Confection et vente des nattes traditionnelles ; Perpétuation d’un héritage culturel en dépit de l’influence du modernisme
Au marché de Boubon, ils sont de plusieurs villages, les artisans effectuant le déplacement pour vendre et/ou acheter. Parmi la panoplie d’artisans figurent des femmes venues de Namardé Goungou pour exposer des nattes traditionnelles avec des décors au marché du village de Boubon. Elles sont ces tisseuses de natte. Ces derniers temps, elles ont le vent en poupe, car elles sont plus utilisées pour la décoration intérieure. Vendeurs, acheteurs tous tirent leur épingle du jeu en ce jour de marché.
Tissées avec des couleurs vives et des motifs qui varient, les nattes comportent au niveau des finitions souvent des garnitures en cuir véritable. Des femmes qui tissent des nattes avec des matériaux naturels. Pour pouvoir faire une seule natte, elles s’associent à trois pour faire le tissage. C’est toute une technique de travail fait à la main qui entre en jeu passant par le ramassage des tiges, de la paille, des cordes et le tout est bien trempé dans de l’eau pour les rendre un peu mous et facile à manier. Elles peuvent passer presque toute une journée pour confectionner ces articles. La confection de ces nattes requiert du talent, du savoir-faire et surtout de l’innovation dans le seul but de faire connaitre davantage l’artisanat traditionnel. La vente de ces nattes permet à ces femmes artisanes d’avoir des ressources financières. Elles sont revenues en force dans les centres urbains avec la célébration des mariages et ou autres évènements festifs.
Mme Hadjo Nouhou âgée de 76 ans conduit une délégation composée d’une quinzaine de femmes tisseuses de nattes traditionnelles du village de Namardé Goungou.
« Presque chaque jour nous visitons les marchés qui ont le plus d’affluence pour exposer nos nattes. Nous nous déplaçons en groupe pour faciliter le transport terrestre et fluvial car Namardé se trouve de l’autre côté du fleuve. Ce savoir-faire est une tradition transmise de génération en génération et perpétuée à travers les femmes issues des zones rurales. Depuis l’adolescence je me suis intéressée à la confection et à la vente de nattes traditionnelles. Petites ou grandes chez nous, nous faisons la promotion de nos valeurs traditionnelles, ces nattes se vendent presque partout sur les marchés environnants. Ces articles, nous avons appris à les tisser grâce à nos mamans, et comme Boubon est un peu proche de Niamey et un marché bien connu nous ne manquons aucun rendez-vous hebdomadaire. Nous apprécions beaucoup ce marché, car il y a ceux qui viennent des communes environnantes en acheter pour les revendre à nouveau. De nos jours beaucoup s’en servent pour faire des hangars, des maisons en paillottes. Il y a beaucoup à puiser dans notre passé, par la valeur de la paille, son traitement, surtout l’art et le procédé du tissage. Ces nattes sont comme des tapis pour le lit, ce sont des mobiliers de foyers, un des piliers de nos demeures traditionnelles. Nous utilisons également des nattes pour envelopper les corps de nos morts pour leur voyage vers l’au-delà » raconte la septuagénaire.
Par rapport à l’écoulement de ses produits, elle affirme sans ambages.« C’est une mode qui est, et sera toujours d’actualité. Avoir ces genres d’articles était autrefois synonyme de statut social avec ses valeurs et ses codes. Mais aujourd’hui, les créateurs mettent à l’honneur ces tiges de mil ou de paille à travers leurs constructions qui sont relativement plus accessibles et adaptés à certaines architectures d’aujourd’hui. Le prix de nos articles oscillent entre 3500 et 6000 F, mais tout se négocie ici, car nous comptons sur ces ventes pour faire nos emplettes ».
Elle ajoute que depuis près de cinq ans elle vient régulièrement au marché. « j’apprends à bien vendre et j’arrive à gagner des petits sous pour prendre soin de mes enfants et de moi même. J’encourage les jeunes filles à apprendre un métier ; ma fille de sept ans sait déjà en confectionner ; les filles doivent s’intéresser aux petits métiers. Ces designs que nous mettons, c’est pour développer notre propre technique de tissage, une technique non conventionnelle, plus jolie et plus adaptée. Lorsque je tisse ces tiges, mes mains entrent en dialogue avec les tiges, les cordes, les matières. Je passe souvent des heures ou des jours à faire et à défaire pour avoir un très bel article vendable. Nous créons ces pièces avec un design soutenable. Pour créer quelque chose de parfait, il faut suivre son intuition, innover et rester curieuse surtout », explique Hamsatou Hamidou, une autre vendeuse des nattes.
Courageuses et résilientes, ces femmes travaillent quotidiennement pour s’assurer leurs moyens de subsistance et maintenir l’héritage culturel dont elles sont les gardiennes.
Malgré l’adversité, ces femmes ont refusé l’oisiveté en développant une activité dont l’intérêt grandit de plus en plus avec la célébration de certaines réjouissances sociales comme ‘’party kawayen’’ ou des évènements culturels ; ces nattes sont accrochées partout et servent de décoration intérieure.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep),Envoyée Spéciale
Source : http://www.lesahel.org
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Confédération Nigérienne du Travail (CNT) : Message adressé aux travailleurs, militantes et militants de la CNT à l’occasion du 1er mai 2023
Monsieur le Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale,
Mesdames et messieurs les membres du gouvernement ;
Honorables députés ;
Excellences mesdames et messieurs les ambassadeurs et représentants des organisations internationales ;
Mesdames et messieurs les Directeurs Généraux des sociétés et offices ;
Mesdames et messieurs les Directeurs et chefs de services ;
Camarades doyens du mouvement syndical ;
Chers invités mesdames et messieurs ;
Camarades !
Ce jour 1er mai 2023, les travailleurs du monde entier commémorent le 137ème anniversaire du drame de Chicago, au cours duquel des responsables syndicaux ; résolument engagés dans un combat qui puise ses origines dans les valeurs humanistes, solidaires, éthiques et morales, tombèrent sous les balles assassines d’employeurs cyniques, cupides, sans foi ni, loi.
Cette date anniversaire des évènements de Chicago a toujours donné l’occasion aux travailleurs du monde entier de manifester pour désapprouver de telles atrocités, mais aussi d’attirer l’attention de la gente humaine sur la nécessité d’abolir l’injustice dont ont été victimes, les prolétaires de Chicago.
Camarades !
Le 1er mai est à la fois un symbole mais aussi un détonateur, et nous nous devons au niveau de la CNT de saisir cette opportunité afin de nous prononcer sur la vie de la nation. Mais avant tout ; permettez-moi de m’incliner et prier pour les militants et responsables syndicaux de la CNT qui nous ont quittés depuis le 1er mai 2022. Ces braves hommes et femmes qui ont consenti des sacrifices jusqu’à leurs derniers souffles, et qui sont restés fidèles à leur engagement syndical. (Une Fatiha pour le repos des âmes des disparus).
Camarades !
La commémoration du 1er mai 2023 se tient dans un contexte de tension née du refus du gouvernement de négocier avec les organisations syndicales des travailleurs sur leurs revendications aussi justes que légitimes.
A cela s’ajoute la négation flagrante des droits constitutionnels : d’opinion, d’expression et de manifestation. Pourtant, le Président de la République a promis solennellement aux partenaires sociaux et représentants de la société civile, que l’espace des libertés publiques sera scrupuleusement respecté et promu. Mais, quelle ne fut notre surprise d’assister au quotidien à des arrestations motivées par l’expression d’opinion, et surtout de voir les autorités municipales de la capitale interdire systématiquement toutes les manifestations projetées par les organisations syndicales et la société civile.
Pire ! La politisation à outrance de l’administration publique, la corruption, la concussion, le népotisme, le clanisme, le trafic d’influence, les passes droits, les détournements des deniers publics et la gabegie ; bien que punis par la loi deviennent chaque jour davantage des règles et sont érigés en mode de gouvernance, malgré la profession de foi du Président de la République concernant l’assainissement dans la gestion des affaires publiques.
Camarades !
Annoncée à grande pompe, la mensualisation de la pension n’a finalement été que chimère. Aujourd’hui, les fonctionnaires retraités après avoir servi l’Etat avec dévouement, dignité et le sens élevé du devoir accompli, végètent dans une précarité du fait de leur abandon par l’Etat.
Les retraités attendent depuis le mois de janvier le paiement de la pension mensuelle, alors même que des annonces d’illusions confirmaient l’effectivité de sa mensualisation. Cette situation déplorable créée par l’Etat plonge les valeureux retraités dans une situation de laissés pour compte. Pourtant, le paiement de la pension n’est ni une faveur encore moins une charité, mais un droit après des années de dur labeur d’où le terme consacré « admis à faire valoir ses droits à la retraite ». Mais, cette expression est comprise de nos jours comme : « admis à faire valoir ses droits à la détresse ».
Aussi, la CNT apporte-t-elle son soutien indéfectible à tous les retraités et s’engage à les accompagner pour mettre fin, à cette discrimination et ingratitude vis-à-vis de ces vaillants fonctionnaires ayant servi l’Etat durant leurs carrières administratives avec loyauté et dévouement. Camarades !
Concernant la situation sécuritaire, notre pays fait face aux attaques barbares des terroristes et autres groupes armés sans foi ni loi. Ces actes criminels touchant également nos voisins et pays frères ; le Burkina et le Mali. Ces attaques lâches endeuillent aussi bien les Forces de Défense et de Sécurité, que les populations civiles.
A ces deuils, s’ajoutent la fermeture des écoles, l’abandon des terres cultivables, les exactions de toutes sortes perpétrées par des hors la loi ; venus d’où ? Armés par qui ? Leur dessein est de semer la chao et la psychose dans notre sous-région. Malheureusement, cette terreur se déroule malgré la présence des forces étrangères sur notre territoire.
Déjà la réponse souveraine du Mali et du Burkina Faso leur demandant de dégager est la parfaite illustration. Toutefois nous saluons la montée en puissance de nos FDS contre ces forces du mal et nous estimons qu’il est impérieux pour davantage neutraliser ces terroristes que nos armées (Niger, Burkina et Mali) mutualisent leurs efforts et stratégies au niveau des trois frontières. La CNT réaffirme une fois de plus sa position sur le départ des troupes militaires étrangères de notre territoire.
L’on se rappelle encore de la décision courageuse du CMS de Seyni Kountché relativement au départ des troupes françaises à l’époque. Le Niger étant un pays souverain qui n’est sous la tutelle de quelqu’un et d’aucune puissance hégémonique. Notre vaillante armée peut sans ingérence extérieure assurer la sécurité du peuple nigérien et de ses frontières. Les nigériens de 2023, doivent prendre leurs responsabilités à l’instar des nigériens d’hier intègres et courageux.
Au demeurant, son souci cardinal étant de répondre positivement aux aspirations légitimes des travailleurs, dans ce contexte d’insécurité et démission de l’Etat dans des secteurs comme l’éducation, la santé et l’emploi, la CNT ne se lasse point de rappeler aux travailleurs nigériens, que de leur disponibilité, de leur conviction et leur engagement, dépendra non seulement le retour d’une paix inclusive mais aussi, un développement socio-économique significatif du pays.
C’est aussi dans cette logique que, la CNT s’est engagée à dénoncer toutes les violations des droits humains, des libertés syndicales et d’agir pour mettre fin à toute discrimination. La dernière est celle des compagnies de transfert d’argent qui bafouent les lois et règlements en matière du droit de travail et les libertés d’organisation et de négociation.
Il ne peut en être autrement, car la CNT s’est toujours engagée à promouvoir la démocratie et agir pour la protéger, afin que les citoyens bénéficient des conditions qui leurs permettent de jouir et, d’exercer pleinement tous les droits humains universels et inaliénables.
Et la CNT demeure optimiste que le terrorisme, la prolifération des bases militaires étrangères injustifiées, la vie chère, l’abus des entreprises locales et multinationales et le chômage peuvent être endigués si les syndicats, dernier rempart pour les travailleurs, acceptent à l’unisson d’oeuvrer pour le développement du Niger.
De toute évidence, l’histoire de la CNT nous apprend que rien n’est impossible lorsque des organisations syndicales fortes s’investissent en faveur de la protection des travailleurs et, la promotion du bien-être des citoyens. Ce qui justifie d’ailleurs la redynamisation de l’ITN ainsi que la création de l’Unité d’Actions Syndicales du Niger (UAS-Niger) pour initier et cordonner des actions communes au profit de tous.
Car, nous sommes conscients que la sauvegarde des acquis des travailleurs et, des intérêts des citoyens dans un Etat de droit, dépend de notre capacité à répondre présents face au défi lancé au monde du travail.
Il est vrai que, le gouvernement non content d’ignorer les engagements qu’il a signé avec les partenaires sociaux de 2012 à ce jour, refuse tout dialogue pour trouver des solutions consensuelles aux problèmes des travailleurs. Mieux, les pouvoirs publics s’adonnent à des actes d’intimidation, de déstabilisation et de discrimination entre les travailleurs nigériens, mais aussi entre les structures syndicales représentatives.
Hélas ! À cela nous demandons une fois de plus la neutralité du gouvernement dans ses rapports avec les partenaires sociaux. Autrement, en ces attitudes abjectes et révolues la CNT ne voit qu’un stimulant de conviction et de mobilisation, pour prouver qu’il appartient aux travailleurs de déterminer leur propre avenir.
Il est vrai que la CNT s’est assignée comme mission de toujours : ‘’notre boulot, défendre le vôtre’’ avec comme credo le dialogue social, mais la CNT existe aussi et avant tout, pour unir et mobiliser les forces démocratiques et, indépendantes du syndicalisme nigérien.
Bref, travailleurs nigériens, militants et sympathisants de la CNT,
c’est de votre disponibilité, de votre conviction et surtout de votre engagement que dépendra l’avenir de chacun individuellement pris, mais aussi de l’avenir collectif de tout le pays.
Camarades !
Au regard de tout ce qui précède, la CNT estime qu’il est impératif et urgent pour les autorités politiques de s’atteler au travail, afin de mériter la confiance en elles, placée par le peuple, de lui venir en aide dans les domaines de la sécurité, de l’alimentation, de l’éducation, la santé, de l’emploi, de l’énergie, de la protection sociale et de la cherté de la vie.
Et, la CNT rassure d’ores et déjà les travailleurs, qu’elle ne saurait accepter aucune remise en cause des acquis obtenus de hautes luttes, encore moins cautionner des violations des droits et libertés syndicales, l’injustice et l’impunité.
Mieux, La CNT ne ménagera aucun effort pour garantir et promouvoir les droits de tous les travailleurs dans ce contexte difficile d’insécurité, de pauvreté et de vie chère.
Faut-il le rappeler une fois de plus que la CNT n’est sous l’obédience de personne. Son souci cardinal réside dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des militantes et militantes et les citoyens d’une manière générale pour une vie décente.
Enfin, nous profitons de cette commémoration, pour adresser nos remerciements et notre profonde gratitude à nos différents partenaires nationaux, mais aussi à nos partenaires extérieurs notamment, la CSC de Belgique, la CNV-Internationaal des Pays Bas, la Confédération Syndicale Internationale (CSI-internationale), la CSI Afrique, la CFDT de France ainsi que, le BIT, pour leur accompagnement.
Bonne fête à toutes les travailleuses et tous les travailleurs !
Vive l’OIT
Vive la CSI
Vive la L’ITN
Vive l’UAS
Vive la solidarité syndicale
Que Dieu protège le Niger et son peuple
Je vous remercie.
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Conférence – Débat à Niamey : La situation de certaines femmes nigériennes dans un pays du Moyen-Orient
Conférence – Débat/ ADM : Au-Delà des Mots pour guérir les Maux. Cette conférence est organisée par l’ONG ICON pour se pencher sur la situation de certaines femmes nigériennes dans un pays du Moyen-Orient, dans le cadre d’un nouveau concept appelé ADM (Au-delà des Mots).
Un premier travail a d’abord été effectué pour analyser le problème et situer l’écosystème qui peut mener à une solution. Ensuite, une restitution sera organisée en présence des parties-prenantes de l’écosystème pour discuter des pistes de solution envisageables. La règle d’or d’ADM est de ne ni chercher des coupables, ni critiquer les parties-prenantes de l’écosystème. Mais de déterminer la responsabilité de chacun dans la résolution du problème. ADM a le mérite de dépassionner les débats et de concentrer les énergies vers la recherche de solution uniquement.
Ainsi, la première édition concerne la situation des femmes nigériennes vivant au Moyen-Orient, qui ont lancé plusieurs messages de détresse (à travers les médias traditionnels et les réseaux sociaux) par rapport à la situation qu’elles vivent. Après quelques mois de travail, ICON a identifié dix-sept (17) acteurs qui peuvent participer à la résolution de ce problème pour préserver l’honneur et la vie de nos sœurs et mères. A travers une approche technique et méthodique, le poids de chaque acteur a été déterminé dans le processus de recherche de solution. Le résultat de ce travail sera restitué sous forme de conférence-débat entre les acteurs et les citoyens.
Entrée libre
Conférenciers:
- Dr Mamane Oumarou,responsable Projetset Initiatives d’ICON
- Mme Gogé Maimouna Gazibo, Directrice Générale de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic Illicite de Migrants (ANLTP/TIM)
- M.Ganiou Kassoua Doka,représentant du Conseil des Nigériens de France(CONIF)
Modérateur :
- M. Djibril Saidou, journaliste, formateur
Date : Le Samedi 04 août 2018
Heure : 10h00 - 12h30
Lieu : Salle de conférence de Niger Poste (siège sis au rond point justice)
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Tél : +227 90 19 30 30
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Conférence de presse : Hama Amadou met le pouvoir en garde contre toutes formes de fraudes
Dans une conférence de presse qu’il a aminée, hier, mardi 22 septembre 2020, dans la salle de conférence d’Africa Hall de Niamey, en présence de la presse nationale et internationale. Cette Conférence de presse, qui s’est déroulée en présence de plusieurs barons du Moden Fa Lumana Africa, fait suite au 3e congrès ordinaire du parti, tenu le samedi 19 septembre, à Dosso et qui a consacré son investiture à l’élection présidentielle de 2020-2021, dont le premier tour est prévu le 27 décembre prochain. Au cours de cette conférence de presse qui a duré plus d’une heure d’horloge, le président Hama Amadou a répondu à toutes les questions posées par les journalistes. Voici, en substance, un extrait de ses réponses.
Aucune fraude, quelle que soit sa nature, ne serait tolérée. Ils ne peuvent plus voler comme en 2016, ça ne passerait pas. Et la Cour constitutionnelle et les autres ont intérêt à écouter clairement : aucune fraude ne peut amener le pouvoir actuel aux commandes du pays encore, c’est fini, ça. Au niveau de la CAP 20-21, nous travaillons ensemble pour que l’alternance politique soit une réalité. Nous sommes déterminés à gagner les élections municipales, législatives et présidentielles, car le peuple nigérien est fatigué de cette gouvernance scabreuse. C’est avec ce même peuple qui a besoin d’une alternance politique que nous comptons gagner les élections. Au cas où le pouvoir décide de frauder, ce qui s’est passé au Mali se passerait au Niger.
«Le texte fondamental sur la base duquel s’organise l’attribution du pouvoir, c’est d’abord et avant tout la Constitution, elle a posé de manière très claire les conditions d’éligibilité et je vous les ai énoncées. Pour ceux qui n’ont pas encore consulté la Constitution, ils peuvent se référer à l’article 47 de la constitution, je pense en son alinéa 3. La constitution pose clairement deux conditions pour être éligible. La première, c’est qu’il faut être Nigérien d’origine, j’ai expliqué que cette condition, je la remplis. Je suis Nigérien d’origine, et Nigérien d’origine suivant le code de nationalité, c’està- dire être né au Niger de parents nigériens dont, eux-mêmes, sont nés au Niger. Je suis né, je le dis, à Youri et Youri, c’est à quelques encablures de Niamey. Ma mère est de Niamey, mon père est de Youri : Ma mère est née à Niamey, mon père est né à Youri ; je suis né à Youri, je peux donc considérer que je remplis pleinement cette condition. La deuxième condition, c’est qu’il faut jouir de ses droits civiques et politiques et je considère que je jouis pleinement de mes droits civiques et politiques. Vous allez peut-être me ressortir que j’ai été condamné à un (1) de prison. Oui, mes adversaires ont décidé que, pour m’éliminer, il faut me condamner à un an de prison. Ils avaient alors, à juste titre, pensé que cela ne suffisait pas et qu’il fallait que je sois également déchu de mes droits civiques et politiques pour une durée de cinq ans. Le procureur en a exprimé le voeu à la demande du gouvernement, mais le juge qui décide a décidé qu’il n’était pas nécessaire d’aller aux extrêmes. Aussi, a-t-il refusé d’exécuter cette demande. Ceux qui sont en train de dire que je ne serai pas candidat se rabattent sans doute sur les dispositions de l’article 38 du Code pénal qui dit que, de plein droit ; celui qui est condamné à un an de prison perd ses droits civiques et politiques. Mais ils oublient une chose. C’est que le même code pénal, en son ’article 10, pose un principe universel. Il n’y a pas de peine qui soit mise en exécution sans avoir été prononcée au préalable par un juge. C’est un principe qui est dessus de toutes les autres dispositions contenues dans le code pénal. Donc, l’article 38 ne peut s’appliquer que si le juge individualise la peine et ce n’est pas juste un principe, car il n’y a pas d’automatisation en droit en matière de droit pénal. Pour conclure, le juge ne m’a pas condamné à perdre mes droits civiques et politiques. En refusant de m’inscrire sur la liste électorale, le gouvernement a violé la Constitution, et là le gouvernement veut encore violer la Constitution en m’interdisant d’aller aux élections Ce n’est pas une décision de justice, mais plutôt une décision du gouvernement qui veut m’empêcher d’être candidat comme il l’a déjà tenté en 2016. N’ayant pas réussi de m’empêcher d’aller à ces élections, il m’a empêché de faire la campagne électorale en m’emprisonnant. Nous sommes, en réalité, dans un cadre d’abus de pouvoir et non dans un cadre légal. Or, sans la Constitution, ils ne sont rien du tout, ils ne doivent cette place qu’ils occupent aujourd’hui, qu’à la Constitution. Cela veut dire qu’ils ont intérêt à respecter les règles du jeu démocratique.
En ce qui concerne les élections d’un quelconque pays, la part de responsabilité des observateurs internationaux, il faut que les Nigériens sachent que ces observateurs internationaux n’ont pas le droit de s’ingérer dans les affaires internes d’un pays, c’est leur politique. Ils sont là pour surveiller le bon déroulement des élections sans rentrer dans les détails. Leur préoccupation, c’est qu’il n’y ait pas de troubles. Celui qui décide de voler pour se maintenir au pouvoir, au mépris des risques auxquels il expose son pays, peut, donc, le faire sans que la communauté internationale s’en émeuve. Le cas du Burundi est là pour l’attester. Le bonhomme a fait tout ce qu’il y a de plus illégal et pourtant il a réussi à se maintenir au pouvoir et désigner son successeur avant de mourir tranquillement. Le peuple nigérien doit compter sur lui-même pour changer de gouvernant, car, dans aucun pays du monde, la Communauté internationale n’intervient dans les affaires internes d’un pays. A nous de compter sur nous-mêmes.
Ce propos de Hama Amadou est corroboré par le témoignage d’un observateur international qui, selon des confidences faites par un ami nigérien, a déclaré en 2016, dans les couloirs du Palais des congrès : « Nous sommes là pour observer le bon déroulement des élections, et c’est ce qui s’est passé dans l’ensemble : le reste ne regarde que le peuple nigérien dans son ensemble ».
Propos recueillis par A.Y
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Conférence de presse : Nathalie Yamb apporte des éclaircissements sur sa venue au Niger
La panafricaniste Nathalie Yamb a atterri hier sur le sol Nigérien pour échanger sur la question de la souveraineté qui est un élément clé pour le développement d’un Etat. C’est ainsi que dans le cadre de la grande conférence débat prévue ce mercredi 20 décembre 2023, la Panafricaniste a animé hier mardi 19 décembre 2023, une conférence de presse dans la salle des réunions de la Maison de la presse de Niamey pour apporter plus d’éclaircissements sur cette grande rencontre.
Diplômée en science politique et en communication, Nathalie Yamb est une Panafricaniste dévouée et très active sur les réseaux sociaux dénonçant le néocolonialisme. Ainsi, dans le cadre de la refondation d’un Niger nouveau et souverain, la Panafricaniste s’est dit émue de sa présence au Niger. « Vous êtes dans un combat d’émancipation qui va bien au-delà des frontières. C’est avec beaucoup de plaisir et de fierté que je suis ici à Niamey en espérant que ce sera la première de plusieurs autres visites », a-t-elle souligné.
De son côté, M. Adourahmane Oumarou, fondateur de l’Union des Patriotes Panafricanistes a, par cette même occasion, invité la population de Niamey et ses alentours à assister à la conférence-débat qu’animera cette femme combattante dans le cadre de la lutte pour la souveraineté de nos pays. « Aujourd’hui, je pense que Niamey sera la capitale que beaucoup de Panafricanistes voudront bien visiter pour apporter leur soutien à ce peuple digne du Niger qui s’est battu pour soutenir d’abord les nouvelles autorités, mais surtout pour arracher sa souveraineté », a-t-il affirmé.
Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Conférence de presse à l’Ambassade de Chine au Niger sur l’évolution de la situation le Coronavirus (COVID-19) : «A la date d’aujourd’hui, aucun étudiant nigérien en Chine n’a été infecté», déclare SE Zhang Lijun
L’Ambassadeur de la République Populaire de Chine au Niger, SEM Zhang Lijun, a animé hier en fin d’après-midi, une conférence de presse sur l’évolution de la situation relative au coronavirus (baptisé COVID-19 par l’OMS) dans son pays. En sept points, le conférencier du jour a fait la situation exacte du coronavirus COVID-19 et les efforts déployés par les autorités chinoises pour préserver la santé de leurs concitoyens en général, et celle du monde en particulier, avant de répondre aux questions des journalistes.
C’est dans une atmosphère conviviale que s’est tenue la conférence de presse, en présence de M. Adamou Moustapha, Directeur de la surveillance et de la riposte aux épidémies au Ministère nigérien de la Santé publique. Dès l’entame de ses propos, SEM Zhang Lijun a souligné que depuis le début du mois de février, la progression des cas confirmés en Chine connaît déjà «une chute spectaculaire» passant de 890 cas le 3 février à 377 cas le 11 février, soit une chute de près de 60%. De même, selon lui, dans la province de Hubei, non compris la ville de Wuhan, les cas confirmés sont tombés de 1221 à 534 cas aux mêmes dates. «Pour enrayer la propagation du virus, la Chine maintient des échanges quotidiens avec l’OMS», a affirmé le diplomate chinois, avant d’ajouter que le Directeur général de l’OMS, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, a «hautement apprécié» les mesures prises et les efforts déployés par le gouvernement chinois lors de sa visite le 28 janvier dernier.
Des mesures prises par l’Ambassade de Chine au Niger pour
L’Ambassadeur de la République Populaire de Chine au Niger, a indiqué qu’au vu des échanges de plus en plus intenses entre la Chine et le Niger et au vu de la «fragilité des moyens sanitaires» sur place, l’ambassade a adopté une conduite de vigilance depuis la flambée de l’épidémie. «Le 27 janvier, le conseiller de l’Ambassade chargé de la coopération sanitaire a rencontré le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique pour alerter le Niger sur le danger potentiel de l’épidémie. Le même jour, dans la soirée, dans un échange téléphonique avec le Ministre chargé des Affaires intérieures, je lui ai communiqué les mesures de préventions prises par l’Ambassade à l’endroit de nos ressortissants au Niger», a-t-il dit.
SEM Zhang Lijun a expliqué avoir rencontré respectivement le 3 et le 5 février derniers, le Ministre de la Santé Publique et la Représentante résidente de l’OMS au Niger pour dit-il «leur communiquer les dernières informations sur l’épidémie et leur présenter les mesures adoptées par l’Ambassade de Chine pour diminuer le risque de prolifération du virus au Niger». Il y a parmi ces mesures l’obligation faite aux entreprises chinoises présentes au Niger de limiter la circulation de leurs personnels au minimum et de reporter le retour de leurs employés en congé en Chine. Il a été ensuite imposé à tous les citoyens chinois qui reviennent de la Chine pour le Niger, de se soumettre à un contrôle de santé en Chine et de détenir «une autorisation de retour» délivrée par leur société-Mère ou d’avoir l’accord de l’Ambassade de Chine à Niamey. Enfin, tous les ressortissants chinois qui arrivent au Niger après le 23 janvier «doivent adopter sans exception un isolement de 14 jours».
L’autre préoccupation de l’Ambassade de Chine au Niger, selon son premier responsable, est la sensibilisation du public nigérien sur l’épidémie du COVID-19. «Face au grand public nigérien, l’Ambassade de Chine n’a pas hésité à partager les dernières informations sur l’épidémie par différentes voies, en particulier sur la page officielle Facebook de l’Ambassade dénommée “Ambassade de Chine à Niamey”. Jusqu’à aujourd’hui, les 17 articles sur Facebook ont fait plus de 11000 lus. Grâce aux efforts conjugués de l’Ambassade de Chine, du Ministère de la Santé Publique, de différents partenaires ainsi que du soutien du peuple nigérien, il n’y a jusqu’à aujourd’hui aucun cas confirmés ou suspect du COVID-19 au Niger», s’est-il réjoui.
SEM Zhang Lijun a rassuré nos concitoyens sur la situation de nos étudiants en Chine. «A la date d’aujourd’hui, dit-il, aucun étudiant nigérien en Chine n’a été infecté par le coronavirus COVID-19». A la fin de son exposé et dans les réponses données aux journalistes, il a dénoncé la réaction de certains pays qu’il n’a pas cités, qui profitent de la situation en Chine à des fins des raisons politiques. Par contre, il a salué la solidarité des autorités nigériennes et celle de plusieurs personnalités politiques nommément cités.
Souleymane Yahaya(onep)
13 février 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Conférence de presse à l’Ambassade de France au Niger : Le nouvel ambassadeur dévoile les axes de sa mission au Niger
Le nouvel ambassadeur de la France au Niger, SE Silvain Itte, a animé une conférence de presse, hier matin, à sa résidence de Niamey. Entouré pour la circonstance de ses proches collaborateurs, notamment la Directrice de l’AFD au Niger, Mme Cynthia Mela, et le responsable de l’action sociale et de la coopération culturelle, M. Luc Fabre, le diplomate français a évoqué plusieurs aspects de la coopération entre le Niger et son pays. Parmi les points qui ont marqué les échanges, l’éducation, l’hydraulique, la sécurité, la présence française au Sahel, le sentiment anti-français en Afrique de l’Ouest surtout et les perspectives. Ainsi, après les propos liminaires, des échanges ouverts se sont engagés entre les journalistes présents et l’ambassadeur. Dans un langage de vérité, SE Silvain Itte et ses collaborateurs ont répondu à toutes les questions qui leur ont été posées.
Arrivée à Niamey le 28 septembre 2022, SE Silvain Itte a présenté ses lettres de créance au Président de la République du Niger, le vendredi 7 octobre 2022. C’est donc la toute première activité officielle du diplomate français avec la presse nigérienne. Le choix de cette conférence de presse comme une entrée diplomatique trouve toute sa raison vu le contexte actuel, de la sous-région et au Niger, marqué par des discours sur les sentiments anti-français. Pour l’ambassadeur de France, ces sentiments sont légitimes ; mais a-t-il précisé, ils sont entretenus par une incompréhension, une manipulation, une désinformation et l’insuffisance de communication.
«On le reconnait nous sommes les premiers à admettre qu’il y’a eu souvent de notre part un manque de clarté et un manque de communication. A partir du moment où nous ne sommes pas clairs et précis dans notre communication par définition et de manière assez normale, toutes les interprétations, la désinformation, la déformation, peuvent être légitimement faites, soit de bonne foi pour certains, soit de mauvaise foi pour d’autres. Mais, il nous a paru fondamental de pouvoir engagé avec vous ce dialogue de communication. C’est une des priorités qui m’a été fixée et que je me suis fixé en arrivant ici à Niamey», a soutenu Silvain Itte.
Le diplomate français a saisi l’occasion pour exprimer son entière disponibilité à l’endroit de tous ceux qui sont intéressé à échanger avec lui sur toutes les questions de coopération entre son pays et le Niger de manière précise. Il a d’ailleurs souligné que, ce genre d’exercice sera maintenu afin de donner plus d’informations au public mais aussi et surtout pour barrer la route à toutes les formes d’intoxication. «Je suis entièrement ouvert à tout débat et dialogue. Le seul élément que, je pose sur la table, c’est la bonne foi dans le débat et le dialogue», rassure-t-il.
Sur toute la ligne, SE Silvain Itte a rappelé que la France est le premier partenaire du Niger en termes de coopération et de partenariat. Une position qui a été soutenu par la Directrice de l’AFD et le responsable de l’action sociale et culturelle en mettant en lumière les résultats des différents projets et programmes financés à travers la coopération bilatérale entre le Niger et la France. A titre d’exemple les engagements de la France au Niger ont connu une augmentation de 163 millions d’Euro en 2020 contre 113 millions d’Euro en 2017 (un chiffre qui évolue en dent de scie). Aussi, environs 58 projets sont en cours d’exécution pour un montent d’environs 745 millions d’Euro dans plusieurs domaines dont la prévention des conflits et l’état de droit, l’accès à l’eau et à l’énergie, l’accès à l’éducation et à la santé, sur la sécurité alimentaire et le développement rural. «La France intervient à la demande de l’Etat nigérien, selon ses priorités», a précisé le diplomate français.
En ce qui concerne l’espace civil, situé au Centre Culturel Franco-Nigérien, le diplomate français a souligné que, c’est un lieu de ressource dédié aux organisations de la société civile nigérienne, qui leur offre plusieurs avantages.
En somme, pendant plus d’heure d’échanges entre le diplomate et les journalistes, les questions sécuritaires et celles relatives aux sentiments dit ‘’anti-français’’ en Afrique ont également été évoquées. L’ambassadeur de France a promis d’avoir aussi souvent ces échanges les journalistes et avec d’autres acteurs de la vie publique nigérienne.
Ali Maman(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Conférence de Presse à l’occasion de la Journée Nationale de la Femme Nigérienne, édition 2017 : La Politique Nationale du Genre et la situation de la femme dans la fonction publique, passées en revue
Dans le cadre des activités entrant dans le cadre de la journée nationale de la femme, célébrée le 13 mai de chaque année, les Femmes Ministres actionnaires du développement de la Femme Nigérienne en collaboration avec l’Association Saraounia Mangou a organisé hier, au siège du Syndicat National des Agents des Douanes (SNAD), une conférence de presse. L’édition 2017 de la journée est placée sous le thème « l’éducation et la formation de la jeune fille garantissent l’autonomisation de la femme pour un développement durable ». C’est la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Elback Zeinabou Tari Bako, et son homologue de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Dr Amadou Aissata Issa Maiga, qui se sont prêtées aux questions des journalistes sur notamment les programmes mis en œuvre pour promouvoir les conditions de la femme nigérienne.
La ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant Mme Elback Zeinabou Tari Bako a expliqué de façon détaillée la Politique Nationale Genre (PNG) tout en insistant sur les principaux axes contenus dans le document. « Cette politique a été évaluée, aujourd’hui elle est en train d’être révisée pour prendre en compte l’aspect démographique et les changements climatiques. Dans cette révision, nous comptons également apporter quelques changements notamment la prise en charge de la question humanitaire.
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Conférence de presse au Ministère des Finances : Echanges sur les conclusions de la 3ème revue du programme économique et financier du Niger avec le FMI
Le ministre des Finances, Dr. Ahmat Jidoud et le chef de la mission du Fonds Monétaire International (FMI) au Niger, M. Antonio David ont co-animé, hier 9 mai 2023, une conférence de presse au Ministère des Finances. L’Objectif de cette sortie médiatique est de partager et échanger avec les journalistes sur les conclusions de la 3ème revue du programme économique et financier du Niger.
En effet, depuis le 25 avril jusqu’à cette date du 9 mai 2023, une équipe des services du FMI, a organisé des réunions portant sur la troisième revue de l’accord triennal appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur du Niger, ainsi que sur la mise en place d’un nouveau programme appuyé par la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Au terme de la présentation de la troisième revue du programme économique et financier du Niger, le FMI et le Niger ont conclu un accord au niveau des services sur la troisième revue de la facilité élargie de crédit et un nouveau programme au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité.
Il ressort de ces dernières conclusions que les perspectives économiques sont favorables à court et moyen terme et la croissance devrait atteindre 7% cette année. Toutefois, il a été relevé que des risques baissiers pèsent sur ces perspectives encourageantes en particulier provenant des chocs exogènes liés au changement climatique et à l’insécurité.
On note également que le financement au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) épaulera les autorités dans la conduite des réformes structurelles et dans la réalisation d’investissements aux fins de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets. Et aux termes de l’accord au titre de la FRD, qui sera soumis à l’approbation du conseil d’administration du FMI, le Niger aura accès à 98,7 millions DTS (environ 133,4 millions de dollars).
Dans un communiqué de presse lu à cette occasion, le chef de mission du FMI au Niger a fait savoir que l’achèvement de la revue du programme économique appuyé par la facilité élargie au crédit (FEC) devrait permettre un décaissement à hauteur de 19,74 millions de DTS (environ 26,7 millions de dollars, soit 15% de la quote-part du Niger) pour couvrir les besoins de financement extérieur du pays.
Après avoir déclaré que la mise en œuvre du programme est globalement satisfaisante et que la plupart des objectifs quantitatifs et repères structurels ont été atteints, le chef de mission du FMI a estimé que des mesures d’accroissement des recettes intérieures restent indispensables pour élargir l’espace budgétaire consacré aux dépenses prioritaires et pour favoriser la consolidation budgétaire à moyen terme. Selon lui, il convient également d’accélérer les initiatives visant à éliminer les principaux obstacles au développement du secteur privé. En amont, à la présentation du contenu du communiqué de presse, le ministre des Finances a témoigné de la bonne santé de l’économie du Niger. La présentation de ces conclusions a suscité un intérêt chez les journalistes qui ont posé des questions notamment sur la santé de l’économie du Niger, sur les risques de surendettement du pays… A toutes ces questions, le ministre des Finances et le chef de mission du FMI ont apporté des éléments de réponse.
Rahila Tagou (onep)
Source : http://lesahel.org/
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Conférence de presse conjointe des présidents Bazoum et Macron sur la reconfiguration de la présence militaire française au Sahel : «L’armée du Niger est organisée de façon à faire face à cette nouvelle situation», déclare SE. Mohamed Bazoum
En visite de travail en France, le Président de la République Mohamed Bazoum a co-animé, dans l’après-midi du vendredi dernier, une conférence de presse avec son homologue français Emanuel Macron, à l’issue d’un entretien sur la coopération bilatérale franco-nigérienne. Cette sortie médiatique inédite, intervient aussi peu après la tenue d’un 5ème Sommet extraordinaire (par vision conférence) du G5-Sahel, suivi d’une partie ouverte au Président de la République française, pour échanger sur les modalités de la reconfiguration de la présence militaire de la France au Sahel.
Le Président de la République Mohamed Bazoum s’est exprimé essentiellement sur sa politique sécuritaire et la place de la coopération militaire. Il a d’abord indiqué que la situation s’améliore au Niger, sur les trois fronts où est engagée l’armée nigérienne, à savoir dans la zone du lac Tchad, à la frontière avec le Burkina Faso, et sur la frontière malienne. «Nous avons mené une opération conjointe transfrontalière avec le Burkina Faso. Cette opération militaire a débouché sur des résultats comme nous n’en avons jamais pu avoir. C’est la preuve que si nous pouvions nous organiser et coordonner notre action, mener des patrouilles communes, même avec nos moyens propres, nous serions en mesure d’avoir des résultats bien supérieurs que nous ne pourrions avoir si nous restions isolés, comme cela a toujours été le cas, malgré tout ce que nous disions sur la nécessité de la coordination dont les principes sont définis par ailleurs dans le cadre du G5-Sahel mais, qui ne n’ont jamais été opérationnalisés», a souligné le Président Mohamed Bazoum.
Il a ensuite ajouté que du côté de la frontière avec le Mali, dans la région de Ménaka, plus précisément, les forces armées nigériennes ont mené une opération conjointe avec Barkhane qui a, également débouché sur des résultats conséquents, avec notamment l’arrestation des cadres importants de l’EIGS et la mort de plusieurs autres cadres de cette organisation terroriste.
Dans la zone du Lac Tchad, le président Bazoum a rappelé qu’il s’est personnellement rendu à Baroua (région de Diffa), dans une zone qui était dangereuse au point d’être désertée, où il a donné le coup d’envoi et engagé le retour des populations déplacées de leurs villages depuis l’année 2015. «Sur l’ensemble de la région de Diffa, nous avons entre 110.000 et 130.000 déplacés en plus d’une centaine de milliers de personnes réfugiées de l’Etat de Borno (Nigéria)», a-t-il souligné. C’est dans ce même cadre d’ailleurs que, la population d’Anzourou a été ramenée dans son terroir.
«Dans les prochaines semaines, nous avons l’intention de ramener presque 30.000 personnes dans 19 villages. Et cette opération, nous la continuerons pour qu’à l’horizon novembre-décembre de cette année nous ramenions toutes les populations déplacées, en créant les conditions nécessaires. Une assistance d’urgence humanitaire à leur profit, mais aussi la reconstruction de tous les services sociaux de base, pour le retour à la vie commode de ces populations dans leurs villages, tout en leur assurant la sécurité, afin qu’elles ne se retrouvent pas dans des situations à devoir quitter», a annoncé le Chef de l’Etat. A cet effet, le Président Mohamed Bazoum a réitéré son appel à la communauté internationale pour qu’elle vienne en soutien à cette opération importante qui donne tout son sens au combat contre le terrorisme qui ne devrait pas se limiter à l’action militaire. «C’est la seule façon pour nous d’affirmer notre autorité, de faire en sorte que nous réoccupions nos espaces et que nous normalisions la situation de nos populations», a-t-il poursuivi.
«Nous avons besoin de la France dans ce qu’elle peut nous donner que nous n’avons pas. Nous n’avons pas besoin de la France dans ce que nous possédons déjà»
Le Président Bazoum s’est aussi prononcé sur la reconfiguration du dispositif militaire français au Sahel, telle qu’elle a été exposée aux présidents des pays du G5, par le Chef d’état-major des armées de la France lors du sommet. «Nous ne pouvons que souscrire, évidemment, parce que d’une certaine façon, dans l’expérience que nous avons eue de Barkhane, si nous avons vu des défauts, ce serait dans ce qui est sa voilure. Et nous concevons, en effet, que cette voilure soit réduite. Il s’agit de comprendre simplement si nous avons besoin de tous les moyens qui sont caractéristiques de la force Barkhane pour faire face à nos ennemis. Et nous avons besoin de la France dans ce qu’elle peut nous donner que nous n’avons pas. Nous n’avons pas besoin de la France dans ce que nous possédons déjà», a souligné SE Mohamed Bazoum. «La France a des capacités de renseignement électroniques et des moyens aériens que nous n’avons pas et qui peuvent compléter notre action. La nouvelle configuration ne nous prive pas de cette possibilité», a-t-il a indiqué précisant qu’il est important que cette dimension soit maintenue.
«Nous considérons que ce sont des aspects de la coopération militaire française dont nous avons le plus besoin qui sont maintenus. Le reste doit procéder de notre effort, de nous-mêmes. Et l’armée du Niger est organisée de façon à faire face à cette nouvelle situation», précise le Chef de l’Etat. Le Président de la République a ainsi adhéré aux perspectives de coopération militaire française, dans sa nouvelle configuration. «Ce n’est pas la vocation de l’armée de la France ou de quelque autre pays de venir faire la guerre à notre place», a martelé sans détour, le Président Bazoum répondant aux questions de la presse sur le bilan du dispositif militaire français au Sahel. «Nous avons à faire en sorte que nos forces soient efficaces, qu’elles soient bien entrainées, bien équipées. C’est leur tâche à elles, elles l’accomplissent avec beaucoup de courage, et elles sont en train d’améliorer leur niveau. Vous verrez, elles seront aguerries et leur réponse sera à la hauteur du défi que nous pose le terrorisme», a-t-il expliqué. Avec son franc-parler, le Président Bazoum a indiqué que dans la sollicitation des partenaires extérieurs il leur est demandé de soutenir davantage en moyens techniques et financiers qui font défauts à nos pays.
Pour sa part, le Président Macron a annoncé que la France concentrera son appui à travers deux dimensions. D’abord, en faveur de la montée en puissance des forces des Etats du Sahel, une dimension coopération, pour former, entrainer et équiper-conseiller les armées partenaires. Le second volet sera le soutien militaire dans la neutralisation des terroristes, avec notamment une force aérienne significative basée à Niamey. «Les conclusions du Conseil européen du 24 juin ont renouvelé l’engagement des Etats membres à contribuer à l’opération Takouba. Des nouveaux Etats se sont même joints à Takouba. C’est le cas de la Roumanie. Dans le même temps, le Conseil de Sécurité des Nations Unies vient de renouveler à l’unanimité le mandat de la Force MINUSMA au sein de laquelle plusieurs partenaires européens sont également engagés. C’était le 29 juin dernier», rappelle le Président français, démontrant la continuité de l’engagement international de la France au Sahel.
Parallèlement à ces perspectives, la France reste résolument engagée dans la région. «Nous restons engagés au Sahel, parce que cela nous est demandé par les Etats de la région», a déclaré S.E Emanuel Macron, tout en précisant que la France n’a pas vocation, encore moins la volonté d’y rester éternellement.
Par Ismaël Chékaré(onep)
12 juillet 2021
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Conférence de presse d’avant match Algérie-Niger : Le MENA est prêt pour un autre exploit face aux FENNECS à guichet fermé
Qualifiée pour la demi-finale du CHAN, l’équipe nationale A’ du Niger sera face aux FENNECS de l’Algérie aujourd’hui, mardi 31 janvier 2023 à partir de 17h, pour la conquête du billet qualificatif pour la finale de la compétition. Deux équipes qui font partie des meilleures de cette compétition pour leurs résultats exceptionnels. Premiers de leurs groupes, zéro but encaissé, meilleurs joueurs et meilleurs gardiens de but, ces deux équipes ont fait montre d’une grande résilience dans cette compétition. Hier en conférence de presse d’avant match, les deux entraineurs, qui étaient chacun accompagné d’un joueur de l’équipe, ont partagé leurs sentiments et leurs attentes pour cette rencontre historique entre les deux pays.
L’effectif du MENA A’ se porte bien et il est prêt pour cette confrontation. C’est l’essentiel qui a filtré de la déclaration de l’entraineur Harouna Doulla et de son joueur Yassine Wa Massamba, l’un des attaquants de l’équipe. Les joueurs ont suivi leur dernière séance d’entrainement, hier soir, après trois jours de récupération. L’équipe d’Algérie est déjà sur place à Oran venant d’Alger et là aussi selon l’entraineur de cette équipe, Madjid Bougherra, tous les joueurs se portent bien et sont prêts pour le match.
C’est au stade olympique d’Oran que la rencontre va se dérouler ; un stade de 40. 000 places dont les tickets du match ont été vendus depuis samedi à 14 heures. Les deux sélections se sont croisées en amical deux fois en marge des préparatifs dont la dernière rencontre remonte au 2 novembre dernier à Tabarka en Tunisie, avec une victoire algérienne de 2 buts à 0. Selon les observateurs du football, la rencontre d’aujourd’hui sera très sérieuse pour les deux sélections qui sont conscientes de l’enjeu de ce match à guichet fermé. L’Algérie sera devant son public et le Niger sera devant son destin. «Impossible n’est pas Nigérien», déclare Yassine Wa Massamba en conférence de presse. «Je pense que nous allons jouer et nous donner à fond pour battre cette équipe algérienne et aller en finale. On est habitué à ce terrain d’Oran. Nous aussi nous avons notre public et je vous dis que nous faisons confiance à notre entraineur», ajoute-t-il.
Durant toute la conférence de presse l’entraineur Harouna Doulla et le joueur Yassine sont restés complètement tendres et plaisants dans toutes leurs réponses aux questions des journalistes. Ces derniers se sont fortement mobilisés et la salle de la conférence de presse était pleine à craquer. Ils sont en effet venus des autres sites de la compétition que sont Alger, Abanaba et Constantine pour couvrir cette rencontre qui oppose deux des meilleures équipes du tournoi. «Il faut jouer ce match et le gagner pour espérer une première finale de notre histoire. Nous sommes conscients de tous les enjeux. Ce sont les deux meilleures équipes de la compétition qui s’affrontent. Nous allons faire ce qui nous a permis d’être à ce stade, en même temps nous allons améliorer notre jeu, réduire les manquements et combler nos insuffisances. Je sais que l’équipe qui va commettre la moindre erreur prendra le but et ne jouera pas la finale certainement. Si le Niger réussit à marquer 3 buts face à l’Algérie, on va certainement jouer la finale», a déclaré Harouna Doula, qui a souhaité voir ses joueurs se libérer et jouer leur jeu.
Ali Maman(onep), Envoyé spécial à Oran
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Conférence de presse de la CENI sur le chronogramme des élections et les modalités de sa mise en œuvre : ‘‘La CENI a pris toutes les dispositions pour conduire le processus électoral à bon port et dans des conditions de transparence et d'équité"...
Le samedi 25 juillet dernier, le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Me Issaka Souna, a animé une conférence de presse, au Palais des congrès de Niamey. Le processus électoral en cours au Niger et notamment le chronogramme des élections générales et les modalités de sa mise en œuvre étaient à l’ordre du jour de cette rencontre avec les médias. Pour le Président de la CENI, l'objectif de cette conférence est de partager avec les journalistes les dernières informations sur le chronogramme établi par son Institution, ainsi que les modalités de sa mise en œuvre. Me Issaka Souna était entouré pour la circonstance du Vice-président de l’Institution M. Aladoua Amada et du 2ème Rapporteur général de la CENI, M. Moussa Ladan.
Dans son intervention introductive, Me Issaka Souna a souligné que les opérations pour l'élaboration du fichier électoral national biométrique se déroulent relativement bien et cela en dépit de la situation sécuritaire et sanitaire que connait le Niger. Selon lui, l'enrôlement biométrique ayant pris fin le 7 juin 2020, la CENI dispose désormais d'un chronogramme pour ses activités, soulignant qu’elle a toutefois procédé à un réajustement du calendrier des élections. Il a informé que le fichier électoral national biométrique sera officiellement remis au Ministre en charge des élections le 3 septembre 2020, assurant que la CENI a pris toutes les dispositions pour conduire le processus électoral à bon port et dans des conditions de transparence et d'équité. Me Souna a néanmoins tenu à faire part de l'immensité de la tâche en ce qui concerne l'organisation des élections locales prévues le 13 décembre 2020, insistant notamment sur les délais de la campagne, la constitution et le dépôt des dossiers de candidature, ainsi que leur traitement par les autorités locales.
Le Président de la CENI s'est, par la suite, félicité que les dates retenues pour les élections générales, à savoir le 1er tour de la présidentielle couplé, aux législatives le 27 décembre 2020 et le 2ème tour de la présidentielle le 21 février 2021, respectent les délais constitutionnels. «Cette proposition, la CENI l’a prise après l’analyse de plusieurs simulations techniques ayant permis d’éluder certaines difficultés inhérentes à la réalité des processus électoraux. Les options ainsi faites ont été entérinées par la dernière plénière de l’Institution du mardi 21 juillet dernier», a précisé Me Souna. Rappelant quelques dispositions du Code électoral, relativement aux élections électorales, le président de la CENI, a indiqué que les importantes étapes sont la convocation du corps électoral : 90 jours, au moins, avant la date du scrutin (Arti.62 du Code électoral) ; le dépôt des candidatures au Chef-lieu de département, ou de région 75 jours calendaires avant le scrutin (Art. 128 du Code électoral). Les Préfets ont 7 jours calendaires pour examiner et transmettre les dossiers aux autorités régionales.
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Conférence de presse de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger : La CDTN regrette la non-application de certaines dispositions du protocole d’accord signé avec le gouvernement
La Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger CDTN a animé une conférence de presse, le samedi 20 mai à Niamey. L’objectif de cette conférence est de faire le point sur la mise en œuvre du protocole d’accord qu’elle a signé le 23 janvier dernier avec le gouvernement. La centrale syndicale a exprimé sa satisfaction sur quelques points énumérés et regrette la non-application des termes de l’accord sur les points restants.
Dans son intervention, le Secrétaire général de la CDTN, M. Idrissa Djibrilla est revenu sur les termes du protocole d’accord que sa centrale syndicale a signé le 23 janvier dernier avec le gouvernement. M. Idrissa Djibrilla s’est réjoui de la mise en œuvre effective de plusieurs points contenus dans le protocole d’accord dont le rehaussement de l’âge de départ à la retraite et l’octroi d’indemnités spéciales de départ à la retraite au bénéfice des employés.
Sur ce dernier point, le Secrétaire général de la CDTN s’est félicité de sa prise en compte par le projet de loi portant statut général de la fonction publique qui a été adopté par l’Assemblée Nationale en sa séance plénière du jeudi 11 mai 2023. M. Idrissa Djibrilla s’est dit satisfait de la prise en charge par le gouvernement du point important sur l’octroi d’indemnités spéciales de départ à la retraite aux fonctionnaires appelés à faire valoir leurs droits la retraite.
«Le rehaussement de l’âge de départ à la retraite figure aussi dans ce projet de statut général de la fonction publique. Et, je dois reconnaitre que le gouvernement a respecté son engagement en faisant passé l’âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans pour les fonctionnaires de la fonction publique», a estimé le leader syndical. Il a aussi souhaité que le processus de rehaussement de l’âge de départ à la retraite pour les employés du secteur privé soit accéléré afin de respecter le principe d’égalité entre l’ensemble des travailleurs nigériens.
Malgré ces points qui ont connu du succès, la CDTN et ses leaders regrettent la non-satisfaction de points importants pour le bien-être des travailleurs. Sur le point relatif à l’harmonisation du régime indemnitaire des agents de l’Etat, a indiqué M. Idrissa Djibrilla, les membres du bureau exécutif sont encore dans l’attente de la réaction du gouvernement suite aux propositions faites par la centrale. Par ailleurs, il a dénoncé le non-paiement des incidences financières liées aux avancements et reclassements, en dépit des propositions chiffrées soumises par le gouvernement.
La CDTN a ainsi exprimé son mécontentement par rapport à ces points qui sont en souffrance et entend user des moyens à sa disposition pour amener le gouvernement à respecter l’ensemble de ses engagements.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)
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Conférence de presse de la ministre des Mines sur la nouvelle loi minière : Vulgariser le contenu de la loi récemment adoptée
La ministre des Mines, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba a animé hier matin une conférence de presse relative à la nouvelle loi minière adoptée par l’Assemblée Nationale le 29 juin 2022. Le but de cette conférence est de vulgariser le contenu de cette nouvelle loi.
Dans ses propos liminaires, la ministre des Mines, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba a précisé que l’adoption de cette loi marque la fin d’un long processus entamé depuis 2014. L’adoption de la loi minière est un évènement tant attendu, car elle permet au Niger d’être davantage attractif pour les investisseurs et pour accroitre la contribution du secteur à l’économie du pays.
En effet, au Niger, l’exploitation des ressources minérales a contribué à hauteur de 3% du Produit Intérieur Brut (PIB) pour l’année 2021, alors même que le pays regorge d’énormes potentialités. Selon la ministre des Mines, cette faible contribution est liée aux : faiblesse de la gouvernance ; le faible développement du potentiel minier ; le faible développement de la chaîne de valeurs minières avec une diversification insuffisante ; la prise en charge insuffisante de la gestion durable de l’environnement minier, etc.
Pour pallier ces insuffisances, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba a notifié que la Politique minière nationale 2020-2029 adoptée le 4 juillet 2020 vise à travers ses orientations, ses axes stratégiques et programmes d’intervention, la prise en charge de la gestion durable de l’environnement minier ; du respect de l’environnement ; de l’approche inclusive ; de la non-discrimination des investisseurs ; de la transparence et la reddition des comptes ; de la responsabilité sociétale des sociétés minières ; de l’équité dans le partage des revenus générés par le secteur ; du respect du genre ; du respect des droits humains ; du respect des droits des communautés riveraines des activités minières ; du devoir de diligence, etc. « Aussi, dans l’optique de booster le secteur minier, la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement de SEM Ouhoumoudou Mahamandou, Premier Ministre, Chef du Gouvernement avait consacré la promotion du secteur des mines dans le sixième axe d’intervention portant sur l’exploitation des potentialités économiques. Ainsi, à travers cet axe, le Gouvernement entend promouvoir le secteur des mines », a-t-elle déclaré.
Rappelons qu’avant l’adoption de cette nouvelle loi minière, le secteur minier du Niger est régi par l’ordonnance n° 93-16 du 02 mars 1993 complétée par l’ordonnance n° 99-48 du 05 novembre 1999 modifiée par la loi n° 2006-26 et l’ordonnance 2017-03 du 30 juin 2017.
Ainsi, la ministre des Mines Mme Ousseini Hadizatou Yacouba a déclaré que l’objectif poursuivi par tout pays à travers ses ressources minérales est d’utiliser celles-ci pour son développement économique et le bien-être de sa population. Selon elle, plusieurs pays de la sous-région ont d’ores et déjà revu leur cadre normatif pour l’adapter au contexte actuel de l’industrie minière. Ceci explique-t-elle s’est traduit, au niveau de ces pays, par l’afflux des investisseurs miniers. « Mais pour réellement atteindre l’objectif ci-haut mentionné, il est aujourd’hui indispensable que notre pays crée les conditions véritables de mise en valeur de nos ressources minérales. Ceci passe nécessairement par l’adoption de législation et politique minières afin de les rendre plus aptes à attirer les capitaux nécessaires au développement du secteur minier tout en préservant aussi bien les intérêts de l’Etat que ceux de l’investisseur. Le Gouvernement a adopté en mars 2020, la Politique Minière Nationale 2020-2029. Aussi, cette loi minière, conjuguée aux autres composantes de ladite politique minière, permettra sans nul doute de relancer véritablement l’activité minière dans notre pays », a souligné la ministre des Mines.
A noter que les principaux motifs de l’adoption de la présente loi sont : la coexistence de multiples textes régissant le secteur minier rendant son exploitation difficile ; le constat de certaines difficultés dans leur application ; la prise en compte des orientations de la politique minière, de la Vision Minière Africaine de l’Union Africaine, de la loi Modèle CEDEAO sur l’exploitation minière et le développement des ressources minérales Code de la CEDEAO du 29 juin 2019 ; la prise en compte des recommandations de la Cour des Comptes.
Cette nouvelle loi minière comporte 14 titres, subdivisés en chapitre, repartis en 239 articles dont 145 articles modifiés sur la base des textes communautaires sus mentionnés et le projet de code minier de l’UEMOA.
En ce qui concerne la participation de l’Etat, la ministre des Mines a clarifié que l’attribution par l’Etat d’un permis d’exploitation ou d’une autorisation d’exploitation industrielle de carrière, lui donne droit à une participation gratuite de dix pour cent (10 %) du capital de la société d’exploitation pendant toute la durée de l’exploitation. Cette participation, libre de toutes charges, ne doit connaître aucune dilution en cas d’augmentation du capital social.
En effet, les personnes physiques et morales agréées à la commercialisation des substances minérales sont assujetties au paiement de la taxe de commercialisation dont le taux est fixé à trois pour cent (3 %) de la valeur du produit.
S’agissant les dispositions fiscales Mme Ousseini Hadizatou Yacouba a indiqué que les redevances minières sur les exploitations de mines sont calculées en pourcentage de la valeur du chiffre d’affaires défini et fixées ainsi qu’il suit : 7 % pour l’uranium ; 7,5 % pour les diamants ; 6 % pour les pierres précieuses ; 4,5 % pour les métaux de base et les autres substances minérales ; 3,5 % à 5,5 % pour l’or en fonction du cours de l’once d’or établi par le London Métal Exchange (LME) en raison de : 5,5 % si le prix de l’once d’or est inférieur à 1300 $ US ; 6 % si le prix de l’once d’or est supérieur à 1300 $ US ; 7 % si le prix de l’once d’or est supérieur ou égal à 2000 $ US.
Enfin, la ministre des Mines a relevé qu’en phase transitoire, les permis miniers et autorisations en cours de validité à la date d’entrée en vigueur de la présente loi ainsi que les avantages qui leur sont attachés restent valables pour la durée et les substances pour lesquelles ils sont délivrés. Les renouvellements se feront conformément aux dispositions de la présente loi. Les conventions et les accords en vigueur à cette date demeurent également valables pour leur durée de validité. Dans les détails, plusieurs dispositions distinguent la nouvelle loi minière à l’ancienne.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
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Conférence de presse de la PFPN sur le financement de l’Agriculture au Niger : L’initiative ‘‘Malafaré’’ a été bien accueillie partout au Niger
Du 05 au 13 mai 2022, la Plateforme Paysanne du Niger (PFPN), en collaboration avec la Banque Agricole du Niger (Bagri), a organisé une série de missions dans les huit (8) régions du Niger pour faire la promotion de l’initiative ‘‘Malafaré’’ ou ‘‘Tabatcche’’ en Zarma et en Haoussa. A cette occasion des rencontres ont été organisées pour mobiliser les principaux acteurs des chaines de valeur de toutes ces régions sur la nécessité de fédérer les efforts, pour un développement plus inclusif du secteur rural en général et des chaines de valeur agricoles à avantage comparatif en particulier.
De manière spécifique cette démarche vise à sensibiliser et conscientiser les exploitations familiales et leurs organisations pour une mobilisation de l’épargne locale à placer auprès de la BAGRI ; de mobiliser les exploitations familiales dans la constitution des capitaux afin qu’elles soient les actionnaires importants au niveau de la BAGRI et influencer les décisions stratégiques, sensibiliser et conscientiser les Organisations Paysannes (OP) et les autres acteurs du secteur agricole pour le remboursement des crédits contractés auprès de la BAGRI. La PFPN a organisé, hier mercredi 18 mai 2022, une conférence de presse, en vue d’informer le public sur les résultats de ces missions.
Selon M. Djibo Bagna, président de la PFPN, l’accès des exploitations familiales pour financer les activités sur toutes les chaines de valeurs végétales, animales et des autres activités du secteur rural, a toujours fait partie des préoccupations des responsables de la Plateforme Paysanne. «Aussi, depuis 2008, lors de la 1ère édition de la Journée du Paysan, notre structure a plaidé pour la création d’une banque agricole, qui a vu le jour en 2010 avec un capital initial de 10 milliards alimentée par l’État du Niger. La Banque Agricole du Niger (BAGRI) ainsi créée est donc actuellement, la seule et unique banque nationale du Niger. Il est important de souligner cela, pour que l’opinion nationale nigérienne comprenne que la BAGRI est ‘‘leur banque’’, pour ne pas dire ‘‘leur propriété’’», a indiqué M. Bagna.
C’est pour cela, selon lui, que la Plateforme Paysanne, acteur clé de la création de la BAGRI, se mobilise et se bat, au quotidien, pour que cette banque reste et demeure nationale et pour qu’elle ne soit pas cédée à des privés.
Le président de la PFPN a déclaré que, suite à des réflexions paysannes entamées entre 2014-2015 et des études commanditées en 2020, le constat fait par la PFPN et les organisations paysannes membres est que, le financement de la BAGRI dédié au secteur rural est très insuffisant dans son ensemble et ceci suite à l’absence des ressources adaptées aux besoins de développement des chaines de valeurs à avantage comparatif du Niger. «Les réflexions, dont les conclusions ont été présentées au Président de la République, Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum, lors de la 2ème édition de la semaine du Paysan tenue à Margou-Béné, le 25 novembre 2022, ont amené les responsables de la Plateforme Paysanne du Niger à proposer le rachat des parts de l’État, selon la démarche de l’actionnariat paysanne et populaire. Ainsi, il a été proposé que le paysannat devienne actionnaire majoritaire et oriente les décisions vers plus de financement des exploitations agricoles, des unités d’élevage, des unités de transformation et des unités de commercialisation; que le taux de bancarisation agricole atteigne 60% des exploitants agricoles, des unités d’élevage, des unités de transformation et des unités de commercialisation et que les dépôts à vue et les dépôts à terme (DAT) font de la BAGRI un puissant outil de sécurisation financière et de financement du secteur agricole et agroindustriel», a rappelé M. Djibo Bagna.
«Ce sont ces propositions et cette volonté que nous avons partagé à toutes les catégories d’acteurs intervenant sur les chaines de valeurs végétales et animales afin de recueillir leurs perceptions et obtenir leurs adhésions et leurs engagement à cette initiative de mobilisation de l’épargne populaire et de fonds pour l’acquisition d’actions auprès de la BAGRI», a-t-il estimé. «Suite aux concertations tenues dans les différentes régions, nous pouvons vous rassurer du soutien et de l’engagement des acteurs pour la mobilisation des fonds afin que la BAGRI soit réellement ‘‘la banque nationale agricole’’», a déduit le président Djibo Bagna.
Mahamadou Diallo(onep)
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Conférence de presse de Mahamane Ousmane : «Tazartché n’a pas passé, le hold-up déguisé ne passera pas»
Le candidat au second tour de l’élection présidentielle du 21 février dernier, Mahamane Ousmane continue à revendiquer sa victoire à cette élection, rejetant les résultats globaux provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) donnant vainqueur son challenger Bazoum Mohamed. Lors d’une conférence de presse qu’il a animée samedi, depuis sa ville natale de Zinder, Mahamane Ousmane est largement revenu sur les conditions dans lesquelles les élections se sont passées dans certaines localités du Niger où Bazoum Mohamed a fait le plein des voix. Il a indiqué que les voix de ces localités ont été obtenues de manière frauduleuse et ne peuvent donc être prises en compte dans les votes comptabilisés par la CENI. Avec un langage on ne peut plus clair, Mahamane Ousmane a déclaré que lui et ses partisans ne se laisseront pas faire, ajoutant qu’ils utiliseront toutes les voies légales pour faire triompher la vérité. Accusant le pouvoir en place de vouloir confisquer le choix populaire, il a fait cette mise en garde : «Tazartché n’a pas passé, le hold-up déguisé ne passera pas». Mahamane Ousmane a, en outre, vigoureusement condamné les arrestations opérées dans les rangs des partis ayant soutenu sa candidature. Pour lui, ces arrestations procèdent d’une manoeuvre tendant à détourner l’opposition de sa lutte pour le rétablissement de la vérité par rapport aux résultats des urnes.
A.I
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Conférence de presse de Swiss University Of Niger : Swiss University Of Niger annonce la construction du plus grand campus privé de la sous-région
SWISS UMEF UNIVERSITY OF NIGER, a été un acteur à la Table ronde des bailleurs de fonds du Niger récemment tenu à Paris du 13 au 14 décembre 2017. Il avait pour objectif majeur, le financement du Programme de développement Economique et Social dans les limites de la période 2017-2021 » Dixit le directeur général, Monsieur Tahirou Korombeizé.
Le samedi 16 décembre 2O17, UMEF UNIVERSITY a animé une conférence de presse en vu d’édifier l’opinion publique sur les projets d’envergure qu’elle a mis en route dans le secteur de l’enseignement supérieur au Niger. En effet, SWISS UNIVERSITY avec ses 33 ans d’expérience à Genève, est un pôle d’excellence dans le domaine de la Formation continue et l’Enseignement Supérieur, soit les niveaux Bachelor, Master et Doctorat avec une expertise internationale dans le domaine du management, de la Finance, du Droit et des Relations Internationales. Selon, Tahirou Korombeizé, « SWISS UMEF UNIVERSITY OF NIGER, a été un acteur à la Conférence de Paris du 13 au 14 décembre 2017 pour le financement du Programme de développement Economique et Social, avec la brillante communication de Monsieur Djawed Sangdel, prédisent du groupe SWISS UNIVERSITY. ». Face à la presse, le groupe a annoncé un géant projet de construction à Niamey du plus grand Campus universitaire privé de la sous région, avec une capacité de 15.OOO places auxquelles s’ajoutent des commodités conformes aux standards européens. Avec ce projet, SWISS UNIVERSIRY compte mettre à la disposition des jeunes africains, un enseignement supérieur de haut niveau, dans plusieurs filières et cycles, dans une société mondialisée.
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Conférence de presse des organisateurs de la table ronde technique préparatoire du sommet des femmes africaines transformatrices : Les principales attentes vis-à-vis du Sommet des Chefs d’État de l’UA sur l’industrialisation de l’Afrique
Après la clôture des travaux de la table ronde technique préparatoire du sommet des femmes africaines transformatrices, les organisateurs ont animé une conférence de presse pour présenter les résultats et annoncer la tenue prochaine du sommet des femmes africaines 2022 à Niamey.
48h durant, la table ronde a réuni un certain nombre de femmes africaines et aussi beaucoup de femmes nigériennes transformatrices qui ont, non seulement partagé leurs défis mais aussi proposé de solutions. «Nous sommes parvenues à nous mettre d’accord sur les idées à proposer aux Chefs d’État mais aussi aux Premières Dames que nous comptons engager dans le développement de l’industrialisation de la femme africaine», a dit Mme Ron Osman Omar du département Industrie, Mines Entreprenariat et Tourisme de l’Union Africaine. Les femmes transformatrices sont des femmes créatrices d’emplois et de richesse. Donc soutenir les femmes transformatrices, c’est soutenir l’économie, a fait remarquer Ron Osman Omar.
Pour Mme Rabi Arzika, conseillère à la Présidence de la République du Niger, l’une des attentes du sommet est la refondation des mentalités. En effet il est souhaitable que la femme transformatrice se prend au sérieux, qu’elle s’inscrive dans le formel, dans une démarche de qualité et dans la disponibilité des produits. Il est aussi attendu que la femme transformatrice compte dans l’économie nationale et que son apport à la réduction du déficit commercial soit pris en compte. «L’une de nos attentes consiste également à ce que, les nationaux consomment les produits locaux. Nous souhaitons aussi que les acheteurs institutionnels s’intéressent aux produits sur place», a déclaré Mme Rabi Arzika. Il y’a beaucoup d’aspects qui sont en train d’être mis en place pour que la femme transformatrice soit une vraie actrice pris en compte dans l’économie, a-t-elle ajouté.
Selon Eloïse Roos Kilhoffer du Centre International pour l’Enterprise Privée, l’objectif visé en soutenant un tel évènement est de pouvoir valoriser la façon dont les affaires sont conduites en Afrique. Il s’agit de mettre en avant la manière dont les femmes peuvent contribuer au développement économique et de ce fait, changer les mentalités sur la façon dont le développement économique et les affaires sont faits par la communauté internationale vis-à-vis de l’Afrique.
Quant à M. Yazi Adamou, Directeur général du Réseau Mondial de l’Entreprenariat-Niger, il a axé son intervention sur le renforcement des capacités des femmes en milieu rural pour qu’elles puissent produire des produits de qualité. «Donnons de la valeur à la femme rurale, donnons de la valeur aux produits locaux, donnons de la valeur à la transformation», a-t-il lancé à l’endroit des incubateurs.
Oumar Issoufou(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Conférence de presse du chef de file de l’opposition : Hama Amadou crache ses vérités
Au cours d’une conférence de presse tenue le mardi 22 septembre 2020, à Africa Hall, le chef de file de l’opposition a craché ses vérités, de façon crue comme il sait le faire. Le processus électoral, notamment la volonté de l’interdire de prendre part à l’élection présidentielle, la gouvernance démocratique, la gestion des ressources, la pauvreté, l’école nigérien, l’agriculture, etc., tout, pratiquement, a été abordé au cours de ce face-à-face qui a duré plus d’une heure d’horloge. Hama Amadou a parlé, comme diraient les Ivoiriens. Des vérités qui glacent certaines ambitions et plombent des projets, concoctés sur une volonté machiavélique de remporter les élections sans rien faire d’autre que d’imposer un code électoral taillé sur mesure, une Commission électorale et une Cour constitutionnelle qu’ils attendent de voir agir en lieu et place des électeurs.
Processus électoral : L’article 8, une bombe à retardement pour le Niger
L’article 8 du code électoral est, selon toute vraisemblance, une bombe à retardement qui risque d’emporter l’apparente mais fragile stabilité sociopolitique du Niger. Cet article 8 souligne que « sont exclues des listes électorales les personnes condamnées à un an d’emprisonnement ferme ». Une disposition qui vise précisément le leader du Moden Fa Lumana Africa et chef de file de l’opposition, Hama Amadou que le Pnds Tarayya et son candidat à l’élection présidentielle redoute d’affronter dans les urnes. Pour cause ? En 2016, Issoufou Mahamadou, déjà à la tête de l’Etat, a dû faire emprisonner Hama Amadou afin de l’empêcher de battre campagne. Le prisonnier l’a, malgré tout, sans la moindre heure de campagne, contraint à un second tour qu’il n’a pu gagner qu’à sa façon, après un hold-up électoral jamais connu au Niger. Or, selon des confidences dignes de foi, le même Issoufou Mahamadou a toujours considéré qu’au Pnds Tarayya, derrière lui, il n’y a que le désert. Comment alors faire pour empêcher à Hama Amadou, très populaire, d’aller aux élections ? La solution trouvée est toute alambiquée. Lors du procès à l’issue duquel Hama Amadou a été condamné après une procédure viciée sur toute la ligne, le juge a refusé de suivre la requête du procureur de la République qui demandait la déchéance de Hama Amadou de ses droits civiques et politiques pendant cinq ans. C’est la panique au sommet du Pnds Tarayya. C’est après cet échec que le projet de code électoral va être retouché. Le texte initial de l’article 8, tel que retenu par l’ensemble des partis politiques autour du National democratic institut (Ndi), programmait deux ans de condamnation pour être exclu des listes électorales. Vite, on rattrape le texte, déjà transmis à l’Assemblée nationale, et la mouture initiale fut ramenée à un an. De façon unilatérale par les responsables du Pnds.
Il n’y a pas de peine qui soit mise en exécution sans avoir été prononcée au préalable par un juge.
Seulement, même ramené à un an d’emprisonnement ferme, l’article 8 ne règle pas juridiquement l’équation Hama Amadou. Les juristes sont formels. L’article 8 du code électoral est anticonstitutionnel. L’article 47 de la Constitution qui énumère les critères d’éligibilité indique simplement qu’il faut être Nigérien de nationalité d’origine. Et Hama Amadou est Nigérien de nationalité d’origine puisqu’il est né à Youri, à quelques encablures de Niamey et que ses parents directs y sont nés également. « Mon père, dit-il, est né à Youri et ma mère est de Niamey ». Même l’article 38 du code pénal, qui dit que, de plein droit ; celui qui est condamné à un an de prison perd ses droits civiques et politiques, est battu en brèche. L’article 10 du même code pénal pose un principe universel. Il n’y a pas de peine qui soit mise en exécution sans avoir été prononcée au préalable par un juge. C’est un principe qui est dessus de toutes les autres dispositions contenues dans le code pénal. Donc, l’article 38 ne peut s’appliquer que si le juge individualise la peine, car il n’y a pas d’automatisation en matière de droit pénal. « Le juge ne m’a pas condamné à perdre mes droits civiques et politiques », a déclaré Hama Amadou qui a indiqué que le gouvernement a déjà violé la Constitution en refusant de l’inscrire sur la liste électorale et qu’il envisage manifestement de faire de même en l’interdisant d’aller aux élections ».
Dans moins de trois mois, si rien n’est fait pour mettre un terme à cette tendance fâcheuse, le Niger risque de connaître des temps douloureux.
L’élection présidentielle prochaine, dont le premier tour est prévu le 27 décembre 2020, s’annonce, donc, sur fond de confit électoral. Les partisans de Hama Amadou, ses soutiens objectifs à travers le vaste Niger sont très nombreux et n’admettraient sans doute pas qu’on leur vole leur victoire pour une seconde fois. Le hold-up électoral de 2016 est encore dans les mémoires. Même seul, face aux électeurs, Issoufou Mahamadou a essuyé le refus des Nigériens de le reconduire à la tête de l’Etat et il a fallu passer par la méthode forte. Les Nigériens, on l’entend par-ci, par-là, ne sont pas prêts à accepter une usurpation de leurs suffrages. Or, les élections approchent à grands pas. Dans moins de trois mois, si rien n’est fait pour mettre un terme à cette tendance fâcheuse, le Niger risque de connaître des temps douloureux. Les Nigériens, de tous bords politiques confondus, sont très nombreux à faire le pari que Hama Amadou est l’homme qu’il faut pour diriger le Niger. Leur sympathie va au leader de Lumana au nom des situations difficiles qu’il a su déjà gérer au mieux des intérêts du Niger. En 1995, comme au début des années 2000, c’est lui qui a su tirer le Niger de situations économiques presque désespérées.
Laboukoye
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Conférence de presse du ministre de l’Environnement de la Salubrité urbaine et du Développement durable : Le ministre Almoustapha Garba annonce une série d’activités dans le cadre du sommet sur le climat
Le ministre de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable M. Almoustapha Garba, a animé, hier après-midi, une conférence relative aux activités qui se dérouleront très prochainement à Niamey dans le cadre du Sommet des Chefs d’Etat sur le Climat. Il s’agissait pour le conférencier d’attirer l’attention du public nigérien sur l’importance de ce Sommet, mais aussi sur les actions qui sont en cours dans le cadre des préparatifs de l’événement. L’organisation de ce Sommet des Chefs d’Etat sur le Climat dans notre pays, faut-il rappeler, est le témoignage de la confiance faite au Président de la République, SE Issoufou Mahamadou, à qui il a été confié, lors de la 22ème Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, d’assurer la présidence de la Commission Climat pour la région du Sahel.
Ainsi, dans son intervention le ministre Almoustapha Garba a abordé les objectifs visés à travers les travaux de la Commission Climat pour la région du Sahel, les différentes activités prévues, ainsi que les objectifs visés. « Pour les évènements à venir, il s’agit d’une série de réunions allant de la réunion des Experts qui préparera la réunion ministérielle qui se tiendra la samedi 23 Février, suivie du Sommet des Chefs d’Etat prévu pour le lundi 25 février, et ensuite la Table-ronde, le mardi 26 février 2019», a précisé le ministre.
Assane Soumana(onep)
21 février 2019
Source : http://www.lesahel.org/
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Conférence de presse du ministre de la Santé publique par intérim sur l’évolution de la maladie Covid19 au Niger : Le gouvernement appelle la population à redoubler de vigilance et à l’observance des mesures barrières
Le ministre de la Santé Publique par intérim, également ministre en charge du Tourisme et de l’Artisanat, M. Ahmed Boto a animé hier après-midi, une conférence de presse à Niamey. Au cours de ce face à face avec la presse, le ministre Boto a présenté une mise à jour de la situation actuelle de la gestion de la Covid 19 dans notre pays et a éclairé l’opinion publique afin de renforcer chacun à son niveau les mesures de lutte préconisées par les autorités compétentes. Dans ses propos préliminaires, le ministre en charge de la Santé a rappelé que depuis le mois de novembre, notre pays fait face à une recrudescence des cas de la Covid 19. Selon lui, cette phase est plus importante en termes de notification des cas comparativement à celle de mars et avril 2020.
A titre illustratif, le ministre Ahmed Boto a notifié que pour le seul mois de décembre, précisément à la date du 28/12/2020 il a été enregistré 1611 cas ce qui représentant 65% des cas enregistrés depuis le début de la pandémie. A la même date, a-t-il poursuivi, «la situation épidémiologique se présente comme suit: pour un total de 61291 tests réalisés, 3159 cas ont été déclarés positifs avec 99 décès, 1736 ont été guéris et 1320 cas actifs. Toutes les huit régions ont été touchées par cette phase avec Niamey comme épicentre». A la lumière de ce constat, le ministre a tiré la conclusion selon laquelle la situation est très préoccupante. De plus en plus des cas présentant des signes de la maladie sont en train de prendre le dessus avec 60% contrairement au mois précédent où la majorité des cas étaient des cas asymptomatiques. «Toutes les régions sont concernées par cette recrudescence mais la situation est plus préoccupante dans trois régions à savoir Niamey, Tillabéri et Agadez», a-t-il déclaré.
Pour faire face à la situation, le gouvernement a, lors du Conseil des ministres du 11 et du 23 décembre dernier, pris des mesures pour contribuer à l’interruption de la chaine transmission. Parmi ces mesures, le ministre Ahmed Boto a cité la fermeture des écoles, la suspension des ateliers, réunions et formation, la fermeture des bars et de boites de nuit, l’interdiction de regroupements lors des mariages, baptême et funérailles, l’obligation du respect de mesures barrières comme le port de masque, la distanciation physique, le lavage des mains dans les administrations, les lieux de regroupement et les grandes surfaces, le renforcement de la communication. A cela s’ajoutent la réorganisation de la prise en charge au niveau de tous les hôpitaux publics qui assureront le test et le traitement des cas pour accroitre la capacité d’accueil, la révision du surcuit des cas suspects, le renforcement de capacité et de la permanence du SAMU, le renforcement de la communication à l’endroit de la communauté, la mise en place d’un centre de dépistage au Village Chinois pour le test de cas suspects afin de décongestionner le CERMES.
En outre, le ministre en charge de la Santé a noté que la région de Tillabéri précisément au point d’entrée d’Ayorou, continue à enregistrer de forts mouvements de nos compatriotes de retour du site aurifère des pays voisins. Plusieurs cas de Covid19 et d’autres maladies infectieuses comme la rougeole sont notifiés parmi ces retournés. Pour y faire face à la situation au niveau de cette région, «en plus de la mission de supervison au niveau central, il a été déployé une mission de 19 membres multidisciplinaire depuis le 19 décembre pour une période de trois semaines. Aussi, dans les prochaines jours, des missions de supervison sont programmées dans d’autres régions pour apprécier la situation», a expliqué le ministre en charge de la Santé.
Pour la ministre en charge de la santé, cette situation doit interpeler tout le monde car «nous avons assisté à un relâchement total du respect de l’ensemble des gestes barrières dans le cadre de la prévention de la Covid19», C’est pourquoi, a-t-il dit «nous devons aussi renforcer la surveillance à tous les niveaux suite aux regroupements et rassemblements ces dernières semaines dans le pays suite à la campagne électorale». A ce sujet, le ministre Boto invité l’ensemble de la population à redoubler de vigilance car la période que nous traversons, marquée par cette 2ème vague au niveau international et la saison froide, est fortement favorable à la réémergence de cette maladie.
Ainsi, le Ministère de la Santé Publique par intérim a réitéré les conseils ci-après : le respect de toutes les mesures édictées par le gouvernement, le respect strict des geste barrières, le recours urgent aux services de santé devant tout cas présentant de signes de la Covid19 à savoir la fièvre, les maux de tête, la toux, les difficultés respiratoires, la perte d’odorat ou du goût, la toux, le respect des directives pour les voyageurs par voie aérienne au départ comme à l’arrivée, le respect de l’auto confinement de 7 jours à tous les voyageurs de retours par voie aérienne sanctionné par un test Covid au septième jours.
Par rapport à la fermeture des bars et des boites de nuit, le ministre Ahmed Boto a souligné que le gouvernement a la responsabilité de protéger la santé de la population tout en reconnaissant les conséquences d’une telle mesure pour les professionnels qui opèrent dans ce domaine. Mieux, a-t-il précisé ces secteurs d’activités comportent beaucoup de risques de débordement et l’ivresse contrairement aux restaurants où il est plus facile d’appliquer les mesures barrières. Par rapport aussi à la liberté individuelle ou collective, le ministre en charge de la Santé a aussi a dit que l’Etat a créé les conditions pour que la population puisse jouir de ses droits tout en veillant à la santé collective. «L’Etat a l’obligation de protéger le droit à la santé qui est un droit fondamental», a-t-il ajouté.
L’Etat va injecter 75 milliards pour l’acquisition des vaccins attendus au 1er semestre 2021
Par rapport au vaccin, le ministre Ahmed Boto a dit que notre pays s’est inscrit dans la facilité appelée COVAX et les vaccins sont attendus au cours de 1er semestre 2021. Il est prévu, selon le ministre, de vacciner 47% de la population, dont 20% seront pris en charge par ledit plan et 27% par l’Etat. «A travers ce plan, l’Etat a prévu d’injecter près de 75 milliards pour assurer la vaccination», a-t-il annoncé précisant que les cibles prioritaires sont les scolaires, les personnels de santé, les Forces de défense et de sécurité et les personnes âgées. Le ministre Ahmed Boto a dit que le gouvernement n’envisage pas de fermer des marchés, mais préconise le respect des mesures barrières. Il a ajouté ces mesures doivent aussi être respectées au niveau des mosquées. «Le couvre feux ou la fermeture de mosquée n’interviendra que lorsque la situation l’exige ou se dégrade davantage. Les mesures se prennent en fonction de l’évolution de la situation», a-t-il déclaré.
De leurs côté, le représentant de l’OMS, le secrétaire général du ministère de la Santé Publique, le DG du groupement des sapeurs-pompiers ont évoqué de la complémentarité entre le SAMU et les services de protection, Ils sont aussi revenus sur ce qui fait en quelque sorte la différence entre la première et la seconde vague qui, s’explique par la présence de beaucoup de personnes asymptomatiques à côté des personnes à risque comme les personnes âgées ou vulnérables porteurs d’asthme, de tuberculose ou d’hypertension. Le SG du ministère de la Santé Publique a ajouté que le processus d’acquisition des vaccins est très avancé, la création des sites de dépistage volontaire de dépistage est en cours ainsi que l’accès au dépistage et la prise en charge au niveau des hôpitaux.
Mamane Abdoulaye(onep)
30 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Conférence de Presse du ministre des Finances et la mission du FMI sur la 5ème revue du Programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit : La mission du FMI prévoit pour le Niger une croissance économique moyenne de 7% pour les cinq prochaines années
Une mission du Fonds Monétaire International (FMI) a séjourné au Niger du 29 octobre au 12 novembre 2019 dans le cadre à la 5ème revue du programme appuyé de Facilité élargie de crédit. La mission conduite par M. Christoph A. Klingen, chef du Département Afrique au FMI, a eu des discussions approfondies avec le ministre des Finances et son équipe, ainsi qu’avec plusieurs personnalités du pays et les représentants du secteur privé nigérien. Au terme de cette mission du FMI, le ministre des Finances, M. Mamadou Diop et le chef de mission du FMI ont co-animé hier matin à Niamey, une conférence de presse au cours de laquelle les conclusions de cette mission ont été rendues publiques. Les deux personnalités ont aussi répondu à un certain nombre de questions posées par les journalistes. Cette conférence de presse s’est déroulée en présence du Représentant résident du FMI au Niger, M. Mehmet Cangul et des cadres centraux du ministère des Finances.
Dans les relevés de conclusions, la mission du FMI note que la mise en œuvre du programme de reformes du gouvernement a été satisfaisante malgré un environnement difficile. Quant à la croissance économique du Niger, elle est vigoureuse grâce à d’importants projets d’envergure lancés par le gouvernement. En outre, les autorités nigériennes et l’équipe du FMI ont abouti à un accord de principe pour l’achèvement de la 5ème revue du programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit. L’examen de la proposition par le conseil d’administration du FMI pourrait avoir lieu début janvier 2020. Par ailleurs, la mission du FMI a relevé que le gouvernement reste fermement engagé à la mise en œuvre des reformes de son Plan de Développement Economique et Social 2017-2021.
Les efforts de reforme du gouvernement sont louables, et la mise en œuvre de son programme avec le FMI est satisfaisante. En outre, les conclusions de cette mission du FMI précise que la stabilité macroéconomique reste fermement établie, soutenue par une politique budgétaire prudente et une croissance vigoureuse. L'activité économique bénéficie du succès du gouvernement à attirer des investisseurs étrangers et de l'augmentation de l'appui des bailleurs de fonds, ainsi que de bonnes campagnes agricoles, malgré une situation sécuritaire tendue et la fermeture des frontières avec le Nigeria. Selon le rapport de cette mission, la croissance devrait atteindre 6,3% cette année et dépasser en moyenne 7% sur les cinq prochaines années. La construction de l’oléoduc pour le pétrole brut et le démarrage attendu des exportations de pétrole en 2022 constituent une manne pour l'économie. La mission continuera à travailler étroitement avec les autorités nigériennes afin de concevoir des politiques qui maximisent les retombées des grands projets pour l'économie nigérienne.
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Conférence de presse du ministre du Plan, Dr Rabiou Abdou : Mobiliser des ressources techniques et financières pour la mise en œuvre du PDES 2022- 2026
Le ministre du plan Dr Rabiou Abdou, a animé une conférence de presse, dans la matinée du samedi 29 octobre, à l’hôtel NOOM de Niamey, en présence des ministres en charges des Mines, des Finances, des Energies renouvelables, de la Coordinatrice du Système des Nations-Unies au Niger, des partenaires ainsi de la presse nigérienne. La présente rencontre rentre dans le cadre du lancement de la communication sur les tables rondes des investisseurs et des partenaires au développement du Niger pour le financement du PDES 2022-2026 attendu du 5 au 6 décembre prochain à Paris.
Dans son mot introductif, le ministre du Plan, Dr Rabiou Abdou après être réjoui de la tenue de cette conférence, de prime abord a rappelé que le gouvernement avait adopté le 10 juin 2022 le PDES 2022-2026 qui a été élaboré selon une approche totalement participative et inclusive. D’après Dr Rabiou Abdou, le PDES 2022-2026, constitue la deuxième déclination de la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive (SDDCI) Niger 2035, après le PDES 2017- 2021. Ainsi, au cours de ce point de presse, le ministre du plan a fait savoir qu’il s’agira donc de mobiliser des financements auprès des partenaires techniques et financiers et de promouvoir l’investissement du Niger à travers le secteur privé. De ce fait, pour faciliter l’indentification des opportunités d’investissements par les partenaires et les investisseurs, le ministère du Plan a mis en place une banque de projet et programme regroupant l’ensemble de tous les projets publics et privés, jugés structurants pour la mise en œuvre du PDES. Selon les explications du Dr Rabiou Abdou, ladite banque contient plus de 300 projets, sur lesquels une vingtaine fera l’objet d’études de faisabilité complets à présenter à la table à la table ronde. Aussi, ajouta-t-il, le financement du PDES sera assuré par les ressources publiques nationales, «c'est-à-dire le budget de l’Etat, mais également à travers des appuis financiers de nos partenaires au développement ainsi que des investissements du secteur privé national et international » avait déclaré Dr Rabiou Abdou.
En terminant ses propos, le ministre du Plan, Dr Rabiou Abdou a relevé qu’un taux de croissance annuel moyen du PIB de 9,3% et du PIB par habitant de 7,7% sur la période 2022- 2026 au Niger. Pour sa part, la coordinatrice du Système des Nations-Unies au Niger, Mme Louise Aubin, a réaffirmé la volonté des partenaires techniques et financiers à soutenir le Niger pour le développement du pays. Par la même occasion elle a indiqué que les Nations-Unies auront un cadre de coopération avec le Niger pour soutenir les principaux axes de ce PDES.
En somme, il est important de noter que le PDES 2022-2026 est bâti sur plusieurs défis et ambitionne de transformer structurellement l’économicien nigérienne en vue de confronter les bases de son développement. A cette fin, il est structuré autour de trois grands axes stratégiques reflétant dans leur ensemble les principales dimensions du développement durable. Il s’agit notamment, du développement du capital humain, inclusion et solidarité ; Consolidation de la gouvernance, paix et sécurité et de la transformation structurelle de l’économie.
Balkissa Ibrahima
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Conférence de presse du Premier ministre : Ali Mahaman Lamine Zeine fait le point de l’action du gouvernement et du CNSP
Le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine a animé hier une conférence de presse et cela un mois après la mise en place du gouvernement de transition que dirige le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’Etat. Lors de cette première rencontre avec la presse nationale et internationale, le Premier ministre qui était entouré de plusieurs membres du gouvernement s’est essentiellement prononcé sur trois principaux points que sont la sécurité, la situation socioéconomique et financière et la rentrée scolaire au niveau de tous les segments de l’enseignement de notre pays.
Le premier ministre a introduit son interaction avec la presse par une pensée pieuse et des prières pour toutes les personnes victimes (civiles et militaires) du terrorisme et pour le repos de leurs âmes. Il a souhaité un prompt rétablissement aux victimes des tirs à balles réelles devant l’ambassade de France à Niamey, ‘’des balles qui ne provenaient absolument pas de nos FDS nigériennes’’ a précisé le Premier ministre. Après avoir exprimé les remerciements et les salutations du CNSP et du gouvernement aux populations nigériennes pour leur soutien massif constant et permanent depuis les évènements du 26 juillet, M Ali Mahaman Lamine Zeine a exhorté les Nigériens à maintenir la cadence de soutien tout en le faisant dans la paix, la non-violence, le respect de la personne humaine à l’égard de qui que ce soit. Le soutien des populations n’est autre que la manifestation d’un espoir et d’une espérance d’un changement radical.
Les FDS préservent l’intégrité territoriale du Niger malgré les mensonges distillés
Abordant le point sur la sécurité, le Premier ministre a salué le travail qui est en train d’être abattu par les FDS nigériennes depuis un mois pour assurer la sécurité de tous et sur l’ensemble du territoire, travail qui se solde chaque jour par des victoires éclatantes jamais égalées sur les groupes armés terroristes, démentant toutes les allégations véhiculées par certaines sources étrangères. « Le gouvernement et le CNSP travaillent ensemble et aujourd’hui les FDS préservent l’intégrité territoriale du Niger malgré les mensonges distillés tendant à faire croire à l’opinion qu’elles ont abandonné la lutte contre le terrorisme pour s’emparer du pouvoir. Ce qui n’est pas exact », a martelé le Premier ministre ajoutant que sur la sécurité « nous avons consacré l’ensemble de notre énergie pour protéger les citoyens nigériens et tous ceux qui vivent sur notre territoire ».
Evoquant la situation socioéconomique et financière, M Ali Mahamane Lamine Zeine a expliqué que le gouvernement a focalisé ses efforts pour bien analyser la situation qui est caractérisée par un endettement étouffant pour une économie comme la nôtre. Et pour cause, « le Niger traine une lourde dette interne et externe de 5200 milliards F CFA », a indiqué le premier ministre, également ministre de l’Economie et des finances dont 3200 milliards de dette extérieure et environ 2000 milliards de dette intérieure. Faisant le parallèle, le Premier ministre a rappelé que le Niger, qui n’a jamais égalé un tel niveau d’endettement, avait une dette de 1100 milliards de dette extérieure en 2000, et 295 milliards de stock de dette intérieure. En 2010, la dette extérieure du Niger était de moins de 300 milliards et une dette intérieure de moins de 2 milliards FCFA. Face à ce surendettement criard, le Niger se trouve avec un service de la dette annuel de 850 milliards F CFA.
Le gouvernement mettra en œuvre un programme de résilience pour la sauvegarde de la patrie
S’agissant du paiement de salaire, le gouvernement a mobilisé les recettes internes qui ont permis de payer les salaires de deux mois, malgré l’embargo total imposé au pays. Pour pallier la nouvelle situation créée, les services du Ministère de l’Economie et des finances sont à pied d’œuvre pour élaborer la loi de finance rectificative pour intégrer les éléments nouveaux et enlever tout ce qui est superfétatoire. A cela s’ajoutera le programme de résilience pour la sauvegarde de la patrie intégrant tous les besoins des Nigériens pour sortir ensemble de la situation créée par l’embargo injuste, illégal, inhumain et inacceptable de la CEDEAO.
En évoquant la question sur la rentrée scolaire, le premier ministre a rassuré que «toutes les dispositions sont prises pour que le gouvernement soit en mesure d’assurer une très bonne rentrée au niveau supérieur, secondaire».
Le Premier ministre, M Ali Mahaman Lamine Zeine a répondu sans tabou à toutes les questions de la presse sur les actions de son gouvernement sous la conduite du Président du CNSP, le Général Abdourahamane Tiani. De la question sécuritaire aux menaces d’intervention de la CEDEAO et ses sanctions injustes et inhumaines, en passant par le paiement des salaires, le rapport avec la France dont l’ambassadeur refuse de quitter le territoire, ou encore les forces françaises stationnées au Niger, la médiation algérienne, les échanges avec la CEDEAO, les dossiers juridico-économiques et politiques, rien n’a été occulté dans cette première rencontre du primo avec les média fortement mobilisés à l’invitation de l’équipe de la communication de Ali Mahaman Lamine Zeine.
Réagissant à la fermeture des frontières, le Premier ministre a souligné que deux sont plus ou moins fermées et cela dénote de l’effort du gouvernement pour permettre qu’il y ait un approvisionnement. Même avec les pays qui ont fermé leurs frontières, les efforts se poursuivent a-t-il dit. Les salaires sont en train d’être payés et les efforts du gouvernement face aux embargos c’est d’arriver à les faire lever. Sur ce point, une bataille judiciaire est déjà engagée avec le dépôt des plaintes à l’UEMOA et la CEDEAO face à des sanctions inédites et très inhumaines où on impose des sanctions sur tout y compris les vivres et les médicaments, a fustigé le Premier ministre. « Mais l’Etat va continuer de mobiliser par des moyens légaux les ressources pour faire face aux effets des sanctions », a fait savoir M Lamine Zeine qui reconnait les défis mais dit que les autorités sont déterminées à aller de l’avant sans faiblesse. Relativement aux mesures d’atténuation, le Premier ministre a annoncé que le ministre du Commerce est chargé d’assurer la disponibilité des vivres et de procéder à la vente à prix modéré dans les zones nécessiteuses. Sur le retour prochain de l’ancien opposant politique Hama Amadou, le Premier ministre a salué cela, ajoutant qu’il est une grande personnalité dont il estime être normal qu’il rentre au pays pour participer à l’effort de mobilisation de toutes les énergies du pays.
Au-delà de ce cas spécifique, le gouvernement est instruit de décrisper la situation en libérant tous les prisonniers politiques. Un dialogue inclusif sera organisé pour discuter de toutes les questions intéressant la vie de la Nation. Pour le Premier ministre, il s’agit de refonder notre pays, notre Nation et la détermination est sans faille. Et tout le monde prendra part au dialogue, a promis le Premier ministre. Sur la question énergétique, M Lamine Zeine a regretté que le Nigeria s’associe à une telle entreprise de démolition de son voisin qui lui a tout donné, y compris du sang de son peuple. Mais les discussions continuent du côté du Nigeria avec les délégations qui sont venues et vis-versa. « L’approvisionnent en énergie électrique est un aspect purement commercial entre deux sociétés. La coupure n’est pas acceptable, c’est un accord commercial que le Nigeria a foulé du pied », a rappelé le Premier ministre.
‘’Les échanges en cours devraient permettre que ces forces (ndlr : françaises) se retirent très rapidement de notre pays’’
Par rapport au plan algérien de sortie de crise, Ali Lamine Zeine a salué les efforts du pays de Houari Boumediene l’Algérie. Il a dit avoir promis au diplomate algérien en poste à Niamey que la proposition de son pays sera examinée avec toute la diligence au temps opportun. Sur le départ des forces françaises du Niger, le Premier ministre a rappelé que les accords ont été dénoncés, ce qui veut dire que ces forces sont dans une position d’illégalité et les échanges en cours devraient permettre que ces forces se retirent très rapidement de notre pays. Relativement à l’ambassadeur de France déclaré persona non grata, le Premier ministre a estimé que le personnage n’a pas eu le comportement adéquat en tant que diplomate. Le Premier ministre a indiqué avoir personnellement demandé au ministre des Affaires étrangères d’envoyer un courrier officiel pour inviter ce diplomate à venir échanger pour aboutir éventuellement à un règlement, à une désescalade, avec une fin de non-recevoir de sa part. Toute chose qui constitue un comportement de mépris qui n’est pas acceptable a martelé le Premier ministre. « Toutes les mesures qui doivent être prises envers un diplomate manquant au devoir de sa charge le sont et nous attendons simplement que ce partenaire non valable quitte notre pays le plus rapidement possible », a précisé M. Mahaman Ali Lamine Zeine ajoutant que la question de l’ouverture des frontières n’a rien à voir avec le départ prochain de l’ambassadeur de France.
S’agissant des audits, « les instructions sont données, pas pour faire la chasse aux sorcières, mais pour savoir l’usage qui a été fait des ressources publiques. Vous pouvez compter sur nous », a assuré le Premier ministre. Evoquant la question du sort réservé aux dossiers des inspections d’Etat, des rapports de la Cour des Compte et tout ce qui est en lien avec la gestion des biens publics, M. Mahaman Ali Lamine Zeine a promis que la justice sera saisie pour les examiner tout en acceptant le droit aux personnes concernées d’exercer leurs droits contradictoires. « Le gouvernement de Tiani est conscient qu’il n’a pas droit à l’erreur face à son engagement surtout lorsqu’il s’agit de protéger les deniers publics qui sont des biens du peuple, d’assurer la sécurité des personnes et de leur biens et la souveraineté nationale », a martelé le Premier ministre. (Nous y reviendrons).
Zabeirou Moussa(onep)
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Conférence de presse du Premier ministre (suite et fin) : « La durée de la transition annoncée par le CNSP est un plafond et non d’une durée fixe (…) il appartiendra aux acteurs du dialogue national d’en décider exactement », a déclaré M. Ali Mahaman Lami
Le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine a animé, le lundi 4 août dernier, une conférence de presse et cela un mois après la mise en place du gouvernement de transition que dirige le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’Etat. Lors de cette première rencontre avec la presse nationale et internationale, le Premier ministre qui était entouré de plusieurs membres du gouvernement s’est essentiellement prononcé sur trois principaux points que sont la sécurité, la situation socioéconomique et financière et la rentrée scolaire au niveau de tous les segments de l’enseignement de notre pays.
Au cours des échanges avec les medias, le Premier ministre a répondu, sans tabou à toutes les questions. Ainsi relativement au drapeau russe brandi lors des manifestations de soutien au CNSP, M. Ali Mahaman Lamine Zeine a annoncé que le Chef de l’Etat a instruit clairement tous les ministres de mener des sensibilisations de manière à ce que tous les Nigériens manifestant portent uniquement le drapeau du Niger.
Par rapport aux négociations avec la CEDEAO, le Premier ministre a rappelé que l’institution sous régionale a posé trois conditions au Niger à savoir : faire preuve d’ouverture, de disponibilité, voir l’ancien Président de la République et donner une idée de la durée de la transition. A ce niveau précis, le Premier ministre a rappelé que le Chef de l’Etat a été clair en soulignant que la transition n’excédera pas trois ans. « Il s’agit d’un plafond et non d’une durée fixe », a fait remarquer M. Lamine Zeine précisant qu’il appartiendra aux acteurs du dialogue national d’en décider exactement du temps qu’il faut. Il a précisé que les échanges se poursuivent avec bon espoir qu’avec la contribution des bonnes volontés qui se sont manifestées, un terrain d’entente sera très rapidement trouvé avec le Niger qui a été lourdement sanctionné et en toute illégalité, illégitimité et inhumanité.
« Or, le traité de la CEDEAO n’a nulle part prévu cette batterie de mesures comme celles prises par l’organisation avec la fermeture des frontières, les gels des avoirs, les embargos sur les médicaments et les vivres et même une menace d’intervention armée contre un Etat membre », a dénoncé le Premier ministre, estimant qu’il est nécessaire de maintenir les échanges. M. Zeine a en outre précisé que le Niger a reçu quatre missions et lui-même a envoyé une mission à l’extérieur avec l’espoir que très rapidement la solution sera trouvée. Si intervention militaire, il devrait y avoir, le Premier ministre a été clair, le Niger a pris toutes les dispositions, il est prêt à se défendre face à cette guerre injuste. Mais il estime que la raison prévaudra du côté des seuls trois ou quatre pays, sur quinze, partisans de cette intervention militaire.
Le Niger va évaluer ses dettes et procéder à leur rénégociation
Sur la question de la dette, le Premier ministre a fait la genèse depuis 2004, date à laquelle le Niger est entré dans le club de Paris avec le PPTE (Pays Pauvres très Endettés) et le club de Londres. Le Niger a une dette à trois compartiments à savoir la multilatérale, la bilatérale avec les pays membres du club de Paris et la bilatérale avec les pays non membres du club de Paris. La dette a totalement été annulée a-t-il indiqué tout en donnant les détails des prêts de cinq pays et les usages qui ont été faits. « Et jusqu’en 2010, il ne restait pratiquement rien des dettes de ce genre et de la dette multilatérale. Mais par la suite, il y a eu une sorte de ré-endettement », a-t-il indiqué et c’est ce qui a amené le pays à atteindre le chiffre de 5200 miliards actuellement. « Les instructions ont été données au ministre délégué de faire très rapidement une évaluation stricte et de procéder à une renégociation de ces dettes », a annoncé le Premier ministre. A la question de savoir si le Niger continuera à payer ces dettes, Lamine Zeine a indiqué que si le Niger mobilise assez pour assurer ses dépenses de souveraineté, rien ne lui empêchera d’honorer ses engagements vis-à-vis de ses partenaires.
A propos des enseignants chercheurs interpellés, le Premier ministre a indiqué que le problème sera très rapidement réglé. (NDLR : les enseignants chercheurs ont été libérés dans la journée du lundi 4 septembre). Sur l’audit du dossier du pétrole, M Ali Lamine Zeine a fait savoir que l’audit est déjà commandité tout en précisant que les évènements du 26 juillet n’ont aucun lien avec. Les FDS ont agi pour sauver le pays qui était au bord de l’éclatement du fait de la situation sécuritaire très préoccupante. Rebondissant sur la menace d’intervention de la CEDEAO, le Premier ministre a rappelé que le Niger a toujours été un pays de paix et un vecteur d’intégration des peuples de toute son existence. Il a illustré ses propos en s’appuyant sur les mérites de tous les dirigeants du Niger qui, chacun en ce qui le concerne et à sa manière, a porté sa pierre à l’édifice.
Sur la reprise des travaux du barrage de Kandadji, le Premier ministre a été clair : « les évènements en cours actuellement avec la coupure de l’approvisionnement du courant opérée par le Nigeria nous poussent à accélérer le processus », a-t-il déclarant. Il a indiqué avoir reçu l’ambassadeur de Chine qui l’a assuré que toutes les mesures de sécurité sont prises pour une reprise imminente des travaux.
Zabeirou Moussa (ONEP)
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Conférence de presse du Premier ministre sur le bilan de dix ans de mise en œuvre du Programme de Renaissance
Le Premier ministre, Chef du gouvernement M. Brigi Rafini a animé hier matin une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté le bilan de dix ans de mise en œuvre du Programme de Renaissance. Le Chef du gouvernement a sans tabou répondu à l’ensemble des questions des journalistes. Les membres du gouvernement ont également pris la parole pour donner des détails sur des questions techniques relatives à leurs domaines.
Dans ses propos liminaires, le Chef du gouvernement a rendu un hommage au Président de la République, Chef de l’Etat SE Issoufou Mahamadou non seulement pour lui avoir confié la mission de Chef du gouvernement pendant dix ans, mais aussi pour son leadership ayant contribué à la transformation remarquable du Niger. Il a par ailleurs remercié les membres des équipes gouvernementales qui se sont succédé en apportant leurs contributions dans le cadre de la mise en œuvre du programme de renaissance. Le Chef du gouvernement a également remercié les partenaires techniques et financiers et les humanitaires pour avoir aidé le Niger à relever de nombreux défis dans divers domaines.
M. Brigi Rafini a ensuite indiqué que la présentation du bilan est un exercice entrant dans le cadre du respect des engagements en matière de redevabilité auquel le gouvernement s’adonne chaque année sur la base de bilan de mise en œuvre du programme de renaissance. La particularité du présent bilan, c’est qu’il clôt de deux mandats de SE Issoufou Mahamadou, soit de dix ans de gestion. Ce bilan fait ressortir l’essentiel de ce que retiendra l’histoire dans l’évolution de la situation sociale, politique, économique, et sécuritaire du Niger durant ces mandats. En outre, M. Brigi Rafini a indiqué que le rapport bilan élaboré à la fin de cette période est établi selon une démarche scientifique, de qualité, marquée par l’objectivité dans les analyses et la rigueur dans sa rédaction.
Pour ce qui est des sources, le Chef du gouvernement a rassuré de leur fiabilité et de ce qu’elles mettent en exergue une cohérence entre les données nationales et internationales. «Ce rapport bilan s’appuie sur le rapport partiel élaboré chaque année sur la base des rapports annuels de performance de l’action gouvernementale», rappelle-t-il. M. Brigi Rafini a ajouté que le rapport présente les résultats de la mise en œuvre du programme de renaissance à travers trois volets.
Le premier volet présente un aperçu sur le niveau d’atteinte des cibles qui traduisent des engagements du Président de la République. Le deuxième volet dresse l’évolution de la situation économique et financière à travers l’analyse du cadre macroéconomique et budgétaire ainsi que le développement du secteur privé. Enfin, le troisième volet présente l’évolution des principaux indicateurs par rapport à la situation de référence de 2010 selon les huit axes du programme de renaissance à savoir ‘’Promouvoir la renaissance culturelle’’; ‘’Consolider les institutions démocratiques’’; ‘’Assurer la sécurité des personnes et des biens’’; ‘’Garantir l’accès à l’eau potable pour tous’’ ; ‘’Assurer la sécurité alimentaire à travers l’initiative ‘’3N’’’’; ‘’Développer les infrastructures économiques’’; ‘’Développer les secteurs sociaux’’ et ‘’Promouvoir l’emploi des jeunes’’.
Le Premier ministre a ensuite souligné que l’élaboration de ce bilan intervient dans un contexte sécuritaire préoccupant marqué par des attaques terroristes ayant endeuillé des familles dans certaines zones du Niger. Le Chef du gouvernement a, à cet effet, réitéré le soutien du pays aux familles endeuillées en priant le Tout-puissant pour le repos des âmes des personnes décédées avant de souhaiter un prompt rétablissement aux blessés. Il a aussi rendu un vibrant hommage aux Forces de Défense et de Sécurité qui veillent nuit et jour à la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire du pays. M. Brigi Rafini a confié que le bilan indique que les efforts réalisés ont permis d’enregistrer des avancées significatives malgré un contexte de mise en œuvre tributaire d’énormes défis.
«Si nous avons réalisé des progrès remarquables dans la gestion des affaires publiques, c’est grâce à la vision et au leadership du Président de la République SE Issoufou Mahamadou, à l’engagement du gouvernement, et à l’adhésion des Nigériens au programme de renaissance» dixit M. Brigi Rafini
{xtypo_quote}«La dynamique soutenue de création de richesses, a contribué au recul progressif de la pauvreté notamment dans le monde rural», déclare M. Brigi Rafini {/xtypo_quote}
Sur le plan économique, le Chef du gouvernement a confié que le Niger a été résilient face aux différents chocs. «La dynamique soutenue de création de richesses, a contribué au recul progressif de la pauvreté notamment dans le monde rural», a soutenu M. Brigi Rafini précisant que les progrès accomplis ressortent dans les analyses internationales. Il a aussi rappelé que les ressources intérieures et extérieures mobilisées ont permis non seulement de faire face aux menaces sécuritaires, de consolider les institutions démocratiques, mais aussi d’investir dans les
infrastructures routières, énergétiques, de télécommunications, urbaines, dans l’initiative ‘’3N’’, dans le développement humain, l’éducation et la santé ainsi que dans la création des emplois pour les jeunes. Sur un tout autre plan, le chef du Gouvernement a mentionné que la mise en œuvre du programme de renaissance a reposé sur la promotion de dialogue inclusif sur le plan social, politique ayant permis d’assurer la stabilité du pays, de défendre l’intégrité du territoire, de réussir l’organisation des différents scrutins, de poser les bases de la transformation structurelle de l’économie du Niger.
S’agissant du développement rural, la mobilisation de l’eau, l’aménagement des espaces cultivables et l’amélioration de la productivité des écosystèmes dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative ‘’3N’’, ont permis de renforcer le système de production agro-sylvo-pastorale. Cela, dit-il, a permis de mettre les populations du Niger à l’abri des famines compte tenu des sècheresses cycliques. Le Premier ministre a aussi souligné les progrès significatifs enregistrés dans plusieurs domaines, notamment la hausse des effectifs d’élèves à différents niveaux, l’amélioration de l’espérance de vie à la naissance, la baisse de la mortalité maternelle et infantile, l’amélioration de l’accès à l’eau potable particulièrement en milieu rural, la création des milliers d’emplois permanents et temporaires.
Cependant le Chef du gouvernement a reconnu que des défis rencontrés ont entravé la mise en œuvre des certaines actions. «Si nous avons réalisé des progrès remarquables dans la gestion des affaires publiques, c’est grâce à la vision et au leadership du Président de la République SE Issoufou Mahamadou, à l’engagement du gouvernement et à l’adhésion des Nigériens au programme de renaissance», a déclaré M. Brigi Rafini.
Il a enfin notifié que ce rapport bilan sera sans doute une mémoire décennale et une source pérenne d’informations sur l’action gouvernementale, une expérience vécue qui pourrait être capitalisée et servir utilement à l’avenir.
13.071,3 milliards FCFA de ressources internes et externes mobilisés
Le coordonnateur de la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG), M. Abdoulahi Garba a présenté le bilan à travers des chiffres à l’appui concernant les actions réalisées pendant les dix ans de mise en œuvre du programme de renaissance. Il ressort de cette présentation du coordonnateur de la CAPEG que
l’évolution du cadre macroéconomique est caractérisée entre autres par le dynamisme de l’économie à travers le taux de croissance annuelle de 5,8%, l’élargissement de la classe moyenne en 2011 à 27,1% en 2019, la réduction de la pauvreté de -1% par an. Pour ce qui est de la situation budgétaire, les recettes fiscales ont progressé de 8,1% en moyenne depuis 2011 ; les ressources extérieures sont de 643 milliards en moyenne annuelle, tandis que l’accroissement moyen des dépenses courantes est d’environ 8,9% sur la période 2011-2020.
S’agissant des crédits à l’économie, ils sont de 1.014 milliards en 2020 contre 404 milliards en 2011. Les ressources internes et extérieures mobilisées sont évaluées à plus de 13.071,3 milliards soit un taux de réalisation de 96,3%.
Parlant du développement du secteur privé, il a été relevé l’amélioration du climat des affaires avec un gain de 42 rangs dans le classement mondial du Doing Business de 2019 ; une augmentation du nombre d’entreprise avec la création de 38.139 entreprises et 183 agréments relatifs au code des investissements ont été accordés.
13 nouvelles représentations diplomatiques créées
Dans le volet relatif à la renaissance culturelle, d’importantes réalisations ont été opérées dans les domaines de la modernisation sociale, de la modernisation politique, de la modernisation économique.
Du point de vue de la poursuite de la consolidation des institutions démocratiques, il ressort du fonctionnement des institutions de la République, l’organisation réussie des élections générales ; la promotion des libertés publiques à travers laquelle il a été autorisé 1.356 ONG, 929 associations et 82 partis politiques à exercer. Le respect de la liberté de presse a permis la dépénalisation des délits commis par voie de presse et le Niger est aussi passé dans le classement des Reporters sans frontière du 106ème rang en 2010, au 57ème rang en 2020.
En ce qui concerne la justice et les droits humains, il a été enregistré l’amélioration de l’accès aux services judiciaires consécutive à la dotation des services en personnel adéquat et en infrastructures appropriées.
Dans le domaine de la diplomatie, le Niger a créé 13 nouvelles représentations diplomatiques. Le leadership du pays a été reconnu à l’international avec notamment l’élection du Niger comme membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies ; l’organisation de la Conférence UA 2019 et l’attribution de plusieurs prix et reconnaissances au Président de la République.
Par rapport à la sécurité des personnes et des biens, on peut noter le renforcement conséquent des capacités des FDS ; les initiatives pour la paix dans les milieux exposés ; la défense et la préservation de l’intégrité du territoire.
22.370 équivalents points d’eau modernes mis en service
Sur la question de l’accès à l’eau potable pour tous, il a été mis en service 22.370 éqPEM. Le taux de couverture géographique a progressé de +5%, tandis que celui d’accès théorique de +4%. Le taux de desserte est de 99% en 2020 contre 73,75% en 2010 (cible programme de renaissance 95% atteinte en 2018) tandis que la population desservie est passé de 1,9 millions de personnes en 2010 à 3,9 millions en 2020.
S’agissant du volet sécurité alimentaire à travers ’’I3N’ ’, le volume d’eau mobilisé a est de +44%; les superficies irriguées en 2020 sont de 207.789 ha ; la production irriguée est 1.032.023 tonnes en 2020 contre 169.166 tonnes en 2011. Quant à la production céréalière pluviale, elle est passée de 3,6 millions de tonnes en 2011 à 5,5 millions de tonnes en 2020. La production de viande, elle est passée de 80.307 tonnes en 2011 à 128.526 tonnes en 2020. A cet effet, il faut préciser que deux cibles de OMD sont atteintes à savoir la réduction de moitié de nombre de personnes qui souffrent de la faim et à la réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans.
1.223,66 km des nouvelles routes bitumées et 2.448,28 km de routes rurales réalisées
Dans le cadre du développement des infrastructures économiques, il a été réalisé dans le domaine routier, 1.223,66 km des routes bitumées ont été construits et 862,25 km réhabilités. Pour les routes rurales 2.448,28 km ont été réalisés et 493 km réhabilités.
Dans le domaine de Médias et de TIC, il y a 14 centres de couverture des zones d’ombre et plus 100 radios communautaires. Le taux de couverture TIC est passé de de 54% en 2010 à 92,19% en 2020, pour une cible du programme de renaissance de 100%.
En ce qui concerne le secteur du pétrole, il a été observé la stabilisation du prix intérieur avec d’importants investissements en capacités. Dans le domaine de l’énergie, le taux d’accès des ménages a progressé de + 6%, tandis que la puissance installée a plus que doublé avec 410MW en 2020. Pour le secteur des mines, il est observé une baisse de la production de l’uranium (-43,5%) compte tenu de la baisse des cours mondiaux tandis que la production d’or est affectée par le problème de maitrise de la production artisanale.
118.775 emplois créés chaque année dont 20,76 % permanents
Dans les secteurs sociaux aussi, il a été enregistré des avancées significatives concernant les enseignements primaire, secondaire, supérieur, professionnel et technique. Le Secteur de la santé a connu l’amélioration de taux de couverture de 52,74%, l’amélioration de l’offre et des services, la baisse de taux de mortalité maternelle et infantile. Le domaine de la jeunesse et des sports a également bénéficié des appuis considérables ayant permis aux sportifs nigériens d’obtenir des résultats appréciables. Par ailleurs, dans le secteur de l’emploi, il a été créé en moyenne annuelle 118.775 emplois avec 20,76 % d’emplois permanents et 79, 24% d’emplois temporaires.
Laouali Souleymane
31 mars 2021
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Conférence de Presse du président de la CENI sur l’Enrôlement biométrique : 7.678 personnes déployées sur le terrain pour les opérations d’enrôlement
Huit (8) jours après le démarrage effectif de l’enrôlement biométrique dans la zone 1 composée des régions d’Agadez ; Dosso ; Tahoua et Tillabéry, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Me Issaka Souna a jugé utile d’informer l’ensemble des Nigériens à travers une conférence de presse qu’il a animée hier matin, au siège de l’institution à Niamey, sur le déroulement de ces opérations complexes. En effet c’est la première fois que le Niger expérimente l’élaboration d’un fichier électoral biométrique pour le scrutin de 2021. Ce qui est salutaire dans la mesure où cela permettra à notre pays de disposer d’un fichier électoral fiable pour la consolidation des acquis démocratiques en matière électorale. Cette conférence de presse axée sur la thématique « Enrôlement biométrique : enjeux et défis » s’est déroulée en présence des commissaires de la CENI.
Dans son mot introductif, le président de la CENI, Me Issaka Souna a précisé que l’enrôlement biométrique de la Zone 1 a démarré le 15 octobre 2019 conformément à l’annonce faite par la CENI lors de la dernière réunion du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP). Cet enrôlement biométrique permettra à la CENI d’élaborer un fichier électoral. Toutefois, face à un certain nombre de réalités, la CENI a tenu à informer les Nigériens et Nigériennes concernant les mesures prises pour parfaire l’organisation sur le terrain. En effet, pour ce qui est de l’organisation matérielle, le président Souna a souligné que l’institution qu’il dirige se félicite de la formation et de l’installation des commissions administratives dans les régions concernées, de la mise en place des comités de vigilance qui siégeront aux côtés des opérateurs d’enrôlement. Me Issaka Souna a relevé que le déploiement des kits et du personnel d’enrôlement biométrique dans la zone 1 a été effectif à 100% et le dispositif est opérationnel en dépit de quelques difficultés en cours de résolution. En outre, le président de la CENI a rappelé que les audiences foraines pour la délivrance des pièces d’état-civil aux citoyens en âge de voter se poursuivent jusqu’au terme des opérations d’enrôlement biométrique. A ce jour, le déploiement des kits et du personnel se présente ainsi : nombre de communes des régions de la zone1 : 147 ; nombre de communes de l’aire 1 de la zone1 : 28 ; personnel déployé : 7.678 personnes ; nombre de Centres d’Enrôlements et de Vote (CEV) de la zone1 : 10.277 ; nombre total de kits déployés : 2.877.
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Conférence de presse du président de la CENI sur le résultat provisoire de l’enrôlement biométrique des nigériens de l’extérieur.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI), se réjouit de l’opportunité que lui offre la présente cérémonie pour vous présenter le résultat des opérations d’enrôlement biométrique des nigériens de l’extérieur.
L’enrôlement des nigériens de l’extérieur a démarré le 15 octobre 2022 et a pris fin quinze jours après pour l’ensemble des 15 pays retenus selon les critères arrêtés par le Comité tripartite Ministère de l’Intérieur, Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération et la CENI, et qui sont : l’Algérie, le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, la République Fédérale du Nigeria, le Royaume du Maroc, le Sénégal, le Tchad, le Togo, la Belgique, la France, les États-Unis.
Les opérations d’enrôlement se sont déroulées dans des conditions optimum de préparation et d’exécution dans la quasi-totalité des pays concernés.
Ces opérations ont été massivement soutenues par l’administration diplomatique tant au niveau central que dans les différentes représentations diplomatiques, les hauts conseils des nigériens de l’extérieur, les commissions administratives mises en place pour la circonstance ainsi que les associations nigériennes et les médias très actifs et disponibles. Les partis politiques en particulier ont été très présents, actifs et disponibles. Ils ont brillé par leur capacité de mobilisation, de sensibilisation et de générosité.
Au nom de la CENI, je leur adresse nos félicitations et reconnaissances pour cet exemple de mobilisation très enthousiaste de nos compatriotes de la diaspora.
Je n’oublie pas l’abnégation et l’engagement de l’ensemble du personnel, des superviseurs, cadres et délégués déployés par la CENI et qui s’est dépensé sans compter.
Le Comité de Veille mis en place au bureau central a joué un rôle déterminant qui a permis de répondre aux alertes, sollicitations des différentes missions, mais encore et même d’office pour apporter toutes les corrections aux disfonctionnements et/ou retards sur le terrain. Les réponses logistiques, techniques, matérielles et financières ont été apportées dans les meilleurs délais possibles et se sont révélées efficaces.
Au total, la mise en œuvre de l’opération envisagée a concerné 15 pays, 560 opérateurs d’enrôlement et transcripteurs, 215 CEV, 400 kits biométriques.
Les résultats obtenus à l’issue des différentes opérations se présentent comme suit :
PAYS |
Nombre de CEV |
Nombre de kits |
NOMBRE DE PERSONNES ENROLEES |
||
HOMMES |
FEMMES |
TOTAL |
|||
Algérie |
15 |
15 |
2 275 |
543 |
2 818 |
Benin |
22 |
28 |
19 740 |
9 232 |
28 972 |
Burkina Faso |
4 |
5 |
1 574 |
431 |
2 005 |
Cameroun |
7 |
10 |
8 060 |
1 234 |
9 294 |
Cote D'ivoire |
41 |
64 |
52 748 |
9 961 |
62 709 |
Ghana |
38 |
57 |
26 815 |
10 187 |
37 002 |
Mali |
7 |
7 |
1 356 |
349 |
1 705 |
Maroc |
5 |
5 |
480 |
191 |
671 |
Nigeria |
23 |
29 |
24 499 |
13 037 |
37 536 |
Sénégal |
9 |
9 |
3 524 |
460 |
3 984 |
Tchad |
6 |
6 |
1 485 |
485 |
1 970 |
Togo |
26 |
32 |
22 800 |
12 799 |
35 599 |
Total Pays Africains |
203 |
267 |
165 356 |
58 909 |
224 265 |
Belgique |
1 |
1 |
380 |
254 |
634 |
France |
4 |
4 |
843 |
551 |
1 394 |
Usa |
2 |
2 |
735 |
261 |
996 |
TOTAL AUTRES PAYS |
7 |
7 |
1958 |
1066 |
3 024 |
TOTAL GENERAL |
210 |
274 |
167 314 |
59 975 |
227 289 |
On a noté une évolution significative entre le recensement ainsi réalisé et celui de 2015, avec des écarts différents d’un pays à l’autre.
Les données ainsi collectées seront dans les tous prochains jours soumis aux épreuves de dédoublonnage, arbitrage, différents recoupements et exercices biométriques adéquats par les services compétents de la direction du fichier électoral biométrique, comme cela a été le cas pour les résultats antérieurs de l’enrôlement à l’intérieur du pays. Les résultats qui en sortiront, constitueront la liste électorale provisoire qui fera l’objet d’un affichage au terme duquel les corrections, réclamations et autres demandes seront examinées dans le cadre du contentieux dit de la liste électorale. La liste finale sera donc celle que les différentes analyses et confrontations via le contentieux auront déterminée.
Ces opérations nous le reconnaissons volontiers et les partis politiques avec nous, se sont bien déroulées. Il faut également ajouter que les efforts pour le financement, la logistique et la gestion de cette étape ont été parfaitement orchestrés.
Que tous les partenaires et toutes les personnes qui se reconnaissent dans l’effort commun ayant abouti à ce résultat appréciable reçoivent les plus sincères remerciements de la CENI.
Je vous remercie
Source : https://ceniniger.org/
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Conférence de presse du président de la République : Les terroristes mieux traités que les opposants politiques
Le 25 février 2022, le président de la République, Bazoum Mohamed, a animé, au centre de Conférences Mahatma Gandhi,une Conférence à laquelle étaient conviés des représentants de toutes les couches socio professionnelles et des partis politiques. Au cours de cette Conférence des cadres que beaucoup ont qualifiée de monologue, puisque seul le Chef de l’Etat a parlé, les nigériens retrouvent le même Bazoum avec son franc-parler même quand il veut convaincre les nigériens du faux, avec également ses excès qu’on lui connait. Sinon, comment peut-on dire que Barkhane a été une réussite au Mali et que cette même Barkhane qui a lamentablement échoué au Mali peut sécuriser le Niger et son peuple ? Manifestement, l’essentiel pour lui était de venir dire ce qu’il avait à dire, peu importe ce que pensent et vivent les nigériens qui n’ont jamais d’ailleurs été une préoccupation majeure pour les militants du PNDS. Des contre- vérités ont été dites, notamment l’occultation volontaire des exécutions publiques opérées dans plusieurs gros villages du Niger et même dans la capitale par le régime de Diori suite au soulèvement du parti SAWABA, la référence de Mahamadou Issoufou et ses camarades, et d’autres choses graves. Tout le discours du chef de l’Etat a tourné autour de la sécurité, conséquemment la recherche de la paix.
C’est dans ce cadre que Bazoum Mohamed, parlant des terroristes, dit avoir « libéré d’autres de Koutoukale qu’on m’a conseillé de libérer lors des réunions du Conseil national de la sécurité ». Ces propos sont tenus par le président d’un pays où la Constitution consacre la séparation des pouvoirs, et où les dirigeants eux-mêmes clament tous les jours l’indépendance de la justice. Propos d’autant plus graves que manifestement pour Mohamed Bazoum, un terroriste mérite plus d’égard qu’un homme politique. Pour lui et tous qui pensent comme lui, vaut mieux s’attaquer au pays que critiquer leur régime. Il ne l’a pas dit. Il a fait plus. Il l’a montré à travers la libération de ceux qui ont pris les armes contre les nigériens, ceux qui ont massacré des nigériens, incendié, endeuillé et brisé des familles dans la quasi-totalité des régions du Niger. Sauf que c’est pour la recherche de la paix. C’est ce qu’il a dit. Nul peut donc savoir si telle est ou non son intention. Il faut donc lui accorder le bénéfice du doute. Sans paix, on ne peut rien bâtir, la vie même devient brève et aucune activité industrieuse n’est possible.
Alors, si le chef de l’Etat peut libérer des prisonniers pour la recherche de la paix et de la cohésion sociale, il est tout aussi indispensable et opportun que les centaines de prisonniers politiques qui croupissent dans les différentes prisons du Niger dont des figures iconiques de la politique nigérienne soient libérés pour participer aux efforts de recherche de la paix. Les nigériens ont écouté Bazoum, ils attendent de voir s’il préfère vraiment celui qui détruit le Niger à celui qui critique leur régime.
Bisso
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Conférence de presse du président du comité d’organisation de la fête Diffa N’glaa : «L’essentiel des chantiers indispensables pour la tenue de la fête Diffa N’glaa sont entièrement achevés», déclare M. Abdou Lawal Marouma
A l’issue des deux jours de périple sur les différents chantiers majeurs de Diffa N’glaa, le président du comité d’organisation de la fête tournante Diffa N’glaa, M. Abdou Lawal Marouma a animé le samedi 9 janvier 2021, dans la salle de réunion de la Mairie de Diffa, une conférence de presse. Devant la trentaine de journalistes en visite de presse sur les différents chantiers du programme de modernisation de la capitale du Manga, M. Abdou Lawal Marouma a donné les détails nécessaires par rapport à l’évolution du programme Diffa N’glaa. En dehors de la voirie urbaine qui connait jusque-là, un bas taux de réalisation, soit 45% à la date du 9 janvier 2021, tous les autres édifices sont à un taux d’exécution qui varie de 75% à 100%. Ce qui fait dire au président du comité d’organisation que l’essentiel des chantiers indispensables pour la tenue de la fête Diffa N’glaa sont entièrement achevés.
Le programme de Diffa N’glaa présente un défi majeur au regard du contexte sécuritaire dans lequel se trouve la région depuis 2015. En plus de la situation sécuritaire, la pandémie à coronavirus a compliqué le contexte. Mais, cet état de fait n’a point empêché les autorités du Niger à faire en sorte que la ville de Diffa bénéficie, au même titre que les autres chefs-lieux de régions, des infrastructures de modernisation à même transformer de façon substantielle le visage de la capitale du Manga. C’est ainsi qu’à la date du 9 janvier 2021, le niveau d’exécution de l’ensemble des travaux programmés dans le cadre la fête tournante de Diffa N’glaa se présente ainsi.
Les travaux de construction de la nouvelle case de passage présidentielle de Diffa entièrement sont achevés avec un taux d’exécution de 100%. Les équipements sont fournis et un groupe électrogène d’une puissance de 150 KVA est déjà installé pour assurer la continuité de la fourniture électrique en cas de coupure. En ce qui concerne les travaux de réhabilitation de l'ancienne case de passage présidentielle lot n°1, ceux-ci sont également terminés à 100%. Il ne reste plus qu’à réceptionner ce bâtiment bien équipé qui servira de résidence pour le gouverneur. Quant au lot n°2 de l’ancienne case présidentielle, il est exécuté à hauteur de 95%. De l’avis du président du comité d’organisation de la fête Diffa N’glaa, sa réception interviendra dans 10 jours.
Il en est de même pour des travaux tels que la réhabilitation de la case de passage ministérielle ; la construction de la tribune officielle de Diffa ; la réhabilitation du stade régional lot n°1 ; l’aménagement de l’espace et monument place des martyrs à Diffa ; la construction du nouveau portique ; la construction d’un salon d'honneur à l'aéroport de Diffa ; l’aménagement du rond-point carrefour de la Gendarmerie ; la réhabilitation et l’extension de la maison de la culture de Diffa Lot N°2 ; la construction d'une villa ministérielle VIP à Diffa (Villa ARCEP) ; la construction d'une villa ministérielle VIP à Diffa (Villa NIGELEC) ; la construction des deux villas ministérielles VIP à Diffa
( Villa CNSS ) ; la construction d'une villa ministérielle VIP à Diffa ( Villa SONIDEP) ; la construction d’un pavillon d'urgence et d’une banque de Sang au Centre hospitalier régional de Diffa ; la réhabilitation du palais chef canton de la Komadougou ; la réhabilitation et l’extension de la grande mosquée de vendredi ; la réhabilitation de l’hôtel du 18 décembre ; de la résidence du Secrétaire général du gouvernorat ; du palais de justice de Diffa ; la réhabilitation et l’extension de l’ORTN ; la construction d'une villa ministérielle VIP à Diffa ( Villa NIGER TELECOMS ) ; la construction d’une aérogare , d’un local technique à l'Aéroport de Diffa etc. Tous ces chantiers dont la liste est loin d’être exhaustive sont réalisés à un taux d’exécution de 100% pour la plupart et équipés.
Un niveau décaissement de 12 milliards de FCFA, à la date du 9 janvier 2021
S’agissant spécifiquement des travaux au niveau de l’aéroport de Diffa, le président du comité d’organisation de la fête Diffa N’glaa a précisé que l’entreprise a pris l’engagement de livrer les travaux d’aménagement qui consistent à la réalisation d’un parking pour six avions et de l’espace d’accès au salon présidentiel et à l’aérogare passagers le 28 février 2021. Par ailleurs, les travaux d’extension consistent à un élargissement de la piste de 30 m à 60 m et une prolongation de1.800 m à 3.000 m. A la fin des travaux de réhabilitation et d’extension, a dit M. Abdou Lawal Marouma, Diffa aura un aéroport International, car il sera équipé des dernières technologies de l’aviation civile, ce qui le classera en 2èmeposition après celui de Niamey. Toutes les entreprises ayant achevé leurs travaux ont été mises dans leur droit. M. Abdou Lawal Marouma a relevé que le programme Diffa N’glaa est à la date du 9 janvier 2021 à taux de décaissement de 12 milliards de FCFA.
Dans le cadre de l’effort de mobilisation autour du programme Diffa N’glaa, les ressortissants de la région ont construit 27 villas prêtes à être utilisées sur les 116 prévues. Ce nombre pourrait augmenter d’ici la tenue de la fête Diffa N’glaa.
Hassane Daouda, Envoyé Spécial
11 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Conférence de presse du président du Comité de Diffa N’Glaa «Pour l’essentiel tout est fin prêt pour la tenue de la fête», déclare M. Abdou Lawan Marouma
En visite d'évaluation des chantiers de Diffa N’Glaa, le président du comité d’Organisation de Diffa N’Glaa, M. Abdou Lawan Marouma, a animé le dimanche 1er Novembre à Diffa, une conférence de presse. Il s’agit pour le président du Comité de Diffa N’Glaa, à quelque 45 jours du jour J, de rassurer la population que toutes les dispositions ont été prises pour un bon déroulement de cette fête grâce à l’engagement des autorités. Il a par la suite évoqué les points faibles puis salué l’engagement des jeunes et des femmes à participer à l’événement. Lors de ce face à face avec la presse, le président du Comité d’Organisation de Diffa N’Glaa a remercié les médias qui ont pris part à ce voyage de presse qui a permis sans nul doute de faire découvrir à l’ensemble du peuple nigérien et au monde entier l’évolution des préparatifs de la fête tournante du 18 décembre 2020. M. Abdou Lawan Marouma a, par la suite, rappelé que la fête de Diffa est la 7ème de la série des fêtes tournantes appelées aussi appelée Programme de Modernisation des Villes, l’une des déclinaisons du Programme de la Renaissance du Niger initié par le Chef de l’Etat. Et, Diffa bouclera la première série de cette fête sous la mandature du Président Issoufou Mahamadou. «Nous n’avons pas perdu du temps pour nous lancer dans l’organisation des préparatifs de cette fête tournante», a-t-il dit.
Pour ce qui est des infrastructures, le président du Comité d’Organisation de Diffa N’Glaa, a dit que tout ce qui est prévu pour être utilisé dans l’organisation parfaite de la fête est pratiquement à 80%. Selon lui, les taux d’exécution les moins avancés sont à 80% et la plupart autour de 90%, précisant que dans deux à trois semaines maximum, l’ensemble de ces infrastructures seront livrées. Pour le président du Comité d’Organisation de Diffa N’Glaa, la voirie urbaine est l’une des réalisations la plus attendue de la population de Diffa. Il a ajouté que c’est l’une des réalisations qui contribue à métamorphoser une ville car l’objectif de ce programme c’est de moderniser la ville. «Malheureusement, beaucoup de retard a été accusé dans le démarrage des travaux», a déploré M. Abdou Lawan Marouma. Il a précisé que d’autres contingences du moment sont intervenues pour retarder les travaux.
Le président du Comité de Diffa N’Glaa a indiqué que sur les 14,7 km des routes bitumées prévus, «nous n’aurons que la voie principale qui va servir en même temps d’axe de défilé sur près de 4,5 Km». Pour le reste, c’est-à-dire les 10 km seront achevés par la suite, parce que c’est un programme triennal et le contrat signé avec l’entreprise est un contrat de 15 mois.
Au niveau de l’Aéroport régional de Diffa, M. Abdou Lawan Marouma a dit qu’il a été prévu un aéroport avec une piste 3000m de longueur sur 45 voire 60m de largeur, puis la réhabilitation de l’ancienne piste, la réalisation d’un parking pour une dizaine d’avions et d’autres infrastructures connexes notamment la tour de contrôle, le salon présidentiel, l’aérogare passagers, la centrale d’énergie et tous les autres services techniques qui accompagnent un aéroport digne de ce nom. «Là aussi la signature du contrat et les péripéties de la mise à la disposition des ressources ont pris du retard. Toutefois, les responsables de Summa sont à pied d’oeuvre pour le démarrage effectif des travaux dès la semaine prochaine », a-t-il assuré.
A cet effet, M. Abdou Lawan Marouma a évoqué la prolongation de la piste. Ainsi, la piste actuelle de 1800 m sera prolongée de 300m, ce qui permettra d’avoir une piste de 2100m susceptible d’accueillir tous les types d’avion. Pour le reste des travaux notamment les 900m, le mur de clôture et les autres travaux connexes se poursuivront après le 18 décembre. Pour M. Abdou Lawan Marouma, tout est presque fin prêt en termes d’infrastructures essentielles pour la tenue de cette fête.
S’agissant de la question sécuritaire, le président du Comité d’organisation a reconnu que le contexte de Diffa est connu de tous depuis un peu plus de cinq ans. «Nous sommes dans un contexte sécuritaire très difficile dû aux incursions de la secte Boko Haram. Toutefois, nous tendons vers la fin de cette situation», a déclaré M. Abdou Lawan Marouma. Il a, par ailleurs, espéré que d’ici un mois la situation sera entièrement maitrisée. «Du point de vue sécuritaire toutes les conditions sont réunies pour que la fête se tienne dans la paix, la sécurité, la joie et l’allégresse », a-t-il ajouté.
Relativement à l’engagement de la population, le président du Comité de Diffa N’Glaa a dit que la fête de 18 décembre se tiendra à Diffa dans l’apothéose pour rendre un hommage au Président de la République pour tous les services rendus au cours de ses 10 années de pouvoir au peuple Nigérien en général et particulièrement à la population de Diffa. M. Marouma a rappelé que depuis le déclenchement de l’insécurité, le Président de la République s’est donné corps et âme en dotant nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) en matériel de pointe, en équipements, en moyens techniques et financiers pour que les FDS puissent venir à bout de cette guerre. Pour le président du Comité d’organisation, le couvre-feu n’est pas une contrainte pour l’organisation de cette fête. Il a rappelé que les piétons circulent jusqu’à 22h. «Si d’aventure le contexte recommande qu’il ait un autre comportement cela sera examiné et pris en compte», a-t-il précisé.
Par rapport à l’engagement des jeunes et des femmes, M. Abdou Lawan Marouma a salué la mobilisation constante et permanente de ces couches qui, excellent dans l’hospitalité. Il a ajouté que depuis le lancement des activités de cette fête, les femmes et les jeunes ont été à l’avant-garde de la mobilisation, du suivi des activités. «Ils ont apporté, dit-il, beaucoup de contributions en termes d’amendements, de critiques, d’observations et d’alertes pour que le Comité Diffa N’Glaa prenne les dispositions idoines».
Mamane Abdoulaye Envoyé spécial
04 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Conférence de presse du président du Comité Exécutif de la Fédération Nigérienne de Football (FENIFOOT) : Le Col-Major Djibrilla Hamidou dresse un état de lieu du football au Niger
Le président du Comité Exécutif de la Fédération Nigérienne de Football (FENIFOOT), le Col-Major Djibrilla Hamidou dit Pélé a animé une conférence de presse, le vendredi 4 mars dernier, dans la soirée, au Centre Technique de ladite fédération sise, au quartier Francophonie. Initiée par un groupe des journalistes sportifs du Niger, cette conférence de presse a pour objectif de donner l’occasion aux responsables de la FENIFOOT de faire un état de lieu du football au Niger. Diffusée sur les antennes de la télévision nationale et certaines télévisions privées, la conférence de presse s’est déroulée en présence des membres du comité exécutif de la FENIFOOT et de plusieurs autres acteurs du football nigérien.
En direct et face à quatre journalistes sportifs sur le plateau et une dizaine d’autres journalistes qui assistent à la conférence, le Col-Major Djibrilla Hamidou dit Pélé a brossé la situation du football au Niger. La gestion, le fonctionnement de l’équipe nationale A du football, le financement du football, les investissements dans le football, la formation à la base et le football féminin, les compétitions nationales et africaines, la formation des arbitres et des entraineurs, et bien d’autres, sont entre autres questions ou thématiques sur lesquelles le président de la FENIFOOT s’est prononcé. Le Col-Major Djibrilla Hamidou a saisi aussi cette occasion pour relever les difficultés auxquelles le football fait face dans notre pays d’une part et d’autre part pour rendre un vibrant hommage aux anciens dirigeants qui ont eu, à leurs époques, à soutenir le football.
Sur la question du financement, le président de la FENIFOOT a invité les responsables des sociétés et entreprises nigériennes à saisir cette opportunité pour investir dans le football. «Le football, c’est aussi du ‘’Kassouantchi’’, c’est du Business. Il faut que nos opérateurs économiques le comprennent», a-t-il déclaré tout en rassurant tous ceux qui sont intéressés à venir, car les portes de la FENIFOOT sont grandement ouvertes pour les accompagner. Il a souligné que le financement de l’Etat à lui seul ne peut suffire. «Il faut que tout le monde s’investisse pour accompagner nos équipes et nos clubs, mais aussi pour investir dans la création des centres de formation des jeunes», a ajouté Pélé affirmant que la FENIFOOT est dans une perspective de création d’un centre de formation scolaire et football. «C’est une expérience que nous allons tenter pour voir ce que ça va donner», dit-il.
Par rapport aux clubs, le président de la FENIFOOT a déploré le fait qu’au niveau des régions les clubs ne sont pas soutenus. Il a ainsi invité les populations et les opérateurs économiques locaux ainsi que toutes bonnes volontés à une mobilisation générale derrière les clubs au niveau des régions.
Pour ce qui est de l’équipe nationale, le président de la FENIFOOT a rejeté toutes les critiques faites à l’endroit des responsables de la fédération, notamment les accusations relatives à la promotion des parents amis et connaissances. Il a mis tous ceux qui font ce procès au défi de sortir dénoncer des cas de ce genre de pratique. «Les joueurs font même des sacrifices en venant jouer à l’équipe nationale», dit-il. Pélé a saisi cette occasion pour remercier le Président de la République qui a bien voulu prendre des engagements sur le football au Niger, avec le financement des clubs et la prise en charge de l’équipe nationale. Dans le même ordre d’idée le président de la FENIFOOT a rappelé les efforts de la fédération pour la formation et la constitution des équipes féminines. Ce qui est désormais une exigence de la FIFA et une des conditions pour les pays de bénéficier d’autres avantages. Il a rassuré les Nigériens que la fédération fait des efforts pour permettre à notre pays d’avoir un rang honorable dans les classements de la FIFA et de la CAF. Il a invité les Nigériens sans discrimination aucune à se mobiliser derrière l’équipe nationale et les clubs engagés dans les compétitions africaines.
Ali Maman(Onep)
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Conférence de presse du Président ivoirien, SE. Alassane D. Ouattara : «Nous sommes attachés au FCFA, mais nous voulons la monnaie unique dans le meilleur délai»
En visite de travail au Niger dans le cadre de la 4e réunion de la Task Force présidentielle sur le programme de la monnaie unique de la CEDEAO, le Président de la République de Côte d’Ivoire SE Alassane Dramane Ouattara a animé une conférence de presse au cours de laquelle, il a fait le point des différentes articulations de la rencontre de Niamey.
A l’entame de ses propos, SE Alassane Ouattara s’est félicité de l’attention que le Président Issoufou Mahamadou porte à la Côte d’Ivoire et au
Nigéria, qui sont les deux (2) économies les plus importantes de l’espace CEDEAO, en les invitant à la réunion de Niamey sachant que la Task Force sur le programme de la monnaie Unique de la CEDEAO est composée du Président de la République du Niger et celui du Ghana. Pour Alassane Ouattara, la monnaie unique de la CEDEAO est une question importante pour des pays ayant suivi les questions d’intégration depuis de nombreuses années. «Il est important de tout faire pour avoir la monnaie unique en 2020, ce qui n’est pas chose facile, mais possible. C’est pourquoi, il est nécessaire de prendre un certain nombre de mesures », estime-t-il. Le président ivoirien a d’ailleurs salué les mesures prises par l’ensemble des Etats de la CEDEAO au cours de ces dernières années.
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Conférence de presse du Secrétaire Général du Gouvernement sur l’affaire Africard contre l’Etat du Niger : Des éclaircissements nécessaires et des éléments nouveaux sur ladite affaire
Le Secrétaire Général du Gouvernement, M. Gandou Zakara, a animé samedi dernier, une conférence de presse relative au contentieux qui oppose depuis quelque temps, l’Etat du Niger à la société Africard spécialisée dans l’établissement des passeports biométriques. Une affaire dont le journal ‘’Le Courrier’’ s’est fait l’écho de manière régulière, notamment dans ses parutions du 28 juillet 2016 ; du 4 août 2016 ; du 25 août 2016 ; du 8 décembre 2016 et du 26 janvier 2017. Le Secrétaire Général du Gouvernement a fait une mise au point, avant de faire une remarque de forme et d’axer son intervention autour de six points qui sont régulièrement évoqués dans cette affaire. M. Gandou Zakara et le directeur du Contentieux de l’Etat, M. Ibro Zabaye, ont ensuite répondu aux nombreuses questions des journalistes présents à cette conférence de presse.
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Conférence de presse relative à la souveraineté de la République du Niger : Une tournée de sensibilisation dans l’espace CEDEAO et en Europe sur la situation sociopolitique du Niger
Les organisations de la diaspora Africaine en Europe, le groupe Agir Europe Afrique, le Parlement Africain, l’organisation Mondiale de la Paix et L’union des jeunes de la Communauté Économique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (UJ-CEMAC) suivent, depuis quelques semaines avec un grand intérêt l’évolution de la crise sociopolitique en République du Niger. C’est dans l’optique de sensibiliser les populations par rapport à la préservation de l’Etat de droit que, ces organisations ont dépêché une équipe à Niamey depuis le 28 septembre 2023 en vue d’apporter sa contribution et donner sa lecture de la situation qui prévaut au Niger. C’est ainsi que cette équipe a organisé une conférence de presse hier, mercredi 04 octobre 2023 à Niamey. Cette sortie médiatique s’est tenue en présence du président de UJ CEMAC M. Nguiegang Ntchassep Cyrille et de l’expert en Gestion des conflits de la diaspora africaine en Europe, M. Amoikon Eba.
Lors de cette conférence de presse relative à la souveraineté de la République du Niger, le représentant béninois de l’Organisation Mondiale de la Paix, M. Djido Eder Wilfried a déclaré, que c’est l’insécurité sur l’ensemble du territoire national et les élections présidentielles de 2021 non inclusives qui ont créé des tensions et des mécontentements dans tous les secteurs au Niger. Ce mécontentement a donné lieu à des manifestations de masse, à la paralysie de presque tous les secteurs d’activité du Niger et a motivé l’armée à prendre ses responsabilités en renversant le régime en place le 26 Juillet 2023. M. Eder Wilfried a aussi ajouté que l’un des objectifs principaux de l’UJ- CEMAC est d’aider et d’apporter son soutien aux pays africains et particulièrement à la République du Niger, à faire entendre la voix des Nigériens partout dans le monde et à rétablir la vérité sur ce qui se passe réellement au Niger dans sa quête de développement et d’indépendance véritable ajoutant que l’association ne peut rester indifférente devant cette attitude inacceptable et les sanctions incompréhensibles de la CEDEAO et d’une partie de la communauté internationale.
« Aujourd’hui, force est de constater avec le peuple nigérien, que ces élections organisées à la va-vite, sous pression de pays amis et d’organisations internationales n’ont rien changé à la situation sécuritaire, bien au contraire. Il est évident que l’organisation des élections n’est pas la piste de résolution de la question sécuritaire en République du Niger. C’est pourquoi, les organisations de la Diaspora Africaine en Europe, le Groupe Agir Europe Afrique, l’Organisation Mondiale de la Paix et l’Union des Jeunes de la Communauté Économique et Monétaire des États de l’Afrique Centrale (UJ- CEMAC) s’étonnent que les pays amis du Niger et les organisations auxquelles il appartient, qui sont censés l’aider et l’accompagner dans une telle situation, sont ceux-là mêmes qui l’obligent à rester sur la même voie pour réinstaller l’ancien président Mohamed Bazoum au pouvoir qui ne lui apporte que des pleurs et de la tristesse », déclare M. Djido Eder Wilfried
Il a par ailleurs appelé les pays amis du Niger, notamment ceux occidentaux et les pays de la CEDEAO, à écouter les aspirations du peuple Nigérien, qui ne veut plus de l’ancien président Mohamed Bazoum et ne cherche pas des élections à la va- vite mais plutôt la libération de son territoire pour lui permettre de vivre dans la paix et de vaquer à ses occupations de façon libre. « Nous, organisations de la Diaspora Africaine en Europe (UJ-CEMAC) proposons au Général Abdourahamane Tiani, Président du CNSP une transition de 4 ans à 5 ans afin d’organiser des élections inclusives » a-t-il suggéré. Ces organisations de la Diaspora Africaine en Europe ont appelé la classe politique nigérienne, les guides religieux, la société civile nigérienne dans son ensemble, à taire leurs différends, à ne pas regarder leurs intérêts personnels mais à se mettre ensemble, main dans la main, autour du Général Abdourahamane Tiani et du gouvernement de Transition pour faire entendre raison à ces dirigeants qui agissent comme s’ils aimaient plus le Niger que les Nigériens eux-mêmes. Les organisations assurent les autorités et le peuple Nigérien de leur soutien sans faille. Elles utiliseront tous les moyens à leur disposition pour contribuer à la normalisation des relations entre le Niger et les autres pays, afin que ces pays comprennent et acceptent d’accompagner le Niger dans sa quête légitime de stabilité, de sécurité et de souveraineté.
Assad Hamadou (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Conférence de presse sur la participation du Niger à la 7ème édition du CHAN en Algérie : Le sélectionneur présente une liste de 26 joueurs et deux réservistes
L’entraineur du MENA version CHAN, M. Harouna Doulla et le président de la Commission Communication de la Fédération Nigérienne de Football (FENIFOOT), M. Silimane Mohamed ont co-animé une conférence de presse, le mardi dernier dans la salle de réunions de la fédération. Cette conférence de presse est tenue en prélude à la participation de l’équipe nationale du Niger Le MENA version CHAN à la 7ème édition (Algérie 2023) de cette compétition africaine de football réservée aux joueurs locaux. L’occasion pour les deux responsables d’entretenir les journalistes sur la liste des joueurs sélectionnés pour la préparation et la participation du Niger, mais aussi pour les modalités pratiques liées à cette participation. Aussi, cet instant a été choisi par un nigérien vivant aux Etats-Unis d’Amérique, M. Oumarou Sanda Idi pour offrir à l’Association des Supporteurs du MENA un jeu du matériel d’orchestre complet pour l’animation à l’occasion des matches de toutes les sélections du MENA à domicile et à l’extérieur.
Dans son mot introductif à cette conférence de presse, le président de la Commission Communication de la FENIFOOT a commencé par rappeler les prouesses du Niger dans cette compétition. En effet, en sept (7) éditions, le Niger a pris part aux quatre (4), avec des résultats peu appréciables. Il a précisé que les qualifications du Niger à ladite compétition sont le résultat d’un travail à la base, c’est-à-dire la régularité des compétitions nationales (la super ligue et la ligue nationale) qui donnent à nos joueurs les conditions et les aptitudes d’arracher les qualifications. Il a souligné que dans un pays aussi vaste comme le nôtre, l’organisation des compétitions nationales demandent beaucoup des ressources. Mais, malgré le manque des sponsors, la fédération a toujours trouvé le nécessaire pour la tenue régulière des compétitions nationales.
A cet effet, M. Silimane Mohamed a souligné que le Niger a toujours été félicité par les instances internationales notamment la CAF et la FIFA pour son engagement à travers la FENIFOOT dans l’organisation des différentes compétitions. Derrière cette prouesse se cache une volonté politique, que le président de la Commission Communication a salué. Il a rendu un hommage mérité au Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum pour tous les efforts qu’il continue de consentir pour le développement du football nigérien, pour accompagner les jeunes. M. Silimane Mohamed a ensuite annoncé que les fonds nécessaires à la participation du Niger à ce CHAN ont été obtenus grâce à l’implication du Président de la République. «Au-delà, de ces fonds, M. Silimane Mohamed a expliqué que tous les arriérés des primes des matchs et des primes des qualifications sont un acquis et tous les joueurs seront mis dans leur droit. Ce soutien nous permettra de parfaire la préparation avec un stage en Tunisie couronné de trois matches amicaux avec d’autres équipes qualifiées», a confié M. Silimane. Il a aussi précisé que toutes les dispositions sont prises grâce au soutien permanant du Président de la République pour les autres compétitions notamment celle pour la qualification aux jeux olympiques. «Nous partons confiant avec tout le respect que nous devons à nos adversaires, sans complexe. Nous avons confiance aux jeunes qui sont sélectionnés. Notre but, c’est d’abord pour qualifier en quart de finale en terminant premier de la poule qui est de trois. Mais l’ambition c’est vraiment d’aller le plus loin possible dans cette compétition», a-t-il dit.
Le président de la Commission Communication de la FENIFOOT a précisé que, conformément à l’engagement du président du comité exécutif de la FENIFOOT, des dispositions sont en train d’être prises pour accompagner l’équipe avec la participation de toute la famille du football nigérien, les supporteurs, les journalistes et bien d’autres. Des dispositions sont également en train d’être prises par la FENIFOOT en collaboration avec la fédération sœur algérienne et l’Ambassade du Niger à Alger en vue de la participation de la diaspora à cette messe du football africain.
Pour sa part, le sélectionneur national a dévoilé la liste des 26 joueurs sélectionnés et deux joueurs de réserves. M. Harouna Doulla a expliqué que tous les choix ont été faits sur la base d’un certain nombre de critères.
Après cette conférence de presse, M. Moussa Idi, a officiellement donné au Président de l’Association des Supporteurs du MENA un lot du matériel de Musique (Orchestre). M. Omar Sanda Idi est un grand supporteur du MENA vivant aux Etats-Unis d’Amérique. C’est une façon pour lui de soutenir l’équipe nationale à travers les braves supporteurs. En recevant la donation, en présence du Secrétaire Général de la FENIFOOT et du président de la Commission Communication de ladite Fédération, M. Abdoulrazak Abdou Rafa s’est réjoui de ce geste et a promis que le matériel sera utilisé convenablement.
La liste des joueurs sélectionnés:
Gardiens : Mahamadou Tandja (AS FAN) ; Mainassara Yahaya (AS GNN) et Boukary Kanta Issiaka (ASN NIGELEC)
Défenseurs : Abdoulaye Boureima Katkore (AS DOUANES) ; Adamou Garba Abdoul-Nasser (AS DOUANES) ; Hassane Abdou Alhabib (AS DOUANES) ; Issaka Souley Ismael (AS POLICE) ; Hachimou Salaou Laouali (AS NIGELEC) ; Ibrahim Djibo Adamou (ASN NIGELEC) ; Rafiou Kassali Kader (USGN) et Idrissa Karimou Mohamed (USGN).
Milieux : Aboubacar Arzakou (AS DOUANES) ; Soumaila Badamassi (AS DOUANES) ; Abdoulaye Seyni Façal Iboun (AS POLICE) ; Moussa Bilyamine (AS POLICE) ; Ibrahim Mahamadou Rabiou (ASN NIGELEC) ; Amoumane Abdoul-Rachid (ASN NIGELEC) ; Kassa Moussa (USGN) ; Salissou Maazou Marouf (AS FAN).
Attaquants : Abdoul-Aziz Ibrahim (AS DOUANES) ; Hainikoye Soumana (USGN) ; Imrana Seyni (AS FAN) ; Moussa Issa Mossi (AS DOUANES) ; Djibrill Goumeye (ASN NIGELEC) ; Yacine Wa Massamba (USGN) et Ibrahim Oumarou Dan Ja (AS GNN).
Ali Maman(onep)
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Conférence de presse sur la semaine du numérique au Niger : Contribution des TIC au développement socioéconomique
Le ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Moussa Hassan Barazé a animé une conférence de presse, le vendredi 23 septembre dernier a Niamey, au cours duquel il a procédé au lancement officiel des activités entrant dans le cadre des préparatifs de la première édition de la semaine du numérique au Niger. Cette édition qui se tiendra du 1er au 3 décembre 2022 est placée sous le thème : «Transformation numérique et enjeux de la gestion des déchets électroniques». Initiée par le Ministère de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information, cette édition sera un credo de rencontre afin de ressortir toutes les innovations technologiques, un carrefour de rencontre entre les entreprises numériques et des TIC ainsi que les entreprises et structures étatiques.
La conférence de presse s’est déroulée en présence de la présidente de la Haute Autorité à la Protection des Données à Caractères Personnels (HAPDP), Mme Sanady Tchimaden Hadatan, du Directeur Général de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP) M. Hachimou Hassane, des directeurs généraux des sociétés de téléphonie, des postes, des cadres centraux du Ministère de la Poste et Nouvelles Technologies de l’Information et plusieurs invités.
Au cours de cette conférence de presse, le ministre Moussa Hassan Barazé a d’abord rappelé le cadre dans lequel la semaine du numérique est organisé. En effet, a-t-il dit, la semaine du numérique a été instituée par l’Union Africaine lors de la première édition de la Semaine Africaine des TIC ‘’SATIC’’ qui s’est tenue à Libreville au Gabon en 2009. «L’Union Africaine a demandé à chaque pays d’organiser une semaine du numérique pour amener les pays africains à mener des réflexions quant à la place des TIC dans le développement économique et social de l’Afrique et de chaque pays en particulier» a-t-il expliqué.
En effet, a poursuivi M. Moussa Hassan Barazé, le Président de la République dès sa prise de fonction, conscient de la place du numérique, a annoncé le concept de la transformation numérique du Niger, ce qu’il a appelé le «Niger numérique». C’est pourquoi, a ajouté le ministre, le Premier ministre a, dans la Déclaration de Politique Générale (DPG), annoncé l’intention et l’engagement du gouvernement à amorcer cette transition numérique au Niger. Cette première édition fera, selon le ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information, le focus sur les infrastructures qui sont un des piliers essentielles pour assurer une transition numérique, inclusive et responsable.
Evoquant la question du déchet électronique introduit dans le thème, le ministre a indiqué qu’il s’agit d’une prévention. «Mieux vaut prévenir que guérir, nous nous sommes dit qu’avec la montée en puissance du numérique, il y’a tellement d’outils qui sont fabriqués dans le domaine. C’est donc ce qui nous a amené à l’introduire dans le thème parce que c’est vraiment un problème d’environnement très important, donc il faudrait qu’on prenne ça en compte et en charge», a laissé entendre le ministre de la poste.
«Plusieurs programmes ont été initiés dans ce cadre et à l’occasion des échanges qui auront lieu lors de cette semaine du numérique, le public aura l’occasion de voir quelles sont les avancées qui ont été enregistrées dans ce domaine, depuis l’arrivée du Chef de l’État SE. Mohamed Bazoum» a souligné M. Moussa Hassan Barazé, Ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information.
Notons qu’a l’occasion de cette conférence, des experts aborderont des thématiques en lien avec les infrastructures, les médias, la démocratie, l’inclusion financière tout en permettant au public de poser des questions pour être clairement édifié sur tous les contours de la question.
Aminatou Seydou Harouna(onep)
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Conférence de presse sur les Awards du Rire Africain (ARA) : L’humoriste Mamane annonce les couleurs de l’événement
En prélude de la première édition des Awards du Rire Africain(ARA), prévue pour ce samedi 11 décembre 2021 au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, les initiateurs de l’événement ont animé le mercredi 8 décembre 2021 une conférence de presse à l’hôtel Radisson Blu de Niamey. Les Awards du Rire Africain (ARA) visent à promouvoir l’humour et récompenser les artistes humoristes africains à travers des prix, notamment : le prix de l’humoriste femme de l’année, le prix de l’humoriste homme de l’année, le prix de l’humoriste web, le prix Zamani, etc.
Le but de cette conférence de presse est d’annoncer les couleurs des Awards du Rire Africain (ARA) et les personnes physiques et morales engagées pour la réussite de cet événement.
«Le but de cette conférence est de montrer qu’on n’est pas tout seul à vouloir organiser cet événement», a déclaré le promoteur de Gondwana City Production, l’humoriste nigérien Mamane. Selon l’initiateur principal de ARA, c’est la première fois dans l’histoire de l’humour africain que des humoristes vont être récompensés à l’échelle continentale. «Des humoristes de tout le continent seront récompensés. Ce n’est plus Abidjan, c’est Niamey qui sera la Capitale du rire. On compte faire de ces Awards, un événement récurent au début de chaque mois de décembre à Niamey», a-t-il dit. Dans le cadre de l’organisation de la première édition Mamane est appuyé par l’Etat du Niger et plusieurs structures publiques et privées telle que Zamani Telecom, Niger Poste, Canal plus, Air Cote d’Ivoire, etc.
Lors de cette conférence de presse, le commissaire général des Awards du Rire Africain (ARA), Mamane a notifié qu’il s’agit de l’amour, de l’humour, de la fraternité, d’humanisme, etc. «Comme le monde du cinéma international a un rendez-vous en chaque début d’année à Hollywood pour les oscars. Et bien le monde de l’humour africain aura rendez-vous à Niamey chaque début décembre. Je suis ému que ça soit à Niamey. Je suis ému aussi que ça soit la première fois qu’on va réunir toute la grande famille de l’humour africain», a affirmé le promoteur de Gondwana City Production.
Pour l’humoriste Mamane, cet événement est une modeste contribution de l’humour pour donner une belle image du Niger et rendre la destination de Niamey plus aisée aux humoristes. «Nous voulons montrer aux gens qu’on peut venir tranquillement au Niger pour rire, manger, faire connaissance avec des Nigériens, voir qu’on a des salles de spectacles, des hôtels, des aéroports qui tiennent la comparaison avec d’autres, etc. C’est à nous de ‘’vendre le Niger’’. Je suis très content de faire venir tous mes collègues humoristes qui adorent le Niger. C’est une occasion très émouvante parce que c’est la 1ère édition des Awards du Rire Africain qu’on a tenu à faire au Niger», a précisé Mamane l’humoriste.
Cette conférence de presse a été un véritable cadre d’échange sur tous les contours relativement à la première édition des Awards du Rire Africain. En ce sens, le choix de Niamey pour abriter cette 1ère édition, la pérennisation de l’événement, la sélection et la récompense des humoristes sont entre autres les sujets qui ont été évoqués. «Pourquoi Niamey? D’abord parce je suis Nigérien. J’essaye de tenir mon rôle d’ambassadeur à l’international. Que ça se passe au Niger me tient beaucoup à cœur. Nous voulons mettre un peu de lumière sur nos pays par l’humour. Aujourd’hui au 21ème siècle, l’humour est quelque chose de très puissant. C’est un vecteur qui nous amène tout droit dans les cœurs, les foyers des gens, etc. On les fait rire et en même temps on passe de la bonne humeur, des messages d’amour, d’humanité, etc. Nous partageons des instants de bonheur avec le monde des émissions d’humour», a déclaré Mamane avant d’inviter le public à sortir massivement pour cette 1ère édition de ARA afin de soutenir les humoristes et artistes africains.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
09 décembre 2021
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Conférence de presse sur les préparatifs de la 5ème réunion des ministres de la Culture des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) au Niger : 51 ministres attendus à Niamey, annonce le ministre Assoumana Mallam Issa
Niamey accueillera du 17 au 20 octobre prochain, la 5ème réunion des ministres de la Culture des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Cette organisation regroupe 16 pays des Caraïbes, 48 pays d’Afrique subsaharienne et 15 pays du Pacifique. La rencontre de Niamey est placée sous le thème « Renforcer et diversifier les partenariats pour les cultures ACP ». Cette réunion est une occasion pour discuter entre autres de la contribution de la culture dans le changement climatique et le financement de la culture. C’est dans cette optique que le ministre de la Renaissance culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, M. Assoumana Mallam Issa a animé, hier matin à Niamey, un point de presse pour évoquer les enjeux qui entourent une telle rencontre pour les pays concernés. Aussi, 51 ministres ont annoncé leur participation à la rencontre de Niamey ; ce qui représente un record selon le ministre en charge de la Renaissance cultutrelle.
Lors de cette conférence de presse, le ministre en charge de la Culture a rappelé que la quatrième conférence s’est tenue à Bruxelles en novembre 2017, qui elle-même s’est tenue quinze ans après la troisième qui s’est ténue au Bénin. Lors de cette conférence, l’ensemble des ministres présents et les responsables du Secrétariat d’ACP «avaient jugé utile de mettre fin à cette léthargie en respectant la régularité, c'est-à-dire tenir une telle rencontre tous les deux ans dans l’espace ACP », a-t-il ajouté. Ayant participé à cette conférence, « la délégation nigérienne a émis l’idée d’organiser la prochaine conférence à Niamey. A cette époque, le Niger était résolument engagé dans l’organisation du Sommet de l’UA avec notamment la construction des infrastructures. Donc, une bonne opportunité pour accueillir la Conférence de l’Espace ACP», a expliqué le ministre en charge de la Culture. Mieux, a-t-il poursuivi, «cette idée a eu l’accord du Président de la République qui d’ailleurs bien avant le Sommet de l’UA n’a cessé d’encourager le développement d’une économie de conférences, un tourisme d’affaire dans notre pays car le Niger est en train de se doter d’infrastructures ».
Evoquant les thématiques développées lors de la dernière conférence, le ministre Assoumana Mallam Issa a cité entre autres, le financement de la culture, la prise en compte de ce volet dans la formulation des politiques publiques. L’espace ACP est un espace de la diversité culturelle dont la plupart des pays membres ont une origine africaine et ont d’ailleurs continué à perpétuer, la richesse culturelle africaine. «Notre pays a fait de la renaissance culturelle une priorité exprimée par la volonté et la vision du Président de la République. C’est le premier axe du Programme de Développement Economique et Social du Niger (PDES) », a déclaré M. Assoumana Mallam Issa, précisant que la renaissance culturelle vise un triple objectif à savoir la modernisation sociale, politique et économique.
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Conférence de presse, en prélude au concert de MALI YARO
YOUNBAN c’est le nom du prochain album de l’artiste MALI YARO qui sera vernis le 9 décembre prochain au palais des congres de Niamey. En prélude à ce grand événement, le comité d’organisation diriger par le manager de l’artiste a animé le samedi 11 novembre dernier au Havana café temple mythique de MALI YARO, une conférence de presse. Objectif de cette rencontre, informer la presse au-delà, toute l’opinion sur les préparatifs de cette fête de la musique version Goumbe star. Selon Oumarou Salifou directeur du groupe et de l’artiste « les préparatifs vont bon train malgré le manque de moyens dont souffre l’organisation. Cet évènement qui va se tenir avec le soutien des fans et des ressources propre dont le groupe dispose .Vous savez le secteur de la musique est souffrance au Niger et il est encore au stade embryonnaire quant au faible intérêt que lui accorde la société et autre entreprises qui hésitent avant d’accompagne un évènement. Ainsi nous invitons les annonceurs à se manifester car il reste encore un mois avant que le concert ait lieu ». Parlant du nouvel album de MALI il est composé d’une quinzaine de titre dont certaines reprises de chansons qui ont fait les beaux jours de l’artiste et son groupe. Cet album rend hommage à travers le titre phare aux pécheurs Sonrais et la plus part des titres retracent l’histoire avec des chansons à la gloire des hommes et des femmes de grande renommée. Une autre touche particulière de cet album, c’est le mixage fait entre les sonorités nigériennes et maliennes avec l’introduction des rythmes et des mélodies commune à nos deux pays. L’album a été enregistré au bénin dans des conditions techniques meilleures a ceux dont nous disposons au Niger. S’agissant du concert de vernissage il sera fait en deux temps. Un premier dédié aux autres voies du groupe qui auront pour certain l’occasion de se produire en directe pour la toute premier fois devant un grand public. Le second Temps sera consacré au spectacle grandeur nature.
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Conférence débat de soutien au CNSP : Kémi Seba se joint aux acteurs de la société civile du Niger
Suite aux évènements survenus à Niamey, le 26 juillet dernier, le panafricaniste, président du mouvement Urgence Panafricaniste, Kémi Seba se joint aux acteurs de la société civile du Niger. A cet effet, ils ont animé une conférence débat, le 26 septembre 2023 dans la salle de réunion du SNAD à Niamey. A cette occasion, le président de l’ONG Urgence Panafricaniste s’est réjoui d’être au Niger pour une deuxième fois mais aussi d’afficher son soutien au peuple nigérien et à ses nouvelles autorités qui luttent contre l’impérialisme.
Au cours de cette conférence, le président du Front patriotique pour la souveraineté du Niger a indiqué que le combat que mène Kémi Seba prouve à suffisance que le tracé des frontières entre nos pays n’est que artificiel et que c’est l’Afrique des peuples qui prime. « Soyez -en rassurés, vous êtes une fierté africaine. Votre combat, tous le monde le reconnait et personne ne le nie, c’est de souhaiter que Dieu vous accompagne. Votre présence ici montre combien les africains ont fait un sursaut patriotique pour la cause africaine pour que désormais, la couleur de peau ne soit pas un complexe d’infériorité pour les africains» a-t-il dit. Il a ajouté que ce combat, est un combat de la réhabilitation de la mémoire des fils de l’Afrique qui se sont battus à un moment donné de l’histoire, et auxquels on a nié le statut d’être humain.
Le coordinateur de pôle Niger de l’ONG Urgence Panafricaniste, M. Abdourahamane Oumarou a rappelé les activités menées par ladite ONG pour lutter contre l’impérialisme au Niger.
Quant au président de l’ONG Urgence Panafricaine, il a d’abord rappelé son passage au Niger pour une mobilisation contre la France-Afrique. « Une venue qui a été mouvementée ; nous avions été qualifiés de ‘’sale étranger’’, parce qu’à l’époque du président Bazoum, si vous étiez français ou si vous étiez occidental, vous étiez VIP au Niger et si vous étiez un anticolonialiste africain, vous étiez vus comme un problème exogène », a déclaré Kémi Seba. Il a rendu hommage aux activistes notamment au M62, au Front patriotique, Boukata qui sont des structures qui ont dédié leur vie tout comme ils le font avec Urgence panafricanisme depuis tant d’années pour que le peuple puisse retrouver sa souveraineté. « Je suis issu du peuple béninois, un peuple qui est dirigé par un président Patrice Talon qui, a décidé de suivre les directives du président Emmanuel Macron. Je suis venu vous rappelez qu’il existe la CEDEAO des corrompus, mais il existe aussi la CEDEAO des peuples et les peuples sont avec le Niger. Le peuple Béninois ne se reconnait pas dans la dérive du président Patrice Talon, le peuple Béninois est aligné à 100% avec le peuple du Niger », a souligné Kémi Séba.
Pour l’activiste panafricain, la meilleure des alliances pour les africains, c’est l’alliance entre les africains eux-mêmes. « Mais tant que nous aurons des dirigeants corrompus qui refusent d’aider le peuple à se libérer, nous serons obligés dans une dimension géostratégique d’aller chercher un peu partout des alliés ; mais ne croyez pas que nous perdrons le Nord ou que nous n’avons pas de boussole. Nous savons exactement où nous allons et le jour où nos partenaires se comporterons comme l’oligarchie française se comporte avec nous depuis tant d’années, nous les combattrons eux aussi », prévient Kémi Séba.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)
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Conférence des cadres du 25 février du président de la République : Le Niger n’est pas un pays pauvre mais, mal géré !
Le président de la république Mohamed Bazoum a dans son propos au cours de cette conférence fait cas d’un sujet très délicat. Pour rappel son propos était relatif à la présence des troupes étrangères sur le sol nigérien. Bazoum Mohamed stipulait que nombreux de ses concitoyens se permettent de dire que les troupes étrangères, notamment françaises sont présentes pour piller nos richesses. A cet effet le président s’exclame en ces termes : « Qu’est-ce que nous avons comme richesses à part l’or et l’uranium ». Il reprend par ailleurs, « Pour l’uranium, nous sommes mêmes tenus de négocier la France pour qu’elle l’achète ». Alors pour qui nous prend-on ? Pour rappel, le Niger est un pays immensément riche mais le président à juste oublié de dire qu’il n’est pas pauvre mais mal géré. Et ce, à cause de l’incompétence notoire de nos dirigeants. Et comment peut-on nous dire que la vente l’uranium, l’une des ressources les plus prisées en ce 21ème siècle se négocie avec la France qui n’a d’ailleurs pas meilleur fournisseur que nous. Concernant nos richesses, je rappelle au chef de l’Etat que nous avons des matières plus précieuses que l’or et qui probablement font l’objet de convoitise par les grandes puissances. A titre d’exemple, nous avons le lithium, le cobalt… pour n’en citer que celles-là. Il est important de noter que lithium est l’une des matières les plus prisées à l’heure actuelle surtout avec le réchauffement climatique. Rien que Le 14 février dernier, trois conventions minières ont été signées à Niamey entre le gouvernement du Niger et la société espagnole RIO Narcea Reucursos. A travers ces conventions, le gouvernement nigérien accorde ainsi des permis de recherche du lithium et substances connexes dans les départements de Téra et Gotèye (Région de Tillabéri). Nous y reviendrons….
Amadou. I
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Conférence des cadres du président de la République Bazoum Mohamed est capable de libérer des terroristes, mais pas les prisonniers politiques
Le Président Bazoum Mohamed, soulignent les commentateurs, n’a pas failli à la tradition qu’on lui colle. Lors de la conférence des cadres qu’il a initiée et tenue le vendredi 25 février 2022, à Mahatma Ghandi, il a, de nouveau, commis une bourde. Une grosse bourde qui continue à faire jaser, tant la gravité des propos dépasse l’entendement dans une République démocratique chantée à longueur de journée par ses animateurs. « Ce sont neuf chefs terroristes que j’ai identifiés, que j’ai fait sortir de Koutoukalé [la prison de haute sécurité] et que j’ai directement reçus à a présidence de la République parce que je cherche la paix », a déclaré Bazoum Mohamed. Il s’en explique : « J’ai informé les responsables de [mes] forces de défense et de sécurité… » a souligné le chef de l’Etat qui semble soutenir que l’accalmie constatée (?) est liée à ces libérations qu’il a décidées. Bazoum Mohamed va plus loin dans la révélation, soulignant qu’il a plein d’émissaires dans toute la zone. Des émissaires sur l’identité desquels il ne s’est pas attardé mais qui lui ont permis de cibler les terroristes qui doivent être libérés. Bazoum Mohamed, qui dit leur avoir parlé « le langage qu’ils comprennent », précisé également que, « Il y a même un zarma parmi eux »,. Une autre bourde dont il ne se rend nullement compte. La révélation a fait l’effet d’une bombe. Bien que bourrée de partisans, essentiellement des militants du Pnds Tarayya et des partis alliés du pouvoir, le propos du Président Bazoum Mohamed n’a pas laissé indifférent. Selon un participant qui a requis l’anonymat, c’était la stupeur. Des murmures de réprobation vite étouffées ont échappé par-ci, par-là.
Le principe de la séparation des pouvoirs, tant invoqué par les tenants du pouvoir, n’a pas interdit à Bazoum Mohamed de libérer des terroristes.
C’est connu, à chaque fois que l’on demande aux autorités nigériennes de décrisper le climat politique en élargissant les prisonniers politiques, elles ont toujours argué qu’elles voudraient bien mais qu’elles ne peuvent rien pour la simple raison que la justice est indépendante et qu’elles ne peuvent pas interférer dans les affaires judiciaires. Une réponse devenue la ritournelle des tenants du pouvoir qui expliquent que le Niger est une république et qu’en république, le principe reste la séparation des pouvoirs. En vérité, personne n’y croit, la rupture d’égalité des Nigériens devant la justice étant criarde. Le propos du Président Bazoum vient le confirmer. Il a déclaré avoir libéré des terroristes, au nom…de la paix qu’il veut pour son pays. Le principe de la séparation des pouvoirs ne lui pas interdit de le faire. Il a volé en éclats pour des terroristes. Ils ont été libérés par les soins du Président Bazoum qui dit les avoir même reçus à la présidence de la République. Que se sont-ils dit ? Motus et bouche cousue. On ne sait rien, non plus, sur l’identité de ces émissaires qui ont certainement servi d’intermédiaires. Des émissaires que le Président Bazoum, lui, connaît si bien qui lui ont fait comprendre le bien-fondé de la libération des terroristes. Selon les témoignages d’un commissaire de police qui a requis l’anonymat, il y aurait parmi eux, au moins, cinq qui sont très dangereux et qui écument la région.
Quid des prisonniers politiques qui pullulent comme têtards dans un étang dans les prisons nigériennes ! Des hommes politiques, des acteurs de la société civile, mais aussi des militaires. Même des malades mentaux y ont séjourné. Arrêtés, soit pour leurs opinions et/ou des propos tenus en période électorale, les premiers n’ont pas bénéficié de la même mansuétude que les terroristes. Bakary Saïdou, l’ancien président du groupe parlementaire du Moden Fa Lumana Africa a passé cinq ans derrière les barreaux sans jugement. Actuellement, d’autres hommes politiques sont dans les liens de la détention. Bazoum Mohamed n’a pas cru nécessaire de les élargir de prison. La faveur qu’il a accordée à des terroristes, le Président Bazoum ne voit aucune raison, sans doute, de l’accorder aux prisonniers politiques.
Qui sont ces émissaires dont parle le Président Bazoum ?
Les Nigériens sont choqués par la dialectique du chef de l’État qui trouve commode d’élargir de prison des individus qui ont commandité et/ou perpétré des massacres sur les populations nigériennes, civiles et militaires, mais garde en prison des compatriotes dont l’unique tort est d’avoir exprimé une opinion politique. En agissant comme il l’a dit, le Président Bazoum est sous le coup d’une violation du principe constitutionnel de séparation des pouvoirs. Sur les réseaux sociaux, les critiques et diatribes ne finissent pas. Selon certains, il est utile que Bazoum Mohamed s’explique sur l’identité de ces émissaires qui intercèdent pour la libération de terroristes mais qui ne peuvent le faire pour des acteurs politiques ou de la société civile. Sont-ils, eux-mêmes, des terroristes ou des représentants de pays tiers ? Quoi qu’il en soit, l’accalmie dont parle le Président Bazoum est relative. De paisibles citoyens continuent à tomber sous les balles terroristes. Pas plus tard que le 20 février 2022, un camion de transport ayant quitté Taroum à destination de Tizegorou, a fait l’objet d’une attaque meurtrière, causant la mort de 18 personnes et des blessures à huit autres.
Doudou Amadou
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Conférence des jeunes fonctionnaires : Diagnostic sans complaisance des comportements des agents dans l’administration publique
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé hier matin à Niamey, l’ouverture des travaux d’une conférence dédiée aux jeunes fonctionnaires sur le thème «Réaliser son rêve par une meilleure gestion de l’équation de la chance et de la carrière professionnelle». C’est une initiative du Ministère en charge de la Fonction Publique à travers le Haut-commissariat à la modernisation de l’Etat (HCME) avec le soutien financier de la Coopération Suisse au Niger. La rencontre s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation sur le comportement des jeunes fonctionnaires dans l’animation de l’action publique (obligation et qualités). C’est une opportunité pour le partage et des échanges fructueux entre les experts et les jeunes fonctionnaires sur les bonnes pratiques administratives et managériales afin de forger sa chance pour réussir sa carrière professionnelle.
Au cours de cette journée d’échanges, trois thématiques ont été développées par des conférenciers sur l’éthique et la déontologie de l’agent du public, la construction d’une carrière par des bonnes pratiques et enfin la poursuite de son rêve en utilisant l’équation de la chance.
Lors de cette rencontre, trois aspects ont attiré l’attention du Premier ministre. D’abord c’est le rêve. « Le rêve est si important dans la vie, sans lui, personne ne peut se projeter pour saisir sa chance. Le rêve suppose d’en avoir au moins un qui vous interpelle sur votre avenir», a-t-il déclaré. Le rêve est, selon le Chef du gouvernement, une trajectoire de combat pour la réussite sociale. Autrement dit, le rêve n’est utile que s’il est porteur d’un engagement et d’une discipline pour atteindre son propre épanouissement, celui de la famille et de la communauté. «La jeunesse étant le fer de lance de la construction d’une nation, elle est incontournable pour une relève de qualité. C’est pourquoi, ce rituel d’intégration des jeunes fonctionnaires est pour moi une occasion de lancer un vibrant appel aux anciens sur leur devoir républicain d’accueillir avec bienveillance ces jeunes afin de les aider à éclore leurs talents pour mieux servir notre pays», a exhorté le Premier ministre.
Ensuite le concept de la bonne gestion a aussi attiré l’attention du Premier ministre, SE. Ouhoumoudou Mahamadou. Sur ce point, le Chef du gouvernement s’est interrogé sur ce qu’est la bonne gouvernance. C’est fondamentalement accomplir ses charges de travail avec un effort continu d’amélioration des performances conformément aux textes de la République, à la déontologie de la corporation et à l’obligation de produire des résultats satisfaisants pour soi-même, son administration, les usagers et le pays avec un sens élevé de responsabilité et d’obligation de compte rendu à sa hiérarchie. «C’est dire qu’à chaque étape de vos carrières respectives, vous devez transformer vos rêves professionnels en une réalité tangible de fonctionnaires exemplaires qui respectent les règles et les valeurs de la République en vue d’incarner une administration de développement qui délivre des services de qualité», a dit le Premier ministre à l’endroit des jeunes fonctionnaires.
Puis, le troisième aspect qui a reçu l’appréciation du Chef du gouvernement, c’est la notion de chance. A ce titre, M. Ouhoumoudou Mahamadou a dit que peu de gens réalisent leurs rêves en allant jouer aux jeux de hasard. «Non, ce n’est pas de cette chance qu’il s’agit ici. La chance, qui doit sous-tendre le déroulement d’une carrière professionnelle, doit être celle qui récompense le travail bien fait et non la paresse, la négligence et le hasard. Alors, la chance pour un fonctionnaire c’est l’opportunité qu’il saisit à travers l’évaluation satisfaisante de son travail par sa hiérarchie. La chance doit venir du mérite, de la rigueur dans le travail, de l’atteinte de résultats assignés, de l’esprit d’équipe, du respect de l’autorité et des ainés. La chance ne sourit qu’à ceux qui savent la saisir», a expliqué le Premier ministre.
Le Premier ministre a ensuite évoquant certains problèmes de l’administration publique dont la lourdeur et la lenteur administrative, la persistance des déviances comportementales préjudiciables à l’efficacité des services publics, le déficit de civisme chez certains agents de l’Etat, et les retards et l’absentéisme chroniques. «Nous devons retrousser nos manches individuellement et collectivement, pour résolument, nous attaquer à ces dysfonctionnements de nos administrations publiques», a-t-il préconisé.
Auparavant, la ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a rappelé que le Niger s’est doté d’une stratégie de développement et croissance inclusive (SDDI-Niger 2035) qui accorde une place de choix au développement du capital humain, à la création d’emplois et à la promotion des femmes et des jeunes. A ce titre, le ministère se positionne comme un des principaux acteurs sur l’échiquier national aux cotés des ministères du secteur de l’éducation et de la formation professionnelle en vue de rehausser la qualité des ressources humaines et d’en assurer un usage judicieux. «Le gouvernement met tout en œuvre pour que la production quantitative et quantitative de compétences cadre bien avec le besoin des secteurs publics et privés et que l’accès des jeunes Nigériens aux emplois tant sous régional, régional et international soit une réalité», a assuré la ministre en charge de la Fonction publique.
De son côté la représentante de la Coopération Suisse au Niger a indiqué que la jeunesse ne constitue pas seulement que l’avenir du pays, mais qu’elle est plus que jamais la force d’un véritable développement socio-économique durable. « Les rêves des jeunes, leurs aspirations, leurs réflexions ont le potentiel de transformer le présent incertain en un futur prospère ». De ce fait, elle a estimé que pour faire de la jeunesse la génération de demain qui sera apte à prendre la relève, il y a lieu d’assurer le transfert du savoir des anciens cadres au profit de la future génération de cadres.
Aussi, a-t-elle noté que le gouvernement du Niger à très tôt mis en place une politique de modernisation de l’Etat à travers le HCME. «Fortement convaincue d’une telle politique, la Coopération suisse a décidé d’accompagner le Niger à travers le HCME pour l’opérationnalisation de cette politique», a-t-elle rappelé.
Mamane Abdoulaye(onep)
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Conférence des Nations Unies sur l’eau à New-York : Une participation active de la délégation du Niger
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement Adamou Mahaman a conduit une délégation du Niger à la Conférence des Nations Unies sur l’Eau qui s’est tenue du 22 au 24 mars 2023 à New York aux Etats-Unis. Dans son allocution, du haut de la tribune des Nations Unies, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a indiqué que, le Niger, bien qu’étant un pays sahélien, dispose d’un important potentiel agricole et en eau pour faciliter l’atteinte des objectifs de son développement économique et social à condition que toutes les ressources en eau soient mobilisées et exploitées.
Les enjeux sont par conséquent considérables, l’eau étant non seulement essentielle à la vie mais aussi indispensable à un développement plus inclusif et durable. C’est pourquoi du reste a déclaré le Ministre Adamou Mahaman, le Président de la République, Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum a placé l’eau au centre du développement dans son programme de gouvernance avec des engagements visant à assurer 100% de la desserte en eau potable des centres urbains, à rehausser le taux de couverture à 55% en milieu rural et à réduire à 36% le taux de défécation à l’air libre. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a indiqué, devant les représentants de tous les pays membres des Nations Unies présents à ce grand rendez-vous sur les questions de l’eau, qu’aujourd’hui, au Niger, les engagements pris par le Président de la République, Chef de l’Etat sont en train d’être honorés avec rigueur et célérité par son département ministériel à la grande satisfaction des populations bénéficiaires des ouvrages et infrastructures hydrauliques. Les réponses à ces engagements et promesses ont consisté à l’intensification des investissements dans les infrastructures et les actions de sensibilisation pour un changement de comportement.
Cette vision du Président de la République, Chef de l’Etat, a précisé le Ministre Adamou Mahaman, se traduit par la réalisation du barrage de Kandadji et d’autres ouvrages communs et d’intérêt commun, la mise en œuvre du vaste projet de la plateforme intégrée pour la sécurité de l’eau au Niger, la poursuite de la mobilisation des financements des projets et programmes structurants du secteur retenu dans le Plan de Développement Economique et Social(PDES) et dont la table ronde de Paris donne de réels espoirs, la promotion et la mise en place d’outils de contrôle de la qualité des eaux et des mesures d’anticipation des risques climatiques à tous les niveaux de la gestion de l’eau. Enfin, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a réitéré l’engagement sans cesse croissant du gouvernement à intensifier les actions et honorer tous les engagements internationaux auxquels il a régulièrement souscrits tout en concrétisant les promesses faites aux populations par le Président de la République dans son programme politique et de gouvernance.
En marge des travaux de cette conférence internationale sur l’eau, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a participé à plusieurs événements parallèles et panels organisés par des institutions internationales intervenant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. C’est ainsi qu’il a répondu à plusieurs questions au cours des panels sur l’accélération de l’accès aux services d’hygiène et d’assainissement, l’eau et l’adaptation au changement climatique dans un contexte transfrontalier, les défis de l’eau dans les contextes fragiles en Afrique, les objectifs du développement durable dans un contexte humanitaire, le leadership politique du Sahel dans le domaine de l’eau, l’eau pour la santé et l’accélération de la coopération transfrontalière dans le domaine de l’eau.
L’agenda du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement à la Conférence des Nations Unies sur l’Eau a aussi été marquée par la signature avec ses pairs des pays du Sahel d’une déclaration en faveur de l’accroissement des investissements dans le secteur de l’eau et de l’assainissement dans tous les pays du Sahel, et la signature d’une lettre d’intention avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) qui s’est engagée à accompagner la construction au Niger d’un laboratoire de contrôle de la qualité et de la sécurité de l’eau de dernière génération.
Peu avant la cérémonie officielle de clôture de cette conférence, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement et sa délégation ont eu une séance de travail avec le bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets. Cette rencontre a été l’occasion pour le ministre Adamou Mahaman d’échanger avec les responsables de cette institution sur les priorités de développement du Niger et l’appui qu’elle pourrait apporter à notre pays dans le sous-secteur de l’hydraulique.
Moustapha Alou DAID/RP/MHA
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Conférence du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, le Paludisme et la Tuberculose : Arrivée hier en fin d’après-midi à Lyon du Président de la République
Le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, accompagné de la Première Dame, Dr. Lalla Malika Issoufou Mahamadou, est arrivé hier mercredi en fin d’après-midi, à Lyon, en France, où il participera, à la 6ème Conférence de Reconstitution des Ressources du Fonds Mondial de Lutte contre le Sida, le Paludisme et la Tuberculose qui s’ouvre ce matin.
Cette réunion, qui vise à mobiliser un minimum de 14 milliards de dollars pour la période 2020- 2022, est présidée par le Chef de l’Etat français, SEM Emmanuel Macron. Elle regroupe également d’autres Chefs d’Etat, des dirigeants de la Société Civile, du Secteur Privé, et des communautés touchées par les trois maladies.
L’objectif principal est d’éradiquer ces trois épidémies mortelles d’ici à 2030. Il s’agit notamment de réduire de moitié le taux de mortalité dû à ces trois maladies, d’empêcher 234 millions d’infections durant ces trois prochaines années, de sauver 16 millions de vies et de construire des systèmes de santé plus solides d’ici à 2023.
Aujourd’hui, près de 36 millions de personnes vivent avec le Sida et les trois maladies font globalement quelque trois millions de morts par an.
Le Fond Mondial, qui tient sa première rencontre en France à la demande de SEM Emmanuel Macron, organise depuis sa mise en route en 2002, une levée de fonds tous les trois ans. Ce qui a permis, estime le Fonds, de sauver 32 millions de vie.
Son Directeur Exécutif, M. Peter Sands, a d’ailleurs déclaré : « Nous avons réalisé des progrès extraordinaires, mais nous sommes encore confrontés à des défis colossaux que nous devons surmonter pour atteindre la cible de l’objectif de développement durable N°3 d’en finir avec les épidémies. »
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Conférence du Pr Djibo Hamani sur l’Education et l’Unité Nationale : L’historien préconise un retour aux valeurs de la société nigérienne pour une renaissance réussie
A l’occasion du baptême de l’Université de Tahoua qui porte désormais son nom, le Pr Djibo Hamani a animé une conférence sur l’Education et l’Unité Nationale, en décembre dernier. Dans son exposé de près d’une heure d’horloge, l’historien, Enseignant-chercheur à la retraite, estime que les problèmes sont si importants, si lourds, si pressants, et si urgents au Niger qu’il faudrait plutôt un colloque qui réunira toutes les Universités du pays, afin de disséquer la situation de l’enseignement supérieur et de l’éducation de manière générale. L’historien fustige en effet un système dont les programmes au goût des civilisations étrangères ne répondent guère aux aspirations du pays.
La rupture avec les valeurs fondamentales dans notre société aurait commencé avec la disparition de «l’école traditionnelle», l’enseignement de nos valeurs. «Les familles étaient fortes. L’éducation familiale était forte. Les enfants naissent et grandissent avec des valeurs sociales dignes de nos réalités. Et ce sont ces valeurs qui ont sauvé les premières générations des intellectuels. Aujourd’hui, plus les valeurs familiales s’abaissent plus l’école devient impossible», assène Pr Djibo Hamani. Il explique qu’en effet, la rue, la télévision, l’internet impactent plus, de nos jours, dans les attitudes et comportements des enfants. Auteur de «Changer de cap pour renaitre, un impératif», Pr Djibo Hamani invite effectivement à revenir aux valeurs pour une véritable renaissance.
«Il faut que nous arrêtions définitivement de copier les autres. Nous sommes des intellectuels, formés exactement comme ceux d’Amérique ou d’Europe. Nous n’avons rien à envier aux allemands, aux français, etc. Par conséquent, nous sommes capables d’établir notre propre programme d’enseignement qui tient compte d’abord de la situation de notre pays», a-t-il lancé. Pr Djibo Hamani demande à vouloir à priori connaitre et s’approprier l’histoire du pays ainsi que ses valeurs, comprendre ses véritables problèmes, cerner ses besoins, afin d’établir des programmes qui soient conformes aux aspirations, pour que le Niger avance sur ses racines, ses propres racines. «Nous n’avons pas besoin d’imiter. Une fois que nous aurions pris conscience des vrais problèmes de notre pays, nous pouvons établir nos programmes. Pédagogiquement nous pouvons nous inspirer des pays qui ont réussi alors qu’ils étaient aussi pauvres que nous», estime l’historien.
En principe, faut-il le rappeler, l’Université sort des diplômés prêts à être employés dans les fonctions qui existent déjà et celles qui sont en voie de création. «Malheureusement, aujourd’hui nous avons des diplômés qui font 10 ans dans le chômage», déplore l’historien. Ancien recteur de l’Université islamique de Say, il affirme avoir fait, il y a longtemps la proposition d’un colloque étendu sur la question. Bien qu’il soit le fruit de l’école dite coloniale, Pr Djibo Hamani n’est pas de ceux qui croient au salut de celle-ci. «Les français nous ont laissé avec un taux de scolarisation de 3%. C’est un grand service», reconnait l’homme. Cependant il révèle que «l’école moderne» a trop fait fi de notre histoire et des sagesses qu’elle comporte qui nous enseignaient le savoir être et le vivre ensemble.
L’Islam est entré au Niger 32 ans après la mort du prophète Mohamed (SAW), par le biais de Oqba ibn Nafi, en 666, rappelle l’historien. Dès lors, les valeurs traditionnelles préislamiques acceptées par l’Islam et les valeurs islamiques ont façonné notre peuple. «Ce qui ne nous empêche pas de nous adapter à ce qui se passe avec toute cette évolution fulgurante de la technologie notamment, et profiter des autres en ce qui nous avantage réellement sans compromettre nos fondamentaux», estime le conférencier. «Si nous ne cessons pas d’imiter, nous n’allons jamais nous réveiller», prévient Pr Djibo Hamani pour qui le champ de bataille du gouvernement, des enseignants et de leur syndicat, du syndicat des étudiants, est le contenu de l’enseignement. Selon lui, «le nombre des classes, les tables bancs, les fournitures, les salaires, les bourses ne concourent qu’à la réalisation de l’essentiel qui est l’acquisition des connaissances».
Présent à la conférence, Pr Ado Mahaman de l’Université de Tahoua a pris la parole pour soutenir leur enseignant, Pr Djibo Hamani. «Ce sont des réalités du Niger qu’on a tendance à oublier par paresse intellectuelle», a-t-il dit. Par rapport à la question de l’adaptation du système de l’éducation, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, PHD Mamoudou Djibo a indiqué que, en ce qui concerne l’enseignement supérieur, son département ministériel a prévu de procéder aux états généraux du système universitaire, avec l’ensemble des acteurs et partenaires afin de dégager des perspectives. «En mars 2023, et je pense que nous serons à mesure de le faire, puisque, pratiquement tous les préalables sont acquis en termes de préparation», a-t-il annoncé.
La complémentarité entre les communautés, gage de l’Unité Nationale
L’Unité Nationale est une question primordiale. L’historien Djibo Hamani se souvient en avoir déjà débattu à deux reprises, en conférence également, à Arlit et à Bonkoukou, devant des membres d’anciens mouvements de rébellion. «Une rébellion pour créer un Etat ethnique au Niger est d’avance vouée à l’échec», clamait alors l’historien, spécialiste de l’histoire du Soudan central, devenu République du Niger. Pr Djibo Hamani dit avoir été critiqué pour cette assertion. L’historien explique qu’en effet, dans le temps nos communautés se sont beaucoup déplacées pour des raisons diverses, de telle sorte qu’aujourd’hui chacun a des parents dans d’autres régions du pays et ils sont chez eux, depuis des siècles et des siècles. «12 tribus Touaregs sont venus en 1720 s’installer dans l’Ader. Et à Agadez, certains des plus vieux quartiers s’appellent fourgouberi, Tendeberi, Kongoutarey (…).Aussi, l’histoire du Songhaï est étroitement liée à celle de l’Aïr, des pays haoussas et du Bornou. Le Niger entier se retrouve dans l’histoire de l’Ayar. Nous vivons depuis la nuit des temps dans une complémentarité», souligne le conférencier qui parle d’«une unité structurelle» dont il incombe à la responsabilité des dirigeants de sauvegarder.
Les régions du sud, où il pleut suffisamment, produisent des grains et des étoffes pour le Centre et le Nord, les gens du Nord produisaient du sel, du natron, des dattes pour le Centre et le Sud. Le Centre assurait le contact, le transport au moyen des chameaux dans les échanges. «Chacun avait besoin de chacun. Cette complémentarité a été dissoute par la colonisation. Les dirigeants qui sont venus aux premières heures des indépendances ont suivi le courant colonial. Ce dernier a consisté notamment à banaliser notre passé glorieux, harmonieux, et surtout fort des liens étroits qui nous lient les uns des autres. Les conditions permettaient une implication, une complémentarité entre différentes ethnies, différentes régions. Les gens se sont mélangés au Niger, à tel point qu’il est impossible de reconstituer entièrement une communauté, à moins de découper certaines personnes en deux ou plus», affirme l’historien.
La mission première pour sauvegarder cette unité, c’est de revaloriser la complémentarité qui continue d’ailleurs. Par rapport aux facteurs unificateurs historiques évoqués par son Professeur d’histoire du Soudan Central et Oriental notamment, telles qu’il lui les a appris, PHD Mamoudou Djibo ajoute que du point de vue géographique, de N’gourti à Ayerou, il n’existe aucun obstacle naturel, susceptible d’entraver ou de gêner la circulation, les échanges des biens et des idées entres les populations. «C’est un espace ouvert que nous avons hérité. Aussi il n’y a aucune communauté qui dans son histoire n’a pas interagi avec d’autres. Qu’on retrouve des quartiers anciens de noms zarma dans l’Aïr, c’est un fait tout à fait impressionnant qui nous rappelle une cohabitation entre cousins. Et c’est pareil partout au Niger, il n’y a pas une ethnie qui n’a pas de parent à plaisanter au Niger», a-t-il soutenu.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
Source : http://www.lesahel.org
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Conférence et exposition photos sur le Président Seyni Kountché, Rappel sur des aspects de la gouvernance du Chef d’Etat décédé il y a 30 ans
Dans le cadre des activités commémoratives du 30ème anniversaire de la disparition du Général Seyni Kountché, Chef de l’Etat du Niger du 15 Avril 1974 au 10 Novembre 1987, ses anciens amis et compagnons d’armes ont organisé hier aux Palais de Congrès de Niamey, une conférence et une exposition photos. Il s’agit pour les organisateurs de révéler à travers ces activités, au grand public jeune en particulier, sous l’angle purement historique, quelques aspects de la vision et de l’action du Général Seyni Kountché à la tête de l’Etat du Niger. Ont pris part à ces activités les représentants de différentes couches sociales, les membres de la famille du défunt et plusieurs invités.
Trois thématiques ont été traitées par d’éminents conférenciers lors de cette conférence. Il s’agit de la sécurité et la souveraineté alimentaire, une thématique chère au Président Kountché, qui a été présentée par Pr Boureima Alpha Gado historien ; la vision politique et diplomatique de l’illustre disparu par Sandi Yacouba, diplomate et ancien ministre des Affaires Etrangères et la dimension culturelle de l’époque du régime par M. Harouna Niandou, ancien ministre et journaliste-écrivain.
En prenant la parole à cette occasion, M. Amadou Soumaïla Karanta, membre de la famille du défunt a remercié les organisateurs de cette activité pour l’hommage rendu au Président Kountché. M. Amadou Soumaïla Karanta a par la même occasion informé le public qu’une journée de prière sera dite le vendredi 10 novembre en la mémoire du disparu dans son village natal de Fandou.
À l’entame de son exposé Pr Boureima Alpha Gado a relevé d’abord trois idées forces du Président Kountché qui sont : sa rigueur, son nationalisme et son souci pour une autosuffisance alimentaire. Ainsi, dès sa prise de pouvoir en 1974 suite à un coup d’Etat, le Général Seyni Kountché a exprimé sa volonté politique de garantir une autosuffisance alimentaire à tous les nigériens. Selon le conférencier, cette volonté s’est réaffirmée à travers tous les programmes et de plan de développement mis en œuvre sur le terrain. Pour cela un des premiers reflexes du Président Kountché était de tirer les leçons du passé et d’essayer d’avoir deux objectifs majeurs dont le premier consiste à lutter contre l’insécurité alimentaire conjoncturelle. C’est ce qui a fait en sorte qu’un rôle important a été consacré à l’OPVN avec des centaines de camions qui sillonnaient le pays pour apporter l’aide alimentaire aux populations à travers des centaines de centres secondaires en cas d’insécurité alimentaire temporaire et conjoncturelle.
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Conférence interactive : Démystifions l’IDH, perspectives pour le Niger
L’Initiative pour un Co-développement avec le Niger (ICON) vous invite à cette conférence interactive qui permettrait non seulement d’appréhender le concept IDH mais aussi mettrait en exergue les leviers d’action devant contribuer à l’amélioration de l’IDH au Niger.
La visioconférence Zoom aura lieu le samedi 12 juin 2021 à 14h00 heure du Niger. Le lien zoom ci-dessous:
https://us02web.zoom.us/j/83958515953
La conférence sera animée par Tahirou Assane, membre d’ICON, ingénieur civil et expert en stratégie, transformation, et gestion de projet.
{xtypo_quote}Soyons nombreux à la conférence et ensemble démystifions l’IDH!{/xtypo_quote}
10 juin 2021
Source: NigerStop Corruption
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Conférence internationale de Marrakech sur la Justice : Les investisseurs peuvent investir en toute confiance au Niger car l’environnement juridique et judiciaire est sûr et stable, a indiqué le ministre Marou Amadou
Les travaux de la Conférence Internationale de Marrakech sur la Justice, deuxième édition ont débuté lundi dernier dans la « Cité Ocre » du Royaume Chérifien. Avec pour thème : Justice et investissement : Défis et enjeux, la conférence, placée sous le haut patronage du Roi Mohamed VI, a enregistré la participation de plus de 800 participants dont plus de 40 ministres de 70 pays. Le Niger était représenté par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M Marou Amadou, conduisant une forte délégation. Le ministre Marou Amadou a livré le message dans lequel il a souligné les progrès réalisés par notre pays dans le domaine du climat des affaires à travers de nombreuses réformes et innovations introduites dans l’appareil judiciaire et le système juridique du Niger.
En effet, il faut souligner que la conférence de Marrakech, à travers le thème retenu pour cette session, met l’accent sur la « mise en place d’un environnement favorable à l’investissement par l’adoption d’un système juridique moderne, cohérent, intégré dans lequel l’entreprise constitue un levier essentiel du développement socioéconomique », a dit le Roi Mohamed VI dans son adresse inaugurale lue par le ministre d’Etat, en charge des droits de l’Homme et des relations avec le parlement, M Mustapha Ramid. S’adressant aux 800 participants, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a salué au nom du président de la République SE Issoufou Mahamadou, le Roi sa majesté Mohamed VI pour avoir institutionnalisé la conférence Internationale de Marrakech. M. Marou Amadou a reconnu et souligné l’importance du Thème de cette édition étant donné que tous les peuples aspirent à une Justice facteur de développement et progrès social. Le Garde des Sceaux d’indiquer qu’au Niger, la question de la Justice est placée au centre des priorités du magistrat suprême qui en a fait un axe majeur de son programme de Renaissance du Niger pour ensuite être énoncée clairement dans la déclaration de politique générale du Premier ministre en juin 2011. S’en suivit alors une vigoureuse série de réformes législatives et institutionnelles de la Justice dont le point d’orgue fut l’organisation, en 2012, de l’organisation des Etats Généraux de la Justice portant sur quatre grands thèmes : Justice et institutions, Justice et société, Justice et environnement économique et Justice et justiciables. L’une des conclusions de ces assises fut celle relative au renforcement de l’environnement juridique pour le rendre plus stable et plus propice aux affaires et à la sécurité juridique dont les acteurs économiques nationaux et internationaux ont besoin pour leur investissement, a dit le ministre.
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Conférence internationale sur « Développement Durable et Dette Soutenable » et Sommet de l’UEMOA, à Dakar (Sénégal) : Arrivé à Dakar, hier dans l’après-midi, le Président de la République y prend part
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, est arrivé, hier dimanche en fin d’après-midi à Dakar au Sénégal, où il participe, ce lundi 2 décembre 2019, à la Conférence Internationale sur «Développement Durable et Dette Soutenable».
Le mardi 3 décembre 2019, le Président Issoufou Mahamadou prendra part à la Session Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Ce Sommet se penchera notamment sur les modalités pratiques de mobilisation du fonds destiné à la lutte contre le terrorisme dans l’espace communautaire.
Les dirigeants de la CEDEAO, rappelle-t-on, ont décidé, lors d’un Sommet le 13 septembre 2019 sur la Sécurité à Ouagadougou, au Burkina Faso, de mobiliser des ressources internes pour le financement de la sécurité dans l’espace communautaire. Il s’agit, au cours de ce Sommet de Dakar, d’instituer un Fonds Régional de Sécurité en vue de mobiliser des ressources au titre de contribution pour le compte des Etats membres de l’UEMOA au financement de la lutte contre le terrorisme dans l’espace communautaire.
A sa descente d’avion à l’Aéroport International de Dakar, le Président Issoufou Mahamadou a été accueilli au pied de la passerelle de l’avion présidentiel, par son homologue sénégalais, SEM Macky Sall. Après l’exécution des hymnes nationaux des deux pays et le passage en revue des troupes qui leur rendaient les honneurs, SE Issoufou Mahamdou a été salué par les officiels sénégalais et la communauté nigérienne vivant au Sénégal. Les deux Chefs d’Etat ont ensuite eu entretien en tête-à-tête au salon d’honneur de l’aéroport.
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Conférence internationale sur « Développement Durable et Dette Soutenable », à Dakar (Sénégal) : Le Président de la République a pris une part active aux travaux
La Conférence internationale placée sous le thème «Développement Durable et Dette Soutenable : Trouver le Juste Equilibre» s’est tenue, hier lundi 2 décembre 2019, à Dakar, au Sénégal, sous la présidence du Président sénégalais, SEM Macky Sall, en présence notamment des Chefs d’Etat de l’UEMOA dont SEM Issoufou Mahamadou.
Cette conférence organisée par la République du Sénégal, le Fonds Monétaire International (FMI), les Nations Unies et le Cercle des Economistes, s’est déroulée en présence également de la Directrice Générale du FMI Mme Kristalina Georgieva, de la Vice Secrétaire Générale des Nations-Unies Mme Amina Mohammed, du Président du Cercle des Economistes Pr. Jean-Hervé Lorenzi et du Vice Président Afrique de la Banque Mondiale M. Hafez Ghanem.
A l’issue de la séance inaugurale, marquée par le discours d’ouverture du Président sénégalais et les interventions de Mme Kristalina Georgieva et de Mme Amina Mohammed, les dirigeants africains ont apporté leurs contributions en réagissant aux importantes et pertinentes questions évoquées lors de la cérémonie d’ouverture.
SEM Issoufou Mahamadou, dans une « très riche contribution», a évoqué l’Agenda 2063 que l’Afrique est en train de réaliser notamment ses plans et projets dont le Plan 2013-2023 de Développement de l’Afrique et la ZLECAf entrée récemment en vigueur.
Une des préoccupations de l’Afrique, c’est de transformer ses matières premières, c’est l’industrialisation, a dit le Chef de l’Etat.
«Nous avons une vision, nous savons où nous allons. Il faut maintenant trouver les moyens notamment les ressources financières de réaliser les objectifs que nous nous sommes fixés», a-t-il indiqué.
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Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique : L’émergence de l’Afrique est possible, voici les conditions
« La mise en œuvre des plans d’émergence » est le thème de la conférence internationale sur l’émergence internationale de l’Afrique (CIEA) qui s’est ouverte ce 28 mars et ce jusqu’au 30 mars à Abidjan.
« Se rencontrer, échanger et partager nos expériences. Tel est l’objectif de la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique » a indiqué Kaba Nialé, ministre du plan et du développement de Côte d’Ivoire, qui a planté le décor lors de la cérémonie d’ouverture du CIEA. Cette rencontre est conçue comme une plateforme d’échanges pour animer le débat sur les conditions de l’émergence des pays africains.
L’Afrique est aujourd’hui considérée comme la nouvelle frontière du développement. Les Etats africains qui ont pris conscience de cette opportunité ont décidé de prendre leur destin en main afin d’assurer le bien-être des populations. Ce qui a suscité à travers le continent l’élaboration des plans d’émergence par plusieurs Etats.
Comment faire émerger ces pays africains alors que l’épargne est faible et les ressources financière rares ? Les chefs d’Etats et présidents d’institutions se sont exprimés sur ces problématiques de développement.
Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), est optimiste car l’Afrique a relevé la tête.
« 12 pays ont connu une croissance de 5% et 20 pays ont atteint au moins 3% de taux de croissance ». Cependant, il a réintégré les 5 priorités qui pourraient aider l’Afrique à aller de l’avant pour les 10 années à venir en Afrique. Il s’agit notamment de mettre l’accent sur l’amélioration de la qualité de vie des africains, l’énergie, l’agriculture, l’emploi des jeunes et l’intégration en Afrique.
Macky Sall Président du Sénégal, estime que malgré les multiples défis, « notre continent est sur la bonne voie ». Il a indiqué que la croissance de son pays est passée de 4,6 % en 2014 à 6,6% en 2016 et s’attend à atteindre 6,8 % en 2017 ce qui va les rapprocher de l’objectif 7% l’an. Il précise que la marche de l’émergence requiert une bonne cadence et surtout de la persévérance. « Ce sont aussi des habitudes à remettre en cause, des pratiques quasi dogmatique à changer et de nouvelles attitudes à adopter. » Il a invité les africains à avoir confiance en leurs potentialités et apprendre des expériences respectives.
Helen Johnson Sirleaf , présidente du Liberia a pour sa part reconnu que son pays « est bien loin pour atteindre ces performances » . La croissance de son pays a chuté de 9,5% en 2013 suite à l’épidémie d’Ebola qui a frappé son pays. Cependant, elle précise que son pays « a toujours la volonté de parvenir à ses objectifs. »
Quant à Alpha Condé, Président de la Guinée, il a mentionné certains progrès réalisés dans son pays. Mais, a surtout invité ses homologues africains à se mettre ensemble car lorsque l’Afrique parle d’une seule voix, elle est écoutée. « Comment pouvons-nous parler d’indépendance financière quand l’Union Africaine est financée par l’Union Européenne… Nous sommes encore trop attachés à l’ancienne puissance coloniale. Il faut couper le cordon ombilical » a-t-il recommandé à ses pairs.
Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire a indiqué que l’émergence répond à des critères comme « la qualité et la pertinence du plan d’émergence, la volonté politique, un cadre institutionnel pour avoir plus d’efficacité, un capital humain et le partage du concept de l’émergence d’où l’adhésion des populations. »
La CEIA est à sa deuxième édition après celle de 2015. Elle sera désormais une institution tournante dont la prochaine édition se tiendra en 2019 au Sénégal.
Raïssa Yao
29 mars 2017
Source: http://politikafrique.info/
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Conférence Internationale sur l’Enseignement Supérieur : Le Chef de l’Etat réaffirme son engagement à faire de l’éducation le fer de lance du développement du pays
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum, a présidé dans la matinée du samedi 29 octobre 2022, au Centre des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, la cérémonie d’ouverture de la première conférence Internationale sur l’Enseignement Supérieur organisée par l’Université Africaine de Développement (African Development University-ADU-Niger) de Niamey suivie de la remise de diplômes aux 165 étudiants de ladite Université bilingue (français et anglais). L’objectif de la rencontre est d’apporter les contributions nécessaires à l’amélioration du système éducatif du Niger en particulier et en Afrique en général. La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, du premier Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Kalla Ankourao, du Haut Représentant du Président de la République, M. Foumakoye Gado, des Présidents des Institutions de la République, des membres du Gouvernement, du Doyen du Corps diplomatique, des responsables régionaux et communaux de la région de Niamey, de la Chancelière de l’ADU, Mme Michael Jean, 27ème Gouverneure Générale du Canada, de M. Pratrick Awuah, PDG de l’Université Ashesi de Ghana, de Dr Diane Kouamé, représentante de la fondation Master Card et de plusieurs invités.
Cette rencontre qui marque également le 5ème anniversaire de l’ADU a permis au premier responsable de ladite institution M. Kader Kaneye de faire découvrir leur institution et aussi les objectifs qu’ils se sont fixés dans la transformation économique et sociale du Niger et de l’Afrique.
Accordant beaucoup d’intérêts à l’éducation et à la formation professionnelle et technique, le Chef de l’Etat a, dans une intervention en anglais devant les invités et les étudiants de cette Université bilingue (français, anglais), insisté sur l’importance de l’éducation dans le développement du pays, une de ses priorités dans le Programme de Renaissance du Niger. S’adressant aux étudiants, le président Mohamed Bazoum a réaffirmé son approbation et son encouragement à l’Université ADU en rappelant qu’il avait pris connaissance du projet de Kader Kaneye. «Ce projet m’a permis d’améliorer mon niveau en anglais. J’ai acquis une performance dans cette langue grâce au soutien de l’Université ADU. C’est pourquoi, je vais prononcer mon premier discours en anglais», a affirmé le Président Mohamed Bazoum.
Dans son intervention, le Président de la République a fait remarquer que l’éducation permet à chaque nigérien, quel que soit son lieu de naissance (Village), d’accéder à des plus hautes fonctions de l’Etat et que de ce fait, l’éducation a un impact sur la vie d’une personne, d’une communauté et même d’une Nation. Le Chef de l’Etat a dit aux étudiants récipiendaires que leurs parents, leurs enseignants et lui-même sont fiers d’eux aujourd’hui. Il les a encouragés à persévérer dans la recherche des connaissances en vue d’apporter leur contribution au développement de leurs pays et du continent, à la prospérité et à l’émergence du Niger et des autres pays africains. Il a par ailleurs, réitéré son soutien au président de l’Université qui fait la fierté du Niger en termes d’innovation et de créativité tout en félicitant les nouveaux diplômés et leur a rappelé la tâche qui les attend dans la transformation économique et sociale du pays.
Auparavant, le fondateur et président de l’ADU a d’abord présenté l’institution dont il dirige. Selon M. Kader Kaneye, l’ADU est la première Université à but non lucratif du Niger offrant un enseignement de classe mondiale aux étudiants de la région du Sahel. Dans sa présentation, M. Kader Kaneye a expliqué que, la mission d’ADU est de préparer les jeunes les plus talentueux du Niger et de l’Afrique francophone à concevoir et à conduire le développement de leur Nation en tant que leaders éthiques et efficaces dans les secteurs public, privé et à but non lucratif. Il a notifié que l’ADU offre une formation dans le cadre des arts libéraux pour les emplois les plus demandés aujourd’hui, enseignée par des professeurs engagés qui visent à développer la pensée critique des étudiants, leurs compétences en matière de résolution de problèmes et leur capacité à servir leurs communautés. «Des cours interactifs aux stages et à la recherche, vous vous transformerez en poursuivant vos passions! Notre modèle unique ILIMI, qui signifie «éducation, intelligence et connaissance» en Haoussa, se concentre sur le développement de jeunes leaders éthiques et influents. Notre Université s’inspire des plus grands établissements d’enseignement supérieur du monde, comme l’Université d’Ashesi au Ghana et l’Université de Harvard aux États-Unis», a affirmé Kader Kaneye.
Pour sa part, la représentante de la fondation Mastercard, Dr Diane Kouamé, a salué l’initiative de l’Université ADU. Elle a présenté la fondation à l’assistance qui aspire à un monde où chacun pourrait apprendre et s’épanouir. Le travail de la Fondation selon elle, est guidé par sa mission qui est de faire progresser l’éducation et de promouvoir l’inclusion financière pour les personnes vivant dans la pauvreté. Elle est l’une des plus importantes fondations au monde et travaille presque exclusivement avec l’Afrique. Elle a été créée en 2006 par Masterccard International et opère de manière indépendante sous la gouvernance de son propre conseil d’administration. La Fondation est basée à Toronto au Canada.
La Fondation Mastercard estime que tous les jeunes, quel que soit leur point de départ dans la vie, doivent avoir une chance égale d’accéder à une éducation de qualité et de poursuivre leurs aspirations. «Nous offrons une éducation et un développement du leadership à plus de 35.000 jeunes dirigeants brillants qui s’engagent personnellement et profondément à changer le monde qui les entoure et à améliorer la vie des autres», a-t-elle déclaré. En effet, grâce à un réseau d’Universités et d’organisations non gouvernementales, le programme de bourses veille à ce que les étudiants dont le talent universitaire et les projets prometteurs dépassent les ressources financières, acquièrent les connaissances et les compétences nécessaires pour devenir la prochaine génération de dirigeants pétris d’éthique. «Ces jeunes gens créeront des changements importants au sein de leurs communautés et seront les artisans d’une nouvelle ère de prospérité inclusive en Afrique et ailleurs», a-t-elle déclaré avant d’encourager l’ADU et les étudiants tout en leur rassurant le soutien de la fondation.
Dans son intervention, la Chancelière de l’Université Africaine de Développement, Mme Michael Jean, 27ème Gouverneure Générale du Canada s’est longuement appesantie sur l’éducation de jeunes avant de parler de la naissance de la francophonie. Elle a expliqué que, l’Université Africaine de Développement a une grande ambition pour le développement de l’Afrique. Elle est le modèle de l’Université d’Ottawa. «Elle accueille 70% de filles contre l’exclusion des femmes. Cette dernière crée de déficit démocratique et de développement», a-t-elle déclaré. La chancelière devait souligner que les objectifs de cette Université est de permettre aux jeunes anglophones et francophones de marier leurs perspectives et leur volonté, de servir et produire des solutions aux défis auxquels les Africains sont confrontés. «Les objectifs et les missions de cette Université m’ont convaincu d’être la chancelière de l’ADU», a-t-elle affirmé.
Quant à Dr. Patrick Awuah, PDG de l’Université Ashesi de Ghana, il a souligné l’importance d’une bonne éducation de qualité pour toute l’Afrique avant de parler des relations entre son Université et l’ADU de Niamey. Il a rendu un hommage mérité au Président de la République pour l’importance qu’il donne à l’éducation. C’est ce qui, estime-t-il, explique sa présence à cette cérémonie.
Enfin pour leurs engagements aux côtés de l’université ADU en vue de la promotion du système éducatif nigérien, le Président de la République, Chef de l’Etat, Grand Maître des Ordres Nationaux a décerné des distinctions à Mme. Michaelle Jean, 27ème gouverneure générale de Canada et Chancelière de l’ADU et Dr. Patrick Awuah, président de l’Université Ashesi de Ghana en les élevant respectivement au grade d’officier dans l’ordre des palmes académiques du Niger et chevalier dans l’ordre des palmes académiques du Niger.
Seini Seydou Zakaria(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Conférence Internationale sur la Protection sociale en santé : Des pistes de solutions pour la mise en place de systèmes de protection sociale efficaces et inclusifs
Les travaux de la conférence internationale sur la protection sociale en santé se poursuivent en présentiel à Niamey et avec des participants en ligne. Pour la 2ème journée de travaux qui s’est déroulée hier, les techniciens et chercheurs du secteur ont abordé des thématiques spécifiques qui vont de la problématique de l’état civil aux conditions qui permettent à la protection sociale en santé (PSS) d’être une réponse stratégique et appropriée pour une meilleure prise en charge des utilisateurs. Plusieurs expériences réussies ont aussi été partagées.
La deuxième journée de travaux de la Conférence Internationale sur la protection sociale, très attendue par les panelistes, a été riche en contributions. Dans la matinée, les participants ont suivi des présentations sur le rôle de la société civile dans la protection sociale en santé, l’enregistrement de l’ensemble des citoyens sur les fiches d’état civil des pays. Ils ont aussi été entretenus sur l’expérience européenne, notamment le travail du médecin conseil et la protection des droits des patients en Belgique et une analyse du paradoxe des pays avancés en matière de PSS.
Dans l’après-midi, plusieurs participants sont revenus sur les conditions que doivent remplir la protection sociale en santé pour être une réponse stratégique et appropriée pour une meilleure prise en charge des maladies non transmissibles, des personnes handicapées et des jeunes. Ces exposés ont fait ressortir que la prise en charge en santé des personnes vulnérables nécessite la mise en œuvre et l’opérationnalisation de programmes de protection sociale qui intègrent efficacement les nouveaux outils numériques de collecte des cotisations pour réduire les charges qu’engendre cette partie de la gestion.
La Conférence est unanime qu’avant tout, il faudra instaurer une gestion professionnelle des programmes et mutuelles du secteur de la protection sociale en santé. Ce qui fait aussi dire à un membre de la délégation ougandaise que la prévention doit être un composant important des politiques de protection sociale en santé. D’où son appel pressant à mettre un terme aux faux diagnostics et les longs traitements qu’ils induisent inutilement, des facteurs qui grippent les comptes des mutuelles.
Les travaux de la Conférence Internationale sur la protection sociale en santé se poursuivent aujourd’hui. Pour cette troisième journée, douze (12) pays africains dont le Niger, présentent aux participants les reformes entreprises et les résultats obtenus dans le secteur. Un exercice qui permet de juger de l’approche inclusive et de l’équité de chaque programme pays. Dans l’après-midi de ce jeudi, les ministres vont échanger entre eux au cours d’une table ronde dans le but d’harmoniser leurs approches pays et de les aligner sur des programmes porteurs, efficaces, viables et pérennes.
Souleymane Yahaya (onep)
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Conférence internationale sur la protection sociale en santé : Renforcer l’accès des populations vulnérables aux services de santé pour lutter contre les inégalités et la pauvreté
Niamey accueille depuis hier et ce jusqu’au 13 mai prochain, une conférence internationale sur la protection en santé organisée par la coopération belge (ENABEL). Des spécialistes et des représentants de la société civile, du Niger et de plusieurs autres pays, sont réunis pour quatre (4) jours de travaux en vue d’échanger des expériences et approfondir les réflexions sur le thème «La protection sociale en santé, un chemin de lutte contre les inégalités». La cérémonie officielle de lancement des travaux a été présidée par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M Ouhoumoudou Mahamadou.
Dans son allocution de lancement des travaux, le Premier ministre a expliqué que les inégalités «constituent un frein à l'équilibre des sociétés et au développement harmonieux d'un pays du fait de la pauvreté, des crises sociales et de la perte de confiance du citoyen à l'égard de l'Etat, qu'elles génèrent». C'est pourquoi, a-t-il ajouté, les autorités nigériennes font de la lutte contre les inégalités sociales et économiques un de leurs axes prioritaires en matière de gouvernance. M Ouhoumoudou Mahamadou fait ainsi référence à l’axe de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement qui est une déclinaison opérationnelle du Programme de Renaissance Acte III du Président de la République, consacré à la solidarité et à l'inclusion socio-économique des catégories en situation de vulnérabilités.
Le Chef du Gouvernement a énuméré devant les participants, les experts et les partenaires techniques et financiers du secteur, les initiatives mises en œuvre par le Gouvernement pour lutter structurellement contre les inégalités socio-économiques et assurer à tous une digne protection sociale. «Vous comprendrez alors pourquoi mon Gouvernement manifeste tant d'intérêt pour la présente conférence qui, au-delà du partage d'expériences et de bonnes pratiques en matière de protection sociale en Santé, doit être une opportunité pour définir une vision commune de notre marche vers une couverture sanitaire universelle à l'horizon 2030», a-t-il déclaré.
M Ouhoumoudou Mahamadou a estimé que la protection sociale en santé doit être un tremplin pour créer les conditions de plus d'égalité dans nos sociétés et pour assurer le plein accès de tous aux services sociaux de base. D’ores et déjà, a-t-il poursuivi, le Niger a initié le programme de Filets sociaux grâce auquel les populations vulnérables bénéficient de cash transferts réguliers leur assurant un revenu monétaire et la politique de gratuité des soins des enfants de 0 à 5 ans et des femmes enceintes, leur permettant d'accéder aux soins de santé». Malgré ces innovations reconnues à travers la sous-région ouest africaine et au-delà, le Premier ministre reconnait que le Niger a encore besoin de l’expérience des autres nations, succès et échecs compris. «Dans ce domaine comme dans d'autres, il y a lieu d'attacher un grand prix à la rationalité dans l'allocation des ressources et l'atteinte des résultats», a-t-il souligné.
Les pays participants et les PTF fondent beaucoup d’espoir sur les résultats des travaux
L’ambassadrice du Royaume de Belgique au Niger, SEM Myriam Bacquelaine, s’est réjouie de voir autant de pays répondre à l’appel d’Enabel, organisateur de la conférence internationale sur la protection sociale en santé, pour se pencher sur ce levier majeur, reconnu comme tel, de lutte contre la pauvreté. «Ce défi majeur, a-t-elle rappelé, est une priorité de l’Etat du Niger qui a permis au pays de mettre en place un système de protection sociale en matière de santé, avec notamment l’appui de la Belgique, en particulier de notre agence Enabel». De même que la diplomate belge a reconnu que la pandémie mondiale de COVID-19 qui sévit toujours, a imposé «crument et sans sommation», la nécessité d’inscrire en haut de l’agenda politique, la thématique de la santé.
SEM Myriam Bacquelaine a indiqué que l’objet de cette conférence internationale va déterminer les différentes expériences mises en pratique dans les pays partenaires de la coopération Belge. Elle dit espérer qu’à partir de l’analyse des leçons apprises, les participants pourront tirer les leçons permettant d’améliorer les pratiques qui varient d’un pays à l’autre en fonction des conditions contextuelles locales. «Cette conférence est également une opportunité de tisser un réseau entre vous afin de continuer à vous nourrir de vos expériences mutuelles…Même si les objectifs et les principes sont communs, le contexte doit toujours constituer le point de départ sur lequel on construit un système adapté aux besoins», a-t-elle conclu.
Une vision partagée par la Représentante de l’OMS au Niger, Mme Anya Blanche, qui considère l’inégalité comme étant «un des facteurs principaux qui freinent le développement harmonieux des pays, avec comme conséquence, l’accroissement de la pauvreté et de l’injustice créant souvent l’instabilité sociale». Cette situation, comme elle l’a souligné, a poussé les pays à s’engager à mettre en place des systèmes de protection sociale afin de réduire la fracture sociale et asseoir un développement plus harmonieux, favorisant aussi le bien-être de tous les citoyens à travers la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), et plus particulièrement l’ODD 10 qui vise la réduction des inégalités.
La Représentante de l’OMS au Niger a noté que sur le continent africain, les progrès vers la couverture sanitaire universelle restent encore lents malgré les efforts réalisés ces dernières années. Selon les chiffres qu’elle a communiqué 35 sur 47 des pays dans la région de l'Afrique de l'OMS dépensent moins du minimum de 112 dollars américains par personne et par an requis pour assurer l'accès aux services essentiels de santé. Au Niger, selon les mêmes statistiques, la dépense de santé par habitant est de l'ordre de 45 dollars américains par habitant en 2020. «Or pour accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle, chaque Etat doit garantir ce minimum de prise en charge en matière de dépenses en santé par habitant», a-t-elle indiqué.
Pour avancer vers la couverture sanitaire universelle, Mme Anya Blanche estime nécessaire un renforcement des systèmes de santé dans les pays, avec des structures solides de financement. «Quand les gens doivent payer de leur poche la plus grande part des coûts des services de santé, les pauvres se retrouvent souvent dans l'incapacité d'obtenir les nombreux services dont ils ont besoin et même les riches peuvent être confrontés à des difficultés financières en cas de maladie grave ou de longue durée», a relevé la Représentante de l’OMS au Niger. Elle a appelé l’ensemble des acteurs à la mobilisation et souligné «la nécessité d’un cadre de dialogue formel fédérant l’ensemble des partenaires autour des reformes qui concourent à l’atteinte de la couverture sanitaire universelle».
Souleymane Yahaya(onep)
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Conférence internationale sur le constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie en Afrique : Plusieurs hautes personnalités et experts attendus à Niamey
Niamey, abrite depuis ce matin et ce jusqu’au 4 octobre prochain, une conférence internationale sur le constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie en Afrique. Organisée par le National Democratic Institute (NDI) en partenariat avec Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), Africa Forum et la Fondation Koffi Annan, cette conférence regroupera plusieurs acteurs nationaux et internationaux.
Plusieurs anciens Chefs d’Etats ainsi de que de hautes personnalités issues des organisations régionales et continentales comme la Cedeao et l’Union Africaine ; des acteurs de la société civile africaine œuvrant pour la promotion de la démocratie et pour le soutien du constitutionnalisme sur le continent sont attendus à ce forum dont l’ouverture est placée sous les auspices du Président de la République du Niger, SE. Issoufou Mahamadou.
La pertinence d’une telle rencontre n’est plus à démontrer, quant on sait que la stabilité des pays est intimement liée au respect des dispositions constitutionnelles. Très souvent, l’interprétation de la constitution et la volonté de certains dirigeants ou de certains régimes à ‘’triturer’’ les constitutions ont précipité certains des pays dans des situations peu souhaitables.
Le constitutionnalisme étant défini comme «une théorie du droit qui insiste sur le rôle et la fonction de la constitution dans la hiérarchie des normes par rapport à la loi ainsi que sur le contrôle de constitutionnalité des lois », la rencontre de Niamey devra permettre aux experts de plancher sur les ‘’particularités africaines’’ et éventuellement de dégager des pistes pour prévenir les crises liées au non respect des constitutions. La limitation constitutionnelle du nombre des mandats, la problématique de l’alternance en lien avec les modifications constitutionnelles dans nos pays devront aussi intéresser les réflexions.
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Conférence Internationale sur le Leadership des Jeunes, à Séoul, en Corée du Sud : SE. Brigi Rafini souligne les 7 ingrédients qui permettent une excellente éducation
Une conférence internationale sur le leadership des jeunes a regroupé, du 11 au 15 août 2022, environ 350 participants dont des hautes personnalités diplomatiques et des jeunes leaders venus de 157 pays du monde, à Séoul, capitale de la Corée du Sud. On y note la présence du Secrétaire Exécutif de la communauté des Etats Sahélo-sahariens (CENSAD), notre compatriote Brigi Rafini. Et, en marge de la Conférence, la CEN-SAD et la FPU ont procédé à la signature d’un mémorandum d’entente.
Dans l’allocution qu’il a prononcée, le vendredi 12 août dernier, à l’ouverture de la conference, SE. Brigi Rafini a souligné toute l’importance de l’objet de cette conférence qui est la promotion du leadership des jeunes. En effet, a-t-il indiqué, ‘’la CEN-SAD a pris à cœur cette réalité évidente et veut accorder dans son programme une place de choix à l’émergence des valeurs morales et éthiques au sein de la jeunesse pour un monde plus juste, aimant et prospère’’.
Aussi, le Secrétaire Exécutif de la CENSAD a-t-il rappelé ce que des personnes averties par rapport à l’avenir de la jeunesse ont appelé « des ingrédients pour assaisonner la vie morale, civique, éthique et spirituelle des jeunes.
Ceci l’a amené à souligner les 7 ingrédients qui permettent une excellente éducation qui sont les suivants:
“1. Il faut commencer tôt. Un adage africain dit: je cite: « Il faut vite attraper les boucs noirs avant qu’il ne fasse nuit ».
– L’éducation est au cœur de tout développement. Il faut investir dans l’être humain très tôt.
2. Former les enseignants formateurs.
3. Il faut rendre l’éducation inclusive
4 Investir dans l’éducation des filles a des répercussions qui profitent à leur famille, leur communauté et leur pays
5. Produire des données de qualité
– Les données de l’éducation sont essentielles pour savoir quels enfants ne sont pas scolarisés ou n’apprennent pas.
6. Se concentrer sur l’apprentissage
– Malgré le fait que plus d’enfants que par le passé sont désormais scolarisés, trop d’entre eux ne parviennent toujours pas à apprendre les compétences de base : c’est un véritable gâchis de
ressources investies dans l’éducation et de potentiel humain.
7. Renforcer le système éducatif
– L’éducation du caractère qu’offre la FPU et ses partenaires contribuera à renforcer le système éducatif formelle ».
Assane Soumana(onep)
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Conférence panel de haut niveau : Réunir les idées pour une meilleure gouvernance de la transition et de l’après transition
A l’occasion du vernissage du livre intitulé ‘’Le 26 juillet du Niger : pour un recentrement et un jaillissement’’, écrit par le Professeur Amadou Saïbou Adamou, un panel de haut niveau a été organisé, au centre Amir Sultan de Niamey. Outre l’auteur du livre, on note également parmi les conférenciers, Pr Issoufou Yahaya historien et politologue, enseignant chercheur à l’Université de Niamey avec pour thème ; qui parlé du thème ‘’Esquisse d’une autre architecture de gouvernance politique du Niger’’ et Dr Abdoul Aziz Saïdou, Chercheur en agro-écologie et génétique des plantes avec son thème, ‘’Paradigme pour un système économique autonome et résilient’’. Ces trois conférenciers ont animé les débats dont l’objectif est de faire une analyse sociopolitique et économique orientée vers des perspectives pour une meilleure transition au Niger. Plusieurs points et propositions ont été développés.
Dans son intervention, Dr Abdoul Aziz Saidou a d’abord rappelé que la question économique est l’une des préoccupations les plus transversales et surtout complexes tout en soulignant que les fondements de la crise actuelle que traverse le Niger ne sont pas exclusivement politiques. En effet, l’économie reste un élément important qui explique cette situation. La préoccupation de ce chercheur tourne surtout autour de la mise en place d’un système économique autonome et résilient pour un meilleur développement économique et financier et une indépendance budgétaire du Niger. « L’autonomie pour laquelle nous réfléchissons, c’est la capacité pour le Niger d’avoir un système économique dont les priorités sont définies par lui-même ; dont les objectifs sont définis par lui-même, dont les partenariats sont choisis par le Niger. Un système dans lequel l’essentiel des ressources et attributions fondamentales dépendent du Niger », a-t-il fait savoir tout en rappelant la position du Niger parmi les pays producteurs des céréales et sa superficie qui peut permettre de nourrir sa population et d’exporter dans les autres pays.
Selon Dr Abdoul Aziz Saidou, une lutte contre le luxe dans les administrations, la gérance des recettes de l’Etat par les concernés seront des moyens qui peuvent permettre de progresser dans l’indépendance budgétaire. « Il faut du sérieux pour contrôler les recettes de l’Etat et éviter toutes les formes de détournement à tous les niveaux et dans tous les domaines », a-t-il indiqué. Dr Abdoul Aziz Saidou a ensuite esquissé une proposition consistant à la création d’un institut pluridisciplinaire. « Ma dernière proposition est la mise en place d’un institut pluridisciplinaire pas composée uniquement d’économistes mais, qui va être la cheville ouvrière de la pensée pour un modèle économique au Niger », a-t-il dit.
Pour sa part le professeur Amadou Saïbou Adamou a fait le point sur la vie socioéducative du pays en expliquant la contribution des valeurs culturelles dans le développement d’un pays et un attachement à garder ses valeurs pour le bien être de toutes les communautés du pays. « Le recentrement se fait aussi au prix d’un recours à nos valeurs, celles qui fondent et gèrent encore nos sociétés, qui sont encadrées par l’islam et dont les ressources doivent continuer à nourrir notre communauté », a-t-il souligné avant de mettre l’accent sur la nécessité d’avoir une justice libre et transparente qui sera au service de tous. « Il faut avoir un renforcement de toutes les institutions de justice, il faut armer notre justice », a suggéré le chercheur.
Quant au Pr Issoufou Yahaya, sa réflexion a porté sur la vie politique du Niger tout en abordant le contexte de gouvernance et la mauvaise gestion gouvernementale que le Niger a connue depuis longtemps. Il a ensuite attiré l’attention des nouveaux gouvernants à asseoir une gouvernance éthique dans l’intérêt de l’ensemble des Nigériens, à sécuriser les ressources du pays pour le pays dans le cadre de l’animation institutionnelle de la transition et la fondation de la nouvelle République. Parmi ses propositions, la plus grande est la création d’une chambre, le Sénat et la réduction de nombre des députés. « Je pense aussi que le nombre des députés doit être restreint pour permettre la mise en place d’une autre chambre, un Sénat, c’est important, une chambre de la société civile et un conseil de sage », a estimé Pr Issoufou Yahaya.
Moumouni Amadou Yacouba (Stagiaire)
Source : https://www.lesahel.org
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Conférence publique du Mouvement M62 : Les questions de la démocratie et de la citoyenneté exposées au public
Dans le cadre de sa mission d'éveil de conscience, le Mouvement M62 a organisé une conférence publique au siège du REPPAD. Cette conférence s'est tenue le samedi, 03 septembre 2022, en présence de plusieurs acteurs de la société civile. Plusieurs thématiques ont été développées. Il s’agit de la cherté de la vie et de l’augmentation du prix du gasoil autour de leur impact sur la dignité humaine et le pouvoir économique des citoyens. La seconde thématique concerne l'engagement citoyen pour la défense de la souveraineté nationale et la bonne gouvernance démocratique dans un contexte de l’insécurité: enjeux et perspectives. En prenant la parole, le premier conférencier, M. Hama Hamadou ancien directeur général des impôts s’est interresé sur les raisons qui occasionnent la cherté de la vie constatée du fait de l'intervention des mesures législatives et gouvernementales. Au Niger d’après le conférencier, la cherté de la vie a été le principal fondement de toutes les luttes des associations civiles. Cependant, elle est donc Vieille comme la démocratie. La dignité humaine pour M. Hama, est le respect de l'intégrité physique et morale de l'individu. Cette dignité peut être atteinte par des formes de tortures morales ou physiques. Pour revenir sur le pouvoir d'achat, celui-ci a montré que l'inflation au Niger a trois sources notamment, la réouverture rapide de l'économie mondiale après la covid19, et l'augmentation du prix de l'énergie. Ainsi, l'inflation au Niger est belle et bien une réalité, même si elle date de longtemps. Le deuxième conférencier M. Sani Adamou homme politique et altermondialiste a développé la souveraineté et la bonne gouvernance au Niger. Il ressort de sa présentation que le principe de la souveraineté nationale est celui de la souveraineté populaire. Selon ce principe, chaque citoyen possède une fraction de cette souveraineté en soi. Ce qui fait que les différents groupes sociaux ne se comportent pas de la même façon vis-à-vis de cette souveraineté. Pendant que certains se battent pour garantir cette souveraineté, d'autres agissent pour la bafouer. Concernant la démocratie, le conférencié précise qu'en cette matière, c'est le peuple qui décide et qui désigne celui qui doit diriger la nation. Et ce qui distingue la démocratie et l'oligarchie, poursuit-il c'est la pauvreté et la richesse. Ainsi, la question de la démocratie renferme beaucoup de pièges auxquels il faut prêter attention lorsqu'on en parle. En guise de perspectives, M. Sani Adamou propose une stratégie d'émancipation dans trois directions notamment le réarmement moral des citoyens, le renforcement des liens avec les résistants en Afrique et dans le monde et enfin, une remise en cause des mécanismes qui renforcent le maintien de domination à l'intérieur de nos sociétés.
Garba.I. Zacari
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Conférence publique organisée par la CNDH : Le cadrage juridique contre la torture, les principes de l’égalité des citoyens devant la loi, les charges publiques et le respect des libertés individuelles et collectives en droit nigérien
Dans le cadre de la célébration du 74ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), a organisé le samedi 10 décembre 2022 à Niamey, une conférence publique. Organisée avec l’appui de la Délégation de l’Union Européenne au Niger, cette conférence a porté sur le cadrage juridique contre la torture, les principes de l’égalité des citoyens devant la loi, les charges publiques et le respect des libertés individuelles et collectives en droit nigérien. Il s’agit à travers ces échanges de renforcer le dispositif promotion et protection des droits humains (RDPPDH). C’est le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, M. Maty Elhadj Moussa, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ladite activité.
A cette occasion le président de la CNDH a rappelé que la CNDH célèbre chaque année, depuis 2013 et de manière rotative au niveau de chaque chef-lieu de région, l’anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Les activités organisées dans le cadre de la célébration de cette journée sont entre autres, des séries de communications sur des thèmes d’actualité inhérents à la région d’accueil, des visites de terrain au niveau des centres de détention, des formations sanitaires, des établissements scolaires et tant d’autres lieux où les questions des droits humains peuvent constituer une préoccupation pour l’institution.
Cette année, la CNDH a décidé, selon M. Maty Elhadj Moussa d’organiser deux activités importantes pour la promotion des droits humains. Il s’agit notamment d’un jeu concours interuniversitaire sur les droits humains et la conférence publique.
Dans sa charte adoptée en 1945, a rappelé le président de la CNDH, l’Organisation des nations unies se donnait pour but entre autres ; de développer et encourager le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion. Cela a-t-il ajouté, a abouti à l’adoption le 10 décembre 1948 de la Déclaration universelle des droits de l’homme à laquelle le Niger a clairement proclamé son attachement dans le préambule de la constitution du 25 novembre 2010.
M. Maty Elhadj Moussa a ensuite souligné que tout en consacrant son titre II aux droits et devoirs de la personne humaine, la constitution a prévu en son article 44 la mise en place de la Commission Nationale des Droits Humains chargée spécialement de la promotion et la protection des droits humains avec la mission de veiller à l’effectivité de la jouissance des droits et libertés de tous les citoyens et tous les habitants du Niger sur l’ensemble du territoire national.
C’est justement dans le cadre de la mise en œuvre de cette mission constitutionnelle dévolue à la CNDH, qu’elle organise régulièrement des activités de sensibilisation, d’information, de formation, d’éducation des différentes couches sociales (OSC, scolaires, syndicats, acteurs politiques, FDS, éleveurs, agriculteurs, fonctionnaires, femmes et jeunes) sur leurs droits et devoirs. Aussi, les journées nationales et internationales des droits humains constituent des cadres propices pour l’organisation des activités de promotion et de sensibilisation en droits humains (colloques, ateliers, séminaires, conférences, visites de terrain, mission de monitoring),
M. Maty Elhadj Moussa a en outre indiqué que la CNDH entreprend constamment des missions d’investigation et d’enquêtes sur des cas de violation des droits humains dont elle est saisie ou s’est autosaisie en usant de la faculté qui lui est reconnue par les textes en vigueur.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Conférence régionale élective de la section MNSD NASSARA de Tillabéri : M. Seini Oumarou et M. Yambaye Ibrahim élus respectivement président et SG de la section régionale
Le Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD- NASSARA) a organisé le dimanche 12 mars 2023 à Tillabéri sa conférence régionale élective de la section MNSD- NASSARA de Tillabéri. Au cours de cette conférence, le bureau de la section régionale de Tillabéri a été renouvelé en vue de mieux préparer le congrès ordinaire dudit parti, prévu les 18 et 19 mars 2023 à Dosso. A l’issue des travaux, M. Seini Oumarou et M. Yambaye Ibrahim ont été respectivement élus président et secrétaire général de la section régionale MNSD- NASSARA de Tillabéri.
Lors de cette rencontre ayant enregistré une grande mobilisation des militants, M. Seini Oumarou a rappelé que cette conférence se tient dans un contexte tout particulier où la région de Tillabéri et le Niger en général, sont confrontés à une situation sécuritaire de plus en plus préoccupante. Malgré les multiples efforts déployés par le Gouvernement pour doter les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) en moyens conséquents, il a déploré l’apparition et l’ampleur inquiétante que prend le phénomène d’enlèvement de personnes contre paiement de rançon. «Nous encourageons le Gouvernement à intensifier ses efforts pour non seulement juguler le phénomène d’insécurité mais aussi permettre le retour des déplacés internes dans leurs localités respectives. A cette occasion nous rendons un hommage appuyé à nos FDS pour leur engagement sans faille ainsi qu’aux populations meurtries pour leur résilience et les exhorte à redoubler de vigilance face à l’intoxication», a-t-il notifié.
Ainsi, M. Seini Oumarou a rappelé que depuis son installation en février 2019, la section MNSD- NASSARA de Tillabéri s’est immédiatement attelée à la préparation des élections locales, législatives et présidentielles de 2020-2021. Ainsi, la section s’est successivement investie dans le processus de l’enrôlement des électeurs où elle a activement encadré et sensibilisé les militants dans les villages et hameaux. «Nonobstant les imperfections nées de l’enrôlement des électeurs, de la situation d’insécurité ayant handicapé la campagne électorale, les résultats ont répondu à nos espoirs. Face aux adversités diverses, de plus en plus tenaces, nous devons resserrer nos rangs pour préserver les acquis de notre grand parti obtenus de haute lutte. Les multiples leçons apprises doivent constituer notre boussole. Aucun sacrifice n’est de trop pour redynamiser notre parti car le grand baobab doit renaitre, retrouver tout son dynamisme d’antan afin de nous conduire à des victoires de plus en plus éclatantes. Tout ceci n’est possible qu’avec notre engagement résolu, notre cohésion et une franche collaboration dans nos rapports de tous les jours. Mais malgré tous ces obstacles de tout genre, à tous les niveaux, je me réjouis aujourd’hui de constater, chers militants, que vous êtes restés stoïques, fidèles dans une dignité que je salue très fraternellement», a salué M. Seini Oumarou.
Par ailleurs, M. Seini Oumarou a, au nom du MNSD, salué la création récente de la Zone de défense numéro 9 installée à la rive droite du fleuve Niger. «Tout en poursuivant ses efforts, nous exhortons le Gouvernement à rechercher les voies et moyens pour désenclaver la zone d’insécurité par la réalisation du bitumage des routes Ouallam-Banibangou, Banibangou-Baleyara, Téra-Bankilaré ainsi que la réhabilitation de la route Niamey frontière du Mali. En outre, nous lançons un appel pressant à nos vaillantes populations afin d’apporter tous les appuis nécessaires à nos forces de défense et de sécurité qui luttent vaillamment jusqu’au sacrifice ultime pour venir à bout de cette insécurité. A l’endroit des partis politiques, majorité comme opposition, nous leur demandons d’œuvrer sans relâche à la consolidation de la paix et à conjuguer ensemble leurs efforts pour aider nos autorités dans la lutte contre le terrorisme et le banditisme de tout genre dès lors que le terrorisme ne fait pas de différence entre le militant de la majorité et celui de l’opposition», a-t-il exhorté.
Après les motions, résolutions, recommandations et remerciements,le président élu de la section MNSD-NASSARA de Tillabéri, M. Seini Oumarou a salué, remercié et félicité les militants pour leur détermination et leur engagement à faire rayonner le parti. Ainsi, il a instruit les délégués venus pour la circonstance d’intensifier la communication et de transmettre à la base les tenants et les aboutissants de cette conférence.
Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri
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Conférence régionale élective de la section MNSD Nassara de Tillabery : Les assises de Tillabéry plébiscitent Elhadj Seini Oumarou
La section régionale de Tillabéry du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara) était en conférence régionale élective, ce dimanche 12 mars 2023, dans la salle de réunion du gouvernorat. La conférence était placée sous la présidence de SE Seini Oumarou, leader du parti et président de ladite section, en présence des membres sortants du bureau régional et des délégués des 13 coordinations départementales que compte la section.
L’éclat de cette rencontré à été aussi rehaussé par la présence des députés et ministres du parti, des membres du bureau politique national, des conseillers régionaux et municipaux, de plusieurs militants et sympathisants du parti et des invites des partis amis de la majorité et de l’opposition, ayant fait le déplacement pour magnifier l’importance de cette rencontre.
Une occasion pour la troisième force politique du Niger, à l’issue des dernières élections générales, de procéder au renouvellement des instances du parti en prélude au congrès ordinaire du parti qu’il organise les 18 et 19 mars 2023, dans la capitale des Djermakoyes.
Une conférence régionale élective qui se tient dans un contexte caractérisé par une situation d’insécurité préoccupante dans la région de Tillabéry en particulier et le Niger en général avec l’insécurité qui sévit dans plusieurs localités du pays, a indiqué M. SEINI Oumarou dans son discours d’ouverture.
Par rapport à cette situation, le président de la section régionale du parti encourage le gouvernement à intensifier les efforts pour non seulement juguler le phénomène d’insécurité mais aussi permettre le retour des déplacés internes dans leurs localités respectives.
Le président Elhadj Seini Oumarou a aussi rendu un hommage appuyé aux FDS pour leur engagement sans faille dans cette lutte contre le terrorisme. A ce niveau, le président Elhadj Seini Oumarou a lancé un appel pressant à l’endroit des vaillantes populations de la région du fleuve afin d’apporter tous les appuis nécessaires aux FDS qui luttent jusqu’au sacrifice ultime pour venir à bout de ce fléau qui est le terrorisme.
Le président Seini Oumarou s’est en outre félicité de la création, par le dernier conseil des ministres, de la zone de défense n°9 pour la rive droite du fleuve Niger. Le président de la coordination régionale de Tillabéry à par ailleurs exhorté le gouvernement à rechercher les voies et moyens pour désenclaver la zone d’insécurité par le bitumage des routes Ouallam-Banibangou, Banibangou-Balleyara ou encore la route Tera-Bankilaré, ainsi que la réhabilitation de la route Niameyfrontière Mali.
A l’endroit des militants, le Président de la section MNSD Nassara de Tillabéri a dit: « Face aux adversités diverses, de plus en plus tenaces, nous devons rester dans nos rangs pour préserver les acquis de notre grand parti obtenus de grandes luttes. Les multiples leçons apprises doivent constituer notre boussole. Aucun sacrifice n’est de trop pour redynamiser notre parti. Car le grand baobab doit renaître. Le grand baobab doit retrouver tout son dynamisme d’antan afin de nous conduire à des victoires de plus en plus éclatantes ».
Bien auparavant, c’est le président de la coordination départementale de Tillabéry, Dr Boubacar Ousseini, qui a pris la parole en premier pour planter le décor. Dans son message, Dr Boubacar Ousseini, a tout d’abord souhaité la chaleureuse bienvenue à tous ceux qui, en dépit de leurs préoccupations, ont bien voulu honorer de leur présence ces assises. « Convaincu de la cohésion et de l’union dont fait montre le grand baobab à travers la triptyque « consultation, concertation et participation », nous fondons l’espoir sur une assise paisible et un avenir encore plus rayonnant de notre parti sous l’égide et le pragmatisme de S.E Elhadj Seini Oumarou ».
Après cette cérémonie protocolaire, les conférenciers ont procédé, en présence d’un huissier de juste, à l’élection des membres du bureau dans une sérénité totale. Les délégués de la section ont renouvelé leur confiance à Elhadj Seini Oumarou à la tête de la section. Il sera assisté par Hamey Abdoulaye comme Secrétaire Général. Au terme des travaux de cette conférence régionale élective de la section MNSD Nassara de Tillabéri, des motions de remerciement ont été adressées à tos ceux qui ont contribué au rayonnement du parti et des recommandations pertinentes ont été formulées.
MD
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Conférence sur « Islam et modernisation sociale / expérience de l’Emirat de Kano : Son Altesse Muhammad Sanusi II entretient l’assistance sur le thème »
C’est l’Emir de Kano, son Altesse Muhammad Sanusi II qui a animée la grande conférence organisée par le ministère de la Renaissance culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale placée sous le haut patronage du Président de la République, Chef de l’Etat SE Issoufou Mahamadou.
L’importance de cette conférence à laquelle avaient pris part de nombreuses personnalités dont les chefs traditionnels et les leaders religieux de notre pays n’est pas à démontrer. En témoigne la mobilisation massive des Nigériens au palais des congrès de Niamey pour écouter le message de l’Emir de Kano qui, on se rappelle, a engagé un programme ambitieux voire audacieux de réformes sociales dans son émirat depuis son arrivée en 2014 au trône. L’Emir a axé sa conférence sur les questions relatives à la vie en communauté mais aussi et surtout sur les relations familiales comme la vie du couple en Islam, les droits et devoirs des époux, la maltraitance des femmes, l’âge idéal du mariage mais aussi les conditions idoines pour un mariage réussi. L’Emir s’est aussi appesanti sur certains sujets comme l’espacement des naissances, la mendicité, l’alphabétisme ou la recherche du savoir religieux ou moderne chez les femmes et les enfants.
L’Emir de Kano a évoqué tous ses aspects sous l’angle de l’Islam, s’inspirant des versets du Saint Coran donc la Parole de Dieu et des Hadiths ou la tradition du Prophète telle que rapportée par les compagnons du Messager de Dieux et ceux qui leur ont succédé, mais aussi de la Fatwa ou jurisprudence des grands ulémas passés ou actuels. Parlant du mariage, notamment l’âge requis pour donner une fille en mariage, l’Emir de Kano a édifié l’assistance sur le fait que la tradition de l’Islam ne fixe pas un âge précis. Toutefois, il est clairement ressorti dans divers écrits authentiques dont il a cité quelques-uns que l’âge idéal se situerait entre 17 et 18 voire 21 ans. Parlant de la maltraitance dont sont victimes beaucoup de femmes, le conférencier a clairement indiqué que l’Islam considère la femme comme une bénédiction. A ce titre, la religion musulmane n’accepte aucune violence ni physique ni morale contre la femme.
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Conférence sur la Gestion et la prévention des Conflits dans les locaux de la Banque Mondiale : «Le Niger notre pays est en première ligne de cette lutte contre le terrorisme dans le Sahel» indique le ministre Massoudou Hassoumi
Le ministre des Finances, Massoudou Hassoumi, qui se trouve depuis quelques jours à Washington où il assiste aux Assemblées générales annuelles des Institutions de Bretton Woods, poursuit son séjour dans la capitale américaine. Samedi dernier, en marge des travaux des assemblées générales annuelles, le ministre a participé à une conférence sur ‘’la Gestion et la Prévention des Conflits’’, dans les locaux de la Banque Mondiale, en compagnie de 7 panélistes de haut niveau représentant la Banque Mondiale, les Nations Unies et des pays européens (France, Allemagne, Suède et Pays Bas).
Plusieurs questions importantes ont été passées en revue par les 8 panelistes. Il s’agit entre autres de trouver les voies et moyens pour passer de l'alerte rapide à l'action précoce ; comment inciter les partenaires à intervenir tôt et de manière soutenue ; comment mettre en cohérence les actions de prévention, de médiation ainsi que celles de sécurité et de développement, etc.
Intervenant tout juste après l’introduction, Mme Georgina CEO de la WBG s’est penchée sur le cas du sud Soudan, considéré comme l’un des pays les plus pauvres qui enregistre une forte croissance du taux de pauvreté, qui est passé d’environ 39% à plus de 71%, en raison de l’incidence des conflits. Trop de gens paient le prix fort. Pour Mme Georgina, ce conflit est lié à l’exclusion sous ses différentes formes et la faiblesse des opportunités de développement économique.
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Conférence sur le cadre légal et réglementaire de la finance islamique : Par Abdoulaye Guédé
Lire ci-dessous l'intégralité de la conférence animée par M. Abdoulaye Guédé.
Règlementation :
Définition : action de réglementer, ensemble des règles. Qui dit règles, dit anticipation dans l’exercice d’une activité, d’une catégorie de transactions ou d’opérations ou d’actes de manière à permettre aux pouvoirs publics de surveiller, superviser, contrôler, arbitrer, censurer ou sévir.
La règlementation bancaire est celle qui s’applique au système bancaire
Pourquoi une réglementation :
Nous venons d’énumérer un certain nombre d’objectifs que vise la réglementation.
Mais pour tout dire, la finalité d’une réglementation c’est de répondre au souci de justice, d’équité, d’équilibre socio-économique, de paix sociale, en un mot du bien être communautaire.
Qui règlemente ?
Les pouvoirs publics règlementent.
Ils peuvent déléguer le pouvoir de réglementation à un organe de l’État pour un domaine spécifique.
Pour en venir au domaine qui nous intéresse aujourd’hui, à savoir celui bancaire et financier, ce rôle est dévolu au Ministère des Finances, ses démembrements ou des organes communautaires spécialisés bénéficiant d’un privilège que leur donnent les États qui renoncent ainsi à une parcelle de leur souveraineté.
Par rapport au cas présent, il s’agit de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour les banques et les microfinances et de la CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances) pour les services d’assurance.
Objectifs visés par la réglementation bancaire et financière islamique :
Cas de la réglementation bancaire et financière classique
La réglementation doit pouvoir concilier
- L’intérêt des actionnaires ;
- L’intérêt de l’État qui se confond avec l’intérêt général ;
- Permettre de mener les activités dans la transparence de manière à permettre à l’État de rentrer dans ses droits (l’acquittement de l’impôt qui est un revenu pour l’État) ;
- Permettre l’exercice des activités dans le respect des équilibres socioéconomiques ;
- Permettre l’exercice des activités sans abus de la part des acteurs ;
- Permettre l’exercice de l’activité tout en garantissant la disponibilité de cette catégorie de services à l’ensemble des populations.
Cas de la réglementation bancaire et financière islamique
En plus des aspects précités dans le cas du système bancaire et financier classique en matière d’objectifs visés, il faut ajouter le respect des principes et règles de la finance islamique qui émanent de la charia
Cela s’entend,
- De la justice ;
- De l’équité ;
- De la solidarité ;
- De la transparence ;
- Du partage de risques et de responsabilités ;
- Du partage des gains et des pertes ;
- De l’interdiction de l’usure, de la spéculation et de l’excès de risques ;
- De l’interdiction de mener les activités illicites ou en relation avec les domaines prohibés par l’Islam.
Le respect des principes et règles de la charia renferme :
- L’intérêt des parties prenantes aux contrats de différentes natures ;
- L’éthique et la morale ;
- L’arbitrage divin dans la répartition des richesses (penser à la Zakat) ;
- La préservation de l’environnement et du bien commun (penser à l’environnement naturel à savoir forêt et faune, à celui sanitaire, etc…).
Les acquis en matière de réglementation bancaire et financière islamique
A partir de Mars 2018 déjà, la BCEAO a publié les instructions relatives :
- Aux dispositions particulières applicables aux établissements de crédit exerçant une activité de finance islamique ;
- Aux dispositions particulières applicables aux SFD exerçant une activité de finance islamique ;
- Aux caractéristiques techniques des opérations de finance islamique exercées par les établissements de crédit ;
- Aux caractéristiques techniques des opérations de finance islamique exercées par les SFD.
Ces instructions ont permis à bon nombre d’acteurs de la finance islamique de prendre des initiatives dans le sens de créer :
- Des micros-finances islamiques ;
- Des fenêtres de banque islamique.
A la date d’aujourd’hui, l’UMOA a vu naître :
- Trois (3) micro-finances islamiques et une fenêtre de banque islamique. Ces institutions viennent s’ajouter aux deux qui existaient depuis 1983, à savoir la BIS (Banque Islamique du Sénégal) et la BIN (Banque Islamique du Niger).
Plusieurs projets de micro-finances islamiques et de fenêtres de banque islamique sont à l’étude au niveau des Autorités de Régulation et il faut s’attendre à l’émergence d’un nombre important d’institutions de cette nature dans les années à venir.
Il faut noter que la BIN et la BIS qui existent depuis 1983 n’ont entrepris de se conformer rigoureusement aux principes et règles du système financier islamique qu’à compter de mars 2018, date à partir de laquelle le nouveau cadre règlementaire et institutionnel a été mis en œuvre.
Les acquis en matière de règlementation des assurances islamiques
A partir d’octobre 2019, la CIMA a publié l’instruction n°03/CIMA/PCMA/PCE/2019 portant règlementation des opérations d’assurance Takaful dans les États membres de la CIMA. Mais à ce jour, nous ne voyons pas encore ouvrir une seule compagnie d’assurance Takafoul. En effet, la création de sociétés takafoul permettrait de compléter le socle règlementaire de la finance islamique qui en a tant besoin. Au Sénégal existe, avant même la parution de l’instruction 03 d’octobre 2019 de la CIMA et les instructions de mars 2018 de la BCEAO citées plus haut. La SenTakaful (du Sénégal) a été créée par dérogation pour le besoin d’instrument d’assurance islamique et pour accompagner la seule institution de micro finance à vocation à la fois conventionnelle et islamique appelée UM-PAMECAS.
Éléments qui résument la réglementation spécifique au système financier islamique
Il ne s’agira pas ici de vous énumérer des titres, articles et rubriques mais plutôt des aspects caractéristiques de la finance islamique.
Le Comité de Conformité Charia
Il est en charge, dans l’organigramme d’une IFI, de surveiller de manière autonome le respect des principes et règles cardinaux qui confèrent à l’activité bancaire ou financière islamique son caractère de conformité par rapport à la charia.
La création de ce CCC s’impose à toutes les structures qui se réclament d’effectuer des activités de finance islamique.
L’autonomie du CCC : pour remplir son rôle en toute indépendance, le CCC ne doit pas avoir des relations de subordination avec les organes en charge de la gestion.
Les insuffisances du cadre réglementaire dédié à la finance islamique
Pour être complet, le cadre réglementaire en cours de mise en œuvre a besoin d’être complété par :
- Un instrument de refinancement au sein de la Banque Centrale ;
- Un référentiel comptable applicable au système financier islamique ;
- Des mesures d’ordre fiscal adaptées à l’exercice de l’activité bancaire et financière islamique ;
- D’autres mesures incitatives émanant de l’UEMOA en vue de favoriser l’insertion du système financier islamique dans l’environnement commercial, industriel et économique de la Zone.
La Règlementation et l’Inclusion Financière
La BCEAO est à l’origine de la création des projets de Stratégies Nationale et Régionale de Finance Inclusive. Elle a en charge de conduire la politique monétaire des états membres qui elle-même (politique monétaire) est assise sur la politique socio-économique de chaque pays membre de la Zone.
D’où est née cette question d’inclusion financière ?
Pour qu’on en parle, il faut admettre qu’en amont il y ait eu exclusion financière ou insuffisance d’inclusion financière.
En effet, la BCEAO étant un démembrement de l’État ou des États, elle n’a pas pour objectif premier de réaliser des bénéfices, mais plutôt d’assurer des objectifs de développement économique et social, de bien-être social, de défendre l’intérêt général à travers la mission à elle confiée pour gérer la monnaie et assurer le fonctionnement sain et stable du système financier en place.
A l’expérience, les banques et établissements financiers qui ont vocation à distribuer du crédit, c’est-à-dire offrir à la population des services financiers institutionnels, n’ont pas réussi le pari. C’est alors que la Banque Centrale a entrepris de favoriser et promouvoir la création de micro-finances parce que celles-ci sont reconnues comme étant structurellement plus proches des communautés.
Après deux décennies d’expérience, (1996- 2016 approximativement), le tissu des SFD (Systèmes Financiers
Décentralisés ou micro-finances) s’est d’abord développé de manière fulgurante puisque leur nombre s’était hissé à 150, avant de se rétrécir de manière drastique pour retomber aujourd’hui à 37 environ. Dès lors, il est permis de croire que la réglementation en est pour quelque chose. L’exigence en matière de professionnalisme dans la gestion des SFD qui est le fait du Régulateur ne semble pas assez suffisante pour assurer la survie de ces structures. Avant d’en arriver à identifier la place à réserver à la finance islamique dans la finance inclusive, passons en revue ce qu’on entend par finance et banque.
Finance
On parle de finance conventionnelle ou classique en comparaison avec la finance islamique.
Qui dit finance parle de banque et autres institutions financières. Par institutions financières il faut entendre les banques, les microfinances, les assurances et toutes les institutions qui font de la gestion de l’argent une profession.
Banque
La banque tout court est un terme vague parce que pouvant désigner plusieurs choses : on parle de banque de données, banque de sang, banque céréalière, etc…
La banque qui nous intéresse ici, c’est celle qui fait de l’argent une matière première de son activité.
La banque est un établissement de crédit qui reçoit du public des dépôts dont celui-ci peut disposer par chèque ou virement.
Elle tient à la disposition de sa clientèle d’autres services que sont les cartes bancaires, les virements et transferts de fonds, le placement de fonds, l’investissement ou la prise de participations, fournir des garanties ou des cautions, etc.
Suivant le domaine d’activité privilégié par la banque, on distingue souvent les banques de dépôts, les banques d’affaires, les banques d’investissements, etc.
La banque conventionnelle est le type de banque que nous connaissions jusqu’ici pour la plupart et qui est essentiellement identifiable par sa pratique du taux d’intérêt dont elle tire l’essentiel de ses revenus.
La banque centrale
- Émet la monnaie fiduciaire et est un démembrement de l’Etat ;
- Supervise et contrôle l’activité bancaire et financière, les marchés financiers ;
- Prêteur en dernier ressort ;
- Participe à l’élaboration de la politique monétaire de l’État ou des États et se charge de sa mise en œuvre.
Créer la monnaie est un aspect important parmi les privilèges dont jouissent la Banque Centrale et les banques dans leur rôle au sein d’une économie
Les rapports entre la Banque Centrale et les banques
La Banque Centrale
C’est la banque des banques en ce sens qu’elle représente pour les banques primaires ce que celles-ci représentent pour leur clientèle que sont les particuliers, les opérateurs économiques et les entreprises.
Le rôle additionnel et particulier que joue la Banque Centrale, c’est qu’elle constitue une autorité de régulation du système bancaire et financier. A ce titre :
- Elle instruit les dossiers de demande d’agrément des banques, des micro-finances et autres activités financières connexes d’intermédiation financière ;
- Elle élabore les textes et règlements devant régir le système bancaire et financier et se charge de leur application ;
- Elle a compétence de représenter l’autorité monétaire qui est le Ministère des finances et de lui servir de conseil dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques monétaires ;
- Elle émet la monnaie fiduciaire et gère le pool des devises à l’intérieur et à l’extérieur de l’espace économique concerné.
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La banque centrale instruit les dossiers de demande d’agrément des banques et autres institutions financières.
En effet, en tant que mandataire du Ministre des finances, elle a en charge d’examiner et donner son avis motivé pour l’obtention de l’autorisation d’exercer l’activité bancaire et financière.
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La banque centrale élabore les textes et règlements devant régir le système bancaire et financier.
Il s’agit pour elle d’établir le cadre légal et institutionnel qui décrit le fonctionnement du système dans son intégralité et d’instruire l’observance des règles sous peine de sanctions allant jusqu’au retrait de l’agrément. Pour cela, elle est dotée des compétences et prérogatives nécessaires à l’accomplissement de sa mission.
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La banque Centrale représente l’autorité monétaire
La monnaie joue un rôle important dans la politique économique que mène les États et c’est pourquoi elle sert d’instrument dans l’orientation et le dynamisme que l’on veut imprimer à l’activité par secteur, domaine socio-professionnel ou à l’économie nationale dans son ensemble. Ainsi, la Banque Centrale, dans l’objectif de présenter les règlements de façon détaillée, formule des instructions qu’elle adresse aux institutions bancaires et financières qui doivent s’y conformer. Celles-ci ont notamment l’obligation quotidienne, décadaire, mensuelle, trimestrielle ou annuelle de lui fournir des informations et des rapports lui permettant d’avoir un contrôle sur elles.
En cas de nécessité, la banque centrale diligente des missions d’inspection et d’audit auprès des institutions assujetties.
La commission bancaire
C’est un organe de la Banque Centrale qui a en charge d’accomplir les missions relatives à la surveillance, au contrôle et à l’audit des institutions bancaires et financières.
En cas de mauvaise gestion ou d’insuffisance dans l’observance de la règlementation, les sanctions peuvent aller à la mise sous
administration provisoire ou au retrait pur et simple de l’agrément qui autorise en amont l’exercice de l’activité.
L’Agence de Régulation du Secteur de la Microfinance (ARSM)
C’est un démembrement du Ministère des Finances qui a pour mission de surveiller, contrôler et auditer les SFD. En étroite collaboration avec la Banque Centrale, elle instruit les dossiers de demande d’agrément et dans ses attributions rend compte aux Autorités ministérielles et de la BCEAO.
Parlant de l’instruction des dossiers de demande d’agrément, l’ARSM reçoit le dossier comprenant toutes les pièces prévues par la règlementation et dans le cas des SFD devant exercer exclusivement des activités du domaine de la finance islamique, des documents spécifiques au nouveau système sont requis. C’est notamment ceux se rapportant :
- Au Comité de Conformité Chari’a ;
- À la qualité des membres qui le composent ;
- Aux pièces-témoins qui engagent les promoteurs à se conformer aux principes et règles de la finance islamique ;
- Aux documents attestant de l’engagement des promoteurs à réunir les meilleures conditions d’exercice de la profession ;
- Aux documents se rapportant au mode de gouvernance ;
- Aux documents se rapportant à la gestion administrative et de conformité de l’activité ;
- L’ARSM vérifie en la forme le contenu du dossier de demande puis le transmet à la Banque Centrale. Il faut préciser que l’ARSM, la Direction Nationale de la BCEAO et la BCEAO siège se font toutes le devoir d’examiner et analyser en profondeur le dossier avant qu’une suite favorable ne soit notifiée au Ministre des finances pour signature de l’agrément d’exercice de l’activité financière islamique.
La banque Centrale émet la monnaie fiduciaire
En finance conventionnelle, la monnaie est un moyen d’échange et une réserve de valeur en comparaison avec l’or et les autres métaux précieux. Son importance et son rôle ont été perçus quand sa découverte a permis de s’affranchir du système de troc jadis connu comme moyen d’échanges de marchandises. Aujourd’hui, non seulement la monnaie a plus que facilité l’acquisition des biens sur le marché, mais elle sert, à travers les instruments modernes qui s’y rattachent (monnaie électronique par exemple) à des règlements rapides et à distance des transactions qui ont lieu entre des partenaires commerciaux et financiers.
En finance islamique, la monnaie ne remplit pas la fonction de réserve de valeur.
La monnaie fiduciaire
C’est le papier monnaie qui bénéficie de la confiance du public et qui de ce fait permet d’effectuer des achats, d’éteindre une dette, d’effectuer un dépôt dans une institution financière. On dit qu’elle a cours légal et pouvoir libératoire.
La monnaie fiduciaire doit ses pouvoirs à l’autorité de l’Etat qui est le mandant de la Banque Centrale dans son rôle et ses prérogatives. L’émission de la monnaie s’effectue suivant une procédure de la Banque Centrale qui met en avant une cohérence des politiques économique et monétaire.
La monnaie Scripturale
A côté de la monnaie fiduciaire, il y a la monnaie scripturale. Celle-ci peut-être définie comme étant le moyen de paiement que représente une simple écriture au crédit d’un compte bancaire. En effet, du fait d’un crédit bancaire, votre compte peut être crédité du montant accordé. Par chèque ou virement, vous pouvez disposer d’une somme d’argent équivalente et qui est comparable à une provision que vous auriez constituée auparavant par un versement en espèce.
Tout se traduit par une simple écriture comptable au crédit de votre compte et vous possédez de la monnaie dont vous pouvez disposer à votre guise. C’est la monnaie scripturale.
Les banques créent de la monnaie scripturale
Comme nous venons de l’expliquer, les banques créent de la monnaie scripturale mais avant elles, seule la Banque Centrale avait ce privilège. Ce qui demeure aujourd’hui encore le privilège exclusif de la Banque Centrale, c’est l’émission de la monnaie fiduciaire.
La banque centrale gère le pool des devises
L’ensemble des devises acquises par une économie se retrouvent concentrées sous la garde de la Banque Centrale qui a les prérogatives exclusives de les gérer pour la bonne marche de l’économie et au nom de l’État. L’ensemble des devises que possède une économie constituent ses “réserves en devises” ou “avoirs extérieurs”
La tenue de comptes
Toutes les banques disposent d’un compte dans les livres de la Banque Centrale. Elles y effectuent des versements et des retraits et y domicilient des virements émis et reçus. Ces comptes ne peuvent être débiteurs.
L’information de la Banque Centrale par les banques
Les banques et établissements financiers, suivant une périodicité établie par les instructions de la banque Centrale, produisent à celle-ci des informations quotidiennes, décadaires et mensuelles lui permettant d’exercer son contrôle et sa surveillance.
Nous venons de voir les rapports qui existent entre la Banque Centrale et les banques en général ainsi que les prérogatives qu’elle exerce pour expliquer son rôle de contrôleur, superviseur, censeur et émetteur de règlements devant régir les activités bancaires et financières, en un mot sa fonction de Régulateur du système. Le système financier islamique qui vient de voir le jour en mars 2018 a pour autorité suprême la même Banque Centrale. C’est dire que la BCEAO est l’alpha et l’oméga dans la réussite de l’inclusion financière.
A observer de près la situation nationale dans le contexte sous régional, la Stratégie Nationale de Finance Inclusive a fait l’objet de révision pour tenir compte à la fois des acquis et des défis tirés de la longue expérience de la Banque Centrale ainsi que des insuffisances relevées dans la mise en œuvre de ladite stratégie. La période de référence est 2019-2023.
Comme indicateurs de la situation, on relève :
- Un taux de bancarisation des populations demeuré faible ;
- Un taux d’accès des PME au financement bancaire resté très faible ;
- Un faible nombre des points de services bancaires pour 10 000 habitants ;
- Un nombre relativement élevé de SFD en faillite au cours des 15 dernières années ;
- Une évolution timide des ressources bancaires par rapport aux crédits bancaires ;
- Une évolution moins rapide de l’offre par rapport à la demande des produits bancaires et financiers.
Ces indicateurs montrent à suffisance l’impérieuse nécessité pour le Régulateur d’entreprendre des mesures hardies de nature à relever les défis de prise en charge des besoins de financement des populations nigériennes en particulier, ainsi que préserver le tissu bancaire et financier qui lui est assujetti.
La finance islamique, une opportunité pour le développement économique et social
Conception islamique du développement économique et social
Du point de vue de l’Islam, Il n’y a pas, à ma connaissance, de définition à proprement parler, du « développement économique et social ».
Ce que l’on appelle couramment, dans le jargon contemporain, niveau de vie, développement économique, ou encore développement économique et social n’a pas de signification profonde. Pour s’en apercevoir, examinons un peu la philosophie que renferme le mot économie en Islam.
L’économie islamique, en réalité, met en avant l’intérêt général. Et toutes les mesures à caractère économique ou règlementaire qu’un État viendrait à prendre ou élaborer sont vouées à l’inefficacité si elles ne tiennent pas compte de l’intérêt général. Qui dit intérêt général dit partage des bienfaits de la richesse commune, du patrimoine environnemental commun ou de la fortune personnelle parce qu’en Islam, Allah SWT est le Seul propriétaire réel. Les autres que sont les humains ne sont que des dépositaires de la propriété qu’ils ont en charge de gérer ici-bas et selon la Chari’a, dans l’intérêt de la communauté. Pour preuve, quand vous quittez ce monde, vous laissez tout aux héritiers, y compris l’État qui n’est rien d’autre qu’un représentant de la nation tout entière.
La finance islamique est dérivée de l’économie islamique qui elle-même est une émanation de la Chari’a. L’on comprend alors aisément que les maîtres-mots soient, équité, solidarité, justice, transparence, partage de responsabilité et des risques, interdiction de l’usure, du risque excessif, de la spéculation et de la thésaurisation.
Ainsi, dans son ouverture à servir les agents économiques, le système financier islamique n’exclut personne des couches socioprofessionnelles. Les particuliers et ménages, les PME, les Grandes entreprises et l’État ont tous accès aux services bancaires et financiers islamiques, sans exclusive.
Diversité des produits financiers islamiques
2-1- les produits financiers à but lucratif participatifs
Nous nous limiterons à dire qu’ils offrent l’opportunité au client le plus démuni d’initier un projet et se faire accompagner par l’institution bancaire ou financière, et ce à travers la participation de l’institution au capital de l’entreprise.
2-2- les produits financiers à but lucratif non participatifs
Il s’agit de financements par le bailleur où celui-ci vend ou loue les services moyennant une marge bénéficiaire convenue à l’avance.
2.3- les produits financiers à but non lucratif
Ils sont définis par des services dont la source de financement est sans contrepartie de gains.
L’ensemble de ces produits financiers islamiques ne demandent que d’être règlementés et encadrés, tous étant accessibles aux différentes catégories socioprofessionnelles de la communauté. C’est l’une des conditions primordiales de nature à favoriser la contribution du financement institutionnel au développement d’une économie.
La Finance islamique : Une alternative de financement à caractère inclusif
L’inclusion financière doit tendre à l’intégration d’une part significative des populations dans l’utilisation des services bancaires et financiers ; il y va de l’intérêt à la fois du système bancaire pour sa croissance, de l’État pour l’élargissement de son assiette fiscale et du développement de nos économies tout court. L’expérience amère des dernières décennies montre que l’exploitation du système financier classique a transformé en ligne de mire, les perspectives de bien-être social dans les pays de par le monde. En effet, dans l’adoption et l’application du système financier capitaliste en particulier, l’économie mondiale globalisée depuis des décennies maintenant n’a récolté que crises économiques et sociales cycliques, creusement des inégalités sociales, paupérisation, guerres, etc…, en lieu et place de la paix, la sécurité, la liberté et la satisfaction des besoins courants.
La place de la finance islamique dans l’inclusion financière
A la création de la BID en 1975 par les 44 États membres, l’objectif visé était double :
- Contribuer à développer les économies des pays membres où se recensait une bonne part des pays pauvres de la planète ;
- Faire retour à un système financier qui tire ses vertus des principes et règles de l’Islam ;
Des avantages comparatifs indéniables sont à inscrire au compte du système financier islamique, en dehors des limites qui caractérisent aujourd’hui celui conventionnel :
- Les produits financiers islamiques qualifiés de participatifs comme de non participatifs sont, dans leur Intégralité, accessibles aux couches socio-professionnelles sans exclusive ;
- Il existe des comptes-clientèle sans frais de tenue de compte ;
- Sans capital minimum un client peut bénéficier d’un accompagnement de la part de l’institution Financière islamique ;
- En étant client d’une banque l’on peut bénéficier d’un concours financier sans coût (qard hassan);
- En étant client d’une banque l’on peut bénéficier d’un financement sans contrepartie ( Zakat). Il s’agit des cas de domiciliation de fonds Zakat à distribuer et où l’institution bancaire ou financière est agréée par qui de droit pour répartir lesdits fonds entre des personnes éligibles, notamment celles possédant un compte ou régulièrement recensé comme étant éligible ;
- Suivant le mode de financement, les particuliers et les PME peuvent bénéficier de ressources longues (entendez ressources de financement à moyen et long terme) ;
- Les banques conventionnelles ont failli à leur mission, du moins du point de vue de la Banque Centrale ;
- Les micro-finances conventionnelles sur lesquelles reposait tant d’espoirs quant à leur capacité de couvrir les zones les plus reculées sont en décadence et ce malgré l’appui et l’encadrement dont elles ont bénéficié de la part du Régulateur ;
- Le taux d’usure au sens de la finance conventionnelle est encore à 24% pour les SFD et 15% pour les Banques, ce qui est unanimement reconnu comme étant un frein sérieux à la rentabilisation des projets financés par leurs ressources ;
- Les ressources financières conventionnelles se raréfient même à l’échelle internationale et ce à l’inverse de celles islamiques ;
- Le système financier conventionnel connaît une instabilité systémique depuis la crise de 2008 à nos jours ;
- La finance islamique, à travers le fonctionnement de ses produits, permet aux petites bourses d’épargner et contribuer ainsi à l’essor des investissements (ex : …);
- Des produits financiers islamiques comme la Zakat et le Waqf permettent aux populations démunies d’accéder à des ressources financières qui feront d’eux des acteurs dans le développement de la finance islamique ;
- L’assurance Takafoul est un instrument de nature à faire de l’ensemble des consommateurs du produit des copropriétaires d’une mutuelle d’assurance ;
Au regard des éléments précités qui montrent à suffisance le potentiel d’empiètement du système financier islamique sur celui conventionnel, nous pensons que l’implantation et le développement progressifs de la finance islamique viennent à point nommé. Un rôle majeur reviendrait aux Autorités financière et de Régulation qui auront à prendre en charge notamment :
- La mise en place d’instruments de refinancement des microfinances islamiques pour leur viabilité ;
- La mise en place d’un référentiel comptable approprié ;
- La mise en place de mesures fiscales en rapport avec la spécificité du nouveau système ;
- La mise en place de mesures incitatives en faveur des initiatives à créer ou développer les institutions et structures connexes pouvant contribuer à l’implication effective d’acteurs potentiels ;
- La sensibilisation de la population sur l’utilité et les vertus du système financier islamique ;
- La formation des acteurs et bénéficiaires cibles ;
- La vulgarisation de la finance islamique afin que ses tenants et aboutissants soient compris de tous ;
- La prise en compte effective des spécificités de la finance islamique pour mieux élaborer les ratios prudentiels applicables aux institutions assujetties afin de leur éviter que la règlementation ne vienne plomber leur élan de développement ;
- L’implication de l’État dans le recours aux produits et services financiers islamiques en vue de tirer avantage des énormes potentialités en matière de financement de grands projets d’intérêt national et par ailleurs donner une image réelle et grande nature de la finance islamique.
La prise en compte, par l’État et le Régulateur, des préoccupations ici exprimées donnerait au système financier islamique devenu un passage obligé, toutes les chances de s’affirmer comme alternative à la finance conventionnelle qui visiblement bat de l’aile depuis la crise financière de 2008 qui a conduit aujourd’hui un nombre important de pays occidentaux à recourir aux fonds islamiques en adaptant leur règlementation. Étant entendu que, l’extension de l’usage de la finance institutionnelle à l’ensemble des couches socio-professionnelles est une condition sine qua non pour réussir à assurer le bien-être commun.
Je vous remercie
M. Abdoulaye Guédé
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Conférence-débat à l’Université Abdou Moumouni de Niamey : Analyser la relation entre le Niger et la France et discuter des perspectives
L’Université Abdou Moumouni de Niamey a accueilli le mardi 15 novembre dernier, une conférence-débat sur les thèmes «Coopération Niger-France : Analyse et Perspectives» et «Coopération Niger-France : quel déséquilibre». La conférence a été animée, sur invitation du Comité Exécutif de l’UENUN, par le nouvel ambassadeur de la France au Niger, SE Sylvain Itté et M. Moussa Tchangari, secrétaire général de l’Association Alternatives Espaces Citoyens. Des échanges à la fois houleux et intenses ont permis aux étudiants d’être éclairés sur les priorités de la coopération bilatérale et sur les griefs retenus par certains Nigériens contre la France.
Le premier intervenant, l’ambassadeur français a d’entrée de jeu reconnu le risque qu’il a pris pour venir débattre de la relation entre son pays et le Niger avec les étudiants de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Mais, dit-il, «il est toujours préférable de débattre, d’échanger, de dialoguer, de se confronter, plutôt que de rester chacun de son côté à dialoguer par réseaux sociaux interposés». D’où sa présence pour répondre aux questions des étudiants et faire en sorte que le fil conducteur du débat soit «sur la base d’éléments objectifs, concrets et réels».
M. Sylvain Itté a rappelé que, la présence de la France au Niger est avant tout une présence de coopération et de soutien au développement du pays dans des programmes de santé, d’éducation, de développement urbain, d’hydraulique et d’énergie. Les trois secteurs d’interventions de la France au Niger sont l’hydraulique, l’agriculture et l’agro-industrie et l’éducation qui est une priorité du Président de la République, Mohamed Bazoum. L’ambassadeur de France s’est également prononcé sur la présence de l’armée française au Niger sur invitation des autorités légitimes et après un vote à l’Assemblée nationale où personne ne s’est prononcé contre, l’opposition s’étant seulement abstenue lors du vote à l’Hémicycle.
«Personne n’est obligée ni d’aimer la politique française, ni la France, ni les Français. En revanche, ce que moi je souhaite aujourd’hui, c’est qu’à l’issue de notre débat, nous ayons posé la question et le problème sur la base d’éléments réels, factuels, et d’éléments qui ne sont pas uniquement le résultat des réseaux sociaux», a précisé M. Sylvain Itté.
Le diplomate français a également plaidé pour que la problématique soit posée dans son ensemble par les deux parties de manière à poser les responsabilités dans leur ensemble et à les analyser de la manière la plus objective possible pour en retirer les éléments positifs pour l’avenir afin de ne pas rater ce moment important de la jeunesse africaine qui veut construire son avenir sur de nouvelles bases.
Pour sa part, le second conférencier a fait un rappel de l’historique de la présence française au Niger et des péripéties qu’il y’a eu dans la relation bilatérale avec le Niger. Le secrétaire général de l’Association Alternatives Espaces Citoyens a cité les évènements de la guerre au Biafra et les luttes d’indépendance du Québec, deux évènements sur lesquels le Niger indépendant a refusé de s’aligner sur la position de la France. «La question de l’Uranium, dit-il, a toujours été au centre des tensions entre les deux pays», a-t-il souligné.
M. Moussa Tchangari, a dénoncé la présence militaire française au Niger et a parlé de décolonisation inachevée. Il a aussi fustigé, dans ses propos, le penchant de la France à soutenir des mouvements indépendantistes en Afrique. Le secrétaire général de l’association Alternatives Espaces Citoyens s’est largement appesanti sur la situation sécuritaire actuelle, qu’il impute en partie à la France, et le déséquilibre que cela induit sciemment.
M. Moussa Tchangari a ensuite accusé plusieurs organisations sous-régionales et régionales de faire le jeu des ‘‘puissances étrangères’’.
Les échanges et le débat d’idées qui ont commencé dans la convivialité, ont soudainement pris une allure de cacophonie et d’attaques ciblées et infondées, sans pour autant avancer des preuves et autres éléments tangibles pour illustrer les propos tenus. L’équipe de modération s’étant laissée submergée, a manqué de tact pour recadrer les interventions, obligeant le second conférencier, le secrétaire général de l’Association Alternatives Espaces Citoyens, à s’improviser ‘‘modérateur’’.
Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Conférence-débat au 3ème salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Elevage : Les financements innovants dans le secteur rural au menu des débats
En marge des activités de la 3ème édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Elevage (SAHEL-Niger) qui se déroulent au Palais du 29 juillet de Niamey, une conférence débat a été organisée, mercredi dernier, par le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, une structure stratégique chargée de la conception, de la formulation et de l’harmonisation de toutes les interventions en matière du développement rural. Cette conférence animée par le Secrétaire général du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, M. Mahaman Sani Abdou, a porté sur le thème «financements innovants dans le secteur rural ». L’ouverture de la conférence débat s’est déroulée en présence du premier Vice-président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), du Haut-commissaire à l’Initiative 3N, Dr. Ouendeba Botorou et du Secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.
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Conférence-débat sur la Journée internationale d’identité : Des échanges sur le thème «l’identité au service du développement et de la sécurité»
A l’ occasion de la célébration de la Journée internationale d’identité, le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation avec l’appui de ses partenaires a organisé, vendredi 16 septembre 2022 au Palais des Congrès de Niamey, une conférence débat sur plusieurs sujets relatifs au thème de cette journée. Les échanges ont porté cette année sur le thème de la journée, «l’identité au service du développement et de la sécurité» qui se sont déroulés sous les auspices du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Amadou Souley et en présence de plusieurs membres du gouvernement.
Cette conférence débat a été l’occasion pour les participants d’échanger sur la réforme du système de l’état civil au Niger, la gestion de l’identité et l’exemple du système digital au Cap-Vert et la présentation du Programme Wuri (Projet à caractère régional qui contribue à sécuriser et à fiabiliser davantage l’état civil).
Cet ambitieux projet que, le gouvernement du Niger a choisi permettra à l’administration d’individualiser les ressortissants et, aux individus de prouver leurs identités et leurs situations juridiques en vue de satisfaire les besoins pratiques de la vie sociale. Aussi, cette démarche permettra-t-elle de mieux maîtriser la connaissance des informations sur certains événements démographiques. Cette réforme est également un élément qui facilite une gouvernance inclusive. Mieux, les autorités du Niger ont bien compris qu’un système de l’état civil informatisé permet de disposer en temps réel de toutes les données et statistiques y afférents qui sont un outil d’aide à la décision pour les pouvoirs publics.
Dans ses mots introductifs, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, M. Hamadou Amadou Souley a reconnu qu’en dépit de nombreux défis auxquels fait face le Niger, le Président de la République s’est engagé à faire de l’enregistrement et de l’identification des personnes physiques une priorité de son mandat. Le ministre Hamadou Souley devrait ensuite souligner que, la Déclaration de Politique Générale du gouvernement a réservé une place de choix à l’enregistrement et l’identification des personnes physiques à travers l’axe ‘’Bonne gouvernance et consolidation des institutions’’.
C’est dans ce sens que, le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a fourni des efforts importants dans la mise en œuvre du Plan Stratégique d’amélioration du système d’enregistrement des faits d’état civil. Parmi ces actions, l’on peut citer la réforme des textes législatifs et réglementaires de l’état civil par l’adoption d’une nouvelle Politique Nationale de l’Etat Civil, et de la loi 2019-29 du 1er Juillet 2019 portant régime de l’état civil et son décret d’application ; la construction et l’équipement des huit directions régionales de l’état civil, des migrations et de deux districts départementales de l’Etat civil, des migrations et des refugiés.
Parallèlement, le Niger a bénéficié de l’appui de la Banque Mondiale pour la mise en œuvre du Programme d’Identification Unique pour l’Intégration Régionale et Inclusive en Afrique de l’Ouest (WURI). Ce programme permettra d’accroitre le taux d’enregistrement et d’identisation des personnes physiques. Le ministre en charge de l’Intérieur a assuré que la mise en œuvre de toutes ces actions contribuera à enregistrer tous les faits d’état civil au Niger et à attribuer une identité juridique à tous les Nigériens et à toutes les personnes résidentes ou de passage au Niger. Notons que cette démarche régionale dans laquelle le Niger s’est inscrit est soutenue par plusieurs partenaires dont l’Union Européenne, l’Unicef, le PNUD, la Banque mondiale, l’IDA4AFrica, l’OIM et l’OIF.
Mamane Abdoulaye(onep)
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Conférence-débat sur la problématique de l’enfance au Niger : Les enfants parlent de leurs préoccupations avec les membres du gouvernement
Dans le cadre de la commémoration du 30ème anniversaire de la Journée de l’Enfant Africain, le ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a organisé hier au Palais des Congrès, en collaboration avec Plan International une conférence débat. Cet exercice a réuni le ministre de la Santé, de la Population et des Affaires Sociales, son homologue de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, de l’Education Nationale et celui de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale qui ont répondu dans leurs domaines respectifs aux préoccupations des enfants.
Au cours de ce panel plusieurs questions ont été posées par les enfants aux différentes personnalités. Il s’agit notamment, des préoccupations relatives à l’éradication des classes en paillottes, tout en rappelant au ministre de l’Education Nationale le drame de l’école du quartier Pays-Bas de Niamey ; des enfants de la rue, de la mendicité des enfants ; du viol, de la maltraitance, du châtiment corporel et la négligence à l’égard des enfants ; de la gratuité de soin pour les enfants de moins de cinq ans, et du problème de l’exploitation des enfants qui sont obligés de travailler pour subvenir à leur besoin.
Le ministre de l’Education Nationale, M. Rabiou Ousman a rassuré les enfants que les 21 classes paillottes de l’école Pays-Bas vont être reconstruites en matériaux définitifs et équipées par l’UNICEF qui a pris l’engagement et que ces classes seront prêtes d’ici la rentrée prochaine. A la question de savoir ce que le gouvernement est en train de faire pour garantir une école à tous et aux enfants qui se trouvent dans des villages reculés, le ministre a répondu qu’il y a 36000 classes en paillottes au Niger et l’engagement du Président Mohamed Bazoum c’est d’éradiquer progressivement ces classes. « Nous sommes en atelier à Dosso pour choisir un modèle de construction qui est adapté à notre climat, d’ores et déjà des promoteurs et de bonnes volontés se sont annoncés pour accompagner le gouvernement à éradiquer les classes paillottes », a-t-il annoncé. Tous les villages administratifs sont dotés d’une école, il y a au total 8999 écoles, mais il se trouve qu’il y a des hameaux et des habitats dispersés qui ne disposent pas d’écoles. Le gouvernement prend des dispositions pour que ces villages aient leurs écoles.
C’est dans ce sens, a-t-il ajouté, que la stratégie des centres de regroupement est adoptée pour que les nomades et les villages à effectif réduit soient dotés d’une école, tout en respectant la carte scolaire.
Pour ce qui est de la Protection des enfants de la rue, la ministre en charge de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a rassuré les enfants que les différents services de la protection de l’enfant de son département ministériel font de leur mieux pour pallier ce problème. Mais, a-t-elle relevé, ce problème est multisectoriel, car, ça concerne plusieurs structures qu’il faut sensibiliser. Au niveau du ministère chargé de la Protection de l’Enfant, la lutte est d’abord focalisée sur le changement de comportement de la population afin de l’amener à éviter les violences sur les enfants, a dit Mme Allahoury Aminata. C’est pourquoi, a-t-elle poursuivi, le ministère a créé des centres de prévention, de protection et de promotion qui doivent intensifier les sensibilisations en prenant en charge les enfants qui sont déjà victimes. Quant à la question de la gratuité des soins, le ministre de la Santé, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Idi Illiassou Maïnassara a reconnu qu’il y a des difficultés, mais l’Etat, malgré les moyens limités, débloque chaque année 2 à 3 milliards dans le cadre de la gratuité. L’Etat et ses partenaires mettent à la disposition des formations sanitaires certains produits pour assurer cette gratuité tout en continuant à sensibiliser les agents de santé pour que cette initiative soit effective, a-t-il indiqué.
Quant au ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Dr Ibrahim Boukary, il a rassuré les enfants que son département ministériel est en train de finaliser un plan d’actions sur la lutte contre le travail de l’Enfant. Une fois ce plan élaboré et adopté, les inspections vont être outillées pour aller partout où le besoin se fait sentir et imposer à ce que les différentes structures qui font travailler les enfants respectent la loi.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
17 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Politique
Conférence-débat sur le changement au Niger : L’Amicale des anciens élèves du Lycée Technique Dan Kassawa-Maradi apporte son soutien au combat du Niger
L’Amicale des anciens élèves du Lycée Technique Dan Kassawa-Maradi (L’AAELTDK) a organisé une conférence-débat le samedi 2 décembre au siège du SNAD, sur la situation sociopolitique du pays suite aux évènements survenus à Niamey, le 26 juillet 2023 ont amené. Cette conférence a été animée par Dr Mamane Oumarou, fondateur du cabinet Beexit consulting en France et Beexit consulting au Niger qui accompagne les organisations dans tous ce qui est performance et impact dans leurs activités. Elle vise à sensibiliser la population sur le changement de mentalité pour un Niger nouveau.
Dans ses propos liminaires, Dr Mamane Oumarou a déclaré que le but de cette conférence est de donner aux participants les outils nécessaires pour pouvoir comprendre d’abord la notion du changement. Comprendre aussi quels sont les éléments essentiels qui interviennent dans un processus de changement, surtout de voir comment les mettre en pratique pour un changement au Niger.
« Le changement ne se fait pas par simple intuition, ni par simple injonction. Le changement a des exigences. Les peuples qui ont pu avoir ce changement ont dû passer par des étapes. J’ai échangé avec les participants sur ces points communs et l’idée est que chacun puisse se les approprier pour que le Niger puisse en bénéficier. Avant d’avoir le changement à l’échelle d’une nation, il faut déjà que le changement soit opéré au niveau de la société. Vous ne pouvez pas avoir un changement au niveau de la société, si les individus eux-mêmes ne changent pas. La population doit comprendre tous ces mécanismes, tous ces outils pour qu’on puisse mettre le Niger dans le sens du changement » a-t-il expliqué.
Le conférencier précise aussi que chaque peuple a son canal par lequel il peut avoir un changement même s’il y a certains points communs. « Chaque peuple se fait son histoire, son propre narratif. Cette conférence est aussi un appel à l’ordre des citoyens qui pensent que le copier-coller se fait dans tous les domaines. Dans ce domaine-ci, il est impossible de copier, mais c’est au peuple nigérien d’avoir son propre narratif et d’aller vers ce changement tant souhaité », a-t-il dit. « Les gens qui sont réticents au changement peuvent avoir une autre perception du changement, car j’ai montré pendant la conférence quelques attitudes et comportements qui mettent en évidence la responsabilité individuelle. Il faut comprendre qu’un individu à lui seul peut être un facteur bloquant pour le changement de toute une société. Mais si chacun met du sien on va avoir une société qui est changée et donc une nation qui sera changée », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le président de l’Amicale des anciens élèves du Lycée Technique Dan Kassawa-Maradi (ALTDKM) M. Halidou Seydou Boureima a rappelé que l’amicale du lycée technique fait partie des premières amicales du Niger avec ses 16 années d’expérience et d’activités sur le terrain. « Nous avons constaté que depuis le 26 juillet la population nigérienne est animée d’une manière ou d’une autre par une volonté de revoir les facteurs bloquants pour un Niger nouveau. Certains pensent qu’il faut donner seulement de l’argent pour régler tous les problèmes. En tant intellectuels, nous nous sommes dit qu’on devrait apporter une contribution de taille. C’est dans ce sens que nous avons fait recours à un de nos membres en l’occurrence Dr Mamane Oumarou qui est un spécialiste dans ce domaine. Il a proposé le thème dans l’espoir d’observer un changement au Niger. Il faut d’abord comprendre la notion du changement car, si on ne comprend pas les contours et les réalités, on ne peut pas changer un peuple », a-t-il souligné.
D’autre part l’Amicale des anciens élèves du Lycée Technique Dan Kassawa-Maradi (L’AAELTDK) a prévu d’apporter sa part de contribution au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP). C’est ainsi qu’elle a remis, le lundi 04 décembre 2023, la somme d’un (1) million de FCFA, au comité de gestion du Fonds pour accompagner ce noble combat du CNSP.
Assad Hamadou (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Conférence-débat sur le leadership féminin : Echanges sur l’apport des femmes au développement des régies financières au Niger
Dans le cadre de la célébration de la 32ème édition de la Journée nationale de la femme nigérienne, la Direction Générale des Impôts (DGI) a organisé hier matin au Ministère des Finances, une conférence-débat sur le leadership féminin. Ce cadre d’échange vise à édifier les femmes des régies financières sur l’importance du leadership pour le bon fonctionnement des institutions et le développement d’un pays tout en incitant les femmes de cette administration financière à développer cet esprit. C’est la Directrice de cabinet adjointe en second du Premier ministre, Mme Hadari Zeinabou qui a animé cette conférence-débat.
Plusieurs personnalités ont marqué de leur présence à cette cérémonie. Il s’agit entre autres de la ministre déléguée chargée du Budget, Mme Tchousso Rahamatou Oumarou Tchiany, la représentante de la ministre de la Promotion de la femme et de la Protection de l’Enfant, le Grand chancelier des ordres nationaux et le Directeur général des impôts, M. Mal Ousmane Mahamane. A cette occasion, des témoignages de satisfaction ont été décernés à certaines femmes des régies financières qui se sont distinguées.
Dans sa communication à la conférence-débat, la Directrice de cabinet adjointe en second du Premier ministre a souligné que, le leadership féminin est la capacité à faciliter l’accès des femmes à des fonctions de leaders afin de piloter des projets, de manager des équipes et de diriger des services. A travers cette conférence-débat, il s’agit selon Mme Hadari Zeinabou, de faire en sorte que les femmes de la DGI maitrisent mieux ce concept et se sentent en confiance dans l’exercice de leur métier. À cet effet, elle a cité entre autres qualités pour être un bon leader l’acquisition des connaissances professionnelles avérées, des connaissances générales dans le domaine socio- économique national et international. «Ce qui lui permet de mener un dossier de bout en bout sans crainte. Ces atouts pour une femme fiscaliste feront en sorte que les réformes fiscales puissent avancer», a-t-elle précisé.
La Directrice de cabinet adjointe en second du Premier ministre, a relevé d’autres qualités nécessaires notamment la jouissance d’une bonne moralité, l’intégrité, un comportement strict dans le langage, éviter des familiarités avec les imposables, être travailleuse et déterminée à réussir, au succès et à la bonne renommée de l’institution. «Une femme fiscaliste se distingue par sa qualification et elle doit jouer l’autorité de l’Etat qu’elle représente», a-t-elle déclaré. La Directrice de cabinet adjointe en second du Premier ministre, a dit que devant tant d’exigences, la femme fiscaliste a des droits et des devoirs. «Tout comme le fiscaliste masculin, elle doit aussi subir les rigueurs de la loi. Elle doit savoir qu’elle a un rôle technique et ne doit pas avoir l’esprit sur le quota pour avancer. Autrement dit, elle doit être à la hauteur de la tâche et exceller si elle veut être leader», a-t-elle noté. «Tout en restant dans son contexte socio-culturel nigérien, elle doit faire preuve de sagesse et de tact pour gérer habilement les contingences professionnelles et familiales», a fait savoir Mme Hadari Zeinabou.
Pour sa part, le Directeur Général des Impôts a rappelé que la DGI est l’une des rares institutions qui en quarante ans d’existence a connu trois directrices générales. «Nous avons près d’une cinquantaine de femmes à des postes de responsabilité. Elles sont d’un apport considérable dans le cadre de la mobilisation des recettes», a-t-il reconnu. Par ailleurs, M. Mal Ousmane Mahamane a exprimé son engagement à promouvoir l’égalité entre les genres. «La fiscalité est un travail qui est à la portée de la femme. D’ailleurs, elles sont intelligentes et brillantes, c’est quelque chose qu’elles peuvent exercer facilement en toute objectivité, honnêteté et don de soi», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Conflit à la MRN : Ladan Tchiana donne un ultimatum au Président Issoufou
" Nous attirons l’attention de qui de droit afin que les actes hostiles à l’endroit de nos militants et de notre parti cessent " cette tonitruante déclaration émane d’Omar Hamidou Tchana, Président de l’Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN-AMIN) a l’occasion du 2 e anniversaire de son parti. Le ministre des Mines Ladan, a tenu ces propos pour déplorer certains comportements entre partis alliés de la MRN, la majorité présidentielle. Ce qui vient confirmer le malaise au sein de cette coalition. Le parti regrette ainsi le remplacement « injuste » de ses militants qui « s’acquittent de leurs missions avec compétence et loyauté » peut-on lire dans la déclaration livrée à la presse par Gérard Delane, porte-parole d’AMEN-AMIN.
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Conflit territorial : Annexion des terres de Sinder au profit de Sakoira par le Ministre de l’Intérieur
Une situation, mal gérée, est en train de polluer les bonnes relations de voisinage entre deux communes du département de Tillabéri, Sinder et Sakoira. Pourquoi donc ce problème ne surgit qu’aujourd’hui ? Pourquoi, depuis longtemps, ceux qui le manipulent, ne peuvent l’avoir soulevé depuis des décennies ? Faut-il donc croire que parce que le ministre de l’Intérieur, enfant d’une des communes en conflit ait intérêt à s’en mêler, se servant de sa position pour aider son camp à rallumer le problème et à le régler en sa faveur ? Est-ce donc pour cela que l’on arrive aux affaires ? Est-ce la logique désormais quand on peut voir le ministre des Affaires Etrangères, se servir de sa position, pour faire une place à un oncle dans la chefferie de son canton ? Quand on peut voir également un certain Abou Taraka, pour vouloir que son frère prenne le trône à Tarka ? Heureusement que ce dernier, usant de faux, a connu dans son aventure un fiasco retentissant ! Mais revenons à notre affaire…
Un peu d’Histoire…
On ne peut pas comprendre cette affaire qui empoisonne les relations entre les populations et leurs chefferies sans une immersion dans l’histoire qui peut mieux faire saisir le sens du litige. Dans Histoire de Sinder, les manuscrits de la vallée du fleuve Niger , Edition, Traduction et annotation par Seyni Moumouni (VEDA, Publisging Haouse, Bratislava, 2017), Chercheur à l’Institut de Recherche en Sciences Humaines de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger), l’on peut en effet, retrouver quelques éclairages sur Sinder, une commune insulaire du département de Tillabéri. On y retiendra que « La grande particularité de la commune rurale de Sinder reste le caractère insulaire de la quasi-totalité des villages qui la composent ». Cela étant, plus rizicole et piscicole dans les temps, cette commune avait toutes ses activités dans les îles. Mais, à la suite de la création des aménagements hydroagricoles, certaines branches du fleuve avaient été coupées pour étendre les espaces à aménager et cela, a fait que, par les digues construites que certains hameaux se trouve sortis de l’île pour avoir un accès sur la terre ferme, mais sans que cela ne leur fasse perdre leur rattachement à la commune dont ils relevaient depuis l’origine.
Historiquement Sinder et Djamballa, avaient connu des conflits qui ont fait que leurs relations ont le plus souvent été vécues dans la tension. Rappelons qu’à l’occasion d’un premier affrontement, attaqués par les gens de Djambala, même avec ce brave combattant Débral Youmba qui combattit avec vaillance pour repousser l’ennemi, Sinder finit par abandonner la guerre dite de « Doussougoungou » , pour retourner avec ce guerrier, Débral Youmba, qui tombait sur le terrain.
Mais « Moins d’un mois après, cet accrochage, Djambala déclara à nouveau la guerre à la population de Sinder. Poursuivis jusqu’à Sawani, les troupes de Djambala furent mises en déroute et depuis, aucun autre problème n’est venu gêner leur coexistence devenu pacifique, chacun respectant l’autre et son espace de vie.
Mais voici que depuis quelques années, un conflit survient, qui s’étend, non plus entre deux villages, ceux qui historiquement en avaient connu, mais entre les deux communes dont ils relèvent.
Rappel des faits…
Dans une correspondance en date du 27 mars 2022, le Chef de canton de Sinder, s’adressait au Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, des Affaires Coutumières et Religieuses et ce suite au « Recours de la décision ministérielle d’érection d’une partie du hameau de Goureybio, canton de Sinder, en village administratif rattaché au canton de Sakoira », une aberration quand on sait qu’un village, pour aucune raison, ne peut appartenir à deux entités différentes en même temps.
Rappelant des faits, il fit savoir que c’est après avoir échoué auprès du chef de village de Norandé, le village dont relève le hameau de Goureybio de l’en détacher que le chef de quartier dudit hameau, Elhadj Younoussa Oudou, se retourna vers le défunt chef de canton de Sakoira, Amirou Sadou Mossi, pour lui poser son problème et sa volonté de se faire recenser avec les populations qui lui sont favorables dans le canton de Sakoira en vue d’ériger le hameau en village administratif répondant désormais de la commune de Sakoira. Ainsi, on apprend, qu’en « réponse à sa requête, Amirou Sakoira lui répondit qu’il ne peut ériger Goureybio en village administratif rattaché à Sakoira, parce que ce hameau est sur le territoire de Sinder qu’il ne saurait revendiquer pour y exercer quelque autorité, mais s’il veut se recenser avec ses proches dans le canton de Sakoira et y payer l’impôt, il n’y voit pas d’inconvénient. Mais qu’il sache qu’il ne pourra en aucune façon entacher les bonnes relations entre lui et son grand-frère Amirou Sinder ».
Décidé de mener sa fronde, le chef de quartier de Goureybio, malgré l’opposition du défunt chef de canton de Sinder, Amirou Mahamadou Djingarey et du chef de village de Norandé, une partie importante de la population ne le suivit pas dans son aventure et est restée rattachée à Sinder et à l’histoire dont elle se réclame.
Lorsque vint au trône le nouveau chef de canton de Sakoira, Amirou Moussa, par les seules explications du chef de quartier de Goureybio, il saisissait la préfecture, suite à quoi, le chef de canton de Sinder alerta Mme le Préfet sur la démarche biaisée et le Chef de canton le reconnut lui-même de « bonne foi », en s’adressant à ces termes à son frère, l’Honorable chef de canton de Sinder : « Grand-frère, je n’étais pas au courant et je vais appeler moi-même Mme le Préfet de Tillabéri pour bloquer le dossier de Goureybio ». Ce qui fut fait, note la lettre, convenant « d’un moment pour [se] rencontrer pour la bonne marche des 2 cantons ».
Et prêchant la paix pour les populations dont il a la charge, le Chef de canton de Sinder, ne peut manquer, ainsi qu’il le dit dans sa lettre au ministre, d’appeler « à se réconcilier, éviter les querelles intestines qui minent leur épanouissement, et à s’adonner aux cultures de contre-saison productrices de revenus ». A son deuxième passage à Goureybio, reconnaissant la liberté pour chacun de faire son choix à titre personnel, non au nom de l’espace en litige, de se rattacher à une commune ou à une autre, et reconnaissant ainsi que tous sont ses parents, il dira que « Chacun est libre de se faire recenser où il veut, mais tous doivent se respecter mutuellement pour vivre en paix dans leur village et pour leur épanouissement », ainsi qu’ils l’ont réussi depuis de nombreuses décennies.
Et le samedi 12 juin 2021, avant que le maire de Sinder ne se rende à Goureybio pour recenser les populations restées fidèles à sa commune, le chef de canton de Sinder s’y rendait, prenant acte du choix de Elhdj Younoussa Oudou de se faire recenser pour le compte de la commune de Sakoira, reniant la sienne, pour lui remettre une lettre de révocation en tant que chef de quartier, et remettre une autre qui nommait logiquement « à sa place Alpha Boubacar Hassane dit Tawey Siria ».
Sans doute informé, et revenant de Niamey, le chef de canton de Sakoira s’y rendait aussi, furieux, accompagné de quelques badauds, criant à qui veut l’entendre que Goureybio n’appartient plus à Sinder. « Fort heureusement, [informe la lettre envoyée au ministre par le chef de canton de Sinder] les responsables de la mairie de Sinder [présents sur les lieux], lui ont demandé en toute gentillesse de se calmer, que personne ne va lui répondre en mal, le considérant au même titre que Amirou Sinder, que c’est entre les deux chefs de canton que cette question devrait être réglée ». D’ailleurs pourquoi se mettre en colère quand on est sûr de défendre le juste ? C’est ainsi que sur ordre de Mme le Préfet de Tillabéri, les opérations de recensement avaient été arrêtées.
Le lundi 1er juin 2021, profitant de la présence à Tillabéri du Médiateur de la République, Me. Ali Sirfi Maiga, Mme le Préfet de Tillabéri réunissait autour de lui, les deux chefs de canton concernés par le différend. Là, manquant de courage, Amirou Sakoira, pour s’en excuser, dira qu’il partait à un mariage avec les badauds qui le suivaient dans son déplacement et ce serait en ce moment qu’il avait été informé par un certain Zourlakeyni que le chef de quartier avait été révoqué et c’est cette situation qui l’a amené à partir avec sa « meute » à Goureybio. Comment voudra-t-il, pendant qu’il tente de le débaucher pour le ranger du côté de sa commune, que Sinder qui l’a placé à la tête du hameauquartier de Norandé accepte de garder son pion malgré tout au poste ? Par contre Amirou Sinder reconnut son geste qu’il légitime par le fait que le chef de quartier ne répond plus de sa commune ainsi qu’il l’aura souverainement décidé sans que Sinder ne s’y oppose, et notamment quand, reniant Sinder et Norandi qui ont fait de lui un chef de quartier, il ne peut plus s’en revendiquer. Après avoir réconcilié les deux protagonistes, le Médiateur de la République, conseilla les protagonistes, demandant à chacun de « s’abstenir de toute intervention » pour « laisser l’affaire entre les mains de l’administration ».
Puis, sur une affaire de Foukourmey , dîme prélevée sur la production agricole au profit du propriétaire terrien, sur laquelle les deux chefs de canton ont « accepté une solution conciliante », « le 10 février, les gens de Sakoira étaient venus avec l’ambulance de Sakoira contenant sept (7) badauds, et quatre motos portant, sauf une, deux personnes, [amenant] huit décisions de retrait de champs de huit personnes signées du chef de canton de Sakoira. [pourtant, « Tous ces champs sont sur la partie insulaire de Goureybio et appartiennent aux gens recensés à Sinder ». Le Chef de canton de Sakoira, informé par son frère Chef de canton de Sinder, ne nia pas le fait, se défendant que cela venait d’une décision familiale. C’est alors que le chef de canton de Sinder l’a conseillé « de vérifier ses sources et de se méfier de ce que les paysans lui rapportent, de vérifier toute chose avant signature ». Et rappelant au ministre que pour éviter d’aller à l’irréparable que de telles situations pourraient engendrer, il dit qu’il avait « auparavant, le 12 février 2022, [sollicité] un entretien avec [lui juste après sa nomination au poste de ministre] pour [le] briefer de la situation à Goureybio ». Vérité de l’Histoire… La version donnée par le chef de canton de Sinder au ministre de l’intérieur, dans une correspondance en date du 5 juin 2022, est on ne peut plus claire. En effet, dans cette lettre qui fait suite à un message radio clair numéro 333/MI/D/ DGAT/D du 19/04/2022, celui-ci, vraisemblablement, prend position déjà dans le différend avant même d’écouter les protagonistes pour se faire une claire compréhension du litige par la contradiction que la démarche impose pour mieux juger dans un tel cas. Le Chef de Canton, s’est ainsi cru en devoir de rectifier certaines contre-vérités. C’est pourquoi, dit-il, dès l’entame de la lettre, « Contrairement à ce qui est dit dans le message, en plus de la commune de Kourtey, les communes de Dessa et d’Ayorou ont également des villages sur la terre ferme. Seule la commune de Sinder n’a pas de village sur la terre ferme ».
Tous ceux qui ont connu une époque de l’évolution du cours du fleuve, savent bien que « […] 11 villages et hameaux de Sinder qui étaient à l’origine insulaires, ont bénéficié de digues/pont, qui les ont rendus accessibles à tout moment par voiture et charrette. Ces villages sont : Goureybio, Darbani (Village administratif), Walga, Lelehoye, Somogoura, Djieboga, Tchamigno (village administratif), Tchamigo Koira Zéno, Dangala (village administratif), Fala (village administratif, et Daralkirame. En face de ces villages/hameaux, Sakoira possède 03 villages administratifs à savoir : Namarigoungou, Bonféba et Diambala. Précisant que « La commune de Sinder ne réclame aucun village ou hameau appartenant à la commune de Sakoira » et « qu’aucun village ou hameau de Sinder n’est parti s’installer dans la commune de Sakoira » et que « Le fleuve revenant toujours sur ses traces, si aujourd’hui on casse les digues de ces 11 villages [ayant permis de construire l’aménagement hydro-agricole], tous ces 11 villages retrouveront leur caractère insulaire [originel qui fonde leur rattachement naturel à la commune de Sinder ». Aussi, « Quant au village de Goureybio, faisant l’objet du présent litige, il a toujours été un hameau de Sinder, rattaché au village mère de Norandé » qui l’a toujours considéré comme un de ses quartiers même géographiquement distant et qui lui a toujours désigné un chef de quartier. C’est pourquoi, falsifiant l’histoire, le message radio du ministre de l’Intérieur, soutenant vraisemblablement la combine, pouvait prétendre que « le hameau de Goureybio [se serait] installé comme enclave sur les terres de la commune de Sakoira ».
Comment peut-il défendre son choix tout à fait discutable quand on sait que « […] la loi numéro 2003-035 du 27/08/2003, portant composition et délimitation des communes en République du Niger, elle ne mentionne pas les hameaux ; elle ne mentionne que les villages administratifs, et Norandé, le village-mère [dont relève Goureybio] est bien mentionné et rattaché à la commune de Sinder », jusqu’à nouvel ordre ! D’ailleurs, pour justifier cette dépendance coutumière, « Tous les chefs de hameaux qui se sont succédé à la tête de Goureybio ont été nommés par les chefs de canton de Sinder ».
Et le ministre Hamadou Adamou Souley, revient à la charge…
Dans une lettre n°004281/MI/D/SG/ DGDCT du 10/10/2022, se fondant sur le rapport d’une mission de terrain, le ministre dit, non sans être partisan, qu’ « Il ressort que ces populations reconnaissent clairement s’être installées avec l’accord des autorités coutumières locales et qu’elles n’ont aucune prétention sur les terres qu’elles occupent actuellement ». Une telle falsification arrangée pour des raisons que tout le monde peut comprendre, ne peut convaincre personne car elle montre bien que la seule version dont tient compte le ministre-juge et partie, vient de celle que lui donne « son camp ».On ne peut donc pas croire à cet équilibrisme du ministre quand il dit : « Aussi, dans l’optique de préserver la quiétude sociale et la coexistence pacifique, je vous demande d’instruire les autorités préfectorales de Tillabéri de prendre toutes les dispositions nécessaires pour une gestion, efficace de la situation, et ce en rapport avec les chefs de cantons et les maires concernés ». En a-t-il vraiment cure de cette quiétude quand on le voit qui voudrait forcer un arbitrage biaisé par son parti pris avéré ? Et on le voit qui en vient à sa décision aujourd’hui controversée dans le cadre de ce litige : « Eu égard à la durée de leur séjour sur lesdits sites, il vous revient d’envisager leur recensement au niveau de la commune rurale de Sakoira ». Durée de séjour sur les terres d’autrui ? Et ne jamais en parler avant que le fils du terroir ne soit ministre de l’Intérieur, ou que son parti ne soit au pouvoir ?
Parti pris ?
Ayant compté sur sa « triple qualité de ressortissant de Tillabéri, Ministre en charge de l’administration territoriale et ayant la tutelle de la chefferie traditionnelle, pour aider à régler le problème en toute impartialité, et dans l’optique de préserver la paix sociale, que ne fut la déception du Chef de canton de Sinder, quand, écrivait-il dans sa lettre du 27 mars 2022, que « Malheureusement, grande fut [sa] surprise qu’[il ait juste après leurs échanges], signé un arrêté ministériel autorisant d’ériger Goureybio en village administratif rattaché à Sakoira au lieu de Sinder où se trouve le village », se demandant alors, « Que faire de la partie restée fidèle à Sinder ? ». Est-on tenté de dire, pour consacrer l’hybridité administrative, une anormalité ingérable ? Comment ne pas le reconnaitre, ainsi que le souligne le chef de canton dans sa lettre que « Cet arrêté ministériel crée ainsi un état de confusion, et une source [potentielle] de futurs conflits entre les villages Goureybio et les cantons/communes de Sinder et Sakoira ». Les populations n’ont pas besoin de cela. Quand on gouverne les hommes, on s’efforce de créer les conditions de raffermir leurs relations, de rendre possible la paix sans laquelle, ils ne peuvent s’épanouir. Depuis quelques temps, avec l’arrivée au pouvoir du PNDS-Tarayya, l’on ne peut que voir ces problèmes créés à dessein entre villages quand ce n’est pas au sein de chefferies pour y semer la zizanie et ce qui pourrait causer de graves turbulences dans nos sociétés. Il est temps pour que les uns et les autres ouvrent les yeux pour comprendre qu’ils n’ont aucun intérêt à prêter le flanc.
Ceux qui ont le pouvoir doivent savoir qu’on gouverne avec sagesse car tous, un jour ou l’autre, répondront. On n’est jamais le plus fort. Tout le temps. Vérité des temps !
Mairiga
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Confusion des rôles : A quoi joue réellement Foumakoye Gado?
Président du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya), depuis le dernier congrès de décembre 2022, Haut Représentant du Président de la République et vice-président de la Fondation Issoufou Mahamadou (FIM), telle est, aujourd’hui, la triple casquette de Foumakoye Gado ! La particularité du cas de Foumakoye au sein du PNDS-Tarayya ne tient qu’à une seule chose, à savoir sa grande fidélité à Issoufou Mahamadou, mieux sa profonde dévotion à celui-ci, au sens religieux de ce terme.
Aujourd’hui, ce qui dérangerait davantage chez Foumakoye Gado, ce serait sans doute cette espèce de confusion de rôles qui semble régner dans la manière d’incarner ces différentes fonctions énumérées plus haut.
D’accord, il pourrait cumuler le poste de président de parti avec celui de Haut représentant du PR, puisque, déjà, un certain Seini Oumarou, président du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSDNassara), l’avait fait entre 2016 et 2021. En revanche, là où se poserait le problème, ce serait certainement au niveau du poste de vice-président de la FIM, qui est également une fonction de représentation qui pourrait faire ombrage avec celle de Haut représentant du PR, dans la mesure où Foumakoye pourrait aussi représenter le président de cette Fondation, en l’occurrence Issoufou Mahamadou. Comment, alors, dans ces conditions, concevoir un tel cumul entre un poste politique (Haut représentant du PR) et une fonction purement privée (vice-président de la FIM) ? N’y aurait-il pas, dans ce cas, risques de conflits d’intérêts, comme on dit souvent dans les démocraties séculières occidentales ? Lorsque le président de la FIM est empêché pour une raison ou pour une autre, et quand le Président de la République le missionne, à qui des deux devra-t-il répondre en priorité ? Un indice nous avait été donné lors des dernières vacances d’été des deux personnalités, qui se passaient, curieusement, au même moment, puisque Foumakoye avait préféré accompagner Issoufou Mahamadou à Dandadji qu’à faire de même pour le PR à Tesker !
Voilà, en fait, tout le problème actuellement chez Foumakoye, qui semble plus être au service d’Issoufou Mahamadou que du président Mohamed Bazoum ! On raconte même que lors de ses meetings politiques en tant que président du PNDSTarayya, il ne cite jamais, même par un simple lapsus, le nom du Président Bazoum. Au contraire, il ne tarirait jamais d’éloges à l’endroit de l’ex-président de la République, comme si celui-ci était toujours en activité. On ne l’entend jamais dire un seul mot sur la gouvernance actuelle, mais tresse toujours des lauriers sur la gestion antérieure, celle de son mentor politique. En réalité, la raison de cet état de fait résiderait probablement dans un manque de considération à l’endroit du Président Bazoum. D’ailleurs, la même remarque vaudrait pour les caciques du parti rose qui n’auraient accepté le leadership de Mohamed Bazoum qu’à leur corps défendant, plus un diktat de la part de ‘’Zaki’’ qu’un choix libre de la part de la majorité des apparatchiks du parti. Tous les pontes du parti rose, en aparté, ne disent pas du bien du Président Bazoum qu’ils ne trouveraient pas assez sympathiques, chaleureux. En réalité, le Président Bazoum cumulerait tous les défauts pour être un bon chef de clan politique comme l’avait pu être Issoufou Mahamadou, un pouvoiriste-né et passé maître dans l’art de la dissimulation et de la duplicité en politique. En effet, pour parvenir à ses fins politiques, Issoufou Mahamadou était capable de tout, de mettre de côté certains de ses principes et valeurs fondamentaux, juste le temps d’obtenir ce qu’il recherchait, quitte après de rebondir pour reprendre le chemin abandonné en cours de route. Ainsi, il était parvenu à gérer tout ce beau monde aux caractères et talents différents, parfois contradictoires, mieux à les agréger pour servir sa cause politique. Il était assez stratège pour exploiter le potentiel de chacun des éléments de ses troupes, sans frustrer personne, comme savent le faire les grands chefs mafieux qui ne laissent jamais en route un de ses bras armés, quelle que soit la situation et quels que soient les périls encourus. Même emprisonnés, ils ne les abandonnent guère et prennent souvent soin de leurs familles restées dehors. Mais, chez le Président Bazoum, il n’existe pas cet esprit de connivence, le personnage n’étant pas, sans doute, un assoiffé du pouvoir, un partisan du pouvoir pour le pouvoir, un mégalomane dans l’âme qui serait prêt à toutes les compromissions possibles pour le commandement suprême. En plus, son rapport avec l’argent et aux biens matériels ferait de lui un ange déchu au milieu d’un peuple de vampires. L’absence de cette dimension de ‘’tueur en politique’’ et l’austérité matérielle qui caractériserait le personnage constitueraient, probablement, aujourd’hui, le tendon d’Achille de sa gouvernance politique. Ce qui pourrait ouvrir la voie à toutes sortes d’exceptions nigériennes, comme ‘’deux présidents pour un Etat’’ ou autres incongruités de ce genre incarnées par le cas de Foumakoye Gado !
Adamou Maiga
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Congrès de l’Union Panafricaine de la Jeunesse : Le comité d’organisation s’active pour la réussite de cette 4ème édition de Niamey
Il ne reste plus que 14 jours pour la tenue du 4ème Congrès de l’Union panafricaine de la jeunesse qui se tiendra à Niamey du 15 au 16 de ce mois. Les préparatifs vont bon train.
Le Comité d’organisation de cette 4ème édition du Congrès de l’Union panafricaine de la jeunesse placée sous la présidence du Président du Conseil National de la Jeunesse du Niger (CNJ), et président du comité d’organisation, Aliou Oumarou, a tenu un point de presse ce lundi 01 novembre 2021. L’objectif visé à travers cette sortie médiatique est d’annoncer officiellement la tenue de ce grand événement au Niger et aussi d’informer l’opinion publique nationale et internationale sur l’évolution des travaux préparatoires du dit Congrès.
Aliou Oumarou a tout d’abord rappelé le contexte dans lequel l’Union Panafricaine de la Jeunesse a été créée et les pays ayant abrité les précédentes éditions, « L’UPJ est issue du Mouvement Panafricain de la jeunesse (MPJ) qui a été créé en 1962, soit un an avant la création de l’organisation de l’Unité Africaine (OUA). Le MPJ était animé par les Etats à travers les ministères chargés de la jeunesse. C’est en 2006 que les chefs d’Etats et de gouvernements ont décidé de trensferer le Mouvement aux organisations de jeunesse conformément aux recommandations de la charte Africaine de la Jeunesse de Banjul.
Le président du comité d’organisation a également souligné l’importance de la mobilisation des jeunes nigériens pour la réussite de ce Congrès dans l’intérêt supérieur de notre pays avant d’annoncer le lancement de la plateforme U-report Niger par le Président de la République. Placée sous le thème « Rôle de l’Union Panafricaine de la Jeunesse dans l’atteinte de l’agenda 2063 de l’entreprenariat des jeunes dans le contexte de la Covid 19 », cette 4ème édition permettra au Niger d’accueillir la jeunesse des 55 Etats de l’Union Africaine avec des importantes délégations. A l’occasion de cette rencontre historique, plusieurs conférences seront animées par d’éminents experts du continent et d’’ailleurs au bénéfice de la jeunesse africaine.
Pour ce qui est des préparatifs, le président du CNJ a rassuré que tout se déroule normalement et des rencontres se poursuivent pour une grande réussite de cette rencontre de Niamey. Le comité s’est déjà entretenu avec les plus hautes autorités du pays dans ce sens.
M. Dodo
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Congrès de l’Usn / Des signes effrayants pour un Niger qui se déchire : Le PNDS doit savoir que diviser pour mieux régner ne peut plus marcher !

Le Niger va mal. Partout les signes qu’on peut voir ne peuvent qu’inquiéter et pousser à se préoccuper d’une possible explosion. L’espace politique est traversé depuis des années par une crise politique qui atteint aujourd’hui son paroxysme avec des acteurs politiques devenus irréconciliables car chacun campe sur sa position, tournant le dos à un dialogue devenu impossible. Les prochaines élections qui divisent profondément la classe politique, ne présagent rien de bon pour le pays. Les deux camps sont à couteau-tiré et il n’est pas évident, au regard des ruses d’un pouvoir qui veut dribbler tout le monde, que d’autres forces rejoignent la lutte pour la sauvegarde des libertés chèrement acquises par le peuple, au prix souvent du sang. Comment comprendre que le PNDS qui avait été à l’avant-garde de toutes les luttes politiques, de tous les combats menés par les forces vives de la nation pour asseoir un Etat de droit ? Comment donc un tel parti, qui pourrait être fier de son passé de lutte, puisse être aujourd’hui, le parti qui, arrivé au pouvoir, remette en cause bien d’acquis et brutalise les lois de la République ? Dans l’accalmie apparente, couvent de grands malaises, se fermentent des colères dont la détonation pourrait réveiller alors qu’il sera tard un pays qui lui payera ses imprudences et ses insouciances. Déjà, à la suite d’une pré-campagne, le ciel politique est très chargé, traversé de part en part par des éclairs qui le déchirent.
C’est pendant que la situation politique se désagrège que sur le front social, la lutte se durcit et le gouvernement l’a d’autant compris qu’il s’évertue à contrarier la fronde sociale, s’appuyant sur la pandémie de la covid 19 pour s’éviter ces colères qui montent dans le ciel et dont le mobile est cette attitude complaisante du régime à refuser à faire droit dans cette affaire des détournements au niveau du ministère de la Défense, avec toutes les conséquences que l’on sait, refusant ou retardant la suite judiciaire attendue par tout un peuple. Avec les plaintes déposées en France, et celle qui sont sur la table du procureur qu’on ne saurait ad vitam aeternam étouffer, et la détermination des Nigériens à refuser que ceux qui ont fauté dans cette affaire restent impunis, il est clair qu’il y a de l’électricité dans l’air, quand d’autres pour des injures peuvent indéfiniment rester en prison. Il est inadmissibles que des bandits à col blanc se sucrent sur le dos du peuple, spoliant son armée en guerre, refusant, parce que protégés, de rendre compte. Peut-on donc accepter au regard de ces actes répréhensibles posés qu’on veut taire que le peuple continue à observer passif, et cautionner ce faisant que les voleurs aient plus de droits dans la République ? Comme d’autres peuples braves, les Nigériens veulent se battre pour asseoir une vraie justice dans le pays, refuser l’impunité, une république des privilégiés.
Tout a une fin et on peut sentir une fin venir. La Renaissance la voit-elle venir aussi pour s’abriter derrière la covid 19, pour échapper aux colères qui grondent dans le peuple ? On sent le peuple se préparer car ces derniers temps, sur les réseaux sociaux, l’on ne peut entendre qu’un ras-le-bol généralisé et il faut dire que le gouvernement ne peut pas continuer à dire qu’il n’entend rien. L’on sait que pour se maintenir, dans la conscience de la fragilité de son pouvoir usurpé, de l’illégitimité de son pouvoir, la Renaissance n’a eu de cesse de diviser les Nigériens, souvent de les opposer.
Les partis politiques à la suite de ce que l’on a appelé le concassage, la société civile et les syndicats ont été divisés, fragilisant la démocratie et la cohésion nationale. Aujourd’hui, le Niger, par une telle gouvernance insouciante, est un pays malade, malade de sa cohésion qui a volé en éclats par les agissements d’un socialisme enfantin qui a cru que « diviser pour mieux régner » pouvait durablement maintenir son pouvoir, aujourd’hui, chancelant. L’on sait souvent que le pouvoir s’est immiscé dans les choix de la chefferie traditionnelle, au point de semer dans les villages et les cantons les mêmes malaises. Depuis des jours, c’est l’USN qui passe au laboratoire du Guirisme pour être disséquée, imbibée de la couleur rose afin d’assujettir le syndicat étudiant et l’inféoder à l’autorité du parti socialiste qui a ouvert depuis dix ans une bourse où sont côtés en banque les consciences humaines, achetées à qui mieuxmieux pour asseoir la suprématie socialiste.
Le dernier congrès de l’USN en a révélé toute la puanteur d’une telle politique de l’ingérence intolérable du politique dans la vie des syndicats, dans la vie interne d’autres structures autonomes. Mais de quel enjeu pouvait être l’USN, pour que, aveuglément, le système joue à la dompter, à la contrôler ? Cela n’a d’ailleurs pas commencé aujourd’hui car depuis toujours, le PNDS ne s’est pas contenté que d’être un parti politique et mener seul ses combats. Presque toujours, il s’est arrangé à trouver des pions investis d’une mission politique, manipulés dans le syndicat dont le rôle est de compliquer la gestion à ceux qui gouvernent en leur posant des doléances sur lesquelles ils restent intransigeants. Qui ne se rappelle pas les luttes de la CDTN qui avait animé la scène syndicale, au-devant tout ? Mais ce syndicat si guerrier n’a plus de voix depuis que les amis sont au pouvoir, avec d’ailleurs un secrétaire général qui, après la mission réussie, pouvait renoncer à son mandat syndical, pour une nomination-récompense à la présidence. Il n’est pas seul car beaucoup d’autres syndicalistes, aujourd’hui connus, ont tous eu leur part de gâteau dans le partage, depuis que les socialistes sont arrivés au pouvoir, nommés ici et là, pour leur payer leur mercenariat.
Le milieu estudiantin, a aussi été aussi investi par le PNDS, trouvant là également des éléments pouvant agir à son compte ou pour déranger des pouvoirs en place contre lesquels se bat le parti ou pour contenir des structures scolaires syndicales afin de les amener à collaborer en renonçant à la lutte syndicale même quand élèves et étudiants devraient faire face à mille et un défis. Récemment, l’on a vu un secrétaire général, juste après un mandat, regagner aussitôt les structures du PNDS, notamment celle de la jeunesse Tarayya. Depuis l’USN, a perdu de son âme, de sa crédibilité car depuis quelques années, elle est annexée par le parti au pouvoir qui cherché à installer ses hommes de main, étouffant un outil de combat qui aura servi de par le passé, à donner aux luttes sociales et politiques, l’énergie de la jeunesse qui la compose, et au Niger toute la brillance de sa combativité. On comprend d’ailleurs pourquoi, depuis quelques temps, le régime du PNDS se battant à empêcher toutes alliances entre syndicats, société civile et partis politiques alors même qu’il s’en est servi pour arriver au pouvoir, joue à faire croire aujourd’hui qu’il s’agit là d’alliances contre nature. De qui se moque-t-on quand on peut se rappeler que le PNDS a commercé avec toutes les structures organisées pour animer ses luttes politiques, tentant souvent d’associer la grande muette qu’il pouvait appeler « à ne pas obéir à un ordre manifestement illégal ». Pourtant, on peut la voir, à entendre certaines structures estudiantines, l’immixtion du pouvoir dans les affaires de leur syndicat. Le dernier congrès qui s’est tenu à Bermo, par les brutalités qui l’ont émaillé, traduit l’état des malaises et l’ampleur des ingérences et les divisions provoquées par le régime dans la vie des syndicats et notamment de l’USN qu’il semble vouloir maintenir à n’importe quel prix dans son giron. Mais on sait l’enjeu qui n’est autre que de la sortir des luttes sociales et politiques lorsque ceux qui la dirigent pouvaient être ses hommes liges. C’est triste. Triste et grave pour une USN qui a donné à ce pays certaines fiertés, une image noble de ses combats qui n’ont eu de référence que le Niger, le seul pour lequel elle se battait. Lorsque des valises noires circulent aux congrès de l’USN, on comprend que c’est pour biaiser les choix, imposer des hommes qui ne sont pas en phase avec les bases, mais poussés à des missions qui trahissent les luttes de l’USN et les attentes de ses nombreuses bases.
A ces dernières assises, on aura compris qu’il y a deux blocs, un, prostitué qui joue à mettre la structure sous les bottes du régime auquel il s’est soumis politiquement, l’autre fidèle aux idéaux qui ont jusqu’ici fondé ses luttes et sa rhétorique syndicale, qui tente de libérer l’USN de sa prise en otage de la part d’un pouvoir qui ne compte que sur la division. Tout le monde peut comprendre que cette aile conservatrice, si jalouse de la survivance de l’USN ne puisse pas plaire et qu’elle soit la cible d’un lynchage médiatique de la part du pouvoir qui voudrait la présenter comme une horde de gangs, de syndicalistes – lorsqu’on les considère comme tel – qui n’agirait plus par l’intelligence et le débat d’idées mais par les muscles et la violence des armes, fussent-elles blanches.
Arrêter ces manipulations dangereuses…
L’on a vu circuler sur les réseaux sociaux, des forces de l’ordre, dans une scène qui ne les honore pas et ne rend pas à l’institution qu’ils incarnent toute sa noblesse et sa grandeur. Peut-on ne pas voir le parti pris, en voulant présenter un camp comme la pire peste qui aura travaillé à obstruer la tenue du congrès ? Comment ceux qui ont lutté, poussant l’USN qui s’est taillé un Tazartché pour agir dans l’illégalité, à tenir ces assises, peuventils ne pas vouloir de cette rencontre ? Qui ne sait pas que si le Secrétaire Sortant, avec son équipe, était sûr de son mandat fait de connivences suicidaires pour l’organisation, n’allait ni faire la rallonge dans laquelle il a été bousculé, contraint à tenir les assises, mais surtout qu’il allait élégamment tenir le congrès pour défendre son action, son bilan au-devant de la structure, pour espérer être reconduit. A la veille d’élections, c’est une maladresse que d’exhiber ce qu’on a vu à la télévision, comme étant les armes blanches desquelles se seraient servi ceux que l’on tente de présenter à l’opinion comme étant les fauteurs de trouble à Bermo. Pire, comment des forces de l’ordre, peuvent-elles pousser le zèle à déshabiller des jeunes pour diffuser leurs images dans le monde ? Pareil acte qui est une atteinte grave à leur intégrité physique et à leur dignité d’êtres humains inviolables, est inadmissible dans un Etat de droit. Pour quel intérêt et pour le plaisir de qui, peuvent-elles poser un tel acte inhumain qui n’a de but que d’humilier des Nigériens dont la pensée et les positions dérangent ? Comme quoi, ce pays, lorsque les forces de l’ordre peuvent s’éloigner de leur rôle de neutralité et de maintien de l’ordre, pour martyriser d’autres citoyens qui sont dans un conflit dans lequel elles ne peuvent pour aucune raison prendre position pour juger que c’est un camp contre un autre qui ne serait pas bien, doit aujourd’hui préoccuper les Nigériens et les amis du Niger. Ces images ont choqué et tous les démocrates doivent dénoncer pareil acte et demander réparation. Les Nigériens veulent des forces républicaines.
On peut croire que ces forces ont compris qu’elles ont outrepassé le champ de leur action car, à la suite d’une AG de l’UENUM qui a suivi avec professionnalisme les événements qui se déroulaient à Bermo, a informé sa base que ses militants arrêtés avaient tous été libérés, ce qui est un désaveu cinglant pour ces éléments qui exhibait leur butin, heureux de se plastronner en face de ces jeunes au torse nu. Si tant est que ces accusations sont vraies, peut-on croire qu’ils puissent les libérer ? Ces jeunes sont des étudiants et donc des hommes qui sont capables de se défendre intellectuellement. On peut d’ailleurs croire que le garde que l’on voit dans la vidéo, a pris le risque d’indexer le secrétaire général de l’UENUM qu’il pouvait nommer sans précaution, sachant qu’il a pris un gros morceau, un syndicalisme mature qui a mis de l’intelligence et une grande culture pour faire mener son combat syndical. L’homme sait se défendre car, on veut bien croire qu’au Niger, malgré tout, l’on est en démocratie. Il n’est pas du genre brutal et n’a jamais rien fait sans consulter ce qu’on appelle sur le campus, « la grande base ».
L’atmosphère est déjà très chargée, gravement étincelante. Il ne faut pas y rajouter. Ceux qui peuvent par leur zèle et leurs maladresses pousser à la radicalité doivent savoir qu’ils ne rendent pas service au régime, a fortiori au régime et à eux-mêmes. Attentions aux dérapages.
Mais où les sages du pays ?
Il faut vite mettre en branle les mécanismes internes du pays pour juguler la crise. Les sages du pays sont interpellés, à rendre possible au sein des acteurs politiques le dialogue. S’ils ne s’y mettront pas, ils auront manqué à leurs responsabilités d’acteurs avertis qui doivent mettre leur expérience et leur sagesse au service d’un pays auquel ils doivent tout. Il faut craindre que l’intolérance des uns et le jusqu’au-boutisme des autres ne perdent ce pays.
A.I
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Congrès de Lumana F.A : Bazoum Mohamed, pris entre la légalité et la pression politique
Selon des sources proches du PNDS, une forte pression serait en train d’être exercée sur le ministre de l’intérieur, Bazoum Mohamed, afin qu’il délivre un récépissé à Oumarou Noma et consorts, au détriment du Moden Fa Lumana dont le congrès, à Niamey, a enregistré l’ensemble des instances du parti. Ce que le ministre de l’intérieur se refuserait catégoriquement à faire, soutenant que le congrès d’Oumarou Noma et ses camarades est loin d’avoir rempli les conditions requises pour être validé comme un congrès du parti Lumana F.A.
À en croire nos sources,aujourd’hui c’est le refus du ministre de l’Intérieur de valider « le foyandi » de Noma et consorts qui fait grincer des dents au sommet de l’Etat. Cela, sans tenir compte que Bazoum Mohamed a, depuis quelque temps compris qu’il faut arrêter de détruire pour vouloir récupérer les morceaux après. Et qu’en politique il n’y a jamais, «jamais ». En tout état de cause, les jours à venir nous édifieront.
21 septembre 2019
Source : Le Courrier
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Congrès du PNDS : Issoufou Mahamadou sauve le parti du naufrage
Le parti socialiste au pouvoir, le PNDS Tarayya, vient de tenir samedi et dimanche derniers son huitième congrès ordinaire qui coïncide avec son trente deuxième anniversaire. Quelques mois avant cet événement politique, beaucoup d’observateurs s’inquiétaientd pour la cohésion du parti, appréciant la situation par l’adversité qui caractérise les différents courants qui le traversent depuis que la gestion du pouvoir a hissé certains à des gloires nouvelles, oubliant d’autres. Cela, tout légitimement avait fait naitre de grandes ambitions politiques chez quelques autres qui aspiraient, comptant sur leurs réseaux internes, à s’ouvrir de nouvelles voies pour conduire leur propre aventure. On craignait donc et à juste titre la déchire dans le parti où quelques analystes, à l’issue de ce congrès, annonçaient de nouveaux positionnements qui peuvent, face à la radicalité des uns et des autres, creuser les fractures dans le parti qui ne saurait en survivre. Tout était donc parti, prédisent les moins optimistes pour le parti, pour voir le PNDS se disloquer, et voir enfin, ce que certains appellent la discipline du parti prendre un grand coup, mis à rude épreuve.
Fin stratège, jouant avec les vieilles complicités avec son frère et ami, Pierre Foumakoye Gado, l’ancien président, Issoufou Mahamadou le mit à la rescousse du parti, jouant à superviser la mise en place des bureaux fédéraux des différentes régions du pays à l’exception de celle de Niamey dont le renouvellement de la fédération est retardé pour des raisons que tout le monde sait. Ainsi, on évita le clash annoncé et sans problème, taisant certaines ambitions rebelles, le parti réussit cette étape conduite en amont du Congrès de décembre, renvoyant aux calendes grecques le grand déluge attendu. Ainsi, de manière plus soft, en douceur, le parti a pu gérer les clivages et les rancoeurs, cherchant à rassembler, et évitant le pire au parti. Issoufou, sans être trop visible dans la gestion du parti, mena à l’ombre, d’une main de maître, la suture du parti, créant les conditions pour que les uns et les autres, transcendant les malentendus, se rencontrent, se rassemblent, réconciliés sur un regard porté sur l’avenir. En vérité, ce n’est pas dans tous les partis que l’on a une telle vision. Bien de partis politiques le paient aujourd’hui, trainant les ossements de leurs corps déchiquetés.
Le Palais des sports du 29 juillet était archicomble, ce samedi 24décembre 2022, fait de rose scintillante avec toute la chefferie socialiste qui était là, se plastronnant, brillante d’ostentation et de vanité, d’extravagance et souvent d’ambitions nouvelles. Intervenant au congrès, revenant à ses vieilles amours de tribun, Issoufou Mahamadou, par son parcours dans le parti, a quand même ce privilège de s’adresser aux militantes et militants du parti, disant la vision qu’il a du parti. Il appelait alors à l’unité, à la cohésion du parti, demandant à chacun, ce sursaut militant qui ragaillardit le parti et qui permet de le sauvegarder, lui et son unité. Il se fait le chef de la famille socialiste, celui qui, en temps de crises peut s’élever pour résoudre les différends et cimenter la cohésion entamée du parti.
User de contentement…
Dans le contexte qui est celui du PNDS, les camps rivaux, peuventils avoir compris qu’ils n’ont aucun intérêt à radicaliser cette guerre de tranchées pour user d’intolérance pour s’entredéchirer et ainsi s’affaiblir et devenir vulnérables ?
Issoufou se révélait à ce congrès comme le messie qui devra sauver le parti et l’amener à résister aux vicissitudes de la vie politique. Plus qu’un autre, il comprenait que le parti a besoin, aujourd’hui et toujours, de sa force, de son unité, de ce qu’il est capable, mobilisant toutes les énergies et toutes les intelligences qui lui ont fait vivre l’épopée qui se poursuit, de continuer la belle histoire du parti. En tout cas, pour éviter l’éclatement, le parti, lors de son congrès, a été obligé de faire le choix de survivre aux égos, donnant à chacun la place qui lui revient. C’est ainsi que tous, y compris certains qui avaient des raisons de se comporter en mécontents dans le parti, avaient été casés, chacun à une enseigne qui lui fait comprendre qu’il est dans le parti, du parti aussi.
On a par exemple vu, Hassoumi Massaoudou devenir la deuxième personnalité du parti, juste après le grand ami d’Issoufou, Pierre Foumakoye Gado à qui, on fit le plaisir de diriger le parti après Bazoum Mohamed aujourd’hui président de la République. Puis, sur l’échelle politique, grimpent des jeunes qui font leur entrée dans la cour des grands, appelés à assurer l’héritage et assurer la transition générationnelle que peut déjà comprendre le parti pour être en avance sur les autres.
Parier avec le temps…
Le plus dur est à venir, quand, d’ici la fin du mandat, le parti a plus à convaincre tant dans sa propre gestion que dans la gestion de l’Etat pour consolider la cohésion que le parti retrouve aujourd’hui à l’issue du congrès qui avait pourtant fait douter bien d’acteurs du parti qui redoutaient, et à juste titre, sa dislocation. Le rôle et le leadership incontesté d’Issoufou au PNDS a permis de passer sans douleur l’épreuve politique. Le pari peut-il être tenable quand, pour beaucoup d’analystes de la scène politique nigérienne, les prochaines échéances devront encore constituer une autre épreuve pour le parti. Devra-t-il encore compter sur le même homme ?
L’unité qu’il prône reste, pour encore survivre à tant d’aléas, le seul sésame magique pour ouvrir sur l’avenir de nouvelles portes pour d’autres gloires.
Pour beaucoup d’observateurs, contrairement à ce qui a été prédit, le parti, de ce 8ème congrès, est sorti indemne, confiant en son avenir et en ses combats. C’est à juste titre que le congrès, avait honoré l’ancien président, distingué et décoré par les siens qui lui reconnaissaient son rôle capital dans la tenue sans encombre de l’événement politique.
Et la grande marche se poursuit…
Mairiga
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Congrès du PNDS : Le mouvement HAMAZARI se prépare pour toute éventualité
Hamzari signifie, en locale haoussa, exhorter, pousser et soutenir. C’est un mouvement politique dont le lancement officiel ne va pas tarder. Derrière ce mouvement politique se trouveraient des cadres et opérateurs économiques du PNDS offusqués par la politique égoïste de l’ancien président pour qui, aux dires des initiateurs du mouvement, seuls les intérêts de sa famille compteraient. L’objectif premier du mouvement serait de soutenir Bazoum à briguer un second mandat avec ou sans le PNDS. Les défections politiques enregistrées ces derniers temps s’inscriraient dans cette perspective. Du reste, selon des sources politiques, le recrutement de militants acquis à la cause du mouvement va se poursuivre jusqu’au congrès prochain du PNDS. A nos sources d’ajouter que tous ceux qui sont en train de venir au PNDS ne viennent, en réalité, que pour grossir les rangs de Hamzari. C’est après le congrès du PNDS prévu pour le mois de décembre prochain que le mouvement sortira, au grand jour, pour annoncer ses couleurs et exalter le Président à porter l’espoir du changement et de justice pour un second mandat. L’héritage politique laissé par Issoufou Mahamadou étant un véritable désastre, il faut donc s’en émanciper pour poser ses propres empreintes. Celles d’un Niger souverain avec à la clé la décrispation du climat politique rendu très tendu par la politique désastreuse et haineuse de l’ancien président. Pour certains membres du mouvement, Hamzari serait créé pour rompre avec la vision actuelle du PNDS et assoir une dynamique forte qui va accompagner le président Bazoum pour la réalisation de sa propre politique. Dans cette perspective, des réunions seraient tenues entre partisans de cette démarche pour peaufiner des stratégies en vue de préparer des forces politiques en attente. Car, l’issue du congrès du parti (PNDS) semble s’annoncer hypothétique. En tout cas, pour ces partisans de Hamzari, quelles ques soient ses conclusions, leur mouvement prendra le flambeau pour un second mandat du président Bazoum. Le ciel nigérien s’obscurcit donc pour le PNDS dont l’effondrement se précise.
Norbert
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Congrès du PNDS et adversités aiguisées : Entre transition générationnelle et lutte des clans, à qui le tour ?
Le Parti Nigérien pour la Démocratie et le socialisme bat de l’aile. Au coeur d’incertitudes multiples, le parti de Bazoum Mohamed, trop soumis à l’influence d’Issoufou et à ses visées monarchistes, vit des moments de doute, le monarque Issoufou 1er ne pouvant pas accepter de s’effacer pour laisser le parti survivre à la volonté de ses militants, tenant à le régenter pour continuer à le dominer, et à travers lui, le pays entier comme si le Niger devenait la propriété de son clan. La semaine dernière, des confrères, dans leurs parutions, à tort ou à raison, ont vu des têtes qui émergent, toutes aspirant à prendre la tête du parti, mais sans doute pour des agendas différents. Si la première personnalité en vue pour diriger le parti, celle de Hassoumi Massaoudou notamment, peut se comprendre en ce qu’elle rentre dans l’ordre logique et naturel de la promotion normale des leaders au sein du parti, chacun devant, potentiellement, être promu à une certaine ascension au regard de son investissement, de ses combats pour l’émergence du parti, pour sa fidélité aux idéaux poursuivis. De ce point de vue, comme certains l’ayant déjà pensé avant les élections de 2021 pour provoquer sa candidature à porter les couleurs du parti aux élections présidentielles alors en vue, l’on peut comprendre, qu’après lui avoir joué le sale tour que l’on sait, l’heure est venue de réparer le tort qu’on lui a fait, à moins que d’autres considérations ne rentrent en jeu pour l’écarter de cet autre round sur les rings du prochain congrès qui sent déjà le souffre. Logiquement, sensément, la candidature de l’ancien ministre des Finances est la plus raisonnée surtout quand en plus, l’homme, parmi la horde d’hommes compromis que le parti compte aujourd’hui, reste l’un des moins trempés, en tout cas l’un des plus rigoureux, mais hélas aussi, l’un des plus méchants pour n’avoir pas de coeur à faire ce qu’il veut faire, notamment contre un adversaire politique. Son séjour au ministère de l’Intérieur laisse les plus mauvais souvenirs aux Nigériens. Et l’homme continue encore de tenir une parole peu fine, très peu diplomatique aujourd’hui où il gère pourtant la diplomatie du pays. Mais l’a-t-on poussé à jouer les mauvais rôles pour le griller définitivement, et lui barrer la route pour toute éventuelle ascension quand, de telles remarques peuvent objectivement aider à bloquer son aventure et ses ambitions politiques ? En politique, il est important pour chacun, de savoir ce qu’il doit dire et ce qu’il doit faire. Nos actes et nos paroles, en politique, nous poursuivent toujours. Alors que Bazoum, pour son image souffre plus de ses paroles peu raffinées d’une époque, celle d’Issoufou, en souffre par les actes qu’il posés depuis qu’il est arrivé au pouvoir et ne serait-ce qu’en se servant de ses ouvriers politiques. Mais l’image de Hassoumi Massaoudou souffre des deux : son discours arrogant et ses actes pétris de cynisme. L’autre – Pierre Foumakoye Gado – on le voit, à la faveur de son statut sur mesure arrangé de Haut représentant du président de la République par qui on sait, déjà qui trône comme patron du parti, animant son cabinet comme le centre névralgique des décisions du pouvoir et du parti. D’ailleurs, les observateurs sont nombreux à ne voire partout où passe l’homme que l’image envahissante de l’ancien président dont l’ombre trop pesante plane toujours sur le nouveau pouvoir que Bazoum Mohamed peine à prendre, ne servant que de figurant, peuvent plaindre les détracteurs, et ce pour le grand bonheur de son prédécesseur trop enquiquinant. Cette candidature, si elle venait, ne peut que confirmer ce qui se susurre depuis des années : une monarchie rampante et sournoise est en téléchargement depuis que, coaché par Papa et Tonton, le Fils, jouant les grands rôles, stratégiquement, comme en héritage, est mis à la place de Tonton, à la tête du ministère juteux du pétrole pour avoir les moyens de son futur combat.
Rumeurs ?
Pour le moment, rien ne peut créditer ces candidatures qu’une certaine rumeur annonce, car officiellement, rien ne peut filtrer du parti même si l’on sait, par certaines indiscrétions du sérail du pouvoir et du parti, que ça grouille dans le parti, et que des camps se forment et se renforcent. Le premier pouvant plus compter sur le pouvoir que sur l’argent, quand l’autre, celle de Pierre Foumakoye Gado précisément, tente de jouer sur l’influence de l’ancien président et surtout sur la fortune amassée en dix années de « Wassosso », en vue d’une part de protéger leurs arrières et d’autre part, d’ouvrir la voie à la monarchie rêvée et pour laquelle l’Enfant serait positionné dans les starting-blocks du parti.
Mais pour certains analystes avisés, tout ceci n’est qu’une façon pour le PNDS qui en l’expertise et qui coutumier de ses manipulations, de divertir les Nigériens pour détourner leur attention de l’essentiel, des urgences, des questions qui pourraient les mobiliser et les pousser à les mettre en travers de leur pouvoir. Il ne faut donc pas compter sur ces informations peu crédibles qui ne visent qu’à manipuler les consciences et pour cela, il ne faudra pas s’étonner que demain, quand ledit congrès se sera tenu, de les voir, toujours sous l’autorité d’Issoufou et son allié dans les intrigues, Pierre Foumakoye Gado en l’occurrence, ensemble, taisant leurs différends, et de voir le parti parvenir à un consensus qui, en réalité, n’est que forcé, imposé par un clan qui joue ses intérêts, non ceux du parti et du pays. Mais pour qui connait Issoufou, Foumakoye et leurs complicités, pour les observateurs les plus avertis, le derby politique annoncé n’est qu’une fausse alerte pour dérouter des adversaires internes et tromper l’opinion nationale sur les enjeux réels du prochain congrès. C’est pourquoi l’on pense, à juste titre, que le combat politique fratricide annoncé, en réalité, en cache un autre plus sérieux et plus complexe. Le parti de Bazoum Mohamed, en vérité, après plusieurs années de traversée du désert, et une gestion du pouvoir qui a créé et entretenu bien de courants en son sein, est aujourd’hui à la croisée des chemins, dubitatif à affronter son avenir on ne peut plus hypothétique.
Tournant décisif…
Aujourd’hui forcément, le PNDS – et c’est vrai pour beaucoup d’autres partis politiques – fait face à une transition générationnelle qu’un processus dynamique naturel explique. Mais la tentation de ses « dinosauriser », à la tête du parti est réelle surtout quand on peut voir, comment, en dix années de gouvernance sous Issoufou, la vieille garde vachement enrichie et s’est incrustée au pouvoir, occupant tous les espaces, ne laissant aucune chance aux jeunes d’émerger si ce n’est les filles et les fils du patronat socialiste auxquels, l’on tente, sournoisement, de préparer l’héritage du parti pour en assurer la pérennité au clan. C’est sur une telle perception que des gens s’appuient à dire que le PNDS n’est pas un parti politique mais une organisation mafieuse. Une génération doit monter et elle ne doit pas être forcément, celle qu’incarnent les enfants biologiques des leaders car l’on ne peut pas assurer à un parti politique une gestion clanique et une succession biologique, héréditaire. Les enfants des autres ne peuvent pas être que des suivistes dans le parti, même si ceux-ci peuvent ne pas sortir de Harvard. C’est donc l’enjeu majeur de ce prochain congrès qui vise à trouver et à placer à la tête du parti, un nouveau président, l’ancien étant devenu président de la République et ne pouvant pas de cet fait cumuler les deux rôles surtout quand la Constitution le met au-dessus de la mêlée pour savoir gouverner pour tous et être le « Président de TOUS les Nigériens », toute chose difficile pour des socialistes.
Un troisième larron ?
On sait que pour certains, le parti socialiste nigérien se limite à une région et pour cela, tout devrait lui revenir ainsi que cela a été la règle pendant dix ans sous Issoufou. Dans une telle lecture étriquée, l’on pourrait s’attendre à voir un troisième larron entrer en jeu, pour jouer à l’arbitre dans la lutte des deux protagonistes annoncés et dire ainsi que le troisième candidat tardif pourrait dissiper les dissensions et rassembler mieux le parti. On pourrait d’ailleurs se fonder sur le caractère taciturne de l’homme pour justifier le choix du nouvel homme. Ouhoumoudou Mahamadou – c’est de lui qu’il s’agit – pourrait être, selon certaines autres lectures plausibles de la crise latente au PNDS, le carte Joker que « l’opposition interne à Bazoum » dans le parti pourrait jouer pour lui imposer un parti et un homme qu’il ne contrôle plus pour ne plus avoir la maitrise de son destin politique et notamment de ses ambitions à l’orée des prochaines élections où il pourraitêtre tenté de briguer un second mandat qui pourrait mettre en retard la marche monarchique rêvée, sinon, à des contingences qui pourraient détourner d’un tel objectif devenue obsédante chez l’ancien président, accusent certains observateurs.
Dans la posture actuelle, personne ne saurait donc dire, qui prendra la tête du parti à l’issue du prochain congrès. Le consensus aurait-il raison des extrémismes affichés des uns et des autres ? Rien n’est moins sûr.
Bazoum, face à lui-même….
Pour survivre à ces intrigues politiques en vue, Bazoum Mohamed n’a de choix que de mettre dans la balance le pouvoir qu’il tient – en tout cas théoriquement et constitutionnellement – pour mettre les chances de son côté en faisant en sorte que le contrôle du parti, échappe à la vieille garde qui ne rêvent que de « régionaliser » un parti qui se prétend être un parti national. Ceux qui le soutiennent de manière sincère et qui continuent de souffrir de son pouvoir quand même, en principe, c’est lui qui est censé être au contrôle de tout, ne doivent pas rater la prochaine confrontation pour avoir le contrôle du parti qui est, en principe, la propriété de tous, non d’un clan qui joue sur des résultats truqués aux élections pour s’imposer au parti. Si les jeunes – pas les enfants des caciques du parti – ne se battent pas, ils n’auront pas d’avenir dans le parti.
C’est l’enjeu. Tant pis pour ceux qui ne l’auront pas compris.
Par Waz-Za
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Congrès du PNDS Tarayya : Derrière l’apparente sérénité, une grogne en sourdine
Les cadres et militants du PNDS Tarayya de la diaspora se sont retrouvés, ce samedi 26 novembre, au siège national du parti à Niamey, sur convocation de Foumakoye Gado, président par intérim de la formation politique. Cette rencontre de concertation des camarades roses vivant à l’étranger intervient quelques jours seulement après la publication par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) des résultats de l’opération de recensement des Nigériens de la diaspora en prélude à l’organisation des élections législatives pour pourvoir les 5 sièges qui leur sont réservés à l’Assemblée nationale. Cette concertation des Tarayyistes de la diaspora porte certainement sur ces élections mais aussi et surtout sur le congrès du parti dans quelques semaines, plus précisément au cours de la dernière décade du mois de décembre prochain. Un congrès dont l’enjeu principal, tel que perçu au sein de l’opinion nationale, est la lutte en sourdine pour le contrôle du parti entre le camp de l’ancien président Issoufou Mahamadou et celui du président Mohamed Bazoum qui n’arrive toujours pas à s’affirmer pleinement comme principal maître à bord de la barque Niger, après bientôt deux ans de prise de fonction à la tête de l’Etat. Une situation due au fait qu’il n’a pas le contrôle de l’appareil directoire du parti qui reste toujours entre les mains de l’ancien président Mahamadou Issoufou.
Le renouvellement des instances fédérales régionales du parti, en prélude au congrès de décembre prochain, qui vient d’être bouclé confirme cette réalité. Les partisans de Bazoum ne sont pas parvenus à s’imposer à la tête des fédérations régionales pour espérer prendre le contrôle du Comité exécutif national (CEN) lors du congrès et permettre ainsi à leur champion d’avoir les coudées franches pour mettre en oeuvre les engagements qu’il a pris aux Nigériens dans son discours d’investiture du 2 avril 2021. Nous nous acheminons donc vers un congrès rose sans surprise dans la redistribution des cartes. Le clan de l’ancien président Issoufou restera aux commandes du CEN, avec à sa tête Foumakoye Gado qui assure déjà la présidence par intérim du parti depuis l’accession de Mohamed Bazoum à la magistrature suprême. La concertation des militants roses de la diaspora n’a certainement pas manqué d’aborder ce sujet, en vue de prévenir toute forme de contestation inattendue lors du congrès. L’enjeu étant de refléter à l’opinion nationale l’image d’un parti soudé, où la cohésion et la discipline constituent les valeurs cardinales incarnées par les militants du sommet à la base. Une fausse illusion servie à l’opinion pour justifier la fausse stabilité et croissance fulgurante du parti sur l’échiquier politique national. Cette cohésion de façade visant à entretenir l’image de la fausse suprématie du parti résistera-telle aux conclusions des travaux du congrès ? Ce n’est évident ! Pour sûr les partisans de Bazoum, qui se sentent actuellement à l’étroit dans la conduite des affaires de l’Etat, piaffent d’impatience de le voir prendre rapidement les choses en main et pour pouvoir déployer le style de gouvernance à lui. Car sans le dire explicitement, lui-même a reconnu lors des rencontres, dès la première année de sa prise de fonction, qu’il a eues avec les différents acteurs socioprofessionnels et économiques du pays qu’il a besoin de tout le monde pour réussir sa lourde mission de redressement du pays. C’est certainement conscient qu’il ne pourra pas tenir ses engagements phares, notamment la lutte contre la corruption et l’impunité, le détournement massif des deniers publics, la politisation à outrance de l’administration publique, etc., sans l’appui de tous acteurs qu’il a lancé cet appel. Depuis plus d’un an et demi qu’il a pris les commandes de l’Etat, toutes les pratiques néfastes qu’il a décriées sont encore malheureusement prégnantes dans la gestion de L’Etat, du fait de l’emprise de son mentor et des caciques du parti sur ses décisions. S’il n’arrive pas à se défaire rapidement de cette forte emprise, la même gestion désastreuse de l’Etat à laquelle les Nigériens ont assisté au cours des deux quinquennats de l’ancien président Issoufou se poursuivra jusqu’à la fin du mandat de Bazoum. Si c’est ça ‘’la consolidation des acquis pour avancer’’ qu’il a annoncé dans le cadre de programme de la renaissance Acte III, nous sommes alors mal barrés.
Le président Bazoum comme ses partisans aspirent certainement à un changement de cap dans la façon de gérer l’Etat. Pour rendre effectif ce changement, il leur faut obligatoirement s’affranchir de la tutelle du mentor et les caciques du parti. Quitte à provoquer un clash au sein de ce dernier, mais c’est le prix à payer pour sauver notre pays du naufrage total.
Tawèye
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Congrès du RDN-Labizé : Ousseini Salatou, est-il en train de prendre le virage à Droite ?
Le week-end dernier, le parti Labizé qu’on avait cru fondu dans le MNSD, tant le fondateur, depuis qu’il marchait avec Seini Oumarou, n’en parlait plus, avait tenu son congrès pour rappeler que ce microscopique parti existe encore, fort par les communications perspicaces de son président, Ouseini Salatou, professeur de philosophie de son état qui a quand même une grande voix. Le contexte dans lequel le parti tenait son congrès ne pouvait pas ne pas avoir de signification surtout quand on sait que le parti fait partie de l’APR, un regroupement de partis qui est dans la majorité mais qui a refusé d’intégrer la MRN que conduit le PNDS-Tarayya de Pierre Foumakoye Gado. Si l’on a été surpris par la tenue de cette messe politique, c’est plus par certaines absences remarquées et remarquables qui ont quelque peu poussé à se demander ce qui arrive au RDN-Labizé.
Ruptures et boycott ?
Quand on ne peut voir aucune personnalité d’envergure de l’APR aux côtés de Ousseini Salatou a fortiori les leaders des partis amis de la MRN, c’est qu’il y a des signes indiscutables d’un malaise au sein du régime. Ces signes ont certainement fait comprendre à Ousseini Salatou dont on ne peut entendre la voix depuis de longs mois qu’il a intérêt à « réactiver » son parti pour au moins s’affirmer et peut-être faire entendre des vérités qui gênent. Si tant d’amis n’ont pas assisté au congrès, c’est que les hommes ne mangent plus dans le même plat. Cette situation était d’ailleurs prévisible quand on sait que, depuis que Seini Oumarou, son mentor, accédait à la tête du parlement, Ousseini Salatou et beaucoup d’autres proches du président du MNSD devraient se désillusionner, perdant leurs rêves de nouveaux bonheurs à vivre à l’ombre du cabinet pour être des artisans marginaux d’une victoire électorale « préfabriquée ». Malheureusement, Seini Oumarou n’eut que le fauteuil vide, ne pouvant avoir la possibilité de vivre pleinement sa nouvelle fonction et les prérogatives qui y sont rattachées, obligé de se faire dicter nombre de décisions et de choix à faire au nom du parlement. Le sérail de Seini Oumarou a d’autant souffert de cette situation que beaucoup sont devenus discrets et misérables. Certains d’entre ses proches risquaient d’ailleurs la dépression, tristes d’être du pouvoir sans être au pouvoir, tenus scrupuleusement dans les marges du système : ils ne devraient pas émerger. Seini Oumarou, condamné à la sagesse qu’on lui fabrique pour déterminer son identité politique et sociale, et juste pour en abuser, devrait subir et vivre en silence, presque stoïquement, la situation méprisante dans laquelle ses amis de circonstance le maintenaient, le détruisant politiquement, et par le stress qu’on lui impose, physiquement sans doute aussi.
On aura compris, que peut-être, Ousseini Salatou est lâché par ses amis politiques. Comment ne pas le croire quand, connaissant l’homme très loquace, qu’il puisse pendant longtemps fermer les yeux et la bouche sur la situation particulièrement difficile que vit le pays ? Soutenir en silence un gouvernement qui refuse d’écouter les cris nombreux qu’on entend de partout, n’est-ce pas une façon de se faire complice de la situation dramatique que vivent les populations nigériennes ? A un moment de l’Histoire, Ousseini Salatou pourrait avoir compris, peut-être, que face à sa conscience, il faut impérativement choisir son camp.
C’est du reste le message qu’on peut entendre d’Omar Hamidou dit Ladan Tchiana, le seul homme politique d’envergure qui assistait à l’événement, offrant sa fraternité et ses amitiés à un homme qui pourrait être, dans le contexte qui est celui du pays, un allié de taille. Comment peut-il ne pas être sensible à un tel discours surtout quand il lui dit qu’à l’opposition, eux ne sont pas du genre à abandonner les amis. L’heure est venue pour tous de se déterminer car tous peuvent avoir compris que le souci de ce pouvoir c’est plus de protéger des gens qui ont pillé l’Etat que de se battre à la construction de ce pays.
Fin d’une aventure ?
Face à la situation sécuritaire du pays et notamment de la région de Tillabéri, Ousseini Salatou a dit qu’il ne peut plus continuer à se complaire dans le mutisme. Au-delà de lui, tous, tant qu’ils sont, savent que leurs électeurs les attendent de pied ferme quand, face à ce qu’ils vivent, on ne peut plus entendre leurs voix, condamnés au silence pour plaire à un système qui est pourtant en train de les étouffer à petit feu, notamment, quand pour beaucoup d’entre eux, aujourd’hui, il est devenu impossible d’aller chez soi, et sans doute demain, d’aller battre campagne.
Ousseini Salatou a certainement mis le clignotant à Droite, voulant amorcer un virage qui devra le conduire sur les rivages de la vérité. On sait pourtant qu’il fut de ceux qui, enivrés par le fumet des orgies de la Renaissance III, se fondant sur des arguments fallacieux, justifiaient leur virage acrobatique à 90° qui les ramenait à copiner avec le PNDS même quand ils peuvent savoir que ce PNDS ne pouvait pas les aimer pour travailler dans le cadre d’une alliance politique, de manière franche. En politique, personnaliser les problèmes, ne peut que conduire à la catastrophe. Et Dieu sait ce que le président de RDNLabizé peut avoir aujourd’hui sur le coeur…
Et à dire.
LBKY
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Congrès extraordinaire de l’Union des Femmes Patriotes et de l’Union des Etoiles du Mouvement Patriotique Nigérien MPN Kiishin Kassa : Zalika Issa et Lassan Fatoumata élues respectivement présidentes de l’Union des Etoiles et de l’Union des Femmes Patriot
Le parti, Mouvement Patriotique Nigérien (MPN) Kiishin Kassa a organisé le samedi 31 décembre 2022, à Niamey, un congrès extraordinaire de l’Union des Femmes Patriotes (UFP) et de l’Union des Etoiles (UE) dudit parti au Palais de 29 Juillet. Les travaux de ce double congrès placé sous le thème «Femmes patriotes du MPN Kiishin Kassa, engagement, développement et progrès du Niger» se sont déroulés sous les auspices du président du BEN du MPN Kiishin Kassa, M. Ibrahim Yacoubou. A l’issue de ces consultations, Mmes Zalika Issa et Lassan Fatoumata ont été respectivement élues au poste de présidentes de l’Union des Etoiles et de l’Union des Femmes Patriotes.
Au cours de cette journée, les délégués venus de toutes les régions du pays et de la diaspora ont examiné le règlement intérieur pour le mettre à jour. Ils ont ensuite discuté sur le projet des résolutions avant de procéder à l’élection des nouveaux membres au niveau des instances dirigeantes de ces deux structures du parti. Une motion de remerciement a été adressée au comité d’organisation pour la réussite de ces deux congrès. Ainsi on retient entre autres résolutions celle relative à la situation sécuritaire à travers laquelle les congressistes ont apporté leur soutien indéfectible au Président de la République pour son combat contre le terrorisme et aux Forces de Défense et de Sécurité pour le combat qu’elles mènent nuit et jour pour protéger l’intégrité du territoire national ainsi que la quiétude de la population. Ils ont enfin présenté leurs condoléances aux familles touchées avant de souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.
Les participants au congrès ont exhorté le BEN MPN au parachèvement des structures de base au niveau national et de la diaspora. Ils ont exhorté aussi le BEN Kiishin Kassa au parachèvement et à la consolidation de l’Union des étoiles patriotes à tous les niveaux notamment au niveau des régions, des départements et des communes. Relativement au leadership féminin, le congrès recommande à toutes femmes du parti, à tous les niveaux de créer les conditions d’une meilleure implication et une plus grande responsabilisation des femmes dans le fonctionnement du parti. Par ailleurs, les congressistes ont aussi réaffirmé le soutien du parti au Président de la République et au gouvernement.
Lors de la clôture des travaux, le président du BEN Kiishin Kassa a salué le comité d’organisation pour le pari réussi de la mobilisation exceptionnelle des femmes avec près de 5000 femmes. «Nous sommes convaincus que les femmes est l’un des piliers essentiels du MPN Kiishin Kassa et nous avons eu la démonstration traduite par cette mobilisation exceptionnelle», a-t-il déclaré. M. Ibrahim Yacoubou a aussi rendu un hommage aux femmes qui se sont sacrifiées pour le rayonnement du parti à un moment où il traversait des difficultés. Il a aussi salué le consensus privilégié lors des élections de membres des structures, tout en réitérant l’engagement du BEN MPN Kiishin Kassa à les accompagner dans la réussite de leur mission.
Il faut rappelé qu’à l’ouverture des travaux, les représentants des partis politiques présents notamment ceux de la MRN et ceux de l’opposition se sont réjouis de partager ce bon moment avec les membres du MPN Kiishin Kassa à travers l’organisation de ce double congrès des femmes du parti tout en souhaitant plein succès dans l’atteinte des objectifs fixés au congrès. Par ailleurs, ils ont réaffirmé leur ferme volonté d’entretenir des relations sincères avec les responsables dudit parti.
Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Congrès extraordinaire imminent du Mnsd Nassara : Vers la sortie ou l’abîme ?
Depuis son 9e congrès statutaire, tenu en mars 2020 à Tahoua, la capitale de l’Aader, le Mnsd Nassara du président Seïni Oumarou traverse une passe difficile, pour ne pas dire critique. Devenu membre de la majorité au pouvoir au lendemain des élections générales de 2016 qu’il a âprement disputé aux côtés de partis tels que le Moden Fa Lumana Africa de Hama Amadou, le parti de Seïni Oumarou n’a pas, visiblement, fait le bon pari. Allié au Pnds Tarayya pour, dit-il, apporter sa contribution dans l’amélioration de la gouvernance, le Mnsd Nassara a été confronté au cours de ce second et dernier mandat d’Issoufou Mahamadou à des situations inconfortables, pour ne pas dire délicates. C’est justement au cours de ce mandat que les pires exactions, les détournements spectaculaires et les incuries en matière de sécurité et de défense ont eu cours. Le démantèlement d’un entrepôt de drogues contenant des tonnes de résines de cannabis à Niamey a été une sorte de crucifixion du régime qui a davantage décrédibilisé la version servie par le Mnsd dans sa déclaration du …2016. Puis, se sont accumulés d’autres scandales, les uns plus spectaculaires que les autres. Les affaires de la société de raffinerie de Zinder (Soraz), de la Centrale d’achat d’intrants et matériels agricoles (Caima) ainsi que celle du ministère de la Défense nationale, entre autres, ont amplement montré que Seïni Oumarou et son parti ont échoué dans leur mission. Le Pnds et ses responsables n’ont pas changé d’un iota leur façon de gouverner et leurs rapports avec les deniers et biens publics n’ont pas rendu servi au Mnsd Nassara dont l’intention, peut-être, était sincère.
Entre un pouvoir dont il n’a tiré que mépris, déceptions et rancoeurs, et une opposition qu’il a peur de regagner, le Mnsd Nassara tangue.
Le Mnsd Nassara a-t-il fait preuve de naïveté à ce point en pensant pouvoir changer les choses de l’intérieur plutôt que de l’extérieur ? À l’épreuve des faits, on se rend compte que non seulement il a échoué dans ses desseins annoncés, mais il ne s’en sort pas mieux que lorsqu’il était à l’opposition. Rester à l’opposition et continuer le combat démocratique a certainement un avantage.
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Congrès extraordinaire statutaire du Syndicat National des Agents des Impôts (SNAI) : Renouvellement du BEN/SNAI avec Abass Mahamane Falalou Moutari à sa tête
Le Syndicat National des Agents des Impôts, a tenu, le dimanche 17 juillet 2022, son congrès extraordinaire, au Palais des Congrès de Niamey. Cette instance qui fait suite au 10ème Congrès ordinaire dudit syndicat, tenu du 25 au 26 mai à Tahoua, a pour ordre du jour l’amendement et l’adoption des textes fondamentaux et le renouvellement des membres du Bureau Exécutif National (BEN) SNAI et ceux de la Commission du Contrôle Administratif et Financier (CCAF). C’est le Secrétaire Général Adjoint du Ministère des Finances, M. Abdoul Laye Issoufou, qui a présidé l’ouverture des travaux de ces assises. Au sortir des travaux, un nouveau bureau a été mis en place, composé de 17 membres et 3 membres de la CCAF ont aussi été élus. C’est M. Abass Mahamane Falalou Moutari qui a été élu Secrétaire Général du SNAI. Par ailleurs plusieurs résolutions et recommandations ont été formulées par les participants.
Dans son mot introductif, le président du la Commission d’organisation de ce congrès, M. Abass Mahamane Falalou, a tout d’abord reconnu que les travaux du 10ème congrès ordinaire du SNAI tenu à Tahoua, ‘‘ne se sont malheureusement pas terminés dans les règles de l’art’’. «Convaincu qu’à cette date déjà le BEN sortant était en dépassement de mandat, nous avons tous fondé l’espoir que le congrès de Tahoua aboutirait par la mise en place d’un bureau exécutif national consensuel pour rétablir l’ordre normal des choses et pour le bien-être de nos militantes et militants», a-t-il indiqué. Cependant, a poursuivi M. Falalou, ‘‘contre toute attente, le BEN sortant a profité d’une cacophonie, entretenue par la CCAF, pour reporter le congrès à une date ultérieure, sans qu’aucune résolution spécifique ne soit prise pour arrêter le congrès et ou pour prolonger le mandat du BEN sortant. C’est cette situation qui nous a conduit à la tenue de ce congrès extraordinaire’’.
Quant au Secrétaire Général de la CDTN, après avoir regretté le contexte qui a prévalu, lors du congrès de Tahoua, a appelé au respect stricte des textes qui régissent le syndicat. «C’est la tenue régulière des instances et le respect des textes d’une structure syndicale qui fait sa force et qui inspire respect et considération, tant aux yeux de ses militants qu’à ceux de ses partenaires», a précisé M. Djibrilla. Procédant à la clôture du congrès, le Secrétaire Général Adjoint du Ministère des Finances, M. Abdoul Laye Issoufou s’est félicité de la tenue de cette instance du SNAI et a rassuré que le gouvernement prêtera une oreille attentive aux conclusions et aux doléances issues de ce congrès.
Intervenant à son tour, le Directeur Général des Impôts, M. Mahamane Mal Ousmane, après avoir félicité le nouveau bureau, pour la confiance dont il vient de bénéficier de la part des militantes et militants du SNAI, s’est dit disposé à travailler avec lui, dans le cadre d’une meilleure mobilisation de ressources financières internes et dans le cadre des nouvelles réformes engagées pour une meilleure gestion de ces ressources. «A la DGI, nous sommes conscients de l’importance des ressources humaines et de nos partenaires pour atteindre les objectifs assignés à nos services. Je compte sur votre collaboration, votre dévouement et votre disponibilité pour travailler ensemble, dans l’intérêt du Niger et de son peuple», a indiqué M. Mahamane Mal Ousmane.
Par ailleurs, quatre (4) résolutions et deux (2) recommandations ont été formulées par les participants. Les recommandations sont relatives à l’accélération du processus de la mise en place effective du réseau comptable adressée à la DGI et la seconde, destinée au Ministère des Finances, relativement à l’aboutissement du processus d’adoption du Statut particulier des agents des impôts.
Mahamadou Diallo(onep)
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Congrès Pnds -Tarayya : L’appel à l’unité d’Issoufou qui trahit un profond malaise au sein du parti rose
Le clash tant redouté par certains analystes politiques à l’occasion du 8e congrès ordinaire du parti rose n’a pas eu lieu. Les délégués des 8 régions du pays et ceux de la diaspora ont échangé dans la ‘‘sérénité’’ les 24 et 25 décembre 2022 dernier dans l’antre du Palais des Sports de Niamey pour aboutir sur les grandes décisions du parti rendues publiques à la clôture du conclave rose. Il n’y a pas de tiraillements dans le déroulement des travaux encore moins par rapport à la répartition des postes au sein du Comité exécutif national (CEN). Comme pressenti, Foumakoye Gado, le viceprésident du parti, qui a géré par intérim les affaires de la structure depuis le départ de Mohamed Bazoum du poste suite à son élection à la tête du pays, a été plébiscité comme président attitré du parti rose. Son camarade Massaoudou Hassoumi l’assiste comme viceprésident et Kalla Hankaraou se retrouve lui avec le poste de secrétaire général du parti. Limitons nous juste à ces trois premières personnalités phares, le nouveau bureau exécutif national étant tellement pléthorique qu’il serait difficile de le dérouler à travers cet article. La sérénité a prévalu, il est vrai, lors des travaux du congrès mais est-ce une vraie sérénité, sans poudre, ou juste une apparence pour faire croire à l’opinion nationale que la famille rose est unie et solide comme du roc ? Le premier constat qui saute à l’oeil et qui laisse croire à un arrangement entre camarades roses pour faire taire d’éventuelles contestations, c’est d’abord cette rétrocession des postes de président et 1er vice-président du parti à la même région. Foumakoye et Massaoudou sont tous de la même fédération régionale de Dosso, ce qui est surprenant quand on sait que généralement c’est le principe de l’équilibre qui est observé en pareille circonstance ?
Qu’est-ce qui a pu se passer pour que le parti rose passe outre cette règle qu’il a respectée jusqu’ici ? Pour sûr, cet arrangement n’est pas passé inaperçu au sein d’une bonne frange de l’opinion, qui continue de croire dur comme fer que la sérénité ayant prévalu à l’occasion des assises nationales du parti rose n’est que de la poudre aux yeux. Les observateurs pensent cela à la lumière notamment de certaines contestations de coulisses qui sont remontées en surface après les travaux du congrès.
A ce propos il se raconte, par exemple, que Massaoudou Hassoumi n’a pas manqué d’exprimer sa désapprobation vis à vis de la façon dont l’ancien président et Manitou des roses, Issoufou Mahamadou, a voulu régenter les assises pour imposer aux congressistes sa seule volonté. Venant de Massaoudou, cette posture rebelle n’est guère surprenante, surtout lorsqu’on sait qu’il avait déjà nourri en amont l’ambition de se présenter à la présidence du parti contre Foumakoye, le candidat imposé d’Issoufou Mahamadou. Il n’a certainement pas digéré sa mise à l’écart de la compétition une nouvelle fois, après avoir déjà connu un premier désaveu cinglant à l’occasion du congrès d’investiture du candidat du parti aux élections présidentielles de 2020-2021, quand il avait voulu notamment porter le flambeau rose pour la compétition. C’est dire que le discours de l’ancien président de la République à l’endroit des camarades roses sur l’union et le renforcement de la cohésion interne n’est pas gratuit, le choix du thème de l’unité autour duquel a été structuré le discours répond à un souci de colmater le mur qui commence à présenter des traces de fissures. Le mouvement Hamazari qui était en gestation pour soutenir les actions du président Bazoum Mohamed, mais qui a été stoppé net dans son élan par les caciques du parti en constitue une preuve irréfutable. Les frustrations au sein du parti de voir l’ancien président Issoufou continuer à faire de l’ombrage pour le président Bazoum alors qu’il devait normalement se mettre à l’écart pour le laisser travailler librement sont réelles pouvoir. A travers son discours sur l’unité, la cohésion interne des militants, l’on a le net sentiment qui Issoufou continue encore de considérer le parti comme son affaire personnelle et qu’il entend gérer selon sa volonté, frustrant certainement au passage de nombreux camarades roses qui ont aussi mouillé le boubou autant que lui pour le parti. Nous en voulons pour preuve l’entrée de son fils dans le CEN du parti à l’issue du 8e congrès de Niamey. Certes, il n’est pas aux premières loges dans le nouveau bureau, mais de quel parcours peut-il logiquement se prévaloir pour mériter cette promotion fulgurante dans le parti ?
C’est la question que nombre d’observateurs se posent aujourd’hui quand on sait que c’est à l’entame de son deuxième quinquennat qu’Issoufou a fait appel à son fils en le bombardant directeur de cabinet en second à la présidence. Avant de faire de lui ministre du Pétrole sous ce règne Bazoum. Du jamais vu dans l’histoire politique de notre pays ! A leur corps défendant, les Nigériens souffrent malheureusement de ces incongruités depuis l’avènement des renaissants au pouvoir.
O.I
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Congrès PNDS Tarayya : Le mouvement Hamzari en embuscade
Dans quelques jours, les Tarayyistes tiendront leur grande messe à Niamey du 24 au 25 décembre précisément. Ce congrès ordinaire pour le renouvellement de l’instance dirigeante suprême du parti, [le Comité exécutif national (CEN)] fait l’objet d’un intérêt particulier au sein de l’opinion nationale parce qu’il s’agit de la principale structure politique au pouvoir depuis 2011 après un passage de témoin entre l’ancien président Issoufou Mahamadou et son dauphin Mohamed Bazoum intervenu en 2021, à l’issue d’une élection présidentielle très controversée en raison notamment des fraudes massives qui l’ont caractérisée. Mais là n’est pas le principal motif de l’intérêt que suscite la grande rencontre des camarades roses, les Nigériens veulent surtout savoir si à partir de ce congrès le président Bazoum va chercher à s’émanciper de l’emprise excessive de son mentor qui l’entrave dans sa volonté de changer le mode de gouvernance désastreuse de l’Etat qu’il a hérité de son prédécesseur. Officiellement Issoufou Mahamadou n’est plus au pouvoir depuis le 2 février 2021, date d’investiture du président Bazoum, mais dans la pratique c’est lui qui continue encore à diriger le pays en imposant à Bazoum la ligne de conduite à tenir, les lignes à ne pas franchir. Nul ne peut dénier cette vérité qui crève les yeux.
Mahamadou Issoufou a dirigé sans exclusif le PNDS depuis sa création et il entend continuer à exercer son emprise sur le parti qu’il considère d’ailleurs comme sa propriété. Comme l’atteste, du reste, le processus de renouvellement des instances fédérales régionales du parti sur lequel il a veillé pour s’assurer du maintien de ses fidèles à la tête des structures et conserver ainsi sa main mise sur le parti. L’issue du congrès ne sera donc guère surprenante, c’est un Comité exécutif national présidé par l’actuel Haut représentant du président de la République, ancien ministre du Pétrole pendant une décennie, Foumakoye Gado pour ne pas le nommer, qui sortira des travaux avec des camarades pro-Issoufou autour de lui sur la table de séance. Les hommes du clan Bazoum, qui voulaient voir celui-ci sortir de son confinement et s’émanciper de son mentor pour tenir ses engagements vis-à-vis des Nigériens à l’issue du congrès, seront écartés. Du coup, le président Bazoum continuera de gérer le pays par procuration jusqu’à la fin de son mandat, en se soumettant à la volonté de l’ancien président Issoufou et de ses hommes qui contrôle le parti. L’assainissement de la vie publique à travers la lutte acharnée contre la corruption et l’impunité et contre les détournements des deniers publics qu’il a promis d’engager dans son discours d’investiture restera lettre morte. Et il faudra même s’attendre à une amplification de ces pratiques néfastes pour le développement du pays au cours des 3 années et quelques mois qui lui restant pour parachever son premier mandat.
En 2 ans, il n’a rien pu faire par rapport à ce volet qui tient pourtant beaucoup à coeur nos concitoyens qui aspirent à une véritable justice sociale dans le pays, nous voyons mal comment il pourra déclencher la machine si le contrôle de l’appareil du parti lui échappe. Les camarades du CEN s’opposeront farouchement à lui s’il ose s’aventurer sur ce terrain. On ne touche pas aux camarades impliqués dans des dossiers sulfureux de gestion étatique ! Tout au plus, le président Bazoum disposera uniquement de marges de manoeuvres dans le cadre de certains volets de son programme politique comme la lutte contre l’insécurité et le crime organisé que son prédécesseur n’a pas pu réussir, comme la remise en selle de l’école nigérienne ou encore la promotion du secteur agricole, etc. Et même sur ces chantiers qui ne pourront pas être mis en orbite durant les 3 prochaines années [il ne faut pas rêver], il sera obligé d’agir en fonction des désidératas des camarades. Avec bien évidemment tout que cela comporte comme risques d’échec. Au bout du compte, le président Bazoum n’aura pas un bilan satisfaisant à présenter aux Nigériens pour espérer recueillir leurs suffrages dans l’hypothèse qu’il aura la chance de briguer un deuxième mandat. Va-t-il se complaire de cette posture de président par procuration ou chercher à se libérer du joug Issoufou pour imprimer son propre style de gestion de l’Etat à l’issue du congrès des 24 et 25 décembre prochain ? Va-t-il rompre le cordon ombilical pour se mettre au service de tous les Nigériens et non à celui d’un camp politique ? C’est la question que nombre d’analystes politiques du microcosme politique nigérien se posent actuellement. Pour sûr, ses partisans disent qu’il ne pourra rien faire tant qu’il ne parviendrait pas à se libérer du joug de l’ancien président et des caciques du parti rose qui conservent le contrôle de l’appareil de direction du parti.
La clé de la libération
Le mouvement Hamzari qui aura été créé pour soutenir Bazoum mais qui n’est toujours pas actif sur le terrain procède-t-il de cette logique ? Récemment, le CEN Tarayya a fait une sortie médiatique pour tenter de rassurer l’opinion nationale par rapport à la cohésion au sein de leur parti qui serait toujours intacte. Dans la foulée, les camarades ont nié l’existence même du mouvement derrière la création duquel se trouveraient des anciens cadres du parti rose depuis longtemps chassés. Doit-on créditer cette version qu’ils ont servie à l’opinion ? Si le mouvement n’est pas créé, pourquoi en parlent-ils alors jusqu’à y voir les mains d’une autre formation politique adverse derrière ?
Le mouvement est bel et bien créé, ceux qui sont derrière attendent seulement la fin du congrès pour le mettre en branle dans les semaines à venir, apprend- on de source digne de foi. Le président Bazoum, directement concerné par l’affaire, n’a pas personnellement démenti l’information jusqu’ici alors qu’il peut le faire. S’il ne l’a pas fait, c’est parce que tout simplement ça l’arrange aussi. Il a besoin d’avoir les mains libres pour agir et c’est dans cette optique d’ailleurs qu’il a demandé aux partenaires sociaux qu’il a rencontrés dès les premiers mois de sa prise de fonction à l’aider pour tenir les engagements qu’il a pris au peuple d’oeuvrer pour instaurer la bonne gouvernance démocratique dans notre pays. Le mouvement Hamzari peut lui servir de perche pour s’extirper de l’emprise de ses camarades qui ne veulent pas le voir réussir là où Issoufou à échouer. D’aucuns soutiennent même que ledit mouvement risque de se transformer en parti politique si d’aventure les camarades tentent de l’étouffer pour continuer à entraver Bazoum dans sa volonté de rompre d’avec la malgouvernance. Nous n’en sommes pas encore là, mais le processus va s’accélérer certainement après le congrès.
O.I
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Congrès prochain du PNDS : Une guerre de tranchées au goût salace
La gouvernance du PNDS Tarraya a rabaissé la qualité de l’animation de la démocratie nigérienne. Depuis le début de la démocratie multipartiste, les Nigériens ont essayé de garder de la hauteur, refusant de mêler certaines questions au débat politique, les en éloignant autant que possible pour éviter le mélange des genres et ce afin d’anoblir la politique car quoi que puisse penser certains irréductibles du parti présidentiel, la politique est noble et elle repose sur des valeurs, sur une morale, sur une éthique à laquelle l’on ne saurait renoncer sans l’avilir. Comment peut-on d’ailleurs en dénier à la politique, cet art qui gère les hommes, un être fondé sur la rationalité et des valeurs qui, seules, peuvent lui permettre de dominer la part animale de son être ? Depuis 2011 que le PNDS est arrivé au pouvoir, rien des principes démocratique n’est respecté et pour détruire politiquement un autre, ou dans sa gestion de l’adversité politique, l’on a vu le débat politique ramené à l’injure, notamment sur les réseaux sociaux, au point de dégoûter bien de Nigériens de la politique telle qu’elle se vit dans le pays, sous le magistère des socialistes qui avaient pourtant fait croire qu’ils sont les meilleurs intellectuels du pays, capables de changer et de faire mieux, de gérer et de protéger la démocratie. Ils en sont devenus les pires prédateurs.
Jamais dans le pays, la famille, les enfants et le mariage qui en est le socle, n’ont été touchés, pour être mis au centre des débats politiques, la famille étant sacrée et de l’ordre du privé. Ainsi l’on s’était gardé d’en faire un objet politique. Mais que n’avait-on pas vu et entendu sous les socialistes : des familles et des enfants trainés dans la boue et ça continue avec cette affaire fade de la succession de Maman Abou. Une autre saison, sous anonymat s’ouvre depuis des jours, pour faire payer à un autre, la promotion à laquelle peut avoir droit son épouse, comme si les postes dans la République sont taillés sur mesure.
Mais voilà que ce parti a goûté aux ors du pouvoir, et depuis, pour s’y maintenir, il est prêt à tout, même à l’immoral, pour dominer, survivre à ses avanies, prospérer même dans la médiocrité. Un camp qui semble s’inquiéter de perdre de l’influence, revient alors à la manoeuvre, usant de pratiques surannées pour porter l’opprobre sur d’autres et sur un autre, ne voulant pas les voir monter dans l’échelle, gravir les échelons, occuper des places de prestige, mériter la confiance de la nouvelle autorité du pays, et on ment, et on fait de l’intox, en se servant de montages grossiers, éhontés, pour leur nuire, sans doute pour trouver les moyens, dans la perspective du prochain congrès du parti, d’éloigner des gens qui gênent des structures décisionnelles du parti, et ensuite, conséquemment, de la sphère du pouvoir. Le positionnement de certains hommes dérange, et pour d’autres, ces places ne peuvent revenir «naturellement » qu’aux leurs, le pays étant devenu leur vache à lait qui ne doit exister que pour leur seule réalisation, pour leur seul confort.
Consensus impossible ?
Pour aller au prochain congrès, visiblement, il est difficile au parti, face aux enjeux et aux différents positionnements, notamment face à un clan qui a dirigé pendant dix ans et qui souffre de perdre de l’influence et de l’espace, d’aller sereinement dans le congrès. Il est évident que Bazoum Mohamed peut comprendre les dessous de toute l’agitation observable dans le parti et dans le pouvoir et de tout ce qui se trame presque sur son dos, avec des « amis » – s’ils le sont encore vraiment – pour lire avec lucidité, ce que vise un entourage de l’ancien président devenu encombrant pour sa gouvernance. Il est donc clair, quoi que puissent penser un autre et notamment les caciques du pouvoir, très allergiques à la critique, il y a quelques malaises dans le parti.
Faire attention…
Bazoum et son camp doivent comprendre que des hommes – et au sein de leur camp – ne semblent pas vouloir leur faciliter la tâche, leur mettant les bâtons dans les roues car anxieux à perdre des complicités et des proximités dans le pouvoir, des faveurs et une impunité que leur garantissait l’ancien système. Certains observateurs n’avaient sans doute pas tort, au regard d’une telle situation, de dire que l’opposition que Bazoum Mohamed doit plus craindre est à ses côtés, dans son parti et dans le pouvoir qui est censé être le sien. Il faut donc faire attention à certaines manipulations auxquelles, des hommes de son parti, présentés comme des stratèges, mènent pour créer les conditions de leur émergence et notamment de leur survie politique pour prendre le pouvoir du parti et ensuite, ainsi que les Nigériens ont l’impression, pour lui prendre le pouvoir et faire de lui rien qu’un figurant, une marionnette qu’ils peuvent manipuler à leur guise. Ce boucan autour de vacances farfelues de l’ancien président, ne viset- il pas à montrer à Bazoum que Tahoua qui aura fait de lui le président qu’il est, pourrait n’être qu’un moyen de faire du chantage sur son pouvoir afin de s’imposer pour imposer leur régence, leur dynastie en construction.
Personne ne peut convaincre qu’il n’y a pas de problèmes au sein du PNDS. Bazoum à qui une position oblige de la noblesse et de l’élégance dans son style pour se mettre au dessus de la mêlée et pouvoir gouverner comme président de tous les Nigériens, s’il adopte une attitude sereine, ne s’invitant pas sur le débat dans lequel certains comportements de ses camarades voudraient le pousser et contenant ses hommes, sait bien ce qu’il fait : il sait qu’il faut laisser les autres se détruire auprès de l’opinion par leur comportement, pour trouver à justifier, demain, certaines de ses prochaines décisions qui pourraient déranger dans le parti, notamment toute cette pègre et toute cette horde de voleurs qui ont peur d’être rattrapés par leur gestion. Sur Presse Plus de la radio et télévision Bonférey, les Nigériens ont pu voir comment les vacances d’Issoufou Mahamadou, ancien président, ont pu tant agacer les panélistes qui ne peuvent pas comprendre, comme beaucoup de Nigériens d’ailleurs, pour quelle raison, l’homme pouvait-il s’autoriser de telles extravagances, une telle mise en scène qui sort de toute normalité et qui, finalement, le couvre de railleries.
Attention donc à ceux qui veulent faire feu de tout bois…
Quand des hommes, pour des causes inavouées, presque perdues, peuvent user de certaines manipulations pour n’avoir que la veulerie pour s’affirmer sur le champ politique et notamment dans la future restructuration du parti, usant de mensonges et de colportages et de diffamations dangereuses, il faut reconnaitre que l’on fait courir de graves périls à la démocratie. Les accusations graves qu’on peut lire sur les réseaux sociaux, peuvent-elles être fondées, pour ne pas avoir le courage de citer nommément les mises en causes ? Les images horribles montrées sur les réseaux sociaux et associées à une dame qui dérange depuis qu’une semaine plus tôt, elle prenait la place d’un autre pour la gestion d’une structure étatique, non sans faire du bruit et gêner ceux qui peuvent croire qu’ils sont en train de perdre le pouvoir et du terrain, ne peuvent être lues, lorsqu’on a de la lucidité, que comme la suite logique des agitations d’hommes qui ne se remettent pas de leur déchéance, de leur perte de pouvoir dans le pouvoir. Mais de là à aller dire des choses graves, il y a, lorsqu’on a un peu de scrupule, des sommets à ne pas atteindre dans la vilenie. Quelle personnes agressée, si blessée profondément ainsi que le montrent des images utilisées à de desseins de malveillance et de propagande, peut ne pas porter plainte, devant des structures appropriées ? Il faut arrêter ces manipulations de l’opinion.
Ce Niger qui a tant de problèmes, a mieux à faire qu’à se laisser aller à de tels machiavélismes de mauvais goût.
En politique aussi, il faut grandir.
A.I
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CoNiF / HCNE - France : pour une nouvelle dynamique
Le Samedi 16 décembre 2017 a eu lieu dans la salle AGECA de la rue Charonne (11ème arrondissement de Paris), la 4ème assemblée générale du Conseil des Nigériens de France (CoNiF). Cette date coïncide, comme à l’accoutumée avec la célébration de l’anniversaire de la proclamation de la République du Niger.
Le CoNiF qui représente les Nigériens de France veut marquer par ces symboliques son attachement au Niger à travers ces grandes périodes de l’Histoire du Niger (comme la Journée culturelle nigérienne qui correspond avec la fête de la Concorde..).
Au-delà de ces moments festifs mais d'échange et débats de haut niveau, le CoNiF mise sur la concrétisation des projets et initiatives des associations et personnes physiques nigériennes : en atteste la Table Ronde annuelle sur la recherche des financements et le montage des projets, la mise en relation et en réseau avec des partenaires comme le FORIM (Forum des Organisation de Solidarités Internationales issues des Migrants), etc.
Le CoNiF travaille aussi dans la réalisation d'un Fonds d'investissement de la diaspora (pour aider les nigériens de France à investir au Niger de manière efficace et en sécurité...) et d'un compte épargne étudiant pour les Nigériens en difficulté dans le cadre de leur cursus. Il s'emploie à accueillir chaque année les centaines d'étudiants primo-arrivants en France.
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Conscience nationale et Insécurité : L’Intersyndicale exalte et invite les Nigériens au réveil !
Le Niger se porte mal. C’est connu. C’est dans leur chair que les Nigériens vivent les dix années de gouvernance sous Zaki qui n’aura rien laissé à son peuple trahi et méprisé si ce n’est de mauvais souvenirs. Le pays va mal, c’est un fait. Indéniable. Face aux nombreuses souffrances que vivent les Nigériens, le pouvoir avait cru que diviser les Nigériens, pouvait, ad vitam aeternam, être pour lui la meilleure option pour s’éviter une prise de conscience collective et, conséquemment, un éveil et un réveil des Nigériens pour se battre pour leur dignité, pour la liberté, pour la démocratie, pour l’honneur, pour la responsabilité. Mais les analystes avisés savaient que la stratégie apprise chez Machiavel – diviser pour régner – ne saurait prospérer surtout lorsque les souffrances lancinantes sont intenables et que les peuples acculés, peuvent, légitimement, s’effrayer pour leur survie, pour l’existence même de l’Etat, aujourd’hui menacée si d’autres choix plus hardis, dans l’urgence, ne sont pas fait tant par les pouvoirs publics que par l’ensemble des Nigériens.
Mais Issoufou, par les talents de corrupteur reconnu à son régime, avait réussi à « acheter les bouches » de certains Nigériens, notamment de certains leaders de groupes organisés dont les silences ont surpris, quand en d’autres temps, pour moins que ce que le Niger traverse aujourd’hui, ils pouvaient avoir une gueule bavarde au point de croire que le Niger allait tragiquement sombrer et qu’il serait en feu. Aujourd’hui que c’est le cas, quand tous les ingrédients de la déconfiture sociale et politique sont réunis, ils se taisent gravement, incapables d’avoir une parole pour se démarquer de ce qui se fait et se vit dans le pays. Ils sont terribles, ces Nigériens. Il y en a même qui veulent nous défendre de dire la vérité, d’exprimer les malaises du peuple, de dire qu’en dix ans, au regard de ce qui se passe aujourd’hui dans le pays, juste après quelques trois mois et ce après le départ du prétendu messie, le Niger vit des tragédies immenses, avec en sus, de nombreux enfants du pays, qui ne peuvent plus aller à l’école. Et on veut qu’on chante qu’Issoufou est un ange ! Chiche !
Pourquoi, alors que tout le monde disait que le pays va mal et qu’Isspoufou gouverne mal, quand on lui dit sans succès qu’on ne gouverne pas avec des haines, pour régler des comptes personnels à l’Histoire et à des hommes, il s’en fiche, fait à sa tête avec le silence complice de ceux qui ont fait le choix de rien ne voir dès lors que c’est lui qui gouverne et non un autre ; heureux sans doute de ce qu’il soit celui qui rendrait le mal à des hommes pour leur faire payer, on ne sait de quelle logique, ce qu’ils sont. Pourquoi avoir attendu que l’on soit si proche de la débâcle, pour sortir des griffes factices ? Faut-il croire que c’est aussi, parce que leur dieu ne serait plus aux commandes qu’ils peuvent enfin, oser une déclaration de presse, distant peut-être de Bazoum dans leur choix politiques ?
Ce pays va mal. C’est une vérité.
Enfin une voix qu’on peut entendre au coeur de nos malaises… En se réunissant « Le 13 novembre, le Bureau de Coordination National (BCN) de l’Intersyndicale (ITN) » a publié un communiqué de presse dans lequel, elle s’est essentiellement penché sur la situation sécuritaire du pays qui connait depuis des jours, une recrudescence qui interpelle les consciences des Nigériens. Dénonçant l’incapacité des forces d’occupation à faire face au mal, fortes de leurs moyens et de leurs drones, fortes aussi de leurs hommes, de la complicité nigérienne et de l’espace que des gouvernements sans vision leur auront laissé dans un pays où l’autorité de l’Etat s’est gravement effritée, l’Intersyndicale dit : « Aujourd’hui les Nigériens s’inquiètent et se demandent pourquoi les forces armées étrangères en présence au Niger sont incapables d’endiguer le phénomène de déstabilisation du Niger ». Cette question angoissante, implicitement, se demande aussi si ces forces ont vraiment la volonté d’en finir ? Ne trouvent-elles pas leurs intérêts dans la chienlit, dans le désordre provoqué qui ferait alors leur affaire ? Il ne peut pas en être autrement quand on se rappelle que pour les faire venir, Issoufou Mahamadou, alors président de la République du Niger, par ses complexes, pouvait se défendre que « sans les forces étrangères, nos armées sont sourdes et aveugles ». Ceux qui le défendent, peuvent-il dire aux Nigériens et surtout quand ses proches se sont servis de la guerre pour détourner et s’enrichir, pour exposer l’armée à des boucheries intolérables, quelle serait la réussite d’Issoufou dans ce domaine, après tous les milliards qu’il prétend avoir mis à sa disposition ? Faut-il qu’on oblige les Nigériens, par-delà ces faits têtus, qu’on l’acclame, alors par masochisme ? Nous refusons.
Prise de conscience…
Les Nigériens ont compris. Ils ont compris qu’il y a dans alliances nouées des choses qu’on ne comprend pas, notamment dans ce qui se passe sur le front de ce qu’on appelle – à tort ou à raison – du terrorisme, y compris la dernière fois à Banibangou où, après avoir entendu sur rfi que le maire avait été retrouvé sain et sauf, on apprend par la même radio le lendemain qu’il est aussi mort sans qu’on n’en dise davantage aux Nigériens. Pourquoi ces massacres de ces jeunes qui revenaient victorieux de leur opération ? Peuvent-ils avoir avec eux des preuves gênantes ? L’Histoire le dira un jour. On sait que d’autres, notamment le journaliste et président de parti, Salou Gobi, avait payé pour avoir questionné ces situations étranges, poussé dans le Goulag de la renaissance d’Issoufou – la prison étant le label de son système mis en place dans le pays depuis qu’il accédait au pouvoir le 7 avril 2011. Aujourd’hui, et après la dernière déclaration de la société civile de la région de Tillabéri, tout le monde a fini par comprendre certaines duplicités pour lesquelles, les Nigériens, parlent, souvent sans retenue, agacés par les ambiguïtés d’alliances militaires douteuses. « Ainsi, les Nigériens [dira le BCN/ITN] sont de plus en plus convaincus que les ennemis du Niger et de son peuple ne sont autres que l’Etat français, ses alliés et ses valets locaux ». Ses valets locaux ? Sans doute, veut-il parler ici des socialistes nigériens. C’est donc – et ça ne se cache plus – de la France dont on doute, et donc la France que l’on accable de ne pas jouer franc jeu dans la guerre. C’est pourquoi, comme la société civile de Tillabéri dépitée par la situation dans la région, l’ITN « […] exige le départ sans condition de toutes les forces d’occupation illégalement installées pour que l’Etat du Niger, au nom de sa souveraineté, puisse diversifier ses partenaires en matière de défense ». C’est donc le noeud du problème que soulève ici le BCN/ITN. Issoufou avait géré ce pays comme s’il est devenu un jardin hérité pour lequel, il peut librement tout décider, sans référendum (consultation du peuple), ni même consulter la représentation nationale qui, comme le peuple, ne sait rien des alliances concoctées avec Paris et Issoufou, et pour le piètre résultat qu’on vit aujourd’hui. Mais, « diversifier ses partenaires », fait tiquer pour soupçonner que les centrales seraient poussées à oser cette déclaration quand, quelques jours plus tôt l’on apprend un accord d’achats de moyens de guerre avec Erdogan, ce qui n’est pas sans irriter Paris qui en a déjà trop sur le dos.
Appel pour un nouveau départ…
La situation est grave. Disons très grave et on ne peut continuer à se taire. On risque, n’ayons pas peur de le dire, de ne pas avoir de pays où vivre. Les exemples sur le continent, doivent servir de leçon pour sortir de ses hypocrisies et de ces suivismes aveugles, irresponsables. Pour le BCN/ITN il n’y a de solution que de croire en notre armée, à son expertise, au courage de ses hommes : et pour ce « Il reste entendu que nos fds doivent être suffisamment équipées, mises dans les meilleures conditions de vie et doivent agir en toute responsabilité, sans ingérence ». Sans ingérence, voulant certainement dire, qu’une armée étrangère ne doit pas les commander, leur dicter ce qu’elles doivent faire et surtout que quelqu’un assis douillettement dans son bureau climatisé, ne puisse lui dicter s’il doit agir ou non, s’il doit attendre d’être massacré, pour pleurer ensuite avec des larmes hypocrites. Il y a donc de quoi se réveiller, et faire appel à l’héritage de l’héroïsme connus des Pères oubliés, peu incarnés, trahis dans leur mémoire.
Galvanisation au Sahel…
Ce qui se fait autour de nous, dans les pays qui vivent le complot français, oblige aujourd’hui à ne pas paraitre comme le peuple le plus peureux de l’espace, le plus incapable de faire face à son destin, miné par les divisions stratégiques du socialisme mis en berne depuis le 2 avril 2021. Comment donc, ne pas voir ces peuples debout : ces Maliens qui se sont levés et qui se battent, ces Burkinabés qui se réveillent, donnant le sursis à un président qui ne peut pas ? C’est pourquoi, « Saluant les peuples héroïques du Mali et du Burkina Faso, pour leur mobilisation et leur lutte contre le terrorisme et les visées impérialistes dont ils souffrent ». l’Intersyndicale, par l’‘exemple de ces peuples, exalte et incite les Nigériens au réveil, au ressaisissement, face aux défis de l’Histoire. Pour la dignité. Pour la respectabilité de notre peuple, agenouillé sous les bottes et les vanités d’Issoufou. Aussi fait-elle « […] appel à la conscience citoyenne des Nigériens pour situer les intérêts supérieurs du Niger, au-dessus de toutes les considérations pour s’unir et se mobiliser autour de ces douloureuses préoccupations, en vue d’assurer la souveraineté de Niger ». L’ITN a enfin compris ce qui fait le drame de ce pays ? Les scissions que le socialisme lui a inoculées, pour appeler les Nigériens à se départir de considérations subjectives, souvent, hélas, identitaires, cultivées par des hommes politiques En mal d’éthique, sans vision et sans projet pour le Niger en tant que nation et pour les Nigériens en tant que peuple fier.
Le ton est donc donné. Et les Nigériens n’ont pas d’autres choix que de se battre pour la sécurité de leur pays.
Cependant, dans le drame que vit le Niger, il y a encore des voix qu’on n’entend plus. Ont-elles abdiqué pour faire le choix de la luxure de la vie que lui concéderait un pouvoir qu’elles intimident avec des rugissements conjoncturels, calculés ?
Le silence incompréhensible de l’USN…
L’USN a été de tous les combats au Niger et très souvent, c’est elle qui était au-devant de toutes les luttes, à un moment où le socialisme la courtisait au nom de proximités idéologiques aujourd’hui trahies. Dans le malaise nigérien, l’on ne peut plus entendre l’USN guerrière d’une époque. Ceux qui en assument l’héritage aujourd’hui, ont-ils trahi le combat des aînés dont certains sont aujourd’hui au pouvoir ? Ou bien faut-il croire à un deal, à des complicités entre les deux, au détriment du pays et de ses intérêts ? Il n’y a pas de raisons pour que l’USN se taisent et qu’elle ne sache plus parler des problèmes du pays qui, aujourd’hui, menacent jusqu’à son existence.
L’USN est donc attendu dans les rangs. Pour le combat. Pour le Niger. Pour sa souveraineté. Pour son peuple. Pour l’Histoire.
Par Waz-Za
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Conseil consultatif national: Brigi Rafini une très mauvaise carte à jouer
Depuis des jours, l’on peut entendre, à travers les conversations, le nom de Brigi Rafini qui serait sur la liste des personnalités qui pourraient diriger le conseil consultatif. Ce n’est pas pour s’en féliciter, mais, disons-le tout de suite, c’est pour s’en inquiéter. L’information, de manière virale, avait été relayée sur les réseaux sociaux comme une alerte au peuple qui commençait alors à se méfier quelque peu de la nouvelle marche du pays. Si c’est le seul nom que l’on voit circuler, c’est qu’il fait problème. En effet, désormais pour les Nigériens, Brigi, pour être resté pendant dix ans, Premier ministre sous Issoufou Mahamadou, est comptable au premier chef de sa gestion, ne pouvant trouver le moyen de s’en blanchir quand il restait quand même avec lui pour cautionner tous les actes qui se posaient alors qu’il avait, par son libre arbitre, la possibilité de s’en démarquer. Il ne le fit pas. Il endosse donc la responsabilité gémellaire d’une gestion chaotique qui a ruiné le Niger tant du point de vue économique que des valeurs humaines. Et les Nigériens n’ont pas tort de s’inquiéter et pour certains, pour cela, de ne plus douter de proximité redoutée du CNSP avec certains milieux de l’ancien système.
Il y a des raisons objectives de douter du personnage pour lequel, avant de composer avec le système Guri, les Nigériens, reconnaissons- le, avaient un grand respect. Mais en choisissant de composer avec Issoufou – c’est son droit – sans tenir à son image et finalement pour se compromettre, il ne peut plus bénéficier de la même estime qui lui donnait de grandes amitiés et de larges sympathies dans le pays. D’ailleurs, le Niger serait-il en pénurie de cadres compétents et intègres pour n’avoir à promouvoir que les mêmes têtes desquelles les Nigériens se plaignent ?
Brigi, un homme complexe…
Comme Issoufou, il n’est pas l’homme que les Nigériens avaient cru. Sa silhouette taciturne cache au moins deux personnalités : l’homme d’apparence gentille, bon père sans doute, mais aussi l’homme qui, en politique, pourrait s’accommoder de toutes les compromissions, oublieux de son image et de sa réputation. C’est sans doute pourquoi les Nigériens dès l’annonce de l’information par des rumeurs amplifiées doutaient, se demandant quelle calamité pouvait leur arriver pour n’avoir affaire qu’avec de telles gens ?
Du reste, l’homme n’a pas servi loyalement le Niger. N’est-il pas comptable, par ses silences coupables que tout le monde sait et dont ont souffert les Nigériens alors qu’il aurait pu s’en éloigner pour se préserver et afin de dissuader ses nouveaux amis politiques à gouverner d’une telle manière, notamment par l’ostracisme et par la persécution, par le vol et le gangstérisme ? Il aura, pour n’avoir rien dit du mal autant que de la mauvaise gouvernance, été comptable de la gestion décriée pendant dix ans qu’il est resté Premier ministre pour accompagner Issoufou. Peut-il dire qu’il ne connait rien des actes que posaient certains de ses ministres et autres collaborateurs qui sont des premiers cercles d’Issoufou ? De quel leadership peut-il donc se prévaloir en acceptant en silence tant de bavures et d’avanies faites à des adversaires politiques, lui qui devrait être de si bon coeur ? Ne l’a-t-on pas entendu tenir des discours vexatoires à l’endroit d’une opposition qui ne pouvait pas aller, par le format reconfiguré d’un CNDP, à un dialogue politique biaisé où, au nom d’une majorité pourtant discutable, l’on peut tout imposer à la classe politique ? Non, cet homme ne rassure pas les Nigériens. Le Niger, d’hommes, compte sans doute mieux et notamment de « Sages » discrets, qui vivent humblement dans leur coin, compétents et intègres. La nation a besoin d’eux ; il faut aller les chercher !
Il est vrai, faut-il encore le rappeler, que son allure débonnaire pouvait faire croire qu’il serait une personnalité consensuelle, la bonne personne, mais, à l’oeuvre l’on a fini par découvrir les duplicités de l’homme qui pouvait alors s’engager du côté du mal sans en avoir le remord puisqu’il ne l’a jamais avoué pour que les Nigériens l’en pardonnent. Pourquoi n’avait-il pas démissionné alors que certaines presses faisaient entendre qu’il en avait envie ? Dans sa marche actuelle, le Niger veut plus que ces petites pièces d’or noircies au grès de leur entrechoquement avec d’autres moins nobles et souvent faites de « fer noir », sombres et tristes. Pour les Nigériens, l’homme qu’il redécouvrait à un âge qui le promettait à la sagesse accomplie et à une expérience faite de prudence, est même un homme qui fait peur.
Brigi, un homme qui s’est compromis…
Il est vrai qu’en parlant de milliards amassés, les Nigériens parlent peu ou pas de lui. Mais pour eux, il a été au coeur du mal du Guri : il l’a épousé, il l’a aimé, il l’a accompagné, il l’a aidé. L’heure est venue sans doute pour lui de l’assumer comme le fit cet ambassadeur qui, parce que les Etats-Unis avaient reconnu, par réalisme sans doute, les autorités militaires du pays, ne se sent plus redevable de son pays, faisant le choix d’un homme pour lequel il travaille non pour la patrie.
Aussi, il ne faut pas oublier que Brigi Rafini a joué un rôle trouble dans l’affaire Africard en autorisant la résiliation du contrat avec la société. Cet acte qu’il posait a permis à Africard de trainer l’Etat du Niger devant les tribunaux pour lui faire davantage perdre en dédommageant lourdement pour perdre encore des milliards dans un dossier où, sur toute la ligne, le Niger perdait jusqu’à sa réputation. C’est lui aussi qui a autorisé son cabinet par une lettre N° 00550/DIRCAB/PM/ CCH/SCC en date du 24 mars 2016 pour donner les 1500 tonnes de riz Basmati, don du Pakistan, au profit de la fondation de la première dame de l’époque, Malika Issoufou, la dame aux milles et un dossiers, toujours au four et au moulin car devenue incontrôlable pour un mariprésident qui ne put, par ses faiblesses, l’appeler à l’ordre.
Puis, c’est lui qui avait défendu mordicus, par un mensonge d’Etat, ce qui s’est révélé une grosse tricherie, une grosse escroquerie d’Etat, le prêt d’EximBank de Chine qu’il aidait à cacher, disant, devant l’Assemblée Nationale, qu’il n’en était rien de ce que pouvait révéler l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou, et ce pour humilier un homme qui était pourtant sûr de ses sources et qui pouvait, par ses franchises, dire, pour l’intérêt national, ce qui gêne. Parce que ses relations avec le régime qui refusait la droiture dans la gestion du pays commençaient à se brouiller, on avait voulu l’en ridiculiser pour l’isoler dans une musique qui n’était pas la bonne pour jouer au choeur, et Amadou Boubacar Cissé, l’homme qui usait de son carnet d’adresse pour ouvrir toutes les portes à fric au régime, pouvait même être envoyé en renfort pour démentir ce qui est pourtant la vérité. Les Nigériens ne tarderont pas à le savoir. En réduisant, devant les représentants du peuple, de moitié la somme contractée en catimini sur le dos du contribuable nigérien sans jamais révéler la transaction à la représentation nationale dupée, Brigi Rafini manquait de respect aussi bien au peuple qu’à ses représentants, même godillots. Mais, il devrait se rétracter quand les Chinois inquiets que ne se perde leur argent insistaient, reconnaissant l’autre moitié cachée, dissimulée pour enrichir le clan. Un tel homme qui peut mentir, à un tel niveau de responsabilité, alors qu’il devrait défendre les intérêts du Niger, peutil sensément, après son échec à la primature qui aura été la gestion la plus émaillée de scandales, avoir le privilège de diriger une structure de l’importance d’un Conseil Consultatif ? Il est complice, on le voit du mal. Il ne peut donc pas mériter d’être à cette place.
Si ce pays est tombé bas c’est aussi par sa faute, lui qui avait eu la confiance du chef de l’Etat de conduire l’action gouvernementale. Il faut se rappeler que c’est depuis 2016 qu’il avouait à une délégation venue d’Agadez pour s’inquiéter du sort de la région avec notamment les effets pervers de la loi anti-migration qu’imposait l’UE à Issoufou Mahamadou contre du fric craquant – un autre point d’interrogation de leur gestion – que le Niger était en faillite et qu’on ne devrait pas lui compliquer les choses, surtout venant de ce côté ? Brigi s’est donc compromis avec Issoufou, sinon avec le PNDS, alors qu’il pouvait faire des choix plus lucides et responsables qui le mettent hors de tout soupçon. Aujourd’hui, en fin de carrière, pour avoir mis la main dans la merde, il les a salies pour ne plus avoir de mains propres pour occuper, selon les Nigériens, de telles positions de prestige surtout à un tournant aussi décisif de la marche, de l’Histoire du pays.
Non, Brigi ne peut pas être l’homme de la situation surtout en ce moment où on veut redresser le pays. Ceux qui ont plongé le pays dans cette situation ne peuvent pas être les sauveurs. Le Niger, après tout, ne peut être en manque de compétences pour toujours se servir des mêmes « têtes pourries » qui ont trainé partout leur bosse car il y en a mieux, et sans doute aussi au sein du PNDS dont tous les cadres ne peuvent pas s’être compromis.
Pour le Niger et pour la confiance gagnée avec le peuple, le CNSP doit faire le bon choix pour le pays :« Labusan ni no » – « Zantchékassa né ».
Alpha
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Conseil de la commune de Dakoro : Les conseillers à couteau tiré avec le préfet
Dix des douze conseillers de la commune urbaine de Dakoro, région de Maradi, ont rendu publique, le 29 octobre dernier, une déclaration dans laquelle ils accusent le préfet de Dakoro, M. Djafarou Ibrahim, d’avoir délibérément refusé de convoquer la session devant permettre au conseil communal de remplacer le maire déchu à l’issue du vote d’une motion de défiance.
Les conseillers signataires de ladite déclaration invoquent l’arrêté 00545 du ministre de l’intérieur en date 6 juillet 2017 constatant la démission par motion de défiance du maire de la commune urbaine de Dakoro et la notification N°002 du préfet en date du 1er septembre 2017 mettant fin aux fonctions du maire sortant et lui interdisant de poser quelque acte que ce soit au nom de la commune. Par ailleurs, ils invoquent le recours gracieux adressé par les conseillers au préfet, représentant de l’Etat, lui rappelant les dispositions du code général des collectivités, lui faisant obligation de convoquer la session extraordinaire en vue de la désignation du nouveau maire dans un délai n’excédant pas un délai de 45 jours à partir de la cessation des fonctions du maire sortant.
Pour les signataires de cette déclaration, le préfet refuse délibérément de convoquer la session devant permettre à la commune urbaine de Dokoro de connaître son nouveau maire et de avec ce qu’ils appellent une transition illégale et qu’ils entendent combattre par tous les moyens légaux. Enfin, ils lancent un appel au ministre de l’intérieur afin qu’il rétablisse la légalité dans la commune pour le bonheur des administrés.
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Conseil de Sécurité de l’ONU : Débat ouvert sur le Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS)
La journée du lundi 11 janvier 2021 a été consacrée à un débat ouvert sur l’UNOWAS au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Dans une intervention au cours du débat, le Représentant permanent du Niger à l’ONU, l’Ambassadeur Abdou Abarry après avoir rappelé que les attaques du samedi 2 janvier dernier, sont différentes de celles que le Niger a eu endurer au niveau de cette région frontalière avec le Mali, qui l'année dernière avait touché des objectifs militaires, a martelé que « cette fois ci l'intention de terroristes est claire. Elle ne vise pas à attaquer des objectifs militaires mais à s'en prendre à des populations civiles, de façon à les empêcher de collaborer avec les autorités nigériennes dans la lutte contre le terrorisme ». Il a aussi rappelé le bilan macabre de cette attaque qui a coûté la vie à une centaine de personnes, à savoir 70 personnes dans un village et 30 autres personnes dans un second village.
Pour l’Ambassadeur Abarry, « face à cette situation mon pays a décidé de prendre deux décisions majeures. La première est de renforcer sa présence militaire au niveau de la frontière avec le Mali et la deuxième est d'organiser dans les prochains jours un forum pour la paix, de façon à éviter que ces attaques ne provoquent un conflit intercommunautaire, autre objectif vise par les terroristes ».
Avant de conclure son intervention, M. Abdou Abarry a vivement remercié l'ensemble des partenaires du Niger dont certains comme la France, ont perdu des hommes, récemment au Mali, et l'ensemble de tous ceux qui concourent à la recherche de la paix et de la stabilité. Il a enfin « assuré les membres du conseil que l'engagement de mon pays est de réaliser la première alternance politique pacifique à la tête du Niger, à l'issue du deuxième tour des élections présidentielles, prévu le 21 février 2021. Il a tenu à saluer le chef de l’UNOWAS, M. Mohamed Ibn Chambas et son équipe pour la réussite des processus électoraux au Niger comme dans les autres pays de l’Afrique de l’Ouest ».
Dans la Déclaration commune au nom des A3+1 (Kenya, Niger, Tunisie) et de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, S.E. DR. Martin Kimani, Représentant permanent de la République du Kenya auprès des Nations unies, a transmis ses « sincères condoléances au peuple et au gouvernement du Niger, par l'intermédiaire de l'ambassadeur Abarry, pour les vies perdues lors des attaques gratuites perpétrées contre des civils innocents le 2 janvier 2021 dans la région sud-ouest du Niger. Cet acte odieux démontre non seulement la volatilité, mais aussi la nature transfrontalière des menaces à la sécurité dans la région. En solidarité avec le gouvernement et le peuple nigériens, nous devons être résolus à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éliminer la menace terroriste dans la région et sur le continent dans son ensemble ».
L’Ambassadeur Kimani a poursuivi son intervention en insistant sur la diplomatie préventive qui doit « continuer à être une tâche prioritaire de l'UNOWAS. Nous félicitons également M. Chambas pour son leadership qui a permis à l'UNOWAS de remplir efficacement son mandat dans un contexte régional de plus en plus difficile ». Pour le diplomate kenyan, « au-delà de l'excellent rôle joué par l'UNOWAS à cet égard, nous estimons qu'il est temps que les Nations unies et le Conseil de sécurité s'engagent dans des actions concrètes sur la manière de répondre aux menaces climatiques et sécuritaires, y compris sur la proposition de création d'un bureau d'un envoyé spécial du Secrétaire général pour le climat et la sécurité.
Il est important de donner la priorité à l'aide aux pays de la région afin de renforcer leur résilience et de garantir des progrès tangibles dans la réalisation des aspirations du mandat de l'UNOWAS en lien avec le climat. Nous soulignons la nécessité d'une approche holistique, impliquant des interventions politiques, sécuritaires et de développement socio-économique, qui conduiront à une paix et à une stabilité durable dans la région ».
En évoquant les événements récents dans la zone des trois frontières au centre du Sahel, au Nigeria ou au Tchad, il a indiqué que ce « ne sont qu'un rappel de plus, qu'une attention plus concrète doit être accordée à cette question. C'est pourquoi l'A3+1 soulignent l'urgence d'une solution globale en forgeant un partenariat plus solide entre le G5 Sahel, les Nations unies et les partenaires de développement tels que la Banque mondiale et l'Union européenne, par le biais d'un projet conjoint qui s'attaquera concrètement à la cause profonde de la violence intercommunautaire et empêchera sa propagation ».
L'insécurité et l'instabilité politiques omniprésentes dans la région a-t-il ajouté « exigent une mise en œuvre structurée et ciblée du mandat de l'UNOWAS afin de s'attaquer efficacement aux causes profondes à travers un développement durable. Nous encourageons le renforcement de la coopération entre l'UNOWAS, l'Union africaine et d'autres organisations sous-régionales en collaboration et en coordination avec les principaux acteurs de la région, les régions voisines, ainsi qu'avec les organisations régionales et internationales dans la recherche de solutions pratiques, notamment en renforçant la mise en œuvre régionale des objectifs de développement durable (SDG) ».
En conclusion Dr Martin Kimani a réaffirmé « que la solution la plus durable à la situation en Afrique de l'Ouest et au Sahel, réside dans des stratégies globales qui s'attaquent aux causes profondes de l'insécurité et de l'instabilité ».
Auparavant, Madame Geraldine Byrne Nason, la Représentante de l’Irlande, nouveau membre du Conseil de Sécurité, a tenu à remercier le Représentant Spécial du Secrétaire Général, M. Chambas, pour le travail important de son bureau pendant les six derniers mois, qui est décrit en détail dans le rapport. L’Irlande soutient pleinement le travail de l’UNOWAS.
« L’Irlande a-t-elle souligné est ravie d’assumer le rôle de porte-plume avec le Niger pour ce dossier important. Les priorités que nous avons établies pour notre mandat au Conseil dira-t-elle est de promouvoir la paix, de soutenir la prévention des conflits et de garantir le principe de responsabilité, qui sont aussi, au cœur du mandat de l’UNOWAS.
Nous travaillerons assidument avec vous, pendant les prochains deux ans, sur nos priorités communes ; la consolidation de la paix et de la démocratie, la promotion de solutions régionales aux menaces transversales, à la paix et à la sécurité, y compris l’action contre le changement climatique, la promotion de la bonne gouvernance, l’Etat de droit, les droits de l’homme et les questions du genre ». Elle a enfin exprimé « ses condoléances sincères à l’Ambassadeur Abarry et au peuple Nigérien, suite aux attentats répréhensibles qui ont couté la vie à plus de cent personnes récemment dans la région de Tillabéri ».
Pour sa part, le Représentant spécial du Secrétaire général en Afrique de l’Ouest, M. Mohamed Ibn Chambas a salué la force conjointe G5-Sahel, qui travaille en tandem avec de multiples partenaires internationaux, dont la force française Barkhane et la force européenne Takuba, ainsi que le groupe de travail conjoint multinational et les armées nationales des pays du Sahel et du Bassin du Lac Tchad, qui ont ensemble, combattu courageusement les terroristes et les extrémistes sur plusieurs fronts. Il a déploré la persistance de l'insécurité qui continue de régner et de nuire à des vies innocentes. Comme ça a été le cas des attaques audacieuses et meurtrières, notamment au Niger, où plus de 100 personnes sont mortes dans une seule attaque il y a neuf jours.
Malgré d'importants succès, l'insécurité s'est étendue à de nouvelles zones auparavant considérées comme sûres où, comme dans le nord-ouest du Nigeria, les terroristes sont de connivence avec des bandits et d'autres réseaux criminels.
Le Conseil, à travers les déclarations de ses membres, a reconnu la nécessité d’un soutien et d’une solidarité de la communauté internationale, pour aider les pays de l’Afrique de l’Ouest, à faire face aux défis de la criminalité transnationale et du terrorisme.
Cellule de communication du Conseil de Sécurité / Niger.
14 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Conseil de Sécurité de l’ONU : Le Niger et la Norvège obtiennent le vote d’une résolution historique portant sur la protection de l’éducation dans les conflits armés
Portée par le Niger et la Norvège, la résolution 2601 (2021) exclusivement consacrée à la protection de l’éducation dans les conflits armésa été votée, le vendredi 29 octobre 2021, avec un réel enthousiasmepar le Conseil de sécurité de l’ONU. L’événement était presque passé sous silence, pourtant il est d’une grande portée historique, cetterésolution étant la première à se concentrer explicitement sur le lien entre l'éducation, la paix et la sécurité.Il faut dire que, face au phénomène des attaques dévastatricescontre les écoles et les civilsqui se sont multipliées un peu partout dans le monde, ces dernières années, la question de l'éducation dans les situations de conflit a pris de l'importance au Conseil de sécurité de l'ONU.
En soumettant cette résolution au vote des membres du Conseil de sécurité de l’ONU, les délégués du Niger et de la Norvège ont souligné le rôle inestimable de l'éducation pour les individus et la société, y compris en tant qu'espaces sûrs qui sauvent des vies. Aussi, ont-ils estimé «que fournir, protéger et faciliter la poursuite de l'éducation lors des conflits armés devrait rester une priorité essentielle pour la communauté internationale».
Après le vote de cette résolution, le Conseil de sécurité a exhorté les pays à élaborer des cadres juridiques nationaux pour garantir le respect de leurs obligations juridiques internationales pertinentes, y compris des mesures globales pour prévenir les attaques contre les écoles, les enfants, les enseignants et autres civils concernés. Dans cette même optique, les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU ont demandé la mise en place de stratégies et de mécanismes de coordination pour l'échange d'informations sur la protection des écoles et de l'éducation, y compris entre les États, le Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, et les missions politiques et de maintien de la paix de l’ONU.
Dans une déclaration qu’il a faite aussitôt après le vote de la résolution, le délégué du Niger, Dr Maman Sani, a d’abord indiqué que la protection de l’éducation est une responsabilité collective, et que l’accès à l’éducation de qualité pour tous demeure une condition essentielle pour l’atteinte des objectifs de développement durable mais également pour asseoir une paix et une sécurité durabledans les zones touchées par les conflits et les crises humanitaires complexes. «Malheureusement dans le monde, plus de 75 millions d’enfants ont vu leur éducation perturbée par les conflits. Avec la pandémie de la COVID19, l’éducation a été interrompue pour la quasi-totalité des enfants et jeunes du monde», a-t-il déploré. En effet, a poursuivi Dr Maman Sani, les attaques contre les écoles et les infrastructures scolaires ont pris une ampleur alarmante dans le monde avec plus de 11,000 attaques perpétrées entre 2014 et 2019, touchant près de 22,000 élèves et enseignants dans 93 pays.
Parlant précisément de la situation dans la région du Sahel, le délégué du Niger a ajouté qu’avec la fermeture de près de 5000 écoles du fait de la crise sécuritaire et des attaques perpétrées par les groupes terroristes, ce sont plus de 700 000 enfants qui se sont retrouvés privés d’école, avec plus de 20 000 enseignants n’ayant plus la possibilité d’exercer leur métier. Dans un tel contexte, a-t-il encore
déploré, les filles sont particulièrement vulnérables. «Pour mon pays, le Niger, au cœur du Sahel et avec une des populations les plus jeunes au monde, la protection de l’éducation et l’accès à l’éducation n’est pas qu’un concept mais une nécessité impérieuse au cœur des politiques nationales et des priorités de notre mandat au Conseil de sécurité», a-t-il souligné.
Après avoir démontré toute l’importance de cetterésolution, il a ajouté qu’elle « nous interpelle sur le fait que la protection de l’éducation doit se faire de manière inter sectorielle en se fondant sur les mécanismes régionaux et nationaux existants”.
Force est de dire que l’adoption de cette résolution est tout à l’honneur de Niger, dont la délégation au Conseil de Sécurité de l’ONU avait pris l’initiative de convoquer, le 10 septembre 2020, un débat public du Conseil sur les attaques contre les écoles, au cours duquel les membres ont adopté une déclaration présidentielle réaffirmant le droit à l'éducation et sa contribution à la paix et à la sécurité.
Assane Soumana(onep)
30 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Conseil des droits de l’homme : l’appel du Niger pour la lutte contre le terrorisme au Sahel
« En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, le Niger fait face depuis 2015 à une insécurité née de son voisinage avec certains pays qui constituent des graves foyers de tension », a déclaré Boubakar Hassan, Ministre nigérien de la Justice et Garde des Sceaux, lundi lors de l’ de l’Examen périodique universel (EPU) de son pays par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
A Genève, le Niger indique payer « un lourd tribut de cette guerre asymétrique qui lui est imposée », le gouvernement lui consacrant aujourd’hui « plus de 17% du budget de l’Etat à la sécurité ».
Sur le terrain, le pays veille aux actions « de résilience des populations et au respect par les Forces de défense et de Sécurité des droits de l’homme et du droit international humanitaire », a précisé le Ministre.
Ces efforts sont mutualisés avec les actions des Forces mixtes régionales et internationales au profit des pays du G5 Sahel et du bassin du lac Tchad.
Le Niger face à « la menace terroriste et la criminalité transnationale organisée »
Dans le cadre de la 38e session du Groupe de travail, le Niger a d’ailleurs présenté un rapport dans lequel il a rappelé les mesures prises face à « la menace du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée ». Le gouvernement nigérien a ainsi affiché sa détermination à « renforcer les mesures prises au niveau national pour contrôler les frontières (…) et lutter contre les activités terroristes de Boko Haram aux frontières ».
L’autre volet de cette lutte passe par « une coordination efficace avec les pays voisins ». C’est ainsi, qu’en dehors des renseignements et des patrouilles dans toutes les zones placées sous état d’urgence, le Niger combat le terrorisme et autres trafics de tout genre, à travers des forces communes sous-régionales (G5 Sahel) et internationales (MINUSMA, Barkhane).
De leur côté, les organes des traités du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et des ONG ont appelé lundi à plus de respect des droits humains dans cette lutte contre le terrorisme. Dans son rapport compilant les préoccupations des organes des traités, le HCDH est revenu sur les inquiétudes du Comité des droits de l’homme concernant les allégations portant sur plusieurs cas dans lesquels des défenseurs des droits de l’homme auraient été arrêtés et condamnés au titre de la législation antiterroriste.
Respect des droits humains et lutte contre le terrorisme
Tout en étant conscient des difficultés transfrontalières auxquelles le Niger fait face dans sa lutte contre les groupes armés non étatiques qui menaient des attaques sur son territoire, le Comité contre la torture s’est inquiété des conséquences disproportionnées de l’état d’urgence en vigueur et régulièrement reconduit dans les régions de Diffa, de Tillabéry et de Tahoua.
De leur côté, le Centre d’Education aux Droits de l’Homme et des Peuples et le Réseau International des Droits Humains ont affirmé dans leur communication écrite que « la lutte antiterroriste et l’argument sécuritaire ne peuvent être utilisés pour soumettre les populations civiles à de graves violations ou pour couvrir les violations commises ».
Dans ces conditions, le Comité contre la torture a recommandé au Niger de veiller à ce que les mesures adoptées pour lutter contre le terrorisme soient pleinement compatibles avec l’article 4 du Pacte.
Face à ces interpellations transmises avant la tenue de cette session, le Niger a insisté sur les « défis qui entravent le chemin vers la réalisation effective des droits de l’homme ».
Il s’agit notamment de ceux liés au terrorisme, à la criminalité organisée, aux questions environnementales, à la forte démographie, à la condition de la femme, aux pesanteurs socio-culturelles, à l’afflux massif des réfugiés et autres migrants.
« Une lutte implacable contre les délinquants »
« Le terrorisme, avec son lot d’assassinats, d’incendies, de destructions de biens, de déplacements et disparitions forcées, est sans doute le plus préoccupant de ces défis », a fait valoir le Ministre de la Justice, relevant par ailleurs la détermination de Niamey, avec l’appui de la coopération internationale, à prendre en charge les centaines de milliers de réfugiés, de personnes déplacées internes et retournées.
Plus largement, le Niger a rappelé les grands axes de sa lutte contre l’impunité, « une lutte implacable contre les délinquants quelles que soient leur appartenance politique, leur rang social ou leur relation familiale ».
L’Examen périodique a également été l’occasion pour Niamey d’insister sur certaines « importantes avancées dans l’amélioration de la situation des droits de l’homme et dans le domaine de la bonne gouvernance ».
A cet égard, le Ministre s’est réjoui du satisfécit de la communauté internationale après la tenue des dernières élections présidentielles, législatives et locales, qui ont été « jugées par des nombreux observateurs nationaux et internationaux comme libres, transparentes et crédibles ».
En effet, pour la première fois dans l’histoire politique de ce pays, une alternance politique a eu lieu entre un Président de la République démocratiquement élu (Mahamadou Issoufou), passant le témoin à un autre Président de la République démocratiquement élu (Mohamed Bazoum).
A noter que la Côte d’Ivoire, les Iles Marshall et le Togo sont les trois États faisant partie du groupe de rapporteurs (« troïka ») pour l’examen du Niger.
04 avril 2021
Source : https://news.un.org/fr/story/2021/05/1095242
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Conseil des Ministres : Adoption de plusieurs projets de textes dont le Projet de loi portant ratification de l’ordonnance n° 2021-06 du 02 août 2021, portant prorogation de l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire de la République du Niger
Le Conseil des Ministres s’est réuni hier, jeudi 09 septembre 2021, dans la salle habituelle des délibérations, sous la présidence de Son Excellence, Monsieur MOHAMED BAZOUM, Président de la République, Président du Conseil des Ministres. Après examen des points inscrits à son ordre du jour, le Conseil a pris les décisions suivantes :
- AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION.
Le Conseil des Ministres a adopté les projets de textes ci-après :
1.1 Projet d’ordonnance autorisant la ratification de l’Accord de prêt N° 140/AP/LA/BIDC/ EBID/06/2020 d’un montant maximum de trente-neuf millions sept cent mille dollars US (39 700 000 $ US), signé le 06 juillet 2021 à Niamey, entre le Gouvernement de la République du Niger et la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), pour le financement partiel du Projet d’électrification rurale par systèmes solaires photovoltaïques de 250 localités en République du Niger.
L’objectif global de l’accord objet du présent projet d’ordonnance est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales vivant dans les localités isolées du réseau électrique conventionnel, en assurant leur autonomie énergétique par l’installation de mini-réseaux solaires et de kits solaires photovoltaïques autonomes.
1.2 Projet d’ordonnance autorisant la ratification de l’Accord de prêt N° 141/AP/LA/BIDC/EBID/06/2020 d’un montant maximum de cinquante-six millions sept-cent mille dollars US (56 700 000$ US), signé le 06 juillet 2021 à Niamey, entre le Gouvernement de la République du Niger et la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), pour le financement partiel du projet d’extension et de renforcement du système d’alimentation en eau potable des trois (03) chefs-lieux des régions de Maradi, Dosso et Diffa en République du Niger.
L’objectif global de l’accord objet du présent projet d’ordonnance est de contribuer à assurer l’accès universel à l’eau potable à un coût abordable en milieu urbain dans les chefs-lieux de régions concernées, à travers l’amélioration de la couverture des besoins en eau potable des populations.
1.3 Projet d’ordonnance autorisant la ratification de l’Accord de financement composé du crédit N° 6888-NE d’un montant de quarante-deux millions sept cent mille euros (42 700 000 €) et du don N D821-NE d’un montant équivalent à trente-cinq millions trois cent mille Droits de Tirages Spéciaux (35 300 000DTS), signé le 05 août 2021 à Niamey, entre le Gouvernement de la République du Niger et l’Association Internationale de Développement (AID), pour le financement du Projet Communautaire de Relèvement et de Stabilisation du Sahel.
L’objectif global de l’accord objet du présent projet d’ordonnance est de contribuer notamment au relèvement de la résilience des communautés dans les zones cibles de la région du Liptako-Gourma, au Burkina Faso, au Mali et au Niger à travers une approche régionale soutenant les services et infrastructures socio-économiques, les moyens de subsistance et le développement territorial.
Les trois (03) projets d’ordonnances sont pris conformément aux dispositions de l’article 106 de la Constitution et à celles de la loi n° 2021-018 du 07 juillet 2021, habilitant le Gouvernement à prendre des ordonnances et ce, après avis de la Cour Constitutionnelle.
- AU TITRE DU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA DECENTRALISATION.
Le Conseil des Ministres a adopté les projets de textes ci-après :
2.1 Projet de loi portant ratification de l’ordonnance n° 2021-06 du 02 août 2021, portant prorogation de l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire de la République du Niger.
2.2 Projet de loi portant ratification de l’ordonnance n° 2021-09 du 02 août 2021, portant prorogation de l’état d’urgence dans le Département de Filingué (Région de Tillaberi).
Les deux (02) projets de lois sont pris conformément aux dispositions de l’article 106 de la Constitution qui prévoient que les projets de lois de ratification des ordonnances prises dans le cadre de la loi d’habilitation doivent être déposés à l’Assemblée Nationale avant la date fixée par ladite loi.
III. AU TITRE DU MINISTERE DE LA POSTE ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION.
Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret accordant à la société LIPTINFOR S.A, une licence individuelle pour l’établissement de réseaux et l’exploitation de services internet ouverts au public dans la bande dédiée [3410-3460] MHz.
Le présent projet de décret est pris conformément à l’article 16 de la loi 2018-45 du 12 juillet 2018, portant réglementation des communications électroniques au Niger, qui exige, l’attribution préalable d’une licence individuelle, pour l’établissement et l’exploitation de réseaux et services de communications électroniques ouverts au public, en cas d’utilisation du spectre de fréquences.
Il a pour objet d’accorder à la société LIPTINFOR S.A une Licence individuelle assortie de 15 MHz dans la bande dédiée [3410-3460] MHz, pour exercer ses activités de fourniture d’internet, pour une durée de dix (10) ans.
- AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE.
Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant adoption du document de la Politique Foncière Rurale du Niger (PFRN) et son Plan d’Actions.
Le Niger s’est engagé depuis plusieurs décennies, dans un processus de renforcement du cadre juridique et institutionnel des activités rurales : agricoles, sylvicoles, pastorales et halieutiques.
L’objectif visé à travers l’adoption de la politique foncière rurale est d’assurer de meilleures perspectives à l’aménagement du territoire, la protection de l’environnement, la sécurisation foncière aussi bien pour les acteurs ruraux que pour le domaine foncier de l’État, la prévention et la gestion des conflits liés au foncier rural et plus globalement, le développement rural.
- MESURES NOMINATIVES.
Le Conseil des Ministres a adopté les mesures individuelles suivantes :
AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE
- Colonel major à la retraite Issa Hamza, est nommé président du conseil d’administration de l’Office National des Anciens Combattants, Anciens Militaires et Victimes des Guerres et des Conflits Armés du Niger.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA DECENTRALISATION
- Monsieur Saidou Halidou, directeur administratif, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.
- Monsieur Daouda Niandou, enseignant permanent de l’Ecole d’Administration Nationale (ENA) est nommé Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ASSAINISSEMENT
- Monsieur Moussa Maman, ingénieur principal des travaux publics et des mines, Mle 64083/K, est nommé secrétaire général du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
- Monsieur Tankari Chaibou, ingénieur principal des travaux publics et des mines, Mle 70826/T, est nommé conseiller technique du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE
- Monsieur Mamoudou Amadou, professeur d’enseignement secondaire, Mle 57950/Y, est nommé conseiller technique du Ministre de l’Education Nationale.
- Monsieur Yahouza Ibrahim, Chargé d’Enseignement, Mle 62729/S, est nommé conseiller technique du Ministre de l’Education Nationale.
- Monsieur Atamaka Karimoun, professeur d’enseignement secondaire, Mle 64046/E, est nommé inspecteur général des services, au Ministère de l’Education Nationale.
- Monsieur Jafarou Salley, planificateur et gestionnaire des projets, Mle 63626/T, est nommé directeur général des enseignements, au Ministère de l’Education Nationale.
- Monsieur Ahmadou Abdou Ali, enseignant-chercheur, Mle 03/054, est nommé directeur général de la promotion de la qualité, au Ministère de l’Education Nationale.
- Monsieur Aminou Yacouba, inspecteur principal d’alphabétisation et de l’éducation non formelle, est nommé directeur général de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, Mle 73173/W, au Ministère de l’Education Nationale.
- Monsieur Kinassa Abdou, administrateur scolaire principal, planificateur et gestionnaire, Mle 102698/G, est nommé directeur des études et de la programmation, au Ministère de l’Education Nationale.
- Monsieur Achana Hima, administrateur scolaire, Mle 65368/H, est nommé directeur des ressources humaines, au Ministère de l’Education Nationale.
- Monsieur Magagi Malam Moutari, inspecteur principal du trésor, Mle 60051/S, est nommé directeur des ressources financières et du matériel, au Ministère de l’Education Nationale.
- Monsieur Harouna Idi, ingénieur général des travaux publics, Mle 71236/C, est nommé directeur des infrastructures et équipements scolaires, au Ministère de l’Education Nationale.
- Monsieur Mamane Gouzaé, juriste, Mle 111381/T, est nommé directeur de la législation, au Ministère de l’Education Nationale.
- Monsieur Issoufou Adama Kaou, professeur d’enseignement secondaire, Mle 67317/N, est nommé directeur des archives, de l’information, de la documentation et des relations publiques, au Ministère de l’Education Nationale.
- Monsieur Yacouba Malam Sama, inspecteur principal du trésor, Mle 115032/E, est nommé directeur des marchés publics et des délégations de service public, au Ministère de l’Education Nationale.
- COMMUNICATIONS.
Le Conseil des Ministres a entendu cinq (05) communications :
1) Deux (02) communications du Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales :
- a) la première communication est relative à la situation de la Covid-19.
A la date du 05 septembre 2021, la situation se présente comme suit :
L’analyse de la tendance épidémiologique de la COVID-19 montre que la situation est toujours sous contrôle.
On note une réduction du nombre de nouveaux cas positifs notifiés par rapport à la semaine précédente. Un total de 39 nouveaux cas a été notifié cette semaine avec 33 au niveau de la région de Niamey, 05 au niveau de la région d’Agadez et 01 au niveau de la région de Zinder.
Le niveau des indicateurs est satisfaisant. La tendance actuelle du taux d’attaque hebdomadaire de la Covid-19 est en augmentation cette semaine comparativement à la semaine précédente. Le taux hebdomadaire est passé de 0,31 cas /100.000 habitants la semaine précédente à 0,17 cas/100.000 cette semaine.
Les défis majeurs sont :
- la menace d’une 3ème vague au vu de la situation dans la sous-région ;
- la circulation du variant Delta, le Niger ayant enregistré 6 cas en juillet 2021 ;
- le renforcement de la surveillance dans le contexte de la recrudescente du variant Delta en Europe et dans certains pays d’Afrique.
- b) la deuxième communication du Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales est relative à la situation du choléra au Niger.
A la date du 05 septembre 2021, la situation se présente comme suit :
Plusieurs cas ont été notifiés dans les régions de Tahoua, de Dosso, de Zinder, de Maradi, de Tillabéri et de Niamey. Les foyers les plus actifs à ce jour sont au niveau des régions de Maradi, de Tahoua, de Dosso et de Zinder.
Au total 27 districts ont notifié des cas parmi lesquels 19 sont actifs.
Au vu de la tendance, la situation est sous contrôle mais nécessite toujours une vigilance accrue. La tendance générale des nouvelles admissions journalières au niveau de la plus part des foyers actifs est en régression. Le nombre d’admissions des cas suspects mis à jour est passé de 958 cas la semaine 33 à 862 cas la semaine 34.
Le nombre de décès est passé de 39 décès à 10 décès au cours de la même période. Le niveau des indicateurs de la prise en charge est très satisfaisant. Les actions destinées à la prévention et à la prise en charge de cette épidémie se poursuivent.
2) une communication du Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes relative à l’organisation du premier Forum des Investisseurs au Niger qui se tiendra du 16 au 18 septembre 2021 à Niamey.
3) une communication du Ministre de l’Education Nationale relative au report de la date de la rentrée scolaire 2021-2022 du cycle moyen, du secondaire général et des écoles normales au 04 octobre 2021.
4) une communication du Ministre de la Jeunesse et du Sport relative à la 14ème édition du Sabre Nationale de lutte traditionnelle qui se tiendra du 24 décembre 2021 au 02 janvier 2022 à Niamey.
L’ordre du jour étant épuisé, Son Excellence Monsieur le Président de la République a levé la séance.
10 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Conseil des ministres : Adoption du projet de loi déterminant le traitement de base, les indemnités et les autres avantages alloués au Chef de file de l’opposition politique
En application de l’article 73 de la Constitution, le Premier Ministre a reçu du Président de la République, une délégation de pouvoirs pour la présidence d’un Conseil des Ministres.
C’est ainsi que, Son Excellence, Monsieur OUHOUMOUDOU MAHAMADOU, premier Ministre, Chef du Gouvernement a présidé hier, jeudi 15 décembre 2022, un Conseil des ministres.
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a pris les décisions suivantes :
I AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION
Le Conseil des Ministres a adopté le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de financement, d’un montant de trois cent cinquante millions (350.000.000) de dollars, signé le 13 décembre 2022 à Niamey, entre la République du Niger et l’Association Internationale de Développement (AID), pour le financement du développement pour une croissance résiliente et le renforcement du capital humain ;
L’Accord de financement objet du présent projet de loi a pour objectifs :
– le renforcement du cadre institutionnel pour la résilience économique et sociale aux chocs ;
– l’amélioration de la prestation de services pour développer le capital physique et humain ;
– le renforcement de la gouvernance des ressources naturelles.
Cet Accord entre dans la catégorie des instruments juridiques internationaux dont la ratification nécessite l’adoption préalable d’une loi d’autorisation, conformément à l’article 169 de la Constitution du 25 novembre 2010.
II AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION
Le Conseil des Ministres a adopté le projet de loi déterminant le traitement de base, les indemnités et les autres avantages alloués au Chef de file de l’opposition politique.
Le présent projet de loi est pris en application de l’article 22 (nouveau) de l’ordonnance n° 2010-85 du 16 décembre 2010 portant statut de l’opposition qui prévoit que les avantages du Chef d file de l’opposition sont déterminés par la loi.
Les deux présents projets de lois seront transmis à l’Assemblée Nationale.
L’ordre du jour étant épuisé, Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a levé la séance.
ONEP
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Conseil des ministres : Le gouvernement fait le bilan des inondations et dégâts causés à la date du 13 août
En application de l’article 73 de la Constitution, le Premier Ministre a reçu du Président de la République, une délégation de pouvoirs pour la présidence d’un Conseil des Ministres. C’est ainsi que, Son Excellence, Monsieur HASSOUMI MASSOUDOU Premier Ministre, Chef du Gouvernement par intérim a présidé le vendredi 13 août 2021, un Conseil des Ministres. Après examen des points inscrits à son ordre du jour, le Conseil a pris les décisions suivantes :
I. AU TITRE DU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA DECENTRALISATION.
Le Conseil des Ministres a adopté les projets de textes ci-après :
- 1 Projet de décret portant prorogation de la durée des pouvoirs de la délégation spéciale de la Commune rurale de N’Gourti;
Le scrutin n’a pas pu se tenir dans la Commune rurale N’Gourti lors des élections locales du 13 décembre 2020 consacrant le renouvellement général des organes délibérants des collectivités territoriales.
Le 12 février 2021, il a été prorogé les mandats des conseils municipaux, de villes et régionaux et la durée des pouvoirs des délégations spéciales y compris donc la délégation spéciale de N’Gourti. Cette prorogation arrivant à terme le 16 août2021, le présent projet de décret est pris pour proroger la durée des pouvoirs de la délégation spéciale de N’Gourti, à compter du 17 août2021, conformément aux dispositions de l’article 180 (nouveau) du Code Général des Collectivités Territoriales.
1.2 Projet de décret constatant la fin de la prorogation du mandat des conseils municipaux des communes rurales de Chétimari et de Kanembakaché;
Les conseils municipaux des communes rurales de Chetimari (département de Diffa) et de Kanembakaché (département de Mayahi) n’ont pas pu être renouvelés et installés à l’issue des élections locales du 13 décembre 2020 pour causes d’annulation de listes de candidats pour le premier cas et d’annulation des résultats pour le second.
Le 12 février 2021, il a été prorogé les mandats des conseils municipaux, de villes et régionaux et la durée des pouvoirs des délégations spéciales. Cette prorogation arrivant à terme le 16 août 2021, le présent projet de décret est pris pour mettre fin à la prorogation des mandats des conseils municipaux des communes rurales de Chetimari et de Kanembakaché, conformément aux dispositions de l’article 178 du Code Général des Collectivités Territoriales.
En attendant la mise en place des délégations spéciales, les secrétaires généraux des communes concernées, sous le contrôle des préfets de départements, assurent l’expédition des affaires courantes.
- COMMUNICATION
Le Conseil des Ministres a entendu une communication du Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes relative à la situation des inondations. La situation pluviométrique, de l’installation de la campagne hivernale au 13 août 2021, a été marquée par des inondations sur l’ensemble des 8 régions du pays aggravées par les dernières fortes pluies qui se sont abattues sur l’ensemble du territoire national du 11 au 13 août.
Le bilan des inondations et dégâts se présentent comme suit :
- Région d’Agadez :
- Départements concernés 02 ;
- Communes concernées 02 ;
- Ménages sinistrés 37 ;
- Personnes sinistrées 229 ;
- Nombre de décès pour effondrements 02 ;
- Nombre de décès par noyade 08 ;
- Maisons effondrées 10 ;
- Région de Diffa :
- Départements concernés 02;
- Communes concernées 03;
- Ménages sinistrés 145;
- Personnes sinistrées 1 373;
- Nombre de décès par noyade 01;
- Maisons effondrées 272;
- Cases effondrées 49
- Région de Dosso :
- Départements concernés 03;
- Communes concernées 07;
- Ménages sinistrés 571;
- Personnes sinistrées 4.866;
- Nombre de décès par noyade 01;
- Maisons effondrées 109;
- Région de Maradi
- Départements concernés 09;
- Communes concernées 24;
- Ménages sinistrés 4.948;
- Personnes sinistrées 44.897;
- Nombre de décès pour effondrements 09;
- Nombre de décès par noyade 09;
- Maisons effondrées 1.944;
- Cases effondrées 225
- Région de Niamey :
- Communes concernées 05;
- Ménages sinistrés 106;
- Personnes sinistrées 757;
- Nombre de décès pour effondrements 16;
- Maisons effondrées 255;
- Région deTahoua :
- Départements concernés 04;
- Communes concernées 04;
- Ménages sinistrés 1. 124;
- Personnes sinistrées 7. 147;
- Nombre de décès pour effondrements 03;
- Nombre de décès par noyade 04;
- Maisons effondrées 324;
- Cases effondrées 02
- Région de Tillabéri :
- Départements concernés 03
- Communes concernées 03;
- Ménages sinistrés 383;
- Personnes sinistrées 3.451;
- Maisons effondrées 79;
- Cases effondrées 04
- Région de Zinder :
- Départements concernés 05;
- Communes concernées 15;
- Ménages sinistrés 498;
- Personnes sinistrées 6.795;
- Nombre de décès pour effondrements 02;
- Maisons effondrées 1. 599;
- Cases effondrées 02
Ainsi, on dénombre 63 communes concernées par les inondations, réparties dans 29 départements, avec au total :
- 7. 812 ménages sinistrés;
- 69.515 personnes sinistrées ;
- 32 décès pour effondrement;
- 23 décès par noyade;
- 4.592 maisons effondrées;
- 545 cases effondrées .
L’ordre du jour étant épuisé, Son Excellence, Monsieur le Premier Ministre, par intérim a levé la séance.
16 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Conseil des ministres : Le gouvernement veut modifier l'article 47 de la Constitution qui limite les mandats présidentiels
Conseil des ministres Le gouvernement veut modifier l'article 47 de la Constitution qui limite les mandats présidentiels Dans le communiqué de la réunion du Conseil des ministres du jeudi 27 avril 2017, parmi les mesures prises, l'on peut lire ceci : " Projet de loi portant révision des articles 47, 48, 53, 59 85, 99 et 100 de la Constitution du 25 novembre 2010. " Nous vous proposons ci-dessous l'intégralité de ces articles tels que rédigés dans la Loi fondamentale.
Le Problème, l'alinéa premier de l'article 47 dit que : " Le Président de la République est élu au suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de cinq (5) ans, renouvelable une (1) seule fois. " Or, ledit conseil des ministres n'a donné aucune précision sur les alinéas de l'article 47 concernés par le projet de modification. Pourtant, après la mise en place du Comité élargi de révision des textes électoraux par arrêté du 14 octobre 2016 du ministre de l'Intérieur Bazoum Mohamed, le président de ce Comité, Moussa Ladan, directeur général des Affaires politiques et juridiques du ministère de l'Intérieur, dans une interview accordée aux médias publics avait donné les articles de la Loi fondamentale, objet de toilettage. Selon Moussa Ladan seuls, trois articles de la Constitution à savoir, 47, 48 et 59 sont concernés par le projet de révision. Aujourd'hui, le Conseil des ministres annonce sept articles à réviser soit quatre de plus que Moussa Ladan. Qui ne nous dit pas la vérité ? Aussi, le président du Comité de révision précise l'alinéa de l'article 47 qui devait faire l'objet de modification. Voici ce qu'il avait dit : " l'alinéa 5 de l'article 47 qui prévoit une loi ordinaire pour les conditions d'éligibilité, de présentation de candidature, de déroulement du scrutin, de dépouil lement du scrutin et de proclamation des résultats lors du scrutin présidentiel. Donc, nous, nous avons jugé nécessaire que ça soit une loi organique comme la loi portant régime de l'élection du député. "
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Conseil des ministres : Rencontre de prise de contact entre le Chef de l’Etat et la nouvelle équipe gouvernementale
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE M. Mohamed Bazoum, a présidé, hier, le premier Conseil des ministres de son mandat. Ce premier Conseil qui marque officiellement le début du travail des membres du Gouvernement avec à sa tête, SEM. Ouhoumoudou Mahamadou, Premier ministre, a été consacré à une rencontre de prise de contact entre le Chef de l’Etat et la nouvelle équipe gouvernementale.
09 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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