etat et des partenaires des semences d’urgence à hauteur de 1817 tonnes toutes catégories confondues (maïs, sorgho, niébé, arachide) et placées dans les différentes zones déficitaires et ont fait l’objet de distribution auprès des producteurs.
En ce qui concerne les engrais, la région avait démarré avec 708 tonnes a indiqué le directeur régional de l’agriculture de Dosso. Il y avait un reliquat de stock de la CAIMA de l’année passée et des appuis des projets. En ce qui concerne les pesticides, la région disposait de 8105 litres de pesticide et 418 litres fournis par les partenaires ce qui correspondait à une capacité d’intervention de 8450 ha. Il faut noter que la commune rurale de Dankassari a payé 400 litres de pesticide. A cela j’ajoute 10 litres et 8 litres respectivement achetés par Islamic relief et la Croix Rouge. Par ailleurs, une série de formations ont été organisées pour renforcer les capacités des producteurs.
Les stades des cultures les plus avancées à l’heure actuelle vont de la grenaison dans le département de Gaya avec 2% à la levée 21% dans la région. On peut rencontrer aussi des stades de levée avancée qui dominent avec 43% et le tallage. Les autres stades vont de la montaison à la nouaison qu’on rencontre un peu partout dans la région. Par rapport à la situation phytosanitaire, elle est caractérisée par un début d’infestation d’insectes floricoles à Gaya et des attaques de chenilles dans le département de Falmey. Au total, 105 ha ont été infestés par ces ennemis de culture et qui ont fait l’objet de traitement. Actuellement, la région dispose de plus de 7.000 litres de pesticides pour faire face aux éventualités.
Parlant des difficultés dans le démarrage de la campagne M. Mahaman Salissou Baoua a notifié que la région a connu des vents violents qui ont nui aux jeunes pousses de culture par endroits. Il y a aussi les faibles pluies qui ont entrainé par endroits la sécheresse dans différents départements. Ce qui a engendré des ressemis un peu partout.
La situation alimentaire quant à elle est caractérisée globalement par une hausse de prix à l’exception de ceux de l’arachide et du wandzou. Ainis le mil connait une hausse de prix de l’ordre de 49% ; pour le sorgho, la variation est de plus de 24% et autour de 28% pour le maïs. «Malgré les efforts de l’Etat en ce qui concerne la vente de céréales à prix modérés, on constate cette hausse des prix mais l’on espère qu’avec la continuation de ces appuis et la vente des céréales, les prix vont baisser», souligne M. Mahaman Salissou Baoua.
En terme de perspectives, le directeur régional de l’agriculture de Dosso espère que les pluies cette année vont continuer jusqu’en fin septembre voir octobre. Il faut songer dès à présent a-t- il dit à la culture irriguée qui a déjà commencé avec les différentes programmations en cours. Les différentes formations vont aussi suivre. «C’est surtout les conseils qu’il faut prodiguer aux producteurs notamment ceux relatifs à l’utilisation des engrais compte tenu de l’abondance des pluies. Il faut aussi veiller à la surveillance phytosanitaire des cultures ; il s’agit aussi de faire attention et d’approcher les agents de l’agriculture ou des mairies pour signaler les différentes anomalies qu’ils auraient à constater», rappelle M. Mahaman Salissou Baoua.
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Dosso/Agriculture : Fin de la rencontre d’élaboration du plan d’actions 2021-2025 de l’initiative 3N
Après cinq jours de travaux, la rencontre de développement des programmes opérationnels des ministères et institutions intervenant dans le processus d’élaboration des plans d’actions 2021-2025 de l’Initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens) a pris fin, le vendredi 20 août 2021 à Dosso.
Cet atelier a été organisé par le Haut Commissariat à l’Initiative 3N avec l’appui du Projet de Contrat de réforme Sectorielle pour la Sécurité Alimentaire et nutritionnelle et Développement Agricole durable (SANAD) sur financement de l’Union Européenne.
Tirant les conclusions du présent atelier, le conseiller technique du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N, Dr Abouba Saidou a souligné que ce plan d’actions a été presque peaufiné et les participants ont suivi les instructions du Président de la République Mohamed Bazoum par rapport au quinquennat, à l’acte qui va être mis en œuvre notamment la question de la mobilisation des eaux, celle de la gestion des terres et leur restauration, la question des chaînes de valeur et de l’agro-industrie des produits agro-sylvo-pastoraux, l’amélioration de la nutrition, la question des infrastructures notamment routières, pour permettre un meilleur écoulement des produits agro-sylvo-pastoraux du Niger.
A l’étape actuelle, a précisé le conseiller technique, ‘’les départements ministériels ont terminé leur contribution à ce plan d’action, il ne reste qu’à mettre tout cela en cohérence et dans les jours à venir convoquer un atelier national de validation de ce programme d’actions 2021-2025’’. «Nous sommes sur la bonne voie par rapport à la finalisation de ce programme d’actions 2021-2015», a estimé Dr Abouba Saidou avant de préciser que l’Initiative 3N est rendue opérationnelle à travers des plans d’actions quinquennaux dont la mise en œuvre est assurée par les ministères techniques et administrations de mission du secteur ainsi que les partenaires techniques et financiers.
Rappelons qu’un premier Plan d’Investissement Prioritaire a couvert la période 2012-2015 qui avait été précédé en 2011 d’un Plan d’Urgence visant à atténuer les effets de la mauvaise campagne pluviale 2011. En 20115, ce Plan a fait l’objet d’un bilan qui a alimenté le processus d’élaboration du Plan d’Actions quinquennal couvrant la période 2016-2020.
En tenant compte des enseignements tirés et de nouveaux enjeux et perspectives, les acteurs de l’Initiative 3N ont été identifiés et les réajustements nécessaires ont été apportés pour la période 2021-2025. C’est dans cette perspective que le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N et les maîtres d’ouvrages (ministères et institutions) des programmes de l’I3N ont mis en place les outils de gestion appropriés qui sont organisés pour assurer l’élaboration de ce nouveau plan, indique-t-on.
Mahamane Amadou, ANP-ONEP/Dosso
23 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dosso/Agriculture : Formation des distributeurs agréés et prestataires de services sur l’utilisation et la gestion sécuritaire des pesticides
Les distributeurs agréés et prestataires de services sur l’utilisation sécuritaire des pesticides sont depuis hier en formation à Dosso. Organisé par le ministère de l’Agriculture à travers le Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et de l’agriculture au Niger (PIMELAN) qui appuie la Direction Générale de la Protection de Végétaux, cette formation qui durera quatre jours a pour objectif de contribuer à une meilleure utilisation et gestion sécuritaire des pesticides dans le pays.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le conseiller technique du ministre de l’Agriculture M. Marah Mamadou en présence du Secrétaire général adjoint du gouvernorat de Dosso M. Azizou Halidou, du représentant du PIMELAN M. Djibo Seyni, de la directrice de la règlementation phytosanitaire et du suivi environnemental à la Direction générale de la protection des végétaux, des cadres centraux et régionaux du ministère de l’Agriculture et des distributeurs agréés de pesticides.
Les participants seront ainsi formés sur les conventions internationales et régionales, les règlements ainsi que les textes nationaux qui régissent les pesticides, les différents types de pesticides, les risques d’intoxication et la gestion des risques de ces produits chimiques dangereux, les techniques de nettoyage des magasins en cas de déversement de pesticides. Il sera aussi question pour les participants à la formation d’être mieux outillés sur l’utilisation sécuritaire des pesticides qui respecte la santé humaine, animale et l’environnement, la liste des pesticides homologués par le Comité Sahélien des Pesticides ainsi que les pesticides homologués et le circuit d’approvisionnement des pesticides au Niger.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le Conseiller technique du ministre de l’agriculture, M. Marah Mamadou a indiqué que
l’agriculture nigérienne reste malheureusement confrontée à plusieurs contraintes liées aux aléas climatiques et aux ennemis des cultures qui occasionnent des pertes au champ estimées chaque année à environ 25% de la production agricole. A cela s’ajoutent les pertes liées aux récoltes qui selon une étude la FAO sont estimées à 30% chaque année dans la sous-région ouest africaine. Cette réduction, a-t-il dit, contribue à nous imposer l’importation de grandes quantités de produits végétaux pour faire face aux déficits céréaliers que le pays enregistre presque une année sur trois.
Le Conseiller technique du ministre de l’Agriculture a souligné les efforts de surveillance et de contrôle menés par les services chargés de la protection des végétaux ainsi que par les paysans en utilisant toute une gamme de pesticides acquis auprès des distributeurs. Aussi, a indiqué M. Marah Mamadou, le renforcement des capacités à travers des séances de formation de tous les acteurs devient une impérieuse nécessité. Cette action, a-t-il ajouté, cadre parfaitement avec la mise en œuvre de l’Initiative 3N dans le cadre du Programme de Renaissance Acte 3 du Président de la République Mohamed Bazoum en raison de l’intensification et de la diversification des cultures et l’atteinte de l’objectif «Faim Zéro». M. Marah Mamadou a, au nom du ministre de l’Agriculture, adressé ses sincères remerciements à la Banque Mondiale à travers le PIMELAN et à tous les partenaires techniques et financiers pour les appuis multiformes qu’ils ne cessent d’apporter aux institutions.
Auparavant, le Secrétaire général adjoint du gouvernorat de Dosso, M. Azizou Halidou, s’est réjoui du choix porté sur la région pour abriter une telle rencontre. Pour sa part, le représentant du PIMELAN, M. Djibo Seyni, a déclaré que ledit projet est fier de participer à l’organisation de cette formation de distributeurs agréés et prestataires de services sur l’utilisation sécuritaire des pesticides.
Quant à la directrice de la règlementation phytosanitaire et du suivi environnemental à la direction générale de la protection des végétaux Mme Abdou Alimatou Douki, elle a souligné que 49 distributeurs agréés ont été déjà formés en 2021. Cette année, il est prévu la formation d’une trentaine de distributeurs agréés pour compléter la liste prévue en 2021. En effet, a-t-elle souligné, les produits phytosanitaires sont des produits très dangereux s’ils ne sont pas bien utilisés. D’où toute l’importance de la formation des acteurs intervenant dans la chaine de leur utilisation.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Double Sommet CEDEAO/UEMOA : La CEDEAO prépare un bain de sang au Niger
Depuis le mercredi 26 juillet dernier, la tension ne fait que montée dans la capitale du Niger et dans tout le reste du pays suite au coup d’Etat mené par le Général de Brigade, Tchiani Abdouramane. Face à cette situation, la CEDEAO et ses alliés, notamment la France ont décidé de prendre des mesures correctionnelles contre les nouvelles autorités nigériennes s’ils ne libèrent pas l’ancien président Bazoum Mohamed. Plus de dix (10) sanctions ont été déjà prises contre le peuple nigérien. Il s’agit principalement de la fermeture des frontières terrestres et aériennes du Niger avec les pays de l’UEMOA, la suspension de toutes les transactions commerciales et financières y compris celles portant sur les produits pétroliers, l’électricité et d’autres biens et services, le gel des avoirs du Niger au niveau de la BCEAO et dans les banques commerciales des pays de l’UEMOA. Trop de sanctions pour un pays qui ne demande que la liberté de son peuple. Un pays déjà enclavé, sans accès à la mer se voit éloigné de ses voisins par la CEDEOA.
Ce syndicat comme beaucoup de gens l’appellent affectueusement, n’a pas pris en compte le bien-être du peuple nigérien. Ces mesures prendront effet dans une semaine, délai requis pour permettre aux nouvelles autorités nigériennes de rétablir l’ordre constitutionnel. Il est également est prévu une intervention militaire en cas de non obtempération de la part des nouveaux dirigeants. En agissant de cette manière, il est clair que la CEDEAO ne défend pas l’intérêt des peuples. L’autre facette de ce sommet de la honte, c’est que c’est le président Tchadien, Mahamat Idris Deby qui est désigné comme étant le principal émissaire auprès des autorités nigériennes alors même que ce dernier préside dans son pays sur la base de violations des textes républicains. Pas de soucis pour les nouvelles autorités nigériennes. En effet, les pays du BRICS, notamment le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud ont également annoncé officiellement leur volonté de soutenir inconditionnellement et de façons illimitées les nouvelles autorités tout comme les autorités de transition basées au Mali et au Burkina Faso.
Garba. I. Zacari
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Drame à Téra : La France tue, Bazoum s’illustre dans un jeu de chaises musicales
Bloquée à Téra, au Niger, comme cela a été le cas à Kaya, au Burkina Faso, l’armée française n’a pas hésité à faire usage de gaz lacrymogène parachuté par avion et de tirs à balles réelles, tuant deux manifestants et blessé 18 autres, dont 11 grièvement. Un d’entre eux a depuis lors succombé à ses blessures. Tous les témoignages concordent : c’est bien l’armée française qui a tiré et tué. Et le communiqué officiel du gouvernement nigérien, signé du ministre de l’Intérieur Alkache Alhada, est sans ambiguïté. « Dans la matinée de ce samedi 27 novembre 2021, le convoi de la force française Barkane, sous escorte de la Gendarmerie nationale, en route pour le Mali, a été bloqué par des manifestants très violents à Téra, région de Tillabéri, où elle a passé la nuit. Dans sa tentative de se dégager, elle a fait usage de la force, malheureusement, on déplore la mort de deux personnes et 18 blessés, dont 11 graves », a signé celui qui est désormais l’ancien ministre de l’Intérieur. Car, 48 heures après le drame, clairement imputé à l’armée française, y compris par de nombreux témoignages, le Président nigérien, Bazoum Mohamed, n’a pas cru bon de faire autre chose que de procéder à un remaniement technique de son gouvernement. Le ministre de l’Intérieur ne sera pas sanctionné comme s’y attendent les Nigériens. On le déplace de ce poste à celui du Commerce, jugé moins problématique. Aucune sanction véritable.
Ce remaniement technique de son gouvernement, rapporte-t-on, a une histoire. Selon de nombreuses sources, c’est le ministre de la Justice qui a, suite au drame de Téra, déposé sa démission. Pour sauver la face, Bazoum Mohamed s’est précipité à faire ce jeu de chaises musicales ressenti au sein de l’opinion nationale nigérienne comme une insulte. Une insulte aux morts et une insulte à l’ensemble du peuple nigérien, meurtri et désabusé.
Ayant clamé, haut et fort, qu’il n’est nullement soumis à la France, 48 heures seulement avant le drame de Téra, le Président Bazoum a désormais de quoi le faire taire. Pour longtemps. Face à cet acte grave posé par son allié français, Bazoum Mohamed n’a manifestement aucun moyen de sauvegarder son image de marque aux yeux de ses compatriotes et de l’opinion internationale. Il ne peut ni sanctionner de l’intérieur, ni entreprendre des représailles vis-à-vis de la France. C’est un coup dur pour celui qui commence à peine à gagner les cœurs de ses compatriotes. La déception est grande. Et selon toute vraisemblance, la hache de guerre, longtemps enterrée par les organisations de la société civile, va être bientôt déterrée. Le 5 décembre prochain, à l’initiative de TLP (Tournons la page), une marche, suivie de meeting est projetée pour réclamer le départ des forces militaires étrangères du Niger.
YAOU
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Droit de réponse à un article relatif à la chefferie du Canton de Tibiri, publié dans « Le Sahel » n°9389 du lundi 4 septembre 2017
Monsieur le Directeur de Publication,
Dans l’article susvisé, vous écriviez « le processus pour l’élection du chef du canton de Tibiri (Doutchi) a connu son épilogue le samedi 25 (26) août dernier avec l’élection de …..Bien que le processus ait été laborieux avec notamment les recours en justice de certains candidats (qui n’ont pas eu gain de cause), l’élection s’est déroulée dans le calme. Cependant, sur les 121 chefs de village qui devraient voter, 76 ont répondu présents, les autres ont préféré boycotter le vote. »
En vue d’une information juste et équilibrée de vos lecteurs, j’ai le devoir d’apporter les précisions suivantes :
- Le Larousse », définit l’épilogue comme : « ce qui termine, conclut une action longue et embrouillée ; dénouement ». Or cette élection organisée le samedi 26 août dernier, sur la base de l’Arrêté n°00501 du 1er août 2017 du Ministre Chargé de l’Intérieur modifiant l’Arrêté n°0737 du 28 octobre 2015, ne retenant que les seuls candidats de la communauté Goubawa à se présenter à l’élection du Chef de Canton de TIBIRI (Département de TIBIRI) s’est tenue suite à l’Arrêt N°46 du Conseil d’Etat du 24 mai 2017. Et cet arrêt qui a consacré l’exclusion de la totalité des candidats de la communauté Arawa à l’élection du chef de canton de Tibiri (réunissant toujours les candidats des deux (2) communautés Arawa et Goubawa) a fait l’objet d’un pourvoi en révision introduit le 18 juillet 2017 au Conseil d’Etat par les avocats des candidats Sarkin Arewa (non encore examiné à ce jour). En conséquence, prendre la liberté d’écrire que « les recours en justice de certains candidats n’ont pas eu gain de cause » alors même que le recours en révision de l’arrêt n’a pas été enrôlé, à plus forte raison examiné, est très tendancieux et suspect. Pour votre gouverne et celle de vos lecteurs, sachez que cette élection pourrait être annulée et le processus se poursuivre en cas de révision par le Conseil d’Etat de son arrêt. Ce qui pourrait intervenir dans les prochains mois. En conséquence cette élection ne constitue qu’un épisode de plus du feuilleton de cette affaire de chefferie du canton de Tibiri qui est loin de constituer son épilogue, comme vous l’affirmiez péremptoirement. A l’issue de la révision de l’Arrêt par la Chambre du Contentieux du Conseil d’Etat, l’élection pourrait être reprise. Donc en concluant hâtivement que cette élection est un épilogue du processus, vous vous êtes gravement mépris et pris des libertés sur une affaire que vous ne maîtrisez pas ou pour laquelle vous semblez avoir un parti pris. Enfin retenez que tout ce feuilleton a été déclenché par un grossier mensonge consistant à faire croire que Samna Karhé Tounkara, l’ancêtre des Goubawa, est fondateur d’une principauté indépendante à Tibiri en 1849 et du canton de Tibiri en 1912, alors même qu’il était décédé en 1860, soit 52 ans plus tôt. Cette vérité est attestée par le rapport n°85 du 22 août 1926 de l’administrateur Commandant de cercle de Dosso adressé au Gouverneur de Zinder disponible aux Archives nationales.Par ailleurs quand vous écriviez que « sur les 121 chefs de villages qui devraient voter, 76 ont répondu présents, les autres ont préféré boycotter le vote », nous vous invitons à la prudence, parce que l’huissier commis par les chefs de villages Arawa et Alliés a constaté qu’ils étaient quarante-sept (47), membres du collège électoral à ne pas avoir fait le déplacement de Tibiri pour participer à l’élection. Sur 121 chefs de village, il est difficile de voir 76 voter, quand 47 autres sont absents. Tout au plus, logiquement, 74 chefs de village ont pu voter au lieu de 76. Si vous aviez bien couvert cette élection, vous aviez dû suivre la conférence de presse de l’huissier de justice commis par les chefs de village Arawa et Alliés. Son refoulement sans motif par le Gouverneur de Dosso, président du bureau de vote à sa présentation à la table de séance du vote était en violation des textes régissant son métier. En temps normal, rien que ces deux constats constituent des motifs sérieux d’annulation de l’élection dont le collège électoral n’avait pas été convoqué par un arrêté du Gouverneur de Dosso « au moins 15 jours avant » conformément aux textes en vigueur.
- Ma conclusion : Si vous avez produit votre article sans maîtriser votre sujet, vous avez des circonstances atténuantes puisque nous sommes habitués à vos écarts sur le sujet. Encore que vous ayez le devoir, pour un équilibre de l’information, de prendre l’opinion de la partie adverse. Par contre si vous l’avez fait dans l’unique but de prendre parti en faveur d’une communauté contre une autre dans une affaire de chefferie traditionnelle que vous espériez valider dans l’esprit de vos lecteurs et l’opinion nationale et internationale, en tant que Journaliste fonctionnaire vous violez la déontologie de votre métier et les lois de la République qui vous obligent à relater les faits, rien que les faits, et traiter équitablement les nigériens qui sont « libres et égaux en droits et en devoirs ».
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Economie : Le Niger, champion africain de la croissance en 2022 et 2023, selon la banque mondiale
Très bonne nouvelle en ce début d’année 2022. Le Niger sera le champion africain de la croissance en 2022 et 2023, selon le dernier rapport Global Economic Prospects de la Banque Mondiale que citent nos confrères du magasine économique Le360.ma. D’après cette source, le Niger devrait afficher les meilleures performances économiques du continent africain avec un PIB devant croitre de respectivement 6,2% en 2022 et 9,4% en 2023. Notre pays partage cette position de ‘’champions africains de la croissance’’ avec quatre autres pays à savoir, le Rwanda, le Mozambique, le Sénégal, Seychelles et l’Egypte.
Toutefois, les catalyseurs de cette forte croissance varient d’un pays à l’autre. Pour le Niger ce sont les hydrocarbures qui vont tirer la croissance du pays, surtout à partir de 2023 avec l’achèvement de l’oléoduc et la mise en service des exportations de pétrole.
En effet, notre pays est en train de construire un pipeline de 2.000 km reliant Agadem (sud-est du pays) à la côte béninoise de l’océan Atlantique. Un investissement qui va permettre au pays de faire passer sa production de 20.000 barils par jour actuellement à plus de 100.000 barils par jour. Avec la mise en service de ce pipeline, la contribution du secteur des hydrocarbures au PIB sera multipliée par six (6) passant de seulement 4% en 2017, désormais à 24% à l’horizon 2025.
Les autres ingrédients de la forte croissance économiques au Niger, sont le secteur agricole qui, va bénéficier de la réouverture de la frontière avec le Niger. Aussi, l’uranium est l’autre ressource naturelle sur laquelle reposera la croissance du Niger. Le pays est le 4e producteur mondial avec environ 7% de part de marché et dispose de la 6e plus grande réserve d'uranium du monde. La poursuite de la mise en place des grandes infrastructures (barrages hydro-électriques, centrales électriques, routes,…) contribuera aussi à cette croissance grâce notamment aux revenus générés par la hausse et l’exportation des hydrocarbures.
Avec cette forte croissance, la Banque mondiale prévoit aussi une baisse significative du taux de pauvreté qui devrait passer de 41,2% en 2020 à 37% en 2023.
Pour les quatre autres pays cités comme champions africains de la croissance, les locomotives de cette croissance seront les services et la gouvernance pour le Rwanda, l’euphorie autour des découvertes gazières pour le Mozambique ; les infrastructures et l’agriculture puis le gaz et le pétrole pour le Sénégal et le tourisme pour les Seychelles.
Globalement, le continent devrait voir son Produit intérieur brut (PIB) croitre de l’ordre de 3,8 et 3,9% en 2022 et 2023. Un ouf pour tous les pays après la difficile parenthèse 2019-2021 marquée par la pandémie à Covid 19.
(Source : le360.ma)
Siradji Sanda(Onep)
18 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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Education : Rien ne peut justifier le coût exorbitant des frais d'étude dans les écoles privées
Image d'illustration Au fur et à mesure de la multiplication exponentielle des écoles privées surtout dans la Capitale, favorisée par le désengagement croissant de l'Etat de ce secteur fondamental, on assiste à une inflation des frais d'inscription et d'études dans ces écoles. Bien que jusqu'ici, malgré tout, la qualité des enseignements- apprentissages à l'école publique reste meilleure. Il y a désormais une concurrence des plus rudes entre ces écoles en la matière sans que l'on sache exactement pourquoi, en dehors de la recherche effrénée de l'argent. On a l'impression que c'est à qui fixe le coût le lus exorbitant. Au préscolaire déjà, les frais d'inscription grimpent à 200 voire 300 cent mille FCFA. Au primaire, au collège et au lycée, il faut débourser dans certaines écoles des centaines de mille ou au-delà du million et demi.
Sans compter tous les autres besoins de l'enfant au cours de l'année scolaire : documentation, transport, et autres cours complémentaires rendus obligatoires, auxquels les parents doivent faire face. Il est vrai que le cadre de travail est plus convenable dans certains cas, la discipline nécessaire au travail plus observée, et même le couvert assuré. En plus, beaucoup de responsables de ces écoles " nouvelle formule ", recrutent comme vacataires, les enseignants du public, considérés comme les meilleurs dans leur discipline. Il y a également les facilités d'inscription dans les écoles européennes après le BAC pour les élèves ayant fréquenté certaines de ces écoles. Mais tout de même. Des millions à verser chaque année pour inscrire son enfant dans notre pays, ce n'est pas à la portée de tous. Et à regarder de près le profil de ceux qui y inscrivent leurs enfants, on comprend aisément que les fonds destinés à l'inscription ne sont pas toujours d'origine licite. En tout cas, ce n'est pas avec le salaire, même renforcé par des avantages légaux et licites, qui permet à tout ce beau monde d'inscrire deux ou trois enfants dans une école où il faut débourser un million cinq cent mille (1.500.000) ou même trois millions (3.000.000) FCFA par an. L'école, il est vrai est un droit pour l'enfant, un devoir pour la société et les parents. Tout parent veut le meilleur pour son enfant, à commencer par l'école qu'il doit fréquenter. On ne peut pas empêcher aux parents d'inscrire leurs enfants dans les écoles de leur choix, ou du choix de leur progéniture. On ne peut pas non plus empêcher l'ouverture d'écoles privées. Puisque l'école, bien que secteur vital pour une société, ne relève plus uniquement des fonctions régaliennes de l'Etat. L'Etat partage l'école, tout comme la santé et les transports, avec le privé. Néanmoins, l'Etat a le droit, et même l'obligation de voir ce qui se passe dans ces écoles privées.
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Election du Maire de la commune rurale de Sassoumbroum 6 motos et 600 000 FCFA du Ministre Waziri : don ou corruption ?
Le samedi 07 octobre dernier, après une réunion de concertation entre les membres du Gouvernement, le Conseiller à la Présidence, Président du Comité d’organisation de ZINDER SABOUA, M. Mansour Hadj Dodo et les cadres de la région de Zinder, dans l’après-midi ; le Ministre des Domaines et de l’Habitat, Maman Waziri s’était rendu dans la commune rurale Sassoumbroum, dans le département de Magariya.
Cette visite a surpris plus d’un, car elle intervient juste quelques jours après l’élection du nouveau maire de ladite commune rurale. Pour rappel, depuis plus d’un an, une inspection a décélé un détournement de fonds de la vente à prix modéré par l’ancien maire, Nazir Sanoussi en fuite. Suite à cette absence prolongée du maire, conformement à l’article 70 du CGCT, le Préfet du département de Magariya, Ibrahim Saley par la lettre n°89/P/MAG/2017, a convoqué une session extraordinaire du coseil communal le mercredi 29 août 2017, avec ordre du jour amendement et adoption du PV de la session du lundi 12 au jeudi 15 juin 2017 et l’élection d’un nouveau maire et son adjoint.
Mais, sans aucune raison valable notifiée par écrit aux conseillers de la commune rurale de Sassoumbroum, cette session a été reportée à une date ultérieure. Il a fallu le 02 octobre 2017, par lettre n°104/P/MAG que le Préfet a convoqué la session extraordinaire le mercredi 04 octobre 2017 avec cette fois-si pour ordre du jour amendement et adoption du PV de la session du lundi 12 au jeudi 15 juin 2017 et l’élection d’un nouveau maire. Pour ce report en violation flagrante de la loi sur les collectivités ? Certaines indiscretions parlent de l’immixtion du Ministre Maman Waziri, qui selon certains de ses proches qu’ils ne sont pas prêts pour l’élection du maire. Y-a-t-il une disposition de la loi qui autorise cela ?
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Élection présidentielle 2ème tour : Le Front Patriotique et la CAP 20-21 apportent leur soutien au candidat Mahamane Ousmane
A l’approche du 2ème tour de l’élection présidentielle du 21 février prochain, les déclarations d’alliance se poursuivent. Le vendredi 5 février 2021, le candidat du parti Renouveau Démocratique et Républicain (RDR-Tchandji), M. Mahamane Ousmane arrivé 2ème à l’issue du 1er tour de la présidentielle du 27 décembre dernier a eu le soutien de plusieurs partis politiques et candidats indépendants. Il s’agit du MPN-Kishin Kassa ; du CRDD-Diyauci ; du RJC-Niger Ta Matassa ; du PNP Fahimta ; du PRDD-Tashin Kassa ; du PPAN-Ifrikiya ; de la Ligue panafricaine-UMOJA ; du MLP-Gamssoua ; du PRE-Alhoudou houdou et du candidat indépendant Amadou Saidou Issoufou, tous membres du Front Patriotique qui ont décidé, à travers une déclaration, d’apporter leur soutien à Mahamane Ousmane. Les principaux leaders de l’opposition y compris le candidat Mahamane Ousmane ont honoré de leur présence la déclaration du Front patriotique.
Pour les membres de ce Front, le choix de Mahamane Ousmane va permettre au Niger de retrouver «le chemin de la dignité, de la sécurité, de l’unité et de la souveraineté nationale ainsi que le progrès économique». Après avoir dit prendre acte des résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle, les partis politiques membres du Front Patriotique, ont ainsi dénoncé le rejet de la requête, auprès de la Cour Constitutionnelle introduite par le MPN-Kishin Kassa, parti de Ibrahim Yacoubou, pour demander à celle-ci «le rétablissement de la probité et l’intégrité des résultats du vote des citoyens nigériens». Aussi les partis membres du Front patriotique ont lancé un appel à leurs militants et au-delà au peuple Nigérien à sortir massivement le 21 février prochain pour voter Mahamane Ousmane. Cette adhésion à la candidature du président du RDR-Tchanji est, selon la déclaration, la suite logique de leur engagement pris ensemble avec les partis membres de la CAP 20-21. Le Front Patriotique a, par la suite, salué ce qu’il a appelé les prises de positions courageuses de plus en plus nombreuses de beaucoup d’acteurs sociaux et politiques et de citoyens ordinaires.
La Coalition CAP 20-21 suit la trace du Front Patriotique, à travers une déclaration
Le samedi 6 février 2021, c’est au tour de la coalition CAP 20-21 et ses alliés de soutenir, à travers une déclaration rendue publique, le candidat Mahamane Ousmane, pour le second tour. Il s’agit de l’Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN-AMIN) ; de l’Alliance Nigérienne pour le panafricanisme ; du candidat indépendant Amadou Saidou ; du Congrès pour la République, la Démocratie et le Développement (CRDD DIYAUCI) ; du DARAJA ; du Groupement Politique Gayya Zabbé ; de la Ligue Panafricaine UMOJA ; du MDND KOKARI ; du MLP GAMSOUA ; du MOPAD GAMZAKI ; du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN LUMANA AFRICA) ; du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et la République (MPDR-ALFAIDA) ; du Mouvement Patriotique Nigérien (MPN KISHIN KASSA) ; du Mouvement des Intègres pour un Niger Emergent (Moumouney) ; de l’Organisation Révolutionnaire pour la Démocratie Nouvelle (PRDD- TASHIN KASSA) ; du PNP FAHIMTA ; du PPAN IFRIKIYA ; du Rassemblement des Citoyens pour un Niger Nouveau (RACIN-HADIN KAY) ; du RJC-Niger TA MATASSA ; du Rassemblement pour un Sahel Vert (RSV NI’IMA) ; du Renouveau Démocratique-JIMIRI ; de l’UDFP SAWABA ; de l’Union pour la Démocratie et le Progrès (UDP-AMINTCHI) ; de l’Union pour la Démocratie et la République (UDR-TABBAT) et de l’Union des Nigériens Indépendants (UNI).
C’est donc une trentaine des partis politiques membres de la CAP 20-21 et alliés qui ont décliné les raisons de leur choix du candidat Mahamane Ousmane, soutien focalisé sur le programme de ce dernier, selon la Coalition. «En effet, ce programme vise à rompre définitivement, avec la face noire de la gouvernance au Niger. Une gouvernance désastreuse dont le résultat a été de reléguer le Niger, dix (10) années consécutives, dernier dans le classement de l’Indice de Développement Humain du PNUD, traduisant le mieux l’état de notre misère », indique la déclaration. Soutenir la candidature de Mahamane Ousmane, selon la Coalition, est la seule voie pour faire du Niger un pays réconcilié avec lui-même, un havre de paix et de prospérité à l’horizon 2026. Avec Mahamane Ousmane comme président de la République du Niger, la CAP 20-21 et alliés ambitionnent, d’après la déclaration, de redonner l’espoir au Niger et aux Nigériens, de valoriser la Femme et de promouvoir la jeunesse nigérienne.
Pour atteindre ces objectifs, les membres de la coalition CAP 20-21 se disent déterminés à relever les défis qui se dressent devant eux. Ces défis sont entre autres : «mettre fin à la mal gouvernance, à la dilapidation des deniers publics, à l’insécurité généralisée et banalisée, à la corruption, aux passe-droits, aux injustices,...». Enfin, les partis membres du Front patriotique ont lancé un appel à leurs militants et au-delà au peuple Nigérien à sortir massivement le 21 février prochain pour voter le candidat du RDR-Tchanji, Mahamane Ousmane.
Mahamadou Diallo(onep)
08 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Elections locales : Quid des programmes des candidats ?
La campagne pour les élections locales bat son plein depuis plusieurs jours. A Niamey, les signes les plus frappants sont les banderoles aux couleurs des multiples partis qui ornent les rues de la ville. Parallèlement les partis politiques diffusent des messages sur les ondes des médias audiovisuels et dans les colonnes des journaux. Quelques meetings sporadiques sont animés ça et là. Question de galvaniser les jeunes des fadas et autres clubs politiques de quartier qui par ailleurs ne se privent pas de thé, de Chicha et de musique.
Pourtant, les élections locales sont des élections de proximité où les candidats aux suffrages doivent aller écouter les préoccupations et les attentes des communautés ; leur exposer leurs programmes et particulièrement les solutions qu’ils comptent, une fois élus, apporter aux préoccupations ainsi soulevées.
Malheureusement, il faut le souligner, l’on note très peu de débats autour des programmes des candidats aux locales. Pour s’en rendre compte, il suffit de parcourir les messages que les partis politiques diffusent dans les médias. L’on se retrouve dans des généralités du type ‘’faire la promotion de la femme et des jeunes’’; ‘’la scolarisation des filles’’; ‘’la lutte contre la corruption’’; ‘’l’industrialisation’’; ‘’le développement de l’agriculture’’. Dans cet exercice, les grands comme les petits, les vieux comme les nouveaux partis s’en mêlent les pinceaux. Très peu de candidats ou de partis proposent des programmes spécifiques aux contextes locaux.
En effet, puisqu’il s’agit d’élections locales, il va falloir que les candidats et leurs partis soient plus concrets, plus précis sur ce qu’ils proposent aux communautés. Celles-là se doivent aussi d’être plus exigeantes pour ne pas se laisser berner par des promesses évasives qui n’envisagent aucune solution aux préoccupations locales. Un puits, une piste, une école, une case de santé, une adduction d’eau potable, un marché, un service vétérinaire, un atelier, l’équipement d’un groupement féminin, une structure de micro-finance, un dépôt d’engrais, un magasin de vente de vivre, etc., tels sont entre autres préoccupations des communautés pour lesquelles on ne trouve de propositions concrètes et chiffrées dans les discours des candidats aux locales.
Siradji Sanda
09 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Elections locales du 13 décembre 2020 : Le Président Issoufou Mahamadou demande à la CENI et à toutes les institutions chargées des élections, d’assurer la transparence et la sincérité de tous les scrutins
Hier 13 décembre 2020, jour des élections locales, les Nigériens et Nigériennes en âge de voter étaient sortis massivement pour le choix des conseillers qui les représenteront à la tête des collectivités décentralisées. Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou a voté au bureau 001 de Niamey, sis à l’Hôtel de Ville de Niamey en compagnie du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Issaka Souna, de plusieurs membres du gouvernement parmi lesquels le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, M. Alkache Alhada et de plusieurs personnalités.
Au sortir du bureau de vote, le Chef de l’Etat a félicité la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour la tenue de ces scrutins. Il a également salué le sens de responsabilité des partis politiques qui ont mené leurs campagnes dans un esprit d’apaisement. «C’était un pari difficile à tenir mais, la CENI l’a tenu. Je voudrais l’en féliciter», a déclaré le Président de la République SE. Issoufou Mahamadou. La bonne organisation de ces scrutins, rassure aisément quant à l’autre défi du 27 décembre prochain pour les élections législatives couplées à la présidentielle 1er tour et éventuellement pour un second tour de l’élection présidentielle en début de l’année 2021.
Après avoir accompli son devoir citoyen, en cette matinée de dimanche, le Chef de l’Etat en a appelé aux électeurs à sortir voter massivement et dans le calme et la sérénité. «Je félicite tous les partis politiques qui ont mené une campagne électorale apaisée. Et je leur demande de maintenir cette conduite tout au long de la campagne des élections législatives et présidentielle. Le président de la République, Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou a saisi l’occasion pour réitérer ses attentes vis-à-vis de CENI et de toutes les institutions chargées des élections, «pour qu’elles assurent la transparence et la sincérité de tous les scrutins».
D’après le répertoire national des bureaux de vote 2020, au total 7.446.556 électeurs sont régulièrement inscrits sur les listes électorales. Ils effectueront leurs votes dans 25.978 bureaux de vote repartis dans les 266 communes que compte le pays.
Ismaël Chékaré
14 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Élections présidentielles de 2021 : Cette sortie du Général Salou Djibo qui risque de troubler Bazoum Mohamed
Plus les élections présidentielles de 2021 s’approchent à grands pas, plus les choses se clarifient par rapport aux intentions prêtées à l’ancien Général de corps d’armée Djibo Salou d’être dans la course au fauteuil que va céder le président Issoufou Mahamadou. Le samedi dernier, l’ancien chef de la junte militaire du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie a fait sa toute première apparition publique aux côtés de ses partisans du parti «Paix-Justice-Progrès» que de nombreux analystes présentent comme son parti qui va parrainer sa candidature. C’était au cours d’une manifestation organisée à l’Académie des arts martiaux de Niamey. Sur les images diffusées par des chaines de télévisions, on voyait l’ancien Général Djibo Salou afficher un sourire serein, bien que la salle n’était pas si archi-comble. Pour des analystes de la chose politique, l’homme doit avoir des fortes assurances pour espérer bousculer tout ce que le Niger compte comme potentiels candidats afin d’’accéder à la magistrature suprême. Et ces analystes estiment que l’ancien Général ne va sans doute pas simplement compter sur le fait qu’il a renversé l’ancien président Tandja Mamadou pour espérer conquérir les coeurs des Nigériens dont l’admiration pour l’ancien Chef de l’Etat est connue de tous.
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Enquête transfrontalière en cours : Le printemps des faux diplômes au Niger
Depuis quelque temps, l’usage de faux diplômes est devenu une mode au Niger. Du faux pour s’insérer dans les effectifs de la Fonction publique, du faux également pour se faire nommer en conseil des ministres aux hautes fonctions de l’Etat. Les cas sont légion. Mais, malgré les dénonciations et la gravité des lièvres soulevés par la presse, les services compétents à s’autosaisir pour protéger les intérêts de l’Etat et préserver la Fonction publique d’usages frauduleux, semblent sourds et aveugles. Jusqu’à présent, aucune démarche n’a été entreprise, ni au niveau de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia), ni au Parquet. Le comble, c’est que les services employeurs, trompés et grugés, ne semblent pas s’en préoccuper. Une véritable gangrène qui se propage dans l’administration publique nigérienne dont les rênes sont progressivement de glisser vers les mains de ces hommes du faux. À la ville de Niamey où un de ces individus, devenu conseiller de ville, a depuis lors gravi les échelons pour se hisser à un prestigieux poste national dans le cadre du sport, comme dans les services des Télécommunications ou encore au ministère de l’Equipement, récemment, la tendance au recours aux faux diplômes est devenue l’échelle empruntée par une catégorie de personnels pour se faire une place au soleil. Et ils réussissent apparemment, avec la complicité de personnalités haut placées. Pour davantage mettre à nu ces pratiques et usages de faux dans l’administration publique nigérienne, un consortium de journalistes d’investigation affilié au Centre Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO), avec l’appui de certains journaux américains spécialisés sur l’investigation journalistique, a entrepris une enquête sérieuse sur le sujet. Une démarche prometteuse au regard des premiers résultats engrangés.
Nous y reviendrons en détails.
18 janvier 2020
Source : Le Courrier
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Enrichissement et validation du code social sur la pratique de l’expression de la parenté à plaisanterie : Un outil pédagogique pour pérenniser une pratique ancestrale essentielle à la cohésion sociale
Dosso abrite, depuis mardi dernier, un atelier d’enrichissement et de validation du code social sur la pratique de l’expression de la parenté à plaisanterie. Organisé par le ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, cet atelier de deux jours regroupe des hommes et femmes de culture du Niger. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Secrétaire général de la région de Dosso, M. Soumana Karimone en présence de nombreux invités.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général de la région de Dosso a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants dans la cité légendaire des Djermakoyes et s’est réjoui du choix porté à la région pour abriter cette importante rencontre.
M. Soumana Karimoune a souligné que des réponses aux nombreuses insuffisances qu’a relevées le diagnostic du secteur de la culture dans son volet revitalisation du patrimoine culturel immatériel vont être trouvées. Ces insuffisances ont pour nom la dégradation et ou la disparition progressive de certaines valeurs culturelles ; la disparition des détenteurs de savoirs et savoirs faire traditionnels ; le manque d’intérêt de la jeunesse vis-à-vis de nos valeurs culturelles entrainant de fait la perte des repères ; l’insuffisance et l’inadaptation des cadres formels d’éducation et formation à la transmission des valeurs culturelles ; la faiblesse des actions de sensibilisation.
Le Secrétaire général de la région de Dosso a rappelé qu’un code social sur la pratique de l’expression de la parenté à plaisanterie est plus nécessaire et indispensable comme cadre formel d’éducation et de la formation à la transmission de cette pratique dans notre société.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Culture, du Tourisme et l’Artisanat M. Goni Boulama s’est appesanti sur l’importance de la parenté à plaisanterie également appelée «cousinage à plaisanterie» ou « alliance à plaisanterie», une pratique sociale qui s’exerce entre les communautés ou groupes ethnolinguistiques et individus à travers des expressions et jeux ayant pour vertus de réguler les rapports sociaux et de promouvoir la cohésion sociale, la fraternité, la solidarité, la non-violence, etc. M. Goni Boulama a ensuite évoqué les efforts qui ont été consentis par l’Etat et ses démembrements, les communautés ainsi que d’autres parties prenantes pour voir les générations actuelles et futures s’approprier cette pratique ancestrale empreinte de valeur incalculable.
«Le présent projet de code social renforcé par une brochure, a-t-il dit, se veut un outil pédagogique initié par le Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat afin d’éduquer et de sensibiliser les générations actuelles et futures sur les tenants et aboutissants de la parenté à plaisanterie au Niger».
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Entretien avec la coordinatrice du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP)
Le paludisme demeure encore un problème de santé publique au Niger. Cette année 2020, l’on observe une augmentation des cas dans notre pays. Dans cet entretien, la coordinatrice du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), Dr. Djermakoye Hadiza Jackou explique les causes du nombre croissant de cas du paludisme ; les différentes formes de paludisme ; le protocole de traitement adapté au Niger. La coordinatrice du PNLP a également fourni des éclaircissements sur les actions menées à titre préventif dans la lutte contre le paludisme. Enfin, la coordinatrice du PNLP a dressé un aperçu sur le plan stratégique national (PSN) 2017-2021 de lutte contre le paludisme.
Comment se présente la situation de l’épidémie de paludisme au Niger ?
Maladie parasitaire, le paludisme constitue un problème majeur de santé publique, il représente le premier motif de recours aux soins et la première cause de décès. Les statistiques sanitaires ont montré une réduction de l’incidence du paludisme dans la population générale qui est passée de 92 cas pour 1.000 habitants en 2016 à 69 cas pour 1.000 habitants en 2019. Cependant, nous enregistrons cette année une augmentation des cas avec une incidence de 85 pour 1.000 Habitants. Cette augmentation des cas de paludisme est due à la pluviométrie exceptionnelle enregistrée et qui a occasionné la stagnation d’eau et la prolifération des moustiques, vecteurs de paludisme. En 2020 on observe une augmentation de l’incidence du paludisme de l’ordre de 30% au plan national. Cette augmentation varie de 11% dans la région de Tillabéri à 75% dans la région d’Agadez. Le nombre de décès enregistré est de 2.499 en 2020 contre 1.929 en 2019 pour la même période soit une augmentation de 570 décès. Quant au taux de létalité, il est sensiblement égal à celui enregistré en 2019 pour la même période (0,1%). Il est de 0,2% dans la région d’Agadez. du 1er Janvier au 04 octobre 2020, la situation se présente comme suit Agadez : 40.537 cas avec 89 décès en 2020 contre 23.195 avec 33 décès en 2019 ; Diffa : 53.123 cas avec 49 décès contre 31.563 cas avec 17 décès en 2019 ; Dosso : 339.778 cas avec 247 décès contre 243.160 avec 235 décès en 2019; Maradi : 412.542 cas avec 548 décès contre 293.933 cas avec 414 décès en 2019 ; Niamey : 169.019 cas avec 180 décès contre 149.747 cas avec 128 décès en 2019 ; Tahoua : 473.266 cas avec 612 décès contre 359.034 cas avec 449 décès en 2019 ; Tillabéri : 462.001 cas avec 425 décès contre 414.501 cas avec 369 décès en 2019 ; Zinder : 499.592 cas avec 349 décès contre 369.344 cas avec 284 décès en 2019. A ce jour, nous avons 24 districts sur les 72 qui ont dépassé le seuil épidémique. Nous faisons un suivi hebdomadaire de ces districts, ce qui nous permet de diligenter des investigations afin de prendre les décisions qui s’imposent.
Quelles sont les différentes formes de paludisme qu’on enregistre chez nous ?
Retenons que le paludisme est une maladie parasitaire causée par le Plasmodium falciparum transmise, lors de son repas sanguin, par un moustique du genre anophèle femelle. Il existe deux formes de paludisme, le paludisme simple et grave. En ce qui concerne le paludisme simple, il est défini par tout accès palustre sans aucun critère de gravité tel que défini par l’OMS, et confirmé biologiquement par la microscopie ou le Test de Diagnostic Rapide (TDR). Les principaux signes cliniques sont la fièvre, les céphalées, les malaises, les frissons, les sueurs, les douleurs articulaires, les courbatures, l’asthénie, les douleurs abdominales, les nausées, les vomissements et les diarrhées. Le paludisme grave est quant à lui représenté par tout accès palustre à Plasmodium falciparum confirmé biologiquement par la microscopie ou le TDR, avec la présence d’au moins un des critères de gravité tels que définis par l’OMS (les convulsions, l’anémie, le coma, la détresse respiratoire, l’hypoglycémie, l’insuffisance rénale, la prostration).
{xtypo_quote}«Nous avons distribué gratuitement 8.005.656 moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée d’action avant la période de haute transmission», déclare Dr. Djermakoye Hadiza Jackou{/xtypo_quote}
Quelle est la forme la plus fréquente ? Et quelle est la catégorie d’âge vulnérable à cette forme ?
La forme la plus fréquente est le paludisme simple et les cibles les plus vulnérables sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. En l’absence d’un traitement correcte et rapide, le paludisme peut se compliquer en paludisme grave avec convulsion, anémie, coma, hypoglycémie et autres signes de gravité représente 6% des cas enregistres.
Qu’est ce qui explique le nombre croissant de cas de paludisme cette année au Niger ?
L’augmentation des cas en 2020 s’explique par la forte pluviométrie enregistrée sur la quasi-totalité du pays. La température, l’humidité relative sont des paramètres climatiques favorables au développement du vecteur de transmission du paludisme à savoir l’anophèle femelle. Il existe aussi malheureusement des comportements néfastes en faveur de la lutte contre le paludisme par la population à savoir le manque d’hygiène, la mauvaise utilisation des moustiquaires, et surtout le non-respect de la prise des médicaments de prévention chez les enfants de moins de 5 ans. Le nombre des cas croissant s’explique aussi par le non-respect des mesures de prévention, le non-respect du calendrier de vaccination des consultations prénatales, le non-respect des prescriptions médicales, le recours tardifs aux soins, le non-respect des normes et protocoles en cas de paludisme et grossesse.
En quoi consiste le protocole de traitement adapté au Niger?
Au Niger, la prise en charge du paludisme simple confirmé se fait dans les formations sanitaires et au niveau communautaire après confirmation du paludisme par la microscopie (GE) ou le Test de Diagnostic Rapide (TDR). Pour le traitement du paludisme simple, les Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisinine (CTA) suivantes sont utilisées : Artéméther + Luméfantrine (AL) ; Artésunate + Amodiaquine (AS-AQ) ; Dihydro-Artémisinine+Pipéraquine (DHA PPQ) ; Artésunate + Pyronaridine (PA). L’artésunate injectable est le médicament de première intention pour le traitement du paludisme grave. Si l’artésunate n’est pas disponible ou en cas d’intolérance à l’artésunate, il est recommandé d’administrer de l’artéméther injectable ou de la quinine injectable.
Quelles étaient les dispositions prises par le Programme avant la saison pluvieuse pour prévenir le pic du paludisme ?
En terme de prévention nous avons organisé : une campagne de distribution gratuite de 8.005.656 moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée d’action avant la période de haute transmission en juin 2020. Cette campagne a couvert 13.994.681 personnes dans 44 districts sanitaires de 6 régions de notre pays. Il ya aussi la mise en place de 915.893 moustiquaires dans les 72 districts au profit des femmes enceintes qui se rendent à la 1er consultation prénatale et des enfants de moins d’un an lors de la vaccination contre la rougeole. Nous avions également organisé une campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants âgés de 3-59 mois qui consiste à administrer des médicaments à cette tranche d’âge chaque mois (passage) de juillet à octobre. Cette année, 4.289.250 enfants ont bénéficié de trois passages. A cela, il faut ajouter les activités de sensibilisation sur les mesures de prévention menées par les agents de santé au niveau des formations sanitaires, mais également à travers les radios communautaires, les affiches et les crieurs publics. Par rapport à la prise en charge des cas de paludisme, il y’ a eu la mise à niveau de 300 agents sur la prise en charge du paludisme ; la mise en place 3.511.340 tests de diagnostics rapide ; la mise en place de 2.749.385 traitements des cas de paludisme.
En quoi consiste le plan stratégique national (PSN) 2017/2021 de lutte contre le paludisme ?
Le Niger a souscrit à tous les engagements internationaux de lutte contre le paludisme. Au titre des nouvelles initiatives, on peut retenir l’initiative d’Élimination du Paludisme dans le Sahel (SaME), l’outil Malaria Match Box, la campagne «Zéro Palu Je m’Engage» et l’approche «d’une charge élevée, à un impact élevé» ou «High Burden to High Impact (HBHI)». En ce qui concerne le Plan stratégique 2017/2021, nous avons procédé en début d’année à la revue à mi-parcours de ce plan et à des réajustements pour nous permettre d’étendre ce PSN à la période 2017/2023. Les changements majeurs prévus dans cette planification sont : l’extension de la campagne de distribution de moustiquaires à toute la région d’Agadez ; l’extension à 6 nouveaux districts d’Agadez et de Tahoua pour les campagnes de la CPS chez les enfants de moins de 5 ans ; l’introduction pour les campagnes à venir des moustiquaires de dernières générations appelées IG2 et PBO dans les districts ayant enregistré des résistances aux insecticides utilisés pour l’imprégnation des moustiquaires ; l’extension à 9 nouveaux districts de l’approche communautaire pour la prise en charge des cas de paludisme à domicile par les relais communautaires dans les villages distants de plus de 5 km d’une formation sanitaire.
Propos recueillis par Issoufou A. Oumar(onep)
13 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Entretien avec le président du Conseil municipal et maire de la commune urbaine d'Agadez : «Sans accompagnement économique local, l'activité des passeurs ne pourra pas être enrayée», estime M. Abdourahmane Aboubacar Touraoua
Ville cosmopolite et chef-lieu de la région, la commune urbaine d’Agadez est située dans le département de Tchirozérine. Elle a une superficie de presque 900 km 2 et une population estimée à 160.000 habitants en 2020 selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2012. La commune d’Agadez abrite presque le tiers de la population de la région et la proportion des jeunes (40 %) est assez forte avec un âge compris entre 15 et 39 ans. Elle compte 62 quartiers et villages administratifs avec une densité moyenne de 333,33 habitants au km². Véritable carrefour caravanier, de commerce et d’échanges culturels, la ville d’Agadez a connu son essor avec l’installation du Sultanat Touareg de l’Aïr au début du 15 ème siècle, alors que sa sécurité était assurée par les guerriers fournis par les confédérations du pacte Sandal. Ce processus étant encouragé par le Sultan et par les possibilités offertes par son essor économique. La ville recevait, de plus en plus, de caravanes. Le commerce transsaharien devenait très avantageux pour ses différents acteurs. Aujourd’hui, Agadez reste encore un carrefour malgré les multiples défis du moment. Dans cet entretien le président du Conseil municipal et maire d’Agadez, M. Abdourahmane Aboubacar Touraoua nous parle des potentialités de cette ville ‘’Porte du désert’’, ainsi que des défis auxquels Agadez est confrontée, la gestion du budget communal et les perspectives.
Monsieur le maire, pouvez-vous nous dire les potentialités que cette ville historique d’Agadez regorge ?
Je dois d’abord dire en plus du rôle historique du passage, de transit et de destination des nombreuses caravanes, Agadez a été et demeure une ville de commerce, d’échanges culturels, de tourisme dont l’hospitalité, les potentialités et l’historicité ont fait sa renommée sur le plan national, régional et international. Le centre historique de la ville d’Agadez communément appelé ‘‘vieille ville’’ est composé de onze anciens quartiers, qui sont Katanga, Obitara, Amdit, Hougberi, Founamé, Amarewat, Akanfaya, Oumourdan Magas, Oumourdan Nafala, Agargarin Saka et Oungoual Bayi. Leur fondation remonte au 11ème siècle. Ainsi, le 22 juin, la 37ème session du comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, qui s’est tenue à Phonom Penh, au royaume du Cambodge, a inscrit ce centre historique d'Agadez sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial. C'est la première fois que ce label est conféré à un site culturel nigérien. Seuls deux sites naturels du pays avaient jusque-là rejoint la prestigieuse liste, peut-on rappeler. Appelée, la porte du désert ou carrefour du commerce caravanier, la vieille ville d'Agadez abrite des sites qui remontent aux XVe et XVIe siècles. Sa grande mosquée coiffée d’un imposant minaret de 27 mètres entièrement bâti en terre crue, constitue l'un des phares du tourisme au Niger. Agadez est aussi une des plus anciennes cités du Niger dont l'origine remonte au début du XVe siècle. Elle a été une plaque tournante du commerce transsaharien et un centre de rayonnement de l'Islam au Soudan central.
La ville riche de monuments historiques, a été construite selon un schéma architectural unique.
Agadez, c’est aussi un passage pour les migrants en partance vers le Magrheb et l’Europe?
En effet, aujourd’hui, la ville d’Agadez constitue un carrefour central des flux migratoires. L’agglomération accueille annuellement plusieurs milliers de migrants nationaux et sous régionaux, ce qui amène la proportion de la population induite à porter au double la population réelle obligeant la commune à dépasser largement les programmations annuelles. Le flux migratoire conjugué à la croissance démographique naturelle de la population urbaine ne cesse de provoquer une urbanisation rapide de la ville et à une détérioration du cadre de vie des populations. Réellement, la ville compte plus de 300.000 habitants avec le flux migratoire et un taux d’accroissement naturel de 3,6%.
La Commune regorge d’importantes potentialités jusqu’ici non exploitées et qui peuvent révolutionner la vie des populations. Nous pouvons citer entre autres : l’agropastoralisme avec les productions maraîchères, l’arboriculture fruitière et l’élevage; la position géostratégique permettant la création de port sec ou des grands corridors d’échange entre les produits nationaux de l’Algérie, de la Libye, du Nigéria, de la Côte d’Ivoire, du Ghana…, l’artisanat, la culture et le secteur touristique avec des visites permanentes pour le tourisme intérieur et une saison de 3 mois pour le tourisme extérieur ; la fête de Bianou qui fait de la ville une destination mondiale ; la vieille ville classée patrimoine mondial de l’UNESCO offrant une grande opportunité touristique ; les opportunités de création des PME et PMI sur les potentiels minier, artisanal, culturel et agropastoral, ainsi que l’existence d’importantes infrastructures économiques (banques, hôtels, campings, marchés, aéroport, gares routières…) sociales (centres sanitaires, éducatifs, sportifs, culturels, artistiques…) et sécuritaires.
Quels sont, à présent, les défis auxquels cette ville historique fait-elle face ?
Les défis de la commune d’Agadez sont aujourd’hui nombreux et énormes. Cependant, je vais vous en citer quelques-uns. Tout d’abord, il y a la question de la bonne gouvernance administrative, financière et domaniale de la commune ; la mobilisation des fonds nécessaires à la mise en œuvre du Plan de gestion des déchets; le manque de planification réaliste, la nécessité d’un renforcement de capacitations des réseaux de desserte en eau et en électricité. A cela s’ajoutent, le besoin de création des centres économiques avec des PME et PMI, pour circonscrire les problèmes de la pauvreté et de l’emploi; la nécessité d’accompagner significativement les besoins d’importants appuis aux secteurs sociaux de base, à savoir l’éducation, la santé, l’hydraulique et l’environnement.
Sur la question migratoire, il faut reconnaître que, ce phénomène a toujours constitué l’activité principale sur le plan économique depuis que le tourisme a cessé, surtout au niveau de la jeunesse. La migration a toujours été considérée comme une activité licite à Agadez. Donc avec la loi, il fallait créer des mesures compensatrices pour tous ces acteurs qui ont toujours vécu de la migration, c’est-à-dire qu’il faut un plan de reconversion de ces acteurs pour lutter contre la migration. C’est pour cette raison qu’on a tiré la sonnette d’alarme afin que des mesures urgentes et conséquentes puissent être trouvées très rapidement. Car, sans accompagnement économique local, l'activité des passeurs ne pourra pas être enrayée. Néanmoins des pistes pour relever ces multiples défis existent. Nous suggérons la révision du Plan de développent communal (PDC) et de l’adapter aux orientations du Conseil municipal ; la révision du Plan d’Investissement Annuel (PIA); l’organisation d’une table ronde des partenaires et investisseurs. Nous proposons aussi l’organisation des missions de prospection; l’invitation et la réception des missions des partenaires et la redynamisation du circuit de la diplomatie.
Dans le cadre de la lutte contre la migration clandestine, le Niger a bénéficié de plusieurs appuis des partenaires. Quel est l’impact de ces appuis sur la commune?
Objectivement, nous voyons des Organisations Internationales dans le domaine de la migration et ses effets connexes. Nous avions eu des foras et autres rencontres des acteurs de la migration, mais la commune d’Agadez ne fait que continuer à endosser les coups du flux migratoire qui a fait doubler sa population. Nous avons des projets qui attendent avec l’OIM. Ainsi, la commune d’Agadez a ficelé plusieurs projets de développement, nous attendons encore les partenaires notamment l’OIM et l’UNHCR. Le Conseil municipal de la commune urbaine d’Agadez a tenu les 13, 14, 15 et 16 décembre 2021, dans la salle de réunion de la mairie d’Agadez a adopté les budgets et le PIA exercice 2022. Ainsi le budget général est d’un milliard quatre cent soixante-quatorze millions cent mille francs (1.474.100.000) FCFA; le budget d’investissement est deux milliards deux cent soixante-quinze millions huit cent quatre mille cinq cent quarante francs (2.275.804.540) FCFA et un Plan d’Investissement Annuel (PIA) de dix–huit milliards trois cent quarante-deux millions trois cent trente-huit mille francs (18.342.338.000) FCFA. Notre Conseil Municipal a 23 grandes orientations qui sont en cours de mise en œuvre ou en traduction en stratégies. Nous attendons vivement l’accompagnement de l’Etat, des populations, des investisseurs et des partenaires au développement pour un développement harmonieux de la commune d’Agadez.
Interview réalisée par Mahamadou Diallo (Envoyé Spécial ONEP)
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Entretien avec M. Garba Ousmane, fonctionnaire nigérien à Nouakchott, Secrétaire Général de l’Association des Nigériens en Mauritanie
Monsieur Garba, vous êtes fonctionnaire nigérien expatrié en Mauritanie. Depuis votre arrivée à Nouakchott vous consacrez votre temps libre à la communauté nigérienne en Mauritanie. Qu’est-ce qui a motivé cet activisme ?
Quand je suis venu en 2014, j'ai trouvé une communauté nigérienne dans laquelle, on peut dire, vivent deux sous-groupes. D'un côté les commerçants ultra- majoritaires et de l’autre les fonctionnaires qui étaient une dizaine. Au sein de cette communauté des fonctionnaires il y avait un certain M. Maï, un grand rassembleur qui travaille à l'UNICEF. Ce monsieur a consacré lui aussi une partie de son temps au profit de cette communauté dans sa globalité. Après une année il a quitté. Il n’y avait aucun problème de cohabitation entre les deux sous-groupes. Mais ils ne se fréquentaient pas régulièrement. Donc pendant son séjour, M. Maï a fait de son mieux pour créer les conditions de retrouvailles et de rapprochement des nigériens en Mauritanie en général et à Nouakchott en particulier.
Ainsi, après son départ, j’ai pris le relais. En réalité j’ai été touché, personnellement, ce qui m’a poussé à m'impliquer dans la consolidation et la promotion des acquis laissés par monsieur Maï. C’est ainsi que je me suis engagé aux côtés de la communauté des commerçants pour les rapprocher des fonctionnaires et vice versa. Donc avec l’appui des autres commerçants et fonctionnaires nous nous sommes battus pour établir un lien entre les deux. En réalité les commerçants ont appris les problèmes que certaines communautés rencontrent notamment, entre les deux sous-groupes. Donc c’est cette situation qui a inquiété les commerçants nigériens de s’éloigner des fonctionnaires. Nous nous sommes investis pour créer la confiance entre les commerçants et les fonctionnaires. Donc nous avons travaillé pour montrer à tous la nécessité de rester ensemble parce qu’à l’extérieur nous sommes une famille. Dans cette démarche nous avions bénéficié du concours du Consul honoraire.
Aujourd’hui comment se porte cette communauté ? Est-ce qu'il y'a une Association formelle qui vous réunit?
Par rapport à l’Association, les expatriés n'ont pas une organisation formelle à Nouakchott. Par contre il y'a un bureau de l'association des Nigériens qui résident à Mauritanie. Je suis le seul fonctionnaire expatrié qui siège dans ce bureau en tant que Secrétaire Général. Ma principale mission consiste à renforcer le rapprochement entre les deux sous-groupes. Aujourd’hui, ça se passe vraiment très bien. On n’a jamais eu de problèmes entre Nigériens. Certes il ne manque pas des petites incompréhensions qui se règlent facilement entre nous. Donc par la grâce d’Allah tous se passe bien.
Monsieur Garba est-ce que vous avez une estimation du nombre des Nigériens résidant en Mauritanie ou à Nouakchott ?
En 2017 dans la perspective de la participation aux élections qui se dessinaient pour 2020-2021, on avait estimé les Nigériens résident en Mauritanie à peu près 2700 personnes réparties dans toutes les régions du pays.
Quels sont les principales activités exercées par les Nigériens en Mauritanie ?
Les Activités dépendent des localités de résidence des personnes. Les principales activités dont personnellement je suis au courant sont de toutes sortes. A Nouakchott par exemple, la capitale politique, il y'a toute sorte d'activités. Particulièrement on trouve beaucoup de frères dans la boucherie, dans laquelle les Nigériens excellent. C’est vraiment très apprécié ici à Nouakchott. Beaucoup de Nigériens ont réussi à s’installer dans plusieurs quartiers. Partout où vous entendez parler de méchoui haousa, les gens apprécient non seulement la qualité de la viande mais aussi l'hygiène.
L’hygiène et la propreté sont l’un des aspects que les Mauritaniens apprécient chez les Nigériens dans leur lieu du commerce. Donc c'est la première activité que je peux dire. L’autre activité, c’est la vente des bijoux et articles précieux, mais aussi les herbes les plantes médicinales. Il y'a aussi ceux qui font du commerce général sans oublier les vendeurs des pièces détachées. D’autre part, il y’a des zones fréquentées par les Nigériens dans leurs aventures pour chercher de l'or. A l'intérieur du pays, il y a ceux qui vendent des habits et généralement les Nigériens s’accommodent à l'activité principale de leur région hôte.
Alors comment se passe la cohabitation avec la population du pays hôte ?
Les Mauritaniens et la communauté nigérienne cohabitent dans l’harmonie totale. Tout se passe à 99℅ dans de très bonnes conditions. Avant tout le Niger est un pays ultra musulman et la Mauritanie est une République Islamique. Cela facilite beaucoup la cohabitation. Aujourd’hui je peux vous l’affirmer, à notre connaissance il n’y a aucun Nigérien en prison ou en garde à vue en terre mauritanienne. Vous pouvez faire le tour des différents commissariats ou des différentes prisons de ce pays vous ne trouverez aucun Nigérien. Ça c'est un point que même les autorités mauritaniennes apprécient et le disent à nos autorités à chaque fois qu’elles sont en mission en Mauritanie ou au Niger. Les quelques fois qu'on apprend qu’un Nigérien est au commissariat, je peux aussi vous le dire, c’est un problème d’incompréhension et ça finit toujours par se régler. Même par mal chance si un Nigérien se trouve dans les mains d’une autorité, rassurez-vous que ce n’est pas lié à un délit. La communauté Nigérienne est l’une des plus disciplinées et respectueuses en Mauritanie. Nous vivons en parfaite cohésion avec le peuple mauritanien qui est un peuple frère.
Avez-vous des difficultés particulières que vous souhaitez faire connaitre ?
Les problèmes que les Nigériens rencontrent généralement sont liés aux papiers, notamment la carte de séjour. C’est pourquoi, nous plaidons pour la création d’une ambassade ici ou d’un consulat de plein pouvoir. C’est cette fameuse carte de séjour qui pose beaucoup plus de problème.
Je vais ouvrir une parenthèse parce que de nos jours tous nos pays sont des pays de passage pour la migration. Connaissant les risques liés à la traversée de l'océan de manière illégale, l’association des Nigériens qui résident en Mauritanie a depuis 2016 et ce malgré ses moyens limités (cotisations entre nous), mené une sensibilisation de proximité et a réussi à dissuader des candidats à la traversée de l’océan. On a réussi à les retenir, à les installer et à les intégrer. Aujourd’hui beaucoup d’entre eux ont trouvé un métier. L’Association a loué un appartement avec trois chambres pour que tous les nouveaux venus puissent être hébergés pendant deux à quatre semaines. Nous profitons de ce moment pour les sensibiliser et les assister aussi à intégrer leurs frères Nigériens.
Dans d’autres pays des Nigériens s'adonnent par exemple à la mendicité ; est-ce qu'en Mauritanie on trouve des nigériens dans ce genre d'activité ?
Certes dans toute population, il ne manque pas de personnes nécessiteuses ou vulnérables du fait de plusieurs conditions. Mais je peux dire Alhamdoulillah pour le cas de la Mauritanie. Ici à Nouakchott où on trouve le plus grand nombre de Nigériens, il n'y a aucun mendiant nigérien. Malgré la situation de vulnérabilité et de précarité pour d’autres, les gens s'organisent à l'interne pour s’entraider autant qu’ils le peuvent. Mieux, à cause de la Covid19, nous expatriés avec quelques commerçants avons l'habitude à chaque veille de ramadan de faire des cotisations pour cibler les Nigériens les plus vulnérables à qui nous apportons des aides.
Avez-vous un message particulier ou un appel ?
Je vais commencer par le niveau inférieur pour nous qui sommes ici. C’est un appel à l’union des forces et à la solidarité. Nous qui sommes déjà là, il faut qu'on sache que nous sommes dans un pays étranger et nul n'est censé ignorer la loi. On doit tous œuvrer au respect la loi du pays hôte. A l'endroit des expatriés, c’est de continuer à comprendre davantage nos frères qui sont généralement illettrés pour les aider à respecter la loi du pays d’accueil. A l'endroit de l'État c’est de trouver les moyens pour simplifier la tâche aux Nigériens par rapport à l'obtention de la carte de séjour. Ça sera un grand soulagement pour la population nigérienne résidant en Mauritanie. Et je ne finirai pas sans souhaiter vraiment la paix pour tous les pays en difficultés particulièrement le Niger.
Propos recueillis par Ali Maman(onep), envoyé spécial
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Entretien avec Moussa TCHANGARI : « Je suis pour une révolution démocratique pacifique»
Président de l’ONG Alternative Espace Citoyen
De parents paysans kanouris, Moussa Tchangary est né à Nguimi en 1969. Bac littéraire en poche, il fait des études de philosophie à l’université de Niamey et milite dans le mouvement Organisation révolutionnaire pour la démocratie au Niger.
Puis il devient journaliste à LaTribune du peuple et à la gazette satirique Moustique. C’est dans les locaux d’Alternative Espace Citoyen, le mouvement de la société civile qu’il dirige, qu’il nous a reçu.
JEUNE AFRIQUE: Quel bilan faites-vous de la gouvernance de Mahamadou Issoufou?
MOUSSA TCHANGARY: Je déplore le bradage de notre souveraineté. Je suis indigné que nos richesses profitent d’abord à de grands groupes extérieurs. Et le pouvoir est de plus en plus confisqué par un seul homme!
Il y a pourtant des élections libres, une opposition?
Le Niger est une démocratie encore très superficielle, qui n’est pas achevée. L’opposition est à la peine, elle essaie de se battre, mais le régime tente de la diviser.
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Fait divers/Violence basée sur le genre : 6 mois de prison avec sursis… pour 2 bras fracturés !
Regard évasif, plutôt timide et d’une voix à peine audible, Fadi Moussa a de la peine à raconter ce qui lui est arrivé, un 6 septembre 2020. Cette femme âgée de 54 ans a subi un acte de violence inouï que ni son mari, ni quelqu’un d’autre, ne lui a jusque là jamais infligé en plusieurs décennies de vie conjugale. Elle a deux enfants s’est retrouvée à l’hôpital avec les deux bras cassés. L’auteur, âgé de 33 ans, n’est autre que son beau frère.
Tout a commencé par une histoire banale de chamaillerie entre belles sœurs. L’épouse de l’agresseur avait dit à son mari que Fadi Moussa l’a accusée de sorcellerie. Surprise d’une telle accusation Fadi Moussa informa son mari (le grand frère de l’agresseur). En bon aîné, il a essayé de calmer la situation allant jusqu’à demander à sa femme d’aller présenter ses excuses à la femme de son petit frère et en même temps chercher à connaitre les sources de cette accusation qui du reste était archi fausse.
Ce que fît Fadi en bonne épouse, un 6 septembre 2020. Mais c’était sans compter avec l’esprit revanchard et la colère qui habitaient son beau frère et son épouse. «A mon arrivée, j’ai essayé de parler à sa femme qui n’a pas voulu m’écouter devant des témoins. C’est alors que son mari était sorti fou de rage. Il m’a empoignée et m’a congé contre le mur», confie Fadi Moussa. L’agression était si violente que la quinquagénaire a eu les deux bras cassés.
Une revanche ?
Cet acte ressemble plus à une revanche. En effet, les deux frères vivaient dans la même maison qui appartient au grand frère. Malheureusement, leurs épouses ne s’entendaient pas comme il le faut. Et à chaque fois qu’elles se chamaillent, le petit frère prenait partie pour son épouse. Sans réfléchir, il n’hésitait pas à manquer de respect à Fadi, l’épouse de son grand frère.
Devant la persistance de cette situation, le mari de Fadi finit par demander à son petit frère de chercher une maison et d’aller s’installer avec son épouse pour éviter cette situation de bagarre permanente. Ce que le petit frère a fait non sans garder une boule contre l’épouse de son grand frère qu’il estime être à la base de cette situation. La soit disant accusation de sorcellerie contre son épouse, était alors la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ce jeune homme de 33 ans a trouvé l’occasion de déverser toute sa bile sur sa belle grande sœur. Et, il ne s’est visiblement pas retenu. Conséquence : deux bras cassés et une ITT (incapacité temporaire de travailler) de 2 mois selon le bulletin délivré par l’Hôpital National de Niamey le 7 septembre 2020.
Justice et pression familiale
Après l’incident, la victime Fadi Moussa a été l’objet de pressions familiales pour dit-on, trouver un traitement amiable à la situation et pour que l’affaire ne soit pas connue du grand public. Elle a dû partir chez son beau fils du nom de Garba Harouna qui, devant la gravité de la situation a porté plainte. Il a aussi dû prendre en charge les frais médicaux pour un peu plus de 76.000 FCFA. Pendant que Fadi se fait soigner, la pression familiale a continué pour la convaincre de retirer sa plainte. Ce qu’ont accepté Fadi et son beau fils, mais à condition que non seulement les frais médicaux soient remboursés et que Fadi soit dédommagée. Ainsi, jusqu’au 20 septembre, rien n’a été fait dans ce sens.
Finalement l’affaire a été portée en justice et le 21 septembre, les deux parties ont été reçues et entendues par le juge qui, leur a fixé la date du jugement le 2 octobre. Le jour du jugement, Fadi et son beau fils se sont rendus au tribunal, mais n’ont pas pu trouver la salle où se tenait le jugement. «Je ne suis pas un habitué du tribunal. Nous étions restés de 9 heures jusqu’à 17 heures à chercher la salle. Finalement c’est vers 17H que nous avons pu rencontrer une greffière qui nous a notifié que notre dossier a été traité en flagrant délit. Elle a feuilleté le registre et nous informa que l’auteur de l’agression a été condamné à 6 mois avec sursis et 150.000 FCFA d’amende», confie Garba Harouna. «La greffière nous a aussi expliqué que nous avons le droit de faire appel. Et c’est ce que nous avons fait parce que la victime estime que justice ne lui a pas été rendue», ajoute-t-il.
«Je veux que justice me soit rendue. Si je savais que c’est comme ça que l’affaire allait être traitée, je n’allais pas retirer ma plainte dès au départ. Je veux qu’on me mette dans mes droits», renchérit Fadi Moussa, ajoutant que c’est pour cette raison qu’elle est venue demander assistance auprès de l’ONG SOS Femme et Enfant Victime de Violences Familiales (SOS-FEVVF).
Une exigence de fermeté
Pour la présidente de l’Ong SOS-FEVVF, ce genre d’affaire doit être traité avec la plus grande fermeté pour décourager ceux qui sont tentés d’exercer une telle violence sur la femme, les filles et les enfants. «On ne peut pas comprendre un tel déchainement de violence sur une femme qui a pratiquement l’âge de la maman de l’auteur», a déclaré Mme Mariama Moussa, présidente de SOS-FEVVF au cours d’un point de presse le 19 octobre 2020. «Il faut que les gens soient sensibilisés sur les voies de recours pour éviter de tels aboutissements à des affaires aussi sérieuses que le cas de Fadi Moussa», ajoute-t-elle avant d’assurer que SOS-FEVVF va apporter l’appui juridique et psychologique nécessaire à la victime pour qu’elle soit mise dans ses droits.
D’après Moussa Tafa Abdoulkader, juriste à l’Ong SOS-FEVVF, ces genres d’acte de violence sont contraires aux traités, conventions régionales et internationales ratifiés par le Niger (comme la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, la Convention sur l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme ; la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples). Ils sont aussi en contradiction avec la Constitution du 25 novembre 2010 en ses articles 11; 12 ; 13 et 22. Ils sont enfin punis par l’article 22 du Code pénal nigérien.
Siradji Sanda(onep)
22 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Fête du travail 2021 : Les centrales remettent leurs cahiers de doléances au ministre de l’Emploi et de la Protection sociale
Après les traditionnels défilés du 1er mai, les représentants des centrales syndicales du Niger se sont retrouvés à l’immeuble CNSS pour la cérémonie officielle de remise des cahiers de doléances au ministre de l’emploi et de la protection sociale, M. Ibrahim Boukary. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement et des autorités régionales. Par la même occasion douze (12) vaillants travailleurs, hommes et femmes, ont été décorés. Ces travailleurs ont reçu la médaille du travail dans les catégories bronze, argent et or.
En réponse aux syndicats, le ministre de l’emploi et de la protection sociale, M. Ibrahim Boukary a promis aux travailleurs que les services techniques de son ministère allaient minutieusement étudier «l’ensemble des doléances» contenues dans deux cahiers de doléances et les tsoumettre à l’appréciation du gouvernement. «Je peux vous rassurer, qu’au-delà du traditionnel cérémonial, cette fois-ci ces doléances vont faire l’objet d’une étude sérieuse et ensemble nous allons ouvrir des négociations parce qu’avant tout nous sommes tous des travailleurs».
Cette année encore, les syndicalistes ont manqué de transmettre aux nouvelles autorités un cahier unique de doléances qui regroupe l’ensemble de leurs préoccupations. En effet, la CDTN a présentée seule son cahier de doléances d’un coté et de l’autre l’Intersyndicale des travailleurs du Niger qui regroupe cinq (5) centrales a présenté et remis le sien. Dans leurs doléances, l’ITN et la CDTN soutiennent unanimement que l’âge de la retraite doit être ramené à 65 ans pour les agents qui le désirent, sans s’appesantir sur leur productivité.
Au début de la cérémonie de réception des cahiers de doléances, douze (12) travailleurs ont été décorés de la médaille du travail dans les catégories bronze, argent et or.
Souleymane Yahaya(onep)
03 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Fichier électoral : Le gouvernement pris par son propre piège
Les élections partielles de Maradi c’est bientôt, mais aujourd’hui la question que le peuple Nigérien se pose est de savoir avec quel fichier électoral ? La réponse est : c’est avec le même fichier qui a servi au PNDS d’avoir soixante quinze (75) députés, et c’est le même qui a permis à Issoufou Mahamadou d’être élu à plus de 92% des suffrages.
Mais pourtant quant il s’est agi des élections municipales et locales, ce gouvernement, avec ces mêmes acteurs, avait dit que ce fichier n’est pas bon du tout. Il faut le réviser. À notre connaissance cette révision n’a jamais eu lieu. Qu’est-ce qui se passe Messieurs les Principes du Niger ?
Ils savaient très bien que si jamais ces élections locales et municipales avaient eu lieu, le PNDS-Tarayya n’aura même pas une commune sur les 266 que compte notre pays. Pourtant aujourd’hui ils font semblant d’organiser ces élections partielles de Maradi, sinon en réalité le gouvernement n’a pas les fonds nécessaires, c’est-à-dire la somme de 1,800 milliards dans les caisses de l’Etat aujourd’hui.
Selon une source bien informée, le parti de Sanoussi Jackou, le PNA Al’Ounma est le 1er à déposer le dossier de son candidat depuis la semaine passée. Le dossier du PNDSTarayya, dont le candidat est du département de Maiyahi sera déposé ce mardi suivi des autres dossiers de l’opposition aussi.
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Fils, sous-fils et commerçants au Niger !
Dans le Pays le pouvoir est dans leurs mains, les commerçants de marchandises et vies humaines. Depuis les élections présidentielles et politiques jusqu’à l’adhésion à la Zone de Marché Africain Libre, ZLECAF avec un acronyme improbable, tout passe par leurs mains et surtout leur portemonnaie. Un cas particulier de cette hégémonie, qui se confirme par la prise en otage des hommes politiques et la démission en bloc de la classe intellectuelle nigérienne, c’est le domaine de l’éducation scolaire. Le démantèlement graduel, cohérent et systématique de l’institution éducative a commencé, selon la plupart des commentateurs, avec les ‘Plans d’Ajustement Structurels’, les PAS dans les années ’80. La batterie des mesures économico-idéologiques pour ‘normaliser’ les Pays trop nationalistes et autonomes par rapport à la narration dominante a frappé le Niger et bien d’autres Pays de l’Afrique subsaharienne. Parmi les secteurs frappés on trouvera l’école !
La dérive de l’éducation formelle a vite prospérée et les écoles de l’Etat, qui jouissaient d’un niveau reconnu dans les années après l’indépendance, ont vu leur rôle et modèle confisqué surtout dans la qualité de l’enseignement. Le poids des écoles privées s’est accru jusqu’à constituer ce qu’en définitive on cherchait depuis le début de l’opération de démantèlement. On visait la création d’une classe sociale de marginaux soumise aux élites qui continueront à les exclure du pouvoir.
En effet les fils et les ‘sous-fils’ dans l’école sont les fils et les ‘sous-fils’ de la société nigérienne. Certains sont nés pour commander et s’enrichir et les derniers fonctionnels au système et comme des ‘marchandises’ utiles au système global. Les fils, les filles et en général la grande famille de ceux qui ont assez d’argent dans la banque et peuvent voyager à l’étranger, sont inscrits dans les écoles privées, les universités privées pour un monde qui ‘prive’ les autres qu’on peut appeler à juste titre ‘sous-fils’. Les fils, les filles et la grande famille des pauvres n’ont qu’aller, par la force naturelle des choses, dans les écoles d’Etat où l’enseignement et les conditions minables des structures scolaires révèlent l’abandon comme un destin quasi inéluctable.
Une vingtaine les enfants brulés l’année passée dans un quartier proche de l’aéroport international de Niamey et un nombre supérieur immolé le passé lundi dans la capitale économique du Pays, Maradi. Ils représentent la tragique métaphore de notre système éducatif. Il s’agit du miroir fidèle de la société où il a été engendré car, à mourir, sont surtout les pauvres, les jeunes, les enfants et leur futur, brulé sur l’autel des intérêts des classes privilégiées. Ce sont des classe sociales qui commercent et spéculent sur tout et tous, de la politique à l’économie pour se garantir la transmission du pouvoir de père en fils. Les ‘sous-fils’ en revanche, c’est-à-dire la foule immense des laissés pour compte, sont sacrifiés aux intérêts des puissants qui disposent sans scrupule de leurs vies. Dans notre Pays les classes en paillote sont calculées à 36 mille et sont les sousfils des pauvres qu’y sont accueillis pour apprendre par coeur que leur vie ne sera jamais comme celle des fils des commerçants. Le gouvernement a récemment interdit ce type de classes pour les plus petits.
Dans le Pays le pouvoir est dans leurs mains, les sousfils des pauvres. L’incendie des classes en paillote de Niamey et celui des classes de Maradi, qui ha consommé la vie de dizaines d’enfants et de leur familles, a été comme une apocalypse qui a démasqué la violence cachée dans le système. Ce groupe d’enfants, ensevelis dans des fosses communes et enveloppés dans le drapeau national, continuent leur école ailleurs et ont déposé dans les mains des commerçants des braises qui ne vont plus s’éteindre.
Mauro Armanino
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Fin de la formation des Hauts cadres civils et militaires sur la Gouvernance et la réforme du secteur de la sécurité (G-RSS) : Les participants suffisamment outillés sur le concept et les contours de la G-RSS
Organisé à l’initiative du Centre National d’Etudes Stratégiques et de Sécurité (CNESS), avec l’appui financier de la Coopération Allemande, et le soutien technique et pédagogique du Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées (DCAF), le séminaire de formation des hauts cadres civils et militaires sur la gouvernance et la Réforme du Secteur de la Sécurité (G-RSS), a clos ses travaux, hier, à l’Hôtel Bravia de Niamey.
Durant les trois jours de travaux, les participants composés d’officiers des différents corps des forces de défense et de sécurité, des représentants d’institutions de l’Etat, des médias et des acteurs de la société civile, ont suivi avec un réel intérêt les sessions de formation axées sur plusieurs thèmes dont, entre autres, les principes de la gouvernance démocratique dans le processus de Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) ; les processus de développement de politiques de sécurité –situation au Niger ; l’élaboration des politiques nationales de sécurité ; le rôle des acteurs extérieurs aux forces de défense et de sécurité dans le processus global de la Réforme du Secteur de la Sécurité; le rôle de la gouvernance et la Réforme du Secteur de la Sécurité dans les contextes de conflit ou de crise sécuritaires ; les questions de genre dans la modernisation du secteur de la sécurité, etc. Ces modules ont été soutenus par des exercices pratiques en travaux de groupe.
Au cours de toutes ces sessions, animées avec tact par le Général Bernard Belondrade et M. Ibrahim Massaoudou, les deux experts du Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées (DCAF), les participants ont eu l’opportunité d’approfondir leurs connaissances sur les différents aspects de la gouvernance et la réforme du secteur de la sécurité. La vivacité des échanges qui ont dit suffisamment sur la pertinence des thèmes ainsi que sur l’intérêt qu’ils suscitent auprès des participants.
C’est dire toute la satisfaction, aussi bien des participants que des formateurs, eux-mêmes. C’est du moins ce qui est apparu à la clôture des travaux avec les sincères remerciements des participants à l’endroit du CNESS et des formateurs, par la voix de leur représentant le Colonel Major Ali Mahamadou Issa, ainsi que de l’intervention du Général Bernard Belondrade qui a tenu à souligner la qualité des échanges.
Assane Soumana(onep)
24 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Fin de la visite d’Etat du Président de la République, Chef de l’Etat, en Australie : Une coopération prometteuse en gestation entre le Niger et l’Australie
Au terme de sa visite d’Etat en Australie, qui l’a conduit tour à tour à Perth la ville des compagnies minières, Canberra la capitale administrative de la fédération d’Australie, puis à Sydney, la capitale économique de ce vaste pays du continent océanique, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a quitté, hier, Sydney, en destination de Djakarta en Indonésie. Cette visite, la première d’un Chef d’Etat de notre pays en Australie, augure des lendemains meilleurs pour le développement d’une coopération bilatérale agissante entre nos deux pays. C’est du moins la quintessence de ce qui est ressorti des rencontres et échanges que le Président Issoufou Mahamadou a eus avec les différentes autorités australiennes.
Vendredi matin, avant de quitter Canberra, centre névralgique du pouvoir, le Chef de l’Etat était l’hôte du Gouverneur Général du Commonwealth australien, Sir Peter Cosgrove, qui l’a chaleureusement accueilli en son palais. Le Gouverneur général, pour ceux qui ne le savent est la plus haute autorité de l’Australie en tant que représentant de Sa Majesté Elisabeth II, Reine d’Angleterre. En effet, son pouvoir ne se limite pas qu’à celui d’une simple représentation. En plus de son rôle honorifique, le Gouverneur Général possède un véritable rôle institutionnel. Aussi, il est représenté dans chaque État de l'Australie, il est représenté par un gouverneur dont le rôle est de vérifier les procédures du gouvernement de l'État.
C’est donc cette notoriété incarnée par Sir Peter Cosgrove, ancien haut officier et Chef d’Etat-major de l’armée australienne, qui a largement ouvert, vendredi dernier, les portes de son Palais, mais aussi de toute l’Australie, au Niger et à son peuple, à travers le Président de la République et la délégation qui l’accompagne.
Pour la circonstance, aucun détail n’a été négligé pour donner à cette rencontre entre les deux dirigeants toute la marque et les ingrédients de la solennité et du hautement officiel. A l’entrée du Palais, un groupe de personnes, tout de blanc vêtus, étaient là pour acclamer et saluer le Chef de l’Etat. A l’intérieur, le personnel ne savait plus où donner de la tête, pour accueillir l’illustre invité du Gouverneur et sa délégation. Mieux, la fanfare militaire et des détachements de différents corps de l’armée étaient déjà sur pieds habillés d’impeccables tenues de parade officielle.
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Fin de la visite de travail du Président de la République à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis : Le Chef de l’Etat a regagné Niamey, hier, dans l’après-midi
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Mohamed Bazoum, a regagné Niamey, dans l’après-midi d’hier mardi 28 décembre 2021,de retour de Dubaï,aux Emirats Arabes Unis, où il a pris part à l’Exposition Universelle Dubaï 2020. A sa descente d’avion à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, le Président de la République a été accueilli au pied de la passerelle par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE. Ouhoumoudou Mahamadou.
La veille lundi 27 décembre, à Dubaï, le Chef de l’Etat a présidé la célébration de la Journée du Niger organisée dans le cadre de l’exposition Dubaï 2020. Au Pavillon Niger où, toute la journée durant, les stands présentaient exclusivement des produits de notre pays, SEM Mohamed Bazoum a été accueilli à son arrivée sur les lieux par le ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale des Émirats Arabes Unis, Sheikh Shakhboot Nayan Al Nayan, avec qui il a eu ensuite un entretien en tête à tête. Le Chef de l’Etat a également accordé des entretiens à plusieurs personnalités parmi lesquelles des groupes d’investisseurs.
L’ouverture de l’exposition a été notamment marquée par le discours prononcé par le Président Mohamed Bazoum. S’en est suivie la phase des visites des stands marquée par l’affluence des visiteurs très impressionnés par la richesse et la diversité des produits nigériens.
Il faut rappeler que le Chef de l’Etat était accompagné dans ce déplacement de la Première Dame Hadjia Hadidja Bazoum ; Mme Ousseini Hadizatou Yacouba, Ministre des mines ; de M. Mahamane Sani Mahamadou, Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, et du directeur de Cabinet du Président de la République, M. Ibrahim Sani Abani.
Assane Soumana
29 décembre 2021
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Fin de la visite de travail du Président de la République dans la région de Tahoua : Des échanges très enrichissants avec les populations des localités visitées sur les préoccupations de l’heure
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Mohamed Bazoum, a regagné Niamey, hier dans l’après-midi, de retour de Tahoua où il a effectué une visite de travail de trois jours. Au cours de son séjour, le Chef de l’Etat a effectué plusieurs visites dans différentes localités de la région, notamment celles touchées par la crise sécuritaire, dont Tilia, Tébaram et Bagaroua. Dans toutes ces localités, le Président de la République a eu des échanges très enrichissants avec les populations sur des thèmes ayant trait à la sécurité, à la cohésion nationale, aux infrastructures et au développement local.
Avant de quitter la région de Tahoua, le Président Mohamed Bazoum était, hier, l’hôte des populations de Tsernaoua et environs qui se sont fortement mobilisées pour lui réserver un accueil enthousiaste. Auparavant, le Président de la République était, le mardi 18 janvier 2022, dans la commune de Tebaram (département de Tahoua). Il s’agissait pour le Président Mohamed Bazoum de se rendre sur place pour témoigner, aux habitants de cette localité durement éprouvés par les attaques des bandits armés, sa solidarité, son soutien, et l'engagement de la nation à leurs côtés.
C'est un accueil chaleureux et convivial qui a été réservé au Président de la République par les populations de Tebaram. Dans son intervention le Président Mohamed Bazoum a tout d'abord tenu à remercier les populations de la commune de Tebaram, plus particulièrement les femmes fortement mobilisées pour lui réserver un accueil des grands jours.
Le Chef de l’Etat a également exprimé toute sa joie d'être à Tebaram ‘’en ce moment difficile où vous faites face à des problèmes d'insécurité’’, tout en évoquant la récente attaque au cours de laquelle les assaillants ont saccagé des infrastructures sociales telles que la mairie, les ambulances du Centre de santé, et saboté des réseaux de téléphonie mobile.‘’Nous sommes au courant de toutes les exactions et intimidations commises par ces terroristes dans les zones rurales, et cela a provoqué le déplacement massif de la population et la fermeture des écoles’’, a indiqué le Chef de l'État devant les populations de Tebaram.
‘’C'est un devoir pour moi de venir vous voir, pour vous rappeler que la nation ne vous a pas oubliées. (…). Je suis venu moi-même devant vous pour vous écouter. J’ai écouté le Maire et la Préfète en ce qui concerne la situation sécuritaire dans la commune de Tebaram’’, a lancé SEM. Mohamed Bazoum. Il a ensuite annoncé que ‘’des mesures idoines seront prises pour lutter contre l'insécurité, et cela, dans un bref délai. Nous allons amener des soldats’’.
Le Président de la République a promis de ‘’prendre à bras le corps les doléances de la population de Tebaram, notamment les besoins en internat, la reprise des travaux de construction de routes et la réouverture de certaines écoles fermées’’. Il a aussi réitéré son appel aux terroristes consistant à faire ‘’leur propre examen de conscience, quant à la plus-value qu'ils ont à gagner dans cette guerre’’. ‘’Nous voulons la cohésion sociale et non la guerre’’, a déclaré le Chef de l'État.
Evoquant la mauvaise campagne agricole enregistrée cette année dans le pays et le problème de pâturage, le Président de la République a assuré que ‘’toutes les dispositions sont prises pour endiguer tous ces problèmes évoqués’’. Le Chef de l'État fait la promesse aux populations de Tebaram ‘’que toutes les préoccupations soulevées seront prises en compte dans la recherche des solutions adéquates. Peu après son intervention, le Chef de l'État a visité les locaux de la mairie de Tebaram.
Notons qu'auparavant, la préfète du département de Tahoua, Mme Nana Aïchatou Miko et le maire de la commune de Tebaram, M. Bori Nagari, ont tour à tour pris la parole pour souhaiter la chaleureuse bienvenue au Président de la République et à la délégation qui l'accompagne, tout en se félicitant de cette initiative du Chef de l’Etat de visiter les localités victimes des attaques terroristes. Ils ont, par la suite, présenté chacun son entité administrative avant de soumettre au Chef de l'État les doléances des populations.
En revenant de Tebaram, le Président de la République a marqué un arrêt à Bagaroua pour présenter ses salutations à la population de cette localité. Là également, c'est un accueil chaleureux et convivial qui a été réservé au Président de la République.
Le Maire de la commune de Bagaroua, M. Mahamadou Assoumane, a saisi cette occasion pour présenter au Chef de l'État les doléances de sa commune.
Il faut souligner que la délégation présidentielle a visité le chantier de construction du tronçon Tébaram-Bagaroua (route bitumée Tahoua-Inkarkadan-Tébaram–Sanam, reliant directement l’axe Niamey-Tahoua, tout en se raccordant à la route Doutchi-Dogon Kiria-Tébaram. Il se dégage du constat que les travaux avancent normalement.
Le Président de la République s’est également arrêté à Bambeye et à Illéla où la population est sortie massivement l’ovationner tout au long de l’artère principale de la ville.
Assane Soumana(Onep) (Source : ANP)
20 janvier 2022
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Fin de la visite du ministre de l’Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes à Zinder : Le ministre Laouan Magagi fait le bilan des inondations qui ont occasionné 14 morts et plus 1600 sinistrés dans la région
Le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes M. Laouan Magagi a achevé, mercredi 19 août dernier, sa visite de travail de trois jours dans la Région de Zinder. Cette visite a permis au ministre Magagi de constater les dégâts enregistrés suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues au niveau de seize Communes touchées par les inondations.
C’est ainsi que du 16 Mai au 14 Août dernier les inondations ont entrainé le décès de 14 personnes faisant 16.424 sinistrés, la perte de plusieurs dizaines de têtes de bétail, et d’importants dégâts matériels au niveau des logements et des services publics.
En outre, 1426 maisons se sont effondrées, 432 ha de champs ont inondés et quatre mosquées détruites par les eaux selon le Ministre Laouan Magagi qui indique par ailleurs que les besoins en assistance globale sont estimés à 118.800 kg de céréales.
Face à cette situation désastreuse, le Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes a déclaré que le gouvernement va, avec l’appui des partenaires au développement, s’investir pour apporter des solutions urgentes aux préoccupations des sinistrés.
En 2019, le bilan des inondations, a-t-il rappelé, faisait état de 14 décès, 80.534 personnes sinistrées, 344,40 ha inondés et 3273 kg de vivres emportés par les eaux de pluies.
Sido Yacouba et Haouaou Ibrahim Dan Zagui ASCN, ANP-ONEP/Zinder
24 août 2020
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Football : Qui cherche la tête de Djbrilla Hima Hamidou dit Pelé ?
Dans une déclaration rendue publique, il y a quelques jours, des guignols soi-disant dirigeants de clubs de football de Zinder reprocheraient au président de la FENIFOOT, ‘‘son ingérence partisane dans la vie de leurs associations’’. Selon la même source, une pétition a été lancée ‘‘pour prouver aux Nigériens le degré chaotique de la gestion peu orthodoxe du président de la FENIFOOT depuis son élection’’. Toute cette lamentable sortie médiatique était un tissu de contre-vérités grotesques, d’amalgames terribles et une exhibition monstrueuse de la haine contre l’un des dirigeants du football nigérien les plus marquants de l’histoire de ce sport dans notre pays. D’un niveau intellectuel qui sent ‘’Katako’’ de Niamey ou ‘’Kassoua dolé de Zinder’’, cette déclaration est proprement indigne de la part de gens qui se disent au service du football, un sport noble et rassembleur. Elle n’honore ni ceux qui l’ont rendue publique, ni ne rend vraiment service au football zindérois dans son ensemble, connu jadis pour avoir constitué un vivier important de talents éclos qui ont fait, par le passé, la fierté du Mena des années 80, avec des joueurs emblématiques comme Lawan Didi, le puissant ailier-droit du Mena de cette époque, ou encore Sani Matias, Sani Zembla, Manouri Dodo dit Zimako, Laxassi Mohamed, la liste étant loin d’être exhaustive, nous nous en limitons à ces joueurs exceptionnels de leur époque.
Colonel Pelé, ce grand bâtisseur et rassembleur
Vous l’aurez sans doute compris, celui qu’on accable et charge de tous les maux et mots du football zindérois n’est autre que le Colonel-major, Djibrilla Hima Hamidou, alias Pelé, ce grand défenseur et promoteur du football régional, celui qui a fait en sorte que ces clubs de l’intérieur ne disparaissent pas, faute de ressources financières et matérielles pour survivre dans un contexte de mutation profonde du football, aussi bien au niveau international qu’au plan national. En effet, en plus d’avoir permis la survie financière des clubs de l’intérieur du pays, en leur accordant, annuellement, des subventions, Colonel Pelé est aussi entré dans la grande histoire du football régional en dotant ces régions de pelouses de jeu de dernière génération et des rénovations en profondeur des tribunes et des vestiaires aux normes continentales.
Au plan national, Colonel Pelé est une référence dans l’histoire du foot nigérien. En effet, par sa grande ambition de porter au firmament le foot nigérien, il a su mobiliser aussi bien les autorités nationales que le public sportif autour du football nigérien, notamment autour de l’équipe nationale, le Mena. Ce qui a eu pour conséquence immédiate une Coupe de l’intégration de l’UEMOA remportée en 2010 à Niamey. Cette même détermination de Pelé a conduit le Mena, en 2011, au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) qui s’est déroulé au Soudan. Sur les bords des deux Nil, le Mena a fait un parcours impressionnant, avant de quitter la compétition en quart de finale à Ondurman devant l’équipe hôte du Soudan. De retour de Khartoum, Pelé et son staff ont continué le travail de promotion de notre football. En 2012, l’équipe nationale se qualifie pour la première fois de son histoire à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en battant sur les installations du Stade Général Seyni Kountché, l’Egypte, septuple champion d’Afrique, et les Bafana-Bafana d’Afrique du Sud. Une année plus tard, le Mena réédite l’exploit d’une seconde participation à la CAN en Afrique du Sud. Avec cette deuxième participation à la CAN, le Niger entre définitivement dans la cour des grands. En février dernier, le Mena était encore présent au Championnat d’Afrique des Nations 2016 organisé au Rwanda. En février et mars 2015, le Niger a brillamment organisé la 11ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans. Un succès qui a poussé la CAF à confier à notre pays l’organisation de la CAN U-20 de 2019. Ce sont là autant de prouesses qui justifient amplement la candidature du président de la FENIFFOOT au Conseil de la FIFA. En cas de succès de Pelé à ces élections, le Niger sera valablement représenté au plus haut niveau du football mondial par un vrai artisan de la réussite de son football aux niveaux africain et international. En 2016, le comité exécutif de la FENIFOOT a même décidé de transmettre la candidature du Colonel Major Djibrilla Hima Hamidou dit Pelé, au poste de membre du Conseil de la FIFA à l’élection du 29 septembre 2016 au Caire, compte tenu de ses compétences. Cette instance est un organe non-exécutif de surveillance et de stratégie qui définit la vision de la FIFA et du football mondial. Rappelons aussi que, c’est en juillet 2017, que le Colonel Pelé, a été réélu président du Comité exécutif de la FENIFOOT pour quatre ans à Maradi, avec 101 voix contre, 26 pour son challenger Amadou Salifou Mayaki. Depuis tout ce temps, le Président de la FENIFFOOT œuvre pour une construction du football nigérien en l’ouvrant à tous et partout ; le renforcement des performances et la compétitivité du football nigérien à travers l’organisation des championnats, la formation des talents ; promouvoir le rôle éducatif et la pratique du football en associant tous les acteurs au projet fédéral et à son développement en mettant en place les conditions d’un véritable échange pour instaurer une gouvernance participative. « Ça fait plus de 50 ans de participation aux compétitions de la Confédération Africaine de Football (CAF) et de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), que le Niger n’a pas réussi à se qualifier pour les phases finales d’une compétition majeure. Cela s’est réalisé sous le mandat de Pelé », dira un supporteur du football nigérien. « Le Chef de l’Etat fait confiance à tous les acteurs du sport nigérien du fait qu’ensemble nous pouvons construire une véritable nation sportive », a déclaré M. Moctar Kassoum, à Maradi lors de l’élection du Colonel Pelé à la tête de la FENIFOOT. Comme quoi ce n’est pas facile d’avoir la tête d’une tête bien faite ! Surtout si cette tête se surnomme Pelé, ça ne s’invente pas, voyez-vous ! Mais, il faut de tout pour faire un monde, y compris avec des imbéciles heureux !
13 août 2020
Source : Match
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Forum sur la promotion de l’investissement en Afrique dans le contexte de la période post Covid19
Le Ministre, Directeur de Cabinet du Président de la République, M. Ouhoumoudou Mahamadou a pris part vendredi après-midi, au nom du Président de la République, au Forum sur la Promotion de l’Investissement en Afrique dans le contexte de la période post Covid19. Ce Forum est organisé par deux institutions américaines qui font la promotion des investissements dans le domaine du développement. Il s’agit notamment de la Société de Financement du Développement International (DFC) et d’Atlantic Council.
Dans son intervention au forum, M. Ouhoumoudou Mahamadou a, au nom du Président de la République, Champion de la ZLECAF, évoqué les opportunités offertes par l’Afrique en matière d’investissement.
Il a par la suite souligné que la pandémie de la covid19 a eu des répercussions tant sur le plan sanitaire qu’économique au niveau des pays africains. En effet, a-t- il indiqué, c’est surtout sur le plan économique qu’il y a eu d’importantes répercussions. Car a expliqué le Ministre-Directeur de Cabinet, pour la première fois depuis 25 ans, l’Afrique est en récession. Et, a fait savoir M. Ouhoumoudou Mahamadou pour sortir de cette récession, il est important qu’un programme de redressement soit mis en place. «C’est ce que nous avons élaboré au niveau des pays africains ; des programmes de relance post covid qui couvrent à la fois le domaine sanitaire mais aussi le domaine économique», a-t-il précisé.
Cependant a-t-il souligné, sur le plan sanitaire, l’Afrique a démontré sa forte résilience et sa forte préparation par rapport à la covid 19. Et c’est cette forte préparation notamment l’anticipation avant l’arrivée de la pandémie, qui a permis à l’Afrique de connaitre un désastre moins sévère que ce qui a été connu de par le monde. Aussi a ajouté M. Ouhoumoudou Mahamadou, l’Afrique s’est également inscrite sur des plateformes d’approvisionnement en produits pharmaceutiques. Ce qui a permis au continent de s’en sortir par rapport à la covid et d’avoir ces résultats connus.
Par contre, a-t-il déclaré, c’est sur le plan économique qu’il faut préparer la relance. Car la covid a créé une situation de renforcement de la pauvreté, du chômage et de sous-emploi. De ce fait, il faut que l’Afrique puisse sortir de cette situation. Et cela d’autant plus que l’Afrique est en retard par rapport aux objectifs de développement durable notamment en matière de lutte contre la pauvreté. Ainsi a-t-il affirmé, pour pouvoir sortir de cette situation l’Afrique a élaboré des plans de redressement qui cadrent avec la vision 20–63 du continent (qui est une vision d’intégration de développement économique qui permet à l’Afrique de sortir de ce qui a toujours été connu du continent à savoir un continent pourvoyeur de matières premières). Cette vision que les Etats africains ont élaborée a-t-il précisé, est une vision qui repose sur l’ensemble des secteurs et qui permettra à l’Afrique d’avoir une croissance rapide d’où l’importance d’attirer les investisseurs.
«Nous avons élaboré au niveau des pays africains ; des programmes de relance post covid qui couvrent à la fois le domaine sanitaire mais aussi le domaine économique», déclare M. Ouhoumoudou Mahamadou
«De ce fait, vous constaterez d’ores et déjà qu’il y a un engouement des autres pays à investir en Afrique, c’est le cas du continent asiatique, Chine, Japon, Europe, Russie. Bien évidemment il serait important que l’Amérique également contribue à cet investissement en Afrique», a-t-il -ajouté. En effet, l’Afrique dispose d’un potentiel extrêmement important en matières premières, en ressources agricoles et en ressources minières. Et ce potentiel peut être mis en valeur pour développer l’industrie, les infrastructures afin de faire de l’Afrique, un continent qui va émerger suite à cette pandémie de la covid.
Il a, à cet effet annoncé qu’une foire commerciale africaine aura lieu à Kigali en mars 2021. A cette occasion, tous les investisseurs africains seront regroupés ainsi que toutes les entreprises africaines performantes et si possible des entreprises américaines participeront à cette foire commerciale. Aussi, m. Ouhoumoudou a rappelé que le Président du Niger est le champion de la Zlecaf, un projet phare de l’UA qui a fait beaucoup de progrès. Grâce à la Zlecaf l’Afrique va devenir un marché unique intégré de 1 milliard 200 millions d’habitants avec la suppression des barrières douanières, artificielles entre les Etats. Ce qui, a-t-il conclu, permettra de développer les échanges qui vont démarrer dans le cadre de la Zlecaf dès le mois de janvier 2021. «Evidemment l’échange de marchandises ; de services est donc également une bonne opportunité pour les investisseurs américains», a-t-il dit.
Rahila Tagou(onep)
19 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Fraude de carburant à Maradi : Un vrai dilemme
La fraude de carburant a pris de l’ampleur à Maradi ces dernières années. Les revendeurs de cette denrée précieuse pour les automobilistes, bien qu’étant dans l’illégalité, ne se cachent plus pour exercer ce qui est devenu pour eux un métier à plein temps. Cette situation, selon plusieurs autorités départementales et communales, s’explique en partie par la rareté, voire l’inexistence des stations-services qui se concentrent principalement dans les grandes villes et par la proximité de la région avec le Nigeria, un pays dans lequel la fraude de carburant à grande échelle est très organisée, avec des ramifications au Niger.
Les autorités locales se disent conscientes de la dangerosité de cette activité illégale. De temps en temps, elles organisent des patrouilles mixtes et saisissent des milliers de bidons de 25 litres d’essence. Ces sorties visent à entraver le bon déroulement de la fraude en dissuadant les auteurs, ou à défaut ralentir l’activité grâce aux contrôles inopinés. A Tessaoua par exemple, qui ravitaille une bonne partie du Nord Maradi, les autorités locales indiquent que la lutte contre le carburant fraudé « est une action de longue haleine qui doit être permanente car les fraudeurs ont fait de cela un métier et travaillent H24».
Malgré tous les dangers qui entourent le transport, le stockage et la vente du carburant fraudé, plusieurs responsables font remarquer qu’ils sont devant des choix difficiles à faire. Plusieurs départements et gros villages font face à un manque de station-service. Dans tout le département de Gazaoua par exemple, il n’existe aucune station-service. Dans des situations pareilles, les automobilistes de passage et ceux qui y travaillent localement voient d’un mauvais œil la pression exercée sur les fraudeurs. En plus, le commerce de carburant fraudé étant un pourvoyeur d’emplois dans certaines zones, plusieurs responsables hésitent à serrer plus la vis de peur de voir les jeunes se reconvertir dans le banditisme. Donc même pour les autorités compétentes la situation est un vrai dilemme.
Par Souleymane Yahaya(onep)
11 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Général de Brigade Goukoye Abdoul Karim : Un très grand homme nous a quitté

« Les Grands hommes font l’Histoire et les petits la subissent » ; maxime qui définit au mieux le parcours de Feu Général Abdoul-Karim GOUKOYE, rappelé à Allah le lundi 8 Novembre à Bruxelles où il travaille depuis 2012 comme Attaché militaire à l’Ambassade du Niger. Tombé à 57 ans, le Général Goukoye part de façon précoce en laissant derrière lui de nombreux actes d’un patriotisme jamais égalé, traduit souvent par des efforts, des sacrifices, un don de soi et une témérité à toute épreuve comme l’exige souvent son corps de métier. Outre ses actions d’éclats sur les fronts qu’il a eu a commandé, le Général de brigade Abdoul-Karim Goukoye a occupé de hautes fonctions au sein de la hiérarchie militaire. Il fut successivement Porte-Parole des Forces Armées Nigériennes (FAN), Porte-Parole du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), Président de la Haute Autorité à la Sécurité Alimentaire (HASA) et, son dernier poste Attaché de Défense à l’Ambassade du Niger auprès du Royaume de Belgique.
Partout où il est passé, le Général de Brigade Abdoul-Karim Goukoye a laissé l’image d’un homme sociable, courtois témoignant d’une ouverture d’esprit exceptionnel. Accueillant et généreux, l’homme a toujours aimé partagé et assisté les personnes de son entourage. Il jouissait de l’estime de tous, tant de ses frères d’armes que de tous ceux avec qui il a séjourné dans l’exercice de ses fonctions.
Très influent dans l’armée, le Feu Général Goukoye a su s’attacher la sympathie de ses frères d’armes par son courage et sa détermination à vaincre l’adversité. Sa bravoure doublé d’un sens élevé de responsabilité ont fait de lui un leader incontesté sur le terrain des opérations militaires. Des dires de ses frères d’armes, jamais cet homme n’a fait profil bas face à l’ennemi. Il était resté un fin stratège sur le terrain, ce qui lui a valu plusieurs actions d’éclats en termes de résultats positifs obtenus sur le terrain. Ses prouesses ont permis d’aboutir à de brillants résultats dans le cadre de la gestion de tous les conflits identitaires enregistrés au Niger. Avec la montée du terrorisme dans notre pays et dans la région du Sahel, le Général de Brigade Goukoye a apporté d’énormes contributions en termes de conseils à ses collaborateurs sur le terrain. Pour rappel, le Général de Brigade Abdoul-Karim Goukoye est titulaire d’un Master en Etudes Stratégiques de Défense obtenu à l’Institut des Hautes Etudes en Défense à Rome en Italie.
Ses approches vis-à-vis des autres représentations diplomatiques ont permis de redorer le blason de notre pays sur les questions de la lutte contre le terrorisme notamment. Plusieurs actions gouvernementales ont été relayées et appuyées par le Général notamment au niveau de l’Union Européenne. C’est dire que l’Homme est resté un digne fils du pays qui a tant apporté à sa patrie. Ceux qui ont combattu à ses côtés ne tarissent pas d’éloges sur sa personne.
Pour finir, disons que le pays se doit de rendre un hommage mérité à cet homme qui a gravé son nom en lettre d’or dans l’Histoire du Niger. Il restera à jamais présent dans la mémoire des hommes. Pour nous, nous multiplierons les prières en sa faveur afin qu’Allah le Tout-Puissant l’accepte dans son Paradis Éternel. Amine !
Boubacar Guédé
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- Catégorie : Société
Grande interview du Premier Ministre, Chef du Gouvernement : SEM. Ouhoumoudou Mahamadou répond sans ambages aux questions ayant trait aux principaux sujets de la vie socio-économique et politique nationale
Dans le souci de donner une bonne visibilité à l’action gouvernementale, mais aussi pour lever l’équivoque sur certaines questions brûlantes de l’actualité, le Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Ouhoumoudou Mahamadou, a accordé, vendredi dernier, une interview aux Rédactions de Télé Sahel (ORTN) et à l’ONEP. Dans cette grande interview qui aura duré 1 heure 17 mn d’horloge, le Chef du Gouvernement a répondu, sans ambages, aux questions des deux journalistes de Télé Sahel et de l’ONEP sur presque tous les domaines de la vie socio-économique et politique nationale, ainsi que sur certaines questions qui dominent la chronique.
C’est ainsi que le Premier ministre a largement abordé des questions ayant trait aux principales réalisations faites par le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de sa Déclaration de Politique Générale inspirée du Programme de renaissance Acte 3 du Président de la République, mais aussi les défis rencontrés dans la mise en œuvre de ces actions. Des points aussi importants que celui de la bonne gouvernance ont été également au centre de cet entretien. Il s’agit notamment de la lutte contre la corruption et l’impunité, avec en toile de fond le traitement de grands dossiers comme celui du Ministère de la Défense Nationale et l’affaire dite ‘’Ibou Karadjé’’.
Dans le domaine économique, le Premier ministre s’est exprimé sur les nouvelles initiatives prises en matière de mobilisation des ressources internes dont l’instauration de la facture certifiée, ainsi que sur la mise en œuvre des grands projets structurants comme la construction du pipeline Niger-Bénin, le Projet Kandadji et la construction des centrales thermiques et photovoltaïques, etc.
S’y ajoutent d’autres questions d’importance capitale relatives aux secteurs sociaux comme l’éducation, la sécurité, la santé, les actions entrant dans le cadre des préparatifs et le suivi de la campagne agricole en cours, la gestion de la période de soudure et des inondations, la dynamisation de l’administration publique etc...
Sur les questions politiques, le Premier ministre a éclairé l’opinion nationale sur la volonté du gouvernement de créer les conditions d’un climat politique apaisé. Ce qui l’a amené à se prononcer sur cette rumeur persistante faisant état d’éventuelles négociations en cours entre le PNDS Tarayya et le parti Moden FA Lumana, voire entre le Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum et M. Hama Amadou.
(Nous reviendrons avec l’intégralité de cette grande interview dans nos prochaines éditions).
Assane Soumana(onep)
27 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Hadj 2023 : Les derniers préparatifs promettent une expérience inoubliable pour les pèlerins nigériens
Le Commissaire chargé de l'Organisation du Hadj et de la Oumra, M. Kaigama Ibrahim, a tenu une réunion d'échanges hier avec les Chefs de groupes d'agences organisateurs pour discuter des derniers préparatifs du Hadj 2023. L'objectif de cette rencontre était d'assurer une organisation optimale du pèlerinage.
Selon les informations recueillies, les discussions ont été fructueuses et tout semble se dérouler dans les meilleures conditions pour garantir la réussite du Hadj. Il est important de rappeler que le Commissaire Kaigama Ibrahim avait précédemment signé un contrat de transport avec Flynas, une compagnie aérienne saoudienne, le 10 mai 2023 à Djeddah. Cette compagnie fait partie des trois compagnies choisies pour assurer le transport des pèlerins nigériens vers les lieux saints de l'Islam.
La signature de ce contrat a été saluée par les deux parties, qui se sont engagées à travailler en étroite collaboration et à respecter leurs engagements respectifs, dans le but de satisfaire pleinement les pèlerins nigériens. Il est à noter que Flynas sera responsable du transport de 30% des inscrits en vol charter. Les compagnies Ethiopian Airlines et Max Air sont également en lice pour le transport des futurs pèlerins.
Cette réunion et la signature du contrat de transport témoignent des efforts déployés par les autorités nigériennes pour assurer une organisation rigoureuse et sécurisée du Hadj 2023. Les préparatifs se poursuivent activement afin de garantir une expérience de pèlerinage satisfaisante pour tous les participants.
(Source Onep)
Nigerdiaspora
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Hommage à Ibrahim Baré Mainassara après 24 ans : Soutenons la lutte pour la justice et l'égalité au Niger
Le 9 avril 1999, il y a 24 ans aujourd'hui, le Président de la République du Niger, Ibrahim Baré Mainassara, a été assassiné sauvagement sur le tarmac de l'aéroport de Niamey alors qu'il se rendait en mission.
Le Niger a perdu l'un de ses dignes fils, un patriote engagé qui voulait le meilleur pour son pays. Ibrahim Baré Mainassara était un homme courageux, droit et visionnaire. Il a consacré sa vie à la cause de son pays, à la recherche de la justice, de l'égalité et de la paix.
Malheureusement, il a perdu la vie à seulement 49 ans. Il n'a pas pu voir ses cinq enfants grandir, suivre leurs études, se marier et fonder leur propre famille. Il n'a pas eu la chance de connaître ses huit petits-enfants et de profiter des moments de bonheur et de tristesse de sa famille. Sa mère, ses dix frères et sœurs et sa compagne et épouse pendant 22 ans ont tous été profondément bouleversés par sa disparition prématurée.
Pendant les 24 dernières années, sa famille a lutté sans relâche pour obtenir justice et faire la lumière sur les circonstances de sa mort. Mais ils ont souvent été confrontés à l'omerta politique et judiciaire. Ils ont eu le sentiment d'une justice à deux vitesses et d'une démocratie volontairement amnésique.
Avant d'être Président de la République, Ibrahim Baré Mainassara était avant tout un être humain avec un droit inaliénable à la protection de sa vie et à l'égalité devant la justice. Sa disparition a été une immense perte pour sa famille, pour le Niger et pour tous ceux qui partagent ses valeurs de justice, d'égalité et de paix.
Comment peut-on encore en être là, à l'ère de la lutte mondiale contre les inégalités, les violations des droits et la violence ? Il est temps que les coupables soient traduits en justice et que la vérité soit enfin révélée.
La condamnation des auteurs de la mort du Président Thomas Sankara du Burkina Faso, assassiné il y a 35 ans, a ravivé la flamme de l'espoir en nous. Cette condamnation a été possible grâce au concours de la société civile, des politiques, des juristes et des sympathisants engagés au Burkina et en Afrique, ainsi que grâce à la détermination de Mariam Sankara, si courageuse et digne, et de leurs deux fils.
Si cela a été possible au pays des hommes intègres, cela doit être possible au Niger. Nous devons continuer notre noble combat pour la vie, la paix et l'égalité des chances face à la justice.
En ce jour anniversaire, nous rendons hommage à la mémoire d'Ibrahim Baré Mainassara et prions pour le repos éternel de son âme. Nous demandons également à tous ceux qui partagent notre combat de nous aider et de nous soutenir dans cette quête de vérité et de justice.
Aissatou Clémence, Samira, Alia-Rayana, Abdel Nasser, Hannatou et Djibril
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Ibrahim Miko dit Angoula, président de la Délégation Spéciale de la ville de Maradi : «Face à la persistance du phénomène de l’incivisme fiscal, l'Etat doit accompagner les communes à avoir un mécanisme efficace de prélèvement des impôts et taxes»
Monsieur le président de la Délégation Spéciale, la ville de Maradi a évolué ces dernières années. Quelles sont ses particularités actuelles?
En termes d'évolution Maradi a toujours été une ville commerciale. De ce point de vue, ça a toujours été une tradition. Au-delà de cette activité, il y'a l'agriculture et l'élevage. Depuis notre installation, on s'est attelé à privilégier les autres activités que sont l'agriculture et l'élevage. De ce point de vue, c'est assez particulier de ce qui se faisait dans le passé.
Dernièrement, le grand voisin du Sud qu'est le Nigeria a décidé de fermer unilatéralement sa frontière avec le Niger. Quelles sont les conséquences de cette fermeture sur les activités économiques de la ville?
Les conséquences de cette fermeture sont évidentes et très perceptibles. Evidentes en ce sens que par rapport à l'activité économique, on sent une différence nette entre le moment où les frontières étaient ouvertes et maintenant. Le niveau d'activités est relativement bas, ça c'est un aspect physique et observable. Le deuxième aspect de la ville est certainement les commerçants ou bien les opérateurs économiques qui voient leurs marges de bénéfices réduites et la ville qui observe une diminution drastique de ses recettes fiscales en lien avec cette baisse importante de l'activité économique.
Cela a-t-il une conséquence sur les prix des denrées de premières nécessitées?
Effectivement! A partir du moment où le Nigeria a fermé ses frontières et du fait de la fermeture des frontières avec les autres voisins du Niger pour cause sanitaire, il n'y a plus d'entrées constantes des marchandises, malgré l’autorisation dont elles bénéficient. La baisse de l'offre sur le marché crée une incidence financière sur le coût des denrées alimentaires.
A un moment, une partie de Maradi a connu des périodes d'insécurité. La ville de Maradi a-t-elle ressenti les conséquences de cette insécurité et comment s'est-elle organisée pour y faire face?
Nous n'étions pas directement concernés par cette insécurité, mais avions souffert des conséquences indirectes de cette situation sécuritaire. Les conséquences se ressentent moins à Maradi, sur le plan sécuritaire. C'est surtout en termes de dépravation des mœurs, aussi bien pour les filles que les garçons, que cela se ressent dans la ville de Maradi à cause du désœuvrement de la jeunesse. A part quelques faits sporadiques qui troublent l'ordre public, la ville de Maradi n'a pas de situation sécuritaire particulière.
Qu'est-ce qui explique cette dépravation des mœurs et quelles sont les dispositions prises pour y remédier?
Il y'a un certain nombre de causes qui explique cela. La première cause reste la fuite de responsabilité des parents. A l'époque, un voisin peut régler un contentieux entre des enfants du quartier sans se soucier de ce que penseraient leurs parents. Aujourd'hui, les parents eux-mêmes n'arrivent pas à remettre leurs enfants, au cas où ils s’y écartent, sur le droit chemin, à plus forte raison le voisin du quartier. Vous comprendrez que dans ces conditions, les enfants sont devenus quasiment leurs propres maîtres. C’est de ce point de vue qu'il y'a une conséquence négative qui accentue la dépravation des mœurs.
Le deuxième aspect est l'éducation: plus vous avez la chance de perdurer dans le système éducatif, plus vous avez des chances de vous comporter correctement dans la société. Et vice versa. Ceux qui n'arrivent pas à s'accrocher au système éducatif sont laissés à eux-mêmes, malgré les efforts des autorités, des ONG et des projets pour récupérer les nombreux enfants déscolarisés. Cette offre étant minime par rapport aux besoins réels, on ne ressent pas sur le terrain les résultats de ces actions et cela pénalise la société.
De notre côté, notre stratégie consiste à aller vers les parents pour dialoguer avec eux et d'agir pour que les écoles de formations professionnelles puissent récupérer ces enfants afin de leur offrir un cursus autre que celui ordinaire enseigné dans les établissements scolaires.
La région de Maradi est citée en exemple dans la gestion de la pandémie à coronavirus COVID-19. Quelles sont les mesures adoptées par la ville pour prévenir cette maladie?
Il y'a d'abord eu un effort régional soutenu par les autorités administratives, coutumières et sanitaires. La ville constitue une sorte de centre névralgique de la région, à partir de laquelle un phénomène peut être amplifié pour atteindre les départements. On a donc mis l'accent sur le contrôle sanitaire des frontières de la ville de Maradi, en plus du contrôle des frontières régionales mis en place par les autorités régionales. Il y'a aussi eu un suivi efficace des contacts liés aux premiers cas de la COVID-19. Ce suivi strict et très poussé des contacts a permis de contenir très rapidement la propagation de la maladie.
Les autres aspects sont liés à la sensibilisation et à la gestion sociétale de la ville au cours de cette période qui, je rappelle, n'est pas derrière nous. On a mis à profit aussi bien les leaders religieux que les chefs traditionnels avec lesquels on a constitué une équipe, sous l'accompagnement des forces de défense et de sécurité. On a ainsi mis en place un système de sensibilisation permanente des populations sur les risques liés à la propagation de la COVID-19. La ville de Maradi a aussi été très stricte sur la mise en œuvre des mesures prises par le gouvernement, ce qui nous a permis de juguler l'évolution de la maladie.
D'un autre côté, on a mis en avant le dialogue dans nos activités de sensibilisation. Grace à un dialogue franc, nous avons fait intervenir le maximum de parties prenantes. Cette expérience nous a démontré, une fois de plus, que si les gens ont droit à la parole alors, ils sont plus susceptibles de contribuer à trouver une solution globale. C'est en réalité la conjugaison de tous ces efforts qui est à la base de la maitrise de la situation sanitaire dans la ville de Maradi en particulier, et dans toute la région en général.
Dernièrement, la ville de Maradi est devenue un pôle d'attraction pour les institutions d'enseignement supérieur. Qu'est qui pousse les universités à s'installer surplace?
La première fois où j'ai été surpris, c'est lorsque le Gouverneur disait qu'il existe 155 complexes scolaires privés rien que dans la ville de Maradi, en dehors des complexes scolaires publics et des autres établissements publics d'enseignement. En dehors de l'université Dan Dicko Dan Koulodo, il y'a également un certain nombre d'universités et d'instituts de commerce,
d'administration et d'écoles professionnelles. Nous sommes en contact actuellement avec des partenaires du Nigeria pour l'installation d'une université bilingue. Curieusement, on était en contact avec un autre partenaire du Nigeria pour la création d'une école bilingue pour les niveaux élémentaire et secondaire.
L'un des aspects particuliers de la ville est la demande en enseignement supérieur. En plus de cela, nous nous battons chaque jour, en tant qu'autorité de la ville, pour appuyer le système scolaire dans la mesure de nos prérogatives et pour accompagner le développement socioculturel de Maradi.
La fraude des hydrocarbures est très présente dans la ville de Maradi. Quelles sont les dispositions prises pour y remédier?
C’est malheureusement un problème extrêmement sérieux. Elle n'est pas spécifique à la ville ou à la région de Maradi, mais à l’ensemble du pays, de par sa disponibilité. Les solutions à apporter ne sont pas forcément locales. On est confronté à un dilemme: "organiser un peu" ces commerçants qui vivent de la fraude ou prendre des dispositions contre eux au risque de les retrouver plus tard en train d'animer l'insécurité. A mon avis, la solution à ce problème se trouve à un niveau supérieur où le prix du carburant doit être en quelque sorte le régulateur de cette fraude. Tant que la marge entre le prix à la pompe et le prix sur le marché est extrêmement élevée, je pense que ça va être difficile de combattre la fraude.
Votre mot de la fin?
Le plus grand problème de toutes les communes du Niger, depuis la période de la démocratie jusqu'à nos jours, est l'incivisme fiscal. On a beau dire à la population que nous gérons leurs ressources financières le mieux possible et de façon stricte en les investissant dans des zones ou dans des domaines d'importance générale qu'ils choisissent eux-mêmes, on a toujours des difficultés à faire évoluer la mentalité des populations. Je pense que c'est un véritable problème pour les futures autorités municipales.
Face à la persistance du phénomène de l’incivisme fiscal, l'Etat doit accompagner les communes à avoir un mécanisme efficace de prélèvement des impôts et taxes, jusqu'à ce que les gens comprennent qu'ils ont l'obligation morale de contribuer à leur propre bien-être. C'est avec leurs impôts qu'on construit la ville, qu'on cherche des financements ailleurs, etc. Il faut nécessairement que les mentalités changent et qu'on trouve un mécanisme de fidéliser la population pour qu'elle se prenne en charge par rapport à son propre destin. Le reste, c'est vraiment du ressort du contrôle pour assurer une utilisation rationnelle et orthodoxe de cet argent dans le cadre d'une bonne gestion des autorités de la ville.
Réalisée par Souleymane Yahaya, envoyé spécial(onep)
30 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Interview
Idées et opinions : La mission assignée à Barkhane, selon moi, c'est trois (3) choses
La mission assignée à Barkhane, selon moi, c'est trois(3) choses :
- De par le nombre, pérenniser la chasse gardée dont doit servir le pays hôte qui représente en général un intérêt économique ou/et géostratégique ;
- Créer un cadre efficace au développement du jihadisme qu'elle entretient militairement et financièrement pour justifier sa présence et son utilité aux yeux de ceux qui n'y comprennent pas grand chose;
- Exploiter dans le noir les gisements de richesses minières qui sont devenues indispensables pour le monde entier si l'on veut se hisser à la première ligne des nantis.
C'est le lieu de préciser que :
- L'or en tête parce qu'il sert de valeur socle à l'émission monétaire
- Certains minerais sont rares et d'utilité de pointe dans la fabrication industrielle de certains objets bien élaborés et bien quotés sur le marché international
- D'autres matières premières non moins importantes et dont les pays industrialisés tiennent à s'assurer l'approvisionnement.
- Le grand mal que constitue aujourd'hui le partenariat avec la France, c'est qu'elle l'exerce sans partage d'intérêt, sans le moindre respect de la règle "gagnant-gagnant à laquelle les africains (les populations) tiennent aujourd'hui tant parce que l'ayant compris seulement maintenant pour la plupart.
Tobo Altiné
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Idées et opinions : Pourquoi le Niger serait invivable pour l’ex-Président Issoufou Mahamadou ?
A la fin d’une gouvernance rendue célèbre par des communicateurs internes et externes, le président Issoufou Mahamadou a enfin ouvert les yeux sur certaines réalités qui hypothèquent désormais son séjour au Niger. En effet, le regard des veuves et orphelins victimes des travers du Président Issoufou Mahamadou et de ses indélicats collaborateurs dans la gestion de la crise sécuritaire ; le regard des gens frustrés par les détournements dans tous les secteurs d’activités qui ont fabriqué un ramassis de nouveaux riches sortis du néant qui narguent ceux qu’ils ont spoliés de leurs biens du haut de leurs étages et de l’intérieur de leurs grosses cylindrées ; le regard des gens déguerpis et privés d’activités qu’ils menaient depuis vingt (20) ou trente années dont certains étaient obligés de quitter le Niger pour des aventures incertaines dans les pays côtiers comme le Nigeria, le Ghana, le Togo, le Bénin et autres ; le regard des fonctionnaires exclus des affaires rien que par népotisme et affairisme politique ; et la grande donne serait l’incertitude dans la grogne du peuple qui a compris que des gents protégées par Issoufou Mahamadou auraient construit des immeubles mirobolants avec l’argent du contribuable nigérien.
Un adage dit que rien n’est tard si la vie se prolonge et quelle que soit la hauteur atteinte par un caillou lancé dans l’air, il finira toujours par retomber sur terre. Le Miséricordieux Allah nous rappelle dans une Sourate bien connue en Islam qu’un jour viendra où tout mal, tout bien, aussi minime soit-il, sera récompensé à la hauteur de sa teneur. Ici ce n’est nullement question d’un caillou que retombe après un séjour en l’air; il est question d’un homme et de ses sbires qui pensent avoir suffisamment dupé les nigériens pour qu’ils leur accordent carte blanche sur tous les forfaits qu’ils ont eu à commettre. C’est connaître mal la nature humaine en matière de psychologie. En effet, l’homme peut tout oublier sauf les frustrations dont il est victime. C’est le cas avec tous les frustrés que le régime du président Issoufou a créés en dix (10) années d’exercice d’un pouvoir sans partage. Un pouvoir dans lequel Issoufou Mahamadou est resté la clé de voûte et la plaque tournante de toutes les décisions. Que de gâchis en termes de gouvernance ! Pendant qu’on donnait l’impression au peuple que les choses se géraient par vraie démocratie au PNDS et même au Niger, un homme tirait les ficelles de toutes choses, lassant agir qui il voulait et clouant systématiquement le bec à toute contradiction. Résultat, le président Mahamadou Issoufou a posé tellement d’actes indélicats, méchants et mêmes tragiques que le Niger serait devenu aujourd’hui invivable pour lui.
Tenez ! les nigériens dans leur ensemble n’oublieront jamais que c’est une bourde incompréhensible qui a provoquée la colère des Djihadistes contre le Niger. Boko Haram, notamment, n’aurait jamais sévi au Niger si l’ex-président n’avait pas clamé haut et fort à la Place de la Concertation que le Niger sera le tombeau des partisans de Shekaou. Ce dernier, dans une vidéo très célèbre a déploré cet état de fait et avait juré de changer de comportement vis-à-vis du Niger. Et, depuis, combien de nos soldats sont tombés innocemment sous les balles de Shekaou ? De plus, après avoir provoqué l’essaim d’abeilles, le président Issoufou s’est plongé dans un sommeil complice qui a donné l’occasion aux agents du ministère de la Défense nationale de dilapider l’argent destiné à assurer la protection du peuple nigérien et de nos militaires. Convenez-en que la meilleure protection pour un soldat sur le Front ou en situation d’insécurité demeure son arme ; une arme égale ou supérieure à celle de l’ennemi en face. C’est la condition incontournable et le minimum pour quelqu’un que l’on envoie face à un feu ennemi. Mais non ! Le Président Issoufou a tellement manqué de vigilance sur ce point que ses sbires ont acheté des armes inefficaces ; si carrément ce ne sont pas de fausses factures pour n’avoir rien livré. Quelles monstruosités ! Le minimum que l’ex président Issoufou Mahamadou aurait fait était de s’assurer que tout tourne rond au ministère de la Défense car, il avait provoqué les terroristes et il savait qu’ils ne feront pas de cadeau à nos soldats et à notre peuple. Le laisser-aller dont il a fait preuve dans cette situation est un crime dont il porte la responsabilité éternelle. Et, comme le coeur lui n’est pas fait de pierre, celui des veuves et des parents des victimes ne pardonnera jamais au Président Issoufou Mahamadou cette légèreté. A quelque coin de rue qu’il rencontrera une veuve ou un orphelin, Dieu seul peut le tirer des jets de pierres qui seront dirigés contre lui. La seule alternative pour Issoufou est de ne plus sortir de chez lui, de se terrer dans son bunker.
Si même on occultait le volet sécuritaire, celui des déguerpis et autres frustrés créés par des décisions hâtives et indélicates du président Issoufou va lui peser lui aussi sur la conscience. S’il vous plait ! nous sommes conscients que notre capitale n’est pas aussi rayonnante que celles des autres pays de la sousrégion ; par conséquent, il faut l’assainir et le programme ‘’Niamey Nyala’’ était le bienvenu ; chapeau à Issoufou même si ce chapeau s’est mué en paille. Au fait, on ne change pas les habitudes en les brisant systématiquement et radicalement. Tout changement, aussi salutaire soit-il, doit intervenir sur la durée, à coup de communications justes, plausibles, convaincantes et mêmes conciliantes. Nous sommes un pays pauvre, le dernier de la planète. Notre économie est régie beaucoup plus par l’informel, un secteur que même les pays nantis ont du mal à contenir. Comment se fait-il que d’un seul coup, en une décision prise en Conseil de Ministre qu’on veuille briser tous les maillons des transactions commerciales à Niamey et dans certaines grandes villes du pays ? Les statistiques vous montreront que l’essentiel du commerce qui fait vivre notre économie par les «Tébourkoy», les «maytebour», les «maykanti», les «maïkwakou», bref, des gens installés depuis des lurettes à des carrefours et à des coins de rue. Que le président Issoufou lui-même jure s’il ne connaît pas un «Tébourkoy» à un coin de Niamey qui a fait plus de vingt (20) ou trente (30) ans ! Cela veut dire tout simplement qu’un tel individu a passé trente années à fonder et à gérer une famille (sans compter le soutien pour les proches du village qui descendent inopinément) avec ce petit commerce de coin de rue. Alors, comment voulez-vous qu’en l’espace d’un conseil de ministres, en moins d’une année, qu’il puisse se retrouver ailleurs dans des marchés improvisés, anarchiques où d’ailleurs ce sont les barons du régime même qui se taillent les places ? (Un député à Niamey aurait acheté 300 places à lui seul au nouveau marché «Dollé» ! Haba ; soyons un peu conséquents. Tous ces gens chassés des carrefours et dispersés à coup de bulldozer ne vont jamais tolérer ce forfait au président Mahamadou Issoufou. Certains ont pris la poudre d’escampette pour se jeter à l’aventure ; on a même enregistré des morts par infarctus ou par maladie provoquée par ce désastre. En tout cas, un militant même du PNDS aurait succombé à ce forfait aux alentours de l’arène de lutte de Niamey.
Comme pour nous donner raison, depuis l’avènement du président Bazoum Mohamed, la plupart de ces places sont réoccupées par les commerçants. Les routes désertes et des forêts en plein Niamey, cachées par des boutiques, ont repris vie. Les carrefours devenus incertains et repères d’insécurité sont redevenus pleins d’entrain. Même les collecteurs de taxes pour le compte des municipalités savent que les choses ont changé car leur chiffre d’affaire a sensiblement augmenté. Tout ceci nous fait dire que cette décision aurait dû attendre et les choses auraient pu se dérouler par phases, petit à petit. Cette réalité des frustrés provoqués par les décisions intempestives et hâtives d’Issoufou Mahamadou représente un autre goulot d’étranglement pour sa gouvernance. Jamais les gens dans cette situation ne le lui pardonneront. Il fera l’objet de jets de pierres à chaque fois qu’il croisera un d’entre eux à un coin de rue de Niamey ; à ce niveau aussi, Niamey devient incertaine pour un éventuel séjour du président Issoufou ; l’alternative, c’est de s’enfuir vers le Sénégal.
Autres vagues de frustrés, ce sont tous les fonctionnaires, les nigériens compétents des autres horizons politiques, ethniques et familiaux qui ont été écartés de la gestion des affaires du pays par des considérations népotistes, politiciennes et affairistes. Le régime du président Issoufou Mahamadou a en effet fait sortir des gens du néant, des individus qui n’ont jamais touché à un million de francs ; ces gens sont aujourd’hui dans des étages à trois niveaux dans des quartiers inexistants il y a cinq ans ; ils circulent dans des cylindrées qui coûtent des dizaines de millions ; ils sont à la tête des agences fictives qui tournent avec des milliards de francs ; ils ont des domaines avec des souterrains qui valent des milliards. Comment comprendre qu’un fonctionnaire qui ne possède même pas une parcelle et qui touche moins de 500 mille par mois s’offre une maison de plus de cent millions et une voiture de plus de 50 millions ? Ceux dans cette situation se reconnaissent et ils sont des milliers. Que voulez-vous que fassent les humbles citoyens traqués dans leur âme pour des questions de simples impôts de moins de cent mille ? Ces gens mis à l’écart des affaires mais harcelés pour des miettes dues à l’Etat ? Ces gens aussi gardent une dent acérée contre Issoufou Mahamadou. Surtout quand on bascule du côté des actes tordus que les grandes dames du Président Issoufou auraient commis. Tel château, tel villa, tel domaine très onéreux appartiendrait à une dame du président ; telle alimentation, tel commerce, tel service… tous seraient gérés par la première dame ! Que dire des suspicions qui pèsent encore sur l’entourage immédiat du Président Issoufou Mahamadou !
Somme toute, toutes ces gabegies et ces errements étaient arrivés parce que le Président Issoufou avait régné en maître absolu. Il n’écoutait personne si ce n’étaient ses sbires, ses femmes et ses proches qui n’osaient jamais le contredire. Vous savez, en Afrique on ne contredit pas un dictateur ; on fait l’éloge de chacune de ces décisions ; on lui chante des poèmes à longueur de journée. Pourtant, autour du président Issoufou Mahamadou, il y a des hommes vertueux et travaillant dans l’orthodoxie et la droiture. Eh oui ! Les nigériens ont enfin compris qu’autour de cet homme, il y a des gens sérieux et travailleurs qui n’ont jamais eu l’occasion de le contester, protégé qu’il était par un lobby qui clouait systématiquement le bec à tout contestataire. L’exemple le plus plausible est aujourd’hui celui du président Mohamed Bazoum qui montre, depuis son investiture, des signes extraordinaires et inattendus d’une gouvernance exemplaire. En commençant par démanteler un à un tous les artifices de frustrations et de dictatures mis en place par le régime de l’ex président, Bazoum Mohamed donne l’exemple fort d’hommes avertis et justes qui n’ont jamais eu le temps de s’exprimer contre les faux pas d’un homme adulé par des sbires malhonnêtes et hypocrites. Cet homme, le Président Issoufou Mahamadou n’a aucune alternative solide qui lui permette de bien vivre et respirer au Niger.
KAILLO
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Idées et opinions/ France puissance mondiale : Réalité ou simple propagande ?
Depuis que la République Centrafricaine puis le Mali s’étaient tournés vers la Russie pour reconstruire leurs armées, la France et les membres du réseau Françafrique sont devenus très agités, car leur monde commence à s’effondrer. Dans cette agitation fébrile, Ils ont entrepris une propagande médiatique anti malienne et antirusse qui s’intensifie au fur et à mesure que les peuples des autres pays gravement affectés par les attaques terroristes, notamment le Burkina Faso et le Niger accentuent leurs luttes pour exiger le départ des bases françaises de leurs pays respectifs et un rapprochement avec la Russie. L’une des caractéristiques de cette propagande est l’infantilisation habituelle des Africains décrits comme des peuples éternellement incapables de se prendre en charge et auxquels il faut toujours le tuteur blanc. Ainsi, la présence de l’armée française est présentée indispensable pour lutter contre les djihadistes sinon le chaos s’installera dans toute la région. Ceux qui (le lobby français des chefs d’états Africains réunis au sein de la CEDEAO) avancent cet argument font cyniquement semblant d’ignorer que c’est sous les yeux de l’armée Française et des armées de l’OTAN que le chaos s’est installé dans toute la sous-région. Le djihadisme a progressé de Kidal dans l’extrême Nord du Mali, Jusqu’au Burkina Faso, Niger le Nord Benin et le Nord Togo. Au Burkina Faso tout le Nord échappe au control de l’Etat, avec plus de 2 millions de déplacés, tandis qu’au Niger les régions Ouest et Nord-Ouest sont durement frappés par les Djihadistes, avec des milliers déplacés ; à 50-60 km de Niamey l’insécurité est totale. Si la réussite d’une opération se mesure par la réalisation des objectifs claironnés, alors l’intervention militaire française est un échec patent ; elle n’a servi qu’à propager le djihadisme au Sahel. De manière incroyable malgré les résultats négatifs de Barkhane, les hommes de paille de Paris continuent de décrire la France comme la puissance salvatrice contre le djihadisme. Ils ne cessent de présenter la France comme une grande puissance mondiale. Au 21e siècle, présenter la France comme une grande puissance militaire mondiale est soit de la niaiserie ou de la propagande démagogique ou les deux à la fois. Le but de cet article est justement de démontrer aux jeunes Africains que la France n’est pas cette puissance mondiale tant vantée dans les médias et les membres du réseau Françafrique. Nous partons d’une simple hypothèse : si cette puissance est réelle elle a dû certainement se manifester lors des conflits majeurs où la France a été directement impliquée en tant que belligérante. Il s’agit ici des grands conflits du 20e siècle.
Commençons donc par la première guerre mondiale (appelée la Grande Guerre en Europe) qui a bouleversé le monde entier. Les hostilités avaient commencé en fin Juillet 1914 et, à la mi-août 1914 l’armée française était pratiquement en déroute. C’est ce moment critique que la Russie, alliée de la France, choisit pour lancer une offensive sur la Prusse Orientale contraignant les Allemands à transférer une partie de leur armée à l’Est pour faire face au danger Russe. Ce transfert de troupe desserra l’étau allemand sur les armées françaises et créa les conditions de la victoire de la Marne. C’est ainsi que la Russie, par l’ouverture d’un deuxième front sauva la France d’une catastrophe imminente. Après la révolution bolchevique d’Octobre 1917, la Russie s’était retirée de la guerre mais les USA y entrèrent à la même année. Seule l’entrée des USA dans la guerre pencha la balance au profit des alliés. La 1e guerre mondiale finit avec le traité de Versailles où les USA étaient la vedette principale et avaient dicté ses conditions, les 14 points du président Wilson. Mais les élites européennes savaient que ce traité n’a créé qu’une paix éphémère.
Le deuxième round de la grande guerre, appelée 2e guerre mondiale commença officiellement le 03 Septembre 1939. Mais entre les déclarations de guerre et le déclenchement des hostilités sur terre il y eu une période calme de huit mois, appelée la drôle de guerre. Cette période finit le 10 Mai 1940 quand l’Allemagne déclencha son offensive contre la Belgique, la Hollande et la France. Le 17 Juin 1940, la France s’est avouée vaincue, et par la voix du Maréchal Pétain demanda aux Allemands l’armistice qui fut signé le 22 Juin 1940. Ainsi, il n’a fallu que 37-38 Jours aux Allemands pour défaire l’armée Française et occuper Paris. En réalité, dès le 15 Mai 1940, Paris savait que la situation était catastrophique pour l’armée française. Entre le 16 et le 18 Mai, le Maréchal Pétain et le chef d’Etat Major le général Weygand avaient disparu de Paris. Ils se seraient rendus clandestinement derrière les lignes ennemies pour négocier les conditions de l’armistice (voir les livres : L’Etrange défaite de Mark Block, et Le choix de la défaite, les élites Françaises dans les années 30 d’Annie Lacroix-Riz). Le Gouvernement Français dirigé par Pétain s’était déplacé à Vichy dans la zone non occupée suivant les termes de l’armistice. Vichy continua sa collaboration avec l’Allemagne jusqu’en 1945. Aucun des pays occupés d’Europe ne pouvaient se libérer lui-même des Nazis. Pour ces pays l’espoir et le secours étaient venus d’abord de l’URSS/Russie car les premières défaites militaires de l’Allemagne eurent lieu dans ce pays attaqué par surprise en Juin 1941. La défaite à Stalingrad (la plus grande bataille dans l’histoire de l’humanité) a sonné le glas pour l’Allemagne nazie. La signification historique de cette défaite fut reconnue à travers le monde. La question n’était plus de savoir si l’Allemagne sera battue mais quand. Dans son livre sur la destruction de la Libye, le Professeur Américain, Francis A. Boyle rappelle aux Européens leur dette envers la Russie lorsqu’il écrit «si les Soviétiques/ Russes n’ont pas arrêté les nazis à Stalingrad, aujourd’hui l’Europe serait en train de parler Allemand ». C’est L’URSS/Russie qui avait anéanti l’armée allemande. Aujourd’hui les Européens voulant oublier cette dette envers la Russie, célèbre chaque année le débarquement du 06 Juin en Normandie comme le début de la libération de l’Europe. Mais la bataille de Normandie ne fut gagnée par les alliés occidentaux que grâce à l’opération Bagration lancée par les Russes le 22 Juin 1944. Cette large offensive Russe, la plus grande opération militaire terrestre de l’histoire, avait obligé Hitler à transférer toutes ses forces disponibles à l’Est. C’est ce transfert de troupes allemandes d’Ouest vers l’Est qui a permis aux angloaméricains de gagner la bataille de Normandie (voir le livre Why Normandy was won : Opération Bagration ; en Français Opération Bagration, la raison de notre victoire en Normandie par Kevin Wyler). L’Opération Bagration était si foudroyante et la destruction des divisions allemandes si rapide que Winston Churchill disait ceci : «(…) Les Russes ont éventré/ dépiécé l’armée allemande ».
Si nous avons tenu à expliquer le rôle décisif de la Russie dans l’écrasement de l’Allemagne Nazie, c’est parce qu’en Afrique ce fait est très peu connu et d’autre part les Africains ont été conduits à croire que la libération de la France et de l’Europe a commencé avec débarquement des alliés occidentaux à Normandie et l’appelle du 18 Juin à Londres du général de Gaulle. Les américains savaient que sans l’invasion de la France, les Russes seraient à Paris et vont occuper toute l’Europe. C’est une des raisons pour lesquelles les américains ont fait pression sur les anglais pour ne pas retarder d’avantage le débarquement de Normandie. Certes, la contribution des USA à la défaite de l’Allemagne nazie a été importante, mais elle n’était pas le facteur décisif. Par contre économiquement et financièrement parlant, les USA constituent le seul gagnant de cette guerre car le territoire américain n’avait pas été touché par la guerre, tandis que l’Europe a été totalement détruite ; toute la partie européenne de la Russie était entièrement ruinée, en plus la Russie a perdu plus de 20 millions de personnes au cours de la guerre.
Quant à la France Libre, le fameux appel du 18 Juin a eu très peu d’échos en France, elle était largement ignorée par les Français. Le nombre de Français ayant répondu à cet appel ne pouvait même pas remplir un terrain de tennis. La France libre n’était pas née à Londres. Elle était née au coeur de l’Afrique noire, plus précisément à Fort Lamy, actuelle Ndjamena ; Brazzaville était sa capitale. En 1940 tous les gouverneurs Français avaient refusé de suivre de Gaulle et étaient demeurés Vichystes à l’exception d’un seul, Félix Éboué, un noir Guyanais, Gouverneur du Tchad plus tard Gouverneur General de l’AEF. Le ralliement de l’AEF et du Cameroun a donné une assise territoriale et donc une légitimité à la France Libre (pour en savoir davantage, consulter le livre d’Eric Jennings aux Éditions Perrin : La France Libre fut Africaine). Cette assise territoriale a fait échouer la tentative américaine de remplacer de Gaulle par le général Henri Giraud qui est plus obéissant aux ordres de Washington et de Londres. C’étaient les colonies de L’AEF (Cameroun, Tchad, Centrafrique (Oubangui Chari), Gabon et Congo) qui avaient fourni les hommes pour former la première armée de la France libre. Les Français ne voulant plus se battre pour leur pays, il fallait de gré ou de force enrôler les jeunes Africains dans l’armée de la France Libre. Notons ici que les jeunes Français, à l’image de beaucoup de jeunes européens, avaient préféré rejoindre l’armée allemande (les Waffen SS) pour se battre contre les Russes/Soviétiques. Par milliers ils étaient partis mourir dans les plaines de Russie et autour du Bunker d’Hitler.
Quant aux soldats Africains de l’armée de la France libre ils se sont battus héroïquement sur plusieurs théâtres, à Kouffra et au Fezzan dans le désert Libyen et en Ethiopie où ils avaient battu les Italiens. Puis ils s’étaient illustrés à Bir Hakeim où ils avaient bloqué la redoutable armée de Rommel pendant plusieurs jours, créant ainsi une condition favorable pour la victoire Britannique tant célébrée d’El Alamein. Il faut noter que ces performances ont été réalisées dans des conditions très misérables. Les soldats africains étaient mal équipés, mal nourris (la nourriture était constituée de farine de manioc et de grains de mil), sous-payés et soumis aux traitements racistes de toute sorte. La performance exceptionnelle des soldats Africains a permis de rehausser l’image de la France aux yeux de ses alliés Britanniques et Américains. En plus des hommes, l’Afrique et plus particulièrement l’Afrique Centrale a fourni d’énormes moyens financiers notamment l’or qui a permis à la France Libre de fonctionner ; I‘exploitation des mines d’or se faisaient dans les conditions horribles d’esclavage/ travail force. L’AEF a également fourni beaucoup de matières premières nécessaires pour la machine de guerre des alliés dont l’hévéa pour la production du caoutchouc et de pneus d’automobiles (Avec l’occupation japonaise de l’Asie, l’hévéa devrait provenir de l’Afrique). Tout comme pour l’or, la production de ces matières premières se faisait dans les conditions cruelles de travaux forcés. La contribution des Africains à la France libre était si essentielle que le général de Gaulle avait fait une tournée africaine pour demander l’aide des Africains et en retour, après la guerre, le système des travaux forcés sera éliminé. Cette sollicitation de l’Afrique par de Gaulle était d’autant plus indispensable pour la France qu’il n’ignorait pas que l’importance stratégique du continent africain avait pas échappée à Hitler aussi qui avait ses plans pour occuper le continent. (Pour plus de détails sur ce point, il faut consulter : Hitler voulait L’Afrique, du Professeur Camerounais Prince Alexandre Kum’a N’doumbé III). Cette promesse ne sera Jamais tenue car le général de Gaulle et les colons Français vivant en Afrique déclarèrent que la France ne peut pas éliminer les travaux forcés et ne doit en aucun cas autoriser les Syndicats dans les colonies. Le Gouverneur Félix Éboué a été lui-même mis de côté et le pauvre est parti mourir dans un hôpital du Caire en Egypte. Jusqu’aujourd’hui beaucoup d’Africains ignorent que le fameux général de Gaulle était un virulent négrophobe. Il avait horreur de voir un noir (Voir l’ouvrage : Du racisme français, quatre siècles de négrophobie, par Odile Tobner).
Les Africains s’étaient battus aussi en Syrie, et en Europe où ils ont immensément contribué à la libération de la France. Toutefois, si on consulte les vidéos et les photos de la libération de Paris, on notera que lors du défilé sur les Champs Elysées les soldats africains ont mystérieusement disparu de la scène bien que les Africains constituassent plus de 50% des armées de la France libre. Où étaient-ils donc passés ? Ils avaient été parqués hors de la ville et sous menace de mort il leur avait été interdit de sortir du camp d’internement. Ce serait une honte nationale pour la France de montrer au monde que des noirs ont participé à la libération de Paris. Il ne faut donc pas s’étonner qu’à la fin de la guerre les Français aient massacré à Thiaroye, au Sénégal, des combattants Africains retournant dans leurs pays, dont le seul crime était de réclamer les restants de leurs payements. C’était cela la récompense de la France envers ceux qui l’ont libérée.
Il n’y a pas l’ombre d’un doute que les évènements de la 2e Guerre mondiale montrent que la France n’est plus une puissance mondiale, mais une puissance secondaire. Cela est clairement confirmé par le fait que la France n’avait été invitée et n’avait participé à aucune réunion entre les alliés et notamment les trois grandes conférences : Téhéran, Yalta et Postdam. Ces trois conférences avaient regroupé, Joseph Staline de la Russie /URSS, Winston Churchill de la Grande Bretagne et Delano Roosevelt des USA. À Postdam, le Président Américain était Henri Truman. La France était donc insignifiante. La conférence de Téhéran tenue du 28 Novembre -01 Décembre 1943 avait pour objectif principal l’organisation stratégique de la guerre. La conférence de Yalta (Russie) a eu lieu en Février 1945. Son objectif est la conclusion de la guerre, la définition des zones d’influence des puissances, la création des bases de L’ONU et les relations futures entre les pays du monde. La Conférence de Postdam, tenue en Juillet après la défaite de l’Allemagne Nazie, avait pour objectif la définition de l’ordre mondiale d’après-guerre et la conclusion de la guerre contre le Japon.
Quelques années plus tard, une autre confirmation de la chute de la France est venue de l’Indochine. Au cours de l’invasion japonaise en l’Indochine (Vietnam, Cambodge et Laos) en 1940 les Français avaient fui ou s’étaient rendus au Japonais. Les peuples indochinois s’étaient mobilisés pour organiser la résistance anti japonaise et avaient tout naturellement déclaré les indépendances de leur pays à la fin de la guerre. Mais la France refusant de reconnaître ces indépendances avait décidé de reconquérir ses colonies indochinoises. C’est le début de la longue guerre d’Indochine. Près de 200 mille Africains ont participé à cette sale guerre. En 1954 les vietnamiens sous la direction d’Ho Chin Minh et du General Vo Nguyen Giap avaient administré une sévère défaite militaire à la France lors de la bataille de Dien Bien Phu. Vaincue et humiliée la France était obligée de reconnaitre l’indépendance des pays de l’Indochine lors de la conférence de paix de Genève et de quitter définitivement cette région du monde.
C’est aussi en 1954 que les Algériens avaient déclenché leur guerre de libération nationale. Ne pouvant pas vaincre la résistance Algérienne, les Français se sont mis à commettre des crimes horribles sur les populations. Plus d’un million d’Algériens trouveront la mort au cours des huit années que durera la guerre de libération Nationale.
Il est clair qu’à la fin des années 1950, il ne restait que les pays d’Afrique noire sous la domination Française. L’importance de ces colonies pour la reconstruction de la France, le maintien de son statut en tant que puissance moyenne avait été bien comprise par les dirigeants Français, de droite comme de Gauche. Ils étaient tous conscients d’une chose : la France est « Africaine » comme le disait Mitterrand ; c’est-à-dire que le futur de la France dépend de l’Afrique. Si la colonisation directe ne peut plus continuer, alors il faut trouver une autre formule pour maintenir les pays Africains sous le ferme contrôle de la France pour absorber ses richesses. C’est exactement ce que la France entrepris dès le milieu des années 1950. C’est sous cet optique que François Mitterrand, le Vichyste notoire devenu socialiste, Ministre des territoires d’outre-mer ou de L’intérieur écrivait dès 1953 que les terres africaines sont un domaine réservé de la France, et que cela doit être clairement indiqué aux alliés de la France (par alliés il faut comprendre ici les USA qui ne voulaient pas du système colonial qui l’empêchait d’étendre son influence en Afrique). Mitterrand ajoutait que la France doit mettre un système en place « qui permettra à la France de gérer l’essentiel, l’armée, la diplomatie, la définition de la monnaie, le control du crédit, la possession du sous-sol ou encore l’occupation des zones stratégiques, tandis que les autorités locales n’auront à gérer que les affaires secondaires et locales ». Toujours d’après Mitterrand « un tel system a l’avantage de fournir à la France une protection peu couteuse de ses possessions de l’Afrique ». Les africains qui se disent socialistes et qui sont fiers d’appartenir à l’international socialiste doivent se réveiller, s’ils ont un grain de patriotisme en eux. Le parti socialiste a toujours été et demeurera toujours un parti colonialiste. Comme le dit le Professeur Cheick Anta Diop, la gauche française est même plus minable que la droite. Ce système Mitterrand sera affiné et mis en place par le général de Gaulle et son équipe à partir de 1958. Ils avaient compris que le succès du système Mitterrand dépend du choix des hommes locaux qui doivent gérer « leurs pays » pour le compte de la France. Justement avant d’accorder ces indépendances, la France, pour citer ici Pierre Messmer, a pris soins d’écarter ou physiquement éliminer tous les dirigeants patriotes et confier ces pays à des gens qui ne voulaient même pas de l’indépendance. Dès 1959 les accords de coopérations qui ôtent toute souveraineté à ces pays furent signés. Ces accords permettent à la France de :
1. Effacer tous les crimes coloniaux en obligeant les Africains à payer pour les infrastructures créées et les services fournis par la France durant la période coloniale. La France estime que c’est elle qui a emmené la civilisation en Afrique et que les Africains doivent payer pour l’acte civilisatrice de la France. C’était la première source d’endettement de nos pays. Les pays continuent à payer cette dette ;
2. imposer le Franc des Colonies d’Afrique (FCFA). Avec cette monnaie la France s’accapare de tous les revenus des anciennes colonies, contrôle entièrement leurs commerces extérieurs et intérieurs, leur système de crédit et de finance ; elle s’assure un approvisionnement gratuit en matières premières industrielles et agricoles. Ainsi la France ne paye aucun centime pour tout ce qu’elle prélève de ses anciennes colonies utilisant le CFA. Cette monnaie était copiée du système monétaire que l’Allemagne Nazie avait imposé aux pays qu’elle avait conquis afin de siphonner leurs richesses ; le FCFA est conçu pour s’auto déprécier, donc créer une inflation endémique ; c’est-à-dire une augmentation constante des prix sur les marchés. Notre pauvreté est savamment créée et entretenue par la France.
3. Obtenir l’exclusivité ou le monopole de l’exploitation de toutes les ressources du sous-sol ; donc le sous-sol appartient à la France
4. Contrôler entièrement le système éducatif, du primaire au supérieur. L’utilisation de la langue Française est obligatoire, et aucun manuel scolaire ne doit être utilisé sans l’approbation de la France. Donc les Africains n’ont pas le droit de décider ce qu’ils vont enseigner à leurs enfants qui deviendront des colonisés d’esprit.
5. Contrôler l’armée par la formation des officiers devant se faire préférentiellement en France (à défaut dans un pays amis de la France), et par l’organisation de l’armée dont la France est chargée. On comprend ainsi aisément l’explosion des coups d’Etats orchestrés par la France dans nos pays et la peur bleue qu’ont les politiciens de la France.
6. Inféoder la diplomatie à celle de la France. Ainsi à l’ONU les pays doivent toujours supporter la France et voter derrière la France même si cela va l’encontre des intérêts d’un autre pays Africain.
Les mécanismes des accords coopération assurent la reproduction continue de l’élite bureaucratique ou plus exactement bureaucratico-militaire entièrement dévouée à la France considérée désormais comme le centre de l’Univers. Comme des prostitués, les membres de cette élite qui appartiennent au réseau Françafrique se font une concurrence acharnée pour se vendre à la France parce que dans leur entendement obtenir le soutien de la France est le seul gage d’accéder au pouvoir. Cette attitude devient nauséabonde à l’approche d’élections nationales. Les membres de cette soi-disant élite sont irresponsables de nature, extrêmement corrompus et arrogants ; ils se croient naturellement supérieure au reste de la population. Les constitutions écrites en crayon à papier sont facilement ignorées et/ou modifiées pour maintenir les dictateurs.
En ce qui concerne la sécurité, ces accords fragilisent les pays tout en leur empêchant de développer des capacités de défense nationale. Chaque fois qu’il y a un danger, les pays doivent alors faire appel à la France pour protection car les armées nationales ne sont, pour la plupart des cas, que des armées de parade. En prenant tout ceci en considération on comprend aisément l’origine du mythe de la France en tant que puissance mondiale. Ce mythe est savamment entretenu par les membres du réseau Françafrique, le système éducatif et les media. Mais les faits historiques montrent clairement que depuis la deuxième guerre mondiale, la France a définitivement cessé d’être une puissance mondiale. Le maintien de son statut de puissance secondaire dépend entièrement de l’application du Code noir révisé et actualisé par François Mitterrand. Rappelez-vous que Mitterrand en 1953 disait que la France doit occuper les zones stratégiques. On comprend aisément la présence de bases militaires françaises dispersées sur le continent. Aujourd’hui le djihadisme qui est entrain de ravager nos pays devrait servir de prétexte aux pays occidentaux pour occuper nos pays en installant de nouvelles bases militaires. Il n’y a pas de djihadisme, mais des mercenaires à la solde des Occidentaux. Les Wahabbi, les Salafi, les frères musulmans sont tous des créations de l’impérialisme Britannique pour fragiliser le monde musulman et faciliter sa conquête ou créer un chaos permanent qui empêcherait à ces pays de se relever. Un prochain article sera consacré à la naissance de ces mouvements. Ces terroristes sont maintenus pour le compte de l’occident par le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie d’Erdogan. Les djihadistes qui avaient attaqué le Mali en 2012 étaient entrainés au Qatar et en Jordanie par L’OTAN et leurs armements étaient fournis par les monarchies du Golfe pour d’abord détruire la Libye de Kadhafi et envahir la Syrie avec l’appui de l’OTAN. L’ancien président français, François Hollande et son ministre des affaires étrangères ont tous deux reconnu que la France fournissait des armes aux rebelles syriens (en réalité les terroristes d’Al-Qaïda) ; Laurent Fabius ne disait –il pas qu’Al-Nostra faisait du bon boulot en Syrie. Après la destruction de la Libye et de la Syrie, L’OTAN et les Emirats du Golfe ont transféré les djihadistes au Nord Mali sachant très bien que les membres locaux du réseau Françafrique avaient accompli leur tâche de désorganiser et affaiblir l’armée nationale. Quand l’armée Française avait stoppé l’offensive des troupes Tchadiennes à Kidal au Nord Mali en 2012, c’était sous la pression du Qatar qui voulait exfiltrer ses officiers qui encadraient les djihadistes avant qu’ils ne fussent faits prisonniers par les Tchadiens.
En résumé, depuis la deuxième guerre mondiale tous les dirigeants Français, qu’ils soient de gauche ou de droite savent que sans l’Afrique, la France ne peut pas se maintenir en tant que puissance moyenne ; elle va mourir et se momifier tel un vampire qui ne trouve plus de proie. De l’autre côté, si les relations actuelles de la Françafrique continuent ce sont les africains qui vont mourir et se momifier. Il n’existe pas une autre alternative. C’est un combat violent même quand il n y’à pas de coups de feu car comme le disait le Prof Cheick Anta Diop durant sa conférence de Niamey en 1984, « c’est contre les Africains qu’on fait la guerre psychologique la plus intense et la plus violente que le monde ait connue ». Le but de la guerre psychologique c’est de démoraliser, désorienter et affaiblir l’ennemi avant que les coups de feu ne soient tirés. C’est la raison d’être des media occidentaux. Etourdir les africains, puis contrôler leur compréhension et vison du monde ainsi que leur réaction tels sont les buts de la propagande française à travers ses médias conçus pour l’Afrique, RFI, TV5 et France 24, et surtout les réseaux sociaux. Avant que les Africains ne se réveillent, les Occidentaux espèrent avoir le temps d’exécuter leur plan de reconquête coloniale. Cette fois-ci les occidentaux veulent réduire substantiellement la population du continent (toutes ses agitations sur le control de la population depuis les années 1960), chasser les populations des régions jugées stratégiques et remorceler l’Afrique en plusieurs petits pays insignifiants et incapables de se défendre. De cette manière l’homme Africain sera dominé pour l’éternité et l’Europe contrôlera entièrement les vastes ressources du continent. Voilà le plan macabre conçu pour l’Afrique. Pour ce ceux qui doutent encore rappelons que le Soudan a subi une première division ; une deuxième division est en cours avec la rébellion dans le Darfour. L’Ethiopie est en train de lutter contre une tentative de division. Au Cameroun il y a un mouvement séparatiste, des parties dites anglophones, et des ONG financés par les occidentaux sont à l’oeuvre pour créer un mouvement indépendantiste des Kanouris. Au Nigeria les mouvements séparatistes sont très actifs. En 2009 Le Président Français Sarkozy a reçu une délégation des Touaregs à l’Elysée et leur a promis qu’ils auront leur pays s’ils abandonnent Mouammar Kadhafi. La carte de la République de l’Azawad existe déjà. Une fois chassée du Mali, la France, pour faire payer le régime malien, va certainement faire intensifier les attaques djihadistes au Mali, et il est fort probable qu’elle réactive la rébellion Touareg dans ce pays. Mais cette rébellion concerne aussi Le Niger. Que fera le régime de Niamey inféodé à la France ? Le Niger, où est désormais basée Barkhane, va-t-il servir de base arrière pour ces djihadistes et les rebelles touareg pour attaquer le Mali ? et qui sait, le Burkina Faso, si le jeune Capitaine Traoré adopte la ligne de Goîta ?
Ce qui se passe particulièrement au Mali, en République Centrafricaine, au Burkina Faso et ailleurs sur le continent ne concerne pas uniquement ces pays. C’est l’ensemble du continent africain qui est concerné car les troubles que nous vivons ne sont que le résultat du début de l’application du plan cruel d’occupation et de reconfiguration de l’Afrique.
C’est l’avenir du continent qui se joue. Dans monde occidental, de la manche à la mer baltique, les fascistes ont le vent en poupe. Ces fascistes/nazis prennent de plus en plus le pouvoir dans ces pays. L’occupation de l’Afrique et la destruction de ses populations à fin d’exploiter librement les vastes ressources du continent est une priorité pour ces fascistes.
Face à ce grave péril que font peser aujourd’hui sur la bande Sahélo-saharienne et les pays du golfe de Guinée ces vautours de l’Occident et aussi de l’Orient qui veulent nous appliquer le plan hitlérien de l’occupation et l’extermination des peuples noirs par tous les moyens, la jeunesse africaine doit savoir se mobiliser sans se tromper.
Ainsi seulement pourra-telle faire échec à cette conspiration dont les racines sont profondément ancrées dans l’histoire. Cette jeunesse se doit d’attiser la flamme que les ainés ont allumée depuis les luttes anticoloniales. Cette jeunesse se doit, comme l’a si bien écrit Frantz Fanon : « (…) découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. » ( article publié le 28 décembre 2022)
I.K Abdourahamane
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IN MEMORIAM : REPOSE EN PAIX, MME SCHMIDT ! (4ème Vice-Président du Bureau de l’Assemblée nationale du Niger (1996-1999)
Mme Schmidt Degener, appelée affectueusement par les intimes, Tantie Jeannette, vient de tirer sa révérence le dimanche 19 février 2017 à 22h30 tapantes à Montauban …du côté de Bordeaux. Par la volonté de ses enfants, elle y repose en paix depuis jeudi dernier, après une vie bien remplie ! Partie à 91 ans ! Ce qui n’est pas donné à n’importe quel mortel.
Partie sur la pointe des pieds, nous abandonnant dans ce monde incertain, avec ses cinq bouts de bois de DIEU, je parle ainsi de Farid, Michelle, André, Stéphane et Frédéric, puisqu’elle s’en est allée rejoindre au ciel Hélène, qui l’a précédée quelques années auparavant. Ainsi procède la Faucheuse, qui, malheureusement n’emporte que les meilleur(e)s, sans bruit.
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Inauguration hier du nouveau siège de la Direction de la Surveillance du Territoire : Amélioration de cadre du travail de la DST pour mieux assurer ses missions
La Direction de la Surveillance du Territoire (DST) vient d’être dotée d’un nouveau siège, fruit de la coopération entre l’Etat du Niger et les Etats-Unis d’Amérique. C’est le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Alkache Alhada qui a procédé hier matin à l’inauguration de cette infrastructure en présence de plusieurs personnalités militaires et civiles ainsi que des partenaires techniques et financiers.
La construction de ce siège a été financée par le Bureau International de Lutte contre la Drogue et de l’Application des Lois (INL) du Département d’Etat Américain à travers le projet Haské DST « Renforcer les capacités de la Police aux Frontières du Niger, au niveau central ». Ce programme est mis en œuvre par l’Organisation International pour les migrations (OIM).
Le nouveau siège de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) situé sis au Boulevard de la Grande Prière a été financé à hauteur de 2, 9 millions de dollars US. Il est constitué de cinq bâtiments à savoir un bâtiment dédié à l’accueil et à l’orientation du public, un bâtiment pour l’accueil et le traitement des demandes de titres et de documents de voyages et de séjours, un bâtiment administratif principal accueillant l’ensemble des services, un bâtiment annexe logeant les services opérationnels, et une salle de formation. Il y a plus de 60 bureaux équipés, une salle de réunion, une salle de formation à l’utilisation des systèmes d’enregistrements automatisés des données PISCES et MIDAS, un centre d’archivage, une salle radio, et deux salles abritant les serveurs informatiques de la direction, et un parking.
Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Alkache Alhada, a indiqué que la construction de ce nouveau siège de la DST s’inscrit dans le cadre du projet Haské et vise à répondre à plusieurs défis auxquels fait face la DST. Ce nouveau siège permettra à la DST de remplir plus efficacement et dans les meilleures conditions ses missions dont entre autres le contrôle aux frontières des étrangers ; le contrôle de flux migratoire ainsi que la lutte contre la migration irrégulière notamment le trafic illicite des migrants, la traite des personnes ; et la fraude documentaire, la délivrance des titres et documents de voyage et de séjours. M. Alkache Alhada a affirmé qu’il s’agit aussi d’améliorer les capacités d’accueil, d’orientation, de conseil afin de répondre efficacement aux demandes des usagers.
M. Alkache Alhada a parlé également de l’opérationnalité de la DST, l’étendue de notre pays, l’éloignement des points de contrôle frontalier et l’insuffisance de la coordination entre les services déconcentrés et ceux du niveau central, qui constituent de difficultés majeures en matière de sécurisation de notre territoire.
Pour sa part, l’Envoyé Spécial des Etats-Unis pour le Sahel, Dr J. Peter Pham, a indiqué que le but de leur engagement diplomatique au Sahel est d’aider les gouvernements à lutter contre les facteurs de l’insécurité, à contenir la propagation de la violence et à promouvoir la bonne gouvernance en vue d’aider à stabiliser la région. Il a soutenu que l’inauguration du siège de la DST, aidera le Niger à faire face aux défis croissants de la criminalité, du trafic d’êtres humains, de la drogue et du terrorisme.
Quant à l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Niger, SE Eric P. Whitaker, a déclaré qu’au cours de deux dernières années, le projet Haské DST s’est forcé d’améliorer la gestion de la sécurité frontalière du Niger afin d’enrayer la criminalité transfrontalière, le trafic et le terrorisme. La DST joue un rôle essentiel pour relever ces défis en tant qu’institution clé chargée de faciliter la gestion des migrations et de sécuriser les frontières du Niger, a ajouté SE Eric P. Whitaker.
L’ambassadrice adjointe de la République Fédérale d’Allemagne au Niger, Mme Christine s’est félicitée d’avoir contribué à l’équipement du nouveau siège de la DST. De même que l’Ambassadrice adjointe du Royaume Uni au Niger qui a exprimé sa satisfaction d’avoir investi dans le cadre de l’équipement du siège de la DST en vue de créer un cadre de travail approprié au personnel pour accomplir sa mission.
La Cheffe de mission de l’OIM au Niger, Mme Barbara Raïs a rappelé quant à elle que son institution à travers l’unité de gestion des frontières œuvre depuis 2015 aux côtés de l’Etat du Niger pour renforcer les capacités des organes, structures et forces de défenses et de sécurités en charge de la gestion des frontières. Elle a indiqué que pour le Niger qui dispose de près de 5.600 kilomètres des frontières internationales et une trentaine de postes de police frontaliers à sécuriser au quotidien, il est essentiel d’avoir une gestion intégrée des frontières et une coordination efficace entre tous les services compétents.
A cette occasion, le Directeur général adjoint de la Police Nationale le Commissaire Général de Police, Oumarou Moussa, a rappelé que la Police Nationale a bénéficié d’une loi de programmation pour la période 2008-2012, financement du budget national. Cela a permis de renforcer sensiblement les capacités de la Police Nationale en termes de formation de ressources humaines, d’infrastructures, de logistiques et de matériels techniques afin de garantir le bon accomplissement des missions de la Police Nationale par la réduction des charges administratives des agents actifs et les tâches non prioritaires de l’ensemble des agents, la garantie de la sécurité de proximité, le renforcement des capacités d’investigation, le renforcement de la lutte contre la menace terroriste et la criminalité organisée, la protection efficace des frontières, l’extension et le renforcement des unités chargées du maintien et de rétablissement de l’ordre public. Après avoir parlé du plan de développement de la police nationale 2016-2021, il a relevé que le gouvernement du Niger recrute et forme chaque année 1.374 nouveaux policiers tous grades confondus qui viennent étoffer l’effectif de la police nationale.
Le Directeur de Surveillance du Territoire le Commissaire Divisionnaire, Alfa Abdourahamane a souligné également que le projet Haské appuie la DST dans les domaines tels que la réforme du cadre juridique organisant la Direction et fixant ses attributions ; l’appui à la communication de la DST ; l’interconnexion des systèmes d’informations PISCES et MIDAS ; le renforcement de la coopération régionale entre les polices aux frontières du G5 Sahel.
Laouali Souleymane(onep)
16 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Incendie dans un dépôt de gaz, au quartier Bobiel de Niamey : Le Directeur général des hydrocarbures visite le lieu du sinistre et annonce l’ouverture d’une enquête
Le Directeur général des hydrocarbures au Ministère du Pétrole, M. Boubé Hamani, a animé, hier mercredi 4 mai 2022, un point de presse sur l’incendie qui a détruit, mardi 3 mai dernier, un dépôt de gaz dans le quartier Bobiel de Niamey.
C’était aux environs de 19 heures qu’une série d’explosions s’est produite au niveau d'un dépôt de bouteilles de gaz domestique au quartier Bobiel de Niamey. Selon M. Boubé Hamani aussitôt informé, le ministre du Pétrole, en déplacement, a dépêché le Secrétaire Général du Ministère et le Directeur Général des Hydrocarbures sur les lieux de l’incendie. Arrivés sur place, a ajouté M. Hamani, l'équipe du Ministère du Pétrole a trouvé le feu déjà
maîtrisé par les sapeurs-pompiers. Selon les explications données par le propriétaire du dépôt, le feu a été constaté sans savoir sa source et malgré l’existence des extincteurs, il n’a pu le contrôler jusqu’à l’arrivée des sapeurs-pompiers qui ont intervenus sur le lieu.
Selon le Directeur général des hydrocarbures, il est difficile à ce stade de connaître les causes de l’explosion. M. Boubé Hamani a ensuite annoncé qu’une nouvelle loi est d’ailleurs en instance d’être adoptée pour bien encadrer cette activité. «Une enquête est ouverte pour déterminer les causes de l’incendie et situer les responsabilités. Pour le bilan des dégâts, heureusement il n’y a eu de perte en vie humaine, ni de blessé», a-t-il affirmé. «Le Ministère du Pétrole appelle la population à plus de vigilance et les responsables des points de vente du gaz domestique au respect strict des mesures de sécurité», a-t-il lancé.
Par la suite, le Directeur général des hydrocarbures, accompagné du Secrétaire Général du Ministère du Pétrole, M. Mahaman Rabiou Balla et des agents de la Direction des hydrocarbures, s’est rendu sur le lieu du sinistre pour constater de visu l’étendue des dégâts. Si aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, il n’en demeure pas moins que des dégâts matériels ont été enregistrés. Selon un témoin trouvé sur place, c’est près de 500 bouteilles de gaz de diverses dimensions qui sont stockées dans ce dépôt sis dans une maison habitée par une famille comptant de nombreux enfants. «C’est dans cet entrepôt que le vendeur charge ses bouteilles. Nous l’avions prévenu du risque qu’il prend et auquel il nous expose, avec ce chargement illégal de bouteilles de gaz et surtout le fait qu’il fasse régulièrement ses préparations près desdites bouteilles. Mais il n’a rien voulu savoir et il a poursuivi ces pratiques, jusqu’à ce que cet incendie se déclenche», regrette la même source.
Mahamadou Diallo(onep)
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Inclusion financière au Niger : Organisation de la 1ère édition de la journée de l’inclusion financière et de l’innovation numérique (JIFIN) à Niamey
La première édition de la journée de l’inclusion financière et de l’innovation numérique (JIFIN) s’est tenue le samedi 12 mars dernier à Niamey. Au cours de la rencontre qui a enregistré la présence des représentants de l’Assemblée nationale, du gouvernement, ainsi que des autorités locales, trois prix ont été distribués. Le thème retenu pour cette première édition est «Construire une économie numérique globale au service du développement économique inclusif du Niger».
Dans son discours d’ouverture officielle des travaux, le ministre des Finances, M. Ahmat Jidoud, a déclaré que l’organisation de cette 1ère édition de la journée de l’inclusion financière et de l’innovation numérique a pour but de rassembler l’ensemble des acteurs de l'écosystème autour d'une thématique majeure visant à accélérer le développement de l'inclusion financière au Niger. Cette première Edition, comme l’a expliqué le ministre des finances, se propose de « faire l'état des lieux de la finance numérique au Niger grâce à une cartographie de services financiers numériques aux populations et dans les administrations publiques», d’où l’espoir qu’il a fondé sur le thème «Construire une économie numérique globale au service du développement économique inclusif du Niger».
M. Ahmat Jidoud a aussi fait savoir que l’usage des nouvelles technologies de l'information et de la communication a ouvert la voie «à une transformation du paysage de la finance à travers la suppression des barrières physiques, la dématérialisation des services offerts, les paiements à distance, l'utilisation de la biométrie ou de la reconnaissance faciale pour l'identification des populations, ainsi que pour le développement de modèles d'affaires UEMOA». Cette nouvelle économie, a-t-il ajouté, est porteuse de promesse, surtout pour les PME-PMI, les jeunes, les femmes et les producteurs ruraux.
Pour le ministre des Finances qui s’est félicité du sacre de trois initiatives nigériennes de services financiers numériques, les nouvelles technologies de l'information peuvent contribuer de manière significative à réduire la symétrie d'approbation et à fournir un accès fiable à de nouvelles sources de données, permettant ainsi de créer de nouveaux produits et services financiers. «Elles favorisent également la diversification des choix pour les consommateurs et encouragent des concurrences accrues entre un éventail plus large d'acteurs», a-t-il affirmé.
Pour Mme Louise Aubin, Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Niger, l’organisation de la première édition de la journée de l'inclusion financière et de l'innovation numérique «est en soi une innovation qui fait le pari de répondre aux défis financiers de toutes les Nigériennes et tous les Nigériens», de même qu’elle contribue à l'atteinte de multiples objectifs. La Coordonnatrice du SNU au Niger est revenue sur les atteintes de l’organisation d’un tel évènement et sur sa contribution à la réalisation de plusieurs ODD. Mme Louise Aubin a déclaré que l’inclusion financière et numérique «c'est notamment la lutte contre la pauvreté, c'est la lutte pour l'égalité entre les genres, c'est le travail décent et la croissance économique, c'est celle de l'industrie, de l'innovation et des infrastructures, et bien entendu de combat pour combattre toutes les inégalités et de les réduire». Elle a aussi exprimé son optimisme que les solutions numériques révolutionneront la manière dont les populations accèdent aux services de bases, mais aussi «acculeront les progrès dans le développement durable et la promesse de ne laisser personne de côté, ce qui supposera de combler le fossé numérique qui sépare les citoyens».
Dans son mot de bienvenue, le gouverneur de Niamey, M. Oudou Ambouka a rappelé que l'inclusion financière «est devenue une priorité majeure que bon nombre de pays considèrent comme un enjeu économique et social qui permet de lutter contre la pauvreté, l'exclusion et les disparités entre les sexes et de favoriser le bien-être économique et social des populations».
A la fin de la cérémonie officielle, trois prix ont été distribués à des solutions innovantes à même de contribuer à l’inclusion financière dans le pays. Il s’agit, par ordre de mérite, de e-tek, e-futur et ACN.
Souleymane Yahaya(onep)
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Initiative 3N : Un atelier de concertation multi-acteurs sur le système alimentaire à Tillabéri
Le Gouverneur de la région de Tillabéri, M. Diori Dourahamane a présidé le mardi 15 mars 2022, dans la salle de réunions du gouvernorat de la région, un atelier de concertation multi-acteurs sur le système alimentaire. Le thème de cet atelier est ‘’Construire un système alimentaire durable et sensible à la nutrition qui met durablement les Nigériennes et les Nigériens à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus’’.
L’objectif visé à travers cet atelier est d’engager les différentes parties prenantes notamment le gouvernement, les partenaires au développement et les producteurs de la région de Tillabéri afin d’actionner les principaux leviers vers les systèmes alimentaires durables diversifiés, sains équitables et protecteurs de l’environnement.
«Pour accélérer la transformation de ces systèmes alimentaires à l’horizon 2030, le Niger a opté de construire sur l’existant en faisant converger tous ses efforts dans le cadre de la stratégie de l’initiative 3N et de ses plans quinquennaux», a notifié le Gouverneur de la région. Pour, M. Diori Dourahamane, la réussite de ces transformations pour une alimentation saine au Niger nécessitera une mobilisation de ressources foncières conséquentes tant publiques que des partenaires techniques et financiers. «Cette réussite nécessitera aussi la participation de coalitions diverses en vue de mettre en œuvre des investissements encore plus nombreux mais mieux ciblés et de meilleure qualité», a-t-il précisé.
Le Conseiller Technique du Haut Commissariat à l’I3N, M. Boukari Abdou Razak a souligné que l’évaluation faite de l’initiative 3N a montré qu’il y a encore des insuffisances sur le plan nutritionnel sur lequel l’Etat et ses partenaires doivent mettre le paquet. D’où cette notion de système holistique qui consiste à voir les systèmes alimentaires dans leur intégralité. «Et c’est une démarche internationale à laquelle le Niger a souscrit et le Président de la République Mohamed Bazoum a nommé le Haut-commissaire à l’Initiative 3N comme étant le Coordonnateur national de cette stratégie-là», a déclaré le conseiller technique du HC/I3N.
M. Boukari Abdou Razak a souligné que plusieurs sommets de haut niveau ont eu lieu et ont permis au Niger d’avoir ces engagements, de tracer les sept voies qui permettront de mieux réussir sa transformation agricole, la transformation de produits agricoles pour assurer le bien-être de la population nigérienne. «Ceci a fait l’objet des documents qui ont été produits à l’échelle nationale et dont nous sommes là pour les internaliser», a-t-il ajouté.
Durant deux jours, les participants à cet atelier ont suivi des communications du Conseiller technique du Haut-commissaire 3N sur la feuille de route que le gouvernement a adoptée sur le système alimentaire intitulé ‘’Construire un système alimentaire durable et sensible à la nutrition qui met durablement les Nigériennes et les Nigériens à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus’’.
Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP – Tillabéri
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Inondations au Niger : Le Gouvernement demande la participation des entreprises publiques et privées dans la mise en œuvre rapide du plan d’urgence
Pour mieux répondre aux défis causés par les inondations de cette année qui touchent une grande partie du territoire, le Gouvernement du Niger a initié des rencontres avec les institutions qui sont à mesure d’apporter leur aide dans la prise en charge des sinistrés. Le vendredi 11 septembre, le ministre de l’action humanitaire, M. Laouan Magagi, s’est entretenu dans ce sens avec les Directeurs des entreprises et sociétés des secteurs publics et privés. A la suite de cette rencontre tenue en présence des ministres de l’hydraulique et du commerce, les Directeurs entreprises et sociétés ont reconduit par acclamation le Directeur Général de la Nigelec à la tête de leur comité de soutien aux victimes de catastrophes.
A l’ouverture des échanges, le ministre de l’action humanitaire, M. Laouan Magagi, a rappelé que depuis 2012, le Niger a connu de grandes inondations qui ont amené le gouvernement à prendre des décisions qui permettent aujourd’hui de réduire les risques de catastrophe. « En 2012 nous étions à la côte 620 cm qui est la côte d’alerte rouge du fleuve Niger et en 2019 nous avons atteint 638 cm, soit 18 cm au-dessus de la côte alerte rouge. Malheureusement cette année nous avons atteint la côte 700 cm, soit 80cm de plus que la côte d’alerte rouge », a-t-il expliqué, tout en précisant que ces inondations interviennent en moyenne une année sur deux.
Cette année, les inondations ont touché les 8 régions du Niger d’où l’urgence pour le Gouvernement, selon le ministre de l’action humanitaire, de réunir rapidement les conditions pour venir en aide aux populations sinistrées et de bénéficier du soutien des directeurs des sociétés publiques et privées. « Nous avons plus de 350.000 personnes sinistrées cette année. Il y’a des pertes sur les aménagements hydro-agricoles. Plus de 3.000 hectares de cultures irriguées et plus de 6.000 hectares de cultures pluviales sont hypothéquées à cause de ces inondations », a indiqué le Ministre de l’action humanitaire.
Le Directeur Général de la Protection Civile au Niger a animé un exposé à l’attention des directeurs des sociétés sur le plan intégré de réponse contre les inondations. Ce plan a été élaboré sur instruction de Son Excellence le Président de la République. Il contient des mesures urgentes à mettre en œuvre pour venir en aide aux sinistrés et des mesures structurelles qui permettront de mieux gérer et mieux prévenir ces inondations dans un proche avenir. Cet exposé succinct qui a permis de constater que la ville de Niamey qui bénéficie d’une large couverture médiatique sur les inondations, occupe la quatrième place du pays devant les régions de Maradi, Tahoua et Niamey.
A la fin de la rencontre, le Directeur Général de la SOPAMIN, M. Hama Zada, a confié à la presse que chacun des directeurs a compris la gravité de la situation et le devoir personnel et sociétal de réagir rapidement. « Il est vrai que la situation à laquelle nous faisons face en ce moment est une première en termes de dévastation, il est aussi vrai que nous avons acquis de l’expérience dans le passé en mettant en place un comité qui, depuis des années, a bien travaillé dans l’urgence et avec efficacité », a-t-il dit. Aussi, le comité de soutien aux victimes de catastrophes qui avait été mis en place par les directeurs et présidé par le Directeur Général de la Nigelec a été reconduit.
Le Directeur Général de la SOPAMIN a affirmé que tous les signaux sont au rouge et qu’il y a plusieurs fronts sur lesquels il faut se battre simultanément. « C’est pourquoi je pense qu’il faut rester serein, aller vite mais bien pour que de façon raisonnable et efficace, nous puissions faire quelque chose pour soulager les peines des populations en détresse », a-t-il ajouté. M. Hama Zada a enfin indiqué que la reconduction du comité de soutien aux victimes de catastrophes permet de gagner en temps et d’éviter les hésitations dues aux réalités de gestion interne propre à chaque société.
Pour l’heure, la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN), a déjà acheté pour 250 millions de francs CFA, de matériels qui arriveront au Niger dans la semaine. Ce matériel de haute technologie permettra vers la fin de la semaine, de produire 300.000 litres d’eau potable par jour. A la fin de la crise des inondations, assure la SEEN, le matériel restera au Niger pour répondre à d’éventuelles crises qui nécessiteront la production rapide d’eau potable.
Souleymane Yahaya(onep)
14 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Insécurité à Tillabéri Levée de l’interdiction de la circulation des motos : une mesure vivement attendue
A partir du 1er septembre 2021, les populations de la région de Tillabéri seront autorisées à utiliser leurs motos pour leurs déplacements sur l’ensemble du territoire de la région, sous état d’urgence depuis 2017. En raison de l’insécurité, du fait des attaques terroristes quotidiennes dans la région depuis bientôt 6 ans, la circulation des motos a été interdite par les autorités. Prise en décembre 2019, la mesure est entrée en vigueur le 13 janvier 2020. Aujourd’hui, cette interdiction est levée par le premier responsable de la région, le gouverneur Ibrahim Tidjani Katiala, dans un arrêté en date du 23 août 2021. « La mesure d’interdiction de circulation des motos est levée sur toute l’étendue du territoire de la région de Tillabéri, à compter du 1er septembre 2021 ». Néanmoins « l’interdiction reste et demeure en vigueur la nuit », ajoute la première disposition de l’arrêté.
Pour le moins que l’on puisse, c’est une mesure globalement heureuse, attendue par les populations meurtries de Tillabéri. L’espoir renait pour ainsi dire. Même si les terroristes et autres bandits armés écument de plus en plus la région avec un sentiment d’absence totale de l’Etat sur le terrain, les activités économiques et professionnelles reprendront. Car, cette interdiction de la circulation des motos sur le territoire régional a contribué à affaiblir davantage les citoyens de cette partie du Niger, en limitant drastiquement leurs déplacements, anéantissant du coup les activités économiques d’où ils tirent leur subsistance. Comme ça a été le cas à Diffa, et dans certaines localités des régions de Tahoua et Maradi. L’interdiction des motos, moyen courant et pratique de déplacement des populations, pour aller au champ, dans les marchés, sur le terrain pour certains cadres techniques, a été douloureusement ressentie, et toujours décriée comme une mesure inefficace. Ressentie comme une injuste sanction contre les populations contraintes de respecter scrupuleusement la mesure, elle n’a pas freiné les terroristes dans leurs activités macabres. Car de 2019 à aujourd’hui les attaques contre les populations civiles et militaires n’ont pas diminué. Au contraire, elles ont augmenté de plusieurs crans. Des camps et positions militaires, Chinagodar et Inates, ont été littéralement détruits avec chacun des centaines de valeureux militaires massacrés par des terroristes qui se déplacent pourtant sur des motos.
Malgré la mesure qui est censée permettre d’identifier ceux qui se déplacent sur des motos comme des terroristes en vue de les neutraliser à temps, « personne » ne les a vus venir. Les localités de Ouallam, Banibangou, Téra, Torodi, entre autres, sont fréquemment visées par les attaques meurtrières de bandits armés sur des motos. Rien que ce mois d’août, au moins 100 personnes ont été froidement abattues par ces criminels. Certaines dans leurs champs, d’autres dans des mosquées. A quoi cette interdiction de la circulation des motos a servi en fin de compte ? Si tant est que la justesse d’une telle décision se mesure à l’aune de son efficacité et la défense de l’intérêt général, on peut dire que ses conséquences ont été catastrophiques pour ceux au nom desquels elle a été prise. Beaucoup de nigériens ont l’impression que cette mesure a contribué à affaiblir les populations en réduisant leurs activités économiques et professionnelles, à casser le moral des populations comme si l’Etat ne peut rien faire d’autres pour elles que de leur interdire d’utiliser leurs outils de travail ou en les invitant/forçant à quitter leurs terres ancestrales. Un Etat, de surcroit démocratique, dans des circonstances pareilles, fixe les populations chez elles en leur garantissant liberté et sécurité. L’Etat n’abandonne pas des parties de son territoire aux envahisseurs et aux terroristes.
En somme, ce sont les populations civiles qui ont pâti de cette mesure. C’est pourquoi d’ailleurs, beaucoup de voix, y compris les députés ressortissants de la Région tous partis politiques confondus, ont demandé la levée de cette interdiction qui, sur le terrain, s’est avérée inefficace et contreproductive. Le moral des populations est au talon, l’économie à terre. Car, si la mesure a été prise pour mieux lutter contre les terroristes en 2019, pour bien d’observateurs, elle a été un véritable fiasco, un échec total. Puisqu’elle n’a jamais permis de détecter à temps les mouvements des terroristes, pourtant sur leurs motos, une centaine des fois, et les neutraliser avant leurs forfaits. Pourtant tel était l’objectif, faciliter l’identification des bandits qui utilisent des motos pour attaquer et tuer. La guerre, même conventionnelle, ce sont des moyens et les renseignements militaires. Où sont passés les milliards votés en faveur de l’armée, en particulier le renseignement militaire qui aurait pu prévenir beaucoup de ces attaques et sauvé beaucoup de vies humaines ? Pourquoi personne n’est sanctionné à ce jour pour défaillances et fautes graves ? En fait, au Niger de la renaissance, il est plus facile de prendre des mesures qui briment davantage les citoyens que de prendre les mesures courageuses de défense de l’intérêt général et du bien public. Pour l’heure, c’est un ouf de soulagement. Chacun peut aller plus aisément sur sa moto au marché, au champ, d’un village à un autre, là où l’Etat est encore présent. Comme on le dit, on ne meurt qu’une fois. Quand ce responsable d’un département de la région de Tillabéri dit « Nous, on a vraiment constaté le bienfait de cette mesure (l’interdiction de la circulation des motos). Ça nous a permis de maitriser la situation », on a envie de lui demander de quel bienfait et de quelle maîtrise de quelle situation il parle. En s’exprimant ainsi, il montre son ignorance des aspirations de ses administrés et qu’il ne leur a jamais donné la parole. Un tel responsable est un danger public investi d’une fonction publique.
Cette mesure de levée d’interdiction des motos doit être étendue à toutes les régions pour montrer aux terroristes et autres trafiquants que le peuple nigérien est un peuple qui résiste.
M.D.
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Installation des comités au ministère de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions : L’adoption de la convention collective des médias et l’opérationnalisation de l’AND, en ligne de mire
Le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, M. Zada Mahamadou a procédé hier, dans l’après-midi, à la Maison de la Presse, à l’installation officielle de quatre (4) comités. Il s’agit en l’occurrence du comité ad hoc chargé de mener des réflexions par rapport à la convention collective et trois autres comités relatifs à l’Agence Nationale de Diffusion (AND) et qui portent respectivement sur le transfert du personnel de l’ORTN à l’AND ; à l’élaboration des textes devant encadrer l’agence nationale de diffusion et le comité chargé de la question de la viabilité des structures sous tutelle. La cérémonie d’installation de ces différents comités s’est déroulée en présence des cadres centraux du ministère de la Communication et des responsables des médias publics et privés.
En installant le comité chargé de réfléchir sur la convention collective, le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions a rappelé que le processus a été relancé de manière officielle à l’issue d’une rencontre entre les responsables de la Maison de la Presse et le Premier ministre, Chef du gouvernement. Cette réunion a abouti à la conclusion suivante : il n’y a pas d’obstacle à ce que les négociations reprennent afin que la convention collective soit appliquée au Niger. Dans la même lancée, un arrêté datant du 4 Août 2021 a été signé par le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions. Il porte essentiellement sur un certain nombre de points majeurs. Il s’agit de se focaliser sur les réflexions autour du toilettage de la version 2012 de la convention collective ; la vulgarisation du document en question ; la grille salariale et la signature du document.
En outre, le même arrêté précise que les frais de fonctionnement du comité seront à la charge par l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Niger (ORTN) et de l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP). Après la signature du document de la convention collective, un moratoire d’un an est prévu pour permettre aux employeurs et employés, ainsi qu’à leurs organes de s’adapter progressivement au processus de mise en œuvre des dispositions du document, tout en poursuivant les discussions avec les autorités compétentes sectorielles sur les préoccupations majeures soulevées par les promoteurs.
Concernant les trois autres comités, il a été relevé que chaque comité dispose d’un mois pour remettre son rapport de travail. Les présidents des comités ont suggéré que les autres membres des comités soient désignés afin que le travail puisse se réaliser dans le délai imparti. Pour sa part, le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, M. Zada Mahamadou a exhorté les membres de chaque comité à donner le meilleur d’eux-mêmes pour que les résultats soient à la hauteur des attentes.
Hassane Daouda(onep)
11 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Politique
Installation du Comité chargé de l’élaboration d’un document de politique extérieure en République du Niger Pour plus d’efficacité et de visibilité de notre politique étrangère
Le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigé riens à l’Extérieur, M. Ibrahim Yacoubou, a procédé vendredi dernier, à l’auditorium Sani Bako, au lancement des activités du Comité chargé de l’élaboration d’un document de politique extérieure en République du Niger. Ont pris part à cette cérémonie, les représentants du corps diplomatique, ceux des organisations internationales et plusieurs autres invités.
Dans son allocution prononcée à cet effet, le ministre en charge des Affaires Etrangères M. Ibrahim Yacoubou a souligné l’importance de la diplomatie qui, a-t-il dit, constitue un volet déterminant de l’activité gouvernementale dans notre pays. Sa conduite s’inspire d’une politique construite autour de principes cohérents et de moyens appropriés qui lui permettent d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés, a-t-il relevé. C’est pour approfondir cette démarche que le gouvernement a décidé de donner encore plus de contenu et de visibilité à sa politique extérieure en se dotant d’un document approprié, a expliqué le ministre en charge des Affaires Etrangères, avant de rappeler les attentes du gouvernement vis-à-vis des membres du comité chargé de son élaboration. "La diplomatie de notre pays s’ouvre de plus en plus et devient active et notre carte diplomatique s’est enrichie de nouveaux Etats qui étaient hors de nos cadres habituellement de coopération », a déclaré le ministre en charge des Affaires Etrangères.
Par ailleurs, souligne-t-il, la crise qui sévit au Sahel a placé le Niger au cœur du dispositif diplomatique sous régional, mais il est devenu aussi un acteur incontournable dans le traitement de certaines questions d’importance mondiale au regard des pays qu’elle concerne, de par sa position stratégique et de par la confiance qu’il a acquise dans le concert des Nations. Cela est d’autant plus vrai en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme au Sahel et la gestion des flux migratoires vers ’Europe qui sont devenus des sujets de préoccupations internationales, bien au delà de notre continent. Dans cette dynamique, a précisé M. Ibrahim Yacoubou, il importe nécessairement de doter notre pays d’un document qui met en forme sa politique extérieure, qui prendra le soin d’indiquer des sources d’inspiration, ses ambitions, ses moyens, ainsi que les stratégies envisagées pour donner à cette politique plus d’efficacité et de visibilité.
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Installation officielle du jury de l’édition 2019 de la compétition des plans d’affaires : Une équipe multi-acteurs de 10 membres mandatée pour choisir les 150 meilleurs projets à primer
Le Secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie du Niger (CCIN), M. Ousmane Mahaman, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie officielle de l’installation du jury de l’édition 2019 de la compétition des plans d’affaires du Niger. C’était en présence du Secrétaire général du ministère de l’Entrepreneuriat des jeunes, celui du ministère en charge de la Formation professionnelle et technique et du coordonnateur du Projet de développement des compétences pour la croissance (PRODEC).
Le travail de ce jury, composé d’une équipe pluridisciplinaire de dix (10) membres investis par la CCIN, consiste à l’évaluation des plans d’affaires afin de procéder à la sélection des meilleurs projets d’entrepreneuriat. Ces membres du jury sont issus de diverses structures, dans la logique de veiller à la crédibilité des projets dans leurs dimensions essentielles telles que la rentabilité, la viabilité et l’impact social d’emplois, conformément aux objectifs assignés à cette compétition. Il s’agit notamment, des encadreurs universitaires ; des financier-banquiers ; des cadres de la Maison de l’entreprise ; des membres de l’organisation des professionnels de l’industrie du Niger et ceux de la fédération des organisations professionnelles.
Lors de cette cérémonie d’installation du jury, le Secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie du Niger a tenu à exhorter les membres dudit jury au respect des principes de transparence, d’équité et de déontologie. «Je voudrais attirer votre attention, même si cela est une évidence pour tous, que l’acceptation du mandat implique de votre part un engagement à consacrer le temps nécessaire à l’étude des dossiers, à demander toutes informations complémentaires considérées utiles, à énoncer librement sa conviction avant toute décision et à participer activement aux travaux du comité », a dit M. Ousmane Mahaman aux membres du jury. Il leur a demandé aussi de faire preuve de la plus grande discrétion dans toutes les questions relatives à l’évaluation des plans d’affaires et de manier toutes les informations confidentielles et sensibles avec prudence.
La compétition des plans d’affaires, rappelle M. Ousmane Mahaman, obéit à un processus comportant deux étapes principales avant l’organisation proprement dite. Il s’agit de l’organisation des sessions de formation en entrepreneuriat et de l’accompagnement à la finalisation des plans d’affaires des jeunes. C’est un concours, destiné aux jeunes diplômés de niveau moyen et supérieur, qui entre dans le cadre du financement additionnel de la sous-composante 2.3 du PRODEC mise en œuvre par la CCIN et visant à offrir une alternative crédible au financement du démarrage et du développement des meilleurs projets. D’ores et déjà, « au cours de l’année 2019, la CCIN a formé en entrepreneuriat 1500 jeunes diplômés de niveau supérieur et ceux de l’enseignement professionnel et technique de niveau moyen », a relevé le Secrétaire Général de la chambre de commerce et d’industrie. Et selon les explications M. Ousmane Mahaman, c’est parmi eux que 250 jeunes sont actuellement dans une phase d’accompagnement pour la finalisation de leurs plans d’affaires, en vue de l’édition 2019 qui compte primer 150 projets.
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- Catégorie : Politique
Insubordination dans l’administration scolaire : Le Ministre Marthé tape du poing la table
Le Ministre de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique, Docteur Daouda Mamadou Marthé n’est pas content de la façon dont l’administration scolaire est traitée par certains enseignants. Et, il est décidé à ne pas laisser prospérer cette insubordination. Dans une correspondance en date du 29 janvier 2018, le Ministre de l’Enseignement Primaire a lancé une mise en garde à l’endroit de ses administrés. Dans sa ligne de mire, les enseignants, ou disons certains enseignants. « Il m’a été signalé, çà et là, que des menaces et intimidations sont proférées par certains enseignants et/ou groupements d’enseignants à l’endroit des responsables de nos services déconcentrés (Directeurs régionaux, directeurs départementaux, conseillers pédagogiques et directeurs d’écoles) dans le cadre de l’exercice normal de leurs fonctions. Il me plait de rappeler, à toutes et à tous, que ces actes de provocation et d’insubordination sont inadmissibles et passibles de sanctions administratives ». Qu’est-ce qui a exactement amené le Ministre Marthé à taper à ce point sur la table ? Plus loin, il donne les précisions : « En tout état de cause, j’apporte mon soutien ferme à tous mes collaborateurs, que j’encourage fortement à aller de l’avant dans l’action salvatrice du redéploiement du personnel enseignant en vue d’assurer une gestion plus rationnelle de nos ressources humaines ». Comme quoi, c’est le redéploiement des enseignants entamé depuis le début de l’année par le Ministère de l’Enseignement Primaire qui continue à faire l’objet de contestations. Pourtant, récemment, ce même ministère a signé un accord avec les deux principaux regroupements des syndicats enseignants, à savoir la FUSEN et CAUSE-Niger/ SYNACEB sur le redéploiement du personnel, avec des critères bien déterminés. Il a été alors retenu l’affectation de plus de 1000 enseignants en surnombre à Niamey vers les directions régionales de Tillabéry et Dosso. La même dynamique devrait se maintenir dans les autres régions du pays. En effet, il existe de grandes disparités dans la répartition des enseignants entre les villes et les campagnes. Quand les classes des centres urbains fonctionnent en surnombre d’enseignants, celles des centres ruraux en manquent. C’est ce déséquilibre qui handicape le fonctionnement normal de l’école nigérienne que Marthé cherche à réparer. « Nous l’encourageons dans cette œuvre salutaire » ; Dixit Amadou. A, parent d’élèves. C’est là un sentiment partagé par une large opinion.
Oumarou Kané
1er février 2018
Source : La Nation
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- Catégorie : Education
Interview avec le président de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) sur les fraudes aux examens et concours
La fraude est juridiquement une infraction assimilée à la corruption selon l’ordonnance n°96-27 du 6 juin 1996 déterminant et réprimant les fraudes aux examens et concours au Niger. Dans cette interview, le président de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA), M. Abdourahamane Gousmane, a tout d’abord rappelé les sanctions prévues par la loi en cas de fraude aux examens et concours avant d’évoquer les actions que comptent mener l’Institution pour juguler ce phénomène afin de garantir une transparence à l’admission des examens et concours.
Monsieur le président, qu’est- ce qu’on entend par fraude plus précisément en milieu scolaire ?
Sont considérés comme fraudes dans les examens et concours les actes suivants : la livraison ou la communication, avant ou pendant les concours et examens du sujet de l’épreuve ou de son corrigé, à toute personne non autorisée ; l’appropriation par fraude, achat ou effraction, avant ou pendant le concours ou l’examen du sujet de l’épreuve ou de son corrigé ; l’usage des pièces fausses ou falsifiées telles que les diplômes, attestations, certificats de scolarité, extraits de naissance ou de jugements supplétifs en tenant lieu, certificats de nationalité, pièces d’identité ou toutes autres pièces exigées. Il y a aussi la substitution d’une tierce personne au véritable candidat; la substitution d’une copie à une autre ; la consultation de tout document non autorisé ou de copie d’un autre candidat pendant le déroulement des épreuves ; toute marque ou signe particulier facilitant l’identification du candidat par le correcteur ; la falsification de la note obtenue par un candidat ; la communication ou l’appropriation des codes d’anonymat par des personnes non autorisées ; la falsification des résultats des délibérations des jurys.
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- Catégorie : Interview
Interview avec M. Sergio Pimenta, Vice-président de la Société Financière Internationale (SFI) pour l’Afrique
Le Vice-président de la Société Financière Internationale (SFI), M. Sergio Pimenta, a effectué une mission de 72 heures au Niger où il a procédé, le mardi 14 septembre dernier, à l’inauguration d’une représentation permanente de la SFI au Niger. Dans cette interview exclusive qu’il a accordée à l’ONEP, M. Sergio Pimenta dresse le bilan de sa mission au Niger. Il évoque aussi les relations entre la SFI et le secteur privé nigérien. L’appui au relèvement des économies africaines post-Covid, les critères d’accès aux prestations de la SFI, l’impact de la situation sécuritaire sur le secteur privé, les changements attendus et les opportunités qui se profilent pour le secteur privé nigérien avec l’ouverture de la représentation permanente de la SFI à Niger, sont entre autres les questions abordées dans cet entretien.
Vous venez d’effectuer une visite de travail au Niger où vous avez eu des échanges avec les autorités au plus haut sommet de l’Etat. Quelles sont les principales conclusions qu’il faut retenir de cette mission ?
Je suis très heureux de revenir à Niamey où j’ai eu une visite très fructueuse. En effet, j’étais déjà venu ici, il ya trois ans. Depuis lors, je n’ai pas pu revenir au Niger à cause de la pandémie de la Covid 19. La Société Financière Internationale est membre du Groupe de la Banque Mondiale qui se focalise sur le secteur privé. Je suis donc venu pour voir dans quelles conditions la SFI peut aider le secteur privé nigérien. Le but de cette mission est aussi de voir comment nous pouvons accroître nos engagements, accroître nos opérations et notre impact à travers le soutien du secteur privé nigérien. J’ai eu l’opportunité de rencontrer le Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum, le Premier ministre, différents membres du gouvernement ainsi que les acteurs du secteur privé et les partenaires de développement avec qui nous avons fait le point sur nos engagements, sur nos opérations et voir comment nous pourrons soutenir davantage le Niger.
Pour aider les Nigériens à mieux connaître votre institution est-ce que vous pouvez nous la présenter davantage et surtout nous édifier sur vos domaines d’intervention et les conditionnalités d’accès à vos services?
Comme je l’ai dit, la Société Financière Internationale est un membre du Groupe de la Banque mondiale. Nous sommes donc une institution de développement qui apporte des financements aux entreprises du secteur privé et qui apporte également des solutions de conseil et d’assistance technique au secteur privé, mais également au gouvernement sur les questions de développement du secteur privé. Nous apportons donc du financement à long terme. ça peut être des prêts, des investissements en capital, des garanties et d’autres instruments dans le but d’aider au développement des entreprises du secteur privé afin qu’elles puissent créer des emplois, de l’activité économique, des opportunités pour les Nigériens et les Nigériennes.
«L’ouverture de notre bureau permanent à Niamey va fortement augmenter notre présence en termes d’opérations, d’impacts et de créations d’emplois qui constituent nos priorités ici au Niger»
Par le passé, nous avons soutenu par exemple un certain nombre de banques nigériennes avec des lignes de partage des risques qui sont destinées aux petites et moyennes entreprises (PME). Grâce à ces opérations nous avons pu soutenir presque 400 PME nigériennes qui ont bénéficié de nos appuis. Nous avons également déployé de l’assistance technique par exemple dans le secteur de l’irrigation pour aider les agriculteurs à mieux exploiter leurs terres et donc à améliorer la productivité de leurs cultures. Nous avons aussi soutenu le gouvernement au niveau des réformes du climat des affaires pour encourager à avoir un secteur privé qui peut se déployer de façon plus performante dans le pays.
Vous avez inauguré, le mardi dernier, votre bureau au Niamey. Qu’est-ce qui a motivé le choix de la SFI à ouvrir une représentation permanente au Niger et qu’est ce qui va changer dans vos interventions ?
Un des points clés de ma visite au Niger était effectivement l’ouverture de notre bureau permanent ici à Niamey. J’étais très heureux d’être là pour cette opportunité. Le bureau de Niamey est dirigé par Mme Awa Coulibaly qui est notre représentante ici. A travers ce bureau, nous voulons avoir une présence sur place. Cela va permettre de faciliter le dialogue avec les entreprises privées. De par le passé les entreprises privées qui voulaient travailler avec nous étaient contraintes de prendre contact à Dakar, à Accra ou dans d’autres capitales où nous sommes présents parce que justement il n’y avait de représentation à Niamey.
C’est dire donc qu’avec un guichet ouvert ici à Niamey, il sera plus facile pour ces entreprises nigériennes d’entrer en contact avec nous. Cela va permettre également d’accroître le dialogue avec les autorités, avec les partenaires de développement, avec la société civile de manière à ce qu’on puisse être justement plus présent, plus proche de nos opérations. Et je pense quel’ouverture de notre bureau permanent à Niamey va fortement augmenter notre présence en termes d’opérations, en termes d’impacts et en termes de créations d’emplois qui constituent nos priorités ici au Niger.
Au Niger comme partout en Afrique, le secteur privé a été durement impacté par la pandémie à Covid 19. Existe-t-il au niveau de la SFI des initiatives particulières qui ont été prises pour aider au relèvement de ce secteur ?
Comme on le sait, cette pandémie a eu des impacts, non seulement au niveau sanitaire, mais également des impacts économiques directs et indirects. Il y’a eu des impacts au niveau de la chaine de distribution, sur les importations, sur les accès aux produits et matières premières, etc. Et ces impacts ont été considérables. A la SFI nous avons, dès mars 2020, déployé un certain nombre d’outils pour répondre à cette crise. Le premier outil que nous avons déployé était une facilité de 8 milliards de dollars américains pour apporter immédiatement de la liquidité à nos partenaires existants en vue de les aider à répondre à cette crise. Le deuxième outil que nous avons déployé était une réponse de stabilisation pour aider les entreprises à se stabiliser. Nous avons ensuite beaucoup travaillé sur ce que nous appelons une phase de reconstruction, donc une phase de redémarrage pour aider les économies africaines à se redéployer.
J’aimerai citer ici deux axes qui sont extrêmement importants. Il ya la santé où nous avons investi, pendant l’année fiscale dernière, un (1) milliard de dollars américains en Afrique, y compris pour le soutien au développement de vaccin sur le continent africain. Nous avons également fourni de gros efforts dans le développement de l’économie numérique où nous avons investi plus d’un (1) milliard de dollars dans le secteur des télécommunications et des industries des nouvelles technologies. Cela parce que c’est une grosse nécessité pour les entreprises d’avoir accès à une économie numérique dans un contexte où les gens sont obligés de rester plus chez eux et ont moins la possibilité de se rencontrer.
Quels sont les critères d’éligibilité aux appuis de la SFI ?
Le premier critère pour une entreprise, c’est qu’il faut être du secteur privé. Elle peut être nationale, régionale, ou étrangère. Nous sommes ouverts à différents types de sociétés. Ensuite, les entreprises doivent avoir des projets d’investissement, de développement qui soient des projets qui répondent aux critères financiers. Il faut qu’elles soient des entreprises qui ont une vision d’être stables dans la durée, mais également qui soient prêtes à se conformer aux questions environnementales et sociales. Bref des entreprises qui remplissent nos critères de qualité.
Nous savons très bien que ces critères ne sont pas toujours faciles à atteindre. Donc nous travaillons avec les entreprises pour qu’elles se développent et qu’elles atteignent ces critères là. Il ne faut donc pas attendre que tout soit selon les critères exigés, mais on peut commencer un dialogue et on peut aider les entreprises à développer leurs critères environnementaux, sociaux, leur gouvernance, la tenue de leurs comptes, etc. Ce qui est important pour nous, c’est d’avoir des entrepreneurs qui soient dynamiques et motivés, qui veulent créer des emplois et qui veulent créer de l’activité économique. Si c’est cela leurs intentions, nous sommes là pour les soutenir.
Comment voyez-vous l’évolution du secteur privé nigérien et comment la SFI entrevoit les perspectives dudit secteur?
Dans des pays comme le Niger, je vois de grandes opportunités de développement et en particulier celui du secteur privé. Le Niger est un pays qui a de nombreuses ressources et qui a une capacité de se développer. Nous savons pertinemment qu’il y a des grands besoins. Mais je sais qu’il ya de réelles opportunités et je pense qu’avec le bon climat des affaires, avec le développement d’un dialogue fort entre le secteur public et le secteur privé, on peut transformer ces opportunités. Nous venons par exemple de lancer un appel d’offre pour un projet Scaling Solar qui va apporter de l’énergie renouvelable au Niger à un coût très bas. Ces genres de projets d’amélioration des infrastructures vont permettre un meilleur développement du secteur privé nigérien. Donc je vois des opportunités et la SFI est là pour soutenir les entreprises privées nigériennes.
Les objectifs de développement dans les pays du Sahel sont contrariés par la situation sécuritaire actuelle. Quelle réponse la SFI compte-elle apporter au regard de ce contexte difficile ?
Un aspect important justement de nos engagements ici, c’est la dimension régionale. Nous voyons que les défis que le Niger rencontre sont semblables à ceux des autres pays du G5 Sahel. C’est pourquoi nous avons entamé, avec nos collègues de la Banque mondiale, un effort particulier pour soutenir les pays du Sahel. Nous connaissons la situation sécuritaire et nous croyons qu’un développement économique et social fort va permettre de créer des opportunités pour que les populations du Sahel puissent avoir une qualité de vie qui continue à s’améliorer et qui soit un bon résultat du développement. Nous nous focalisons sur l’aspect du développement économique pour contribuer à répondre à la problématique sécuritaire du moment.
Réalisée par Assane Soumana et Siradji Sanda(onep)
16 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Interview
Interview de la ministre de la communication, à l’occasion du 59è anniversaire de la Radio nationale ‘’La Voix du Sahel’’, le 18 octobre 2017 : “Les organes de presse publics, notamment l’ORTN, prennent une part active (...) à l’information et à la sensi
A l’occasion de ce 59ème anniversaire, madame la ministre, quel est votre message à l’endroit du Personnel et des auditeurs de la Voix du Sahel ?
A l’endroit du Personnel tout d’abord, c’est un message de félicitations et d’encouragements. Car le travail remarquable que ce personnel abat quotidiennement, avec professionnalisme et dévouement, mérite bien d’être salué. Surtout au regard aussi du rôle prépondérant que joue la Radio nationale, à savoir porter le plus loin possible la communication publique du gouvernement afin d’amener les populations à adhérer massivement au programme de développement mis en œuvre par le gouvernement. Aujourd’hui, la Radio nationale, qui a vu le jour voici presque 60 ans, a bien évolué et son champ de couverture va au-delà de nos frontières, avec un nombre important d’auditeurs dans des pays comme le Nigéria, la Côte d’Ivoire ou encore le Cameroun. C’est dire que la Voix du Sahel constitue un outil essentiel pour la mise en œuvre du Programme de Renaissance Acte II.
Madame la ministre, vous avez tout récemment affiché vos ambitions pour promouvoir les organes de presse publics ; qu’en est-il de l’ORTN précisément ?
Les organes de presse publics, notamment l’ORTN, prennent une part active, aux côtés de la presse privée, des médias communautaires et de la presse en ligne, à l’information et à la sensibilisation de l’opinion, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre du Programme de Renaissance Acte II, à travers la sensibilisation des acteurs pour un changement social. Il est évident que ce changement attendu ne peut s’opérer sans l’information, la sensibilisation, l’éducation et la mobilisation de tous les citoyens, par le canal des médias essentiellement. En effet, les médias, publics notamment, continueront à être pleinement associés dans la mise en œuvre des actions majeures qui sont menées, en matière de changement social, tant en ce qui concerne le renforcement des capacités, la mobilisation sociale que la communication de proximité. Et cette contribution des médias s’inscrit parfaitement dans le cadre du plan de communication stratégique du ministère en charge de la Renaissance culturelle et dont la mise en œuvre se fait non seulement avec les médias, mais aussi avec les Administrations de l’Etat, les Partenaires de développement, les ONG et Associations, les Artistes et les Communautés de base. C’est pourquoi, le gouvernement entend poursuivre son programme d’investissement et de soutien de toute nature en faveur des médias en général, notamment ceux du secteur public, de façon à mieux renforcer leurs capacités en vue de leur faire jouer davantage leur rôle dans l’œuvre de construction nationale.
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- Catégorie : Interview
Interview du cinéaste Djingarey Maïga : «J’ai été très touché par l’histoire de ces filles albinos, racontant la stigmatisation dont elles font l’objet dans leur société, surtout quand il s’agit de mariage», déclare M. Djingarey Maïga
« Après mon huitième film, j’arrête », avait dit Djingarey Maïga, à la sortie en 2016 de « Cerveau noir». Mais, une autre histoire, celle des femmes albinos l’a fait repousser sa retraite, peut être aux calendes grecques. Aujourd’hui âgé de 78 ans, ce doyen qui est dans le domaine du 7ème art depuis 1961, est en train de finir le montage de «Un coin du ciel noir», son neuvième film de fiction d’une durée de 90mn. Dans cet entretien, Djingarey Maïga parle de ce film, de la référence avec le noir dans sa riche filmographie, des difficultés que rencontrent les réalisateurs nigériens, du problème de la production, etc.
Monsieur Djingarey Maïga, comme les autres, votre 9ème film dont vous êtes en train de terminer le montage, parle aussi du « noir », comme le dit son titre «Un coin du ciel noir». Qu’est ce qui explique cette curieuse et constante référence au noir dans le titre de vos films ?
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- Catégorie : Interview
Interview du Directeur Général des Eaux et Forêts sur la production du charbon à partir du bois vert : «La fabrication du charbon à partir du bois vert constitue aujourd’hui une véritable menace pour les ressources forestières», déclare le Colonel Major
La production du charbon à partir du bois vert est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur au Niger. En effet, les conséquences de la carbonisation du bois sont déjà visibles un peu partout au Niger. Elles se traduisent par la dégradation des ressources forestières, la perte de la diversité biologique et le déséquilibre écologique au niveau de l’écosystème forestier. Faute de statistiques fiables, ce sont des milliers d’arbres qui sont froidement abattus chaque année pour servir de charbon de bois dans un pays où l’avancée du désert est inexorable. Dans cet entretien, le Directeur général des Eaux et Forêts, le colonel Major Moussa Iro Morphi attire l’attention des dirigeants et des populations par rapport au phénomène de la fabrication du charbon à l’aide du bois vert. Si rien n’est fait pour mettre fin à cette pratique, les ressources forestières vont davantage s’amenuiser.
Au Niger, le charbon de bois est utilisé à des fins domestiques dans plusieurs foyers aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural, quelles sont les conséquences de la surexploitation de cette ressource forestière ?
La fabrication du charbon à partir du bois vert constitue aujourd’hui une véritable menace pour les ressources forestières. Cette pratique contribue inexorablement à la destruction de maigres et fragiles ressources forestières et du capital productif. En effet, la carbonisation du bois (fabrication du charbon à partir du bois vert) a comme conséquences la dégradation des ressources forestières, la perte de la diversité biologique et le déséquilibre écologique au niveau de l’écosystème forestier. En outre, en raison des revenus qu’elle procure aux acteurs de la chaine de carbonisation du bois, l’activité est en train de prendre une grande proportion en s’étendant dans les champs de cultures, les sites restaurés, les sites de RNA et même les plantations d’ombrage et d’alignement, où les arbres sur pied sont coupés et transformés en charbon de bois. Après avoir coupé les arbres sur pied, ces acteurs retournent déterrer les souches pour les carboniser. Comme conséquence on peut observer à perte de vue des champs de cultures, sans un arbre sur pied. Ainsi ces vastes étendues de champs se trouvent exposées aux érosions éolienne et hydrique, et s’en suivent la dégradation des terres et les déficits agro-pastoraux chroniques.
Quelles sont les statistiques que vous disposez par rapport à ce phénomène ?
Nous venons juste de commencer à rassembler les statistiques compte tenu de l’ampleur que ce phénomène prend sur l’ensemble du territoire national, alors que les textes règlementaires l’interdisent. Ce qui est sûr, la production locale et celle importée sont importantes, en témoigne les différents points de vente à Niamey et les chargements de camions de fraude qui viennent de l’extérieur.
Est-ce que la vente du charbon de bois telle qu’elle se passe actuellement respecte véritablement la réglementation en vigueur ? Que dit d’ailleurs cette réglementation?
C’est ce à quoi, nous nous sommes attelés pour vraiment comprendre l’origine du charbon de bois vendu à Niamey. Il semble qu’au niveau des points de vente, il existe deux stocks de charbon de bois, celui du Niger et celui provenant du Nigéria. Pour le charbon de bois fabriqué au Niger, la vente est illégale, car la production est interdite sur l’ensemble du territoire national conformément à l’article 118 du Décret d’application de la loi 2004-040 du 8 juin 2004, portant régime forestier au Niger). Concernant le charbon importé du Nigéria, il n’y a aucun problème, si l’origine est avérée, mais les investigations se poursuivent pour s’en assurer.
Certes, il existe des moyens de substitution tels que le charbon minéral et le gaz, pensez-vous que ces moyens sont accessibles aux populations rurales ?
Il faut un appui de l’Etat et de ses partenaires techniques et financiers pour que l’énergie de substitution au bois énergie et au charbon de bois, soit accessible au monde rural. En outre pour le charbon minéral, des efforts doivent être fournis pour améliorer le produit et l’allumage.
Quel est le rendement en charbon de bois par rapport au bois carbonisé ?
Des études ont montré que la qualité du charbon de bois est fonction de la qualité du bois, de la technique de fabrication et donc de la température de carbonisation qui peut atteindre jusqu’à 700°C dans la charbonnière. Autrement dit moins la température est basse de l’ordre de 300 °C, plus le rendement en charbon de bois est important mais de faible qualité (beaucoup d’impuretés). Par ailleurs, plus la température est haute (700°C), moins le rendement en charbon de bois est faible, mais avec une très bonne qualité. Donc partant de ces observations et pour la fabrication du charbon du bois de bonne qualité, il faut de 5 à 7 kilogrammes de bois vert pour obtenir 1 kilogramme de charbon de bois de qualité soit un rendement de 14 à 20%.
A long terme comment pensez-vous, mener la conscientisation des Nigériens surtout ceux qui vivent en milieu rural pour qu’ils abandonnent cette violence exercée sur les arbres ?
Nous sommes en train de mettre en œuvre le plan de communication de la DGEF, à travers l’axe n°1 intitulé ‘’Communication pour un changement de comportement et une action concertée’’. A cet effet, il est prévu la conception et la réalisation d’un film documentaire et d’un spot en français, en Hausa et en Djerma ainsi que des affiches, pour sensibiliser et informer les groupes cibles. A ce titre toutes les stations de radio et de télévision seront mises à contribution pour porter le message, partout où de besoin. Sur le terrain aussi la sensibilisation et la surveillance des ressources se poursuivent par les agents à tous les niveaux.
Vos services procèdent souvent à la saisie de quantité non négligeable de charbon de bois, quelles sont les statistiques par rapport à ces saisies ?
A l’approche de la fête de Tabaski, il a été organisé une opération coup de poing par la Direction en charge de la Protection de la Nature et la Direction Régionale de l’Environnement de Niamey, pour veiller au respect de la règlementation en matière d’exploitation, de transport et de commercialisation des produits du secteur. Ce qui est important de savoir, au vu de la qualité du bois saisi (petit diamètre et espèces protégées de valeur), le potentiel ligneux est entamé autrement dit les ressources forestières sont surexploitées et menacées. En outre, il a été constaté que les sacs de charbon de bois localement fabriqués, sont dissimilés dans les camions de transport de bois, pour parvenir à Niamey. A ce titre, je lance un appel pour que conformément aux dispositions des articles 35 de la loi fondamentale et 2 de la loi portant régime forestier au Niger, que chaque citoyen puisse contribuer d’une manière ou d’une autre à la protection et à la sauvegarde de ces ressources pour le bien des générations présentes et futures.
Hassane Daouda(onep)
26 août 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Interview/M. Anafi Souleymane, Directeur du CNPT de l’APTN : «Pour que le Niger redevienne une ‘‘grande destination internationale’’, il faudrait que le contexte mondial change et que la situation sécuritaire générale au sahel s’améliore»
Le 10 juillet 2020, le Conseil des ministres a adopté certaines réformes dans le domaine du Tourisme, dont la transformation du Centre Nigérien de Promotion Touristique (CNPT) en Agence pour le rendre plus efficace car il est le bras opérationnel du Ministère. Il s’agit d’un établissement Publique à caractère administratif doté de l’autonomie Financière. Son directeur nous parle de ses missions et de la situation du secteur touristique au Niger à l’heure de l’insécurité et de la Covid 19.
Le Niger est un pays de Tourisme, qui possède une diversité de produits touristiques. Cependant, depuis quelques années, l’insécurité qui prévaut dans certaines zones a touché le secteur touristique. Quels en sont les réels impacts?
Notre Pays, à travers ses huit régions renferme des richesses culturelles, fauniques, des vestiges historiques, archéologiques et de magnifiques sites touristiques, notamment les déserts du Ténéré, du Termit, du Tal ; le cimetière des dinosaures ; la vallée du fleuve Niger ; le Parc du W ; les derniers spécimens des girafes de l’Afrique de l’Ouest ; les rites culturelles ; l’artisanat et l’architecture traditionnelle. Cette gamme de produits diversifiés prédestine le Niger au rang d’une destination internationale d’avenir pour la pratique de toutes les formes de tourisme. La pratique touristique dans sa conception traditionnelle a été malheureusement impactée par l’insécurité depuis les premières rebellions armées jusqu’à l’avènement de la vague terroriste, qui déferle actuellement sur le monde et au sahel en particulier. Les impacts de cette situation sont liés à l’arrêt des vols charters et le départ de certains opérateurs du tourisme international comme « Point-Afrique » et l’imposition de mesures drastiques aux agences qui contribuent à amener des touristes au Niger, sans oublié le récent classement de l’ensemble du pays en zone rouge, sauf Niamey la Capitale, par certaines chancelleries qui déconseillent totalement à leur ressortissant de fréquenter la destination Niger. Je rappelle cependant que l’insécurité avait failli plomber le secteur mais le Gouvernement sous l’impulsion du chef de l’Etat, S.E Mahamadou Issoufou avait trouvé une stratégie de contournement de la menace par le développement du tourisme d’affaires notamment en positionnant le Niger comme un centre d’excellence pour l’organisation des manifestations internationales comme les conférences, les compétitions sportives comme U19, les festivals et les fêtes tournantes du 18 décembre. Ces évènements ont boosté le chiffre d’affaires des professionnels du secteur. Le sommet de l’UA 2019 à lui seul a drainé plus de 7 000 personnes, ce qui représente une manne financière importante pour l’économie de la ville de Niamey. En termes de visibilité ce n’est pas négligeable pour notre capitale et notre pays, souvent confondu avec le Nigéria. Aujourd’hui l’image du Niger se confond moins parce que durant ces quelques jours les caméras du monde étaient braquées sur Niamey. Notre pays a été au centre de l’actualité internationale. Nous avons enregistré en 2019 un taux d’accroissement des recettes touristiques de 37, 87% contre une prévision de 18,34%. En effet, Les recettes touristiques sont passées de 169 milliards FCFA en 2018 à 233 milliards en 2019. Et cela sans tenir compte des recettes des Agences de voyages, de restauration, des transports touristiques et des achats de souvenirs. Cependant, malgré la baisse de la fréquentation occasionnée par les effets de l’insécurité au sahel. Ce qui démontre que le Niger est très attractif et que si nous réglons les contingences défavorables à la fréquentation, la destination se vendra facilement. Nous étions donc en train de juguler les effets de l’insécurité sur les entreprises du secteur, quand s’est abattue sur le monde la pandémie de la COVID-19….
Justement cette maladie planétaire a aussi eu des conséquences dans ledit secteur. Dites-nous quelles en sont-elles?
Comme partout dans le monde, le secteur du tourisme a été le plus touché et le Niger n’a pas fait exception. Les mesures salutaires que les gouvernements ont été contraints de prendre pour protéger la population, ont eu des effets désastreux sur les entreprises du secteur qui, pour la plupart, étaient restées fermées et les effets se sont fait sentir sur le Tourisme, un mois avant que le premier cas soit déclaré au Niger. En effet, dès le début de l’année 2020, les voyages s’étaient estompés car c’est le principal vecteur de propagation du coronavirus. Il résulte de cette situation : un manque à gagner pour les opérateurs du secteur, mais également au niveau de tous les autres maillons de la vie socio – économique qui profitent du secteur du tourisme, (commerce, artisanat, transport, énergie) ; des recettes (taxes et impôts) de moins pour l’Etat ; la mise au chômage des employés dans plusieurs entreprises touristiques et hôtelières
estimés à près de 14.000. Ainsi, l’Association Nationale des Professionnels du Tourisme(ANPTH) évalue le manque à gagner au niveau des établissements tourisme, à près de 11 milliards 292 millions 140 francs CFA. Dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration, l’ANPTH considère qu’entre mars et juin 2020, plus de 80% des établissements sont en cessation d’activité. En valeur absolue, cela représente par exemple 158 établissements d’hébergement ; 64 restaurants modernes ; 101 agences de voyages ; 45 agences de location de véhicules. Le personnel mis en chômage technique représente le même taux. Ce qui équivaut à plus de 14.000 emplois permanents. Il faut aussi noter des difficultés financières pour faire fonctionner les entreprises qui sont restées ouvertes (entretien des locaux et du matériel, paiement des salaires, des factures d’électricité, d’eau et de téléphone, et les taxes et impôts). Il y a les difficultés à payer des cotisations sociales au niveau de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), sans oublier des difficultés à respecter les échéances de remboursement des crédits contractés auprès des banques commerciales, pour ne citer que cela. Cependant, il faut reconnaitre que le gouvernement a pris des mesures d’atténuation des effets de cette pandémie sur les entreprises notamment en ramenant par exemple le taux de la TVA qui était de 19% à 10% et en mettant en place un fonds de cent cinquante (150) milliards FCFA, pour appuyer les entreprises à surmonter les effets induit par la crise de la COVID-19. Il faut souligner que le secteur du Tourisme avec celui du Transport ont été les plus touchés et qu’il ne sied pas qu’ils soient sur le même pied d’égalité que les autres secteurs car ils sont grands pourvoyeurs d’emplois. Le secteur touristique aura besoin d’un accompagnement beaucoup plus important et plus adapté à la circonstance. Par exemple, on pourrait envisager l’application de tarifs préférentiels en matière d’eau, d’électricité et de téléphone jusqu’à la fin de l’année ; la réduction, voire annulation, au titre de l’année 2020, de certains impôts et taxes ; la réduction du coût de l’énergie (carburant, gaz, etc.) ; la restructuration du crédit bancaire : différer les échéances de remboursements des créances, sans intérêts ; et mettre en place de nouvelles lignes de crédits adaptées à la situation ; la prorogation de la durée de validité des exonérations accordées par le code des investissements etc. Ces mesures auront pour effet de préserver des milliers d’emplois et d’en générer de nouveaux.
Quelles sont les dispositions que l’APTN prend pour pallier aussi bien cette situation, que pour faire en sorte que la destination Niger soit encore fréquentable et pour que le pays retrouve son rang de destination internationale?
Pour que le Niger redevienne une ‘‘grande destination internationale’’, il faudrait que le contexte mondial change et que la situation sécuritaire générale au sahel s’améliore. Nous demeurons cependant conscients, qu’Il faut une synergie de tous les acteurs et institutions concernées en vue de rebondir sur la crise à travers des actions ciblées et harmonisées visant à promouvoir et à développer le tourisme interne comme levier pour la reprise économique du pays. Il nous faut aussi actualiser et adapter nos stratégies et plans d’actions face au nouveau contexte qui est en train de s’imposer. Les nigériens voyagent beaucoup et pour preuve, nous avons près d’une vingtaine de compagnies de transport terrestre qui sont en bonne santé économique. Il nous reste à capitaliser ce potentiel. Actuellement, 78% des clients de nos structures d’hébergement sont constitués d’étrangers en séjour ou de passage au Niger. Notre stratégie vise à casser cette dépendance en favorisant le développement d’un tourisme domestique. Il s’agit d’amener les Nigériens à visiter leur pays. Nous comptons, à travers des actions ciblées et harmonisées, promouvoir et développer le tourisme interne comme levier pour la reprise économique du pays. Pour cela une stratégie doit être mise sur pied, en synergie avec tous les acteurs du secteur ou concernés. Il s’agit des privés pour concevoir une offre et une stratégie attractive aux nationaux et à l’Etat pour trouver des mesures d’accompagnements aux privés pour qu’ils adaptent leurs offres à la bourse des Nigériens. Il y a aussi la synergie à créer entre les institutionnels comme les Ministères de la Renaissance Culturelle pour les évènements et patrimoines culturels ; de l’environnement pour les parcs et réserves naturelles ; de l’intérieur et de la sécurité publique pour les facilités de déplacement et la sécurité ; du transport ; de la jeunesse et sport pour les manifestations sportives internationales ; de l’Agence Nigérienne pour l’Economie des Conférences (ANEC) et de l’Agence de Promotion Touristique du Niger (APTN) pour la stratégie de marketing et de la promotion de la destination Niger. Il s’agira pour nous de nous conformer à la recommandation de l’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme), qui préconise le changement d’indicateurs de réussite touristique qui sont à présent focalisés sur le nombre d’arrivées de touristes internationaux. Cela pourrait être remplacé par de nouveaux paramètres (tels que les taux de dépenses touristiques ou de remplissage des hébergements) qui permettraient de recentrer le cœur de l’activité sur le local et le régional plutôt que sur l’extérieur. Nous comptons aussi mettre sur pied une stratégie de communication efficace sur le Niger et ses merveilles touristiques. Cette offensive se fera en direction de nos compatriotes pour surmonter certaines lourdeurs culturelles et les incompréhensions sur le tourisme. Nous ciblons aussi le tourisme intérieur et intra régional en Afrique, afin de réduire la vulnérabilité et la dépendance des marchés internationaux et développer des produits innovants à circuit court qui remettent les communautés locales au cœur de la réflexion et valorisent la diversité du continent.
Réalisée par Mahamadou Diallo
29 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Invité Afrique - Brigi Rafini: «Problème civilisationnel, c’est un peu trop fort quand même»
Le Premier ministre du Niger accepte de s’exprimer sur tous les sujets sensibles: la recherche des 39 otages de Boko Haram, le projet du président français Emmanuel Macron de bloquer les migrants au Nord-Niger et la polémique sur la démographie galopante en Afrique.
RFI : Le 2 juillet dernier, 33 femmes et 6 enfants ont été enlevés par Boko Haram à Ngalewa dans le sud-est du Niger. Avez-vous des nouvelles de ces 39 otages ?
Brigi Rafini : Hélas, nous n’avons pas de nouvelles précises. Nous sommes effectivement dans une grande tristesse pour ces compatriotes, pour la plupart des femmes et des enfants, et nos forces de défense et de sécurité sont en train de tout faire pour repérer et retrouver ces personnes.
Avez-vous eu des signes de vie de ces 39 personnes ?
Non. A ma connaissance pas encore.
Plusieurs organisations féminines de la région de Nguigmi, dans le sud-est, disent leur colère et leur indignation face à ce qu’elles appellent le faible niveau d’engagement des autorités en vue de la libération de ces otages...
Nous comprenons leur réaction. Mais je pense que c’est méconnaître les efforts qui sont déployés jour et nuit par les autorités compétentes. Nous souhaitons simplement que nous puissions avoir la possibilité de retrouver ces personnes saines et sauves. La zone dans laquelle se déroulent ces événements est assez complexe et pour ne pas mettre en danger la vie de ces personnes, nous devons agir avec méthode.
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Issoufou Mahamadou : L’étau se resserre
S'il y a un homme que les Nigériens ont l’impatience, non par méchanceté, de voir trainé devant les tribunaux pour répondre de dix années de cynismes politiques et de cruautés humaines, de gabegie et d’injustice, c’est bien Issoufou Mahamadou, l’ex président de la République qui a réussi, en dix ans, par se mettre tout un peuple sur son dos, devenant de loin le dirigeant le plus impopulaire que le Niger ait connu depuis 1960 qu’il accédait à son indépendance. C’est à travers un article de Francis Sahel du Monde Afrique du 23 septembre 2023, intitulé « Uraniumgate, les dérives de l’ex-président Issoufou » que l’on découvre l’autre face cachée de l’homme qui a réussi à tromper tout le monde sur sa personne. Alors que les Nigériens le huent et le rejettent, la France et certains partenaires, malgré l’irréfutabilité des allégations portées contre sa gestion, continuaient à le décrire comme un modèle, donnant de lui l’image d’un acteur politique incomparable et ce jusqu’à ce que, par le coup d’Etat du 26 juillet 2023, enfin, Emmanuel Macron découvre la nature complexe de son champion. Pour comprendre comment l’homme a pu tromper tant d’autres mondes, selon Francis Sahel, il faut interroger les stratégies développées par le socialiste nigérien qui a « À coup de campagnes de communication chèrement payées, dont une partie essentielle assurée par l’agence Image 7 de la communicante Anne Meaux, l’amie de Anne Lauvergeon, elle-même proche de Mahamadou Issoufou, l’ex-président [a réussi] à vendre [de lui] à l’étranger la figure d’un homme politique intègre et irréprochable au point où certains de ses compatriotes se demandent souvent si leurs interlocuteurs étrangers leur parlent bien de la même personnalité. Derrière la façade et l’affichage, l’ex-président a été l’artisan d’une répression implacable contre ses opposants ». Il n’est donc pas surprenant de constater, selon le même article : « Alors que sa bonne gouvernance est célébrée à l’étranger, [que] l’ex-président [ait] laissé en héritage un clientélisme d’Etat, de lourds dossiers de corruption et de détournement de deniers publics, dont le plus emblématique porte sur un préjudice de près de 78 milliards (environ 117 millions d’euros) au détriment du ministère nigérien de la Défense, connue aussi sous le nom de « MDN gate ». Uranium gate, MDN gate et bien d’autres affaires ont été laissées en héritage par l’ex-président qui a eu le génie de projeter une toute autre image de lui à l’étranger ». Issoufou ne pouvait donc pas être l’homme dont il a faussement donné l’image au monde au point de croire que, sous nos tropiques, il serait incomparable et unique.
Une image abimée…
C’est dans un autre article, une semaine plus tôt que le même journaliste, à travers « Niger : l’ex-président Issoufou indésirable en France », publié le 19 septembre 2023, que Francis Sahel rend compte de la grave déchéance de l’ancien président nigérien hier adulé par la France et certains partenaires. En effet, de cette image artificiellement construite, il n’en reste plus rien, car tout autour de l’homme s’est effondré comme un château de cartes. On apprend ainsi que « l’ex-président nigérien Mahamadou Issoufou est en grande perte de vitesse à l’international : il n’aura pas de tribune à l’Assemblée générale des Nations unies et plusieurs chefs d’Etat ouest-africains refusent désormais de le prendre au téléphone ». Il est donc devenu un paria, fui par ses pairs dont aucun ne voudrait aujourd’hui commercer avec lui car ils le rendent responsable, à tort ou à raison, de ce qui est arrivé au Niger depuis la nuit du 26 juillet dernier. Comment pouvaient-ils penser, eux qui avaient cru que « Lauréat du prix Mo Ibrahim pour la bonne gouvernance en 2021, président du Panel de haut niveau des Nations unies, membre du Comité scientifique de l’Université Al- Azhar du Caire, médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, Champion pour la Zone de libreéchange économique continentale (ZLECAF) : l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou[qui] avait un boulevard devant lui, après son départ du pouvoir, pour réussir une carrière internationale [, puisse aujourd’hui dégringoler de son piédestal ?] Certains [pourtant] lui prédisaient même [souligne- t-il] le destin de succéder un jour à Antonio Guterres à la tête des Nations unies. L’ex-président Issoufou travaillait lui-même à asseoir sa stature internationale, en parcourant le monde entier pour prendre part à des conférences internationales, à coups d’affrètements de jets privés ».
Pourtant les vanités de l’homme qui manque gravement d’humilité auraient pu aider le monde qu’il trompait à son propos à comprendre qu’il ne joue que sur le paraitre au lieu de l’être. Pour avoir dirigé le Niger, l’homme ne pouvait plus accepter de vivre modestement. Et pourtant, il n’a été que le président du pays qui, durant son magistère, dix ans durant, avait été invariablement classé dernier de la planète, montrant ainsi qu’il ne faisait rien bouger dans son pays sinon que de le piller pour ses rêves de gloire éternelle. Comment ce président qui s’achète un avion présidentiel « France-au-revoir » à prix d’or pour y installer, pour ses excès d’orgueil, un lit comme si avec tant de défis qu’il avait à affronter il pouvait avoir la conscience tranquille pour dormir dans les airs, peut-il s’offrir ces extravagances de prince pétrodollar ? En effet, ainsi qu’on l’apprend sous la plume de Francis Sahel, « Depuis son départ du pouvoir, en avril 2021, huit fois sur dix, Issoufou n’a pas pris de vol commercial. Il adore les vols spéciaux, comme du temps où il régnait sur le Niger ». L’homme a eu des milliards, s’inscrivant dans la High-class pour ne plus voyager comme un citoyen ordinaire. On comprend que pendant que le président en exercice garde la garde présidentielle, lui, comme pour défier son prédécesseur, retient avec lui une partie pour continuer à cultiver ce culte de la personnalité et maintenir un certain mythe autour de sa personne qui a obligé certains de ses fans à le vénérer.
Fin du mythe Issoufou… Bâtie sur du faux, l’image de l’ancien président a vite dégringolé. Isolé, aujourd’hui l’homme ne peut oser aucune sortie. Avec les Nigériens, déjà, ça ne va pas et, depuis des jours, avec l’extérieur, c’est aussi le grand divorce. Personne ne parle de lui en bien. Les échos qui viennent du pays, dans les différentes manifestations de soutien au CNSP, montrent bien que l’homme n’est pas aimé des Nigérien. L’annonce de son soutien calculé en préparation a tout de suite provoqué des cris d’indignation qui ont dû contraindre les autorités à se priver d’un tel soutien-problématique. En tout cas, ça va mal pour l’image d’Issoufou Mahamadou. Selon Le Monde Afrique « L’agenda international de l’ex-président nigérien s’est progressivement dégarni : plus de conférence internationale, plus de voyage à l’étranger en jet privé depuis plus de 50 jours ». Son étoile s’assombrit : l’homme n’a eu que ce qu’il mérite, disent ses détracteurs. On apprend même par le même journal que « Selon une source nigérienne, le side-event sur le Sahel auquel il devait participer a été retiré du programme officiel [de la dernière Assemblée Générale des Nations- Unies]. Alors que sa présence aux grandes rencontres, en sa qualité d’ancien chef d’état ayant favorisé une alternance pacifique dans son pays était implorée, Mahamadou Issoufou sent désormais le souffre […] », les uns et les autres pouvant enfin se rendre compte qu’il manigançait cette parodie d’alternance pour son propre agenda, et non pour la promotion de la démocratie dans le pays.
Un homme qui s’est compromis…
Issoufou Mahamadou n’était pas un homme riche. C’est normal car il n’a été, comme beaucoup d’autres nigériens, qu’un salarié même s’il avait travaillé chez Areva. C’est normal aussi parce qu’il n’est pas issu d’une famille connue pour être des richissimes du pays. Il était humble et venait de milieux modestes. Peut-être que de telles origines justifiaient ses choix idéologiques vite prostituées par les fanfaronnades qu’il pouvait avoir par ses relents bourgeois. Il était devenu difficile de voir en lui le socialiste. Aujourd’hui, on peut croire qu’au-delà du Niger, l’homme peut avoir des soucis à se faire quant à la probabilité de dossiers judiciaires que la justice française pourrait montrer contre lui surtout qu’il n’est plus en odeur de sainteté avec les autorités françaises qui ont fini par se dégoûter de sa personne. Comme les Bongo et autres dirigeants africains, en d’autres temps, en bon terme avec la France tant qu’elle peut se servir d’eux, mais qui ont fini par avoir des ennuis judiciaires avec la justice de l’Hexagone, l’ancien président nigérien, pour sa fortune amassée illégalement et dont parle la presse française, pourrait aussi avoir à en répondre de sorte que, désormais, pour vivre, le meilleur endroit pour lui, pourrait être « l’enfer » du Niger car les voyages qu’il aime tant sont désormais à hauts risques pour lui. Comment peut-il avoir confiance à ces relations qui se brouillent avec le monde occidental qu’il a servi avec abnégation pour espérer de sa part les mêmes protections ? « Il n’en attendait pas tant lui qui venait d’acheter un pied-à-terre dans le 15ème arrondissement de Paris, justement pour passer du temps dans la capitale française et revoir « ses amis français ». Désormais, Issoufou laisse plutôt à Paris l’image de celui qui a trahi Bazoum, mais surtout de celui par qui sont arrivés tous les malheurs de la France au Niger ». Issoufou a donc en France, à Pâris, un luxueux appartement qu’il n’a pourtant pas déclaré dans la liste de ses biens transmis à la Cour des Comptes. L’homme, on le découvre, s’est enrichi, vachement. De manière illicite. Il n’est donc pas exclu que les médias français comme dans le cas des « Congo hold-up », dans les prochains jours, parlent aussi de « Niger Hold-up » pour révéler à l’opinion les graves crimes d’un régime qui s’est pourtant fait passer pour le meilleur. On apprend d’ailleurs davantage sur l’étendue de sa fortune dans l’article du 23 septembre 2023. Francis Sahel annonce qu’ « En attendant les développements judiciaires en France mais aussi aux Etats-Unis où la justice s’est aussi saisie de cette affaire, les Nigériens commencent déjà à voir plus clair sur l’origine de l’enrichissement éclair de leur ex-président. Entre appartement luxueux acheté dans le 15ème arrondissement de Paris, voitures de luxe, villas avec héliport en construction sur les rives du fleuve Niger à Niamey, comptes en banque garnis en France, au Niger, en Afrique du Sud et à Dubaï, Mahamadou Issoufou a bâti en dix années au pouvoir (2011-2021) une fortune estimée au bas mot entre 10 et 15 millions d’euros ». C’est sans doute pourquoi les Nigériens tiennent à ce qu’il soit jugé car au pays aussi, on s’est, si ce n’est par des prêtenoms et autres sociétés-écrans, rendu compte de l’immensité de ce qu’il a érigé comme domaines qui constituent sa fortune. La CoLDEFF, un jour, viendra dresser la liste de cette fortune insolente qui insulte le socialisme qu’il prétendait porter sur l’échiquier politique nigérien. /p>
Dans la marginalité…
Issoufou, découvert dans un tel jeu qui trahit ses promesses et son socialisme, n’est plus que l’objet de rejet de la part des Nigériens mais aussi du monde extérieur qui finit par lever le masque qui le protège. Personne ne veut plus de l’homme. Les réseaux sociaux ont abondamment distillé les rejets dont il est désormais l’objet dans le pays. Ailleurs, c’est pire : selon Francis Sahel, « Plusieurs chefs d’Etat ouest-africains, dont l’Ivoirien Alassane Ouattara, ont refusé de prendre au téléphone Mahamadou Issoufou après une remontée d’informations et des recoupements, y compris auprès de son prédécesseur, sur son rôle ambigu dans les événements du 26 juillet » et ce, même si pour beaucoup d’observateurs nigériens, il ne joue qu’à donner cette impression de complicité de sa part avec Tiani pour ainsi ruiner le capital de confiance que le nouvel homme fort du Niger a auprès du peuple nigérien dont il veut le séparer pour l’affaiblir et espérer ainsi se venger de lui et de ce qu’il considère, alors qu’il sait le faire mieux qu’un autre, comme une trahison à son endroit. Ses pairs ne sont pas seuls à le mettre en quarantaine. Lui-même a fini par comprendre que tout a pourri autour de lui. On apprend d’ailleurs que « L’homme d’affaires anglo-soudanais Mo Ibrahim fondateur du prix qui porte son nom serait également très remonté contre l’ex-président nigérien, son lauréat 2021 », précisant que « Malgré de nombreuses démarches, il n’avait pas réussi à entrer en contact avec Mahamadou Issoufou peu après le coup d’Etat ».
Grand perdant…
Les rêves de grandeur d’Issoufou s’écroulent. Tout ce à quoi il avait cru pour renaitre politiquement s’affaisse. Un monde s’effondre autour de lui. Ainsi, note Le Monde Afrique « […] l’ex-président Issoufou apparait d’ores et déjà comme le grand perdant de cette aventure militaire sur le terrain politique. Sa crédibilité internationale a en effet été totalement ruinée et sa place dans le jeu politique nigérien réduite à néant. Lui qui avait jusqu’ici la stature d’autorité morale du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) […] ». En voulant tout gagner on perd tout, avertissait La Fontaine dans ses Fables. Le président français qui, dépité par ce qui se passe au Niger, parle de « trahison politique », tout en étant celui « […] qui le tenait en grande estime, n’a plus parlé au téléphone avec l’exprésident nigérien depuis qu’il a découvert le rôle trouble qui a pu être le sien dans le coup d’Etat contre Bazoum. Macron « a fait le coeur ». De l’Elysée au Quai d’Orsay, en passant par le ministère des Armées, la côte de Mahamadou Issoufou a complètement dévissé pour tomber à zéro »./p>
De la compromission…
Il n’y a donc pas que ces fortunes, ces appartements luxueux parisiens, ces immeubles de haute gamme en bordure du fleuve, presque balnéaires, et tant d’autres domaines qui font douter d’Issoufou et de son socialisme «frelaté», de pacotille. Dans son article « Uranium gate, les dérives de l’ex-président Issoufou » du23 septembre 2023, Francis Sahel fait découvrir d’autres faits qui compromettent davantage l’ex-président nigérien. On apprend en effet, que« Le nom de l’ex-président nigérien apparait par deux fois sur la liste des personnes qui ont touché des rétro-commissions lors de l’achat en 2011 par Orano de 2500 tonnes d’uranium à la Société des patrimoines des mines du Niger (SOPAMIN) ». Démasqué « Sous le nom de code de T3, [selon le même article] l’ex-président a bénéficié d’un premier versement de 2,6 millions de dollars virés sur le compte d’une banque de Dubai. Les enquêteurs américains et français soupçonnent également Mahamadou Issoufou d’avoir été le destinataire, toujours sous le nom de code mystérieux de T3, d’un second versement de 800.000 euros virés sur un compte domicilié dans une banque genevoise. Au total, l’ancien président nigérien, dont les relations d’amitié avec Anne Lauvergeon sont notoirement connues, aurait touché pas moins de 3,4 millions de dollars ». C’est à croire que le socialiste ne venait pas pour construire un pays mais pour faire des affaires et se construire un empire que le CNSP devra rapidement démanteler pour remettre l’Etat dans ses droits partout où, par de tels actes, il aura été spolié. Pire, annonce Sahel, « les retombées financières de la transaction, qui rattrape aujourd’hui l’ex-président Issoufou et avec lui son directeur de l’époque, n’avait pas été inscrite au budget de l’Etat nigérien. Une partie des sommes qui aurait pu revenir au Niger est donc finalement allée sous forme de rétro commissions versées à des personnalités, dont l’ex-président ». Et les Nigériens peuvent enfin comprendre pourquoi Hassoumi Massaoudou s’agite à plaire dans cette affaire du coup d’Etat à la France dont la Justice ne peut s’en prendre à Issoufou, désormais persona non grata en France, sans demander des compte à son ancien directeur de cabinet aussi trempé dans le même dossier. La justice ne peut donc pas s’en prendre à l’ancien président sans associer judiciairement Hassoumi Massoudou qui avait été au coeur de la transaction. Comment cela aurait-il être possible quand on apprend qu’« Une autre partie aurait été versée sur le compte de la SOPAMIN domicilié dans une banque parisienne et sur lequel l’ancien directeur de cabinet du président Issoufou et [ancien] ministre nigérien des Affaires étrangères [en fuite] avait la signature » ?
Issoufou, l’homme aux mille et un dossiers…
Issoufou Mahamadou, en vérité, est un gaffeur caché. Il se sert de ses hommes liges pour mener sa prédation qui lui a permis, usant de corruption et de détournement, à constituer l’insolente fortune sur laquelle il trône aujourd’hui et dont personne, à l’heure actuelle, ne peut déterminer l’étendue. Il ne faut pas oublier que son enfant, envoyé pour gérer le pétrole nigérien, a aussi fait son job à côté de Papa, que les mamans aussi – qui est con ? – ne chômaient pas dans le wassosso, aspirant aussi, comme mères-courage aux mêmes extravagances. On apprend de Francis Sahel qu’ « Outre l’uranium gate, différents milieux de la société civile nigérienne soutiennent que la signature de gré à gré, dans le cadre du Sommet de l’UA organisé en juillet 2019 à Niamey, de partenariats publics-privés (PPP) avec la Turquie pour la rénovation de l’aéroport international Diori Hamani (152 millions d’euros), l’Hôtel Radisson Blu (37 millions d’euros), l’Hôtel des finances (37 millions d’euros), ont pu alimenter l’origine de la fortune colossale de Mahamadou Issoufou. Depuis son départ de la tête de l’Etat, l’exprésident, devenu, entre autres, médiateur de la CEDEAO au Burkina Faso, président du panel onusien sur le Sahel, mène grand train, voyageant presque exclusivement sur des vols affrétés pour des conférences en Afrique, en Europe, aux Etats-Unis et dans le Golfe. De Bruxelles à Paris et Washington, en passant par Abidjan et Dakar, partout où il passe, les ambassadeurs du Niger sont sommés de mettre à sa disposition un véhicule «digne de son rang». En clair, leur propre véhicule de fonction ». Le peuple regarde le CNSP et attend que les actes suivent la parole.
La COLDEFF a du pain sur la planche.
Mairiga
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Journée Culturelle du CONIF 2023 : Explorez l'histoire captivante de la Cité du Damagaram avec l'exposition Zinder 1900
JOURNEE CULTURELLE DU CONSEIL DES NIGERIENS DE FRANCE – (CONIF)
EXPOSITION : ZINDER 1900
Le Conseil des Nigériens de France (CONIF) organise le 29 avril 2023 la quatrième édition de la Journée Culturelle (JCN) à Cergy dans la région parisienne. Elle sera placée cette année sous le thème de la « Paix et sécurité au Sahel, commençons par la culture ».
La JCN innove cette année avec l’Exposition « Zinder 1900 » portée par l’historienne du CNRS Camille LEFEVRE et Laminou ISSAKA BRAH, ancien maire de la commune III de Zinder, inaugurée en décembre 2018 à l’occasion du 60è anniversaire de la proclamation de la République et de « Zinder Sabuwa ».
C’est une collection de précieuses photographies prises il y a plus de 120 ans à partir des fonds d’anciens militaires et administrateurs coloniaux qui montrent toutes les personnalités de la Cour du Sultan et de la société de la Cité du Damagaram montrées pour la première fois à Zinder.
L’exposition symbolise la puissance de ce sultanat au faîte de sa gloire au milieu du XIXè S et de sa résistance face à l’occupation coloniale, commencée par l’assassinat en 1898 par le Sultan du capitaine Cazemajou et son interprète Olive, premiers Français à entrer dans la ville. Les représailles s’en suivent avec l’occupation de la cité-Etat jusqu’à l’exécution du Sultan Amadou Kouran Daga, en 1899, par les militaires français
Les tickets d’entrée à la JCN 2023 sont disponibles :
https://www.helloasso.com/associations/association-conif/evenements/jcn-conif-2023
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Journée d’information parlementaire sur les activités de l’Agence UA 2019 : Les députés nationaux informés sur l’évolution des préparatifs de l’évènement
Les travaux en séance plénière de la deuxième session ordinaire au titre de l’année 2017 dite session budgétaire se poursuivent activement à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Hier, le quatrième vice-président de l’Assemblée nationale, honorable Idi Souley a présidé la session d’une journée d’information sur les activités de l'Agence nationale pour l'organisation de la 33ème session de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (Agence UA 2019) à Niamey. Au cours de cette journée, le Directeur général de l’Agence, M. Mohamed Saidil Moctar a présenté un exposé sur les activités de cette structure. Cette session s’est déroulée en présence du président du comité d’organisation de l’UA 2019, le ministre directeur de Cabinet du Président de la République, M. Ouhoumoudou Mahamadou.
Le Directeur général de l’Agence Nationale pour l’Organisation de la Conférence de l’Union Africaine Niger 2019 (UA 2019) M. Mohamed Saidil Moctar a présenté d’abord ladite agence avant d’expliquer les objectifs de la rencontre avec les parlementaires. Cette journée parlementaire dit-il vise à demander non seulement leur appui, mais aussi celui de l’ensemble des Nigériens pour une meilleure organisation de l’événement. En présentant les résultats de leurs activités et l’évaluation des besoins, il ressort que le Niger a les capacités d’accueillir le sommet de 2019 à Niamey. Le Directeur général a ensuite rappelé que, pour l’organisation d’un tel évènement, il est nécessaire d’avoir plusieurs niveaux, à savoir la création d'une agence ; la mise en place d'un comité ; les moyens techniques et financiers ; l'implication de tous les ministres ; les réunions périodiques avec le Président de la République etc. « Si les parlementaires adhérent à cette politique, on peut dire que la réussite est une garantie », a-t-il déclaré, avant de souligner que l'organisation de cet évènement est l'engagement du Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou, vis à vis de ses paires lors de la 25ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine. Ainsi, il est jugé nécessaire la mise en place d’une structure qui sera conduite par des gens capables et aguerris à leurs tâches.
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Journée Internationale de prévention des catastrophes : Le Niger s’active à se doter d’un cadre stratégique de réduction des risques de catastrophes
A l’instar du reste de la communauté internationale, le Niger commémore aujourd’hui 13 octobre, la journée internationale de prévention des catastrophes, sous le thème «Augmenter nettement, d’ici à 2020, le nombre de pays dotés de stratégies nationales et locales de réduction des risques de catastrophes». A cette occasion, le Directeur de Cabinet du Premier ministre, M. Hamadou Adamou Souley a livré un message dans lequel il s’est penché entre autres sur les efforts consentis par le Niger pour réduire les risques de catastrophes.
Dans le message qu’il a livré, M. Hamadou Adamou Souley a d’abord indiqué que l’édition de cette année met l’accent sur l’objectif ‘’E’’ de la campagne «Sendai sept», un objectif consistant à augmenter, avant fin 2020, le nombre de pays dotés de stratégies de réduction des risques de catastrophes. D’après lui, il est impératif pour les Etats de disposer de telles stratégies pour une anticipation sur les risques de catastrophes et une meilleure planification des réponses surtout que ces dernières décennies, les impacts économiques et sociaux des catastrophes ont augmenté à la fois en termes de fréquence et d’ampleur à l’échelle mondiale.
En effet, sur le plan mondial, le rapport du Bureau des Nations Unies pour la Prévention des Catastrophes souligne qu’en 2015, les pertes et dommages dus aux catastrophes à travers le monde ont été estimés à près de 67 milliards de dollars avec plus de 98 millions de personnes affectées. Pour ce qui est du Niger, selon la base nationale de données DESINVENTAR, les pertes économiques dues aux catastrophes sont évaluées à 51 milliards FCFA par an. M. Hamadou Adamou Souley a par ailleurs mentionné que de 1973 à 2019, il a été enregistré plus de 25.000 cartes de données sur les catastrophes de diverses natures, soit en moyenne 557 enregistrements par an.
En outre, il a rappelé que l’année 2020 a été marquée par 3 chocs majeurs à savoir le choc sécuritaire lié aux actions des groupes terroristes et criminels ; le choc sanitaire lié à la pandémie de la COVID-19 et enfin le choc climatique lié à une vague d’inondations sans précédent, un phénomène exacerbé par la variabilité et le changement climatiques. Au total, précise-t-il, 112 communes dans 46 départements ont été affectées par les inondations à des niveaux variables dans les huit régions du Niger, tandis qu’il a été enregistré 69 pertes en vies humaines, 342.263 sinistrées, près de 35.000 habitations détruites, 7.000 hectares de cultures perdues et une importante quantité de biens matériels et d’infrastructures endommagés. Concernant le coût de prise en charge et de réhabilitation des infrastructures, il est estimé à plus de 371 milliards de Francs CFA.
Par ailleurs, le directeur de Cabinet du Premier ministre a ajouté que ces dommages ont été minimisés grâce à l'esprit d’anticipation et la proactivité du gouvernement. C’est consciente de la fréquence et de l’ampleur des catastrophes que la communauté internationale a élaboré et mis en œuvre la Stratégie Internationale de Prévention de Catastrophes au cours de la décennie 1990-2000, a-t-il souligné. «Cette stratégie, précise-t-il, a subi deux mises à jour en 2005, et récemment en mars 2015. Cette dernière version dénommée «le cadre Sendai» couvre la période 2015-2030 avec 4 priorités et 7 objectifs», a dit M. Hamadou Adamou Souley. Il a rappelé que la campagne Sendai 7, lancée en 2016, par le Secrétaire Général de l’ONU, fait la promotion d’un de ces 7 objectifs chaque année à l’occasion de la célébration de la journée Internationale de Prévention des Catastrophes.
Aussi, le Directeur de cabinet du Premier ministre a noté que les catastrophes liées aux perturbations climatiques et leurs conséquences fâcheuses sur la vie des populations seront plus intenses au cours des prochaines années comme l’indique le Groupe intergouvernemental d’Expert sur le climat (GIEC). C’est pour toutes ces raisons, estime-t-il que le Niger s’active à se doter d’un cadre stratégique de réduction des risques de catastrophes. M. Hamadou Adamou Souley a, à cet effet invité la Plateforme Nationale à dérouler sans tarder son agenda en organisant les ateliers régionaux d’enrichissement de la Stratégie nationale de réduction des risques des catastrophes assortie d’un plan d’actions. Ces ateliers régionaux doivent être suivis, au plan national, de l’atelier de validation. «Une fois adoptée, cette stratégie doit servir d’outil d’aide à la décision pertinent pour le gouvernement», a dit M. Hamadou Adamou Souley.
Laouali Souleymane(onep)
13 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Journée Mondiale de la Jeunesse et lancement du projet ‘’INCLUDE’’ : Vers la réactualisation de la Politique nationale de la jeunesse
A l’instar des autres pays du monde, le Niger a célébré hier matin la Journée Mondiale de la Jeunesse. Le thème de l’édition 2020 est : «L’engagement des jeunes pour une action mondiale». C’est le ministre de l’Entreprenariat des Jeunes M. Boureima Souleymane qui a présidé la cérémonie de lancement des activités commémoratives au Gouvernorat de Niamey. La célébration de cette journée est couplée au lancement d’un projet dénommé ‘’Include’’ qui, sera mis en œuvre par le Conseil National de la Jeunesse (CNJ) et financé par OXFAM pour un montant de 85.758 Euros soit 56.253.560F CFA.
La Journée Internationale de Jeunesse, adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1999 est commémorée afin d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les problèmes de la jeunesse. Au cours de cette journée, caractérisée par une forte mobilisation des structures des jeunes, plusieurs activités ont été organisées à savoir des animations culturelles, une conférence débat sur ‘’L’engagement de la jeune fille dans la vie associative : enjeux, défis et perspectives’’.
Procédant au lancement des activités, le Ministre de l’Entreprenariat des Jeunes a soutenu que dans le cadre de la recherche des solutions aux défis et menaces pressants, le Gouvernement du Niger a mis en place un plan de contingence d’urgence comprenant tous les secteurs de l’économie nigérienne. «C’est pour vous dire que les autorités de la 7ème République, ne ménageront aucun effort en vu de soutenir la jeunesse et en faire d’elle le véritable fer de lance du développement économique de notre pays» a dit le ministre M. Boureima Souleymane avant d’expliquer que le projet Include va permettre aux autorités de réactualiser la politique nationale de la jeunesse.
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Journée mondiale du climat : Pour la lutte contre la désertification et le changement climatique
A l’occasion de la célébration de la journée mondiale du climat, l’ONG SongES a dans le cadre de son projet intitulé «Un enfant un arbre» a organisé hier matin, à l’école primaire Danzama Koira, une plantation d’arbres couplée à la réalisation d’un muret grillagé servant de haie vive tout autour de l’école. C’est le représentant de la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification, le Colonel Abdou Harouna Rachidi qui a présidé ladite activité en présence de l’ambassadeur, chef de Délégation de l’Union Européenne, du maire de l’arrondissement communal 2, du représentant du ministère de l’éducation nationale et de plusieurs invités. Cette activité est organisée avec l’appui de la Délégation de l’Union Européenne au Niger.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le représentant de la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification a indiqué que la célébration de cette journée du climat est une occasion pour rappeler à nos populations que le climat change et cela à cause des activités de l'Homme. «Le Niger, pays sahélien par excellence, est pleinement confronté aux effets néfastes du changement climatique», a-t-il précisé.
Selon le colonel Abdou Harouna Rachidi, la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques demeure une cause noble et chère à S.E Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l'Etat et Président de la Commission Climat pour la région du Sahel. «L'initiative ‘’Un enfant un arbre’’ qui s'inscrit parmi les efforts d'atténuation des incidences des changements climatiques ne peut se réaliser qu'avec le concours de tous. Elle est née de cette politique volontariste du gouvernement à faire face, notamment, au dérèglement climatique et à ses conséquences en instituant une dynamique de reforestation dans les établissements scolaires», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le représentant de la ministre de l’Environnement a souligné que le projet ‘’Un enfant Un arbre’’ est actif depuis 2011 dans trois écoles de la capitale, à savoir (Bobiel, Karey-Gorou et Sarando-Ganda). Ses atouts d'efficacité et de durabilité sont entre autres de répondre à un besoin de sécurité à l'école et de bien-être, de viser les comportements des enfants (à court et long terme) à s’intégrer dans le système de l'éducation nationale.
«Les résultats si éloquents enregistrés depuis le début du projet en 2011 grâce à l'implication des Ministères de l'Education Nationale et celui de l’Environnement et de la lutte contre la désertification et au financement de l'Union Européenne, ont permis d'aboutir à une démarche devenue réplicable d'école à école, avec comme supports didactiques le Guide ‘’un enfant un arbre’’ et ‘’le Programme Pédagogique’’», a-t-il déclaré.
Le coordonnateur de l’ONG SongES, M. Mohamed Haidara a rappelé que l'idée fondatrice d'un enfant un arbre consiste à faire de l'école, grâce à la plantation et l'entretien par les élèves d'une ‘’clôture verte’’ autour des classes, le lieu de démarrage d'une dynamique locale de reforestation. «Ce projet participe à la lutte du pays contre la désertification et le changement climatique, sources de dégradation des terres, d'insécurité alimentaire et de pauvreté», a-t-il ajouté. M. Mohamed Haidara a remercié la Délégation de l'Union européenne pour son appui ainsi que le ministère de l'Education nationale et celui de l'Environnement pour leur soutien constant depuis le démarrage de ce projet.
Pour sa part, l’ambassadeur, chef de Délégation de l’Union Européenne, Dr Denisa Elena Ionete s’est réjouie de la participation de la Délégation de l’Union Européenne pour ce projet qui a beaucoup d’opportunités et de potentiel pour les enfants. «Le projet ‘’Un enfant un arbre’’ vise à sensibiliser et à éduquer les jeunes sur les défis du changement climatique», a-t-elle précisé.
Auparavant, le maire de l’arrondissement communal Ny 2, M. Amadou Boureima Sidibé a exprimé sa gratitude à l’ONG SongES et à ses partenaires pour cette initiative qui participe à la lutte contre la désertification et le changement climatique. «L’idée de cette ‘’clôture verte ‘’ pour l’école Dan Zama Koira, va sans nul doute développer chez les jeunes scolaires l’amour de l’arbre», a-t-il conclu.
Yacine Hassane(onep)
09 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Journée parlementaire d’information/UE : Les élus nationaux éclairés sur les systèmes de Coopération entre le Niger et l’Union Européenne
Le 2ème Vice-président de l’Assemblée Nationale, l’honorable député Mahamadou Liman Elhadji Ali a présidé hier matin à l’Assemblée Nationale, l’ouverture des travaux d’une journée parlementaire sur les systèmes de coopération entre la République du Niger et l’Union Européenne. Cette initiative de l’Union Européenne vise à éclairer les élus nationaux sur les systèmes de Coopération entre notre pays et l’UE.
A l’ouverture des travaux, le 2ème Vice-président de l’Assemblée Nationale a rappelé qu’à l’instar de certains pays Afrique Caraïbes Pacifique (ACP), la coopération entre le Niger et l'Union Européenne date de plus de quarante (40) ans et tire son fondement de plusieurs accords notamment la Convention de Yaoundé, la Convention de Lomé et l'Accord de Cotonou qui arrive à son terme en février 2020.
Evoquant le contexte sécuritaire de notre pays, le député Mahamadou Liman Elhadji Ali a ajouté qu’au regard des défis majeurs auxquels fait face courageusement le Niger, à savoir la lutte contre le terrorisme au Sahel et l’immigration clandestine « l'Assemblée Nationale fonde l'espoir, comme à l'accoutumée, de voir l'Aide Communautaire au Développement provenant du Fonds Européen de Développement (FED), du Budget Communautaire et de la Banque Européenne de l'Investissement, se renforcer davantage au profit du Niger dans le cadre du futur partenariat dont les discussions sont déjà engagées ».
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JUSTICE NIGERIENNE: L’inquiétant malaise
Rien ne va plus entre le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN) et la chancellerie. Pour cause, les magistrats viennent encore, à l’intervalle d’un mois, de dépoussiérer leurs toges pour crier au scandale, à travers une correspondance en date du 15 octobre dernier, adressée au Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, dénonçant « des pratiques illégales » auxquelles ils assistent dans le fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM).
Cette dénonciation succède à celle du 6 septembre dernier, dans laquelle le SAMAN dénonçait « le refus d'obtempérer aux décisions de justice, l’irruption du politique dans les affaires judiciaires, l’insuffisance des moyens de fonctionnement mis à la disposition des magistrats », entre autres. Cette sortie médiatique avait en son temps fait réagir rigoureusement le ministre de la justice qui n’est pas passé par quatre chemins pour qualifier la déclaration du SAMAN de « mensongère, d’infondée et d’incongrue ». C’est dire qu’on est loin de la sérénité au sein du corps de la magistrature, déjà mal en point suite à certaines accusations proférées à son encontre par certains acteurs de la renaissance, et ce, malgré les professions de foi du magistrat suprême qui annonçait dans le discours d’investiture de son premier mandat qu’il veillera à « la consolidation de l'Etat démocratique et républicain dont l'existence conditionne tout le reste. « L'Etat doit être suffisamment fort pour garantir aux citoyens, à tous les citoyens sans exception, une vie meilleure dans la liberté, l'égalité, la justice et la solidarité », a dit le Chef de l’Etat.
Un malaise
Dans ses dénonciations, le SAMAN fustige d’abord cette « tendance à faire des sessions d’affectations du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), un cadre de sanction des magistrats en violation des dispositions statutaires relatives aux poursuites disciplinaires d’une part, et de la modification hors séance des délibérations, sous prétexte de la correction des erreurs matérielles, d’autre part ». A titre illustratif, pour le cas des affectations intervenues le 21 septembre 2018, le SAMAN dit avoir « relevé la résurgence de ces pratiques illégales avec beaucoup plus d’acuité ». A ce niveau, le syndicat des magistrats considère plusieurs cas d’affectations comme une sanction prise à l’encontre de ses militants, pour avoir fait preuve d’indépendance dans la prise de leurs décisions ou dénoncé certains travers ». Pour le bureau exécutif national du SAMAN, « cela constitue une atteinte grave au principe de l’indépendance des magistrats dans l’exercice de leurs fonctions, consacré à l’article 118 de notre Constitution ainsi qu’une violation des dispositions des articles 70, 74 et 75 du Statut de la Magistrature et 13 et 14 de la loi fixant la composition et le fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature ». En outre, le SAMAN dit avoir assisté, à l’occasion de la session citée plus haut et ce, pour la première fois dans l’histoire du Conseil de la magistrature, à « une prolongation hors séance de ses délibérations par une partie de ses membres, sous prétexte de corriger les coquilles, et ce, en violation des disposions des articles 7 alinéa 2 et 8 alinéa 1 de la loi N°2011-24 du 25 octobre 2011, fixant la composition et le fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature ».
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- Catégorie : Société
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