Niger Diaspora Archives

Avis de recrutement de trois (03) enseignants-chercheurs pour la FADEG

Le Doyen de la Faculté de Droit, d’Économie et de Gestion (FADEG) de l’Université Djibo Hamani de Tahoua, lance un appel à candidature pour le recrutement de trois (03) enseignants-chercheurs.

Postes à pourvoir :

Un (01) Enseignant-Chercheur en droit privé ;
Deux (02) enseignants-chercheurs en gestion (ayant d’excellentes connaissances en méthodes quantitatives de gestion).

Composition du dossier


Le dossier de candidature doit comprendre les pièces suivantes :

1. Une (01) demande manuscrite adressée au Recteur de l’Université Djibo Hamani de Tahoua ;
2. Un (01) Curriculum vitae daté et signé sur honneur ;
3. Une (01) copie légalisée de l’extrait d’acte de naissance ou du jugement supplétif
4. Une (01) copie légalisée du certificat de nationalité ;
5. Les copies légalisées des diplômes et/ou attestations de doctorat et diplômes antérieurs ;
6. Un (01) exemplaire de la thèse /PhD ;
7. Un (01) casier judiciaire datant de moins de trois (03) mois ;
8. Un (01) certificat de visite et contre-visite médicale datant de moins de trois mois
9. Les exemplaires des publications scientifiques (brevet, livre, article, communication actée), s’il y’a lieu ;
10. Une (01) copie de la carte de l’ANPE ;
11. Les justificatifs de toutes les expériences professionnelles dans l’enseignement supérieur et /ou la recherche;
12. Une déclaration sur honneur à se rendre immédiatement disponible dès le recrutement pour les candidats soumis à d’autres engagements professionnels au moment du dépôt des dossiers.
13. Les dossiers de candidature sont adressés au Recteur par le biais de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE) antenne de Tahoua au plus tard le 11 novembre 2023.

Fait à Tahoua, le 25 octobre 2023

Pr. TAHIROU YOUNOUSSI Adama

Source : https://www.udh.edu.ne

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Catégorie : Education
Publication : 8 novembre 2023

Baba Alpha condamné à deux ans de prison pour faux et usage de faux

Baba Alpha Le journaliste Baba Alpha déchu de ses droits civiques et politiques Baba Alpha, journaliste à la Radio et Television Bonferey, vient d'écoper d'une condamnation de deux ans d'emprisonnement ferme assortie d'une déchéance de ses droits civiques et politiques pour dix ans. Selon le délibéré rendu ce Mardi 18 Juillet 2017 par le tribunal de grande instance hors de classe de Niamey, il lui est interdit l'accès à tout emploi public. Il a également été ordonné la confiscation des actes jugés faux en vue de leur destruction.

Poursuivis pour faux et usage de faux, Baba Alpha et son père sont en detention preventive depuis le debut du mois d'Avril 2017. Malgré la pression exercée sur le regime par de nombreuses associations de journalistes, le dossier a fini dans les mains d'un juge d'instruction. Si pour pour les defenseurs des droits humains, Baba Alpha a été pris pour cible à cause de ses prises de position jugées très critiques à l'endroit du regime, pour les autorités de Niamey le concerné est poursuivi pour un delit de droit commun et non pour des fait liés à sa fonction de journaliste.

18 juillet 2017
Source : http://nigerdiaspora.net/

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Catégorie : Politique
Publication : 18 juillet 2017

Baba Alpha inculpé dans l'affaire de de faux en écriture publique dans ses papiers d'état civil. :

Baba Alpha Justice NigerLe journaliste de Bonferey, Baba Alpha, vient d'être inculpé par le juge d'instruction pour faux et usage de faux en écriture publique dans ses papiers d'état civil. Il passera sa première nuit de prévenu dans la prison de Say, à une cinquantaine de km de la capitale.
Il est en compagnie de son père, lui aussi sous le même chef d'accusation, et l'homme d'affaires Omar Sidi Mohamed, accusé de complicité.
La date du procès n'est pas encore fixée.
Pour rappel, les trois hommes ont été interpellés au petit matin du jeudi 30 mars 2017.
A suivre...

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Catégorie : Société
Publication : 3 avril 2017

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Baccalauréat 2017 à Maradi : La qualité de certains membres du jury mise en doute

Début, aujourd’hui des épreuves du Baccalauréat session 2017 : Près de 50.000 candidats à la conquête du précieux parchemin A l’instar de la plupart des centres du pays, les jurys du baccalauréat de capitale économique du Niger ont bouclé la boucle ce dimanche 23 juillet 2017 avec les délibérations du second groupe au grand soulagement des candidats et des organisateurs. Cependant, à Maradi, les jurys ont laissé, en dehors du goût amer de l’échec, celui de la mauvaise qualité de certains ses membres.

« Vraiment, il faut revoir l’organisation du baccalauréat. Je veux parler précisément la qualité des membres du jury. Il y a dans les jurys, certains correcteurs qui ne méritent pas leur place », Dixit Harouna G M, parent d’élève habitant le quartier Ali Dan Sofo qui a assisté amèrement à l’échec de trois de ses quatre enfants candidats au baccalauréat. Un autre d’argumenter dans le même sens : « La qualité des correcteurs a un grand impact sur la réussite ou l’échec des candidats. Quand par exemple un correcteur ne maitrise pas la discipline qu’il est censé évaluer, imaginer un peu la catastrophe ».

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Catégorie : Education
Publication : 25 juillet 2017

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Baccalauréat 2018 : Des résultats non reluisants

Bac-Resultats-NigerDébutées, le 11 juillet dernier, les épreuves du baccalauréat, session 2018, ont été jugées abordable par la plus part des candidats, par contre, après la proclamation des résultats par les différents jurys sur l’ensemble du territoire national, la réalité, montre tout autre chose. En effet, les résultats provisoires du Baccalauréat 2018 ne sont pas satisfaisants dans l’ensemble, on parle de quelque 24%. Une situation fortement critiquée par les parents d’élèves, qui estiment que les élèves sont bloqués pour incapacité de leur assurer un enseignement supérieur par le gouvernement, et les candidats malheureux, qui pensent que la correction a été rigoureuse. L’un ou l’autre, il y a nécessité de s’interroger sur le fonctionnement de l’école nigérienne à fin de situer les vraies causes qui minent l’école de notre pays, autrefois crédible et compétitive. Il est vrai que, quelques dé- cennies avant, l’école nigérienne avait encore ses lettres de noblesse. Mais selon certains analystes, depuis les reformes de 1988, on observe quelques anomalies dans le système éducatif nigérien. Alors pourquoi ce dysfonctionnement malgré les sommes colossales injectées dans l’éducation ? Certes, le système éducatif souffre d’une baisse époustouflante du niveau des élèves. Mais certains pensent qu’un travail de sabotage se fait à la base par des responsables du système pour décrédibiliser l’école pour des fins économiques et politiques. Et aussi, dans le but de promouvoir le secteur du privé qui serait leur propriété. Mieux, selon certaines de nos sources, les enseignants consacrent plus de temps au privé qu’au public. Quoiqu’il en soit, l’ensemble des acteurs du système éducatif doivent se mobiliser pour trouver une solution durable à fin de redonner âme à notre école, les grands intellectuels formés par l’école nigérienne, qui servent de model au plan national comme international en disent long. Certains spé- cialistes pensent que la plus part des revendications des acteurs du système éducatif ne sont pas faites dans le sens de booster la qualité de l’éducation, mais pour des intérêts personnels et inopportuns. Selon le point de vue d’un parent d’élève, Boubacar Diallo, le Niger doit provoquer un choc de son système éducatif, c'est-à-dire observer une ou deux années blanches, trouver les vraie raisons, et faire des reformes profondes. Au Nouveau Républicain, nous souhaitons bonne chance aux candidats autorisés à passer les épreuves du second groupe, en leur demandant d’être sereins une foi en classe.
BOZA

20 juillet 2018
Source : Le Nouveau Républicain

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Catégorie : Education
Publication : 20 juillet 2018

Baccalauréat à Diffa : L’état d'urgence a impacté sur les résultats

L’état d'urgence a impacté sur les résultatsLes résultats du baccalauréat session de juillet 2017 de la région de diffa sont connu depuis cet après midi du mercredi 17 à l'issue d'une proclamation qui a eu lieu au Lycée Adriss Alaoma de Diffa. Les résultats concernent les jurys 1 pour les séries A4 et A8 présidés par Docteur Nabala Adare, et le jury 2 pour la série D présidé par le Vice-recteur de l'université de Diffa docteur Gramah Moustapha.

Il ressort des résultats provisoires qu'au niveau du jury 1 sur 465 candidats qui ont composes, 38 candidat ont été admis au premier groupe et 63 au second groupe pour la Série A4. Au niveau de la série A8, 6 sont admis directement et 63 sont autorisés à passer les épreuves du second groupe.

Au niveau du Jury N°2 série D, sur 217 candidats qui se sont présentés, 12 sont admis au premier groupe et 28 second groupe soit un taux de réussite de 18,43%.

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Catégorie : Education
Publication : 20 juillet 2017

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BAGRI : Qui joue des coups bas pour vouloir récupérer la banque ?

Dans un article publié la semaine dernière, nous avions évoqué le cas de la BAGRI, une banque nigérienne dédiée au développement agricole qui a connu des moments difficiles, mais qui, depuis l’arrivée de la nouvelle administration, se relève peu à peu de ses problèmes, le nouveau Directeur Général ayant fait le choix de la rigueur et de la responsabilité dans la gestion de la banque, pour récupérer les fonds égarés et rassuré une clientèle qui adhère au plan de sauvetage qui a été conçu. Aujourd’hui, la BAGRI est une banque qui se porte mieux mais, pour autant, elle n’est pas à l’abri d’autres turbulences avec des défaitistes tapis dans l’ombre qui jouent aux saboteurs pour trouver le moyen de prétexter une banqueroute artificiellement provoquée afin de mettre la banque sur le marché. Pourquoi donc, alors que la banque est en passe de recouvrer sa santé financière pour servir d’appui aux projets agricoles dans le pays, quelques autres personnes, sans doute gênées de constater qu’un autre puisse réussir là où ils échouaient, mènent quelques manoeuvres souterraines pour justifier que la banque soit liquidée et vendue à des privés étrangers avec lesquels quelques milieux politiques de l’ancien régime pourraient avoir des accointances.

Mais qui joue au saboteur ?

Il s’agit, apprend-on, d’un ministre de l’actuel gouvernement ayant des atomes crochus à la banque de l’habitat qui mènerait quelques agissements suspects en vue de récupérer la banque dans sa gibecière et la vendre. C’est en usant de complicités qu’il a avec certains milieux politiques d’influence qu’il voudrait se faire nommer dans la perspective du remaniement annoncé depuis des jours par les médias ministre des Finances en remplacement de Djidout. Ainsi peut-il espérer assurer la tutelle de la Bagri pour décider de son sort, comme en d’autres temps, le ministre des Finances de l’époque, Hassoumi Massaoudou le fit pour ASUSU S.A. On apprend qu’il voudrait, le moment venu, se servir des fonds verts, également appelés fonds climat pour simuler des difficultés de la banque et la déclarer en faillite afin de se servir d’un tel prétexte pour la placer sur le marché. Selon les mêmes sources, il envisagerait de la céder à des privés mauritaniens qui devront s’offrir, par de complicités nigériennes, le joyau dont on sait tout l’intérêt politique pour un régime qui a initié le programme des 3N par lequel il envisage de trouver une solution définitive au crucial problème de l’autosuffisance alimentaire qui se pose au pays avec acuité depuis de longues décennies. Un tel complot que le ministre soupçonné voudrait oudrir contre la BAGRI, en plus d’être un acte criminel contre une structure qui s’est relevée de sa mauvaise gestion dont les Nigériens savent les racines et peut-être ceux qui en sont responsables, est un acte antinational qu’on ne saurait tolérer de la part d’un ministre de la République dont le rôle est de préserver les biens de l’Etat.

Mais le président de la République veille…

Sur cette question, le Président Bazoum Mohamed veille au grain, demeurant vigilant pour comprendre tout ce qui se trame dans le dossier de la BAGRI qui a conduit des gens en prison. Suivant avec intérêt les micmacs qui s’y déroulent, il aurait envoyé, il ya quelques temps, des « enquêteurs », des membres de son cabinet, à la prison civile de Kollo où sont logés les fonctionnaires détenus de la BAGRI pour savoir les contacts qui y sont noués avec les détenus et certains autres acteurs intéressés par le dossier. On a compris que les mêmes prédateurs sont à l’affût, voulant perpétrer les mêmes crimes, car insatiables d’argent.

La BAGRI est un instrument capital pour décider, de manière souveraine, des politiques agricoles à mettre en oeuvre et à poursuivre dans le pays. On ne peut donc pas laisser des individus qui ne pensent qu’à eux seuls décider de son sort, selon leurs humeurs et leurs appétits féroces. Il faut donc mettre fin à ces prédations en mettant hors d’état de nuire cette horde de prédateurs qui ne sont venus en politique que pour siphonner les deniers publics et s’enrichir.

Alpha

 

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Catégorie : Politique
Publication : 4 juin 2023

Baisse des prix des hydrocarbures : Le gouvernement prive les Nigériens de leur rêve légitime

Petrole_Niger_4.jpg "La question n'est pas d'actualité", a répondu le chef du gouvernement avant de demander au journaliste et au-delà, aux Nigériens de "cesser de rêver" de voir les prix de l'essence baissés. "Les prix ne sont pas révisables, du moins pour l'instant", a-t-il souligné. Le Premier ministre a cependant reconnu "qu'il y a du carburant" dans le pays, car "nous n'importons plus, par contre nous exportons même" et "les besoins domestiques sont couverts", s'est-il réjoui.

Notons que le Niger entretient sa relation (pour le moment) avec la Chine dans le cadre de l'exploitation de cette manne pétrolière depuis 2008. Tout récemment, les deux pays ont annoncé leur intention de renforcer leur coopération dans le secteur pétrolier.

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Catégorie : Politique
Publication : 12 mai 2017

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Ballet ministériel français à Niamey : Par Moussa Tchangari

Ballet ministériel français à Niamey : Par Moussa Tchangari

Trois (3) jours seulement après la visite au Niger de la ministre française de la défense, Mme Florence Parly, venue discuter des derniers développements de la situation sécuritaire au Niger et au Sahel, ce fut au tour de M. Jean Yves Le Drian, ministre français des affaires étrangères, de poser, hier, ses valises à Niamey pour des échanges avec les autorités nigériennes. Le Niger, nous le savons, est un pays stratégique pour la France ; pas seulement pour l’uranium qu’elle y exploite depuis bientôt 50 ans et qui contribue à assurer son indépendance énergétique, mais aussi et surtout pour sa position géostratégique et militaire (c’est à partir d’ici que Barkhane opère en partie), et son engagement dans la lutte contre ce qu’on appelle à Paris la « migration irrégulière ».

Au Sahel, la république du Niger est, on le sait très bien, l’un des pays les plus importants pour la France ; et par conséquent, sa stabilité mérite bien un ballet de ministres français à Niamey où l’atmosphère semble très chargée en ce moment. Les élections générales, qui se préparent dans ce pays, n’intéressent donc pas seulement les quelques 7 millions de Nigérien(ne)s inscrits sur les listes électorales ; elles intéressent aussi le gouvernement français qui, échaudé par les tensions post-électorales en cours dans certains pays du pré-carré, est certainement conscient qu’ici les risques liés à un dérapage du processus électoral sont largement plus élevés qu’ailleurs.

Au cours des points de presse qu’ils ont animés, les ministres français n’ont certes pas évoqué ces risques ; mais, il est difficile de s’imaginer que la question n’ait pas été abordée lors des entretiens en tête-à-tête. Les ministres français ne sont certainement pas venus au Niger pour parler seulement des opérations militaires conjointes contre les groupes armés qui écument certaines contrées du pays ; ils ne sont certainement pas venus non plus pour parler uniquement de la coopération entre les deux pays, de la situation humanitaire, des inondations et des conséquences de la COVID 19. L’enjeu au cœur de ce ballet ministériel ne peut être dissocié des élections à venir ; mais, personne ne peut dire, avec exactitude, ce que se sont chuchoté les deux parties.

Selon le compte-rendu de l’Agence nigérienne de presse (ANP), le ministre français des affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, qui considère que « la sécurité du Niger est la sécurité de la France », a dit également ceci concernant les élections au Niger : ‘’les élections vont avoir lieu, au moment où elles doivent avoir lieu, dans le respect de la constitution et avec, je pense, la mobilisation et la transparence nécessaires’’ tout en soulignant que ‘’la qualité de l’élection au Niger sera une référence pour toute l’Afrique’’.On ne saura jamais quelles garanties il a obtenu auprès de ses interlocuteurs nigériens pour afficher un tel optimisme ; mais, on sait au moins que dans les milieux de pouvoir à Paris, élections de qualité en Afrique signifient souvent procédés purement formels garantissant la permanence des intérêts français.

Quoi qu’il en soit, il faut dire que la France peut toujours s’estimer heureuse au Niger ; car, même s’il est acté que le président Issoufou, son meilleur serviteur, cédera le pouvoir en avril prochain, il n’y a pas de risque que ce soit au profit d’un trouble-fête de l’ordre « françafricain ». Sur la trentaine de candidats annoncés, il n’y a pratiquement aucun dont on peut penser qu’il déroulerait un projet politique remettant clairement en cause les « acquis économiques et militaires » de la France au Niger ; et donc, pour cette raison, on ne peut exclure que l’un des objectifs du ballet français soit de concocter avec l’ami Issoufou quelque chose qui puisse faire illusion chez les autres amis qui se battent, encore très timidement, pour des élections au moins un peu plus inclusives. Ce n’est pas évident bien sûr ; mais, ça reste toujours possible.

Par Moussa Tchangari

08 novembre 2020
Source : https://www.facebook.com/moussa.tchangari.54

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Catégorie : Idées et opinions
Publication : 8 novembre 2020

Banibangou : ruptures et mobilisation / Par Dr Farmo Moumouni

Le président d'une République qui compte et pleure ses enfants, les uns assassinés dans leurs villages, les autres tombant les armes à la main sur les champs de bataille, se rend dans le pays qu'il dirige, là où, pour la énième fois la terreur meurtrière alourdit les bilans macabres, accroît le nombre de veuves et d'orphelins, affecte la nation entière, et l'affecte.
On aura reconnu Bazoum Mohamed, à Banibangou, en l'occurrence.
C'est un évènement qui ne doit pas être passé sous silence, c'est un évènement qui doit rompre le silence ahurissant observé en tant de guerre
Si je devais, sous plusieurs angles, observer l'événement, je dirais :
C'est bien, d'un pont de vue moral.
J'y vois compassion, courage et leadership en ce qui concerne les qualités personnelles.
Vu sous l'angle de la communication politique, je l'évaluerais comme une réussite.
Mais, la paix, exige plus. Elle exige plus du président de la République et des Nigériens. Elle exige ruptures et mobilisation.
Rompre le silence, en temps de guerre, c'est prendre courageusement la parole, pour questionner l'immobilisme et l'utilité des forces militaires ultra-equipées présentes au Niger.
Rompre le silence, c'est prendre langue avec toutes les forces qui peuvent, dans un esprit de respect mutuel, et d'intérêts biens entendus, contribuer à l'effort de guerre.
Je ne vois pas meilleure meilleure mobilisation que celle qui se ferait autour de la Constitution que nous nous sommes donnée.

L'article 38 énonce :


La défense de la Nation et de l'intégrité du territoire de la République est un devoir sacré pour tout citoyen nigérien


pendant que l'article 66 stipule :


Les Forces armées nigériennes (FAN) assurent la défense de l'intégrité du territoire national contre toute agression extérieure et participent, aux côtés des autres forces, à la préservation de la paix et de la sécurité


et que l'article 46 fait du président de la République le garant de l'intégrité territoriale, l'article 50 l'oblige à jurer de préserver l'intégrité territoriale en prêtant serment, et enfin que l'article 63 le fait Chef suprême des armées.
La Constitution nous place, Citoyens, Armées et Président, devant nos responsabilités, à présent, en ces temps de guerre, plus qu par le passé, il devient urgent que chacun, dans élan patriotique, assume les siennes.

Farmo M.

07 novembre 2021
Source : https://www.facebook.com/moumounifarmoPhD

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Catégorie : Idées et opinions
Publication : 7 novembre 2021

Bannir les tensions politiques au Niger : La paix et l’unité nationale doivent prévaloir

Bannir les tensions politique au Niger : La paix et l’unité nationale doivent prévaloir

Pour le développement de notre cher pays le Niger, tous les acteurs politiques doivent mettre en avant l’intérêt de la nation. C’est difficile, mais c’est possible ! Nous avons tous, tristement des souvenirs des beaux discours des leaders politiques, lors des échéances électorales passées. Dans leurs discours, ils font croire au peuple qu’ils vont transformer le Niger en un Eldorado ou en un paradis terrestre. Néanmoins, quand, on regarde de très près, on comprend aisément que, les politiciens nigériens ont la triste réputation de vouloir engouffrer le Niger. Et malheureusement, c’est ce constat sombre et accablant, qui caractérise toute la classe politique nigérienne (majorité, opposition, non aligné, etc.).

En attribuant ces comportements enfantins et éhonté à nos leaders, dont la plus part, sont de la vieille génération, vous allez peut-être trouver mes propos, trop caricatural ou grotesque, mais malheureusement, c’est la situation navrante et désolante, que nous vivons au Niger. En effet, à quelque pas, du début des élections générales au Niger, des guéguerres intestinales et des petites querelles sont enregistrées, chaque jour, entre les laudateurs du régime de la renaissance et ses adversaires politiques.

Il est vari que, dans un contexte démocratique, chacun doit jouer sa partition, dans le respect des textes réglementaires. Cependant, la sérénité, la paix, la cohésion sociale, l’unité nationale, etc. sont les mots qui doivent caractériser et guider la conduite des acteurs politique en général et le peuple nigérien en particulier, afin de favoriser le développement et l’émergence de notre cher pays, le Niger.  

La nécessité de l’alternance politique

Aujourd’hui, tous les partis politiques sont en train de se préparer pour les scrutins avenirs. Ainsi, les nigériens seront bientôt invités aux urnes pour confier la destiné du pays à une nouvelle équipe dirigeante. En effet, le Président de la République du Niger, Chef de l’Etat SE. Issoufou Mahamadou a l’impérieux devoir de créer les conditions pour organiser des élections transparentes, crédibles et acceptée de tous. ‘’On ne peut certes pas changer le passé, mais il n’est jamais, trop tard pour devenir meilleur ’’a-t-on coutume de dire. En ce sens, le chef suprême de la nation a quelques semaines devant lui, pour réunir l’ensemble de la classe politique nigérienne à accepter le code électoral, qualifié depuis longtemps comme un code électoral ‘’taillé sur mesure’’.

Par Altiné Sadagari

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Catégorie : Idées et opinions
Publication : 1 octobre 2020

Baptême de la 1ère promotion de diplômés Swiss Umef of Niger, un « établissement qui brille dans l’espace de l’enseignement supérieur du Niger »

Baptême de la 1ère promotion de diplômés Swiss Umef of Niger, un « établissement qui brille dans l’espace de l’enseignement supérieur du Niger »

 

L’université Swiss Umef of Niger vient de pondre sa première promotion. Samedi 12 septembre 2020, une mémorable cérémonie au Palais des congrès de Niamey a consacré le baptême de cette promotion qui porte le nom d’un illustre nigérien : Albert Right. Lequel a d’ailleurs assisté à la fête aux côtés du ministre de l’Enseignement supérieur ayant représenté le Premier ministre, Brigi Rafini. La direction de Swiss Umef of Niger, le corps enseignant, les presque 200 étudiants qui composent promotion « Albert Wight », leurs familles, des députés dont le troisième vice-président de l’Assemblée nationale, font aussi partis de la liste de présence. Pour davantage encourager ses étudiants en fin de cycle, cinq Majors ont été distingués. Ainsi, la Major de la promotion Albert wright, Madame Arzaka Mahamadou Safiatou, Bachelor : finance d’entreprise, Moyenne générale 15, 91, Mention bien ; la Major de promotion école de droit, Madame Mamadou Hanounou Adama, Bachelor : droit privé, Moyenne générale 15, 06, Mention bien ; Major de promotion école de diplomatie Monsieur Ikya Mohamed Ahamed, Bachelor : Relation Internationales et diplomatie, Moyenne générale : 14,35, mention bien. Meilleur mémoire en bachelor, Madame Mounkaila Amadou Oumalheir, Note obtenue 18/20, mention très bien ; Meilleur mémoire en master, Madame Oumarou Amadi Hannatou, Note obtenue : 16/20, mention bien. Tous ces lauréats ont eu droit à un cadeau allant d’une bourse d’études à 100% à un ordinateur portable.

Major de la promotion Albert Wright, Major de la promotion école de droit,; Meilleur mémoire en bachelor Droit privé, u Note obtenue : 16/20.

La fête a donc été belle et minutieuse. Elle a surtout été riche en discours. Des mots qui se succèdent et se complètent pour dégager une unanimité : la qualité de l’enseignement. Le ton est donné par Tahirou Korombeyzé, Directeur général de Swiss Umef of Niger quand il déclare, à l’attention de ceux et celles qui ont mérité leurs diplômes après trois années de dur labeur, « vous avez bénéficié d’une solide formation dans une université qui vous a donné, en plus, les outils pour être des citoyens avertis (… ) Je suis convaincu que la formation fournie par Swiss Umef university vous a inculqué la détermination à poursuivre, non seulement, votre réussite et votre bonheur personnel ; mais aussi l’amélioration de la situation de notre pays et du monde. » Une conviction qui trouve écho auprès du gouvernement. « Cette jeune université qui, depuis son inauguration en juillet 2017, s’est consacrée à la promotion de l’excellence dans notre système d’enseignement supérieur (…) Cette université se fait particulièrement distinguer par la qualité de son enseignement et de ses infrastructures adaptées à l’apprentissage » renchérit Yahouza Sadissou, ministre en charge de l’Enseignement supérieur.

Les 650 étudiants de Swiss Umef of Niger sont formés par une centaine d’enseignants d’horizons divers. Ce qui fait dire à Djibril Abarché illustre universitaire de notre pays, parlant au nom des enseignants, que « l’université Swiss Umef a su constituer un véritable réservoir riche de la diversité, de la provenance géographique de ses enseignants – presque tous les continents pour ne pas dire tous les espaces de cultures scientifique et académique – y sont représentés (Europe, Amérique, Afrique de l’Ouest, Afrique Centrale, Maghreb etc.) » S’adressant à la promotion Albert Right, Djibril Abarché leur lance ceci : « réjouissez-vous et soyez fiers de détenir le parchemin de cet établissement de renommée internationale, j’allais dire, cet établissement qui brille aujourd’hui dans l’espace de l’enseignement supérieur nigérien et au-delà de nos frontières » dira le représentant du corps enseignant.

« Swiss Umef est résolument engagé à tirer l’enseignement supérieur vers le haut en imposant l’agenda de la qualité et à faire de l’enseignement supérieur privé une alternative sérieuse et crédible » rassure le Directeur général Tahirou Korombeyzé, comme pour dire que les efforts seront maintenus et renforcés.

Déjà, cette première promotion fait bien l’affaire du Niger tout entier. C’est du moins, ce qui ressort des propos du ministre Yahouza. Le nom que porte cette promotion est « une référence internationale qui fait la fierté de tout le Niger » dira le ministre de tutelle avant de préciser, « Près de 200 diplômés qui viendront renforcer la main d’oeuvre qualifiée dont notre pays a besoin pour son développement économique et social. » Et le ministre de l’Enseignement supérieur de laisser le soin des fleurs à Djibril Abarché qui, s’adressant à la direction de Swiss Umef dit que : « vous avez offert aux nigériens une occasion d’avoir surplace une formation de qualité.

Sans entrer dans une dynamique comparative, je puis dire que votre établissement incarne aujourd’hui, et dans une large mesure, l’image de l’université telle qu’on l’aurait souhaité partout ailleurs ». Ses méthodes pédagogiques, ses infrastructures académiques, son respect du calendrier académique, son cadre convivial sont, autant de points de repères qui justifient la confiance légitime qu’on peut placer en cette université, poursuit-il.

Swiss Umef a donc joué sa partition, reste à la promotion Albert Right de jouer la sienne. En tout cas, après avoir « félicité » les récipiendaires, Tahirou Korombeyzé a mis les diplômés de son école devant leur responsabilité : « maintenant, le monde réel et professionnel vous attend. Je sais que vous êtes à la fois nerveux et enthousiasmés par l’avenir. Un avenir qu’il vous appartiendra de construire et de bâtir à la sueur de vos fronts » dira-t-il, non sans exprimer toute sa confiance : « je ne peux imaginer des gens mieux préparés que vous, pour transformer votre réalité, notre réalité ».

Et « le meilleur reste à venir ». En perspective, les « 21 filières de formations accréditées » et enseignées à Swiss Umef seront renforcées par la « construction très prochaine » d’un nouveau campus, l’ouverture d’une école doctorale et d’une école d’ingénieurs. L’aventure vient, donc, tout juste de débuter, peut-on comprendre.

Par Ibrahim Yero

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Catégorie : Education
Publication : 17 septembre 2020

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Barrage de Kandadji : Le Président Bazoum instruit d’accélérer la mise en œuvre.

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, a présidé mardi matin 24 mai 2022, une réunion de haut niveau sur la mise en œuvre du Programme Kandadji en présence notamment du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SEM Ouhoumoudou Mahamadou et des ministres concernés par ce programme.

Le but de cette réunion était d’échanger et de voir quelles sont les dispositions à prendre pour accélérer la mise en œuvre de ce programme, a indiqué le Directeur Général de l’Agence du Barrage de Kandadji (ABK), M. Amadou Harouna.

Le Président de la République, a-t-il rappelé, avait déjà reçu l’équipe de Kandadji, dès sa prise de fonction, pour s’enquérir de l’état d’avancement du programme. Il a visité le chantier des travaux de Kandadji et aujourd’hui, il a fait venir tous les acteurs pour échanger, donner des instructions, accélérer la mise en œuvre de ce programme, a expliqué M. Amadou Harouna.

Evoquant l’état d’avancement du programme, le Directeur Général de l’ABK a insisté sur deux grandes composantes de ce programme : le génie civil et la réinstallation des populations.
En ce qui concerne le génie civil, les travaux sont en cours, la centrale également, l’entreprise a été choisie et a commencé les travaux et la ligne de transports d’énergie, également, l’entreprise à été choisie et les travaux vont démarrer incessamment, a-t-il précisé.

A propos de la réinstallation des populations, M. Amadou Harouna a dit que, compte tenu de la masse importante des populations à déplacer, pour très bien réussir cette réinstallation, deux vagues sont prévues : la première vague concerne la population installée sur le site du barrage et celle qui est impactée par la réalisation du barrage. Cette population a été entièrement réinstallée dans un nouveau site avec tous les aménagements qu’il faut, a-t-il précisé.

« Maintenant, nous nous attelons à la réinstallation de la population de la deuxième vague (50.000 personnes), toute la ville d’Ayorou et vingt quatre villages administratifs à déplacer », a-t-il souligné. « Le financement a été mobilisé. Aujourd’hui, nous sommes en train de faire les travaux d’aménagement du nouveau site où on doit réinstaller cette population », a-t-il ajouté.

Présidence de La République du Niger
 

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Catégorie : Politique
Publication : 24 mai 2022

Barrage de Kandadji, ciblé par des saboteurs ?

Le Projet Kandadji, désormais mythique, est un vieux rêve du Niger qui a d’autant trainé que l’on a fini par ne plus y croire et croire que le mot Kandadji est même le synonyme incarné de « l’impossible ». Il était, au départ, un programme ambitieux qui, en plus de la régénération de l’écosystème, visait l’indépendance énergétique et l’autosuffisance alimentaire d’un pays qui fait face cycliquement à des sécheresses qui éprouvent des populations dont l’activité agricole est largement tributaire des aléas climatiques. Même avec le rôle déterminant que la réalisation de ce projet devrait jouer dans l’économie nationale et dans la conservation de l’écosystème, Kandadji ne devrait pas avoir l’adhésion de tous les Nigériens. Ils étaient nombreux à le combattre, nombreux à montrer qu’il ne devrait pas être un projet porteur pour le pays. Face à tant d’opposition, les gouvernants de l’époque, ne purent forcer malgré leurs convictions, pour le réaliser, craignant que leur entêtement ne serve pas à justifier les considérations dont on semblait aussi se servir pour le saboter. Mais, il y avait aussi d’autres partenaires qui ne soutenaient pas le projet, le jugeant aussi peu défendable d’un point de vue économique pour le pays. Face à tant d’adversités, le projet avait trainé et pendant des années, abandonné dans les placards, sans qu’on arrête d’en parler par moment. Le scepticisme avait gagné tous les esprits, car les Nigériens avaient fini par ne plus y croire jusqu’à la 5ème République dirigée par Tandja Mamadou, où, par l’action conjuguée du Premier Ministre de l’époque, Hama Amadou, le projet refait surface, mis à jour jusqu’à le défendre auprès de bailleurs de fonds qui finirent par croire à la pertinence du projet, consentant à participer à son financement, bouclé sous ce gouvernement, avant que n’intervienne le coup d’Etat qui a eu raison des entêtements de Tandja Mamadou qui voulait se donner un bonus au-delà de ses deux mandats constitutionnels.

C’est finalement le Général Salou Djibo, alors président de la transition de l’époque qui avait, en grande pompe, inauguré le lancement de l’emblématique barrage de Kandadji qui passe ainsi du rêve à la réalité rendue possible par l’obstination du gouvernement de Hama Amadou qui, entre temps, se brouillait avec Tandja. On avait donc cru que c’en est fini avec les tergiversations que le projet a connues. L’entreprise qui devrait conduire le chantier, par ses retards et son manque de sérieux, a fini par pousser la 7ème République à lui retirer le marché, d’une part, pour le manque à gagner, chercher des financements additionnels et, d’autres part, pour trouver une société plus qualifiée à laquelle l a construction de l’ouvrage pourrait être confiée. Les Chinois connus pour être de grands constructeurs dans le domaine, de grands ingénieurs, s’emparent du marché et reprennent les travaux. Bazoum qui s’était rendu compte que les travaux à un moment piétinent, avait interpellé l’ambassadeur de Chine qui, à son tour, intima l’entreprise de redoubler d’efforts. C’est ainsi que le chantier avait été amené à fonctionner 24 heures sur 24 pour donner une certaine forme au projet dont le chantier d’une des phases connexes, à savoir le volet électrique, devrait être lancé avec le lancement de la construction de la ligne haute tension qui va du site à Niamey, quelque part vers Bangoula.

Plus les jours passent, plus l’on commence à croire au projet. Mais, l’on a l’impression que le projet, pourtant, n’est pas libéré du défaitisme de ses adversaires.

Kandadji visé par des menaces terroristes ?

On se rappelle que, plusieurs fois, le projet avait été visé par des attaques terroristes jusqu’à ce que, en un moment, sous Issoufou, les travaux s’arrêtent, forçant les travailleurs du chantier à abandonner les lieux avant que la sécurité des lieux ne soit assurée pour reprendre les travaux. Mais, voilà qu’après la reprise des travaux et les avancées notables, les mêmes forces maléfiques reviennent, il y a quelques jours, pour attaquer le site. La riposte du détachement militaire installé sur le site pour le sécuriser fut vigoureuse, même lorsque les assaillants venaient en grand nombre – plus de 100 motos, disait-on – et ce jusqu’à ce que, avec l’appui de l’armée qui venait en renfort, les Forces Armées Nigériennes mettent l’ennemi en déroute et le neutralise. Par un tel acte de sabotage, terroriste par excellence, l’on aura compris que le but est de semer la psychose dans les esprits des travailleurs afin de les amener à déserter le chantier et, ainsi, compromettre par un tel moyen un projet auquel le Niger tient beaucoup et notamment depuis qu’avec les mesures iniques de la CEDEAO imprimées par Paris, la question de notre indépendance énergétique et du défi de la production nationale rizicole venaient à se poser opportunément et avec acuité.

On ne peut que rendre hommage à nos soldats et à ceux tombés sur le champ d’honneur qui avaient compris l’enjeu d’un tel ouvrage pour le défendre jusqu’au prix de leur vie. On ne devra donc pas baisser la garde sur ce projet que des saboteurs peuvent encore, même à ce stade terminal, poursuivre pour rendre impossible sa réalisation qui règle bien de problèmes du pays.

Alpha

Le CNSP doit donc prendre les mesures pouvant permettre de boucler toute la zone et de sécuriser tout le pays afin que tous les chantiers en cours soient conduits jusqu’à leur finition. Les Nigériens ont compris et devront se battre pour que tout ce qui peut leur permettre de se développer se réalise malgré les oppositions, malgré les adversités. Vaille que vaille.

L’attaque du site vient ainsi montrer aux Nigériens qu’ils n’ont désormais aucune raison de confier leur sécurité, la sécurité de leur territoire à un autre, fut-il une puissance mondiale. Notre sécurité doit être notre affaire et nous devrons nous donner les moyens de l’assurer.

Un autre Niger est possible. Nous serons ensemble, ses architectes et ses bâtisseurs !

Cet autre Niger qui est possible fait dire à beaucoup de nigériens que le coordonnateur actuel du projet Kandadji serait décidé à tout mettre en oeuvre pour la réalisation de ce vieux rêve. Les nigériens croient à sa volonté de réussir la mission. D’autant qu’il est dit être attaché aux valeurs insécables de la République.

Maiririga

 

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Catégorie : Politique
Publication : 22 octobre 2023

Barrage de Kandaji : Quand le vieux rêve prend forme (Vidéo)

Les Nigériens ont entendu parler de Kandadji depuis de longues années, mais aucun régime n’eut la chance de le réaliser si bien que dans l’imaginaire collectif, parler de Kandadji, c’est évoquer tout projet impossible, et donc chimérique. En fait, le projet tel qu’il a été conçu, a connu tellement de péripéties et d’adversité que personne n’eut le courage de le réaliser, craignant sans doute que son choix ne serve pas un certain discours de l’époque alors même que ceux qui gouvernaient pouvaient en avoir les moyens. Pendant des décennies, Kandadji est resté à l’étape de projet car divisant les Nigériens.

Pourtant, c’est un programme porteur pour l’économie du pays, tant d’un point de vue écologique pour la régénérescence de l’écosystème et notamment pour la gestion rationnelle d’un fleuve menacé d’ensablement et de pollutions diverses, que pour le développement de l’agriculture irriguée, la navigabilité du fleuve, très squelettique en certaines saisons de l’étiage, et pour l’indépendance énergétique du pays. Malgré ces évidences, le projet ne manquait pas d’opposants, de personnes qui peuvent faire croire qu’il ne serait qu’un gâchis pour le pays, et pouvaient, par différents moyens, contrarier sa réalisation, moult fois renvoyée aux calendres grecs et pour des motifs farfelus.

C’est la 5ème République, sous Tandja Mamadou, avec Hama Amadou comme Premier Ministre, et Almoustapha Garba que le dossier a été dépoussiéré et présenté aux bailleurs de fonds qui ont fini par juger de sa pertinence et par accepter le programme tel qu’il a été ficelé par les autorités nigériennes de l’époque. Il est d’un enjeu majeur et le régime réussissait à boucler le budget avec différents partenaires qui acceptaient d’y participer.

Mais le projet n’eut pas de chance quand même il a officiellement les fonds nécessaires à sa réalisation. En effet, après le coup d’Etat de Salou Djibo qui chassait Tandja Mamadou du pouvoir, la transition militaire fit le choix controversé d’une entreprise russe qui semble ne pas avoir les compétences requises pour réaliser l’ouvrage. Issoufou Mahamadou qui arrivait au pouvoir après la transition, héritant du dossier Kandadji, pour des raisons populistes sans doute, organisa en grande pompe, le lancement des travaux du chantier, faisant rêver tout un peuple qui croyait enfin voir pour le barrage et ses différents ouvrages connexes le bout du tunnel. Mais c’était sans compter avec le laxisme de l’entreprise russe recrutée. C’est à croire qu’il y avait à l’époque un sabotage de l’ouvrage jusqu’à ce que, face au grand tollé que suscitait la grande lenteur des travaux, l’entreprise russe soit dessaisie du chantier. Mais, après plusieurs années de patinage et de consommation d’une part importante des fonds consentis, il y avait à renégocier des fonds additionnels pour reprendre le chantier qui a alors été remis aux mains d’une entreprise chinoise ainsi que les Nigériens le voulaient dès le départ au regard de leur sérieux et de leur ingénierie avérée dans le domaine.

Là encore, souvent du fait de l’insécurité dans la zone, le chantier avait trainé pendant de longs mois, jusqu’à ce que, alerté sur la situation, le président Bazoum, exprima toute sa colère face au retard qu’accuse la réalisation de l’ouvrage. Sa consigne a alors été ferme et demandait d’accélérer le rythme du travail.


Voir la vidéo de la visite du Barrage de Kandadji par le Pr Issoufou Katambe donnant des explications et ses impressions des avancements du grand chantier national.


Travail d’hercule…

Les Chinois sont connus pour être de grands travailleurs. Et depuis l’injonction présidentielle, le chantier a repris en intensité, sur un rythme de travail sans repos car désormais, les hommes et les machines sont au travail 24h/24, se relayant avec les nombreuses équipes mises en place.

Et depuis des semaines, le barrage est en train de prendre forme avec déjà le côté droit du fleuve sur lequel, le gros béton est en train de monter. On apprend même que dans les prochaines semaines, l’entreprise voudrait s’attaquer à l’autre côté du fleuve. La volonté politique qui accompagne le projet permet aujourd’hui d’être optimiste et de croire qu’enfin, le vieux rêve est en train de devenir réalité.

Il faut seulement espérer qu’avec sa réalisation, l’électricité, contrairement au pétrole, reviendra moins chère aux Nigériens pour soutenir l’économie afin de la rendre plus compétitive et afin d’impacter la qualité de vie des populations.

Aïssa Altiné

 

 
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Catégorie : Vidéos
Publication : 29 juillet 2022

Barrage de Kandaji : Quand le vieux rêve prend forme (Vidéo)

Les Nigériens ont entendu parler de Kandaji depuis de longues années, mais aucun régime n’eut la chance de le réaliser si bien que dans l’imaginaire collectif, parler de Kandadji, c’est évoquer tout projet impossible, et donc chimérique. En fait, le projet tel qu’il a été conçu, a connu tellement de péripéties et d’adversité que personne n’eut le courage de le réaliser, craignant sans doute que son choix ne serve pas un certain discours de l’époque alors même que ceux qui gouvernaient pouvaient en avoir les moyens. Pendant des décennies, Kandadji est resté à l’étape de projet car divisant les Nigériens.

Pourtant, c’est un programme porteur pour l’économie du pays, tant d’un point de vue écologique pour la régénérescence de l’écosystème et notamment pour la gestion rationnelle d’un fleuve menacé d’ensablement et de pollutions diverses, que pour le développement de l’agriculture irriguée, la navigabilité du fleuve, très squelettique en certaines saisons de l’étiage, et pour l’indépendance énergétique du pays. Malgré ces évidences, le projet ne manquait pas d’opposants, de personnes qui peuvent faire croire qu’il ne serait qu’un gâchis pour le pays, et pouvaient, par différents moyens, contrarier sa réalisation, moult fois renvoyée aux calendres grecs et pour des motifs farfelus.

C’est la 5ème République, sous Tandja Mamadou, avec Hama Amadou comme Premier Ministre, et Almoustapha Garba que le dossier a été dépoussiéré et présenté aux bailleurs de fonds qui ont fini par juger de sa pertinence et par accepter le programme tel qu’il a été ficelé par les autorités nigériennes de l’époque. Il est d’un enjeu majeur et le régime réussissait à boucler le budget avec différents partenaires qui acceptaient d’y participer.

Mais le projet n’eut pas de chance quand même il a officiellement les fonds nécessaires à sa réalisation. En effet, après le coup d’Etat de Salou Djibo qui chassait Tandja Mamadou du pouvoir, la transition militaire fit le choix controversé d’une entreprise russe qui semble ne pas avoir les compétences requises pour réaliser l’ouvrage. Issoufou Mahamadou qui arrivait au pouvoir après la transition, héritant du dossier Kandadji, pour des raisons populistes sans doute, organisa en grande pompe, le lancement des travaux du chantier, faisant rêver tout un peuple qui croyait enfin voir pour le barrage et ses différents ouvrages connexes le bout du tunnel. Mais c’était sans compter avec le laxisme de l’entreprise russe recrutée. C’est à croire qu’il y avait à l’époque un sabotage de l’ouvrage jusqu’à ce que, face au grand tollé que suscitait la grande lenteur des travaux, l’entreprise russe soit dessaisie du chantier. Mais, après plusieurs années de patinage et de consommation d’une part importante des fonds consentis, il y avait à renégocier des fonds additionnels pour reprendre le chantier qui a alors été remis aux mains d’une entreprise chinoise ainsi que les Nigériens le voulaient dès le départ au regard de leur sérieux et de leur ingénierie avérée dans le domaine.

Là encore, souvent du fait de l’insécurité dans la zone, le chantier avait trainé pendant de longs mois, jusqu’à ce que, alerté sur la situation, le président Bazoum, exprima toute sa colère face au retard qu’accuse la réalisation de l’ouvrage. Sa consigne a alors été ferme et demandait d’accélérer le rythme du travail.


Voir la vidéo de la visite du Barrage de Kandadji par le Pr Issoufou Katambe donnant des explications et ses impressions des avancements du grand chantier national.


Travail d’hercule…

Les Chinois sont connus pour être de grands travailleurs. Et depuis l’injonction présidentielle, le chantier a repris en intensité, sur un rythme de travail sans repos car désormais, les hommes et les machines sont au travail 24h/24, se relayant avec les nombreuses équipes mises en place.

Et depuis des semaines, le barrage est en train de prendre forme avec déjà le côté droit du fleuve sur lequel, le gros béton est en train de monter. On apprend même que dans les prochaines semaines, l’entreprise voudrait s’attaquer à l’autre côté du fleuve. La volonté politique qui accompagne le projet permet aujourd’hui d’être optimiste et de croire qu’enfin, le vieux rêve est en train de devenir réalité.

Il faut seulement espérer qu’avec sa réalisation, l’électricité, contrairement au pétrole, reviendra moins chère aux Nigériens pour soutenir l’économie afin de la rendre plus compétitive et afin d’impacter la qualité de vie des populations.

Aïssa Altiné

 

 
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Publication : 11 août 2022

Bases militaires françaises au Niger : Bazoum Mohamed est-il un président patriote ou un valet local de la France ?

La forte colonne militaire française bloquée par les Burkinabè à Kaya, a-t-elle quelle destination finale? Ce qui est sûr, elle traversait le Burkina Faso. De l’avis des autorités militaires françaises, son point de chute final est Gao, au Mali. Une destination qui n’a pas convaincu, aussi bien au Burkina Faso où les populations, fortement mobilisées pour y faire barrage, ont été intraitables, qu’au Niger où l’on soupçonne que ce matériel serait destiné à l’installation d’une nouvelle base de l’armée française à Dosso. La nouvelle a vite fait le tour du Niger et du monde. Et de partout, c’est l’indignation, les protestations et le rejet du projet. Déjà, celles qui existent sont contestées et chaque jour, des voix s’élèvent pour fustiger ce qui s’apparente, aux yeux des Nigériens, à une recolonisation de leur pays. À Dosso où la nouvelle base militaire française est projetée de l’avis de sources multiples, les populations ont commencé à s’organiser pour la riposte. Les évènements de Kaya semblent avoir fait des émules. Les Nigériens ne veulent pas rester en rade du mouvement populaire au Sahel contre la présence de l’armée française, soupçonnée de connivence avec les terroristes.

Le mouvement populaire prend rapidement naissance. Et le dimanche, 21 novembre 2021, les dossolais se sont réunis dans la capitale des Zarmakoye pour une déclaration publique et l’engagement solennel de s’opposer à toute installation de base militaire française dans la région. La présence de militaires français à Dosso, notamment au camp militaire Agali, ne facilite pas les choses. Les Français sont bel et bien à Dosso et selon toute probabilité, le matériel militaire bloqué à Kaya est destiné à la nouvelle base militaire française. C’est du moins ce qui se raconte. Une information démentie par le discours officiel selon lequel il ne s’agit nullement d’installation d’une base militaire française. Les militaires français remarqués à Dosso seraient là dans le cadre de la formation de forces spéciales comme le feraient les Américains à Dirkou, les Belges à Maradi, les Allemands à Tilia. Quoi qu’il en soit, la rupture entre la position des Nigériens et celle du pouvoir en place à propos de la présence militaire française est nette.

Les acteurs arrêtés ont été libérés grâce à une pression populaire autour du commissariat où ils sont détenus.

La préparation d’une riposte des populations contre l’installation d’une base militaire française à Dosso n’a pas été du goût des autorités locales. Dès le mardi, les principaux dirigeants du mouvement ont été interpellés et gardés à vue. Une interpellation perçue au sein de l’opinion nationale comme une volonté du pouvoir en place de briser les reins aux populations pour ouvrir une voie royale à l’armée française. Leur libération, intervenue le lendemain (hier, mercredi) a, certes, désamorcé la bombe, mais elle est loin d’avoir mis fin à la révolte qui sourd. Vérification faite, les acteurs arrêtés ont été libérés grâce à une pression populaire autour du commissariat où ils sont détenus. Ce qui présage la survie du mouvement.

Sur les réseaux sociaux, des partisans du pouvoir stigmatisent le comportement de ceux qui sont contre ce qui est perçu comme une installation de l’armée française à Dosso. De fait, la formation de forces spéciales par l’armée française n’a pas de balises temporelles connues. Jusqu’à quand durera cette formation ? Si elle n’a pas une durée limitée, elle va nécessairement être une présence permanente, dit un des acteurs. Assimiler cette présence des militaires français à Dosso à une formation n’est, donc, pas une ruse en soi. C’est tout au plus un sursis pour la France…et probablement pour le Président Bazoum, attendu au tournant par ses compatriotes. L’information selon laquelle ce dernier aurait eu un entretien téléphonique avec son homologue turc, Erdogan, sur l’éventualité d’acquisition par le Niger de blindés et de drones armés, donne certainement davantage de crédibilité au président Bazoum dans sa politique sécuritaire. Si le projet est avéré, il est clair que le Niger est en train de tourner le dos à la France. Si c’est un coup fourré médiatique, comme le pensent certains, gare aux conséquences sur le plan social.

Il s’agit de servir la France ou le Niger ; les Français ou les Nigériens.

L’interpellation des acteurs du meeting de Dosso contre toute installation d’une base militaire française allait probablement aboutir à leur incarcération puisqu’ils étaient censés être jugés en flagrant délit, le lendemain de leur arrestation. N’eût été la mobilisation populaire conséquente autour du commissariat, ils allaient être jugés et condamnés. Pour certains, le Président Bazoum, s’il en est pour quelque chose, trahirait ainsi ses véritables desseins. Contrairement à son homologue burkinabè qui a respecté l’opinion de son peuple, Bazoum irait-il jusqu’à emprisonner des Nigériens, voire à les violenter pour faire plaisir à la France ? Serait-il à l’image de son prédécesseur qui a fait fi des aspirations de ses compatriotes pour servir aveuglément la France ? L’épilogue de cette histoire est loin. Ce n’est que l’entrée en matière. On verra, dans quelques semaines, si le concept de formation de forces spéciales nigériennes n’était qu’une ruse pour désamorcer la pression populaire. Le Président Bazoum, qui a déclaré publiquement qu’ils n’ont besoin ni de soldats français ni allemands ou autres au sol, doit se résoudre à faire un choix. Et de l’avis de ses compatriotes, ce choix est clair comme l’eau de roche : il s’agit de servir la France ou le Niger ; les Français ou les Nigériens.

Le Niger n’a jamais été aussi menacé dans son intégrité territoriale, des pans entiers du pays étant devenus infréquentables pour les populations.

C’est un fait, les Nigériens, dans leur majorité écrasante, ne veulent plus des bases militaires étrangères sur leur sol. Ils ne l’ont d’ailleurs jamais voulu. Ces bases militaires ont été installées par la seule volonté de l’ancien président, Issoufou Mahamadou. Des bases militaires, il en a fait installer un peu partout sur le territoire national, à croire qu’il s’agit d’un partage du gâteau. À chacun, son morceau de territoire. Les Américains à Dirkou, les Belges à Maradi, les Allemands à Tilia, les Italiens, on ne sait où et le gros morceau à la France qui se balade comme en territoire conquis, s’installant là où elle veut, quand elle le veut et comme elle l’entend. Une véritable occupation territoriale qui est en train de ceinturer tout le Niger. Au nom, prétend le discours officiel, de la lutte contre le terrorisme. Une lutte armée contre le terrorisme dans laquelle ni la France, ni les autres pays occidentaux présents au Niger, n’ont absolument rien apporté de concret. En tout cas, l’insécurité n’a jamais atteint un tel niveau dans le pays, particulièrement dans les régions de Tillabéry et de Diffa, avec, toutefois, une baisse drastique de l’intensité pour la seconde.

Pour les Nigériens, malgré sa présence militaire massive au Niger, la France continue à installer, mailler militairement le territoire nigérien comme si elle était en Nouvelle Calédonie. Une installation de plus en plus étouffante pour les Nigériens qui ont d’excellentes raisons de s’en prendre à la France. Le Niger n’a jamais été aussi menacé dans son intégrité territoriale, des pans entiers du pays étant devenus infréquentables pour les populations. D’où les contestations populaires contre cette présence militaire dont l’utilité est à démontrer. Celle de l’armée française, en particulier, suscite la révolte dans tout le Sahel. Le Mali a finalement décidé, sous la férule de jeunes officiers patriotes, de coopérer avec la Russie, jugée plus sincère dans ses relations. Quant au Burkina Faso, sa population, fortement mobilisée à Kaya, a bloqué, il y a quelques jours, le passage d’une colonne militaire française à destination, dit-on, du Niger et de Gao (Mali).

La marchandisation de la coopération militaire

L’argent serait-il l’argument qui a servi à rendre si serviles les autorités nigériennes pour accepter tant de bases militaires ? La question vaut son pesant d’or. S’il n’y a pas d’informations concordantes pour toutes les autres, la coopération militaire avec l’Italie, elle, a été sous-tendue par beaucoup d’argent versé par les autorités italiennes à celles du Niger. La révélation en a été faite par le Premier ministre italien, courroucé de constater que le Niger traîne les pieds pour respecter ses engagements. C’est Paris qui s’opposait à l’arrivée de l’armée italienne comme s’il s’agissait d’un territoire français. L’accord signé entre les deux parties a été longtemps démenti par les autorités nigériennes. Le ministre de la Défense de l’époque, Kalla Moutari, a même proféré des menaces de poursuites judiciaires contre quiconque émettrait une telle hypothèse. Bien évidemment, il surfait sur l’impossibilité pour la presse d’obtenir les preuves qu’il faut. Un combat finalement perdu. Contre vents et marées, entre les vouvoiements des autorités nigériennes et l’opposition de la France, l’Italie a su s’imposer en mettant l’une et l’autre dos au mur.

En attendant les prochains épisodes, qui risquent d’être très salés, le calme prévaut. Un calme précaire, la présence des armées étrangères ayant divisé le Niger en deux camps distincts. Quant au Président Bazoum, il a encore le bénéfice du doute, sa décision ultime de se tourner vers la Turquie étant jugée comme prometteuse.

Laboukoye

 

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Catégorie : Politique
Publication : 27 novembre 2021

Bases militaires occidentales aux Niger : l’opinion publique est réticente

Après la France, les USA, l’Allemagne tout dernièrement, c’est autour de l’Italie d’être autorisée par le gouvernement nigérien à installer une base militaire au Niger. Ces puissances occidentales, c’est la raison qu’elle avance toutes, viennent en appui à notre pays dans sa lutte contre le terrorisme dont tous les Etats du sahel sont en proies depuis des années maintenant.

MUJAO, Ansardine, Almuravitun etc. ils sont nombreux les groupes extrémistes armées qui opèrent dans le nord de notre pays voire dans tous le Sahara, depuis la chute de Khadafi. Un autre groupe, dans le même registre, est Boko Haram, mais lui a pris ses QG au sud, autour du lac Tchad, et crée la terreur dans les quatre pays qu’arrose ce cours d’eau.

Face à ces menaces et la force de feu de ces « terroristes », les Etats du Sahel semblent impuissants. On se souvient qu’en 2013, il a fallu l’intervention de la France, à travers l’opération serval devenue Barkhane le 1er août 2014, pour libéré le nord Mali et empêcher une invasion totale de ce pays voisin et frère. Depuis lors, la France est présente au Niger aussi avec des hommes, de la logistique, de la formation de troupe mais surtout des renseignements selon les autorités diplomatiques et militaires de ce pays.

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Catégorie : Société
Publication : 8 janvier 2018

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Bataille pour la présidence de la Commission de l’UEMOA : Dakar et Niamey à couteaux tirés

UEMOA NIGER SENEGALEngagée depuis la démission du Sénégalais Cheikh Soumaré, en septembre 2016, la bataille pour la présidence de la commission de l’UEMOA se poursuit.

Dans un courrier adressé fin janvier à l’Ivoirien Alassane Ouattara, président de l’organisation, le Sénégal a proposé qu’Abdoulaye Diop, son ancien ministre du Budget, soit nommé commissaire, espérant que la présidence de la Commission lui sera confiée par la suite.

Mais Niamey ne l’entend pas de cette oreille et soutient que, en vertu d’un acte signé en juillet 2011 lors d’une conférence des chefs d’État de l’UEMOA, le poste devait revenir à un Nigérien à la fin du mandat courant de 2011 à 2016. « Selon cet acte, signé par les chefs d’État, aucun autre pays que le Niger ne peut présenter de candidat.

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Catégorie : Politique
Publication : 1 mars 2017

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Bazoum / Issoufou : Le clash inévitable !

En cédant le pouvoir, au terme de deux quinquennats controversés, à un de ses lieutenants politiques, Issoufou Mahamadou savait certainement ce qu’il faisait. En effet, le stratège de Dandadji était pleinement conscient de l’impossibilité d’un troisième mandat consécutif au Niger, de par même l’Histoire récente de l’épisode fâcheux du ‘’Tazarché’’. C’était tout simplement du réalisme politique ou la consécration du principe de conséquence logique découlant de l’expérience du passé. Issoufou Mahamadou savait donc, parfaitement, les limites objectives de cette aventure de rester au pouvoir au-delà du nombre de mandats prévus par la Constitution. Sans oublier le fait qu’il ne se méprenait pas sur l’hostilité de la communauté internationale contre ces triturations constitutionnelles purement électoralistes. Or, l’un des profonds ressorts de la doctrine politique d’Issoufou Mahamadou, c’était l’apparence, la dissimulation machiavélique, par un argumentaire soigneusement élaboré, sauté à la sauce d’un républicanisme d’opportunité et vendu au public dans un emballage trompeur seulement teinté de progressisme démocratique. Ainsi, il aura endormi les uns et les autres sur ses véritables motivations, qui n’étaient pas la recherche de la première alternance démocratique au Niger, comme il le professait à cor et à cri, mais bien le désir de conserver le pouvoir par d’autres moyens détournés. Car, la véritable alternance politique eût sans consisté dans le passage du témoin entre le président sortant et le candidat de l’opposition. Du reste, on ne parle d’alternance qu’entre majorité perdante et opposition gagnante. Ce qui venait de se passer au Niger, entre Issoufou Mahamadou et Mohamed Bazoum, relèverait plutôt d’une succession politique. Alors que l’alternance suppose toujours la rupture avec l’ordre précédent, la succession prend très souvent les traits d’une continuité de l’action politique de ‘’l’illustre prédécesseur’’.

Une alternance démocratique véritable sacrifiée

Comme on le voit, en optant pour la succession politique, Issoufou Mahamadou avait son plan derrière la tête, lui qui passait l’essentiel de son temps à bouquiner sur les stratégies de conservation du pouvoir dans l’Histoire, du célèbre ‘’L’Art de la guerre’’, en passant par ‘’Le Prince’’ de Machiavel, pour finir sur les idéologies politiques modernes. Il s’inspirait de partout où la tactique, la manoeuvre et la ruse pourraient avoir leur place dans la réalisation des ambitions personnelles. C’est ainsi qu’il parvint à inventer une sorte de régence pour continuer à garder toujours une influence sur la vie politique nationale. Il ne voulait donc pas quitter le pouvoir pour toujours, il désirait y rester éternellement, pour une raison toute simple : l’échec patent de ses deux quinquennats. En effet, Issoufou Mahamadou savait pertinemment qu’il avait lamentablement échoué dans le respect des engagements politiques pris devant Dieu et les hommes. Son fameux ‘’Programme de la renaissance du Niger’’ n’aura été, en fin de compte, qu’une vaste entreprise d’escroquerie politique mise au profit de son pouvoir personnel et de son clan politique. Au moment du ‘’Tazarché’’, il aimait confier aux uns et aux autres que, si Mamadou Tandja voulait rester au pouvoir, après ses deux mandats constitutionnels, c’était tout simplement parce que ce dernier aurait échoué dans son ‘’Programme Spécial’’. On pourrait, aujourd’hui, soutenir la même chose pour le ‘’Programme de la renaissance’’, un fiasco retentissant, sans doute ! C’est, incontestablement, la raison principale de l’omniprésence d’Issoufou Mahamadou dans la conduite actuelle des affaires de l’Etat.

Deux agendas politiques opposés

Pendant les premiers mois du pouvoir, le président Bazoum avait semblé marquer une certaine rupture avec l’exercice du pouvoir par son prédécesseur. Il était apparu, subitement, sympathique auprès du public, en dépit des conditions dans lesquelles il avait été déclaré vainqueur à l’élection présidentielle passée. Les gens commençaient, alors, à tomber sous le charme forcé du natif de Tesker pour la sobriété, la simplicité qu’il voulait apporter à la façon de gouverner le pays. On avait même vu des images, sur les réseaux sociaux de la place, où il empruntait, seul, dans une gare parisienne, le métro pour se rendre à Bruxelles, au lieu de l’avion. Cette image avait beaucoup ému les gens, aussi bien au Niger que sur le continent africain, donnant ainsi l’impression d’un dirigeant soucieux des deniers publics de son pays. A l’intérieur du pays, on avait commencé à applaudir l’allègement substantiel du cortège présidentiel au passage duquel les usagers de la route étaient immédiatement autorisés à passer pour vaquer à leurs occupations quotidiennes. On raconte même, que, lors d’un retour de voyage, pendant le mois béni de Ramadan, le président Bazoum aurait choisi de ne pas rentrer à son Palais au moment de la rupture du jeûne, de peur que son cortège ne pénalisât de milliers de croyants ! Alors, il n’en fallait pas plus pour les fanatiques roses d’Issoufou Mahamadou de crier au scandale pour accuser tous ceux qui exprimaient leur satisfaction devant la façon sobre de Bazoum de gouverner le pays de vouloir établir une comparaison entre les deux hommes. Le pauvre Conseiller en Com. du président Bazoum, Wazir Idrissa Dan Madaouna, en fit d’ailleurs les frais, trahi par le Magazine panafricain, ‘’Jeune Afrique’’, en informant le clan Issoufou sur un article anonyme à faire paraître dans ce journal, article qui soulignait seulement des différences de style de gouvernance. Ce qui était, du reste, naturel, puisque chaque personne a sa façon de voir les choses propres à elles. Mais, c’était-là la limite à ne pas franchir, la ligne rouge, dira-t-on mieux ! Le clan d’Issoufou Mahamadou, furieux, fit alors pression sur le président afin d’obtenir la tête de l’auteur de crime de lèse-majesté, car dans la galaxie ‘’guriste’’, Issoufou Mahamadou est ‘’incomparable’’, « on ne peut le remplacer, on ne peut que lui succéder », dit-on souvent dans son entourage. Surtout face à Mohamed Bazoum, sa ‘’pure création politique’’ ! Le président Bazoum succomba à cette première balle, et depuis, la présidence Bazoum s’en ressent toujours et en étouffe mortellement. Aujourd’hui, plus grand monde au Niger ne se fait le moindre doute sur une présidence ligotée où les grandes décisions se prennent souvent hors du Gouvernement actuel, notamment au niveau des instances dirigeantes du PNDS/Tarayya aux mains de la vieille garde d’Issoufou Mahamadou.

Cependant, d’après certaines sources, le président Bazoum serait sur le point de fourbir les armes de la rébellion future contre son ancien mentor politique. Pour parvenir à un tel résultat, quoi de plus normal pour Bazoum que d’appliquer à Issoufou Mahamadou sa propre loi consistant à élargir sa majorité indéfiniment ? On dit que l’entrée au Gouvernement de ‘’Kinshi Kassa’’ d’Ibrahim Yacoubou procéderait de cette quête de s’affranchir de la tutelle étouffante de l’appareil du PNDS/Tarayya. Lui-même, Issoufou Mahamadou, avait, pendant son règne, recouru à cette méthode, en cooptant dans son Gouvernement le MNSD-Nassara de Seini Oumarou, en dépit de la majorité déjà confortable que lui donnait la MRN. Mais, c’était pour lui, aussi, un moyen de contenir ou de contrôler les desiderata de ses alliés politiques maintenus dans une vassalité permanente. C’était-là, probablement, l’expression la plus éloquente du cynisme politique à son stade le plus achevé. Or, en bon adepte du maître Issoufou, l’élève Bazoum semblerait avoir bien appris la leçon en se cherchant, à son tour, de nouveaux alliés politiques. On parle à cet égard de l’éventualité du RDR Tchandji de Mahamane Ousmane de rejoindre Bazoum. En dépit du démenti officiel du Bureau politique de ce parti, tout le monde sait au Niger que le sulfureux Doudou Rahama n’est que le fou du roi dans cette histoire, car il est toujours la voix de son éternel maître, à savoir Mahamane Ousmane. Aujourd’hui, pour Mahamane Ousmane, il n’existerait aucun obstacle dirimant de rejoindre Bazoum au pouvoir, son adversité politique irréductible ne concernant qu’Issoufou Mahamadou qu’il haïssait personnellement pour les raisons historiques que l’on sait. D’ailleurs, Bazoum et Nafarko partagent la même région administrative du pays, une raison de plus de se rapprocher, peut-être. On parle également du Lumana/FA de Hama Amadou, prêt aussi à tourner la page pour participer à la gestion du pouvoir. On raconte que le président Bazoum et le leader du Lumana/FA se seraient rencontrés dans le plus grand secret afin d’arrêter les modalités d’une future collaboration qui serait assortie d’une grâce présidentielle pour Hama Amadou par rapport à son passif judiciaire. Si ce rapprochement tardait à être matérialisé en actes concrets, ce serait sans doute le fait d’Issoufou Mahamadou et de son clan politique qui y seraient opposés radicalement. Mais, le président Bazoum, d’après des confidences de son entourage, aurait pris conscience de la nécessité absolue pour lui de sauver sa présidence en lui faisant retrouver son originalité qu’il avait voulu marquer au début de son quinquennat, vite étranglée par le culte de la personnalité construit autour d’un mythe, d’une légende que l’on voulait attacher au destin qui aura été celui d’Issoufou Mahamadou. C’est pourquoi, tôt ou tard, le clash entre les deux hommes deviendra inéluctable, car l’essence du pouvoir suprême est son unicité de prise de décisions. On dit que le président Bazoum est ‘’waqué’’ (envoûté) par Issoufou Mahamadou et son clan politique pour ne pas avoir d’autre volonté que celle du Manitou de Dandadji. Peut-être que cette ‘’magie noire’’ est sur le point de lâcher, comme le sont toujours ces irrationalités cosmiques, au grand bonheur du peuple nigérien, pour l’émergence d’un autre Niger, plus juste, plus prospère et plus égalitaire que ce pays disparate, éparpillé, fracturé en mille morceaux qu’aura légué le règne désastreux d’Issoufou Mahamadou et de son clan politique. Les prochains mois, les prochaines semaines et les prochains jours nous édifieront davantage sur les nouveaux contours de cette guerre des titans, entre OEdipe et son père, entre César et Brutus, bref, vous connaissez tous la fin de ces histoires sur le destin de l’humanité actuelle.

Dan Mallam

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Catégorie : Politique
Publication : 27 août 2022

Bazoum à Gaya : Quand Kader BECEAO, le nouveau style féroce, ouvre les portes du Dendi à la Renaissance III

Gaya, est un bastion de l’Opposition et notamment du parti de Hama Amadou, resté jusqu’ici imprenable. Certains pensent d’ailleurs que si la route Dosso Gaya est restée pendant les dix années de règne d’Issoufou dans un piteux état, c’est, en partie, sans doute parce que, arrivé au pouvoir en 2011, Issoufou, comme Bazoum aujourd’hui, nourrissait le désir d’y implanter son parti, allant dans la ville sans voir les hommes qu’il aurait aimé voir, absents ce jour, et boudant sa venue à Gaya. Mais allant dans la ville, il n’eut pas l’accueil auquel il s’attendait, la réception grandiose qu’il escomptait, les populations ayant choisi de vaquer à leurs occupations, indifférentes à la visite-conquête du président de l’époque. Bazoum, serait-il dans la même démarche de reconquête ?

Mais qui est le nouveau cheval de Troie du PNDS pour rentrer dans la ville de Gaya ? L’homme au service de la Renaissance acte III s’appelle, pour les intimes, Kader BECEAO, un jeune ressortissant de Gaya connu pour ses larges dans certains milieux où ses prodigalités vaniteuses lui ont valu le surnom de « Kader BECEAO ». Car, comme la BECEAO dont « Noro si bane » comme dirait l’autre, c’est-à-dire dont l’argent ne finit pas, notamment certains artistes musiciens nigériens qui se servent de cette expression pour flatter leurs clientsvictimes. Bazoum crée son «Style Féroce» dont il pourrait se servir pour explorer de nouveaux espaces électoraux. On le présente dans certains milieux comme le nouveau dealer d’armes qui aurait eu avec le régime des contrats d’achat d’armes, un secteur prisé sous la Renaissance. Il serait, le principal acteur de l’achat d’armements turcs pour lequel le Président Bazoum se déplaçait en personne pour aller en Turquie il y a quelques mois. La faveur pourrait lui avoir permis de se construire une fortune qui pourrait servir à conquérir de nouveaux espaces politiques. Il s’agirait donc d’un de ces hommes que le régime socialiste sait créer pour se servir d’eux ou pour enrichir le clan, ou pour s’en servir à conquérir un électorat trop difficile.

Précampagne ?

Si jusqu’ici, le motif invoqué pour se rendre dans certaines parties du pays est l’insécurité, pour se rendre à Gaya, il n’y a pas de raisons pertinentes sinon que, pour bien d’analystes, la reconquête du Dendi que le PNDS semble souffrir de ne pas gagner par son implantation dans la zone. Les moyens qui y sont jusqu’ici investis n’auront pas servi à changer le positionnement du parti de Bazoum dans cette partie du pays. On comprend donc que Bazoum, à la suite d’Issoufou, parte à l’assaut de la capitale du Dendi. Est-ce donc, pour ce motif, une entrée en précampagne alors très précoce qu’entreprend le nouveau président pour espérer détourner l’électorat au profit de son parti et de ses ambitions politiques à rempiler après son premier mandat ?

Mais une telle démarche estelle pertinente pour l’objet politique visé ?

Il va sans dire que non. Il est vrai qu’on ne peut pas gouverner sans avoir les coeurs des hommes, mais on ne peut gagner les coeurs ni par la force, ni par l’argent. On ne peut donc pas croire qu’en se servant d’un autre et de sa fortune nouvelle, l’on peut rabaisser les hommes pour croire qu’ils puissent « vendre leur âme » à un autre pour s’avilir et renoncer à leur dignité, à leur honneur d’hommes libres. De la même manière que des Ibou Karadjé, les Mai aya et Idi Master, ne pourront jamais rien changer par leurs fortunes douteuses, ni à pousser les hommes à les suivre comme des mouches attirées par quelques parfums de sucre. Dans cette nouvelle entreprise, la renaissance acte III, ne peut obliger les nigériens à adhérer à un parti qui ne sait pas respecter l’homme dans son entièreté. L’homme a besoin de dignité pour vivre dans la plénitude de ce qui fait de lui un être humain respectable. L’échec des premiers, dans une telle démarche, devrait servir de leçon pour comprendre que l’on prenne les hommes autrement que par une telle manière. Issoufou en a usé et abusé, mais il n’eut jamais les résultats escomptés, demeurant jusqu’à la fin de son règne, l’un des plus impopulaires présidents que le Niger ait jamais connus.

Ce n’est plus le moment pour un président élu d’aller faire des promesses, mais le temps de « faire », d’agir pour que les populations pour lesquelles il aurait tant d’ambitions, puissent le juger, non pas pour ses belles paroles mais pour les actes concrets. Quand on voit le président partir ici et là, pendant 72 heures, à parcourir la région de Dosso, promettant encore et toujours, ici une centrale électrique, là, vaguement, une possible exploitation d’eau qui pourrait servir l’agriculture et l’élevage, l’on aura compris que le Président tâtonne, ne sachant plus ce qu’il a, exactement, à faire, pour un peuple qui attend beaucoup de lui. Il est quand même important d’aller rencontrer les populations pour les écouter et surtout pour tenir compte de leurs aspirations, mais, la communication, telle qu’elle est faite autour de la tournée régionale du Président, ne permet pas de voir de la lisibilité sur la raison exacte de ce déplacement en région.

Echec ?

A Gaya, la ville convoitée, malgré le grand bruit qui a été fait pour annoncer l’arrivée du président de la République et tout le tintamarre des autorités de la ville, à balayer et à mobiliser, l’on aura fait le constat amer de l’échec de la mobilisation qui ne donnait d’autres choix pour contenter l’Hôte de la ville que de vider les écoles pour garnir les allées de la ville, à défaut de garnements, de ces gamins libérés des classes qui peuvent vivre heureux, ces heures de liberté que leur donnait un accueil au forceps. La qualité de la foule, faite essentiellement d’enfants et l’analyse des images par les positions de la caméra, peuvent conforter ce constat de l’échec de la mobilisation. On peut croire que, ressortant de la ville convoitée, Bazoum Mohamed aura ressenti le sentiment de l’échec. Comment ne pas s’y attendre quand les gens peuvent oublier que les hommes attachent du prix à certaines valeurs au-delà desquelles, personne, ne peut savoir « rentrer » dans leurs coeurs ? Le peuple que Bazoum a vu à Gaya, ce n’est certainement pas, celui qu’il aurait aimé voir, et il ne peut qu’en être déçu.

Peut-on ne pas se rappeler que cette ville est quand même un bastion de deux partis politiques aujourd’hui déçus, même quand l’un est dans la mouvance au pouvoir, pour que l’électorat qui les incarne, ne brille pas trop pour l’offensive de charme qu’on y est allé mener en début de semaine ? Comment d’ailleurs, et rien que pour des propos qui fâchent, et pour des faits dont il n’est nullement responsable politiquement, l’on peut indéfiniment, garder en prison un homme comme Moumouni Boureima dit Tchanga et croire que l’on puisse forcer des hommes à apprécier la politique qui le martyrise ? Les populations tiennent à ce qu’on les respecte et à ce que l’on respecte leurs leaders, les seuls par lesquels, ils se sentent vivre dans la nation et dans la démocratie.

Il n’est que dommage que la Renaissance acte III, comme les deux premières, ne puisse pas comprendre que la brutalité ne discipline pas les hommes pour les assujettir à la volonté d’un régime et qu’il n’y a de moyen de dominer les hommes que par le bien. Du reste, le régime que dirige Bazoum Mohamed devrait le comprendre, car depuis qu’il arrivait au pouvoir, ne dérangeant personne, respectant tout le monde, y compris ceux qui pouvaient ne pas être d’accord avec lui sur un certain nombre de principes, il a pu voir à quel point les Nigériens sont capables de tolérance. C’est ça la démocratie. Et c’est cette élégance qui lui avait valu une certaine trêve, souvent même une certaine sympathie de la part des Nigériens.

On ne gagne les coeurs des hommes que par le bien. On ne peut ni obliger à aimer ni payer à aimer.

Mairiga

 

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Catégorie : Politique
Publication : 15 octobre 2022

Bazoum au chevet des victimes du terrorisme, ‘le capitaux’ célèbre son parti !


Ces dernières années, certains politiciens nigériens se livrent à des pratiques non catholiques mettant en avant leurs propres intérêts au détriment de ceux de la Nation. L’honneur, la dignité, la démocratie et la compassion, sont réduits aux simples faits partisans, toute chose qui rabaisse indiscutablement le niveau démocratique et social. En effet, pendant que la Nation entière est en deuil, suite aux attaques ignobles des terroristes ayant fait plusieurs morts et blessés la semaine dernière dans la région de Tillabéri, certaines formations politiques n’ont trouvé mieux que de célébrer leur anniversaire en lieu et place de la compassion dans cette épreuve difficile que certains hommes sans  foi ni loi nous imposent depuis des années. Toute la population est dans le désarroi et l’amertume, compte tenu de ce drame survenu à Banibangou. Le lendemain de l’attaque, le président Bazoum a tout abandonné pour se rendre au côté des populations victimes afin de leur apporter tout son soutien et sa compassion aux familles endeuillées pendant que le président du CPR Ingantchi Kassoum Moctar a préféré réunir les militants, militantes et sympathisants de sa formation politique pour la célébration du 7ème anniversaire de ce parti qui a totalement manqué de bons conseillers dans le bureau national, ceux des jeunes et des femmes du CPR Ingantchi. C’est très dommage qu’un parti politique qui aspire gouverner un jour à la tête du pays, ne puisse pas partager au moment des faits, les douleurs qui frappent actuellement le pays et les populations de Banibangou en particulier. « Nous rendons hommages aux victimes des terroristes », c’est tout ce qui est ressorti des différents discours prononcés pour la circonstance lors de la cérémonie. Cet acte du parti CPR Ingantchi, ne restera pas impuni dans les pays où la démocratie est prise au sérieux. Sinon, pourquoi ne pas reporter l’anniversaire à une date ultérieure et partager comme les autres formations politiques, la douleur qui s’abat sur le pays ? Un anniversaire, reste et restera un anniversaire, pas plus. Ce bas comportement du CPR Ingantchi restera encré dans la mémoire des populations de Banibangou, et interpelle à la fois la classe politique quant au respect du deuil national que le pays aura a décrété.

Salif

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Publication : 10 novembre 2021

Bazoum chez Emmanuel Macron : Le silence troublant de l’entrevue à l’Elysée

Le Niger, raconte-t-on, est le bon élève de la France. Tout ce que les autres peuples peuvent ne pas accepter avec la France pour se préserver, les autorités nigériennes, comme liées par quelques contrats tacites avec leurs « maîtres », sont prêtes à tout accepter. Et, on l’aura compris, cette bienveillance ne vise qu’à mériter ses indulgences, son soutien malgré les conditions dans lesquelles elles réussirent à se maintenir au pouvoir. Il y a quelques jours, le président nigérien se rendait à Bruxelles, au siège de l’Union Européenne, pour s’entendre dire que la démocratie nigérienne serait la plus merveilleuse, taisant à dessein toutes les taches noires qui l’enlaidissent de corruption, d’injustice, d’élections bâclées, de détournements immenses, d’enrichissements illicites, de monarchisme, de trafics de drogue, etc.

Profitant de ce déplacement qui le conduira après en Ethiopie, au Tchad, au Gabon, poursuivant sa randonnée interminable, il se rendit avant à Paris où il avait rencontré le président français, Emmanuel Macron. Mais, rien n’a filtré de cette rencontre et, après l’entrevue, le président nigérien partit presque sur la pointe de pieds, lui qui aime tant se livrer aux médias français chaque fois qu’il se retrouve à l’extérieur. Il sait que chez lui ça ne va pas. Le peuple grogne et l’insécurité prend de l’ampleur.

Les interrogations légitimes que les Nigériens se sont posées, après l’attaque d’Intagamey dans le département de Banibangou, obligent aujourd’hui à ouvrir les yeux et à écouter le peuple. C’est pourquoi l’on pense que la rencontre avec Emmanuel Macron ne peut pas ne pas occulter l’épineuse question de l’insécurité au Niger et ce malgré le fait que, de plus en plus, la présence militaire française devient importante et agaçante, surtout quand les résultats ne suivent pas. Spéculations…

Les observateurs s’interrogent donc sur ce qui pouvait avoir été au centre des discussions avec les deux hommes. Pour certains en effet, ce nième revers infligé à l’armée nationale, même avec la présence militaire (inutile) de la France dans le pays, pose problème. On connait la liberté de ton que le Nigérien s’autorise souvent et pourrait, à un tel niveau de rencontre, exprimer toutes les préoccupations et les interrogations du Niger face à la dégradation de la situation. Il est évident que dans une telle dialectique, il est difficile qu’ils trouvent un terrain d’entendre, la France pouvant, tout de suite arriver à la déduction hâtive, que Niamey serait dans les pas déconseillés du Mali et du Burkina, toute chose pour laquelle, elle avait chouchouté les autorités de Niamey qu’elle présente, pour ses seuls intérêts, comme le bel exemple de réussite que l’Afrique n’aura jamais connu. Une telle thèse est tout à fait fondée et crédible quand, quelques deux jours après, l’on apprend que les militaires français chassés du Burkina Faso voisin, initialement prévus pour s’installer au Niger, changent de destination pour rentrer en France.

Dès lors l’on se demande si les relations avec le Niger seraient-elles entrain de se gâter, elles aussi. Les prochains jours devraient apporter plus de lumière sur le sujet.

A. S

 
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Catégorie : Politique
Publication : 25 février 2023

Bazoum dans la fournaise de la place AB / « Katambé n’a pas dit la vérité » : Pourquoi cette attaque frontale pleine de colère ?

Bazoum dans la fournaise de la place AB / « Katambé n’a pas dit la vérité » : Pourquoi cette attaque frontale pleine de colère ?

 Il est philosophe, parle beaucoup, polémiste sur les bords, mais il n’a pas tenu dans la fournaise de la place AB de l’université Abdou Moumouni de Niamey. Invité dans le cadre des séances d’échanges que les étudiants ont initiés avec les candidats à l’élection présidentielle prochaine, Bazoum a vite pété les plombs devant ses inquisiteurs du jour. Sans doute tendu, les nerfs à fleur de peau avec ce débat malsain sur son identité véritable et ses pièces d’état-civil, le président et candidat du Pnds Tarayya dans la course au fauteuil présidentiel n’a pas su garder son flegme. Il a manifestement abordé l’exercice, ou plutôt l’épreuve, sur la défensive, comme s’il se sentait déjà face aux juges dans l’affaire qui le tracasse. On le sentait mal à l’aise, complètement désaxé dans ses propos et c’est tout à fait au bout de ces arguments très par les cheveux qu’il laisse tomber le mot fatidique : « Katambé n’a pas dit la vérité », a-t-il lâché en guise de réaction à l’évocation du sale dossier des détournements des fonds de l’armée. Et c’est de bonne guerre si l’opinion nationale a estimé que Bazoum a traité Issoufou Katambé de menteur.

Katambé est tout de même du même parti politique que lui, président régional du fief historique du Pnds Tarayya

Qu’est-ce que le nom d’Issoufou Katambé vient-il chercher dans ce débat ? Bazoum est-il obligé de parler de Katambé dans les termes utilisés à propos de ce dossier admis de tout le monde, y compris les mis en cause ? Outre la solidarité gouvernementale qui lui fait obligation de ne pas ainsi tirer à boulets rouges sur un collègue, membre du même gouvernement, Bazoum a donné, sur la place AB, une piètre image du présidentiable qu’il se réclame. L’homme n’a pas le sens de la réserve, entend-on dire un peu partout. En outre, Katambé est tout de même du même parti politique que lui, président régional du fief historique du Pnds Tarayya. L’ignore-t-il ou estime-t-il que le ministre de la Défense ne pèse pas grand chose sur l’échiquier politique régional pour éviter de le contrarier.

Bazoum a pratiquement tourné en ridicule en le présentant comme quelqu’un qui s’est trouvé grisé par son auditoire et qui a perdu le contrôle de sa langue au point d’asséner des contrevérités

Bazoum a-t-il parlé de son collègue ministre de la Défense de façon si irrévérencieuse sans motif valable ? Personne ne le croirait. A-t-il eu une prise de bec avec l’intéressé pour être aussi désagréable ? Ou bien at- il découvert que le sieur Katambé fait partie du lobby du Pnds et de Tahoua qui fait ombrage à sa candidature ? Les langues étant difficiles à délier du jour au lendemain, on retiendra pour le moment que Bazoum s’est défaussé sur Katambé sans raison. Et le pire, c’est qu’il l’a pratiquement tourné en ridicule en le présentant comme quelqu’un qui s’est trouvé grisé par son auditoire et qui a perdu le contrôle de sa langue au point d’asséner des contrevérités. Pour se vanter et faire dans le populisme de mauvais aloi. Pourtant, au regard du dossier dont il est question et qui est de notoriété publique, Bazoum a sans doute été mal inspiré de présenter Katambé sous les traits d’un affabulateur.

C’est une grave affaire qui a débordé les limites du Niger et dont personne, à l’exception bien entendu d’un certain Bazoum, ne discute la véracité

Le scandale du ministère de la Défense, avec des milliards et des milliards détournés pour refiler à l’armée nigérienne, en guerre, des armes défectueuses lorsqu’elle n’est pas carrément dépossédée des ressources budgétaires devant lui permettre d’acquérir les armes qu’il lui faut, n’est un secret pour personne.

C’est une grave affaire qui a débordé les limites du Niger et dont personne, à l’exception bien entendu d’un certain Bazoum, ne discute la véracité. En veut-il à Katambé d’avoir exprimé son opinion personnelle vis-à-vis des auteurs de ces détournements ? En présentant ainsi Katambé, sous des traits peu flatteurs, Bazoum a préféré sacrifier l’homme politique pour, espèret- il, s’aliéner le soutien d’hommes qu’il sait financièrement puissants.

Bazoum a mis davantage de sable dans son «dambou».

À en croire les sons de cloche et les avis émis par de nombreux citoyens, Bazoum a sonné la cloche qu’il aurait dû s’interdire de sonner. Issoufou Katambé, jusqu’à preuve du contraire, jouit d’un certain respect au sein de l’opinion nationale nigérienne. Dans une gouvernance aussi pourrie que celle de la 7e République, le ministre de la Défense actuel est perçu comme un «monsieur propre», une sorte de gouvernant modèle auquel on ne touche pas sans risque. Et le comble, c’est que le pécheur s’appelle tout de même Bazoum, un homme actuellement dans le creux de la vague, avec sur la tête une affaire aussi gravissime que la mise en cause de ses pièces d’état-civil. C’est donc un homme sur la sellette qui s’en prend à un autre, mieux vu au sein de l’opinion nationale. Pour de nombreux observateurs, Bazoum a mis davantage de sable dans son «dambou». Étant en très mauvaise posture face à la justice, mal vu au sein de l’opinion publique nationale, Bazoum vient assurément de se mettre sur le dos une bonne partie de la classe dirigeante du Pnds Tarayya.

Yaou

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Catégorie : Politique
Publication : 5 décembre 2020

Bazoum dit non au cortège et rejette la facture de quarante millions par déplacement représentant le budget pour couvrir les frais de carburant et de jalonnement

 

Le Président Bazoum Mohamed semble bien dire et démontrer à quiconque voudrait l’entendre qu’il n’a peur de rien et de personne. En tout cas, les actes qu’il est en train de poser le démontre de si belle manière : il se promène à des endroits incertains sans escorte ; il entreprend une campagne d’assainissement financière dans laquelle il va très certainement ébranler plusieurs gros bonnets ; bref, le président Mohamed Bazoum ne s’encombre pas de subterfuges et d’artifices même pour sa propre sécurité. Tenez !

Ces derniers temps, il se raconte que le chef de sécurité de la présidence a été humilié par son président ! On se répète ; décidément, ce nouveau président de la République du Niger n’a peur de personne ; même pas de ceux qui sont sensés assurés sa propre sécurité. En effet, le président Bazoum n’a que faire des encombrements inutiles ; surtout quand ils ont trait au saccage des deniers publics. L’un des frustrés victimes de l’orthodoxie et de la droiture du président Bazoum Mohamed serait son propre chef de sécurité.

Celui-ci se serait rendu auprès de lui pour lui présenter une facture de quarante millions représentant le budget pour couvrir les frais de carburant et de jalonnement pour une sortie que s’apprêtait à effectuer le président Mohamed Bazoum hors du pays. En clair, il s’agit du budget devant assurer l’escorte du président de son palais présidentiel à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey d’où il s’envolerait pour un voyage hors du pays. Le président avait alors piqué une colère indescriptible et aurait déchiré la facture faramineuse séance tenante devant l’indélicat. De l’avis des gens qui avaient participé à l’événement, jamais le président Bazoum n’avait témoigné d’une telle colère quand on lui a expliqué que de tous les temps les choses se seraient passées de cette façon. Imaginez s’il vous plait les sorties intempestives de l’ex- président Issoufou Mahamadou ! Dire qu’à chaque sortie c’est la bagatelle somme de quarante millions qui sont saignés et distribués inutilement entre les officiers en charge de cette question ! Ne parlons pas de petits soldats exposés aux intempéries car ils n’ont que 2500F par sortie parait-il ! L’on s’aperçoit une fois de plus du mal que l’ancien président Mahamadou Issoufou a causé pour le budget national, au-delà, à toute la nation. Comment l’ex-président Issoufou avait-il laissé dix ans durant s’installer une telle saignée ? C’est à croire même qu’il aurait une ristourne dans cette affaire ! Pourquoi pas car, il encaissait bien ses frais de mission ; contrairement au nouveau président qui a décidé de s’en passer. Tout dernièrement, il s’est passé un fait inédit. De retour d’une mission, il avait sommé l’agent comptable de retourner au Trésor national le reliquat du budget. Scandale car, comme d’habitude, le zélé financier a déjà fait le partage entre les membres de la mission. Mal lui en a pris car il a su récupérer ce qu’il avait déjà donné. Partant de cette expérience, le président Mohamed Bazoum aurait aussi décidé de réduire considérablement les membres qui composent sa délégation en cas de sorties. Pas moins de trois personnes, auraitil retenu. En tout, ceux qui étaient aux alentours de la salle de Conférence Mahatma Gandhi le samedi 12 Juin auraient constaté ce changement, ce comportement inédit dans l’histoire des présidents, même en Europe. En effet, le président Bazoum est un homme modeste, sobre, des qualités qu’il déploie allégrement pour s’attirer la sympathie des nigériens ; un véritable coup de poker que le philosophe est en train de réussir avec brio ! Enfin, clôturons par cette autre anecdote qui se serait produite sous peu. Une délégation toute rouge ou blanche, composée de Touaregs et d’Arabes se serait rendue chez son Excellence Bazoum. Après les avoir accueillis et les écoutés, il n’a pas manqué de les renvoyer sine die ! Comme quoi, il n’aurait pas apprécié l’objet de leur visite. Il aurait carrément refusé leur main tendue de frères blancs venus pour travailler de façon fraternelle avec le frère blanc. Au fait, il avait été choqué par deux termes : frères et blancs. Il leur aurait fait savoir qu’il est aujourd’hui le frère de tous les citoyens nigériens et il n’accorderait aucun privilège à un groupe, soit-il de sa propre famille. La délégation a quitté, la queue entre les pattes.

Décidément, à qui le président Mohamed Bazoum ne dirait-il pas NON ! Ce caractère léonin et désinvolte laisse voir un homme qui fera partie intégrante de l’Histoire de notre pays. Les «On n’a jamais vu ou connu ça» font légion avec la gouvernance de son Excellence Bazoum Mohamed. L’espoir est donc permis de voir son plan de redressement des finances aboutir à des résultats concrets. Surtout, l’attente ultime des nigériens est de voir les anciens voleurs ramener ce qu’ils ont volé au Trésor national. Le pays serait sauvé car ce sont des milliers de milliards qui ont été spoliés au pays. Une grande partie de cet argent est parti dans le ciment. Pour vous en rendre compte, allez dans les quartiers périphériques huppés comme Bobiel, Francophonie, Niamey 2000, etc… Des immeubles chatoyants neufs, avec souterrain font légion dans ces quartiers mondains. Si jamais le président Mohamed Bazoum mettait la main sur de tels indélicats, il aura tous le Niger derrière lui !

Kaillo

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Catégorie : Politique
Publication : 21 juin 2021

Bazoum Mohamed : «Nous avons besoin de la France dans ce qu’elle peut nous donner et que nous n’avons pas ; nous n’avons besoin de la France dans ce que nous nous possédons déjà»

La vision occidentale n’est rien d’autre qu’un impérialisme radical que les anciennes métropoles imposent aux anciennes colonies un peu partout dans le monde. En Afrique plus que partout ailleurs, l’impérialisme occidental a causé de multiples maux qui continuent à faire croupir plusieurs pays. Pour la France, cet endoctrinement a pour nom la Françafrique, une véritable secte qui étend ses tentacules principalement sur les pays de l’Afrique Occidentale. Des groupes de pressions existent dans tous les domaines de la vie de nos Etats. L’Economie, la Politique, l’Armée… tous les secteurs de la vie de nos peuples sont sous le contrôle de réseaux mafieux qui les prennent en otage. Résister à ces groupes revient à un saut suicidaire si toutefois l’on ne dispose pas d’un soutien des plus efficaces dans son pays.

Partout à travers les réseaux sociaux, la une qui s’est muée en scoop est l’intervention du président Mohamed Bazoum lors de sa visite en France. Le courage dont a fait preuve le président Bazoum représente une fierté énorme dont se délectent les nigériens. Au-delà, ce sont tous les peuples africains meurtris par les agissements de la France qui se trouvent réconfortés par le comportement du président nigérien, décidé à se soustraire de la liste des présidents larbins que la France manipule à sa guise à travers les méandres de la Françafrique. En tout cas pour les nigériens, cela ne fait l’ombre d’aucun doute que leur président est sur la bonne voie. Cette attitude dont témoigne le président Bazoum Mohamed est rare et elle relève d’un nombre très étriqué d’hommes vaillants qui ont marqué l’Histoire récente du continent. Faisons économie de ceux qui ont boosté les indépendances et qui se sont fait remarquer à travers une rupture totale avec le néocolonialisme. En figure de proue se trouve le président libyen Mouammar Kadhafi qui, toute sa vie durant, a combattu énergiquement l’impérialisme occidental.

Dans son sillage il a entraîné des hommes comme Thomas Sankara, Robert Mugabe, Paul Kagamé et les autres. On peut un temps soit peu citer notre vaillant Baré Maïnassara qui a été fortement influencé par Kadhafi.

Tous ces noms retentissent fort dans la mémoire des africains, au-delà, dans la mémoire des peuples du monde entier investis dans la lutte contre l’impérialisme occidental. D’ores et déjà, le président Bazoum Mohamed donne des signes et des prémices d’une gouvernance totalement en rupture avec les idéaux de saccages et de spoliations générés par l’impérialisme occidental. Eh oui ! Il faut désormais se résoudre à l’admettre ; cet homme n’est pas seulement inflexible ici au Niger où il a résisté jusqu’à ce jour aux assauts répétés du clan Issoufou qui voulait l’entraîné dans le népotisme et la camarilla. Il s’érige désormais en défenseur avéré des peuples sans voix qui vivent au quotidien le martyr des clauses assassines du néocolonialisme.

Dans ce contexte précis, les nigériens ont un rôle prépondérant à jouer. Il s’agit de se lever comme un seul homme et d’accompagner leur président dans sa vision. Les nigériens de tous les bords doivent faire bloc derrière leur nouvel homme fort afin de montrer aux yeux du monde entier que sa vision est aussi celle du peuple dans son ensemble. Dans ce genre de situation, une faille est vite arrivée, créé et entretenue savamment par les valets locaux de l’impérialisme.Ils sont nombreux les frères africains qui ont été utilisés pour court-circuiter le destin des révolutions les plus convaincantes ; c’est le cas au Burkina avec Thomas Sankara qui a vu son meilleur ami Blaise Compaoré se dresser contre lui. C’est le cas en Libye où les occidentaux ne sont pas passés par quatre chemins pour déstabiliser et anéantir un pouvoir qui a même servi certain d’entre eux ; ce n’est pas Sarkozy qui dira le contraire, lui dont une partie de la campagne électorale aurait été financée par des fonds libyens. Tout récemment, la tragédie qui s’est passée en Haïti laisse pantois plus d’un observateur.

Comme on le voit, l’enjeu est de taille et notre tout nouveau président a besoin d’un soutien populaire très fort pour dissuader l’occident et ses groupes de pression. Seule une volonté populaire unanime peut contrecarrer les visions macabres des occidentaux. Les valets locaux sont aussi avertis. A l’heure actuelle, les nigériens restent unanimes que le président Bazoum reste un choix très sûr et efficace pour le pays. De l’avis de plusieurs observateurs, il ya quelques années, le Niger n’a eu un président aussi courageux que Bazoum Mohamed. Ayant mis en branle tous les maillons de la dictature instaurée par l’exprésident Issoufou, Bazoum Mohamed, refusant tout compromis quant à la continuation de la gabegie perpétrée par le clan Issoufou Mahamadou et malmenant sans répit les détourneurs de deniers publics couverts par le pouvoir de son mentor, le président de la République, Mohamed Bazoum est tout simplement convaincant. Il revient aux nigériens et à tous les peuples meurtris par l’impérialisme d’accompagner la révolution initiée par cet homme.

Mallam

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Catégorie : Politique
Publication : 21 juillet 2021

Bazoum Mohamed : Beaucoup de dossiers attendent d’être dépoussiérés

Lors de sa prestation de serment, Bazoum Mohamed, proclamé président de la République par la Cour constitutionnelle, a laissé entendre que « quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes ». Et que « son parti politique, sa ‘base’, sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre ». Tout est ici dit, même les non-dits ont été saisis par les Nigériens à travers ce « désormais ». Des Nigériens avides de justice, de traitement égal devant la loi. Des Nigériens qui ont décrié pendant 10 ans, correspondant aux deux mandats de Mahamadou Issoufou à la tête de l’Etat, la mauvaise gouvernance économique et politique. Une gestion dont, bien entendu, Bazoum Mohamed est comptable, étant une pièce maitresse de la galaxie rose. Une décennie au cours de laquelle les Nigériens ont connu toutes sortes de catégorisations et de vexations, avec en sus un traitement inégal devant la loi. Harcèlement et prisons pour les dénonciateurs et les libres penseurs dont les hommes politiques de l’opposition, les journalistes, les lanceurs d’alerte, les acteurs de la société civile. Impunité totale pour tous ceux qui ont fait allégeance à la renaissance et qui trainent de casseroles bruyantes à leurs pieds et à leurs cous. Aucun n’a été inquiété, comme s’ils étaient munis d’un permis de tout dire, de tout faire, sans avoir à répondre devant la loi. Impliqués dans les plus grands scandales politico financiers, ils ont, au grand dam du peuple nigérien bénéficié de la protection, que dire, de la bénédiction du système. Pourtant, bénéficiant de leurs positions dans l’appareil de l’Etat, ils ont dilapidé les ressources nationales, et mis en péril les intérêts vitaux de la République. Uniquement mus par leur confort personnel, leurs intérêts égoïstes et de clan. Tout en narguant de la manière la plus insolente qui soit les citoyens nigériens qui, pendant ce temps, ont du mal à joindre les multiples bouts du mois. Dans un contexte marqué par d’attaques terroristes presque quotidiennes, chaque jour plus meurtrières, dans les rangs des civils comme des militaires. Ace sujet justement, certains ont poussé l’outrecuidance, l’indécence et un mépris affiché pour le peuple nigérien, jusqu’à détourner les fonds destinés à la défense du territoire national et à la sécurité des citoyens. Voilà les suppôts du terrorisme. Dans presque toutes les régions du Niger, la situation de désolation, de déplacement de populations, de massacres de paisibles citoyens, de rapt du cheptel, d’incendies des greniers, est la même. En particulier à Diffa, Tillabéry, Tahoua et Maradi.

Autant dire que les ressources nationales ont été gérées de manière opaque, comme on dépense son argent de poche, une gestion des plus artisanales. Loin de « la bonne gouvernance » et de « l’efficacité de la dépense publique » tant fredonnées et martelées par le PNDS-Tarayya quand il était à l’opposition.

Les affaires qui ont jalonné la gouvernance de la renaissance sont nombreuses. Certaines ont même défrayé la chronique internationale, faisant les choux gras de journaux à grands tirages, écornant terriblement au passage la crédibilité du pays chèrement acquise sous la Vème République. La vente circulaire de l’Uranium dite Unaniumgate, le prêt frauduleux d’eximbank, le prêt miraculé du Congo, l’achat du vieux coucou pour le camarade président et ses accessoires (hangar et système anti-missile), le don de riz pakistanais, l’affaire africard, les 20 milliards de l’ARTP, l’affaire Mukuri, la gestion du pétrole nigérien, le scandale du ministère de la défense, les containers de la SORAZ... Tous ces dossiers attendent d’être dépoussiérés et tirés au clair devant les juridictions compétentes.

Sans oublier les milliers de fois où, par de grossières violations de la loi, le régime a porté atteinte aux droits humains et emprisonné des opposants et des libres penseurs.

Il est bien de faire des professions de foi, mais le mieux et le plus juste serait de passer aux actes. Le ‘désormais’ ne permet pas de faire table rase de tout ce que les nigériens ont vécu et subi pendant ces dix dernières années, et de continuer en faisant comme si de rien n’était. Le Niger et les Nigériens attendent d’être dans leurs droits, leur dignité.

Dans le même discours d’investiture, Bazoum a proclamé : « Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays. Elle constitue par ailleurs une grande source de discrédit pour un régime et comme telle, elle est un grand facteur d’insécurité ».

La prise de conscience est louable, mais si elle n’est pas suivie de décision et d’actions concrètes conséquentes, elle ne sert à rien. Bazoum aura besoin pour ce faire de beaucoup de courage et d’abnégation.

« L’agir est la forme pure du vouloir ». Le philosophe comprendra.

A.S

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Catégorie : Politique
Publication : 11 juin 2021

Bazoum Mohamed : crash d’une ambition

Personne ne peut arrêter le train de Bazoum dans sa course pour la présidentielle de 2020-2021, rassuré qu’est l’intéressé, ainsi qu’il l’a dit et ce malgré toute l’indignation que sa campagne électorale avant l’heure a provoquée au sein de l’opinion, que rien et personne ne peut l’empêcher de la poursuivre. Comme beaucoup de gens s’en doutent, le sieur Bazoum serait au-dessus des lois du pays qui ne peuvent s’imposer qu’aux seuls Nigériens de seconde zone. Comme si le destin le surprenait, le président du Pnds-Tarayya, depuis que le président sortant lui fit la faveur d’être le candidat du parti, non sans provoquer des frictions au sein du parti, s’agite, incontrôlable, allant dans tous les sens, et ne pouvant garder son calme pour aller dans la lutte politique, plus sereinement. Comme quoi, le pouvoir affole surtout que de loin l’on peut percevoir ses mirages. Alors qu’il pouvait croire que la faveur qu’il avait lui donnait plus qu’un autre des chances et une assurance pour occuper le fauteuil présidentiel, le voilà depuis quelques jours qui voit ses rêves se briser, ses espoirs fondre, comme beurre au soleil.

Tout le monde savait que les choses ne pouvaient pas être faciles pour le candidat Bazoum même si aujourd’hui cette histoire de l’article 47 soulevée au sein de son parti, se dissipe quelque peu, mais sans que rien ne puisse rassurer que la question ne rebondira pas. Mais il y a des raisons plus objectives qui militent en défaveur de son sacre. Il y a d’abord l’image que l’homme a laissée de sa personnalité depuis des années qu’il agit sur la scène politique avec d’abord une parole politique, un discours public qui manque de finesse au point où, chaque fois qu’il intervient, il ne manque pas de faire des gaffes qui ont gravement galvauder son image d’homme public. Mais il y a davantage. En effet, c’est déjà dans le parti que sa candidature divise depuis qu’avec Hassoumi Massaoudou, la rivalité avait été tranchée dans la passion et une émotivité mal maitrisée pour brutaliser un homme, et avec lui, tous ceux qui sont avec lui est ils sont nombreux – dans le parti, qui se retrouvaient à travers son leadership, mais surtout reconnaissant pour avoir beaucoup mouillé le maillot, même si ce n’est pas toujours par le bien. Depuis l’incident, le parti est traversé par quelques douleurs, quelques rancoeurs, quelques incompréhensions qui ne sont pas prêtes de s’estomper, tant elles restent vives et graves.

Pire, dans un pays où, sans alliance, aucun parti ne peut seul gagner des élections, il se trouve que le candidat du pouvoir, n’est pas en bon terme avec les leaders politiques en présence car, jamais il n’a su ménager ses relations avec les autres pour lesquels, il n’a jamais rien exprimé que du mépris. Il n’y a pas un seul parti politique qui soit en bon terme avec lui. On se rappelle que, gobant mal qu’un pôle du pouvoir ait manoeuvré par-dessus de sa tête, lui président du parti, à faire venir certains partis politiques dans le pouvoir pour rassurer un président qui avait conscience des fragilité de son pouvoir, Bazoum n’a jamais su cacher à Seïni Oumarou et aux autres son dépit, leur expliquant que s’ils sont venus avec eux, eux ne seraient jamais partis pour les chercher. Leur ralliement au pouvoir, pouvait-il se moquer, n’est que la preuve de leur incapacité à assumer l’opposition et à pouvoir résister à la tentation du pouvoir et à supporter des années de traversée du désert, toute chose qu’ils auraient, eux, pu faire, sans jamais renoncer à l’opposition et ce malgré le fait que maintes fois, Tandja leur tendait une main pour rentrer dans son gouvernement. Alors que l’heure est venue pour lui de fédérer des forces politiques autour de sa candidature handicapée, le voilà qui ne peut compter que sur quelques microscopiques partis politiques qui n’ont aucune envergure nationale et ce à un moment où son monde s’effondre avec un empire rose qui s’écroule sous ses pieds, incapable d’arrêter l’hémorragie. Comme on peut l’imaginer, le candidat Bazoum, depuis des jours, comme s’il devrait être au coeur d’un complot, a du souci à se faire. Comment peut-il s’en sortir quand il ne peut même pas compter sur son propre parti aujourd’hui déchiré ? Et la situation ne fait que se compliquer de jour en jour avec de nouvelles défections qui témoignent de ce que sa candidature ne fait pas l’unanimité et que peut-être, Hassoumi Massaoudou n’avait pas tort de se poser en alternative pour le parti.

La guerre fratricide a laissé de graves séquelles dans le parti, même jouant sur une réconciliation de façade, pour vouloir faire croire que le parti retrouvait sa sérénité et que «tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles». Le mal était profond, insondable. On se rappelle d’ailleurs que Tahoua surtout – seul fief d’ailleurs du parti – se démarquait de cette candidature avec une désapprobation que le président Issoufou tentait de contenir en s’impliquant dans la dispute. Ainsi, il préféra l’un pour l’autre, et refuse qu’une démocratie interne règle le différend pour que le parti n’en soit pas trop affecté. Comment un candidat qui n’a aucun ancrage électoral même dans ce qui serait sa région natale, peut-il porter un projet présidentiel surtout lorsque le fief reconnu du parti en vient à bouder sa candidature ? On voit bien que la médiation du président sortant ne lui aura été d’aucun secours quand on voit la cascade de démission du parti depuis des jours et cela n’a pas l’air de s’arrêter. Les prochains jours pourraient révéler toute l’ampleur du séisme qui prend racine sous ses pieds pour faire sombrer tout le projet pour lequel, selon certaines indiscrétions, il aura déjà mobilisé de gros sous. Peut-il oublier qu’il est dans une entreprise dans laquelle l’argent a peu de mystères à produire parce qu’il s’agit, quand même, de conquérir les coeurs des hommes ?

Des départs qui intriguent…

Pourquoi donc certains militants, et non des moindres, ont-ils choisi de quitter le parti, pour refuser implicitement, de soutenir le candidat officiel du parti ? Est-ce parce que, comme à l’endroit des autres candidats, le candidat en question, n’aura exprimé pour ses camarades aussi que du mépris ? Lorsque le bal commence avec Tahoua, bien d’observateurs se posent mille et une questions quant aux motivations profondes de cette débandade dans le parti avec de grands militants qui choisissent ce moment pour abandonner le candidat du parti ? Le départ de Idi Ango Ousmane, l’ancien DG de la SONIDEP, du président du Conseil de ville de Tahoua, Abdoul-Raouf Dodo, de Djabiri Hassimi, ancien député national et ancien gouverneur de Tillabéri n’a rien de rassurant surtout quand on sait la proximité de certains et notamment de l’ancien DG qui, même en quittant le parti, prétend qu’il serait toujours avec le président Issoufou auquel il serait redevable et reconnaissant. Qu’est-ce que cela peut-il cacher ? Quand on lit bien ces événements, l’on peut bien comprendre que d’autres dans les prochains semaines, voire dans les prochaines jours finiront par sortir de l’ombre pour annoncer, eux aussi, leur départ du parti. Mais, au stade actuel, il est difficile d’avoir une lecture précise de ce qui se passe au Pnds et dans le pouvoir. On sait seulement que ça ne va pas et que le candidat engagé dans la course ne rassure pas et ne rassemble pas. C’est tragique.

Énigme…

Jusqu’ici, ceux qui partent, ne se sont pas encore prononcé pour dire le choix politique pour lequel ils quittaient le PNDS et son candidat. Le font-ils pour un parti en gestation et pour quel candidat ?

Le font-ils pour Salou Djibo dont on disait qu’un deal le lierait avec Issoufou Mahamadou, et ce même si le leader de Malbaza dément la rumeur qui le donnait partant pour le compte du parti Doubara ? Le font-ils pour une éventuelle continuation, un Tazartché quand on sait que depuis des semaines, la mode du troisième mandat revient dans la sous-région et surtout que pour le cas du Niger, avec l’insécurité, les incertitudes sur les élections, quelques malins esprits pourraient faire cet appel du pied pour demander à un président sortant de rester afin de consolider les acquis et sauver un pays au bord de l’éclatement ? Peuvent-ils le faire pour un autre leader tapis dans l’ombre par la volonté de partenaires qui pourraient juger des fragilités du pays qui fait face à de multiples défis pour vouloir qu’un choix de raison soit fait pour sauver le pays d’une probable débâcle ? Time will tel…

En tout cas, quand on écoute les discours politiques de ces derniers jours, et même dans l’intervention de Hassoumi Massaoudou au congrès de MPR Jamhuriya, l’on peut entendre une parole mûre qui interpelle les consciences pour montrer d’une part que le combat actuel n’est pas que celui d’une opposition et qu’il s’agit désormais de sauver un pays non un système ou un héritier imposé surtout que celui-ci qui est appelé à le perpétuer est aussi malhabile en politique. Rater le bon choix pourrait conduire loin ce pays qui a perdu confiance en une classe politique qui a encore à convaincre quant à ses capacités à transcender ses divergences et les clivages pour s’atteler à rebâtir un pays qui va mal, très mal. Ces échangeurs et ces hôtels de luxe ne doivent tromper personne. Ce ne sont pas des priorités pour le pays. Ils sont loin de donner une image vraie de ce pays. Quand on peut voir la mobilisation autour de partis de l’opposition, avec Amen- Amine, avec Kiishin Kassa, avec RDR Tchanji, avec le Moden Fa Lumana, il est clair qu’on peut comprendre la profondeur et la réalité des malaises qui traversent le pays. Qui n’a pas été frappé par cette vivre approbation des congressistes du MPR du samedi dernier quand, intervenant, Ibrahim Yacoubou disait : «Les femmes sont marginalisées, les jeunes n’ont pas d’emploi» ? Ils étaient nombreux à se retrouver dans ces propos et cela, en principe, pouvait aider le régime à comprendre le peu de crédit dont il peut jouir aujourd’hui au sein d’une opinion nationale dégoûtée d’un socialisme qui n’a fait qu’enrichir une clinque au détriment d’un peuple laissé sur les bords de a route, misérable.

Ce regard critique sur l’aventure du candidat du Pnds montre à quel point les choses s’annoncent difficiles pour Bazoum et la situation ne peut se dégrader pour lui, surtout quand on sait la détermination d’une opposition condamnée à jouer son va-tout pour sa survie politique et surtout le fait que, par des élections qui ne rassurent pas, demain, d’autres formations politiques pourraient regagner l’opposition. Pourquoi, devraient-ils rester quand des pans entiers du parti sont en train de quitter le parti et son candidat ? Cette situation, comme on peut le comprendre, ne peut que pousser d’autres partis politiques, à abandonner un navire qui prend de l’eau de toute part, condamné au naufrage.

C’est un crash tragique d’une ambition politique en déphasage avec les aspirations du peuple.

A.I

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Catégorie : Politique
Publication : 27 septembre 2020

Bazoum Mohamed : Entre voyages et villégiatures

Bazoum Mohamed, en arrivant au pouvoir en avril 2021, héritait d’un pays qui va mal, d’un pays où tout, ou presque, est à refaire. Ses premiers discours montraient qu’il en avait bien conscience et qu’il avait ce désir de changer, de se démarquer d’une gouvernance que le pays avait connue, 10 années auparavant, avant qu’il ne vienne aux commandes du pays. Ses discours des premiers jours avaient résonné dans les consciences et les Nigériens avaient cru à son socialisme, à son pouvoir pour changer, à sa volonté ardente de secouer le cocotier. Il donnait, par un discours fait d’audace, le ton, et on avait cru trop rapidement que les choses ne seront plus comme avant. Bluff.

C’est vrai qu’au départ, il avait tenté, sans succès de démythifier le pouvoir, allant presque partout sans s’encombrer d’une sécurité ostentatoire et faire oublier l’enfer que les passages de l’ancien président Issoufou faisaient vivre aux Nigériens pendant dix années de culte de la personnalité et d’extravagances politiques. Il passait inaperçu, sans que jamais ses passages ne gênent trop la circulation et les Nigériens en étaient d’autant soulagés qu’ils saluaient, presque partout, la nouvelle ère de détente car qui ne sait pas que lorsque Issoufou devrait passer dans la ville, pour aller à l’aéroport ou ailleurs, les populations s’empressaient de finir avec la ville pour rejoindre leurs domiciles ou leurs services de peur que son passage ne leur fasse pas attendre des heures avant que ne passe le « Roi Soleil ».

Mais on a fini par effrayer Bazoum Mohamed, le faisait redouter le pire, depuis l’attaque encore non élucidée de chez Seini Oumarou qui a coûté la vie à un une garde et depuis que certaines sources, relayées par certaines chancelleries, annoncent des attaques imminentes dans la capitale, demandant aux ressortissants étrangers d’éviter les lieux d’affluen- ces humaines. Ainsi, peu à peu, on finit par le récupérer, effrayé lui aussi de tomber dans un guet-à-pent, poussé dans la même paranoïa qui avait empêché à Issoufou d’aller vers le peuple, tout socialiste qu’il se revendiquait et qui aurait, en d’autres temps, parcouru, selon ses propres dires, l’ensemble des villages nigériens. Il apprenait alors à avoir trop peur du pouvoir et de son peuple. Il savait sans doute qu’il gouvernait dans l’injustice et par la prévarication.

Dévié de sa trajectoire…

En vérité, il avait paru pour certains milieux de son parti, comme un électron libre qui risquerait de causer au parti bien de dommages et notamment, lorsque, comme il le faisait entendre : « chacun devra répondre de sa gestion », et que « plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre ». Ainsi, Bazoum a fini par avoir peur de ses courages, et finissait par se ranger, au nom de ce que ceux qui voulaient l’apprivoiser politiquement appelaient« l’unité du parti » qui serait la règle d’or de ceux qui, se servant de lui, voudraient se mettre à l’abri d’une lutte contre l’impunité qu’il annonçait avec fracas. Depuis, il semble plus écouter le parti que le pays, un clan que le peuple, gouvernant pour le plaisir d’un patronat du parti qui a mangé gras pendant dix ans de concussion et qui voudrait ne pas être rattrapé par sa gestion.

La lutte implacable annoncée contre l’impunité semble donc perdue, tombée à l’eau. Et plombé dans l’inertie, Bazoum bouge sans avancer, donnant l’impression par un certain activisme trompe-l’oeil d’être actif, de conduire l’action, de travailler quand, pourtant, on ne le voit que dans deux actions qui font plus de lui un président-touriste qu’un homme d’action.

Le passionné d’exotisme…

C’est une particularité du Président Bazoum qui aime ces randonnées champêtres, à humer l’air campagnard des villages nigériens. On l’a vu aller en profondeur dans le pays, rencontrant des populations pour lesquelles il n’avait que des promesses comme s’il devrait être un candidat non un président « élu », attendu plus sur des actes concrets que sur des paroles. Après plus d’un an, il est dans le folklore, oubliant l’essentiel par rapport auquel il devra être jugé par ses compatriotes qui attendent après tant de mois, des actes. Il est vrai qu’on a entendu en fin de semaine dernière le lancement de la construction de milliers de salles de classes, qu’on ne va plus à l’école normale qu’avec le Bac, que des armes sont achetées en Turquie, mais entretemps, la vie se précarise, le pouvoir d’achat des Nigériens s’amenuisant chaque jour davantage, et rien de bouge, rien ne change dans la vie des Nigériens, le pays semblant être suspendu, ne pouvant avancer d’un iota. D’ailleurs, depuis quelques jours, ça grouille dans certains syndicats qui ne voient rien de ce qu’on a promis et commencent par donner de la voix. Les étudiants sont en colère car pour eux aussi, avec les nouvelles conditions annoncées qui trahissent le socialisme, notamment cette « aide sociale » à laquelle le ministre de tutelle dit renoncer et qui était concédée à des étudiants sans soutien afin de les aider à travailler dans ces conditions plus soutenables. Faut-il lire là les signes d’un gouvernant confronté à une tension préoccupante de trésorerie ainsi qu’on l’apprenait il y a quelques jours ? La décision du ministre de l’Enseignement Supérieur ne fait pas du socialisme. Elle ne rend pas service à Bazoum Mohamed auprès de ces jeunes, et Mamoudou Djibo doit le savoir. Les enfants des pauvres méritent mieux. Le socialisme, pouvait-il priver les enfants des pauvres du minimum ? La solution, face à la disette financière, pouvait-elle être de les priver du minimum ou plutôt, de demander des comptes à ceux qui ont volé l’argent du contribuable et qui sont jusqu’ici impunis, presque intouchables ?

Le commis voyageur…

Ça, il l’a hérité de son prédécesseur qui aime tant plastronner dans les grands foras, vaniteux à prendre partout la parole et se flattant même si Bazoum, lui, n’est pas dans ce registre, dans cette obsession de la vanité. Mais comme l’autre, il voyage beaucoup, ne ratant aucune occasion pour prendre l’avion, et s’en aller ailleurs. Le travail du président n’est pas à l’extérieur. Il faut donc revenir les pieds sur terre pour affronter les réalités du pays, les vrais problèmes qui se posent à la nation. La rutilance des images de l’extérieur ne doit pas obnubiler au point de ne pas voir ce qui se passe dans le pays et ne pas entendre les colères et les cris d’un peuple qu’il faut apprendre à écouter et à comprendre. Tant que Bazoum ne fera pas la différence entre le parti et le pays, il ne pourra pas avancer. S’il veut plaire au PNDS au détriment du Niger, il doit assumer son choix.

Mairiga

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Catégorie : Politique
Publication : 12 novembre 2022

Bazoum Mohamed : Il est de votre intérêt de jeter l’éponge

Bazoum Mohamed : Il est de votre intérêt de jeter l’éponge

La décence vous recommande d’accepter de désister que de persister dans l’illusion. Cela d’autant que le peuple nigérien a décidé de se sacrifier à travers un sursaut nationaliste et patriotique pour vous faire barrage. Aussi, même parmi vos soutiens, certains portent des masques, d’autres sont vomis par les militants de leurs partis. Devriez-vous le savoir à partir des meetings de Tillabéry et de Dosso couronnés d’échec et d’humiliation. Les situations de déception que vous avez connues à Tillabéry et à Dosso sont les prémices du sort qui vous attend au soir du 21 février 2021. Partout, au Niger, ça sera la même chose. Vous allez être rejeté comme un mal propre.

Car, c’est l’expression du ras-lebol des dix ans de règne de votre mentor. Dix ans d’un règne jalonné d’injustice, de détournement de deniers publics et de clientélisme. Avec l’arrivée de votre parti au pouvoir en 2011, le Niger a connu l’avènement d’une oligarchie qui a fait main basse sur les richesses du pays et qui a transformé le territoire nationale en plaque tournante pour les trafiquants de drogue. Votre règne est le pire que le Niger ait connu depuis 1960. Avec la destruction du tissu social, l’abandon de l’école publique et la transformation des centres de santé en véritables mouroirs, le Niger est, durant vos dix ans de règne, régulièrement classé dernier. Du reste, avec la renaissance, tous les secteurs sociaux de bases et les valeurs sociales sont détruits. Ce sont le mensonge, la duplicité et la démagogie qui constituent la quintessence de la renaissance. En plus, Monsieur Bazoum, véritablement votre problème ce sont vos pièces d’état civil. Lesquelles restent toujours douteuses aux yeux de l’opinion nationale. Surtout que, selon l’arrêt n°10 du 8 décembre 2020, vous auriez plusieurs certificats de nationalité. Donc, pour les Nigériens, vous ne répondez pas aux exigences de l’article 47 de la Constitution. Il s’agira donc, pour eux de défendre le Niger (leur nation) et ses valeurs cardinales. C’est ce qui dénote tous les revers, les déceptions que vous rencontrez, et les cauchemars que vous vivez ces derniers temps. Il est alors de votre intérêt d’abdiquer que d’attendre le soir du 21 février. Soulagez-vous avec cette fidélité d’Issoufou Mahamadou et de certains corrompus politiques à votre personne. Auquel cas, la débâcle sera totale, Inch’Allah. Car, le 21 février2021 sera le jour de votre défaite et du déclin de votre régime.
Laboukoye 

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Catégorie : Politique
Publication : 13 février 2021

Bazoum Mohamed : L'homme aux multiples certificats de nationalité

Bazoum Mohamed : L'homme aux multiples certificats de nationalité

 Le mensonge a beau courir, la vérité finit toujours par le rattraper. C'est ce qui arrive à Bazoum Mohamed dans cette sordide affaire de pièces d'état civil pour qui se veut candidat aux élections présidentielles. Du reste, le ciel lui est tombé sur sa tête avec cette monumentale découverte faite par la Cour Constitutionnelle sur ses multiples certificats de nationalité. L'affaire est si grave qu'elle déboussole les partisans et autres thuriféraires de sa candidature. L'arrêt n°8 du 10 décembre 2020 de la Cour Constitutionnelle a mis à nu les multiples tricheries, sur fond de mensonge, de Bazoum Mohamed. Les multiples certificats de nationalité renseignent beaucoup sur la tricherie de l'homme et sur sa vraie identité. L'arrêt a tout simplement éclaboussé Bazoum Mohamed et réconforté tous ceux qui ont toujours douté de sa nationalité d'origine nigérienne. En présentant deux copies de numéros différents à la Cour entre 2016 et 2020 de son supposé certificat de nationalité, Bazoum Mohamed a tenté de tromper la Haute juridiction en matière électorale du Niger. En mentant devant la Cour, en ne se reconnaissant pas dans un certificat de nationalité qui pourtant se trouve dans son dossier de 2016, Bazoum a déshonoré la Cour. Car aucun nigérien, sauf par tricherie, ne peut détenir deux certificats de nationalité. Mais, apparemment, lui, Bazoum, en aurait plusieurs. Peut-être même qu'il aurait un tribunal à son domicile qui lui décerne au besoin un certificat de nationalité. Désormais, avec évidence, avec ses multiples certificats de nationalité le voile est levé sur sa vraie identité. En tout cas, la Cour Constitutionnelle a dévoilé sa duperie qui doit faire honte à ses partisans. Toute chose égale par ailleurs, ce qui signifierait que durant toute sa carrière politique, Bazoum aurait toujours triché pour bénéficier des avantages que décerne la République à ses légitimes fils. Bazoum utilise donc, selon les contextes, l'un de ses deux certificats de nationalité. En 2016, pour être candidat aux élections législatives au titre de la circonscription de Tesker, selon la Cour, il avait utilisé le certificat de nationalité portant le numéro 140/85. Lequel, d'ailleurs, est jugé par l'ensemble des nigériens comme étant faux. Car comportant la mention Cour d'Appel de Zinder, alors même qu'en 1985 la Cour d'Appel à Zinder n'a pas été créée. Et cette année 2020, pour l'élection présidentielle, il met dans son dossier un autre certificat de nationalité qui porte le numéro 99/ SD. Une véritable supercherie pour tenter de contourner le piège de l'article 47.

Vraiment, le Niger et son peuple ont la bénédiction de Dieu. Sinon les archives de la Cour Constitutionnelle de 2016 allaient, certainement, connaitre le même sort que celles du Tribunal de Diffa qui ont été volées.

Deux certificats de nationalité de même date, c'est-à-dire 1985, de même contenu, du même tribunal, mais de numéros différents. Il faut vraiment un certain Bazoum Mohamed pour être dans une telle situation invraisemblable et fabuleuse pour vouloir tenir tête à la vérité. Avec cette affaire saugrenue, les Nigériens découvrent le vrai Bazoum Mohamed. Un Bazoum Mohamed qui a construit toute sa vie politique avec des documents d'état civil douteux qui, à la limite, insultent l'intelligence des Nigériens. Des documents douteux pour faire usurpation d'une nationalité qui semble loin d'être la sienne. En tout état de cause, avec la découverte du certificat de nationalité n°140/85 dans son dossier de 2016, Bazoum Mohamed a menti à la Cour Constitutionnelle et au peuple nigérien. Il perd donc toute crédibilité pour aspirer à diriger le Niger. D'ailleurs, face à l'évidence, il n'a plus la qualité. Le simple fait qu'il détienne ces deux certificats de nationalité suffit pour lui opposer le code pénal.

Qui est Bazoum Mohamed ?

Selon plusieurs témoignages des notables de N'gourti, Bazoum est le fils cadet d'une famille de sept enfants, dont cinq frères et deux filles que sont Mohamed Kalam Salim, Khadîdja Salim, Amar Salim, Ali Salim, Ahamadou Salim, Mariam Salim et Bazoum Salim, le candidat à l'élection présidentielle au titre du Pnds. Selon les mêmes témoignages, ils seraient les enfants de Salim, le père, et de Ndilila, la mère. Ils viendraient du Tchad, précisément de la localité de Noukou, au nord Kanem. L'aîné de la famille, Mohamed Kalam Salim, est un soldat de la coloniale. Recruté par l'armée française, au Tchad, Mohamed Kalam Salim fut un goumier qui a pris sa retraite en 1984 en territoire nigérien, notamment dans le département de Tahoua (actuelle région de Tahoua). Et Bazoum a retrouvé son grand frère en 1985 à Tahoua, date à la quelle il s'est fait établir un jugement supplétif avec la mention 'profession élève'. Alors qu'il est parti dans cette localité pour le service civique national. En plus, dans nos investigations, nous avons retrouvé le certificat de nationalité d'un de ses neveux, un des fils de Mohamed Salim Kalam délivré en 1994 par la section du tribunal de Tahoua. Et sur ce certificat de nationalité on constate, aisément, que le grand frère ainé de Bazoum, Mohamed Salim Kalam a obtenu son extrait des jugements supplétifs d'acte de naissance le 17 mai 1990, délivré par le tribunal de N'guigmi sous le n° 21. Une alchimie. Car le même Mohamed Salim aurait témoigné le 27 mars 1978 devant le Tribunal de Gouré pour l'établissement d'un jugement supplétif à Hadiza fille d'Abdallah et de Halima née vers 1944 à Tassara (Tchinta baraden). Dame Hadiza serait mère de sept enfants dont Bazoum né vers 1960 serait le cadet.

A.S

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Publication : 19 décembre 2020

Bazoum Mohamed : l’huile et le feu

Bazoum Mohamed : l’huile et le feuFaut-il croire que le président Issoufou est aujourd’hui submergé dans ses nombreux problèmes au point de souffrir d’aphasie, pour ne pas être capable de prendre en main, une situation nationale qui se complique, conduisant inexorablement vers l’incertitude ? Non, ses silences ne rassurent pas un peuple qui ne compte que sur son managering, pour mettre le pays à l’abri de turbulences inutiles. Faut-il croire Issoufou Bachar quand, il y a quelques mois, il faisait entendre, pour avoir connu l’homme et pour avoir travaillé longtemps avec lui, qu’il ne faudrait pas plaindre les Bazoum, les Massaoudou et consorts dans leurs discours outrageants, car ce qu’ils disent et font, ne serait que ce qui plairaient à merveille à leur chef, le président de tous les Nigériens, M. Issoufou Mahamadou. On est tenté d’accorder quelques crédits à cette allégation quand on voit comment ce pays est en train de sombrer, et tous les jours, les propos incendiaires et les décisions iniques et dé- raisonnées, ne font que précipiter le pays dans l’abîme et aggraver la situation sociopolitique du pays.

Les événements du 29 novembre sont venus confirmer la règle. Bazoum, comme, toujours, en osant la sortie que l’on sait, n’aura été que le même Bazoum que l’on connait et à dire qu’un tel homme prétend lui aussi gouverner ce pays ? Avec ce discours, ces colères non maitrisées, l’on ne peut voir l’homme d’Etat. Dans la douleur de ce qui avait marqué cette journée de révolte et de colère, le ministre de l’Intérieur, le dimanche déjà piaffait d’impatience à régler des comptes, à prendre les solutions les plus extrêmes. On se demande même s’il tient à faciliter les choses à son régime. Non, l’homme d’Etat ne réagit pas dans les colères, il prend un recul, s’apaise, analyse avec sé- rénité, se fait conseiller, dort et réfléchit avant d’agir. Bazoum, lui, se passe de ces précautions, et il sort l’artillerie lourde, pour intimider et croire qu’il peut ainsi casser les ardeurs d’un peuple qui en a marre. Et il l’a sans doute compris, ces dé- cisions, sa manière de gérer cette crise, ne sont pas les bonnes, car il a bien entendu que ceux qu’il accuse, ne reculeront pas tant que dans ce pays, on essayera de les étouffer. Les Nigériens tiennent à leur liberté, ils tiennent à leur mieux-être et la FORCE ne réglera JAMAIS le problème qui est aujourd’hui celui du Niger. On ne gère pas un Etat dans les humeurs, avec les affects. Les décisions hâtives n’ont jamais été les plus bonnes. Le Niger, a besoin aujourd’hui d’apaisement car pour avoir des colères, dans ce pays, il n’y a plus que le Moden Fa Lumana. Le ministre n’avait qu’à regarder autour de lui ! Et le Niger ne saurait être réduit au seul parti de Hama Amadou. C’est d’ailleurs manquer de respect pour les problèmes que posent les Nigériens, que de vouloir, tout réduire à un parti et à ses militants. Pourquoi d’ailleurs cette fixation sur ce parti ? Pourquoi ce parti fait tant peur, pour le voir partout, jusque dans les cauchemars qui empêchent la Renaissance de dormir ?

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Catégorie : Politique
Publication : 2 novembre 2017

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Bazoum Mohamed : les plaies d’une “présidentialité” récusée

Bazoum Mohamed est ce candidat qu’Issoufou Mahamadou, pour des raisons qui lui sont personnelles, avait imposé au PNDS et qu’il tente depuis des jours, d’imposer aux Nigériens comme président de la République alors même que les Nigériens, depuis des semaines, contestaient la régularité de sa candidature, non conforme aux dispositions de l’article 47 de la Constitution du pays.

En effet, accablé de ne pas être un Nigérien d’origine, l’homme ne put jamais apporter les preuves irréfutables du contraire. Depuis quelques jours, sa victoire avait été annoncée dans des conditions troubles, troublantes et rocambolesques par la CENI qui avait, dans une rapidité surprenante, proclamé les résultats du second tour alors même que l’Opposition dénonçait certains chiffres annoncés qui ne peuvent être vrais dans le contexte autant que pour le bon sens et surtout lorsque ses délégués, ne peuvent pas les signer parce que justement, truffés d’incohérences et de falsifications.

La situation que les Nigériens redoutaient arrivait, avec depuis des jours, une vive tension qui s’est emparée du pays et des manifestations spontanées pour réagir contre les résultats annoncés que le candidat de l’Opposition, lui-même, dit ne jamais accepter, demandant jusqu’à un recomptage des voix. L’aventure présidentielle de Bazoum Mohamed était depuis ce moment mal partie et ce, depuis que le parti – le PNDS – dont il porte les couleurs, ne peut se fédérer autour de lui car sa désignation par son mentor – Issoufou Mahamadou – se faisait dans la déchirure, dans un copinage qui a outré un pan important du parti. Pire, depuis l’annonce de la CENI, sa victoire a été contestée et l’Opposition très déterminée sur le sujet, dit ne jamais accepter le hold-up électoral.

Drôlerie…

Au-delà de certains chiffres annoncés qui ont tiqué tant par leur incohérence que par leur caractère surréaliste qui en font dans certaines régions, des espaces entièrement roses, toute chose impossible dans un pays dont la sociologie démographique et politique reste dans le mixage et dans la diversité qui ne sauraient entrevoir dans nul espace un unanimisme politique, l’on ne peut qu’être étonné de voir certains comportements assez étranges. Tous les observateurs de la scène politique nigérienne comprenaient alors la dimension ubuesque et contestable des chiffres annoncés. Alors que dans les démocraties normales c’est le candidat malheureux, comme on dit, qui félicite le vainqueur, au Niger, les choses sont à l’envers non sans étonner. Pendant que Mahamane Ousmane et toute l’Opposition se dressent contre la « victoire dictatoriale », on peut voir le candidat déclaré victorieux « féliciter » son challenger c’est-à-dire le candidat supposé vaincu qu’il peut en plus, par une démarche puérile, amadouer en le caressant dans le sens des poils, le couvrant de superlatifs flatteurs pour toucher son égo. C’est à croire que Bazoum, en faisant ses éloges à son adversaire qu’il tente d’isoler de ses alliés politiques, négocie sa victoire avec Ousmane à qui, maladroitement, il miroite une gestion collégiale pour construire le pays, oubliant qu’un tel commerce ne l’a jamais intéressé sinon il n’allait jamais se séparer de Tandja et de son Tazartché qu’il avait combattu avec les forces vives du pays sans faiblesse, par conviction et par principe.

Cette situation dénote de la gravité de la situation qui n’échappe pas aux supposés vainqueurs qui peuvent enfin comprendre qu’il ne suffit pas de déclarer une victoire pour vivre les joies d’un triomphe, d’un sacre qu’on aura forcé. Face aux événements qui ont agité le pays ces derniers jours, il va sans dire que le candidat « vainqueur » et tous ceux qui le soutiennent, ne dormaient pas car ils pouvaient comprendre enfin que c’est maintenant que tout devient sérieux. Même s’il faut dans le cas, malgré les contestations, investir le candidat imposé, il faut croire que pour celui dont il est question pour gouverner le Niger, la tâche, forcément, sera éminemment difficile. Ces derniers jours, il doit d’ailleurs l’avoir pressenti. Gouverner un peuple qui refuse n’est que délicat surtout quand Mahamane Ousmane, solidaire avec ses amis politiques, dans sa dernière déclaration dit, « nous sommes disposés à ne pas nous laisser faire » et surtout lorsqu’il peut relever, pour s’en offusquer ensuite « une volonté d’imposer au Niger un président que les Nigériens n’ont pas élu ».

Avec cette victoire contestée, les prochains jours devront être difficiles pour le Niger et son président commandé. Dans le climat précaire actuel d’une ville qui vit sa gueule de bois, les tensions restent vives et profondes. Et on se demande : Peut-on, pendant cinq ans, se servant de répressions, d’abus et de viols des libertés, maintenir et préserver un pouvoir mal acquis ? C’est sans doute, le challenge de Bazoum Mohamed qu’un lobby est décidé à imposer au Niger. Il y a pourtant à faire très attention. Le PNDS ne peut pas tout décider, tout seul, tout le temps, pour tout le Niger. Mais l’autre plaie tout aussi incurable de la “présidentialité” de Bazoum Mohamed est cette affaire de nationalité d’origine qui le poursuivra tout une vie tant que l’intéressé lui-même ne le règle pas. Cette situation a le désavantage de créer un grand fossé entre le président qui vient dans les “pipelines” du système et les Nigériens pour qui, celui qui pourrait être son prochain président, ne serait pas un Nigérien d’origine, et donc fondé par la loi fondamentale à diriger le pays. Dans le malaise que cette situation peut créer, la fracture ne peut que davantage se créer et la crise, forcément, ne peut que se renforcer. Dans un tel climat, les choses s’annoncent très difficiles pour le patron du PNDS qui comprend dans quel jeu dangereux le pousse son mentor. Désormais, pour gouverner, Bazoum Mohamed pourra avoir compris qu’il n’a qu’un seul moyen pour gouverner : la répression. Il l’a du reste fait savoir pendant la campagne et après la proclamation des résultats lorsqu’il peut, après l’annonce de sa victoire, écrire : « Je l’ai déjà annoncé lors de la campagne, que toute contestation sera réprimée (…) car notre pays ne peut pas se permettre de tels agissements antidémocratiques », peut-on lui rétorquer, s’accommoder d’élections bancales, d’une confiscation des libertés, d’une suspension de la couverture Internet. On est dans quel pays, comme dirait le président Ousmane !

L’autre plaie béante, pour ne nous en limiter qu’à ces exemples, est la parole politique, publique de l’homme Bazoum. Lorsque le moment viendra pour lui de diriger selon la volonté de son bienfaiteur, l’on pourrait s’attendre à toutes les démesures. Or, une parole mal pensée, dans un contexte de crise et de malaise, peut être plus dangereuse que des canons. Les mots détruisent autant que les armes et l’on sait que la parole de Bazoum, en tout cas celle qu’il a eue jusqu’ici, n’a jamais été bien soignée, n’a jamais apaisé. Sa parole a toujours frustré, elle a toujours heurté, blessé.

Et il y a de quoi craindre pour le Niger d’avril prochain. La communauté internationale, dans ses silences complices feigne ne rien voir, regardant le pays sombrer, et le régime tourner à la dérive. Dans la gouvernance de la vengeance que l’homme qui traîne déjà beaucoup de handicaps quant à sa légitimation, l’on ne peut rien voir de bon dans ce qui s’annonce pour le pays. Depuis des jours, ils sont nombreux, dans le pays et ailleurs, à avoir peur pour le pays.

Ces derniers jours, après ce que fut la vague anti-Charlie, les Nigériens ont montré, comme tout autre peuple, qu’ils sont capables de violence. C’est un signe, un mauvais signe pour le pays. Les forces de l’ordre, peuvent-elles pendant longtemps résister à cette force qui vient du peuple et pour laquelle, Mahamane Ousmane, rappelait si opportunément « à ceux qui semblent l’avoir oublié » que « nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal ». Appelé à rentrer en fonction dans un tel contexte pour un homme qui, même philosophe, n’a que très peu fait preuve de sagesse dans son rôle public, l’on ne peut que s’inquiéter pour le pays et craindre des turbulences qui viendraient à le déstabiliser. La situation est explosive, aujourd’hui suspendue à la validation prochaine de résultats minutieusement scrutés par une Cour Constitutionnelle sur laquelle, tous les yeux sont rivés pour attendre d’elle qu’elle dise le droit, rien que le droit sur des cas flagrants de fraude et de tricheries sur lesquels on l’attend des pieds fermes. Le message courageux du Médiateur national qui semble avoir pris la mesure de la situation, est assez révélateur de l’état d’esprit dans lequel, ce moment est attendu. Les arrestations à une échelle ahurissante d’acteurs politiques et de manifestants, n’arrange rien à la situation qui ne peut que davantage se dégrader. Les haines et les rancoeurs sont tenaces. Le front, à tout moment, tant qu’il n’y aura pas un geste d’apaisement, ne peut que s’enflammer. L’Opposition, fait-elle savoir, ne baissera pas les bras et elle sait qu’elle a un peuple avec elle/ Au même moment Bazoum et son parrain restent aussi dans les mêmes intransigeances. Tous les observateurs ont compris que ces événements, servaient de moyens pour le régime de légitimer des arrestations et des condamnations car comme en 2016, le PNDS pourrait encore se dire qu’il ne pourra pas gouverner tant que Hama Amadou serait libre de ses mouvements et au lieux d’attendre qu’ils aillent en exil, il fallait trouver le moyen de le coffrer, de l’isoler, de le mettre hors d’état de nuire, ainsi qu’une militante du PNDS le conseillait, il y a quelques mois à « son président ». Ne jouons pas trop avec le feu. Le Niger reste le Niger et 2016 est bien différent de 2021. Ce qui était possible en 2016, peut ne pas l’être aujourd’hui, dans un contexte tout à fait différent.

Le pays est malade. Et cette question, comme un leitmotiv revient : où va ce Niger qui devient le jardin hérité des socialistes ?

Au Niger, l’heure est grave. Très grave.

Gobandy

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Publication : 8 mars 2021

Bazoum Mohamed à la tête de l’État : Un spectateur engagé qui ne fait que des discours

S’il ne peut le confesser, Bazoum Mohamed a toutefois laissé paraître tout le mal qu’il a eu pour déterminer le contenu de ce message à la nation de ce 2 août 2022. Un message qui fera date pour son caractère insolite, pour ne pas dire insultant vis-à-vis d’un peuple qui trime, qui souffre, qui pleure au quotidien ses morts mais qui entend ses dirigeants claironner que « tout va pour le mieux dans le meilleur des Niger possibles. Comment éviter de dire les choses telles qu’elles sont, telles que le peuple le sait, le vit et le subit tout en voulant convaincre qu’on est là pour travailler au mieux-être de ses compatriotes ?

Dans ce message à la nation de ce 2 août 2022, celui qui préside aux destinées du Niger depuis plus d’un an a fait ses confessions au grand jour. Des confessions sur ses limites objectives et son impuissance face à apporter les solutions attendues des Nigériens.

Le 2 avril 2021, en prenant à témoin le peuple nigérien et le monde entier, le tout nouveau président déclarait ceci : «…je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa «base», sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre ». Il va plus loin, indiquant que « Le deuxième grand problème de notre gouvernance réside dans la prévalence de pratiques de concussion et de corruption au sein de l’administration ». Un aveu de reconnaissance qui a fait croire aux Nigériens que Bazoum Mohamed fera mentir les pronostics. C’était d’autant plus tentant qu’il a tenu à décliner ce qu’il fera précisément à ce sujet. « Mon credo sera de miser principalement sur la pédagogie de l’exemple en ne tolérant d’aucune façon le principe de l’impunité. Ainsi, Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays ».

Cet engagement, Bazoum Mohamed semble l’avoir rangé dans ses tiroirs, donnant ainsi suite à ceux qui ont pillé le Niger. Même le discours a changé. « Parce que notre véritable Indépendance, en tant que Nation, est tributaire de notre effort dans le développement de notre pays, nous devons profondément corriger notre manière de gérer la chose publique pour que nos politiques publiques soient vertueuses et garantes des effets positifs de long terme ». Il ne s’agit plus de sévir, mais d’appeler à la conscience des pilleurs afin qu’ils changent leurs rapports avec les deniers publics. Le Président Bazoum s’emmêle d’ailleurs les pinceaux en soulignant, bien mollement, ce propos qui a certainement fait rigoler ici à et là. « Conformément à mon discours d’investiture, je reste très ferme dans le combat pour le respect des biens publics ». Le Niger est mal barré.

Le chef de l’État parle de fermeté, sans même se rendre compte qu’il se livre aux moqueries et aux railleries de ses compatriotes qui constatent qu’il aurait dû se taire sur ce sujet, comme il l’a fait d’ailleurs à propos de l’augmentation du prix du gasoil à la pompe qui a connu, le lundi précédent, une hausse de 130 FCFA. Un silence qui corrobore par ailleurs sa conclusion sur le sujet. « Aussi, ai-je demandé au gouvernement, dit-il, de prendre les mesures idoines pour satisfaire aux recommandations formulées par la Cour des Comptes, en vue de l’amélioration nécessaire de la gestion financière de l’État et de ses démembrements dans le strict respect des règles en la matière ». C’est le chef de l’État, qui a juré de respecter et de faire respecter la Constitution, qui parle ainsi. En un mot, c’est comme le gendarme qui demande poliment au voleur de revoir ses pratiques afin que la victime ne coule pas. Du jamais vu. Et comme il s’agit de rassurer au maximum ceux qui nagent dans les deniers publics, celui qui dit être toujours ferme dans le combat pour le respect des biens publics dit ceci : « Les dossiers qui appellent davantage d’éclaircissements seront traités à travers les canaux appropriés afin que toutes les conséquences en soient tirées ». Bazoum Mohamed fait exprès de rester aussi vague que possible. Il parle d’éclaircissements et de canaux appropriés, laissant ainsi à chacun le soin de faire son interprétation. Le Président Bazoum ne veut ni frustrer ceux qui croient en ses intentions, ni susciter la colère de ceux qu’il redoute. D’où cette confusion délibérément entretenue dans ce message à la nation.

En soulignant que les cas de corruption et de détournements de deniers publics sont des pratiques préjudiciables à la crédibilité de l’État, qu’elles mettent à rude épreuve la construction de l’État de droit, avec le risque d’ébranler dangereusement les fondements de notre démocratie basée notamment sur les socles de justice sociale, de la solidarité nationale et de l’attachement au caractère sacré des biens publics », Bazoum Mohamed ne le croit sans doute pas. Car, il sait mieux que quiconque, que depuis 11 ans, la démocratie nigérienne est très éloignée de ces valeurs qu’il cite.

À propos du terrorisme, il y a visiblement un fossé entre le chef de l’État et le peuple nigérien. Bazoum Mohamed rend hommage à la présence militaire française au Niger alors que les Nigériens ne veulent pas de cette présence qu’ils trouvent envahissante et contraire aux intérêts de leur pays. Le Président Bazoum trouve même que l’assentiment donné par l’Assemblée nationale est un acte patriotique et que les Forces de Défense et de Sécurité nigériennes ont démontré à la Nation leur capacité à contenir les actions terroristes sur notre territoire avec professionnalisme et dignité. Aucune mention de ces morts qu’on compte pratiquement au quotidien et de l’incapacité de l’État à garantir la sécurité de milliers de personnes qui ont dû abandonner leurs villages et leurs champs. Aucune mention, non plus, de ces armements autour desquels il a fait grand bruit et dont on ne voit aucune trace, des mois après sa virée en Turquie. « L’État, dit-il, pourtant, ne tergiversera point quant aux moyens multiformes à mettre à leur disposition ». En attendant, les terroristes font la loi et imposent leur diktat sur des pans entiers du territoire national.

Laboukoye

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Publication : 6 août 2022

Bazoum Mohamed au pouvoir : Deux ans de tergiversation et de discours sans lendemain

Près de deux ans après son accession au pouvoir, Bazoum Mohamed est encore attendu pour un début de réalisation de ses engagements. Dans une poignée de jours, précisément le 2 avril prochain, il fêtera ces deux ans au pouvoir. Deux ans de pouvoir diversement appréciés, mais dont le chef de l’État a tiré déjà gloriole en janvier 2023, lors de la présentation des voeux de nouvel an. Il a donné à l’occasion un bilan plus que flatteur de ses deux ans au pouvoir : les Nigériens sont mieux protégés et sécurisés, les terroristes battraient en retraite et sont contraints de se convertir dans le banditisme, le prélèvement de taxes sur les populations et les vols systématiques de bétail, les grands chantiers d’infrastructures évoluent normalement, le pipeline Niger-Bénin sera opérationnel dans le dernier semestre 2023, portant l’accroissement à deux chiffres, la gouvernance est de qualité, la lutte contre la corruption, qui est sincère et porte ses fruits, va davantage s’accentuer avec des dossiers transmis au procureur de la République, avec à la clé une mise en garde aux juges qui doivent se garder, ditil, de protéger ceux des leurs qui seraient impliqués dans de sales dossiers. Bref, Bazoum Mohamed ne se plaint pas de son bilan. Il en est même fier pratiquement. Pourtant, le constat est amer.

Le Niger, l’îlot de paix dans un océan tourmenté qui enregistre tout de même 890 morts, rien que pour la seule année 2021.

Sur le plan sécuritaire, la principale préoccupation des Nigériens, on note que le bilan est particulièrement alarmant. Selon le rapport 2021 de la CNDH sur les droits humains au Niger présenté le 22 décembre 2022 devant l’Assemblée nationale, ce sont 890 civils et militaires qui ont été tués du fait du terrorisme dans le pays au cours de la seule année 2021. Ce chiffre, officiel, est souvent remis en cause par de nombreuses sources du fait de bilans contestés comme lors du massacre d’une patrouille de l’armée à Intagamey, le 10 février 2023. À ces 890 morts officielles, il faut ajouter pour la seule région de Tillabéry où les soldats français foisonnent comme têtards dans un étang, 115 150 personnes déplacées à la date du 16 mai 2022. Et sur les 13 départements que compte la région, les 12 sont affectés par ces déplacements forcés. Les écoles fermées ? Sur l’ensemble du territoire national, quatre régions du Niger sur huit sont concernées par la fermeture des écoles. Il s’agit des régions de Tillabéry, de Tahoua, de Maradi et de Diffa. À la date du 23 août 2022, ce sont 890 écoles qui sont fermées au Niger à cause de l’insécurité, a constaté le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF), soit 77 919 enfants, dont 38 394 filles et plus de 2 430 enseignants qui sont affectés. Selon OCHA, l’organisation humanitaire, à elle seule, la région de prédilection des militaires français(Tillabéry) compte 817 écoles fermées, suivie de Tahoua avec 34, Diffa avec 28 et Maradi avec 11.

Le Président Bazoum, qui a déclaré avoir lancé, en 2021, des commandes de divers armements en Turquie, s’y est rendu personnellement en mars 2022. Près de deux ans après ces commandes d’armements, il n’y a encore rien qui y ressemble. L’armée et les populapopulations civiles continuent à se faire massacrer. Bazoum Mohamed a certainement compris que le délai de livraison est si long que les Nigériens doutent profondément de l’existence réelle de ces commandes pour continuer à garder le silence. Alors a-t-il souligné, lors de la présentation des voeux de nouvel an, que l’année 2023 sera l’année du déploiement de des équipements aériens commandés en 2021.

Des populations de plus en plus paupérisées

Sur le plan économique, la situation est également loin d’être aussi rose que le présente le Président. Si les salaires sont payés à terme échu, ce n’est pas le cas pour les bourses, allocations et pensions des retraités. Ces derniers traversent actuellement une situation très difficile, la mensualisation promise de leurs pensions n’étant pas encore une réalité alors que le délai fixé par le Président Bazoum est janvier 2023. Les secteurs sociaux de base se sont considérablement effondrés. La santé est devenue trop chère pour ne pas dire inaccessible aux bourses modestes et aux pauvres, l’école bat de l’aile et l’eau potable manque cruellement à de nombreuses localités qui s’alimentent encore à la mare. C’est le cas du village de Tiss, à Zinder, où populations et bétail boivent à une eau insalubre d’une mare. L’eau potable reste d’ailleurs une grosse problématique jusque dans les centres urbains, comme dans la commune de Dosso.

La corruption et l’impunité, le zéro pointé du Président

La face la plus laide du tableau, c’est la corruption. Elle est endémique et a déjà rogné sérieusement les bases de l’économie nationale. Les milliardaires ne se comptent plus dans les rangs des dirigeants politiques. Plusieurs d’entre eux ont pourtant été épinglés dans des affaires de malversations financières. En toute impunité ! Ils n’ont pas été démis de leurs fonctions et le parquet ne s’est jamais autosaisi pour ouvrir une information judiciaire. À force de proclamer sa volonté de lutter contre la corruption sans faire appliquer la règle de droit de façon impersonnelle, le Président Bazoum a fini par perdre tout crédit sur le sujet. Dans la plupart des cas, il s’est contenté de faire prendre le menu fretin là où des individus accusés d’avoir détourné des milliards ne sont nullement inquiétés.Pour faire face à ses obligations et financer quelques projets, l’État passe tout son temps à contracter des prêts, tantôt dans un cadre bilatéral ou multilatéral, tantôt en lançant des émissions de bons de trésor et autres titres assimilables. Le Président Bazoum a d’ailleurs annoncé, en janvier, des discussions avec la Banque mondiale en vue de l’obtention d’un grand financement pour la construction de classes en matériaux définitifs visant à réduire considérablement le recours aux matériaux précaires. Certains observateurs ont posé la question suivante : un seul des centaines, voire des milliers de milliards détournés, permet de construire combien de classes en matériaux définitifs ?

Le Niger, un eldorado pour les auteurs de détournements de fonds publics

Au plan de la justice, le deuxpoids, deux-mesures qui a largement prévalu sous Issoufou n’a jamais pris fin avec Bazoum Mohamed. Celui-ci s’est d’ailleurs mis la corde au cou en s’’attaquant aux juges à qui il a demandé, lors la présentation des voeux de nouvel an, de ne pas interférer dans les affaires de justice pour garantir l’impunité à leurs proches. Touchés au vif, ces derniers n’ont pas hésité à mettre l’intéressé dans une posture délicate. Dans une déclaration rendue publique, le Syndicat des magistrats (Saman) a mis le Président Bazoum, par ailleurs président du Haut conseil de la magistrature, au défi de donner la preuve qu’il n’est pas l’élément de blocage d’une justice équitable au Niger.

C’est bien à l’arrivée au pouvoir de Bazoum Mohamed que les mis en cause dans le scandale des fonds de l’armée, déjà rassurés sous Issoufou Mahamadou quant à la procédure entamée, ont bénéficié d’un non-lieu parce que l’État, incarné d’abord par le même Bazoum, a décidé de ne pas se constituer partie civile. Pour les Nigériens, il n’y a pas de doute possible, le chef de l’État a protégé des individus impliqués dans des faits de corruption et de détournement de fonds publics. Pire, au regard de la gravité des actes posés, l’opinion publique nationale assimile l’acte initié et/ou cautionné par le chef de l’État à une protection délibérée de criminels qui ont mis en péril la sécurité et la défense nationale, avec tout ce que cela représente comme massacres de populations civiles et militaires, de déplacements massifs de milliers de Nigériens, de démantèlement du tissu économique, etc.

Le 2 avril prochain, Bazoum Mohamed est attendu précisément sur la question de l’insécurité. Va-t-il annoncer de grandes décisions comme la visite du chef d’État-major des armées à Bamako le laisse entrevoir ou va-t-il livrer un discours à l’eau de rose comme il le fait depuis deux ans ?

Laboukoye

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Catégorie : Politique
Publication : 1 avril 2023

Bazoum Mohamed et la CENI : Les connivences éclatent

Bazoum Mohamed et la CENI : Les connivences éclatent

Cela fait longtemps que, par la qualité des personnalités qui composent la CENI, imposée par le système Guri, et qui ne font pas l’unanimité, divisant la classe politique, beaucoup d’acteurs politiques avaient émis des réserves fondées sur la crédibilité de la CENI que le régime de la Renaissance imposait, refusant tout dialogue pour trouver un compromis qui apaise la tension entre les différents partis politiques qui restent tous campés sur leurs positions, ne voulant céder d’un iota pour donner des chances à une décrispation du climat politique délétère depuis la sortie des élections de 2016. 

Le Pnds ne voulut alors rien entendre, décidé à avancer dans le processus en ne suivant que sa seule volonté qu’elle croit s’imposer à tous, fort d’une majorité qu’il met en avant, alors même que rien, ne saurait, par l’éthique politique et les traditions de consensus qui ont jusqu’ici guidé la classe politique autour de sujets majeurs, autoriser à aller dans une telle démarche qui contrarie les convenances. La fracture entre cette CENI, chaque jour ne fait que se creuser, rendant impossible un rapprochement salvateur des différents pôles politiques cramponnés sur leurs positions. Aucune personnalité cooptée pour faire partie des membres de la CENI, aux yeux de bon nombre de partis politiques y compris certains qui soutiennent mais qui ne peuvent avoir le courage de leurs idées, ne sont pas crédibles, dignes de confiance car, à tort ou à raison, ils sont soupçonnés de connivence avec le régime, pour certains, elle serait même entièrement acquise au Pnds et à son candidat. Un responsable politique, de l’opposition, on se rappelle, n’avait pas manqué d’exprimer ces graves soupçons, annonçant que le président de la CENI, comme pour témoigner de ses proximités et de ses complicités avec le Pnds et son candidat, dinerait avec le candidat nommé Bazoum, une révélation qui, si elle se vérifiait, venait discréditer davantage un président de la discorde. 

Du reste, presque chaque fois que la CENI est l’objet de critiques de la part des adversaires politiques, c’est des responsables politiques du Pnds qui sortent pour la défendre comme pour témoigner de liens incestueux que la Renaissance pourrait avoir avec la CENI que conteste l’opposition institutionnelle.

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Catégorie : Politique
Publication : 28 juillet 2020

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Bazoum Mohamed et les prisonniers politiques : Une continuité suicidaire

Bazoum Mohamed avait promis la continuité de la gouvernance qui a prévalu durant les 10 années de règne d’Issoufou Mahamadou, le chef d’Etat nigérien le plus détesté de ses compatriotes, sans aucun doute. Aujourd’hui au pouvoir malgré tout, il est pris entre le marteau et l’enclume. Balloté entre des velléités mal assumées de s’émanciper de la tutelle étouffante du système issoufien et de tracer sa voie propre, et la surveillance plus qu’étroite de ceux grâce à qui il s’est retrouvé au sommet de l’Etat. Un véritable noeud cornélien qui pourrait tourner à la tragédie pour un homme qui a tant besoin de convaincre d’être un bon parti pour le Niger. Ayant entrepris des démarches qui semblent insolites aux yeux des pontes du Pnds Tarayya, Bazoum risque fort de se faire taper sur les doigts plus vite qu’il ne le pense. Déjà, des sources concordantes indiquent que de nombreuses pontes du parti rose se retrouvent régulièrement à la résidence d’Issoufou Mahamadou et les choses prennent de plus en plus l’allure de concertations d’un genre suspect. S’agit-il de simples visites de courtoisie et de respect à l’endroit d’un homme qui a sacrifié les intérêts de l’Etat sur l’autel des amitiés personnelles et de la camaraderie politique ? Les deux, peut-être. Face aux premiers pas de Bazoum Mohamed à la tête de l’Etat, l’inquiétude s’installe dans les rangs des partisans d’Issoufou Mahamadou. Ils sont nombreux qui traînent des casseroles et s’inquiètent farouchement des premières tendances de Bazoum. Celui-ci essaie, méthodiquement mais prudemment, de défaire les cordes dans lesquelles le système issoufien a mis le pays. Il allège le dispositif sécuritaire, il se déplace sans grand protocole, reçoit et écoute les acteurs de la société civile,

Comment Bazoum Mohamed peut-il convaincre de sa volonté affichée de décrisper la vie politique alors que des prisonniers politiques croupissent toujours dans les prisons nigériennes.

Et pourtant, Bazoum est loin de convaincre son public. Un public largement focalisé sur les réminiscences du système issoufien et qui hâte d’y voir la fin. Pendant, 10 ans, Issoufou a régné en emprisonnant des centaines de Nigériens parmi lesquels l’on trouve régulièrement, adversaires politiques, journalistes et acteurs de la société civile. Ah, la continuité ! Sur ce point, Bazoum fait peur. Ses rencontres avec les acteurs et partenaires de la vie politique sonnent tellement faux que, d’une part, elles suscitent l’inquiétude dans le camp d’Issoufou, d’autre part, elles paraissent, dans les rangs de l’opposition et au sein des organisations de la société civile, comme une volonté morbide d’endormir et de tromper. Comment Bazoum Mohamed peut-il convaincre de sa volonté affichée de décrisper la vie politique alors que des prisonniers politiques croupissent toujours dans les prisons nigériennes. A Niamey, à Say, à Tillabéry, à Kollo, à Filingué, etc. Et s’il y en a qui ont été arrêtés sous Issoufou, d’autres ont l’ont été récemment, à la suite d’une obscure tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Les prisonniers politiques, la preuve de la continuité

Bazoum Mohamed a, donc, du plomb dans l’aile. Il aura d’autant plus de mal à convaincre qu’il est épié à la fois par le système et les citoyens qui restent sceptiques sur sa capacité à inaugurer une autre gouvernance. S’il a la réputation d’être un félin en politique, l’homme est toutefois coincé. Hama Amadou, le chef de file de l’opposition, fortement adulé par le peuple nigérien, est maintenu en prison pour des propos tenus lors de la campagne électorale. Or, Bazoum lui-même a tenu des propos jugés virulents et a violé la loi électorale en s’élançant dans une campagne électorale déguisée avant l’heure. Il n’est pas seul. Moumouni Boureima, l’ancien chef d’Etat-major générale des Forces armées nigériennes et bien d’autres, dont des officiers de l’armée dont personne ne connaît la faute commise, gardent encore prison. Les prisonniers politiques constituent la plus belle preuve de la continuité.

La continuité, une voie suicidaire pour Bazoum

La continuité, telle que promise par Bazoum, est-elle possible ? Oui, bien sûr, puisque, jusqu’à preuve du contraire, les Nigériens notent une persistance de l’ancien ordre politique. Tant qu’il garde des prisonniers politiques, arrêtés sous Issoufou ou récemment, Bazoum ne peut convaincre que de sa volonté d’assurer la continuité. Sur ce point, lui et Issoufou, c’est bonnet blanc, blanc bonnet. Mais, cette voie a un énorme coût pour lui. Les combats assoupis feront à surface et le Niger risque d’être à nouveau d’être un vaste champ d’insurrections populaires. Si les opposants et les acteurs de la société civile qu’il est en train de rencontrer et d’écouter ne voient pas de suite logique à ces pourparlers directs, ils ne manqueraient pas de lever les équivoques et de le faire savoir à l’opinion. Une perspective redoutable pour un homme qui a, selon de nombreux proches, la volonté de faire un trait sur les 10 années de gouvernance d’Issoufou.

Le forgeron est désormais dans la forge et les Nigériens attendent, impatiemment, de voir ce qu’il veut forger.

Selon des observateurs avisés, il n’y a qu’une alternative pour Bazoum. Soit, il plie devant les desiderata d’un système qui a ruiné le Niger ; soit, il met le Niger en avant et faire droit aux attentes de ses compatriotes. Présenté par ses partisans comme quelqu’un qui n’a pas les mains noires de cambouis pour ne pas entreprendre de mettre l’Etat dans ses droits et donner espoir aux Nigériens, Bazoum Mohamed est également prisonnier de ses propos et de ses positions sur la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics. À la veille du début du second mandat d’Issoufou, il avait fait de vaines incantations politiques de voir son prédécesseur mener une lutte féroce contre la corruption. Le forgeron est désormais dans la forge et les Nigériens attendent, impatiemment, de voir ce qu’il veut forger.

Doudou Amadou

 

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Catégorie : Politique
Publication : 14 juin 2021

Bazoum Mohamed ne peut faire l’économie de sacrifier Issoufou Mahamadou et son ‘’empire’’

Depuis qu’il occupe, malgré tout, les plus hautes fonctions de l’Etat, Bazoum Mohamed essaie de séduire les Nigériens en essayant de combler l’immense fossé qui le sépare de ses concitoyens avec des pelletées de sable qui soulèvent admiration et indignation. La question, bien évidemment, n’est pas de savoir en qui les petits gestes de Bazoum Mohamed suscitent de l’admiration et chez qui cela provoque de l’indignation. La question, c’est de savoir si l’on peut combler un fossé aussi béant que celui qui sépare Bazoum Mohamed des Nigériens avec des petites pelletées de sable aussi misérables que folkloriques ?

Bazoum essaie visiblement de se présenter comme un homme nouveau, convaincre de sa bonne foi, mais…

L’allègement du dispositif sécuritaire présidentiel, qui peut d’ailleurs être remis en cause à tout moment ; la suppression des postes de directeur de Cabinet ; son récent voyage à Paris, puis à Bruxelles, sa visite impromptue dans certains grands services de l’Etat, dans la plus grande simplicité, etc., sont autant de petits gestes par lesquels le nouveau locataire du palais présidentiel essaie d’emporter la sympathie de ses concitoyens. Des gestes qui sont nettement en dessous des attentes des Nigériens. Bazoum essaie visiblement de se présenter comme un homme nouveau, celui que les compatriotes attendent de voir prendre à bras-le-corps des préoccupations réelles et non se fourguer dans un populisme de mauvais aloi. Si ces petits gestes sont perçus comme autant de changements ayant une perception positive au sein de l’opinion, ils risquent, à terme, d’être appréhendés comme des actes endormeurs destinés à tromper ses compatriotes. La sentence est vite tirée. Avec son passif, Bazoum Mohamed est vite enterré. Et plus vite qu’il ne faut, il se verra dans l’obligation politique d’être un autre Issoufou, sinon d’être pire que Issoufou.

Le retour des populations de l’Anzourou dans leurs villages, un bon point pour Bazoum

En vérité, Bazoum Mohamed souffre. Il souffre profondément en sachant qu’il est loin, très loin d’avoir entamé ce qu’il a à faire pour combler ce fossé. Ce ne sont pas de petits gestes d’éclat assimilables à du populisme dont les Nigériens ont besoin, mais bien d’actes majeurs sur lesquels il n’aura pas besoin de faire du tapage médiatique inutile. En faisant semblant comme il le fait, il ne peut, à terme, qu’exaspérer ses compatriotes et il le sait. Le temps joue contre lui d’autant plus que ses compatriotes sont pressés d’entrevoir un début de solutions à leurs préoccupations. La sécurité et la justice sont principalement les plus fortes attentes des Nigériens. Le retour des populations de l’Anzourou, sous bonne garde de l’armée, dans leurs villages respectifs, est certainement un bon point marqué par Bazoum Mohamed. Mais, cela ne suffira pas. D’aucuns se disent que le plus difficile est d’assurer durablement la sécurité de ceux qui ont volontairement accepté d’accorder foi aux garanties du gouvernement et de retourner chez eux. « Pourvu que cela dure », a laissé entendre un ressortissant de la région.

Tourner en rond, tel est le sort de Bazoum

Le retour des populations de l’Anzourou dans leurs villages est un bon début pour Bazoum Mohamed qui pourrait, peut-être, être en train d’inaugurer un nouveau paradigme de la gouvernance sécuritaire. Les Nigériens qui observent, ne veulent point se laisser aller à des espoirs mal fondés. La position de Bazoum sur le dossier du ministère de la Défense leur a laissé un arrière-goût bien amer. Or, l’affaire résume toute la tragédie à laquelle est confronté le peuple nigérien dans l’Ouest et l’Est de son territoire. Pendant des années, des individus, civils et militaires, fonctionnaires et hommes d’affaires, se sont ligués dans un complot contre l’Etat en détournant par divers moyens et stratagèmes, les fonds dédiés à la défense nationale. Au bas mot, les fonds dilapidés sont estimés à plusieurs dizaines des milliards de francs CFA. Dans une totale impunité pour les auteurs qui se sont construit de grands empires financiers. Pour de très nombreux Nigériens, Bazoum Mohamed ne peut que tourner en rond.

Sécurité, justice… Bazoum doit se hâter de s’attaquer aux vrais problèmes

Au-delà, donc, de ces petits gestes sans incidence sur les préoccupations réelles de ses compatriotes, Bazoum Mohamed est un homme condamné à échouer. C’est du moins le verdict rendu, peut-être trop vite, par une partie importante de l’opinion nationale qui ne donne pas chère la peau de l’intéressé face à Issoufou Mahamadou et à son système qui est intact. Or, pour réussir, Bazoum ne peut faire l’économie de sacrifier Issoufou Mahaamdou et son empire. Si ses petits gestes traduisent une volonté réelle de rompre d’avec le système qui a prévalu une décennie durant, alors Bazoum doit se hâter de s’attaquer aux vrais problèmes. Sécurité, mais également justice sont au coeur de ces préoccupations. Et il va de soi qu’il ne peut convaincre que s’il fait preuve d’ingratitude vis-à-vis d’Issoufou. Après tout, pensent certains observateurs, ce dernier a adoubé Bazoum dans un dessein personnel. Bazoum, selon eux, est une sorte de cobaye au service d’un système qui pense pouvoir le manipuler à sa guise.

Bazoum semble évoluer avec une muselière et des œillères.

Des faits récents ou plutôt des rumeurs ont renforcé davantage ce sentiment que Bazoum n’est qu’un simple faire-valoir, un otage qui serait incapable de décider seul de sa gouvernance. Issoufou Mahamadou, qui est loin d’être un garçon de choeur, l’a fait savoir : Il n’est pas question que je m’éloigne de la gestion des affaires publiques, a-t-il confié en substance à un journal français récemment. « Je serai toujours là pour conseiller ou dire la vérité à Bazoum », at- il précisé. Un message clair pour ceux des Nigériens qui ont vite fait de chanter son départ. Aujourd’hui, la problématique de la gouvernance est tout autant claire. Bazoum semble évoluer avec une muselière et des oeillères. Il n’aurait pas une réelle autonomie en tant que président de la République et cela n’a rien à voir avec l’opposition. La dialectique a changé de pôle. Les plus récentes nominations au sein de l’armée ont ainsi nourri les rumeurs les plus folles. Le général Tchiani, dit-on, aurait refusé catégoriquement de quitter son poste au profit d’un autre officier et Bazoum n’a rien pu faire que d’annuler le décret qui le remplaçait par un autre. Bien entendu, derrière Tchiani, l’on voit forcément Issoufou Mahamadou. Otage ou complice de la situation qui a prévalu depuis 10 ans et à laquelle les Nigériens veulent un changement? Bazoum est sur un fil de rasoir. Il doit savoir manoeuvrer pour ne pas tomber. Et il a certainement mieux à gagner en tournant le dos à Issoufou que de le trimballer comme de lourds boulets qui l’empêcheraient nécessairement d’avancer.

Doudou Amadou

 

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Catégorie : Politique
Publication : 3 juin 2021

Bazoum Mohamed VS Issoufou Mahamadou : Le nouveau PRN continue de faire un pied de nez à l’ancien

Le 10 juillet prochain, Bazoum Mohamed va boucler ses 100 jours à la tête de l’Etat. Un évènement attendu pour faire son premier procès et que l’intéressé travaille à préparer sous les meilleurs auspices. Son souci, c’est de ne pas échouer son premier test. Pour cela, il l’a compris, il n’a pas dix mille solutions : il faut oeuvrer à faire comprendre que Issoufou et sa gouvernance, c’est du passé. Un passé révolu qu’il compte rapidement enterrer sans faire du bruit. Bazoum Mohamed, c’est certain, est en train d’enterrer Issoufou Mahamadou et sans sa gouvernance scabreuse. Sans un mot. Dans le silence bruyant de ses petits pas, le Président Bazoum étale ses desseins pour le Niger et son peuple. « C’est la rectification », dit un grand militant du Pnds qui a requis l’anonymat. Sans dire un mot, et sans affronter frontalement l’oligarchie du parti, Bazoum Mohamed avance ses pions, détruit méthodiquement les fondements d’une gouvernance scabreuse dont les Nigériens ne veulent pas et qu’ils ont subie durant 10 ans. Le retour des populations de l’Anzourou, celui de Baroua, le séjour de trois jours qu’il vient d’effectuer dans la région de Diffa sont autant d’écarts observés d’avec celui qui l’a précédé. Sous Issoufou, les zones et les populations fuyant les attaques terroristes étaient presque laissées à leur sort. Avec Bazoum, elles reprennent confiance, retrouvent leurs terroirs abandonnés et l’activité économique, complètement étouffée sous son prédécesseur, est en voie de relance. Deux tableaux qui ne peut être confondus et sur lesquels les Nigériens ne transigent pas.

Bazoum Mohamed est en train d’inaugurer une gouvernance plus humaine, sociale et sécuritaire véritablement tournée vers les intérêts du Niger. Pas de l’étranger, comme c’était le cas sous Issoufou.

S’il s’agit d’actes de complicité afin de donner à Bazoum Mohamed la légitimité que lui contestent de nombreux Nigériens, les Nigériens sont plutôt gagnants puisque, dans la pratique, le régime s’est vu contraint d’amorcer un changement de paradigme dans la gouvernance. S’il n’a pas encore obtenu gain de cause dans ses revendications pour une justice équitable pour les auteurs de corruption et de détournements des deniers publics, phénomènes récurrents, sous Issoufou, qui ont saigné à blanc les finances publiques, le peuple nigérien est toutefois porté sur l’espoir d’une gouvernance plus humaine, sociale et sécuritaire véritablement tournée vers les intérêts du Niger. Pas de l’étranger, comme c’était le cas sous Issoufou. Selon certains, les actes posés par Bazoum procèdent d’une stratégie visant à s’attribuer une légitimité qu’il n’a pas. Pour eux, il pose des actes calculés, soigneusement encadrés avec et sous la houlette de ceux qui l’ont imposé afin de désamorcer la bombe laissée derrière par Issoufou. Pour preuve, avancent- ils, Bazoum Mohamed n’a pas encore osé s’attaquer aux intérêts du cartel en faisant poursuivre ses membres auteurs de corruption et de détournements massifs des deniers publics.

Des scandales financiers imprescriptibles.

Le Président Bazoum, qui accumule les points de sympathie, n’a toujours pas convaincu les plus sceptiques quant à sa volonté de faire de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées son cheval de bataille. Ils sont d’autant plus sceptiques que d’importants dossiers de malversations financières dorment dans les tiroirs de la justice et/ ou de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia). Or, à moins qu’il veuille passer l’éponge sur les délits et crimes restés impunis, Bazoum ne peut consolider à terme l’espoir et la sympathie qu’il suscite sans s’intéresser à ces dossiers qui sont restés dans la mémoire collective comme étant des scandales financiers imprescriptibles.

C’est indiscutable, la page Issoufou est en train d’être tournée

Les petits pas de Bazoum constituent- ils pour autant la résultante d’une conspiration inspirée de ses mentors pour tromper le peuple nigérien et l’endormir sur les véritables enjeux du moment ? Pour les militants extrémistes du Pnds, ce qui se publie dans certains journaux et qui loue la gouvernance que le président Bazoum inaugure ne peut être inspiré que par une volonté d’opposer le nouveau locataire du palais présidentiel à l’ancien. Et ils réagissent comme ils peuvent afin, comme ils disent, de faire avorter le complot. Des réactions épidermiques qui traduisent à la fois la gêne et l’angoisse qui les tenaillent. Ils auraient sans doute souhaité qu’il n’y ait point d’écart entre Issoufou, perçu comme le plus mauvais chef d’Etat que le Niger ait connu, et Bazoum qui cherche à s’émanciper légitimement de la gouvernance scabreuse de son prédécesseur. Complot ou pas, Bazoum est en train de faire les choses conformément aux attentes de ses compatriotes et cela, de toute évidence, constitue un pied de nez à Issoufou. Il ne parle pas, mais il est en train d’agir différemment et les Nigériens, qui ont très envie d’oublier les 10 années de cauchemars issoufiens ne peuvent que s’en réjouir. C’est indiscutable, la page Issoufou est en train d’être tournée. Malgré les soubresauts de partisans farouches qui se débattent pour un baroud d’honneur sans issue, Bazoum Mohamed est en train de l’»enterrer».

L’ancien président ne peut de toute façon éviter d’être «enterré»

Bazoum le sait, l’oligarchie du Pnds, qu’il connaît mieux que quiconque, l’attend au tournant. Elle ne lui fera pas de cadeau si jamais…Peut-être est-ce parce qu’il est justement conscient de l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête que Bazoum Mohamed n’a pas encore donné âme et vie à son discours sur la lutte contre la corruption et les infractions assimilées ? Issoufou Mahamadou, que l’on dit malade de la belle publicité qui est faite à son successeur au cours de ses 100 premiers jours à la tête de l’Etat, ne s’inquiète pas toutefois de ce que son protégé pourrait entreprendre dans ce sens. Selon une de nos sources, Bazoum fera tout, sauf s’en prendre aux auteurs de détournements et de corruption. Sur ce sujet, a-t-il souligné, ses propos resteront une simple profession de foi. La déception est au bout pour les Nigériens, mais l’ancien président ne peut de toute façon éviter d’être «enterré ». Les approches de Bazoum Mohamed, ses discours et ses actes sont aux antipodes de ceux d’Issoufou Mahamadou, si méprisant vis-à-vis de ses compatriotes et de leurs aspirations.

Bazoum l’a cimpris : il lui suffit de rectifier quelquesunes des dérives et autres aberrations de son prédécesseur pour se faire applaudir

« Son échec, c’est le mien », a dit Issoufou Mahamadou à propos de Bazoum Mohamed. Les Nigériens, eux, disent pourtant que le succès de Bazoum ne fait pas l’affaire d’Issoufou. La réinstallation des populations locales dans leurs villages, entreprise avec succès, en est un bel exemple. Tandis qu’ils acclament l’actuel chef de l’Etat, les populations vouent l’ancien aux gémonies. Issoufou Mahamadou a si mal gouverné qu’il suffit pour Bazoum de rectifier quelquesunes des dérives et autres aberrations de son prédécesseur pour se faire applaudir. Il l’a fort bien compris et ne s’en prive pas. Un pied de nez continuel qui est certainement de nature à exaspérer Issoufou qui ne tient pas, et il l’a dit, à tomber dans l’oubli. Surtout pas sous Bazoum Mohamed.

Doudou Amadou

 

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Catégorie : Politique
Publication : 10 juillet 2021

Bazoum Mohamed, ministre d’Etat chargé de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, invité de ‘’Grands Dossiers’’ sur les antennes de ‘’La Voix du Sahel’’ : Mise au point sur le processus électoral au Niger

Bazoum Mohamed, ministre d’Etat chargé de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, invité de ‘’Grands Dossiers’’ sur les antennes de ‘’La Voix du Sahel’’ : Mise au point sur le processus électoral au NigerLe samedi 7 Juillet dernier, le ministre d’Etat chargé de l’Intérieur et président du principal parti au pouvoir, le PNDS-Tarayya et de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN), était l’invité de l’émission ‘’Grands dossiers’’ de la radio nationale, ‘’La Voix du Sahel’’, animée par notre confrère Alio Ibrahim. Entre autres sujets abordés au cours de cet entretien diffusé en direct, il y avait tout naturellement la question relative au processus électoral dans notre pays qui constitue une sorte de pomme de discorde entre la majorité et l’opposition. Aussi, nous publions ci-dessous, un extrait de cette émission scripté et publié par ‘’Niger Inter’’.

La Voix du Sahel : Monsieur le ministre d’Etat certains partis politiques critiquent le caractère non consensuel du code électoral. Ce code électoral est-il adapté selon vous ?

Bazoum Mohamed : Très certainement, et ce code électoral, il faut vous en souvenir, avait été rédigé à l’issue de deux séminaires organisés sous l’égide de la commission nationale indépendante qui avait organisé les dernières élections de 2016. Après plusieurs contacts internationaux, un certain nombre de constats, des lacunes sur le code électoral avaient été répérés par les experts de l’OIF qui étaient venus faire l’audit de notre fichier électoral mais qui, à l’occasion, ont pu donner leur point de vue sur des dispositions du code électoral qui détermine d’ailleurs certains aspects du fichier électoral. C’étaient des séminaires parrainés par le NDI (National Démocrate Institute) des Etats-Unis et l’OIF (l’Organisation Internationale de la Francophonie).

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Catégorie : Interview
Publication : 13 juillet 2018

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Bazoum s'est planté un couteau dans le ventre à Paris : Par Moussa Tchangari

A Paris, le Président Bazoum s'est planté un couteau dans le ventre ; à la grande satisfaction de Macron. En acceptant le redéploiement de Barkhane et Takuba au Niger, il a pris un risque politique majeur; et s'il n'y prend garde, cette décision, clairement impopulaire, pourrait entraîner sa chute.
Comme le dirait quelqu'un, à cette prise de risques inutile, il n'y a qu'une seule explication : c'est le "hawwu", cette force insaisissable qui vous conduit à faire des choses dont vous savez vous-même qu'elles ne vous porteront pas bonheur. C'est vraiment lamentable; mais, c'est son choix.

La France veut encore rester, apparemment karhi da yaji, quelques mois au Mali; alors que le gouvernement du pays lui demande de retirer ses forces sans délais. Le président français, Emmanuel Macron, réagissant à l'injonction souveraine du Mali, affirme qu'il n'en est pas question : « Nous avons annoncé la “réarticulation” du dispositif et il s’appliquera en bon ordre afin d’assurer la sécurité de la mission des Nations unies et de toutes les forces déployées au Mal », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles; avant d'avertir qu'il « ne transigerai pas une seconde sur leur sécurité ».

Ainsi donc, si le Niger décide demain, pour une raison ou une autre, de demander à la France de retirer ses forces, elle pourrait recevoir la même réponse du locataire de l'Elysée. En tout cas, l'enseignement qu'il convient de tirer de cette réaction de la France à la légitime demande malienne, c'est qu'il ne faut jamais introduire le loup dans la bergerie lorsque l'on sait pertinemment que l'on n'a pas les moyens de décider du moment où on le sort de là. On ne sait pas pour l'instant comment les militaires maliens, qui n'ont aucun contrôle effectif de leur vaste territoire, vont faire partir sans délais Barkhane et Takuba; mais, cette histoire sonne déjà comme un avertissement pour ceux qui s'apprêtent à les accueillir chez eux.

Comme l'a dit un fin observateur, cette histoire est plus que pathétique et indigne d'un pays qui se veut grand, mais incapable d'assumer les conséquences de ses propres turpitudes; elle met en scène une épouse arrogante qui, après avoir été répudiée pour mauvaise conduite, n'a plus aucun sujet de querelle que le temps pour faire ses valises. Certes, c'est légitime chez nous qu'une épouse répudiée réclame un temps avant de partir (c'est le temps de la Idda en Islam); mais, lorsque son projet est de s'installer chez le voisin avec lequel ses relations n'ont jamais été au dessus de tout soupçon, on peut comprendre que l'époux en colère, qui a des bonnes raisons de ne pas se sentir pas en sécurité, lui refuse ce petit droit.

Par Moussa Tchangari 
Source : https://www.facebook.com/moussa.tchangari.54 
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Catégorie : Idées et opinions
Publication : 19 février 2022

Bazoum va-t-il sauver les arrières de Mahamadou Issoufou ?

images/stories/2013/Bazoum_Mohamed_03.jpg"Selon certaines discrétions des hautes personnalités du Pnds Tarayya et pas des moindres, le Président Issoufou Mahamadou n’a pas dit son dernier mot par rapport au choix de son dauphin. Il parait qu’il aurait fait savoir à ses proches qu’il lui faut quelqu’un de confiance, sur lequel il peut compter demain pour sauver ses arrières. En aucun cas, Mohamed Bazoum ne lui semble pas être quelqu’un à qui il faut faire confiance. Ce monsieur l’a toujours contredit. Ce fut principalement le cas en 2012 lors de l’attribution d’un passeport à un libyen du nom de Bachir Salah et aussi après une attaque terroriste dans le département de Téra où des forces de défense et de sécurité ont trouvé la mort où il disait ceci : «Nous reconnaissons que vous n’êtes pas bien équipés» sur les antennes des radios et télévisions, se sont des exemples parmi tant d’autres, où il semblerait qu’il impliquait directement le président Issoufou Mahamadou. En tant que ministre d’État et président du parti majoritaire au pouvoir, l’opinion nationale et internationale étaient stupéfiantes d’entendre un ministre de son rang étaler la faille de son armée face à l’ennemi. Il y a autant d’exemples qui montrent que Bazoum ne peut être un chef d’État sur qui il peut compter, aucun signe de garantie de sa part.
Poulho Y. 
09 mars 2019
Publié le 27 février
Source : Le Monde d'Aujourd'hui

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Catégorie : Politique
Publication : 9 mars 2019

Bazoum/Issoufou : Est-ce le début du clash ?

Un grand poète arabe de la période préislamique, Imru Al-Qays, écrivait dans ses vers sublimes que le « Vrai chef n’a ni femme, ni enfants, il n’y a que son trône qui compte » ! Aujourd’hui encore, une telle assertion reste largement justifiée et fondée, car l’essence même du pouvoir est la singularité de l’objet sur lequel porte celui-ci, à savoir le commandement sur les hommes. Or, pour prétendre à cette haute fonction, l’autorité du chef doit être reconnue par tous, en tous lieux de sa sphère de compétence et à tous instants. Qu’il s’agisse des sociétés monarchiques du passé ou des Etats démocratiques contemporains, l’exercice du pouvoir suprême emprunte forcément les sentiers tourmentés de l’orgueil et de l’ambition personnels des souverains ou des dirigeants qui président aux destinées de leurs peuples.

Toute cette digression liminaire pour aborder, du moins, ré-aborder, la question des relations entre le Président de la république, Mohamed Bazoum, et son ancien mentor politique et prédécesseur, Issoufou Mahamadou. En effet, tout et son contraire auront été dits sur de telles relations, au cours des vingt (20) derniers mois de gestion du pouvoir par l’enfant de Tesker. Invariablement, les gens s’accordaient sur un fait constant que la réalité du pouvoir serait plus ailleurs qu’au Palais de la Présidence, plus précisément, au quartier château I de Plateau, plus exactement dans l’immeuble dénommé ‘’MIM’’ abritant la fameuse Fondation Issoufou Mahamadou (FIM). D’après des témoignages sérieux, on voit plus de mouvements au niveau de la FIM qu’au Palais de la Présidence, car même des ministres en exercice s’y rendent pour réitérer leur allégeance au propriétaire de la Fondation qui jouerait, à cet égard, en quelque sorte, le rôle de ‘’parrain’’ qui ne déplairait sans doute pas à un certain génial Robert De Niro, dans une tonalité sahélienne ! Même le plus sceptique des Nigériens était d’avis, à un moment donné, que Mohamed Bazoum ne gouvernait pas le Niger, mais assurait seulement une sorte de régence qui ne disait pas son nom. Du reste, les conditions dans lesquelles la candidature de Mohamed Bazoum avait éclos, notamment la précocité de la tenue du congrès d’investiture du candidat du PNDS/Tarayya, à deux (2) ans de l’élection présidentielle, afin de mettre fin aux velléités pouvoiristes d’un certain Hassoumi Massaoudou, ainsi que les différentes péripéties ayant émaillé l’évolution ultérieure de cette candidature, montrent assez éloquemment toute la dette énorme de Mohamed Bazoum vis-à-vis d’Issoufou Mahamadou dans le destin présidentiel du premier. Pour cela, Bazoum devrait rester, éternellement, redevable et reconnaissant vis-à-vis de celui qui s’était battu auparavant pour éliminer, un à un, tous les obstacles qui se dressaient sur cette candidature fragile, pour l’imposer, d’abord à son parti, ensuite pour créer les conditions de son sacre suprême en inféodant toutes les institutions nationales parties prenantes du processus électoral. Cela allait du fichier électoral, en passant par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et ses représentations régionales, pour aboutir à la Cour Constitutionnelle pour rejeter toutes les requêtes déposées par les autres candidats contre la régularité du candidat du PNDS/Tarayya. Au regard de tout cela, les observateurs s’accordaient à prévoir, au Niger, un bicéphalisme dans la source du pouvoir suprême, avec l’existence d’un pouvoir formel qui s’incarnerait en la personne de Bazoum, un pouvoir qui se réduirait aux manifestations purement protocolaires, comme celles de présider les Conseils des Ministres hebdomadaires, d’inaugurer des chrysanthèmes, de prendre le ‘’Mont Gréboum’’ ; et de l’autre côté, l’on pourrait noter la présence d’un pouvoir réel toujours aux mains de l’exprésident de la république et de l’appareil du parti. De la prestation de serment de Mohamed Bazoum, le 02 avril 2021, à aujourd’hui, les Nigériens auront eu ce sentiment confus dans la gouvernance du pays, c’est-à-dire cette impression de deux commandants de bord dans un cockpit.

Cependant, ces derniers temps, cette impression du départ serait sur le point de changer de forme et de contenu, laissant apercevoir un début de rupture dans ces rapports que l’on croyait, pourtant, forgés dans l’airain. En effet, l’assainissement et la moralisation de la vie publique entrevus par le régime actuel et entamé sous des chapeaux de roues pourraient constituer la matrice de gestation de cette rupture tant attendue entre les deux personnages centraux de la tragi-comédie qui se joue sur les rives du Niger. Il ne faudrait pas se méprendre sur le fait que vouloir, à tout prix, assainir les finances publiques, n’est ni plus, ni moins, que vouloir revisiter la gestion antérieure, celle de la Renaissance Acte I et II d’Issoufou Mahamadou, dans la mesure où la plupart des dossiers traités par la HALCIA et les autres institutions nationales de contrôle budgétaire et financier (Cour des Comptes, Inspection Générale d’Etat, Inspection des Finances) remontent à la période du règne de l’enfant de Dandadji. Aujourd’hui, face au déclenchement de cette opération ‘’Maï boulala’’, c’est un vent de panique générale qui semble souffler sur le PNDS/ Tarayya, la machine judiciaire étant désormais lancée comme une fusée Ariane ou une fusée américaine de Cap Canaveral. Alors, le vieux et le nouveau mondes de la ‘’Renaissance’’ sont sur le gril et en appellent, certainement, à l’intervention de leur ancien parrain, à savoir Issoufou Mahamadou, qui serait le seul, selon eux, à pouvoir arrêter la déferlante judicaire actuelle. Mais, de quelle manière, pourrait-on se demander ? Eh bien, en montrant les muscles au Président Bazoum, comme cet appel lancé par le Professeur Issoufou Katambé pour demander aux habitants de Tahoua de sortir, massivement, pour accueillir le Ministre du pétrole, Sani Mahamane Issoufou, alias Abba, ou encore de celui du Président du Conseil de ville de Tahoua, qui demandait aux habitants de sa commune de réserver un accueil des grands jours au Premier Ministre, Ouhoumoudou Mahamadou. Pourquoi une telle démonstration de force et à qui serait-elle destinée, si ce n’était, suivez mon regard… ?

En réalité, d’après certaines sources bien informées, ça ne tournerait pas rond, ces derniers temps, entre le Président Bazoum et l’exprésident de la république, Issoufou Mahamadou. La cause de la mésentente entre le prédécesseur et son successeur serait liée aux velléités du Président Bazoum de nettoyer les écuries d’Augias, sans doutes salies sous la gestion d’Issoufou Mahamadou. Pour le moment, la crise couve, chacun affûtant sans doute ses armes en attendant la déclaration officielle de la guerre. En plus de cette volonté affichée par le Président Bazoum de solder les comptes du passé, un autre événement serait aussi venu en rajouter à la gravité de la situation des relations entre les deux hommes, en l’occurrence, la parodie de procès des auteurs présumés de la tentative de coup d’Etat du 30 et 31 mars 2021, qui vient de se dérouler devant le Tribunal militaire de Niamey et mis en délibéré. En effet, au cours de ce procès, de terribles révélations ont été faites par certains présumés prévenus, des révélations abracadabrantes mettant en cause certaines personnes de l’entourage de l’exprésident de la république. Aujourd’hui, l’addition semble, peut-être, trop salée pour le Président Bazoum qui n’affiche pas, ces derniers jours, une mine sereine, mais bien contrastée, perceptible d’ailleurs, du point de vue physique. Mais, la question lancinante que tous les observateurs attentifs se posent, aujourd’hui, est celle de savoir qui des deux ‘’D’Artagnan’’ du Sahel nigérien dégainera le premier ! Une question apparemment triviale, mais qui pourrait, néanmoins, déterminer, probablement, l’issue finale de la tragédie nigérienne actuelle, comme on en voit souvent dans les ‘’Western- spaghetti’’ des années soixantesoixante- dix, ou encore dans les règlements de comptes entre bandes rivales des réseaux mafieux, la rapidité de la gâchette étant le prix de la course pour la survie ! Suspense haletant, alors, jusqu’au bout !

Vivement donc la saison II de ce mélodrame aux saveurs homériques, oedipiennes, dirait Sigmund Freud, car, à la fin, il ne restera qu’un seul vainqueur, un seul survivant tout court, et gare donc au perdant !

Adamou Maiga

 
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Catégorie : Politique
Publication : 23 février 2023

Bazoum/Issoufou : Les deux chefs sont-ils au courant de la guéguerre des seconds couteaux ?

Mohamed Bazoum et Issoufou Mahamadou ont beau affiché, en public ou en privé, leur entente, mieux leur complicité, il se trouve qu’en sourdine, les deux entourages se livrent, d’après certaines sources, une guerre larvée. Ce n’est pas la cérémonie de présentation du prix MO Ibrahim, organisée en grandes pompes, au Centre International de Conférence Mahamat Gandhi de Niamey, le 19 mai dernier, qui contredira cette impression de plus en plus prégnante ! Depuis longtemps, le constat est largement établi que les deux entourages ne s’interpénètrent pas. En termes plus prosaïques, vous ne pourriez jamais fréquenter à la fois les deux mondes sans être taxés de mouchards ! Bien au contraire, ce sont deux pôles qui se repoussent dans un champ magnétique, phénomène appelé ‘’répulsion entre deux pôles identiques’’. C’est ainsi que dans le dernier rebondissement de l’Uraniumgate, certains thuriféraires de l’ex-président de la République, Issoufou Mahamadou, y auraient vu la main de l’entourage du président Mohamed Bazoum. Les allusions de ‘’mains invisibles’’ d’Oumarou Zakari, zélé défenseur de l’ex-président, ne visaient, ni plus, ni moins que l’entourage de celui-ci.

Ces derniers temps, suite aux propos polémiques du président Bazoum sur l’armée, certains observateurs ont noté que le camp de l’ancien président aurait une occasion en or de mener ses représailles en recourant aux services de certains commentateurs de télé de certaines chaînes de la sous-région, qui ont littéralement bâché le président Bazoum, tout en jetant des fleurs à Issoufou Mahamadou. Les ‘’Bazoumistes’’ ne sont guère dupes, car, ils savent d’où les coups étaient partis contre leur champion, descendu au vitriol par ces francs-tireurs sous-régionaux.

Cependant, aujourd’hui, si le doute n’est plus permis sur l’existence de cette guerre de tranchées que se livrent les seconds couteaux, comme on dit, l’on s’interroge légitimement sur la question de savoir si les deux chefs sont bien au courant de cette guerre de clochers menée par leurs entourages respectifs. Ils ne peuvent ne pas le savoir, probablement, mais préfèrent, peut-être, botter en touche ! Mais, pendant combien de temps les deux patrons pourront-ils jouer à ce jeu de camouflage, de dissimulation pour refuser de voir ce que l’évidence aura achevé de montrer tous les jours ?

Kaillo

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Catégorie : Politique
Publication : 2 juin 2023

Bibliothèques à Niamey : Le savoir à la portée des lecteurs (Archives Nigerdiaspora)

Avec pour mission principale la collecte, la conservation et la diffusion de différents types d’ouvrages, les bibliothèques constituent des centres par excellence d’expansion du savoir. C’est le lieu de rencontre pour les élèves et les étudiants les plus consciencieux.

C’est en connaissance de cause que, dans le cadre de sa politique éducative, l’Etat a suffisamment investi dans la création des bibliothèques scolaires au sein des établissements de l’enseignement du 1er et 2ème cycle.

Espace de découverte et de conservation de connaissances livresques, les bibliothèques sont des sources documentaires incontournables dans la quête du savoir. Le développement de la littérature a commencé depuis la colonisation et jusqu’après l’indépendance de l’Afrique. Nombreux sont en effet les auteurs écrivains qui se sont manifestés durant cette période. Les derniers ayant marqué l’histoire de l’Afrique sont Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Aké Loba, Birago Diop, Seydou Badian, Mongo Beti, Tchikaya U’tamsi, Cheick Hamidou Kane, Ousmane Socé, Bernard Dadié, Sembene Ousmane, Ferdinand Oyono, Boubé Hama, etc.

Cette littérature écrite est une éducation, et a beaucoup contribué à l’épanouissement des africains et au développement de l’Afrique toute entière. Au Niger, il y a eu des écrivains avec plein de talent comme Boubé Hama, Idé Oumarou, Adamou Idé, Soli Abdourahamane, etc. C’est une véritable littérature que les élèves se doivent de connaître.  Aujourd’hui, force est de reconnaître que ces littératures sont mal connues dans le milieu scolaire surtout depuis la suppression de l’anticipée de français. Les élèves ne s’intéressent plus à la lecture et  les professeurs ne les incitent plus aux bonnes habitudes de lecture. En revanche, ces écoliers affichent un appétit prononcé pour  les films   TV, les  vidéocassettes, l’Internet, etc. Il faut les sensibiliser à une bonne fréquentation des bibliothèques scolaires et publiques pour qu’ils découvrent les différentes richesses de la pensée qui comme on dit se trouvent  dans les livres. De l’avis des spécialistes, la situation est très inquiétante. D’ailleurs enseignants et spécialistes de l’éducation s’indignent de cet état de fait. Même les parents ne sont pas en reste ; ils se disent aussi très surpris que  leurs progénitures n’aient amour  pour la lecture.

Selon M. Boubacar Tiémogo, de la Cellule pédagogique français à l’Inspection Niamey III, avant, le programme consistait à l’étude de la littérature française et Africaine. « Nous étudions tous les auteurs européens et africains, faisons des exercices littéraires telle que la contraction de texte, la dissertation, le commentaire composé, l’étude de langue était quelque part un renforcement des acquis. Des exposés sont faits par les élèves eux-mêmes sur la présentation des thèmes et des études des différents thèmes avec des supports généralement des textes décrits des auteurs français, africains, des grandes étapes de la littérature. Pour les familiariser, il est remis une liste d’œuvres à étudier pour les classes de Seconde, c’est la littérature française du 18ème siècle, la classe de 1ère, il s’agit de la littérature du 19ème siècle et enfin la classe de Terminale, la littérature du 20ème siècle. Concernant la littérature orale traduite (les contes, épopées, légendes, pour les indépendances, la négritude, le mouvement de la reconnaissance ; et pour les classes de Terminale la littérature engagée de l’ère des indépendances », souligne-t-il. Pour tous ces aspects, indique  M. Boubacar Tiémogo, il y avait une liste d’œuvres à lire fondamentalement par exemple pour les classes de seconde, dont entre autres ‘’Sous l’orage’’ de Seydou Badian, ‘’Le lion et la perle’’ de Birago Diop etc. Ce sont là des livres à lire obligatoirement. Un autre aspect, a-t-il précisé, c’était l’épreuve de l’anticipé de Français en classe de 1ère  de la série littéraire en prélude au BAC (l’écrit et l’oral). Il s’agissait de présenter l’auteur, question à être poser par le professeur à l’épreuve orale ce système obligatoire montre la capacité d’assimilation de l’élève. Redoutant cette épreuve orale, les candidats sont ainsi amenés à lire beaucoup. Autres obligations, rappelle-t-il, c’est la dissertation, l’illustration du propos, des extraits de leur lecteur et l’expérience tirée de leur lecture. Tous les classiques du Lycées doivent être lus.

De nos jours, les élèves ont perdu goût à la lecture du fait, estiment certains observateurs, de la prolifération des moyens de communication et les médias d’une manière générale. D’autres pensent qu’il y a des difficultés notoires au niveau institutionnel car, le programme n’est pas respecté et il n’ y a pas de suivi. Mme Yayé Aichatou, professeur de français, pense que, la perte du goût de la lecture peut s’expliquer aussi par le nouveau programme, le niveau des élèves et la situation économique et financière  des parents. Ce qui est sûr, c’est que les élèves fréquentent de moins en moins les bibliothèques. A la bibliothèque du CEG IV, par exemple, le taux de fréquentation n’est pas trop élevé. D’ailleurs, précise la responsable de cette bibliothèque, Mme Moumouni Namata, seuls les élèves des classes de 6ème et 5ème y viennent souvent et ne s’intéressent surtout qu’aux bandes dessinées. Ceux des classes de 3ème disent qu’ils sont occupés par les études et qu’ils sont en classe d’examen, donc le temps ne leur permet pas de lire beaucoup. Ils invoquent aussi l’insuffisance des livres disponibles au niveau de la ‘’biblio’’. « Les heures de lecture ne sont pas respectées par les élèves et il n’y a pas d’espace de lecture », déplore pour sa part Mme Moumouni Namata. Au CEG III, le Censeur, M. Harouna Lélé, pense que c’est une obligation d’exploiter les livres, de constituer des groupes de travail pour les exposés et confirme que les élèves ne viennent pas à la bibliothèque par manque de manuels et certains livres ne répondent pas aux normes adaptées.

Au Collège Mariama, il y a une grande bibliothèque avec un fonds documentaire de plus de 15.000 ouvrages, des airs de lecture et des heures de lecture contenues dans le programme sont respectées et notées par les maîtres. Selon Mme Keita Rakiatou, il y a un planning pour les 34 classes de 50 élèves chacune dont 17 pour le collège et 17 pour le lycée. « Nous avons des normes africaines, européennes et autres, des documents sur la littérature, des livres de classe dans toutes  les matières. Notre objectif est de parvenir à une ouverture d’esprit des élèves. Pour rehausser leur niveau, nous leur apprenons à faire la différence entre un livre et une revue et à reconnaître la côte qui permet de retrouver le livre, le nom de l’auteur, la recherche d’un mot dans le dictionnaire, dans les encyclopédies, la recherche documentaire…etc. Chaque élève doit signifier  sur une fiche l’ouvrage lu, ce qu’il a compris, ce que dit l’auteur et faire un résumé qui sera noté et porté sur le bulletin », explique-t-elle.

Au Lycée Kassaï, la bibliothèque gérée par Mme Moussa Aminata, assistée par Mme Amadou Mamatou, dispose de rayons fermés avec 2 à 3 salles qui servent d’air de lecture. Elle date de la création du lycée et contient près de 5000 livres. Selon la bibliothécaire, les fréquences sont régulières et les élèves s’intéressent surtout à la littérature africaine, aux romans et font des cherches, (histoire, géographie, sciences …), a-t-elle indiqué. A l’école M. Amirou Djibo, c’est une bibliothèque dotée de plus de 1000 livres d’auteurs africains et européens de tous les niveaux et même des livres de sociologie philosophie, etc. Créée le 16 mai 2003 et équipée par l’ex-Consul du Japon SE Shinozaki Akiniko, cette  bibliothèque est beaucoup fréquentée par des élèves  venant des autres établissements (collèges ; primaires, et lycées) et même des étudiants, a dit Mme Seydou Maïmouna, responsable de la bibliothèque. « Mais nous sollicitons des ateliers de formation pour avoir assez de rudiments pour bien gérer cette bibliothèque », a-t-elle précisé. La bibliothèque scolaire de l’école Canada III compte elle, plus de 1000 ouvrages (littérature africaine, européenne et autres) et il y a pour tous les niveaux de la classe du CI au CM2. Cette bibliothèque concerne trois (3) quartiers (Talladjé, Gamkallé, Saga et Garbado). Il existe par ailleurs des bibliothèques publiques comme le CCFN, le CCOG, le CCA et dans certaines églises. Au CCFN, beaucoup fréquenté par les élèves venant de tous les horizons, il y’a une grande salle de lecture et les fréquences varient d’un jour à l’autre. Par exemple les mercredi soir, les samedi matin et soir, le dimanche matin et les vacances et congés scolaires. En 2007, il y a eu dans cette bibliothèque qui enregistre en  moyen 308 entrées par jour, 5589 inscrits dont 4852 élèves et  étudiants. Selon la responsable bibliothèque jeunesse, Mme Maïmouna, certains élèves viennent souvent sur demande et il y a des classes qui s’inscrivent  à 10.000F. Pour ce cas, l’enseignant vient  avec ses élèves. Les élèves s’intéressent surtout aux albums, aux bandes dessinées et aux projections de films.

A la Direction régionale, on pense qu’il est important de motiver et de stimuler les élèves  en s’inspirant du passé et en  rehaussant le niveau pour une  meilleure qualité. Pour y parvenir, M. Djingarey Oumarou, directeur adjoint à la Direction régionale des Enseignements Secondaire et Supérieur, Niamey IV pense qu’il faut  équiper ces bibliothèques qui jouent un rôle important dans les écoles. Cette situation n’épargne pas non plus les écoles primaires.  Pour Moussa Hari, directeur  de l’école Pont Kennedy rive droite, le problème de lecture est réel. En effet, note-t-il, les enfants ne savent pas lire, il faut créer une émulation pour se surpasser. Il rappelle que les livres comme «La famille Boda» et «Mamadou et Bineta » ont fait leur preuve, c’est le système classique c’est pour dire que la répétition est l’âme de l’enseignant», a t-il expliqué. Certes, aujourd’hui nombreuses sont les écoles qui ont une bibliothèque, mais, toutes ne répondent pas aux normes et ne disposent pas assez de fonds documentaire pouvant attirer la cible. Dans beaucoup d’écoles ce sont des salles de cours qui ont été érigés en bibliothèque scolaire sauf quelques uns comme par exemple l’école Tassikonou pour le primaire, le CEG XXV. A la Direction des archives, de la documentation, de l’information et des relations publiques du Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur et de la Recherche scienctifique, on pense qu’il y’a lieu d’équiper les bibliothèques scolaires déjà installées et de créer d’autres. Mme Fatouma Bayero, précise que leur département ministériel compte revoir le système en ce qui concerne  l’équipement  en matériel adéquat et assurer le suivi régulier dans les différentes bibliothèques. Même son de cloche au Ministère de l’Education où Hadjia Fati Seydou, directrice des archives et de la documentation indique qu’il est envisagé des projets dans le cadre du suivi de ces bibliothèques pour remédier au problème de gestion et entreprendre des missions sur le terrain pour prendre des décisions  appropriées.

Ramata Soumana

10 juin 2010
Publié le 10  juin 2010
Source : Le Sahel

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Catégorie : Culture
Publication : 29 décembre 2020

Bicéphalisme au sommet de l’État : Bazoum Mohamed va-t-il s’assumer ou démissionner ?

Le bicéphalisme au sommet de l’État a-t-il atteint son paroxysme ? Les vacances présidentielles de l’ancien et de l’actuel président de la République donnent lieu à toutes les supputations. Il faut dire que les actes posés, d’une part, à Tahoua et à Dandadji et à Zinder et à Tesker, d’autre, sont assez insolites pou ne pas donner lieu à des conjectures diverses. Pour son arrivée à Tahoua, les partisans de l’ancien président lui ont réservé un accueil comme il lui plaît d’en avoir. Un accueil dont il avait, disait-il, déjà en août 2021, le Anogo (nostalgie) et sur lequel ses lieutenants n’ont pas lésiné. Deux vols d’avion ont transporté les personnalités du premier cercle, dont son fils et ministre du Pétrole, Sani Issoufou dit Abba. Cette initiative, pleine d’enseignements dans le contexte politique actuel, a fait des émules, quelque part, au sein du même Pnds Tarayya. La fédération Pnds de la région de Zinder a certainement vu rouge dans cet appel à la mobilisation autour de l’ancien président qui frise la provocation et le mépris pour le président en titre. Le mercredi 31 août 2022, Elle a publié un communiqué demandant aux militants du parti et des partis alliés de réserver un accueil des grands jours au chef de l’État. Quelque chose qu’elle n’a pas du tout fait à l’arrivée, le 13 août, du Président Bazoum dans la capitale du Damagaram. Selon toute vraisemblance, le communiqué de la fédération Pnds de Zinder est une réplique à celui du maire de la ville de Tahoua qui a appelé à une mobilisation conséquente pour l’accueil de l’ancien président à Tahoua, le 27 août 2022. Un jeu de démonstration de force auquel se livrent les deux factions du Pnds Tarayya qui se préparent pour le congrès de décembre prochain.

Par-delà le spectacle affligeant auquel l’ancien président oblige le président actuel, des sources politiques crédibles indiquent que rien ne va plus entre le Président Bazoum et son prédécesseur. Le premier considère que son prédécesseur dépasse les bornes admises par les principes d’imputabilité et de reddition des comptes auxquels le président est astreint tandis que le second estime, avec sa cour, que Bazoum Mohamed ferait preuve d’ingratitude en refusant d’accepter que Issoufou Mahamadou fasse ce qu’il entend faire, avec les moyens, les ressources et les attributs de l’Etat. L’ancien président se conduit carrément en chef de l’État bis si bien que l’opinion nationale nigérienne considère que le pays est codirigé par les deux hommes. Certains vont plus loin, et ce n’est pas par faute d’arguments solides, en soutenant que « Bazoum Mohamed n’existe que par Issoufou Mahamadou ». Une façon de dire que Issoufou Mahamadou dirige toujours le Niger par procuration.

L’avertissement lancé par l’ancien gouverneur de Maradi, Zakari Oumarou, est symptomatique du clivage qui mine le Pnds Tarayya. A qui s’adresse-t-il lorsqu’il dit malheur à celui qui trahit Issoufou Mahamadou ?

S’il n’a pas été plus clair, Zakari Oumarou a néanmoins orienté les Nigériens. Son propos s’adresse vraisemblablement plus à des militants et compagnons politiques qu’à d’hypothétiques adversaires. D’ailleurs, en annonçant le retour dans l’arène politique, aux côtés des membres du comité exécutif, écritil, Zakari Oumarou, qui serait amer contre le Président Bazoum, n’a pas fait autre chose que de confirmer le tournant décisif qu’a pris le combat feutré entre le Président Bazoum et son prédécesseur. « Issoufou Mahamadou est déterminé à régler le compte à Bazoum Mohamed », dit un leader politique qui a requis l’anonymat, non sans préciser que le laxisme du chef de l’Etat est sans pareil. Journaliste nigérien de renom, Seidik Abba, lauréat, cette année, de Media Leadership Award, une distinction de Rebranding Africa Forum, écrit ceci : « En 2000, Abdou Diouf avait quitté Dakar volontairement pendant 2 ans pour ne pas gêner l’installation effective du Président Wade aux commandes du Sénégal ». Et de prier afin que « Allah, écrit-il, fasse souffler cette immense sagesse jusqu’aux rives du fleuve Niger, sur la corniche de Yantala ». Peine perdue, dit un observateur avisé qui fait remarquer que dès le départ, Issoufou Mahamadou s’est inscrit dans une logique contraire. Une logique qui s’est exacerbée avec la pression du cartel des hommes d’affaires de la région de Tahoua.

Issoufou Mahamadou, qui semble avoir créé une fondation uniquement pour sa région natale, est une épine dans les pieds du Président Bazoum. Sa trop forte présence dans la gestion des affaires publiques trahit ses desseins réels. L’interrogation est incontournable : Issoufou Mahamadou a-t-il volontairement imposé Bazoum Mohamed au Pnds ou l’a-t-il fait sous la contrainte de lobbys extérieurs ?

La gratitude que lui doit Bazoum Mohamed lui donne-t-il le droit de lui mettre des bâtons dans les roues ? 15 mois d’exercice du pouvoir teinté de défiances multiples qui l’ont obligé à faire profil bas dans des situations extrêmement critiques pour un chef d’État doivent avoir permis d’édifier Bazoum Mohamed sur ce qu’il a de mieux à faire. Quant aux Nigériens, ils sont nombreux à estimer qu’il n’a plus qu’un choix : s’assumer ou démissionner.

Laboukoye

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Catégorie : Politique
Publication : 10 septembre 2022

Bicephalisme au sommet de l’Etat : Le Niger est-il devenu la propriété d’Issoufou ?

 

Le Niger serait pour la France, non pour l’Afrique et les Nigériens, un modèle de démocratie que le président français et son ministre des Affaires étrangères peuvent, à l’union, célébrer, ne tarissant pas d’éloge pour une démocratie qui, en vérité, n’en est pas une. Le deuxième flatteur ayant visiblement des pouvoirs de géomancie peut même prédire l’exemplarité de cette démocratie alors même, lorsqu’il fit la révélation ahurissante, les élections ne s’étaient pas encore passées dans le pays, pour proclamer que l’alternance serait la meilleure. La France, veut-elle encourager chez nous de telles élections de la déchirure, de la brutalité aussi ? Et pour quel intérêt ? On sait. Elle veut le désordre chez nous. Notre stabilité ne devrait pas faire son affaire. Il faut qu’il y ait des troubles pour qu’elle trouve le prétexte de s’installer durablement chez nous. Les Nigériens doivent le comprendre. Les Africains aussi, dans leur ensemble.

On sait pourquoi, toujours, elle joue à imposer des dirigeants aux Africains. Pour le cas du Niger, déjà, auprès de certaines chancelleries, depuis quelques années avant la fin du deuxième mandat d’Issoufou, les Nigériens ont appris qu’ils ne devraient pas s’agiter inutilement car la France aurait déjà choisi son candidat, pardon, un président pour le Niger après Issoufou. Ces rumeurs persistantes dans certains milieux, aujourd’hui, donnent à réfléchir quand on voit dans quelles conditions, l’alternance arrangée se passe.


En vérité, depuis l’installation de Bazoum Mohamed comme président du Niger, son bienfaiteur, Issoufou Mahamadou, est parti sans partir, géographiquement et politiquement. Assis dans les pourtours du palais présidentiel où il s’est installé avec sa famille, l’homme qui ne sait plus où rester dans Niamey pour vivre en Nigérien normal, reste là, juché au-dessus de la colline qui surplombe le fleuve qu’il peut admirer pour assouvir sa vocation de touriste qui l’a conduit pendant ses dix années de règne dans les cinq continents, dépensant inutilement l’argent du pays dans des fantaisies personnelles.


Officiellement, Bazoum est le président du Niger mais pour beaucoup d’observateurs et notamment de Nigériens, il ne servirait que de figurant pour tromper sur la présence de l’ancien président qui se servirait de lui pour gagner autrement, par un tel subterfuge, un troisième mandat. Cela, peut-il être le marché conclu avec la France et pour laquelle, la France serait tellement heureuse de son meilleur élève au Sahel et en Afrique surtout à un moment où, partout, les dirigeants commencent à prendre leurs distances et à se méfier de cette France ?


Cela fait longtemps que les Nigériens se plaignent d’avoir deux présidents et de ce que le nouveau président ne puisse pas être capable de gouverner par lui-même en mettant en oeuvre ses propres choix politiques. Peut-il avoir accepté, juste pour rentrer dans l’Histoire du pays, un tel marché de dupe qui le prive de son pouvoir pour ne garder dans ses mains que la partie fantôme du pouvoir que garderait l’autre qui a fait semblant de lui passer la main ? Dans aucune démocratie, l’on n’a vu une telle situation inédite, inacceptable. Et depuis, les Nigériens se demandent qu’est-ce que la France a à cacher dans la gestion qui aura été celle d’Issoufou pour l’aider par une telle option surréaliste à avoir une main sur le pouvoir ? Dans les milliards volés dans ce pays pendant dix années de pillage, Emmanuel Macron, peut-il avoir eu sa part de pognon pour réparer sa prochaine campagne électorale ainsi que beaucoup de dirigeants l’ont fait à des présidents français ? Le cas Sarkozy n’est pas si loin…. Ou bien faut-il croire que c’est parce qu’Issoufou lui aura facilité, sans que les Nigériens ne sachent sur quelles cela se sera conclu, l’installation de son dispositif militaire dans le pays qu’Emmanuel Macron lui fait tant cette cour assidue et ce à un moment où, chassé du Mali, il cherche un point de chute pour ses troupes devenues persona non grata au pays de Soundjata ? Le Niger, devrait-il devenir la poudrière militaire de la France pour installer dans notre pays les bases militaires de la France qui ne visent rien d’autre que la recolonisation et l’exploitation de notre espace ? Emmanuel Macron, sait-il que pour avoir cette faveur, il ne peut compter au Niger que sur Issoufou seul pour continuer à le chouchouter au risque d’agacer son successeur ? Les Nigériens doivent faire beaucoup attention à cette situation. Le Mali peut leur servir de leçon. En tout cas, ces proximités agaçantes ne sont pas innocentes. Il y a anguille sous roche et nous devrons ouvrir nos yeux avant qu’il ne soit tard. C’est à croire que le Niger est en train d’être cédé à la France ! D’ailleurs quand, au sortir de la réunion de l’Union Européenne, le ministre français peut parler de prévarication et de prédation, peut-il ne pas savoir les immenses crimes économiques commis sous le règne de son champion, et souvent par les cercles les plus immédiats qui l’entourent ? La France, peut-elle ne pas avoir eu vent de l’uranium-Gate, des grands détournements opérés au niveau du ministère de la défense ? Peut-elle ne rien soupçonner des conditions troubles et opaques de la gestion du pétrole nigérien ? Comment cette France, pour un autre, peut-elle parler de prédation et de prévarication pour un autre, et s’en irriter mais sans être capable de le reconnaitre chez les « amis » qu’elle défend d’être les meilleurs de la terre ? On avait à l’époque décrié ces ingérences inacceptables de la France dans les affaires nigériennes mais on sait pourquoi elle le fait. Elle est dans le même rôle qui a fini par détruire le Mali et qui risque à terme de perdre le Niger, incapable de faire son examen de conscience dans sa manière de gérer ses relations avec l’Afrique. Au Burkina, depuis des jours, l’on peut des signes d’une implosion avec ces déclarations politiques et ces manifestations de rue qui commencent.


L’intolérable conduite d’Emmanuel Macron à l’égard du Niger et des Nigériens Pourquoi donc, après avoir joué à imposer Bazoum Mohamed comme président aux Nigériens, la France, peut-elle ne pas s’accommoder de lui, pour vouloir, imposer à ses côtés Issoufou Mahamadou qui n’est plus président et qui ne peut plus être président à moins d’un coup d’Etat qui le ramènerait aux affaires. Or, cette France prétend combattre les coups de force dans le monde. Sacré Macron !
Ne revenons pas sur les nominations, sur le retour en force de certains hommes du sérail d’Issoufou, pour ne considérer aujourd’hui que l’attitude de la France à l’égard du pouvoir de Niamey. Le président français, peut-il tant se moquer du nouveau président du Niger pour agir ainsi comme si le Niger aurait en même temps deux présidents reconnus comme tels, ou en tout cas que celui avec lequel elle pourrait travailler soit l’ancien ? Pourquoi alors que le Niger, dans la contestation du nouveau pouvoir par Mahamane Ousmane, n’a qu’un seul président – en tout cas officiellement – Emmanuel Macron, sans pudeur, peut ouvertement, pendant qu’on ne l’a jamais fait pour un autre pays, par feux fois – et c’est de trop – inviter à des sommets, et à un dîner à l’Elysée l’ancien et le nouveau présidents du ? Pourquoi ? Les Nigériens, sont obligés de croire à ce que rapportait un confrère cette semaine, à savoir que Macron aurait « menacé » les présidents du Burkina Faso et du Niger pour leurs fréquentations qui ne plairaient pas à la France-mère ? Se peut-il que pour le cas du Nigérien, Emmanuel Macron se méfie de lui, pour jouer à la doublure pour travailler pour le même pays avec deux présidents, un qui n’est pas reconnu dans le pays et un autre qui exerce mais qui est contesté par un pan de l’échiquier politique du pays ?


Si tant est que Macron croit trouver en l’homme qui ne gouverne plus un surdoué, pourquoi, ne peut-il pas en faire un ministre en France ou, tout au moins, un conseiller spécial à l’Elysée ? C’est son droit et personne n’aura à redire. Mais lorsque le pays a son président officiel – jusqu’à preuve du contraire – personne ne peut comprendre que le président français veuille l’imposer à chaque rencontre, aux côtés du président en exercice comme si la France ne peut plus le reconnaitre en tant que président élu, et continue pour ce faire à copiner avec l’ancien.


Pour une première fois, alors que Bazoum participait à un sommet sur l’environnement, Macron invitait Issoufou à y participer par visioconférence comme pour damer le pion à Bazoum Mohamed. Sans tenir compte de ce que les Nigériens ont décrié cette façon de faire, voilà que pour une deuxième fois, comme pour agacer davantage Bazoum Mohamed, l’Elysée le reçoit en même temps que d’autres chefs d’Etat dont celui en exercice du Niger à dîner à la présidence française. On est où là ? Pourquoi ces amalgames ?


Si Issoufou est l’ami d’Emmanuel Macron, sans doute qu’il n’est pas l’ami de la France car Macron a beau être président de la France, il n’est pas la France. C’est pourquoi, à titre privé, il peut l’avoir autant de fois qu’il le veut chez lui, mais même là s’il en fait trop et à médiatiser son amitié privée, il risque d’avoir l’opinion française contre lui.


L’élévation qu’il cherche pour l’ancien président du Niger, ne marche pas au pays. La preuve est que l’homme qu’il célèbre, au Niger, ne peut se donner des libertés pour se pavaner dans les rues du pays. Jamais un président n’a été aussi impopulaire et son ami en a conscience. Alors que tous les anciens présidents peuvent aller partout sans escorte, lui ne peut l’oser. L’assertion qui dit que chaque fois qu’un président africain est apprécié par la France c’est qu’il n’est pas un bon dirigeant pour son pays, et donc qu’il ne peut être aimé par son peuple. Issoufou en est un exemple.


Dans une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, où avec son épouse il descend de la voiture noire au perron de l’Elysée, c’est carrément les honneurs dus à un président en exercice qui ont été réservés à l’ancien couple présidentiel en quête, ailleurs, de prestiges perdus au pays. On peut même entendre des journalistes qui couvraient l’évènement s’étonner de cette présence qui aurait pu être discrète, regardant perplexes l’homme qui arrive pour ne pas comprendre sa présence encombrante « parce que ce n’est plus lui » le président du pays.


Si en France, Sarkozy ne peut pas se mêler des affaires de la présidence, au Niger qui n’est pas un département français, cela ne peut pas être possible. Issoufou n’est plus président. Cependant, Emmanuel Macron peut faire de lui son ami et avoir dans la discrétion, toutes les complicités qu’il voudra avec lui. Les Nigériens ne s’en plaindront pas. Mais cette généralité du pouvoir au sommet de l’Etat n’a pas droit d’être ici car elle ne l’a jamais été ailleurs.

Il est d’ailleurs surprenant qu’aucune organisation, qu’aucun parti ne se soit exprimé par rapport à cette situation étrange. Et parce que le Niger ne peut être la propriété d’Issoufou et d’aucun autre Nigérien, la France ne peut continuer à s’afficher officiellement avec lui comme si le pays ne devrait pas avoir de président qui gouverne officiellement.

Le Niger est aux Nigériens.

ISAK

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Catégorie : Politique
Publication : 23 novembre 2021

Biens du Niger saisis à l’étranger : tous les détails de l’affaire Africard

Residence Niger Central Park New York125 à 150 millions d'euros : c’est la valeur totale des saisies opérées par la justice en France et à New York sur les biens appartenant à l’État du Niger à la demande de la société Africard. Selon les procès-verbaux que Jeune Afrique a pu consulter, quelques 67,5 millions d'euros d'avoirs « sous la main d’Areva » doivent faire l'objet d'une décision de justice le 9 février.

Entre mi-octobre et mi-janvier, la société Africard a fait saisir une série de biens de l’État du Niger en France et aux États-Unis. Elle réclame au Niger, sur la base d’une condamnation de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), plus de 16 milliards de francs CFA (24,4 millions d’euros), sans compter les intérêts courant depuis avril 2013 (soit une quarantaine de millions d’euros au total), pour avoir résilié de façon abusive un contrat portant sur la production de passeports biométriques en 2012.

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Catégorie : Politique
Publication : 10 février 2017

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Bienvenue ô Ramadan ! (Suite) : Louange à Allah Seigneur de l'Univers qui a dit: "O croyants!

Cheikh_Boureima_Abdou_Daouda_01.jpgLe mois du Ramadan renferme la nuit de la destinée appelée "Laïlatoul-Qadr". L'adoration pendant cette nuit est meilleure que l'adoration pendant mille mois c'est-à- dire 83 ans et 4 mois. C'est la nuit la plus bénie et la plus aimée d'Allah. Pour cette raison, il l'a choisie pour révéler plusieurs de ses livres dont le Saint Coran au sujet duquel Il a dit: "Nous l'avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit de la Destinée. Et qui te dira ce qu'est la nuit de la Destinée. La nuit de la Destinée est meilleure que mille mois. Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l'Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. Elle est paix et salut jusqu'à l'apparition de l'aube". Sourate 97 (la Destinée). O bien aimé qui nous visite chaque année, nous t'accueillons avec un amour et une joie inexprimables. Sois le bienvenu ô Ramadan! Tu viens juste après une année de séparation, une année durant laquelle des gens sont morts tandis que d'autres sont nés, une année durant laquelle certains se sont enrichis tandis que d'autres sont devenus pauvres, une année durant laquelle certains ont connu le bonheur, d'autres le malheur; certains sont guidés, d'autres sont égarés... ainsi évolue l'Histoire jusqu'au terme fixé par le Créateur. O Ramadan, tu viens juste après une année que nous avons remplie soit de bonnes actions, soit de mauvaises actions dont le tout nous sera présenté au Grand Jour, jour où seront dévoilés les secrets.

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Catégorie : Société
Publication : 31 mai 2017

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Bilan de deux ans de Renaissance III : Quand Bazoum peine à relever les défis d’un pays mis sur cales

Bazoum Mohamed a deux ans au pouvoir. Il serait faux de dire que rien n’a été fait. Il a montré une volonté de faire, d’agir et de changer, mais il lui a manqué l’énergie suffisante pour faire bouger les montagnes, tant l’adversité qu’il a en face de lui, non pas à travers son opposition qui s’est d’elle-même laminée, presque inexistante aujourd’hui, mais à travers ces vents contraires qui le contrarient dans le parti, ne pouvant le laisser gouverner librement. Dieu sait combien il souffre de ne pas pouvoir et surtout de savoir que d’ici trois ans, il aura à présenter devant les Nigériens un certain bilan qui pourrait ou non lui valoir d’être choisi par le peuple pour un second mandat, à ce stade encore, sans doute hypothétique. « Son » PNDS a fini par lui enlever toute la fierté qu’il avait à accéder au pouvoir et ce depuis qu’il s’est rendu compte qu’il ne peut gouverner par lui-même, tenu de collaborer avec un autre qui serait, dans les propos de bien d’analystes, son bienfaiteur. Lui, pour avoir fait le terrible constat depuis qu’il est à la tête du pays des vrais problèmes du pays, comprend aujourd’hui la taille « abyssale » – c’est son mot – des défis qui se posent au pays pour mieux comprendre que le mandat qu’on lui a accordé au coeur de tant de malaises n’est pas dans un tel pays une mince affaire. Il sait, même s’il doit se contenter d’un certain discours optimiste pour ne pas démotiver les bases, que le pays va mal, que l’argent manque, que l’école est à terre, que l’économie est exsangue, que l’insécurité est problématique, que la misère est grandissante, la paupérisation s’attaquant à toutes les couches sociales. Il sait depuis qu’il trône au pouvoir que le pays manque de routes alors qu’il en a promis, à tant de populations rencontrées pendant la campagne électorale, que la Santé est à repenser pour lui accorder d’importants investissements, et surtout – et c’est le plus grave – que le pays est divisé du fait d’une politique de l’exclusion et du clanisme abject institués par le système qui l’a précédé.

Lourd héritage…

Comme on le voit, Bazoum Mohamed hérite d’un pays compliqué, difficile à redresser sans passer par l’incontournable besoin de justice que ressentent les Nigériens spoliés et blessés. Par où commencer ? Par la sécurité ? La sécurité urbaine quand nos villes, depuis quelques temps, sont en train de se « faveliser » ? Les infrastructures routières y compris dans la capitale où la ville s’est étendue depuis des années sur de nouveaux quartiers inaccessibles et dangereux, aux voies sableuses et accidentées ? L’administration à remettre au travail en valorisant les compétences et l’obligation de résultats et en combattant les maux qui la minent ? Les arts et les cultures délaissées, sans perspectives ? L’école encore à la traine, avec un projet, LIRE, qui nourrit des hommes, non l’école pour laquelle il a été conçu ? La Santé, elle-même malade dans le pays ? Rassembler les Nigériens pardelà les différences et les contradictions ? Il n’y a que trop à faire dans ce pays et Bazoum, depuis des mois, l’a compris. Il marche et hésite ; doute et, peut-être aussi, ne comprend plus. Il sait que le chantier est immense et que seul, notamment avec la gent voleuse qui l’accompagne, il ne peut pas engager plus de victoires qu’il en aurait souhaitées. Il est donc comme pris au piège après que, dix ans durant, le système que mettait en place son prédécesseur, avait, par le Wassosso préréglé, pillé le pays, détruit l’économie, déréglé l’administration et l’armée, pour le désigner non pas à réparer mais à protéger et à couvrir avec ses mains philosophiques le vol et la concussion. Comment ne pas comprendre les tergiversations de Bazoum Mohamed depuis que, mis devant un tel dilemme, il sait l’inconciliable rôle qu’il a à assumer : agir bien pour le Niger et pour les Nigériens sans faire mal à ceux qui, le portant au pouvoir, devraient l’exiger de sa part pour mériter leur soutien et leur confiance et ce alors même qu’ils sont ceux qui ont mis le pays dans un tel piteux état. Sauf qu’après son mandat, c’est le peuple qui le jugera non le PNDS. Et le peuple, Bazoum doit le comprendre, finira par prendre ses responsabilités et forcément, il aura le dernier mot. Il doit pour cela faire le bon choix, pour lui et pour le Niger.

Quel bilan donc, peut-on aujourd’hui dresser de la gestion de deux ans de la part du Président- philosophe ? Il est maigre comme les dernières récoltes dans le pays. La première année déjà, il n’en voulait pas parler, refusant cet exercice de la présentation à ses concitoyens du bilan de sa première année de gestion. Il n’avait pas tort, car au moins, peut-on lui reconnaitre, une certaine humilité par laquelle il pourrait ne pas aimer les mensonges et les montages, les flatteries hypocrites. Il assumait alors. Mais aujourd’hui, après qu’on ait réussi à l’isoler et à le dompter, on apprend que son gouvernement va se livrer à cet exercice, avec déjà, apprend-on sur la télévision publique, des équipes qui sont envoyées dans les différentes régions pour dresser la liste des réalisations et venir les présenter aux Nigériens qui doutent que trop de choses aient été faites. On apprendra certainement que des classes sont construites et sont en chantier, que Kandadji a été relancé, que l’oléoduc et en bonne voie, que des tentes marocaines ont été construites dans des universités publiques, que des avancements chez les travailleurs enseignants sont régularisés, que la télévision nationale a changé de nom, et patati patata. C’est vrai qu’il y a dans ce que nous citons, des choses qui relèvent de l’ironie, mais sans doute qu’il en a parmi de l’ordre de ce que l’on peut objectivement saluer. Pour nous, le plus grand bien de cette gestion, c’est surtout d’avoir décrispé un climat politique et social délétère, excessivement tendu et ce depuis quelques années que des Nigériens ne pouvaient plus s’assoir autour d’une même table pour se parler. Peut-être même qu’il aurait aimé faire davantage dans ce domaine car le Niger dont il a hérité, a plus que jamais besoin de tous ses enfants, de toutes ses intelligences, pour, ensemble, relever les défis immenses qui se posent à lui.

Parce que le Niger, sur le continent, reste dans la situation inconfortable que vit l’Europe en général et la France en particulier, objet de vifs rejets, le pays chéri de l’Europe et de l’Amérique impérialistes, l’on entend ici et là des discours flatteurs qui présentent le Niger comme une île du monde où le mal n’existe plus. Ce n’est pas vrai. Car, contrairement ce que l’on entend de la part de certains partenaires qui tiennent ces éloges intéressés à l’endroit d’un Niger convoité et de son régime, et notamment de la part de David Malpass récemment lors de son passage à Niamey, il y a ce Niger de la réalité fait de rancunes et de malaises. Bazoum Mohamed en est conscient, pour travailler dès son arrivée au pouvoir à décanter une atmosphère devenue irrespirable, à diluer des haines et quelques venins morbides. Bazoum, faut-il le croire, comme le pensent bien d’observateurs, a été piégé pour forcer l’impossible qui voudrait qu’il protège tous ceux qui ont pillé et volé ? Comment peut-il inventer ce Niger normal sans demander des comptes à ceux qui l’ont «anormalisé» par les choix politiques irrationnels qu’ils lui ont imposés et surtout par les contrevaleurs qu’ils y ont cultivées et entretenues pour l’émergence de leur clan ?

Relever un pays en panne… Il s’agit pour le Président de profiter de la détente politique qu’il a réussie à instaurer dans le pays même si la situation reste volatile et fragile, pour réunir le peuple autour de l’essentiel, autour d’un projet de société qu’impose le contexte pour sauver l’essentiel, c’est-à-dire le Niger. C’est d’autant possible que par l’élégance qu’il a eue à gouverner autrement, il est arrivé à émousser tant d’agressivités qu’il pouvait voir en d’autres temps autour de lui, pour enfin s’approcher de tous les Nigériens et les mettre au travail pour la « cause commune ». C’est la seule façon pour lui de sortir du bourbier dans lequel le poussaient ses amis qui, en vérité, n’aiment pas trop qu’il soit si différent et surtout qu’il fasse mieux que leur champion, le Zaki qui n’a laissé que trop de mauvais souvenirs aux Nigériens. S’il le fait, au prochain anniversaire de son arrivée au pouvoir, il verra un Niger qui change, qui bouge, qui scintille comme lors de son dernier voyage au Benin, il a pu voir comment, par la volonté et le choix raisonné d’utiliser les compétences nationales à portée de main, et avec un peu de rigueur avec soi-même et avec les autres, Patrice Talon a réussi à changer profondément son pays.

La mission que Bazoum Mohamed a à remettre sur pied un pays qui va mal n’est pas aisée. Il s’agit pour réussir de prendre le contre-pied de tout ce qui a été fait avant lui et qui a profondément provoqué tant de malêtre dans le pays. Se dresser contre les injustices, contre les inégalités instituées, contre le clanisme instauré, contre la paresse cultivée, contre l’affairisme développé, contre l’enrichissement illicite convoité, contre le vol normalisé, reviendrait à se mettre en travers de tous ceux qui, de son parti ou d’ailleurs, sont les promoteurs de tant de vices et de contre- valeurs dans le système que le PNDS d’Issoufou mettait en place en 2011 pour trahir ses combats et son pays. C’est donc un Niger en panne, mis sur cales, qu’Issoufou a remis dans les mains de Bazoum, non pour le réparer, prendre soin de lui mais, répétons-le, pour prendre soin d’une pègre incorrigible, pour protéger un sérail vicieux de l’ancien président qui se sait fautif, et pour laisser prospérer au nom de la continuité négociée et imposée, les tares décriées pendant dix années de socialisme de contrebande, de contrefaçon et gangstérisme politique .

Dans sa course folle, la montre ne donne pas d’autres choix au président Bazoum Mohamed que d’aller plus vite pour rattraper le retard accumulé pendant les deux premières années d’hésitation et de surplace afin d’être plus à l’offensive pour oser des décisions courageuses qui lui donnent enfin la chance de décoller véritablement en donnant un contenu concret à son programme par rapport auquel le peuple, dans trois ans ; le jugera. C’est pourquoi, il ne doit pas trop se fier à ce que, de leurs missions, les équipes envoyées à travers le pays ramèneront pour l’éblouir et lui faire croire que tout est rose dans le pays, comme, du reste, on l’a fait à Issoufou et lui s’en était gavé à satiété. Il s’agit donc pour lui d’être plus exigeant vis-à-vis de lui-même, et d’imposer l’obligation de résultats à ses collaborateurs, à tout le monde, à lui-même. Il en est capable. Ceux qui n’ont pas de résultats, et qui n’occupent des postes que pour les privilèges qui y sont liés, n’ont donc aucune raison de continuer à siéger dans l’équipe. Il faut alors exiger tant du gouvernement que de toute l’administration, y compris de la hiérarchie de l’armée, pour conserver des postes, de les mériter par les résultats que les uns et les autres doivent apporter dans les différentes positions qu’ils occupent. C’est le Niger qui doit briller, non quelques hommes, quelques privilégiés ! Le Niger ne peut plus et ne doit plus s’accommoder de la nullité, de la médiocrité, de toute cette horde d’acteurs et de cadres peu motivés, peu intègres mais avides de brillance, pour laisser émerger les cadres compétents et probes que l’on trouve aussi – osons-nous croire – au PNDS qui doit impérativement se débarrasser de cette gestion oligarchique du pouvoir où, au lieu du parti, ce sont les familles du patronat socialiste, avec épouses et enfants, qui sont promus en lieu et place des militants marginalisés. On peut d’ailleurs relever que sur un tel point, pour le moment, il n’y a que Bazoum qui ne peut être cité dans cette pratique par laquelle, presque tous les caciques se sont accordés le privilège de caser leurs héritiers. De les hisser au sommet de la montagne, pardon, de l’échelle…

Mairiga

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Catégorie : Politique
Publication : 8 avril 2023

Billet : Bicéphalisme au sommet de l’État

Cela fait un peu plus de 7 mois que dure le ‘’troisième mandat’’ d’Issoufou Mahamadou. Les Nigériens se retrouvent avec deux chefs de l’État. Combien de temps le peuple va-t-il rester otage d’un homme qui veut monarchiser la République ?

En novembre 2018, Issoufou Mahamadou a dévoilé devant l’instance dirigeante du PNDS-Tarayya le nom de son dauphin, donc le candidat du parti à l’élection présidentielle 2020-2021. De son côté, la Coalition pour une Alternance Démocratique CAP 20-21 n’a eu de cesse de clamer son intention de s’opposer à « toute tentative du régime de se maintenir au pouvoir à travers la fraude électorale et les manipulations de la justice et de l’administration dont il s’est rendu maître. ». La suite, on la connaît. Sans grande difficulté, Issoufou Mahamadou a réussi un autre holdup électoral après celui de 2016. Une fois de plus, il a foulé aux pieds la volonté du peuple nigérien. Une fois de plus, il a trahi ses propres engagements, dont celui-là : « En 2021, j’organiserai des élections transparentes et passerai le témoin à celui que les Nigériens auront choisi. ». Non seulement Bazoum Mohamed n’est pas le choix du Comité exécutif national du PNDS-Tarraya, mais son élection à la magistrature suprême s’est faite dans des conditions pour le moins contestables. Ces faits traduisent la volonté machiavélique d’Issoufou Mahamadou de se fabriquer un successeur qu’il pourrait contrôler et manipuler à sa guise.

C’est exactement ce à quoi assistent les Nigériens depuis des mois. Il n’y a pas eu un passage de relais le 02 avril 2021, jour de l’investiture de Bazoum Mohamed. La preuve, 7 mois plus tard, nous sommes dans la continuité promise par le PNDS-Tarraya. Force est d’admettre que Bazoum Mohamed est bel et bien l’avatar de son mentor. Le 10ème chef de l’État du Niger ne l’est que de nom. La réalité du pouvoir reste et demeure entre les mains d’Issoufou Mahamadou. Ce dernier ne rate aucune occasion pour griller la politesse à son successeur. De la COP 26 à Glasgow (en Ecosse) au quatrième Forum de Paris sur la Paix et la Conférence internationale pour la Libye (en France), le Niger a été représenté par deux présidents de la République : Bazoum Mohamed et Issoufou Mahamadou. Ce dernier a tout fait pour s’inviter, d’une manière ou d’une autre, à toutes les rencontres auxquelles a pris part Bazoum Mohamed. Aujourd’hui la question est : combien de temps le peuple va-t-il rester otage d’Issoufou Mahamadou qui veut monarchiser la République ? Pendant une décennie, les Nigériens ont subi les pires brimades de leur histoire sur fond d’injustice et de détournements de fonds publics.
Durant ses deux mandats, Issoufou Mahamadou a fait montre d’un inqualifiable mépris envers ses concitoyens.

Alpha

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Catégorie : Politique
Publication : 21 novembre 2021

Billet : Carte blanche !

Qui doute encore de la volonté du président de la République à assainir les mœurs publiques ? En tout cas, pas les journalistes nigériens. A présent, c’est même un blanc-seing le Premier Magistrat vient de leur donner avec l’adoption, en conseil des ministres, le mercredi 27 avril 2022, du projet de loi modifiant et complétant la loi n°2019-33 du 3 juin portant répression de la cybercriminalité au Niger. Allez-y ! Faites votre travail ! Désormais, plus personne ne vous jettera en prison sous prétexte d’injure et de diffamation par voie de communication électronique, ces deux délits étant dorénavant dépénalisés pour vous (sous réserve bien sûr de l’avis favorable du parlement). C’est le message que le Président de la République vient ainsi de livrer aux journalistes. Au-delà d’avoir ainsi honoré son engagement à œuvrer en faveur d’une presse libre, il faut voir à travers ce geste fort du Chef de l’Etat, sa détermination à lutte contre la corruption et l’impunité. Cette bataille, faut-il le souligner ne peut pas se gagner sans les médias. Et, comme pour dire je vous donne carte blanche, la décision salutaire du conseil des ministres du mercredi 27 avril 2022 unanimement acclamée par les Nigériens tombe pile à l’heure, au moment justement où est tombé le rapport de la Cour des Comptes qui accable la gestion de plusieurs administrations publiques. La balle est à présent dans le camp des journalistes qui se doivent de jouer leur partition, dans la bataille de la République contre les prédateurs des deniers publics. Attention ! Attention ! Les choses doivent se faire dans le respect de l’éthique et la déontologie. Il ne s’agit donc pas de dénoncer pour dénoncer, d’accabler pour accabler, d’accuser pour accuser, c’est-à-dire de salir la réputation d’honnêtes citoyens pour après se confondre en excuses comme certains de nos confrères ont eu à le faire, mais de mener un véritable travail de fouille avec toutes les exigences professionnelles requises.

Oumarou Kané

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Catégorie : Politique
Publication : 13 mai 2022

Billet : La ‘’Zemmourisation’’ rampante de la France / Par Zakari Alzouma Coulibaly

Pour ceux qui ne connaissent pas le personnage, et d’ailleurs, ils feraient mieux de s’en passer, Eric Zemmour est ce journaliste polémiste français, d’origine magrébine, Juif algérien, connu pour ses multiples thèses controversées au sujet de ‘’l’identité’’, de ‘’l’assimilation’’ à la française, de la funeste théorie du ‘’grand remplacement’’, et surtout son islamophobie ostentatoirement affichée sans gêne qui sont ses thèmes favoris avec lesquels il compte briguer la présidence en France. Aujourd’hui, certains sondages d’opinions lui prédisent même une qualification au second tour de l’élection présidentielle en 2022. Comment la société française a pu en arriver-là, pourrait-on tenter de se poser la question ?

En fait, si cette poussée extrémiste a atteint aujourd’hui une telle ampleur, c’est qu’au fond, elle s’est nourrie d’un sentiment diffus autour de la place de la France dans le monde, la peur de sa perte d’influence dans les zones qui constituaient jadis son pré-carré, et aussi par rapport à ce décrochage économique et industriel vis-à-vis de ces nouvelles puissances émergentes dans le monde. Décidément Eric n’aime pas Zemmour, car pour Eric Zemmour, le Maréchal Pétain est un sauveur des Juifs ! Quelle réécriture de l’histoire ! Il prospère aussi sur le terreau fertile de l’immigration, faisant ainsi fi du passé colonial de la France, et aussi du prix fort que nos parents ont payé pour l’indépendance et la liberté de cette même France. Pour lui, tous les immigrés ne sont que des criminels, des voleurs et des violeurs sans foi ni loi feignant d’oublier que la délinquance criminelle n’a pas d’identité fixe.

Eric Zemmour est une création médiatique française, principalement un monstre créé de toutes pièces par la chaîne d’infos continues du groupe audio-visuel du magnat Bolloré, qui, paradoxalement, a fait une grande partie de sa fortune un peu partout en Afrique dans le domaine portuaire et de transit. C’est ce personnage sulfureux qui débite à longueur de journée, sur cette ‘’bienveillante’’ chaine, toutes ces insanités contre les musulmans, les immigrés qu’il accuse d’être à l’origine de tous les maux dont souffre la France aujourd’hui. Il va jusqu’à accuser la dynamique démographique en donnant de faux chiffres sur des populations qui sont pourtant françaises comme lui, même si elles ne sont pas de souche comme lui-même !

Si les propos xénophobes, racistes et franchement misogynes d’Eric Zemmour trouvent des échos retentissants auprès d’une partie de l’opinion publique française, c’est surtout grâce à l’instrumentalisation politique de toutes ces questions, l’infantilisation d’un électorat auquel on fait croire que tous les malheurs actuels de la France viendraient de l’étranger, et enfin participent de la recherche effrénée de l’audimat en créant artificiellement des buzz médiatiques pour augmenter le nombre d’abonnés ! Voilà en fait, comment ce ‘’journaliste’’ défroqué, nourri aux ‘’mamelles’’ chevènementiste à ses débuts, aura vendu son âme au diable, en surfant aujourd’hui sur des thèmes réducteurs et nihilistes dans un pays qui a érigé l’universalisme et le cosmopolitisme au rang de valeurs humaines. 

Aujourd’hui, devant ‘’le succès’’ de telles positions extrémistes, qui dénote d’un terrorisme intellectuel assumé, l’on ne peut qu’avoir mal pour la France, la France millénaire, la France de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 qui a servi de détonateur à la démocratie dans le monde. Aujourd’hui, cette France-là est menacée par la ‘’zemmourisation’’ rampante de la société française. Mais fort heureusement, une hirondelle ne fait pas forcément le printemps, et notre optimisme nous oblige à considérer le cas Zemmour comme un épiphénomène, tout au plus, comme une légère brise passagère, comme l’histoire contemporaine de la France en regorge, à travers les figures de Pétain, Charles Maurras de l’Action Française et autres Le Pen ! Vive, finalement la France !

Zakari Alzouma Coulibaly

08 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Actualité africaine et internationale
Publication : 8 novembre 2021

Billet : Les incohérences de la diplomatie française

La conférence des ambassadeurs (français) s’est tenue hier. Malheureusement (ou heureusement) pendant qu’on s’attendait à voir ‘’la Grande France’’ sur sa politique en Afrique, l’on a plutôt assisté à une diplomatie française empêtrée dans ses contradictions et ses incohérences.

En effet, le président Macron reconnait lui-même que la France doit revoir sa diplomatie, sa manière de coopérer avec l’Afrique. Il reconnaît jusqu’alors que la France s’est contentée d’avoir avec elle, les élites politiques dirigeantes des pays africains, laissant de côté les autres composantes de la société (société civile, opposants, grande masse, etc.). Toute chose qui l’amène à s’ingérer dans les affaires intérieures de ses anciennes colonies comme, c’est le cas actuellement au Niger.

Et contre toute logique, le président Macron soutient que ‘’la politique de la France au Niger est la bonne’’, que ‘’cette politique repose sur le soutien au président déchu et l’engagement de leur ambassadeur’’ déclaré persona non grata au Niger, que ‘’le problème des Nigériens aujourd’hui, c’est les putchistes’’ alors que les Nigériens de toutes les zones demandaient depuis des lustres le départ des forces françaises. Mais, ces aspirations ont été longtemps étouffées.

Le président Macron précise que la politique africaine de la Française se résumera à ‘’Ni faiblesse, ni paternalisme’’ alors qu’au même moment la France dit ne pas reconnaître la légitimité des autorités nigériennes actuelles. Pourtant, la même France avait cédé à la demande des autorités maliennes et burkinabè en faisant partir ses ambassadeurs desdits pays.

Ces contractions viennent, du reste confirmer, les incohérences de la diplomatie française en Afrique sur les questions de démocratie. En somme, le discours de Macron (dans sa partie concernant le Niger) a révélé au grand jour le mal-être et la misère d’une diplomatie française perdue, en total déphasage avec l’évolution de l’Afrique. Et, c’est une pure arrogance que de s’ériger en celui ou celle qui juge de la légitimité des dirigeants d’un pays en l’occurrence le Niger. Il n’est nul besoin de revenir sur certains écarts du président français qui font référence aux arguments basés sur le sectarisme, qui malheureusement ont toujours été adoptés par les ‘’intello’’ français dans leurs analyses sur les situations politiques en Afrique.

Siradji Sanda (ONEP)

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Catégorie : Politique
Publication : 30 août 2023

Billet : Quand le Mnsd se révolte !

Billet : Quand le Mnsd se révolte !

Va-t-il enfin prendre son destin en main et s’émanciper de la tutelle suicidaire du Pnds ? C’est le moins qu’on puisse dire à la lecture de la lettre que le président du Mnsd Nassara, Seïni Oumarou, a adressée au président de la Ceni. Dénonçant l’enrôlement électoral biométrique en masse d’étrangers, refugiés sur le sol nigérien, à Agadez, à Diffa et à Tillabéry, le Mnsd a mis le doigt sur la plaie, risquant au passage de provoquer la colère de ceux qui pensent que, depuis son ralliement spectaculaire au pouvoir, au lendemain des élections de 2016, le Mnsd ne vaut que par le Pnds. Il n’a, pense-t-on du côté du Pnds, ni autonomie propre, ni discours…, encore moins de position à dégager qui ne soit pas, sinon recommandée par le Pnds, du moins cautionnée par ses dirigeants. Bien entendu, cette conception de l’alliance Pnds-Mnsd n’est pas perçue de cette façon du côté de Seïni Oumarou et de son parti. Problème ! Car, si pour le Mnsd Nassara, la survenue d’élections nouvelles est une occasion de défaire les alliances et de se lancer dans la conquête du pouvoir, avec le secret espoir de remporter les élections, pour le Pnds, le parti de Seïni Oumarou doit demeurer un simple attelage qui doit se satisfaire de ce qu’on lui «donne» avec une si grande générosité. La dénonciation de l’enrôlement d’étrangers, des refugiés sur le sol nigérien, en vue des élections se veut donc, une sommation claire à l’endroit des dirigeants du Pnds, histoire de dire que le Mnsd ne saurait accepter de rester sans rien et rien faire un processus électoral vicié. Or, non seulement, on se rend compte qu’il ne saurait en être autrement, au regard du contenu du code électoral, de la composition de la Ceni et de sa direction du fichier électoral biométrique (Difeb), mais qu’il y a lieu, pour qui veut éviter le naufrage électoral programmé, d’agir dès à présent. Car, le fichier électoral dit biométrique mais qui n’en est pas un, vraiment, achevé, on ne peut logiquement empêcher à des personnes, même refugiées au Niger, de voter si elles sont en détention de la carte électorale biométrique.

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Catégorie : Politique
Publication : 8 décembre 2019

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Billet : Restons sur nos gardes !

Les soldats français vont quitter le Niger d’ici la fin de l’année. Quant à l’ambassadeur Sylvain Itté, il devrait quitter le plus tôt le territoire nigérien d’après l’annonce faite par le président Emmanuel Macron le lundi 24 septembre dernier. En ont-ils d’ailleurs le choix ? Non. Parce que le Niger appartient aux Nigériens et personne ne saurait leur imposer une présence forcée.

Cette décision de retrait imposée par la mobilisation des Nigériens unis derrière les autorités en place est une première bataille de gagner pour le peuple nigérien. Mais, la guerre n’est pas finie. Il est plus que nécessaire de rester lucides et sur nos gardes. Cela parce qu’à cette étape on peut dire que le fauve est blessé, mais il n’est pas mort. Il peut s’avérer encore dangereux. C’est une question de survie aussi bien pour la France que pour le Niger. Il est sûr que la France mettra du temps à digérer cet affront, au demeurant voulu par l’intransigeance arrogante de son président.

Et les éléments de langage utilisés par le président Macron lors de l’annonce du retrait des forces françaises nous alertent sur les leviers sur lesquels compte et peut s’appuyer la France pour nous faire mal. Nous avons tous entendus Macron débiter l’expression ‘’règlements de compte ethnique’’ et ‘’lâcheté politique’’.

La division sur des bases ethniques : voilà l’argument ‘’magique’’ sur lequel la France a toujours rêvé d’user pour diviser les Nigériens, certainement pour mieux nous soumettre et nous exploiter (c’était déjà le rêve poursuivi à travers la création de la fameuse OCRS qui n’a jamais prospéré). Sauf que cet argumentaire s’est toujours révélé inopérant dans notre pays parce que les brassages entre nos communautés, les liens historiques et culturels dont la parenté à plaisanterie sont plus forts que toutes les fourberies tentées pour nous diviser. En plus en usant et en surfant sans cesse sur la rhétorique « ethnique », Macron dévoile sa crasse méconnaissance du Niger et de son peuple.

Ce même argumentaire a été essayé par certains malicieux politiciens nigériens lors des campagnes politiques et des processus électoraux pour leurs conforts personnels. Mais ils ont toujours été déboutés par le peuple nigérien qui, tient à cette fraternité forgée par l’histoire et qui est plus forte que les intérêts mesquins de ces individus. Le Niger ne sera pas le Rwanda des années 90 où des agissements d’une telle nature ont conduit au génocide des Tutsis.

Quant à l’argument de lâcheté politique, seul Macron sait à qui il s’adresse. Ce qui est sûr, c’est que cette lâcheté politique est l’œuvre des politiciens qui font nuitamment des deals avec la France et qui sont incapables de l’assumer publiquement. Pour sa part le peuple nigérien n’a aucun engagement vis-à-vis de la France. Et c’est lui qui exige le départ des troupes françaises.

Siradji Sanda (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : Politique
Publication : 26 septembre 2023

Billet : Vers une réponse structurelle à la question de la mobilité urbaine à Niamey

Ces dernières années, la ville de Niamey a connu une métamorphose incontestable avec la réalisation d’infrastructures structurantes dont des échangeurs, l’aéroport de Niamey, des centres de conférences et des hôtels de standing mondial ainsi que quelques routes. Cependant, cette évolution de la capitale Niamey reste encore entravée par l’insuffisance des grandes routes et la dégradation de celles existantes. A Cela, il faut ajouter la forte croissance urbaine (en termes d’étendue de la ville, de la taille de sa population et du parc auto) qui dépasse largement les capacités des routes existantes.

Ce problème de trafic urbain est ressenti avec beaucoup plus d’acuité en cette saison de pluies où circuler dans certains quartiers est un véritable chemin de croix, et joindre d’autres quartiers périphériques, un véritable parcours de combattant.

Fort heureusement, les autorités de la 7ème République ont décidé de prendre les taureaux par les cornes pour apporter une solution durable à cette situation. C’est ainsi qu’un ambitieux programme d’infrastructures routières d’envergures est en train de se mettre en place sous l’impulsion du Président Mohamed Bazoum. A travers ce programme, le gouvernement entend apporter une réponse appropriée, au besoin pressant de mobilité des citoyens de la capitale.

Ce programme comprend notamment l’aménagement de la RN 1 : du rond-point aéroport au poste de péage Niamey/Dosso (en voie express 2×3 voies sur 4,2 km, avec 2 bretelles en 1×2 voies à partir du rond-point Soniloga  : la bretelle sud du rond-point SONILOGA à Liboré et la bretelle nord du rond-point SONILOGA au rond-point Niamey 2000 en passant derrière l’aéroport) ; l’aménagement de la RN 25 du rond-point Telwa à la sortie route Fillingué (en voie express 2×3 voies sur 4,5 km du rond-point Telwa au rond-point Niamey 2000 et voie express 2×2 voies sur 1,5 km: du rond Niamey 2000 à la station Petroba sortie Niamey/Fillingué ; la réhabilitation de la Route Niamey Nyala : 1×2 voies sur 4,5 km du rond-point CEG 25 au boulevard Tanimoun (parc de l’amitié turc) ; l’aménagement de la Corniche Gamkallé : sur un linéaire de 2,7 km composé de 2 tronçons (2 km en 2×2 voies de 7m chacun avec 2 trottoirs de 2m et un terre-plein central de 2m ainsi qu’un parcours sportif côté fleuve de 4m et 700m en 2×1 voie avec 7m de trottoirs).

En outre, il est également prévu dans le cadre de cet ambitieux programme, la construction de quais pour pirogues et des espaces verts ; l’aménagement de 2 bretelles d’échange de trafic entre la corniche Gamkalley et le 2ème pont sur le fleuve Niger avec un ouvrage d’art pont à poutre type trompette et le prolongement de l’aménagement de la corniche jusqu’à l’avenue de l’Afrique en passant par l’abattoir de Niamey.

C’est dire qu’avec ce programme dont le lancement est prévu ce matin par le Président de la République Mohamed Bazoum, l’on s’achemine vers une solution durable à la problématique de la mobilité urbaine à Niamey.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : Politique
Publication : 25 juillet 2023

Billet / DST : Nouveau look, nouvelles méthodes de travail

Ces dernières années, la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) ne cesse d’améliorer ses prestations au grand bonheur des usagers de ce service public. Située aujourd’hui sur le site de l’ancien commissariat spécial de la mosquée des grandes prières, la DST offre un cadre spacieux et plus agréable pour les usagers. Finies la promiscuité des bureaux exigus et les difficultés d’orientation pour les demandeurs des titres de voyage.

Outre l’accueil chaleureux que reçoivent les usagers à l’entrée de la DST, les différents services sont bien identifiés facilitant ainsi les différentes étapes à suivre pour obtenir son passeport ou tout autre document de voyage ou de séjour. Par ailleurs, un numéro d’arrivée est attribué à chaque usager lui indiquant ainsi sa place. Ce qui permet de prévenir le désordre et autres trafics d’influence qui retardaient inutilement la délivrance des services.

En plus de cette organisation rodée, le premier responsable de ‘’la boîte’’ fait régulièrement, et au quotidien, la ronde des différents services pour voir ce qui se passe. Le Directeur n’hésite pas à donner des instructions pour corriger tel ou tel autre aspect, pour déployer plus d’agents au niveau de telle ou telle autre procédure. Comme quoi, le patron de la DST ne se contente pas de donner des ordres, il suit l’exécution et indique les améliorations à apporter pour mettre à l’aise les citoyens demandeurs de ce service public.

C’est une organisation qui doit faire école dans beaucoup d’autres services publics quand on sait que régulièrement les citoyens expriment leur ras-le-bol face aux traitements qui leur sont réservés dans certains services publics.

Pour le cas précis de la DST, cette organisation est opportune notamment en ce moment de préparatifs du pèlerinage où, l’obtention du passeport constituait, par le passé, un véritable chemin de croix pour les pèlerins. Il reste à pérenniser cette organisation qui, sans nul doute, contribuera à améliorer l’image des services de sécurité, autrefois considérés par beaucoup de citoyens comme étant uniquement des ‘’lieux de répression’’. Ce changement d’approche permettra aussi de rapprocher davantage les services de sécurité des citoyens, toute chose qui fait partie de la Stratégie nationale de sécurité intérieure.

 Rabiba Aboubacar Bouzou(onep)

Source : http://lesahel.org/

 
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Catégorie : Politique
Publication : 17 mai 2023

Billet / Un Nouvel Avenir pour le Niger : Mobilisation autour de la Transition et du Dialogue National Inclusif

Le coup d’Etat du 26 juillet 2023 est acté. Mieux, et c’est l’ironie de l’histoire, ce putsch a dressé une partie de la classe politique française contre le président de la République française et ses choix hasardeux au Sahel que même l’Oncle Sam réprouve. Ce coup a aussi dressé les populations et nombre de parlementaires de l’espace CEDEAO contre la Commission de cette institution que même l’Union Africaine refuse de suivre dans son aventurisme et son bellicisme.

Mais, l’essentiel n’est pas là ! L’essentiel est que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ne se laisse pas divertir par toute cette agitation. D’ores et déjà, il a conçu un « dialogue national inclusif » qui durera au maximum trente jours et dont l’organisation pratique est en cours. Cependant, ce dialogue est trop important pour qu’on y convie la cohorte des beaux parleurs, des « m’as-tu vu » et autres farfelus qui ne pensent pas « Niger » mais « per diem » ou honneurs. Ce, d’autant que le Niger a souffert de la propension de certains de ses fils à proposer aujourd’hui des mesures qui se retournent contre eux demain.

Ce dialogue doit s’en tenir à son objet et non se transformer en champ de bataille clos. Plus ses conclusions seront pertinentes et réalisables, plus la Transition sera bénéfique au pays et posera les jalons de la « refondation de la République » proposée par le Général Abdourahamane Tiani. Le Niger est en effet à la croisée des chemins. S’il réussit la Transition, le Niger pourra et devra sur sa lancée dérouler son propre agenda aux plans économiques, diplomatiques, sécuritaires et autres. Aidons donc le Général Tiani et ses frères d’arme ainsi que le gouvernement de Ali Lamine Zeine à nous guider vers cet avenir radieux !

Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : Politique
Publication : 23 août 2023

Billet Héritage de feu Maman Abou : Qui a mis l’affaire sur la place publique ?

Depuis que l’ami de longue date et conseil du défunt Maman Abou, l’avocat Me Soulèye Oumarou, est sorti pour éclairer l’opinion sur le contentieux judiciaire relatif à l’héritage des biens du disparu, les pourfendeurs du Général Mahamadou Abou Tarka jouent désormais sur des cordes dont ils n’ont aucune connaissance. Outre la filiation d’un enfant avec son paternel en islam et sur le plan juridique, certains se permettent même de dresser la généalogie de la famille Abou en vue de ternir l’image du Général Abou Tarka, qu’ils présentent comme un usurpateur qui veut faire main basse sur les biens de son défunt frère au détriment de ses héritiers présumés, les jumeaux de dame Tamo. Ces ‘’généalogistes’’ de service peuvent- ils connaitre mieux la famille Abou que les propres frères et soeurs du défunt ? Peuvent-ils connaître mieux que lesdits frères et soeurs comment la vie de couple entre Maman Abou et dame Tamo s’est déroulée ? Ce n’est pas possible ! Nous sommes sur le registre d’une vie privée de couple, une affaire d’héritage. Comment des personnes qui n’ont aucun intérêt dans l’affaire peuvent-ils prétendre s’ériger en avocats d’une partie, celle de la dame, en cherchant à jeter en pâture le propre frère cadet du défunt, lequel frère cadet a défendu bec et ongles dame Tamo et ses jumeaux contre ses autres frères et soeurs qui n’ont jamais voulu les reconnaître les enfants à cause du doute qui a entouré leur naissance. Les pourfendeurs du Général Mahamadou Abou Tarka l’accusent de souillure de la mémoire de son défunt frère, d’indécence et d’immoralité depuis la sortie médiatique de Me Soulèye qui a permis de lever des coins de voile sur la vie du couple. Me Soulèye n’a rien inventé, tout ce qu’il a dit aux journalistes concernant la naissance des enfants et la vie du couple est exact. Et tous ceux qui ont côtoyé Maman Abou du mariage de la dame jusqu’à son AVC connaissent certains pans de l’histoire. L’abandon des enfants à l’âge de 6 mois par la dame qui a été rapporté par Me Soulèye n’est pas une imagination, c’est la triste vérité. Elle a abandonné les enfants à l’âge de 6 mois à Maman pour aller se remarier à un autre homme alors que Maman était encore cloué, impotent, dans son salon à la maison. Toutes ces choses n’allaient pas sortir si dame Tamo avait fait preuve de patience jusqu’à la majorité de ses enfants. Lors du conseil de famille, le Général Abou Tarka a été désigné comme mandataire des biens jusqu’à cette échéance et chaque mois 2 millions de francs étaient versés aux enfants comme pension alimentaire, indépendamment des autres volets de la prise en charges. Mais comme elle était pressée de s’accaparer de l’imprimerie, c’est elle qui a porté l’affaire sur la place publique, en intentant un procès contre le Général Abou Tarka et en mettant à contribution les réseaux sociaux et certains journaux pour tenter de ternir son image. Mais les détracteurs du Général taisent délibérément ce côté dans leurs critiques insidieuses. Ce qui n’est pas du tout sérieux !

A.Madougou

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Catégorie : Société
Publication : 17 août 2022

Bilma : Lecture du Saint Coran pour la paix au Niger

Le Chef du canton de Bilma, Kiari Kalawi Abari Korso et les Oulémas de Bilma (Agadez) ont organisé, le mardi 19 septembre 2023, une séance de lecture du Saint Coran au palais ”des Kiari’’ pour la paix et la stabilité au Niger.

Les organisateurs ont effectué des ’’descentes ’’ du Coran suivies des invocations pour la protection du Niger contre toute intention maléfique.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mobilisation populaire et citoyenne pour soutenir les nouvelles autorités du pays avec à leur tête, le Général Tiani Abdourahamane et rejeter les sanctions imposées au pays depuis près de deux mois.

Le 26 juillet 2023, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ont renversé les institutions de la 7ème République, rappelle-t-on.

Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : Politique
Publication : 21 septembre 2023

Birni N’konni : Cérémonie d’intronisation samedi au palais du chef de canton de Tambara Rabi Souley Hassane Maifada

Birni N'konni : Cérémonie d'intronisation samedi au palais du chef de canton de Tambara Rabi Souley Hassane Maifada Le cour royale de Birni N’konni vient de procéder à l’intronisation de Tambara Rabi Souley Hassane Maifada. Une grande cérémonie a été organisée pour la circonstance. Le public était si massif que les organisateurs ont préféré déplacer les festivités en lieu plus ouvert notamment au stade de foot de Konni.

Tambara signifie «Amazone» en terme claire une femme combattante qui fait montre d’esprit de créativité et combativité.

Née en 1962 à Birni N’konni, enseignante de carrière Hadjia Rabi a au cours de sa longue carrière, à former plusieurs nigériens dont la plupart sont aujourd’hui cadres de ce pays.

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Catégorie : Société
Publication : 17 octobre 2017

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Bitti Harey : Un genre musical qui résiste au temps

La culture est un des moyens efficaces pour promouvoir la paix et la cohésion sociale. C’est ce que Karimou Hassane a compris. Il a consacré toute sa vie à partager la joie dans son entourage à travers le ‘’bitti harey’’ un genre musical typique du Zarmaganda.

Karimou Hassane est membre d’un groupe de la région de Tillabéri composé de 24 artistes professionnels. Ils contribuent à donner le sourire aux populations même pendant les moments les plus difficiles.

Ce samedi 21 janvier 2023, lors de la fête de la réconciliation entre les communautés de Banibangou, Hassane et deux de ses compagnons ont retenu l’attention du public. Avec leurs petits tamtams accrochés aux épaules, le trio, considéré comme les génies du bitti, ont émerveillé l’assistance. Leur façon de jouer ne laisse personne indifférent.

Selon Karimou Hassane, le ‘’Taka’’ ou ce mini tamtam avec une corde permettant de l’accrocher à l’épaule, est l’instrument de base pour jouer du bitti. Cet instrument existe depuis la nuit des temps, mais il a connu des évolutions au fil des années. «Nous utilisons cet instrument après les récoltes, lorsque les populations se retrouvent autour des bitti pour manifester leur joie. Les demoiselles et les jeunes du village vont se réunir pour danser et partager des bons moments sous le rythme de cet instrument», précise l’artiste.

A l’âge de 64 ans ce maitre de bitti continue encore à jouer, gardant son secret et ses mystères de mobilisation des populations. «Je suis un artiste professionnel de bitti. A la base, je suis un cultivateur. Après les récoltes on nous sollicite pour des prestations un peu partout. Dès que la saison est bonne, on va pour jouer du bitti de village en village. Les ressortissants du Zarmaganda en savent quelque chose. Aujourd’hui avec l’insécurité toutes les activités culturelles sont aux arrêts, car il y a des moments où on n’ose même pas sortir. Que Dieu descende la paix sur notre pays et particulièrement dans notre zone», regrette Karimou Hassane.

Il a beaucoup de morceaux et de créations. Mais ses morceaux de prédilection qu’il utilise pour ragaillardir le public et donner plus d’émotion, c’est le «zountou» et «haddé». Ces deux morceaux ont beaucoup de réputation. «Les rythmes que les femmes aiment beaucoup c’est zountou et haddé. Aucune femme de notre localité en parfaite santé ne peut résister au rythme du bitti. Si elles entendent le rythme de cet instrument, elles ne peuvent pas s’empêcher de danser», témoigne Karimou Hassane.

Malgré les difficultés liées à l’insécurité et l’influence de la religion, il y a quelques artistes qui tiennent le coup. Cela a été renforcé par l’appui d’un projet qui avait soutenu en 2018 tous les « bittistes » du Zarmaganda afin qu’ils mettent en place une troupe musicale. Ils sont actuellement 24 éléments évoluant difficilement dans ce label du fait de la rareté des activités culturelles.

 «Tout le monde souhaite nous voir, nous écouter. Le public nous admire. Je maîtrise beaucoup cet instrument ; j’ai des techniques artistiques pour attirer le public. En jouant, je peux en même temps faire des roulades, marcher et ramper comme un serpent pour créer du spectacle. Les gens admirent beaucoup ce style. J’ai beaucoup de tactiques ; c’est un secret que je garde pour moi-même. Et cela plait au public», précise un des trois membres de la troupe.

L’art et la culture en général et le Bitti en particulier sont très importants dans le contexte actuel du Zarmaganda pour promouvoir la paix et le vivre ensemble. Quand Karimou Hassane joue c’est un climat de fête qui s’installe. «À travers ce groupe nous faisons des prestations sur invitation notamment à Tillabéri, Abala et Niamey. Il y a aussi des ressortissants du Zarmaganda qui nous mobilisent pour des circonstances à l’image de l’opérateur économique l’honorable Moussa «Qualité». Il fait partie de ceux qui s’occupent des artistes. Chaque fois qu’il séjourne au village, il nous invite pour venir jouer. Cela permet de promouvoir cet art. Le Bitti joue un rôle très important dans notre communauté. C’est un instrument qui crée la confiance entre les communautés, car ça favorise les visites. Quand on joue le bitti, les gens viennent de partout et si on se fréquente il y a forcément des liens de solidarité, de fraternité et de convivialité qui se créent. Mais si les gens sont séparés les uns des autres, je pense que ce n’est pas du tout bon. Avec le bitti toutes les communautés vont un moment ensemble», explique Karimou Hassane.

Les artistes de cette spécialité musicale du Zarmaganda gagnent peu de ressources dans ce métier. «Certes les invitations sont rares, mais à chaque sortie je rentre à la maison avec au moins deux sacs de riz, de maïs et avec un peu d’argent. C’est à travers cet art que je prends ma famille en charge et je suis bien. Je suis marié à une seule épouse», raconte Karimou Hassane.

Pour Moussa Hamidou, un initié de bitti, la religion fait partie des facteurs qui ont donné un coup dur à la culture dans le Zarmaganda. «Aujourd’hui à cause de la religion, il y a beaucoup de gens qui estiment que ce que nous faisons n’est pas bien. Ces dernières années, nous sommes sollicités seulement pendant les moments de réjouissances, les jours de fête, les mariages, etc. Mais nous avons utilisé tous les moyens dont nous disposons pour sauvegarder cet art. Le bitti, c’est un métier qui peut permettre de vivre convenablement», rassure l’artiste.

Mme Mariama Mamoudou est l’une des femmes qui ont envahi la scène pendant que les artistes jouaient le bitti. Elle est très connue dans ce genre de rencontres. L’harmonie entre le rythme et les pas de danse en dit beaucoup sur le rapport entre les populations et ce genre musical. Les morceaux les plus populaires revendiqués par le public lors des prestations de ce samedi 21 janvier dernier à Banibangou, c’est le rythme dansant ou la danse de groupe des filles ; le Bitti mixte des hommes et femmes ; le rythme du travail collectif ; ou “bogou”; la danse des guerrier, etc.


Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep), Envoyé spécial
Source : http://www.lesahel.org

 
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Catégorie : Culture
Publication : 27 janvier 2023

Blocage du convoi des militaires français au Burkina et au Niger : Florence Parly, la ministre française des Armées a parlé

La ministre française des Armées était lundi 7 décembre l’Invitée de RFI matin. Florence Parly était à Dakar dans le cadre du 7ème Forum de Dakar sur la paix en Afrique. Il a été, au cours de l’entretien, question du blocage du convoi des militaires français au Burkina et au Niger. Elle reconnaîtra que la France n’était pas préparée à de telles éventualités. Evidement ce fut la rengaine : le développement d’une ‘’campagne de désinformation’’ visant à créer un ‘’discours antifrançais au Sahel. Pas un seul petit mot de compassion pour les trois victimes et la dizaine de blessés de Téra. Pourtant, tous les faits tendent à établir la responsabilité des militaires français. D’abord, le communiqué du ministre de l’Intérieur au moment des faits. Il est clairement dit que les militaires français voulaient se ‘’dégager’’. Il y a aussi les témoignages recueillis par les reporters de TV5. Ils disent tous que les tirs proviendraient des soldats français. Ils auraient tiré vers le sol et en l’air. Ce qui explique certainement les blessures aux pieds. Et enfin les spécialistes de la balistique disent que les douilles retrouvées sur place sont des munitions Otan utilisées par les pays membres de ce Traité. A moins que les victimes soient des crapauds que les véhicules aplatissent sur le bitume, un officiel français, juste par courtoisie, aurait pu en faire cas. Et ces dirigeants s’étonnent du discours antifrançais au Sahel. Ce discours n’est porté par aucun homme politique africain. Il est simplement la réponse des Africains au comportement des responsables français. Un comportement humainement inadmissible. Le casse-tête russe a été aussi évoqué.

La ministre reconnaît que les paramilitaires russes ne sont pas à Bamako et dit que tous les efforts de son pays sont orientés afin « qu’une telle menace ne se matérialise pas ». En quoi la présence des Russes au Mali peut constituer une menace pour la France ? Le Mali est-il un département français ? Qui et quoi la France tente désespérément de protéger ? Pourquoi refuse t-elle mordicus au Mali d’entretenir des relations avec la Russie ? N’achète t-elle pas du gaz à cette Fédération ? Pourquoi le Bénin, un pays du pré carré français, peut-il faire appel à la Russie et pas le Mali qui cherche simplement à contrôler son territoire aux mains de séparatistes et djihadistes ?  D’autant qu’au cours de ce même Forum, le président du pays hôte a clairement dit que les résultats de l’intervention française n’ont pas donné les résultats escomptés. Le président Bazoum a aussi mis le doigt là où ça fait mal. Il a parlé du trafic d’armes à partir de la Libye que la communauté internationale aurait du empêcher. Il a juste omis de dire que c’est cette même communauté, avec à sa tête la France, qui a démembré ce pays permettant ainsi la dissémination de son impressionnant arsenal au Mali d’abord, au Sahel ensuite et certainement, très prochainement, dans les pays du golfe de Guinée. Dans ces conditions comment pourrait-elle lutter contre le trafic des armes ? On ne peut pas vouloir quelque chose et son contraire.

MODIBO

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Catégorie : Politique
Publication : 11 décembre 2021

Bola Tinubu élu président du Nigeria : La fin d'une ère et le début de nouveaux défis

Déclaré vainqueur de l'élection présidentielle du Nigeria, Bola Tinubu, candidat du parti au pouvoir, a remporté 37% des voix, selon les résultats officiels. Son principal adversaire, Atiku Abubakar, a obtenu 29% des voix, tandis que Peter Obi, du parti travailliste, en a recueilli 25%. Malgré leur disqualification du scrutin et leur appel à une nouvelle élection, Tinubu est sorti vainqueur de cette compétition.

Tinubu est l'un des politiciens les plus riches du Nigeria et a axé sa campagne sur son bilan en tant qu'ancien gouverneur ayant reconstruit la plus grande ville du pays, Lagos. Toutefois, il a été battu à Lagos par M. Obi, un nouveau venu qui a mobilisé le soutien de nombreux jeunes dans les zones urbaines, perturbant ainsi le système bipartite du pays. Tinubu a remporté la plupart des autres États de sa région natale du sud-ouest, où il est connu sous le nom de "parrain politique", qui aide à placer d'autres personnes en poste. Sa campagne pour la présidence s'est faite sous le slogan : "C'est mon tour".

Dans son discours d'acceptation, Tinubu a appelé à la réconciliation avec ses adversaires : "Je saisis cette occasion pour demander à mes concurrents de nous unir. C'est notre seule nation. C'est un pays et nous devons le construire ensemble". Tout en reconnaissant que ses concurrents avaient le droit de contester les résultats devant les tribunaux, il a déclaré que les lacunes de l'élection étaient relativement peu nombreuses et n'avaient eu aucun impact sur le résultat de cette élection.Le président sortant, Muhammadu Buhari, quitte ses fonctions après deux mandats marqués par une stagnation économique et une insécurité dans tout le pays, allant d'une insurrection islamiste dans le nord-est à une crise nationale d'enlèvements contre rançon et d'attaques séparatistes dans le sud-est. Tinubu a désormais pour tâche de résoudre ces problèmes dans la nation la plus peuplée d'Afrique et le plus grand exportateur de pétrole.


Boube G. (Nigerdiaspora)

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Catégorie : Actualité africaine et internationale
Publication : 1 mars 2023

Bombardement de Tamou : La classe politique se déchire

Deux (2) policiers ont été tués suite à une attaque terroriste qui avait visée lundi dernier un poste de police situé près de la frontière avec le Burkina Faso plus précisément à Tamou. Selon le communiqué du ministre de la défense nationale, sept (7) assaillants ont été tués et 24 autres blesses suite aux opérations de ratissage menées par l’armée de l’air. Un bilan qui n’a pas fait l’unanimité au sein de l’opinion nationale et principalement au sein des différentes formations politiques du pays. Dans un communiqué qu’elle a publié vendredi dernier, l’opposition politique nigérienne a demandé au gouvernement de faire la lumière sur les évènements tragiques intervenus à Tamou. L’opposition politique affirme que le bombardement de l’armée de l’air sur Tamou a fait un nombre indéterminé de morts et de blessés et par conséquent sollicite l’ouverture d’une enquête indépendante pour éclairer davantage les nigériens sur cette tuerie des paisibles citoyens avant d’adresser ses condoléances aux familles des victimes tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés. Toujours, l’opposition politique souligne que le communiqué du ministre de la défense nationale sur cette affaire qui a suscité compassion et émoi des nigériens, n’a fait qu’entretenir la confusion sur ce qui s’est réellement passé à Tamou alors même que les autorités ont l’obligation de fournir aux nigériens le vrai bilan et les circonstances du bombardement des orpailleurs de Tamou. Faute de quoi, l’opposition politique à travers ses représentants à l’Assemblée Nationale dit pouvoir user de tous les moyens de droit afin que non seulement lumière soit faite sur ce drame, mais aussi et surtout, à ce que les responsabilités politiques soient situées et sévèrement punies par la loi. L’annonce a été faite à la tribune de l’Assemblée nationale en présence du ministre en charge des questions sécuritaires. Ce dernier a en guise de réponse aux préoccupations de l’opposition politique indiqué je cite, “’nous, nous ne voulons pas être félicités, mais reconnaissez que ce problème, le gouvernement le prend très au sérieux et c’est d’ailleurs pour cela qu’on vous demande cette prorogation de l’état d’urgence dans cette zone. La gestion de ce problème sécuritaire ne doit pas se faire seulement par le gouvernement, mais par nous tous. Nous avons encore du temps pour travailler ensemble avec vous, vous devez le comprendre. Le gouvernement n’a jamais pris l’initiative d’aller bombarder des populations civiles et il ne saura le faire”, fin de citation. Des propos qui en dissent long et qui rappellent en quelques sortes certains évènements politiques pour ceux qui s’en souviennent. Cette exigence de l’opposition politique n’a pas plu aux partis membres de la MRN qui a travers un communiqué de presse, ont qualifié de tonitruante la sortie de l’opposition politique. “Dans ces circonstances de deuil et de consternation, certains de nos compatriotes veulent se frayer un chemin en appelant à des enquêtes indépendantes et la démission d un membre du gouvernement suite aux évènements survenus à Tamou, alors que le gouvernement s’emploie pour apporter des solutions idoines à un retour rapide de la paix. Au lieu de s’inscrire dans cette voie, ces compatriotes s’évertuent vers une cécité politique sans lendemain. La Mouvance pour la Renaissance du Niger MRN, sans s’ériger en donatrice de leçons, mets en garde l’opposition politique et ses pantins d’une certaine organisation de la société civile contre toute tendance au mimétisme sans aucune conviction de bâtir leur dessein funeste de trouble à l’ordre public dans leur valse-retour sur des questions réglées par l’Assemblée Nationale depuis quelques mois”, stipule le communiqué de presse de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN). Avec le bombardment aérien de Tamou, la classe politique nigérienne se déchire et plus personne ne peut imaginer la suite.
Tawèye

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Catégorie : Politique
Publication : 3 novembre 2022

Bonne gouvernance  : Le DG de la SONIDEP renvoie un député affairiste de la Majorité au respect de la loi

Le Directeur Général (DG) de la Société Nigérienne  des Produits Pétroliers  (SONIDEP) est déterminé à faire une gestion clean de ladite entité. Et aucun groupe de pression ne peut l’en dissuader.

Ibrahim Mamane, l’actuel DG de la SONIDEP  tient aux choses bien faites. C’est dans son gêne, diront ceux qui le connaissent sur le banc de l’école. Visiblement, le temps n’a pas à lui enlever ses principes rigoristes. Aussi, vient-il d’en donner la preuve à travers cette correspondance, en date du 1er juin 2022, adressée au sieur Kalid Hamadi, député national. « Il nous a été donné de constater que conformément à l’article 52 de la constitution du 25 novembre 2010 de la République du Niger, vous ne pouvez pas prendre part ni par vous, ni par autrui, aux marchés publics et privés de l’Etat et ses démembrements (…) En conséquence, nous vous informons que la SONIDEP ne peut plus passer de commande (bon de transport, bon de commande de fourniture et service, marché de BTP…) avec vous » ; a-t-il ainsi signifié à son correspondant. Comme quoi, la loi, c’est la loi. Elle s’applique à tous, sans exception ; fusse-t-on un who’s who. A moins qu’il n’amène la preuve du contraire, qu’il n’y a pas violation de la loi dans ce dans quoi il est, il doit s’en tenir à cela.

Kalid Hamadi qui vient de recevoir cette notification implacable du DG de la SONIDEP n’est pas n’importe quel député. Il est membre de la majorité parlementaire, et ponte du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara), le parti de l’actuel président de l’Assemblée nationale Seini Oumarou qui est la 2ème personnalité du pays dans l’ordre protocolaire. Dans l’entendement populaire, il appartient au cercle de privilégiés.  

Par cette correspondance, le DG de la SONIDEP montre le chemin à suivre d’une bonne gestion des affaires publiques, que l’application de la loi ne devrait pas faiblir devant n’importe qui. C’est comme cela seulement qu’on réussira à inculquer la culture de l’intégrité qui manque tant au sein de notre administration gangrenée par le clientélisme et le favoritisme.

Oumarou Kané

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Catégorie : Politique
Publication : 9 juin 2022

Bonne gouvernance : Et si on auditait le Ministère de l’Equipement ?

Décidément, le Niger de la ‘’renaissance’’ aura tout représenté, le bon, le moins bon et le mauvais, voire le pire ! L’on dira alors que cela découle simplement de l’ordre naturel des choses. Mais, un tel discours s’obscurcit lorsque les vertus cardinales viennent à faire défaut dans la gouvernance politique, laissant apparaître une immense imposture politique dont le maître d’oeuvre n’était autre que l’ancien président de la république, Issoufou Mahamadou. Sous l’étiquette trompeuse et pompeuse de ‘’renaissance du Niger’’ se drapait, en réalité, un assoiffé de pouvoir personnel, prêt à tout pour cela, un fin et rusé manipulateur politique et un calculateur féroce, que cachait, très souvent, une bonhomie artificielle soigneusement entretenue à la sauce démagogique. A l’épreuve du pouvoir, l’on s’était rendu compte que le personnage était loin d’incarner les principes qu’il prétendait défendre, quand il sollicitait les suffrages populaires, les principes de la démocratie, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et les détournements des deniers, pour ne citer que ceux-là seulement. Une fois au pouvoir, ce fut tout autre chose que la ‘’renaissance du Niger’’ qu’il avait promise aux Nigériens, mais bien la ‘’renaissance’’ des siens, de son clan politique, de ses fantasmes et autres caprices personnels. Après le désastre effarant découvert sous sa présidence au niveau du Ministère de la Défense Nationale (MDN), le comble du scandale politico-financier, portant sur plusieurs dizaines de milliards de nos francs détournés par la clique politique d’Issoufou Mahamadou, se profilerait, d’après certaines sources, un autre désastre national d’une envergure encore supérieure au niveau du Ministère de l’Equipement. Le nouveau locataire des lieux, l’ancien prof de philo et ami du président Bazoum, Hama Souley, a décidément du pain sur la planche et se démène, comme un beau diable, pour trouver le fil conducteur afin de redresser un ministère dans la tourmente après le passage chaotique des différents ministres du régime de la renaissance Acte I. D’après certaines indiscrétions, le Ministère de l’Equipement serait la chasse gardée de certains cadres et d’opérateurs économiques ressortissants d’une région administrative du Niger. Tous les postes stratégiques de ce ministère seraient aux mains de ces cadres-là. Or, comme vous le savez, le Ministère de l’Equipement est un ministère très important pour le pays, car en charge des travaux publics, que ce soient les infrastructures routières ou les autres ouvrages publics de développement socioéconomique. A ce titre, il est pourvoyeur de gros marchés publics de plusieurs milliards de nos francs qui suscitent bien des convoitises. Ainsi, un système savamment orchestré permettait de contrôler tout le processus décisionnel du ministère dans l’attribution des marchés et contrats publics au profit du clan politique à la tête dudit-ministère. Mieux, on l’aurait aussi appris, mêmes les études techniques de ces marchés publics seraient souvent confiées à des cabinets privés qui appartiendraient, en réalité, à ces mêmes cadres en poste dans ce ministère. De cette façon, les avis techniques donnés par ces cabinets pour la validation du marché ou des marchés publics légitimeraient, en quelque sorte, les décisions et choix des directions et services techniques du ministère pris en amont. Cela aurait eu comme conséquence majeure une entente illicite sur le dos de l’Etat, entre maître d’ouvrage et maître d’oeuvre, soit pour surfacturer monstrueusement ledit- marché, soit pour réceptionner un ouvrage mal réalisé. Cela s’est vu partout, ces dix dernières années, au Niger, avec tous ces ouvrages souvent mal conçus et mal réalisés. Pourtant, d’importantes sommes d’argent ont été dépensées dans la construction de ces infrastructures dont la qualité d’ingénierie reste douteuse même auprès du profane du domaine du génie civil.
Face à tout ce gâchis national, il serait très recommandable de diligenter un audit général, confié à d’experts indépendants hautement qualifiés, au niveau du Ministère de l’Equipement, afin de faire la lumière sur tout ce cafouillage perpétré sous la présidence d’Issoufou Mahamadou qui en avait fait sa cour-arrière en y envoyant ou en y nommant des affidés à lui. D’ores et déjà, le Ministre Hama Souley a réussi à faire une partie de cet immense boulot, en procédant à quelques ‘’dégagismes’’ au niveau de certaines directions-clé de ce ministère. Mais, pour y parvenir, le nouveau Ministre a dû bénéficier du soutien du président Bazoum lui-même atterré par la situation au sein de ce ministère. Aux dernières nouvelles, il semblerait, comme l’a révélé un confrère de la place, qu’une inspection générale serait sur le point d’être diligentée dans ce ministère, à l’instar de l’inspection envoyée deux années plus tôt au Ministère de la Défense. Sauf que, malgré les conclusions accablantes du rapport d’inspection au niveau du MDN, aucune suite judiciaire n’a été donnée au dossier qui est en train de se couvrir de poussière dans les tiroirs de qui de droit. Voyez-vous, décréter des inspections sous le régime de la ‘’renaissance’’ est une chose, mettre les conclusions de celles-ci en est une autre ! Donc, ‘’Sai mougani toukouna, inji nos amis haoussa ! Autrement dit, on attend de voir…
Salifou Hachimou

 

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Catégorie : Politique
Publication : 13 octobre 2021

Boubacar Souleymane, percussionniste du groupe musical Mamar Kassaî : La calebasse a façonné sa vie

Boubacar Souleymane alias Barry est un artiste musicien autodidacte avec plusieurs cordes à son arc. Il manie bien la guitare, le kontigui et la calebasse.  Il est né vers 1963 à Koutoké dans le département de Ayorou ; il est polygame et père de six enfants. Ayant abandonné les bancs de l’école  en 5ème, il prit tôt goût à la musique et à tous les instruments qui donnent du bon son à une mélodie.

L’artiste Barry connait bien le domaine de la musique, ses détails et sa valeur car il y a consacré toute sa vie. Tous ses instruments, il les manie avec dextérité notamment la calebasse dont il se sert bien ces dernières années. Entre lui et la calebasse, il y a toute une histoire. Il aime tellement bien jouer cet instrument qu’on croirait que c’est une question d’héritage alors qu’il n’en est absolument rien. Selon lui, les populations riveraines du Fleuve Niger utilisent généralement cet instrument  constitué de demi coque de fruit de calebasse de grande dimension,  qui posé à terre, est frappé du plat de la main  ou du poing. Il est joué pour accompagner  les chants et les danses  des jeunes filles  lorsqu’elles se divertissent souvent la nuit au clair de lune et ou lors des cérémonies de réjouissances tels que le baptême et le mariage. C’est l’un des objets les plus produits par les artisans dans ces entités. « La calebasse a façonné ma vie, me nourrit et me sert de repère ; j’ai grandi dans un milieu peulh, avec la musique peulh du terroir.

Nous mangions dans des calebasses, nous décorions nos maisons avec des calebasses et avec la calebasse, je gagne ma vie, donc je peux dire qu’elle représente tout pour moi », explique-t-il. Ce joueur de calebasse a refusé l’école pour faire de la musique ; il a commencé à jouer avec les instruments au Mali, précisément à Gao dans la troupe culturelle de la zone où il a presque passé son enfance. Il coordonnait précisément dans les années 80 les activités de la rencontre biennale des Arts et de la Culture et fort heureusement, il s’y accroche.

Ce passionné de tam-tam et de tambour s’adonnait aux ballets, aux ensembles instrumentaux, tout ce qui y est relatif. Et au fil des jours en l’absence des cours, il trouvait du temps pour s’enticher convenablement. Suite à une belle prestation en 1984 à cette grande rencontre de Bamako, les portes d’une carrière s’ouvrirent pour lui, il fréquentera plusieurs grands groupes musicaux à Gao pour parfaire son apprentissage. Ali Farka Touré était son inspiration et a beaucoup contribué à son initiation et son perfectionnement. Au début de sa professionnalisation, Barry, de retour au pays natal le Niger, il jouait essentiellement du Kontigui ou de la guitare lors des concerts et autres cérémonies. Ces activités le conduiront dans plusieurs localités du Niger et d’autres pays. S’il est aussi habile avec la calebasse,  c’est tout simplement  parce que Barry  a été à la bonne école ; il a commencé ses premiers chocs sous le regard bienveillant et rigoureux de feu Maman Garba et sera par la suite recruté par la troupe artistique du Centre de Formation et de Promotion Musicales (CFPM) sous la tutelle de Yacouba Moumouni en qualité de joueur de calebasse et aussitôt, il commença à servir le groupe Mamar Kassaî. Ses prestations sont appréciées du public, ce qui évidemment le réconforte et le rassure.

Le palmarès fut des plus élogieux, dès l’année de son intégration au sein de cette formation ; la troupe a remporté plusieurs prix dont celui de la Francophonie et depuis, c’est l’ascension : Mamar Kassaî est connu au-delà des frontières nigériennes. Il a prouvé son savoir-faire dans plusieurs groupes musicaux. Actuellement, fort de son expérience, il continue d’accompagner la troupe  mais aussi plusieurs autres du pays font appel à son expertise. « En plus du groupe Mamar Kassaï que j’accompagnais également sur scène, je joue souvent pour plein d’artistes en dehors des compétitions et avec bien sûr la permission du promoteur de Mamar Kassaî. Avec cette dernière et les autres qui faisaient appel à moi, j’ai pu faire des scènes un peu partout comme aux Etats Unis, en France, en Belgique, au Pays Bas et bien d’autres », a-t-il confié.

Ce passionné de tam-tam et de tambour nous explique : «  pour bien s’en servir, la calebasse doit avoir certaines qualités, elle doit être  bien résistante et bien ronde. » Et le plus intéressant dans le groupe, chaque instrument raccordé émet un son diffèrent. Il pense en effet que le métier de musicien est noble et que tous les métiers valent d'être pratiqués, surtout que la musique est un art qui adoucit la vie et permet à l'esprit de se reposer. Selon lui, la musique a beaucoup d'avantages, puisqu'elle permet de nouer des relations amicales et même de gagner sa vie. La musique doit selon lui être une discipline obligatoire dans toutes les écoles à l’image, selon notre interlocuteur, de notre pays voisin le Mali où elle est enseignée. Quoi de plus joli et beau à voir qu’un enfant qui s’amuse et qui joue de la musique. Ne dit-on pas que la musique adoucit les mœurs.

Par Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)

25 septembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/   

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Catégorie : Culture
Publication : 25 septembre 2020

Bourdes à la pelle : le label Bazoum et Massaoudou

Les propos insultants du président Bazoum Mohamed à l’endroit du corps enseignant nigérien n’ont pas encore fini de susciter des réactions d’indignation au sein de l’opinion nationale, voilà que son camarade Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères, Massaoudou Hassoumi, lui emboîte aussi le pas en s’en prenant, lui, au Mali et au Burkina Faso parce les deux pays voisins ont décidé de s’émanciper du joug de la France. En marge du 2e sommet Etats-Unis d’Amérique/Afrique tenu en début de semaine dernière à Washington, le président Bazoum n’a pas manqué de parler des réformes majeures qu’il veut entreprendre dans le secteur de l’éducation afin de redonner à l’institution ses lettres de noblesse perdues. Ce qui est louable comme entreprise, car tout le monde sait que notre système éducatif va de mal en pis depuis des décennies à cause notamment des mauvaises politiques publiques mises en oeuvre dans le secteur et qu’il faille arrêter cette descente en enfer. Enseignant de vocation en tant que philosophe, le président Bazoum est sur un terrain qu’il connait en parlant de l’école. A ce titre, il doit normalement avoir du respect pour les enseignants quel que soit par ailleurs le statut d’une bonne frange des acteurs qui exercent le métier. Parmi ses réformes phares, le président Bazoum a décidé, comme on le sait, de faire des écoles normales d’instituteurs (ENI) le levier principal sur lequel il faut agir. Jusqu’alors réservée aux brevetés, l’admission dans l’institution de formation à l’enseignement est désormais réservée aux bacheliers, seul gage, selon le président Bazoum, d’avoir des enseignants qualifiés et compétents sur le terrain.

Soit ! Mais de là à considérer que les brevetés qui sortaient de ces écoles pendant des décennies ‘’sont totalement improductifs, totalement inutiles’’, c’est assurément une insulte à l’endroit du corps enseignant. ‘’Et nous avons des dizaines de milliers d’enseignants qui n’ont aucune compétence pour enseigner’’ qui sont sur le terrain, a asséné Bazoum, pour justifier la médiocrité de notre système éducatif actuellement. Selon lui, en entrant avec le baccalauréat, ceux qui sortiront désormais des ENI auront une formation solide et seront directement recrutés à la Fonction Publique pour être à l’abri de la précarité du contrat. Parce que c’est ça en fait le vrai problème de l’école nigérienne de ces dernières décennies, c’est la contractualisation à outrance de l’enseignement qui est à l’origine de la baisse du niveau dont on se plaint aujourd’hui. Comment peut être motivé et se donné à fond dans une profession quand on sait qu’elle ne présente aucune sécurité au finish ? N’est pas la faute aux politiques si cette situation dommageable a perduré ? Au lieu de remercier les enseignants qui ont accepté d’évoluer dans le contrat durant des décennies en dépit de la précarité du statut pour le sacrifice qu’ils consentent, le président Bazoum se permet plutôt de les insulter. C’est un acte indécent de la part d’un chef d’Etat, qui plus est un élément du corps professionnel qu’il s’est permis d’insulter. D’accord, il n’y aura plus de recrutement de contractuels dans l’enseignement. Désormais, c’est des enseignants fonctionnaires directement sortis des ENI qui seront sur le terrain. Mais que compte-t-il faire des dizaines de milliers d’enseignants contractuels ‘’totalement inutiles et incompétents’’ qui sont présentement sur le terrain ? Que compte-t-il en faire d’autant plus qu’ils n’ont rien acquis comme expérience malgré les dizaines d’années d’exercice de la profession dans la précarité ? Va-t-il les mettre tous dehors pour arrêter net la dérive ?

Venons-en à présent au ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères Massaoudou Hassoumi qui s’en est pris au Mali et au Burkina Faso relativement à leur gestion de la crise sécuritaire prévalant au Sahel. Concernant le Mali, c’est juste une redite ; il n’a eu de cesse de critiquer les soldats qui dirige le pays parce qu’ils ont décidé de faire recours aux Russes, à travers notamment le recrutement de l’entreprise Wagner pour les aider à lutter contre les groupes terroristes, devant l’incapacité de la force militaire française Barkhane à relever le défi ? Massaoudou dit que la situation sécuritaire s’est totalement dégradée au Mali depuis le départ de la force Barkhane. Mais ce qu’il dit craindre surtout, c’est que le Burkina Faso n’emboîte aussi le pas au Mali, étant aussi dirigé également par une junte militaire qui ne cache pas son aversion vis-à-vis de la politique française dans le domaine sécuritaire au Sahel ? Massaoudou considère que c’est un mauvais chemin que le Burkina Faso ne doit pas emprunter. En quoi est-il bien placé pour montrer aux Burkinabé le chemin à suivre ? Connaît-il mieux qu’eux la situation sécuritaire de leur propre pays ? Cette ingérence flagrante dans les affaires intérieures du peuple burkinabé n’a pas sa raison d’être même si c’est pour défendre la France. C’est du pur ‘’Karambani’’ comme on dit chez nous. Mais c’est malheureusement le label du président Bazoum et de son camarade ministre d’Etat aux Affaires Etrangères.

O. I

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Catégorie : Politique
Publication : 22 décembre 2022

Bourdes diplomatiques à la pelle : L’Ambassadeur français ne se fixe aucune limite

Ceux de nos compatriotes qui s’offusquent et piquent une colère à peine contenue dès qu’on dit que le régime de la renaissance a vendu à la France la souveraineté de notre pays ne peuvent pas nier la gravité de cette insulte proférée à l’endroit des Nigériens par l’Ambassadeur français à travers ce Tweet qui circule ces jours-ci sur les réseaux sociaux : ‘’Souveraineté à quel sujet ? Nous serions enchantés que la Russie épaule les efforts de l’Union européenne et annonce la construction d’une centrale électrique ou permettre à la population nigérienne d’avoir de l’eau. Arrêtez de boire l’eau de Niamey puisqu’elle est européenne’’, a écrit Sylvain Itté sur sa page, en réaction à la critique contre la France d’un internaute nigérien. A travers cette boutade de mauvais goût, le belliqueux diplomate français, envoyé apparemment au Niger le président Macron pour contrer la montée inexorable du sentiment antifrançafrique dans notre pays, a cette fois-ci poussé le bouchon loin. Il est allergique à toute forme de critique vis-à-vis de son pays et ce faisant ne s’encombre d’aucune retenue ou de bienséance, comme le recommandent son statut, pour s’en prendre épidermiquement à quiconque parle mal de la politique française en Afrique. Il descend lui-même dans l’arène pour chercher à régler les comptes à ‘’l’impertinent’’. Dans sa croisade, il a déjà eu maille à partir avec l’activiste des droits humains Maïkoul Zodi, coordonnateur du mouvement ‘Tournons La Page’ (TLP) en suspendant son visa Schengen, à cause de ses critiques acerbes vis-à-vis de la politique de l’Elysée en Afrique. Un acte qui a suscité, comme on le sait, une intense polémique au sein de l’opinion au regard notamment de son caractère arbitraire. Cet acte surprenant a d’ailleurs contribué exacerbé le rejet de la politique française dans notre pays. Après cela, l’Ambassadeur Sylvain s’est permis, on se rappelle, une descente à l’université de Niamey pour chercher à convaincre les étudiants sur les bienfaits des relations de coopération entre son pays et le nôtre. Une initiative qui a failli mal tourner pour lui, car non seulement son message n’a pas accroché, mais en plus il a essuyé les huées de l’auditoire du jour. Pour autant, Sylvain Itté n’a pas désarmé.

Il prendra par la suite pour cible la jeunesse africaine qu’il s’est permis de vilipender sans retenue le 15 octobre 2022. Nul besoin de dire que ce comportement belliqueux dont fait preuve Itté ne sied pas à un diplomate. Mais pousser l’outrecuidance à l’extrême comme il l’a fait en laissant entendre que l’eau que les Nigériens boivent appartient à l’Union européenne, c’est vraiment le comble du mépris vis-à-vis du peuple. D’accord, c’est la société française Véolia qui vend l’eau aux Nigériens depuis le début de la décennie 2000 dans le cadre d’un contrat d’affermage. Mais est-ce de l’eau importée de la France ? Est-ce que le fleuve et les eaux souterraines qui sont exploitées sont des ressources hydriques françaises ? Est-ce que les infrastructures appartiennent à la France ? Non et non ! Au demeurant, n’est-ce pas parce que Véolia a failli par rapport au respect de son cahier de charges que le gouvernement a récemment mis fin au contrat ? On nous dira qu’il s’est excusé par la suite devant les réactions virulentes à son endroit, à travers ce Tweet : ‘’Excuses auprès des Nigériens que j’ai pu heurter. Ma volonté était de souligner que les Européens travaillent avec leurs partenaires nigériens au service de la population du Niger. Bien entendu, l’eau du Niger appartient aux Nigériens. Mes propos ont été volontairement déformés’’. Mais même dans cette excuse qu’il a formulée, l’on sent qu’Itté n’éprouve en vérité aucun regret sincère parce qu’il considère que ses propos n’ont pas vexé l’ensemble des Nigériens et ont d’ailleurs été ‘’volontairement déformés’’. Par qui ? Le degré de compréhension de la langue de Molière par les Nigériens ne leur permet-il pas de saisir les sous-entendus d’un message ? Mais si le diplomate français s’est permis cette bourde, c’est parce qu’il sait qu’il n’a à craindre ; il est en poste dans une ex-colonie dont les dirigeants se complaisent dans la soumission vis-à-vis de la France et acceptent n’importe quel type de compromission. Plus profonde encore comme soumission, ils peuvent même s’ériger même en défenseurs des intérêts français au détriment de ceux de leurs concitoyens, comme on l’a vu ces dernières années, à travers notamment la gestion de l’uranium ou encore l’implantation des forces militaires occidentales sur notre territoire. L’Ambassadeur sait qu’il n’a rien à craindre comme réactions de désapprobation de la part des autorités nigériennes par rapport aux écarts de langage ou de comportement qu’il viendrait à commettre dans notre pays. La preuve, jusqu’ici aucun officiel n’a pipé mot sur sa bourde insultante. Seul l’opposant politique, Omar Hamidou Tchiana, a cru devoir lui remonter les bretelles, s’offusquant au passage du silence assourdissant du gouvernement, qui prouve d’ailleurs, selon lui, ‘’l’inféodation du régime du président Bazoum et son incapacité à défendre la dignité de notre peuple’’. Pauvres de nous !

O.I

 
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Catégorie : Politique
Publication : 17 février 2023

Bouznika : Tournant historique pour les Verts d’Afrique

CLa petite localité de Bouznika sise à une trentaine de kilomètres de Rabat (Maroc) a abrité 3 événements écologistes majeurs du 15 au 19 novembre 2018. Evénements ayant regroupé plus de 400 délégués venus de toutes les régions du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, du Mozambique, de l’Ouganda, du Mali, du Burkina Faso, du Niger, de la France et de la Hollande.

D’abord au niveau régional, le premier événement fut marqué par la formation des femmes et des jeunes Verts issus de la fédération des partis Verts d’Afrique du Nord, dans le cadre du renforcement de leurs capacités. Une formation axée sur les processus électoraux dans les pays de la région. « Elaboration d’une campagne électorale » était le thème central autour duquel le formateur, monsieur Zine-Eddine MJATI l’un des responsables d’Europe Ecologie les Verts s’était appesanti. Après avoir défini « une campagne électorale » en faisant appel à l’expérience personnelle des uns et des autres, Monsieur MJATI et les participants ont longuement échangé sur les différents points de sa communication allant des objectifs à atteindre au bilan de la campagne, un exercice édifiant pour les femmes et les jeunes verts présents avec un capital d’expérience en la matière. Fer de lance des partis Verts, les femmes et les jeunes présents à cette session de formation sont sortis bien outillés pour faire face aux prochaines échéances électorales dans leurs pays respectifs.

Ensuite au niveau national, le premier congrès du parti de la Gauche Verte Marocaine a constitué le second événement d’importance qui a regroupé environ 350 délégués venus de toutes les régions du Maroc. Ce congrès placé sous le signe de la Réconciliation territoriale et équité sociale pour une paix durable au Maroc a été une grande réussite au regard des objectifs atteints.

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Catégorie : Economie
Publication : 4 janvier 2019

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Boxe à distance Salou-Bazoum : Un combat factice sans lendemain ?

Boxe à distance Salou-Bazoum : Un combat factice sans lendemain ?


Mohamed Bazoum, on le sait, est le candidat investi par le Pnds Tarayya sur instruction personnelle d’Issoufou Mahamadou. Quant à Djibo Salou, c’est le général à la retraite qui a mis un terme aux dérives du Président Tanja Mamadou en 2010 et qui a largement contribué à l’accession du Président Issoufou à la tête de l’État. Il a créé, il y a moins d’un an, un parti politique, le Pjp Doubara, qui l’a investi également candidat à la magistrature suprême. À deux mois, à peine, du premier de l’élection présidentielle à laquelle tous les deux sont prétendants, c’est l’angoisse totale. Malgré l’assurance que l’un et l’autre essaie d’afficher lors de leurs sorties publiques, ce n’est pas tout à fait rose chez eux. Ni dans leur coeur, ni dans leur camp politique. Leurs collaborateurs et affidés sont désabusés par l’absence de tout signal encourageant quant au soutien attendu d’Issoufou Mahamadou.

Si Mohamed Bazoum mène sa campagne électorale tambours battants, en misant sur les structures du Pnds Tarayya, Salou Djibo, lui, n’a pas encore réellement entamé sa campagne. Serait- il, malgré tout, sûr de quelque chose ? Rien n’est moins sûr. Ils se voient en chiens de faënce, mais ne se font pas directement la guerre, un indice qui en dit long sur les illusions qui pourraient nourrir l’un et l’autre.

Si Mohamed Bazoum est angoissé par la perspective d’un coup de Jarnac de la part de son compagnon politique de tous les temps, l’article 167 de la loi électorale autorisant le changement, au pied levé, d’un candidat déclaré inéligible par la Cour constitutionnelle en pleine campagne électorale, Djibo Salou, lui, est barré par une histoire de deal que l’on dit exister entre lui et Issoufou Mahamadou : un deal qui consisterait qui doit conduire le chef de l’État sortant à faire en sorte que le pouvoir retourne au chef de la junte militaire qui lui a ouvert l’autoroute de la présidence. Mise en corrélation avec l’intention du pouvoir d’empêcher la candidature de Hama Amadou, le chef de file de l’opposition, cette situation des deux aspirants au soutien du Président Issoufou risque de provoquer une chienlit totale. Et si l’hypothèse émise par l’acteur de la société civile, Moussa Tchangari, est à envisager sérieusement ?

YAOU

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Catégorie : Politique
Publication : 2 novembre 2020

Bras de fer en perspective entre le ministre des Finances et le Snad : Ahmat Djidoud sème la chienlit

Le 30 août 2019, la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) s’est prononcée, par voie de communiqué officiel, sur le concours de recrutement d’agents des douanes ; un concours que l’opinion nationale a décrié avant que la Halcia ne confirme les graves irrégularités qui l’ont entaché. Entre autres, la Halcia a relevé, sur le recrutement des inspecteurs principaux, catégorie A1, « qu’aucun des candidats ne remplit les deux conditions cumulables pour candidater ». La Halcia a alors déclaré que ce concours, dans cette option, doit être déclaré nul et de nul effet ». Au niveau « droit et douanes », la Halcia a relevé que, parmi les admissibles, seuls deux candidats devraient être déclarés admissibles. Quant aux quatre autres options, en l’occurrence le droit privé, le droit public, l’économétrie et les ingénieurs statisticiens économistes, la Halcia a conclu que « ces concours doivent être déclarés nuls et de nul effet ». Certains fonctionnaires accusent Djidoud de chercher à foutre le b… dans le milieu

Au total, sur les 150 candidats déclarés admissibles, la Haute autorité a estimé que 102 ont satisfait aux dispositions légales et règlementaires des concours. Bref, la Halcia, sur ce dossier, a joué sa partition. Et les prédécesseurs de Djidoud ont certainement évité de s’embourber dans un dossier aussi entaché d’irrégularités. Si ce n’est pas en respect à l’institution, c’est probablement pour se garder de répondre, un jour, de complicité à des fraudes à ce concours. Le ministre Djidoud a, lui, ses raisons et il est difficile de croire que c’est pour servir la justice. Dans les milieux du ministère des Finances, certains fonctionnaires interrogés l’accusent d’ailleurs de vouloir foutre le b… en compliquant davantage un dossier assez pourri, déjà. Voudrait- il, comme cela se susurre dans les couloirs dudit ministère, pousser les douaniers à débrayer ?

La lutte contre la corruption au Niger, une chimère !

Malgré la gravité des irrégularités qui ont entaché le concours et nonobstant le rapport de la Halcia, le ministre des Finances actuel, Ahmat Djidoud, veut, donc, en faire à sa tête. Selon le syndicat national des agents des douanes (Snad), il a instruit les services chargés des concours et recrutements de la direction générale des douanes de procéder à la validation du recrutement de tous les candidats admissibles auxdits concours. Une décision unilatérale qui engage, certes, la responsabilité de l’intéressé si, un jour, l’affaire venait à être jugée. C’est tout de même une affaire de corruption et Djidoud doit certainement être sûr de lui pour passer outre un rapport d’enquête de la Halcia qui établit formellement de graves irrégularités.

Ministre délégué au budget avant d’être ministre des Finances, Ahmat Djidoud est notamment cité, selon de nombreuses sources, dans le dossier Ibou Karadjé. S’il a été étouffé alors qu’il porte sur plus de huit milliards de francs CFA, sans jamais que la justice ait fait la lumière sur la culpabilité ou non des acteurs présumés, ce n’est pas une affaire de fraudes à un concours qui va faire trembler une personnalité de la trempe de Djidoud. Le contexte ne s’y prête pas et le Snad ne s’est peut-être pas trompé en s’interrogeant sur le contexte politique. Par cet acte, on ne peut plus osé, Djidoud veut probablement renseigner sur la réalité de la lutte contre la corruption au Niger. Une chimère !

Le Snad face profil bas et implore la Halcia de faire son combat

Si Djidoud est si sûr de lui au point de mépriser le rapport de la Halcia et de décider de la validation de recrutements entachés de graves irrégularités, ce n’est sans doute pas uniquement parce qu’il se croit uniquement au-dessus de la loi. L’attitude du Snad, qui attend que la Halcia fasse son combat, l’y encourage. Dans sa lettre datée du 8 novembre 2021 et adressée à la Halcia, le Snad implore pratiquement la haute autorité de faire barrage à la décision du ministre Djidoud. Comment ? Seuls les membres du Snad le savent. « …je voudrais vous exhorter vivement à créer les conditions d’arrêter cette dérive innommable, digne d’une période d’exception ». À la fin de la lettre, pas même la traditionnelle mention « le Snad se réserve le droit d’user de ses moyens propres pour faire entendre raison au ministre des Finances ». Les douaniers font, donc, profil bas et s’en remettent au bon vouloir d’une institution qui, dans ses missions, n’a pas vocation à faire un bras de fer avec une autre institution. On ignore, pour l’heure, ce que la Halcia a répondu au Snad. Encore moins ce que le Snad compte faire si la Halcia lui exprime son incompétence et/ou son impuissance face à une telle attitude du ministre Djidoud.

YAOU

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Catégorie : Economie
Publication : 15 novembre 2021

Bras de fer entre le Gouvernorat et le Conseil de Ville de Niamey : Quand Bazoum Mohamed tranche en faveur de Dogari

Selon des sources proches de la Présidence, c’est le Président Bazoum Mohamed, en personne, qui aurait instruit le ministre de l’Intérieur d’arrêter la guéguerre autour de la nomination des secrétaires généraux de la Ville et des arrondissements communaux de Niamey. Cette injonction du Président Bazoum pour le respect du code des collectivités territoriales sonne comme un désaveu pour le Gouverneur de la région de Niamey qui semble méconnaitre les textes de la République. Aujourd’hui, les hommes promus aux postes de secrétaires généraux vaquent tranquillement à leur boulot avec l’engagement de bien servir la Ville de Niamey et les citoyens dans leur ensemble. Cela dans une conscience professionnelle qui s’écartera de toute catégorisation et de tout népotisme. Dans ce bras de fer , le Président Bazoum , à tous points de vue , a montré qu’il est réellement un homme d’Etat au dessus de la mêlée et des jeux politico-administratifs qui ont toujours empêché à l’administration nigérienne de bien fonctionner. La décision du Président Bazoum de trancher en faveur de la vivacité de la démocratie locale et du respect strict de la loi est donc à applaudir par tous les citoyens de la Capitale. A travers cette décision, Bazoum Mohamed, dans une hauteur de vue, a fait arrêter un sabotage qui ne dit pas son nom. Un sabotage dont l’objectif serait, pour certaines opinions, de provoquer une crise entre le conseil de Ville de Niamey et l’Exécutif. Une crise qui pourrait engendrer la dissolution du Conseil de Ville et la mise en place d’une délégation spéciale. C’est dire que, pour ces opinions, tous les agissements du gouverneur de Niamey et ses mentors tapis au ministère de l’Intérieur auraient pour objectif d’amener le Gouvernement à confier la gestion de la Ville de Niamey à l’Agence Niger Nyala. Une agence dont la direction est confiée à l’ancien délégué spécial Moctar Mamadou alias Kocoumbo. La décision du Président de rendre au Conseil de Ville de Niamey ses prorogatives pourrait être jugé comme un revers pour le gouverneur et ses mentors. D’ailleurs, selon des sources crédibles proches du PNDS, après l’échec d’Ibou Karadjé, candidat du parti au Conseil de Ville, Bazoum Mohamed aurait fait comprendre aux militants de la fédération de Niamey qu’il ne serait pas prêt à procéder à la dissolution du Conseil.

Pour rappel, lors de l’élection du président du Conseil de Ville, des gens avaient vainement tenté de corrompre des conseillers de ville dont un agent de la Ville était un des artisans.

Selon nos sources, pour Bazoum Mohamed, la fédération PNDS de Niamey n’avait pas rien foutu aux élections locales. Au contraire, elle a connu un cuisant échec avec la perte de l’arrondissement communal Niamey 3. Donc, il ne serait pas disposé à procéder à la dissolution du Conseil

Aujourd’hui, à Oumarou Dogari et son staff de travailler dans un esprit républicain et pour le bonheur de tous les habitants de la Capitale, Niamey, vitrine de notre cher pays. Et que le gouverneur Ambouka se doit de savoir que nul n’est censé ignorer la loi. Pour dire qu’en tant que représentant de l’Etat dans la région de Niamey, le Code des Collectivités Territoriales doit être pour lui un livre de chevet.

Ali Soumana

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Catégorie : Politique
Publication : 6 novembre 2021

Bras de fer Etat du Niger/CEDEAO-UEMOA : Bazoum plus important que le Niger et son peuple

La Cour de Justice de la CEDEAO vient d’emboîter le pas à celle de l’UEMOA en jugeant irrecevable ‘’la requête principale ainsi que celle ‘’aux fins de mesures provisoires’’ dont elle a été saisie par l’Etat du Niger et 7 autres’’ relativement aux sanctions illégales et criminelles imposées à notre pays par l’organisation régionale d’intégration économique

substance du délibéré qu’elle a rendu, jeudi 7 décembre 2023 à son siège à Abuja, est libellée ainsi qu’il suit : ‘’La requête aussi bien principale que la requête aux fins de mesures provisoires dont la cour était saisie de la part de l’Etat du Niger et de 7 autres, sont toutes déclarées irrecevables. Parce que d’un côté, ceux qui représentent l’Etat du Niger actuellement sont des militaires qui ont pris le pouvoir par la force. Et donc ils ne sont pas reconnus par la CEDEAO et par tous les protocoles que le Niger a signés. Donc, ils n’ont pas qualité pour saisir notre Cour, alors ils sont irrecevables’’.
Et de poursuivre : ‘’Les autres parties qui ont également introduit des requêtes aux côtés de l’Etat du Niger, la Cour a constaté que les intérêts sont convergents, c’est-à-dire qu’elles ne poursuivent pas un intérêt différent de celui que l’Etat du Niger poursuit, mal représenté par les militaires. Donc eux aussi, ils sont irrecevables’’.
Quelle analyse la substance de ce verdict peut-elle susciter ? Le premier commentaire, c’est que ce verdict n’a rien d’un acte judiciaire indépendant reposant sur une lecture du droit, c’est une décision purement politique, qui s’aligne clairement sur la position tranchée de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement ayant édicté les sanctions illégales vis-à-vis de notre pays.
Quel est l’argument principal farfelu brandi par la Cour de Justice de la CEDEAO pour prononcer l’irrecevabilité les requêtes de l’Etat du Niger et les 7 autres ? Elle dit que la junte militaire au pouvoir au Niger depuis le coup d’Etat, qui a renversé le président Bazoum, n’est pas reconnue par l’organisation communautaire d’intégration ouest-africaine. Conséquemment, en dépit du fait qu’elle gère les affaires de l’Etat avec le soutien massif et inconditionnel des populations nigériennes des villes comme des campagnes, elle n’a pas qualité pour saisir la Cour d’une quelconque requête.
Par cette décision inique, la Cour de Justice de la CEDEAO estime aussi que le pouvoir au Niger est toujours incarné par le régime déchu de Bazoum, que tous les actes de gouvernance posés par la junte et les institutions qu’elle a mise en place depuis les événements du 26 juillet 2023 sont nuls et de nul effet.
Le Niger est-il subitement devenu, depuis les événements du 26 juillet 2023, une vulgaire province des autres pays membres de la CEDEAO pour que leurs chefs d’Etats et la Cour de Justice de l’institution considèrent que c’est à eux de décider de comment il doit être gouverné, selon leur convenance ? En quoi le sort du président Bazoum Mohamed et de son régime sont-ils plus importants que la vie des 25 millions de Nigériens qui souffrent durement depuis 5 mois des sanctions injustifiées de la CEDEAO ? Est-ce les populations de ces pays frères, qui ont à leur tête des présidents traitres inféodés à la France, qui constituent la population nigérienne ?
Est-ce leurs populations qui ont élu le président Bazoum au pouvoir au Niger pour considérer qu’ils ont le droit de décider de ce qui est bien pour nous Nigériens ? Au point de mettre dans la balance la libération et exil de Bazoum dans un pays de leur choix et la vie des 25 millions des Nigériens. Par ce comportement inadmissible, la CEDEAO n’a jamais méprisé aucun de ses pays membres comme elle le fait avec le nôtre.
Les choses sont désormais claires. Tout ce qui nous reste aujourd’hui à faire en tant que pays souverain, c’est de nous retirer purement et simplement de ce cadre d’intégration économique régionale présumé, qui a clairement montré à face du monde qu’elle est inféodée à la France et à l’Union européenne (UE) pour le maintien de nos pays sous le joug de l’impérialisme occidental.
Avec la création récente de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui entend rester une organisation d’intégration véritablement africaine visant le développement endogène des trois pays (Burkina Faso, Mali et Niger, selon notre propre vision et avec nos propres ressources. A partir du moment où le processus de ce nouveau cadre d’intégration est lancé, il n’y a plus aucune raison de continuer à s’agripper encore à la CEDEAO et l’UEMOA qui ont clairement choisi leur camp. Le président déchu Bazoum passe avant le Niger et son peuple, qui peuvent mourir des effets pervers de leurs sanctions.

Tawèye

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Catégorie : Politique
Publication : 11 décembre 2023

Bref décryptage du nouvel hymne national : L’Honneur de la Patrie / Par Abdourahamane Oumarou LY

C’est du " Albichir servi", "il n’y a pas de phrase qui donne envie de sortir du lit le matin”, “c’est une régression”, pour les uns, un chef d’œuvre pour les autres. Le fait est là, le nouvel hymne national ne fait pas l’unanimité. Rien de plus normal, comme toute œuvre humaine. S’agissant surtout d’un chant solennel censé célébrer l’enthousiasme des fils d’une même patrie, traversés par divers courants dont la politique n’est pas le dernier, l’idéal est qu’il soit un brin fédérateur.

Le capitaine Claude Joseph Rouget ne pensa pas si bien faire, surpris de voir la composition de son « chant de guerre pour l’armée du Rhin » se répandre et prendre le succès de sorte qu’il fut déclaré chant national, la Marseillaise, en France le 14 juillet 1795. Au Niger, le premier hymne national, La Nigérienne, date du lendemain de l’indépendance, c’est-à-dire 1961 ; il serait composé par Maurice Albert Thiriet et mis en musique par Robert Jacquet et Nicolas Abel François Frionnet. Après des décennies de bons et loyaux services, aux motifs que certains vers expriment une inféodation à l’ex puissance colonisatrice, il a été décidé de le modifier, voire le changer afin de l’adapter au nouveau contexte du pays.

L’Arrêté n°0135/PM du 13 septembre 2019, porte création, missions, composition et fonctionnement du Comité National d’orientation chargé de l’élaboration d’un projet d’hymne national. Ledit Comité est assisté d’un Groupe d’Experts. Le 22 juin 2023, l’Assemblée nationale a voté le projet d’hymne, L’Honneur de la Patrie, ouvrant commentaires et observations de forme et de fond.

En la forme :

Il est permis de constater que L’Honneur de la Patrie est largement moins long que La Nigérienne ; ce qui est une bonne chose. En effet, la pertinence d’un hymne ne se résume pas au nombre de strophes mais à son contenu aussi laconique soit-il.

Sur le plan poétique, à l’écrit les appositions sont marquées par des virgules où on procède à enjambements. Le non-respect de cette règle détruit le ton, le rythme du texte. Un texte qui est mis en musique ou chanté doit avoir une métrique organisée pour une question d’harmonie.

Dans le texte, il n’y a aucun refrain qui met l’accent sur le mot honneur, or c’est bien cette vertu, fil conducteur de l’hymne, qui est célébrée.

Au fond :

L’hymne peut s’assimiler au " Kirari" (autoglorification) des gladiateurs de nos arènes avec cette différence qu’il magnifie, galvanise, encense une nation et met en transe l’ensemble de ses fils. Il doit unir, souder au-delà de tous les clivages politiques, socioculturels. De ce point de vue, les observateurs attentifs de la vie musicale affirment sans ambages que la mélodie servie s’apparente au style musical du groupe Albichir, très engagé en politique. Or, au Niger, plus qu’ailleurs, la politique divise. N’aurait on pas fait mieux de travailler sur les mélodies traditionnelles qui foisonnent et qui fédèrent ? Lorsque la fanfare des FAN ou de la Garde Républicaine reprend certaines chansons du terroir, on a comme la chair de poule.

Et puis, sans vouloir donner du grain à moudre aux intégristes de tout acabit, il n’y a aucune référence à Dieu. Le peuple Nigérien est profondément religieux. Les défis multiples et multiformes qui l’assaillent auraient mérité d’en appeler la protection et la bénédiction du tout puissant. La laïcité…pardon… la séparation de l’Etat et de la religion proclamée à l’article 3 de la Constitution n’en constitue pas un obstacle à cette référence. L’honneur de la dignité doivent être puisées avant tout dans la foi.

Si l’un des buts poursuivis par le changement d’hymne était de se débarrasser des relents à consonnance colonialiste, il est pleinement atteint ; mais est-ce suffisant ? Le Pr Farmo relève que le nouvel hymne n’est pas supérieur à l’ancien tant du point de vue de l’écriture que de la musicalité.

Alors devrait on déduire que la montagne a accouché d’une souris ?

Abdourahamane Oumarou LY

Contribution web.

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Catégorie : Idées et opinions
Publication : 29 juin 2023

Brèves nouvelles du Katsina et du Gobir

Maradi-Carte-Niger.jpg4 morts des suites de l'effondrement d'un mur en banco à Safo

Le jeudi 19 juillet, à partir de 16h, l'inspecteur primaire de la commune rurale de Safo, à environ 10 km à vol d'oiseau à l'ouest de Maradi, organisait une réunion de sensibilisation des femmes de Safo sur la scolarisation de la jeune fille. Il y'avait en effet beaucoup de femmes ce jour-là pour une réunion qu'elles attendaient, d'autant qu'elles étaient conscientes que l'avenir de leurs fillettes en dépendait. Mais cette réunion de plaidoyer tourna vite au drame. Le mur d'une maison sous l'ombre de laquelle étaient attroupées des femmes, des enfants et même des organisateurs de la séance de sensibilisation, s'était écroulé sur les participants. Joint au téléphone, le vice maire de Safo confirme 4 morts sur place, dont trois femmes et un enfant. Une vingtaine d'autres personnes ont été blessées dans ce sinistre et transportées d'urgence au CHR de Maradi. Elles souffraient principalement de fractures sur les membres et le bassin. Pour l'heure, on ne connait pas l'origine exacte de l'effondrement de ce mur, mais les fortes pluies enregistrées la veille à Safo serait à l'origine de ce drame. Les analystes de Maradi quant à eux s'interrogent sur l'opportunité de tenir une réunion de plaidoyer comme celle-là, sans doute financée par un bailleur, dans une maison en banco, alors qu'il y'a une salle de réunion à la Mairie !

Visite des hautes personnalités à Maradi : Issoufou Mahamadou et Issaka Tinni mettent fin à 3ans de diète …. !

" Depuis le 18 décembre 2015, aucune haute personnalité n'a visité la Région de Maradi ". Cette triste vérité a été lâchée par le Gouverneur Zakari Oumarou himself, le mercredi 27 mai lors de la réunion de mise en place du comité régional d'organisation de la fête nationale de l'arbre qui aura lieu cette année à Maradi. En effet, depuis cette date, ni le Président de la République, ni le premier ministre, encore moins le Président de l'Assemblée Nationale, n'ont pas visité la capitale économique du Niger ! C'est désormais chose réglée depuis le 3 Aout ou Maradi a vu débarquer sur son sol les plus hautes personnalités du pays, à l'exception du Premier Ministre Birgi Rafini, resté à Niamey pour " garder la boutique ". En effet, en ce jour de la commémoration de l'indépendance de notre pays couplé à la fête tournante de l'Arbre, tout le gratin ministériel s'était donné rendez-vous à Maradi. Outre le PR et le PAN, il y'avait le haut représentant du Président Seyni Oumarou, le ministre d'état Bazoum Mohamed, Kalla Ankouraou, Kalla Moutari, Kassoum Moctar, Tijani Abdoulkadri, Abdou Amani et une dizaine d'autres ministres.

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Catégorie : Société
Publication : 17 août 2018

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Brevet d’Etude du Premier Cycle – BEPC Session 2023 : Lancement hier à Birni N’Gaouré, des épreuves écrites par le ministre de l’Education Nationale

Le ministre de l’Education Nationale, Pr Ibrahim Natatou a procédé hier mardi 13 juin au CES de Birni N’Gaouré dans la région de Dosso au lancement national des épreuves écrites 1er groupe du Brevet d’Etude du Premier Cycle communément appelé BEPC, session de juin 2023. C’est à 8h que le ministre a procédé à l’ouverture de la première enveloppe contenant l’épreuve de redaction.

Pr. Ibrahim Natatou était accompagné dans ce déplacement par le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar, du président du Conseil régional de Dosso, M. Maman Tourba, des autorités départementales, des cadres centraux et régionaux de l’éducation et des partenaires de l’éducation.

Pour cette année, ils sont 140.687 candidats repartis dans 373 centres à l’échelle nationale à se lancer à la conquête de ce diplôme. Au niveau de la région de Dosso, on dénombre 18.747 candidats repartis dans 48 centres. Le département de Boboye compte 1.904 candidats dispatchés dans 4 centres. Le Centre du CES de Birni N’Gauoré qui a servi de cadre au lancement des épreuves compte 142 candidats dont 79 filles.

S’adressant aux candidats, le ministre de l’Education Nationale, Pr Ibrahim Natatou leur a rappelé que cette année a été calme, les cours se sont déroulés normalement. C’est pourquoi le Pr Ibrahim Natatou a remercié toute la communauté éducative du Niger pour avoir contribué à la réussite d’une année calme qui va conduire à des résultats meilleurs. Le ministre de l’Education Nationale a saisi l’opportunité pour souligner que le gouvernement a mis tous les moyens à la disposition des jurys sur toute l’étendue du territoire national.

Pr Ibrahim Natatou a prodigué de sages conseils aux candidats. Le BEPC, a-t-il dit n’est pas un concours mais un examen, tout celui qui remplit les conditions va admettre. Les candidats doivent alors faire attention aux choix de sujet. A la fin de son intervention, le ministre a souhaité bonne chance aux candidats.

Mahamane Amadou ONEP /Dosso

Source : http://lesahel.org/

 
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Catégorie : Politique
Publication : 14 juin 2023

Brevet d’Etudes de Fin de Cycle (BEPC, session 2019) : 150.692 candidats à la conquête de leur 1er diplôme scolaire

Brevet d’Etudes de Fin de Cycle (BEPC, session 2019) : 150.692 candidats à la conquête de leur 1er diplôme scolaireAprès neuf mois de cours, les élèves des classes de 3ème affronteront à partir de demain 25 juin, la session 2019 des examens du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC). Sur l’ensemble du territoire national, ce sont 150.692 candidats qui se lanceront à la conquête du désormais 1er diplôme scolaire après la suppression du CFEPD. D’après les autorités scolaires, toutes les dispositions financières, techniques et matérielles sont prises pour que tout se passe dans les meilleures conditions.

Selon le Directeur des Examens et Concours, et de l’Orientation (DEXCO) au Ministère des Enseignements secondaires, M. Adam Amarazak, des efforts considérables sont déployés pour que la session se tienne dans les meilleures conditions. Pour ce qui est de l’effectif global, il a noté que ce sont 150.692 candidats (67.951 filles et 82.741 garçons) répartis dans 381 centres qui vont se présenter sur tout le territoire national. S’agissant de la répartition des candidats par région, la région d’Agadez compte au total 6.717 candidats parmi lesquels 3.524 filles et 3.193 garçons ; la région de Diffa compte 3.168 candidats soit 1.640 filles et 1.528 garçons, tandis que la région de Dosso enregistre 19.475 candidats soit 8.358 filles et 11.117 garçons. Quant à la région de Maradi, elle compte 32.523 candidats soit 12.109 filles et 20.414 garçons ; la région de Niamey présente 35.656 candidats soit 19.607 filles et 16.049 garçons. Pour ce qui est de la région de Tahoua, elle totalise 18.235 candidats soit 6.695 filles et 11.540 garçons. La région de Tillabéry enregistre 16.351 soit 7.936 filles et 8.415 garçons et enfin, la région de Zinder compte 18.567 candidats soit 8.082 filles et 10.485 garçons.

Concernant la région de Niamey, le Directeur Régional des Enseignements Secondaires (DRES) adjoint, M. Kamil Dodo note que la situation académique 2018-2019 a été globalement caractérisée par l’accalmie. Ce qui a permis à l’administration de mettre en œuvre et d’achever le programme à temps. M. Kamil Dodo a souligné que beaucoup d’établissements ont terminé le programme dans beaucoup de matières ajoutant que certains établissements ont déjà leurs examens blancs, tandis que d’autres sont en train de préparer les bulletins. Ces examens blancs, souligne le Directeur Régional des Enseignements Secondaires (DRES) adjoint de Niamey, permettent de préparer mentalement les candidats avant l’examen proprement dit. Au regard de ce qui a été observé cette année, il fonde l’espoir que les résultats seront meilleurs que les années antérieures.

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Catégorie : Education
Publication : 24 juin 2019

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Brigi Rafini : « Au Niger, l’uranium ne représente plus que 5 % des recettes de l’Etat »

Brigi partenaires humanitairesBrigi Rafini a longtemps bénéficié de préjugés favorables sur la scène politique nigérienne sans qu’on ne sache trop d’où tire-t-il une telle prime. Transhumant politique — ne parlons pas du Mnsd parti-État — il a d’abord milité au sein de l’ANDP Zaman Lahiya de feu Adamou Moumouni Djermakoye sous l’AFC avant de traîner sa bosse au RDP Jama’a d’Ibrahim Maïnassara Baré dont il a été député sous la 5e République, pour, finalement ( ?) poser ses baluchons dans les prairies roses, juste avant l’élection présidentielle qui a consacré l’arrivée de Mahamadou Issoufou à la tête de l’État, en 2011. Enfin, la transhumance fructueuse !

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Catégorie : Politique
Publication : 9 février 2017

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Brigi Rafini nous écrit… et piétine, à nouveau la loi, notamment l'Ordonnance 2010-035 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de la presse en son article 40

Brigi Rafini Africard NigerMalgré les documents de preuve qui l'accablent et le point de presse de Gandou Zakara, qui n'a manifestement servi qu'à enfoncer un peu plus son supérieur hiérarchique, Brigi Rafini s'est cru en devoir de nous adresser un droit de réponse. Un droit de réponse, cependant, qui n'apporte rien pour dégager sa responsabilité dans ce scandale. Il n'a ni apporter la preuve que l'arrêt de la Cour d'Etat est faux ni démontrer que Mohamed Moussa ne lui a pas notifié le compromis trouvé avec Africard, encore moins qu'il a instruit Gandou Zakara aux fins de retirer le dossier des mains du ministre de l'Intérieur de l'époque ; ce que celui-ci a fait par lettre n° 000446/SGGG/DGL/CE du 09 juillet 2012.

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Catégorie : Politique
Publication : 9 février 2017

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Brigi RafiniDIFFA "Les sociétés extractives doivent investir dans les secteurs sociaux"

Brigi Le premier Ministre, Birgi Rafini a entamé depuis quelques jours, une longue tournée dans la région de Diffa pour s'enquérir des conditions de vie des populations de la région.

Diffa on le sait, connaît une situation d'insécurité avec l'avènement de la secte Boko Haram et les différentes attaques qui ont endeuillé beaucoup de familles et contraint à l'exil des dizaines des milliers de personnes. Cet état de fait a beaucoup impacté sur les activités économiques de cette zone où les populations s'adonnaient à la pêche et à la production du poivron.

Des villages entiers ont été abandonnés, des écoles et dispensaires détruits. Bref une situation assez dure. Cette année, on doit aussi tenir compte des déficits alimentaires et d'aliments de bétail.

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Catégorie : Politique
Publication : 9 mai 2017

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Bruits embêtants des avions français de chasse Enfin, les populations des quartiers Aéroport et Talladjé sommeillent avec ronflements ..

Depuis le doux renversement du président Bazoum Mohamed et la dénonciation par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) notamment des accords de défense qui lient la France à l’état du Niger, les populations de Niamey et principalement celles vivant dans les quartiers Aéroport, Harobanda, Saga et Talladjé, dorment tranquillement sans aucune nuisance sonore ‘’gênante’’ relative au décollage et ou à l’atterrissage des s avions français de chasse, signe d’une vie paisible retrouvée.

Les populations de ces quartiers avaient cessé de bien dormir à cause des nuisances sonores des différentes opérations de ces avions de chasse. Ces bruits quotidiens sans valeur ajoutée sur leur sécurité émis à tout bout de champ sur le dos du contribuable nigérien, ont malheureusement fait beaucoup de torts aux populations. Plusieurs habitations sont fissurées, augmentation spectaculaire du taux de surdité d’après les spécialistes du domaine ainsi que des signes de mal formation chez les enfants de moins de 12 ans entre autres, sont les conséquences de plusieurs années de présence des avions français de chasse sur notre territoire. Ces torts sciemment commis à un peuple aujourd’hui souverain devant l’histoire, méritent d’être urgemment réparer. Le collectif des victimes de ces nuisances sonores des avions français de chasse en voie de création selon nos sources, fait entièrement confiance au nouveau régime militaire pour la réalisation de cet objectif noble rattaché à la sauvegarde de la patrie. Pendant des années, la France nous a malhonnêtement fait croire que ses avions de chasse sont venus combattre les terroristes, mais en réalité, aucun nigérien n’est en mesure de témoigner les faits, pas même nos forces de défense et de sécurité qui sont pourtant sur les fronts. Le plus souvent, ils décollent à des heures tardives de la nuit ou matin de bonne heure sous prétexte d’une lutte objective contre l’insécurité privant illégalement les populations du sommeil et semant au passage la peur dans les coeurs de nos enfants. Contrairement à ce qu’elle nous a habitué, les différents décollages et atterrissages de ses avions de chasse, ont pour finalité, les recherches spécifiques clandestines sur un sol déjà connu pour son immense richesse comme le nôtre ; la surveillance ; le transport des produits volés ou encore, l’acquisition d’images par fraude, mais le plus souvent, c’est pour porter mains fortes aux terroristes. D’après les échos qui nous parviennent pendant que nous mettons sous presse, les militaires français basés à Ouallam qui plient bagages sur ordre de nos vaillants soldats, ont créé et abandonné un important tunnel de plusieurs kilomètres qui avait servi depuis des années à la fraude de nos matières premières. Quelle incongruité? Quelle malveillance? Quelle escroquerie? Il va falloir prendre des dispositions utiles et nécessaires, afin que ce tunnel, ne soit pas une source d’effondrement de notre sol avec toutes les conséquences qui peuvent en découler.

Aujourd’hui, grâce à Dieu, aux forces de défense et de sécurité, mais aussi, à la détermination sans faille d’un peuple débout pour sa souveraineté, aucun avion français ne survole le territoire nigérien au motif fallacieux de lutte contre le terrorisme. Bonnement, Paris décide de rapatrié toutes ses forces militaires de notre sol sur pression forte d’un Général de Brigade et ses collègues d’ares regroupés au sein du CNSP. Quelle fierté pour qui connait que ces avions de chasse sont sources de bruits, de mouvements et de malheurs. Après plusieurs années de coopération regrettable, lamentable, désagréable et déplaisante, la France de Macron nous n’oublierons jamais, a de nouveau fait preuve d’un amateurisme flagrant en s’alignant derrière la CEDEAO et ses quelques pantins dirigeants pour bombarder le Niger et rétablir un ancien président que nous n’avons jamais voté, détenteur de plusieurs actes de naissance. Cette attitude de la France, renforce l’accusation selon laquelle, elle a toujours fait preuve de deux poids deux mesures dans ses relations avec les pays africains. Elle figure désormais parmi les pays les plus dangereux pour l’espace AES et son peuple, qui résiste encore sous ses grimaces. Dans cet espace sahélien, la France a endommagé toutes ses valeurs et laisse derrière elle, un souvenir amer, couvert d’un profil hautement toxique et nuisible.

Salifou Hachimou

 

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Publication : 14 octobre 2023

Budget 2018 : Une mobilisation citoyenne s'impose

Budget 2018 : Une mobilisation citoyenne s'imposeAujourd'hui, le Niger fait face à une situation économique et financière particulièrement difficile, résultant en grande partie de la mauvaise gestion et de la corruption; et les autorités en place n'ont rien trouvé de mieux que de s'orienter vers une politique fiscale susceptible de renchérir davantage le coût de la vie. Le projet de budget de l'État pour l'exercice 2018, qui est en discussion au niveau de l'Assemblée nationale, est l'illustration parfaite de ce qu'il convient de considérer comme une dérive antisociale. Si ce projet de budget venait à être adopté en l'état par le parlement, les contribuables nigériens, en particulier ceux qui profitent déjà moins des prestations de l'État, auront à supporter des charges fiscales plus lourdes, sans aucune garantie de voir s'améliorer la gestion des deniers publics. L'augmentation de la pression fiscale envisagée par les autorités nigériennes, qui est l'une des recommandations fortes de la dernière réunion des ministres de finances de la zone franc tenue à Paris, sera lourde de conséquences pour les couches les plus vulnérables de la population du pays. Comme chaque année, Alternative Espaces Citoyens se propose d'organiser une Session Budgétaire Citoyenne, qui sera clôturée par une grande marche citoyenne le samedi 11 novembre 2017. Cette action s'inscrit dans le cadre global des efforts de la société civile nigérienne en faveur de la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels; en partant du postulat que seule une mobilisation citoyenne forte peut amener les autorités à mobiliser, allouer et utiliser efficacement des ressources financières conséquentes pour avancer dans la réalisation de ces droits. La Session Budgétaire Citoyenne se veut comme un espace d'information, de débat et de réflexion, mais aussi d'interpellation et d'action; elle est ouverte à toutes les organisations et à toutes les personnes intéressées par les questions budgétaires et désireuses de s'investir dans des actions en faveur de la concrétisation des droits économiques, sociaux et culturels au Niger.

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Publication : 20 octobre 2017

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Budget 2021 : Un budget de 171 milliards de francs CFA, pourquoi faire pour un président partant ?

Budget 2021 Un budget de 171 milliards de francs CFA, pourquoi faire pour un président partant ?

Pour cinq mois qui lui restent à la tête de l’État, Issoufou Mahamadou n’arrête pas d’interloquer. Entre inaugurations, poses de premières pierres et projets en perspective, le chef de l’État sortant s’est fait attribué une coquette somme de près de 171 milliards de francs CFA de budget annuel. Comparé aux enveloppes attribuées au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, avec 56 milliards, des Enseignements professionnels et techniques, 31,3 milliards ou encore des Enseignements secondaires, 71,4 milliards, Issoufou Mahamadou fait mieux qu’en 2020 où la présidence de la République s’est taillée 139,5 milliards de francs CFA. Entre les deux années, on note une augmentation nette de plus de 30 milliards de fracs CFA. Des sommes astronomiques qu’il manipule comme il veut, car n’étant pas responsable devant l’Assemble nationale. Des sommes qui font jaser, les Nigériens ne comprenant pas cette boulimie.

Il ne lui reste que cinq mois à la tête de l’État.

Rien que le budget de fonctionnement de la Présidence et de ses services annexes dépasse celui de l’Enseignement Primaire, arrêté à 157 milliards de francs CFA. Tout comme celui de la Défense nationale (112 milliards), chantée comme étant la priorité absolue qui consomme, prétend- on, 15% à 20% du budget national. Outre le démenti cinglant que le régime apporte à ses propres déclarations et discours sur ces deux secteurs-clés qui seraient ses priorités, les Nigériens se demandent où peut aller le président de la République sortant avec autant de milliards comme budget. Il ne lui reste que cinq mois à la tête de l’État. Cet état de fait a amené des esprits plaisantins à procéder à un calcul de dépenses mensuelles. Un peu plus de 34 milliards par mois pour qu’aucune trace du moindre milliard ne reste au lendemain du 2 avril 2021, date de l’investiture du prochain président de la République.

Si ce calcul de dépenses est fait pour se moquer d’un président sous le magistère duquel tout est détourné à des fins d’enrichissement illicite, y compris les fonds de l’armement, c’est pour présumer que l’État ne retrouvera pas, effectivement, trace de ces milliards d’ici au 2 avril 2021

Bien entendu, ce calcul est une blague. Dans la réalité, l’État est une continuité et le successeur d’Issoufou Mahamadou aura à gérer ce montant ou plutôt , pour ne pas tomber dans les mêmes travers que le régime actuel, à les retourner au bénéfice des départements ministériels auxquels ils ont été usurpés en rattachant les programmes et projets y afférents à la présidence de la République. Mais? Si ce calcul de dépenses est fait pour se moquer d’un président sous le magistère duquel tout est détourné à des fins d’enrichissement illicite, y compris les fonds de l’armement, c’est pour présumer que l’État ne retrouvera pas, effectivement, trace de ces milliards d’ici au 2 avril 2021; Un procès d’intention? C’est certain, mais il est soutenu par les moeurs du régime.

La crainte, c’est que ce budget jamais égalé intervient à un moment où Issoufou Mahamadou multiplie les poses de premières pierres et annonces de projets futurs

Par delà ce procès d’intention vis-àvis d’Issoufou Mahamadou, la crainte des Nigériens est ailleurs. La crainte, c’est que ce budget jamais égalé intervient à un moment où Issoufou Mahamadou multiplie les poses de premières pierres et annonces de projets futurs. De quoi susciter des interrogations dignes d’intérêt. Et si, ouvertement, la mention n’a pas encore été faite publiquement, dans les débats de salon et de fada, il est beaucoup question d’un clair-obscur qui ne dit pas son nom. En attendant d’en savoir pus et d’être édifié définitivement, Mohamed Bazoum, lui, poursuit sa campagne électorale en toute sérénité.

YAOU

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Publication : 30 octobre 2020

BUDGET 2023 / Croissance : fragiles espérances…

A la présentation du budget pour l’exercice 2023, quand on écoute le ministre des Finances, avec la hausse de 11.58% annoncée triomphalement pour poursuivre la transformation et le renforcement de la résilience du pays, l’on ne peut que croire à une réelle maitrise qu’aurait la Renaissance de la gestion économique du pays. Les chiffres annoncés péremptoirement et les optimismes débordants mais débridés qui ne tiennent pas trop compte de pondérables peu maitrisables, ne sont, pour les plus avisés du domaine, que du bluff. En vérité, ce n’est que de la poudre aux yeux que de faire croire que l’annonce chiffrée d’une progression d’une année à une autre, de 2022 à 2023, pourrait à elle seule justifier, par la croissance théorique rêvée des chiffres fantaisistes, une croissance réelle, visible dans la vie des Nigériens. Combien de fois, tablant sur une croissance qui serait la meilleure attendue dans la sous-région, la Banque Mondiale, débordant d’optimisme intéressé, faisant les meilleurs pronostics économiques pour le Niger, obligée de flatter un régime proche de Paris pour faire que son soutien et celui de la France, auraient un impact positif sur la qualité de vie, sur les progrès économiques d’un pays qu’on ne cesse pourtant de classer, sans discontinuer, sous Issoufou Mahamadou, dernier de la terre. Ces incohérences vendues aux Nigériens, ne pouvaient pourtant pas tromper quand, dans les vies, quotidiennement, les populations ne font que tirer le diable par la queue, précarisées à dessein, par un socialisme fantôme, qui a sucé le peuple, dévalisé les caisses de l’Etat, ruiné le pays, pour n’en laisser qu’une administration nationale corrompue et paresseuse.
Progrès artificiel…
C’est en jouant sur des chiffres fantaisistes que l’on veut faire croire qu’au Niger l’économie est en train d’engranger de grands progrès, que le pays va mieux, que des perspectives heureuses se présentent à son économie que l’on sait pourtant exsangue. Il n’y avait qu’à voir comment le niveau de vie des Nigériens, pendant les dix dernières années, s’est dégradé au point où, aujourd’hui, dans notre société, les ménages ne sont pas nombreux à pouvoir s’assurer les trois repas journaliers. Combien sont-ils, les Nigériens qui peuvent aujourd’hui s’offrir des vacances avec une famille, ne serait-ce que pour passer une semaine ou deux, dans une capitale voisine de la sous-région ? Combien sont-ils, ceux qui peuvent aujourd’hui s’offrir par mois des places de spectacle pour donner des moments de détente à une famille ?
Il n’y a d’ailleurs qu’à regarder un phénomène qui prend de l’ampleur sans que notre société n’en prennent conscience, et ce jusqu’à ce que cela atteigne le seuil de l’irréparable. Cela fait des années, que la presse occidentale, fait écho de ce qu’elle appelle les SDF qui, manquant de logis et d’accompagnement dans une société où les solidarités ont cessé de fonctionner, grelotant dans les nuis d’hiver, sans manger quand le Restau du coeur ne peut les secourir, meurent dans le silence et l’indifférence d’un pays pourtant riche qui s’en moque si gravement de la misère de certains de ses enfants laissés sur les bords de la route. Ce qu’on voyait ailleurs est bien là, depuis quelques temps, se déroulant sous nos yeux aveugles, peu sensibles à la misère humaine. Quel spectacle, de bon matin s’offre aux passants de la voie express, à partir de rond-point Eglise, jusqu’au grand marché avec ces jeunes, souvent des enfants, qui passent la nuit sur les bords périlleux de la route, faisant de l’asphalte leur lit et leur confort gratuits de nuits passées à la belle étoile. Souvent, ce sont même de grands garçons que l’ont voilà là, encore plongés dans leur sommeil, quand d’autres, dans le confort de leurs étages et de villas douillettes, ne peuvent regarder pour voir la misère qui s’étale là, aux flancs de leurs maisons et de leurs insouciances, grave et pitoyable.
Le Niger, à regarder de près n’est pas l’Eldorado qu’Issoufou s’évertuait à décrire dans ses discours, le dépeignant comme le nouveau Doubaï sahélien qu’envieraient les économies africaines les plus performantes, à savoir le Nigéria, l’Afrique du Sud. Pourtant, depuis qu’Issoufou découvrait le Rwanda, tombant sous le charme du succès unanime reconnu du grand homme d’Etat qui réinventait son pays, il ne rate aucune occasion d’aller à Kigali, regarder ce que le sérieux des hommes, lorsqu’ils le veulent, peut produire. Au même moment, il laissait les hommes voler et piller et la société nigérienne, par un tel laxisme, ne s’est jamais aussi paupérisée que sous son règne. Il ne peut en être autrement quand, la mal-gouvernance que l’on a connue pendant ses dix années, n’a jamais eu cours dans le pays avec les multiples scandales impunis qui se chiffraient, au bas mot, au milliard.
En jouant sur des chiffres qui sont loin de refléter la réalité, notamment quand, dans leur vie quotidienne, les Nigériens ne peuvent rien voir qui change leur vie, vivant dans leur chair, l’éprouvante vie que le socialisme est venu leur imposer, l’on ne peut croire à ces espoirs démesurés. Peut-on faire croire qu’en faisant passer le budget, en 2022 de 2908 milliards de francs CFA à 3245 milliards en 2023, la Renaissance acte III réussit l’exploit de booster l’économie nationale alors qu’il n’en est rien ? Quand, le budget 2023, compte sur un rehaussement de la dette à travers notamment les emprunts obligataires, de loin les plus importants comparés à ceux de 2022, et ce sans doute pour faire face aux contraintes budgétaires qui, immanquablement, devront se poser au cours la prochaine année, l’on peut lire là, la conscience que le gouvernement a lui-même des facteurs contraignants qui risquent de contrarier ses espérances. Quand on peut voir la part du lion accordée à la présidence – plus de cent milliards – sevrant l’Assemblée Nationale, peu lotie dans ce budget, l’on ne peut que douter de la pertinence qui aura guidé l’élaboration de la nouvelle loi de finances.
Cependant, il faut reconnaitre que ce budget, par un autre choix, parait pertinent et cohérent au moins par rapport à une priorité fixée dans le programme de Renaissance acte III. En effet, l’on relève un rehaussement sensible des crédits accordés au secteur de l’Education pour lequel le président de la République accorde un intérêt particulier pour sortir l’école de la crise qu’elle vit depuis des décennies.
Pour le reste, il ne s’agit plus que d’un copier-coller qui ne donne aucune place à l’innovation, à l’inventivité pour se donner un budget-programme autour duquel s’articulent des actions qui peuvent hâter des mutations escomptées dans la société, et à travers différents domaines de la vie économique nationale.
D’ailleurs, peut-on avoir d’efficacité budgétaire quand la mauvaise gestion n’est réprimée ?
On ne peut pas promouvoir la bonne gouvernance quand, les mauvaises pratiques de gestion ne sont pas combattus, pour n’être que répertoriés, sans que jamais, ceux qui y sont cités, à un titre ou à un autre, ne répondent de leurs actes. Le gouvernement aura beau intégrer dans son texte – le budget – les montants qu’il veut, rien ne peut justifier chez lui du réalisme qui les aura fondés pour croire qu’il puisse réellement mobiliser les ressources contenues dans ses prévisions. Pour réussir, il n’y a qu’une chose : promouvoir la bonne gouvernance qu’il ne peut réussir sans aller à la pédagogie de la sanction, pour d’une part promouvoir ceux qui innovent et réussissent des prouesses et punir, avec la rigueur de la loi, ceux qui sont défaillants, médiocres.
Le gouvernement ferait face, ces derniers temps, à de tensions de trésorerie…
Comment croire à des annonces trop optimistes quand déjà, le gouvernement fait face à des difficultés financières ? Quand, on voit comment, la présence policières sur les artères de la capitale est renforcée pour traquées des usagers, infligeant sans pitié des contraventions, l’on ne peut qu’être sûr qu’avec l’imminence de la fin du mois et la tension de trésorerie que certains prétendent aigue, il ne reste plus au socialisme que cette débrouille pour arracher aux pauvres les moyens d’assurer la survie de l’Etat. Chaque fois que la Renaissance est en difficultés, même quand ce sont ces enfants qui ont mis à terre l’Etat dépouillé de ses ressources, c’est aux pauvres qu’elle demande de rembourser pour protéger les fortunes illégales de ses enfants.
Mais il à craindre pire…
Les études du Fonds Monétaire International, ne peuvent, dans un tel pays, qu’inquiéter davantage. En effet, le rapport du Fonds Monétaire International, FMI, pour l’Afrique est très pessimiste. Et le Niger qui évolue dans le chaos de la guerre au Sahel, ne peut que redouter dans un tel contexte encore difficile le pire. Dans un article qu’on peut lire sur le site de rfi « Les perspectives économiques préoccupantes du FMI pour l’Afrique », l’on apprend que « Dans une note publiée ce vendredi 14 octobre, le Fonds monétaire international (FMI) partage des perspectives peu encourageantes pour l’Afrique. Le FMI note un ralentissement de la croissance passée de 4,7% en 2021 à 3,6% cette année et les autres indicateurs relevés par l’institution sont également jugés préoccupants ». Le rapport relève, pour mieux comprendre l’ampleur, que « plus d’un tiers des pays africains enregistrent une inflation à deux chiffres et les populations voient leur pouvoir d’achat s’éroder ». N’est-ce pas d’ailleurs le cas du Niger aujourd’hui où, tous les jours, les prix, sur les marchés, ne font que monter en flèche. Or, cette situation ne peut que présager, lorsque le gouvernement ne peut faire face à la crise avec les réponses appropriées, des conflits sociaux qui pourraient générer une instabilité dans les pays. C’est pourquoi, prévient le FMI sur « Un contexte économique favorable aux tensions sociales, affirmant que l’on entre dans ʺune nouvelle période d’instabilité avec des risques de dégradationʺ » de plus en plus probables. Et ainsi qu’on le vit au Niger, notre le Fonds Monétaire International, « Avec 123 millions de personnes déjà en situation d’insécurité alimentaire aiguë, la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie mettent davantage en péril de nombreuses vies ».
Et comme nous le disions plus haut, la seule façon de conjurer le désastre que l’on craint pour les pays africains du fait de ces facteurs conjugués, est de gouverner dans le respect des normes. C’est pourquoi, relève Rfi, le « Deuxième point mis en exergue par l’institution internationale [est] la consolidation des finances publiques dans un contexte de durcissement des conditions de financement. Il conseille de ce fait aux États d’accroître les recettes, de prioriser les dépenses et de gérer la dette avec soin. Cela passera notamment par la restructuration de la dette de certains pays […] ».
Comme quoi, il ne suffit pas que de poser des chiffres dans un texte pour croire que ce faisant, l’on réussit à avoir une bonne maitrise de son budget. La maitrise des éléments perturbateurs, souvent imprévisibles, qui impliquent des réactions, une improvisation « calée », seule, peut permettre de conduire de manière responsable une économie pour en déterminer tous les ressorts…
ISAK

 
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Publication : 25 octobre 2022

Burkina Faso : Qui rebelote le coup d’Etat de la rectification ?

Depuis plus d’un an, revenait sur le continent, et notamment en Afrique de l’ouest une pandémie de coup d’Etat qui a concerné un certain nombre de pays de la sous-région. Cette situation posait le problème de la fragilité des démocraties africaines depuis que les hommes politiques, une fois au pouvoir, oublient leurs engagements et surtout que la politique commande de leur part un comportement qui anoblit l’art de gouverner les hommes. Ces interventions par les armes sur la scène politique pour s’emparer du pouvoir, condamnées par principe, ne sont pourtant que le signe du mauvais état de nos démocraties, des conséquences de la gestion politique chaotique de nos Etats par des hommes et des femmes qui, de plus en plus, prouvent qu’ils ne méritent pas de gouverner, d’être hissés à la tête des Etats. On le sait pourtant, tant qu’il n’y aura pas de gouvernance vertueuse, et que des hommes peuvent confondre la gestion de l’Etat à une gestion privée, personnelle, alors, l’on ne peut que, hélas, continuer à vivre ces actes que l’on ne se fatigue pas de condamner par principe alors qu’il aurait fallu condamner plus le comportement des hommes au pouvoir qui justifient par la médiocratie qu’ils installent et souvent légitiment même ces atteintes à la sureté de l’Etat. On ne peut trouver de solution à ces situations quand, face à elles, l’on fait preuve de myopie et d’hypocrisie pour ne pas attaquer le problème à sa racine à savoir l’intransigeance à avoir vis à vis de la qualité de la démocratie qui passe aussi par celle des élections mais aussi par l’exigence de justice et de bonne gestion de l’Etat. Tant que dans les démocraties les hommes ne pourront pas assurer ces valeurs fondamentales de la gestion moderne d’un Etat, alors, aujourd’hui et toujours, l’on devra faire face à de telles incursions par lesquelles des militaires, au nom de la nation et de la démocratie menacées, trouveront l’alibi de s’inviter dans le débat politique pour arbitrer les contradictions et imposer, sinon rétablir l’ordre. Les dirigeants nigériens d’aujourd’hui, peuvent-ils d’ailleurs se rappeler, le discours qu’ils tenaient sous le Tazartché pour aller de manière à peine voilée l’armée à désobéir, lui faisant ainsi un appel du pied pour intervenir à trancher le débat politique de l’époque ? Pourquoi peuvent-ils se plaindre qu’aujourd’hui, ailleurs, d’autres aient recours au même moyen qu’ils pouvaient solliciter en d’autres temps ?

La voix inaudible de la CEDEAO…
Il est clair que la CEDEAO qui vit les moments les plus difficiles de son histoire faits de doute et de désaffection vis-à-vis des pouvoirs qui y ont cours, marquée par des instabilités et une crise sécuritaire jamais vécue dans son espace, par la posture qui est la sienne par rapport aux problèmes qu’elle combat, manque de stratégies quand elle se refuse à comprendre que ce qui est en cause est plus la manière de gérer les Etats et la démocratie que des interventions militaires chirurgicales qui peuvent apaiser des tensions politiques et des déviances dangereuses dans les Etats. C’est pendant que, poussée dans la radicalité, elle se bat à imposer une conduite aux nouvelles autorités issues des coups d’Etat, condamnant sans façon toute prise du pouvoir par la force et incapable en même temps, d’avoir la même main forte contre ceux qui, des rangs de ceux qui dirigent les Etats, par les mêmes moyens – la violence notamment – manipulent des élections pour se maintenir au pouvoir, qu’une autre Junte vient surprendre le monde, reprenant le pouvoir des mains d’un autre, incapable de faire bouger les lignes depuis qu’il chassait le président élu du Burkina Faso. Alors que la CEDEAO, vainement finalement, jouent à éradiquer les coups d’Etat dans son espace, voilà qu’un autre, comme pour la défier, vient d’être perpétré sous ses yeux, presque impuissante à éviter la chute brutale de Damiba, pour enfin comprendre l’inefficacité de ses sanctions et sa thérapie contre les coups d’Etat qui font si peur à des dirigeants qui ont conscience de gouverner mal dans l’injustice. On aura compris que la voix de la CEDEAO dans la gestion de ces crises est inaudible car très peu responsable lorsqu’elle se laisse manipulée par un autre qui joue ses propres intérêts non ceux des Etats menacés. Ce nouveau coup d’Etat qui réveille l’Afrique avec une nouvelle génération de soldats acquis au progrès et à l’amour de la patrie est la preuve de l’échec de la CEDEAO à prendre en charge les crises politiques qui secouent son espace. Mais comment comprendre les derniers événements dans le pays de Thomas Sankara ?

Damiba : l’errance et le détournement du redressement
Si malgré la farouche opposition de la CEDEAO et de la France, des militaires peuvent oser braver la sentinelle de la CEDEAO à protéger des gouvernements peu en phase avec les peuples, c’est que sa solution ne trouve pas l’assentiment des armées et des populations. Il est dommage que la CEDEAO ne s’en rende pas compte et continue à persister dans l’erreur pour croire qu’elle peut, par la force, régler des problèmes qui relèvent plus de la responsabilité de peuples souverains à disposer d’eux-mêmes pour faire les choix politiques qui les préservent et préserve la démocratie qu’ils se seront choisies que d’un farfelu pouvoir qu’aurait la CEDEAO à réguler, par ses humeurs, la démocratie dans son espace, incapable d’uniformiser ses positions selon les cas en présence dans le moment.

Damiba : l’échec face au défi de l’insécurité
Tout le monde aura compris que ce qui vaut l’éviction à ce qu’il est convenu d’appeler désormais l’ancien président du Mali – Damiba – c’est essentiellement l’échec de sa gouvernance depuis que, à la suite de sa prise du pouvoir quand il chassait Marc Christian Kaboré, il ne put prendre à bras le corps les défis pour lesquels il prétendait s’emparer du pouvoir et prenait des engagements vis-à-vis du peuple vaillant du Burkina Faso. Face à la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays il n’y avait de choix que d’opérer un choix quand, depuis qu’il découvrait la rutilance du pouvoir, Damiba, ne songe plus à ses engagements, travaillant à faire des places de confort à certains de ses proches ainsi que le lui reprochent les nouveaux putschistes. Les Burkinabé, peuvent-ils continuer à regarder un pouvoir impotent qui ne peut rien faire pour les sécuriser avec presque toutes les semaines des attaques d’envergure très meurtrières qui endeuillent le pays ? La dernière attaque d’un convoi alimentaire pour approvisionner des zones affectées par l’insécurité a fini par dévoiler son impuissance face au phénomène et dissuader qu’on ne pouvait rien attendre de sa part pour résoudre le problème sécuritaire. Beaucoup de Burkinabé interrogés après le coup d’Etat qui envoyait aux vestiaires le Colonel Damiba, exprimaient, non sans crainte souvent, un certain soulagement que le régime ait été renversé et jusqu’ici sans effusion de sang. Mais il y a certainement d’autres raisons pour comprendre ce qui s’est passé au Burkina Faso.

Crise au sein de l’armée ?
Comme dans beaucoup d’armées africaines, depuis l’avènement de la démocratie, la nouvelle élite civile qui arrivait au pouvoir à la faveur du multipartisme, par la crainte du coup d’Etat, avaient été déstructurées avec souvent des hiérarchies renversée pour promouvoir le plus souvent la médiocrité, ce sur des bases subjectives qui ont énormément affaibli les forces armées nationales. Ce problème, depuis le départ forcé de Compaoré du pouvoir à la suite de l’insurrection populaire, s’est posé et cela, comme ailleurs dans beaucoup d’autres pays de la sous-région, a provoqué des malaises au sein des armées, avec souvent des militaires valeureux mis dans les placards, estimant ainsi les avoir mis hors d’état de nuire ou quand, comme dans le cas du Niger, on les accuse, au moyen de faux projet de coups d’Etat montés de toute pièce pour les arrêter et les envoyer en prison ou les radier carrément des effectifs de l’armée. Depuis qu’Issoufou arrivait au pouvoir, combien de militaires, souvent de hauts gradés, des officiers valeureux, avaient ainsi été accusés pour vivre de tels déboires, selon un plan machiavélique conçu depuis belles lurettes ?

« L’Insurrection inachevée »….
C’est le titre de l’ouvrage d’un observateur de la scène politique du Burkina Faso, Bruno Jaffre qui, dans L’Insurrection inachevée : Burkina Faso 2014 montrait que le réveil de la jeunesse Burkinabé pour régler structurellement les problèmes du pays n’aura pas atteint ses objectifs, car « inachevé ». On remplaçait des hommes sans être capable de modifier la gouvernance pour avoir l’impact souhaité sur la qualité de la gestion. Et les Burkinabé peuvent bien se rendre compte que le seul fait de faire partir Balise Compaoré ou même Damiba, pour autant, ne réglait pas les problèmes du pays et qu’il y avait mieux à faire notamment en agissant sur la qualité de la gouvernance dans le pays. Il n’est donc que très normal de voir ces tâtonnements dans le pays pour essayer de trouver la voie pour sortir le pays de l’abîme. C’est pourquoi la France et sa CEDEAO, face à ce qui se passe au Burkina Faso, presque surprises et humiliées, ne regardent que perplexes une situation pour laquelle elles se seront investies pour empêcher qu’elle n’arrive dans le pays. Et indépendamment de ce que les pouvoirs burkinabé se seraient montrés incapables à régler les problèmes multiples et multiformes qui se posent au pays, il y a aussi la responsabilité d’une France qui ne peut aussi être capable de régler le problème sécuritaire qui ne fait que s’empirer au moment où, chassée du Mali, elle prétend se restructurer pour se déployer sur la zone dite des trois frontières, là aussi, comme au Mali, sans succès, assistant, impuissante, à une invasion djihadiste de grande envergure.

La France inquiétée face à un probable virage vers Moscou
Depuis quelques mois, dans les manifestations à travers le pays, comme on l’a vu la dernière fois au Niger, des drapeaux russes flottaient au-dessus des foules en furie qui appellent à une coopération militaire avec la Russie. Un tel clin d’oeil, tout le monde le sait, n’est pas du goût d’une France qui voudrait faire du Sahel sa chasse gardée, ne pouvant supporter de voir d’autres partenaires s’y intéresser a fortiori y prendre place pour lui ravir son influence dans la zone. Quand on apprend également que les divergences avec Damiba éclatent au grand jour par rapport au choix de nouveaux partenaires pour aider le pays à vaincre l’insécurité qui n’a que trop endeuillé le pays, l’on ne peut que comprendre que l’ancien président burkinabé ne puisse pas être en harmonie avec son peuple qui souffre de l’insécurité et qui voudrait bien s’essayer avec un autre pour arriver à bout de la violence terroriste dont elle endure les affres depuis de longs mois infernaux. Tout le monde peut avoir compris que le choix ne peut qu’être celui de la Russie, un choix osé qui a coûté au Mali, l’intransigeance, pour ne pas dire les extrémismes de la France et de « sa » CEDEAO à détruire les nouvelles autorités du pays de Modibo Keita. La France, n’a-t-elle pas déjà commencé à paniquer, lorsqu’elle peut redouter qu’après le Mali, cet autre pays du sahel ne lui échappe, sortant de sa zone d’influence qui était aussi sa zone de confort ? Il y a des signes.

Protection française de Damiba pour résister au coup de force ?
Le lendemain du coup d’Eta a donné lieu à des d’autres tirs nourris dans la ville de Ouagadougou, semant la confusion et d’autres inquiétudes. Mais parce que depuis la déclaration des nouvelles autorités l’on n’avait pas eu de nouvelles de l’ancien Président Damiba, l’on a entendu la nouvelle junte – le mot est à la mode – se plaindre qu’il se serait refugié dans camp militaire français dans le pays, non sans que Paris, à travers les propos d’Anne-Claire Legendre, ne le démente. Or, lorsque comptant sur les positions prises par la CEDEAO et l’UA pour s’en tenir à ces condamnations pour justifier ses prudences, la France ne peut cacher son désarroi par rapport à une situation qu’elle ne prévoyait pas et dont elle n’a plus la maitrise, sachant bien que l’intention, désormais claire chez les nouvelles autorités du pays, est irrévocable pour diversifier les partenaires autour de la question sécuritaire devenue primordiale et vitale pour le pays. En tout cas, la ministre française n’a convaincu personne et si la France devrait rentrer dans ce jeu, il est clair que face au peuple debout du Burkina Faso, elle ne peut, dans le meilleur des cas, que mettre cet autre peuple sur son dos. Déjà, quand on voit certains intérêts français ciblés dans le pays, à Ouaga et à Bobo, l’on peut comprendre que dans cet autre pays, la France n’aura plus d’avenir et la France le sait d’autant plus qu’elle connait la hargne des hommes intègres à avoir une fermeté dans leurs luttes et dans leurs exigences à assumer leur souveraineté irrévocable. Quand on entend ces militaires dire qu’« On peut avoir de partenariat avec toutes les puissances qui peuvent (les] aider », c’est que la France sait que sa fameuse place est bien menacée dans le pays, un concurrent, comme aime à le dire Parly, serait à la porte à attendre une nouvelle invitation à coopérer au plan militaire avec le Burkina Faso.
A qui le tour ? Le jeu ne fait que commencer…

Par Waz-za

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Catégorie : Actualité africaine et internationale
Publication : 3 octobre 2022

Burkina Faso/ Election présidentielle : Nette victoire du Président Roch Marc Christian Kaboré, réélu au 1er tour

 Burkina Faso/ Election présidentielle : Nette victoire du Président Roch Marc Christian Kaboré, réélu au 1er tour

Au Burkina Faso voisin, les urnes ont livré leur secret, hier en début d’après-midi.  Et, selon les résultats provisoires rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante, le Président Roch Marc Christian Kaboré est crédité d’une nette victoire sur ses autres challengers, en s’arrogeant 57,87% des voix, assez suffisant pour l’élire pour un second mandat de cinq ans.

Ainsi, après l’exploit de la présidentielle 2015 à l’issue de laquelle il a fait mousse en remportant la victoire dès le premier tour, le Président burkinabé, SEM. Roch Marc Christian Kaboré, a une fois de plus réédité le fameux ‘’takokelé’’ ou ‘’coup K.O’’ comme il l’avait promis durant la campagne présidentielle. 

Et tous les honneurs sont pour le Président Roch Marc Christian Kaboré qui remporte ainsi une double victoire. Car, en plus d’avoir remporté haut la main le siège présidentiel, le Président Roch Marc Christian Kaboré a gagné l’autre pari non moins important, qui est de faire de ces élections une des plus inclusives, transparentes et apaisées. Car, en dépit des incidents enregistrés, avec notamment le volte-face de certains candidats de l’opposition criant à la fraude aussitôt après la publication des premiers résultats, la CENI, les acteurs de la société civile, ainsi que l’ensemble des observateurs électoraux ont été unanimes à reconnaitre que ces élections ont été des plus transparentes. Finalement la seule fausse note, a été la non-tenue du scrutin dans certaines localités du pays pour cause d’insécurité.

Réagissant à sa réélection à chaud, par un tweet, le Président du Faso a affirmé que c’est avec humilité et émotion qu’il accueille les résultats annoncés ce jeudi par la CENI qui le donnent vainqueur à la Présidentielle. «J’exprime ma reconnaisse à la Nation. Je salue et félicite l'ensemble des candidats à cette élection. Je salue leur fair-play. Je mettrai tous mes efforts pour une concertation permanente pour travailler pour la paix et le développement de notre pays. Je serai le Président de tous les Burkinabè. Nous allons nous mettre au travail immédiatement. Dieu bénisse le Burkina Faso», a écrit SE. Roch Marc Christian Kaboré.

Pour sa part, l’opposition politique, à travers les candidats signataires de l’Accord politique de Ouagadougou, a rendu public, hier après-midi, une déclaration dans laquelle elle dit prendre acte des résultats provisoires proclamés par la CENI. «L’opposition politique réaffirme, à l’attention de l’opinion publique nationale et internationale, sa volonté renouvelée de préserver la paix, la stabilité et la sécurité au Burkina Faso en plaçant l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus de toute autre considération», conclut la déclaration.

Par  Assane Soumana

26 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

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Catégorie : Actualité africaine et internationale
Publication : 27 novembre 2020

Business Forum UE-Niger : Environ 70 entreprises européennes attendues pour ce premier pôle d’échanges commerciaux

En prélude au Business Forum Union Européenne-Niger qui s’ouvre aujourd’hui  7 février 2023 à Niamey, le ministre du commerce M. Alkache Alhada et l’ambassadeur, chef de la Délégation de l’Union européenne au Niger M. Salvador Pinto Da Franca, ont co-animé hier matin, une conférence de presse au centre international des conférences Mahatma Ghandi. Il s’est agi pour les deux personnalités d’échanger avec les journalistes  sur le déroulement de cet événement mais également sur les opportunités de partenariats que cela va créer pour le Niger.

De cette conférence de presse, on retient que le business forum UE-Niger se veut un creuset d’échanges pour favoriser le renforcement du partenariat d’affaires entre les secteurs privés du Niger et les entreprises européennes. Il va également permettre d’accroitre le potentiel d’attractivité du Niger pour les investisseurs privés et stimuler les échanges commerciaux. Ce forum va concerner tous les secteurs (mine, pétrole, agriculture, élevage, les énergies renouvelables, les BTP, le tourisme) du Niger. Cette rencontre constitue un tournant dans les relations d’échanges entre le Niger et les pays de l’Union européenne. Selon le ministre du Commerce, il est attendu de ce forum, des échanges fructueux entre les entreprises nigériennes et les entreprises européennes afin que dans un partenariat gagnant les relations soient redynamisées.

Il faut préciser que ce forum fournira aux investisseurs européens une meilleure compréhension du climat des affaires au Niger, la vision du gouvernement, le potentiel d’exportation et des opportunités d’investissement qu’offre le Niger. Il proposera également aux investisseurs européens des opportunités de rencontres avec des entreprises nigériennes disposant de projets commerciaux viables et intéressés à développer des relations d’affaires durables. Ainsi, au cours de ce forum, il y aura des réflexions stratégiques sur le futur des relations entre l’Afrique et l’Europe plus particulièrement le Niger et l’Europe. Ces réflexions stratégiques vont permettre de développer un corridor nord qui va enclencher une dynamique économique et commerciale nouvelle.

Outre les entreprises européennes et nigériennes, ce business forum a été élargi aux entreprises de la sous-région. Selon le ministre du Commerce, tous les pays qui entourent le Niger vont être représentés. C’est le cas par exemple du Burkina Faso, du Benin, du Ghana, de la Cote d’ivoire, du Nigéria et aussi l’Algérie. «Ce forum va être l’occasion de mettre ensemble non seulement les entreprises nigériennes et européennes mais aussi les entreprises de la sous-région et de créer ainsi une dynamique tripartite qui va certainement avoir beaucoup d’impacts», a expliqué le ministre Alkache Alhada.

Il est attendu au cours de ce forum, plus de 700 participants dont plus de 400 participants de l’UE, du Niger et de la sous-région (près de 70 entreprises européennes, près de 30 entreprises de la sous-région). A cela s’ajoute plus de 50 intervenants (officiels, entreprises et banques). Par une quarantaine de stands seront érigés pour représenter les sociétés nigériennes, européennes, les entreprises de la sous-région, les ministères nigériens et ceux des Etats membres de l’UE. 

Relativement aux participants, le ministre du Commerce a précisé qu’à la tête de certaines délégations, il va y avoir un officiel. Par exemple pour la France, il a annoncé que la délégation du MEDEF (mouvement des entreprises de France) sera conduite par la secrétaire d’Etat à la coopération. En effet, il est attendu au moins trois secrétaires d’Etat à la tête de ces délégations de patronat, d’entreprises privées.

Sur le plan organisationnel, le ministre du Commerce a fait savoir que tout est fin prêt. «L’ANEC (Agence National de l’économie des conférences) a fait son travail, les petites difficultés sont levées», a-t-il assuré.

En termes de programmation, les activités de ce business forum s’étaleront sur deux jours. Après la cérémonie officielle d’ouverture, il est prévu, au premier jour, deux panels qui vont concerner le cadre général global d’investissement au Niger sur le climat des affaires et sur les pôles agro-industriels. Il y aura également, le jour suivant, d’autres panels qui vont concerner les secteurs, minier, pétrolier, énergétique, touristique, des infrastructures etc.

Abondant dans le même sens, le chef de la délégation de l’Union européenne SE. Salvador Pinto Da Franca a soutenu que ce forum exprime la volonté de soutenir le Niger à redynamiser et à renforcer le secteur privé. Et cela en incitant les investisseurs à venir au Niger. C’est pourquoi, il est prévu des contacts entre entreprises, des «B2B (business to business». Et dans l’optique de faciliter les échanges entre les entreprises nigériennes et celles de l’Union européenne, le chef de la délégation de l’Union européenne a fait savoir qu’il y aura un catalogue avec des bases de données ainsi que les contacts, qui seront un outil pour les entreprises privées.

Rahila Tagou(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

 
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Catégorie : Economie
Publication : 7 février 2023

Cabinet du Médiateur de la République : Cérémonie de pose de la première pierre pour la construction du siège de l’Institution au quartier Lazaret de Niamey

Le Médiateur de la République du Niger, Me Ali Sirfi Maiga a procédé, hier matin  à Niamey, à la pose de la première pierre pour la construction du futur siège de l’institution. Le bâtiment qui sera construit sur un terrain de 5000m2 octroyé par l’Etat, sis sur l’ancien site de l’hôpital lazaret de Niamey suivant arrêté numéro 003/ MDH/DL/DE/C/DDPDF du 30 mars 2018, sera composé d’un immeuble R+1 de 3654m2. Cette infrastructure comportera également un mur de clôture de 400m linéaires. La cérémonie s’est déroulée en présence des cadres de l’institution.

Selon la note de présentation de l’ouvrage, le bâtiment sera sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée sera composé d’un hall d’accueil, d’une salle de réception, de sept bureaux, d’une salle de conférence de 250 places, de deux cages d’escaliers, d’un patio, d’une salle de banquet de 80 places, d’une cuisine, d’une salle d’eau visiteurs. A l’étage, il y’aura une salle de réunion, une salle d’attente, 5 bureaux, une salle d’eau, un patio, un balcon et un magasin.

Le Médiateur de la République du Niger, Me Ali Sirfi Maiga a salué cette action, car, a-t-il dit, cela marque tout l’intérêt que les plus hautes autorités du pays portent pour tout ce qui touche à la régulation efficiente et durable de la vie sociale. Selon le médiateur, cette œuvre entreprise marque non seulement la concrétisation du combat d’une vie pour la justice et l’équité, mais aussi une rupture salutaire avec un nomadisme handicapant pour une institution qui  aura enfin son propre édifice, à la hauteur de son rang et des missions dont elle est investie. «Ce bâtiment sera la maison de l’équité, la maison de la paix et de la concorde, le recours salvateur des victimes d’abus, d’incompréhension, de mauvais fonctionnement de l’administration, d’intolérance et des rigueurs du droit», a-t-il soutenu.

Définitif, adapté et durable, a poursuivi le médiateur, ce bâtiment recevra avec plus d’assurance et de moyens, l’enfant en difficulté, la jeune fille victime des stéréotypes sociaux, la femme déconsidérée, le handicapé sans repères, l’administré abusé, le plaideur lésé et le citoyen privé de ses droits et libertés.

Me Ali Sirfi Maiga a enfin remercié et félicité les hautes autorités de l’Etat pour la mise à la disposition du cabinet du médiateur de ce terrain et des fonds pour la construction du mur de clôture.

Aminatou Seydou Harouna(onep)

21 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Politique
Publication : 21 avril 2021

Cacophonie de l’Opposition Politique Nigérienne

L’opposition nigérienne vit des heures difficiles, grignotée par trois maux qui expliquent tous le drame qu’elle vit. Incapable de s’affirmer depuis la sortie des dernières élections, elle gît dans une aphasie qui la plonge dans un coma profond au point de dérouter des militants chez qui, pourtant, l’envie de se battre ne s’est pas pour autant éteinte. Très vite, par le manque de leadership pour soutenir politiquement les manifestations de rue, l’opposition perdit son âme. Lorsque déroutés, ne voyant personne autour d’eux, les manifestants allèrent au domicile de celui dont la victoire était arrachée, ils durent, mais contre toute attente, se résigner à entendre un discours tout à l’antipode de celui que l’homme pouvait tenir pendant la campagne, demandant tristement aux jeunes de repartir et d’attendre alors même que certains, et d’autres leaders devenus des agneaux pour le régime, étaient arrêtés et envoyés en prison. L’homme pour lequel des gens se battaient, depuis, n’eut plus de parole jusqu’à un mois après pour sortir avec ses compères pour faire une déclaration laconique dans laquelle, il appelait enfin à la libération des personnes arrêtées ? cependant, certains de ses leaders, hier combatifs, se sont rendus, toute honte bue, cherchant à grignoter car trop inquiets pour la traversée prochaine du désert à laquelle les destinait la conduite d’Ousmane face à son pouvoir usurpé, d’autres plus hargneux, trahis, et précautionneusement envoyés en prison, ne peuvent plus avoir de paroles publiques, quand d’autres desquels les troupes déçus commencent à douter, comme surpris dans leur complot et leur trahison, par la gêne du regard quelque méprisant que peuvent porter certains sur leurs personnes, ils se terrent dans leurs silences, tristes sans doute d’avoir perdu leur aura et l’estime, en d’autres plus heureux, qu’ils avaient auprès de militants admirateurs.

Depuis les manifestations consécutives à l’annonce des résultats de la dernière présidentielle controversés, lorsque, tenus par les engagements des leaders à ne jamais accepter de se faire voler leur victoire, l’opposition se mettait debout, à savoir sa jeunesse, notamment dans la capitale, alors que tous les leaders étaient devenus invisibles, aucun ne pouvant plus sortir ni pour calmer le jeu ni pour avoir le courage d’assumer politiquement la lutte engagée par des jeunes qui se sacrifiaient alors pour honorer la parole des chefs absents ces jours de haute tension dans le pays.

Ruptures…

Depuis que certains, au sein de cette opposition, pouvaient avoir le sentiment d’être trahis – et à juste titre – les acteurs n’eurent plus confiance à l’engagement de certains autres au sein de la coalition qui accompagnait Mahamane Ousmane dans son aventure présidentielle. Il est d’ailleurs légitime que certains militants déçus, se plaignent qu’il ne sorte, même s’il n’en pas les moyens de le libérer, qu’un mois après pour demander « la libération des prisonniers politiques ». Comme les jeunes qui avaient eu ce sentiment d’être trahis par leur hiérarchie politique, le parti de Hama Amadou, eu ce sentiment de la trahison quand tous, peuvent le jeter en pâture, lui et son parti, pour se sacrifier pour tous quand tous les autres, par quelques calculs mesquins, peuvent se rendre invisibles, éloignés de la lutte attendant, peut-être qu’un système soit défait pour venir avec la grande gueule, et jouer au héros. Le Moden Fa Lumana de Hama Amadou en a tiré des leçons, pour comprendre que le Niger pour lequel ils se battent, est un bien commun qu’ils ne peuvent seuls, prendre la responsabilité de défendre au risque de se faire stigmatiser et se faire porter la casquette de radicaux politiques sur l’échiquier national. Le Niger est à tous, peut-on entendre, ici et là.

L’on a même appris par certains journaux et médias, que depuis ces événements, jusqu’à cette première déclaration, et jusqu’à son évacuation sanitaire, le leader du Moden Fa Lumana et celui du RDR-Tchendji, ne se serait jamais parlé, la rupture devant être totale entre les deux hommes ; une information qui reste à vérifier. D’ailleurs, combien de déclarations a-t-il pu initier, sans que pour autant, l’on ne puisse voir des responsables du parti de Hama Amadou ? Le malaise au sein de l’opposition, ne peut donc être démenti quand, de telles preuves sont notoires, estiment certains observateurs.

Il est vrai que chez les militants de Hama Amadou la volonté de se battre est réelle et irrévocable, mais ils n’entendent plus le faire au sein d’une « majorité ambigüe », pour reprendre l’expression d’un autre qui a fait fortune à la Conférence Nationale Souveraine.

Mais il n’y a pas que cela, d’autres partis, très tôt, fatigués de se s’opposer, ou du moins de s’opposer sans s’opposer, prirent les chemins de la migration, et regagnaient, l’homme qu’ils vouaient aux gémonies, allant, pour une raison ou pour une autre, souvent jusqu’à lui dénier sa nigérinité. Seini Oumarou d’abord, puis Kiishin Kassa d’Ibrahim Yacoubou, Kadaouré ensuite, durent, tout humiliés, partir à la mangeoire, donnant pour s’en défendre, des explications plutôt farfelues. Et depuis, comme le dit un adage, « la bouche qui mange ne parle pas ». Ils durent se ranger et se discipliner désormais pour le confort de leurs ripailles. Mais, il faut quand même noter qu’un seul, depuis des mois, tente, par des déclarations et par un activisme sur les réseaux sociaux, de porter le flambeau de la lutte de l’Opposition, harcelant le nouveau régime de critiques acerbes, de dénonciations outrageantes. Oumar Hamidou dit Ladan Tchana, est donc, le seul porte-voix de cette opposition devenue tragiquement muette lorsque des contradictions internes la laminent et qu’elle doit être animée par des hommes qui ne doivent pas s’aimer forcément, mais unis par un certain opportunisme.

Cette érosion a donc porté le coup de grâce à cette opposition qui tente, par le seul leadership actif de Tchana, de se réaffirmer aux côtés de ses voix nombreuses coléreuses qui existent encore dans le pays, attendant, désespérés, le changement rêvé pour le pays aux mains d’un socialisme mafieux.

Le nerf de la guerre fait-il défaut ?

Comment cette opposition, peut-elle gagner ses combats quand, elle doit manquer les moyens de sa lutte ; et que personne en son sein, prétextant une précarité, ne peut avoir l’audace de consentir le sacrifice nécessaire pour financer ses actions ? Partout, en son sein, les uns et les autres se plaignent de manquer de sous, et sur une telle malice, il est clair qu’on ne peut gagner des luttes politiques. Même dans les grandes démocraties où les idées déterminent les combats et les choix, il est évident qu’il y a un minimum à consentir pour organiser et réussir des luttes politiques. Là est le grand drame que vit l’opposition aujourd’hui asséchée et peut-être que cette situation qui rend son corps vulnérable, justifie, à certains égards, l’érosion qui la diminue, avec le départ progressif de tant de ces membres attirés par l’arôme des plats viandés de la renaissance. Pourtant, il pouvait comprendre que ses militants ne sont pas du genre qui vit de corruption car leur fidélité en plus de dix années de « manque », et de résistance le prouve à suffisance. Il va sans dire qu’elle a encore des potentialités et un contexte favorable pour se réorganiser, et se donner les moyens de ses ambitions autour de leaders engagés, convaincus de la noblesse des luttes futures à mener. Mais comment le faire, quand, le Moden Fa Lumana, se rend discret ces derniers temps et quand, savamment, les mêmes stratèges du PNDS, semblent réussir à inoculer au RDR-Tchendji le virus de la division ?

RDR-Tchendi, à l’heure des divisions ?

La semaine a été riche de nouvelles surprises, lorsque sur les médias, l’on entend, les éloges que peut faire un des proches de Mahamane Ousmane à Bazoum Mohamed et à son régime. Comment avait-il été si pressé, et peut-être si indiscret à dévoiler aussi rapidement les démarches souterraines que mènerait son parti pour trouver un espace d’exil au sein de la Renaissance ? La nouvelle, lorsqu’on tient compte de ce qui avait été la conduite de Mahamane Ousmane dans la gestion du contentieux électoral, ne peut que définitivement desservir son image, celle de son parti et le discréditer à jamais. En courant au sapeur-pompier avec une déclaration pour démentir le commerce politique révélé, le RDR-Tchendji, réussit-il vraiment à sauver les meubles surtout lorsqu’on sait qu’il a réussi à faire douter de lui par la conduite qui a été la sienne depuis plus d’un an relativement à revendication de sa victoire ?

En l’absence d’une opposition debout et organisée, c’est le régime qui en profite pour continuer à pêcher en son sein – et de gros poissons – car quelle raison donne-t-elle, lorsqu’elle n’a plus de combat à mener, et qu’elle semble capituler, pour que d’autres restent à attendre et à espérer de ses silences et de son inaction ? Dans sa nouvelle posture attentiste, elle risque de se déplumer totalement.

A chacun de s’assumer, face à l’Histoire.

Par Waz-Za

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Catégorie : Politique
Publication : 16 août 2022

Cadeau du sucre aux beaux parents : Un devoir ou un geste de générosité ?

Depuis des années, et principalement pendant le mois de Ramadan, les jeunes garçons procèdent à des cadeaux du sucre à leurs beaux parents. C’est une vieille pratique encrée bien dans notre culture. En effet, le mois de Ramadan est un mois de don et de générosité. C’est aussi celui du bien et des récompenses. Les écritures saintes nous enseignent que pendant ce mois, la récompense des bonnes actions en est démultipliée. C’est pour dire que cette période est favorable aux actes de générosité, se produisant de plusieurs façons, chacun offrant ce qu’il peut, afin de témoigner sa solidarité et consolider les liens de parenté et d’alliance pour les garçons et filles.

Au Niger et particulièrement à Niamey, l’envoi du sucre aux beaux parents, est très appréciée. C’est une marque de solidarité, de respect et de considération.


Lire aussi >>> L’air du temps : Le temps du sucre du ramadan


Cette pratique qui doit se faire que lorsqu’on a les moyens, tend malheureusement à devenir une obligation. Gare aux jeunes garçons qui ne se conforment pas à cette règle. De nos jours, les jeunes filles font de ce cadeau du sucre une de leur priorité dans les relations amoureuses. Souvent la pression vient des beaux parents en faisant croire à leur fille, « que si réellement ce monsieur t’admire, ce geste ne doit pas faire défaut ». Il n’est pas rare de constater que les beaux-parents, attachent plus d’importance au prix et à la quantité qu’à la valeur du geste de générosité. Du coup, chaque garçon tente de faire mieux que l’autre de peur d’être négligé voir abandonné au moment où il ne fallait pas.

C’est triste, mais c’est une réalité du moment. Pourtant, ce geste combien noble, même s’il cadre parfaitement avec les actions de générosité et de solidarité, ne doit pas être un obstacle dans une vie de couple lorsque les moyens font défaut aux jeunes garçons. Quoi qu’il en soit, c’est une grosse erreur pour la femme de vouloir bouder ou de mettre en quarantaine son homme, tout simplement parce que son geste a fait défaut cette année.

Balkissa Ibrahima

 

 

 

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Catégorie : Société
Publication : 6 avril 2022

Campagne agricole : 645 villages ont semé contre 850 en 2016

Campagne agricole : 645 villages ont semé contre 850 en 2016Les services régionaux de l’agriculture viennent de publier leur 1ère décade de l’année agricole 2017-2018 : celle du mois de juin. Décade caractérisée par des pluies faibles, à   modérées,  enregistrés au niveau de plusieurs postes de la région. Le cumul décadaire varie de 0,4 mm en 1 jour à  l’aéroport de Zinder à 72 mm en 1 jour enregistré à Dogo-Dogo (Dungass). Le cumul  général  lui varie de 0,4 mm en 1 jour au poste de Zinder aéroport à 97mm en 2 jours enregistrés à Dogo-Dogo.

A cette date 645 villages agricoles ont effectués les semis partiels soit environ 19% de l’ensemble des villages agricoles contre 850 villages agricole l‘année dernière à la même période.

Pour le mil et le sorgho, la situation agricole se caractérise par des semis effectués qui sont au stade de la levée. Par contre les semis des cultures de rente ne sont pas encore effectués jusqu’ici : niébé, arachide, gombo et sésame.

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Catégorie : Agriculture
Publication : 15 juin 2017

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Campagne agricole / Saison pluvieuse : faut-il redouter le pire pour le pays ?

L’économie nigérienne est essentiellement rurale et en même temps tributaire des aléas climatiques qui déterminent pour beaucoup, lorsque les cultures irriguées, malgré trop de bruit autour des 3N inutiles, sont très peu développées dans le pays. Nous sommes dans la première moitié du mois de juillet, et à ce stade, la situation des cultures, en tout cas dans la région de Tillabéri, reste très préoccupante, avec encore des villages qui attendent la première pluie pour semer ou des villages qui ont semé et qui ont même commencé le désherbage mais qui ont dû arrêter de cultiver quand il ne pleut plus et que les jeunes pousses commencent déjà se faner, souvent à mourir carrément, et avec elles, les espoirs des paysans.

La situation, à la date d’aujourd’hui, est alarmante. Quand on considère le nombre de greniers incendiés par les terroristes, le cheptel emporté, une dernière saison des pluies désastreuse du fait de la pluviométrie d’une part et de l’insécurité d’autre part qui empêché à des populations de rester sur place pour cultiver, l’on ne peut que s’effrayer de l’issue de la présente campagne agricole.

Quoi que diront les climatologues et autres sorciers de la prévision météo, la campagne dans une bonne partie du pays est en retard et ce n’est pas pour arranger les choses surtout quand, encore, des populations sont déplacées et qu’il est devenu impossible, dans la situation sécuritaire du moment, de s’installer dans les zones gravement affectées, pour assurer la production agricole si indispensable pour la survie des ménages et pour l’économie rurale aujourd’hui en berne.

Alors que les populations s’inquiètent, et alors que d’autres impondérables portent à douter de cette saison, l’on ne peut pas comprendre le silence du gouvernement qui semble ne pas en mesurer l’inquiétante situation pour envisager des réponses qui rassurent des populations aujourd’hui désemparées, de plus en plus gagnées par un scepticisme déconcertant. Il y a d’autant plus à s’en inquiéter – et les météorologues l’ont prédit – que les pluies risqueront s’accumuler dans un certain espace temps, au risque, dans ce cas, de provoquer des inondations et autres conséquences dramatiques qui appellent à une vigilance pour que le gouvernement, si tant est qu’il se soucie de la vie des Nigériens, prenne les devants, pour prévenir l’irréparable.

Gouverner, c’est prévenir…

Tawèye Kio

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Catégorie : Agriculture
Publication : 10 juillet 2022

Campagne agricole 2018 à Dosso : les prouesses des grands producteurs du département

 Campagne agricole 2018 DossoAvec un bon démarrage, la campagne agricole2018 au niveau du département de Dosso, s’achève de façon plus ou moins satisfaisante en dépit d’éventuels déficits qui pourraient être enregistrés dans certaines zones ayant connu un retard dans les semis. En attendant les résultats officiels, il est à retenir que le mil qui constitue la principale culture agricole du département a été récolté en grande partie. C’est le lieu aussi de rappeler que ce département de Dosso, zone agricole par excellence, dispose d’importants producteurs qui exploitent chaque année, de grandes étendues de terrains cultivables. Ces citoyens modèles que nous qualifions de géants de la production, contribuent à l’aune de leur possibilité, à l’amélioration de la production en s’appropriant ainsi le combat pour l’autosuffisance alimentaire engagé par les autorités de la 7e République, à travers l’initiative 3N c'est-à-dire les nigériens nourrissent les nigériens du président de la République, son excellence Elhadj Issoufou Mahamadou.

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Catégorie : Agriculture
Publication : 28 octobre 2018

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Campagne agricole 2018- 2019 : L'Unité semencière de l'IRAN propose aux paysans des variétés améliorées pour booster la production

Campagne Agricole 2018 2019 varietes amelioreesLa campagne agricole 2018-2019 s'est installée dans certaines zones du pays, tandis que dans d'autres contrées, les yeux des paysans sont braqués vers au ciel de jour comme de nuit espérant la première pluie pour semer. Les aléas climatiques entament les espérances des paysans qui cherchent chaque année à partir de la terre leur subsistance. C'est pour accompagner les paysans dans l'amélioration de la production agricole, qu'il a été créé en 1998 une structure appelée Unité semencière pour produire des semences de variétés améliorées.
Cette unité semencière rattachée àla direction scientifique de l'Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) a comme mission principale d'assurer une production de semence de qualité ; contribuer à l'installation d'un secteur semencier dynamique et durable au Niger ; produire et diffuser les semences de pré-bases et de bases des variétés performantes issues de la recherche ; encadrer les paysans et les entreprises privées et renforcer la capacité des acteurs semenciers privés et contribuer à la mise en place d'une législation semencière au Niger.
Selon le responsable de l'unité semencière, M. Abdoul-Salami Issoufou, la quantité de semences produites toutes variétés confondues est de 57 à 100 tonnes au maximum. Les semences de variétésaméliorées disponibles à l'unité semencière de l'INRAN sont entre autres : le mil (3 variétés) ;sorgho(2 à 3 variétés) ; le niébé (7 variétés) ; l'arachide ;riz ; maïs(3variétés); sésame ; gombo et l'oignon etc. Ces variétés sont connues sur toute l'étendue du territoire national et au-delà. Toutefois, pour ce qui est des variétés de mil et de sorgho, elles sont cultivées en fonction des zones. Pour le mil, la variété la plus demandée et appréciée par les paysans est le HKP, parce qu'elle s'adapte à presque toutes les zones de culture du Niger. Elle a un cycle court, soit 75 jours. En dehors, de cette variété il y a aussi Zatib ; H-80-10-GR (gare-gara hatip) qui est une variété de la région de Tahoua. Par rapport au sorgho, on peut citer les variétés suivantes : Irat-204 ; Mota-Maradi ; sépon 82, utilisée par les paysans à double fin (les tiges pour nourrir les animaux et les grains pour les humains). S'agissant du niébé, les variétés sollicitées par les paysans sont entre autres : IT-90-372-1-2 ; KVX-30-309-6G ; TN3-78 (cette variété est utilisée aussi à double fin) ; TN-5-78 ; TN-121-80. Quant à l'arachide, il y a la variété 55-437 qui a une large zone d'adaptation.Les prix de semences de variétés amélioréesvarient en fonction des semences. En kilogramme, les variétés sont vendues ainsi qu'il suit : le mil à 1000 F ; le Niébéà 1500F ; le sorgho 1000 à 2000 F selon la variété demandée ; le maïs à 1000 F ; le riz à 1000 F ; l'arachide coq à 1000F ; le sésame à 3000 F ; le kilo d'oignon à 55.000F. S'agissant du rendement, M. Abdoul-Salami Issoufou distingue le rendement potentiel de celui dit réel. Pour la variété du mil disponible à l'INRAN, on peut avoir deux tonnes à l'hectare ; le sorgho deux à trois tonnes à l'hectare ; le Niébé jusqu'à 1,5 T à l'hectare ; le maïs (trois tonnes par ha surtout les variétés hydrides) ; le riz à cinq à six tonnes à l'hectare. C'est dire que le rendement potentiel est élevé lorsqu'un utilise les semences de variétés améliorées de l'INRAN.

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Catégorie : Agriculture
Publication : 4 juillet 2018

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Campagne agricole 2019 / Saison des pluies : faut-il céder au pessimisme ?

Image d'illustration Image d'illustration  Nous sommes dans la dernière moitié du mois de juin, et alors que les écoles ferment, la saison pluvieuse, paresseuse cette année,traine les pas, tarde à s’installer dans plusieurs coins du pays. A Niamey, l’on n’a reçu aucune pluie d’importance qui puisse permettre aux agriculteurs de semer : nous sommes dans l’expectative, et peut-être même dans le désarroi quand on considère le moment que nous traversons et dans lequel, en temps normal, les cultures auraient connu déjà un développement considérable rassurant. Le service de la météorologie nationale a quand même prévu cette situation d’un début de campagne hivernale difficile avec des pluies qui tarderont à tomber. Sauf que là nous sommes en fin juin ! Alors que les cartésiens y voient les signes et les conséquences des dérèglements climatiques qui ne peuvent permettre de situer temporellement les saisons de l’année, ni même prévoir la constance et la réalité des caractéristiques climatiques qui les distinguent, d’autres, les fatalistes et dans bien de cas des dogmatiques aussi, estiment pour leur part, que ce n’est que le prix du parjure, les conséquences de nos inconduites, et de nos attitudes pécheresses où hypocritement, nous professons notre foi, dans la crainte des hommes qui jugent, et dans le mépris de la sentence du Créateur Patient, serein à attendre qu’il rappelle à lui ses créatures, car rassuréd’avoirforcément toujours, le dernier mot. Dans d’autres parties du pays, les paysans attendent leur première pluie pour semer, tandis que dans certains cas où ils l’ont fait déjà, ils attendent une autre pour semer parce que la sécheresse qui a suivi la première n’aura pas permis aux cultures de résister.

Si ailleurs, notamment à Gaya, où, comme chaque année, l’on a déjà enregistré plus de 400mm, l’on est plutôt confiant, ailleurs, et en de nombreux endroits du pays, l’on commence à s’effrayer de la situation de la nouvelle campagne agricole surtout quand on sait que la périphérie de Niamey fait partie des zones du pays où il pleut relativement et moyennement bien.

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Catégorie : Agriculture
Publication : 1 juillet 2019

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Campagne agricole 2020-2021 déficitaire : Que devient l’Initiative 3N ?

Finalement, le scénario tant redouté vient de se produire, la campagne agricole 2020-2021 s’annonce déficitaire sur l’ensemble du pays. En effet, la mission spéciale, conduite par un certain de ministres, chargée d’évaluer la situation agro-sylvo-pastorale, après plusieurs semaines sur le terrain, a conclu à une campagne agricole largement déficitaire, cette année, dans beaucoup de localités du pays. On estime entre quatre et six millions de personnes menacées de famines. Parmi les causes avancées de ce déficit alimentaire pour l’année en cours, on note la faible pluviométrie dans certaines contrées ou encore sa mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace, les invasions acridiennes et les menaces sécuritaires. L’ensemble de ces facteurs conjugués n’ont pas permis aux paysans nigériens d’enregistrer des récoltes à la hauteur des attentes et besoins. Et déjà, la période dite de soudure s’annonce-t-elle difficile avec la flambée vertigineuse des prix des céréales sur les différents marchés locaux. Si aucune mesure urgente n’est prise rapidement, des millions de nos compatriotes risqueront d’être exposés à une crise alimentaire aigue, dans les prochains mois.

Pourtant, une décennie durant, le régime de la renaissance d’Issoufou Mahamadou proclamait sur les toits du monde qu’avec la création du programme 3N (Les Nigériens Nourrissent les Nigériens), les sécheresses ne rimeraient plus avec famines, crises alimentaires, que le Niger atteindrait son autosuffisance alimentaire et serait, enfin, à l’abri des caprices naturels de la pluviométrie. Pour cela, on avait créé un Haut-Commissariat pour piloter le programme 3N. On avait même organisé une Table-ronde internationale, à Paris, en 2012, dans le but de convaincre les bailleurs de financer cette initiative verte. Ainsi, ce seront plusieurs milliards (2.000 milliards) de nos francs que les bailleurs de fonds injecteront dans ce programme. Mais, à l’arrivée, l’Initiative 3N va devenir un flop retentissant, car même le Commandant de bord, à l’époque, Allahouri, va abandonner le navire en pleine mer et en temps de tempête, pour un poste à la FAO ! Depuis lors, ce programme va se noyer, comme les autres institutions nationales, dans la grande masse bureaucratique pour ne plus en ressortir. Aujourd’hui, ce programme n’existe que de nom, chevauchant entre les attributions du Ministère de l’Agriculture, dont il constituait une excroissance, les Ministères de l’Elevage, de l’Environnement et de l’Hydraulique, et enfin, les autres programmes agricoles sectoriels nationaux et internationaux. Aujourd’hui, en dépit de ces montants colossaux que l’on a prétendu injecter dans ce programme, le Niger n’est toujours pas sorti du cycle infernal des crises alimentaires périodiques, comme le prophétisait Issoufou Mahamadou, aux débuts de son règne. On ne sait pas où, véritablement, tout cet argent est passé, mais une chose demeure certaine, cet argent aurait pu prendre toutes les destinations finales possibles, sauf l’Agriculture ! Au bout du compte, on est, aujourd’hui, loin, très loin même des résultats et des ambitions affichées au départ, car, non seulement l’Initiative 3N aura été une terrible désillusion, mais en plus, une grosse arnaque politico-financière dont Issoufou Mahamadou seul devrait répondre. En effet, il avait juré, la main sur le coeur, que par cette Initiative, les ‘’Nigériens nourriraient les Nigériens’’, que les sécheresses cycliques dans ce pays sahélo-saharien cesseraient d’être synonymes de famines, et que, grâce à la mise en valeur des nappes d’eaux souterraines, les cultures irriguées constitueraient des alternatives heureuses aux cultures pluviales. Cependant, au finish, rien de tout cela n’est advenu, et pire, d’autres facteurs dirimants, comme l’insécurité endémique, sont venus aggraver la situation agricole dans le pays.


Comme on le voit donc, au titre des successions accablantes reçues de son prédécesseur Issoufou Mahamadou, le Président Mohamed Bazoum devra également gérer ce dossier de l’Initiative 3N, qui constitue, à n’en point douter, un fiasco évident et un audit général au niveau de cette institution s’imposerait afin de situer les différentes responsabilités. Mais, en attendant, le Gouvernement devra parer au plus urgent sur le terrain, c’est-à-dire prendre rapidement toutes les mesures nécessaires pour contenir les effets dévastateurs de cette crise alimentaire qui se profile à l’horizon. Toutefois, pour le long terme, le Président Bazoum devra faire preuve de beaucoup de volontarisme et de sérieux pour concevoir et réaliser un programme agricole original, loin du ‘’fake’’ avec lequel Issoufou Mahamadou, tel un démago aux petits souliers, avait berné les Nigériens pendant une décennie.

Sanda

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Catégorie : Agriculture
Publication : 23 novembre 2021

Campagne agricole 2023 : Accélérer la vulgarisation des semences améliorées pour accroitre la productivité

Au Niger, l’agriculture reste et demeure la principale activité économique. Elle occupe plus de 85% de la population et contribue à 40% dans la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) selon les données de la Banque Mondiale, 2021. Ce niveau de performance de l’agriculture reste faible en raison des multiples contraintes notamment climatiques qui conduisent à une baisse de productivité des cultivateurs, entraînant la récurrence du phénomène d’insécurité alimentaire.

Dans ce contexte, la transformation de l’agriculture est un impératif pour assurer la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. Cet objectif ne peut se réaliser qu’à travers des modèles de développement agricole durables qui prônent l’intensification des productions. Cette amélioration peut se faire à travers le développement, la diffusion et l’adoption des semences améliorées par les paysans qui utilisent majoritairement de variétés traditionnelles.

Aujourd’hui, la majorité des politiques publiques et des investissements sont en faveurs du développement de la filière de semences améliorées certifiées créant ainsi des conditions favorables aux activités des organisations de producteurs dans le secteur. C’est pourquoi les partenaires au développement du secteur agricole comme la Banque Mondiale, la FAO, le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) et plusieurs ONG mettent en œuvre plusieurs programmes et projets semenciers.

La demande en semences de qualité est potentiellement très grande et diversifiée chez les paysans surtout dans un contexte de changement climatique. Pour satisfaire cette demande, l’offre est constituée de deux principaux systèmes semenciers (informel et formel) qui assurent l’approvisionnement des petits producteurs en semences des cultures vivrières. Dans le système informel (traditionnel), les agriculteurs collectent, sélectionnent, croisent, testent, multiplient, stockent et échangent des semences des variétés traditionnelles depuis des générations. Au Niger, les estimations établissent à plus de 85%, le pourcentage des superficies emblavées avec les semences provenant du système traditionnel.

Malgré sa maîtrise par les paysans, le système informel se heurte de plus en plus au problème de pureté et donc de qualité de semences. Cette insuffisance a fait naître le système semencier formel ou conventionnel qui est basé sur la création variétale, la multiplication à grande échelle des variétés officiellement homologuées et la diffusion des semences de qualité déclarée. Ce système repose sur les exigences de qualité avec comme principaux acteurs l’État, le privé (entreprises semencières). Ce schéma comporte un ensemble d’acteurs d’une filière verticale chargés des différentes activités liées à la production et à la commercialisation des semences.

58 tonnes de semences mères produite chaque année par l’INRAN

De son côté la partie gouvernementale à travers l’Institut Nationale de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN), s’est lancé depuis plusieurs années dans un projet de création de semences améliorées adaptées à notre environnement, à son taux de pluviométrie et aux différentes caractéristiques des sols. Ce qui permet à l’institut de se doter d’une carte d’identité de chaque variété. L’INRAN produit deux catégories de semences, les semences de pré-base et les semences de base. «C’est ce qu’on appelle les semences mère ou semence de première génération. Il faudrait que nous produisions ces semences mères pour que l’autre maillon, qui est constitué des entreprises semencières et des producteurs individuels de semences, puissent prendre pour multiplier. C’est ce qu’ils multiplient qui va directement chez les paysans», explique M. Salami Issoufou, coordonnateur de l’unité semencière à l’INRAN.

Ainsi, dit-il, la création d’une variété de semence est un long processus qui va de 5 à 10 ans, « 5 ans, quand on travaille en hivernage et en irrigué et, 10 ans avec les pluies uniquement», précise-t-il. Bien que conscient des enjeux et de la nécessité d’amener les paysans à se reconvertir à l’utilisation des semences certifiées, le Niger pourrait espérer atteindre son objectif de l’autosuffisance alimentaire, mais selon, M. Salami Issoufou du chemin reste à faire. «Si aujourd’hui 30% des superficies sont emblavées avec des semences améliorées, on peut facilement booster la production du pays, mais, on n’en est pas encore là, nous sommes aux environs de 10% d’utilisation des semences de variétés améliorées. Et au niveau de l’INRAN, nous produisons au maximum 57 à 58 tonnes. Nous produisons en fonction de nos moyens. Mais, si ces 57 tonnes étaient utilisées de manière efficiente, elles peuvent aider à emblaver les 30% ou 40% des superficies parce qu’il faut que chaque maillon joue son rôle », a-t-il conclu.

Plus de 75 entreprises semencières dans la vulgarisation et la commercialisation

La commercialisation des semences certifiées implique sept principaux acteurs directs que sont les producteurs multiplicateurs, les organisations de producteurs, les entreprises semencières, les collecteurs et distributeurs, les points de vente/boutiques d’intrants, l’Etat, les partenaires au développement et les agriculteurs de consommation.

A travers la production des semences, les organisations des producteurs contribuent à l’approvisionnement des agriculteurs en semences de qualité déclarée et adaptée. Le Niger enregistre en 2023 plus de 75 entreprises semencières et producteurs qui sont organisées en Association des producteurs privés des semences du Niger (APPSN), qui existe depuis 2010.

Dans ce secteur libéral dominé en majeure partie par les privés, il n’existe aucune coordination dans la formation des prix des semences améliorées. Chez les producteurs multiplicateurs ou leurs organisations, le prix est généralement imposé par les acquéreurs (privés, Etat et partenaires au développement). Il faut noter que même entre ces acteurs, le prix varie comme l’explique Mme Moussa Zeinabou, responsable commerciale à la ferme semencière ‘’Aïnoma’’. «Chaque entreprise en fonction de la qualité de ses semences fixe les prix. Nous sommes en concertation avec nos consœurs entreprises semencières à travers l’Association des producteurs privés des semences du Niger (APPSN), pour réfléchir sur la manière dont nous devons, nous y prendre afin de fixer, un seul prix pour toutes les entreprises. Il y aura évidemment de la concurrence, mais que les prix soient uniformes» a-t-elle indiqué.

Aïnoma est la toute première ferme semencière au Niger avec une représentation nationale. Elle est spécialisée dans la production, la commercialisation des semences améliorées et de tout ce qui a trait à l’agriculture, notamment de l’engrais, des fongicides, des produits phytosanitaires, du bétail sur pied, du maraichage, des fruits et légumes, les conseils agricoles. «Nous disposons de 625 hectares dans le département de Say, plus précisément dans la commune de Tamou. Pour la multiplication des semences, nous disposons de 525 hectares de terre dunaires et 100 hectares de terre irrigables. Nous faisons la production des semences vivrières et sur les 100 hectares la production de fruits et légumes douze mois sur douze», a-t-elle ajouté.

La responsable commerciale de ‘’Aimona’’ déclare que la ferme semencière met à disposition de ses producteurs des semences de très bonne qualité, avec de très bons rendements adaptés au changement climatiques. «Nous avons un réseau de distribution de 112 points de ventes qui sont repartis dans les huit régions du Niger. Pour les grandes cultures nous conditionnons à partir de 500g, 1kg, 2kg, 5kg, 10kg et 50kg, ça dépend du pouvoir d’achat du producteur et les semences maraichères à partir de 10g voire 1kg. Nous avons aussi des producteurs contractuels avec lesquels nous travaillons, principalement avec les femmes, nous avons un réseau de multiplicateurs de semences de près 5.000 femmes», a expliqué Mme Moussa Zeinabou.

Par ailleurs, dit-elle, il y a toujours un travail à faire, parce que des nouvelles variétés sont couramment introduites sur le marché. Ainsi même si les producteurs ont compris l’importance des semences, il faut les accompagner à travers la promotion, la sensibilisation, et la démonstration.

13.781,328 tonnes de semences certifiées disponibles sur le marché

L’annuaire national 2023 de disponibilité en semences fait ressortir pour toutes les espèces et variétés confondues et pour l’ensemble des catégories de semences (pré-bases, bases et certifiées) de la campagne d’hivernage 2022, une production évaluée à 13.084,728 tonnes contre 7.676,90 tonnes en 2021 soit une augmentation de 70,44%. A cette quantité s’ajoute le report des quantités invendues de la production de 2021 qui sont de 687 tonnes. Ainsi pour cette année 2023, la disponibilité en semences de la production 2022 et du report de 2021 des semences de variétés améliorées toutes catégories confondues est de 13.781,328 tonnes. Une production obtenue sur une superficie déclarée de 18.596 ha.

Amener les populations jusque-là réticentes à abandonner les méthodes traditionnelles de culture et de sélection de semences, reste aujourd’hui, le plus grand défi pour les autorités qui cherchent, à atteindre l’autosuffisance alimentaire, dans ce monde bouleversé par le réchauffement climatique.

Hamissou Yahaya (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

 
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Catégorie : Agriculture
Publication : 4 juillet 2023

Campagne agricole 2023 : La Plateforme paysanne du Niger appelle à l’Etat à assurer l’accès des producteurs aux semences et intrants

La saison des pluies s’installe progressivement au Niger avec un cumul pluviométrique normal à tendance légèrement excédentaire sur la bande agro-pastorale du pays, selon la direction de la météorologie nationale lors d’un point de presse animé le vendredi 12 mai 2023. La plateforme paysanne, une structure d’encadrement et d’appui aux producteurs s’active pour que les acteurs du monde agro-pastoral puissent produire de quoi se nourrir.

En effet, au niveau de la plateforme paysanne, les préparatifs se font à plusieurs étapes. «D’abord nous faisons le bilan de l’année écoulée, et nous avons un dispositif qui s’appelle l’observatoire des exploitations familiales, à travers lequel nous essayons de suivre l’évolution de la campagne agricole. Nous amorçons les préparatifs de la campagne de cette à venir. Et dans un premier temps, on a essayé de regarder comment nous nous comportons face au changement climatique, les dispositions qui sont en train d’être prises en termes de semences, de marché, de prévision saisonnière mais également en termes de politique», a expliqué M. Djibo Bagna, président de la Plateforme paysane.

La structure se fait le devoir d’informer la base sur le comportement de la campagne selon les prévisions. Elle les conseille aussi dans le choix des semences et intrants et enfin leur explique les zones favorables à la production selon les variétés cultivées.

Le secteur de l’élevage n’est pas resté en marge des préparatifs de la campagne agricole. Il y a lieu de savoir est-ce qu’il va avoir du pâturage cette année ou est-ce qu’il va avoir des sécheresses dans telle zone ? Les aspects sociaux, tels que l’entretien des couloirs de passage, les points d’eau, les aires de pâturages, les comportements des agriculteurs et éleveurs sont pris en compte par la Plateforme paysanne.

Face aux prévisions météorologiques mais aussi aux effets du changement climatique, toutes les dispositions sont en train d’être prises par la Plateforme dans la mise en œuvre des actions visant l’accroissement des productions agricoles dont les enjeux sont entre autres la chaleur qui est de plus en plus menaçante, les pluies sont parsemées de par les régions du pays, et aussi la sécheresse, l’incertitude des producteurs de pouvoir garder beaucoup de semences pour faire face à la période de soudure et aux effets néfastes du changement climatique. «Au regard de la particularité de cette année, l’Etat doit prendre des mesures préventives pour atténuer les souffrances des populations. L’insécurité qui oblige les populations à quitter leurs zones est une source de préoccupation», a estimé M. Djibo Bagna.

Le président de la plateforme paysanne de souligner ensuite la nécessité de trouver des mécanismes pour réguler les prix des denrées qui commencent à monter. «C’est maintenant que l’Etat doit agir dans la vente à prix modéré pour éviter que les prix grimpent davantage. La stabilisation des prix des denrées agricoles permettra aux producteurs de traverser la période de soudure», a estimé M. Bagna. Par ailleurs, le président de la plateforme paysanne précise que les champs ont été préparés, les gens ont eu des semences selon leurs capacités. S’agissant des couloirs de passage peu réaménagés, le président de la Plateforme paysanne a rappelé que des campagnes de sensibilisation pour attirer l’attention des acteurs du monde rural. «La paix, la cohésion sociale sont des éléments qui doivent dominer la cohabitation entre les agriculteurs et les éleveurs. Le partage des ressources naturelles doit renforcer le vivre ensemble, la cohésion sociale afin que les deux acteurs puissent s’entraider mutuellement», a précisé M. Bagna.

De même des dispositions idoines doivent être prises relativement au phénomène des inondations, la réparation des digues qui sont fatiguées ou cédées et partout où la menace est présente. Par rapport à la réticence des paysans face à l’introduction des semences améliorées, le président de la plateforme paysanne du Niger, M. Djibo Bagna explique que les paysans ont besoin des bons résultats agricoles. De plus en plus, les producteurs comprennent la nécessité de changer les cultures pour un meilleur rendement agricole. «Nous continuons la sensibilisation jusqu’à ce qu’ils adhèrent totalement. Mieux, ce n’est pas que les paysans sont réticents aux nouvelles technologies, mais le paysan a besoin des résultats. Si aujourd’hui, il a un voisin qui utilise des semences qui ont donné des  résultats satisfaisants, il est clair qu’il va s’activer et s’en procurer cette semence-là. Il faut que les semences soient accessibles aux producteurs qui n’ont pas les moyens de les acheter», a-t-il conclu.

Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

 
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Catégorie : Agriculture
Publication : 5 juillet 2023
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