Dosso : Décès du chef de canton de Loga
Le chef de canton de Loga Elhadj Aboubacar Tassam dit Wandaré est décédé le jeudi 23 avril aux environs de 19 heures à Loga. Né vers 1933 à Loga, il avait été élu chef de canton le 29 mai 1999 succédant ainsi à son frère ZakouTassam. Il était marié à deux femmes et père d 19 enfants.
Chef affable et respecté par les populations du canton et au-delà, il aimait beaucoup taquiner ses cousins faisant ainsi du cousinage à plaisanterie l’une de ses préoccupations. En cette période du coronavirus et malgré son état de santé, il ne cessait de sensibiliser ses concitoyens sur les mesures préventives pour éviter la maladie.
Les obsèques de feu Wandara qui était âgé de 87 ans se sont déroulés le vendredi 24 avril dans la matinée à Loga en présence du gouverneur de la région de Dosso M. Moussa Ousmane, du ministre des Mines M. Moussa Hassane Baradjé, du sultan de Dosso l’honorable Maïdanda Saidou et des populations de Loga venues rendre un dernier hommage à leur illustre chef de canton. Après l’inhumation, une fatiha a été dite pour le repos de l’illustre disparu
Le gouverneur de Dosso a saisi l’occasion pour saluer tous ceux qui ont effectué le déplacement et a invité les populations à éviter les attroupements tout en respectant les mesures préventives à cause de cette maladie du coronavirus.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
28 avril 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Dosso : Fin de la mission de pré-évaluation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2022-2023 dans la région
Au terme d’une tournée de cinq jours dans le cadre du suivi de l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique effectuée par la ministre des Mines, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba dans la région de Dosso, une réunion de synthèse a regroupé le mardi dernier autour de la délégation ministérielle, députés nationaux, autorités administratives et coutumières, cadres techniques intervenant dans le développement rural et responsables de différentes structures.
Cette mission vise comme objectif principal, à évaluer l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2022-2023 et s’enquérir des préocupations des populations afin de leur trouver des solutions adéquates. La délégation ministérielle a aussi mis à profit cette tournée pour développer des thèmes sur certaines préoccupations de l’heure à l’image de la scolarisation de la jeune fille, la sécurité ou encore la lutte contre la fraude.
Par rapport à la campagne agricole, la saison des pluies 2022 s’est installée d’une manière progressive au niveau de l’ensemble des zones agricoles du pays avec des pluies utiles enregistrées au mois d’avril et des précipitations caractérisées de faibles à modérées. En ce qui concerne la région de Dosso, la ministre des Mines a noté que la campagne s’est effectivement installée dans tous les 1913 villages agricoles à la fin de la deuxième décade du mois de juillet 2022. Sur le plan agricole, il a été mis en place 1073 tonnes de semences de qualité toutes spéculations confondues de la part de l’Etat et de ses partenaires.
A cela s’ajoute près de 383 tonnes d’engrais, plus de 1454 litres de pesticide, 206 appareils de traitement et 305 sachets de fongicide. Sur les 67 postes pluviométriques suivis, les données sont enregistrées pour 58 postes parmi lesquels on note que 36 sont excédentaires alors que l’année dernière, on notait 22 postes déficitaires. Le stade phonologique des céréales pour le mil varie de la levée à la grenaison, pour le niébé de la levée à la ramification et pour l’arachide de la levée à la croissance.
La situation phytosanitaire est caractérisée par des attaques. C’est au total 380 ha qui ont été traités contre les sauteriaux et insectes floricoles dans les départements de Dogondoutchi, Tibiri et Gaya. S’agissant de la maîtrise de l’eau, c’est un investissement de plus de deux milliards et demi qui ont été injectés par l’Etat et ses partenaires.
Au plan pastoral, il a été placé plus de 6.000 tonnes d’aliments bétail. La situation sanitaire du cheptel est marquée par l’apparition de deux foyers de péripneumonie contagieuse bovine, deux foyers de peste de petits ruminants et un foyer de grippe aviaire hautement pathogène au cours du 1er trimestre dans tout le département de Dosso.
Il a été vacciné plus d’un million d’ovins et plus d’un million 05 de petits ruminants immunisés contre la péripneumonie contagieuse bovine et la peste de petits ruminants soit un total de plus d’un million d’unités de bétail tropical avec un taux de couverture vaccinale de 68 et 72%. Chez la volaille, plus de 165.000 sujets ont été vaccinés contre la maladie de Newcastle. Quant à l’embonpoint des animaux, il est passable.
Le stade végétatif dominant des herbacés sur l’ensemble de la région varie de la levée avancée au tallage tandis que les ligneux fourragères sont en régénération. Les mares à usage pastoral sont au stade de remplissage facilitant ainsi l’abreuvement du cheptel par endroits.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Dosso : Impact des infrastructures de la fête tournante du 18 décembre
Dosso, à l’instar des autres régions du Niger a changé d’apparence grâce à la fête tournante du 18 Décembre. Une fête qui a occasionné la réalisation de plusieurs infrastructures dans le cadre de programme Dosso Sogha.
Près de 40 milliards de FCFA ont été injectés par l’Etat du Niger, dans la réalisation de ces infrastructures, afin que la ville de Dosso réponde aux normes d’une ville moderne. En effet, des places publiques aménagées, la voirie réhabilitée avec éclairages par des lampadaires, des monuments érigés au niveau des grands carrefours, la réhabilitation de certaines places publiques comme la MJC Garba Loga , l’arène Salma Dan Rani, bref la liste est loin d’être exhaustive.
Ce qui démontre qu’à travers ces gros investissements l’Etat a atteint les objectifs escomptés qui visent à créer un cadre de vie confortable aux populations Nigériennes. La réalisation de l’ensemble de ces infrastructures, fait que Dosso a complètement changé de visage d’où l’entière satisfaction des populations de la région de Dosso. Elhj Abdou Harouna de dire « nous sommes trop content de ces réalisations qui ont aujourd’hui beaucoup contribuées à la modernisation de notre ville car il y a longtemps que nous attendions ces genres d’investissements »
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Dosso : La fête de Tabaski célébrée dans la ferveur
La communauté musulmane de Dosso a fêté le samedi 09 juillet dans la ferveur religieuse la Tabaski ou fête du mouton. Dans les différentes mosquées de vendredi, les fidèles se sont rassemblés pour accomplir leur devoir religieux. A la grande mosquée de Dosso, la prière a été dirigée par l’iman check Ibrahim Marafa. On notait la présence du gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar ; du Sultan de Dosso, des autorités administratives et coutumières, des députés nationaux et plusieurs personnalités civiles et militaires.
Après les deux Rakaa’t, l’iman de Dosso a prononcé la koutouba au cours de laquelle il a longuement expliqué le sens de la présente fête, puis a procédé à l’immolation de son mouton donnant ainsi le coup d’envoi du sacrifice à travers toute la ville. Le gouverneur de la région de Dosso a saisi l’occasion pour souhaiter bonne fête à l’ensemble de la ouma islamique de la région en particulier et du Niger en général. M. Albachir Aboubacar a émis le souhait que Dieu exauce nos prières, nous gratifie d’une bonne pluviométrie et renforce la paix et la cohésion sociale. Il a évoqué certaines questions de l’heure notamment la sécurité des personnes et des biens. Abondant dans le même sens, le sultan de Dosso Djermakoye Maïdanda Seidou a souhaité une bonne fête à la population.
Quelques instants après le gouverneur de la région et les personnalités qui l’accompagnent se sont rendus au sultanat pour souhaiter bonne fête à l’honorable sultan de Dosso Maïdanda Seydou Djermakoye. Les différentes personnalités ont ensuite présenté bonne fête au gouverneur de la région, M. Albachir Aboubacar.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Dosso : Les cadres de l’éducation nationale élaborent un rapport sur l’état des lieux du financement de la question enseignante au Niger
Les cadres centraux et régionaux de l’éducation nationale ainsi que les partenaires intervenant dans le secteur de l’éducation sont réunis depuis hier à Dosso en vue d’élaborer un rapport sur l’état des lieux du financement de l’éducation au Niger. Cette importante rencontre présidée par le secrétaire général du ministère de l’Education nationale M. Mohamed Zeidane est le prolongement du processus d’élaboration de la politique enseignante en cours au Niger avec l’appui de l’UNESCO à travers son programme de renforcement des capacités pour l’éducation (CAPED). En effet, le projet «Améliorer l’enseignement dans les pays du G5 Sahel» qui vient en réponse aux multiples crises ayant touché la région du Sahel au cours de ces dernières années prendra le relais du CAPED une fois la politique enseignante finalisée et validée.
Au cours de ces travaux qui dureront trois jours, les participants aborderont, outre l’état des lieux du financement de la question enseignante au Niger, des aspects liés au recrutement et à la formation des enseignants ainsi que toutes les autres dimensions de la politique enseignante qui influent, sur la motivation et le bien-être des enseignants.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère de l’Education nationale a mis l’accent sur l’objectif du CAPED qui est de promouvoir le développement du capital humain à travers l’amélioration de la gouvernance et la gestion des enseignants ainsi que l’appui en faveur de la formation initiale et continue des enseignants. Cette initiative, a indiqué M. Mohamed Zeidane, appuie le gouvernement dans son objectif d’accroître d’ici 2030 l’offre d’enseignants qualifiés pour une éducation inclusive, équitable et de qualité. Ce projet, a dit en substance le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, cadre parfaitement avec le programme de renaissance acte 3 du Président de la République SE Mohamed Bazoum et traduit à travers la Déclaration de politique générale du gouvernement.
Le secrétaire général du ministère de l’Education nationale a exhorté tous les acteurs impliqués dans ce processus à s’investir pleinement dans toutes les étapes du déroulement des travaux en privilégiant l’approche inclusive et participative afin de produire un document de référence permettant de mieux attirer, former, affecter, gérer et retenir le personnel enseignant. M. Mohamed Zeidane a réitéré ses sincères remerciements à l’Union Européenne et à l’UNESCO pour leurs appuis financiers et techniques au bénéfice du système éducatif.
Auparavant, le coordonnateur du projet CAPED Niger/ UNESCO M. Salifou Boubacar a longuement parlé des interventions de l’UNESCO au Niger principalement dans le domaine de l’éducation. M. Salifou Boubacar a réaffirmé la disponibilité de l’UNESCO à appuyer davantage le système éducatif nigérien par la mobilisation des ressources supplémentaires qui seront annoncées au cours de la prochaine visite du directeur régional du bureau au Niger et de la directrice générale de l’UNESCO qui envisage aussi une visite au Niger.
Dans son discours de bienvenue, le directeur régional de l’éducation nationale de Dosso M. Falké Abdourahamane s’est réjoui du choix porté à la légendaire cité des Djermakoyes pour abriter la présente rencontre.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
26 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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Dosso : Les populations de Dosso réservent un accueil chaleureux au nouveau gouverneur de la région
Le gouverneur entrant de la région de Dosso, le général de brigade Iro Oumarou est arrivé le mercredi dans l’après-midi à Dosso où un accueil enthousiaste et plein de chaleur lui a été réservé par les populations de la cité légendaire des Djermakoyes. La délégation a été accueillie au village de Deytagui, distante de 5 km de la ville de Dosso, par le gouverneur sortant Elhadj Albachir Aboubacar entouré des autorités administratives et coutumières de la région, des cadres régionaux et de toutes les couches socioprofessionnelles.
Le cortège a ensuite pris la direction de Dosso et tout au long du trajet, les populations sont sorties massivement ovationner le nouveau gouverneur. Très impressionné par cette grande mobilisation des populations de Dosso, le général de brigade Iro Oumarou a transmis les salutations et la satisfaction du président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie suite à la marche de soutien qui a été organisée par les vaillantes populations de la région. Il a également a salué cette grande mobilisation et cet élan de solidarité de « ses cousins Djermas de Dosso » où, a-t-il dit, il se sent déjà chez lui. Il devait par la suite annoncer qu’il aura prochainement des rencontres avec les différentes corporations et structures de Dosso pour leur faire part de la mission qui lui a été assignée par le président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et dire ses attentes vis-à-vis de tous les acteurs régionaux pour réussir cette mission.
Le maire de la commune urbaine de Dosso M. Abdou Madougou a souhaité plein succès au nouveau gouverneur dans l’accomplissement de ses missions et adressé au gouverneur sortant la reconnaissance des populations de Dosso pour la parfaite collaboration et les bons rapports qu’il a entretenus durant son séjour.
Le gouverneur sortant Elhadj Albachir Aboubacar a souligné que, durant son séjour de deux ans à la tête de cette belle région aux énormes potentialités agricoles, il s’est évertué sur la base de ses attributions à assurer la représentation de l’Etat, à la coordination administrative régionale, à la mise en œuvre des politiques et programmes de gouvernement, à l’accompagnement des partenaires au développement, à la gestion des conflits, à la sécurité des personnes et de leurs biens. Particulièrement sur le plan sécuritaire, en collaboration avec les forces de défense et de sécurité, les actions ont porté sur la lutte contre le grand banditisme et le terrorisme a précisé Elhad albachir Aboubacar.

Le gouverneur sortant de la région de Dosso a saisi l’opportunité pour remercier tous ceux qui l’ont assisté dans l’accomplissement de sa mission et leur contribution inestimable à la préservation de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble pour le bien-être des populations. Elhadj Albachir Aboubacar a indiqué que le nouveau gouverneur est un homme rompu aux tâches sécuritaires et administratives. C’est pourquoi, il a invité les populations de la région de Dosso à lui apporter tout le soutien nécessaire afin qu’il puisse relever les multiples défis du moment. Les relations tissées avec les populations de la région demeureront malgré la distance a précisé Elhad albachir Aboubacar avant d’implorer le Tout Puissant Allah pour qu’Il gratifie le Niger d’une saison des pluies féconde, dans la paix et la sécurité.
Mahamane Amadou ONEP/Dosso
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Dosso : Pillage systématique des meubles de la cité du 18 décembre
Dosso est une ville carrefour située à 140 km, à l’Ouest de la capitale Niamey. Cette ville a accueilli en 2014 la fête tournante de 18 décembre. A cette occasion, plusieurs infrastructures ont été construites et équipées. D’autres restent toujours inachevées dont l’Hôtel de ville. Parmi les infrastructures équipées, on peut noter la cité du 18 décembre. Une cité construite et équipée à grand frais pour accueillir les festivaliers de Dosso Sogha. Aujourd’hui, cette cité est victime de pillage de tous ses meubles. Pillage perpétré, selon des sources crédibles, par des responsables politiques et administratifs de la région. Ce sont des moquettes, appareils électroménagers, climatiseurs et autres canapés qui auraient été mis à sac. Un acte indigne et gravissime qui doit être sanctionné avec rigueur et célérité. Pour ce faire, une information judiciaire doit être ouverte par le Parquet de Dosso pour situer et déterminer les responsabilités. En tout cas, l’acte ne doit pas rester impuni.
En ce concerne les travaux de l’Hôtel de ville qui restent inachevés, les responsables de la commune de Dosso doivent prendre la question en charge pour porter plainte devant les juridictions compétentes contre l’entrepreneur. Plus de 7 ans aujourd’hui, l’Hôtel de ville reste toujours en chantier du fait de l’insouciance des autorités municipales et du manque de sentiment patriotique de l’entrepreneur. Il suffit de faire un tour pour constater que ce chantier est devenu un habitat pour les bourricots, les sauve - souris et les déficients mentaux. Vivement que le Parquet s’autosaisisse de cette scabreuse affaire dont les auteurs pensent être intouchables. Nous y reviendrons !
Laboukoye
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Dosso : Un fait divers qui tourne au drame
L’affaire n’a pas lieu d’être, pire elle tourne au tragique, avec mort d’homme. Au centre de l’affaire, un marabout et un magistrat. Une affaire qui, depuis ce mercredi 14 avril 2021 est sur toutes les lèvres à Dosso. Il ya quelques jours, un monsieur qui se dit marabout s’est présenté dans une famille à Dosso pour réclamer de l’argent et un cheval pour un travail occulte qui serait fait pour l’accession du général Baré au pouvoir, à la demande de Dame Karima. Ladite dame est décédée en 2012. Et c’est Kano Boubacar, la petite soeur de Karima que, dans sa tentative d’escroquerie, le marabout convoque au Sultanat de Dosso. La Cour du Sultan a trouvé la question infondée et insensée et a remis le marabout à sa simple valeur de moralité douteuse et d’escroc. Il ne s’arrête pas là. Il va au cabinet du vice président du Tribunal de Grande Instance de Dosso qui ordonne un mandat d’amener avec réquisition de la police. Ainsi, Kano est amenée dans le bureau du juge qui, en violation du code pénal et de procédure pénal, la soumet à un interrogatoire. Parce que tout simplement elle ne peut pas être tenue responsable des actes de sa s?ur, et d’autant plus qu’au Niger les textes de lois ne prennent pas en compte la science occulte (le maraboutage, sorcellerie et autres). En plus, pour une affaire civile, un juge n’a pas les compétences pour décerner un mandat d’amener. Le plus grave dans cette affaire à laquelle même un néophyte du droit n’accorde de l’importance, est que c’est au cours de l’interrogatoire que la dame succombe dans le bureau du juge. Retenez bien que, la dame qui est décédée n’a rien avoir avec l’affaire en question, elle se trouve simplement être la petite soeur d’une dame qui aurait demandé un travail payant à un marabout. Le marabout lui-même dit que l’affaire concerne sa grande s?ur qui fut militante du général Baré. Le marabout est venu donc réclamer un million FCFA et un cheval pour un travail occulte qu’il aurait fait pour le général Baré avant son avènement au pouvoir, à la demande non pas de Kano, mais de Karima, décédée il y a bientôt 9 ans. Aujourd’hui, il y a lieu de se demander si le juge ne serait pas de connivence avec le marabout. Surtout quand on sait que le code pénal et le code de procédure pénale ne donnent pas droit à un magistrat de connaitre d’une affaire occulte. Et que dame Boubacar Kano n’a rien avoir avec l’affaire. Aux dernières nouvelles, une plainte contre le magistrat serait en préparation pour violation des textes de lois. D’autant que, aucun texte ne traite d’une affaire surnaturelle. Car le Niger n’est pas le Gabon. Et que Kano n’a pas à répondre des actes de quelqu’un, fût-il sa s?ur. Un « Karambani » tragique dont le juge doit rendre compte.
Ali Soumana
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Dosso / Stratégie nationale d’éradication de la mendicité au Niger : Organisation d’un atelier pour receuillir des suggestions d’amandements afin d’enrichir le document
Un atelier national d’enrichissement de l’avant-projet de la Stratégie nationale d’éradication de la mendicité au Niger s’est ouvert hier à Dosso. L’objectif de cet atelier qui durera deux jours est de recueillir des suggestions et amendements en vue d’enrichir le document et rehausser sa qualité tant dans sa forme que dans son contenu. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la directrice de cabinet en second du premier ministre Mme Hadari Zeinabou Garba en présence du gouverneur de la région de Dosso Albachir Aboubacar, du Haut- Commissaire à la modernisation de l’Etat M. Oumarou Amadou Saley, du président du Conseil régional de Dosso M. Maman Tourba, des autorités administratives et coutumières et religieuses et de plusieurs invités.
Dans l’allocution qu’elle a prononcée à l’ouverture des travaux, la directrice de cabinet en second du Premier ministre, Mme Hadari Zeinabou Garba a indiqué que sur instruction de son excellence Monsieur le Président de la République le gouvernement a engagé depuis l’année dernière, une opération de rapatriement de nos compatriotes des pays de la sous-région du fait des activités de mendicité auxquelles ils se livrent généralement en bandes organisées. Mme Hadari Zeinabou Garba a rappelé que la mendicité est un phénomène intolérable tant du point de vue religieux que social parce qu’elle attente à la dignité humaine et ternit gravement l’image de notre pays à l’extérieur.
C’est pourquoi le Président de la République et le gouvernement s’engagent à éradiquer ce phénomène déshumanisant. C’est cet engagement politique fort, a notifié Mme Hadari Zenabou Garba, qui justifie la décision du gouvernement de doter le Niger d’une Stratégie nationale d’éradication de la mendicité et une enquête a été effectuée dans le cadre de l’élaboration de l’avant-projet de cette stratégie. A cet effet, elle a longuement évoqué les résultats de cette enquête.
La directrice de cabinet en second du Premier ministre a rappelé aux participants que pour connaitre les causes structurelles du phénomène de la mendicité, le gouvernement a mis en place, sous la supervision du comité technique de rapatriement des Nigériens de certains pays, une équipe d’experts nationaux chargée d’élaborer une Stratégie nationale d’éradication de la mendicité au Niger. Le document ainsi élaboré prend en compte les précieuses contributions des différentes parties concernées par le phénomène à savoir les mendiants pratiquants avec ou sans motifs valables ; les leaders communautaires dont les chefs traditionnels et les guides religieux ; les maitres des écoles coraniques ; les ONG et associations de développement ; les ministères et institutions de l’Etat ; les collectivités territoriales ; le secteur privé ; et les Nigériens de la diaspora. Mme Hadari Zeinabou a souhaité que le document qui sanctionnera les travaux soit de bonne facture pour être soumis à l’appréciation du Gouvernement.
Auparavant, le gouverneur de la région de Dosso M. Albachir Aboubacar a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants dans la cité légendaire des Djermakoyes. Pour le gouverneur de Dosso, la mendicité est un fléau qui dégrade l’image du pays et la dignité humaine et hypothèque l’avenir des enfants innocents tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Ce phénomène est entretenu par des individus malveillants développant des réseaux qui entrainent des ressortissants nigériens essentiellement des femmes et des enfants vers les pays voisins.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
Source : https://www.lesahel.org
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Dosso Sogha : 7 ans après, des travaux trainent toujours
Des marchés octroyés dans le cadre de la fête tournante de 18 décembre qui s’était tenue en 2014 à Dosso n’ont toujours pas été exécutés. Ils ont connu un début de réalisation et ont été abandonnés au grand dam de la population qui avait nourri l’espoir de voir la ville de Dosso prendre un visage moderne. Malheureusement, cet espoir s’est envolé avec le comportement de certains entrepreneurs peu soucieux du développement de leur terroir. Des entrepreneurs véreux qui ont peu d’égard pour le bien public. Plus de sept (7) ans, aujourd’hui, après la fête tournante de Dosso l’exécution de certains marchés traine toujours avec des travaux inachevés qui sont devenus des dépotoirs et abris pour des délinquants de tout acabit. Une situation qui, à la place du superlatif Sogha, a complètement défiguré la ville. Contrairement aux autres régions dans lesquelles après la fête les travaux ont continué à être réalisés. A Dosso, aussitôt les rideaux tombés, les entrepreneurs ont déserté la ville abandonnant les chantiers.
Toujours dans l’expectative de voir les travaux réalisés par la population demande aux responsables du pays de dénouer la situation. En exigeant des entrepreneurs la reprise des travaux. Une enquête de la HALCIA serait nécessaire pour mettre à nu toutes les indélicatesses financières commises autour des différents marchés. Les cas les plus flagrants se trouvent dans la construction des caniveaux et de l’Hôtel de ville de Dosso. Des cas qui sont à l’opposé du patriotisme et de l’esprit républicain. C’est pour quoi, à Dosso nombreux sont ceux qui demandent aux limiers de la HALCIA d’investiguer sur ces cas d’escroquerie pour rétablir la ville de Dosso dans ses droits. Vivement que le président de la HALCIA Mai Moussa Basshir qui est un magistrat rompu prenne en charge l’affaire.
Alpha
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Dosso/ Conférence publique à l’Université de Dosso : Amener les étudiants à mieux connaitre les institutions politico-administratives et à cultiver les valeurs du civisme
Le Haut Commissariat à la Modernisation de l’Etat (HCME) a organisé, le mercredi 15 décembre 2021 dans l’amphithéâtre de l’Université de Dosso, une conférence sur la connaissance des institutions politiques et administratives et la culture du civisme pour un changement de comportement. Cette conférence animée par M. Samaïla Idi Dan Bouzou, directeur de la formation au Haut Commissariat à la Modernisation de l’Etat, et M. Salissou Oumarou, psychologue social a pour objectif de sensibiliser les étudiants sur la culture du civisme.
Dans son intervention à cette occasion, le directeur de formation au Haut-Commissaire à la Modernisation de l’Etat M. Samaïla Idi Dan Bouzou a situé le contexte dans lequel se tient cette conférence, la première action de renforcement des capacités en connaissance des institutions politiques et administratives et civisme à l’attention des jeunes, cela dans le souci de leur permettre de jouer pleinement leurs rôles et de bien les préparer à affronter l’avenir.
L’objectif principal de ce renforcement de capacités a affirmé M. Samaïla Dan Bouzou est de raffermir l’esprit citoyen des jeunes et les sensibiliser afin d’être de vrais ambassadeurs de la paix et la quiétude sociale. En plus, ces échanges contribueront à l’amélioration de la culture citoyenne des jeunes de la ville de Dosso de plus en plus présents sur la scène politique.
Le recteur de l’Université de Dosso a, pour sa part, félicité le Haut Commissariat à la Modernisation de l’Etat pour cette initiative. Il n’y a pas meilleur endroit a-t-il dit que les Universités et les grandes écoles pour organiser des conférences extrêmement importantes pour la jeunesse.
Abordant le premier thème de cette conférence, le directeur de la formation au Haut Commissariat à la Modernisation de l’Etat M. Samaïla Idi Dan Bouzou a défini les institutions comme étant l’ensemble des organes qui doivent normalement animer un Etat dans un cadre démocratique. Ces institutions ont deux types : elles peuvent avoir une nature administrative et dans ce cas on les appelle institutions administratives. Elles peuvent aussi avoir une nature politique et on appele institutions politiques.
Dans son exposé, M. Samaïla Idi Dan Bouzou s’est longuement attardé sur les différentes institutions de la république, leurs missions, leurs modes de fonctionnement, leurs compositions, leurs attributions. C’est une dizaine d’institutions que l’orateur a énuméré à cet effet.
Le deuxième conférencier M. Salissou Oumarou a pour sa part axé son exposé sur la culture du civisme pour un changement de comportement. Pour avoir l’adhésion des étudiants, le conférencier a utilisé une démarche participative à savoir donner la parole à l’assistance pour répondre aux questions qu’il aura posées. Cette méthode a eu l’adhésion des étudiants qui n’ont pas manqué de poser d’innombrables questions au conférencier.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
22 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dosso/ Vente de carburant à la pompe Interdiction de vente par le gouverneur de la région aux détenteurs de bidons
Depuis sa nomination à la tête de la région, le gouverneur de Dosso se fait remarquer dans la prise de décisions contraires aux objectifs fixés pour le développement de la région. La dernière en date est l’interdiction faite aux stations d’essence de vendre aux détenteurs de bidons. Il expliquerait sa décision que ces derniers pourraient ravitailler des foyers de terrorisme. Une pure imagination qui insulte l’intelligence humaine. Cette décision qui pousse tout simplement à la provocation. Car, pourrait-on se demander, le gouverneur Albachir Aboubacar était où lorsque le carburant fraudé est vendu au vu et au su de tous sur la voie publique dans les villes et villages de la région. Aujourd’hui, avec cette décision, comment faire pour alimenter les groupes électrogènes des centres de santé ? Le gouverneur de Dosso semble faire de la surenchère pour inciter à l’affairisme et à la corruption à travers la délivrance des autorisations. Parce que dit-on, il faut une autorisation pour pouvoir être servi à la station. Dans sa folie politique, le gouverneur aurait fait arrêter plusieurs gérants de stations. Une décision prise, au moment où les nouvelles autorités nigérianes ont pris la décision de rehausser le prix du litre d’essence à 410 FCFA, une façon de lutter contre la fraude. Au Niger, le litre est vendu à 540F. En cette période d’hivernage et avec la modernisation, de plus en plus, de l’agriculture, Albachir Aboubacar se doit de revoir sa copie. Pour ne pas contribuer davantage, à sa façon, à la paupérisation des populations de la région de Dosso.
A suivre !
LBKY
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Dosso/Administration : 1ère session ordinaire du Conseil Régional de Dosso pour l’année 2023
La première session ordinaire du Conseil Régional de Dosso au titre de l’année 2023 a débuté ses travaux hier mercredi 12 avril 2023 au siège du conseil. Pendant quatre jours, les conseillers régionaux de Dosso examineront la situation socio-économique de la région, la synthèse des activités de l’intersession ainsi que la présentation du Fonds d’appui au Développement Economique Régional (FADER). Il sera aussi question au cours des travaux, de l’adoption du PIA, l’examen et l’adoption des comptes 2022, la présentation du programme NIG 028, la présentation du Projet Saraounia 2 ainsi que la présentation du programme REEL MAHITA, et diverses communications seront au centre des discussions.
La cérémonie d’ouverture a été placée sous la présidence du président du Conseil Régional de Dosso M. Mamane Tourba et a été rehaussée par la présence du gouverneur de la région de Dosso M. Albachir Aboubacar, des députés nationaux, des autorités administratives et coutumières ainsi que de plusieurs cadres régionaux et des partenaires techniques et financiers.
Cette session qui s’ouvre au moment où les musulmans du monde entier accomplissent l’un des cinq piliers de l’islam à savoir le jeûne du mois béni de Ramadan a été l’occasion pour le président du Conseil Régional de Dosso M. Mamane Tourba d’implorer le Tout Puissant pour qu’il accepte nos efforts de privation et nous garantit le paradis éternel. L’Etat pour sa part, a-t-il dit, accompagne la population dans l’accomplissement de ce devoir à travers les opérations récemment lancées de vente à prix modéré de vivres et de sucre.
La présente session se tient également à un moment où les braves populations s’adonnent aux pratiques de cultures d’inter saison partout où cela est possible avec l’appui de l’Etat et ses partenaires. En effet a souligné le président du Conseil Régional de Dosso toutes les communes de la région ont bénéficié d’importantes quantités de semences maraichères, de pomme de terre et de matériel aratoire.
Sur le plan sécuritaire a souligné M. Mamane Tourba, la région de Dosso continue à être globalement calme. Cependant a-t-il rappelé, il survient parfois quelques incidents sécuritaires très vite maîtrisés. Il a de ce fait remercié les forces de défense et de sécurité pour tout le sacrifice que les éléments consentent pour rassurer la population même au péril de leur vie. Il a en outre invité les populations à continuer la collaboration en dénonçant tous les cas susceptibles de nuire à la quiétude sociale.
Le gouverneur de la région de Dosso M. Albachir Aboubacar a, pour sa part, salué la pertinence des points inscrits à l’ordre du jour qui ont un impact sur l’amélioration des conditions de vie des populations. Le gouverneur de Dosso a invité les conseillers régionaux à échanger sur la détérioration des rapports entre agriculteurs et éleveurs dans certaines zones de la région. On assiste souvent a-t-il précisé, à des affrontements qui occasionnent des pertes en vies humaines. Cela interpelle tous les élus pour qu’ils renforcent la sensibilisation sur la consolidation de la cohésion sociale et la collaboration entre les forces de défense et de sécurité et les communautés pour qu’il y ait la remontée des renseignements et permettre aux FDS de jouer pleinement leur fonction. Le gouverneur de Dosso a enfin souhaité au Conseil Régional de très bonnes assises.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
Source : http://www.lesahel.org
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Dosso/Agriculture : 2ème session ordinaire du Comité de Pilotage du Programme Régional de Développement des Chaînes de Valeurs du Riz Composante-Niger
Le Programme régional de Développement des chaines de valeurs du riz composante-Niger (RRVCDP) a tenu hier à Dosso, la 2 ème session ordinaire du comité de pilotage. La session a été présidée par le Secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture, président par intérim du comité national du COPIL M Zabeirou Issaka en présence du Secrétaire général adjoint du gouvernorat de Dosso M. Halilou Azizou, des représentants des ministères et institutions de l’Etat, des représentants des organisations des producteurs, des partenaires techniques et financiers et de nombreux invités.
Il était question au cours des travaux d’examiner et d’approuver le bilan 2021 de la mise en œuvre du projet et d’examiner et approuver le programme de travail et budget annuel 2022.
La composante-Niger du Programme a pour objet de contribuer à réduire le taux élevé d’importation du riz et à stimuler la croissance économique en améliorant la production, la transformation et la commercialisation et en renforçant la participation du secteur privé. Ce programme participe à la traduction opérationnelle du cadre stratégique de l’initiative 3N en contribuant à la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de la Filière Riz au Niger dont l’objectif ultime est de couvrir les besoins nationaux en riz, améliorer les revenus des producteurs et contribuer à la croissance économique à l’horizon 2025.
Le Programme Régional de développement des Chaînes de Valeurs du Riz (RRVCDP) couvre les régions de Dosso, Tillabéry et Niamey et envisage de toucher 70.000 ménages de producteurs dans la zone d’intervention dont 5.250 productrices. Le coût global du projet est de 10.252.000.000 dont environ 5,8% de contribution de l’Etat du Niger. Il a été entré en vigueur le 25 novembre 2010 et les activités n’ont pu démarrer qu’en mars 2020.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le président par intérim du COPIL M Zabeirou Issaka s’est longuement appesanti sur les différentes activités réalisées depuis le démarrage du programme et s’est attardé sur le bilan 2021 avec l’appui de certains partenaires en termes de bilan physique et financier, les difficultés rencontrées et les perspectives à courts termes. L’année 2022, a souligné le secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture, sera une année de mise en œuvre effective du projet avec le démarrage des activités de tous les partenaires mais probablement une année d’évaluation à mi-parcours du projet. Il a par la même occasion défini les résultats attendus du Programme de Travail et Budget Annuel de l’année 2022.
Les conclusions et recommandations qui seront formulées par les participants a précisé M. Zabeirou Issaka seront prises en compte par le comité afin d’amender les documents. C’est pourquoi, il a exhorté les participants au comité de pilotage à donner le meilleur d’eux-mêmes pour l’atteinte de ces résultats en vue d’aboutir à des versions finales beaucoup plus acceptables et réalistes. M. Zabeirou Issaka a, au nom du ministre de l’Agriculture, remercié les partenaires techniques et financiers en particulier la Banque Islamique de Développement qui accompagne la mise en œuvre du programme.
Auparavant dans son discours de bienvenue, le Secrétaire général adjoint du gouvernorat de Dosso M. Halidou Azizou s’est réjoui du choix porté à Dosso pour abriter les assises de la deuxième session du Comité de Pilotage de composante-Niger du programme Régional de développement des Chaînes de Valeurs du Riz. Il a, de ce fait, invité les participants à mettre tout le sérieux qu’il faut pour aider les animateurs du projet à avoir en main un bon document de pilotage qui leur servira de guide pour la conduite des activités de l’année 2022.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Dosso/Agriculture : Démarrage de la campagne agricole dans la région
L’hivernage s’installe progressivement dans la région de Dosso. Plusieurs localités ont déjà enregistré les premières précipitations ; ce qui a permis aux producteurs de procéder aux premiers semis. Ainsi, à la date du 30 mai dernier sur les 1.762 villages que compte la région de Dosso, 682 villages ont commencé les semis partiels soit environ 39% contre 950 villages soit 54% en 2018 à la troisième décade du mois de mai. Dans la nuit du 31 mai au 1er juin, la commune de Dosso a enregistré sa première grande pluie ; ce qui du coup va changer les données. Sur les 44 postes pluviométriques, 17 sont excédentaires et 27 sont déficitaires, comparativement à l’année passée. Le cumul maximum a été enregistré à Bengou avec 252 mm en six jours.
Les préparatifs de la campagne d’hivernage 2019 ont démarré depuis les mois de mars et avril. Selon le directeur régional de l’agriculture de Dosso M. Mahaman Salissou Baoua Yacouba, la première activité de la direction régionale a porté sur le programme d’appui aux producteurs en ce qui concerne les semences en vue de booster la productivité et la production agricole dans la région de Dosso.
Dans ce cadre, la région a ainsi bénéficié d’un premier lot de 96 tonnes de semences en mil, sorgho et niébé fourni par l’Etat et mis à la disposition des départements de Dogondoutchi et Tibiri. Ce programme a précisé le directeur régional de l’agriculture de Dosso n’est pas terminé ; il y a un programme assez élargi qui va concerner plusieurs départements. Pour combler les postes vacants en terme de personnel, 10 nouveaux agents ont été affectés et seront placés dans les communes en vue de combler le vide et d’assurer l’appui-conseil aux producteurs.
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Dosso/Agriculture : Session ordinaire du Comité de Pilotage du Programme Régional de Développement des Chaines de Valeurs du Riz Composante-Niger
Le comité de pilotage du Programme Régional de Développement des Chaines de valeurs du riz Composante Niger (RRVCDP-Niger) a tenu jeudi dernier à Dosso sa troisième session. Les travaux ont porté sur l’examen et l’approbation du bilan de la mise en œuvre du projet au cours de l’année 2022 d’une part et du programme de travail et budget annuel 2023 de ce projet d’autre part. La cérémonie a été placée sous la présidence du conseiller technique du ministre de l’Agriculture, M. Marah Mamadou en présence des conseillers techniques du premier ministre, du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N, des présidents des conseils régionaux, des secrétaires généraux adjoints des régions et de nombreux invités.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, M. Marah Mamadou a mis l’accent sur l’objectif de la Composante Niger du Programme qui est de contribuer à réduire le taux élevé d’importation de riz et à stimuler la croissance économique en améliorant la production, la transformation et la commercialisation tout en renforçant la participation du secteur privé. Selon M. Marah, cette augmentation de la production permet de répondre à un des objectifs ambitieux et très cher du Président de la République Mohamed Bazoum à savoir, l’autosuffisance en riz d’ici la fin de l’année 2025, une de ses priorités notamment dans sa composante Initiative 3N (Les Nigériens nourrissent les Nigériens). Le coût global du projet est de 10.252.000.000 francs CFA dont environ 5,8% de contribution de l’Etat du Niger. Il a été mis en vigueur le 25 novembre 2019 et les activités n’ont pu démarrer qu’en mars 2020 pour des raisons diverses, internes et externes.
L’année 2023, a dit en substance le conseiller technique du ministre de l’Agriculture sera une année de parachèvement des longs processus engagés en 2021 et 2022. Il s’agira d’acquérir les matériels agricoles et de transformation et réaliser les infrastructures suivantes : 70 motoculteurs, 80 moissonneuses batteuses, 2 unités de conditionnement, 5 mini-rizeries, la construction de 10 magasins, 40 aires de séchage et 50 points de vente. Il s’agira également de faciliter l’accès aux crédits bancaires pour financer les jeunes, les femmes, les producteurs à travers la mise en place d’une ligne de crédits et d’un fonds de garantie, respectivement de un milliard et de 500 millions de francs CFA.
D’autres activités figurent aussi dans ce vaste programme au nombre desquels assurer la disponibilité des semences de qualité à l’ensemble des producteurs de riz de la zone d’intervention du projet, la poursuite du processus de production des semences de base et des semences améliorées entamé en 2021 et 2022. Il s’agira aussi de rendre opérationnel le nouveau schéma semencier du riz à travers la mise en œuvre des premières activités identifiées dans le plan et faciliter l’accès aux consommateurs du riz produit et transformé au Niger qui induirait sans doute une réduction du niveau des importations du riz et améliorer notre balance commerciale.
Le conseiller technique du ministre de l’Agriculture a invité les membres du comité de pilotage à examiner les deux documents avec la plus grande attention afin d’apporter les observations nécessaires permettant de les traduire dans les faits et donner toutes les orientations nécessaires à l’équipe du projet et à ses partenaires dans un but d’accélérer la mise en œuvre du projet. M. Marah Mamadou a saisi cette opportunité pour remercier la Banque Islamique de Développement qui accompagne le ministère de l’Agriculture dans la mise en œuvre de ce programme ainsi que les cadres techniques, les coopératives et l’équipe de l’Unité de gestion du projet. Dans son discours de bienvenue, le secrétaire général du gouvernorat de Dosso s’est réjoui du choix porté sur la région pour abriter la présente rencontre tout en souhaitant que les travaux soient couronnés de succès.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Dosso/Atelier de réflexion sur la mutualisation des moyens et compétences entre l'Agence Nigérienne de Presse et l'Office National d'Edition et de Presse : Apporter des réponses concrêtes aux préoccupations des deux entreprises
Dosso / Fin de l’atelier de réflexions pour une synergie d’actions entre l’ONEP et l’ANP : Volonté de dynamiser les deux organes de presse Après quatre jours de travaux, l’atelier de réflexions pour une meilleure synergie d’actions entre l’Agence Nigérienne de Press e (ANP) et l’Office National d’Edition et de Press e (ONEP) a pris fin hier à Dosso. La cérémonie de clôture a été présidée par le secrétaire général du ministère de la communication en présence du secrétaire général du gouvernorat de Dosso, des cadres du ministère de la communication, du président du conseil d’administration de l’ONEP, des directeurs généraux de l’ANP et de l’ONEP, des représentants du personnel et des responsables syndicaux du secteur de la presse.
Au cours des discussions qu’ils ont eues pendant quatre jours, les participants ont procédé à un diagnostic sans complaisance du fonctionnement de l’ANP et de l’ONEP. C’est un véritable état des lieux du fonctionnement des deux structures qui a été établi à travers l’identification des principaux obstacles qui freinent leur bon fonctionnement. Les cadres de l’ANP et de l’ONEP ont proposé un schéma en vue d’une dynamisation des deux entreprises de presse et d’un renforce ment de la complémentarité et de la synergie d’actions qui existent si heureusement entre les deux entreprises de presse à travers la multiplication des initiatives communes notamment les missions conjointes en vue de réaliser des productions en quantité et en qualité sur la vie de nos régions et d’enrichir aussi les contenus des publications des deux organes .
Une série de recommandations à l’endroit du Ministère de la Communication, des Directions Générales de l’ONEP et de l’ANP, des journalistes, ainsi qu’une motion de remerciements ont sanctionné la fin des travaux.
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Dosso/Chefferie : Intronisation du 17ème chef de canton de Birni N’Gaouré Ousseyni Soumana Ousseyni
Birni N’Gaouré la cité des Lamidos était en fête le samedi 28 janvier 2023 à l’occasion de l’intronisation du 17ème chef de canton de ladite localité, M. Ousseyni Soumana Ousseyni élu le 10 septembre 2022. La cérémonie a été rehaussée par la présence du ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Massoudou Hassoumi, de plusieurs membres du gouvernement, des députés nationaux, des présidents d’institution, des chefs traditionnels et de nombreuses personnalités de haut rang ainsi que de nombreux invités. Des artistes de renom venus de toutes les contrées ont rivalisé de talents à l’occasion de la présente intronisation.
Plusieurs interventions ont marqué la présente cérémonie. Le représentant de la famille, M. Abdoulaye Soumana a d’abord souhaité la bienvenue à tous les invités et a demandé aux autres concurrents de s’unir pour la prospérité du canton. Les représentants de l’Emir de Gondou au Nigéria et celui des chefs traditionnels du Niger ont vivement félicité le nouvel élu. Le préfet du département de Boboye, M. Bachir Mamoudou a, pour sa part, mis l’accent sur les qualités du nouveau chef de canton de Birni N’Gaouré Ousseyni Soumana Ousseyni qui depuis son élection n’a cessé de travailler à rassembler sa communauté autour de l’idéal commun : celui de construire le canton dans la paix et la cohésion qui sont si chères aux autorités de la 7ème République.
Pour sa part, le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar a salué à sa juste valeur les descendants de Ali Anna qui ont activement accompagné Chéhou Ousmane Dan Fodio dans l’expansion et le rayonnement de l’empire peulh de Sokoto ce qui, a-t-il indiqué, explique les liens historiques qui unissent cette chefferie à l’Emirat de Gondou.
Le gouverneur de Dosso a, au nom du président de la République Mohamed Bazoum et du gouvernement, réitéré à l’honorable Lamido Ousseyni Soumana Ousseyni ses félicitations pour sa brillante élection à la tête du canton de Birni N’Gaouré. M. Albachir Aboubacar a rappelé au nouveau chef de canton de Birni N’Gaouré la tâche qui l’attend. Pour cela, a précisé le gouverneur de Dosso, il a besoin de beaucoup de patience et d’être un collaborateur très actif et disponible de l’administration qui a besoin d’un engagement surtout dans ce contexte d’insécurité.
En un mot, le nouveau chef de canton de Birni N’Gaouré doit être un chef impartial et rassembleur pour le bonheur de ses administrés sans aucune distinction. Le gouverneur de Dosso a exhorté les populations du canton de Birni N’Gaouré à s’unir autour de leur chef pour réfléchir ensemble sur des solutions durables pour le renforcement de la sécurité et surtout pour contribuer à la mise en œuvre du programme de renaissance acte III du Président de la République.
Après toutes ces interventions, la famille Sandi de Dosso à qui revient la lourde responsabilité du port du turban n’a pas failli à la tradition héritée des ancêtres depuis la nuit des temps.Instant émotionnel ponctué de contributions, de cadeaux et de messages de félicitations pour le rayonnement et la prospérité du canton
La chefferie de Birni N’Gaouré est l’une des plus anciennes de la région de Dosso; elle date du 17ème siècle. Le fondateur de la chefferie est Ali Anna. Selon la tradition orale, Ali Anna est un marabout originaire du Macina et c’est en se rendant à la Mecque qu’il découvre le Dallol. De retour de la Mecque, il s’installa dans ce beau paysage et épousa une peulh du nom de Penda. Ils eurent des enfants parmi lesquels Sambo qui lui succédera au trône de Birni N’Gaouré. Depuis lors, 17 chefs ont présidé aux destinées du canton de Birni N’Gaouré. Ousseyni Soumana Ousseyni qui vient d’être intronisé a été élu le samedi 10 septembre 2022 succédant ainsi à feu Lamido Abdou Beidi.
Situé dans la région de Dosso à 105 kms de Niamey, le canton de Birni N’Gaouré couvre une superficie de 3679 km2 avec 253 villages administratifs. Sa population estimée à 514.189 habitants est essentiellement composée de zarma et de peulh qui vivent dans 07 communes réparties dans les départements de Boboye et de Falmey. On y trouve aussi des haoussas et des touaregs. Selon plusieurs sources orales, les populations trouvées par les premiers groupes peulhs seraient les Tchangas les Boussantchés, les Tulmey, les Kallé et les Goubé.
Le dallol Bosso qui traverse le canton sur une distance de 1600 km est la plus importante vallée fossile du Niger et va de la frontière de la République du Bénin à la partie sud de la République du Mali. Les activités principales du canton tournent autour de l’agriculture et de l’élevage. Compte tenu de lavégétation variée, la cueillette contribue largement à l’économie à travers notamment la vente de fibres, de fruits, de troncs de palmier doum pour ne citer que cela. La faible profondeur de la nappe phréatique favorise les cultures de contre saison très pratiquées par les femmes. L’exploitation du natron figure aussi en bonne place parmi les activités des populations du canton.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Dosso/Chefferie traditionnelle : Ousseyni Soumana Ousseyni élu 17ème chef de canton de Birni N’Gaouré
La commune rurale de Birni N’Gaouré était en effervescence le samedi 10 septembre dernier à l’occasion de l’élection du 17ème chef de canton de Birni N’Gaouré. Les populations du canton étaient venues de tous les coins du pays pour connaître celui qui aura désormais à présider aux destinées du canton des Lamidos. Le collège électoral a été placé sous la présidence du gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar
Ils étaient neuf candidats au départ mais l’un d’eux a désisté pour des raisons personnelles laissant place à 8 prétendants au trône du canton de Birni N’Gaouré. Avant le coup d’envoi des operations de vote, le gouverneur de Dosso a saisi l’occasion pour prodiguer de sages conseils aux candidats tout en souhaitant que les opérations se déroulent dans le calme et la sérénité.
Ainsi après dépouillement sur 189 votants, 2 se sont absentés et 2 bulletins ont été déclarés blancs ou nuls. 185 suffrages ont été exprimés valables. Le nombre de voix par candidats sont repartis ainsi qu’il suit : M Abdoulaye Soumana a obtenu 02 voix ; Amadou Ahidjo 01 voix ; Amadou Oumarou Bayéro 00 voix ; Boubacar Hama Beidi ; 00 voix ; Nouhou Lamido Oumarou 08 voix ; Ousseyni Soumana Ousseyni 118 voix ; Salou Abdou Beidi 46 voix et Soumana Hassane Beidi 10 voix.
Par conséquent, M. Ousseyni Soumana Ousseyni a été élu 17ème chef de canton de Birni N’Gaouré. Il succède à feu Lamido Abdou Beidi décédé le 07 février 2022 dernier. A l’issue de ces élections, le gouverneur de Dosso a félicité l’heureux élu tout en l’invitant à être un chef rassembleur. Le chef de canton de Kiota-Harikanassou Amadou Seyni a, au nom de l’Association des chefs traditionnels du Niger, encouragé le nouveau chef de canton de Birni N’Gaouré dans ses nouvelles fonctions.
Notons que, le canton de Birni N’Gaouré compte 236 villages administratifs. Sur ces 236 villages 47 chefs de villages n’ont pas été autorisés à voter parce qu’ils ont été élus après le décès du chef de canton.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Dosso/Décentralisation : 5ème Assemblée générale de l’Association des Régions du Niger (ARENI)
Dosso a abrité, du 26 au 28 février dernier, la 5ème Assemblée générale ordinaire de l’Association des Région du Niger (ARENI) placée sous le thème «Décentralisation et Développement local : Quelles stratégies de mobilisation des ressources?». La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le Premier ministre, Chef du gouvernement S.E Brigi Rafini, en présence de la ministre déléguée à la Décentralisation, des présidents des Conseils régionaux, du président du Conseil régional centre-nord du Burkina-Faso, des représentants du corps diplomatique, ceux des partenaires techniques et financiers et de nombreux invités.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette circonstance, le Premier ministre, Chef du a rappelé que le processus de décentralisation engagé au Niger il y a pratiquement aujourd’hui quinze ans, plus précisément depuis février 2005, a été marqué par la volonté de renforcer l’Etat à travers la promotion d’une citoyenneté active et d’un développement économique à la base. La décentralisation fut par la suite marquée par l’installation, en 2011, d’un 2ème niveau d’administration locale : la Région collectivité territoriale. SE. Brigi Rafini s’est longuement appesanti sur la décentralisation régionale qui, a-t-il affirmé, venait ainsi satisfaire la quête d’un échelon de coordination économique entre collectivités locales de base, trop renfermées sur elles-mêmes et l’Etat de plus en plus lointain et absorbé par les préoccupations d’intérêt national, notamment celles tendant aux questions sécuritaires et d’intégration régionale.
Parlant du thème de ces présentes assises, le Premier ministre a indiqué qu’il est révélateur de toute la volonté qui anime les acteurs régionaux et traduit leur sens d’initiative et de devoir afin de mieux faire face aux responsabilités qui sont désormais les leurs sur le terrain du développement régional et local. «Le premier problème auquel sont confrontées les régions collectivités territoriales demeure l’étroitesse de leurs ressources financières, faute d’une fiscalité propre génératrice d’impôts régionaux à grand rendement. Ce qui les rend tributaires des dotations du budget de l’Etat», a estimé SE. Brigi Rafini.
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Dosso/Développement : Renforcement des capacités des chefs traditionnels et des magistrats sur la sécurisation du foncier pastoral au Niger
Un séminaire national de renforcement des capacités des chefs traditionnels et des magistrats sur la sécurisation du foncier pastoral au Niger a ouvert ses travaux dimanche 10 juin dernier à Dosso, à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), de concert avec le Comité National du Code Rural.
La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le Secrétaire général de la région de Dosso M. Assoumana Amadou en présence du premier Vice-président du Conseil Régional de Dosso M. Boubacar Oumarou, du Secrétaire permanent du Comité National du Code rural M. Abey Bazou Alhou et de nombreux invités.
Ce séminaire fait suite aux états généraux sur le foncier rural tenu du 13 au 16 février dernier. A l’issue de cette importante rencontre, des recommandations ont été formulées dont entre autres celles visant à doter notre pays d’une politique foncière cohérente basée sur une approche participative et inclusive. Cette politique devrait se construire sur la base d’une note d’orientation et d’une feuille de route validée par les assises des états généraux.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général de la région de Dosso M. Assoumana Amadou a indiqué que dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route pour l’élaboration d’une politique foncière rurale pour le Niger, il est prévu entre autres la tenue des séminaires thématiques en vue d’alimenter et d’enrichir le processus de formulation de la politique par la prise en compte des préoccupations clés des acteurs.
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Dosso/Education : Lancement officiel de la construction de 255 classes dans la région de Dosso
L’école primaire Plateau de Dosso a servi de cadre, le mardi dernier au lancement officiel de la construction de 225 classes à modèle alternatif et 30 classes à modèle classique dans toute la région de Dosso sur fonds propres de l’Etat. Cette école primaire constituée de 12 classes en paillote (dont une classe pour le jardin d’enfants) compte un effectif de 373 élèves dont 212 filles.
Cet établissement a été le théâtre de nombreux incendie l’année dernière. Pour y faire face, cette école bénéficiera dans ce vaste programme de six (6) classes en matériaux définitifs. Les travaux seront exécutés par l’entreprise ATC SARL. C’est pourquoi, les parents d’élèves et les enseignants se sont mobilisés pour manifester leurs reconnaissances au gouvernement de la 7ème République et donner un cachet particulier à cet événement.
Ce lancement officiel de construction de classes a été présidé par le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar en présence du 1er vice président du Conseil régional, du 1er vice maire de la commune urbaine de Dosso, des cadres de l’éducation nationale et des représentants des partenaires de l’éducation. Dans l’ensemble, il sera construit dans la commune urbaine de Dosso 141 classes à modèle alternatif du fait que la commune de Dosso a connu l’année dernière des vagues d’incendies. La commune urbaine de Gaya bénéficiera de la construction de 21 classes à modèle alternatif. Les communes urbaines de Birni N’Gaouré, Loga et Dogondoutchi bénéficieront chacune de 21 classes à modèle alternatif.
Les 30 classes à modèle classique seront construites dans les établissements secondaires des communes urbaines de Dosso et Dogondoutchi. Le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar a saisi l’opportunité pour saluer la promptitude avec laquelle le gouvernement a mis en œuvre cette grande promesse du Président de la République qui va permettre aux enseignants et aux élèves de travailler dans de bonnes conditions.
Le gouverneur de Dosso a invité les entrepreneurs à tout faire pour respecter les normes techniques prévues pour la construction de ces infrastructures et aux enseignants et parents d’élèves de s’en approprier pour leur durabilité. Toutes ces classes, a précisé M. Albachir Aboubacar, seront équipées de table-bancs et de chaises pour les enseignants.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Dosso/Elections locales : 898.794 électeurs inscrits élisent leurs représentants locaux
Les élections locales ont démarré hier à Dosso avec un léger retard. Ils sont cette année 898.794 électeurs inscrits répartis dans 3.178 bureaux de vote à travers toute la région de Dosso à exercer leur droit civique. Le coup d’envoi de ces élections locales a été donné au bureau n° 74 qui compte 463 électeurs sis à la Maison de la culture Garba Loga par le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso M. Assoumana Amadou en présence de la présidente régionale de la CENI Maître Aïchatou Garba ainsi que des autorités administratives et des représentants des Forces de défense et de sécurité.
Après avoir accompli son devoir citoyen, le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso et la délégation qui l’accompagne ont visité plusieurs bureaux de vote dans la ville de Dosso pour se rendre compte de l’effectivité du démarrage des opérations. A l’issue de cette visite, le Secrétaire général du gouvernorat a constaté que les élections ont effectivement démarré mais avec un léger retard même si, a-t-il dit tout est rentré dans l’ordre. M. Assoumana Amadou a invité les électeurs à sortir massivement s’exprimer à travers le vote pour «nous permettre de faire des élections libres, transparentes surtout apaisées».
Pour sa part, la présidente régionale de la CENI de Dosso Maître Aïchatou Garba a souligné que tout le matériel a été acheminé dans les différents départements et communes. Actuellement a-t-elle précisé l’on note quelques problèmes majeurs que la commission est en train de corriger. Parlant du déroulement des élections, Maître Aïchatou Garba a constaté que le scrutin a bien commencé cependant elle a déploré quelques ratés au niveau de la commune. C’est pourquoi elle a lancé un cri de cœur à l’adresse des partis politiques dans le choix de leurs délégués qui siègent au sein des bureaux de vote car jusqu’à 9 heures, les trois bureaux de vote de la Croix-Rouge n’avaient pas encore ouverts.
La présidente de la CNI régionale n’a pas caché ses doutes pour l’effectivité d’abord du diplôme qui est une exigence légale et ensuite de l’effectivité de la formation que ces membres de bureaux de vote auraient suivie au vue de leur tâtonnement. Pour les prochaines échéances, Maître Aïchatou Garba a invité les partis politiques à réfléchir pour désigner des représentants dignes de foi. De manière générale, ces élections locales se déroulent dans le calme et la tranquillité à Dosso.
Mahamane Amadou, ANP-ONEP/Dosso.
14 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Dosso/Fin de la 1ère édition du forum régional sur les us et coutumes en milieu Zarma-Songhaï : Une serie de recommandations formulées dont le renforcement des liens culturels entre les communautés nigériennes
Au terme de trois jours de festivités, la 1ère édition du forum régional sur les us et coutumes en milieu Zarma-Songhaï a pris fin le dimanche dernier à Dosso. Placé sous le haut patronage du ministère de la Renaissance culturelle, des arts et de la modernisation sociale, ce forum a été organisé par le consortium des ONG-HALASSAY pour la prévention de l’exploitation de la personne humaine et AFPEF-DOUBANI Association féminine pour la promotion et l’éducation de la femme sous la coordination générale du Commissariat chargé de l’organisation des grands évènements (COGE).
Cette rencontre s’inscrit dans la vision de président de la République, S.E Issoufou Mahamadou à travers son programme de la renaissance culturelle. C’est ainsi que ce forum a eu à se pencher sur les thématiques importantes dont entre autres le renforcement de l’ouverture culturelle par la découverte et la sauvegarde des us et coutumes en milieu Zarma-Songhaï ; le renforcement des liens culturels entre les communautés nigériennes dans une perspective de l’émergence d’un citoyen innovant et intègre imbu des valeurs positives pour sa société ; la valorisation des richesses culturelles et les potentiels individuels dans des projets collectifs (par exemple la réhabilitation du travail des tisserands etc.) favorisant la mixité sociale, culturelle et générationnelle ; la promotion de cohésion sociale et la tolérance entre les différentes communautés du Niger ; le civisme ; la promotion et la dynamisation de la solidarité entre les différents groupes sociaux.
La fin des travaux de ce forum a été sanctionnée par une série de recommandations. Ainsi, le forum demande au ministère en charge de la Renaissance culturelle de poursuivre ses efforts d’encouragement et de soutien aux initiatives des ONG œuvrant pour la revalorisation de nos us, traditions et coutumes ; d’encourager l’enseignement de l’histoire du Niger tout en mettant l’accent sur la connaissance de nos us, coutumes et traditions cela à tous les degrés d’enseignement.
Le forum recommande au Ministère en charge de la Renaissance culturelle d’encourager la production et la diffusion des œuvres produites par des nigériens portant sur l’histoire, les us, traditions et coutumes ; de développer constamment auprès de la jeunesse les valeurs cardinales de notre société traditionnelle ; de renforcer l’enseignement des langues nationales et d’impliquer fortement la chefferie traditionnelle dans les projets et programmes de sensibilisation des populations pour la sauvegarde de nos valeurs traditionnelles.
Au nombre des constats faits par le forum, figure le phénomène de déculturation progressive qui gangrène la jeunesse entrainant du coup la perte d’identité et la dépravation des mœurs à grande échelle. Le phénomène d’acculturation au mode de vie occidentale a également atteint une proportion somme toute inquiétante sur divers plans dont entre autres l’influence négative des technologies de l’information et de la communication, l’influence négative sur le plan vestimentaire et alimentaire, sur le plan relationnel et intergénérationnel, la perte des repères et l’absence de la notion de famille.
Le forum a aussi fait d’autres constats se rapportant aux mariages instables et hors normes sociales, la méconnaissance flagrante de nos us, traditions et coutumes, la désaffectation criarde vis-à-vis de nos productions artistiques, artisanales et culturelles, l’absence d’une culture de l’effort et du mérite, l’absence totale de la notion d’honnêteté, du courage, du respect de la parole donnée, de la tolérance, du vivre ensemble ainsi que la persistance du phénomène de la consommation de la drogue et diverses tentations néfastes au développement du potentiel humain.
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Dosso/Hydraulique : Tenue de la 1ère session de la Commission Régionale de l’Eau et de l’Assainissement au titre de l’année 2021

Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le secrétaire général de la région de Dosso a indiqué que depuis l’avènement de la décentralisation dans notre pays, consacrée par la mise en place des premiers conseils communaux en 2004, suivi des Conseils Régionaux en 2011, les collectivités territoriales ont été érigées en instances souveraines de prise de décision et d’exercice de pouvoirs publics au plus près des administrés. Ainsi a dit M. Assoumana Amadou, l’accès à l’eau potable pour tous est une question vitale pour les plus hautes autorités de a 7ème République qui œuvrent inlassablement à chercher des solutions durables pour répondre aux besoins en eau des populations.
Aussi, l’objectif du gouvernement est de garantir l’accès de tous à des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement et d’assurer une gestion durable des ressources en eau.
Cet objectif d’universalité, a-t-il notifié risque de ne pas d’être atteint si les systèmes d’alimentation en eau réalisés à grands frais ne restent pas fonctionnels et renforcés en permanence alors même que d’autres communautés sont toujours non satisfaites avec une population jeune en pleine croissance.
Le défi est donc énorme. Après bientôt une décennie d’exercice effectif des pouvoirs de maître d’ouvrage en particulier dans le domaine de la délivrance des services d’eau et d’assainissement tels que concédés par les lois, il est dommage, selon le Secrétaire général de la région de Dosso, président de la commission régionale de l’eau, de constater que bon nombre de collectivités territoriales et acteurs locaux peinent réellement à répondre à l’intégralité de leurs obligations dans un domaine aussi vital que celui de l’eau.
Parlant des difficultés que rencontrent les collectivités dans la gestion des affaires locales, M. Assoumana Amadou les a rassurées que l’Etat reste très sensible et actif dans la recherche des solutions pour le renforcement de la gouvernance locale. Le secrétaire général de la région de Dosso a souhaité que les assises donnent à chacun des responsables des collectivités territoriales l’opportunité de pouvoir mesurer l’ampleur de sa responsabilité de maitre d’ouvrage dans le secteur de l’hydraulique. Cette responsabilité, a-t-il précisé, commence par la prise en charge réelle et efficace du service public de l’eau basée sur l’existant à travers «une gestion saine et transparente de ressources issues de la vente de l’eau».
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
28 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dosso/Hydraulique : Un nouveau forage pour résoudre le problème d’eau de la ville
Depuis bientôt un mois, la commune urbaine de Dosso est confrontée à un problème d’alimentation en eau lié à la panne d’un forage. Pour y remédier un nouveau forage verra très bientôt le jour. Les travaux de réalisation de ce nouveau forage acquis sur instruction du Président de la République ont été lancés mercredi 27 février dernier dans la matinée par le gouverneur de la région de Dosso M. Moussa Ousmane.
Après plusieurs visites du gouverneur de la région de Dosso à la station de production d’eau de la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN), il s’est avéré que la société avait un problème de production pour couvrir les besoins de la ville de Dosso qui avoisine les 350 m3/jour. Le ministre de l’Hydraulique a personnellement effectué le déplacement afin de voir les dispositions à prendre. C’est ainsi que sur instruction du Président de la République, il a été décidé la réhabilitation du forage en panne et la construction d’un ou deux nouveaux forages pour juguler ce problème de déficit d’eau.
Le gouverneur de la région de Dosso M. Moussa Ousmane a remercié le Président de la République M. Issoufou Mahamadou qui a promptement instruit en moins d’un mois le ministre en charge de l’hydraulique pour résoudre ce problème d’eau. Le gouverneur de Dosso a, au passage, remercié le ministre de l’Hydraulique qui s’est investi deux semaines après. Le problème d’eau à Dosso a dit en substance M. Moussa Ousmane sera résolu.
Selon le chef d’exploitation de la SEEN de Dosso M. Abdoulrazak Salifou, l’entreprise FORACO chargée des travaux a essayé en vain de réhabiliter le forage en panne et séance tenante, les autorités ont opté pour le fonçage d’un nouveau forage. Cela a-t-il précisé est une opportunité pour la société qui parviendra à porter à 600 m3/jour la production d’eau et permettre ainsi de faire face au déficit qui va se prononcer en début du mois de mars et avril. Le chef d’exploitation de la SEEN de Dosso a remercié les autorités et les responsables de la société pour avoir permis à la population de Dosso de faire face à la canicule qui va s’annoncer très prochainement.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
1er mars 2019
Source : http://www.lesahel.org/
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Dosso/Incendie au petit marché : Des dégâts importants enregistrés
Image d'illustrationLe dimanche aux environs de minuit, un incendie s’est déclaré au petit marché de Dosso. Les secours ne se sont pas faits pas attendre : la population de la cité des Djermakoye s’est promptement mobilisée pour enrayer les dégâts. Malheureusement, une bonne partie du marché a été consumée par les flammes. Les dégâts sont importants, plusieurs marchandises sont parties en fumée, mais l’on ne déplore heureusement aucune perte en vie humaine.
Les autorités régionales étaient sur les lieux depuis le déclenchement de l’incendie pour apporter leurs compassions aux commerçants. Les sapeurs-pompiers appuyés par les Forces de défense et de sécurité se sont lancées à l’assaut des flammes. Cette prompte intervention a permis de sauver une bonne partie des marchandises. Le gouverneur de Dosso a saisi l’opportunité pour remercier de vive voix les populations de Dosso principalement la jeunesse qui s’est illustrée dans ce combat contre l’incendie et pour son comportement exemplaire. En effet, aucun pillage n’a eu lieu pendant toute la durée du combat contre les flammes.
Le gouverneur de Dosso a exprimé sa compassion et sa solidarité aux commerçants sinistrés. Pour l’instant, les investigations se poursuivent pour déterminer les véritables causes de cet incendie. Notons que cet incendie est le deuxième du genre après celui du grand marché de Dosso.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
09 octobre 2019
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Dosso/Journée mondiale contre le travail des enfants : Les méfaits du travail des enfants largement évoqués au cours des manifestations commémoratives
A l’instar de la communauté internationale, le Niger a commémoré, le samedi 12 juin dernier, la journée mondiale contre le travail des enfants. Cette année, c’est Dosso qui a été retenue comme région phare pour la célébration de l’évènement placé sous le thème « agissons maintenant pour mettre fin au travail des enfants ». Les activités commémoratives de la présente journée se sont déroulées à l’école primaire Garanké de Dosso sous la présidence du ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, M. Ibrah Boukary, en présence du Secrétaire général de la région de Dosso, du président du Conseil régional de Dosso, des cadres centraux et régionaux du ministère de l’emploi et de nombreux invités.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, M. Ibrahim Boukary, a indiqué que les autorités de notre pays se sont engagées à livrer une bataille sans merci contre le travail des enfants. L’engagement de nos plus hautes autorités se matérialise si besoin est par la création d’un ministère en charge de la protection de l’enfant en plus de tout le dispositif juridique et institutionnel existant.
Le travail des enfants, a souligné le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, est toute activité qui le prive de son enfance, de son potentiel et de sa dignité. En termes simples, a-t-il expliqué, c’est toute activité qui porte atteinte à son intégrité physique et mentale entravant de ce fait son développement normal.
Le ministre de l’emploi, du travail et de la protection sociale a ajouté que la prévalence du travail, dangereux des enfants sur le plan national et international appelle à prendre des mesures immédiates et efficaces afin d’interdire et éliminer le phénomène sous toutes ses formes. M. Ibrahim Boukary a renouvelé les remerciements du gouvernement à l’endroit de toutes les structures nationales et internationales engagées dans cette lutte contre le travail des enfants.
Auparavant, le secrétaire général de la région de Dosso, M. Assoumana Amadou, a félicité et encouragé les enseignants pour tous les efforts qu’ils font dans la conduite des enfants ; l’enseignement a- t-il indiqué est un métier noble. Il est le moteur de l’éducation.
Parlant du travail des enfants, le secrétaire général de la région de Dosso a apprécié à sa juste valeur les chansons des jeunes filles de l’école Garanké, des chansons qui sont plein de sens. C’est pourquoi M. Assoumana Amadou a vivement félicité les enseignants de l’établissement pour avoir inculqué le savoir aux jeunes filles et garçons. En tant que père, a-t-il dit, « nous avons la responsabilité d’éduquer nos enfants. L’école instruit et la famille éduque » .
A programme des manifestations de cette journée, la délégation ministérielle a été impressionnée par les prestations des élèves de Garanké qui retracent les méfaits du travail des enfants et toute l’importance de l’éducation des enfants. Plusieurs prix ont également été remis aux meilleurs élèves de l’établissement.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
15 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dosso/Lutte traditionnelle : La région de Dosso accueille Issaka Issaka et son Sabre
C’est un accueil exceptionnel que les populations de Dosso ont réservé le lundi 3 janvier au roi des arènes Kadri Abdou dit Issaka Issaka qui a été accompagné depuis Niamey par des centaines de ressortissants de la région. De Kodo en passant par Margou, Birni N’Gaouré et Koygorou sur tout le trajet, les populations de tous les villages traversés sont sorties massivement acclamer leur champion national de la 42ème édition du sabre national édition 2021 Kadri Abdou.
Par endroits, la délégation a été obligée d’effectuer des arrêts pour saluer les populations. A Koygorou, c’est un autre accueil qui a été organisé par les autorités administratives, coutumières, les députés nationaux les cadres techniques, les différentes associations socioprofessionnelles etc.
Le cortège avec à sa tête le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar s’est ensuite ébranlé en direction de la cité des Djermakoyes jusqu’à l’arène de lutte Salma Dan Rani qui depuis la matinée était archicomble pour la circonstance. Le service de maintien d’ordre a eu du mal à contenir le public dont le seul souci est de voir de près l’enfant prodige de Gaya.
Devant cette foule en liesse, le gouverneur de la région de Dosso a pris la parole pour remercier la population pour cette grandiose mobilisation. M. Albachir Aboubacar s’est réjoui que parmi les huit régions, Dieu ait choisi Dosso à travers Issaka Issaka qui vient de conquérir son quatrième Sabre national. Cette prouesse, a-t-il précisé, honore la région. Il en est de même pour la médaille d’or. La lutte traditionnelle a souligné le gouverneur de Dosso est un véritable vecteur de rapprochement et de consolidation de l’unité nationale si chers au Président de la République Mohamed Bazoum
M. Albachir Aboubacar a saisi l’opportunité pour exprimer sa gratitude aux députés nationaux, aux cadres ressortissants de Dosso, aux opérateurs économiques et à tous ceux qui ont contribué à la victoire de la région de Dosso. Après cette cérémonie d’accueil, les ambassadeurs de Dosso à leur tête Kadri Abdou brandissant son sabre ont sillonné les principales artères de la cité des Djermakoyes pour présenter leur moisson.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
05 janvier 2022
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Dosso/Mouloud de Kiota : Les fidèles implorent la bénédiction et la protection d’Allah pour le Niger
A l’instar de la communauté musulmane des autres régions du pays, celle de Dosso a célébré dans la nuit du 26 au 27 septembre 2023 dans la communion la fête du Mouloud correspondant au 12ème jour du mois lunaire de l’an hégirien marquant la naissance du prophète Mohamed (PSL). Comme à l’accoutumée, la ville de Kiota qui a accueilli pour la 71ème édition des milliers de fidèles venant de tous les coins du Niger et de plusieurs pays musulmans. Depuis presque une semaine, c’est l’effervescence des préparatifs qui a régné à Kiota. Sur tous les tronçons routiers, les fidèles viennent de partout à telle enseigne qu’il est difficile de se frayer un chemin en véhicule pour accéder à Kiota, les usagers étant obligés de stationner à l’entrée de la ville.
Depuis une semaine, les commerçants, restaurateurs, vendeurs de rafraîchissements et autres vendeurs d’aliments avaient élus domicile à Kiota pour présenter à la communauté islamique, le fruit de leurs ingéniosités. Les vendeurs d’habits, de documents islamiques ne sont pas aussi en reste. A Kiota on trouve du tout à l’occasion de la fête du mouloud. Selon cheick Nouhou Sirfidaye, un des organisateurs du mouloud de Kiota vivant à Dosso, le mouloud est un moment exceptionnel à Kiota.
Comme il aime à le raconter, Nouhou Sirfidaye dira que le Cheick Aboubacar Hassoumi avait commencé à célébrer le mouloud chez lui en famille à l’issue d’un pèlerinage aux lieux saints de l’islam qu’il effectua à pied. Arrivé au Soudan il découvre la célébration du mouloud par les populations. Ainsi, au fil du temps, tous les villages environnants se retrouvent à l’ancien village Kiota pour prendre part au mouloud. L’évènement a alors pris de l’ampleur au point où le Cheick Aboubacar Hassoumi quitta son village natal pour s’installer à l’emplacement actuel de la ville de Kiota.
Le Cheick Aboubacar Hassoumi, père de l’actuel Cheick de Kiota enseigne selon Nouhou Sirfidaye, que « tout celui qui se rend à Kiota pendant le mouloud est un hôte de Dieu et non de la population ». Aussi, il doit être accueilli à bras ouverts. Dans cette perspective, des contributions en vivres, en hébergement sont gracieusement offertes aux hôtes des populations de Kiota. Actuellement, il est difficile de connaître avec exactitude le nombre de pays qui effectuent le Mouloud à Kiota. Grâce au mouloud, le village de Kiota s’est métamorphosé pour devenir une ville moderne qui n’a rien à envier aux autres grandes villes du Niger. Pour suivre en direct le déroulement du mouloud, des haut-parleurs ont été placés un peu partout et des écrans géants installés dans plusieurs endroits de la ville.
L’édition du mouloud 2023 a été marquée par la présence de plusieurs personnalités de haut rang au nombre desquelles le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur de la sécurité publique et de l’administration du territoire, le Général de brigade Mohamed Toumba, le gouverneur de la région de Dosso le Général de brigade Iro Oumarou, les autorités administratives de Boboye, des acteurs de la société civile, des responsables des forces de défense et de sécurité et plusieurs personnalités civiles et militaires. Durant toute la nuit, des oulémas venus de différentes contrées et des marabouts ont longuement fait la genèse de la naissance du prophète. Des lectures du Saint Coran ont aussi été faites jusqu’à l’arrivée du Khalifa Moussa Aboubacar Hassoumi ; un instant émotionnel où tous les fidèles se sont levés pour saluer le successeur du père spirituel de la confrérie Tidjania à Kiota.
Après la prière du Fadjir (l’aube), plusieurs interventions ont été prononcées. C’est ainsi que le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et de l’administration du territoire a transmis les salutations du président du CNSP, le Général de brigade Abddourahamane Tiani, du CNSP et du gouvernement. La commémoration du Mouloud a-t-il dit se tient dans un contexte particulier marqué par plusieurs défis. Les FDS réunis autour du CNSP a-t-il précisé ont décidé de prendre leurs responsabilités. Le Général de brigade Mohamed Toumba a saisi l’opportunité pour aborder les différentes sanctions infligées par la CEDEAO à notre pays dont notamment l’embargo et la fermeture des frontières.
Cependant a indiqué le Général de brigade Mohamed Toumba, face à la détermination du peuple nigérien et à l’appui de certains pays dont le Burkina Faso et le Mali, notre pays est en train de surmonter ces difficultés. Le ministre de l’Intérieur a exhorté les populations à multiplier les prières et à intensifier la sensibilisation à l’endroit de la population pour la cohésion sociale et l’amour du prochain. Il a, de ce fait, souhaité qu’Allah nous accompagne dans cette épreuve déterminante pour l‘histoire contemporaine de notre pays tout en privilégiant l’intérêt général au détriment de l’intérêt individuel.
Le coordonnateur du Front Patriotique pour la Souveraineté Maïkoul Zodi a transmis au nom de la société civile ses salutations à la Ouma islamique pour les prières à l’endroit du peuple nigérien. Le gouverneur de la région de Dosso, le préfet du département de Boboye et le chef de canton de Kiota Harikanassou ont pris la parole pour exprimer leurs remerciements aux populations pour cette grande mobilisation. Ils ont invité les citoyens à prier pour que la sécurité et la prospérité règnent au Niger.
Le Khalife Moussa Aboubacar Hassoumi a, dans son message, adressé ses remerciements à tous les fidèles réunis à Kiota pour les diverses contributions apportées dans tous les domaines et a imploré le Tout Puissant Allah pour que sa bénédiction et sa protection soient sur toutes les populations en particulier et sur tous les musulmans en général afin que règnent la paix dans tous les foyers et surtout dans notre cher pays, le Niger.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Dosso/Politique : Assemblée générale de la section régionale PNA-AL’OUMA de Dosso
La section du Parti Nigérien pour l’Auto Gestion (PNA - AL’OUMA) de Dosso a tenu le dimanche 27 mars 2022 son Assemblée générale. Il était question au cours des travaux de célébrer le 25ème anniversaire du parti et de renouveler les structures du parti au niveau de la région de Dosso. La cérémonie s’est déroulée en présence d’une mission du bureau politique national du parti venue superviser les élections ainsi que des représentants de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN Coalition majoritaire au pouvoir).
Plusieurs interventions ont marqué la cérémonie d’ouverture des travaux. Le président communal de Dosso M. Boureïma Seyni a souhaité la chaleureuse bienvenue à tous les délégués départementaux et à la délégation du bureau politique national et a adressé ses sincères remerciements au père fondateur du parti M. Sanoussi Tambari Jackou qui n’a ménagé aucun effort pour la tenue de cette Assemblée Générale. La 3ème vice-présidente du Bureau Politique National Mme Paul Ramatou a pour sa part remercié les militants et militantes du
PNA-AL’OUMA pour cette mobilisation tout en espérant qu’aux prochaines élections, le parti puisse avoir beaucoup de conseillers régionaux, municipaux et de députés nationaux.
En ouvrant les travaux, le Vice-président du parti au titre de la région de Dosso M. Abdoulkarim Zodi a rappelé à l’assistance que le renouvellement du bureau de la section de Dosso doit se faire conformément aux statuts et règlement intérieur du parti, dans la compréhension, la considération et le respect mutuel des militantes et militants. Une fois ce bureau mis en place, a-t-il indiqué, il doit s’atteler à son tour à la mise en place de toutes les structures depuis
le niveau départemental jusqu’au niveau villageois. Une fois ce renouvellement achevé, interviendra au courant de cette année 2022 le septième congrès national du parti.
Le Vice-président du bureau politique du PNA-AL’OUMA au titre de la région de Dosso a saisi l’opportunité pour inviter les militants et militantes de la région de Dosso à s’investir pour que le parti parvienne à obtenir lors des élections futures des élus aussi bien au niveau de l’Assemblée Nationale qu’au sein des conseils régionaux et municipaux. «Le PNA-AL’OUMA accorde une importance et une attention toutes particulières à la section de Dosso. C’est pourquoi, il consacre beaucoup d’efforts en vue de sa redynamisation», a indiqué M. Abdoulkarim Zodi.
Après une journée d’intense travaux, la section PNA-AL’OUMA de Dosso a été renouvelée et a comme président M. Oumarou Hassan, secrétaire général M. Adamou Hamani, trésorier général M. Hassan Hima, secrétaire à l’organisation M. Hama Soumana et secrétaire à la promotion de la femme et à la promotion de l’enfant Mme Hadjia Wankoye.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Dosso/Religion : Célébration de l’Aïd El Fitr dans la sobriété
Les populations de la cité des Djermakoyes ont célébré hier dans la simplicité l’Aïd El Fitr dans plusieurs mosquées de Dosso. Cette fête intervient dans une situation sécuritaire marquée par le terrorisme et des attaques de bandits armés dans plusieurs localités de notre pays. C’est la grande mosquée de Dosso qui a accueilli les autorités administratives et coutumières, les députés nationaux et plusieurs personnalités avec à leur tête le gouverneur de Dosso, M. Albachir Aboubacar.
Au cours de cette prière dirigée par l’iman de la grande mosquée, Check Ibrahim Marafa, deux Rakaats ont été accomplies par les fidèles, suivies de la koutouba. A cette occasion, l’iman de Dosso a prononcé une Fatiha pour que la paix, la sécurité et la prospérité règnent dans notre pays et que le tout puissant protège le Niger.
A l’issue de la prière à la grande mosquée, le gouverneur de Dosso, M. Albachir Aboubacar a reçu à sa résidence les vœux des autorités administratives et coutumières, des cadres régionaux et des représentants de toutes les couches socioprofessionnelles. M. Albachir Aboubacar a saisi l’occasion pour transmettre aux populations de la région les salutations fraternelles du Président de la République, M. Mohamed Bazoum et du Premier ministre, M. Ouhoumoudou Mahamadou avant d’aborder plusieurs sujets de l’heure, notamment la sécurité des personnes et de leurs biens ou encore les préparatifs de la campagne agricole. Sur ce dernier point, le gouverneur de Dosso a beaucoup insisté sur la coexistence pacifique entre agriculteurs et éleveurs.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Dosso/Santé : Lancement de la campagne de vaccination contre la COVID 19 dans la région
La campagne de vaccination contre la COVID 19 a été officiellement lancée hier mardi dans la région de Dosso. La cérémonie de lancement a été placée sous la présidence du secrétaire général du gouvernorat de Dosso M. Assoumana Amadou en présence du président du conseil régional, des autorités administratives et coutumières, des cadres techniques, des responsables des forces de défense et de sécurité, des partenaires techniques et financiers et des cadres de la santé. Pour cette phase, la région de Dosso a reçu 85.698 doses de vaccin dont 47.418 doses de sinopharm et 38.280 doses d’AstraZeneca ; 26 centres ont été installés à travers la région avec 216 équipes de vaccinateurs.
Dans le discours de lancement de la campagne, le secrétaire général du gouvernorat de Dosso a indiqué que malgré les différentes mesures de prévention et de promotion de la santé, le nombre de cas de la maladie à COVID19 ne cesse de s’accroître. C’est ainsi, a-t-il précisé, à la date du 3 mai 2021, sur 99.623 personnes testées, 5.261 sont déclarées positives à la COVID19 parmi lesquelles 4.865 sont guéries, 191 décès et 205 cas actifs.
Pour ce qui est de la région de Dosso, à la date du 3 mai 2021, sur 1.728 personnes testées, 80 sont déclarées positives à la COVID19 parmi lesquelles 76 sont guéries et l’on déplore 4 décès. Ces résultats, a notifié le secrétaire général du gouvernorat de Dosso, sont le fruit de l’engagement ferme de tous les acteurs impliqués dans la lutte contre cette pandémie. M. Assoumana Amadou a saisi l’opportunité pour remercier de vive voix les agents de santé, les forces de défense et de sécurité, les hommes de médias pour leur dévouement dans leur noble mission
Afin d’arrêter la circulation du COVID19, les autorités du Niger ont élaboré et mis en œuvre un Plan National de Déploiement de Vaccin contre la COVID19 (PNDV). En effet, a indiqué, M. Assoumana Amadou, le mécanisme COVAX dirigé par l’Alliance GAVI/OMS/CEP a été mis en place pour permettre aux pays à faibles revenus de disposer de vaccins efficaces et à moindre coût.
Ces vaccins contre la COVID19 seront utilisés à partir de mai 2021 sur l’ensemble du pays. Les cibles prioritaires retenues dans le cadre de cette vaccination sont le personnel de santé, les personnes avec comorbidité, les personnes âgées de plus de 55 ans, les agents forces de défense et de sécurité, les pèlerins et les voyageurs à l’extérieur du pays. Chaque cible va recevoir deux injections à un ou deux mois d’intervalle selon le type de vaccin
Le secrétaire général du gouvernorat de Dosso a demandé à la population cible de cette phase de vaccination contre la COVID19 de se faire vacciner dans les centres qui ont été installés, dans les institutions publiques et privées ainsi que dans les quartiers des villes et villages de la région.
Mahamane Amadou, ANP-ONEP/Dosso
05 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dosso/Société : 6ème édition du forum national pour l’autonomisation des jeunes et des femmes
La ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes Mme Salamatou Gourouza Magagi a présidé, le vendredi 7 octobre à Dosso la 6ème édition du Forum National pour l’Autonomisation des Femmes et des jeunes (FONAF). La cérémonie a été rehaussée par la présence du gouverneur de Dosso M. Albachir Aboubacar, des autorités administratives et coutumières, des cadres techniques ainsi que de plusieurs partenaires techniques et financiers.
Plusieurs interventions ont marqué la cérémonie d’ouverture du présent forum notamment celles du maire de la commune urbaine de Dosso, du président du Conseil régional de Dosso et du gouverneur de la région. Tous se sont réjouis du choix porté sur Dosso pour abriter la 6ème édition du FONAF. Les objectifs du FONAF a indiqué le gouverneur de la région de Dosso constituent le crédo des autorités de la 7ème république dans leur volonté d’améliorer l’environnement des affaires, la promotion du secteur privé et l’entreprenariat des jeunes dans notre pays.
Le président du Conseil National de la Jeunesse, M. Alio Oumarou a, pour sa part, transmis le soutien de la jeunesse nigérienne à la promotrice de ce forum et a félicité la ministre de l’Industrie pour le dynamisme qu’elle est en train d’insuffler à son Ministère et à la place de choix porté sur l’entrepreneuriat des jeunes.
Ce forum qui est à sa 6ème édition, est l’œuvre des structures d’accompagnement des jeunes entreprises et de leurs promoteurs au nombre desquels Hady-Line création de Mme Mayaki Hadiza Maïga promotrice du FONAF dont le crédo est l’autonomisation économique des jeunes filles et femmes vulnérables.
C’est pourquoi dans le discours qu’elle a prononcée à l’ouverture du forum, la ministre de l’Industrie et de l’entrepreneuriat des jeunes, Mme Salamatou Gourouza Magagi a indiqué que le modèle entrepreneurial Hady-Line participe de ce qu’on attend des acteurs de l’écosystème entrepreneurial nigérien, des modèles qui, a-t-elle précisé, contribuent à la promotion de l’entrepreneuriat de masse, ceux qui assurent un suivi des promoteurs dans leurs parcours et qui veillent à la survie du maximum d’entreprises, d’activités génératrices de revenus et d’emplois pour les populations vulnérables.
Le Ministère de l’Industrie a assuré Mme Salamatou Gourouza Magagi ne ménagera aucun effort afin de poursuivre pour le mieux la formation-action dans l’emploi entrepreneurial des jeunes et femmes vulnérables d’une part et l’organisation de tels évènements promotionnels d’autre part. «Face aux limites de recrutement de la fonction publique de notre pays a notifié, la création et la promotion de la micro-petite et moyenne entreprises et ou industries s’imposent aujourd’hui comme l’approche qui reste meilleure pour créer des emplois décents et durables en plus de générer des richesses et l’émergence de notre pays», Mme Salamatou gourouza Magagi.
La promotrice du FONAF Mme Mayaki Hadiza Maiga a pour sa part invité les populations de Dosso à sortir massivement pour encourager les exposants en achetant et en consommant local. La marraine de la manifestation, Mme Djermakoye Maïmouna a pour sa part manifesté l’intérêt que le sultan et elle-même portent pour l’accompagnement des femmes et des jeunes. «L’exemple de la promotrice du FONAF est à suivre», a-t-elle précisé.
La coupure du ruban et la visite guidée des stands ont mis fin à la cérémonie d’ouverture du FONAF. Les exposants venus de toutes les contrées du pays présenteront la richesse de leur culture. Des ateliers d’apprentissage et des panels constitueront également des cadres de partage utiles pour tous et d’agréables souvenirs de cette édition du FONAF.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Douane nationale : Le hangar qui fait polémique
Au cours des investigations que nous menons dans l’affaire de surévaluation du rapatriement du corps du colonel John décédé en Belgique, nous avons découvert un autre cas de tricherie à la Direction générale de Douane. Notamment dans la construction du hangar à la devanture de la Direction générale. Selon des douaniers rencontrés sur place, ce hangar aurait été construit à une centaine de millions de FFCA. Un marché de gré à gré qu’un des responsables de la Douane aurait octroyé à son jeune frère. Aujourd’hui, cette affaire de hangar, qui s’ajoute à l’affaire colonel John, fait beaucoup de bruits et de grincements des dents à la direction des douanes. Un délit d’initié condamnable à tout point de vue et qui prouve une fois de plus l’immoralité de certains responsables de la direction des douanes. Une faute grave lourde de conséquences comme l’affaire colonel John qui ne doit pas rester impunie. Nous en appelons vivement la Halcia à ouvrir une enquête sur ces deux affaires qui font honte à la douane nationale. En tout cas, des responsabilités doivent être situées et des sanctions doivent suivre. Nous y reviendrons !
Norbert
05 mai 2019
Source : Le Courrier
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Douane nationale / affaire affectation illégale : Le Syndicat national des agents des douanes (SNAD) n’en démord pas
A l’issue de son 1er Conseil syndical, tenu à Tahoua du 19 au 29 aout 2020, le SNAD, a, dans sa résolution N°1, dénoncé les actes attentatoires aux textes en matière de gestion du personnel au sein de l’administration douanière. Ensuite, le SNAD a exigé, du ministre des finances, le respect strict de ses prérogatives et des attributions du Directeur général des douanes dans la gestion de la carrière des agents des douanes. Enfin, le Conseil syndical engage le bureau du SNAD à mener toutes actions visant à mettre fin à toutes formes de distorsions en matière de gestion des ressources humaines au sein de l’administration des douanes. Le mot est donc lâché, le syndicat des douaniers est plus que jamais engagé à combattre toutes les formes de discriminations et d’arbitraire constatées au sein de l’administration de la Douane. Des distorsions mises en oeuvre à la Douane, depuis quelques temps, pour perpétrer des actes de tricherie. Dans le registre des formes de distorsions, figure l’affectation illégale du chef de bureau de Maradi, faite aux antipodes des textes qui encadrent la gestion des ressources humaines au sein de l’administration de la douane. Selon des investigations menées à Maradi, après l’affectation par le ministre des finances du chef de bureau. Il ressort que, cette affection aurait été profitable à certains opérateurs économiques de faire de reversement. Selon nos investigations, à son arrivée à Maradi, l’ancien chef de bureau aurait empêché l’accès aux locaux de la douane aux intermédiaires qui ne vivent que de la fraude. L’ancien chef de bureau aurait, également, fait revenir à la douane tous les camions disséminés dans des parcs privés. Cela pour empêcher le reversement. Des décisions qui ne seraient pas du gout de certains militants du pouvoir. Mais très appréciées par les importateurs des marchandises pour qui le reversement est synonyme de la concurrence déloyale. Nos investigations nous ont permis de découvrir, également, qu’avec ces décisions courageuses, les recettes de la douane ont connu une hausse considérable. Ce qui fait dire à beaucoup d’analystes que, l’affection du chef de bureau serait incitée pour laisser court au reversement. Une tricherie qui profite à des individus au détriment des caisses de l’Etat. C’est donc dans cette logique que s’inscrit la décision du ministre des finances affectant le chef de bureau de Maradi, en violation des textes. Une décision qui, à tout point de vue, ternit pour toujours l’image du ministre Mamadou Diop. Lequel ministre était, à un certain temps, un model pour beaucoup. Mais hélas, cette affaire semble le faire tomber en disgrâce et le discrédite. D’ailleurs, l’opinion qui est répandue à la Douane nationale fait savoir que Mamadou Diop jouerait le jeu de certains militants du PNDS connus dans des sombres affaires. En tout état de cause, cette affaire est un antécédent grave qui milite en faveur de la tricherie et de l’injustice.
Norbert
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Douce puissance de la Turquie au Sahel

Ankara renforce ses liens avec les capitales du Sahel ; elle construit des mosquées et des hôpitaux et ouvre des marchés d’exportation. Le pacte de défense qu’elle a conclu avec Niamey a poussé ses rivaux à s’inquiéter de ses intentions. Ankara, à l’instar d’autres puissances extérieures, devrait tout mettre en oeuvre pour éviter d’intensifier la compétition au sein de la région. Depuis qu’elle a consacré l’année 2005 « année de l’Afrique », la Turquie a noué des liens politiques et économiques partout sur le continent africain, par le biais de l’aide humanitaire et du commerce, dans le cadre d’un programme visant à renforcer son rayonnement dans le monde. Fer de lance de cet effort, Recep Tayyip Erdoğan, en tant que Premier ministre d’abord, jusqu’en 2014, et ensuite en tant que président, a cultivé des relations avec les dirigeants africains, aidé les entreprises turques à accéder à de nouveaux marchés et financé des projets qui font de la Turquie une garante de la culture islamique dans les pays africains à forte majorité musulmane.
Ankara cherche à étendre sa sphère d’influence en Afrique, mais la Turquie est non seulement en concurrence avec les Etats occidentaux, mais aussi avec des Etats arabes. La rivalité qui oppose l’Egypte, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis (EAU) d’une part, et la Turquie et le Qatar d’autre part, s’est transposée dans des régions en proie aux conflits, comme la corne de l’Afrique, ce qui y a souvent exacerbé l’instabilité. C’est toutefois l’avancée de la Turquie dans une autre région, le Sahel, qui a récemment inquiété les gouvernements occidentaux et du Golfe. Ceux-ci craignent en effet que la présence de la Turquie ne menace leurs intérêts géopolitiques dans une région perçue par beaucoup comme un enjeu primordial dans la guerre contre les insurgés jihadistes.
L’approche fortement militaire menée par la France au Sahel montre des signes de faiblesse. Comme Crisis Group l’a expliqué précédemment, les violences communautaires, l’insurrection islamiste et la frustration de la population face à des gouvernements qui semblent mal équipés pour étouffer la violence et protéger les citoyens ne cessent de croitre. Le nombre d’attaques jihadistes a quintuplé depuis 2016 et les conflits intercommunautaires s’intensifient. Les trois Etats du Sahel central – le Mali, le Burkina Faso et le Niger – peinent à ne pas céder de terrain, et encore plus à asseoir l’autorité de l’Etat dans des zones revendiquées par les insurgés. Pendant ce temps, les jihadistes s’implantent, mettent sur pied des insurrections rurales, exploitent les rancunes locales pour recruter des combattants et élargissent leurs opérations. La déception face à l’incapacité à enrayer l’insécurité a alimenté un sentiment anti-français dans les capitales du Sahel. Si la Turquie, dont les relations avec la France sont tendues, renforçait son positionnement en tant que partenaire sécuritaire alternatif, les tensions pourraient s’accentuer. En novembre 2020, le président français Emmanuel Macron a accusé la Turquie de fragiliser les liens de la France avec l’Afrique de l’Ouest en jouant sur « le ressentiment post-colonial ». (Par ailleurs, en juin 2021, il a annoncé que le nombre de soldats français présents au Sahel, actuellement au nombre de 5 100, devrait être réduit de moitié d’ici 2023.)
En réalité, les incursions de la Turquie au Sahel se sont jusqu’à présent principalement limitées à projeter sa « puissance douce » (soft power). Les activités d’Ankara dans la région sont principalement axées sur l’aide au développement et les liens commerciaux, même si elle a signé un accord de défense avec le Niger. En Somalie, l’aide et le commerce turcs ont aussi mené à un renforcement de l’engagement militaire, mais l’engagement turc en Somalie a davantage oeuvré dans le sens de la stabilisation que du conflit avec les objectifs occidentaux. Les Etats du Sahel et les puissances extérieures feraient mieux de profiter de ce que la Turquie a à offrir plutôt que de la percevoir comme une menace intrinsèque — d’autant plus que Macron et Erdogan, qui se sont entretenus en privé en marge du sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord en juin, semblent oeuvrer à une réconciliation. Les récents efforts visant à apaiser les tensions entre la Turquie et l’Egypte et entre les Etats du Golfe en conflit laissent présager qu’un rapprochement plus vaste est possible. Au lieu de se faire concurrence dans le Sahel, les puissances extérieures devraient chercher à coopérer pour le bien de cette région en proie aux troubles.
Puissance douce
Jusqu’à présent, les ambitions turques au Sahel semblent principalement d’ordre économique. En effet, selon Ankara, sa priorité dans la région est d’élargir ses relations commerciales. Toutefois, certains observateurs scrutent les actions de la Turquie en Somalie et, plus largement, dans la corne de l’Afrique, et s’interrogent sur la portée de son engagement au Sahel.
Les rivaux de la Turquie laissent souvent entendre que sa présence dans des pays africains musulmans, comme la Somalie et le Soudan, témoigne de visées idéologiques — avec l’objectif plus précis d’améliorer les perspectives pour les Frères musulmans et autres islamistes — ou de l’envie de renforcer son poids géopolitique. Cette impression n’est pas tout à fait fausse. Le vaste soutien qu’Ankara a apporté aux Somaliens confrontés à une famine dévastatrice en 2011 lui a conféré une grande popularité. Elle a ensuite utilisé cette influence pour renforcer les intérêts des alliés locaux, parfois issus des Frères musulmans. En 2017, Ankara a ouvert une base militaire à Mogadiscio, laquelle est le plus grand camp d’entraînement de ce genre en dehors de la Turquie. Elle s’est également bien ancrée au port de Mogadiscio, qu’elle considère comme un élément stratégique essentiel pour projeter une puissance militaire autour des points stratégiques de la mer Rouge et de l’océan Indien. La Turquie est désormais l’un des acteurs étrangers les plus influents en Somalie, ce que de nombreux Somaliens voient d’un bon oeil. Elle ne coordonne pas les activités qu’elle mène aux côtés des forces de sécurité somaliennes, par exemple, avec les puissances occidentales, sans pour autant entamer ses relations avec ces dernières.
Néanmoins, s’arrêter à ces seules considérations, c’est risquer de passer à côté de ce qui apparait jusqu’à présent comme un aspect essentiel de l’engagement d’Ankara au Sahel : la volonté de tirer parti d’une identité religieuse commune pour promouvoir ses intérêts économiques. Certes, cet engagement pourrait aussi mener à une coopération bilatérale accrue en matière de sécurité, comme ce fut le cas en Somalie, et alimenter ainsi la compétition avec les pays du Golfe persique rivaux de la Turquie. Pour l’heure, toutefois, Ankara semble se concentrer sur des projets et des investissements au Sahel qui ont l’appui de la population, ce qui ouvre les portes d’un nouveau marché aux exportateurs turcs.
Ayant ouvert des ambassades à Bamako (2010), Ouagadougou (2012) et Niamey (2012), Ankara cherche à courtiser les élites religieuses et politiques et à répondre aux besoins de populations en difficulté. Au Mali, par exemple, la Turquie a construit une mosquée dans un quartier huppé de la capitale pour le Haut conseil islamique du Mali, l’association religieuse la plus puissante du pays, et en a rénové une autre dans la ville natale de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Dans la ville septentrionale d’Agadez, au Niger, elle a restauré la grande mosquée et le palais du sultan de l’Aïr. Ceci lui a permis de mettre en exergue les liens historiques qui unissent la Turquie aux sultans de la région ; d’après la tradition orale, le premier d’entre eux serait en effet né à Istanbul dans les années 1400. Parallèlement, la Turquie a apporté une aide bienvenue dans les domaines des soins de santé, de l’accès à l’eau et de l’éducation ; elle a construit des hôpitaux à Bamako (terminé en 2018) et à Niamey (en 2019) et a déployé des cliniques mobiles dans des villes de province du Mali, comme Koulikoro et Sikasso. L’Agence turque pour la coopération et le développement international (Tika), des oeuvres de charité et des ONG turques sont par ailleurs intervenues pour améliorer l’accès des habitants des zones rurales à l’éducation religieuse et à l’eau.
Comme ce fut le cas dans d’autres parties de l’Afrique, les populations locales ont accueilli favorablement ces projets, ce qui a contribué à ouvrir les marchés aux biens turcs et a dynamisé les efforts fournis par Ankara pour obtenir des contrats pour des entreprises turques des secteurs du bâtiment, de l’énergie et des mines. Si la force commerciale turque au Sahel reste anecdotique comparée aux centaines de millions de dollars générés annuellement par les exportations chinoises et françaises dans la région, elle a tout de même fortement augmenté au cours des dix dernières années. Les activités commerciales entre le Mali et la Turquie, notamment, ont plus que décuplé, passant de 5 millions de dollars en 2003 à 57 millions de dollars en 2019. L’établissement de vols directs entre Istanbul et Bamako, Niamey et Ouagadougou par Turkish Airlines a donné un véritable coup de fouet au commerce en ouvrant des voies commerciales aux entrepreneurs sahéliens découragés par les politiques frontalières de plus en plus strictes de l’Europe. Par ailleurs, un vol direct de Turkish Airlines reliant Bamako à Djeddah est très prisé par les pèlerins africains en Arabie Saoudite.
Certains projets turcs sont toutefois moins populaires. En 2017, une tentative de coup d’Etat a eu lieu à Ankara. Le gouvernement turc l’a imputée aux adeptes de Fethullah Gülen, un prédicateur turc islamique qui s’est exilé aux Etats-Unis en 1999. Suite à cela, la fondation Maarif de Turquie a signé un accord avec le ministre de l’Education du Mali lui permettant de prendre le contrôle d’un réseau de dix-huit écoles Horizon, affiliées à Gülen, à Bamako. Cette prise en main brutale a refroidi certains anciens élèves et nuit à la réputation des écoles.
Comme ce fut le cas ailleurs en Afrique subsaharienne, les constructions réalisées par la Turquie au Sahel concernent principalement les infrastructures. Au Niger, des entreprises turques ont mené à bien divers projets importants pour que Niamey puisse accueillir le sommet de l’Union africaine en juin 2019, notamment un nouvel aéroport international et un hôtel cinq étoiles. Au Mali, la Turquie a signé un accord temporaire pour un système de métrobus à Bamako.
Puissance dure
Les responsables turcs indiquent qu’à leurs yeux, la puissance militaire est nécessaire pour protéger leurs investissements.
Alors qu’Ankara cherche des perspectives commerciales au Sahel, les responsables turcs indiquent qu’à leurs yeux, la puissance militaire est nécessaire pour protéger leurs investissements. Au départ, la Turquie a adopté une approche coopérative de la sécurité dans la région. Celle-ci incluait un appui diplomatique aux efforts multilatéraux tels que l’accord pour la paix et la réconciliation, signé à Alger en 2015 par le gouvernement du Mali, des groupes armés pro-gouvernement et une alliance de groupes rebelles armés. Ankara a aussi donné 5 millions de dollars à la force G5 du Sahel, une coalition régionale qui a commencé à déployer des troupes issues du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de Mauritanie et du Niger en 2018, principalement pour combattre les insurgés islamistes dans la zone dite des « trois frontières », située entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Juillet 2020 a vu apparaitre une forme d’aide militaire plus controversée ; Ankara et Niamey ont alors signé un pacte de défense qui pourrait (le texte demeure secret), à l’avenir, jeter les bases d’un soutien opérationnel direct de la Turquie au Niger. L’accord a été conclu à peine un an après la publication de rapports indiquant que la France allait fermer sa base de Madama, non loin de la frontière libyenne, tout au nord du Niger, et peut-être la laisser aux EAU (aujourd’hui, il n’est plus question d’une reprise par les Emirati). Le pacte Turquie-Niger a alarmé Paris et Abou Dhabi. Pour les deux capitales, cet accord contenait la possibilité pour la Turquie d’étendre son influence de la Libye voisine au Niger ainsi que d’y établir une base militaire, comme elle l’a fait en Somalie.
L’accord Turquie-Niger a donné lieu à quantité de rumeurs sur l’ingérence régionale turque, lesquelles ont toutes été démenties par Ankara et que plusieurs sources interrogées par Crisis Group estiment sans fondement. Un document d’orientation politique émirati d’août 2020, par exemple, avertissait qu’Ankara était en train d’armer les insurgés au Sahel et en Afrique de l’Ouest pour mettre la main sur les ressources naturelles et propager l’islam politique. Le même mois, le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlüt Çavusoglu, est devenu le premier haut responsable étranger à rencontrer les dirigeants et auteurs du coup d’Etat du 18 août au Mali, ce qui donne du grain à moudre à certains observateurs quant au fait que la Turquie aurait été impliquée dans la chute du gouvernement d’Ibrahim Boubacar Keïta. Début 2021, après des mois de tensions entre la Turquie et la France en Libye et dans la Méditerranée orientale, des responsables politiques et commentateurs français ont laissé entendre que des jihadistes déployés par la Turquie pourraient être responsable d’une recrudescence des attaques menées contre des soldats français au Mali à l’aide d’engins explosifs improvisés. Selon divers hauts responsables maliens, des groupes armés du nord du Mali et des diplomates occidentaux dans la région, de telles rumeurs reflètent une inquiétude croissante quant à l’ampleur des ambitions régionales d’Ankara. Un responsable turc dans la région se plaignait que les tensions en Méditerranée avaient déjà dissuadé nombre des partenaires européens du Sahel de coopérer avec la Turquie.
L’accord de défense conclu entre la Turquie et le Niger prévoirait que des soldats turcs viennent former et appuyer les forces nigériennes dans leur combat contre les différentes factions issues de l’insurrection de Boko Haram et que la Turquie aide à sécuriser les frontières du pays avec le Mali et le Burkina Faso. Les élections présidentielles qui se sont tenues au Niger dans un contexte tendu – le tout premier transfert de pouvoir démocratique du pays, malgré de violentes manifestations, la répression policière et des irrégularités électorales – semblent avoir retardé la mise en oeuvre de ces plans. De hauts responsables militaires de Niamey ont indiqué à Crisis Group que la pleine entrée en vigueur du pacte se ferait à la discrétion du cabinet du président Mohamed Bazoum, après son investiture, en avril 2021.
Au Mali, qui est depuis des années l’épicentre des conflits au Sahel, l’empreinte militaire turque se limite à quelques programmes d’aide sécuritaire dans la capitale. En 2018, Ankara a commencé à accueillir des officiers maliens en Turquie pour les former et à doter l’armée malienne d’armes légères et de munitions. Il semble que les EAU et le Qatar, un proche allié de la Turquie, rivalisent pour renforcer leur influence. Un haut responsable politique a indiqué à Crisis Group qu’un contrat conclu en janvier 2020 avec les EAU pour la vente de 30 véhicules blindés Typhoon au Mali visait à faire échouer un projet d’achat par le Qatar d’hélicoptères français pour l’armée malienne. Une intensification de ce type d’accords avec les Emirati pourrait pousser la Turquie à s’impliquer davantage.
Compétition ou coopération ?
Bien que de nombreux Sahéliens se soient réjouis de l’arrivée rapide d’Ankara dans la région, certains Etats du Golfe et occidentaux sont moins enthousiastes. L’impression qu’Ankara cherche à étendre son influence militaire pourrait devenir une prophétie autoréalisatrice si elle poussait Abou Dhabi à renforcer sa propre présence militaire. Toutefois, pour l’heure, rien n’indique concrètement qu’Ankara se prépare à jouer autre chose qu’un rôle mineur dans les conflits de la région.
Les partenaires occidentaux craignent quant à eux que la Turquie ne devienne une concurrente économique et se méfient de cette nouvelle posture affirmée de la Turquie dans cette région déjà très militarisée. Les diplomates occidentaux ont à la fois tendance à exagérer et à sous-estimer l’influence turque. Un diplomate européen qualifie par exemple les activités de la Turquie au Sahel d’« offensive ». Par ailleurs, ce même diplomate souligne que jusqu’à présent, les interventions d’Ankara étaient plutôt opportunistes et non inscrites dans un plan stratégique plus large. En réalité, l’aide humanitaire et les investissements turcs ne soutiennent pas la comparaison face aux montants considérables que les puissances occidentales plus riches ont distribués. Alors que l’Union Européenne et ses Etats membres ont injecté plus de 8 milliards de dollars au Sahel central depuis 2014, pour la seule coopération au développement, les données de la Tika indiquent que la Turquie a dépensé seulement 61 millions de dollars entre 2014 et 2019 en aide au développement. Un autre diplomate occidental soutient pour sa part qu’il est encore trop tôt pour déterminer si le fait que la Turquie construise des écoles et des hôpitaux en échange du développement de ses marchés d’exportation est le signe d’ambitions modestes et principalement économiques ou celui de visées géopolitiques plus vastes — qui pourraient impliquer, à terme, l’envoi de soldats ou de mercenaires ou la promotion de la gouvernance islamiste dans la région.
Les Sahéliens voient, pour leur part, la Turquie sous un jour positif. Nombre d’entre eux ont accueilli la Turquie comme un acteur international de poids, avec lequel ils ont plus en commun que l’Europe, la Russie ou la Chine, et qui peut leur apporter beaucoup. Pour eux, la Turquie est moins arrogante que l’UE ou la France et constitue un partenaire ayant des intérêts similaires. La Turquie n’est par exemple pas particulièrement attachée à atténuer les flux de migrants comme l’est l’Europe. L’islam représente un lien commun. Beaucoup de décideurs et d’entrepreneurs sahéliens sont irrités par le fait que la région dépende de l’aide européenne et de l’appui militaire français et se disent intéressés par une diversification des alliances. « Les pays occidentaux sont trop présents dans nos conflits. Nous aimerions que des pays arabes ou musulmans jouent un rôle plus actif dans la résolution de ces conflits », a indiqué un universitaire malien ayant fait ses études en Occident. Pour le Niger, la perspective d’une coopération en matière de défense avec la Turquie génère de l’optimisme. « L’échange de renseignements, le renforcement des capacités et la formation militaire que propose la Turquie dans le cadre de cet accord de défense contribueront largement à améliorer la sécurité », a déclaré un responsable nigérien de la défense à Crisis Group.
Si l’expansion turque au Sahel, vue sa faible ampleur, demeure pour l’instant peu susceptible de bouleverser les dynamiques régionales, il n’en reste pas moins essentiel d’éviter de renforcer la compétition géopolitique dans la région.
Le principal danger est qu’Ankara renforce sa présence, ce qui pourrait pousser des acteurs du Golfe tels que les EAU, dont l’engagement régional est resté jusqu’ici assez limité, à intervenir. Le rapprochement récent survenu entre la Turquie et l’Egypte, et entre les Etats du Golfe en conflit, n’en est qu’à ses débuts. Il est pour l’instant difficile de savoir dans quelle mesure il permettra d’atténuer la compétition qui oppose ces Etats et qui a souvent contribué à déstabiliser l’Afrique du Nord et la corne de l’Afrique. Les différentes parties doivent éviter de créer un nouveau champ de bataille au Sahel. Idéalement, et d’autant plus que la France devrait réduire sa coopération militaire bilatérale, la Turquie devrait continuer de soutenir les efforts multilatéraux au Sahel et limiter toute coopération militaire bilatérale à la formation des forces de sécurité, ce qui permettrait de dissiper bien des rumeurs quant à ses intentions.
Les partenaires européens devraient quant à eux passer outre leur réticence à collaborer avec la Turquie. Ankara peut contribuer à des projets d’infrastructure et de développement ainsi qu’aux initiatives multilatérales soutenues par l’Europe. Les ambitions régionales turques ne sont certes pas encore pleinement déployées, et le pacte de défense avec le Niger est, légitimement, perçu — par les rivaux d’Ankara, mais pas seulement — comme une nouvelle forme dangereuse de militarisation régionale. Mais pour l’heure, les capitales européennes devraient tenir compte des éventuels avantages d’une coopération au Sahel avec un pays dont les objectifs dans la région — qui jusqu’à présent impliquent principalement d’apporter de l’aide et de développer des relations commerciales en soutien à des Etats fragiles — s’alignent largement sur ceux de l’Europe.
Hannah Armstrong
Senior Consulting Analyst Sahel
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Doulla Talata réagit à propos de son exclusion à la présidence d’honneur du COSNI
Quelques semaines après son exclusion de la présidence d’honneur du Comité Olympique et Sportif Nigérien, une exclusion rendue public à l’occasion de l’assemblée générale du COSNI tenue à Tillabéry, le président de la fédération nigérienne de triathlon, DOULLA TALATA a réagi au cours d’un point de presse qu’il a animé, le samedi 31 mars 2018.
Selon DOULLA TALATA, le processus ayant conduit à son exclusion est totalement illégal et il entend se battre pour prouver cela. Au cours de ce face à face avec la presse, le Président TALATA est revenu sur le début de cette affaire qui prend sa source avec la création de la fédération nigérienne de triathlon, une fédération qui bénéficie de la reconnaissance de la fédération internationale de la discipline, et qui a suivi tout le processus normal avec un dossier en bonne et due forme jusqu’à l’obtention de la délégation de pouvoir de la part du Ministère de tutelle. A la suite de ce processus, le besoin d’adhérer au comite olympique a été exprimé par la fédération, et, c’est face au blocage que ce dossier a connu et compte tenu des préjudices subis que la fédération a saisi les tribunaux de droit commun pour réparation. Cette démarche qui n’a pas été appréciée par les responsables du comité olympique et sportif nigérien qui ont estimé qu’il y a violation de la charte et des statuts du COSNI par le Président d’honneur qui est par ailleurs président de la fédération de triathlon. C’est toute chose dont se défend le Président TALATA pour qui la fédération est libre d’aller où elle veut pour se plaindre face à une injustice. TALATA met au défi tous ceux qui peuvent prouver ou brandir un document signé par sa personne dans ce dossier se trouvant devant les tribunaux. Pour lui, à aucun moment, il n’ a porté atteinte aux textes du COSNI, et si violation il y a, cela provient plus tôt de la part du conseil exécutif du cosni qui, à plusieurs reprises, a eu à poser des actes violant le protocole d’accord faisant de lui président d’honneur. Plusieurs actes négatifs ont été posés sans qu’il n’ait réagit, a-t-il précisé. Il n’a jamais été invité à honorer ses prérogatives de président d’honneur même si les textes sont clairs à ce sujet. Cette exclusion a été faite en toute précipitation. Ce sont des articles datant de 2012 qui ont été évoqués pour prononcer cette exclusion alors que ce sont ceux 2014 qui sont en vigueur. Il y a des sérieux problèmes de droits et DOULLA TALATA entend faire recours même si les correspondances adressées à la commission sont restées lettre morte.
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Dr Ahmat Jidoud lance la 2ème édition de la Journée de l'Inclusion Financière et de l'Innovation Numérique au Niger : Vers une inclusion financière renforcée
La deuxième édition de la Journée de l'Inclusion Financière et de l'Innovation Numérique au Niger (JIFIN) a été inaugurée ce samedi 15 juillet 2023 par le Ministre des Finances, Dr Ahmat Jidoud, au centre de conférence internationale de Niamey. Placée sous le thème "Promouvoir l'éducation financière en vue d'une meilleure inclusion financière des populations", cette journée vise à renforcer la collaboration entre les acteurs de l'écosystème financier et à informer la population sur les services financiers numériques disponibles au Niger.
L'objectif de la JIFIN est de permettre à tous les Nigériens d'accéder à des produits et services financiers adaptés à leurs besoins, tels que le mobile money, les paiements en ligne, l'épargne, le crédit, les assurances, et ce, à moindre coût. Dans le contexte actuel d'élaboration du Programme National d'Éducation Financière (PNEF-NE) et du déploiement des modules d'éducation financière de la BCEAO dans le cadre du Programme Régional d'Éducation Financière (PREF), le choix de ce thème revêt une grande importance pour l'économie du pays.
La JIFIN a pour ambition d'informer et de sensibiliser la population sur l'importance de l'éducation financière, ainsi que de former les consommateurs et les investisseurs afin d'améliorer leurs connaissances des produits financiers. Cette deuxième édition met également en avant des solutions innovantes développées pour promouvoir l'éducation financière des populations. Les acteurs de l'écosystème financier présenteront au public ces solutions innovantes et discuteront des conditions d'accessibilité pour le plus grand nombre.
La journée comprendra des séances de rencontres B2B entre les fournisseurs de services financiers, les prestataires de services techniques et les prestataires techniques financiers, afin de favoriser le financement du développement de ces solutions innovantes d'éducation financière.
Lors de l'ouverture des travaux, le Ministre des Finances, Dr Ahmat Jidoud, a exprimé sa gratitude envers tous les participants, en particulier les femmes et les jeunes, soulignant que l'inclusion financière au Niger est avant tout une question qui concerne ces groupes. Il a également salué la présence de tous les acteurs impliqués dans cette initiative.
Le Ministère des Finances, en collaboration avec la fondation NOOR de la Première Dame du Niger, met en œuvre des actions d'éducation financière à destination des jeunes et des femmes, dans le cadre du projet d'inclusion financière et d'autonomisation. Plus de 1000 femmes des régions de Tahoua et Maradi ont déjà bénéficié de ces formations, et le programme sera étendu à d'autres régions dans les prochains jours, notamment à la région d'Agadez.
Le Ministre des Finances a également annoncé la prochaine ouverture d'un concours national des solutions innovantes d'éducation financière, visant à primer les fintechs les plus novatrices lors de la prochaine édition de la JIFIN en 2024.
En conclusion, le Ministre des Finances a réaffirmé son engagement personnel, ainsi que celui des acteurs du ministère et du gouvernement, dans la mise en œuvre des recommandations qui résulteront de cette deuxième édition de la JIFIN.
La JIFIN, organisée par la Stratégie Nationale de la Finance Inclusive sous l'égide du Ministère des Finances, bénéficie de l'appui technique et financier de l'UNCDF (United Nations Capital Development Fund) à travers son programme DFS4Resilience financé par l'Union Européenne et l'OE-ACP.
Au cours de cette journée, plusieurs panels de débats sur l'éducation financière et la finance islamique seront organisés, ainsi que des diffusions de modules d'éducation financière en langues nationales. Les participants auront également l'opportunité de visiter des stands présentant des solutions innovantes de finance digitale et d'éducation financière des populations, ainsi que d'assister à différentes distinctions.
Nigerdiaspora avec l'ANP
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Dr Fadji Zaouna Hassane Mamadou Maina se réjouit du soutien du Président de la République : «Je mettrai à profit mes connaissances pour le développement de notre pays, le Niger»
Notre compatriote, Dr Fadji Zaouna Hassane Mamadou Maina qui, le jeudi 27 aout dernier, a officiellement intégré l’Agence spatiale américaine, la NASA, en tant que Scientifique de la Terre, est assurément une fierté nationale pour le Niger, voir pour toute l’Afrique.
C’est à ce titre qu’elle a d’ailleurs reçu mercredi dernier, par échanges téléphoniques, les vives félicitations et les encouragements du Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou. Soulignant que Dr. Fadji Maina, est une fierté nationale, le Chef de l’Etat a émis le souhait qu’elle puisse servir de modèle pour toute la jeunesse nigérienne.
En réponse aux félicitations et aux encouragements du Chef de l’Etat, l’intéressée a écrit sur son compte Facebook ceci : « Je suis très honorée d’avoir reçu l’appel du Président de la République, SE Issoufou Mahamadou qui m’a félicitée et m’a apporté tout son soutien pour ma nouvelle mission scientifique. Je mettrai à profit mes connaissances pour le développement de notre pays, le Niger. Merci beaucoup cher président pour votre soutien, à la jeunesse et aux scientifiques nigériens ».
Il importe de rappeler qu’avant cette consécration, cette tête bien formée a d’abord été distinguée par le magazine Forbes qui l’avait sélectionnée, en décembre 2019, parmi les scientifiques de moins de 30 ans les plus prometteurs (Forbes under 30). Dr Fadji Zaouna Hassane Mamadou Maina, qui est née en 1991 à Zinder, y a effectué ses études de la maternelle jusqu’au Baccalauréat dans la capitale du Damagaram. Elle a précisément passé ses études primaires à l’école Mission de Zinder, avant de fréquenter le complexe scolaire Amadou Dan Bassa (de la 6ème à la Terminale) où elle obtient le Bac D en 2008. Distinguée parmi les meilleurs élèves, elle a été élue au Parlement des Jeunes, comme députée junior. C’est le début d’une carrière très prometteuse qui l’a conduite aujourd’hui au sein de la NASA, véritable temple pour les éminences grises du monde entier.
Assane Soumana(onep)
04 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Dr Garba Yahaya, Directeur Général de l’Agriculture : « Au 20 juillet 2021, ce sont 12.531 villages qui ont semé, soit un taux de 96% »
Monsieur le directeur général, la campagne agricole 2021-2022 s’installe timidement sur toute l’étendue du territoire national, quelles sont les dispositions qui ont été prises par l’Etat pour accompagner les producteurs ?
Comme les années précédentes, le Ministère de l’Agriculture élabore un plan pour la campagne agricole qui s’articule sur les activités suivantes : le renforcement du dispositif d’encadrement des producteurs ; le renforcement et la mise en état du parc auto/moto pour améliorer les prestations de services des agents d’appui conseil ; le renforcement de la capacité des producteurs par la mise en place de semences de variétés améliorées ; la disponibilité des engrais en quantité et en qualité dans le cadre de l’intensification des productions végétales ; l’appui à l’opérationnalisation de la Maison du Paysan ; la protection des cultures ; la mise en œuvre du programme annuel de vulgarisation pour renforcer les capacités techniques des producteurs ; le suivi et évaluation de la campagne agricole (notamment l’exécution de l’EPER, des missions de suivi et supervision ainsi que la production des bulletins décadaires).
La mise en œuvre effective de ces activités permettra de produire de 6. 227. 768 tonnes de céréales et 3.785. 729 tonnes de cultures de rente, projection issue du plan d’actions de l’initiative « 3N » qui prévoit un taux d’accroissement de 10,5 % pour les céréales sous pluie et de 4,1 % pour les cultures de rente.
Je peux vous rassurer que d’importants appuis en semences de variétés améliorées certifiées ont été mis à la disposition des populations vulnérables, les engrais sont disponibles et accessibles, les pesticides et les équipements de traitement sont placés dans l’ensemble des régions pour faire face à toute infestation de ravageurs de cultures, les maisons de paysan sont ravitaillées en intrants divers, le renforcement du dispositif d’encadrement et des capacités des producteurs sur les techniques de production résilientes au changement climatique à travers les champs écoles producteurs se poursuivent, etc…
Pour revenir à l’installation de la campagne d’hivernage 2021, elle a effectivement démarré à partir de la première décade du mois de mai, occasionnant des semis partiels de mil au niveau de 17 villages du département de Falmey dans la région de Dosso. Malheureusement, ces semis ont souffert d’une longue rupture de pluie provoquant la perte des semis. A la suite des précipitations enregistrées entre la 2e décade de mai et la 3e décade de juin 2021 et les 2 décades de juillet, les semis se sont poursuivis au niveau de l’ensemble des régions. Au 20 juillet 2021, ce sont 12 531 villages qui ont semé soit un taux de 96%. Ce pourcentage est identique à celui enregistré en 2020 à la même période. L’installation de la campagne n’a pas été timide, nous assistons juste à un décalage de la saison.
Certes des progrès ont été enregistrés dans la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans le domaine de l’Agriculture, mais l’insécurité alimentaire et nutritionnelle est toujours d’actualité au Niger. Quelles sont les grandes actions contenues dans la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre ?
Dans la déclaration de Politique Générale de SEM le Premier Ministre Chef de Gouvernement, les grandes actions dans le domaine de l’agriculture ont été développées au niveau de l’axe 4. Il s’agit de la modernisation du monde rural. Avec un RETEX de la mise en œuvre de l’I3N des défis majeurs au niveau de différents segments des filières agro-sylvo-pastorales à travers la chaine de production, de conservation, de transformation, de commercialisation et la mobilisation du financement seront relevés.
Relativement à la production, les principaux défis à relever sous-tendent l’amélioration de la productivité des terres et du cheptel ainsi que la résilience des systèmes de production.
Plus spécifiquement pour la production agricole, les actions vont porter sur : l’appui à la production par la mise à disposition d’intrants de qualité et de matériels adaptés ; la réalisation et la réhabilitation des aménagements hydro-agricoles et périmètres irrigués ; l’adoption d’une politique appropriée pour renforcer la sécurisation foncière ; la réhabilitation des terres dégradées pour accroitre la disponibilité des terres exploitables; le financement de l’entreprenariat agricole.
La campagne agricole 2021-2022 intervient dans un contexte où le pays fait face à des multiples crises : sécuritaire, alimentaire, sanitaire et le choc climatique. Comment le gouvernement compte s’y prendre pour juguler toutes ces crises qui pourraient impacter les activités pluviales ?
Pour ce qui est des crises alimentaires et les chocs climatiques, toutes les dispositions ont été prises par le Gouvernement pour les juguler. Comme vous le savez, la pandémie COVID 19 a limité les échanges commerciaux avec la longue période de fermeture des frontières. La migration de fin de campagne d’hivernage qui permet aux bras valides de pratiquer des activités diverses pendant la saison sèche s’est estompée privant ainsi beaucoup de ménages des ressources complémentaires pour faire face à la campagne d’hivernage et à la période de soudure.
Le gouvernement a solutionné ce manque à gagner des ressources générées par la migration à travers l’intensification des cultures irriguées, les cultures de décrue, la promotion de l’entreprenariat des jeunes et évidemment les appuis multiformes (intrants agricoles, vente à prix modéré, cash for work, cash for food, distribution gratuite de vivres, etc.).
Toutes ces interventions vont permettre à nos vaillantes populations de mener à bien les travaux champêtres.
Dans un passé récent, le gouvernement avait introduit une réforme dans le domaine de l’engrais qui place désormais le secteur privé au cœur de cette réforme, est-ce que l’engrais sera disponible partout au Niger à un prix raisonnable pour les producteurs ?
La réforme du secteur des engrais a été introduite pour la principale raison que la subvention des engrais réalisée pendant plus d’une décennie ne profitait pas aux véritables bénéficiaires. En plus, le monopole de la vente d’engrais était détenu par l’état. Les quantités importées ne couvraient pas les besoins du pays. La réforme initiée a pour objectif de : accroître la disponibilité des engrais au Niger ; améliorer l’accès des producteurs et le niveau d’utilisation des engrais pour accroître la productivité agricole ; libéraliser l’importation et la distribution des engrais en passant du système étatique de la CAIMA à un système plus efficace et plus efficient animé par le secteur privé; proposer un nouveau mécanisme de distribution des engrais subventionné ciblant les agriculteurs à faibles revenus et leur permettant d’avoir les engrais à moindres coûts et au bon moment ; rendre plus performant les secteurs privés.
Comme toute réforme, le début n’est pas facile, mais je peux vous rassurer que les engrais sont disponibles au Niger, et ils le seront davantage car chaque jour nous enregistrons des demandes d’agréments d’importation d’engrais ainsi que les demandes d’autorisation y afférentes. L’Etat est également en train de prendre les dispositions à très court terme pour que le Niger produise des engrais pour couvrir les besoins nationaux et même exporter car vous n’êtes pas sans savoir que le Niger dispose de toutes les matières premières requises pour fabriquer tous les types d’engrais.
Les organes de la réforme ont été mis en place pour également veiller sur les prix pratiqués des engrais.
C’est une bonne chose de mettre le secteur privé au cœur des initiatives pareilles, mais le risque, c’est qu’il faut craindre l’entrée dans le pays de toute sorte d’engrais, quelles sont les dispositions prises par l’Etat pour assurer le contrôle de la qualité de ce produit chimique ?
Le commerce des engrais est régi à travers la règlementation harmonisée de la CEDEAO relative au contrôle de qualité des engrais dans l’espace communautaire (Règlement C/REG.13/12/12 et ses règlements d’application).
Au Niger, tous les textes règlementaires et les lois nécessaires pour l’instauration d’un environnement juridique et institutionnel favorable au commerce et contrôle des engrais, ont été élaborés et adoptés.
Réalisée par Hassane Daouda
30 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Interview
Dr Idi Maïnassara, un syndicaliste prédicateur de la bonne gouvernance recyclé en pillard ?
Leader syndicaliste, grand défenseur des intérêts matériels et moraux de sa corporation, Idi Maïnassara est un médecin qui exigeait la pratique des bonnes moeurs dans la conduite des affaires publiques. Lorsqu’il était syndicaliste, il a toujours prêché la bonne gouvernance sur les plateaux des télévisions privées. Aujourd’hui, homme politique et ministre de la République, Idi Maïnassara s’est transformé en un véritable pillard des deniers publics. Il racle tout ce qui est sa portée. En dévastation, il est plus que le feu de brousse.
C’est le Rapport général de la Cour des comptes qui le révèle. Le rapport indique, en d’autres termes, que les surfacturations au ministère de la santé ont rendu malade la santé au Niger.
La COVID 19 n’est pas seulement une pandémie. Elle est aussi, pour Idi Maïnassara et ses agents, un antidote contre la pauvreté. Eux qui auraient réussi à se prémunir à travers des surfacturations.
A.S
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Dr Mella Mamane, Directeur général de l’INRAN : « Les activités de recherche de l’INRAN couvrent l’ensemble des domaines en lien avec la sécurité alimentaire et nutritionnelle durable »
Monsieur le Directeur est-ce que vous pouvez rappeler à nos lecteurs les missions assignées à l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger ?
D’abord avant de répondre à votre question, je voudrais rappeler qu’après les sécheresses des débuts des années 70, l’Etat du Niger a décidé de la création en 1975, de l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) pour pallier les crises alimentaires récurrentes qui sévissaient à l’époque. Cette institution venait ainsi remplacer l’institut français de recherche en agronomie tropicale (IRAT). L’institut est passé d’Etablissement Public à caractère Administratif (EPA) en Etablissement Public à caractère Scientifique, Culturel et Technique (EPSCT) par l’ordonnance N°2010-12 du 1er avril 2010, modifiée et complétée par la loi N°2016-23 du 16 juin 2016 pour permettre l’accomplissement de sa mission de recherche agronomique dans les conditions de rendement optimales.
Ainsi, les missions consacrées par l’Ordonnance N°2010-12 du 14 avril 2010 portant création d’un Etablissement Public à caractère Scientifique, Culturel et Technique dénommé « Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) » sont entre autres de contribuer à la définition et à la mise en œuvre de la politique de recherche au service du développement rural ; d’élaborer et mettre en œuvre des programmes de recherche agronomique ; d’apporter un appui scientifique et technique au développement rural ; de contribuer à la formation et à l’information scientifique et technique des acteurs de la recherche et du développement rural ; d’assurer le progrès de la connaissance, de la formation scientifique, culturelle et technique dans le secteur rural ; de procéder à la mise au point des technologies appropriées pour l’accroissement et l’amélioration de la productivité du secteur rural ; de contribuer à la diffusion des résultats expérimentaux de recherche auprès des services et organismes intéressés ; de fournir des prestations de services dans les domaines de sa compétence ; et d’assurer la coordination du système national de la recherche agronomique au Niger.
Depuis la création de l’INRAN, quelles sont les recherches agronomiques que l’institut a pu mener avec succès dans le domaine agricole ?
Les activités de recherche de l’INRAN couvrent l’ensemble des domaines en lien avec la sécurité alimentaire et nutritionnelle durable. Elles sont menées sur toute l’étendue du territoire national par les chercheurs et ingénieurs de recherche qui sont dans les cinq (5) Centres Régionaux de Recherche Agronomique (CERRA). Ces recherches portent notamment sur la sélection variétale, les productions animales et l’agro-pastoralisme, la protection des cultures, l’irrigation, la gestion des ressources naturelles et agronomie, l’économie, la sociologie rurale et le transfert des technologies, et aussi sur la transformation et la valorisation des productions agro-sylvo-pastorales. Et, dans tous ces domaines de recherche, l’INRAN a des résultats très intéressants et ce depuis sa création. L’Etat et ses partenaires y ont fortement contribué. Le temps ne suffira pas pour vous parler de façon exhaustive des résultats obtenus par l’Institut depuis sa création. Toutefois, je me limiterai uniquement à ceux obtenus en 2020 : au niveau de la sélection variétale, nous avons homologué 4 nouvelles variétés de riz qui portent d’ailleurs le nom d’un village du Niger à savoir Sébéri. Ces variétés de riz ont un cycle végétatif situé entre 100 et 125 jours et des rendements qui se situent entre 6,5 et 7,5 tonnes par hectare. Sur l’arachide qui est une culture de rente, nous venons de sortir de quatre (4) fiches techniques de nouvelles variétés d’arachide candidates à l’homologation dans les prochaines semaines et qui doivent servir à la vulgarisation. Elles ont un cycle cultural qui varie entre 85 et 90 jours et des rendements qui vont de 2 à 3 tonnes par hectare. Sur le niébé, une autre culture de rente au Niger, nous avons dans le circuit d’homologation une dizaine de nouvelles variétés avec des rendements qui se situent entre 0,7 et 1,2 tonnes par hectare. Sur le maïs, nous avons des résultats très intéressants avec des nouvelles variétés hybrides comme « NAGODE » avec des cycles culturaux très intéressants, moins de 100 jours et des rendements de 2000 kg/ha, 3500 kg/ha, 4500 kg/ha voire 8000 kg/ha. Sur le sorgho des variétés très intéressantes ont été créées par l’INRAN dont deux (2) déjà homologuées et inscrites au catalogue national des espèces et variétés végétales et actuellement nos recherches portent sur des variétés précoces, productives et résistantes au Striga. Nous pensons pouvoir les sortir très bientôt. Idem pour le mil où les recherches sur les hybrides sont très promoteuses et doivent nous amener à sélectionner des hybrides de mil productifs et aussi résistants au mildiou. Au niveau des productions animales, nous avons des résultats très intéressants sur l’évaluation du potentiel fourrager au Niger. C’est avec nos recherches que pour la première fois nous avons la classification phylogénique des plantes des parcours de Zinder ; nous avons procédé à la classification phylogénétique de la flore des parcours de la région, les différentes unités taxonomiques de la flore, accompagnées des formes biologiques des espèces et de leur distribution phytogéographique. Nous avons également procédé à l’étude sur le potentiel germinatif des graines de certaines espèces fourragères comme le Cenchrusbiflorus, de l’Andropogon gayanus exemple. Nous avons des résultats très intéressants sur la production d’une variété de sorgho sauvage pour la production fourragère.
Concernant la nutrition animale, nous avons des résultats très intéressants avec certains aliments concentrés en embouche bovine et ovine et aussi pour la production du lait. Même chose en aviculture. Nous sommes aujourd’hui arrivés à caractériser les poulets et pintades du Niger avec des résultats qui peuvent aider à mieux valoriser les potentiels des différentes races. En santé animale, nous avons mené une étude ethno-vétérinaire des plantes médicinales utilisées dans le traitement des parasites internes et externes des petits ruminants domestiques dans les régions de Maradi et Zinder. C’est une avancée pour la science. Nous avons mis en œuvre un projet qui nous a permis de développer et tester un outil participatif holistique de suivi et d’évaluation de la dégradation des pâturages et des espaces pastoraux, d’analyser les pratiques de gestion durable des terres pour une identification des bonnes pratiques applicables aux pâturages et aux espaces pastoraux.
Dans le domaine de la protection des cultures, nous avons contribué à élargir la gamme des produits phytosanitaires utilisés au Niger notamment en travaillant sur de nouvelles formulations d’herbicides et de fongicides.
Une étude très intéressante a montré des taux d’aflatoxine sur certains produits attirant donc notre attention sur le danger de leurs consommations.
Nous avons participé à une enquête sur la prévalence et l'incidence des maladies foliaires et paniculaires du sorgho en milieu paysan au Niger. Cette étude est significative car pour la première fois, elle fournit, aux chercheurs, partenaires financiers et agences gouvernementales du Niger, un guide sur l'occurrence, la distribution, prévalence et « points chauds » des maladies du sorgho. Nous avons mené une étude sur l’effet combiné de lâcher de parasitoïde larvaire H. hebetor et d’un parasitoïde des œufs, Trichogrammatoideaarmigera dont l’objectif est d’améliorer la méthode de lutte biologique contre la MEM par les lâchers combinés des parasitoïdes ophages et larvaires.
Nous avons des résultats très intéressants d’une enquête sur l'utilisation des pesticides de synthèse auprès des utilisateurs de pesticides dans les villages des régions de Tillabéri, Dosso et Maradi. Dans le domaine de l’irrigation, de la gestion des ressources naturelles et l’agronomie les travaux sur les bassins de collectes des eaux de ruissellement pour une irrigation de complément en saison des pluies et aussi sur le système de riziculture intensive ; ce qui a donné de très bons résultats. Nous sommes aujourd’hui dans une perspective de mise à l’échelle sur plusieurs zones de ces technologies. Nous avons également travaillé sur les engrais et de nouvelles recommandations sur les doses et les modes d’applications ont été proposés pour plusieurs espèces végétales. En Economie, sociologie rurale et transfert de technologie, des études ayant porté sur la rentabilité de différentes formules d’alimentation font des propositions très intéressantes selon l’espèce animale concernée.
Il y a quelques années, l’introduction des OGM dans notre agriculture a suscité des remous au sein de la société civile. Est-ce que cette question des OGM a connu une évolution significative au Niger ?
Par définition, l’Organisme Génétiquement Modifié (OGM) est toute entité biologique ou organisme dont le matériel génétique a été modifié par le recours à la biotechnologie moderne. Il y a aussi l’Organisme vivant modifié (OVM) qui est tout OGM sous sa forme vivante et capable de se reproduire et de se propager naturellement dans l’environnement. Les OGM ont donc des avantages et des inconvénients.
Le 17 octobre 2019 la loi fixant les principes fondamentaux de prévention des risques biotechnologiques en République du Niger a été adoptée. Cette loi a pour objet d’assurer la biosécurité et l’éthique dans la recherche et le développement en matière de biotechnologie moderne, de la procédure du mouvement transfrontalier et de la communication des organismes vivants modifiés (OVM) et/ou de leurs produits dérivés. Elle permettra également de pourvoir un mécanisme pour l’évaluation, la gestion, la communication et le contrôle des risques inhérents à la mise au point, l’utilisation et le mouvement transfrontalier des organismes vivants modifiés ou d’autres produits issus des biotechnologies modernes. Cette loi répond à la convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB) adoptée en juin 1992 au Brésil. Il reste l’adoption rapide des textes d’application et assurer le renforcement des capacités des différents services chargés de leur application. Le processus est en cours.
Monsieur le Directeur général, comment se fait la vulgarisation des recherches au niveau de l’INRAN ?
La transmission des technologies mises au point par l’INRAN se fait par l’intermédiaire de La Cellule de Liaison Recherche-Vulgarisation (CLRV). Cette cellule a été mise en place depuis les années 90. L'objectif visé lors de sa création était d'amorcer un DIALOGUE et une COLLABORATION EFFICACES entre la recherche et les structures de développement utilisatrices des résultats de la recherche. En effet, il faut noter que les fonctions de la recherche et de la vulgarisation sont complémentaires et interdépendantes. D’une part la recherche a besoin d'adopter ses résultats à la diversité des conditions socio-économiques et agro-écologiques de production. D’autre part, elle doit s'appuyer sur le retour (Feed-back) des informations sur les productions en provenance des vulgarisateurs qui sont en contact permanent avec les producteurs. Et, l'efficacité de la vulgarisation dépend largement des messages techniques élaborés par la recherche. Il incombe alors à la vulgarisation de formuler ces informations techniques dans un langage compréhensible par les producteurs et de déterminer les moyens et les mécanismes de leur transmission. La collaboration entre la recherche et la vulgarisation est donc une nécessité absolue et passe inévitablement par la mise en œuvre d'une stratégie commune d'intervention dans la génération et la diffusion des progrès techniques. Cela implique nécessairement une parfaite coordination de leurs activités qui, si elles se veulent durables, doivent se réaliser dans un cadre institutionnalisé.
Nous avons connu une certaine léthargie dans le fonctionnement de cette liaison malgré les nombreux résultats de recherche disponibles à notre niveau. Certes les technologies vont en direction du monde rural mais pas comme nous l’aurions souhaité. C’est pourquoi nous sommes en train de réactiver la CLRV et la rendre plus opérationnelle afin que ce rôle de transfert soit plus effectif.
Depuis quelque temps, la recherche agronomique semble avoir du plomb dans l’aile à l’INRAN. Quelles sont les difficultés auxquelles votre institut fait face actuellement ?
Vous avez parfaitement raison. C’est une évidence, et depuis un certain temps, la recherche agronomique n’a pas les moyens de sa politique. L’institut fait face à d’énormes difficultés parmi lesquelles une insuffisance notoire de la subvention d’équilibre, la lenteur et la faiblesse du taux de sa libération ; une insuffisance de disponibilités financières (recettes propres) à l’institut pour le bon fonctionnement des activités de la recherche agronomique ; une diminution drastique des ressources financières émanant des projets dits « collaboratifs » qui ne sont autres que des ressources provenant des conventions avec les partenaires de l’institut. Ces fonds extérieurs ne contribuent pas toujours aux dépenses de souveraineté de la recherche agronomique ; l’occupation des domaines affectés à la recherche, ce qui pose le problème de la sécurisation du patrimoine foncier, etc.
Comment faire pour sortir l’INRAN de ses difficultés et lui permettre de jouer pleinement son rôle de moteur de croissance pour le monde rural ?
Au même titre que la sécurité d’un pays, sa sécurité alimentaire doit être aussi une priorité des autorités politiques. C’est cela l’agenda du Président de la République, et de toutes les autorités de la 7ème République. Autant on dégage les ressources nécessaires pour assurer la première, autant il devrait en être de même pour la seconde. Si tant est que la sécurité alimentaire est tributaire de la recherche agricole, des enseignements en agriculture et de la vulgarisation agricole, alors les ressources mises à la disposition de l’INRAN, qui est la principale institution en charge de la recherche agricole au plan national, doivent être suffisantes pour qu’il puisse assurer correctement les missions qui lui sont assignées. Le gouvernement est unanime là-dessus : il faut soutenir l’INRAN.
Il est attendu de l’Etat d’augmenter significativement la subvention d’équilibre afin d’assurer au moins les charges du personnel et un minimum de fonctionnement et d’investissement ; d’appuyer l’INRAN afin qu’il puisse augmenter ses prestations de service. A l’instar de l’arrêté N°29/MAG/DGA du 29 février 2016 donnant mandat au laboratoire des sols de l’INRAN, signé par le Ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, un arrêté similaire pourrait être pris donnant mandat à l’INRAN sur toutes les études pédologiques préalables aux aménagements hydro-agricoles entrepris par l’Etat. A cet effet, une convention de collaboration pourra être signée entre l’INRAN et la Direction générale du génie rural comme c’est le cas actuellement entre l’INRAN et la CAIMA. En outre, il faut confier des études ou autres prestations de services à l’INRAN au regard des compétences humaines (experts qualifiés) que regorgent cet institut. Il faut aussi recruter du personnel car le personnel de l’institut est vieillissant. L’INRAN, pour sa part se devra d’augmenter substantiellement ses recettes propres à travers la mobilisation effective des frais de gestion des projets collaboratifs, l’élaboration des méga projets, la participation aux études, les analyses d’engrais, etc. Si l’Etat arrive à concrétiser davantage son investissement, si à l’interne on se dresse debout, et en convainquant les partenaires par un bon programme de recherches, grâce à des projets collaboratifs, on peut venir à bout de nos problèmes et booster la sécurité alimentaire au Niger
des informations sur les productions en provenance des vulgarisateurs qui sont en contact permanent avec les producteurs. Et, l'efficacité de la vulgarisation dépend largement des messages techniques élaborés par la recherche. Il incombe alors à la vulgarisation de formuler ces informations techniques dans un langage compréhensible par les producteurs et de déterminer les moyens et les mécanismes de leur transmission. La collaboration entre la recherche et la vulgarisation est donc une nécessité absolue et passe inévitablement par la mise en œuvre d'une stratégie commune d'intervention dans la génération et la diffusion des progrès techniques. Cela implique nécessairement une parfaite coordination de leurs activités qui, si elles se veulent durables, doivent se réaliser dans un cadre institutionnalisé.
Nous avons connu une certaine léthargie dans le fonctionnement de cette liaison malgré les nombreux résultats de recherche disponibles à notre niveau. Certes les technologies vont en direction du monde rural mais pas comme nous l’aurions souhaité. C’est pourquoi nous sommes en train de réactiver la CLRV et la rendre plus opérationnelle afin que ce rôle de transfert soit plus effectif.
Depuis quelque temps, la recherche agronomique semble avoir du plomb dans l’aile à l’INRAN. Quelles sont les difficultés auxquelles votre institut fait face actuellement ?
Vous avez parfaitement raison. C’est une évidence, et depuis un certain temps, la recherche agronomique n’a pas les moyens de sa politique. L’institut fait face à d’énormes difficultés parmi lesquelles une insuffisance notoire de la subvention d’équilibre, la lenteur et la faiblesse du taux de sa libération ; une insuffisance de disponibilités financières (recettes propres) à l’institut pour le bon fonctionnement des activités de la recherche agronomique ; une diminution drastique des ressources financières émanant des projets dits « collaboratifs » qui ne sont autres que des ressources provenant des conventions avec les partenaires de l’institut. Ces fonds extérieurs ne contribuent pas toujours aux dépenses de souveraineté de la recherche agronomique ; l’occupation des domaines affectés à la recherche, ce qui pose le problème de la sécurisation du patrimoine foncier, etc.
Comment faire pour sortir l’INRAN de ses difficultés et lui permettre de jouer pleinement son rôle de moteur de croissance pour le monde rural ?
Au même titre que la sécurité d’un pays, sa sécurité alimentaire doit être aussi une priorité des autorités politiques. C’est cela l’agenda du Président de la République, et de toutes les autorités de la 7ème République. Autant on dégage les ressources nécessaires pour assurer la première, autant il devrait en être de même pour la seconde. Si tant est que la sécurité alimentaire est tributaire de la recherche agricole, des enseignements en agriculture et de la vulgarisation agricole, alors les ressources mises à la disposition de l’INRAN, qui est la principale institution en charge de la recherche agricole au plan national, doivent être suffisantes pour qu’il puisse assurer correctement les missions qui lui sont assignées. Le gouvernement est unanime là-dessus : il faut soutenir l’INRAN.
Il est attendu de l’Etat d’augmenter significativement la subvention d’équilibre afin d’assurer au moins les charges du personnel et un minimum de fonctionnement et d’investissement ; d’appuyer l’INRAN afin qu’il puisse augmenter ses prestations de service. A l’instar de l’arrêté N°29/MAG/DGA du 29 février 2016 donnant mandat au laboratoire des sols de l’INRAN, signé par le Ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, un arrêté similaire pourrait être pris donnant mandat à l’INRAN sur toutes les études pédologiques préalables aux aménagements hydro-agricoles entrepris par l’Etat. A cet effet, une convention de collaboration pourra être signée entre l’INRAN et la Direction générale du génie rural comme c’est le cas actuellement entre l’INRAN et la CAIMA. En outre, il faut confier des études ou autres prestations de services à l’INRAN au regard des compétences humaines (experts qualifiés) que regorgent cet institut. Il faut aussi recruter du personnel car le personnel de l’institut est vieillissant. L’INRAN, pour sa part se devra d’augmenter substantiellement ses recettes propres à travers la mobilisation effective des frais de gestion des projets collaboratifs, l’élaboration des méga projets, la participation aux études, les analyses d’engrais, etc. Si l’Etat arrive à concrétiser davantage son investissement, si à l’interne on se dresse debout, et en convainquant les partenaires par un bon programme de recherches, grâce à des projets collaboratifs, on peut venir à bout de nos problèmes et booster la sécurité alimentaire au Niger.
Réalisée par Oumarou Moussa
26 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dr Sani Kabîr, nouveau Président du Conseil Supérieur de la Communication
Dr Sani Kabîr a été élu ce mercredi par ses pairs, Président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), a-t-on appris de bonnes sources à Niamey.
Il remplace à ce poste, M Abdourahmane Ousmane en fin de mandat.
MM Hachimou Chinkafa, Ayouba Seini Kaka et Mme Hadiza Khalifa occupent dans le nouveau Bureau du CSC, les postes respectivement de Vice-président et de Rapporteurs.
Au terme de la Constitution de la 7ème République, les membres du CSC dont la durée de mandat est de cinq ans non renouvelable, sont dirigés par un Bureau. Les conseillers élisent en leur sein un président, un vice président et deux rapporteurs. Seul le Bureau est permanent.
Le CSC est composé de 15 membres dont 12 élus. Les 3 autres sont désignés respectivement par le Président de la République, celui de l’Assemble Nationale et le Premier ministre.
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Dr Souley Adji, éminent Sociologue Politologue décrypte le discours du PR : Histoire de minorité !
Au début des troubles sociaux relativement à la hausse du prix du pain et de certaines taxes, Louis XVI avait déclaré " c'est tout juste une minorité qui s'agite. Le peuple français est avec son roi ". Guère visionnaire, il n'avait pas vu venir la Révolution française, qui en 1789, mit non seulement un terme à son pouvoir, à la monarchie elle - même, mais le fit également décapiter ainsi que la reine, Marie - Antoinette.
Au Niger, en 1989, au début de la contestation estudiantine des projets Éducation 1 et 2, instaurant la double vacation notamment, le Général Ali Saibou avait parlé d'une minorité de scolaires excités et éternels contestataires, mais que le peuple le soutenait. Il venait alors d'être élu à 99,7% pour un septennat ! Cette minorité disqualifiée a pu entraîner d'autres forces sociales et finalement contraint le Président fraîchement élu à écourter son mandat !
Au Niger, Tandja Mamadou, alors Président de la République avait aussi en 2009 clamé sur tous les toits que les opposants à son projet de néo bonapartisme ou Tazarce ne constituent qu'une minorité négligeable et que le vrai peuple l'y encourage. Le défi à cette prétendue minorité prit fin un matin du 10 février 2010.
Le PR Issoufou Mahamadou connaît sûrement l'histoire des changements politiques dans l'Histoire. Mais, en a t-il tiré des leçons ? Difficile à dire ! Car, Voilà que lui aussi parle allègrement de "minorité" du peuple, comme s'il n'était pas, constitutionnellement parlant, aussi leur président ! Comme si ''la démocratie ne connaît et reconnaît que la majorité ! Erreur ! Comme le dit Albert Camus, "la démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité. "
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Dr. Hamid Algabid, ancien secrétaire Général de l’OCI : «Après cette conférence, les gens garderont les bonnes images du Niger comme un pays musulman, fondateur de l’OCI, qui est capable de jouer sa partition dans le monde islamique»
Notre pays se prépare à accueillir les assises de la 47e session de la Conférence des ministres des Affaires Etrangères des pays membres de l’Organisation pour la Coopération Islamique (OCI) qui se tiendront du 27 au 28 Novembre prochain. Sachant que vous avez occupé pour deux mandats successifs le poste de Secrétaire Général de l’OCI, pouvez –vous nous faire une présentation de cette organisation ?
L’Organisation de la Conférence Islamique est une institution qui a été créée pour booster la coopération entre les pays islamiques sur tous les plans, à savoir économique, culturel, et civilisationnel. Pour présenter l’OCI, rappelons d’abord que c’est une institution qui comprend actuellement 57 Etats membres. C’est une grande organisation. Je pense qu’après l’ONU, elle doit être l’organisation qui a le plus grand nombre de membres. Cette institution couvre tous les pays membres de la ligue arabe, beaucoup de pays africains et asiatiques, bref tous les pays musulmans qui sont dans les différents continents du monde sont membres de l’OCI. Du point de vue historique, l’OCI a été créée suite à l’incendie de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem. Vous vous souvenez, il y a quelques années, il a été enregistré un incendie criminel ayant affecté cette mosquée. C’est suite à cet incendie que les pays musulmans ont pris conscience de l’importance de s’organiser en mettant en place une organisation qui défendra les intérêts du monde islamique. A cet effet, le premier Sommet de l’OCI a été tenu à Rabat au Maroc. Le Sommet a regroupé une trentaine de membres fondateurs de l’organisation. Il faut préciser que le Niger a été toujours parmi les pays fondateurs. Cette institution s’est organisée au niveau politique en tenant des Sommets, des conférences des ministres des Affaires Etrangères, des réunions d’experts sur les différents sujets. Ajoutons aussi qu’elle a créé des institutions au nombre desquelles la Banque Islamique de Développement (BID), le Fonds de Solidarité Islamique (FSI). Elle comprend également d’autres organes qui y sont affiliés à savoir le Centre d’Istanbul qui s’occupe de l’histoire et de la culture, le Centre de Bangladesh qui a été transformé en une école, puis en une Université. Sur le plan culturel, l’OCI a créé des institutions comme l’Université Islamique du Niger et celle d’Ouganda. Notons que la Banque Islamique de Développement finance entre autres des projets dans tous les pays sous-développés, et le Fonds de Solidarité Islamique intervient également pour le financement de l’Université Islamique de Say au Niger et de toutes les Universités qui sont mises en place par l’OCI. Pour ce qui est du siège de l’institution, il se trouve à Djeddah en Arabie Saoudite. Il est important de préciser que les réunions sont toujours l’occasion pour les Etats membres de faire le point des problèmes qui assaillent le monde islamique, soit des problèmes entre Etats membres, soit des problèmes entre pays membres et d’autres Etats. Le Secrétariat avec l’appui des Etats essaye de proposer des solutions pour régler les différents conflits.
En tant qu’ancien Secrétaire Général de l’OCI, comment accueillez-vous la tenue de cette 47e session de la Conférence de l’organisation à Niamey ?
La tenue de la Conférence est salutaire pour notre pays du fait que le Niger a été toujours reconnu comme membre fondateur de l’OCI. Le Niger a été toujours actif dans le cadre des activités de l’organisation. C’est une manifestation de la participation du Niger dans les activités de l’OCI qui donnera l’occasion à tous les pays membres de se retrouver afin d’échanger sur les différents problèmes. Le Niger qui est toujours considéré comme un pays important fera de son mieux pour que la rencontre soit une réussite. Je souhaite que le Niger puisse réussir cette conférence. Après cette session, les gens garderont les bonnes images du Niger comme un pays musulman, fondateur de l’OCI qui est capable de jouer sa partition dans le monde islamique.
L’organisation de cette importante rencontre est confiée à l’Agence de l’Economie des Conférences (ANEC) qui a fait ses preuves lors de la tenue du Sommet de l’Union Africaine au Niger. Etes-vous optimiste quant à la bonne organisation de cette conférence de l’OCI à Niamey ?
Je suis optimiste quant à la capacité de l’ANEC à gérer confortablement cette rencontre de Niamey. Je pense que la création de cette structure est une bonne chose pour notre pays. Le Niger est devenu émergent dans l’organisation des grandes internationales. L’ANEC a enregistré des succès à travers les réunions et autres rencontres de portées internationales qu’elle a organisée.
On sait que notre pays a tiré d’énormes avantages des apports de l’OCI. Pouvez-vous nous donner une idée des réalisations de l’OCI en faveur du Niger ?
L’un des exemples le plus important est celui de l’Université Islamique de Say. Elle est aujourd’hui une grande institution regroupant des étudiants venus de tous les pays musulmans de la région. A travers la Banque Islamique de Développement, il a été financé beaucoup de projets. Je me souviens encore du projet d’irrigation de Birni Konni. C’est l’un des premiers projets financés par la BID. Même le projet Kandadji, la BID figure parmi les bailleurs. Il y a aussi plusieurs routes qui sont financées par la BID de concert avec d’autres bailleurs. Dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage, ce sont des projets que la BID a financé au Niger en vue d’accompagner les programmes de développement du Niger. La BID qui est une institution affiliée à l’OCI est intervenue presque dans tous les secteurs au Niger. Le Fonds de Solidarité Islamique a également investi des ressources remarquables en finançant plusieurs projets. Par ailleurs, le Fonds continue à œuvrer pour le bon fonctionnement de l’Université Islamique de Say à travers de financement adéquat du fait que la gestion de l’Université est coûteuse.
Votre élection au poste de Secrétaire Général de l’OCI, c’est l’histoire d’une grande prouesse pour un pays comme le nôtre. Quels sont les grands souvenirs que vous gardez du processus ayant conduit à votre élection à ce prestigieux poste ?
A l’OCI, le poste de Secrétaire Général est pourvu de façon rotative par les différents groupes de pays, à savoir le groupe arabe, le groupe africain et le groupe asiatique. Les Secrétaires Généraux se relaient. Au moment de mon élection, c’était le tour de l’Afrique. Il s’est agi pour le groupe africain de présenter le Secrétaire Général parmi les africains. Nous avons présenté notre candidature aux côtés d’autres candidatures. Nous étions entendus au niveau du groupe africain pour présenter un seul candidat. Ce n’était pas du tout facile sachant qu’il y a d’autres qui voulaient des candidatures parallèles. A l’issue des consultations, c’est le Niger qui a été retenu. Le Chef de l’Etat Ali Saibou a envoyé une forte délégation ayant entrepris des démarches et des consultations diplomatiques pour défendre la candidature du Niger. La délégation a été active dans la prise de contact ayant conduit à l’aboutissement de notre dossier. La candidature du Niger a été appréciée pour avoir présenté un ancien Premier ministre. Cela a aussi joué dans le choix de notre pays.
Quels ont été les grandes actions et les défis que vous avez affrontés dans la conduite de l’organisation ?
Au sein d’une organisation, il y a des pays riches et des pays pauvres. L’un des premiers défis de toutes les organisations internationales, c’est d’abord la situation financière sachant que tous les pays n’arrivent pas à s’acquitter de leurs contributions à temps. Il y a des pays qui sont riches qui payent régulièrement leurs contributions. Cela nous a permis de créer l’équilibre. Nous avons tenu à travers des actions ayant permis d’assurer le fonctionnement de l’institution afin d’atteindre nos objectifs. A cet effet, si vous avez constaté, tous les grands conflits qui sont gérés dans le monde prennent un peu leurs sources dans les pays islamiques. Lorsque nous avons pris fonction, nous avions en charge le dossier afghan. A cette époque, l’Afghanistan était sous occupation de l’URSS. Il fallait entreprendre des démarches pour engager une lutte de libération. Pendant une période, l’URSS a quitté le pays. Après d’autres problèmes compliqués sont venus s’ajouter parmi lesquels l’histoire des talibans. Nous avons également investi pour gérer le conflit entre l’Iran et l’Irak. C’était une période difficile, mais finalement la guerre a pris fin. Il y a également le problème de l’invasion de Koweït par l’Irak. L’OCI a joué un rôle majeur dans le règlement de ce problème. Le Koweït a, par la fin, retrouvé sa souveraineté. Notre organisation a intervenu dans certains Etats du monde pour résoudre le problème de minorité islamique. Il existe beaucoup de minorités islamiques de par le monde qui ne sont pas membres, mais qui sont des observateurs. Quand ils ont des problèmes, ils se référent à l’OCI pour qu’ils soient protégés. C’est le cas de la minorité islamique au Philippines. Il a fallu des interventions, de prise de contact, des accords pour pouvoir calmer la situation. Il y a aussi le problème de Cachemire entre l’Inde et le Pakistan. L’OCI a usé de ses moyens pour défendre la minorité islamique. Nous avons également intervenu dans le problème de Rohingyas qui sont opprimés en Birmanie, bien que nous n’ayons pas trouvé une solution définitive. Quand il y a des problèmes entre un pays islamique et un autre pays, nous avons manifesté notre solidarité à l’endroit des pays musulmans. Ce fut le cas de Bosnie-Herzégovine, après la dislocation de l’ex-URSS, après la dislocation de la Yougoslavie. Ce sont des conflits au cours desquels nous avons essayé de calmer certains, tandis que d’autres n’ont pas trouvé des suites favorables. Précisons qu’il y a des problèmes de développement qui se posent au niveau de l’espace commun. La BID intervient pour accompagner les Etats en difficulté, mais il y a aussi des Etats riches qui apportent leur assistance à des pays victimes par exemple de sécheresse, des inondations, de tsunami. D’autres pays riches apportent des contributions spéciales pour soutenir des pays comme ceux du sahel. Nous avons agi pour faire ce que nous pouvons faire, mais le problème de ce monde ne s’arrête jamais : vous réglez un, d’autres se créent.
Selon vous, quel rôle l’OCI pourrait jouer dans l’enracinement de la culture islamique, au moment où l’on assiste à la montée du phénomène de l’islamophobie dans certaines parties du monde ?
Sur le plan culturel, il y a des réunions qui se tiennent en général entre les oulémas, parfois avec des représentants de gouvernements pour essayer de montrer le vrai visage de l’islam. Il faut montrer que toutes ces crises qui se créent à partir d’une fausse interprétation de l’islam, ne cadre pas avec la perception de l’islam sachant que le vrai islam, c’est la paix. On ne peut pas concevoir que ce sont les musulmans qui perpétuent le terrorisme dans le monde. Il faut essayer au niveau des Etats d’étouffer ces mouvements, et mener une campagne au niveau international pour montrer ce que ces minorités veulent propager comme islam, ne cadre pas avec le vrai islam. C’est pourquoi, au niveau des certains centres, il est animé souvent des conférences afin d’expliquer le vrai islam.
Réalisée par Laouali Souleymane
27 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Dr. Sani Kabir, président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) : «Au Niger, la liberté a été souverainement érigée en liberté constitutionnelle»
Monsieur le Président, voilà un an que vous êtes à la tête du Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Pouvez-vous nous donner un aperçu sur les principales actions que vous avez entreprises durant cette année ?
Il est très tôt pour tirer un bilan, mais nous pouvons tout de même relater quelques actions qui ont été engagées depuis lors. Je voudrais d’abord préciser que la nouvelle équipe du Conseil supérieur de la communication a pris fonction dans un contexte de rareté de ressources financières de l’Etat. Cette contrainte a été aggravée par l’inexistence de ressources complémentaires en provenance des partenaires en raison de la fin de tous les projets mis en œuvre par le CSC. En dépit de cette situation, la nouvelle équipe s’est vite engagée dans sa mission, grâce à un appui exceptionnel de S.E.M le Président de la République qui a été attentif et compréhensif face à nos difficultés. Je profite de cette occasion pour remercier encore une fois le Chef de l’Etat pour cette bienveillance à l’endroit du CSC.
Dès notre prise de fonction, nous avons poursuivi l’adoption des textes réglementaires, notamment des délibérations pour se conformer aux modifications liées à la nouvelle loi portant composition, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Communication, ainsi que celles liées à l’adoption de la nouvelle loi sur la communication audiovisuelle.
C’est ainsi qu’une dizaine de délibérations ont été examinées et adoptés portant notamment sur le règlement intérieur et le règlement administratif, les montants des redevances et des autres frais connexes pour l’exploitation d’un service de radiodiffusion ou de télévision national et international, les modalités de la saisine d’office et la procédure de traitement des plaintes et recours soumis au CSC, les conditions d’attribution, d’annulation et de retrait de la carte de presse de journaliste professionnel, les conditions d’éligibilité au fonds d’aide à la presse et les modalités de son attribution, etc.
Par ailleurs, le CSC a mis en place un groupe de travail qui a élaboré un avant-projet de loi portant principes fondamentaux de la liberté de la presse. C’est le lieu ici de rappeler que plusieurs autres textes importants sur la communication ont été élaborés par le CSC et proposé au gouvernement pour adoption depuis bientôt trois ou quatre ans.
De son installation en avril 2018 à la date d’aujourd’hui, le Conseil a régulièrement tenu ses sessions mensuelles. Au total, ce sont 13 sessions ordinaires et deux (2) sessions extraordinaires qui ont été tenues pour discuter sur plusieurs questions relatives à la régulation de la communication au Niger.
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Drame des migrants : Des passeurs mettent en cause la loi de 2015
Le désert du Ténéré est en train de devenir un véritable "cimetière à ciel ouvert pour les bras valides d'Afrique de l'Ouest et du centre, attirés par le mirage européen", ont expliqué dans un communiqué 37 élus du conseil régional d'Agadez. Depuis plusieurs mois, les drames se multiplient. Des dizaines de migrants sont régulièrement retrouvés morts dans le désert. Conséquence indirecte d'une loi de 2015, appliquée depuis quelques mois à Agadez qui réprime sévèrement les passeurs, les poussant à faire prendre davantage de risques aux migrants. Le comité des passeurs d'Agadez rejette l'accusation.
Bashir AMMA président du comité des passeurs d'Agadez est très choqué par les accusations qui pointe du doigt les passeurs en les accusant d'abandonner les migrants dans le désert. '' Nous sommes tristes d'entendre chaque jour que des migrants sont mort dans le Ténéré, nous tenons a informer l'opinion national et international que nous, passeurs d'Agadez nous avons arrêté cette activité depuis plus de huit mois et nous l'avons dit aux autorités''.
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Drame des migrants : Le silence coupable des Etats africains !
Compter les morts sur les routes de la migration africaines, et dans les eaux des mers vers l’Europe, donnerait le tournis. Une tragédie africaine de plus face à laquelle les gouvernants restent inactifs et silencieux.
« La stratégie des pays africains, c’est de ne pas en parler. Nos chefs d’Etats en ont fait une soupape de sécurité contre les tensions internes liées au chômage et à la pauvreté », avance Boubacar Sèye le président d’Horizons Sans Frontières (HSF, basé à Dakar) dans un entretien à Ouestafnews.
Ces propos sont tenus au lendemain de la découverte de 52 corps sans vie en plein désert, en en cette fin juin 2017. Un autre drame qui vient s’ajouter à une longue liste recensée ces dernières années sur les routes transsahariennes, de plus en plus empruntées par les migrants qui veulent atteindre l’Europe via le Niger et la Libye.
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DREP/Zinder : 166 contrats d’enseignants contractuels résiliés et 34 suspensions prononcées
A Zinder le Directeur Régional de l’Enseignement Primaire (DREP), Barrou Chékaraou, a eu la main lourde en prenant la décision de procéder à la résiliation des contrats des enseignants contractuels de l’enseignement primaire, conséquences de l’évaluation de capacité des enseignants contractuels tenue le 15 Juillet dernier.
Les enseignants contractuels n’ayant pas composé , le 15 juillet dernier, optant ainsi pour le suivi du mot d’ordre de boycott de leurs syndicats sont sanctionnés. Il s’agit de 166 enseignants qui voient ainsi leurs contrats résiliés auxquels s’ajoutent 34 suspensions portant le nombre total des sanctionnés à 190. Pour ceux qui ont vu leur contrat résiliés, le DREP a toutefois ajouté ’’…qu’ils doivent justifier individuellement les raisons de leur comportement avant d’être repris et cela après décision du ministère de l’enseignement primaire, de l’alphabétisation de la promotion de langue nationale et de l’éducation civique…les dites justifications doivent être transmises par écrit accompagnées des pièces. Le cas échéant tout autre discours contraire serait vain et de nul considération…’’. Pourtant selon Yaou Abdou, SG Synaceb Zinder, il y a des enseignants qui ont composé le 15 juillet dernier et qui ont vu leur contrat résilié. Les syndicalistes de synergie cause synaceb nous apprennent que sur les 30 inspecteurs de la région qui ont reçu l’ordre du DREP, la plupart n’ont pas tardé à se mettre au travail. Ils n’ont pas hésité à procéder à la résiliation des contrats des 166 enseignants. D’autres, par contre, considérés par les enseignants comme ceux qui ont vraiment mérité leur titre d’inspecteurs ne l’ont pas fait jusqu’ici. Cette décision de DREP de résilier les enseignants est jugée illégale et non conforme à la loi relative ce contrat a dit Yaou Abdou SG synaceb Zinder. Elle est inadmissible, car pourquoi c’est à Zinder seulement que cette décision est prise dans tout le Niger s’est-il interrogé. Déjàs selon les enseignants suspendus et résiliés, le problème est pris en charge par le bureau national du Synaceb. Le conseil d’Etat sera saisi de la question incessamment.
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Droit de réponse à l’article de l'Agence Nigérienne de Presse (ANP)« Boubacar Marafa Kiassa intronisé 12ème chef de canton de Tibiri » publié le 7 mai 2018 sur votre Site
Le Directeur de Publication,
Dans l’article susvisé avec comme source, l’adresse www.anp.ne/, j’ai l’honneur de vous apporter les précisions ci-après.
Il y était mentionné, parlant de la cérémonie d’investiture, qu’« A cette circonstance, tout le canton était en fête », alors même qu’elle avait été la veille précédée d’une déclaration de 60 chefs de villages Arawa et Alliés soutenue par 24 autres chefs absents qui demandaient à l’organisateur d’y surseoir et 39 chefs de villages avaient assigné le chef de canton mal élu et contesté au Tribunal de Grande Instance de Dosso le 4 mai en référé pour la suspendre. En définitive près de 84 chefs de villages représentants près de 70 % de la population du canton, l’ont boycotté.
Les trois (3) Sarkin-Arewa de Takatsaba, actuel Guéchémé, de Kara-Kara et Zabori originaires de la Royauté Sarkin Arewa fondée vers 1600 par Akazama ARI, un prince du Bornou, ont préféré boycotter la cérémonie d’intronisation en solidarité avec ceux du Royaume e l’ex Katarma, actuel Canton de Tibiri.
De même que Son altesse Royale, Seydou Maidanda Djermakoye, Sultan de Dosso, Président de l’Association des Chefs Traditionnels du Niger (ACTN) et de la Section Dosso et l’Honorable Chef de Canton de Dioundiou, Adjoint du président de l’ACTN DOSSO et surtout l’Emir de KEBBI annoncés à grandes pompes dans le programme de la cérémonie, n’ont pas fait le déplacement.
Comme ambiance de fête dans le canton, avouons qu’on pouvait avoir mieux.
Contrairement à ce que les auteurs ont écrit, Samna Karhé, notre lointain cousin maternel n’est ni fondateur, ni descendant paternels des familles régnantes de Lougou (Aréwa). L’ancêtre des goubawa de Tibiri est Tollo Tounkara, chasseur originaire de la célèbre ville de KEITA de l’Ader (tous généralement reconnus comme travailleurs infatigables, véridiques et ne mentant jamais) dont curieusement les descendants ne veulent pas entendre parler sans que l’on ne sache pourquoi. Pourquoi renier sa véritable origine ? Son père Tollo Kounda était un aventurier chasseur ba’adéré (de l’Ader) bon teint comme son père ba’adaré. Il s’était effectivement marié à Djingarey, une fille infirme du souverain de Nassarawa Yagi Gagara délaissée qui lui avait été donnée en reconnaissance à son dévouement tout comme il avait autorisé à s’installer à kawara, à 15 km de Nassarawa, pour s’adonner à l’activité qui le nourrissait, la chasse. Les Samna de la lignée de Djingarey tiennent donc leur seule origine royale est cette princesse Djingarèye et c’est pourquoi les dénommés samna qui n’ont pas comme descendance cette princesse de Nassaraoua ne sont pas éligibles à la chefferie du canton. C’est une tolérance des Sarkin Arewa détenteurs authentiques de la royauté dont la tradition est patrilinéaire (descendance paternelle) comme partout au Niger qui sont eux fiers d’être des descendants du Béri béri Mai ARI d’où l’Arewa (espace occupé par ARI venu faire la guerre à KEBBI) et le nom Ba’are dérivé de Ba’ Ari .
Le Gouverneur de la Région de Dosso, en parlant dans son discours de l’élection du chef de canton comme définitivement acquise, a péché même s’il est en mission parce qu’il feint d’ignorer que le lignage Sarkin-Arewa du canton de Tibiri, attend avec sérénité le jugement suivi du verdict de la cour de justice de la CEDEAO saisie du contentieux de la chefferie du Canton de Tibiri depuis le 16 janvier 2018 par une requête pour violations de ses droits légitimes de succession. Puisqu’en effet au terme de l’article 15 du Traité révisé de la CEDEAO dont le Niger est partie, « Les arrêts de la Cour de Justice ont force obligatoire à l’égard des Etats Membres, des Institutions de la Communauté, et des personnes physiques et morales. »
Nous vous prions, pour l’éclairage de vos lecteurs, de bien vouloir publier ce droit de réponse et nous transmettons nos salutations.
Djibrilla Mainassara Baré, Mandataire des Chefs de village Arawa et Alliés- Petit-fils et arrière-petit-fils de Sarkin-Aréwa Maiyaki Ba’aré Kaka (1919-1954) et Sarkin Arewa Maiyaki Kaka Daoura (1876-1910), respectivement 12 ème et 10 ème Souverains du Katarma, actuel Canton de Tibiri
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- Catégorie : Société
Droit de réponse de Génération Doubara PJP au journal Eclosion
Niamey, le 17 octobre 2019
Le Secrétaire Général, Porte-parole
À
Monsieur le Directeur de Publication du
Journal l’Éclosion.
Niamey
J’ai pu lire dans la parution N*118 de votre journal, en date du 15 octobre 2019, en ses pages « 3 » et « 4 », un texte signé de M. Ahmed ANSARI et intitulé « Préparation des joutes électorales 2021. Le parti du général Doubara déjà dans des problèmes ». Ce texte s’éloigne manifestement de la déontologie et de l’analyse journalistiques, en tombant dans la diffamation et les contre-vérités. C’est pourquoi je souhaite, par la présente, faire valoir notre droit de réponse, dans les conditions prévues par l’Ordonnance N° 2010-035 du 04 juin 2010, portant régime de la liberté de Presse et ses textes modificatifs subséquents, notamment en ses articles 30, 31, 33 à 35.
D’abord, le texte évoque la mise en place des organes locaux dans la ville de Niamey. Génération Doubara PJP reconnaît que sa toute jeune structure administrative, qui est par ailleurs provisoire en attendant la tenue du congrès du parti, a été parfois submergée par les nombreuses sollicitations des populations de la ville de Niamey et de toutes les localités de l’intérieur du pays désireuses de s’impliquer dans la mise en place des organes locaux de Doubara. Face à cette situation, des ressources supplémentaires continuent d’être mobilisées pour une mise en place sereine des structures locales. A cet égard, Génération Doubara PJP tient à rassurer ses militants, venus ou non d’autres partis politiques, de Zinder, de Maradi, de Diffa, d’Agadez, de Tahoua, de Tillabéri, de Dosso, de Niamey ou de la diaspora, qu’il n’y a pas d’ayants-droit ou de caciques à Doubara et que chacun aura sa place dans l’organisation, en fonction de son engagement et de son seul mérite personnel. C’est l’occasion ici de les remercier pour leur engagement sincère qui n’est fondé sur aucune recherche d’argent, contrairement à ce qui est prétendu dans le journal l’Éclosion et de les appeler à continuer sereinement la mise en place de leurs structures.
Ensuite, plus grave, le texte fait plusieurs allégations aussi fausses que susceptibles de porter atteinte à l’honneur, à la réputation, ou aux intérêts de Génération Doubara PJP et de certaines personnalités. Je prends juste deux exemples. Premièrement, alléguer que les propos de l’audio du Commandant Idé Seini étaient adressés au Général Moussa Gros est une grossière contre-vérité, puisque chacun sait que l’interlocuteur, un civil avec pour pseudonyme « Général », a lui-même publié un message audio précisant que la formule lui était adressée. Comme dans toute organisation, les ambitions sont légitimes pour autant qu’elles concourent au succès commun. Les erreurs de parcours sont possibles aussi, surtout pour une jeune organisation, et nous les assumons pleinement. Deuxièmement, alléguer que Doubara « n’est pas un projet politique digne de ce nom... » est une opinion qui ne repose sur aucune démonstration scientifique sérieuse. Cette opinion est aussi insultante pour les milliers de Nigériens qui s’investissent dans ce projet et à qui il appartient, seuls, de juger le moment venu de sa pertinence à travers leur vote.
Enfin, Génération Doubara PJP déplore le caractère diffamatoire de l’article, notamment à l’égard du Général Djibo SALOU, un homme d’honneur qui a respecté tous ses engagements envers la Transition du CSRD. Parler de pillage des caisses de l’État, de détournement et de gestion patrimoniale de l’État est une accusation grave et Génération Doubara PJP tient à rappeler que les auteurs de diffamation ne sont pas au-dessus de la loi et s’exposent à devoir apporter les preuves de leurs accusations devant la justice. Génération Doubara PJP rappelle que la gestion de la transition a fait l’objet d’un bilan de 136 pages, un document public disponible au cabinet du Premier ministre. Comment parler de transition catastrophique alors que, contrairement à ce qui est allégué par M. Ansari, la transition a créé une commission de lutte contre la délinquance économique qui, à la date du 31 mars 2011, a recouvré et reversé au domaine public la somme de 6,5 milliards de francs CFA et transmis à la justice des dossiers dont les enjeux financiers étaient estimés à 23 milliards de francs CFA ? Comment parler de transition catastrophique alors qu’elle a réussi à organiser en un temps record l’ensemble des scrutins référendaire, locaux, législatifs et les deux tours de l’élection présidentielle en mettant une somme de 11 milliards de francs CFA à la disposition de la CENI, facilitant ainsi l’apport financier des Partenaires Techniques et Financiers du pays ? Comment parler de transition catastrophique alors que les salaires ont été payés et des investissements importants réalisés dans le domaine du logement, de la santé et des infrastructures ? Comment parler de transition catastrophique alors qu’en dépit du contexte de clivage politique, elle a réussi à recueillir l’adhésion de l’ensemble des forces politiques et de la société civile aux différents textes, notamment la Constitution que tous les acteurs ont appelé à adopter ? Comment parler de transition catastrophique alors que les membres du CSRD et du gouvernement se sont volontairement exclus en se rendant inéligibles ? Comment parler de transition catastrophique alors que, malgré la mauvaise pluviométrie qui a engendré un déficit fourrager de 67% et un déficit alimentaire de 31% qui a mis en situation de vulnérabilité 3,3 millions de Nigériens, la Transition a réussi à éviter que le cheptel soit décimé et que la famine prévale en menant un véritable plan de bataille militaire contre la faim dont les populations rurales d’agriculteurs et d’éleveurs se souviennent encore ? Comment parler de transition catastrophique alors que la Maison de la presse, fermée depuis 2008 a été ré-ouverte par la Transition au cours d’une cérémonie publique tenue le 31 mars 2010 et que la même Transition a dépénalisé les délits de presse, permettant aujourd’hui à M. Ansari de s’exprimer librement ?
Bien sûr, des erreurs ont été commises. Mais il faut, au moins, avoir la décence de donner une analyse équilibrée, nuancée et étayée par des faits et des chiffres. Non seulement le Général Djibo SALOU, en officier qui ne fuit pas ses responsabilités, en assume la responsabilité morale, mais Génération Doubara PJP, fidèle à son crédo qui consiste à faire de la politique autrement, à ne pas tomber dans l’insulte, à écouter les critiques et à respecter ses adversaires, est ouvert aux journalistes afin qu’ils puissent avoir des informations ou vérifier leurs informations concernant la Transition ou les activités de DOUBARA à la source.
En vous demandant de publier ce droit de réponse dans les mêmes termes dans votre plus prochaine parution, je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, en l’expression de mes fraternelles salutations.
Hamma HAMADOU
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Droit de réponse de Maître Oumarou Sanda KADRI, Avocat à la Cour, Ancien membre du Conseil de l’Ordre des Avocats du Niger, Chevalier de l’Ordre du Mérite du Niger
Maître Oumarou Sanda KADRI, Avocat à la Cour, Ancien membre du Conseil de l’Ordre des Avocats du Niger, Chevalier de l’Ordre du Mérite du NigerDans votre parution numéro 557 du 18 avril 2019, vous avez publié un article sous le titre : "Le Cabinet associé Steering Legal dans l'Uraniumgate : l'ancien Vice-Président de la CENI, Maître Oumarou Sanda KADRI est-il impliqué ? »
Vous avez à travers des insinuations fait croire que mon Cabinet serait concerné par ce que vous appelez « Uranuimgate » car il serait le représentant du Cabinet d’Avocats Steering qui aurait reçu la somme de 100 millions de FCFA. Vous poussez l’outrecuidance jusqu’à faire un lien entre cette affaire et mon passage comme Vice-Président de la CENI. Pourtant, ne serait-ce qu’à travers les dates attribuées à cette affaire, vous avez la preuve de l’impossible connexité entre mon passage à la CENI et cette affaire pour la simple raison que cette dernière daterait, selon vos propres dires de 2011, alors que ma nomination comme Vice-Président n’est intervenue qu’en avril 2015.
Votre intention n’étant surement pas de donner la bonne information mais plutôt de jeter l’opprobre sur ma personne et mon Cabinet, je ne sais dans quel dessein.
A la suite de votre écrit, des médias en ligne (nigerdiaspora.net) et certains internautes ont relayé outrageusement et péremptoirement vos insinuations non sans y ajouter leur part de bile.
Aussi, je démens formellement être impliqué dans cette Affaire.
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Droit de réponse du député national Salifou Mayaki
Dans votre livraison N.331 du 05 Décembre 2017 et dans votre article intitulé « Le bal des charognards s'ouvre! En page 2 vous avez écrit « On
parlerait d'une candidature du très présomptueux député Salifou Mayaki qui avait donné d'ailleurs du fils à retordre à feu Moussa Djermakoye pour le leadership de l'ANDP. Pour rappel, ce jeune homme impétueux avait posé sa candidature à la présidence de l'Assemblée nationale et ce en dépit des consignes de son parti ».
Sans préjudice d'éventuelles poursuites judiciaires pour diffamation, je vous prie de rétablir dès votre prochaine parution la vérité qui peut être corroborée par tous les acteurs concernés et qui sont encore vivants.
Le 22 Avril 2016 s'est tenue une réunion, dans le bureau du Président du CESOC aux environs 16 heures en présence de tous les députés de notre parti politique l’ANDP-Zaman Lahiya c'est-à-dire
1. L’honorable Sani Ousmane dit Dan Digé
2. L'honorable Sani Mahamane Amadou
3. L'honorable Maimouna Hima
4. Et moi-même, Salifou Mayaki
Sur l'initiative du premier nommé, Dan Digé, l'ordre du jour devait se pencher sur une éventuelle candidature d'un militant de notre parti au prestigieux poste de Président du Parlement. Après les échanges de points de vue. il a été arrêté deux noms, dont le mien et celui du député Sani Amadou Mahamane.
Au final, la réunion ne retiendra qu'un seul candidat, c'est-à-dire. votre serviteur et c'est le premier vice-président de notre formation politique, le député DAN DIGE qui a lui-même effectué le dépôt. Il faut noter deux points importants à ce niveau. D'une part, moi-même, le premier concerné, je n'ai participé à aucune tractation subséquente avec les forces en présence, et d'autre part, le Président du parti, feu Moussa Djermakoye (Paix à son âme), n'avait donné son aval à cette démarche qu'à la condition expresse que l'on n'aille pas jusqu'au vote face à un challenger du PNDS-Tarayya.
Il s’en suit que lorsque vous essayez de me dépeindre sous les traits d'un indiscipliné solitaire, vous prenez trop de liberté avec la vérité, Ce que je ne saurais admettre. Vos lecteurs n'ont besoin que de la vérité et non de spéculations.
Salifou Amadou Mayaki
Député National
Chargé de communication
Porte Parole BEN-ANDP/ZL
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Droit de réponse du Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires (DNPGCA) au journal Le Courrier dans l'édition du 11 février 2021, titrée à la Une « Scandale financier : Plus de cinq milliards de francs CFA détournés au Cabine
Pour votre éclairage et celui de vos lecteurs, et dans le souci de transparence qui est notre crédo, nous portons à votre connaissance des éléments d’appréciations qui permettront de ne pas abuser de l’opinion sur un scandale qui n’en est vraiment pas un. Auriez-vous seulement interrogé les services du Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires (DNPGCA) que vous n’auriez pas créé ce sensationnel, ce d’autant que les éléments d’informations sont disponibles et ne prêtent aucunement à confusion.
Lire l'article en question : Scandale financier : Plus de cinq milliards de francs CFA détournés au Cabinet du Premier ministre
Il y a lieu, cependant, de noter pour s’en féliciter, en termes de gouvernance financière, que les comptes du DNPGCA sont régulièrement audités et inspectés tant par l’Etat que les Partenaires de coopération qui contribuent au financement de ses activités.
Il faut aussi rappeler, et c’est nécessaire de le faire, que les audits des exercices au cours des 10 dernières années et les inspections d’Etat de 2014 à 2018 sur les comptes financiers et les stocks de vivres du DNPGCA ont été réalisés dans les formes financières requises, sans anomalies et à la satisfaction de toutes les parties prenantes.
Il y a, comme de rigueur, un audit en cours qui couvre les exercices 2017 et 2018, objet de votre article.
Cet audit est confié à un cabinet international. Il est financé par la Coopération Suisse, partenaire du DNPGCA, et membre de l’accord-cadre Etat-Donateurs signé en 2005.
Cette prestation a démarré en février 2020. Elle a été interrompue en raison de la survenue de la pandémie de la Covid-19. Actuellement, cet audit est au stade de finalisation. Il y a eu le rapport provisoire du cabinet qui a fait l’objet d’un partage entre le DNPGCAet les partenaires. Les premières conclusions des auditeurs sont en phase d’échange contradictoire et nous nous devons à ce stade comme il se doit de respecter le processus en cours sans en tirer un quelconque avis préjudiciable à l’une des parties.
Au vu de ce qui précède, il n’ya point de détournement d’un montant de plus de 5milliards de CFA au Cabinet du Premier Ministre, comme l’affirme votre article. Tous les montants incriminés sont destinés au financement d’activités approuvées par les différents partenaires du DNPGCA, et exécutées conformément aux dispositions des conventions de partenariat prévues dans l’accord cadre Etat-donateurs.
A cette date, toutes les pièces justificatives des activités concernées sont vérifiables et soldées dans nos comptes en bonne et due forme selon les procédures comptables et financières en vigueur ainsi que les termes de référence et les rapports de mise en oeuvre. Il s’agit essentiellement de :
• Un montant de 1 051 340 371 FCFA destiné au financement des activités exécutées par les ONGs dans le cadre des opérations de cash for work ;
• Un montant de 1 111 328 236 FCFA destiné au transport des stocks de vente de céréales à prix modéré exécuté par l’OPVN suivant une convention de partenariat existant entre cette structure et le DNPGCA ;
• Un montant de 703 354 232 FCFA pour financer la surveillance acridienne en partenariat avec le Centre National de Lutte Anti Acridienne (CNLA) ;
• Un montant de 6 172 910 FCFA destiné au suivi des organisations faitières chargé des achats directs de céréales aux producteurs en partenariat avec le Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA NIGER) ;
• Un montant de 103 760 738 FCFA, pour financer les activités d’assistance aux personnes déplacées en partenariat avec une ONG partenaire du Programme Alimentaire Mondial (PAM);
• Un montant de 92 198 316 FCFA pour financer des achats de céréales auprès des organisations faitières (achats directs);
•Un montant de 139 413 781 FCFA pour financer des activités de suivi et de surveillance de la situation alimentaire et nutritionnelle en partenariat avec le Cellule du Système d’Alerte Précoce (SAP) ;
•Un montant de 2 699 814 991 FCFArelatif à un transfert de compte à compte de la Cellule Crises Alimentaires (CCA) pour financer la mise en oeuvre de la Distribution Gratuite Ciblée(DGC);
•Un montant de 150 000 000 FCFAqui constitue un transfert du compte FSA au compte FCD ;
•Des montants de 24 564 000 FCFA et 5 124 483 FCFA au titre de l’année 2008,régularisés par les structures concernées ;
•Un montant de 10 399 200 FCF A destiné à la mise en oeuvre d’un programme d’achat de farines infantiles financé parla Principauté de Monaco en partenariat avec les structures de production locales de ces produits (Misola et Garin Yara).
Les autres activités contenues dans votre article sont également justifiées et les rapports d’exécution sont disponibles. Il s’agit de:
• Un montant de 89 105 079 CFA non comptabilisé destiné aux différents paiements des ONG pour les activités de bandes pare-feu, le transport des vivres, les réunions d’évaluation de la situation alimentaire pour les années 2015, 2017 et 2018;
• Un montant de 304 561 528 FCFA,destiné au financement de l’enquête sur la vulnérabilité des ménages à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en partenariat avec le SAP ;
• Un montant de 46 150 000 FCFA relatif au transport des vivres de la DGC 2016, payé en 2017.
Relativement aux contributions dites non comptabilisées de certains partenaires de coopération, toutes ont fait l’objet d’accords bilatéraux qui déterminent les modalités des versements au Fonds Commun des Donateurs(FCD) et d’exécution des activités à financer.
Quant à la gestion du Stock National de Sécurité (SNS), elle est encadrée par un contrat qui lie le DNPGCA à l’OPVN. Elle ne concerne que le stock physique et non financier.
Ce sont là des éléments d’informations qui sont disponibles. Il aurait juste fallu au « Courrier » de faire la démarche auprès de nos services pour qu’il ait les informations crédibles souhaitées. Cela lui aurait évité cette tempête dans un verre d’eau.
Il est important de rappeler et d’insister sur le fait que les comptes de la CCA et du DNPGCA, de façon générale, sont totalement ouverts et accessibles à toutes les parties prenantes à différents niveaux du processus de mise en oeuvre des activités retenues et ayant fait l’objet de consensus entre l’Etat et ses partenaires de coopération. Aussi, les partenaires et les acteurs étatiques impliqués les suivent régulièrement, tant du point de vue des ressources mobilisées, des dépenses effectuées que des disponibilités en stocks alimentaires.
Depuis 10 ans, les principes de fonctionnement du DNPGCA et de ses cellules n’a pas varié et les informations sont portées à la connaissance de tous les acteurs. Ce qui vous a sans doute permis d’accéder facilement à ces informations malheureusement mal interprétées à des desseins inavoués dans un contexte bien déterminé.
Si seulement, vous aviez contacté nos services pour recouper vos informations, vous auriez sans doute évité de vouloir, par des raccourcis, impliquer le Cabinet du Premier Ministre dans un prétendu scandale financier.
Ainsi, comme vous pouvez le constater aisément, les ressources destinées à toutes ces activités sont de nature à apporter un appui aux populations vulnérables de notre pays, mais non comme vous l’avez insinué pour « gonfler les comptes bancaires de certains commis ».
Il faut préciser pour votre gouverne qu’il n’y a pas d’audit couvrant les périodes du 1er janvier au 8 mars et du 16 novembre au 11 décembre 2020.
En définitive, le compte 47 relatif aux avances aux tiers est quasiment régularisé pour les années 2005 à 2016. Ayez juste la patience d’attendre le rapport final de cet audit pour porter un jugement crédible sur le Cabinet du Premier Ministre comme l’exige la déontologie dans le domaine. Enfin, la publication d’un tel article tendancieux est de nature à éroder à plus d’un titre la crédibilité de votre organe de presse pour tout lecteur averti.
Fait à Niamey, le 15 février 2021
Le Secrétaire Permanent du DNPGCA
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MOT DE LA RÉDACTION DU JOURNAL LE COURRIER
Le Courrier est particulièrement heureux de ce droit de réponse qui apporte de l’eau à son moulin. En principe, et selon les dispositions de l’ordonnance 2010-035 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de presse au Niger, nous ne sommes pas tenus de publier un droit de réponse qui dépasse en longueur l’article incriminé. Mais puisqu’il confirme quelque peu le scandale sans toutefois le reconnaître, il est le bienvenu. Au lecteur de se faire sa propre religion de ce droit de réponse du DNPGCA. D’abord, il n’apporte pas de démenti formel qu’il n’y a pas eu de détournement et c’est le… qui l’écrit : « nous portons à votre connaissance des éléments d’appréciations qui permettront de ne pas abuser de l’opinion sur un scandale qui n’en est vraiment pas un ». Soit, c’est un scandale, soit ça n’en est pas un. Mais, pas les deux à la fois.
Ensuite, le DNPGCA ne réfute pas qu’il n’y a pas de détournement. Seulement, il souligne que : « il n’y a point de détournement d’un montant de plus de 5 milliards de CFA au Cabinet du Premier Ministre ». Le détournement se rapporte à quel montant, en définitive ?
Enfin, le Courrier n’a ni inventé ce qu’il a publié, ni interprété quoi que ce soit. Il a rapporté le contenu de l’audit réalisé et les zones d’ombre, l’absence de pièces justificatives ainsi que le désordre dans les écritures comptables comme l’atteste le compte 14…, ne sont pas du Courrier, mais des auditeurs. Le Courrier ne tente pas non plus « d’impliquer le Cabinet du Premier Ministre dans un prétendu scandale financier ». Il n’en a pas les moyens, car il ni le …, ni le Coho.
Et puis, entre nous, est-il vraiment nécessaire de rappeler que « les ressources destinées à toutes ces activités sont de nature à apporter un appui aux populations vulnérables de notre pays ». ? Mais, puisque vous le faites, vous devez savoir que le gouvernement que dirige le Premier ministre Brigi Rafini est noyé dans une mer de scandales financiers. Pour votre gouverne, il est manifestement de bon ton de vous rappeler que ce sont 15 000 tonnes de riz, don du Pakistan aux populations éprouvées de Diffa, ont été détournées et vendues au port de Cotonou à des fins personnelles. Justement « pour gonfler les comptes bancaires de certains commis ». Sans état d’âme. Le courrier n’a donc pas besoin d’insinuer. Votre gouvernement est coutumier du fait. Pour finir, l’article du Courrier n’a rien de tendancieux. Il révèle, informe, confortant davantage sa crédibilité et son rôle dans la société et si cela a pu éroder la crédibilité de certains, il n’a fait que son boulot. Simplement son boulot d’informer librement. Le reste, gérez ça avec le cabinet d’audit.
La rédaction du journal Le Courrier
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Droit de réponse sur l’article / Enquête sur l’extrémisme religieux à l’Université Abdou Moumouni de Niamey : Des prémisses inquiétantes
Dans votre parution N°583 du jeudi 24 Octobre 2019, vous titriez « Enquête sur l’extrémisme religieux à l’Université Abdou Moumouni de Niamey : des prémisses inquiétantes. » Nous, Association des Etudiants Musulmans du Niger (AEMN), unique structure formellegérant les activités sur le plan islamique, sommes en devoir de réagir à vos propos. Nous ne nous attarderons nisur le caractère insidieux de certains paragraphes, ni sur le niveau de votre analyse, encore moins sur la qualification du journaliste auteur de l’article ou la coïncidence de calendrier de la publication. Espérant que cette réponse sera perçue comme telle, à la mesure de vos thèses et non comme le relent du même intégrisme anti-islamique coulant sous votre plume.
« L’extrémisme (ou jusqu’auboutisme) est un terme utilisé pour qualifier une doctrine ou attitude (politique, religieuse ou idéologique) dont les adeptes refusent toute modération ou toute alternative à ce que leur dicte cette doctrine. »(Wikipedia). Quant à l’intégrisme, il est l’« attitude et [la] disposition de certains croyants qui, au nom du respect intransigeant de la tradition, se refusent à toute évolution » (Le Larousse). Le même dictionnaire, pour votre référence, définit le terrorisme, que vous forcez dans notre institution, comme un « ensemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, etc.) commis par une organisation ou un individu pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système ».
Cette revue du vocabulaire vous permettra d’apprécier la charge, la hargne et l’insulte auxquelles vous vous êtes adonnés à coeur joie à l’endroit de tous ces intellectuels vivant leur foi, dans la sérénité et la fraternité, à l’intérieur des franchises universitaires. Seuls vous, venus de nulle part, avez pu lire des signes d’extrémisme, de radicalisation, d’intégrisme et de terrorisme, tous qualifiés d’islamiques par votre article.
L’exemple de la bourde « Charlie » que vous avez invoquée, ne nous intéresse guère ici. Ces événements de janvier 2015 étaient loin de l’Université Abdou Moumouni (UAM), et les autorités, à l’époque, en connaissaient, mieux que «Le Courrier», les tenants et aboutissants.Vous pourriez néanmoins nous édifier davantage sur les « complicités avérées au sein de la société » et « les germes qui couvent dans les rangs d’une. certaine jeunesse », lorsque vous évoquez l’extrémisme, qui ne serait pas « assumé publiquement ». Nous osons espérer que vous assumez pleinement vos sources n’apparaissant nulle part dans votre texte.
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Du ‘Wassosso’ à la Banque Agricole du Niger (BAGRI)!
Depuis quelques temps, les éléments de la Police Judiciaire sont très fréquents dans les locaux de la Banque Agricole du Niger (BAGRI) souvent même à des heures tardives. Plusieurs de ses responsables planificateurs ont été entendus pour faits de malversation financière bien organisée et planifiée. On reproche à ces derniers, des détournements massifs d’objectifs des Projets et Programmes agricoles dont le but est de remplir leurs poches à travers les ristournes qu’ils perçoivent injustement.
Des comportements qui limitent les capacités de nos agriculteurs et éleveurs pour relever notamment le défi du développement tant prôné par le pouvoir en place. Ainsi, pour tromper la vigilance des enquêteurs de la Police judiciaire, ces hauts responsables à la foi de la BAGRI et du Ministère en charge des questions du Plan, se sont permis de placer les montants perçus issus des ristournes, dans les comptes bancaires de leurs proches, amis et connaissance. Alors, comment se fait-il que le compte bancaire d’un salarié de surcroit un contractuel de l’enseignement, un simple chauffeur ou gardien d’un service, soit garni de plusieurs millions de francs CFA en si peu de temps loin de toute autre affaire légale sensée lui générer des revenus ? Contre toute attente, les détenteurs de ses comptes bancaires n’étaient pas en mesure de répondre à cette question afin de justifier, aux enquêteurs, la provenance desdits fonds. Un véritable ‘wassosso ’qui ne dit pas son nom se produit actuellement au sein de cette banque. D’ailleurs, depuis des années, nos parents agriculteurs et éleveurs qui bénéficient de son appui financier, se plaignent du mécanisme mis en place qui ne leur permet pas de se réaliser, plutôt, les poussant à s’endetter davantage.
Sinon, comment comprendre que certains programmes et projets agricoles, soient exécutés par certaines banques commerciales de la place en lieu et place d’une banque dédiée au développement agricole ? Il n’y qu’au Niger ou de telle chose se produit et se généralise. Voulue pour redonner à notre Politique Nationale de Développement Agricole ses lettres de noblesse, la BAGRI est malheureusement devenue une propriété de quelques lobbys qui font ce que bon leur semble en parfaite connivence avec certains agents du Ministère du Plan.
Depuis qu’elle a été vendue à la Banque Populaire de la Mauritanie (BPM)vers la fin de 2018 au temps d’Issoufou Mahamadou, presque 4 ans après, aucun nigérien ne connait encore le montant exact de la transaction, en dehors des principaux acteurs concernés. Le rapport de vente estimé à plusieurs millions de francs CFA bien qu’il a fait perdre à l’Etat du Niger, 70% de ses parts, n’a jamais fait l’objet d’une quelconque rencontre avec la presse. Pourtant, si transparence on en voulait, alors il le fallait. Ce qui démontre que la mafia qui entoure la gestion de la BAGRI, ne date pas d’aujourd‘hui. Il va falloir remonter à sa création pour véritablement cerner le vrai faux du faux. Aujourd’hui, tout le monde est unanime, les transactions qui s’effectuent au sein cette banque, nous cachent indiscutablement une gestion peu orthodoxe qui favorise le mieux certains acteurs politiques à qui des millions de francs CFA ont été gracieusement dissipés à travers des prêts non encore remboursés et vaquent à leurs préoccupations quotidiennes comme si de rien n’était. Pauvre Niger.
Sanda
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Du 3ème Congrès ordinaire du MODEN-FA LUMANA Africa le 19 septembre 2020 à Dosso

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Du berger à la bergère : Seïni Oumarou remet Issoufou Bachard à sa place
Dans une interview télévisée dont L’Eclosion a publié quelques extraits, le président de l’ADP-Zumuntchi, Issoufou Bachard n’a pas été du tout tendre avec le président du MNSD-Nassara Elh. Seïni Oumarou. Le premier s’est permis de critiquer la gestion que le second fait de son parti politique. Issoufou Bachard est allé jusqu’à prédire une « mort » certaine du parti.
« Il (ndlr, le MNSD) est très mal géré (…) à l’allure où ce parti est géré aujourd’hui, en 2021 ce serait la catastrophe. Il n’y a aucune réflexion par rapport à 2021. A l’assemblée ils ne s’entendent pas. Je n’ai jamais vu un parti qui fait 6 à 7 mois sans tenir des réunions du bureau. J’ai appris aussi qu’au niveau de la grande direction, entre la présidence et les vice-présidents, j’ai appris, je ne suis pas sûr, que ça ne va pas et à l’allure où nous, nous voyons les choses vraiment le MNSD va vers sa tombe » disait le président de l’ADP-Zumuntchi. Et cette fois, s’en de trop semble-t-on dire du côté du MNSD-Nassara qui a publié un communiqué, le 23 mai 2017, pour répondre à cette attaque de son allié de la veille. Sans nommer Issoufou Bachard, Seïni Oumarou lui assène ses vérités : « c’est pour la quatrième fois qu’une personnalité politique de la place se répand sur les médias pour s’en prendre au MNSD-NASSARA et à son Président. » Le parti de Seïni qui se dit victime de ces attaques gratuites depuis sa décision de regagner les rangs de la Renaissance ne regrette pas d’avoir fait ce choix. « Le MNSD-NASSARA a fait, de façon souveraine, le choix de rejoindre la majorité au pouvoir, et il entend assumer pleinement ce choix en se démarquant d’une certaine conception de la politique. En effet, le Président du MNSD-NASSARA croit fermement que même en politique, les valeurs de sagesse, de pondération, de tolérance et de respect de la dignité humaine sont sacrées. Malheureusement, certains personnages, se définissant eux-mêmes comme des hommes politiques, bafouent allègrement ces valeurs, ne ratant aucune occasion de s’offrir le cynique plaisir de la critique aveugle, gratuite, méchante et sans fondement. Ils croient ainsi qu’il suffit de dire plusieurs fois un mensonge pour en faire une vérité. »
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Du clair-obscur à AMEN-AMIN
Jusqu’à preuve de contraire, l’Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN-AMIN) reste au sein de la Majorité présidentielle. Toutefois, le parti a grand intérêt à confirmer cette appartenance au risque de voir sa cohésion entamée.
Environ une semaine après le départ de son Président, Omar Hamidou Tchiana dit Ladan du gouvernement, rien d’officiel ne filtre d’AMEN-AMIN quant à sa position actuelle. Autrement dit, le parti de l’ex-Ministre d’Etat maintient-il son appartenance à la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) ? Ou bien s’en est-il allé à la douce ? En l’absence d’une quelconque réaction d’une voix autorisée d’AMEN-AMIN pour confirmer ou infirmer, la polémique est en train de prendre le dessus avec le fort risque d’entamer sa cohésion. Au sein du parti de Ladan Tchiana comme chez de ses alliés de la MRN, on se garde pour l’heure de tout commentaire, histoire, sans doute, de ne pas dégainer le premier, mais aussi de s’abstenir de remuer le couteau dans la plaie. Pour autant, ce silence n’est pas sans conséquence sur la vie du parti. Il augmente à l’ambigüité des militants qui sont déroutés quant à la position à garder. Car si le premier responsable d’AMEN-AMIN n’est plus au gouvernement, ce n’est pas le cas des députés élus sous la bannière du parti à l’Assemblée Nationale jusque-là actifs au sein de la Majorité Parlementaire et des autres cadres du parti qui participent à différents niveaux à la gestion du pouvoir. Comme quoi, la formation politique de Ladan Tchiana a intérêt le plus rapidement que possible à mettre fin à ce clair-obscur à travers une déclaration, à défaut un communiqué de presse. Au cas contraire, la nature ayant horreur du vide, on n’hésitera pas à assister dans les prochains jours à des tollés en son sein. Déjà, on parle de tentative de mainmise de l’appareil du parti par son vice-président, en la personne de Mohamed M’Bareck.
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Du malaise des alliés…
Plusieurs leaders et partis politiques, en 2021, plus par opportunisme que par conviction, firent le choix de la Renaissance, rêvant de se positionner dans le nouveau pouvoir et nouvel eldorado qui étaient alors en téléchargement pour espérer se faire une nouvelle santé. La Renaissance, elle-même, ne saurait exactement dire, le nombre de partis politiques souteneurs qu’il compte dans son alliance où l’on peut compter de nombreux autres qui n’ont aucun ancrage dans le peuple, ne se limitant qu’à leur leader, et ne comptant presque aucun autre militant dans le pays. Les plus visibles peuvent compter sur une gueule bavarde pour se faire entendre, mais comme les autres, sans rien mobiliser. Mais le parti en vue avait besoin de ces additions pour justifier en aval la victoire dont il avait besoin et dont il rêvait pour succéder à lui-même.
Un an après, les alliés que l’on ne peut contenter du fait de leur nombre devenu ingérable pour un parti qui a déjà trop envie d’occuper tout l’espace, ruminant leurs déconvenues, déchantant quand on ne peut plus se rappeler de leur effort dans la campagne, commencent même à donner de la voix, disant toute leur déception. Ils fulminent quand, relèvent-ils, d’autres qui jouaient contre, pour un autre candidat, venaient à prendre des places dans le système, les laissant, eux, sur les carreaux. Ils sont nombreux ces Fama qui pullulent dans le système, oubliés du pouvoir qui, peut-on croire, ne se rappelle plus d’eux et de leurs efforts. La situation est d’autant dramatique dans le système aujourd’hui, même si certains des leaders les plus en vue, sont mis en marge, eux aussi oubliés. Cheffou, Albadé, et tant d’autres, depuis un an qu’ils attendent, ne voient pas revenir l’ascenseur parti les laisser dans l’anxiété.
Le train est donc parti, laissant sur les bords de la route, des passagers, peut-être indésirables qui ne peuvent pas savoir qu’ils ne rassurent pas depuis qu’ils trahissaient leurs premiers combats politiques pour une nouvelle aventure...
Aïssa Altiné
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Du nouveau dans l’affaire Ibou Karadjé : Ouhoumoudou Mahamadou rejette les allégations mensongères contre lui
L’affaire Ibou Karadjé a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Mais elle est certainement loin d’avoir révélé toutes ses facettes. Selon des sources politiques autorisées, le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, cité dans le dossier par le principal mis en cause, nie avec véhémence avoir pris le moindre kopeck avec l’indélicat fonctionnaire. Selon les mêmes sources, il a tiré depuis belle lurette la leçon qu’il faut en 2012 lorsque, à la suite d’une affaire de marché, il a été congédié du gouvernement. Il était alors ministre des Finances de la toute première équipe gouvernementale d’Issoufou Mahamadou. Cherche-t-on à le noyer comme le pensent avec persistance certains de ses proches ?
Le Courrier, qui a eu l’opportunité de parcourir le rapport d’inspection, n’a que des interrogations au finish. Que valent les déclarations d’Ibou Karadjé face aux faits ?
Car, à la lecture dudit rapport, nulle part, l’intéressé, dans ses dires, n’a pu prouver l’implication du sieur Ouhoumoudou dans l’affaire. De l’avis de certains enquêteurs qui ont requis l’anonymat, Ibou Karadjé a raconté des bobards et des contrevérités sur l’ancien directeur de Cabinet. Un d’entre eux estime ainsi que, pour essayer de s’en sortir, Ibou Karadjé a pensé à la stratégie de la terre brûlée en citant le nom d’Ouhoumoudou sans toutefois être capable de prouver, ne serait-ce qu’une fois, avoir remis de l’argent à l’actuel Premier ministre. Le rêve d’Ibou Karadjé de s’octroyer une immunité judiciaire, voire une impunité totale en liant l’actuel Premier ministre au dossier, risque fort de virer au cauchemar. Il semble qu’il ne serait pas capable de donner la preuve de l’implication de celui par lequel il garde l’espoir d’un classement sans suite du dossier. Dans le lot des nombreuses décharges dont il a remis copies à la police judiciaire, il n’y a, selon les mêmes sources, aucune au nom de l’actuel Premier ministre.
En tout état de cause, Ouhoumoudou ne se sent nullement lié à l’affaire et ses proches demandent à quiconque détiendrait la preuve de son implication de l’exhiber. Et le Premier ministre se mettra alors à la disposition de la justice. Une profession à laquelle, selon toute vraisemblance, on est obligé d’accorder foi après avoir parcouru le rapport.
La Rédaction
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Duel Hama-Issoufou : La condition N°1, complètement acquise !
Nous ne faisons que relayer les idées et autres dires de grands milieux politiciens de notre pays. Mais, pour être plus précis, nous évoquerons la substance de quelques sujets de causerie à la " natte ". Le concept de natte voudra signifier cette fada de causerie politique sur laquelle les membres s'assoient sur des tapis a-même le sol, le premier modèle étant celui du domicile privé de l'ancien ministre des Affaires étrangères Abrdrhamane Hama, même si une " natte " concurrente a par la suite vu le jour à la résidence de Sanoussi Jackou, président du PNA Al Ouma. Ainsi donc, la natte est un haut lieu de politique, disons de débat politique. Entre autres sujets débattus ces derniers jours, cette affaire de libération de personnes accusées de tentative de coup d'Etat en novembre 2015. Selon une version largement partagée par les adeptes de deux " nattes ", la libération des militants de l'opposition serait le premier acte de négociations entre deux acteurs politiques majeurs à savoir Hama Amadou et bien sur le président Issoufou.
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Eaux et souveraineté nationale : Repenser la gestion des eaux du Niger
L’eau, en plus d’être une source nationale que l’on ne peut importer de nulle part, est, par la Loi Fondamentale, un droit humain qui, de ce fait, reste du domaine de la souveraineté d’un Etat qui voudrait assurer la disponibilité et surtout l’accessibilité à une telle denrée, à un tel droit constitutionnel. Car l’eau n’est pas un luxe. C’est un besoin vital. Naturel. Comment peut-on donc comprendre qu’un Etat cède une partie d’une telle ressource vitale à un autre et notamment à un privé étranger pour gérer l’exploitation de nos eaux et nous les vendre à son prix, et souvent sans que nous n’ayons totalement la maîtrise la qualité de l’eau qu’il envoie dans nos robinets. Est-il responsable de continuer à gérer nos eaux de cette manière quand, en ce millénaire, presque partout dans le pays, d’autres Nigériens doivent parcourir de longues distances, dépensant un temps énorme pour trouver de l’eau, et quelle eau ?
C’est d’autant aberrant que c’est l’État qui assure le plus important volet de la chaine de la production du précieux liquide en consentant des investissements colossaux pour mettre en place le réseau d’exploitation, de la source à la distribution. Le seul travail que devra faire la société d’exploitation, la SEEN en l’occurrence, est de savoir mesurer les quantités consommées par les clients et les facturer, plus caricaturalement, son effort se limite à vendre, et à rapatrier les fonds générés par son business, faisant des Nigériens rien que des consommateurs, des clients exploitables et elle en trouve car qui peut vivre sans eau ? Pour une telle denrée incontournable dans la vie des hommes, quel gestionnaire ne peut pas réussir car jamais l’on ne peut bouder son produit pour manquer de demandeurs ?
Rappel…
On peut se souvenir que c’est en 2000 que la société chargée d’exploiter l’eau au Niger a été scindée en deux, la SPEN, Société de Patrimoine des Eaux du Niger et la SEEN, la Société d’Exploitation des Eaux du Niger. La première a en charge la gestion du patrimoine, le développement du sous-secteur, la maîtrise d’ouvrages, la maîtrise d’œuvre des projets et la sensibilisation du public. Et la seconde doit assurer l’exploitation et la maintenance des ouvrages, le renouvellement du matériel d’exploitation, la maîtrise d’œuvre pour les travaux financés sur fonds propres, la facturation et l’encaissement et les relations avec la clientèle. Peut-on croire que le Niger manque de compétences à jouer les rôles confiés à la SEEN pour les confier à un privé étranger et ce alors que le plus difficile du travail, en amant, est assuré par l’Etat et ses fonctionnaires nationaux ? Un tel choix, quand on sait l’importance de l’eau dans la vie des sociétés, est-elle rationnelle ?
Débats…
Depuis que le contrat avec Veolia, la société française qui assure depuis des années la gestion de la SEEN, arrivait à terme, beaucoup de voix s’étaient levées pour dénoncer le contrat, demandant carrément une nationalisation de ce secteur vital, sinon au moins, la rétrocession de sa gestion à des privés nigériens pouvant gérer bien notre eaux et nous rassurer de la qualité de l’eau que les populations consomment.
L’Assemblée Nationale, il y a quelques mois, s’était invitée dans le débat et l’on avait entendu les députés de tous bords, courageusement, dénoncer un contrat qui n’a pas lieu d’être, en tout cas pour gérer une ressource stratégique comme l’eau que l’Etat a le devoir, constitutionnellement, de rendre disponible et accessible. Il suffira de signer avec des privés nationaux des contrats de performance par rapport auxquels ils devront gérer l’exploitation et la vente de l’eau en s’y conformant au risque de se voir dessaisis de la mission à eux confiée. Et parce qu’à l’Assemblée Nationale, l’on a entendu que les Nigériens ne sont pas satisfaits des prestations de Veolia qui n’aura pas respecté la convention d’affermage de la commercialisation de l’eau et de la qualité de l’eau qu’elle commercialise, plus que jamais se pose aujourd’hui l’option de la nationalisation de la société.
L’eau doit donc revenir dans le champ de la souveraineté nationale.
Seyni Wangari
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Ebullition du front social : La fin de l’état de grâce pour Bazoum !
Bientôt, le Président Mohamed Bazoum entamera son vingt unième mois de gestion du pouvoir, depuis sa prestation de serment, le 02 avril 2021. En règle générale, il existe ce que l’on appelle, couramment, l’état de grâce, qui est cette espèce de répit que l’on donne à une autorité fraîchement investie. En fait, l’état de grâce, dans son assertion sociale, est une prime à la nouveauté d’un responsable dans ses fonctions, le temps que l’on peut lui accorder pour chercher et trouver ses marques. Pour le président Mohamed Bazoum, il venait de succéder à un autre président de la République ayant exercé deux (2) mandats de cinq (5) ans à la tête du pays. Pour la première fois de son Histoire, le Niger venait de vivre sa première expérience d’une soi-disant alternance démocratique. Voilà, un peu, le contexte dans lequel le chef de l’Etat Bazoum entamait ce quinquennat !
A sa prise de fonctions, le président Mohamed Bazoum s’était montré ouvert à la négociation avec les partenaires sociaux afin de trouver des solutions consensuelles et durables sur les préoccupations fondamentales de l’heure. Il avait réuni à son Palais de la Présidence les représentants avec qui il avait échangé sur les maux qui assaillaient les secteurs sociaux de base. Il faut dire que pendant ses premières semaines de prise de fonctions, le président Bazoum Mohamed disposait d’une grande cote de popularité pour la simplicité et la sobriété manifestées dans l’exercice du pouvoir. Une image avait, d’ailleurs, particulièrement les Nigériens, c’était celle le montrant seul, dans une gare parisienne, sur un quai pour monter dans un métro en partance pour Bruxelles. C’était un Bazoum simple, humble et sobre, qui avait substantiellement allégé les délégations officielles qui l’accompagnaient dans ses premiers déplacements, aussi ses cortèges dans la capitale. On raconte même qu’il aurait fait retarder exprès de regagner son Palais, de retour de voyage, à une heure proche de la rupture du jeûne de ramadan, de peur de perturber la paisible circulation des croyants de Niamey. Cependant, cette rupture marquée dans la pratique du pouvoir d’avec celui de son prédécesseur, Issoufou Mahamadou, n’aura pas été, certainement, du goût de tout le monde dans les milieux roses. Et très vite, une sorte de recadrage semblait avoir été décrétée pour signifier au président Bazoum qu’il n’existe pas ‘’un Président normal’’, l’expression étant de l’ancien président français, le Socialiste François Hollande. Progressivement, l’étau commençait à se resserrer sur le président Mohamed Bazoum qui n’avait d’autre choix que d’obtempérer à cette inflexion provenant, probablement, de l’entourage de l’ex-président, via le Présidium du PNDS-Tarayya aux mains de ses anciens lieutenants. Et depuis, le président Bazoum rentra dans les rangs pour ne plus en sortir, laissant ainsi les citoyens nigériens sur un sentiment inachevé de ce qu’ils avaient cru espérer, au début de son règne, dans sa façon de gouverner. La dynamique de rompre avec l’ancien régime sur bon nombre de pratiques, du départ, se sera alors brisée sur l’autel du renoncement volontaire, voire de la démission du président Bazoum Mohamed de donner sens et vie à son mandat. Les mois, les semaines et les jours passèrent sans que les choses se redressent et s’améliorent pour ce Niger d’après le règne calamiteux d’Issoufou Mahamadou. Pire, la dégradation de la situation n’a fait que d’ailleurs s’accélérer, sans aucune perspective d’améliorations possibles. Alors, les forces sociales, face à l’impéritie du pouvoir en place, n’auront eu d’autre choix que de rompre, en toute légitimité, cette trêve sociale qui n’aura que trop duré. Aujourd’hui, face à la montée vertigineuse du coût de la vie et à la gabegie dans la gestion des finances publiques. Progressivement, la température sociale monte en degrés d’intensité qui conduit les partenaires sociaux à monter au créneau pour menacer de débrayer, dans les prochains jours, si leurs légitimes revendications ne sont pas satisfaites. Apeuré, le régime en place tente de circonscrire l’incendie social en convoquant les représentants des partenaires sociaux à une réunion au sein d’un Comité Interministériel créé spécialement à ce sujet afin de constituer un cadre de négociations entre Gouvernement et partenaires sociaux. Tout cela a été fait dans la précipitation et l’on en verra, justement, après, les conséquences, car le front social en question va se déchirer sous les ricanements des membres du Gouvernement. C’est le triste spectacle auquel l’on assiste, entre l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN) et la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN), sur fond de divisions puériles qui n’honorent guère le monde syndical nigérien qui gagnerait davantage dans la cohésion revendicative et la discipline syndicale.
Maiga
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Échanges entre les présidents Ouattara et Macron, à l'Elysée : Decryptage des mots dits et des non-dits
Mais qu’est-ce qui fait donc courir le président Ouattara ? Cette question n'a pas encore fini de titiller la curiosité de tant d’observateurs quant aux motivations réelles de la récente visite du Président ivoirien à Paris. Ils sont surtout soucieux de percer les secrets de ses échanges avec le président E. Macron, entre les murs opaques de l’Elysée.
Les analystes sont en droit de soupçonner qu'il n'ait effectué ce saut à Paris pour y ourdir avec Macron un autre complot contre le Niger croulant déjà sous le poids d'un cruel embargo. cette visite d'Alassane Ouattara dans la ‘’capitale du complot et de la zizanie", qui porte le sceau de l'urgence absolue, ne saurait être dissociée de la présence de l’ancien Premier ministre Guillaume Soro dans l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) où il a été déjà reçu par les Présidents Abdourahame Tchiani du Niger et Ibrahim Traoré du Burkina Faso.
Il faut dire que cette présence de la bête noire du président Ado en terre africaine, qui plus est au Sahel, a soulevé un véritable tollé aux abords des eaux saumâtres de la lagune Ebrié. En effet, l’ancien Premier ministre en exil, après avoir promis de revenir au pays pour y jouer un rôle clé dans la vie politique nationale, a envoyé à son ami et ancien rebelle Roger Banchi, ce message énigmatique :“rappelle-toi Roger Banchi le feu, c’est le feu !”. Cette allusion au feu, dont la symbolique allie la puissance de la foudre et les notions de victoire et de justice, était déjà assez forte pour déclencher un vent de doute et de suspicion dans les coulisses du Palais présidentiel à Abidjan.
Aussi, on peut comprendre cette irritation manifeste du président Ouattara fondée sur le postulat bien établi qui fait que, quand ton ennemi devient l'ami de celui à qui l'on continue de faire tant de maux, il y a fort bien à craindre ! Aussitôt, des cadres de Génération des Peuples Solidaires (GPS), une organisation proche de Guillaume Soro, sont mis aux arrêts et soumis à d’intenses interrogatoires à la Gendarmerie.
Si le pouvoir à Abidjan a pu percevoir un danger majeur du simple fait de ce rapprochement géographique de Soro, c’est que le président Ado mesure bien la portée du mal dont il s’est rendu coupable aussi bien vis-à-vis de son ancien chouchou de Premier ministre devenu l'homme à abattre, qu’à l’égard de ses pays d'accueil. En effet, en plus de l’hostilité dont il fait montre à l’égard du Mali et du Burkina Faso, le Président Ouattara continue de faire preuve d’une intolérance, à la limite de l’aversion, contre du Niger.
Les Nigériens se rappellent encore des mots forts et irrévencieux prononcés par les présidents Ouattara et Talon à l’encontre de notre pays. « Je considère personnellement qu'il s'agit d'un acte terroriste. Nous devons agir", a pu lancer Ado, adoptant, comme par hasard, le même ton et le même discours que le président Macron. On peut aisément comprendre les causes de la hargne viscérale de ce dernier qui ne pardonne pas aux trois pays du Sahel (le Mali, le Burkina Faso et le Niger), d’avoir renvoyé, coup sur coup, les forces armées françaises hors de leur territoire. En revanche, l’on ne s’explique toujours pas les motivations profondes de ce radicalisme béat affiché, vis-à-vis du Niger et de son peuple, par les présidents Ouattara, Patrice Talon et autres alliés de circonstance.
En effet, c’est le même Alassane Ouattara qui, dès le lendemain du sommet de la CEDEAO et de l'UEMOA à l’issue duquel un chapelet de sanctions sévères ont été prises à l'encontre du Niger, instruisait, le cœur sec, la mise en œuvre '' sans délai, toutes les sanctions prises à l’encontre du Niger’’. A vrai dire, cette posture du président Ouattara frise la trahison, surtout venant d’un homme que beaucoup de Nigériens jusque-là adulaient comme étant dirigeant sage et sympathique. Mais, comme on dit, ‘’la raison a ses raisons que la raison ignore’’.
Pour leur part, le peuple du Niger et les dirigeants actuels avec lesquels il fait entièrement corps, ne sauraient se tromper sur l’identité de leur principal et pire…bourreau ! Ils savent que si, aujourd’hui encore, les sanctions iniques, illégales et inhumaines décrétées contre le Niger tardent à être levées, c’est en grande partie grâce à la main ‘’bien visible’’ du président Ouattara qui, seul, continue d’appuyer de son plus gros doigt sur la manette de rouleau compresseur de l'embargo contre le Niger. Sans doute que, comme il l’avait prédit pour le cas du Mali dans sa fameuse communication téléphonique avec l’ancien Premier ministre Malien ayant fuité, il espère encore qu’il suffisait d’accentuer la pression pour que, le peuple une fois étouffé et à bout de souffle, abandonnera ses convictions pour se retourner contre le CNSP. Le croire, c'est ignorer le haut niveau d'engagement des Nigériens plus que jamais déterminés à assumer leurs responsabilités dans ce combat pour la dignité et la sauvegarde de patrie !
Et voilà donc le président Ado sautant, dare-dare, dans son avion pour atterrir à Paris où il a obtenu rendez-vous apparemment bien callé à l’Elysée. En effet, il sera aussitôt reçu par Emmanuel Macron pour un entretien au cours duquel les deux chefs d’Etat ont longuement échangé, dit-on, sur les "relations bilatérales entre la France et la Côte d’Ivoire" et sur "la situation au Sahel". Evidemment, tout le monde sait que, dans le langage diplomatique, ces expressions laconiques peuvent cachent des plans et des projets funestes. Aussi, certaines expressions et autres segments de phrases tenus à travers le communiqué de l’Elysée à l’issue des échanges sont certes timides, mais assez parlants pour nous mettre la puce à l'oreille et nous fixer sur les mots dits et même les non-dits décelés de leur entretien.
A titre illustratif, pour le point relatif à « la situation intérieure ivoirienne », qui était également au centre des échanges, on peut comprendre que ce chapitre puisse porter sur la recherche d’éventuelles réponses concertées entre la France et la Côte d’Ivoire face aux craintes nées de la navette de Soro, l’ancien chef rebelle, entre le Niger et le Burkina Faso, et probablement au Mali. Vue d’Abidjan, cette présence de l'ennemi juré de Ouattara "dans les parages" est plutôt perçue comme une menace à prendre au sérieux. Cela, d'autant plus que dans une vibrante déclaration qu’il a faite récemment via les réseaux sociaux, Guillaume Soro prenait le ferme engagement de regagner le bercail, "et advienne que pourra !". De la bouche de l'ancien chef rebelle, une telle déclaration peut sentir le souffre, dans certaines narines enrhumées par le virus du "tout sauf Soro".
Pour ce qui est du point relatif à la situation au Niger, il est aisé de deviner ce que cache la déclaration du Président Macron, quand il réitère son soutien à la CEDEAO « en vue de trouver une solution à la crise nigérienne ». D’autant plus qu’il a poursuivi en réaffirmant son « plein soutien de la France au président Mohamed Bazoum’’, et en rappelant que « sa libération constituait un préalable à toute négociation avec les putschistes ». Ici, le président Macron – qui semble avoir abandonné son exigence portant sur le retour à l’ordre constitutionnel et le rétablissement de Mohamed Bazoum dans ses fonctions – envoie en fait un mot d’ordre (pour ne pas dire une instruction) aux Chefs d’Etat de la CEDEAO qu'il invite, dans un langage codé, à n'engager aucune velléité de négociation avec le Niger, tant que la condition, par lui posée, n’est pas satisfaite.
D’autre part, à propos de la situation sécuritaire au Sahel, lorsque le président français exprime "son inquiétude quant à la dégradation rapide de la situation sécuritaire avec un nombre croissant d’attaques terroristes », cela revenait à insinuer que rien ne va plus au Sahel, histoire de dire que les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont eu tort de chasser "les Rambo sauveurs", à savoir les forces militaires françaises. Ce qui est une vision erronée de la question, sachant que sur le théâtre des opérations, la réalité se traduit par une chevauchée fantastique de nos forces de défense et de sécurité qui, au Burkina Faso, au Niger et au Mali, alignent des victoires décisives sur les forces du mal, quotidiennement pourchassés et acculées jusque dans leurs derniers retranchements.
Franchement, on avait espéré entendre les deux hommes d’Etat adresser leurs vives et sincères félicitations aux autorités et au peuple du Mali suite à la libération de la zone de Kidal par les FAMA, qui marque un grand pas vers la paix et la réunification du territoire malien.
Par Assane Soumana, journaliste-consultant
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Échanges téléphoniques entre Mohamed Bazoum et Hama Amadou sur la libération des prisonniers politiques et la gestion du pays

Annoncée de sources officieuses, la libération des prisonniers politiques que se prépare à entériner le président Bazoum Mohamed dérange beaucoup certaines pontes du Pnds- Tarayya. Au dire de certaines personnes proches du nouveau président Mohamed Bazoum, ce dernier se serait entretenu au téléphone avec Hama Amadou lors de sa visite à Paris. De cet entretien, il ressort que le président Bazoum lui aurait signifié de prendre tout son temps pour se traiter, au-delà des deux semaines qui lui avaient été octroyées. De plus, les deux hommes ont évoqué plusieurs questions d’intérêt national, notamment la participation de tous les nigériens pour l’aboutissement du programme du président Bazoum. De ces dires, Bazoum aurait fait comprendre à Hama Amadou qu’il aurait besoin de la participation de tous les nigériens pour la construction du pays. En clair, comme il l’a fait dans son discours d’investiture, le président Mohamed Bazoum continue à tendre la main à tous les nigériens pour oublier les joutes politiques et se mettre résolument au travail. Ce sont les grands axes des discussions qu’ont reposé les échanges téléphoniques entre le président Bazoum et Hama Amadou.
Comme d’habitude, ce geste a été très mal interprété par certaines personnes malveillantes du Pnds- Tarayya. Ces gens ont vu par ce geste la volonté du Président Mohamed Bazoum, non seulement de libérer les détenus politiques, mais aussi de composer avec eux. Ces adeptes de l’exclusion politique se sentent certainement menacés au cas où le Président Bazoum chercherait à composer avec les compétences puisées au sein des partis politiques de l’opposition. Pourtant c’est une pratique salutaire pour le pays car, c’est ce pays qui a formé ces cadres et il a besoin de leurs compétences et ingéniosités pour participer à relever les défis de développement qui se posent à nous. Ce sont aussi ces gens qui tirent de tous les côtés sur les cordes ethnocentristes.
Le deuxième argument qu’ils brandissent pour vouloir éloigner l’opposition des affaires du pays et la confiner dans un retranchement qui n’augure rien de bon ni pour la quiétude sociale, ni pour le développement du pays. Ils souhaitent leur maintien dans les affaires du pays malgré qu’ils soient minables et sans compétence avérée. Ils veulent continuer à servir le pays à l’à peu près alors que des compétences se meurent à l’opposition. Ces pratiques sont néfastes et le président Bazoum Mohamed est aujourd’hui décidé à réviser toutes les pratiques malsaines. Ceci dit, pour l’heure, les nigériens n’attendent que ce geste salutaire pour s’aligner définitivement derrière le programme d’un président qui ne fait que surprendre par sa bonne foi et ses bonnes décisions. Et, c’est visiblement ce qui sème le désordre au sein de la famille Pnds-Tarayya, notamment chez les proches de l’ex président Issoufou Mahamadou. On a comme l’impression que la présence de Mohamed Bazoum à la tête du Niger est une dérogation de quelques mois que lui auraient donnés les pontes du Pnds, avant de le voir s’écrouler on ne sait plus par quel scandale. Cependant, pour le moment l’homme de Tesker tient, il tient tellement fort qu’il est en train de faire oublier à beaucoup de nigériens les peines vécues sous la gouvernance de son mentor. Surtout, ayant saisi au préalable les visions des uns et des autres, il est en train de mettre de côté tous ceux qu’ils soupçonnent d’avoir trempé dans des affaires scabreuses. D’où cette résistance à accepter des propositions de nominations toutes faites brandies tant par le camp de son mentor que de certaines directions régionales. Il était quand même ministre de l’intérieur sous peu et il connait exactement tous ceux qui ont posé des actes tordus. Par exemple, les gens avaient compris très vite pourquoi le Président n’a pas soutenu l’élection du candidat du parti à la présidence de la Communauté Urbaine de Niamey. Cet homme est très lucide et très certainement il se tirera d’affaire. D’ores et déjà, la sympathie que lui manifeste l’opposition politique est un atout majeur qui lui permet de dire non même aux caciques et leur prétendu électorat. A l’allure où vont les choses, le Président Bazoum se constituerait très vite de nouveaux fiefs électoraux. Cette démarche ne plait certainement pas aux anciens camarades ; mais elle est salutaire non seulement pour lui que pour le pays. Il pourrait ainsi se passer des services somme toute superflus des caciques et du camp Issoufou Mahamadou pour se construire sa propre popularité. Car, la reconnaissance la plus pérenne et efficace est celle qui repose sur des éléments d’appréciation tirés du travail réel de l’individu. Et, le président Bazoum est apprécié déjà non pas parce que les griots chantent, mais par des actes concrets de droiture qu’il est en train de poser.
Mallam
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Echéances électorales au Niger : Tout le monde a peur, mais personne n’agit conséquemment
Dans cinq mois, en principe, le Niger aborderait les élections locales. Mais la fièvre préélectorale est quelque peu tendue. C’est que le processus électoral est sujet à caution. Fortement contesté par une large partie de la classe politique, à l’exception du Pnds Tarayya et de trois petits partis politiques, ce processus électoral se présente avec plein d’appréhensions. Il y a trop d’incertitudes qui l’encadrent. Et malgré la sérénité affichée par certains, tout le monde vit la situation avec des angoisses réelles. La Commission électorale nationale indépendante, contestée par l’opposition dans ce qu’elle a de plus cher (son indépendance vis-à-vis du Pnds) a beau rassurer quant à sa capacité à bien conduire ledit processus électoral, elle ne parvient pas à convaincre. Son travail est ponctué d’hésitations, de vaet- vient incessants, de modifications de calendrier électoral permanentes pour susciter la confiance chez les Nigériens. La plus récente affaire qui l’a discréditée, c’est le retournement de situation à propos de la date de tenue des élections locales. Arc-boutée sur le fait qu’il était matériellement impossible de tenir les élections locales avant la présidentielle tel que le réclamaient la plupart des partis politiques à l’exception du Pnds Tarayya, la Ceni a brutalement changé de discours sur instruction du Président Issoufou Mahamadou, dit-on. Outre que la Ceni, la Cour constitutionnelle et la direction de l’informatique et du fichier électoral biométrique (Difeb) sont sous le contrôle exclusif du Pnds, relève l’opposition politique ; une situation qui n’est pas contestée par le Pnds et qui met de l’eau au moulin de l’APR et des partis non-affiliés qui ont régulièrement dénoncé le caractère biaisé du processus électoral.
Dans un jeu électoral où les prétendants n’ont pas fini de s’afficher, tout reste à imaginer.
Les incertitudes qui planent sur le processus électoral ne se limitent pas aux conséquences éventuelles de cette contestation tous azimuts du processus électoral et des acteurs qui l’animent. Elles résultent également de cette apathie incroyable de toute la classe politique face à des élections dont tout le monde redoute pourtant l’échéance. Trop de désaccords opposent les parties prenantes. Ce qui est sujet à des troubles éventuels. Mais, rien n’est entrepris pour désamorcer la crise qui enfle, sans qu’on y prête attention. Dans un jeu électoral où les prétendants n’ont pas fini de s’afficher, tout reste à imaginer. L’intransigeance d’un Mohamed Bazoum qui n’entend consentir aucune concession pour la révision du code électoral est à l’opposé d’une ambition, démesurée selon certains, d’un Djibo Salou qui aspire à revenir au pouvoir par la voie des urnes. Ce sont là deux ambitions qui s’excluent évidemment, avec en toile de fond la même croyance en leurs chances. L’un est le candidat officiel du Pnds, l’autre est celui qui a «aidé» Issoufou Mahamadou dans son accession au pouvoir. On ne parle pas de ce fameux deal qui reste à vérifier, même si l’ambition présidentielle de Djibo Salou est presque pour certains, n’a pas d’autre source et explication que ce deal avec Issoufou. Entre les deux, la bataille est loin d’avoir commencé.
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Échec du «coup K.O» à l’élection présidentielle : Dieu donne une chance au Niger de renouer avec la démocratie et ses vraies valeurs
Le «coup K.O» tant chanté par les partisans du candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDSTARAYYA) Bazoum Mohamed n’a finalement pas eu lieu à l’élection présidentielle. N’ayant obtenu que 39,33%, malgré le soutien d’une quarantaine de partis politiques, le «candidat favori» des médias français est contraint à un deuxième tour face à l’ancien Président de la République Mahamane Ousmane. Dans un pays à forte croyance musulmane, nombreux sont ceux qui pensent que l’échec du «coup K.O» est une chance que Dieu a donné au Niger pour renouer avec la démocratie et ses vraies valeurs, sérieusement mises à rude épreuve au cours des dix années de gestion du pouvoir par le parti de Bazoum Mohamed. Pendant ces dix années, tous les principaux piliers de la démocratie ont été démantelés par les tenants du pouvoir dans le seul et unique objectif de se maintenir au pouvoir aussi longtemps qu’ils le voudront. C’est ainsi qu’à travers des pratiques corruptives et des chantages, ils ont réussi à concasser tous les principaux partis de l’échiquier politique en vue de les fragiliser et faire du PNDSTARAYYA le plus grand parti politique du pays. Les syndicats et les associations de la société civile ont subi les mêmes manoeuvres de déstabilisation, au point la plupart ont cessé certains ont cessé d’exister et ceux qui existent n’arrivent plus à jouer le rôle qui leur est dévolu.
Même la presse privée, sur laquelle le PNDS-TARAYYA s’est basé pour mener son combat dans l’opposition, n’a pas été épargnée. Les médias qui ont accepté de jouer le jeu du pouvoir ont été financièrement appuyés, à travers des contrats à la Présidence de la République et au niveau des sociétés d’Etat, pendant que ceux qui ont choisi de garder leur indépendance ont été soumis à de fortes pressions des services des impôts et exclus de la liste des bénéficiaires du fonds d’aide à la presse sur des critères qui n’ont d’égale que leur subjectivité. Le PNDS-TARAYYA s’est aussi arrangé à avoir un contrôle total sur toutes les institutions de l’Etat, foulant aux pieds le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs. Entre valeurs que le Niger a perdues au cours des dix années de la gouvernance du PNDSTARAYYA, on peut citer la tolérance, l’intégrité, l’humilité et le respect de la personne humaine. Pour les responsables et militants du PNDS-TARAYYA, l’appartenance à un autre camp que le leur est un crime de lèse-majesté qui se paye par des insultes, l’exclusion à des postes de responsabilité au sein de l’administration et dans l’accès aux marchés et de fois même des arrestations et des emprisonnements. Oubliant que sous les précédents régimes eux n’ont jamais été inquiétés à cause de leur position d’opposants, ils ont passé les dix années de leur pouvoir à régler des comptes aux opposants. Les Nigériens ont été nombreux à ne pas comprendre que la gouvernance du PNDSTARAYYA soit celle où le Niger a connu les plus monstrueux détournements des deniers publics et des fraudes aux examens et concours, en se rappelant des discours que les dirigeants de ce parti tenaient sur l’intégrité quand ils étaient à l’opposition.
Le seul dossier du ministère de la défense nationale est un exemple vivant de la perte de la valeur de l’intégrité sous la gouvernance rose. Alors qu’ils étaient très sociables avec les Nigériens pendant toute la période où ils étaient dans l’opposition, les responsables et militants du PNDSTARAYYA étaient devenus arrogants et méprisant au fil des années de la gestion de leur pouvoir. Ils avaient développé des attitudes qui faisaient d’eux des citoyens à part entière, observant les autres citoyens avec dédain. La fameuse affaire dite des bébés importés, dans laquelle plusieurs familles ont été exposées à la vindicte populaire et la destruction des boutiques à Niamey et dans d’autres villes du Niger sont des preuves irréfutables du peu de respect et de la considération que les responsables et militants du PNDSTARAYYA ont pour la personne humaine. Même si, pour des calculs mesquins et alimentaires, certains grands partis appellent à voter pour le candidat Bazoum au second tour, beaucoup d’analystes pensent que les consignes de vote ne seront pas respectées à la lettre et les Nigériens pourront bien décider de tourner le dos à la tristement célèbre gouvernance du PNDSTARAYYA au soir du 21 février prochain, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle.
Hamidou Bello
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Échec du consensus entre l’Apr et le Pnds : Quand Mohamed Bazoum joue au plus malin et qu’il est pris à son propre piège
Selon des sources politiques crédibles, une réunion à huis clos a regroupé le Pnds et les partis de l’Apr, la semaine dernière. Une réunion qui a vite capoté en raison de l’impossibilité de trancher la question qui fâche. Selon nos sources, deux membres de la Ceni ont été conviés, on ne sait plus à quel titre et avec quel mandat, à se prononcer sur une date éventuelle pour la tenue des élections locales. L’intention, paraîtil, était de rapprocher les positions du Pnds et de l’Apr avant toute convocation d’un Cndp. Mais les choses vont foirer du fait des calculs du Pnds qui semble avoir tout goupillé avec les deux responsables de la Ceni dont l’un, au moins, est du même parti que Bazoum. Appelé à se prononcer sur la date des élections locales, ils ont aussitôt décliné en se disant dans l’incapacité de répondre du tic au tac. « Il faut une réunion de la Ceni », ont-ils souligné. Un mot sur lequel Mohamed Bazoum aurait décidé de lever la séance en attendant que la Ceni se prononce. Et comme s’il n’y accordait aucune espèce d’importance, il reprit son bâton de campagne en allant à Tahoua. Après l’Ader, il sera, selon les informations en provenance des milieux du Pnds, l’hôte de sa région natale, Zinder, durant un mois. De quoi faire pâmer de chagrin les partis de l’Apr.
Les élections locales peuvent, bel et bien, être organisées en décembre
Le coup est certainement bien monté, mais il a peu de chance de réussir. Pour l’Apr, techniquement et juridiquement, rien ne peut justifier la tenue des élections locales en janvier. Ces élections locales, dit Salatou, peuvent, bel et bien, être organisées en décembre ». Le porteparole de l’Apr va plus loin en révélant qu’il y a eu un comité technique au sein de la Ceni qui a proposé les dates du 6 ou du 13 décembre pour les élections locales. Si la Ceni peut faire les élections locales le 17 janvier, c’est qu’elle peut les organiser en décembre. « Nous pensons que la Ceni est en train de perpétrer un coup d’Etat contre la classe politique et comme l’a dit Sanoussi Jackou, nous ne pouvons pas accepter cela », a conclu Salatou. Interpellé tour à tour par l’Apr et les partis non affiliés pour la convocation d’un Cndp en vue de voir la classe politique s’entendre sur une date consensuelle pour la tenue des élections locales, Brigi Rafini n’a toujours pas répondu. Si, pour l’Apr, c’est le Pnds, sous l’épaisse couverture de la Mrn, qui a réagi, les non affiliés attendent toujours une réponse à leur sollicitation.
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Échiquier politique national : De l’urgence de sauver l’ANDP/ZAMAN-LAHIYA du naufrage
Évoquer l’Andp Zaman Lahiya revient indubitablement à parler de l’héritage politique légué par un homme qui était fortement attaché aux valeurs démocratiques, feu Adamou Moumoumi Djermakoye. Néanmoins, comme tout parti politique, l’Andp Zaman Lahiya est une oeuvre collective, une maison commune. Le président- fondateur (paix à son âme) était entouré de cadres et de militants de la première heure dont l’investissement moral et personnel avait fait naître un parti qui avait un poids et une influence inestimables sur l’échiquier politique national. Dire que l’Andp Zaman Lahiya avait une audience certaine et constante aux quatre coins de notre pays est un euphémisme. Pour cause, sous la conduite de feu Adamou Moumoumi Djermakoye,empreinte de pragmatisme et du sens de l’État, l’Andp figurait parmi le trio de tête des formations politiques majeures au Niger. Au sortir de la Conférence nationale, le parti avait engrangé plus de 13% des sièges à l’hémicycle. Aussi, que ce soit à l’intérieur de nos frontières, au niveau sous régional, voire international, l’Andp Zaman Lahiya jouait avec brio sa partition en ce qui concerne notamment les questions politiques et sociales. La voix du consensus prônée par Djermakoye était tout aussi écoutée que respectée.
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Éclairage public à Niamey : Nécessité d’accroitre le réseau d’éclairage et de maintenir l’existant
L’éclairage public est une de ces commodités dont aucune cité ne saurait se passer, à moins de renoncer à son statut de vraie ville. En plus de la luminescence des lampadaires qui donne un certain éclat à la cité, l’éclairage public est un élément fondamental qui entre en ligne de compte dans le bon fonctionnement d’une ville, en termes de charme, de sécurité et de qualité de l’espace de vie, etc. Dans le cas de la ville de Niamey, force est de constater que des zones d’ombres persistent encore dans ce domaine. Dans la plupart des quartiers secondaires, les nuits sont quasiment sombres. Dans le centre-ville, beaucoup de voies principales (ne parlons même pas des ruelles !) sont très peu éclairées. A titre illustratif, sur le Boulevard Tanimoune, jadis entièrement éclairé avec un faisceau lumineux qui ceinture bien la ville, il reste des lampadaires que les splendides poteaux car, pour la plupart, les lampes ne fonctionnent plus. Pire, du rond-point Centrale Nigelec de Goudel jusqu’à l’embranchement du Boulevard des ambassades, une voie pourtant très fréquentée, c’est le noir total.
Le boulevard Ibrahim Baré Mainarassa végète aussi dans l’obscurité. Conduire sur cette voie est gênant la nuit. De la station Ola à partir du boulevard Tanimoune en passant par le rond-point Baré jusqu’à la station Oriba, au niveau du croisement du boulevard Tanimoune qui mène jusqu’au rond-point de la Nigelec centrale de Goudel, les lampadaires ne fonctionnent pas convenablement là où il y en a même. Aussi, cette grande voie est menacée par le sable malgré le nettoyage qui se fait au quotidien.
La situation délétère des installations de l’éclairage public se constate dans presque toutes les rues de la capitale. Beaucoup de voies nécessitent un éclairage au vu de l’agrandissement de la ville de Niamey. Plus précisément les voies d’entrée de la ville. L’on peut citer en guise d’illustration les routes, Dosso, Tillaberi, Filingué, Say. Il y’a une forte mobilité de jour comme de nuit sur ces routes. C’est pourquoi, il y’ a une nécessité d’accroitre le réseau électronique d’éclairage public qui permet aux usagers de circuler aisément et en toute sécurité la nuit.
Sur ces voies, témoignent les habitants et usagers, l’insécurité est grandissante. Selon Tidjani Ada, un habitant du quartier aéroport, le problème du manque d’éclairage contribue à l’insécurité et gène beaucoup la circulation. L’éclairage public peut aussi permettre aux riverains d’exercer des petits commerces au bord de la route. Le manque d’éclairage favorise le banditisme sur la voie. «Dans l’obscurité des gens se sont faits prendre leurs motos sans se faire assister », dixit M. Tidjani. Sur cette voie menant au quartier Aéroport, l’éclairage public s’arrête au niveau de l’entrée de l’Aéroport. La voie est éclairée sur cette distance mais l’on remarque tout de même des zones d’ombre, des endroits où beaucoup d’ampoules ne marchent pas.
Pour beaucoup de citoyens de la capitale, comme cet habitant du quartier aéroport, le problème de l’éclairage public est une responsabilité de la Ville de Niamey, la Mairie centrale en collaboration avec la Nigelec. Selon eux, c’est la Nigelec qui exécute les installations mais la gestion est assurée par la Ville de Niamey, c’est elle aussi qui paie la facture de l’éclairage publique.
Ibrahim Hassan, un conducteur de moto taxi sur l’axe Aéroport témoigne aussi que le manque d’éclairage public gêne leurs activités la nuit. Il explique que c’est une voie très fréquentée par les véhicules gros porteurs et le croisement avec ces derniers dans l’obscurité provoque souvent des accidents.
Hassan Moussa, un autre conducteur de moto taxi renchérit que beaucoup d’accidents se sont produits sur cette voie et dont l’une des causes peut être liée à l’obscurité sur la voie. « Une nuit un accident mortel s’est déroulé devant nous. Il s’agit d’un conducteur de taxi qui a fini sa course sous un véhicule gros porteur stationné au bord de la route».
Ibrahim Omar, un conducteur de taxi rencontré toujours sur la voie de l’aéroport souligne que le manque d’éclairage est un calvaire pour eux. Ibrahim déplore l’impraticabilité de la voie par endroit surtout en cette saison pluvieuse mais aussi le manque d’éclairage public qui constitue un véritable calvaire. Pour y remédier, « nous lançons un appel à la Mairie à bien éclairer les voies de la ville », lance-t-il.
Dans leurs témoignages, des habitants ou des usagers de la voie publique, indexent directement la Ville de Niamey pour le manque d’éclairage.
Le Directeur de l’éclairage, des ouvrages électroniques et hydraulique de la Ville de Niamey, M. Doudou Mamoudou, explique qu’en plus de la réhabilitation du réseau existant, il y’a une possibilité en perspective de réaliser des extensions afin de bien éclairer la ville de Niamey surtout au niveau des voies d’entrée.
Ceci par ce que, souligne-t-il, la ville est partiellement éclairée.
Selon les explications du Directeur de l’éclairage public, il y’a un contrat qui date du 13 avril 2017 entre la Nigérienne d’électricité (Nigelec) et la Ville de Niamey qui confère à la Nigelec l’exécution de tous travaux nécessaires à la réhabilitation des installations d’éclairage de la ville de Niamey. En retour la Ville de Niamey paie un montant forfaitaire de 5 millions de franc CFA par mois pour tous travaux à travers la taxe spécifique prélevée sur les factures d’électricité des citoyens.
D’après le contenu de ce contrat, les travaux de réhabilitation, de mise en état et de maintenance comprennent la réparation des dommages causés aux installations d’éclairage public.
Aussi, la Nigelec mettra en place une structure dédiée aux travaux de réhabilitation et d’entretien du réseau d’éclairage public. Cette structure est renforcée par l’équipe technique de la Ville de Niamey selon les modalités arrêtées en commun.
C’est aussi à la Nigelec de procéder au contrôle des installations. A ce titre, elle effectue une tournée afin de détecter toute anomalie. À son tour, la Ville de Niamey aussi procède à une vérification périodique du fonctionnement de l’éclairage public et signale tout dysfonctionnement à la Nigelec.
À en croire le Directeur de l’éclairage public de la Ville de Niamey, la Nigelec ne répond pas à temps pour la mise en état. Ça peut prendre un mois avant que la Nigelec ne réagisse sur le terrain. «Ça fait plus de deux semaines que j’ai signalé à la Nigelec le disfonctionnement des lampes au niveau de l’OPVN de Lazaret, mais aucune intervention pour le moment. Sur la voie de l’aéroport aussi j’ai signalé des anomalies, aucune réaction de la part de la Nigelec », indiquait M. Doudou Mamoudou lors de notre entretien à la date du 21 septembre 2022. Selon les explications du Directeur de l’éclairage public de la Ville de Niamey, c’est à la Nigelec d’assurer l’éclairage public.
L’éclairage contribue à une ambiance urbaine et à l’épanouissement des populations riveraines. Il est donc important que les rues soient éclairées non seulement pour une meilleure mobilité des personnes, mais aussi pour la sécurité des personnes et de leurs biens.
Par Oumar Issoufou(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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École nigérienne : Daouda Mamadou Marthe, entre le marteau et l’enclume
La volonté du gouvernement de renvoyer des milliers enseignants contractuels sur des bases totalement injustes va être probablement de trop pour une école déjà mal en point. Selon des sources bien renseignées, les lettres de résiliation de contrat seraient en cours de signature dans toutes les inspections de l’éducation et dans certains cas, les intéressés les auraient déjà reçues. Le ministre Daouda Mamadou Marthe a clairement indiqué qu’il s’agirait plutôt de 4603 enseignants. Un effectif qu’il trouve non significatif en fin de compte. Pourtant, ça ne change pratiquement rien aux conséquences prévisibles sur l’école. Car, 4603 enseignants contractuels, cela fait un peu plus de 700 écoles à six niveaux. Or, les écoles à six niveaux sont des perles rares en milieu rural. La plupart des écoles ne comportent pas plus de quatre niveaux. Autant dire que le renvoi des 4603 enseignants aboutirait à la fermeture d’environ 1000 écoles. Du jamais vu ! On n’ouvre pas, on ferme plutôt. Un grave recul pour l’école nigérienne, une tragédie pour le peuple nigérien. Personne n’imagine la gymnastique et les acrobaties auxquelles se livrera le gouvernement pour combler le déficit et assurer un fonctionnement normal de l’école. Le ministre Marthe, qui prétend qu’ils vont tenir la réunion des cadres au cours de la semaine en cours (13-14 septembre) et procéder en même temps à la mise en place des fournitures scolaires sait parfaitement que son agenda ne tient pas la route. La rentrée scolaire étant prévue le 2 octobre prochain, le ministère de l’Enseignement primaire n’aura jamais le temps de faire ce qu’il faut pour garantir un démarrage des activités scolaires à date. Quels sont ces enseignants à redéployer ? Combien sont-ils ? Où sont-ils et où doivent-ils aller?
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Ecole nigérienne : Les élèves renouent avec la grève, les enseignants aussi
Image d'illustration Lundi 15 janvier 2018, ils étaient nombreux dans leurs véhicules communément appelé station. Comme d’habitude quand les scolaires sont en mouvement les antiémeutes sont déployés dans la ville.
Après une accalmie d’un trimestre, la section des lycéens et collèges de Niamey a tenté de sortir hier matin. Une marche certainement non autorisée au vu de l’ampleur de la répression. Ce mouvement des jeunes scolaire de Niamey arrive dans un climat de tension entre les différents syndicats de l’éducation et le gouvernement du Niger. Les enseignants et chercheurs du supérieur étaient en grève la semaine passée, le SNEN et la Fédération Unitaire des Syndicats de l’Education du Niger (FUSEN) l’un des deux grands regroupements syndicaux des enseignants est en pourparlers avec le gouvernement, la CAUSE Niger-SYNACEB, l’autre pôle, a appelé sa base à la mobilisation la semaine passée.
Ce mardi matin seulement, alors que les lycéens et collégiens de Niamey observait leur deuxième jour de grève, la synergie CAUSE Niger-SYNACEB a tenue des Assemblée générales sectorielles dans toutes ses sections à Niamey et à l’intérieur du pays. Cela en prélude à un débrayage de deux jours prévu pour jeudi 18 et vendredi 19 janvier prochain.
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Ecole Nigérienne : Quand les socialistes abandonnent l’éducation
Il n’y a plus d’école au Niger. L’affirmation peut paraitre osée, excessivement partisane, mais elle reste une réalité de ce qui se vit dans le pays. Malheureusement. Depuis la rentrée d’octobre, il n’y a eu aucun mois normal, aucune semaine normale où l’école ait fonctionné dans la stabilité. Pire, alors que la situation s’empirait, que le mouvement se durcissait, se radicalisait, que les enfants partaient et revenaient aussitôt sans faire cours, les Nigé- riens observent, passifs, leur école mourir à petit feu par l’indifférence de gouvernants peux soucieux finalement d’une école à laquelle ils sont forcément redevables quand on sait que c’est elle qui les a produits, et sans que jamais ils dé- crient la descente aux enfers de cette noble institution dont dépend l’avenir des enfants du pays, disons aussi l’avenir du pays. Si le Niger devait être le dernier de la planète, il est indiscutable que son école, devait elle aussi être, la dernière des écoles du monde. Depuis des années, la qualité dans notre système ne semble intéresser personne, sacrifiée sur l’autel de la quantité inutile pour faire croire, et par des statistiques menteurs, parce qu’on aura passé dans une classe, prétendre, même sans avoir rien appris, que par l’effort de l’Etat et de ses partenaires, on aura réussi à réduire drastiquement le taux de l’analphabétisme. Pourtant, tout le monde sait que certains sortis de cette école des arrangements, des colmatages et des falsifications, ne valent pas mieux que des analphabètes bien nés d’une Afrique des années 60. Et l’Afrique se trompe en croyant tromper par des statistiques à dessein arrondies des partenaires à qui l’on voudrait faire croire que leurs appuis auraient remarquablement apporté des mutations dans le système éducatif. Voilà bientôt huit mois que des grèves ont déstructuré notre école et alors que les parents expriment leurs inquiétudes légitimes, que la société civile se mêle du sort d’une école ruinée par des politiques mal pensées et une politisation à outrance et sans borne qui a écarté sur des considérations partisanes, des compétences pour faire dans bien de cas la promotion d’une clientèle politique qui pèche par sa médiocrité.
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Economie : Le Niger met en marche son Guichet Unique pour le Commerce Extérieur
C’est parti pour l’opérationnalisation du Guichet Unique du Commerce Extérieur du Niger (GUCE Niger), et ce depuis le mardi 10 mai 2022. En vue d’un bon départ, une rencontre d’échanges a regroupé le jeudi 12 mai 2022, dans les locaux de la Direction Générale de la Chambre de Commerce et d’Agriculture (CCA) à Niamey, les opérateurs économiques et les responsables de Webb Fontaine Niger chargé de la mise en œuvre du GUCE au Niger. C’était en présence du Secrétaire Général de la CCA, d’un représentant du Directeur de Cabinet du Président de la République, du Directeur Général du Commerce Extérieur du Ministère du Commerce et d’un représentant de la Direction Générale des Douanes.
Au lever du rideau, deux allocutions et deux présentations animées par des techniciens de Webb Fontaine Niger, le premier pour présenter le projet et ses avantages et le second pour matérialiser l’accès à la plateforme du GUCE.
Dans son intervention à cette occasion, le Directeur Général de Webb Fontaine Niger M. Ali Karim Alio a relevé les avantages qu’offre le Guichet Unique, à savoir la facilitation et la simplification des procédures du commerce extérieur, la réduction des coûts et des délais des opérations, la traçabilité et la transparence des procédures et la sécurisation des recettes de l’Etat.
Quant au Secrétaire Général de la Chambre de Commerce et d’Agriculture (CCA), il a dit que le Niger ne peut rester en marge de l’évolution du monde, d’où l’adhésion du Niger à l’innovation du GUCE qui continue de faire ses preuves dans plusieurs pays.
Le GUCE Niger se veut une plateforme sur laquelle sont mises en connexion, en un point unique, toutes les opérations liées aux importations et exportations des marchandises, à savoir les commandes, les douanes, les transports, les services fiscaux et le transit, pour ne citer que cela.
Après les différentes allocutions et les présentations, plusieurs participants ont pris la parole pour poser des questions d’éclaircissements et exprimé quelques inquiétudes qui ont toutes été levées par le Directeur Général de Webb Fontaine Niger M. Ali Karim Alio qui a dit que les portes de son institution sont grandement ouvertes pour toute sollicitation en rapport avec le GUCE Niger.
Afin de faciliter l’accès à la plateforme, Webb Fontaine Niger a mis à la disposition des opérateurs économiques et autres partenaires une salle internet avec un haut débit, équipée d’ordinateurs, avec un personnel d’appui, dans l’enceinte de la direction générale de la Chambre de Commerce et d’Agriculture.
Le GUCE Niger a été créé par décret n°2021-210/PRN/MF/MC/PSP du 26 mars 2021. Depuis lors Webb Fontaine Niger, en charge de la mise en œuvre du projet n’a ménagé aucun effort pour sa concrétisation.
O.K.A.
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Economie : 11,5% de croissance en 2022, une résilience exceptionnelle face aux multiples chocs
En dépit des multiples chocs liés à la pandémie du COVID-19, à la situation sécuritaire préoccupante, au changement climatique et la guerre en Ukraine qui a bouleversé l’approvisionnement en denrées alimentaires du continent, l’économie nigérienne s’est montrée résiliente ces deux dernières années. En effet, au bout des deux années d’exercice du pouvoir du Président de la République, Chef de l’Etat S.E Mohamed Bazoum, le constat qui se dégage au plan économique est que l’économie nigérienne poursuit sa dynamique de croissance. Ainsi, le taux de croissance économique s’établirait à 11,5% en 2022, dépassant ainsi la cible moyenne annuelle de 8% fixée par le Programme de Renaissance III. Le cadre macroéconomique reste l’un des plus stables de la sous-région avec un niveau d’inflation de 4,2% largement inférieur à la moyenne de l’UEMOA de 7% en 2022. La dette publique demeure en dessous du seuil de convergence du fait notamment de l’emploi d’un mécanisme d’endettement prudent. Par ailleurs, l’action publique a abouti à la création de 187.830 emplois sur la période 2021-2022.
Relativement à la question de financement du développement, le rapport sur la performance de l’action gouvernementale élaboré par la CAPEG précise que des progrès importants sont enregistrés en lien avec les ressources internes et externes mobilisées. En effet, les recettes internes ont progressé en moyenne de 5% par an, notamment grâce aux réformes visant l’amélioration du recouvrement des impôts et taxes, la maitrise des exonérations et le renforcement de l’efficacité du système de contrôle interne. Au total, 1.837 milliards de FCFA ont été mobilisés en deux ans. Quant aux ressources extérieures, des accords totalisant 2.641,1 milliards ont été signés et 1.209,3 milliards décaissés. Par ailleurs, en lien avec l’évolution de l’activité économique, le crédit intérieur a progressé en moyenne de 12,5% sur la période 2021-2022. En outre, la forte entrée des Investissements Direct Etrangers (IDE) a contribué à améliorer le solde de la balance de paiement.
L’efficacité de la dépense publique, appréciée en termes de consommation de crédit et d’atteinte des cibles des livrables, a connu des améliorations substantielles. Le taux de consommation des crédits libérés a progressé de 3 points de pourcentage par rapport à son niveau de 81% en 2021. La consommation des ressources extérieures est passée de 63,3% en 2021 à 81,6% en 2022. Pa rapport à l’atteinte des cibles des livrables, l’efficacité gouvernementale a progressé de 0,05 point en 2022. Ces progrès sont notamment les résultats d’actions d’amélioration de la qualité dans l’exécution des dépenses publiques et le renforcement du cadre de programmation budgétaire. En outre, l’analyse de principaux aspects de la performance montre en termes de libération des crédits, que le taux global a progressé de 4 points pour s’établir à 88% en 2022. Cela traduit l’amélioration de la mise à disposition des ressources financières en faveur des programmes budgétaires traduisant ainsi les progrès dans la mobilisation des ressources internes et externes. Il convient de souligner que ces progrès ont été enregistrés sans accumulation des arriérés.
Globalement, les niveaux de libération des crédits de la plupart des programmes budgétaires ont connu une progression en 2022 par rapport à 2021. La performance globale en matière de libération des crédits traduit les efforts importants de mobilisation des ressources nécessaires ainsi que leur mise à la disposition des responsables des programmes. Quant au taux global de consommation des crédits libérés, il a progressé de 3 points de pourcentage par rapport à son niveau de 2021. Cette progression est beaucoup plus portée par les axes relatifs à la sécurité, à la modernisation du monde rural et à la solidarité/inclusion dont les taux de consommation des crédits libérés ont augmenté respectivement de 16, 28 et 37 points de pourcentage.
En ce qui concerne le taux de consommation des ressources extérieures, il est passé de 63,3% en 2021 à 81,6% en 2022. Cette progression a été induite par l’amélioration de la consommation des ressources dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance ainsi que de la solidarité et de l’inclusion sociale. De façon générale, le niveau d’efficacité dans l’atteinte des cibles de programmes budgétaires s’est amélioré. En effet, le score moyen d’efficacité pour l’ensemble des axes est passé de 0,86 en 2021 à 0,91 en 2022. Cette amélioration se reflète au niveau des différents axes de la DPG. Lorsqu’on analyse la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement, on se rend compte que par rapport à la sécurité et la quiétude sociale, le taux de libération des crédits a progressé de 6 points pour s’établir à 96% en 2022.
En ce qui concerne la consommation des crédits, le taux global de l’axe se situe à 100% en 2022, soit une progression de 16 points par rapport à son niveau de 2021.
Gouvernance et consolidation des institutions républicaines
La libération des crédits a enregistré un taux de 86% en 2022, soit une progression de 21 points de pourcentage par rapport à 2021. Les programmes relatifs aux finances et à la communication ont connu des progressions en termes de taux de libération des crédits. Par contre, les programmes en lien avec la fonction publique et la réforme administrative ont connu une baisse de taux de libération des crédits sur la période. Pour ce qui est de la consommation des crédits, le taux global de l’axe a connu une progression de 7 points de pourcentage pour s’établir à 95% en 2022. L’accroissement de la consommation des crédits budgétaires a été plus important au niveau des programmes relevant des finances, puis ceux relatifs à l’administration territoriale (+11 points). S’agissant du développement du capital humain, le taux global pour l’axe 3 a connu une progression de 4 points de pourcentage pour s’établir à 85% en 2022. Cette progression a été plus importante pour les programmes de l’hydraulique et de l’assainissement. Par contre, de légères baisses ont été registrées au niveau des programmes relevant de l’éducation, de la formation, de l’urbanisme et de logement. Par ailleurs, sur le plan de la modernisation du monde rural, le taux de libération des crédits est resté constant sur la période. Une progression du taux de libération des crédits de 7 points de pourcentage a été enregistrée au niveau des programmes relatifs à l’élevage.
Ainsi, l’analyse de l’efficacité de l’axe relatif à l’exploitation des potentialités économiques indique une progression de 0,03 point par rapport à 2021. Cette progression est principalement imputable à l’exécution des programmes relatifs à la poste et aux nouvelles technologies de l’information. Par rapport à la solidarité et l’inclusion socioéconomique des catégories en situation de vulnérabilité, le taux global de libération des crédits est passé de 30% en 2021 à 18% en 2022.
Hassane Daouda(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Economie : Des établissements bancaires nigériens victimes de cambriolage
Depuis quelques temps, des clients des différentes banques de la place se voient honteusement détroussés de leurs petites économies. Du reste, des investigations ont démontré que les comptes de certains clients au niveau des guichets électroniques des différentes banques de Niamey sont, ces derniers jours, trafiqués et vidés de leurs contenus. Ce brigandage aurait été perpétré dans plusieurs établissements bancaires de Niamey. Cela, malgré les dispositions de sécurité recommandées par la BCEAO pour rendre infalsifiables les cartes électroniques. Apparemment, ces mesures de sécurité exigées par la banque centrale n’ont pas fonctionné. Il est donc urgent de prendre des dispositions pour mettre fin à cette insécurité que vivent les déposants. Il est également nécessaire que les responsables des banques et les services de sécurité travaillent en synergie pour mettre les clients à l’abri de tout désagrément. Il y va de la crédibilité des établissements bancaires et de la sécurisation des biens des personnes. Alors, la police doit veiller au grain pour démasquer ces trafiquants qui dérobent les citoyens nigériens de leurs maigres économies. Et aux établissements bancaires de sensibiliser leurs clients sur les précautions à prendre.
A.S
27 octobre 2018
Source : Le Courrier
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Economie : La BOAD octroie un prêt de 75 milliards de FCFA à l’Etat du Niger pour le financement de divers projets
Le ministre des Finances, Dr. Ahmat Jidoud et le président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), M. Serge Ekue ont signé hier matin à Niamey, des accords de prêt relatifs à cinq (5) projets prioritaires pour le gouvernement du Niger. La signature de ces accords de prêt pour un montant total de 74,735 milliards de FCFA et d’un accord de gestion de don d’un montant de 15,906 milliards de FCFA s’inscrit dans le cadre de la concrétisation des annonces de 450 milliards de FCFA de la BOAD lors de la Table Ronde sur le financement du PDES 2022-2026 tenue du 5 au 6 décembre 2022 à Paris.
Peu après la signature des différents accords de prêt, le ministre des Finances a fait savoir que le premier accord de prêt porte sur le financement partiel du projet d’aménagement et de bitumage de la route Hamdara-Wacha-Dungass-frontière du Nigeria sur un linéaire de 110 km. Cela pour une contribution attendue au financement de la BOAD de 21,735 milliards de FCFA. Ce projet, a-t-il relevé, a pour objectif d’assurer le désenclavement de la zone afin de faciliter les échanges économiques, sociaux et culturels au niveau national et sous-régional.
Le second prêt porte sur le financement du projet d’aménagement de voies urbaines dans la ville de Niamey notamment, l’aménagement de la section urbaine de la RN25 et la réhabilitation du tronçon Niamey-Nyala pour un montant de 25 milliards de FCFA. Selon Dr. Ahmat Jidoud, l’objectif global de ce projet est de contribuer à l’amélioration des conditions de circulation des usagers (fluidité, confort et sécurité) dans la ville de Niamey et particulièrement dans les communes III et IV où se localisent les tronçons concernés par ce projet.
Quant au troisième accord de prêt, il est relatif à un cofinancement du projet d’aménagements hydro agricoles avec des pratiques d’agriculture intelligente résilientes au changement climatique (PAHA-AIC), pour un montant de prêt attendu de la BOAD de 7 milliards de FCFA. L’objectif global de ce projet est de contribuer à assurer durablement la sécurité alimentaire par le renforcement de la résilience des populations face aux changements climatiques, à travers les techniques modernes d’irrigation et de productions agricoles dans les régions concernées.
Pour ce qui est du quatrième accord, le ministre des Finances a précisé qu’il porte sur la mise en place d’un prêt en faveur de l’Etat du Niger en vue de la relance des activités d’ASUSU S.A, pour un montant de 10 milliards de FCFA. Ce projet a-t-il ajouté, a pour objectif de maintenir l’accès des populations exclues du système bancaire classique et celles qui sont économiquement vulnérables, notamment les femmes et les jeunes, à des services financiers diversifiés et innovants.
Enfin, le cinquième accord de prêt couvre le financement partiel du projet d’alimentation en eau potable en milieu rural dans les régions de Dosso, Maradi, Tahoua et Tillabéri, pour un montant de 11 milliards de FCFA. Ce projet vise à contribuer et à assurer, de façon durable, l’approvisionnement en eau potable en quantité suffisante des populations en milieu rural dans les régions sus citées.
Quant à l’accord de gestion de don, il va permettre à la BOAD, en sa qualité d’agence d’implémentation du Fonds Vert pour le Climat, de mettre à la disposition de l’Etat du Niger un montant de 15,906 milliards de FCFA de dons mobilisés auprès dudit Fonds. Cela dans le cadre de l’exécution du projet d’aménagements hydro agricoles avec des pratiques d’agriculture intelligente résilientes au changement climatique. Par ailleurs, dans le cadre de l’accord signé entre la BOAD et le Fonds Vert pour le Climat, une ligne de refinancement de 3,863 milliards de FCFA sera mise à la disposition des bénéficiaires des parcelles aménagées par le projet via des institutions de microfinance. Le ministre des Finances a rassuré le président de la BOAD que toutes les dispositions seront prises par le Gouvernement afin de garantir une bonne exécution et l’atteinte des objectifs de développement assignés à ces projets.
Pour sa part, le président de la BOAD a réaffirmé la totale disponibilité de son institution à accompagner le gouvernement nigérien dans la mise en œuvre de son programme de développement économique et social (PDES) 2022-2026, en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations nigériennes et la réduction de la pauvreté.
Rahila Tagou(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Economie : La machine cracheuse de bons d'essence d'ORIBA Pétrolium
La société ORIBA Pétrolium, le géant de la vente du pétrole au Niger, aurait vécu des moments difficiles dans la gestion de ses bons de carburant. Selon des sources dignes de foi, la société aurait été confrontée à un problème de vrais-faux bons versés sur le marché. Selon nos sources, c'est le technicien de surface de la société qui serait à l'origine de l'écoulement de ces bons de contrefaçon sur le marché. Il aurait, un matin, très tôt, trouvé dans un bureau l'ordinateur d'un agent de la société allumée. Il touche à un bouton et la machine se met à cracher des bons d'essence. Et il en aurait eu pour une dizaine de millions de francs CFA. Des bons qu'il aurait donnés à ses amis des stations d'essence ORIBA et extérieurs à la société pour échange. Ainsi, au fil du temps, les responsables de la société ORIBA constatent dans leurs réseaux de distribution de carburant des numéros doubles de bons. Ils informeraient la police qui aurait minutieusement mené une enquête. Et les mis en cause dans l'affaire auraient été arrêtés et déférés à la justice. Aux dires de nos sources, l'affaire serait, actuellement, devant les juridictions.
25 juillet 2020
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Economie : Les prémices d’une véritable relance économique
Les effets de la Covid 19 se font certes sentir sur l’économie nigérienne comme d’ailleurs dans tous les pays du monde, mais au Niger, la particularité réside dans la volonté des autorités à booster par tous les moyens, l’économie du pays. Ce, conformément aux objectifs du Président Mohamed Bazoum de porter le taux de croissance annuel de l’économie à 8% et le taux de la pression fiscale à 20%. Le Président de la République a officiellement annoncé les ambitions qu’il nourrit pour l’économie nigérienne dans son discours d’investiture dans lequel il entend travailler pour également réduire le taux de pauvreté de 43% à 25% en 2025 et maintenir le taux d’inflation en dessous de 3%.
Depuis lors, le ton est donné dans plusieurs secteurs de l’économie. Il en est ainsi en matière de mobilisation interne grâce à plusieurs actions qui sont actuellement mises en œuvre pour atteindre les objectifs fixés. C’est incontestablement dans ce cadre que s’inscrit la poursuite des actions de contrôles, notamment au niveau des services des impôts et au niveau des unités douanières. On se rappelle que plus 234 milliards de francs CFA de droits n’ont pas été versés à l’État par des personnes physiques ou morales selon la HALCIA lors d’un de ses points de presse.
L’institution précise «qu’au niveau des services des impôts, les opérations de contrôle menées par des équipes mixtes HALCIA-Direction Générale des Impôts, mises en place pour remettre à jour les dossiers physiques des contribuables et le recouvrement des droits de l’État, ont mis en évidence ces droits non versés répartis ainsi : la Direction des Grandes Entreprises environ 157 milliards de F CFA ; la Direction des Moyennes Entreprises : environ 67 milliards de F CFA ; les autres recettes de Niamey : environ 10 milliards de F CFA». La Halcia qui affirme bénéficier de l’appui total du Président de la République et du Gouvernement travaillera certainement sans relâche à mettre l’Etat dans ses droits.
La mobilisation des ressources
internes est en effet, un volet important du programme du Président de la République. Elle constitue un des deux leviers sur lequels il est prévu de s’appuyer pour assurer l’atteinte des cibles du Pacte de Convergence notamment le déficit public. L’autre levier porte sur «une allocation des ressources mettant l’accent sur la qualité et l’efficacité de la dépense publique ainsi la création d’un espace budgétaire nécessaire au financement des besoins prioritaires et projets structurants». En somme, en matière de politique budgétaire et financement de l’économie, l’heure est à la poursuite « d’une politique budgétaire prudente avec un déficit raisonnable compatible avec les besoins de la relance économique post-COVID».
Les investisseurs reprennent le chemin du Niger
Mieux, pour promouvoir le financement de l’économie, les actions sont déjà orientées vers « un système bancaire plus large et plus favorable au financement du secteur privé local formel avec une dotation des ressources importantes au profit du Fonds d’appui au PME/PMI (FONAP) destiné à la bonification des taux d’intérêts bancaires et à la mise en place des garanties bancaires pour les PME/PMI », comme indiqué dans le programme du Président Bazoum.
Ajouter à tout cela la panoplie de réformes, de mesures et d’actions engagées au niveau de toutes les structures économiques et financières du pays, on peut aisément afficher de l’optimisme pour une véritable relance de l’économie du Niger.
Au niveau des entreprises publiques, l’efficacité est de mise dans la perspective de « modifier la loi sur les entreprises publiques pour prendre en compte les catégories non prévues, mieux affirmer la mission de développement du pays et renforcer la redevabilité et le mécanisme de contrôle..»
Mais déjà, les investisseurs ont commencé à renouer avec le Niger. C’est dans ce cadre que le vendredi 2 juillet dernier, les Conseillers de ville de Niamey ont rencontré une délégation d’investisseurs marocains. Il s’est agi pour les deux parties d’échanger sur les six (6) projets que le Groupe d’investisseurs est venu proposer à la Ville de Niamey et qu’il a introduits auprès du gouvernement.
Ces projets entrent dans le cadre du développement du pays, en général, et de la capitale en particulier sont : ‘‘Smart city’, ‘‘Lampadaires solaires’’, ‘‘Ville nouvelle’’, ‘‘Agroalimentaire’’, ‘‘Zone industrielle et ‘‘Education’’. Le responsable du groupe a expliqué que ‘’Smart City’’ est un projet érigé sur 105 hectares au niveau de la corniche, longeant le fleuve Niger et entre dans le cadre de la poursuite du Programme ‘‘Niamey Nyala’’, qui sera une nouvelle ville composée d’appartements sociaux et économiques. ‘’Smart City’’ est évalué à 3,3 milliards de dollars et sera réalisé pendant 8 ans. La première phase d’une somme de 516 millions de dollars est bouclée, selon les responsables qui précisent que «ces projets rentrent dans le cadre des contrats PPP (Partenariat Public Privé).
Les partenaires confiants
Parallèlement beaucoup de partenaires sont en train de renouveler leur confiance au Niger. De son investiture à aujourd’hui, le président Mohamed Bazoum a échangé avec plusieurs partenaires du Niger. Preuve de sa détermination à revivifier davantage la coopération entre notre pays et ses partenaires. C’est dans ce cadre qu’il a rencontré récemment le gouverneur de la BCEAO, M. Tiemoko Meyliet Koné avec qui il a fait le point de la situation économique et monétaire au Niger et dans la sous-région. Le Président de la République a aussi rencontré le chef de mission résident de la BOAD qui a qualifié de «très forte»la coopération entre le Niger et son institution. M. Moustapha Diao a affirmé que la BOAD a appuyé le Niger dans beaucoup de domaines. Au total, près de 630 milliards de FCFA ont été investis pour accompagner le Niger notamment dans les infrastructures, l’agriculture, l’énergie, l’eau potable, puis dans la question du Covid-19 et récemment la construction de l’aéroport de Diffa. S’agissant du Programme de Renaissance acte III, M. Moustapha Diao a indiqué qu’il cadre avec le plan de la BOAD. Il a enfin réitéré la disponibilité de son institution à continuer à accompagner l’Etat du Niger dans ses efforts de développement à travers le financement des projets.
Pour renforcer le partenariat du Niger avec les autres institutions et pays du monde, le Président Mohamed Bazoum a pris part le 29 avril 2021, à un Dialogue virtuel de haut niveau sur le thème, ‘’Nourrir l’Afrique, un leadership pour intensifier les innovations réussies ‘’, le dirigeant nigérien annonce qu’il va investir 15% du budget national dans le secteur agricole durant les 5 prochaines années. C’est aussi dans ce cadre que le Président Mohamed Bazoum a pris part en mai dernier au sommet de Paris sur le financement des économies Africaines. Pendant la même période, il s’est rendu à Bruxelles où, il a échangé sur le partenariat Niger-UE et la coopération nigéro-belge.
Par Fatouma Idé(onep)
12 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Economie
Economie : Qu’est- ce qui se passe à la BOA ?
C’est la question récurrente que certains clients de la banque se posent depuis quelques temps. Des clients qui, selon des témoignages, jugent peu catholiques certaines pratiques au niveau de la banque. Notamment dans la gestion des cartes bancaires.
Selon des témoignages, beaucoup de clients seraient victimes de la défaillance du système. Aujourd’hui, au risque de perdre beaucoup de leurs clients, les responsables de cette banque se doivent de mettre les bouchons doubles pour sécuriser les comptes des clients.
En tout cas, nous avons reçu beaucoup de témoignages qui s’interrogent ces derniers temps sur la fiabilité des guichets automatiques. Des témoignages qui suscitent et orientent vers une investigation pour tirer au clair cette situation qui est en train de plonger des clients de cette banque dans un gouffre financier. Lesquels remarquent avec stupéfaction et amertume leur économie subtilisée par des brigands. Nous y reviendrons !
22 octobre 2018
Source : Le Courrier
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- Catégorie : Politique
Economie Evènementielle au Niger : Quitter le petitisme évènementiel
Dans le cadre de cette Réflexion nous entendons apporter une Contribution en vue d’optimiser la promotion et la gestion des grands Evènements dans notre pays, et par ricochet l’économie Evènementielle qui intègre l’Economie des Conférences. Un des objectifs recherchés à travers cette Réflexion est également d’attirer l’attention des nouveaux Elus des Collectivités territoriales, sur les coûts d’opportunités liés au non exploitation des potentialités touristiques de leurs Entités, notamment en matière de Tourisme Evènementiel. Il convient de souligner avec force qu’aucun Evènement d’envergure ne peut réussir sans une pleine implication des Collectivités Territoriales. Elles se doivent de développer, une Culture de l’Evènementiel. Il s’agit d’une démarche prospective bénéfique à encourager. Le Président Mohamed BAZOUM vient de rencontrer les nouveaux Elus locaux, cela devrait en principe libérer les énergies créatrices du marketing des Territoires. Dans une Réflexion antérieure nous avons traité de la possibilité de promotion d’une Economie des Oasis par l’Evénementiel, comme le Festival de l’Air à Iferouane, celui du Tendé d’Ingall, ou la cure salée. Dans ce propos, nous ne traiterons pas des synergies possibles entre les Organisateurs d’Evènements et lesdites Collectivités. Si le SIAO, le FESPACO, le SITA, le FIMA, malgré le Covid-19 ont de l’énergie pour rebondir, c’est parce que leurs fondations sont solides. Aussi les promoteurs ont su capitaliser sur la durée, tant sur les aspects infrastructurels que sur les aspects superstructurels comme les Ressources Humaines, les Expertises, l’exploitation efficiente de l’environnement socioculturel. Après les Jeux de la Francophonie de 2005 qui ont permis la réhabilitation et la rénovation de plusieurs infrastructures ( Stades omnisports , Maison de la Culture, aéroport international de Niamey, et la réalisation d’un site d’hébergement, le Village de la francophonie, la construction de l’Académie des Arts Martiaux , beaucoup d’acquis organisationnels ont disparu . Et ce malgré la création Commissariat à l’Organisation des Grands Evènements (COGE). La même situation pourrait se répéter si les acquis infrastructurels, et également superstructurels produits par la tenue de UA 2019, ne sont pas sauvegardés durablement. Et ce malgré la création d’une Agence chargée de promouvoir les grands Evènements (ANEC). Les Grands Evènements, un Concept qui nous le démontrerons par la suite, est plus englobant et complexe que l’Economie des Conférences.
L’Economie des Conférences, sous-composante de l’Economie Evènementielle Touristique
De façon très condensée, on peut retenir que le Tourisme est l’ensemble des Activités organisées selon un savoir-faire , et visant à satisfaire les besoins d’un sujet spécial le Touriste ( ou visiteur ) venu de quelque part pour une raison quelconque ( affaire , famille, vacances , Conférences etc. ) . Ce quelque part peut être l’Extérieur d’un pays, comme les Participants aux grandes Conférences, ou de l’intérieur d’un pays comme les Séminaristes ou autres participants à des foires commerciales, des compétitions sportives, ou culturelles, etc. Si la source émettrice des arrivées de touristes est à l’Extérieur, il s’agit de Touristes internationaux. Et quand c’est des résidents du pays qui sont en voyage à l’intérieur de leur pays, il s’agit de demande domestique ou de tourisme interne.Le Système globale qui autorise le déplacement , l’hébergement , la restauration , l’animation , les loisirs , les Congrès et conférences, et autres grandes Rencontres sportives n culturels , produit des Biens et services qui constituent l’Economie de l’Evènementielle dont l’Economie des Conférences et Congrès n’est qu’une sous-composante ( qui elle-même relève du Tourisme dit de Tourisme d’affaires et de Congrès) .Il existe des grandes Agences spécialisées dans le Tourisme d’affaires et Congrès. Il convient de citer l’Association internationale des Agences de Tourisme d’affaires et Congrès, qui compte parmi ses Membres des Palais de Congrès, des Centres internationaux de Conférences dans le Monde Ce qu’il faut souligner également, c’est que le Tourisme des Conférences et des Congrès est un segment de marché extrêmement concurrentiel. Des Villes y ont investi depuis fort longtemps , pour conserver des positions de Leadership ( Paris , Kigali , Nairobi , Johannesburg , Casablanca , Lomé ( les Accords de Lomé ,1,2 ) , Genève , Strasbourg, Dubaï , Doha et depuis un certain Marrakech … ) . La spécialisation d’une Destination en terre ou hub d’accueil des grands Evènements relève d’une démarche constructiviste basée sur les avantages comparatifs ou autres éléments de différentiation (Palais de Congrès, densité en capacité hôtelière aux normes, la mobilité urbaine, la plateforme aéroportuaire, les Services Télécommunication, les systèmes bancaire, sanitaire …). Ces inputs sont agencés, organisés de façon à dégager une visibilité à l’international, une attractivité en termes de destination d’accueil de grands Evènements. La qualité du produit composite final, bâti autour desdits avantages , et la politique de promotion qui sera mise en oeuvre, vont être déterminants dans le choix d’une Destination ou d’une ville comme une terre d’accueil, au regard de ce que d’autres Villes ou Destinations concurrentes. Donc il a y a un travail incontournable à déployer, de construction d’une offre Evènementielle attrayante, et de captation de Grands Evènements. Notre pays à la suite des Jeux de la francophonie, des 1 ers Jeux de la CEN SAD, de Coupe de football africain U18, a donné la preuve que ses infrastructures sportives et culturelles sont aux normes pour accueillir de grands Evènements Sportifs et ou culturels. Dans le même esprit la réussite du Sommet UA 2019 qui a relevé le standing infrastructurel de la Ville de Niamey, nous a confortés dans notre capacité à accueillir de grandes Conférences ou Congrès internationaux. La recherche d’une optimisation de l’économie évènementielle doit absolument intégrer les deux dimensions de déploiement possible de l’Evènementiel : Accueil des Conférences et Congrès internationaux, du Tourisme d’affaires d’une part et des Evènements sportifs et ou culturels internationaux d’autre part .
Nécessité de quitter le Petitisme Evènementiel
Les précisions conceptuelles ayant été apportées, la grande équation à gérer demeure la stratégie de conquête des Grands Evènements, ou la production d’une Activité évènementielle susceptible de créer une visibilité internationale. La promotion spécialisation d’une Destination en hub ou Destination d’accueil des Grands Evènements, s’inscrit dans une démarche constructive et de moyen et long termes. Au regard de la forte compétition internationale, il faut concevoir des stratégies de conquête et de captation durable de certains grands Evènements. La mise à contribution du Réseau diplomatique est une bonne posture, mais elle demeure insuffisante, quand on sait que les autres pays vont mettre également leur Diplomatie à contribution. En plus des moyens et ressources publiques susceptibles d’être mis à contribution, du reste insuffisants, il faut absolument susciter le partenariat avec le Privé. Le partenariat public privé mobilisé dans des cadres organisationnels formels (Syndicats d’Initiative, Offices Municipaux du Tourisme, Comités d’Action, agences de Tourisme d’affaires, et ou d’évènementiels, etc.), sera d’un grand apport pour développer les synergies nécessaires, et donc optimiser les retombées socio-économiques. Il Laut quitter les voies << du chacun dans son coin >>, chacun assure le développement de son Evènement. Le petitisme dont il est question réside et dans la façon de travailler des Acteurs concernés par la chose Evènementielle, mais également dans l’inexistence de mécanismes susceptibles de booster les petits Evènements existants et survivant au mieux, mieux. Peut-être qu’il faille réfléchir à un financement spécifique de soutien aux PME qui travaillent dans le Domaine Evènementiel, renforcer les capacités des Acteurs dans leurs sphères de compétences spécifiques pour relever les qualités des Prestations. De ce point de vue en plus de la mise en orbite définitive des Evènements comme SAFEM, Sahel, la consolidation du FIMA à travers l’appui à la réalisation de l’Institut Alphadi de la Mode , il convient de rechercher les moyens de faire monter en puissance des Evènements comme le Bianou , le Maouloud à Kiota , des Festivals de la Mode et Autres Evènements autour de célébration de la Sagefemme, de la Paix etc. . Notre pays à l’instar de certains pays de la sous-région devrait consolider des Evènements existants, les assister à se développer. Il doit par-dessus tout, encourager la conception de nouveaux Evènements d’envergure internationale. Nous avons su le faire en créant en 2008, et en organisation la 1 ère Edition des Jeux de la CEN SAD. C’est possible si nous décidions de mettre les Intelligences ensemble, pour quitter le Petitisme, et nous créer une place dans la grande Intelligence mondiale.
Elhadj MAIGA Alzouma
Expert scientifique du Tourisme
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Economie rurale dans le département de Say : Des actions salvatrices à double impact en matière de restauration de l’Environnement
Situé dans la partie sud de la région de Tillabéry, le département de Say est l’une des zones les plus forestières du Niger. C’est dans ce département que se trouve la plus grande partie du parc National de W, faisant partie lui-même du complexe naturel du WAP que se partagent le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Outre le parc W qui couvre 220 000 ha et regorgeant un nombre important d’espèces animales et végétales, le département de Say dispose d’une réserve de 70 000 ha et une forêt protégée de plus de 300.000 ha d’après les statistiques de la Direction départementale de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du développement durable.
Selon le lieutenant-colonel Hama Hassane, Directeur départemental de l’environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable, plusieurs activités de protection de l’environnement sont initiées et exécutées dans cette zone de l’Ouest du Niger très riche en ressources forestières pour faire face au problème de dégradation des terres. En effet, à l’instar des autres localités ou départements du Niger, Say n’échappe hélas pas à la menace du dérèglement climatique qui impacte négativement l’écosystème, la faune, la flore et les espaces agricoles et pastoraux. Même si la désertification n’est pas si visible, il y a lieu de reconnaitre que le phénomène se fait de plus en plus sentir par les populations dans le département.
Ainsi, en 2019, les services de l’environnement ont conduit de nombreuses activités de restauration des terres. Il s’agissait essentiellement des travaux de récupération des terres, de reboisement, d’aménagement des forêts et des pêcheries, de la régénération naturelle assistée (RNA) et de la formation destinée à encadrer les communautés dans divers domaines. Selon le lieutenant-colonel Hama Hassane, les actions de récupération des terres ont consisté à la réalisation des demi-lunes sur les terrains de glacis, à la production puis la plantation d’arbres pour le reboisement, l’ensemencement en herbacées des aires de pâturage. «Ces activités de récupération de terres dégradées ont permis de traiter 285 ha par la réalisation des demi-lunes et de faire des regarnis sur plus de 210ha. Ces espaces récupérés ont été plantés d’arbres mais aussi ensemencés d’herbes à haute valeur nutritive pour les animaux. La production des plants a permis de produire 147.000 plants qui sont mis à la disposition des communautés», souligne le Directeur départemental de l’Environnement.
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Édition du Hadj 2022 : Des têtes doivent tomber, le Coho doit être reformé en profondeur
C’est un constat largement partagé au sein de l’opinion nationale. Le Haut-Commissariat à l’Organisation du Hadj et la Oumra (Coho) a une fois de plus été défaillant dans l’accomplissement de sa mission, à l’occasion de l’édition du Hadj 2022 qui vient d’être bouclée. Le manquement emblématique dans cette défaillance, c’est d’abord l’abandon sur les carreaux de plusieurs centaines de candidats qui ont intégralement versé des frais dans l’espoir de pouvoir accomplir les rites du 5e pilier de l’Islam. Ils n’ont malheureusement pas pu être acheminés en Arabie Saoudite, du fait de l’affairisme dans lequel excelle apparemment le Coho dans le cadre de l’acheminement des pèlerins en Terres Saintes dans les délais alors même que c’est le volet le plus important dans l’opération. Les autres aspects comme l’hébergement, la restauration, etc., peuvent être réglés longtemps en amont. Les gens ne vont plus aujourd’hui au Hadj à dos de chameaux ou d’ânes ; ça se fait par avion. Il faut obligatoirement contracter pour le transport avec un avionneur capable d’honorer le contrat dans les délais impartis. Ce qui n’est pas le cas depuis la création du Coho qui privilégie toujours un avionneur particulier sans appel d’offres concurrentiel, on ne sait d’ailleurs sur quelle base légale. Le même avionneur qui n’a jamais su honorer ses engagements de bout en bout. N’est-ce pas du fait justement de son incapacité à assurer efficacement le service que des pèlerins sont restés sur les carreaux alors qu’ils étaient en possession de leurs visas ? Il faudrait reformer profondément le COHO, pour faire en sorte qu’il soit une structure véritablement performante, capable d’assumer les missions qui lui sont assignées. Car dans sa composition, son organisation et son fonctionnement actuels, il ne répond pas à ce besoin. Il ressemble plus à une boîte qui permet à des gens de ce sucrer sur le dos de l’Etat au détriment du service public de qualité qu’il est censé assurer. Jugez-en ! A l’occasion de ce Hadj, le Coho a pris en charge, tous frais compris, le déplacement de plus de 70 membres chargés d’assurer la gestion administrative des pèlerins parmi lesquels des acteurs de la société civile notamment engagés dans la lutte contre la vie chère et des responsables syndicaux des agences du pèlerinage. A cela vient se greffer autres 13 membres de la Commission médicale. Sans compter les représentants de certaines institutions de l’Etat qui sont devenus carrément des abonnés permanents au Hadj aux frais de la princesse. Lorsqu’on apprend qu’ils bénéficient d’environ 200.000 francs/jour de perdiems l’on réalise pourquoi la liste des invités spéciaux du Coho augmente d’une année à l’autre. A l’occasion de cette édition 2022, ce n’est pas moins d’un demimilliard de francs et poussières que le Coho a déboursés en termes de perdiems pour tout ce beau monde, indépendamment des biens d’avions et des autres commodités sur place. Pour quels résultats ? Nous n’en voyons pas ! Le retour des pèlerins au bercail dans les délais ne doit pas être avancé pour dédouaner le Coho par rapport à tous ces manquements graves.
Présentement encore des pèlerins sont dans l’attente de leurs bagages qui ont pris une autre destination. Peut-on dans ces conditions parler de réussite dans l’organisation du Hadj ? Absolument pas ! Doit-on continuer à travailler avec la même structure en l’état pour les éditions à venir et se retrouver confrontés aux mêmes problèmes ? C’est vrai que les agences sont pléthoriques, plus d’une centaine ; il faut mettre en place un mécanisme de sélection permettant de mettre fin à cette pléthore. Mais l’urgence, c’est surtout de revoir le fonctionnement du Coho, appliquer des sanctions relativement à la mauvaise organisation du Hadj 2022, pour l’exemple. Des têtes doivent tomber. Faire en sorte que le choix de l’avionneur se fasse sur de bases transparentes. C’est la condition incontournable pour réussir l’aller et le retour de nos pèlerins au bercail. Le gouvernement le Fera-t-il ? Rien n’est moins sûr !
Tawèye
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Edito : Un destin commun / Alou Moustapha
S’il est admis que les relations entre le Niger, le Mali et le Burkina-Faso, unis depuis des lustres par la Géographie et l’Histoire, sont légendaires et séculaires, il est tout aussi vrai que la visite d’amitié et de travail que le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, le Général Abdourhamane Tiani vient d’effectuer à Bamako et à Ouagadougou est historique et restera indélébile dans les annales de la coopération agissante entre les trois pays désormais liés par un même destin.
En vérité, la visite hier du Président du CNSP, Chef de l’Etat, dans ces deux pays frères est historique tant dans son contexte que dans ses objectifs.
Indubitablement, l’Histoire retiendra que le Jeudi 23 Novembre 2023, le Général de Brigade Abdourhamane Tiani, Président du CNSP, Chef de l’Etat, a réservé sa première visite à l’étranger à deux pays frères depuis la prise du pouvoir par les Forces de Défense et de Sécurité de notre pays le 26 Juillet 2023.
Incontestablement, l’Histoire retiendra également que le Général Abdourahamane Tiani est le Premier Chef d’Etat des trois pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à fouler le sol des autres pays frères et amis constituant cette nouvelle architecture de sécurité, au profit des populations altières, dignes et stoïques des trois pays, dont la Charte de création a été signée le 16 Septembre 2023 à Bamako au Mali par le Colonel Assimi Goita, Président de la Transition du Mali, Chef de l’Etat, puis simultanément à Ouagadougou au Burkina-Faso et à Niamey au Niger par respectivement le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition du Burkina-Faso, Chef de l’Etat et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, Chef de l’Etat.
Assurément, convaincu « qu’ensemble, nous bâtirons un Sahel pacifié, prospère et uni » comme il le déclarait, ici à Niamey, le 16 Septembre 2023, en signant la charte du Liptako, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, à travers cette première sortie officielle réservée au Mali et au Burkina-Faso, marque le pas et vivifie cet enthousiasme de tous les instants et cet espoir ambiant qui planent sur les peuples des trois pays depuis la création de l’AES et la signature de sa charte.
Au surplus, pour le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, « Grâce à cette coopération renforcée dans un esprit de solidarité, la conviction est grande que nous parviendrons ensemble à éradiquer la menace terroriste qui pèse sur nos nations fraternelles ».
Cette conviction a été constante dans toutes les actions du Président du CNSP, Chef de l’Etat, qui dès sa première adresse à la Nation, dans laquelle il donnait aux Nigériens et Nigériennes un aperçu clair sur les raisons qui ont motivé l’opération des Forces de Défense et de Sécurité ayant mis fin à l’ordre ancien, s’interrogeait, à juste titre, sur « le sens et la portée d’une approche sécuritaire de lutte contre le terrorisme qui exclut toute collaboration avec le Burkina-Faso et le Mali alors même que nous partageons avec ces deux pays voisins la zone du Liptako-Gourma dans laquelle se concentre aujourd’hui l’essentiel des activités terroristes que nous combattons ? ».
Aujourd’hui, plus qu’hier, les trois pays amis et frères sont liés par un destin commun émaillé d’enjeux et défis dont le plus grand est celui de l’insécurité, cultivée par des forces obscurantistes, sponsorisée par des puissances extérieures, sous les applaudissements de certains ennemis internes, traitres à leurs Nations.
Le Président du CNSP a effectué cette visite dans les pays membres de l’AES dans un contexte marqué par la montée en puissances des armées nationales du Niger, du Mali et du Burkina-Faso qui, jour après jour, avec bravoure, professionnalisme et à plusieurs reprises avec témérité, mettent en déroute les forces du mal qui hantent l’esprit des populations particulièrement celles de la zone dites des trois frontières à travers des attaques lâches et barbares.
Les résultats positifs enregistrés par les armées nationales qui coïncident, curieusement, avec le départ des forces étrangères du sol « Sahélien », précisément au Niger et au Mali où les Forces Armées Maliennes (FAMA) contrôlent entièrement le sanctuaire de terroristes et leurs affidés de Kidal, font renaitre l’espoir dans les trois pays membres de l’AES qui, finalement, au-delà du défi sécuritaire mènent le même combat : celui de la sauvegarde leur patrie dont l’ultime bataille sera celle de la reconquête de leur souveraineté comme le souhaitait le Général de Brigade Abdourahamane Tiani dans son message aux fils et filles de la Nation le 2 août 2023, la veille du 63ème anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance.
Sans nul doute, les échanges entre les trois Chefs d’Etat qui conduisent les destinées de leur pays avec le soutien indéfectible et sans cesse croissant des masses populaires et laborieuses donneront certainement un coup d’accélérateur à l ‘effectivité de l’AES et permettront de raffermir davantage les relations fraternelles entre les peuples nigérien, malien et burkinabé.
Alou Moustapha (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
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Editorial : A l’écoute du Niger profond / Par Alou Moustapha
Depuis quelques jours, les Gouverneurs des régions ont entamé des missions d’évaluation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique de l’année 2023.
Il s’agit pour les premiers responsables et représentants de l’Etat, au niveau déconcentré, d’être d’une part en contact avec nos laborieuses populations en cette fin de la campagne d’hivernage sur laquelle elles portent tous leurs espoirs et d’autre part de s’enquérir de leurs conditions de vie régulées malheureusement par les caprices du ciel, les aléas naturels et leurs avatars comme le changement et les variabilités climatiques entre autres.
Cette année, contrairement aux précédentes campagnes, ces missions sont conduites directement par les gouverneurs des régions, membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), accompagnés par les responsables des services déconcentrés de l’Etat et les élus locaux.
En décidant de confier aux gouverneurs des régions cette exaltante mission de prendre le pouls du Niger profond, le CNSP et le gouvernement replacent les premiers responsables régionaux au cœur non seulement du dispositif d’alerte, de prévention et de planification mais aussi leur confèrent la responsabilité première de veiller au plein épanouissement et à l’effectivité des besoins fondamentaux des populations avec tout ce que la tâche comporte comme rigueur dans la collecte et la transmission de l’information au niveau national pour une bonne prise de décisions de politique publique urgentes.
Ce choix cadre parfaitement avec le serment fait à la Nation par le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général Abdourahamane Tiani au lendemain des événements du 26 juillet 2023 d’agir avec détermination et patriotisme dans la conduite des affaires de l’Etat et sur toute question intéressant le peuple nigérien dans tous ses compartiments.
Dans le Niger profond, en zone rurale, urbaine et semi-urbaine, devant les représentants des populations enthousiastes et résolument engagés dans l’œuvre de construction nationale entamée par le CNSP malgré les vicissitudes de la vie en cette période exceptionnelle mais passagère que traverse notre pays, les gouverneurs des régions, ont porté la voix et le message du Président du CNSP sur plusieurs questions d’intérêt national.
La sécurité des biens et des personnes, la défense de l’intégrité du territoire, la lutte contre le terrorisme dans laquelle sont engagées nos vaillantes forces de défense et de sécurité, la reconquête de la souveraineté nationale, les effets pervers des sanctions iniques et sévères de certaines organisations communautaires et partenaires du Niger, la solidarité nationale et la culture patriotique ont été les thèmes centraux des rencontres et réunions tout au long de ces missions.
Les échanges et débats qui ont suivi les exposés des gouverneurs ont permis au CNSP et au gouvernement d’apporter aux populations les informations officielles et crédibles à même de consolider et fortifier leur soutien aux idéaux prônés par le CNSP depuis le 26 Juillet 2023. Au-delà du partage d’information sur les récoltes, la situation du pâturage, des ressources animales et halieutiques, les réunions de synthèse ont été de véritables tribunes de sensibilisation et de mobilisation des masses laborieuses autour du CNSP qui conduit les destinées de notre pays depuis le 26 Juillet 2023.
Aujourd’hui, les fils et filles de la Nation, vivant en ville comme en campagne sont au même niveau d’informations sur tous les sujets brûlants de l’heure. Ce partage d’informations dans le Niger profond en cette période difficile que traverse notre pays est assurément un témoignage éloquent de la volonté du CNSP et du Gouvernement d’être à l’écoute des préoccupations sociales et de jeter les jalons d’une véritable cohésion nationale autour certaines thématiques qui exaltent la fibre patriotique et le sentiment national.
La culture et l’ancrage d’un nouvel élan patriotique, la sensibilisation, la mobilisation sociale et la participation de l’ensemble des fils et filles de la Nation, soudés autour du CNSP, dans l’œuvre salvatrice de la sauvegarde notre chère patrie sont devenues assurément des paramètres essentiels à prendre désormais en compte parmi les leviers du développement du Niger de demain comme l’affirmait solennellement le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani dans son adresse à la Nation du 19 août 2023 lorsqu’il déclarait en substance que « C’est donc entre Nigériens et dans le dialogue fraternel que nous allons trouver, j’en suis convaincu, les solutions adaptées à tous les défis qui se posent à nous ».
Alou Moustapha (ONEP)
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Editorial : Agir pour prévenir les catastrophes
Au moins onze personnes tuées. Pour la plupart, des enfants arrachés à l'affection de leurs parents du fait des pluies diluviennes qui se sont abattues, dans la nuit de mardi à mercredi derniers, sur la capitale Niamey. Des morts de plus, survenus dans l'effondrement de maisons, des chutes de murs dans différents quartiers et des dégâts matériels impressionnants.
150 mm de pluie déversées sur une ville dépourvue de toutes infrastructures d'assainissement dignes de ce nom. Nous voilà devant un scénario catastrophe d'une ville hantée par la menace des inondations, avec des habitants indisciplinés et des mairies amorphes, sans initiatives et inefficaces.
Aujourd'hui, après le passage du torrent, Niamey offre un spectacle de désolation totale avec de routes impraticables et des quartiers inaccessibles. Des maisons éventrées et d'autres sur le point de tomber à tout instant. Des bâtiments publics menacés. Comme mauvaise image illustrative de ce chaos général, le mur de clôture du Tribunal de Grande Instance de Niamey reconstruit l'année dernière, s'est encore affaissé comme un château de cartes.
Et pourtant, Niamey s'attendait à un tel déferlement de la nature. Tous les spécialistes l'avaient prévu et les autorités politiques alertées ont pris les devants. Le Président de la République, Chef de l'Etat, SE. Issoufou Mahamadou, et le Chef du Gouvernement, ont créé trois (03) départements ministériels pour faire face à la gestion des problèmes liés à l'urbanisme, à la salubrité et à la gestion des catastrophes. Mieux, un programme entier spécialement à la modernisation des infrastructures au sein de la ville, dénommé ''Niamey Nyala'' est mis en place; le tout soutenu par les actions du Projet de Gestion des Risques de Catastrophes et de Développement Urbain (PGRC-DU), sans oublier les communes dont la première vocation est de servir un cadre de vie agréable à leurs administrés.
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Editorial : Aller au-delà du quota ! / Par Rabiba Aboubacar Bouzou
Demain 13 mai 2023, le Niger célèbre le 32ème anniversaire de la marche historique des femmes de 1991 pour exiger plus de représentativité dans la Commission préparatoire de la Conférence nationale souveraine. 32 ans après cet acte fondateur du combat pour le respect des droits de la femme nigérienne, que d’acquis obtenus, que de progrès réalisés mais aussi de défis nouveaux.
Le thème retenu pour cette édition de la Journée ‘’Femmes et Développement’’ prouve à suffisance que le chemin à parcourir est encore long. Et pourtant, l’évidence crève les yeux. En effet, selon la Banque Mondiale, les femmes contribuent au PIB mondial à hauteur de 37%. Cela malgré, les multiples obstacles qui freinent le déploiement de leur plein potentiel. Pour un pays comme le Niger où elles représentent plus de 50% de la population, la contribution des femmes au développement pourrait encore être plus déterminante si toutes les conditions sont réunies.
Mais, il faut se féliciter que depuis cette date historique du 13 mai 1991, notre pays ne cesse de prendre des mesures en vue d’une plus grande protection des droits des femmes ainsi que leur pleine implication dans la conduite des affaires de la Nation. Adoption de mesures législatives et règlementaires en lien avec la promotion des droits de la femme, mise en œuvre d’actions pour l’autonomisation des femmes et des filles, etc. Sans être exhaustif, on peut rappeler entre autres, l’adoption de la loi sur le quota (28 octobre 2014), la création de l’Observatoire National pour la Promotion du Genre (02 octobre 2015), l’adoption d’une Politique Nationale du Genre (10 août 2017), l’adoption du décret portant protection, soutien et accompagnement de la jeune fille en cours de scolarité (6 décembre 2017), etc.
S’il est bien vrai que des progrès substantiels sont palpables dans la promotion des droits de la femme notamment en ce qui concerne la représentativité, il n’en demeure pas moins que les défis demeurent encore grands en particulier pour ce qui est de la situation des femmes rurales. Les pesanteurs sociales, les questions d’accès à l’éducation, à la santé, aux ressources foncières, aux crédits constituent encore de véritables défis pour les femmes rurales. Des défis auxquels le quota ne semble pas apporter des réponses adéquates. Pour accompagner le quota, il y a nécessité d’investir massivement dans l’éducation de la jeune fille, l’autonomisation des femmes à travers les secteurs clés où les Nigériennes excellent comme la transformation agroalimentaire, l’élevage, l’artisanat, etc.
Fort heureusement, ces préoccupations trouvent un début de réponses à travers les mesures comme la mise en place des plateformes multifonctionnelles, des espaces sûrs, des internats pour jeunes filles, etc. Ces dispositions spécifiquement destinées aux femmes nigériennes viennent s’ajouter aux mesures et actions que conduisent les autorités de la 7ème République pour l’amélioration des conditions de vie de la population en général.
La célébration de cette journée est l’occasion pour tous les acteurs de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru, d’analyser objectivement les avancées enregistrées, les facteurs de stagnation mais aussi les insuffisances. A ce titre, la problématique de la promotion et de l’émancipation de la femme nigérienne ne saurait se résumer et se résoudre par la seule loi sur le quota. Il est, dès lors, opportun pour les défenseurs des droits des femmes de procéder à une analyse critique de l’application du quota que d’aucuns considèrent comme étant la panacée aux défis qui se posent aux femmes nigériennes. Et, il faut peut-être aller au-delà du quota !
Par Rabiba Aboubacar Bouzou(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Editorial : Après-demain - Par Moustapha Alou
L’autre jour, arrogant, désinvolte et goguenard, caracolant sur le cheval des ondes d’une radio occidentale, le ministre nigérian des Affaires Etrangères, dans un dernier hurlement de désespoir, semble lancer un haro contre notre pays en guise de préambule des décisions que prendront les Chefs d’Etat et de Gouvernement de ce qui reste encore de la moribonde Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
En effet, dans deux jours, le dimanche 10 décembre 2023 plus précisément, les Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réuniront, à Abuja au Nigéria, pour délibérer sur les sanctions criminelles, illégales et hors-normes édictées et immédiatement mises en œuvre contre notre pays après les événements du 26 Juillet 2023.
Après-demain, à Abuja au Nigéria, probablement, quelques Chefs d’Etat des pays membres de cette organisation, bien connus et identifiés, avec la condescendance envers le peuple nigérien et les autorités du CNSP dont ils ont fait montre depuis le 26 juillet 2023, ne manqueront pas de s’adonner, du haut de la tribune de la salle de cette conférence et à huis clos, à leur jeu favori qui tourne autour de la critique abjecte, du déni voire du refus de tout droit au peuple nigérien dans la reconquête de sa souveraineté.
Dans tous les cas, et qu’on se le tienne pour dit, le peuple nigérien, quelle que soit la décision qui sera prise, dimanche, ne reculera pas, n’abandonnera pas et ne brisera pas l’élan patriotique pris à partir du 26 juillet 2023 sous la gouvernance du Général Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat.
Du reste, l’engagement des Nigériennes et Nigériens à soutenir les actions du CNSP dans le cadre de la restauration de sa dignité bafouée par des décennies de domination colonialiste d’abord et néocolonialiste ensuite, en sourdine et parfois à visage découvert, avec la complicité de certains compatriotes, « soldats perdus » de la Nation, ne saurait être ébranlé par une quelconque décision d’une organisation communautaire décadente.
Les sanctions infligées injustement à notre pays ont fini par aguerrir le peuple nigérien qui a affronté avec détermination et dignité les effets pervers de ces décisions inédites.
La mise sur orbite de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et la consécration de sa charpente institutionnelle indiquent clairement, à ceux qui doutent encore, que les sanctions iniques de la CEDEAO et de l’UEMOA ont fini par sanctifier et donner l’onction finale à la volonté des peuples Burkinabé, Malien et Nigérien qui ont, en toute souveraineté, choisi de prendre leur destin en main dans une nouvelle organisation communautaire.
Moustapha Alou (ONEP)
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Editorial : Assainir et moraliser le sacerdoce du Président Bazoum
Avant d’aborder le sujet du jour relatif à l’assainissement et la moralisation de la vie publique nationale, nous sollicitons votre indulgence pour nous laisser vous narrer, en peu de mots, une petite histoire. Cela se passait, il y a près de 200 ans dans un village du grand empire islamique peulh de Sokoto. Un matin, un habitant de cette localité était monté sur le minaret de la mosquée du village pour appeler à la prière. Eberlués, les fidèles du village se regardèrent les uns les autres, car l’horloge indiquait 9 heures du matin, mais, tout de même, accoururent pour venir à la mosquée.
Sur place, ils aperçurent l’homme perché du haut du minaret qui criait ‘’ Allahou Akbar, la justice est morte, Allahou Akbar, la justice est morte’’ ! De quoi s’agissait-il ? Il se trouvait que l’homme en question était un paysan victime d’une spoliation de son lopin de terre par le chef du village. En effet, chaque jour, ce chef injuste grignotait sur le champ du paysan. La victime porta plainte devant la justice, mais rien n’y fit, la spoliation est consommée. De guerre lasse, il se résigna à cette mise en scène pour appeler à la prière afin faire de part au public de ses malheurs, en désespoir de cause.
La leçon cardinale à tirer de cette histoire pathétique, c’est l’impératif catégorique, au sens kantien du terme, d’instituer une bonne gouvernance dans un pays, une gouvernance juste, saine, fondée sur le respect des règles d’éthique et d’orthodoxie dans la gestion des deniers publics à tous les échelons de l’appareil étatique. A l’origine de l’éthique de la gestion publique, il y a l’éthique de la gestion des finances publiques. Ainsi, au centre de la notion d’éthique de la gestion des finances publiques se pose la cruciale question du rapport de l’administration et de ses agents aux deniers publics qu’elle collecte et emploie.
Tout l’enjeu de la question est là : comment gérer un bien qui n’appartient à personne (les deniers publics), mais qui appartient à tous ? La question n’est guère banale, car elle fonde la confiance que la société peut avoir dans la gestion du secteur public à la fois en termes de probité de ses agents, d’efficacité de leur action et, plus généralement, de crédibilité de l’Etat. Pour relever un tel défi, il aura fallu inventer une éthique de gestion publique fondée sur des règles et principes sacro-saints encadrant cette gestion, et sur une conscience individuelle et collective de la part des agents publics qui y sont voués. Partout ailleurs dans le monde où les deniers publics font l’objet d’une bonne gestion, c’est parce que ce cadre institutionnel et juridique rigoureux aura été mis en place, ainsi que cette morale individuelle et collective exigée des agents publics.
Au Niger, ces dernières années, l’assainissement et la moralisation de la vie publique sont devenus un enjeu national de premier ordre, tant les pratiques et comportements peu orthodoxes semblent constituer la règle et non l’exception. La conscience civique déclinant d’année en année devant le règne du fric et de la frime, certains citoyens nigériens auront abandonné toutes notions de patrie ou de nation pour se préoccuper uniquement de leur accomplissement personnel pour lequel ils sont prêts à piller, à voler les deniers publics. Face à ce péril national, les autorités de la Septième République avaient pensé trouver la panacée dans la création d’une institution comme la HALCIA (Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées), mais très vite, cette institution qui avait connu des débuts prometteurs aura été plombée pour n’être plus qu’une institution de plus.
Aujourd’hui, le Président Mohamed Bazoum ambitionne de s’attaquer à ce monstre à mille têtes que sont les détournements de deniers publics et les pratiques corruptives. Il en avait déjà donné le ton dans son discours d’investiture, le 02 avril dernier, en avertissant qu’aucun parapluie politique ne serait offert à tous ceux qui viendraient à se rendre coupables d’indélicatesses dans la gestion de la chose publique ! Le faussaire de la Présidence en constitue la parfaite illustration, car bien que militant actif d’un parti politique de la majorité, il a été arrêté et écroué.
Les investigations se poursuivent pour savoir s’il avait agi seul ou avec des complices dans la chaîne budgétaire. Homme de droiture et de justice, le Président-philosophe entend inaugurer une présidence fondée sur les valeurs morales d’exemplarité qui doivent guider l’action publique, et pour cela il est prêt à aller jusqu’au bout de cet engagement. Il n’aura pas conquis le pouvoir suprême pour une partie de plaisir, mais bien pour satisfaire un haut idéal : réaliser le bonheur des hommes et des femmes dont il a juré sur le Coran de bien les protéger. On peut déjà le croire sur parole, car en trente ans d’engagement politique ponctué de responsabilités au haut niveau de l’Etat, personne n’a vu l’homme être confondu ou compromis dans un quelconque scandale lié à l’argent. Sa droiture et son intégrité morale ne souffrent donc, à cet effet, d’aucune ambigüité dans l’opinion publique nationale et internationale. D’ailleurs, lors de la campagne électorale passée, ses adversaires politiques n’avaient eu aucun argument sérieux à lui opposer en dehors d’une polémique inutile.
D’ores et déjà, les Nigériens applaudissent des deux mains cette noble intention pour protéger farouchement les deniers publics tout comme celle de réduire drastiquement le train de vie de l’Etat en supprimant certains postes-doublons crées uniquement pour caser une clientèle politique budgétivore et par-dessus tout totalement inutile ! Pour l’ensemble de nos compatriotes, il s’agira d’aller plus vite et plus profondément dans cette nouvelle dynamique d’assainir et de mettre surtout fin à l’impunité généralisée, car les lenteurs et autres tergiversations ont, bien souvent, raison des ardeurs et autres initiatives louables.
En règle générale, quand l’exemplarité vient d’en haut, le peuple suit et accepte les sacrifices qu’on lui demande de consentir. Le Président-philosophe vient donc d’ouvrir une page importante de sa présidence, aidons-le donc à la remplir d’actions louables au profit du peuple nigérien !
Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)
21 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Editorial : Au fil des jours du Niger nouveau
Depuis le 26 Juillet 2023, jour après jour, est apparu, à la face du monde, un Niger nouveau, digne, résilient, déterminé à vaincre l’adversité, relever les défis et amorcer un processus irréversible de développement basé sur la reconquête de sa souveraineté pleine et entière.
A l’inverse de quelques attentistes, hésitants, oiseaux de mauvais augure, prophètes de malheur prêchant le feu et l’apocalypse sur leur propre pays, à travers des sermons incendiaires et enflammés, le peuple nigérien, lui, s’est mobilisé pour soutenir ce groupe d’Officiers des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui avait décidé de sauter le pas aux premières heures du 26 Juillet 2023, face aux menaces existentielles qui planaient sur l’Etat, pour mettre fin à la descente inexorable dans les abimes de notre pays .
Les filles et fils de la Nation, debout, les manches retroussées, soudés autour du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP), attentifs aux appels du Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, se jetèrent dans le combat non seulement pour la sauvegarde de la patrie mais aussi pour la reconquête de la souveraineté nationale.
Les messages à la Nation, prononcés à diverses occasions par le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, sont devenus de véritables bréviaires pour un changement de comportement qui ont réussi à faire renaitre dans l’âme et l’esprit des Nigériennes et Nigériens l’amour de la patrie, fortifier le sentiment national, la solidarité et le désir ardent de vivre dans une Nation, libre, unie et prospère.
Au surplus, depuis le 26 Juillet, le peuple nigérien, derrière le CNSP qui veille au grain nuit et jour, ne ménage ni son énergie, ni son temps encore moins sa détermination pour tenir tête à certaines puissances extérieures qui, nostalgiques de la période coloniale et des printemps impérialistes, se lancèrent désespérément dans un baroud d’honneur qui est en train de s’achever dans le déshonneur avec le départ de leurs troupes militaires devant l’exigence tenace et invariable du peuple souverain.
Le Niger nouveau, c’est aussi cette jeunesse dynamique et ces organisations féminines conscientes des enjeux du moment, dégourdies et volontaristes complètement acquises à la cause du CNSP et de ses idéaux qui dans toutes les régions du pays continuent une mobilisation permanente diurne et nocturne à travers des marches de soutien, des déclarations et débats autour de thèmes et sujets intéressant la vie de la Nation.
Le 26 Juillet 2023 consacre, il est vrai, la fin d’un régime mais constitue aussi une journée de libération de la parole, le début d’un processus irréversible de l’ancrage de la liberté d’expression grâce à laquelle aujourd’hui, chaque Nigérienne et chaque Nigérien est devenu acteur de l’information, la bonne information relative à la sauvegarde de la patrie et la reconquête de la souveraineté nationale.
Aujourd’hui, dans ce Niger nouveau, vigilants, déterminés, decomplexés, stoiques voire résilients et solidaires, les filles et fils de la Nation continuent sans désemparer ni faiblesse de soutenir le CNSP et le gouvernement qui tiennent d’une main ferme le gouvernail de la barque, une barque imprenable et indomptable malgré les vicissitudes du contexte et les prédictions des pirates en eaux troubles.
Alou Moustapha (ONEP)
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Editorial : Aux grands maux, les grands remèdes
«J’ai l’impression qu’il y a une insouciance et une indifférence des responsables locaux, cette insouciance et cette indifférence sont incompréhensibles. J’ai appris qu’hier, nuitamment, des travaux de nettoyage ont été effectués, parce que les autorités locales ont été informées de la présente visite. Je dois leur dire que ce n’est pas le Président de la République qu’il faut servir, ce sont les populations de Niamey qu’il faut servir. Les autorités locales ne sont pas au service du Président de la République, elles sont au service des citoyens de Niamey. Et pour cela, il faut nettoyer la ville de manière permanente, chaque jour».
C’est le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, en personne, excédé et révolté par ce qu’il a vu, lors de sa visite vendredi dernier, à Niamey, qui a prononcé ces mots dans une colère à peine contenue. Il était en colère à juste titre, car, trop c’est trop. Ne nous voilons pas la face, les gens, en l’occurrence nos services municipaux, ne travaillent pas ! À la limite, on peut même penser que certains jouent à saboter les investissements colossaux consentis par l’Etat pour donner à la capitale l’image digne d’une cité vitrine.
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Editorial : C’est maintenant !
Montesquieu écrivait, en 1748, dans ‘’L’Esprit des lois’’ ces admirables phrases qui inspireront les Révolutionnaires français dans leur volonté d’instituer une morale publique dans la gouvernance politique : « Il ne faut pas beaucoup de probité pour qu’un gouvernement monarchique ou un gouvernement despotique se maintiennent ou se soutiennent. La force des lois dans l’un, le bras du prince toujours levé dans l’autre, règlent ou contiennent tout. Mais, dans un Etat populaire, il faut un ressort de plus, qui est la vertu. ».
Ainsi, la confiance des citoyens à l’endroit des responsables politiques et agents publics est au cœur de la démocratie représentative, car la démocratie comme mode de gouvernement ne peut tenir que si ceux qui en ont la charge mettent l’intérêt public au-dessus des intérêts particuliers. Le dévouement à la chose publique ou la ‘’vertu civique’’ est un principe structurel d’un Etat républicain qui doit s’incarner dans de dirigeants exemplaires, irréprochables. L’exigence d’exemplarité des responsables politiques et agents publics – qui se pose traditionnellement en termes de probité, d’impartialité ou de déontologie – participe à la qualité des rapports entretenus avec les citoyens. Plus les dirigeants politiques et agents publics s’élèvent dans la culture de la vertu civique, plus grande est la confiance des citoyens dans les dépositaires de l’autorité publique et des institutions qu’ils gouvernent.
Cependant, l’impératif d’exemplarité des responsables politiques et agents publics se heurte bien souvent à la réalité de certains phénomènes sociaux néfastes que sont la corruption, les détournements de deniers publics, les trafics d’influence, les passe-droits et autres dévoiements caractéristiques de l’époque contemporaine.
Malheureusement, le Niger contemporain n’échappe guère à ces tendances sociétales nuisibles qui mettent en péril le fonctionnement de l’Etat et hypothèquent gravement l’avenir des générations futures. En effet, on ne sait pas de quand date au Niger exactement le recul de l’observance de la vertu publique chez les responsables politiques et autres agents publics, mais, cela semble avoir coïncidé avec l’avènement du processus démocratique au début des années 90. La mauvaise compréhension des principes démocratiques, conjuguée à l’instrumentalisation qui en avait été faite par certains hommes politiques pour leurs propres ambitions politiques, expliquerait en grande partie le déclin de l’esprit civique au Niger.
Aujourd’hui, le constat est effarant : les deniers publics semblent avoir perdu leur sacralité. Détourner, voler et piller les biens publics n’émeuvent plus ou encore scandalisent moins la société dans son ensemble, mais relèveraient plutôt d’un sport national favori : la course à l’enrichissement illicite est devenue une donnée caractéristique du Niger contemporain.
Comment expliquer que des fonctionnaires trouvent les moyens d’inscrire leurs progénitures dans des établissements scolaires privés à coût de millions alors que leurs revenus officiels leur dénient cette exubérance ? Comment justifier que dans certains ministères, des fonctionnaires roulent dans des véhicules à 60 millions de francs la pièce ? Les exemples font légion. Pendant ce temps, dans les Commissariats de police, les véhicules de poolmanquent de carburant. Idem, dans certainsCentres de Santé oùdes ambulances sont garées par manque de carburant. La liste est longue et très loin d’être exhaustive.
Décidément, les Travaux d’Hercule qui attendent le Président Bazoum sont manifestement titanesques. Le retour à l’orthodoxie financière et budgétaire ne sera possible qu’au prix de l’abandon définitif de certaines pratiques comme les LAP, PSOPP dont on avait pensé qu’elles appartenaient désormais à un passé lointain.Suivez mon regard… Il était donc inconcevable, après toutes les dénonciations faites sur et autour des LAP et PSOPP, que de telles pratiques puissent être encore à l’honneur dans ce Niger d’aujourd’hui, au point qu’un simple chef de service transport à la Présidence ait pu en détourner l’usage à son propre compte ! Et combien de IbouKaradjécontinuent encore de gangréner encore notre administration publique ?
De toute évidence, les inspectionsd’Etat et autres organes de contrôle de gestion de l’argent public ont du boulot qui les attend. Pourtant, le Niger est réputé disposer de textes et instruments originaux de lutte contre la corruption et les infractions assimilées les meilleurs d’Afrique. Mieux, la HALCIA a même inspiré plusieurs pays africains qui l’ont copiée chez eux. Cependant, le constat est que nous savons faire de bons textes, mais bien souvent, nous pêchons dans l’application !
Le Président Bazoum a décidé de nettoyer les écuries d’Augias. En homme austère, n’en doutons point, il tiendra cet engagement solennel, car le syndicaliste convaincu qu’il fut ne dérogera point à sa parole donnée. Déjà son style de présidence, marqué du sceau de la simplicité et de la sobriété, aura déjà convaincu bon nombre de citoyens nigériens quant au changement profond qu’il entend apporter à la gouvernance politique du Niger. Ne dit-on pas souvent que le bon Chef tire toujours par le haut, voire resplendit sur le peuple ? Aujourd’hui, tous ensemble avec le Président Bazoum, consolidons donc, mais améliorons surtout, car il ne faut jamais jeter le bébé avec l’eau du bain !
Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)
28 mai 2021
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Editorial : Célébration dans la sobriété
Le Niger vient de célébrer, le 18 Décembre 2020, le 62ème anniversaire de la proclamation de la république. Comme vous le savez, depuis plusieurs années, la commémoration de cet important anniversaire est rehaussée par les festivités de ce que l’on appelle «la fête tournante du 18 Décembre», une formule qui remonte à la Cinquième République, sous le règne de Tandja Mamadou (Paix à son âme !), qui avait consisté à organiser cette fête dans un chef-lieu de région choisi un an auparavant. Ainsi, la région récipiendaire reçoit de massifs investissements destinés à la construction d’un certain nombre d’infrastructures pour la célébration de l’évènement.
C’est donc cette tradition que la Septième république, sous la conduite éclairée du Président Issoufou Mahamadou, aura portée aux fonds baptismaux en faisant de cette fête tournante une véritable révolution urbaine au Niger. En effet, depuis Dosso Sogha, le premier du genre, en passant par Maradi Kollia, Zinder Saboua, Tahoua Sakhola, Agadez Sokni et Tillabéry Tchandalo, pour finir avec Diffa N’glaa, la célébration du 18 Décembre aura profondément transformé les chefs-lieux des régions qui ont eu le grand privilège d’abriter ces festivités commémoratives, en donnant de nouveaux visages resplendissants à ces villes avec l’édification d’infrastructures urbaines modernes (routes bitumées, salles de spectacles profondément rénovés, infrastructures sportives et autres lieux d’hébergement).
Si auparavant, on se contentait seulement de quelques coups de pinceau pour badigeonner les différents endroits de la ville-hôte, avec le Président Issoufou, c’est un véritable programme de réalisations gigantesques qui aura été mise en œuvre pour transformer et moderniser les capitales des régions à l’occasion de cette fête tournante du 18 Décembre. Ce sont plusieurs milliards de francs qui auront été ainsi injectés dans ces différents chantiers qui auront jalonné les deux mandats du Président Issoufou, boostant par là même l’économie locale par la création de milliers d’emplois.
Cette année, c’était au tour de Diffa d’être la région récipiendaire de la fête tournante annuelle du 18 Décembre. Pour cela, plusieurs travaux d’infrastructures avaient été prévus dans cette ville martyre de la nébuleuse terroriste de Boko Haram. Malheureusement, la situation sécuritaire préoccupante dans la région, les grandes inondations qui y ont sévi, ajouté à une recrudescence inquiétante de la pandémie liée à la COVID 19 ainsi que le retard pris dans le parachèvement des différents travaux n’ont pas permis à la région de Diffa d’avoir son N’Glaa le 18 Décembre. C’est dommage, mais ce n’est que partie remise, car, les plus hautes autorités ont promis d’offrir aux populations leur fête mais légèrement décalée dans le temps !
Pour l’ensemble du pays, la fête du 18 Décembre a coïncidé avec la campagne électorale pour les élections législatives et présidentielles du 27 Décembre 2020. Echéances électorales d’une importance majeure qui consacreront, pour la première fois de l’histoire, une passation pacifique du pouvoir au Niger, une première dans toute l’histoire politique contemporaine de notre pays.
Voilà, grosso modo, les raisons objectives qui ont fait en sorte que cette fête du 18 Décembre n’a pas connu son éclat habituel, éclipsée en cela par les enjeux de cette campagne électorale qui s’achemine d’ailleurs, vers son terme !
Tout de même, Bonne fête de la République, chers lecteurs !
Zakari Alzouma Coulibaly
21 décembre 2020
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Editorial : Chapeau Nigelec !
Créée par l’administration coloniale française au début des années 50, la Société Africaine d’Electricité (SAFELEC) était tombée, tout naturellement, dans le giron national après l’indépendance en 1960. Il faut aussi rappeler que cette société était, elle aussi l’héritière du consortium français dénommée Energie AOF. Après l’accession à la souveraineté nationale, dans un souci de nationalisme conquérant, les autorités politiques de l’époque décidèrent de changer la dénomination sociale de l’entité pour lui donner une consonance plus locale. C’est ainsi que fut créée la Nigérienne d’Electricité (NIGELEC) à partir de 1968.
07 Septembre 1968 – 07 Septembre 2018, cela fait exactement donc un demi-siècle que la NIGELEC existe. Il faut dire qu’aux premières années de sa création, les défis à relever pour la NIGELEC étaient immenses : comment fournir en énergie électrique un territoire deux fois et demi plus vaste que la France ? Tel était le défi à relever.
On ne saurait aujourd’hui, à juste titre, mesurer le chemin parcouru par la NIGELEC si on ne se référait pas au contexte historique dans lequel elle avait vu le jour. En effet, à sa création, seule six localités (Niamey, Zinder, Maradi, Tahoua, Magaria et Agadez) étaient électrifiées. Grâce à l’interconnexion avec le barrage de Kanji, au Nigéria, à partir de 1976, progressivement, la lumière fut un peu partout au Niger.
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Editorial : Cultivons une mentalité de développement
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, inaugure, ce matin, la centrale thermique de Gorou Banda. Cette cérémonie solennelle marque le début des festivités du 1er anniversaire de la seconde mandature. Elle symbolise également la concrétisation d’une promesse du Président Issoufou, celle de nous permettre de sortir progressivement de la dépendance sur le plan énergétique. En effet, la centrale thermique diesel, première du genre au Niger, va permettre d’atténuer les coupures intempestives d’électricité et d’améliorer les conditions de vie des populations nigériennes dans la zone du projet, en accroissant le taux de satisfaction de la demande d’électricité en attendant l’achèvement des autres grands projets à savoir Kandadji et Salkadamna, pour atteindre définitivement l’indépendance énergétique au Niger.
La célébration de l’AN I de cette seconde mandature a été également l’occasion pour le Chef de l’Etat d’accorder une grande exclusivité à nos confrères de Télé Sahel. Au cours de cet entretien, le Président Issoufou Mahamadou a passé en revue toutes les grandes préoccupations de l’heure, entre autres la sécurité, la lutte contre le terrorisme, les bases étrangères présentes sur le sol nigérien, la mise en œuvre du Programme de Renaissance, la mobilisation des ressources, l’éducation, la santé, l’accès à l’eau potable, les élections de 2021, avant de s’appesantir sur la Renaissance Culturelle.
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Editorial : De ‘’l’arbre de vie’’ à ‘’l’Arbre de la liberté’’ !
De tous temps, et en tous lieux, l’arbre a occupé et continue d’occuper une place centrale dans la vie de l’homme. Le mythe autour de l’arbre a concerné toutes les civilisations humaines, qu’il s’agisse des sociétés païennes ou des religions monothéistes, de nombreuses légendes ont été construites sur ses origines cosmiques. C’est là, probablement, le mythe humain le plus ancien, et peut-être, le mythe fondateur le plus universel.
Mais, au-delà de cette dimension mythologique, l’arbre représente d’abord la source de vie de l’homme, aussi bien au Paradis (La présence d’Adam et Eve dans le Jardin dans les trois religions monothéistes), que sur Terre. En effet, les premiers hommes préhistoriques tiraient déjà de l’arbre leur survie, grâce à la cueillette, et plus tard au jardinage et à l’agriculture, ensuite comme combustible pour cuire leurs aliments, et enfin pour fabriquer des armes destinées à la chasse ou autres objets utilitaires comme les meubles, les cuillères, les coupes et bien d’autres ustensiles nécessaires à la vie courante. On peut ainsi affirmer, sans risque de se tromper, que l’arbre est la première ressource naturelle, avec l’eau, la première matière que l’homme a utilisée pour assurer sa survie dans le monde. C’est pourquoi les hommes primitifs restaient humblement attachés à la préservation du milieu naturel qui signifiait, tout simplement, le cadre de pérennisation de l’espèce humaine.
Dans l’Afrique précoloniale, l’arbre (L’arbre à palabres) représentait le lieu de débats, de discussions et autres délibérations concernant la vie du village, en regroupant les personnes âgées et les jeunes dans un esprit de liberté de parole pour tous les membres de la communauté. Cela démontre, au passage, contrairement à certaines idées reçues, que la Grèce et la Rome antiques ne furent pas les seuls berceaux de la démocratie dans le monde, mais que ‘’l’arbre à palabres’’ africain peut-être considéré comme une forme lointaine de la démocratie directe !
Cependant, ‘’l’homme moderne’’, ‘’l’homme civilisé’’, tout aussi auréolé de sa supériorité technologique qui lui donne l’illusion suprême d’être ‘’maître et possesseur de la nature’’ va commettre un crime disons, un crime matricide, contre la mère-nature. En effet, détruisant ce bel équilibre écologique, l’homme moderne ne fait que participer aux conditions de sa propre disparition prochaine. Partout, sur tous les continents, les périls environnementaux s’élèvent et gagnent chaque jour des proportions inquiétantes, allant de l’accélération de la désertification au réchauffement climatique avec comme conséquences immédiates le dérèglement climatique et son cortège de cataclysmes sur les populations de la terre.
Le Niger, pays sahélo-saharien par excellence, situé au Sud du Sahara, sans littoral, doit faire face, constamment, à des défis environnementaux comme celui de sa déforestation progressive. C’est dans ce cadre que, très tôt, le jeune régime du PPN/RDA de Diori Hamani, a inscrit au titre de ses priorités la lutte contre la désertification accélérée par une politique de reboisement, c’est-à-dire par des plantations massives d’arbres à travers tout le territoire national.
En parcourant certaines archives du quotidien national ‘’Temps du Niger’’, nous sommes tombés sur les origines de ‘’La fête de l’arbre’’ comme point d’orgue des festivités de commémoration de la date du 03 Août, c’était en 1964. En effet, le Président de la République de l’époque, Son Excellence Monsieur Diori Hamani, à l’occasion de ce quatrième anniversaire de la proclamation de l’indépendance, avait procédé à une plantation d’arbres sur l’Avenue Arbre de la liberté, c’est-à-dire le lieu symbolique où avait été célébrée, de façon populaire, l’officialisation de l’indépendance du Niger. Au cours de cette cérémonie, le Président Diori planta lui-même, et il fit planter plusieurs manguiers, ce qui montrait ainsi le caractère visionnaire de ce grand homme d’Etat, écologiste avant l’heure !
Ce souci politique de sauver l’environnement naturel a été partagé par tous les régimes politiques qui se seront succédé à la tête de l’Etat, du Conseil Militaire Suprême du Général Seyni Kountché, en passant par les régimes issus de la démocratisation.
Hélas ! Les défis environnementaux d’hier demeurent ceux d’aujourd’hui : une dégradation accélérée et continue des écosystèmes naturels, la modification du climat et ses conséquences sur la planète, la montée du niveau de la mer, la pollution de l’atmosphère avec la diminution de la couche d’ozone.
Comme on le voit, tous ces périls contemporains qui menacent l’environnement ont certes une origine anthropique, c’est-à-dire une origine humaine, mais que les pays du Sud moins émetteurs de carbone, car peu industrialisés, subissent de plein fouet les conséquences de ces pollutions qui ont lieu ailleurs dans les pays du Nord. C’est pourquoi toute entreprise, toute perspective de lutter efficacement et de préserver l’environnement ne peut que s’inscrire dans une démarche planétaire globale afin de trouver les solutions idoines et durables afin de sauver notre bien commun, la Terre.
C’est d’ailleurs ce souci majeur qui a présidé à la récente création des fameuses COP (La Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques), qui sont des rendez-vous internationaux au cours desquels de nombreux décideurs publics comme privés se rencontrent et discutent des enjeux environnementaux. Mais malheureusement pour nous autres pays du Sud, plus victimes que coupables, ces fameuses COP n’ont guère répondu à nos attentes, car les différents engagements pris par ces grands pollueurs ne sont guère tenus.
Au Niger, chaque jour qui passe apporte son lot de déforestation, d’ensablement de routes et de cours d’eau, d’inondations mortelles et parfois de sécheresses cycliques. C’est pourquoi la sonnette d’alarme doit retentir à tous les niveaux, individuel et collectif, public et privé, enfin de prendre conscience de l’impérieuse nécessité de mettre en place un dispositif viable et soutenu de lutte contre la dégradation de l’environnement.
Cette année, à l’occasion du 61ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance, le Ministère de l’Environnement a décidé de donner comme thème central : ‘’ Valorisons le Moringa pour améliorer l’économie locale’’
Pour notre part, sans manquer de respect au choix de ce thème, nous l’estimons un peu réducteur dans la perspective d’une stratégie globale pour relever les défis environnementaux. Il est vrai, du côté du Ministère de l’environnement, on a semblé peut-être privilégier la dimension économique des choses, ce qui est une façon aussi de voir les choses. Dans tous les cas, ce sera le baptême de feu du Président Mohamed Bazoum, qui prononcera son premier message à la nation depuis son investiture le 02 Avril 2021.
A toutes et à tous, bonne fête de l’indépendance, chers compatriotes !
Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)
04 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Éditorial : Devoir de résistance…
Le Niger, depuis quelques jours, est connu du monde entier, révélé à l’opinion internationale, par un coup d’Etat que le peuple nigérien, dans son écrasante majorité, salue et soutient. Mais cette action, a beau être salutaire, pour sauver le pays d’un naufrage certain, un pays – la France – qui a manipulé l’opinion, veut faire croire que l’action, par delà l’approbation populaire qui l’accueille dans le pays, serait un acte condamnable – non pas que par les principes, mais aussi dans son fait – allant jusqu’à vouloir organiser une attaque contre le pays , se prévalant on ne sait de quel droit sur le Niger qui, à ce que l’on sache, n’est pas un département de la France, pour qu’à une telle distance, cette France arrogante s’arroge le droit de décider pour le pays d’un autre. La France veut se servir de mains de Nègres, de la CEDEAO en l’occurrence, comme elle l’a toujours fait, pour rabaisser le continent, trouvant parmi les Africains des complices, pour s’attaquer au Niger, officiellement par une communauté internationale en disgrâce qui se battrait pour ramener la démocratie dans le pays visé, officieusement par une France qui perd pied dans le pays, et aspirant à préserver ce qu’elle considère comme étant ses intérêts vitaux menacés.
Quand on entend vociférer la CEDEAO qui sait pourtant qu’elle n’est plus crédible aux yeux des peuples de son espace, l’on ne peut que plaindre ses lâchetés et son manque de vision, les servilités dégoûtantes de ses dirigeants, oubliant ce pourquoi elle a été créée par des dirigeants d’une époque somme toute visionnaires. Mais, avant d’agir, cette CEDEAO, devenue une marionnette aux mains de la France qui s’en sert pour son objet, belliqueuse après tout, doit justifier d’un point de vue du droit international la guerre qu’elle veut mener par procuration contre le peuple libre du Niger. Une telle action désobligeante, depuis des jours, contre les parias qui se jetaient sur les bras de la France pour espérer retrouver le confort perdu et leurs maîtres qui perdent dans leur zone d’influence un pays – le Niger – qu’ils veulent garder dans leur giron, a fini par rassembler les Nigériens de tous les bords, y compris du parti défait, désormais exaltés par un sentiment de patriotisme qui vibre en chacun.
On a alors entendu que désormais chaque Nigérien est un soldat ; et souvent de la diaspora, de nombreux Nigériens se disent prêts à venir défendre la nation menacée par certains de ses fils égarés qui pensent que le pays est devenu leur bien exclusif. Le Niger est aux Nigériens. Il n’est pas à des individus – des fantoches – que la France peut installer pour espérer, par eux, exploiter à distance le pays. Faut-il dès lors se demander si des retombées des crimes économiques commis depuis douze ans, une part du butin revenait à la France, disons, à Emmanuel Macron qui souffre depuis des jours de ne pas voir ses valets locaux aux affaires ? La France n’a donc qu’à rester chez elle, alors que nous, nous resterons chez nous. Ceux qui, du régime déchu, peut-être binationaux, ont fait pour l’Histoire, plus le choix de la France que de leur pays renié de fait par leur trahison, peuvent y aussi aller ; certains y sont déjà. Mais l’Histoire les jugera et ils rendront des comptes. Macron s’en ira bientôt du pouvoir en France, et ils se découvriront orphelins d’un tuteur qui ne peut toujours pas être présent pour les défendre contre le peuple souverain, ad vitam aeternam. Que peut-on contre un peuple qui décide de se mettre debout et qui refuse l’assujettissement ? Que peut-on contre un pays qui a pris conscience de sa responsabilité face à l’Histoire ?
Que peut-on contre un peuple qui a décidé de se mettre ensemble, debout, pour se battre pour la dignité ? Que peut-on contre un peuple qui dit non ?
Que peut-on contre un peuple qui marche ? Rien.
Les populations depuis des jours veillent. L’armée est sur le qui-vive. Toutes les composantes de la société nigérienne ont manifesté leur soutien inébranlable à l’armée, des étudiants aux paysans, des citadins à la population rurale martyrisée par douze années de gestion scandaleuse et de violences. Tous, dans leur fierté retrouvée, se battront contre l’ennemi. Vaincre ou périr, c’est leur choix. On résistera.
Ali Soumana
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Editorial : Du bon usage du pluralisme politique
Dans son ouvrage majeur, «Le savant et le politique», le grand sociologue allemand, Max Weber, écrivait que « les partis politiques sont les enfants de la démocratie, du suffrage universel, de la nécessité de recruter et d’organiser les masses ».
Apparus en Occident avec le régime représentatif au XVIIIème siècle, les partis politiques ont pris leur forme moderne à la suite du développement de la démocratie ainsi qu’à l’élargissement du droit de suffrage au cours du XIXème et XXéme siècle.
Au Niger, si l’on fait table rase de la période coloniale jusqu’au lendemain des indépendances, le phénomène partisan trouve sa naissance dans le multipartisme intégral décrété par le régime de la décrispation du Général Ali Saïbou à partir de 1990. Les revendications démocratiques du début de la décennie 90 ont ainsi abouti à la création d’une multitude de partis politiques qui vont désormais rythmer la vie politique au Niger.
Trente ans après l’apparition du multipartisme au Niger, un état des lieux du système partisan s’impose afin de jauger la capacité de la démocratie nigérienne à faire face aux défis contemporains. Le premier constat qui se dégage d’une rétrospective générale, c’est que tous les partis qui se sont construits sur des
référents identitaires ou autres particularismes grégaires ont lamentablement périclité, ayant sans doute fait les frais de la maturation politique des militants.
En effet, profitant de la candeur ou de l’ignorance des populations, certaines formations politiques avaient cru trouver les moyens de leur prospérité dans l’exploitation éhontée de certaines considérations d’un autre âge. De ce point de vue, on peut dire que les antagonismes entre populations ont constitué, à un moment donné, le fonds de commerce permanent dont ces partis ne sont que la traduction moderne, beaucoup plus que l’expression des principes généraux démocratiques.
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