S’il y a une chose du comportement de l’ancien Président Issoufou Mahamadou, qui a agacé les Nigériens, c’est bien sa sécurité, lors de ses passages dans les artères de la capitale. Combien de fois les Nigériens, surpris sur ces passages, sans être informés des règles du jeu, avaient été furieusement tabassés, rabroués de coups cyniques par des gardes sur les nerfs ? Pendant dix ans, les Nigériens ont vécu sous la terreur de cette culture de la personnalité : quand Issoufou passe dans la ville, personne ne doit passer. Même les morts sortis imprudemment de la morgue, en avaient eu pour leur compte, sommés d’attendre que passe le « pacha » avant qu’ils ne regagnent leur dernière demeure, ce, dans l’incompréhension de parents éplorés et douloureux. On se rappelle que, revenant de la campagne électorale en 2016, alors que des militants étaient réunis à la devanture du siège du Moden Fa Lumana Africa au quartier Zabarkane, et alors qu’Issoufou ne devrait rentrer qu’un peu tard en soirée, des forces de l’ordre venaient brutaliser les militants et militantes en animation électorale, les aspergeant de gaz lacrymogène, prétextant qu’ils obstruaient le passage du président-candidat qui ne passait pourtant pas encore. L’on se rappelle également comment, passant pour aller dans une pâtisserie, une jeune journaliste avait été molestée copieusement par les mêmes gardes, quelque part non loin du petitmarché de Niamey, payant sans doute, elle aussi, pour ses posts qui fâchent. La liste est longue. Personne, à Niamey, ne souhaitait alors passer par les artères que le président-empereur devrait emprunter car en ces moments, personne n’a le droit d’y circuler, tous les passants surpris sur son trajets, devant être méticuleusement tenus loin de là, souvent enfermés dans des services alentour pour s’assurer qu’il n’y aurait pas de pétard. Les policiers posés dans le jalonnement, eux-mêmes, n’ont droit qu’à la matraque, ne pouvant avoir d’arme sur eux que le « petit bois noir », ne serait-ce que pour leur propre sécurité.
Détente éphémère…
C’était ce calvaire que les Nigériens ont vécu pendant dix années de raidissement, de peur bleue de la part de quelqu’un qui a pourtant fait croire qu’il serait le Lion – Zaki – bluffant les hommes et les femmes du pays avec le sobriquet qui lui donnait tant de vanité avant que les Nigériens ne découvrent, au pouvoir, les couardises qu’il pouvait avoir à trop craindre pour sa sécurité. Arrivant au pouvoir après celuilà, Bazoum Mohamed avait, les premières semaines de son entrée en fonction, changé les choses, et les Nigériens, avec soulagement, accueillaient, l’allègement de son dispositif sécuritaire. Ses passages ne gênaient jamais, il passait sans que les gens ne s’en rendent compte. Cet homme, les Nigériens l’ont cru, lorsqu’il ne voulait déranger personne par ses déplacement alors très discrets. Un tel choix de l’humilité qui obligeait à faire des comparaisons, ne pouvait pourtant pas plaire à des hommes qui ne voudraient pas qu’un autre, si ce n’est leur champion, soit mieux apprécié des Nigériens et les stratèges avaient vite trouvé le moyen d’effrayer Bazoum pour l’amener à revenir peu à un peu à un renforcement de son dispositif sécuritaire naguère allégé. Le premier acte posé, peuvent croire certains analystes, est cette attaque au domicile de Seini Oumarou, avec laquelle on pourrait avoir montré à Bazoum que son choix ne se justifiait pas car la menace est toujours pressante et réelle dans la capitale.
Récupération et continuité…
Depuis qu’il a été récupéré par ce stratagème, en jouant notamment sur la paranoïa, effrayant l’homme au moyen de possibles menaces dont on lui brandit les risques majeures dans la capitale, qui plus, pourrait-on lui dire, est plus acquise à l’opposition qu’aux partis au pouvoir, Bazoum Mohamed a du perdre la confiance qu’il avait en lui-même, retombant dans la même psychose de l’attentat et du coup d’Etat pour lequel, pendant dix ans, presque chaque année, Issoufou a accusé et emprisonné des hommes. Bazoum est donc, en train de tomber dans le piège d’Issoufou qui semble réussir à lui faire croire que seule sa stratégie peut le préserver et sauver son pouvoir. Alors qu’il aspirait à changer, à faire en sorte que les Nigériens croient en lui et en ce qu’il nourrit de très bonnes ambitions pour le pays pour donner enfin, par son socialisme redéfini, un visage plus humain que celui qu’Issoufou, adepte d’une confusion idéologique, a voulu prétendre être du socialisme « réchauffé », étalant par sa gouvernance, des choix à l’antipode du modèle social dont il se prévalait pour tromper les Nigériens. Avec l’ancien Président on aura tout vu sauf du socialisme. Le style hautain de son leadership qui l’a poussé à se surestimer, ne pouvait l’aider à incarner le socialisme, se rapprochant, dans ses illusions démesurées, plus de dieux que des hommes.
En tout cas, depuis quelques temps, par le renforcement du dispositif sécuritaire et de jalonnement, les Niaméens peuvent avoir compris que quelque chose est en train de changer, qu’un certains Issoufou, est en train de revenir, incarné à travers la militarisation à outrance de la ville chaque fois que le président devrait aller par les voies de la ville, allant à l’aéroport ou allant dans des quartiers pour quelques cérémonies. Ce n’est donc plus le même Bazoum de 2021 que les Nigériens découvraient après l’investiture du 2 avril de l’année de « son » élection. Depuis des semaines, il a radicalement changé et faut-il lire là déjà, quelques signes du raidissement de son pouvoir après les lueurs d’apaisement qu’il donnait en rentrant en fonction ?
Or, pourquoi s’encombrer de tant de précautions militaires si tant est que l’on a la certitude d’être élu et donc d’être aimé de son peuple ? Si Issoufou l’a fait parce qu’il sait les conditions dans lesquelles il maintenait le pouvoir, Bazoum, même mal élu, peut-il s’encombrer des mêmes précautions surtout quand, faisant ces annonces, les Nigériens semblent lui accorder la faveur de la trêve, profitant du sursis d’un peuple qui fait le choix sans qu’on ne lui demande, pour un temps d’observation, de lui donner la chance de gouverner dans le respect des canons républicains annoncés.
Zèle et ostentation à l’occasion du sommet de l’UA….
On a vu les extravagances sécuritaires auxquelles le régime s’est adonné au point d’effrayer les hôtes qui venaient et qu’un tel dispositif dissuasif, pouvait plus inquiéter que rassurer. En effet, à l’occasion du Sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation, pour des socialistes trop gonflés à se flatter de ce qui serait un succès diplomatique, sinon, pour les plus modestes, le fait que le Niger serait devenu fréquentable, l’on a vu la ville quadrillée d’armes et de soldats. La capitale Niamey, n’est-elle plus rassurante ? Si oui, pourquoi protéger plus les étrangers qui arrivent que les populations ? Pendant quelques trois jours, les populations ont été gênées dans leur mobilité, avec un pont central qu’on ferme à la circulation, des voies bloquées, des artères sur lesquelles la circulation est drastiquement régulée. Depuis Issoufou, les Nigériens n’en avaient jamais connu qui les oblige à rester immobilisés pendant des heures sans avancer, attendant, coléreux, que passent les « maîtres » de la démocratie qui peuvent tant faire souffrir leur peuple. La voie de l’aéroport, quand elle reste la seule que l’on peut emprunter pour avoir accès aux quartiers des environs, a été l’enfer pour les usagers. Des véhicules de transport, pour ne partir à perte, on du renoncer à la course, libérant des passagers qui n’avaient de choix que de partir à pieds, allant loin, fatigués. Des écoliers et populations des quartiers, devront se souvenir longtemps de ce jour du jeudi où ils passaient plus de trois heures de temps avant d’atteindre leurs habitations, souvent un peu tard en soirée.
Réadapter nos voies…
La voie de l’aéroport par exemple, est celle qui s’ouvre sur l’une des plus grandes portes d’entrée de la ville. Mais quand on voit à quelles allures et dans quelle densité, Faba-faba, taxis, camions et motos se bousculent sur cette voie, très rétrécies en certains endroits et gênée à certains niveaux, si ce n’est par les rails inutiles, c’est par l’entrée encombrée de la douane qui cause énormément de désagréments aux usagers et aux populations riveraines avec les nombreux accidents que l’on enregistre sur cette voie de l’enfer, l’on ne peut que redouter le pire pour les populations environnantes. Il faut donner une bonne image à ces nombreux visiteurs qui sont rentrés dans la capitale par cette porte, venant de Dosso car comment comprendre que quelqu’un qui vient de Gaya ou de Dosso passe plus de temps de l’entrée de la ville à destination, quand pour tout le trajet parcouru, il n’aura pas passé tant de temps ? Il faut déguerpir les rails préhistoriques de Bolloré et ouvrir là, une voie plus moderne qui honore la capitale, et sécurise mieux les usagers.
C’est un cri des populations à entendre. Et ce n’est au-dessus de moyens de l’Etat.
Occupation anarchique de voies publiques à Niamey! Ce n’est jamais assez d’en parler car, ces derniers temps, le désordre reprend de plus en plus de l’ampleur à Niamey. Après l’occupation des trottoirs réservés aux piétons et aux cyclomoteurs sur certaines voies modernes par les vendeurs, ces derniers n’hésitent plus à étaler leurs commerces partout où bon leur semble. Le constat sur certaines voies est très désolant. Les étalages observables à certains endroits ne laissent aucun usager de la route indifférent.
Les occupants illégaux des voies publiques semblent bénéficier de la grâce de ceux qui sont censés mettre de l’ordre car, on ne peut pas comprendre que des commerçants occupent ces espaces sans aucune autorisation. Nous avons sillonné la ville de Niamey. Et partout où nous sommes passés, le constat reste le même. Les grandes artères de la ville sur lesquelles le problème d'occupation anarchique se pose sont : la voie express (au niveau du Grand Marché), les alentours du marché Katako, le boulevard Tanimoune, etc. Le cas le plus inquiétant où les accidents sont récurrents, c’est justement au quartier Boukoki précisément au niveau des compagnies de transport, sur la grande voie à chaussées séparées le boulevard Mali Béro sur le tronçon qui relie le rond point Wadata au premier échangeur.
Sur la voie express, c’est le désordre total. Cette voie construit après le déguerpissement des kiosques aux alentours du Grand Marché est aujourd’hui envahie par les commerçants essentiellement composés des jeunes vendeurs ambulants qui utilisent des charrettes ou de brouettes.
Soumaila Hassane, un jeune vendeur de chaussures assis sur un tabouret à côté de son étalage, dit qu’il ne voit aucun mal à exercer son métier là où la clientèle est favorable. «Nous sommes en train d’occuper progressivement les espaces. Tous ceux que voyez ici, sont sur leur place. Nous sommes tous sur nos lieux où nous avons été déguerpis. Ici sur le long de la voie express, chacun garde le numéro de sa boutique. Et on connait l’emplacement exact de chacun» explique-t-il.
Abdoulaye Soumana n’a trouvé mieux que d’étaler sa marchandise sur les abords de la voie express. «On ne dérange personne ici. On veut juste proposer nos articles à ceux qui ne veulent pas rentrer à l’intérieur du marché. Nous ne sommes pas à l’origine des accidents», se défend ce vendeur de vêtements.
A l’allure où vont les choses, certaine voies risquent d’être transformées en marché rendant ainsi la mobilité encore plus difficile à Niamey malgré les efforts de l’Etat et de la collectivité en matière d’aménagement des routes. Les occupations anarchiques de ces grandes voies perturbent considérablement la circulation, provoquant souvent des accidents.
La circulation routière tue au Niger. Elle cause plus de victimes que plusieurs maladies. Quelles sont les principales causes de la circulation routière ? Comment faire pour circonscrire le mal ?
Entre 2012 et 2016, les accidents de la circulation routière au causé la mort de 4358 personnes battant le record de plusieurs épidémies déclarées dans la même période. Et malheureusement, la tendance n’est pas à la diminution des accidents de circulation en dépit de nombreuses mesures prises pour protéger les voyageurs et les transporteurs. Si par exemple, entre 2012 et 2014, on note une chute du nombre d’accidents de la route (8259 en 2012 ; 6358 en 2013 ; 5654 en 2014), à partir de 2015, c’est la remontée des chiffres (5827 en 2015 ; 6718 en 2016). Sur la période 2012- 2016, le plus grand nombre de morts est enregistré en 2015 (990 personnes tuées) et l’année 2016 affiche le palier le plus haut des blessés graves (3593). Comme quoi, les mesures et actions engagées par les pouvoirs publics pour diminuer le nombre d’accidents n’ont pas produit les effets escomptés. Quelles sont les causes de la circulation routière au Niger. Il y a l’état défectueux du réseau routier qui laisse à désirer, même si sur ce plan, les citoyens reconnaissent des gros efforts consentis ces dernières années en matière de réalisation d’infrastructures routières. L’imprudence des conducteurs, le non- respect du code routier et la vitesse sont le plus souvent cités lors des accidents de la route. Comment faut-il faire pour circonscrire le mal. Il faut aller à une véritable réforme dans la délivrance du permis de conduire, pensent de nombreux citoyens. « Moi je pense qu’il faut aller à l’adoption du permis à points » ; Dixit un policier de la circulation qui a requis l’anonymat. Selon lui, l’adoption d’une telle mesure a pour avantage de ne pas faire du permis un document acquis une fois pour toute dans la vie et de châtier les conducteurs récidivistes dans la violation du code de la route. Permis à points ou pas, il ne se passe pas un accident grave sans qu’on n’indexe les services en charge de la délivrance du permis de conduire. Comme quoi le processus de son obtention est très critiqué.
Depuis quelques jours, les usagers de la circulation routière sont victimes d’une tracasserie policière qui heurte l’intelligence des citoyens. Une tracasserie pour un document, communément appelé «visite technique»dont l’exécution des services échappe au contrôle de l’État.Une affaire qui a conduit le courrier à fouiner dans les poubelles de la société. L’enquête, rondement menée autour des services du contrôle technique automobile,révèle beaucoup de choses qui dépassent l’entendement.
Ce qu’ignorent, peut-être, les Nigériens sur les services du contrôle technique automobile.
Logés dans les locaux du CFTTR (Centre de formation en techniques du transport routier), la société nigérienne de contrôle automobile (SNCA) a été cédée en 2007 par l’État à des concessionnaires privés nigériens pour une durée de sept (7) ans renouvelable par tacite reconduction. Avec l’exclusivité du service public du contrôle technique automobile sur l’étendue du territoire de la République du Niger.Dans les clauses de la convention et du cahier de charges, l’État a lié les concessionnaires à des obligations qui semblent loin d’être appliquées aujourd’hui. C’est, notamment, le démarrage des activités de contrôle technique dans les régions, la vérification annuelle des équipements et le versement à l’État d’une redevance de 5% du chiffre d’affaires annuel pour le financement des actions de prévention routière. En plus, les concessionnaires doivent payer à l’État des frais de location d’un montant de treize millions deux cent mille (13 200 000 FCFA, l’année. Il doit également faire des réalisations sur six ans à hauteur d’un milliard pour rendre plus performant le contrôle technique, établir chaque année un budget prévisionnel, tenir l’Etat informé de la mise en oeuvre des moyens financiers pour assurer le bon fonctionnement du service et produire à l’État les statistiques de visite technique. Au surplus, il doit s’acquitter des impôts et taxes selon les règles en vigueur en République du Niger. L’enquête révèle qu’aujourd’hui tout cela n’est que chimère dans la pratique. L’État ne semble pas dans ses droits. Seuls quelques agents bénéficieraient des dividendes du contrôle technique automobile.
Contrairement, donc, à ce que beaucoup de Nigériens pensent, ce service n’est pas privatisé. Il est entre les mains d’un groupe d’opérateurs économiques nigériens depuis, pratiquement, quatorze (14) ans. Des opérateurs économiques qui, aux dires d’une source crédible, se chamailleraient. La même source indique que les actionnaires peinent à tenir un conseil d’administration.
C’est dans cette affaire qui s’apparente à une spoliation d’un service de l’État pour des fins personnelles que la police est abondamment mobilisée pour exiger des usagers le document de contrôle technique communément appelé «visite technique ». Cela, au vu et au su des responsables du ministère des Transports qui doivent être en possession d’une copie de la convention. En tout cas, ils semblent observer un certain laxisme. Ou bien sont-ils complices ?
Une autre question qui se pose est de savoir l’identité de celui qui a commis la police pour contrarier les citoyens, les usagers, pour des intérêts privés.
Qui sont ces privés nigériens qui font embêter les citoyens. Des privés, d’ailleurs, sur lesquels pèsent d’énormes doutes quant au respect de leur part de contrat.
Niamey, circuler à pieds, sur deux roues ou en véhicule représente des dangers pour soi même ou pour les autres usagers de la route. En effet, pour éviter ces dangers, il est indispensable de connaître les principes et règles de la circulation ou code de la route et surtout les respecter, mais au-delà faire preuve de plus vigilance. Si le code de la route était justement respecté, cela nous aurait permis d’assurer non seulement la fluidité de la circulation mais aussi d’éviter les accidents de la route.
A Niamey, circuler sur deux ou quatre roues représente un sérieux casse-tête. En effet, il suffit juste de sortir de chez soi pour constater de visu ce phénomène. Au sortir de chez vous jusque-là où vous allez il vous faut notamment être très prudent et beaucoup chanceux pour rentrer chez soi saint et sauf. Ainsi dit, les accidents de circulation sont assez fréquents dans notre capitale. En tout cas, il est fort probable de rencontrer au moins un cas d’accident par jour, de surcroit grave. Cependant, quelque soit la prudence dont vous faites preuve, jusque où vous allez, vous avez le coeur qui bat, pour la simple raison que vous pouvez vous faire percuter à tout moment ou être victime des dommages causés par le non respect du code de la route, l’imprudence et la malveillance de certains usagers. Et ce, en dépit du code de la route qui regroupe l’ensemble des règles qui réglementent la circulation routière. En effet, ce code se doit d’être respecté par les piétons, les cyclistes, les motocyclistes et les automobilistes afin d’assurer la fluidité de la circulation et d’éviter les accidents de la route.
Malheureusement, ce n’est pas le cas. Nombreuses sont les personnes qui se comportent comme bon leur semble vis-à-vis de la circulation routière. Dans une telle démarche il ne peut qu’y avoir du charivari. Entre autre, il est important de noter que pas mal de facteurs sont à la base de cette dégoutante circulation.
L’attitude de nos usagers
En plein coeur de la capitale, Il est vraiment rare de voir les conducteurs d’engins à deux ou quatre roues conduire à une vitesse minimale. Vous avez l’impression que tout le monde est pressé. Certains du fait qu’ils se trouvent dans un cas d’urgence et d’autres, simplement parce qu’ils se trouvent être sous l’effet des stupéfiants qui ne leur laisse aucunement pas le temps de décider, voir de raisonner afin de conduire à une allure raisonnable. Et faudrait-il l’ajouter, le nigérien ne respecte simplement pas le code routier, ne serait ce que la distance de sécurité censé être entre usagers.
aussi l’utilisation des téléphones portables au volant et le stationnement en pleine route pour s’acheter des produits de consommation ou autre choses du genre. Rappelons également que si certains chauffeurs conduisent mal c’est parce qu’ils n’ont aucune notion du code de la route bien qu’en possèdent parmi eux, ceux qui ont des permis de conduire. Cela n’est tout de même pas surprenant quand l’on sait comment se délivrent les permis de conduire un peu partout au Niger et précisément à Niamey. L’attitude des charretiers En plus d’obstruer les rues et les trottoirs, certains vendeurs ont trouvé dans ce moyen une manière as tueuse d’éviter les percepteurs de marché. En effet, ces derniers se disent qu’en étant fixé à un endroit précis dans un marché, l’on ne peut en aucun cas échapper aux taxes et impôts. Conséquemment, les routes deviennent pour eux un refuge. En plus d’obstruer les rues et les trottoirs, certains vendeurs ont trouvé dans ce moyen une manière as tueuse d’éviter les percepteurs de marché. En effet, ces derniers se disent qu’en étant fixé à un endroit précis dans un marché, l’on ne peut en aucun cas échapper aux taxes et impôts. Conséquemment, les routes deviennent pour eux un refuge. IMPACT SECURITAIRE Un peu partout aux abords de nos routes, abondent les charretiers. En effet leur installation sur les voies constitue un frein à la fluidité de la circulation. Ces derniers sont non assurés, du coup quand ils créent un dommage, il ne participe pas à la réparation. Alors que, quand ils subissent un dommage, ils exigent d’être dédommagés, témoigne un piéton. Il faut aussi noter que leur attitude engendre souvent des accidents et même grave d’ailleurs. Non seulement, ils mettent la vie des citoyens en danger en même temps qu’ils exposent la leur. Un riverain des environs de KATAKO affirme que les charretiers, souvent sous l’effet de certains stupéfiants conduisent notamment mal à telle enseigne que, quand vous les voyez venir, vous êtes tenu de leur céder le passage afin de sauver votre vie. Par ailleurs ces charretiers s’installent le plus souvent sur le trottoir en obligeant les piétons à circuler sur la route. Ce qui peut être à l’origine des accidents de circulation. Comble de stupéfaction il nous est au cours de notre randonnée au grand marché arrivé de constater que certains vendeurs ambulants sont carrément installés sur le goudron, aux vues aussi des autorités municipales. IMPACT SOCIO ECONOMIQUE Le phénomène des charrettes est devenu un calvaire que tout le monde s’en plaint. Il suffit de circuler sur un engin à 2 roues ou dans une voiture pour être confronté à cette calamité. La moindre petite course dans les environs du marché prend des allures d’un véritable parcours de combattant. Si bien que certains conducteurs de taxi refusent carrément de déposer leurs clients aux alentours des marchés quel que soit le montant de la course que vous leur proposez. Ce qui oblige certains clients face à de telles situations, qui même étant dans un taxi préfèrent continuer leur course à pied. C’est Ainsi que Moussa. B, chauffeur de taxi devait nous confier : « pour nous conducteurs de taxi, il est rare de prendre des clients allant vers le grand marché, le petit marché et le fameux marché de katako, car, fréquenter ces zones nous fait perdre plus de temps que prévu et consommer plus de carburant. IMPACT SANITAIRE Malgré les efforts déployés par les autorités actuelles pour faire de Niamey une belle capitale, ceux-ci se heurtent malheureusement au comportement néfaste de certains individus dont les charretiers et pousse-pousse. En effet il est courant de voir les vendeurs de fruits particulièrement les brouettes répandent à même le sol des écorces d’ananas, de Yalow et même des épluchures d’oranges contribuant de ce fait à une dégradation de l’environnement. L’attitude de la police routière Il faut aussi impacter ce cafouillage aux agents de la police chargés d’assurer la circulation routière. Ceux-ci sont impliqués dans cette affaire car nos regards les observe toujours en train courir après les conducteurs non en règles qui eux à leur tour troublent la circulation. Au-delà, cette débandade engendre même des accidents. Pourtant c’est cette même police, notamment censé ordonner la circulation qui est la principale cause de ce charivari. L’on remarque aussi souvent des conducteurs, manquer aisément de respect au code de la route, mais qui par le poids de leur extra-nigérienneté ne font l’objet d’aucune sanction par la police qui en témoigne visiblement de la scène. Nous préférons ne pas en dire plus…
LE LAXISME DES AUTORITES
Bien vrai que quelques efforts sont faits pour mettre fin à ce calvaire qu’occasionnent les charretiers sur nos voies, mais tout de même le problème demeure. A l’évidence il faut imputer ce désordre dans la circulation aux charretiers qui ne semblent pas avoir une grande conscience des nuisances qu’ils causent, force est de reconnaître que des autorités à différents échelons ont une grande part de responsabilité dans ce phénomène. En premier lieu les services de la mairie, notamment la voirie et la police municipale qui ont comme cahier de charge respectifs de désencombrer les rues et veiller à la fluidité de la circulation. Des précautions à prendre Il serrait indispensable de prendre des mesures coercitives vis-à-vis de ce phénomène et de les faire respecter à la lettre. Ainsi dit, il serrait également indispensable qu’ensemble le ministère du transport, les moniteurs, la police nationale et celle municipale s’investissent corps et âme dans leurs taches respectives et tiennent compte des engagements qu’ils se sont fixés lors de la prise de fonction. C’est sans nul doute de cette façon que l’on pourra asseoir la sureté sur nos voies et dans nos agglomérations. Pour ainsi dire, si chacun faisait convenablement ces devoirs, nous serions tous à l’abri de ces dommages que nous nous causons nous même.
Depuis plusieurs jours aujourd’hui, le débat politique dans notre pays est essentiellement focalisé sur l’échange de propos peu amènes entre le président Bazoum et le Premier ministre P.i de la transition militaire malienne, le colonel Abdoulaye Maïga, à New-York, en marge des travaux de la 77e Assemblée Générales des Nations Unies tenus la semaine dernière. Comme on le sait, à l’occasion de cette rencontre, le président Mohamed Bazoum, a accordé un entretien exclusif à RFI et France 24 sur la crise sécuritaire prévalant depuis pratiquement 2012 au Sahel central, avec comme épicentre le Mali où cette crise a pris naissance pour gagner progressivement les pays voisins notamment le Burkina Faso et le nôtre pour étendre ses tentacules aujourd’hui à certains pays du golfe de Guinée (Bénin, Togo, Côte d’Ivoire). Lors de cette sortie médiatique, le président Bazoum, comme à son habitude, s’en est pris vertement à la junte militaire au pouvoir au Mali une fois de plus. Pour lui, les soldats n’ont pas pour vocation de gérer l’Etat, leur place c’est dans les casernes, c’est au front qu’ils doivent être pour combattre l’ennemi. A ce que nous sachions, notre pays n’est pas le seul pays voisin du Mali qui est gravement affecté par la crise sécuritaire. Il y a aussi le Burkina Faso qui est d’ailleurs plus impacté que nous par les attaques Jihadistes. A-t-on déjà assisté une seule fois à une attaque frontale des autorités burkinabè contre la junte militaire ? Non ! Pourquoi alors le président Bazoum en fait une fixation, en tirant à boulets rouges contre les autorités maliennes chaque fois qu’il en a l’occasion ? Est-ce que les Maliens s’en plaignent pour vouloir prendre leur défense ? Est-ce que les Maliens dans leur écrasante majorité sont pressés de voir les jeunes soldats quitter au plus vite le pouvoir au profit d’un régime civil ? N’apportent-ils pas un soutien sans faille au colonel Assimi Goîta et ses compagnons d’arme ? Pourquoi alors cette obstination de Bazoum à vouloir coûte que coûte présenter les colonels de la junte comme des usurpateurs, des renégats, une clique de soldats qui a pris les Maliens en otage ? Ce sont là autant de mots durs dont se servent Bazoum, Massoudou et consorts pour chercher à accabler la junte. C’est du ‘’karambani’’, comme dirait l’autre. La patience ayant ses limites, la junte a finalement décidé de riposter et il a choisi le cadre idéal, là où son message à plus de portée : la tribune des Nations Unies où à l’occasion de la 77e Assemblée Générale des Nations Unies tenue la semaine dernière à New York, le Premier ministre intérimaire du Mali Abdoulaye Maïga a asséné un coup de massue à Bazoum en le qualifiant purement d’étranger’’, à la tête de notre Niger. Une salve retentissante dont les vibrations de l’onde de choc continuent encore à secouer Niamey.
Pour les soutiens du président Bazoum, c’est un crime de lèse-majesté, une offense grave qui doit être réparée. Certains vont jusqu’à considérer qu’il s’agit d’une insulte à l’endroit du peuple nigérien, feignant d’oublier que ce débat sur la nationalité de Bazoum est parti d’ici, à l’occasion notamment des élections présidentielles 2020-2021, où plusieurs candidats auxdites élections ont ouvertement contesté sa nigérienneté de souche qu’ils ont attaquée devant les juridictions. Nul besoin de revenir sur toutes les péripéties qu’a connues l’affaire. Le PM par intérim malien n’a rappelé que ce qui a fait l’objet de débat intense au Niger. Il n’en fallait pas plus pour que des laudateurs du régime montent sur leurs grands chevaux pour traiter de tous les noms d’oiseaux le jeune colonel Abdoulaye Maïga, certains allant jusqu’à demander le rappel de notre ambassadeur en poste au Mali et d’autres formes de sanctions contre la junte. Ils feignent d’oublier que c’est Bazoum qui l’a cherché et il l’a trouvé. Chaque fois, dans ses interventions relatives à la crise sécuritaire, il s’insurge de manière virulente contre la junte qu’il voue aux gémonies, joue au paternalisme vis-à-vis du peuple malien comme si ce dernier ne sait pas ce qu’il veut, fait des clins d’oeil à la communauté internationale pour réagir contre la junte, etc. Est-ce normal en diplomatie, cette posture qu’il a toujours adoptée ? Assurément non ! Ceux qui s’agitent aujourd’hui en prétextant prendre la défense de Bazoum doivent regarder dans le rétroviseur. Bazoum l’a cherché, il l’a trouvé, point !
La performance du Niger en matière de lutte contre la corruption reste encore moins bonne à la lecture du classement 2016 de Tranparency International qui vient d’être publié. Le Niger qui s’est positionné à la 99ème place dans le classement 2015 vient de perdre 2 points en 2016 pour se retrouver à la 101ème place.
Or l’objectif qu’il s’est fixé est de se maintenir dans le classement à deux chiffres, une catégorie qui témoigne des efforts que font les Etats dans leur combat contre le fléau de la corruption. Mais pour le président de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), M. Issoufou Boureima, qui a animé un point de presse pour expliquer la position occupée par le Niger dans ce classement, « le Niger garde toujours le cap en matière de lutte contre la corruption ».
Le classement 2017 de Reporters Sans Frontières sur la liberté de la presse dans le monde a mis en exergue un recul du Niger de la 52ème place en 2016 à la 61ème pour le titre de l'année en cours. Cette dégringolade du Niger est due à certaines raisons invoquées par l'organisation internationale, ce qui en soi constitue en soi un appel à l'amélioration de la situation afin que le Niger puisse retrouver les bonnes places qui ont fait sa fierté par le passé dans le domaine de la liberté de la presse. Cependant, la place du Niger est loin d'être déshonorante si l'on consulte scrupuleusement le classement portant sur 180 pays.
Le mardi 3 mai est célébrée la Journée mondiale de la liberté de la presse. Comme d’habitude, Reporters Sans Frontière (RSF) a rendu public son classement mondial de la liberté de presse pour cette année 2022. D’après ce classement, le Niger comme en 2021, occupe la 59ème place sur les 180 pays classés, avec un score moyen de 67.80 points. Pour justifier ce rang du Niger, plusieurs raisons sont avancées par RSF, et cela dans divers secteurs. Pour cette année 2022, le thème retenue pour la célébration de cette journée est : ‘‘Le journalisme sous l'emprise du numérique’’. Selon RSF, le choix de ce thème se justifie par la nécessité de mettre en lumière les multiples façons par lesquelles les développements récents en matière surveillance par des acteurs étatiques et non étatiques, ainsi que la collecte du big data et l’intelligence artificielle (IA), qui ont un impact sur le journalisme, la liberté d’expression et la vie privée. Selon le rapport de RSF, 24 journalistes et 1 collaborateur de média ont été tués depuis le 1er janvier 2022 dans le monde. Par ailleurs, 461 journalistes et 19 collaborateurs des médias sont, à ce jour emprisonnés.
Pour le cas du Niger, Reporters Sans Frontière estime que la fin du monopole d’État sur les médias en 1991 a favorisé le développement du paysage médiatique nigérien et permis l’arrivée des premiers hebdomadaires indépendants diffusés dans la capitale, Niamey, comme Haské, Le Républicain ou Le Démocrate. «En 2022, le pays compte 67 radios privées, 15 chaînes de télévision privées et 16 sites de presse en ligne», note RSF. Par rapport au contexte politique, le rapport note que le poids de l’ingérence gouvernementale dans la ligne éditoriale est très important.
Sur le cadre légal, l’adoption d’un code de la presse en 2010 a été une avancée majeure pour la protection des journalistes, ‘‘mettant fin aux peines privatives de liberté pour les délits de presse. «Pour autant, cette loi plus protectrice est régulièrement contournée, et certains journalistes sont encore arrêtés, parfois emprisonnés ou condamnés à des peines de prison pour leurs enquêtes sur des faits de corruption. La loi de 2019 sur la cybercriminalité (NDLR : cette loi a été révisée en avril dernier pour l’harmoniser avec l’ordonnance 2010-035 portant régime de la liberté de presse) est régulièrement utilisée pour faire taire les journalistes qui exercent en ligne, en les exposant à des peines d'emprisonnement et de lourdes amendes», déplore RSF.
Dans son rapport, RSF reconnait que l’environnement économique au Niger favorise les médias publics, qui bénéficient du soutien de l’État alors que les organes privés souffrent d’une grande précarité économique. «Le manque de publicité, les coûts élevés de l’impression et le développement des réseaux sociaux menacent la survie des journaux et nombre d’entre eux disparaissent. Les radios privées n’échappent pas à cette fragilité, et seules les chaînes de télévision arrivent à tirer profit du marché publicitaire. Cette précarité financière fragilise aussi les journalistes, exposés à la corruption», estime RSF.
«L'accès aux informations concernant le terrorisme ou les migrants se révèle très difficile», estime RSF
Concernant le contexte socioculturel, RSF note que la société nigérienne accepte difficilement de débattre dans les médias de l’islam et de certains sujets de sociétés tels que la sexualité, l’accès aux contraceptifs et l’adultère. «L'accès aux informations concernant le terrorisme ou les migrants se révèle très difficile» note le rapport de RSF. Enfin, sur le plan sécuritaire, le Rapport de RSF note que ‘‘les attaques et menaces envers les journalistes ne sont pas rares, surtout au cours des manifestations publiques’’. «En 2021, le domicile du correspondant de RFI, Moussa Kaka, avait été incendié par des jeunes de l’opposition. (…) les sources sont peu protégées», précise le document.
Au niveau régional, à en croire RSF, malgré une baisse encourageante du nombre d’atteintes à la liberté de la presse, le contexte régional marqué par la lutte contre le terrorisme a encore un impact significatif, tant sur la sécurité des journalistes que sur l’accès à l’information de la population. «Dans le Sahel, l’insécurité et l’instabilité politique ont fortement progressé et le journalisme y est, ces derniers temps, attaqué de manière spectaculaire. En 2021, deux journalistes espagnols ont été tués au Burkina Faso (41e), le reporter français Olivier Dubois a été enlevé par un groupe armé au Mali (111e) et plusieurs journalistes ont été expulsés du Bénin (121e), du Mali ou du Burkina Faso», précise le document. Selon RSF, le 3 mai sert à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leurs engagements en faveur de la liberté de la presse et constitue également une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle. Tout aussi importante, la Journée mondiale de la liberté de la presse est une journée de soutien aux médias qui sont des cibles pour la restriction ou l'abolition de la liberté de la presse. C'est aussi une journée de commémoration pour les journalistes qui ont perdu la vie dans la poursuite d'une histoire.
Le classement Global Power index 2017 vient de paraître. Il fait le point de la situation de 133 armées du monde en prenant en compte plusieurs paramètres dont entre autres l’armement terrestre et aérien ainsi que la combativité des soldats. Et le Niger occupe la 10ème place des armées du continent et 114ème dans le monde. Un classement qui honore notre armée et qui prouve si besoin est que les dépenses engagées dans le domaine militaire n’ont pas été vaines.
Pour comprendre l’importance de cette place qu’occupe le Niger, il faut savoir que l'armée nigérienne devance les armées de certains pays comme la Côte d'ivoire, le Mali, la Mauritanie. Dans le reste du monde, l’armée nigérienne devance également celle du Nicaragua ou la Macédoine. Autre révélation de taille de classement, la deuxième place qu’occupe le Niger en Afrique de l’ouest avec le Nigeria à la première place.
Le Global Fire Power prend en compte non seulement la puissance de feu notamment en matière de véhicules et armements terrestres, mais également les moyens aériens mis en œuvre pour consolider la force de l’armée nigérienne. Dans le classement précédent, le Niger était à la 22ème place ; ce qui constituait une déconvenue de taille quand on se rappelle qu’en 2015, le Niger avait agréablement crée la surprise en se classant à la 10ème place concernant le classement des armées du continent. Mais cette remontée fulgurante dans le classement 2017 prouve que les autorités nigériennes n’ont pas été perturbées outre mesure, et ont continué à investir dans l’armée.
La décision du Ministère Français des Affaires Etrangères ayant consisté à colorer la carte du Niger presque tout en rouge, classant ainsi notre pays comme étant un zone ‘’dangereuse’’, voir infréquentable, à la suite de la récente attaque de Kouré, a suscité de vives réactions de la part des citoyens nigériens, aussi bien à travers les médias que sur les réseaux sociaux. Réagissant sur le vif du sujet, les citoyens Nigériens ne sont pas passés par quatre chemins pour exprimer leur désapprobation vis-à-vis de cette décision française.
Prévenir et protéger ses citoyens, où qu’ils soient, relève certes d’un devoir pour tout Etat, mais aller jusqu’à décréter, de façon unilatérale, qu’un autre pays est «dangereux», ne saurait se faire sans écorner l’image du pays visé, avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir sur son attractivité vis-à-vis des autres partenaires internationaux fidèles. Aussi, cette décision du Quai d’Orsay, est mal venue à un moment où les Nigériens se réjouissent d’avoir désormais des infrastructures d’accueil commodes pour accueillir des grands événements et s’apprêtent à organiser des élections générales, pour lesquelles l’observation et l’appui de beaucoup de partenaires sont indéniablement nécessaires. En outre, le Niger s’apprête aussi à relever le défi de l’organisation de la fête tournante du 18 décembre la plus éclatante, à Diffa malgré la menace terroriste qui sévit dans la région depuis 2015.
En considérant le Niger comme un pays «infréquentable» à l’exception de sa capitale Niamey (elle-même déconseillée), la France heurte la fierté des populations nigériennes, confiantes de la ferme détermination de leurs autorités et des Forces de Défense et de Sécurité à ne céder aucune portion du territoire à l’ennemi. Pour beaucoup de citoyens, la France à travers cette décision du Quai d’Orsay, remet aussi en cause le vrai sens de la coopération franco-nigérienne au sein de l’opinion publique nationale.
Le mensonge a beau courir, il finit toujours par être rattrapé par la vérité », enseigne un adage populaire ! Pourtant, lorsqu’il était à l’opposition politique, Issoufou Mahamadou aimait professer les vertus de la vérité, de la sincérité et du respect de la parole donnée. Il s’était forgé alors, auprès des Nigériens, une réputation de droiture intellectuelle, d’homme de principes et de valeurs. En effet, il faisait, régulièrement, des diagnostics et des constats assez lucides sur la gestion politique et publique du Niger post-Conférence nationale, dont il avait été un des acteurs majeurs pour avoir fait partie de toutes les compositions et recompositions politiques qu’aura connues le Niger de l’ère démocratique. De sensibilité de Gauche, plus par idéologie que par conviction, il se dissimulait derrière l’image trompeuse de progressiste consommé pour aller à l’assaut de ses proies politiques et électorales. D’ailleurs, sa réputation avait précédé le personnage lui-même, lorsqu’on le surnommait, du temps de sa fougue de la crise de la quarantaine, ‘’Zaki’’, (Lion en langue haoussa), le plus grand prédateur terrestre, au tempérament félin et au goût prononcé pour la domination. L’on se souviendra encore longtemps de la plus longue grève de travail jamais organisée au Niger (52 jours, avance-t-on souvent !), décrétée par l’unique centrale syndicale de l’époque, l’USTN, contre le premier Gouvernement de la Troisième République dirigé par Issoufou Mahamadou. Malheureusement pour le Niger, les promesses démocratiques suscitées par l’arrivée au pouvoir de ce que l’on avait appelé, à cette époque, les forces vives de la nation, vont être bientôt hypothéquées par la grande ruse politique d’un vendeur de rêves, qui aura su allier à merveille la démagogie politique avec l’imposture démocratique, juste pour parvenir à ses fins personnelles et claniques.
On dit souvent que les merveilleuses pyramides d’Egypte paraissent immortelles, mais face au temps, elles-mêmes confessent leur vulnérabilité qui les expose à la ruine. Il en est ainsi des lois de la nature, tout comme de la destinée humaine. Ainsi, perpétuellement, inexorablement et inéluctablement, le temps fera son oeuvre, celle de juger de la valeur d’une chose, d’évaluer la richesse d’un héritage, de saluer l’action privée ou publique d’un homme ou d’une communauté d’hommes, ou encore d’immortaliser dans la mémoire collective des héros de toutes sortes. C’est cela l’heure de vérité, « Voici venu le règne de la vérité. Et quant au mensonge, il est à jamais révolu », enseigne le Noble Coran, dans la Sourate 34, verset 49 !
Après les tragiques incendies qui s’étaient produits au niveau de certains établissements scolaires construits en paillotes, et qui avaient profondément ému l’opinion publique nationale, en leur temps, le Gouvernement de Mohamed Bazoum a pris l’engagement solennel, récemment, au cours d’un Conseil des ministres hebdomadaire, d’inscrire au titre des priorités de ce quinquennat l’éradication pure et simple des classes en paillotes au Niger. Sauf que dix ans plus tôt, son prédécesseur et mentor politique, Issoufou Mahamadou, avait pris le même engagement, en promettant de construire, chaque année, 3000 classes dans le pays, soit 15.000 en cinq (5) ans, et 30.000, en deux mandats. L’on se rappelle que, dès son premier bilan annuel, le président Issoufou Mahamadou, lors de ce show télévisé à son palais, avait donné des chiffres sur le nombre de classes qu’il avait construites en une année, chiffres effarants qui avaient fait perdre son sang-froid au chef de file de l’opposition de l’époque, Seini Oumarou, qui était allé jusqu’à traiter le président Issoufou de ‘’menteur’’ ! A vrai dire, l’on ne savait pas d’où le président Issoufou Mahamadou sortait de tels chiffres, sinon de sa propre imagination, car lesdites classes étaient tout simplement de pures inventions de statistiques mensongères pour étoffer un bilan mitigé face à l’échec de l’opération, en prétendant consacrer 15% du budget de l’Etat à l’éducation. La vérité, c’est que l’on découvre que si ces chiffres étaient réels et sincères (30.000 classes en dix ans), la question des classes en paillottes ne se poserait pas, aujourd’hui, avec autant d’acuité au point de susciter une mobilisation générale dans tout le pays en organisant un téléthon pour demander des contributions volontaires aux efforts de la lutte contre les classes en paillottes. Pourtant, dans son programme dénommé ‘’renaissance du Niger’’, il avait fait de la construction de classes en matériaux définitifs l’un des axes majeurs de son mandat à la tête pays, et pourfendait à ce sujet les précédents régimes qui avaient, souvent, recours à ce type de classes. Il trouvait, en ce 21ème siècle, inadmissible l’existence de tels abris scolaires précaires et surtout dangereux, aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays, et qui sont indignes d’un Etat responsable. Il avait alors juré, la main sur le coeur, de conjurer ce mal scolaire par une politique volontariste de construction de calasses en matériaux définitifs dans une sorte de frénésie et sans une vision d’ensemble de la question éducative, qui n’était pas seulement confrontée à des difficultés liées aux infrastructures scolaires, mais également à tout un tas de problèmes relatifs à la baisse du niveau de l’enseignement public dans le pays, d’une manière générale. Très tôt, face à la réalité, il se rendit compte de la difficulté énorme de relever un tel défi avec autant de désinvolture et de légèreté, et n’eut d’autre choix que de recourir à des manipulations des chiffres pour gonfler les statistiques en cette matière, pour une consommation internationale, car Issoufou Mahamadou n’en a cure de l’opinion publique nationale, seule l’internationale comptant à ses yeux ! Quand on a pu construire les classes, dans le meilleur des cas, les enseignants à y envoyer ont souvent fait défaut, faute de recrutements massifs pour accompagner ces créations. Parfois, lesdites classes sont restées, tout simplement, inachevées, les entreprises adjudicataires des marchés de construction s’étant montrées défaillantes dans l’exécution des travaux en question, après avoir empoché les avances de démarrage.
Voilà, Issoufou Mahamadou vite rattrapé par le passé, celui de la démagogie à son stade le plus achevé, de l’imposture politique suprême, qui prétendait, par le biais d’un catalogue de voeux pieux, dénommé ‘’Programme de la renaissance du Niger’’, qui aurait dû s’appeler, plutôt, ‘’Programme de la décadence du Niger’’, sans exagération aucune, et cela se démontre au quotidien ! Il est évident que le pouvoir actuel n’est pas le responsable de ce drame national qui se joue dans le destin de l’école publique nigérienne, mais que, tout cela n’est que la suite logique de la gouvernance politique d’Issoufou Mahamadou. Lui et lui seul en porte la responsabilité, pour n’avoir pas fait ce qu’il avait promis de faire, à savoir 30.000 classes en dix (10) ans ! Et c’est bien triste de la part du dernier récipiendaire du prix Mo Ibrahim récompensant le meilleur leadership politique sur le continent africain ! Sanda
La Démocratie nigérienne, en trente années de parcours, est jalonnée de péripéties faites de coups d’Etat et de crises politiques multiples qui ont bouleversé l’échiquier politique qui a été le plus instable durant les trois dernières décennies. On fait et on défait. On commence et on recommence ; c’est à croire que jamais l’on est sûr de ce que l’on fait dans le pays. Le Niger vit dans et par le doute depuis tant d’années, hésitant à avancer car presque jamais convaincu de ce qu’il fait et de ce qu’il doit faire. Mais depuis le dernier coup d’Etat qui a envoyé le MNSD et son Tandja aux vestiaires, le pays amorce une nouvelle marche non moins incertaine, non moins tragique car jamais les principes de la démocratie n’ont été bafoués que sous le règne des socialistes qui avaient pourtant fait croire qu’ils pourraient être les meilleurs démocrates pour gouverner mieux, consolider l’Etat de droit et promouvoir les libertés pour lesquelles ils sont devenus les fossoyeurs les plus impitoyables. Mais ils avaient la chance d’avoir une opposition qui, quand même forte par son encrage populaire et électoral, reste la plus minable, la moins intelligente, la moins inspirée pour savoir porter ses combats sur des stratégies mieux élaborées. Mais cette opposition, au-delà d’un tel défaut pour savoir bien penser son combat, est aussi fragile par sa cohésion précaire du fait de sa composition hétéroclite avec des acteurs qu’un hasard a surpris dans le camp de l’opposition, incapables d’assumer un tel choix pour savoir lutter avec conviction au sein d’une opposition mieux organisée et ayant les moyens de sa lutte.
Il y a quelques jours, la Cour de la CEDEAO, tranchant le litige pour lequel Mahamane Ousmane demandait son arbitrage, donna une douche froide à l’Opposition nigérienne, désormais désorientée pour ne plus comprendre ce qu’elle a à faire. Depuis, Nafarko fitun faux bond au camp politique qui le soutenait pour opter pour un tel choix que l’on sait d’avance inopérant. Et comme il fallait s’y attendre, la Cour a rendu son verdict et il est d’autant cinglant pour Ousmane, son avocat et tous ceux à qui ils faisaient croire à l’issue heureuse de cette « démarche républicaine », démarche qui a fini par donner l’impression que l’ancien président roulait les siens dans la farine. L’intéressé lui-même, après la douche froide, ne parla pas, s’inclinant par son silence devant la sentence qui lui cloue le bec, avant de réagir quelques dix jours après que son avocat – lui aussi tardivement– pour assommer ceux qui l’ont soutenu avec un discours qui déroute ceux qui avaient cru à son combat : la substance de son intervention est de dire que c’est fini, Bazoum est désormais le président et tout le monde n’a qu’aller se chercher ailleurs. Point d’opposition !
Bazoum, lui, et son camp ne pouvaient que jubiler. On se rappelle que dès l’annonce des résultats et quand l’opposition sortait des griffes pour le combattre, Bazoum appelait son challenger qu’il prétend être pour lui un « grand-frère » qui ne saurait aller dans une confrontation avec lui, au nom de la « fraternité réinventée par une conjoncture politique » qu’il évoquait opportunément et qu’en sus, il lui disait qu’il est prêt à tout lui concéder pour faire la paix autour de son pouvoir contesté. La bonne parole était-elle si alléchante et belle, que l’homme put ne pas se battre, et défendre sa victoire qu’il disait avec la solidarité de ses soutiens qu’il n’acceptera jamais qu’un autre lui arrache. Une de ses vidéos, le confirme et est partagée ces derniers jours sur les réseaux sociaux comme pour lui faire entendre qu’il n’a pas tenu parole et qu’il aura trompé ses alliés. Mais tant pis, peut-on entendre ici et là.
L’homme politique n’est pas fiable. Une autre belle leçon que les Nigériens, apprennent à leur corps défendant. Par sa parole, Mahamane Ousmane a achevé l’Opposition et toute éventualité de lutte pour les Nigériens et ce à un moment où, pour le pays, tout est dans l’incertitude avec cette insécurité qui gagne du terrain, cernant la capitale et avec ces scandales qui se multiplient et qui n’en finissent pas.
Puisque Ousmane a enterré la hache de guerre, que reste-t-il au reliquat de l’Opposition à faire ?
Peut-elle se recentrer autour d’un autre pôle maintenant que Mahamane Ousmane « tue » le combat ? L’Opposition doit donc forcément se restructurer pour mieux penser aujourd’hui son combat au nom de la démocratie qui ne peut avoir de sens dans un unanimisme débridé surtout quand, dans le pays, les problèmes sont énormes pour ne pas concevoir que tous se taisent et renoncent à sa battre pour ouvrir une autre voie au peuple et à la démocratie. Pour autant, un tel choix vital pour la démocratie ne peut pas être celui d’un certain extrémisme.
Il est vrai que le contexte du pays appelle à une autre attitude qui donne plus de chance à fédérer les Nigériens autour de l’essentiel afin de faire en sorte que ce pays menacé de toute part soit préservé et qu’on ait la chance de sauver l’existence même de l’Etat et construire l’avenir. Lorsque, le président nigérien partant dans les départements de Téra et de Gothèye le jeudi passé, les Nigériens découvrent les images d’un Ali Téra, il n’en fallait pas plus pour voir la toile s’enflammer avec certains qui apprécient l’attitude faite de tolérance et peut-être de reniement de l’homme méconnaissable par rapport à ses vieux discours qui lui ont coûté une déportation et la prison, d’autres peuvent voir en lui, rien qu’un traitre qui abdique et renonce ses vieux combats, peut-être parce qu’aujourd’hui fragilisé dans ce pays où il ne sait plus rien faire, et où il doit apprendre, pour survivre, à se soumettre. Si tel est le cas, c’est son choix et il l’assumera devant l’Histoire et devant les hommes. Mais c’est peu lucide que de croire que cet homme puisse régler les problèmes de ce pays, les profondes divisions qui le traversent depuis des années.
Nous voudrions avoir la faiblesse de ne pas croire à une telle perception de son attitude. Peut-il avoir compris, comme beaucoup de Nigériens, que ce pays est allé loin dans ses divisions au point de courir les risques dommageables de grandes déchirures pour comprendre l’urgence et la nécessité d’un tel discours nouveau, conciliant de sa part pour aider à réparer, à apaiser, à réconcilier, à unir et ce quand même, sa voix ne porte pas trop, même dans son Téra natal pour être le héraut de l’Evangile qu’il porte depuis sa sortie de, prison où, pour certain, il est employé à bosser pour un autre. Pour s’en convaincre, l’on ne peut que lire les réactions autour de sa nouvelle parole qui irrite bien de Nigériens, une attitude de la part de Nigériens qui montre bien que le problème reste profond dans le pays et que l’ancien héros des réseaux sociaux ne peut réussir à régler la tension. Le problème est moins avec lui qu’avec le système qu’il essaie d’aider à sortir la tête de l’eau car la Cour de la CEDEAO a beau aider à rassurer Bazoum et Mahamane Ousmane a beau éteindre les flammes de la lutte, il reste que le pays est lui, garroté à ses malaises, et à ses rancunes, profondément divisé.
Le régime n’a aucune chance à aider son nouvel ouvrier tant que pour la mission somme toute noble, il ne l’aide pas en posant des actes courageux qui peuvent montrer que le régime et devant lui, Bazoum lui-même, serait décidé à aller dans un tel sens. Or, en l’espèce l’on ne peut que douter d’une telle volonté politique chez les socialistes quand on peut se rappeler qu’il y un peu plus d’une semaine, Kalla Moutari, appelait – croyant qu’ils sont suffisamment nombreux à pouvoir gouverner seuls –son régime à se débarrasser d’allies inutiles, de » faux amis » qui ne leur apporteraient que des problèmes, des divisions en leur sein. D’ailleurs, l’on peut se demander si les populations que Bazoum Mohamed est allé rencontrer, peuvent, dans le contexte qui est le leur du fait de l’insécurité, avec en plus ce sentiment de l’abandon, entendre ces bonnes paroles prêchées lorsqu’elles ne peuvent pas voir, des gestes forts, un courage politique de la part du premier magistrat pour « rassembler » et « continuer », pour réconcilier et rassurer. Le sourire qu’on peut voir de Bazoum, saluant Ali Téra, est un signe de tolérance qu’on aurait aimé vrai, mais qu’on voit rarement sur la champ politique nigérien avec des hommes qui ont réduit l’adversité politique à de l’inimitié. Il est vrai que, revenant d’exil à la suite du décès de sa mère, l’on avait vu le même Bazoum accompagné de Hassoumi, aller chez Hama Amadou pour lui présenter des condoléances et lui exprimer leur compassion, un geste magnanime qui avait, à l’époque, été apprécié des Nigériens qui y avaient vu un signe de concorde et de détente dans les relations du régime avec l’homme qu’il avait appris à haïr plus que tout au monde, et l’on avait enfin cru que ces hommes qui se sont montrés d’une rare versatilité, auraient changé radicalement pour s’habiller enfin de leur humanité. La vérité est qu’ils restaient eux-mêmes, inchangés, et inchangeables. Se peut-il donc que les Nigériens quittent leurs hypocrisies pour savoir n’avoir qu’un seul visage, celui de l’humain, pour donner à notre pratique politique, à notre démocratie, par-delà tout ce que l’on pourrait voir par une certaine vision machiavélique de la politique, une dimension morale qui donne à croire que la politique est essentiellement une chose de l’homme, de l’humain, non une chose qui vient de la part animale de notre biologie.
Face aux défis, à une histoire qui s’écrit aujourd’hui avec beaucoup de sang et de larmes, il y a à reconsidérer des postures politique pour savoir mieux regarder l’homme, même adversaire, en homme, en partenaire, en allié qui ne vise aussi qu’une chose : le bien de l’homme et de la nation.
Nous ne pouvons pas continuer dans les mêmes violences de nos discours de haine, dans les mêmes incompréhensions de nos intransigeances, pour réapprendre à mieux vivre ensemble. De ce point de vue, le message d’Ali Téra est bien audible. Mais à condition que celui aux côtés desquels il marche depuis quelques temps, et qui lui ont fait le plus grand mal qui n’oubliera jamais de sa vie, lui facilitent la tâche en aidant les coeurs à se rapprocher, à se pardonner, à mieux se comprendre, pas pour comploter contre la démocratie et le pays, mais pour traverser les moments incertains qui sont les nôtres, les moments que l’on vit et qui risquent si l’on ne fait pas attention de nous perdre… L’Histoire interpelle.
Au terme de cinq jours d’intenses travaux, l’atelier d’élaboration du plan d’action de la Politique Enseignante du Niger a pris le jeudi 16 mars dernier à Niamey. C’est le directeur général de la promotion de la qualité au Ministère de l’Education nationale, Dr Ahmadou Abdou Ali qui a présidé la cérémonie de clôture des travaux en présence du coordonnateur de l’Antenne UNESCO, du représentant de la délégation de l’Union Européenne, chef de file des PTE et de plusieurs participants.
Dans son discours à cette occasion, le directeur général de la promotion de la qualité du Ministère de l’Education nationale a précisé que cet atelier organisé dans un contexte de grandes réformes du système éducatif national en vue de sa transformation qualitative, contribuera à l’atteinte des objectifs dont la cible 4.C du Cadre d’Action Education 2030 relatif au rehaussement de la qualification professionnelle des enseignants. «Ce document de politique enseignante consolidé et assorti d’un plan d’action triennal intègre plusieurs paramètres résultant sur la revalorisation de la fonction enseignante», a-t-il souligné.
Par la suite Dr Ahmadou Abdou Ali a assuré que le Ministère de l’Education nationale veillera à la mise en œuvre des actions en lien avec les axes stratégiques pour que l’éducation soit le levier principal du développement de notre pays conformément à la volonté manifeste des autorités politiques. Le directeur général de la promotion de la qualité du Ministère de l’Education nationale a aussi loué les efforts des partenaires techniques et financiers dont l’Union Européenne, I’UNESCO pour l’élaboration du document de plan d’action de la Politique Enseignante du Niger.
Auparavant, le coordonateur de l’Antenne de l’Unesco, M. Diene Thiang a salué l’engagement de l’équipe technique pour la validation de la politique à travers des réflexions très profonde. «Le document est très avancé et il reste tout simplement à faire un large partage à tous les acteurs», a-t-il affirmé.
Pour M. Diene Thiang, l’Unesco est satisfaite d’appuyer les autorités du Niger dans le cadre de l’élaboration de la politique nationale enseignante. Cela montre que les jalons sont déjà posés pour une éducation de qualité à travers l’apprentissage des élèves. «L’Unesco est toujours disponible à vous accompagner dans le cadre de la transformation du système éducatif. L’expertise de l’Unesco sera également mobilisée à vos côtés pour que la volonté du Président de la République soit matérialisée et c’est l’un des principaux engagements de l’Unesco», a-t-il ajouté.
Pour sa part, le responsable du Projet ‘’Améliorer l’enseignement dans la région du Sahel’’, M. David Ruscelli a souhaité que le document élaboré puisse se traduire dans un plan d’actions triennal et budgétisé. «Ce qui va permettre de recueillir toutes les actions qui sont déjà menées sous la coordination du Ministère par les différents partenaires pour avoir des pistes qui permettront d’améliorer la qualité de l’enseignement au Niger», a-t-il indiqué.
Le Directeur Général par intérim du Fonds d’Entretien Routier M. Ahmed Aboubacar a procédé, hier jeudi à Niamey, à la clôture de l’atelier de formation du personnel du Fonds d’Entretien Routier. Cette formation a pour thème principal ‘’La déontologie et l’éthique professionnelle’’.
Cette formation qui a duré trois jours, a permis aux agents et aux différents chefs de centre du Fonds d’Entretien Routier de toutes les régions, d’être mieux outillés pour contribuer à la gestion efficace et au développement de l’entreprise.
Le Directeur Général par intérim du F.E.R a souhaité que cette formation soit bénéfique pour tous ces agents avant d’annoncer qu’elle sera élargie à tous les agents du FER afin de réveiller leur conscience professionnelle. M. Ahmed Aboubacar a, par ailleurs, remercié les participants pour leur présence effective à cette formation. « Nous remercions les autorités pour tous les efforts qu’ils sont en train de faire pour remettre les Nigériens au travail. Nous remercions également notre ministre de tutelle, le ministre des Transports et de l’équipement le colonel major Salissou Mahaman Salissou qui ne ménage aucun effort pour améliorer les activités de son département ministériel » a-t-il conclu.
Le Directeur Général par intérim du Fonds d’Entretien Routier M. Ahmed Aboubacar a ensuite souligné que les participants ont suivi avec assiduité et professionnalisme la formation sur l’éthique et la déontologie professionnelle. Il a enfin procédé à la remise des attestations aux différents participants.
Ouvert le lundi 13 septembre 2021, les travaux de l’atelier d’enrichissement des conclusions de l’étude «Plan de réponse aux dysfonctionnements des services publics et aux comportements non observant des agents de l’Etat» ont pris fin le mardi 14 Septembre 2021. C’est le Secrétaire général du Haut-commissariat à la modernisation de l’Etat (HCME), M. Mahamoud Elgou, qui a procédé à la clôture dudit atelier. Cet atelier a été organisé afin de mieux comprendre et connaitre les causes et conséquences des dysfonctionnements des services publics.
Ainsi, après identification et examens des causes et conséquences qui entravent le bon fonctionnement des services publics, les participants sont parvenus à une conclusion, celle de l’élaboration d’un document comportant plusieurs actions en recommandation, document qui sera soumis à l’appréciation des plus hautes autorités mais également à celle des partenaires.
Parmi les actions proposées, on note la mise en place des canaux de sensibilisation des responsables sur les comportements non-observant, l’élaboration de modules de formation et d’outils de sensibilisation, l’organisation de séances de formation, l’élaboration et la mise en œuvre des outils de contrôle du retard et de l’absentéisme dans les services, l’adoption des textes réglementaires déterminant le temps, l’adoption de textes mettant fin aux emplois des agents informels, la mise en place d’une commission permanente de suivi du code d’éthique et de la déontologie de la fonction publique, etc.
En procédant à la clôture de l’atelier, le Secrétaire général du HCME s’est réjoui du travail intense qui a été abattu par les participants. Durant ces deux jours, les participants ont examiné les comportements relevés par le LASDEL en allant du diagnostic jusqu’aux actions (qui sont environ une centaine) proposées pour y remédier. Et cela tout en les enrichissant et en proposant d’autres solutions pouvant aider à combattre les comportements non-observant dans les services publics.
Les participants ont surtout proposé, selon M. Mahamoud Elgou, de transformer le document en projet qui sera soumis à l’appréciation des partenaires. Le SG du HCME a également annoncé que les travaux vont se poursuivre dans 3 régions du pays et qu’ils vont concerner des administrations dans lesquelles le HCME va expérimenter quelques unes des actions qui ont été proposées en attendant l’élaboration du document du projet proposé par l’atelier.
Pour sa part, M. Gambo Habou, qui participait à l’atelier au nom de la Cour des comptes, a salué le travail que fait le HCME. Il a ensuite espéré que les solutions qui ont été proposées lors de cet atelier seront prises en compte. «La suite ne sera pas difficile vu que le HCME est engagé à combattre ces comportements non observant qui nuisent au bon fonctionnement des services publics», a-t-il estimé, tout en espérant que le projet qui en sortira aura le financement.
Les travaux de l’atelier de validation du plan de Développement Economique et Social 2022-2026 ont pris fin le jeudi 28 avril 2022 à Niamey. Après trois jours d’intenses travaux, les principaux acteurs, du niveau national et régional ont rendu publique un communiqué de presse. La cérémonie de clôture a été présidée par le Secrétaire général du ministère du Plan, M. Saadou Bakoye
Dans le communiqué de presse, l’atelier a formulé quelques recommandations. Il s’agit entre autres de programmer, sur des ressources propres, le financement de l’opérationnalisation du dispositif de coordination, de mise en œuvre et de suivi-évaluation à tous les niveaux ; d’assurer la vulgarisation du PDES à tous les niveaux ; de mettre en œuvre les réformes engagées pour l’amélioration de la performance des programmes et projets, notamment la grille harmonisée de salaires et avantage et l’institution des contrats de performance pour le personnel des unités de gestion des projets.
L’atelier a également recommandé d’élaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication et un programme de renforcement de capacités des acteurs sur le suivi– évaluation ; de mettre en place une banque des projets dans toutes les régions, d’accélérer la mise en œuvre la stratégie nationale intégrée de suivi-évaluation (SNISE) et l’opérationnalisation du système national intégré de suivi et évaluation ; de mobiliser les ressources pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de la Statistique, d’assurer la mise en œuvre et le suivi permanent des mesures envisagées pour l’amélioration de la consommation de crédits ; d’accompagner les régions et les communes pour la territorialisation du PDES et l’intégration des engagements internationaux (ODD, Agenda 2063 Vision 2050, COP 21, etc.).
Auparavant, le Secrétaire général du ministère du Plan a remercié tous les acteurs pour leur disponibilité et leur participation active aux travaux de l’atelier. «Les différentes contributions issues de cet atelier vont nous permettre d’avoir un document du PDES de très haute qualité qui sera présenté au gouvernement», a indiqué M. Saadou Bakoye.
Le Secrétaire Exécutif de la Commission nationale pour l’UNESCO et l’ISESCO, M. Assoumane Mahamadou a présidé, le vendredi 6 mai dernier, la clôture de l’Atelier d’appui à l’opérationnalisation du réseau de coordination du Système d’Information du Marché du Travail : la remise officielle de la plateforme et l’élaboration d’une feuille de route. L’objectif de cette rencontre est de contribuer à l’élaboration des politiques d’emploi et de formation professionnelle, à la mise en œuvre et au suivi évaluation pour stimuler le développement économique et social du Niger.
Suite à cet atelier, le Niger est désormais doté d’un outil adéquat de traitement en temps réel d’une plateforme interactive, en ligne, de diffusion de données sur l’emploi et la formation professionnelle. Après deux jours d’intenses travaux, les participants à cet atelier ont élaboré cet outil performant et efficace, qui sera remis, au nom des autorités nationales, aux responsables en charge du secteur de l’emploi et de la formation professionnelle. Il s’agit notamment d’une plateforme interactive de collecte, de traitement et d’analyse des données, sur l’emploi et la formation professionnelle.
Pour le Secrétaire Exécutif de la Commission nationale pour l’UNESCO et l’ISESCO, M. Assoumane Mahamadou, c’est un satisfecit d’avoir un si important outil, qui permettra de se renseigner, en temps réel, sur le marché de l’emploi. «Certes, le travail était harassant, mais à la fin nous sommes tous contents, car nous avons un fruit, un joyau que nous allons tous nous en servir efficacement», a estimé M. Mahamadou.
Quant au Directeur général de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (ONEF), M. Ousmane Ibrahima, il a noté que c’est grâce à l’effort de l’Etat et de ses partenaires techniques et financiers que cet outil a vu le jour.. «C’est l’occasion pour nous de remercier l’ensemble des partenaires, qui accompagnent notre pays, dans la cadre de la promotion du Système d’Information du Marché du Travail (SIMT). C’est-à-dire la production de statistiques fiables, pour la prise des décisions dans le cadre de l’amélioration des compétences techniques et professionnelles pour notre jeunesse et dans le cadre de son intégration économique dans le tissu économique», a indiqué M. Ibrahima qui s’est réjoui de l’honneur fait à l’ONEF en lui confiant cette tâche, pour son sens de professionnalisme et son savoir-faire.
Ainsi, au terme de deux jours de travaux, les participants ont produit un outil capable de permettre d’accéder, en temps réel, à l’ensemble d’information du travail et plus encore au système de la migration au Niger.
Le Secrétaire général adjoint du Ministère du Commerce et de la Promotion du secteur privé, M. Abdoul Wazir Moussa, a présidé, le dimanche 18 septembre 2022, la cérémonie de clôture de la 1ère édition du Hackathon Cuir Innov 2022. Durant trois jours, les équipes provenant des 5 bassins de production ont rivalisés dans une parfaite ambiance au sein du Centre des Métiers du Cuir et d’Arts du Niger (CMCAN). A l’issue de la compétition, c’est l’équipe de Zinder qui a remporté le 1er prix avec une enveloppe de 1 million de Franc CFA, le 2ème prix revient à l’équipe de Niamey 2 avec une enveloppe de 750.000F et enfin l’équipe Niamey 3 remporte le 3ème prix plus une enveloppe de 500.000 FCFA. Des prix d’encouragement de 187.500FCFA ont également été remis à chaque équipe.
A cette occasion, le Secrétaire général adjoint du Ministère du Commerce a indiqué que, le Hackathon Cuir Innov sera désormais ancré dans les grands événements nationaux visant à promouvoir le génie créatif de nos ardents artisans afin de leur permettre de contribuer au développement économique et social de notre pays. «Grâce à l’appui du Programme pour la Compétitivité de l’Afrique de l’Ouest (PCAO) Volet Niger financé par l’Union Européenne, la Chambre des Métiers de l’Artisanat du Niger (CMANI) a pu ainsi réaliser une des activités phares de ce programme qui visait à engager une compétition dans la conception et la fabrication des articles en cuirs et peaux compatibles avec le pouvoir d’achat des Nigériens et qui répondent aux attentes du marché national, de communiquer sur le concept de Hackathon et faire adhérer tous les acteurs de la chaine de valeur et l’ensemble des partenaires pour la tenue de ce type d’évènement», a-t-il dit .
Par ailleurs, M. Abdoul Wazir Moussa a souligné tout le potentiel dont regorge notre pays dans le secteur de l’artisanat ainsi que, ses retombées sur notre économie. C’est pourquoi, il a lancé un vibrant appel à tous les partenaires et les acteurs pour une mobilisation de moyens financiers et techniques pour faire de ce secteur un véritable pourvoyeur de richesse.
Auparavant, le jury a expliqué les critères de sélection retenus à ce concours. Il s’agit entre autres de la créativité, de la finition du produit, le prix de vente, la capacité de production et l’utilisation de la matière locale. Le jury a ensuite émis quelques recommandations à l’endroit du comité d’organisation de la 1ère édition du Hackathon Cuir Innov 2022. Il a notamment demandé à ce qu’un règlement intérieur du concours soit établi et vulgarisé au niveau de toutes les régions en impliquant toutes les structures régionales d’artisans et sur le site du HACKATON, que le comité régional de présélection des produits soit composé des représentants de toutes les structures d’accompagnement des artisans ; que seuls les produits ayant été présélectionnés doivent être mis en compétition au plan national, que les spécifications techniques et les membres de l’équipe de confection de tout produit mis en compétition soient inscrits sur une fiche technique déposée par le président régional de la CMANI de la région concernée qui dresse un procès-verbal de réception ; que les équipes et produits soient présélectionnés dans les régions et déposés auprès du jury par les responsables de la CMANI régionale.
La cérémonie a pris fin par la remise des témoignages de satisfaction à l’endroit des membres du comité d’organisation et aux partenaires financiers pour leurs multiples efforts en vue de la réussite de cet évènement.
« Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Je voudrais, au nom de la Représentation nationale, remercier chacun d’entre vous pour avoir honoré ce rendez-vous républicain qui consacre la clôture de cette longue session parlementaire qui, par la grâce du Tout puissant, nous a permis de faire avancer le chantier législatif qui accompagne le renouveau démocratique dont la septième République est porteuse.
Distingués invités, Mesdames et Messieurs, la session qui s’achève nous aura, assurément, permis d’aller de l’avant sur tous les plans, qu’il s’agisse de la législation, de l’exercice de la fonction de représentation, du contrôle de l’action gouvernementale ou de la diplomatie parlementaire.
Ainsi, au plan de l’action législative, la production aura été aussi importante que pertinente. Et, bien souvent, c’est en situation d’urgence absolue que les députés, en commission comme en plénière, ont dû travailler pour sacrifier à l’ordre du jour prioritaire du Gouvernement. C’est le lieu de leur rendre l’hommage qu’ils méritent et de saluer leur esprit d’abnégation et leur sens du devoir. Au total, discussion immédiate ou procédure normale, c’est une cinquantaine de lois qui ont été adoptées et soumises à la promulgation du Président de la République.
Après 90 jours d’intenses activités les travaux de la deuxième session ordinaire au titre de l’année 2022 de l’Assemblée nationale ont pris fin hier matin à l’hémicycle place de la concertation. C’est le Président de l’Assemblée nationale, M. Seyni Oumarou qui a procédé à la clôture de cette cérémonie en présence du Premier ministre, chef de gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, des présidents des institutions de la république, des députés nationaux ainsi que de plusieurs autres invités.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le Président de l’Assemblée nationale, M. Seyni Oumarou a souligné que le bilan de cette deuxième session se décline en trois grandes parties. La première se rapporte aux différentes lois de finances, la deuxième aux textes généraux et enfin la dernière est relative aux avancées enregistrées en matière de diplomatie parlementaire.
S’agissant des lois de finances, au cours de cette session, les députés ont pu en adopter jusqu’à trois. Il y a eu d’abord la première rectification de la loi de finances de l’année budgétaire 2022, rectification qui a permis de rehausser le montant initial du budget de plus de deux cent quinze milliards, soit 7,40%. « L’examen de ce projet de loi a donné aux députés l’occasion de féliciter le gouvernement pour les efforts méritoires qu’il déploie pour mobiliser, toujours davantage, des ressources budgétaires additionnelles », a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Seyni Oumarou a ajouté que la deuxième loi de finances examinée et adoptée par les députés se rapporte à la reddition de la loi de finances 2020. C’est un exercice sur lequel l’Assemblée nationale consacre de plus en plus du temps et d’attention en raison de sa portée. En effet, il s’agit de s’appliquer avec rigueur à étudier le passé récent porteur de rationalité pour les futures prévisions. « A l’issue des débats consacrés à cette loi de règlement 2020, les députés, dans leur grande majorité, ont félicité le Gouvernement pour la discipline exemplaire ayant caractérisé l’exercice concerné ; ils ont salué la concordance entre les données du Ministère en charge des Finances et le rapport de conformité dressé par la Cour des Comptes, rapport dont ils jugent les recommandations fort pertinentes », a-t-il dit.
Il a ensuite rappelé que les deux premières lois évoquées sont certes importantes, mais les efforts de l’Assemblée nationale, en commissions comme en plénière, se sont plus particulièrement portés sur l’examen du projet de loi de finances relatif à l’année 2023. « Grâce à tous ces efforts, nous sommes parvenus à un résultat satisfaisant ayant conduit au vote d’un budget sincère et adapté aux conditions économiques, financières et sociales de notre pays. En dépit des turbulences de plusieurs ordres qui caractérisent le contexte de son élaboration, ce budget, équilibré en recettes et en dépenses à un montant de 3 291,6 milliards, accuse une progression de plus de 5,25% ce qui est fort méritoire. Cette progression est due aussi bien à la hausse des recettes extérieures qu’à celle des recettes internes qui augmentent de près de 6% par rapport au budget 2022 », a-t-il expliqué.
En matière de dépenses, a ajouté M. Seyni Oumarou, comme par le passé, le souci premier des députés est celui d’en améliorer la qualité. En l’occurrence il faudrait redoubler d’efforts pour que chaque dépense soit exécutée à bon escient et au coût le plus économique possible. « Les administrations en charge du contrôle des marchés publics devront donc être encore plus vigilantes et les mesures de lutte contre la corruption, plus renforcées », a-t-il déclaré.
Le président de l’Assemblée nationale a recommandé que la priorité des dépenses soit donnée aux infrastructures de base et les secteurs jugés productifs. « C’est pourquoi, l’Assemblée nationale a adopté, à une très large majorité la loi de finances 2023 en toute connaissance de cause. Elle fonde l’espoir que toutes les hypothèses qui la sous-tendent se vérifient et formule le vœu qu’elle participe efficacement à la modernisation de notre économie tout en comblant, au mieux, les attentes des secteurs sociaux de base et de la sécurité », a-t-il lancé.
M. Seyni Oumarou a indiqué que parmi les lois générales le texte portant statut de la Garde Nationale occupe une place à part, en raison des conditions de son examen. « En effet, en dépit de son volume assez important et du fait qu’il sied mieux à la session des lois, nous avons dû bouleverser notre calendrier pour l’inscrire et l’examiner parce que nous estimons qu’un texte attendu par la famille des FDS ne saurait souffrir de retard à l’Assemblée nationale. Examiner ce texte en procédure d’urgence était pour les députés une forme d’hommage aux Forces de Défense et de Sécurité dont le sacrifice permanent assure la quiétude qui nous permet de tenir nos sessions dans la sérénité », a-t-il relevé.
Par la suite, M. Seyni Oumarou a rendu hommage à l’ensemble du Gouvernement pour l’éclatant succès de la Table ronde des bailleurs de fonds réunis autour du nouveau Plan de Développement Economique et Social PDES 2022- 2026. Par ailleurs, M. Seyni Oumarou a rappelé que le contexte national continue à être marqué par la poursuite des escarmouches avec les forces du mal qui, parce qu’en position, de faiblesse, conduisent fréquemment des actions sournoises. Sur le plan agricole, a-t-il dit, les résultats de la campagne sont globalement satisfaisants.
S’agissant de la situation de l’école, avec les prévisions budgétaires pour l’année 2023, les principales contradictions notamment celle des effectifs, seront aplanies. « En la matière, notre profond souhait est que cette année scolaire et académique qui a bien commencé se poursuive dans la sérénité grâce aux anticipations et l’élite et le corps d’agents d’application et d’ouvriers qualifiés pour préparer cette émergence à laquelle aspirent nos populations. Il faudrait pour cela que l’enseignement professionnel et la formation technique bénéficient de tous les appuis afin d’atteindre la masse critique de ressources humaines qualifiées pour prendre en charge les transformations structurelles de notre économie », a dit le président de l’Assemblée nationale.
Se référant à un sujet qui suscite des prises de position, M. Seyni Oumarou a déploré le comportement de certains activistes militants de certaines associations fondées sur l’orientation sexuelle qui agissent sur la base d’un mimétisme de mauvais aloi. « Manifester sur la place publique avec comme seule revendication ce type d’orientation comporte le danger de pousser les plus tolérants à des attitudes extrêmes dont les conséquences sur la paix sociale sont imprévisibles. C’est pourquoi au nom de la représentation nationale, je demande au Gouvernement d’agir fermement pour arrêter ce type de dérive », a-t-il conclu.
Après deux semaines d’intenses débats et discussions, les travaux de la première session extraordinaire de l’Assemblée Nationale ont pris fin, hier après midi, à l’hémicycle, sur une note de satisfaction. Cette session a été une occasion pour les élus d’adopter plusieurs projets de lois et de discuter sur d’autres questions d’intérêt national. C’est le Président de l’Assemblée nationale, SE. Ousseini Tinni, qui a présidé la clôture de ces travaux en présence du Premier ministre, Chef du gouvernement, des membres du gouvernement, des députés et des invités.
Juste avant la clôture des travaux de cette session extraordinaire, l’on a assisté à la prestation de serment des membres de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH). Il faut dire qu’au cours de cette session extraordinaire, plusieurs textes et projets de loi ont été adoptés entre autres, la révision constitutionnelle intervenue à l'initiative de certains députés notamment la modification des articles 84 et 173 de notre Constitution, avec pour seul objectif de faciliter l'application et l’adoption du collectif budgétaire.
(Lire ci-dessous l’intégralité de l’allocution de clôture du Président de l’Assemblée Nationale)
Mamane Abdoulaye(onep)
{xtypo_quote}«N’ayons donc aucune crainte à retoucher la Constitution quand cela est indispensable pourvu que l’on garde une saine distance d’avec les dispositions réputées non révisables», déclare SE. Ousseini Tinni, Président de l’Assemblée Nationale{/xtypo_quote}
« Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Honorables collègues Députés, Mesdames et Messieurs,
Par la grâce de Dieu, voici donc que s’achève cette session extraordinaire que nous avions entamée avec l’espoir d’être, encore une fois, utile à notre pays en améliorant ses textes fondamentaux et surtout en renforçant les conditions d’efficacité de sa loi de finances au titre de la présente année.
Distingués invités, chers collègues sans verser dans une autosatisfaction démesurée, je puis affirmer que les objectifs fixés à cette session ont été largement atteints, voir même dépassés car, pendant qu’elle se poursuivait, de nouveaux points ont été inscrits à son ordre du jour pour d’une part, adopter un projet de loi selon la procédure d’urgence et d’autre part, sacrifier à une séance de contrôle de l’action gouvernementale.
C’est le lieu, chers collègues, de me féliciter de votre sens de responsabilité, de votre assiduité et de l’ardeur dont chacun de vous a su faire montre pendant cette session. Permettez-moi donc de vous rendre l’hommage sincère que vous méritez pour la somme de travail que vous aviez pu abattre en si peu de temps. Peut-être me diriez-vous n’avoir fait que votre devoir, je vous dirai alors, qu’il y a toujours grande satisfaction à saluer les hommes du devoir car le succès et le progrès des sociétés a toujours dépendu de leur engagement.
Pour esquisser un bref bilan de cette quinzaine, je voudrais d’abord évoquer la révision constitutionnelle intervenue à l’initiative de certains de nos collègues députés. Il s’agit d’un fait rare pour ne pas être souligné. En effet, ce n’est que la seconde fois dans l’histoire de notre pays que la loi fondamentale a été modifiée à l’initiative des membres de l’Assemblée nationale. Nous devons donc savoir gré aux cinq députés qui ont demandé et obtenu la modification des articles 84 et 173 de notre Constitution, avec pour seul objectif d’en faciliter l’application. C’est l’occasion pour moi d’inviter tous les autres collègues à s’inspirer de leur exemple pour nous proposer des améliorations au texte constitutionnel qui, me semble-t-il, en a encore grand besoin. En effet, l’on y trouve encore, çà et là, des dispositions assez ambiguës dont l’application est assez malaisée voire impossible.
Il faudrait les remettre en chantier; ce n’est pas un tabou, c’est faire œuvre utile parce que, un texte de cette nature se doit d’être clair à souhait car toute imprécision ou confusion peut être lourde de conséquence surtout en matière électorale où le soupçon permanent exacerbe les tensions.
N’ayons donc aucune crainte à retoucher la Constitution quand cela est indispensable pourvu que l’on garde une saine distance d’avec les dispositions réputées non révisables ! Il s’agit là d’une zone interdite que la présente législature n’a jamais eu projet de franchir. Il est donc inutile de jouer à se faire peur ou de verser dans la surenchère : les dispositions intangibles n’ont pas vocation à changer. En revanche, pour les autres aspects techniques de la Constitution, les initiatives de révision, pourvu qu’elles respectent les conditions de forme et de fond sont recevables.
Les mêmes objectifs, préoccupations et logiques ont également prévalu lors de l’adoption du code électoral qui a été l’objet de multiples controverses de la part de tous les partis politiques. Désormais, ce texte fondamental, adopté à l’unanimité de tous les députés présents, après un débat fort riche, consacre une CENI professionnelle et technique, une responsabilisation des acteurs, une organisation des élections plus transparente à travers notamment la mise en place effective du fichier électoral biométrique et un meilleur contrôle de la régularité des élections.
L’autre point important de la session aura été le débat d’orientation budgétaire ; comme je le disais naguère, ce fut un rendez-vous important qui a permis à la Représentation nationale d’avoir une vue d’ensemble des conditions économiques qui seront celles du prochain exercice budgétaire. Les députés se sont félicités de disposer, à travers ce débat, d’une nouvelle opportunité pour mieux appréhender l’action économique et financière de l’État, action dont ils sont appelés à suivre et à contrôler la mise en œuvre. Ce débat leur a surtout permis de réaliser combien le Gouvernement développe une grande capacité d’anticipation afin de maîtriser les aléas et incertitudes de nature à compromettre la croissance économique et l’équilibre des finances publiques.
Approuvant les objectifs économiques et financiers du Gouvernement pour la période 2018-2020, les députés se sont engagés à soutenir le train de réformes structurelles notamment celles de la fiscalité dont l’urgence leur semble assez manifeste. De même, s’agissant de l’endettement, l’Assemblée nationale approuve la stratégie du Gouvernement reposant sur la réalisation de ses objectifs de développement sans compromettre la viabilité de la dette. Dans le même ordre d’idée, les députés ont exhorté le Gouvernement à redoubler d’effort pour respecter les critères communautaires de convergence.
Cette session nous aura également permis d’adopter un collectif budgétaire, occasion pour l’Assemblée nationale d’accompagner le Gouvernement dans sa lutte contre l’insécurité alimentaire notamment pour mettre en œuvre le plan de soutien destiné à faire face au situation d’urgence selon l’ardent souhait du Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou. Avec ce collectif, dans l’immédiat, il s’agira de mobiliser des ressources additionnelles pour soutenir les populations confrontées à la période de soudure et, à court terme, l’objectif est de préparer la prochaine campagne agricole.
Cependant, avec l’examen de ce collectif, l’Assemblée nationale a tenu à réitérer au Gouvernement ses habituelles recommandations relatives à la rationalisation des dépenses publiques et à la réduction des dépenses fiscales. Il reste à présent, à souhaiter que l’ajustement qui vient d’être opéré sur la loi de finances nous permette de mieux relever les défis alimentaires et sécuritaires tout en créant les conditions d’une croissance forte et soutenable.
S’agissant des lois de ratification, l’autre objet de la session, comme de coutume, elles ont porté sur des accords et conventions de financement. Assurément leur adoption permettra au gouvernement de poursuivre, dans la sérénité, l’exécution de son programme d’investissement.
Distingués invités, avant de finir mon propos, permettez-moi de dire un mot sur l’hivernage qui s’installe, pour rappeler qu’il s’agit à la fois d’une belle opportunité économique et de la concentration d’importants défis. Parmi ces défis, comment ne pas encore évoquer les inondations et leurs néfastes conséquences ?
A cet égard, je me permets de rappeler à nouveau que les inondations ne sont pas une fatalité car, bien souvent, elles sont prévisibles : lorsqu’on bâti son logis dans une zone inondable, il n’y a pas de miracle, un jour ou l’autre l’investissement sera perdu ; lorsque l’on persiste à vivre dans un habitat de fortune, il n’y a pas de miracle, quand la pluviométrie est bonne la précarité sera au rendez-vous et, hélas, souvent au-delà des biens, ce sont d’innocentes victimes qui perdent la vie!
Tout en m’inclinant devant la mémoire de ces victimes, notamment, celles des récentes précipitations, je ne puis, cependant, m’empêcher de penser que ces différents manquements qui conduisent souvent au désastre, peuvent fortement engager la responsabilité des collectivités locales. C’est pourquoi, je crois devoir rappeler à leurs animateurs que dans un État de droit, ils demeurent, dans l’exercice de leurs charges, des justiciables comme les autres citoyens !
L’autre défi de l’hivernage est assurément la gestion du fléau palustre. Il est de taille ! Comment éviter ces décès répétitifs de nourrissons qui, chaque année de juin à octobre, endeuillent maintes et maintes familles ? Le Gouvernement et ses partenaires répondent à cette question à travers des projets et programmes financés à grand frais. Les résultats sont certes très encourageants ; mais, pour une maladie aussi grave, l’on est tous conscient que la prophylaxie doit, plus que d’habitude, accompagner le système de soins curatifs.
Cette prophylaxie est à portée de nos communautés pour peu qu’elles s’organisent et qu’elles appréhendent les enjeux. C’est pourquoi, au nom de l’ensemble de mes collègues, j’exhorte chaque quartier, chaque hameau ou village à organiser ses jeunes en brigades d’assainissement avec pour objectif de faire disparaître de nos rues, de nos concessions les flaques d’eau, les eaux dormantes qui sont autant d’habitats pour l’anophèle !
Quant aux collectivités locales, il leur revient d’assumer davantage leurs attributions en matière de salubrité et d’assainissement. Avant tout, je pense qu’il y a urgence à curer tous ces caniveaux à ciel ouvert qui empestent et contribuent à rendre le paludisme endémique. Comme chacun le sait, le paludisme n’a pas encore de vaccin homologué, la seule prévention est la lutte contre son vecteur, conjuguons donc tous les efforts possibles afin de mener et de gagner cette lutte. Les statistiques sanitaires nous rappellent qu’il s’agit d’une urgence absolue !
Distingués invités, chers collègues, en invitant chacun d’entre nous et l’ensemble de nos compatriotes à agir pour que la belle opportunité économique que nous offre l’hivernage ne soit pas contrebalancée par les nombreux fléaux hydriques, je déclare close la première session extraordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2017 en remerciant les membres du Gouvernement pour avoir contribué à sa réussite.
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé le vendredi 7 juillet 2023, dans la salle des banquets de la Primature, la clôture des assises du comité de pilotage du Plan de transition du secteur de l’éducation et de la formation. Ces assises ont permis d’évaluer le chemin parcouru et dégager des perspectives qui permettront de booster le système éducatif nigérien.
Au cours de ces échanges fructueux, l’ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne au Niger, M. Salvador Pinto Da Franca Roux, chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation a félicité l’engagement du gouvernement ces dernières années. Il a rappelé l’importance de ce nouveau plan sectoriel qui devrait contribuer à une planification à plus long terme, plus exhaustive et plus ambitieuse dans ce secteur. « À ce propos, nous avons plaidé lors du dernier comité de pilotage pour l’élaboration d’une feuille de route budgétisée permettant la mise en œuvre, de planifier des reformes clefs pour ce secteur », a-t-il relevé. M. Salvador Pinto Da Franca Roux a aussi indiqué que le Niger peut bénéficier des fonds importants du Partenariat mondial pour l’éducation, des allocations indicatives qui s’élèvent à un montant maximum de 185,99 millions de dollars, une des allocations les plus élevées au monde du Partenariat mondial de l’éducation.
Quant au Premier ministre, Chef du gouvernement, il a espéré des perspectives heureuses pour notre système éducatif et s’est réjoui de trois bonnes raisons telles que l’endossement du pacte de partenariat par lequel toutes les parties signataires, à savoir le gouvernement, les partenaires techniques et financiers et les organisations de la société civile, s’engagent à accompagner la mise en œuvre des orientations inscrites dans le pacte. Ces parties signataires se sont aussi engagées à adresser ensemble ce pacte au Partenariat mondial pour l’éducation. Il y a aussi le résultat de l’audit des comptes du Fonds commun sectoriel de l’éducation et l’adhésion du Royaume du Danemark au Fonds commun avec une enveloppe de plus de deux millions d’euros.
« Au cours des présentes assises du Comité de Pilotage, nous avons mené des échanges particulièrement riches qui ont permis de questionner successivement la reforme curriculaire, la gestion des enseignants, les infrastructures scolaires, les internats pour les jeunes filles, la planification, la coordination et le financement du secteur, et l’éducation en situation d’urgence. Je me réjouis de constater l’identité des préoccupations entre les PTF et le Gouvernement sur ces questions clefs sur lesquelles la politique du Gouvernement est entièrement orientée pour trouver les meilleures solutions, les meilleurs outils afin de parvenir à de meilleurs résultats dans les apprentissages et dans la vie à l’école et plus tard dans la société » a précisé M. Ouhoumoudou Mahamadou.
D’après le Chef du gouvernement, les réponses qui ont été apportées indiquent qu’il y a encore du chemin à parcourir afin de parvenir à des résultats satisfaisants. «Notre engagement à tous est que ces résultats sont à notre portée. Parmi les préoccupations soulevées, nous ne devons pas manquer de porter une attention particulière à l’alimentation scolaire pour laquelle des orientations politiques seront bientôt définies avec vous, afin de relever ensemble ce défi handicapant pour l’apprentissage et l’équité face aux chances de réussite. Sur toutes ces questions, je remarque que le pacte, que nous venons d’endosser, a esquissé des éléments de réponses robustes. Ces éléments de réponses seront approfondis dans le cadre du chantier en cours pour l’élaboration d’une note sectorielle qui sera complétée par l’évaluation du Plan de Transition qui nous a vu mettre en œuvre les réformes majeures sur lesquelles nous allons nous appuyer pour un nouveau Programme Sectoriel d’une dizaine d’années afin d’atteindre l’ODD 4 » a-t-il conclu.
Les travaux du forum régional sur l’éducation ont pris fin dans l’après-midi du jeudi 23 novembre 2023 à Tillabéri. A l’issue des assises de ce forum, une batterie d’engagements et de recommandations pertinentes ont été formulées par les parties prenantes visant à favoriser la réouverture des écoles fermées dans la région de Tillabéri.
Au terme des assises du forum régional sur les défis et perspectives de la continuité des activités pédagogiques dans la région de Tillabéri, le Secrétaire général du Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, M. Assane Hamza, a vivement remercié les participants pour leur mobilisation active à ce forum et l’enthousiasme dont ils ont fait preuve tout au long des travaux. « Je me réjouis des échanges très fructueux qui ont caractérisé le déroulement de ces assises. Ce qui témoigne de l’intérêt que vous accordez à la problématique de l’éducation dans notre pays », a-t-il ajouté. En effet, les échanges ont suscité en chacun des participants la ferme volonté de contribuer sans relâche aux actions retenues comme solutions appropriées permettant d’aboutir à un retour rapide des élèves à l’école. Au vu du travail abattu au cours des assises, notamment l’élaboration d’une feuille de route et la formulation des recommandations, les autorités ont positivement apprécié l’atteinte des objectifs assignés à ce forum.
En outre, les engagements pris par les différents groupes d’acteurs pour la mise en œuvre réussie de la feuille de route corroborent le succès retentissant de cette importante rencontre. « Il me plait donc d’espérer que vos précieux engagements, en riposte à la situation sécuritaire qui sévit dans la région de Tillabéri, seront bien tenus et que chacun à son niveau de responsabilité contribuera à la concrétisation de la mise en œuvre de cette feuille de route au profit de nos enfants privés de leur droit à l’éducation. Nous veillerons avec toute la rigueur nécessaire au suivi de la mise en œuvre de ce chantier extrêmement important et qui cadre parfaitement avec la vision des plus hautes autorités de la transition sous l’impulsion du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’Etat et du Premier Ministre, M. Lamine Zeine Ali Mahaman », a déclaré M. Assane Hamza, avant de réaffirmer au nom de la Ministre en charge de l’Education Nationale, leur engagement à soutenir la réalisation de toutes les activités inscrites dans ladite feuille de route.
Notons que les groupes d’acteurs ayant pris les engagements sont composés des cadres du Ministère en charge de l’Education Nationale, des FDS, des acteurs de la société civile et syndicaux du secteur de l’éducation, des leaders religieux et coutumiers, etc. Parmi les engagements, il y a la restitution des conclusions issues du forum à l’ensemble des collaborateurs et à tous les partenaires ; la création d’un cadre de concertation interministériel, l’intensification de la sensibilisation et la communication sur la problématique de la continuité des activités pédagogiques dans la région, le renforcement de la collaboration inter-acteurs, l’accompagnement du gouvernement dans le cadre de la sensibilisation des enseignants pour la continuité des enseignements/apprentissages dans les zones d’insécurité, la participation active à l’éveil communautaire à travers les structures d’appui à l’école. Il est aussi question de veiller à la bonne marche des centres de regroupement et/ou des écoles d’accueil, de renforcer la présence des FDS dans les zones d’insécurité, de renforcer la coordination des partenaires intervenant dans la gestion des urgences ; de renforcer le dispositif de gestion des urgences au niveau du Ministère en charge de l’Education Nationale ; de finaliser l’élaboration de la stratégie nationale sur le numérique en vue d’encadrer, entre autres, l’éducation à distance et l’auto apprentissage.
Les travaux de la 1ère conférence sur l’Approche Civile dans la Lutte contre le Terrorisme (ACLCT) ont pris fin le jeudi 18 mai dernier à Niamey au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi. Après trois (3) jours d’échanges, les différents spécialistes, techniciens et experts venus de dix pays africains concernés et d’Outre-mer ont débattu de l’épineuse question sécuritaire au Sahel, tout en prenant en compte les réalités locales.
A la cérémonie officielle de clôture de la conférence, le président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), le Général de de division Abou Tarka Mahamadou a exprimé sa gratitude pour l’organisation au Niger d’une telle conférence et a fortement apprécié la pertinence des thématiques débattues. Avec 10 panels animés, la conférence a permis de traiter des thématiques diversifiées sur la situation sécuritaire au Sahel, les causes et effets du terrorisme, la prévention de la radicalisation, le maillage territorial, la stabilisation, le renseignement criminel, le Trust Building et droits humains, la chaîne pénale et juridictions spécialisées et la coopération régionale et internationale.
La lutte contre le terrorisme, a déclaré le Directeur Général de l’Administration Territoriale, M. Abdoulaye Haidara, est l’affaire de tous et elle doit constituer un objectif commun. Il a expliqué que les spécialistes présents ont mis en lumière toutes les approches permettant de prévenir le terrorisme, notamment les approches répressives, civiles et coopératives. Selon lui, les différents axes pour l’accompagnement du processus sont, entre autres, la présence de l’Etat sur tous les plans, l’accès aux services et besoins de base, l’amélioration des moyens d’existence et la cohésion sociale.
L’un des thèmes phares de cette dernière a précisé la Cheffe de la division de la protection des mineurs et des femmes, la Commissaire Principale de Police Zouera Hassane Haousseize aura été la méthode de rapprochement entre les populations, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les Forces de Sécurité Intérieure (FSI). «Un sujet pertinent, a-t-elle dit, car, permettant de créer la confiance et la solidarité entre les deux parties». La CPP Zouera a souligné que les jeunes, cibles parfaites des groupes de malfrats, doivent être accompagnés et édifiés sur les conséquences de ce fléau pour la société et pour leur avenir.
«Les recommandations issues des différents panels constituent une première étape dans la lutte contre le terrorisme. Nous avons compris maintenant que la tendance de l’approche civile est un complément aux actions militaires», a souligné M. Ilkka Salmi, Coordinateur de l’Union Européenne pour la lutte contre le terrorisme. Il a appelé l’ensemble des pays africains à coopérer entre eux et aussi avec les autres pays pour lutter efficacement contre ce phénomène.
La 1ère Conférence sur l’approche civile dans la lutte contre le terrorisme a été organisée à Niamey suite au constat fait par le gouvernement sur les conséquences désastreuses de la prolifération du terrorisme. Environs 400 personnes ont participé aux travaux de cette première conférence. La fin des travaux a été marquée par la formulation de plusieurs recommandations visant à lutter efficacement contre le terrorisme et garantir un développement durable et une paix absolue aux pays victimes d’attaques terroristes.
La première session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2023 dite session des lois a pris fin hier mardi 4 juillet à Niamey. La cérémonie officielle de clôture s’est déroulée sous les auspices de M. Seini Oumarou, président de l’Assemblée nationale en présence de M. Charumbira Fortune Zephania, président du Parlement Panafricain, et de plusieurs personnalités. Dans son discours de clôture, le président de l’Assemblée nationale s’est prononcé sur d’importants sujets d’intérêt national, régional, continental et international.
M. Seini Oumarou a rappelé que la première session de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2023 a permis d’examiner et d’adopter une trentaine de projets de loi dont la majorité se rapportent aux ratifications des ordonnances passées par le gouvernement dans le cadre de la loi d’habilitation. «A l’occasion de l’examen des différents projets de ratification, les députés s’étaient particulièrement réjouis de constater la fin de l’Etat d’urgence dans une partie de la région de Tillabéri. Il s’agit là d’un immense soulagement pour les populations concernées et du signe éclatant que notre pays progresse résolument sur le chemin le conduisant à la victoire sur les forces du mal», a-t-il dit.
Le président de l’Assemblée nationale s’est particulièrement réjoui que le bilan de la première session de l’année 2023 soit enrichi par «des textes de grandes portée». Lors de l’examen du texte relatif à la révision du Statut général de la fonction publique, a-t-il indiqué, la représentation a réalisé que la structure de la fonction publique est bâtie sur une pyramide inversée et que cela pourrait porter préjudice à l’efficacité des services administratifs. «En définitive, rehausser l’âge de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans ne se fait pas au détriment de la jeunesse, pourvu que toute l’architecture du statut général soit rationalisé», a souligné le président de l’Assemblée nationale.
M Seini Oumarou s’est aussi félicité de l’adoption de la révision de l’hymne national à l’unanimité des voix présentes lors de la plénière. «Ce projet de révision de la constitution aux fins de l’adoption d’un nouvel hymne national (Honneur de la patrie), les députés en ont hautement apprécié la pertinence en raison des insuffisances unanimement constatées de l’ancien hymne (La Nigérienne) dont certains passages se sont révélés inappropriés pour notre amour-propre», a-t-il dit. Il a par ailleurs félicité l’équipe d’experts commise pour la préparation de ce projet pour «le résultat remarquable auquel elle est parvenue».
Le contrôle de l’action gouvernementale s’il est bien conduit, a souligné le président de l’Assemblée nationale, est le signe extérieur de la vitalité de la démocratie. Cette prérogative du pouvoir législatif, a-t-il ajouté, est le signe extérieur de la vitalité de la démocratie. C’est pourquoi, il a exhorté les députés «à lui redonner toute la place qui est la sienne dans l’agenda des prochaines sessions».
Une vue des membres du gouvernement au premier plan
Pour le président de l’Assemblée nationale, le bilan de cette session a également été relevé par une éclatante réussite en matière de diplomatie parlementaire. En effet, «notre institution a réussi brillamment à relever le défi de l’organisation de la 29ème Assemblée Régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie. La participation fut de qualité avec une quinzaine de pays représentés et une demie douzaine de présidents d’assemblée», a relevé M Seini Oumarou. Cet évènement, s’est-il félicité, a conféré une large visibilité à l’Assemblée nationale et au pays.
Le président de l’institution parlementaire a estimé que les résultats de la première session ordinaire au titre de l’année 2023 ont été globalement positifs, avec une bonne organisation du débat d’orientation budgétaire qui a permis aux députés d’apprécier les perspectives économiques favorables qui s’ouvrent au Niger. «Tous ces résultats ont été rendus possibles grâce à la persévérance de l’ensemble des députés et en particulier l’esprit de responsabilité des présidents des groupes parlementaires. Il faut également noter l’assiduité et la disponibilité du personnel administratif et technique ainsi que de la presse», a-t-il poursuivi.
M Seini Oumarou a, au nom de la représentation nationale, rendu un vibrant hommage aux Forces de Défense et de Sécurité qui «veillent sur notre quiétude, de jour comme de nuit au prix du sacrifice suprême». Il a félicité le gouvernement qui mobilise des moyens à la mesure des défis du terrain. «Je voudrai souhaiter que la saison des pluies qui s’installe progressivement comble toutes nos attentes en faisant de la campagne agricole un franc succès pour nos agriculteurs et nos éleveurs», a-t-il déclaré.
Le programme de formation d’investigation au Niger offert par l’Ambassade des États-Unis au Niger et mis en œuvre par APAC-Niger en collaboration avec le journal en ligne l’Évènement Niger, a pris fin le samedi 14 octobre 2023 à Niamey. C’est au total 50 journalistes des différentes régions du Niger qui ont été formés pour une année par des experts nationaux et internationaux.
Ce programme a consisté à former les journalistes sur les techniques d’investigation journalistique, la corruption dans le secteur public et privé, les pratiques d’expertises fiscales, les pratiques judiciaires et, la législation nigérienne en matière de respect de la vie privée et de la diffamation. Il a pour objectif de contribuer à la réduction de la corruption et des malversations fiscales au Niger à travers la promotion d’un journalisme d’investigation efficace.
Au sortir de cette formation, 15 journalistes ont été sélectionnés pour réaliser et diffuser dans leurs organes respectifs les 15 enquêtes d’investigations. Ces enquêtes ont été publiées sur la plateforme digitale (www.nigerinvestigation.infos), dédiée au programme. M. Moussa Aksar, directeur de publication du journal L’Evènement, a indiqué que le but de ce site est d’assurer la visibilité maximale aux enquêtes produites et de vulgariser le journalisme d’investigation auprès du grand public pendant et après le programme.
Par ailleurs, il a rappelé qu’à la suite de cette campagne de production, un concours ouvert à tous les journalistes professionnels hommes et femmes sur le plan national a été organisé. En effet, 6 enquêtes ont été primées parmi lesquelles 4 ont fait l’objet de cette journée de partage et d’échanges.
En définitive, il a expliqué que des voies et moyens seront adoptés afin d’assurer la pérennisation du programme. « Cette journée d’échanges a été, grâce à vous tous, une réussite parfaite et cette belle activité marque ainsi la fin du programme : Lutte contre la corruption et la malversation fiscale à travers la production d’enquête journalistique au Niger », a-t-il conclu.
Au terme de six (6) jours d’exposition, les lampions se sont éteints, dimanche dernier, sur la 3ème édition du Salon de l'Agriculture, de l'Hydraulique, de l'Environnement et de l'Elevage (Sahel- Niger 2017) au Palais du 29 juillet. C’est le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, M. Albadé Abouba qui a présidé la cérémonie officielle de clôture du salon en présence des représentants des institutions nationales et internationales. A cette occasion, le jury a proclamé les résultats et a déscerné différents prix ont été attribués. Pour le ministre d’Etat Albadé Abouba, l'attribution des prix a été des plus difficiles, tant les prétendants étaient tous méritants.
Le mercredi 12 octobre 2022, a été installé, dans la salle de réunion de la primature, le Comité technique chargé de revisiter les textes du Conseil national du dialogue politique (CNDP).
C’était sous la présidence du Premier ministre Chef du Gouvernement, Ouhoumoudou Mahamadou, son président. En présence des représentants des partis politiques de la majorité, de l’opposition, et des non-affiliés, ainsi que des témoins et des partenaires. Ce comité est l’émanation de la première réunion du CNDP, le 09 septembre 2022, après plusieurs années de mise en berne savamment orchestrée. A l’occasion de l’installation de ce Comité chargé de réfléchir sur le décret portant création du CNDP et son règlement intérieur, le Chef de file de l’Opposition, M. Tahirou Saidou, a appelé toutes les parties prenantes à faire preuve d’un sursaut patriotique pour ne tenir que de l’intérêt du pays. « J’ose espérer que les membres du Comité vont aller jusqu’au bout dans leur travail », a-t-il soutenu, avant d’affirmer que l’opposition, pour sa part, est disposée « à travailler pour l’intérêt de notre pays et non pour l’intérêt de quelqu’un », tout en appelant tous les membres du CNDP à faire un travail de qualité. Il est fort à souligner que les nigériens attendent beaucoup du Conseil national du dialogue politique qui réunit les représentants de la crème des partis politiques, et qui a pu par le passé régler beaucoup de questions. Mais depuis une décennie jusqu’à la suspension de ses travaux depuis des années, les réunions du CNDP ont été l’occasion de démonstration de force d’un groupe politique fort de sa majorité alors que la règle cardinale du CNDP est le consensus. Car, les nigériens, de quelque bord qu’ils soient, doivent être d’accord sur l’essentiel, autrement l’intérêt national et le devenir du Niger. Rappelons que c’est dans cet esprit que le CNDP a d’ailleurs été institué en 2004 par décret n°2004-030/PRN/PM. Le CNDP se veut « un cadre permanent de prévention, de règlements des conflits politiques et de concertations entre ses membres autour des questions d’intérêt national », peut-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres qui l’a adopté. Le CNDP a également pour objectif de contribuer au renforcement de l’unité nationale. De ce point de vue, le CNDP ne peut pas ignorer la situation préoccupante de l’insécurité, de la pauvreté et de la cherté de la vie. Il y a également la question des prisonniers politiques qu’il ne doit pas occulter et qu’il est d’ailleurs urgent d’examiner, presque deux (2) après les élections. C’est une question politique, elle doit être réglée politiquement.
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), sans que l’on n’en parle trop, est devenue au fil des ans, sous le Guri-système, cette autre vache à lait du régime où sont envoyés des pilleurs qui trouvent de l’argent à ne pas savoir quoi en faire au point de se permettre certaines prodigalités ruineuses, peu compréhensibles au regard des missions assignées à la caisse. Aura-t-elle construit des centres de santé pour la femme, pour les enfants, pour les travailleurs, on aura compris qu’elle est dans son rôle et l’on ne peut que saluer de telles initiatives somme toute louables. Se mettant en marge pour qu’on ne parle plus d’elle, depuis quelques temps, la CNSS profite de cet isolement voulu à dessein, pour verser dans un autre domaine totalement en contradiction – du moins a priori – avec ses missions originelles. Dans cette structure nationale, comme dans les sociétés d’Etat, l’on ne peut que se demander, avec un personnel vieillissant, comment se fait le recrutement pour rajeunir sa force de production. A priori, l’on peut croire que la CNSS n’échappe pas à la règle de l’époque avec des recrutements abusifs pour caser la marmaille héritière du patronat socialiste qui a investi tous les rouages de l’Etat pour que prospère sa descendance. Mais, abandonnons ce sujet auquel nous pourrions nous intéresser une prochaine fois. Venons donc au sujet de l’heure.
A travers une annonce ARMP/ Planning annuel de passation des marchés publics année 2023, au regard de ce qui a été inscrit comme actions à mener par la Caisse, l’on ne peut que s’interroger sur le bien fondé et la pertinence des investissements que la CNSS a décidé d’entreprendre pour « dilapider » sans doute le trésor de la caisse qui a certainement mieux à faire qu’à jeter son argent dans de telles infrastructures que le document évoque. Et l’on se demande à juste titre si la CNSS n’est pas en train d’abandonner sa vocation première pour devenir une société immobilière, un domaine dans lequel, des hommes peuvent plus facilement se faire de l’argent.
Genèse….
Il n’est pas vain de rappeler que la CNSS a aujourd’hui à sa tête un ancien Directeur général de la Sonibank que le système de la Renaissance a catapulté, pour récompenser sa désastreuse gestion de la banque et venir perpétuer à la CNSS ce qu’il sait faire de mieux au monde : la mauvaise gestion. Alors qu’il dirigeait la banque, une des plus merveilleuses du paysage financier national, il avait distribué, sans garantie, des crédits. Une telle légèreté a fait frôler la banqueroute à la société qu’il dirigeait. Il laissa alors, pour atterrir à la CNSS, la banque dans quelques difficultés. Mais, heureusement selon une enquête, la nouvelle administration réussit, par sa rigueur, par son professionnalisme et son sens de l’initiative, à remonter la pente, faisant aujourd’hui de la SONIBANK la plus stable des institutions bancaires, la plus performante, une société à la santé financière indiscutable. C’est donc après cette gabegie qu’il quitta la Sonibank pour venir à la Caisse de Sécurité Sociale (CNSS) qu’il dirige depuis quelques temps. Par la logique que le système mettait en place depuis avril 2011 pour enrichir la clientèle politique, il entreprit des actions que rien ne peut aujourd’hui expliquer car ne pouvant pas être comprises comme des urgences pour la Caisse. Vastes et nombreux chantiers, pour qui et pour faire quoi ? Dans le document que nous évoquions plus haut, au compte de la CNSS, un certain nombre de marchés sont lancés. Nous n’évoquons ici que ceux qui nous paraissent saugrenus au nom des missions de la CNSS qui est à but essentiellement social. Comment comprendre que les cotisations sociales des travailleurs servent à acquérir des infrastructures qui n’ont aucune vocation sociale ? Jugez-en vousmêmes lecteurs : il est fait cas de « Construction de deux immeubles avec boutiques et appartements Route Filingué et 2ème Arrondissement », d’ « Etudes architecturales et techniques pour les deux immeubles », de « construction d’un Centre Aéré de la CNSS », d’« Etudes architecturales et techniques du centre aéré CNSS », de la « Construction de deux portiques (Yantala et Boukoki) », de la « Restauration ex-SNTN » (deux fois donc pour deux régions) ; « Fonçage et équipement forage » (2 fois). Ce n’est pas tout, sur une autre page, nous relevons, la « Construction de mur de clôture de 45 parcelles en lots », la « construction de mur de clôture de 61 parcelles en lots », la « construction de mur de clôture de 27.600km2 en lots », la « construction de mur de clôture de 300 parcelles Cité Mandela en lots », la « construction du mur de clôture de 40.000m2 Cité de l’avenir en lots ».
Interrogations…
Il est évident que lorsqu’on lit tant de choses, l’on ne peut que s’interroger sur ce qui peut justifier de tels investissements de la part de la CNSS qui a certainement mieux à faire. Et aujourd’hui, l’on se demande quelle justification la nouvelle administration de la Caisse fera de ces nombreux immeubles qu’elle voudrait mettre en chantier et dans la même année. La CNSS a-t-elle tellement d’argent qu’elle ne sait pas quoi en faire sinon que de s’autoriser ces dépenses ostentatoires qui frisent la fantaisie, la gabegie et le détournement ? Au plan du social, la Caisse peut-elle manquer tant à faire dans le pays que de se permettre ces choix de la luxure ? Qu’a-t-elle à faire avec des boutiques ? Dans ces villes où l’eau existe avec les services de la SEEN, qu’a-t-elle à se fatiguer à construire en milieu urbain ces forages ? Il faut bien convenir que ces choix troublants des responsables de la caisse sèment le doute quant à ce qu’ils voudraient faire à la CNSS. Fautil à tout prix ruiner la caisse pour servir quelques appétits d’hommes qui ont décidé de tout détruire dans le pays pour leurs seuls intérêts ?
La HALCIA, pour investiguer….
Comme dans d’autres structures déjà connues, ici à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, il y a visiblement maldonne et il revient à la Halcia d’aller investiguer pour informer les Nigériens de la gestion qui s’y fait et pour laquelle l’on ne comprend pas les silences des syndicats du secteur. Faut-il croire que pouvant être bourrée de PACA –Parents Amis, Connaissances et Alliés – ceux qui ont désormais eu le privilège d’y être employés, conscients de la faveur qu’ils ont eue pour y être, ne peuvent oser décrier la gestion qui s’y fait ? C’est de la survie même de la CNSS qu’il s’agit et la Halcia rendra un grand service à la nation en allant fouiller les coins pourris de cette administration afin que des prédateurs, qui ne sont pas à leurs premiers actes, ne fassent couler un instrument aussi important du dispositif social dans le pays riche de son expérience et de son histoire.
La CNSS ne doit donc pas s’écrouler par la faute d’hommes qui, en principe, si le pays avait été normal, n’auraient du arriver là pour poser les mêmes actes qu’ils posaient ailleurs. Il faut donc sauver la CNSS des griffes de la prédation.
Après la publication la semaine dernière sur cette affaire de marché de 3 milliards de FCFA octroyé à une société burkinabé dénommée A2SYS, aujourd’hui les langues se délient à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Presque tout le monde en parle dans les bureaux et coulisses. La société burkinabé A2SYS était chargée, selon les termes du contrat, de faire un audit du système informatique qui allait découler sur la mise en place d’un schéma directeur informatique. Pour la réalisation de ce projet, trois (3) milliards de FCFA ont été sortis des caisses de la CNSS. Selon des sources crédibles, le schéma directeur reste jusqu’à ce jour un rêve pour les agents de la CNSS. A ce jour, rien n’aurait été fait et les responsables de la société burkinabé A2SYS ainsi que l’intermédiaire, un certains AMOS, et leurs complices de la CNSS se la coulent avec les 3 milliards de FCFA. Ils narguent les travailleurs avec la bénédiction des premiers responsables de la caisse nationale de la sécurité sociale. Pendant que les contribuables sont dans une situation désespérée. Que dire des orphelins et les veuves des travailleurs décédés ?
Le président de la République qui a pris l’engagement devant la nation de combattre sans complaisance la corruption et le détournement de deniers publics est interpellé aujourd’hui sur cette affaire de la caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS).
La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) est un établissement public dirigé de 2011 à ce jour, de manière peu orthodoxe, par Ahmed Baringay, lequel doit faire valoir ses droits à la retraite le 31 décembre 2021. Mais, depuis quelque temps, et selon des sources crédibles, il aurait opté pour le Tazartché à la tête de la CNSS. Dans cette perspective, selon toujours nos sources, il semble décidé à remuer ciel et terre pour parvenir à ses fins. Pour y arriver, le sieur Baringay courrait dans toutes les directions à la recherche d’un appui politique solide. Car, le 31 décembre 2021 c’est dans sept (7) mois. Et Biringay veut demeurer, à tout prix, à la tête de la CNSS jusqu’à cette date. Pour ce faire, il aurait approché des militants du PNDS Tarayya jugés proches de Bazoum Mohamed. Dans le lot des militants du PNDS approchés par le DG de la CNSS pour la réalisation de son Tazartché, on citerait un militant du parti, jugé proche ami de Bazoum Mohamed, très connu dans les milieux de la presse privée pour avoir exercé la profession, lorsque son parti était à l’opposition.
A nos sources d’ajouter qu’Ahmed Baringay ne semble pas se gêner pour essayer de convaincre le monsieur par tous les moyens, afin qu’il puisse approcher Bazoum Mohamed pour son maintien à la tête de la CNSS. Aujourd’hui, c’est cette affaire qui est au centre des débats dans tous les bureaux à la CNSS où certains agents n’hésitent pas à claquer la langue pour dénoncer la gestion chaotique de l’établissement depuis 11 ans, sous la responsabilité du sieur Ahmed Baringay. Ils dénoncent le gaspillage des ressources financières de la caisse à travers l’achat massif de biens immobiliers pas nécessaires, avec des travaux interminables facturés à coût de milliards de francs CFA. Selon eux, la CNSS dépasse, aujourd’hui, la SONUCI (Société nigérienne de l’urbanisme et de constructions immobilières) en termes de terrains. Est-ce là son objectif ? C’est pourquoi, à la Caisse nationale de sécurité sociale, l’unanimité se dégage pour demander au président de la République d’instruire une inspection d’Etat pour bien cerner l’ampleur des préjudices causés au Niger et à son peuple dans cet établissement. Ils demandent vivement à Bazoum Mohamed de ne pas hésiter. Car, c’est de l’intérêt des démunis et des orphelins qu’il s’agit.
Il est maintenant plus que claire que le destin politique du Président Bazoum Mohamed est inéluctablement lié à celui du président Tandja Mamadou. Les deux ont été contestés dès l’annonce de leurs candidatures alors qu’ils avaient servi le Niger pendant leurs carrières administratives. Le président Tandja avait servi le Niger avec patriotisme jusqu’à son dernier souffle. Ceci dit que, le président Bazoum emprunte ses traces en sa qualité d’homme d’Etat.
Le parcours atypique du président Bazoum
Né en 1960 à Bilabrine à N’Gourti (Diffa) à l’Est du Niger, le président Bazoum Mohamed est un homme politique disposant d’une longue expérience de son pays pour l’avoir servi pendant de longues années. Il avait deux fois occupé le poste majestueux de chef de la diplomatie Nigérienne et une fois Ministre en charge de l’intérieur, de la sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses. Il a également été élu cinq fois député au titre de la circonscription spéciale de Tesker (Zinder) d’où il jouissait d’une longue expérience parlementaire.
Les raisons du choix de la coalition Bazoum 2021 à soutenir le candidat du PNDS Tarayya
En effet, la stabilité institutionnelle, les questions de développement et le programme de gouvernance du candidat Bazoum Mohamed sont les véritables raisons conduisant cette coalition à apporter leurs soutiens au candidat de l’alternance pour la continuité de la renaissance acte 3. Le mot d’ordre lancé par les partis membres de la coalition est visiblement respecté vu l’engouement que suscite la tournée des leaders de la coalition Bazoum 2021. En termes de soutiens, il faut rappeler qu’avec ses 1.879.629 voix et environ 95 partis dont 127 députés à l’hémicycle pour la coalition Bazoum contre 38 députés pour la coalition Ousmane. On pouvait sans doute dire que le résultat sera sans appel. Alors comment peut-on douter d’une telle majorité parlementaire ? Ce record exceptionnel de soutien n’est que la résultante du travail de maitre abattu par SE. Issoufou Maha2madou, et le désir ardent des Nigériens pour la continuité d’où le slogan de campagne « consolidons et avançons). Le choix d’accompagner et de soutenir le Président Bazoum au 2ème tour des élections présidentielles par cette coalition de partis est un choix réfléchi dont la vision ne pointe qu’avoir un Niger Uni, prospère et stable.
Comme vous le savez tous, notre cher pays, le Niger, confronté au terrorisme depuis l'an 2013, fait face ces derniers temps, à une insécurité d'une rare gravité, accentuée par des menaces de conflits interethniques savamment entretenus par des forces obscures, et la persistance d'une gestion à la fois opaque et extralégale des relations militaires de notre pays avec les partenaires extérieurs.
En effet, ces derniers jours, aux attaques terroristes répétées contre les populations civiles, est venue se greffer, l'entrée en scène des forces étrangères que les populations, chez-nous comme dans les autres pays voisins, ont de plus en plus du mal à comprendre, ce, de Tillabéry à Diffa, et de Dosso à Tahoua, et cela, d'autant plus qu'en dépit de leur présence de plus en plus nombreuse, les attaques terroristes contre nos populations, ne font que se multiplier, avec leur cortège de morts, de blessés et d'exactions de toutes sortes.
Face à cette situation intolérable, à laquelle est confrontée notre peuple, et au mépris, si caractéristique des princes qui nous gouvernent, avec la complicité active de certains de nos partenaires internationaux, nous fustigeons, l'amateurisme et la corruption qui prévalent dans la gestion de la sécurité, menaçant ainsi Io survie, de notre peuple et de notre nation. .
C'est pourquoi.
Nous présentons nos condoléances les plus attristées, au peuple nigérien, et en particulier aux populations de Téra, fortement endeuillées par les nombreux morts, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés ;
Nous nous insurgeons contre la traversée d'un convoi militaire, de forces étrangères dans notre pays, sans consultation préalable du parlement, sans information des autorités locales, encore moins des populations des zones traversées ;
Nous exigeons l'ouverture immédiate, d'une enquête indépendante, pour faire le bilan des massacres injustifiés des populations civiles à Téra, et situer les responsabilités, aussi bien de ceux qui ont ouvert le feu sur les manifestants, qui ne faisaient qu'exercer leur droit constitutionnel, contre une entrée illégale des forces étrangères, et les donneurs d'ordre, clins' que des commanditaires de cette agression barbare et illégale;
Nous demandons instamment, à fous nos compatriotes, de l'intérieur du pays, comme de la diaspora, de réagir promptement, contre les tueries barbares, les menaces et intimidations, des usurpateurs des suffrages du peuple, que nous tenons pour responsables au premier degré, des malheurs qui accablent nos concitoyens;
Nous lançons un appel pressant aux Nigériennes et aux Nigériens de tous les horizons, pour qu'ils participent activement et massivement à toute initiative démocratique et républicaine à venir, en vue de la prise en main de notre destin, face à l'insécurité généralisée et au non-respect du verdict des urnes.
La République du Niger, depuis son indépendance s’efforce malgré quelques vicissitudes, de mettre en place une organisation de son territoire à travers des politiques publiques visant à améliorer la gestion publique et les conditions de vie des populations. Ainsi, plusieurs textes ont été adoptés dont les derniers en date sont la loi 2008-42 du 31/07/2008 relative à l’organisation et à l’administration du territoire de la République du Niger et l’ordonnance 2010-054 du 17 septembre 2010 portant Code Générale des Collectivités Territoriales (CGCT) qui détermine les principes fondamentaux de la libre administration des collectivités territoriales leurs compétences et leurs ressources ; il fixe le cadre juridique de leur gestion.
Aussi, le mardi 27 avril 2021, le Premier ministre, chef du gouvernement, lors du lancement du processus d’installation des communes avait déclaré «En adoptant la loi 2002-14 en juin 2002 portant création de 52 Communes urbaines et 213 communes rurales, le Niger s’est engagé résolument dans un processus dont l’objectif est de permettre aux citoyens vivants ensemble dans une Commune ou une entité décentralisée, de gérer eux-mêmes leur destin.» Malheureusement, avec la création d’une agence de modernisation des villes du Niger, le fondement de la décentralisation qui est une organisation des structures administratives de l’Etat qui confère des pouvoirs de gestion autonome aux collectivités locales de s’effondre.
Au fait, c’est quoi moderniser une ville ?
C’est la transformer pour s’adapter aux besoins actuels du bon vivre de la population qui y vit. Un adage Haoussa de chez nous dit ‘’Maïdaki Chi Ya Sa Indaké may Roua’’.
Aussi, l’agence de modernisation des villes du Niger ne peut et ne doit s’immiscer dans la gestion des Collectivités Territoriales ni se substituer à ces dernières. Par conséquent, les conseils municipaux, émanation des citoyens de la ville (commune), sont mieux indiquées pour adapter les transformations nécessaires à leurs mieux être.
Aujourd’hui, la question posée par des observateurs avisés est : pourquoi l’ex-président de la République Issoufou Mahamadou a créé une telle agence pour une soi-disant modernisation des villes du Niger et a confié ladite agence à l’ancien (PDS) président de la délégation spéciale de la ville de Niamey en la personne de Mouctar Mamoudou ? Quelqu’un qui a très mal géré la ville de Niamey, qui n’en fait qu’à sa tête. Selon des indiscrétions, c’est l’un des plus mauvais gestionnaires que la ville de Niamey n’a jamais connu. Toujours selon ces sources bien informées, ce sont les fonds de la mairie qu’il aurait utilisés dans le cadre de ‘’Niamey Nyala’’, en tant que président de la délégation spéciale de Niamey. Pour les observateurs, quelle est l’utilité des communes urbaines et rurales si cette fameuse agence reste pour la soi-disant modernisation des villes du Niger ?
Toujours selon ces observateurs, il faudrait que le président de la République Mohamed Bazoum fasse diligenter une inspection générale d’Etat au niveau de la mairie de Niamey de 2017 jusqu’au mercredi 28 avril 2021, date à laquelle le Conseil de Ville a été installé.
Depuis quelques jours, l’on entend partout cette expression revenir dans les débats, dans les communications et l’on se demande, à juste titre, pour quelle urgence l’on le fait. La cohésion sociale, peut-on enfin savoir aujourd’hui qu’elle serait menacée pour s’en préoccuper et laisser entendre tant de grands bruits souvent inutiles parce que mal à propos autour du sujet ? La seule vérité que l’on peut relever dans ce regain d’intérêt somme toute hypocrite par rapport à la cohésion nationale est au moins de montrer que l’on sait que ça ne va pas dans le pays, que le pays est aujourd’hui traversé par des malaises, et peut-être qu’on peut aussi se rendre compte que les hommes que l’on «pilotait» pour la suture des fractures sociales, pouvaient ne pas être les bons car leur ralliement alimentaire au régime n’aura finalement servi à rien. Le Niger, à la vérité, n’a jamais été aussi divisé et cela vient d’une politique de la vendetta, de la rancoeur, de la rancune aussi, pour rendre des coups qui n’existent que dans l’imaginaire ainsi que d’autres, pour leur combat inavouable, l’avaient inculqué en certaines populations nigériennes. Aucune région dans le pays n’est plus développée qu’un autre et personne ne peut apporter les preuves du contraire, en tout cas jusqu’en 2021.
Le problème de la paix sociale est donc réel, faut-il en convenir. Mais alors qu’il est profond, le régime tâtonne, cherchant par des voies détournées à le régler, et chaque fois sans succès parce qu’empruntant de fausses pistes.
Depuis Issoufou…
S’étant brouillé avec Hama Amadou et son parti, Issoufou Mahamadou qui savait son pouvoir fragile sans le soutien de son allié de l’époque, opta pour le choix des additions arithmétiques, jouant avec des calculs simplistes pour croire qu’il pouvait régler avec des problèmes qui sont fondamentalement sociaux, humains. Il dynamita le MNSD, s’empare d’une partie conduite par Albadé mais puisque ce n’est pas le bon morceau qu’on voulait pour taire des rancoeurs, il allait, non sans appât, à la conquête de l’autre morceau que tenait Seini Oumarou pour croire enfin qu’il gagnait une partie du Niger qui lui manque, oubliant que cet homme s’est d’autant discrédité, qu’il ne pouvait plus avoir d’écoute ni même d’ancrage qui puisse lui permettre d’offrir au socialisme les parts manquées du pays qui refusent la servilité qu’on veut leur proposer. Ceux qu’on avait débauchés du parti de Hama Amadou, non plus, ne réussirent pas à détruire son leader charismatique et à donner au PNDS tout le poids électoral du parti grâce auquel, il gagnait les élections pour la première fois au Niger, en 2011.
Mais le nouveau roi a vite oublié. Le pouvoir grise et fait perdre des lucidités…
On ne peut pas éteindre un homme qu’un peuple porte dans son coeur…
Aux élections de 2016, l’on a fini par se rendre compte que la persécution ne fit rien à l’aura d’un homme qui dérange et plus que jamais, Hama Amadou finit par s’affirmer dans des élections même truquées pour s’imposer, malgré son incarcération et pendant que tous les autres candidats battaient campagne, comme challenger à un président sortant qui le redoutait pourtant pour croître qu’il ne peut gagner une élection normale dans le pays ou gérer tranquillement tant que l’homme restait libre et jouissant de ses droits civiques. L’étiquette qu’on voulait alors imposer à son parti finit par voler en éclats lorsque le parti, à l’issue de ces élections, prend dans toutes les régions du pays, des députés et ce malgré une campagne immorale faite à discréditer l’homme et son parti. On ne peut d’ailleurs pas comprendre qu’Issoufou qui, dans sa région – Tahoua en l’occurrence – pouvait tout se donner et refuser tout aux autres partis politiques du pays, au motif fallacieux que se serait son fief et donc sa région, qu’il puisse souffrir que les autres aient plus d’ancrage que lui dans leur région même lorsqu’ils peuvent faire des places à d’autres partis politiques, y compris le sien, qui peuvent aussi s’y exprimer sans que l’on ne s’en offusque ? Cet PNDS, est donc mal placé pour accuser un autre de sectarisme, lui qui l’a fondé pour croire que «sa région» pouvait seule arbitrer des élections dans un pays pour lui désigner, non imposer, un président. Ça n’existe dans aucune démocratie. Et au Niger c’est un habillage qui, par son artificialité, finira par montrer ses limites.
Atermoiement de la Renaissance acte III sur le sujet…
Hama Amadou n’est pas seul. Et on l’a vu : alors que la solution maintenant que son incarcération au plan électoral aura montré ses limites, il fallait une autre solution pour anéantir son leadership notamment en l’empêchant carrément de se présenter aux élections, lui arrachant par méchanceté politique, ses droits civiques, et sans que la communauté internationale ne puisse s’en indigner. Qui n’a pas vu comment, soutenant Mahamane Ousmane, il mobilisait dans toutes les régions les Nigériens pour porter la candidature qu’il choisissait, à défaut de la sienne récusée injustement, pour le Niger ? Exclure un tel homme sur de tels artifices dans le débat national, notamment électoral, c’est provoquer des malaises, c’est donner l’impression à des millions de Nigériens qu’ils n’existent pas dans la démocratie et dans la nation. On créait alors une grave blessure dans le corps social.
Bazoum Mohamed semblait mieux comprendre le problème pour décider autrement de le régler. Son «ressembler pour avancer», annoncé dans l’éditorial de l’hebdomadaire gouvernemental du 18 décembre dernier avait fait croire que le régime se décidait enfin à reconnaître le problème pour lui apporter la réponse qui sied. Mais il finit vite par être récupéré par les faucons, par le clan qui l’a fait roi, décidé à l’avoir sous ses pieds pour manipuler son pouvoir et de jour en jour, l’homme qui se rapprochait du peuple par bien de signes que les Nigériens appréciaient à l’époque, finissait par s’en éloigner et à laisser prospérer les malaises dans un pays douloureux. L’homme, en vérité, est incapable de rassembler, et l’on peut, aisément, comprendre pourquoi. Il est l’otage d’un système qui l’a produit et la survie autant que la longévité de son pouvoir, pouvait en dépendre. Il se cherche.
Et depuis des jours, si ce n’est des artistes qu’on emploie, ce sont des acteurs sans envergure qui sont utilisés à servir leur politique de «cohésion sociale», prêchant dans un désert immense où on ne les entend plus.
Ali Téra, la mission impossible…
Ainsi que le soupçonnent beaucoup de Nigériens, le pèlerinage entamé par l’ancien pensionnaire de la prison de Haute sécurité de Koutoukalé, se fait-elle pour le régime qui doit s’être rendu compte qu’il y a à servir cet idéal pour lequel il dit se déplacer dans la sous-région pour s’entretenir avec la communauté expatriée du pays ? Il est clair que l’homme a beau être celui qu’il a été, célèbre devant l’Eternel sur les réseaux sociaux qu’il animait avec la poigne et les dérives que l’on sait, il ne peut jamais prétendre avoir l’écoute qu’il faut auprès des Nigériens pour régler le problème pour lequel il s’est engagé. Ceux qui peuvent croire à ses services dans cet investissement qui déborde de zèle, savent bien qu’il ne peut être capable du meilleur que ne purent Seini Oumarou, Ladan Tchana, et récemment Issoufou Issaka, pour ne citer que ces trois. Si les deux premiers l’ont compris, le premier en choisissant de se taire, et le second, d’abandonner le camp du complot pour se battre pour le Niger, le troisième s’est lui égaré par ses calculs et ses rêves échoués de grandeur. Ali Téra se balade dans le monde, mais, sa mission est délicate et peutêtre qu’il s’est déjà rendu compte qu’il ne peut être la bonne personne pour une telle entreprise on ne peut plus délicate.
Forum pour la paix et la cohésion sociale à Tillabéri…
Dans la même foulée, l’on apprend parallèlement à la mission d’Ali, qu’un forum sera organisé dans la région de Tillabéri pour la paix et pour la cohésion sociale. L’initiative est sans doute louable mais le format a fini par faire douter de ses intentions car soupçonnée de faire de la récupération en lieu et place de ceux qui se battent depuis quelques années que prend de l’ampleur le phénomène de l’insécurité dans la région. C’est à l’occasion d’un point de presse que des visages finissent par se dévoiler derrière le projet de tenue du forum avec des acteurs bien connus tant sur l’échiquier que dans la région et dans les deux espaces, ces personnalités sont loin de faire l’unanimité et surtout d’avoir une parole crédible pour voir l’ensemble de la région se mobiliser derrière eux. Ils le savent du reste mais puisse que la cooptation qui les mobilise pour la paix sort certains du chômage pour trouver de quoi grignoter quand on sait que l’Etat pourrait avoir mis les moyens pour un tel objet qu’il vise, il y a à croire que l’on est parti pour un fiasco inévitable. Il est clair que les hommes que l’on a vus ne peuvent pas être à la hauteur de la mission dans une région aussi clivée et dans laquelle, en plus, ils restent peu audibles pour se faire entendre, pour se faire écouter. Pour bien d’observateurs, le régime lui-même en est conscient mais puisque certains semblent ne pas vouloir de bonnes solutions, alors il se contentera de la piètre prestation de ses ouvriers de service qui ont déjà vu des signes qui dénotent de leur impopularité et de leur manque d’ancrage dans leur propre région. Qui n’a pu la foule maigre, avec des chaises vides, exposées, les hommes et les femmes de la région ayant boudé l’initiative, et refusé de répondre à leur appel somme toute hypocrite. Il va sans dire que le régime lui-même a pu lire à l’occasion de la tenue de ce point de presse, des signes d’un échec prévisible. Dans cette démarche, il est évident que la vérité est que l’on se ment.
Faux débat…
Les acteurs dont se sert le régime n’ont pas l’envergure nécessaire pour ressouder un pays divisé. C’est pourquoi, de ce forum il ne faut rien attendre. La régionalisation de la solution du problème qui ne serait plus un problème de la nation, est une manière assez maladroite de regarder dans le sujet et d’envisager sa solution. L’Etat seul, par la mobilisation de ses moyens et la sincérité de son action, peut rapidement mettre fin à la descente aux enfers. Comment peut-on comprendre, quand l’Etat dit marquer sa présence dans la région, qu’on puisse continuer presque tous les jours à tuer sans qu’on ait de la part du gouvernement des explications qui rassurent ?
Aujourd’hui, face à l’ampleur de la dégradation de la situation sécuritaire, il n’y a aucune solution à envisager sinon que d’opter pour le rassemblement, celui-là que le 18 décembre dernier, l’on annonçait entre des lignes, sans en avoir, hélas, le courage.
Parler avec l’ensemble des Nigériens…
Si tant est que Bazoum Mohamed est décidé à régler le problème de l’insécurité à Tillabéri et dans le Niger dans son ensemble, il doit comprendre que ses responsabilités l’obligent à parler avec tous les Nigériens, à changer le format du forum qui n’accouchera de rien de solide, pour aider à ramener la paix, pas que dans une région, fut-elle la plus touchée mais dans tout le pays aujourd’hui menacé par l’hydre terroriste. Dans un pays où les gens ne savent plus reconnaître à l’autre sa place dans la nation et dans la démocratie, dans un pays où depuis de longues années, les filles et les fils ne savent plus se parler et s’écouter, il ne reste qu’une seule option : celle du dialogue, et du dialogue sincère, dans un cadre de pardon et de tolérance politique. Si le régime ne peut pas pousser le pays à cette nécessaire rencontre du pays avec lui-même, alors il faut reconnaître que le problème ne fera que s’enraciner, et les haines se cultiver, se renforcer. Il y a des questions avec lesquelles l’on ne peut pas ruser. Quand on gouverne les hommes, on fait pour eux les bons choix, pas pour plaire à un clan, mais pour consolider l’essentiel qui est ici, dans ce pays, son unité que blessait le socialisme par ses extrémismes et ses insouciances, ses exclusions et ses attitudes provocantes.
Comment ne pas douter aussi quand, à la veille de la tenue du forum l’on apprend cette mauvaise nouvelle qui vient de Téra qui n’a pas fini de pleurer ses enfants. Ce fut un choc d’apprendre que le leader du mouvement des jeunes patriotes de Téra, organisateur de la marche pacifique contre le convoi des militaire français, ait été enlevé dans la nuit du 24 au 25 mars 2022 dans son véhicule pour être retrouvé le lendemain, calciné dans sa voiture, sur l’axe Téra-Diagourou, à seulement quelques deux kilomètres de la ville ? A qui profite le crime ? Qui peut être dérangé par son activisme pour décider de son élimination ? Une enquête peut-elle apporter des lumières à tant de questions ? Ce crime ne peut-il pas envenimer une situation déjà délétère ? Peut-on, sur un tel crime qui vient rajouter aux malaises, tenir un forum sans qu’on ne puisse donner aux uns et aux autres des garanties et des explications ? Non. Ça ne va pas. Et c’est la seule vérité qui vaille dans le pays.
Il y a donc encore des chances de sortir de la nuit noire. Mais seul Bazoum Mohamed peut indiquer la direction à suivre pour libérer ce pays de ses angoisses et de ses peurs, de ses désespoirs et de ses malaises. Et peut-être qu’il trouvera enfin l’énergie nécessaire pour comprendre ce besoin de l’Histoire pour s’inscrire dans les loges de ses gloires et de ses légendes.
Le pays a trop attendu la paix qui ne vient pas. Le temps est venu de se décider. Ou pour la paix. Ou par le chaos que l’on voit venir par ces attaques incessantes qui quadrillent toute la région.
Faisons attentions à nous-mêmes. A notre pays. Le seul qui doit nous engager.
Selon des informations dignes de foi, les bagages de certains pèlerins nigériens sont actuellement bloqués ou stockés à Kano (Nigeria) sans aucune raison. Pourquoi leurs bagages sont à Kano ? Il semble que jusqu’ici aucune réponse n’est venue pour les réconforter. Au lieu de chercher à résoudre tous ces problèmes, le président du Coho se donne le luxe d’aller en Arabie Saoudite pour la préparation du prochain hadj 2020. Vu tout ce qui a été dit et dénoncé, dont entre autres la mauvaise gestion, il faut un réaménagement sérieux pour le prochain Hadj 2020, en l’occurrence à la présidence, car beaucoup d’agences se plaignent de l’organisation des années précédentes, et demandent aux autorités compétentes une nouvelle équipe dirigeante dudit Haut commissariat pour que le Hadj 2020 soit une réussite. Lors du hadj 2019, un membre du Haut Commissariat du Hadj et de la Oumra (COHO) a eu à faire une déclaration à la Mecque (lieu Saint de l’Islam). Avec un Coran à la main, ce dernier a juré que vingt millions (20.000.000) FCFA lui ont ont proposés pour qu’il se taise face à certaines irrégularités portant sur de l’argent. Il dit avoir naturellement rejeté l’offre et demandé que justice soit faite pour que les pèlerins, qui endurent beaucoup de souffrances, notamment au niveau de l’hébergement et de la restauration, rentrent dans leurs droits. Il faut rappeler aussi la déclaration des agences de voyage qui dénonçait l’incompétence du Haut commissaire actuel et de sa mauvaise gestion. Arouna Y
25 janvier 2020 Publié le 15 janvier 2020 Source : Le Monde d'Aujourd'hui
Au Niger, il y a souvent des colères muettes sur lesquelles, les médias alertaient depuis des années, qu’on prend peu au sérieux, les observateurs de la scène nationale redoutant qu’elles n’explosent un jour ou l’autre face aux surdités de responsables qui peuvent ne pas toujours comprendre leur rôle de régulateur des tensions sociales dans la sphère de leurs responsabilités. Il y a déjà quelques semaines que le Ministre de l’Enseignement Supérieur, PhD. Mamoudou Djibo, à la suite d’une communication en Conseil des Ministres, annonçait des mesures qui, selon ses explications, sont prises en concertation avec les huit recteurs des universités publiques pour réorganiser les entités dont ils ont la charge. Cette réorganisation a conduit à fermer des filières de formation dans certaines universités pour les ramener dans d’autres ; peut-être, avec les malaises qui existent déjà, la goûte d’eau qui fait déborder le vase.
Mais, il se retrouve que le cercle de concertation ayant permis d’assoir les réformes envisagées et mises en œuvre était trop restreint pour un environnement universitaire qui a fait le choix de la démocratie, pour qu’à ce niveau choisi, d’aussi importantes mesures puissent être acceptées par la communauté universitaire. La preuve c’est que dès le lendemain, des composantes essentielles ont rejeté la mesure notamment le puissant syndicat des enseignants-chercheurs (SNECS). La faculté de pharmacie de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi fermée, celles-ci est ramenée à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, ce qui n’est pas du goût des étudiants de l’université déshéritée de sa ʺfilière charmanteʺ. Peut-on avoir oublié que ces universités sont créées en régions pour rapprocher les enfants de leurs familles pour mieux les aider à travailler dans de meilleures conditions de vie ? Et les étudiants n’ont pas pu digérer la mesure et ont cru qu’en profitant du Conseil Fédéral du parti présidentiel, le PNDS, qui se tenait le samedi matin dans la ville de Maradi, ils pouvaient espérer rencontrer des personnalités d’influence du parti et du pouvoir, qui plus, sont de la région, pour entendre leurs cris de colère, mais aucune n’eut le courage de les rencontrer même pour les calmer, et dans l’incompréhension d’un tel comportement de la part d’aînés qui ne peuvent écouter leurs préoccupations, les étudiants, dans le désespoir, assiégèrent le Conseil Fédéral. Un acte déplorable qui aurait pu être évité si le dialogue avait prévalu. En démocratie, on ne ferme pas les portes. Si la réorganisation ne passe pas, pourquoi ne pas la réexaminer ? On ne gouverne pas dans l’inflexibilité…
Cette situation a conduit à réprimer la manifestation spontanée des étudiants de l’UDDM et finalement à arrêter quelques uns. Le même soir, à la télévision, l’on pouvait entendre, d’autres encore en liberté, portant la voix de leur structure, dire que pour autant, les étudiants ne baisseront pas les bras et « poursuivront la lutte ». Faut-il dès lors s’attendre à une escalade dans un pays qui n’en a pas besoin ?
C’est dans un tel contexte que l’on apprenait une décision rectorale qui risque fort de faire monter les enchères. En effet, se prévalant de textes qu’il cite dans son « Autorisation de Franchises universitaires », le Recteur de ladite Université, Dr. Sani Mamane, Maître de Conférences, signant une autorisation de franchises universitaires, « autorise les forces de défense et de sécurité de la Région de Maradi à assurer la sécurité des personnes et des biens ainsi que le maintien de l’ordre sur l’ensemble des sites de l’université en raison de la situation instable qui sévit à l’UDDM du 22 octobre au novembre 2022 ».
Ceci n’est pas une bonne nouvelle pour l’école nigérienne et il faut espérer que le président de la République, s’en saisisse rapidement, pour baisser la tension car les grands désordres viennent souvent, de signes bénins.
‘’SO Niger’’ est une initiative Art Disc Records et l’ONG Changement des Mentalités à travers l’Art et la Culture (CMAC Niger). Ce collectif est un groupement artistique composé de huit (08) jeunes femmes artistes chanteuses nigériennes. Ce regroupement de jeunes filles artistes a pour objectif entre autres de contribuer à honorer et à valoriser la femme nigérienne et les initiatives d'émancipation en faveur de la femme nigérienne. Aussi et surtout contribuer au développement du Niger à travers des actions de sensibilisation et de communication.
La Coordinatrice du Collectif culturel ‘’So Niger’’ Mme Balkissa Adamou indique que le collectif ‘’So Niger’’ a eu à faire une tournée de sensibilisation musicale pour la promotion d’élections apaisées, c’est une production audiovisuelle d’une reprise de la chanson culte ‘’we are the world’’ de Michael Jackson en ‘’we are the Niger’’ dans huit (8) langues parlées au Niger.
‘’Nous avons bénéficié du soutien de l'Ambassade de France pour animer des concerts dans les Centres Culturels Franco-Nigérien et alliance française de Niamey, Maradi, Zinder et Agadez. Tout s’est bien déroulé. Et sous peu nous allons nous occuper des femmes leaders, des femmes qui émergent et qui font parler d’elles. Nous avons beaucoup de projets, seulement pour ce faire, nous avons besoin de plus de financement pour couvrir l’ensemble des régions. D’ores et déjà, nous avons soumis des demandes de financement surtout auprès de la fondation Tatali Iyali de la Première Dame Malika Issoufou. Avec ces financements nous pourrons aller plus loin et mieux organiser de caravanes. Ou si possible nous orienter vers d'autres partenaires qui peuvent être intéressés par le projet » a-t- elle fait savoir.
Huit(8) artistes de la nouvelle scène urbaine bien connues de la scène musicale nigérienne dont nous dressons ci-dessous les portraits qui ont interprété la chanson :
C’est en début d’adolescence qu’elle fit son entrée dans l’univers du chant et ce au sein de la chorale de son église Colombe de la paix de Niamey avant de créer le groupe FI2 avec sa jeune sœur et deux autres amis. Ils remportèrent de nombreux prix scolaires entre 2008 et 2012. En 2014, elle décide de se lancer dans une carrière musicale solo professionnelle et signe avec le label local Art Disc Records qui la lance officiellement en Décembre 2014.Aujourd’hui et après près de 10 ans de carrière musicale, Filo désormais appelé Filo la Diva a sorti un album discographique ‘‘Filoménal’’ de onze(11) titres en 2017. Elle adhère des plus grands projets musicaux au Niger notamment le Collectif ‘’SO ’Niger‘’ dont elle fait partie des fondatrices ; et a remporté plusieurs prix et distinctions de musique au plan local comme à l’international. Elle a fait également la 1ère partie de toutes les pointures musicales internationales de passage à Niamey entre 2014 et 2020. Elle prépare actuellement son 2ème album studio. Filo la Diva est dans la vie professionnelle, agent chargée des opérations au sein d’une l’organisation internationale humanitaire à Niamey.
Marie Diallo ; artiste rappeuse, danseuse
Danseuse professionnelle à la base, Marie Abdoulaye Dotti Diallo dite Marie Diallo se passionne aussi pour la musique. C’est ainsi qu’elle a remporté une demie douzaine de concours interscolaire en chant à Niamey ainsi que le grand concours national de chant de la jeunesse scolaire dénommé ‘‘Waké’’ en 2018. Bénéficiant avec ce concours, d’une bourse de formation musicale (Solfège et instrument), elle s’y applique une année, avant de tenter sa chance au concours Tremplin des Jeunes Talents du Niger qu’elle obtient avec succès également en 2020. Elle intègre le collectif SO’Niger mi-2020 en qualité d’artiste rappeuse. Marie Diallo est Inspirée par des artistes urbains chanteurs comme rappeurs (Zaho ; Black M ; Maitre Guims…). A la fois chanteuse et rappeuse à la voix grave mais juste, elle marque à chacune de ses scènes le public grâce à sa facilité à performer, son côté danseur y étant sûrement pour beaucoup…Marie Diallo est étudiante dans la vie civile.
Aicha Trifel artiste chanteuse
Artiste chanteuse mais aussi comédienne, Aichatou Seydou Yacouba dite Aicha Trifel s’entiche depuis son enfance pour le chant. Son Bac en poche, elle s’inscrit à la faculté des Lettres, Art et Communication de l’Université Abdou Moumouni de Niamey et devient Artiste membre de la commission culturelle. A l’université, elle apprend, se forme et voyage beaucoup au contact de la diversité artistique. Elle y forme les ‘‘Sahéliennes’’, un duo avec une camarade slameuse qui se fait connaitre en arrivant 2ème du concours Tremplin des jeunes talents du Niger en 2020. Repérée à l’issue de ce concours par la coordination du projet So’Niger, elle l’a ensuite intégrée au cours des mois de vacances 2020. Aicha Trifel est inspirée musicalement par Myriam Makéba ; Céline Dion ; Indila….
Oumyna artiste chanteuse
C’est la benjamine du collectif ! Oumalhere Adama Dodbzanga dite Oumyna est une étudiante en soins infirmiers en dehors de la musique. Passionnée de chant, elle est repérée par le label Wolf Music qui la fait participer dans un premier temps à des sessions d’enregistrement en qualité de choriste. Elle a l’opportunité d’être chanteuse principale grâce au projet de chanson de sensibilisation sur la Covid 19, initié par la maison 44 Feeling. Les mélomanes nigériens découvrent alors, une voix forte et puissante qui peut attendre des notes très perchées telle une cantatrice. C’est ainsi qu’elle intègre le collectif SO’Niger où on l’a remarquée dans la partie Gourmantché de la chanson ‘‘Nous sommes le Niger’’ pour des élections sans violences au Niger’’.Indépendamment de son rôle dans le collectif, elle prépare aussi au sein de son label un format d’album de musique (EP) qui sortira d’ici fin 2021.
Sakiina artiste chanteuse
Sakina Laouali Hassane connue sous le diminutif Sakiina par le public nigérien est titulaire d’un Master en Communication Marketing. Elle est rendue célèbre par une reprise de la chanson ‘‘Samari da ain mata’an Niger’’ ; grand classique issu du coffret anthologique du festival de la jeunesse des années 1980 au Niger, qu’elle a repris avec la chorale universitaire de l’Université Abdou Moumouni de Niamey et dont elle est la lead vocale. Elle a ainsi le grand honneur de chanter devant les présidents Africains, lors du sommet de l’UA tenu à Niamey en Juillet 2019. Sakiina est aussi membre d’un groupe de gospel. Elle est membre du collectif SO’Niger depuis sa création.Chantant principalement en Haoussa, Sakiina est appréciée par le public à cause de sa voix suave et veloutée. Elle poursuit une licence d’administration culturelle à la filière Art et Culture de l’Université Abdou Moumouni de Niamey.
Mint ; artiste chanteuse
Assiata Abdou dite Mint est communément appelée dans ce milieu l‘’artiste 180‘’ Elle est en effet, chanteuse, comédienne, actrice, mannequin et humoriste. Révélée grâce à la collaboration avec le chanteur KAL, elle s’est aussi distingué dans un rôle de policière dans la série ‘‘Niamey’’ sur la chaine A+.En tant que chanteuse, elle est aussi membre du collectif ‘‘points levés’’ qui a remporté un prix de meilleure chanson de sensibilisation sur la Covid-19.
Ayant à son actif deux chansons personnelles sur le marché, elle boucle actuellement un album totalement en Tamashek, sa langue de naissance. Au sein du collectif, So’Niger qu’elle a intégré juste avant la chanson ‘‘Nous sommes le Niger’’, elle est remarquable par sa voix douce et très orientale. Mint est énormément engagée pour des causes féministes et humanitaires qu’elle soutient régulièrement à travers sa participation et sa présence à des activités de ces types.
Chokola-T, artiste rappeuse
Surnommée dès son jeune âge par un sobriquet porté encore aujourd’hui pour sa carrière, Leyla Ousseini Balarabé dite Chokola-T est une artiste rappeuse originaire de la Dream-zone comme l’appellent les jeunes, c’est-à-dire le quartier aéroport et qui constitue son fief. Chokola-T fait partie des jeunes artistes rappeuses au Niger. Spécialisée dans la trap, un style de rap lent et lourd dans son orchestration, ChokolaT, a lancé sa carrière musicale grâce au concours Tremplin des Jeunes Talents du Niger dont elle est lauréate de la 4ème édition en 2019. Son style est facilement remarquable car mélangeant le patois local des jeunes de Niamey et le nouchi ivoirien dont elle s’inspire. Elle écoute et s’inspire aussi des rappeurs nigériens tels que Akeem et Barakina. Elle espère influencer la nouvelle génération de filles qui voudraient intégrer le monde de la musique. Sa devise phare est ‘‘A chacun son destin, moi j’ai choisi le mien’’. Chokola-T poursuit des études en Comptabilité et Gestion des entreprises dans une école professionnelle de la place.
Nourrath, artiste slameuse
Partie de la danse et de la comédie en 2009, Nourratou Oumarou Hega dite Nourrath se laissera séduire plus tard par les mots et s'aventure ainsi donc dans le slam en 2015. Elle est membre de l’Association Arts Pluriels ou elle occupe le poste de chargée de communication et des relations publiques. Passionnée de lecture, Elle est lauréate de plusieurs concours de slam au Niger. Aussi elle représente plusieurs fois le Niger sur des Festivals Internationaux de Slam dans la Sous-Région. Actrice principale de la série nigérienne Femme Actuelle, Nourrath est une valeur sûre du slam nigérien et africaine en devenir avec son style de Slam bilingue en Français-fulfulde. Au sein du collectif SO’NIGER, qu’elle a intégré depuis sa création, et intervient en fulfuldé dans la chanson. Nous sommes le Niger. Nourrath est titulaire d’une Licence en Communication Marketing et poursuit toujours ses études.
Zorro de Zongo (ZZ) ! Il ne s’agit pas du titre du film de fiction que l’on connait,plutôt le nom d’une association, créée par de jeunes diplômés nigériens qui perçoivent leur citoyenneté comme un devoir envers leur pays et la communauté nationale. Mais la philosophie des membres du Collectif ZZ n’est pas sans rappeler Zorro, le célèbre personnage masqué dudit film. En effet, les jeunes du collectif ZZ, entendent aussi contribuer dans l’anonymat au développement de l’entrepreneuriat, et véhiculer une image positive de leur pays.
Au cours de l’installation des responsables des communes, après les dernières élections municipales, les rivalités et accointances locales ont pris le pas, ici et là, sur les consignes des regroupements politiques. Occasion pour les autorités administratives et, parfois, coutumières de prendre, de manières flagrantes et au mépris des lois, parti. Ce qui s’est passé à cette occasion à Gaya est un cas d’école.
La commune urbaine de Gaya compte dix-huit conseillers. Six pour le parti Lumana, quatre pour le MNSD ? Trois pour L’ANDP ? Deux pour le PNDS, et un pour chacun des partis ANEMA, Kishin Kassa et Jumhouria. Dans la perspective de ola mise en place du maire et de ses deux adjoints, le Lumana a choisi de soutenir un conseiller du MNSD. Et le 25 avril 2021, une réunion autour du président de la coordination départementale de Lumana, Moussa Djiré, les conseillers de deux formations plus celui du parti ANEIMA. Seuls deux conseillers du MNSD, dont le candidat au poste de maire, signent le procès verbal. Ce regroupement compte ainsi neuf conseillers, comme l’autre regroupement qui bénéficiera du soutien de l’élu de Kishin Kassa. Devant l’impossibilité de dégager une majorité pour un camp ou pour l’autre, des tractations furent entreprises. Et c’est naturellement que l’administration, les partis politiques furent mis à contribution. Rien n’y fit. Devant le statut quo, le préfet décide, le 14 mai, date butoir pour la mise en place du maire et de deux vices, de reporter les élections. C’est maître Souley Dambaro, huissier de justice, commis par le coordinateur du Moden Lumana qui fera le constat : « à 10 heures 35 minutes, le garde du corps du préfet du département fait son entrée dans la cours de la mairie, dans le véhicule administratif du préfet, pour une affiche contenant le report de la mise en place du conseil. » C’est la confusion d’autant qu’aucun motif sérieux n’explique ce troisième report. Et c’est finalement le 25 mai que la réunion pour la mise en place sera convoquée. Le rapport de la présidente de séance, la doyenne d’âge, et le procès verbal de constat de l’huissier Dambaro expliquent en long et en large le processus.
Pour Hadjia Aïchatou Kimba, le préfet s’est arrogé les pouvoirs de la table de séance. Il recevait les candidatures et les validait. Après cette étape, l’un des candidats, Mounkaila Boureima, élu de l’ANDP, parti du préfet, prend la parole pour porter plainte contre un élu de Lumana pour faux usage de faux en écriture publique. Le préfet demande aux deux huissiers présents la conduite à tenir. L’un des huissiers explique au préfet que seul un juge peut statuer sur la recevabilité de la plainte et y donner son appréciation juridique. Il s’agit en fait d’une erreur matérielle commise par la justice. Entre la validation des candidatures par le Tribunal de Grande Instance de Dosso, le juge électoral pour ces élections, et la proclamation des résultats définitifs, une erreur matérielle a été commise. Les deux listes issues des deux jugements en fac similé. Et c’est le préfet, lors de l’installation de la mairie, avant l’élection du maire, qui a informé le Tribunal de cette erreur qui s’est autosaisie. Elle a été rectifiée le 25 mai, jour de l’élection du maire. Une coïncidence qui sème le doute. Au lieu d’attendre la décision de la justice, le préfet de Gaya, le demandeur, à organiser le vote en outrepassant ses prérogatives. Il fera fit des explications des huissiers. Se faisant juge à la place du juge et de dieu à la place de Dieu, il décide de retirer le droit de vote à l’élu du Lumana. Par la même occasion, il le révoque. Devant ce manifeste abus de pouvoir les neuf élus se retirèrent de la salle. Il fera élire son camarade de parti. Mounkaila Boureima a toujours été vice maire. Il avait même été emprisonné à Tillabéri, suspecté d’avoir détourné les maigres ressources de la commune. A t-il bénéficié de la ‘’définitive’’ liberté provisoire accordée, par le régime de Issoufou, aux alliés indélicats ? A moins qu’il soit blanchi sur la pression de son parti. A la suite de cette élection, les populations de Gaya se seraient opposées à la passation de services. Ils occupèrent la mairie. Le secrétaire général du gouvernorat aurait conduit des négociations et aurait demandé de surseoir à la passation en attendant d’y voir clair. Le préfet passera outre et l’organisera, dans son bureau, avec le maire élu. Les documents ont été apportés, à domicile, au maire sortant pour recueillir sa signature. Depuis la coordination du parti Lumana a fait les recours. Le dossier serait dit-on en instruction. Il se pourrait aussi qu’une plainte soit déposée contre le maire élu pour dénonciation calomnieuse en l’endroit d’un élu qu’il a accusé de faux et usage de faux en écriture publique. D’autant que cette accusation a connu une exécution avec, pour effet, le retrait de droit de vote et la révocation de Souley Diori Hamani Magagi. Le maire entraînera sûrement le préfet.
Image d'illustration Depuis sa création, il y a plus d’une trentaine d’années, c’est sans doute la toute première fois que la respectable Association islamique du Niger (AIN) a, au sein de son bureau exécutif, une personnalité politiquement affichée. L’actuel vice-président de cette association est un militant dur du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (Pnds Tarayya), le principal parti au pouvoir. Et l’homme ne le cache à personne. Candidat malheureux aux dernières élections législatives, il semble tout autant actif dans le militantisme politique que dans les activités de l’AIN. La semaine dernière, le monsieur était à la conférence organisée par la section du Pnds Tarayya de Niamey et portait fièrement une écharpe du parti. On le voit sur une photo qui a été postée sur Facebook et qui continue à alimenter la polémique sur la toile. Nombre d’internautes ont, naturellement, trouvé l’attitude de cet «uléma» totalement déplacée, dès lors qu’il occupe une place importante au sein de l’Association islamique du Niger. Mais comme il fallait aussi s’y attendre, des partisans du pouvoir s’échinent à minimiser l’acte de l’»uléma», soutenant. qu’il est un citoyen et qu’il a le droit de militer au sein du parti politique de son choix. Cependant, pour qui connaît le degré de l’intolérance du pouvoir du Pnds Tarayya, il n’allait jamais permettre à un opposant d’agir comme le fait actuellement le vice-président de l’AIN. Si ce monsieur était un opposant et de surcroît militant du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (Moden/FA Lumana) de Hama Amadou, il y a longtemps que le ministre de l’Intérieur et président du parti au pouvoir aurait pris un arrêté pour le suspendre et justifier sa décision sur la nécessité d’un respect scrupuleux de la séparation de la religion et de la politique. Dans le meilleur des cas, son association aurait été sommée de le rappeler à l’ordre, au risque de voir ce qu’elle va voir. C’est malheureusement cela une des multiples tares de la société nigérienne. Au regard des agissements du sieur Karanta, sans considération pour son illustre famille et la religion islamique qu’il prétend servir, nombre de Nigériens se demandent s’il est habilité à diriger la prière. ALPHA ALI
Le Département de Philosophie de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Abdou Moumouni de Niamey organise, depuis lundi dernier, en collaboration avec le laboratoire d’Etude et de Recherche en Philosophie, Culture, Communication et Société, un colloque international pluridisciplinaire pour discuter sur une thématique dont les contours de la réflexion constituent indéniablement les préoccupations des Etats africains. Le thème de cette randonnée du donné et du recevoir est ainsi libellé « l’Etat en Afrique : fondements et réponses aux défis du développement ». L’ouverture de ce colloque a été présidée par le Recteur de l’Université Abdou Moumouni Pr. Saidou Mahamadou en présence du directeur de cabinet adjoint en second du Président de la République, Dr. Hama Adamou Souley ; du coordonnateur du CELTHO, M. Komi N. F. Tublu, ainsi que plusieurs participants venus du continent africain et de l’Europe.
Les rencontres scientifiques constituent des moments de prédilection pour les intellectuels qui veulent débattre sans tabous sur les préoccupations de la société. Le colloque international qu’organise le Département de Philosophie de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Abdou Moumouni de Niamey s’inscrit dans cette dynamique. Il offre une occasion à une diversité d’intellectuels dans plusieurs disciplines pour partager leur réflexion sur le thème retenu. Pour le recteur de l’Université Abdou Moumouni, Pr. Saidou Mahamadou qui a ouvert les travaux de ce colloque qui dureront trois jours, cette heureuse initiative est en adéquation avec le noble objectif d’animation scientifique poursuivi par l’Université Abdou Moumouni.
Des dizaines de spécialistes issus de divers champs scientifiques, vont plancher sur l’Etat, condition essentielle de la possibilité même de tout véritable développement. En effet, à un moment où l’humanité est en proie à une crise multiforme qui affecte l’Etat dans ses nombreuses manifestations, il importe selon le recteur de l’Université Abdou Moumouni de faire un diagnostic précis en vue de découvrir les racines profondes du mal et de prescrire le remède approprié. D’où l’importance et la pertinence du thème de ce colloque, car l’actualité faite de soubresauts multiformes, rend urgente la réflexion sur une telle thématique. « L’intérêt est donc sur le plan strictement scientifique comme d’un point de vue pratique puisqu’il y va de notre sort à tous. L’occasion est idéale pour parvenir, à partir d’un thème aussi stimulant, au renouvellement tant recherché de notre compréhension sur les missions de l’Etat dans tous ses aspects », a relevé le recteur Saidou Mahamadou avant d’inviter les participants à des débats pour tirer le meilleur profit des échanges fructueux qui auront lieu durant cette rencontre.
En marge des festivités de la célébration de la Fête de la République, s’est tenu, du 14 au 15 décembre 2019 à Tillabéri, un colloque scientifique international sur le thème ‘’Le Sonrhai : passé, présent et devenir’’. Ce colloque a regroupé des chercheurs et scientifiques venus principalement du Mali, du Nigéria, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Maroc, en plus de ceux des universités publiques du Niger. Plusieurs recommandations ont été adoptées à l’issue des travaux. C’est le gouverneur de la Gouverneur de Tillabéri M. Ibrahim Tidjani Kateilla, région hôte de la fête tournante du 18 décembre qui a présidé la cérémonie de clôture des travaux du colloque en présence de plusieurs personnalités et des participants.
Dans son allocution de clôture des travaux, le Gouverneur de Tillabéri a, au nom du Président du Comité d’organisation de la fête tournante de 18 décembre, Tillabéri Tchandalo, remercié tous les participants pour la qualité des travaux, la pertinence des thématiques débattues, les conclusions et les recommandations formulées au terme des différentes sessions. «Durant deux jours, des débats importants et fructueux ont été menés, permettant ainsi, aux différents conférenciers de contribuer pour que la langue songhaï soit véritablement valorisée. Au regard de la qualité et de l’expertise des participants, je ne doute point que les objectifs assignés à ce colloque sont atteints», a-t-il dit. M. Ibrahim Tidjani Kateilla a rassuré les participants qu’il ne ménagera aucun effort pour les accompagner à assurer le bien-être des populations.
Le président du Comité scientifique PhD Mamoudou Djibo a, quant à lui remercié tous les participants, notamment les universitaires du Niger et des autres pays d’Afrique pour leur disponibilité et leur participation à ce colloque. Il a rendu hommage au comité d’organisation dudit colloque pour les efforts consentis qui ont fait du colloque un succès. PhD Mamoudou Djibo a indiqué que le colloque de Tillabéri a enregistré le plus grand nombre de propositions de communications, 150 inscrites, 129 sélectionnées et 97 présentées en trois grands ateliers. Le colloque de Tillabéri a mobilisé toutes les Universités publiques du Niger, représenté par soit leurs Recteurs ou leurs Vice-recteurs. Il a également a enregistré la participation de plusieurs pays d’Afrique dont le Mali, le Nigéria, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Maroc.
Monsieur le Directeur général, il y a quelques jours de cela, un véhicule citerne accidenté au quartier Aéroport de Niamey, a provoqué la mort de plusieurs dizaines de Nigériens venus siphonner le carburant qu’il contenait. Est-ce qu’on peut dire que les mesures de sécurité ont été respectées à cette occasion pour éviter la survenue de ce drame ?
Je me réjouis de l’opportunité que vous nous donnez de parler de ce problème et d’apporter notre modeste contribution à la sécurité des nigériens par rapport aux risques hydrocarbures. Aussi je me permets de rappeler que nous avons dès 2014 rédigé un dossier de sept (7) pages sur la question dans le bulletin de liaison et d’information des Forces Armées Nigériennes « Béret Vert» numéro 20 de décembre 2014. Ce dossier est intitulé «Le Niger face à son destin de producteur/Le Sapeur-Pompier face à son nouveau type de catastrophe.Quelle est la situation en matière de sécurité face aux risques hydrocarbures, suite à la mise en service de la SORAZ ?». Il aborde d’abord les risques liés à la distribution des hydrocarbures ceux liés au transport et propose des solutions. Les accidents de transport des hydrocarbures sont devenus un casse-tête, pour les unités de Sapeurs-Pompiers du Niger, à partir de novembre 2011, suite à la mise en service de la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ). En effet, si avant cette date, les camions citernes transportant les hydrocarbures sur les routes nigériennes avaient pour vocation de satisfaire la consommation nationale, désormais ceux-ci prennent en compte aussi les besoins du Nord Nigeria, du Mali et du Burkina Faso. Ainsi on assiste à la mise en circulation d’un nombre important de camions citernes immatriculés au Benin, au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigeria. Aussi, cette augmentation de trafic et la qualité déplorable du matériel et des conducteurs constituent des motifs d’inquiétude pour la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement. En outre, bon nombre de camions citernes usagés importés sont dans un état mécanique navrant pendant que certains sont fabriqués çà et là à Niamey par des soudeurs dont la qualification n’est pas garantie.
Beaucoup de gens, après la disgrâce prononcée contre Hassoumi Massoudou en janvier 2019, n’avaient pas hésité à parier la mort politique définitive de l’ancien ministre des Finances. En très bonne place dans le cercle restreint de la garde rapprochée du chef de l’Etat nigérien, Hassoumi Massoudou a senti ce limogeage dont il a fait les frais comme un coup de poignard du Président Issoufou Mahamadou dont il a cru au soutien ferme jusqu’à ce jour fatidique où, en mission dans la région de Maradi, il a été rappelé daredare à Niamey avant de se voir notifier son renvoi du gouvernement. Puis, le coup de grâce arrive avec la désignation formelle de Mohamed Bazoum par Issoufou Mahamadou pour l’investiture du Pnds au titre de l’élection présidentielle prochaine. Tombé dans l’oubli, Hassoumi Massoudou a dû manifestement s’affairer à préparer sa revanche qu’il compte bien prendre. Et sur les hommes, et sur l’histoire. Revenu au sommet de l’Etat, avec une nomination de ministre d’Etat à la présidence de la République qui en fait pratiquement la troisième personnalité de l’Exécutif après le président de la République et le Premier ministre, Hassoumi Massoudou, apprend-on, n’a rien lâché de ses ambitions présidentielles. Selon des sources dignes de foi, il s’active à peaufiner ses stratégies politiques et il ne manquerait pas d’atouts dans cette croisade.
Soutenu par des hommes qui comptent au Pnds Tarayya, Hassoumi Massoudou est également l’espoir d’un certain nombre de petits partis qui lui auraient d’ores et déjà fait allégeance. Les choses sérieuses s’annoncent pour bientôt, apprend-on, dans des milieux politiques très informés.
Notre compatriote M. Oumaria Mamane, actuellement Conseiller principal du Premier ministre, ancien président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales (CNDHLF, institution constitutionnelle) a été brillamment réélu au poste d’Expert des Nations Unies, membre du Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et les membres de leurs familles (CMW). Cette réélection a eu lieu, mardi 29 juin dernier, à New York (Etats-Unis), au siège des Nations-Unies, lors de la 10è réunion des Etats Parties.
Le CMW est un des organes de traités des Nations Unies chargé de veiller au respect des dispositions de la Convention des Nations Unies pour la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leurs familles.
Notre compatriote a été réélu, au nom du Niger par 50 voix sur 52 pour un mandat de 4 ans. Outre l’expertise et l’expérience avérées du candidat Oumaria sur les questions relatives à la promotion et à la protection des droits humains, cette brillante réélection est également à mettre à l’actif de la diplomatie nigérienne en général, et de l’équipe de la Mission Permanente du Niger à New York, de celle de la Mission Permanente du Niger à Genève et de l’administration centrale du
Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, en particulier. Elle démontre une fois de plus que la voix du Niger compte dans toutes les enceintes internationales.
Bien qu’étant élu au nom du Niger, M. Oumaria va siéger en tant qu’Expert indépendant. Ce sont les principes des Nations Unies qui l’imposent afin de garantir l’efficacité de l’action qu’il va mener au sein du Comité.
Dans un rapport rendu public en août 2019, le Fonds monétaire international (Fmi) a sérieusement épinglé la gouvernance au Niger, marquée par une corruption endémique, répandue et enracinée. La politisation des services publics, l’absence de contrôles administratifs et les défaillances du système judiciaire note le Fmi, constituent autant de terrains propices à la corruption. Et cette corruption, précise le Fmi, implique aussi bien la corruption mineure (bureaucratique) que la grande corruption politique à grande échelle impliquant des responsables de haut niveau. Des pratiques financières douteuses, dans les entreprises publiques, à l’existence de contractuels fantômes, en passant par les recrutements irréguliers dans les secteurs de l’éducation et de la santé, le rapport du Fmi brosse un sombre tableau de la gouvernance de Mahamadou Issoufou. Autant dire que c’est une gifle retentissante qui est loin des classements douteux d’organisations tout autant douteuses.
Selon une définition communément acceptée, la corruption est l’abus d’une fonction publique en vue d’obtenir des gains privés (FMI, 1997) ; elle peut prendre des formes diverses, allant de la corruption « mineure » (à petite échelle) et bureaucratique à la corruption politique à grande échelle impliquant des responsables de haut niveau. L’initiative « Maïboulala » (le fouet) du président Issoufou contre la corruption lancée au début de son second mandat, en 2013, a révélé des pratiques financières douteuses dans les entreprises publiques, du favoritisme dans les douanes, l’existence de contractuels « fantômes » ainsi que des recrutements irréguliers dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Néanmoins, beaucoup reste à faire pour améliorer la situation sur le terrain. Dans une récente enquête officielle, 86 % des répondants ont fait état d’une corruption étendue au Niger, l’administration des douanes et celle des impôts étant considérées comme les plus corrompues devant la police et les services chargés de la passation des marchés publics. Les organisations politiques, la société civile et les chefs traditionnels ne sont pas non plus épargnés, bien qu’à des degrés divers. Selon l’enquête 2017 de la Banque mondiale auprès des entreprises, la corruption figure au quatrième rang des principaux obstacles à la conduite des affaires.
Bien que la plupart des indicateurs récents de la gouvernance confirment les résultats de l’enquête officielle, la corruption semble en moyenne un peu moins répandue au Niger qu’en l’ASS.
L’Afro baromètre indique que, dans presque toutes les catégories de la société, la perception de la corruption est inférieure à la moyenne de l’UEMOA et de l’ASS. Bien que 62 % des répondants au Niger aient le sentiment que le niveau de corruption dans le pays a augmenté l’année précédente (contre respectivement une moyenne de 46 % et 51 % dans l’UEMOA et l’ASS), ils sont relativement moins nombreux à mentionner la nécessité de verser un pot-de-vin pour avoir accès aux services publics de base. L’indice de perception de la corruption de L’auteur Transparency International (TI–IPC) et l’Indicateur de la gouvernance dans le monde afférant à la maîtrise de la corruption (WGI– CCI) laissent penser que le Niger fait mieux que la moyenne de l’ASS. En revanche, son score est inférieur à la moyenne de l’UEMOA selon le projet Varieties of Democracy, sauf pour la corruption en matière judiciaire, qui indique dans quelle mesure les particuliers ou les entreprises proposent un pot-de-vin pour faire pencher les décisions de justice en leur faveur.
L’enquête officielle cite une conjonction de facteurs pour expliquer la prévalence de la corruption au Niger.
La politisation des services publics, l’absence de contrôles administratifs et les défaillances du système judiciaire, dont sa capacité limitée à faire respecter la loi, constituent un terrain propice à la corruption. Cette situation est encore aggravée par la faiblesse des rémunérations dans le secteur public, le manque d’intégrité professionnelle et la perte de valeurs civiques.
Les conséquences macroéconomiques défavorables de la corruption ont été abondamment décrites dans la littérature.
La corruption peut, de diverses façons, empêcher l’État de réaliser une croissance durable et équitable. Elle est susceptible d’aboutir à des résultats économiques sous-optimaux en abaissant la quantité et la qualité de l’investissement public et privé, mais aussi en compromettant la capacité de l’État à exercer ses fonctions de base, notamment la levée de l’impôt et la prestation de services publics. Elle crée des distorsions dans l’utilisation des fonds publics en détournant les ressources vers des projets ou des activités qui offrent les plus grandes possibilités de versement de pots-de-vin, habituellement au détriment des dépenses sociales. En outre, la corruption compromet la stabilité monétaire et financière, tout en sapant la confiance des citoyens à l’égard des institutions et des procédures publiques.
À partir de là, la présente étude décrit le cadre de lutte contre la corruption du Niger, explique comment des réformes plus générales du secteur public peuvent contribuer à réduire la corruption. Elle évalue aussi l’incidence de la corruption sur le secteur privé et propose des mesures pour faire avancer la lutte contre la corruption.
Dans l’esprit de la note d’orientation de 2018 du FMI, elle accorde une attention particulière aux faiblesses de gouvernance qui engendrent habituellement la corruption. Après avoir fait le point s des institutions anti-corruption au Niger ainsi que sur le système de déclaration des biens et le cadre de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, l’étude s’intéresse aux réformes plus générales qui ne ciblent pas explicitement la corruption, mais apportent une contribution indirecte en réduisant la susceptibilité à la corruption. Il s’agit de réformes des régies financières, de la gestion des finances publiques (GFP) — notamment pour les marchés publics et les investissements —, de la gouvernance des entreprises publiques, de la gestion des ressources naturelles et de la transparence budgétaire. L’étude discute ensuite comment une faible gouvernance du secteur public influe sur la conduite des affaires par le secteur privé et conclut par des suggestions pour faire avancer la lutte contre la corruption au Niger.
Malgré des avancées significatives, des lacunes subsistent sur le plan juridique, institutionnel et opérationnel.
Le Niger ne se conforme pas pleinement aux obligations de la CNUCC, le rapport de 2016 sur l’application des chapitres III (incrimination, détection et répression) et IV (coopération internationale) a signalé des déficiences du cadre juridique. Ce sont, par exemple, l’absence d’incrimination pénale de la corruption active d’agents publics étrangers ainsi que de dispositions et d’accords permettant de mener des enquêtes conjointes avec d’autres États. Bien qu’elle jouisse de prérogatives supplémentaires, la HALCIA reste rattachée à la présidence de la République, manque d’autonomie financière et se heurte à des contraintes en matière de ressources financières et humaines qui gênent ses activités et restreignent son indépendance. Alors que l’agence de lutte contre la corruption a été saisie d’un grand nombre d’affaires, elle n’en a référé jusqu’à présent qu’une poignée au procureur de la République. Les sanctions ne sont guère appliquées — à ce jour, trois affaires seulement ont entraîné des condamnations —, ce qui s’explique en partie par les faiblesses institutionnelles du système judiciaire. Certains exemples laissent penser que les auteurs de délits sont généralement libérés s’ils peuvent rembourser les fonds détournés. De même, la Ligne Verte est sousfinancée et, jusqu’à maintenant, aucune des plaintes qu’elle a reçues n’a eu de suites judiciaires. Enfin, la multiplicité et le chevauchement des missions des entités qui supervisent l’usage des fonds dans le secteur public contrastent avec les ressources limitées signalées par les organes de contrôle. ( Source FMI )
Le 8 novembre marque le triste anniversaire du décès du regretté Général Abdoul-Karim Goukoye, rappelé à Allah à Bruxelles le lundi 08 novembre 2021 où il officiait en tant qu'Attaché militaire à l'Ambassade du Niger depuis 2012. À l'âge de 57 ans, le Général Goukoye, tombé prématurément, laisse derrière lui un héritage indélébile de patriotisme, caractérisé par des actes de dévouement, de sacrifice et de courage inégalés.
Au cours de sa carrière militaire illustre, le Général de Brigade Abdoul-Karim Goukoye a non seulement dirigé avec éclat sur divers fronts, mais a également occupé des postes de haute responsabilité au sein de la hiérarchie militaire. Il a été le Porte-Parole des Forces Armées Nigériennes (FAN), le Porte-Parole du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), le Président de la Haute Autorité à la Sécurité Alimentaire (HASA), et enfin, l'Attaché de Défense à l'Ambassade du Niger en Belgique.
L'héritage du Général Goukoye ne se limite pas à ses exploits militaires, il se caractérise également par sa personnalité sociable, courtoise et ouverte d'esprit. Cet homme généreux et accueillant a toujours partagé son savoir et son assistance avec son entourage. Sa renommée et son estime transcendaient ses frères d'armes, s'étendant à tous ceux qui ont eu le privilège de travailler à ses côtés ou de le côtoyer.
Sur le terrain, le Général Goukoye s'est distingué par son courage et sa détermination face à l'adversité. Leader incontesté, il a prouvé sa bravoure et son sens élevé de responsabilité, obtenant des résultats positifs dans la gestion des conflits identitaires au Niger. Face à la montée du terrorisme dans la région du Sahel, le Général a prodigué des conseils inestimables à ses collaborateurs sur le terrain, démontrant ainsi son expertise stratégique.
Détenteur d'un Master en Études Stratégiques de Défense de l'Institut des Hautes Études en Défense à Rome, le Général Goukoye a contribué significativement à la représentation diplomatique du Niger. Son engagement a été particulièrement marqué dans la lutte contre le terrorisme, renforçant la position du pays au sein de l'Union Européenne.
Alors que nous commémorons cet anniversaire douloureux, rendons hommage à un homme qui a gravé son nom en lettres d'or dans l'histoire du Niger. Le Général Abdoul-Karim Goukoye restera à jamais dans nos cœurs, et nos prières continueront de lui être dédiées, implorant d'Allah le Tout-Puissant de l'accueillir dans son Paradis Éternel. Amine !
À l’instar de plusieurs pays, le Niger a célébré la journée mondiale de la langue Haoussa. Cette 8ème édition placée sous le thème « le rôle de la femme dans l’éducation pour la préservation des bonnes mœurs socioculturelles, en milieu haoussa », a été commémorée au Musée National Boubou Hama autour de plusieurs prestations culturelles et une exposition d’ouvrages en langue Haoussa. Il s’agit à travers cette journée de rappeler la place de choix qu’occupe cette langue parlée à l’échelle mondiale, mais aussi de saluer l’action de plusieurs femmes, anciennes parlementaires, femmes de médias, animatrices pour leur effort inlassable dans la promotion de la langue Haoussa.
La cérémonie a été présidée par M. Yahouza Ibrahim, conseiller technique de la ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales.
Parlée par environ deux cent cinquante millions de personnes à travers le monde, la langue haoussa est considérée comme la deuxième langue la plus parlée en Afrique après le swahili. Au plan mondial, c’est la 11ᵉ langue sur plus de 7000 langues qui ont été répertoriées par l’UNESCO dans le monde. « Ce qui veut dire que c’est une langue très importante, une langue qui a beaucoup de locuteurs à travers le monde », a indiqué M. Yahouza Ibrahim, conseiller technique et représentant de la ministre de l’Éducation nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales.
Selon, M. Yahouza Ibrahim, le Ministère en charge de l’éducation accorde une place de choix à nos langues nationales, parce qu’il faut le rappeler, dit-il, après les indépendances, le Ministère a ouvert des milliers de centres d’alphabétisation qui utilisent les langues nationales de façon générale et la langue haoussa en particulier. Ainsi, en 1976, le Ministère a ouvert des écoles expérimentales en langues nationales et les langues concernées étaient le Haoussa et le Zarma et ces écoles ont fait leur preuve. Elles ont donné des résultats très satisfaisants parce que tous les élèves qui ont fréquenté ces genres d’écoles, font partie des plus performants selon les témoignages. « À partir de 2012, le Ministère de l’Éducation a par ailleurs initié une réforme curriculaire pour intégrer les langues nationales comme langue d’enseignement au niveau du primaire. Plus de cinq mille (5000) classes avaient été ouvertes et cela va continuer jusqu’à ce que l’ensemble des écoles primaires et même le niveau secondaire utilisent les langues nationales comme langue d’enseignement », a-t-il ajouté.
Pour le président du comité d’organisation de ladite journée, M. Aboubacar Yacouba Maiga dit Ayama, le clou de l’édition 2023 est d’honorer cent femmes de tous les secteurs d’activités qui ont œuvré pour la promotion de la langue haoussa dont certaines à titre posthume notamment les cantatrices et les pionnières du théâtre nigérien comme Hadjia Délou, Kassa et Hamssou Garba. Cette édition a pris une proportion importante, d’abord par le nombre de comités à travers le monde qui commémore cette journée et qui sont coordonnés par le comité du Niger. « Les gens voient ce qu’on fait comme assez petit, mais tous les comités d’organisation du monde entier sont coordonnés par le Niger », a-t-il conclu.
La communauté musulmane a célébré, la nuit du 28 au 29 octobre dernier, la commémoration de la naissance du Prophète Mohamed (SWS). En effet, les fideles musulmans, précisément ceux de la confession ‘’Tidjaniya’’, se sont réunis à la grande mosquée de Niamey, afin d’accomplir des actes d’adoration. Pour cette occasion, l’intégralité du saint Coran a été lue, suivi d’une fatiha (prières et invocations) pour que la paix, la stabilité, la cohésion sociale, la prospérité, etc. couvrent l’humanité en général et notre pays le Niger en particulier. Ainsi, tout au long de cette nuit commémorative, ce sont des prières, des prêches mettant en lumière la vie du Prophète Mohamed, paix et salut sur lui, des rappels de la sirah (la biographie du Prophète et la vie de ses compagnons), des ‘’Khassida’’ (les poèmes religieux), etc. qui ont été prononcés par les marabouts.
Etaient présents à la grande mosquée de Niamey pour la circonstance, le Premier ministre par intérim, M. Foumakoye Gado, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Alkache Alhada, le gouverneur de la région de Niamey, M. Issaka Hassane Karanta, le président de l’Association Islamique du Niger, Cheik Djibril Karanta, etc.
Peu après, la lecture de la fatiha (invocation), le président de l’Association Islamique du Niger, Cheik Djibril Karanta, s’est réjoui de la célébration du Mouloud et l’intérêt que les musulmans accordent à ce dernier. Pour rappel, l’édition 2020 du mouloud coïncide avec le 1494ème anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed (SAW).
Auparavant, Oustaz Djibil Mansour, secrétaire général adjoint de l’association islamique du Niger a déclaré que cette nuit est un moment spécial dans la vie de chaque musulman. En ce sens, il a rappelé que, chaque année, les musulmans du Niger s’associent aux musulmans du monde entier afin de commémorer cette nuit assez exceptionnelle qui a vu la naissance du Mohamed (PSL), le Prophète de tous les musulmans. « Le Mouloud, c’est un événement assez particulier pour les musulmans parce que c’est ce qui a consacré la prophétie du dernier prophète que Dieu a envoyé sur terre. Donc, il est tout à fait indiqué pour le musulman de fêter cela, avec la plus grande symbiose qui puisse exister», a déclaré le secrétaire général adjoint de l’association islamique du Niger.
Un peu partout à Niamey, les fideles musulmans ont marqué cette nuit de mouloud par plusieurs manifestations religieuses. Chez Cheik Chou-Aibou Ali, par exemple, sis au quartier deuxième arrondissement de Niamey, les musulmans se sont fortement mobilisés pour sortir écouter les sermons des érudits et les chants religieux des célèbres ‘’Zakiri’’ de Niamey. Ici, les festivités se sont déroulées sous la conduite du Kalif Cheik Ibrahim Cheikh Chouaibou.
Pour cette occasion, Kalif Cheik Ibrahim Cheikh Chouaibou a expliqué que cette nuit qui coïncide avec de la naissance du prophète des musulmans est une nuit qui doit être nourrie par des actes d’adoration. « Comme vous le savez, le prophète est l’incarnation de la miséricorde d’Allah. Il est arrivé en ce monde pour aider l’ensemble de l’humanité, l’ensemble des créatures d’Allah. Partant de là, nous implorons Allah, le tout puissant pour que cet anniversaire soit rempli de toute sa bonté et sa miséricorde. Nous prions Allah pour que le peuple nigérien et l’ensemble de la communauté musulmane puissent vivre en paix et dans la miséricorde de Dieu », a exhaussé Kalif Cheik Ibrahim Cheikh Chouaibou avant d’inviter les musulmans de s’atteler à faire et de multiplier les invocations à l’intention de notre prophète, sa famille et toute l’humanité. « J’invite la communauté musulmane en général et le peuple nigérien en particulier de s’investir à implorer Allah le tout puissant pour que les maux qui minent le monde entier n’arrivent pas au Niger. Je prie Dieu pour que tout le peuple nigérien puisse vivre en paix et en sécurité, etc. », a-t-il ajouté.
Le 22 juin 2013 la ville d’Agadez était inscrite au patrimoine mondial de l’humanité et ce, après un long processus de préparation qui a duré 10 ans. La population de la région d’Agadez a commémoré du 22 au 25 juin 2019, la première édition de la journée de la vieille ville d’Agadez. En effet, ce grand événement est initié par le sultan de l’Aïr son altesse Oumarou Ibrahim Oumarou afin de montrer à la face du monde combien les populations d’Agadez sont attachées à leur patrimoine et surtout à sa conservation et à sa promotion. Cette initiative louable du sultan prouve son attachement aux valeurs culturelles.
Bref historique de la région
L’histoire de la ville d’Agadez remonte aux 15e et 16e siècles, lorsque le sultanat de l’Aïr s’y installa, favorisant ainsi le regroupement de tribus touarègues et le développement des échanges économiques et culturels transsahariens. La sédentarisation s’effectua en respectant les anciens campements, ce qui conduisit à une trame originale, toujours respectée.
Ladite ville comprend un important habitat, un ensemble palatial et religieux bien conservé, dont un imposant minaret entièrement en banco. Elle est caractérisée par une architecture en terre crue et un style décoratif particuliers à la région de l’Aïr.
En effet, considérée comme la « porte du désert », la cité d’Agadez, sur les franges sud-est du désert du Sahara, fut un carrefour exceptionnel du commerce caravanier. Elle apporte le témoignage d’une ville historique ancienne, formant un centre d’échanges culturels transsaharien majeur. Son architecture manifeste une synthèse d’influences stylistiques au sein d’un ensemble urbain original, entièrement en banco et propre à la région de l’Aïr.
Les militants et militantes de l’ANDP Zaman-Lahiya se sont rassemblés vendredi dernier pour commémorer l’anniversaire de la disparition de Adamou Moumouni Djermakoye, père fondateur du parti, décédé le 14 juin 2009 pendant le combat pour la restauration de la démocratie. On notait, à cette occasion, la présence des représentants des partis de la majorité et de l’opposition.
La cérémonie commémorative de cet anniversaire qui a eu lieu au siège du parti a débuté avec la lecture du Saint Coran pour le repos de l’âme de l’illustre disparu, suivie de la remise des Corans aux écoles coraniques de Niamey. À cette occasion, le président de l’ANDP Zaman-Lahiya, Moussa Hassane Barazé a salué et remercié tous ceux qui ont fait le placement pour communier avec eux. Le président de l’ANDP a aussi souligné qu’il garde un grand souvenir du père fondateur du parti. «Nous avons perdu un homme très généreux, très sage. Aujourd’hui c’est grâce à lui que je suis là, c’est lui qui m’a initié en politique», a dit Moussa Hassane Barazé.
Le Président de l’ANDP Zaman-Lahiya a indiqué que le Niger a aussi perdu un grand fils qui a prôné, toute sa vie, l’unité des Nigériens, le consensus et le développement économique et social du Niger. « Aujourd’hui nous avons un grand souvenir de quelqu’un qui a œuvré pour la paix, la stabilité de ce pays. C’est aussi quelqu’un qui aime partager et qui n’a jamais mangé seul quel que soit les circonstances » a-t-il déclaré. M. Moussa Hassane Barazé a précisé que c’est grâce au père fondateur que le parti ANPD Zaman-Lahiya est resté grand et encore vivant dans le concert des grands partis politiques. «Nous gardons un grand souvenir et nous regrettons beaucoup sa disparition» a-t-il souligné.
Pour sa part, le président du PNDS Tarayya, M. Bazoum Mahamed a précisé que le président Moumouni Adamou Djermakoye était un homme généreux par son cœur et par son esprit : c’est ce qui explique cette idée de consensus qu’il a voulu promouvoir. « Dans son esprit à lui, il ne faut jamais se figer sur une idée. Il considère que son idée n’a de valeur que très relative et qu’elle est vouée à être partagée avec les autres, elle est vouée à être fécondée par les idées des autres et son cheminement est toujours un cheminement vers une rencontre, vers une convergence» explique M. Bazoum Mahamed.
Le 110ème jour de la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie a été célébré, dimanche 12 novembre 2023, par les travailleurs nigériens, membres des centrales syndicales et collectifs affiliés à l’Unité d’Action Syndicale (UAS-Niger). En effet, cette joie des travailleurs a été exprimée à travers une marche du rond-point Moov au rond-point escadrille, sanctionnée par une déclaration qui a consisté à dresser le bilan des acquis obtenus par les différents mouvements.
Dans cette déclaration lue par le secrétaire général de la confédération générale des syndicats du Niger (CGSN), M. Saidou Abdou, les centrales membres de l’UAS ont salué les luttes menées, depuis l’avènement du coup d’État, par les différents fronts de la société civile, les organisations des travailleurs du Niger, la population nigérienne dans son ensemble, les affiliés et sympathisants de l’UAS. Des luttes qui ont abouti, selon la déclaration, au départ de l’ambassadeur français et des forces militaires d’occupation. « L’UAS- Niger présente un hommage mérité aux chefs traditionnels et coutumiers, aux confessions religieuses, pour leurs implications personnelles dans le soutien aux Forces de Défense et de Sécurité », souligne la déclaration.
En outre, la déclaration a rappelé, qu’au Niger, c’était à l’occasion de la fête du 1er mai 1990 que les travailleurs nigériens regroupés au sein de l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN) ont revendiqué la démocratisation de la vie nationale pour plus de liberté et de droits pour les classes laborieuses. « Cette démocratisation tant chantée aujourd’hui par la communauté internationale a été arrachée de hautes luttes par les travailleurs. Le pluralisme politique ou syndical obtenu est à inscrire dans les annales des luttes inspirées par le mouvement syndical nigérien », martèle fièrement la déclaration.
Par ailleurs, le cadre de l’Unité d’Action Syndicale, rappelle à l’ensemble des ennemis et traitres de la nation que la marche de notre pays aux côtés des peuples frères et dignes du Burkina Faso et du Mali pour leur souveraineté au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) est irréversible. « Leur entêtement à comprendre le message de nos peuples conduira probablement à leur perte, car, nous sommes déterminés à mener une des résistances jamais vue encore dans l’histoire des révolutions pour libérer nos terres des pillages et des vraies fausses guerres créées et savamment entretenues pour manipuler l’opinion », souligne la déclaration.
Par conséquent, l’UAS-Niger a demandé aux États membres de l’AES de développer des coopérations militaires avec toute puissance qu’ils jugent nécessaires pour préserver l’intégrité de son nouvel espace communautaire et de créer, à court terme, sa monnaie unique.
En définitive, le cadre de l’UAS-Niger a affirmé « qu’il est un devoir pour nous de dénoncer l’amenuisement du pouvoir d’achat des travailleurs dont la cause structurelle est le libéralisme économique sauvage dans lequel se sont plongées nos sociétés accentué par les sanctions illégales, injustes et cyniques de l’UEMOA et de la CEDEAO placées sous le joug de l’impérialisme français ».
Dans le cadre de la commémoration du 30ème anniversaire de la disparition du Président Seyni Kountché, une Fatiha a été dite à la mémoire de l’illustre disparu. C’était au cours d’une cérémonie organisée, le 10 novembre à Fandou, village natal du disparu. Cette rencontre a rassemblé les représentants des couches sociopolitiques de notre pays. Il y avait entre autre le Haut représentant du Président de la République, M. Seyni Oumarou, des présidents des institutions, des députés, des responsables administratifs et coutumiers de la localité. Ce fut un moment plein d’émotion au cours duquel chacun en ce qui le concerne s’est rappelé de ce que fut ce digne fils du pays et ce qu’il a laissé comme héritage.
Visiblement, l’événement était à la hauteur des attentes des organisateurs. Ce vendredi 10 novembre coïncidant exactement à la 30ème année de la disparition du Président Kountché, beaucoup de Nigériens ont convergé vers Fandou pour rendre un hommage à cet ancien président. Il nous a quitté il y a 30ans, mais les Nigériens se rappellent encore de ce grand homme d’Etat qui a prôné les valeurs comme l’unité, la fraternité, la lutte contre la corruption, etc.
Des qualités résumées ici par cette diversité des d’hommes, de femmes, vieux et jeunes, qui sont venus pour prier Allah afin qu’il accepte l’âme du défunt dans son paradis (Firdous). Puis ils se sont recueillis sur la tombe du défunt. L’occasion a été saisie par le représentant de la famille Kountché pour saluer la présence massive des invités à cette cérémonie. « Il ya de cela 30 ans que le Général Président nous a quitté mais son souvenir reste présent dans nos esprits », a dit M. Issaka Hassan Karanta, avant de saluer tous ceux qui ont fait le déplacement et même ceux qui pour d’autres raisons n’ont pas pu faire le déplacement. « Nos pensées vont vers les absents car dans la communion du cœur et des esprits, ils sont avec nous », a dit Issaka Hassan Karanta.
Les activités commémoratives du 62ème anniversaire de la création des Forces Armées Nigériennes (FAN) ont débuté hier lundi 1er août 2022, sur le nouveau site du Bataillon de Transport, ex site Gamou de Saguia dans le 5ème arrondissement communal de Niamey. Cette commémoration est une occasion de manifester publiquement le témoignage et la reconnaissance de la Nation à l’égard des institutions militaires. A cet effet, des formations et bataillons militaires, des officiers, sous-officiers et militaires de rang méritants ont été honorés et distingués, à travers des distinctions dans l’Ordre National du Niger, l’Ordre du Mérite du Niger, des médailles militaires, etc.
C’était aux environs de 8 h sous un ciel gris et nuageux que la cérémonie du 62ème anniversaire de la création des Forces Armées Nigériennes a démarrée avec la présentation des honneurs militaires aux officiels, notamment le ministre de la Défense Nationale Alkassoum Indattou et le Chef d’Etat-Major des Armées le Général de Division Salifou Modi.
Lors de cette cérémonie, le ministre de la Défense Nationale Alkassoum Indattou a rappelé que l’organisation de cet événement consiste à mettre en valeur la force essentielle de l’armée nigérienne, caractérisée par la discipline et l’éducation militaire. Il a précisé que la célébration de cet anniversaire, qui intervient dans un contexte d’insécurité dans la sous-région particulièrement au Niger, rappelle cruellement les sacrifices consentis par les Forces Armées Nigériennes ces dernières années.
Par ailleurs, le ministre de la Défense Nationale a succinctement évoqué l’évolution des Forces Armées Nigériennes. A ses débuts, dit-t-il les Forces Armées Nigériennes avait un effectif de huit cent dix-huit (818) hommes toutes catégories confondues (composé de 06 officiers; 36 sous-officiers et 776 militaires de rang). «Les Forces Armées Nigériennes ont évolué dans le temps pour atteindre un effectif de plus de trente-trois mille (33 000) hommes et atteindra les cinquante mille (50 000) hommes à l’horizon 2025. Cette augmentation des effectifs impose de facto un rehaussement des capacités d’accueil des différents centres de Formation comme l’EFOFAN et l’Ecole Nationale des Sous-Officiers d’Active (ENSOA), pour ne citer que celles-là comme Ecoles et Centres d’Instruction de Tondibiah, puis de Zinder et celui de Keita en cours d’installation. Aussi, voudrais-je rappeler que le vivier des cadres, issus principalement des écoles de formations étrangères, sont de nos jours formés pour leur majorité dans les écoles de formation des Forces Armées Nigériennes. A titre illustratif : 100% des officiers nigériens sont formés dans les écoles de formations étrangères jusqu’en 1998 ; alors qu’aujourd’hui 98% des officiers sont formés au Niger. Sur le plan du maillage territorial, en 1960, le Niger comptait uniquement trois (03) compagnies (Une Compagnie de Commandement d’Appui et de Services à Niamey, Une Compagnie Portée de Combat à Zinder et une Compagnie Saharienne Motorisée à Agadez) alors qu’aujourd’hui les Forces Armées Nigériennes sont constituées de Huit (08) Zones de Défense ; une (01) Circonscription Militaire de Niamey ; Trois (03) Base Aériennes Opérationnelles ; plusieurs Bataillons Inter-armes et Bataillons Spéciaux d’Intervention sans oublier les grands services de soutien, (Santé, Intendance, Génie, Matériel, Hydrocarbures, Transmissions» a expliqué le ministre de la défense Nationale.
M. Alkassoum Indattou a salué le professionnalisme et la détermination des militaires qui se battent jour et nuit dans le cadre de leur mission régalienne ponctuée de résultats probants. «C’est le lieu d’exprimer toute notre gratitude à Son Excellence Monsieur Mohamed Bazoum, Président de la République du Niger, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, pour le soutien (moral et matériel) au profit des Forces Armées Nigériennes en particulier et des Forces de Défense et de Sécurité en général. Je profite de cette heureuse occasion pour saluer à nouveau le courage et l’abnégation des différentes Forces de Défense et de Sécurité qui ne ménagent aucun effort pour garantir l’intégrité du territoire national et la protection de la population», a-t-il ajouté.
Auparavant, le représentant du Chef d’Etat-major de l’Armée de Terre, président du comité d’organisation de l’évènement le Col-Major Mounkaila Altiné a félicité et salué les récipiendaires pour leurs efforts, les beaux et loyaux services rendus à l’institution militaire et la Nation. Selon lui, la richesse symbolique représentée sous forme d’une décoration est un bonheur inestimable aux yeux d’un soldat, car le processus de son attribution ainsi que les modalités qui autorise à la porter relève du seul mérite. En effet, seul le haut feu d’arme ou les bons et loyaux services rendus dans la durée à l’institution militaire ou à la
Nation peut permettre d’en être attributaire. «La cérémonie d’aujourd’hui devra permettre dans un premier temps aux formations de la place de Niamey, Tondibiah, mais à celles de l’intérieur du pays au sein de différentes zones de défense de renouer avec le cérémonial militaire qui encadre la remise des décorations», a expliqué le représentant du Chef d’Etat-major de l’Armée de Terre.
Pour rappel, l’Armée Nigérienne a été créée le 1er août 1960. Le premier recrutement de cette armée a eu lieu en 1961. De sa création le 1er aout 1960 en passant par le transfert d’autorité intervenu, le 3 septembre 1961 entre l’autorité militaire coloniale et l’autorité militaire nationale, l’architecture de l’Armée Nigérienne, héritée de l’armée coloniale se façonne progressivement. Au-delà de leur mission traditionnelle de défense de la Nation et de l’intégrité du territoire national, les Forces Armées Nigériennes participent aux actions de développement du pays, aux actions humanitaires tout comme à des opérations du maintien de la paix dans le cadre de l’exécution des engagements internationaux pris par le Niger. Dans le cadre de la participation des FAN aux actions de développement, plusieurs activités ont été organisées en marge de la cérémonie commémorative, notamment une séance de plantation d’arbres au niveau du site du Bataillon de Transport, une conférence publique, etc.
Gouverner est un art difficile. Il faut être humble pour gérer les hommes, pour donner corps à leurs aspirations. Mais le pouvoir est beau et laid à la fois. Dans ses lueurs, l’on est souvent emporté par son vertigo, ébloui par ses dorures et sa brillance. C’est pourquoi il n’est pas permis à tous d’être fairplay et d’avoir de la magnanimité pour accepter de partir, d’abandonner le pouvoir, dans la dignité et la grandeur. Chez nous, les hommes n’ont pas toujours cette élévation d’esprit pour se placer au-dessus de tout.
C’est donc au Niger qu’on peut voir toutes les drôleries politiques, des avatars de démocraties amputées, souvent faites de constructions bâtardes, oligarchiques d’une république mise aux goût d’un seul homme et de ses vanités, de ses désidérata hautains, de ses extravagances qu’un culte de la personnalité porté par un socialisme «frelaté », contrefait, peut cyniquement bâtir dans une société où, à certains égards, les hommes, las de luttes, ont perdu le goût du combat pour ne plus savoir défendre leurs libertés confisquées et la République dévoyée. Jamais une démocratie n’a été autant malmenée, louvoyée au point de perdre son essence, et de perdre tout ce qui peut la rendre viable et vraie. Cela a commencé, faut-il le rappeler, depuis la transition de Salou Djibo qui croyait avoir trouvé des amis politiques qui peuvent lui permettre, après sa plongée politique à la suite de son coup d’Etat, de donner un continuum à sa carrière politique commençante. Mal lui en a pris, car la suite, il la vivra dans sa chair, trahi par des hommes abreuvés aux sources de Machiavel et qui ne peuvent que se servir de ses naïvetés et de son immaturité politiques, trompé aussi par des parents qui avaient, par des rancunes personnelles, des comptes à régler pour le conduire dans la voie qui sera sa perte. Et voilà que, attendant le retour de l’ascenseur, il se fit rouler dans la farine quand, un des siens, sans doute marqué par l’ingratitude de ceux à qui il aida à faire la faveur de prendre le pouvoir, non sans remord, finit par succomber à ses déceptions, et que l’autre, plus tard, rattrapé par le destin cruel, sans qu’il ne trouve personne pour parler de lui aujourd’hui, est suspecté de fomenter une atteinte à la sûreté de l’Etat-sans que personne n’y croie trop-et depuis des long mois d’isolement, il gît dans une prison provinciale, loin de la vie. Peut-être injustement.
Et depuis que le pseudo-socialiste Issoufou est arrivé au pouvoir, les Nigériens découvrent sa vraie nature politique, peutêtre humaine aussi. Les ors du pouvoir, pour un homme qui est bourré de vanité, l’ont détourné des valeurs auxquelles dans son activisme politique il donnait l’illusion de croire et qu’en d’autres temps il prétendait défendre. Pour se succéder à luimême, il était prêt à tout brutaliser, à s’éloigner des principes élémentaires, rabaissant le débat politique à ce que l’on a connu à travers cette histoire sordide que rien ne peut justifier si ce n’est des méchancetés politiques, pour accuser des familles qu’il sacrifiait pour attendre un homme qui gêne trop et contre lequel, à la suite de milles et une fouilles vaines sur plus de trente années de gestion, il ne put trouver le moindre indice compromettant. C’est ainsi que son système inventa cette sale affaire pour l’y confondre et trouver le moyen de l’éloigner du débat politique, conscient qu’il reste le seul adversaire coriace qu’il peut redouter dans une bataille électorale normale, loyale.
Puis, en 2021, à la fin de son dernier mandat, il fit le choix, sans doute pour un agenda dont il peut être seul à connaitre les secrets, pour préférer Bazoum Mohamed à d’autres candidats potentiels dans son propre parti.
Son candidat, ainsi qu’il le voulait, fut déclaré élu et, vite, il organisa la passation de témoin, mais sans s’éloigner pour autant du pouvoir lorsque, symboliquement, par la géographie qui l’en approche, il prend ses quartiers à quelques distances des lieux qu’il quittait, mais vidés de tout, apprenait-on, à l’époque jusqu’à la fourchette, perché aux flans de la colline pour surveiller « l’Ami ». Son ombre pesante sur le nouveau pouvoir est désormais évidente quand on sait que nombre d’hommes qui sont de son sérail pourraient avoir été imposés à Bazoum Mohamed comme collaborateurs-espions pour lui rendre compte, imaginent des analystes avertis, de ce que l’homme pourrait tenter de faire pour trahir un pacte qu’il pourrait croire avoir scellé avec celui à qui il fit, non sans calcul, le bonheur d’être président du Niger. Il semble ne plus faire confiance et peut-être parce que le nouveau magistrat suprême pourrait vouloir d’une part garantir l’équité et la justice sous-tendues plus par ses convictions socialistes, de paix et de justice notamment, quand dès sa prise de pouvoir il fit la promesse de s’attaquer sans faiblesse à l’impunité, et d’autre part, promouvoir une gouvernance vertueuse, respectueuse d’un certain nombre de valeurs sacrosaintes dans toute république normale. Et depuis que cette volonté d’assainir la vie publique est exprimée quelque part des gens ont commencé à paniquer pour accuser le président de commercer avec des opposants pour trahir les « camarades ». Mais qui faudra-t-il ne pas trahir : les camardes, le parti ou le Niger ? Un drame cornélien qui n’en est pas lorsqu’on est patriote convaincu. On savait que, depuis que le 2 avril 2021, lors de son discours d’investiture qui fait date, il annonça, que désormais, « plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre et que chacun devra répondre de ses actes », l’homme ne rassure plus dans certains milieux du parti qui se constituaient déjà en opposition interne à sa gouvernance quand la vraie opposition, presque ramollie, ne tient aucun discours qui puisse l’inquiéter. On comprend que certains, agacés par le comportement de son successeur, parlent de troisième mandat déguisé, téléporté au moyen d’astuces qui font rire le monde entier. Il est indéniable que par un tel comportement infantilisant, outrageant, Bazoum, a beau être compréhensif, pour ménager son homme, pour ne pas le brutaliser, pour protéger une vieille amitié, il reste que Zaki ne lui donne pas d’autres choix, lorsque, par la responsabilité que le destin lui donne aujourd’hui à la tête de l’Etat, il ne peut que prendre ses responsabilités, et toutes ses responsabilités pour assumer pleinement ses fonctions de président de la République. On ne gouverne pas pour un parti a fortiori pour un homme mais pour un peuple, pour une nation. N’est-ce parce qu’il a cru qu’il serait le meilleur de tous qu’il le choisit pour lui succéder et diriger le pays ? Mais, alors, pourquoi fondé sur une telle conviction, peut-il le gêner tant, jouant à cette doublure inconvenante dans une démocratie qui ne peut s’accommoder de gémellarité au sommet de l’Etat, comme deux hommes, normaux, ne peuvent, de bonne foi, partager la même dulcinée, fut-elle une gourgandine ?
La dernière mise en scène qui a sidéré les Nigériens et dont on parle partout est ce voyage privé et cet accueil ostentatoire qu’il se fait offrir par les siens, dans ce qui pourrait être sa « patrie » pour aimer tant se distinguer au travers de ce que nous appelons la «régionalité» quand ses fonctions même anciennes, pour toujours, le contraignent à l’élévation, pour plus porter par ses gestes et ses paroles, au lieu du clan, la nation et la République. Certains observateurs peuvent ne pas se tromper de voir dans les propos de l’ancien gouverneur, une menace à peine voilée contre Bazoum qui ne ferait pas tellement ce que voudrait Zaki et le cercle qu’il y a autour de lui. Cette confusion des rôles ne peut pourtant pas continuer quand on sait que dans une démocratie l’on n’élit qu’un seul homme, jamais deux, pour qu’un autre vienne jouer à l’embouteillage, à l’encombrement. Il y a, quoique puissent croire ceux qui essaient de l’intimider, lui faisant le chantage qu’il n’existe comme président que par les siens et peut-être aussi, par une région où ils partaient faire la dernière démonstration avec des officiels qui peuvent, courtisans laudateurs, porter attributs de l’Etat dans un tel événement pour faire croire que l’homme, aujourd’hui, serait important au point de se donner ces zèles, à défier presque un président en exercice.
Mais comment sortir de cette île dans laquelle l’isole Issoufou pour espérer avoir les moyens de le contrôler ?
Peut-être qu’il est déjà très avancé dans cette première démarche de son émancipation politique qui passe par une recomposition du paysage politique, ainsi que le fit Félix Tshisekedi qui réussit intelligemment à se défaire de l’attelage trop asservissant d’un Kabila qui a cru pouvoir se servir de lui pour continuer à avoir une emprise sur le pouvoir et faire de lui juste un figurant. Il peut alors commercer avec d’autres partis pour constituer un front qui mettrait en marge et en minorité ceux qui, aujourd’hui autour de lui, pensent le tenir en respect par des voix trafiquées dans leurs terroirs pour lui faire croire que d’eux seuls peut dépendre son élection dans le pays. C’est pourquoi certains de ce milieu peuvent, en une époque, se plaindre que lui n’aurait pas de fief dont il peut se revendiquer pour se prévaloir d’être un candidat légitime pour leur parti. Tout le monde le sait-et Bazoum luimême sans doute-qu’il y a des partis responsables et des leaders charismatiques et ambitieux pour le pays avec lesquels il est possible de travailler pour sortir le pays de cette situation que l’élite nationale n’aura aucune raison de laisser pourrir ad vitam aeternam. Il s’agit de l’intérêt supérieur du Niger et il y a des hommes et des femmes dans le pays sur lesquels on peut compter pour sauver le Niger des griffes d’une race de prédateurs tant des deniers que des libertés qu’il faut, alors qu’il est temps, arrêter avant de frôler l’irréparable. Faut-il soupçonner, ainsi que les gémissements de certains milieux du pouvoir le laissent penser, que la marche d’une réconciliation qui vise à faire la paix avec certains milieux politiques que l’ancien régime, pour son hégémonie, stigmatisait et bannissait, serait actée déjà pour voir certains s’agiter et s’effrayer d’être abandonnés sur les bords de la route et répondre de leur gestion calamiteuse ?
Après avoir noué des partenariats solides, avec des camps politiques plus sérieux, l’unique solution politique, résiderait dans une dissolution de l’Assemblée Nationale que rien d’ailleurs, dans sa configuration actuelle, ne saurait justifier. Du reste, l’Opposition elle-même, au cas où elle gagnait les élections, envisageait cette solution. Tout le monde sait que si tant est que le PNDS pouvait à lui tout seul avoir tant de députés au parlement, rien ne peut justifier qu’il ne puisse pas passer, seul, à la présidentielle, dès le premier tour. Dissoudre l’assemblée pourrait donc être le seul moyen, la seule alternative de se libérer des chantages pour lesquels le camp d’Issoufou manigançait les résultats qui donnaient à son parti la majorité controversée que l’on sait à l’Assemblée Nationale. Cette solution existe et elle est jouable pour la quiétude du pays quand on sait que si l’on ne casse pas vite les ailes à ces hommes trop fiers d’eux-mêmes, troublant l’ordre public par leurs démesures et leurs extravagances, ils finiront par pousser le Niger si fragile encore à des turbulences inutiles. De nouvelles élections plus propres et inclusives peuvent aider à donner de la lisibilité à l’architecture de l’échiquier politique et mettre en place une coalition plus solide et plus responsable pour reconstruire le pays.
Le Niger, rappelons-le, est une République et ne saurait être le bien privé d’aucune congrégation, le jardin hérité d’individus qui peuvent croire qu’il serait devenu le leur pour prétendre en disposer à leur guise, le préparant à une oligarchie rampante que l’on voyait venir depuis des années. Dès lors, pour Mohamed Bazoum qui aspire à rentrer dans l’histoire par la grande porte et en sortir par la même, il y a à ne plus confondre l’amitié à l’Etat, les intérêts partisans aux intérêts supérieurs de la nation, la seule cause que son rôle l’appelle à défendre désormais. Il a sans doute lu Antigone de Jean Anouilh où Créon, face à l’entêtement de sa nièce, Antigone, qui est aussi sa belle-fille qui se refuse à respecter ses directives, et donc la loi, n’eut plus d’Etat d’âme à appliquer contre elle, pour faire triompher la raison d’Etat, la sanction prévue contre tout contrevenant qui donnerait une sépulture à l’un des deux frères d’Antigone qui s’entretuaient pour le trône de Thèbes. Comme quoi la loi est d’abord faite aux enfants des rois !
L’homme, du reste, est philosophe, il connait les rigueurs de la politique qui ne donnent souvent que des choix difficiles selon ce qu’on voudrait pour soimême : exister ou ne pas exister.
Bazoum ne peut pas tenir dans ce climat pendant quatre années supplémentaires : lui seul a les armes pour trancher le débat, dénouer une crise qui ne peut durer plus longtemps. Mais en a-t-il les moyens ? Les prochains jours pourront nous en édifier.
Il y a des moments où, dans une vie, l’on n’hésite pas à lever du poing. Ça s’appelle de la responsabilité !
Le 17e Forum économique international sur l’Afrique organisé par l’OCDE s’est tenu la semaine dernière à Paris. Une rencontre de débats d’idées et de partage d’expérience autour du thème de cette année. Responsables politiques et milieux d’affaires affirment que l’une des clefs d’une croissance économique durable en Afrique, c’est le développement de « l’entrepreneuriat et de l’industrialisation » sur le continent.
Le dynamisme économique actuel de plusieurs pays africains est encore loin de permettre l’insertion du continent dans la production mondiale, selon Mario Pezzini, Directeur du Centre de développement de l’OCDE. « En Afrique, la production des biens intermédiaires était de 1,4 % de la production mondiale en 1993. Donc, presque rien. Aujourd’hui on est à 2,2 %. On peut faire plus bien évidemment, mais le rythme de pénétration dans les chaînes globales des valeurs est très faible. »
Reconnaître qu’entrepreneuriat et industrialisation sont nécessaires et avoir des idées, ça ne suffit pas, il faut des financements locaux et étrangers. Au niveau qui est le sien, l’Agence française de développement (AFD) est l’un des organismes qui participent au financement de différents projets en Afrique, comme l’explique Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD. « L’entrepreneuriat, l’industrialisation, c’est la mission même de notre filiale secteur privé Proparco, qui va augmenter très fortement ses engagements au cours des prochaines années ; elle va doubler ses financements. On va passer à plus de 3 milliards d’euros par an de financement du secteur privé au Sud. Ces financements doivent permettre de soutenir directement les entrepreneurs. »
Les médias et les réseaux sociaux se sont enflammés suite aux déclarations récentes du Président ivoirien Allassane Ouattara relativement à la nouvelle donne politique que connaît le Niger depuis les événements du 26 juillet 2023.
Le renversement du régime de Bazoum Mohamed par le CNSP avait retenu l’attention de la communauté internationale et suscité des condamnations tous azimuts. La plus virulente viendra de la CEDEAO et de l’UEMOA qui, contrairement à ses propres textes, ont adopté à l’encontre du Niger des sanctions cyniques, illégales et inhumaines.
Les hommes de droit, les plus avertis, ont fait la démonstration de l’illégalité de ces sanctions au cours desquelles la CEDEAO envisageait également une intervention militaire au Niger pour réinstaller sur le fauteuil présidentiel Bazoum Mohamed, le soi-disant « démocratiquement élu ». Au départ d’une telle prise de position radicale, quatre chefs d’États des pays membres de la CEDEAO sur les quinze que compte l’organisation communautaire, se sont montrés intransigeants, donc décidés à engager des troupes militaires pour mener la guerre contre le Niger et son peuple. Il s’agit de Tinubu du Nigéria, Maky Sall du Sénégal, Allassane Ouattara de la Côte D’Ivoire et Talon du Bénin. Sous la pression du Sénat et des populations du nord, le Président de la République Fédérale du Nigéria, Président en exercice de la CEDEAO, renoncera à l’éventualité d’une probable intervention militaire au Niger.
En réalité, eux tous agissaient aux injonctions de la France de Macron qui considérait que le coup d’État intervenu au Niger est le revers de trop qu’elle ne saurait tolérée, a fortiori acceptée. Le Président ivoirien s’est même auto-proclamé chef de guerre et piaffe d’impatience de voir le Niger sombrer et s’embraser dans une guerre aux allures punitives.
Qu’est-ce qui explique alors le renoncement à la tragédie que son maître Emmanuel Macron projetait pour le Niger et son peuple ?
Notons d’abord l’impact des contestations externes. Le renversement du régime intervenu au Niger est le quatrième du genre en Afrique de l’Ouest. L’on peut citer ceux de la Guinée-Conakry, du Mali et du Burkina Faso. Puis, patatras ! Après celui du Niger, le Gabon entre dans le jeu, mais le nouveau régime comme celui de Déby fils, sont adoubés par la France de Macron.
L’ambassadeur de France au Gabon s’empressera même à rencontrer les nouvelles autorités militaires du Gabon pour leur signifier en filigrane le soutien de Paris. Au Tchad, c’est le Président français Emmanuel Macron qui se rendra personnellement, afin d’adouber le couronnement monarchique de Kaka Idriss Déby qui vient de succéder illégalement à son père. Par cet acte, Paris dit clairement qu’il y a des bons coups d’États, il y en a aussi des mauvais. Les mauvais sont ceux qui se font dans le dos de Paris et les bons, ceux qui se font dans l’intérêt de l’impérialisme français. Ce paradoxe de deux poids/deux mesures a suscité l’indignation de la communauté internationale qui arrive à la conclusion selon laquelle la France de Macron a de la peine à se débarrasser de son instinct esclavagiste, de sa pulsion coloniale et de sa forte libido néocoloniale que lui provoque en permanence l’exotisme nègre. Son penchant pour ces désirs à haute intensité perverse et xénophobe a irrité le monde entier. Le refus de Macron de reconnaître les nouvelles autorités du Niger, les décisions prises à l ‘encontre de la France, entre autres, le retrait de ses troupes militaires stationnées au Niger dix ans durant, la dénonciation des accords de défense liant les deux pays, le renvoi de son ambassadeur décrété persona no gratta au Niger, illustrent bien le mépris de la France de Macron à l’égard du peuple souverain du Niger. La petite dame de la diplomatie frelatée, Catherine Colonna, ministre française en charge de l’Europe et de la coopération prédit même l’apocalypse au peuple nigérien, car disait-elle : « ...le gouvernement français fera tout pour faire échouer la transition au Niger...le pays risque en outre une guerre civile...ce pays sera déstabilisé, car il sera envahi par des terroristes ou une horde de rébellions armées...le Niger sera affecté alors par une famine généralisée... ». Tel est l’esprit de son exposé devant le Sénat qui l’a auditionné sur la situation politique qui prévaut au Niger. Tel est également le sort que le gouvernement de Macron envisagerait pour régler ses comptes et se venger de cette nouvelle humiliation sur la scène internationale.
Comme si cela ne suffisait pas, dès l’annonce du coup d’État, Macron tiendra sur le cas du Niger un conseil de défense. La mauvaise grille de lecture de la France de Macron de l’intelligence des situations géopolitique et géostratégique ainsi que le désir des peuples de ses ex-colonies de s’affranchir de tout asservissement, de toute emprise extérieure, semblent être des fantasmes de négros. Quelle erreur fatale de jugement !
La succession de ces maladresses envers ses ex-colonies a fini par ridiculiser et fragiliser la politique africaine de la France. C’est ainsi qu’elle se voit petit à petit isoler par ses différents partenaires de l’Europe et des Etats-Unis. Son entêtement dans son refus de percevoir l’implémentation de la nouvelle mentalité africaine a fini par l’isoler de la scène internationale et développer un profond sentiment anti-français.
Ses partenaires de la CEDEAO sont décriés de partout, à l’interne comme à l’externe, perçus dorénavant comme des traîtres à l’égard de l’émergence du panafricanisme, des apatrides et des valets au service de l’impérialisme français. Leurs populations respectives montent au créneau pour se désolidariser du va-t-en guerre parrainé par des gouvernants à la solde de la France. Les bruits de bottes se font entendre de plus en plus dans les casernes. Les hommes politiques sortent de leur silence et se prononcent ouvertement contre la vassalité et l’inféodation des organisations communautaires et de certains chefs d’États des pays membres de la CEDEAO et de l’UEMOA.
Au demeurant, la 78ème assemblée générale des Nations Unies mettra à nu les travers de la politique africaine de la France de Macron. Le Burkina Faso, La Guinée Conakry et le Mali ne passeront par le dos de la cuillère pour étaler au grand jour les inconséquences de la gouvernance néocoloniale de la France de Macron.
Le rapport tout récent de deux parlementaires français sur la politique de la France en Afrique, les députés Bruno Fuchs et Michèle Tabarot, abonde dans le même sens et jette des pistes de réflexion dans la perspective de refonder les relations entre la France et ses ex-colonies. En effet, les deux rapporteurs ont indexé l’incohérence du discours français à l’égard des États africains. Cette phrase du rapport résume en elle seule cette incohérence : « ...Macron n’a pas pu enterrer l’image d’une France alliée des régimes autoritaires... ».
Ensuite, il faut relever les contestations internes qui découlent des situations politiques ainsi créées. ...Macron n’a pas pu enterrer l’image d’une France alliée des régimes autoritaires... ». Rien que ce constat fait par lesdits parlementaires condamne la France de Macron à ses dépens. Suffisant aussi pour un réveil tardif, mais brutal d’une jeunesse africaine assoiffée de liberté et désireuse de s’affranchir définitivement d’un joug néocolonial pesant. Les régimes autoritaires ne pouvant pas être vaincus par la rue, car ayant le monopole d’assassiner, d’emprisonner, de condamner les opposants politiques à l’exil, et ce, impunément, à l’armée donc de faire le job pour libérer le peuple de l’emprise assassine de ses bourreaux. La France de Macron étant complice, elle est restée aveugle, insidieuse et sourde face aux actions terroristes de ses protégés soi-disant « démocratiquement élus ». La non-ingérence s’applique pour elle dans ce cas de figure. Quand ses intérêts sont menacés à travers l’éviction du pouvoir de ses valets, tout respect du droit international décrétant la non-ingérence devient alors caduc. Les conventions internationales sont alors devenues des instruments de répression, la loi du plus fort étant la meilleure au regard des cas d’école que nous offre le contexte mondial. Face à de telles injustices, il faudrait bien que quelqu’un fasse le job. Au Mali, l’armée a fait le job. Au Burkina Faso, l’armée a aussi fait le job. Dans ces deux pays, ils se sont débarrassés des troupes militaires françaises installées dix ans durant sur leurs territoires respectifs au nom de la lutte contre le terrorisme. Un terrorisme qui s’est plutôt amplifié, laissant croire que la France n’est pas la solution, mais le problème.
Les troupes militaires françaises chassées par les peuples frères du Burkina Faso et du Mali retrouveront refuge au Niger, en faisant face aux hostilités des populations nigériennes. Des manifestants seront sauvagement assassinés et d’autres gravement blessés par l’armée française à Téra qui a tiré à balles réelles sur la foule. Mort dans l’âme, le peuple souverain qui a épuisé toutes ses cartouches démocratiques de lutte pour les libertés individuelle et collective finira par se résigner, en observant impuissant la tyrannie se propager et qui risque de précipiter le pays dans un abîme aux conséquences dévastatrices pouvant même menacer la cohésion nationale. L’armée étant la seule force organisée pouvant stopper la descente aux enfers du pays, elle fera à son tour le job, à travers l’avènement au pouvoir du CNSP. La prise de pouvoir sans effusion de sang est perçue par les vingt-six millions de Nigériens comme une délivrance, d’où leur sursaut patriotique pour soutenir et accompagner le CNSP dans sa volonté de refondation des institutions de la République. La France sera chassée de nouveau du Niger à la demande du peuple souverain. Le CNSP fait donc bloc derrière son peuple qui manifestera et qui continue de manifester publiquement son hostilité à l’encontre de la politique africaine de la France. La France de Macron finit par accepter de quitter le Niger et le processus suit son cours à la grande satisfaction du CNSP et du peuple souverain du Niger.
Cet autre revers a dû faire réfléchir le Président ivoirien décidé à se résoudre à l’évidence. En plus, Guillaume Soro qu’il n’a cessé de traquer à mort, aurait fini par s’exiler au Mali, pays frontalier de la Côte D’Ivoire, tout en rendant ses civilités aux autorités des pays membres de l’AES au cours des visites de courtoisie qu’il a entreprises au Burkina Faso et au Niger. Il connaît les compétences subversives et guerrières de cet ex-chef rebelle qui a activement participé à son avènement au pouvoir au prix de milliers de morts. Il se pourrait qu’il soit paniqué. Vaut mieux donc chercher la paix pour sauver sa peau et celle de son régime.
Mais, ce n’est assurément pas la seule raison. Le vieux renard, tout comme son maître Emmanuel Macron, ont plusieurs cordes à leurs arcs. La création de l’AES qui les a surpris a dû nécessiter la prise en compte d’une nouvelle donne. Logiquement, une intervention militaire ciblée sur le Niger ne pourra plus être à l’ordre du jour, car impossible à faire prospérer. Du reste, le Mali et le Burkina Faso ont clairement déclaré que toute attaque contre le Niger s’apparente à une déclaration de guerre. Ils sont rejoints dans cette posture par la Russie. Par ailleurs, plusieurs pays d’Europe notamment, ont affiché leur désaccord à toute intervention militaire au Niger. Il faut donc changer de stratégie. Toute analyse faite, les trois pays de l’AES pourraient être l’objet de déstabilisation simultanée. Aux autorités de ces pays de ne jamais baisser la garde. Un problème bien posé et su à l’avance est une redoutable arme qui déjouera les plans les plus cyniques de l’adversaire et conduira inéluctablement à son échec. Les ennemis échoueront lamentablement. Rien ne peut résister à la volonté d’un peuple épris de paix, solidaire, convaincu que seule l’union sacrée fait la force. Il mènera par conséquent ce dernier combat pour la conquête de l’indépendance vraie et de la souveraineté.
Salou Gobi, Journaliste-Écrivain et Professionnel de la communication
Grâce au partenariat engagé en 2012 avec l'Union européenne dans le cadre de l'Eucap Sahel Niger, la police technique et scientifique (PTS) nigérienne a été réorganisée et modernisée. Son laboratoire et ses agents, qui bénéficient de formations de pointe, sont devenus une référence en Afrique de l’Ouest.
Dans la salle de classe, une vingtaine de gendarmes et de policiers nigériens en uniformes écoutent avec attention les recommandations d’un de leurs compatriotes formateur. La plupart prennent des notes. Des questions sont posées, avec discipline. Nous sommes à Niamey, au quartier général de l’Eucap Sahel Niger, l’opération de formation et de conseil aux forces de sécurité menée en partenariat avec l’Union européenne (UE) depuis 2012 pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé dans la sous-région.
Le commissaire Souleymane Daoura, responsable de la division identification au sein de la police technique et scientifique (PTS) nigérienne, a lui-même été formé par les instructeurs européens avant de pouvoir à son tour dispenser les cours. Car les autorités nigériennes ont tenu à ce que les formations, encadrées par les experts de l’UE, soient assurées par des Nigériens, pour faciliter la compréhension et la communication.
L’embuscade de Tongo Tongo, qui a coûté la vie, le 4 octobre, à quatre soldats américains et cinq nigériens, révèle l’instabilité du pays, entre les zones de conflit de la Libye, du Nigeria et du Mali. Simple patrouille de reconnaissance selon le Pentagone, elle ciblait en fait un chef djihadiste local.
Là-bas, c’est le Mali de tous les périls. On s’y retrouverait aisément au bout de 30 kilomètres en longeant les rives verdoyantes du fleuve Niger à partir d’Ayorou, le dernier bourg d’importance dans le nord-ouest du territoire nigérien. Dire qu’on approche de la frontière n’a guère de sens en ce Sahel qui se moque des bornes factices plantées par les Etats. Ici, les éleveurs et les troupeaux de zébus transhument aussi loin que leurs traditions immémoriales le leur dictent. Longtemps anodine, la porosité pose pourtant aujourd’hui un défi stratégique majeur au Niger, alors que l’instabilité du nord du Mali, tout proche, où la tutelle de Bamako est évanescente face à une myriade de groupes armés, se diffuse alentour. L’embuscade qui a coûté la vie, le 4 octobre, à quatre soldats américains et cinq militaires nigériens à Tongo Tongo, village situé à une centaine de kilomètres à l’est d’Ayorou, illustre cette dangereuse montée aux extrêmes, le long de la frontière.
Depuis la chute du régime Bazoum, renversé par un coup d’Etat militaire le 26 juillet 2023, les deux clans du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS Tarayya) se livrent une guerre sans merci à travers des médias et les réseaux sociaux, s’accusant mutuellement d’avoir fomenté le coup d’Etat. Subitement, l’union et la cohésion à toute épreuve dont se sont toujours prévalus les Tarayyistes pour justifier la force inébranlable de leur parti se sont effondrées comme un château de sable pour donner lieu à l’union inébranlable entre les nigériens.
On aurait appris que c’est l’ancien président Issoufou Mahamadou qui a tenté d’évincer Bazoum du pouvoir, parce qu’il est pressé de revenir prendre les commandes mû par une boulimie insatiable de pouvoir. Seul Dieu sait !’’, fulminent aujourd’hui les partisans de Bazoum, intrigués par le silence assourdissant dans lequel il s’est emmuré suite au putsch et la frilosité de son soutien aux sanctions de la CEDEAO et des partenaires occidentaux contre notre pays. Quant aux partisans d’Issoufou Mahamadou, ils considèrent le président déchu Bazoum comme étant le principal artisan de son éviction du pouvoir par l’armée, laquelle éviction est précipitée, selon eux, par sa gestion calamiteuse de l’Etat de façon clanique par ce dernier, qui voulait d’ailleurs se débarrasser d’Issoufou et du parti qui lui ont tout donné. Dans leur hargne tenace à ternir coûte que coûte l’image de Bazoum aux yeux des Nigériens, ils vont jusqu’à présenter Issoufou Mahamadou comme une personnalité politique irréprochable, un grand bâtisseur de la République, un homme juste, qui a oeuvré durant toute sa carrière politique à promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance dans notre pays. Le but qu’ils poursuivent, à travers les louanges qu’ils lui font est connu de tous : il s’agit pour eux de sauver la tête de leur ‘’messie’’, qui est la principale cible des Nigériens. Leur lutte, c’est de parvenir à leur montrer qu’Issoufou reste et demeure une grande personnalité politique qui n’a rien à se reprocher. Bien au contraire, ce sont les populations qui lui sont redevables au regard de la manière dont il a consacré son énergie et son temps pour changer ‘’qualitativement’’ leurs conditions de vie. Nous considérons cela comme une insulte, un mépris, à l’endroit des Nigériens. Car s’il y a bien un régime qui les a traumatisé, c’est bien le règne de 10 ans d’Issoufou Mahamadou, qui a érigé des pratiques nuisibles comme la corruption, le détournement des deniers publics, l’exclusion, le favoritisme, l’injustice, le régionalisme…, en matière de gouvernance étatique. C’est sous son régime que les opposants politiques, les penseurs libres, les journalistes, ont cessé d’être des adversaires pour être considérés comme des ‘’ennemis’’ à abattre par tous les moyens. C’est sous son régime qu’est née une élite politique dont la fortune se compte en milliards ou en centaines de millions de francs CFA dans un pays pauvre, classé dernier dans l’Indice du développement humain du PNUD (IDH), où des petits enfants meurent dans des incendies dans des classes en paillottes, etc. C’est sous son règne que l’injustice criarde s’est exprimée dans sa forme la plus achevée, où des citoyens étaient arrêtés et jetés en prison sans aucune preuve de culpabilité pendant que des voleurs de l’Etat, pris la main dans le sac, sont protégés par le système voire même récompensés. C’est de ce système mafieux que Bazoum a hérité en 2021 et l’ancien président Issoufou est resté à ses côtés pour veiller au grain à ce qu’il ne dévie pas de ce mode de gestion de l’Etat. Alors, ce ne sont pas les écrits des partisans d’Issoufou qui peuvent le blanchir aux yeux des Nigériens. L’ancien président Issoufou Mahamadou est l’Alpha et l’Oméga du mal profond dont souffre notre pays aujourd’hui. Nous ne voyons pas comment il pourrait échapper à de poursuites judiciaires.
Hier, mardi 6 octobre 2020, votre quotidien national ‘’Le Sahel’’ affichait à sa têtière, son numéro10.000. Dans la vie d’un journal, 10.000 éditions, c’est assurément une prouesse ! Dans le cas précis du quotidien ‘’Le Sahel’’, cela correspond à 45 ans d’endurance et de ténacité. Aussi, ce numéro-là méritait bien d’être célébré. Hélas, on ne l’a pas vu venir ! Tellement, les principaux animateurs du journal, à savoir l’équipe rédactionnelle, les agents de la direction technique et ceux de la direction commerciale, étaient pris dans l’engrenage du rouleau compresseur du quotidien, dont la réalisation implique un rythme de travail tout aussi absorbant que harassant.
Pour apprécier à sa juste valeur l’importance de l’avènement de cette 10.000ème édition, il faut avoir une idée claire de toutes les pesanteurs qui entourent la réalisation d’un journal quotidien. Il faut travailler, jour et nuit en mode non-stop, et renoncer à une belle part de votre vie de famille. Ainsi pour aboutir à ce numéro, il a fallu, pour les responsables à tous les niveaux, les journalistes et les photographes, les techniciens du service informatique et ceux de l’imprimerie, les agents commerciaux et ceux de la diffusion routage, sans oublier les chauffeurs trimer 45 ans durant.
La création du quotidien ‘’Le Sahel’’ pour succeder au journal ‘’Le Temps du Niger’’, le 29 avril 1975, soit un an après la prise du pouvoir par le Conseil Militaire Suprême (CMS) présidé par le Lieutenant-colonel Seyni Kountché, répondait à des aspirations réelles du moment. ‘’Le Temps du Niger’’ a vécu. Il a fait son temps. ‘’Le Sahel’’ vient prendre la relève. ‘‘Le Sahel’’ veut être à la fois, un symbole et un message. «Symbole d’abord de la lutte pour la vie dans cette bordure sud du Sahara où la nature n’est pas toujours clémente ; mais aussi message de quatre millions et demi d’hommes et de femmes courageux et dignes, de quatre millions et demi de Nigériennes et Nigériens fiers et décidés à faire de cette terre hospitalière mais rude, une terre verdoyante où il fait bon vivre», écrivait à la Une du N°001 du quotidien ‘’Le Sahel’’, le Directeur de publication de l’époque, Feu Sahidou Alou.
Et les grandes ambitions de départ étaient clairement énoncées : «Tout en s’efforçant d’être le témoin vigilant des actes et mœurs de notre société nouvelle, et le gardien efficace du droit, de la justice, de la liberté, du bonheur et de la probité d’un peuple qui se ressaisit, ‘’Le Sahel’’ viendra aux premières heures de chaque journée rappeler, à ceux qui seraient tentés de l’oublier, qu’il faut redoubler d’effort pour tailler sa propre pierre qui prendra place dans l’édifice à bâtir», peut-on lire à la Une du même numéro. Autrement dit, assigné à une mission de service public, ‘’Le Sahel’’ a pour vocation première d’agir, en tous lieux et en toute circonstance, dans le sens de l’intérêt d’une Nation nigérienne unie et solidaire, pleinement engagée sur la voie de sa dignité, de sa grandeur et du progrès.
Aujourd’hui, soit 45 ans après, l’occasion s’offre à nous de jeter un clin d’œil dans le rétroviseur pour esquisser un bref état des lieux. Et ce regard rétrospectif nous révèle que le chemin a été long, et souvent parsemé d’embuches. Aussi, au grès des soubresauts et des épreuves traversés par le pays, votre journal a connu des hauts et des bas. Ce fût le cas courant 1990, dans les turbulences ayant conduit à la tenue de la Conférence Nationale Souveraine, où ‘’Le Sahel’’ était en quasi-cessation de parution du fait de l’insuffisance (voire manque) des moyens techniques nécessaires à l’impression de ses deux publications.
Mais, aujourd’hui, grâce à l’abnégation des agents soutenue par l’esprit d’initiatives des responsables de l’office et la volonté politique constante des dirigeants au plus haut sommet de l’Etat, ‘’Le Sahel’’a non seulement ressuscité de ses cendres, mais il a grandi en s’affirmant davantage dans son rôle de leader de la presse écrite nationale. C’est dire qu’à l’âge de sa maturité, le petit ‘’bébé’’ d’avril 1975 est encore plus résolu à tenir le cap, en s’inscrivant dans la droite ligne de sa mission première : agir toujours et sans relâche dans le sens de la sauvegarde des intérêts du Niger et des Nigériens !
Ayant une claire conscience de la délicatesse de notre mission, nous tâchons de rester toujours professionnels et soucieux de bannir, dans nos colonnes, tout ce qui peut diviser les Nigériens les uns des autres ou les éloigner des objectifs de développement de notre cher pays. Ainsi faisant, nous honorons valablement la mémoire de tous nos devanciers qui se sont donnés corps et âme pour faire du quotidien ‘’Le Sahel’’ ainsi que de l’hebdomadaire ‘’Sahel Dimanche’’ ces journaux crédibles et sérieux que les lecteurs scrutent avec délectation tous les matins.
Aux travers de manigances et de complicités perfides, le représentant de notre pays s’est vu refuser la parole à la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Ces basses manœuvres perpétrées avec la complicité de certains Nigériens, ne nous étonnent guère quand on sait que la perfidie et la vilenie sont dans l’ADN même de ceux qui les ont orchestrées. Et que ces pays ont toujours fait l’éloge aux traitres et aux renégats.
Mais le plus important est que bien qu’il soit physiquement absent à cette instance, le Niger a été présent par les valeurs qu’il défend. Des valeurs de solidarité africaine, de justice, de liberté et surtout de dignité. Des valeurs partagées par des pays frères avec lesquels nous menons le même combat pour le respect de notre souveraineté, de notre indépendance, de nos choix politiques, bref de notre dignité et de notre personnalité.
C’est ainsi que des représentants des pays comme le Togo, la Guinée et surtout le Burkina Faso et le Mali, ont relayé le message du peuple nigérien. Un message qui exige le respect et l’égalité des Nations et des peuples. En effet, le ministre des Affaires étrangères du Togo, Pr Robert Dussey a courageusement exprimé, le rejet par son pays de la guerre par procuration que la France cherche à livrer contre le Niger à travers la Cedeao. De même il a réaffirmé le refus de son pays de servir de base arrière pour déstabiliser ou attaquer un voisin ou un pays frère.
Dans le même sens, le ministre malien des Affaires étrangères, M. Abdoulaye Diop s’est aussi exprimé au nom du président du CNSP, Chef de l’Etat du Niger ‘’empêché de s’exprimer à la tribune de l’AG de l’ONU’’. Le ministre malien est revenu pour condamner les ingérences de la France dans les affaires intérieures de nos pays, fustigeant par la même occasion, les connivences de ce pays avec des groupes criminels et terroristes dans la zone des trois frontières. Le coup de grâce contre cette hypocrisie internationale entretenue qui cherche à étouffer les voies des peuples justes est venu de Bassolma Bazié, ministre d’Etat burkinabè chargé des Affaires étrangères. M. Bazié est revenu sur l’étendard de la démocratie et des droits de l’homme qui est mis en avant pour imposer et maintenir les systèmes de pillage de nos ressources mis en œuvre par la puissance colonisatrice au Sahel. Décidés à prendre leur destin commun en main, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont mis en place l’Alliance des Etats du Sahel (AES). De même, nos trois pays et leurs peuples rejettent le paternalisme, l’arrogance, l’insolence, la condescendance et la suffisance dont font preuve certaines puissances vis-à-vis de nos pays.
Certes, le Niger n’a pas eu la parole. Cependant, cela ne va en rien entamer la détermination du peuple nigérien, du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et du gouvernement de transition de poursuivre le combat pour la libération de notre pays du joug du néocolonialisme français.
Du reste et comme l’a dit un homme politique nigérien : Intervenir ou ne pas intervenir à l’AG de l’ONU change concrètement quoi dans le quotidien de nos concitoyens ? Ce qui va changer notre pays, c’est l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques audacieuses, l’exercice de notre souveraineté sur nos ressources et le travail. Ceux qui veulent nous croire le feront sans passer par la tribune de l’AG des Nations Unies parce que nous avons certainement des choses à leur proposer. Et Dieu sait qu’ils sont nombreux, très nombreux des pays qui veulent venir au Niger, nouer des partenariats gagnant-gagnant et faire honnêtement des affaires avec les Nigériens, contrairement à ceux qui, depuis plus de 60 ans, pillent et volent nos ressources.
Alfaga ! Pour l'ensemble des Nigériens, ce nom résonne comme le tambour de la gloire. La gloire du Niger, de ses dirigeants et de l'ensemble de son peuple. Oui, Abdoul Razak Issoufou Alfaga est le symbole de la combativité, voire de la consécration, de toute la Nation nigérienne jalouse de sa grandeur et de sa dignité. En effet, ce digne fils du pays a su, à chacune de ses participations aux compétitions de haut niveau, faire retentir l'hymne national ''la Nigérienne'' et rayonner les couleurs nationales du plus haut sommet du podium. Il l'a fait en août 2016 à Rio de Janeiro lors des jeux olympiques où il a arraché de haute lutte la médaille d'argent. Il l'a réitéré tout récemment lors de l'OPEN d'Autriche où il a obtenu la médaille d'or, ainsi qu'aux OPEN de Floride, de Belgique et de Croatie. Et, hier, au championnat du monde de Taekwondo à Muju, en Corée, ce fut la consécration pour notre grand champion qui n'eût aucune difficulté en s'imposant champion du monde. Nanti de la médaille d'or dans la catégorie des 87 kg, Alfaga a brandi le titre mondial à la plus haute tribune du podium. L'hymne national a retenti et les couleurs nationales du Niger ont été majestueusement déployées sous les acclamations du public venu des quatre coins du monde. Le Niger, notre pays, est désormais de retour sur la scène internationale pour occuper la place très convoitée des Nations qui gagnent.
En Egypte, il y a de cela plus de 4 500 ans, le pharaon Khéops faisait construire la grande pyramide de Gizeh, un monument qui, de par son envergure, sa structure et son volume, n’a guère cessé d’impressionner les visiteurs. En Chine, l’empereur de la Dynastie Ming fit construire la Grande Muraille, une œuvre architecturale connue comme étant la plus importante jamais construite par l’Homme à la fois en longueur, en surface et en masse. En Inde, en 1643, l’empereur Shâh Jahân achevait la construction du Taj Mahal, un gigantesque mausolée en marbre blanc, en l’honneur de la mémoire de son épouse.
Ces exemples sont assez illustratifs pour nous enseigner que les grandes œuvres sont toujours le fruit des ambitions des grands hommes. Et voilà qui explique tout sur certaines choses que nous sommes en train de vivre ces dernières années au Niger. Nous parlons de toutes ces grandes infrastructures dont le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, est en train de doter le Niger.
Après les échangeurs Mali Béro, Diori Hamani et Place des Martyrs, ainsi que de la somptueuse voie express reliant l’aéroport au centre-ville de Niamey, le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, n’a pas fini de réserver de bonnes surprises aux Nigériens. Ainsi, en attendant l’inauguration du 3ème pont de Niamey dénommé ‘’Pont Seyni Kountché’’ dont les travaux sont en cours, le Chef de l’Etat était, le mardi 17 septembre dernier, dans l’Agadem, au fin fond du Sahara, pour un autre événement de portée hautement historique, à savoir le lancement des travaux de construction du pipeline Niger-Bénin.
L’événement est de taille. A tous points de vue !... D’abord par la taille de l’infrastructure avec ces tuyaux géants de plus d’un mètre de diamètre qui, bientôt, se déploieront de l’Agadem (région de Diffa) à Sème au Bénin sur une linéaire de près de 2000 km !
S’il y a des sujets sur lesquels, le Chef de l’Etat est constant non seulement dans ses discours mais aussi dans ses actes, c’est bel et bien, la sécurité, la lutte contre la corruption et le redressement du système éducatif national. Que peut attendre davantage le peuple nigérien quand on sait que la prise en charge efficace de ces préoccupations constituera le fondement solide d’un développement économique et social du pays ?
Et c’est pourquoi, le Président de la République a tenu devant les responsables des institutions de la République, réunis le vendredi 13 janvier 2023 à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux du Nouvel An, à rappeler sa détermination et sa constance quant à la prise en charge de ces questions.
Mais, cela ne se limite pas uniquement au discours. En effet, aussitôt après sa prise de fonction, le Président Bazoum s’était fixé pour objectif d’établir un rapport de force en faveur des forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. Cela s’est traduit par l’acquisition de moyens aériens en 2022 notamment qui ont, contribué substantiellement à l’atteinte de cet objectif. Ce qui a permis le retour de nombreuses populations déplacées sur leurs terroirs dans les régions de Diffa et de Tillabéri. Toutefois, le Chef de l’Etat reste conscient des effets du changement des modes opératoires des terroristes.
«Du fait du rapport de force militaire que nous avons imposé à l’ennemi, les groupes terroristes ont fini par se criminaliser et se convertir au banditisme qui consiste à prélever des taxes sur les paysans, à se livrer à des vols systématiques de bétail, des actes d’extorsion, des assassinats ciblés, des rapts assortis de demandes de paiement de rançons partout où ils évoluent. Cette situation crée de grandes souffrances au sein des populations des zones frontalières affectées par ce fléau dans les régions de Tillabéri, Diffa et Maradi», a-t-il noté.
L’autre préoccupation constante du Chef de l’Etat est la lutte contre la corruption. Sur ce point, les résultats sont tout aussi édifiants. Les rapports des organes de contrôle comme la Cour des Comptes sont sans concession. La HALCIA (autorité en charge de la lutte contre ce fléau) a carte blanche. Le Procureur est instruit pour faire diligence dans le traitement des dossiers de corruption à lui transmis. De nombreuses enquêtes sont menées, certaines déjà bouclées avec à la clé l’arrestation de plusieurs personnes (cadres de l’administration, des politiques dont un ministre, etc.). On en veut pour preuve les emblématiques affaires Ibou Karadjé, CNTPS, SOPAMIN/Taanadi, BAGRI, etc. Fidèle à sa parole donnée le jour de son investiture, point de bouclier protecteur pour tout agent qui se serait rendu coupable d’actes de corruption. «Ceux qui sont sourds à mes appels demandant de proscrire certaines pratiques dans notre administration en seront pour leurs frais», a rappelé le Chef de l’Etat en guise d’avertissement, tout en demandant aux magistrats d’accompagner avec célérité ce combat.
Le secteur de l’éducation est aussi un autre front sur lequel le Président de la République s’investit corps et âme. A cet effet, le Chef de l’Etat a annoncé la mise en place au cours de cette année 2023 du dispositif des réformes du système éducatif dont la poursuite de la construction des internats pour jeunes filles.
Ces trois grandes préoccupations vont de pair avec les autres sujets comme la problématique démographique où le Président Bazoum, a sans langue de bois, appelé ses concitoyens à une natalité responsable. La prise en charge de ces préoccupations ne remet pas en cause les actions hardies pour asseoir les bases du développement. Des grands projets sont en cours comme le barrage de Kandadji, le pipeline, la construction des routes et des centrales électriques, la modernisation de l’agriculture et la promotion de l’irrigation. Toutes ces actions couplées à la gestion rationnelle, efficiente et transparente des ressources publiques promettent un avenir meilleur aux Nigériens en 2023, avec en perspective un taux de croissance à deux chiffres.
Mis en place dans un contexte de tension et de menace contre le Niger, le gouvernement de transition dirigé par le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Ali Mahamane Lamine Zeine a su conduire, aux côtés du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, une diplomatie silencieuse mais efficace. Cette soft diplomatie a permis au Niger de renouer le contact avec ses amis et partenaires sincères, permettant au pays de revenir progressivement sur la scène internationale, en dépit des manœuvres perfides de la France ainsi que des complicités lâches et sournoises de certaines organisations internationales.
Ce travail a commencé au plan intérieur, où le Premier ministre a eu des consultations avec différents acteurs de la vie nationale. C’est ainsi que M. Ali Mahamane Lamine Zeine et plusieurs membres de son gouvernement ont eu des entrevues avec les chefs traditionnels, les leaders religieux de toutes les confessions, les responsables syndicaux, ainsi que ceux des organisations de la société civile. Des échanges au cours desquels le gouvernement a clairement expliqué les tenants et les aboutissants, mais aussi et surtout les enjeux du combat engagé par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie sous l’impulsion de son Président le Général de brigade Abdourahamane Tiani.
Désormais bien renseignés sur les idéaux du CNSP, les représentants des différentes couches socioprofessionnelles sortent encore plus convaincus de la justesse du combat pour la souveraineté. Ce qui a davantage renforcé l’adhésion populaire à ce noble combat.
Concomitamment avec cet effort d’explication et de mobilisation des populations, le gouvernement de transition a assuré la continuité du service public dans tous les domaines en dépit des sanctions criminelles imposées au pays par certaines organisations régionales dans le but de faire fléchir le peuple nigérien. Qu’il s’agisse de la sécurité physique, de l’éducation, de la santé, de l’énergie, de l’approvisionnement en denrées alimentaires, le gouvernement de transition a su assuré avec efficacité ses fonctions régaliennes.
Sur le plan international, le gouvernement de Transition a su trouvé le mécanisme pour faire entendre la voix du Niger, malgré les tentatives désespérées de la puissance colonisatrice de l’entraver. La participation du Niger au 1er Forum de Lomé sur la paix et la sécurité en octobre dernier, a permis à l’opinion international d’être édifiée sur la nouvelle marche du Niger vers sa souveraineté. Tout en multipliant les contacts et les échanges avec les représentants du corps diplomatique accrédités au Niger (Chine, Russie, Türkiye, USA et plusieurs pays africains) et même des délégations gouvernementales venus spécialement (Russie, Chine, USA, etc.), le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine s’est rendu dans plusieurs capitales des pays amis, notamment à Ouagadougou, Bamako, Lomé et N’Djamena. Il a également assisté à certaines rencontres de haut niveau comme celle de Djedda en Arabie Saoudite où il a pu présenter et expliquer aux partenaires et pays amis, la vraie situation du Niger et le bien-fondé du combat du peuple nigérien.
Toute chose qui a permis de détricoter la campagne médiatique et diplomatique mensongère orchestrée par la France et certains valets locaux en fuite. Jour après jour, l’opinion internationale découvre la justesse et la légitimité du combat du CNSP fortement soutenu par le peuple nigérien.
En faisant allusion à l’ampleur de l’œuvre abattue par le Président de la République au bénéfice du Niger, un confrère a récemment titré son article, ’’Les travaux d'Hercule du Président Mahamadou Issoufou’’. Ce grand titre plein de symboles porte en lui toute une charge de pertinence. Oui, le Président Issoufou a une vision ambitieuse pour le Niger ! Oui, il a traduit cette ambition en actes concrets et palpables!
On a déjà vu deux échangeurs surplomber des quartiers de la capitale, Niamey, tandis qu’un troisième autre est en pleine germination entre le Palais du 29 juillet et l’Ecole Diori Hamani. On a vu des somptueuses routes serpentant à l’intérieur de nos villes, et d’autres qui les relient un peu partout dans le pays. On a même vu le chemin de fer côtoyant la RN.1 de Niamey à Dosso.
Suivant de très loin les péripéties de la crise ukrainienne, nous ne pouvions douter un seul instant que ses effets pourraient nous éclabousser d’une façon ou d’une autre. Même quand cette guerre a commencé par créer des perturbations dans l’approvisionnement des produits énergétiques (gaz et pétrole) ainsi que des céréales sur le continent européen, nous étions encore très loin d’imaginer que nous pourrions en être rudement impactés. Avant tout, la ligne de front, c’est à l’autre bout du monde, de l’autre côté de l’immense océan méditerranéen. Mais en dépit de tout cela, en peu de temps qu’il n’en fallait, l’onde de choc s’est répandue jusque dans nos murs, pour finir dans nos stations-services et dans nos réservoirs.
La mondialisation est une réalité, et pour les spéculateurs véreux et aux dents longues, cette crise du marché occidental, sur fond de pénurie d’hydrocarbures et de flambée de prix, se présente comme une opportunité à saisir sans rabais. Au Niger, tout comme dans le reste du monde, les réseaux de spéculateurs en embuscade se sont mis à l’œuvre pour saper le marché des hydrocarbures et, par effet d’entrainement, celui des autres produits de grande consommation.
Dans le cas de notre pays, ils ont surtout jeté leur dévolu sur le gasoil dont le coût reste, de loin, plus compétitif sur le marché sous-régional. En effet, le litre du gasoil se vendait à la pompe à 538 FCFA, tandis que dans les pays voisins, le prix de ce même produit s’élevait pour le plus bas à 638 FCFA/l, pour frôler les 1.200FCFA/l au Nigeria.
Une aubaine dont ne sauraient se retenir de prospérer les amateurs du ‘’toujours plus de profit’’ ! Usant ainsi de mille et une astuces, ils ont développé des réseaux très actifs de trafic du gasoil nigérien vers les pays voisins. Telle une colonie des fourmis devant un dépôt de grains de mil, ils ont lancé une véritable ruée sur le gasoil dans un climat dominé par la raréfaction dudit produit sur le marché régional. Tant si bien que, à un moment, le Niger s’est trouvé quasiment dépourvu de ce produit qui fait tourner une part appréciable du parc automobile national, notamment les camions, les bus de transport voyageurs et autres engins lourds. Du jour au lendemain, de longues files d’attente ont commencé à s’afficher sous les yeux des Niaméens au niveau de quelques rares stations approvisionnées en gasoil. Un spectacle inédit, en tout cas, rarissime au Niger !
Devant cette situation de pénurie en passe de perdurer, les autorités ont prospecté tous les moyens pouvant permettre d’endiguer le problème. Il y avait un choix difficile à faire entre prendre une mesure qui permettrait d’assurer la disponibilité à plein temps du ‘’précieux jus’’ à la pompe, ou ne rien faire au risque de ne plus répondre à la demande nationale en gasoil. Le dernier scénario serait pire, car il mettrait immanquablement l’Etat du Niger face à son devoir régalien de tout faire pour combler le cap, quitte à se tourner vers les autres pays pour acheter du gasoil à des coûts encore plus élevés. Voilà pourquoi le gouvernement s’est finalement résolu à prendre la mesure, certes douloureuse mais efficace, de revoir à la hausse le prix de ce produit pour sauver les meubles. Une telle option présente non seulement l’avantage d’endiguer les actions spéculatives en cours autour du gasoil, mais elle permettra surtout de garantir la disponibilité de ce produit pour tous les consommateurs. Comme l’a lui-même expliqué le Président de la République, lors de ses rencontres avec les acteurs de la société civile, les commerçants et les responsables des sociétés de transports, cette décision s’est imposée au gouvernement comme étant la seule alternative crédible pour estomper la crise du marché du gasoil qui pointait à l’horizon.
Aujourd’hui, après quelques semaines de mise en œuvre de cette mesure, le résultat est simplement édifiant. Car, hier seulement, le Directeur des Hydrocarbures à la SONIDEP assurait que ‘’à l’heure actuelle, grâce à cette mesure portant sur la revue à la hausse du prix du gasoil, la disponibilité du produit est garantie dans toutes les stations-services et sur toute l’étendue du territoire national’’. Exit donc le calvaire des longues heures d’attente pour les usagers.
C’est là une expérience dont nous devons apprendre à grandir, plutôt que de continuer à nous plaindre. Il est clair que, dans un contexte d’édification de l’intégration régionale à travers les vastes marchés communs de l’UEMOA et de la CEDEAO, l’Etat du Niger ne dispose pas d’une grande marge de manœuvre pour contrecarrer les agissements des spéculateurs de tous poils décidés à tirer le maximum de profit du faible coût appliqué sur le gasoil dans notre pays. Aussi, faute de pouvoir empêcher de façon péremptoire aux citernes et aux camions des pays voisins de venir faire le plein dans nos stations, l’on ne peut que jouer sur le tableau des énormes bénéfices dont jouissaient les spéculateurs en la réduisant substantiellement la marge.
En espérant qu’il n’est pas encore tard, l’on ne peut que les exhorter à mettre en sourdine leur boulimie pour laisser s’exprimer leur fibre patriotique. Autrement, il faudra encore trouver d’autres moyens pour annihiler davantage leurs actions sous-jacentes qui sont à la base du dérèglement total du système de stabilisation et régulation des prix des produits de grande consommation, et dans presque tous les secteurs.
La Cour de Justice de l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest a donc débouté l’Etat du Niger qui l’avait saisie aux fins d’appréciation de la légalité des sanctions imposées à notre pays et de prononcer le sursis à exécution desdites sanctions prises par la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA réunie à Abuja en République Fédérale du Nigéria.
Etonnant ? Non ! Surtout quand on sait que, sous les Tropiques, le pouvoir judiciaire est souvent soumis aux injonctions du pouvoir exécutif. Pourquoi ? Parce que l’exemple vient de loin et de haut. En effet, la France, qui donne des leçons à tout-va, est le pays où l’entrave à la justice est phénoménale. Surtout sous le régime « socialiste » de François Mitterrand (1981-1995). Citons pêle-mêle les affaires Elf, Areva, Greenpeace, De Grossouvre, Bérégovoy, les frégates, etc. En fait, c’est à croire que les « socialistes » français, nigériens et autres vendeurs d’illusions excellent dans l’art délicat de vendre du vent à leurs peuples. En s’en mettant plein les poches.
Vous ne voyez pas le lien avec la décision de la Cour de Justice de l’UEMOA ? C’est un député socialiste français qui nous éclaire, s’adressant dans les années 1980 déjà à l’opposition de droite à l’Assemblée nationale française : « vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires ». « Politiquement minoritaire », le Niger l’est assurément dans cet espace UEMOA où tous les leviers de commande (banque centrale, justice communautaire, etc.) sont tenus par deux des huit pays membres – la Côte d’Ivoire et le Sénégal, ci-devant porteurs d’eau de Macron.
Que la BCEAO et la Cour de Justice de l’UEMOA jouent donc à fond la carte des sanctions contre le Niger n’est pas pour nous étonner. D’autant que la monnaie CFA est fabriquée à Chamalières en France et que le droit qui est dit chez nous est une pâle copie des textes français. Encore et toujours la France ! Conclusion ? Il faut rompre les amarres ! Avec courage et détermination. Ce, d’autant que la France est minée de l’intérieur par une crise de confiance en ses propres choix officiels en matière de politique étrangère et de projection de son armée sur les terrains d’opérations extérieures.
Certes, la décision de la Cour de Justice de l’UEMOA est un référé. L’avenir dira si le jugement au fond des requêtes du Niger sera honnête…
Car enfin, qu’est-ce qui fait douter les citoyens ? Même la fameuse « communauté internationale » et la non moins fameuse « justice internationale » ont une conception élastique du Droit. La championne de la « démocratie » en Birmanie a tous les égards et les musulmans birmans qu’on tue par milliers sous le regard de Ang Sun Kyu aucun droit ; Volodymyr Zelenski est paré de toutes les vertus et Poutine rabaissé au rang de satrape ; Israël peut tout en Palestine mais le Hamas ne doit pas réagir contre l’agression permanente de Tel Aviv ; ceux qui opèrent des coups d’Etat constitutionnels permanents » sont salués et ceux qui viennent sauver leurs patries en danger sont traités en parias. On peut multiplier les exemples de ces dénis de droits ou de justice dont sont coutumiers les donneurs de leçons professionnels.
Quid des décisions attendues de la Cour de Justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ? Cette Cour joue les prolongations, fait durer le suspens en fixant au 7 décembre son délibéré. Wait and see.
Après le précédent de la Cour de Justice de l’UEMOA où nous n’étions même pas au courant de la date de l’audience, le Niger doit se doter de plusieurs pools d’avocats qui suivent les dossiers au cas par cas pour éviter d’être « dribblés » par des Cours usant et abusant de manœuvres et arguties juridiques préjudiciables aux intérêts du Niger et de son peuple. Pour le reste, nous faisons confiance à la science et à la préscience du ministre de la Justice Alio Daouda ainsi qu’à la combativité et à la compétence des avocats du Niger, qui doivent prouver qu’il existe parmi eux des Isorni et des Floriot, des Jacques Vergès et des William Bourdon voire des Eric Dupont-Moretti alias « Acquittator », reconnus pour leurs plaidoiries d’anthologie. Le Niger veut le droit, rien que le droit mais tout le droit. Le reste, tout le reste, n’est que fumisterie pour nous distraire de l’essentiel : la sauvegarde de notre patrie !
La dernière opération de ratissage menée la semaine dernière par les Forces Armées Nigériennes (FAN) pour dénicher et neutraliser les terroristes de Boko Haram tapis dans le Komadougou et le lit du Lac Tchad, a été un franc succès. En effet, selon un communiqué de presse rendu public mercredi dernier par le Ministère de la Défense Nationale, cette foudroyante descente de nos forces armées s’est en effet soldée par un bilan qui en dit long sur la puissance de la tempête de feu qui s’est abattue sur les bases des combattants de Boko Haram. A cet effet 287 terroristes ont été neutralisés, tandis que d’importants lots d’armes, de munitions et autres matériels ont été saisis par nos braves soldats.
A travers cette opération, c’est un véritable coup d’éclat que viennent de réussir les Forces Armées Nigériennes, anéantissant ainsi tous les espoirs et ambitions des membres de Boko Haram d’installer leurs bases dans la zone du Lac Tchad pour y régner en maîtres absolus des lieux et semer la terreur dans les pays avoisinants.
Ne voulant plus laisser l’initiative des affrontements venir d’assaillants sans foi ni loi qui viennent s’attaquer lâchement à nos forces de défense et de sécurité en jouant sur l’avantage de la surprise, les FAN ont décidé de porter le combat sur le terrain de l’ennemi. Aussi, armés de leur courage et de leur rage de vaincre, et ayant une claire conscience de leur sens du devoir et leur professionnalisme, nos vaillants militaires ont alors donné l’assaut sur les bases et les repères des terroristes de Boko Haram. C’est ainsi que, du 28 au 31 décembre dernier, les assoiffés de sang ont connu l’enfer de la démolition et le goût amer de la défaite.
Ce n’est pas pour encore remuer le couteau dans la plaie. Cependant, la mauvaise manipulation qui a été faite d’un extrait du discours prononcé par le président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, le Général Mahamadou Abou Tarka, lors du Forum de dialogue Administration-population, tenu le 09 janvier 2021 à Ouallam, est d’autant plus grave qu’elle mérite qu’on y revienne pour lever quelques équivoques. Loin de nous l’idée de jouer au ‘’petit avocat’’ commis d’office pour défendre ‘’l’accusé’’, mais franchement, il faut qu’on se ressaisisse pour éviter de sombrer dans certaines dérives malsaines propres à saccager ce que nous avons de plus cher au Niger : l’unité nationale !
Notre intime conviction est que nous sommes dans l’obscur scenario d’un faux procès fait à un homme. D’abord, parce que le Général Abou Tarka est un officier supérieur de notre armée, une institution qui est fondée sur le respect rigoureux d’un certain nombre de valeurs et règles qui mettent en avant la défense du Niger et de son peuple, pris dans leur globalité et leur unité. Et ces valeurs-là sont scrupuleusement cultivées, promues et défendues par chaque officier et homme de rang.
Ensuite, comment a-t-on pu perdre de vue un seul instant que l’intéressé est celui-là même qui préside, depuis environ une décennie, l’institution dont la principale vocation est d’œuvrer pour la consolidation de la paix et de la cohésion sociale dans notre pays ? Lui prêter des mots ou des intentions malveillantes à l’encontre de la cause pour laquelle il continue de se battre depuis des années, à savoir celle de la consolidation de la paix, est proprement insensé.
Pourtant, le discours du Général Mahamadou Abou Tarka est clair comme l’eau de source. Mieux, il comporte des points forts et positifs à tous points de vue. Et, comme pour répondre à tous ses objecteurs, le président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, dans le même discours, disait ceci : « Que cela soit clair. Dans notre République la stigmatisation des communautés n’a pas de place. La République est inclusive, elle est aveugle à l’origine ethnique des individus. La responsabilité des terroristes est et demeure individuelle. Elle ne s’étend pas à leur ethnie. ». A ceux qui avaient émis le moindre doute sur le sens de son discours, et à ceux-là qui s’acharnent à le travestir, voilà votre réponse !
Mais, ces derniers temps, comme si le ‘’malin génie’’ de Descartes a décidé de s’amuser avec notre conscience collective en l’enfonçant dans la brume, on n’arrive même plus à s’écouter dans ce pays. D’où tous ces écarts de langage et ces ‘’gros mots’’ véhiculés à profusion sur les réseaux sociaux et qui participent à saper les fondements de cette Nation nigérienne bâtie sur le piédestal de l’unité et de la cohésion sociale, et bétonnée par la claire conscience que nous avons de notre communauté de destin. En effet, certains propos proférés avec une certaine charge de passion et d’intolérance vont trop loin en foulant du pied les valeurs cardinales de l’équilibre de la Nation. Agir ainsi, c’est pousser l’insouciance jusqu’à oublier que notre société nigérienne tire toute sa substance, sa force et sa dignité des racines profondes de nos traditions ancestrales qui font de notre peuple cet ensemble uni et solidaire.
Aujourd’hui encore, ces mêmes valeurs traditionnelles ancestrales doivent prévaloir ! Ainsi, toujours et en toute circonstance, nous devons rester lucides, tolérants et ne nous laisser guider que par le seul souci de préserver l’unité nationale, dans ce Niger un et indivisible ! Car, nous sommes et nous resterons ce grand peuple soudé par les liens solides et infrangibles de la fraternité et de la solidarité. Nigériens, faisons l’effort de nous parler et de nous écouter, entre nous, sans rancœur ni passion.
La lutte contre la corruption est une des conditions de la bonne gouvernance. Le Président du Comité National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, le Général Abdourahamane Tiani, a promis aux Nigériens la bonne gouvernance. Il faut le croire ! Pourquoi ? Parce que ses premières décisions de Chef d’Etat conséquent auront été de relever de leurs fonctions les Directeurs Généraux des Offices et sociétés d’Etat en lesquels, il n’a pas confiance ou sur lesquels pèsent des soupçons de corruption, de concussion, de détournements et/ou autres actes de délinquance économique et financière. Qui a fait mieux en si peu de temps ? Personne !
On a accusé ici et là le Général Abdourahamane Tiani et ses frères d’arme de commettre un déni de droit et de procéder à une chasse aux sorcières. Que nenni ! N’importe quel inspecteur d’Etat ou inspecteur des finances vous expliquera que la procédure en matière de soupçon de corruption tient en trois phases. D’abord, la personnalité soupçonnée est relevée de ses fonctions ; ensuite, ses biens sont mis sous hypothèque ou sous séquestre par mesure conservatoire pour qu’elle ne puisse organiser sa faillite financière ; enfin, une information judiciaire est ouverte à son encontre… pour dire le droit. Si le Procureur général ou le procureur de la République juge de l’opportunité de la poursuite. Et, comme pour prouver leur mauvaise foi, certaines de ces personnalités relevées de leurs fonctions ont déjà commis des conseils dont l’axe de défense serait la maladie présumée de leurs clients pour leur permettre d’aller se faire soigner hors du Niger. Pour échapper à la justice. Mais, nul n’est dupe dans ce pays !
De fait, ce que le Général Abdourahamane Tiani a posé comme acte est donc dans l’ordre normal des choses et, est juste. Jusqu’à l’avènement du CNSP, les Nigériens étaient abreuvés de discours grandiloquents sur la lutte contre la corruption. Des discours non suivis d’acte et surtout destinés à gagner la confiance des bailleurs de fonds qui en savent plus sur la destination réelle de leur argent que n’importe qui. Imaginez ce qui serait arrivé si le CNSP n’avait pas agi ainsi avant même la formation du Gouvernement. Mieux, à ceux qui soupçonnent le CNSP de procéder à une chasse aux sorcières, toute personne sainte d’esprit opposera le maintien à leurs postes des nombreux maires de l’ancien régime ainsi que la reconduction à leurs postes de toute une kyrielle de cadres du régime déchu. Tiani a fait son job ; au gouvernement et à la justice de faire le leur.
Certes, quelqu’un disait que, « quand on veut enterrer un problème, on crée une commission » ; certes encore, les commissions précédentes avaient déçu les Nigériens. Mais, la COLDEFF ne nous semble pas relever de cette catégorie de comité ou de commission. De fait, de nombreux Nigériens rêvent d’une Cour ou d’un tribunal d’exception pour juger les crimes économiques et financiers ; les plus radicaux rêvent même de « gacaca », ces tribunaux populaires qui jugèrent des génocidaires au Rwanda de Paul Kagamé.
C’est dire que la question de la corruption révèle à quel point les Nigériens ont soif de justice. La lutte contre la corruption au Niger a fait l’objet de nombreux discours et on l’a dit, mais aussi d’études et d’enquêtes. L’une de celles-ci, « l’état de la corruption au Niger », réalisée en 2009 par Transparency international et l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC), n’avait pas été considérée par l’ancien régime qui l’avait même jetée aux orties.
Or, l’enquête sur « l’état de la corruption au Niger » est une somme d’enseignements sur les figures de la corruption au Niger et surtout sur la façon de la combattre. Les 287 pages de cette enquête sur laquelle nous reviendrons sont instructives…
Maitre Bachir, Docteur en Droit Public, Enseignant-chercheur, Directeur du Centre d’Etudes et de Recherches en Droit International et Communautaire --- CERDIC
Avertissement : Ce texte est tiré du manuscrit d’un ouvrage à paraitre instamment et qui porte sur le commentaire de l’ensemble de la Constitution article par article. La publication de cet article choisi tient à la nécessité de prévenir les conséquences d’un débat politique naissant et qui prend quotidiennement de l’ampleur. Ce débat mérite que l’on s’y attarde tant il semble occuper l’opinion publique nationale.
A cet effet, le but principal de cette réflexion purement analytique, est de mettre en lumière le contentieux de l’éligibilité de l’élection présidentielle tel qu’il est consacré par le constituant nigérien.
Le sujet est d’un intérêt certain au regard des questions qu’il suscite notamment, celles relatives aux contentieux de l’éligibilité à l’élection présidentielle. Au regard des passions qu’elles suscitent, il est de bon ton qu’une réflexion soit menée sur les dispositions de la Constitution et dans le cas d’espèce, sur son article 47 dans sa version consolidée par la loi n° 2017-50 du 06 juin 2017 qui dispose que :
« - Le Président de la République est élu au suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de cinq (5) ans, renouvelable une (1) seule fois.
En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux (2) mandats présidentiels ou proroger le mandat pour quelque motif que ce soit.
Sont éligibles à la Présidence de la République, les Nigériens des deux (2) sexes, de nationalité d’origine, âgés de trente-cinq (35) ans au moins au jour du dépôt du dossier, jouissant de leurs droits civils et politiques.
Nul n’est éligible à la Présidence de la République s’il ne jouit d’un bon état de santé physique et mental, ainsi que d’une bonne moralité attestée par les services compétents.
La loi précise les conditions d’éligibilité, de présentation des candidatures, de déroulement du scrutin, de dépouillement et de proclamation des résultats.
La Cour constitutionnelle contrôle la régularité de ces opérations et en proclame les résultats définitifs. »
Cet article pose, outre les conditions de l’élection du président de la République et la durée de son mandat, les conditions subjectives de l’éligibilité aux fonctions de Président de la République. Dans le cadre de cette réflexion, la question de l’éligibilité, en tant qu’aptitude à être élu, d’un candidat doit être vérifiée avant l’élection
Les conditions subjectives de l’éligibilité à l’élection présidentielle comprennent, entre autres, des prescriptions relatives à la nationalité, à l’âge, à la jouissance des droits civils et politiques et des facultés mentales et à la moralité du candidat. Le traitement de ces questions est parfois source de graves conflits et traduit parfois des difficultés de construction des nations démocratiques[1]. Nous axerons donc notre réflexion sur deux points majeurs de l’éligibilité : l’état civil (I) et la capacité juridique (II).
L’éligibilité tenant à l’état civil:
Le constituant exige du citoyen candidat qu’il satisfasse à un certain nombre de conditions pour accéder à la plus haute fonction de l’Etat. Les conditions liées à la nationalité (A) et à l’âge (B) constituent les exigences préalables à l’éligibilité définies par le constituant de 2010 et dont la méconnaissance entraine une inéligibilité du candidat.
A. La nationalité comme condition première de l’éligibilité
Pour le constituant nigérien, le candidat à l’élection présidentielle, contrairement aux autres élections, doit être de nationalité nigérienne d’origine. Cette condition se justifie par le fait que la fonction présidentielle est la plus haute fonction de l’Etat et par les prérogatives qu’elle consacre. Le Président de la République est le chef de l’Etat, il est le chef de l’Exécutif, chef suprême des armées et magistrat suprême. Au regard de toutes ces prérogatives, il exerce une fonction qui le conduit à prendre des grandes décisions qui engagent l’Etat, c’est tout naturellement que le constituant a réservé l’exercice de cette fonction aux seuls nigériens. Pour éviter toute interprétation subjective et lever tout équivoque, le constituant a pris le soin de préciser que la nationalité du candidat à l’élection présidentielle doit être une nationalité d’origine, c’est-à-dire une nationalité d’attribution (différente de la nationalité d’acquisition) en raison soit de la naissance au Niger soit de la filiation.
S’il est permis de regretter que le Constituant n’ait pas été plus rigoureux dans sa démarche en donnant lui-même la définition de la « nationalité d’origine », on doit en même temps constater que celle-ci n’est pas le fruit d’une formule évasive, elliptique ou banale, énoncée au passage, et que l’on pourrait en conséquence considérer comme une clause de style secondaire et à tout dire négligeable[2]. On retrouve souvent la formule, dans les mêmes termes dans presque toutes les Constitutions. Le difficile débat auquel donne lieu sa compréhension actuellement, traduisent bien, au contraire, la volonté de garantir le rapport de confiance qui doit exister entre le futur Président de la République et le peuple, en faisant de la nationalité d’origine un des gages de la confiance et un des attributs de la loyauté du futur Président envers le peuple et sa fidélité à la Nation.
La question de la nationalité nigérienne est régie par l’ordonnance n°84-33 du 23 août 1984 portant code de la nationalité nigérienne modifiée par l’ordonnance n°88-13 du 18 février 1988 et l’ordonnance n°99-17 du 4 juin 1999 et son décret d’application n°84-132/PCMS/MJ du 23 août 1984 modifié par le décret n°88-58/PCMS/MJ du 18 février 1988. Depuis 2014, une loi n°2014-60 du 05 novembre 2014 est venue modifiée certaines dispositions de cette ordonnance.
La notion de nationalité d’origine a été consacrée par l’Ordonnance du 23 août 1984 portant code de la nationalité nigérienne qui a opéré une distinction entre la nationalité par attribution et la nationalité par acquisition. Ainsi, conformément au Titre I de l’Ordonnance, la nationalité nigérienne à titre de nationalité d’origine s’acquiert en raison soit de la naissance au Niger (chapitre 2) soit de la filiation (Chapitre 3).
Les articles 8, 9 et 10 de l’Ordonnance du 23 août 1984 attribuent la nationalité nigérienne à titre de nationalité d’origine à : « tout individu né au Niger d’un ascendant direct au premier degré qui y est lui-même né » ; « l’enfant né au Niger de parent inconnus (…) jusqu’à sa majorité » ou encore « l’enfant nouveau-né trouvé au Niger jusqu’à preuve de contraire ».
Conformément à l’article 11 de l’Ordonnance n°99-17 du 4 juin 1999 modifiant l’Ordonnance du 23 août 1984, la nationalité nigérienne à titre de nationalité d’origine est aussi attribuée par filiation à « l’enfant légitime né d’un père nigérien ou d’une mère nigérienne » et « l’enfant naturel, lorsque le père ou la mère à l’égard duquel la filiation est établie est nigérien ».
Quant au titre II de l’Ordonnance, il consacre les modalités d’acquisition de la nationalité nigérienne, différente de la nationalité d’origine prévue au Titre I. Ainsi, la nationalité nigérienne peut être acquise par mariage, par adoption ou par décret de naturalisation.
On distingue traditionnellement trois aspects dans la nationalité nigérienne à titre de nationalité d’origine. La nationalité nigérienne à titre de nationalité d’origine est définie comme une nationalité par attribution en raison soit de la naissance au Nigerd’un parent biologique qui y est lui-même né ; soit de la filiation au profit de l’enfant né dans les relations du mariage ou non et dont il est établi qu’au moins l’un des deux parents biologiques est nigérien.
En intégrant la nationalité nigérienne d’origine parmi les conditions d’éligibilité à la fonction présidentielle, le constituant a entendu limiter l’exercice de la haute fonction de l’Etat à une catégorie de citoyens, en excluant ainsi les personnes ayant acquis la nationalité par mariage, par adoption ou par naturalisation. Mais ce qu’il convient surtout de retenir, c’est que le choix de la nationalité d’origine dans le présent article, exclut d’office la catégorie d’individus nés au Niger d’un parent ayant acquis la nationalité sans y être lui-même né nigérien ; ou celui dont le parent a acquis la nationalité par naturalisation ou dans les conditions prévues au titre II de l’ordonnance, c’est-à-dire, par mariage ou adoption.
Toutefois, cette limitation est exclusive à la seule élection présidentielle. Pour les autres fonctions électives, la seule condition limitative est celle relative à la durée de l’acquisition de la nationalité par naturalisation.
Conformément à l’article 28 de la loi du 05 novembre 2014, l’individu ayant acquis la nationalité nigérienne par naturalisation ne pourra, « pendant un délai de 10 ans, à partir du décret de naturalisation, être investi de fonction ou de mandats électifs pour l’exercice desquels la qualité de nigérien est requis ». Le même article prévoit que l’individu ayant acquis la nationalité par naturalisation, ne pourra, « pendant un délai de 5 ans à partir du décret de naturalisation, être nommé dans la fonction publique nigérienne ou nommé titulaire d’un office ministériel ». Toutefois, en ce qui concerne la nomination à la fonction publique, cette restriction n’est pas absolue et peut-être, dans certains cas, inapplicables. Il en est ainsi du naturalisé qui a rendu ou est susceptible de rendre au Niger, des services importants, ou dont la naturalisation présente pour le Niger, un intérêt exceptionnel. Il en est également de même du naturalisé dont l’Etat dont il était le ressortissant au moment de sa naturalisation accorde, par convention, sans restriction, aux nationaux nigériens, la possibilité d’exercer la fonction considérée. Dans ce dernier cas c’est la règle de réciprocité qui le commande.
La loi du 5 novembre 2014 a affecté le contentieux de la nationalité au juge judiciaire (article 43) dont la compétence en la matière est exclusive et constitue, devant les autres juridictions, une question préjudicielle qui oblige le juge, y compris le juge constitutionnel, juge du contentieux de l’élection présidentielle, à surseoir à statuer.
B. La condition de l’âge
Le candidat à l’élection présidentielle doit, outre la nationalité, être âgé de 35 ans au moins. Ce principe de limitation d’âge rompt ostensiblement avec le principe d’égalité des citoyens dans leurs droits. Rien ne semble d’ailleurs justifier une telle limitation d’âge qui était de 40 ans sous l’empire des Constitutions précédentes. La limite d’âge a été rabaissée à 35 ans en 2010, au cours des travaux préparatoires. Le Conseil consultatif national, assemblée constituante, chargée de l’adoption du projet de la Constitution n’a d’ailleurs jamais pu s’accorder sur la question. C’est de façon totalement aléatoire que le Président du Conseil consultatif, Monsieur Morou Amadou a alors choisi de mettre au vote de la plénière, la proposition faite par la commission des textes fondamentaux, de fixer une tranche d’âge comprise entre 35 ans minimum et 70 maximum pour les candidats à l’élection présidentielle. Mais, contre toute attente, l’Assemblée plénière n’a pas retenue de limite d’âge maximum. Cela s’explique sans doute par le fait que la plupart des leaders politiques de l’époque, qui sont les candidats potentiels, avait un peu plus de la soixantaine. Ce paradoxe est encore aujourd’hui difficilement justifiable, tant il est vrai qu’après 70 ans, généralement, l’être humain aura perdu une part importante de sa condition physique et de son dynamisme à produire des résultats efficaces alors qu’à 35 ans, l’être humain se trouve au summum de sa maturité et de sa forme, donc plus apte à servir efficacement la Nation.
Il est à se demander si par l’effet de cette limitation d’âge, cette disposition ne remet pas en cause l’article 24 de la présente Constitution qui prescrit à l’Etat l’obligation de protéger la jeunesse contre l’exploitation et l’abandon et de veiller à son épanouissement matériel et intellectuel.
A l’évidence, le contraste saisissant entre l’article 47 et l’article 24 de la Constitution pose la question de la hiérarchie des droits consacrés par la Constitution. La balance des intérêts en présence entre le droit d’éligibilité du citoyen âgé de moins de 35 ans et la protection de la fonction présidentielle pencherait inéluctablement vers le premier. C’est d’autant plus évident que par cette limitation, c’est toute la jeunesse qui se trouve déposséder de son droit d’éligibilité. Cela explique la pérennité de la gérontocratie dans notre pays où on attribue aujourd’hui encore, vraisemblablement à tort, une certaine sagesse aux personnes les plus âgées, que l’on considère mieux qualifiées pour occuper les plus hautes fonctions électives. Par la suite, on s’étonne que la jeunesse soit marginalisée, alors qu’on a créé sciemment les conditions de son sous-développement. Il y a tout intérêt à écarter cette limitation d’âge, en vertu du principe de l’égalité des citoyens, notamment l’égalité des électeurs tant dans l’expression de leur suffrage que dans leur prétention à se porter candidat à une élection, en ramenant l’âge limite à la majorité civile qui est de 21 ans.
Outre la condition de la nationalité d’origine et de l’âge, la capacité juridique est également déterminante parmi les conditions de l’éligibilité. II. La Capacité juridique
Au sens de l’article 47 de la Constitution, la capacité tient tant à la jouissance des droits civils et politiques (A) qu’à la santé physique et mentale (B). Ainsi, l’inéligibilité d’un candidat peut être motivée par une interdiction pour motifs liés à la santé mentale ou des condamnations pénales. Le candidat à l’élection présidentielle doit ainsi faire preuve de dignité morale et présenter un bon état général de santé. Cette condition raisonnable dans le principe, devient problématique dans l’hypothèse de son instrumentalisation pour écarter la candidature d’un concurrent sérieux ou gênant à la compétition[3].
A.La capacité tenant à la jouissance des droits civils et politiques
Tout citoyen est par principe titulaire de droit civils et politiques, jusqu’à preuve de contraire. Dès lors, en tant que sujet de droit, il a normalement vocation à les exercer, c’est-à-dire à les mettre en œuvre par lui-même. Mais dans certaines circonstances, l’on peut être privé de l’une ou de l’autre de ces aptitudes. Ainsi par exemple, un citoyen peut se voir refuser certains droits civils ou civiques. Il sera frappé d’une incapacité de jouissance dans l’hypothèse où ces droits lui seront refusés. Dans ces conditions, une incapacité de jouissance correspond à une véritable privation de droit notamment le droit d’être éligible en l’espèce et exclut d’office la capacité d’exercer. L’inéligibilité est la situation dans laquelle une personne est empêchée de se présenter à une élection ou encore celle qui s’oppose à la poursuite d’un mandat électif[4].
La déchéance des droits civiques entraîne donc l’inéligibilité du candidat. Se pose alors la question de la constitutionnalité de l’inéligibilité qui résulterait de plein droit d’une condamnation pénale.
Le législateur apporte des éléments de réponse à l’article 38 du Code pénal selon lequel la condamnation pénale entraine de plein droit la non-inscription sur la liste électorale ou la radiation de cette liste ainsi que l’inéligibilité. Toutefois, l’article 39 alinéa 2 du même code vient atténuer cette logique répressive en donnant ainsi au juge pénal, la possibilité de déroger au principe posé aux articles 38 et 39 alinéa 1.
En vertu du principe constitutionnel de l’individualisation de la sanction pénale, le code pénal a prévu à ses articles 21 et 25, des peines complémentaires à la peine principale et qui peuvent porter, entre autres, selon la matière, sur la dégradation civique ou l’interdiction partielle ou totale, pour une durée précise, des droits civiques, civils et de famille.
A la différence de la dégradation civique qui est prononcée en matière criminelle (art 19 du Code pénal), l’interdiction prononcée en matière correctionnelle (article 25 du Code pénal) constitue une peine complémentaire, c’est-à-dire une peine prononcée par le juge pénal, en complément de la peine principale, et qui pouvait être fragmentée par le juge.
Le débat a été compliqué par l’article 8 de la loi électorale du 14 août 2017 qui reprend la logique répressive des articles 38 et 39 du code pénal qui instituent, parallèlement à la peine complémentaire prévue aux articles 19 à 25 du code pénal, une peine accessoire automatique qui résulte de la condamnation sans que le juge n’ait à la prononcer. Cette logique répressive de l’article 8 de la loi électorale, répond à un impératif de moralisation de la vie politique, conduisant ainsi, pour préserver la qualité du corps électoral qui fait cruellement défaut, à l’institution de l’incapacité électorale en raison d’une condamnation judiciaire.
Selon cet article, par l’effet d’une condamnation, l’individu doit donc être regardé comme ayant été privée de ses droits civiques, bien que le juge pénal n’ait pas prononcé contre elle la peine complémentaire de l’interdiction des droits civiques. Cette conception maximaliste de la peine entraîne, à la fois, la perte de la qualité d’électeur et l’inéligibilité.
Il apparaît à l’évidence, que l’inéligibilité qu’instaure l’article 8 du code électoral avec les articles 38 et 39 du code pénal, constituent une sanction ayant le caractère d’une accusation en matière pénale alors même qu’elle n’était pas directement prononcée par le juge pénal et pouvait ainsi ressembler à ce qu’il est convenu d’appeler la peine accessoire automatique, c’est-à-dire celle qui résulte automatiquement de la condamnation, mais sans que le juge ait à la prononcer. Se pose alors la question relative à la conformité de cet article aux droits et libertés que la Constitution garantit.
Il est de jurisprudence que le principe constitutionnel d’individualisation de la peine implique qu’elle soit prononcée par une juridiction de jugement et suppose une appréciation de la culpabilité[5]. Ce principe a également été consacré à l’article 7 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, qui fait partie des textes de référence constitutionnelle intégrés dans le bloc de constitutionnalité. C’est ce que certains textes constitutionnels[6] ont qualifiés de « principe de nécessité ». La jurisprudence a par ailleurs déduit du principe de nécessité des peines une règle de prohibition des peines automatiques[7].
Ainsi, dans une situation comparable à celle de l’article 8 de la loi électorale nigérienne, le juge constitutionnel français, dans ses observations relatives aux élections législatives des 25 mai et 1er juin 1997, a estimé que « la peine automatique d’inéligibilité prévue par [une loi électorale] appelle de sérieuses réserves au regard des principes de la nécessité des peines, des droits de la défense et du procès équitable. Cette disposition constitue en réalité une survivance sur le maintien de laquelle il est légitime de s’interroger ».
Mais c’est dans sa décision n° 99-410 DC du 15 mars 1999 qu’il a clairement posé le principe de la prohibition des peines accessoires automatiques, en affirmant que « l’incapacité d’exercer une fonction publique élective ne peut être appliquée que si le juge l’a expressément prononcée, en tenant compte des circonstances propres à l’espèce ».
Aux termes de cette jurisprudence, il a ainsi été jugé que « la radiation des listes électorales constitue une sanction ayant le caractère d’une punition. Cette peine est attachée de plein droit à diverses condamnations pénales sans que le juge qui décide de ces mesures ait à la prononcer expressément et sans qu’il puisse en faire varier la durée. Dès lors, cette peine accessoire, à la fois automatique et insusceptible d’être individualisée, méconnaît le principed’individualisation des peines ». Cette décision a ainsi affirmé la valeur constitutionnelle du principe d’individualisation des peines, corollaire du principe du plein pouvoir de juridiction qui exclut les peines accessoires automatiques.
Dès lors, les caractéristiques de l’interdiction prévue par l’article 8 du code électoral et l’inéligibilité automatique, qu’elle implique emportent son inconstitutionnalité. La perte des droits civiques qui entraine la non-inscription ou la radiation de la liste électorale ainsi que l’inéligibilité ne peut résulter que d’une condamnation pénale prononcée par le juge et non d’une application de la loi électorale.
C’est également la position affirmée par le Conseil constitutionnel français dans sa décision n° 2010-6/7 QPC du 11 juin 2010 en estimant que la peine en elle-même, qui trouvait à s’appliquer sans que le juge l’ait prononcée, méconnaissait le principe constitutionnel d’individualisation des peines. Le Conseil a jugé que ce principe implique que l’incapacité « doit être prononcée par le juge en tenant compte des circonstances propres à l’espèce ».
S’il était inscrit dans la Constitution le principe selon lequel ne peuvent faire acte de candidature les personnes dont le casier judiciaire comporte une mention de condamnation pour une infraction criminelle ou pour une infraction délictuelle, l’article 8 de la loi électorale n’aurait pas été incompatible à la Constitution. Mais à l’heure actuelle, les informations recherchées par le juge constitutionnel, par ailleurs juge électoral, lorsqu’il demande aux candidats à l’élection présidentielle, de produire leur casier judiciaire, se résument à la dégradation civique pouvant résulter d’une condamnation pénale pour crime ou l’interdiction des droits civiques, civils ou de famille, prononcée par un tribunal, pour une durée précise, résultant d’une condamnation pour infractions délictuelles.
Face à des dispositions législatives qu’il est chargé d’interpréter et dont l’application a pour effet d’exclure des postulants de la compétition pour la conquête et l’exercice du pouvoir, le juge invite au soutien de cet exercice, la hiérarchie des normes qui place la Constitution et les instruments juridiques internationaux au-dessus des lois.
B. La Capacité tenant à la santé et à la moralité du candidat
La fonction présidentielle est d’une importance telle qu’elle requiert, pour son exercice, un « bon état de santé physique et mental ». S’il ne fait aucun doute que la déficience mentale est un motif justifiable de l’inéligibilité, la question de l’état de santé physique mérite d’être discutée, tant celle-ci demeure « ambiguë ». En l’absence de définition précise, on peut légitimement s’interroger sur la situation du handicap physique d’un candidat, tel que par exemple, l’infirmité, la cécité, etc. Le cas ne s’est pas encore posé en jurisprudence. Toutefois, il serait difficilement concevable, au regard du principe d’égalité posé aux articles 8 et 10 de la Constitution et au principe de non-discrimination posé à l’article 26 de la Constitution, de déclarer l’inéligibilité d’un candidat en raison de son handicap, sauf à démontrer que l’intensité du handicap est telle qu’il lui sera impossible d’exercer la fonction, de sorte qu’il sera déclaré inapte au travail. Mais, le seul constat du handicap ne saurait suffire à le rendre inéligibilité. Autrement dit, la situation de handicap n’est pas incompatible avec la fonction de Président de la République.
En dernier lieu, figure la condition de la « bonne moralité ». Celle-ci doit être attestée par les services compétents. En pratique, elle donne lieu à une enquête de moralité des candidats à l’élection présidentielle par les services de la Direction de la Sureté du Territoire (DST). Toutefois, si la finalité recherchée est la probité des candidats, il serait bien plus efficace de se reporter au casier judicaire. Car, on ne saurait, là encore, sans méconnaître le principe de la légalité de l’infraction posé à l’article 18 de la Constitution et au principe de la présomption d’innocence garantit à l’article 20 de la Constitution, se fonder sur des seuls rapports d’enquête de police pour écarter des candidats à l’élection présidentielle tant l’enjeu est considérable. En effet, on imagine mal la Cour constitutionnelle se fonder, en l’absence de tout jugement, sur une enquête de police, pour déclarer l’invalidité d’une candidature. C’est pourquoi, pour éviter tout risque de crispations du jeu électoral, il conviendrait, de notre point de vue, de se reporter au casier judiciaire, pour vérifier la condamnation prononcée par un tribunal pour manquement à la probité et/ou aux bonnes mœurs, en lieu et place de l’enquête de moralité des services de police.
A la différence de nombreux Etats africains, la condition de la résidence ne figure pas parmi les conditions de candidature à l’élection présidentielle au Niger. Cela s’explique certainement par le fait que la diaspora est intégrée dans le corps électoral et considérée comme la neuvième région électorale du Niger.
Les précisions relatives aux conditions objectives d’éligibilité notamment, la présentation des candidatures, le déroulement du scrutin, le dépouillement et la proclamation des résultats sont renvoyées au domaine législatif, sous réserve de leur conformité à la Constitution.
Maitre Bachir, Docteur en Droit Public, Enseignant-chercheur, Directeur du Centre d’Etudes et de Recherches en Droit International et Communautaire --- CERDIC
[1] Léon Dié KASSABO, « Le Contentieux de l’élection présidentielle en Afrique », disponible sur la revue en ligne Afrixlex.
[2] Philippe ARDANT, « L’article 5 et la fonction présidentielle », op. cit., p. 39.
[3] Léon Dié KASSABO, « Le Contentieux de l’élection présidentielle en Afrique », op.cit.
[4] S. LAMOUREUX, « La disparition de la sanction automatique d’inéligibilité pour les comptables de fait : quel avenir pour la sanction électorale ? », Revue Française de Droit Constitutionnel, n°55, 2003/3, p.609
[5] Conseil constitutionnel français, Décision n° 86-215 DC du 3 septembre 1986, Loi relative à la lutte contre la criminalité et la délinquance, cons. 3 et 23.
[6] L’article 8 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dispose : « la loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée »
[7] Conseil constitutionnel français, Décision n° 93-325 DC du 13 août 1993, Loi relative à la maîtrise de l’immigration et aux conditions d’entrée, d’accueil et de séjour des étrangers en France, cons. 49.
Ce réaménagement technique résulte du besoin ressenti par le Président de la République de ramener la sérénité dans le secteur de l'enseignement supérieur, suite aux événements regrettables du lundi 10 avril 2017.
Le retour de cette sérénité dans les relations entre les différents acteurs intervenant dans ce secteur, créera les nouvelles bases qui sont de nature à favoriser la bonne marche de notre système universitaire.
En prenant cette décision, le Président de la République, Chef de l'Etat, confirme son attachement à son credo consistant à favoriser en toutes circonstances la compréhension mutuelle.
Occupant une place importante dans le commerce informel, le criquet fait partie des produits dont la valeur est en hausse constante sur le marché national. Cuits et séchés ou frits et assaisonnés ces insectes phytophages constituent un mets de choix et une source de protéines pour les populations sahéliennes. Aussi le commerce florissant des orthoptères occupent des négociants et leurs réseaux de vente sur les marchés nigériens et surtout à Niamey la capitale où le marché de katako est connu pour, le stockage et la vente en gros ou en détails du criquet. Sur des étals par terre, sur des nattes et promenés dans des brouettes, les criquets sont partout. « Les régions les plus reconnues dans la fourniture de ce produit sont, entre autres, Tahoua, Maradi, Zinder, Diffa et le Zarmaganda. Généralement, la période la plus propice est pendant le froid un peu pendant les récoltes », déclare M. Aminou Aboubacar, vendeur de criquet au marché de katako
M. Salissou Ada est un vendeur en gros et en détail de criquets au marché de katako, qui exerce ce métier depuis plusieurs années. Se prix du sac varie entre 50.000 F CFA, 45.000 FCFA et 35.000F CFA, tout dépend de la qualité du criquet. Selon qu’il soit migrateur, pèlerin ou nomade, le criquet présente des critères de taille et d’aspects morphologiques pour sa valeur marchande. La tasse du gros criquet va de 1000F CFA à 1100F CFA et le petit criquet de 800F CFA à 850F CFA la tasse. « Le criquet nous provient de partout, notamment du Nigéria,des régions de Diffa, Maradi, Zinder. Confie ce vendeur précisant qu’il y a différentes catégories de criquets à savoir les types ‘’kahorda’’, ‘’gozaro’’, ‘’babé’’ et ‘’bakar fara’’. D’après lui, le criquet le plus consommé et aimé est le gros rouge qu’est ‘’kahorda’’ le plus beau des criquets.
Le business du criquet est un réseau qui apporte la réussite pour plusieurs femmes au Niger. Elles sont nombreuses ses femmes qui exercent avec fierté cette activité ici à Niamey. C’est le cas de Mme Zara Moussa, revendeuse de criquets frits au grand marché. « Avant de préparer, il faut nettoyer, retirer des cailloux, des ailes, du sable, les pattes de derrière et d’autres saletés », a-t-elle expliqué
« Nous au marché de katako et nous gagnons beaucoup dans cette activité. J’exerce ce métier depuis seize ans », déclare Zara Moussa qui indique qu’en cette période de froid la marchandise leur vient de partout et les prix sont abordables. Mais dans quelques mois les prix vont grimper pour atteindre souvent 1500F à 2000F CFA la tasse. «Mais nous à la revente aussi nous augmentons notre marge bénéficiaire parce que l’assaisonnement nous coute en huile, condiments. Personnellement je vends le produit fini en petits sachets de 100F, 250F et même 500F FCFA. Je m’en sors très bien car j’arrive à subvenir à mes besoins ».
Une amatrice répondant au nom de Hanifa, trouve le criquet très appétissant surtout quand c’est bien assaisonné avec une saveur pimentée. Un vrai amuse-gueule. « Nous sommes habitués à manger le criquet et cela depuis notre enfance, et moi par exemple je peux manger le criquet à tout moment ».
Si auparavant le criquet est plus consommé par les nigériens, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les vendeurs témoignent qu’il leur arrive d’avoir des commandes de certains pays de la sous-région. M. Haddabi Abdoulahi, vendeur de criquets en gros et en détail au marché du rond-point (harobanda), nous explique :« nous nous ravitaillons au Nigéria, à Doutchi, Maradi et autres localités où nous achetons des fois le sac de 33.000 à 35.000 F CFA, pour le revendre de 38.000F à 40.000F CFA et parfois jusqu’à 45. 000F CFA selon les circonstances. Des fois nous prenons soixante à soixante-dix sacs. Nous revendons la mesure appelée « tia » à 1000F CFA. La plupart des gens qui en achètent sont des revendeurs ambulants sur pousse-pousse ou alors la clientèle des femmes spécialisées dans l’assaisonnement des criquets. Il y a également ceux qui viennent en acheter, les préparer pour envoyer à l’étranger pour la consommation ». C’est le cas par exemple de Mme Agaichatou Hama résidente à Gao (Mali), revendeuse du criquet frit. Son témoignage démontre l’intérêt particulier qu’accordent les gens de la ville de Gao. « Alhamdou Lillah, vraiment les gens achètent beaucoup le criquet frit. Et dans tout ça là, y a rien d’extraordinaire, il faut juste savoir très bien le préparer, et bien l’assaisonner. « Quand je prépare un demi- sac de criquet aujourd’hui, il s’épuise en 48 heures car les gens en raffolent et le troisième jour je refais, ainsi de suite. Le prix du sachet du criquet frit varie de 50 FCFA, 100 FCFA à plus et les gens de Gao au Mali, où il est exporté, aiment le criquet frit », a-t-elle expliqué.
Vendu en petit sachets, par tasse ou en petit tas, les fruits saisonniers ou ‘’sauvages’’ sont de plus en plus disponibles sur les marchés de Niamey. Au marché de Katako, le constat est juste alléchant, c’est un mélange de couleur allant du rouge pour le jujube (darey-magaria), vert ou jaune pour l’ébénier (tokay-kania), le blanc pour le pain de singe (ko-kuka), le blanc sale pour le palmier doum (kangaw, goruba) et la gomme arabique (déli-jiré), le noir pour le prunier noir (boyi-dumniya) et le vert brillant pour l’aubergine africaine (yalo) qui vous accueille à l’entrée de ce marché. Toute une gamme à vous donner l’eau à la bouche notamment pour ceux qui ont un faible pour la gomme arabique.
Cueillis pour la plupart dans certains villages du Niger sauf pour la gomme arabique qui provient du Burkina Faso et l’aubergine africaine du Nigéria, ces fruits sont très prisés et aimés par les amateurs. Ainsi, disponibles presque toute l’année sur le marché à l’exception de quelques-uns, ces fruits se conservent sans aucune difficulté. Leur vente constitue une source de revenus pour beaucoup de jeunes. En effet, en dehors de certains hommes qui parcourent la ville à s’époumoner (toute la journée) avec le même refrain ‘’déliwala tokay waladaray’’, beaucoup de femmes vendent également ces fruits soit devant leur maison ou dans les écoles afin de se faire un peu d’argent.
Le vieux Abdoulaye vendeur de gomme arabique au marché Katako, a fait savoir que la vente de ce produit est très bénéfique pour celui qui sait le faire. Expliquant avec enthousiasme tout en triant la quantité de gomme arabique se trouvant sur sa petite table délabrée, avec derrière lui plusieurs sacs remplis de gomme arabique, il a confié qu’il prend sa provision au Burkina Faso en raison de 50.000 francs CFA le sac de 100 kilos. Il revend le produit en détail au marché de Katako en raison de 2000 FCFA la tasse. Cela a-t-il dit, lui permet d’en tirer un grand bénéfice. «La gomme arabique que vous me voyez trier, est de bonne qualité, car même celle qui est noire sera vendue à 500f la tasse aux marabouts», a précisé le vieux Abdoulaye. Par conséquent a-t-il ajouté, il n’y a pas de perte dans la vente de la gomme arabique.
Mahamane Lawal, vendeur d’aubergine africaine (yalo), avec un ton d’amusement explique que son commerce ‘’lahialaw né’’ autrement dit ‘’ça va’’. En effet, provenant du Nigéria, l’aubergine africaine est très prisée car ayant plusieurs vertus. Ainsi, Lawal dit acheter le sac à 7000f voir 8000F pour venir le vendre en détail à 50F, 75F pour l’unité les petites et 150f, 200f pour les grandes.
Hormis ces deux vendeurs, un autre comme le vendeur d’ébénier (tokay-kania), ce fruit que l’on aperçoit sur des charrettes (et dont seul un homme doté d’une grande patience peut finir un sachet) a également expliqué que la vente de ce fruit est très rentable. Il dit acheter le carton à 7000f ou 6500f pour venir le revendre en détail à 500f la tasse, 250f la moitié de la tasse et en sachet de 50 f, 75f ou 100f. S’abstenant de donner un chiffre pour son bénéfice, il a soutenu que cela lui permet de subvenir à ses besoins.
Cependant, il n’y a pas que ces fruits qui sont disponibles sur le marché, il y a également des fruits secs comme le pain singe, le palmier doum, les cacahuètes qui sont vendus en cette période et qui peuvent faire l’objet d’une transformation agro-alimentaire.
Vendus en cette période à des prix plus ou moins abordables, ces fruits saisonniers permettent à celui qui les vend d’en tirer profit. Le seul fait déploré par la plupart des vendeurs, c’est le défaut de mise en valeur de ces produits qui pourtant font partie du patrimoine nigérien. Pour preuve peu de gens connaissent leur véritable nom en langue française. Un retour aux sources devrait être envisagé dans les programmes scolaires afin de mettre en valeur ces produits et conserver ce patrimoine.
RahilaTagou(Onep) et Indatou Harouna(Onep)
Lire aussi : Hausse des prix à Niamey des légumes tomate, poivron, piment frais sur les marchés de la place
Malgré une grande disponibilité des légumes comme la tomate, le poivron, le piment frais sur les marchés de Niamey, les prix connaissent une hausse vertigineuse. Une situation qui ne s’explique pas surtout en cette saison froide où l’essentiel de ces produits sont présents un peu partout dans la ville.
Sur les étals des différents marchés de la capitale, les clients se plaignent de la hausse des prix des légumes. Tomate, poivron, piments frais coûtent du jour au lendemain plus chers, bien que nous soyons en saison froide, période de culture de contre saison dans presque toutes les régions du Niger.
Selon M. Seydou Yacouba, un vendeur de légumes notamment, tomate, poivron piment frais et oignon au petit marché, l’augmentation des prix de ces produits s’explique par le fait que la plus part de ces produits sont cultivés pendant cette saison froide et que jusqu’à présent ils ne sont pas encore consommables. «Le sac d’oignon varie selon la quantité, il y a le gros sac qui coute 40.000 FCFA voire 45 FCFA et le petit sac qui coute entre 35.000F et 25.000 francs CFA et cela dépend de la qualité et de la provenance du produit. Le seau d’oignon est vendu à 2500FCFA», a-t-il précisé.
M. Seydou Yacouba a indiqué que jusqu’à présent, il achète actuellement sur le marché le panier de la tomate 40.000FCFA. Pourtant en cette période de froide ça devrait être à 18.000F, ou même à 10.000F. La tasse est vendue à 1500f.
En outre, Seydou confie qu’il achètait le sac du piment frais à 9.000FCFA mais aujourd’hui, le sac est à 18.000FCFA. «Le sac du poivron est à 45.000 voire 50.000 FCFA. Pour le poivron et le piment frais la tasse est vendue à 1500 FCFA et le piment frais à 750 FCFA», a-t-il indiqué.
Sur les marchés de la capitale les clients se plaignent de cette hausse des prix de ces produits saisonniers. Les consommateurs s’en plaignent. «Je viens acheter des condiments, mais tout est cher. On ne comprend vraiment pas cette affaire-là.», se plaint une femme rencontrée sur place.
Haoua Atta(Stagiaire)
Lire aussi : Hausse des prix des produits de première nécessité sur les marchés de Niamey
Ces derniers temps, on constate une hausse des prix au niveau des produits de première nécessité aussi bien chez les vendeurs des quartiers qu’au niveau des différents marchés de Niamey. En effet, après un tour des différents marchés de la ville, des alimentations et même au niveau des tabliers, on constate des changements brusques des prix des produits. Ce qui se répercute davantage sur le pouvoir d’achat déjà faible de la population. Cette dernière se retrouve impuissante face à cette situation.
Malgré leur forte disponibilité sur les marchés, les produits de première nécessité sont aujourd’hui vendus à des prix qui ‘’déchirent le cœur’’.
Rien ne manque chez Alkassoum, le tablier du quartier. Il a toute une variété de produits, mais peu de clients a notifié le vendeur et cela à cause de la hausse des prix. «Il n’y a pas ces derniers temps un produit dont le prix n’a pas augmenté. Je ne fais que m’adapter», a-t-il dit avec mélancolie face à une situation devant laquelle il est impuissant. Alkassoum fait savoir que le savon de 100F est actuellement à 125F, celui de 150F est à 175F et celui de 300F est à 350F. Il a révélé que le sac de sucre de 50kg est actuellement à 27.000F et le kilo à 600F. Aussi, le carton de sardine qui était à 15.000F, est actuellement à 17.000F soit, 400F l’unité. Le sac de farine de 50kg est à 23.000F et 550F voire 600F le kilo. Le bidon d’huile de 25 litres dont le prix était de 24.000F est à 26.000F, et le litre à 1.200F, le sac de lait de 50kg à 55.500F, le kilo à 1.250F. Et enfin le carton du lait contenant 12 paquets est à 42.000F ; le paquet est à 1750F, 1800F voire 2000F et le sac de riz de 25 kg à 12.000F.
Selon un autre vendeur ambulant rencontré au marché de ‘’Katako’’(il a préféré garder l’anonymat), qui s’approvisionne en savon et Omo au grand marché, le savon de l’Algérie communément appelé savon ‘’la caille’’ coûte 350F l’unité, et celui de la Côte d’Ivoire à 300F CFA tandis que les autres (en petit morceaux) se vendent à 125F l’unité. Relativement au carton, il a fait savoir que le carton contenant 48 morceaux de savons ‘’la caille’’ se vend à treize mille francs (13.000 F), pour avoir un bénéfice de mille francs, et à neuf mille franc le carton du savon ‘’kenté’’ contenant quarante morceaux. Il y a aussi le carton de savon de marque ‘’B-52’’ qui se vend à 6250F et dont l’unité se vend à 150f. Et enfin le carton du savon ‘’Blanco’’ contenant 24 savons est à sept mille francs (7000)F, soit 300F l’unité.
En ce qui concerne le sachet de détergent de marque ‘’viva plus’’, le carton contenant 25 sachets moyens se vend à 6000F, soit 250F l’unité. A ce niveau, il a révélé que le petit sachet qui se vendait à 100F est aujourd’hui vendu à 125F CFA.
L’Association de d Défense de Droits des Consommateurs (ADDC-Wadata appelle le gouvernement à agir et aux consommateurs de diversifier
D’après M. Mamane Nouri, président de l’Association de défense des droits des consommateurs (ADDC-Wadata, les raisons qui expliquent cette situation sont au nombre de deux à trois. La première raison est qu’en 2021, pratiquement au troisième trimestre, la situation des prix des produits de première nécessité sur le territoire national étaient en hausse, liée aux deux pays particulièrement le Burkina Faso et le Bénin qui ont interdit l’exportation à partir de leur territoire des céréales dans notre territoire. Selon lui, Cette décision a créé une rareté des produits, et par conséquent une augmentation des prix sur le marché.
En ce qui concerne la deuxième raison, M. Mamane Nouri a fait savoir que la campagne agricole a été déficitaire avec 34 départements touchés sur le territoire national du Niger. Cela a eu un impact sur la disponibilité des produits sur le marché mais aussi sur le prix. Les deux situations ont fait que les produits n’ont fait qu’augmenter de prix. Ensuite, à cette situation ajoute-t-il, une autre raison s’est greffée. Car avec la situation sécuritaire, le Mali a interdit l’exportation des céréales à partir de son territoire. Aussi, même avec le Bénin, progressivement on constate un ralentissement de l’exportation de ses céréales vers le territoire du Niger.
M. Mamane Nouri a indiqué que chaque jour l’association est touchée par les consommateurs par rapport à la hausse des prix des produits de première nécessité. Cette situation interpelle non seulement les organisations des consommateurs et les autorités. Il a précisé que ce n’est pas les céréales seulement que ça touche, mais également les autres produits de consommation notamment les pâtes alimentaires, le savon, l’huile.
Récemment, ajoute-t-il, l’un des produits phares dont on a augmenté le prix est le pain. «Cette hausse est due à l’augmentation du prix de la farine de blé qui est passée de 330.000F à 360.000 voire 500.000 F la tonne selon la variété. Pratiquement tout a augmenté de prix», souligne le président de l’ADDC Wadata.
M. Mamane Nouri a, à cet effet notifié que leur association mène des actions d’enquêtes sur le terrain pour être sûr de ce qu’ils disent, et aussi des constats sur le marché. «Nous partageons les résultats des constats avec les autorités compétentes particulièrement le ministère du Commerce qui est en charge de l’approvisionnement du territoire et de la veille sur le prix et avec les médias», ajoute-t-il.
«Notre appelons les autorités, et particulièrement le ministère du Commerce pour qu’on active le système d’information du marché et veiller sur la régularité des relevés des prix afin de savoir les raisons qui font que les prix des produits ne font qu’augmenter», a-t-il dit. «Au niveau du gouvernement, il faut qu’il accélère le processus de la reconstruction du stock de sécurité. Cette année, la demande sera forte par rapport à la vente à prix modéré. Rapidement il faut voir les voies et moyens pour reconstruire le stock de sécurité, mais surtout éviter d’acheter sur le terrain parce que cela risque d’impacter la disponibilité des produits sur le marché, mais aussi de renchérir les prix des produits de première nécessité. Nous demandons aux consommateurs de diversifier la consommation des produits de première nécessité», a conseillé le président de l’ADDC Wadata.
Farida Ibrahim Assoumane(Onep)
Lire aussi : Disponible sur le marché, la salade reste encore un peu chère
Depuis un certain temps, on constate dans les grandes rues de Niamey et sur les différentes artères des marchés de la ville, la disponibilité de la salade. En effet, la saison froide est considérée comme étant le moment le plus propice dans la production de ce légume.
Les jardins se trouvant aux abords du fleuve Niger, sont les endroits réservés pour la culture de cette laitue. Inoussa, un jeune jardinier d’origine burkinabé âgé de 25 ans résidant à Niamey pratique cette activité depuis son bas âge. «Il y’a quelques semaines de cela, la salade était chère. On peut vendre une planche de salade entre 10.000 et 15.000 FCFA. Mais ces derniers jours, la salade est abordable du fait qu’on est au moment de la récolte», a-t-il expliqué.
Actuellement Inoussa vend la planche de salade aux revendeurs à 5.000 ou 6.000 FCFA. «Il y’aura un temps où le prix pourrait descendre jusqu’à 3.000 FCFA», ajoute ce jardinier qui a des clients fidèles qui viennent de temps en temps acheter presque toute sa production. «Le client vient très tôt le matin pour récupérer sa marchandise et vaquer à ses occupations. Je vends également aux riverains pour 200 FCFA à plus pour leur consommation», confie-t-il. «Je sème la salade un mois d’avance et après
germination, elle est repiquée dans les différentes planches qu’on entretient. Cela prend environ une vingtaine de jours pour procéder à la cueillette de la laitue», a précisé Inoussa.
M. Déni, un autre producteur affirme également que les clients défilent matin et soir et chacun trouve son compte. «Maintenant, la planche de salade est vendue entre 5.000 à 7.500 FCFA pour les grossistes et à partir de 200 FCFA en détail pour les riverains du quartier. Je dispose de plus de 20 clients par jour. J’ai un grand jardin destiné uniquement à la culture de la salade», a expliqué M. Déni.
Si dans les jardins, la salade semble être abordable cela n’est pas le cas chez les consommateurs qui se plaignent du fait que ce légume n’est toujours pas à la portée de tous, alors qu’on est déjà en pleine saison froide. Amina Zakari, cliente venue acheter de la salade au petit marché affirme que la salade est encore un peu chère. «Jusque-là, les vendeurs ne vendent qu’à partir de 300 FCFA. Dans une famille nucléaire, il faudrait plus de 1.000 FCFA pour préparer une salade bien garnie.», déplore-t-elle.
L’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE) a effectué une mission de terrain le 17 octobre dernier, au niveau des centres emplisseurs de gaz de la capitale pour contrôler le respect des prix fixés par l’État et aussi vérifier le volume du gaz dans les bouteilles. À l’issue de ce contrôle, 3 centres emplisseurs sont fermés et 4 autres sont amendés pour non-respect de la règlementation en vigueur. L’annonce en a été faite le 21 octobre dernier lors d’un point de presse animé par le Directeur général de l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE), M. Ibrahim Nomao.
Lors du point de presse, M. Ibrahim Nomao a rappelé que depuis le début de la commercialisation du gaz au Niger, l’Etat ne prélève aucune sur la commercialisation pour que ce produit soit accessible à bon prix aux consommateurs et pour contribuer à lutter contre la désertification. Le DG de l’ARSE a aussi expliqué que les centres emplisseurs achètent le gaz auprès de la SONIDEP et l’amènent chez les dépositaires à un prix bien indiqué. Il revient aux centres emplisseurs de créer le dépositaire qui a aussi sa marge dans la structure des prix. Mais les centres emplisseurs ont tous failli à cette démarche en laissant d’autres structures à venir sur le marché tout en imposant aux consommateurs un prix non raisonnable et créant de facto des problèmes dans la gestion de la commercialisation du gaz. «Ils n’ont donc pas rempli leur cahier de charges», a indiqué M. Ibrahim Nomao.
Le DG de l’ARSE a souligné que deux (2) infractions sont constatées lors ce contrôle. Il s’agit du non-respect du prix de vente et aussi une défaillance sur le volume. La bouteille de 6kg est vendue à 2000 FCFA et celle de 12 kg à 4.000, 5.000 jusqu’à 6000 FCFA. Aussi, il manque 2 kg jusqu’à 5 kg dans certaines bouteilles. Or, les prix de vente du gaz sont fixés sur tout le territoire du Niger. La bouteille de 12 kg à 3.750, celle de 6 kg à 1.800 et les 3 kg à 900 F. Pour plus de détails, M. Ibrahim Nomao a expliqué que la SONIDEP prend la bouteille de 12 kg à la SORAZ à 1.500 et la cède aux centres emplisseurs à 1.600 F. Elle doit alors être revendue aux consommateurs à 3.750 F. Mais tel n’est pas le cas dans la pratique.
C’est pourquoi l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE) a agi en fermant trois (3) centres emplisseurs et a amendé quatre (4) autres pour non-respect du prix fixé officiellement et pour diminution du volume. «C’est une double infraction. Ils ne vendent pas au prix normal mais aussi ils diminuent le volume. Cela est intolérable», a précisé le Directeur Général de l’ARSE. Il a enfin appelé les centres emplisseurs fautifs à se conformer à la règlementation en vigueur.
Le hadj, un rituel que tout musulman souhaite accomplir avec ferveur et dévouement, semble devenir au Niger synonyme d’affairisme et de favoritisme abject.
Malgré les shows médiatiques tendant à prouver une satisfaction sans comme mesure de la bonne tenue du Hadj 2018. Il est regrettable de constater que l’organisateur premier du Hadj au Niger a contourné la vérité pour enfumer les Nigériens. En réalité, selon des acteurs avertis, l’organisation du Hadj au Niger, cette année, est l’une des plus médiocres de tous les temps. En tout cas, selon plusieurs acteurs, notamment des chefs d’agences et des pèlerins, le Hadj 2018 a été lamentable sur le plan organisationnel. Cela par le fait de certains Nigériens qui ont eu à afficher du mépris à l’égard des pèlerins et surtout par leur incompétence notoire sur fond de favoritisme et d’arrogance. Du reste, dans ce scandale, trois noms sont cités : le Haut Commissaire, l’intermédiaire de Max Air, le nommé Boukary Sani dit Zilly et Moustapha Kadi. Ce sont ces trois personnages qui auraient joué des rôles troubles qui ont mis les pèlerins dans des situations inconfortables au péril de la réussite de leur pèlerinage. Le sieur Zilly aurait fait embarquer dans l’avion affrété par notre pays à travers Niger Airways, une cinquantaine de pèlerins du Nigéria, laissant sur les carreaux des pèlerins nigériens à leur sort. Un acte gravissime qui mérite à tout point de vue d’être sanctionné. En ce qui concerne, Moustapha Kadi, il semble trouver un terrain favorable pour s’autoriser tout. Devenu depuis quelques temps « spécialiste » du Hadj, il a été bombardé président du comité accueil, hébergement et restau ration. A c e titre, il est chargé de veiller sur la qualité de la restauration des pèlerins. Hélas, il s’était écarté de ses tâches pour laisser libre cours aux restaurateurs d’affamer les pèlerins, en observant des retards dans la distribution des repas, ou de leur servir des plats avariés. Une situation qui aurait créé de multiples problèmes, jusqu’au boycott d’un diner qui aurait été servi tard la nuit. Aux dires de nos sources, c’est ce même plat en état de décomposition qui aurait été réchauffé et qui a failli être servi le lendemain aux pèlerins. C’est pourquoi, semble-t-il, aujourd’hui, des chefs d’agence de pèlerinage auraient pris l’initiative de porter l’affaire devant les juridictions. Notamment contre Moustapha Kadi pour complicité de mise en danger de la vie d’autrui. Pour ce faire, ils auraient réuni les preuves nécessaires. Vivement alors que la vérité jaillisse pour que des sanctions puissent être prises. Cela au nom de l’Islam , notre religion .
Dans la suite du formidable travail mené par les organisations de la société civile nigerienne, et tout particulièrement par Alternative Espaces Citoyens, j’ai déposé le 4 octobre 2021 une proposition de loi-cadre sur le droit à l’alimentation au Niger. Il s’agit de faire voter un cadre législatif adéquat pour l’exercice et la jouissance d’un droit humain fondamental consacré par notre Constitution. Cette loi va permettre de déterminer les éléments constitutifs du droit à l’alimentation ainsi que les principales obligations de l’Etat et des autres personnes morales de droit public et privé. Elle définit les principales orientations en matière de réalisation du droit à l’alimentation et les mécanismes de protection de ce droit. Ainsi, il est par exemple indiqué que l’exercice du droit à l’alimentation ne doit faire l’objet d’aucune limitation ni d’aucune mesure régressive délibérée. Les autorités publiques doivent veiller à ce que chaque individu puisse disposer des moyens nécessaires ou conditions objectives nécessaires à la satisfaction de ses besoins alimentaires ou nutritionnels. Notre proposition de loi mentionne aussi que chacun a le droit de solliciter et d’obtenir la protection de l’Etat en cas de perte de ses moyens de subsistance suite à des circonstances indépendantes de sa volonté. De la même manière, l’Etat est tenu de mettre en place les mécanismes appropriés pour garantir l’accessibilité des aliments en tenant compte des pouvoirs d’achat des ménages à faibles revenus en milieu urbain comme en milieu rural et de protéger les personnes vulnérables contre les pratiques des autres acteurs alimentaires. L’Etat doit sécuriser les détenteurs de droit sur le foncier agricole de sorte à leur permettre de protéger leur capital productif. Les autorités doivent protéger les petites exploitations agricoles familiales et abroger toute mesure limitant l’exercice de droits pérennes et l’accès des citoyen.ne.s, en particulier les femmes, aux terres de cultures et de pâturage. L’Etat doit donner effet au droit à l’alimentation en agissant pour garantir aux personnes dans le besoin le meilleur accès aux denrées alimentaires. Je reste convaincu que c’est une part importante de notre humanité et de notre dignité que de garantir à chaque Nigerien.ne le droit de se nourrir sainement et suffisamment. C’est une question qui traverse les appartenances quelles qu’elles soient, et c’est pourquoi je requiers humblement le soutien de tous les députés (majorité comme opposition), de la société civile, bref de la communauté nationale pour faire avancer une des causes humaines les plus importantes de notre époque.
L’installation officielle de la commission électorale Nationale Indépendante (CENI) s’est déroulée le vendredi 03 novembre 2017. Présidée par le ministre de l’Intérieur Bazoum Mohamed, cette cérémonie solennelle a eu lieu à l’auditorium Sani Bako au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Cette commission est composée de 13 membres, mais dix (10) seulement ont assisté à la cérémonie. Les trois n’ayant pas pris part n’ont toujours pas été désigné par l’opposition politique dont ce sont les représentants. Le FRDDR refuse de siéger au sein de cette CENI parce qu’elle la juge au service exclusif du parti au pouvoir PNDS-Tarayya dont le ministre de l’Intérieur Bazoum est le président. Pour rappel, lors d’une conférence de presse, le président de la coalition de l’opposition FRDDR, Amadou Ali Djibo dit Max avait déclaré, parlant de la configuration de la CENI, que : « (…) nous allons nous retrouver à trois contre dix dans une CENI et à zéro dans le bureau qui dirige la CENI et on va réclamer quoi après ? (…) Le président et le vice-président étant PNDS, il y a deux rapporteurs selon les textes. Le premier rapporteur viendrait de l’administration publique, donc, PNDS et le deuxième du collectif des femmes donc, encore, PNDS. Quatre sur quatre, c'est-à-dire, que le bureau de la CENI sera patronné par le PNDS tout au long des douze années, à leur imagination parce qu’eux pensent qu’ils ont l’éternité devant eux or Seul le Seigneur a l’éternité devant Lui. »
L'Union européenne a alloué 5 millions d'€ d'aide humanitaire supplémentaire au Niger en réponse à la crise alimentaire sans précédent qui touche plus de 2,55 millions de Nigériens en situation d’insécurité alimentaire sévère. Cela représente un niveau record par rapport aux années précédentes, malgré la période de récoltes qui s’est achevée récemment.
Les premières estimations de la campagne agricole indiquent en effet que 6 430 villages agricoles sont déficitaires, soit près de 50% du total, avec une production céréalière estimée à 3,5 millions de tonnes. Cela correspond à une baisse de 36% par rapport à la campagne de 2020 et par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Le déficit céréalier brut se chiffre ainsi à 39% par rapport aux besoins des populations.
Les facteurs climatiques expliquent en grande partie la mauvaise production. Mais les dynamiques de conflit et l’insécurité ont aussi considérablement entravé l’accès aux champs de culture. Les zones les plus impactées par la crise alimentaire sont en effet les zones où sévissent aussi l’insécurité et les violences contre les populations civiles.
« Ce financement va permettre à nos partenaires de répondre de manière rapide et précoce aux besoins alimentaires urgents des populations les plus vulnérables dans les zones impactées par les dynamiques de conflit et de soigner les enfants atteints de malnutrition aigüe sévère, » a indiqué Patrick Andrey, qui dirige le bureau de l’aide humanitaire de l’Union européenne au Niger.
Le Programme Alimentaire Mondial et l’UNICEF, agences des Nations Unies, sont les partenaires de l’Union Européenne qui mettront en œuvre cette assistance alimentaire et nutritionnelle, qui s’inscrit dans le cadre du plan d’urgence élaboré par le Gouvernement du Niger pour la période Novembre 2021 – Mars 2022.
Ce financement fait partie des 15 millions d'€ supplémentaires alloués à la région du Sahel et viendra renforcer l'aide vitale aux familles les plus vulnérables, principalement les personnes touchées par les conflits et l'insécurité, contraintes de fuir leur foyer. Ce financement répondra aux besoins les plus aigus en matière d'alimentation et de nutrition et contribuera à une réaction rapide destinée à réduire les effets d'une crise humanitaire majeure en 2022.
Contexte Les besoins humanitaires au Sahel (Burkina Faso, Cameroun, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Nigeria) sont en augmentation en raison des conflits de plus en plus violents, de la grande pauvreté, du changement climatique et d'une insécurité alimentaire et d'une malnutrition sans précédent. Les conséquences socio-économiques de la COVID-19 s'ajoutent à la mise sous tension grandissante de systèmes de santé déjà fragiles, et les besoins humanitaires augmentent. Au Niger, en 2021, l'UE a alloué un montant total de 39,06 millions d'€ d’aide humanitaire. L'aide humanitaire de l'UE soutient les personnes touchées par les conflits et l'insécurité, en leur fournissant un abri, une aide alimentaire d’urgence, un accès aux soins de santé et à la nutrition, à l'eau potable et à l’éducation. En outre, le financement de l'UE permet d’offrir une protection aux personnes vulnérables affectées par les conflits et de répondre aux catastrophes naturelles et aux épidémies.
L’Union européenne, avec ses États membres, est le premier donateur d’aide humanitaire au monde. L’aide d’urgence est l’expression de la solidarité européenne avec les personnes qui en ont besoin à travers le monde. Elle vise à sauver des vies, à prévenir et à atténuer la souffrance humaine et à préserver l’intégrité et la dignité humaine des populations victimes de catastrophes naturelles et de crises d’origine humaine. Par l’intermédiaire du service de protection civile et d’opérations d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO), l’Union européenne aide chaque année des millions de victimes de conflits et de catastrophes. À travers son siège à Bruxelles et son réseau mondial de bureaux locaux, ECHO fournit une assistance aux personnes les plus vulnérables sur la seule base des besoins humanitaires.
Décidément, les maires de la région de Maradi ne font pas bon ménage avec leur conseil. En l’espace de quelques semaines, c’est à une véritable cascade de motions de défiance que nous assistons. Ainsi, après les maires de Dakoro et de Maradi, c’est autour de celui de Tibiri Gobir d’être dans le collimateur de son conseil. Les conseillers de Tibiri ont mis à profit la session ordinaire en cours, pour introduire une motion de défiance à l’encontre de leur maire.
Dans la motion en question, les conseillers font un certain nombre de griefs à Balla Almajir. Dans un premier temps, le conseil reproche au maire son refus d’exécuter les décisions du conseil et de gérer la commune comme il l’entend. Ainsi, certains conseillers ont l’impression de faire de la simple figuration, puisque le maire, selon eux, passe outre les délibérations du conseil. Le second reproche est relatif au manque d’investissement sur fonds propre de la commune. Enfin, les conseillers ont fait cas du morcèlement et de la vente d’espaces publics par le maire.
Elles sont nombreuses les sorties infructueuses de nos dirigeants. Et elles coûtent très chères car il y a toute une population de cadres qui accompagnent l’autorité principale. C’est à l’image de cette délégation qui a siégé tout récemment à Bruxelles à la Conférence de haut niveau sur le financement de l’éducation en situation d’urgence qui s’est tenue les 16 et 17 février dernier à Bruxelles. Notre ministre de l’éducation s’est fait accompagner dans son déplacement par une forte délégation qui, au retour n’a rien ramené de concret au pays. Cet échec est matérialisé par une réponse somme toute mitigée que notre ministre a donnée à un jeune irakien qui lui a demandé les perspectives quant à l’augmentation des salaires des enseignants. On ne peut plus dogmatiques que les propos tenus par le professeur Natatou au jeune irakien. Comme d’habitude, on a encore brandi ces chiffres de 22% du budget national qui seraient consacrés à l’éducation. 22% qui ne se sont plus jamais maîtrisés car on s’est toujours limité à 13% dans la réalité. Ce qu’on oublie à travers ces chiffres, c’est le budget de l’école et en grande partie géré par la CAMOS, une institution rattachée à la Primature et qui conduit avec beaucoup de Mafia les opérations. C’est cette structure qui a en grande partie la charge de l’exécution du Fonds sectoriel de l’éducation qui comprend les subventions des principaux partenaires au développement qui interviennent dans ce secteur. Avec des embranchements qu’elle a créée avec les collectivités, supervise la plupart des gros investissements, notamment en ce qui concerne les constructions, un domaine qui engouffre énormément d’argent. Personne ne sait en réalité la taille des marchandages qui se passent entre le pôle central et les ramifications régionales dans l’utilisation de ce fonds réunis par la volonté de nos généreux partenaires techniques et financiers. Alors quand Monsieur le ministre a avancé le chiffre de 22%, plusieurs gens qui sont au parfum de cette magouille ont baissé la tête. Plus encore, il y a l’extrapolation sur laquelle le ministre s’est étendu. On lui a demandé de parler d’augmentation des salaires des enseignants mais lui, il a préféré verser dans la diversion en ramenant la question des recrutements à la Fonction Publique. Il a souligné que le recrutement annoncé de plus de 70 000 contractuels va remettre de l’ordre dans le secteur et sécurisé les enseignants. Certes ce point tient à coeur aux contractuels et à tous ceux qui sont soucieux de la qualité de notre système éducatif. Car, en recrutant massivement les contractuels, leur salaire va connaître une évolution très sensible ; mais ici c’est un faux-fuyant car les enseignants titulaires eux-mêmes une revendication sur l’augmentation de leurs salaires. A travers la réponse du ministre, on comprend aisément que ce point n’est pas prêt de connaître un aboutissement heureux. Un mot n’a pas filtré dans ce sens. L’on sait bien que la carrière d’un enseignant est très difficile et à l’allure où les choses se passent, la situation risque même de s’envenimer. En effet, la revendication d’augmentation des salaires des enseignants est consécutive au fait établi que les salaires sont en général les plus faibles de la sous-région. De plus, du fait que certains corps des secteurs de la santé, des eaux et forêts et autres ont eu un statut particulier, les enseignants dans leur globalité, titulaires et contractuels ont réclamé le même traitement. Pas de poids deux mesures dans une même Fonction Publique dans le même pays ; surtout que l’enseignant reste loin de certains avantages de services dont bénéficient les autres. Ceci dit, qu’on recrute un millions de contractuels, la question reste là plantée : les enseignants exigent un statut particulier.
Voyez la taille de la démagogie que le ministre et sa troupe sont partis servir à Bruxelles aux yeux du monde entier. Pour le cas précis de recrutement des contractuels, l’Etat a d’ailleurs bien fait comprendre qu’il ne saurait engager les 70 Mille contractuels. C’est sorti de la bouche du Président de la République lui-même, relayé par ses plus proches collaborateurs proches aussi du secteur éducatif. On a annoncé vouloir recruter plus de 20 mille dans un plan où certainement certains ne seraient plus de ce monde où auraient l’âge de la retraite. Pour la plupart, les contractuels concernés ont un âge au-delà de 40 ans. Ce plan d’absorption de la population contractuel ne s’étalerait pas sur moins d’une vingtaine d’années. C’est dire que c’est un plan qui profiterait à ceux qui sont encore sur les bancs. En effet, il profiterait plutôt à un étudiant en fin de cycle de 25 ou 30 ans. On le sait bien ici même qu’il s’agit d’un leurre et les contractuels eux-mêmes l’ont compris ; raison pour laquelle leur majorité s’est désolidarisée des accords signés en dernier lieu entre le gouvernement et la CDTN. Ceci veut dire que le ministre s’est rendu à Bruxelles pour distiller des contrevérités, des clauses qui n’ont pas encore fait l’unanimité chez les travailleurs. Pauvre Niger ; on n’hésite même pas à aller servir des chimères devant les instances internationales. Pourtant, tout commence làbas. Que va perdre le Ministre s’il annonçait qu’ils programment non seulement d’augmenter les salaires des enseignants en leur accordant un statut particulier et en recrutant l’ensemble des contractuels. C’est notre réalité ; c’est à prendre ou à laisser. Nous sommes souverains, nos préoccupations sont aussi souveraines. A chacun de voir s’il peut composer avec nous ou pas. Dans tous les cas, nous avons suffisamment de ressources et nous avons une force de frappe indéniable : nous sommes les larbins de l’OTAN ; il faut s’assumer et exiger tout ce qui se doit. Si nos dirigeants étaient réellement conséquents et soucieux de leur peuple, aujourd’hui nous sommes en position de taper du poing sur la table. En négociant, il faut que nous ayons aussi des moyens de pression ; non pas en subir toujours. Il faut par exemple qu’ils sentent que nous sommes aussi prêts à jouer au Mali ou au Burkina Faso.
En dehors de notre pays, aujourd’hui aucun pays n’est disposé à accueillir les forces de l’OTAN chassées du Mali et stationnées chez nous. Ce sont des réalités qui doivent nous servir ; pas de faux-fuyants. C’est ce qu’on appelle le prix à payer.
La communication sur les activités du président Bazoum Mohamed a merveilleusement bien fonctionné au départ avant de sombrer aujourd’hui dans la platitude. A l’origine de cette situation, le limogeage sans ménagement du spécialiste qu’il a personnellement recruté pour assurer les fonctions de conseiller principal en communication à la présidence, à savoir Wazir Dan Madaoua, ce compatriote vivait en France depuis de longues années. Le laps de temps qu’il a assuré le service, les observateurs ont senti une nette différence entre ce qui se faisait auparavant, avec notamment son prédécesseur en termes de communication, et les innovations qu’il a apportées pour donner une meilleure visibilité aux actions du président Bazoum. Les médias nationaux comme internationaux trouvaient leurs comptes dans la façon de communiquer de Wazir qui recourt abondamment aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntics) pour atteindre le maximum d’audience.
Hélas, pour son malheur, Wazir s’est permis de s’aventurer sur un terrain marécageux en tentant de s’adonner à des comparaisons entre les actions de Bazoum et celles de son prédécesseur et mentor Mahamadou Issoufou. Une erreur qu’il ne lui fallait pas commettre et qui lui a valu son poste. On lui a vite signifié de faire des cartons et de dégager le plancher. Il n’avait pas, en fait, compris à temps que l’ancien président est encore là et que c’est toujours lui le commandant de bord en chef. Comme on le sait, ce bicéphalisme à la tête de l’Etat irrite au plus haut point les Nigériens même s’ils sont obligés de s’en accommoder. Avoir un président officiel et un autre officieux, mais qui dicte sa volonté à l’officiel, influence les décisions importantes de l’Etat, etc., c’est la toute première fois qu’on se trouve dans une telle situation incongrue au Niger. Plus choquant encore dans l’affaire aux yeux des Nigériens, c’est que les activités de l’ancien président Issoufou Mahamadou bénéficient d’une couverture par les médias publics au même titre que celle du président officiel en l’occurrence Bazoum Mohamed. On l’a vu à l’occasion des vacances prises, en août dernier, dans leurs régions respectives par les deux personnalités. A Tahoua, les médias publics ont quasiment couvert l’intégralité du séjour d’Issoufou. Ce qui n’a pas été le cas avec Bazoum l’officiel. A Tahoua toujours, on a vu aussi toutes les autorités régionales (gouverneurs, préfets, responsables administratifs, etc.) se mobiliser pour accueillir l’ancien président et le suivre jusque cherche à faire de l’ombre à son successeur à l’international. Il est de tous les sommets où Bazoum représente le Niger. Issoufou se débrouille toujours pour se faire inviter. Il était encore à la dernière Assemblée générale des Nations Unis où son ami Guterres lui aurait confié la mission de trouver des solutions au terrorisme au Sahel. Président de la République, il n’a pu rien faire contre ce fléau qui a endeuillé le pays.
Que peut il faire ?
Pas plus ! A la lumière de ces faits révélateurs, il est loisible de conclure que les camarades roses gèrent l’Etat comme un patrimoine familial. ‘’Nous avons le pouvoir d’Etat en main, nous le gérons à notre guise, en privilégiant nos propres intérêts au détriment de ceux du peuple’’ ! Combien de temps ce comportement méprisant des Tarayyistes vis-à-vis des Nigériens va-t-il duré ? Difficile à prédire ! Tout dépendra, en dernier ressort, de la volonté et la de capacité des populations à se réveiller et se mobiliser pour mettre le holà !
L’un des problèmes du président Bazoum Mohamed est de communiquer mal, et vraiment mal très souvent, oublieux de ce que les mots, en communication, ont un poids, une certaine âme, une ʺfluctuationʺ sémantique qui varie au gré des usages, du contexte de leur emploi. Pour l’homme politique encore, cela est trop vrai car en politique les mots sont chargeables, souvent chargés pour dérouter une communication, et dire totalement le contraire de ce que l’on veut faire entendre. Bazoum, n’en ferait-il qu’à sa tête ou faut-il croire qu’il faut plaindre sa cellule de communication pour ne pas lui éviter tant de bourdes ? On ne rentre pas dans une communication sans au préalable, surtout quand c’est de manière directe où l’on n’a plus de filtre, mesurer ses mots avant de s’y jeter. Devant les caméras des médias internationaux qui donnent trop envie à nos hommes de parler – souvent de spéculer – il y a à faire beaucoup attention. On se détruit aussi par sa propre parole !
Il est vrai que depuis qu’il arrivait au pouvoir, le Président Bazoum, avait su, plus au moins, bien gérer sa parole, sans trop de bourdes, tenant un discours qui blesse peu, totalement à l’antipode de ce dont il en avait l’habitude, peut-être désormais conscient de ses responsabilités de Président de tous les Nigériens à qui il incombe désormais de rassembler les enfants du pays, au-delà de leurs clivages, de leurs opinions qui l’enlèvent rien à la ʺnigériennetéʺ de chacun et surtout en des moments aussi délicats, faits de malaises et de rancoeurs, souvent de rancunes. Mais lorsque, dans sa phraséologie philosophique, porté par ses emphases lyriques, versant dans la logorrhée dithyrambique, le rhétoriqueur parle et reparle, il est incontrôlable, tombant dans l’excès de la démesure philosophe où l’on ne découvre que le même Bazoum que l’on a connu depuis des années et qui, parlant, avait toujours ces débordements qui étonnent avec le leadership qu’il est censé incarner.
Participant à Rome au Forum « Italie-Europe-Afrique : deux continents, un seul destin » qui s’est tenu le 1er décembre 2001, le président de la République du Niger, Bazoum Mohamed, a encore trouvé une tribune pour s’exprimer et dire ce qu’il pense d’un certain nombre de sujets et notamment de la migration. Dans ses propos, appréciant l’implication des Nigériens dans les flux migratoires, il est allé dire des choses qui ont choqué dans son pays, et laissé stupéfaits ceux l’ont écouté à travers le monde. Peut-on dire ce qu’il a dit de son propre peuple ? En effet, on peut entendre le président nigérien dire que « […] les Nigériens ne sont pas candidats au départ des migrants pour l’Europe. […] Les Nigériens ne sont pas assez édifiés, assez éduqués et assez scolarisés pour pouvoir envisager de traverser la Méditerranée pour aller en Europe ». Une telle opinion sur les migrations, en plus d’être déphasée, traduit toute une ignorance du phénomène migratoire aujourd’hui abondamment étudié, analysé, décrypté, expliqué.
Mais avant d’analyser ces propos qui ont fait le buzz sur les réseaux sociaux, évoquons ces voix indiquées que l’on peut entendre ici et là, condamnant des propos qui manquent de finesse autant que de réserve. Quelques Nigériens – et ils sont nombreux – n’ont pas manqué d’exprimer leur stupéfaction face à de tels propos. Alors que certains disent être « anéantis » par les propos outrageants qu’ils ont entendus, d’autres, affligés, se posent des questions quand aux convictions profondes qui peuvent avoir provoqué chez l’auteur de telles analyses presque insultantes à l’endroit du peuple. Par l’opinion que le président-philosophe se fait de la migration en ce qu’elle mobilise des Nigériens, l’on ne peut que se poser des questions. Peut-il vraiment comprendre, celui-là, le fait migratoire, pour avoir à propos de telles opinions déphasées ?
Faut-il croire, par la compréhension philosophique du phénomène à laquelle l’on a eu droit ce 1er octobre à Rome, que pour voyager, il faut avoir un diplôme, avoir été à l’école ? Ne peuvent donc plus voyager, et notamment pour aller en Europe, que ceux qui ont des diplômes, que ceux qui sont allés à l’école, eux seuls ? C’est incroyable !
Parlant du Niger, il faut tout de suite souligner que le pays, comme beaucoup d’autres du continent, a une tradition du voyage et de la migration, avec des populations qui ont depuis de longues années connu des mobilités qui les ont conduites hors des frontières du pays, allant souvent loin, jusqu’aux côtes, rêvant d’ailleurs lointains et merveilleux. Ceux qui inauguraient ces voies du voyage, n’étaient ni érudits, ni lettrés, ni alphabétisés. Ils n’avaient pas connu d’écoles mais ils partaient quand même. Ils aimaient l’aventure. Et cela est simplement humain. Même parmi ceux qui partaient, les premiers vers l’Occident, indépendamment des étudiants, il y avait les non lettrés qui étaient pourtant nombreux.
Peut-il d’ailleurs croire que ceux des autres pays qui partaient, étaient de grands diplômés que ne sauraient être les Nigériens ? Les Nigériens, sont-ils donc les plus abêtis de la terre pour ne pas savoir voyager et ne pas vouloir voyager ? Les diplômes, enseignerait-ils à savoir et aimer voyager ? On le voit, la compréhension philosophique de la migration chez le président nigérien est assez curieuse. Combien de Maliens, de Guinéens, de burkinabés, et d’autres nationalités, sont partis vivre et travailler en Europe, sans jamais avoir été à l’école, sans rien connaitre des lettres de l’alphabet ? La seule vérité que l’on peut lui concéder dans ce qu’il dit est d’affirmer que « les Nigériens ne sont pas candidats au départ des migrants pour l’Europe », restant plus lucides à ne pas partir dans l’illégalité, respectueux des lois, préférant toujours partir dans le respect des lois, de la réglementation en vigueur dans les pays de leurs destinations préférées. S’ils ne partent pas, c’est bien plus pour cette raison que pour une autre, et surtout pas au nom de cette histoire saugrenue qui donne à dormir debout de « diplômes » que les Nigériens de la nullité n’auraient pas, ainsi que s’en plaint celui qui est désormais leur président.
Entre autres propos très graves, c’est de dire que […] Les Nigériens ne sont pas assez édifiés », insinuant alors que les Nigériens sont encore dans les ténèbres quand les autres peuples voyageurs sont dans la lumière, incapables, eux, de comprendre la marche du monde pour aller avec lui dans l’aventure. Un autre qui ne prévaudrait pas de la nationalité du Niger aura tenu de tels propos, on l’aura voué aux gémonies, l’accablant même de racisme, ou en tout cas de discrimination, de manquer de respect pour un peuple digne. On apprend encore, dans ses révélations que les Nigériens ne seraient pas « assez éduqués et assez scolarisés pour pouvoir envisager de traverser la Méditerranée pour aller en Europe » comme si ceux qui partaient le réussissaient par les diplômes, par quelques osmoses de leurs parchemins magiques qui peuvent, seuls, permettre, de traverser les mers. Ils ne sont ni les capitaines des bateaux, ni les pilotes des avions pour exiger chez eux, cette vaste connaissance » sans laquelle il serait impossible de partir.
Cette histoire du président nigérien ne reconnait aucune fierté aux Nigériens. Comment donc, diriger – là est le problème de Bazoum – un peuple qui ne sait rien, parce que peu « instruit », mal « éduqué » ainsi qu’il le proclame à Rome ? Avec un tel discours, est-il possible que Bazoum apaise sa relation avec les Nigériens pour avoir la capacité de les comprendre et marcher – disons « avancer » – avec eux ? Comprendre un peuple, c’est respecter sa dignité.
Bazoum Mohamed, c’est connu de tous les Nigériens, a toujours eu des problèmes dans sa communication. A chaque fois qu’il intervient sur les médias, il ne manque pas de bourdes qui prolongent des commentaires sur sa communication, donnant lieu sur les réseaux sociaux à des analyses tendancieuses, les unes que les autres. Au pouvoir, autant qu’il le put, l’homme avait su gérer au mieux sa communication, évitant un certain discours décalé qui ne sied pas à sa stature nouvelle de Chef d’Etat, agissant désormais au nom d’un peuple dont il est censé incarner la souveraineté. Du reste, croyait-on, c’était le premier homme, un certain Waziri Dan Madaoua venu de France, chargé de sa communication qui lui donnait cette chance par ses conseils, mais la prouesse n’était pas du goût de certains milieux de son parti qui avaient alors joué à l’en séparer, lui reprochant le crime de la comparaison entre lui et son prédécesseur. Mais voilà que, participant au 77ème sommet de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, l’homme eu l’occasion de s’exprimer sur un certain nombre de sujets, revenant à de vieilles amours qui enlaidissaient ses discours.
Première erreur…
Pourquoi continue-t-il de se cramponner sur le cas malien quand rien, pas même la responsabilité dérisoire de président en exercice de la CEDEAO dont il n’est pas encore chargé, ne l’y oblige pour vouloir sur toute occasion, communiquer sur la cas malien qui est moins un problème nigérien que de la CEDEAO, a fortiori d’une communauté internationale, ou pour être précis de la France ? Pourquoi donc, en mal, ce sont seulement les autorités nigériennes, presque toujours, qui s’expriment sur le Mali, et dans un langage peu mesuré, allant à des accusations graves qui heurtent les convenances de la diplomatie et d’un pacte de non-agression que les principes de bon voisinage ont imposées depuis des décennies ? Comment ne pas lui reprocher de s’exprimer encore sur le Mali, en des termes qui ne peuvent que blesser quand il avait des sujets plus importants pour son pays et pour son programme de gouvernance ? Le problème de la Côte d’Ivoire avec le Mali, est-il le nôtre pour s’inviter dans le débat, non pas pour appeler à la désescalade, mais à jouer à l’avocat de Ouattara, souvent même au procureur, arguant même qu’on l’aura trahi ? Lorsqu’on est un homme d’Etat accompli, si tant est qu’on est préoccupé par de tels sujets, c’est dans la discrétion que l’on agit pour essayer de rapprocher les hommes et les aider à dépassionner un débat qui ne fait que grossier par certaines interventions maladroites et certaines appréciations malencontreuses. D’ailleurs, les Nigériens sont-ils les seuls de la CEDEAO pour être les seuls à communiquer tout le temps sur le Mali ? Pourquoi les autres ne peuvent pas le faire et même lorsqu’ils le font, ils ne peuvent pas avoir les mêmes excès auxquels les nôtres se laissent aller ? Se peut-il que le désir de plaire tant à la France et à Emmanuel Macron leur dicte un tel comportement outrageant, un tel zèle à l’égard d’un autre ? Non. Nous avons nos relations avec le Mali qui passent avant celles de la CEDEAO et de la France et c’est cela qui compte. Le Président sénégalais l’a sans doute compris pour jouer depuis quelques temps à l’apaisement, refusant de se laisser embarquer par l’aile radicale de la CEDEAO qui ne rêve que d’étouffement du Mali et d’étranglement des autorités maliennes détestées à tort pour le seul plaisir d’une France qui souffre de ne pas avoir la tête des colonels maliens. Cette communication, parce que répétitive et agaçante, a fini par produire ce qu’elle devrait produire, à savoir la réaction, non moins mesurée de la part des autorités maliennes, à savoir le Premier Ministre par intérim, le Colonel Abdoulaye Maïga qui intervenait à la tribune des Nations- Unies où il laissait éclater son ire sur un certain nombre d’acteurs, dont Embalo, les autorités françaises devenues dans son vocable une nouvelle « Junte », Antonio Guterres et le Président Bazoum.
Deuxième erreur…
La deuxième erreur de communication du Président Bazoum pendant son séjour est dans son interview avec France 24 et Rfi sur un certain nombre de sujets. A cette occasion, interrogé sur la situation dans son pays et notamment par rapport à ce que pensent ses concitoyens de la présence militaire française, faisant référence à la manifestation citoyenne qui s’y était déroulée pendant qu’il était en déplacement, la réponse qu’il donnait, avait surpris plus d’un Nigérien et sans doute aussi, ceux qui, en face de lui, en toute connaissance de cause, lui posaient la question. Comment, Bazoum, devant les micros de France 24 et de Rfi, peut-il dire, parlant de la manifestation du M62, qu’il y avait moins de cinq cents personnes mobilisées ? Peut-il ne pas savoir que France 24 et Rfi, deux médias que les autorités de Niamey affectionnent pourtant pour aimer tant communiquer par eux, avaient rendu compte de cette mobilisation, annonçant quelques milliers de manifestants dans les rues de Niamey ? Peut-il ne pas savoir que le Correspondant de Rfi, Moussa Kaka, lui-même – et les Nigériens savent qu’il aurait aimé ne pas voir ce qu’il a vu pour ne pas avoir à le dire, dans son élément, reconnaissait bien l’ampleur de la mobilisation de ce dimanche matin, malgré que c’est pour une première fois pour le M62, mais aussi parce qu’une pluie le matin allait impacter la mobilisation et qu’une campagne d’intox sur les réseaux sociaux sapait le projet de marche, annonçant un report de la manifestation. Malgré tant de pondérables, les Nigériennes et les Nigériens étaient pourtant nombreux ce dimanche à répondre à l’appel du M62 pour exprimer des préoccupations nationales. Qui a pu donc donner une telle information au Président Bazoum ? Peut-il ne pas savoir que dans le pays, même les chancelleries présentes en sont informées et ont certainement envoyé des notes à leur pays pour les informer sur la survivance et même la profondeur des malaises dans le pays ? Quel intérêt peut-il donc avoir à contredire l’évidence, ce que tout le monde sait ?
Pourquoi donc, malgré l’évidence, Bazoum niait devant les médias français, la mobilisation de ce matin-là ? Et à dire que les Nigériens venaient par eux-mêmes, sans que personne ne les transporte ni même ne leur donne quelque argent pour marcher ! Cette seule donne suffit à l’homme d’Etat pour comprendre qu’il y a des problèmes dans son pays et qu’il doit savoir y faire face courageusement, non d’avoir cette attitude désinvolte face à ce qui est connu de tous. Troisième erreur… L’une des qualités que l’on reconnait à Bazoum Mohamed est d’être un homme trop franc au point de ne savoir rien cacher même quand les règles de la diplomatie pour laquelle il avait en plusieurs occasions eu une belle expérience, l’en défendent. En politique, il y a des choses qu’on ne dit pas et comme on l’a dit d’un président français, « un président ne doit pas dire ça ». En disant, lui qui confie aux journalistes français, qu’ils ont des contacts avec des « sous-chefs » du terrorisme au Sahel, peut-expliquer les sources par lesquelles il sait qu’il y a des risques potentiels d’attaques sur Kidal ? En effet, c’est lui qui dit : « Les forces armées maliennes sont à Ménaka, elles y seraient avec leurs supplétifs russes, mais cela n’a pas empêché cette dégradation et jamais la tension entre communautés peul et touareg n’a été aussi vive qu’aujourd’hui. Il y a des risques de massacres à grande échelle entre ces communautés ». Ces propos de « massacres », gravissimes, similaires à ceux que le président français tenait il y a quelques semaines pour prédire l’apocalypse pour le Mali, sinon le génocide par l’évocation d’une possible confrontation ethnique, sont incompréhensibles « dans la bouche du président ». On ne peut qu’être très préoccupé d’entendre le président nigérien, sans retenue, dire : « Je suis convaincu que les Djihadistes de l’EIGS comptent attaquer Ménaka. Ils en sont militairement capables. Je ne pense pas qu’ils soient capables d’attaquer Gao, mais ils ont réalisé de grandes avancées autour de Gao ». Qui lui a dit que l’EIGS « compte attaquer » pour en être si sûr ? De quel réseau dispose-t-il pour oser cette indiscrétion fracassante ?
Il ne faut pas tomber dans les erreurs d’Issoufou
De deux choses l’une : ou la cellule de communication du Président Bazoum est incompétente, ou ses renseignement généraux ne lui disent pas la vérité. Lorsque les images parlent d’ellesmêmes quand personne ne peut dire qu’on les aura manipulées, il va sans dire que cette réaction du Président nigérien pose des problèmes. Dans les deux cas – de la cellule de communication et des renseignements généraux – il faut se rendre à l‘évidence qu’en ne le conseillant pas à reconnaitre un fait pour savoir, par des stratégies de communications plus élaborées, y faire face de manière tout à fait responsable, comment peut-il régler le problème ? En ne lui disant pas la vérité sur la manifestation, on le trompe pour l’endormir sur ce qui n’est pas vrai et l’éloigner d’une prise de conscience de vrais malaises dans son pays et pour lesquels, la responsabilité lui impose un comportement qui ne peut être celui-là qui consiste à nier d’un revers de main l’évidence, et surtout celle-là sur laquelle, quand on lit les journaux de tous bords, l’unanimité est faite à reconnaitre le succès de la mobilisation.
Il ne faut donc pas qu’on pousse Bazoum Mohamed à aller sur les traces d’Issoufou dans sa perception erronée de la communication, lui qui, pendant dix ans, a refusé d’écouter son peuple, d’entendre ses cris, et surtout donner la preuve qu’il les entend. La conséquence, on l’a vu, c’est qu’après ses dix années de règne faites de surdités, l’homme en est sorti plus impopulaire que jamais et comme ne l’aura été aucun autre dirigeant dans le pays. Est-ce donc le même sort qu’on lui chercherait en le poussant à nier systématiquement la réalité des problèmes dans son pays ? N’est-il pas venu pour connaitre les problèmes et les régler ? Mais alors pourquoi refuser leur existence ? Pourquoi vouloir lui cacher la vérité ?
Il faut donc interpeller la cellule de communication du président de la République pour reconnaitre les problèmes, et penser des stratégies qui puissent l’aider à les surmonter. On peut d’ailleurs apprécier le silence autour de lui, pour ne pas avoir de réactions face aux propos du Premier Ministre par intérim malien, si ce n’est, un certain Kalla Moutari qui, par un «Karamabani» s’y invitait à proposer ses services pour défendre Bazoum Mohamed, faisant un mélange des genres, sans doute par calcul, et plus pour ses propres intérêts que pour ceux de Bazoum et du Niger. Les Nigériens ne sont pas dupes à comprendre certains zèles.
L’ancien ministre de la Défense n’a donc qu’à rester tranquille…
Manifestement, la scandaleuse réponse donnée par le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, à l’interpellation du député de l’opposition, Omar Hamidou Tchiana, dit ‘’Ladan’’, relativement au non-respect, depuis quelques temps, par le gouvernement, de la publication de certaines mentions contenues dans les procédures de passation des marchés publics. En effet, faut-il le rappeler utilement ici, le gouvernement dirigé par Ouhoumoudou Mahamadou avait décidé, à la stupeur générale, de passer outre cette obligation légale de communiquer certaines mentions. Ces mentions sont relatives au montant du marché, au mode de passation, au délai d’exécution, à l’identification de l’adjudicataire provisoire, violant ainsi, de façon flagrante, sa propre loi, celle de l’arrêté pris par lui en 2022, de ramener le seuil de 500.000.000 millions prévu par le décret de 2016 sur les marchés publics, à 300.000.000 millions C’était proprement scandaleux de voir porter ce coup mortel au principe fondamental de la transparence dans l’utilisation des deniers publics, en rupture totale avec la philosophie générale de la sincérité dans les procédures budgétaires et financières, conformément aux orientations principales définies dans les lois des finances annuelles ! Pire, ce n’était pas tant la violation de cette règle fondamentale de transparence qui aurait fait soulever le coeur de nombreux citoyens, mais bien les explications- bidon fournies par le PM devant la représentation nationale pour justifier cette décision scélérate. De façon pitoyable, sans talent oratoire digne de cette haute fonction politique et administrative, plus creux que ‘’l’Arbre du Ténéré’’, il avait tenté de se lancer dans un jeu grotesque et surtout ubuesque, autour du concept des concepts de communication et de communiqué, pour signifier que la communication dont il était question était destinée aux autres membres du gouvernement, à titre d’information. Or, le décret de 2016 relatif aux marchés publics, auquel renvoie à l’arrêté du PM, est on ne peut plus clair comme eau de roche et ne souffre, par conséquent, des moindres ambages sur la portée de ces dispositions réglementaires. Cela pourrait supposer que depuis quelques temps, le courant ne passe plus entre le Président Bazoum et son PM, comme l’on dit couramment. Cela se chuchote dans les milieux proches des deux camps. Une des preuves vient d’être donnée par ce revers infligé au Chef du gouvernement par la Présidence qui semble, visiblement, décider de reprendre la main sur les choses. Peut-être que les jours d’Ouhoumoudou Mahamadou à la tête du gouvernement s’écrivent en pointillés et cette claque sonne comme un terrible désaveu politique de la part du premier magistrat du pays. Les prochains jours, ou semaines, risqueraient d’être remuants dans les rangs de la majorité présidentielle, à moins que, les ‘’renaissants’’, d’ordinaire résilients face à ce genre de situation, nous inventent une sortie de crise dont eux seul ont le don !
Depuis quelques jours, des contre-vérités sur le désengagement des Forces Françaises illégalement pressentes au Niger sont distillées à dessein par certains milieux dans le but de désinformer l’opinion publique nationale et internationale et de tromper le peuple nigérien et tous ceux qui sont épris de paix et de justice quant aux vraies intentions de la France. Le Gouvernement de la République du Niger tient à donner les éléments de clarification suivants :
Le Premier septembre 2023, le Chef d’Etat-major des Armées du Niger a reçu à Zinder, le Commandant des Forces Françaises au Sahel pour discuter d’un plan de désengagement des capacités militaires françaises du Niger. Seulement à la date d’aujourd’hui, aucun progrès n’a été enregistré quant à l’application dudit plan.
A la vérité, il faut s’interroger sur la sincérité de l’annonce du plan de retrait français pour les raisons suivantes :
D’abord cette annonce de retrait nous vient d’un niveau opérationnel. Elle n’est donc portée ni par l’Etat-major des Armées françaises, ni par le gouvernement français et n’a fait l’objet d’aucun communiqué officiel écrit et déclaratif comme cela est toujours de rigueur en pareilles circonstances.
Mais encore cette annonce de retrait des forces françaises au Sahel intervient à un moment ou la France refuse de rappeler son ambassadeur déclarée persona non grata par les autorités et la justice nigérienne. En outre, il y’a lieu de porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale qu’en dépit de l’annonce de ce plan de retrait, la France continue de déployer ses forces dans plusieurs pays de la CEDEAO dans le cadre des préparatifs d’une agression contre le Niger qu’elle envisage en collaboration avec cette organisation communautaire.
C’est ainsi qu’à partir du 1er septembre 2023, deux (2) aéronefs de transport militaire A400M et un dornier 328 ont été déployés en renfort en Côte d’Ivoire. 2 hélicoptères multi-rôle type Super Puma, une quarantaine de véhicules blindés à Kandi et Malanville au Bénin. Le 7 septembre 2023, un navire militaire français a accosté à Cotonou avec à son bord du personnel et des moyens militaires. Une centaine de rotations d’avions militaires cargos ayant permis de débarquer d’importantes quantités de matériels et d’équipements de guerre au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Bénin pour ne citer que ceux-là.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et le gouvernement de transition dénoncent et fustigent ce manque de sincérité. Ces manœuvres sournoises et dilatoires qui visent à émousser dans la durée l’ardeur patriotique du peuple nigérien dans sa lutte pour le retrait total des troupes françaises du Niger pour ensuite réussir une intervention militaire contre notre pays.
C’est pourquoi le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et le gouvernement de transition lancent un appel solennel au Grand Peuple du Niger à la vigilance et pour ne jamais se démobiliser jusqu’au départ inéluctable des troupes françaises de notre territoire, la terre de nos ancêtres.
Enfin, le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et le gouvernement de transition prennent à témoin l’opinion nationale et internationale sur les conséquences de cette attitude agressive, sournoise et méprisante adapté par la France. En tout état de cause, le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et le gouvernement de transition rassurent les Nigériens que toutes les mesures sont régulièrement prises pour défendre l’honneur de notre Patrie et préserver les intérêts supérieurs du Niger.
Vive le CNSP et le gouvernement du Niger
Vive le Grand Peuple nigérien uni, solidaire et fier
Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, Son Excellence le Général de Brigade ABDOURAHAMANE TIANI vient de signer une Ordonnance portant création, missions, composition et modalités de fonctionnement d’une Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale, en abrégé la COLDEFF.
1. La création de cette Commission matérialise l’un des engagements forts pris lors de son Message adressé à la Nation le 28 juillet 2023 en vue de lutter contre la corruption, l’impunité, le détournement des biens publics et la mauvaise gouvernance.
2. La Commission dispose de tous les pouvoirs nécessaires pour mettre en œuvre les orientations du CNSP et du gouvernement relatives à la lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale, dans le respect des lois et règlements de la République.
3. la COLDEFF constitue une réponse aux attentes légitimes du peuple nigérien à la justice. Elle a pour mission principale le recouvrement de tous les biens publics illégalement acquis et/ou détournés.
4. Enfin, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, engage le CNSP, le Gouvernement et les membres de la COLDEFF à travailler sans faille en gardant à l’esprit, seule la noble mission de défense des intérêts du Niger.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et le gouvernement de transition ont appris avec stupéfaction deux attaques lâches, ignobles et barbares, perpétrées contre le peuple frère du Mali. La première attaque a visé un bateau ravitailleur avec des moyens nouveaux. En effet ce bateau visé est non seulement utilisé pour la desserte de la ville de Gao et ses environs, et est surtout un moyen civil rendant des services humanitaires au profit des populations. Le 8 septembre 2023 une deuxième attaque avait visé le camp militaire de Gao avec 4 véhicules et des drones kamikazes.
Il y’a lieu de rappeler que si ces actes barbares et ignobles ont été possibles, c’est surtout grâce au concours en logistique et équipements nouveaux que certaines puissances tapis dans l’ombre apportent aux terroristes dans le seul dessein de déstabiliser le Sahel pour leurs propres intérêts égoïstes et foncièrement mesquins.
Le CNSP et le gouvernement de transition apportent leur soutien indéfectible au peuple frère du Mali, condamnent avec force ses attaques et mettent en garde contre toute déstabilisation de notre sous-région.
Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le Gouvernement du Niger, rappellent les liens ancestraux qui lient le peuple du Niger au peuple frère du Bénin avec lequel nous avons les mêmes populations et des intérêts communs. Ces liens devenus institutionnels ont facilité la signature d’un accord de coopération militaire entre nos deux pays.
Toutefois, ce pays, face à la situation sécuritaire, politique et économique a décidé d’envisager une agression contre le Niger au lieu de le soutenir. En effet, la République du Bénin a autorisé le stationnement de militaires, mercenaires et matériels de guerre dans la perspective d’une agression voulue par la France, en collaboration avec certains pays de la CEDEAO contre notre pays, malgré l’accord de coopération militaire du 11 juillet 2022 liant nos deux Etats.
Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le Gouvernement du Niger réitèrent leur volonté d’éviter l’escalade et après avoir appelé à plusieurs reprises le respect des obligations dudit accord, décide de dénoncer l’accord de coopération militaire du 11 juillet 2022 conformément, à son article 23 et au préavis de six (06) mois.
Une correspondance diplomatique sera adressée aux autorités béninoises, conformément à la procédure en la matière.
Le 28 août 2023 lors de la conférence annuelle des ambassadrices et ambassadeurs de France, le Président Macron s’est épanché sur la situation qui prévaut au Niger dans des propos vexatoires et de suffisance, ponctués de contre-vérités et de duplicité. Les organisations suivantes : le Cercle Indépendant de Réflexions et d’Actions Citoyennes (CIRAC), le Mouvement pour un Sursaut Patriotique (MSP) et Tournons La Page (TLP) ont suivi avec dépit et dégout cette conférence et voudraient apporter les réponses et clarifications suivantes :
– L’agenda de soutien de la France à la démocratie : de quel droit d’ingérence M. Macron se prévaut-il pour s’immiscer dans les affaires intérieures du Niger de façon outrageante et ostentatoire, au mépris du droit international qui consacre le respect de la souveraineté des Etats ? La France applique les principes d’une démocratie à géométrie variable, modelée en fonction de ses seuls intérêts. M. Macron n’a-t-il pas apporté tout son soutien au transfert de pouvoir au fils du défunt Président du Tchad, Feu Idriss Deby Itno, dans la pure tradition népotique, au mépris de la constitution ? Le Général Salou Djibo, ancien Chef d’Etat nigérien issu d’un putsch n’a-t-il pas été reçu à Paris, invité à prendre part aux festivités du 14 juillet 2010 et au déjeuner de travail offert au Palais de l’Elysée ? De quelle légitimité se prévaut M. Alassane Ouattara, dont la présidence actuelle est issue d’un coup d’état constitutionnel ? Les exemples abondent, aussi étranges et déroutants les uns que les autres !
– Coup d’état contre un président prétendument élu démocratiquement et éloges au Président déchu : Il est de notoriété publique avec des preuves irréfutables en toute probité, que la prétendue victoire de M. Bazoum aux élections présidentielles résulte de la falsification des résultats des urnes ; elle est le fruit de fraudes électorales massives. Si M. Bazoum était réellement démocratiquement élu, ce sont les populations des quatre coins du pays qui exigeraient son retour au pouvoir, plutôt que la CEDEAO qui agit comme une centrale syndicale des Chefs d’Etat et le bras armé occulte de la France. Après la chute de M. Bazoum, nous avons vu les populations des villes, des villages et des hameaux de toutes les régions du pays sans exception, exprimer de façon spontanée et en grand nombre, leur joie immense et témoigner leur soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie. Par ailleurs, en réponse aux éloges de M. Macron à Bazoum, nous voudrions simplement rappeler ces mots du Feu Président Ahmed Sékou Touré : « Quand tu es félicité par le colon, c’est que tu es mauvais pour ton peuple ».
– Les remontrances aux Chefs d’Etat de la CEDEAO : Les réprimandes et menaces à peine voilées de M. Macron à l’endroit des Chefs d’Etat de la CEDEAO, allant jusqu’à insister qu’ils agissent plus vite pour remettre M. Bazoum au pouvoir tout en leur rappelant ce qu’il considère comme le destin qui leur sera réservé en cas d’inaction, sont des propos qui traduisent son impatience et sa colère face aux atermoiements de ces dirigeants dont la plupart répondent aux injonctions de Paris plutôt qu’à la volonté de leurs peuples. Il est d’ailleurs inadmissible qu’aucun des Chefs d’Etat n’ait réagi à de tels propos d’une condescendance inacceptable. Dans tous les cas, M. Macron doit comprendre que les peuples africains s’opposeront fermement à la réédition des atrocités commises en Lybie et au Rwanda par la France sans oublier les crimes innombrables et innommables de la colonisation. Ils ne seront pas sensibles à son discours d’incitation à la haine ethnique avec ses insinuations que M. Bazoum viendrait d’une ethnie minoritaire.
– L’obligation de l’ambassadeur de France au Niger de quitter le pays : l’ancien Ambassadeur de France au Niger, M. Sylvain Itte, a été déclaré persona non grata. Il est surprenant que ceux qui se prévalent de respecter le droit soient les premiers à le bafouer. Le Niger a agi en conformité avec la Convention de Vienne de 1961 sur les relations, privilèges et immunités diplomatiques, notamment les dispositions de son article 9. Par ailleurs, il convient de souligner, que cette convention indique clairement en son préambule, qu’elle vise à favoriser les relations d’amitié entre les pays quelle que soit la diversité de leurs régimes constitutionnels et sociaux. Arguer que le Niger n’a pas le régime qui convient à la France est une insulte au droit international et un mépris affiché à l’égard du peuple nigérien. Il n’appartient pas à la France de délivrer un certificat de légitimité des régimes, de définir ce qui est convenable au Niger à la place des nigériens.
– Les motivations réelles de la France à s’incruster vaille que vaille au Niger : les motivations réelles de la France à ne pas quitter le Niger, ce qui sonnerait le glas de son départ du Sahel, sont données de façon implicite par M. Macron lui-même lors de la conférence. Un de leurs objectifs stratégiques prioritaires est la « sécurisation de l’accès aux terres rares, aux matériaux et minéraux critiques ». Il est alors aisé de comprendre que pour la France, quitter le Niger c’est abandonner l’emprise sur l’uranium du pays, sur le Gazoduc qui doit traverser le Niger ; c’est perdre l’occasion de mettre la main sur les immenses ressources du Liptako Gourma.
– La vérité sur les performances de Barkhane au Sahel : le CIRAC a produit un communiqué le 11 novembre 2022, analysant de façon objective et détaillée les performances de Barkhane. Il ressort sans équivoque qu’à l’épreuve des faits, Barkhane s’est révélée une opération inefficace, inapte et inepte. Les complicités et connivences de la France avec les terroristes sont à présent mises à nu. Les victoires des trois armées, Burkina- Mali- Niger sur ces terroristes iront en s’amplifiant, maintenant qu’elles opèrent sans les interférences nuisibles des troupes françaises.
– La stratégie de contre influence et de désinformation : M. Macron prétend que le rejet de la France en Afrique est la résultante de la stratégie de contre influence et de désinformation de ses ennemis. La vérité est qu’elle est engendrée et se nourrit de la politique prédatrice et de suffisance de la France. M. Macron si vous voulez voir la fin de ce rejet, abandonnez le CFA qui prive les pays de la souveraineté monétaire, adoptez une politique de coopération gagnant- gagnant et de respect mutuel. C’est aussi simple que cela. Dans tous les cas, les peuples africains sont déterminés à se libérer du joug de l’oppression française. Ils n’attendront pas le bon vouloir de la France.
– Le financement de l’aide au développement : l’aide de la France à l’Afrique est une rétrocession d’une proportion infinitésimale de ce qui est spolié au continent. Si plus d’un demi-siècle d’aide ne nous a pas permis de nous passer de l’aide c’est que celle-ci est là pour perpétuer la dépendance et maintenir les entraves d’un vrai développement. Nous devrons d’ailleurs y mettre fin.
– La vraie nature du problème des nigériens : contrairement aux déclarations de M. Macron, le vrai problème des Nigériens n’est pas les ‘putschistes’, mais bien la France dans sa politique d’assujettissement et de pillage.
Le peuple nigérien ne cèdera pas au chantage ou aux menaces. Il est et restera debout dans ce combat qui est un combat pour la liberté, la dignité et la vraie indépendance.
Image d'illustrationUnion des Scolaires Nigériens Union des Étudiants Nigériens à l'Université de Niamey Commission Presse UENUN Communiqué : |-CONTEXTE-JUSTIFICATION: Il vous souviendra que le CD USN a décrété un mot d'ordre de 72 heures après des tentatives de négociation et de conciliation avortées,le CD USN a déjà décrété plusieurs autres mots d'ordre après épuisement de son ultimatum. Ce mot d'ordre d'aujourdhui mercredi 18Avril 2018 est intervenu dans le même cadre de nos justes et légitimes revendications inscrites comme préalable pour la résolution de la crise Scolaire au Niger,apres un dialogue de sourd entre le CD USN et la partie gouvernementale. Comme toujours l'UENUN n'a pas dérogé à la tradition dans le cadre du respect strict du mot d'ordre.Mais à la profonde indignation des camarades ,tombe une pluie torrentielle des lacrymogènes ayant provoqué la réaction courageuse des camarades ainsi que des résistances d'une journée. Cette dernière a eu comme bilan provisoire : À l'Université Abdou Moumouni entre les dignes et vaillants camarades militantes et militants et les bidasses incultes armées jusqu'aux dents , après un combat chevaleresque des camarades sur le terrain de 8h jusqu'à 17h ayant conduit à la brutale fermeture du campus universitaire par le gouvernement sanguinaire,il ressortirait les conclusions suivantes : -32 camarades blessés lors de la barbarie sanglante et irrationnelle des forces à la solde de l'oppresseur onze (11) hospitalisés parmi lesquels il ya deux(2) blessés graves et surtout un (1) évacué à l'hôpital de référence depuis 18h suite à une hémorragie crânienne selon des informations provenant des spécialistes (actuellement en soins à l'hôpital de référence), -Une dizaine des camarades pris et humiliés par des forces dites de l'ordre,puis ,séquestrés par la gendarmerie assassine encore une nouvelle fois après la tragédie du 10Avril 2017, -Plusieurs dégâts matériels constatés(l'embrigadement du siège UENUN et de la Commission Presse par les gendarmes,une partie du bâtiments ''M'' saccagée et mise à feu ,plusieurs autres biens des camarades saccagées,pillées,une mosquée pleinement gazéifiée de lacrymogène ,etc...)
Le Comité Exécutif de L'UENUN se consterne face à toutes ces injustices(Non respect des préalables posés dans l'ultimatum ,militarisation brusque du campus universitaire et la psychose crée ce jour contre la dignité de l'étudiant et des Scolaires Nigériens en général) et réaffirme son engagement à respecter scrupuleusement le mot d'ordre décrété par le CD USN quelque soit le prix à payer. Le CE UENUN salue l'engagement inébranlable et la détermination de la grande base malgré les souffrances actuellement endurées par beaucoup des camarades privés de leur domicile(campus universitaire) et lance un vibrant appel à l'Union et à l'engagement et surtout à la vigilance et la solidarité militante car la lutte ne fait que commencer. Restons unis , solidaires et mobilisés pour l'éventuelle radicalisation de la lutte.
Tous unis nous vaincrons!!! Vive L'USN!!! Vive L'UENUN!!!
1. Sur invitation de Son Excellence Monsieur ISSOUFOU MAHAMADOU, Président de la République du Niger, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur BAH N’DAW, Président de la Transition, Chef d’Etat du Mali, a effectué une visite d’amitié et de travail au Niger du 16 au 17 décembre 2020, accompagné d’une importante délégation.
Cette visite, la première qu’effectue le Président de la Transition, Chef d’Etat du Mali au Niger, s’inscrit dans le cadre des traditions de concertation et de dialogue entre les deux pays frères et traduit leur ferme volonté et leur détermination à imprimer une nouvelle dynamique à la coopération riche et multiforme longuement entretenue par les deux pays.
A son arrivée à Niamey, le Président de la Transition, Chef d’Etat du Mali a été accueilli à l’Aéroport International Diori Hamani par Son Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger, en présence des hautes personnalités civiles et militaires.
Les deux Chefs d’Etat ont eu un entretien en tête-à-tête, dans une ambiance fraternelle et un climat de parfaite compréhension, suivi d’un point de presse.
L’entretien a porté sur un examen approfondi des relations bilatérales et un échange de vues sur les sujets africains et internationaux, au cours desquels les deux dirigeants ont réaffirmé leur détermination à forger un partenariat solide en vue de promouvoir une coopération Sud-Sud, pragmatique et solidaire, construite autour de l’échange d’expériences et le partage d’expertises.
Au plan bilatéral :
Les deux Chefs d’Etat se sont félicités des excellentes relations qui existent entre les deux pays et qui ont toujours été empreintes de fraternité, d’amitié et de solidarité. Ils ont réaffirmé leur volonté de tout mettre en œuvre pour les renforcer et les développer davantage. A cet égard, ils ont instruit leurs Ministres chargés des Affaires Etrangères de convoquer au plus vite la 8ème Session de la Commission Mixte nigéro-malienne.
les deux Chefs d’Etat ont réitéré leur volonté de mettre en œuvre un cadre de coopération mutuellement avantageux entre le Niger et le Mali, dans les différents domaines de coopération, notamment la sécurité, l’agriculture et les ressources animales, le commerce, l’aviation et le transport aérien, l’énergie et le pétrole, l’environnement et les infrastructures.
Les deux Chefs d’Etat ont souligné, à cet égard, la nécessité de renforcer la coopération Sud-Sud et triangulaire, pour promouvoir un développement continu et durable, basé sur la valorisation des ressources propres et des compétences locales.
En abordant les questions de défense et de sécurité, les deux Chefs d’Etat ont à nouveau vivement condamné les actes terroristes au Mali et au Niger ainsi que dans les pays voisins.
En témoignant toute sa gratitude au Gouvernement et au peuple frère du Niger, Son Excellence Monsieur Bah N’Daw, Président de la Transition malienne, s’est dit résolument engagé aux côtés des pays voisins dont le Niger, pour l’éradication rapide du terrorisme et de la criminalité transfrontalière dans le Sahel.
Les deux Chefs d’Etat sont convenus de capitaliser leurs efforts sur les complémentarités entre les deux pays dans un partenariat mutuellement bénéfique et d’agir afin que chacun des deux pays soit pour l’autre un point d’encrage dans la défense des intérêts mutuels aux niveaux régional, continental et international.
Au plan régional et international :
Les deux Chefs d’Etat ont procédé à l’examen de la situation sociopolitique qui prévaut sur le continent africain en réaffirmant leur engagement à contribuer à la promotion de la paix, de la bonne gouvernance et au renforcement de la démocratie en Afrique.
S'agissant des questions régionales et internationales, les deux Chefs d’Etat ont relevé, avec satisfaction, la convergence de leurs analyses politiques et l'identité de leurs vues sur l'ensemble des questions abordées, en mettant en exergue le rôle actif que déploient les deux pays au niveau continental et internationales pour la promotion d'un climat de paix, de stabilité et de développement.
Les deux Chefs d’Etat ont noté leur identité de vue pour une Afrique maîtresse de son destin qui prend en main son propre développement et s’engage irréversiblement sur la voie de la stabilité et fait entendre sa voix dans le monde.
Ils ont également saisi l'occasion de cette visite pour réaffirmer leur volonté partagée de poursuivre le dialogue et la concertation, notamment, au sein des institutions régionales et internationales, pour une coopération solidaire et dynamique, en insistant sur l'importance de la tenue de consultations régulières entres les hauts responsables des deux pays.
Les deux Chefs d’Etat ont relevé, avec préoccupation, la persistance de certains foyers de tension en Afrique dont la complexité et la gravité appellent une réflexion audacieuse de tous les partenaires africains sur l'urgence de conjuguer leurs efforts conformément aux idéaux énoncés dans l'Acte Constitutif de l'Union Africaine.
Les deux chefs d’Etat se sont déclarés profondément préoccupés par la persistance de menaces sécuritaires, en particulier dans la région du Sahel, et ont réaffirmé leur condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et leur engagement commun à combattre sans faiblesse le terrorisme et l'extrémisme violent à travers une approche globale, inclusive et multidimensionnelle
Ils se sont également félicités de la coopération prometteuse qui se développe et se renforce dans le domaine sécuritaire, au niveau de la région, et ont réaffirmé que la lutte contre l’extrémisme et le radicalisme religieux nécessite un redoublement des efforts en vue d’assurer le développement humain et préserver l’identité culturelle des peuples.
Ils ont par ailleurs souligné que la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé doit continuer de manière déterminée, au niveau de chaque pays et en mettant à profit les potentialités offertes par la coopération régionale et internationale, dans le cadre de la stratégie des Nations Unies de lutte contre le terrorisme.
Concernant la situation en Libye, les deux Chefs d’Etat se sont réjouis de l’arrêt des hostilités, entériné par la signature d’un accord de cessez-le-feu entre les différents protagonistes. Ils ont également appelé au règlement rapide de la crise dans ce pays frère, dans le respect de son unité, de son intégrité territoriale et de sa souveraineté.
S'agissant de la situation au Moyen-Orient, les deux Chefs de Gouvernement ont réitéré leur soutien pour un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, consacrant le droit du peuple palestinien à la création d'un Etat indépendant avec comme capitale El Qods.
Les deux parties se sont félicitées des résultats positifs obtenus au cours de cette visite qui témoigne de la ferme volonté des deux pays de raffermir davantage leur coopération multiforme.
Les deux Chefs d’Etat se sont réjouis de la réussite de cette Visite officielle. Ils se sont félicités des résultats concrets auxquels elle a abouti et ont salué l’esprit de respect, de fraternité et de compréhension mutuelle qui a marqué les consultations.
Au terme de sa visite, Son Excellence Monsieur Bah N’Daw, Président de la Transition malienne, Chef de l’Etat, a réitéré ses vifs remerciements et sa profonde gratitude à Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger, au Gouvernement et au Peuple Nigériens pour l’accueil particulièrement chaleureux et fraternel qui lui a été réservé ainsi qu’à sa délégation.
Le Chef d’Etat du Mali, Son Excellence Monsieur Bah N’Daw, a invité son homologue du Niger, Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou Président de la République du Niger, à effectuer une visite d’amitié et de travail au Mali. Cette invitation a été acceptée avec plaisir et la date sera fixée ultérieurement par voie diplomatique.
Les Gouvernements de Transition de la République du Mali et de la République du Niger informent l’opinion qu’ils ont procédé, aujourd’hui, à la dénonciation de deux Conventions :
1. La Convention entre le Gouvernement de la République Française et le Gouvernement de la République du Mali « tendant à éviter les doubles impositions et à établir des règles d’assistance réciproque en matière d’impôts sur le revenu, d’impôts sur les successions, de droits d’enregistrement et de droits de timbres » du 22 Septembre 1972.
2. La Convention entre le Gouvernement de la République Française et le Gouvernement de la République du Niger « tendant à éliminer les doubles impositions et à établir des règles d’assistance mutuelle administrative en matière fiscale ».
En effet, la conclusion et la signature de traité bilatéral entre les Etats visent à renforcer la coopération internationale et les liens d’amitié. Or, l’attitude hostile persistante de la France contre nos Etats, contrevient à cette raison, ajoutée au caractère déséquilibré de ces Conventions causant un manque à gagner considérable pour le Mali et le Niger.
Par conséquent, sur la base des dispositions pertinentes de la Convention de Vienne sur le Droit des Traités de 1969, notamment celles relatives à la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, la survenance d’une situation rendant l’exécution du traité impossible et le changement fondamental de circonstances, le Gouvernement de la Transition de la République du Mali et le Gouvernement de la Transition de la République du Niger ont décidé de mettre fin, dans un délai de 03 mois, aux Conventions précitées, afin de préserver les intérêts supérieurs des peuples maliens et nigériens, conformément à la vision de leurs Excellences le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali et du Général Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat du Niger.
À l’invitation de Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali, Son Excellence Le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat du Niger a effectué une visite de travail à Bamako, le 23 Novembre 2023 ;
Après l’accueil de Son Excellence Le Général de Brigade Monsieur Abdourahamane TIANI par son frère Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, le Chef de l’Etat nigérien et la délégation qui l’accompagne ont reçu de la part des Autorités et du peuple du Mali un accueil chaleureux et fraternel dans l’esprit de l’hospitalité légendaire et des liens séculaires qui existent entre les peuples Malien et Nigérien ;
Cette visite à Bamako s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’amitié et de la coopération qui unissent si heureusement les deux pays depuis leur accession à la souveraineté internationale ;
Le Chef de l’Etat du Niger a eu un entretien en tête à tête avec son frère et homologue du Mali, Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, Président de la transition malienne, Chef de l’Etat. L’entretien entre les deux Chefs d’Etat a été suivi par une séance de travail élargie aux membres des deux délégations et ont porté sur plusieurs sujets d’intérêt commun. Les échanges qui se sont déroulés dans une ambiance empreinte de fraternité ont permis un examen approfondi des défis communs et de passer en revue des sujets majeurs de l’actualité ;
Au cours de leurs échanges, les deux délégations ont réaffirmé leur volonté commune de dynamiser, de renforcer et de diversifier la coopération bilatérale entre les deux pays, pour la hisser à la hauteur des relations stratégiques entre le Mali et le Niger et des attentes légitimes de leurs peuples respectifs à la paix, à la sécurité et au développement ;
Les deux délégations ont salué la coopération bilatérale en matière d’hydrocarbures et se sont engagées à la poursuivre et à la renforcer ;
Les deux Chefs d’Etat ont convenu de renforcer la coopération au plan politique, économique, scientifique et culturel et d’accroitre les échanges mutuels dans tous les domaines, en tenant, à Bamako, en décembre 2023, la 8ème session de la Grande Commission Mixte de Coopération Mali – Niger ;
Les deux délégations ont renouvelé leur appréciation de la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) dont l’opérationnalisation est en cours, avec la tenue à Bamako, du 23 au 25 novembre 2023, de la réunion ministérielle de l’AES sur le développement économique dans l’espace du Liptako-Gourma, et, du 27 au 30 novembre 2023 de la réunion des Ministres des Affaires étrangères de l’AES ;
Sur le plan sécuritaire, les deux délégations ont réaffirmé leur engagement à conjuguer leurs efforts pour accroître la lutte contre les groupes terroristes au Burkina, au Mali et au Niger et ont convenu de mener des actions conjointes pour éradiquer ce fléau qui constitue un obstacle au développement des trois pays. ;
La Partie nigérienne a chaleureusement félicité le Gouvernement du Mali et les Forces Armées Maliennes (FAMa) pour la reprise héroïque de la région et la ville de Kidal. Elle a exprimé son espoir de voir le Mali consolider sa présence et son autorité sur l’ensemble de son territoire national ;
Les deux délégations se sont réjouies de l’engagement commun à mutualiser les efforts pour ratisser les zones de repli des terroristes chassés de Kidal ;
Les deux délégations ont également loué la résilience et l’engagement dont fait preuve les deux peuples face aux épreuves à eux imposées ;
Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA a particulièrement réitéré son soutien fraternel et de solidarité au Peuple et aux Autorités du Niger, comme souligné à travers le Communiqué conjoint en date du 31 juillet 2023, du Mali et Burkina en réaction aux conclusions des Sommets extraordinaires de la CEDEAO et de l’UEMOA, tenus à Abuja le 30 juillet 2023, et qui imposaient des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines aux populations et aux Autorités nigériennes.
Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali a exprimé ses sincères remerciements à son frère et homologue du Niger pour sa visite à Bamako;
Son Excellence Le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat du Niger a invité Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali, à effectuer une visite officielle au Niger. Cette invitation a été acceptée avec gratitude et la date sera fixée par voie diplomatique.
L'Asbl Solidarité Niger Belgique (SONIBEL) invite tous les nigériens de Belgique à la Fathi'a du 40 ème jour du décès de notre cher frére Moussa Backa ce samedi 20 mai 2017 à 14h00.
ARNIBEL A.S.B.L attire l’attention de ses membres que les élections qu’organiseront le dimanche 21 mai 2017 certains individus fossoyeurs de l’unité de la communauté n’engagent pas la responsabilité d’ARNIBEL ASBL, ces personnes n’ont ni qualité ni la légitimité pour organiser des élections qui en réalité n’en sont pas.
Informons les autorités compétentes que tout ce qui adviendra est de la seule responsabilité des ces individus au dessein non avoué.
ARNIBEL A.S.B.L a d’ores et déjà entamé des démarches afin de redonner la parole aux membres effectifs au cours d’une Assemblée Générale constructive regroupant tous ses membres.
ARNIBEL A.S.B.L se réserve le droit de poursuivre toute personne ou groupe de personnes voulant nuire à son objet social principal qui est la cohésion sociale au sein de la communauté devant les tribunaux belges.