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Diffa / Le secrétaire général du gouvernorat de Diffa appelle à l’adhésion totale des autorités administratives et coutumières

Les locaux de la Chambre régionale du commerce et d’industrie de Diffa ont abrité le samedi 29 janvier 2022, une réunion de sensibilisation sur le 1er Recensement général des entreprises (ReGEN-2022). C’était sous la présidence du Secrétaire général sortant du Gouvernorat, M Yahaya Godi. L’on notait aussi la présence du 1er Vice-président du Conseil de Diffa, du préfet du département, du 1er Adjoint au maire, du représentant du chef de canton de la Koumadougou, des directeurs régionaux, des chefs d’entreprise, des chefs de quartier, des représentants des organisations des femmes, ceux des jeunes et plusieurs invités.

A cette occasion, le Secrétaire général sortant du Gouvernorat a relevé l’importance de cette rencontre qui consiste à une sensibilisation initiée par l’Institut National de la Statistique (INS) dans le cadre de la réalisation du Recensement général des Entreprises au Niger. M. Yahaya Godi a indiqué que la statistique reste et demeure un outil indispensable d’aide à la prise de décision. «C’est pourquoi la production de données statistiques de qualité  constitue un volet important du Programme de Renaissance Acte 3 de S.E. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat», a-t-il déclaré.

L’objectif général de ce recensement, a poursuivi Yahaya Godi, est d’avoir une base de données informationnelles sur le secteur informel et un répertoire national des Institutions sans but lucratif au service des ménages. De manière spécifique, il s’agit d’améliorer la qualité des données qui est une source nécessaire à l’élaboration des comptes nationaux pour contribuer à améliorer la fiabilité et la qualité des données statistiques produites par le Système Statistique National (SSN). «De manière spécifique, le recensement permettra aux autorités politiques de dénombrer les unités économiques du champ du 1er Recensement général à savoir toutes les unités économiques du secteur formel et informel géographiquement localisées ; de constituer une base de sondage pour les enquêtes auprès des  Entreprises», a précisé M. Yahaya Godi.

Le Secrétaire général sortant du Gouvernorat a expressément demandé l’adhésion totale des autorités administratives, municipales et coutumières, des cadres régionaux, des membres des associations, ONG et de l’ensemble de la communauté pour appuyer fortement les équipes chargées de la collecte des données sur le terrain pour la réussite de cette opération d’envergure nationale.

Mato Adamou ONEP  Diffa 

31 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Politique
Publication : 31 janvier 2022

Diffa N’Galaa et controverses : La boucle de la Renaissance Acte 1 et 2 !

On la croyait morte et définitivement enterrée sous l’ère Issoufou Mahamadou, nous avons nommé la fête tournante du 18 décembre 2020, ‘’Diffa N’Galaa’’, pour raisons d’insécurité et de retard enregistré dans l’exécution des différents chantiers. ’Diffa N’Galaa’’, vient d’être ressuscitée par le président Mohamed Bazoum. En effet, de sources bien informées, l’on apprend, plaise à Dieu, que cette fête tournante marquant le jour-anniversaire de la proclamation de la République du Niger se tiendra dans la capitale du Manga ! Faut-il le rappeler, l’édition 2020 n’avait pas eu lieu pour de raisons sécuritaires et sanitaires liées à la COVID-19. Cette situation avait eu pour conséquences, le retard dans l’exécution des chantiers de construction des infrastructures prévues à cet effet. A l’époque des faits, le pays devait faire face à un contexte électoral pour renouveler les instances politiques nationales. Face à toutes ces contraintes rédhibitoires, le pouvoir de l’époque, en dépit d’un entêtement jusqu’à la dernière minute, s’était, finalement, résolu à reporter sine die cette célébration nationale sous les airs sensuels du ‘’Algaïta’’, la trompette béribéri. Durant ses deux quinquennats, Issoufou Mahamadou avait, en fait, plagié Tandja Mamadou, qui fut le premier à rendre tournante la Fête du 18 décembre dans les différents Chefs-lieux des régions du Niger, en dotant la ville-hôte d’ouvrages culturels, sportifs, sociaux et routiers afin de moderniser ces entités territoriales décentralisées.

Une fois élu à la magistrature suprême du Niger, en mars 2011, Issoufou Mahamadou jugea utile de poursuivre cette oeuvre de modernisation de nos villes à travers des investissements publics dans la conception et la réalisation d’infrastructures socioéconomiques, sportives et culturelles dans les chefs lieu des régions. C’est ainsi que dans la foulée, il y avait eu successivement ‘’Dosso Sogha’’, ‘’Maradi Kolliya’’, ‘’Zinder Saboua’’, ‘’Agadez Sokini’’, ‘’Tahoua Sokola’’ et ‘’Tillabéry Tchandalo’’. Et il ne restait que ‘’Diffa N’Gala’’ pour boucler la boucle de la Renaissance Acte 1 et 2 ! Cependant, si l’intention de moderniser les villes de l’intérieur du pays n’était  pas, en soi, mauvaise, force est de constater, en revanche, que, dans la réalisation des différents ouvrages, il y a beaucoup à dire et à redire sur cette question de la Fête tournante du 18 décembre. D’après certaines sources, jusqu’aujourd’hui, ‘’Dossa Sogha’’, la première édition sous Issoufou Mahamadou, où on avait prétendu investir près de 40 milliards de francs CFA, n’aurait pas été réceptionnée officiellement, car de nombreux travaux furent restés inachevés, et une fois les festivités finies, le Comité d’organisation a disparu à son tour et les crédits se perdirent dans la grande masse des créanciers publics dont on sait toutes les difficultés pour les sortir du Trésor Public. D’ailleurs, ‘’Dosso Sogha’’ n’est pas la seule concernée dans cette situation, on parle aussi des autres éditions dont certains travaux n’ont pas pu être achevés. Faute de crédits déblocables rapidement, les chantiers sont à l’arrêt, pour ne pas dire, tout simplement, à l’abandon pur et simple !

En réalité, deux (2) causes principales pourraient expliquer le goût d’inachevé de ces fêtes tournantes. Premièrement, on peut avancer l’impréparation, la lourdeur administrative, qui ne permettent pas de se prendre à temps pour être dans les délais, mais de lambiner pour vouloir, après, essayer de mettre les bouchées doubles dans la dernière ligne droite. Evidemment, l’impréparation rime toujours avec l’improvisation, et le résultat final est connu de tous ! La deuxième raison de ces échecs est politique, car ces fêtes tournantes sont des occasions de grosses dépenses publiques, qui suscitent bien des convoitises au sein des différents clans du pouvoir. En effet, de véritables mafias régionales sont apparues à l’occasion de ces fêtes tournantes, entre politiciens et milieux d’affaires locaux, en donnant les différents marchés publics à de militants politiques acquis au régime en place, ou encore à des proches parents, amis et connaissances, souvent au détriment des entreprises locales compétentes, dont le seul tort était d’être du ‘’mauvais côté’’ ! Ainsi, par ce jeu de clientélisme de bas étages, on en arrive à des résultats mitigés, comme on a pu le constater partout où ces fêtes tournantes ont été organisées, qui sont, hélas, aujourd’hui, de vrais gâchis nationaux ! On pensait ou espérait que le président Bazoum désirerait s’inscrire dans une rupture totale d’avec la politique de la gabegie instaurée par son prédécesseur, comme ses premiers jours d’exercice du pouvoir l’ont fait croire.

Mais, au fil du temps, l’on doit s’incliner à croire que le président Bazoum n’est pas l’hirondelle annonciatrice du printemps au Niger, car, peu à peu, les vieux démons de la ‘’Renaissance’’ sont en train de faire leur retour dans la gouvernance politique du pays. Sans inventaire aucun pour savoir ce qui a bien marché, moins bien et pas du tout dans l’organisation de ces fêtes tournantes, il décide, bonnement, de perpétuer l’oeuvre très critiquable de son prédécesseur et mentor politique, dans un contexte sécuritaire préoccupant où, chaque jour, certaines contrées du pays sont victimes d’attaques terroristes meurtrières. On avait pensé en finir avec cette république folklorique d’Issoufou Mahamadou qui était prête à injecter une soixantaine de milliards dans ‘’Agadez Sokini’’, alors que la Route Tahoua-Agadez (RTA) se trouvait dans un état lamentable et dont la réhabilitation était reportée aux calendes grecques. Hélas, la même insouciance ou indifférence dans la définition des grandes priorités nationales semble caractériser, aujourd’hui, la présidence de Bazoum, dont les uns et les autres commencent à se dessaouler, après l’enivrement des premiers jours ! Chasser le naturel, il revient toujours au galop, nous enseigne un proverbe français.

Balkissa Ibrahima

 

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Catégorie : Politique
Publication : 10 novembre 2021

Diffa N’Glaa : Concours de tresses traditionnelles à Mainé-soroa, en prélude aux festivités du 62ème anniversaire de la proclamation de la République

Les couleurs s’annoncent, pour une belle fête, celle de la semaine du 18 décembre prochain, que Diffa s’apprête à accueillir, du moins en ce qui concerne la participation de la femme manga à travers tous les aspects de sa tradition. Le ton est donné à Mainé-soroa, où la direction départementale de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale a organisé le samedi 21 novembre dernier, à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC), avec le soutien financier du Projet Jeunesse de Diffa BANA, un concours de tresses traditionnelles.

Ce concours vise d’une part à préparer les jeunes filles de ce département au concours d’exhibition des tresses et tenues traditionnelles lors des activités culturelles de Diffa N’Glaa et contribuer au brassage et à la valorisation des richesses socioculturelles au sein des populations de Mainé Soroa, d’autre part. C’est le Prefet du département de Mainé Soroa, M. Issaka Mai Salé qui a présidé le lancement officiel de ce concours qui a connu son épilogue le même jour avec le sacre de Mlle Zeinabou Abdourahamane avec sa tresse de «jeune fille Toubou».

Dans la culture manga, la tresse n’a pas que la simple vocation de magnifier la femme. C’est aussi un élément sacré dans l’apparence des femmes au sein de la société. En effet, chez les principales ethnies, comme les Kanouri, les Toubou ou les Peulh, il y’a des tresses pour jeunes filles, des modèles réservés aux femmes mariées ou encore pour veuves ou divorcées. Toutefois, de nos jours, ces traditions sont en train de disparaitre, avec l’avènement des salons de coiffures modernes, que les jeunes filles ont tendance à préférer.

La tresseuse de la lauréate du premier prix de ce concours n’est pas de celles-là qui se détachent des traditions. Habitante de Mainé-soroa, à 19 ans, Amina Issa maitrise aisément les tresses Toubous. «J’en faisais depuis que j’étais en classe de CM2», nous a-t-elle confié, après le triomphe de sa «tressée», Zeinabou. L’initiative honore la femme du manga, tout en braquant les projecteurs sur une partie de notre patrimoine culturel à travers les tresses et les habits traditionnels.

En lançant ce concours, le préfet du Département de Mainé Soroa, M. Issaka Mai Salé a, à cette occasion, précisé que la tresse traditionnelle a été longtemps utilisée pour magnifier la femme, outre son aspect de langage de signes dans les sociétés. Coiffure de jeune mariée, coiffure de veuve, coiffure de fête etc. Cependant, ces valeurs culturelles commencent à être rangées dans les pavillons des musées du fait de certaines influences. Le Prefet de Mainé Soroa devait souligner que les coiffures traditionnelles se faisaient sur des cheveux naturels, sans rajouts et étaient ornées d’or, d’argent. Elles se transmettaient de mère en fille. Et les tresses étaient un moyen de sublimer la chevelure afin de rendre la femme belle et séduisante.

 Hassane Daouda et Ismaël Chékaré, Envoyés spéciaux

24 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

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Catégorie : Culture
Publication : 24 novembre 2020

Diffa N’Glaa : Les populations du Manga se réjouissent des infrastructures modernes réalisées

Dans le cadre de la célébration du 63ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger ou fête tournante du 18 décembre, appelée ‘‘Diffa N’glaa’’, de nombreuses infrastructures ont été réalisées pour moderniser la capitale régionale, comme c’est fut d’ailleurs le cas pour les autres capitales régionales, où se sont déroulées les fêtes du 18 décembre. En effet avec sa nouvelle tribune, son Palais royal rénové, sa nouvelle résidence présidentielle, ses routes bitumées, sa voirie renforcée, sa Maison des jeunes réhabilitée, ses nouveaux monuments qui embellissent les grands axes et certains carrefours, sans oublier le nouvel aéroport, la capitale du Manga a fait peau neuve. Elle est devenue à la fois Nyala, Sogha, Kolliya, Sakola, Sokhni, Saboua, Tchandalo et N’Glaa.

Ce qui a permis à Diffa d’accueillir du 13 au 18 décembre 2021, dans des bonnes conditions, les festivités de cette fête nationale, mettant ainsi fin à la série de fêtes tournantes, qui modernise et embellisse nos grandes villes. Cependant, sur tous les plans, Diffa N’Glaa à répondu aux attentes aussi bien des populations que des plus hautes autorités nationales, dont le Président de la République, Mohamed Bazoum, qui a créé les conditions pour la tenue de cet évènement, tant entendu par les Nigériens, à Diffa. Les habitants de Diffa sont surpris et fiers du nouveau visage de Diffa, Chef-lieu de région ayant vécu, 6 ans durant, les attaques du sinistre et tristement célèbre groupe terroriste Boko Haram. Plusieurs personnes en témoignent.

Pour la maire de la Commune urbaine de Diffa, Mme Barmou Asmaou Kanta, cet évènement, longtemps attendu par les populations du Manga, a permis de donner une nouvelle image, un nouveau visage à Diffa. «De la voirie aux infrastructures embellisantes, en passant par les habitations, la salubrité, tout cela à permis à Diffa d’être vraiment N’Glaa, accueillante et attirante», indique-t-elle. «Nous allons continuer à sensibiliser les populations pour qu’elles s’approprient ces différentes infrastructures et les entretiennent. Nous allons donc leur faire comprendre que tous ces investissements proviennent des impôts des contribuables nigériens dont elles-mêmes font partie», a-t-elle assuré. Mme Kanta a saisi l’occasion pour exprimer toute sa gratitude et sa reconnaissance à l’endroit des autorités nigériennes pour avoir fait et tenu leur promesse, ‘‘celle de faire de Diffa N’Glaa une réussite sur tous les aspects, sinon plus que les autres fêtes du 18 décembre’’.

M. Moustapha Arimi, un notable à la chefferie de Komadougou, ne cache pas aussi son enthousiasme. «J’ai maintenant 68 ans, mais je vous confie que je n’ai jamais pensé qu’un jour, comme celui-ci viendra, où Diffa va totalement se métamorphoser, comme dans un rêve. Nous pouvons maintenant nous vanter d’avoir aussi une ville moderne, belle et propre. Merci aux initiateurs de cet évènement et merci aussi à ceux qui le consolide et qui crée les conditions pour que nos populations vivent mieux», exulte le notable. Madame Aïssa Yérima, une habitante de Diffa, abonde dans le même sens. «Dieu merci ! Avec cette fête nous avons bénéficié de plusieurs infrastructures. Par le passé, Diffa ressemblait à un gros village, mais, actuellement nous avons l’impression que nous vivons aussi à Niamey, car nous avons nos routes goudronnées, des habitations neuves, des caniveaux aménagés. En tout cas c’est une vraie toilette qu’on vient de faire à la ville de Diffa», témoigne Aïssa.

Abba Kiari, un ressortissant de Bosso explique : «Je viens à Diffa, en moyenne deux fois par mois pour mes affaires et cela depuis plus de 20 ans. Je puis vous assurer que ces derniers temps je ne reconnais plus cette ville, tellement elle a changé de visage. C’est tout simplement joli ! beau ! Agréable !», s’exclame-t-il. Illa Moussa est fonctionnaire à Diffa depuis une dizaine d’année. Il explique que la ville de Diffa souffrait de manque de maison d’hôte et de villas modernes. «Avec toutes ces réalisations, Diffa peut accueillir, sans gêne, n’importe quel visiteur et quel que soit le nombre. Les lieux de distraction et d’échanges ont aussi été renouvelés et aménagés, ce qui va favoriser les rencontres», soutient-il. Le jeune Boukar Koura, est aussi enthousiaste. «Je pense que ces infrastructures nous sont dédiées, nous les jeunes. Voyez la Maison des Jeunes réhabilitée, les places publiques érigées, le stade de la Concorde rénové, tout cela contribuera, sans nul doute à notre épanouissement. Nous sommes vraiment gâtés par Diffa N’Glaa», applaudit Koura.

Mahamadou Diallo (Envoyé Spécial)

23 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/ 

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Catégorie : Société
Publication : 23 décembre 2021

Diffa/forum pour la paix et l’éducation : Sensibilisation des nouveaux bacheliers et brevetés sur les différentes filières de formation

Le président du Conseil Régional de Diffa, M. Korodji Dalla, a présidé le 17 août dernier dans la salle de réunion de la MJC de Diffa, le forum sur la paix et l’éducation. C’est un forum de sensibilisation, d’information et d’orientation des nouveaux élèves bacheliers et brevetés de la région de Diffa. Organisé  par l’ONG Action pour la Paix et l’Education ce forum a  regroupé la communauté scolaire, les encadreurs, les  directeurs des écoles, les instituts de formation  professionnelle, les parents d’élèves, et les membres de l’Union des Scolaires du Niger (USN) et de plusieurs invités.

En procédant à l’ouverture du forum, le président  du  Conseil  Régional de Diffa a  rendu  un vibrant hommage à l’ONG  Action pour la  Paix et l’Education pour l’organisation  de  ce  forum. En effet, a-t-il indiqué, ce forum  permettra  aux nouveaux  bacheliers  et brevetés  d’être édifiés  sur  les conditions  d’inscription  dans  les  écoles  et  instituts  de  formation  professionnelle, leurs différentes opportunités  qui  sont  offertes  aux  étudiants   et  élèves ,  les  régimes  des  études,  bref  toutes  les  informations  nécessaires  permettant  l’inscription  à travers  un  bon  choix  de  l’école  et  de  la  filière », a dit M.Korodji Dalla. Il a ajouté qu’ils n’ont pas  le  droit d’être à  la  tête  du  Conseil  Régional s’ils ne    préparent  pas  l’avenir  de  cette  jeunesse  scolarisée  en  l’amenant  à  faire  au  moment  de  l’orientation  un  choix  qui  reflète  toute  son  inspiration  a  déclaré  Korodji Dalla. Prenant  la  parole,  le  Représentant   de  l’ONG  APE  a  souhaité  la chaleureuse  bienvenue  aux  participants  avant  de  saluer  la  présence  effective  des  directeurs  des  écoles,  instituts  de  formation  professionnelle  implantés  à  Diffa.  M. Mamadou Djibo  Abba  Yacine  a  souligné qu’après  une  enquête  indépendante et volontaire  menée  par  leur  structure  au  niveau  de  certains étudiants  et  élèves  de  Diffa,  il  a  été  constaté  qu’un  grand  nombre  de  ces  derniers n’avaient  pas  eu  accès  aux  différentes  informations  pour  leur  permettre  de  faire  un  choix  judicieux  au  moment  des  orientations.  « C’est  pour  pallier  à cette  insuffisance,  que  nous  avons  organisé  ce  forum  avec  le  précieux  parrainage du  président  du  Conseil  Régional.  A travers  ce  parrainage,  le  Conseil  Régional  vient  de  démontrer  toute  la  bienveillante  attention  qu’il  porte  à  la  question  éducative  et  à  l’avenir  professionnel de notre jeunesse.  Nous  avons  trouvé  auprès  de  cette autorité  régionale  un  soutien  indéfectible et  un  accompagnement  adéquat dans   l’organisation de  ce Forum » a  conclu M. Mamadou Djibo Abba Yacine.

Soulignons  qu’après  l’ouverture, les directeurs des  écoles,  instituts implantés à Diffa se  sont  succédés  à  la  tribune pour  présenter leur  structure de  formation  professionnelle et donner toutes les informations utiles y afférentes ( modalités  d’accès,  régime des  études,  diplômes, opportunités  d’emploi  après  la  formation, stages  etc). Il  s’agit  de  l’Ecole  Nationale de Santé Publique  (E.N.S.P.) ;l’Institut  Privé  des  Hautes  Etudes  Commerciales  (I.P.H.E.C.) ; l’Institut  Supérieur de  la  Santé  (I.S.S.) ; l’Université  de  Diffa  à  travers  l’Institut  Supérieur  de  l’Environnement et  Ecologie.  Après les  présentations,  l’assistance a  posé  des  questions  d’éclaircissement  et  des  observations  allant  dans  le sens  de  réussir  une  bonne  formation  professionnelle.

Mato   Adamou ONEP  DIFFA

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Catégorie : Politique
Publication : 22 août 2022

DIFFA/Lancement officiel des travaux de construction de 99 salles de classes en matériaux définitifs : Pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage

Le gouverneur de la Région de Diffa, M. Smaine Younesse a procedé, le mardi 22 novembre 2022, au lancement officiel des travaux de construction de 99 salles de classes en matériaux définitifs prévues conformément à la repartion des classes et à la politique éducative au Niger. Le lancement de ce vaste chantier éducatif s’est déroulé dans l’enceinte de l’Ecole Tchilougare dans la commune Urbaine de Diffa , en présence du Secrétaire Général Adjoint du Gouvernorat, de l’Honorable Chef de Canton de la Komadougou, du Directeur Régional de l’Education, des principaux responsables régionaux en charge de la Sécurité, des Inspecteurs, des Conseillers, des cadres de l’Education et de plusieurs autres invités.

Prenant la parole à cette occasion, le Gouverneur de la région de Diffa M. Smaine Younesse a souligné que la présente cérémonie constitue le lancement officiel des travaux de construction de 99 salles de classes équipées au titre de la Région. Ces Salles de classes, a dit le gouverneur se répartissent ainsi : 33 salles de classes au primaire et 12 salles de classes au Secondaire dans la Commune de Diffa ; 24 Salles de classes pour le primaire dans la Commune de Mainé-Soroa ; et 30 Salles de classes pour le Primaire dans la Commune de N’Guigmi . M. Smaine Younessea a remercié au nom de la Région, les plus hautes autorités du Niger au rang desquelles, SE. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat pour l’attention particulière accordée au secteur éducatif depuis son accession à la tête de notre pays. Ainsi, le Gouverneur a eu à poser la première brique de ces travaux de construction des 09 salles de classes sur le lieu du lancement. En marge de la cérémonie, le Gouverneur a eu à échanger avec l’Entrepreneur, une occasion saisie par M. Smaine Younesse d’inviter ce dernier à réaliser un travail de qualité selon les règles de l’art et de respecter le délai conformément à l’esprit du contrat.

Auparavant, le Directeur Régional de l’Education Nationale a souhaité la chaleureuse bienvenue aux invités avant de souligner l’objectif de la cérémonie. Pour sa part, le président du conseil régional de Diffa, M. Mahamadou Souley Orodji a souligné que la qualité de l’Enseignement/Apprentissage constitue une préoccupation majeure pour les Autorités de la 7ème République. En effet, le principal défi qui se pose aux acteurs du système éducatif est de celui de l’amélioration des acquis scolaires . Ainsi un dispositif de remplacement a-t-il poursuivi progressif des salles de classes en paillotes par des salles de classes en matériaux définitifs est en train d’être mis en œuvre dans tout le pays afin de permettre une bonne prise en charge des Elèves.

Mato Adamou ONEP Diffa

Source : http://www.lesahel.org

 
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Catégorie : Politique
Publication : 24 novembre 2022

Diffa/Ouverture du forum régional des jeunes : Promouvoir la paix et la cohésion sociale à travers l’implication des jeunes

Le ministre de la Jeunesse et du Sport, M. Sekou Adamou Doro a présidé, le jeudi 13 octobre dernier dans la salle des conférences de la Maison des Jeunes et de la Culture de Diffa, l’ouverture du Forum régional des jeunes sur le thème «Jeunes vecteurs de la relance économique et de renforcement de la cohésion sociale». La cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur de la région de Diffa, du Secrétaire général Adjoint du Ministère de l’Education Nationale, du président du Conseil régional de Diffa, du représentant de l’UNICEF ainsi que de plusieurs invités.

Le présent forum est un processus qui a démarré depuis 2018 avec l’appui de l’UNICEF et qui a été piloté par le Gouvernorat et le Conseil régional. Il y a eu des consultations avec la jeunesse urbaine comme rurale au niveau des 12 communes de la région.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Jeunesse et du Sport a tenu tout d’abord à rendre un vibrant hommage aux autorités régionales pour avoir initié et organisé ledit Forum. M. Sekou Adamou Doro a précisé que, la tenue de ce forum conforte la vision du Président de la République, Chef de l’Etat SE. Mohamed Bazoum. Une vision qui est fondée sur la paix et la stabilité sociale au Niger et au Sahel mais aussi pour son engagement résolu à faire de la jeunesse, le véritable levier du développement économique et social du pays. Le ministre de la Jeunesse et du Sport a fondé l’espoir que ce forum aboutisse aux résultats escomptés et prendre irréversiblement corps sur un concept nouveau qui déterminera véritablement l’avenir harmonieux de la jeunesse de Diffa et au-delà celle du Niger tout entier.

Pour le représentant de l’UNICEF, M. Almadane Tangara, le forum régional de la Jeunesse est né des vœux exprimés par les différentes composantes de la Jeunesse à travers l’étude «paroles des jeunes» menée par la Cellule d’Appuis aux Politiques et à l’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG) depuis 2018 et également de la ferme volonté des plus hautes autorités du Niger et des autorités régionales de mettre les priorités de la jeunesse au centre de l’action gouvernementale. M. Almadane Tangara a aussi souligner que l’étude ‘‘Parole des jeunes’’ a permis aux jeunes issus des différentes couches sociales et zones géographiques (milieu rural comme urbain, jeunes défavorisés) de la région d’exprimer non seulement les difficultés auxquelles ils sont confrontés, leurs ressentis, leurs frustrations mais également et surtout de faire valoir leurs potentiels et leur volonté à agir en tant qu’acteurs majeurs de la relance économique et du renforcement de la cohésion sociale.

Quant au Gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lemine, il a salué la présence du ministre de tutelle avant de dire que, la Jeunesse de la région nourrit de bons espoirs des résultats qui seront issus de cette rencontre. Il devait aussi formuler l’espoir que les résultats de ce forum, notamment le Plan Régional Intégré pour l’Autonomisation des Jeunes et du renforcement de la cohésion sociale qui en sera issu, sera un cadre d’intervention fédérateur de l’ensemble des partenaires en faveur de la jeunesse.

Mato Adamou  ONEP Diffa

Source : http://www.lesahel.org

 
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Catégorie : Politique
Publication : 19 octobre 2022

Diffa/Préparatifs de la fête de la République : Installation officielle de la Commission Colloque Scientifique

Diffa/Préparatifs de la fête de la République : Installation officielle de la Commission Colloque ScientifiqueComme cela a été fait dans les autres régions du Pays ayant abrité la fête tournante du 18 décembre, pour l’édition 2020, le Comité Diffa N’Glaa a confié à l’Université de Diffa l’organisation d’un Colloque International sur le thème: «Bassin du Lac Tchad: Changements, Sécurité, Vulnérabilités et Résiliences».

La cérémonie officielle d’installation de la commission chargée de l’organisation dudit colloque s’est déroulée la semaine dernière à Diffa. Elle a été présidée par M. Abdou Lawan Marouma, président du Comité d’organisation de Diffa N’Glaa, en présence de M. Daouda Mamadou Marthé, Ministre en charge de l’Enseignement primaire, du Professeur Ali Mahamane, Recteur de l’Université de Diffa, du Secrétaire général du Gouvernorat, du président du Conseil régional, de l’honorable Chef de Canton de la Koumadougou, des membres de la communauté universitaire et de plusieurs invités.

Dans son intervention, le président du Comité d’organisation de Diffa N’Glaa a expliqué que l’objectif dudit colloque est de procéder à une profonde analyse de l’environnement passé et présent du bassin du Lac Tchad à travers une approche pluridisciplinaire en vue de mieux cerner les dynamiques en cours et faire des projections dans le futur. M. Abdou Lawan Marouma a souligné qu’il a l’intime conviction que ce colloque scientifique produira un travail de haute qualité intellectuelle pour renforcer la stratégie régionale de stabilisation, de redressement et de résilience des zones du bassin du Lac Tchad. Aussi, le président du Comité Diffa N’Glaa a indiqué que les précédentes réflexions menées par l’Université de Diffa ont sensiblement soutenu les différents programmes de stabilisation de la région et du bassin du Lac Tchad.

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Catégorie : Politique
Publication : 27 juillet 2020

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Différend Etat du Niger/société Africard : Bientôt la fin des haricots pour Dany Chakour

NIGER-Africard : Le Niger gagne le procès de NanterreVers le bout du tunnel pour Niamey. C’est ce qui se dessine à l’horizon après la décision sortie le 13 juillet dernier du tribunal de Nanterre dans le différend
qui oppose l’Etat du Niger à la société Africard.

Dany Chakour et les intérêts ca­chés derrière lui ne peuvent plus vendre les biens du Niger à Paris ni opérer une quelconque saisine de ses comptes. Et, ce, jusqu’à nouvel ordre. Tout porte à croire, au regard de l’évolution du dos­sier ici concerné que ce nouvel ordre ne sonnera pas pour la so­ciété Africard. La décision du tri­bunal de Nanterre qui a cassé l’intention malveillante de Dany Chakour de mettre aux enchères les biens du Niger à paris n’est pas qu’un simple coup de chance. Elle a été motivée certai­nement par les nouvelles pièces à conviction versées au dossier par la partie nigérienne notam­ment ces échanges de corres­pondances brandies par Niamey qui prouveraient que la sentence de la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA) de l’OHADA condamnant l’Etat du Niger dans le différend qui l’op­pose à Africard aurait été ‘’ache­tée’’. Après cette victoire de Nanterre qui donne de baume au cœur, pour peu qu’on soit épris d’un certain patriotisme, tous les yeux sont rivés vers la CCJA au près de laquelle Niamey a dé­ posé un recours pour ‘’réexa­men’’ de sa décision du 6 décembre 2014. Après quoi, re­ tour à Paris pour le procès au fond. Ce sera pour le 11 janvier 2018.

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Catégorie : Société
Publication : 29 juillet 2017

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Diffusion des programmes de RFI et France 24 interrompue au Niger

Une semaine après le coup d'État au Niger, les programmes de Radio France Internationale (RFI) et France 24 ne sont plus diffusés dans le pays, selon des sources locales. France Médias Monde, le groupe audiovisuel public français, dénonce fermement cette mesure et réaffirme son engagement en faveur de la liberté d'informer et du pluralisme de l'information.

La censure des médias étrangers a déjà touché RFI et France 24 au Mali et au Burkina Faso ces derniers mois. Cette nouvelle interruption est une préoccupation majeure pour les professionnels français  de l'information et les défenseurs de la liberté de la presse.
RFI, qui compte 7 relais FM au Niger, diffuse ses programmes en français, en haoussa et en fulfulde, en plus des ondes courtes. Elle est également accessible via plusieurs accès satellitaires sur les satellites. En 2022, près de 1,9 million d'auditeurs, soit 18% de la population, écoutaient RFI chaque semaine, faisant de cette station la première radio internationale auprès des leaders d'opinion. France 24 était également bien suivie, touchant environ un quart de la population nigérienne chaque semaine.

Toutefois, malgré l'interruption de la diffusion FM, RFI et France 24 restent accessibles au Niger via la réception satellitaire, offrant ainsi une alternative pour ceux qui cherchent à continuer à suivre les programmes de ces médias.


Malgré les défis auxquels ils sont confrontés, RFI et France 24 restent déterminés à remplir leur mission d'informer le public et de contribuer au débat démocratique dans le monde, y compris au Niger, où l'accès à l'information précise et équilibrée est essentiel pour construire un avenir démocratique et prospère.

Nigerdiaspora

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Catégorie : Politique
Publication : 4 août 2023

dimanche, 05 février 2017 21:45 Niamey/Visite des étudiants de l’ECCAM à l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP) : Le fonctionnement de l’office expliqué aux étudiants

ECCAM OnepLes étudiants de l’Ecole de Comptabilité, de Communication, d’Administration et de Management (ECCAM), ont effectué vendredi dernier, une visite à l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP). Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une série de visites initiées par l’ECCAM afin de faire découvrir aux étudiants l’environnement des entreprises publiques et privées de notre pays et garantir une formation de qualité à ses étudiants. La délégation des étudiants de l’ECCAM a été conduite par M. Marius Aweko, coordonnateur des Licences et Master dudit établissement.

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Catégorie : Politique
Publication : 10 février 2017

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Dîner de gala marquant la fin des activités du FONAF : Les femmes et les jeunes exposants reçoivent des prix d’encouragement

La nuit du samedi 21 octobre 2023 a été consacrée à un diner de Gala, dans le cadre des activités marquant la fin de la 7ème édition du Forum National pour l’Autonomisation des Femmes et des Jeunes (FONAF). Ils étaient nombreux à avoir répondu présent à ce grand rendez-vous artistique et culturel aux couleurs traditionnelles nigériennes. Une cérémonie qui a servi également à la remise de plusieurs prix à des groupements de femmes et de jeunes filles venues de différentes régions ainsi que la remise des certificats de remerciement aux différents partenaires qui ont bien voulu appuyer cette année l’organisation du FONAF parmi lesquels l’Office National d’Édition et de Presse (ONEP) qui a reçu un certificat pour sa contribution au rayonnement médiatique de l’évènement.

Cette soirée de gala a été riche en prestation artistique animée par des groupes culturels de renom tels que le groupe Sogha, la formation MDM Crew et l’artiste militaire Mamane Sani Mai Gochi qui a enflammé l’assistance par ses chants militaires et bien d’autres artistes de talents, ainsi que des prestations chorégraphiques modernes et traditionnelles. Sur scène, outre l’aspect musical, des défilés de mode dite collection de la paix et d’hommage aux forces de défenses et de sécurité ont également été présentés aux participants.

Le ministre du Commerce visitant un stand d’exposition au FONAF

Pour joindre l’utile à l’agréable, de nombreux prix dits de résilience, de créativité, de détermination, de solidarité ont été décernés à certains groupements de femmes de Téra, de Affala, de Zinder et du pays frère, terre des hommes intègres (Burkina Faso), pour sa solidarité vis-à-vis du peuple nigérien. Il s’agit de deux femmes qui ont bravé le danger et emprunté des contours par plusieurs pays voisins en traversant le fleuve sur des pirogues pour rejoindre la berge côté nigérien au niveau de Gaya, juste pour faire acte de présence au FONAF.

Lors de ce dîner, la promotrice dudit forum, Hadiza Amadou Maiga, s’est réjouie de la mobilisation massive des partenaires nationaux à cette 7ème édition, malgré le contexte particulier du pays, mais aussi pour leur disponibilité. Le FONAF explique-t-elle, c’est l’autonomisation des femmes et des jeunes, mais c’est aussi un cadre d’échange, de réseautage et surtout d’apprentissage.

Les produits transformés présentés par ces braves femmes et ces jeunes, pour être compétitifs sur les marchés nationaux et internationaux, ont besoin de respecter une certaine norme de qualité. D’où la présence remarquée de l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC) dirigée par M. Zakari Oumarou Abdoul Kader, directeur général de ladite agence. « Au niveau de l’État et de tous ses démembrements, nous sommes en train de lutter pour que ces produits locaux soient dans tous les hôtels, tous les aéroports et les rayons des supermarchés et même dans les commandes publiques de l’État. Pour dire à toutes et à tous les transformateurs de produits locaux que des dispositions sont en train d’être prises pour leur ouvrir les marchés, que ça soit au niveau de la ZLECAF ou de la promotion des produits locaux », a-t-il confié.

Le ministre du Commerce et de l’Industrie encourage les femmes productrices

Hier dimanche 22 octobre 2023, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Seydou Asman, parrain de la 7ème édition, a effectué une visite au niveau des stands d’exposition pour échanger avec les femmes qui ont d’ailleurs saisi l’occasion pour lui faire part de leurs préoccupations notamment sur le volet production des produits. Enthousiasmé par la persévérance et la volonté de faire toujours plus, exprimées par ces femmes, le ministre du Commerce, les a encouragées. En effet, selon les responsables de l’ANMC 90 % des produits certifiés sont ceux produits par les femmes. En cette occasion marquant la fin du FONAF, un témoignage de remerciement a été décerné au ministre du Commerce et de l’Industrie qui a, lui aussi, à son tour remis deux autres témoignages aux participantes du Burkina Faso.

Remise de prix aux filles de la commune d’Affala

Présent également à cette cérémonie, le Vice-président du comité de gestion du fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie, M. Brah Amadou, a expliqué aux femmes la vision derrière la création de ce fonds, les objectifs recherchés et la façon par laquelle les ressources seront mobilisées en toutes transparence tant sur le plan des collectes que des dépenses.

Puisqu’il s’agit aussi du forum d’autonomisation des jeunes, les jeunes filles d’Affala, (une commune de la région de Tahoua) ont reçu un prix, le samedi, pour leur détermination. Pour le chef de cette délégation, M. Rachid Zakou, président du Conseil régional de la jeunesse de Tahoua, ce résultat est le fruit d’un partenariat au niveau régional d’une ONG qui est venue former des jeunes filles de quatre communes. À l’issue de laquelle, elles ont été invitées à présenter leurs produits au FONAF. « Ce fut un succès, la preuve est là, tout le monde était content et les clients sont venus acheter, apprécier et apporter des suggestions pour améliorer la qualité de leurs produits », s’est-il réjoui.

Une scène chorégraphique présentée par des talentueux artistes à la soirée de gala

Hamissou Yahaya (ONEP)

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Catégorie : Société
Publication : 23 octobre 2023

Diplomatie

DIPLOMATIE


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Catégorie : politique-niger
Publication : 10 septembre 2020

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Diplomatie - A la Présidence de la République : M. Sevrin Guy, ambassadeur de Belgique au Niger présente ses Lettres de créance

SE Sevrin Guy Niger BelgiqueLe nouvel ambassadeur de Belgique au Niger, SE Sevrin Guy, a remis dans l’après-midi du vendredi 18 octobre dernier, ses Lettres de Créance au Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou. M. Sevrin Guy représente le Royaume de Belgique au Niger, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire.

La cérémonie  s’est déroulée au Palais de la Présidence, en présence du ministre-Directeur de Cabinet du Président de la République, M. Ouhoumoudou Mahamadou et du ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Kalla Ankouraou.

Mahamadou Diallo (onep)

22 octobre 2019
Source : http://www.lesahel.org
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Catégorie : Diplomatie
Publication : 22 octobre 2019

Diplomatie : Annulation des cartes diplomatiques et des visas de l’ambassadeur de France et des membres de sa famille

Par lettre N°011660 en date du 29 août 2023, le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur a notifié aux autorités françaises que l’Ambassadeur de France au Niger, M. Sylvain Itté ne jouit plus des privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l’Ambassade. (Lire ci-dessous l’intégralité de la lettre)

« Le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur de la République du Niger présente ses compliments au Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères de la République Française, et en réponse à sa note verbale n° 2023-s.n°001834 CM du 26 août 2023, a l’honneur de l’informer que la question de l’agrément de l’Ambassadeur de France est irrévocable et toute observation à ce sujet est sans objet.

Par conséquent, au terme du délai de quarante-huit heures (48h) expiré à compter du 28 août 2023, l’intéressé ne jouit plus de privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l’Ambassade. Les cartes diplomatiques et les visas de l’intéressé et des membres de sa famille sont annulés. Les services de police sont instruits afin de procéder à son expulsion.

Le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur de la République du Niger saisit cette occasion pour renouveler au Ministère de l’Europe et des affaires étrangères de la République Française les assurances de sa haute considération

MINISTERE DE L’EUROPE ET DES AFFAIRES ETRANGERES DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE

PARIS

Niamey le, 29 août 2023 ».

Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : Politique
Publication : 1 septembre 2023

Diplomatie : Bientôt une ambassade britannique au Niger

Theresa May Ambassade UK NIGERLa Première ministre britannique, Theresa May L’un des faits marquants qu’on peut retenir de la tournée africaine de la Première ministre britannique est l’annonce faite depuis Pretoria, de l’ouverture prochaine d’une ambassade à Niamey (Niger) et aussi à N’Djamena au Tchad. L’ouverture de ces deux ambassades vise à « combattre l’instabilité dans l’une des régions les plus instables du continent » selon les mots de Mme Theresa May que cite l’AFP.

La cheffe du gouvernement britannique a, par la même occasion annoncé le renforcement des effectifs de l’ambassade britannique à Bamako (Mali). A travers ces mesures, il s’agit pour le pays de Theresa May de « renforcer son soutien aux efforts déployés par les pays africains pour lutter contre les facteurs sous-jacents de l'instabilité et des conflits», selon un communiqué du Ministère britannique des Affaires étrangères cité l’AFP. Cette expansion du réseau diplomatique britannique doit permettre aussi de "réduire les menaces potentielles posées à la sécurité britannique et européenne", selon la même source.

Du reste comme l’a si souvent rappelé le Chef de l’Etat nigérien SE. Issoufou Mahamadou, les conséquences des défis qui se posent actuellement au Sahel, sont loin de s’arrêter uniquement à la région du Sahel. C’est visiblement ce qu’ont compris un certain nombre de pays de l’autre côté de la méditerranée. C’est du moins ce que laisse entendre le secrétaire d’État britannique pour l'Afrique. « Nous ne devons pas permettre que l'instabilité au Sahel, exacerbée par les conflits régionaux, continue de freiner le développement et de s'étendre au reste de l'Afrique ou à l'Europe», a déclaré M. Harriett Baldwin.

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 30 août 2018

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Diplomatie : L'ambassadeur du Niger aux USA reçu par le Président Joe Biden

Nommé lors du Conseil des ministers du 12 Décembre 2021, Dr Kiari Liman-Tinguiri, est arrivé à Washington DC le 02 février 2022. Les lettres par lesquelles SE Mohamed

Bazoum, Président de la République l’accrédite en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Niger aux USA ont été acceptées à S.E Joe Biden 46ème Président des Etats Unis, par une déclaration publique de la Maison Blanche en date du 19 Avril 2022. II a ensuite été reçu en audience le 13 juin 2022 par le Président Joe Biden lors d’une cérémonie solennelle organisée dans le bureau oval.

Le Président des Etats Unis a demandé à l’Ambassadeur de transmettre au Président Mohamed Bazoum, l’assurance de sa grande amitié et du désir du gouvernement américain d’approfondir l’amitié entre nos deux pays. Cette cérémonie est la dernière étape du protocole d’accréditation des ambassadeurs arrivés lors de la pandémie du COVID-19.

ONEP

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 25 juillet 2022

Diplomatie : L’Ambassadeur Ado Elh. Abou présente ses lettres de créance au Prince Souverain de Monaco

Diplomatie : L’Ambassadeur Ado Elh. Abou présente ses lettres de créance au Prince Souverain de MonacoDans le cadre du réajustement de la carte diplomatique de notre pays en Europe, décidée en 2018 et sa mise en application l’année dernière, la compétence juridictionnelle de l’ambassade du Niger en France a été étendue, à trois autres pays, à savoir Malte, le Saint-Siège et Monaco.

C’est pour concrétiser cette décision que l’Ambassadeur Ado Elh. Abou s’est rendu du 1er au 3 mars dernier, dans la principauté de Monaco, (après le Vatican en décembre dernier), pour présenter les lettres qui l’accréditent, en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, de la République du Niger, auprès du Prince Souverain de Monaco, Albert II.

La cérémonie s’est déroulée, le lundi 2 mars dernier dans la plus pure tradition protocolaire monégasque, au Palais de Monte-Carlo. L’ambassadeur Ado Elh. Abou est, ainsi, le premier diplomate nigérien, à présenter ses lettres d’accréditation, es qualité à Monaco qui compte plus de 123 pays qui y ont, leurs représentations diplomatiques ou consulaires.

La concrétisation de l’implantation de cette ambassade va, pour ainsi dire, booster la coopération entre notre pays et la Principauté ; une coopération qui a démarré ses actions dans les années 2000, pour s’approfondir, avec la signature d’un accord cadre- sectoriel de santé, en 2008. Elle été axée

autour des objectifs du millénaire pour le développement, alignée sur les priorités de développement du Niger, visant les enjeux sociaux les plus pressants, du moment. La stratégie d’intervention de la coopération monégasque avec notre pays, pour sa part a ciblé majoritairement la santé, la sécurité alimentaire et l’insertion socio-économique des populations les plus vulnérables.

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 5 mars 2020

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Diplomatie : L’Ambassadeur de la Suède présente les copies figurées de ses lettres de créance

Diplomatie : L’Ambassadeur de la Suède présente les copies figurées de ses lettres de créance

L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Suède auprès de la République du Niger, avec résidence à Bamako (Mali), SE  Diana Janse a présenté, dans l’après-midi d’hier 18 novembre 2020, les copies figurées de ses lettres de créance au ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Kalla Ankouraou. La cérémonie de présentation s’est déroulée au cabinet du ministre des Affaires Etrangères, en présence de ses proches collaborateurs. Peu après la présentation des copies figurées des lettres de créance, le ministre en charge des Affaires Etrangères a eu un entretien avec la diplomate suédoise. SE Diana Janse représente son pays au niveau de trois pays de la sous-région : Niger, Mali et Burkina Faso.

Mahamadou Diallo

19 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/   

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 19 novembre 2020

Diplomatie : L’Ambassadeur du Niger au Kenya présente ses lettres de créance au Président Uhuru Kenyata

MAEC NIAMEY 001Image d'illustrationL’ambassadeur extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du niger auprès de la République du Kenya, SE Zakariaou Adam Maïga a présenté, le 5 décembre 2018 au Président Uhuru Kenyata, ses lettres de créance en sa qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Niger auprès de la République du Kenya. A cette occasion, le Président Uhuru Kenyata a salué le leadership du Président de la république issoufou Mahamadou, Président du G5 sahel et ses efforts pour la restauration et la culture de la paix. Il a également félicité le Président issoufou Mahamadou, pour les progrès accomplis, en sa qualité de champion pour la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

Se Uhuru Kenyata a demandé à l’ambassadeur Zakariaou Adam Maïga de transmettre, au Président de la république issoufou Mahamadou, sa totale disponibilité et son souhait de voir les relations bilatérales Nigéro-Kenyanes se développer et se renforcer davantage.
Rainatou Garba MAe/C/IA/Ne/DIDOC/AD

19 décembre 2018
Source : http://www.lesahel.org

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 19 décembre 2018

Diplomatie : L’ambassadeur du Niger au Sénégal présente ses lettres de créances au Président Macky Sall

Diplomatie : L’ambassadeur du Niger au Sénégal présente ses lettres de créances au Président Macky SallL’ambassadeur du Niger au Sénégal, SE. Mme Fatima D. Sidikou, a présenté, le vendredi 4 octobre dernier, ses Lettres de créances l’accréditant comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Niger auprès de celle du Sénégal. C’était au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée au Palais de la Présidence suivant le protocole prévu à cet effet. A son arrivée, SE. Mme Fatima D. Sidikou a reçu les honneurs militaires avant de présenter au Chef de l’Etat sénégalais ses Lettres de créances. La diplomate nigérienne a ensuite eu un premier entretien avec le Président Macky Sall.
Diplomatie : L’ambassadeur du Niger au Sénégal présente ses lettres de créances au Président Macky Sall Diplomatie : L’ambassadeur du Niger au Sénégal présente ses lettres de créances au Président Macky Sall Diplomatie : L’ambassadeur du Niger au Sénégal présente ses lettres de créances au Président Macky Sall

Onep

14 octobre 2019
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 14 octobre 2019

Diplomatie : L’ambassadeur Idé Alhassane présente ses lettres de créance à Son Altesse Royale le Grand-Duc Henri de Luxembourg

L’ambassadeur du Niger à Bruxelles, S.E.M Idé Alhassane, a présenté, le 20 janvier 2021, ses lettres l’accréditant en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, de la République du Niger, auprès de Son Altesse royale le Grand-duc Henri, souverain du Grand-duché de Luxembourg. La cérémonie s’est déroulée au Palais de Luxembourg dans la pure tradition royale, suivie d’un entretien privé avec le Grand-duc.
Très informé de la situation au Niger et dans la sous-région, le Grand-duc Henri a échangé avec l’ambassadeur Idé Alhassane sur les sujets d’actualité, notamment les conséquences de l’insécurité liées aux attaques terroristes, la sécurité alimentaire, l’éducation des jeunes filles, le niveau de la coopération bilatérale ainsi que les conséquences de la Covid 19 au Niger.
Il importe de rappeler que la coopération entre le Grand-duché du Luxembourg et la République du Niger date de 1989, mais c’est surtout la signature, le 12 juillet 1995, d’un Accord-cadre de Coopération et la création d’une commission de partenariat entre les deux pays en décembre 2002, qui ont permis de la redynamiser. S’y ajoutent d’autres domaines d’intervention du Grand-duché du Luxembourg au Niger, dont l’Eau et l’Assainissement, l’Education, l’Agriculture, la Gouvernance, le Genre et la santé, l’Environnement et le Changement climatique.
L’ambassadeur Idé Alhassane était accompagné dans ce déplacement au Grand-duché du Luxembourg de son épouse.

Par Saadi Sanda, AP/Ambassade du Niger à Bruxelles

27 février 2021
Source : http://ambaniger-bruxelles.be/

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 27 février 2021

Diplomatie : La Chine promet l’opérationalisation du barrage de Kandaji avant 2025

C’est avec plaisir que les nigériens ont appris à traver une note de la présidence de la République, que la République populaire de Chine, va entreprendre les travaux de rénovation du Stade Général Seyni Kountché. L’annonce a été faite le vendredi 10 juin 2022, au cours d’une rencontre entre le président Bazoum Mohamed et l’Ambassadeur de la République populaire de Chine au Niger, M. Jiang Feng. À l’occasion de cette rencontre, les deux hommes ont échangé sur plusieurs questions d’intérét commun. Ainsi, à sa sortie d’audience, le diplomate chinois a précisé que cette rencontre fut très fructueuse car, je cite: ‘’ elle nous a permis de passer en revue les relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays en particulier les projets emblématiques’’. S’agissant du barrage de Kandaji, l’Ambassadeur chinois a fait savoir que le président de la République y attache une grande importance et que la société chinoise en charge du chantier, va déployer des efforts supplémentaires pour finir les travaux avant 2025. La réalisation du barrage de Kandaji, on en parle depuis des années mais sans que ce rève se réalise au grand bonheur des populations. Une fois achevé, il permettra d’alimenter tout le Niger en électricité. Face aux médias, M. Jiang Feng a souligné que son pays est prêt à travailler avec le Niger pour promouvoir davantage les relations d’amitié et de coopération fructueuses entre les deux pays frères et amis de longue date.

Garba Issa Zacari

 
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Catégorie : Politique
Publication : 16 juin 2022

Diplomatie : Le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou reçoit une délégation du Congrès Américain

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou a accordé une audience, le lundi dernier dans l’après-midi à Mme Stacy Plasket et Mr Trent Kelly, tous deux membres du Congrès des États-Unis d’Amérique. La délégation était accompagnée de Madame Susan N’Garnim, Chargée d’affaires-ai de l’Ambassade des États-Unis d’Amérique à Niamey. Les deux parties ont échangé sur la Coopération bilatérale entre le Niger et les États-Unis qui se porte bien, ainsi que la situation sécuritaire au Sahel et dans la sous-région.

Aïssa Alzouma AP/ MAE/C

Source : https://www.lesahel.org

 
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Catégorie : Diplomatie
Publication : 12 juillet 2023

Diplomatie : Le Niger a fait, hier, son rentrée solennelle au Conseil de Sécurité des Nations Unies

Diplomatie : Le Niger a fait, hier, son rentrée solennelle au Conseil de Sécurité des Nations UniesNotre pays, le Niger, a fait, hier au siège de l’ONU à New York, son rentrée solennelle au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour un mandat de deux ans. Au cours d’une cérémonie solennelle, le Niger, tout comme les 14 autres pays membres du Conseil a vu son drapeau lui et aura une visibilité plus grande au cours de nombreuses séances du Conseil de sécurité couvertes par la presse internationale. C’est là l’objet d’une grande fierté, mais aussi une grande responsabilité, pour le Niger qui pourra défendre les grandes causes africaines. En effet, le Conseil compte 15 membres disposant chacun d’une voix, et tous les États membres sont tenus d’appliquer les décisions du Conseil.

La Charte des Nations Unies confère au Conseil de sécurité la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité au niveau international. Le Conseil de sécurité est compétent au premier chef pour constater l’existence d’une menace contre la paix ou d’un acte d’agression. Il invite les parties à un différend à régler ce différend par des moyens pacifiques et recommande les méthodes d’ajustement et les termes de règlement qu’il juge appropriés. Dans certains cas, il peut imposer des sanctions, voire autoriser l’emploi de la force pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales.

Il faut préciser que le Conseil de sécurité, un des six organes principaux créés par la Charte de l’ONU, siège en permanence, et peut se réunir à tout moment en cas de menace contre la paix.

A. Soumana

03 janvier 2020
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 3 janvier 2020

Diplomatie : Le Niger salue l’évolution politique au Soudan de retrouver le chemin de la paix

Diplomatie : Le Niger salue l’évolution politique au Soudan de retrouver le chemin de la paix Le Ministre des Affaires Etrangères Kalla Ankourao  s’est adressé ce vendredi 23 août à travers un communiqué, sur la situation politique au Soudan, en particulier les conclusions des discussions entre le Conseil Militaire de  Transition (CMT) et les Forces de la Liberté et du Changement.
Dans un communiqué émanant du Ministère des Affaires Etrangères, Kalla  Ankourao a annoncé que son Ministère « suit avec attention l’évolution de la situation au Soudan, avec la mise en place du Conseil Souverain pour assurer  la transition politique ».
Le Niger « salue cette évolution qui permet au Soudan de retrouver le chemin de la paix, de la concorde et de la normalisation de la vie politique, et exprime toute sa solidarité au peuple soudanais » ajoute le Chef de la diplomatie nigérienne.
Le Niger qui entretient d’excellentes relations avec la République sœur du Soudan, « encourage les parties à œuvrer de bonne foi pour l’aboutissement  de ce processus avec le soutien  de la médiation de l’Union africaine et des autres partenaires de la communauté internationale » a enfin indiqué le Ministre des Affaires Etrangères.

25 août 2019
Source : www.anp.ne

 

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 25 août 2019

Diplomatie : Le nouvel ambassadeur de Russie présente les copies figurées de ses lettres de créances au ministère en charge des Affaires Etrangères

Niger-RussieLe nouvel ambassadeur de la Fédération de Russie SE Igor Gromyco a présenté hier après midi, au ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’Extérieur M. Kalla Ankouraou, les copies figurées de ses lettres de créances qui l’accréditent en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie auprès de la République du Niger, avec résidence à Bamako (Mali). La cérémonie s’est déroulée au cabinet du Kalla Ankouraou en présence de ses proches collaborateurs. Peu après avoir la présentation des copies figurées de lettres de créances, le ministre en charge des Affaires étrangères et de la Coopération a eu un entretien avec le diplomate russe.

Abdoul-Aziz Ibrahim Souley

24 décembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/

 

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 24 décembre 2019

Diplomatie : Le nouvel ambassadeur du Niger aux Etats Unis d'Amérique présente les copies figurées de ses lettres de créance au Département d'État

SEM Abdallah WafyLe nouvel Ambassadeur du Niger aux Etats d’Amérique, SEM. Abdallah Wafy, a présenté, le mardi 16 avril 2019, au Département d’Etat Américain, les copies figurées de ses lettres de créances, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Niger auprès des Etats Unis d’Amérique. A l’occasion de cette présentation, l’ambassadeur du Niger a évoqué avec les responsables du Département d’Etat américain, les différents aspects de la coopération bilatérale. Ils se sont félicités de la qualité des relations qui existent entre les deux pays, tout en s’engageant à oeuvrer à leur renforcement et à leur diversification.
Source : MAEC/IA/NE

17 avril 2019
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 18 avril 2019

Diplomatie : Le nouvel ambassadeur du Niger aux USA présente ses lettres de créance au Président Donald Trump

Diplomatie : Le nouvel ambassadeur du Niger aux USA présente ses lettres de créance au Président Donald TrumpLe nouvel Ambassadeur du Niger aux USA, SEM. Abdallah Wafy, a présenté, le mardi 09 juillet dernier à la Maison Blanche, ses lettres de créance au Président américain, SEM. Donald Trump, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Niger auprès des Etats Unis d’Amérique.

Onep

11 juillet 2019 
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 12 juillet 2019

Diplomatie : Le nouvel Ambassadeur du Niger en Allemagne présente ses lettres de créance au Président fédéral, S.E.M Frank-Walter Steinmeier

Diplomatie : Le nouvel Ambassadeur du Niger en Allemagne présente ses lettres de créance au Président fédéral, S.E.M Frank-Walter SteinmeierLe nouvel ambassadeur du Niger, SEM. Issakou Souleymane, a présenté, le vendredi 16 août dernier, ses lettres de créance au Président de la République Fédérale d’Allemagne, S.E.M Frank-Walter Steinmeier. Par ces lettres de créance, le Président de la République, S.E.M Issoufou Mahamadou, l’accrédite en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire auprès de la République fédérale d’Allemagne.

Au cours de l’audience qui a suivi la remise officielle de ses lettres de créance, S.E.M Issakou Souleymane a transmis au Président fédéral allemand les chaleureuses et cordiales salutations du Président Issoufou, ainsi que sa haute appréciation de l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre l’Allemagne et le Niger.

Pour sa part, le Président fédéral allemand, SEM. Frank-Walter Steinmeier a salué la qualité d’homme d’Etat du Président Issoufou avec lequel il dit avoir des entretiens réguliers. Aussi, a-t-il vivement loué le leadership avéré du Chef de l’Etat dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, la criminalité organisée avec en toile de fond une gestion réussie du flux migratoire.

Le Président de la République Fédérale d’Allemagne a ensuite réaffirmé l’engagement de son pays à renforcer davantage les relations bilatérales entre son pays et le Niger qui, a-t-il dit, demeure un partenaire privilégié. Cet engagement vise, comme il l’a précisé, vise à soutenir les efforts déployés par le gouvernement nigérien pour préserver la paix et la sécurité et assurer le développement socio-économique de sa population.

Titulaire du diplôme d’Etudes diplomatiques supérieures, 3ème cycle du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) de Paris, S.E.M Issakou Souleymane a occupé plusieurs postes, tant au Ministère des Affaires étrangères qu’au niveau de plusieurs représentations diplomatiques et consulaires à l’étranger. Il a notamment occupé les postes de premier conseiller et chargé d’Affaires à l’Ambassade du Niger auprès du Royaume de Belgique, et de premier conseiller et Vice-consul général au Consulat du Niger à Djeddah, en Arabie Saoudite.

Saadi Sanda, AP/Ambassade du Niger à Bruxelles

20 août 2019
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 20 août 2019

Diplomatie : Le nouvel ambassadeur du Royaume de Belgique présente les copies figurées de ses lettres de créance au ministre en charge des Affaires étrangères

Diplomatie : Le nouvel ambassadeur du Royaume de Belgique présente les copies figurées de ses lettres de créance au ministre en charge des Affaires étrangèresLe nouvel ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger avec résidence à Niamey, SE Guy Sevrin, a présenté hier matin, les copies figurées de ses lettres de créance au ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur M. Kalla Ankouraou. La cérémonie s’est déroulée au cabinet du ministre en présence des hauts cadres des Affaires étrangères.

17 septembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 17 septembre 2019

Diplomatie : Le Royaume des Pays-Bas ouvre un Bureau Diplomatique au Niger

Kalla Ankouraou Stef Blo Niger Pays BasLe ministre des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas, M. Stef Blok, a procédé hier matin, à l'ouverture officielle du Bureau diplomatique du Royaume des Pays-Bas au Niger. C'était en présence du Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, M. Kalla Ankouraou, des Ambassadeurs de Belgique et de l'Union Européenne au Niger, ainsi que de plusieurs autres invités de marque. Par cet acte diplomatique, le Niger et les Pays-Bas viennent ainsi de poser les jalons d'un développement plus élargi de leur coopération bilatérale.

Le bureau diplomatique du Royaume des Pays-Bas est logé dans les locaux de l’ambassade de Belgique au Niger. Dans son allocution à l’occasion de l’ouverture de ce bureau, le ministre des Affaires Étrangères du royaume des Pays-Bas a souligné l'importance pour son pays de s’installer au Niger. « C'est parce qu'à nos yeux le Niger et les autres pays du Sahel sont nos voisins. Votre sécurité a un impact sur la notre, et vos intérêts s'approchent des nôtres » a déclaré M. Stef Blok. Nos deux pays, a-t-il affirmé, ont toujours entretenu d'étroites relations. Le Ministre des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas a cité l'exemple de l'université agronomique de Wageningen dont les experts ont coopéré avec leurs collègues nigériens dans les domaines de la fertilité des sols, de la sécurité alimentaire et de la gestion de l'eau. L'ouverture des bureaux de l'Ambassade, a t-il ajouté, constitue un premier pas, pour le Royaume des Pays-Bas, vers le renforcement de ses liens avec le Niger. Cette nouvelle étape franchie, espère M. Stef Blok, mènera dans un proche avenir vers une relation élargie.

Le Chargé d'Affaires de la Belgique au Niger, M. Pierre Charlier, s'est dit honoré d'accueillir dans ses bâtiments, le Bureau Diplomatique des Pays-Bas au Niger. Pour lui, le développement dépend de nombreux facteurs, dont les défis de la sécurité et celui de la défense des frontières. C'est ainsi que, a dit M. Pierre Charlier, « même si notre parcours diffère, Néerlandais et Belges se retrouvent autour de sujets d’intérêt commun». Il s'est dit aussi heureux de pouvoir ajouter à ses contacts et plate-forme, notamment au niveau de l'Union Européenne, un autre format de concertation qui est celui de la coopération bilatérale avec les Pays-Bas. « La présence de nos deux pays s'intensifie donc, avec des contacts à tous les niveaux de la société nigérienne. Ce qui nous permettra d'interagir avec elle, au mieux de l’intérêt de la population et de son épanouissent», a conclu le Chargé d'Affaires de la Belgique au Niger.

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 1 novembre 2018

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Diplomatie : Népotisme au sommet de l’Etat ?

Le 15 décembre 2021, s’est tenu, de 11 heures à 13 heures, au Palais de la présidence de la République, un conseil des ministres du gouvernement ivoirien. À l’ordre du jour, se trouve, entre autres points, l’agrément de la nomination d’un certain Aboukar Abdoulaye Diori en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Niger près la République de Côte d’Ivoire, avec résidence à Abidjan. Une nouvelle qui est passée inaperçue au Niger mais qui est d’un grand enjeu familial pour le régime. La mesure de nomination du sieur Aboukar n’a d’autre objectif que de rassembler sa jeune famille, écartelée entre Rome et Abidjan. Et puisque l’épouse, elle, est fixée par son nouveau boulot obtenu à la Banque africaine de développement dont le siège est à Abidjan, la solution qui s’offre est de faire changer de poste diplomatique à l’époux. La proposition est faite par Niamey et entérinée par Abidjan lors du conseil des ministres du 15 décembre. Pour rassembler le couple, marié il y a, à peine, deux ans, le gouvernement nigérien a, donc, utilisé les grands moyens. Un acte qui renseigne, à suffisance, sur le népotisme et tous les maux et dérives relevés, récemment, par le secrétaire aux droits humains des Nations Unies, Clément Voule qui a séjourné au Niger, du 6 au 16 décembre 2021. Les deux conjoints vont être désormais, au nom du père, du parrain et de l’État, serviable à merci pour les familles du pouvoir, dans le même pays et la même ville.Une étape de leur vie qui n’est pas sans rappeler leur union et leur parcours. En décembre 2019, précisément le 21, une grandiose cérémonie religieuse de mariage s’est déroulée à la grande mosquée de Niamey. Une première qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, les montants et matériels divers présentés à l’occasion dépassant largement les proportions habituellement connues. Les deux jeunes mariés ne sont autres que la fille de Hassoumi Massoudou, actuel ministre des Affaires étrangères, et le fils de feu Abdoulaye Diori, proche ami d’Issoufou Mahamadou et président du PPN RDA, un parti traditionnellement allié au Pnds-Tarayya. Mariage d’affaires entre des familles du pouvoir de Niamey ou aboutissement de relations amoureuses entre les deux tourtereaux ? Quoi qu’il en soit, l’union qui a été scellée le 21 décembre 2019 liait deux jeunes promis à un avenir professionnel des plus prometteurs. Le garçon, Aboukar Abdoulaye Diori, est d’ailleurs nommé, depuis août 2018, ambassadeur du Niger en Italie et la fille, Barakatou Massoudou Hassoumi, suit une formation professionnelle dans les métiers de la banque. Un bel avenir l’attend impatiemment, aussi et les pronostics n’ont pas été démentis par les faits. Sa formation terminée, la BCEAO lui ouvre grandement ses portes. Pour un stage professionnel qu’elle achève avec succès.

Ayant terminé son stage dans une institution bancaire des plus prestigieuses, la dame Barakatou, fille de ministre et épouse d’ambassadeur, va rapidement trouver du boulot. Et des plus valeureux. Elle gagne un poste à la Banque africaine de développement (Bad) dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Comment faire lorsque le mari se trouve en poste à Rome alors que l’épouse vient d’échouer à la BAD, dans la capitale ivoirienne ? C’est une séparation de conjoints qui doit être surmontée pour permettre au couple de vivre pleinement leur union. Les moyens et prérogatives de l’État seront aisément mis à contribution, surtout que le père de la femme et le beaupère du mari n’est autre que celui qui nomme et dégomme aux postes diplomatiques et consulaires. Un conseil des ministres et le tour est joué. Barakatou Massoudou Hassoumi, la fille du ministre des Affaires étrangères, retrouvera son cher époux, Aboukar Abdoulaye Diori, désormais ambassadeur du Niger en Côte d’Ivoire.

Laboukoye

 

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Catégorie : Politique
Publication : 1 janvier 2022

Diplomatie : Quand le chef de la diplomatie française au Niger dérape

 Le Niger, bon élève de la France, est finalement ce pays que la France ne sait pas respecter, ne serait-ce que pour les soumissions et les servilités de ses dirigeants très peu en phase avec leur peuple. Une publication, la semaine dernière du Chef de la diplomatie française au Niger, le sieur Sylvain Itté qui prétendait pourtant venir au Niger pour soigner le discours et l’image abîmée de son pays, a été une source de nouvelles frustrations. Dès ses premières offensives, les Nigériens ont pu voir les défaillances de l’homme qui ne pas être capable de la mission dont le chargeait le président Emmanuel Macron. Sa lecture très réductrice de nos malaises et de nos malentendus avec «sa» France était d’autant plus en décalage qu’il ne pouvait avoir suffisamment de lumière sur le problème et donc d’entrevoir les solutions qui s’y prêtent.

«C’est le nom par lequel l’on se définit qu’on vous appellera», confie un adage nigérien. Quand on voit les réactions des Nigériens sur la toile, avec ici de l’indignation, là de la colère qui crie, l’on ne peut que comprendre à quel point les propos du diplomate ont heurté, outré et blessé les Nigériens. Presque unanimement, ils avaient proscrit les propos de l’ambassadeur français, ne pouvant pas comprendre comment un autre, même du haut de son regard colonial sur le pays, pouvait avoir tant de mépris pour un peuple et pour un pays, le seul qui lui reste encore dans la sous-région pour espérer s’y appuyer pour revenir dans la zone. Finalement, avec un tel discours l’on se rend compte que le diplomate sur lequel compte l’Elysée pour reconquérir nos âmes, n’a pas les talents requis pour sa mission et déjà, depuis les premiers discours tenus à l’Université en face de la société civile nigérienne, l’on avait commencé par s’inquiéter d’un homme qui n’a toujours pas fait la paix avec le passé colonial de son pays, continuant à croire qu’on peut encore se permettre encore de parler d’une certaine manière aux africains, développant un discours de mépris à l’endroit des Nigériens. On se rappelle que le président nigérien, Bazoum Mohamed, lui-même, prêtait le flanc à ce qu’un tel discours soit propagé notamment lorsqu’il disait que, récusant notre souveraineté, les Nigériens n’avaient qu’à refuser les routes construites par l’Union Européenne, ne pouvant pas reconnaître que ce qu’un autre, la France ou un autre, aura fait chez nous ce n’est pas pour nos beaux yeux mais pour quelques intérêts. Peut-il d’ailleurs reconnaître que l’uranium nigérien profite plus à la France qu’au Niger même quand il peut prétendre que ce minerai ce n’est rien pour nous ? Mais nos socialistes sont de la même trempe. Avant lui, n’est-ce pas Issoufou qui, pour convier, sans la manière les troupes étrangères chez nous, s’en justifiait en disant que sans elles, notre «armée serait sourde et aveugle» ? Nous sommes dans la continuité de ce regard complexé de notre rapport à la France.

On ne peut pas parler de cette manière d’un peuple ou de ses dirigeants ainsi que la France acculée l’a fait depuis qu’avec les maliens, elle ne trouvait pas les larbins qu’elle espérait pour lui obéir au doigt ainsi qu’elle en a l’habitude sous nos tropiques. On ne peut pas se moquer de la dignité des Africains en se comportant de cette manière qui ne laisse aucune place aux obligations de retenue auxquelles soumettent les règles de la diplomatie. Sylvain Itté ne rassure plus dans ses missions et les Nigériens ont de quoi se préoccuper de l’activisme débordant de l’homme, de ses discours très décalés qui heurtent et blessent. On n’est que peu surpris, quand on sait les complexes des nôtres dans leurs relations avec le «maître blanc» à ne pas savoir avoir une parole noble face à ceux qui sont leurs «grands électeurs», pour avoir pour nous et pour incarner notre souveraineté assumée, un discours qui nous rend nos fiertés. Le système, comme il fallait s’y attendre, ne peut pas interpeller le diplomate français pour l’appeler à l’ordre ainsi que d’autres peuples peuvent le faire depuis qu’un nouveau vent souffle sur l’Afrique avec une jeunesse désormais debout. On a vu, comment tous ceux qui ne jouent pas à la neutralité, au Burkina et au Mali, avaient été déclarés persona non gratta et renvoyés dans leurs pays. Depuis des jours, l’Algérie qui n’appréciait pas un jeu trouble de la France a appelé son ambassadeur et ses relations à peine apaisées après le ballet diplomatique français, porte aujourd’hui les vieilles tensions difficiles à dissimuler quand la France reste ellemême, incapable de changer visà- vis de ses partenaires africains.

Il est temps de faire des choix stratégiques dans le pays, pour notre fierté de peuples dignes et fiers, pour l’avenir de notre pays et de ce que nous voulons qu’il soit pour les générations montantes. Si nous ne savons pas travailler et transformer certaines ressources aux technologies très poussées, ne pouvons-nous pas exploiter et distribuer au moins l’eau, l’extraire de sous-sol pour laisser un autre venir s’en occuper jusqu’à avoir ces arrogances qui nous blessent et nous humilient ?

D’autres, plus méchants, pourront dire que les Nigériens auront mérité ce qu’ils ont eu avec cet ambassadeur car n’estce pas eux qui, avec Issoufou, alors que tous les pays africains refusaient de signer les lois contre la migration que l’UE importait chez nous, pour des fonds miroités qui corrompaient les consciences des nôtres, on signa le document pour faire ainsi du Niger le premier client de la France devant les guichets de l’UE. Un ambassadeur nigérien, parlant de l’uranium nigérien et de l’électricité distribuée et vendue en France par EDF, peut-il parler en de termes semblables ?

Mais les propos du français ont de quoi, au moins, faire réfléchir nos dirigeants, pour savoir ce qu’il faut privatiser et avec quel partenaire. Comment des dirigeants responsables, peuvent- ils mettre entre les mains d’un autre, l’eau que boit leur peuple, une ressource nationale vitale que l’on ne saurait importer et mettre dans les mains d’un autre.

Cette France d’Itté doit apprendre à nous parler et à parler de nous ; à nous respecter même. Il est dommage d’ailleurs que l’on n’ait pas entendu les acteurs de la société civile se prononcer sur cette gaffe inacceptable du diplomate français. Il est vrai que des acteurs politiques, des intellectuels et des journalistes ont pu exprimer leur indignation face aux propos méprisants tenus par Monsieur l’ambassadeur Itté mais il reste que face à la gravité des propos, on devrait s’attendre à entendre davantage d’autres acteurs.

L’eau du Niger est aux Nigériens, Le Niger est aux Nigériens ; la France aux Français. C’est ça, la vérité.

AI

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 16 février 2023

Diplomatie : Séances de prière et de lecture du Saint Coran à l'Ambassade du Niger en Allemagne

Diplomatie : Séances de prière et de lecture du Saint Coran à l'Ambassade du Niger en AllemagneS.E ISSAKOU Souleymane, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire auprès de la République fédérale d’Allemagne a présidé dans les locaux de l'Ambassade du Niger à Berlin, le samedi 28 décembre 2019 une rencontre de la communauté nigérienne vivant en Allemagne, en vue d'accomplir des séances de prière collective et de lecture du Saint Coran pour le repos des âmes de nos vaillants soldats tombés sur le champ d'honneur.

Nombreux sont nos compatriotes venus des quatre coins de l'Allemagne, pour condamner fermement les attaques barbares perpétrées contre notre pays et ont apporté leur soutien sans faille au Président de la République, S.E. M. Issoufou Mahamadou et au gouvernement pour les efforts inlassables déployés afin d'éradiquer ce fléau de terrorisme au Niger.

L'assistance a spontanément collecté la somme de 865 euros soit environ 560 000 FCFA, constituant sa contribution à mettre à la disposition des familles, veuves et orphelins de nos illustres disparus.

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 Diplomatie : Séances de prière et de lecture du Saint Coran à l'Ambassade du Niger en Allemagne

 


 

Diplomatie : Séances de prière et de lecture du Saint Coran à l'Ambassade du Niger en Allemagne

Diplomatie : Séances de prière et de lecture du Saint Coran à l'Ambassade du Niger en Allemagne


31 décembre 2019
Source  : Ambassade du Niger en République Fédérale d'Allemagne

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 31 décembre 2019

Diplomatie : Trois nouveaux ambassadeurs présentent les copies figurées de leurs lettres de créance au ministre d’Etat en charge des Affaires Etrangères

Une cérémonie de présentation des copies figurées des lettres de créance s’est déroulée hier après-midi au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération. Au cours de cette cérémonie, trois ambassadeurs ont présenté leurs copies figurées des lettres de créance au ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération M. Hassoumi Massoudou. Il s’agit respectivement de SEM Jiang Feng, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République  Populaire  de Chine auprès de la République  du Niger, de SEM Sidati Ould Cheick Ould Ahmed Aicha, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Islamique de Mauritanie auprès de la République du Niger et enfin de SE Mme Myriam Bacqueline, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume de Belgique auprès de la République du Niger.

Mamane Abdoulaye(onep)

08 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 8 septembre 2021

Diplomatie : Trois nouveaux ambassadeurs présentent leurs lettres de créance au Président de la République

Trois nouveaux ambassadeurs ont présenté solennellement leurs lettres de créance, le 31 décembre 2021, au Président de la République, Chef de l'Etat, SE Mohamed Bazoum. La cérémonie protocolaire s’est déroulée au Palais de la Présidence de la République, en présence notamment du Ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération M. Massoudou Hassoumi.

Ainsi, tour à tour, SE Sayed Mohamed Ahmed Mohamed Elsalahey a été le premier diplomate à avoir présenté ses lettres de créance en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Arabe d’Egypte auprès de la République du Niger. Il fut ensuite suivi de Docteur Mukhlid Zaid Alharbi en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume d’Arabie Saoudite auprès du Niger. Et enfin SE Mme Louise Irène Aubin a présenté ses lettres de créances en qualité d’ambassadeur et Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies auprès du Niger.

03 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/  

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Catégorie : Diplomatie
Publication : 3 janvier 2022

Dire la vérité… : Par Elhadj Omar CISSE

Niger vient de sortir de dix années de mensonge. De méchanceté. De division. D’Injustice. Mais il y en a qui ne veulent pas qu’on le dise. Nous ne pouvons pas être complices du complot. On les comprend : ils vivent des éloges qu’ils fabriquent, vendus à qui mieux-mieux quand la déontologie du métier, impose de dire la vérité, et de se mettre du côté de la justice pour assumer le choix, par le métier du journalisme, de dire la vérité, contre vents et marées. Depuis trois mois que les Nigériens, malgré les prudences que leur commandent les réalités cruelles du socialisme qu’ils ont vécues ces dix dernières années, érigent quelques fleurs à celui qui arrive, il y en a qui ne dorment plus, malades d’entendre que leur champion n’en est pas un et souffrant d’entendre que « le fils spirituel » pourrait être meilleur, du moins par le style qu’il imprime à sa gouvernance depuis des jours qu’il est le « Chef » au forceps.

Pourquoi donc ceux qui souffrent d’entendre que les collusions d’Issoufou avec le pouvoir ne sont pas acceptables, alors même qu’ils savent qu’il a beau aider l’autre à venir au pouvoir, il n’est pas le président des Nigériens aujourd’hui et qu’il ne saurait décider à la place de l’autre, pour le Niger et pour les Nigériens. Car lui aussi, avait celui qui l’avait aidé à venir au pouvoir. Faut-il croire que l’ingratitude puisse pousser à ne plus reconnaitre à Salou Djibo le choix qu’il fit pour l’Histoire et qui pourrait être aujourd’hui le regret le plus tragique de sa vie ? Pourquoi donc, alors que Salou ne l’avait jamais gêné dans sa gouvernance, peut-il interférer, lui, tant dans le pouvoir au point de faire obstruction et ombrage à celui qu’il imposât aux Nigériens ?

Mais on comprend que les laudateurs et autres griots du système souffrent des médiocrités révélées de leur dieu.

Si le Niger, après dix années de socialisme issoufien avait été un paradis, pourquoi les Nigériens l’auraient nié ? En avril 2011, le pays que Salou remettait dans les mains d’Issoufou était un pays qui va bien et sur tous les plans. Au plan économique, Issoufou pouvait même s’autoriser des fantaisies pour oser des dépenses de prestiges, oser des augmentations dans les salaires, se décréter président-touristes pour passer le clair de son temps à voyager, achetant même un avion de luxe, équipé de lit, pour le confort de ses pérégrinations. Au plan politique, l’après élection qui le consacre président élu, était apaisé, et personne, à l’époque ne contestait son élection. Au plan sécuritaire, malgré la débandade en Libye et au Mali, le pays allait bien. Les Nigériens n’avaient alors aucun souci sécuritaire.

Issoufou aura fait le bien, les Nigériens le, diront. S’il ne l’a pas fait – et c’est le cas malheureusement – ils le disent et ils le diront, demain et toujours. Tant pis que cela blesse ceux qui n’ont à la bouche pour réagir à ces critiques qui fâchent que l’arme des faibles qu’est l’injure facile à la bouche.

Ce que les gens disent n’est pourtant pas compliqué à comprendre : aujourd’hui, les Nigériens, vivent-ils en paix ? Ya –t-il des enfants qui ne vont pas à l’école ? Y a-t-il des écoles qui sont fermées, des zones dangereuses devenues infréquentables, inaccessibles ? Est-il vrai qu’on tue beaucoup dans le pays ? Peut-on voir une solution se profiler à l’horizon pour croire que les Nigériens pourront enfin dormir plus tranquillement, travailler et se déplacer en paix dans certaines parties de leur pays ? Faut-il croire que parce qu’à Niamey, un semblant de sécurité permet à quelques individus de se déplacer plus librement, cela suffit à dire que tout va bien et qu’il ne fallait pas dire ce qui ne va pas dans le pays, toute chose qu’on ne peut qu’imputer à Issoufou car le Niger qu’il rend après dix ans de règne n’est pas celui dont il a hérité quand il accédait au pouvoir en 2011. C’est donc avec lui que le problème est venu et c’est en son temps que la situation s’est davantage dégradée et s’est empirée.

De quel côté du pays, ne parle-t-on pas de cette situation qui est en train de quadriller la géographie du pays, touchant presque à toutes les régions du territoire national. Face au danger désormais réel qui nous guette et aux menaces réelles qui pèsent sur l’existence même de l’Etat, peut-on avoir le droit et le luxe du silence et du mensonge ?

Non. Et on dira la vérité aux Nigériens. Ce pays va mal ? C’est tout.

Tant pis pour ceux qui ont le confort de la myopie des lunettes en bois. Issoufou n’est pas un ange au Niger. En France peut-être. Et dans les cercles de ceux qui ont mangé avec lui, sans jamais payer pour leurs hauts faits de vol.

Mais la roue tourne… Des vents violents sont à côté. Le changement n’est pas si loin.

Par Elhadj Omar CISSE

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Catégorie : Société
Publication : 27 novembre 2021

Dire... : Par Dr Farmo Moumouni

Dire... : Par Dr Farmo Moumouni

Ces mots n'ont pas été tracés par un Nigérien. Ils ne sont même pas de notre siècle : ils appartiennent au premier quart du 20 ème siècle. Ils datent exactement de 1922, l'année où le Niger devint une colonie.
« Le fond politique de la discussion est tellement couvert d'ordures que je n'envie pas l'historien qui plus tard voudra creuser jusque la racine des choses »
Ils sont de Trotsky. Tout honnête Nigérien observateur de la scène politique de son pays, en ce premier quart du 21 ème siècle, aurait pu tenir ces propos qui siéent - sans rides - à la situation actuelle.
Derrière les propos orduriers, se trame un drame dont la pestilence souillerait les siècles à venir, et arracherait des soupirs et des pleurs aux historiens qui oseront se pencher sur notre ère.
Si les Nigériens pouvaient saisir l'ampleur de ce drame, ses répercussions à long terme, sur eux, sur leurs progénitures, sur leur descendance, ils se lèveraient, sans distinction de genre, d'ethnie ou d'appartenance politique, pour protéger et défendre l'intégrité de leurs personnes, leurs droits d'hommes, leur liberté et leur égalité, leur citoyenneté, leur vivre-ensemble et leur devenir dans une commune patrie.
En chaque Nigérien - partisan ou non du régime - il existe assez de bon sens et autant de sensibilité pour saisir par son esprit et dans sa chair les maux qui affectent grièvement la communauté nationale.
Ces maux ont pour noms : rupture d'égalité, exclusion, exaction, injustice, détournement de deniers publics, enrichissement des uns, paupérisation des autres, privilèges pour quelques-uns, fardeau pour les autres, violation des lois, des droits et libertés, impunité pour les uns, châtiment pour les autres, ethnicisation des rapports sociaux, chienlit et zizanie, entretenus.
Ah ! Ces maux, ne les énumérez pas, n'en parlez pas. Vous faites mauvaise publicité au pays. Vous ne l'aimez pas. Fermez vos yeux, et votre bouche, avec. Si vous persistez, c'est que vous êtes apatride.
Non, il ne me plaît pas de clore les yeux. Il ne me plaît pas de me taire devant tant d'évidences criardes, devant tant d'hypocrisie et de mensonge. Il ne me plaît pas de badiner avec l'injustice. Il ne me plaît pas d'accueillir l'intolérable et l'inadmissible par le silence.
Je dirai donc, je dirai encore, pour mon pays, je dirai davantage, par la voix de mon calame, par l'encre de mon écritoire, par la force de mes convictions.
Je parlerai de toutes ces belles réalisations que l'on chante que l'on vante, de ces réalisations qui entrent dans le cadre normal du développement des infrastructures que l'on brandit comme des exploits, de ces réalisations belles mais impertinentes et insolentes.
Je parlerai de ces immeubles resplendissants qui s'élèvent  « jusqu'à ce ciel éblouissant » au pied desquels la misère grouille ; de ces tours qui toisent l'hôpital où l'on meurt faute de médicaments, de ces édifices qui narguent l'université où l'on se tasse, se serre, où l'on peine et sue dans des salles exiguës.
Je parlerai de ces gratte-ciels nains, qui insultent élèves et maîtres logés dans des huttes, des hangars et des cabanes. Je parlerai de ces autoroutes pataugeoires, de ces routes baignoires où les voitures se noient, où les enfants se débattent. Je parlerai des de ces billets jetés à la volée « au son des tam-tams » pendant que l'anophèle vole et porte la mort sur ses ailes, vers ceux qui dorment le ventre vide.
Je parlerai encore de ce pays d'uranium et de pétrole, le mien, souvent dans l'ombre, trop souvent dans les ténèbres. Je parlerai de son fleuve long, qui n'étanche pas la soif, qui n'irrigue pas, qui ne nourrit pas assez, de riz.
Et qui m'empêchera de parler de tous ces scandales, de toutes ces forfaitaires ?
Qui m'empêchera pour ces soldats, pour ces enfants, pour ces fils, pour ces filles, pour ses frères et sœurs, pour ces compatriotes morts à Diffa, à Tillabery, pour avoir aimé et défendu l'arme défectueuse à la main leur pays, de dire pour eux la fathia des morts, la messe de requiem, d'invoquer pour eux les ancêtres, de tirer des salves de mots, de rouler les mots-tambours, jusqu'à ce qu'on rende des comptes, jusqu'à ce qu'on fasse justice ?
Qui m'empêchera de parler de tous ces maux qui rendent les régimes impopulaires, et méritent par les urnes une sanction populaire ?
Allons donc aux urnes ! Mais qui, ayant gouverné comme vous, laisserait par les urnes, échapper le pouvoir qui le protège ?
Mais les urnes, les urnes ! Des urnes funéraires ! Jetez-y vos voix, vous inhumez la démocratie.
Ma voix enlevée, ne participera au rite.
Zélateurs et laudateurs, ici, il n'y a rien à gagner.

Par Dr Farmo Moumouni 

19 novembre 2020
Source : https://www.facebook.com/moumounifarmoPhD

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Catégorie : Idées et opinions
Publication : 19 novembre 2020

Direction Générale des Douanes : Atelier de vulgarisation du code des douanes national

Mardi 20 octobre 2020, ouverture ce matin dans la salle Amintchi 1 de l’hôtel Bravia de Niamey, d’un atelier de vulgarisation du code des Douanes national. Placée sous la présidence du directeur général des Douanes du Niger, cette rencontre a vu la présence de la directrice générale adjointe des douanes, des directeurs nationaux des douanes, le président de la commission des calculs fiscaux, les chefs de divisions, les chefs des cellules et plusieurs autres responsables des régies douanières, vise à faire connaitre la loi 2018-19 du 27 avril 2018,  portant code des douanes national. Un nouveau code qui remplace l’ancien en vigueur depuis 1961. Cette rencontre de Niamey fait suite à une série de rencontre organisée en région et qui vise le même objectif, vulgariser le code des douanes national à tous les niveaux.

C’est le directeur régional des douanes Niamey-Tillabéri, le Colonel des douanes Abou Oubandawaki, qui a pris la parole en premier pour souhaiter la chaleureuse bienvenue aux participants venus de toutes les régions du pays avant de souhaiter plein succès aux travaux.

Procédant à l’ouverture de cet atelier de vulgarisation, le directeur général des douanes a indiqué que cette rencontre rentre dans le cadre du vaste programme de modernisation en lien avec le plan stratégique, que l’administration des douanes a adopté à l’instar des autres administrations du ministère des finances à travers un partenariat avec les institutions, régionales et sous-régionales. C’est dans cette optique de modernisation a ajouté le colonel Abdallah Harouna, que l’administration  des douanes a élaboré un nouvel outil, objet de la loi 2018-19 du 27 avril 2018.

Ce code s’inspire fortement de la convention de Kyoto Révisée (CKR) sur la simplification et l’harmonisation des procédures douanières, l’accord sur la facilitation des échanges (APE) et des différents codes communautaires a expliqué le directeur général des douanes.

Direction Générale des Douanes : Atelier de vulgarisation du code des douanes national

« Avec ce nouveau code, le principal défi pour la douane nigérienne a ajouté son directeur général est d’être à la fois un facilitateur des échanges garantissant notamment, la compétitivité tout en constituant un rempart efficace contre un Panel croissant de dangers (trafics des stupéfiants, contrefaçons, terrorisme…) ».

Il s’agit aussi pour la direction générale des douanes a ajouté le colonel Adallah Harouna de garantir efficacement des rentrées fiscales substantielles tout en prenant en compte des nouvelles missions plus variées en matière de sécurité des marchandises, des personnes et des territoires.

Pour le directeur de la réglementation et des relations internationales à la direction générale des douanes, le colonel des douanes Elh Ousmane Mahamane, que nous avons approché en marge de cette cérémonie, « En matière douanière, l’outil juridique sur lequel se base les douaniers dans le cadre de leur travail de tous les jours est le code des douanes. L’ancien code des douanes date de 1961 (inopérant dans certaines parties avec l’évolution et la mondialisation des relations économiques), d’où l’adoption par l’assemblée nationale a voté le 27 avril 2018, le nouveau code des douanes qui fait l’objet de vulgarisation depuis quelques temps. Les premiers acteurs concernés par cette vulgarisation sont les agents des douanes, ensuite les opérateurs économiques, ou encore les autres forces de défense et de sécurité notamment la gendarmerie et la police et également les magistrats ».

Parlant de ce qui a de nouveau par rapport à l’ancien code des douanes, le colonel Elh Ousmane Mahamane a indiqué en substance, « Une des facilités qu’apporte ce nouveau code est l’incorporation de toutes les nouveautés dont la convention de Kyoto Révisée avec la simplification des procédures et la célérité (c'est-à-dire la rapidité dans les formalités douanières) ou encore la dématérialisation avec l’informatisation aujourd’hui du système de dédouanement. Au delà des missions économiques et fiscales, avec ce nouveau code, la douane a aujourd’hui une nouvelle mission celle de la sécurisation des citoyens comme partout ailleurs et d’autres missions nouvelles.

 Avec la démocratisation du système qu’apporte ce nouveau code, les opérateurs économiques ont la possibilité de recourir à des commissions comme la commission nationale de réconciliation et d’expertise douanière en cas de contestations.

Direction Générale des Douanes : Atelier de vulgarisation du code des douanes national
 

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Catégorie : Economie
Publication : 20 octobre 2020

Direction Générale des Douanes : Les dessous de l’affaire du cadre qui cherche à dribbler la retraite

aFidèle à sa tradition de pratiques rocambolesques, l’administration des douanes vient encore d’alimenter la chronique à travers l’affaire d’un chef de Bureau qui aurait été proprement chassé du bureau des douanes de Tahoua sans même qu’il ait eu la possibilité de faire la passation de service du temps du ministre Hassoumi Massaoudou. Il aurait irrité le ministre tant par ses mauvais résultats que par son comportement, ce qui lui a valu une affectation sans bagages ; il fallait que séance tenante qu’il quitte Tahoua où il est devenu indésirable. Le colonel Abdou Hamidou, parce que c’est de lui qu’il s’agit, a réussi à se faire nommer encore une fois à la tête d’une autre unité douanière on ne sait à quel prix. Mais là ou le bât blesse, c’est que l’intéressé devait aller à la retraite depuis 2018, conformément à son arrêté d’intégration n°0497MPF/T du 06 mars 1987 sur lequel il est clairement mentionné qu’il est né en 1958.

Il est de notoriété publique que la douane est un milieu où tout est permis, mais au-delà du refus du ministre des finances de rectifier un arrêté du ministre de la fonction publique vieux de 33 ans, le Directeur Général des Douanes l’a non seulement maintenu en activité, mais lui a même fait une promotion en le propulsant à la tête d’une unité douanière.

Toutes ces années d’accumulation primitive de capital n’auraient-elles pas suffi à assouvir la voracité de l’intéressé ? Pourtant les meilleurs éléments de la douane sont entrain d’aller à la retraite en silence, dans l’honneur et la satisfaction du devoir accompli. Il est clair que l’intéressé a bénéficié d’un réseau de complicité, animées par les DRH de 2018 et 2019 qui se sont toujours empressé de chasser leurs anciens collègues comme des malpropres dès qu’arrive l’échéance. Le fait le plus grave reste cependant l’implication du patron des douaniers dans cette affaire et sa complicité dans l’usage du faux si jamais l’affaire est traitée comme il se doit dans le cas d’espèce. Outre sa tentative de couvrir son joker par tous les moyens, il a délibérément trompé le ministre des finances en ignorant les instructions de ce dernier d’abord et en faisant nommer un retraité de plus de deux ans en l’absence d’aucun document administratif.

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Catégorie : Politique
Publication : 14 août 2020

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Direction Générale des Douanes : Les douaniers nigériens réfléchissent sur la lutte contre la Corruption dans le milieu

La Direction Générale des Douanes organise ce Mardi 19 octobre 2021, dans l’amphithéâtre Ibrahim Yacouba du SNAD, une journée de réflexion sur la lutte contre la corruption en milieu douanier. Placée sous la présidence du ministre des finances, la cérémonie d’ouverture de cette rencontre a vu la présence des Directeurs nationaux des douanes, des chefs de division du corps et des responsables des unités douanières de la place, et de plusieurs autres invités élèves douaniers et autres. Cette journée de réflexion, une initiative propre de la direction générale est destinée aux agents des douanes, plus précisément les Directeurs nationaux, les chefs de division et les responsables des unités douanières de la place de Niamey et alentours. Plusieurs objectifs sont visés à travers la tenue de cette rencontre notamment celui de cartographier les pratiques corruptives en milieu douanier, leurs impacts et proposer des pistes de solution en vue d’y remédier ; d’évaluer l’ampleur de la Corruption en milieu douanier ; de collecter les données actuelles et réelles de façon participative  ou encore de partager des informations sur le programme anti-corruption et promotion de l’intégrité (A-CPI).

« La lutte contre la corruption de nos jours est devenue un combat à caractère international. De par sa dimension, la corruption constitue une menace grave qui pèse sur le développement des pays. Au Niger, cette lutte ne date pas d’aujourd’hui et constitue en ce moment une question prioritaire des pouvoirs publics nigériens. A cet effet un signal fort a été donné dans ce sens par le président de la République dans son discours d’ouverture, mais également lors de sa récente rencontre avec les responsables des régies financières et des autres administrations publiques » a d’entrée de jeu rappelé le directeur général des douanes, le colonel Abdallah Harouna.

Pour le directeur général des douanes, cette initiative de consacrer une journée afin de faire une analyse des pratiques corruptives en milieu douanier est plus que louable. Toutefois a-t-il précisé « nous nous devons de mettre de la volonté et nous servir de nos différentes expériences pour qu’au sortir de cette activité, nous disposons des moyens de lutte contre la corruption plus solides, plus efficaces et qui laisseraient paraitre une autre image de l’administration des douanes ».

Procédant à l’ouverture des travaux de cette journée de réflexion, le ministre des finances, Ahmad JIDOUD, a tout d’abord rappelé que cette journée de réflexion vise à souligner à quel point il est important d’adopter des mesures effectives pour combattre la corruption et instaurer des pratiques éthiques inclusives durant le processus de relance qui suivra la pandémie de COVID 19.

Pour le ministre Ahmad JIDOUD, cette activité vient a point nommé car elle s’aligne dans l’orientation globale définie par les plus hautes autorités au premier rangs desquels le président de la République, chef de l’Etat et le premier ministre chef du gouvernement.

« Pour le gouvernement dont j’ai en charge la gestion des finances publiques, la réédition de compte et la transparence sont des éléments fondamentaux pour garantir que les institutions publiques fonctionnent adéquatement et soient digne de confiance et renforcer la crédibilité de l’Etat et la légitimité des institutions républicaines » a indiqué le ministre des finances. 

La présente démarche de la Direction Générale des Douanes s’inscrit ainsi, dans la logique du signal fort, lancé par le président de la République, chef de l’Etat, lors de sa récente rencontre avec les responsables de l’administration publique où la volonté de mettre en place une gouvernance économique saine par la lutte contre la Corruption s’est nettement dégagée.

A noter que la Direction Générale des Douanes du Niger, est engagée depuis 2019 dans le programme Anti-corruption et Promotion de l’Intégrité (A-CPI) initié par l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD).

Il faut aussi rappeler, qu’au cours de cette journée de réflexions les participants ont eu droit à deux ateliers  sur des thématiques aussi importants qui sont : l’éthique en douane et la présentation du programme Anti-corruption et Promotion de l’Intégrité (A-CPI).

M.D.S 

 

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Catégorie : Economie
Publication : 20 octobre 2021

Diriger un pays au lourd héritage : Bazoum à l’épreuve du pouvoir

Voici plus de six mois que gouverne le candidat d’Issoufou Mohamed déclaré vainqueur à la suite d’élections controversées que ses adversaires continuent de contester et on vient de l’apprendre, après la saisine par son conseil de la Cour de la CEDEAO, la tenue du procès du litige électoral sur des aspects qui concernent la violation des droits humains de son challenger, à Abidjan le 25 octobre prochain. La décision qui en sera issue, pourrait remettre à l’opposition un pied à l’étrier pour reprendre son combat. Mais encore faut-il qu’elle soit toujours soudée. Ce qui est un autre pari, difficile à tenir au regard des frictions que l’on y a lues il y a quelques semaines. La Cour, pourra-t-elle sortir de ses soumissions pour dire le Droit suivant le contradictoire qu’impose tout procès normal ? L’avocat d’Ousmane Mahamane est lui confiant quant à la pertinence des preuves matérielles irréfutables de ses accusations, avec surtout, on s’en souvient, la contradiction des chiffres qu’Ousmane dit avoir la maitrise, car disant lui-même que les chiffres sont de l’ordre de ses prédilections, de son domaine de compétence pour prouver les incohérences qu’il dénonce dans ce qui a pu porter son adversaire au fauteuil qu’ils avaient âprement disputé, au milieu de Nigériens acquis au changement qu’il prônait. Mais, arrivé au pouvoir, Bazoum Mohamed avait été pédagogique à imprimer un nouveau style de gouvernance qui lui avait attiré beaucoup de sympathie dans le peuple et depuis bien de rancoeurs se sont apaisées et les Nigériens semblent ainsi lui donner une chance de changer, de gouverner différemment. Comme quoi, le problème n’est pas tant l’homme mais la manière et tant qu’un homme peut gouverner dans la justice et dans le respect des différences, on voit bien que les Nigériens sont capables de tolérance pour être en phase avec lui. Une trêve pour combien de temps ?

L’accalmie que l’on voit sur le front politique et social est, on le sait, très fragile et il faut bien faire attention à cette situation. Tant que le nouveau pouvoir continuera à tergiverser, à hésiter, à être incapable de prendre des initiatives hardies, à se détacher d’un homme et de ce qui aura été sa gouvernance, il va sans dire que les rancoeurs finiront par se réveiller pour nourrir une crise latente, des colères qui couvent, se fermentent. Depuis des jours, l’on peut lire des signes de lassitude chez le peuple, des Nigériens ayant attendu longtemps sans voir, au-delà du discours, des actes de grande envergure qui puissent montrer que le nouveau président est décidé à « avancer », tant l’ancien régime s’accroche à ses pieds comme un boulet pour le handicaper dans son action, lui déniant toute liberté d’actions. Il y a quelques jours, les étudiants avaient haussé le ton, interpellant le gouvernement sur ses responsabilités quant à la détérioration du climat social à l’école. Alors que les collégiens et lycéens peuvent aussi vociférer, l’USN, la structure-mère prend les devants et mène quelques actions pour traduire ses colères légitimes. Si cette situation n’est pas bien gérée avec un ministre qui peut avec un discours qui manque de finesse aggraver la situation, il va sans dire que cela pourrait évoluer vers une situation ingérable. Les prémices sont là avec souvent des décisions impopulaires dans le domaine qui, au lieu de favoriser l’apaisement, pourraient conduire à l’implosion. Dans certaines régions, avec le zèle de certains responsables, la guerre de tranchées a déjà commencé. Et l’escalade pourrait se poursuivre. On l’a décrié, Bazoum ne peut pas faire du neuf avec du vieux car des gens ne peuvent pas garder une place pendant dix ans sans avoir rien changé sinon que faire le mal, et croire que c’est aujourd’hui seulement qu’ils le peuvent. Ces gens ne peuvent pas servir les ambitions nobles qu’il a pour l’école pour la sortir de son impasse. Cela est un fait. En vérité, beaucoup de ceux qui sont cooptés à garder la maison, n’y avaient tenu que pour des grands projets juteux qui arrivent, pour en profiter, non pour faire le travail et réussir les changements attendus dans le domaine depuis des décennies que l’on part chercher chez des partenaires des fonds qui ont le plus souvent servi plus des individus que l’Ecole et l’enseignant. Changer requiert de la hardiesse, de l’audace politique. Il sera tragique que cela manque à l’homme qui a fait le pari « d’avancer ».

Garrotté au régime moribond de la renaissance Actes I et II par devoir de gratitude peut-être, la Renaissance acte III peine à démarrer, rétropédalant, et s’empêtrant dans des nominations-partages qui créent des frustrations, des malentendus qui déchire une coalition d’intérêts, et ce dans le système qui souffre visiblement d’un certain bicéphalisme. Cette situation, peut-elle durer plus longtemps ? Bazoum, peut-il, au regard des fragilités de son pouvoir, protéger les crimes immenses du régime dont il hérite et dont il dit assumer le bilan ? En ayant ces audaces – et on comprend pourquoi à l’époque - il prenait sur lui de gros risques peut-être parce qu’il pouvait à l’époque ignorer l’étendue de la vaste prédation du clan de son compagnon politique. Peut-il être moral, éthique, politique de couvrir ces crimes que l’entendement ne peut cautionner, qu’aucun Etat de droit ne peut tolérer ? Sans doute que face à ces défis, un problème de conscience, quand son sait son intégrité, pourrait aujourd’hui se poser à l’homme qui préside aux destinées du pays, pour ne pas savoir comment s’y prendre pour prendre son pouvoir enfin, et gouverner en fonction de ses choix et de ses convictions. Peut-il donc, sans se faire du mal, sans entamer sa propre image, protéger la fortune du clan, biens mal acquis, couvrir avec sa petite main les plaies immenses d’une gouvernance indéfendable ? On voit le dilemme du Philosophe, aujourd’hui au coeur de l’enfer de l’étau avec un peuple qui regarde et attend de sa part des actes concrets, et une pègre où il compte des amis qui lui fait les yeux doux pour les protéger d’impunité quand, lui, aux magistrats et aux Nigériens, jurait que « plus personne ne sera d’un secours pour un autre ». Mais lui seul peut décider de la gouvernance à imprimer à un pays aussi malade, malade de ses fractures, et de ses crimes économiques, de ses injustices, de ses inégalités, de ses ostracismes aussi. Bazoum Mohamed a dès lors le choix de gouverner pour le Niger ou pour un homme et son clan dont il subit le chantage pour entendre qu’il ne doit sa présidence qu’à leur système D non par le vote sincère des Nigériens.
Avoir le peuple ou avoir un clan à son avantage. Il faut choisir. Et lui seul le peut.
Isak

 

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Catégorie : Société
Publication : 27 octobre 2021

Discorde à la MRN : Sanoussi Jackou dénonce le code électoral et le président de la CENI

Discorde à la MRN : Sanoussi Jackou dénonce le code électoral et le président de la CENIDiscorde à la MRN Sanoussi Jackou dénonce le code électoral et le président de la CENI Sanoussi Tambari Jackou n’est pas à présenter aux Nigériens. L’homme – un vétéran de la politique au Niger – est connu pour ses communications fracassantes, pour ses combats anti-impérialistes, pour sa verve caustique. Il n’a jamais su se taire chaque fois que pour lui, des situations sont devenues inacceptables. Il est un des hommes politiques qui n’a jamais fait mystère de ses prises de position, et considéré à tort ou à raison comme trop bavard, STJ, président du PNAAL Oumah, est une des grandes voix bien connues des Nigériens.

On peut se rappeler qu’au temps de l’AFC dont il avait été un des acteurs de premier plan, c’était lui qui, malgré qu’il soit du camp du pouvoir, sortait, confortant une opposition dans ses allégations très critiques vis-à-vis du régime du Tchendji système que conduisait la CDS, pour décrier le Woassosso, une gestion « calamiteuse » faite de gabegie et de pillage systématique des deniers publics qu’il dénonçait alors avec véhémence ; ce que lui reprochait le journaliste et écrivain ivoirien Bernard Doza pour qui, « l’on ne crache pas dans la soupe qu’on mange », lui demandant s’il ne peut se taire, de démissionner pour mieux donner sens à ses combats et à ses dénonciations. Mais on ne comprit jamais le cri de gueule de l’homme, bien de Nigériens ne pouvant comprendre qu’on soit aussi en déphasage avec son propre système pour dénoncer ses. tares, refusant d’être le complice muet des dérives d’un système. Ailleurs, quand on n’est pas d’accord, on prend ses clics et ses clacs et on s’en va pour s’assumer. C’est d’ailleurs cela que l’éthique politique aurait voulu en appelant les hommes à ne pas soutenir aveuglément surtout lorsque ça va mal et que les intérêts de la nation sont en jeu.

Depuis 2011, il est avec Issoufou Mahamadou dont il est un des conseillers qu’il a gardés avec lui depuis près de neuf ans aujourd’hui, témoignant, si besoin est, des complicités étroites qu’il y a entre les deux hommes qui ont marché ensemble depuis plus d’une décennie. Pour autant, est-il possible pour son partenaire politique de savoir contrôler ses discours pour éviter ces dérives verbales qui peuvent ne pas plaire et même fâcher un ami ? STJ ne semble pas être un homme du genre…

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Catégorie : Politique
Publication : 19 septembre 2019

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Discours à la Nation : Les redites d’un président acculé à l’inertie

Bazoum Mohamed a de beaux discours. Dans ce qu’il dit, il rassure et souvent, naïvement, il fait rêver ; rêver de paix et de fraternité nouvelles. Et l’on est confiant à l’entendre dire ce qu’il pense du Niger, du chantier de sa construction aujourd’hui difficile, soumise à moult aléas. Sauf que l’on a l’impression d’entendre les mêmes mots ronronnant, fastidieusement ressassés par le philosophe-président qui, dans le fait, semble vouloir le bien pour rentrer dans la légende, mais qui, visiblement aussi, manque cruellement les moyens de ses ambitions quand, dans son cercle, il doit gérer des contradictions et des adversités internes qui le prennent en tenaille, handicapant son action pour le laisser patauger dans une inertie qui ne lui rend pas service politiquement afin d’aborder sereinement la fin de son premier mandat, et lui laisser le rêve plausible d’un second. Les mots, on les a pour les maux, mais les actes manquent de sorte que les maux se tassent, rendant compliquée la gouvernance qu’un héritage politique lui impose. Du reste, lui-même, se rend compte qu’il se plante dans la redite lorsqu’il peut avoir souvenance de ses premières paroles. Ce 3 août, on peut l’entendre rappeler : « Conformément à mon discours d’investiture, je reste très ferme dans le combat pour le respect des biens publics ». Mais, on ne voit rien de concret. Et il a raison : il reste ferme….dans la parole seul.

Sur les questions économiques abordées, nous ne dirons rien. On attend de juger sur pièces. Pour le moment, l’on n’a vu que des schémas. Des tracés incertains, prévoyant de meilleurs lendemains à l’économie nationale. Mais peut-il avoir oublié que cette économie est soumise à des impondérables peu jaugés dans les ambitions portées pour l’économie nationale qui souffre d’impunité et de gestion patrimoine et opaque auxquelles, pour ouvrir des perspectives, il doit courageusement faire face, la vérité étant qu’on ne prédit pas les évolutions économiques sans une maitrise des impondérables, justement, qui dépendent de conjonctures historiques associées et imprévisibles. Quant à l’école, nous savons que tout est à refonder mais ses hommes et ses spécialistes qui, abusant de sa confiance, continuent de jouer de colmatages pour prétendre répondre à ses ambitions qu’il a pour redresser le système. Et c’est d’autant complexe qu’il s’agit d’un système, non, par exemple, de la problématique de la pédagogie des mathématiques et des langues qui sont aussi des problèmes cruciaux de l’école nigérienne.

Dans ce discours, il revient sur les mêmes thèmes, mais s’éloignant de questions qui, de manière obsédante, intéressaient son prédécesseur : migration, dividende démographique, transition écologique. Indépendamment de la question écologique qui est, à travers la cérémonie de plantation d’arbres qui célèbre l’événement, nous retenons ici les plus importants. Il y a, actualité oblige, le problème de l’insécurité et du terrorisme qu’il aborde, sans grande annonce, effrayé sans doute de faire des annonces, d’oser une promesse de paix quand il peut voir, comme son peuple sceptique, la situation dégénérer même quand, par les larbinismes de son système, des partenaires et notamment les Français, avec leurs armes et leurs soldats, avec leur logistique militaire et leur expertise supposée, s’installent sans que rien ne change à la violence terroristes subie et endurée. Il sait qu’il reste à convaincre sur un tel sujet même lorsque lui peut encore rester là – et on sait pourquoi – à vanter encore des alliances militaires douteuses et controversées, en tout cas peu efficaces, du moins jusqu’ici.

L’autre thème abordé concerne les libertés publiques. Avouons dans un tel domaine, et notamment par rapport à l’objet qu’il évoque, qu’il y a eu un progrès. Combien d’hommes et de femmes, sous Issoufou Mahamadou, l’on envoyait en prison, pour avoir tenu des paroles blessantes, souvent injurieuses, hélas, il est vrai. Mais dans ce cas, la précaution ne se justifiait pas quand, sous le même régime, il pouvait couvrir d’impunité ceux qui volent à l’Etat des milliards, et donc à l’ensemble du peuple, et surtout, ceux qui de son camp, pouvaient tenir les propos désobligeants à l’endroit d’autres Nigériens. C’est vrai, comme il le dit qu’une époque a changé, précisément depuis qu’il initiait une « révision récente de la loi sur la répression de la cybercriminalité au Niger, afin d’en supprimer la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits d’injure ou de diffamation commis par un moyen de communication électronique ». D’ailleurs, les Nigériens n’en étaient pas coutumiers car, pendant toujours, ils avaient cette culture du vivre-ensemble qui les défendait d’agressivité et de provocation vis-à-vis de l’autre, et leur enseignait le respect de l’autre dans sa différence. Mais sous Issoufou, les Nigériens avaient tout perdu de ces valeurs, les uns et les autres s’en voulant à l’inimitié du fait que la gouvernance en cours se rabaissait dans les égouts, faite de rancune et de désir de vengeance. Tous les comportements déviants déplorables que l’on a observés dans la société ne sont que la conséquence du dirigisme d’un homme qui a été incapable de s’élever à la fonction de Chef de l’Etat à laquelle le soumet la loi fondamentale, gouvernant plus pour un clan que pour l’ensemble des Nigériens.

Mais, le plus grand thème abordé est politique dans le discours de ce soir du 2 août 2022. Il est sans doute le plus attendu par l’ensemble des Nigériens, mais à l’exception sans doute des faucons qui tiennent le nouveau magistrat dans leur carcan, pour l’en tenir isolé dans son pouvoir, sans marge de manoeuvre. Mais même là, après plus d’un an d’exercice du pouvoir, l’on n’a eu que de belles paroles pour comprendre au moins qu’il a connaissance du tort que cette situation faite de fractures diverses et de rancoeurs, cause au Niger et à sa cohésion. Peut-être a-t-il compris avec le recul, même si pour certains il y aura contribué par un certain discours qu’il tenait pour faire plaisir à son mentor en une époque récente, que son régime a causé de grands torts au pays et à sa cohésion sociale qui tenait tant à Diori Hamani et à Seyni Kountché qui ont gouverné pour le Niger, pas pour leurs clans a fortiori pour leur région. En tout cas, il a cette conscience historique des devoirs auxquels appelle la construction de la nation, devoirs auxquels les premiers dirigeants du pays, de Diori à Salou Djibo, n’avaient jamais manqué, conscients tous, du fait que le Niger est une nation, une et indivisible. C’est ainsi qu’il rappelle qu’ « En accédant à l’indépendance, le Niger, notre pays, Etat enclavé et sahélien à très vaste étendue, a fait de la consolidation de son unité la pierre angulaire de son projet de bâtir une Nation prospère et épanouie ». On savait que cette nation, par les différences qui la traverses, et les diversités dont elle est tissée, est fragile et qu’il fallait en prendre soin, pour construire, pierre après pierre, une nation solide et durable. On ne peut donc que croire cette parole au coeur de nos dissensions et de nos divisions lorsqu’à l’occasion de ce discours à la nation, Bazoum Mohamed dit, non sans avoir raison, que « Le dessein d'édifier une Nation nigérienne Une et solidaire est une boussole qui a servi de repère à toutes les générations de dirigeants de notre pays, malgré les vicissitudes auxquelles ont pu être confrontés les différents régimes politiques qui se sont succédé ». Face à l’Histoire et au peuple, cela ne peut qu’être un crime de détruire les acquis d’un tel chantier poursuivi depuis des décennies par des hommes qui croyaient à la nation et au Niger, à l’homme et à la unicité de la nation bâtie de différences et de pluralité. .
Retourner aux valeurs fondatrices de la nation nigérienne…

Mais cette ambition ne peut pas être si, pour gouverner et pour vivre dans la société, l’on ne réapprend pas à réhabiliter nos valeurs séculaires de tolérance et de pardon, de vivre-ensemble et de fierté. Gouverner bien, dans la justice et pour l’intérêt général, reste, pour ainsi dire, le seul moyen de fortifier la nation, et de rassurer l’homme dans la nation. Bazoum Mohamed, sans son speech peut le comprendre et le dire : « Notre quête d’un régime politique devant épouser nos valeurs sociétales fondamentales, tout en adhérant aux valeurs universelles de la démocratie et de l’Etat de droit, est adossé à l’exigence de la préservation des vertus cardinales que sont l’unité, la culture de la paix, la tolérance, la solidarité et la concorde nationales ». Mais, ce beau discours ne peut être audible que lorsque, allant au-delà des mots faciles, le magistrat suprême pose des actes pour convaincre de ses convictions intimes sur une telle compréhension de la nation et de sa construction, de l’Etat de droit et de la justice sociale. Et, encore fois, il ne peut que laisser à faire douter de sa parole quand, dans ce discours bien élaboré sur les préoccupations du pays, l’on ne peut entendre aucune grande annonce qui détend un climat politique depuis des années qu’une certaine classe politique ne peut plus se parler, notamment dans le cadre institutionnalisé du CNDP. Lorsqu’il dit : « Dans mon discours d’investiture du 2 Avril 2021, j’affirmais que « notre unité et notre solidarité seront notre immunité vis-à-vis de nos deux grands ennemis que sont le terrorisme et la pauvreté », qu’a-t-il fait, de symbolique, qui puisse traduire cette volonté ? Rien, sinon que de ne pas déranger ses opposants. Mais de quoi peut-il les accabler quand ils ne font plus rien et disent rien, dormant tranquille, chacun chez lui ?

D’ailleurs, un fait oblige à être dubitatif quand, il rappelle que « Dès [s]on accession à la magistrature suprême [il a] entamé des consultations régulières et inclusives avec les représentants des forces vives de la Nation, qui ont largement contribué à la création d’un climat sociopolitique apaisé ». Pourtant, il sait bien – et les Nigériens le savent – qu’il n’a jamais rencontré, ni pris langue avec ses adversaires. Ici, il fait de la manipulation et cela donne à comprendre qu’il n’est pas prêt d’oser ce pas. Il est vrai que la société civile qu’il a rencontrée et certains syndicats lui accordent une trêve, en se complaisant dans l’inertie et l’attentisme, mais peut-il s’être demandé jusqu’à quand cela devrait-il durer avec ces nouvelles mesures de hausse du prix gasoil qui risquent d’aggraver les conditions de vie des Nigériens et de les réveiller de leur sommeil ? La rencontre des trois ministres avec certains groupes organisés ne change rien aux colères et aux positions futures que les Nigériens devront prendre pour faire face à la situation ainsi créée.

Peut-il d’ailleurs croire que c’est cette rencontre qui lui donne l’accalmie précaire de cette première année d’observation et de test auquel le soumettent les forces sociales et politiques qui lui en font cette faveur au nom du discours responsable qu’il a eu jusqu’ici relativement à la gestion de son pouvoir ? Rien n’est acquis pour lui, si dans l’urgence et au moins, au terme de son présent mandat que l’usure du pouvoir lui bouffe sans qu’il ne s’en rende compte, il ne trouve pas des réponses à certaines questions qui préoccupent les Nigériens.

Bonne gouvernance
C’est à croire que là aussi, Bazoum le sait bien. Tant que la gouvernance ne change pas, tant qu’il n’améliore pas la gouvernance et tant qu’elle devrait rester dans les mêmes pratiques décriées, il ne peut, à terme, que faire face, un pour ou l’autre à des contestations pour lesquelles, des germes existent déjà. Issoufou Mahamadou lui-même le sait quand on le voit s’agiter à contenir son pouvoir, à le contrôler pour mieux se protéger de sa mauvaise gestion unanimement dénoncée. Bazoum le reconnait lorsqu’il évoque « Le rapport Général Public 2021 de la Cour des Comptes [qui leur] a montré que [leur] gouvernance publique continue d’être caractérisée par des pratiques préjudiciables à la crédibilité de l’Etat mettant, ainsi, à rude épreuve la construction de l’Etat de droit, avec le risque d’ébranler dangereusement les fondements de notre démocratie basée notamment sur les socles de justice sociale, de la solidarité nationale et de l’attachement au caractère sacré des biens publics ». A travers ce descriptif, le Chef de l’Etat traduit des appréhensions quand à la gestion d’un pouvoir qu’il sait fragile. Sa survie pourrait dépendre plus des valeurs qui le fondent, des princes de gouvernance établis sur lesquels il repose. La gouvernance est à refonder mais ceux qui ont profité des laxismes et des légèretés d’une époque de grands pillages ne peuvent lâcher prise, s’évertuant à le dominer et à dompter son pouvoir. Faut-il croire que le moment n’est pas venu pour lui de se libérer de ce carcan ? Il doit le savoir, mieux, le décider.

Bazoum Mohamed ne doit pas être qu’un président du discours et des beaux discours. Il doit être surtout, un homme d’action. Il a conscience du challenge et des attentes : « Parce que notre véritable Indépendance, en tant que Nation, [dira-t-il] est tributaire de notre effort dans le développement de notre pays, nous devons profondément corriger notre manière de gérer la chose publique pour que nos politiques publiques soient vertueuses et garantes des effets positifs de long terme ». Mais on peut encore lire chez l’homme qui a promis que plus personne ne sera d’un secours pour un autre, les mêmes promesses, les mêmes voeux pieux : « Les dossiers qui appellent davantage d’éclaircissements seront traités à travers les canaux appropriés afin que toutes les conséquences en soient tirées ». C’est vague et imprécis. Ça ne conne pas à espérer pour la lutte contre l’impunité qu’il ne peut toujours pas inaugurer.
Encore que des mots !

ISAK

 

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Catégorie : Politique
Publication : 6 août 2022

Discours au Sommet Saoudo-Africain à Riyad (Arabie Saoudite) : Appel du Premier Ministre, Lamine Zeine Ali Mahaman, au Renforcement de la Coopération entre le Niger et l'Arabie Saoudite

Lors du 1er Sommet Saoudo-Africain à Riyad, le Premier Ministre, M. Lamine Zeine Mahamane Ali a prononcé un discours marquant, exprimant la reconnaissance du Niger envers l'Arabie Saoudite et détaillant les défis auxquels fait face son pays. 

Le discours a débuté par des salutations traditionnelles et des remerciements au Serviteur des Deux Saintes Mosquées, Sa Majesté le Roi Salmane Bin Abdoul Aziz Al Saoud, ainsi qu'au Prince Héritier Mohamed Bin Salmane et au peuple saoudien pour leur hospitalité chaleureuse envers la délégation nigérienne.

 Le Premier Ministre a souligné la volonté manifeste des autorités nigériennes et saoudiennes de faire de la coopération entre l'Afrique et l'Arabie Saoudite une référence en matière de coopération Sud-Sud. Il a également mis en lumière les opportunités d'investissement en Arabie Saoudite et en Afrique, soulignant le rôle substantiel de l'Arabie Saoudite dans l'économie mondiale.

Sur le plan bilatéral, le Premier Ministre a rappelé la longue histoire de coopération entre le Niger et l'Arabie Saoudite, mettant en avant les importantes potentialités minières, énergétiques, hydrauliques, agricoles et animales du Niger. Il a encouragé les investisseurs à saisir les opportunités, notamment dans le secteur pétrolier récemment lancé.

Le Premier Ministre, M. Lamine Zeine Mahamane Ali a abordé la question de la sécurité dans la région du Sahel. Il a souligné l'impact sérieux de l'insécurité sur la paix et la sécurité internationales, appelant à une action collective et urgente pour lutter contre ce fléau. Il a expliqué comment la détérioration continue de la situation sécuritaire au Niger a conduit au coup d'État du 26 juillet 2023 dirigé par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani.

Une partie du discours a été consacrée aux sanctions imposées au Niger par la CEDEAO et l'UEMOA, qualifiées d'illégales, injustes et inhumaines. Le Premier Ministre a dénoncé ces sanctions qui visaient à isoler diplomatiquement le Niger, soulignant que ces actions étaient contraires aux principes de solidarité et d'autosuffisance collective.

Le discours s'est conclu par des remerciements aux pays africains, tels que le Mali, le Burkina Faso, le Togo et le Tchad, pour leur soutien dans l'approvisionnement du Niger malgré les sanctions. Le Premier Ministre a réitéré la gratitude envers l'Arabie Saoudite et a appelé à une attention particulière sur le phénomène de l'intégrisme, exhortant à travailler ensemble pour le développement, la paix et la sécurité.

En résumé, le discours du Premier Ministre Nigérien a couvert un large éventail de sujets, de la coopération économique à la sécurité régionale, en passant par la dénonciation des sanctions internationales et l'appel à la coopération mondiale contre l'intégrisme.

Nigerdiaspora

(Lire ci-dessous l’intégralité du discours prononcé par le Premier ministre, M. Lamine Zeine Mahamane Ali au sommet de Riyad)



« Bissimillahi Rahmane Rahime,

Wassalallahu Ala Nabi’oul Karim,

Sa Majesté le Roi Salmane Bin Abdoul Aziz Al Saoud

Altesse Mohamed Bin Salmane, président du Conseil des minitres, président du Sommet Saoudo Afrique

Excellence Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Mesdames, Messieurs

As-salama aleykoum warahamatoullahi wabarakatou

Permettez-moi tout d’abord d’exprimer notre sincère gratitude au Serviteur des deux Saintes Mosquée, Sa majesté le roi Salmane Bin Abdoul Aziz Al Saoud, le Prince Héritier Mohamed Bin Salmane, au gouvernement et au peuple saoudien, pour la chaleureuse hospitalité accordée à la délégation que j’ai l’honneur de conduire au nom du Niger, au nom du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, qui n’a pu faire ce déplacement à cause des défis que tout le monde sait, qu’on impose à notre pays.

La présence du Niger à ce premier sommet Afrique-Arabie Saoudite, témoigne de la volonté manifeste de nos plus hautes autorités, en l’occurrence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil Cational pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, et de son Altesse, le roi Salmane Bin Abdoul Aziz, gardien des deux Saintes Mosquées, de faire de la coopération entre l’Afrique et l’Arabie Saoudite, une référence en matière de coopération sud-sud.

Altesse, Excellences, Mesdames, Messieurs les Chefs d’Etat et de gouvernements

Le thème de cette rencontre reflète l’engagement du Royaume pour le renforcement des relations de coopération entre le continent africain et l’Arabie Saoudite qui joue un rôle substantiel dans l’économie mondiale. A ce titre, elle constitue une occasion privilégiée de mettre en lumière les opportunités d’investissement en Arabie Saoudite et en Afrique et répond parfaitement aux préoccupations du continent africain en général, et aux priorités du Niger en particulier.

Au plan bilatéral, le Niger qui a une très vieille coopération avec l’Arabie Saoudite regorge en effet d’importantes potentialités minières, énergétiques, hydrauliques, agricoles et animalières. La mise en valeur progressive de ce potentiel constitue le cadre de référence de toutes les interventions de l’Etat et de ses partenaires pour créer les conditions de la transformation structurelle de l’économie nigérienne et l’amélioration du bien-être de la population.

Outre l’or, le phosphate, l’uranium dont il est un grand producteur, notre pays a procédé au lancement récemment, précisément le 1er novembre dernier, de la mise en production du pétrole brut issue d’Agadem, au nord-est du pays, cette même zone qui a vu l’arrivée des premiers messagers de l’Islam en 666, c’est à une vingtaine de kilomètres de la frontière Tchadienne. C’est pour dire l’ancienneté des relations de l’Arabie Saoudite et du Niger. Cette opportunité qui est offerte ouvre une perspective pour le Niger d’accueillir davantage d’investisseurs. Je voudrai donc inviter par conséquent tous les partenaires à venir partager avec nous ces perspectives heureuses dans le cadre d’un partenariat qui se veut gagnant-gagnant.

Altesse, Messieurs les Chefs d’Etat et de gouvernements

Aujourd’hui notre espace, le Sahel, est minée par une insécurité ayant un impact sérieux sur la paix et la sécurité internationale et nécessitant une action collective et urgente. S’il y’a une préoccupation qui devrait interpeller l’ensemble des honorables dirigeants ici présents, c’est sans conteste la lutte contre ce fléau qui compromet et même annihile les efforts de développement de notre pays.

Au Niger, la détérioration continue de la situation sécuritaire, de la mauvaise gouvernance économique, ont conduit au coup d’Etat du 26 juillet 2023 dirigé par le Général de Brigade, Son Excellence Abdourahamane Tiani, Président du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat. En effet, antérieurement à ces événements, l’option prise par notre pays pour lutter contre le terrorisme est-elle loin d’être appropriée, tandis que sur le plan de la gouvernance, les ressources du pays étaient accaparées par un groupuscule qui détournait allègrement les deniers publics sans être inquiété. En même temps, l’équipe mettait en péril nos alliances étrangères insultait nos voisins et qui mettait dans une insécurité totale notre peuple.

C’est pourquoi dans son message à la Nation adressé la veille du 3 août 2023 commémorant l’anniversaire de l’indépendance du Niger, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a déclaré «La seule raison ayant motivée l’action du Conseil est la sauvegarde de la Patrie». Il fallait faire justice à notre peuple. A la suite de ces événements, les organisations communes qui sont la CEDEAO et l’UEMOA, sous l’influence, on le sait aujourd’hui, de la France, ont pris de manière systémique et avec effet immédiat, des sanctions illégales, injustes et inhumaines. Ces sanctions qui visaient à mettre en péril également à nous isoler diplomatiquement, au point où le Niger qui est à 98% musulman, tarde à recevoir son invitation pour assister à un sommet de l’OCI. Cette situation est inacceptable. Ces instances communautaires font face aujourd’hui à leurs destins.

La délégation que je dirige réitère sa désapprobation suite à ces sanctions contraires aux principes et valeurs de solidarité, d’autosuffisance collective, de développement partagé et de tout processus d’intégration. Le peuple Nigérien renouvelle sa reconnaissance au Mali, au Burkina et au Togo qui ont décidé de faciliter l’approvisionnement du pays via leurs corridors. Ces remerciements s’adressent également au Tchad qui s’est clairement engagé du côté de la paix en faisant échec aux velléités d’agression militaire de la CEDEAO. Bien sûr on sait qui est derrière.

Je voudrai terminer mon propos en réitérant toute notre gratitude à l’égard du gouvernement saoudien, de son peuple, pour toutes les dispositions prises pour que notre présence ici soit marquée, que le Niger qui est un pays de paix, de solidarité, décide en tout cas de recevoir tous ceux qui voudraient investir. Je voudrai enfin aussi demander qu’une attention particulière soit accordée au phénomène de l’intégrisme dont on connait aujourd’hui qui c’est qui l’alimente, c’est quel pays, qui c’est qui donnent les armes, pour que ensemble nous puissions atteindre le but qu’est celui du développement de nos pays, de la paix et de la sécurité dans le monde.

Je vous remercie »

 

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Catégorie : Politique
Publication : 12 novembre 2023

Discours d’ouverture de la 1ère session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2023

«La Représentation nationale invite le Président de la République SEM Mohamed Bazoum à s’ouvrir à tous les pays voisins pour constituer un front de riposte encore plus large que l’horizon du G5 Sahel», déclare SE Seini Oumarou

La première session de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2023 a ouvert ses travaux hier. Pendant 90 jours, les députés vont se pencher sur plusieurs projets de lois soumis par le gouvernement et exercer leur droit de contrôle de l’action gouvernementale à travers des interpellations. La cérémonie d’ouverture présidé par SE. Seini Oumarou, président de ladite institution s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités et des membres du corps diplomatique accrédité au Niger. Dans son discours, le président de l’Assemblée Nationale a souhaité que les députés soient revenus  à l’hémicycle « armés de bonnes résolutions pour faire avancer notre chantier législatif et pour stimuler nos partenaires du gouvernement dans la recherche du mieux-être des populations nigériennes». Ci-joint l’intégralité du discours prononcé par SE. Seini Oumarou

«Excellence Monsieur le Premier ministre, chef du Gouvernement,

Monsieur le Haut Représentant du Président de la République,

Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République,

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales,

Honorables collègues Députés,

Monsieur le Secrétaire Exécutif du Comité Interparlementaire du G5 Sahel,

Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey,

Monsieur le Député-Maire, Président du Conseil de Ville de Niamey,

Honorables Chefs traditionnels et Chefs religieux,

Monsieur le Président de l’Association des anciens parlementaires du Niger,

Mesdames et Messieurs les officiers supérieurs des forces de Défense et de Sécurité

Mesdames et Messieurs, Chers invités,

Par la Grâce d’Allah, le Tout puissant, maître du temps et des circonstances, voici qu’arrive ce rendez-vous annuel où, de par notre Constitution, doit s’ouvrir la première session ordinaire de l’Assemblée nationale. C’est pour l’ensemble des députés un grand moment de retrouvailles, après trois mois passés à vivre les réalités quotidiennes de nos compatriotes des villes, comme des contrées les plus reculées de notre grand pays.

Comme de coutume, ces moments de retrouvailles et de communion républicaine, nous les partageons dans la joie avec des invités de marque qui en rehaussent le cachet.

Aussi voudrais-je, au nom de l’ensemble de mes collègues députés, remercier cordialement toutes ces personnalités qui nous font l’honneur et l’amitié de leur présence à cette première cérémonie parlementaire de l’année.

Quant à vous chers collègues, je vous souhaite un bon retour à l’hémicycle avec l’espoir que vous êtes revenus armés de bonnes résolutions pour faire avancer notre chantier législatif et pour stimuler nos partenaires du Gouvernement dans la recherche du mieux-être des populations Nigériennes !

Distingués invités, chers collègues, nous ouvrons cette session dans un contexte marqué par de nombreux évènements aussi importants les uns que les autres, au niveau national comme sur la scène mondiale.

Ainsi, au lointain, cette guerre qui a fini par avoir des conséquences sur tous et sur chacun se poursuit encore, malgré toutes les menaces dont elle est porteuse. Pour notre part, comme toutes les personnes de bonne volonté, nous appelons instamment à l’arrêt de l’élan de destruction qui semble s’emparer des belligérants. Nous appelons surtout la communauté internationale à circonscrire cet incendie, avant que de nouveaux foyers incontrôlables ne s’embrasent.

Distingués invités, toujours au plan international, je voudrais évoquer la tenue au Qatar de la cinquième réunion sur les Pays les Moins Avancés, réunion à laquelle a été associé un forum parlementaire sous l’égide de l’Union Interparlementaire. Partant du diagnostic que pour les pays concernés ‘’les progrès sont restés en deçà des buts et objectifs qui y sont fixés’’, cette réunion a adopté un plan d’action que la communauté internationale s’est engagée à soutenir.

L’on notera, pour s’en réjouir, que notre pays, représenté à cette réunion, aura fait une très forte impression tant au niveau parlementaire qu’au niveau gouvernemental. C’est le lieu pour moi de féliciter le Gouvernement pour la clairvoyance et le dynamisme dont la délégation interministérielle a fait montre à Doha.

Distingués invités, chers collègues, pour en revenir au contexte national, je voudrais, d’abord, féliciter chaleureusement le Président de la République SEM MOHAMED BAZOUM pour le deuxième anniversaire de son arrivée au pouvoir. Ce fut deux années au cours desquelles notre pays aura beaucoup avancé, plus particulièrement sur la lutte contre le terrorisme.

S’agissant de cette lutte, je voudrais, encore une fois, rendre un vibrant hommage aux Forces de Défense et de Sécurité qui, malgré des voisinages menaçants à presque toutes nos frontières, continuent à préserver l’intégrité de notre territoire. Certes, de temps à autres nous avons à déplorer des attaques meurtrières qui surviennent par surprise comme si l’ennemi, aux abois, voulait marquer sa présence. Mais, avec les ripostes énergiques qu’opposent régulièrement les FDS, il est à parier que ce type d’attaques s’estomperont bientôt.

A cet égard, tout en félicitant le Gouvernement pour les importants efforts qu’il consent pour mieux équiper nos troupes et soutenir leur moral, nous l’exhortons à déployer toutes les stratégies et approches possibles pour endiguer cette crise sécuritaire. Dans cet ordre d’idées, la Représentation nationale invite le Président de la République SEM MOHAMED BAZOUM à s’ouvrir à tous les pays voisins pour constituer un front de riposte encore plus large que l’horizon du G5 Sahel.

S’agissant de la nouvelle forme de banditisme qui se greffe progressivement au terrorisme, la Représentation nationale engage le Gouvernement à agir encore plus résolument pour la combattre car, si elle venait à prendre racine, elle risquerait de présenter un danger encore plus grave que le terrorisme car la quiétude quitterait à jamais nos terroirs.

Distingués invités, chers collègues, l’autre contexte que je me permets d’évoquer est celui du frémissement qui s’observe ces derniers temps au niveau des forces sociales. En effet, les organisations syndicales et autres corporations multiplient de plus en plus des revendications parfois soutenues par des arrêts de travail. Il s’agit là, me dira-ton des droits découlant des dispositions constitutionnelles.

 Certes ! Cependant, si la Représentation nationale n’a pas à connaître du fond de ces revendications ni à prendre parti pour tel camp ou pour tel autre, du moins estime-t-elle devoir rappeler qu’il faut en toute circonstance privilégier la franche négociation aux débrayages, dans le contexte qui est aujourd’hui celui de notre pays. Avec les terroristes à nos portes et la conjoncture économique des moins favorables, en raison de la situation internationale, la pondération et la modération doivent être de mise dans les rapports entre l’Etat et ses partenaires sociaux.

A cet égard, tout en exhortant le Gouvernement à faire de son mieux pour tenir les engagements qu’il souscrit avec les syndicats, la Représentation nationale demande à ces syndicats et à tous les citoyens de ne pas poser d’acte qui pourrait fragiliser l’Etat, déjà assailli par des menaces extérieures.

En effet, pendant qu’il se bat sur tous les fronts pour maintenir la quiétude dans ses frontières et garder à flot notre économie, il serait sans doute opportun qu’à l’interne l’on puisse observer une certaine trêve, sans pour autant nier aucun des droits reconnus aux citoyens.

Distingués invités, Chers collègues, sur le plan politique, les grandes formations tiennent successivement leurs congrès dans la paix et la sérénité. Il faut s’en féliciter.

Cependant, tirant les leçons des dernières consultations électorales, il me semble qu’il est temps de remettre en chantier la charte des partis politiques. Aujourd’hui, en dehors du Ministère en charge de l’intérieur, nul ne connaît le nombre de nos partis politiques ! Je pense qu’il y a lieu de s’en inquiéter même si, notre pays a fait l’option d’une démocratie intégrale !  En effet, outre les coûts additionnels que cette situation génère pour les finances publiques au moment des élections, elle est également porteuse de perturbation pour ces mêmes élections !

Au nom de la Représentation nationale, je suggère qu’à travers le Conseil National de Dialogue Politique, cette question soit mise à l’ordre du jour et débattue, sans aucun tabou. Il ne faut plus se contenter d’en rire, mais plutôt de rationaliser davantage les conditions de création et de gestion des partis politiques.

De même, il est temps de créer les conditions de stabilisation de la gestion des collectivités territoriales en mettant fin au nomadisme des élus locaux. Il est, en effet, devenu courant que des conseillers élus sous une bannière particulière migrent ailleurs pour déstabiliser l’exécutif communal, notamment.

Monsieur le Premier Ministre, pour en venir à la présente session communément appelée session des lois, je voudrais vous rappeler que son ordre du jour dépend, dans une large mesure, de l’agenda gouvernemental. En conséquence, en attendant de recevoir de nouveaux projets de loi, comme de coutume, nous entamerons la session par l’examen exhaustif de l’ensemble des ordonnances que le Gouvernement a passées dans le cadre de la loi d’habilitation. Pour l’essentiel, il s’agit des textes à caractère économique et financier.

S’agissant des lois dites générales, pour l’instant, nous avons déjà en instance le projet de loi relatif au régime de la pêche et de l’aquaculture, le statut général de la fonction publique dont la révision est attendue par les fonctionnaires et leurs représentations sociales, le projet de loi portant composition, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature qui poursuit l’ambition ‘’d’assurer une meilleure efficacité dans le fonctionnement’’ dudit Conseil. 

Chers collègues, s’agissant de lois, je n’ai pas besoin de vous rappeler que vous partagez avec le Gouvernement l’initiative d’en proposer de nouvelles ou de modifier celles qui existent déjà. Engageons-nous donc à faire beaucoup mieux qu’au cours de nos dernières sessions.

En attendant d’avoir le plaisir de programmer vos propositions de loi, nous retiendrons à l’ordre du jour de cette session la révision de notre règlement intérieur d’une part, pour l’adapter aux dernières modifications de la Constitution et d’autre part, pour mieux organiser le contrôle de l’action gouvernementale afin de le rendre encore plus efficace. Nous nous proposons également de revoir la résolution relative aux réseaux parlementaires, afin d’en mieux recentrer le fonctionnement.

Chers collègues, comme vous le savez, la deuxième partie de notre ordre du jour sera consacrée au contrôle de l’action gouvernementale. A ce sujet, je voudrais également vous engager à faire davantage afin que les séances consacrées aux questions d’actualité et aux interpellations soient plus attrayantes et surtout qu’elles ne restent plus sans objet!

Pour rappel, le contrôle de l’action gouvernementale est la deuxième prérogative parlementaire ; elle est aussi importante que la première relative à l’action législative. Il s’agit, au nom du souverain primaire, de s’assurer que la mise en œuvre de l’agenda gouvernemental se déroule dans les règles de l’art et surtout au plus grand bénéfice des citoyens de base. Du reste, jusqu’ici les membres du Gouvernement y souscrivent de bonne grâce. C’est donc à vous, chers collègues, qu’il revient de jouer la bonne partition.

Je vous engage donc, pendant les trois mois qui suivent, à faire en sorte que chaque samedi soit consacré aux questions ou aux interpellations. Avec la couverture médiatique offerte à ces séances, ce serait pour notre institution et même pour le Gouvernement, le meilleur vecteur de communication avec nos compatriotes.

Chers collègues, pour la troisième partie de notre ordre du jour, celle qui porte sur les activités non législatives, je voudrais vous exhorter, à travers vos commissions générales permanentes, à entamer, au plus tôt, les missions de terrain autour des thématiques les plus appropriées au contexte actuel de notre pays. Il me semble qu’en la matière, il ne faut pas se lasser de poursuivre la sensibilisation des populations sur l’indispensable collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité en lutte contre le terrorisme et le banditisme organisé.

Distingués invités, chers collègues, en matière de diplomatie parlementaire, nous poursuivons le chemin que nous nous sommes tracés depuis le démarrage de la présente législature. Il s’agit de conduire une offensive bilatérale et multilatérale qui, au-delà de l’Assemblée nationale puisse avoir d’utiles retombées pour notre pays. C’est dans ce sens que pendant l’intersession, en plus des actions statutaires menées par certains de nos collègues, j’ai personnellement conduit des missions auprès de certains pays amis, à leurs invitations. Ce fut le cas du Togo, de l’Algérie, du Qatar et de la Côte d’Ivoire. Mon message portait partout sur la création d’un consensus parlementaire permettant de construire un plaidoyer dynamique pour la prise en charge de la problématique terroriste par la communauté internationale.

Pendant l’intersession, nous avons également été honorés de recevoir la visite du Secrétaire général parlementaire de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, d’abriter les travaux délocalisés du Parlement de la CEDEAO et ceux du Comité Interparlementaire de l’UEMOA. En mai prochain, in sha Allah, nous accueillerons les assises de l’Assemblée Régionale Afrique de l’APF.

Notre souhait est que la session qui s’ouvre nous permette de persévérer dans la même voie qui confère à notre parlement et, au-delà, à notre pays, une certaine attractivité. Pour ce faire, je demande instamment à tous nos délégués dans les organisations interparlementaires de s’y investir résolument pour donner encore plus de visibilité à notre institution. 

Mais, s’agissant de diplomatie, je voudrais, au nom de la Représentation nationale, féliciter le Président de la République et le Gouvernement pour les derniers succès enregistrés avec, notamment, l’arrivée au Niger de certaines personnalités mondiales de premier plan. Notre souhait, à l’Assemblée nationale, est que ce regain de visibilité de notre pays nous permette de nouer de solides amitiés qui pourraient nous être utiles aussi bien dans la lutte contre les ennemis de la paix que dans le combat contre la pauvreté et le sous-développement.

Pour en revenir à notre session, chers collègues, je voudrais, encore une fois de plus, demander à chacun et à tous de continuer à cultiver l’esprit de responsabilité, de sagesse et de tolérance qui nous a permis de toujours conduire nos travaux dans la plus grande sérénité. Nous avons pu jusqu’ici démontrer que l’intérêt national qui nous réunit ici est largement au-dessus des différences d’opinions ou d’idéologies.

Distingués invités, Mesdames et Messieurs, avec ce souhait et le vœu que la période de grande dévotion actuellement en cours soit féconde pour chaque croyant et pour notre pays, je déclare ouverte la 1ère session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2023.

Vive la République,

Vive le Niger, Je vous remercie».

Source : http://www.lesahel.org

 
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Catégorie : Politique
Publication : 7 avril 2023

Discours d’ouverture de la Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA

« Il est indispensable de doter l’UEMOA d’une vision prospective qui prend en compte les aspirations des populations », déclare le Président Mohamed Bazoum

Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, chers frères;

Monsieur le Président du Conseil des Ministres ;

Mesdames et Messieurs les membres du Conseil des Ministres ;

Mesdames, Messieurs.

Je vous remercie pour votre présence ici à Bissau, à cette Session extraordinaire de notre instance. Malgré des agendas que je sais très chargés, vous avez tenu, Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, à répondre présents pour donner l’occasion de bons échanges sur notre espace communautaire. Je voudrais, en votre nom à tous, ainsi qu’au mien propre, adresser nos remerciements à notre frère, le Président Umaro Sissoco EMBALO et à l’ensemble du peuple bissau-guinéen, pour l’accueil chaleureux et toutes les attentions dont nous sommes l’objet depuis notre arrivée.

Je tiens également à adresser mes vives félicitations à notre frère, le Président Macky SALL pour sa décision sage et digne d’admiration de ne pas être candidat à la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024 au Sénégal. Le Président, Macky Sall a en cela fait preuve de patriotisme et de hauteur de vue. Par ce geste il vient de consolider les bases de l’émergence de son pays et son peuple lui sera profondément reconnaissant des acquis réalisés ces 12 dernières années.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Depuis notre dernière réunion du 5 décembre 2022 à Abidjan, nos économies ont continué de faire preuve de résilience, en dépit de la persistance des chocs négatifs enregistrés. Le taux de croissance de l’Union est ressorti à 5,9% en 2022, au-dessus de la moyenne mondiale qui est de 3,4%. Par ailleurs, la hausse des prix à la consommation liée aux chocs alimentaires et énergétiques internationaux, a amorcé une tendance baissière au cours du premier trimestre 2023 suite aux bonnes campagnes agricoles, aux mesures prises par les Etats membres et à l’action de la Banque Centrale. La préservation de cette dynamique de croissance dans la durée nécessiterait un meilleur rééquilibrage des politiques économiques.

Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

On se rappelle que l’application du Pacte de convergence adopté en 2015 a été suspendue le 27 avril 2020 par notre instance, afin de nous accorder plus de flexibilité dans la mise en œuvre des mesures de lutte contre la COVID-19 et des politiques de relance économique. Maintenant que nous avons réussi à surmonter ce cap difficile et face aux défis actuels, ne conviendrait-il pas d’encourager l’adoption d’un nouveau Pacte de Convergence, de Stabilité, de Croissance et de Solidarité entre les Etats membres de l’UEMOA ?

La consolidation de cette dynamique nous commande également de mettre en place des mécanismes innovants destinés au financement de nos économies. A ce titre, le crédit-bail et l’approfondissement du marché régional des titres publics constituent des leviers privilégiés. Par ailleurs, l’augmentation des ressources propres de la BOAD à travers la mobilisation des partenaires techniques et financiers doit être pour nous une priorité. Ces financements assureront la mise en œuvre efficace de chantiers majeurs de notre Union, portant entre autres, sur la sécurité alimentaire et l’énergie durable.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Ces chantiers sont importants pour notre Union. Vous serez cependant d’accord avec moi que la viabilité de nos économies sur le long terme réside dans le retour progressif de la sécurité au sein de notre espace. Il est pour cela nécessaire que nous travaillions à renforcer notre coopération afin de rétablir de façon durable la paix et la quiétude au profit de nos populations.

Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Mesdames, Messieurs,

S’il est primordial d’œuvrer à assurer la stabilité de nos économies pour répondre aux demandes légitimes des populations, il est tout aussi impératif de nous inscrire dans une perspective à long terme pour anticiper de façon appropriée les défis auxquels notre espace communautaire fait face. Pour répondre à cette préoccupation, il est indispensable de doter l’UEMOA d’une vision prospective qui prend en compte les aspirations des populations en renforçant la solidarité au sein de notre union. Le document de vision prospective à l’horizon 2040 élaboré à cet effet, sous l’égide de la Commission, sera un outil d’anticipation qui servira à asseoir les bases de nos choix et priorités stratégiques en vue de poursuivre la marche de notre Union vers une prospérité partagée.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Le processus d’intégration économique dans l’Union se renforce progressivement et ce, en dépit des difficultés multiformes. C’est le lieu de saluer les efforts des Etats membres ainsi que des Organes et Institutions communautaires. J’adresse mes remerciements et encouragements, au Président et aux membres du Conseil des Ministres, au Président de la Commission, au Gouverneur de la BCEAO, au Président de la BOAD, au Président de l’AMF-UMOA et à l’ensemble du personnel de l’Union, pour leur contribution précieuse à la bonne marche de la sous-région. Je suis convaincu que la présente session aboutira à l’adoption de mesures pertinentes en vue de l’approfondissement de l’intégration régionale et l’amélioration du bien-être de nos populations.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Je déclare ouverte, la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA.

Vive l’intégration régionale !

Vive l’UEMOA !

Je vous remercie de votre aimable attention.

ONEP

Source : https://www.lesahel.org

 
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Publication : 10 juillet 2023

Discours d’ouverture du Président à l’occasion des travaux de la conference régionale du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine Moden-Fa Lumana Africa

Lumana Discours rentree politique 24 Septembre 2017 1Niamey, le 24 septembre 2017
Je voudrais à l’entame de mon intervention, souhaiter la chaleureuse bienvenue aux présidents des coordinations communales, aux présidents des coordinations de zones, aux présidents des comités de base, aux responsables des structures des femmes, des phénix, des jeunes et des cadres, à l’ensembles des militantes, militants, sympathisantes et sympathisants du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN-FA LUMANA AFRICA) de la région de Niamey.
En votre nom à tous, j’exprime nos remerciements militants au Président par intérim du parti, M. OUMAROU NOMA, aux membres du Bureau Politique National, aux responsables des coordinations régionales sœurs, aux députés du groupe parlementaire de l’opposition ainsi qu’aux responsables des partis amis pour l’honneur et l’amitié qu’ils nous font de rehausser de leur présence, l’éclat de cette importante cérémonie, qui se tient dans l’allégresse à l’arène de lutte traditionnelle de Niamey.

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Catégorie : Politique
Publication : 24 septembre 2017

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Discours d’ouverture du Président de la République à l’occasion de la 47ème Session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères (CMAE) de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI)

Discours d’ouverture du Président de la République à l’occasion de la 47ème Session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères (CMAE) de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) : «Le terrorisme est le plus grand ennemi de notre religion ; l

«Bismillahi Rahamani Rahim,

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Monsieur le Premier ministre,

Altesses Royales,

Monsieur le Secrétaire General de l’Organisation de la Coopération Islamique OCI,

Mesdames et Messieurs les membres du Corps Diplomatique, Représentants des Organisations Internationales et des pays partenaires,

Mesdames, Messieurs,

Le Niger est en deuil. Le Niger a perdu un de ses dignes fils, un grand patriote. Le Président Tanja a été rappelé à Dieu le Mardi 24 Novembre 2020. En sa mémoire je vous demande d’observer une minute de silence.

 

Je vous remercie

Le peuple et le Gouvernement nigériens sont heureux d’accueillir, pour la deuxième fois, la session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères de l’Organisation de la Coopération Islamique, après celle qui s’est tenue en 1982, ici même à Niamey. En leur nom, je tiens à exprimer mes remerciements aux dirigeants des pays dont les représentants ont fait le déplacement de Niamey, malgré les contraintes sanitaires liées à la pandémie de la covod-19. De manière générale, j’adresse mes remerciements à l’ensemble des dirigeants et des peuples de la Oumah islamique.

Permettez-moi de saluer ici le rôle majeur de sa Majesté SALMANE BIN ABDULAZIZ AL SAOUD, Serviteur des Deux Saintes Mosquées, Roi d’Arabie Saoudite ainsi que celui du Prince Héritier son altesse Mohamed Ben Salmane, pour la sauvegarde et la promotion des valeurs de notre religion commune ainsi que pour leur soutien constant à notre Organisation. Je salue les Emirats Arabes Unis pour la présidence de la 46ème Session. Permettez-moi également de féliciter Docteur YOUSSEF OTHEIM, Secrétaire Général de l’OCI pour le travail abattu au service des Etats membres, et qui font de l’OCI une organisation qui compte dans le contexte multilatéral mondial et féliciter tous les acteurs qui ont œuvré à l’organisation de l’évènement qui nous réunit aujourd’hui.

 

Mesdames et Messieurs,

L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) est une organisation chère à mon pays, le Niger qui en est un membre actif depuis sa création le 25 septembre 1969. Le contact du Niger avec l’Islam est très ancien. Il date de l’an 666 avec Othman Bin Nafi. Le peuple nigérien est donc profondément attaché à ses valeurs, celles d’une religion monothéiste par excellence, qui ne connaît qu’un seul Dieu, un Dieu sans associé, celles d’une religion résolument universelle dont le message universel est adressé à toute l’humanité. Que ce soit dans le Noble Coran ou la Sunna, le message met l’accent notamment sur la dignité, sur la paix, sur la patience et l’endurance, sur la fraternité, sur l’égalité, la justice, sur la solidarité, sur la tolérance et la modération.

 

«Nous avons donné la dignité aux enfants d’Adam» dit le Coran.

Le respect de la dignité humaine, sans distinction entre les hommes, ni de sexe, ni de race, ni de classe ou de croyance est la base de l’enseignement de l’Islam dont la règle générale est la paix, la guerre étant l’exception. Le Prophète (PSL) avait dit un jour:

«Nous voici revenus du petit Djihad (la guerre) pour nous engager dans le grand Djihad, l’effort de l’âme».

 

Le Djihad ne signifie donc pas la guerre (dont la désignation est harb en arabe), ni guerre sainte, mais effort dans la recherche de l’amélioration de soi. Il n’est pas la 6ème obligation des actes de dévotion et ne figure pas parmi les piliers de l’Islam. On le sait, la fitna est pire que le meurtre. La patience et l’endurance sont les fleurs de l’Islam et la parure du musulman. Dans les épreuves, le musulman doit se contenir sans s’alarmer ni s’irriter. Voilà d’ailleurs pourquoi le suicide est interdit en  islam.

 

«Les croyants ne sont que des frères» dit le Coran.

A l’occasion du pèlerinage d’adieu, le Prophète (PSL) a dit par ailleurs,

«Ô hommes, votre seigneur est un et votre père (Adam) est le même. Il n’y a pas de privilège pour un arabe sur un non arabe, ni pour un non arabe sur un arabe, ni pour un rouge sur un noir, ni pour un noir sur un rouge, si ce n’est par la piété ».

Du reste, la fraternité et l’égalité apparaissent sous un meilleur jour à l’occasion du pèlerinage : tous les pèlerins portent les mêmes habits, leurs âmes aspirent à un seul sanctuaire, leurs mains sont levées en soumission totale vers un seigneur unique, ils prient dans la même direction, la même Qibla. Notre Oumah est indépendante de notre nationalité, de nos liens sanguins et des pouvoirs politiques qui nous gouvernent. Dieu nous invite à l’unité, à nous éloigner du pessimisme, de l’extrémisme et de la violence.

«Etablissez la religion et n’en faites pas un sujet de division», «cramponnez-vous tous ensemble au câble d’Allah et ne soyez pas divisés» dit le Coran.

La justice sociale et la solidarité sont des vertus sociales collectives selon le Coran et la tradition. La solidarité est présente partout notamment dans les cinq piliers : la Shahada ou profession de foi, la Zakât, le Pèlerinage, le Jeûne et la Prière.

Enfin l’Islam, c’est la tolérance et la modération. Il assure aux non musulmans la liberté du culte et interdit aux musulmans de leur contester leurs convictions. C’est le sens du verset «à vous votre religion et à moi la mienne». Même au temps des conquêtes, les musulmans ne persécutaient pas les non musulmans.

«Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement», «eh bien, transmets le message, tu n’es qu’un messager, tu n’es pas un dominateur sur eux», sont autant de versets qui prouvent la tolérance de l’Islam.

 

Altesses Royales, Mesdames et Messieurs,

Si j’ai voulu rappeler certaines valeurs de l’Islam et ce que doivent être les vertus du croyant, c’est bien parce que je pense que cela est utile dans l’examen du thème de notre 47ème session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères de notre Organisation : «Unis contre le terrorisme pour la paix et le développement». Ce rappel montre que le terrorisme qui utilise des bombes humaines, des kamikazes, alors le suicide est interdit en islam ; qui tue, torture, viole, séquestre, pille, détruit les biens, n’a rien avoir avec l’Islam.  a vie est un don de Dieu. Ce don doit être garanti à tout homme. C’est d’ailleurs ce que rappelle notre déclaration du Caire, du 2 août 1990, sur lesdroitsde l’homme en Islam, déclaration qui met l’accent sur le droit international humanitaire. Le terrorisme est le plus grand ennemi de notre religion. Le terrorisme trahit l’Islam. La preuve est qu’il frappe les pays membres de la Oumah Islamique, du Yémen au Pakistan, en passant par l’Irak, la Syrie, la Lybie, le Sahel, le Bassin du Lac Tchad, le Maghreb, l’Afghanistan. 82% des victimes du terrorisme dans le monde sont des musulmans dont les pays sont par ailleurs économiquement et socialement dévastés.

Du fait du terrorisme, le monde musulman voit s’envoler ses perspectives de développement économique et social et enregistre un grand retard par rapport au reste du monde. En effet, en plus des destructions subies, pour lutter contre le terrorisme, les pays affectés consacrent une bonne partie de leurs ressources budgétaires, qui sont par conséquent déviées des secteurs de promotion économique et sociale que sont l’éducation, la santé, l’hydraulique, l’agriculture et l’industrie. Notre Oumah doit être unie et solidaire dans le combat contre l’hydre terroriste. Aujourd’hui, c’est dans ce combat que doit se manifester le plus notre solidarité.

C’est le lieu de lancer un appel à tous pour une totale solidarité avec tous les pays qui luttent contre le terrorisme, en particulier avec ceux du Bassin du Lac Tchad et du Sahel. C’est aussi le lieu de demander à notre organisation commune de s’engager fermement dans la recherche d’une solution de sortie de crise en Lybie. C’est le lieu de saluer également l’engagement de la France et des USA à nos côtés ainsi que ceux de l’UEMOA, de la CEDEAO et de l’Union Africaine.

Bien entendu l’unité que nous cherchons pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme requiert que nous mettions fin aux crises politiques et aux conflits entre les Etats membres de la Oumah. Les solutions aux crises politiques et conflits entre Etats membres passent par le renforcement de la médiation et de la conciliation. Notre devoir est d’aider ces médiations et privilégier en toutes circonstances le vivre ensemble et les principes de solidarité et de concorde. La Oumah Islamique doit définitivement tourner la page de la bataille de Siffin.

 

Altesses Royales, Mesdames et Messieurs,

La lutte contre le terrorisme est une lutte multiforme, idéologique, militaire et économique. Le rappel des valeurs de l’Islam démontre que nous sommes bien armés sur le plan idéologique. Sur le plan militaire, il est impératif de mutualiser nos capacités. Sur le plan économique, nous devons renforcer notre solidarité afin d’éradiquer la pauvreté qui constitue le principal terreau sur lequel prospère le terrorisme. Cette solidarité est d’autant plus nécessaire que la pandémie de la COVID-19 est en train de dévaster, depuis bientôt un an, l’économie mondiale.

Du fait de cette pandémie, plusieurs pays connaissent une récession d’une ampleur inégalée. Des pans entiers de secteurs d’activités connaissent une crise entrainant   la faillite et la disparition de plusieurs entreprises. La pauvreté et les inégalités s’accroissent compromettant l’atteinte des objectifs de développement durable fixés par la communauté internationale pour l’horizon 2030. Les pays membres de la Oumah Islamique n’échappent malheureusement pas à cette   crise devenue planétaire.

La COVID 19 a mis à nu les faiblesses de la gouvernance mondiale. Au moment où on annonce les découvertes de vaccins avec une efficacité avérée, l’heure est à la réflexion sur la réforme de la gouvernance politique et économique mondiale post COVID19. La Oumah Islamique doit apporter sa contribution à cette réflexion en cours pour l’élaboration d’un nouveau paradigme. Ce nouveau paradigme mondial doit adresser les questions essentielles de la pauvreté et des inégalités, que ce soit les inégalités entre les individus ou les inégalités entre les nations ou le climat. Il doit intégrer la nécessaire solidarité entre les humains, entre les générations actuelles et les générations futures, entre les nations riches et les nations pauvres. Il doit intégrer les questions de paix et de sécurité qui sont indispensables à la prospérité humaine.

 

Altesses Royales, Mesdames et Messieurs,

Lors du 13ème sommet Islamique tenu à Istanbul en 2017 les chefs d’Etat et de gouvernement de l’OCI ont adopté le programme d’action 2025 qui tarde malheureusement à produire ses effets. L’actualisation de ce programme, pour prendre en compte la nécessaire relance post COVID de nos Etats, permettra de développer davantage le commerce et l’investissement, le transfert de la technologie de pointe, la promotion du secteur privé, l’industrialisation ainsi que les domaines scientifiques, techniques et éducationnels dans les pays musulmans. Les principes de la Oumah islamique comme la finance islamique peuvent contribuer notamment au développement des secteurs agricole, sanitaire et éducatif. Les ressources de la Banque Islamique de Développement doivent être accrues afin de lui permettre de réaliser des investissements structurants dans les pays membres.

Permettez-moi d’insister ici sur les opportunités qu’offre le continent africain aux investissements directs étrangers en provenance des pays de la Oumah Islamique. L’Afrique a pour ambition d’être le prochain centre manufacturier mondial. Les projets de l’agenda 2063 sont en cours de mise en œuvre avec notamment la Zone de Libre Echange Continentale Africaine – ZLECAF, qui mettra en place un marché unique de 1,3 milliard de consommateurs, le Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA), le programme de développement de l’infrastructure en Afrique (PIDA), le programme détaillé de développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA), la vision Minière Africaine (VMA), le plan d’action pour l’intensification du commerce intra-africain (BIAT).

Notre Oumah doit entreprendre des actions offensives, des actions hardies. Elle doit caresser le rêve de retrouver la position qu’elle occupait dans le monde entre le VIIIème et le XIIIème siècle, période considérée comme étant l’Âge d’or de l'Islam.  Durant cette période, «Les artistes et scientifiques musulmans, les princes et les travailleurs ont fabriqué ensemble une culture unique qui a directement et indirectement influencé les sociétés sur les autres continents.».

 

Altesses, Mesdames et Messieurs,

Le Niger, membre du groupe de contact sur Al-QODS AL-SAHARIF, a toujours soutenu les résolutions favorables aux droits des palestiniens dans le conflit qui l’oppose à Israël. L’actualité récente prouve qu’il n’y a pas d’avancée significative dans la résolution de ce conflit. Par conséquent, la cause palestinienne doit demeurer au centre des préoccupations de notre Oumah. Annexer des territoires palestiniens constitue une grave entorse à la légalité internationale et une violation du principe d’intangibilité des frontières de la Palestine reconnues avant 1967. Le Niger continuera à appuyer les résolutions pertinentes de l’ONU et toute négociation dont la finalité est de mettre le Peuple palestinien dans ses droits légitimes et inaliénables, à savoir le retrait d’Israël des territoires occupés et la création de deux Etats vivant côte à côte, tel que le prévoit l’initiative saoudienne.

 

Altesses Royales, Mesdames et Messieurs,

Avant de terminer mon propos, je voudrais rappeler une préoccupation chère au Niger qui a déjà été prise en charge par la 14ème session du Sommet islamique, relativement à la transformation du Bureau régional de l’OCI à Niamey en une Représentation régionale chargée de mobiliser l’engagement politique et les activités humanitaires. Cette initiative permettrait à l’OCI de mener plus efficacement ses missions, conformément à ses objectifs. La résolution relative à ce projet mérite votre soutien effectif pour être opérationnalisée dans les plus brefs délais.

 

Altesses Royales, Mesdames et Messieurs les Ministres,

Notre organisation commune attend beaucoup de vos assises. Elle attend, aux termes de vos échanges des propositions concrètes pour lutter efficacement contre le terrorisme et l’extrémisme. Elle attend que vous définissiez les axes de solidarité en vue de lutter contre la pauvreté et les inégalités, promouvoir un développement inclusif au profit de nos peuples. Je ne doute pas que vos conclusions renforceront davantage notre organisation et la rendront plus apte à répondre aux besoins de la Oumah islamique.

Sur ce je déclare ouverte la 47ème session du Conseil des Ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la Coopération Islamique - OCI et je souhaite pleins succès à vos travaux.

Qu’Allah Bénisse la Oumah islamique.

Je vous remercie.

ASSALAMOU ALAYKOUM WARAHMATOULAH ! ».

 

30 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

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Catégorie : Politique
Publication : 30 novembre 2020

Discours de Bazoum lors du sommet de l’UA : Juste un engagement sur le bout des lèvres

Les lampions du sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la Zlecaf couplé à celui sur l’industrialisation et la diversification économique inclusive et durable du continent tenu vendredi 25 novembre dernier à Niamey se sont éteints sur un goût d’inachevé. Qu’est-ce qu’on peut retenir de la journée marathon de travail des délégations présidentielles et gouvernementales qui ont bien voulu faire le déplacement de Niamey ? Pas grand-chose, en dehors des discours engagés en faveur de l’industrialisation du continent et de la diversification de son économie. De l’intervention du président de la Commission de l’Union Africaine (UA) le Tchadien Moussa Faki Mohamed, au discours du président rwandais Paul Kagamé en passant par celui du président Bazoum Mohamed, de la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, etc., l’on a senti une ferme détermination de sortir l’Afrique de son énorme retard sur le plan industriel et économique, et de rompre notre forte dépendance vis-à-vis de l’Occident. Mais cette ferme détermination ne suffit pas, à elle seule, pour faire de l’industrialisation de l’Afrique une réalité. Il faut un fort engagement politique et des actes concrets. Ce qui implique nécessairement une bonne dose de courage pour dire non aux orientations politiques que nous imposent les puissances et les partenaires techniques et financiers (PTF) en contrepartie de leur soutien financier à nos pays. Combien de nos chefs d’Etats africains peuvent faire preuve de ce courage, en disant niet au diktat de l’Occident ? Ils ne sont pas nombreux et le président Bazoum est loin de figurer sur cette liste restreinte.

C’est bien beau le discours qu’il a tenu sur les potentialités en ressources naturelles dont regorge le continent et la nécessité de les mettre en valeur pour impulser le développement socioéconomique de nos pays. Mais quand dans d’autres circonstances, c’est lui-même qui s’érige en défenseur des intérêts de l’Occident en faisant prévaloir que notre uranium, par exemple, ne pèse plus rien aujourd’hui dans les recettes budgétaires du pays, comment croire en la sincérité du discours qu’il a tenu le 25 novembre à l’occasion du double sommet continental africain ?

Comment le croire quand c’est lui vante l’importance de l’aide publique au développement accordée par la France à notre pays ?

Comment le croire quand c’est lui qui défend bec et ongles la présence des forces militaires occidentales au Sahel et particulièrement dans notre pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ? Cette présence des troupes militaires étrangères sur notre sol qu’il trouve indispensable n’est-elle pas une forme de renonciation tacite à notre souveraineté ? Comment un dirigeant qui accepte d’hypothéquer la souveraineté de son pays peut-il être capable de se soustraire au diktat des puissances occidentales ?

Nous ne voyons pas ! Le président Bazoum a juste voulu plaire à ses hôtes en tenant son discours engagé sur l’industrialisation du continent. Sinon il n’est pas réellement prédisposé à faire ce qu’il a raconté.

Tawèye

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Catégorie : Politique
Publication : 1 décembre 2022

Discours de S.E.M Monsieur Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine: Parlement Européen, Strasbourg, le 16 mai 2017

Moussa Faki MahamaHonorables Députés ;
Excellences Mesdames, Messieurs ;
Je me réjouis de l’opportunité que vous m’offrez de prendre la parole devant votre prestigieuse assemblée représentative des peuples européens dans leur diversité.Le partenariat Afrique - Europe renforcé depuis notre premier sommet au Caire en 2000, a franchi, dans son exaltante aventure, des étapes décisives. Je suis convaincu que le prochain Sommet de novembre en cours de préparation, constituera une nouvelle étape dans notre marche vers un avenir radieux pour nos peuples.Le couple Afrique Europe a une belle histoire où se sont, par le passé, croisées les ombres et les lumières, mais qui de nos jours, s’enorgueillit de sa vivacité, de son dynamisme et de ses promesses d’un futur à l’horizon tout en bleu. Jalons successifs d’une série d'apports, d’une rive à l’autre de la Méditerranée, l’Égypte, la Grèce, la Phénicie, Rome, Carthage, tissaient, depuis des siècles, entre nos deux Continents, la toile d’une relation indissoluble.
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Catégorie : Economie
Publication : 17 mai 2017

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Discours de S.E.M. Mohamed Bazoum, Président de la République sur l’Industrialisation et la Diversification Economique en Afrique et sur la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf)

 

·       Excellence Monsieur PAUL KAGAME, Président du RWANDA, Président de notre Conférence ;

·       Excellences Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement ;

·       Mesdames les Premières Dames ;

·       Messieurs les anciens chefs d’Etat ;

·       Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégations ;

·       Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine ;

·       Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du Niger ;

·       Monsieur le Premier Ministre du Niger ;

·       Mesdames et Messieurs chers participants ;

·       Distingués invités, à vos différents titres.

J’ai l’honneur et le plaisir de vous accueillir à Niamey sur le bord du Niger à l’occasion de ce double Sommet de l’Union Africaine sur l’Industrialisation et la Diversification Economique de l’Afrique d’une part et l’évaluation du processus de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) d’autre part.

Ce sommet manifeste l’engagement du leadership de l’UA au plus haut niveau pour accélérer l’industrialisation en vue d’atteindre les Objectifs de Développement Durables 2030 et de l’Agenda 2063 par la mise en œuvre de stratégies concertées avec tous les acteurs, publics et privés.

Qui dit industrialisation, dit commerce, leurs dynamiques étant couplées. C’est ainsi que l’Industrialisation de l’Afrique passe par la mise en œuvre de l'Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui, elle, repose sur l’industrialisation. Ce qui est bon pour l’une est bon pour l’autre et réciproquement, ce qui est mauvais pour l’une est mauvais pour l’autre. La promotion des deux doit tenir compte de cette dépendance positive afin d’obtenir un développement économique sûr.

Permettez-moi à ce stade de mon propos de rendre hommage au Président Issoufou MAHAMADOU, champion de la ZLECAf pour son engagement qui a largement contribué à faire de celle-ci une réalité.  Nous attendons vivement la présentation de son rapport qui ne manquera certainement pas d’alimenter nos échanges.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Pour atteindre nos nobles et ambitieux objectifs d’une Afrique prospère, dynamique, inclusive et durable, il nous faut bien les définir et faire preuve de pédagogie afin de mobiliser les africains autour d’un projet clair et partagé.

Sachant d’où nous partons, notre situation actuelle, il convient de préciser de quelle industrialisation il s’agit.

En effet, il n’y a pas si longtemps, la juxtaposition des mots industrialisation et Afrique pouvait paraître incongrue. Aujourd’hui, l’interrogation qu’elle suscite est surtout celle des voies et moyens. Cela en soi, est la preuve que nous prenons la bonne voie. Un proverbe nigérien dit qu’on ne peut pas arrêter un fleuve. Ce fleuve, c’est la somme des énergies conjuguées de nombreux africains, qui sont déterminés à améliorer leur situation, celles des jeunes en formation, des entrepreneurs dans toute leur diversité, des décideurs qui ont à cœur le bien être de leur concitoyens, et qui forment la masse critique dont le continent avait toujours eu besoin. Cette masse critique est déjà là, elle est en train de se révéler ; on en perçoit le frémissement au travers de nombreuses initiatives que nous voyons un peu partout.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

L’optimisme n’empêche toutefois pas le réalisme. Pour nous donner toutes les chances de réussir, nous devons nous dire la vérité. S’agissant de l’état actuel de l’industrialisation en Afrique, le constat est frappant : hormis quelques exceptions, l’économie africaine reste peu industrialisée, et l’Afrique exporte de la matière première incorporant peu de valeur ajoutée tandis qu’elle importe des produits manufacturés à forte valeur ajoutée. Ce constat au niveau continental reste valable au niveau de chacun de nos Etats. Deux chiffres témoignent avec éloquence de cet état de fait : la part de l’Afrique dans le commerce mondial est de 4% ; le commerce entre pays africains représente 17% de leur commerce global. Le faible niveau d’industrialisation de l’Afrique explique cet état de fait déprimant.

Nul n’est donc besoin de statistiques macroéconomiques pour affirmer qu’en tant qu’africains, nous savons où nous en sommes : notre continent est riche en matières premières variées, et riche d’une jeune population majoritairement rurale projetée à 2 milliards de personnes à l’horizon 2063 dont la moitié aura moins de 27 ans.

Ce constat serait trop simpliste si le monde, qui est en train de connaître une révolution digitale, n’était pas à la croisée de nombreuses crises, géopolitique, climatique, énergétique, industrielle, financière et économique.

Voilà donc le véritable défi pour nous : appréhender la situation mondiale actuelle, sans filtres idéologiques, sans dogmes, pour agir en conséquence.

Comment donc atteindre nos objectifs aux horizons temporels que nous nous sommes fixés sachant que nous naviguons dans un monde soumis aux mutations, aux incertitudes, aux crises comme la guerre en Ukraine et aux aléas imprévisibles comme le COVID19 ? 

Nous savons que toute stratégie d’industrialisation qui ne tient pas compte des conditions initiales actuelles, des incertitudes et des aléas ou qui est basée sur l’hypothèse trop restrictive de leur stabilité, est fragile ; elle est vouée à l’échec à moyen terme.

Il ne s’agit pas pour nous de réinventer la roue. Les seules stratégies adaptées aux environnements changeants sont les stratégies robustes, c’est-à-dire celles qui sont résilientes aux changements, y compris aux chocs, et les chocs, vous conviendrez avec moi, qu’il y en a, et qu’il va y en avoir.

Nous devons donc piloter le processus d’industrialisation, en adoptant une stratégie robuste et sans regret, car en fait, l’industrialisation est un processus dynamique, pas un état statique. Sans regret, c’est-à-dire qu’à chaque étape, nous devons assumer les choix faits auparavant, qui devaient donc être soupesés.  En ce qui concerne les étapes, nous devons prendre en considération le fait que nous devons enthousiasmer une jeune population dont l’âge médian actuel et de moins de 20 ans.

Nous devons être particulièrement prudents dans les options de notre industrialisation et veiller à utiliser nos ressources de façon efficiente. Il ne faut pas faire un feu de paille, mais allumer un feu d’industrialisation qui va brûler longtemps. Au-delà des grandes lignes définies par les objectifs, il nous faut définir des priorités pertinentes, qui vont servir de socle solide à l’industrialisation. Oui, il faut renforcer notre base industrielle pour bâtir solidement.

L’industrialisation et le commerce ont besoin d’une population dynamique en bonne santé, d’où il découle que nos priorités sont l’alimentation et l’eau, l’habitat, l’énergie, les transports, les communications, la santé et l’éducation. Et les nouvelles technologies de l’information où nous pouvons faire un pas de géant.

Les synergies et les interactions positives de ces secteurs sont évidentes. A cet effet, il faut tirer le maximum de nos ressources non renouvelables notamment énergétiques pour amorcer le moteur de l’industrialisation.

Ces domaines constituent des gisements d’emploi et de création de valeur ajoutée à même de soutenir longtemps une forte croissance économique qui alimentera en retour l’industrialisation.

Je disais tout à l’heure que notre continent est riche d’une jeune population. La jeunesse de la population et sa croissance qui sont un défi, peuvent constituer un atout à condition de bien gérer la transition démographique, mais ça, c’est un autre sujet. La jeunesse est donc notre première richesse dans laquelle il faut investir pour son éducation et sa formation.

Dans notre trajectoire d’industrialisation, nous gagnerons à tirer des leçons des expériences du monde industrialisé et des expériences singulières des uns et des autres, tout en faisant appel à notre génie propre ; établissons des partenariats avec les puissances industrielles, car, osons le dire, le futur de l’industrie et du commerce est en Afrique.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Je ne vais pas faire un discours académique sur l’industrialisation ni traiter in extenso tous les sujets évoqués ici.

Aussi, concernant notre plus grande priorité, l’alimentation, un secteur me tient-il particulièrement à cœur, celui de l’élevage.

Savez-vous que dans mon pays le Niger, qui a un des plus grands cheptels en Afrique, nous importons du lait de France et de Hollande ? Que nos voisins immédiats, importent de la viande d’Argentine et de Nouvelle Zélande ?  Ces faits, aussi étonnants soient-ils, sont un faux paradoxe. Cette économie, qui par le principe des vases communicants, génère la valeur ajoutée loin de l’Afrique, génère peu d’emplois locaux, et nuit à la production locale, donc à l’industrialisation de nos Pays.

J’invite tous les africains, surtout les décideurs à comparer la Nouvelle Zélande et le continent africain dans son ensemble dans le domaine de l’élevage, de la production de viande et de produits laitiers et leurs parts dans l’économie et les exportations.  Cela donne à réfléchir sur le potentiel industriel gigantesque de l’Afrique dans le domaine de l’alimentation.

L’industrialisation que nous voulons pour l’élevage, est celle qui permet de nourrir les africains, de créer des emplois qualifiés et de qualité, de rendre les produits laitiers et les viandes disponibles en quantité et en qualité à des prix abordables et compétitifs partout. Elle doit incorporer la valeur ajoutée locale et se faire dans le cadre de bassins régionaux naturels exploitant aux mieux les ressources locales, induisant une coopération basée sur la complémentarité qui génère à son tour la solidarité.

Au-delà de l’élevage, l’industrie est grande consommatrice d’eau. Nous avons de l’eau, mais elle est inégalement répartie sur le continent et nous sommes et serons nombreux. La gestion de nos réserves d’eau et la question climatique sont des enjeux critiques à garder en filigrane dans notre processus d’industrialisation.

Pour que les biens, les personnes, les services et l’information puissent circuler, c’est-à-dire que le commerce et l’industrie fonctionnent, nous avons besoin de réseaux de transports et de communications adaptés qui interconnectent les grands bassins économiques et désenclavent les zones rurales.  Les transports et les communications sont des facteurs prépondérants d’industrialisation et d’inclusion socio-économique.

Aux grands problèmes, les grands remèdes : pour connecter le continent dans tous les sens du terme et transporter les grands flux à moindre coûts économiques et environnementaux, le maillage progressif par un réseau de chemins de fer se déployant autour de grands axes continentaux connectant les réseaux régionaux et de proximité est la colonne vertébrale des moyens de transport répondant aux besoins africains. Les grands axes Alger-Le Cap, Dakar-Addis Abéba, Le Caire-Casablanca sont en plus de leur rôle économique des vecteurs d’intégration africaine.

A l’autre bout du champ des transports, la géographie et le potentiel économique désignent plusieurs aéroports africains pour être ou devenir des grandes plateformes d’interconnections continentales et mondiales.

L’industrie et les transports sont gourmands en énergie. Aussi, la production industrielle, les activités humaines, les transports requièrent-ils un réseau cohérent de production et de distribution d’énergie dont le graphe se superpose à celui de ces activités de manière à assurer un fonctionnement et un développement optimaux au cours de la montée en puissance du continent. Le continent est riche en sources d’énergie de toutes les formes : fossile, nucléaire, solaire, éolienne, hydraulique et houlomotrice. Veillons à utiliser nos sources d’énergie non renouvelables, aussi, pour investir dans les énergies renouvelables.

Le système nerveux de notre continent doit être basé sur les télécommunications, qui avec les technologies de l’information, vont générer des emplois hautement qualifiés et sont de véritables amplificateurs d’industrialisation et de valeur ajoutée.  La résultante des progrès et avancées en physique, en sciences et technologies de l’information, en biosciences et en mathématiques fait que nous assistons à un basculement du monde vers le tout digital qui se fait à la vitesse vertigineuse dictée par la loi de Moore.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

L’industrialisation inclusive, solidaire et raisonnée que nous souhaitons ne peut pas être imposée et ne peut être le fait que d’une complémentarité vertueuse des secteurs privé et public, qui seule, peut créer des emplois de qualité dans un tissu de petites et moyennes entreprises maillant le continent et répondant aux besoins réels de l’économie. L’état de droit doit la favoriser, l’encadrer et parfois l’impulser.

Pour promouvoir les PME, il faut des politiques publiques claires et stables dans leur traduction dans les législations nationales, 

·      dans la formation de base, la professionnalisation des jeunes, la formation continue et la spécialisation, ainsi que les passerelles ;

·      la protection des entreprises privées avec une fiscalité moins complexe et des taux d'impositions revus en fonction des secteurs à développer, ainsi qu'une justice qui fonctionne de manière éthique ;

·      l'accès aux financements et aux garanties et un service bancaire fluide, moins de barrières non financières, c'est à dire moins de tracasseries.

Car, oui un entrepreneur est d'abord et avant tout un gestionnaire de risques, et il faut l’inciter à entreprendre en Afrique, il ne faut pas l’entraver. La bonne gouvernance démocratique offre un environnement sécurisant et désinhibant les énergies entrepreneuriales tout comme elle encadre et responsabilise les acteurs socio-économiques.

Je disais qu’en ce qui concerne la méthode et la stratégie dans notre processus d’industrialisation, il ne fallait pas réinventer la roue, mais utiliser plutôt l’état de l’art en la matière, la stratégie agile et adaptative. De même, dans l’exécution, nous ne devons pas repasser par la case machine à vapeur. Nous ne sommes pas obligés de passer par les mêmes étapes, ni d’emprunter les mêmes chemins que ceux qui nous ont devancés. Et j’ai une bonne nouvelle pour nous : dans le domaine des sciences et des technologies de l’information, nous pouvons faire un pas de géant et rejoindre les acteurs internationaux en profitant de l’aubaine de la grande bascule digitale en cours. Il faut le faire à temps, sinon nous allons subir au lieu d’agir.

Nous pouvons le faire, car dans le domaine des sciences et des technologies de l’information, nous sommes riches de la première des matières premières : la formidable quantité de cerveaux assoiffés de savoir de la jeunesse africaine. Il faut gérer et exploiter cette ressource en investissant massivement et qualitativement dans l’éducation, la formation et la recherche scientifique, spécialement dans les TIC.

Au-delà de la valeur économique et industrielle et son impact profond sur tous les aspects de notre vie, notamment la santé, la révolution digitale génère une nouvelle matière première stratégique : les données, les données de qualité, les métadonnées, et les « data sciences. »  

Pour faire face aux besoins en ressources humaines de notre socle industriel évoqué plutôt, il nous faut continuer nos efforts et investir industriellement dans l’éducation de base, la formation professionnelle, l’enseignement universitaire et la recherche en utilisant les TIC comme catalyseur et amplificateur. Nous devons couvrir de manière cohérente le spectre des sciences et des métiers et les différents niveaux de maîtrise de manière à permettre au plus grand nombre de toujours pouvoir s’adapter aux évolutions rapides des métiers. Il faut industrialiser la formation.

Je disais tantôt qu’on ne peut pas arrêter un fleuve. Laissons donc le fleuve couler, aidons-le à couler : libérons les énergies des entrepreneurs africains, simplifions les démarches des investisseurs internationaux et des talents dont l’économie africaine a besoin.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Soyons ambitieux, nous pouvons nous le permettre. Investissons donc dans l’éducation, en particulier dans les Mathématiques à l’instar des Instituts Indiens de Technologie, sans oublier les humanités.  

Nous vivons un moment historique. Le train de la transition digitale est à quai devant nous, ne le ratons pas, prenons-le avec détermination. C’est la condition de notre industrialisation qui va donner son sens à la ZLECAf.

Je vous remercie. 

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Catégorie : Politique
Publication : 25 novembre 2022

Discours de SE Issoufou Mahamadou lors de l’ouverture de la séance de travail à l’occasion de la visite officielle du Président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo au Niger : «Le mouvement des populations entre nos deux pays constitue un bel exemple d’int

Issoufou Niger Ghana 01Le Président de la République du Ghana, SEM. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a effectué, mardi dernier, une visite officielle de travail au Niger. Après la cérémonie de l’accueil réservé à l’illustre hôte par le Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, les deux hommes d’Etat se sont à nouveau retrouvés pour une réunion élargie aux délégations ghanéenne et nigérienne dans la salle du conseil des ministres. (Lire ci-dessous l’intégralité du discours prononcé par le Président Issoufou Mahamadou, à l’ouverture de la séance de travail entre les deux parties).

« Monsieur le Président, Nana Addo Dankwa Akufo Addo, cher frère et ami

Je voudrais, avant tout, exprimer l’immense plaisir que nous avons de vous recevoir aujourd’hui à Niamey.

Nous sommes heureux d’accueillir un frère et un ami, un dirigeant d’un pays avec lequel nous partageons une riche histoire commune, constamment revivifiée par des générations de nigériens, qui ont adopté votre beau pays, si accueillant et si prospère.

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Catégorie : Politique
Publication : 1 juin 2017

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Discours des Patriotes Nigériens à Montréal (Canada) contre les massacres de populations civiles au Niger

Discours des Patriotes Nigériens à Montréal (Canada) contre les massacres de populations civiles au Niger


Manifestation de ce samedi 27 mars 2021
contre les massacres de populations civiles au Niger
 Patriotes Nigériens à Montréal (Canada)

Discours

Nigériennes, nigériens, amis et sympathisants de notre cher pays le Niger,
Nous sommes réunis ce samedi 27 mars 2021 au regard de la situation préoccupante dans notre pays en termes de sécurité des populations mise à rude épreuve avec des massacres répétées au cours des dernières semaines.
Nous nous réjouissons de votre participation, si significative, à cet important évènement pour la préservation de la de la vie et de la dignité humaine dans notre pays.

La communauté nigérienne ici présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et au Niger tout entier. Qu’Allah accorde à ses victimes innocentes de la barbarie humaine son miséricordieux et son pardon. Amen.
Nous sommes ici pour :

1. Condamner les massacres odieux des populations civiles innocentes et sans défense au Niger

Comme vous le savez, au cours des deux dernières semaines plus 300 nigériens ont été tués respectivement dans les régions de Tillabéry (Zaroumdarey, Tchiomabangou et Banibandgou) et de Tahoua (Tillia). Il convient de rappeler que la région de Diffa reste aussi particulièrement affectée par cette insécurité avec des massacres périodiques et la dernière en date est de Toumour en décembre 2020 avec un bilan une trentaine de morts, certaines victimes brulées vives.

Cibler et massacrer systématiquement des populations civiles avec des exécutions sommaires est une nouvelle réalité dans la prévalence de l’insécurité dans notre pays. Ces tueries viennent s’ajouter au nombre de victimes du terrorisme au Niger et au Sahel qui subit depuis le début de cette année une croissance exponentielle inquiétante.
Et ceci en dépit de moyens militaires conséquents déployés tant au niveau des Forces Armées Nationales que des forces étrangères présentes au Sahel. Face à ce triste constat d’inefficacité de la force miliaire à enrayer cette insécurité, les populations non armées se retrouvent quasiment sans protection.

Et c’est pourquoi nous demandons :
• Au gouvernement du Niger de revoir sa copie en matière de sécurité pour une meilleure protection des populations 

• Demandons à la communauté internationale en l’occurrence les Nations Unies et la Cour Pénale Internationales l’ouverture d’une enquête indépendante sur ces crimes contre l’humanité au Sahel dans le but de traduire en justice les vrais commanditaires

Nous disons Halte aux tueries de masse au Niger!
Demandons aux autorités canadiennes de condamner les atrocités et les crimes contre l’humanité au Sahel et de contribuer à la mise en place d’une enquête internationale indépendante pour identifier les commanditaires et les traduire en justice.

2. Protection des libertés civiles et les droits de l’homme au Niger

Comme vous le savez, les libertés civiles et le respect des droits de l’homme constituent des facteurs importants pour le bien vivre ensemble dans une société démocratique. Ainsi, nous demandons à l’autorité publique au Niger de veiller à la protection des libertés civiles (en l’occurrence la liberté d’expression) et les droits de l’homme.

3. Appel à l’unité nationale

Les deux semaines d’horreur au Niger nous ont clairement fait ressortir une certaine communautarisation dans les attaques terroristes. Il s’agit là d’une nouvelle dimension dans les faits macabres de l’insécurité au Niger.

Il est aisé de comprendre qu’à travers cette nouvelle stratégie les commanditaires de ces crimes cherchent à diviser les nigériens pour mieux régner. Ainsi, nous lançons un appel patriotique à toutes les nigériennes et les nigériens pour resserrer les rangs et rester unie face à ce piège machiavélique dans l’optique de semer le chaos dans notre pays!!

{xtypo_quote}Nigériennes, Nigériens restons Unis comme une seule personne face à l’adversité !!{/xtypo_quote}


Les populations du Niger de par l’Histoire n’ont aucune culture de terreur et de crime gratuit sur la personne.
Le terrorisme ne tombe pas du ciel, il obéit à des intérêts politiques et géostratégiques.
La présence des forces étrangères avec un bilan inexistant et incompréhensible quant à la protection des populations obéit plus à ces intérêts!!
Alors nous disons Non à la présence des forces étrangères dans notre pays !

{xtypo_quote}


Vive le Niger et halte au massacre des populations civiles innocentes et sans défense!

{/xtypo_quote}


On vous remercie pour votre participation!

Patriotes Nigériens au Canada





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Catégorie : Diaspora
Publication : 29 mars 2021

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Discours du chef de l’Etat, Le Général Tiani : Le CNSP rassure le peuple !

Dans sa deuxième adresse à la nation, le président CNSP, chef de l’Etat s’est surtout évertué à dresser un tableau sincère de la vie de la nation. Il est largement revenu sur les sanctions imposées au pays par la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest, de ses velléités d’imposer une guerre injustifiée. S’il abhorre la guerre entre des voisins, en tant que soldat, il ne se défilera pas devant sa mission qui consiste à défendre la patrie. Il dira que ceux qui envisagent d’imposer une guerre au Niger doivent bien comprendre que cela ne sera pas ‘’une promenade de santé’’.

Le général Tiani a aussi annoncé la tenue d’un dialogue national inclusif qui doit ‘’poser les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle sur des piliers profondément ancrés dans nos valeurs traditionnelles et républicaines’’. Personne n’est en mesure de présager des décisions qui sortiront de ces assises. Et ces décisions ne seront pas imputables au CNSP et son président. Par contre, les engagements énoncés par le président Tiani seront, à la fin, scrutés à la loupe par les Nigériens. Il en sera tenu comptable de la réalisation ou non de ses engagements. Et dans son dernier discours, il sera très précis : « je tiens à vous réaffirmer, mes chers compatriotes que, tout comme les autres membres du CNSP et du gouvernement, je suis au service du Niger et de ses seuls intérêts et que je ne trahirai jamais vos aspirations. In Sha Allah. » Cette annonce tient toute son importance.

Et de toute évidence, elle sera honorée. Tous ceux qui connaissent le général Tiani disent qu’il est avant tout un homme respectueux de la parole donnée. Son séjour à la garde présidentielle est la preuve palpable. Durant dix ans, en respect de son engagement vis-à-vis du président Issoufou, il a permis à ce dernier de se ‘’coucher sur ces oreilles’’ et de diriger comme il l’entend. Il deviendra même, de tous les présidents nigériens, le plus grand voyageur. Plus que le premier président Diori Hamani que ses détracteurs appelaient le petit commis voyageur. On dit aussi qu’il met du coeur dans toutes ses entreprises et les réussies généralement. Alors qu’il était responsable du bureau des sports de l’Armée, nos routes s’étaient croisées. C’était au cours de la deuxième moitié des années quatre-vingt-dix. J’étais alors journaliste sportif à l’ONEP. On rappelle que c’est à cette période que l’équipe de football de l’Association sportive des Forces armées nigériennes ont enlevé la coupe UFOA. Les athlètes de cette association ont écumé les pistes de la sous-région. C’était du temps des Souley Oumarou, Issoufou Alpha , Kabirou Dan Malan…

Ces résultats sont certes à l’actif des athlètes, des encadreurs techniques, mais, dans une large mesure, dus à son leadership. Le plus étonnant est qu’il a été très discret. Nous avons accompagnés de nombreuses fois les sportifs de cette association mais il n’a jamais fait un seul déplacement. Il a toujours laissé ses subordonnés faire. C’est la marque d’un leader. Et c’est pourquoi on peut légitiment dire que le CNSP est en de bonnes mains. Le seul doute résidera dans la pression qui sera, en ces temps de sanctions et de guerre qui plane. Il est certes résilient comme la majorité des Nigériens, mais il est à redouter les agissements de l’entourage. Pas celui immédiat constitué de ses frères d’armes. Il faudra surtout se méfier des chants des sirènes. Ce pays est truffé d’opportunistes tapis dans les organisations politiques et de la société civile. Des spécialistes en retournement de veste et qui n’ont pour seul objectif leur ventre. Pour eux, le pays ne compte que pour du beurre. C’est pourquoi, ceux qui doivent participer au dialogue national inclusif doivent être choisis pour leur patriotisme. Le Niger a trop souffert de la perte de ses repères. La prochaine gouvernance doit être basée sur nos valeurs. Exit la modernisation sociale, très chère au président Issoufou, qui a détruit tout ce qu’on avait de valeurs et qui permis à nos communautés de vivre longtemps en harmonie.

Modibo

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Catégorie : Politique
Publication : 24 août 2023

Discours du Général Salou Djibo : Une déclaration ferme sur la nationalité d’origine de Bazoum Mohamed

La nationalité d’origine du candidat du parti au pouvoir M. Bazoum Mohamed suscite toujours des grosses polémiques. En effet, l’ancien chef de l’Etat, Salou Djibo s’est adressé cet après-midi, au peuple nigérien. Dans cette déclaration, Salou Djibo affirme son attachement au respect de la loi. En effet, il a rappelé que tous les acteurs politiques et institutionnels doivent résolument œuvrer pour des élections libres, justes et transparentes dans le strict respect de la loi. « Or force est de constater que l’évolution actuel de notre processus électoral, si nous ne prenons garde laisse présager une crise politique et un lendemain incertain pour notre pays le Niger » a déclaré l’ancien Chef d’Etat.

Salou Djibo, demande au Président de la République de prendre des dispositions pour préserver la quiétude sociale et invite également la Cour Constitutionnelle de réexaminer le cas de Mohamed. En ce sens, Salou Djibo en appelle en particulier au Président de la République, garant du respect de la Constitution « à s’investir afin que la lumière soit faite sur cette situation et que la paix sociale soit préservée, car nul ne peut rester indifférant ou neutre face à la gravité de la situation.

« J’en appelle précisément au Président de la République de convoquer le Conseil de la République conforment à l’article 69 de la Constitution. Pour ma part, j’affirme mon attachement au respect de la loi, ainsi que mon engagement à me battre pour un véritable état de droit et traitement équitable pour tous dans l’intérêt supérieur du Niger », martèle Salou Djibo.

Notons que cette déclaration a été lu devant une trentaine de leaders politiques parmi lesquels, le président du MPR Jamhuriya, le représentant du Moden FA Lumana, le représentant de MPN Kichin Kasa, le représentant, de Amin Amen...

Lire la vidéo du discours de Salou Djibo 

 

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Catégorie : Politique
Publication : 15 décembre 2020

Discours du Haut Représentant Maman Sambo SIDIKOU - MISAHEL– UNION AFRICAINE

MISAHEL–UNION AFRICAINE

New-York 23 mars 2023

Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie pour votre participation à cet évènement.

Permettez-moi de rendre hommage au cadre offert par l’ONU – qui organise la coopération entre des pays sans frontières communes mais mus par l’ambition de préserver un bien commun.

Pays-Bas et Tadjikistan, Sénégal et Suisse -pour ne citer que ces Etats, démontrent le bien-fondé de la concertation pour répondre aux défis de l’anthropocène. 

Notre ordre international connaît d’importantes mutations, qui génèrent de nouveaux rapports de forces et des lignes de tension.

Le Sahel n’est pas étranger à cette évolution. Nous voici devenus, à nos dépens, une région où s’affrontent les ambitions hégémoniques de certains Etats.

Toutes les sociétés humaines ont développé des compétences pour gérer et partager l’eau.

La zone sahélo-saharienne l’a fait et compte des trésors d’ingénierie sociale et technique méconnus.

Le Sahel dispose d’un génie propre, méconnu, et qui mérite d’être mobilisé pour répondre aux défis du présent – et de notre futur.

Parlons d’eau, puisque c’est l’objet qui nous rassemble. 

Les fleuves sont des axes de communication dont le potentiel est sous-exploité. Sur certains tronçons et à certains moments de l’année, la navigation sur le Maayo (également appelé fleuve Sénégal) ou le Djoliba (également connu sous le nom de Niger) est une alternative au transport routier.

Je réside à Bamako et suis de Niamey, deux agglomérations où la navigation fluviale offrirait de nombreux avantages à la mobilité urbaine.

S’agissant d’eau potable, notamment en milieu urbain.

Le coût de l’eau reste trop élevé pour la bourse d’un grand nombre de ménages et d’entrepreneurs. Mais la demande est considérable, stimulée par la croissance démographique, l’urbanisation et le pouvoir d’achat de plus en plus important de certains citadins.

Cette économie de l’eau est un véritable « relais de croissance » et je pense que nous gagnerions à souligner les opportunités existantes pour que ressources humaines, techniques et financières soient allouées aux acteurs publics et privés compétents. 

Concernant l’eau en milieu rural, je pense que l’ignorance nous joue des tours.

Il y a dans cette salle et dans de nombreux lieux du Sahel, des personnes qui connaissent les principaux enjeux et les leviers qu’il convient d’actionner.

Tout cela dépasse les slogans ou interventions ponctuelles présentées par certains acteurs menant des campagnes de levées de fonds.

Le paysage médiatique est saturé d’informations partielles et ponctuelles qui vantent forages et points d’eau.

Mais rares sont les décideurs qui connaissent la « politique de l’eau » de leurs pays.

C’est, à mon sens, le principal défi : connaître nos ressources, chiffrer nos besoins et effectuer les arbitrages correspondant au modèle de croissance que nous envisageons.

Il y a donc un urgent besoin d’« alphabétisation hydrique » car la saine gestion et le partage équitable de l’eau contribuent à la cohésion sociale, attestent de la cohérence de certaines politiques publiques et permettent une croissance économique durable. 

Enfin, concernant la coopération internationale, je pense qu’il faut rendre hommage à un exemple de pragmatisme.

L’OMVS est une institution dont le travail, opiniâtre, discret et tangible mérite d’être salué.

Les défis politiques, diplomatiques et économiques n’ont pu interrompre une coopération technique portée par ces Etats membres.

C’est notre version, ouest africaine et sahélienne, de la diplomatie de l’eau.

Nous devons mieux connaître son histoire, apprendre de ses réussites et faire preuve d’ambition.

En guise de conclusion, et avant de laisser la parole à des personnes plus compétentes et expérimentées que moi, je voudrais conclure par trois messages clés. 

  1. « Alphabétisation hydrique » – car l’eau est trop sérieuse pour que nous ignorions dans quelle/s mesure/s elle peut changer nos vies et la trajectoire de nos sociétés. C’est le chantier de la « politique de l’eau » - intelligible, financée et comprise par ses acteurs. 

  2. « Economie de l’eau » - coût et distribution de l’eau, transport fluvial … osons parler de « profits partagés », de qualité et de mobilité, pour le bénéfice des petites et moyennes entreprises sahéliennes ainsi que des consommateurs.

  3. « Diplomatie de l’eau » - qu’il s’agisse d’ingénierie sociale autour d’ouvrages d’art conçus pour l’économie agropastorale, de barrages d’importance régionale ou de coopération internationale, il faut nous doter d’une boîte à outils orientée vers l’action.

Je suis parfaitement conscient des défis, notamment sécuritaires, de certains pays du Sahel.

Mais cette crise est temporaire, elle est aussi un défi à notre intelligence collective.

Comment reconstruire différemment et mieux, quand viendra le temps d’une action résolue, mieux pensée et plus pertinente ?

En attendant, chaque jour, nous pouvons agir – discrètement, mûs par des convictions et convaincus que nous faisons œuvre utile pour notre génération et celles qui prendront notre suite. 

Puisque débute le mois du ramadan, permettez-moi de conclure par trois versets (33, 34 et 35) d’une sourate (Ya Sin) riche de sens :

« Un signe pour eux est la terre morte : nous la faisons revivre et produisons d’elle des grains pour leur nourriture. Nous y faisons pousser des jardins de dattiers et de raisins, et nous y faisons jaillir des sources. Ceci est pour les pourvoir de fruits, et pour les laisser produire de leurs propres mains tout ce dont ils ont besoin. Seront-ils reconnaissants ? »

 

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Catégorie : Politique
Publication : 2 avril 2023

Discours du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation à l’ouverture du forum des chefs traditionnels, élus et leaders locaux sur la cohésion sociale 

«Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement

Messieurs les Présidents des institutions de la République,

Messieurs les Membres du Gouvernement, Honorables députés

Excellences Messieurs les Ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques,

Messieurs les Conseillers, Directeurs généraux, Directeurs et responsables des administrations centrales,

Messieurs les Gouverneurs et Préfets,

Messieurs les Présidents de Conseils régionaux,

Messieurs les responsables des Forces de Défenses et de Sécurité,

Honorables Sultans, chefs de cantons et de groupements,

Messieurs les Maires, Messieurs les responsables des confessions religieuses,

Messieurs les responsables des organisations de la société civile,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs

Excellence Monsieur le Président de la République, vous avez devant vous tous les députés, les Gouverneurs, Préfets, Maires et l’ensemble des Chefs de cantons et de groupements des régions de Dosso, Tahoua et Tillabéri, ainsi que les principaux leaders locaux, y compris les leaders religieux, les ‘’Garso’’ ; ‘’les Ardo’’, ‘’les Rougga’’.

S’ils sont devant vous devant vous, Monsieur le Président, c’est parce que ces trois régions ont la particularité d’être des zones de conflits et de menaces terroristes qui peuvent hypothéquer la cohésion sociale dans notre pays.

Or, l’une des particularités de notre pays réside justement dans la force de sa cohésion sociale ; cohésion qu’il a su construire au fil des ans, j’allais dire des siècles.

 Oui Monsieur le Président, parlant de cohésion sociale au Niger, nous sommes légitimement fondés à parler de siècles. Ernest Renan  qui a beaucoup réfléchi sur la notion de ‘’Nation’’,  ne disait-il pas que celle-ci est faite du passé, du présent et de l’avenir ?

Le passé nous rappelle que les frontières de nos Etats ont été tracées  de façon arbitraire, au hasard des conquêtes de l’histoire coloniale avec parfois, comme conséquence, des conflits intercommunautaires avec des violences inouïes rendant très difficile le processus de construction nationale  et l’émergence d’un Etat moderne.

«L’une des particularités de notre pays réside justement dans la force de sa cohésion sociale; cohésion qu’il a su construire au fil des ans, j’allais dire des siècles», déclare M. Alkache Alhada

 Le même passé nous apprend que les populations qui composent aujourd’hui le Niger étaient toutes en relations entre elles avant même la pénétration coloniale, tissant des liens historiques de  solidarité  et de cohésion  qui constituent aujourd’hui le socle de la Nation Nigérienne.

Faut-il, à cet égard,  rappeler Monsieur le Président, que le commerce transsaharien  mettait déjà  en relation de la Tripolitaine en Libye actuelle à Kano au Nigeria actuel, Arabe, Touareg, Haoussa, Kanouri, Toubou. A l’Ouest l’empire Songhaï a mis en relation Arabe, Touareg, Songhaï, Zarma, et Gourmantché. Le rayonnement de l’empire peulh de Sokoto,fondé par Ousmane Dan Fodio qui a étudié dans la région d’Agadez,  il faut le rappeler,  est bâti aussi sur l’apport des autres communautés notamment Haoussa, Touareg,Zarma, qui ont ensemble  avec les peulhs, mené les conquêtes qui ont permis la constitution et l’expansion de cette entité, qui  avait au 19ème siècle de l’influence dans tout l’espace qui deviendra plus tard le Niger.

L’interpénétration des communautés était telle que les configurations politiques qui se sont développées reposaient moins sur l’appartenance ethnique, que l’intérêt politique ou idéologique qui demeurait le principal ressort de l’organisation étatique. De ce point de vu, le Niger est dans une continuité historique avec l’organisation administrative qui a suivi la création de l’Etat moderne  et les politiques menées par les premiers dirigeants de notre pays auxquels on se doit de rendre hommage pour avoir su maintenir cette dynamique de cohésion sociale.

Aujourd’hui, Monsieur le Président,  il vous revient, vous qui êtes investi des pouvoirs de conduire les destinés de ce pays, l’impérieux devoir de veiller à la préservation et la consolidation de ce précieux patrimoine. Et c’est parce que vous avez pleinement conscience de cet impératif que vous avez, il y a de cela quelques jours, lancél’appel de Banibangou pour que nos concitoyens ne cèdent pas à l’émotion afin de préserver la cohésion sociale.

C’est parce que vous avez pleine conscience de cet impératif, Monsieur le Président, que vous avez décidé de l’accroissement des effectifs des forces de défense et de  sécurité  dans le souci de renforcer leur efficacité pour assurer la paix et la quiétude sociale, tout en appelant les populations à avoir foi en l’Etat et aux forces de défense et de sécurité.

C’est enfin parce que vous avez pleine conscience de cet impératif, Monsieur le Président, que vous avez décidé de convoquer le présent forum focalisé à dessin sur trois régions de notre pays à savoir : Dosso, Tahoua  et Tillabéri, précisément là où cette problématique de terrorisme menace dangereusement la cohésion sociale et par conséquent appelle à la fois une thérapie d’urgence et une prise en charge dans le court terme.

C’est pour cette clairvoyance, Excellence Monsieur le Président de la République, que les Gouverneurs de ces trois régions m’ont chargé de vous dire merci d’avoir convoqué ce forum qui permettra trois jours durant à des hommes et femmes avisés, d’échanger et de rappeler les rôles, missions des responsabilités des principaux acteurs de la cohésion sociale et s’assurer de leur engagement.

 C’est sur ces mots que je vais m’arrêter et vous convier, après la pose qui va intervenir et qui permettra à nos amis diplomate de se retirer,à prononcervotre discours introductif à ce forum qui permettra aussi aux participants de recueillir les orientations nécessaires à la bonne tenue de nos travaux pour que les résolutions, les recommandations qui en sortiront soient les plus pertinentes possibles.».

25 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

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Catégorie : Politique
Publication : 25 novembre 2021

Discours du président de l’Assemblée Nationale Française, SE Claude Bartolone à l'Assemblée Nationale

Discours PAN France Niger«La France sait que le Niger fait face à de lourdes menaces, concrètes et meurtrières, sur sa frontière libyenne, sur sa frontière malienne... Nous vaincrons ensemble, car nous désirons, d’un même cœur, les mêmes joies pour nos enfants, une société libre, humaine et solidaire», déclare SE. Claude Bartolone

« Monsieur le Président de l’Assemblée nationale du Niger, Honorable Tinni Ousseini,

Mesdames et Messieurs les députés,

Honorables collègues,

Je vous remercie de m’accueillir parmi vous, dans cet hémicycle. Je mesure l’honneur qui m’est fait de m’exprimer dans le temple de la démocratie nigérienne. J’ai en face de moi les visages amis de la représentation nationale d’un pays cher aux cœurs de mes compatriotes. J’ai en face de moi la nation, le peuple d’un pays avec qui nous partageons tant d’espoirs, tant de projets, tant d’enthousiasme.

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Catégorie : Politique
Publication : 22 mars 2017

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Discours du Président de la République à l’occasion du discours de positionnement du Président du Groupe de la Banque Mondiale M. David Malpass dans le cadre des Réunions du printemps 2023 du Groupe de la Banque mondiale et du FMI

«La digitalisation, la sécurité alimentaire et les options de financements innovants dans le contexte mondial actuel devront retenir notre attention et celle de nos partenaires», déclare SE. Mohamed Bazoum

 

Excellence Monsieur David MALPASS, Président du Groupe de la Banque Mondiale ;

Monsieur Sergio PIMENTA, Vice-Président de la Société Financière Internationale (SFI) ;

Monsieur Ousmane DIAGANA, Vice-Président région Afrique de l’Ouest et Centrale de la Banque Mondiale ;

Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades et qualités respectifs ;

Je voudrais, à l’entame de mes propos, souhaiter la bienvenue à David MALPASS Président du Groupe de la Banque mondiale et à sa délégation. Cette visite témoigne de l’excellente qualité de la relation entre le Groupe de la Banque mondiale (GBM) et la République du Niger et nous en sommes honorés. En effet, notre collaboration avec le Groupe de la Banque Mondiale depuis le début de mon mandat en avril 2021 est très satisfaisante. Je me réjouis en particulier de l’alignement de notre coopération sur les priorités du gouvernement.

Monsieur le président,

Je souhaite saisir ce moment pour apprécier le travail accompli, sous votre leadership, par le Groupe de la Banque mondiale au Niger et dans les pays du Sahel. Vous avez en effet accordé une attention toute particulière aux pays du Sahel, cela est incontestable. Cet intérêt s’est traduit pour le Niger par un portefeuille actif de 4.68 milliards de dollars.

Monsieur le président,

Vous connaissez mon engagement pour un secteur éducatif inclusif au Niger. J’ai la conviction que l’accès à une éducation de qualité, à des services de santé et à l’emploi permettra au Niger de réaliser son plein potentiel de dividende démographique et ceci de manière inclusive. J’apprécie l’engagement de la Banque mondiale sur les enjeux de population et d’éducation tel que traduit par le Programme SWEDD sur l’autonomisation des femmes et le dividende démographique, ainsi que le Projet LIRE notamment. Je souligne également, pour m’en réjouir, l’appui de la Banque dans le Programme de construction de salles de classes et d’internats de jeunes filles.

Monsieur le Président du Groupe de la Banque mondiale,

Mesdames et Messieurs,

Le Changement Climatique et les enjeux énergétiques sont des problématiques importantes pour notre Continent. En effet, pour l’Afrique qui est une des régions les plus affectées par le changement climatique, une croissance qui protège à la fois son environnement naturel et les biens communs de la planète est un impératif. Au sahel, nous sommes confrontés à la sécheresse, la déforestation, les inondations et le stress hydrique, autant de défis qui accroissent les migrations irrégulières, la pauvreté, l’exclusion et les conflits. Il est important de rappeler que le rapport climat et développement (CCDR) des pays du G5 Sahel estime que nos pays pourraient enregistrer une baisse de leur PIB allant jusqu’à 11,7 % d’ici à 2050 rien qu’en raison d’une pénurie d’eau liée au changement climatique. Ceci ferait basculer de 4,1 millions à 13,5 millions de personnes dans l’extrême pauvreté.

Monsieur le président,

Il convient en même temps, de mettre en avant les potentialités notamment en matière d’énergies renouvelables mais aussi de coopération autour des bassins transfrontières pour assurer l’irrigation et couvrir les besoins du pastoralisme conformément aux recommandations du CCDR. Les besoins d’investissement dans le secteur des énergies des pays du G5 Sahel sont estimés à 18,14 milliards de dollars USD par le CCDR. Nous encourageons à cet effet le Groupe de la Banque mondiale à la mise en œuvre des recommandations du CCDR en matière d’accès à l’énergie. Il convient en outre, d’accorder la priorité à la Grande Muraille verte dont le sommet sur One Planet a identifié un Plan d’action d’environ 20 milliards de dollars. Le Groupe de la Banque mondiale a fait montre d’innovations dans la définition de grands projets régionaux aux Sahel dans le cadre du nexus climat, développement, résilience et adaptation.

Au regard des enjeux liés au climat et au développement au Sahel, nous devons mobiliser davantage d’investissements dans l’adaptation face au changement climatique. Conformément à l’esprit de la Grande Muraille verte, je demande au Groupe de Banque Mondiale et à nos partenaires d’investir dans les initiatives autour des grands fleuves qui permettront de lancer des programmes de désensablement (pour réduire les inondations), de restauration des sols, de développement de l’irrigation et de gestion des eaux notamment. Ces initiatives mobiliseront des financements publics et privés et permettront la création d’emplois (verts) et de soutenir les programmes de sécurité alimentaire dans nos pays.

Le secteur privé est appelé à jouer un rôle clé dans cette stratégie qui passe par une priorisation de l’investissement intérieur et une amélioration du climat des affaires. Plusieurs secteurs porteurs et prometteurs seront mis en exergue, notamment la filière agro-pastorale, les nouvelles technologies et les énergies renouvelables.

La digitalisation, la sécurité alimentaire et les options de financements innovants dans le contexte mondial actuel devront retenir notre attention et celle de nos partenaires. Dans cette optique, la digitalisation est pour nous un élément clé de développement. A cet égard, le Projet Villages intelligents financé par la Banque mondiale est un facteur d’innovations et d’intégration nationale.

Ces nombreux défis nécessitent l’accès à des moyens financiers et des capitaux permettant une relance économique globale sur notre Continent. Alors que les économies des pays avancés financent leurs déficits et renouvellent leurs dettes, les nôtres ne peuvent accéder aux marchés financiers internationaux pour mettre en place une relance économique durable. Pour atteindre les «Objectifs de développement durable» en 2030, il s’avèrera indispensable de solliciter l’appui de nos partenaires techniques et financiers afin d’accéder à ces marchés financiers internationaux dans les meilleures conditions possibles pour financer rapidement des politiques publiques inclusives de protection sociale, de santé, d’éducation, de formation, de justice et de sécurité́.

Monsieur le Président,

Comme vous le savez, l’IDA est une priorité pour beaucoup de pays africains y compris le mien. Plus de 30 pays africains émargent au guichet de l’IDA pour le financement de leur agenda de développement. Je voudrais donc en leurs noms apprécier la qualité de la politique mise en œuvre par l’IDA au regard des efforts importants déployés pendant des années pour renforcer considérablement sa capacité financière au profit de nos pays et surtout pour la mobilisation record d’un montant de 93 milliards de dollars conclue en décembre 2021 pour le financement du cycle de l’IDA20. Je me félicite particulièrement de l’ambition renforcée du guichet de réponse aux crises ; du renforcement du capital humain ; d’avoir maintenu l’accent sur les causes de la fragilité et les sources de résilience.

L’innovation apportée par le modèle de financement hybride depuis IDA18 ainsi que les nouvelles mesures pertinentes d’optimisation du bilan, renforcent encore plus le statut de l’IDA comme l’institution appropriée pour soutenir nos pays dans leur redressement et leur développement. Combler le gap de financements des besoins de nos pays par des dons et prêts à des conditions concessionnelles est en effet crucial pour la soutenabilité de nos dettes.

Cependant, comme vous le savez Monsieur le Président, la concessionalité va de pair avec le niveau des contributions des partenaires, que j’interpelle de vive voix pour une augmentation au-delà du niveau actuel resté constant entre 23-24 milliards de dollar pendant les 4 derniers cycles de l’IDA. Tout en sollicitant un engagement continu et plus fort de l’IDA envers nos pays, je voudrais en particulier insister sur le sort des populations du Sahel, du Lac Tchad, des Grands Lacs et de la Corne de l’Afrique qui font actuellement face à des crises sans précédent.

Monsieur le Président

Pour nous, la réforme en cours sur l’évolution du Groupe de la Banque Mondiale (GBM) doit être l’occasion pour répondre positivement aux appels des pays IDA qui ne cessent d’interpeller les partenaires pour plus de souplesse et une reconstitution des ressources de la fenêtre de riposte aux crises et une augmentation substantielle des ressources. Nous accueillons favorablement le processus sur l’évolution du Groupe de la Banque Mondiale et nous félicitons nos Gouverneurs et nos Administrateurs pour leur proactivité à informer et à s’assurer que les positions de nos pays sont prises en compte dans les discussions en cours et dans la formulation des recommandations sur l’évolution du GBM. Dans cette perspective, nos pays proposent la prise en compte des points de préoccupation ci-après dans l’agenda des discussions :

1. l’extrême pauvreté ;

2. la sécurité comme un bien public mondial ;

3. la flexibilité dans l’accès à l’énergie en tenant compte de nos réalités et nos dotations naturelles ;

4. la nécessité de plus de financements concessionnels et

5. l’intégration régionale.

Nous sommes heureux de savoir que le Groupe de la Banque mondiale tient compte des particularités régionales et des défis de développement persistants et spécifiques à l’Afrique, notamment les conflits, l’insécurité alimentaire et énergétique, l’eau et l’assainissement ainsi que la dette, sans oublier le profil démographique de notre Continent caractérisé par une population très jeune.

Il va sans dire que pour nous, dans le cadre des réformes actuelles, le Groupe de la Banque mondiale doit garder le cap sur l’éradication de l’extrême pauvreté ; c’est près de 500 millions de personnes qui en sont affectées en 2021 (elles étaient au nombre de 278 millions en 1990). C’est également en Afrique que nous enregistrons plus de 600 millions de personnes, sans accès à l’électricité. Il nous faut donc développer des capacités de production d’électricité pour faire face aux défis de développement mais aussi pour assurer une croissance soutenable et inclusive.

C’est le lieu pour moi de saluer particulièrement le Projet Scaling Solar porté par la SFI et le Projet d’électrification Haské porté par la Banque mondiale au Niger. Dans cet élan, mon pays ambitionne de porter le taux d’accès à l’électricité à 30% en 2026 et à 80% d’ici à 2035, contre 17,5% aujourd’hui. Pour que la réforme du GBM soit à la hauteur des ambitions, il faut pouvoir mobiliser des ressources financières au-delà des capacités actuelles. Je voudrais donc saisir cette occasion pour lancer un appel à nos partenaires du GBM afin que le processus des réformes soit accompagné de financements supplémentaires conséquents, à la hauteur de l’ambition affichée.

Monsieur le président,

Votre visite au Niger est une opportunité renouvelée pour offrir une perspective optimiste pour l’Afrique. Ce continent, pour pauvre qu’il soit, n’en dispose pas moins d’énormes potentialités: ses ressources naturelles immenses telles que les métaux précieux, le gaz, le pétrole, en plus des 60% des terres arables du monde. S’y ajoute le fait que l’Afrique connait l’une des croissances économiques les plus dynamiques avec une population composée à plus des deux-tiers (2/3) de jeunes. Cette visite vous donnera l’occasion de bien mesurer les défis et les atouts de notre continent. Je suis convaincu qu’elle contribuera à préciser bien des idées et à impulser les changements attendus de la part de notre plus grand partenaire au développement.

Je vous remercie.

ONEP
Source : http://www.lesahel.org

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Catégorie : Politique
Publication : 31 mars 2023

Discours du Président de la République à l’ouverture de la session inaugurale de la 3ème mandature du CESOC

«Le Niger se construira et se construit dans cette ouverture d’esprit et ce souci de comprendre l’autre, de l’inclure, et dans la co-construction du monde d’aujourd’hui et de demain», déclare SE. Mohamed Bazoum

«Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;

Monsieur le Premier Ministre ;

Monsieur le Haut Représentant du Président de la République,

Messieurs les présidents des conseils économiques et sociaux des pays amis,

Madame et messieurs les Présidents des Institutions de la Républiques

Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement

Mesdames et messieurs les Ambassadeurs

Mesdames et messieurs les représentants des Organisations Internationales ;

Mesdames et messieurs les conseillers de République ;

Mesdames et messieurs, chers invités ;

Le CESOC est l’une de nos institutions consacrée par notre loi fondamentale et il joue à ce titre un rôle essentiel dans la vie institutionnelle et démocratique de notre République. Il a pour vocation d’assister le Président de la République et l’Assemblée nationale du Niger dans les domaines que son appellation circonscrit de manière explicite. Le CESOC peut initier et proposer au Gouvernement et à l’Assemblée nationale des réformes, des aménagements, des avis, des conseils, des propositions dans les champs économique, social et culturel.

Etant l’émanation directe des organisations socio-professionnelles de toutes les régions du Niger, le CESOC représente les composantes de la société civile qui l’a élu et lui confère ainsi sa légitimité. Je félicite le Conseil précédent pour la qualité et la quantité du travail effectué pendant les cinq dernières années et qui vous engage, désormais,  moralement et politiquement, vous, nouveau Conseil, dans vos tâches et vos travaux techniques et prospectifs.

Les réflexions et les concertations que vous aurez à mener se feront en vue de bâtir ensemble un cadre de pensée, d’actions, de programmes communs, afin de proposer des solutions efficientes et concrètes aux problèmes rencontrés par nos concitoyens dans leur vie de tous les jours.

Le chantier est, comme vous le savez, vaste, énorme, difficile, mais nous avons le devoir de l’affronter dignement et avec un sens des responsabilités à la hauteur de la tâche et des engagements pris devant le peuple. Comme l’écrit le poète, à vaincre sans péril,  et sans effort, on triomphe alors sans gloire ; nous avons un devoir de résultat dans nos actions et de changement dans nos logiques de travail, de rénovation dans nos technostructures et de poursuite des engagements et des réalisations déjà effectuées par nos prédécesseurs.

Les textes de loi, nos politiques publiques, nos cadres de souveraineté et de gouvernance, sont les garants du dialogue collectif et permanent au sein de votre structure, avec nos institutions et surtout, avec les composantes de notre diversité nationale. Les travaux que vous aurez à mener dans vos commissions permanentes, dans les secteurs des affaires économiques et financières, des affaires sociales, du développement rural et environnemental, des affaires culturelles et sportives, non négligeables au vu des réels talents de notre pays, sont l’ossature cruciale de notre politique de développement et de croissance inclusive.  En ce sens, vous pouvez assouplir votre cadre de travail en créant toute commission ad hoc susceptible d’améliorer la vie et le droit des gens dans le cadre de notre Constitution et de nos actions politiques.

Monsieur le président, mesdames et messieurs

Lors du dernier mandat du CESOC, vous avez été particulièrement innovants dans les secteurs de la vie démocratique participative et des débats publics ; en effet, vos concertations, vos consultations et vos échanges avec les corps constitués, la société civile, et les acteurs sociaux, ont permis de faire advenir une vie dynamique des institutions et une opinion publique éclairée.

Vous avez donné la parole de manière non censorale aux visions, projets, représentations et savoirs de la société, et vous avez su laisser s’exprimer les requêtes, les demandes, les propositions des acteurs sociaux en matière de développement économique et social.  Ainsi, la vie des institutions prend forme et qualité dans cette vitalité et ces échanges permanents avec celles et ceux qui donnent sens et vérité à votre travail et à votre Conseil. Car, ne l’oublions pas, la vocation du CESOC est de viser à l’amélioration de la vie économique, sociale, culturelle, de notre peuple.

Nous avons conscience que notre démocratie en devenir a encore du chemin à faire ; il y a cependant des étapes rédhibitoires et des moments de la vie des institutions à ne pas escamoter. La culture du débat public, la confrontation avec l’autre, la diversité des opinions et des représentations de la chose publique, dans le respect de la personne et dans la rigueur critique d’une rationalité positive et rigoureuse, ne doivent pas être oubliées : le dogmatisme et l’étroitesse d’esprit, le refus de la raison dans le jeu des passions et des dialogues, mettent toujours en péril les libertés privées et publiques. Le fanatisme a son terreau dans le refus de l’argumentaire étayé et de la raison critique. Vous êtes les garants de cet esprit public de dialogue raisonné et de confrontation logique et critique avec toutes les composantes de notre société et de notre histoire.

Le Niger se construira et se construit dans cette ouverture d’esprit et ce souci de comprendre l’autre, de l’inclure, et dans la co-construction du monde d’aujourd’hui et de demain avec toutes les composantes de notre riche et remarquable diversité. Il nous faut consolider et transmettre la démocratie participative et le dialogue critique rationnel dans les mœurs de notre opinion publique et dans la logique d’action des acteurs de nos institutions. Ainsi, la vertu pédagogique des technostructures ne sera pas chose vaine et nous ne laisserons pas de côté celles et ceux de qui nous tenons notre mandat et notre légitimité.

Gardons à l’esprit, toujours et de façon responsable, la situation de notre pays ; notre économie est fragile, notre société est assaillie de maux nouveaux, et la culture du numérique envahit le monde immédiat de nos actions de tous les jours, jusqu’à agir sur  notre environnement cognitif et transformer notre façon de penser le monde. Il est donc urgent que vous construisiez au cours de ce troisième mandat des stratégies nationales, prospectives et programmatiques, afin de renforcer des politiques publiques déjà en prise avec ces mutations sociales, économiques et culturelles invasives. C’est un défi pour nous et c’est aussi une chance à saisir dans le nouvel ordre mondial qui vient nous solliciter pour le meilleur et pour nous éprouver dans nos convictions éthiques et politiques.

Monsieur le président, mesdames et messieurs

C’est pourquoi l’éducation est au cœur de nos préoccupations et elle doit être pour vous un objet d’attention continue : elle est un droit absolu reconnu par toutes les instances internationales de tous les continents. Sans éducation, pas de développement, pas de liberté, pas d’avenir ; l’Etat a donc le devoir de l’améliorer et de soutenir la croissance cognitive, l’inclusion scolaire, l’éducation des jeunes filles, en améliorant les formations et les formateurs, afin de soutenir l’éducation totale, dans tous les secteurs, pour que le pays ait les cadres et les techniciens requis pour soutenir sa croissance et faire un saut qualitatif  irréversible.

Le gouvernement mène un travail de fond pour améliorer les conditions de travail des enseignants et le niveau des élèves, des étudiants, des encadreurs, des formateurs, des enseignants. Je fais de l’éducation une priorité majeure, parce que je sais que sans le capital humain, une société ne peut pas se développer, s’enrichir, progresser et améliorer son bien-être. Le Niger a donc plus que besoin de développer son système éducatif et d’instruire et d’éduquer les maillons faibles de notre système social et sociétal : c’est pourquoi il nous faut protéger et éduquer les jeunes filles et les femmes nigériennes pour agir au mieux sur les coefficients de développement spécifiques macroéconomiques et socio-culturels de notre pays.

Un autre grand secteur doit attirer votre attention et être au cœur de vos travaux en commissions : le secteur agricole. Il est très impacté par notre environnement climatique qui nous rend vulnérables aux changements climatiques. Les déterminismes climatiques, édaphiques, abiotiques, ajoutés à notre natalité et notre démographie exponentielles, fragilisent les populations soumises à des facteurs de stress hydrique aux valences opposées mais non contrôlables. Les différents déplacements de populations, les mendicités, internes et externes au pays, devenant une économie informelle, les enrôlements aventuriers dans le terrorisme, comme les exodes divers, sont souvent liés à ces violences climatiques. Les questions liées au climat sont holistiques.  Le CESOC doit s’en emparer de droit et es qualité.

Le cycle sécheresse-inondation, le réchauffement climatique, l’absence de tissus agro-industriels territoriaux, rendent nos performances agricoles aléatoires et fortement soumises aux mouvements du climat, du réchauffement climatique et des politiques carbonées des pays industrialisés. Un dispositif de veille doit être étudié pour pallier ces risques climatiques et, surtout, il est urgent de mettre en place dans le pays une agro-industrie permettant de développer l’élevage, la production agro-alimentaire, pour amorcer un réel essor économique et social, croissant et permanent.

Il faut à tout prix développer et articuler les secteurs primaire et secondaire de note économie si l’on veut ne plus être dépendant du déterminisme aléatoire du climat et de la politique d’importation des denrées alimentaires, comme des engrais et autres fertilisants. Nos paysans et nos éleveurs doivent pouvoir avoir accès au crédit, à la finance participative, aux engrais, aux semences, et à la mécanisation moderne de leurs outils de production et de distribution. L’Etat a sa partition à jouer dans cette politique financière, de développement, de soutien et de croissance du monde rural pour une transition vers une agro-industrie bénéfique pour tous.

La maîtrise du réseau hydrique d’irrigation, des forages, des assainissements des fleuves et des rivières, des lacs et des retenues d’eau, doit permettre au Niger de ne plus être dépendant des saisons des pluies et des aléas climatiques. Il faut soutenir notre programme de création des pôles agro-industriels régionaux permettant la transformation et la conservation de nos produits agro-pastoraux. Cela s’accompagnera d’un gain d’emploi pouvant résorber le chômage rémanent et développera, du même coup, les compétences des jeunes sans emplois.

L’essor de notre économie passera par cette révolution agro-industrielle ; cette industrialisation de nos méthodes relève aussi bien d’un souci politique de résorption du chômage de masse que d’un impératif pragmatique de croissance économique en faisant en sorte que nous changions l’échelle de nos productions agro-pastorales.

Le rôle du CESOC est de participer également au soutien du secteur privé car les PME sont à ce jour limitées par leur possibilité de financement. Nous devons les soutenir et promouvoir de façon heuristique leur développement pour mailler tout le territoire de lieux de productions modernes et efficients afin de contrevenir au chômage endémique, de mieux distribuer les richesses nationales, et de créer de l’innovation technologique et professionnelle pour enrichir notre tissu de production et de distribution des produits issus de leur ingénierie.

Le recul de la pauvreté et du chômage fait donc partie de vos missions à part entière. Le CESOC doit travailler de concert avec les Ministères en charge de l’économie, des finances, du commerce, de l’industrie, de l’entrepreneuriat, de la formation professionnelle et technique, pour faciliter les financements du secteur privé, les accès aux banques de développement des PME et proposer des modèles réalistes de réussites économiques et sociales, en s’appuyant sur les ressources humaines et infrastructurelles nationales.

Cela ne pourra se faire tant que la couverture énergétique du Niger en milieu rural restera insignifiante ; l’accès universel à l’électricité est un impératif social, technique et économique. Sans électricité, la qualité de vie et de travail est amoindrie ; il nous faut couvrir en énergie et au plus vite la très grande partie du territoire. Il en va de l’efficacité de notre industrie et du développement de nos campagnes. Le gouvernement est engagé pour assurer l’électrification de  80% du pays dans une décennie afin de moderniser notre économie et accroitre le confort de vie des populations rurales.

Cela est possible si nous avons des collectivités locales dynamiques, engagées, participatives et focalisées sur l’utilisation intelligente des ressources locales et sollicitant de façon proactive les logiques de mobilisation de fonds propres. Le rôle du CESOC est aussi de fournir des schémas et des logiques de réalisation de tels projets locaux au niveau des collectivités, instances administratives les plus en prises directes avec le quotidien de la vie des populations.

Monsieur le président, mesdames et messieurs

Des missions de terrain, des enquêtes, des études de proximité, sont donc requises pour connaître au mieux les besoins de nos populations, nos réalités économiques, sociales, culturelles, sportives et afin de mieux agir sur les points d’obstruction ou de facilitation des dynamiques de développement que nous voulons pour la croissance du Niger. Un relevé systématique et régulier de ces données permettrait à votre institution de mieux orienter le travail de l’exécutif et d’être une garde et une avant-garde de notre politique de croissance et de développement.

Les bailleurs de fonds et les partenaires techniques et financiers nous font confiance ; la table ronde de Paris des 5 et 6 décembre 2022 a soutenu notre Plan de Développement Economique et Social 2022-2026 en doublant pratiquement les fonds escomptés pour sa réalisation. Je le répète et j’insiste : ce n’est ni un hasard, ni une chance pour nous. C’est une opportunité ; le fruit de votre travail et de vos engagements est, entre autres, à l’origine de cette confiance et de cette mise de fonds des bailleurs sur le potentiel de croissance et de développement de notre pays. Nous avons donc le devoir de réussir et de concrétiser le bonheur que nos concitoyens sont en droit d’attendre au vu de nos efforts et de leur soutien à notre programme politique de gouvernance. Il vous appartient désormais d’être de tout cœur concentrés sur vos missions et sur vos tâches, dans l’esprit et le sens pratique que je viens de vous exposer.  Je ne doute guère de vos engagements et de votre détermination à soutenir le Président de la République et l’Assemblée nationale dans vos travaux, en plénière et en commissions.

Sur ces recommandations et encouragements, je déclare ouverte la session inaugurale de la troisième mandature du CESOC 2022-2027.

Je vous remercie».

Onep

Source : http://www.lesahel.org

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Catégorie : Politique
Publication : 27 février 2023

Discours du Président de la République à l’ouverture du Forum des Investisseurs à Paris (France) : “Venez investir chez-nous, car nous sommes profondément convaincus que l’investissement privé et la création d’entreprises sont les leviers d’une croissance

Mesdames et Messieurs les Investisseurs et Partenaires au développement,

Je suis très heureux de vous accueillir et de vous réitérer mes souhaits de bienvenue. Je vous remercie et vous exprime toute ma gratitude et ma reconnaissance d’avoir accepté notre invitation et de nous faire l’honneur de votre présence à cette session du Forum des investisseurs, organisé dans le cadre de la Table Ronde sur le financement du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2022-2026 du Niger.

Je suis encore plus heureux de decouvrir une assistance nombreuse et diversifiée composée d’éminents représentants du secteur privé tant national qu’international, institutions financières internationales, d’agences de développement, et des administrations, tous, acteurs de promotion du secteur privé, dont certains sont venus de loin.

Distingués invités,

Votre présence en ce jour me ravit et me rassure davantage quant à votre soutien, combien important pour nous accompagner sur le chantier de la transformation structurelle de notre économie et de la création d’emplois décents à travers la mise en œuvre du PDES 2022-2026.

Pourquoi un forum des investisseurs?

L’idée et la nécessité d’organiser ce forum se sont imposées à nous comme la meilleure voie pour créer une véritable opportunité pour partager la vision du Niger et les grandes orientations de son développement avec nos partenaires. La mise en euvre de cette vision dans les conditions optimales de performance et d’efficacité nécessite l’adhésion des investisseurs privés. Cette voie, me semble-t-il, est également la meilleure qui puisse permettre à notre pays de s’adapter et de tirer profit des mutations majeures de l’environnement international actuel.


“Venez investir chez-nous, car nous sommes profondément convaincus que l’investissement privé et la création d’entreprises sont les leviers d’une croissance économique durable et inclusive”, declare SEM Mohamed Bazoum


Mesdames et Messieurs,

Ma conviction est qu’une croissance économique dynamique et génératrice d’emplois décents exige la poursuite et l’accélération de nos efforts de modernisation et de dynamisation du secteur privé.

C’est cette ambition que porte véritablement le PDES 2022-2026, dans toutes ses dimensions. Je voudrais à cet égard me féliciter de cette opportunité qui est une excellente occasion pour vous parler du Niger de demain, en partageant avec vous mes ambitions pour mon pays.

Mesdames et Messieurs les Représentants du secteur privé,

Je voudrais également saisir cette occasion pour vous dire combien les investissements en général et les investissements directs étrangers en particulier sont un des piliers du Programme de Renaissance acte 3 sur la base duquel le peuple nigérien m’a fait confiance et qui ambitionne de placer le Niger sur la trajectoire de l’émergence à l’horizon 2035.

Le PDES 2022-2026 se veut holistique, en ce sens qu’il embrasse l’ensemble des secteurs d’activités et les thématiques constituant un défi majeur pour notre pays. Il en prévoit cinq réponses prioritaires (i) le développement soutenu et inclusif du capital humain, (ii) l’amélioration de l’efficacité de toutes les formes de gouvernance, (ii) la transformation structurelle de l’économie à travers deux leviers complémentaires à savoir la création d’un environnement favorable au développement industriel et du secteur privé par la réduction des coûts des facteurs (énergie, transport, télécommunications) et l’amélioration de la productivité et de la diversification du secteur primaire.

Dans cette perspective, je puis vous assurer que le PDES 2022-2026 offrira d’énormes opportunités d’investissements dans les infrastructures économiques (routes, centrales énergétiques, aéroports, hydraulique urbaine, hôtels ainsi que l’accès aux technologies de l’information et de la communication) dans un climat des affaires rénové. Il convient ici de souligner la grande proximité avec le Nigéria qui en dépit des problèmes conjoncturels, représente un marché considérable et solvable pour l’exportation des produits agro-industriels qui seraient fabriqués au Niger.

Comme vous pouvez le constater, nous sommes déterminés à poursuivre les réformes macroéconomiques de portée structurelle pour lever progressivement toutes les contraintes afin d’exploiter pleinement le potentiel de croissance de notre économie. Tel est l’objectif assigné au PDES 2022-2026.

Mesdames et Messieurs,

En matière d’amelioration du climat des affaires des progrès importants ont concerné les domaines suivants la création d’entreprises, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, le paiement des impôts et taxes, le commerce transfrontalier et l’exécution des contrats.

A ces mesures, s’ajoutent les améliorations concernant le code des investissements dans les domaines minier et pétrolier pour octroyer des avantages fiscaux à toutes les phases, de la recherche à l’exploitation des investissements. Dans la même veine, s’inscrit la mise en place d’un cadre de Partenariat Public Privé sécurisant et attractif qui permet d’accorder aux investisseurs plusieurs avantages dont le partage équitable des risques, la préservation de l’equilibre financier, le flexibilité et la souplesse dans les relations contractuelles. Malgré ces avancées, le Gouvernement intensifiera les réformes afin d’améliorer davantage le climat des affaires.

Toutes ces réformes ont pour objectifs de valoriser les énormes potentialités d’investissement dont regorge le Niger. Ces opportunités d’investissement concernent plusieurs secteurs. Dans le domaine pétrolier et gazier, les potentiels sont estimés respectivement à plus de 1200 millions de barils et plus de 17 millards de m3. Plusieurs blocs de recherche libres sont encore disponibles.

D’autres opportunités existent en matière des infrastructures économiques (aéroports, routes, énergie ports secs) de l’agro-industrie par la transformation et la valorisation industrielle des produits agro-pastoraux à fort potentiel (le niébé, le souchet, l’oignon, les cuirs et peaux, le poivron, l’ail, la viande et le lait, etc.).

Dans le domaine de l’élevage, la construction d’usines d’aliment pour bétail a Niamey et à Zinder, la construction d’un nouvel abattoir à Niamey, la construction d’une chaine d’abattoirs le long de la frontière du Nigeria, la construction de nouvelles tanneries, la construction de Laiteries modulaires et la réalisation de projets de construction des abattoirs frigorifiques à Zinder et Dosso sont autant d’opportunités à saisir.

Mesdames et Messieurs les investisseurs,

Pour vous faciliter la prise de décision, nous avons innové au cours du présent Forum d’investisseurs en mettant à votre disposition des études de faisabilité des projets structurants qui sous-tendent le PDES 2022-2026. Ces études de faisabilite dont les synthèses vous seront présentées au cours de la journée se poursuivront après le Forum, conformément à notre programme de mise en place d’une Banque de projets bien étudiés, allant au-delà des simples fiches de projets.

Mesdames et Messieurs,

Avant de terminer mon propos, je voudrais vous rappeler que sans sécurité, sans la stabilité et la paix, la croissance ne peut être forte et durable. De ce point de vue, je peux vous rassurer que le Niger est un pays sûr, en dépit de la persistance des menaces terroristes dans le sahel. Alors venez investir chez-nous car nous sommes profondément convaincus que l’investissement privé et la création d’entreprises sont les leviers d’une croissance économique durable et inclusive.

Les explications et éclaircissements qui vous seront donnés au cours de cette journée au travers de plusieurs panels, vous amèneront, je le souhaite ardemment, à vous engager résolument à nos côtés pour investir massivement au Niger. Les nigériens vous attendent avec leur hospitalité légendaire. Sur ce, je déclare ouverts les travaux du forum des investisseurs dans le cadre de la table ronde pour le financement du PDES 2022-2026.

Je vous remercie !

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Catégorie : Politique
Publication : 7 décembre 2022

Discours du Président de la République lors de la 1ère Edition du Sommet sur l’Energie en Afrique. Houston, Texas : SE Mohamed Bazoum présente le fort potentiel énergétique dont regorge notre pays et invite les investisseurs intervenant dans le domaine à

Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un réel plaisir de prendre la parole, au nom de mon pays le Niger, à ce premier sommet Houston-Afrique sur l’Energie. Je voudrais adresser mes vifs remerciements à l’ensemble des organisateurs qui ont rendu possible la tenue de ce sommet dans cette prestigieuse capitale mondiale de l’énergie, tout particulièrement à l’honorable Sylvester Turner, le Maire de Houston qui a bien voulu nous inviter. Ce sommet revêt pour nous une grande importance parce qu’il nous offre l’opportunité de jeter les bases d’un meilleur partenariat entre les  pays africains et les investisseurs internationaux, en vue de relever le défi de l’approvisionnement en énergie auquel l’Afrique est confrontée.

Mesdames et Messieurs,

Je dois rappeler que nous vivons, en ce premier quart du 21ème siècle, une évolution majeure du contexte énergétique marqué par :

– L’évolution démographique du monde et le développement économique et social qui impliquent une progression durable des besoins énergétiques dans tous les pays et plus particulièrement en Afrique où ces besoins sont moins couverts ;

– Les pénuries et les fluctuations du prix des combustibles fossiles qui appellent à une diversification des sources d’énergie.

Mesdames et Messieurs,

Malgré les importantes ressources énergétiques dont dispose le continent près de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité, soit environ 70 % de la population. En effet, la situation énergétique du continent se caractérise par la faiblesse de la consommation spécifique de l’énergie et du taux d’accès à l’électricité résultant de l’insuffisance des infrastructures de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique et une prédominance de l’utilisation du bois énergie.

Mesdames, Messieurs,

Le Niger dispose d’un fort potentiel énergétique (les réserves prouvées de pétrole sont estimées à plus deux milliards de barils ; celles de gaz à plus de 50 milliards de m3 ; celles de charbon à près de 100 millions de tonnes ; celles d’uranium sont estimées entre 400 000 et 500 00 tonnes ; le potentiel hydro-électrique est de plus de 350 MW ; un potentiel en énergie solaire parmi les plus élevés au monde avec un taux d’ensoleillement moyen de 7 KWh/m2/j). Malgré ces ressources, le pays rencontre des difficultés, particulièrement en matière d’approvisionnement en énergie électrique en raison de la faiblesse de ses capacités de production.

Mesdames et Messieurs,

Pour doter notre pays à l’horizon 2035, d’un secteur électrique performent et répondre au rendez-vous du développement économique et social, mon Gouvernement a décidé d’entreprendre les réalisations ci-après :

– la construction de centrales solaires et éoliennes à travers tout le pays pour une puissance installée minimum de 650 MW ;

– la finalisation du barrage hydroélectrique de Kandadji sur le fleuve Niger d’une puissance de 130 MW ;

– la construction d’une centrale thermique à charbon à Salkadmna (centre du pays) d’une puissance initiale d’au moins 200 MW extensible à 600MW ;

– l’interconnexion de notre réseau national avec les autres pays de la CEDEAO ;

– la densification du réseau de distribution, son extension et le raccordement audit réseau d’au moins 100 000 ménages par an pendant les quatre années à venir.

Mesdames et Messieurs,

Pour atteindre ces objectifs, mon pays a mis en place un cadre légal, réglementaire, institutionnel, contractuel et fiscal favorable au développement des investissements privés dans le secteur de l’énergie et plus particulièrement dans le sous-secteur de l’électricité.

Mesdames et Messieurs,

En ce qui concerne le secteur pétrolier, le Niger dispose d’un important potentiel pétrolier avec plus de 90% de son territoire couvert par deux (02) grands bassins sédimentaires. Notre cadastre pétrolier est composé de 45 blocs dont 35 à fort potentiel et ouverts encore à l’exploration.

Mesdames et Messieurs,

Le Niger est donc un pays résolument pétrolier. En effet, nous présentons plusieurs avantages tels que :

1.  La construction en cours du pipeline Niger-Benin. D’une longueur de 1950 Km, ce pipeline sera le plus long d’Afrique et permettra la commercialisation de notre production. En effet, il offrira l’avantage de traverser le Niger d’Est en Ouest sur 1250 km et facilitera l’acheminement des découvertes éventuelles futures;

2. Les recherches en cours sur d’autres blocs très prometteurs notamment Kafra au nord du Pays;

3. La présence de plusieurs sociétés de services pétroliers de diverses nationalités offrant la possibilité de rationaliser les investissements ;

4. L’application d’une règlementation et d’un code pétrolier très attractifs qui permettent de sécuriser et stabiliser les investissements privés ;

Mesdames et Messieurs,

En dehors du pipeline Niger-Bénin, d’autres infrastructures transnationales structurantes doivent être imaginées pour capter un maximum de valeur ajoutée. Le projet de gazoduc transsaharien (TSGP), d’une longueur 4128km et qui vise à évacuer les énormes réserves en gaz du Nigéria vers l’Europe, via le Niger et l’Algérie, est un bel exemple d’infrastructure commune qui renforcerait la chaine de valeur.

Je sais que d’autres infrastructures similaires sont en projet en Afrique, je tiens ici à encourager toutes les initiatives qui contribueront à faciliter l’accès à l’énergie pour tous les africains.

Mesdames et Messieurs,

Pour une grande partie des pays africains, les ressources naturelles constituent le moteur de l’économie et servent de véritable levier pour l’éradication de la pauvreté. Pour le cas du Niger, à l’horizon 2025, l’exploitation pétrolière représentera à elle seule 25% du PIB de notre pays, près de 50% des recettes de l’Etat et 12% des emplois formels. L’industrie pétrolière sera donc le moteur de l’économie du Niger.

Par ailleurs, notre pays a un fort potentiel minier et regorge d’importantes ressources naturelles telles que le charbon, dont la mise en valeur permettrait de sortir nos populations de la pauvreté énergétique. Il est donc injuste de demander à l’Afrique et aux africains, qui ne contribuent qu’à hauteur de 3% aux émissions de gaz à effet de serre, de ne pas exploiter leurs ressources naturelles. Le développement de l’Afrique est intimement lié à celui des énergies fossiles dont notre continent regorge. Nous sommes pour une transition énergétique juste et équitable, qui prendra en compte les préoccupations de développement et les réalités de nos populations.

Je demande enfin à tous les investisseurs présents à ce sommet de considérer la destination Niger dans les stratégies d’extension de leurs activités en Afrique en raison des avantages comparatifs qu’offre notre pays eu égard à sa position de pays tampon entre l’Afrique Subsaharienne et l’Afrique du Nord.

Je vous remercie de votre aimable attention

ONEP
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Catégorie : Politique
Publication : 26 septembre 2022

Discours du Président de la République SEM Mohamed Bazoum à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an du corps diplomatique

 

• Monsieur le Premier Ministre ;

• Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération ;

• Monsieur le Doyen du Corps diplomatique ;

• Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales accréditées au Niger ;

• Mesdames et Messieurs les Consuls Généraux et Consuls Honoraires ;

C’est avec un plaisir toujours renouvelé que je rencontre le corps diplomatique et particulièrement en cette circonstance heureuse de célébration de la nouvelle année à travers un échange de vœux. Et, à cet effet, Monsieur le Doyen, je suis très touché par les mots aimables et chaleureux que vous avez adressés, à moi-même et à ma famille ainsi que les vœux que vous avez formulés à l’endroit du gouvernement et de l’ensemble du peuple nigérien.    

Ceci témoigne de la qualité et de la solidité des relations d’amitié unissant le Niger et son peuple à vos Etats et vos peuples respectifs mais également la convivialité et la cordialité de vos relations personnelles avec les différentes autorités de ce pays.

Monsieur le Doyen,

En retour, je présente mes meilleurs vœux de bonne et heureuse année à vous-même ainsi qu’à tout le corps diplomatique. Je formule également le vœu pour que l’année 2023 soit pour le monde entier une année de paix, de progrès et de bonheur.

Mesdames et Messieurs,

Au cours de l’année précédente le monde a été confronté à des défis et à des vives tensions au nombre desquels, d’inquiétantes atteintes à la paix et à la sécurité internationales. L’on peut à cet égard citer les effets du changement climatique, la pandémie de la covid19, la guerre en Ukraine ainsi que l’exacerbation de l’insécurité due au terrorisme qui sévit particulièrement dans la zone sahélo-saharienne.

Il parait nécessaire et urgent de prendre conscience de ces défis et d’agir conséquemment en ayant à l’esprit le but et les objectifs visés par les Organisations Internationales pour œuvrer dans le sens de la réalisation   du bien-être de nos populations et assurer un avenir radieux aux générations futures dans la paix et la sécurité.

Mesdames et Messieurs,

Aujourd’hui plus que jamais, il est temps de revoir la gouvernance mondiale si nous voulons assurer à tous, une prise en charge sanitaire globale et plus réactive mais également appliquer les décisions et les accords pertinents sur les changements climatiques afin de garantir une nécessaire harmonie entre l’homme et la nature et éviter à l’humanité des catastrophes et des épreuves supplémentaires.

 Les Nations riches doivent honorer leurs engagements en accompagnant la transition énergétique dans nos pays et participer effectivement à la gestion des conséquences du changement climatique. En effet, comme je le disais à Sharm El Sheick, lors de la COP 27, les phénomènes du terrorisme, de la migration et des trafics de tous genres qui se développent dans l’espace sahélo-saharien ont indéniablement un lien important avec le changement climatique.

Mesdames et Messieurs,

Témoins privilégiés de nos activités, vous avez pu observer qu’une des constantes de notre diplomatie a été, l’affirmation et la défense des valeurs de démocratie et de l’Etat de droit aussi bien dans le cadre de nos relations bilatérales que multilatérales.

Nous restons convaincus que c’est là, le gage de la sécurité et de la stabilité indispensables pour le développement de notre continent. 

Au Niger, grâce à la stabilité des Institutions, nous avons pu organiser deux sommets africains au niveau des Chefs d’Etat et de Gouvernement, l’un sur la Zone de Libre Echange Continentale (ZLECAF) et l’autre, sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique.

L’organisation en décembre 2022 à Paris de la Table ronde des investisseurs en vue de boucler le financement de notre programme de développement économique et social 2022-2026, a enregistré un record d’affluence de bailleurs de fonds, dont les engagements ont dépassé nos attentes.

Tout ceci nous réconforte quant à la bonne disponibilité de la communauté internationale à l’égard de notre pays.

Mesdames et Messieurs,

Nous souhaitons à tous la paix et la quiétude qui ont permis d’organiser plusieurs rencontres de haut niveau et d’accueillir des Hautes personnalités ici à Niamey et nous formulons le vœu pour un rétablissement de la démocratie et de la sécurité, dans la concorde nationale, partout où elles sont compromises.

 En effet, la sérénité avec laquelle ces évènements se sont déroulés démontre à souhait la paix qui règne dans le pays grâce notamment au dévouement et au professionnalisme de nos forces de défense et de sécurité et à l’appui multiforme de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Nous souhaitons que les acquis de l’année 2022 soient consolidés et que la nouvelle année 2023, nous ouvre de belles perspectives en favorisant une coexistence pacifique des Etats, pour que l’on vive dans un monde meilleur.

Monsieur le Doyen,

Mesdames et Messieurs,

En vous réitérant ma disponibilité et celle du Gouvernement à poursuivre avec chacun d’entre vous, le raffermissement de nos relations d’amitié et de coopération ainsi que l’intensification des actions de développement et de lutte contre l’insécurité, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2023.

Vive la coopération internationale,

Vive le Niger,

Je vous remercie de votre aimable attention.

Source : http://lesahel.org/

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Catégorie : Politique
Publication : 13 janvier 2023

Discours du Président de la République, Chef de l’Etat, à l’occasion du lancement officiel du Projet Learning Improvement for Results in Education (LIRE-NIGER) : «L’homme est le capital le plus précieux. Investir dans l’éducation, c’est investir dans ...

{xtypo_quote}«L’homme est le capital le plus précieux. Investir dans l’éducation, c’est investir dans ce capital», déclare M. Mohamed Bazoum{/xtypo_quote}

«-M. le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

- Messieurs les Ministres,

--M. le Vice-président de la Banque Mondiale,

-- Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers du Niger,

--Mesdames et Messieurs,

L’éducation, vous venez de le rappeler, M. le Vice-président, est l’une des composantes les plus importantes du programme que j’ai présenté aux nigériens. Aussi, le Gouvernement s’attèle-t-il à réaliser tous les objectifs que nous nous sommes assignés en la matière, et ce en dépit du défi sécuritaire auquel nous sommes confrontés et pour lequel bien de nos ressources sont malheureusement sacrifiées.

Notre système éducatif, vous venez de le rappeler, est confronté à des problèmes lancinants caractérisés, entre autres, nous le rappelons très souvent, en effet, par une faiblesse constante des taux bruts  de scolarisation et du maintien dans le système scolaire, une faible scolarisation de la jeune fille, un niveau de formation assez souvent inapproprié des enseignants, un éloignement des écoles en zones pastorales, des curricula plutôt inadaptés, une insuffisance des infrastructures éducatives ainsi que des méthodes pédagogiques et outils didactiques inadaptés.

Le système éducatif nigérien est également confronté à un certain nombre de défis dont le taux de croissance démographique particulièrement élevé. La croissance démographique débridée, en effet, nous impose que nous allouons chaque année des ressources budgétaires plus importantes que l’année d’avant. Elle commande en cela l’accroissement de l’espace scolaire et le recrutement de nouveaux enseignants.

--M. le Vice-président de la Banque Mondiale,

--Mesdames et Messieurs,

D’autres questions-clés sont liées à la mauvaise qualité de l’apprentissage et de la gestion du système éducatif.  Si j’ai tenu à être là, ce matin, M. le Vice-président, pour la deuxième fois à l’occasion d’un événement de ce genre, c’est parce que j’accorde un intérêt particulier à l’éducation, vous l’avez dit tout à l’heure. Ma première sortie, c’était de me retrouver, dans cette même salle, pour que nous présentions notre programme pour les cinq prochaines années, dans le système éducatif.

Aujourd’hui, nous parlons d’un projet dont le contenu nous paraît particulièrement important parce qu’il prend en charge ce que je considère être le cœur des difficultés de notre système éducatif, à savoir la faiblesse des capacités de l’apprentissage et la faiblesse de la capacité des enseignants.

Voilà en effet où se loge le vrai problème du système éducatif et ce Projet LIRE, ce Projet bien nommé LIRE, est un projet qui répond parfaitement à une de nos plus grandes attentes en la matière.

D’autres questions-clés sont liées, je l’ai dit, à la mauvaise qualité de l’apprentissage et de la gestion du système éducatif. En plus de ces problèmes structurels, la vulnérabilité du pays aux chocs climatiques fréquents a des répercussions sur le système de l’éducation.

Pour répondre à la demande croissante d’éducation, le Gouvernement mobilise des ressources financières importantes. Cependant, la volatilité de l’environnement économique et financier, les difficultés à mobiliser davantage les ressources intérieures et une augmentation des dépenses de sécurité affectent la capacité de l’Etat à financer convenablement le système éducatif.

J’ai pris l’engagement, devant mes compatriotes, de veiller personnellement à ce que le secteur de l’éducation soit au centre de toutes les actions du Gouvernement, qu’il soit le pivot de ce que je considère être la substance de notre politique pendant ce quinquennat, et ce bien sûr, avec l’appui technique et l’accompagnement de tous les partenaires de l’école, qu’ils soient nationaux ou extra nationaux.

 M. le Vice-président de la Banque Mondiale,

Votre institution a toujours été aux côtés du Niger pour relever les défis liés à son développement. Et  le présent projet est un témoignage de cet engagement à cet égard. Conçu pour un montant de 140 millions de dollars, ce Projet Learning Improvement for Results in Education (NIGER-LIRE), consacre le lancement d’un engagement que nous saluons de façon tout à fait particulière.

Ce projet qui a pour objectif notamment d’améliorer la qualité des conditions d’enseignement et d’apprentissage et renforcer la planification et la gestion de l’éducation, entre en droite ligne des priorités de l’Etat et permettra de mettre en œuvre un ensemble d’interventions axées sur les principaux déterminants de l’apprentissage.

Je suis convaincu, qu’au terme de sa mise  en œuvre, certains des problèmes de notre système éducatif parmi les plus préoccupants, connaitront un début de solution au grand bonheur des enfants et de leurs parents.

--M. le Vice-président,

--Mesdames et Messieurs,

L’homme est le capital le plus précieux. Investir dans l’éducation, c’est investir dans ce capital. Aussi demanderais-je à la Banque Mondiale ainsi qu’à tous les autres partenaires du Niger d’accroître les ressources dédiées au système éducatif. C’est le meilleur moyen de garantir les chances de développement de notre pays.

Je vous remercie.».

03 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Politique
Publication : 3 juin 2021

Discours du Président de la République, chef de l’État, Sem. Mohamed Bazoum, à l’occasion de la 35ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État de l’Union Africaine (vidéo)

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Catégorie : Vidéos
Publication : 6 février 2022

Discours du Président de la République, SEM Mohamed Bazoum,à la tribune de la Cop-26 à Glasgow (Royaume Uni) : SEM. Mohamed Bazoum plaide en faveur d’une mobilisation de la communauté internationale aux côtés des pays sahéliens à travers un fonds spécial

A Glasgow, au Royaume Uni, où il prend part aux travaux  de la 26ème Conférence des Nations Unies sur les Changements climatiques (COP26), le Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum, était lundi soir à la tribune de ladite conférence où il a livré devant une centaine d’autres dirigeants venus des quatre coins du monde, un discours succinct mais très résonnant. Ainsi, le Chef de l’Etat a d’abord attiré l’attention de l’assistance sur l’aggravation particulièrement préoccupante des changements climatiques pour un pays comme le Niger, situé au cœur du Sahel et menacé par la désertification. S’y ajoute aussi le phénomène du terrorisme, lui-même lié en grande partie aux effets du changement climatique, qui en appauvrissant la biodiversité, a remis en cause le mode de vie pastoral. Aussi, a-t-il lancé un vibrant appel à l’endroit de la communauté internationale afin qu’elle se mobilise aux côtés des pays sahéliens menacés par le sable, à travers un fonds spécial.

(Lire ci-dessous  l’intégralité de l’allocution du Président de la République)

Discours du Président de la République, S.E.M Mohamed Bazoum, à la tribune de la Cop-26 à Glasgow (Royaume Uni)

{xtypo_quote}« Je voudrais lancer un appel solennel pour que la communauté internationale se mobilise, à travers un fonds spécial, aux côtés des pays sahéliens menacés par le sable», déclare SEM. Mohamed Bazoum.{/xtypo_quote}

 Nous voici donc réunis à Glasgow après d'autres grandes conférences du genre. Or le dernier rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat relève que les changements climatiques observés aujourd'hui, malgré les engagements souscrits à Paris et à Marrakech, sont d'une ampleur sans précédent.

L'aggravation de ces changements est particulièrement préoccupante pour un pays comme le mien, le Niger, situé au cœur du Sahel et menacé par une désertification implacable qui n'a de cesse de provoquer l'ensevelissement par le sable des espaces agricoles et pastoraux. Ainsi les populations pastorales se voient contraintes de se déplacer toujours vers le sud et de disputer aux communautés du cru des ressources naturelles vouées par ailleurs depuis longtemps à un processus d'amenuisement inexorable, victimes en cela de sécheresses récurrentes et paradoxalement d'épisodes d'inondations particulièrement destructeurs, ces dernières années.

Mesdames, Messieurs,

Le phénomène du terrorisme à l'œuvre actuellement au Sahel, loin de relever d'une génération spontanée accidentelle, a partie grandement liée avec le changement climatique, lequel, en appauvrissant la biodiversité, a remis en cause le mode de vie pastoral.

Aussi, voudrais-je lancer un appel solennel pour que la communauté internationale se mobilise, à travers un fonds spécial, aux côtés des pays sahéliens menacés par le sable, comme elle se mobilise aux côtés des petits pays insulaires envahis par les eaux des océans. Un tel fonds doit aider à la reforestation des espaces envahis par le désert.

Les pays pauvres comme les nôtres, qui n'ont aucune responsabilité dans le dérèglement climatique sont en effet ceux qui aujourd'hui paient le tribut le plus lourd au consumérisme promue par un modèle de développement qui a fait très peu cas des peuples des pays faibles ainsi que des générations futures.

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais pour terminer, réitérer notre soutien à la position commune africaine sur les changements climatiques et lancer un appel aux pays émetteurs à respecter leurs engagements vis-à-vis des pays en développement, et ce par une définition claire des mécanismes de mise en œuvre de l’accord de Paris. 

Je vous remercie de votre aimable attention.

 03 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 l

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Catégorie : Politique
Publication : 3 novembre 2021

Discours prononcé par le Premier ministre à l’ouverture de la conférence annuelle de l’AFBA

Discours prononcé par le Premier ministre à l’ouverture de la conférence annuelle de l’AFBA

«La lutte contre la COVID-19 requiert une synergie de réflexion et d’action entre l’Etat et tous les corps de métiers afin de définir des stratégies sectorielles susceptibles d’aboutir à une réponse homogène à ce défi planétaire», souligne SEM. Brigi Rafini

«Distingués Invités ;

Chers Conférenciers ;

Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais, tout d’abord, remercier l’Association des Barreaux Africains pour le choix porté sur le Niger et le Barreau du Niger pour accueillir cette importante conférence sur un thème dont l’actualité et la pertinence ne sont pas à démontrer.

En effet, le thème que vous avez retenu à savoir : «Redéfinir l’agenda socio-économique et politique de l’Afrique dans l’ère post COVID-19 : Quel rôle peuvent jouer les Avocats ?» démontre votre engagement à prendre toute votre part dans la lutte contre cette pandémie aux côtés des pouvoirs publics. Car la lutte contre la COVID-19 requiert une synergie de réflexion et d’action entre l’Etat et tous les corps de métiers afin de définir des stratégies sectorielles susceptibles d’aboutir à une réponse homogène à ce défi planétaire.

Faut-il le rappeler, la COVID-19 n’est pas seulement une crise sanitaire. Elle est aussi une crise économique et sociale car tous les secteurs d’activités ont été impactés ; ailleurs de nombreuses entreprises ont dû mettre la clé sous le paillasson créant ainsi une précarité économique et une hausse importante du chômage. Toute analyse de cette pandémie doit prendre en compte les dimensions à la fois sanitaires, économiques et sociales.

Au Niger, le Gouvernement a élaboré un Plan Global de Réponse pour prendre en charge la gestion sanitaire de la pandémie en renforçant la surveillance épidémiologique, la prévention et le contrôle de l’infection, des capacités des services de santé et de la prise en charge mais aussi la communication pour rompre la chaine de propagation de cette pandémie.

Ce Plan est aussi un instrument pertinent dans le cadre du dialogue politique entre l’État et ses partenaires. Au-delà de la gestion sanitaire de la crise, des mesures d’atténuation des impacts socio-économiques de la pandémie sur les populations et les entreprises ont été prises par le Gouvernement.

Elles se sont traduites par la distribution gratuite et la vente à prix modéré des vivres aux populations vulnérables, la prise en charge des factures d’eau et d’électricité de la tranche sociale au profit des ménages à faible revenu, l’ouverture d’une ligne de crédit, les allégements fiscaux, le report des échéances pour les entreprises, etc.

Mesdames et Messieurs,

Avec la COVID-19, il va falloir s’adapter, adapter nos comportements individuels et collectifs mais aussi nos perspectives tout en restant vigilants sur l’observance des mesures barrières.  Sans doute que le droit sera aussi appelé à évoluer en prenant en compte les exigences et les contraintes du moment liées à cette crise.

Dans nombre de pays, comme le Niger, il a fallu faire recours à des mesures qui ont restreint les libertés des citoyens comme le couvre-feu, l’état d’urgence sanitaire, l’interdiction des événements qui rassemblent un grand nombre de personnes, etc., le tout au nom de la sauvegarde de la santé des populations.

C’est pourquoi, réfléchir sur les impacts de cette crise sanitaire mondiale sur l’agenda socio-économique et politique de notre continent devrait mobiliser tous les acteurs, à tous les niveaux, pour une analyse prospective en vue de déterminer des solutions qui permettent de vaincre cette pandémie et de renforcer les capacités de résilience de nos populations.

Mesdames et Messieurs,

Les thèmes qui seront abordés au cours de cette conférence tels que l’accès à la justice, les violences faites aux femmes et aux enfants, les défis de l’immigration illégale et la criminalité transnationale organisée retiennent particulièrement mon attention.

En effet, ces thèmes qui touchent à des questions essentielles comme l’Etat de Droit, les Droits Humains et la Sécurité figurent au rang des priorités du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Issoufou Mahamadou, des priorités sur lesquelles le Gouvernement travaille sans relâche. C’est pourquoi, nous resterons très attentifs au déroulement de vos travaux et surtout aux conclusions qui en seront issues.

Vous pouvez compter sur le soutien et l’accompagnement du Gouvernement du Niger pour assurer tant le succès de la présente Conférence que celui de la conférence annuelle de l’Association des Barreaux Africains prévue du 28 février au 5 mars 2021, à Niamey.

Sur ce, je déclare ouverte la Conférence de l’Association des Barreaux Africains.

Je vous remercie.»

ONEP

10 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/   

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Catégorie : Politique
Publication : 10 novembre 2020

Discours prononcé par le Président de la République à l’ouverture du Sommet pour un Nouveau Pacte Financier Mondial à Paris

«Il y a pour nous donc une urgence à court terme dans l’urgence globale, celle de mobiliser les fonds pour répondre à notre impératif de développement et à nos défis démographique et sécuritaire»

 

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Sur le chemin ponctué de sommets décisifs, ce Sommet de Paris marque un jalon important faisant suite notamment à l’Accord de Paris sur le climat de 2015, l’Agenda 2030 des Nations Unies et l’Agenda 2063 de l’Union africaine. C’est une étape importante avant la COP28 à Dubaï et le G20 à New Delhi qui engageront notre avenir commun. Je salue donc cette initiative d’Emmanuel Macron, Président de la République française, et je le remercie aussi de m’avoir invité et de me donner la parole à cette cérémonie d’ouverture.

L’ambition de ce sommet est d’aboutir à un consensus sur un Nouveau Pacte Financier Mondial afin de répondre à la grande crise multidimensionnelle qui a fragilisé le système financier mondial et amené le monde aux bords de périls. La réponse est une urgence face aux urgences. A côté des urgences, il y a l’essentiel : concevoir un système plus juste et plus résilient pour éviter le chapelet des crises décennales et la succession des réformes «définitives» censées les résoudre depuis plus d’un siècle. A cette fin, et pour susciter l’adhésion, une conception collaborative et inclusive des parties prenantes, publiques et privées, permettra de fixer par itérations les termes du pacte de manière juste et robuste. Je salue donc l’approche holistique cohérente mettant la finance au service de l’économie réelle de ce Sommet qui veut bâtir un nouveau pacte financier mondial autour du traitement des défis majeurs de notre époque.

L’enjeu pour moi, président d’un pays financièrement pauvre mais non dénué de ressources naturelles et même pourquoi pas humaines, est d’exprimer une vision stratégique conciliant les agendas précédents et les objectifs de développement.

Dans le cadre des objectifs des Agendas qui sont bien définis, il s’agit d’obtenir dans le consensus visé par le Sommet, un accord de principe pour une certaine flexibilité et des marges de manœuvre permettant d’atteindre les objectifs régionaux et locaux de développement tout en respectant les contraintes globales. 

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi ici d’apporter un témoignage personnel sur le changement climatique et ses impacts. Tout au long de ma vie, j’ai vu une succession de sécheresses privant le cheptel de pâturages et les paysans de récoltes. J’ai vu la terre rougie, des cheptels décimés, des régions  livrées à la famine et des cohortes d’exodants grossir les bidonvilles. J’ai observé la paupérisation de régions entières défigurées par la désertification. Le pastoralisme est remis en cause par l’amenuisement de la biodiversité, et les meilleures herbes dont vivaient les animaux ont disparu, laissant la place aux herbes les plus résilientes, dénuées pratiquement de feuilles, sans toute forme de valeur nutritive. Il est loin, au Sahel, le temps où une vache se reproduisait en moyenne chaque année tout en produisant du lait pendant neuf mois. La règle aujourd’hui c’est qu’elles se reproduisent tous les deux ans pour une production de lait réduite de moitié et qui ne dure véritablement que quelques petits mois. C’est cela qui explique que le Sahel n’est plus synonyme que de sécheresse mais aussi et surtout, malheureusement de violence. La sécheresse a généré la violence comme sa conséquence naturelle. Ce sont là en grande partie les effets en chaine du changement climatique, qui est un fait observable par chacun d’entre nous. La crise migratoire et la crise sécuritaire alimentées par les crises climatique et économique et la démographie sont notre réalité quotidienne que la communauté internationale se doit de regarder avec discernement et responsabilité.

Dans mon pays, la démographie non maîtrisée est le facteur prépondérant alimentant la pauvreté et sur lequel se greffent les autres crises, migratoire, sécuritaire et environnementale notamment. En accédant à l’indépendance en 1960, le Niger comptait trois millions d’habitants. Aujourd’hui il en compte 26 millions. Avec le taux actuel de croissance nous serons autour de 70 millions à l’horizon 2050, c’est-à-dire demain. Sans politique intelligente de gestion démographique, tous les efforts de développement et d’éradication de la pauvreté seront vains. Notre taux de croissance actuel reflète le fait que 77% des filles se marient avant leurs 18 ans, et 28% se marient avant leur quinzième anniversaire.  L’unique levier que nous pouvons actionner pour faire face à cette situation est celui de l’éducation et de la formation des jeunes, des filles en particulier, qui permet de contrôler la démographie, de créer des emplois et de faire bénéficier du dividende démographique au passage. Or l’éducation coûte très cher, mais c’est le prix à payer pour que, dans les pays pauvres et du Sahel notamment, nous puissions faire face à la situation à laquelle nous sommes confrontés, sans quoi nous n’arrêterons jamais de parler de migration illégale, de violence, d’empoisonner le débat politique en Europe et ailleurs, et de vivre les affres des situations auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui. Il s’agit seulement de penser à ce qui se passe au Soudan pour prendre la mesure des dangers auxquels nous sommes exposés, pas qu’en Afrique, partout dans le monde aujourd’hui.

 

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Ce que je viens de dire montre très clairement que le Sahel est une des zones de la planète qui auront été les plus perturbées par les effets du changement climatique. Il faut particulièrement prendre garde à ce qu’elle ne soit victime des programmes conçus dans le cadre de la transition climatique. Notre débat sur ces questions est un débat qui reste polémique. C’est à ce titre que, comme tous les autres pays pauvres, nous serons opposés à toute politique visant à nous priver du recours aux énergies fossiles contenues dans notre sous-sol. L’unique solution acceptable est celle qui permet d’atteindre les objectifs des différents agendas à la fois, se fondant par conséquent sur la solidarité et la complémentarité bien comprises, rendues effectives par une politique de péréquation généralisée.

La mise en œuvre du nouveau pacte passera par la construction d’une boite à outils audacieuse et innovante en termes règlementaires juridiques et en ingénierie financière. Dans cette boite à outils, les instruments financiers existants doivent être améliorés, d’autres créés pour mieux partager les risques et les résultats en tenant compte des facteurs et des contraintes climatiques et environnementales, ainsi que d’autres externalités dans la valorisation et la couverture des risques. Elle comprendra en particulier, la monétisation des quotas carbone et des DTS. Plus spécifiquement, le nouveau pacte doit rendre concrète et opérationnelle l’aide prévue par les Accords de Paris et de Glasgow en faveur des pays pauvres, qui attendent d’être mis en application.

Au-delà du Niger, nous avons en Afrique une population nombreuse et en forte croissance. Nos besoins pour financer les infrastructures et les services de base dans l’énergie, l’eau, l’alimentation, la santé, les transports, les nouvelles technologies et l’éducation sont impératifs et incompressibles. Nos besoins fondamentaux doivent être satisfaits avant toute décroissance, car comme on le dit chez nous, une vache qui a bu et une vache assoiffée ne marchent pas ensemble. Il y a pour nous donc une urgence à court terme dans l’urgence globale, celle de mobiliser les fonds pour répondre à notre impératif de développement et à nos défis démographique et sécuritaire. Il faut à cet effet notamment accroître les capacités de financement des banques multilatérales de développement en en augmentant les capitaux afin d’avoir un effet de levier pour accroître leurs capacités de financement. Je voudrais insister en particulier sur la nécessité de mobiliser des ressources plus importantes au profit de l’IDA. Les banques multilatérales doivent aussi bénéficier des réallocations des DTS qui sont jusque-là inutilisés. Il faut faire profiter des pays comme le Niger – M. Stern vient de nous le rappeler – des instruments de garantie des financements auxquels nous pouvons prétendre et réduire les primes de risques excessives des investisseurs, si nous voulons intéresser le secteur privé à ce combat contre le changement climatique dans les pays pauvres. Les coûts prohibitifs des capitaux les ont jusqu’ici mis hors de notre portée, malgré les recommandations formulées à l’occasion de toutes les rencontres que nous tenons. Or ces coûts sont paradoxalement en forte augmentation et ne reflètent pas souvent les fondamentaux macroéconomiques de nos pays. Il y a, même pour ce sommet, M. le Président Macron, de grands risques que nous continuions dans les incantations. Or, je pense que nous avons déjà organisé trop de rencontres pour que nous puissions indéfiniment répéter les mêmes choses. Il s’agit donc de passer à l’action.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Nous avons une planète, et il n’y en a pas d’autre de remplacement, nous devons le savoir. Et nous sommes à un point d’inflexion historique. A l’échelle mondiale, dans cette époque de rupture de modèles et de transitions, les rafistolages et les rustines ne sont plus de mise, nous devons abandonner les dogmes et les certitudes. Embrassons de nouveaux paradigmes, plus conformes à notre réalité qui est faite de dureté insupportable pour certains et de menaces certaines pour tous.

Je vous remercie de votre Attention

ONEP
 Source : http://lesahel.org/

 
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Catégorie : Politique
Publication : 23 juin 2023

Discours prononcé par M. Diori Hamani, devant l'Assemblée Nationale présidée par M. Boubou Hama, le jeudi 18 décembre 1958, peu avant la proclamation solennelle de la République du Niger

‘’Si nous sommes séparés les uns des autres par des nuances politiques, un dénominateur commun nous unit tous : c'est l'amour que nous portons à ce pays, à ses populations et au développement heureux de notre Territoire’’, déclarait le Président Diori Hamani

Le jeudi 18 décembre 1958, l’Assemblée Nationale, en session extraordinaire, a écouté le discours prononcé par le Président Diori Hamani consacrant ainsi la naissance de la République du Niger. Ce discours hautement historique retrace l’appartenance du Niger à la Communauté franco-africaine avec son territoire bien délimité. Nous vous proposons ci-dessous, l’intégralité du discours prononcé par le Président Diori Hamani.

“Monsieur le président,

Messieurs les conseillers,

Deux fois déjà, le 28 septembre 1958 et le 14 décembre de ce mois, les populations du Niger, par leur vote, ont exprimé l'orientation de la politique qu'elles voudraient voir suivre dans l'ensemble du Territoire. L'attachement profond à la France et à la Communauté franco-africaine, quel magnifique hommage à la mission accomplie dans ce pays depuis soixante ans par tous ceux qui, explorateurs, bâtisseurs, pacificateurs, militaires, fonctionnaires de tous grades, missionnaires, ont fait que les enfants de ce pays veulent témoigner toute leur gratitude à l'œuvre réalisée dans tous les domaines! C'est le meilleur hommage que l'on puisse rendre à un pays colonisateur, à la France toujours égale à elle-même, dans tous les pays où flotte son drapeau.

Pour nous, la Métropole restera toujours la France de la révolution de 1789, la France des Droits de l'Homme et du Citoyen, la France de 1848, la France de la Conférence de Brazzaville, la France de la Constitution de 1946, la France de la Constitution de 1958 dont le libéralisme, sous l'impulsion du Général De Gaulle, permet aux Territoires africains toutes les perspectives d'émancipation. Ces six décades de présence française se traduisent, au Niger, par la lutte contre les endémies, la lutte contre l'analphabétisme, la lutte contre les épizooties de toutes sortes. Les longues étapes de l'évolution africaine, jalonnées par Brazzaville, 1946, la Loi-Cadre, ont abouti à la Constitution de 1958.

Aujourd'hui, en l'espace de soixante ans, les enfants de ceux qui, les armes à la main, s'opposaient parfois à la pénétration française, sont appelés à diriger les affaires de leur pays. L'ensemble des populations du Niger a voulu une politique de sincérité et de collaboration avec la Métropole française. La liste d'Union n'a pas d'autre objectif que de réaliser cette politique cohérente que veut l'immense majorité de nos populations, politique qui va dans le sens de l'histoire, dans la marche sûre de l'humanité vers des destinées meilleures.

Les perspectives d'avenir, depuis le 28 septembre, sont plus optimistes. Il nous appartient, à l'heure présente, de développer plus avant notre plate-forme politique du plus grand rassemblement de toutes les bonnes volontés favorables à l'édification d'une Communauté durable, et cela doit rejoindre l'orientation de la politique générale dans le monde. Nous sommes sûrs que nos compatriotes, qui constituent aujourd'hui l'opposition, s'associeront à nous dans un travail fructueux que souhaitent les masses laborieuses de nos campagnes et de nos villes. Si nous sommes séparés les uns des autres par des nuances politiques, un dénominateur commun nous unit tous: c'est l'amour que nous portons à ce pays, à ses populations et au développement heureux de notre Territoire.

Nous sommes convaincus que lorsque l'atmosphère de la campagne électorale aura été oubliée, il s'établira entre nous une volonté de collaboration sincère qui aboutira à cette stabilité politique indispensable pour une œuvre constructive durable, au profit de l'immense majorité des populations de ce pays. Nous en sommes d'autant plus persuadés que le statut que nous allons choisir, en accordant l'autonomie totale, nous met ainsi à l'abri de l'intrusion des partis de la Métropole ou des syndicats qui, par leurs luttes, ont parfois contribué à creuser un fossé artificiel entre des hommes animés d'une même volonté de bâtir. Si nos amis de l'opposition veulent sincèrement se rallier à la politique de la Communauté franco-africaine, aucune possibilité de division ne régnera désormais dans ce territoire. La tâche à accomplir est encore très importante.

Certes, les réalisations sont très belles dans ce pays depuis plus de soixante ans, mais n'oublions pas qu'en ce monde moderne, où l'évolution suit l'accélération de l'histoire, l'élan d'émancipation s'est emparé également du Niger. Deux courants traversent aujourd'hui le monde moderne. Le premier, qui nous touche de très près, c'est cette volonté irrésistible de tous les pays sous-développés, autrefois colonisés, d'évoluer vers l'indépendance totale.

Le deuxième courant se trouve au contraire dans les pays développés de l'Europe et de l'Amérique, lesquels s'élèvent vers les grands Ensembles. Si bien que les pays anciens recherchent à se regrouper pour devenir plus forts, et ce, en se conformant au sens de l'histoire. Nous pensons que la véritable indépendance est celle qui libère, qui élève son niveau de vie, permet à sa personnalité de s'affirmer, respecte la liberté à la fois de l'individu et des Groupements.

Pour aller dans le sens de l'histoire des pays qui, depuis plusieurs centaines d'années, ont réalisé le stade de Nation, l'ont dépassé, ont atteint la conception de grands Ensembles, nous pensons qu'il nous faut également évoluer dans le sens de ces grands Ensembles économiques et politiques. Ce sont les raisons fondamentales de notre choix de la Communauté franco-africaine. Ce choix est conforme à la fois à l'intérêt bien compris des populations africaines, et va également dans le sens de la grandeur de la France Métropolitaine.

D'un côté, une Métropole française disposant de techniciens, de capitaux importants, et dont le génie créateur a rayonné à travers l'Humanité ; de l'autre côté, une Afrique jeune, forte numériquement de ses populations, forte également de la richesse de son sol et de son sous-sol. C'est la rencontre de ces deux Forces de la Métropole et de l'Afrique, fécondée dans un ensemble, qui doit réaliser, nous en sommes convaincus, dans les années à venir, la prospérité commune à la Métropole et aux Etats africains.

Dans une perspective plus lointaine d'ailleurs, nous savons que la Métropole elle-même, malgré ses grandes possibilités, ne pourra pas toute seule parvenir à faire fructifier toutes les immenses richesses, encore insoupçonnées, de l'Afrique noire, mais l'idée heureuse de la Communauté européenne viendra également rajouter à l'effort déjà accompli par la Métropole pour le développement de l'Afrique. Sur le plan politique, depuis la Constitution du 5 octobre, nous pouvons affirmer que tous les Territoires, qui ont choisi la Communauté, disposent des attributs de l'Indépendance. Ainsi donc, nous croyons que notre position de synthèse, tout en donnant satisfaction au besoin d'indépendance qui s'est emparé des peuples autrefois colonisés, des peuples des pays sous-développés, rejoint l'évolution mondiale des pays développés, c'est-à-dire l'évolution vers les grands ensembles économiques, politiques et culturels. C'est donc en partant de ces données fondamentales qu'il faut établir une politique au Niger, politique économique, politique sociale, et - à partir des données essentielles - harmoniser le développement de ce territoire avec l'évolution économique des territoires qui l'entourent; nous pensons notamment à la Haute-Volta, à la Côte d'Ivoire, au Soudan et au Dahomey. Bien qu'un puissant courant économique existe à l'heure actuelle, entre le Niger et le Dahomey, des spécialistes des questions économiques pensent que le Niger gagne à renforcer ce courant par des échanges orientés également vers la Haute-Volta, la Côte d'Ivoire, avec le port d'Abidjan, moderne, bien installé, et par lequel les bateaux gagnent deux jours sur le parcours Abidjan-Cotonou. Le grand handicap qui menace l'économie du Niger, c'est sa situation géographique, loin de la mer, et faisant frontière avec le Nigeria sur près de 2.000 km.

L'économie de tout le Niger est tournée vers le Nigeria britannique. Notre pays de la zone franc a son économie dominée par la zone sterling. Toute politique économique, qui ne tient pas compte de cette donnée essentielle, risque de perturber sérieusement l'avenir du Niger. C'est la raison pour laquelle, à côté de l'opération hirondelle, nous pensons que l'orientation du courant économique vers la Côte d'Ivoire pourrait contrebalancer à la fois le courant qui s'établit vers le Nigeria et l'autre courant, non moins important, qui draine une bonne partie des affaires Niger Ouest vers le Ghana.

Pendant longtemps encore, la richesse dominante de ce territoire sera l'agriculture; agriculture de subsistance et agriculture d'exportation, cette dernière étant dominée surtout par la commercialisation des arachides dont le tonnage s'accroît d'année en année. A côté de la richesse que représente cette agriculture, il reste l'immense cheptel qui couvre tout le Niger. Un grand débouché va s'ouvrir dans ce territoire avec l'organisation du marché de la viande qui intéresse déjà, non seulement les pays côtiers, mais encore certains pays d'Europe. A l'instar de ce qui s'est passé dans les régions du Nigeria du Nord, l'organisation du commerce de la viande peut être très bénéfique pour ce pays, mais cela suppose l'installation de chambres frigorifiques, l'exportation de la viande par avions-cargos, ou alors, dans une perspective plus lointaine, la création de conserveries de viande qui seront exportées en Europe.

Dans le même ordre d'idées, les industries animales découlant du commerce de la viande: l'industrie des cuirs et peaux, le tannage, sont autant de sources de richesses qu'il appartient de développer dans ce pays.

Pendant longtemps encore, le sous-sol restera la grande inconnue. Certes, nous faisons partie de l'OCRS, mais les perspectives minières ont été surtout heureuses dans la zone algérienne. La zone du Sahara, qui borde notre territoire, peut révéler certainement, dans un avenir prochain, d'autres ressources.

Pour le moment, en dehors des salines de Bilma et dans certaines régions du territoire, les prospections restent insuffisantes. Un autre aspect de la politique dans ce Territoire a trait à la poussée démographique. Le Niger est un pays où la population s'accroît dans des proportions assez importantes, puisque le chiffre atteint est de 2,5%.

La situation à l'intérieur des terres, le manque d'eau fait du problème de l'hydraulique pastorale et de l'hydraulique humaine, un problème encore plus important et plus urgent à résoudre que celui de la scolarisation, domaine dans lequel le Niger reste le pays le plus en retard avec 4 % d'enfants scolarisés, chiffre le plus faible de tous les Territoires africains de l'Ouest.

Dans ce domaine également, une tâche sérieuse doit être accomplie. Et ici, je ne vous cache pas que le déséquilibre qui a été marqué entre la formation des jeunes gens et celle des jeunes filles est à la base de ce grand retard dans la scolarisation.

Aussi longtemps que l'éducation des femmes de ce territoire n'aura pas rattrapé celle des hommes, aucun élan ne sera réalisé dans la lutte contre l'analphabétisme. C'est par l'évolution de la femme que l'on fait évoluer tout un pays. Cela me permet d'aborder maintenant un autre chapitre : l'évolution ne doit pas se retourner forcément contre les traditions de ce pays. Notre Société nigérienne est fière de ses traditions. Ici, la chefferie traditionnelle fait partie intégrante de la société africaine, au même titre que le baptême, le mariage ou la cérémonie d'imposition du nom. Les masses ont condamné les exactions, mais jamais la chefferie en tant qu'institution: chefferie de province, de canton, de groupement, de tribu, de village, de quartier… La Chefferie traditionnelle évolue; elle a évolué, et elle évoluera pour s'inscrire dans le grand courant émancipateur qui s'est emparé de l'Afrique nouvelle. Notre rôle est de l'aider à suivre ce courant progressif. C'est l'intérêt de la chefferie, c'est notre intérêt à tous de voir des chefs participer à ce grand courant émancipateur. Pendant la campagne électorale, au sein de l'Assemblée comme dans le gouvernement, nous avons voulu reconstituer le visage de ce Territoire, dans lequel collaborent, côte à côte, des hommes de toutes conditions et des représentants de toutes les couches sociales, décidés à lier le sort de leur pays à celui de la France dans une grande Communauté durable. Monsieur le président, Messieurs les conseillers, par votre vote de tout à l'heure, vous avez voulu - comme les populations - donner au gouvernement, constitué après le Référendum du 28 septembre, le sens d'une politique d'amitié dans la fraternité. Le gouvernement voudrait être digne de cette confiance, et nous ferons en sorte que le Niger devienne un Etat libre et indépendant dans l'amitié avec la France.

Vive le Niger !

Vive la communauté Franco-Africaine

 

Lire également >>> Discours de Monsieur Diori Hamani, peu après la proclamation officielle de la République

{xtypo_quote}«Le bon sens ne doit-il pas nous dire qu'il faut taire nos querelles politiques, nos divergences, pour ne nous atteler qu'au même effort qui doit donner le bien-être à nos femmes, à nos enfants, à tous ceux qui habitent ce pays?», déclarait le Président Diori Hamani{/xtypo_quote}

 

" Monsieur le gouverneur, mes chers collègues,

La République du Niger est née sous le signe de l'union de ses habitants. Elle a choisi librement la Communauté Franco-Africaine. Ce choix repose essentiellement sur la confiance que nous avons dans le devenir de l'homme et sur notre foi inébranlable en la France et en son Chef prestigieux, le Général De Gaulle. L'étendue immense de notre Territoire indique ses diversités régionales, ses différences ethniques, l'effort immense à faire pour rapprocher et fondre dans le même creuset national nos populations différentes.

Dans ce travail ardu, il nous faudra du tact et surtout de la patience pour nous aider les uns et les autres dans le labeur difficile qui doit préparer le bonheur de notre peuple. Dans ces conditions, les circonstances de l'histoire nous conduisent à la construction d'une Nation, à celle d'une communauté africaine dont la sève nourricière ne sera succulente que de la force de notre union. Dans un monde que dévore la vitesse, dans notre monde d'interpénétration de races, de peuples, de nations, l'isolement étouffe les petits Etats. Le chemin de la Communauté conduit plus à la libération de l'Homme que celui de l'indépendance dans la misère qui sent tout son nationalisme étroit et sa méfiance de l'Homme en général. Le Niger veut transcender toutes ces questions mesquines pour voir en face la réalité autour de laquelle il faut construire.

Dans notre pays, vivant côte à côte, Blancs et Noirs, le bon sens ne doit-il pas nous dire qu'il faut taire nos querelles politiques, nos divergences, pour ne nous atteler qu'au même effort qui doit donner le bien-être à nos femmes, à nos enfants, à tous ceux qui habitent ce pays. Le problème est donc très simple. Nous devrons agir sur le pays et ses hommes pour augmenter les ressources utiles qui développement notre commerce, qui contribuent à l'émancipation de nos populations, qui conduisent à l'indépendance économique de notre Etat dans la Communauté. Le travail est déjà immense pour ceux qui veulent faire quelque chose.

Vive le Niger !

Vive la Communauté Franco-

Africaine ! ».

21 décembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/   

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Catégorie : Politique
Publication : 21 décembre 2020

Discussions sur l’installation des bases militaires étrangères : Le risqué tour de passe-passe du gouvernement

Depuis l’annonce, par le président français, sans aucun égard aux dirigeants nigériens et au peuple détenteur de la souveraineté, du redéploiement de forces françaises au Niger, on se demandait comment cette question sous quelle forme-allait atterrir à la représentation nationale. Cette annonce de Macron a donné lieu à un rétropédalage au cours d’un point de presse du commandant de la force Barkhane à Ouagadougou. Le général Laurent Michon, accompagné de l’ambassadeur de France au Burkina Faso, dira, dans un premier temps, histoire d’amortir l’onde de choc née de la déclaration de son président, qu’il n’était plus question d’un redéploiement au Niger. Mais cela pourrait se faire avec l’accord des autorités militaires. Le chef de la diplomatie nigérienne participera au rattrapage. Il voulait probablement signifier l’existence de son président après le mépris affiché à son égard par le président Macron. Sa sortie aura ajouté la confusion à la confusion. Elle alertera surtout de la difficulté de trouver une voie facile, sans risque, pour mettre le vernis de la légalité sur la décision du président français. Le ministre Massaoudou Hassoumi n’a trouvé mieux, comme justification, que la différence entre la coopération militaire et les accords de défense. Il mettra le redéploiement au Niger de la force Barkhane et des forces spéciales européennes sur le chapitre de la coopération militaire qui ne nécessite pas l’avis du peuple et de ses représentants. Et que la consultation des députés sur cette affaire n’est pas une obligation. C’est simplement pour montrer sa bonne volonté que le président de la République demande cet avis. Il cherchait surtout le moyen de contourner les dispositions de la loi fondamentale. Particulièrement l’article 169 de la Constitution qui stipule : « les traités de défense et de paix, les traités et accords relatifs aux organisations internationales, ceux qui modifient les lois internes de l’Etat et ceux qui portent engagement financier de l’Etat, ne peuvent être ratifiés qu’à la suite d’une loi autorisant leur ratification. » Le régime de la Renaissance a trouvé, par un formidable tour de passe-passe, le moyen d’amener la représentation nationale à autoriser le déploiement et le redéploiement au Niger des forces étrangères qui le désirent. Une simple relecture, dira l’opposition politique, « de la Déclaration de Politique Générale » qui permet au gouvernement de « sceller des accords militaires de défense et de sécurité avec des puissances étrangères sans consultation du peuple. » Dans un document qui pourrait constituer une mouture du texte que le Premier ministre lira devant les députés, il est clairement dit que le texte modifiant et complétant la DPG indique de façon « non équivoque l’ouverture de notre pays à conclure des alliances avec les pays qui veulent s’engager avec nous pour lutter contre les groupes armés terroristes. »

En clair, la modification de la DPG suffit pour modifier la Constitution au lieu d’une consultation du peuple par référendum, pour des questions aussi graves qui engagent la souveraineté nationale, comme le précise l’opposition politique dans sa dernière déclaration. Dans la mouture attribuée au Premier ministre que cette modification a « besoin d’une forte approbation du peuple nigérien » comme l’exige la loi fondamentale. Seulement le texte précise que c’est « à travers ses représentants légitimes que sont les députés nationaux. »Le tour de passe- passe. Le texte prend l’immensité du pays pour cause d’appel aux forces étrangères. Pendant qu’on y est, et si on vendait une partie ? Dans le même texte, il y a un mépris du Niger et tous ceux qui croient à la souveraineté. Il y est explicitement dit : « il convient par ailleurs de souligner que ces mêmes partenaires soutiennent le Niger dans plusieurs autres domaines y compris dans la prise en charge des dépenses qualifiées de dépenses de souveraineté. » Ceux qui n’ont, dans cette affaire des forces étrangères, que le mot souveraineté dans bouches n’en ont aucune. Car incapables d’assurer la popote sans les occidentaux. C’est une assertion très grave. Un Premier ministre incapable de prendre en charge les dépenses de souveraineté ne mérite pas d’être chef de gouvernement. Il appelle à être censuré par les députés. S’ils sont des représentants du peuple. Ce tour de passe- passe est risqué. Non pas parce que le Premier ministre sera censuré, mais simplement parce que qu’une DPG ou sa modification même approuvée par l’Assemblée restera le fait d’un Premier ministre, un discours d’intentions. Une DPG à chaque Premier ministre. La Déclaration de Politique Générale n’a aucune valeur juridique et n’engage que le Premier ministre, même pas le régime. Mais pour le pouvoir de la renaissance, l’essentiel est d’autoriser les bases étrangères et se mettre plein les poches. Comme d’habitude. N’est-ce pas là l’unique objectif d’autant que par expérience les étrangers ne feront pas la guerre à notre place ?

Aliou

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Catégorie : Politique
Publication : 23 avril 2022

Disparition de certains domaines de l’Etat : Des crimes domaniaux à élucider

Issoufou Mahamadou a tout tenté, et réussi diront certains au point de se croire invincible. Il a tout fait. Tout ou presque. Malheureusement souvent, pas toujours dans le bon sens. Il a cru, misant sans doute sur une puissance qu’il se serait donnée, qu’il pouvait tout se permettre avec les Nigériens pour agir comme bon lui semble, sans jamais rendre compte aux Nigériens. On sait que l’homme, pendant ses dix ans de règne, « jalonnés d’injustice » dira l’autre, s’éloignant de ses discours pour gérer, n’a fait que le mal – en tout cas plus le mal, pour s’affirmer comme dirigeant. Combien d’hommes et de femmes, combiens d’enfants, du fait de ses rancunes, avaient été envoyés en prison, trouvant du plaisir à inventer par le système qu’il mettait en place des accusations fallacieuses pour emprisonner, souvent sans la manière, d’honnêtes citoyens quand les voleurs patentés de la République circulent, intouchables ? On en avait tellement connu sous son magistère qu’embarrassés certains juges, peuvent ne pas vouloir de certains dossiers judiciairement peu banquables que son régime manigance pour créer des ennuis à des hommes qui le gênent ou gênent son système. qui n’a pas de scrupule à trouver noise même à des familles, « fabriquant » des dossiers pour régler des comptes à des adversaires, faisant payer à d’autres familles la reconnaissance de leurs enfants, dans le seul et cynique but de rendre crédible son « machin » mais épargnant les siens quand on peut entendre la puanteur venant encore de son système autour d’une succession qui a fait jaser la presse et une famille vivant un drame autour d’une fortune héritée.

Les Nigériens n’oublieront jamais le dirigeant qu’il a été, un homme qui peut, différemment, traiter les régions du pays dans sa gestion, privilégiant plus la sienne pour laquelle il pouvait donner de moyens et lui consentir plus d’investissements ainsi qu’on l’a vu lors de la fête tournante où pour le tour de Tahoua, le budget alloué n’a jamais été accordé à aucune autre région, sans que rien ne puisse le justifier si ce n’est de dire que le président de l’époque vient de cette région. Dans le domaine de l’hydraulique et des infrastructures routières, l’essentiel des investissements consentis revenait à la région choyée. C’est à croire que l’homme venait au pouvoir pour gouverner pour les siens au lieu que ce soit pour le Niger, pour la nation, structure politique fondée sur la justice mais que lui peut regarder dans ses différences.

Mais les Nigériens et la presse nationale ont beau dénoncer de tels actes incompatibles avec la gestion de l’Etat, et peu recommandables pour un homme d’Etat accompli, l’homme n’en a cure et peut continuer à le faire, comme il en donne la preuve le 27 août dernier, où, théâtralisant un départ en vacances qui ne rime à rien, en tout cas pour le chômeur qu’il est désormais dans son pays. Partant dans sa région natale, il vient presque justifier que son pays, c’est sa région et qu’il peut se pavaner là en empereur pour assouvir ses vanités. Peut-il ne pas prendre exemple sur ses prédécesseurs qui, après avoir occupé les hautes fonctions de l’Etat, ont toujours gardé de la hauteur, pour s’élever au dessus de la ʺrégionalitéʺ et atteindre les hauteurs de la République et de la Nation auxquelles l’élève la loi fondamentale.

Mais revenons à plus grave.

L’insatiable désir de pouvoir d’Issoufou s’est manifesté au-delà de ce qu’il s’est imposé, sans élégance, notamment de faire tout ce qu’il veut, y compris à brutaliser ceux qui peuvent ne pas penser comme lui. Et voici qu’aspirant à s’imposer dans le pays et dans la capitale pour tout ramener presque autour de sa personne et de sa famille ou du moins de son clan, certains espaces publics, hier biens de l’Etat, ont progressivement disparu du domaine public dans des conditions assez troubles, revenant à des privés sans qu’on ne sache trop les condition des transactions et précisément quand on sait que, selon certains spécialistes, la démarche est formellement interdite par les textes de la République pour ne pas créer les condition d’une spoliation de l’Etat et donc du peuple à qui appartient exclusivement les biens de l’Etat qu’un autre, fut-il le président de la République, ne peut s’autoriser à gérer à sa convenance, pour en céder des parties à des hommes d’affaires qui pourraient être ses amis, où, comme le soupçonnent certains observateurs, jusque des société-écrans derrière lesquelles pourraient se cacher les siens, notamment l’ensemble de ces hommes et de ces familles que son système a enrichis aux milliards.


Sur ces espaces, il va sans dire qu’il y a à donner des explications aux Nigériens. Comment comprendre par exemple qu’un hôtel – oui un hôtel – qui appartiendrait à un privé étranger, turc notamment, puisse-t-il venir déloger une administration nationale aussi importante que la douane, pour la laisser tout démolir pour s’y installer ? Pour qui donc roule cette entreprise hôtelière ? Aucun bon sens ne saurait faire comprendre cela dans un pays souverain qui sait se respecter et respecter le patrimoine de l’Etat. Et c’est d’autant grave que personne, ne peut dire, ce qu’une telle transaction mafieuse peut avoir apporté à l’Etat, au trésor public. Et pour le plaisir des clients, la morgue peut même être fermée pour ne pas les gêner dans leurs extravagances et leurs mondanités, quand au passage, le lieu pourrait rappeler à chacun, par-delà ses avanies, qu’un jour ou l’autre, lui aussi, forcément, y passera. D’autres cas, et toujours pour des hôtels sont aussi à tenir dans la liste : l’hôtel à côté de la SONIDEP qui semble avoir une histoire rocambolesque et l’hôtel construit dans l’espace des cases allemandes. Dans quelles conditions ces espaces ont-ils été acquis et par qui ? A qui appartiennent ces hôtels luxueux voulus aussi pour détruire un autre dans le paysage de la capitale, à savoir l’Hôtel Sofitel Gawèye, une fierté nationale ?

Alors que le Centre de Conférences qui détruisait un autre centre national de santé dédié à la drépanocytose, vient trôner majestueusement sur les lieus, l’on peut mieux comprendre l’usurpation de l’Etat à l’Etat quand, apprend-on, l’édifice serait un « cadeau » de l’Inde au Niger, et donc désormais versé dans le patrimoine de l’Etat.

Plus choquant…

Les Nigériens étaient abasourdis quand, usant de bulldozers, ils voient des gens venir démolir le vieux et solide bâtiment de l’OPVN en face de la mairie centrale, pour faire de cette structure nationale d’importance capitale et stratégique, un SDF. Mais on le fit pour deux raisons : d’une part, l’OPVN doit aller louer et donc lui imposer des charges nouvelles qui n’étaient pas nécessaires, et d’autre part enrichir les siens dont il occupera les immeubles, suivez mon regard. Comment ne pas s’en offusquer quand, sur l’espace ainsi saccagé, démoli, l’on ne trouve qu’une ruine, ne pouvant voir aucun signe de reconstruction, et à quel fin ? Un tel acte n’est pas une forme de trahison ?

Tout au long du Gounti Yéna, l’on voit également de part et d’autres, sortir de terre du béton, là également, sans qu’on ne sache trop comment et au profit de qui.
Il y a aussi cette autre affaire de l’achat controversé d’un terrain qui appartenait à une société nationale d’Etat – la SNTN – à Tahoua, terrain qu’un autre pouvait récupérer dans des conditions opaques pour en faire son bled, arraché à l’Etat pour servir des intérêts privés. Là même, qui peut dire les conditions d’acquisition du terrain ? Il y a beaucoup d’autres notamment cette école primaire au quartier Terminus. On sait également que l’ancien bâtiment des Finances était dans le viseur des démolisseurs tout comme l’espace du petit marché que la mairie voulait construire pour décongestionner les rues-marchandes de la capitale qui obstruent la circulation autour du grand marché.

Vérité…

De tels crimes, assurément, sont passibles de poursuites judiciaire et peut-être que cela fait partie des raisons pour lesquelles le M62, dans ses points de revendication, demande la mise en accusation de l’ancien chef de l’Etat.
ISAK

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Catégorie : Politique
Publication : 5 septembre 2022

Disparition du musicien nigérien Malam Maman Barka

Malam Maman Barka NigerGrande émotion ce matin au Niger lorsque la presse locale a rapporté le décès du musicien Malam Maman Barka, immensément populaire dans son pays et très connu également au Nigeria voisin. La popularité de Malam Maman Barka s'explique par sa maîtrise du biram, un instrument très particulier, et aussi par ses chansons engagées.

Malam Maman Barka a eu deux vies. Né en 1959 à Tesker, dans le département de Zinder, il embrasse d'abord une carrière de professeur. En dehors des salles de classe, Malam Maman Barka se fait remarquer par sa virtuosité à jouer du ngurumi, un instrument à deux cordes.

Mais c'est avec un autre instrument qu'il va enchaîner les tournées et les concerts. Le biram, instrument à cinq cordes montées sur une caisse de résonance en forme de pirogue, est un instrument mythique de la région du lac Tchad. Les pêcheurs nomades buduma vouent à cette sorte de harpe, de calebasse, un culte quasi sacré.

Malam Maman Barka apprend à en jouer auprès du dernier maître encore en vie, qui lui cède son propre instrument. Un biram que le musicien emmènera sur les scènes du monde, au Maroc, en France ou en Allemagne.

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Catégorie : Culture
Publication : 21 novembre 2018

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Disponibilité des cartes d'électeur biométriques pour la Diaspora Nigérienne de France : Dates et procédure

REPUBLIQUE DU NIGER
COMMISSION ADMINISTRATIVE POUR L'ENROLEMENT BIOMETRIQUE DE LA DIASPORA BUREAU FRANCE

COMMUNIQUE N°2 /06/2023
La Commission Administrative de France informe la Diaspora Nigérienne que les cartes d'électeur biométriques sont disponibles dans les villes (Tableau ci-dessous) du 30 Mai 2023 et se poursuivra jusqu'au 15 Juin 2023 et ce, conformément à l'article 3 de l'arrêté n°11/P/CENI/SG/2023 du 07/04/2023, sur présentation du récépissé d'enrôlement, d'une pièce d'identité qui a servi à l'enrôlement biométrique ou d'une procuration à laquelle est joint le récépissé du mandant. 

Fait à Paris le 03/06/2023
Le président de la commission administrative de France

 

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Catégorie : Diaspora
Publication : 4 juin 2023

Dissolution Conseil de Ville de Niamey : Un coup de force étatique contre le parti de Hama Amadou

Hama Amadou Parti LumanaCe que beaucoup savait déjà est arrivé. Le Conseil des ministres du jeudi 10 août 2017 a décidé de prendre de force les arrondissements communaux de Niamey des mains du MODEN FA Lumana africa auxquelles les électeurs les avaient confiés. Le gouvernement a décidé de proroger les mandats des conseillers municipaux et régionaux de toutes les régions du pays sauf Niamey. Niamey, le fief du MODEN FA Lumana de Hama Amadou qui contrôle quatre des cinq arrondissements communaux que compte la capitale. Ce coup de force ne peut être innocent …

Ainsi, au cours de sa réuni de jeudi dernier, le Conseil des Ministres a examiné et adopté le projet de décret portant prorogation des mandats des conseillers municipaux et régionaux. « En application des dispositions des articles 23 (nouveau) et 98 (nouveau) de l’ordonnance n° 2010-54 du 17 septembre 2010, portant Code Général des Collectivités Territoriales, modifiée et complétée notamment par la loi n° 2016-31 du 08 octobre 2016, la prorogation des mandats des conseils municipaux et régionaux est renouvelée pour une durée de six (6) mois à compter du 17 août 2017. Toutefois, cette prorogation de mandat ne concerne pas le conseil de ville de Niamey et ses démembrements à savoir les conseils d’arrondissements communaux Niamey 1, Niamey 2, Niamey 3, Niamey 4 et Niamey 5 dont les missions seront assurées par des délégations spéciales qui seront installées à cet effet, conformément à la législation en vigueur. »

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Catégorie : Politique
Publication : 17 août 2017

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DISTINCTION : Seidik ABBA, Lauréat Média leadership Awards : une gloire nigérienne du journalisme honoré à l’International

Savoir travailler pour atteindre des sommets, en partant presque de rien, n’est pas si évident. Pour atteindre l’excellence, il faut de l’investissement personnel, de la conviction dans ce que l’on fait, de la passion, de l’ingéniosité, de l’intelligence. De l’humilité aussi. Seidik Abba allie tout cela. C’est un artiste total. Autant les sportifs de haut rang et les artistes peuvent amener à leur pays des trophées, devenant ainsi ses meilleurs ambassadeurs. Ceux qui mettent de la lumière et des lauriers sur le nom, de la nation. Aujourd’hui c’est une belle plume qui fait honneur à son pays, et au-delà à toutes les entreprises de presse qu’il a servies – et elles sont nombreuses en France. Celles-ci, avec ce couronnement, peuvent comprendre à posteriori  qu’elles ne se trompaient pas en contractant les services de Seidik Abba.  Fierté et honneur aussi pour le Niger, en apprenant la bonne nouvelle de la distinction d’un de ses dignes fils. Notre compatriote et frère, Seidik Abba, journaliste, analyste politique, chroniquer et écrivain émérite évoluant depuis des années en France vient ainsi d’être consacré. Au-delà l’homme de presse, cet honneur revient  à tout un peuple. Il est, selon le lauréat lui-même, le fruit d’un travail  sérieux et rigoureux surtout lorsqu’on vient de loin et quand rien ne vous prédispose à un si brillant parcours porté par l’abnégation, le souci d’excellence et l’humilité.

La 8ème Edition du Rebranding Africa Forum a informé, par contact épistolaire, le Journaliste, qu’il est le Lauréat Média Leadership Award 2022, précisant dans la missive que la « […] distinction [lui] sera remise à la cérémonie du Rebranding Africa Awards qui aura lieu du 20 au 21 octobre 2022 à Bruxelles en marge de la 8ème édition du Rebranding Africa Forum, autour du thème : « Quelles stratégies d’attractivité pour les États africains ? ».

Le Niger d’aujourd’hui a besoin de modèles, de références pour une jeunesse aujourd’hui en perdition surtout quand ce n’est pas toujours le bon exemple qui est donné autour de lui pour s’en inspirer.

C’est un devoir, pour l’histoire, de célébrer la grande plume, brillantissime, qui illuminera le 21 octobre prochain, le ciel glorieux de la splendide capitale belge, pour y magnifier deux noms : le journaliste Seidik Abba et le Niger.

Comme quoi, nous pouvons être au Niger les meilleurs tant que nous pouvons le décider.

Bon vent l’artiste. Pardon, le Journaliste !

Boubacar Guédé, Nigerdiaspora

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Catégorie : Culture
Publication : 1 septembre 2022

Diviser pour régner : stratégie politique ou supplice de Sisyphe ?

Issoufou Diviser pour regnerOn a l’habitude de le dire : c’est l’union qui fait la force. Quand les éléments d’un même groupe sont séparés, ils deviennent fragiles et ont très peu de chance de survivre. Cela est aussi vrai pour les choses que les êtres, dans la nature comme dans la société. Mais c’est en politique que l’adage se vérifie le mieux. Diviser pour régner ainsi devenu plus qu’une simple stratégie de gouvernement, une méthode de prédilection par laquelle le dirigeant (lorsqu’il est surtout en difficulté) s’emploie à semer la zizanie dans le rang de ses adversaires par des moyens aussi doux (surenchère et corruption) que malveillants (menaces, intimidations et arrestations) afin de les opposer les uns aux autres. En procédant ainsi, il (le dirigeant) parvient à affaiblir ses adversaires et à réduire leur capacité d’entente et de cohésion. Le but final d’une telle stratégie est de continuer à régner sur un groupe qui s’il restait uni, aurait pu se donner les moyens de sa révolte.

La réussite d’une telle stratégie repose beaucoup plus sur l’ignorance des éléments du groupe contaminables par « l’esprit des foules » plutôt que du talent de Panurge le berger. Mais c’est une réussite souvent éphémère à l‘effet boomerang, surtout lorsque un ou quelques certains éléments groupe ne sont pas acquis. 

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Catégorie : Politique
Publication : 14 octobre 2017

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Divorce à la Nigérienne : le calvaire des femmes

Mariage Niamey 03Autant le mariage dans les grandes agglomérations tend de plus en plus à être compliqué malgré les injonctions des autorités, autant on peut divorcer au Niger avec une facilité déconcertante. Hélas, la plupart du temps lorsque le couple en arrive à cette extrémité, c’est la femme qui est la victime. Qu’il s’agisse du divorce traditionnel ou devant le juge, le constat est que la femme a rarement raison.
Chronique d’une rupture d’égalité sociale…

LE MARIAGE COMME MOYEN DE PROMOTION SOCIAL
Pays dont la population est fortement islamisé, le mariage au Niger est considéré comme la plus grande institution de sociabilité. Se marier est non seulement perçu comme un signe de maturité pour l’homme et la femme mais également, cette institution permet d’accéder à un statut social de respectabilité. A tel enseigne, que le célibat prolongé de l’homme ou de la femme est assimilé à du vagabondage sexuel et le refus de prendre des responsabilités dans le corpus social.
A une certaine époque, le célibataire était discriminé à un point que les dirigeants rechignaient à lui confier un poste de responsabilité. Ainsi sous le régime d’exception du Général Seyni Kountché, il était impensable qu’un cadre, quelque soient ses compétences, accède à une fonction ministérielle en étant célibataire. Parmi les critères retenus par l’enquête de moralité qui est diligentée avant toute nomination aux hautes fonctions de l’Etat, le mariage vient en tête !
Cette valorisation du mariage avait pour corollaire de donner le sentiment à l’épouse qu’elle participait en quelque sorte à la promotion sociale de son mari et d’exercer sur ce dernier un effet de dissuasion en cas de conflit. Cette mutualisation des intérêts explique en partie la longévité relative des couples de cadres de l’administration pendant cette époque.
Jusqu’à une date récente, l’institution mariage était également confortée par la pratique de mariages arrangés très courante dans certains milieux aux intérêts économiques liés ou de mariage de famille qui unit souvent un cousin et une cousine ou vice versa. Mais cette dernière pratique a de moins en moins cours, du fait des risques d’endogamie et de la consanguinité.
Enfin, le fait que les jeunes s’adonnent de plus en plus à des longues années d’étude, notamment, amènent souvent le couple à se connaitre à l’extérieur du territoire national.

LES FASTES DU MARIAGE
Officiellement la dot au Niger est fixée à 50.000 frs FCFA. Les autorités ont pris cette décision afin de mettre fin aux dépenses insensées engendrées lors de certaines cérémonies de mariage. Mais dans la réalité, cette recommandation est peu appliquée et la célébration des mariages continue à donner lieu à des grandes réjouissances ; qui mobilisent financièrement les familles des couples candidats au mariage. Sur ce plan, que ce soit en zone rurales que dans les grands centres urbains, le mariage est l’occasion de faire étalage d’un certain faste. Quitte à s’endetter pour couvrir les dépenses inhérentes à la cérémonie.
Résultat des comptes, beaucoup de couples connaissent des difficultés de gestion dès le lendemain de leur mariage. Des difficultés économiques qui sont à l’origine des premières mésententes.
Il arrive également que pendant la période de fiançailles, dans son désir de faire chavirer le cœur de la fille convoitée, certains candidats au mariage ne regardent pas à la dépense ; Et de ce fait exhibent un niveau de vie qui est loin de correspondre à leurs ressources réelles. Cela va d’incessants et dispendieux cadeaux à la fille et ses relations. Quasiment toute la famille de la famille est arrosée. Malheureusement, cette opération se fait au détriment de l’argent épargné pour assurer les dépenses de la vie commune future.

Lire aussi : L'air du temps : ces liaisons ruineuses et éphémères


UN TAUX ELEVE DE DIVORCE
Dans la communauté urbaine de Niamey, 50% des mariages contractés à la Mairie finissent par un divorce après six mois de vie commune. Le taux est vraisemblablement plus élevé quand il s’agit du mariage coutumier ou mariage traditionnel qui ne sont pas enregistrés chez l’officier d’état civil !

Les différentes causes du divorce
Pour le président de l’association islamique Diabiri Ismael : « Les plaintes elles sont variées : on trouve entre autres des femmes qui viennent se plaindre de leurs maris qui ne subviennent pas à leurs besoin, pendant que le plus grand nombre de femmes viennent pour réclamer le Papier de divorce ». Pour preuve, une jeune femme, Salima Moussa accepta de se confier à nous en ces termes « j’ai 20 ans et j’habite au quartier Gamkallé de Niamey .Je suis mariée à un militaire .Cela fait maintenant 5 ans que je suis dans la vie conjugale. J’avais alors 15 ans lorsqu’on me maria .Actuellement je suis confronté à d’énormes difficultés dans ma vie de femme mariée. En effet, mon mari ne subvient plus à mes besoins, il n’amène pas à manger ni ne m’habille. Mais le plus grave, c’est quand mon mari se met à me frapper pour un oui ou pour un non. Même quand j’étais enceinte de l’enfant que j’ai maintenant, mon mari n’hésitait pas à me battre. Pourtant il n’était pas comme ça quand nous étions fiancés .Auparavant il était attentionné à mon endroit, allant jusqu’à promettre à mes parents qu’il allait me laisser continuer à prendre mes cours dans l’école coranique que je fréquentais. Malheureusement dans le mariage, au fil du temps, mon mari m’empêcha catégoriquement de poursuivre à l’école coranique. Là, pendant que je vous parle, je suis vraiment à bout. Et c’est pour cela que je suis venu à l’association islamique pour exiger le papier de divorce. Je n’en peux plus de la violence qu’exerce mon mari que je ne reconnais plus. Pour moi, je vous le dis la solution se trouve dans le divorce que je réclame ».
Au cour de l’année 2016, l’association islamique du Niger avait enregistré 742 cas de divorces et pendant l’année 2017 en cour 686 cas de divorces ont été répertoriés. Alors qu’elles sont les causes qui poussent les gens au divorce .Et dans cette procédure est-ce que les femmes ne sont pas victimes de violence ? A ces questions, le président de l’association islamique du Niger, Cheik Diabiri Ismael répond « vous savez dans notre société, le plus grand problème des gens est la méconnaissance des textes islamiques qui régissent le mariage. Les jeunes se marient sans connaitre les droits et devoirs qu’ils doivent avoir l’un à l’endroit de l’autre dans la vie conjugale. Plus encore, les jeunes au moment des fiançailles n’adoptent pas un langage de vérité. Les filles comme les garçons se mentent les uns aux autres. Ils se miroitent des statuts ou des niveaux de vie qu’ils n’ont pas. Surtout les garçons qui souvent lorsqu’ils courtisent les filles essaient de se passer pour des riches ; alors que tel n’est pas le cas. Cette situation fait que dans le mariage les problèmes ne manqueront pas de se présenter.
Au niveau de l’association islamique plusieurs étapes sont suivies avant de donner la décision du divorce. Et cela, afin de tout faire pour réconcilier les protagonistes. Vous savez des choses permises par Dieu, le divorce est la plus détesté. Et quand il n’y a plus rien à faire pour raccommoder un couple, le divorce est la solution ».

Le divorce au tribunal
Pour sa part, le juge chargé des affaires Civiles, commerciales et coutumières du 4eme Arrondissement communal de Niamey, Moussa Diadiendou Mohamed de dire : « Nous traitons des cas de problèmes au sein des couples qui se présentent à nous. Et la question du divorce est un grand problème. A notre niveau, c’est n’est pas d’une manière simple que le divorce est prononcé. Nous prenons les temps d’écouter l’homme et la femme en conflit afin de déterminer les responsabilités. Nous faisons de notre mieux pour réconcilier les gens. Pour ce qui concerne les violences faites sur les femmes en instances de divorces, elles existent bel et bien. La violence à ce niveau, c’est lorsque la femme demande le divorce et que le mari refuse de le lui accorder ; tout en profitant pendant ce temps à la maltraiter ou à la frapper.
Vous savez dans notre vie quotidienne il n’y a pas meilleur remède que le dialogue. Cependant malgré tous nos efforts, 214 divorces ont été prononcés à notre niveau avec l’accord des maris ».

VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Pour le Président de l’Association Islamique, en ce qui concerne la violence faite aux femmes, « on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de violence faite sur les femmes. En effet, des lors que le mari n’arrive plus à nourrir sa femme, à l’habiller, à lui prouver de l’amour et allant souvent jusqu’à la frapper. Alors, il y a violence. Cependant à notre niveau, lorsque nous avons des cas de discordes dans des couples, nous ne prononçons pas directement le divorce.

La répudiation
La répudiation est toujours en cours au Niger, elle est une opportunité pour les hommes de se séparer de leurs femmes. Car, c’est non seulement l’homme qui a le droit de répudier la femme, mais qui plus, dans la pratique, l’homme peut invoquer n’importe quelle raison pour se débarrasser de son épouse ! Au demeurant beaucoup de répudiations trouvent leur véritable raison dans le désir de l’homme de prendre une autre épouse ! A côté de la répudiation qui est l’apanage des hommes, il faut souligner aussi, que les femmes ont aussi la possibilité de demander le divorce lorsqu’elles estiment que la vie conjugale est impossible.
Cela dit, pour l’association islamique du Niger qui est l’autorité compétente en la matière, certaines conditions doivent être réunies pour se prévaloir de cette règle. Du point de vue islamique, les hommes peuvent répudier des femmes, en une fois ou en trois fois .Cependant lorsque l’homme prononce trois fois la formule de répudiation, le divorce devient définitif. Néanmoins, lorsque la formule de répudiation est dite une fois, il y a la possibilité pour le couple en conflit de se remettre ensemble, après réconciliation.

De son coté, Moussa Adamou père de famille résident au quartier Banizoumbou 2 de Niamey :
« La violence que peuvent vivre «  les femmes en instance de divorce « pour moi vous savez, il n’y a rien de surprenant qu’il ait des violences dans les couples en passe de se séparer » Actuellement dans notre les règles élémentaires qui commandent de respecter l’autre dans son intégrité physique et morales ne sont plus observées .Les jeunes manquent d’éducation. Même au sein de leurs propres familles les jeunes sont irrespectueux, alors comment voulez-vous qu’ils se respectent dans la vie conjugale ? L’autre problème est qu’on pense que dans notre société on peut marier les jeunes n’importe comment. Alors que les jeunes qui aspirent à se marier, doivent être préparés à la vie qu’ils auront une fois qu’ils seront unis ».
Du point de vue islamique la violence n’est pas admise .Sur ce plan la sourate du Coran dénommée les femmes précise les règles à suivre pour vivre en harmonie dans le mariage. Plus encore, le Coran donne les indications suivantes : « Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent ».
De plus dans notre pays, la situation relativement à la violence faite les, on enregistre un changement .En effet, longtemps considéré comme une affaire privée, la violence conjugale est actuellement prise en compte par le code pénal du Niger qui détermine les formes de violences, les sources de protection et les dispositions à prendre
Ali Cissé Ibrahim.
Avec la contribution de l’Institut PANOS

26 novembre 2017
Source : La Nation

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Catégorie : Société
Publication : 26 novembre 2017

Divorce à Niamey : L’omerta sur un drame social aux causes multiples

Environ 600 cas de divorce ont été enregistrés par l’association islamique du Niger du premier janvier au mois de mai 2022. Un chiffre effarant qui n’est malheureusement que le côté visible de l’iceberg. Le divorce est un phénomène qui fait tache d’huile au sein de la société nigérienne. Son ampleur dans le pays et particulièrement à Niamey inquiète plus d’une personne. Ils sont nombreux, les mariages scellés qui ne célèbrent pas leur premier anniversaire. La douleur ronge silencieusement les victimes sans que des solutions durables ne soient envisagées pour stopper ce « cancer » social. A peine quelques mois de mariage, certains couples se disloquent définitivement. Dans le cadre des conflits entre mari et femme, certains couples préfèrent aller à l’association islamique de Niamey, qui à son tour procède par tous les moyens à la réconciliation. Si ce recours n’est pas envisageable, elle se voit dans l’obligation de prononcer le divorce suivant les règles de l’islam.

L’association islamique du Niger est une association mère qui aide l’Etat dans la résolution de plusieurs crises notamment des crises sociales et religieuses. C’est une association qui est présente dans tout le Niger. Elle a été installée par le gouvernement du Niger depuis le 27 septembre 1974. Selon les explications du secrétaire général de l’association islamique du Niger, M. Youssou Mounkaila, l’institution religieuse  reçoit 50 plaintes et prononce environ 5 divorces par jour.

Assis dans une salle d’attente, des hommes et femmes attendent impatiemment de voir le marabout chargé des questions relatives aux crises dans les foyers conjugaux. Les audiences sont ouvertes de  9h à 13h et cela du lundi au jeudi dans le seul et unique but de chercher des solutions aux problèmes que traversent les couples. Parmi ces personnes qui attendent ce jour de voir un responsable de l’AIN figure une jeune qui a préféré garder l’anonymat, venue convoquer son mari pour obtenir son divorce. « Depuis mon mariage en 2018, je n’ai jamais connu la joie de vivre. Il ne me nourrit pas ; je me débrouille toujours avec mes 2 enfants en vendant de la bouillie. En plus, il se permet de me battre chaque nuit devant mes enfants parce qu’il prend de l’alcool. Je ne peux plus vivre avec ce monsieur-là. C’est pourquoi je suis venue ici à l’association avec ma cousine pour le convoquer afin d’obtenir mon divorce et être enfin libre» a-t-elle déclaré.

Cependant pour parler de divorce, il faudrait d’abord parler du mariage parce que généralement les gens ne respectent pas les dispositions relatives à la question du mariage. Pour  le secrétaire général de l’association islamique, lorsque le contrat du mariage est bien respecté, il sera difficile d’arriver au divorce. « Pour se marier, il y a la responsabilité des parents. Les parents ont l’obligation de choisir pour leur enfant un conjoint ou une conjointe issue d’une famille musulmane, éducatrice et exemplaire. Ils ne doivent pas laisser leurs enfants choisir n’importe quelle personne », a expliqué M. Youssou Mounkaila.

Mieux, le problème qu’il faudrait régler avant le mariage, c’est surtout de choisir une mère exemplaire bien éduquée pour l’éducation de ses enfants. Il faut aussi célébrer le mariage selon les principes de la sunna (tradition) du prophète SAW. Ainsi une fois tous ces fondements respectés, il est de l’obligation du mari de conseiller sa femme quotidiennement afin d’atténuer certains problèmes de couple. « Le couple réclame un divorce quand le problème devient persistant et que les deux familles n’arrivent pas à le résoudre. En ce moment l’association islamique peut intervenir pour tenter une ultime réconciliation ou la prononciation du divorce », a clarifié le secrétaire général de l’association islamique.

Les principales causes de divorces enregistrées au niveau de l’Association islamique de Niamey

‘’Dès qu’il est question pour le mari de prendre une seconde épouse, le feu est allumé dans la maison, donc il n’y a plus de tranquillité. Au niveau de l’Association islamique, les principales causes évoquées pour justifier le divorce se résument à la polygamie. La plus part des femmes n’acceptent pas la polygamie. Or, elles n’ont pas le droit de ne pas accepter la polygamie car c’est Dieu qui nous a dit de nous marier. Les plus grands hommes de Dieu ont plus d’une femme et étant musulmans, les hommes ont le droit de suivre l’exemple », a expliqué Youssou Mounkaila.

Le mensonge réciproque avant le mariage est aussi une des causes enregistrées au niveau de l’association. En effet, chacun essaye de cacher son vrai visage, et une fois le mariage consommé le vrai caractère refait surface. Soit la femme découvre que le mari n’est pas de bon caractère, soit le mari découvre que sa femme n’était pas celle qu’il croyait trouver. Le problème étant démasqué, le couple se dirige inexorablement vers le divorce. Une autre cause, c’est que beaucoup de femmes pensent qu’il y a une liberté. La femme pense qu’elle est aussi libre que son mari, elle pense qu’elle peut sortir quand elle veut, aller  où elle veut sans même que le mari ne soit au courant et cela est un danger pour le couple. Il y a aussi les causes liées aux téléphones qui font aujourd’hui un dégât dans les couples. Le problème de procréation en est un autre élément. Quand le couple n’arrive pas à avoir d’enfants, il décide des fois de procéder au divorce.

Les procédures fixées par l’islam pour arriver au divorce

Quand le couple se présente, le Cheik Djibril Soumaila Karanta, le président de l’Association islamique devant les oulémas qui l’accompagnent écoute attentivement le couple qui veut le divorce. Lorsque le problème est grave, il insiste sur le canal de la réconciliation. Dans cette optique, il donne au couple un rendez-vous d’un mois dans l’espoir qu’il reviendra à des meilleurs sentiments. Après un mois quand le couple revient, et insiste sur le divorce, il leur donne deux semaines encore. Ainsi, certains couples ne reviennent pas après le mois, le problème étant résolu. Mais quand le couple revient après une semaine encore, c’est là que l’association procède au divorce en présence des responsables de chacun des conjoints (de l’homme et de la femme).

Pour le sociologue, M. Alou Ayé Issa, les causes du phénomène de divorce sont multiples et multidimensionnelles dans la société nigérienne. « Je pense que la première des choses est liée au choix même du mari ou de la jeune mariée, parce que dans le temps c’étaient les familles qui décidaient lorsqu’elles constatent que leurs enfants ont l’âge de se marier. Mais de nos jours, nous constatons que les parents sont au dernier rang, pratiquement en dernière position », a-t-il expliqué. Selon M. Alou Ayé, c’est presque le jour où la dot sera amenée que les deux familles vont commencer à se côtoyer.

Le deuxième élément qui conduit au divorce dans un couple, c’est le mensonge, et les fausses promesses. « Le Nigérien aime le paraître ; nous voulons toujours donner l’impression à l’autre que nous sommes la bonne personne, alors qu’en réalité il ya une autre face cachée. Ce n’est qu’après le mariage que tout sera découvert », a conclu le sociologue.

Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : Société
Publication : 7 août 2023

Djado Sékou ou l'école de la tradition : Par Dr Farmo Moumouni

Djado Sékou ou l'école de la tradition : Par Dr Farmo Moumouni On ne présente plus Djado Sékou, ce djesara nigérien né dans le village de Gomno, dans la région de Hamdallaye. On l'écoute, on l'entend à la radio, sur MP3, sur youtube, en voiture, dans la rue au passage de vendeur de cassettes ambulant. On le lit dans les articles, dans les livres qui lui sont consacrés, notamment celui de son compatriote Édouard Lompo.

Ses récits épiques: Fatoumata Bi Dani, Boubou Ardo Galo, Amala Seyni Gakoy, Gorba Dicko, Djel Hamabodedjo Djel Pâté, etc., sont pour l'oreille un délice et pour l'intellect un viatique.

Ce n'est pas le généalogiste qui m'intéresse ici. Ce pas l'historien dont la mémoire dépasse les frontières du Niger qui retient ici mon attention. Ce n'est ni du conteur, ni du narrateur, ni de l'artiste que je veux parler, mais de l'enseignant qui m'apprit un mot, et qui enrichit mon vocabulaire.

J'écoutais il y a quelques jours l'épopée de Gorba Dicko, guerrier précoce, guerrier intrépide, guerrier redouté dès l'âge de sept ans, pour relaxer.

Gorba Dicko, dit Djado Sékou de sa voix claire "invita les jeunes du village à une partie de chasse dite : Djaabey. Puis il expliqua le sens du mot que je découvrais.

Djaabey explique-t-il est une chasse en battue ou une battue qui se pratique en groupe et au cours de laquelle des traqueurs rabattent le gibier.

Je connaissais plutôt le mot Gawey : chasse. Celui-ci de Djaabey m'était jusque-là inconnu. Mais je me souvins du lexique Songhay-Egyptien ancien que j'avais constitué quelques années plutôt.

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Catégorie : Culture
Publication : 19 octobre 2019

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Djibo Bakary, le téméraire, le mobilisateur , le syndicaliste combattant, d'une espèce très rare : Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI

aIci nous étions en compagnie du Doyen du mouvement syndical nigérien, Djibo Bakary, à l'occasion d'un colloque syndical international, organisé par , l'Union des Syndicats des Travailleurs du Niger ,l'USTN, à l'immeuble de l'ONAREM, en 1990.
Grâce à son apport en particulier et en général à ceux : du Ministre Kaziendé Léopold , Professeur Abdou Moumouni Dioffo, Sao Marankan, Dr Ben Adji, et autres conférenciers syndicalistes en 1990 ,le mouvement syndical nigérien et les autres forces vives du pays, avaient pu arracher la convocation de la conférence nationale souveraine au Président de la république de l'époque , le général Ali Saibou, homme de la décrispation .

C'était au lendemain de la conférence syndicale animée par Djibo Bakary devant la bourse de travail, que le multipartisme politique intégral avait été autorisé par le Général Ali Chaibou, le 15 novembre 1990.

La génération montante doit savoir que Djibo Bakary était un grand syndicaliste craint par les colons. Lorsqu'il avait décidé de se lancer dans la politique, c'était d'abord Zinder son fief et puis Tessaoua, ensuite Maradi , en fin tout le reste du pays avait suivi .
Le terme Haoussa Sawaba , signifie , la sérénité, la liberté, la délivrance qui sera retrouvée après le départ des colons.
C'est l'équivalent du slogans guinéen :

{xtypo_quote}" Nous préférons notre liberté dans la pauvreté que l'opulence dans l'esclavage "{/xtypo_quote}

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Catégorie : Politique
Publication : 5 août 2020

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Djibo Salou confirme son attachement à la patrie

Le Parti pour la justice et le progrès (PJP Génération Doubara) de l’ancien chef de l’Etat Djibo Salou a appelé ses militants à voter pour le candidat Mahamane Ousmane au second tour de la présidentielle.

Dans une déclaration qu’il a publiée à cet effet, le PJP a justifié son choix par les qualités intrinsèques de Mahamane Ousmane, mais aussi par le fait que Djibo Salou fait partie des candidats à l’élection présidentielle qui ont saisi la Cour constitutionnelle par rapport à la nationalité nigérienne d’origine du candidat Bazoum Mohamed. Le PJP a indiqué que tout soutien de sa part à la candidature de Bazoum Mohamed est contraire à nos valeurs. A travers la décision prise par son parti, le Général de corps d’armée Djibo Salou confirme son attachement à la partie pour laquelle il est prêt à consentir tous les sacrifices. On rappelle que c’est lui, alors simple commandant d’une caserne de Niamey, qui a pris le risque de diriger le coup d’Etat militaire du 18 février 2010 qui a mis fin à l’entreprise anticonstitutionnelle du «Tazartché». C’est grâce à ce coup d’Etat que le PNDSTARAYYA est arrivé au pouvoir en 2011 et a dirigé le pays pendant dix ans, même s’il a malheureusement détruit tous les fondements de la démocratie.

Peut-être plus que Seïni Oumarou et Albadé Abouba, lui Djibo Salou pouvait avoir plus d’arguments solides et convaincants pour soutenir le candidat du PNDSTARAYYA Bazoum Mohamed pour le second tour. Mais l’homme a préféré rester constant dans son rejet de la nationalité d’origine de Bazoum Mohamed et du bilan catastrophique des dix ans de pouvoir du PNDSTARAYYA. En s’engageant dans la politique avec une telle rigueur morale, Djibo Salou s’offre un bel avenir politique dans un pays où, malgré les illusions dont certains continuent de se nourrir, les citoyens sont de plus en plus choqués par les comportements des hommes et femmes qui ne portent aucun idéal et qui ne font de la politique que pour trouver de quoi manger et boire.

Hamidou Bello

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Catégorie : Politique
Publication : 13 février 2021

Documentaire "Zinder" de Aicha Macky : Par-delà les faits et préjugés

On connaissait la réalisatrice nigérienne Aicha Macky à travers ses documentaires dans lesquels elle aborde des sujets tabous comme c’est le cas dans "savoir faire le lit" en 2013 où il est question des non-dits de l’éducation sexuelle dans sa société ; "l’arbre sans fruit" sorti en 2016 portant sur le délicat problème de l’infertilité dans les couples. Mais dans le documentaire Zinder son premier long métrage qui vient de sortir, la réalisatrice porte sa caméra sur un sujet un peu moins personnel, mais toujours en phase avec la tradition documentaire. Aicha Macky s’est efforcée dans ce film de montrer de l’intérieur la vie des «Palais», ces lieux de retrouvailles de jeunes, devenus des gangs tristement célèbres pour leurs violences. L’avant-première nationale de ce documentaire produit par Clara Vuillermoz ; Ousmane Samassekou& Éric Winker en coproduction avec Point du jour-les films du Balibari ; Tabous production ; Corso films, a eu lieu le 18 juin dernier au Centre International de Conférence Mahatma Gandhi de Niamey.

C’est en quelque sorte un choc qui est à l’origine du documentaire Zinder. Surprise, voire choquée de découvrir au hasard d’un voyage le tableau sombre à travers lequel un journal a présenté la jeunesse de Zinder en référence aux gangs du quartier Kara Kara, une image pour elle en déphasage de ce qu’est sa ville, Aicha Macky a cherché à comprendre et finalement à faire voir une réalité insoupçonnée pour les uns, préoccupante pour d’autres. Après un processus qui aura duré huit ans, la réalisatrice sert le long métrage "Zinder", du nom de la ville qui l’a vu naitre et grandir. Ce n’est pas à la découverte de la beauté de cette ville, qui fut la première capitale de la colonie du Niger jusqu’à son transfert à Niamey en 1926, que nous mène Aicha Macky. Il s’agit plutôt d’une immersion dans les «Palais», ces groupes de jeunes tristement célèbres pour leurs violences, de Kara Kara, un bidonville créé il y a une cinquantaine d’années à la périphérie de Zinder pour recaser des malades de la lèpre et devenu au fil du temps un quartier à part entière de la ville.

Immersion chez les «Yan Palais»

Un plan général où on aperçoit un enfant dont le regard suit un cerf-volant, à partir des hauteurs d’une colline qui surplombe les habitations, annonce le documentaire. Mais le calme de ce beau plan va vite contraster avec le fond musical et la scène qui suivent, avec l’apparition d’un jeune baraqué sur une moto pétaradante, brandissant un drapeau marqué de la croix gammée. Siniya ou Hitler ; Ramsès ; Bawo ; Tchikara ; Américain, sont entre autres les surnoms dont s’affublent les protagonistes du film, appelés «Yan Palais» ou «les enfants des palais», juste pour s’affirmer, terroriser les gens. Pourquoi ces jeunes se sont ainsi singularisés (radicalisés)?

Cette question que pose la voix off demeure tout au long du film. Pour Siniya, leur attitude s’explique par l’alphabétisme, le manque d’éducation, le désœuvrement, toutes choses qui les ont privés des chances d’être comme les autres. Le documentaire plonge le spectateur dans l’ambiance et les décors des «Palais», avec les parties de thé, de chicha et d’autres excitants ; d’exercices de musculation ou d’aguerrissement. Il y a aussi des détours au quartier Toudoun Jamous au cœur de Zinder, coin surtout connu pour ses bars et ses maisons closes.

Repenti et reconverti dans l’activité de taxi moto, Bawo confesse non sans regret ses forfaits. À ses heures perdues, il prête une oreille attentive aux prostituées victimes de violences. Repentis, également Siniya Hitler ; Ramsès un jeune dont l’aspect hermaphrodite en est une autre singularité, veulent aussi tourner le dos à leur passé, même si leur nouvelle activité, le trafic illégal et la vente du carburant avec tous les risques à braver, n’est pas des plus enviables. Malgré tout, ces jeunes se donnent la main pour matérialiser un projet d’entreprise de gardiennage, autour duquel Siniya veut fédérer ses camarades y compris ceux qui sont derrière les barreaux et qui espèrent rompre avec le cycle vicieux. Ce n’est pas que cela le documentaire Zinder; on y trouve des scènes de vie «ordinaire» : Ramsès qui reçoit la bénédiction de sa maman avant de prendre la route périlleuse pour le trafic du carburant ; Bawo le père de famille qui cause avec ses enfants de retour de l’école ou Siniya qui attend son premier enfant…

Une sonnette d’alarme

Œuvre cathartique ? Travail de dénonciation ? Sans faire oublier les souffrances des uns et sans occulter les rêves et espoirs des autres, Aicha Macky a su aborder un phénomène délicat. Par la façon de réaliser son film, ses choix techniques, sans glisser dans la stigmatisation et évitant d’offrir aux personnages l’occasion de se justifier, elle a donné à voir un phénomène complexe, préoccupant pour les parents, la société, les autorités...

À la question «pourquoi ces jeunes se sont ainsi singularisés (radicalisés) ?», s’ajoutent d’autres interrogations. Comment est-on arrivé à cette situation dans une ville, un pays où depuis toujours les valeurs sociales et religieuses imposent à tous de freiner la moindre velléité de dérapage de quelque enfant qu’elle vienne ? Doit-on alors voir les responsabilités des familles, de la société, des autorités pour avoir manqué à leurs devoirs et responsabilités d’éducation, de moralisation, consistant à éduquer et guider les enfants ? Tant que ces préoccupations ne sont pas bien gérées, nos sociétés ne seront pas à l’abri des dérives évoquées dans ce documentaire. Et le sujet du film peut se trouver partout, pas seulement à Kara Kara. En effet, si ici il s’agit des enfants qui n’ont pas eu une intégration sociale du fait entre autres de leur milieu, de la pauvreté des parents, on a aujourd’hui dans nos villes des exemples des fils à papa éduqués, formés qui sont devenus incontrôlables du fait du laisser-aller des parents, de la société et qui mettent en danger la vie des paisibles populations, s’en tirant souvent à bon compte.

L’Etat a certes le devoir d’éduquer, de sécuriser les citoyens, mais aucune raison, ni la pauvreté, encore moins l’opulence ne peuvent dédouaner les parents de leurs devoirs et responsabilités quant à la conduite de leurs enfants. L’œuvre “Zinder” résonne ainsi comme une sonnette d’alarme, un appel à tous pour que chacun à son niveau assume sa partition afin de prévenir des phénomènes comme lui des «Yan Palais» qui ne sont manifestement pas spontanés.

Souley Moutari(onep)

23 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Culture
Publication : 23 juin 2021

Documentaire «Marcher sur l’eau» : Quand le combat d’une communauté pour un mieux-être interpelle plus d’un

Le film documentaire Marcher sur l’eau, le premier long métrage de la réalisatrice Aïssa Maïga produit par Bonne Pioche Cinéma, fait partie de la programmation «le cinéma pour le climat» de la 74ème édition du festival de Cannes. Le film tourné dans le Nord du Niger entre 2018 et 2020 fait un focus sur le quotidien des habitants d’un village condamnés à parcourir de longues distances pour chercher l’eau, une denrée rare pour eux. Le sujet évoqué peut paraitre familier pour beaucoup ; cependant il est question d’un problème bien plus préoccupant. La sortie officielle en France de ce documentaire réalisé par Aïssa Maïga sur un scénario coécrit avec Ariane Kirtley à partir d’une idée originale de Guy Lagache, est pour novembre 2021. Avant sa diffusion au festival de Cannes le 9 juillet, nous avons vu le film en projection privée le 30 juin dernier à la salle Canal Olympiya de Niamey.

Après Regard noir, film réalisé dans le prolongement du livre Noire n’est pas mon métier, la comédienne et réalisatrice franco-sénégalaise Aïssa Maïga transpose son engagement sur un autre terrain avec le documentaire Marcher sur l’eau. L’ambition affichée avec ce film est de «faire bouger les consciences sur l’accès à l’eau, la place de la femme, et l’éducation». On se retrouve à travers ce documentaire dans le quotidien (calvaire) de ces communautés confrontées à des adversités : problème d’accès à l’eau, la dégradation de l’environnement, que l’on peut lier au changement et réchauffement climatique.

Un plan général sur une plaine, où tiennent encore quelques arbustes et arbres clairsemés, ouvre le documentaire. C’est dans ce paysage caractéristique de l’Azawad à la lisière du désert que la réalisatrice a campé l’essentiel des scènes du documentaire Marcher sur l’eau. La voix off et les sous titrages renseignent dès le début du film sur le sujet en question, les préoccupations de la communauté peulh Wodabes du village, plutôt campement de Tatiste dont la jeune Houlaye (14ans) incarne le combat pour l’accès à l’eau, à l’éducation, à un mieux-être.

Du chef du village, aux autres habitants (hommes, femmes, enfants, le maitre d’école), leur vie est rythmée, plutôt perturbée par le problème de l’eau. Le précieux liquide qu’il faut chercher au prix de mille et un efforts. Une eau qu'il faut puiser à l’aide d’attelage d’animaux du fond d'un puits profond de dizaines de mètres. Le souci de la qualité semble secondaire. On ne songe aux autres activités comme aller à l’école pour Houlaye et les autres enfants, qu'après la corvée d'eau. On saisit ici le sens de l’expression «l’eau c’est la vie» ou de l’adage haoussa qui dit mot à mot : «c’est avec l’eau du ventre que l’on puise l'eau du puits».

Résister, s’adapter…

Quand la situation empire du fait de la sécheresse, les points d’eau tarissent ; il n’y a plus assez à manger et à boire pour les humains et les animaux. Alors, les gens n’ont d’autre choix que de partir en exode. Ce que fait avec d’autres femmes, la mère de Houlaye, tandis que le père amène le maigre troupeau vers d’autres horizons à la recherche de pâturages. Une situation qui vient ajouter au calvaire de la petite Houlaye qui en plus de la corvée quotidienne doit veiller toute seule sur ses jeunes frères, et continuer à aller à l’école.

Le dénouement est attendu de la réalisation d’un forage pour faire remonter l’eau. La population de Tatiste a déposé à cet effet une demande auprès des autorités à Abalak. Oui, il y a de l’eau dans le sous-sol, comme le maitre d’école l’a dit à ses élèves, faisant vaguement allusion à l’immense aquifère que couvre la région. Ce qui suscite la surprise de Houlaye qui apprend curieusement qu’elle et les autres «marchent sur l’eau», tout en souffrant de soif…C’est l’ironique et non moins affligeante réalité que donne à voir ce documentaire qui révèle d’une certaine manière les effets du réchauffement ou changement climatique résultant de la pollution émise par les pays riches et dont les pauvres subissent les conséquences. Un des personnages de Marcher sur l’eau résume ainsi dans son monologue les transformations subies par leur environnement. «Il n’ya plus d’eau, ni d’herbes, ni d’arbres, où se cachait le gibier ; il ne reste plus que le sable», se lamente-t-il.

La vie continue…

Mais au-delà de l’angoisse d’un quotidien rythmé par la recherche, la gestion parcimonieuse de l’eau, et l’émotion qu’il suscite, le film ne laisse pas d’éduquer et de divertir jusqu’à arracher des rires au public. La réalisatrice a pu s’imprégner des détails de la vie d’une communauté qu’elle capte et montre avec art, en son et image et à travers des personnages qui semblent avoir la résilience inscrite en eux. Il y a de la beauté dans le film : jouant sur les plans, Aïssa Maïga fait apprécier la beauté légendaire de ces femmes, ces personnes qu’elle a côtoyées pendant deux ans ; la beauté des paysages filmés de jour comme de nuit avec un ciel parsemés d’étoiles, ou pendant les moments de bruyants orages ; bref, des scènes de la vie qui continue. Le tout est agrémenté par l’harmonie du fond musical du film. C’est d’ailleurs une belle composition de Uèle Lamore qui accompagne le dénouement intervenu avec la réalisation du forage tant attendu grâce à un partenariat entre le gouvernement et l’ONG Amman Imman, «l’eau c’est la vie».

Marcher sur l’eau, est un documentaire que l’on peut vivement conseiller à ceux qui ne mesurent pas l’ampleur du gaspillage qu’ils font en laissant couler inutilement ne serait qu’une goutte d’eau ; aux climato-sceptiques qui ne croient pas encore au réchauffement climatique, phénomène dont les populations de beaucoup de pays subissent les effets depuis des décennies. C’est tout simplement un film à voir pour un éveil ou une veille des consciences afin d’engager des actions face à la dégradation de l’environnement et au péril climatique.

Souley Moutari(onep)

06 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Culture
Publication : 6 juillet 2021

Domaine du pétrole : Querelles entre le ministre du pétrole et le D.G de la SONIDEP

Des sources proches du ministère du pétrole et de la direction générale de la SONIDEP disent être affirmatives sur le démêlé qui oppose le ministre et le D.G. Nos sources indiquent que c’est la mauvaise gestion héritée par le sieur Ibrahim Maman qui serait à l’origine des différends qui les opposeraient. Il semble que l’inspection générale d’Etat aurait découvert à la SONIDEP des anomalies graves de gestion et de ponctions de sommes importantes d’argent du temps de Mahamadou Issoufou. Des dossiers qu’Ibrahim Maman aurait refusé de cacher aux limiers de l’Inspection générale d’Etat. C’est ce qui aurait irrité et provoqué une colère indescriptible chez le ministre du pétrole, Abba Issoufou. Selon nos sources, aujourd’hui, plus rien ne va entre les deux hommes. Cela, bien qu’ils soient ensemble en mission à l’étranger. De l’avis d’un observateur du ministère du pétrole, la crise entre le directeur général de la SONIDEP et son ministre risque d’avoir des répercussions au sommet de l’Etat.

Peut être que cette crise sera l’occasion pour le Président Bazoum de se libérer du joug de l’ancien président dont la gestion a fait trop de mal au Niger. En ayant le courage de transmettre le rapport d’inspection de la SONIDEP à la justice. Vivement ce grand jour pour le Niger.

 
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Catégorie : Politique
Publication : 2 juillet 2022

Dossier / La polygamie : Peur, préjugés et réalités d’une pratique sociale bien ancrée

Même s’ils ne l’ont pas directement vécu, beaucoup de nos concitoyens se font une idée de la polygamie. Idées souvent construites au travers des scènes de ménage souvent dramatiques dans les foyers polygames. En effet, pièces de théâtre, films, dictons populaires ont présenté le phénomène de la polygamie dans ses multiples facettes, mais le plus souvent sous son mauvais aspect. Coépouses acariâtres, marâtres sorcières, époux injustes, belles familles en guerre constante, tel est en général, le visage de la polygamie dépeint dans notre société actuelle.

Pourtant, il est existe aussi des histoires positives, des réussites dans la polygamie. Qu’on la déteste ou qu’on la tolère, la polygamie fait partie de nos traditions. Autorisée par nos us et la religion musulmane, cette pratique est diversement appréciée. Si certains pensent qu’elle est à la base des tensions dans les foyers, d’autres mettent en avant ses avantages pour la société notamment la lutte contre certaines pratiques contraires aux mœurs, mais aussi la chance qu’elle offre aux femmes (plus nombreuses que les hommes selon certaines statistiques) d’avoir un foyer.

Mais au-delà des appréciations qui peuvent être subjectives sur la polygamie, il y’a ce que la religion musulmane a recommandé. Les chercheurs en sciences sociales ont aussi leurs explications sur cette pratique. En définitive, les témoignages des concernés mettent en lumière une expérience diversement vécue.

 Siradji Sanda(Onep)

Lire aussi >>> Regard socio-anthropologique sur la polygamie

Pratique qui consiste pour un homme d’avoir plusieurs épouses, la polygamie existe aussi bien au Niger que dans plusieurs sociétés africaines. En effet, il est illusoire de bien comprendre la polygamie sans évoquer le mariage qui est l’institution et le fondement de la famille. Il est l’union sacrée à travers laquelle la société reconnait que deux personnes de sexe opposé fondent un foyer, un couple, une famille. Pour les musulmans, la polygamie est une pratique tolérée par leur religion qu’est l’islam.

Pour le socio-anthropologue Sani Jandjouna, la légitimation de la polygamie dans les sociétés musulmanes part sans doute du postulat selon lequel les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans toutes les sociétés humaines. De ce point de vue, la polygamie est perçue comme une proposition, une alternative pour permettre aux autres femmes d’avoir une vie conjugale. Selon M. Sani Jandjouna, l’homme n’étant pas fondamentalement un simple animal. Il est un être qui réfléchit, qui a une religion, ce qui l’amène à configurer sa vie dans le sens où on a le profane et le sacré. Il y’a ce qui lui est permis et ce qui lui est interdit. Tous ces éléments le classent dans un registre social. Ainsi, la règlementation sociale a fait en sorte qu’on ne se marie pas avec n’importe qui. Donc à l’origine de la polygamie, c’est le mariage qui est accepté par la société et c’est selon des cas puisque dans certaines sociétés, c’est la polyandrie qui est pratiquée.

Le socio-anthropologue explique que cette conception de la vie existe dans nos traditions africaines bien avant même l’avènement de l’Islam. Mieux, les sociétés africaines sont reconnues comme étant à l’origine de la polygamie. Et ce n’est que plus tard que l’islam est venu encore conforter les gens dans leur position.

Sani Jandjouna relève que c’est le contrôle de la sexualité qui est à l’origine de la polygamie. «Il y’a ce principe lié à l’âge, c’est-à-dire quand un homme épouse une femme, même avec deux ans, trois ans de différence en termes d’âge, la femme va vieillir plus vite que l’homme. Cette vieillesse et la maternité qu’elle aura à connaitre peuvent l’amener à éprouver des désires sexuels de moins en moins que l’homme», soutient-il. Ainsi, poursuit-il «l’homme vieillit assez plus lentement que la femme, par conséquent, il va se trouver dans une situation où il a encore besoin de la femme. Ce qui va le pousser à prendre une autre femme, parce que la société lui interdit formellement d’aller entretenir des relations hors mariage surtout qu’il y a une certaine forme d’offre en termes de présence humaine dans la société». En effet, les statistiques démographiques actuelles relèvent qu’il y a actuellement plus de femmes que d’hommes dans nos sociétés.

Le plus souvent, l’homme dispose de suffisamment de moyens à vouloir prendre une autre épouse. En outre, «le fait d’avoir deux ou trois épouses est perçu comme un prestige social dans nos sociétés», fait remarquer le socio-anthropologue, soulignant que de par sa nature, l’homme est égoïste. «C’est cette essence de l’homme qui fait qu’il ne veut nullement partager quelque chose avec quelqu’un», explique-t-il. Toutefois, le socio-anthropologue, rappelle que le mariage est une recommandation et non une obligation. «Lorsque l’homme décide de se marier, celui-ci peut aller au-delà d’une seule femme à condition qu’il soit  juste envers ses épouses. Il doit avoir la capacité de les prendre en charge en assurant pleinement les dépenses de souveraineté conjugale, il doit être en mesure d’assumer ses charges conjugales, sexuellement, mutuellement, et du point de vue alimentaire etc.,», affirme-t-il.

Malheureusement, on assiste de nos jours à des problèmes en termes de jalousie entre les co-épouses. A ce niveau, le socio-anthropologue pointe du doigt l’éducation. «Lorsqu’on éduque une fille à accepter la polygamie, ou si elle a grandi dans une famille polygame, elle est plus encline à accepter un mari polygame. Mais lorsqu’on doit éduquer la fille à ne pas accepter la polygamie, celle-ci a tendance à ne pas partager son homme avec une autre», explique le socio anthropologue.

Les avantages de la polygamie sont multiples. «Par exemple, lorsqu’un enfant est issu d’une famille polygame, celui-ci bénéficie selon Sani Jandjouna plus d’un apport éducationnel, d’un point de vue social parce qu’il a beaucoup de frères et sœurs pour parfaire sa capacité à affronter les difficultés de la vie et à comprendre la coopération sociale parce qu’on ne peut pas réussir seul», explique le socio anthropologue, qui estime aussi que la polygamie est une réponse qui convient a beaucoup de problèmes dans notre société. M. Sani d’ajouter qu’elle ‘’permet aux hommes de se respecter, cela voudrait dire de ne pas aller dans l’adultère et la fornication, pour se contenter exclusivement des préceptes de notre coutume et de notre religion’’.

La polygamie a certes quelques avantages avérés. Elle permet à titre illustratif, d’éviter bien des problèmes liés à l’infidélité tels que les enfants nés hors mariage, les maladies sexuellement transmissibles, etc. Cependant, lorsqu’elle tourne mal, cette pratique crée une situation cauchemardesque au sein des foyers et peut aller au drame. 

Haoua Atta(Onep) 

Lire aussi >>> Bien permise par l’Islam, la pratique a des exigences strictes

La polygamie désigne un régime matrimonial où un individu est lié au même moment à plusieurs conjointes. C’est aussi l’engagement qu’un homme prend en se mariant avec plusieurs femmes tout en respectant les conditions et règlements requis à cet effet. Cette pratique ancienne qui existe dans plusieurs sociétés à travers le monde, est très tolérée au Niger. Elle est même recommandée par l’Islam dans certaines mesures. 

En effet, l’Islam a posé le principe d’équité comme condition essentielle, parmi tant d’autres à observer chez le musulman polygame vis-à-vis de ses épouses. Ainsi, la polygamie est évoquée principalement dans le Coran verset 3 de la sourate «AN NISA» (les femmes) où il est dit « …il est permis d’épouser deux, trois ou quatre parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n’être pas juste avec celles-ci, alors prenez une seule (…). Cela, afin de ne pas faire d’injustice ou de ne pas aggraver votre charge de famille».

Selon M. Youssou Mounkaila, Secrétaire général de l’Association Islamique du Niger, le mariage en Islam n’est pas comme le disent beaucoup de penseurs une union sacrée de deux personnes, mais plutôt une adoration de Dieu. De ce fait, le prophète Mohamed paix et salut sur lui a montré à sa communauté à travers sa sunnah comment se déroule le mariage.

Relativement à la polygamie, M. Youssou Mounkaila souligne que le Coran autorise certes aux hommes de prendre deux, trois ou quatre épouses. «Mais s’ils pensent ne pas être justes, ils doivent se contenter d’une seule femme. Le prophète, paix et salut sur lui, (étant la personne la plus respectée) et ses compagnons disposent de plus d’une épouse. Si l’islam insiste sur une chose c’est qu’il y’a des récompenses, même si néanmoins cet acte demeure douloureux chez les femmes, qui doivent l’accepter, le respecter car tout ceci parce que c’est une prescription de Dieu. Si elle est bien observée, elle mène au paradis» a-t-il affirmé. Il estime ensuite que les femmes nigériennes ne doivent pas suivre les occidentaux qui, pensent que la polygamie est une forme de méchanceté ou un problème social.

Cette pratique estime-t-il, est plutôt un acte qui éviterait la prostitution, la débauche, la fornication et toutes autres formes d’atteintes aux bonnes mœurs dans nos sociétés. «Tout ceci pour dire que, de par le fait que la polygamie soit recommandée en Islam par le prophète, elle est aussi recommandée pour prévenir beaucoup de problèmes sociaux», ajoute M. Youssou Mounkaila.

Par ailleurs, le secrétaire général de l’Association islamique du Niger, insiste sur le fait que les femmes doivent accepter la polygamie car c’est une question divine et nul ne peut s’y opposer. «Nos femmes doivent avoir la crainte de Dieu, apprendre la religion, prier beaucoup pour leurs époux en vue qu’ils soient justes envers elles, pour qu’ils aient les moyens de les prendre en charge et également pour qu’ils soient patients. Elles doivent accepter la polygamie car même aux paradis les hommes sont appelés à vivre avec plusieurs femmes», a recommandé M. Youssou Mounkaila.

Rachida Abdou Ibrahim(Onep)

Lire aussi >>> Les expériences se suivent, mais ne se ressemblent pas… 

Pratiquée dans nos sociétés depuis la nuit des temps, notamment dans les familles musulmanes, la polygamie est un des régimes matrimoniaux en vigueur au Niger. Aujourd’hui, de nombreuses femmes vivent dans des familles polygames, une situation qui a autant de nombreux avantages que d’inconvénients. Cependant, même si elle est une recommandation dans la religion musulmane, beaucoup de femmes boudent la polygamie de peur d’avoir une mauvaise co-épouse qui va compromettre l’harmonie et de la paix dans la famille. Et les expériences sont nombreuses, mais elles ne se ressemblent pas.

Une dame qui a grandi et qui vit actuellement dans la polygamie raconte l’histoire qu’elle a vécue dans sa famille. «Mon père a quatre femmes dont ma mère qui est la première. Du fait qu’il est injuste entre ses femmes cela a conduit à des conflits entre nos mères de même qu’entre mes frères et sœurs. Il aime ma mère plus que les autres. La deuxième et la dernière femme de mon père ont ensorcelé ma mère et envouté mon père. Ma mère est devenue une malade mentale agressive. Du coup notre père nous a tous chassés de la maison; il nous a abandonné. J’ai grandi avec cette haine et la peur d’avoir une coépouse», témoigne cette dame qui a voulu garder l’anonymat.

Toutefois elle ne se plaint pas de sa situation en tant que femme d’un homme polygame. «Je suis mariée avec un homme polygame et nous vivons en harmonie avec ma coépouse. Nous faisons tout ensemble. Nous vivons dans la même maison, nous ne faisons pas de différence entre nos enfants. Donc je peux dire que la polygamie peut être aussi une chance pour les femmes et leurs maris», confie-t-elle.

Une autre  femme qui n’a pas voulu aussi que son nom soit révélé témoigne ainsi. «Je ne peux pas empêcher à mon mari de se remarier mais je lui conseille toujours de me respecter et d’apprendre à sa future femme de me respecter et d’être équitable entre nous. De ce fait, quand il s’est marié je n’ai constaté aucun changement et ma co-épouse me respecte. On s’entend bien, chacune reste à sa place et s’occupe bien de notre époux. Quand je suis malade ma co-épouse s’occupe de la maison et de notre mari. Moi je n’ai jamais eu d’enfant mais grâce à ma coépouse je l’ai eu, puisqu’après le décès de ma co-épouse lors d’un accouchement j’ai gardé sa fille. Actuellement cette fille ne sait pas que je ne suis pas sa mère biologique. Je pense que la polygamie est une question de responsabilité. L’homme doit savoir comment gérer sa maison», déclare-t-elle.

De son coté, Zakou Moumouni n’a pas eu une bonne expérience de la polygamie. «Depuis que j’ai épousé une deuxième femme, je n’ai plus la conscience tranquille. Chaque jour, c’est la bagarre chez moi, je ne sais même pas où mettre la tête. Je suis trop dépassé par l’affaire de chez moi. J’ai essayé plusieurs fois pour que sa réussisse, mais c’est toujours des problèmes. Bien que mes deux épouses ne vivent pas dans la même concession c’est toujours la bagarre. Soit la première vient chez la deuxième ou le contraire pour se bagarrer. Je ne sais pas qui prendre, je suis obligé de les répudier car ça fait des années qu’on vit dans cette situation. Je regrette beaucoup, car je pense que j’ai fait un mauvais choix», affirme t-il.

Nafissa Yahaya(Onep)

1er février 2022
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Société
Publication : 1 février 2022

Dossier / Comment la BAGRI a été vendue à la Banque populaire mauritanienne

En 2018, à deux ans de la fin du second et dernier mandat d’Issoufou Mahamadou, l’Etat du Niger décide de vendre la Banque agricole du Niger (Bagri). Un évènement passé presque inaperçu mais attendu des observateurs avisés, tant l’institution a été médiocre et brouillonne dès ses premiers pas. C’est la Banque populaire de Mauritanie (Bpm) qui s’est adjugée, après un appel d’offres international, ce qui devait être le joyau de la politique de développement du Niger. Contre l’avis de la commission banque de l’Uemoa, le Niger a vendu à la Bpm, les 70% de parts qui lui restaient, après une première cession de 30% à des privés nigériens. Le montant de la transaction n’a jamais été rendu public, si bien que des soupçons nourris alimentent les échanges de salons quant à la destination de l’argent concédé à l’Etat. Selon des sources proches du dossier, presque personne ne sait quelles destinations ont prises le montant de la transaction de cession des 70% du capital détenu par l’Etat nigérien à la Bpm.

Rien, au regard des moyens dont elle a disposé au démarrage, ne justifiait cette fin lamentable. La Banque agricole du Niger (Bagri) a vu le jour en juillet 2010. Avec ses 32 dents. Son capital ? 10 milliards de francs CFA, entièrement détenus par l’État nigérien. Promise à un bel avenir de par ses missions et les enjeux pour le Niger, la Bagri va connaître un sort regrettable. Bien qu’elle ait les moyens de sa politique, l’outil de développement du Niger qu’est la Bagri va rapidement couler. À peine deux années d’exercice auront suffi pour cet objectif funeste puisque, si elle a été créée en juillet 2010, la Bagri ne verra ses guichets ouverts au public qu’en février 2011, deux mois avant l’investiture de l’ancien président, Issoufou Mahamadou.

Déjà en 2013, la Bagri avait commencé à battre de l’aile, embourbée dans des difficultés extrêmes qui l’ont fait placer sous administration provisoire par la Commission bancaire de l’Uemoa, l’autorité régionale en charge de la régulation du secteur bancaire ouest-africain. Un fait qui renseigne sur la précarité dans laquelle la Bagri a tout de suite végété. En l’espace de deux années d’exercice, entre 2011 et 2012, le capital de la Bagri a littéralement volé en éclats. La gestion, des plus cahoteuses, a eu raison de la solidité du capital de départ. Les prêts, contractés sans aucune assurance de remboursement, le disputaient à la création anarchique d’agences qui naissaient tels des champignons.

Actionnaire unique au départ, l’Etat du Niger a cédé, en moins de de deux ans, 30% de ses parts à des privés nigériens. Une solution provisoire qui ne lui a permis de sortir du marasme dans lequel l’a plongé une gestion calamiteuse. La situation de la Bagri va empirer au fil du temps et la mise sous administration provisoire par la commission bancaire de l’Uemoa ne lui sera d’aucune utilité face à la banqueroute financière consécutive à l’évaporation de milliards de francs CFA. Où sont passées les réserves financières de la Bagri pour justifier une telle situation ?

Les missions de la BAGRI ont été très vite dévoyées

En créant cette banque, l’objectif principal que lui a assigné l’Etat du Niger « est d’instituer un système de financement du secteur agro-pastoral en faveur des producteurs agro-pastoraux, des organisations paysannes, des entreprises de l’agro-industrie et des structures d’accompagnement du secteur agro-pastoral ». Un objectif noble mais qui est vite oublié en chemin. Que s’est-il passé pour qu’en si peu de temps, la BAGRI migre loin de ses pâturages pour s’aventurer sur des sables mouvants, pleins de périls pour sa survie ? Avec un capital appréciable de 10 milliards entièrement souscrit et libéré, la BAGRI était partie pour ne pas échouer. Mais, c’était sans compter le genre de gouvernance impulsé, soutenu et encouragé par Issoufou Mahamadou à la tête de l’Etat.

Les agences de la Bagri ont poussé tels des champignons en un temps record. Bien plus que toutes les banques qui existaient depuis plus de deux décennies. Ce qui ne répond à aucun principe de gestion. En deux ans d’exercice, il a été créé une vingtaine d’agences (23 au total), dont 7 à Niamey, exclusion faite de l’agence centrale. Un rythme qui donne le tournis du côté de la Sonibank, née en août 90 sur les cendres de la BDRN. Avec, à peine un capital de 2 milliards, le repreneur tunisien, sans doute plus professionnel, a prospéré au point de construire un immeuble servant de siège à son agence centrale. Malgré ses 23 années d’exercice, cette banque n’a pas encore un équivalent d’agences dans tout le Niger. Ivresse bancaire inqualifiable, la frénésie de Rabiou Abdou dans cette extension de la couverture de la BAGRI, sans aucun rapport avec les indicateurs de résultats, est en total porte-à-faux avec le plan d’affaires de la banque. Ce qui a eu pour conséquence de grever les dépenses d’investissement qui ont consommé le tiers du capital de la BAGRI en une année d’exercice.

Une gestion calamiteuse qui a vite plongé la BAGRI dans la tourmente

La création frénétique d’agences de la Bagri un peu partout cachait, en réalité, une gestion douteuse des fonds de la la banque. Beaucoup d’argent, selon des témoignages dignes de foi, ont été dissipés dans des prêts à des personnalités politiques qui n’ont jamais été inquiétées pour non-paiement. La boite à pandore a été ouverte par les commissaires aux comptes à la fin de 2012. Alors qu’il claironnait fièrement un profit de 928 millions devant un auditoire de journalistes incapables de toute vérification, les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2012, examinés et approuvés par l’Assemblée générale ordinaire des actionnaires tenue le 28 juin 2013 et certifiés par les commissaires aux comptes, font ressortir un résultat déficitaire de 1,768 milliards FCFA, portant ainsi le cumul des pertes à plus de 2,2 milliards FCFA pour les deux ans d’exercice. Les créances douteuses, c’est-à-dire les prêts accordés sans garantie de recouvrement, s’élèvent à 1,531 milliards FCFA tandis que les amortissements atteignent 1,106 milliards FCFA. Cette situation inattendue pour une banque qui a démarré ses activités avec un capital pour le moins commode, a vite confronté la Bagri à un problème de liquidité clairement souligné par le rapport des commissaires aux comptes qui faisait état, en 2012, d’un ratio de liquidité de 43% pour une norme réglementaire de 75%. Résultat de cette surprenante banqueroute, la Bagri recourt au refinancement de plus en plus abusif de la BCEAO. Pire, l’octroi de crédits se fait dans une négligence professionnelle qui frise l’amateurisme. Lors de sa mission de vérification à la BAGRI, effectuée du 25 juin au 13 juillet 2012, la commission bancaire a relevé pas moins de 10 manquements et faiblesses (voir encadré) qui pourraient exposer la banque à des risques opérationnels et stratégiques. Les crédits, notamment, se distribuaient comme de petits pains, en dehors de toutes normes en matière de gestion des risques liés au crédit. Ce pilotage à vue d’un des portefeuilles les plus rentables de la banque, a entraîné une dégradation rapide du portefeuille de la banque. La commission bancaire a déclassé ainsi 2422 millions (un peu plus de 2 milliards) en crédits douteux ou litigieux, induisant un taux de crédit douteux de 16,9% contre 0,00 fourni par la banque.

Les fonds de la BAGRI ont été littéralement pillés par une clientèle politique assurée d’impunité

Banque conçue et créée pour soutenir les activités du secteur agro-pastoral, la BAGRI a rapidement connu une déviation surprenante. D’institution financière spécialisée, la BAGRI se mue en banque ordinaire. Les crédits sont alors accordés à tout-va à des profils qui n’ont rien à voir avec le secteur agro-pastoral. Le bilan présenté avec faste par le directeur général en 2011 est assez illustratif. À près de 80%, les crédits accordés par la BAGRI profitaient à des acteurs aussi curieux que douteux. La preuve en a été établie par le rapport de la commission qui a déclassé 2422 millions FCFA en crédits douteux ou litigieux. Le conseil d’administration de la BAGRI est en réalité virtuel, car ne reposant sur aucun fondement juridique. En fait, le capital est entièrement détenu par l’Etat du Niger. Cependant, pour donner un semblant de coloration au conseil d’administration, il a été attribué cinq actions symboliques à cinq personnes physiques pour 10 000 FCFA par personne. Ce conseil, qui comprend neuf membres, est composé des cinq actionnaires virtuels, un représentant de l’Etat ainsi que de trois membres non actionnaires. Pour ferrer tout le monde et lier les fortunes des uns et des autres, on commence par s’attribuer des avantages extraordinaires pour des figurants. Chaque trimestre, le président du conseil d’administration reçoit 1 500 000 FCFA tandis que chaque membre de ce fameux conseil bénéficie de 500 000 FCFA. Chacun des administrateurs a une indemnité de 100 000 FCFA après chaque réunion du conseil, sans préjudice du remboursement des frais engagés par les administrateurs pour assister aux réunions (transport, hébergement, restauration, etc.). Le PCA bénéficie en outre d’une indemnité de 100 000 FCFA tandis que les autres membres s’en sortent avec 95 000 FCFA.

En vérité, le duo Rabiou Abdou- Abdoulaye Soumana (Ancien DG et ancien PCA de la BAGRI) constitue le pool de consultants dont l’expertise a été requise pour la création de la Banque. Les textes statutaires ont donc été taillés sur mesure. L’un est devenu directeur général, l’autre, président du conseil d’administration. Le directeur général se taille la part du lion, en se faisant signer par le CA un contrat de travail de cinq ans renouvelable assorti d’un niveau de salaire sans commune mesure avec la taille et le niveau d’activité de la banque. Le ministère des Finances ? Il n’a jamais été consulté sur la question.

La BAGRI, prise en otage par la clientèle politique

En juin 2012, sur instruction du cabinet du Premier ministre Brgi Rafini, le ministère des Finances a décidé d’introduire dans la CA de nouveaux membres, jugés plus proches du secteur agro-pastoral, histoire de la rapprocher de sa clientèle-cible. L’ONAHA, l’INRAN, le RECA, la CNSS et la CAÏMA sont consultés. Ils accepteront de prendre des parts à hauteur de 100 actions de 10 000 chacun. Curieusement, c’est le secrétariat général du gouvernement qui saisit le Premier ministre pour notifier l’impossibilité juridique de procéder à une recomposition du conseil d’administration. Le ministère des Finances, sur la base du blanc-seing du Premier ministre, signe les contrats de cession et demande, par lettres n° 1962 et 1963, au président du conseil d’administration de convoquer le conseil pour le 26 décembre 2012 et l’Assemblée générale pour le 27 décembre 2012. Le conseil d’administration se tiendra effectivement le 25 décembre 2012. Il examinera et adoptera la cession des actions faite aux quatre structures susmentionnées. En respect au délai réglementaire de 14 jours, ll’Assemblée générale se tiendra, elle, le 11 janvier 2013, sur convocation du PCA. À son ordre du jour figuraient notamment l’approbation de la cession d’une partie des actions de la banque détenues par l’Etat à la CNSS, l’ONAHA, le RECA et l’INRAN ainsi que l’approbation de la nomination, du renouvellement et/ou de la révocation des membres du conseil d’administration. Mais, ironie, le PCA et plusieurs autres administrateurs, dont les cinq virtuels, seront absents le jour J. Par lettre n° 0078/MF/DGRF du 15 janvier 2013, le ministre des Finances demande des explications au PCA. Réponse de l’intéressé : « Il était occupé par le traitement de certains dossiers urgents imputés par sa hiérarchie les 9 et 10 janvier 2013 ».

Gandou Zakara, dans un rôle trouble

Le bras de fer insolite avec l’Etat, actionnaire majoritaire, commence. Interprété au ministère des Finances comme un refus de participation au CA régulièrement convoqué par le PCA puisqu’aucune autre date n’a été fixée, il a été suggéré au Premier ministre de saisir le Tribunal de grande instance hors classe de Niamey aux fins de désigner un mandataire qui convoquerait ladite assemblée générale. Cela est conforme aux statuts de la BAGRI qui stipulent, en son article 41 que : « L’Assemblée générale est convoquée par le CA ou à défaut par le commissaire aux comptes ou par un mandataire désigné par le président de la juridiction compétente ou par le liquidateur, conformément à l’article 516 de l’Acte uniforme de l’OHADA, soit à la demande de tout intéressé en cas d’urgence, soit à la demande d’un ou de plusieurs actionnaires réunissant le dixième (1/10) au moins du capital s’il s’agit d’une assemblée générale ou le dixième (1/10) des actions de la catégorie intéressée s’il s’agit d’une assemblée spéciale ». En réponse au ministère des Finances, le président du Tribunal demande qu’il soit saisi suivant la procédure de référé en faisant prendre en charge le dossier par les avocats de l’Etat. Ce qui fut fait par le ministre Gilles Baillet par lettre n° 335/MF/DGRF/DMCE du 11 mars 2013. Le ministre demandait à Gandou Zakara de saisir le président du Tribunal de grande instance hors classe de Niamey suivant la procédure de référé afin de mandater Habou Hamidine, conseiller technique du ministre et administrateur représentant l’Etat, pour présider une assemblée générale ordinaire de la BAGRI pour le 22 mars 2013. Gandou Zakara répond en estimant que « cette procédure n’a pas de fondement juridique lui permettant de prospérer à l’état actuel du droit nigérien et que son seul mérite est de générer un contentieux où l’Etat part d’avance en situa tion de faiblesse juridique ». Que défend- il encore ? En vérité, les articles 18 et 19 des statuts de la BAGRI ainsi que les articles 765 et 766 de l’OHADA sur lesquels s’est fondé l’intéressé ne tiennent pas la route. Les procédures auxquelles ils réfèrent ont été scrupuleusement respectées par le ministère des Finances. C’est le monstre que tu fais naître qui te fera périr, dit-on. L’Etat nigérien, qui a créé la BAGRI en vue de pallier au problème de financement du secteur agropastoral est bloqué dans ses ambitions par un groupe d’intérêts mafieux qui a pris la banque en otage.

Laboukoye

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Catégorie : Economie
Publication : 13 novembre 2021

Dossier / Hausse des prix des céréales : Les consommateurs ne se retrouvent plus

Depuis quelques temps, les prix des céréales sur le marché a considérablement connu une hausse ‘’hallucinante ‘’. Les vendeuses de galettes, de beignets de haricot ou encore de farine de maïs ne se retrouvent plus dans le petit commerce qu’elles exercent pour subvenir à leurs besoins. En effet, en dehors des pères de famille, ces dames qui se cherchent dans les petits commerces à base de céréales sont dans une situation inconfortable voire embarrassante. Ainsi, dans les marchés tout comme dans la ville, les plaintes ne tarissent pas de la bouche des gens. Mme Halima, vendeuse de farine de maïs et vivant de ce petit commerce depuis quelques années, n’a pas manqué d’exprimer son désarroi face à cette situation. Selon elle, il est juste inconcevable que les prix des céréales connaissent une telle hausse en un temps record. Avec cette hausse, a-t-elle expliqué, elle est obligée de ‘’réduire sa main’’, autrement dit de diminuer la quantité de la farine qu’elle vend en sachet à 100 FCFA. « Si je dois payer la tasse de maïs à 1850 F, il me faudra au moins un bénéfice de 900 FCFA et donc je dois réduire un peu dans la quantité de farine que je mets dans le petit sachet blanc de 5 F pour pouvoir m’en sortir », a rapporté la bonne dame. Cette situation, selon elle, ne profite à personne. C’est pourquoi, elle souhaite que les autorités se penchent sur la question afin de revoir les prix des céréales.

Cependant, Mme Halima n’est pas la seule à souffrir de cette situation ; Mme Fili, vendeuse de beignets à base de haricot et de farine de blé, rencontre également des difficultés dans l’exercice de son métier avec la flambée des prix de céréales. Selon ces dires, avec la tasse de haricot qui se vend à 2000 F, rares sont les jours où elle gagne un bénéfice sur la vente de ces beignets. Sans compter ces jours noirs, a-t-elle dit, où elle se retrouve avec un reste de beignets non-vendu, ce qu’elle a d’ailleurs qualifié de grosse perte. « Avant, je n’avais pas peur d’avoir un reste de beignets de haricot car même si je ne vendais pas tout, je pouvais être sûre que j’aurais un bénéfice conséquent mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Même en vendant tout, ce n’est pas sûr d’avoir un bénéfice », a –t-elle déploré.

Hadjia Mariama aussi regrette cette situation. Elle a expliqué qu’avant la farine de maïs de 500 F qu’elle payait lui permettait de remplir son petit seau d’eau de pâte de maïs mais avec cette cherté des céréales, à peine elle a la moitié de son seau. Face à cette situation, elle se demande ce qu’il adviendra du pauvre citoyen dont l’alimentation est à 90% à base de céréales. Et pourtant, a-t-elle souligné, nous sommes dans une période dans laquelle l’espoir de nouvelles récoltes se fait sentir.

Ces mères de famille ne sont pas les seules à se plaindre : certains hommes aussi déplorent cela. Les amateurs de la bonne boule de mil ‘’foura ou donou’’ accompagnée de lait caillé avec ou sans sucre et les consommateurs de ‘’Dambou’’ ou couscous de maïs sont aussi dans le lot des frustrés. En somme, comme l’a dit Mme Halima, cette situation ne profite à personne.

Par Rahila Tagou


Les commerçants s’inquiètent et justifient la flambée des prix

Au Niger, la principale base de l’alimentation des populations est constituée par le mil, le maïs, le sorgho, le riz et le niébé, qui sont des cultures vivrières de ce pays sahélien de plus de 23,3 millions d’habitants. Même si le Niger produit ces denrées à travers des travaux champêtres et des cultures irriguées, la poussée démographique, la pression foncière et la dégradation continue des terres cultivables, obligent le pays à importer toutes ces céréales, pour combler le gap de la production et répondre ainsi à la demande nationale. Dans plusieurs régions du pays comme à Niamey la capitale, depuis un certain, on constate une flambée des prix de ces céréales, doublée d’une indisponibilité de ces produits dans certaines zones. Selon le 1er Vice-président du Syndicat des Commerçants Importateurs de céréales, Elhadj Manomi Tourmi, cette hausse et cette inaccessibilité des céréales s’expliquent par la décision prise par le Burkina Faso et le Bénin d’empêcher la sortie de leurs territoires de leurs productions céréalières. Des mesures qui sont aux antipodes des textes communautaires relatifs à la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Mieux, ces attitudes et comportements nuisent gravement à l’intégration économique à l’ère où la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF) devrait permettre au continent d’améliorer ses échanges commerciaux intra-africains. «Récemment, au Burkina, près d’une centaine de nos camions, transportant essentiellement du maïs vers le Niger ont été bloqués au niveau des deux frontières que nous partageons avec ce pays, à savoir Kantchari et Petelkole. Ces camions ont été renvoyés à Ouagadougou pour décharger leurs cargaisons et sont revenus bredouilles au Niger. Ils ont avancé comme prétexte le fait que leur production céréalière ne couvre pas, eux-mêmes, leur besoin. Donc, ils ne peuvent accepter qu’on l’exporte ailleurs », explique Elh. Manomi.

En 30 ans de commercialisation de céréales, Manomi Tourmi dit n’avoir jamais vu le prix du sac de 100 Kg de maïs monter jusqu’à 30.000 FCFA. Selon lui, ce prix a toujours vacillé entre 22.000 et 23.000 FCFA. « Actuellement, même avec 30.000 FCFA, tu ne peux pas trouver le sac de maïs, car il y a rupture de stock », alerte-t-il. Le Vice-président du Syndicat des Commerçants Importateurs de céréales estime que ce genre de mesures, que prennent les pays voisins du Niger, sont contraires aux textes communautaires relatifs à la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et de la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Mieux, ajoute le commerçant, ces attitudes et comportements nuisent gravement à l’intégration économique à l’ère où la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF) devrait permettre au continent d’améliorer les échanges commerciaux intra-africains. En dépit de cette situation, Elh. Manomi estime, qu’avec la récolte de cette année, même si la campagne agricole n’est pas totalement achevée et que par endroit elle n’a pas été bonne, non seulement les céréales seront disponibles mais aussi leurs prix vont chuter.

« Déjà, à certains endroits, on trouve le sac de 100 Kg de maïs entre 17.500 et 18.000 FCFA. Quant au mil, les 100 kg se vendent à 21.000 ou 22.000 FCFA, alors qu’il y a quelques semaines, c’était vendu à 28.000 FCFA. Quant au niébé, il était vendu jusqu’à 55.000 voire 60.000 FCFA. Ce que nous n’avons jamais vu auparavant. Mais heureusement le sac de 100 kg de niébé est retombé à 30.000 ou 31.000 FCFA », détaille le commerçant. Malgré cette relative accalmie des prix, le Vice-président du Syndicat des Commerçants Importateurs de céréales est sceptique et inquiet. «Vu que la campagne agricole n’est pas bonne partout, les prix risquent de connaître des flambées dans les semaines et mois à venir», s’alarme-t-il. Lançant un appel, Elh. Manomi propose à ce que les autorités prennent, dès à présent, la mesure des menaces pour prévoir des aides aux populations nécessiteuses et éventuellement négocier avec les autres pays pour permettre l’importation de ces céréales vers notre pays.

Par Mahamadou Diallo


«Pour avoir une stabilité des prix des produits vivriers au Niger, il faut un engagement politique très fort», selon le président de ADDC WADATA

Ces derniers temps, la population fait face à une cherté des produits viviers, notamment les céréales. Il est ainsi constaté la hausse des prix des produits comme le maïs, le mil et le niébé. Ainsi, les organisations de la société civile intervenant dans la défense des droits de consommateurs se prononcent sur cette question, avançant les raisons de cette hausse, mais aussi proposant des alternatives au gouvernement en vue de soutenir les populations les plus nécessiteuses. Pour le président de ADDC-wadata, M. Noura Mahamane, cette hausse des prix qui est observée ces derniers temps sur les marchés est relative. Dans ses analyses, il a expliqué qu’elle est plus constatée dans les zones urbaines. «Il y’a une hausse relative des prix des céréales sur les marchés. Mais cette hausse cache une certaine disparité. Elle n’est pas généralisée. Elle est plutôt beaucoup plus concentrée au niveau des centres urbains. Par exemple pour le niébé, on a constaté une baisse ; ensuite une hausse de ce produit. Cette baisse a atteint jusqu’à 650 Franc la mesure ( ’’tiya’’). Actuellement, le prix est remonté jusqu’à 800 francs la mesure dans certaines localités », a-t-il expliqué. En ce qui concerne le mil, le prix est un peu stable, ajoute-t-il. Le prix de la mesure tourne jusqu’à présent autour de 600 F voire 650 F. Le président de ADDAC-Wadata souligne par contre qu’au niveau du maïs, le prix de la mesure est aussi à 600 F, mais on constate une baisse relative qui cache une certaine disparité. « Cette hausse est beaucoup plus sensible particulièrement dans les grosses agglomérations urbaines. En zones locales, étant entendu que c’est la période des récoltes, on sent un certain apaisement par rapport à ces prix», a-t-il souligné. Parlant des raisons de cette hausse, M. Noura Mahamane a expliqué qu’elle est liée à deux facteurs. Le premier facteur, selon lui, est lié à l’épuisement du stock de sécurité alimentaire notamment de l’année passée mais aussi à la campagne agricole qui semble être un peu déficitaire dans certaines localités du pays. «L’installation particulièrement de la pluviométrie est un peu déficitaire dans certaines localités, par exemple dans la région de Tillabéry, un peu Tahoua, un peu aussi le Nord Dosso, ou le Nord Zinder. C’est vraiment des zones de production très importantes et dont les impacts par rapport à la disponibilité du stock au niveau du marché influent sur la baisse des prix. Cette année, on constate que la tendance dans ces zones est relativement déficitaire. Donc, c’est l’une des raisons de ces hausses relatives. Si on ne fait pas attention, cette hausse va encore s’exacerber», a-t-il averti.

Il a souligné que la deuxième raison est liée aux débuts des récoltes. «La récolte n’est pas effective dans toutes les régions et au sein même des régions dans les localités agricoles, elle est disparate. C’est pourquoi, on ne peut pas avoir la disponibilité des vivres sur les différents marchés », a précisé M. Noura Mahamane. Contrairement au maïs, dont la hausse est liée à l’importation, pour les autres produits, c’est ces raisons qu’il faut retenir, ajoute-t-il.

Actuellement, pour le maïs, c’est l’ancien stock importé qui est en vente. Mais, là également, le président de ADDC-wadata a souligné que la hausse ne va pas durer, c‘est une question de deux à trois semaines. «Elle va s’apaiser dans les deux ou trois semaines à venir. Le prix du maïs est aussi instable parce que tout simplement, à cause de l’indisponibilité des autres céréales, les consommateurs vont faire recours au maïs», a martelé M. Noura Mahamane. En perspective et pour faire face à ce genre de situations, le président de ADDC-wadata interpelle les autorités. « Pour avoir une stabilité des prix des produits vivriers au Niger, il faut un engagement politique très fort. Le stock de sécurité vivrière tel qu’on le prévoit, va toujours obliger l’Etat à demander aux partenaires de l’appuyer pour reconstituer le stock alimentaire. C’est vrai, c’est un dispositif qui permet à l’Etat d’avoir des produits, mais plus généralement, ce stock ne couvre pas les besoins de la population. Donc, il faut carrément changer le dispositif du stock de la sécurité alimentaire. Il s’agit à notre avis de multiplier les retenues d’eau afin de promouvoir la culture de contre saison. De cette façon, il y’aura une disponibilité en eau de surface. Ce qui permet dès la fin de la campagne agricole de commencer la culture de contre sison », a-t-il indiqué.

Il a souligné que les retombées de cette campagne de contre saison permettent de faire face aux déficits constatés dans certaines localités du pays. Aussi, en termes de solution, Noura Mahamane a préconisé aux pays de s’orienter vers la culture du maïs. «Nous sommes à 100% importateur du maïs, parce que nous ne le produisons pas. On ne peut pas être dépendant d’un produit particulièrement un produit utilisé à plus de 90% des ménages et ne pas être en mesure de le produire chez nous. Il faut que l’Etat revoie sa copie d’accompagnement de la population par rapport à la production des céréales. Il faut prévoir des régions ou des localités spécialisées dans la production du maïs », a-t-il lancé. Enfin, il a appelé les autorités à doubler la quantité du stock de sécurité alimentaire afin de couvrir l’ensemble des besoins des populations. M. Noura Mahamane a aussi saisi cette opportunité pour lancer un appel pressant aux opérateurs économiques, notamment les importateurs des produits céréaliers, et ceux qui achètent sur place pour stocker à avoir un regard en vers les plus pauvres.

Propos recueillis par Ali Maman

24 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Economie
Publication : 24 octobre 2021

Dossier / L’homme qui a ruiné le Niger

Issoufou Mahamadou l’a promis, il l’a fait. « Je ferai ce que personne, auparavant, n’a fait », a-t-il laissé entendre en substance. Après 10 années de pouvoir, exercé comme sous un régime d’exception, il laisse un pays exsangue, miné par la corruption, le trafic de drogue et d’armes, les détournements massifs des deniers publics, des milliers de morts, civils et militaires, la psychose dans des zones entières qui sont sous la loi des terroristes, des ressources minières et environnementales laissées en jachère à l’étranger, une sécurité sous-traitée à des forces militaires étrangères illégalement installées, etc. A l’heure du bilan, il sera difficile, dit un acteur politique, de lui trouver dans le code pénal nigérien, une sanction exemplaire à la hauteur de ses fautes. Voici, en substance, pourquoi, estiment des organisations de la société civile nigérienne, Issoufou Mahamadou ne peut échapper à une mise en accusation et une poursuite judiciaire.

De l’installation illégale des bases militaires étrangères

C’est un fait, les Nigériens, dans leur majorité écrasante, ne veulent pas des bases militaires étrangères sur leur sol. Ils ne l’ont d’ailleurs jamais voulu. Ces bases militaires ont été installées par la seule volonté de l’ancien président, Issoufou Mahamadou qui, manifestement, a d’autres motivations que la défense nationale et la lutte contre l’insécurité. De fait, le Niger n’a jamais été aussi menacé dans sa souveraineté et son intégrité que durant ces 10 années. Des bases militaires, il en a fait installer un peu partout sur le territoire national, à croire qu’il s’agit d’un partage du gâteau. Sans jamais demander, comme le lui oblige la constitution (article…) l’avis de l’Assemblée nationale. Et si pour les autres, l’omerta a prévalu, ce n’est pas le cas de l’arrivée des forces militaires italiennes dont on connaît les dessous. Des dessous à relents d’argents révélés par le Premier ministre italien, Luigi Di Maio, furieux de constater que les tergiversations de Niamey qui semblait agir ainsi sous la pression de la France.

De l’uranuimgate

Sous les auspices d’Issoufou Mahamadou, le Niger a été entraîné dans une sombre histoire de trading d’uranium. Hassoumi Massoudou, l’homme de main d’Issoufou dans cette affaire était à l’époque son directeur de Cabinet d’Issoufou. C’est à ce titre qu’il va créer, à BNP Paribas, pour les besoins de leurs affaires, un compte bancaire au nom de la Société nationale de patrimoine des mines du Niger (Sopamin), dirigé au moment des faits par Hamma Hamadou, actuel proche collaborateur de Djibo Salou. Hamma Hamadou va être contraint, en présence de Sébastien De Montessus, de donner une procuration à Hassoumi Massoudou afin de créer ledit compte. Et c’est à partir de ce compte bancaire que Hassoumi Massoudou va transférer 200 milliards de francs CFA à une société sise à Dubaï, Optima, qui aurait vendu de l’uranium à la Sopamin. Depuis quand le Niger achète-t-il ce minerai ? Dans cette affaire qui a terni l’image du Niger en le présentant sous les couleurs d’un Etat-voyou, le Niger, probablement, a été arnaqué et avec la fermeture d’Imouraren, on se demande bien si les 200 milliards, partagés entre des individus, dont Sébastien De Montessus qui s’est depuis lors converti dans les affaires, ne seraient pas les paiements anticipés de la production d’uranium sur plusieurs années.

De l’affaire des permis miniers à Sébastien De Montessus

L’Uraniumgate a enrichi des individus au titre desquels il y a Sébastien De Montessus. Ancien viceprésident d’Areva (actuel Orano), ce dernier a compris la belle opportunité qu’Issoufou représentait pour se faire de l’argent sur le dos de l’Etat nigérien. Il crée, en partenariat avec des grands commis de l’Etat nigérien tapis autour d’Issoufou Mahamadou, un groupe de recherche minière portée principalement sur l’or et dénommé Endeavour Niger. Créé le 25 novembre 2016, Endeavour Niger engrange, deux semaines à peine après sa création, sa première moisson. Le 9 décembre 2019, le gouvernement lui octroie trois permis miniers parmi les plus prometteurs. Le pire est ailleurs, dans les connexions nigériennes de De Montessus. Son principal partenaire dans cette liaison incestueuse n’est autre que Mohamed Akotey, le conseiller spécial d’Issoufou ; celui-là même qui a aidé l’ancien président dans la libération des otages français d’Arlit. Un conflit d’intérêt que Issoufou ne pouvait ignorer. Ce groupe était, donc, l’affaire des premiers responsables de l’État nigérien, avec leurs alliés français. Autant dire que ceux qui ont octroyé les permis miniers à Endeavour Niger étaient ceux-là qui ont acheté lesdits permis. Le vendeur était l’acheteur.

Achat de l’avion présidentiel

À peine arrivé au pouvoir, Issoufou Mahamadou a entrepris d’acquérir un nouvel avion présidentiel. Ce n’est pas si déplacé, le Mont Bagazam , acheté sous Seyni Kountché, ayant quand-même pris de l’âge. Son traditionnel maître d’ouvrage va être à la manoeuvre. Comme dans l’uraniumgate, Hassoumi Massoudou va conduire l’opération. Une opération frappée du sceau confidentiel. Il y a de quoi. Inscrit dans deux lois de finance, l’achat de l’avion présidentiel va également faire l’objet d’un «don» d’Areva, actuelle Orano, pour un montant de 17 milliards de francs CFA. Un don d’une société à un Etat ! Allez-y comprendre. La Cour d’appel de Paris va d’ailleurs confirmer une accusation de corruption contre les autorités du Niger.

Malgré les milliards prévus dans les deux lois de finance successives ainsi que les 17 milliards d’Areva, l’avion présidentiel va être finalement acheté …à crédit grâce à un prêt d’une société financière des Iles Caïman, un paradis fiscal abondamment utilisé par les trafiquants de tous genres. Les montants inscrits au budget, deux années consécutives et le don d’Areva ont pris une autre destination. Le Courrier a reçu copies des documents compromettants de la transaction frauduleuse, notamment les contrats signés, Les Nigériens attendent toujours que la lumière soit faite sur l’usage de ces fonds. Outre que l’achat de l’avion présidentiel a fait l’objet d’une opération des plus rocambolesques, son coût est exorbitant pour un avion qui a un peu plus de 15 ans de vols commerciaux lorsqu’il a été acquis par le Niger.

De l’affaire du rail

Malgré les conseils, avis et mises en garde des experts, Issoufou est resté insensible aux appels à la raison. Le rail de Bolloré, lui a-t-on fait comprendre, dès le départ, ne répondait à aucune exigence technique. L’écartement des rails n’était plus d’un mètre, mais d’un mètre et demi. Tant dans l’écartement que dans les procédures, tout était sombre. Il n’y a jamais eu de bureau de contrôle et Bolloré faisait ce que bon lui semblait. Bolloré, c’était l’ami à qui, déjà en 2012, sans la moindre évaluation du projet d’essai de deux ans, entamé sous Mamadou Tanja, Issoufou a accordé l’affermage de l’eau pour 10 ans d’emblée. Un contrat qui a été renouvelé depuis belle lurette. Quant aux rails, les Nigériens et le monde entier ont eu le temps de comprendre qu’il ne s’agissait que d’une arnaque. Outre le litige à venir avec le groupe Bolloré, l’affaire du rail est déjà sujette à un contentieux judiciaire avec le groupe Africarail de l’ancien Premier ministre français, Michel Rocard, à qui le Niger et le Bénin, entre autres, ont accordé en premier la réalisation du rail. Du barrage de Kandadji Selon les conclusions d’une enquête administrative diligentée entre 2011 et 2013 au programme de régénération des écosystèmes et de la mise en valeur de la vallée du Niger (P.KRESPIN), c’est-à-dire, au barrage de Kandadji, ce sont 12 992 241 799 de francs CFA qui auraient été détournés. Le rapport de l’enquête a été transmis à la justice le 25 février 2014 par les services de l’inspection générale d’Etat sous le numéro 0037/ PRN/IGE du 25/02/2014. Dans ce dossier, plusieurs noms sont cités. Des personnalités de la mouvance au pouvoir qui auraient participé à la mise à sac des fonds destinés à la réalisation du barrage.

La réalisation du barrage de Kandadji devient de plus en plus aléatoire, voire, utopique. Ce rêve nourri par les Nigériens depuis des décennies est en train de s’envoler. En 2010, c’est un rappel, la transition militaire dirigée par Salou Djibo avait fait de la réalisation du barrage de Kandadji un de ses objectifs majeurs. Il s’agit d’un objectif vital pour le Niger : sortir de la dépendance énergétique et aller vers l’autosuffisance alimentaire. Pour ce faire, les fonds nécessaires à la concrétisation de ce rêve ont été mobilisés avec le concours des partenaires au développement. Dossier à suivre.

Laboukoye

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Catégorie : Politique
Publication : 12 février 2022

Dossier / Le Syndicat National des Agents des Douanes (SNAD) face à un régime allergique à la vérité et au droit « Nous allons casser cette organisation qu’est le Snad », dixit Hassoumi Massoudou

 L’affaire fait grand bruit et l’on se croit dans un véritable imbroglio depuis que, dans un jeu de micmac dont il a le secret, le gouvernement a fait et défait, noué et dénoué, soufflant le chaud et le froid là où l’application stricte de la loi lui aurait épargné tant de misères. Et tant de récriminations et d’invectives qui viennent épaissir davantage la couche ocre et malodorante d’une mise en scène pour aboutir à un résultat recherché : démolir le Snad ! Pour démêler les noeuds, délibérément faits et entretenus dans un plan séquentiel savamment orchestré, Le Courrier a enquêté sur ce qu’il est convenu d’appeler l’opération « casser le Snad ».

Le 26 octobre 2016, Ado Moumouni, à l’époque Secrétaire général du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, anime un point de presse au nom du gouvernement pour apporter la lumière sur l’annulation du concours direct de 452 agents des douanes pour le compte du ministère des Finances. Il s’agissaitavait- il laissé entendre, mettre un terme aux fantaisies entretenues sur le sujet. Et d’entrée de jeu, Ado Moumouni a tenu à faire savoir le principe cardinal qui doit prévaloir : « Il n’y a pas de droit acquis quand il y a fraude. Dès lors qu’on constate des irrégularités, il faut annuler ». Le gouvernement s’est appuyé sur une enquête menée en amont par la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) qui a conclu que ledit concours est entaché de graves irrégularités. Voici quelques florilèges : ‘’des copies non retrouvées ; des notes rehaussées et des anonymats fantaisistes’’. Résultat : des candidats qui ont obtenu zéro dans les deux matières se sont retrouvés avec des 17 et des 18 sur les procès-verbaux des délibérations ». La sentence du ministre des Finances, saisie par la Halcia des résultats de son enquête, est sans appel. Par lettre datée du 24 mai 2016, il demande à son homologue de la Fonction publique de faire application de l’article n°119 du décret n°2008- 244/PRN/MFP/T du 31 juillet 2008 portant modalités d’application de la loi n°2007-26 du 23 juillet 2007, portant Statut Général de la Fonction Publique de l’Etat. A l’époque, pour vanter ses mérites en matière de lutte contre la corruption, le gouvernement a fait un tapage inouï sur les raisons qui l’ont amené à annuler ledit concours et Rfi, notamment, en a fait grand écho.

« Nous allons casser cette organisation, une entreprise de captation et de soustraction d’un démembrement de l’Etat à l’autorité de l’Etat », dixit Hassoumi Massoudou, alors ministre des Finances.

La menace faite à l’endroit du Syndicat national des agents des douanes par Hassoumi Massoudou, alors ministre des Finances, est-elle en train de se concrétiser à travers la validation de ces concours déclarés émaillés de graves irrégularités par la Halcia et annulés par le ministre de la Fonction à la demande expresse du ministre des Finances ? Tout porte à le croire. Car, malgré les conclusions de la Halcia, le gouvernement est loin d’avoir capitulé. S’il a reculé en faisant annuler le concours des 452 agents des douanes, c’est pour mieux sauter. Le 11 août 2020, le ministre des Finances va procéder à l’annulation du concours dit des spécialistes de 2018 et 2020. Pas la totalité des résultats. Par les arrêtés n°425/MF/ DGD/DRH/L/F du 19 septembre 2019 et n°208/MF/DGD/DRH/L/F du 14 mai 2019 il maintient certains comme étant déclarés admissibles auxdits concours. Sa décision est en fait conforme aux conclusions de la Halcia. Par arrêtés n°251, 252, 253, 254, 255, 256, 257, 258/MF/ DGD/DRH/F/L/F du 6 juillet 2020, il va alors rouvrir de nouveaux concours. Seulement, ceux dont les arrêtés d’admissibilité ont été annulés vont saisir le Conseil d’Etat qui déclare nuls et de nul effet les arrêtés du ministre des Finances dont l’acte a été jugé excessif. Le ministre des Finances ne va pas curieusement se contenter des conclusions de la Halcia. Il va malgré tout organiser le nouveau concours qu’il a décidé. Un concours qui va donner d’autres résultats.

Le Sand est offusqué, mais fait contre mauvaise fortune bon coeur. Il propose alors d’apporter du sien pour trouver une solution à la situation. Le 21 septembre 2021, il adresse au ministre des Finances une note en cinq points proposant des pistes de solutions appropriées pour gérer au mieux la situation. Il sait pourtant que le statut autonome de la douane a été violé en son article 165 qui stipule que pour faire acte de candidature pour la catégorie A1 du poste des inspecteurs des douanes, tout candidat doit être titulaire d’une maîtrise, d’un master de l’enseignement supérieur ou d’un diplôme de niveau ou de formation reconnus équivalents par l’État et ayant reçu une formation professionnelle d’au moins un an dans une école de référence d’études supérieures en douanes agréée par l’État et âgés de 18 au moins et de 40 ans au plus au 31 décembre de l’année du concours ».

Laboukoye

Les pistes de solutions envisagées et proposées par le SNAD en septembre 2021.

1. Dans l’optique qu’il faut nécessairement respecter l’arrêt rendu par le Conseil d’État, il y’a également lieu de préserver l’Administration des Douanes des éventuelles difficultés d’ordre organisationnel et ou structurel. C’est pourquoi, toutes les solutions envisageables doivent tenir compte des besoins en effectif et la capacité d’accueil de l’Administration des Douanes. Aussi, dans un premier temps, c’est de déterminer lesquels des arrêtés devant être considérés, suite à l’annulation. Car, les concours de 2020 étant la conséquence de ceux de 2018. Il existe nécessairement un lien de cause à effet. Autrement dit, les différents arrêtés portant admissibilité ne peuvent subsister en même temps. A cet effet, l’on pourrait faire un premier tri, sur la base des conditions d’accès aux différents corps du Cadre des Douanes. À ce niveau, extraire tous les candidats ne remplissant pas les doubles conditions exigibles, conformément à l’article 165 de la loi portant Statut Autonome du Personnel du Cadre des Douanes. C’est-à-dire, ceux ne disposant pas cumulativement d’une formation douanière et du diplôme de la spécialité concernée.

2. Dans un deuxième temps, écarter tous ceux qui ont été retenus à ces concours, sur la base du Master 1. Et ce, du fait que le Master 1 ne soit pas considéré comme un diplôme, selon le Ministère de l’Enseignement Supérieur.

3. Troisièmement, l’on pourrait procéder à l’authentification de tous les diplômes, sur la base lesquels, les candidats ont été autorisés à passer lesdits concours. 4. Quatrièmement, revoir la situation

administrative du ou des fonctionnaires de l’État disposant déjà leurs matricules qui auraient été déclarés admissibles.

5. Cinquièmement, au niveau des différents résultats des enquêtes de moralité et des visites et contre-visites médicales, un travail rigoureux doit être mené afin de retenir que ceux qui sont réellement aptes. De notre point de vue, ces quelques esquisses de solutions pourraient contribuer à la résolution du problème né de l’arrêt rendu par le Conseil d’État, quant aux conséquences négatives qui en découleraient.

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Catégorie : Politique
Publication : 25 mars 2023

Dossier / Les propos abracadabrants du conseiller spécial de l’OIF

En prenant la parole lors de la cérémonie de restitution des conclusions de l’audit du fichier électoral, Désiré, le conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’OIF, a dit ceci : « je voudrais à notre tour vous remercier d’avoir permis d’organiser cette cérémonie de restitution de l’audit du fichier électoral biométrique dans de bonnes conditions et pour avoir permis à nos experts de travailler dans les bonnes conditions même si la situation a été un peu difficile, mais quand-même ils ont fait un excellent travail ». Des propos abracadabrants qui prouvent à suffisance l’embarras total de Désiré Nyaruhirira. «… même si la situation a été un peu difficile … » ! Tout est là, dans ce bout de phrase qui met de l’eau au moulin de l’opposition et des non affiliés dans leur contestation de cet audit de plus de 7 millions d’électeurs en deux jours, les trois autres jours étant prévus pour la rédaction du rapport.

Mes propos vont s’activer sur trois (3) principaux points : Le premier point c’est de définir le cadre d’intervention des experts de l’OIF, après ce sera la nature et la portée de l’audit et enfin de vous parler des principaux résultats qui sont couplés de recommandations. C’est la méthode qui est toujours faite dans l’exercice de la Francophonie d’ailleurs avec les frères et soeurs de la CEDEAO. Mesdames et messieurs l’organisation de la Francophonie a été sollicitée par les autorités nigériennes pour apporter un appui technique dans le cadre des opérations électorales qui se tiendront à la fin de l’année. Cet appui technique s’inscrit dans les missions de l’OIF tel que défini dans la déclaration de Bamako, l’OIF dispose d’une longue expérience en la matière, elles s’appuient sur des experts de haut niveau issus des pays francophones, ces experts ont tous une expérience reconnue des travaux d’évaluation d’audit des fichier électoraux,
A.Y


Lire aussi >>>> L’OIF est-elle crédible ?

Outre l’attitude du pouvoir tendant à empêcher tout audit du fichier électoral, il y a d’autres bonnes raisons de croire au bien fondé des accusations de l’opposition et des non affiliés. L’audit du fichier électoral togolais est évoqué avec fracs pour démontrer le non sérieux de l’Oif qui semble cautionner et soutenir la mascarade électorale en cours au Niger. Pour un fichier électoral deux fois moins volumineux que celui du Niger avec 7 334 000 d’élections inscrits, la même Oif a dépêché quatre experts au Togo qui ont travaillé 30 jours pleins pour réaliser l’audit dudit fichier. Où se trouve la crédibilité de l’Oif et de la mission au Niger, étalée sur cinq jours (du 4 au 8 septembre 2020), dont deux consacrés à la rédaction du rapport. L’image de l’Oif, dans ce processus électoral, est gravement entachée. Pour les Nigériens, c’est encore et toujours la France qui manipule ainsi pour maintenir un système politique corrompu et impopulaire à la tête de l’Etat. Dans cette mission d’audit, l’Oif a non seulement perdu tout crédit, mais elle n’a fait que renforcer l’opinion, déjà forte, d’un fichier électoral truqué pour passer en force dans un contexte d’impopularité totale pour le pouvoir en place.

Lire aussi >>>Quand le conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’Oif prêche le faux

Dans son intervention lors de la cérémonie de restitution des conclusions de l’audit, le conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’Oif, Désiré Nyaruhirira, a indiqué que « les résultats qui sont présentés aujourd’hui procèdent d’un audit technique qui a été conduit dans le cadre de termes de référence précis qui ont été établis par la CENI » et que « Ces termes de référence ont été soumis au comité ad’ hoc constitué des membres de la CENI, des représentants des partis politiques et de la société civile ». Des propos totalement inexacts qui donnent l’impression que le conseil spécial de la Secrétaire générale de l’Oif n’a fait que lire un discours préparé quelque part pour faire avaliser à l’international une certaine version erronée de ce qui s’est passé sous le couvert grossier de l’Oif. Si le conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’Oif avait pris la précaution de s’informer par voie de presse, il aurait, au moins, su que les représentants de l’opposition politique et des non affiliés n’ont pas été autorisés à accéder aux bases de données électroniques. À moins, toutefois, qu’il soit dans la logique du pouvoir de Niamey. Désiré Nyaruhirira ne se contente pas de prêcher le faux, il encense en soutenant des contrevérités. Ainsi, fait-il remarquer que la durée de l’audit du fichier électoral nigérien est conforme aux pratiques habituelles pour un audit technique de cette nature. Il souligne que l’Oif a conduit des audits similaires sur des périodes équivalentes dans les pays voisins, on l’a fait au Togo en 2015 et 2019, en Guinée en 2018 et au Cap-Vert en 2019. Or, au moins pour le cas du Togo, en 2015, l’audit a été fait sur 30 jours. Il s’est, en outre, permis de féliciter des experts dont personne, à ce jour, n’a connaissance des identités. Qui sont ces experts envoyés par l’Oif à Niamey ? Personne ne les a vus, ni même lors de la cérémonie de restitution des conclusions. Quant à ceux de la Cedeao, des fantômes qu’il est seul à avoir vus à Niamey et à l’oeuvre, Désiré Nyaruhirira les a remerciés pour la qualité de leur contribution. Ah, ce Désiré, un numéro tout de même à retenir dans les annales de l’histoire politique du Niger.
A.Y

Lire aussi >>> Désiré NYARUHIRIRA n’est pas un expert en matière de fichier électoral, mais un conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’OIF

D’experts de l’Oif, lors de la cérémonie de restitution des conclusions dudit audit du fichier électoral, il n’y a aucun qui ait été présenté au public. Il n’y a qu’un monsieur du nom de Désiré Nyaruhirira qui n’a rien d’un expert en matière de fichier électoral ; encore moins biométrique. C’est un conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’OIF. C’est ce monsieur qui a été présenté à la table de séance aux fins de donner un cachet de fiabilité au fichier électoral nigérien. Où est, donc, la crédibilité de l’Oif et dudit fichier ? Selon toute vraisem- blance, c’est une mission consistant à faire semblant et non à faire un audit sérieux du fichier. La durée impartie à la mission, cinq jours, dont trois pour la rédaction du rapport, est une preuve éloquente qu’il n’y a pas le moindre sérieux dans cette mission de l’Oif et que les conclusions de l’audit semblaient être apprêtées bien avant l’arrivée de ce Désiré Nyaruhirira à Niamey. Un Désiré Nyaruhirira qui a sans doute passé d’agréables vacances en terre nigérienne. Quant à l’Oif, son image et sa notoriété prennent un sacré coup dans cette affaire plus que nauséabonde.
A.Y 

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Catégorie : Politique
Publication : 19 septembre 2020

Dossier / Les recrutements des enseignants à la Fonction Publique : Bientôt une évaluation live des enseignants

Beaucoup de personnes ont donné de la voix pour dénoncer au moment où l’Etat avait pris la décision d’organiser l’évaluation des enseignants à travers un test écrit. Des enseignants chevronnés, des conseillers pédagogiques et des inspecteurs expérimentés avaient tenté d’expliquer que c’était une véritable gaffe que de vouloir juger des capacités d’un enseignant rien que par un test écrit. Malgré tous les cris d’alarme, les autorités de l’époque qui ne reculaient devant rien s’étaient entêtées à effectuer cette évaluation qui a produit des conséquences incalculables. En effet, des enseignants de très bonne qualité ont été liquidés au profit de piètres affabulateurs qui avaient bénéficié ou de la chance, ou des circonstances atténuantes tant de l’environnement que des évaluateurs eux-mêmes. Dans quel état d’esprit l’enseignant se trouve-t-il le jour de l’évaluation ? Quelle est son humeur ce jour-là ? L’environnement où se déroule l’évaluation répond-il au contexte ? Et le correcteur lui-même ; comment s’en est-il pris pour effectuer la correction ? Dans quel état d’esprit a-t-il fait ce travail ? Voilà des données très fluctuantes qui peuvent en un clic jouer tant sur l’’’évalué’’ que sur l’évaluateur. Et ces éléments ont monstrueusement pesé sur les premières évaluations passées.

Au fait, l’évaluation elle-même est une unité de valeur, une méthodologie qui requiert un certain nombre de principes. Des règles doivent être respectées tant dans la composition des épreuves que dans la manière de les administrer. Aucune des exigences de la taxonomie n’a été respectée dans cette évaluation. De plus, la conduite de classe est un art qui relève le plus souvent d’une vocation dûment mûrie ou par l’expérience ou par des dispositions intrinsèquement liées à un don ; l’art dit-on est un don de Dieu. Ainsi, vous pouvez être un fin connaisseur, un génie même en ce qui concerne le contenu matière ; cependant, vous pouvez être médiocre dans la transmission du savoir. Ceci dit, pour réellement attester de la qualité d’un enseignant, il faut le suivre dans sa pratique de classe, et cela à plusieurs reprises. Entre les enseignants, un adage dit que le meilleur inspecteur pour un enseignant «…ce sont ses élèves». Il suffit juste de faire un sondage sur un échantillon de la classe et l’on saura si réellement son travail est bon ou mauvais. Certes, l’Etat ne saurait engager une telle forme d’évaluation ; ce serait même une aberration d’imaginer une telle démarche.

Néanmoins, on pourrait quand même privilégier l’observation directe de l’enseignant dans l’exercice de sa fonction.

Somme toute, c’est certainement ce constat d’échec patent qui a amené les autorités scolaires à réviser et à abandonner cette méthode en ce qui concerne l’évaluation au secondaire. Ainsi, des équipes ont sillonné le pays et elles ont suivi les enseignants dans leur classe. C’est un moindre mal qui n’a pas aussi été sans conséquences. En effet, comme souligné plus haut, une ou deux heures dans une classe ne suffisent pas pour réellement attester des capacités réelles d’en enseignant. Certes, un enseignant rompu dans la pratique de classe s’en sort même au bout de quelques minutes. Néanmoins, tous les éléments que nous avons cités plus haut peuvent avoir la même influence sur un enseignant, qu’il s’agisse d’éléments psychologiques ou liés à son environnement de travail. De plus, une observation de classe est une véritable pression sur les épaules d’un enseignant. Quelle que soit son expérience, un enseignant peut flancher et tâtonner au cours d’une observation de classe. Et le cas s’est présenté car un grand nombre d’enseignants reconnus très compétents ont reçu de mauvaises notes au cours de cette évaluation.

Comme on le voit, il n’est pas très indiqué de passer par ces évaluations sommaires pour attester de la qualité d’un enseignant. Et la grande aberration qui se profile à l’horizon est cette décision de recruter les enseignants sur la base des observations de classe. Certes qu’elle fait moins mal que la précédente qui a consisté à leur administrer un test écrit. Néanmoins, il va très certainement s’agir d’une séance d’une heure ou deux heures de temps. Et, avec la pression qui pèse sur l’épaule de l’enseignant et les données fluctuantes de son environnement de travail, l’on risque de faire d’innocentes victimes. Que faire alors ? Tout d’abord il faut mentionner que l’erreur ne relève nullement des contractuels que l’on veut recruter. L’enseignement est un métier ; et comme tout autre, l’on ne saurait l’exercer avec efficacité si jamais on n’a pas appris ne serait-ce que les rudiments de ce travail. Normalement, seules les personnes ayant dûment étudié dans des écoles de formations de formateurs à option pédagogique devait être orientées dans l’enseignement.

Convenez avec moi que pour exercer la chirurgie, il faut un chirurgien. Alors, depuis un temps, plusieurs contingences ont fait que nous avons engagé dans notre système éducatif des personnes dont le cursus n’a rien à avoir avec l’enseignement. D’aucuns me diraient que l’on peut bien enseigner sans avoir fréquenté une école de pédagogie ; soit.

Mais s’il vous plait que faites-vous des données psychopédagogiques et des méthodologies de transmission des savoirs indispensables tant pour modeler le groupe classe que pour transmettre le savoir ? Le groupe classe est une population d’humeurs et de caractères épars qu’il faut savoir modeler et rendre en un groupe compact et réceptif en usant d’éléments liés à la psychopédagogie. Comment réussir cette symbiose si jamais on ne dispose pas de ces connaissances ? C’est ainsi que l’on voit des enseignants exécuter leur cours en renvoyant plus de la moitié de la classe, juste pour n’avoir pas réussi à créer ce groupe compact, solidaire dans la réception des apprentissages. On entend certains qui avancent : «ce sont des casse-pieds qui m’empêchent de conduire convenablement ma leçon». Ridicule ; c’est plutôt monsieur qui ne dispose pas des rudiments psychopédagogiques et caractérologiques pour cerner son groupe et susciter la cohésion nécessaire. Il en est ainsi de la transmission des connaissances où certains enseignants passent une ou deux heures assis à dicter le cours aux enfants ; il suffit de remplir le cahier et de le faire avaler aux enfants.

Comme on le voit, le mal vient de loin. Ainsi, comme les uns et les autres portent eux-mêmes la responsabilité de certains errements observés dans le système éducatif, faisons avec. Cependant, évitons les colmatages, les solutions erronées. Comme nous avons des personnes de tous les bords dans l’enseignement, il reste évident que nous ne pourrons prétendre avoir les résultats qu’il faut. Des solutions sont peut-être envisagées pour corriger ces erreurs ; mais il faut du temps car le mal est très grand et il a fait de grosses racines.

Pour ce qui est du recrutement des enseignants, nous voyons bien que nous allons encore rater le train en pensant qu’au bout d’une heure d’observation de classe l’on peut juger de la qualité d’un enseignant. Ce sont pour la plupart des gens qui n’ont pas fréquenté d’école de formation de formateurs. Néanmoins, certains ont passé dix, quinze ou même vingt ans à entrer dans les classes. Demandez aux enseignants et ils vous diront qu’un enseignant qui tient une classe de 6e pendant cinq années devient un excellent élève de 6e et il peut bien aider ses pairs à réussir ce niveau. Ceci dit, on aurait pu penser effectuer ce recrutement sur la base de générations. A commencer par les plus anciennes ; par exemple celui-ci doit concerner ceux qui ont vingt années de contrat. Ensuite l’année qui suit, on prend un autre intervalle, 10 à 15 ans par exemple. De cette façon on pourrait amoindrir les préjudices car, il y en a ceux qui ont tellement séjourné dans le contrat que leur âge ne leur permet plus d’être engagés à la fonction publique. Surtout que quand on recrute, il y a aussi la subjectivité des recruteurs qui influence les choix. Quoi que l’on fasse, de piètres enseignants auront l’avantage d’être recrutés au détriment de gens chevronnés et compétents qui ne disposent malheureusement pas de bras long. Eh Allah !

Mallam

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Catégorie : Education
Publication : 6 novembre 2021

Dossier / Vente de l'école TERMINUS 2 : SWISS UMEF trouve un excellent avocat pour plaider sa cause

Ecole-Terminus-2-Niamey

Malgré les dénonciations, protestations et mises en demeure d'arrêter les casses entreprises à l'école Terminus 2, les démolitions de classes se poursuivent de plus belle, dans le mépris total de ce que peuvent penser les Nigériens. L'université suisse, SWISS UMEF, l'acquéreur, semble continuer dans le déni de la levée de boucliers nationaux, donnant ainsi l'impression de s'assumer pleinement dans cette mascarade. Elle n'a pas tort d'épouser ce deal qui sent la chose à mille lieues. Elle a trouvé, en la personne du ministre des Domaines et de l'Habitat, Maman Waziri, un excellent avocat pour plaider sa cause. Dans un point de presse qu'il a animé, le ministre Waziri a déclaré que l'école Terminus 2 n'existe plus et qu'elle aurait disparu dans les statistiques et répertoires du ministère de l'Enseignement primaire, " ce que peut confirmer, a-t-il dit, le directeur de Cabinet dudit ministère ". Evidemment, l'annuaire statistique ne mentionne pas les noms des écoles. Il se contente d'en compter les effectifs scolaires et enseignants, les matériels, etc. L'école, elle, existe, avec ses infrastructures et ses effectifs de l'enseignement primaire et de la formation professionnelle et technique. Jusqu'à sa cession et le démarrage de la démolition des classes, l'école Terminus 2 hébergeait un centre de formation professionnelle, bien fréquenté, qui a été créé en 2014. Ce centre comptait 700 apprenants de la formation professionnelle et techniques. Des jeunes qui se formaient en couture, électricité, menuiserie, etc., sous la supervision de 19 enseignantsencadreurs. C'est sans compter les effectifs scolaires du primaire.

Un bail de 33 ans ou une vente camouflée ?

Un bail pour 33 ans ! C'est le minima qu'ils ont accordé à SWISS UMEF, dit fièrement le ministre Waziri qui a même souligné que les Nigériens doivent savoir qu'ils ont opté pour la meilleure proposition puisqu'au départ, il était question de vente. D'ailleurs, de bail, le ministre Waziri n'a fourni à la presse aucune preuve. S'il a gité un document présenté comme le contrat de bail, il n'a toutefois fait publier ledit document pour attester ce qu'il soutient. Dans les milieux syndicaux, les acteurs de l'éducation, vent debout contre ce deal qui sent la duplicité contre l'Etat, soutiennent qu'il s'agit bel et bien d'une vente. La preuve ? SWISS UMEF a aussitôt entrepris de démolir les installations scolaires avec pour perspective de construire de nouveaux immeubles. D'ailleurs, le ministre Waiziri, dont la langue a quelque peu trébuché, a souligné que, dans l'option choisie, si l'Etat décide, demain de vendre pour de vrai, l'université suisse serait prioritaire.

Combien d'écoles privées nigériennes manquent de terrain pour se construire un espace digne de leurs effectifs ?

L'école Terminus 2 a été bel et bien bradée. La sortie du ministre Waziri a jeté davantage de trouble sur l'affaire. Pour s'ériger en défenseur acharné et dévoué, le ministre Waziri prouve à suffisance qu'il y a probablement anguille sous roche. " C'était un terrain vide qui est resté comme ça ", a déclaré le ministre Waiziri dans sa plaidoirie. " L'université suisse a certainement eu écho de ce terrain vide, s'est approchée du ministère de l'Education nationale - qui n'existe plus - pour dire qu'elle souhaiterait avoir ce terrain pour y construire une université comme ils en ont fait dans la sous-région ". Une version pipée de la réalité de l'école Terminus 2. SWISS UMEF, qui est une université privée trop chère, a donc, réussi à rentrer dans les bonnes grâces des autorités nigériennes au point s'approprier une école publique. Combien d'écoles privées nigériennes manquent de terrain pour se construire un espace digne de leurs effectifs ? Ce n'est pas l'affaire du ministre Waziri et il s'en moque probablement.

Les syndicats de l'éducation, vent debout contre ce deal d'un autre âge

" Nous n'avons pas vendu ce terrain, nous avons affecté ce terrain à l'université suisse sous forme de location ". Mais, le ministre Waiziri, qui peinait à convaincre, n'a rien dit des montants versés par l'université suisse, encore moins montrer le moindre reçu de versement dans les caisses de l'Etat. " La mise en bail de l'école Terminus 2, faite dans des conditions des plus troubles, n'est pas acceptable ", a écrit Chebou Dambagi. Dans une déclaration rendue publique sur le site de l'école détruite, les syndicats de l'éducation ont déclaré être contre ce deal d'un autre âge que l'université suisse a visiblement accepté du fait du contexte qui prévaut actuellement au Niger. Ils y dénoncent, non seulement la mascarade, mais disent être à jamais mobilisés pour faire avorter ce projet d'une gravité extrême.

Outre que les syndicats de l'éducation contestent d'avaliser cette cession qu'ils qualifient de honteuse, ils s'interrogent sur ce qui peut motiver le ministre Waziri à faire cette plaidoirie pour défendre cette affaire visiblement tordue dans un pays où l'administration scolaire, elle-même, est à l'étroit.

Laboukoye

 


 
Lire aussi >>> Cession de l'école Terminus 2 à SWISS UMEF Le mensonge par omission du ministre Maman Waziri

Dans un point de presse qu'il a animé pour défendre le gombo de ses partenaires de SWISS UMEF, le ministre des Domaines et de l'Habitat, Maman Waziri, a commis la maladresse d'indiquer que depuis 2013-2014, l'école primaire Terminus 2 n'existait plus dans les documents officiels du ministère de l'Education nationale. Or, il se trouve que ce n'est pas du tout exact. Nulle part, dans les annuaires statistiques du ministère de l'Enseignement primaire, il n'est jamais fait cas des appellations des écoles. L'annuaire statistique souligne toutefois le nombre des établissements scolaires, sans identité précise pour chacune d'elle, l'évolution des effectifs scolaires par milieu, par sexe, par région, par zone. Consultez, pour vous en convaincre, l'annuaire 2015- 2016. Il n'est, donc, pas possible, autant pour le ministre Waiziri que pour celui qui veut le démentir, de prouver que l'école Terminus 2 n'était plus comptabilisée dans les statistiques scolaires. Du reste, l'école Terminus 2, jusqu'à sa cession à SWISS UMEF et à la démolition des classes, comptait bien des effectifs scolaires du primaire, bien entendu, mais surtout de la formation professionnelle et technique. Ces derniers sont même au nombre de 700 apprenants qui se formaient à divers métiers (électricité, menuiserie, couture, etc.) et 19 enseignants- formateurs.

Laboukoye



Lire aussi >>> SWISS UMEF et l'école Terminus 2 : L'Université suisse donne une image tordue de la Suisse

Public Eye, vous connaissez ? Eh bien, c'est l'Association de droit suisse qui porte un regard critique sur l'impact de la Suisse et de ses entreprises sur les pays en développement. Une association qui a des bureaux, ici, à Niamey, et dont il faut bien se demander ce qu'elle pense de la main basse de SWISS UMEF, une entreprise suisse sur une école primaire nigérienne dont les effectifs apprenants (primaire et formation pro- fessionnelle et technique) dépassent 800. C'est cette école, dans un pays en développement comme il est écrit sur le frontal de l'Association Public Eye, que SWISS UMEF a annexée, avec la complicité de cadres et grands commis nigériens. L'université suisse ne peut prétendre ne pas savoir que l'acquisition de cette école primaire, quelque soit par ailleurs la forme que ça prend, peut s'avérer problématique et préjudiciable, à la fois pour son image légendaire, mais également pour celle de la Suisse tout entière dont les autorités, à travers maints organismes, s'échinent à donner de leur pays une image d'Etat de droit où la transparence des procédures est de règle. SWISS UMEF, de toute évidence, est mêlée à une affaire trouble et dans les milieux syndicaux, l'on n'hésite pas à soutenir que c'est une affaire de corruption.

Laboukoye


Lire aussi >>> Le ministre Maman Waziri ignore sans doute que le ministère de l'Education n'existe plus pour s'y référer

Selon le ministre des Domaines et de l'Habitat, l'école Terminus 2 qui a été cédée à SWISS UMEF pour un bail de 33 ans, n'existe plus et qu'elle aurait disparu depuis 2013-2014 des statistiques et répertoires du ministère de l'Education nationale, " ce que peut confirmer, a-t-il dit, le directeur de Cabinet dudit ministère " assis à ses côtés. C'est tout de même ahurissant d'entendre un ministre du gouvernement parler d'un ministère qui n'existe plus, l'Education nationale, pour justifier la disparition de l'école Terminus 2 dans les statistiques dudit ministère. Drôle de logique ! Le ministère auquel Maman waziri fait sans doute allusion est appelé aujourd'hui, depuis le gouvernement du 19 octobre 2016, ministère de l'Enseignement primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues nationales et de l'Education civique (MEP/A/PLN/EC). C'est donc, une bourde inadmissible pour un membre du gouvernement.

Laboukoye

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Catégorie : Société
Publication : 12 septembre 2020

Dossier Africard C/ Etat du Niger : L’audience du 14 mars avait pour seul et unique objet de statuer sur la demande de ‘’ sursis à statuer ‘’ formulée par l’Etat du Niger

Dossier Africard C Etat NigerL’audience du 14 mars dans le dossier Africard C/ Etat du Niger avait pour seul et unique objet de statuer sur la demande de  ‘’ sursis à statuer ‘’ formulée par l’Etat du Niger ; autrement dit une demande qui consiste à gagner plus de temps pour mettre en place tous les mécanismes de défense induits par la découverte des faits nouveaux(c’est-à-dire les E-mails compromettants). Le juge a estimé que nous n’avions pas besoin de ce temps et a décidé de passer au jugement  de l’affaire au fond ( c’est-à-dire sur la validité des saisies pratiquées par Africard),  le 6 juin prochain, au lieu du 11 mai comme il l’avait programmé au départ.
Donc,  que certains y trouvent un motif de fanfaronnade c’est  leur droit. Mais une procédure judiciaire comme celle-là exige plus d’humilité et nous,  nous savons raison gardée.
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Catégorie : Société
Publication : 15 mars 2017

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Dossier des fonds de l’armée détournés : Des armes achetées au nom de l’armée nigérienne mais sans aucune trace au Niger

Dossier des fonds de l’armée détournés  : Des armes achetées au nom de l’armée nigérienne mais sans aucune trace au Niger

Un autre pan de ce dossier, « Des End-User (Ndlr : certificat de l’utilisateur final) ont été délivrés pêle-mêle et cela présente un risque énorme en ce sens que du matériel pourrait être livré à un autre destinataire en dehors de l’Etat du Niger », s’inquiètent les enquêteurs. En guise d’illustrations, un End-User N°0032/EMAA/CAB, en date du 19 février 2018 (voir fac-similé), pour l’acquisition des canons d’aviation, d’armes collectives et calibres 12,7mn et de 916 missiles S8 non guidés a été octroyé. L’importateur du matériel est la société ARMEXIM TECHNOLOGIES LIMITED, Limassol Chypre, une société en zone franche n’ayant jamais contractéavecl’ÉtatduNiger. Ilenestdemême du End-User N°0159/EMAA/CAB du 19 décembre 2017.

La fuite en avant de quelques personnalités centrales de l’affaire

Selon les informations en notre possession, la création de ces sociétés fictives en zone franche serait l’œuvre de plusieurs acteurs clé du pouvoir à Niamey. Parmi ceux-ci, l’on cite notamment l’ancien ministre de la Défense Karidjo Mahamadou, qui serait passé par Abdourahaman Manzo, un militant du parti au pouvoir domicilié à Bruxelles ; le Directeur de Cabinet du président de la République Ouhoumoudou Mahamadou ; le Général Ibrahim Wally Karingama ; et Aboubacar Hima Massi dit « petit Boubé ».

Contacté par nos soins, Abdourahaman Manzo révèle que « l’armée nigérienne manque de matériel adéquat et que le budget de la Défense est utilisé pour enrichir les gens du système ». Il soutient « n’avoir jamais bénéficié » d’une quelconque « forme de favoritisme du système ». Sollicité par ICIJ [Consortium international des journalistes d’investigation], le ministre Karidjo Mahamadou, répondant lui-même au téléphone, dit : « Non, ce n’est pas Karidjo qui est au bout du fil. Je suis un de ses amis et je lui transmettrai les préoccupations de ICIJ ».

Quant à Ouhoumoudou Mahamadou, il a déclaré ne pas être en mesure de se prononcer sur ce dossier avant de nous raccrocher au nez. Pour sa part, le général Karingama a prétexté « s’amuser avec ses enfants » pour ne pas répondre aux sollicitations de ICIJ. Nous avons également durant toute l’enquête, essayé de contacter au téléphone Aboubacar Hima Massi dit «petit Boubé» en appelant sur ses six (6) numéros, mais il n’a jamais daigné décrocher nos appels.

Source : Journal Évènement

 

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Catégorie : Politique
Publication : 1 octobre 2020

Dossier sur Issoufou Mahamadou, l’homme qui a ruiné le Niger : Voici pourquoi l’homme ne peut pas échapper à la COLDEFF et à la justice

Il y a trois mois, le Niger était encore dans une situation de gouvernance insolite. Si c’était Bazoum Mohamed qui était officiellement le président de la République, détenteur des pouvoirs dévolus à ce titre par la Constitution, il reste que son prédécesseur et parrain, Issoufou Mahamadou, en était un autre, si bien que l’on parlait d’un pays, deux présidents. Quoi qu’il en soit, les deux mandats d’Issoufou Mahamadou à la tête de l’Etat ont été une tragédie pour le Niger qui a subi à la fois le business de l’insécurité dont il avait parfaitement connaissance ; les détournements massifs des deniers et biens publics dont il a protégé et promu les auteurs ; l’impérialisme criminel qu’il a pourtant, de façon consciente et volontaire, défendu et imposé, d’abord par des accords illégaux signés avec la France, ensuite par des propos irrévérencieux vis-à-vis de ses compatriotes à qui il a dit publiquement que ceux qui sont contre la présence militaire française au Niger sont des alliés objectifs des terroristes. Fraudes financières et fraudes fiscales, trafics de drogue et d’armes, contentieux judiciaires provoqués et entretenus avec désinvolture, prêts contractés sans avis de l’Assemblée nationale, une candidature illégitime et illégale à la présidence de la République imposée de bout en bout, etc., Issoufou Mahamadou est l’alpha et l’oméga des maux et périls qui ont conduit les Forces de défense et de sécurité à agir le 26 juillet 2023. Voici, à titre de rappels, quelques faits qui expliquent pourquoi l’homme qui a ruiné le Niger ne peut échapper à la justice.

Issoufou, l’auteur de la candidature anticonstitutionnelle de Bazoum Mohamed

Bazoum Mohamed, on l’a dit et soutenu avec force arguments, n’aurait jamais pu être candidat à la présidence de la République sans le forcing d’un certain Issoufou Mahamadou qui l’a d’abord imposé au Pnds Tarayya, puis au Niger tout entier. La Cour constitutionnelle, qui a validé cette candidature, l’a fait pourtant ressortir au point où on se demande la raison réelle de sa sentence : l’intéressé a fait usage de plusieurs pièces d’état civil avec des numéros différents. Porté à la tête de l’Etat à partir du 21 avril 2021, Bazoum Mohamed a promis aux Nigériens la continuité, ce qu’il fit jusqu’à ce jour fatidique du 26 juillet 2023, emplissant d’aise son prédécesseur et parrain. Si des divergences ont pu opposer les deux hommes, ce n’est sans doute pas à propos de questions d’intérêt général, mais plutôt pour le contrôle des manettes d’argent public. Les 25 mois de Bazoum Mohamed à la tête de l’Etat ne peuvent suffire à faire oublier Les 10 années infernales d’Issoufou Mahamadou.

Le prêt de 1000 milliards d’Eximbank de Chine, une affaire exclusive d’Issoufou Mahamadou L’affaire des 1000 milliards d’Eximbank de Chine qu’il a contractés en secret, en violation des dispositions constitutionnelles qui lui font obligation de demander l’avis préalable de l’Assemblée nationale ; celle des 50 milliards du Congo aussi, contractés dans les même conditions ; les accords illégaux signés avec la France, pour une installation militaire, en ignorant royalement le parlement ; la protection des auteurs de détournements, notamment avec l’affaire de la Soraz ; l’hypothèque sur les ressources minières, avec en toile de fond la cession de permis miniers à des amis, en l’occurrence Sébastien De Montessus, qui crée, en partenariat avec des collaborateurs directs d’Issoufou Mahamadou, un groupe de recherche minière portée principalement sur l’or et dénommé Endeavour Niger et qui, deux semaines seulement après sa création, obtient trois permis miniers parmi les plus prometteurs, etc. Ce sont autantLe prêt de 1000 milliards d’Eximbank de Chine, une affaire exclusive d’Issoufou Mahamadou L’affaire des 1000 milliards d’Eximbank de Chine qu’il a contractés en secret, en violation des dispositions constitutionnelles qui lui font obligation de demander l’avis préalable de l’Assemblée nationale ; celle des 50 milliards du Congo aussi, contractés dans les même conditions ; les accords illégaux signés avec la France, pour une installation militaire, en ignorant royalement le parlement ; la protection des auteurs de détournements, notamment avec l’affaire de la Soraz ; l’hypothèque sur les ressources minières, avec en toile de fond la cession de permis miniers à des amis, en l’occurrence Sébastien De Montessus, qui crée, en partenariat avec des collaborateurs directs d’Issoufou Mahamadou, un groupe de recherche minière portée principalement sur l’or et dénommé Endeavour Niger et qui, deux semaines seulement après sa création, obtient trois permis miniers parmi les plus prometteurs, etc. Ce sont autantLe prêt de 1000 milliards d’Eximbank de Chine, une affaire exclusive d’Issoufou Mahamadou.

Le prêt de 1000 milliards d’Eximbank de Chine, une affaire exclusive d’Issoufou Mahamadou

L’affaire des 1000 milliards d’Eximbank de Chine qu’il a contractés en secret, en violation des dispositions constitutionnelles qui lui font obligation de demander l’avis préalable de l’Assemblée nationale ; celle des 50 milliards du Congo aussi, contractés dans les même conditions ; les accords illégaux signés avec la France, pour une installation militaire, en ignorant royalement le parlement ; la protection des auteurs de détournements, notamment avec l’affaire de la Soraz ; l’hypothèque sur les ressources minières, avec en toile de fond la cession de permis miniers à des amis, en l’occurrence Sébastien De Montessus, qui crée, en partenariat avec des collaborateurs directs d’Issoufou Mahamadou, un groupe de recherche minière portée principalement sur l’or et dénommé Endeavour Niger et qui, deux semaines seulement après sa création, obtient trois permis miniers parmi les plus prometteurs, etc. Ce sont autant de dossiers auxquels Issoufou Mahamadou ne peut survivre pénalement. Sauf si la justice, sous le Cnsp aussi, reste à géométrie variable.

Issoufou Mahamadou, l’uraniumgate et l’achat de l’avion présidentiel

Dans la même veine, on voit mal un Hassoumi Massoudou, alors directeur de Cabinet d’Issoufou Mahamadou, aller à Paris ouvrir un compte bancaire au nom de la Sopamin et faire virer à partir dudit compte 200 milliards au profit d’une société sise à Dubaï, Optima Energy et dont un escroc international, régulièrement aperçu dans les couloirs de la présidence, est membre. Dans cette affaire qui a fait sensation au plan international, il n’y a toujours pas eu de vérité. Issoufou Mahamadou est resté égal à lui-même, observant un silence qui fait de lui, sinon un coupable direct, du moins un complice.

L’achat de l’avion présidentiel est un autre scandale dans lequel la main d’Issoufou est plus que visible. Son maître d’ouvrage, comme dans l’uraniumgate, c’est Hassoumi Massoudou, toujours en qualité de directeur de Cabinet. Inscrit dans deux lois de finance, l’achat de l’avion présidentiel a également fait l’objet d’un don d’Areva, actuelle Orano, pour un montant de 17 milliards de francs CFA. La Cour d’appel de Paris a d’ailleurs confirmé une accusation de corruption contre les autorités du Niger. Malgré les milliards prévus dans deux lois de finance successives ainsi que les 17 milliards d’Areva, l’avion présidentiel a été finalement acheté …à crédit. C’est une affaire sur laquelle, malgré les documents compromettants publiés à l’époque par le Courrier, notamment les contrats signés, la lumière n’est toujours pas faitsur l’usage de ces fonds.

Issoufou Mahamadou était parfaitement au courant des détournements des fonds du ministère de la Défense nationale

La gouvernance de Bazoum, c’est celle qu’Issoufou a instaurée et entretenue sans vergogne, dans le mépris total des intérêts du peuple nigérien, mais dédiée plutôt à l’enrichissement de la clientèle politique. Il était parfaitement au courant de tout. L’examen des modalités particulières de passation de marchés pour les besoins de défense et de sécurité, communément appelé code militaire, dont Le Courrier a reçu copie, indiquent que l’audit réalisé par le ministre Katambé n’apporte rien de nouveau au président de la République de l’époque, Issoufou Mahamadou et à son Premier ministre, Brigi Rafini, qui sont parfaitement tenus au courant de tout. L’un et l’autre reçoivent régulièrement, chaque semestre, un rapport détaillé confidentiel sur les marchés passés, les fournisseurs, les matériels commandés, les montants mis en cause, etc. L’article 71 du décret 2013-570 du 20 décembre 2013 indique que, « sans préjudice des contrôles qui peuvent être effectués par l’inspection générale d’État, les marchés objets du présent décret, donnent lieu à un contrôle à posteriori semestriel de la part de l’inspecteur général des armées ou son équivalent pour les autres corps. Ce contrôle est assorti d’un rapport confidentiel qui est adressé au président de la République et au Premier ministre ». Ce décret n’informe pas simplement sur l’information que les deux premiers responsables de l’État ont régulièrement reçue, de droit, sur les marchés du ministère de la Défense. Il souligne les infractions ou manquements qui sont formellement interdits. Il épingle, entre autres, en son article 72, les actes de corruption, les fausses mises en concurrence, les mises en concurrence fictives, les fausses factures et fausses attestations de services faits ainsi que les ordres de paiement, après délivrance d’attestation de service fait qui ne correspond pas aux biens ou services effectivement fournis ou alors que les travaux ne sont pas terminés ou l’ont été de manière non satisfaisante. C’est, bien entendu, sans préjudice des poursuites et sanctions pénales. La loi pénale nigérienne prévoit la peine de mort lorsque les sommes dissipées ou soustraites sont égales ou supérieures à 500 000 000 FCFA, ou si les biens dissipés ou soustraits sont d’une valeur équivalente. Dans le cas de l’audit des fonds de l’armée, on parle, officiellement, de 78 milliards de francs CFA.

Sur un tout autre plan, le business de l’insécurité a englobé la coopération militaire, des pays occidentaux ayant déboursé beaucoup d’argent pour s’installer au Niger. C’est le cas de l’Italie qui, en juin 2017 déjà, a accordé au gouvernement nigérien 32 milliards de FCFA pour faire face à la sécurité de ses frontières. Toutes ces informations ont été corroborées et confirmées par le ministre italien des Affaires étrangères à l’issue de sa rencontre, le 3 janvier 2018, avec Issoufou Mahamadou, à Niamey. Les autorités nigériennes ne l’ont jamais fait savoir. Auparavant. On voit mal un Kalla Moutari encaisser 32 milliards concédés par l’Italie pour son installation militaire au Niger sans une implication directe d’Issoufou Mahamadou.

De très proches d’Issoufou Mahamadou dans le détournement et la vente de l’aide alimentaire destinée aux populations de Diffa

Vraisemblablement, à l’exclusion de l’affaire du ministère de la Défense, c’est le plus grand scandale en termes de portée humaine. Un crime contre les populations nigériennes qui est resté impuni. En 2015, dans la région de Diffa, des populations entières fuient les exactions de la secte Boko Haram et le résultat est amer : des centaines de milliers de déplacés internes auxquels sont venus se greffer des réfugiés nigérians. Les autorités saisirent alors leurs homologues du Pakistan afin d’obtenir une aide alimentaire au bénéfice des populations déshéritées et désemparées. Le Pakistan réagit positivement à la requête du Niger, expressément adressé au nom des populations déplacées de Diffa. 15 000 tonnes de riz basmati, un riz de qualité, sont offertes au Niger. De ces 15 000 tonnes, le directeur général de l’OPVN de l’époque à autorisé la vente des cinq tonnes par lettre N° 0164 /2016/OPVN/DG/ DGS en date du 4juillet 2016. Les 10 tonnes ont été gracieusement données par le cabinet du premier aux fondations Tatali Iyali et AL Noor Globaux. Issoufou Mahamadou, comme son Premier ministre, Brigi Rafini, étaient parfaitement au courant de l’affaire.

Dossier rassemblé par Laboukoye

 

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Catégorie : Politique
Publication : 10 novembre 2023

Dossier sur la lutte contre la corruption : Le Président Bazoum est-il sincère ou agite-t-il du vent ?

Depuis qu’il est arrivé au pouvoir, en avril 2021, Bazoum Mohamed n’a cessé de marteler son engagement à lutter contre la corruption. Un engagement qu’il a encore renouvelé en début d’année 2023 à l’occasion des voeux de nouvel an aux institutions et qu’il a promis de faire suivre de conséquences. De vieux dossiers sont alors déterrés et remis au goût du jour. Les mis en cause sont interpellés et envoyés illico presto en détention. Deux anciens directeurs généraux et d’autres cadres de l’administration fiscale figurent parmi les victimes de cette opération dite «mains propres». Des faits que le Président Bazoum veut comme la traduction de sa ferme volonté de passer à l’acte. Loin de rassurer les Nigériens, ces vagues d’arrestations ont plutôt semé le trouble. Elles ont, de l’avis de nombreux observateurs, le goût amer d’un tri malsain. Y at- il ceux qui sont voués à servir d’agneaux de sacrifice sur l’autel de la crédibilité à laquelle aspire le chef de l’État sur ce volet sensible de lutte contre la corruption ? Rien n’est moins sûr. Les interrogations se succèdent en tout cas et les gros dossiers tardent à faire l’objet de poursuites judiciaires. Dans le secteur de la douane où deux anciens directeurs généraux ont été placés sous mandat dépôt, l’on s’interroge sur l’équité et l’impartialité de l’opération.

Le Président Bazoum aura-t-il décidé de passer l’éponge sur les scandales f inanciers de 2011 à 2021 ?

Les Nigériens sont nombreux à être sceptiques quant à la crédibilité de cette opération mains propres. Les 10 ans d’Issoufou Mahamadou ont été ponctués de scandales financiers de grande ampleur. Il n’y a pas encore un seul qui ait connu des suites judiciaires. Le Président Bazoum aura-t-il décidé de passer l’éponge sur ces scandales ?

De l’avis d’un acteur politique de premier plan qui a requis l’anonymat, le chef de l’Etat a visiblement fait grâce aux dignitaires du parti rose de ce qu’ils ont engrangé. Son ministre des Affaires étrangères et challenger dans la conquête de la candidature du Pnds Tarayya à l’élection présidentielle est impliqué, notamment, dans l’uraniumgate, ce scandale au bout duquel certains estiment que les autorités nigériennes ont hypothéqué la production uranifère sur de longues années. Une affaire qui n’a pas encore révélé tous ses contours, la justice nigérienne n’ayant pas jusqu’ici ouvert une enquête là-dessus. Hassoumi Massoudou, on s’en souvient, a ouvert un compte bancaire à BNP Paribas, en France au nom de la Sopamin (Société de patrimoine des mines du Niger) dont il n’est ni le directeur général, ni le président du conseil d’administration. À partir de ce compte, il a procédé au transfert de 200 milliards de francs CFA à Dubaï, un paradis fiscal, au profit d’une société dénommée Optima Energy dont un des responsables a été aperçu plusieurs fois dans les couloirs de la présidence. Les Nigériens attendent toujours que justice soit rendue au nom de l’État et du peuple nigérien.

Ceux qui ont vendu, l’acheteur, les intermédiaires, les montants encaissés, les banques par lesquelles les fonds ont transité, tout est connu et publié dans les colonnes du journal Le Courrier.

Il n’y a pas que l’uraniumgate qui reste toujours non éclaircie. En 2015, pratiquement à la veille des élections générales de 2016, à la demande de l’État du Niger, le Pakistan a offert 15 000 tonnes de riz en vue de faire face à la situation alimentaire précaire des populations de Diffa, durement éprouvées par Boko Haram. Ces 15 000 tonnes ne sont jamais parvenues à destination, au Niger. Et les populations de Diffa, déplacées sur leurs propres terres, ne savent pas que leur situation, pénible soit-elle, a plutôt servi comme tremplin à des individus pour s’enrichir. Les 15 000 tonnes de riz ont été détournées et vendues à vil prix au port de Cotonou. Ceux qui ont vendu, l’acheteur, les intermédiaires, les montants encaissés, les banques par lesquelles les fonds ont transité, tout est connu et publié dans les colonnes du Courrier. Mais à ce jour, la justice n’a pas été rendue, malgré la gravité des faits. Les auteurs, dont les noms ont été connus, courent toujours, riches de leurs larcins.

L’intransigeance de l’ancien président a coûté et va coûter très cher au Niger

Quid des rails de Bolloré ? Très tôt alertés sur la violation de certains principes, notamment l’impératif de désigner un bureau d’études qui contrôlerait les investissements faits par Bolloré et le respect d’un écartement conforme aux normes actuelles, l’ancien président a fait la sourde oreille et a poursuivi le travail tel que l’entendait son ami breton. Le problème n’est pas tant ce que Bolloré a investi, mais plutôt l’imbroglio judiciaire dans lequel Issoufou Mahamadou a plongé le Niger. De fait, lorsque l’ancien président a donné l’aval à Bolloré pour ce projet, le Niger avait déjà signé, avec le Bénin et le Burkina Faso, un accord avec Getferail de l’ancien Premier ministre français, Michel Rocard. Getferail qui a d’ailleurs menacer de porter l’affaire devant la justice. Ce qui a contraint le gouvernement d’Issoufou à signer un nouvel accord dans lequel il reconnaissait à la société de Michel Rocard la paternité du projet. Ce dossier est explosif et s’il n’a pas explosé, c’est parce que le projet de Bolloré est dans l’impasse. L’État nigérien doit se préparer solidement à affronter cette échéance judiciaire dont l’ancien président, Issoufou Mahamadou, porte la responsabilité.L’intransigeance de l’ancien président a coûté et va coûter très cher au Niger

À suivre.

Laboukaye

 
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Catégorie : Politique
Publication : 25 février 2023

Dossier/Le coût du hadj 2019 : Le pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, de plus en plus un fardeau pour les fidèles

Hadj Niger « L’Etat n’invente pas le prix du Hadj mais étudie toutes les dépenses par rubrique, fait la sommation et fixe un prix plafond par candidat », indique M. Nassirou Seydou, chargé de la Communication du COHO.

Le Hadj ou le pèlerinage à la Mecque est le 5ème pilier de l’Islam. Il a lieu une fois par an et est obligatoire pour tout musulman qui possède les moyens de l’effectuer. De nos jours, pour accomplir cette obligation religieuse, les fidèles dépensent une importante somme d’argent. Au Niger, par exemple, cette année, chaque candidat au Hadj doit payer plus de 2 millions de francs CFA.

Le coût du hadj connait, de plus en plus et d’année en année, une augmentation. Malgré les explications apportées par le COHO et les Agences, des interrogations continuent d’être posées sur cette situation. La principale question que se posent les citoyens, c’est de se demander quelles sont les raisons qui justifient ces augmentations.

Cette année aussi, le hadj 2019 n’a pas fait exception. Dans un arrêté qu’il a officiellement rendu public, le 1eravril 2019, le ministère du commerce a fixé le prix du Hadj à deux millions trois cents six mille francs CFA (2 306 000F), comprenant toutes les prestations. Ce prix était l’année dernière de deux millions deux cents soixante seize mille francs (2 276 000 FCFA), d’où une augmentation de 30 000 fcfa cette année.

Pour le chargé de la Communication du COHO, ce prix est le cumul de l’ensemble des frais qui entrent dans la prise en charge du pèlerin. Il a donné les six (6) rubriques principales qui composent ce prix : le chèque pèlerin qui coûte 150 200 Riyal, la prestation de la Mouassassa (tentes améliorées de Arafat, les couchettes à Mina) qui est à 1323 Riyal, le logement à Médine qui s’élève à 3150 Riyal, la restauration à Mina qui est à Arafat à 315 Riyal, le billet d’avion qui est à 930 000 F CFA et en fin la marge bénéficiaire, c'est-à-dire ce qui revient aux agences, qui s’élève à 395 000 F CFA par pèlerin.

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Catégorie : Société
Publication : 17 mai 2019

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Dosso : Célébration de la fête nationale à travers la plantation d’arbres

Placé sous le thème « Sauvegarde des cuvettes oasiennes : un impératif », le 63ème anniversaire de l’indépendance de notre pays correspondant à la 48ème édition de la fête de l’arbre a été célébré dans la simplicité à Dosso. La cérémonie présidée par le gouverneur sortant de la région Elhadj Albachir Aboubacar a été marquée par une plantation d’arbres au groupement d’écoles Tondobon communément appelée « Ecole la Tanda » qui avait été le théâtre de plusieurs incendies ces deux dernières années. Aujourd’hui cette école a bénéficié d’un mur de clôture mettant ainsi en sécurité élèves et enseignants.

Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette circonstance, le gouverneur sortant de la région de Dosso a d’abord transmis les salutations du président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, chef de l’Etat, le Général de brigade Abdourahamane Tchiani. Elhad Albachir Aboubacar a ensuite fait une présentation de la région qui couvre une superficie de 31.000 km2 qui renferme 18% des ressources forestières totales du pays réparties avec 17.204 ha de forêts classées, 197.834 de forêts protégées, 30.000 ha de rôneraie qui est d’ailleurs la pus grande de l’Afrique de l’Ouest, 306.500 ha pour la réserve partielle de faune de Dosso.

A côté de ces ressources végétales, la région de Dosso renferme aussi trois zones humides d’importance internationales classées Sites Ramsar. Il s’agit de Moyen Niger1, Moyen Niger2 et la zone des Dallols. Ce potentiel productif apporte une contribution substantielle aux revenus des communautés locales qui malheureusement est confronté à un phénomène préoccupant de dégradation.

Dans le cadre de la campagne de reboisement 2023, il a été enregistré la production de 927.078 plants forestiers, la plantation de 7.294 ha en bloc, la plantation de 546 km linéaire, les semis directs de noix de rôniers sur 117ha, la récupération de 9543 ha de terres dégradées, l’ouverture de 2.349 km de bandes pare-feu, la lutte contre les plantes envahissantes terrestres sur 1298 ha de terres infestées, la lutte contre les plantes envahissantes aquatiques sur 36 ha de plans d’eau infestés, la production piscicole de 675 tonnes de poissons, la régénération naturelle assistée sur 113.078 ha ainsi que l’ensemencement des sites pastoraux restaurés en herbacées sur 1.143ha. A cela s’ajoute la création d’emplois temporaires et le renforcement de la résilience de nos populations à l’insécurité alimentaire.

Le gouverneur sortant de la région de Dosso a saisi l’opportunité pour appeler la population de la région à la tolérance et au renforcement des liens de fraternité, de solidarité et de cohésion sociale. Il a invité hommes, femmes et enfants de la région de Dosso à planter des arbres dans les champs, les villes, les villages et à s’engager dans les actions en faveur de la gestion durable de l’environnement.

Auparavant, le maire de la commune urbaine de Dosso M. Abdou Madougou s’est réjoui du choix de sa commune pour célébrer la fête de l’arbre. S’adressant aux enseignants de l’établissement, le maire de la commune urbaine de Dosso a relevé le défi qui leur a été lancé en entretenant les arbres qui viennent d’être plantés.

Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso

Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : Politique
Publication : 4 août 2023

Dosso : Chaudes altercations entre des responsables des partis ANDP et PNDS

Selon des sources crédibles, c'est le summum de la honte qui s'était produit, récemment, entre des responsables communaux des partis ANDP et PNDS. Nos sources nous apprennent que, des responsables locaux de ces deux partis ont failli passer aux poings. L'affaire s'était déroulée, indiquent nos sources, pendant le dernier passage de Issoufou Mahamadou à Dosso, à l'occasion du lancement des travaux de réhabilitation de la route Dosso- Bela. La cause des disputes entre les responsables locaux du PNDS et de l'ANDP serait liée à l'accueil du président Issoufou. Du reste, les responsables du parti PNDS de Dosso auraient catégoriquement empêché aux militants de l'ANDP d'exhiber les couleurs de leur parti. Une humiliation qui a provoqué la colère dans les rangs des militants du parti Zaman- Lahiya.

Depuis que Moussa Barazé a décidé de briguer la magistrature suprême, les militants de son parti sont victimes d'un dédain inexplicable et sont systématiquement humiliés par des responsables du PNDS qui semblent ne pas gober et accepter que l'ANDP s'affranchisse.

D'ailleurs, pour beaucoup d'observateurs politiques, Pierre Foumakoye Gado et ses affidés de la commune de Dosso se croient avoir le droit sur tous les autres citoyens de la commune. Ils se comportent en princes des pays du Golfe. Ce qui expliquerait, aux dires de certains de ses camarades, les placements des capitaux dans l'immobilier et l'achat des consciences faibles. En plus, selon les mêmes sources, après les cérémonies du lancement des travaux, Pierre Foumakoye aurait invité Issoufou Mahamadou à déjeuner dans son ''palais''. Le pétrole se vend bien au Niger et rapporte vraiment gros à certains, au point où ils se croient tout permis.

 

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Catégorie : Politique
Publication : 21 novembre 2020
  1. Dosso : Décès du chef de canton de Loga
  2. Dosso : Fin de la mission de pré-évaluation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2022-2023 dans la région
  3. Dosso : Impact des infrastructures de la fête tournante du 18 décembre
  4. Dosso : La fête de Tabaski célébrée dans la ferveur
  5. Dosso : Les cadres de l’éducation nationale élaborent un rapport sur l’état des lieux du financement de la question enseignante au Niger
  6. Dosso : Les populations de Dosso réservent un accueil chaleureux au nouveau gouverneur de la région
  7. Dosso : Pillage systématique des meubles de la cité du 18 décembre
  8. Dosso : Un fait divers qui tourne au drame
  9. Dosso / Stratégie nationale d’éradication de la mendicité au Niger : Organisation d’un atelier pour receuillir des suggestions d’amandements afin d’enrichir le document
  10. Dosso Sogha : 7 ans après, des travaux trainent toujours
  11. Dosso/ Conférence publique à l’Université de Dosso : Amener les étudiants à mieux connaitre les institutions politico-administratives et à cultiver les valeurs du civisme
  12. Dosso/ Vente de carburant à la pompe Interdiction de vente par le gouverneur de la région aux détenteurs de bidons
  13. Dosso/Administration : 1ère session ordinaire du Conseil Régional de Dosso pour l’année 2023
  14. Dosso/Agriculture : 2ème session ordinaire du Comité de Pilotage du Programme Régional de Développement des Chaînes de Valeurs du Riz Composante-Niger
  15. Dosso/Agriculture : Démarrage de la campagne agricole dans la région
  16. Dosso/Agriculture : Session ordinaire du Comité de Pilotage du Programme Régional de Développement des Chaines de Valeurs du Riz Composante-Niger
  17. Dosso/Atelier de réflexion sur la mutualisation des moyens et compétences entre l'Agence Nigérienne de Presse et l'Office National d'Edition et de Presse : Apporter des réponses concrêtes aux préoccupations des deux entreprises
  18. Dosso/Chefferie : Intronisation du 17ème chef de canton de Birni N’Gaouré Ousseyni Soumana Ousseyni
  19. Dosso/Chefferie traditionnelle : Ousseyni Soumana Ousseyni élu 17ème chef de canton de Birni N’Gaouré
  20. Dosso/Décentralisation : 5ème Assemblée générale de l’Association des Régions du Niger (ARENI)
  21. Dosso/Développement : Renforcement des capacités des chefs traditionnels et des magistrats sur la sécurisation du foncier pastoral au Niger
  22. Dosso/Education : Lancement officiel de la construction de 255 classes dans la région de Dosso
  23. Dosso/Elections locales : 898.794 électeurs inscrits élisent leurs représentants locaux
  24. Dosso/Fin de la 1ère édition du forum régional sur les us et coutumes en milieu Zarma-Songhaï : Une serie de recommandations formulées dont le renforcement des liens culturels entre les communautés nigériennes
  25. Dosso/Hydraulique : Tenue de la 1ère session de la Commission Régionale de l’Eau et de l’Assainissement au titre de l’année 2021
  26. Dosso/Hydraulique : Un nouveau forage pour résoudre le problème d’eau de la ville
  27. Dosso/Incendie au petit marché : Des dégâts importants enregistrés
  28. Dosso/Journée mondiale contre le travail des enfants : Les méfaits du travail des enfants largement évoqués au cours des manifestations commémoratives
  29. Dosso/Lutte traditionnelle : La région de Dosso accueille Issaka Issaka et son Sabre
  30. Dosso/Mouloud de Kiota : Les fidèles implorent la bénédiction et la protection d’Allah pour le Niger
  31. Dosso/Politique : Assemblée générale de la section régionale PNA-AL’OUMA de Dosso
  32. Dosso/Religion : Célébration de l’Aïd El Fitr dans la sobriété
  33. Dosso/Santé : Lancement de la campagne de vaccination contre la COVID 19 dans la région
  34. Dosso/Société : 6ème édition du forum national pour l’autonomisation des jeunes et des femmes
  35. Douane nationale : Le hangar qui fait polémique
  36. Douane nationale / affaire affectation illégale : Le Syndicat national des agents des douanes (SNAD) n’en démord pas
  37. Douce puissance de la Turquie au Sahel
  38. Doulla Talata réagit à propos de son exclusion à la présidence d’honneur du COSNI
  39. Dr Ahmat Jidoud lance la 2ème édition de la Journée de l'Inclusion Financière et de l'Innovation Numérique au Niger : Vers une inclusion financière renforcée
  40. Dr Fadji Zaouna Hassane Mamadou Maina se réjouit du soutien du Président de la République : «Je mettrai à profit mes connaissances pour le développement de notre pays, le Niger»
  41. Dr Garba Yahaya, Directeur Général de l’Agriculture : « Au 20 juillet 2021, ce sont 12.531 villages qui ont semé, soit un taux de 96% »
  42. Dr Idi Maïnassara, un syndicaliste prédicateur de la bonne gouvernance recyclé en pillard ?
  43. Dr Mella Mamane, Directeur général de l’INRAN : « Les activités de recherche de l’INRAN couvrent l’ensemble des domaines en lien avec la sécurité alimentaire et nutritionnelle durable »
  44. Dr Sani Kabîr, nouveau Président du Conseil Supérieur de la Communication
  45. Dr Souley Adji, éminent Sociologue Politologue décrypte le discours du PR : Histoire de minorité !
  46. Dr. Hamid Algabid, ancien secrétaire Général de l’OCI : «Après cette conférence, les gens garderont les bonnes images du Niger comme un pays musulman, fondateur de l’OCI, qui est capable de jouer sa partition dans le monde islamique»
  47. Dr. Sani Kabir, président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) : «Au Niger, la liberté a été souverainement érigée en liberté constitutionnelle»
  48. Drame des migrants : Des passeurs mettent en cause la loi de 2015
  49. Drame des migrants : Le silence coupable des Etats africains !
  50. DREP/Zinder : 166 contrats d’enseignants contractuels résiliés et 34 suspensions prononcées

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