Le dernier communiqué du CNSP vient rappeler que la France continue de se croire en territoire conquis, ou un territoire à conquérir. Le vocabulaire de Macron au cours de sa rencontre avec les ambassadeurs accrédités dans son pays sont expressifs. En parlant des militaires français stationnés au Niger, il dira ‘’ nos postes avancés’’. Clair comme l’eau de roche. Macron est en conquête. Le pays de Macron serait en train de se préparer pour une intervention militaire au Niger. Trois pays reçoivent hommes et matériel. Il s’agit du Benin, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, des pays de la CEDEAO les plus engagés pour régler le compte aux militaires Nigériens et le peuple de ce pays. La rigidité des positions de la France étonne.
Elle a beau être la puissance coloniale, il n’en demeure pas moins que le Niger est un pays indépendant, membre des Nations Unies qui est la seule organisation qui peut donner le feu vert pour une intervention militaires dans un pays donné.
En faisant fi des textes et usage dans le domaine, la France dénie au Niger la qualité d’Etat. Ce qui est extrêmement grave. Plus grave est le silence de l’ONU qui aurait dû rappeler à l’ordre Macron. Cette organisation mérite bien son nom de machin.
Il est déplorable que cette organisation refuse obstinément d’organiser une session à la demande du Mali qui dit détenir des preuves de la connivence avec les terroristes. Le Niger aurait aussi une saisine dans ce sens. C’est de trop. Si l’on sait que le terrorisme au Sahel est exclusivement du fait de la France et de l’Otan qui ont, avec la bénédiction de l’ONU, initié et conduit une guerre en Libye.
Il est clair que l’on sait à qui profite le crime. Il n’est pas compréhensible que le président français use du deux poids deux mesures. Il y a toujours des coups d’Etat, mais jamais autant de bruits et d’inconséquences. Quelques jours seulement après les évènements du 26 juillet, un coup d’Etat a lieu au Gabon.
Autant la réaction contre celui du Niger est immédiate et virulente, autant pour le pays d’Omar Bongo le silence a été assourdissant. On comprend parfaitement que Bongo fils, Ali, est en train de s’éloigner de la France. Sous son impulsion, le pays a adhéré au Commonwealth, organisation concurrente de la Francophonie.
On comprend aussi que la France a été chassée du Mali et du Burkina. On comprend enfin que le Niger est un pays producteur d’uranium nécessaire pour les centrales nucléaires françaises qui produisent de l’électricité. En cette période de guerre en Ukraine, les occidentaux dont la France, ont tourné le dos à la Russie en refusant le gaz, le pétrole de ce pays pour ne plus être dépendant.
Et c’est tout naturellement qu’il est fondé de penser que la France mise pour longtemps sur les productions minières de ses anciennes colonies. En réduisant par la force le Niger, l’hexagone lutte pour sa survie. Et l’honneur sera sauf. Cela permettrait aussi de laver les affronts infligés par les deux pays voisins du Niger. Au-delà des raisons géostratégiques, économiques et émotionnelles, cette guerre sera un pain béni pour les présidents Macron, Ouattara, Talon et Sall. En France, elle aura pour principale objectif de détourner l’attention. Le président Français est en ce moment empêtré dans d’énormes difficultés. Son impopularité dépasse tous les seuils. Il a une majorité étriquée à l’Assemblée ; sa gouvernance est un désastre pour les Français. La preuve, il a été copieusement sifflé à l’ouverture de la coupe du monde de rugby. Les trois présidents de l’Afrique de l’ouest ont une peur bleue. Leur gouvernance ressemble à celle des pays où il y a eu des coups d’Etat. Et comme on dit les mêmes causes produisent les mêmes effets, Ouattara, Talon et Sall en optant pour une guerre au Niger occuperont les militaires. Espérant ainsi galvaniser leurs compatriotes pour qu’ils oublient un moment les dérives de leur gouvernance.
Ces trois présidents, tout comme Issoufou Mahamadou et son successeur Bazoum Mohamed, ont, pour se maintenir au pouvoir, ont eu régulièrement recours à des procédés très peu démocratiques contre les opposants et les textes fondamentaux de leur pays respectif. Les prisons de ces pays sont remplies de prisonniers politiques.
Si l’on sait que ces pays vont bientôt, très bientôt pour le Sénégal, aller aux élections, cette guerre permettra de détourner l’attention en vue de mascarades. Surtout si l’on sait le Sénégalais et le Béninois sont au terme de leur deuxième et dernier mandat qui aura été, pour les deux, de véritables chemins de croix.
Il leur faut placer, comme cela s’est passé au Niger, des hommes de confiance, des hommes liges pour assurer leur derrière. Seulement ils doivent ouvrir les yeux. Le Niger est un bon exemple. On sait comment ça a fini. Les contradictions entre les intérêts de Bazoum et de son prédécesseur sont dans une large mesure à la base du coup d’Etat.
Le mercredi 26 juillet 2023, des militaires réunis au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ont décidé de mettre fin au régime du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA). Alors que rien ne le présageait – les tenants du régime ayant réussi à mettre au pays tout groupe de contestation –, le coup d’Etat a été confirmé tard dans la soirée du mercredi, avec la déclaration publiée par les nouveaux hommes forts du pays.
Toute la journée du mercredi, il n’y avait que des rumeurs qui circulaient, faisant état de la prise en otage du Président de la République Mohamed Bazoum par des éléments de sa propre garde. La seule certitude que les Nigériens avaient est que le coup d’Etat a été soit perpétré par la garde présidentielle elle-même, soit avec sa complicité. En effet, pour qui connait la puissance de feu de cette unité choyée de l’armée depuis l’avènement du PNDS-TARAYYA au pouvoir, il est inimaginable qu’une unité extérieure vienne prendre le président de la République sans qu’on n’entende le bruit d’un seul obus percer le ciel de Niamey. Bien entendu, dès le vendredi les choses se sont éclaircies avec la déclaration, en tant que chef du CNSP, du chef de corps de la Garde présidentiel, le Général Abdourahamane Tchiani.
Proclamé chef de l’Etat d’office, l’ancien protecteur du président Mohamed Bazoum a repris en des termes plus détaillés les griefs qui les ont poussés, lui et ses autres frères d’armes, à mettre fin au régime du PNDS-TARAYYA qui dirige le Niger depuis les élections de 2011. C’est un violent réquisitionnaire que le Général Tchiani a fait pat rapport à la gestion sécuritaire, économique et sociale du régime des socialistes. Par rapport à la gestion sécuritaire, il a rappelé les nombreuses et meurtrières attaques des terroristes contre des unités de l’armée nigérienne et des populations civile, la libération de certains chefs terroristes par le président Mohamed Bazoum et certains propos tenus par ces derniers qui sont de nature à saper le moral des troupes. Par rapport à la gestion économique et sociale, le Général Abdourahamane Tchiani a évoqué les détournements des deniers publics, l’impunité et l’incapacité de l’ancien régime à garantir un bien-être aux populations. Du reste, tout ce que le désormais ancien patron de la Garde présidentielle a énuméré comme griefs était déjà connu des Nigériens. Il y a même des choses que le Général Tchiani a soit omis de souligner, mais que les Nigériens ne peuvent jamais pardonner au régime du PNDS-TARAYYA. Il s’agit de cette vente aux enchères du pays à certaines puissances occidentales qui ont transformé le Niger en un territoire conquis où elles peuvent faire ce que bon leur semble et disposer allégrement des ressources minières et pétrolières dont dispose le Niger. Certaines de ces puissances comme la France ont, avec la complicité et la bienveillance du PNDS-TARAYYA, souillé la souveraineté du Niger au point d’y déployer leurs forces armées qui se pavanent partout sans afficher la moindre considération aux forces armées nationales et aux citoyens. On se souvient du drame de Téra où des soldats français n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur des jeunes manifestants, tuant trois d’entre eux et blessant plusieurs autres. Malgré le tollé populaire que ce drame avait suscité au sein de l’opinion nigérienne et même à l’extérieur, le pouvoir du PNDS-TARAYYA n’a décidé qu’à indemniser les familles des victimes. Toujours dans leur conviction qu’ils sont en terroir conquis, les soldats français basés à Niamey font décoller et atterrir, tous les jours que Dieu fait, des avions chausseurs qui perturbent la quiétude des populations, sans que personne ne comprenne l’utilité de ces avions au Niger. La situation était telle que beaucoup d’analystes s’accordaient à dire que le Niger était en train d’amorcer un véritable naufrage et risquait de perdre sa qualité de pays indépendant et souverain. Avec le coup d’Etat intervenu le mercredi dernier, il y a certainement des raisons d’espérer que ce vaste pays du Sahel peut encore se relever et reprendre sa marche pour son développement. Dan Malam
La consommation est l’un moteur de la production, de l’économie et donc de la croissance. C’est dans cette optique que l’élite (politique, associative, économique) tient, depuis un certain temps, un discours qui prône la consommation des produits locaux. Ce qui est certes louable.
Mais à y regarder de plus prêt, l’on s’aperçoit que cela reste surtout au stade de discours. En effet, comment peut-on convaincre quand on porte des chaussures made in Italie ? Quand on est habillé par des couturiers d’ailleurs ? Comment peut-on convaincre quand toute la décoration de sa maison et de son bureau est faite de produits importés souvent de Dubaï ? Comment convaincre quand on consomme de l’eau minérale produite outre Atlantique?
En somme, que va-t-il rester de cette part de marché pour nos artisans, nos menuisiers, nos couturiers, stylistes et modélistes, pour nos PME-PMI agro-alimentaires ? Tous ces métiers peinent à recevoir un appui conséquent des pouvoirs publics. Par ailleurs, outre les coûts élevés de production, nos entrepreneurs devront aussi faire face à la concurrence déloyale des produits importés fortement subventionnés par leurs pays d’origine.
Qu’il s’agisse des produits dits de luxe ou même des produits alimentaires, il est à déplorer cette tendance à préférer les ‘’kay na tourey’’ (importés) qu’à ceux produits ici au Niger.
Il est temps que nous (dirigeants et classe moyenne) commencions à prêcher par l’exemple comme l’ont si bien fait nos voisins du ‘’Pays des hommes intègres’’ avec le Faso Dan Fani. Si toutes les hautes personnalités et autres hauts fonctionnaires pouvaient fournir l’effort de se faire habiller par Alphadi, Rabé Oumalé, ou Hadyline, et porter des chaussures AROGMK, c’est encore mieux que tous les discours sur la consommation des produits nigériens.
A la faveur des crises sécuritaires, alimentaires et des inondations qui ont affecté la région du Sahel en général et Niger en particulier, l’on assiste, ces dernières années, à une sorte de développement du business humanitaire. Une situation qui se caractérise par un afflux des Organisations internationales et une prolifération des Organisations non gouvernementales locales ou étrangères vers le Niger pour, dit-on assister, les populations.
Du coup, ces organisations mobilisent des fonds au non des populations du Niger. Certains partenaires du pays préfèrent passer par les multiples ONG qui ‘’sous-traitent l’humanitaire’’. Des consortiums se forment pour exécuter ou gérer tel ou tel projet financé souvent à coup de centaines de millions, voir à coup de milliards par les partenaires du Niger qui est devenu ainsi un véritable terrain propice au business humanitaire.
Un état de fait certainement favorisé par les conditions extrêmement faciles avec lesquelles on peut créer une ONG au Niger. Ainsi comme les parties politiques, les ONG foisonnent. Presque n’importe qui peut créer une ONG et mobiliser des financements au nom des populations.
A titre illustratif, l’on enregistre selon les statistiques du Ministère de l’Aménagement du Territoire et du Développement communautaire, quelque 3.169 ONG/AD agréées au 31 Décembre 2019 contre 2.895 ONG/AD au 31 Décembre 2018 et 2.735 au 31 Décembre 2017.
L’humanitaire est devenu un secteur presque aussi lucratif, sinon plus lucratif que l’entreprenariat au Niger. Mais, si d’importants fonds sont mobilisés au nom des populations nécessiteuses, combien est réellement investi au profit des mêmes populations ?
C’est pour mettre un peu d’ordre dans ce secteur que la réglementation nationale fait obligation aux ONG et AD de transmettre chaque année, un rapport d’activités au Ministère de l’Aménagement du Territoire. Malheureusement, on est loin du compte. En effet, pour l’année 2019, seulement 637 Rapports ont été transmis au Ministère alors qu’on dénombre plus de 3100 ONG.
Côté financier, il y a aussi à dire. En effet, selon le Ministère de l’Aménagement du Territoire, 281 ONG ont déclaré avoir investi 103 milliards de FCFA en 2019 sur l’ensemble des 8 régions du Pays, Diffa étant la région la mieux servie avec 14,9 milliards d’investissement.
Cette situation doit nous interpeller tous. Malheureusement même le politique semble accepter tacitement cette mentalité d’assistés. C’est du moins ce que traduisent ces images de réception d’aides humanitaires souvent d’une valeur symbolique. Un sursaut s’impose pour rompre avec cet esprit d’assistés et ces pratiques qui rendent paresseuses les populations et leur enlèvent le goût de l’effort pour se reconstruire après les crises. Il est temps qu’on change de paradigme dans nos relations avec nos partenaires, cela notamment en exprimant notre préférence pour l’investissement extérieur et contre l’assistanat. Les mentalités doivent évoluer tant au niveau politique qu’au niveau social. Il faut rompre avec cette image de peuple en constant besoin d’assistance. Le Niger a beaucoup plus besoin d’investissements que d’assistance humanitaire.
Niamey a ses fous du volant et même souvent ses enfants gâtés qui s’adonnent à des jeux dangereux sur certaines avenues de la capitale. Mais, les vrais fous du volant sont sur nos routes. Eux, ce sont les conducteurs des bus des multiples compagnies de transport qui opèrent sur notre territoire.
Tous ceux qui ont emprunté ou qui empruntent la RN1 sont, au quotidien, témoins du mauvais comportement de la majorité de ces conducteurs de bus. Un comportement qui se résume à une conduite dangereuse. En effet, outre le fait qu’ils s’adonnent pratiquement à un rallye entre eux, ces chauffeurs n’hésitent pas à fouler les règles élémentaires de la sécurité routière : dépassement dans les virages, double dépassement, dépassement malgré les panneaux l’interdisant, etc. Parfois, leurs rétroviseurs se frottent au moment de ces dépassements dangereux.
Mieux ces chauffeurs d’un autre genre se font menaçants pour les petits véhicules. Mais, c’est surtout la nuit qu’ils deviennent dangereux pour les autres usagers. En effet, en plus de leurs phares aux multiples lumières Led, ces conducteurs roulent avec les feux de route qu’ils refusent d’éteindre lors des croisements malgré les demandes insistantes des autres usagers. La conséquence est qu’ils poussent souvent certains conducteurs à quitter la voie sinon à se rabattre sur le bas côté de la chaussée pour leur céder le passage.
Par ailleurs, il est totalement incompréhensible que de tels comportements soient observés au niveau des conducteurs de véhicules gros porteurs et de surcroit pour le transport de personnes. D’habitude, ces chauffeurs sont plutôt connus pour leur discipline, leur prudence et leur sagesse.
Quid de la vitesse ? A un certain moment, le gouvernement avait demandé à ce que les moteurs de ces bus soient plombés pour limiter la vitesse à 100km/h. Mais au vu de la vitesse avec laquelle ces véhicules de transports en commun circulent, il est peu probable que cette limitation de vitesse soit encore respectée.
Face à tous ces comportements qui tranchent d’avec les règles de la sécurité routière, les autres usagers de la route et les populations de villages riverains de la RN1, ne peuvent que se plaindre, patienter et redoubler de vigilance en attendant que les autorités en charge de la sécurité routière disciplinent ces conducteurs.
Mardi 6 octobre dernier, 39 pays majoritairement occidentaux ont signé une déclaration dans laquelle, ils demandaient à la Chine de «respecter les droits des Ouïghours», une minorité musulmane qui vit principalement dans la province de Xinjiang.
Cette prise de position rappelle la situation d’un autre groupe ethnique les Rohingyas, pratiquement abandonnés par la communauté internationale. Les Rohingyas, ce sont ces populations musulmanes vivant dans l’Etat d’Arakan entre la Birmanie et le Bangladesh. Persécutés depuis les années 1824 à la fois par le pouvoir et les bouddhistes radicaux, les Rohingyas sont aujourd’hui apatrides, principalement du fait de leur particularisme.
Cette violence contre les Rohingyas a atteint son paroxysme dans les années 2012 et en 2016 quand certains d’entre eux ont même essayé de prendre les armes pour se défendre et protéger les leurs menacés d’extermination. Pendant cette même période la Birmanie a interdit aux Nations Unies et aux Ongs humanitaires d’accéder à l’Etat d’Arakan, où s’entassent comme des sardines plus 150.000 Rohingyas dans des conditions de vie sous-humaines. Plus de 30.000 Rohingyas ont dû fuir en Bangladesh selon l’OIM suite aux violences. Plusieurs sources dont l’ONU et même le Pape François mentionnaient qu’en 2016 entre 603.000 et un (1) million de Rohingyas se sont retrouvés dans les camps de réfugiés au Bangladesh.
Mais ce qui est encore plus révoltant, c’est que ces populations se voient aussi refuser la nationalité au pays de la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi. Voilà que la situation de ce peuple sans attache territoriale, dont les enfants n’ont pas droits à l’un des 1er droits à savoir celui d’être enregistrés à la naissance et d’obtenir des pièces d’état civil, ne suscite pas autant de réprobation.
Il est tout simplement curieux que la situation des Ouïghours qui, eux ont le droit de pratiquer leur culte, à une nationalité chinoise et ont les mêmes droits que tous les autres Chinois, suscite plus d’intérêt pour les pays signataires de la déclaration du 6 octobre. Devant cette attitude de la communauté internationale, une question nous vient à l’esprit : La situation que vivent les Royingyas en Birmanie est-elle meilleure que celles des Ouïghours quoique en réédication car dans cette rééducation on peut trouver des aspects positifs relatifs à la sécurité nationale de la Chine ?
De toute évidence, il ya dans cette attitude deux poids deux mesures. Une telle attitude s’inscrit beaucoup plus dans la logique de la guerre économique que mène l’Occident contre la Chine, que dans un quelconque souci de droits de l’Homme. Si l’on s’en tient au bon sens, le Rohingyas ont plus besoin de la protection internationale que les Ouïghours et la Chine fait mieux que la Birmanie par rapport aux respects des droits humains des deux communautés musulmanes sus-évoquées.
Pour prêter main forte aux établissements publics et contribuer à l’effort de couverture sanitaire de nos populations, l’Etat a autorisé la création des salles de soins, des cliniques et même des hôpitaux privés dans les grandes villes du pays. Et vu la noblesse du travail qu’effectuent ces agents qui ont prêté le serment d’Hippocrate, les populations, malgré leurs maigres bourses, fréquentent de plus en plus ces salles de soins et surtout ces cliniques privées. Depuis des années ces centres de santé pratiquent des tarifs de consultation qui ont évolué de 3500 à 5000FCFA.
Ces tarifs, comme on le voit bien sont d’ailleurs au-delà du pouvoir d’achat de la plupart des patients qu’ils sont sensés accueillir. Le plus grave, c’est qu’on observe ça et là une hausse sensible de ces tarifs de consultation dans certaines cliniques de la ville de Niamey. En effet, de 5000FCFA, ces frais de consultation sont souvent portés à 7.500FCFA voire 10.000FCFA sans aucune forme de procès. On se demande bien ce qui peut aujourd’hui justifier une telle posture de ces formations sanitaires dans un pays où la santé des populations est érigée en rang de priorité nationale.
Et du coup, on s’interroge sur l’efficacité des services de l’Etat sensés contrôler ce secteur. Car si tout le monde peut se réveiller un beau matin pour fixer de nouveaux tarifs de consultation, ne va-t-on pas vers une marchandisation rampante de ce secteur? Il est d’ailleurs effarent que le silence s’installe autour de telles désinvoltures. Nul ne peut empêcher à ces formations sanitaires privées de chercher à rentabiliser leurs investissements, ou même à faire du profit.
Mais n’ont-elles pas aussi le devoir de rester dans les limites du « médicalement » correct ? Il est vrai que, comme l’affirme le dicton populaire, la santé n’a pas de prix. Mais l’ordonnance médicale, au-delà de la simple consultation, a aussi un coût. Et le patient est loin d’être le fortuné qui peut faire face de manière récurrente à autant de frais médicaux.
Cette année, les pluies ont été particulièrement abondantes dans la sous région du Sahel. Comme une bénédiction, le ciel a complètement ouvert ses vannes pour arroser nos terres longtemps asséchées par les affres incommensurables des saisons sèches à répétition. Et dans nos villes en mal d’assainissement, les flaques d’eau de ruissellement se sont très vite transformées en de véritables marigots occupant les rues de part en part. La flotte a même envahi des dépotoirs sauvages dans les quartiers créant ainsi de gigantesques nids de reproduction des moustiques. Et depuis lors, les cas de paludisme dans les formations sanitaires aussi bien à Niamey que dans les villes de l’intérieur du pays ont atteint des cimes. Hommes, femmes, enfants, et même bébés ne sont pas épargnés par les piqûres meurtrières de l’anophèle.
Conséquence, les files d’attente dans les hôpitaux, les CSI, et même les cliniques privés sont particulièrement longues. Au niveau de toutes les pharmacies de la capitale, on assiste à un impressionnant ballet de malades munis de leurs ordonnances à la recherche du précieux remède contre le palu. Et au vu de ces attroupements sans fin, on peut dire sans risque de se tromper que ces officines enregistrent dans cette période leur plus grand taux de fréquentation. Heureusement que dans bien de cas, la disponibilité des médicaments est assurée à la satisfaction générale de la clientèle. En plus de l’imminence de la rentrée des classes, le budget de la santé grève davantage les maigres ressources des familles. Cette problématique de la lutte contre le paludisme se pose d’ailleurs avec acuité chaque année en cette période de saison pluvieuse.
S’il incombe à l’Etat, à travers ses démembrements, de chercher la solution la plus idoine pour tous, il n’en demeure pas moins que les citoyens individuellement et collectivement, ont aussi un rôle capital à jouer dans ce combat. Car l’assainissement de notre cadre de vie est d’abord notre affaire. Nous devons agir en veillant toujours à la propreté de nos maisons, de nos rues et de nos quartiers. Avec l’aide des services de la municipalité les dépotoirs sauvages doivent être combattus ou tout au moins maitrisés pour limiter les foyers de multiplication des moustiques. Chacun à son niveau doit veiller à la propreté du cadre de vie. C’est notre plus grande contribution au combat contre le paludisme.
Nids de pigeons, nids de poule, nids de pintades, nids d’oies, nids d’Autriche…on trouve tout aujourd’hui sur la route menant à Kollo, à seulement une trentaine de kilomètres de Niamey, la capitale. Le calvaire des usagers commence depuis la sortie du quartier Saga où, sur une grande distance, le goudron a depuis belles lurettes cédé la place à une voie latéritique avec ses crevasses perlées, ses bosses d’âne, voire de chameaux, ses trous et cratères, bref de tout ce qu’il faut pour rendre le voyage désagréable !
La fine poussière rougeâtre qui se dégage au passage des véhicules est également là pour voiler le décor, rendant ainsi la visibilité quasi nulle. Contraints de rouler de 10 à 20, 30km/h maxi. Pour ménager leur véhicule, les conducteurs doivent avoir du tact et s’exercer à une certaine maitrise de gestes acrobatiques pour éviter, en même temps de tomber dans un trou béant et de percuter un autre véhicule ou une moto venant dans le sens inverse. Et pourtant, ce n’est pas la fréquentation qui fait défaut sur cet axe routier. En effet, tous les week-ends, le marché de viande de Mallam Koira, qui ravi la vedette à Kobadjé, accueille un flot ininterrompu de clients venant pour la plupart de Niamey en vue de se ravitailler en viande pour leur consommation familiale, les cérémonies de baptême et de mariage, ou tout simplement une réjouissance entre amis. Et pour arriver à ‘’Malam Koira’’, tout ce beau monde n’a pas d’autre choix que d’improviser en donnant des coups de volant, par-ci par-là, pour se frayer un chemin.
Pour celui qui va à Liboré, N’Dounga et Kollo, l’épreuve ne fait que commencer à partir de Malan Koira. En effet, la couche de bitume, qui n’existe que de nom, est endommagée et lézardée sur tout le parcours. Le conducteur ne sait plus par où passer face à la ruse des populations riveraines qui ont, à raison, placé un peu partout des tas de briques ou de grosses pierres pour ériger des véritables digues de protection en guise de ralentisseur à la hauteur de leurs habitations. Un véritable parcours du combattant pour celui qui emprunte aujourd’hui cette voie et qui est contraint de s’arrêter à un certain niveau pour payer le péage. Autant de fois qu’il emprunte cette route…dégradée.
Et, elles sont nombreuses les personnes qui s’adonnent chaque jour à cette rude épreuve pour aller travailler, se rendre à l’école ou aller faire du business dans les différents marchés de la localité. Et comme pour augmenter à a peine des usagers, depuis quelques temps, les gros camions transportant du bois de chauffe pour ravitailler Niamey se sont aussi mêlés de la partie.
Que dire du transport, dans ces conditions, des malades ou des femmes enceintes dont l’évacuation sur Niamey s’impose ? Franchement, la route de Kollo mérite des égards.
Vivement le démarrage des travaux de réhabilitation, d’aménagement et de bitumage de la route Niamey-Kollo-Kirtachi-Boumba (163 km), qui a fait l’objet d’une communication du Ministre de l’Equipement lors du Conseil des Ministres du jeudi 12 août 2021 !
Les scolaires et l’opinion publique en générale ont été choqués par les images ayant circulé la semaine passée sur la toile par rapport à la tenue du congrès de l’Union des scolaires Nigériens (USN), l’une des plus vieilles organisations scolaires de laquelle sont d’ailleurs issus beaucoup de dirigeants à la fois politiques ou de la société civile nigérienne.
A Bermo (dans la région de Maradi) où se tenaient ces assises, les Forces de sécurité, se sont vu obligées d’intervenir pour éviter l’irréparable. En effet, une centaine d’étudiants et quelques loubards recrutés ont été arrêtés avec en leur possession, un arsenal d’armes blanches. On y voyait sur les images (qui circulent sur les réseaux sociaux), une exhibition de muscles. Certains posaient cagoulés, gris-gris et amulettes au bras comme dans une cérémonie des ‘’Yan Tawri’’ (les invulnérables).
D’après le témoignage d’un agent de la Garde Nationale du Niger, certains loubards ont été acheminés depuis Niamey, d’autres de Maradi. Une telle situation doit interpeller la communauté scolaire et au-delà tous les Nigériens. Qu’est-ce qui peut justifier un tel agissement au point où ceux qui aspirent diriger la très respectueuse USN fassent recours à des bras armés extérieurs à l’organisation ?
On connaissait la très célèbre CASO (Commission des Affaires Sociales et de l’Ordre), mais pas avec une telle exhibition de la violence et un recours à des armes blanches contre les militants. L’on peut légitimement se demander si de tels agissements ne cachent-ils pas des intérêts autres que ceux de la défense des intérêts matériels et moraux des scolaires.
Quelles qu’en soient leurs motivations, ceux qui ont emprunté cette voie ne méritent pas de diriger une organisation de surcroit idéologique (du moins dans le temps) où les débats d’idées font la différence.Les protagonistes de cette situation doivent plutôt chercher à civiliser leurs rapports, à faire valoir leurs arguments, leurs idées plutôt que les muscles et la force brute. Autrement, ils renvoient une image dégradante des scolaires nigériens et de la jeunesse en général. Cette attitude ne traduit-elle pas en somme l’embourgeoisement rampant de l’élite dirigeante des organisations syndicales scolaires en porte-à-faux avec les idées marxistes léninistes qui jadis guidaient ces organisations ?
Devant de telles images, les martyrs du combat de l’USN (Alio Nahantchi, Issaka Kaïné, Amadou Boubacar ou encore Mala Bagalé) se tourneraient et retourneraient dans leurs tombes. Les anciens leaders encore actifs dans leurs domaines respectifs, comme les Moussa Tchangari, Nouhou Arzika, Manzo Mahaman Laouali, Marou Amadou, Abdoulmoumouni Ousmane, et bien d’autres ne peuvent que s’émouvoir face à ce spectacle désolant.
Depuis hier matin, une vidéo est en train de faire le buzz sur les réseaux sociaux. Cette vidéo met en scène une jeune femme marchant tranquillement dans une ruelle du quartier Koubia, avec son sac à main sur son bras droit, et un sachet plastique de couleur bleue contenant apparemment quelques effets, tenu de la main gauche. Brusquement, apparaissent deux jeunes hommes sur une moto. Après avoir croisé la jeune femme, le jeune porté sur la remorque de la moto saute, dévoile un long couteau, et tente de se saisir du sac à main de la femme. Celle-ci apeurée, se débat comme elle peut, mais eu égard à la menace du long couteau, elle finit par lâcher prise abandonnant son sac à main, au voleur qui l’emporte avec précipitation, allant rejoindre son compère resté sur la moto. Les deux voleurs s’éclipsent dans le quartier. Heureusement pour la bonne dame, et malheureusement pour les deux voleurs à l’arracher, cette scène s’est déroulée devant les cameras d’une maison qui ont tout enregistré. Pour la Police nationale, ce ne serait qu’un jeu d’enfant pour cueillir ces deux malpropres qui croyaient avoir gagné le jackpot de la journée, et les mettre hors d’état de nuire. Il faut dire que ce genre d’agression est en train de devenir monnaie courante dans la capitale.
A la sortie des banques ou des marchés, ou même au carrefour de certains grands axes, on ne compte plus le nombre de femmes qui se font «plumer» par des énergumènes à moto trainant de longs couteaux. Si par le passé, ce sont les veilles de fête qui sont les moments les plus prisés pour commettre leurs forfaitures sur les paisibles citoyennes, aujourd’hui, les femmes se déplacent la peur au ventre car à chaque coin de rue un vulgaire quidam peut leur subtiliser leur sac à main. Le vol à l’arracher est devenu une des méthodes les plus usitées par les petits voleurs qui opèrent dans la capitale.
D’ailleurs, il convient de souligner que nul n’est à l’abri de ces petits voyous à moto. Car ils sont nombreux les hommes qui se sont fait «chiper» leurs téléphones portables pendant qu’ils étaient en communication en pleine rue et en plein jour. Autrement dit, la menace ne pèse pas que sur les femmes. Elle revêt la forme d’un véritable fléau qui menace notre société. Et en pareille circonstance, la vigilance doit être de mise. Non seulement il faut redoubler de vigilance, mais il faut surtout prêter main forte à la Police nationale en coopérant avec elle pour débusquer ces voyous dans leur repère et leur mettre le grappin dessus.
Oumarou Moussa(onep)
15 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Depuis deux jours, un reportage réalisé par des médias sénégalais suscite des débats au sein de la communauté nationale où partisans et opposants au régime s’invectivent sur les causes de la mendicité à laquelle s’adonnent les Nigériens en dehors du pays.
Au-delà des appréciations subjectives et partisanes sur les causes de ce phénomène, il est pourtant possible de l’apprécier objectivement.La mendicité est, au fil des années, devenue une véritable préoccupation sociale. Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer chaque matin, les hordes d’enfants, de personnes handicapées et même souvent de bras-valides bien portants qui arpentent les rues de la capitale pour, soit disant, chercher leur pitance quotidienne. Mosquées, pharmacies, hôpitaux, marchés, centres commerciaux, restaurants, feux optiques, lieux de cérémonies de baptême ou de mariage, même les morgues et les services n’échappent pas à l’assaut de ces mendiants.
Jadis pratiquée par les personnes en situation de handicap ou les talibés juste pour avoir de quoi manger, la mendicité est aujourd’hui devenue une sorte de business, une activité lucrative ‘’régulière’’ pour certaines personnes indélicates. Celles-ci quittent leurs terroirs pour, soit disant, raison de pauvreté ou de mauvaise campagne agricole, pour venir à Niamey, s’adonner à la mendicité. Certaines d’entre elles viennent avec des jeunes enfants (qu’elles prêtent ou louent auprès d’un frère, d’une sœur ou d’un voisin), qu’elles exposent à tous les dangers de la vie urbaine.
D’autres encore vont jusqu’à ‘’exporter’’ le phénomène au-delà des frontières. En Algérie, au Ghana, au Togo, au Bénin, en Côte d’Ivoire et tout dernièrement à Dakar, il est bien connu de tous que la majorité des personnes qui s’adonnent à cette pratique partent du Niger.
Le phénomène s’est développé au vu et au su de tout le monde, y compris des autorités administratives, des leaders coutumiers et religieux et plus globalement de la société nigérienne. Si la responsabilité des pouvoirs publics est engagée pour n’avoir pas su appliquer avec rigueur la réglementation, il n’en demeure pas moins que la société nigérienne dans sa globalité est tout aussi responsable. Elle qui accepte, tolère et même encourage cette pratique dégradante. Quelques tentatives avaient été faites notamment à l’occasion de certains grands événements comme les jeux de la Francophonie en 2005 ou le Sommet de l’UA en 2019. Mais, c’était des actions conjoncturelles et sans aucun suivi.
Aujourd’hui, avec ce contingent de ‘’mendiants nigériens’’ à Dakar, c’est l’image du Niger qui est ternie.
Les explications approximatives données par celui qui s’est présenté comme étant le porte-parole de la bande soulèvent beaucoup de questions. Celle qui taraude le plus l’esprit de nombreux observateurs est de savoir avec quelles ressources, un individu qui se plaint de n’avoir pas à manger, a-t-il pu financer son voyage, de son Niger profond à la capitale sénégalaise? Il est évident que pour rallier Niamey à Dakar, il faut débourser des dizaines de milliers de FCFA.
Il est fort à craindre que cette ‘’nouvelle route de la mendicité’’ s’est développée à la suite des mesures restrictives prises ces dernières années par les autorités nigériennes et algériennes pour freiner la traversée du désert en direction de l’Algérie.
Quoiqu’il en soit, cette situation doit interpeller les autorités administratives, coutumières et religieuses sur l’ampleur que prend ce phénomène. Telle qu’elle est pratiquée actuellement un peu partout dans nos centres urbains et dans les capitales des autres pays de la région, la mendicité sort définitivement de son cadre religieux et même social. Elle traduit la cupidité de nombreuses personnes sans scrupule, cupides et avides de gain facile.
Toutefois, on ne peut pas non plus ignorer la précarité dans laquelle vivent de nombreuses autres personnes notamment dans les zones rurales, ces personnes qui, même si elles ont la volonté de s’en sortir dignement n’ont pas d’opportunités sur place. D’où la nécessité pour l’Etat d’investir davantage dans les zones rurales pour créer plus d’opportunités pour les populations afin de les fixer et leur éviter la tentation de céder à cette recherche de gain facile qu’est la mendicité.
Image d'illustrationDimanche dernier, aux environs de 15 heures, des agents de la police nationale opérant au Rond-point Maourey, ont forcé notre admiration en faisant exactement ce qu’on pouvait attendre d’eux face à la circonstance. En effet, comme vous le savez, pour raison de travaux de la voie express en cours, une petite brèche a été dégagée au niveau de ce rond-point pour permettre aux véhicules et aux motos de circuler dans les deux sens par alternance. Mais certains conducteurs plutôt discourtois (surtout les taximen) n’entendent pas rester dans les rangs. Jouant aux plus pressés, ils dépassent sans la moindre gène tous les autres véhicules alignés dans la file d’attente, en se faufilant sur les bas-côtés de la route, quitte à venir créer une véritable impasse au seul point de passage disponible.
Devant un tel spectacle irritant, les agents qui s’efforçaient de réguler la circulation pour faciliter les choses aux usagers n’ont pas hésité à sévir. A la grande satisfaction de tous les témoins de la scène, ils ont procédé à un ‘’ramassage’’ systématique des pièces des véhicules de conducteurs indélicats avant de les verbaliser sans coup férir. Ainsi faisant, ils ont rendu justice à tous les autres usagers à qui ces chauffards venaient de brûler la politesse. «Bravo les agents, vous faites là du très bon boulot ! Continuez comme ça et tout ira mieux!....», me suis-je exclamé, sous le regard agressif d’un des chauffeurs verbalisés.
Oui, il faut féliciter et encourager les agents, quand la situation s’y prête ! Car c’est par la rigueur, et seulement la rigueur, qu’on peut changer certaines mauvaises pratiques qui tendent à devenir la règle d’or pour certains compatriotes. C’est le cas de faire ici une mention spéciale au patron de la circulation routière, le Commandant Ousmane Yacouba, qui est réputé particulièrement intransigeant contre ces ‘’brebis galeuses du volant’’ qui jouent aux trouble-fête dans cette situation déjà compliquée des embouteillages à Niamey. Dans certaines situations inextricables, il n’est pas rare de voir le Commandant en personne débarquer pour faire régner l’ordre et la discipline. Ce fut le cas récemment au Rond-point Sixième, où dans une situation d’impasse totale, il prit les choses en main en retirant les pièces de tous les conducteurs circulant sur les bas-côtés et ceux qui sont sortis des rangs pour coincer les autres. Bravo, Commandant !
L’hôpital national de Niamey dispose de deux services des urgences (urgences médicales et celles chirurgicales). Ces deux services ont malheureusement quelque chose en commun : l’exigüité et la vétusté des locaux, le manque de matériel de travail et l’insuffisance de médecins en particulier les médecins urgentistes, qui c’est une spécialité.
Aux urgences médicales, le spectacle qui s’offre dès l’entrée de ce service en dit long sur l’atmosphère qui règne à l’intérieur. Une foule d’accompagnants, certains assis à même le sol, d’autres débout le long du couloir qui mène à l’entrée principale du service. Au niveau de la porte, les vigiles essaient, tant bien que mal, de réguler l’accès à la salle principale où sont admis, en premier lieu, les patients.
Une touffeur et des odeurs fortes se dégagent. La dizaine de lits est constamment occupée au point où il est fréquent de trouver des patients sur des nattes étalées à même le sol. Les quelques médecins et les autres agents de santé qui les assistent sont constamment débordés par les sollicitations des uns et des autres.
Les accompagnants désemparés se morfondent dans la tristesse. Côté matériel de travail, la situation est tout aussi peu reluisante. C’est presque le dénuement total. Conséquence : la famille du malade achète jusqu’aux gants. La même situation prévaut au niveau des urgences chirurgicales.
C’est dans ces conditions, somme toute, très difficiles qu’officient les médecins du Service des urgences. A cela, il faut ajouter l’incompréhension des familles et la pression des accompagnants. C’est dans cette atmosphère que ces courageux médecins continuent de respecter le serment d’Hippocrate. Il est clair que le fonctionnement de ces services d’urgences est loin de refléter ce que doit être un service des urgences.
Depuis quelques années, l’Afrique occidentale francophone, fait face à des crises diverses dont des crises politiques, électorales, doublée d’une mal gouvernance et d’une crise sécuritaire de plus en plus prégnante. Cette situation inconfortable ne pouvait que justifier dans beaucoup de pays, après le constat amer de l’échec de l’élite civile dans la gestion du pouvoir, l’intervention militaire chirurgicale qui amène la grande muette aux affaires afin d’éviter l’implosion et l’effondrement d’Etats fragiles devenus des jouets aux mains de politicards sans vision. Mais au lieu d’une analyse lucide de ce qui a pu conduire à ces situations somme toute regrettables dans une Afrique qui cherche depuis trois décennies à trouver sa voie dans la démocratie, la CEDEAO, sous injonction de la France, n’eut de solution pour réagir à de telles situations délicates que la brutalité, sans jamais faire preuve de tact pour aborder au cas par cas les différentes situations. Et depuis des années qu’elle use et abuse de sanctions méchantes et inefficaces qui ne font que détruire son image et nuire à sa réputation, cette CEDEAO est incapable de poser un regard critique plus responsable sur elle-même, espérant que le Mali puisse s’effondrer sous les effets escomptés de ses sanctions, n’ayant aucun élan de compassion pour un peuple qu’elle voudrait asphyxier, écraser même pour faire croire à la France qu’elle joue bien la servilité, qu’elle sait faire le mal contre elle-même, contre des peuples de son espace qu’elle a pourtant vocation à écouter, et elle joue le mauvais rôle pour le seul bon plaisir d’Emmanuel Macron.
D’abord cette intransigeance aveugle vis-à-vis du Mali n’a pas empêché qu’on ait d’autres coups d’Etat dans l’espace CEDEAO, notamment en Guinée et au Burkina Faso, et selon certains discours qu’on a entendus il y a quelques semaines, il en reste encore. Aussi, alors qu’elle somme les autorités maliennes de revenir sur la durée proposée pour leur transition, chez les nouveaux qui font irruption sur le champ politique pour prendre le pouvoir dans les pays que nous citons plus haut, la même CEDEAO qui fait très attention à la durée des transitions, ne peut s’empêcher d’avoir un traitement de faveur vis-à-vis des autres putschistes comme si, dans ce qui se faire dans le même espace, elle pouvait voir de bons et mauvais coups d’Etat. Ainsi, par ses partis pris, sa gestion partiale des différentes crises, la CEDEAO a gravement terni son image si bien qu’aucun Africain aujourd’hui n’écoute ses discours et ne donne de l’importance à ses décisions à travers lesquelles, dans l’espace, on ne la comprend plus. Sommet après sommet, la CEDEAO accusée d’être un syndicat au service des intérêts exclusifs des chefs d’Etat en exercice tenus de se serrer les coudes par solidarité corporatiste », ne put rien changer car sa lecture du problème est trop parcellaire, peu lucide, peu sérieuse. Il ne peut en être autrement dès lors qu’elle ne pense plus par elle-même, obligée de travailler avec la réflexion inconvenante d’un autre qui essaie de l’instrumentaliser depuis que, pour fonctionner, au lieu des seuls efforts de ses membres, elle accepte les appuis financiers de la France et de l’Union Européenne qui s’en servent à lui dicter des politiques. On peut d’ailleurs voir qu’elle n’est pas sur la même longueur d’onde avec l’UA qui, lors de son dernier sommet à Malabo, faisait une analyse plus critique et clairvoyante des crises qui secouent le continent. Elle peut d’ailleurs enfin avoir le courage de parler de là où ça fait plus mal : certains dirigeants, par leur entêtement, auront mérité ce qui leur est arrivé. Comment la CEDEAO, peut-elle être libre dans son fonctionnement, quand, financièrement, elle devrait dépendre d’un autre ? Là est tout le problème. Tant que les Africains, ne sauront pas consentir les moyens de leur fonctionnement tant au niveau des Etats que des organisations continentales et régionales, ils ne pourront jamais avoir des politiques souveraines qui visent leur plein épanouissement pour assumer leur souveraineté, leur indépendance, leur émancipation politique et économique.
L’UA, ne se fait pas d’illusion pour les problèmes politiques que vivent les Etats africains dont bon nombre sont du giron français. C’est pourquoi, abordant essentiellement deux sujets qui font l’actualité sur le continent, à savoir le terrorisme et les coups d’Etat, elle situe le problème au niveau de la responsabilité des gouvernants. Selon Moussa Faki « le terrorisme a continué à prospérer » sur le continent, « notamment parce que nous n’honorons pas nos propres engagements ». Comment ne pas le reconnaitre quand, menant une guerre difficile contre le terrorisme, des Etats, notamment le Niger, peuvent croire qu’une telle occasion leur donne la possibilité, disons la chance, de profiter du conflit et peut-être de son enlisement, pour faire des affaires ? Comment ne pas le croire encore quand, tout en revendiquant sa souveraineté, des Etats peuvent en ce 21ème siècle croire qu’ils ne peuvent s’assumer à se protéger eux-mêmes, par le seul effort de leurs armées pour croire que leur sécurité puisse dépendre d’un autre et oser la sous-traiter avec d’autres pays ? Et c’est pourquoi, parlant des deux sujets, il peut dresser le constat amer suivant : « Il n’y a pas tellement de nouveau dans les décisions prises à Malabo. Ce qui est nouveau, c’est l’aggravation de la situation sur le terrain et l’effet de contamination que cela peut produire vers les autres pays, notamment les pays de la COS [d’Afrique du Nord] et qui étaient jusqu’ici épargnés. Nous espérons qu’eu égard de la situation, ces décisions ne soient pas traitées comme des décisions d’antan, puisque déjà nous avions la convention de Lomé, nous avions la charte pour la démocratie et les droits de l’homme qui existe, mais ce sont des documents qui ne sont pas très observés. Et malheureusement, nous voyons ces coups d’État revenir dans notre continent ». Et des coups d’Etat, on en aura toujours, tant que sur des principes de démocratie, de bonne gouvernance, on ne reste pas intraitables avec ceux qui, abusant du pouvoir, voudraient torpiller la démocratie, l’orthodoxie, et braquer des élections pour prendre en otage la démocratie. Le drame de l’Afrique est là. Et nulle part ailleurs.
Pour l’UA donc, tant que certains problèmes, notamment politiques, ne sont pas traités avec sérieux et pris au sérieux, l’on ne peut pas éviter sur le contient les interruptions intempestives des expériences démocratiques. Il est impensable que des hommes qui se servent de la démocratie et des libertés qu’elle confère pour arriver au pouvoir, puissent s’y détourner dès qu’ils s’installent, pour croire qu’ils peuvent dompter la démocratie pour la gérer selon leurs humeurs et leurs égoïsmes ? Ceci dit, tant qu’on gèrera mal, tant qu’on fera de l’injustice, tant qu’on trafiquera des élections pour détourner les volontés populaires, il n’y aura ni paix, ni stabilité, ni démocratie. Les peuples de ce siècle ne sont pas ceux du siècle dernier et on ne peut vouloir traiter les deux de la même manière. Que n’a-t-on pas dit à Alpha Condé, avant que ce qui devrait lui arriver arrive, têtu à croire qu’il est puissant et invulnérable ? Quand les peuples crient, on ne les écoute pas, on ne les entend pas, on n’en fait à sa tête, fou de pouvoir. Ces autismes ne peuvent que conduire aux catastrophes du genre de ce que l’on vit et voit aujourd’hui et on comprend que lorsque cela arrive, les peuples n’en pleurent pas, pouvant même sortir pour exprimer leur soulagement et même leur soutien inébranlable aux « libérateurs » qui arrivent pour arbitrer les conflits politiques interminables quand ceux qui gouvernaient sont insensibles à leurs déclarations et à leurs manifestations de rue le plus souvent interdites pour dénier aux peuples un droit inaliénable : le droit à la liberté, et notamment la liberté de manifester et d’assumer sa différence. Les Africains sont jaloux de leur démocratie et depuis qu’ils ont goûté aux délices de la liberté, ils ne peuvent plus accepter que des prédateurs de ces libertés viennent prendre en otage leurs démocraties pour restreindre les libertés.
Cette nouvelle lecture des crises que traversent bien de pays africains, ne peut être mieux faite que par un tel regard et on peut croire qu’au sein de la CEDEAO, les lignes sont en train de bouger, laissant voir quelques divergences sur la conduite à tenir surtout quand, les mesures annoncées n’apportent pas les résultats espérés et qu’au lieu d’un autre qu’on croit cibler, ce sont les peuples qui souffrent. Il ne faut pas oublier que, depuis la réélection d’Emmanuel Macron, avec l’arrivée au Quai d’Orsay d’une nouvelle ministre française des Affaires étrangères et de l’Europe, une Chiraquienne, en France aussi un regard a dû changer et cela compte dans la nouvelle lecture pour savoir mettre de l’eau dans son vin. D’autres l’ont compris pour changer d’attitude et assoupir leur position, ce que d’autres n’ont pas compris, pour demeurer rigides sur des positions pourtant intenables, par stratégie et par pragmatisme. L’approche française des relations françafricaines quand, ce que lui dictaient Jean Yves le Drian et Florence Parly ont dramatiquement échoué, ne pouvait que changer pour prospecter de nouvelles voies diplomatiques afin de soigner et refonder les relations avec cette Afrique qui se révolte contre une certaine vieille et désuète France qui ne vit plus son temps. Le dernier sommet de la CEDEAO en fin de semaine dernière à Accra est assez révélateur de ce nouveau malaise qui traverse la CEDEAO qui est en train de perdre son unanimisme autour de la question malienne quand les autres pays ne peuvent leur faciliter la tâche, avec là aussi, des transitions longues annoncées. L’organisation communautaire « établit de manière claire un lien entre la mal gouvernance et les coups d’État ». Les coups d’Etat, en d’autres termes, ne sont que la conséquence de la mal gouvernance. On ne saurait donc accuser des soldats qui mettent en danger leur vie, prennent des risques énormes, pour sauver ce qui reste d’un pays, de leur pays.
Il se trouve même qu’au regard du temps que prend les sanctions, certains pays et leurs dirigeants, ne manquent pas de compassion pour un pays avec lequel, depuis de longues décennies, ils ont de solides relations qu’ils ne sauraient trahir trop longtemps pour seulement faire plaisir à une France qui a sans doute compris ses erreurs et qui cherche à recadrer sa relation avec « ses » amis africains et même avec le Mali. C’est d’une nécessité historique et politique qu’il s’agit pour cette France qui a pendant des années de copinage difficile refusé d’évoluer, de changer de regard sur le continent.
Presque séparé en queue de poisson au dernier sommet sans la moindre déclaration consensuelle, les chefs d’Etats qui se découvrent enfin se sont donné rendez-vous le 2 juillet prochain pour prendre une décision à l’encontre des trois transitions devenues un casse-tête pour les dirigeants de la CEDEAO qui ne sont pas arrivés à durcir ou à assouplir les sanctions ainsi que cela était entendu, mais sans que, toujours, certaines des sanctions ne soient prévues par leurs testes. Divisions au sein de la CEDEAO….
Comme l’indiquait sur Twitter le ministre des Affaires étrangères du Mali, Aboudlaye Diop, la rencontre d’Accra se tenait à « huis clos entre chefs d’État », ce qui n’a pas empêché d’apprendre les positions des uns et des autres relativement à la position à tenir face aux différentes transitions qui étaient au menu des discussions et notamment vis-à-vis du cas passionné du Mali qui, malgré toute la coercition, refuse de courber l’échine face à la CEDEAO, face à la France, face à l’Union Européenne, décidé à s’assumer, tenant le cap dans ses nouveaux choix stratégiques. Face à l’Histoire. Nos dirigeants qui, dans la gestion de tels problèmes où les solidarités avec les peuples s’imposent, font preuve d’un zèle inouï pour plaire à la France ou à un autre, doivent comprendre qu’il y a toujours une certaine retenue à avoir pour la postérité car un jour ou l’autre, l’on pourra avoir à répondre de ses actes et de ses paroles. N’est-ce pas que ceux qui jouent aux faucons de la CEDEAO pour se faire les plus extrémismes dans le désir criminel d’asphyxier le peuple vaillant du Mali, doivent se poser mille et une questions depuis qu’au sortir de la rencontre, quand même tenue à huis-clos, exclusivement entre présidents de l’espace, que les positions des uns et des autres avaient fuité comme pour les mettre en marge et les exposer au mépris d’Africains qui ne peuvent comprendre le comportement de certains de leurs dirigeants, surtout quand on apprend qu’il ne s’agit que d’une minorité de présidents, quelques deux ou trois. C’est dommage. Personne, y compris des journalistes, n’étaient dans la salle quand même, juste après, l’on apprend que le président du Niger, le sieur Bazoum Mohamed, le président ghanéen et celui de la Gambie constituent, l’aile dure, la ligne la plus dure qui s’oppose à tout allégement des sanctions prises à l’encontre des pays concernés et notamment à l’encontre du Mali. Les Nigériens en ont eu honte. Peuvent-ils ne pas avoir regretté leur intransigeance qui, visiblement, agace certains de leurs paires, qui, sans doute pour se faire bonne conscience vis-à-vis du peuple du Mali, pouvaient sortir de la discrétion à laquelle les astreint leur fonction, pour confier à des journalistes français qui pouvaient s’être opposés à un allègement des sanctions contre un peuple qui résiste, refusant de baisser les bras pour assumer son destin de peuple libre. Et les autorités maliennes, malgré une certaine campagne qui se mène contre elles, peuvent, aussitôt réitérer la durée de leur transition, refusant d’écouter les atermoiements d’une CEDEAO à la dérive, désormais sans âme et divisée.
Dans tout ce qui se fait contre le Mali, faut-il en vouloir à ces trois ? Tant il est vrai que par ce que l’on a appris par rapport à leur position rigide, l’on ne peut que déplorer une telle attitude de leur part quand ils ne peuvent pas savoir qu’un huis-clos, pour autant, ne les protège pas de leur extrémisme suicidaire, de leurs choix risqués aujourd’hui révélé au monde entier. C’est pour cela d’ailleurs que la décision de la même CEDEAO qui désignait l’ancien président nigérien comme facilitateur dans la crise burkinabé, pourrait ne pas être la bonne. La CEDEAO peut même avoir mal fait son choix car d’une part, dans le problème Burkinabé, le Nigérien est loin d’être neutre pour jouer à l’impartialité à laquelle son nouveau rôle le soumet car on connait ses relations avec les autorités déchues et avec un camp d’un certain Salif Diallo pour lesquels il pourrait vouloir jouer pour polir son image que l’on sait peu lice dans l’opinion du pays. Et d’autre part, il pourrait être peu crédible dans une telle crise dont il est un acteur lointain pour mériter de l’écoute dans ce pays et notamment vis-à-vis d’une certaine société civile du pays des hommes intègres qui a de bonnes raisons de douter de ses bons offices surtout parce qu’il incarne une aile dure de la communauté et aujourd’hui à travers Bazoum Mohamed qui est son continuum et qui est, quand même Camarade, son fils spirituel, qui tient aujourd’hui, dans la CEDEAO, le camp le plus intransigeant, le plus intolérant pour ne pas savoir faire des concessions dans une crise comme celle-là. On sait que sur un tel sujet, Bazoum Mohamed ne marche que dans les pas de celui qui lui a fait le bonheur de devenir président de l’Etat du Niger. Il ne faut pas aussi oublier qu’Issoufou reste l’un des dirigeants le plus soumis à la France aujourd’hui impopulaire au Sahel. Ses complicités avec la France, pourraient donc ne pas l’aider dans sa mission. Les Burkinabé finiront par le découvrir. Il ne faut donc pas se surprendre si demain, au Burkina Faso, l’on entend des voix qui récusent le rôle de médiateur de l’ancien président nigérien dans la crise du pays de Blaise Campaoré. Vous pouvez vous enfermer dans les salles climatisées aux fauteuils douillets et aux conforts rutilants, mais les peuples finiront par apprendre tout de vos paroles et de vos intentions.
Et il revient à chacun d’assumer ce qu’il fait pour en répondre aujourd’hui, demain, ou un autre jour…
La grave coupure intervenue il y a quelques jours et qui a pratiquement mis au ralenti le pays, a été l’occasion pour la population mécontente de tirer à boulets rouges sur l’institution chargée de distribuer l’énergie électrique, à savoir la Nigelec. Les critiques les plus virulentes ont été portées sur la centrale de Gorou Banda qui est actuellement loin de répondre aux attentes de la population, selon une certaine opinion qui parle d’un investissement inutile et couteux. Pourtant après quelques vérifications auprès de certains responsables de la Nigelec, Gorou Banda va bientôt avoir sa capacité optimale grâce à la connexion d’une ligne avec le réseau national.
Les attaques en règles contre la Nigelec se sont multipliées de façon assez virulente, particulièrement sur les réseaux sociaux. Il faut dire que les dernières longues coupures qui ont duré plus de 24 heures, ont pratiquement indisposé la population et entrainé des dommages économiques graves qui vont se ressentir pendant plusieurs jours. Pourtant, après nos investigations, nous sommes parvenus à la conclusion, que le Directeur général de la Nigelec n’est pas responsable des coupures d’énergie électriques qui découle d’une grande dépendance du voisin nigérian. N’a-t-on pas la coutume de dire que quand le Nigeria éternue, c’est le Niger qui attrape le rhume ? Cette assertion est d’autant plus vraie dans le domaine de l’énergie électrique car le Niger importe ce précieux « jus » en grande partie du Nigeria depuis plusieurs dizaines d’année, à un prix qui défie toute concurrence. De plus, la centrale thermique de Gorou Banda sensée pourvoir au déficit énergétique en cas de blackout au Nigeria, n’est qu’à moins de 50% de ses capacités. La raison ? La difficulté à achever la ligne d’évacuation qui traverse le fleuve et qui passe par le quartier Saga pour rejoindre la ligne Niamey 2. La question du dédommagement des populations avait entrainé un ralentissement des travaux, ce qui a eu pour conséquence de ne pas permettre une utilisation optimale de Gorou Banda.
Depuis le début de l'année 2018, les populations de la ville d'Agadez et celle d'Arlit sont confrontées à des longues coupures intempestives d'électricité. La Société Nigérienne d'Electricité (NIGELEC) procède, chaque quatre heure, à un délestage dans les différents quartiers, causant ainsi des désagréments à ces abonnés comme l'année passé. Si les citoyens de ces grandes villes de la région d'Agadez ont patienté pendant trois mois, en ce début de chaleur, les voix commencent à se lever pour rappeler à la NIGELEC son devoir comme le veut son slogan : " Avec la Nigelec le courant passe ".
La NIGELEC doit respecter ses abonnés Face à cette situation, le Conseil Régional de la Jeunesse d'Agadez interpelle la Société Nigérienne d'électricité, Abdourahman Ousman KOUTATA président dudit conseil confie au micro du journal " LA NATION " : '' Nous pensons que la NIGELEC a le devoir devant sa clientèle de faire en sorte que nous sachions quel est le problème. Quand est-ce que cela va finir et quelles sont les solutions qu'elle envisage ? Je crois qu'en tant qu'abonnés, en tant que clients, la population a droit à ce qu'on lui explique la situation. Maintenant, nous demandons à la NIGELEC de prendre ses responsabilités par rapport au service qu'elle offre aux gens parce que c'est une prestation. Les gens payent les factures à la fin de chaque mois. Je pense qu'ils doivent être satisfaits du service. La NIGELEC doit respecter ses clients’’.
Poursuivant son intervention, M. KOUTATA ajoute : '' Nous ne comprenons pas que la NIGELEC achète de l'électricité avec une société et que cette dernière n'arrive pas à la satisfaire. Moi, je pense que dans d'autres villes du Niger, ce n'est pas une société qui vend. La NIGELEC s'est débrouillée pour qu'il y ait des groupes électrogènes afin de réduire les souffrances des populations. Aujourd'hui, combien de commerces sont au ralenti à Agadez ? Combien de personnes ont perdu leurs produits à cause de ces coupures ? Nous, au niveau du conseil régional, nous avons l'habitude d'interpeler cette Nigérienne d'électricité. Nous sommes en contact avec les abonnés à Agadez et à Arlit. Ce que vivent les populations est inadmissible. La NIGELEC a le même problème depuis plusieurs années. Elle doit expliquer aux citoyens ce qui ne va pas. Nous demandons à la NIGELEC de la manière la plus simpliste de faire en sorte que la fourniture en électricité soit permanente à Agadez et Arlit''.
A Niamey, les coupures intempestives d’électricité sont devenues anodines du fait qu’elles se manifestent chaque fois se présente la saison chaude. Tout à fait logique d’une part, lorsqu’on sait que la consommation est croissante en cette période. Au vu de cette hausse de consommation comparée à l’insuffisance de l’électricité disponible, les ‘’experts’’ à qui les travaux ont été confiés sont tenus de duper la clientèle en ce qui concerne la distribution afin de pouvoir équilibrer la demande. Et ce, malgré toutes les promesses qui ont été faites au peuple nigérien en ce qui concerne la satisfaction de la demande.
‘’Avec la Nigelec dit-on le courant passe’’ or, c’est malheureusement avec elle que l’accès à l’électricité devient un calvaire. Il n’est plus un secret pour personne qu’au Niger, la population a du mal à avoir constamment l’électricité surtout en période de chaleur. Et ce, en dépit de tous les investissements qui ont été faits en la matière par nos autorités. Parmi ces investissements, il faut noter la centrale de Gorou Banda et celle de Koubia dont la réalisation n’a jusqu’ici pas sorti le peuple de l’auberge. Pourtant, les activistes de ce projet avaient souligné au préalable qu’une fois la réalisation dudit projet, les nigériens notamment ceux de la capitale allaient connaitre un ouf de soulagement en matière d’électricité. Encore une autre fausse promesse car, même si ce projet a fait ses preuves en termes d’amélioration, il n’a tout même pas été à la hauteur de l’espoir donné au peuple. Pire, le problème persiste et ce sont de surcroit des milliards de nos francs qui ont été injectés dans ce domaine et qui continuent l’être pour l’entretien de ces deux centrales. En témoigne, les propos d’un responsable du domaine : Il ose dire « la centrale de Gorou Banda à elle seule consomme un milliard de gazoil par semaine » incroyable ! Mathématiquement, elle consomme un minimum de 4 milliards par moi ; est-ce une aubaine ? Plutôt un échec patent de la part de nos autorités qui ont préféré en ce 21ème siècle réalisé une centrale électrique en lieu et place d’une centrale solaire qui aurait couté moins en termes de réalisation et d’entretien. Des experts du domaine tel Albert Right ont pourtant donné leur avis en ce qui concerne la nécessité d’investir dans la réalisation des centrales solaires plutôt que ces centrales qui s’avèrent désuètes. Alors, faire sourde oreilles dans une telle situation relèverait non seulement de l’insouciance de nos autorités mais de leur désir de détourner les fonds injectés dans ce projet. En témoigne l’aveu fait par le responsable du domaine ayant fait cas du prix du carburant que consomme la centrale Gorou Banda en une semaine. Un milliard de gazoil en une semaine, c’est toujours incroyable. Et en dépit de toute cette fausseté, le contrat qui nous lie à la Nigelec n’est pas respecté. Car, vous n’êtes pas sans savoir que lorsque le client ne règle pas sa facture à temps, la Nigelec rompt immédiatement le contrat autrement dit interrompt la fourniture de l’électricité. Or, lorsque c’est elle qui se trouve en position de défaillance, le client est obligé de se patienter tout en endossant les conséquences. Car, il est important de souligner que ces coupures brutales d’électricité occasionnée par la Nigelec endommagent le plus souvent les appareils électriques qu’utilisent ses abonnés. Arrive-t-elle à les dédomager, telle est la question que nous nous posons puisqu’en toute logique celui qui vous crée un dommage est celui censé le réparer. Pourtant elle ne répare rien. Alors, face à une telle situation, nous lançons un appel à ces mêmes autorités, celui de regarder dans le rétroviseur, autrement dit celui de faire un comeback afin de trouver des solutions durables aux maux constants qu’elles nous font vivre et non qu’on a choisi de vivre.
En somme, il n’est pas tard pour revenir à l’idée d’Albert Right qui sera une aubaine pour tous et non pour les opportunistes. Et si réellement l’on veut qu’en ce 21ème siècle, les nigériens aient facilement accès à l’électricité. Sans quoi, nos autorités seraient en train de trahir la politique de la banque mondiale qui injecte des milliards pour que d’ici peu tout le monde ait accès à cette seconde source de vie.
M. Alassane Halid, le Directeur Général de la NIGELEC Peut-être que certaines choses lui ont échappé dans sa communication. Comme quoi, on ne trahit jamais sa conscience. Mais il l’avait déjà dit, une année plus tôt et l’on s’était demandé pourquoi, l’on devrait garder un homme qui avoue son impuissance et confie son fatalisme face à la crise énergétique que connait le pays ? Peut-il savoir que ce n’est pas pour «pleurer» que ça ne va pas et que ça ne peut jamais aller, qu’on l’a placé là ? N’est-ce que c’est parce que quelqu’un avait cru qu’il pouvait faire bouger les lignes ? Mais il trahit celui qui avait voulu lui faire confiance. «Dieu seul a le médicament », devait-il dire quand pourtant, pour être du domaine, il sait que les choix du régime en matière d’énergie, ne pouvaient jamais permettre d’endiguer le mal surtout lorsque, sans faire preuve de planification, les socialistes ne peuvent comprendre qu’il y a à répondre à une demande sans cesse croissante, du fait d’une part d’une démographie galopante mais aussi, par la modernité, du fait de besoins croissants en énergie. Peut-être peut-on lui pardonner d’avouer son incapacité à mieux gérer la société nigérienne d’électricité mais peut-on, à contrario, lui pardonner, d’un point de vue communicationnel, cette bourde, par laquelle, il dit que «sa» société est à l’image du pays, une insulte que la Renaissance ne saurait sans doute jamais tolérer lorsqu’un discours officiel présente le pays comme un eldorado brillant de ses exotismes. Faut-il savoir qu’il reconnait que ça ne va pas dans le pays et que pour ce, ça ne doit pas aller pour la Nigelec ? Est-il finalement nommé pour faire en sorte que ça ne change pas parce que le Niger serait pauvre et que nous devrions prendre notre mal en patience, ne pouvant jamais espérer le meilleur ? S’il ne peut rien, n’est-ce pas, doit-il dégager et ce sera le seul bien qu’il pourra faire aux Nigériens ? Et, dans le pays, l’on se demande ou passe tout cet argent que la société engrange chaque mois, obligeant par la menace de la suspension de des branchements, sa clientèle à se mettre en règle ? Est-ce le gouvernement qui s’en sert pour joindre les deux bouts, laissant la société sur les carreaux, incapable d’investir pour répondre aux attentes de sa clientèle en initiant des projets propres ? Si cela est vrai, il va sans dire que le DG n’a pas tort de se plaindre de son pays et par ricochet, du système qui l’emploie. Dans ce cas, étant une société nationale, les Nigériens n’ont-ils pas le droit de savoir par où passe l’argent de la Nigelec ? la Halcia pourrait trouver du métier là…
Le calvaire que les Nigériens ont vécu ces derniers jours du fait de la non-disponibilité de l’électricité, remet en débat et réactualise l’éternelle question de la souveraineté énergétique du pays. Pouvons-nous continuer à compter sur un autre et sur une seule source d’énergie ? Si la ligne Berni Kabi coupe, le Niger et sa capitale devraient-ils être privés d’électricité et pour combien de temps ? Cette situation a ainsi remonté les colères populaires et les déceptions jusqu’au sein du système ont fini par s’extérioriser car l’on s’est rendu compte que ce gouvernement que conduit Brigi Rafini, depuis huit années infructueuses, est des plus incapables que le Niger ait eu depuis soixante ans ! Chacun a sa manière, choisie et voulue, de renter dans l’histoire. AI
09 juin 2019 Publié le 03 juin 2019 Source : Le Canard en Furie
La Cour Constitutionnelle statuant en matière électorale, en son audience publique du dix-sept décembre deux mil vingt, tenue au palais de ladite Cour, a rendu l’arrêt dont la teneur suit :
LA COUR
Vu la Constitution ; Vu la loi organique N°2012-35 du 19 juin déterminant l’organisation, le fonctionnement de la Cour Constitutionnelle et la procédure suivie devant elle, modifiée et complétée par la loi n°2020-36 du 30 juillet 2020 ;
Vu la loi n°2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n°2019-38 du 18 juillet 2019 ;
Vu la requête des sieurs Amadou Boubacar Cissé, Abdoulkadri Oumarou Alpha, Djibrila Baré Mainassara, Ibrahim Yacouba, Moustapha Mamadou Moustapha, Mahaman Hamissou Moumouni et Omar Hamidou Tchiana, assistés de Maitre Mossi Boubacar, Avocat à la Cour ;
Vu l’ordonnance N°46/PCC du 16 décembre 2020 de Monsieur le Président portant désignation d’un Conseiller-rapporteur ;
Vu les pièces du dossier ;
Après audition du Conseiller-rapporteur et en avoir délibéré conformément à la loi ;
SUR LA RECEVABILITE
Considérant que par requête en date du 15 décembre 2020, enregistrée au greffe de la Cour le même jour sous le n° 65/greffe/ordre, Messieurs Amadou Boubacar Cissé, Abdoulkadri Oumarou Alpha, Djibrila Baré Mainassara, Ibrahim Yacouba, Moustapha Mamadou Moustapha, Mahaman Hamissou Moumouni et Omar Hamidou Tchiana , tous de nationalité nigérienne, demeurant à Niamey et candidats à l'élection présidentielle du 27 décembre 2020, assistés de Maitre Mossi Boubacar, Avocat à la Cour, B.P : 2312, Tel: 20.73.59.26 Niamey en l'étude duquel domicile est élu pour les présentes et ses suites, saisissaient la Cour constitutionnelle aux fins de :
Constater, dire et juger que les certificats de nationalité n° 99/SD et 140/85 datant du Il juillet 1985 sont faux ;
Constater également que la photocopie légalisée sans numéro produite par Bazoum Mohamed est un faux ;
Constater que la copie de l'extrait du jugement supplétif n° 304/JP/NG/85 du 5 juillet 1985 est fausse ;
Constater la nullité du certificat de notoriété n° 118 du 23 juin 1967 ;
En conséquence, déclarer Bazoum Mohamed inéligible aux élections présidentielles du 27 décembre 2020 ;
Considérant que les requérants demandent à la Cour d'examiner et de déclarer faux les certificats de nationalité n° 99/SD et 140/85 du Il juillet 1985, la photocopie légalisée sans numéro produite par Bazoum Mohamed, la copie de l'extrait du jugement supplétif na 304/JPING/85 du 5 juillet 1985 et de constater la nullité du certificat de notoriété n? 118 du 23 juin 1967 et en conséquence déclarer Bazoum Mohamed inéligible aux élections présidentielles du 27 décembre 2020 ;
Considérant que toutes ces demandes ont pour finalité de remettre en cause la nationalité d'origine du candidat Bazoum Mohamed ; Considérant que la Cour, danssonarrêtn°10/CC/MEendatedu8décembre2020, a déjà, au vu des mêmes pièces dont la fausseté ou la nullité est demandée dans la présente procédure, conclu que le sieur Bazoum Mohamed a fait la preuve de sa nationalité nigérienne d’origine ;
Considérant qu'il résulte de l'article 134 alinéa 1er de la Constitution que «les arrêts de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d'aucun recours. Ils lient les pouvoirs publics et toutes les autorités administratives, civiles, militaires et juridictionnelles» ; Qu'il y a lieu dès lors de déclarer la requête irrecevable ;
PAR CES MOTIFS
Déclare irrecevable la requête des sieurs Amadou Boubacar Cissé, Abdoulkadri Oumarou Alpha, Djibrila Baré Mainassara, Ibrahim Yacouba, Moustapha Mamadou Moustapha, Mahaman Hamissou Moumouni et Omar Hamidou Tchiana ; Dit que le présent Arrêt sera notifié aux requérants et publié au Journal officiel de la République du Niger.
Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour constitutionnelle les jour, mois et an que dessus ; Ou siégeaient Messieurs Bouba Mahamane, Président ; Ibrahim Moustapha, Vice-président ; Gandou Zakara, Illa Ahmet, Mahamane Bassirou Amadou, Issaka Moussa et Madame Sambaré Halima Diallo, conseillers, en présence de Maitre Issoufou Abdou, greffier.
La Cour constitutionnelle, après avoir examiné les requêtes de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de certains partis politiques en compétition, a validé et proclamé, le samedi 27 février 2021, les résultats définitifs des élections législatives du 27 décembre 2020.
Au total, les résultats de 25.815 bureaux de vote sont parvenus, tandis que le nombre de votants est estimé à 4.712.433, sur 7.446.556 électeurs inscrits, soit un taux de participation de 69,19%, selon le président de la Cour constitutionnelle, M. Bouba Mahamane.
Sur les 171 députés qui devaient siéger au parlement nigérien, seuls 166 sont connus. Les cinq (5) sièges non attribués sont ceux de la diaspora, pour laquelle il sera procédé ultérieurement à d'autres élections, selon la CENI.
Après la tenue du premier tour de l’élection présidentielle couplée aux législatives du 27 décembre 2020 suivie de la proclamation des résultats provisoires par la Commission Electorale Nationale Indépendante le 2 Janvier 2021, la Cour Constitutionnelle vient à son tour de valider lesdits résultats. C’était au cours de son audience du 30 janvier 2021, soit quatre semaines exactement après les avoir reçus de la Commission Electorale Nationale Indépendante. L’arrêt du juge électoral a, sans surprise, confirmé et validé les résultats du Premier tour de l’élection présidentielle pratiquement tel que ceux proclamés par la CENI.
Ainsi des trente (30) candidats en lice pour le fauteuil présidentiel, le candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), M Mohamed Bazoum et le candidat du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR Tchandji), M Mahamane Ousmane arrivent premier et deuxième avec respectivement 39,30% et 16,98%.
Après ces deux poids lourds, viennent ensuite le candidat du MNSD Nassara Seyni Oumarou qui a récolté 8,95% des suffrages ; Albadé Abouba du MPR Jamhuriya avec 7,07% et Ibrahim Yacoubou du MPN Kiishin Kassa avec 5,38%. Pour le reste des 25 autres candidats, leurs scores sont compris entre 2,98% à 0,25% des suffrages.
Avec cet arrêt, les deux candidats arrivés en tête sont donc qualifiés pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Bazoum Mohamed et Mahamane Ousmane seront à nouveau face aux électeurs qui choisiront en dernier ressort l’homme qui présidera aux destinées du Niger pour les cinq prochaines années. La campagne pour le second tour de l’élection présidentielle est d’ores et déjà ouverte, le soir même de la validation des résultats par la Cour Constitutionnelle, conformément aux dispositions du code électoral nigérien.
Les Candidats Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane ont alors vingt et un (21) jours de campagne pour sillonner le Niger et tenter de convaincre les électeurs au cours d’un face-off que des millions des Nigériens souhaitent voir pacifique, fraternel mais sans doute très animé.
La Cour d'Appel de Niamey s'est réunie en audience solennelle, le vendredi 24 juillet 2020, dans la matinée à l'effet de recevoir le serment de plusieurs personnalités avant leur entrée en fonction au niveau de leurs services respectifs. Il s'agit du personnel de la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel (HAPDCP), du Directeur du Centre National de la Coordination du Mécanisme d'Alerte Précoce et de Ripostes aux Risques sécuritaires (CNAPRRS) et d'un Juge nommé cumulativement au pôle et économique et financière et au pôle antiterroriste.
La cérémonie s'est déroulée en présence des membres de la Cour, du Secrétaire Général du Ministère de la Justice, du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, de la Présidente de la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel et de plusieurs autres personnalités et familles des récipiendaires.
Déclarant ouverte l'audience, le Premier Président de la Cour d'Appel de Niamey, M. Gayakoye Sabi Abdourahamane a rappelé tous les textes relatifs à la prestation de serment.
C’est le personnel de la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel qui a d’abord prêté serment. Il s'agit de M. Ibrahim Oumarou Malam Daouda en qualité du Directeur de la Technologie et de l'Innovation ; M. Seyni Chamsou Issa en qualité du Directeur Administratif et Financier ; M. Mamane Lawal B. Mamadou en qualité du Directeur de Protection des Données à Caractère Personnel et M. Hamani Kargné en qualité de Directeur du Contrôle et de la conformité.
La Cour a ensuite pris le serment de M. Ibrahim Garba Birmakou en sa qualité de Directeur du Centre National de la Coordination du Mécanisme d'Alerte Précoce et de Ripostes aux Risques sécuritaires (CNAPRRS). Enfin M. Ousmane Beydou, Magistrat a prêté serment deux fois en sa qualité de juge du pôle économique et financier et du pôle antiterroriste près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey.
Un document de la Cour de justice de la CEDEAO circule sur les réseaux sociaux relatif à une plainte en date du 18 septembre 2023 du sieur Mohamed Bazoum, représenté par un cabinet de conseils Sénégalais contre l’État du Niger, représenté par ses nouvelles autorités.
D’emblée, il convient de constater pour s’en féliciter, qu’après les appels à l’intervention armée de la CEDEAO et de ses soutiens contre le Niger, le "différend" se place sur le terrain juridique. C’est peut-être, un pas significatif vers un retour à la raison.
La question à se poser consiste à savoir si une plainte contre des autorités de fait peut-elle être recevable ?
Deux hypothèses seront examinées :
La plainte dirigée contre l’État du Niger est jugée recevable.
Depuis l’avènement du CNSP et la mise en place du Gouvernement de la République du Niger, les fonctions normalement dévolues à l’État sont pleinement exercées par ces institutions, et le Peuple Nigérien les a adoubés.
Si la Cour de justice de la CEDEAO juge recevable la plainte. Cela signifierait que la Cour de Justice admettrait que ces autorités étiquetées comme « autorités de fait » représentent l’État du Niger. En d’autres termes, cette recevabilité équivaudrait simplement à la reconnaissance de ces autorités par la Cour de justice de la CEDEAO, chargée de dire le droit entre ces dernières et un citoyen, qui est dans une posture de déchéance. N’est-ce pas là un signe évident de constatation de fait de la démission du plaignant ?
Alors, il s’agirait d’une reconnaissance par la Cour de la CEDEAO, principal organe judiciaire de la communauté, qui s’imposera à tous les organes y compris la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement.
Par la suite, le procès pourrait se poursuivre normalement entre les deux parties (Etat du Niger et un citoyen dont les droits seraient violés) ; à chacune de faire valoir ses arguments au fond.
La plainte dirigée contre l’État du Niger est jugée irrecevable.
Cette hypothèse serait la plus fondée. En effet, on se rappelle que la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO n’a jamais reconnu les nouvelles autorités. Dans son communiqué final en date du 30 juillet 2023, il ressort clairement que : « son Excellence Mohamed Bazoum demeure le Chef de l’Etat légitime élu de la République du Niger, reconnu par la CEDEAO, l’Union Africaine et la Communauté Internationale. A cet égard, seuls les officiels du Président Bazoum ou de ses cadres mandatés seront reconnus par la CEDEAO. »
Lors de sa réunion du 10 août 2023, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement a réaffirmé toutes les mesures et tous les principes, dont la légitimité de M. Bazoum, convenus lors du sommet extraordinaire tenue le 30 juillet 2023 sur le Niger.
Au regard de ce qui précède, si le sieur Bazoum est le seul Chef de l’État reconnu par la CEDEAO et qu’il décide de porter plainte contre l’État du Niger, il porte alors plainte contre lui-même.
En d’autres termes, cela signifierait qu’il se plaint d’un comportement préjudiciable à lui, réalisé par lui-même. Or, selon un principe bien établi en droit, « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ».
Surabondamment, le résultat de cette hypothèse serait le même, s’il était établi la possibilité d’user juridiquement des voies de recours internes. Ce qui est le cas ; en effet, la période d’exception n’a pas entravé le fonctionnement normal des juridictions du Niger.
Cour de la CEDEAO L’insulte de juges incohérents et manipulés tourdie, la CEDEAO, dans la gestion de la crise nigérienne, ne sait plus ce qu’elle fait, allant de déni en déni, d’incohérence en incohérence, de contradiction en contradiction. Elle ne sait plus si elle doit relire ses textes qu’elle a piétinés pour les plaisirs d’Emmanuel Macron, si elle doit obtempérer aux injonctions françaises dangereuses pour sa survie, ou si elle doit avoir simplement le courage de faire son mea-culpa, pour reconnaitre ses erreurs et revenir à une gestion plus responsable de ses relations avec les Etats du Sahel, notamment de l’AES. Elle se rend compte qu’elle a eu tort d’aller à certaines mesures qui montrent bien qu’elle ne fonctionne plus par elle-même et pour elle-même. Pendant des jours, elle a travaillé à dégoûter d’elle, et les Etats de l’AES ne se sentent plus obligés de coopérer dans une organisation qui peut décider de les étouffer et, qui, comme dans le cas du Niger, peut porter une guerre contre eux.
Le Niger savait que cette CEDEAO ne fonctionne plus dans le respect du droit quand même il décidait de saisir sa Cour pour juger de la légalité de ses sanctions que ses textes n’ont souvent pas prévues. N’est-ce pas que, devant Emmanuel Macron, Bazoum, un jour, disait que, dans les textes de la CEDEAO, il n’est prévu nulle part de fermer les frontières, ce qui, serait, on l’aura compris, en contradiction avec ses principes de libre circulation et d’intégration économique et sociale ? Mais la CEDEAO n’en a cure, dès lors qu’il s’agit de répondre aux injonctions de Paris et de faire plaisir au Président français qui peut leur dicter ce qu’ils doivent faire dans une organisation qui ne concerne pourtant en rien la France. Dans le dossier nigérien, la CEDEAO s’est ridiculisée. Alors qu’elle passait à perdre son temps pour demander, sans succès, la libération et le rétablissement du président déchu dans ses fonctions, d’autres pays, plus réalistes et sérieux, reconnaissaient un coup d’Etat et demandaient plus humblement que les conditions soient créées pour un retour rapide à un ordre constitutionnelle souhaité. Allant d’extrémisme en extrémisme, la France a fini par se planter dans une posture sans issue, pour finalement demander aujourd’hui, étourdie, ce qui serait pour elle, un arrangement, pour sauver la peau de son « sous-préfet » qu’elle veut voir libéré et autorisé à aller en exil. Un tel marché de dupes, on le comprend, ne peut être accepté par les Nigériens et leurs dirigeants pour qui, aujourd’hui, tous les Nigériens, au même pied d’égalité, doivent faire face à la Justice de leur pays, celle-là même avec laquelle, en d’autres temps, le Philosophe déchu était heureux de régler des comptes avec la société civile et les acteurs politiques adverses, l’affirmant sans ambages et sans pudeur.
Traitant de la plainte de l’Etat du Niger et autres, sa Cour, plus politique que judiciaire, jugeait irrecevables les requêtes régulièrement enregistrées à ses cabinets, sans doute gênée de les traiter, car sa décision judiciaire pourrait se retourner contre la CEDEAO qui prenait les sanctions sans se conformer à ses textes. Elle pourrait être amenée à réparer les dommages colossaux de ces mesures iniques et criminelles prises contre le Niger. Elle sait que tout le monde sait que les sanctions sont illégales, car n’ayant aucune base légale fondée sur les textes de l’organisation. Et le motif, pour justifier sa décision politique, ne convainc personne. Jugeant illégitimes les autorités qui représentent l’Etat, elle prétend ne pas se sentir obligée de recevoir la requête, entendu que, pour elle et pour la CEDEAO, Bazoum et son gouvernement en exil seraient les seuls représentants légaux du pays. En disant, pour s’en débarrasser, que les motifs contenus dans la requête des autres sont les mêmes dans celle de l’Etat du Niger, la Cour, ne peut justifier qu’elle puisse, sur un tel motif fragile, juger le dossier car les « Autres », peuvent eux, être représentatifs du Niger et donc légitimes pour mériter de sa part, une réponse, et non un refus de recevoir.
Pourtant, au même moment, l’on apprend que la CEDEAO voudrait engager des négociations avec le Niger pour parler, non pas avec Bazoum désormais invisible, mais avec les autorités qu’elle ne reconnait pas et qui, depuis des mois, parlent avec des gouvernements du monde qui ont fait le choix responsable de prendre acte de la réalité du terrain et de pactiser avec les nouvelles autorités qui sortent, n’en déplaise à la France et ses suppôts de la CEDEAO, de l’isolement. La CEDEAO a compris que les pays de l’AES pourraient ne pas avoir besoin d’elle et que, pour ce, il lui fallait réfléchir quant aux rigidités des positions qu’elle prend alors qu’elles peuvent ne pas convenir au contexte historique et, même, peuvent-elles jouer contre ses propres intérêts. On ne peut donc pas comprendre, pendant que la CEDEAO joue au réajustement et au repositionnement stratégique, que la Cour, revenant sur l’affaire Bazoum, somme le gouvernement reconnu du Niger de libérer Bazoum et même – le ridicule ne tue pas – de le remettre dans son fauteuil, mais sans dire quel peuple il devrait désormais diriger après qu’il ait appelé à l’attaquer et à le priver d’électricité, de vivres et de produits pharmaceutiques. En effet, « La Cour de justice de la CEDEAO a ordonné ce vendredi 15 décembre 2023, la remise en liberté immédiate du président déchu Mohamed Bazoum et son rétablissement dans ses fonctions de Président de la République », toute chose que rien n’oblige le Niger à appliquer quand la CEDEAO, elle-même, ne sait pas respecter ses textes et surtout, quand depuis plus de quatre mois, le Niger s’est vu exclu de fait de l’organisation, allant se chercher au niveau de l’AES qui lui donne plus des raisons d’espérer. D’ailleurs, un juge n’avait-il pas demandé de libérer le fils ?
Incohérence…
Il y a quelques jours, la même CEDEAO, comme si sa Cour était devenue un électron libre qui fait ce qu’elle veut, décidait, en sortant de son dernier sommet déserté par bien de partisans de l’intervention militaire, signant ainsi les contradictions qui la minent, nommait des médiateurs pour discuter avec Niamey sur les conditions d’une sortie de crise pour aller à un processus électoral qui conduira à un ordre constitution normal.
La page Bazoum tournée enfin par Abuja
Ce sommet, par certaines absences, a montré que la CEDEAO est irrévocablement divisée sur le cas du Niger et qu’il n’y a plus de moyen de faire front commun contre le Niger. Tous ont fini par comprendre, sauf les ouvriers les plus fous de Paris, à savoir Ouattara et Sall, qu’il y a d’abord des intérêts à préserver : ceux de la sous-région, de la CEDEAO et de chacun des pays de l’organisation communautaire qui, par eux-mêmes, pourraient, par leurs extrémismes, se pousser dans des situations qui pourraient les dépasser. La CEDEAO sait très bien que le chantage qui pose comme condition à la levée des sanctions, la libération de Bazoum Mohamed ne fonctionnera pas. L’a-telle donc fait pour mettre à mal les négociations ? Personne ne saurait le dire. Par contre, l’on sait très bien que qu’une telle condition pour Niamey ne peut qu’être irrecevable. On ne peut donc pas comprendre que la CEDEAO, en même temps qu’elle prétend civiliser ses relations brouillées avec le Niger, décide par sa Cour de reconnaitre Bazoum et même d’inviter au dernier sommet l’ancien Premier ministre et l’ancien ministre des Affaires Etrangères aujourd’hui reniés par le Niger qui lançait d’ailleurs contre eux des mandats d’arrêt internationaux pour qu’ils viennent répondre de leurs actes devant la Justice du pays. C’est incohérent. On ne peut donc pas, avec de telles attitudes, faire confiance à la CEDEAO qui peut faire son choix en commerçant avec des hommes qui n’ont plus aucune emprise sur la marche du pays pour décider de quoi que ce soit. La Coldeff, bientôt, au-delà des faits de trahison, révélera à la l’opinion nationale et internationale l’étendue de leurs crimes économiques pour lesquels, forcément, ils devront répondre, un jour ou l’autre. Cette CEDEAO n’a aucun respect pour les Nigériens. Elle ne peut pas, tout en recevant au sommet ces hommes recherchés par la Justice nigérienne, vouloir discuter avec les militaires nigériens. Rien ne peut donc détourner le Niger de sa marche résolue vers un destin nouveau. Par tant d’incohérences et de contradictions, l’on aura compris qu’elle ne peut être un partenaire sérieux pour le Sahel qui a aujourd’hui des besoins qui peuvent ne pas être ceux de la CEDEAO. La CEDEAO oublie qu’elle ne peut avoir d’emprise sur un Niger qui est dans une alliance stratégique dans le cadre de l’AES et, surtout, sur le chantier d’un partenariat avec d’autres puissances du monde dont la Chine et la Russie avec lesquelles plusieurs aspects de leur coopération devront être étudiés et mis en forme. Le Niger, laisse derrière lui l’ombre de la France, avançant pour de nouvelles épopées. Et les peuples demandent de quitter, sans délai, la CEDEAO.
On comprend que certains, aujourd’hui, demandent carrément le retrait pur et simple des Etats de l’AES de la CEDEAO. On y est parti par nous-mêmes, et personne ne peut nous obliger à y rester tant que nos intérêts ne sont pas préservés, avertissent les radicaux et, de surcroit, les plus nombreux dans un Sahel grouillant de colères et de révoltes.
COUR DES COMPTES / RAPPORT GENERAL PUBLIC 2021 : Quand le malheur de covid a fait gagner beaucoup de sous à certains nigériens : des matelas d’une (1) place ont été acquis à 416 400 l’unité et des bols à café ont été achetés à 10 084 l’unité Équipements acquis à des coûts jugés non raisonnables.
La comparaison entre les prix facturés et ceux du référentiel édition 2020 fait ressortir que des équipements ont été acquis à des coûts non raisonnables par les ministères contrôlés. Cela a occasionné des manques à gagner d’un montant total de 5, 42 milliards de francs CFA se décomposant comme suit :
661, 12 millions de francs CFA sur six (6) marchés du MSP relatifs à l’achat de produits p h a r m a c e u t i q u e s , consommables médicaux et matériels, équipement des chambres et travaux de réaménagement du Village Chinois, acquisition de véhicule de supervision station wagon 4x4 et de motos tout terrain. A titre d’exemple, des matelas d’une (1) place ont été acquis à 416 400 francs CFA l’unité et des bols à café ont été achetés à 10 084 francs CFA l’unité ;
3, 89 milliards de francs CFA sur quatorze (14) marchés du MAG/EL relatifs à l’acquisition de véhicules, de smartphones et accessoires et de l’achat de semences et de boutures de manioc ;
868, 40 millions de francs CFA sur le lot 3 du marché n° 580/ 20/MF/DGCMP/ EF relatif aux travaux de réalisation de vingtsept (27) mini AEP du MHA.
La Cour a reçu les réponses du présentent comme suit :
1. La réponse du MSP est la suivante : « La mission semble avoir perdu de vue le contexte dans lequel les commandes ont été faites. Les produits n’étant pas fabriqués sur place, les frontières étaient fermées et les usines à l’extérieur également, MSP et du MAG/EL. Elles se la demande était nettement supérieure à l’offre dans un climat de panique générale où les pays n’étaient pas en position d’imposer aux fournisseurs un quelconque conformisme de prix, ci-joint la facture du fournisseur ».
Observations issues du contrôle des déclarations des biens
Ces observations ont porté sur les points suivants :
le non-respect de l’obligation de déclaration par certaines personnalités ;
le retard dans le dépôt de certaines déclarations ;
les résultats du contrôle des déclarations des biens.
Non-respect de l’obligation de déclaration des biens par certains assujettis
La Cour a relevé que certaines personnalités, bien que légalement assujetties à la déclaration des biens, ne se sont pas soumises à cette obligation, en violation des dispositions des articles 78 de la Constitution du 25 novembre 2010 et 139 de la loi organique n° 2020-035 du 30 juillet 2020 précitée. Ces personnalités peuvent être regroupées en trois (3) catégories : celles n’ayant jamais déposé la déclaration initiale de leurs biens depuis leur prise de fonction en 2021. Il s’agit de :
Monsieur Seyni Oumarou, Président de l’Assemblée nationale ;
Monsieur Hamadou Adamou Souley, Ministre ;
Monsieur Tidjani Idrissa Abdoulkadri, Ministre ;
Monsieur Gado Sabo Moctar, Ministre ;
Monsieur Mahamane Sani Mahamadou, Ministre ;
Monsieur Sékou Doro Adamou, Ministre ;
Madame Gourouza Magagi Salamatou, Ministre ;
Madame Daoura Hadizatou Kafougou, Ministre ;
tous les responsables des autorités administratives indépendantes, à l’exception de la Présidente de l’ARCEP, Madame Bety Aichatou Habibou Oumani, et du Médiateur de la République, Me Sirfi Ali ;
une personnalité n’ayant pas transmis de mise à jour depuis la déclaration initiale de ses biens en 2020, en l’occurrence Monsieur Tidjani Abdoulkadri Idrissa, Ministre ;
Monsieur Elhadji Samro Mohamed Sanoussi, Ministre ;
Monsieur Almoustapha Garba, Ministre ;
Monsieur Marou Amadou, Ministre ;
Madame Aichatou Boulama Kané, Ministre ;
Pr Katambé Issoufou, Ministre ;
Dr Boubakar Hassan, Ministre ;
Madame Kaffa Rakiatou Jackou Christelle, Ministre ;
RAPPORT GENERAL PUBLIC 2021 261
Monsieur Kadi Abdoulaye, Ministre ;
Monsieur Youssouf Barkai, Ministre ;
Monsieur Sadou Seydou, Ministre ;
Monsieur Ahmed Botto, Ministre ;
Monsieur Waziri Maman, Ministre ;
Madame Ataka Zaharatou Aboubacar, Ministre ;
Monsieur Alkache Alhada, Ministre.
Recommandations de la Cour
A l’issue du contrôle des déclarations des biens, la Cour a recommandé :
au Gouvernement, de vulgariser par tous moyens les textes sur la déclaration des biens ;
aux assujettis, de respecter le délai de dépôt des déclarations des biens ;
aux membres du Gouvernement et aux responsables des autorités administratives indépendantes qui n’ont pas transmis leurs déclarations des biens de le faire conformément aux dispositions en vigueur
L’histoire risque de se répéter pour Hassoumi Massoudou. Recalé, ou du moins recadré de manière brute dans la course à la candidature du Pnds Tarayya pour l’élection présidentielle passée, celui que l’on a cru, un moment, être le plus proche compagnon politique d’Issoufou Mahamadou va devoir encore avaler une couleuvre. Pressenti pour être le prochain président du Pnds Tarayya, Hassoumi Massoudou, selon toute vraisemblance, n’a aucune chance de matérialiser son rêve. Il restera, comme l’a caricaturé un observateur avisé, un éternel outsider.
Selon une source politique des plus crédibles, le gourou du Pnds Tarayya, Issoufou Mahamadou, aurait déjà porté son choix sur Kalla Ankouraou, le président de la fédération rose de Maradi. Selon la même source, Pierre Foumakoye Gado, à qui l’on a prêté des ambitions dans ce sens, ne serait qu’un cheval de Troie pour amuser la galerie et faire barrière aux ambitions perçues de l’ancien challenger de Bazoum Mohamed. Les jeux sont faits et le match semble d’ores et déjà plié. Le choix porté sur le vieux Kalla n’est pas, assure-t-on, un hasard. Il est la conséquence d’un calcul savamment réfléchi. Fidèle lieutenant de l’ancien président qui a lui a confié la gestion du pétrole pendant une décennie entière, Pierre Foumakoye Gado, expliquet- on, sert à handicaper Hassoumi Massoudou qui doit se préparer à faire face à une autre candidature que la sienne au niveau de Dosso. Et ce n’est pas n’importe quel candidat. Il s’agit bien du président de la fédération régionale de Dosso.
L’aveuglement de Hassoumi Massoudou, en 2019, pour arracher la candidature du parti à l’élection présidentielle alors que le gourou a déjà adoubé Bazoum Mohamed, lui a coûté cher. Brutalement limogé de son poste de ministre des finances alors qu’il se trouvait en mission à Maradi, Hassoumi a, par la suite, connu sa traversée du désert. Il a fallu des intermédiations diverses pour voir Issoufou Mahamadou lui pardonner et le réhabiliter. Revenu dans le giron du pouvoir, Hassoumi Massoudou s’est fait tout petit et a dû faire bon coeur contre mauvaise fortune. Il s’est rangé derrière Bazoum Mohamed dont il a finalement accepté le leadership. En attendant son heure, pensait-il sans doute. Une heure qui risque de ne jamais arriver.
Kalla Ankouraou, qui aurait laissé entendre qu’après Tahoua et Zinder, c’est nécessairement le tour de Maradi, savait manifestement de qui tenir. Sauf cataclysme politique imprévisible, il est parti pour être plébiscité par l’ensemble des fédérations régionales du Pnds Tarayya. C’est le ballet politique auquel l’on assistera avant le congrès attendu pour décembre 2022. Seulement, une source politique digne de foi assure que Kalla Ankouraou ne serait qu’un faire-valoir. Ce serait, ditil, « un autre kama-mini » dont le rôle serait d’assurer la régence du pouvoir rose…en attendant la maturation de la génération montante. Une génération à la tête de laquelle trône naturellement un certain Sani Issoufou dit Abba.
Pour Kalla Ankouraou, les prochaines conférences régionales ne seront qu’une simple formalité. Quant à Hassoumi Massoudou, il doit commencer à ronger son frein. Va-t-il seulement accuser le coup et se décider à servir, «et la tête et les pieds» ? Quid de la position du Président Bazoum Mohamed ? Mystère et boule de gomme. En attendant l’épilogue programmé de la succession de Bazoum Mohamed à la tête du Pnds Tarayya, d’autres stratégies, en cours à d’autres niveaux, pourraient venir perturber le jeu et le faire déboucher sur des situations inattendues.
Presque tous les analystes politiques s'accordent à dire que le président du MPR Jamahuriya, Albadé Abouba, est accrédité d'une grande sympathie dans l'opinion publique nigérienne. Il est considéré, aujourd'hui, comme étant l'homme politique le plus jaloux des valeurs républicaines et soucieux du devenir du monde rural. La considération qu'il accorde à son prochain et sa détermination pour répondre aux atteintes des populations les plus diminuées font de lui, sans risque de se tromper, un homme politique de grande sature. Parce qu'il est toujours à l'écoute des populations. Des populations du Niger profond aux cotés desquelles, sans aucune démagogie, il est toujours resté pour combattre la pauvreté et la misère.
Adepte du développement à la base, Albadé Abouba déploie beaucoup d'énergie et de sacrifice pour que les populations rurales puissent avoir le sourire aux lèvres. Ce sont ces qualités d'homme d'Etat d'une dimension exceptionnelle qui lui donnent aujourd'hui la faveur et la sympathie de beaucoup de Nigériens. En tout cas, des analystes politiques sont unanimes que la candidature de Albadé Abouba gagnera beaucoup d'adhésions au sein du monde rural. D'ailleurs, des sources politiques crédibles indiquent qu'il serait en train de se construire un ''gisement'' électoral dans son Ader natal. Tout comme à Tahoua, à Dosso également, c'est avec l'engagement politique, sans faille, et la persévérance dans la mobilisation des militants qu'un travail gigantesque est en train d'être mené par Hama Zada. Ce travail de mobilisation, autour de la candidature du président Albadé Abouba, Hama Zada le réalise avec abnégation et détermination pour une victoire éclatante de son parti aux élections prochaines.
Selon les militants du MPR, Albadé Abouba est un grand visionnaire qui force l'admiration. C'est pourquoi, selon eux, de Diffa à Téra, de Filingué à Gaya, les Nigériens ont décidé de faire hisser les couleurs du Jamahuriya au firmament de la victoire. Pour eux, les Nigériens apprécient les qualités indiscutables de leur leader et ses capacités à redresser tout ce qui est courbé pour reconstruire le Niger. Vent débout, ils voteront Albadé Abouba le 27 décembre prochain pour un Niger de Démocratie et de prospérité.
Avec l'aide de Dieu, c'est l'étoile de ''Hardo'' qui illuminera le ciel nigérien le 27 décembre prochain. Et pour que cela puisse se réaliser, ils sillonneront villes, villages et hameaux pour demander aux populations de voter Albadé Abouba, un homme de parole, pour un Niger de dignité et de justice.
Plus de deux semaines après la publication des résultats provisoires du premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre dernier, les Nigériens attendent toujours de savoir pour lequel des candidats qualifiés au second tour les principaux partis politiques vont donner des consignes de vote. Faute de toute réaction de la part de ces partis, les spéculations vont bon train. C’est dans ce contexte qu’on apprend que des personnalités proches de certains de ces partis mènent une campagne tendant à accuser l’opposant Hama Amadou de n’avoir pas respecté les promesses qu’il aurait faites aux candidats de leurs partis de les soutenir au premier tour de la présidentielle, suite au rejet de sa candidature. Hama Amadou ayant aidé l’ancien Président de la République Mahamane Ousmane à se qualifier pour le second tour face à Mohamed Bazoum, ces personnalités qui mènent cette campagne contre Hama Amadou veulent convaincre ceux qui l’écoutent que si demain leurs partis appellent à voter pour Bazoum Mohamed, c’est simplement parce que Hama Amadou est avec Mahamane Ousmane. Seulement, un tel raisonnement ne peut convaincre aucun Nigérien qui a désormais une idée claire de la moralité de chaque acteur politique. Comment peut-on penser un seul instant que Hama Amadou pouvait promettre un soutien à plusieurs candidats en même temps, dont certains ne sont même pas membres de la Coalition pour une alternance politique (CAP 20-21) que son parti a fondée en avec d’autres partis politiques ? Comment peuton décemment lier un soutien à Mahamane Ousmane à un problème qu’on aurait avec Hama Amadou ? Que ces politiciens qui courent simplement derrière le bien matériel arrête de prendre les Nigériens pour des cancres. Entre les candidats Mahamane Ousmane et Bazoum Mohamed, le choix de tout politicien sincère et soucieux de la préservation des intérêts du Niger est très simple.
Le plus curieux dans ce jeu trouble auquel jouent certains politiciens est que même parmi ceux qui ont ouvertement contesté la nationalité d’origine du candidat Bazoum Mohamed certains sont soupçonnés de vouloir renier leur position. Avec quelle fierté ces politiciens vont jouir demain des privilèges matériels qui leur seront offerts en échange d’une telle compromission ? Certains politiciens nigériens savent-ils vraiment que la dignité passe avant tous les privilèges matériels qui finiront par disparaître tôt ou tard ? Dans tous les cas Bazoum Mohamed et son parti en sont certainement conscients, pour le second tour de la présidentielle, le dernier mot appartient aux électeurs. Les responsables des partis politiques peuvent vendre leurs âmes au diable et donner des consignes, les électeurs feront leurs choix en fonction de ce qu’ils pensent de l’un ou l’autre des deux candidats. On peut tout reprocher au Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) de Bazoum Mohamed. Mais on doit forcément reconnaître à ce parti de rassembler des hommes et des femmes qui croient à des idéaux et qui n’ont jamais accepté de se renier pour bénéficier des privilèges matériels. Ils sont tout le contraire de certains hommes politiques incapables de rester à l’opposition et toujours réduits à se compromettre pour être à côté de la mangeoire, pour qui ils ne semblent d’ailleurs avoir aucun respect.
Image d'illustrationChaque année et depuis 23 ans, le Niger célèbre, le 24 avril la fête de la Concorde nationale. A cette occasion, tous les Nigériens doivent œuvrer pour la paix, l’unité nationale et la cohésion sociale. Le 24 avril est en effet une date dédiée aux accords de paix signés en avril 1994 à Ouagadougou entre la rébellion armée et le Gouvernement de l’époque. La commémoration de cette date anniversaire vise à raffermir les liens d’amitié et de fraternité entre tous les fils et les filles du pays afin de promouvoir les valeurs de la République. Au Niger, le mois d’Avril est considéré comme le mois de la parenté à plaisanterie.
La "parenté à plaisanterie", une importante manifestation culturelle de rire au Niger, est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. L'inscription du dossier du Niger sur la liste des "Pratiques et Expression de la Parenté à Plaisanterie" a été approuvée lors de la 9ème session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, tenue du 24 au 28 novembre 2014 au siège de l'UNESCO à Paris. L'expression de la parenté à plaisanterie est une importante manifestation culturelle au Niger organisée sur l'ensemble du territoire national, au cours de laquelle, les artistes gratifient le public, un mois durant, de scènes de rire, à partir des faits tirés de la vie quotidienne des cousins à plaisanterie. Les principales disciplines retenues sont notamment le théâtre, le sketch et l'humour.
Le premier mois lunaire est notamment consacré à la parenté à plaisanterie, parallèlement à d’autres rituels associés. Transmise de manière informelle de génération en génération, la parenté à plaisanterie est un outil de réconciliation et de pacification qui favorise la cohésion et la stabilité des familles, des groupes ethniques et des communautés. Elle favorise l’égalité sociale en termes d’âge et de hiérarchie et encourage le dialogue intergénérationnel.
Tout au long du festival, les populations prennent d’assaut les lieux de rencontres. Les huit délégations issues de toutes les régions rivalisent de talent avec des compétitions ardues ou les vainqueurs reçoivent des cadeaux en espèce et en nature. Ces délégations sont prises en charge entièrement par l’Etat. Presque toutes les troupes artistiques et culturelles du Niger ont fait des chansons de « Tabastaka » à l’exemple de Tébonsé et chawa de Niamey, de wafakey de Tillaberi, de Bonferey de Dosso et des jeunes filles de Tasko d’Agadez.
Image d'illustrationChaque année et depuis 23 ans, le Niger célèbre, le 24 avril la fête de la Concorde nationale. A cette occasion, tous les Nigériens doivent œuvrer pour la paix, l’unité nationale et la cohésion sociale. Le 24 avril est en effet une date dédiée aux accords de paix signés en avril 1994 à Ouagadougou entre la rébellion armée et le Gouvernement de l’époque. La commémoration de cette date anniversaire vise à raffermir les liens d’amitié et de fraternité entre tous les fils et les filles du pays afin de promouvoir les valeurs de la République. Au Niger, le mois d’Avril est considéré comme le mois de la parenté à plaisanterie.
La "parenté à plaisanterie", une importante manifestation culturelle de rire au Niger, est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. L'inscription du dossier du Niger sur la liste des "Pratiques et Expression de la Parenté à Plaisanterie" a été approuvée lors de la 9ème session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, tenue du 24 au 28 novembre 2014 au siège de l'UNESCO à Paris. L'expression de la parenté à plaisanterie est une importante manifestation culturelle au Niger organisée sur l'ensemble du territoire national, au cours de laquelle, les artistes gratifient le public, un mois durant, de scènes de rire, à partir des faits tirés de la vie quotidienne des cousins à plaisanterie. Les principales disciplines retenues sont notamment le théâtre, le sketch et l'humour.
Le premier mois lunaire est notamment consacré à la parenté à plaisanterie, parallèlement à d’autres rituels associés. Transmise de manière informelle de génération en génération, la parenté à plaisanterie est un outil de réconciliation et de pacification qui favorise la cohésion et la stabilité des familles, des groupes ethniques et des communautés. Elle favorise l’égalité sociale en termes d’âge et de hiérarchie et encourage le dialogue intergénérationnel.
Tout au long du festival, les populations prennent d’assaut les lieux de rencontres. Les huit délégations issues de toutes les régions rivalisent de talent avec des compétitions ardues ou les vainqueurs reçoivent des cadeaux en espèce et en nature. Ces délégations sont prises en charge entièrement par l’Etat. Presque toutes les troupes artistiques et culturelles du Niger ont fait des chansons de « Tabastaka » à l’exemple de Tébonsé et chawa de Niamey, de wafakey de Tillaberi, de Bonferey de Dosso et des jeunes filles de Tasko d’Agadez.
Le cousinage à plaisanterie est l'un des facteurs de cohésion sociale au Niger. Cette valeur sociale peut revêtir des objectifs divers. Ainsi, le cousinage à plaisanterie vise soit à mettre fin à une situation de tension, soit à en prévenir ou encore à renforcer les relations intercommunautaires. Et c'est en vertu de ce mécanisme que les différentes ethnies de notre pays se considèrent comme parentes. En outre, le cousinage à plaisanterie se prolonge jusqu'à l'intérieur des ethnies, c'est à dire entre les clans et même entre les groupes socioprofessionnels de nos communautés. Les relations de cousinage à plaisanterie se fondent souvent sur un fait mythique, parfois sur un fait historique. Ainsi, c'est à partir d'événements imaginaires (légendes, mythes) ou réels (conflits, guerres, rencontres diverses, etc.) que prennent corps les relations de cousinage à plaisanterie. Toutefois, il arrive, selon l'historien Boubé Gado, que ces événements historiques fondateurs soient modifiés, amplifiés au fil du temps. En outre, il est difficile de situer exactement dans le temps le début de ces relations. Certains chercheurs les situent à la fin du 19ème siècle, alors que d'autres estiment que les relations à plaisanterie peuvent avoir pris source au moment où le Sahara était encore un espace de concentration des peuples et un carrefour d'échanges. Quoi qu'il en soit, le Niger garde encore cette valeur sociale qui nous a épargné les déchirures et autres conflits civils tragiques qu'ont malheureusement connu beaucoup de pays africains. A l'heure actuelle, les principales relations de cousinage à plaisanterie (la liste n’est pas exhaustive) se présentent comme suit:
Entre parents
Grands-parents/petits-enfants
Cousins croisés
Entre les ethnies
Gobirawa -Djerma/Songhaï
Djerma/Songhaï-Touareg
Kanouri-Peul
Arawa-Kanouri
Peul-Arawa
Gourmantché-Kanouri
Touareg-Mossi
Touareg-Gourmantché
Songhaï-Mossi
Entre les clans
Djerma Goley-Djerma Kaley
Gobirawa-Katsinawa
Katsinawa-Dawrawa
Dawrawa-Gobirawa
Kourfeyawa-Adarawa
Adarawa-Arawa
Arawa-Kourfeyawa
Songhaï-Djerma
Agadestawa-Adarawa
Gobirawa-Zamfarawa (Kabawa)
Entre groupes socioprofessionnels
Marabouts-chasseurs
Forgerons-nomades
Bouchers-éleveurs
Pêcheurs-bouchers
Tanneurs-bouchers
Entre femmes mariées
Premières épouses et celles qui viennent en 2ème ou nième noce.
Il est à remarquer que dans la pratique, presque tous les groupes ethniques du Niger plaisantent avec les Peulhs, même si historiquement le cousinage n'est pas fondé. Cela est dû, selon M. Boubé Gado, au fait que les Peulhs constituent un peuple nomade qui de ce fait, se déplace beaucoup et partout. Ils ont établi des contacts avec toutes les communautés nationales, et sont appelés à s'entendre avec tout le monde. En outre, il y a une pratique qui matérialise le cousinage à plaisanterie; c'est le "chaara" ou "haabou", qui veut dire ''balayage'' traduit du Haoussa ou du Zarma. Le "chaara " est une sorte de "taxe annuelle" que les cousins se réclament entre eux, qu'ils soient de même ethnie ou d'ethnies différentes, de même clan ou de clans différents. L'individu qui est sensé la payer, selon les liens, ne peut pas le refuser au risque d'être considéré comme un aliéné ou un incapable. C'est même une question d'honneur pour certains. Mieux, il est aisé de constater dans la vie quotidienne qu'un individu s'arroge un bien appartenant à un autre, sur la base de ce cousinage à plaisanterie, mais tout finit toujours bien. Cela pour dire que le cousinage à plaisanterie est une valeur nationale importante qui prône le partage et valorise les relations intercommunautaires pacifiques et courtoises.
Ces dernières années, la stabilité et la prospérité du Sahel ont été entamées par divers facteurs. Violence, changement climatique, insécurité alimentaire et modestie du développement économique expliquent l’importance des efforts à accomplir dans les domaines de la santé et du bien-être. A plus forte raison depuis que la région a été affectée par la pandémie de COVID-19.
Le Secrétariat exécutif du G5 SAHEL, en droite ligne avec sa mission de renforcement de la coopération entre le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, a rapidement identifié l’étendue des défis consécutifs à la survenance de la COVID 19 dans les pays membres de l’organisation régionale. Il s’agit essentiellement du risque d’accroissement des difficultés auxquelles sont confrontés les Sahéliens – en particulier dans les domaines de la santé et de l’activité économique. Par exemple, combinée aux conséquences du changement climatique, la COVID-19 peut affecter la production agricole et accroître la vulnérabilité aux maladies.
De mauvaises récoltes ont un impact sur la santé de la population et provoquent une crise économique. Pour s’en prémunir, certains rejoignent des groupes armés dont les actions peuvent conduire à la fermeture d’écoles ainsi qu’à la réduction du commerce et des communications.
Le Secrétariat Exécutif du G5 SAHEL a vu dans la pandémie une opportunité d’évaluer ses priorités et de travailler différemment afin de mieux relever les défis auxquels la région est confrontée. Bien qu’elle représente une importante menace potentielle, on ignore à ce jour l’étendue de sa propagation. Si l’on croit les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), le nombre de cas et de décès demeure modeste. L’un des éléments expliquant la plus grande résistance des Etats sahéliens au COVID-19 serait la jeunesse de sa population.
Dans le contexte actuel, renforcer la coopération entre Etats membres supposait la production et le partage d’information permettant un suivi quotidien de la situation sanitaire. La pandémie a donné lieu à une réponse régionale fondée sur la confiance et la mise en commun de données.
Afin de renforcer et de rendre plus pérenne ce progrès vers l’intégration régionale, le Secrétariat Exécutif a initié la distribution d’une revue de presse quotidienne couvrant tous les Etats membres. En outre, il était également fondamental que les frontières restent ouvertes au commerce des denrées alimentaires et d’autres produits, car le climat aride et désertique d’une partie de la région la rend dépendante des importations.
Sous le leadership du gouvernement de la République Islamique de Mauritanie, qui assure la présidence annuelle du G5 SAHEL, les ministres compétents ont décidé de partager et consolider, chaque jour, les rapports épidémiologiques de leurs pays.
L’impact de la pandémie a aussi souligné la pertinence d’un investissement accru dans les systèmes de santé. L’accès aux soins, à une alimentation de qualité, à l’eau potable et à des services sociaux de qualité méritent toute notre attention.
En juillet 2020, en signant un accord tripartite avec la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Haut-Commissariat aux Réfugiés (UNHCR), le G5 SAHEL a permis que 20 millions de dollars américains soient mis à la disposition de la lutte contre la COVID-19 dans les pays membres.
Avec le financement de la BAD et l’expertise du UNHCR, le G5 SAHEL a conçu une série d’interventions sanitaires ciblant réfugiés, déplacés et « communautés-hôtes ». En parallèle, des essais cliniques ont cours au Burkina Faso et le réseau de bio sureté du G5 SAHEL augmente sa capacité de tests.
La capacité de résilience de la région s’est vue renforcée par la volonté de recourir au « génie sahélien » pour concevoir et mettre en œuvre des initiatives combinant gouvernance locale, chaînes de valeurs transfrontalières et développement humain. A titre d’exemple, le G5 SAHEL et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ont soutenu l’investissement dans la santé humaine et animale porté par une alliance de maires représentant les villes de Dori (Burkina Faso), Gossi et Tombouctou (Mali), Tillabéri (Niger). Par ailleurs, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) finance des infrastructures ainsi que l’entrepreneuriat féminin en zone rurale.
A travers l’espace G5 SAHEL, organisations de la société civile et leaders d’opinion ont fait preuve d’une coopération et d’une solidarité sans précédent. Ainsi, l’Emir du Liptako, Ousmane Amirou DICKO a appelé à une trêve humanitaire – tout en saluant les efforts du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies dans ce sens. Il a souligné « qu’il est de la plus haute importance que les habitants du Liptako agissent ensemble pour que chacun soit protégé – qu’il soit résident, déplacé, réfugié ou de passage ».
Le G5 SAHEL est conscient du fait qu’il importe, plus que jamais, de se rapprocher des citoyens pour écouter leurs réactions, tirer parti de leur inspiration et s’assurer qu’ils sont partie prenante de la conception et la mise en œuvre des interventions. Ceci requiert une méthode fondée sur le partage systématique d’expérience et de tâches entre pays frontaliers.
Au niveau international, la pandémie a créé une instabilité et une confusion mettant en péril la subsistance de nombreux individus et la santé économique d’un grand nombre d’Etats. Toutefois, son impact a également créé des opportunités pour une coopération et une promotion de solutions endogènes qui, comme on l’a vu au Sahel, offrent un fort potentiel pour une intégration régionale et une stabilité accrue.
Maman Sambo SIDIKOU, Secrétaire Exécutif du G5 SAHEL
*Ce texte a été publié dans sa version originale en anglais sur le site web de l’ONG « ACCORD » (The African Centre for the Constructive Resolution of Disputes), dans le cadre d’un dossier spécial sur la gestion de la crise du Covid-19 en Afrique.
Le Covid-19 a démontré son emprise et son envergure sur le monde entier tant sur le plan spatiale (épidémie planétaire), que socio-économique. Sur le plan socio-économique, tous les secteurs sont touchés. Ainsi pour ce qui concerne le Niger, les secteurs du commerce des biens, de l’hôtellerie, du tourisme, des transports aérien et terrestre, mais aussi le domaine de l’éducation et de la formation sont touchés. Pour ce qui est des secteurs cités plus haut, des propositions ont été faites et des mesures de soutien sont prises, à l’exemple de l’exonération de la TVA sur les transports, l’hôtellerie, les agences de voyage, les bars et débits de boisson, les sports et loisirs. Mais et le domaine de l’éducation et de la formation ?
Dans l’enveloppe mobilisable de 597 milliards de francs CFA grâce au soutient des partenaires techniques et financiers demandée par le gouvernement pour faire face à la crise du Covid-19, 159 milliards de francs CFA seront orientés au secteur sanitaire. Alors dans ce pactole, quelle est l’enveloppe prévue pour sauver l’année scolaire 2019-2020 ? Et quoi que cela soit possible si la volonté politique y est !
Si on agit à temps, on peut bel et bien reprendre les cours tant ici à Niamey qui est le foyer du Covid-19 qu’à l’intérieur du pays où l’impact de la pandémie n’a pas atteint celui de Niamey. Le geste louable du ministre Assoumana Mallam Issa nous a inspiré. En effet il a distribué le 07 Avril 2020 gratuitement 10 000 ‘’tourets de nez’ ’communément appelles bavettes et pairs de gants aux conducteurs des transports en commun de la place comme quoi le nombre de centimètres n’a rien avoir avec la grandeur et la noblesse du coeur !
Alors pour revenir à l’école nigérienne afin d’éviter une année blanche qui plane à l’horizon, il faut que tous les ministres du gouvernement et ceux qui sont tapis à la Présidence de la République agissent dans ce sens. Ils ont déjà fait un geste mais à mon humble avis si c’est à apprécier, c’est peut mieux faire. Comme disait Djado Sékou (célèbre griot nigérien) : wo ne kulu kambuza no !!
Le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, Dr. Abaché Ranaou a réceptionné, hier matin, à l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey, un important lot de fournitures médicales, de mains du Directeur Général de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), Pr. Sterley Okolo. A travers ce don, le Niger vient ainsi de recevoir officiellement sa part d’appui en équipements médicaux et de protection de la Commission Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) via l’OOAS, en partenariat avec la BMZ et la KFW à travers le GIZ et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ce don s’inscrit dans le cadre de la riposte à la pandémie de la COVID-19, au profit des quinze (15) pays membres de la CEDEAO.
Selon le Secrétaire Général du Ministère de la Santé publique, ce précieux appui est composé entre autres de gants, de masques, de gel hydro alcoolique, du matériel de prélèvement et de deux respirateurs. Il faut noter que, cet important geste intervient dans un contexte mondial caractérisé par une résurgence de la COVID-19. Dr. Abaché Ranaou a, en effet, salué la solidarité de l’Organisation ouest africaine de la Santé et ses partenaires tout en indiquant que ce soutien est venu à un moment où la lutte contre la COVID-19 nécessite des efforts plus accrus de la part de tous les pays membres de l’institution communautaire. «Notre plan de riposte contre la COVID-19 se trouve ainsi renforcé dans son exécution», a ajouté le Secrétaire général du Ministère de la Santé Publique.
Dr. Abaché Ranaou s’est dit convaincu que les efforts conjugués de l’Etat et de ses partenaires comme l’OOAS contribueront, de manière significative, à améliorer la santé des populations. A cet égard, il a, au nom du gouvernement, exprimé sa profonde gratitude au donateur avant de le rassurer que les fournitures ainsi réceptionnées feront l’objet d’une utilisation rationnelle et efficiente par les différents services compétents.
Depuis plusieurs mois, le monde entier fait face à la pandémie de la maladie à coronavirus. Une maladie, qui de l’avis de tous les spécialistes, n’a pour l’instant ni traitement ni vaccin, du moins ceux produits par la médecine occidentale ou plutôt par les grandes firmes pharmaceutiques.
Seulement voilà, un ‘’petit pays’’ de surcroit africain (Madagascar) a mis au point un traitement à partir de sa médecine locale et qui a produit des résultats. En effet, ce pays n’a enregistré aucun mort et sur les 128 cas positifs enregistrés 105 sont guéris par l’administration de ce produit fabriqué par l’Institut Malgache de la Recherche Appliquée (IMRA). Et depuis lors, une campagne internationale est orchestrée pour discréditer ce produit africain.
Tour à tour, l’OMS, des laboratoires européens et même l’Union Africaine ou la Cedeao, somment Madagascar de produire "les preuves" de l’efficacité du Covid Organics à travers ce qu’ils qualifient de "essais cliniques".
Que l’OMS et les multinationales pharmaceutiques critiquent Madagascar et s’acharnent contre l’utilisation de Covid Organics, est peut-être compréhensible. Après avoir perdu les financements des Etats Unis, son plus gros contributeur (pour inefficacité dans la gestion de la pandémie), l’OMS n’a-t-elle pas intérêt à aller dans le même sens que les grandes firmes dans l’espoir de bénéficier de leurs grâces et combler le gouffre ainsi créé. Quant aux multinationales, elles ne peuvent pas laisser leur échapper cette si grande opportunité du juteux marché du vaccin anti-coronavirus. En effet, le Covid Organics malgache, même s’il sera commercialisé, sera accessible à des prix nettement inférieurs à ceux qu’auraient fixés les firmes pharmaceutiques lorsqu’elles auront mis au point leurs vaccins. Et l’appétit pour le lucre aidant c’est une course effrénée qui est actuellement menée par ces firmes pour être la première à y arriver.
Mais que l’Union Africaine et d’autres organisations africaines se mettent dans cette même logique est proprement scandaleux. L’UA qui est censée soutenir (même si elle ne finance pas) les chercheurs africains et promouvoir les produits africains se trouve ainsi être un des pourfendeurs. Cela est raisonnablement incompréhensible. Où sont alors tous ses soi-disant ‘’Programmes de la Renaissance culturelle africaine"?
Au fur et à mesure qu’on s’achemine vers les prochaines élections, il règne une atmosphère de peur au sein du principal parti au pouvoir. Nombreux sont les responsables de ce parti qui n’arrivent plus à fermer l’oeil, étant constamment préoccupés par ce qui risque de leur arriver au cas où le pouvoir leur échappe. Il y a quelques jours, un élément sonore d’un cacique de ce parti, aujourd’hui gouverneur d’une région du Niger, a circulé sur les réseaux. S’adressant sans doute à des militants de leur parti, l’homme attirait leur attention sur la nécessité pour eux de s’unir pour aller à la reconquête du pouvoir. Il les mettait même en garde sur le fait que si quelqu’un d’autre s’emparait du pouvoir il ne fera pas de différence entre ceux qui ont commis de fautes et ceux qui n’ont rien à se reprocher. La crainte exprimée par cet homme a déjà été exprimée à la veille des élections de 2016 par l’actuel candidat du PNDSTARAYYA.
Aujourd’hui plus qu’en 2016, il parait que la peur est plus grande dans les rangs des caciques du principal parti au pouvoir qui savent mieux que quiconque que leur candidat actuel est loin d’avoir les mêmes soutiens que celui de 2016. Ainsi donc, apprend-t-on, beaucoup des ténors du PNDS seraient engagés dans la course pour les élections législatives, histoire de se faire élire députés et échapper à d’éventuelles poursuites en cas d’alternance. Seulement, même si c’est le cas, l’Assemblée nationale ne constitue plus désormais un refuge pour des personnes en conflit avec la loi. Et c’est le PNDS-TARAYYA qui rendu les choses telles. En 2013, quand le pouvoir du président Issoufou Mahamadou voulait livrer Hama Amadou à la justice, dans le cadre de l’affaire dite des bébés importés, il a contourné la plénière de l’Assemblée nationale pour faire lever son immunité par les seuls membres du bureau de l’Assemblée nationale. Cela a été comme lettre à la poste car, non seulement les membres du bureau n’étaient pas nombreux, mais aussi ils étaient majoritairement proches du pouvoir. Si demain un autre régime veut poursuivre des caciques du PNDS-TARAYYA qui auront la chance de se faire élire députés, il va utiliser la même stratégie facile pour les atteindre. Voilà pourquoi la morale enseigne toujours que lorsqu’on veut creuser le trou de la méchanceté, il faut creuser le moins profond qui soit car on peut toujours y tomber soi-même.
La situation que traverse le Niger est des plus préoccupantes. Depuis dix ans, elle ne fait qu’aller de mal en pis, nous traînant à l’intenable enfer que le socialisme, par son amateurisme politique, est venu lui installer dans le pays mais chantant partout un bonheur invisible pour les Nigériens las de ses discours creux. Qui sait depuis des années comment vivent les Nigériens, le chaos qui est le lot de leur quotidien ? Peut-on comprendre qu’avec le socialisme, ils n’ont plus droit à aucun rêve, à aucun espoir, déchirés par les cauchemars qui les tenaillent ? Où allons- nous ? Où sommes-nous d’ailleurs ? Terrible socialisme. Pourtant, des voix avisées avaient alerté sur l’incertitude des chemins que notre démocratie empruntait, disant que nous devrions nous perdre si nous ne faisons pas attention à nous-mêmes. Hama Amadou, inlassablement avait prêché ; mais il ne savait pas qu’il le faisait dans un immense désert. L’Histoire lui donne raison. Comme d’autres leaders, il était en avance sur son époque et sur son peuple. Le mal qu’il redoutait pour le pays et bien là, grave, et gravé sur les consciences des hommes. Mais nos analyses partisanes, légères et subjectives de nos problèmes ne nous permirent pas de comprendre ses alertes, de regarder lucidement notre condition de peuple pris en otage par un socialisme qui venaient pour un agenda qui n’est ni celui de la démocratie encore moins de la nation dont nous avons fait le choix et pour laquelle, peut-être sans en être convaincus, nous rejetions à la conférence nationale la fédération que proposaient d’autres Nigériens. Comment peuton y croire aujourd’hui quand, ceux qui, à ce grand forum national, avaient les gueules les plus puissantes pour vouloir incarner et symboliser dans la démocratie naissante l’intelligentsia du pays, aujourd’hui au pouvoir veuillent imposer dans la démocratie un clanisme ordurier, abject, inacceptable ? Enfin, beaucoup de Nigériens peuvent comprendre que le combat de Hama Amadou n’était pas un combat égoïste, personnelle, mais un combat pour le pays et pour sa dignité, pour la démocratie et la vraie, pour la justice et la juste possible pour les enfants du pays. C’est triste ce qui arrive à ce pays.
Désenchantement…
Les Nigériens, peu à peu, sortent de leurs illusions et comprennent qu’ils ont été trompés sur toute la ligne car, en vérité, ce PNDS-là, fait de vanité, n’avait aucune conviction politique pour gérer un Etat si ce n’est de prendre en otage l’Etat, de le domestiquer, et de s’ériger en puissante monarchie pour gérer ce pays qu’ils croient avoir gagné en conquérant. Aujourd’hui, déçus d’une telle politique rétrograde, les Nigériens, y compris de leurs rangs, commencent à comprendre et à se détacher de cette aventure périlleuse dans laquelle des hommes et des femmes, avides de conforts et de fortune, poussent dangereusement le pays qui doit aujourd’hui faire trop attention à sa désagrégation programmée par l’insouciance d’hommes que le hasard de l’histoire leur aura imposés comme dirigeants. Et on entend partout aujourd’hui, essayant sans succès notables depuis deux ans bientôt, que Bazoum ne réussit pas à pacifier le pays, la menace gagnant du terrain dans, pas moins de quatre régions, touchées par le phénomène. Le Niger est notre plus grand bien et tout le monde comprend aujourd’hui que nous avons intérêt à le préserver pour notre survie entant que peuple, et pour la survie même de l’Etat menacé dans son intégrité par une horde de criminels sans foi ni loi, que l’on croit manipulés pour servir un intérêt des forces impériales venues nous assaillir. Le problème, dans le pays, et surtout quand on a l’impression que le nouveau président ne peut se détacher de l’ancien qui est là à le phagocyter, et à s’accrocher à lui comme sangsue, ne pouvant jamais être libre à gouverner par lui-même. Lorsque ces socialistes ne viennent que pour leur promotion et celle de leurs familles, de leurs épouses adorées et de leurs enfants gâtés, positionnés dans le système pour la perpétuation de «l’espèce», tous les Nigériens sont arrivés à comprendre que c’en est fini pour notre démocratie. Et ceux qui, depuis des années de militantisme, se battaient dans le PNDS, ont fini par comprendre qu’ils n’ont aucune chance d’émerger par la vision aristocratique de ses fondateurs. Quand il n’y a plus rien à espérer, les Nigériens ont compris qu’il ne leur reste plus qu’à prendre leurs responsabilités, toutes leurs responsabilités face à l’Histoire. Alors que tout le pays pleure de misère et de deuil, les nantis gavés de bonne vie et de rêves surréalistes, continuent à voir le Niger comme cet eldorado tropical à l’élégance de Dubaï, peignant, pour leurs vanités, un Niger de rêve qui n’existe pourtant que dans leur imagination fertile. Quand on parle de trop de milliards invisibles dans le pays et que toujours les Nigériens sont clochardisés, avec ces images de jeunes qu’on trouve dans le froid et l’harmattan, dormant sur l’asphalte, au bord des carrefours et des routes de la capitale, oubliés d’une ville qui ne sait plus qu’ils existent même lorsque le pays est dirigé par un socialisme fait de milliards, l’on ne peut que se demander ce qui arrive à ce pays devenu méconnaissable.
Aujourd’hui, les Nigériens semblent avoir surmonté leurs contradictions pour décider de se mettre ensemble et défendre ce qui reste de leur pays et de sa démocratie. En fin de semaine dernière, c’est avec ferveur que les Nigériens accueillaient la création de ce large front constitué pour l’instant de centrales syndicales et de syndicats autonomes pour se mettre en ordre de bataille et faire face à une situation potentiellement préoccupante que vit le pays.
Une coalition de lutte nouvelle : une force de trop ?
Que n’avait-on pas entendu ces derniers temps au Niger comme créations de structures pour faire face à des situations complexes auxquelles fait face le pays ? Toutes avaient été comme des feux de paille et vite elles se sont éteintes au point de n’entendre plus certaines de leurs voix aujourd’hui terrées dans le silence ou de leurs complicités ou de leurs déceptions. Récemment, c’était le M62 qui donnait des espoirs démesurés aux Nigériens. Alors que les Nigériens se mobilisaient avec lui, le mouvement se planta : comme pour démobiliser le peuple, on réussit à diviser ses leaders, sans qu’on ne comprenne rien à leurs contradictions insurmontables, et depuis, les Nigériens doutèrent de cette nouvelle force dont une des branches tenta sa résurrection pour tenir ardente la flamme que le mouvement rallumait et ce jusqu’au jour où, dans le même veine, le pouvoir réussit à coller à son coordonnateur une accusation farfelue par laquelle, comme dans d’autres cas, il réussit à l’isoler en le mettant en prison jusqu’à ce que l’on ne parle plus que peu du pauvre. Ah, les Nigériens !
Que deviendra donc «l’Alliance des Travailleurs du Niger», née il y a quelques jours, pour se vouloir comme une autre force, peut-être la bonne, et la moins perméable que des politiciens ne réussiront pas à traverser avec des valises d’argent et avec certains arguments «frelatés » pour réussir à la disloquer, elle aussi. L’objectif est pourtant noble pour que chaque Nigérien ne se retrouve pas dans ce qui mobilise ces centrales et les syndicats qui les constituent. Et il y a d’autant de quoi croire à la nécessité de ce regroupement quand on sait que le Niger n’a jamais connu une situation comme celle dans laquelle il est empêtré aujourd’hui et qui, pour moins que celle-là, avait souvent justifié les coups d’Etat que l’on connus dans le pays. Qu’y avait-il de plus grave et pour lequel Issoufou Mahamadou appelait l’armée à ne pas obéir à un ordre manifestement illégal sous le Tazartché ? N’est-ce pas Nouhou Arzika ? Zaki a pourtant fait pire quand il peut laisser ses hommes piller et voler sans jamais leur demander des comptes et qu’il peut imposer des élections à sa seule convenance.
Une Niger plus que jamais divisé…
Et le régime mis sur ces divisions et sans doute qu’il a déjà réfléchi à sa stratégie pour mettre à mal la nouvelle coalition de lutte créée par les syndicats. Il y a quelques jours signant un accord sorti de nulle part et endossé par une centrale qui ne lui posait pas du tout de problème, sentant venir des heures difficiles pour lui, le régime, ayant compris que des forces se mettaient ensemble pour faire front commun, se sert sa centrale-amie marionnette pour casser le mouvement, et comme on le dit, couper l’herbe sous les pieds de la nouvelle alliance. On apprend que les émissaires de cette centrale, sont déjà en mission de campagne pour certainement convaincre les travailleurs à ne pas suivre et à comprendre le bien-fondé de son amitié avec le pouvoir. Mais les Nigériens ne sont pas lâches. Ils ont enfin ouvert les yeux, nous fait-on croire. Mais les leaders de l’ATN, l’Alliance des Travailleurs du Niger, disent savoir toutes les stratagèmes auxquelles ils pourraient faire face et s’y seraient préparés à bon compte. Et ils ont d’autant compris la noblesse de ce nouvel engagement qu’il s’agit pour eux de consentir le sacrifice nécessaire pour sauver le pays de son écroulement. Ils appelaient d’ailleurs à cette fin que d’autres forces viennent les rejoindre dans ce combat. L’USN, entendra-t-elle cet appel, ou bien est-elle, elle aussi, dans la combine ? Et les partis politiques ?
Ce pays va mal et il faut que ses enfants, enfin, décident de lui autoriser le sourire pour voir se dissiper tant de nuages ténébreux qui viennent obscurcir la vie dans le pays. Le Niger a besoin d’une nouvelle renaissance, pas celle, trop démagogique que venaient leur proposer les socialistes. Il faut croire qu’il est encore possible de rêver dans ce pays, et mieux pour les Nigériens.
Selon le site aniamey.com une nouvelle société de transformation et de Commercialisation de l'oignon vient de voir le jour au Niger dans la région de Tahoua plus précisément dans le département de Tahoua. Cette société a pour but de collecter, de stocker, de transformer et de commercialiser ce produit au Niger et sur le plan international. Elle est dirigée par M. Moustapha Kadri, promoteur du marché Djogol de NIamey. Cette société répond aux besoins des producteurs qui ont longtemps émis le souhait de voir ces genres de structures. Une structure mise en place pour encourager et promouvoir la filière oignon au Niger. Elle entend travailler avec environ 4.000 producteurs qui seront aussi des actionnaires. Mariama Sayizé
La semaine dernière, les différents fronts de l’opposition politique nigérienne ont créé une nouvelle structure dénommée «Coalition pour l’Alternance 20-21». Comme son nom l’indique, cette structure a pour objectif de se battre pour créer les conditions d’une alternance au Niger, à l’occasion des prochaines élections présidentielles. Ayant visiblement tiré les erreurs de la Coalition de l’opposition pour l’alternance (COPA) créée à la veille des élections de 2016, les responsables de la CAP 20-21 ont indiqué qu’ils prendront toutes les mesures pour que le «hold-up» de 2016, qui a permis au Président sortant Issoufou Mahamadou de rempiler pour un second mandat, ne puisse pas se reproduire en 2020 et 2021. Mahamane Ousmane, Hama Amadou, Amadou Boubacar Cissé, Mariama Bayard Gamatié, Amadou Ali Djibo dit Max et Ibrahim Yacouba ont donné des garanties à leurs militants et aux nigériens qu’ils empêcheront toute forme de fraude lors des prochaines élections. C’est sans doute dans ce cadre que bien que contestant la crédibilité de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’opposition a décidé de faire partie de son comité chargé d’auditer le fichier électoral. Ainsi, deux représentants de cette opposition ont été désignés au sein de ce comité auquel participent aussi des représentants de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et des Partenaires techniques et financiers (PTF).
Selon de nombreux analystes, à travers la création de la CAP 20-21 et sa participation à l’audit du fichier électoral, l’opposition politique est bien décidée à participer aux élections et à créer les conditions pour que ces élections ne soient pas comme celles de 2016. On se souvient qu’en 2016, même quand son candidat a été qualifié pour le second tour, en l’occurrence Hama Amadou, la COPA n’a pas été en mesure de se battre pour imposer des élections transparentes. Déjà maintenu en prison et constant sans doute que les règles du jeu ont été totalement dévoyées pour faire gagner son challenger et Président sortant Issoufou Mahamadou, Hama Amadou a tout simplement demandé à ses partisans de ne pas voter pour le second tour. Et tout le monde a vu la faible participation enregistrée lors de ce second tour. Il aurait peut-être fallu un peu de d’engagement au niveau de l’opposition pour créer les conditions d’un bon second tour que Hama Amadou pouvait remporter du fond de sa prison de Filingué. Mais à l’époque c’était le président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD-NASSARA) Seïni Oumarou qui pilotait la coalition de l’opposition. Et c’était sans surprise que lui et son parti ont rejoint avec armes et bagages le Président Issoufou Mahamadou quelques mois seulement après sa réélection pourtant contestée par l’opposition.
Aujourd’hui, avec la détermination affichée par les forces réunies au sein de la CAP 20-21, beaucoup d’observateurs pensent que le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDSTARAYYA) Bazoum Mohamed doit se faire énormément des soucis sur ses chances de succéder à Issoufou Mahamadou à la tête du Niger. Non seulement il lui sera impossible de réaliser un «coup K.O» que même Issoufou Mahamadou n’a pas pu réaliser avec un PNDS-TARAYYA soudé et l’appui d’une cinquantaine d’autres partis politiques, mais il a aussi très peu de chance de gagner un second tour face à un candidat de l’opposition. L’arrivée, samedi dernier, de Mahamane Ousmane à Zinder a fini de convaincre que le monde que Bazoum Mohamed rassemble lors de sa «tournée de proximité» ne lui est pas totalement acquis. Avec les défections qui sont enregistrées ici et là au sein des structures du PNDS-TARAYYA, les analystes craignent que l’électorat de Bazoum Mohamed ne se rétrécisse considérablement avant le premier tour de la présidentielle du 27 décembre prochain.
Depuis quelques temps, la question de la création d’un Sénat au Niger occupe les débats. Le Sénat est une chambre à l’instar de l’autre chambre constituée de députés. Elle examine à fond les lois et les votes. Elle contrôle aussi l’action du gouvernement. Mais, à la différence de l’Assemblée, le Sénat défend en plus les intérêts des communes, des départements et des régions, ce qu’on appelle « les Collectivités territoriales». Assemblée nationale et Sénat forment le Parlement.
C’est sous la IVème République, avec la décentralisation, que l’idée de la création d’un Sénat avait germé, pour la première fois au Niger. Cela dans l’objectif de prendre en compte les problèmes auxquels les nouvelles collectivités issues de la décentralisation sont confrontées. Une idée mortnée avec la disparition tragique du Président de l’époque.
Cette idée de création de Sénat refait surface, aujourd’hui, avec l’arrivée de Bazoum Mohamed au pouvoir. Un Président qui semble avoir un style nouveau de gouvernance orientée vers la prise en compte du vécu quotidien du Niger profond : le développement des Collectivités territoriales. Mais, cette vision politique du Président semble se heurter aux réticences et autres coups bas de certains partis de sa majorité présidentielle. Des sources politiques indiquent que des partis et des personnalités politiques de la majorité seraient à la manoeuvre pour faire obstruction au processus de la création de ce Sénat. Nos sources citent le MNSD de Seini Oumarou et le N’gantchi de Moctar Kassoum. Au PNDS, il se raconte que c’est le président du comité de révision des textes pour la création du Sénat, le sieur Foumakoye Gado, qui montrerait son hostilité. Ce qui est un défi contre l’engagement politique et la volonté du Président d’honorer sa parole donnée.
L’étranglement de cette volonté montre, à suffisance, que le Président Bazoum Mohamed ne maitrise pas sa majorité. Apparemment, il lui faudra intéresser certains pour pouvoir faire avaler la pilule à la majorité dans sa volonté de doter le Niger d’un Sénat. Il lui faudra, peut- être, donner quelque chose à cette majorité politique qui semble être habituée à la récompense. En réalité, selon des sources internes au PNDS, c’est après le deuxième tour de l’élection présidentielle que le Président Bazoum Mohamed aurait pris l’engagement de doter le Niger d’un Sénat. Suite au partage des postes après Ali Soumana la victoire électorale, selon nos sources, le Président Bazoum Mohamed aurait demandé à Seini Oumarou du MNSD et Albadé Abouba d’aller s’entendre pour le poste de Président de l’Assemblée nationale. Sans passer par des tergiversations politiques, Albadé Abouba, pour une question d’équilibre politique régional dont il veut être le chantre, aurait décidé de laisser le poste de Président de l’Assemblée nationale à Seini Oumarou du MNDS-Nassara.
C’est suite à cet acte de hauteur de vue et de sagesse politique du président du Jamahuriya que le Président élu Bazoum Mohamed aurait pris l’engagement de créer un Sénat dont le poste de Président sera confié Albadé Abouba. Pour ce faire, il sera procédé à la dissolution de certaines institutions de la Républiques jugées budgétivores et sans plus value. Donc, avec le futur Sénat, des institutions créées pour la clientèle politique disparaitront. Un comité de toilettage et de révision des textes serait déjà à pied oeuvre.
Comité qui serait dirigé par Foumakoye Gado.
Aujourd’hui, c’est pour empêcher ce processus de mise en place du Sénat que certaines personnalités politiques semblent se lancer dans une forme de rébellion contre l’autorité du Président Bazoum Mohamed. Nous y reviendrons
La région d’Agadez, au Niger, demeure l’épicentre du phénomène migratoire en Afrique. En effet, chaque année, quelque cent mille (100 000) migrants subsahariens transitent dans cette zone, le plus souvent en direction de l'Europe. Cependant, le Niger est aussi le pays d'origine des migrants vers les pays du Maghreb, dont la Libye. C’est dans ce contexte qu’intervient le Réseau d'Appui à la Sécurité Alimentaire et au Développement Coopératif (AID 10336/BND/NER), financé par l’Agence Italienne pour la Coopération et le Développement, via l’ONG Bambini Nel Deserto en collaboration avec l'ONG Terre Solidali.
Les activités de ces ONG sont par ailleurs exécutées par le Groupement d’Appui à la Gestion Durable des ressources Naturelles et à la Lutte contre la pauvreté (GAGE/Azihar), AcSSA/Afrique Verte Niger et RESEDA. Ainsi, le projet en question intervient au niveau des régions d’Agadez et de Tillabéry et dans la Commune 5 de Niamey, et dans toutes ces régions, il enregistre la participation active des partenaires locaux.
Le message récemment lancé sur les réseaux sociaux portant sur le cri de cœur d'un groupe de femmes désireuses de trouver un mari par l'entremise de la mosquée Imam Malick de Niamey (considérée comme la plus religieuse du monde), a tout naturellement soulevé un vif débat sur la toile. Chacun y va de sa vision ou de son interprétation. Mais la tendance générale qui se dégage, c'est que les gens minimisent la portée, voire les fondements de cette démarche courageusement adoptée par ces femmes.
Hélas, force est de constater que cette action est mal perçue par certains intervenants qui voient mal des femmes "quémander" le mariage. D'autres affichent leur doute en soupçonnant un coup de tromperie, allant jusqu'à porter réserve sur la moralité des intéressées, arguant que dans notre société il n'appartient pas à la femme de..."chercher mari".
La réalité, c'est que le problème de la "pénurie" du mariage est tout aussi crucial que sérieux. Vous n'avez pas idée de ce que Niamey compte de filles ayant largement dépassé l'âge de se marier et qui restent sur la longue liste d'attente. S'y ajoute aussi la vague incommensurable des divorcées qui, ayant essuyé les déboires de la vie d'une femme "célibataire", espèrent également réintégrer le cadre doré et plus reposant d'un foyer conjugal.
Ce sont toutes ces catégories de filles généralement dénommées "gabdi" ou "zontôrou" qui, en désespoir de cause, assaillent les bistrots et autres lieux de distraction de la capitale où les orchestres animent des soirées démoniaques, avec tout ce que cela implique en termes d'extravagance (danse impudique, changement de pagnes, tipper-rouler, etc.). Et maintenant, on trouve même des femmes qui excellent dans la vente et la consommation de la drogue. Sachant que la femme est "mère de l'humanité" et "mère du foyer", le dernier rempart de la préservation de nos valeurs sociales et culturelles, on peut dire qu'il y a bien péril en la demeure.
Ce cri de cœur lancé par ces femmes dans l'espoir de pouvoir convoler en justes noces, pour échapper aux tentations maléfiques qui les guettent partout et quotidiennement, doit être pris au sérieux par les décideurs et par toute la société nigérienne. Les raisons de cette déconfiture sociale, on les connaît. D'abord, les données démographiques nationales font ressortir que les femmes sont de loin plus nombreuses que les hommes.
Et comme pour tout compliquer, le lancinant problème de la pauvreté, aggravé par le manque d'emploi des jeunes, continue de peser de tout son poids pour recaler un grand nombre de jeunes gens de tout projet de mariage.Quant à ceux des hommes disposant suffisamment des moyens de prendre jusqu'à quatre épouses recommandées par l'islam, ces derniers, parce qu'ils sont fortement influencés par une certaine culture occidentale, se sont enfermés dans l'enceinte infranchissable de la monogamie, avec pour preuve une brillante bague d'alliance au doigt.
Il y a également le cas, plus grave, de ces hommes aisés qui n'osent même pas rêver de prononcer le mot polygamie, tant la Hadjia Warguida est allergique à ce terme. En effet, elles sont nombreuses, les dames qui, une fois qu'elles ont intégré leur foyer, ne pensent qu'à fermer hermétiquement les portes de la maison pour éviter toute possibilité qu'une autre femme y prenne place. Pour tracer leur territoire et éloigner toute "intruse" éventuelle, ces "lionnes" sont prêtes à remuer ciel et terre. Par conséquent, en agissant de cette manière, elles jettent dans la nature d'autres sœurs qui espèrent pouvoir se marier. S'ajoutent à ces réalités et pratiques tant d'autres pesanteurs socio-culturelles et économiques qui participent grandement à imposer un embargo contre la concrétisation de cet espoir légitime nourri par nos sœurs de rompre définitivement avec cette vie de célibataire difficile en intégrant enfin le "paradis" du foyer conjugal.
Le débat sur la problématique de la déliquescence de ce qu'on peut appeler la "panne" de l'institution du mariage est lancé et reste ouvert. Mais l'urgence est là : il faut songer aux solutions idoines pour amortir le choc. Autrement, la prochaine révolution viendra de ces femmes. Et avec elles, généralement, ça se règle... à coups de pilon !
L’Union des scolaires nigériens (USN) a rendu publique ce 8 avril un communiqué pour suspendre le mot d’ordre de boycott des cours déclenché depuis quelques jours afin de protester contre les mesures prises par le Conseil de l’université et entérinées par le Gouvernement, relativement à l’affaire de l’enseignant chercheur « agressé » le 7 février dernier.
Selon cette note, le comité directeur de l’USN a motivé sa décision par « les négociations déjà ouvertes avec le gouvernement et le début de solutions de certains points contenus dans le mot d’ordre ; et l’interpellation du ministre de l’enseignement supérieur par la Représentation nationale en date du 7 avril 2018 ». Le communiqué explique que « le comité Directeur de l’Union des scolaires nigériens suspend temporairement le mot d’ordre et appelle toutes les militantes et tous les militants ainsi que les sections à une mobilisation générale afin de se préparer conséquemment pour une éventuelle action ». Il est précisé à la fin que « le mot d’ordre peut être reconduit à tout moment ». Cette levée du mot d’ordre constitue un signal d’une évolution positive de la situation de blocage qui prévaut au niveau de l’Université de Niamey. En effet, après la grève des enseignants déclenchée suite à l’altercation entre les membres de la CASO et l’enseignant chercheur, suivi de la décision du conseil de l’université entérinée par le gouvernement et l’accord entre celui-ci et le SNECS, l’USN soutenue par les structures régionales et internationales a décidé d’entrer en mouvement. L’objectif est de mettre fin à la mesure d’exclusion des étudiants prononcée par le Conseil de l’Université, et revenir sur les arrêtés pris par le recteur jugées anti-franchises universitaires.
Face à la situation de crise persistante à l'université de Niamey, l'Assemblée nationale a décidé à travers une résolution lue hier lors de la plénière, de la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire qui devra plancher sur les différents freins à l'épanouissement et au bon fonctionnement de l'université Abdou Moumouni Dioffo.
Dans cette déclaration lue ce 17 avril qui fait suite à l'interpellation samedi dernier du ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, par le député national l'Honorable Lamido Moumouni Harouna, les députés nationaux ont décidé de créer une commission d'enquête parlementaire sur la situation qui prévaut à l'université Abdou Moumouni Dioffo de Niamey, et a chargé la Commission affaires sociales et culturelles (CAS/C) de lui présenter projet de résolution. La représentation nationale a également recommandé au Gouvernement entre autres, de " recruter en nombre suffisant les enseignants chercheurs ; de veiller à la sécurisation des personnes et des biens et bannir toutes formes de violences dans les universités ; de prendre des dispositions pour réduire les chevauchements des années académiques ; de doter les universités en équipements et en moyens de transports adéquats ".
Cette commission d'enquête parlementaire va permettre de dénouer les fils de la crise et permettre une résolution plus apaisée des problèmes soulevés non seulement dans le cadre de la crise née des incompréhensions entre syndicat des enseignants chercheurs et structures estudiantines, mais également ceux qui existent depuis bien longtemps et qui plombent les années académiques à l'Université de Niamey.
Les relations entre la France et le Mali n’ont jamais été un long fleuve tranquille. Durant toute l’occupation coloniale française, les populations de l’espace actuel du Mali ont opposé une résistance. Des érudits, des chefs d’Etats- il en existait- ont été victimes de l’Armée coloniale. Nombreux ont été tués ou déportés. Après tous ces crimescontre l’humanité-, la France affranchie les Etats. Et dès l’indépendance, le Mali se détourne de ce pays. Modibo Keita noue de solides relations avec l’URSS. Son pays sort de la zone CFA, refuse de donner aux sociétés françaises les mines de Tessalit. Courroucés, les Français isolent le Mali et au bout de six ans Modibo est renversé. Son successeur, Moussa Traoré, s’insurgera contre le diktat de Mitterrand au sommet de la Baule. Il sera renversé. Amadou Toumani Touré, après des liaisons dangereuses avec la France, comprendra que derrière la rébellion se trouve un agenda caché. Il dressera une liste de 28 personnalités impliquées dans la déstabilisation du Mali. Il émettra des mandats d’arrêt contre ces personnalités dont beaucoup sont aujourd’hui dirigeants de mouvements et trafiquants. Il sera renversé.
Ibrahim Boubacar Keita bien membre de l’International socialiste n’a pas manqué au cours d’un sommet dans la capitale mauritanienne de signifier à certains dirigeants Français leur ingratitude. Lui aussi sera renversé. Les Français ont-ils la rancune tenace ? Comptent-ils régler une fois pour toute le compte à ces Maliens qui refusent de baisser les yeux ? Les derniers échanges entre autorités maliennes et françaises donne tout lieu de le croire. Les sorties de responsables français qui frisent l’hystérie ont eu pour conséquence de provoquer l’ire des autorités maliennes Conduisant à la décision d’expulsion de l’ambassadeur Français à Bamako. Et seul Dieu pourra prédire de quoi sera fait demain. La lutte contre le terrorisme n’explique pas à elle seule l’hystérie collective qui s’est emparée des autorités françaises. Il y a principalement la lutte pour exploiter les immenses richesses enfouies dans le sous sol de ce pays. Il y a surtout les intérêts égoïstes de certains responsables Français. Principalement le ministre des Affaires étrangères. Pour Jean Yves Le Drian c’est une question de course contre la montre.
Il est impératif que la junte quitte le plus tôt le pouvoir pour que les dossiers de lutte contre la corruption n’aboutissent pas. Thomas, le fils de Jean Yves Le Drian, serait cité dans une affaire de marché relativement à la confection de passeports maliens. Si la lutte contre le terrorisme est une affaire entre deux Etats et surtout une affaire de positionnement pour les sous sol Malien, la surenchère actuelle semble être une plate affaire de famille. Le Drian agit au détriment du Mali pour protéger son fils, ses amis et le lobby économique Breton.
Le samedi 3 juin 2017, une source crédible nous avait confié que le président du PNDS-Tarayya serait à la recherche d'une " protection " auprès de certains cadres du MODEN FA Lumana de Hama Amadou. Quoi que nous ne doutions pas de la bonne foi et de la crédibilité de notre source, nous n'avions pas jugé opportun de vous livrer cette information. Voilà que la semaine dernière, une autre source, indépendante de la première, nous a rapporté des démarches qu'entreprendraient Bazoum Mohamed pour se rapprocher de certains militants du parti au cheval ailé. D'autres indiquent qu'il se préparerait à fonder sa propre formation politique. En vérité, il n'y a rien d'étonnant à tout cela. On se rappelle que lors de sa rupture avec le Président Tandja, Hama Amadou s'est retrouvé " allié " circonstanciel du PNDS-Tarayya qui a aidé à le sortir de la prison de Koutoukalé dans laquelle le même PNDS et Tandja Mamadou l'avaient précipité. A la différence qu'ici, ce n'est pas le MODEN FA Lumana qui est à la base des misères encore moins du malheur politique qui guettent le ministre Bazoum. Là, c'est son propre camp, ses propres camarades politiques qui veulent sa" tête ". Mais Bazoum n'est pas du genre à se laisser faire, il ne compte pas être un docile agneau de sacrifice sur l'autel du pouvoir personnel. Quelle marge de manœuvre dispose-t-il ?
Selon les chercheurs Yvan Guichaoua et Mathieu Pellerin, si Niamey ne connaît pas les affres sécuritaires de son voisin, c’est en partie dû à une gestion plus fine des équilibres ethniques. Mali et Niger sont voisins et appartiennent au même espace sahélo-saharien. Mais sont-ils semblables ? Certes, tous deux doivent gouverner avec peu de moyens des zones géographiquement et culturellement éloignées de leur capitale, et, depuis les indépendances, ces périphéries s’opposent de manière cyclique et violente aux pouvoirs centraux. Mais en 1963, à la première révolte touareg, seul le nord du Mali s’est rebellé. Tout comme en 2012, dans le sillage de la chute du régime de Kadhafi en Libye. De fait, l’année 2012 marque une spectaculaire divergence des trajectoires malienne et nigérienne : en mars de cette année-là, le pouvoir malien s’effondre littéralement, sous la pression d’une rébellion séparatiste touareg finalement supplantée par une coalition djihadiste qui occupe le nord du pays pendant dix mois, tandis qu’une junte militaire renverse le gouvernement à Bamako. Rien de tel ne se produit au Niger. Les activistes touareg ne s’y mobilisent pas, malgré la fenêtre d’opportunité ouverte par la déstabilisation de la Libye voisine. Les djihadistes d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) n’y ont pas trouvé de terreau suffisamment fertile pour y prospérer. Niger et Mali ont historiquement partagé des tourments politiques communs, mais pas cette fois. Pourquoi ? Tel est le point de départ de notre travail.
L’exercice comparatif destiné à expliquer les trajectoires différenciées des deux voisins révèle l’importance de facteurs géographiques difficilement modifiables, mais aussi de modalités de gouvernance variables, lesquelles peuvent nourrir la réflexion sur la résolution des crises au Sahel. Nous isolons ici quelques aspects de la recherche qui nous semblent particulièrement saillants.
Un « tribalisme » malvenu « Agadez n’est pas Kidal. » Il s’agit d’une réflexion entendue de manière récurrente : le Niger est « horizontal » tandis que le Mali est « vertical ». Agadez est un nœud commercial cosmopolite, qui, historiquement, communique d’est en ouest avec la capitale, Niamey, Dirkou et le Tchad, et du nord au sud avec Tamanrasset, Djanet, Sebha, Oubari, Diffa et le Nigeria. Kidal est plus enclavée, séparée du Sud par le fleuve Niger, difficile d’accès depuis Gao, commercialement et culturellement tournée vers l’Algérie. Au Niger, les rébellions sont certes parties de la région d’Agadez mais furent portées par des groupes connectés de multiples manières aux autres composantes sociales du pays, par le mariage, mais aussi institutionnellement : par l’armée ou les partis politiques. Si la colonisation a fait des gagnants et des perdants au Niger, la construction étatique post-indépendance ne s’est pas adossée à un socle ethnique exclusif héritier de l’ordre colonial comme au Mali, où un fort nationalisme bambara continue d’imprégner la vie politique.
L'absence prolongée du président du parti UDR-Tabbat est certainement pour quelque chose dans un contentieux interne entre groupes de militants, qui commence même à se transformer en une grosse crise dans les rangs. En l'absence de Cissé, l'on ne trouve finalement nulle bonne volonté pour empêcher aux militants de l'UDR de s'entredéchirer par groupes d'affinité. En effet, l'on observe un premier groupe de frondeurs constitué des députés Yacouba Soumana Gaoh, son ami Goulo, l'opérateur économique Issa Karidjio et tant d'autres membres influents de ce parti. La participation de la nommée Rabi Arzika (il s'agit de la soeur-cadette du célèbre acteur de la société civile Nouhou Arzika) à ce groupe se justifie moins puisqu'elle fut toujours dans la confiance du président du parti Amadou Boubacar Cissé qui lui a généreusement confié la gestion d'importants fonds du parti lors des dernières élections générales. La crise s'est donc amplifiée au fur et à mesure et Cissé n'a rien pu faire pour éviter les déchirures dans les rangs de sa formation politique.
A travers une lettre signée et largement relayée sur les réseaux sociaux par des militants du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), le président par intérim du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/ LUMANA AFRICA) Noma Oumarou s’est ouvertement opposé à l’appartenance de son parti à la nouvelle coalition de l’opposition. Prétextant que l’intéressé n’a reçu ni son mandat ni celui du bureau politique, il a affirmé que le secrétaire général du parti, Mahaman Sani Malam, n’avait pas qualité pour engager le MODEN-FA/LUMANA-AFRICA dans la Coalition pour l’alternance (CAP 20-21). Audelà du parti MODEN-FA/LUMANA AFRICA, cette réaction de Noma Oumarou a surpris de nombreux observateurs qui se demandent si le MODEN-FA/LUMANA-AFRICA, en tant que premier parti de l’opposition, a besoin d’une autorisation de son président par intérim ou même de son bureau politique pour s’engager dans toute action que cette opposition veut entreprendre. Les uns et les autres disent avoir compris à présent que Noma Oumarou est véritablement en mission par rapport à tous les actes qu’il pose depuis des mois pour faire perdurer la crise au sein du MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA. Le dernier acte de Noma Oumarou a surpris même au sein des militants de son parti qui croyaient à la sincérité de son combat. Ainsi, à travers des audios partagées sur le réseau WhatsApp, de nombreuses personnes ont exprimé leur déception à l’égard du président par intérim du MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA. La fameuse lettre de Noma Oumarou est d’autant plus suspecte qu’elle tombe à un moment où, après une réunion du bureau politique du MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA sous sa présidence, le secrétaire général du parti Mahaman Sani Malam avait annoncé une réconciliation au sein du parti. Quelques jours après, les Nigériens ont assisté à une autre scène qui laissait croire à une fin de la crise au sein du MODEN-FA/ LUMANA AFRICA. Il s’agit des accolades échangées entre lui Noma Oumarou et Hama Amadou lors du congrès d’investiture du candidat du parti Alliance des mouvements pour l’émergence du Niger (AMEN-AMIN) à l’élection présidentielle. Finalement, tous ceux qui ont cru à la sincérité de Noma Oumarou découvrent, à leur corps défendant, que l’homme est visiblement sur les traces d’un certain Abdou Labo que le pouvoir du Président Issoufou Mahamadou avait utilisé pour détruire la Convention démocratique et sociale (CDS-RAHAMA). Et tout comme Abdou Labo, Noma Oumarou risque sans aucun doute d’être le dindon de la force et tout comme Mahamane Ousmane, Hama Amadou et ses partisans sortiront grandis de cette injuste épreuve.
Au pire des cas, ils iront dans un autre parti qui va vite prospérer comme l’est aujourd’hui le Rassemblement pour la démocratie et la République (RDR TCHANDJI) de Mahamane Ousmane.
Selon une source bien informée sur la désormais affaire opposant l’ex-secrétaire général du Mnsd Nassara, le sieur Abdoulkadri Tidjani, et le Bureau politique national dudit parti, le président Seïni Oumarou a dû appeler le président de la République, Issoufou Mahamadou, pour solliciter ses services dans la guéguerre qui sévit au sein de son parti, à Maradi. On ignore pour le moment si Seïni Oumarou a menacé de s’en aller de la Mrn au cas où ce congrès extraordinaire n’a pas lieu le samedi 15 août comme arrêté. Toutes les délégations des huit régions étaient présentes à Niamey. Il est hors de question qu’à quelques heures de la tenue d’investiture du nouveau Secrétaire général du parti, tout soit mis en cause par la justice. Selon nos sources, le juge qui a la lourde tâche de juger en appel était en vacances judiciaires lorsqu’il lui a été demandé de rentrer pour casser la première décision rendue, ala veille, le vendredi 14 août. L’appel du Haut Représentant du président de la République a été entendu. Mais, ce n’est pas encore fini puisque, selon toujours nos sources, Seïni Oumarou aurait demandé au Président Issoufou de limoger l’ex-secrétaire général du parti du gouvernement. Pour le moment le président Issoufou n’a rien dit. On attend dans les jours à venir pour voir s’il va obtempérer à la demande de son Haut représentant ou pas en renvoyant celui qui est présenté au sein de l’opinion nationale comme un protégé de Mohamed Bazoum.
Depuis vendredi 14 août, les carottes étaient cuites pour Abdoulkadri Tidjani
La crise qui secoue le Mnsd Nassara n’est, donc, pas près de s’estomper. Elle risque même de s’amplifier. Le congrès extraordinaire d’investiture du nouveau secrétaire général, tenu le samedi 15 août 2020, a, tout le monde a fini par le savoir, une histoire. Une histoire de bras de fer entre l’ancien secrétaire général, Abdoulkadri Tidjani, et le président du parti, Seïni Oumarou. Un bras de fer régional qui a longtemps opposé le sieur Kadri à son challenger de Maradi, Moussa Mahamane Doutchi, perturbant considérablement le fonctionnement normal du parti. Et lorsque, acculé face à l’évolution des évènements, Abdoulkadri Tidjani a cru devoir saisir la justice en référé pour faire annuler le congrès d’investiture d’un nouveau secrétaire général en la personne de Maï Salé Djibrillou, Seïni Oumarou s’est finalement résolu à sortir le grand jeu. Trop, c’est trop, a-til dû se dire. Il faut mettre fin à la récréation et donner une bonne leçon à ce Kadri. Un coup de fil au Président Issoufou et le tour est joué. Alors que le juge de référé a ordonné au Mnsd de surseoir à la tenue du congrès en attendant que l’affaire soit vidée au fond, les militants du Mnsd ont tout de même pris d’assaut le palais du 29 juillet. Tant pis pour l’issue de l’appel interjeté ? C’est en tout cas dans la salle, pratiquement vers 12 heures, que le jugement en appel tombe. Le parti peut continuer la tenue de son congrès, déjà rendue possible par le feu vert d’Issoufou Mahamadou à Seïni Oumarou.
Abdoulkadri Tidjani peut-il à nouveau s’asseoir aux côtés d’un Seïni Oumarou dont il a catégoriquement rejeté toutes les demandes ?
Le jugement d’appel contre la décision du juge de référé, intervenu le samedi 15 août, n’est qu’un vernis qui a permis de donner un semblant de légalité à la tenue du congrès. Abdoulkadri Tidjani est vaincu. Mais on ignore tout des arguments avec lesquels Seïni Oumarou a réussi à mettre Issoufou Mahamadou dans sa balance. À quatre mois de la fin de son second et dernier mandat à la tête de l’Etat, le chef de l’Etat a tout de même fait la preuve qu’il garde encore la haute main sur les choses. Tant pis pour Abdoulkadri Tidjani qui a pensé que le soutien de Mohamed Bazoum et de l’aile dite des syndicalistes du Pnds lui suffisait pour braver Seïni Oumarou et le bureau politique national. Remis dans ses petits souliers par l’épilogue d’un bras de fer dont il aurait dû se résoudre à faire l’économie, l’ancien secrétaire général du Mnsd est aujourd’hui confiné dans une situation embarrassante. Peutil à nouveau s’asseoir aux côtés d’un Seïni Oumarou dont il a catégoriquement rejeté toutes les demandes ? Va-t-il continuer son combat judiciaire en attaquant à nouveau la tenue de ce congrès « innovant et rocambolesque » comme l’a titré Ibrahim Hamidou ?
Si Elhadj Balla Sani ne rentre pas dans les rangs, abandonnant ainsi son poulain à son triste sort, le Mnsd Nassara risque de perdre gros.
Quoi qu’il en soit, il est loin d’être seul. Soutenu becs et ongles par le président de la section de Maradi qui a poussé son appui au rebelle au point de refuser d’obtempérer aux décisions de justice, notamment celle de la Cour d’appel de Zinder, Abdoulkadri Tidjani rejoint, par l’issue de cette affaire, le lot de tous ceux qui contestent la façon, cavalière et en violation des textes du parti, disent-ils, du président du parti. Si Elhadj Balla Sani ne rentre pas dans les rangs, abandonnant ainsi son poulain à son triste sort, le Mnsd Nassara risque de perdre gros. Jusqu’à preuve du contraire, Maradi, est un des fiefs du Mnsd Nassara. Retirer le secrétariat général du parti à Maradi reste une gageure politique qui risque de coûter cher au Mnsd Nassara.
Cinq députés, sur les vingt (20) que compte le Mnsd-Nassara au niveau de l’Assemblée Nationale, ont apporté lejeudi 27 août dernier tout leur soutien à l’actuel ministre de la Formation Professionnelle, Monsieur Abdoulkadri Tidjani Idrissa, illégalement remplacé à son poste de Secrétaire Général, sur la base d’un piètre complot qu’ils imputent à la seule personne du président national du parti, M. Seïni Oumarou. Tout en condamnant avec la dernière énergie la non-reconduction de M. Abdoulkadri Tidjani Idrissa à son poste de Secrétaire général du parti, un poste qui revient de droit à la section Mnsd de la région de Maradi selon une coutume de ce parti, les cinq députés signataires accusent Seïni Oumarou d’être à l’origine desnombreuses crises qui minent le Mnsd- Nassara ces dernières années.
La toute récente crise au sein du Mnsd a couvé depuis 2013, suite à l’échec d’une première tentative du parti pour rallier le camp de la Mouvance présidentielle, mais celle-ci a longtemps été ravivée par une camarilla politique autour de Seïni Oumarou et dont la mission principale est se mettre à son service et non pour servir les intérêts du parti, déplorent plusieurs responsables du Mnsd, quisont désormais solidaires du combat que mène le ministre Abdoulkadri Tidjani pour restaurer au Mnsdses valeurs perdues.
Trituration en série des textes fondamentaux du Mnsd en dehors de toute procédure légale, multiples assignations du parti devant les tribunauxjudiciaires, incapacité de rassembler les militants autour de la cause du parti, sont entre autres, les griefs reprochés à Seïni Oumarou.
Dans leur déclaration de la semaine passée, les députés qui ont ouvertement pris fait et cause pour Abdoulkadri Tidjani Idrissa, tout en réaffirmant son attachement au Mnsd et à la Mouvance présidentielle. Ces derniers se sont vertement attaqués à Seïni Oumarou, qualifiant sa façon de gérer le parti à «des pratiques antidémocratiques, claniques et divisionnistes » dont le seul but recherché depuis fort longtemps est de démotiver la majeure partie des militants, en cette veille des élections locales et générales. Ce qui s’apparente aux yeux de ces parlementaires à «un démantèlement programmé » d’une formation politique qui, selon eux est pourtant devenue une vache à lait pour Seïni Oumarou et son entourage politique.
La déclaration de ce 27 août 2020 marque ainsi le début de l’installation d’un climat de défiance et de contestation de la légitimé du Haut représentant du Président de la République, affirme une source proche des parlementaires signataires de cette déclaration de soutien en faveur de M. AbdoulkadriTidjani.
En effet, selon notre source, ces députés ne sont pas seuls dans leur combat pour la réhabilitation de l’actuel Ministre de la formation professionnelle, Abdoulkadri Idrissa Tidjani, à son poste de Secrétaire général légitime et la restauration de la grandeur du Mnsd.De Tillabéry à Diffa, en passant par Tahoua, d’autres députés ainsi que des responsables du Bureau politique bien côtés, ont déjà fait sienne cette bataille pour le sauvetage du Mnsd des mains avant qu’il ne se transforme en un groupement d’intérêts économiques à la solde de Seïni et de sa famille politique.
Qualifié autrefois de «Grand Baobab», en raison de sa forte implantation dans le fin fond du Niger et d’éclatantes victoires politiques qu’il a engrangées lors des différents scrutins politiques organisés depuis l’avènement du multipartisme au Niger, le Mnsd-Nassara est désormaisréduit à sa portion congrue du fait de la mauvaise gestion et de l’amateurisme de son chef.Cadres du parti comme simples militants de base, taxent le président du parti, d’être l’instigateur numéro 1 de toutes les crises qu’a connues le Mnsd-Nassara ces dernières années.
En vérité, derrière toute cette cabale, Seïni Oumarou veut simplement créer les conditions de l’accaparement de toutes les affaires du parti par un seul clan politique composé exclusivement des responsables d’une seule section (sur les huit), pour empêcher toute alternance crédible et utile à la tête du Mnsd.
Au surplus, selon nos sources, il veut s’assurer lui et ses arrières à travers un semblant de relève composée de ses hommes de mains facilement manipulables,voulant ainsi faire à la longue du Mnsd-Nassara, même après sa retraite politique un gagne-pain sûr. C’est dans cette seule perspective qu’il s’est lancé dans une vaste entreprise de liquidation politique de tous les responsables qui ne font pas son affaire.
Quand on sait que lui-même Seïni Oumarou n’a plus de fief politique, on voit mal comment celui-ci peut prospérer dans ses manoeuvres sournoises visant à réduire à néant le potentiel du Mnsd dans une région comme Maradi qui est désormais le fief incontesté du parti. On en veut pour preuve les résultats des dernières élections générales de 2016.
La situation qui prévaut au sein du Mnsd- Nassara ne laisse pas les militants indifférents, à commencer par ceux de la section de Maradi qui viennent de retirer leur confiance à Seïni Oumarou, à travers une déclaration rendue publique ce mardi 01 Septembre 2020. La section Mnsd de Maradi a réitéré dans cette même déclaration, le rejet de toute forme de modification, de trituration et autre tripatouillages des textes fondamentaux de leur parti, dans le seul dessein de prendre en otage le Mnsd, pour le confier à un directoire à la solde d’un groupuscule d’individus qui ne défendent que leurs propres intérêts.
Oumarou, président par intérim du Moden/Fa Lumana après le délibéré rendu public le mardi 5 août 2020 par le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, a animé un point de presse, hier, dimanche 9 août 2020. Il était entouré pour la circonstance de Seïni Mereda, Tahirou Kalilou, madame Akounou et du député Lirwana. Selon lui, il y a des individus qui mettent toujours leurs intérêts personnels au-dessus de tout. L’intérêt général pour eux, n’a aucune signification. La vie politique ou la vie publique tout court ne peut se concevoir sans eux. Ils préfèrent le suicide collectif à la préservation de la vie des autres. Noma a indiqué que « cette décision n°328 du 5 août remet toutes les pendules à l’heure. Elle nous permettra de gérer au mieux les difficultés nées de l’entreprise de sape systématique et mise entre parenthèse des textes du parti. Elle sera le point de départ pour une bonne cohésion au sein de Lumana en tant que principal parti de l’opposition ». Pourtant, rien n’est encore réglé. Car, la décision rendue la semaine dernière par le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey dans le contentieux opposant Oumarou Noma au bureau politique national du parti Moden/ FA Lumana a eu l’effet d’un véritable coup de massue au sein des militants dudit parti. La justice a débouté le bureau politique national en confirmant Noma comme président intérimaire du parti en dépit du fait que celuici ait été débarqué et remplacé par Tahirou Seydou dit Parc-20 lors du congrès parallèle de l’aile légitime du parti Lumana organisé en 2019 à Niamey au même moment où Noma tenait le sien à Dosso. Cette nouvelle décision judiciaire qui maintient Noma à son poste tout en invalidant les actes posés par les deux congrès parallèles installe le parti Lumana dans une mauvaise passe à moins de 6 mois des élections générales. Car la décision a donné raison à la légalité incarnée par Noma mais remise en cause par les 9 délégations régionales du parti qui détiennent la légitimité populaire. Un parti est une association politique qui nourrit l’ambition d’accéder au pouvoir d’Etat par la voie des urnes. Que faire à présent ? Comment s’y prendre pour ne pas compromettre irrémédiablement la participation de Lumana aux élections générales ? C’est le principal enjeu pour le camp de la légitimité désormais acculé. Continuer à suivre la voie judiciaire en interjetant appel dans l’espoir d’obtenir gain de cause est-il la solution idoine ? Rien n’est moins sûr !
Comme nous l’avons déjà annoncé dans nos précédentes livraisons, la crise profonde qui secoue actuellement le Pnds- Tarayya, ne fait qu’empirer. Chaque jour apporte de lots de problèmes et ceux qui prétendent que ce ne sont là, que de pures allégations, en ont pour leurs frais. Selon des sources dignes de foie, les mêmes sages qui ont conseillé au camarade Bazoum Mohamed d’aller demander des excuses auprès de Mahamadou Issoufou par rapport à son comportement jugé insolent envers le Président Issoufou, qui d’ailleurs, a refusé de le recevoir, ont fait volte-face. Ils sont allés rencontrer Issoufou Mahamadou pour lui faire part d’une proposition insolite : leur candidat à la tête du parti et éventuellement pour l’élection présidentielle de 2021. La délégation des sages était conduite par le ministre conseiller Souleymane Kané. Au cours de leur rencontre avec le chef de l’Etat, ces sages lui ont fait savoir que leur choix est porté sur l’actuel ministre de la Défense nationale, Kalla Moutari, et non sur le Général Salou Djibo [Ndlr : le tombeur de Mamadou Tanja en 2010] qui n’a jamais affiché son militantisme au sein du Pnds. Ils ont dit à Issoufou leur opposition catégorique à un militant de la dernière heure. C’est vrai que Kalla Moutari ne fait pas parti du présidium [Ndlr : un noyau dur de 12 membres] comme certains voudraient le faire comprendre au chef de l’Etat. Mais le Président Issoufou hésiterait en ce moment encore entre Salou Djibo et Kalla Moutari qui serait son préféré. D’après ces sources, les sages ont tous retiré leur confiance au camarade Bazoum en le traitant de non rassembleur, d’être trop arrogant, sans poids électoral et sans carrure d’homme d’Etat, etc.
Quelles sont les vraies motivations qui conduisent à la création de grands ensembles politiques ou économiques à l’échelle régionale, sous régionale ou même continentale ? Restons chez nous en Afrique pour tenter de trouver une réponse plausible à cette question. Car, comme vous le savez, c’est en Afrique que les regroupements de ce genre sont en train d’échouer lamentablement, devenant un véritable fiasco à des années de lumières des objectifs qui ont motivé leur création. Pour le reste, en Amérique, en Europe ou en Asie, ces initiatives sont en train de donner des résultats forts appréciables, au point où certains regroupements ont même supplanté les occidentaux longtemps reconnus comme les premiers acteurs politiques et économiques du monde.
Ceci dit, dites-moi le dernier pays au monde à être émietté pour donner naissance à deux nations ? Dans tous les cas, c’est en Afrique que cette aberration s’est passée. Ensuite, dites-moi le dernier pays au monde à rejoindre un autre pour créer un espace beaucoup plus grand, viable politiquement et économiquement ? Ne rêvez pas ; ce n’est pas en Afrique mais en Asie.
Deux exemples sur lesquels va se baser notre sobre analyse. En effet, depuis un peu plus de deux décennies, le monde a pris l’option de la globalisation et, les nations les plus averties ont compris que désormais nul pays ne saura se faire prévaloir s’il reste dans son espace étriqué et exigu des quatre frontières. Le monde a plutôt besoin de grands espaces d’exercices pour résister aux exigences des marchés devenant de plus en plus sélectifs. En Europe tout comme en Asie, des pays longtemps divisés par des pratiques géopolitiques ont fini par se rendre à l’évidence pour enfin se reconstituer. C’est le cas un peu éloigné dans le temps des deux Allemagnes et beaucoup plus récemment l’Exemple de la Chine et la richissime Île de Hong-Kong. Aujourd’hui, ces deux nations sont parmi les plus influentes au monde. De son côté, l’Europe s’est davantage renforcée à travers l’Union Européenne ; ne parlons même pas du cas des Etats- Unis qui demeurent une référence sur ce plan. Petit à petit, l’Occident s’est avantage renforcé en créant ou en consolidant des ensembles géographiquement étendus, économiquement viables et politiquement influents. En répondant à la nouvelle donne de la géopolitique mondiale, l’Occident s’est mis à l’abri de la pression des groupes beaucoup plus forts. En effet, aucune nation prise individuellement de nos jours ne saurait s’affirmer et s’afficher sur l’échiquier mondial.
Cette réalité a aussi été bien appréhendée par les peuples africains. C’est ainsi que depuis des décennies, plusieurs regroupements ont été initiés. C’est le cas de l’OUA devenue Union Africaine (UA), de la CEDEAO, de l’UEMOA, de l’UEAC… Aujourd’hui, l’on est en droit de se demander quel est le niveau de développement de ces institutions, en rapport avec les objectifs premiers qui leur ont été assignés. Pour que l’on veuille être objectif, l’on reconnaîtra que ces institutions ne sont que de véritables fiascos. De tous les temps, jamais ces institutions n’ont réussi à asseoir la cohésion recherchée. Quant à l’intégration, ce n’est qu’une chimère qui ne fait que désintégrer les liens séculaires qui existent entre les peuples. En effet, le Niger, par exemple, entretient des relations séculaires avec le Mali. Ces liens sont fraternels, géographiques, économiques et même politiques. Depuis toujours ces deux peuples se sont côtoyés, se sont rendus visite et séjournent les uns chez les autres. En adoptant des sanctions contre le Mali, la CEDEAO a systématiquement brisé ces relations séculaires qui lient les peuples du Mali à ceux du Niger. Voilà une institution qui à l’origine a pour mission de réunir les peuples et qui s’érige à présent en diviseur des peuples. Ainsi au moment où partout au monde les peuples ont adhéré à l’option des grands ensembles, nous en Afrique continuons à céder à la division, chacun recroquevillé sur son minable état. Que se passe-til dans la tête de nos chefs d’état ? Sont-ils réellement conscients des enjeux concrets de la géopolitique mondiale ?
Que l’on réponde par l’affirmative à cette question ou que l’on se taise. En effet, nos hommes politiques ont une grande culture intellectuelle et ils appréhendent mieux que quiconque les enjeux de la géopolitique. Du reste, ils ont juste fait le choix de jouer aux traîtres, aux valets locaux. Les pays de la CEDEAO notamment sont tirés comme des boeufs par la France. C’est à ce niveau qu’il faudrait douter si réellement nos hommes politiquent maîtrisent les enjeux en cours. En effet, de nos jours, tous les voyants sont allumés pour reconnaître que dans les années à venir, l’Afrique serait le continent le plus convoité du monde. L’exploitation de ses ressources naturelles fera de ce continent un potentiel énorme en matière de développement. Ceci dit les autres pays ont bien appréhendée cette réalité et ils s’agitent tant bien que mal pour conforter leur position et leur situation en Afrique. C’est véritablement l’enjeu principal de cette guéguerre entre les nations occidentales au sujet du Mali. Que ce soit la France, la Russie, l’Iran… toute influence présente au Mali s’inscrit dans un cadre véritablement économique ; chaque nation agit pour la défense et la protection de ses propres intérêts.
Voyez-vous, c’est principalement aujourd’hui plus que jamais que nous avons besoin d‘une véritable intégration où nos pays se présenteraient en un bloc uni face aux occidentaux. Nous devons négocier des accords en commun face à l’Union Européenne ou tout autre regroupement qui se manifeste. Mais non ! C’est ce moment que nos chefs d’état ont choisi pour se mener en bateau par ces mêmes nations colonisatrices, notamment la France. Pour le colon, il reste toujours dans sa logique de « diviser pour mieux régner ». S’il vous plait, si jamais l’Afrique présentait un front économique unique, et uni, pensez-vous que certaines clauses aberrantes et sournoises pourraient frappés nos états ? Pensez un tant soit peu au Pacte Colonial. L’Occident est conscient de la force de notre continent si jamais les états sont intégrés et évoluent au sein d‘une même institution viable. Et, jamais ces pays ne nous laisseront réaliser l’unité Africaine qui est le gage de notre totale émancipation. C’est véritablement la réalité que chaque chef d‘état doit avoir à l’esprit. Après, il s’agit de poser des actes concrets qui réunissent les gens au lieu de ceux qui les divisent.
Une commission d’enquête sur la crise de l’électricité au Nigeria a situé les responsabilités. En effet, la commission a établi que le plus grand défi pour la viabilité des entreprises industrielles au Nigeria reste l’autonomie énergétique. Il ressort également, entre autres que les grandes difficultés sont dues sur l’insolvabilité de plusieurs clients de la « National Electric Power Authority », NEPA, parmi lesquels, la Communauté Electrique du Benin, CEB, la société Nigérienne d’Electricité, la NIGELEC et la société d’électricité du Togo. A la date du premier trimestre 2019, le Benin, le Niger et le Togo seraient redevables d’une somme de 12,8 milliards d’euros, selon une dépêche d’Afrique Media. Si ces trois pays ne s’acquitteront pas de leurs dettes, le Nigeria menacerait de suspendre la fourniture d’énergie électrique aux dits pays. Les raisons qui poussent le Nigeria à être si agressif à l’égard de ses voisins : Le Nigeria soupçonne d’une part , que les néo-impérialistes ont établi une stratégie pour chercher à l’affaiblir , à étouffer son économie, en subventionnant le commerce du riz asiatique qui inonde les marchés du Nigeria et de certains pays voisins, ce riz asiatique fait concurrence déloyale à celui produit en grande quantité et qualité au Nigeria et d’autre part une mafia serait créée dans la secteur de la distribution du courant électrique au Nigeria , actuellement la société chargée de la distribution et de la commercialisation du courant électrique du Nigeria n’arrive pas à faire face au besoin du pays en électricité cependant elle arrive à alimenter certains pays en courant électrique sans que cette vente du courant électrique ait un effet positif sur les finances publiques du Nigeria . Le Nigeria a donc bien des raisons économiques de fermer ses frontières avec les pays voisins qui facilitent le transit par fraude du riz asiatique pour étouffer son économie et appauvrir ses paysans. Entre autres, on pourrait évoquer le soupçon aussi de l’aide aux terroristes qui sèment la terreur dans le pays, par certains pays occidentaux. Dans les années 1965, la France avait essayé de créer une sécession biafraise au Nigeria mais grâce à l’aide du Niger et certains pays amis du Nigeria la sécession a été étouffée, rien ne prouve aujourd’hui au Nigeria que la France ne chercherait à prendre sa revanche à travers une stratégie savamment organisée de sabotage économique avec la complicité de certains pays voisins.
Le président français Emmanuel Macron organise lundi après-midi à Paris une rencontre entre chefs de gouvernement européens (Allemagne, Italie, Espagne) et dirigeants africains (Tchad, Niger, Libye) pour tenter de conjuguer les efforts face à la crise migratoire.
Le président français a convié les présidents tchadien et nigérien Idriss Deby Itno et Mahamadou Issoufou mais aussi le chef du gouvernement d'entente nationale Libyen Fayez al-Sarraj, dont les pays sont au coeur du transit de migrants d'Afrique et du Moyen-Orient vers les côtes européennes.
Pour l'Europe, seront présents la chancelière allemande Angela Merkel, les chefs de gouvernement italien et espagnol, Paolo Gentiloni et Mariano Rajoy, et la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
Cette rencontre doit être "l'occasion de réaffirmer le soutien de l'Europe au Tchad, au Niger et à la Libye pour le contrôle et la gestion maîtrisée des flux migratoires", a indiqué la présidence française.
C'est avec une grande joie - somme toute légitime - que les Nigériens ont appris la mise en service de la centrale de Gorou Banda. Quand on sait combien les délestages font souffrir les populations de la capitale, l'on ne peut que saluer ce projet qui, selon les explications qui ont été données, réduira drastiquement la fréquence des coupures intempestives dans Niamey et ses environs. C'est du moins ce qu'a laissé entendre un certain discours politique. Mais l'on est surtout surpris d'entendre le président reparler d'inauguration quand on se souvient que pendant la campagne électorale, il était déjà passé sur les lieux pour une cérémonie qui devait être celle d'une inauguration. Inaugure-t-on deux fois la même chose ? Peut-être faudra-t-il s'attendre à une autre inauguration de l'hôpital de référence qui aussi, déjà, a eu sa première inauguration. Ça fait trop. Trop de tintamarre, peut-être pour rien. Les Nigériens risqueront de déchanter avec leur fameuse centrale.
Depuis 2013, le Niger est plongé dans une crise politique qui s'est considérablement aggravée avec les élections générales et municipales de fin de mandat en 2016. Pour gagner l'élection présidentielle, Mahamadou Issoufou n'a dû recourir qu'à un hold-up électoral inédit dans l'histoire politique du monde. Il envoie son adversaire le plus redouté en prison, à près de 200 kilomètres de Niamey. Mal lui en a pris car maintenu en prison en dépit de toutes les critiques et dénonciations, manœuvres et fraudes électorales, y compris la falsification de procès-verbaux, Hama Amadou se classe malgré tout deuxième sur une liste de 14 candidats. Mahamadou Issoufou est littéralement malade. Son rêve de passer dès le premier tour ne se réalise pas, malgré le bourrage des urnes et la falsification des procès verbaux. Il devra passer un second tour avec celui qu'il a maintenu en prison. Pour gagner face à un prisonnier, il lui a fallu encore passer par les mêmes procédés et pratiques. La Ceni le déclare gagnant avec un score soviétique de 92,49% que la Cour constitutionnelle de Kadidaitou Ly bonifiera à 92,51% tandis que les réclamations et recours de l'opposition sont jetés à la poubelle. Les élections législatives, couplées au premier tour de la présidentielle, ont été une copie conforme de ce qui s'est passé lors des premier et second tours de la présidentielle. Le Pnds Tarayya rafle pratiquement tout dans un contexte sociopolitique où les Nigériens sont carrément outrés par la gouvernance "issoufienne" et étalent publiquement leur volonté de mettre un terme à ce qu'ils considèrent comme une haute trahison. Y mettre un terme, à la régulière, dans les urnes. Mais MamadouIssoufou et ses camarades ne l'entendent pas de cette oreille. Les taux de participation, dans des zones désertiques, attestent de la nature des scrutins : 99,65% à Aderbissinaat ; 104,25% à Danet et 131,34% à Gougaram, entre autres. Ces taux de participation ne sont pas, loin s'en faut, des exceptions, mais la règle dans plusieurs dizaines de localités, notamment à Tahoua et à Agadez.
Avec la guerre en Ukraine, le marché international des hydrocarbures connaît aujourd’hui une perturbation sans précédent, marquée notamment par une hausse substantielle des prix à la pompe dans la plupart des pays du monde.Cette crise affecte également notre pays le Niger qui, eu égard aux prix très bas qu’il applique dans la sous-région Ouest-africaine et qui les a maintenus inchangés malgré la forte demande, attire les consommateurs des pays voisins, qui sont pourtant des grands producteurs du pétrole. C’est ce qui a été à l’origine de la relative pénurie constatée au niveau des stations-services, mais qui, fort heureusement, s’estompe du fait des mesures prises pour non seulement résorber la pénurie, mais aussi et surtout pour assurer la disponibilité des produits sur le marché, au grand bénéfice des consommateurs nigériens.
Notons tout d’abord qu’au moment où le Niger maintient le prix du litre du gasoil à la pompe à 540 FCFA, il se vend enCôte d’Ivoire à 615 FCFA, au Ghana à 802 FCFA, au Sénégal à 775 FCFA, en Guinée Conakry à 832 FCFA, au Mali à 762 FCFA, au Burkina Faso à 645 FCFA, au Togo à 625 FCFA, au Benin à 668 FCFA, au Nigeria à 785FCFA, ou encore en France à 964 FCFA et aux USA à 673 FCFA.
C’est dire qu’au moment où la situation permettait à la SONIDEP et à la SORAZ de tirer parti de cette crise pétrolière, les plus hautes autorités de notre pays ont fait le choix d’assurer et préserver le bien-être des populations nigériennes en maintenant inchangés les prix des produits raffinés à la pompe. Ce maintien, qui concerne également le prix de cession du gasoil à partir de la SORAZ, engendrerait un manque à gagner pour l’Etat de 72 milliards de nos francs et 180 milliards de francs CFA sur l’ensemble de la chaîne. Cette décision, somme toute salutaire, n’a malheureusement pas empêché à des marqueteurs véreux, certainement par manque de patriotisme et par cupidité, de vouloir tirer profit de la situation en s’adonnant frauduleusement à reverser à l’extérieur d’importantes quantités destinées à la consommation nationale.
Face à cela et afin de sécuriser la consommation nationale, depuis le 03 Mai 2022, l’exportation du gasoil a été réduite de 75% et des mesures ont été prises par la SONIDEP et la SORAZ pour préserver et renforcer le stock national de sécurité.Ce qui a permisune augmentation de 30% de l’approvisionnement en gasoil sur le marché domestique. Bien plus, le Ministère du Commerce et celui du Pétrole ont conjointement décidé de la suspension de l’export à partir du 1er Juin 2022 et la fermeture des stations-services prises en flagrant délit d’exportation frauduleuse ou de spéculation sur les prix à la pompe. Ces mesures, il faut le dire, ont occasionné un manque important à gagner pour la SONIDEP et la SORAZ, qui tirent le plus de bénéfice grâce à l’export, et surtout pour l’Etat qui a bien voulu mettre en avant l’intérêt des populations nigériennes.
Elles ont néanmoins permis d’éviter le pire et d’entrevoir le bout du tunnel. En effet, aujourd’hui la pénurie est en train d’être résorbée avec l’approvisionnement de plus en plus régulier du marché national par le biais des grands marqueteurs nationaux pour desservir les consommateurs nigériens. En outre, d’autres mesures sont envisagées pour améliorer le dispositif actuel et pour faire arrêter la fraude. D’ores et déjà, il est rappelé aux marqueteurs que les prix à la pompe restent inchangés et qu’ils s’exposent à des sanctions administratives et pénales en cas de non-respect de la réglementation en vigueur et de la structure des prix.
KAÏLOU PANTCHO Maman Responsable Communication Ministre du Pétrole
Le Niger est à la croisée des chemins. Voilà des années que la classe politique entretient des relations difficiles, exécrables, laissant le climat politique se dégrader de jour en jour au point de devenir irrespirable. Les positions des uns et des autres se cristallisent et se radicalisent. On n’était plus capable de se parler dans le pays ; chacun exhibant ses muscles depuis que dans cette démocratie belliciste, la force des arguments n’avait plus droit de cité. Dans le dialogue de sourds, les acteurs perdirent le fair-play que la démocratie leur commandait. Et l’on a beau appeler les uns et les autres à faire la paix, ils ne purent jamais entendre raison, chacun voulant triompher sur l’autre. Qui ne se souvient pas de l’appel de Sanoussi Tambari Jackou, à un moment où la situation devenait intenable, demandant aux principaux protagonistes de la crise de se résoudre à faire la paix pour que le pays ne souffre pas trop de l’inimitié de deux hommes, sinon de quelques hommes ? Et on aurait ainsi fait l’économie de tout ce temps perdu à se vouer des haines inutiles alors que des urgences étaient là, plus pressantes. On fit semblant de l’entendre. Mais les faucons étaient alors plus forts. Alors que les Nigériens s’inquiétaient légitimement de cette crise politique doublée d’une crise sécuritaire on ne peut plus préoccupante, l’on ne fit aucun effort pour rendre possible le dialogue pour apaiser le climat politique. Demander à faire la paix, ce n’est pas de la faiblesse, ce n’est pas que d’avoir peur pour soi, mais pour un pays.
Pourtant, l’on sait qu’il y a bien de situations qui commandent aux Nigériens de considérer la conjoncture politique actuelle pour rendre possible le rapprochement que les Nigériens dans leur ensemble appellent de leurs voeux. Rappelons que seuls les grands coeurs sont capables de tolérance et de pardon. On ne peut donc pas croire qu’au moment où, l’écrasante majorité du peuple, à travers mille et une voies, appellent au ressaisissement et à l’apaisement que d’autres, en ennemis jurés de la paix, complètement en déphasage avec cet élan humain et nationaliste, se répandent sur les réseaux sociaux, vivant mal les images fraternelles que la classe politique offre au peuple ces derniers jours, pour tenir des discours qui réveillent les malaises, cultivent la méfiance que l’on proscrit. Quel intérêt ont ceux-là à ne pas avoir de paix dans leur pays ? Pour quelles raisons peuvent-ils ainsi jouer au défaitisme, trahissant leur foi, pour se mettre en travers d’une nouvelle synergie qui redonne vie et espoir à une société longtemps habité par le mal qu’il n’arrive toujours pas à conjurer du fait de l’intolérance de ses enfants. Dans les moments que le pays vit depuis le retour du Chef de file de l’opposition, il ne peut qu’être dommage de ne pas savoir saisir une telle occasion pour pousser les Nigériens à communier pour réapprendre à faire la paix, pour réapprendre à s’aimer et surtout en ces moments d’incertitude qui font peur aux populations du pays ? Nos extrémismes et nos intolérances ont fini par trop crisper l’atmosphère et depuis la société nigérienne est devenue méconnaissable, incapable de geste noble qui la sort de ses épreuves.
La rumeur fait état d’une crise au sein de l’Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN-AMIN), balancé depuis quelques jours sur les réseaux sociaux,elle s’est finalement avérée. Et, c’est parti pour un autre ping-pong politique.
Aussitôt le linge sale étalé en public que le Bureau Politique National (BPN) d’AMEN-AMIN est parti à la vitesse supérieure. Le même jour, à savoir le samedi 11 novembre 2017 : tôt, le matin, réunion du BPN en session disciplinaire pour examiner le cas de son vice-président, Mohamed M’Bareck appelé à répondre de cinq chefs d’inculpation parmi lesquels, « tentative de déstabilisation du parti » ; et, en fin d’après-midi, sortie d’une correspondance notifiant à ce dernier son exclusion. Mohamed M’Bareck qui a délibérément boycotté son « procès » va-t-il accepter de boire la couleuvre de son éviction du parti ? Si jusque-là, il ne s’est pas encore exprimé sur la sentence prononcée à son encore, son état d’esprit à la veille de la tenue de la commission de discipline le concernant laisse penser que le berger ne tardera pas à répondre à la bergère. En effet, le 10 novembre 2017, Mohamed M’Bareck réagissant à une correspondance, à lui, destinée, par le patron du Parti, Omar Hamidou Tchiana dit Ladan l’appelant à la barre, entonnait la résistance. Aux cinq chefs d’inculpation portés à son encontre, il avait demandé le rajout de quatre autres jetés à la figure de l’ex-Ministre d’Etat, faute de quoi, il ne répondra pas à la convocation du samedi 11 novembre 2017. Ce ping-pong du 10 novembre 2017 augurait déjà de lendemains tumultueux au sein d’AMEN-AMIN et d’une parade devant le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey. Issu d’une scission du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA Lumana/Africa), AMEN-AMIN s’était lui-même constitué après un bras de fer judiciaire entre partisans du président parti au symbole de cheval ailé, Hama Amadou en fuite suite à son implication dans le délicat dossier de trafic d’enfants et son Secrétaire Général, Ladan Tchiana à la tête d’une grande fronde. Ce feuilleton judiciaire, l’un des plus courts des procès genre crise à l’interne d’un parti politique, avait fini par une décision en défaveur des frondeurs qui sont allés très vite à la création du parti dit de la « bénédiction » qui a, depuis, rejoint la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) à laquelle il a d’ailleurs réitéré son appartenance.
La crise politique, doublée d’une crise sécuritaire de venue gravement préoccupante, ne fait que prendre des proportions inquiétantes au Niger. Personne, alors que la situation conduit le pays inexorablement vers un chaos certain, ne peut oser parler, dire le mal d’une société au creux de la vague, marchant vers des lendemains incertains. On peut se réjouir de certaines voix dans le pays qui se sont élevées pour dire le mal pour comprendre que face à la gravité de la situation l’on ne saurait plus se complaire dans le silence. Il y a parmi ceux-là qui ont brisé le silence, à savoir le mouvement « Debout Niger » et ce regroupement d’intellectuels interpellés par l’Histoire et qui sont depuis des jours sortis de leur mutisme pour interpeller. Patriotisme oblige. Cette situation rend compte de la gravité de la crise que vit ce pays avec un pouvoir sourd qui ne peut plus rien entendre depuis que, pour lui, pour avoir mal gouverné, la sécurité de ses membres est devenue plus importante que celle du pays aujourd’hui acculé à la violence terroriste et à la misère. La situation est pourtant trop grave et on peut se rendre compte que le régime ne s’en soucie guère lorsqu’un de ses laudateurs officiels, l’ancien ministre Kassoum Moctar, peut se croire en devoir d’intervenir dans un tel malaise pour tenir le discours qu’il a tenu et qui est indigne et irresponsable de la part d’un homme d’Etat. Faut-il croire qu’il ne mange plus qu’à ce prix : celui de l’irresponsabilité en se faisant l’insulteur public d’acteurs politiques pour plaire à son mentor ? Il faut savoir raison garder…
Au coeur de ces malaises, comment ne pas rappeler cette lettre « A mes amis socialistes » de l’éminent chercheur franco-nigérien, Jean-Olivier de Sardan qui, du haut de sa science, avait cru aider des amis pour leur faire comprendre les déviances de leur gestion. Mais bouffis de suffisance et de vanités, ils avaient boudé les conseils de l’Ami. Ils n’ont jamais voulu être contrariés et, cultivant le culte de la personnalité autour de leur leader regardé comme un gourou, ils se sont crus inattaquables car comme des dieux, leur vérité devrait être toujours incontestable. La conséquence de ce jusqu’au- boutisme et de ces extrémismes est cette situation assez compliquée que les Nigériens vivent et que tous dénoncent tant ici dans le pays qu’à travers une diaspora qui, à juste titre et légitimement, s’inquiètent pour la nation et pour sa survie, pour l’Etat de la démocratie dans le pays, pour le grave recul des libertés et des droits humains. Jamais les Nigériens, dans les pays où ils séjournent n’ont manifesté pour des raisons politiques si ce n’est ces dernières semaines. Mais plus que de parler de crimes économiques impardonnables, il y a aujourd’hui pire qui guette le pays. Les socialistes sont arrivés au pouvoir, visiblement avec un agenda dont eux seuls ont le secret : venger l’Histoire et à cette fin, il était urgent pour eux, de détruire des hommes et des partis politiques. Pourtant, le Chercheur avait averti et appelait à faire attention : on ne gouverne pas une nation par les affects et avec des rancunes ! Les problèmes entre les hommes ne doivent pas s’interférés dans la gestion de l’Etat car les problèmes des individus ne sont pas les problèmes des Nigériens.
Le pays, aujourd’hui va mal. Il est gravement malade mais une peur de faire face à sa gestion, de répondre de ses actes, a rendu aveugles des hommes qui ont peur d’être humiliés devant l’Histoire surtout lorsqu’un pouvoir nouveau viendra à faire l’état des lieux et à rendre compte d’une gouvernance catastrophique dans laquelle, pour beaucoup d’observateurs, les scandales révélés dans ce que la presse nationale a appelé le MDN-gate n’est que la face cachée de l’iceberg. D’autres monstruosités restent à découvrir notamment dans le domaine du pétrole, dans les recrutements, dans le foncier et le bâtiment avec l’insolence de constructions anonymes qui trônent dans la capitale, signe visible d’une nouvelle bourgeoisie secrétée par un socialisme affairiste souvent proche de milieux du narcotrafic.
Ainsi, à force d’insouciance, le PNDS a fini par pousser le Niger à des fragilités pour lesquelles on l’interpellait pourtant, lui rappelant que le Niger est une jeune nation en construction et à laquelle il faut encore beaucoup d’attention, de tact pour consolider ce que d’autres, avant les socialistes, en cinquante années de gouvernance depuis l’indépendance, ont essayé de préserver et de cimenter. Depuis quelques jours, dans le pays, l’on ne parle que d’ethnie or, tout le monde sait que cela ne pouvait qu’arriver un jour tant que le régime ne revoit pas la qualité de sa gestion, aspect sur lequel, justement, sans être trop explicite, comptant sur l’esprit éclairé des « amis », De Sardan, l’interpellait. L’on peut d’ailleurs observer que beaucoup de médias, internationaux dans le mauvais souvenir de ce que fut le Rwanda, de manière assez responsable, ont compris la situation trop sensible des débats dans le pays, et pour ce se sont interdits d’aborder le sujet, notamment par rapport aux critères qui auraient conduit à l’élimination cruelle et préméditée de 58 civiles qui revenaient du marché de Banibangou. Les pauvres ! Peuvent-ils savoir leur faute ? Dans ce qui arrive aujourd’hui dans le pays, plus qu’un autre, c’est le président de la République, garant de l’unité nationale, qui est interpellé. Et les Nigériens ont d’autant de bonnes raisons de s’inquiéter que celui qu’il veut coûte que coûte imposer, sur un tel sujet, ne devrait pas être le responsable qu’il faut quand on peut se souvenir de ses discours peu mesurés, sans aucune finesse politique.
Mais pour cacher son échec à consolider la paix sociale et la cohésion nationale, depuis des jours, le régime s’évertue à chercher des boucs émissaires pour tenter de les rendre responsables de la déliquescence du tissu social du fait d’une gestion gravement sectaire qui ne peut qu’exposer le pays à de tels risques. Tant que par rapport à cette question et tant d’autres, on ne les règle pas par la justice, par la vérité, il va sans dire que l’on ne fera que rajouter aux malaises et compliquer la situation. Depuis dix ans que gouverne le socialisme, il est aujourd’hui opportun de se demander qui a été le premier et occupant une fonction régalienne de l’Etat, à oser parler, sans qu’il ne subisse la moindre remontrance, « d’officiers ethnicistes » ? Les Nigériens le savent car eux tiennent à leur cohésion pour laquelle Seyni Kountché avait été l’un des gardiens les plus imparables. Faut-il dès lors comprendre que les FDS dans le pays, depuis cette révélation tonitruante, se gèrent sur une telle base ? Au même moment et depuis des jours, des attaques sans réserve sur une composante sociologique du pays se font à tort et à travers et ce souvent, de la part de responsables politiques sans vision, et même quelquefois avec des acteurs qui sont connus et nommés, mais sans que, toujours, le régime ne se rende compte des risques auxquels il est en train de pousser tragiquement le pays par l’impunité avec laquelle il gère de tels cas graves. Et parmi ceux-là, sur les réseaux sociaux un ministre et membre influent du parti de Bazoum se serait également prêter au jeu, avec des audios qui ont circulé sur les réseaux sociaux, avant qu’un autre ne vienne, lorsque l’auteur se sera rendu compte que son message est sorti de son cadre, pour s’excuser après le mal qui n’aura montré que le fond d’un esprit, peut-être aussi revanchard propre à un système dont le Niger n’a nullement besoin. C’est triste et grave à la fois. Et l’on se demande pourquoi certains peuvent avoir une licence tenir au coeur de nos malaise des discours ethnicistes sans être inquiétés. Faut-il croire que cela aussi plait au socialisme ?
Dans la gestion d’une nation on ne badine pas avec de tels problèmes. Jusqu’au coeur du pouvoir, certains acteurs, commencent à s’inquiéter des tournures que la situation est en train de prendre, toujours dans l’indifférence d’un pouvoir qui fait la politique de l’autruche, se refusant à l’aborder dans sa gravité et en toute impartialité. Quelle âme n’a pas trembler en apprenant la base sur laquelle les 58 villageois avaient été massacrés ? La déclaration de la société civile de Tillabéri a pourtant été assez explicite pour dire le fait dans toute sa gravité : « aux jours des naissances, il est inutile de cacher les placentas » enseigne l’adage. On est donc là et il est difficile de voir le Chef de l’Etat, gravement silencieux sur des actes aussi odieux qui mettent à mal la cohésion nationale, incapable de se rendre sur les lieux mais pouvant aller ici et là, pendant le deuil décrété, pour inaugurer des réalisation qu’un ministre tutelle pouvait pourtant valablement présider. Peut-il continuer à se taire ? Non, comme l’a dit la dernière fois, le Président Ousmane, « l’heure est grave ». Et des silences peuvent être des crimes.
Diffuser des chansons qui magnifient la cohésion nationale et pousser des acteurs et notamment des femmes à faire des déclarations, ne sont que de l’hypocrisie car dans la situation difficile que traverse le pays, l’on n’a plus besoin de mots sur nos maux, mais d’actes francs qui traduisent une volonté politique réelle pour éviter à la nation fragile nigérienne de sombrer. Tout le monde peut comprendre que toutes les déclarations que l’on a entendues ces derniers jours, tant de ces femmes que de ces jeunes qui soutiennent Bazoum Mohamed, ne sont que actes politiques provoqués par un régime qui commence à avoir peur de la situation dans laquelle il est en train de pousser le pays et surtout les preuves de l’anxiété qui s’empare du régime qui vit son agonie. Ces déclarations commandées ne trompent donc personne ? Souvent faussement sages, ces déclarations restent en contradiction avec leur objet quand, au lieu de se limiter dans la neutralité que requiert cette situations explosive, on entend des jeunes qui s’en prennent à l’opposition et à ses acteurs, et des femmes féliciter et célébrer un homme – le président de la République – qui reste pourtant pour beaucoup d’observateurs – parce qu’il ne dit rien justement comme s’il devrait cautionner tout ce qui se fait – le noeud du problème parce que laissant faire (comme s’il devrait y trouver son compte). Les propos de certains acteurs du système sont d’autant graves qu’il ne s’agit même pas d’actes isolés en campagne électorale où les gens, souvent, font feu de tout bois mais d’actes véritablement conscients de personnes qui ont cru faire étalage de leur pensée somme toute rétrograde et ce de la part de personnes qui aspirent à gouverner une nation multiethnique comme celle du Niger, aujourd’hui fragilisée par une gouvernance sectaire. D’ailleurs, quand on a le souci de l’unité peut-on se donner les résultats que l’on a vu pour le seul parti de Bazoum et d’Issoufou Mahamadou à Tahoua et on l’imagine sur la seule et risible considération qu’il s’agit de la région natale du président sortant, toute chose inconcevable même lorsque certains voudraient mettre en avant la géographie des investissements consentis par le régime en dix années de gouvernance dans le pays. Toute chose, par ailleurs, qui montre aussi, en même temps, le clanisme clientéliste du système.
Après la déclaration que l’on a entendue ce vendredi matin à Tillabéri, il faut reconnaître que le malaise se généralise. C’est d’autant grave que l’on voudrait donner l’impression que le problème de Tillabéri est le problème de Tillabéri non du Niger comme on l’a laissé faire à Diffa aux temps forts des attaques où l’élite de la région, avec tous les députés de tous les bords, pouvaient ensemble mener des démarches et faire des déclarations, et ce avec aucun autre député – national pourtant – d’autres régions pour s’inscrire dans une démarche qui se justifiait pour ne pas concerner qu’une région. La société civile de Tillabéri, appelait toutes les filles et tous les fils de la région, et notamment tous les acteurs politiques de la région à se joindre à leur combat pour faire face à une situation qui menace l’existence de la région, et portant, la vie de paisibles citoyens qui ont l’impression que l’Etat n’existe plus chez eux. La déclaration l’a d’ailleurs souligné. Ce discours peut s’amplifier car une situation désastreuse que vivent les populations ne leur donne malheureusement aucun autre choix que d’avoir un tel raisonnement. Malheureusement, tout cela arrive aussi à un moment où le front politique s’embrase avec une passation des pouvoirs des plus conflictuelles et des plus incertaines. Le Niger n’a pas besoin que de prières. Il a surtout besoin de la responsabilité de chacun et de tous.
En prélude à sa session ordinaire, le président du Conseil national de dialogue politique (CNDP), a adressé, le 15 septembre 2017, une correspondance au chef de file de l'opposition, l'invitant à une rencontre préliminaire entre majorité et opposition, pour le 17 septembre 2017. Cette rencontre concernerait uniquement l'opposition et la majorité au pouvoir, à travers une délégation de 5 membres pour chaque côté, les non affilés étant de facto écartés par la lettre et l'esprit de la correspondance de Bridji Rafini. Pour quelles raisons le pré- sident du CNDP n'a pas voulu associer les non affiliés à une telle réunion pré- paratoire de la session du CNDP dont ils sont membres ? La question se pose. L'on remarque également que, à moins d'un oubli de notre part, le pré- sident du CNDP, également Premier ministre et chef du gouvernement plé- thorique de la Renaissance Acte 2, fait mention de " chef de file de l'opposition ". C'était un tabou dans leur camp, depuis les élections tropicalisées et insolites de 2016, et surtout depuis que Issoufou Mahamadou a dé- claré de manière péremptoire et anachronique, dans un de ses entretiens, " qu'on n'est pas obligé, dans un pays démocratique, d'avoir une opposition ".
Décidément, le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS/Tarayya) n’aura pas seulement empoisonné la vie politique nigérienne de ces dix (10) dernières années, mais aussi, il aura réussi à inoculer son virus mortel (COVID-PNDS) aux institutions sous/régionales (UEMOA), régionales (CEDEAO) et continentales (Union Africaine). Promouvant une prétendue culture démocratique, le parti rose nigérien n’est, en réalité, qu’une vaste entreprise de confiscation du pouvoir suprême au moyen de la démagogie à son stade le plus achevé, le tout couronné de simulacre d’élections ‘’démocratiques’’ pour séduire et tromper la communauté internationale. C’est ainsi qu’il parvint à régenter la vie politique nigérienne durant une décennie, en transformant la démocratie nigérienne en un pouvoir clanique en dehors duquel rien ne peut exister sans la volonté du chef suprême Issoufou Mahamadou, cet assoiffé de pouvoir personnel, atteint d’une forme de mégalomanie jusque-là inconnue du dictionnaire psychanalytique le plus récent.
Aujourd’hui, la Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), un espace communautaire régional composé de quinze (15) Etats, souffre du COVID, pas 19 apparu en Chine et qui a fait et continue de faire des ravages énormes dans le monde, mais du ‘’COVID-PNDS’’, qui est cette pathologie développée dans les laboratoires roses, consistant à prendre en otage les aspirations légitimes des citoyens, en leur vendant des rêves et des chimères sous d’emballages trompeurs de programmes de développement du pays ! Les crises politiques guinéenne et malienne actuelles ont montré les grands symptômes de ce ‘’COVID-PNDS’’, qui consistent à briser les aspirations populaires à une meilleure gouvernance politique dans ces deux (2) pays face aux velléités dynastiques de soi-disant régimes démocratiques. Dans ces deux pays, c’étaient de prétendus socialistes, tout comme le PNDS-Tarayya, qui étaient aux affaires avant d’être renversés par de putschs militaires. Au Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) avait détruit la belle démocratie malienne, un exemple en Afrique, pour y installer un pouvoir paternaliste aux antipodes des aspirations profondes du peuple à plus de sécurité, d’éducation, de santé et de mieux-vivre. Le coup d’Etat du Colonel Goïta s’inscrivait dans la suite logique des errements politiques d’un IBK devenu insensible aux cris de détresse émis par son peuple. La Société civile mamalienne était même à l’avant-garde de cette grande colère sociale qui sourdait de partout. Mais, pendant ce temps, la CEDEAO, comme à ses habitudes, n’avait pas montré beaucoup de fermeté pour contraindre le président IBK à engager des réformes politiques majeures qui auraient permis au Mali de sortir de cette impasse sociopolitique de l’époque. Pire, le médiateur en chef de la CEDEAO de l’époque, un certain Issoufou Mahamadou (tenez, toujours lui !), s’était montré d’une telle désinvolture à l’endroit de la Société civile malienne par de lamentables propos selon lesquels « Nous (Chefs d’Etats de la CEDEAO) ne cautionnerons pas le départ du président Keïta du pouvoir » ! Tout le monde connaît la suite de l’histoire…
En Guinée, l’historique opposant de Sékou Touré, Alpha Condé, fut aussi atteint de la même cécité qui avait frappé IBK. Obnubilé par l’ivresse du pouvoir qu’il voulait conserver au-delà des limites constitutionnelles de son pays, Condé a payé cash cette myopie. Là également, la CEDEAO n’avait rien fait pour faire entendre raison au président Condé qui fonçait droit dans le mur !
Comme on le voit, dans ces deux cas, la CEDEAO a été d’une inefficacité inadmissible pour prévenir ce qui allait dans ces deux pays. Et quand ce qui devait arriver arriva, elle n’a d’autre choix, hélas, que celui de brandir son fameux sabre en bois consistant en la suspension du pays en question de ses instances. Il en a été ainsi pour le Mali et la Guinée.
Cependant, ce qui est profondément regrettable au niveau de la CEDEAO, c’est sans doute son manque de réalisme qui l’empêche de s’interroger sur les causes profondes de ces crises afin de rechercher les solutions durables pour qu’elles ne se reproduisent plus dans son espace. Mais, nenni, au lieu de prendre son courage à deux mains pour contraindre ces ‘’Chefs d’Etat hors-la-loi, ou voyous’’ à renoncer à leurs projets funestes de confiscation du pouvoir, la CEDEAO se trompe lourdement en croyant que la solution résiderait dans ces décisions scélérates de suspension ou de sanctions financières et économiques contre les pays qui agiraient de la sorte. L’expérience aura montré que ces sanctions ne pénalisent que les pauvres citoyens de ces pays et non leurs dirigeants illégitimes. A Accra aussi, la même bêtise a été répétée. Notre Ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou, en aura même mis une couche de plus dans une interview sur RFI dans laquelle il avait dépassé toutes les bornes de la discourtoisie diplomatique pour se montrer plus royaliste que le roi, à la lisière même de l’ingérence dans les affaires intérieures d’Etats souverains (Guinée, Mali). Allant jusqu’à menacer de demander à la communauté internationale de prendre des sanctions contre la Guinée et le Mali, cette même communauté internationale, pourtant, aujourd’hui, perplexe face à la prise du pouvoir en Afghanistan par les Talibans ! A ce que l’on sache, les juntes militaires putschistes au Mali et en Guinée ne sont pas des terroristes, mais issues des armées régulières de ces pays-là, et par conséquent, sont en quelque sorte légitimes à prendre position dans les débats de leur pays qui les amènent, parfois, à la prise de pouvoir par les armes.
Voilà comment le PNDS-Tarayya aura réussi à transmettre son ‘’COVID’’ à la CEDEAO, qui n’est en fin de compte, qu’un simple syndicat d’imposteurs de Chefs d’Etats dont le Secrétariat Général est assuré par le parti rose nigérien !
C’est triste, tout simplement, pour les millions de citoyens de cet espace communautaire, et surtout une insulte profonde à l’endroit des pères fondateurs de cette Union pour sortir de la balkanisation coloniale et de la logique des frontières artificielles !
L’enseignant de philosophie du lycée qui n’a pas de statut précaire et qui peut aujourd’hui jouer dans sa campagne avec une fortune immense, douteuse qui étonne pour l’homme que l’on sait sorti comme la plupart de ses camarades de milieux modestes, était pourtant, celui qui, dans cette complexification de la crise, aura par sa parole peu maîtrisée, joué un rôle déterminant. On veut manipuler, et présenter autrement les choses pour tromper sur les responsabilités des uns et des autres et vouloir mettre tout sur le dos large de Hama Amadou. Si cette situation est arrivée, n’est-ce pas Bazoum luimême qui l’aura provoqué, lui qui pouvait, avant même que les résultats ne soient proclamés et ce pendant la campagne, menacer quiconque sortira lorsqu’on annoncera sa victoire comme s’il la savait pré-positionnée ? N’a-t-il pas dit que si jamais un seul Nigérien ose sortir, il lui fera voir ce qu’il verra ? Et voilà que les Nigériens sont sortis. Et ce n’est pas pour la première fois qu’il mettait les Nigériens au défi, leur demandant, peut-on s’en souvenir, de s’inspirer de l’exemple togolais pour imposer le rapport de force à son système. D’une certaine manière, lorsqu’on considère de tels propos peu sages finalement, c’est celui-là même qui aspire à gouverner les Nigériens qui aura, par ses démesures, jeté de l’huile sur le feu.
Aujourd’hui, beaucoup d’observateurs se demandent si le Niger peut compter sur un tel homme pour faire et consolider la paix dans le pays. Son camp en est d’ailleurs conscient. La dernière fois, alors que l’homme ne s’est jamais, en bon enseignant – faut-il lui reconnaitre ce mérite – encombré de discours à lire sur papier, l’on l’a vu lors de son intervention pour saluer «sa victoire» annoncée par la CENI, tenant entre les mains, un papier qu’il lisait. Pourquoi donc avoir imposé à l’homme un texte écrit pour parler ? On peut bien voir qu’il n’en est que peu habitué. Faut-il croire, comme le dit l’acteur de la société civile, Nouhou Arzika, qu’il ne peut parler pendant cinq minutes sans déraper, sans gaffer ? Sans doute que son sérail l’avait compris pour décider de le cadrer avec un texte écrit pour l’empêcher de déborder. S’il devrait devenir président, peut-on croire qu’on pourrait continuer à surveiller ses paroles pour lui faire éviter de dire ce qui peut heurter et renforcer les malaises ?
Les Nigériens ont donc raison, au regard de ces considérations, de s’effrayer d’un tel candidat et surtout quand, son élection bancale, controversée, légitime ces réactions par lesquelles l’Opposition rejette la victoire annoncée. Et depuis des jours, pour gérer la situation ainsi créée, le gouvernement tâtonne, usant d’intimidation et d’invite d’acteurs nationaux dans le malaise nigérien. En effet, depuis des jours, l’on peut entendre sur les médias, des acteurs politiques et des associations qui sont poussés à faire des déclarations étonnantes qui prétendent que tout, dans ces élections se seraient bien passé, sachant bien que ce qu’ils disent est faux et archi-faux ! Mahamane Hamissou qui avait pourtant eu un tout autre discours, à l’entre- deux tours, est encore sorti, dans le mépris de sa propre image, de sa propre parole et de la probité dont il peut se prévaloir, pour se faire l’avocat du diable. C’est triste. Comment peut-il d’ailleurs oser ce mensonge quand il prétend que dans ces élections le président ne serait pas descendu dans l’arène, le lavant de toute ingérence dans ces élections ? Pourtant, qui ne l’a pas vu, les derniers jours de la campagne électorale courir d’un point du pays à l’autre, inaugurant route, pont et marché, pour certainement battre campagne pour un candidat qui était en panne dans l’opinion depuis que face à Mahamane Ousmane, il ne pouvait avoir que très peu de chance de convaincre. Ces inaugurations n’étaient pourtant pas une urgence pour ne pas attendre un autre moment pour s’y employer. Certains hommes politiques par leur inconstance n’ont que faire de leur réputation qu’ils doivent se donner. S’il est vrai que les Nigériens ont voté dans le calme et la discipline, comportement qui leur est du reste bien reconnu, il reste que d’autres comportements dans certaines régions et dans le traitement des résultats ne rassurent pas et les Nigériens ont le droit de remettre en cause la sincérité de ces résultats et de s’y opposer. L’on a pu voir les incohérences des chiffres souvent avancés et cela peut en partie expliquer l’interruption d’Internet qui permettait de partager ces incongruités. C’est cela aussi la démocratie. C’est pourquoi, les Nigériens ont été surpris par la déclaration d’une certaine CNDH qui ne peut prendre en compte les bourrages d’urnes, les circonscriptions dans lesquelles des délégués avaient été interdits d’accès aux bureaux de vote, menacés avec des armes à feu, des cas où, sous la menace d’armes à feu encore, des résultats avaient été fabriqués pour le sacre de qui l’on sait. Les Nigériens peuvent-ils accepter qu’on leur impose un président ?
La peur a changé de camp. L’Opposition, elle, n’a rien à perdre et elle a conscience d’être condamnée à mener ce combat. Depuis des jours, le pouvoir pris au dépourvu se bat à imposer sa vision de la crise, feignant d’ignorer qu’il en est entièrement responsable. Le Niger n’est pas la propriété exclusive, privée d’un groupe d’individus qui aurait une licence à tout se permettre et à dénier aux autres tout droit. L’heure est aujourd’hui de tirer tout au clair. Ce pays, ne peut pas être le territoire hérité d’un président a fortiori d’un parti – le Pnds – pour vouloir le régenter, placer l’homme qu’il veut à sa tête, écartant qui il veut sans que personne ne bronche.
Chaque Nigérien doit avoir sa place dans la nation et la démocratie et personne ne peut le lui dénier. Ces malaises sont aujourd’hui profonds et complexes. Le Pnds est allé trop loin dans sa manière de gouverner. Aujourd’hui, le peuple, et l’opposition surtout, acculés et mis dos au mur ne peuvent que faire face à leur destin. Il est dommage que la Renaissance ne se rende pas compte à quel point la situation aujourd’hui dans le pays est délicate, gravement explosive. On a même vu le Premier ministre réunir les responsables des missions diplomatiques dans le pays pour leur parler de la situation du pays, défendre une victoire en panne et leur donner sa version, dans l’espoir, il va sans dire, de leur archer un soutien pour leurs élections bancales. C’est oublier que ces hommes et ces femmes vivent avec nous dans le pays et savent tout de ses anormalités, de ses dérives, de ses injustices. On ne leur apprendra rien et souvent, ils ont des informations plus précises sur ce que les Nigériens reprochent à ces élections. Sans doute qu’à certains niveaux de ces représentations nationales aussi, trop c’est trop, et ulcérées, elles ne peuvent pas continuer à défendre le faux qui crève les yeux. On sait d’ailleurs que chaque fois que ça va mal, c’est Brigi Rafini qu’on envoie au charbon, en sapeur-pompier, pour calmer le jeu. Mais depuis quelques temps, ça ne lui réussit plus car l’homme s’est d’autant plus discrédité que les Nigériens et certains partenaires ne croient plus en lui.
Hama Amadou, tous les Nigériens en sont désormais convaincus, est la bête noire de ses soi-disant socialistes nigériens qui ne peuvent dire, pourquoi ils détestent tant l’homme, lui vouent une animosité incompréhensible. Une pluie aura tombé alors qu’on ne l’attendait pas en plein février, le responsable est tout de suite tout trouvé par cet antonomase ridicule : «ce sont les Hama Amadou qui sont responsables de ça comme peut s’écrier, le ministre de l’Intérieur qui, pour apprécier la situation née de la proclamation des résultats contestés par l’Opposition, ne peut trouver qu’à accuser Hama Amadou, incapable pour l’intellectuel qu’il est, au moins de se prémunir de la précaution du conditionnel pour dire qu’il serait responsable de ceci ou de cela. Le ministre de l’Intérieur se fait déjà procureur et désigne un coupable. Ça n’étonne pas les Nigériens. Depuis que le Pnds- Tarayya est au pouvoir, partout, quand il est incapable de faire face aux défis qui se posent à lui, il ne lui est que trop facile d’indexer Hama Amadou et son parti. Et ça n’a pas commencé aujourd’hui. La fixation sur l’homme est sans doute de trop et personne ne peut pour cela prendre au sérieux ses incriminations fantaisistes, faite d’animosité et de rancune tenace. Pourtant, depuis longtemps, l’Opposition dans son ensemble et à travers des déclarations publiques, avait fait entendre qu’elle n’acceptera jamais une confiscation de sa victoire et son candidat, Mahamane Ousmane, après s’être acquitté de son droit civique le dimanche 21 février, avait prévenu que toute tentative à trafiquer les suffrages pourrait conduire à des situations désagréables.
Ne sachant pas si Hama Amadou a voyagé, les Guristes ont cru que le moment est venu, à l’occasion de ces manifestations, de présenter Hama Amadou comme cet homme qui n’est jamais là quand il y a certaines tensions. Et le ministre de l’Intérieur pouvait jubiler, à jouer à la vedette pour dire qu’il aurait fui, sans doute par méchanceté pour lui nuire. Du reste, ça aussi, les Guristes savent le faire. Pourquoi on en veut tant à l’homme ? Son choix en faveur de Mahamane Ousmane agace, on le sait, car il a su si intelligemment déjouer le coup K.O. prémédité que Bazoum promettait de réaliser et pour lequel, il se donnait aux législatives la part du lion, avec 80 députés réduits stratégiquement à 79 pour faire semblant de sérieux et peut-être pour remettre en cause le poste juteux» promis à Seyni Oumarou qui ne devrait plus être le troisième grand parti du pays. On a compris. Seyni aussi peut-être.
Aussi, depuis quelques jours, par ses communications maladroites, le régime tente de présenter Hama Amadou et son parti comme l’incarnation d’un certain extrémisme politique, d’un certain radicalisme militant. Cette présentation des choses participe d’une logique de division de l’Opposition car ainsi, on l’a aussi compris, on tente d’isoler Hama Amadou qu’on veut présenter comme d’une espèce infréquentable, oubliant qu’en 2011, pour leurs intérêts, les camarades pouvaient s’approcher de lui pour se servir de son poids politique et prendre le pouvoir. Hama Amadou donnait alors au Pnds et à son président de l’époque une leçon de détribalisation car à l’époque Hama Amadou et le Moden-FA/ Lumana avaient à choisir entre Issoufou et Seyni Oumarou. Mais le Pnds oublie vite.
Peut-être aussi par ingratitude.
Comme dirait l’autre, c’est sur un crâne rasé que le ministre de l’Intérieur, comme l’avait tenté en d’autres temps le ministre de la Défense, cherche à trouver des poux. On sait d’ailleurs pourquoi cette fixation : perdre le pouvoir équivaudrait à faire face à sa gestion et à répondre de ses actes ; or les Renaissants savent qu’ils ont mal géré et qu’ils ont fait trop de mal. Sachant à quoi s’attendre par rapport à la gestion des fonds de l’armée, du pétrole, et d’autres dossiers tout aussi sensibles et croustillants, on veut imposer un protecteur sûr qui ne l’est pourtant pas. En tout cas, pour avoir tenu certains propos pour lesquels certains tentent aujourd’hui de l’incriminer, tous les Nigériens savent que Bazoum aura dit pire. Qui ne se rappelle pas de ses propos fétiches «d’officiers ethnicistes» pour lesquels sur un média, il avait l’audace de prononcer déjà, la première syllabe de ceux qu’il pouvait indexer dans la nation. N’est-ce pas lui, le premier à Zinder, qui pouvait en 2016, appeler à ne pas voter pour Hama Amadou pour des raisons qui lui sont propres ? Comme quoi, sur de tels sujets, ce Pnds ne peut pas faire la leçon aux Nigériens. Et le cas Bazoum est d’autant inquiétant qu’on se demande, le sachant alors, pourquoi, Issoufou pouvait, dans le Pnds, le préférer à tous. A Téra, Hama avait été plus clair pour répondre à ceux qui voulaient à des fins manipulatoires se servir de ses propos pour les présenter autrement : il avait bien dit qu’ils ne sont pas contre un Arabe mais qu’ils sont contre l’Arabe qu’Issoufou veut leur imposer, non parce qu’il serait arabe mais parce qu’il ne peut justifier de sa nationalité d’origine ainsi que l’exige la loi fondamentale. C’est tout. Et ce n’est pas un crime que de le dire car ils sont nombreux et notamment dans le camp de Bazoum à l’avoir dit et à avoir contesté sa candidature.
Pourquoi donc Hama Amadou gêne-t-il tant ?
Les propos du ministre de l’Intérieur n’ont convaincu personne et ils restent dans la logique des mêmes récriminations qui ne visent qu’un homme que le système a combattu sans relâche, décidé à l’anéantir politiquement alors que par son génie politique, il resurgit, pour faire mal à des adversaires qui ont cru que la méchanceté pouvait être en politique une arme pour blesser. Tout le monde a compris que le choix que Hama avait fait à la suite de l’invalidation calculée de sa candidature et qui a faussé les calculs du Pnds-Tarayya qui pouvait voir resurgir en face de lui des personnalités politiques –Hama Amadou et Mahamane Ousmane – qu’ils croyaient avoir définitivement éteints, avait surpris et irrité. On avait d’ailleurs compris que, sachant l’adversité inique que le Pnds et Issoufou Mahamadou en premier, pouvaient vouer pour ces deux hommes, le système ne peut accepter le verdict des urnes, et les Nigériens ont compris que la vérité des urnes ne peut être valisée que dans le rapport de force, ce que Bazoum, justement, demandait il y a quelques mois à l’Opposition d’imposer pour se faire entendre. C’est pourquoi aussi, ce qui se passe aujourd’hui dans le pays, ne surprend guère. Quand Alkache dit, «Nous ne n’accepterons pas que ce pays soit un pays de dictature», les Nigériens ne peuvent que sourire. N’est-ce faire preuve de raidissement et de relents dictatoriaux que d’arrêter sur le coup 483 personnes et des leaders politiques qui n’ont tort que d’avoir parlé ? On n’a jamais vu cela dans le pays, une aussi vaste chasse aux sorcières. En se servant de ces paroles pour faire les déductions faciles que l’on a entendues, il faut croire que nous ne sommes plus en démocratie. On aura compris qu’il s’agit par cette précaution «fassiste» de décapiter l’opposition qui dit avoir gagné les élections et espérer éteindre la contestation sous-tendue par des colères profondes. Et ce n’est pas tout. Comment comprendre si ce n’est dans une dictature, que l’on prive les citoyens d’Internet, une mesure trop grave que personne ne peut comprendre dans le monde. On aura compris par une telle mesure extrême que le régime ne se fait pas confiance et sait bien s’il s’est débrouillé à se donner des résultats, une victoire que tout le monde sait contestables dans certaines régions, fussent- elles celles du président sortant ou de celles de certains lobbys qui se cachent derrière le candidat imposé par Issoufou pour fructifier par ses complicités leur business.
Comment le ministre de l’Intérieur, peut-il parler de dictature qu’on voudrait leur imposer quand c’est leur régime qui porte aujourd’hui toutes les caractéristiques, toutes les allures d’une dictature, confisquant tout pour imposer ses choix et ses volontés ? Comment ne pas croire que le Niger est sous une dictature rampante quand on sait que dans les limites balisées par les textes de la Républiques aucune liberté n’est possible, notamment lorsque toute demande de manifestation depuis des années, est systématiquement rejetée ? Qui fait de la dictature alors dans le pays ? Il faut avoir du respect pour les Nigériens !
Aujourd’hui, le sentiment général est le ras-le-bol. Les Nigériens sont pacifiques et ils l’ont montré et démontré encore une fois lors des dernières élections. Mais peut-on croire qu’en ayant ce comportement, ils font preuve de couardise, de lâcheté, de peur, de quelque faiblesse pour croire qu’on peut indéfiniment leur faire avaler tout ? Il faut pourtant, c’est connu, se méfier des peuples pacifiques car leur violence peut être fatale. Il faut craindre que ce ne soit pas ce qui arrive dans le cas du Niger où, aujourd’hui, la volonté de ne pas reculer, est une constance, une réalité. La tension est vive et cela est perceptible. Elle n’est d’ailleurs pas prête de s’estomper. C’est pourquoi lorsque le ministre dit, «nous n’accepterons plus…», ce dernier doit comprendre que l’Opposition peut être aussi dans le même état d’esprit et ces attitudes tranchées ne présagent rien de bon pour un pays qui a des défis énormes à relever.
Alors que la CENI annonçait qu’elle allait proclamer les résultats le mercredi 24 févier, quelle ne fut la surprise des Nigériens de la voir se précipiter pour les annoncer un jour plus tôt, le mardi après-midi. Qu’est-ce qui peut expliquer cette précipitation ? Quel danger avait-elle pressentie pour agir ainsi ? L’a-t-on obligé à faire ainsi ? Suivez mon regard …
Hier, le candidat de l’alternance, qui revendique la victoire de l’élection présidentielle, a informé l’opinion du dépôt de son dossier de recours auprès de la Cour Constitutionnelle. Aussi, au moment où les regards de tous les citoyens épris de paix et de justice sont tournés vers la Cour constitutionnelle, il serait peut-être important de revenir sur un fait qui est passé presque inaperçu en 2011, mais qui reflétait le degré de professionnalisme du juge électoral de l’époque. Et ceci, dans l’espoir que ce rappel sera inspirant pour la Cour constitutionnelle actuelle, qui a désormais l’historique responsabilité de prendre une décision qui aurait immanquablement un impact sur l’issue du contentieux électoral et l’évolution d’un climat politique marqué par une tension sans précédent.
En effet, l’examen de l’intégralité de l’arrêt n° 006 / 11 / CCT / ME du 22 février, permet de constater que la Cour de l’époque a procédé à l’annulation des résultats de près de 555 bureaux de vote. Une annulation, à l’issue de laquelle le nombre des suffrages exprimés valables est passé de 3.376.611 (dans les résultats provisoires transmis par la CENI) à 3.298.641, comme indiqué dans l’arrêt portant sur les résultats définitifs. Ce fut ainsi pas moins de 77970 voix, qui ont été invalidées.
Comme je l’avais indiqué dans un article de sensibilisation publié en… janvier 2016, les motifs d’invalidation de ces 77970 voix, peuvent globalement être divisés en deux. Ceux qui sont relatifs à la composition du bureau de vote, d’une part, et, d’autre part, ceux qui ont trait au Procès-verbal établi par les membres des bureaux de vote.
Les annulations ayant un lien avec le Procès-verbal concerneraient 516 bureaux de vote, soit 93% des 555 cas évoqués. Et elles seraient fondées, selon les explications données par le juge électoral, sur l’article 89 du code électoral. Repris intégralement à la page 4 de l’arrêt n° 006 / 11 / CCT / ME du 22, celui-ci stipule, entre autres, que : «Le président donne lecture à haute voix des résultats du scrutin qui sont aussitôt affichés par ses soins dans la salle ou à l’entrée du bureau de vote. Mention de ces résultats est portée au procès-verbal rédigé par le Président ou le Secrétaire et signé par tous les membres du bureau de vote ainsi que tous les délégués des partis politiques ou des candidats présents [...] ».
Ainsi, sur les 516 bureaux de vote dont les résultats avaient été annulés pour des raisons liées au procès-verbal, on dénombre :
255, avec des procès-verbaux manquant le nombre requis de signatures ;
126, dont les procès-verbaux ne seraient pas parvenus au juge électoral. Une situation qui ne lui permettait par conséquent pas d’exercer le contrôle indispensable à la validation des résultats de ces bureaux.
106 cas dans lesquels, les Procès-Verbaux auraient été dépourvus d’une ou de plusieurs mentions exigées, ou bien jugés inexploitables par le juge électoral, car illisibles ou manquant de clarté.
Et 29 cas d’incohérence, au niveau de la retranscription des résultats sur les Procès Verbaux, avec des suffrages exprimés valables inférieurs aux voix réparties entre les candidats.
Quel sort, la Cour constitutionnelle actuelle réservera-t-elle donc aux Procès-Verbaux qui n’ont pas été signés par les représentants du candidat de l’alternance ? Va-t-elle invalider les résultats des bureaux de vote concernés ? Et au cas où elle décidait, malgré tout, de les prendre en compte, n’enfreindrait-elle pas le code électoral en vigueur, qui indique clairement, en son article 88, que « la signature des membres du bureau de vote ainsi que celle des délégués des partis ou groupements de partis politiques et des représentants des candidats indépendants présents », figure parmi les mentions que le procès-verbal doit comporter ? Et dans ce cas, quel crédit serait-on tenu de lui accorder ?
Ces questions se posent, car les PV litigieux concernent surtout les bureaux de vote des communes où le candidat de la continuité avait été déclaré vainqueur, et sur lesquels reposent d’une certaine manière sa victoire. Une application stricte du code électoral, comme cela avait été fait en 2011, pourrait remettre en cause les résultats provisoires.
Les décisions et avis de la Cour ne sont susceptibles d’aucun recours et sont donc mis à l’abri des contestations, par loi. Mais la loi, serait-elle en droit d’exiger le respect du verdict d’une Cour qui serait elle-même coupable de violations flagrantes de la loi ? La question se pose et s’impose surtout aux citoyens qui sont attachés à la fois au respect de la loi et à la survie du processus démocratique nigérien, dans ce qu’il a d’authentique et légitime.
Enfin, la Cour Constitutionnelle tient entre ses mains, la précieuse occasion de prouver à l’opinion nationale et internationale que le scepticisme, la méfiance, les doutes, etc., dont elle a fait et fait l’objet, sont complètement injustifiés, en prenant une décision objective, impartiale, digne des rangs de ses membres, et qui serait surtout à la hauteur de la gravité de cette situation inédite que traverse ce pays. Vivement....
M. Yahouza Sadissou, Ministre de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovationLe lundi 23 avril 2018, écoles et classes, des niveaux secondaire et supérieur étaient fermées à Niamey, en exécution du mot d’ordre de grève illimitée lancé par le Comité Directeur (CD) de l’Union des Scolaires Nigériens (USN). Comment mettre fin à la crise ? Quelques citoyens donnent leurs avis et des pistes de solutions.
Cette grève illimitée, faut-il le faire remarquer, intervient au troisième trimestre de l’année scolaire en cours, plus précisément à moins de trois mois de la tenue des examens finaux. D’où l’inquiétude de nombreux parents, élèves et même des enseignants. Moustapha est professeur d’histoire-géographie dans un établissement public de Niamey. Il confie au micro du journal « La Nation » : ‘’Cette année, contrairement aux deux précédentes, il y a eu jusque là moins de perturbations. Les enseignements ont été assurés avec un bon taux d’exécution des programmes. Le moment est mal choisi pour une grève illimitée. Les scolaires et le gouvernement se doivent d’aller très rapidement à des négociations afin de garantir une bonne fin d’année scolaire’’. Pour Nasser, élève en classe de Terminale D dans un lycée privé de la capitale, la crise universitaire ne doit pas déborder à ce point et compromettre l’avenir de tous les scolaires nigériens. ‘’Si au niveau du public, l’école est gratuite, nous, nos parents ont déboursé de l’argent pour notre scolarité. Et, il n’est pas question pour nous de faire une année blanche’’, déclare-t-il. Même propos sortis de la bouche de veuve Nana Hadiza, caissière dans une agence bancaire et mère de trois enfants, deux filles et un garçon du niveau secondaire, tous inscrits dans des écoles privées : ‘’ Une grève illimitée pour des problèmes de personnes, c’est exagéré. Pour moi, l’USN doit revoir sa copie. Sinon qui va nous rembourser les frais de scolarité de nos enfants ? Moi je crois qu’il faut d’ailleurs déconnecter les collégiens de cette affaire de l’USN. Ils (les collégiens) sont trop petits et inconscients. La pagaille a tellement atteint un niveau inimaginable. Rendezvous compte, il suffit qu’un élève ne se sente pas en situation de faire un devoir ou une interrogation pour qu’il siffle et fasse sortir toute une école. Avec des tels comportements, l’école nigérienne ne peut pas avancer. A partir du lycée, il y a une certaine prise de conscience. L’élève sait ce qu’il veut. A ce niveau donc, on pense que les élèves peuvent commencer à faire leur syndicalisme’’. Dans le milieu estudiantin également on ne semble pas épouser entièrement l’option prise par le Comité Directeur d’aller à une grève illimitée. Ibrahim, étudiant en droit donne son avis et quelques pistes pour solutionner la crise : ‘’ La manifestation du mercredi 18 novembre 2018 ne s’explique pas, de même que la répression des forces de l’ordre. Mais puisque ce qui est fait est fait, il faut maintenant penser à comment panser les plaies. Il y a beaucoup d’étudiants dans le dénuement. Moi, je pense qu’il faut rouvrir le campus universitaire et permettre à l’UENUN de renouveler son comité exécutif en fin de mandat. Le nouveau qui sera mis en place sera à même de négocier avec le gouvernement, les enseignants chercheurs et le rectorat’’. A propos de négociations entre les différents protagonistes de la crise, il ne manque pas de personnalités morales qui proposent leurs bons offices. Parmi celles-ci, le Conseil National de la Jeunesse qui appellent les parties à mettre de l’eau dans leur vin.
Le vendredi soir, sur les médias gouvernementaux, Bazoum Mohamed, président du Niger, s’était prêté à un jeu pour lequel, on le sait peu fin, car depuis qu’il a tenu des communications, il n’a jamais fini sans gaffer. Du moins, avant d’être Chef de l’Etat. Pour cela, les Nigériens surpris, avaient jusqu’ici apprécié les discours qu’il a tenus dans sa nouvelle position, des discours qui les rapprochaient davantage des Nigériens et qui l’éloignaient de l’autre Bazoum qu’on avait connu en d’autres temps. Mais chassez le naturel….
Ce message, il le voulait visiblement à la grande France et à Issoufou dont le camp le malmène, jouant à lui arracher la gestion du pouvoir qu’il lui remettait, par des calculs dont lui seul a le secret, dans les mains avant de faire semblant de s’éclipser, mais juché à quelque part, à surveiller. Cette intervention montre à suffisance que le clan Issoufou a fini par avoir raison des velléités d’émancipation de Bazoum Mohamed. La dernière communication est la preuve tangible de ce que cette communication vient des anciennes cellules d’Issoufou avec pour une fois, depuis son arrivée au pouvoir, un message qui ne s’adresse pas aux Nigériens, ne touchant donc pas aux préoccupations réelles et urgentes du Niger. Il avait peut-être à rassurer ses « grands électeurs ». Pourtant, le président du Burkina Faso, dans le même contexte de crise et de contestation, est aussi sorti la semaine dernière pour s’adresser à ses concitoyens. Mais, lui a eu un discours plus lucide et plus responsable. Sans s’imposer les éloges que l’on sait à un moment où son peuple se plaint et manifeste, il a un discours qui raffiné politiquement, pour dire l’essentiel : il appelle à l’union du peuple burkinabé et promet, dans la même foulée, de lutter vigoureusement contre la corruption et de mettre de l’ordre dans l’armée. Les Burkinabés ne demandent pas mieux. Mais chez nous, en lieu et place, les Nigériens, au lieu du discours de la responsabilité, ont eu droit à des flatteries au bénéfice des partenaires qui ont montré en sept ans qu’ils ne peuvent pas nous protéger avec l’efficacité que nous avons espérée et donc que nous n’avons aucune raison objective, aujourd’hui, au regard de l’ampleur que prend le phénomène de compter sur eux. Comment voudra-t-on alors que les Nigériens ne s’en indignent pas lorsque chaque jour qui passe les djhadistes gagnent du terrain. De Diffa, aujourd’hui le mal s’est étendu à la région de Maradi, à celle de Tahoua et à toute celle de Tillabéri, redoublant d’intensité. Si au moins le mal a été contenue, mais hélas, il ne fait que s’étendre de jour en jour, avec en plus, la fermeture d’écoles dans les régions affectées. Les populations ne sont pas d’accord. Et leurs colères ne sont que légitimes.
Un homme débordé…
A la télévision, les Nigériens ont vu l’homme dans un autre état qui n’est celui qu’il a montré depuis qu’il a été hissé au sommet de l’Etat. On a vu un homme nerveux, un président agacé, presque au bout des nerfs, en passe de craquer. Qu’est-ce qui a pu le mettre dans un tel état ? Les articles de presse de ces derniers temps ? Les débats autour de son pouvoir manipulé par son bienfaiteur ? La pression que pourrait lui mettre un Macron qui pourrait commencer à douter de lui depuis que le peuple commence à l’apprécier ?
Comment comprendre l’irritation visible de Bazoum Mohamed qui a visiblement perdu sa sérénité et sa mine agacée ne peut cacher un malaise profond. Il faut se rappeler qu’il y a quelques jours, dans l’Anzourou, l’on a entendu l’homme parler des problèmes qui l’empêchent de dormir : Bazoum n’a hérité que de problèmes, que d’un pays aux défis multiples et immenses. C’est la vérité. Faut-il croire que parce qu’il pourrait redouter – les renseignements généraux pouvant l’en informer – le même scénario de Kaya au Niger, et à Téra notamment que devrait traverser le convoi militaire français, Bazoum inquiet se serait mis dans tous ses états, craignant le pire scénario chez lui quand, face à Macron, il devrait sauver la face pour ne pas être accusé, lui aussi, comme Goïta, de velléités d’émancipation à l’égard de la France ? Cette thèse est d’autant crédible qu’un journal de la place, il y a quelques jours, au dernier sommet sur la Libye en France, Emmanuel Macron aurait reproché aux présidents du Niger et du Burkina Faso – le Mali ayant boycotté la rencontre – de suivre l’exemple du Mali, du moins d’avoir des fréquentations douteuses. C’est juste après le sommet que l’on a appris sur rfi, que Bazoum Mohamed avait eu un échange au téléphonique avec son homologue turque, conformant presque les appréhensions de la France. Mais à l’époque c’est plutôt, avait-on soupçonné, les proximités de Niamey avec Alger qui auraient provoqué le courroux de la France. L’un dans l’autre, la France qui se voit perdre de l’espace sur le continent, ne peut que s’en inquiéter surtout quand le Niger sur lequel elle peut compter pour avoir à installer ses bases d’occupation, pourrait ainsi lui échapper. On comprend la situation difficile dans laquelle ces faits connexes placeraient le président nigérien au point qu’il ait eu besoin de faire la dernière communication pour se justifier et rassurer « sa » France de bien jouer le jeu pour prendre le risque d’être pris, lui aussi, comme un valet de la France. Tous les observateurs ont compris que cette communication, plus que pour les Nigériens, est destinée à la France. Et on a vu avec quel intérêt les médiats Français – rfi et France 24 notamment – se sont empressés de relayer la teneur du discours. France 24 peut même dire sur le ruban qui défile sur sa chaine : « Diplomatie, le président du Niger ʺreconnaissantʺ envers la France et ses sacrifices ». Et peut-être qu’ainsi, la France pourrait être rassurée d’avoir le valet qu’il cherche chez nous. C’est terrible. Les Nigériens en ont souffert. Que d’indignation d’ailleurs sur les réseaux sociaux ! Mais pourquoi la France ne peut pas se comporter chez nous comme les autres partenaires ? On voit bien des différences dans ce que rapporte le président lui-même ? On voit bien que le Canada respecte notre souveraineté, car nous apprend, Bazoum Mohamed, il a formé des soldats nigériens et il est reparti. Les Canadiennes comprennent qu’ils n’ont pas vocation à rester chez nous ad vitam aeternam. Pourquoi la France ne peut pas faire la même chose surtout quand elle peut voir et entendre que les populations ne veulent plus d’elle, du moins de sa présence militaire aux visées douteuses. Cette communication ne peut donc pas servir le régime et surtout au moment où, le forum sur la cohésion sociale clôt ses travaux, que les derniers événement de Téra viennent trahir et contrarier. Il faut faire beaucoup attention.
Les Nigériens ne sont que choqués d’entendre le président dire : « la France nous a demandé ». On ne comprend pas. Mais comment peut ce « nous » qui ne serait que deux personnes finalement – Issoufou et Bazoum – prendre au nom de tout un peuple des décisions aussi importantes que celles qui concernent l’installation de bases militaires étrangères sur le territoire national ?
Contradictions…
Bazoum Mohamed ne maîtrise plus sa communication, désormais truffées de contradictions. Il revient dire que les populations n’ont pas vocation à assurer leur propre alors même que sans Jeune Afrique où il se confiait il y a quelques jours, il disait que les populations ne peuvent qu’occuper le vide que l’Etat aura laissé chez eux, comprenant que des populations acculées aient à faire le choix d’assurer leur propre défense. Aujourd’hui il voit certainement la gravité de tels propos et on comprend qu’il se rebiffe. Pour beaucoup d’analystes, Bazoum Mohamed aurait dû se passer de cette communication, car, politiquement, avec ce qui se vit au Sahel ces derniers mois, une telle communication n’est pas opportune. En tout cas l’on n’a pas trop compris pourquoi il était devenu si urgent et nécessaire pour lui de faire cette communication. On l’a vu venir se justifier, justifier « leur » relation avec la France dont il se défend d’être des soumis. Pour rassurer la France, il parle d’abord de leurs relations avec la France et ensuite des autres partenaires vers lesquels le régime va ces derniers temps.
Le lundi 26 mars 2018, le Comité Directeur (CD) de l’Union des Scolaires Nigériens (USN) a rendu public un ultimatum. A l’expiration de celuici, Mahamadou Idder Algabid et ses camarades promettent des « fâcheuses conséquences » si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Les revendications formulées par le CD de l’USN tournent autour de 6 points. Il s’agit de la réhabilitation de leurs camarades « illégalement et arbitrairement exclus » ; de l’abrogation de l’arrêté rectorale du 16 mars 2018 portant interdiction de toute forme violence sur le domaine universitaire ; du rejet du protocole d’accord signé entre le Syndicat National des Enseignants et Chercheurs du Supérieur (SNECS)/ section de Niamey, le Ministère en charge de l’Enseignement Supérieur et le rectorat, la révision des textes portant statut de l’Université Abdou Moumouni et la nomination d’un président du conseil de l’université de Niamey ; le respect du protocole d’accord USN-Gouvernement du 20 avril 2017 ; et l’organisation d’un forum sur l’enseignement supérieur en vue d’un fonctionnement normal et régulier des universités.
Pour le Comité Directeur, la satisfaction des différents points ci-dessus évoqués permettront l’instauration d’un climat de sérénité dans le secteur de l’éducation.
Avec l'adoption par l'Assemblée nationale du projet de loi dit de réforme des universités publiques du Niger, l'autonomie de celles-ci est désormais officiellement enterrée par le régime de Issoufou, dont certains éminents membres en étaient les plus grands défenseurs il y a de cela quelques années; mais, il faut dire que l'autonomie des universités publiques n'était déjà plus une réalité avant le vote solennel des députés d'aujourd'hui.
En effet, il faut dire que les universités publiques du Niger, en tout cas celle de Niamey, avait cessé d'être autonome depuis ce jour du 10 avril où une escouade de policiers et de gendarmes, surexcités, s'y est introduite, sans une autorisation écrite préalable du recteur, pour molester les étudiants, saccager les bibliothèques et gazer les éminents enseignants chercheurs. Ce jour là, un jeune étudiant, Bagale Mallah, a trouvé la mort, victime de la furie des éléments des forces de l'ordre envoyés par le régime en place pour écraser la révolte estudiantine.
Quand le ministre de l'enseignement supérieur de l'époque, un certain Ben Omar, est apparu sur le petit écran pour affirmer que l'intervention des forces de l'ordre avait été autorisée par le recteur élu de la plus grande université publique du Niger, on se souvient que ce dernier a préféré se taire pendant des jours ; et c'est bien longtemps après le show télévisé de Ben Omar que les Nigériens ont su qu'il n'y avait pas d'autorisation du recteur et qu'il y a eu effectivement violation des franchises universitaires. Cet épisode avait révélé à tous qu'un recteur élu n'est pas forcément mieux qu'un fonctionnaire nommé par décret ; et que parfois un universitaire peut se révéler plus servile qu'un "lacourou". Après cet épisode, c'est un bras de fer entre le SNECS et l'UENUN qui est venu alerter le monde entier que la plus grande université publique du Niger ne sait pas jouir de son autonomie, chose précise pour laquelle des hommes et des femmes se sont battus ici et ailleurs pendant des années. Les enseignants chercheurs ont usé de tous leurs pouvoirs pour obtenir la tête de quelques dirigeants estudiantins coupables de n'avoir rien fait pour empêcher l'agression par leurs camarades d'un éminent chercheur membre du SNECS. Ils ont manqué de peu d'obtenir du gouvernement, à l'époque érigé en arbitre, la fin de la représentation des étudiants dans les instances délibérantes de la très autonome université publique.
La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a rendu public hier matin une déclaration relative à la crise qui prévaut au niveau des Universités publiques du pays suite aux mouvements de grève entamés par le Syndicat National des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS) depuis le 3 septembre dernier. Dans cette déclaration lue par la Vice-présidente de la CNDH, Mme, Sidikou Fatouma, l’Institution, qui a proposé sa médiation, appelle les deux parties à créer les « conditions d’un dialogue franc et constructif » en vue d’une résolution durable de ce désaccord à l’amiable dans l’intérêt de tous.
« Suite à l'interruption du processus électoral à l'Université Dandiko Dan Koulodo de Maradi (UDDM), le SNECS a entamé un mouvement de grève depuis le 3 septembre 2018. Les revendications du SNECS portent, entre autres, sur la poursuite du processus électoral et sur le règlement des droits statuaires dans les Universités Publiques du Niger », rappelle la déclaration de la CNDH. « Pour sa part le Gouvernement justifie cette interruption pour les raisons suivantes: instituer des réformes sur la gouvernance dans les Universités Publiques du Niger, mettre fin aux élections des Recteurs dans ces Universités et rehausser la charge horaire des Enseignants Chercheurs », ajoute la CNDH.
Après les tentatives infructueuses de ses ministres d'accabler les élèves et étudiants et de convaincre l'opinion sur l'innocence de la police dans les événements du 10 avril 2017, le Président Issoufou Mahamadou a décidé finalement de prendre les choses en mains lui-même, en rencontrant le Secrétaire général de l'Union des Scolaires Nigériens (USN). C'est là un geste politique et de communication qu'il faut saluer sincèrement; car, c'est au moins mieux que d'envoyer encore d'autres ministres tenter l'exercice qui n'a réussi à aucun des trois anciens militants de l'USN de son gouvernement. Le geste du Président Issoufou, qui est diversement interprété au sein de l'opinion, signe un début de prise de conscience de l'homme fort de Niamey quant à la gravité de la situation actuelle; mais, il n'échappera à personne que ce début de prise de conscience du Chef de l’État est d'abord une conscience des risques que court son propre régime dans un contexte marqué par un épuisement général.
Selon l’autorité du Bassin du Niger (ABN), depuis le 1er septembre 2017, le niveau d’alerte jaune a été atteint à la station hydrométrique de Niamey. « L’alerte jaune a duré 7 jours jusqu’au 7 septembre 2017 avec une montée progressive du niveau d’eau jusqu'à atteindre la cote limite de cette zone de 580 cm. La cote de l’alerte Orange est atteinte ce jour 07 septembre 2017. Les prévisions et les observations en amont de Niamey montrent que l’alerte orange va durer les 3 prochains jours », informe le bulletin d’alerte de l’ABN. Pour ce niveau d’alerte orange, explique la même source, les montées du niveau d’eau pourraient avoir des impacts significatifs sur les personnes et les biens dans les zones à risques d’inondation. Aussi, poursuit le document, « il est conseillé dans ces cas de préparer les sites d’accueils pour une éventuelle situation d’inondation ».
Pour ce qui est de la situation en aval de Niamey, le bulletin d’alerte souligne que « la montée du niveau d’eau à Niamey va se propager en aval vers les stations de Malanville au Bénin et Jidere Bode en amont du barrage de Kainji au Nigeria». Aussi, conseillent les experts de l’ABN, les populations riveraines de ces localités devront observer une vigilance particulièrement celes vivant dans les zones à risques d’inondation fluviale.
Face à la montée des eaux dans la portion nationale du Bassin du Niger, les experts de l'Autorité du Bassin du Niger (ABN) viennent de lancer une alerte jaune. En effet, selon le bulletin d'alerte de l'ABN, « la crue locale à Niamey s'est manifestée ces deux derniers jours par une montée brusque du niveau de l'eau de plus de 1 mètre ». Devant cette situation de crue, indique la même source, « les prévisions des trois prochains jours et les observations indiquent que l'alerte jaune sera observée pendant ces jours. Les risques de montée d'eau rapide sont réels, la vigilance doit être de mise. Les populations vivant dans les zones inondables doivent observer une vigilance particulière ». Comme l'expliquent les spécialistes, l'alerte jaune est lancée en cas de crue ou de montée rapide des eaux n'entrainant pas de dommages significatifs, mais nécessitant une vigilance particulière dans les cas d'activités saisonnières et/ou exposées. Dans ce cas de figure, note-t-on, la priorité devrait être maintenant de nettoyer les fosses de drainage.
Du 10 au 14 février 2023, dans le cadre du mois de l’expression des pratiques de la parenté à plaisanterie, se sont déroulées à Zinder des activités culturelles. Celles-ci qui ont regroupé, les huit (8) régions administratives du Niger, ont vu les troupes culturelles régionales présenter des sketches de quinze minutes et des séquences d’humour de cinq minutes. Les thématiques présentées ont tourné toutes autour de la cohésion sociale et de la paix ; ce qui avait été fort louable et fort appréciable. Membre du Jury National ayant eu à apprécier et à primer les œuvres culturelles présentées à Zinder, malgré les quelques recommandations pertinentes formulées sur place à Zinder, il nous a semblé nécessaire de faire quelques propositions additives d’amélioration, pour les échéances à venir.
De prime à abord, il conviendrait de savoir que contrairement à certaines idées farfelues et saugrenues répandues, contrairement à la conception simpliste de certains individus sous informés historiquement, et mal inspirés culturellement, la parenté à plaisanterie est tout sauf un jeu. C’est plutôt une pratique sociale ancestrale, séculaire, ancrée dans les mœurs sociales, remontant à la nuit des temps, laquelle a été instituée par nos aïeux. Elle a pour mobile principal, c’est-à-dire pour raison d’être principale, la coexistence pacifique des communautés vivant sur une aire géographique donnée. Mais elle implique obligatoirement en plus et nécessairement, des actions d’entraide, de solidarité, et de développement commun.
La parenté à plaisanterie n’a pas été instituée ex nihilo ; c’est-à-dire par hasard, par snobisme, par fanfaronnade, par besoin de se distraire le plus simplement du monde comme des gamins insouciants. Elle a été « construite » sur des substrats solides ; c’est-à-dire sur des fondements solides. Ceux-ci sont : le mariage, l’amitié, le pacte scellé, le bienfait, la migration, le phénomène surnaturel… Elle remplit trois fonctions sociales lesquelles sont : la fonction cathartique, la fonction affinitaire, la fonction unitaire ou fédératrice.
La fonction cathartique, consiste à concocter des blagues salaces et croustillantes dont on « affuble » le parent à plaisanterie, pour plaisanter. Histoire de rigoler à n’en pas finir, mais aussi histoire de faire valoir son droit naturel de parent à plaisanterie séculaire.
La fonction affinitaire, consiste à voir des communautés diverses vivant sur une aire géographique commune, entrer en contact, entretenir de arelations fécondes, s’apprécier, s’estimer, et finir par avoir des accointances, des attirances du fait de la coexistence pacifique.
La fonction unitaire ou fédératrice, consiste à voir à terme des communautés diverses vivant sur un espace territorial donné, se brasser, se mêler, s’unir, et finalement se constituer en une nation unique. Cela devrait être le vœu de tout dirigeant communautaire quel qu’il soit.
Comme la fonction cathartique est tellement la plus prisée par les gens, elle a fini par supplanter les deux autres fonctions non moins importantes. Pourtant, la parenté à plaisanterie on n’aura cesse, de le dire, n’est pas un jeu ; elle est plus qu’un jeu. Elle a des implications sociales, politiques, économiques. Des implications très importantes lesquelles font, qu’il est véritablement maladroit de croire que la parenté à plaisanterie se résume à être un simple jeu ; à être un simple divertissement.
Compte-tenu du fait que la parenté à plaisanterie accomplit d’autres fonctions, autre que la fonction cathartique, il est absolument nécessaire d’en faire un « véritable instrument » de développement. Avant de dire comment en faire un « véritable instrument » de développement, voyons les constats que nous avions faits, lors des différentes prestations culturelles à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) Abdoussalam Adam de Zinder du 10 au 14 février 2023.
Le premier des constats que nous avions fait, c’est la confusion des genres culturels. Il y a eu amalgame souvent ; on a eu à confondre théâtre et sketch. Alors même qu’il y a une nette différence entre le théâtre et le sketch. Le théâtre se démultiplie en plusieurs tableaux ; alors même que le sketch ne comporte qu’un seul tableau.
Le deuxième des constats que nous avions fait, c’est par rapport à la maitrise de la langue maternelle utilisée. Beaucoup d’acteurs ont fait montre de défaillances langagières, quoique faisant usage des langues maternelles qu’ils sont censés parler à merveille. A l’avenir, il faut s’assurer de la parfaite maitrise de la langue maternelle utilisée par les différents acteurs.
Le troisième des constats, que nous avions fait, c’est l’inadéquation de la tenue portée par l’acteur et le rôle qu’il a joué. Une parfaite alliance est requise entre l’acteur jouant un rôle quelconque, d’avec la tenue vestimentaire qui sied. Cela est très important, car l’on doit faire comme si c’est vrai. L’acteur doit savoir être dans la peau du vrai « interprétateur » d’un rôle.
Le quatrième constat, que nous avions fait, c’est la « focalisation » unique sur les deux thématiques principales : Cohésion Sociale et Paix. Cela est certes louable et appréciable, cependant on aurait pu faire introduire de manière artistique, d’autres préoccupations de développement, intéressant les populations. Par exemple, profiter pour introduire une séquence sensibilisant les populations contre les méfaits de la drogue, ou introduire une séquence militant pour la vaccination en faveur de la Covid 19, ou introduire une séquence où l’on décide ensemble(divers parents à plaisanterie) de faire un grand champ commun que l’on exploiterait collectivement.
Le cinquième constat que nous avions fait, c’est « la pauvreté » de la quintessence des thématiques culturelles présentées. Il a été ainsi constaté un défaut de recherche culturelle tous azimuts. Les gens se sont contentés de rabibocher voire de rafistoler des thématiques culturelles anciennes, occultant ainsi le fait de faire des recherches certes laborieuses et fastidieuses, mais fécondes.
Le sixième constat que nous avions fait, c’est le besoin d’encadrement des troupes culturelles, pour une bonne maitrise de l’art dramatique d’une manière particulière, mais surtout de l’art tout simplement de façon générale. La culture tout comme la pédagogie est un art. Il faut répéter à l’envie, pour maitriser un apprentissage quelconque. Tant il est vrai qu’Aristote le Philosophe Grec a eu raison de dire : « Les choses qu’il faut apprendre pour les faire, c’est en les faisant que nous les apprenons ».
En clair, il faut que les Directeurs Régionaux de la Culture apprennent à apprendre aux troupes culturelles, afin que celles-ci améliorent leurs prestations culturelles.
La cérémonie de réception du Pavillon du musée national Boubou Hama dédié à l’exploitation du pétrole au Niger a eu lieu, le samedi 6 octobre dernier, dans l’enceinte de l’établissement. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Ministre du Pétrole, M. Foumakoye Gado, de l’Ambassadeur de la Chine au Niger SE Zhang Lijun, du Secrétaire général du Ministère de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, M. Oumarou Moussa, du directeur général du Musée national Boubou Hama, M. Ali Bida et de celui de la C.N .P.C.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur Général du Musée national, M. Ali Bida a exprimé sa fierté d’accueillir ses hôtes dans ce centre national de référence culturel. « Nul doute que ce pavillon rénové et enrichi attirera encore beaucoup plus de monde vers le Musée national et les visiteurs pourront voir, en miniature, tout le processus de raffinage de ce précieux liquide qu’est le pétrole ».
Le PCA dudit établissement M. Mahamane Saley Tim a indiqué quant à lui, que la rénovation du pavillon dédié au Pétrole au sein du Musée National Boubou Hama est le fruit de la coopération Sino-nigérienne. « Après l’inauguration du pavillon intervenue le 22 Mai 2013, coprésidée par son Excellence l’Ambassadeur de Chine au Niger et le Ministre de l’Energie et du Pétrole, nous nous retrouvons une fois encore à la cérémonie de réception de ce pavillon après un projet de rénovation et d’enrichissement de l’exposition », a-t-il dit. Selon Saley Tim, la réalisation de ce joyau vient renforcer et diversifier les offres scientifiques et culturelles de notre fleuron national, qu’est le Musée National Boubou Hama. « La reprise et l’enrichissement des expositions permanentes dudit pavillon viennent renforcer les multiples initiatives des autorités de la 7ème République à faire de la Culture en général et du patrimoine culturel en particulier un puissant levier de développement comme l’atteste le contenu du Plan de Développement Economique et Social 2017-2020 », a estimé l’intervenant.
Bientôt une école africaine de comédie au Niger. Une première sur le continent africain. Une bonne opportunité pour les artistes comédiens africains car ils pourront profiter pour développer l’art du rire.
L’initiative vient de l’artiste humoriste nigérien Mohamed Mouctari Moustapha Tahi, communément connu sous le nom de « Mamane, Le Gondwanais ». Une idée qui est venu du constat selon lequel les artistes du continent sont extrêmement talentueux mais ont besoin d’un renforcement de capacité surtout sur l’art et certains contours.
L’artiste déclare avoir eu l’idée de création de ce centre d’apprentissage dédié aux futurs humoristes africains depuis longtemps. Elle a commencé par prendre forme avec les contacts qui ont eu lieu avec certains humoristes africains de renom dans le cadre de la réalisation du « Parlement du rire » et du »Festival de l’humour », deux grands événements consacrés à l’humour et à la comédie.
{xtypo_quote}« Seulement, le constat qui se dégage est qu’il faut de la formation pour faire de l’humour, car l’humoriste est appelé à traiter des situations d’un pays, tout en respectant le public » a t-il indiqué.{/xtypo_quote}
Mamane a enfin annoncé que l’Etat du Niger a promis de l’accompagner dans la concrétisation de ce projet, notamment en mettant à sa disposition le terrain devant abriter la future école. Ce centre sera selon lui sera opérationnel dans les meilleurs délais.
Il y a deux semaines, l’humoriste et chroniqueur de la Radio France Internationale a eu l’occasion d’échanger de tous les contours de son projet avec le président nigérien Issoufou Mahamadou qui l’avait reçu en audience.
Au-delà de ses chroniques à RFI largement appréciées sur le continent, Mamane s’est fait remarquer depuis quelques années par ses initiatives sur le continent. Son dernier film »Bienvenu au Gondwana » dans lequel on retrouve la crème de l’humour africain est un véritable succès.
Sur le continent, la Côte d’ivoire, le Cameroun sont reconnus pour la qualité de leurs humoristes. Grace à cette nouvelle école en vue, de nouvelles étoiles vont sûrement émerger.
Au Niger, le secteur de la mode regorge de talents, mais peine à prendre un envol véritable. C’est pourtant un monde riche et varié où, on peut gagner son pain à la sueur de son front. Développer une nouvelle approche dans ce secteur, c’est le challenge que s’est fixé Melle Mariama Daouda en réalisant la nouvelle marque d’accessoires ‘’zamany accessory’’. C’est avec des matériaux de chez nous, qu’elle confectionne des sacs ‘’made in Niger’’.
« La réalisation de cette marque m’a pris du temps et continue à me prendre du temps car on ne finit pas d’apprendre en matière de mode, l’idée étant de créer quelque chose d’original et d’authentique fait à la main, de la confection jusqu’à la couverture. Alors, pourquoi exclusivement les sacs à main ? « J’ai toujours aimé les belles choses, les accessoires, les sacs », répond Mariama. Elle ajoute que c’est après son séjour au Burkina Faso et au Maroc, que l’envie de créer sa propre entreprise lui est venue. «Après moult réflexions, j’ai décidé de m’investir dans les sacs à main». Depuis l’enfance, dit-elle, je regarde les grandes dames, les femmes d’affaires, avec enthousiasme ; j’ai voulu ressembler à ces grandes entrepreneures qui font parler d’elles partout».
La célèbre chanson « Dan Kwali », qui veut dire foulard en Haoussa est chantée et appréciée par beaucoup de femmes et même d’hommes au Niger. Elle a été interprétée et modernisée par plusieurs artistes dont Aichatou Ali Soumaila dite Dan kwali, qui a contribué à faire connaître cette chanson et même à la rendre célèbre aussi bien au Niger qu’ailleurs. Mais rares sont ceux-là qui savent que c’est une vieille chanson du terroir. L’une des rares cantatrices de cette célèbre chanson qui a traversé les époques s’appelle Gado Mahaman. Native de Konni (dans la région de Tahoua) et âgée aujourd’hui de 70 ans, elle vit à Fillingué depuis 50 ans.
En effet, par le temps passé et dans beaucoup de villages nigériens, les jeunes filles se retrouvent à la place centrale du village pour chanter et danser, surtout au clair de lune. Dans leur répertoire, la chanson « Dan Kwali », occupe une place de choix. Parmi les chanteuses de « Dan Kawali », il y a Gado Mahaman. «Quand j’étais jeune fille, nous nous regroupons, chaque nuit, à la place animée de notre village, souvent au nombre de six ou sept et pour passer le temps, nous chantons et dansons le morceau ‘‘Dan Kwali’’, en tapant de la main. A tour de rôle, nous tombons sur nos camarades, qui nous retiennent avec leurs mains pour nous relancer et nous procédons ainsi jusque tard dans la nuit. Nos voix rompaient le silence et portaient très loin», témoigne la septuagénaire.
L’année 2019, qui vient de s’achever a été marquée par plusieurs activités culturelles, artistiques et touristiques. Cette année 2019, aurait bien fini, sur ce plan, n’eût été les évènements malheureux de Inatès, qui ont endeuillé plusieurs familles et qui ont causé l’annulation pure et simple, des activités culturelles et sportives commémorant le 61ème anniversaire de la République à Tillabéry.
Tout au long de l’année, les acteurs culturels ont été outillés pour inculquer davantage la sagesse culturelle, concourant également vers un changement de comportement, de mentalités et bien d’autres aspects non négligeables pour faire du programme de la Renaissance une véritable révolution des mentalités telle que le veut les autorités.
Des structures connexes notamment le Musée National, les Maisons des Jeunes, le Palais des Congrès, les Centres socio-éducatifs implantés dans plusieurs quartiers ont mis à la disposition du public les moyens de parvenir à une meilleure connaissance des patrimoines culturels nigériens, africains et autres, contribuant à cet effet à la formation d’une identité culturelle nigérienne.
La richesse et la diversité de l’industrie culturelle nigérienne a trouvé son credo d’expression à travers les activités culturelles organisées dans le cadre des fêtes tournantes du 18 décembre. Après Zinder, c’est Tillaberi qui a accueilli le 61ème anniversaire. A cette occasion, des artistes de renom comme la cantatrice Zabya Housseî, le pianiste Maman Sani Abdoulaye et la Cinéaste Rahmata Keita ont été décorés par le Président de la République lors des festivités de Tillaberi Tchandallo.
Malheureusement, au moment du lancement des activités culturelles et sportives, précisément le 10 décembre 2019 le poste militaire avancé d’Inatès dans l’ouest du Niger,près de la frontière malienne a été attaqué. Le Gouvernement décrète un deuil de trois jours et l’annulation de toutes les activités entrant dans le cadre de la célébration de cette fête tournante sauf le défilé militaire.
Niamey, comme à l’accoutumée, est en effervescence totale pour les multiples mariages programmés en ce mois béni de ramadan. Mais force est de reconnaitre que, malgré les réelles motivations de part et d’autre, l’inquiétude et la joie font difficilement bon ménage à cause de multiples dépenses liées à cette cérémonie religieuse. Au vu de l’ampleur du phénomène dans nos centres surtout urbains, celui-ci mérite une attention particulière. Pour ce faire, un comité vient d’être créé par le ministère de la Promotion de la femme qui proposera des voies et moyens pour revoir au rabais ces dépenses ostentatoires.
Dans nos sociétés, chaque année, les mariages se multiplient à l’approche et/ou pendant le mois de ramadan. Ce lien qui unit deux familles est synonyme de la consolidation et de la stabilisation de la Culture du foyer dans nos pays. Raison pour laquelle, à Niamey, tous les week-ends ou jeudis, les cérémonies de mariages religieux ou civils ont pignon sur rue. Cet évènement historique, personne ne veut se le faire conter ; les jeunes couples, pour fêter leur union, se font entourer par des parents, amis, connaissances, artistes-musicien, griots, photographes et le tout sous les projecteurs des caméramen amateurs du quartier.
Prise de conscience des citoyens à plus d’économie
Ce qui est plus préoccupant, c’est que la plupart de ces mariages se font sur fond de précipitation et se disloquent prématurément. Puisque tout se fait sans prendre les dispositions préalables. Cela est valable du côté de la famille de l’époux que de celle de la jeune épouse. Pour faire face à toutes ces dépenses lors des cérémonies religieuses et trouver des pistes consensuelles, le ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a mis en place un comité comprenant toutes les couches socio professionnelles concernées par la question. Un comité de réflexion contre les dépenses ostentatoires liées au mariage. Les recommandations issues des réflexions de ce comité permettront de créer un mécanisme pour sensibiliser et éduquer les populations afin qu’elles prennent conscience de leurs responsabilités.
Le Centre Culturel Franco-Nigérien Jean Rouch de Niamey a organisé le jeudi 13 juillet 2023, un concert live avec la 9ème brigade d’infanterie des marines et la diva de la musique urbaine Safiya Aminami plus connue sous le nom de Safiath. A cette occasion, l’artiste nigérienne Safiath accompagnée de la fanfare française a interprété des standards de la chanson française, mais aussi et surtout un morceau de sa composition ‘’ yan ouwa’’ qui a fait l’objet d’un standing ovation.
Le spectacle en live s’est déroulé dans une ambiance amicale ponctuée d’allégresse, des ovations et sifflets, le tout sous un rythme musical en compagnie de la mélodie de la fanfare française. La voix mélodieuse de la diva de la musique urbaine nigérienne Safiath a épaté le public parmi lequel plusieurs personnalités civiles, militaires et artistes nigériens.
Plusieurs morceaux solennels ont été animés par la fanfare française avant l’arrivée de l’artiste nigérienne sur scène dont entre les autres : Highland cathédrale, un morceau de la marine nationale, un morceau de la marche des soldats de Robert Bruss, fanfare de Breton de la marche vantesque… Etc.
Ces morceaux ont été interprétés sur scène en live par la Diva de la musique urbaine avec la 9ème brigade d’infanterie des marines françaises, un mix de quatre chansons avec deux couplets-deux, couplets de l’artiste Charles Aznavour, un auteur-compositeur-interprète, acteur et écrivain franco-arménien et celle de l’artiste nigérienne ‘’yan ouwa’’.
Quant au Directeur du CCFN M. Jean Michel Neher, il a souligné que c’est un évènement rare. « Depuis que je suis directeur de cet établissement c’est la première fois que je vois le public se lever pour célébrer la beauté de la musique et de cette façon aussi l’amitié franco-nigérienne. L’objectif était de montrer qu’on peut se rapprocher, travailler ensemble de tout projet culturel et c’est bien évidemment l’une des missions du CCFN Jean Rouch. Je suis plus que satisfait, je suis comblé parce que le public est venu et a réagi à la qualité de cet orchestre », s’est-il réjoui.
Le monde du théâtre radiophonique en particulier vient de perdre une de ses figures emblématiques. Hadjia Nana Aïchatou Garba dite «Délou» ou simplement «Kara da Kiyashi», comédienne retraitée de la célèbre troupe ORTN de Zinder s’est éteinte très tôt hier dimanche 9 février dernier à l’âge de 82 ans. Elle a été inhumée dans la soirée.
Hadjia Délou faisait partie des rares vétérans de cette troupe théâtrale encore en vie. A l’occasion de la fête tournante du 18 décembre 2018, nos reporters ont rencontré Hadjia Nana Aïchatou Garba. Au cours de leurs échanges, Kara da kiyashi a parlé de sa vie d’actrice. Pour rappel, le théâtre radiophonique commencé en 1962 à la station ORTN de Zinder.
Hadjia Nana Aichatou Garba dite Kara de Kiyashé est née à Rouga Foulani Gougouzou, un village situé à quelques kilomètres de la ville de Zinder. Orpheline de mère dès le petit âge, Nana Aichatou Garba est issue d’une fratrie composée de neuf (9) enfants dont (7) sept qui lui sont des aînés. C’est d’ailleurs ce qui lui donne le sobriquet «Délou», qui signifie ‘’petite sœur des garçons en haussa’’ dans le milieu haoussa. Veuve depuis plusieurs années, elle vivait à Zinder. Délou n’a pas eu la chance d’avoir des enfants, mais elle était mère adoptive de plusieurs neveux et nièces.
Après sa retraite, Hadjia Délou se contentait du petit commerce. Elle vendrait des arachides, des bonbons et de souchet devant la porte de sa maison, une activité qu’elle pratiquait selon elle, «juste pour rompre avec la solitude». «Seule dans la maison, matin et soir sans compagnie, ça crée de l’ennui», confiait-elle à nos reporters. «Je perds beaucoup de temps en causeries avec les femmes du quartier qui font du commerce, puis je retourne à l’intérieur. Très souvent, il m’arrive de m’assoir sur le tabouret pour regarder les gens qui passent. Et c’est là que l’idée de ce petit commerce m’est venue. Sinon ce n’est pas pour avoir de l’argent ou autre chose», avait-t-elle déclaré.
Dans le cadre de la lutte contre certaines maladies comme le paludisme en cette période de l’hivernage, les techniciens d’hygiènes et d’assainissement de la ville de Niamey entreprennent depuis quelques jours au niveau des arrondissements communaux de la ville des activités de curage de caniveau et de ramassage des déchets résultant des travaux de curage. A travers cette activité, il s’agit pour les agents de la ville de Niamey de faciliter l’évacuation des eaux usées, susceptibles d’accélérer l’éclosion des larves et autres bactéries liées au manque d’assainissement.
Ces derniers temps, des épuipes avec les gilets portant les enseignes de la ville de Niamey sont visibles dans plusieurs quartiers. Et pour cause, les travaux de curage des caniveaux en cette période de forte pluie. En effet, dans l’arrondissement communal Niamey 1, plus précisément au quartier Yantala, des équipes de la ville s’activent. Munis de leurs matériels de travail et de protection, ce groupe de personnes essuient la sueur avec les manches de leur chemise. Leur mission consiste à dégager l’ensemble des déchets qui empêchent l’évacuation des eaux usées et des eaux de pluie.
M. Ousmane Abdou, un riverain dudit quartier salue les actions de curage que la mairie est en train de faire pour son quartier. « je suis vraiment content de voir les agents de la marie en train de curer nos caniveaux qui étaient au auparavant complétement bouchés. A travers, ils nous débarrassent de tous les ordures susceptibles de provoquer certaines maladies comme le paludisme par exemple ». a-t-il dit. M. Ousmane Abdou a profité de cette occasion, pour inviter la mairie à entretenir d’avantage ce réseau de gestion d’évacuation des eaux usées pour le bonheur de la population.
Quant à M. Mahamadou Boubacar, il a déploré le fait que les déchets curés des caniveaux durent sur place avant d’être ramassés. « Il est bien de curer nos caniveaux de temps à autre afin de nous éviter un certain «nombre de maladies», a-t-il souligné.
Selon le chef de service d’hygiène et assainissement de la ville de Niamey, M. Sekou Abdoul Aziz, la gestion d’évacuation des eaux pluviales et eaux usées communément appelées « caniveaux » fait partie de l’une des activités régaliennes de la Mairie centrale de Niamey à travers les services techniques d’hygiène et d’assainissement. Au-delà, dit-il, la gestion des déchets solides ménagers obéit à un système de programmation selon les besoins de chaque arrondissement communal. « Présentement, nous avons des équipes déployées au niveau de chaque arrondissement communal avec les services rattachés d’hygiène et assainissement pour des activités de curages de caniveau, de ramassage des déchets curés conformément à leur besoin et ou selon les urgences de l’arrondissement concerné », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, M. Sekou Abdoul Aziz a ajouté que pendant cette période de pluies, la ville de Niamey déploie beaucoup plus d’efforts dans le curage et le ramassage des déchets curés des caniveaux. « L’entretien de ce réseau d’assainissement fait partie de la panoplie d’activités de gestion des déchets de la ville de Niamey dans le cadre du respect de réglementation ou des textes relatifs au droit à un environnement sain et salubre », a-t-il souligné.
Pour le Chef de service d’hygiène et assainissement de la ville de Niamey, l’entretien
du réseau d’assainissement concoure au bien être de la population en leur évitant un certain nombre de pathologies liées au manque d’assainissement surtout en cette période où le pic de paludisme touche une importante frange de la population dont les plus vulnérables sont les enfants.
Il faut reconnaitre qu’un travail gigantesque est en train d’être mené par la mairie à travers le curage de caniveaux. Les populations doivent aussi entretenir ces caniveaux. Les déchets solides qu’on jette à tort et à travers dans les caniveaux constituent un problème pour l’évacuation des eaux usées.
Face à cette situation, M. Sekou Abdoul Aziz a ajouté que, la ville de Niamey doit sensibiliser la population afin que des pratiques qui frisent la morale ne se répètent plus.
La cure salée est une rencontre annuelle des éleveurs nomades du Niger et des pays voisins car à travers la transhumance qui la caractérise, elle permet aux éleveurs du sud de libérer les zones agricoles pendant l’hivernage, mais également aux animaux de faire leur propre cure de sel dans les généreux pâturages de la vallée de l’Irhazer. C’est aussi une manifestation culturelle. Elle reste et demeure au fil du temps, un véritable outil de culture de la paix, de renforcement de l’unité nationale, et de la cohésion sociale. Pour le commun des nigériens, la cure salée se fonde sur le pastoralisme qui est un mode de vie des populations pastorales et agropastorales. Elle est un vecteur de croissance, de sécurité, de paix, de stabilité et elle contribue à l’amélioration de la sécurité alimentaire.
La cure salée est donc l’une des activités socioculturelles phares de la région d’Agadez, en plus du Bianou et du Festival de l’Aïr. Elle est le creuset des rencontres entre les éleveurs nomades venant des régions de notre pays, mais aussi de l’Algérie, du Mali, du Nigeria, voire du Tchad. La cure salée joue un rôle important dans la pérennisation et l’équilibre de notre système pastoral. Les prémices de cette grande fête des éleveurs commencent déjà à s’annoncer dès l’approche de la vallée de l’Irhazer. En effet, au niveau du village de Tamaya déjà, c’est une procession de motos avec à leur bord deux, souvent même trois personnes bien endimanchés qui roulent à vive allure en direction de « Mararaba » et qui une fois arrivés, bifurquent pour emprunter la petite voie asphaltée d’Ingall. Il n’ya pas que les motos qui sonnent le rassemblement pour la ville d’Ingall. Les véhicules de toute marque, surchargés de festivaliers empruntent la même route à une allure déconcertante. A dos d’ânes, et de chameaux, souvent sur des charrettes remplis de bois de chauffe, hommes, femmes, et enfants, certainement venus des contrées lointaines, s’empressent de joindre la ville d’Ingall et de se préparer pour la grande fête. Lorsque nous arrivons à Ingall, la ville grouille de monde. A deux jours de l’ouverture officielle de la cure salée, Ingall présente aux yeux du visiteur qui la connait déjà, un nouveau panorama. Un panorama fait de vas et viens, de trin –trin, de bruit de moteur sans fin, de fortes causeries, et de rires intenses. La rue marchande des abords du marché s’ouvre aux visiteurs avec ses boutiques bien achalandées. Ici, les produits venus de l’Algérie voisine sont les plus en vue : Les jus de toute marque, les savons et les parfums, les pommades et les conserves, les huiles de cuisine, les pâtes alimentaires, etc. Les restaurateurs occasionnels sont également visibles avec leurs tables pleines de grandes tasses, et de thermos, remplies des différents mets du jour. Les clients arrivent souvent par petits groupes et se font servir ces repas délicatement préparés. Au restaurant « Tikkamarine » ou si vous préférez « la nouvelle étoile » d’Ingall, l’un des pôles d’attraction de la gastronomie locale, c’est un monde fou qui fait le pied de grue en attendant les bons petits plats qu’il a commandés. Le menu à notre premier passage dans ce restaurant dont la renommée, nous dit-on, dépasse les frontières de l’Irhazer, c’est le riz au gras ; le riz à la sauce tomate ; le watcha ou riz au haricot, et la soupe à la viande de mouton. Au vu du grand appétit des clients bien attablés dans ce restaurant, on imagine aisément qu’ils sont satisfaits de cette cuisine locale. En effet, les festivaliers se délectent à cœur joie, oubliant du coup, une journée de voyage harassante sur une route infernale. « Tikkamarine » est assurément un lieu de réconfort pour les festivaliers de la Cure Salée. Sur le site Hadiza Awialher (nom du site de la cure salée), la fête commence déjà à prendre forme avec l’arrivée et l’installation sur ces lieux des premiers festivaliers. Ils y sont avec leurs tentes-bivouac, accompagnés de femmes et d’enfants, ainsi que de leurs animaux. Leur présence sur cet immense site témoigne de l’imminence de la grande rencontre du monde rural.
Un marché de proximité sur le site
Non loin des tentes et des hangars des festivaliers, se trouve le marché de la Cure Salée. Ce « souk » contient tout ce qu’un festivalier de la cure salée peut avoir besoin pour les commodités de son séjour, et même pour ses provisions de retour. Les hangars magistralement dressés, comptent sur leurs étals une multitude de produits alimentaires et de produits de première nécessité. Vous y trouverez pêle-mêle, du thé, du sucre du lait, du charbon, des ustensiles de cuisine, des cordes, des couteaux, des tenues vestimentaires de l’Aïr, ainsi que d’autres attirails pour festivalier. Entre ces hangars, des vendeuses de beignets, et des vendeurs de café et de pain ont également trouvé leur espace commercial pour faire de bonnes affaires. Chez les commerçants, l’heure est à l’optimisme car la clientèle est déjà au rendez-vous. Sourire aux lèvres, ils vous confient que le meilleur est encore à venir, notamment pendant les quarante-huit heures que durera la fête. La cure salée est le lieu où se croisent et se mélangent en toute symbiose, les représentants des différentes communautés pastorales dans un esprit de fraternité, de solidarité, d’échange, et de partage mutuel. Elle est donc un véritable outil de culture de la paix et de la cohésion sociale. La cure salée permet aussi de renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale à travers les différents échanges et brassages entre pasteurs venus de divers horizons. C’est une occasion de montrer notre authenticité culturelle par la beauté et la profondeur de nos richesses culturelles. Cette cure salée offre une belle occasion, avec ses stands d’exposition des éléments culturels et de nos produits agropastoraux.
Le « Lesso » ou lit traditionnel de la jeune mariée peulh
Deux braves femmes peulh, Mariama et Imbi, ont eu la lumineuse idée de faire découvrir aux visiteurs de la cure salée 2022, l’intérieur de la case de la jeune mariée peulh, notamment ses meubles, et ses ustensiles de cuisine. Originaires du village de Tugudoum, situé à une quarantaine de kilomètres de la ville d’Ingall, ces deux femmes ont patiemment construit le lit conjugal peulh. C’est un chef-d’œuvre artisanal d’une beauté incomparable. Construit à base de bois, de natte en paille, et de cuir, ce lit selon Imbi, constitue l’un des éléments clés du trousseau de la jeune mariée peulh. « Pour mettre au point un lit de ce type, il faut travailler d’arrache-pied pendant au moins un mois. Si c’est une femme ménagère qui ne dispose pas d’assez de temps pour s’y consacrer exclusivement, il lui faut au moins trois mois de travail pour pouvoir finir la confection de ce lit Lesso. Si vous voulez acheter ce lit, vous devez débourser 1 million de FCFA » a-t-elle jouté le sourire aux lèvres. Elle a renchérit en disant que le mariage en milieu peulh coûte extrêmement cher, et le lit Lesso en est une des preuves palpables. Et toute mère de jeune mariée qui désire réellement honorer sa fille doit pouvoir lui en faire cadeau au moment où elle doit rejoindre son foyer conjugal. Mais il n’y a pas que le Lesso dans la trousse de la jeune mariée peulh. Il y a également le «Tagdoumet». C’est un ensemble de plusieurs calebasses, les unes plus grandes que les autres, artistiquement décorées, et trônant sur une sorte d’escabot. « C’est tout ce que la jeune mariée peulh utilise dans son foyer. C’est un travail méticuleux qui est fait, notamment dans la décoration des calebasses. C’est aussi un travail qui peut s’étendre sur un mois lorsque la femme est assez courageuse pour travailler sans relâche » souligne Imbi, la propriétaire du Tagdoumt. Ce sont là autant d’éléments qui viennent s’ajouter aux vaches et autres taureaux pour un mariage bien réussi, c’est-à-dire digne de la culture peulh.
Les maraichers sont aussi là…
La cure salée n’est pas seulement un rendez-vous des pasteurs. Mais elle est aussi une rencontre qui inclut des agriculteurs et des maraichers. Comme à l’accoutumée, ces derniers ont tenu à marquer leur présence à Ingall à travers des stands d’exposition de leurs productions agricoles et maraichères. Ainsi on peut contempler de belles variétés d’oignon, de piment vert, de la pomme de terre, du petit haricot, de la tomate fraiche, du chou, de l’aubergine, du moringa, du concombre, etc. Ce sont des produits qui proviennent des jardins de Timia, Dannet, Dabaga et bien d’autres contrées aux confins de l’Aïr. « Nous cultivons la plupart de ces produits pendant toute l’année. Il y a certes ceux qui donnent beaucoup plus en saison froide comme la tomate et le chou, mais il y en a aussi qui pousse à temps plein, en toute saison comme le moringa ou l’aubergine » nous confie Abdoulaye Alassane, un producteur de la coopérative maraichère d’Agadez.
Sensibiliser pour prévenir les feux de brousse
Sur le site de la cure salée, les ong qui interviennent dans le secteur agropastoral ont pratiquement pignon sur rue. Il en de même des ong qui œuvrent dans le secteur de l’environnement. Si le déficit fourrager qu’enregistre régulièrement notre pays est en grande partie dû aux mauvaises campagnes agricoles, avec une raréfaction des eaux de pluie, le phénomène des feux de brousse y contribue également. C’est conscient de cet état de fait que l’ong Tagazte N’ Akal littéralement traduit « sauvegardons notre environnement », a retenu comme thème de sa participation à la cure salée 2022, « protection de la biomasse et prévention des feux de brousse pour une stabilité durable des éleveurs ». Selon M. André Chani Alhousseini, un membre de cette ong, sa structure qui intervient dans les zones d’Ingall, d’Aderbissanat, de Dabaga, d’Arlit, de Tchirozérine, et de Bouza, a ouvert une plage pour sensibiliser les éleveurs nomades sur le danger que constituent les feux de brousse. « Nous avons décidé de sensibiliser tout ce monde nomade et tous ceux qui gravitent autour des nomades. Pour atteindre cet objectif, nous collaborons avec les structures de l’Etat pour emmener les populations à comprendre que les feux de brousse nuisent aux actions de développement. Car ils ont d’énormes conséquences sur l’environnement. Tous les animaux qui sont dans le périmètre des feux de brousse meurent, et on perd une énorme quantité de fourrage » dit-il.
Le charme de la cure salée, c’est aussi la fantasia. Cette formidable démonstration de la place qu’occupent le chameau et l’âne dans le quotidien des éleveurs nomades. Les hommes trônent sur leurs chameaux, et les femmes jubilent sur leurs ânes dans une parfaite symphonie avec le rythme enivrant du Tendé. La richesse et l’originalité de leur harnachement en disent long sur leur rôle central dans la vie nomade. C’est aussi le moment de découvrir cette osmose entre la bête et l’éleveur, qui, à force de cheminer avec l’animal arrive à l’apprivoiser au-delà de ce que l’on peut imaginer. Il y a sans aucun doute un lien très fort qui unit l’éleveur nomade à sa monture.
L’édition 2019 de la Cure Salée a battu son plein, du 13 au 15 septembre 2019 à In’Gall. Comme pendant les années antérieures, ce sont des milliers d’éleveurs, venus d’horizons divers, qui se sont retrouvés sur les terres salées d’In’gall pour cette importante manifestation dédiée au monde pastoral. En plus de la promotion des valeurs culturelles des nomades, le Gouvernement entend donner un cachet particulier à la Cure Salée pour faire de cet évènement annuel un véritable outil de développement et de consolidation de la Paix dans notre pays. Cela se fera, entre autres, à travers l’amélioration de la productivité de l'élevage par la résilience des producteurs pastoraux, la promotion et la valorisation des produits agro-pastoraux et artisanaux nigériens, etc. D’où la pertinence du thème retenu pour cette édition 2019, à savoir : «le secteur de l’élevage face aux défis sécuritaires et climatiques : stratégie de résilience». L’histoire de ce grand rassemblement annuel des éleveurs, appelé aussi Tinekert, est intimement liée à celle de la région d’Agadez et de la ville d’ In’Gall . C’est à ce voyage à travers les siècles que vous convie notre reporter.
La petite palmeraie d’ In’ Gall, lieu de rassemblement annuel de la Cure Salée ou Tinekert, est située à 160 km au sud-ouest d’Agadez. À mi-chemin entre Agadez et Tahoua, elle se trouve dans la dépression périphérique de la falaise de Tiguidit. Cette falaise bien marquée par un arc de cercle au Sud-Est d'In ‘Gall est morcelée. Elle forme des avancées et des retraits et a atteint sa courbure à Marandet.
Placée sous le thème ‘’le secteur l’élevage face aux défis sécuritaires et climatiques : stratégie de résilience’’ la 55ème édition de la Cure Salée s’est tenue à In ‘gall. Comme pendant les années antérieures, ce sont des milliers d’éleveurs, venus d’horizons divers, qui se sont donnés rendez-vous sur les terres salées de l’Irhazer à l’occasion de cette importante manifestation du monde rural.
Pour le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Albadé Abouba, ce grand rassemblement des agropasteurs du Niger est comme l’événement annuel le plus emblématique de toutes les activités du secteur de l’élevage de par l’importance de la mobilisation qu’il suscite mais également de par le cadre d’échanges et de coopération qu’il offre à tous les acteurs et à leurs partenaires pour évaluer l’importance dudit secteur dans la dynamique du développement de notre pays, a indiqué le ministre d’Etat ministre de l’agriculture et de l’Elevage.
Au Niger l’élevage constitue l’une des principales composantes de l’économie du pays avec un capital cheptel d’environ soixante-dix (70) millions de têtes de bétail toutes espèces confondues. Représentant 15% du PIB national, l’élevage occupe pleinement ou partiellement plus de 87% de la population active du pays, a dit M. Albadé Abouba qui a par ailleurs annoncé le projet de création d’un Centre de Multiplication des Camelins dans la région d’Agadez.
Le Premier ministre chef du gouvernement, SEM. Brigi Rafini, a présidé, le samedi dernier, la cérémonie de lancement officiel de la Cure Salée ou Tinekert, grand rassemblement des éleveurs. La cure salée, l'évènement annuel le plus important de la localité de In 'Gall s'est tenue comme à l'accoutumée au pied de la petite palmeraie sous la Présidence du Premier ministre chef du gouvernement SEM Brigi Rafini qui pour la circonstance était accompagné de plusieurs membres du gouvernement, de députés nationaux, de diplomates au nombre desquels l'Ambassadeur des Etas Unis au Niger, de l'Union Européenne, des présidents ou représentants des institutions de la république (HACP, CNDH), ceux des Conseils régionaux et les Gouverneurs des régions voisines, ainsi que des membres de la mission EUCAP Sahel Niger et une forte délégation algérienne conduite par le Waly de Tamanrasset. La présence de la forte délégation algérienne conduite atteste de la paix revenue dans la région d'Agadez, une fierté nationale qui a conforté le chef du Gouvernement nigérien qui a salué de vive voix, les populations et les partenaires qui œuvrent pour la consolidation et l'encrage de la Paix dans la région en général et à In'Gall en particulier. C'est donc en présence d'hôtes internationaux que la ville d'In' Gall a connu des moments de grandes animations au rythme du Tendé et du Guérewel. Les visiteurs nationaux et européens ont à loisir pu découvrir et parcourir les ruelles de cette cité qui forment un véritable labyrinthe difficilement accessible particulièrement dans le vieux noyau urbain qui conserve ses concessions étroitement serrées dans les anciens quartiers de Agafaye, Akoubla, Agazirbéré, Tazaikoyo, Iguiwantalak etc.
Du point de vue sécuritaire, la fête des éleveurs a été une réussite grâce aux engagements du Président de la République chef de l'Etat, SE. Issoufou Mhamadou et du Premier ministre Brigi Rafini qui ont fait des questions liées à la paix et la sécurité, le socle du développement socioéconomique du pays. Pour cette raison, ces deux thématiques sont inscrites en priorité dans le Programme de la Renaissance Acte 2 du Président de la République.
C’est peut-être le tube estival au Niger, en matière de scandale politico-financier, avec cette histoire rocambolesque de détournement de la pension de retraite de l’ancien président, Mamadou Tandja, disparu en novembre 2020. A vrai dire, cette histoire paraît, de prime à bord, faire dormir débout, en ce vingtième-unième siècle, avec tous les moyens modernes de contrôle des procédures administratives et financières, des moyens si éprouvés qu’il serait impossible à un individu malveillant de se faufiler sous les mailles caudines du système de vérification des opérations financières. On avait pensé la même chose, à l’occasion de la fameuse affaire dite celle ‘’d’Ibou Karadjé’’, du nom de ce chef de service transport de la Présidence qui avait réussi l’exploit de soustraire des caisses du Trésor public plusieurs milliards de francs CFA. Chose curieuse, il avait commis ses forfaits par le biais des LAP, qui sont, en général, des procédures de décaissement dérogatoires au droit commun budgétaire, et qui doivent être régularisées dans les plus brefs délais ! On s’était alors étonné qu’un simple chef de service, même pas un divisionnaire, pût réussir à user et à abuser de telles procédures particulières qui requièrent, pour leur autorisation, un très haut niveau de responsabilité administrative et politique. On s’était demandé comment, pendant cinq (5) ans, ce lampiste de la Présidence avait pu gruger l’Etat, sans que cela eût suscité des soupçons de fraudes de la part des services compétents de toute la chaîne de la dépense publique. Dans un premier temps, on nous avait comprendre qu’Ibou Karadjé était un ‘’faussaire’’ qui disposait de plusieurs cachets des personnes habilitées à viser les documents en question. Mais, comment, dans un système informatisé, une simple signature matérielle aurait-elle pu passer inaperçue dans la base de données de ces services de la dépense publique ? Ensuite, on découvrit que toutes les LAP en question n’étaient pas toutes fausses, car émises en toute régularité par la procédure appropriée. En réalité, Ibou Karadjé avait pu bénéficier de grandes complicités au sein de la chaîne de dépense publique qui s’étend de la Présidence, au Ministère des Finances en finissant par le Trésor Public et de la Comptabilité Publique. Ainsi, plusieurs cadres techniques et administratifs, impliqués dans l’affaire, avaient été et placés en détention provisoire par la Justice. Mais, le dossier s’était arrêté là, sans remonter jusqu’au sommet pour rechercher, ne serait-ce qu’une responsabilité morale, les causes de cette défaillance inadmissible de la part de l’administration de la Présidence, qui était, à l’époque, dirigée par l’actuel Premier Ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, Directeur de Cabinet du Président de la république, au moment des faits. Quelques seize mois se sont écoulés, seuls Ibou Karadjé et quelques cadres administratifs et techniques croupissent toujours en prison, pendant que l’imputabilité politique aura été noyée dans l’impunité généralisée qui caractérise très souvent le régime de la renaissance. Car, aller au-delà aurait, très certainement, abouti à beaucoup de remises en cause de la part du pouvoir actuel.
Voilà que cette affaire n’a pas été éclaircie totalement par la Justice, en surgit une autre, avec le même épicentre, à savoir, la Présidence de la république ! En effet, depuis quelques temps, la nouvelle enfle et fait l’objet de buzz médiatique, la pension de retraite du président Tandja aurait été, tout simplement, détournée par un agent des services financiers de la Présidence. Comment cela a-t-il pu être possible pour une pension de nature particulière et de titulaire particulier ? Mystère et boule de gomme ! Une chose demeure certaine, dans cette histoire, c’est que, comme dans l’affaire d’Ibou Karadjé, ce détournement n’a pu être organisé qu’avec la complicité active de certains cadres des services financiers de la Présidence. Pour le moment, l’on ignore le montant du forfait commis par cet agent de la Présidence, qui, d’après certaines sources, n’aurait même pas été inquiété. Mieux, il semblerait qu’il aurait demandé de retourné à son ministère d’origine. Alors, la question que l’on serait tenté de se poser est la suivante : qui protège cet agent indélicat ? Car, manifestement, l’individu en question ne serait pas n’importe quel quidam et disposerait d’une forte couverture au plus haut sommet de l’Etat. En tout état de cause, les autorités compétentes devraient prendre toutes les décisions qui s’imposent pour faire toute la lumière sur cette scabreuse affaire. Sanda
Selon nos informations, des éléments de Boko Haram ont attaqué, dans la nuit du dimanche 9 avril dernier, une position militaire dans la commune de Gueskerou. Les assaillants étaient venus en grand nombre à bord de plusieurs véhicules lourdement armés. L’armée a immédiatement riposté et des combats violents les ont opposés. Grâce à leur professionnalisme, très vite, les militaires nigériens avaient réussi à repousser l’ennemi. Sur le champ de bataille, plus de 50 combattants de Boko Haram auraient été tués. L’armée aurait également réussi à récupéré d’importants matériels sur l’ennemi dont un véhicule. Du côté des militaires, on parle d’une dizaine de soldats blessés. On apprend également que ces derniers temps, la secte terroriste Boko Haram a multiplié ses attaques dans la région qui ont toutes étaient repoussées par les militaires.
Ce livre procède à un examen minutieux du fonctionnement de la Commission africaine et de la pratique des États contractants. Il révèle que les décisions ont eu des effets remarquables dans certains ordres juridiques internes, allant jusqu’à modifier des pratiques profondément ancrées dans le droit national.
Description complète Organe quasi juridictionnel, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a été pendant près de vingt ans le seul instrument de contrôle du respect de la Charte africaine. Bien que son autorité reste encore trop peu reconnue, l’étude approfondie des effets de ses décisions démontre sa capacité à influer sur l’ordre juridique interne des États parties à la Charte.
L’urbanisation de la ville de Niamey est préoccupante. Alors que la ville s’étend géographiquement, débordant de la région de Niamey pour pousser ses frontières sur des espaces relevant de la région de Tillabéri, les infrastructures urbaines ne suivent pas : pas de voiries, pas de routes pour désenclaver les nouveaux quartiers afin de les rapprocher du centre-ville, pas de moyens de transports variés qui donnent de multiples choix aux habitants... Toute l’activité économique, comme il fallait s’y attendre, s’est concentrée dans le centre ville, où Niamey garde les seuls vieux marchés, non réaménagés qui ne répondent plus aux besoins de la capitale en infrastructures commerciales d’une telle importance. Alors que l’activité économique, commerciale s’est considérablement développée, les marchés existants sont débordés, ne donnant d’autres possibilités que d’occuper la rue.
On se rappelle que sous Issoufou Mahamadou, prétextant l’embellissement de la ville dans la perspective du sommet de l’UA, une opération de déguerpissement avait été menée avec l’ancien gouverneur, Hamidou Garba. Mais par son caractère brutal et peu social, les Nigériens en avaient été profondément choqués notamment par l’insensibilité des autorités de l’époque à entendre les cris des populations et notamment d’une jeunesse poussée au chômage.
Mais depuis quelques mois, peu à peu, les vendeurs sont revenus pour occuper les mêmes espaces d’où on les chassait il y a peu, continuant à exercer leurs activités marchandes, rassurés par une forme d’indulgence des autorités de la ville qui peuvent comprendre qu’il vaut mieux avoir des jeunes qui triment au soleil, risquant leur vie au milieu de la circulation, et ce même gênant la circulation, que d’en avoir, faute de travail, dans les coins de rue, le jour et la nuit, pour attaquer de paisibles citoyens, à jouer aux coupeurs de route, à voler, à blesser, à tuer, développant la pègre et souvent la prostitution, le grand banditisme urbain que les habitants de la ville décriaient il y a quelques mois. La presse à l’époque, avaient relevé le caractère inhumain du déguerpissement. Mais alors pourquoi aujourd’hui, d’autres reviennent à faire cas de ce que les gens continuent d’occuper la rue ? Où voudra-t-on qu’ils aillent ? Peut-on savoir que c’est par un tel travail, peut-être sous-estimés, que nombre de ces jeunes des rues, exilés souvent des zones d’insécurité, aident des parents restés au village pour la survie ? Il revient donc aux pouvoirs publics d’analyser cette situation sans passion, pour d’une part créer les conditions d’une meilleure gestion de l’espace urbain en construisant des infrastructures, notamment des marchés, modernes qui répondent aux besoins des populations et à la vision moderne que l’on peut avoir pour la ville. Dans tous les pays du monde il y a des rues marchandes et une première solution pourrait être de fermer à la circulation certaines voie jusqu’à une certaine heure de la journée pour laisser d’autres citoyens se battre là, se chercher et réussir. Il ne faut donc pas déposséder ces jeunes de ces espaces pour ne pas les pousser à aller dans le jungle des humains où ils pourraient faire prospérer des vices et autres phénomènes sociaux dommageables à la quiétude de la ville. Aïssa Altiné
Aucun Nigérien ne peut rester insensible aux difficultés de la vie quotidienne des populations, marquée notamment par une indisponibilité récurrente de l’énergie électrique et de l’eau potable dans la plupart des quartiers de la ville de Niamey, ainsi que dans certaines autres localités du pays. Il n’est point besoin de rappeler que cette situation perdure depuis plus de 10 ans et se dégrade au fil du temps. Les citoyens ont le devoir de ne plus se contenter des justifications légères et non assumées diffusées comme cause.
A l’heure où les technologies de production d’énergie électrique conventionnelle ou renouvelable sont maîtrisées à travers le monde, la défaillance matérielle ne pourrait constituer la seule justification valable. A ma connaissance, la Nigelec dispose d’un personnel très compétent et dévoué qui a la capacité d’anticiper ce genre de problèmes, donc la cause est probablement ailleurs.
De mon point de vue, la situation actuelle est la conséquence d’une politique énergétique pluri-décennale mal définie et illisible dans sa mise en oeuvre. malgré quelques tentatives à travers l’évolution de certains textes règlementaires.
La politique énergétique est mal définie, car basée exclusivement sur des perspectives aléatoires de réalisation de projets complexes (barrage de Kandadji, Salkadamna, centrale nucléaire). En outre, elle est basée sur de fortes incertitudes de financement, attendu de l’extérieur.
Une prise de conscience collective est nécessaire. L’année 2019 doit être considérée comme l’année de l’urgence énergétique et le point de départ d’une implication de la population dans la recherche de solutions à ses problèmes énergétiques. A l’heure où les réseaux électriques deviennent de plus en plus communicants, voire plus intelligents, le citoyen est appelé à être un membre actif du marché de l’électricité et ne plus seulement subir les aléas de l’approvisionnement mais aussi participer à la décision et aux orientations des politiques énergétiques au quotidien.
Dr Elisabeth SherifLa conférence islamique animée par l'Emir de Kano, organisée par l'Etat nigérien, suscite visiblement des commentaires, dont certains ayant trait au principe constitutionnel de la séparation de l'Etat et de la religion. Mais au-delà de cette dimension constitutionnelle, l'incursion du discours religieux dans la sphère publique, dans le contexte socio-politique actuel du pays, ne soulève t-il pas surtout la question du respect de...la religion ? Le pouvoir en place, serait-il par ailleurs le seul à emprunter les couloirs nés de la porosité des frontières entre l'Etat et la religion ? Que pourrait -on dire, d'autre part, de cette invitation de l'Emir de Kano, par les autorités nigériennes, dans le climat politique actuel, au regard du passé politique et diplomatique du Niger ?
En effet, qui aurait eu par exemple le courage de poser au "conférencier" une question sur l'être humain qui a été récemment expulsé du territoire nigérien ? Qui aurait eu l'audace de lui parler de ces pères de famille déportés, à qui l'on reproche d'avoir enfreint la loi, dans un pays où des autorités foulent aux pieds des décisions de justice ?
Le..."conférencier" a certainement suivi, comme le reste du monde, les circonstances, pour le moins ubuesques, dans lesquelles s'étaient déroulées les élections de 2016 au Niger. Mais sait-il que le chef de file de l'opposition est en exil, et que lui et ses autres "frères" et collègues de la classe politique ne se parlent plus depuis août 2013 ?
Quelles réponses, le conférencier aurait-il donc données à ceux qui auraient été tentés de poser des questions non pas seulement à l'érudit religieux mais aussi à l'économiste qu'il est, sur les meilleurs moyens de devenir milliardaires, de façon honnête, en quelques années et rien qu'en gérant les affaires publiques d'un des pays les pauvres au monde ?
Le Niger, à la suite des deux mandats bricolés d’Issoufou Mahamadou sur fond d’injustices et de vols immenses entretenus et protégés, a eu droit, comme pour inaugurer une nouvelle forme de passation de pouvoir pour trafiquer et dissimuler un troisième mandat-totem, à une alternance atypique, façon-façon. Par laquelle, contre vents et marées, le “Chouchou de la France”, avec la complicité tacite de Jean-Yves le Drian, imposait une élection avec ses codes taillées sur mesure, et en fin de parcours du gangstérisme ainsi institué, un président «élu» qui peut ne pas avoir l’humilité requise pour annoncer péremptoirement, au dernier sommet sur la démocratie que «pour la première fois il eut la première alternance démocratique dans son pays avec un président démocratiquement élu qui passait le témoin à un autre président (lui-même) démocratiquement élu. Sauf que, dans le pays, on ne sait plus ce que peut signifier le mot démocratie, quand après dix années de gestion hasardeuse, les socialistes nigériens, réussirent à le vider de son sens, pour le charger de connotations nouvelles qui frisent la liberté outrancière de faire ce que l’on veut – pas ce que veulent et dictent les textes – disons aussi presque un certains je m’en- foutisme.
Nonobstant un passé chargé, les Nigériens, oublièrent leurs rancunes tenaces pour donner une chance à une alternance même factice et ce depuis que le « nouvel élu », pour gouverner a choisi, peutêtre par opportunisme politique, par imprimer à la conduite de son pouvoir un style nouveau qui rassurait et faisait croire – à tort peut-on dire aujourd’hui –que le nouveau “président dolé” pouvait être différent de son prédécesseur. La passivité de l’opposition, des acteurs de la société civile et de certains syndicats, ne s’explique par une telle attitude moins belliqueuse de sa part, a priori plus ouverte afin de mieux apprécier ses intentions pour le Niger et pour les Nigériens. En plus de cette attitude, il y a également le discours que le nouvel élu avait tenu dès son arrivée au pouvoir, notamment dès son investiture où, visiblement, il se démarquait de l’autre, traduisait sa différence, peut-être même son originalité. Mais après huit mois de gouvernance nouvelle, va-t-on aujourd’hui au désenchantement ? Alors que le style “Bazoumania” mettait en confiance, poussait à croire, naïvement, que l’homme est différent, qu’il peut être capable de rassembler en ces moments incertains, qu’il peut être capable de d’apaiser pour éviter au Niger des épreuves inutiles en renouant le dialogue et en favorisant la réconciliation, depuis des jours, les Nigériens réalisent que l’homme reste égal à lui-même, complice, mais pas différent forcément de l’autre qui a profondément déçu depuis que les Nigériens ont réalisé le grand fossé qui séparent ses discours de ses actes pour ne voir en lui qu’un grand démagogue. Son intervention sur les médias d’Etat pour évoquer sa relation avec la France dont il dit être fier de l’amitié pour ne pas avoir d’état d’âme à la revendiquer a fini par l’éloigner des Nigériens. En effet, sa parole de ce soir a sidéré plus d’un et convaincu les plus optimistes qu’il n’est que difficile de croire à un possible changement attendu de sa part dans la gouvernance car depuis des jours, l’on a l’impression que le camp Issoufou qui tenait à le manipuler a fini par le phagocyter pour le mettre sous la coupe de l’ancien système qui cherche à survivre à travers lui. Le premier signe du triomphe du camp d’Issoufou qui traîne aujourd’hui des casseroles bruyantes, a été d’avoir eu raison de son chargé de la communication poussé à la démission pour les raisons que l’on sait. Malgré tout, il semblait résister pour être lui-même.
Depuis des jours, les lignes de la complicité entre les deux hommes sont de plus en plus traçables avec le raidissement du nouveau régime qui semble avoir été convaincu qu’il n’a de chance de survie que par la restriction des libertés, que de gouverner comme Issoufou, donc par “l’Issoufoumania”. On sait par exemple que pour ses sorties, au départ, Bazoum Mohamed ne gênait personne dans la circulation et les Nigériens qui avaient trop souffert de la militarisation à outrance de la ville quand passait Zaki le grand roi, avait salué l’allègement du dispositif sécuritaire autour des cortèges présidentiels. La manière ne plaisait pas et pour le convaincre à ramener la même armada sur les voies à chaque passage. Aujourd’hui, peu à peu, l’on a fini par lui imposer les mêmes chars et les mêmes armes pour circuler dans la vie, remettant en cause par une telle précaution, le fait qu’il soit régulièrement élu pour s’effrayer de son peuple et se cacher derrière les armes comme le fit pendant dix ans son prédécesseur. Pire, depuis quelques jours, face des peuples qui en ont marre de la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays, l’on a une MRN, version gouvernance Issoufou qui sort avec une communication maladroite qui semble comprendre le crime des enfants de Téra, et lorsque le peuple dit vouloir manifester pour exprimer son rasle- bol, et demander le départ des troupes étrangères stationnées au Sahel pour défaut de résultats, l’on assiste à un étouffement des libertés publiques avec des interdictions systématiques de toute manifestation pacifique dans le pays comme si le régime en place devrait se reprocher bien de choses pour craindre les colères du peuple, accumulé depuis dix ans. Pourquoi donc les Nigériens ne devraient pas manifester, ne devraient pas jouir de leurs droits à manifester ? Faut-il par ces brutalités contenir les colères pour ne pas irriter la France et son Macron et faire du Niger le nouvel eldorado de la Françafrique ? Bazoum ainsi, a fini par gouverner comme Issoufou, notamment en empiétant aux libertés, en restreignant les espaces des libertés depuis qu’un peuple se réveille, sort de ses silences, de sa trêve pour demander des comptes.
Ce raidissement, tout le monde le sait, n’était pas un bon choix pour le pays déjà douloureux, fait de rancunes et de colères, la preuve étant qu’aujourd’hui, par la récupération du pouvoir par ceux qui le lui ont confié pour faire croire qu’il partait, le pays souffre de ses fractures, de ses nombreuses blessures.
La “bazoumania” n’aura donc été qu’un feu de paille et c’est comme si le Philosophe revenait à se révéler sur les mêmes caractères par lesquels, en d’autres temps, les Nigériens l’avait connu et apprécié. La vérité étant que ce pays, aujourd’hui, est gravement malade et qu’on ne saurait continuer à faire semblant de ne rien voir et de ne rien entendre de ses douleurs pour faire plaisir à un clan auquel il faut continuer à assurer l’impunité, trônant sur les fortunes immenses amassées en dix années de détournements, de pillage et d’impunité. Il faut donc faire attention car les peuples, en accumulant tant de malaises, pourraient ne plus rien entendre dans un pays qui les renie, les accule jusqu’à leur dernier retranchement pour décider, mis dos au mur, de faire face aux loups. Le Niger n’a pas plus de chance que d’autres pays qui ont basculé. Aujourd’hui, ce pays a besoin de sagesse et il faut le dire, le Niger dont il est question aujourd’hui, est plus important qu’Issoufou et son confort, pour décider de protéger un homme non un peuple, non un pays. Il y a donc à penser plus au bien des 22 millions de Nigériens qu’un clan veut sacrifier pour préserver son confort acquis de manière douteuse. Clan qui, si la démocratie avait été normale, devrait être, aujourd’hui, devant un Juge, justifier et défendre leur nouvelle fortune immense. C’est sans doute pour cela que Jean-Baptiste Placca, dans sa chronique du samedi dernier sur RFI dit que « Tant que le pouvoir politique sera, pour certains, la courte échelle pour rattraper tout ce qu’ils n’ont pas réussi dans une vie professionnelle honorable, les reculs que déplorent le président de l’UA se poursuivront, et il le sait ! ».
Faisons attention pour que des égoïsmes ne nous détruisent pas. Une clique d’hommes et de femmes ne peuvent pas venir pour braquer un pays et s’en aller avec le butin ainsi amassé et croire qu’ils peuvent impunément conserver leur nouvel empire pour demeurer la nouvelle classe moyenne qu’Issoufou se vante d’avoir créée dans le pays depuis dix ans mais sans dire comment il s’y est employé. Partout, sur le continent, la mode est à la lutte contre les mauvaises pratiques de la gouvernance. Le Niger ne peut pas faire l’exception même si là, un président sortant, s’arrange, à confier le pouvoir qu’il quittait pour s’assurer, par une telle précaution dérisoire, de protéger ses arrières. Bazoum, ne peut donc pas ne pas ouvrir ce chantier attendu par les Nigériens, pour faire justice. Pour assainir.
Si en plus de gouverner un pays déjà acculé par de nombreux défis et urgences, Bazoum Mohamed devrait avoir la mission de protéger la pègre qu’on lui laisse en héritage dont un grand nombre lui est imposé comme collaborateurs, il faut reconnaître qu’il a du pain sur la planche. Le Niger n’est pas sorti des sentiers battus.
Images d'illustration L’institution présidentielle a toujours été au centre du débat politique dans le monde ; cela est d’autant vrai en Afrique où les prérogatives du président de la République lui permettent de maîtriser le jeu politique. Au Niger, l’élection présidentielle, prévue pourtant en 2021, occupe depuis de longs mois le devant de la scène médiatico-politique. Les réseaux sociaux, la presse et les acteurs politiques en font, à longueur de journée, leur sujet favori. Il est à s’interroger si ce fort intérêt porté à la question (I) n’est tout de même pas disproportionné (II).
1. Le vif intérêt du débat de l’élection présidentielle
Dans le constitutionnalisme africain, le statut du président de la République est une question d’enjeu majeur. Comme le souligne le professeur Gérard Conac, en Afrique c’est le président de la République qui « bâtit la nation, dirige l’Etat et le personnalise à l’extérieur comme à l’intérieur ». Cette affirmation semble applicable au contexte Nigérien. En effet, la Constitution du 25 novembre 2010 attribue au président de la République le rôle d’acteur principal sur la scène politique.
Pour ne citer que quelques prérogatives : il est le Chef de l'Etat, il incarne l'unité nationale, il est le garant de l'indépendance nationale, de l'unité nationale, de l'intégrité du territoire, du respect de la Constitution. Le président de la République assure le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et la continuité de l'Etat. Il nomme le premier Ministre. Il est le chef de l'administration, le chef suprême des armées.
Le contrôle du pouvoir politique a pour corollaire le contrôle des ressources. Les postes de responsabilités deviennent alors une source d’opportunités pour les militants et sympathisants des partis au pouvoir
Si l’on se fie aux propos du Président Bazoum Mohamed et de son ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, accusant implicitement les autorités de la Transition malienne d’avoir assassiné l’ancien Premier ministre malien, Soumaïlou Boubé Maïga, on pourrait bien faire le parallèle avec le décès de l’officier nigérien, Soumana Zanguina. Accusé de tentative de coup d’Etat en 2018 et arrêté avec le capitaine Kafougou Maï Manga et le colonel Oumarou Hima ainsi que d’autres officiers, le colonel Soumana Zanguina, un valeureux officier des Forces armées nationales (Fan), a tiré sa révérence en décembre 2020, au Centre hospitalier de Lamordé, à Niamey, alors qu’il était en détention. Un évènement remis au goût du jour depuis les autorités nigériennes, on ne sait pourquoi et avec quelles preuves, ont avancé regretter de constater que de telles procédures aient encore cours en 2022. Le Président Bazoum n’a pas d’ailleurs hésité à faire le parallèle entre la mort de l’ancien Premier ministre malien et celle de feu Modibo Keïta, le premier président malien décédé en détention sous Moussa Traoré. Leur allusion est claire : Soumaïlou Boubé Maïga a succombé de conditions de détention délibérées pour conduire à sa mort. Pire, il aurait été empoisonné. La comparaison avec le sort de Modibo Keïta n’est pas anodine.
Elle est même vicieuse. L’ancien président malien est mort en détention au camp des commandos parachutistes de Djikoroni Para de Bamako le 16 mai 1977. Ses geôliers lui auraient apporté de la nourriture empoisonnée.Le colonel Zanguina a-t-il été assassiné par les autorités de Niamey ? Les griefs retenus contre lui depuis 2018 par le régime sont plus que sérieux. Il a été accusé de tentative de coup d’Etat et arrêté. Son procès n’a jamais été tenu jusqu’à sa mort. Si le motif de son incarcération pouvait expliquer son assassinat, personne, en revanche, en tout cas au Niger, n’a émis officiellement une telle idée. Pourtant, ce n’est pas faute de ne pas le penser, les pratiques sous la 7e République ayant donné lieu à de grosses inquiétudes.
Outre les officiers qui, comme Mahamane Laouali Robert, ancien chef de corps de la sécurité rapprochée d’Issoufou, ont été foudroyés par une crise curieuse et dont on aurait pu assimiler les morts à des empoisonnements, un caporal- chef, un certain Mansour Maman, a été récemment enlevé dans les rues de Niamey, en plein jour, et assassiné. Etouffé à l’aide d’une cagoule, il aurait par la suite été étranglé avant de déposer le corps, sans vie, à l’hôpital national de Niamey où un médecin a constaté le décès. Le fait, insolite, n’a jamais dérangé les autorités nigériennes. Ni le ministre de l’Intérieur, ni son homologue de la Défense nationale, encore moins la hiérarchie militaire, n’ont cru devoir faire le moindre communiqué ne serait-ce que pour fustiger et promettre une enquête. Les auteurs de ce meurtre crapuleux ont apparemment agi en toute assurance d’impunité. Le Président Bazoum Mohamed, qui semble si scandalisé par le cas Soumaïlou Boubé Maïga n’a pas, à ce jour, exprimé le moindre mot sur cette affaire qui défraie encore la chronique. Si le caporal-chef Mansour n’a pas occupé les fonctions de son ami Boubé, il est tout de même un soldat de la République qui a servi, loyalement, les couleurs pendant 29 ans, dit-on.
Selon certains observateurs, Niamey a probablement accusé les autorités de la Transition malienne d’un crime qu’elles n’ont pas commis. D’autres vont plus loin, en avançant qu’elle accuse peut-être Bamako de quelque chose dont elle est coutumière. Quoi qu’il en soit, la mort du colonel Soumana Zanguina revient dans les débats, les Nigériens se demandant s’il n’aurait pas été assassiné pour éviter un procès dont les autorités nigériennes n’espèrent rien. L’affaire fait grand bruit à Niamey et s’ils n’espèrent pas l’ouverture d’une enquête, les Nigériens ont déjà fait leur procès et condamné les coupables.
Tout est parti de l’article 47 alinéa 3 de la Constitution du 25 novembre 2010 qui dispose que : « Sont éligibles à la Présidence de la République, les Nigériens des deux (2) sexes, de nationalité d’origine, âgés de trente-cinq (35) ans au moins au jour du dépôt du dossier, jouissant de leurs droits civils et politiques.»
Pourtant, de l’initiative à la promulgation, en passant par l’adoption de la Constitution, ce terme nationalité d’origine n'avait attiré l’attention d’aucun nigérien, y compris celle des membres du Conseil Consultatif National (dont Bazoum lui-même) qui ont même travaillé en commissions. Certainement chacun trouvait qu’il y va de soi jusqu’au jour où Bazoum Mohamed fut désigné, par Mahamadou Issoufou, candidat du PNDS Tarayya au titre des élections présidentielles 2020/2021.
A partir de là, le ton est donné pour toutes sortes de supputations. Pour beaucoup de nigériens, Bazoum Mohamed qu’ils ont connu (scolaire, syndicaliste, opposant, député, ministre) pourrait ne pas répondre à cette exigence constitutionnelle de nationalité d’origine, précisée par le code de nationalité nigérienne en ces termes : « Est ainsi nigérien d’origine l’enfant né au Niger d’un ascendant direct au premier degré (père ou mère) qui y est lui-même né ».
D’aucuns diraient que Bazoum, lui-même, n’est pas né au Niger et qu’il a été transporté à dos de chameau en provenance du Tchad. Pour certains, il est bel et bien né au Niger mais qu’aucun de ses deux ascendants directs n’y est né. Par contre, d’autres battent en brèche ces deux thèses en clamant haut et fort que Bazoum et tous ses deux ascendants directs sont nés au Niger.
Pour les tenants de la première thèse, Bazoum est né à Nokou, actuellement chef-lieu du département du Nord Kanem au Tchad. Selon eux, il a été amené au Niger à l’âge de onze (11) ans par son grand-frère Mohamed Saloum Kallam, garde républicain de son état, décédé le 6 décembre 2013 à Niamey. Ceux-là vont jusqu’à dire que Bazoum porte le nom de son frère Mohamed pour les besoins de sa scolarisation à Tesker où servait son tuteur.
Pour les tenants de la deuxième thèse, Bazoum est né à Bilabrine au Niger où ses parents, éleveurs de chameaux, en provenance du Tchad, se sont installés avant de venir camper à Tesker où il fit sa scolarité primaire.
Pour les tenants de la dernière thèse, Bazoum est né à Bilabrine. Les défenseurs de cette thèse ajoutent que mêmes ses deux parents (père et mère) sont tous nés au Niger sans qu’ils ne situent, nulle part, leur lieu de naissance. Ils signalent que son père est décédé en octobre 1998 à Blakawoua à 70 km de Tesker et sa mère, quant à elle, est décédée en 2004, on ne sait où. Mais chose curieuse, on ne rencontre encore personne qui prétend avoir connu les parents de Bazoum bien que leurs rappels à Dieu soient récents.
Toutefois, certains militants du PNDS vont jusqu’à s'improviser historien généalogiste pour faire un rapprochement entre la famille de Bazoum à sa belle-famille aux fins de soutenir cette position. Dans leur démarche, il a fallu explorer tous les livres écrits par les éminents historiens sur la pénétration coloniale au Niger. Pour eux, le jeu en vaut la chandelle.
Voilà alors la vraie situation : trois thèses s’affrontent. De quel côté se trouve la vérité ? Franchement, nul n’est, pour le moment, intelligent pour le savoir ; chacun prend la position qui correspond à sa conviction personnelle. Bref, aujourd’hui la nationalité d’origine de Mohamed Bazoum est devenue une controverse politique que lui seul pourra vite arrêter pour poursuivre sereinement sa pré-campagne. Il doit s’inspirer de l’histoire de certains grands hommes politiques ayant connu une situation quasi-identique à la sienne. Pour mémoire, nous rappellerons d’abord un cas dans un pays en voie de développement ensuite un autre cas, dans un pays développé.
En effet, en 1994, l’Assemblée Nationale ivoirienne avait voté une modification du Code électoral qui prévoit que nul ne peut être élu Président de la République s’il « n’est ivoirien de naissance, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens de naissance». Cette disposition visait à empêcher la candidature d’Alassane Dramane Ouattara (ADO) dont les opposants affirment que son père est d’origine Burkinabé. Au vu de la persistance du doute, le samedi 4 septembre 1999, ADO a tenu une conférence de presse afin de démentir la nationalité douteuse qu’on lui attribuait. Dans sa démonstration, il s’était appuyé sur les pièces authentiques d’état civil de ses parents et de lui-même. A chaque étape, il brandissait devant les caméras la pièce visée. A partir de là, mêmes les plus incrédules ont été convaincus. Alors, quand Bédié avait persisté dans sa volonté de son élimination, les ivoiriens ont trouvé cela injuste et inacceptable. Chacun connaît la suite : des violences politico-éthiques ayant entrainé plusieurs centaines de morts et Ouattara, en dépit de tout, est arrivé au pouvoir.
Allons aux Etats-Unis d’Amérique (USA) très loin de la Côte d’Ivoire. La Constitution prévoit qu’il faut être né aux USA pour être éligible à la Maison Blanche. Saisissant cette brèche, certains républicains, aidés par les médias, avaient entretenu une controverse autour de l’éligibilité de Barack Obama (en mettant en doute le fait qu’il soit né aux USA) pour chercher à empêcher sa réélection aux élections présidentielles de 2012. Cependant, pour faire dissiper la pression médiatico-politique, Barack Obama, pourtant Président en exercice, avait mis en ligne la version longue de son acte de naissance, le mercredi 27 avril 2011 à 19 h 47 mn. Il est allé jusqu’à permettre aux journalistes sceptiques de vérifier l’authenticité dudit document.
Aujourd’hui, le peuple nigérien attend impatiemment que Bazoum Mohamed emprunte la voie de ces deux exemples pour faire arrêter le doute persistant et inquiétant sur sa nationalité d’origine. Ce faisant, en homme d’Etat, il allégera la mission de la Cour Constitutionnelle qui voudrait bien que ses décisions ne souffrent ni de doute ni de suspicion. Il est grand temps que Bazoum arrête d’esquiver ou de déplacer le problème. Cette posture dans laquelle il se place est périlleuse pour lui. Surtout, il faut qu’il cesse de tribalisme une affaire personnelle. Dans les débats, personne ne parle de tribu ou de race comme Bazoum veut le faire croire. Il veut être candidat à des élections présidentielles encadrées par la Constitution au Niger, eh bien! qu’il s’assume par responsabilité.
Chose surprenante ! Où sont passés tous les grands gueulards proches de Bazoum qui conseillaient à Hama Amadou de publier juste le test ADN de ses enfants pour mettre fin à la fausse affaire dite des bébés importés ? Comment pouvaient-ils conseiller Hama Amadou et laisser tomber Bazoum ? S’il vous plait, reprenez service et demandez à Bazoum la même chose. Pourquoi de plus en plus vous laissez Bazoum mouiller tout seul le maillot ? En tout cas, l’on constate que mêmes les caciques du PNDS sont en hibernation depuis l’investiture au forceps de Monsieur Bazoum.