Editorial : Du terrorisme djihadiste au ‘’terrorisme communicationnel’’
Notre préoccupation du jour est relative aux dérives informationnelles actuelles préjudiciables à la sécurité intérieure du Niger, dérives qui sont devenues monnaie courante depuis que les réseaux sociaux ont pris une place accrue dans la vie des citoyens. Ici même dans ces colonnes, si vous en souvenez-vous, nous avions stigmatisé l’utilisation abusive qui est parfois faite de ces fameux réseaux sociaux, devenus des plateformes d’informations et de désinformations de toutes sortes, qui peuvent mettre à mal la sécurité intérieure des pays africains en général, comme c’est le cas, ces derniers temps.
Aujourd’hui, par la bénédiction de ces plateformes sociales, une caste d’activistes aux motivations douteuses, qui se réfugie sous le label bien commode de ‘’Société civile’’, exerce un véritable terrorisme informationnel sur l’opinion publique nationale par la distillation de ‘’fake news’’, ‘’d’informations de cabaret’’, par de montages grossiers et grotesques, afin de créer la psychose dans l’esprit des citoyens. Récemment encore, cette soi-disant Société civile, version africaine, était même à l’honneur au Sommet France/Afrique du 08 octobre dernier, à Montpellier, un véritable camouflet infligé par Paris aux autorités attitrées des Etats africains, dans un format inédit qui n’avait pas manqué, d’ailleurs, de susciter des interrogations sur les desseins futurs de l’ancienne métropole coloniale. Sur quels critères et de qui ces organisations de la Société civile avaient-elles été choisies, ou avaient-elles reçu mandat pour représenter l’Afrique à ce forum, parler en son nom et prendre des engagements en son nom ?
En Afrique et au Niger, il existe des autorités légitimes, élues par leur peuple en toute liberté, et par conséquent, qui sont les seules habilitées à parler et à agir pour le compte de leur pays ! Quand même, un peu de considération et surtout d’élégance de style de la part d’une diplomatie hexagonale qui prône une nouvelle approche des relations franco-africaines, loin de cette vision condescendante développée sur les rives de la Seine depuis que le monde est monde ! La lutte contre le terrorisme dans nos pays passe d’abord par le respect des souverainetés nationales exprimées à travers les urnes, pour élire démocratiquement des hommes et des femmes mandatés pour parler et agir au nom des peuples qui leur ont confié leurs destinées.
D’un côté, l’on ne cesse d’appeler à la démocratisation des Etats africains, mais, de l’autre, insidieusement, sournoisement, l’on ne rechigne point à en saper les nobles efforts faits au quotidien par ces Etats dans l’enracinement de ces
valeurs démocratiques, en sous-traitant avec des structures anonymes qui ne peuvent justifier d’aucune aucune onction populaire, sur des questions régaliennes touchant à l’avenir du continent africain. Aujourd’hui, c’est cette même caste d’activistes qui est à l’œuvre sur les réseaux sociaux pour fabriquer, répandre des fausses informations sur des prétendues présences militaires étrangères sur notre territoire. Mieux, cette caste d’activistes rêve même de déterminer, de dicter la conduite à tenir, en lieu et place des autorités légalement élues. Sa dernière trouvaille a été l’instrumentalisation de l’arrivée de forces de l’Opération Barkhane, à Dosso, afin de renforcer les capacités opérationnelles de nos FDS par le biais de la formation. Il ne s’agissait point de l’installation d’une quelconque base militaire étrangère à Dosso.
L’autre aspect de la question a concerné la diversification des partenaires stratégiques dans la lutte contre cette pandémie terroriste avec cet échange téléphonique entre le Président Mohamed Bazoum et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. De quoi s’agissait-il ? En effet, ces échanges entre les deux hommes d’Etat, à propos des relations de coopération bilatérale nigéro-turque et sur la situation sécuritaire dans le Sahel, comportait des points d’intérêt capital pour notre pays.
En réalité, c’était l’expression d’un pragmatisme pur qu’il fallait voir dans cette démarche du Président Bazoum, sans doute soucieux de trouver les moyens les plus efficaces dans la lutte contre cette guerre asymétrique qui nous est imposée. L’objet des échanges téléphoniques entre les deux Chefs d’Etat avait porté sur l’acquisition d’équipements militaires destinés au renforcement des capacités opérationnelles de nos troupes.
Comme on le voit bien, c’était de tout ce qui suivait plus haut qu’il était plutôt question, mais non de toutes ces fadaises et autres déclarations inopportunes autour d’installation de soi-disant bases militaires étrangères à Dosso. En menant une telle campagne de désinformation qui nous oblige à révéler des accords censés restés top-secrets, cela risque, naturellement, de mettre à rude épreuve la sécurité intérieure du pays, car l’ennemi peut aussi bien profiter de la divulgation de ces informations confidentielles. Partout dans le monde, les accords de défense ne courent pas dans la rue, sauf à Niamey !
Au demeurant, que l’on veuille bien se rendre à l’évidence, dans la lutte contre le terrorisme, il n’y a point de souverainisme qui vaille, car le fléau terroriste n’est pas seulement un fléau à dimension locale, mais bien un péril planétaire auquel le monde entier est exposé. Par conséquent, le combat pour l’éradiquer transcende toujours le cadre étroit d’un Etat, pour embrasser une envergure géostratégique mondiale.
Sur tous les grands théâtres internationaux de lutte contre ce mal du siècle, de l’Afghanistan, en passant par l’Irak, la Syrie, la Libye et au Sahel, ce sont toujours des coalitions des grandes puissances militaires qu’y déploient afin de mener la lutte. Pourquoi le Niger, un des pays les plus meurtris par ce fléau, figurant dans la liste des pays en voie de développement, serait-il cette exception que certains idéalisent, en croyant, naïvement, que nous pouvons y arriver seuls, sans l’aide de nos amis et partenaires stratégiques ? Vision simpliste et surtout meurtrière pour notre pays ! Le terrorisme n’a que faire de telles considérations d’un souverainisme béat et suicidaire.
Le Niger aura plus que besoin de ses amis dans cette lutte contre l’obscurantisme et le fanatisme. Ce ne sont point des déclarations intempestives dénuées de toute légitimité auxquelles il faudrait prêter l’oreille, mais bien, il s’agira de soutenir, en toutes circonstances et en tous lieux, nos autorités politiques souverainement élues ainsi que nos vaillants Forces de Défense et de Sécurité. Toutes autres postures ou interprétations ne sont, en définitive, que démagogie politique ou diversions criminelles. Le Niger contemporain a fait le choix de la rationalité et de vivre dans un monde interdépendant. Que cela soit entendu une fois pour toutes !
Par Zakari Alzouma Coulibaly
26 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Editorial : Edification d’une nation forte sur le piédestal de l’unité / Par Rabiba Aboubacar Bouzou
Du 3 août 1960 au 03 août 2022, cela fait 62 ans que le Niger accédait à l’indépendance. Pour la célébration de l’anniversaire de l’accession de l’indépendance, qui correspond à la Fête Nationale de l’Arbre (FNA), édition 2022, le Président de la République, S.E Mohamed Bazoum, a adressé un vibrant message à la Nation à travers lequel il abordé plusieurs thèmes d’intérêt national. Il a surtout mis l’accent sur les thèmes relatifs à la fête nationale de l’arbre, à la consolidation de l’unité nationale, ainsi qu’à la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Assurément des sujets d’importance capitale pour tous les Nigériens !
Parlant de la fête nationale de l’arbre, le Chef de l’Etat a jeté un regard critique sur le phénomène de dégradation de notre environnement aggravé par les effets du changement climatique. D’où l’impérieuse nécessité pour notre pays de redoubler d’effort dans le combat pour la préservation de notre écosystème, la restauration des terres et la lutte contre la désertification.
Aussi, a estimé le Président Mohamed Bazoum, le thème principal de cette édition de la Fête Nationale de l’Arbre, à savoir « lutte contre l’ensablement des cours et plans d’eau : une voie pour le relèvement et la résilience des communautés locales » est d’une grande pertinence. En effet, a-t-il noté, il s’inscrit dans la droite ligne de la détermination des autorités nigériennes dans le combat planétaire contre les effets néfastes des changements climatiques.
Notre pays, le Niger, pays sahélien et désertique, est en proie au changement climatique dont les effets les plus néfastes se traduisent par l’avancée de la désertification, les sècheresses récurrentes et des phénomènes extrêmes telles que les inondations avec pour conséquence directe l’insécurité alimentaire.
C’est pourquoi le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum a fait de la lutte contre les méfaits du changement climatique une de ses priorités majeures.
Aussi, a-t-il invité les Nigériens à plus d’engagement en faveur de la préservation de l’environnement. « Il nous faut donc concentrer nos actions dans la restauration, l’entretien, le réaménagement, la gestion durable et solidaire des terres arables afin de renforcer notre résilience aux changements climatiques, sécuriser nos ressources en biodiversité, améliorer notre sécurité alimentaire, générer des revenus et des emplois au profit du monde rural, et ainsi, permettre de combattre efficacement les migrations irrégulières et le terrorisme », a notamment souligné le Chef de l’Etat.
De même, appréciant l’enjeu du combat contre les effets du changement climatique et l’envergure des causes exogènes des calamités que subissent des pays comme le nôtre, le Chef de l’Etat a lancé un vibrant appel à l’endroit de la communauté internationale qui ‘’doit être à la hauteur de ses responsabilités’’. Toujours est-il que, le combat pour la préservation de notre environnement est résolument engagé, et le Niger se battra toujours avec ses moyens pour préserver son environnement pour le bien-être de nos générations futures.
Le thème relatif à la consolidation de l’unité nationale a également constitué une des charpentes du message à la Nation. A ce sujet, le Chef de l’Etat a lancé un vibrant hommage aux pionniers de notre indépendance qui ont su asseoir les bases d’une nation nigérienne forte, en cultivant les valeurs d’unité et de dignité qui font aujourd’hui la grandeur et la fierté de notre pays et de son peuple. En effet, édifier alors une Nation nigérienne Une et solidaire a été une des boussoles qui ont toujours servi de repère aux dirigeants qui se sont succédé à la tête de notre pays. C’est dans cette même optique que le Président Mohamed Bazoum, dès son investiture, a pris l’engagement solennel de faire de la consolidation de l’unité une de ses priorités. Car, a-t-il encore rappelé, « notre unité et notre solidarité seront notre immunité vis-à-vis de nos deux grands ennemis que sont le terrorisme et la pauvreté ».
Le thème se rapportant à la lutte contre le terrorisme et à l’insécurité ne sauraient, en toute évidence, être occulté par le Chef de l’Etat. A ce sujet, le Président de la République a reconnu qu’en dépit de tous les efforts consentis en termes de mobilisation de moyens matériels et des hommes, la montée en puissance des forces extrémistes dans la sous-région, risque d’annihiler notre ambition légitime de faire du Niger un pays lancé sur la voie du développement.
D’où la nécessité d’agir pour éradiquer au plus vite les forces du mal de la bande sahélienne. C’est ainsi que, après avoir rendu un hommage solennel à nos Forces de Défense et de Sécurité ‘’qui ont démontré à la Nation leur capacité à contenir les actions terroristes sur notre territoire avec professionnalisme et dignité’’, le Président Mohamed Bazoum a assuré que ‘’l’Etat ne tergiversera point quant aux moyens multiformes à mettre à leur disposition, à cet effet’’. C’est dire que le Niger restera toujours débout face aux forces du mal et aux autres maux qui l’assaillent !
Bonne fête de l’Indépendance à tous !
Par Rabiba Aboubacar Bouzou(onep)
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Editorial : Engagement constant en faveur de la femme / Par Rabiba Aboubacar Bouzou
Si la journée du 13 mai n’avait pas existé, il aurait fallu alors l’inventer pour honorer la femme nigérienne. Fort heureusement, cette journée particulière s’est matérialisée un jour du mois de Mai 1991 où la voix de la femme nigérienne a retenti dans le ciel de Niamey pour répandre ses échos jusqu’aux portes de la Primature où les femmes de tous âges ont marché, à l’unisson et par un gigantesque cortège, pour exiger une meilleure représentation de la femme à la
tribune de la Conférence Nationale Souveraine en pleine préparation. Cette journée méritait assurément d’être immortalisée. C’est ainsi que la Journée Nationale de la Femme a été instituée en souvenir de cet événement. Ne dit-on pas que ‘’ce que femme veut Dieu le veut’’ ?
Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, mais le parcours est plutôt probant. En effet, que de décisions prises et d’actions entreprises en faveur de la promotion de la femme nigérienne. Il fallait d’abord commencer par combattre les injustices et les discriminations auxquelles était sujette la femme nigérienne.
Sur ce chantier faramineux, le Niger a dû ratifier plusieurs conventions internationales, mais aussi élaborer et adopter des stratégies nationales, toutes choses qui participent aux efforts de protection des droits de la femme. On peut citer, entre autres, la Convention relative à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) ; la convention relative aux droits des enfants (CDE), la loi du 07 juin 2000 instituant un système de quota dans les fonctions électives ainsi que son décret d'application du 21 février 2001; la Politique Nationale du Genre (PNG); le plan décennal de mise en œuvre de la PNG ; la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre, la Stratégie nationale d'autonomisation de la femme; et un programme national de promotion du leadership féminin, etc.
S’y ajoutent ensuite des actions décisives s’inscrivant dans la manifestation d’une volonté politique affirmée de faire désormais de la femme nigérienne, non pas seulement une simple actrice, mais un véritable moteur du développement. C’est dans ce cadre qu’il faut saluer la construction des centres multifonctionnels pour les femmes dans certaines régions; les formations en leadership féminin, en entreprenariat et en genre; l'intégration du genre dans les politiques, programmes et projets; le développement de l'entreprenariat féminin, à travers notamment un accès plus facile et plus conséquent des femmes aux crédits; la création de plusieurs institutions de micro- finance; l'équipement des groupements féminins des 8 régions et de certains centres communautaires du pays en matériels; le renforcement des capacités des femmes à travers l'alphabétisation et leur structuration en groupements, réseaux, unions et fédérations, etc.
Et, comme par bonheur, il y a eu l’institutionnalisation du Salon de l'Artisanat pour la Femme (SAFEM), ensuite érigé en Salon International, le souci étant de mieux valoriser et les talents de la femme nigérienne excellant dans le domaine de l’artisanat et dans d’autres secteurs de la vie socio-culturelle et économique. A cela est venu s’ajouter l'organisation de foires agro-sylvo-pastorales qui traduit la volonté d’aller en avant dans les efforts d’autonomisation de la femme. Et à l’heure actuelle, d’autres espoirs s’affichent sur le cadran, avec l’élaboration du Plan d’Actions National sur l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité de Deuxième Génération 2020-2024 pour lequel des consultations sont en cours.
Aujourd’hui, soit plus 31 ans après, le résultat est là ! Des femmes s’affirment valablement aux commandes d’institutions de la République, de ministères et de directions rattachées, ainsi qu’à la tête de certains offices et sociétés d’Etat. Le secteur privé n’est pas en reste. Là, on ne compte plus le nombre des cheffes d’entreprises florissantes et des promotrices de structures émanant du domaine des initiatives privées. Dans le milieu rural, les femmes ne sont pas non plus restées à la traine. Aujourd’hui, à force d’abnégation dans les champs et sur les périmètres irrigués, dans l’élevage, l’agroalimentaire, le commerce, l’artisanat et autres activités génératrices de revenus, les femmes rurales détiennent l’essentiel du pouvoir financier du monde rural. Et c’est tout à leur honneur ! La locomotive de l’autonomisation de la femme est passée par là, et le moteur aborde le plein de son régime !
Cependant, loin de nous complaire d’une autosatisfaction béate, nous estimons que l’occasion de la célébration de cette journée est un podium idéal pour rappeler à l’esprit des décideurs d’autres grands défis qui attendent d’être relevés pour mettre la femme nigérienne dans la plénitude de ses droits et des conditions de son autonomisation. Le chemin est long et encore parsemé de quelques embuches. Il faut avancer avec plus de volonté et de conviction dans le respect du genre, soutenir davantage la femme pour l’aider à se réaliser par elle-même. C’est le cas de souligner toute l’importance d’organiser la filière de commercialisation des produits maraîchers, produits partout au Niger, en abondance par des braves femmes qui ont compris l’adage selon lequel ‘’l’homme doit vivre (et s’épanouir) à la sueur de son front’’ !
Par Rabiba Aboubacar Bouzou(onep)
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- Catégorie : Société
Editorial : Espoir d’en finir avec la corruption et l’impunité
Le 18 décembre dernier, le Président de la République, Mohamed Bazoum, s’est adressé à la nation nigérienne, à l’occasion de la commémoration du 63ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger.
Dans cette allocution, le premier magistrat du pays a abordé les grandes questions de préoccupations nationales actuelles, dont notamment la lutte contre la corruption, l’insécurité, la crise sanitaire, l’éducation, etc. Sur toutes ces questions brûlantes de l’heure, votre journal s’est déjà exprimé à plusieurs reprises et dont le traitement exhaustif est impossible à réaliser dans un éditorial préliminaire de ce genre.
Cependant, ce qui aura le plus retenu notre attention dans cette adresse présidentielle à la Nation, c’est, sans doute, le grand intérêt que le Chef de l’Etat Mohamed Bazoum accorde à la lutte contre la corruption au Niger. La corruption, ce grand fléau social du Niger contemporain ! C’est le grand mal, sans doute, à l’origine de tous les maux, la souillure de l’âme, la noirceur du cœur et la faillite des vertus morales !
Lorsqu’il eut pris congé de son séminaire dakarois, au milieu des années 80, nanti d’un D.E.A en épistémologie (une discipline philosophique), ce fut sans doute avec le sentiment de nostalgie et de bons souvenirs laissés à ses condisciples à la Fac pour le rayonnement intellectuel de son cursus universitaire, mais surtout pour son engagement syndical estudiantin qui préfigurait déjà la carrière politique à laquelle il allait être appelé, dans son existence.
Quarante ans après, il revient sur les premiers lieux de cette aventure intellectuelle, non pas dans la peau d’un étudiant à la fleur au fusil, mais dans celle de l’homme d’Etat qu’il est devenu par la suite, pour répondre à l’invitation du 7ème Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique.
Dans un discours (disons une communication !) qu’il avait livré à cette occasion, il avait tenu à préciser que son intervention à cette tribune ne s’inscrivait pas dans un discours solennel, mais se voulait comme une contribution à la compréhension des causes profondes de l’insécurité djihadiste au Sahel. Alors, momentanément, il quitta la robe de Président de la République pour emprunter les apparats universitaires afin de livrer à l’assistance une leçon magistrale de géopolitique du terrorisme islamiste au Sahel.
Le phénomène de la corruption épuiserait à lui seul tout le débat politique et social actuel, tant il est prégnant à tous les échelons de la société nigérienne et n’épargne aucun corps constitué de l’Etat. Dans ces mêmes colonnes, une réflexion avait été exclusivement consacrée à l’analyse des causes, du niveau de gravité et des différents contours de la corruption dans notre pays, vue sous l’angle d’un mal social qui se cancérise. La corruption est protéiforme, subtile parfois, vicieuse bien des fois, en un mot, très difficile souvent à circonscrire avec précision, tant elle peut se dissimuler sous plusieurs oripeaux trompeurs.
Cependant, il n’empêche que ce mal n’est guère incurable, car comme toutes les déviations sociétales, les lois humaines peuvent permettre de lutter contre ce fléau social. Au Niger, sous le régime de la renaissance du Niger d’Issoufou Mahamadou, une institution originale a vu le jour dans ce sens. Il s’agit, en l’occurrence de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), qui a pour mission principale de traquer tous les cas de corruption et autres infractions pernicieuses de ce genre afin de prôner la bonne gouvernance à tous les étages de la société. Cette noble institution, dans son principe, a permis d’ailleurs au Niger de gagner plusieurs places dans le classement annuel établis par l’organisme dénommé ‘’Transparency International’’.
Voyez-vous, la lutte contre la corruption ne saurait se situer au seul niveau institutionnel quel qu’il soit, mais devrait plutôt pénétrer toutes les sphères décisionnelles et politiques du pays, car la corruption est une pathologie des temps modernes. Elle est insidieuse, rampante, ses métatarses annihilent toutes les veines de la société et tuent dans l’œuf tout effort de développement. Lutter ou prétendre lutter efficacement contre ce mal suppose avant tout une réelle volonté politique et l’instauration d’un cadre d’assainissement et de moralisation de la vie publique nationale. Cela devrait signifier, en termes clairs, la fin de l’impunité, des passe-droits et autres fraudes à la loi.
Pour cela, vous en conviendrez sans doute, seule la réaffirmation d’une réelle volonté politique de montrer la bonne voie à suivre par la pédagogie pourrait permettre d’espérer à de meilleurs résultats, c’est-à-dire que personne n’est au-dessus des lois de la république, et que même les grands peuvent en payer le prix s’ils manquent à leurs devoirs et obligations.
Ne dit-on pas souvent que plus les gouvernants font rayonner les bonnes vertus civiques, plus les gouvernés adhèrent et se reconnaissent dans la vision des premiers ? On peut espérer qu’avec les intentions clairement affichées du Président Bazoum de lutter farouchement contre la corruption, notamment en déclarant avoir ‘’donné carte blanche’’ à la HALCIA, les lignes vont bouger dans le bon sens afin de donner à ce combat une plus grande consistance en termes de résultats tangibles. En un mot, le glaive de la justice sociale doit faire son retour et triompher sur la racaille corrompue et corruptrice qui gangrène des pans entiers de notre société.
Avec le Président Bazoum, on peut enfin croire et espérer que la justice sociale à laquelle aspire tout citoyen est bien possible, car la volonté politique est réaffirmée de toutes ses forces. A présent, il appartient à la HALCIA de savoir faire bon usage de cette ‘’carte blanche’’ que lui a donnée, publiquement et solennellement, le premier magistrat du pays. Cette fameuse ‘’carte blanche’’ est très certainement un de ses atouts majeurs pour la reconstruction du pays, voire son joker !
Par Zakari Alzouma Coulibaly
24 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Editorial : Etat des lieux du multipartisme intégral au Niger
Comme à l’accoutumée, la Cour des Comptes vient de rendre public son rapport annuel sur la situation comptable de toutes les institutions nationales recevant des subventions publiques de la part de l’Etat. Ce qui nous intéresse particulièrement dans ce rapport, c’est la situation des partis politiques officiellement agréés au Niger.
En effet, il ressort de ce rapport que, sur les 171 partis politiques officiellement reconnus, seuls 18 ont vu leurs comptes publics certifiés conformes aux dispositions légales et réglementaires encadrant le fonctionnement des comptes publics des partis politiques au Niger. Terrible constat ! S’il s’agissait d’un examen de passage, seuls 10% des candidats seraient déclarés admis !
Dire que les partis politiques, qui constituent l’émanation de la classe dirigeante de ce pays, sont les plus mauvais élèves dans l’observance des règles de transparence de gestion des deniers publics ! Cet état de fait n’interroge pas seulement, mais démontre amplement que notre système politique repose sur des fondements éthiques peu solides qui justifient pleinement les errements de notre démocratie partisane. Si au départ, au début des années 90, les intentions étaient nobles car visant à favoriser le pluralisme politique afin de permettre l’expression de toutes les sensibilités au sein de la société, force est de constater, aujourd’hui, que ces louables intentions ont été vite détournées de leur finalité première. En effet, procédant à une lecture diagonale du pluralisme politique dès le début, certains de nos concitoyens avaient cru trouver là un raccourci commode pour leur propre accomplissement en transformant les partis politiques en un véritable fonds de commerce pour leurs familles et leurs clans, travestissant ainsi le bel idéal sur la base duquel on crée et anime un parti politique.
De là certainement naquirent ou apparurent les maux contemporains actuels de démagogie, de clientélisme et surtout d’opportunisme qui caractérisent aujourd’hui la pratique politique au Niger. Que l’on se comprenne bien : tous les partis politiques ne sont pas logés à la même enseigne dans cet état des lieux qui vient d’être fait, à partir du constat qui se dégage de l’examen du rapport actuel de la Cour des Comptes ! En effet, il y a au Niger des partis politiques vertueux, respectables et qui méritent amplement le qualificatif de partis politiques tout simplement.
Cependant, ces partis politiques vertueux constituent, sans doute, l’arbre qui cache la forêt, c’est-à-dire toute cette forêt dense de ‘’partis politiques’’ qui peuplent le monde politique nigérien de tous ces fantômes que l’on voit tous les jours. Incapables de remplir, ne serait-ce qu’une ‘’Faba Faba’’ (Véhicule de transport public de 17 places) d’électeurs, ils sont bien reconnaissables par certains traits distinctifs connus de tous les Nigériens : ils se font pompeusement appeler ‘’Monsieur le Président’’, toujours représentés au Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), last but not the least, toujours prompts à donner des consignes de vote pour tel ou tel candidat !
Bien des fois, même aux scrutins locaux, ces partis politiques ne daignent même pas présenter de candidats ! Mieux, certains ne disposent même pas d’un siège social avec des adresses postales bien identifiables. Et pourtant, ces partis politiques sans militants, en dehors du Président et sa famille, ont bel et bien reçu le récépissé du Ministère de l’Intérieur pour leur reconnaissance officielle ! Et à ce titre, chaque année, ils reçoivent des subventions publiques de la part de l’Etat, au même titre que les partis dits ‘’sérieux’’.
Aujourd’hui, la question que tout le monde se pose, c’est celle de savoir d’où ces partis politiques ‘’hors-la loi’’ tirent-ils cette espèce de complaisance, de tolérance, qui fait que jusque-là, malgré les rapports accablants de la Cour des Comptes chaque année à leur sujet, qu’ils puissent continuer à percevoir de l’argent public, mais surtout à polluer l’univers politique national ? En un mot, comment trouver la solution idoine pour assainir et moraliser ce monde politique à la dérive ?
Et voilà que l’on compte aujourd’hui 171 partis politiques légalement reconnus au Niger ! Un record en la matière, depuis que le Bénin de Patrice Talon a occis la tête du monstre partisan qui caractérisait la scène politique béninoise d’avant son arrivée au pouvoir ! Pour anéantir cette hydre dans pays, l’ancien homme d’affaires béninois devenu président avait déjà fait le constat que, si le Bénin contemporain n’avançait pas bien, c’était en partie dû à la pléthore de partis politique et d’organisations syndicales qui pullulaient comme des champignons à tout bout de la rue, et par conséquent, il fallait tout simplement mettre fin à ce désordre politique et institutionnel ! Situation quasi identique au Niger avec 171 partis politiques, une kyrielle de centrales syndicales, et toute une galaxie d’organisations syndicales dans le secteur de l’éducation !
Le Président béninois a trouvé sa recette dans des réformes politiques et institutionnelles qu’il a initiées dans son pays, qui ont consisté soit à contraindre les partis politiques existants à fusionner pour continuer à exister, soit à disparaitre clairement, faute de parrainages nécessaires sur l’ensemble du pays en vue de leur reconnaissance officielle ! Le Rwanda de Paul Kagamé a fait de même en rendant bipartisan le système politique de son pays, où seulement deux partis politiques dominent la scène politique nationale. Tout près de nous, le Nigéria, avec une population dix fois plus grande que celle du Niger, avait déjà trouvé la parade dans le bipartisme partisan de son système politique en se concentrant sur deux grandes formations politiques. C’est le cas aussi au Ghana.
Un peu partout dans le monde, certains pays émergents, aussi bien en Afrique qu’en Asie, ont commencé par comprendre que le multipartisme intégral, dans sa version numérique, était un piège, un gros piège de division et d’absorption des énergies pour des pays en voie de développement. Sans chercher à porter atteinte aux principes démocratiques, il est tout à fait possible de revisiter la notion de démocratie pluraliste en réaménageant l’organisation des forces politiques qui y concourent.
Autrement, officiellement, nous contribuerions à faire le lit de tous ces particularismes qui ne font guère avancer la cause commune, c’est-à-dire la lutte pour le développement économique et social du pays. Le Guide libyen, Mouammar Kadhafi, écrivait, à juste titre, dans son célèbre Livre Vert que ‘’les partis politiques sont les tribus des temps modernes’ ’, c’est-à-dire des regroupements clivants reposant souvent sur des bases purement subjectivistes.
Le Niger contemporain souffre énormément de ce phénomène qui divise profondément les citoyens d’une même nation, alors que leur cohésion devrait être la force qui conduira à la prospérité de tous. Tenez, parmi la trentaine de candidats aux dernières élections présidentielles, une vingtaine d’entre eux n’avait même pas 1% des voix ! Mieux, aux scrutins municipaux, certains de ces partis politiques avaient été pointés avec zéro conseiller pour des élections locales où l’ancrage territorial du parti politique doit être le premier échelon de sa représentativité !
Le Président Bazoum est bien conscient de la dramaturgie de la situation, lui qui pointait déjà la pléthore de candidats à l’élection présidentielle passée, situation qui ne permettait guère une victoire au premier tour, tant les voix ou suffrages à conquérir étaient dispersées entre une trentaine de candidats !
Au regard de tout ce qui précède, vous conviendrez avec nous qu’il y a certainement urgence à rectifier le tir pour que, par une disposition légale, il faille durcir les conditions de création et d’animation d’un parti politique au Niger. Il faudrait que la création et l’animation d’un parti politique retrouvent toute leur noblesse, toute la gravité inhérente à la fonction politique, et mettre ainsi fin à cette conception puérile et récréative que beaucoup ont faite de cette belle association d’idées et d’actions pour construire une société dans laquelle chacun trouvera son compte. Haro donc sur cette conception rentière à laquelle certains ont réduit l’art politique sous nos cieux !
C’est là, sans doute, un des grands chantiers qui attendent le Président Bazoum sur le plan des réformes politiques et institutionnelles !
Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)
27 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Editorial : Former les filles pour booster le développement
Aujourd’hui, 13 mai, la femme nigérienne célèbre sa journée nationale. Une journée spécialement dédiée à elle pour son émancipation et sa responsabilisation. Elle la célèbrera, comme à l’accoutumée, avec joie, faste et détermination. Joie et faste, parce qu’elle l’a vraiment méritée, et détermination car malgré plus d’un quart de siècle de combat acharné, sa situation demeure encore précaire. Sur l’indice de la pauvreté qui touche 45,1% de la population nigérienne, les 2/3 sont des femmes, comme l’a déploré la ministre en charge de la Promotion de la Femme, dans son message commémoratif de cette édition de la JNF.
Comme on le voit, le combat est loin d’être gagné. Des défis et des obstacles énormes se dressent encore devant elle, il faut redoubler d’efforts, changer de stratégie et s’affirmer dans ses droits légitimes.
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Editorial : Il y a bien une vie après la fonction présidentielle !
L’émotion était à son paroxysme, je vous avoue que j’avais les yeux remplis de larmes, lorsque le Président de la République, Issoufou Mahamadou, prononçait son discours à l’occasion de la réception du Prix de leadership présidentiel 2020 qui lui a été décerné par l’Africa-America Instiute (AAI), lors de son 36ème gala annuel virtuel des prix, à New York (USA). Apparaissant dans ses immaculés boubous blancs et coiffé de son inséparable chéchia rouge bordeaux, comme à l’accoutumée, le visage rayonnant, la voix impériale, le regard majestueux, l’illustre récipiendaire de cette nuit des Oscars du Leadership présidentiel aura marqué les esprits par l’humilité et la grandeur d’âme avec lesquelles il avait accueilli cette haute distinction. Il faut d’abord rendre hommage à la constance et la cohérence politiques qui auront caractérisé tout le déroulement de la carrière politique de ce grand homme d’Etat qui laissera très certainement son nom à la postérité du pays pour avoir inauguré tout simplement une grande présidence au Niger.
Visionnaire exceptionnel, il aura su concevoir un ambitieux programme politique dénommé ‘’Programme de la renaissance du Niger’’, un véritable manifeste politique, économique, social et culturel, qui expose clairement tous les contours de sa gigantesque action politique qu’il comptait mener à la tête du Niger. En deux quinquennats de mise en œuvre, ce programme de la renaissance aura profondément changé le visage du Niger contemporain avec la réalisation d’importantes infrastructures socioéconomiques qui ont permis à notre pays de se moderniser, pratiquement sous nos yeux. Sur le plan sécuritaire, en dépit des menaces islamistes à toutes les frontières du Niger, la clairvoyance du Chef de l’Etat a permis à notre pays d’apparaitre comme un ilot de paix dans un océan tumultueux d’insécurité : pas un seul centimètre du territoire national n’est occupé par une force ennemie.
L’hommage serait totalement incomplet si l’on passait sous silence le leadership régional et international du Président Issoufou Mahamadou qui aura fait la démonstration au monde entier qu’on peut être le Président de l’un des pays les moins avancés et avoir une voix qui porte haut dans le concert des nations. Sous sa présidence, la notoriété internationale du Niger s’est considérablement accrue au point de valoir à notre pays l’organisation d’un sommet des Chefs d’Etats de l’Union Africaine, et, cerise sur le gâteau, de présider pendant un mois le mythique Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Mais ce que nous garderons plus de ce discours, c’est cette fierté qu’on pouvait lire sur son propre visage d’être resté constant et fidèle à ses engagements du départ : faire du Niger un Etat de droit et une démocratie véritable, un Etat doté d’institutions fortes et crédibles. Mais plus que tout, ce qui le rendra encore plus heureux, ce sera le fait de passer le témoin en 2021 à un nouveau Président démocratiquement élu. Par cette alternance démocratique, il fera son entrée grandiose dans l’histoire politique du Niger contemporain pour être le tout premier Président démocratiquement élu à avoir passé le témoin à son successeur.
Aujourd’hui, à l’épreuve de ce qui se passe dans notre sous-région, avec la propagation du virus du troisième mandat ou du fameux ‘’bonus’’, on peut mesurer toute la magnanimité du Président Issoufou Mahamadou qui aura compris qu’il y a aussi une vie après la présidence et qu’il serait vain de vouloir s’éterniser au pouvoir. On peut continuer à servir son pays et l’humanité autrement qu’en installant une monarchie républicaine pour s’incruster aux commandes du pays. Au-delà de tout, c’est la grande leçon de vie que le Président Issoufou aura enseignée à certains de ses pairs africains perdus par le culte de la personnalité et la soif de pouvoir.
Comme on le voit enfin, le Président Issoufou n’aura pas été seulement un grand homme d’Etat, il aura été aussi un grand moralisateur des comportements politiques en Afrique et quelle meilleure pédagogie qu’en en donnant l’exemple!
Vivement le Prix Mo Ibrahim pour boucler la boucle !
Par Zakari Alzouma Coulibaly
25 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Editorial : L’industrie comme moteur du développement / Par Rabiba Aboubacar Bouzou
La tenue à Niamey, en cette journée mémorable du vendredi 25 novembre 2022, du Sommet sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique couplé à celui de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) a ceci d’historique qu’elle marque un tournant décisif vers une nouvelle ère en Afrique. En effet, les thèmes placés par l’Union Africaine au centre de ce double sommet sont d’une telle pertinence qu’ils permettent de toucher du doigt les vrais problèmes du développement de notre continent, à savoir la question de l’industrialisation et son corollaire qu’est l’intégration économique à travers la ZLECaf qui ambitionne de faire du continent un vaste marché riche de ses 1,3 milliard de personnes. Donc un très fort potentiel de producteurs, d’opérateurs économiques et de consommateurs…
En regroupant à Niamey les experts et les décideurs au plus haut niveau, de l’ensemble des pays d’Afrique pour engager des réflexions et des analyses pointues sur ces deux thèmes qui, du reste, vont toujours de pair, l’Union Africaine a montré qu’elle a une vision claire de l’avenir du continent. Car, on n’a pas besoin d’être un expert en économie pour savoir que pour construire une industrie solide et pérenne, il faut un marché vaste ouvert à la circulation et à la commercialisation des produits qui sortiront des usines. D’où tout le discernement qui caractérise cette vision de l’Union Africaine consistant à aller plus loin dans le débat sur la recherche des solutions africaines pour l’industrialisation de nos pays, en ouvrant une large page sur la question de l’intégration de nos économies portée par la ZLECAf.
Et avec tout ce qu’on a dit et entendu au cours des panels et foras qui se sont tenus à Niamey toute la semaine durant, en prélude à ces sommets, il faudra être afro-pessimiste invétéré pour ne pas croire que les lignes vont bouger à partir de cette rencontre de Niamey. A en juger par les débats et le diagnostic établi par les experts de la question, les défis de l’industrialisation de l’Afrique sont certes multiples et endémiques, mais la partie est loin d’être perdue. Des débats ayant marqué les discussions en panels, aussi bien que des discours, il apparait le ton d’optimisme ambiant à la lumière des pistes de solutions identifiées et énoncées, ainsi que des engagements pris ici et là.
C’est dire que ces sommets de Niamey sont bien partis pour poser les jalons d’un tournant décisif sur la voie de l’industrialisation et la diversification économique en Afrique. Les experts ont établi le diagnostic qu’il faut pour panser les plaies, surmonter les contraintes et les handicaps identifiés ; il n’y a point lieu de douter que la volonté politique d’insuffler une dynamique nouvelle à la locomotive de l’industrialisation du continent suivra.
Aussi, aujourd’hui, lors de leurs travaux à huis-clos, l’aéropage de décideurs, que sont les Chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Niamey, se fera le plus grand plaisir de donner une chance capitale au continent, de tracer son chemin qui mène vers un destin plus radieux en activant la manette de propulsion de la machine de l’industrialisation, mais également de l’ouverture des frontières sur le vaste marché commun africain.
Notre raison d’espérer est fondée sur le fait que l’Afrique dispose de tous les moyens de sa nouvelle politique d’industrialisation : des matières premières inépuisables ; des ressources humaines en qualité et en quantité en termes d’expertises dans tous les domaines ; des bras valides pour pourvoir à tous les postes d’emplois ; des convictions et des volontés politiques affirmées pour sortir le continent des sentiers battus.
Si, dès aux lendemains des indépendances, les dirigeants placés à la tête de nos différents pays ont su prouver un tant soit peu, souvent par un sursaut d’orgueil et de patriotisme, que l’industrialisation de nos pays n’a rien d’une chimère, c’est que la nouvelle génération doit y croire et s’efforcer de faire plus pour renverser la vapeur de la désindustrialisation en cours depuis les années 80, à la suite des plans d’ajustement structurel.
Surtout quand on sait que, avec toutes les projections annonçant que l’Afrique connaîtra une percée inédite de la croissance démographique, l’industrialisation durable est désormais, plus qu’une priorité, un impératif catégorique pour garantir l’épanouissement auquel aspirent nos populations.
Par Rabiba Aboubacar Bouzou(onep)
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Editorial : L’inertie coupable de la communauté internationale !
Le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, vient de pousser un grand coup de colère à l’endroit de la communauté internationale sur son attentisme à propos de la question sécuritaire au Sahel. C’était à Paris, à l’occasion d’un forum international sur la paix. Sans langue de bois, en toute décontraction, toujours égal à lui-même, le Président Issoufou a pris tout son courage pour dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Excédé par la recrudescence de la violence et la montée en puissance des mouvements terroristes se réclamant du djihadisme dans notre espace sous/régional ces derniers temps, le Chef de l’Etat du Niger a fustigé l’attitude passive, pour ne pas dire l’inertie, de la communauté internationale qui s’atermoie encore à accompagner les pays du G5 Sahel pour l’opérationnalisation de la Force conjointe de nos pays.
En effet, il faut rappeler que le G5 Sahel est une initiative de l’Etat du Niger suite à la réunion internationale tenue à Niamey en 2015 dans le cadre de la recherche de la paix et la sécurité dans notre espace régional. Face au terrorisme et au crime organisé transnational, la question d’intangibilité des frontières ainsi que celle de la souveraineté des Etats n’étaient plus des données géopolitiques immuables. Tous étaient convaincus que seul un cadre permanent d’intégration régionale pour atteindre une mutualisation des forces de défense était approprié dans la lutte contre ces fléaux. La création du G5 Sahel procédait donc de cette volonté de mutualiser les maigres ressources des pays membres.
Cependant, créer une force est une chose, la rendre opérationnelle en est une autre dans la pratique. Comme vous le savez, les pays composant le G5 (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) sont des Etats dont les économies sont faibles ; ce qui ne facilite point la mobilisation des moyens pour monter et équiper une telle force. Il fallait donc l’appui financier et matériel de la communauté internationale pour rendre effective l’opérationnalisation de cette force conjointe, et c’est-là que le bât blesse justement. Sur un budget prévisionnel de 400 millions d’euros, avec 5000 hommes, la force conjointe du G5 Sahel n’a jamais pu démarrer officiellement. Pendant ce temps, la situation sécuritaire au Sahel ne fait que se dégrader, les attaques terroristes se multipliant avec leur cortège de deuil.
C’est cette situation qui a fait sortir le Président Issoufou de ses gongs pour pointer du doigt l’inertie de la communauté internationale. Pourtant, le même Président Issoufou, visionnaire, avait mis en garde cette même communauté internationale lors de son intervention en Libye, en 2012, pour chasser le Président Kadhafi du pouvoir, en prévenant qu’il faudrait assurer le service après-vente, c’est-à-dire plus prosaïquement, qu’il fallait assurer la gestion post intervention en Libye. Cela ne fut point fait, et aujourd’hui, nous en payons le prix fort, nous autres pays voisins de la Libye. Aujourd’hui, c’est cette situation que le Président Issoufou dénonce avec toute sa franchise qu’on lui connait.
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Editorial : La démocratie comme panacée universelle
Définie par le célébrissime président américain, Abraham Lincoln, comme « le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple », la démocratie est cette invention ingénieuse des Anciens grecs qui a traversé les âges jusqu’ à la modernité actuelle. On réduit très souvent la politique à la polarité Gauche/Droite, mais en réalité, il ne s’agit là que d’un simple clivage idéologique. En fait, à y regarder de près, l’on se rend compte qu’il n’y a que deux régimes politiques au monde : le régime politique qui donne à chacun ses droits et celui qui les lui refuse. Vous comprendrez que le premier correspond à la démocratie, tandis que le second a trait à la dictature.
Pendant longtemps, l’humanité a vécu sous des régimes totalement anti-démocratiques, féodaux ou monarchiques selon les pays et les époques. Mais sous l’influence des idéaux progressistes du Siècle des Lumières, le régime démocratique est apparu comme la plus grande conquête politique et sociale jamais menée par l’humanité auparavant. La Révolution Française de 1789 et la Proclamation d’Indépendance des Etats Unis d’Amérique en 1777 auront été les ferments de l’aventure démocratique que l’homme moderne s’apprêtera à vivre les temps à venir.
Chez nous au Niger, la crise des régimes de partis uniques, la montée des aspirations démocratiques chez les nouvelles générations de citoyens, combinées à la chute du Mur de Berlin en 1989, ont sonné le glas des régimes monolithiques jusque-là en cours dans le pays. Les fièvres estudiantines et syndicales de la décennie 90 étaient venues à bout du régime essoufflé, dégradant et corrompu de la Décrispation du Général Ali Saibou. Ainsi, les vents de liberté venus de l’Est ne pouvaient pas épargner les côtes africaines, et comme un effet de domino, la perestroïka décrétée en Union Soviétique par Mickael Gorbatchev a inspiré les acteurs africains sur la voie de l’émancipation politique et sociale. La Conférence Nationale Souveraine de Juillet 91 constituera, sans doute, le point de départ de cette nouvelle épopée humaine dans laquelle le Niger contemporain s’est résolument engagé.
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Editorial : La pédagogie de l’exemplarité !
Avant de vous livrer la teneur de la pensée du jour, à l’occasion des cent premiers jours du Président de la République, Mohamed Bazoum, permettez-moi, chers fidèles lecteurs, de vous raconter un fait divers qui m’était arrivé personnellement. Un jour, alors que j’étais dans mon bureau, à travers les haut-parleurs placés sur le minaret de la mosquée du vendredi de la Place du Petit-Marché, me parvenaient les échos d’un prêche très instructif. Le sujet du prêche avait trait au comportement exemplaire des grands prédicateurs musulmans des premières heures de l’Islam. En effet, d’après ce prêcheur, lorsque ces éminents prédicateurs se rendaient dans une localité donnée pour prêcher la bonne parole d’Allah Le Très Haut et celle de son Prophète (PSL), eussent-ils y passé un jour, deux jours, voire une semaine, avant même de s’adresser aux habitants de la localité, rien que par leur comportement exemplaire durant ce bref séjour vis-à-vis de leurs hôtes, ils marquaient déjà les esprits par la sagesse profonde qui accompagnait chacun de leurs actes. Par leur attitude hautement positive, ils réussissaient à toucher la conviction intime de leur auditoire déjà tombé sous le charme de l’approche comportementale de la veille.
Les techniques contemporaines de communication et marketing doivent, sans doute, beaucoup à cette approche pédagogique, lorsqu’elles font de l’origine du message une des clés de la réussite du message dans la perspective de conquérir le maximum de public.
Dans la vie ordinaire, la vie de tous les jours, cela s’appelle prêcher par le bon exemple, c’est-à-dire incarner soi-même ce à quoi on exhorte les autres. Un message devient plus réceptif auprès d’un public lorsque le porteur de ce message en représente l’illustration parfaite. Combien de guerriers, émoussés sur le champ des batailles, ont-ils continué à se battre jusqu’à la mort, par ce que tout simplement, leur empereur était à leurs côtés, dans les tranchées, endurant les mêmes souffrances et risquant sa peau comme eux ?
C’est en montrant la voie à suivre, mieux, en incarnant soi-même véritablement ce que l’on croit être le Bien, que le chef, le bon chef, le vrai chef parvient toujours à gagner le respect des ‘’ brebis que le Créateur a bien voulu placer sous sa garde’’, pour emprunter cette belle formule biblique qui ne déplairait sans doute pas à nos compatriotes de la foi chrétienne afin de respecter ce principe républicain de la laïcité contenu dans notre Loi fondamentale. De son côté, le grand maître spirituel chinois de l’Antiquité, Confucius, enseignait justement à ses disciples cette profonde sagesse : « Si tu rencontres un homme de valeur, cherche à lui ressembler. Si tu rencontres un homme médiocre, corrige tes défauts en lui » !
En fondant sa présidence sur le principe de l’exemplarité, le Président de la République, Mohamed Bazoum, aura su déjà imprimer à sa future action politique un élan populaire très porteur d’un impact positif en termes d’image, de sérieux et surtout de crédibilité dont un Chef d’Etat a certainement besoin pour réussir sa mission à la tête de l’Etat.
En prêtant serment, le 02 avril 2021, dans la grande salle de Conférence Mahatma Gandhi de Niamey, devant Dieu Le Tout-Puissant et devant les hommes, M. Mohamed Bazoum, investi Président de la République, a pris l’engagement solennel de ‘’remplir fidèlement la mission confiée à lui partout et en toutes circonstances’’. Il savait certainement ce qui l’attendait dans cette haute mais périlleuse mission. Il ne cherchait guère le pouvoir pour le pouvoir, mais bien le pouvoir pour se mettre au service du Niger et réaliser ainsi ses idéaux politiques de justice sociale, de démocratie, de progrès social et économique, bref de toutes ces nobles valeurs pour lesquelles l’on s’engage souvent en politique. Surtout lorsqu’on a été déjà disciple de Platon, Aristote, Kant, Spinoza, Hegel qui auraient été, probablement, ses principales muses d’inspiration dans la vie. On peut dire que c’est plutôt le pouvoir qui a cherché le Président Bazoum et qui l’a trouvé, chose paradoxale dont seule la Providence a le secret ! C’est vrai, comme tout homme, la conquête du pouvoir n’a jamais été totalement absente chez lui, mais il n’en a jamais fait une fin en soi au point d’être tenté de renier tous les principes auxquels il aura cru, juste dans la perspective de la conquête du graal suprême. C’est Dieu qui donne le pouvoir à l’une de ses créatures qu’il juge apte à son exercice au sein de la société. C’est donc pétri de cette grande humilité que le Président Bazoum agit avec douceur, sagesse et surtout avec incarnation du bon exemple depuis sa prise de fonctions.
Le Président Bazoum se veut d’abord un homme pragmatique qui n’a guère peur d’aborder toutes les questions, même celles qui fâchent, l’essentiel étant pour lui de trouver les réponses appropriées au profit des citoyens. Pour cela, il n’entend guère déclencher une révolution au Niger, mais simplement exiger de revenir aux fondamentaux qui font marcher une nation en bannissant certaines pratiques peu orthodoxes préjudiciables aux nobles efforts de sortir de la pauvreté et du sous-développement.
En cent jours de présidence, les Nigériens, dans leur immense majorité, découvrent qu’ils ne se sont guère trompés dans leur choix du 21 février 2021, et que Dieu a certainement exaucé les vœux des paisibles citoyens nigériens qui demandaient, dans leurs prières, de donner au Niger un bon Président, un président soucieux de la préservation des deniers publics, un président au chevet des Nigériens en détresse, bref un président humble et accessible, un président pour tous les Nigériens ! Le sentiment général qui se dégage de ces 100 premiers jour du Président Bazoum, c’est un sentiment total de satisfaction au terme duquel les Nigériens se sentent fiers d’avoir un dirigeant de proximité qui partage tout avec eux sans aucune condescendance.
Sur le plan des réformes, il est encore très tôt de vouloir dresser un quelconque bilan, mais en revanche, sur le plan des intentions générales et de la volonté politique résolument affichée, on peut sans doute affirmer que les 100 jours augurent de bon lendemain pour ce quinquennat. Là où se trouverait la grande inconnue, c’est certainement le mariage entre la volonté présidentielle de bien gouverner et l’engagement responsable des citoyens, indépendamment des appartenances politiques ou partisanes, à accompagner les nobles intentions du premier magistrat du pays sur la voie de la réussite. Dans les pays qui émergent, c’est la réussite de cette brillante alchimie qui en est sans doute la clé. Gageons donc que ce Niger des cinq années à venir aura trouvé cette pierre philosophale au grand bonheur de tous !
Joyeux anniversaire Monsieur le Président et surtout bon courage pour la suite de votre mandat !
Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)
12 juillet 2021
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Editorial : Le casse-tête malien de la CEDEAO ! - Par Zakari Alzouma Coulibaly
L’actualité africaine est dominée, ces derniers temps, par la batterie de sanctions prises à l’encontre du Mali et de la junte militaire au pouvoir, par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ces sanctions sont fortes et dures, mais pourraient se justifier par la complexité de l’équation malienne. Elles se fondent sur le non-respect, par les autorités de la Transition malienne, d’un certain nombre d’engagements souscrits auprès de l’instance régionale, dont entre autres, l’organisation d’élections générales en février 2022.
Faut-il le rappeler utilement ici, la situation sociopolitique malienne est inédite sur la scène politique continentale, car, il y a eu un ‘’coup d’Etat dans un coup d’Etat’’, pour emprunter l’expression du président français, Emmanuel Macron, au lendemain de l’éviction des autorités de la première Transition par le chef de la junte militaire Assimi Goïta. Cette révolution de palais est venue ajouter à la complexité de la situation malienne déjà fragilisée par la dégradation progressive et préoccupante de la situation sécuritaire dans sa partie septentrionale. Que faire alors ?
La CEDEAO et la communauté internationale voulaient un agenda clair, précis et raisonnable de la part de la junte militaire pour le retour à l’ordre constitutionnel normal, par le biais d’élections. De leur côté, la junte militaire et ses soutiens civils, invoquant la nécessité d’opérer une série de réformes pour la refondation de l’Etat malien, ont proposé une fourchette pouvant aller jusqu’à cinq (5) ans pour la durée de la Transition. Que fallait-il déduire de tout cela ? Volonté de la junte militaire de s’éterniser au pouvoir, prétextant l’impossibilité de tenir les échéances électorales dans des conditions normales ? Ou bien jeu d’influences géostratégiques, exportant ainsi la vieille confrontation Est/Ouest, remise au goût du jour par le nouvel expansionnisme russe dans le monde ?
A vrai dire, la grille de lecture appropriée pour saisir pleinement le cas malien est très difficile à comprendre, tant tout vient s’entrechoquer dans un indescriptible puzzle de causes à effets, rendant complexe toute la compréhension de la situation dans son exactitude. L’on se souvient sans doute des mots du Premier ministre Choguel Maïga à la tribune des Nations Unies, en septembre 2021, quand il affirmait que, « notre allié stratégique (la France) nous a abandonné en plein vol » ! Car, comme vous le savez déjà, la France a décidé récemment de revoir son intervention militaire au Mali, à travers une redéfinition de la stratégie militaire de la Force Barkhane dans son ensemble.
Au pays du ‘’Djoliba’’, cet ajustement décidé unilatéralement par Paris a été perçu par les autorités et l’opinion publique maliennes comme un ‘’abandon du Mali par la France’’. Dans ces conditions, légitimement, les autorités maliennes seraient fondées en droit de se chercher de nouveaux alliés afin d’assurer la défense et la sécurité de leur pays : c’est un droit consacré par le droit international public. Naturellement, le Mali s’est tourné vers ses anciens alliés historiques, en l’occurrence la Russie de Poutine. Point besoin de rappeler ici cette forte coopération entre le Mali de Modibo Keïta et l’U.R.S. S de l’époque ! Cependant, tout ce raisonnement serait juste et fondé, si quelque part, un certain sentiment anti-français n’était pas apparu au Mali, ces derniers temps, où une certaine opinion publique malienne remettrait profondément en cause l’efficacité de la coopération militaire française dans le Sahel, en général et au Mali, en particulier.
Face à cette montée du sentiment anti-français, interpellées par leur opinion publique intérieure et aussi par l’opposition politique (année électorale en France oblige !), les autorités françaises avaient semblé obligées de prendre, certes dans la précipitation, cette lourde décision de revoir leur coopération militaire au Mali. Il faut souligner que les opinions publiques au Sahel auraient souvent du mal à comprendre toute cette présence militaire occidentale massive, avec des moyens ultra-modernes de surveillance (drones, satellites), quand des individus peuvent se déplacer à moto par centaines pour aller perpétrer des attaques terroristes contre de paisibles populations ou contre des camps militaires impunément, sans être repérés par toute cette haute technologie ! Voilà, en réalité, la cause principale du décrochage des opinions publiques au Sahel et la présence militaire étrangère.
Pour ce qui est de la position actuelle de la CEDEAO sur la situation malienne, il conviendrait d’apprécier et de voir le fond du problème au-delà de la simple émotion ou d’un quelconque sentimentalisme primaire qui ferait apparaitre l’organisation régionale comme un monstre froid, insensible aux préoccupations quotidiennes du peuple malien. En effet, il serait injuste et naïf de penser que le Président Bazoum et ses pairs de la région en seraient venus à ces fortes sanctions, si quelque part, leur démarche ne s’inscrivait pas, à long terme, dans la sauvegarde d’une position de principe, à savoir celui de la défense de la démocratie dans notre espace communautaire. Comme on le sait, la bonne gouvernance, la démocratie et l’Etat de droit figurent au titre des principes fondamentaux qui ont présidé à la création de cette organisation. Ainsi, demander à la transition malienne un calendrier pour le retour à un ordre constitutionnel normal participe du combat pour le renforcement de la démocratie dans la région ouest-africaine et aussi, plus globalement en Afrique.
Rappelez-vous qu’en 1996, après le coup d’Etat ayant déposé le Président Mahamane Ousmane, le premier Président démocratiquement élu du Mali, Alpha Oumar Konaré, avait adopté la même fermeté que celle observée actuellement avec la CEDEAO vis-à-vis du pouvoir militaire du Général Baré, au point d’amener certains de nos compatriotes à penser que le dirigeant malien en voulait personnellement au Niger. Mais, en réalité, le Président Konaré ne faisait que défendre un principe, à savoir la démocratie, rien que la démocratie !
Aujourd’hui encore, c’est le même état d’esprit qui semble animer les dirigeants des pays membres de la CEDEAO, c’est-à-dire créer toutes les conditions pour le raffermissement des valeurs démocratiques dans notre espace régional. C’est le cas de relever le Président Bazoum, Président d’un pays frère et ami du Mali, il ne cultive aucune animosité subjective envers les autorités politiques de ce pays- limitrophe, en dehors du respect des principes démocratiques, dont il se revendique toujours d’être le produit fini. C’est là tout le sens qu’il faudrait attacher aux sanctions actuelles de la CEDEAO contre le Mali, et rien d’autre !
Par Zakari Alzouma Coulibaly
21 janvier 2022
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Editorial : Le Conseil de Sécurité sous pavillon nigérien
Comme vous le savez, le Niger a été élu par l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), au titre de la zone Afrique, comme membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU pour une période de deux ans, à l’issue de la 88ème session de cette AG. Auparavant, fau-t-il le rappeler, notre pays avait déjà siégé à ce poste du 1er janvier 1980 au 31 Décembre 1981. Le Conseil de Sécurité, faut-il le préciser, est l’organe le plus important de l’ONU et a pour mission la paix mondiale et la sécurité collective. Le Conseil de Sécurité comprend cinq membres permanents (USA, Russie, Chine, France et le Royaume Uni) et dix membres non permanents élus pour une période de deux ans par l’AG de l’ONU, en tenant compte d’une représentation équitable par zones géographiques.
L’élection du Niger au sein du Conseil de sécurité est une reconnaissance de la capacité de leadership et de médiation menés sous la présidence de SE Issoufou Mahamadou depuis 2011. En effet, dans son programme de la renaissance du Niger, la question de la diplomatie occupe un rang très important, car elle constitue, sans doute, la vitrine du rayonnement international de notre pays. Impliqué sur toutes les grandes questions d’enjeux planétaires, que ce soit dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, du réchauffement climatique, ou de la gouvernance mondiale, le Président Issoufou Mahamadou aura été, ces neuf dernières années, un ambassadeur itinérant, un citoyen du monde toujours à la recherche de solutions aux problèmes contemporains. Son leadership, à la fois régional, continental et international vaut sans doute au Niger cette consécration symbolique, car le Niger aura l’insigne honneur de présider, cerise sur le gâteau, le Conseil de Sécurité pour une période d’un mois ! Comme on le voit donc, un pays peut être l’un des moins avancés au monde, mais avoir des dirigeants avec une grande aura internationale. Tel est aujourd’hui le cas du Niger dont la voix, tel un stentor, porte aussi haut dans le concert des nations !
Comme déjà annoncé, le Niger, qui ne compte point faire de la figuration au sein de cet organe important, saura saisir cette belle occasion pour mettre sur la table les grands dossiers du continent africain, notamment la sécurité et la lutte contre le terrorisme, la question environnementale, sans oublier la problématique liée au développement dans nos pays. C’est là assurément un cadre propice aux débats pour prendre en compte les avis et autres propositions des pays émergents. A un moment où le Sahel fait face aux menaces terroristes, aux défis environnementaux et démographiques, cette élection du Niger ne sera point de tout repos pour les autorités nigériennes. D’autre part, cette lourde responsabilité intervient dans une année électorale qui verra, pour la première fois dans l’histoire politique du Niger, une alternance pacifique à la tête du pays en Afrique de l’Ouest, une région en proie au virus du troisième mandat.
On peut espérer que les nouvelles autorités politiques, qui seront issues de ces élections générales à venir, sauront maintenir cette dynamique, cette flamme internationale dont la présidence de SE. Issoufou Mahamadou aura été le flambeau étincelant dans le firmament. La renaissance du Niger aura été une réalité tangible jusque dans la diplomatie. En fait, on le comprend mieux maintenant, la renaissance du Niger est un concept global, multidimensionnel et multiforme. Chapeau mon beau pays et à ses dirigeants !
Zakari Alzouma Coulibaly
04 septembre 2020
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Editorial : Le Sabre pour la Sauvegarde de la Patrie -Par Alou Moustapha
Cette année encore, à partir de cet-après-midi jusqu’au 2 Janvier 2024, plaise à Dieu, l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP) se fera le plaisir de vous informer, de bien vous informer, dans les colonnes du quotidien « Le Sahel » et de l’hebdomadaire « Sahel Dimanche» sur le Sabre National dont l’ouverture est prévue, en principe, cet-après midi à Agadez, la capitale de l’Air.
L’édition 2023 du Sabre National de lutte traditionnelle se déroule à un moment crucial de l’Histoire de notre pays marqué par une adversité et inimité, sans précédent, cultivées et entretenues par des lobbys impérialistes, leurs auxiliaires sous-régionaux et leurs supplétifs internes.
Depuis le 26 Juillet 2023, l’esprit collectif était partagé entre hantise d’une agression extérieure fomentée par des forces hostiles et endurance voire résilience face aux impacts négatifs des sanctions iniques et inhumaines injustement infligées à notre pays, par la désormais tristement célèbre Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et son avatar l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), pour avoir commis le crime de « lèse-France » de prendre son destin en main.
La 44ème édition du Sabre National, placée sous le thème de la Sauvegarde de la Patrie, organisée sous l’impulsion et par la volonté du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourhamane Tiani, a la particularité de démontrer à la face du monde, et surtout aux ennemis de la Nation, que les Nigériens et Nigériennes restent debout et participent à l’œuvre de construction nationale dans tous les domaines.
Convaincus que la lutte traditionnelle est, au-delà de son caractère sportif, un cadre de brassage culturel, de renforcement de l’amitié, de la fraternité et de l’unité nationale, le Général de Brigade Abdourahamne Tiani, le CNSP et le gouvernement, ont tenu à ne pas déroger à la règle en offrant aux fils et filles de la Nation un cadre de retrouvailles et de fortification de la cohésion sociale.
Unies et solidaires, les délégations de toutes les régions du Niger un et indivisible, se retrouveront, à partir de cet après-midi, dans le septentrion, dans l’enthousiasme, le fair-play et l’allégresse loin des vicissitudes passagères du moment, créées à dessein pour mettre le pays à genoux et jeter une hantise, un pessimisme, un doute et un désespoir ambiants dans les cœurs et les esprits.
A Agadez, le Sabre National sera le symbole de ce Niger fier qui marche vers le progrès tout en préservant et promouvant ses acquis, rites et traditions dans un monde de domination culturelle permanente.
Dix jours durant, l’arène de lutte traditionnelle Aboubacar Djibo d’Agadez, ville pittoresque, vibrera au rythme du Niger profond et sera le centre névralgique de la promotion des idéaux du CNSP et au-delà de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
La capitale de l’Air et sa population sont mobilisées pour contribuer à véhiculer les messages de paix, de tolérance, de solidarité et de fraternité pour un Niger uni et prospère, une nation forte, indépendante et souveraine.
Discipline sportive, vecteur de cohésion sociale, d’unité nationale, le Sabre National permettra aux Nigériens et Nigériennes des villes et campagnes de se retrouver dans un même lieu, un même élan patriotique, en cette période de reconquête de la souveraineté nationale, pour communier et poursuivre cette tâche exaltante d’éveil des consciences sur les défis et enjeux de ce tournant décisif de l’Histoire de notre pays, amorcé depuis le 26 Juillet 2023.
Alou Moustapha (ONEP)
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Editorial : Le triomphe de la raison démocratique !
Le processus électoral national entamé le 13 décembre 2020 avec les élections municipales et régionales, législatives couplées à la présidentielle 1er tour, vient de connaître son épilogue, après la publication officielle par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) des résultats globaux provisoires du second tour de l’élection présidentielle du 21 février dernier. Selon les chiffres donnés par l’institution dirigée par Me Issaka Souna, le candidat du PNDS/Tarayya, Mohamed Bazoum, est déclaré vainqueur du second acte de l’élection présidentielle au terme d’une campagne électorale qui restera, incontestablement, comme la plus nauséeuse et exécrable de toute l’histoire démocratique du Niger. En effet, jamais de mémoire d’hommes, une campagne électorale n’aura été si houleuse comme celle qui vient de se refermer tantôt.
On peut, hélas, constater que toutes les bornes de la bêtise humaine auront été dépassées dans le déroulement de cette campagne présidentielle, notamment par le recours à d’arguments peu recevables dans une république digne de ce nom, arguments tournant autour de ‘’la couleur de la peau’’, des origines sociales ou familiales des uns et des autres. Le grand débat démocratique que tous les démocrates nigériens espéraient voir dominer cette campagne n’aura jamais été au rendez-vous de l’agenda de certains protagonistes du processus électoral actuel.
A la force des arguments, certains avaient opposé l’argument de la force, de la violence, de l’appel à la haine communautaire, de la stigmatisation identitaire, toutes considérations d’une autre époque qui ne sauraient prospérer dans un cadre démocratique comme le nôtre. L’on ne pouvait s’empêcher de s’émouvoir, de verser des larmes, de gémir de douleur viscérale en écoutant certains propos tenus par des responsables politiques ayant eu à exercer, par le passé, de hautes fonctions de l’Etat. Comment comprendre le langage de cet ancien haut gradé de l’Armée, reconverti en politique pour le compte d’un parti de la place, appeler, au cours d’un meeting, les femmes et les hommes de son terroir à se préparer à… la guerre après les opérations de vote, à se munir de tout leur arsenal de combat, sans oublier aussi les talismans ? Que dire également des propos tenus dans certains quartiers de la capitale par un leader politique bien connu, perdu dans des considérations cutanées (couleur de la peau), tenant un discours totalement décousu sur des aspects physiques devant un auditoire qui en admirait le spectacle.
Au vingtième-unième siècle, à entendre de tels discours, on se croirait à l’époque du Troisième Reich, dans un meeting populaire d’un certain Adolph Hitler vantant la ‘’supériorité de la race aryenne’’ sur le reste du monde. Non, vous n’étiez pas à Berlin, Munich, Francfort ou autres Lands allemands des années 30, mais bien dans des localités du Niger de 2021, où toutes les limites du tolérable en politique auront été franchies par de graves et fâcheuses menaces contre l’unité nationale et la cohésion sociale. La soif inextinguible de pouvoir de certains politiques nigériens contre lesquels le sort s’acharne, le refus de ces derniers de se rendre à l’évidence que leur page politique était plus sur le point de se refermer que de s’ouvrir, profitant de la naïveté d’une partie de notre population à laquelle on veut faire croire que son malheur vient toujours de l’autre, toutes ces dérives langagières constituent de graves atteintes à l’édifice de la construction démocratique de notre pays.
Aujourd’hui, très certainement, les masques tombent les uns après les autres, les visages du nihilisme ‘’démocratique’’ s’éclairent à la lumière des évènements post-électoraux actuels.Comme cela avait déjà été dit à d’autres occasions, cette partie de la classe politique nigérienne n’avait jamais, en réalité, préparé les élections pour accéder au pouvoir par la voie démocratique, mais paraissait toujours conjuguer sa logique de contestation des résultats tant que ces derniers ne leur étaient point favorables. Bancale conception de la démocratie, s’il le faut vraiment, qui veut que le soleil ne brille que pour soi et tout le temps ! Ici se dévoile la marque distinctive du mauvais perdant, la marque congénitale du faux démocrate, l’incarnation à son stade le plus achevé de la mauvaise foi politique.
Cependant, tous les scénarii apocalyptiques projetés par ces pseudos démocrates de la vingt-cinquième heure ou de la cinquième colonne, n’ont pas eu, fort heureusement, lieu, car la maturité du peuple nigérien aura été plus forte que les projets funestes de certains aventuriers politiques prêts à en découdre sur le cadavre du dernier des Nigériens pour parvenir à leurs fins ! Ainsi, le scrutin s’est déroulé dans le calme et la sérénité, en dépit des appels incendiaires sur les réseaux sociaux. C’est ce qui a d’ailleurs motivé, en toute responsabilité, le gouvernement à demander aux différents fournisseurs d’Internet de la place à suspendre, momentanément, l’accès aux réseaux sociaux afin d’empêcher la diffusion et la propagation de ces messages incendiaires.
Aujourd’hui, on peut se féliciter du triomphe éloquent de la raison démocratique sur les ténébreux populistes, xénophobes et autres stigmatisations à relents identitaires. La démocratie nigérienne vient de triompher en désignant le seul vainqueur des urnes, et non celui des réseaux sociaux, des meetings incendiaires et autres tribunes où la malveillance, la mauvaise foi et surtout la bêtise humaine sont les choses les mieux partagées. Le grand physicien allemand, Albert Einstein, le père de la physique quantique, aimait dire qu’il est possible de concevoir les limites de l’univers, mais qu’il est impossible de se faire une idée des bornes de la bêtise humaine.Le verdict final des urnes a confirmé le slogan ‘’Sai Bazoum’’ !
Pourtant, en dépit de toute cette tempête dans un verre d’eau, les différentes missions d’observation déployées sur le terrain et la Communauté internationale ont salué la bonne tenue et la sincérité de cette élection. Désormais, la seule et unique voie de recours reste et demeure la Cour constitutionnelle.
Voilà ce qui vient clore tout ce feuilleton électoral avec la satisfaction, au bout du compte du Président Issoufou Mahamadou d’avoir tenu à son engagement de concrétiser ce rêve qui lui était si cher de rendre, tangible pour la première fois de l’histoire, une alternance démocratique au pouvoir au Niger. C’est assurément un pas de géant que le Niger et son valeureux peuple viennent d’accomplir sur la voie de la stabilisation des institutions démocratiques !
Le Président Issoufou pourra donc prendre congé, fièrement, de ses hautes fonctions en étant soulagé d’avoir respecté son rendez-vous avec l’histoire. Il disait qu’il avait une seule obsession, celle de doter le Niger d’institutions démocratiques fortes et durables ; et pour ne pas fragiliser celles-ci, il se sera fait le devoir impérieux de ne pas se présenter pour un troisième mandat qui aurait semblé contraire à sa vision de la démocratie, en dépit de la tentation créée par l’air du temps dans notre sous-région. L’homme de la renaissance du Niger aura tout simplement compris qu’il ya une vie après la fonction présidentielle. Le Niger et les Nigériens se souviendront éternellement de votre immense présidence, Monsieur le Président.
Par ZakariAlzouma Coulibaly
26 février 2021
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Editorial : Les excès de l’unilatéralisme
Sur la scène internationale, lorsque l’on est en présence de deux Etats souverains, un principe cardinal gouverne les rapports interétatiques : le principe de réciprocité. En effet, le principe de réciprocité dans les relations internationales postule que chaque Etat se doit d’attendre de la part d’un autre Etat le respect de sa souveraineté, et dispose à cet effet, d’un droit de représailles lorsque ce principe est enfreint par un autre Etat. Toutefois, ce principe de réciprocité est encadré par une autre règle, qui est celle de la proportionnalité, en vertu de laquelle les représailles doivent être proportionnelles aux
violations subies par l’Etat victime.
Cependant, pour construire et pérenniser la paix mondiale, le multilatéralisme s’est avéré comme l’instrument privilégié de la doctrine diplomatique contemporaine qui sonna le glas du bipolarisme hérité de la Guerre froide ayant caractérisé les relations internationales entre 1949 et 1989. En effet, la disparition des deux blocs (Est/Ouest de part et d’autre du Rideau de fer), l’émergence de nouvelles puissances planétaires (Chine, Inde, Brésil, Corée du Sud, Turquie) et la globalisation des échanges économiques et commerciaux auront profondément modifié la configuration géopolitique de la planète telle qu’elle était apparue au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. En plus, les Etats du Tiers-monde commençaient à hausser le ton en appelant à un nouvel ordre international afin de prendre en compte leurs aspirations au développement économique et social. Mais, les puissances dominantes, pour perpétuer leur hégémonie sur la planète, sont souvent enclines à recourir à ce que l’on appelle, en langage géopolitique, à l’unilatéralisme dans leurs relations internationales. On a pu ainsi parler à ce sujet, ces dernières années, d’un certain unilatéralisme américain incarné par la formule ‘’America First’’ (l’Amérique d’abord).
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Editorial : Liberté de la presse et responsabilité journalistique
Le monde de la presse nigérienne, organes publics comme privés, vient de commémorer, le 30 novembre 2021, la huitième édition de la Journée Nationale de la liberté de la presse. Autorités politiques et administratives, responsables de médias, partenaires sociaux, bref, tout ce beau monde s’était retrouvé à la Maison de la Presse pour une petite escapade confraternelle en vue de faire le tour d’horizon de la profession de journaliste depuis la signature, en novembre 2011, de la ‘’Déclaration de la Montagne de la Table’’, par le Président de la République de l’époque, Issoufou Mahamadou. Faut-il le rappeler brièvement, cette charte, élaborée par des promoteurs de la presse libre et indépendante, était révolutionnaire en Afrique et particulièrement au Niger, car elle invitait l’Etat du Niger à adopter un régime juridique dérogatoire au droit commun en ce qui concerne les infractions commises par voie de presse, par le biais de la dépénalisation. Il faut ici rendre un vibrant hommage au Président Issoufou Mahamadou pour cette avancée démocratique majeure dans notre pays, pour avoir consacré, par des dispositions légales et réglementaires, cette dépénalisation des délits commis par voie de presse.
Désormais, tout journaliste poursuivi en justice pour une infraction commise par voie de presse ne sera plus emprisonné, comme c’était le cas auparavant, mais seulement, il pourra être condamné, en cas de tort, au plan civil, c’est-à- dire le versement de dommages-intérêts à la victime. A l’époque de la signature de cette Déclaration, beaucoup s’étaient réjouis de ce pas important franchi par le Niger dans la consolidation de la liberté de la presse, car le droit à l’information fait partie du bloc des droits fondamentaux de la personne humaine tels que reconnus par toutes les conventions internationales.
Appelée, de manière informelle, le ‘’quatrième pouvoir’’, la presse joue un rôle majeur dans le raffermissement des principes démocratiques dans le monde, et par conséquent, la liberté des journalistes doit être rigoureusement protégée contre les excès de pouvoir de toutes sortes et autres pressions politiques et sociales auxquelles ils sont souvent exposés dans l’exercice de leur profession. La liberté de la presse n’est pas un nouveau combat, mais bien une perpétuelle quête inséparable de l’Histoire du combat pour la liberté d’expression et de pensée mené par les humanistes et les progressistes depuis le Siècle des Lumières, à travers la figure tutélaire d’un Voltaire qui préfigurait déjà l’esprit universaliste à la base de la création des organisations internationales promotrices de cette liberté de parole, telle que ‘’Reporters sans frontières’’, aujourd’hui.
Comme vous le savez déjà, ce combat pour l’émancipation citoyenne ne fut guère ce fleuve tranquille, calme, doux, loin s’en faut, mais fut perpétuellement aux prises avec les velléités des tenants du pouvoir suprême, à toutes les époques et dans toutes les aires de civilisation, qui cherchaient toujours à étouffer cette liberté afin de maintenir les citoyens dans l’unanimisme le plus béat, lorsque les informations ne servaient pas leurs intérêts personnels. Voyez-vous, le métier de journaliste était né à partir de convictions et d’engagement de la part de personnes désireuses de participer à l’édification d’une société juste, démocratique, égalitaire dans laquelle la transparence dans la gestion des affaires publiques occupe une place cardinale. Le journalisme, aux origines, était une âme, un feu sacré, comme l’écrivait le grand philosophe autrichien Karl Popper. Au Niger, il faut reconnaitre que la presse libre et indépendante a joué un grand rôle dans les conquêtes démocratiques de la fin des années 80, mieux, elle était à l’avant-garde du processus démocratique qui aboutira aux premières expériences démocratiques dans le pays. C’était alors une presse conquérante, pluraliste, de très bonne facture que les lecteurs nigériens s’arrachaient dès la parution des éditions. Elle croisait régulièrement le fer avec les tenants du pouvoir politique qui cherchaient à la domestiquer.
C’était l’âge d’or de la presse écrite indépendante incarné par des manchettes historiques comme ‘’Tribune du Peuple’’ d’Ibrahim Hamidou, ‘’ Le Démocrate’’ de Bori Seyni, et ‘’Le Républicain’’ du tandem feu Maman Abou/Lalo Keïta. Ces journaux indépendants historiques avaient marqué de leur empreinte les premiers balbutiements de la presse libre au Niger et avaient ouvert la voie aux autres organes qui naitront par la suite. Mais malheureusement pour nous, la relève ne fut point assurée, car, de nos jours, la presse indépendante n’est plus cet épouvantail qu’elle avait été à ses débuts qui faisait peur aux politiques, car entre-temps, l’opportunisme, le mercenariat éditorial, la perte qualitative des contenus rédactionnels en seront devenus le lot quotidien.
Pire, depuis la signature de la fameuse ‘’Déclaration de la Montagne de la Table’’, une charte qui était censée promouvoir cette liberté de la presse, au contraire, la situation de la presse indépendante nigérienne s’est nettement dégradée, passant de la 26ème place dans le classement mondial établi par ‘’Reporters sans frontières’’, pour tutoyer, aujourd’hui, le 66ème rang dans ce classement ! Quel paradoxe ! Cette dégringolade spectaculaire de la presse nigérienne était plus le fait des journalistes eux-mêmes que du fait de la volonté des tenants du pouvoir politique, dans la mesure où, beaucoup de nos confrères n’ont pas su faire toujours un bon exercice de cette nouvelle liberté qui avait toutes les apparences d’un cadeau empoisonné. C’est ainsi que les procès se sont multipliés contre un mauvais usage de cette liberté de presse. Rendons une fois encore un hommage appuyé au Président Issoufou Mahamadou qui avait juré de ne plus poursuivre un journaliste en justice et il avait tenu parole à cet effet !
Après cette étape décisive franchie avec la dépénalisation des délits commis par voie de presse, sous le régime de la Renaissance Acte I et II, voici une autre nouvelle étape amorcée sous le magistère du Président Mohamed Bazoum, matérialisée par la signature récente de la Convention collective pour régir désormais le monde des médias au Niger. C’est là, assurément, un grand pas accompli dans la professionnalisation et la sécurisation du métier de journaliste au Niger. C’est là un grand pari que notre pays vient de faire afin de soustraire la profession de journaliste aux aléas de l’amateurisme et de l’irresponsabilité sociale.
Comme on le voit, l’ancien Président de la République Issoufou a déjà posé le harnais de la monture, avec cette loi de dépénalisation ; aujourd’hui, le Président Bazoum a parachevé cette œuvre nationale en faisant adopter une Convention collective historique. A présent, la balle se trouve dans le camp du monde de la presse. Aux journalistes d’en faire le meilleur usage possible pour l’avènement d’une presse véritable libre, indépendante et surtout entièrement responsable !
Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)
06 décembre 2021
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Editorial : Nous demeurons debout - Par Alou Moustapha
En vérité, les Chefs d’Etat ou de gouvernement, leurs compères et comparses, présents à Abuja, ce dimanche 10 décembre 2023, doivent impérativement retourner à leurs classiques littéraires du Lycée puisqu’ils ignorent que l’idéal de Don Quichotte, ce justicier et autoproclamé redresseur de tort, relève de la chimère.
Ainsi donc, sans surprise d’ailleurs, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) a décidé de poursuivre son attitude belliqueuse, à la limite belliciste, contre notre pays en maintenant le statu quo sur les sanctions qu’elle a injustement, irrégulièrement et illégalement infligées à notre pays suite aux événements, pourtant salvateurs voire salués par le peuple souverain, du 26 Juillet 2023.
Réunis à Abuja, ce dimanche 10 décembre 2023, agissant en Don Quichotte de la sous-région, quelques Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Afrique de l’Ouest, sur injonction véhémente de la France, le regard bienveillant de certaines institutions financières internationales et consorts, la complicité active et à ciel ouvert de certains compatriotes, traitres à la Nation, qui n’ont plus rien à perdre puisqu’ils ont tout perdu depuis la journée mémorable du 26 Juillet 2023, ont cru arracher au majestueux peuple nigérien tout droit à s’autodéterminer, redresser un tort qui n’existe que dans leurs esprits rendus malades par la forte aspiration du peuple nigérien à reconquérir sa souveraineté.
Aucun homme, aucun lobby, aucune instance internationale, continentale, régionale ou sous-régionale ne peut dicter au peuple nigérien la conduite à tenir ou des directives à respecter. Depuis le 26 Juillet 2023, le peuple nigérien, sous la guidance du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP) poursuit, inébranlable, stoïque et déterminé, sa trajectoire qui le sortira indubitablement des sentiers battus dans lesquels l’a maintenu l’ordre ancien que, paradoxalement mais désespérément, la CEDEAO s’échine lamentablement à défendre.
Conglomérat de Chefs d’Etat dont certains, arrivés au pouvoir dans des circonstances frauduleuses, rocambolesques, à l’instar de leur ami et protégé Président déchu par les FDS ici au Niger le 26 Juillet 2023, ils se sont vautrés dans les miasmes de leurs forfaitures internes. La CEDEAO ou du moins ce qui en reste aujourd’hui n’a aucune leçon à donner au peuple nigérien. Aucune réinvention de la roue, aucun préalable fallacieux, aucune exigence insensée, qui seront rejetés de fait par le peuple souverain du Niger, ne sauraient être acceptés par le CNSP.
Le fameux Sommet de la Conférence des Chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO s’étant tenu, les décisions contre notre pays prises, il reste maintenant, aux fils et filles de la Nation, enfants d’une même patrie, nourris de la sève des mêmes idéaux, d’incarner la vaillance, la persévérance et toutes les vertus de nos dignes aïeux.
Le Niger, plaise à Dieu, sera le flambeau de l’Afrique qui avance comme le proclame notre hymne national. C’est pourquoi, malgré les turpitudes de la CEDEAO et de ses auxiliaires locaux, nous demeurons debout.
Alou Moustapha (ONEP)
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Editorial : Officines de fabrication de fausses nouvelles - Par Alou Moustapha
Nostalgiques d’un passé sans gloire, hantés par la perte de ses emprises Ouest-Africaines, dépassés par ce vent de souveraineté qui souffle sur notre pays, les dirigeants de la France contemporaine et leurs sbires continuent leur fantasme sur une hypothétique déstabilisation de notre pays et une suspension de l’élan patriotique du peuple mobilisé autour du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Pour ce faire, ils utilisent certains médias, les leurs, pour vulgariser un narratif partial et partiel de la situation qui prévaut dans notre pays en distillant des fausses informations sorties de leur imagination si fertile en mensonge.
Il y a quelques jours, en effet, une fausse nouvelle, faisant état d’un prétendu accord entre le Niger et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la durée de la transition en cours dans notre pays, avait été distillée par certains médias français, dont principalement RFI et France 24, et relayée par des acteurs des médias sociaux partisans du système déchu et par certains compatriotes, probablement par naïveté.
Comme il fallait s’y attendre et à juste titre d’ailleurs, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le gouvernement ont apporté un démenti catégorique à cette allégation sans fondement mais qui a un mobile et une source.
En effet, le mobile de cette désinformation, cette intoxication, n’est rien d’autre que la volonté manifeste de la France, de ses sujets sous régionaux et de ses valets locaux d’interrompre brutalement l’élan patriotique pris par le peuple et la dynamique souverainiste qui s’est emparée de la Nation dans l’affirmation de sa dignité, la sauvegarde de la patrie et la reconquête de la souveraineté nationale à travers la remise en cause des intérêts français et la dénonciation des accords qui lient le Niger à ce pays.
En représailles contre cette détermination du peuple souverain de prendre son destin en main et s’affranchir du diktat du pays du Général Charles De Gaule qui avait, on se souvient, fait recours, à partir de 1944, aux bras valides et soldats de l’Afrique Occidentale Française (AOF) dont beaucoup de nos compatriotes pour libérer son pays, les dirigeants contemporains de la France néo-colonialiste ont décidé d’entreprendre une campagne d’intoxication contre notre pays par le canal de ses médias et par la voix de certains acteurs de l’information acquis à leur malheureuse cause.
La source de toute cette cabale médiatique contre la Niger est justement ce groupe de médias français, RFI et France 24, dont, en vérité, les sièges sont de véritables hôtels de police où se côtoient des agents inquisiteurs, et barbouzes, affublés du titre de journaliste « spécialiste de l’Afrique », qui ne sont pas dans l’information, mais plutôt dans les renseignements.
Le code de conduite propre à ces médias français est simple : la manipulation des esprits pour une déstabilisation du Niger qui s’est extirpé du giron français grâce à la ténacité et la détermination du CNSP et du gouvernement, soutenus par le peuple souverain. L’objectif de ces médias est tout aussi clair : rendre impopulaire le CNSP, diviser les fils et filles de la Nation et les amener à se désolidariser du CNSP.
Il revient donc, à chacun de nous, fils et filles de la Nation, d’avoir la capacité de cerner les objectifs de ces médias français, d’annihiler toute velléité de manipulation des masses par ces médias et de déconstruire leur narratif délibérément erroné dans le but de porter atteinte à la cohésion nationale et saper toutes les actions de mobilisation et d’adhésion aux idéaux du CNSP.
Alou Moustapha (ONEP)
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Editorial : On peut être héros sans brûler la terre - Par Alou Moustapha
D’aucuns estiment que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP) ne communique pas ou peu pour informer l’opinion, qu’elle soit nationale ou internationale, sur la vie de la Nation.
D’autres considèrent que le CNSP et le gouvernement doivent multiplier les croisades verbales, les interventions publiques, les sorties médiatiques, pour haranguer les foules, répondre au tout-venant avec virulence.
Certains proposent au CNSP et au gouvernement de changer de narratif, de dérouler une campagne de communication punitive tous azimuts contre toute opinion contraire, d’intervenir à tout-bout de champ, de répondre aux ennemis du pays et autres traitres à la Nation par des révélations qui frisent la divulgation de secrets d’Etat ou d’alcôve.
Les plus extrémistes souhaitent que le CNSP et le gouvernement, toutes affaires cessantes, répondent à n’importe quelle interpellation provenant de n’importe quel citoyen et endoctrinent les populations à travers des sermons violents sur des tribunes surchauffées en empruntant un langage agressif, délirant, condescendant voire va-t-en-guerre à l’image du chef propagandiste Joseph Goebbels, tribun irrévérencieux du Nazisme.
Pour beaucoup de citoyens, le CNSP doit faire face avec violence aux campagnes d’intoxication, de délation, de calomnie, élaborées et mises en œuvre par les fanatiques du « après moi, le déluge » qui sont passés maitres dans l’art de distiller la rumeur sur fond de propos à l’emporte-pièce.
Au cours de la grande interview qu’il a accordée à la Radiotélévision du Niger (RTN) dimanche dernier, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a expliqué à ses compatriotes qu’en vérité tous les canaux de communication sont utilisés par le CNSP pour informer les populations.
En effet, pour le CNSP, à l’inverse du régime déchu, par exemple, qui avait utilisé l’information pour manipuler l’opinion et saupoudrer les faits, la communication dans toutes ses dimensions doit permettre aux masses laborieuses d’être bien informées afin qu’elles participent aux prises de décisions concernant leur développement. La stratégie de communication mise en œuvre par le CNSP a permis aux fils et filles de la Nation d’avoir les moyens de prendre part activement à la reconquête de la souveraineté nationale et d’adhérer à ses idéaux.
La période difficile que traverse notre pays recommande un système de communication participative qui aboutira, et on le constate depuis le 26 Juillet dernier, à un changement de comportement et à l’avènement d’un Nigérien nouveau, digne, déterminé, fier et conscient des enjeux du moment
En choisissant d’intervenir en langues nationales, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani s’est résolument engagé à réveiller la conscience des populations et à susciter le changement souhaité par le CNSP. Ces interventions du Président du CNSP ont permis d’accroitre la volonté commune d’agir ensemble, l’information, la sensibilisation, la transmission de nouvelles connaissances en lien avec les sujets de l’heure tout en encourageant les attitudes favorables à un changement de comportement.
Du reste, les conférences publiques, les campagnes de mobilisation sociale, les émissions interactives, les débats, les prêches, les activités artistiques organisées par la jeunesse, la création des brigades de veille citoyenne, les différentes rencontres de plaidoyer, les caravanes de sensibilisation, les déclarations publiques, et la publication des communiqués institutionnels, relèvent de cette communication voulue et entretenue par le CNSP qui a laissé libre cours à tous les esprits pour qu’ils s’expriment dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Les canaux socio-traditionnels, modernes, institutionnels, médiatiques et non-médiatiques sont utilisés par le CNSP et tous ceux qui l’accompagnent dans cette mission exaltante mais patriotique d’éveil des consciences et de réveil du sentiment national. En définitive, et c’est le plus important, sans bousculer les normes de bienséance, sans exubérance ni langage folklorique, outrancier ou une quelconque provocation, le CNSP est en train de jeter, jalon après jalon, les bases d’une véritable communication pour un changement de comportement dans notre pays d’où l’engouement que suscitent toutes ces actions salvatrices.
Alou Moustapha (ONEP)
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Editorial : Percée diplomatique du Niger
Décidemment, la carte diplomatique et consulaire du Niger n’aura cessé de s’élargir depuis l’accession, en 2011, de SE. Issoufou Mahamadou à la magistrature suprême. Cette percée diplomatique n’était point le fruit du hasard, car dans le programme politique qu’il avait présenté aux électeurs nigériens en 2011, il accordait une grande priorité à l’action diplomatique. Conscient des difficultés de tous ordres que rencontrait le Niger, le Président Issoufou avait très vite compris qu’une offensive diplomatique tous azimuts pouvait être une voie salutaire pour mettre le pays sur le rail du développement. En effet, dépendant en grande partie du soutien de la Communauté internationale, le Niger ne pouvait rester en marge de la construction des grands ensembles économiques, politiques et sociaux du monde contemporain.
C’est ainsi que, face aux grands enjeux planétaires de l’heure que sont les changements climatiques, le terrorisme international, la grande criminalité transfrontalière, l’immigration irrégulière et bien sûr les questions de développement, le Président Issoufou n’aura eu aucun répit et aura été sur tous les fronts. En deux quinquennats, son action politique et diplomatique aura permis de faire résonner la voix du Niger bien au-delà de nos frontières. Son leadership sous régional, régional, continental voire international, ne souffre aujourd’hui d’aucune ambigüité : en dix ans de présidence, il s’est taillé une stature internationale qui nous laisse encore admiratifs.
Sous son magistère, et grâce à sa vision exceptionnelle des choses qui lui donnait toujours une longueur d’avance sur les autres, il aura été à la fois le porte-voix du Niger, du Sahel, de la CEDEAO, de l’Afrique, bref de tous les peuples qui œuvrent pacifiquement pour un monde de solidarité, de justice et de liberté. En dépit des menaces sécuritaires graves qui pesaient sur le Niger, le Président Issoufou n’aura jamais baissé les bras dans sa quête inexorable pour un Niger paisible et stable.
Par Zakari Alzouma Coulibaly
09 octobre 2020
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Editorial : Pour un Niger adulte !
L’année 2021 qui s’éclipse, aujourd’hui à minuit, aura été incontestablement marquée par la passation de témoin pacifique entre le Président sortant Issoufou Mahamadou, et celui entrant Mohamed Bazoum, au terme d’un processus électoral jugé régulier par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux déployés dans les différents bureaux de vote du pays.
Le fait mérite d’être inscrit d’être inscrit en lettres d’or. Car, en pratiquement trente ans d’expérience démocratique, ce fut la première fois de l’histoire que le Niger contemporain réussissait ce pari qu’il avait eu toutes les difficultés de réaliser dans les années antérieures pour un tas de raisons qu’il serait fastidieux d’aborder en détails dans un éditorial.
Le monde entier et l’Afrique ont salué cette grande avancée pour la démocratie nigérienne qui regagnait ainsi le gotha très fermé des systèmes démocratiques respectables dans le monde. Faut-il le souligner utilement, l’alternance est une très bonne chose pour tout système démocratique, car elle permet le renouvellement des élites politiques, une nouvelle façon d’approcher des questions nationales et surtout une certaine ré-oxygénation dans les artères de tout le système politique dans son ensemble. L’alternance combat l’immobilisme et le conservatisme qui figent, bien souvent, les initiatives novatrices dans une société.
L’alternance, voyez-vous, prévient une société quelconque de s’endormir sur ses anciens lauriers ou acquis, du fait tout simplement de la versatilité des phénomènes au sein de la société. Cependant, la tentation du pouvoir et le désir de s’y incruster, le culte de l’homme providentiel à la place d’institutions fortes et crédibles, sont souvent les principaux écueils qui se dressent sur les sentiers de la réalisation de cette belle promesse électorale. Les jeunes régimes démocratiques africains ont maintes fois buté sur ces difficultés qui sont pourtant loin d’être incontournables, pour peu que la culture démocratique soit fortement internalisée chez tous les acteurs politiques dans leur ensemble.
Cette exigence, cette obligation politique, un homme d’Etat l’avait pressentie très tôt, il s’agissait, en l’occurrence, du dernier récipiendaire du Prix Mo Ibrahim, Issoufou Mahamadou, qui aspirait profondément, après deux quinquennats, à passer le témoin de manière pacifique et très civilisée à son successeur démocratiquement élu. Il en avait fait la promesse au peuple nigérien, il avait tenu parole à cet effet, il est parti sagement comme il était venu, c’est-à-dire sous les honneurs. Pourtant, ce n’était point la tentation du troisième mandat qui faisait défaut, car ce virus avait fait un bon bout de chemin dans la sous-région.
Aujourd’hui, c’est une démocratie mûre, apaisée que l’on voit s’installer dans le pays sous le magistère du Président Mohamed Bazoum. Il faut espérer que c’est la fin de tous ces jeux politiques puérils que l’on avait observés et qui donnaient de notre démocratie l’image d’une course pour la conquête du pouvoir pour le pouvoir.
On assiste, aujourd’hui, à la gestation d’un Niger mature, responsable, qui prend pleinement conscience des grands défis à relever et qui ne perd point son énergie dans des considérations d’un autre âge. L’avenir a montré que tous les partis politiques qui s’étaient trompés de lutte en basant leurs arguments sur les critères subjectivistes, en faisant l’apologie de l’appartenance régionale ou ethnique ont tous, sans exception, périclité et sont dans les poubelles de l’histoire. Le reste de la cohorte suivra sans doute le même chemin.
Le Niger contemporain se caractérise par des défis bien précis que sont l’éducation de ses enfants, la santé des populations, l’insécurité à ses frontières due à la ‘’djihadisation’’ du banditisme et à la ‘’banditisation du djihadisme’’, selon la belle formule du Président Bazoum, sans oublier les changements climatiques qui bouleversent profondément l’environnement naturel des populations.
Voilà, le tableau de bord du Président Bazoum et son gouvernement ! C’est là que se trouve le curseur présidentiel et qui nécessite une débauche d’énergie tous azimuts pour rechercher les solutions idoines afin de relever tous ces défis majeurs. Depuis son investiture le 02 avril dernier, au quotidien, c’est à cette tâche qu’il s’emploie avec une grande responsabilité et un courage politique à saluer. Il est vrai que tout ne se résoudra point par un simple coup de baguette magique, mais bien par une volonté politique clairement affichée et l’engagement citoyen total pour accompagner cette œuvre de redressement ou reconstruction nationale.
C’est donc face à l’urgence de la situation que l’heure n’est plus aux tergiversations ou autres basses querelles de clochers, mais bien à la construction et à la consolidation d’une unité nationale doublée d’une cohésion sociale entre tous les nigériens autour de son guide pour bâtir un Niger prospère et viable.
Les défis actuels n’ont ni une origine régionale, ni une origine religieuse, ne nous trompons point à ce sujet, car le mal peut frapper partout, indistinctement. Nous osons donc espérer que l’année 2022 qui se profile à l’horizon sera l’année de tous les espoirs pour notre peuple et pour toute l’Afrique sur le chemin de la réalisation des grandes ambitions de progrès économique et social. Et ouvrira la voie au triomphe des forces du bien sur les forces obscurantistes du djihadisme terroriste !
A l’occasion du nouvel an 2022, l’ensemble du personnel de l’Office National d’Edition et de Presse se joint à nous pour souhaiter ‘’Bonne et heureuse année 2022’’ à nos fidèles lecteurs et à tous nos compatriotes. Que l’année 2022 nous apporte la paix, la sécurité et la tranquillité.
Bonne année à tous !
Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)
31 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Société
Editorial : Pour un Niger vert !
Le Niger célèbre, ce jour 03 août 2020, le soixantième anniversaire de la procla-mation de son indépendance, le 03 août 1960. Cela fait donc soixante ans que le Niger a accédé à la souveraineté internationale, après un peu plus de soixante-dix ans vécus sous le joug de la colonisation.
Comme vous le savez, depuis l’avènement du Conseil Militaire Suprême (CMS), la junte militaire qui dirigea le pays de 1974 à 1987, la commémoration de la fête d’indépendance a été toujours placée sous le signe de la plantation d’arbres, un peu partout sur le territoire national. Par cette initiative, le Général Seyni Kountché ambitionnait de reverdir le Niger menacé de désertification et de déboisement. Avec le recul du temps, on peut constater que le Président du CMS était un écolo avant l’heure.
Aujourd’hui, la question environnementale, en plus d’être une priorité nationale dans un pays sahélien comme le Niger, est également une problématique planétaire avec notamment le réchauffement climatique qui menace dangereusement l’existence même de notre planète. La prise de conscience mondiale du phénomène a conduit à l’élaboration et à l’adoption de plusieurs conventions internationales relatives à la protection et à la sauvegarde de notre environnement. Qu’il s’agisse des 03 Conventions de Rio de Janeiro, appelées couramment ‘’Sommet de la Terre’’, ou de la Convention de Kyoto sur la biodiversité, la COP 21 de Paris et bien d’autres, notre pays est partie prenante de toutes ces conventions.
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- Catégorie : Politique
Editorial : Pour un nouveau contrat social !
Un grand penseur contemporain écrivait à juste titre que « le pouvoir s’obtient dans un rapport de force, mais se conserve et se consolide dans un rapport d’intelligence. ». En effet, une fois le pouvoir conquis, se pose alors pour son dépositaire la délicate problématique de sa conservation. C’est à ce niveau qu’interviennent les ressources de l’intelligence humaine chez les dirigeants politiques qui savent y recourir en vue d’un meilleur exercice du pouvoir. Tout comme c’est à l’œuvre que l’on reconnaît le vrai artisan, c’est à l’exercice du pouvoir que l’on reconnaît le bon dirigeant politique, à travers les actes qu’il pose au quotidien pour trouver les solutions aux problèmes des gouvernés.
Le Président Mohamed Bazoum fait certainement partie de cette classe d’hommes d’Etat qui conçoivent les rapports sociaux et politiques, non pas en termes d’antagonisme, mais bien en termes dialectiques au sens hégélien de l’acception, c’est-à-dire des rapports qui pourraient converger et se régler dans une finalité transcendantale au seul bénéfice de la société dans son ensemble. C’est pourquoi il entend placer sa présidence sous le signe de l’apaisement des tensions sociales et politiques, condition indispensable pour une synergie d’ensemble en vue d’un développement harmonieux. Tout le monde l’aura constaté, le pays était sorti profondément fracturé du récent processus électoral avec une exacerbation du débat politique national jamais égalée sous l’ère démocratique du Niger. La campagne électorale avait été particulièrement tendue et nauséabonde à tous égards avec des discours indignes d’une démocratie républicaine. Fort heureusement, les vaillantes populations nigériennes, sans doute, pétries des valeurs humanistes de tolérance et du vivre-ensemble, n’ont pas succombé aux sirènes de la discorde nationale et ont gardé leur sang-froid légendaire pour repousser les forces du mal.
Aujourd’hui, conscient de la fragilité politique et sociale du Niger, le Président Bazoum envisage de récréer les conditions de l’apaisement de ces tensions sociales et politiques inutiles qui ne feront que retarder le pays dans ses inlassables efforts de sortir du sous-développement et de la misère. C’est ç ce titre qu’il a initié de larges consultations avec les différentes structures, la dernière en date étant la rencontre avec les organisations de la société civile. Pendant plus de quatre (4) heures d’horloge, le Chef de l’Etat s’était entretenu, à bâtons rompus, avec les responsables de ces mouvements sociaux pour écouter leurs doléances et leur signifier ce que l’Etat attendait d’eux pour accompagner les efforts du nouveau gouvernement dans la mise en œuvre du programme politique sur la base duquel le candidat Mohamed Bazoum avait reçu la confiance du peuple nigérien.
En substance, le message du Président Bazoum était clair et limpide : la Société civile doit exercer un rôle de lanceur d’alertes, un rôle de vigie de la bonne gouvernance afin de recadrer l’action gouvernementale quand elle semble dévier des bonnes pratiques et non être cette Société civile souvent porteuse de revendications politiques en sous-traitance avec des officines politiques à des desseins inavouables.
Toujours dans cette même logique de large consultation, le Président Bazoum avait reçu les partenaires sociaux de l’éducation avec lesquels il avait fait le tour d’horizon de tous les problèmes qui assaillent l’école nigérienne. Enseignant de formation, l’homme était bien dans son jardin, car parfaitement imbu des réalités du système éducatif national. Pêle-mêle, sur sa lancée, le locataire de la Présidence nigérienne avait accueilli l’Association des Femmes entrepreneures du Niger, l’Ordre national des, pharmaciens du Niger avec lesquels il s’était entretenu des difficultés de leurs secteurs respectifs.
Comme on le voit, la volonté présidentielle de refonder le contrat social ne fait l’ombre d’aucun doute. Conscient du rôle primordial de l’apaisement social dans un pays en voie de développement où les équilibres sociaux sont fragiles, il est apparu impératif pour le Président Bazoum de relancer le dialogue social national qui paraissait en berne depuis plusieurs années. Après donc le secteur social national, l’autre grand chantier concernera, sans doute, la relance du dialogue politique national. En effet, comme vous le savez, ce cadre de dialogue politique national existait au Niger, cependant l’exacerbation des extrémismes politiques de part et d’autre avait conduit à une léthargie, voire à un assoupissement du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP).
Après donc un processus électoral qui fut houleux et tendu, il est à présent souhaitable que les conditions du dialogue politiques national soient remises à l’ordre du jour afin de pacifier et civiliser les rapports politiques au Niger. Au demeurant, nous sommes tous les fils d’une seule et unique nation, c’est pourquoi les adversités politiques ordinaires ne devraient point nous transformer en ennemis irréductibles les uns contre les autres : on fait certes la politique mais pas la guerre, comme dirait l’autre !
Voilà pourquoi le Président Bazoum s’acharne au quotidien au règlement de ces préalables forts indispensables avant l’entame véritable de son quinquennat qui se place, comme vous le savez, dans un contexte sécuritaire extrêmement difficile qui exige que toute la nation nigérienne fasse bloc derrière son Président face à l’hydre terroriste qui endeuille et désole les populations nigériennes, en particulier et sahélo-sahariennes, en général. Ce combat ne saurait être gagné dans un pays divisé, mais bien par une nation soudée et unie par le désir du vivre ensemble. L’ennemi profite bien souvent de ces moments d’inattention, de division pour commettre ces forfaits criminels. Soyons et restons donc vigilants face à ces menaces sécuritaires derrière nos forces de défense et de sécurité et surtout cultivons les vertus du patriotisme en toutes circonstances !
Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)
11 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Editorial : Pour une révolution des mentalités !
Depuis son accession à la magistrature suprême du pays en 2011, le Président de la République Issoufou Mahamadou n’a cessé de prôner un changement radical des mentalités au Niger. Si pendant le premier quinquennat, la priorité avait été accordée aux actions de développement à travers la mise en œuvre du Programme de la renaissance du Niger, le second quinquennat aura été placé sous le signe de la renaissance culturelle, un concept cher au Président Issoufou Mahamadou.
Jaloux de la souveraineté nationale, profondément pétri de l’idéal du progrès social, économique et politique de notre pays, le Président Issoufou demeure convaincu que le développement durable auquel aspire notre pays doit passer nécessairement par un changement des mentalités dans tous les domaines, afin de proscrire à jamais toutes les mauvaises pratiques qui ont tant nui au Niger sur la voie de son progrès.
Synthèse du Président Diori Hamani, dont il admire le nationalisme affirmé, du Général Kountché, dont il apprécie le sens élevé du devoir et du patriotisme, et enfin du Général Ali Saibou en qui il voyait l’incarnation de l’esprit de tolérance républicain,
Issoufou Mahamadou reste toujours convaincu qu’un autre Niger est possible, un Niger meilleur qui a sa place dans le concert des nations. Mais tout cela n’est possible qu’à la seule condition d’opérer une profonde mutation dans les esprits et les cœurs des citoyens afin que ceux-ci puissent intégrer dans leur quotidien les bons et simples réflexes favorables à l’enracinement d’un développement socio-économique durable dans notre pays.
Le constat du Président Issoufou était simple ; il était à la fois basé sur l’histoire et l’observation quotidienne. Par l’histoire, l’on découvre que toutes les grandes nations, pour parvenir à leur apogée, ont été amenées, à un moment ou à un autre de leur existence, à faire de la question de changement des mentalités la pierre angulaire de leur politique de développement.
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Editorial : Quand l’Histoire se répète à la gloire du peuple souverain - Par Alou Moustapha
Le 16 Mai 1974, le Capitaine Adamou Moumouni Djermakoye, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération et membre du Conseil Militaire Suprême (CMS), qui venait de prendre le pouvoir au Niger, un mois auparavant, annonçait à l’opinion nationale et internationale la décision des autorités de notre pays de demander le départ du détachement de l’armée française stationné à Niamey.
« -Considérant que pour être fructueuse et pérenne, cette coopération doit s’inscrire dans le cadre de la souveraineté de chaque Etat et l’égalité des partenaires.
-Considérant que le stationnement de troupes étrangères sur le territoire d’un pays constitue une atteinte à sa souveraineté.
-Demande au gouvernement français le départ dans les meilleurs délais du détachement français du 4ème RIAOM stationné à Niamey » clamait le Porte-parole du régime en place sur les ondes de la Voix du Sahel qui venait juste de naitre sur les cendres de Radio-Niger.
Sans murmure ni hésitation, mais la mort dans l’âme, la soldatesque de la France colonialiste, non sans détruire et détraquer le matériel existant, plia ses bagages, pour libérer le camp Leclerc qui sera baptisé quelques jours plus tard camp Bagagi Iya.
Le vendredi 22 décembre 2023, derechef, l’armée française débarrassa le plancher, quitta le Niger, libéra notre sol, chassée et emportée par une bourrasque souverainiste, un torrent de contestations populaires, un tourbillon de plaintes et complaintes d’un peuple décidé à prendre son destin en main sous la guidance du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, de ses compagnons d’armes du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP) et du Gouvernement dirigé par le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine .
A l’inverse du départ des troupes françaises sur notre sol de 1974, demandé d’autorité par le régime en place à l’époque, le désengagement de leurs cadets opéré vendredi dernier, dont certains étaient en villégiature, d’autres en ballade de plaisance et la plupart, des géologues et ingénieurs de tout acabit accoutrés de la tenue militaire française, en mission d’exploration et d’extraction de minéraux et autres richesses minières dont regorge abondamment notre sous-sol béni, était une exigence nationale, une revendication populaire, une question de survie gérée de main de maitre par le peuple souverain.
Chassées en 1974, les troupes françaises d’occupation qui sont en vérité les alliés objectifs des forces terroristes qui écument la zone des trois frontières et partout où la France a des intérêts sur notre sol, étaient revenues se réinstaller sur nos terres, à la grande surprise des populations et au grand dam de nos vaillantes forces de défense et de sécurité, à partir de 2011 grâce à une alchimie inavouée parce qu’inavouable, insolite et machiavélique de l’ordre ancien dont les animateurs, au plus haut sommet de l’Etat, sont inféodés et agissent pour et au nom de la France tutélaire.
Obnubilés et mystifiés par l’Elysée, ces dirigeants du système qui s’est écroulé, heureusement, le 26 Juillet 2023, ont permis à la France de « déverser » ses soldats et pousse-cailloux dans notre pays pour s’adonner à tout sauf la mission pour laquelle officiellement ils étaient présents et qui a été un prétexte pour leur imposture.
Curieusement, les forces obscures qui endeuillaient nos populations étaient montées en puissance, leurs sinistres prouesses se multipliaient de jour en jour et leurs logistiques étaient devenues plus performantes à l’arrivée de ces colonnes françaises.
Devant cette fourberie de l’armée française, au surplus face à la complicité doublée de duplicité active de l’ordre ancien, les populations des villes et des campagnes de toutes les régions du pays se sont levées comme un seul Homme pour exiger le départ des troupes colonialistes.
Les forces de défense et de sécurité, émanation de la Nation, partie intégrante du peuple, témoins de l’hypocrisie de l’armée française voire de sa franche collaboration avec les forces terroristes qu’elle parraine et sponsorise, ont décidé de prendre en compte le desiderata du peuple souverain, d’écouter le cri de cœur de la Nation qui assiste impuissante à la mort de ses fils et filles sous les balles criminelles des imposteurs encadrés, informés et renseignés par la France.
La contestation populaire contre la présence des troupes françaises au Niger et plusieurs autres maux qui minaient jusqu’au pourrissement total le régime déchu ont fini par convaincre nos valeureuses forces de défense et de sécurité de prendre le pouvoir pour sauver la patrie.
Après moult indélicatesses, maintes provocations, plusieurs tentatives d’humiliations voire de déstabilisation de notre pays, en collision avec des traitres à la Nation, fugitifs notoires, fieffés combinards contre leur propre pays, et quelques conglomérats sous régionaux, mais face à la volonté du peuple souverain d’en découdre avec n’importe quel maitre-chanteur ou partenaire perfide, la France a finalement accepté de quitter toutes ses emprises sur notre sol à travers le respect strict du processus de désengagement total entamé depuis quelques mois et parachevé vendredi dernier en présence des pays garants.
Sans nul doute, le 22 décembre 2023, le peuple souverain a remporté une bataille dans la grande guerre pour la reconquête de sa souveraineté et est plus que jamais conscient que le chemin est long d’où la nécessité pour les fils et filles de la Nation de rester vigilants, solidaires, unis, pour poursuivre ensemble l’œuvre exaltante de la sauvegarde de la patrie et de construction nationale.
Sans conteste, les partenaires du Niger d’aujourd’hui et de demain, surtout ceux qui avaient profité du copinage et des amitiés personnelles, sont, maintenant, conscients que « la présence des troupes étrangères doit être passée par des textes, on ne se lève pas du jour au lendemain pour venir s’assoir dans un pays avec des armes et des chars », comme le disait le Général de Corps d’Armée Salifou Mody, Ministre d’Etat, Ministre de la Défense Nationale.
Alou Moustapha (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Editorial : Relever les défis pour sauver l’enfant / Par Rabiba Aboubacar Bouzou
Depuis 1991, le 16 juin de chaque année, l’Union Africaine et ses partenaires célèbrent la Journée de l’Enfant Africain (JEA), en souvenir des manifestations organisées en 1976 par des écoliers de Soweto (Afrique du Sud) pour revendiquer un certain nombre de droits pouvant se résumer à l’amélioration de leurs conditions de vie. Cette journée constitue une occasion pour les parties prenantes sur les droits de l’enfant, y compris les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les entités internationales, de réfléchir sur les questions touchant les enfants dans la région, un accent particulier étant mis sur l’examen de la situation des droits reconnus aux enfants
Au Niger, tous les acteurs qui œuvrent dans le cadre de la protection de l’enfant ont parfaitement intégré cette donne dans leurs programmes et actions. Les centres d’accueil des enfants en situation difficile et les orphelinats déploient d’énormes efforts pour redonner aux enfants, à travers une prise en charge totale, une réelle chance d’être des hommes accomplis, sur lesquels la nation pourra compter. Malgré la modicité des moyens et la complexité de la tâche, ils élèvent, éduquent, et forment les hommes et les femmes de demain dans une « indifférence » quasi générale de la population.
Cette année, la célébration de cette journée coïncide aussi avec un fait qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, et qui est révélateur du traitement malsain infligé à l’enfant dans certaines zones de notre pays. Il s’agit du cas des centaines d’enfants que des trafiquants sans vergogne, ont emmené à Dakar dans le but de pratiquer la mendicité.
Heureusement, prenant la mesure de l’ignominie, le Président de la République, SEM Mohamed Bazoum, a promptement réagi en envoyant un vol spécial pour rapatrier ces enfants jusque dans leurs familles dans le département de Kantché. Dans d’autres pays encore, comme le Ghana, la Côte d’Ivoire, l’Algérie et tant d’autres pays, des enfants nigériens ont été emmenés dans les mêmes conditions par les mêmes trafiquants qui les exposent à tous les dangers. Sur ce chantier aussi, le gouvernement a promptement réagi en déployant tous les moyens pour leur rapatriement.
Mais force est de reconnaitre que le chemin est long car le chantier est immense. En effet, en plus de ce cuisant problème de la mendicité en dehors de nos frontières, il y a aussi celui dans nos villes où des milliers d’enfants talibés sont systématiquement jetés dans la rue par des marabouts pour y tendre l’obole. Ainsi faisant, leurs maîtres se montrent plus préoccupés à faire de ces enfants leurs ‘’fonds de commerce’’ qu’à leur inculquer le savoir pour lequel ils leur sont confiés.
Pire, avec la situation sécuritaire difficile que traverse notre pays, il se pose d’autres problèmes plus cruciaux pour les enfants dans les zones de conflit. Il s’agit du phénomène de la fermeture des écoles, ajouté à celui des déplacements massifs des populations, qui viennent interrompre la scolarité normale pour des milliers d’enfants. Or, parmi les droits de l’enfant, l’éducation est un apprentissage nécessaire qui permet à une personne de développer sa personnalité et son identité, ainsi que ses capacités physiques et intellectuelles. Elle offre aux adultes et aux enfants défavorisés une chance de sortir de la pauvreté. Elle est donc un outil essentiel pour le développement économique, social et culturel de toutes les populations.
Partant de ce postulat, tous les enfants doivent pouvoir aller à l’école, et ainsi bénéficier des mêmes opportunités de se construire un avenir. C’est pourquoi le gouvernement s’y attèle. Et comme la plupart des enfants victimes de l’insécurité vivent auprès de leurs parents ou de leurs tuteurs, l’Etat a prévu environ 130 centres de regroupement dont la plupart sont réalisés et opérationnels. Cet effort doit être maintenu et amplifié pour relever le défi de l’éducation, en plus de celui de la sécurité, que nous impose l’hydre terroriste.
Par Rabiba Aboubacar Bouzou(onep)
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- Catégorie : Société
Editorial : Renouer avec les vertus du dialogue politique !
On dit souvent que la vitalité d’une démocratie se mesure au niveau de la disponibilité de celle-ci au dialogue constructif entre les différents acteurs. En effet, depuis l’apogée de la Raison dans l’Histoire, la recherche du consensus entre les hommes aura pris le dessus sur les velléités bellicistes des uns et des autres. Abandonnant les arguments de la force pour privilégier la force des arguments’’, l’homme moderne, mieux, ‘’l’homme civilisé’’ aura trouvé son salut dans la communion des cœurs et des esprits, cette ambition chère à Jean-Jacques Rousseau dans sa quête de paix universelle à laquelle il consacra toute sa vie.
Lorsque les armes, quelle que soit leur capacité destructrice, atteignent leurs limites indépassables, les belligérants, épuisés par tant d’affrontements pour une quelconque gloriole, n’ont plus d’autre choix que de conclure des accords de paix entre eux. Souvent, même les guerres les plus sanglantes finissent par trouver leur dénouement autour d’une table de négociation, ce que l’on appelle couramment armistice. Il en avait été ainsi pour les deux grandes guerres (1914-1918, 1939-1945) que l’humanité a vécues, dont les issues avaient débouché sur la création de la Société des Nations (SDN) pour la Première guerre mondiale et celle de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour la seconde déflagration planétaire. Alors, comme le disait le grand écrivain français Paul Valéry, « nous autres civilisations, nous savons désormais que nous sommes mortelles », la recherche de la paix et de la sécurité collective dans le monde aura été érigée en un impératif catégorique et un enjeu planétaire afin de ne plus exposer notre planète à des périls certains comme cela fut le cas en 1914 et en 1939.
De nos jours, si les guerres de conquête, c’est-à-dire les guerres impérialistes (colonisation) n’ont plus droit de cité au nom du principe sacro-saint selon lequel les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes, en revanche, d’autres sources potentielles de conflits ont émergé dans le monde. En effet, dans les pays en transition démocratique, de nouveaux foyers de tensions sont apparus à un moment de l’évolution sociopolitique de ces démocraties naissantes. Les difficultés d’acclimatation des principes démocratiques sous nos tropiques pour des Etats souvent non préparés à ce genre de régime ont entraîné de graves tensions sociopolitiques qui ont parfois nui à la stabilité politique et institutionnelle dans ces pays-là. Mais plus qu’ailleurs, le foyer le plus incandescent est sans doute le processus électoral dans ces Etats où les contestations post-électorales peuvent déboucher sur des guerres civiles, comme cela a été observé dans plusieurs pays de notre continent.
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Editorial : Repenser la sécurité collective !
On dit souvent qu’à «chacun ses problèmes dans la vie». On pourrait y ajouter aussi qu’à chaque époque, ses problèmes ! Cependant, la sécurité a toujours constitué une quête fondamentale de l’humanité depuis la nuit des temps. Les guerres que se livrent souvent les hommes, les agressions qu’ils perpètrent les uns contre les autres ne sauraient remettre cette aspiration profonde de l’homme à la paix et à la sécurité. De par même sa nature et sa finalité, l’homme est un ‘’animal social’’, telle fut, peut-être, la contribution majeure du positivisme sociologique du début du 20ème siècle sous le magistère du grand Manitou de la sociologie française, Emile Durkheim. Exit donc les thèses du philosophe anglais Thomas Hobbes selon lesquelles ‘’l’état de nature serait le premier stade évolutif de l’homme. En réalité, par son essence même, l’homme serait programmé pour vivre en société.
Cela étant, sans sécurité, sans paix, place aux ténèbres, au chaos, à l’abîme, bref au néant ! ‘’Les grands de ce monde’’ de la première moitié du 20 ème siècle avaient cru trouver dans la création de l’Organisation des Nations Unies (ONU) l’instrument privilégié pour la promotion et la consolidation de la paix et de la sécurité dans le monde. Cela a, en partie, bien marché, puisque depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le monde n’a plus connu de conflit de cette gravité. Mais, d’un autre côté, force est de constater que le monde n’est pas non plus cet Eldorado terrestre tant fantasmé par les pacifistes de tous poils !
Entre-temps, le monde a évolué, mais le cadre d’analyse des questions géopolitiques est demeuré anachronique, quand il n’est pas seulement devenu le vestige ostensible d’un monde disparu. A l’apogée de la raison dans l’Histoire, comme la modernité actuelle, les guerres classiques, telles que le monde les a connues, ne peuvent plus avoir droit de cité à cause sans doute de l’équilibre de la terreur qui domine sur la scène internationale depuis la fin de la deuxième Guerre mondiale.
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Editorial : Retour à l’ordre diplomatique normal - Par Alou Moustapha
Ainsi donc, jour après jour, tour à tour, l’une après l’autre, les instances sous-régionales et internationales sont en train de reconnaitre la légitimité et l’autorité du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et de son gouvernement.
Hier, hautaines, irrévérencieuses, partiales et arrogantes, défiant le CNSP à tout bout de champ et partout à travers des décisions et prises de position frisant l’humiliation, ignorant la détermination du peuple nigérien à ne céder à aucune provocation, intimidation ou chantage, les Nations Unies viennent finalement, aujourd’hui, de se rendre à l’évidence : les représentants du gouvernement du CNSP sont, restent et demeurent les seuls et uniques représentants légitimes du Niger aux Nations Unies.
La Commission de vérification des pouvoirs de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a statué sur la question de la représentation du Niger aux travaux des Nations Unies et l’Assemblée Générale a entériné la décision à travers laquelle elle reconnait la légitimité du gouvernement issu des événements salvateurs du 26 juillet 2023.
Cette délibération des instances des Nations Unies intervient quelques jours seulement après « le retour en zone », comme le disent les férus du Basket Ball, de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Ouest (CEDEAO) qui, elle aussi, en désespoir de cause face à la ténacité et la résilience du peuple nigérien et de ses autorités, a fini par reconnaitre le CNSP et son gouvernement mettant ainsi fin aux rêves et rêveries de certains dignitaires du système déchu refugiés à Abuja et éparpillés un peu partout dans le monde en attendant des lendemains qui déchantent .
Du reste, en reconnaissant la chute du régime déchu par le CNSP et en désignant des médiateurs dans le dossier nigérien, l’instance sous régionale abandonne les dignitaires de l’ordre ancien dans leurs illusions pleines de nostalgie. Ces derniers, c’est un rappel, avaient fait le pied de grue dans les halls du palais de verre de Manhattan, siège des Nations Unies, et déambulé dans les allées des salles de conférence pour épier les moindres faits et gestes de la délégation officielle du Niger à la session ordinaire des Nations Unies de Septembre dernier conduite par le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur Bakary Yaou Sangaré.
Sans vergogne, dans le cadre de l’organisation de cette session, ces fugitifs avaient transmis en catimini à leur copain qui trône à la tête des Nations Unies une liste frauduleuse pour quémander des accréditations au nom du Niger et empêcher, de ce fait, au représentant légitime de notre pays mandaté par le CNSP et le gouvernement de prendre la parole à la tribune des Nations Unies.
Aujourd’hui, avec cette décision sans appel des Nations Unies, l’ordre diplomatique normal est restauré et la voix du Niger dirigé par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et le CNSP se fera entendre du haut de la tribune des Nations Unies.
Le droit international, piétiné, trituré et malmené, à un moment donné, par certains dirigeants des instances communautaires et internationales, est en train de retrouver progressivement ses lettres de noblesse.
Alou Moustapha (ONEP)
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Editorial : Secteur rural, véritable moteur de développement
La 3ème édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Elevage (SAHEL-Niger) ouvre ses portes ce matin au Palais du 29 juillet de Niamey. Cette édition sera marquée de la touche du ministre d’Etat en charge de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba.
Homme de terrain dont nous connaissons parfaitement l’engagement a au demeurant une vision pragmatique pour le devenir du secteur agro-pastoral de notre pays. La tenue de cette 3ème édition du salon sa volonté inébranlable de donner une impulsion nouvelle au secteur rural nigérien. Le ministre d’Etat Albadé Abouba est convaincu que la tenue de cette 3ème édition, est un grand déclic pour une prise de conscience afin de donner au secteur rural son véritable rôle de moteur de développement au Niger.
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Editorial : Souverain mépris - Par Alou Moustapha
Avant-hier, en début de soirée, alors que l’opinion nationale, qui suivait avec une oreille attentive l’interview télévisée du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP), s’attendait à une réponse, au surplus à de grandes décisions suite aux conclusions du Sommet des Chefs d’Etat des pays membres de la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui se tenait dans le même temps à Abuja, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a eu un souverain mépris aux décisions prises par ce regroupement de Chefs d’Etat.
Autrement dit, le Président du CNSP a classé ce communiqué final d’Abuja, littérature poussive, dans la rubrique des « chiens écrasés » ou « faits divers » à l’instar d’un responsable de média qui traite une information d’une moindre importance, une nouvelle qui n’a aucune plus-value dans la marche actuelle de la Nation et la dynamique enclenchée par le peuple nigérien.
Pour le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, le maintien des sanctions contre notre pays par la CEDEAO, en présence de certains de nos compatriotes définitivement égarés, est un non-événement. Tout simplement.
C’est pourquoi, soldat pétri dans la moule des réalités profondes du Niger, formé à l’école de la vie, chef militaire ayant une certaine idée du Niger, Chef d’Etat pragmatique, détaché du verbiage politicien, loin des formules oiseuses et stériles, le Président du CNSP a abordé avec les fils et filles de la Nation plusieurs sujets qui les intéressent.
Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, sans langue de bois, a donné aux Nigériens un aperçu clair sur la lutte contre le détournement des deniers publics dont le régime déchu et ses animateurs étaient passés maitres, le rôle et les responsabilités des membres assermentés de la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (CoLDEFF), la tenue des assises du dialogue national inclusif, la situation économique du pays, l’état des finances publiques en cette période difficile que traverse notre pays et les résultats obtenus par nos forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme.
La gestion de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique de cette année a été largement évoquée par le Chef de l’Etat qui a donné des détails sur les dispositions prises par le gouvernement pour dissiper les inquiétudes et atténuer les souffrances des populations confrontées aux caprices du ciel.
Cette seconde interview a été l’occasion pour le Président du CNSP d’éclairer la lanterne de ses concitoyens sur la fourberie notoire de la France et le diktat insensé que la CEDEAO veut imposer à notre pays, en complicité avec le Président déchu et ses sbires qui déambulent dans les halls des salles de conférence à Abuja et ailleurs dans le but de réécrire l’Histoire.
Le CNSP, fort du soutien populaire des forces vives de la Nation que le Général de Brigade Abodurahamne Tiani n’a pas manqué de saluer au passage, ne faillira pas et ne transigera pas sur certains points, avec une quelconque organisation communautaire inféodée par des lobbys impérialistes.
Alou Moustapha (ONEP)
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Editorial : Transparence, redevabilité et efficacité ! / Par Rabiba Aboubacar Bouzou
Transparence, redevabilité et efficacité : telles sont les lignes directrices qui doivent désormais guider les responsables dans la gestion des Entreprises et Etablissements publics. C’est là toute la quintessence du message qu’a voulu faire passer le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, le 25 octobre dernier, dans son discours à l’ouverture du Forum national des Entreprises et Etablissements publics du Niger.
En initiant un tel forum, le gouvernement affiche sa ferme volonté de renforcer la bonne gouvernance et de lutter contre la médiocrité et l’inefficacité. C’est aussi et surtout, une réponse et une suite aux différents rapports établis ces dernières années par les organes de contrôle sur la gestion des entités publiques.
En réunissant les membres du gouvernement et leurs collaborateurs, les organes d’inspection et de contrôle et les dirigeants des entreprises et établissements publics, ce forum se veut déjà un cadre pour la promotion de la transparence.
Et, sans langue de bois, le Premier ministre a souligné, pour le déplorer, la ‘’faible performance’’ des entreprises et établissements publics avant d’annoncer la ferme décision du gouvernement «d’impulser une transformation radicale de leur gouvernance». «Le dernier rapport de la Cour des Comptes a fait notamment ressortir plusieurs irrégularités dans la gestion des entreprises publiques au titre desquelles je retiens : les retards dans la production des comptes et la faible qualité des comptes produits ; les dépenses sans rapport avec leur mission ; les irrégularités relatives au respect de la procédure du Code des marchés publics», rappelle le Chef du gouvernement.
Or, ces entités sont créées pour participer au progrès économique et social en fournissant des services, des emplois, des produits et des recettes fiscales de grande importance. Malheureusement, par leur gouvernance, beaucoup d’entreprises et établissement publics sont en train de
devenir ‘’un poids pour le budget de l’Etat et à l’économie nationale’’. Ce qui va à l’encontre des objectifs du Programme de Renaissance Acte III qui, sous l’impulsion du Président de la République, vise à créer toutes les conditions d’une économie compétitive et d’un développement durable en faisant jouer aux secteurs public, parapublic et privé tout le rôle qui leur est dévolu. «Ce rôle ne peut être rigoureusement assumé que lorsque la gouvernance des Entreprises et Etablissements Publics répond aux normes convenues», prévient le Chef du gouvernement.
A cet effet, le Premier ministre a annoncé une feuille de route en quatre axes à travers lesquels le gouvernement compte impulser ce changement dans la gouvernance des entreprises et établissement publics. Il y a d’abord la modification de la loi sur les Entreprises Publiques pour prendre en compte les catégories non prévues, mieux affirmer la mission de développement du pays et renforcer la redevabilité et le mécanisme de contrôle. S’y ajoutent également la révision du mode de désignation des membres des Conseils d’Administration des entreprises publiques conformément aux objectifs qui leur sont assignés ; la mise en place d’un système de contrat de performance des Entreprises Publiques auquel est indexée une partie de la rémunération de leurs dirigeants ; et enfin la création d’un événement autour du Président de la République pour encourager les entreprises performantes et envisager des mesures de correction pour celles qui enregistrent une contre-performance.
A travers cette feuille de route clairement tracée, le gouvernement est fermement engagé à refonder la gouvernance des entreprises et établissements publics du Niger, en plaçant l’éthique et l’orthodoxie au cœur de la gestion de ces entités. Ceci implique aussi la reconnaissance et la récompense aux bons gestionnaires, mais aussi un mécanisme de sanction. «Ces objectifs ne peuvent être atteints sans une systématisation du contrôle afin de faire observer les règles d’une gestion transparente, efficace et qui fait une place de choix à la culture des résultats», estime le Chef du gouvernement qui invite les différents acteurs à porter leur attention sur la viabilité de ces entreprises et établissements publics.
Le mot d’ordre est ainsi donné, et on peut espérer qu’à partir de là, les choses ne se feront plus comme avant dans la gestion des entreprises et établissements publics du Niger.
Rabiba Aboubacar Bouzou(onep)
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Editorial : Un leadership avéré au plan mondial
Pendant qu’à Niamey, l’opposition et ses suppôts s’égosillent à répandre des critiques sans fin et des contre-vérités à l’encontre du pouvoir en place et des autorités qui l’incarnent, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, quant à lui, s’efforce de crédibiliser davantage le prestige de notre pays et réaffirmer son leadership sur la scène internationale.
Rien que la semaine passée, le Président Issoufou était au Sommet de G7 de Taormine en Sicile, (Italie). Au cours de ce sommet, avec les grands de ce monde, le Chef de l’Etat et ses pairs ont discuté de l’avenir du monde libre, avant de se pencher sur la sécurité des citoyens, la réduction des inégalités, l’innovation et le travail à l’ère de la prochaine révolution du capitalisme, le difficile phénomène des migrations en Méditerranée ainsi que le grand nombre des réfugiés qui sont en train de fuir du Proche-Orient et du Continent africain à cause des conflits et de la pauvreté.
Le Président Issoufou Mahamadou, l’un des leaders africains les plus respectés en matière de lutte contre le terrorisme a donné sa claire vision d’un monde qui doit mener une lutte sans merci contre le terrorisme et le crime organisé, les conséquences du changement climatique sur les pays du Sahel, et la migration.
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Editorial : Une démarche résolue vers le progrès
Le 02 avril 2023, le Président de la République Mohamed Bazoum, a deux ans à la tête du Niger. Après seulement deux années, il est très tôt pour tirer un bilan à l’échelle de la gestion d’un Etat. Mais, la trajectoire suivie par le pays nous conforte de ce que le Niger est sur la bonne voie. Il s’agit d’une trajectoire ascendante dans tous les domaines surtout au regard du contexte régional ambiant caractérisé par l’insécurité, le terrorisme et l’instabilité institutionnelle.
Si le Niger a résisté à ces vagues déstabilisatrices, c’est d’abord parce que le pays a su mettre en place et préserver des institutions fortes. C’est le lieu de le dire haut et fort que notre pays est une démocratie en constante progression. En effet, le Niger a su concrétiser ce diction si cher au président Obama qui stipule que ‘’l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes ’’. Et, l’une des caractéristiques de la démocratie c’est le dialogue. Sur ce point, le Chef de l’Etat en a fait un principe cardinal. Les échanges réguliers qu’il a eus avec les différents acteurs (politiques, économiques, sociaux, etc.) ont permis d’instaurer un climat social apaisé sans remettre en cause la diversité et la liberté des opinions. Comme l’a récemment démontré le CNDP, les Nigériens s’entendent désormais sur l’essentiel : la Nation.
Sur le plan sécuritaire, le Niger a fait preuve d’une grande résilience. Dans cet environnement régional affecté par une grande insécurité, le Niger a su préserver son intégrité territoriale. Un état de fait qui traduit l’accomplissement de la promesse faite par le Président Bazoum. Une promesse qui s’est concrétisée par la dotation en matériels et équipements supplémentaires nécessaires et adéquats à la situation pour les Forces de défense et de sécurité, l’accroissement continu des effectifs, l’instauration d’un rapport de force favorable aux FDS dans les zones affectées par l’insécurité. Ce qui a permis aux populations de certaines localités des régions de Diffa et de Tillabéri de retourner dans leurs villages.
Si la sécurité a demandé beaucoup de moyens, cela n’a pas pour autant compromis les investissements dans les autres secteurs. L’Etat continue à investir pour équiper le pays conformément aux instructions du Chef de l’Etat. A titre illustratif, des programmes d’envergure sont mis en œuvre dans des secteurs tels que l’éducation (2ème grande priorité du Président Bazoum), l’énergie, les infrastructures routières, etc. Tout cela accompagné d’une gouvernance vertueuse qui prône la transparence, la redevabilité et la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics.
Le Niger s’impose comme un modèle unique au Sahel, un modèle qui inspire le respect et l’admiration au plan international comme l’attestent les visites de hautes personnalités comme le Chancelier allemand, le Secrétaire d’Etat américain, de hauts responsables de l’ONU, de l’Union Européenne, etc. A verser dans le même registre, la sollicitation de l’expertise du Niger sur des questions stratégiques régionales et même internationales, mais aussi la désignation de personnalités nigériennes pour conduire des dossiers sensibles.
Une autre avancée significative à souligner, c’est la tenue pour la première fois d’un forum économique Union Européenne/Niger, le deuxième du genre en Afrique francophone après celui tenu en Côte d’Ivoire. D’autres pays partenaires comme la Chine sont sur la même voie. Cette situation dénote d’une évolution majeure, d’un changement de paradigme dans les relations entre le Niger et ses partenaires. En effet, le Niger n’est plus perçu comme ce pays pauvre qu’il faut juste aider. Notre pays s’impose désormais comme un partenaire fiable, une terre d’opportunités où on peut investir et faire des affaires. En définitive, on peut sans risque de se tromper dire que dans un Sahel en plein doute, le Niger représente l’espoir. Un statut obtenu grâce à la vision du Président Bazoum dans la continuité des programmes de Renaissance I et II.
Par Rabiba Aboubacar Bouzou(onep)
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Editorial : Une leçon magistrale, signée Professeur Bazoum !
Décidément, Dakar, la capitale sénégalaise, l’ancienne capitale de l’AOF (Afrique Occidentale Française), celle qui a vu passer Léopold Sédar Senghor, un des chantres du mouvement de la négritude des années 30, ou encore la ville de l’un des plus grands savants du 20ème siècle, Cheick Anta Diop, demeure le siège inviolable de la Muse du Président Mohamed Bazoum. C’est la ville de sa gestation intellectuelle, quand fraîchement bachelier, il y débarqua, au début des années 80, à la mythique université Cheick Anta Diop pour des études en philosophie, avec pour seule ambition de réaliser son grand rêve d’enfance qui est de s’élever dans la hiérarchie sociale par l’acquisition du savoir. Il faut dire que le destin l’avait bien aidé dans ce sens, et ses années dakaroises furent déterminantes dans cette quête du savoir.
Lorsqu’il eut pris congé de son séminaire dakarois, au milieu des années 80, nanti d’un D.E.A en épistémologie (une discipline philosophique), ce fut sans doute avec le sentiment de nostalgie et de bons souvenirs laissés à ses condisciples à la Fac pour le rayonnement intellectuel de son cursus universitaire, mais surtout pour son engagement syndical estudiantin qui préfigurait déjà la carrière politique à laquelle il allait être appelé, dans son existence.
Quarante ans après, il revient sur les premiers lieux de cette aventure intellectuelle, non pas dans la peau d’un étudiant à la fleur au fusil, mais dans celle de l’homme d’Etat qu’il est devenu par la suite, pour répondre à l’invitation du 7ème Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique.
Dans un discours (disons une communication !) qu’il avait livré à cette occasion, il avait tenu à préciser que son intervention à cette tribune ne s’inscrivait pas dans un discours solennel, mais se voulait comme une contribution à la compréhension des causes profondes de l’insécurité djihadiste au Sahel. Alors, momentanément, il quitta la robe de Président de la République pour emprunter les apparats universitaires afin de livrer à l’assistance une leçon magistrale de géopolitique du terrorisme islamiste au Sahel.
Ce n’était plus le Président de la République qui discourait, mais bien le Maître de Conférence qui professait, de façon docte, sur la situation sécuritaire dans l’espace sahélo-saharien. C’était une analyse fine et approfondie de l’apparition et de la permanence du terrorisme djihadiste dans cette région du monde, digne d’un regard académique, conduite avec brio par une personnalité riche de multiples expériences en la matière, pour avoir été ministre de l’Intérieur, des Affaires étrangères, député national à plusieurs reprises.
C’était la somme de toutes ces expériences qui ressortait de cette brillantissime intervention livrée par le Président Bazoum à ce Forum international. Jamais, auparavant, l’on n’avait abordé la question de cette insécurité au Sahel avec autant de justesse et de sagacité d’esprit, comme venait de le faire cet invité-surprise, en osant même des parallèles entre les anciens mouvements guérilleros des années 50 et ces groupes terroristes des années 2000 dont il est question aujourd’hui.
C’était un Bazoum, parfait connaisseur de cette question sécuritaire dans le Sahel, que le monde entier avait découvert, qui n’hésitait point, sans concession, à appeler un chat un chat, pour exposer à son auditoire l’impensé à propos des tenants et aboutissants de cette grande et préoccupante problématique qu’est celle de l’hydre du terrorisme.
Grosso modo, l’analyse du Président Bazoum s’articulait autour de trois idées principales : premièrement, pour expliquer les causes de cette insécurité, il soulignait dans son intervention académique la disparition progressive et inexorable du mode de vie pastoral, à cause du changement climatique irréversible qui ne permet plus la pratique d’un élevage extensif, ce qui, du coup, expose les jeunes pasteurs désœuvrés aux tentations du gain facile par le biais du terrorisme.
Ensuite, dans un deuxième mouvement de pensée, il mettait en exergue l’absence de tout projet de société viable chez ces groupes terroristes qui ne sont mus que par le seul désir criminel de se faire de l’argent ; toutes choses qui les distinguent des anciens mouvements djihadistes des années 90 qui avaient une base idéologique et des références théologiques. Pour le Président Bazoum, la grande originalité de ces mouvements terroristes d’aujourd’hui résidait dans leur territorialité, c’est-à-dire leur très grande proximité avec les populations ou les communautés dont ils sont issus.
Enfin, dans une troisième approche, le Professeur Bazoum pointait du doigt la responsabilité de la communauté internationale dans l’intervention occidentale en Lybie, devenue depuis lors, une source dynamique de ravitaillement d’armes de tous les calibres pour alimenter, à peu de frais, ce banditisme qui essaime un peu partout dans la bande sahélo-saharienne. Pour le Président Bazoum, toutes recherches de solutions durables à cette insécurité dans cet espace géographique devront passer d’abord par le contrôle du trafic des armes dans cette région.
Voilà, de façon succincte, la quintessence du cours de géopolitique dispensé, le temps d’un discours, par le Professeur Bazoum à la tribune du forum de Dakar, le 06 décembre dernier ! C’était du grand Bazoum, qui n’avait rien perdu de sa vigueur académique et surtout de son audace intellectuelle, en dépit de ses nouvelles responsabilités présidentielles, qui s’était produit au pays de la Téranga.
Quel talent ! Quelle hardiesse intellectuelle ! Quelle maestria à savourer avec délectation, mais sans modération !
Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)
10 décembre 2021
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Editorial : Unité et solidarité pour vaincre le terrorisme / Par Rabiba Aboubacar Bouzou
Le Conseil National de Dialogue Politique reprend ses sessions, aujourd’hui même, après une longue léthargie, après des tergiversations et des boycotts par les partis membres de l’opposition politique lors des débats pré-électoraux. Cependant, force est de constater que, depuis les élections démocratiques, transparentes, libres et inclusives que le Niger a organisées en 2021, caractérisées par une participation appréciable des acteurs de tous les bords politiques, les choses sont définitivement rentrées dans l’ordre. Et cela d’autant plus que le Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum, soucieux de la paix et de la sérénité au sein de la Nation, s’est inscrit, aussitôt après son investiture à la magistrature suprême, dans une dynamique de détente sociale en instaurant une série de consultations avec tous les acteurs sociaux.
Cette alchimie teintée de franchise et de compréhension a eu pour effet de créer immédiatement une atmosphère de confiance mutuelle entre les décideurs et les acteurs des différents secteurs socioprofessionnels, ainsi que ceux de la société civile. Les bases d’un dialogue politique sain étant ainsi jetées, le Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM Ouhoumoudou Mahamadou, président du Conseil National de Dialogue Politique, a sonné la fin de la récréation en invitant les membres du CNDP à bien vouloir reprendre, ce vendredi 09 Septembre 2022, les travaux de l’instance, avec à l’ordre du jour, des informations portant sur la situation sécuritaire du pays et de la région du sahel, et l’organisation de l’élection partielle des cinq (5) sièges de député à pourvoir au titre de la Diaspora.
Pour le point relatif à la situation sécuritaire du pays, nul n’est besoin de rappeler l’importance de la question qui, comme l’a maintes fois répété le Président de la République, nécessite une union sacrée de tous les fils du pays. En effet, dans des pires moments, comme ceux qui menacent dangereusement le pays tout entier, le choix entre l’adversité politique et la stabilité politique, est très facile. A l’évidence, tout bon citoyen n’hésiterait pas à jouer la carte de la paix et de la stabilité politique au Niger.
La gestion du volet sécuritaire, qui ne relève pas que du seul ressort des Forces de Défense et de Sécurité, requiert de tous les dignes fils de ce pays un comportement responsable qui va œuvrer dans le sens de la préservation de la fragile stabilité sociopolitique et économique de notre cher Niger.
Aussi, quand la situation l’impose, il nous faut savoir taire nos divergences politiques et des dissonances d’opinions pour ne faire valoir que le seul intérêt qui vaille, à savoir celui du Niger et de son peuple. C’est d’ailleurs dans ce sens que le Président de la République rappelait récemment que «nous avons la responsabilité collective de créer les conditions d’un consensus fort, aujourd’hui plus qu’hier, en vue de lutter contre la grande menace que représente le terrorisme pour notre pays ».
A ce sujet d’ailleurs, le gouvernement, sous la férule du Président de la République, est en train de jouer pleinement sa partition. Les efforts en faveur de la paix ont permis d’assurer la défense de l’intégrité du territoire, la sécurité publique et de préserver la cohésion sociale. Du fait de sa montée en puissance, l’armée nigérienne occupe aujourd’hui une place honorable au sein des armées de la sous-région, voire au niveau continental.
En outre, les actions permanentes de sécurisation des personnes et de leurs biens ont notamment permis la neutralisation d’assaillants, la saisie d’importantes quantités d’armes illicites, de munitions et de drogue. De même, les résultats satisfaisants en matière de sécurité se sont traduits par le retour des déplacés internes dans leurs villages d’origine.
Cette dynamique de la restauration de la sécurité doit être consolidée et renforcée. C’est pourquoi le vote par l’Assemblée Nationale, le 22 avril dernier, du texte modifiant et complétant l’axe I de la Déclaration de Politique Générale du gouvernement, relatif à la sécurité et à la quiétude sociale, pour adapter la politique sécuritaire de notre pays aux mutations récentes induites par la dégradation de la situation sous-régionale, est assurément, comme l’a relevé le Président de la République, « un acte patriotique qui ne peut que renforcer notre capacité à mieux sécuriser notre pays ».
Parlant de la question de l’élection partielle des cinq (5) députés au titre de la Diaspora, l’on peut se réjouir de voir que le Gouvernement a eu le bon réflexe de la soumettre à un examen préalable de l’ensemble des Partis Politiques. Nos compatriotes vivant à l’extérieur ont été élevés au rang de la neuvième région du Niger, leur donnant ainsi le droit d’être représentés à l’Assemblée Nationale à travers les cinq sièges qui leur sont alloués.
Leur élection n’a pas eu lieu lors des dernières élections générales du fait de certaines contingences, dont la crise sanitaire qui n’a pas permis de procéder à leur enrôlement sur les listes électorales. Cette question requiert également de la hauteur et un sens élevé de responsabilité de la part de la classe politique nationale, pour faire en sorte que nos compatriotes retrouvent leurs places au sein de l’Assemblée Nationale.
Devant cette marque de volonté et de détermination des hautes autorités du pays et, au-delà de son caractère hautement urgent de tous ces dossiers, la réunion de ce vendredi augure une belle ère de décrispation sur la scène politique, qui s’illustre par le retour du principal Parti de l’Opposition, le Moden FA Lumana, dans les débats de haut niveau qui engagent la vie de la Nation.
Rabiba Aboubacar Bouzou(onep)
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Editorial : Urbi et Orbi - Par Alou Moustapha
Dimanche 17 décembre 2023. 20h. A l’occasion du 65ème anniversaire de la proclamation de la République, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani s’est adressé aux Fils et Filles de la Nation, aux Sahéliens et Sahéliennes vivant sur les terres promises et prometteuses des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), à l’Afrique toute entière et au Monde.
Aux fils et filles de la Nation, le Président du CNSP a été porteur d’un message d’espoir et de reconnaissance pour leur résilience extraordinaire et la détermination dont ils ont fait montre dans la lutte acharnée pour la reconquête de leur souveraineté bafouée, piétinée et spoliée par des compatriotes viscéralement vicieux et véreux, sponsorisés par la France qui, non-contente d’avoir bu avec le peuple nigérien, plusieurs décennies durant, le lait de la Nation, veut, aujourd’hui, à travers une incurie, une ingérence, une imposture et une inquisition rentrer dans les enclos pour compter nos génisses et s’en accaparer.
L’élan patriotique sans précédent, manifestation concrète de l’expression des aspirations profondes de la Nation à la dignité et à la souveraineté nationale, est indubitablement une preuve de rupture irréversible avec le moribond ordre balayé par le CNSP le 26 juillet 2023.
Jamais dans l’Histoire contemporaine de notre pays, un événement n’aura reçu une adhésion si populaire et massive comme l’acte patriotique des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) regroupées au sein du CNSP. Assurément, et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani l’a dit, le 26 juillet 2023 marque le début de l’émergence d’un Niger nouveau, fait de justice, de fraternité, de solidarité, d’amour, de patriotisme, de bonne gouvernance et de préservation de nos richesses.
Notre pays, survivant au gré et selon l’humeur d’une classe politique capricieuse, versatile, mercantile et mercantiliste, animée par des tenants politiques qui ont délibérément confondu la politique aux métiers dévolus à la Chambre du Commerce ou à un quelconque syndicat de commerçants, a été longtemps régenté par des faussaires qui ont piétiné allégrement les règles élémentaires de l’éthique et de la déontologie consacrées, pourtant, par les textes de la République qu’ils prétendaient servir.
C’est justement cette propension aux affaires et à l’affairisme, cette passion pour la justice sélective sur fond de détournements des deniers publics, de népotisme et de corruption, cette adoration de l’impunité et du bradage de la souveraineté nationale qui ont, malheureusement, fait effondrer le service public et créé une situation de non-Etat au temps fort de l’ordre ancien. Cette démission de la gouvernance des tenants du système déchu, distraits par les magouilles et la distribution frauduleuse de marchés publics à des parents, amis, opportunistes de tout acabit, connaissances et militants, a poussé cette tristement célèbre camarilla à sous-traiter la sécurité nationale avec des forces du mal.
Aujourd’hui, grâce aux dénonciations de certains accords dont ceux qui justifiaient la présence des troupes françaises au Niger et autres accords léonins, une nouvelle dynamique a été insufflée par le CNSP dans le cadre de la défense de l’intégrité territoriale et de la sécurisation des biens et des personnes. Le Président du CNSP a loué l’engagement, l’abnégation et le professionnalisme de nos FDS qui ont permis cette prouesse en si peu de temps avant de leur rendre un vibrant hommage pour tous les sacrifices consentis.
S’agissant du Forum National Inclusif, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a affirmé que les délégués à ces assises nationales, qui seront bientôt convoquées, proposeront les réformes nécessaires pour l’avenir avec une feuille de route pour la transition et un programme stratégique d’actions pour la refondation de l’Etat.
Dans le même sillage, le Président du CNSP a défini un cadre stratégique de gouvernance pour la transition et élaboré des missions précises pour chaque membre du gouvernement.
Au plan de la justice sociale, le Président du CNSP, le Général Abdourahamane Tiani, a réitéré avec autorité et véhémence son engagement, celui du CNSP et du gouvernement de ne couvrir voire protéger personne et a instruit la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (CoLDEFF) à travailler en toute transparence tout en respectant les droits des uns et des autres.
Le Président du CNSP n’a pas manqué de féliciter et de remercier les fils et filles de la Nation pour leur engagement et participation au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP) et les a rassurés sur les dispositions utiles prises par le CNSP et le gouvernement pour atténuer les souffrances des populations face aux caprices du ciel cette année.
Aux Sahéliens et Sahéliennes vivant sur les territoires des pays membres de l’AES, le Burkina-Faso, le Mali et le Niger, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a indiqué que la création de cette alliance est l’aboutissement heureux d’une démarche solidaire entre les trois pays membres dont l’objectif est de faire du Sahel un espace de paix et de prospérité dans une Afrique libre et surtout décomplexée.
A l’Afrique et aux Africains, le Président du CNSP, Chef de l’Etat, a exalté sa détermination et celle de ses frères et amis Assimi Goita et Ibrahim Traoré à écrire l’Histoire, celle d’une Afrique libre où les Africains vivront une vraie indépendance.
Il n’a pas manqué de remercier certains pays africains frères, le Togo en tête, qui n’ont ménagé aucun effort pour soutenir le Niger en cette période cruciale de son Histoire.
Au monde, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a apporté le témoignage de la ténacité et des valeurs du peuple nigérien, descendants de grandes figures historiques, qui est en train de forger son destin malgré les sanctions hors-normes, inhumaines, irresponsables, injustifiées et criminelles de la CEDEAO et de l’UEMOA qui pensaient mettre à genoux notre pays.
Le Président du CNSP a pris le monde à témoin quant à la décision irrévocable du peuple nigérien de n’accepter aucun chantage, aucune intimidation, aucun préalable, dans le cadre de la sauvegarde de la patrie et de la reconquête de sa souveraineté.
Dorénavant, le monde doit savoir qu’avec le Niger, dirigé par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et le CNSP, soutenus par les fils et filles de la Nation, l’heure des accords désavantageux, des compromis boiteux, des compromissions alambiquées et des combines éhontées est révolue.
Alou Moustapha (ONEP)
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Editorial : Vérité et transparence, le sacerdoce du Président Bazoum
Depuis le 02 Avril 2021, date de sa prestation de serment, le Président Bazoum aura placé sa présidence sous le signe de la proximité démocratique qui efface toutes sortes de barrières entre gouvernants et gouvernés, pour créer une espèce d’osmose entre la classe dirigeante et le reste de la société. Ce qui est tout à fait inédit ! Les Nigériens, dans leur ensemble, n’en demandaient pas plus et ils le lui auront, d’ailleurs, en su gré en louant ses premières actions et mesures prises dès son entrée en fonction, notamment en nouant le dialogue avec tous les grands corps intermédiaires du pays. Incontestablement, le Président Bazoum aura charmé les Nigériens et entamait son mandat avec un énorme capital de sympathie populaire énorme !
Le Président Bazoum a toujours été obnubilé par une autre exigence, qui est celle de la transparence, de l’honnêteté de la sincérité. Sans ces vertus cardinales, il n’aurait donc, sans doute, jamais été à la tête du pays. C’est même ce qui l’avait amené à embrasser la lutte syndicale dans sa pure jeunesse, ensuite la carrière politique dans sa maturité. C’est donc quelque part, au nom de cet idéal humaniste qu’il a cherché à conquérir la magistrature suprême du Niger.
Exercer le pouvoir pour satisfaire un idéal politique aura toujours été le curseur ayant le plus marqué le parcours du Président Bazoum : dire ce qu’il fait, et faire ce qu’il dit ! C’est à l’exercice de cette exigence morale qu’il s’était livré, la semaine passée, dans la grande salle de conférence du Centre Mahatma Gandhi de Niamey, pour livrer à la Nation son état intérieur sur la situation sécuritaire du Niger, à l’heure où les fake-news, la désinformation à des fins souvent inavouées font fureur sur les réseaux sociaux en tentant d’exercer sur les opinions publiques un embrigadement aux antipodes des réalités des choses. Durant près de deux heures d’horloge, à cœur ouvert et sans aucun filtre, le père de la nation a dit tout ce qu’il a fait, prouvant ainsi qu’il a fait tout ce qu’il a dit, au risque de nous répéter !
Sans nous épandre sur tous les sujets abordés par le premier magistrat du pays au cours de cette conférence des cadres, nous pouvons dire qu’à travers cette rencontre, le Président Bazoum était simplement animé du seul et unique souci de respecter le mandat que le peuple nigérien lui a confié en l’élisant à la magistrature suprême du pays. En cette qualité, le Président Bazoum ne pouvait rester sans livrer au peuple la vraie information, celle dénuée de tout fard, et sans langue de bois. Débarrassé de tout complexe, comme il le disait lui-même, il était face à sa conscience et à son serment coranique de toujours agir pour le mieux des intérêts supérieurs de la nation.
Au cours de cette rencontre solennelle, l’on aura beaucoup plus su sur la situation sécuritaire de notre pays, voire du Sahel. Le besoin de transparence du Président Bazoum était si ardent que, à certains moments, même le code du secret-défense a été effleuré. Ce fut par exemple le cas lorsqu’il parlait de l’état et de la composition de la flotte aérienne et des munitions mises à la disposition de notre armée.
Malheureusement, de toute cette riche intervention présidentielle, faite d’une fine analyse des causes profondes de l’insécurité, qui pourrait d’ailleurs inspirer des chercheurs en géopolitique, et surtout de révélations inédites sur les forces de défense et de sécurité, certains esprits simplistes, visiblement sur un autre logiciel que celui de la vérité, n’ont retenu qu’un bout de phrase complètement détaché de son contexte pour tenter d’en faire un buzz médiatique, en tirant des conclusions trop hardies et, manifestement partisanes. Une maxime du terroir enseigne que vous avez beau donné par charité un morceau de foie à un poisseux, il se débrouillera toujours pour y trouver un os !
De quoi s’agissait-il ici ? En effet, dans son intervention, le Président Bazoum avait évoqué la question de la libération de certaines personnes présumées terroristes qu’il avait même reçus au Palais de la Présidence, dans l’unique et louable souci de trouver des réponses au-delà de la simple dimension du règlement militaire de la chose pour y trouver des connexions qui vont du social, de l’économique, du culturel jusqu’à l’environnemental. Il n’en fallait pas alors plus pour ces partisans du raccourci d’accuser le Président Bazoum de porter atteinte aux principes sacro-saints de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire, en franchissant le rubicond d’en appeler à la libération d’autres prisonniers.
En réalité, concernant cette annonce, ce que l’on ne savait pas, c’était que ces personnes avaient été arrêtées sur la base des renseignements de certains services spéciaux de l’Etat et non pas appréhendées sur le terrain avec des armes. Elles avaient été gardées plusieurs années, sans que les charges qui pesaient sur elles puissent devenir suffisantes pour leur incrimination. Devant cet état de fait, la Justice avait estimé que leur libération pouvait intervenir sans préjudice pour l’Etat.
Voilà les circonstances dans lesquelles une telle libération avait été obtenue et voulant faire d’une pierre deux coups, comme on dit, le Président Bazoum les avait reçus conformément à sa démarche multidimensionnelle de recherche de la paix à tous prix ! Pas de quoi, vraiment fouetter un chat même s’il venait de renverser votre tasse de thé ! Loin donc de cette image d’un tapis rouge déroulé à des criminels avec du sang sur les mains, comme aimeraient le fantasmer certains milieux en mal de sensations. Mais que voulez-vous, il faut de tout pour faire un monde !
Monsieur le Président Bazoum, veuillez donc souffrir avec un brin de stoïcisme, à l’image de votre auguste prédécesseur Issoufou Mahamadou qui avait l’habitude de dire ceci :’’le ridicule n’empêche guère à votre adversaire de vous accuser de soulever de la poussière, même quand vous dansez dans l’eau !’’
Espérons, à présent, que le maître aura appris quelque chose sur la comédie humaine, plus que sur le tragique de la vie !
Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)
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Editorial : Vibrant hommage à la démocratie !
«Tous les hommes sont en faveur de la démocratie comme tous les verts sont en faveur des pommes », écrivait avec une pointe d’humour, le grand écrivain québécois, Albert Brie, dans son livre intitulé « « Le mot du silencieux ». C’est dire combien la démocratie est fondamentale dans la destinée humaine ! Car, la démocratie, par essence, présuppose toujours chez l’homme la liberté, le choix, le libre-arbitre.
C’est la raison principale pour laquelle Platon se refusait, à son époque, à voir dans le système politique athénien l’idéal démocratique, à cause sans doute de l’esclavagisme qui caractérisait la société grecque de ces temps-là. En effet, était-il raisonnable de parler de démocratie dans une société dans laquelle les 2/3 de sa population avaient le statut d’esclave ? Dès lors, la démocratie a eu toujours partie liée avec la liberté humaine qu’elle exprime à travers ses dévoilements institutionnels et de laquelle elle procède toujours.
Aujourd’hui comme hier, la démocratie demeure encore dans son essence dialectique des origines, c’est-à-dire inséparable de la liberté humaine et des progrès de la Raison dans l’Histoire. A toutes les ères et dans toutes les aires de civilisation, elle aura épousé des formes diverses et des niveaux de construction, en fonction des aspirations profondes des peuples. Mais, son perfectionnement perpétuel, son raffermissement institutionnel demeurent une grande conquête permanente qui exige toujours maints efforts et sacrifices de la part d’hommes et de femmes convaincus de la justesse et de la légitimité du combat à mener pour le triomphe des nobles idéaux qu’elle poursuit.
Aujourd’hui, le Niger, à l’instar de beaucoup de pays africains a fait le choix du régime démocratique. Après quelques décennies d’expérimentation qui aura connu des échecs retentissants, sans doute dus à un certain nombre de facteurs qu’il serait fastidieux de citer dans le cadre d’un édito, il aura fallu sept Républiques pour enfin stabiliser et consolider le système démocratique dans le pays. Il faut souligner que la démocratie reflète toujours un état d’esprit de tous les animateurs du système politique, c’est-à-dire leur profonde ou prou conviction dans ce principe de gouvernance.
Si nous avions tenu à rappeler cela, c’est avant tout pour saluer la transition démocratique que venait de réussir notre pays et qui vient d’être saluée, à juste titre, par le Président de la Confédération Suisse, M. Ignacio Cassis, en visite de travail et d’amitié, pour la première fois pour un Président suisse, au Niger. En effet, le Président helvétique a rendu un vibrant hommage aux autorités politiques nigériennes pour avoir rendu possible une alternance démocratique au pouvoir dans un contexte sous-régional et régional où la tentation du troisième mandat demeure absolument forte. C’est là un bel hommage rendu par le dirigeant d’une des meilleures démocraties au monde, qui symbolise la neutralité par excellence dans le jeu partisan planétaire.
Voyez-vous, cet hommage vient à point nommé, c’est-à-dire à un moment où, dans quelques pays voisins, ces derniers temps, l’on assiste à une remise en cause de l’ordre constitutionnel normal, à un recul démocratique décevant. Pour autant, la démocratie était-elle en faillite dans ces pays-là ou simplement pouvait-on déplorer l’absence d’hommes et de femmes porteurs de ces valeurs démocratiques ? Pour notre part, nous pencherons pour la seconde hypothèse pour soutenir que la démocratie en Afrique, en particulier, et pour tous les peuples en général, ne saurait être viable si elle n’était pas incarnée par des hommes et des femmes acquis à sa cause.
En termes plus prosaïques, cela revient à postuler que le système ne vaut que par la qualité des hommes et des femmes chargés de l’animer. C’est cette incarnation que les autorités de la Septième République se sont toujours efforcés de rendre tangible à travers l’institutionnalisation poussée et l’ancrage populaire de la pratique démocratique dans les mœurs politiques. En un mot, plus les institutions démocratiques seront fortes et crédibles, plus la pratique démocratique se raffermira et s’imposera.
Pour paraphraser la fameuse formule de Barack Obama, premier Président afro-américain, l’Afrique (dont le Niger en particulier) n’a point besoin d’hommes providentiels eu d’hommes forts, nous avons besoin plutôt d’institutions fortes et crédibles, car les hommes passent, mais les institutions demeurent.
Pour finir, sans prétendre être une panacée universelle, la démocratie demeure tout de même un vecteur de développement, tandis que la dictature symbolise toujours la régression, le recul voire le déclin d’un peuple.
Belle leçon à méditer, et tâchons surtout de tenir à l’idéal démocratique comme à la prunelle de nos yeux sans succomber aux desiderata des nouveaux prophètes qui font la loi sur les plateformes des réseaux sociaux !
Par Zakari Alzouma Coulibaly(Onep)
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Editorial : Welcome President Akufo-Addo
Le Président de la République du Ghana, SEM. Nana Addo Dankwa Akwa Akufo Addo, effectue aujourd’hui, une visite officielle dans notre pays. Cette visite se situe dans le cadre du raffermissement des liens d’amitié, de fraternité et de solidarité qui existent, si heureusement, entre les deux pays et les deux peuples.
Elle prouve l’excellence des relations nigéro-ghanéennes, des relations tissées à travers les siècles, longtemps avant même l’existence des deux Etats. En effet, depuis la nuit des temps, bien avant les indépendances, les peuples nigériens et ghanéens étaient unis par des liens séculaires noués à travers les âges. Une très forte communauté nigérienne vit d’ailleurs au Ghana où elle est parfaitement intégrée et vit paisiblement en symbiose avec les habitants de ce pays, terre du panafricanisme. On se souvient en effet qu’au lendemain des indépendances, le président du Ghana, Kwame Nkrumah soulignait la nécessité pour tous les pays d’Afrique de s’unir, ce qui faisait de lui un véritable symbole vivant du panafricanisme.
Sans doute séduit par cette vision panafricaniste défendue par le président Nkrumah, le Niger installa sa première ambassade en Afrique au Ghana en 1961, suivi d'un consulat général à Kumasi en 1962. Une commission mixte permanente de coopération a été créée en 1971. Elle a tenu cinq sessions.
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ÉDITORIAL / Dialectique du pouvoir : Au coeur des contradictions
Dans les contradictions qui traversent le pouvoir actuel avec une crise de leadership qui le marque du fait d’une volonté nocive du sortant décidé à jouer au trouble-fête, incapable de gober le fait qu’il soit hors du pouvoir, le fait que les Nigériens demandent justice par rapport aux actes de mauvaise gestion de son système, le fait qu’il n’a plus le pouvoir et qu’il est désormais dans les tréfonds de l’histoire à laquelle il ne laisse, malheureusement, que de mauvais souvenirs, les Nigériens ne sont que très choqués – convenez lecteurs que le mot n’est pas excessif – de ce qu’il soit envahissant au point de faire croire à bien d’observateurs, qu’au-delà de Bazoum, c’est au peuple qu’il manque d’égard. Est-il donc le seul ancien président, aujourd’hui et hier, pour se comporter de cette manière, pour avoir ces excès ? Le Niger est aux Nigériens, non à un homme a fortiori à un clan. Son pourvoir aussi. Personne ne peut donc croire qu’il peut tout se permettre. Il y a de quoi craindre pour le pays et pour son nouveau président par les mégalomanies débordantes de son prédécesseur, par ses démesures, par ses vanités excessives, par ses extravagances.
Il faut reconnaitre que la dernière sortie d’Issoufou Mahamadou, est inopportune et incompréhensible car rien ne peut justifier de sa part, l’extravagance de son voyage de simple citoyen à Tahoua, fusse-t-elle, sa région natale. Incapable d’humilité, Issoufou Mahamadou a étalé un désir de grandeur qui va au-delà du raisonnable. Pourquoi donc, et à Tahoua, peut-il avoir besoin de cet accueil extravagant pour s’exposer. Surtout pour l’ancien président qu’il est, pourquoi faire étalage d’une garde prétorienne autour de lui comme s’il devrait être le président en fonction ? Pourquoi les autres anciens présidents, peuvent-ils ne pas avoir les mêmes privilèges pour se pavaner dans leurs terroirs avec ostentation en abusant des attributs du pouvoir ? Voudrait-il donner raison à ceux qui disent que le Niger a aujourd’hui deux présidents et pire que la réalité du pouvoir serait plus entre ses mains qu’entre les mains de celui qui a été officiellement investi ? Issoufou est décidé à dérégler notre démocratie et il faut vitre arrêter cette dérive. Peut-il savoir qu’il n’est plus au pouvoir et il ne peut se comporter comme un président-bis. Non, convenons-en qu’il en fait trop.
Peut-il croire que ce pouvoir est un cadeau que Bazoum lui doit, non un bien mérité du peuple pour lui jouer ces mauvais coups qui, forcément, doivent le mettre mal à l’aise. Aussi, pourquoi jouer ce cirque avec Tahoua ? Un geste fort maladroit qui montre à suffisance la tendance régionaliste de sa gouvernance. Le Niger, reste à notre sens une nation, une et indivisible : Tahoua n’est pas le Niger, et le Niger ne peut être à Tahoua. Toute chose valable pour les autres parties du pays. Faisons attention à nos légèretés. Peut-il d’ailleurs se rendre compte à quel point, par un tel comportement de sa part, il déçoit même ceux qui lui vouent une certaine estime ? En se comportant de cette manière, le message qu’il renvoie aux Nigériens ne lui fait pas de la bonne publicité et il ne rend service ni à son image ni à Bazoum son ami, ni même au PNDS qui, quoi qu’il puisse penser, est un parti qu’il partage aujourd’hui avec Bazoum et avec d’autres. Et pour n’être plus au pouvoir, et en jouant sur la «régionalité» ainsi qu’il est allé le montrer « chez lui », il doit comprendre qu’il reste le plus fragile. Il faut donc rester tranquille, humble et être plus nationaliste. Pourquoi, voudrait-il mettre mal à l’aise son successeur qui, même obligé, pour les raisons que l’on sait, d’avoir quelques gentillesses pour son compagnon, ne peut plus longtemps supporter des comportements qui banalisent son pouvoir, sa présidence pour vouloir faire de lui un simple figurant comme on pourrait l’avoir dans la dramaturgie.
Le Niger a un seul président. L’administration, et toutes les forces publiques restent sous les ordres d’un seul homme : Bazoum Mohamed. Et cela fait la différence. Il faut donc que chacun reste à sa place. Un pays ne peut sombrer par les extravagances d’un seul homme. Le Niger n’a pas besoin de tels comportements car les Nigériens veulent construire et renforcer la nation, loin des particularismes vers lesquels l’ancien régime le poussait. Faut-il que chacun retourne chez lui pour se comporter de la même manière ? Issoufou ne rend pas service à sa région en cultivant ce particularisme qui ne peut être le comportement d’un homme qui se prévaut d’être un panafricain. On l’a d’ailleurs souvent écrit, vouloir que toute sa région soit derrière lui seul, ce n’est pas faire de la démocratie et ce n’est pas aider la démocratie à émerger dans le respect des valeurs qui la fondent.
Bazoum est le président. Jusqu’à preuve du contraire. Et parce qu’il a le pouvoir, il reste, face à celui qui croit avoir fait de lui président, le plus fort.
Il faut rester humble. Dans un pays, il n’y a jamais eu deux présidents. Dans un bateau, jamais de deux capitaines.
C’est la règle.
ISAK.
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Editorial / Fraudes aux examens : Une faillite morale collective
Qu’est-il arrivé au Niger contemporain pour ne plus être capable d’organiser des examens scolaires et autres concours de sélection dans des conditions régulières, sans recourir aux fraudes et à la tricherie ? On ne peut plus organiser de concours ou d’examens au Niger sans recourir à la supervision de la HALCIA. C’est tout simplement terrible !
C’est par cette grave et importante question que nous débuterons la réflexion du jour, qui a trait à la grande problématique des fraudes aux examens scolaires au Niger, une plaie sociale symptomatique d’une société malade du point de vue moral ; une société qui semble avoir perdu tous ses repères moraux, une société obnubilée par la réussite scolaire à tout prix de ses enfants, peu importent les moyens pour y parvenir.
Encore, encore et toujours, comme un serpent de mer, les années se suivent, la fraude aux examens scolaires et aux concours d’entrée à la Fonction publique ne fait que s’installer durablement dans les mentalités, pour prendre, aujourd’hui, des proportions inquiétantes dans notre pays !
Aborder une telle problématique dans un éditorial relèverait de la gageure intellectuelle, tant le phénomène de la fraude aux examens scolaires pose à l’observateur une série de questions auxquelles il devrait répondre dans la perspective de mieux en appréhender les causes et les symptômes. Pour notre part, nous envisagerions de placer le curseur sur une mutation sociétale dangereuse apparue ces dernières années dans le pays, plus précisément, l’effondrement de certaines valeurs sociales qui remonte aux premières heures de l’expérience démocratique dans notre pays, au début des années 90.
Mais, que l’on se comprenne bien ici, il ne s’agissait pas de la simple tricherie scolaire qui a existé de tous temps et en tous lieux, mais bien de la fraude qui se pratique à une plus grande échelle et qui est savamment préparée par de spécialistes en la matière contre espèces sonnantes et trébuchantes. Cette fraude-là pourrait avoir une date de naissance bien précise, dans son processus de formation et de propagation, elle est apparue sous l’ère démocratique. On raconte qu’à une certaine époque, au Niger, les épreuves du bac et du BEPC se monnayaient sur un marché de la place, au vu et au su de tout le monde. L’on se rappelle également que le premier concours de recrutement à la Fonction publique annulé pour raisons de fraudes massives date de cette période trouble. Il s’agissait, en l’occurrence du concours de recrutement d’agents des douanes, qui avait été purement et simplement annulé, car tous les déclarés admis provenaient d’une seule région administrative du Niger !
Comment en-est-on arrivé là ? Il est vrai, la fraude aux examens scolaires trouve d’abord son explication dans l’effondrement de l’école publique nigérienne. Dans une de nos précédentes livraisons, un article de votre journal avait été consacré à cet aspect de la question. Mais, ce que nous voudrions surtout souligner dans cet édito, c’est la faillite morale collective de la société nigérienne dans son ensemble face au renversement actuel de notre table de valeurs sociales, marquée par une désintégration sociale accélérée et un effondrement cataclysmique de la morale publique et individuelle.
Le paradoxe, ou mieux, l’aberration, viendrait du fait que ce sont les parents d’élèves eux-mêmes qui volent au secours de leurs progénitures en difficultés scolaires pour leur assurer l’admission aux examens en recourant à la fraude, par l’achat à prix d’or des épreuves des examens, issues des fuites administratives, ou en soudoyant de correcteurs véreux. Mieux, parfois, ce sont des parents lettrés, qui doivent tout à la bonne école, à l’école publique dans toute sa noblesse, l’école fondée sur ‘’méritocratie’’ qui choisissent ce raccourci honteux pour leurs enfants, en croyant que cela leur ouvrirait les portes de la réussite académique, et plus tard, professionnelle. Illusion suprême ! Egarement total ! Régression morale !
A la vérité, le recours massif aux fraudes aux examens scolaires et autres concours de sélection n’est que la traduction de la décadence morale générale à laquelle est en proie la société à tous les échelons. S’il y a une seule chose dans la vie dont on ne puisse pas hériter, c’est bien le savoir, la connaissance tout simplement. Pour acquérir ce bien précieux, ce ne sera ni par le biais du commerce, ni par les armes c’est-à-dire par la force, mais bien par l’apprentissage, c’est-à-dire en allant à l’école ou en fréquentant un précepteur. C’est uniquement de cette façon et pas autrement que les parents d’élèves devraient envisager l’avenir de leurs enfants, c’est-à-dire en veillant scrupuleusement sur la scolarité de leurs rejetons et les moyens de leur perfectionnement.
Le Président Mohamed Bazoum, enseignant de formation, est mieux placé que tout autre Nigérien pour comprendre et mesurer l’urgence et la dimension de placer la réhabilitation et la revalorisation de l’école publique nigérienne qui passe d’abord par la sécurisation des examens scolaires et autres concours en promettant la tolérance zéro contre tous éventuels indélicats, aussi bien du côté des élèves que des enseignants ou autres intervenants administratifs. A cet effet, les sanctions doivent être dures, très dures, d’une sévérité telle qu’il ne puisse plus y avoir de récidive ou de nouvelles tentatives de fraudes.
Si le mal s’est amplifié, c’est simplement dû au laxisme des pouvoirs publics et surtout à l’absence de sanctions à la hauteur du crime. Il n’existe point de méthodes particulières pour combattre la fraude : qu’il s’agisse de la fraude douanière, fiscale, sportive ou scolaire, seule la répression conduit à la pédagogie. C’est pourquoi les dernières arrestations opérées lors des épreuves du Bac édition 2021 devraient constituer un véritable signal positif à l’endroit de potentiels candidats aux fraudes, mais à la condition que ce ne soit pas de simples lampistes qui paient à la place des gros poissons !
Il faut oser espérer que face à la farouche détermination du premier magistrat du pays, les fraudes aux examens scolaires et autres concours ne seront plus que de simples souvenirs lointains d’un passé à jamais révolu. Le nouveau pacte social qu’il entend construire avec les partenaires sociaux aura donc pour centre de gravité la réhabilitation et la refondation de l’école publique nigérienne pour éduquer et instruire les citoyens d’aujourd’hui et de demain. Comme vous le savez, l’école et la structure familiale sont les deux piliers essentiels de la société. De leur bonne marche dépend tout le reste. C’est pourquoi le Président Bazoum accorde une attention particulière à ces deux institutions. D’abord la famille, qui est le lieu de la première éducation, ensuite l’école qui est au bout de la chaîne de formation citoyenne.
Au demeurant, le destin de l’école publique nigérienne dépendra fortement de la volonté politique clairement affichée à son égard par le Président Mohamed Bazoum. Sur cet aspect, l’on peut être assuré que l’engagement présidentiel ne faillira point et sera total, car, le Président-philosophe est dans son jardin en matière d’éducation. Enseignant de métier, il est aussi donc jardinier des intelligences ! A lui donc de bien labourer le jardin de l’école nigérienne comme le fit le vieux ‘’Laboureur et ses enfants’’ de la célèbre récitation de la Fontaine !
Pour conclure, sur une note d’espoir, gageons que l’ensemble de nos compatriotes auront compris la nécessité absolue de revoir leur conception de l’école et de ses finalités pour comprendre que l’école n’est en fin de compte que le fidèle reflet de l’état de notre société : lorsque la société est vertueuse, l’école l’est aussi ; lorsque la société est moins vertueuse, l’école l’est aussi !
Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)
13 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Editorial / La triche, notre label ! : Par Elhadj Omar CISSE
Au Niger, la tricherie et le vol s’industrialisent et se légalisent dans l’indifférence des pouvoirs publics devenus eux aussi des acteurs d’un crime qu’ils ne peuvent combattre. Tout le monde, ou presque, trouve normal qu’on s’en sert pour réussir. Comme dirait Machiavel, « la fin justifie les moyens ». Dans ce pays, le mérite et l’effort ne comptent plus. C’est le résultat qui compte, pas le moyen, encore moins la manière. Partout, pour réussir, l’on se sert du système D. Chacun se débrouille comme il le peut. Chacun cherche des raccourcis pour parvenir. On n’a plus honte de voler et de tricher : dans les écoles, c’est à ciel ouvert que les enfants trichent, ça ne leur dit rien. En politique on vole au su et au vu de tout le monde pour se placer sur une fortune que rien ne peut justifier, en tout cas pas des revenus – le salaire en l’occurrence – légalement mérités, et cela ne gêne personne dans le pays, tellement les « voleurs » sont enviés. Ceux qui réussissent l’exploit sont même gonflés de vanité à narguer les honnêtes citoyens, fiers de leur vol, aujourd’hui. Hélas.
C’est donc ce qu’est devenu le Niger. Kountché doit se retourner dans sa tombe. La bonne graine qu’il a semée, par une démocratie louvoyée, a piraté la belle semence pour en donner un produit hybride, contrefait, carrément à l’antipode des valeurs qui ont jusqu’ici défini l’homme nigérien alors connu pour son intégrité, et son abnégation au travail. Cela fait des années qu’on dénonce cette dérive, mais personne ne peut entendre, personne ne peut écouter. Et le pays dégringole du haut de sa belle réputation d’une époque pour être la risée des autres, important sa mendicité pour étaler à la porte des autres notre misère, notre propension à aimer le gain facile alors que des milliardaires poussent dans le pays comme champignons. A l’école, on vient chercher la facilité. En politique on crée la facilité et on vole. Quelles pratiques ne peut-on pas voir aujourd’hui dans notre administration qui jurent d’avec les bonnes manières ? Dès lors que les gens refusent la transparence dans le travail de l’administration, l’on sait que c’est pour cacher des mauvaises pratiques. On croit se cacher, mais on est à ciel-ouvert. Les Nigériens ne sont qu’interloqués à entendre que l’Assemblée Nationale, celle-là même qui soit contrôler l’action du gouvernement pour éviter que le gouvernement ne vole, refuse de se faire auditer sans doute pour qu’on ne voit pas ce qu’elle vole au peuple qu’elle est censée représenter et défendre. Quand celui qui doit empêcher le vol vole, ne devenant ainsi plus crédible, sur qui compter dans le pays pour que les choses aillent mieux ? Nos enfants nous regardent faire, et ils veulent nous ressembler. C’est normal. De qui se plaindre. Nous avons nos enfants. Ils nous ressemblent tragiquement.
On s’étonne depuis des jours des vagues d’arrestations opérées dans les rangs des candidats au baccalauréat, et les Nigériens sont devenus malades à voir leurs enfants partir en prison pour avoir volé, pardon triché, et ce dans le but de gagner leur parchemin parce que sans doute, ils ont appris que c’est de mode dans le pays. Et pour cause, ils ne sont pas formés pour avoir confiance en eux-mêmes, pour croire à leur intelligence. Le mal n’est pas nouveau dans notre école. Et à la vérité, faut-il avoir le courage de le reconnaitre, nous en sommes tous coupables. Responsables scolaires, des enseignants, des parents – donc pas tous – font croire aux enfants qu’une voie existe pour réussir sans effort à l’école : celle de la tricherie, celle de la corruption surtout. C’est ainsi que le phénomène s’est industrialisé, et a pris des proportions inquiétantes, au point où l’on se demande, comment peut-il être possible d’arrêter la dérive. Aussi, depuis que l’enseignant, par la misère qu’il étale, à l’école et dans la société, n’est plus un modèle pour l’apprenant, tous luttent – pardon vole – pour ne pas lui ressembler.
Pourtant, ces enfants ne font que ce que notre société a voulu qu’ils soient, des enfants dignes de leur époque pour être ce à quoi, nous avons tous, par nos démissions, travaillé. Comment s’étonner que le fils sache voler quand le père s’y est bien rodé ? Pourquoi donc condamner un enfant qui aura eu le mérite d’assumer un héritage que les aînés lui lèguent ? Pourquoi donc s’offusquer que le fils, comme pour montrer qu’il est digne de son ascendance, sache poser ses pas dans les pas d’un père qui lui a donné l’exemple pour lui montrer la voie et montrer ainsi qu’il apprend bien de lui ?
On a refusé de leur apprendre la rigueur, la fierté de soi, et surtout de ce que, en tout, il faut compter sur soi. A-t-on franchement raison de s’acharner contre ces enfants qui, malheureusement pour eux, n’ont même pas réussi leur coup pour oublier des pères qui, eux, sans doute plus raffinés dans l’industrie, ont réussi à marauder, devenant même puissants à se placer au-dessus des lois pour être intouchables ? Comment peut-on donc s’agripper à ces enfants que nous avons mal éduqués, surpris dans la tentative, et faire preuve d’une mollesse agaçante à l’égard de ceux qui ont passé à l’acte et ont empoché le magot pour nous narguer par la suite, oublieux de ce que leur acte les couvre d’infamie ?
Lorsqu’on donne des faux diplômes, de faux grades, de faux marchés parce que non exécutés, si souvent ils ne le sont qu’à moitié exécutés mais bien payés rubis sur ongle, lorsqu’on montre qu’on peut toujours arranger pour l’autre et que la Justice ne peut rien contre ceux qui se jouent des lois, croit-on que ces enfants n’aient pas d’audace à braver les intimidations d’une Halcia pour croire que leur expertise dans la triche est d’autant sophistiquée qu’ils peuvent s’en sortir. Et puis, quoi, ils voient, presque tout le monde le faire : tout le monde triche. Le ministre, le grand commis, le gendarme, le policier, l’enseignant, les camarades, les chefs d’établissement, le mari, l’épouse et même les amants. C’est donc cela que l’on est en train de produire, et de reproduire, depuis 1990, quand la démocratie vint nous surprendre, sans savoir trop ce que nous devons en faire.
Le problème, ainsi qu’on peut le voir, est très profond et va au-delà de ces pauvres enfants qui ne sont qu’une extension du problème et qui ont cru que les mêmes méthodes peuvent encore avoir cours pour s’en servir impunément car, peuvent-ils croire, pourquoi ne doivent-ils ne pas mériter les mêmes impunités et les mêmes indulgences qu’on accorde aux grands bandits d’Etat ?
Notre société est dans une faillite morale profonde : pour avoir une belle femme il faut voler, pour avoir une belle maison il faut voler, pour avoir un poste, il faut voler, pour avoir un diplôme il faut voler, pour aller dans de grandes écoles il faut voler, pour aller au pèlerinage il faut voler, et même pour voler, il faut voler un nom, une signature, un cachet, une écriture. Où allons-nous donc ? Et c’est cela que la démocratie nous a apporté avec une élite qui ne croit à rien sinon qu’à sa seule réalisation, n’ayant que faire de ce que le pays avance.
Le mérite ne compte plus. Il faut avoir des relations, sinon avoir de l’argent. Quelquefois, être femme, car cela aussi compte. C’est terrible. Par ces faits, notre société, en elle-même porte ce qui la bloque et l’empêche de progresser car ainsi, elle ne fait que perpétuer la nullité, que promouvoir la médiocrité. Pendant dix ans qu’Opposants, acteurs de la société civile et citoyens lambda crient pour dire qu’on gouverne mal et que personne au coeur du pouvoir ne peut les écouter, l’on ne peut s’étonner d’en arriver là. Les centrales, elles, se sont tues. Par leurs silences complices, elles sont aussi comptables.
Comme dirait l’autre, nous sommes allés loin, très loin, sans nous en rendre compte. Or, il est difficile de s’en sortir, si l’on doit continuer à mal poser le problème, pour ne voir que les complexification externes, incapable de voir ses profondeurs, un peu comme si on ne voit que les feuilles et les fleurs de l’arbre, oubliant de tenir compte des racines qui le font tenir si solidement. Comment donc oublier les racines du mal : nous ne donnons pas le bon exemple à nos enfants. Comment voudra-t-on, quand le père vole au su et au vu de tous, que le fils ne s’en inspire pas pour réussir par les mêmes moyens, dans l’indignité ?
Notre société est aujourd’hui déréglée : elle a érigé le mal et le vol en vertus, l’intégrité et l’effort en tares. Des gens n’ont rien fait, ils n’ont exécuté aucun marché, mais en trafiquant quelques documents ils s’en sont sort avec des milliards et sont devenus riches. C’est la grande industrie de la triche dans le pays qui a produit souvent des milliardaires insolents.
Et la renaissance culturelle n’a rien pu pour renverser la tendance. Au contraire, elle a promu et encouragé les contre-valeurs. Et, peut-être, avec le recul, peut-elle être triste à voir le plus haut tas de voleurs qu’elle a produit en dix années de « wassosso » et d’impunité pour nous humilier à la face du monde.
Pour que tout change, l’école doit changer, c’est crai. Mais, gouvernant, nous devons changer nos comportements pour inspirer par le bien, par un comportement exemplaire, irréprochable, une jeunesse montante qui a besoin de modèle pour se construire.
Elhadj Omar CISSE
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Editorial / Le Niger, seul, compte… : Par Elhadj Omar CISSE
Le Niger traverse des moments difficiles marqués par le doute voire le pessimisme quand on peut voir le désir ardent d’une camarilla, voire d’un clan, décidée à en faire sa chose pour vouloir s’imposer durablement aux Nigériens, n’ayant que faire des conséquences qu’une telle politique peut avoir sur la stabilité du pays et sur la cohésion nationale. Le Niger ne peut pas être apprivoisé pour être domestiqué par des hommes pour lesquels ne compte que leur confort personnel. Accrochés au maigres mamelles de la mère patrie qu’ils prétendait venir sauver de cinquante années de mauvaise gestion, ils ne purent jamais aller au-delà des mots, se servant d’elle pour s’engraisser alors que le pays, lui, tragiquement, se meurt de vandalisme politique, de crimes. C’est à croire qu’ils avaient souffert de leur condition d’une époque pour vouloir par le pouvoir qu’ils détournaient à des fins personnelles, s’embourgeoiser alors même qu’ils se revendiquait du peuple et du socialisme qu’on doutait d’être tropicalisé et remis aux goûts de politiciens aigris et revanchards pour reposer leur gouvernance sur le profit, l’anéantissement de l’autre et la banalisation de la fonction présidentielle et de la République. Pendant dix ans, le Niger était sous la gouvernance obscure d’un socialisme déviant, vicié. On peut d’ailleurs se souvenir qu’il y a quelques mois, un peu avant les élections générales de 2021, le but machiavélique que la mafia du parti rose se proposait était de conserver pendant au moins trente ans le pouvoir pour ne laisser à personne et le passer à tour de rôle à l’establishment du parti. Et les Nigériens encore crédules pouvaient croire qu’au nom d’une légitimité et d’une popularité acquises auprès du peuple, qu’ils pouvaient déjouer le sinistre dessein. Mais déjà pour les plus avertis, l’homme dont il était question – Issoufou en l’occurrence – ne peut jamais accepter que le pouvoir passe dans les mains d’un autre qui ne soit pas de son sérail et qu’il peut croire capable de lui éviter des ennuis après la présidence pour avoir à répondre – lui et les siens – de leur gestion, conscient sans doute des ratés de sa gestion. Et les Nigériens ont vu survivre chez l’homme la tentation du pouvoir pour être le dieu par lequel, le pouvoir dans le pays, devra fonctionner à sa convenance, n’ayant que faire des attentes des Nigériens dont il a ignoré les souffrances et les colères, les misères et les angoisses.
Le peuple a pourtant mûri et ne peut plus adorer ses bourreaux, en l’occurrence un homme qui est incapable d’avoir pour eux de l’écoute, de l’attention surtout. Alors qu’ils attendaient de manger mieux, de se soigner mieux, d’apprendre mieux dans les écoles, il leur construit des hôtels inaccessibles, des échangeurs inutiles, des rails inopérants, des places vertes vite éteinte par la débauche. Tant il est vrai que l’homme veut faire du pouvoir sa chose, le bien dont il est seul à décider et le Niger, presque un territoire conquis dans lequel ne fonctionnent que sa loi et ses désirs de grand monarque. Et les Nigériens commencent à s’inquiéter des désirs envahissants de l’homme, de ses démesures, de ses suffisances débordantes qui peuvent le faire croire qu’il serait seul maître d’un Niger aujourd’hui vibrant pourtant aux coeurs palpitants de plus de vingt millions d’âmes. Il faut avoir l’ambition modeste pour se libérer de vanités futiles et incarner une humilité qui peut faire rappeler à l’humain qu’il n’est ni ange, ni démurge, ni dieu, ni surhomme.
Aussi, plus qu’un autre, c’est celui qui, à la tête du pays depuis quelques mois, a à s’inquiéter des interférences d’un homme dans le champ de son pouvoir sur lequel il laisse planer quelques confusions comme s’il ne devrait être investi que pour la forme pour ne servir que de marionnette à un autre qui pourrait se croire plus légitime à gouverner et donc à manipuler un autre, ne serait-ce que par procuration. Le Niger est en démocratie et dans un tel cadre le pouvoir est au peuple souverain, seul légataire du pouvoir pour investir un homme de son mandat pour le diriger. On ne peut donc pas confisquer au peuple son pouvoir pour le corrompre et le soumettre à ses seuls désidératas. Ceux qui, autour de l’homme, le couvrent de mythes pour faire croire qu’il serait le meilleur de la terre et de l’Histoire, et qu’il serait de ce fait incomparable, se trompent. Le meilleur juge c’est le peuple et il n’appartient pas à des laudateurs de service d’écriture l’Histoire du pays pour ne pas avoir à la contrefaire. Ils peuvent lui écrire ou lui chanter toutes les épopées que leur imagination peut produire pour l’orgueil de leur idole, la vérité de ce qu’aura été sa gestion est, elle, têtue : le pire souvenir que les Nigériens pouvaient avoir de ce qu’un homme élu démocratiquement pourrait à faire de son peuple.
Le nouveau président doit donc s’affirmer, refuser la banalisation de son rôle pour occuper l’espace que lui donne la Constitution qui l’a investi président du Niger un 2 avril 2021 et ce même dans l’indignation et le rejet d’une opposition qui ne reconnaissait pas une victoire fabriquée. Mais c’est surtout parce que le Niger reste aux seuls Nigériens, non à un groupuscule d’hommes et de femmes qu’il doit assumer sa présidence qui ne dépend plus d’un homme mais d’un peuple auquel il doit travailler à plaire, à faire le bien.
Le Niger est donc aux Nigériens. Il ne saurait être l’héritage d’un clan.
Par Elhadj Omar CISSE
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Editorial / Les opérateurs économiques face à leurs responsabilités : Par Rabiba Aboubacar Bouzou
Face à la persistance de la flambée des prix des produits de première nécessité, le Gouvernement n’a pas tardé à réagir. C’est ainsi que, sur instructions du Président de la République, Mohamed Bazoum, le samedi 19 mars 2022, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a eu une rencontre avec les opérateurs économique, l’objectif étant de trouver des solutions consensuelles avec les commerçants par rapport au lancinant problème de la flambée des prix. Sachant que l’on s’achemine vers le mois béni de Ramadan qui correspond à une période de grande consommation, cette rencontre a été tout naturellement hautement accueillie par les consommateurs.
Entre autres mesures audacieuses prises par le gouvernement en vue d’obtenir une réduction sensible des prix des produits de grande consommation, on peut saluer la réduction des taxes douanières pour près de 3,5% sur le mil, jusqu’à 35% sur la farine de blé et 17% sur le sucre. S’y ajoutent une importante réduction de la redevance sur les produits de l’élevage qui va de 50 à 90% selon les produits, ainsi que de la parafiscalité sur les produits chimiques allant de 10% à 3%. D’autre part, les contrôles routiers ont été réduits au maximum. Grosso modo, ces mesures se traduiront par un manque à gagner sur les impôts pour un montant estimé à près de sept (7) milliards de FCFA.
Par ces mesures favorables à un retour à la normale sur nos marchés, le gouvernement qui est soucieux d’assumer son devoir de protection sociale des consommateurs, met directement les opérateurs économiques face à leurs responsabilités.
Cependant, certains observateurs attentifs restent encore sceptiques quant à la volonté des commerçants à apporter la preuve de leur franche collaboration sur fond de patriotisme affirmé. Il se trouve que, ces dernières années, l’on a beau initier au Niger de telles mesures d’accompagnement, la situation ne change que peu ou prou, en faveur des consommateurs.
La cause principale du non-respect de ces décisions de désarmement tarifaire résiderait dans l’absence d’un cadre de suivi-contrôle de l’application de ce régime fiscal exceptionnel accordé aux opérateurs économiques. L’on a beau regarder du côté du Ministère du Commerce pour veiller au respect strict de la mise en œuvre de ces mesures, force est de constater que, dans les faits, ce ministère paraît désarmé faute d’un cadre plus coercitif susceptible de sévir efficacement contre les éventuelles violations de ces mesures.
Par le passé, l’on avait connu des institutions comme la Caisse nationale de stabilisation et de péréquation des prix, ou encore la Police économique, véritables instruments de l’Etat-providence, qui permettaient d’assurer efficacement le contrôle des prix des produits de première consommation. Malheureusement, depuis le tournant de la libéralisation des prix, ces outils de politique sociale ne sont plus là pour mettre les consommateurs à l’abri de la surenchère.
Même les politiques sociales de vente à prix modéré imaginées et conçues par l’Etat ne semblent pas endiguer le phénomène de la cherté du coût de la vie, lorsque certaines pratiques viennent torpiller les louables efforts des pouvoirs publics.
Mais, cette fois-ci, nous osons espérer qu’avec toutes les dispositions pratiques prises par le gouvernement en faveur d’un désarmement des prix, les opérateurs économiques eux aussi feront de leur mieux pour répercuter les facilités consenties par l’Etat sur le marché, et jusque dans le panier de la ménagère.
Par Rabiba Aboubacar Bouzou (onep)
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Editorial / Marcher avec le peuple… : Par Elhadj Omar CISSE
Comment peut-on diriger quand on ne connait pas son peuple, quand on ne sait pas l’écouter, quand on ne connait pas ses problèmes et surtout quand on ne sait pas s’approcher de ce peuple-là ? L’homme qui prétend avoir réussi la première alternance pacifique mais qui a laissé de graves malaises et de profondes colères se fermenter dans notre société, celui-là même qui, en d’autres temps, dans les contraintes de son socialisme contrefait, prétendait avoir marché dans tous les villages nigériens avant qu’un certain Issa Lémine ne démente cette prétention, une fois au pouvoir, s’est éloigné de ce peuple et du socialisme, et il pouvait même ériger des murs grands pour se séparer de son peuple, se barricadant derrière des chars dans les peurs nouvelles qu’il a vis-à-vis de ce peuple pourtant bienveillant. Pourquoi pouvait-il tant s’effrayer du peuple ? Peut-il avoir conscience d’avoir fait trop de mal pour craindre quelques représailles et pour s’en mettre à l’abri faire planer pendant dix ans une terreur et une certaine paranoïa sur le pays ? Il n’est qu’assez curieux de constater que c’est l’homme qui ne pouvait pas se prévaloir d’aucun ancrage dans ce peuple – c’est du moins dans son parti même qu’on dit qu’il n’aurait pas de fief dans le pays pour ne se servir que de celui trafiqué de l’ami – qui fait mieux corps avec le peuple, allant, sans protocole particulier et sans préjugé et sans grand bruit aussi, à la rencontre de ses concitoyens pour prendre langue avec lui, de manière tout à fait décomplexée.
Depuis son arrivée au pouvoir, il y a plus de quatre mois maintenant, le président multiplie les contacts avec les Nigériens, allant d’une région à une autre, en fonction des urgences. L’action répare des blessures, soigne et panse des plaies que le corps social a portées pendant ces dix dernières années par une gouvernance vexatoire de la part d’hommes qui ont cru qu’ils ont conquis le Niger pour en faire leur bien personnel, déniant à d’autres de le posséder, d’y avoir leur place. C’est donc dans la grandeur qui a manqué ailleurs que le nouveau magistrat suprême gouverne, conduit les hommes, « répare » un pays malade. Cela fait des années que les Nigériens n’ont plus un président qui les écoute et qui peut donner au moins l’impression de se préoccuper de leurs conditions, difficiles par le terrorisme ambiant qui affecté leur vie, par la Covid 19 qui a ralenti l’activité économique, par la politique qui a divisé, exclu et cultivé des haines inutiles.
Que ceux qui en souffrent soient stoïques à supporter la bonne presse que peut avoir le successeur de leur champion qui a forcé à s’imposer, en vain, des épopées imméritées avec des titres pompeux et vides de « champion » en tout genre. Dans la compréhension de ce qui l’aura éloigné du peuple et de ses aspirations, sans doute que son successeur a tiré des leçons pour choisir de gouverner différemment de sorte à être en phase avec le peuple qui peut aujourd’hui apprécier son style, et l’autre homme qui se cache derrière celui, controversé, qu’ils ont jusqu’ici connu. Enfin, ils peuvent mieux connaitre l’homme.
Les Nigériens, aujourd’hui, excepté les aigris qui souffrent des comparaisons, dans leur ensemble, apprécient son cheminement avec le peuple qu’il rencontre au coeur de ses douleurs pour apaiser ses ressentiments et tempérer ses ardeurs. Qui n’a pas aimé cette belle image, pas dans le confort, le luxe des grands palais, mais à l’air libre, dans cet espace de la mairie de Sara-Koira, au milieu d’aires champêtres, où, se confondant au peuple auquel il rend visite, il donne sa conférence de presse, sans protocole particulier dans la grande simplicité qui caractérise le socialiste, homme du peuple. Qui pouvait imaginer une telle scène de la part de ces politiciens de notre temps qui aiment tant les apparences, le bling-bling, la mondanité, la luxure, l’extravagance, fêtant même sur nos deuils et nos douleurs.
C’est un homme humble qu’on voit dans le peuple. Il a surpris jusque parmi ses adversaires les plus irréductibles. Les Nigériens ont le droit d’aimer cette façon de considérer le pouvoir pour souvent, se mettre au même niveau du peuple. Pour lui donner la parole. Pour l’écouter. Pour l’entendre. Pour être solidaire avec lui et compatir à sa détresse.
Et regarder ensemble. Le pays et ses douleurs. Les hommes et leurs souffrances.
Et il l’a dit : « Nous allions nous occuper de vos problèmes ». Le peuple ne demande pas mieux. Avoir cette humilité, c’est savoir marcher avec le peuple. Pour l’aider à croire. A rêver surtout.
Oui, peut-être qu’un temps est en train de changer. Rendons possible l’impossible. Rendons possibles nos rêves avortés.
Et dans ces espaces que l’homme qui cherche avec le peuple laboure, semons les graines de l’espérances et de la tolérance politique. Semons les graines de l’amour car les coeurs en sont déserts, vides d’humanité. Apprenons à nous aimer. Apprenons à aimer ce pays qui n’a que trop souffert de nos caprices et de nos intolérances. De nos extrémismes aussi.
Changeons pour ouvrir à l’avenir des voies nouvelles. Laissons le ciel porter ses étoiles, son soleil, ses lumières. Pour éclairer le monde.
Et nos rêves…
Par Elhadj Omar CISSE
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Editorial / Réseaux sociaux : Péril en la demeure !
Incontestablement, l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) aura inauguré pour l’humanité une nouvelle ère de progrès social et économique prodigieux à tous égards, exactement comme la révolution industrielle le fut dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle. A la révolution mécanique d’hier a donc succédé la révolution numérique d’aujourd’hui ! L’idéal philosophique poursuivi depuis Descartes, en passant par Malebranche pour aboutir à Bachelard, selon lequel les sciences et les techniques (« être maîtres et possesseurs de la nature ») feraient le bonheur de l’humanité, n’aura jamais semblé aussi accessible que de nos jours avec cette révolution numérique, mieux avec les balbutiements de l’ère quantique qui ouvre désormais de nouveaux champs d’exploration scientifique. Une fois encore, les privilèges des dieux viennent d’être dérobés pour rendre hommage à Epicure dans sa quête du bonheur véritable qu’il nomme ataraxie.
Cependant, la foi inébranlable dans les progrès scientifiques et technologiques pourrait conduire à une illusion suprême, voire à un désenchantement profond chez les hommes, lorsque les inventions sont détournées de leurs finalités premières. Et, c’est ce que l’on appelle couramment le revers de la médaille. En effet, très vite, le culte du scientisme et de la puissance technologique qui en découle, fait apparaître le spectre de l’angoisse de ne pouvoir maîtriser une telle puissance qui peut se retourner contre les hommes. Il en est, hélas, ainsi au Niger et ailleurs dans le monde avec l’usage dévoyé que l’on fait souvent des réseaux sociaux, notamment de cette fameuse application appelée Whatsapp.
Créée en 2009 par deux anciens ingénieurs de Yahoo, Whatsapp est une application de messagerie instantanée par laquelle les messages sont envoyés et reçus grâce à une connexion Internet. C’est un réseau social qui permet donc de communiquer et de s’échanger des messages, des vidéos et même des enregistrements vocaux. L’avantage incomparable de cette application, c’est qu’elle permet de communiquer sans réseau, il suffit simplement d’être connecté à Internet pour pouvoir échanger avec ses, proches, ses amis ou avec d’autres personnes, partout dans le monde. Devant le succès rapide rencontré par cette application, Facebook l’a racheté en 2014 pour près de 19 milliards de dollars, un record dans l’histoire !
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Editorial / Sur les fronts de l’éducation et la sécurité : Par Rabiba Aboubacar Bouzou
Le 1er anniversaire de l’investiture du Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum coïncide fort opportunément cette année, avec le 1er jour du mois béni de Ramadan. Cette heureuse coïncidence présage certainement des lendemains meilleurs pour notre pays. En effet, il est fort utile de rappeler ici, pour mieux les apprécier, les engagements pris par le Président Bazoum, alors qu’il était candidat à la magistrature suprême de notre pays. On se rappelle qu’il s’était solennellement engagé au renforcement de six (6) domaines de gouvernance, sécuritaire, politique, juridique et judiciaire, économique, administrative et locale. Aujourd’hui, un an après ces engagements, quel bilan peut-on tirer et notamment dans des secteurs aussi prioritaires que la sécurité et l’éducation ? Le volet sécuritaire d’abord, eu égard sans doute à la multiplication des périls sécuritaires liés au terrorisme djihadiste qui sévit dans bon nombre de parties du pays. De prime abord, il faut reconnaitre que l’environnement sous-régional, avec les évènements survenus au Burkina Faso et au Mali, a eu des conséquences néfastes sur la sécurité au niveau de la zone des trois frontières. Or, le Président Bazoum avait placé son quinquennat sous le signe de la réhabilitation de l’école nigérienne plongée dans de grandes difficultés, ces dernières années, mais aussi et surtout sous le signe du retour de la paix et de la sécurité dans des zones du pays durement touchées par les attaques terroristes, notamment Baroua et Zaroum Darey. Malheureusement, le désengagement des forces armées occidentales du Mali a obligé notre pays à réexaminer et à repenser sa stratégie militaire. Déterminé à défendre l’intégrité du territoire national, le Président Bazoum a accentué sa politique de renforcement de l’implantation des forces de défense et de sécurité, le rehaussement des recrutements et l’acquisition de matériels plus performants et mieux adaptés à cette guerre asymétrique. Son récent voyage en Turquie se situe dans cette optique. Et très bientôt, notre armée disposera d’un nouvel arsénal composé de drônes, de véhicules blindés et d’avions de combat. Aujourd’hui, l’on peut noter avec satisfaction les actions menées pour ramener les populations déplacées sur leurs terroirs, ainsi que le retour des services étatiques (écoles, centres de santé) dans ces zones. Sur le plan de l’éducation, le Président Bazoum a reçu, dès sa prise de fonctions, les représentants des organisations syndicales d’enseignants pour discuter avec elles des difficultés rencontrées par l’école nigérienne et des solutions à y apporter. Sur le terrain, on a vu le Président Mohamed Bazoum visiter plusieurs infrastructures éducatives dans différentes régions du pays. Récemment encore, il a inauguré l’Ecole Normale d’Instituteurs de Niamey où il a réaffirmé son engagement à redonner au système éducatif nigérien ses lettres de noblesse en mettant la question scolaire au cœur de son action politique. Sur la même lancée, il s’est rendu, fin mars, à l’Université Abdou Moumouni Dioffo de Niamey pour l’inauguration d’un nouvel amphithéâtre de 1000 places et la pose de la première pierre d’une série d’autres amphithéâtres, de salles de cours pour les années à venir et de nouveaux dortoirs pour étudiants. Il a également annoncé le recrutement 171 d’enseignant-chercheurs de haut niveau pour étoffer le corps académique. A tout cela, il faut ajouter l’ouverture, dans toutes les régions, de lycées dotés d’internats pour les filles afin de lutter contre la déperdition scolaire des jeunes filles au Niger. En une année de gestion du pouvoir, grâce à la détermination et l’engagement du Président Bazoum, les questions sécuritaires et éducatives ont connu des évolutions significatives.
Par Rabiba Aboubacar Bouzou(onep)
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Editorial-Les Courriers : Le pays va mal
Le pays va mal. Le pays va très mal entre les mains de Mahamadou Issoufou. Étranglés par les révélations interminables sur leur gouvernance scabreuse, Mahamadou Issoufou et les siens, à bout de souffle, se permettent tous les coups.Et dans un élan de désespoir clairement perceptible, ils n’ont rien trouvé à faire pour éteindre le feu qui couve que d’essayer d’étouffer la liberté de presse et sans doute la liberté d’expression. De la réécriture de l’ordonnance portant régime de la liberté de la presse, initiée par le Conseil supérieur de la communication (Csc), à l’étouffement fiscal par la direction générale des impôts en passant par la modification de la loi sur le Csc, tout est combiné pour parvenir à un espace public débarrassé des sons de cloche qui empêchent de dormir. Les manèges entrepris pour faire taire les Nigériens, est à la fois abjecte et dégradante de la part d’individus qui, sous le couvert de la démocratie et de l’État de droit, se sont hissés au sommet de l’État pour donner libre cours à des pratiques dolosives de toutes sortes, notamment les trafics d’armes et de drogue. Le Niger, sous leurs bottes, a cessé depuis bien longtemps, d’être ce havre de paix et de quiétude sociale où, dans la communion des cœurs et des esprits, chacun s’affaire à gagner son pain à la sueur de son front. Aujourd’hui, ce sont les trafiquants de drogue qui ont pris l’État en otage : ils sont au Cabinet du Premier ministre ; ils sont à la présidence de la République ; ils sont à l’Assemblée nationale, jouissant d’un permis à tout faire dans leurs activités criminelles, n’hésitant pas, au vu et au su de tout le monde, à régler les comptes, dans le sang, à ceux qui leur mettent des bâtons dans les roues. Cela a été le cas, récemment, à Tesker, où un homme a été pourchassé, avant d’être abattu par des hommes à la solde d’un ponte de la drogue et conseiller à la présidence de la République. Dans l’impunité totale !
Détournements des deniers et biens publics, trafics d’influence, corruption, fausses exonérations fiscales et douanières, trafics de devises, de drogue et d’armes, contentieux judiciaires à l’international, hold-up électoral, confiscation des libertés publiques, etc., le Niger de Mahamadou Issoufou ressemble à un vaste territoire dédié aux malfaiteurs. C’est dans ce Niger où les voyous et les bandits de tous acabits ont pignon sur rue, ce Niger dans lequel des va-nu-pieds ont construit des empires entiers sur la base de fausses exonérations fiscales et douanières, que l’on s’en prend à des médias sous prétexte qu’ils ne se seraient pas acquittés de leurs obligations fiscales. En réalité, il s’agit d’une cabale contre les médias malpensants. Médias mal-pensant ? Plutôt des médias ennemis, pour reprendre l’expression d’un certain Hassoumi Massoudou, symbole de la mal-gouvernance et personnage central des plus grands scandales financiers. Le Courrier, qui est dans le viseur du régime depuis ses révélations ayant mis à nu les pratiques mafieuses de certaines grandes gueules, a été fermé par le fisc qui s’attend qu’il lui verse 10 millions de francs CFA. De la même façon que, pour émousser l’ardeur de la société civile qui a porté plainte avec constitution de partie civile dans l’affaire de l’uraniumgate, le doyen des juges d’instruction a ré- clamé le paiement d’une caution de 20 millions de francs CFA.Tragique gouvernance où les délinquants et les trafiquants s’en tirent plutôt mieux que les médias qui ont une mission de service public. Ainsi va le Niger sous Mahamadou Issoufou et les…
La rédaction.
12 août 2018
Source : Les Courriers
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Editorial: A l’Etat, ce qui appartient à l’Etat !
Le philosophe romantique du siècle des Lumières, Jean-Jacques Rousseau, écrivait cette mémorable maxime : « Nul ne veut le bien public que quand il s’accorde avec le sien ». Quant au grand prophète de l’Islam (PSL), il enseignait, dans un hadith authentique, que « chacun de nous est un berger, et répondra, le jour de la résurrection, de ce qu’on lui aura confié sur cette terre ».
Ayant compris le mieux la gravité et la profondeur de cette parole prophétique, le deuxième Calife de l’Islam, Omar Ibn Khatabb, s’était imposé une discipline de fer dans l’utilisation des biens de la Oummah, une véritable éthique de gestion publique à enseigner dans toutes les facultés de management du monde. On raconte qu’il disposait de deux lampes à son palais pour s’éclairer la nuit. Quand un visiteur venait le voir, il lui demandait s’il s’agissait d’une affaire publique ou d’une affaire privée. Si la question concernait la Communauté, il allumait alors la lampe dédiée aux affaires publiques ; si, au contraire, cela concernait une affaire personnelle, il sortait dans ce cas sa lampe privée qu’il avait achetée pour ses besoins privés. Voilà un exemple éloquent d’éthique de gestion de la chose publique qui remonte au haut Moyen-âge, mais qui pourrait encore inspirer davantage tous ceux qui ont la charge, aujourd’hui, de la gestion des biens de l’Etat !
Hélas, de nos jours, ce culte voué à la chose publique est en train de prendre un sérieux coup, au regard de certains comportements collectifs et individuels observés dans l’utilisation des moyens de l’Etat mis à la disposition de certains responsables politiques et administratifs. Afin de bien remplir les missions qui leur sont confiées, des responsables politiques et administratifs bénéficient souvent d’une dotation en matériels roulants comme les véhicules de service ou autres commodités entrant dans l’exercice de leurs fonctions. Mais, aujourd’hui, on observe, de plus en plus certains abus criards dans l’utilisation de ces moyens de l’Etat. Pour illustrer nos propos, il nous plairait d’évoquer le cas récent de cette responsable d’une des grandes institutions de la République, qui, à l’occasion du déplacement du Président de la République dans la région de Diffa, a cru nécessaire de s’y rendre pour accueillir l’illustre hôte du Manga.
A priori, rien d’anormal dans cette décision, personnelle ! Mais le hic dans cette banale affaire, c’est que ce déplacement privé se serait effectué avec les moyens de l’Etat, notamment avec les véhicules de l’institution ainsi que des membres du staff rattaché à son cabinet ! Dans ces conditions, le déplacement, qui était censé être privé, prend la forme d’une mission officielle, avec tout ce que cela pourrait engendrer en termes d’incidences financières pour l’institution.
Ce cas est loin d’être isolé, car, il est devenu monnaie courante chez la plupart des dépositaires des biens publics en général. Combien de fois n’a-t-on pas assisté à la transformation pure et simple d’un véhicule de service en véhicule de corvée familiale transportant la ‘’Grande dame ‘’ aux mariages ou baptêmes ou encore déposer les enfants à l’école ? On a même vu des véhicules portant des immatriculations administratives carrément transformés en véhicules de ‘’courses familiales’’! Comme on le voit, l’utilisation abusive des biens de l’Etat ne se cache même plus, cela fait partie désormais des privilèges affichés au grand jour, et plus personne ne semble s’en offusquer.
Pourtant, les biens de l’Etat ne doivent être utilisés que dans le cadre strict des besoins du service pour lesquels leur affectation a été décidée par la loi. Le respect quasi- religieux de ces conditions d’utilisation n’est point une chose impossible, dans la mesure où, à une certaine époque, des circulaires administratives étaient régulièrement prises pour en réglementer l’utilisation. Par exemple, sous le régime du Conseil Militaire Suprême du pointilleux Général Seini Kountché, au-delà de 21 heures, aucun véhicule administratif n’avait le droit de circuler sauf muni d’une autorisation spéciale. Les agents de Police chargés de la circulation postés aux différents carrefours des villes avaient pour mission d’enregistrer les numéros de tous véhicules administratifs contrevenant à cette réglementation.
Aujourd’hui, à la lumière du changement de comportement que souhaiterait apporter le premier magistrat du pays qui montre d’ailleurs, chaque jour, une certaine sobriété dans l’utilisation des moyens de l’Etat, comme l’allègement du protocole à l’aéroport, ou encore de la diminution de la taille de sa délégation qui l’accompagne à chacun de ses déplacements, l’on ne saurait tolérer la permanence de ces pratiques qui nuisent profondément aux ressources publiques et surtout, à un moment où l’on demande au commun des Nigériens de se serrer la ceinture. Les responsables politiques et administratifs actuels, utilisateurs des moyens de l’Etat, devraient donc se ressaisir et adopter un comportement plus responsable et surtout reflétant la volonté présidentielle d’induire un changement positif de mentalité dans la gouvernance politique et administrative.
Si le Président Bazoum s’est soumis lui-même à cette austérité, est-il alors normal qu’une responsable d’une institution de la république se comporte de la sorte, c’est-à-dire en contradiction flagrante de la volonté du Président Bazoum ? Non certainement, car, à l’heure où l’orthodoxie et l’austérité budgétaire doivent retrouver de nouvelles couleurs, il serait inadmissible que de telles pratiques perdurent encore au sein de la société.
Que ceux qui n’ont pas encore compris l’adage qui dit que ‘’lorsque le rythme change, la danse doit aussi changer’’, le sachent bien : désormais, personne ne passera plus dans les mailles de l’impunité ! La main sur le cœur, le Président Mohamed Bazoum en a fait son sacerdoce : ni le parti, ni la région ou les relations de proximité ne seront d’aucun secours pour tous ceux qui se montreront indélicats dans l’utilisation des moyens de l’Etat pour des fins personnelles. Que ceci soit entendu !…
Par Zakari Alzouma Coulibaly
02 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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EDITORIAL: Engagement Pris, Défi Relevé !
Chose promise, chose due’’, dit l’adage ! Le Président Mohamed Bazoum aura tenu son grand pari d’organiser la Fête tournante du 18 décembre à Diffa. Et en cette journée mémorable du 18 décembre 2021, nous voilà dans la légendaire capitale du Manga, au coeur des festivités de ‘’Diffa N’Glaa’’. Faut-il le rappeler utilement, ‘’Diffa N’Glaa’’ n’a pas pu se tenir en 2020 pour un certain nombre de raisons précises liées à la situation sécuritaire, et sanitaire avec la pandémie de la Covid-19, ainsi que pour des raisons de calendrier avec notamment les échéances électorales en approche. Ces situations exceptionnelles avaient profondément impacté les préparatifs de l’édition 2020 ayant conduit à la décision officielle de son report sine die. Le Président de la République de l’époque, Issoufou Mahamadou, avait, toutefois, rassuré nos compatriotes de Diffa sur l’organisation de cet événement dès que les conditions seraient réunies pour cela. Malheureusement pour le Président sortant, cette fenêtre ne se fut jamais présentée, car la situation sécuritaire et sanitaire (COVID-19), ainsi que la poursuite du processus électoral, n’avaient jamais permis d’entrevoir une telle occasion. Mais, ce ne fut que partie remise, car, certainement, dans les dossiers de passation entre le Président sortant et celui investi, figurait celui de ‘’Diffa N’Glaa’’. Il faudrait souligner à ce niveau que ‘’Diffa N’Glaa’’ tenait beaucoup pour le Président Issoufou Mahamadou qui désirait sans doute terminer sa partition présidentielle sur une bonne note d’ensemble, comme celle de satisfaire au devoir d’équité envers cette région administrative du Niger qui était la seule à ne pas avoir bénéficié de l’organisation de cet événement national sous les deux quinquennats. Le Président Issoufou aurait ardemment souhaité cette apothéose pour boucler la boucle, mais ‘’l’homme propose et Dieu dispose’’, dit-on souvent ! Toutefois, pour autant, le monde ne se fut pas arrêté là, ou s’effondré non plus pour ce rendez-vous républicain manqué en 2020, puisqu’entretemps, la renaissance Acte III a pris la relève.
Aujourd’hui, par la grâce d’Allah, la région du Manga a été rétablie dans ses droits et la Fête tournante du 18 décembre y est célébrée, comme à l’accoutumée, avec les différentes festivités prévues à cette occasion. Le Président de la République, Mohamed Bazoum, effectue le déplacement sur Diffa, accompagné des membres du Gouvernement, des représentants du corps diplomatique accrédité au Niger, des députés nationaux, des chefs traditionnels et de plusieurs invités nationaux et internationaux. A quelque chose, malheur est bon, dit-on souvent, car ce décalage temporel aura permis aux organisateurs de parfaire leur oeuvre dans de meilleures conditions. Ainsi, à l’occasion de cette commémoration nationale, la capitale du Manga, à l’instar de ses consoeurs régionales, a fait peau neuve par la construction d’importantes infrastructures dans la ville qui ont profondément changé le visage la région de Chétima Ganga. Il faut souligner une particularité concernant la région de Diffa, qui fait d‘elle le Chef-lieu de région le plus éloigné de la capitale, situé à l’Est, à plus de 1.300 km de Niamey. Cet éloignement géographique et l’état de la route handicapent fortement cette région dans ses efforts de désenclavement national. Les autorités politiques actuelles entendent corriger cela en la rendant plus accessible et plus agréable à habiter, par des investissements publics importants en matière d’infrastructures socioéconomiques et routières, car, ne l’oublions pas, c’est dans cette région qu’est extrait l’or noir (pétrole) depuis 2011. A ce titre, la région devra profiter de cette faveur géologique pour se moderniser et se développer, comme toutes les autres régions du Niger. A vrai dire, pendant longtemps, l’on s’était demandé pourquoi la région de Diffa se trouvait dans cette situation anormale, alors même que le Manga regorge d’importantes potentialités (agricoles, halieutiques, pastorales et minières) dont l’exploitation rationnelle suffirait largement à la développer. Des lueurs d’espoirs avaient été entrevues dans cette direction, un moment, mais, très vite, la dégradation de la situation sécuritaire (Boko Haram) aura annihilé tous ces efforts précédents. Cependant, le Président Bazoum a pris l’engagement solennel de ramener la paix et la sécurité dans la région de Diffa, en particulier, et dans toutes les parties du pays, en général. En juillet 2021, après avoir relevé le défi de réinstaller les habitants du village de Baroua dans leur terroir d’attache qu’ils avaient abandonné depuis près de six ans, le Président Mohamed Bazoum a séjourné, trois jours durant, dans le Manga, défiant ainsi tous les risques supposés pour un tel déplacement. En réalité le retour des déplacés du village de Baroua constituait la phase pilote d’une vaste opération qui s’est ensuite étendue dans toute la région de Diffa.
Les écoles, les centres de santé, les services publics qui avaient fermé pendant des années, étaient de retour dans cette zone du bassin du Lac Tchad, où les expéditions meurtrières de Boko Haram avaient conduit aux déplacements des populations civiles locales. Non seulement ces populations ont été réinstallées, mais en plus, elles ont pu également bénéficier du soutien matériel et financier de l’Etat du Niger, ainsi que de l’accompagnement moral du Chef de l’Etat. Alors, pour matérialiser davantage cette promesse présidentielle, quoi de plus symbolique que l’organisation de la Fête tournante du 18 décembre, afin de consacrer le retour progressif à la normale dans la région de Diffa ?
A l’occasion donc de la célébration du soixante-troisième anniversaire de la proclamation de la république du Niger, tout le personnel de l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP) se joint à nous pour souhaiter un joyeux anniversaire à toutes et à tous les Nigériens.
Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)
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Edu.ne : Faciliter l’accès à l’information fiable aux acteurs de l’éducation Nationale au Niger
Niamey, le 14 Octobre 2022, s'est tenue la cérémonie de remise officielle du portail unique de l'éducation Nationale (Edu.ne). Cette initiative rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet LIRE Niger, un projet financé par la banque mondiale. Il s’agit d’une plateforme numérique mise en place par le Projet en collaboration avec le ministère de l’éducation Nationale.
Le portail edu.ne a pour objectif d'améliorer la qualité de l'éducation au Niger en facilitant l’accès aux ressources numériques du ministère de l'éducation nationale et surtout aux informations éducatives fiable. Aussi, cette plateforme vise à renforcer la planification et la gestion de l'éducation nationale au Niger, avec des facilitations sur la gestion administratives.
A l’occasion de cette cérémonie, le coordonnateur du projet LIRE Dr AOULA Yahaya a tenu à rappeler le contexte d’intervention du Projet LIRE et de l’initiative de la création de ce portail.
« Ce portail permettra de faciliter la communication entre les acteurs du secteur éducatif nationale et la gestion administrative du ministère » a indiqué Dr Aoula Yahaya coordonnateur du projet LIRE.
La représentante de la Banque Mondiale, Mme Aissatou DICKO a quant à elle réaffirmé l’engagement de la Banque Mondiale à accompagner le gouvernement nigérien dans la recherche de solutions innovantes aux problèmes de l’éducation nationale, à la formation et au renforcement du capital humain.
Dans son discours de lancement officiel de cette plateforme, le ministre de l’éducation nationale, Pr Ibrahim Natatou à rappeler les défis auxquels l’éducation nationale fait face.
« Cette plateforme facilitera les actions du ministère dans ses efforts de transformation du système éducatif nigérien » a précisé Pr Ibrahim Natatou ministre de l’éducation nationale.
Ainsi, un comité a été mis en place pour étudier les contenus qui seront diffusés sur ce portail afin de garantir leurs fiabilités.
IC
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Education : 122 écoles vont rouvrir dans la région de Tillabéri
C’est la bonne nouvelle de cette fin d’année. En effet, d’après une lettre de la Direction régionale de l’Education nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement professionnel et de la Promotion des Langues nationales en date du 7 décembre 2023, quelque 122 écoles sont proposées pour rouvrir au plus tard le 12 décembre 2023.
Cette décision des autorités éducatives fait suite aux recommandations et engagements pris par les différents acteurs de l’éducation pour la continuité pédagogique, lors du forum tenu le 23 novembre dernier à Tillabéri. Ces recommandations et engagements ont été pris suite à l’analyse de la situation sécuritaire dans la région. En effet, l’amélioration progressive de cette situation sécuritaire a convaincu les différents acteurs de ce que certaines écoles peuvent rouvrir sans aucune condition militaire.
Ainsi les 122 écoles proposées pour rouvrir totalisent un effectif de 10.259 élèves dont 4.808 filles. Elles sont aussi bien du cycle primaire classique et franco-arabe, que du cycle secondaire et reparties dans environ 140 localités dans les différents départements de la région.
De manière détaillée, dans le département d’Abala, elles sont 11 écoles proposées à rouvrir avec un effectif de 1.264 élèves dont 96 filles ; dans le département de Filingué on en compte deux (2) pour un effectif 175 écoliers dont 96 filles. Dans le département de Ouallam, 12 écoles vont rouvrir pour un effectif de 1.198 élèves dont 552 filles. Dans le département de Say, elles sont au nombre 34 totalisant 2.852 élèves dont 1.279 filles tandis que 30 écoles sont proposées à rouvrir dans le département de Torodi.
Dans le département de Tera, 18 écoles totalisant 3.620 élèves dont 1.733 filles vont rouvrir leurs portes tandis que dans le département de Tillabéri, elles sont au nombre de sept (7) à rouvrir pour un effectif de 453 élèves dont 264 filles.
Cette décision de rouvrir les écoles fait ainsi renaître l’espoir pour les populations et vient surtout soulager les parents. Les enfants de cette zone meurtrie par les affres de l’insécurité imposée par les groupes terroristes vont pouvoir jouir de leur droit à l’éducation. C’est aussi et surtout la concrétisation d’un engagement des autorités en place décidées à permettre aux enfants nigériens de reprendre le chemin de l’école dans des conditions dignes malgré les sanctions illégales et cyniques imposées au Niger par la CEDEAO et l’UEMOA.
Siradji Sanda (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Education : 18 inspections de l’enseignement Primaire à Niamey
Décidément, l’année scolaire 2018- 2019 connaitra encore des réformes profondes. Cette année académique sera identique aux précédentes avec ses lots de réformes. Cet état de fait agira sans nul doute sur la stabilité et la quiétude relativement au déroulement des cours dans les différents établissements scolaires où des perturbations en cours d’année pourraient entrainer des retards considérables.
Après la péripétie des évaluations, celle du redéploiement, de la mise à niveau des enseignants, puis des élèves, on assiste à la faveur des transferts des compétences à une recomposition des inspections primaires de la région de Niamey déjà existantes aux fins d’améliorer la qualité des acquis scolaires en se conformant aux différents ratios recommandés par la législation en vigueur.
Ainsi selon cette nouvelle formule, le Ministère de l’enseignement primaire aura à doter toutes les communes d’une Inspection primaire qui sera dirigé par un Inspecteur chef de service qui peut être du traditionnel comme du préscolaire ou du franco-arabe selon la disponibilité en ces ressources. Pour le cas de la région. de Niamey, cette fusion et le redécoupage des inspections déjà existantes a donné comme résultat dix-huit inspections primaires dirigées chacune par un inspecteur chef de service.
Parmi ses inspecteurs, les uns relève du franco-arabe dont les plus nombreux sont du préscolaire. Ainsi, avec cette nouvelle formule, chacune des cinq communes de Niamey se retrouvera avec plusieurs inspections primaires selon le ratio en nombre et en écoles tant publiques que privées par rapport à l’encadrement pédagogique. Désormais, on assistera à la disparition non seulement des inspections franco-arabes mais aussi celles des jardins d’enfants communément appelées « le Préscolaire » au niveau de la communauté urbaine de Niamey où ce type d’enseignement est tellement important au vu de l’engouement au sein de cette population urbaine et même à travers tout le pays entier.
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Education : Année blanche ou le CHAOS
Il y a de ces situations malheureuses qui sont souvent préférables à celles qui seraient souhaitable ; en clair, la sagesse populaire dirait « à quelque chose malheur est bon ». C’est exactement le schéma qui est en train de se dessiner sur la fameuse école nigérienne. Entre nous, il faut être sérieux, lucides et objectifs pour reconnaitre et accepter que jamais l’école nigérienne n’a connu autant de remous que cette année 2017. Les acteurs du 09 Février 1990 sont là pour en témoigner ; même cette année légendaire n’a pas été autant perturbée que celle-là. Même pas les autres années qui ont été blanchies ou sabotées avec un passage automatique inédit. En somme l’année scolaire en cours ressemble à un chaos académique dont la solution la plus plausible n’est rien d’autre qu’un autre chaos, certes moins sulfureux que le premier. On a le choix entre deux couleuvres et à nous de choisir celle qui mord le moins.
Le caractère inédit des perturbations de cette année réside dans le fait que tous les secteurs de l’éducation sont en ébullition. Les scolaires d’abord avec leurs revendications traditionnelles qui ne reposent que sur la recherche de meilleures conditions de travail et d’existence. Des salles de classes équipées, des fournitures scolaires, des enseignants en quantité et en qualité, des bourses et allocations qui tombent régulièrement, telles sont les principales revendications des scolaires. Qu’est-ce qui n’est pas légitime dans ces demandes ?
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Education : Des faux diplômes détectés à Maradi
C’est confirmé, la traque aux faux diplômes commence à porter des fruits au niveau de la région de Maradi. En effet, des investigations menées par les services compétents en la matière ont permis de démasquer 46 enseignants en possession de faux diplômes. Selon le Procureur de la République près le tribunal de grandes instances de Maradi, certains sont déjà déférés en prison, tandis que les investigations se poursuivent pour les autres en vue de faire toute la lumière sur cette scabreuse affaire.
Le phénomène des faux diplômes, depuis quelques années, défraie la chronique au Niger. Dans la mesure où un Brevet d’Etudes du Premier Cycle, BEPC, est synonyme d’emploi, certains de nos concitoyens choisissent de prendre le raccourci et se font établir de vrais faux diplômes par des faussaires. Si auparavant ces genres de diplômes ont pu passer inaperçus et ont permis à beaucoup de se faire recruter dans certains corps, aujourd’hui la détermination des autorités amenuise leurs chances. Et tout laisse croire qu’ayant décidé de sonner le glas à ces pratiques hautement néfastes à la qualité de certains agents de l’Etat, les responsables à tous les niveaux ont décidé de mener une guerre implacable contre les faux diplômes. Si aujourd’hui nous assistons à une baisse drastique du niveau dans le secteur éducatif ou si dans d’autres corps certains agents sont incapables de construire ne serait-ce qu’une phrase correcte, c’est justement parce que beaucoup, ne justifiant pas du minimum requis, font recours aux faux diplômes pour se faire recruter.
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Education : La grève encore prévue !
Les enseignantes et les enseignants militants de la synergie CAUSE-Niger/SYNACEB étaient en assemblée générale d'informations, le jeudi 30 avril 2017, à la maison de la culture Djado Sékou. Les enseignantes surtout ont massivement répondu à l'appel du directoire de la synergie, qui, après la fatiha, a décliné le programme de l'assemblée générale qui s'articule autour de deux points : une déclaration rendue publique lue par Alio Hassane SAMNA et le volet informations détaillé par Issoufou Arzika Nanaijé et Halidou Mounkaila. A propos de la déclaration, la synergie CAUSE-Niger/SYNACEB a dressé le bilan des négociations avec le gouvernement tout en déplorant le manque de volonté manifeste de ce dernier à instaurer un dialogue franc et sincère malgré les bonnes dispositions d'esprit de la synergie aux négociations. C'est donc face à ce qu'elle a appelé le mutisme de la partie gouvernementale que la synergie CAUSE-Niger/ SYNACEB lance un mot d'ordre de grève de trois (3) jours les mercredi 05, jeudi 06 et vendredi 07 avril 2017.
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Education : Le Chef de l’Etat reçoit les élèves et enseignants lauréats du prix de l’excellence 2021-2022
Le Président de la République, Chef de l’Etat SE Mohamed Bazoum a reçu hier dans la matinée, les élèves et enseignants lauréats du prix de l’excellence de l’année académique 2021-2022. Au total, ils sont au nombre de 113 élèves et 32 enseignants tous niveaux confondus, reconnus par la Fondation NOOR de la Première Dame Mme Bazoum Khadidja et les ministres en charge de l ‘Education et de la formation professionnelle et technique comme ceux qui incarnent la qualité dans le système éducatif. Ils se sont distingués par leurs performances exprimées à travers les résultats qui ont sanctionné l’année scolaire 2021-2022.
Face à ces récipiendaires, le Président de la République a exprimé sa joie de voir en face de lui ces braves enseignants et leurs élèves. SE. Mohamed Bazoum a aussi encouragé cette initiative de la Fondation NOOR qui s’inscrit totalement dans sa vision de l’éducation et du système éducatif de façon générale. Le Chef de l’Etat devait par ailleurs souligner que, l’organisation du prix d’excellence pour que les efforts élèves et de leurs enseignants soient reconnus par une institution et par la République, une chose absolument indispensable dans la mesure où, elle s’inscrit parfaitement dans la réalisation des objectifs que, le gouvernement projette comme avenir pour l’éducation. «Les meilleurs à l’école méritent d’être célébrés et reconnus. Nous leur devons ce témoignage pour que, nous les encouragions à persévérer dans l’effort», a précisé le Président de la République. C’est aussi une occasion de reconnaitre les mérites des élèves qui reviennent le plus souvent ainsi que, des enseignants qui sont à la base de la performance de ces élèves car, quel que soit le potentiel d’un enfant, s’il n’a pas un maître pour le prendre en main et lui transmettre des connaissances, il n’aura jamais l’occasion de se distinguer, a expliqué le Chef de l’Etat.
Il faut noter que cette audience s’est déroulée en présence de la Première Dame, Mme Bazoum Khadidja, présidente de la Fondation Noor et du Premier ministre, Chef du gouvernement M. Ouhoumoudou Mahamadou.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Éducation : Les internats GRYK-Yara LNC, 15 ans d’actions en faveur de l’éducation des jeunes issus des milieux défavorisés
L’éducation et la formation des jeunes sont essentielles pour le développement du Niger, un pays sahélien, vaste qui affiche un taux de croissance démographique élevé. Le 30 avril 2021, lors de la rencontre de présentation de la Politique Educative aux Partenaires techniques et Financiers et aux Partenaires Sociaux, le Président Mohamed Bazoum, disait : «L’éducation ne doit pas être une affaire des enseignants et de l’Etat. C’est une affaire de toute la société. Et nous devons trouver les formules qui nous permettent de mettre en place les modalités d’une implication encore plus consistante des communautés». Si de nombreux jeunes Nigériens ont la chance d’être pris en charge, sur tous les plans par leurs parents, tel n’est pas le cas des milliers d’autres qui sont hébergés et pris en charge par des structures d’accueil des jeunes défavorisés et/ou en difficultés. C’est dans ce cadre que des orphelinats et autres structures d’accueil ont vu le jour. C’est le cas de l’association Yara LNC qui a bien compris et assimilé ce besoin de venir en aide aux Nigériens démunis. Depuis 15 ans, cette structure fait preuve d’un engagement actif et salutaire dans ce secteur social de base.
La pauvreté, le mariage précoce endémique au Niger et les pressions familiales représentent des freins à la scolarisation, en particulier des filles. C’est pour aider les familles et les jeunes à faire face à ces situations que les internats GRYK-Yara de Zinder, Niamey et Takiéta ont vu le jour.
Création d’internats, prise en charge des écoliers, des élèves et des étudiants, transports, fournitures scolaires, formation professionnelle, etc, Yara LNC et ses partenaires, ne ménagent aucun effort pour appuyer l’Etat Nigérien dans cette tâche régalienne, celle d’instruire et de former les jeunes nigériens, qui constituent aujourd’hui la couche majoritaire de notre pays. Créée en novembre 2006, l’association Yara LNC, en collaboration avec Guidan Raya Yaran Karkara (GRYK), initie et mène des actions, des activités et des réalisations au profit de l’éducation des jeunes nigériens. Cette année Yara LNC fête ses 15 ans d’action et donc sa 15ème rentrée scolaire.
Tout a commencé au mois de novembre à Zinder (2ème ville du pays), quand l’association Yara LNC a répondu à l’appel de l’association nigérienne Matassa. Ces deux partenaires ont donc créé, cette année-là un internat, et puis un autre à Niamey (la capitale) en 2014. L’objectif étant de permettre et de favoriser l'accès à l'éducation d'enfants ruraux de la région de Zinder et la formation d’adolescents déscolarisés au Niger. «L'association Yara LNC a créé et gère deux internats au Niger, un à Niamey et un à Zinder. En 2017, les internats accueillaient 227 jeunes issus de familles défavorisées de villages. Agés de 8 à 18 ans, ils sont scolarisés du CE2 à la Terminale et 10 d’entre eux sont en études supérieures au Niger, 60 en formation professionnelle au Centre de Formation Professionnelle ‘‘Pascal Coutard’’ à Zinder géré par l’association», explique le Secrétaire Général de l’établissement de GRYK-Yara de Niamey, M. Seyboun Boureïma. Selon lui, l’association propose une éducation de qualité à ces jeunes qui sont scolarisés dans de bons établissements publics et privés à Zinder et à Niamey.
Les jeunes bénéficient de soutien scolaire individualisé à l’internat avec des méthodes pédagogiques différenciées en fonction du niveau des élèves. «La scolarité, l’entretien et l’accompagnement des enfants sont pris en charge pendant toute la durée de l’année scolaire, les enfants rentrent au village seulement pendant les grandes vacances», souligne-t-il. 36 élèves en tête de classe de l’internat de Zinder, poursuivent leurs études à Niamey, où ils s’intègrent dans un environnement plus concurrentiel, selon le SG. Ils sont scolarisés au lycée Kouara à Niamey et sont hébergés dans deux maisons louées en attendant la construction du nouvel internat. Parmi eux, un adolescent a été admis à la rentrée 2017 au Lycée d’Excellence de Niamey (le meilleur du pays).
En septembre 2017, dix (10) jeunes ont commencé leurs études supérieures à l'Université ou dans des Ecoles supérieures. «En 2021, les 5 établissements - 2 internats à Zinder Takieta et Niamey pour enfants ruraux, 1 Ecole primaire, 1 Centre de Formation Professionnelle accueillent plus de 450 enfants et jeunes issus de familles défavorisées 270 enfants sont accueillis en internat, scolarisés du CE2 à la Terminale, dont 35 bacheliers au supérieur; 150 adolescents déscolarisés se forment au Centre de Formation professionnelle CFP, dans cinq (5) filières (mécanique moto, restauration, menuiserie bois, couture, mécanique automobile). Et 70 ex-apprenants du CFP sont accompagnés dans leur insertion dans la vie active. «17 jeunes issus des internats sont aujourd’hui dans la vie professionnelle, exerçant des métiers divers (instituteurs, infirmières, couturiers …)», se réjoui M. Boureïma.
Par ailleurs, un Centre de Formation Professionnelle destiné à accueillir des jeunes exclus du système scolaire classique sans formation qualifiante a été ouvert en 2015 à Zinder. Ce Centre accueille actuellement 60 jeunes et propose des formations dans quatre (4) filières à savoir mécanique moto, restauration collective, menuiserie bois et couture. L’association mène également des actions à destination des villages d’origine des enfants. M. Boureïma indique que des cours de soutien scolaire financés par Yara LNC sont dispensés par les instituteurs en poste dans les écoles des villages d’où sont originaires les enfants. Cette action s’intègre dans des missions de sensibilisation aussi mises en place pour promouvoir l’éducation au cœur des familles des enfants. Huit (8) villages sont concernés.
En outre, un soutien aux activités des femmes (Activités Génératrices de Revenus) a été initié il y a plusieurs années à la demande des mères des enfants dans les villages : micro-restauration, moulin à mil, élevage, embouche. Ces actions permettent aux femmes de générer des revenus et d’améliorer leurs conditions de vie au quotidien. Les intérêts des prêts sont laissés dans les caisses des groupements afin de leur permettre de constituer un capital qui pourra par la suite aider d’autres femmes. Toutes ces activités sont suivies par l’animateur «villages» de l’internat. Ensuite, le responsable ‘‘villages’’ mène également des actions de sensibilisation à la scolarisation des filles auprès de ces femmes afin de favoriser l’accès à l’éducation des filles. L’objectif est de sensibiliser les mères afin de lutter contre la déscolarisation des filles et d’éviter le mariage précoce des celles qui sont à l’internat.
Des jeunes bénéficiaires témoignent…
«Je suis accompagnée dans toute ma scolarité, depuis 2012 en classe de CE2, par les Internats GRYK au Niger soutenus par l'association Yara LNC. J’ai continué mes études jusqu’en classe de 6ème, au CEG Dan Bassa de Zinder. Avec ma moyenne de 15 sur 20, j’ai eu la chance d’intégrer l’internat de Niamey, toujours dirigé par GRYK-Yara. Actuellement je fréquente la 1ère D au Lycée Kouara de Niamey. Je remercie les associations GRYK et Yara LNC, qui ont fourni et continuent de fournir des efforts pour nous accompagner à assurer notre avenir et celui de notre pays», témoigne Aïssa Abba Gana Otmane, jeune fille nomade, originaire du village de Gorian (Tesker). Gambo Adam Baajatou est originaire du village de Gandou, Département de Belbédji. Diplômé en Mines et Energies, Spécialités Maintenance Industrielle, bénéficiant de l’internat depuis 2010, témoigne : «Je suis né en 1997. Après l’internat de Zinder et le Collège Amadou Dan Bassa, j’ai pu admettre au test de sélection organisé par Yara LNC et ses partenaires. J’ai intégré le Lycée d’excellence de Niamey puis l’Ecole des Mines et de la géologie (EMIG), où j’ai étudié quatre ans durant. Je vis actuellement à l’internant GRYK –Yara, en attente d’insertion professionnelle. Depuis que je suis pris en charge par les internats GRYK et Yara, je puis dire que je ne manque de rien. Je me sens chez moi, sur tous les plans nous sommes biens suivis : éducation, logement, alimentation, transport, santé, bref, tout y est. Nous remercions, de tout cœur les initiateurs de ces internats, sans lesquels nous n’aurions pas été là».
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
Selon les statistiques données par la Direction de GRYK-Yara, au total : 171 jeunes sont pris en charge par l’internat de Zinder ; 70 jeunes à l’internat de Niamey ; 108 jeunes au Centre de Formation Professionnelle (CFP) ‘‘Pascal Coutard’’ ; 30 jeunes poursuivent leurs études dans l’enseignement supérieur, 45% de filles accueillies à l’internat hors CFP. Le taux de redoublement est estimé à 3,10%, alors que celui d’obtention du BEPC en 2021 est de 86%; celui pour l’obtention du Baccalauréat est 45% contre 21% au niveau national en 2021. Quant au nombre d’abandon sans formation validée, il est de 15 enfants depuis l’ouverture de l’internat en 2006.
Au Niger, la fondation Yara LNC, avec l’appui de ses partenaires, soutient 4 établissements éducatifs à Zinder et à Niamey qui scolarisent et forment 430 enfants et adolescents vulnérables dont 50% de filles. Ces jeunes issus de villages isolés peuvent ainsi poursuivre une scolarité complète et régulière en Internat, dans des écoles privées ou publiques jusqu’au Bac et aux études supérieures. Les collèges se situant loin de leurs lieux de vie, leur scolarisation serait difficile, sinon impossible au secondaire.
Mahamadou Diallo(onep)
09 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Education : Menaces sur la sérénité scolaire
Image d'illustrationAprès un premier trimestre calme, le secteur de l’éducation renoue avec les perturbations. Au-devant de la scène, les mêmes de la précédente année scolaire.
Depuis quelques jours, plusieurs contractuels du secteur de l’éducation observent un mouvement d’humeur manifesté à travers la suspension des cours dans les classes, à eux, affectées. Selon un de leurs délégués, cette situation s’explique par le non-respect du payement à terme échu des pécules. Selon lui, à ce jour, certains contractuels cumulent deux mois d’impayés (novembre et décembre). Aux dernières nouvelles, cette situation est en passe d’être réglée, le payement des pécules de novembre ayant débuté sur pratiquement l’étendue du territoire nationale. Celui du mois de décembre serait dans le circuit et ne tardera pas à démarrer ; Dixit une source proche de la Direction Régionale de l’Enseignement Primaire de Niamey. Pour autant, cela ne semble pas calmer les ardeurs au niveau de la synergie dite CAUSE Niger/SYNACEB qui envisage de reprendre ‘’le sentier de la guerre’’. « Les préoccupations ne sont pas que les pécules. Il y a l’échéance de janvier 2018 pour l’immatriculation et la mise en solde des nouvellement recrutés à la fonction publique en situation d’attente depuis 2013 pour certains » ; soutient un responsable de la CAUSE Niger/SYNACEB dans une réaction suite à une publication sur les réseaux sociaux. Le jeudi 4 janvier 2018, les contractuels de la région de Niamey ont d’ailleurs observé un mot d’ordre de sit-in à la portion centrale du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, histoire de raviver le dossier des enseignants nouvellement recrutés en attente de régularisation. Selon Alio Samna, Co-coordonnateur du même mouvement qui intervenait sur la télévision privée locale Bonférey, il est envisagé un débrayage dans les prochains jours. Au niveau de l’autre dynamique, c’est-à-dire la FUSEN qui a comme figure de proue le Syndicat National des Enseignants du Niger (SNEN), on préfère s’en tenir au protocole d’accord avec le gouvernement, c’est-à-dire au délai de janvier 2018 pris par le partenaire (c’est-à-dire le gouvernement) pour la régularisation des enseignants recrutés en attente d’immatriculation et de mise en solde. « Ce dossier de régularisation de la fonction publique est un point d’honneur pour la FUSEN qui l’a négocié avec le gouvernement. Nous allons veiller à ce notre interlocuteur respecte sa parole donnée pour le bonheur de nos militants. Nous mènerons nos luttes pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de nos militants tout en préservant l’école des situations déplorables. Nous n’avons pas besoin de tambours ni de trompettes pour y arriver » ; avance-t-on du côté de la ‘’coépouse ‘’ à la CAUSE Niger/SYNACEB.
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Education : Nécessité de délocaliser l’Université de Niamey
Depuis quelques temps, des voix s’élèvent pour réclamer la délocalisation de l’Université Abdoul Moumouni de Niamey vers un nouveau site plus attrayant et plus sécurisant. En tout cas, au sein de la communauté universitaire, enseignants-chercheurs, étudiants, le personnel administratif et technique se prononcent sur la question. Pour demander aux autorités académiques d’envisager une telle démarche qui consacrera à coup sûr la modernisation de l’Université afin qu’elle puisse répondre aux nomes des Universités de renom à l’image de l’Université d’Alexandrie en Egypte et de celle de Johannesburg en Afrique du Sud. Cela pour répondre aux normes académiques universelles qui font la fierté des chercheurs et scientifiques du 21ème siècle. Cela est d’autant nécessaire que l’Université de Niamey, la plus grande Université du Niger, est vielle aujourd’hui de 50 ans. Pratiquement, de sa création à ce jour, il n’ ya pas eu assez de changement notable. De génération en génération, toujours ce sont les mêmes revendications chez les étudiants et enseignants. Construction d’amphithéâtres et de salles de cours et l’amélioration des conditions de vie et de travail. Des revendications devenues des refrains pour la communauté universitaire. Et pour parer définitivement à cette situation devenue récurrente, il faut que des réflexions soient menées pour aller à une rénovation des cadres et structures académiques dont la construction d’une nouvelle Université à Niamey où sa délocalisation sur un nouveau site. Cela est, sans doute, faisable avec la volonté politique. Une volonté politique affichée et martelée par le Chef de l’Etat de faire du développement de l’Education le socle de sa gouvernance. L’Education étant à la base de tout développement, le Président Bazoum Mohamed veut s’appuyer sur cette vérité immuable pour stimuler et inciter le développement au Niger. Et la construction des nouvelles infrastructures pour une Université moderne à Niamey pourrait conduire le Niger vers le développement. Des urbanistes et aménagistes de renom ont déjà réfléchi sur le site. Surtout avec l’avènement du Partenariat Public Privé (PPP), il suffira pour les autorités de s’engager avec des partenaires privés nigériens ou étrangers pour la construction d’une nouvelle Université. Pour le site devant accueillir les nouvelles infrastructures, les experts indiquent le plateau de Yawaré. Il semble, également, qu’un opérateur économique nigérien avait proposé au gouvernement la construction d’une nouvelle Université à Niamey en PPP. Selon des sources crédibles proches du ministère des Finances et de celui de l’Enseignement Supérieur, cette proposition avait été faite en 2018 au gouvernement nigérien. Aujourd’hui, étant donné que tous les experts et universitaires s’accordent qu’il faut aller vers la construction d’une nouvelle Université à Niamey, le gouvernement se doit d’accéder à ce v?u qui devient, de plus en plus, cher pressant pour tous les nigériens soucieux du développement.
A.S
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Education : Rencontre entre le ministre de l'éducation nationale et les partenaires techniques et financiers
En prélude à la rentrée scolaire 2021-2022, le ministre de l’Éducation Nationale, Dr Rabiou Ousman, a rencontré, hier après-midi à Niamey, les partenaires techniques et financiers afin de leur présenter la feuille de route élaborée pour la rentrée scolaire 2021-2022. Il s’agit pour le ministre de l’Éducation Nationale de solliciter l’accompagnement des PTF dans la réalisation de ladite feuille de route.
Cette feuille de route comprend essentiellement des mesures administratives et des rencontres avec les acteurs. « Les mesures administratives permettront d'abord de mettre en place une administration unique du ministère de l'Education Nationale comprenant les cycles préscolaire, primaire, secondaire général, alphabétisation et éducation non formelle ; puis donner le cadrage règlementaire du MEN et enfin créer une synergie d'actions entre les différentes structures mises en place », a expliqué le ministre de l’Éducation Nationale, Dr Rabiou Ousman. Quant aux rencontres, a-t-il poursuivi, elles seront les lieux de présenter le MEN, de décliner sa vision et ses missions. Elles permettront également de présenter et clarifier aux acteurs leurs rôles et attributions administratives et pédagogiques.
Auparavant, Dr Rabiou Ousman a rappelé l’engagement personnel du Président de la République, M. Mohamed Bazoum qui consiste à améliorer le système éducatif nigérien. « Le Président de la République accorde à l'éducation une place de choix, pour en faire un pivot de son quinquennat », a-t-il déclaré.
Dr Rabiou Ousman a aussi fait savoir la forte implication du Président de la République dans le déroulement des examens du BEPC, session 2021. Selon le ministre de l’Éducation Nationale, ces examens ont été transparents et crédibles, ce qui explique leur acceptation par la communauté éducative et le peuple nigérien.
Toutefois, a-t-il déploré, les performances des candidats, issues de ces examens sont faibles. En effet seul un (1) élève sur cinq (5) a pu obtenir son diplôme. Les résultats de cet examen certificatif montrent à suffisance que l'école nigérienne fait face à des difficultés. Pour relever ces défis, a dit le ministre de l’Éducation Nationale, «mon département ministériel s'aligne sur les engagements du Président de la République ». C'est pourquoi, a-t-il souligné «nous avons élaboré une feuille de route pour la première rentrée scolaire sous le quinquennat de M. Mohamed Bazoum».
Enfin, le ministre de l’Éducation Nationale, Dr Rabiou Ousman a noté que le ministère de l’Éducation Nationale espère de ses partenaires financiers et techniques une implication pleine et entière pour une rentrée réussie qui soit le déclic pour amorcer le processus de réformes engagées dans le cadre de l'amélioration de la qualité de notre système éducatif.
Par Oumar Issoufou
23 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Education : Une rentrée placée sous l’engagement de l’amélioration de la qualité du système éducatif

Environ 4.400.000 élèves sont concernés par cette rentrée. Au cours de la journée d’hier, le ministre Kassoum Maman Moctar a visité également le Lycée Issa Béri et le Collège Mariama pour constater l’effectivité de la rentrée. Ici à Niamey tout comme à l’intérieur du pays, les élèves ont repris le chemin de l’école que certains découvrent pour la première fois, notamment ceux du cours d’initiation (CI) ou encore de la maternelle.
A l’issue de la visite de certains établissements de la capitale, le ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle a exprimé sa sérénité et s’est dit rassuré de l’effectivité de cette rentrée. Il dit aussi avoir constaté les conditions dans lesquelles elle se déroule. Pour le ministre Kassoum, cette journée est exceptionnelle car, elle consacre un moment important. «À Niamey tout comme à l’intérieur du pays, tout se déroule normalement comme prévu», a rassuré le ministre Kassoum Maman Moctar.
Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle a salué toute la communauté éducative notamment les encadreurs, les chefs d’établissements et les parents d’élèves qui ont participé au bon déroulement de cette rentrée. Il a par la suite assuré que toutes les dispositions sont prises pour une année scolaire normale. Rappelant l’engament du Président de la République en termes de reformes, le ministre Kassoum a dit que lesdites reformes seront appliquées pour que «nous ayons une école de qualité dans notre pays». Il a aussi réitéré l’engagement du Chef de l’Etat et du gouvernement pour la réussite de cette rentrée afin de répondre aux attentes de la population Nigérienne.
Rappelons que dans le cadre de la reprise de l’école, le Président Bazoum a présidé le vendredi 1er Octobre à Niamey, une importante rencontre avec les partenaires et acteurs du secteur de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (ETFP). Cette grande rencontre a regroupé autour diu Chef de l’Etat les partenaires et acteurs de l’école pour présenter l’état de lieu, le défis et les perspectives de ce sous-secteur. Cela a permis aux uns et autres de réitérer leur engagement pour remettre ce secteur sur les rails. Le samedi 2 Octobre, les ministres en charge de l’Enseignement se sont réunis, toujours à Niamey, pour rappeler le contexte dans lequel cette rentrée s’effectue ainsi que les mesures prises pour son déroulement.
Mamane Abdoulaye(onep)
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Education : Une volonté politique soutenue par des réformes déjà amorcées
Tous connaissent les paroles fortes du Président Bazoum Mohamed sur le secteur de l’éducation. La répétition ayant des vertus pédagogiques, rappelons que, le 2 avril 2021, jour de son investiture comme Président de la République, S.E.M. Bazoum Mohamed a fait un diagnostic sans complaisance du secteur : le « plus grand défi (du Niger) réside depuis son indépendance dans les faiblesses de son système éducatif. Si je considère le défi de l'éducation comme notre plus grand défi, c'est parce que je sais que le faible taux de scolarité et le taux élevé des échecs scolaires ont pour effet de priver des contingents très nombreux d'enfants et de jeunes de réelle chance d'éducation. C'est cette situation qui explique les mariages précoces des jeunes filles (77% sont mariées avant 18 ans, 28% avant 15 ans), la forte prévalence de la polygamie ainsi que la faible prévalence de l'utilisation des contraceptifs. Avec un taux de fécondité synthétique de presque 7 enfants par femme, nous battons le record mondial en la matière. Avec un taux de croissance démographique de 3,9% par an, nous sommes le pays où la population croît le plus vite au monde. Nous sommes du coup dans un cercle vicieux: plus nous faisons d'enfants, moins nous sommes capables de les éduquer, moins nous les éduquons, plus ils feront des enfants à leur tour, facteurs dans notre contexte socioéconomique de retard de développement et de croissance ».
Enfonçant le clou, le Président Bazoum Mohamed a estimé que, « pour que l'amélioration de la gouvernance revête tout son sens, elle a besoin d'être soutenue par un grand projet de réforme de notre système éducatif qui est en proie à une crise très grave. Notre système éducatif souffre de capacités d'accueil insuffisantes, de capacités d'acquisition dérisoires et des taux de scolarisation, d'achèvement et de réussite aux examens très faibles: 30% pour le BEPC et 25% pour le Baccalauréat en 2019 ».
«Je ferai de l'éducation un domaine dont je m'occuperai personnellement», garantit le Président Bazoum Mohamed
Et comme gage de sa volonté politique, le Président Bazoum Mohamed a assuré que, « pour mettre fin à cette situation, je ferai de l'éducation un domaine dont je m'occuperai personnellement autant que je m'occuperai de la sécurité. (…). Je compte lancer les travaux de construction de ces internats dans certains collèges aussitôt que j'aurai pris fonction de façon à les rendre opérationnels dès la rentrée scolaire prochaine ; la réforme curriculaire en vue d'adapter notre école aux exigences de son environnement culturel ; la mise sur pied d'une équipe d'architectes innovants pour la conception d'un modèle alternatif de construction des classes moins cher et plus adapté à notre environnement et ce en vue de mettre fin aux classes paillotes ».
« L’éducation ne doit pas être une affaire des enseignants et de l’Etat», selon Bazoum Mohamed
Bis repetita : lors de la rencontre de présentation de la Politique Educative aux partenaires techniques et Financiers et aux Partenaires Sociaux, le Président Bazoum Mohamed a les a tous invités à prendre la mesure de ces défis, à se mobiliser afin que le Niger puisse réaliser des avancées significatives dans le sens de l’objectif N° 4 des ODD consistant à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité sur un pied d’égalité et promouvoir des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.
« Nous sommes convenus avec le Premier Ministre que des réflexions et des actions soient envisagées à cette fin. Ainsi, ces réflexions doivent porter sur un certain nombre de questions. Il s’agit, entre autres, de la réactualisation et de la rationalisation de la carte scolaire ; la poursuite de la construction et de la réhabilitation des infrastructures scolaires, l’idée étant, comme vous le savez, que nous disposons de modèles de construction de classes, qui allient faiblesse de coûts et qualité, de façon que nous en terminions avec les situations éprouvantes comme celles que nous sommes en train de vivre à travers ces incendies qui sont provoqués sur les classes paillotes et qui ont débouché sur le drame du quartier Pays Bas de Niamey; la professionnalisation et le renforcement des capacités du corps enseignant. C’est une question importante chargée des plus grands enjeux sur laquelle je vais insister afin que nous réfléchissions très sérieusement pour promouvoir une réforme qui nous donne la clé de nature à nous permettre d’améliorer notre système scolaire ». J’en appelle aux syndicats pour que leurs contributions soient des plus pertinentes; l’amélioration et l’adaptation des curricula pédagogiques. C’est une autre question à enjeux très forts; une supervision plus rigoureuse de l’enseignement privé; l’implication des communautés dans la réalisation et la réhabilitation des infrastructures scolaires et éducatives; le renforcement des programmes d’alphabétisation des adultes; la mise en place d’un programme de récupération des enfants déscolarisés », a souligné le Chef de l’Etat.
Comme l’a dit le Président Bazoum, l’éducation ne doit pas être une affaire des enseignants et de l’Etat. C’est une affaire de toute la société. C’est à ce titre, a-t-il ajouté que des consultations et des réflexions seront engagées afin de rétablir l’enseignant dans son autorité et ses prérogatives. A propos de l’organisation des examens et concours, il a donné des instructions fermes afin qu’elle se fasse l’objet d’attention et de soins très particuliers afin de renforcer la crédibilité des diplômes, la crédibilité de notre système d’enseignement, tout simplement. « Sur cette question, nous prendrons des mesures qui ne laisseront pas place à quelque aléa que ce soit », a-t-il souligné.
Depuis lors, le ministère de l’Education nationale s’est attelé à la tache pour traduire en faits les promesses du Président Bazoum. C’est ainsi que, « pour accroitre les capacités d’accueil des établissements scolaires et résorber le stock important des classes paillotes, il a été envisagé de choisir un modèle alternatif de salles de classes, adapté et à moindre coût. Dans ce cadre, deux ateliers ont été organisés à Dosso respectivement du 28 au 30 mai et du 15 au 16 juin 2021 pour sélectionner et valider 9 productions de modèles alternatifs sur 15 présentées. Le rapport d’évaluation du Comité d’experts sera soumis au Gouvernement pour choisir un modèle. A cet effet, une communication du MEN est prévue à l’endroit du gouvernement pour décision à prendre.
Le respect de la carte scolaire est aussi déterminant dans le développement des capacités des établissements qui passe par la stratégie des centres de regroupement (incluant des internats pour élèves et des logements pour enseignants) au niveau primaire pour lutter contre les classes en sous effectifs. Ainsi, sept centres de regroupement ont été prévus pour la rentrée prochaine parmi lesquels deux (2) ont été déjà construits et équipés. Au niveau secondaire, grâce à l’appui de l’UNICEF, 20 collèges de proximité seront construits dont 8 pour la rentrée 2021-2022 ; les sites sont identifiés et les travaux vont bientôt démarrer. A Niamey, un vaste programme de construction des salles de classe est déjà lancé pour remplacer les classes paillotes. Les travaux de construction de 65 salles de classes au niveau primaire et 22 au niveau secondaire sont déjà en cours grâce à l’appui des partenaires. D’autres financements sont disponibles pour la réalisation de plusieurs infrastructures scolaires d’ici la rentrée prochaine».
S’agissant de l’axe ‘’ Scolarisation de la jeune fille ‘’, le ministère de l’Education nationale y est tout aussi réactif : en effet, « outre la poursuite de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale d’Accélération de l’Education et de la Formation des Femmes et des Filles (SNAEFFF) , la reforme initiée par le Président de la République consiste à construire 10 internats pour filles d’ici la rentrée scolaire 2021/2022 : 2 sont en cours de finition (Moujia dans la région de Tahoua et Kellé dans la région de Zinder), 2 autres lancés (Kobadjé dans la région de Tillaberi et Zoumbou dans la région de Dosso) ; 6 sont en attente de lancement ; le financement de ces internats est entièrement disponible ».
Le troisième axe où le ministère de l’Education nationale déploie des efforts est celui du ‘’développement du capital humain’’. A cet effet, selon le Secrétaire général du ministère, M. Mohamed Zeidane, « 500 enseignants contractuels ont été recrutés et affectés en région notamment dans les collèges ruraux et 200 bacheliers sont admis à la formation des professeurs de CEG franco arabe ; le processus du recrutement de 500 enseignants du cycle primaire est amorcé. Un plan de formation des enseignants, suite à l’évaluation des enseignants du secondaire ayant déterminé les besoins spécifiques de formation de chaque enseignant, a été réalisé. Aussi, pour relever le niveau de compétences des enseignants, un référentiel des compétences de métier et des guides à l’intention des enseignants découlant de la relecture du programme de l’enseignement primaire ont été élaborés».
Enfin, pour améliorer la ‘’ Gouvernance du système’’, le ministère, «dans le cadre de la restructuration des écoles de formation initiale des enseignants et dans l’optique de leur professionnalisation, a commandé un audit organisationnel et pédagogique des ENI et de l’ENS; le rapport de cet audit est validé le 21 Avril 2021 et son plan d’action est en cours d’élaboration. Le processus de réforme du cadre organisationnel et institutionnel de formation des enseignants et encadreurs est lancé. Pour améliorer le pilotage du système, la mise en place de la base des données des Ressources Humaines est lancée ainsi que la géolocalisation des écoles primaires et des établissements secondaires ; l’élaboration des contrats des performances est à un stade avancé. Dans le cadre de la réforme curriculaire, sept (7) projets de textes sont élaborés pour mettre en place les différentes structures de sa mise en œuvre».
Ainsi qu’on le voit, tout va vite et bien dans le secteur éducatif.
Par Sani Soulé Manzo(onep)
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ÉDUCATION / Budget 2023 : Une part belle allouée au secteur !
En arrivant au pouvoir, le Président Bazoum Mohamed, faisait de l’école l’une de ses priorités. Ayant évolué dans le milieu où il avait fait carrière, il sait les défis qui s’y posent, les urgences à régler presque sans délai. Mais rien, en dehors des bonnes intentions que des discours peuvent faire entendre, ne peut permettre d’apprécier l’engagement politique de l’homme à s’attaquer au problème pour espérer au bout de quelques années renverser la tendance.
Aller au-delà des discours…
Mais l’on peut en juger par les moyens que l’on donne à l’école et qui ne doivent pas être seulement, ce qui profite à des commis, mais bien plus au système, à son fonctionnement, à la qualité de son environnement d’apprentissage, à la qualité de ses moyens d’apprentissages, à la motivation de ses enseignants. Le budget 2023 en débat à l’Assemblée nationale, donne à apprécier la volonté politique du régime à donner corps aux mutations qu’il voudrait provoquer dans le secteur afin de réhabiliter l’école nigérienne qui sort de plusieurs années de tâtonnement, et faut-il le dire aussi, d’abandon. Dans le nouveau budget, le gouvernement a opté pour une hausse sensible des crédits alloués à l’Education Nationale, avec, comparé à l’année 2022, une hausse de quelque 53 milliards accordés sur le budget.
Vigilance…
Le politique a donc joué sa partition. Le reste est du ressort des techniciens et des contrôleurs. Les premiers devant s’en servir à mener les actions pour lesquelles ces fonds sont accordés au secteur, pour les utiliser judicieusement et pour les rubriques auxquelles ils sont destinés. Les seconds doivent s’assurer, pour aider le Président dans son action bienveillante à l’endroit de l’école et de sa jeunesse, à ce que la gestion soit la plus rigoureuse et transparente possible. Tant de milliards ne doivent pas, comme en d’autres temps servir à enrichir et à engraisser une clique. Ils doivent servir l’école et son émergence. C’est pour les enfants du pays et leur avenir…
Il faut qu’il en soit ainsi !
Binta Mody
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Education / Reception de l’internat des jeunes filles de Moujia (Illéla) : La concrétisation d’une promesse du Président de la République
Le ministre de l'Éducation Nationale, Dr Rabiou Ousman, a présidé, le mardi 22 mars 2022, la cérémonie de réception de l'internat des jeunes filles de Moujia (commune de Badaguichiri, département d'Illéla, dans la région de Tahoua). Cet internat des filles est composé de deux dortoirs d'une capacité de 154 places, pour un coût d’environ 289 millions de francs CFA. Cette infrastructure comporte en son sein, d'un réfectoire d'une cuisine, d'un magasin, d'une série de douches externes et annexes. Il dispose aussi d'une maison pour la surveillante et d'un bloc à l'entrée pour le gardien.
En réceptionnant cet internat des jeunes filles de Moujia, le Ministre de l'Éducation Nationale a tout d'abord exprimé la joie qui l'anime en cette cérémonie qui est la deuxième du genre après celle de Kellé dans le développement de Gouré, ‘’symbolisant la concrétisation d'une des promesses phares du Président de la République Mohamed Bazoum’’.
Le ministre en charge de l'Éducation a déploré le constat que les jeunes filles sont injustement discriminées dans notre société, aussi bien dans leur accès que dans leur maintien à l'école, cela malgré les dispositions pertinentes du décret du 05 décembre 2017 portant sur la protection, le soutien et l'accompagnement de la jeune fille en cours de la scolarité. Il est établi que la scolarisation de base complète pour toutes les filles, en particulier celles du milieu rural « constitue un déterminant fondamental de la réduction des taux de mortalité maternelle et infantile, de la malnutrition et donc de la pauvreté » a-t-il expliqué. C'est donc conscient de ces enjeux et fort de cette volonté politique du Président de la République que le Gouvernement a hissé l'éducation particulièrement celle des filles au premier rang de ses priorités a-t-il ajouté.
Le ministre a aussi saisi cette opportunité pour rendre un hommage mérité au Président de la République qui a toujours su joindre l'acte à la parole en réalisant cette infrastructure au profit des jeunes filles du collège de Moujia. Cet ouvrage dont la réalisation rentre dans le cadre du Programme du Président de la République est le deuxième d'une série de 100 internats pour être construits sur l'ensemble du territoire national au cours de ce quinquennat a-t-il fait savoir. Le Ministre Ousmane a rendu également un hommage à M. Abdoul Kader Boubacar Conseiller spécial en infrastructure pour avoir piloté efficacement les travaux de conception et de construction de cet édifice et mis à la disposition du ministère une cinquantaine des salles de classes dans la communauté urbaine de Niamey.
Le ministre en charge de l'Éducation a réitéré ses vifs remerciements au nom de l'école nigérienne et du Collège d’Enseignement Général de Moujia au Président de la République pour ce geste louable et pour sa contribution à créer de bonnes conditions de pratiques enseignantes et un environnement pédagogique adéquat. Pour le Ministre, ce don va sans doute booster la qualité de l'éducation et soutenir le maintien scolaire, la protection ainsi que l'accompagnement des filles de Moujia.
Le ministre a au terme de son intervention invité tous les différents acteurs à veiller scrupuleusement à l'entretien et à la bonne gestion de cette dotation et a adressé ses remerciements aux autorités régionales pour l'accueil réservé à lui et à sa délégation.
Pour sa part, le Gouverneur de la région a expliqué devant la population de Moujia et alentours, l'importance de l'éducation qui du reste est la base de tout développement. Partant de ce constat, le Président de la République est venu avec deux objectifs, résoudre d'abord le problème d'insécurité condition sans laquelle aucun développement n'est possible sans la sécurité et le deuxième objectif est celui de l'éducation a indiqué le Gouverneur. C'est pourquoi dès son investiture il a rencontré tous les acteurs de ce secteur pour prendre des décisions a-t-il ajouté.
Si l'on veut faire de l'éducation un pilier de développement, il va falloir mettre l’accent sur la scolorisation de la jeune fille.
C'est pourquoi le Président de la République a eu l'ingénieuse idée de créer des internats pour permettre aux jeunes filles d'étudier longuement a-t-il précisé.
Auparavant, le Maire de la commune de Badaguichiri, le Chef de groupement Kelgress de Tajaé et le Représentant du promoteur ont tour à tour pris la parole pour exprimer la gratitude de la population de Moujia à l'endroit du Président de la République tout en saluant l'avènement d'un internat des jeunes filles à Moujia.
En marge de la cérémonie de réception, la délégation ministérielle a effectué une visite guidée du site pour voir de visu les locaux. Il ressort du constat général la non finition de certains travaux notamment l'infirmerie, la maison de la surveillante et les fosses septiques, mais tout de même, le Ministre s'est dit satisfait sur l'ensemble des travaux. Au retour, la délégation ministérielle a marqué un arrêt au collège d'enseignement général (CEG) de Moujia qui a un effectif de 648 élèves dont 222 filles.
(ANP)
ONEP
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Education / Révocation d’enseignants en 2012-2013 : retour sur une injustice
Les Nigériennes se souviennent encore de cette affaire d’enseignants qui partaient en formation à l’université de Niamey, à la suite d’un concours professionnel légalement organisé et que la même institution organisait en se fondant sur des textes de la République, en vigueur jusqu’à nouvel avis, ainsi qu’elle le fait chaque année d’ailleurs, pour accueillir des professionnels dans ses facultés. Mais, ces années-là, sans apprendre attache avec l’université pour s’entendre sur une démarche ou même suspendre la processus de commun accord avec l’université, ce, pour des raisons objectives défendables, le ministère de l’enseignement primaire de l’époque n’a trouvé mieux à faire qu’à sommer les enseignants d’abandonner leurs études alors qu’ils étaient souvent loin dans le cursus. Les syndicats qui mangeaient à l’assiette de la princesse, corrompus sans doute, ne purent rien, faisant semblant de se mêler du problème, mais finirent par baisser les bras, abandonnant leurs « camarades » que le régime d’alors pouvait aisément « massacrer », envoyant des chefs de famille au chômage, ne pensant ni à leurs enfants, ni à leurs épouses, et tout ceux qu’ils peuvent avoir derrière eux pour être pour ceux-là un pilier important dans la vie. On sait que dans notre société, le revenu, fût-il minime, ne peut profiter à soi seul. Une certaine solidarité à l’africaine nous l’impose. Et le socialisme créait des cas sociaux sur les berges de son système asocial.
Les pauvres enseignants, tombés dans le piège du socialisme, ont beau crier, ils n’avaient personne pour les entendre. Leur sort était scellé. A jamais, peut tempêter le ministre de l’époque qui n’entend reculer devant rien. Pourtant, l’on sait que la mesure ne frappait pas tous les enseignants concernés. On peut alors relever une rupture d’égalité, un abus de pouvoir, une injustice flagrante et un règlement de comptes qui ne sauraient se justifier dans un Etat de droit. Sous Issoufou, c’est connu de tous, les Nigériens n’ont jamais été considérés à la même enseigne, sous le même pied d’égalité, lui qui pouvait les catégoriser en deux camps : ceux de première zone qu’il couvre de sa protection et de son indulgence, quand ceux de seconde zone, ne peuvent avoir droit à rien, faisant souvent chômer de bons cadres victimes d’ostracisme, pour évoluer dans l’oisiveté, en marge de l’administration. Ces derniers, en plus, étaient bons pour aller en prison, souvent sous la base de dénonciations calomnieuses, de complots et de mensonges orduriers. Les enseignants, pauvres enfants de la République, en savent quelque chose. Jamais, ils n’ont été aussi méprisés que sous le socialisme et sous le président milliardaire et, ce, quand même en une époque, le PNDS se revendiquait de la corporation, ou en tout cas, s’en servait à creuser, les fondations du parti qui avait cru qu’il pouvait s’enraciner dans le peuple. Ses premières victimes, c’étaient malheureusement les enseignants. Et ainsi que certains observateurs l’’avaient toujours dit, le PNDS a la mauvaise réputation de dévorer ses propres enfants, ou ceux qu’il aurait exploités à d’autres fins et dont il pourrait ne plus avoir besoin.
Certains de ceux qui devraient être suspendus étaient protégés par leurs parents ou leurs tuteurs politiques quand d’autres, pour la même faute – venir en formation – sont ainsi abusivement, et de manière sélective, suspendus, galérant depuis des années pour ne survivre qu’avec des allocations familiales de leurs enfants. En effet, voilà 9 ans et 5 mois, jour pour jour, par la responsabilité d’un socialisme sans coeur, que ces enseignants suspendus ne touchent que les prestations familiales de leurs enfants pendant que leurs camarades non suspendus touchent régulièrement leur salaire. A un moment où, dérouté, le gouvernement, cherche, avec une lampe torche à la main, des enseignants de qualité, il urge de réparer cette injustice pour mettre fin à une rupture d’égalité qui n’a que trop duré.
Questionnement…
Comment peut-on comprendre que certains autres enseignants soient minutieusement soustraits d’une mesure qui manque de pertinence et d’équité dès lors qu’elle ne peut prendre en compte tous ceux qui étaient dans la même faute, si faute il y a. Il est donc inacceptable qu’un ministre gère son entité selon ses humeurs sans se conformer aux textes de la République. Sinon, comment est-ce possible que certains des mêmes promotions, puissent quand même continuer leurs études, jusqu’au master pour certains, pour revenir avec le parchemin à leur administration qui en prend compte pour leur promotion ? Et les autres sont abandonnés dans la rue. Dans le même pays, sous les mêmes lois ! On ne peut donc pas, sensément, continuer à maintenir ces enseignants dans cette suspension injustifiable du fait des arrogances d’un socialisme qui a oublié, dans ses politiques, l’homme et l’humain.
La mesure autoritaire du ministre de l’époque ne pouvait qu’être arbitraire quand, après sa mesure inique, les textes devraient continuer à être appliqués, avec l’organisation en 2017, par la même université du même concours, sans qu’on ne touche aux lois existantes pour permettre à des enseignants de continuer à aller s’y former. Pourquoi alors, c’était possible en 2017 et que cela ne le soit pas en 2012 et 2013 ? Depuis trois ans, ceux de 2017 poursuivent leurs études sans que personne ne vienne les perturber dans leur vie, apprenant pour venir servir le même Etat, et on l’imagine aussi, la même école.
Cette affaire, comme beaucoup d’autres, appelle la société civile, les syndicats, et toutes les associations qui se battent pour la justice et l’équité dans la République, pour aider à ce que justice soit faite : les Nigériens demeurant égaux devant la loi. Ainsi, pour demander au Chef de l’Etat, au nom des lourdes responsabilités qui pèsent sur ses épaules et les valeurs cardinales de la République, d’instruire les ministères concernés pour réparation de cette injustice. Sans doute, tous ceux qui sont dans cette pénible situation le lui reconnaitront pour toujours.
Alpha
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Éducation |des fraudes de recrutement démasquées
Image d'illustrationSelon le Secrétaire Général du Ministère des Enseignements Secondaires, une commission d’enquête a été menée en vue de démasquer des recrutements qui ont pignon sur rue ces dernières années dans les établissements scolaires publics.
Des agents du ministère, des directions régionales et ceux départementales sont concernées. Les concernés seront sévèrement punis et cela quelque soit le bord politique. Pour le moment seule la région de Niamey est concernée par l’opération. Les prochains jours nous édifieront plus.
Tobo Altiné
18 juin 2018
Source : http://nigerdiaspora.net
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Éducation en milieu nomade : Les collectivités s’engagent pour la promotion de l’éducation en milieu nomade
En marge des festivités de la Cure Salée, les maires de la région d’Agadez ont débattu de la situation de l’éducation en milieu nomade, le 18 septembre 2021, dans les locaux de la mairie d’Ingall. C’était à l’occasion d’une conférence sur le thème «École en milieu nomade/EMIN : une alternative pour la réussite des enfants des éleveurs». L’EMIN est un projet mis en œuvre par l’ONG Hed-Tamat avec l’appui financier de l’Unicef. Il vise l’amélioration de la scolarisation en milieu nomade à travers un mode de regroupement.
L’offre éducative classique ne répond pas fortement à l’éducation des enfants en milieu nomade. C’est ainsi que selon M. Soufiane Amadou, chef de bureau de l’Unicef de la zone d’Agadez, présent à la conférence, l’objectif visé à travers cette conférence est de proposer une alternative à l’endroit des enfants nomades tout en précisant que l’Unicef salue l’initiative des écoles en milieu nomade qui est une démarche propre à la région d’Agadez. «La mobilité pastorale évolue avec les changements climatiques et les questions de sécurité. Et tout cela impose d’autre corridor de transhumance», ajoute-t-il.
Le mode de vie des populations nomades et semi nomades ne favorise pas la fréquentation scolaire et le maintien des enfants à l’école ainsi que la poursuite des études au secondaire», a indiqué le 1er Vice-président du Conseil régional d’Agadez, M. Ahmad Ikhiri. C’est pourquoi, il a souligné la nécessité de revoir la texture et la poursuite des études au niveau secondaire dans ces zones à forte mobilité et habitats dispersés et à faible effectif scolaire afin de garantir aux enfants leur droit à l’éducation et aux autres services sociaux de base.
Les maires des différentes communes se sont exprimés lors de cette conférence pour manifester l’intérêt d’assurer une éducation pour les enfants des éleveurs. C’est dans ce souci de contribuer à une éducation de qualité en faveur des enfants en milieu nomade que l’Unicef a financé une étude dans les régions d’Agadez, Tahoua et Zinder.
L’objectif est de trouver une solution alternative à la problématique de la scolarisation des enfants en milieu nomade qui n’arrivent pas à jouir pleinement de leur droit à l’éducation reconnu par les textes nationaux et internationaux. La phase pilote du projet a concerné les communes d’Aderbinasset, d’Ingall, de Timia et d’Iferouāne. Au total 53 écoles sont ciblées et 8 autres écoles de regroupement et 4 collèges ruraux de proximité. «À terme, le projet créera un cadre de performance des élèves du primaire et du secondaire. 8 sites ont été identifiés et mis en œuvre», a dit M. Ahmad Ikhiri.
A l’issue de cette conférence, les collectivités ont lancé un appel à l’endroit de tous les partenaires de l’éducation afin de mutualiser les actions en faveur de la mise en œuvre du projet EMIN qui a connu sa phase pilote dans le cadre du partenariat entre l’ONG Hed- Tamat et l’Unicef. En effet, les défis majeurs consistent à garantir l’alimentation scolaire, la construction des infrastructures adaptées aux écoles en milieu nomade.
En fin, les maires présents à la conférence ont procédé à une déclaration pour affirmer leur engagement en faveur de la promotion de l’école en milieu nomade. Il s’agit entre autres pour les collectivités de l’inscription dans leur planification des ressources suffisantes en faveur de l’éducation et de la formation; de l’élaboration et de la mise en œuvre de la carte scolaire de concert avec les services techniques communaux. Les maires ont aussi indiqué dans leur déclaration la construction, l’équipement et l’entretien des infrastructures en responsabilisant les communautés à travers les comités de gestion décentralisée de l’éducation conformément à la règlementation. Les maires se sont également engagés à recruter et gérer le personnel dans les écoles selon le besoin. Ils se sont en outre engagés à accompagner l’État dans l’acquisition, la gestion des fournitures scolaires, du matériel pédagogique et matériel ludo-éducateur en attendant le transfert effectif de cette compétence et de ses ressources.
Oumar Issoufou(onep) , Envoyé spécial
18 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Education et Formation : Des efforts appréciables pour l’accès, la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage
Au moment où le Président de la République, M. Mohamed Bazoum boucle la deuxième année de son quinquennat, le constat est que les réalisations s’intensifient pour la mise en œuvre du programme de Renaissance III. Dans le domaine de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur les réalisations font évoluer les indicateurs : Construction des infrastructures d’accueil, avec un volet spécial relatif aux jeunes filles, prise en charge de la question de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage, renforcement des capacités du personnel, etc. Sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum, le gouvernement du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, maintient le cap dans la concrétisation du programme de Renaissance III.
Le problème des capacités d’accueil, d’acquisition et les faibles taux de scolarisation, d’achèvement et de réussite aux examens sont les principaux défis relevés par le Président Mohamed Bazoum au niveau du système éducatif à son arrivée au pouvoir, il y a deux ans. Convaincu que la réalisation du « bel avenir » auquel aspirent les nigériens est liée à la prise en charge adéquate de la question de l’éducation, le Chef de l’Etat a engagé à cet effet des reformes et des actions.
Les solutions envisagées portent entre autres sur le renforcement des capacités pour faciliter l’accès à l’éducation, avec la conception d’un modèle alternatif de construction des classes moins cher et plus adapté à l’environnement, en vue de mettre fin aux classes paillotes. Les efforts concernent aussi l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage à travers la formation des enseignants, la promotion de leur carrière et le relèvement de leur niveau de qualification avec la réforme des écoles normales d’instituteurs. A cela s’ajoute la lutte contre la déperdition scolaire en misant sur la création des internats pour les jeunes filles dans les collèges de proximité.
Renforcement des capacités d’accueil : un chantier de 2.331 classes en modèles alternatif et classique à travers le pays
L’engagement du Président de la République, S.E Mohamed Bazoum et du gouvernement pour l’amélioration des conditions d’enseignements et d’apprentissage en vue d’impacter la qualité du système éducatif se matérialise davantage. Le 5 novembre 2022, le ministre de l’Education nationale, Pr Ibrahim Natatou, a donné à partir de l’école Valimo à Niamey le coup d’envoi d’une grande opération de constructions d’infrastructures scolaires concernant les huit régions du Niger. Dans le cadre de cette opération 2055 classes en modèle alternatif et 276 autres en modèle classique sont en cours de construction. Les régions de Niamey, Maradi et Zinder bénéficient respectivement de la construction de 690, 372 et 306 salles de classe ; et Tahoua, Dosso et Tillabéri reçoivent dans l’ordre, 276, 255 et 231 salles de classe. Agadez a 102 salles de classe, et enfin 99 salles de classes pour Diffa.
La construction de ces 2.331 salles de classe est financée sur le budget national du pays. Il s’agit d’un investissement à fort impact dans l’augmentation des capacités d’accueil des écoles au Niger et conséquemment l’amélioration de la qualité de l’éducation.
Toujours dans le cadre du renforcement des capacités d’accueil, selon le rapport de l’action gouvernementale 2022, 763 centres d’alphabétisation et 15 écoles coraniques rénovées ont été ouverts. Ce qui a permis de prendre en charge respectivement 43.363 apprenants et 434 jeunes.
Aussi, 11 centres de regroupement ont été créés dans les écoles à sous effectifs en vue d’une meilleure gestion des établissements scolaires, mais aussi d’assurer la continuité de l’éducation en situation d’urgence. Dans le cadre de la stratégie de maintien et de rétention des élèves à l’école, deux internats pour filles ont été construits à Kellé (Zinder) et Moujia (Tahoua). Et, l’alimentation scolaire est assurée à 457.938 élèves dont 2.379 en internats. A cela s’ajoute la construction de 3 blocs de dortoirs au lycée d’excellence de Niamey.
Au niveau de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, diverses réalisations ont été faites également pour accroitre les capacités d’accueil et d’apprentissage. Ainsi, entre autres, 2 lycées agricoles à Maradi et à Tahoua et 11 Centres de Formation aux Métiers (CFM) (5 à Tillabéri, 4 à Tahoua, 1 à Maradi et 1 à Zinder) ont été créés. De plus, 2 CFM ont été construits à Maradi et 3 Collèges d’Enseignement Technique (CET) dans les arrondissements communaux 1 et 2 de Niamey et 4 de Zinder, etc.
Ces actions concernent également le sous-secteur de l’enseignement supérieur avec la diversification des formations, la construction des infrastructures (amphithéâtres, laboratoires) dans les différentes Universités du pays.
Promotion de la scolarisation des filles
Les internats pour filles construits à Kellé (Zinder) et Moujia (Tahoua) font partie d’un important programme visant à promouvoir la participation de cette frange de la population au développement du Niger. Cela en prenant en charge le problème de la non fréquentation ou l’abandon de l’école par les filles pour des raisons liées à la pauvreté, à leur hébergement et alimentation avec pour conséquence le mariage précoce. D’où l’initiative de la création et la gestion des internats pour les jeunes filles.
La table ronde pour un plaidoyer en faveur de la construction des internats des jeunes filles rurales organisée le 21 septembre 2022 à New York sous l’égide de l’Union africaine par le Niger et l’UNFPA participe de cette mobilisation. « Je vous invite à vous mobiliser généreusement aux côtés du Niger pour que nous gagnions ensemble le combat qui vise à assurer la réussite des filles à l’école et à mettre le Niger sur une orbite de progrès, de prospérité grâce à l’investissement dans le meilleur des capitaux, qui est le capital humain », avait dit à cette occasion le Président Mohamed Bazoum aux partenaires.
Le plaidoyer a été fructueux, car des partenaires ont fait des annonces. C’est le cas de la BADEA pour le financement de la construction de 100 internats ; de l’Arabie Saoudite pour 40 internats des jeunes filles ; du Luxembourg pour un montant de 10 millions de dollars destinés à la construction d’internats des jeunes filles.
Des efforts pour améliorer la qualité de l’enseignement et des résultats
Concernant la préoccupation de la qualité, le rapport de l’action gouvernementale révèle que les indicateurs affichent d’un point de vue général une progression même si quelques disparités apparaissent. «Globalement, les indicateurs du secteur de l’éducation ont connu des améliorations. En effet, même si le Taux Brut de Scolarisation (TBS) est resté constant au niveau primaire, il a évolué de 29,3% en 2021 à 29,4% en 2022 au cycle de base 2. Les taux de réussite au BEP, au Bac technique et au bac professionnel ont progressé respectivement de 3,6, 15,5 et 20 points de pourcentage», note-t-on.
Cependant selon toujours le rapport, les Taux d’Achèvement (TA) aux cycles primaire et base 2 ont connu des évolutions à la baisse, passant respectivement de 60,9% en 2021 à 53% en 2022 et 17% en 2021 à 15,5% en 2022. Il en est de même pour le TA au niveau Moyen qui a régressé de 8,4 points de pourcentage pour s’établir à 8,6% 2022. Cette tendance baissière s’explique par les abandons massifs en cours de cycle occasionnés par les déplacements des populations pour des raisons d’insécurité.
Au niveau supérieur, également les données indiquent une progression. Les indicateurs de l’enseignement supérieur ont également connu des progrès. Le taux de réussite au Brevet de Technicien Supérieur (BTS) d’Etat a enregistré 10,4 points pour s’établir à 61,5% en 2022. Le nombre d’étudiants est passé de 89.472 en 2021 à 90.713 en 2022.
D’autres actions qui visent à impacter positivement la qualité de l’éducation et de la formation ont été également initiées par le gouvernement. Le rapport énumère pour les sous-secteurs de l’éducation le renforcement de la gestion grâce à l’élaboration d’outils dédiés à cette tâche.
La réforme en cours de mise en œuvre dans les Ecoles normales d’Instituteurs qui dispose entre autres que le profil d’entrée dans ces centres est désormais le Baccalauréat au lieu du BEPC antérieurement, s’inscrit aussi dans cette démarche.
Dans le même sens au niveau de l’enseignement professionnel et technique le personnel d’encadrement a bénéficié d’un renforcement des capacités. En plus de la formation de 470 chefs d’établissements et 1.668 formateurs et encadreurs, 4.636 formateurs ont été suivis sur les pratiques de classe et l’implémentation de l’approche par compétence dans les Centres de Formations aux Métiers.
L’enseignement supérieur a bénéficié également des actions de renforcement des capacités au profit notamment du personnel enseignant en vue d’améliorer la qualité de l’offre. 135 encadreurs ont été formés en assurance-qualité à travers un outil d’évaluation développé à cet effet. Aussi, 45 enseignants chercheurs et technologues ont bénéficié de renforcement des capacités sur l’élaboration des projets de recherche et les publications scientifiques. Toujours dans la même optique, 44 autorisations pour diriger des travaux de recherche et 302 dossiers d’enseignement dans les établissements supérieurs ont été agréés. En outre, 89 enseignants chercheurs dont 9 femmes ont été promus en grade par le CAMES.
D’autres efforts se rapportent à l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants. Une enveloppe de 36,116 milliards de FCFA a été accordée aux étudiants à titre de bourse et un montant de 4,964 milliards de FCFA d’aide sociale aux étudiants non boursiers sur la période. De plus, 120 chambres, le restaurant de l’EMIG ainsi que le restaurant de l’Université de Maradi ont été réhabilités.
Qu’il s’agisse de l’Education nationale, de la formation professionnelle ou de l’enseignement supérieur, les réalisations et la mobilisation des fonds ont été intensifiées. Ce qui illustre l’engagement et la détermination du Président de la République, M. Mohamed Bazoum et du gouvernement de M. Ouhoumoudou Mahamdou à apporter des réponses durables aux préoccupations dans ces domaines qui conditionnent le développement du Niger.
Souley Moutari(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Education Nationale : Bazoum, s’est-il trompé d’hommes ?
S’il y a un domaine qui, après la sécurité tient à coeur Bazoum Mohamed, c’est bien, peuvent en convenir les Nigériens, le secteur de l’école qui traverse depuis de longues décennies une profonde crise. En accédant au pouvoir, il y a mis tout son coeur, faisant les promesses les plus osées car convaincu qu’il avait les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs qu’il se fixait pour le domaine qui, du reste, est aussi celui qu’il est censé mieux connaître pour avoir fait carrière là. Mais au regard de la profondeur de la crise que traverse le secteur, il est évident que la seule volonté politique, fut-elle inébranlable, ne peut suffire. Et il y a deux choses dont il ne tient pas trop compte, du moins a priori : la première est trop technique car il s’agit d’amener des gens qui en ont l’expertise à poser un diagnostic pertinent du mal de l’école et penser les solutions idoines pouvant, sur une période déterminée, apporter des résultats devant permettre d’apprécier l’efficacité de la thérapie proposée. L’autre et non moins importante, concerne les hommes qu’il faut pour conduire les réformes, les mettre en marche, les évaluer à mi-parcours et, au besoin, à chaque fois, apporter les correctifs nécessaires pour conduire à bon port l’ensemble des mesures envisagées pour refonder l’école nigérienne.
Pour un système, quelques individus, retranchés dans leurs bureaux cossus, ou quelque part, loin de là pour s’assurer des prébendes misées sur le compteur de la princesse, ne peuvent pas bien réussir à penser mieux pour toute une école car en vérité ceux-là, ne s’engageaient que pour l’argent qu’une telle situation peut leur permettre de capter au fil de TDR conçus plus pour le confort de leurs poches que pour réhabiliter une école malade. C’est dire que tant que ce n’est pas de hauts panels, avec des hommes expérimentés et même à la retraite, des experts des sciences de l’éducation, des pédagogues avérés, des enseignants, conseillers et inspecteurs émérites, d’anciens ministres de l’éducation au parcours reconnu, des experts en ingénierie de la formation et en administration scolaire, l’on ne pourra pas avoir ce regard critique qui puisse permettre de mettre la loupe sur les problèmes qui minent notre système. Or, qui a réfléchi pour Bazoum pour l’école ? Peut-être, disent de mauvaises langues, un cercle qui aurait quelques relations avec lui, usant souvent de proximité familiale dit-on, pour lui proposer son expertise avariée dans le domaine quand pour avoir enseigné, certains n’ont pas une réelle expérience à faire valoir. On comprend donc pourquoi, la chirurgie proposée par son entourage ne fonctionne pas et nous en donnerons les preuves tant d’un point de vue de la gestion du MEN que de projets et programmes qui soutiennent le secteur, accompagnent la volonté politique que le président Mohamed Bazoum exprime depuis des mois pour cette école à la traîne.
Pourtant, ce ne sont pas des hommes qui manquent au Niger. Le Niger a connu bien de cadres qui ont fait leurs preuves dans le secteur, avec des résultats que l’on y a salués unanimement. Pourquoi donc, ceux-là ne peuvent-ils pas aider à réfléchir pour l’école, et pour leur pays, pas que pour un parti, fut-il celui qui est au pouvoir ou pour un homme, fut-il un autre auquel, l’on pourrait n’avoir aucun lien de famille ? Ceux, qui, pour leurs égoïsmes, mettant en avant des relations particulières, isolaient Bazoum du Niger et préoccupés plus d’argent que de succès, ne lui donnent aucune chance de réussir son programme pour l’école, et donc de sauver notre système éducatif qui est à la dérive. En vérité, ceux-là n’ont d’ailleurs aucune ambition pour l’école si ce n’est de profiter de sa crise pour rafler des fonds consentis tant par l’Etat que par des partenaires. Déjà en regardant le parcours qu’il a eu durant ce mandant (près de deux ans !) l’on peut se rendre compte que rien ne bouge, que les vraies réponses tardent à venir car l’on ne les a jamais pensées d’ailleurs. Pour s’en convaincre, l’on ne peut que considérer ces mouvements qui couvent dans le secteur, tant au niveau des universités que du secondaire pour comprendre que cette école vit toujours les mêmes malaises. D’ailleurs, si l’ITN s’est refusé, malgré la bonne ouverture d’esprit du président de la République qui reçoit en personne ses dirigeants, à renoncer à sa grève, c’est bien parce que, les problèmes de l’école, notamment la question cruciale du recrutement des contractuels de l’enseignement et de la Santé à la fonction publique, reste le talon d’Achille du différend.
Bazoum Mohamed doit ouvrir les yeux pour voir et faire l’effort d’entendre ces voix étouffées qui lui disent tout le mal de cette école ou du moins de la gestion de ceux qu’il a investis de sa confiance pour mettre en oeuvre les ambitions qu’il nourrit pour l’école. On se rappelle qu’il y a quelques mois, un cadre du MEN, activiste de la société civile, usant des réseaux sociaux, dénonçait certaines pratiques malsaines qui se pratiquent dans le secteur, interpellant sur des dérives graves qui risquent de plonger davantage l’école nigérienne dans le gouffre. Mais sa parole ne pouvait pas plaire et on lui a réglé des comptes : affecté puis suspendu de la fonction publique, l’homme, depuis est devenu ce martyr de la dénonciation sous Bazoum. Or, il s’agissait, avant de prendre d’aussi graves et radicales mesures de représailles, de se demander d’abord si ce qu’il dit est vrai ou faux, si ses allégations sont fondées ou non. On ne l’a pas fait ; Abusant de leur puissance, ceux qui tiennent haut le pavé dans le nouvel empire, ont sévi ; brisant la carrière d’un homme qui gêne depuis qu’il pouvait ne pas avoir la langue dans la poche pour dénoncer leurs micmacs.
Il y a quelques jours, un autre, un inspecteur, à ce qu’il dit en tout cas, à travers des audio partagés sur les réseaux sociaux dit des choses semblables par rapport à une gestion patrimoniale du MEN qui ne peut permettre d’espérer pour Bazoum et pour l’école les résultats escomptés. Tout le monde sait que ces griefs ne sont pas méchants et gratuits ; ils ne rendent compte que de la triste réalité d’un ministère qui est mal géré. Le Professeur Natatou, en venant lui aussi avec de réelles ambitions, a compris qu’il est difficile d’avancer avec certaines collaborations de la part de personnes qui prétendent aider le président Mohamed Bazoum alors que tout ce qu’ils font sape ses efforts de redressement de cette école. Il n’y avait qu’à regarder la conception prébendière que l’on s’est faite de la gestion du Projet LIRE où seul le profit oriente les actions qui sont entreprises dans un tel cadre : quelques parvenus, au moyen de cooptation sur des bases subjectives, par des formations, autres voyages d’études à l’extérieur du pays, trouvent le moyen de dilapider l’argent de la Banque Mondiale qui profite plus à des individus qu’à l’école et aux vrais acteurs du système. N’est-il pas d’auditer tout ce qui se fait dans un tel cadre pour réellement apprécier de ce que de telles actions profitent à l’école, changent véritablement et positivement quelque chose dans la vie de l’école ? Un pays, emprunte-t-il de l’argent auprès d’un partenaire pour enrichir quelques hommes ou pour que cela profite à un secteur, disons à un pays ?
Il est clair, même si souvent ce qu’il dit n’est pas trop clair, que cet inspecteur n’a pas tort d’alerter avant le pire. Aussi, parce que les postes ne peuvent pas être héréditaires, peut-on sensément comprendre que certains acteurs, presque inamovibles, sans vrais résultats, restent à la même place souvent depuis plus de dix ans ? De tels hommes, embourbés dans la routine fastidieuse, peuvent-il franchement réussir le meilleur ? Où faut-il croire qu’un parti ou si l’on veut, un système n’a plus les ressources humaines compétentes et suffisantes pour mieux réussir ses actions ? Le PNDS, serait-il aussi pauvre que ça ?
Aujourd’hui, avec le recul, sans doute que le nouveau ministre, venu avec une certaine fougue pour réussir, s’est rendu compte qu’un Samro ou un Rabiou, avant lui, ne jetaient pas l’éponge par incompétence ni par faiblesse mais bien par quelques incompatibilités d’une collaboration difficile avec ici quelques hommes qui veulent bien faire et là, un autre, prétendument fort, qui n’en fait qu’à sa tête, privant même souvent des directions de leurs prérogatives. Le MEN, ainsi que l’on peut l’entendre chez l’inspecteur, est fait de malaises et tant que cela devrait continuer, l’on ne peut s’attendre à mieux dans le secteur. C’est à croire même que pour cette raison, ce ministère est fait d’autant plus de contradictions que certains, aujourd’hui, regrettent même la fusion qui met ensemble des hommes et des femmes qui ne savent pas travailler ensemble.
Le temps que le président de la République écoute d’autres voix pour apporter les vraies réponses qui passent aussi par le choix des hommes pour accompagner Natatou à décoller sa machine, nous pouvons taire quelques dossiers, au-delà de ceux qu’évoquent les deux acteurs que nous citons pour témoigner sur le fait que dans son effort pour redresser le système éducatif nigérien, Bazoum Mohamed est mal parti…
Mais il y a, avant tout ça, à mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, à sortir la politique de l’école !
A.I
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Education Nationale : Les Grands travaux du Président Mohamed Bazoum
Pour le Niger, « son plus grand défi réside depuis son indépendance dans les faiblesses de son système éducatif », déclarait le Président de la République, dans son discours d’investiture le 2 avril 2021. Ainsi, considère-t-il ce problème comme le plus grand défi à affronter, la condition sine qua none pour la réalisation du « bel avenir » auquel aspirent les nigériens.
Le système éducatif nigérien souffre de capacités d’accueil insuffisantes, de capacités d’acquisition dérisoires et des taux de scolarisation, d’achèvement et de réussite aux examens très faibles: 30% pour le BEPC et 25% pour le Baccalauréat en 2019. « Pour mettre fin à cette situation je ferai de l’éducation un domaine dont je m’occuperai personnellement autant que je m’occuperai de la sécurité », s’engageait le Chef de l’Etat.
Les mesures annoncées se résument à la réactualisation de la carte scolaire ; la professionnalisation du corps enseignant pour disposer d’enseignants professionnels maîtrisant les contenus à enseigner et les techniques d’enseignement et d’apprentissage ; l’amélioration des résultats scolaires ; la scolarisation de la jeune fille avec la lutte contre la déperdition scolaire à travers la création des internats pour les jeunes filles dans les collèges de proximité ; la réforme curriculaire en vue d’adapter l’école nigérienne aux exigences de son environnement culturel ; le recours à des architectes innovants pour la conception d’un modèle alternatif de construction des classes moins cher et plus adapté à l’environnement, en vue de mettre fin aux classes paillotes.
Ces quelques mots donnent une idée des maux auxquels est confronté le système éducatif au Niger. En même temps on comprend l’engagement du Président de la République à prendre en charge la question de l’éducation et la formation pour laquelle il met un point d’honneur à redorer l’image et le rôle.
Des réformes phares pour l’accès à une éducation de qualité, la gouvernance du système, la valorisation de la fonction enseignante
« Nous avons besoin prioritairement de faire deux choses: promouvoir une bonne gouvernance et repenser radicalement notre système éducatif dans l’optique de faire de nos actifs démographiques des dividendes économiques », affirmait le Président Mohamed Bazoum, dans son mémorable discours du 2 avril 2021. Dès la composition le 7 avril, du gouvernement que dirige le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, on perçoit la démarche du Chef de l’Etat en vue de prendre à bras le corps le chantier de l’éducation. Désormais, c’est un seul ministère qui a en charge le secteur de l’enseignement, du préscolaire au secondaire: le ministère de l’éducation nationale, auquel incombe cette grande mission d’exécuter les réformes et chantiers initiés par SE Mohamed Bazoum. Le ministre de l’éducation nationale a pris la mesure de la tâche. « Le défi majeur de notre système éducatif demeure aujourd’hui celui de la qualité des enseignements/apprentissages, comme l’attestent les résultats de différentes évaluations et examens de fin d’année scolaire », relève Dr Rabiou Ousman, rappelant les récents taux de réussite aux examens de BEPC et de Baccalauréat. Ils sont respectivement de 20,50 % et de 22,75% en 2021, contre 30% et 25% en 2019.
Pour inverser cette tendance qu’il qualifie de « fâcheuse », Dr Rabiou Ousman indique que sous l’impulsion du Président de la République, le ministère de l’éducation nationale s’attelle à la mise en œuvre de réformes phares visant la qualité de l’éducation, la valorisation de la fonction enseignante ; l’accès à l’éducation, la gouvernance du système éducatif.
« Les citoyens du Niger doivent comprendre l’intérêt que nous portons à la réforme des écoles normales de formation des maîtres», dixit le Président Mohamed Bazoum, lors de sa visite à l’ENI de Niamey le 16 mars dernier
Concernant le rehaussement de la qualité de l’éducation ce sur quoi le Président Mohamed Bazoum met un point d’honneur, le ministère de l’éducation nationale a entrepris des actions pour la formation des enseignants, l’amélioration de leurs conditions de travail, la promotion de leur carrière et le relèvement de leur niveau de qualification. « La réforme des écoles normales d’instituteurs s’inscrit d’ailleurs dans cette perspective », précise Dr Rabiou Ousman.
Cette restructuration des Ecoles Normales de formation initiale et continue est une réponse aux besoins quantitatifs et qualitatifs en enseignants et encadreurs du préscolaire, du primaire et du secondaire. «La réforme, entièrement mise en œuvre, dispose, entre autres, que le profil d’entrée aux Ecoles Normales d’instituteurs est désormais le Baccalauréat au lieu du BEPC antérieurement », certifie le ministre de l’éducation nationale. Aussi, pour le programme d’enseignement des écoles primaire, la poursuite de la reforme curriculaire, qui après avoir fait l’objet d’une évaluation en juillet 2021, dispose d’une feuille de route en vue d’une mise en œuvre efficiente.
Suivant de près la question, le Président de la République, SE Mohamed Bazoum a effectué le 16 mars dernier, une visite, à l’Ecole Normale d’Instituteurs Saadou Galadima de Niamey pour encourager les encadreurs, échanger avec les acteurs sur la mise en œuvre des réformes qu’il a voulues pour ce secteur et surtout évaluer les leçons à tirer à ce sujet. « Il est évident pour tous que si l’école au Niger a eu de grandes défaillances jusqu’à présent, c’est aussi parce que le système de formation des maîtres a été inopérant… Et si je suis venu ici ce matin, c’est pour que les citoyens du Niger comprennent l’intérêt que nous portons à la réforme des écoles normales de formation des maîtres», lançait-il, lors de cette rencontre avec les acteurs de l’éducation. Grâce à cette réforme, le Niger disposera des nombreux ingénieurs et cadres nécessaires pour son développement, explique le Chef de l’Etat. «Nous avons fait le pari qu’en améliorant le niveau et en recrutant les élèves à partir du BAC, ils seront en mesure d’assimiler les matières qui peuvent leur être dispensées dans le cadre de leur formation et seront capables de comprendre les stages auxquels ils seront soumis, par la suite, pour qu’au bout de deux (2) ans justement qu’ils soient outillés pour assurer une bonne formation des enfants, à la base», soutient le Chef de l’Etat.
Par la même occasion, il a annoncé une batterie de mesures pour accompagner les encadreurs et surtout, motiver les jeunes bacheliers nigériens à mettre leurs compétences au service de l’enseignement. L’objectif est de mettre annuellement sur le marché du travail, environ 3.000 enseignants issus de la nouvelle réforme des ENI. Mais aussi faire en sorte qu’aucun enseignant n’abandonne le métier. Cette mesure sera accompagnée du maintien des meilleurs encadreurs possibles avec à la clé, l’octroi de primes et bénéfices conséquents.
Dans la foulée, SE Mohamed Bazoum a fait savoir son intention, d’ouvrir un lycée d’excellence à Tessaoua où il existe déjà une école normale. Aussi, assure-t-il : «nous ferons des primes spéciales et nous créerons d’autres lycées d’excellence progressivement pour rattraper le temps».
Sans être exhaustif, en ce qui concerne les actions, on peut énumérer pour cette première année du quinquennat ces chiffres du ministère de l’éducation nationale sur le recrutement direct d’enseignants des disciplines scientifiques au nombre de 344 et de 2150 autres enseignants, titulaires du master en sciences de l’éducation, en cours de finalisation ; le recours au service civique national des diplômés de l’enseignement supérieur, pour combler le déficit en enseignants du secondaire et même du primaire.
Aussi, dans son document bilan, la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale(CAPEG) rapporte que 500 enseignants contractuels ont été récrutés et affectés dans les collèges ruraux des régions et 200 professeurs de CEG franco-arabe sont en cours de formation ; 6.381 enseignants contractuels âgés de 45 ans et plus dont 5.267 contractuels volet primaire et 1.114 enseignants du secondaire sont « auxiliarisés », recrutés comme contractuels de la Fonction Publique. On note également des campagnes d’alphabétisation et d’éducation non formelle organisées au profit de 23.100 adultes et 11.263 jeunes respectivement.
Concernant les intrants pédagogiques, 147.000 et 590.000 manuels et guides en arabe ont été acquis respectivement pour le primaire et le secondaire, à travers le projet de soutien à l’enseignement bilingue franco arabe au Niger. Dans le cadre du fonds commun sectoriel de l’éducation, 70.973 manuels de mathématiques et 70.973 de français pour le niveau 6ème sont aussi acquis, permettant ainsi de passer d’un ratio de 1 livre pour 5 élèves à 1 livre pour 2 élèves.
Les autorités en charge de l’éducation misent aussi sur l’introduction du numérique à l’école, dans l’optique de combler le déficit en supports pédagogiques, d’améliorer les pratiques pédagogiques et de promouvoir la formation à distance, renforçant ainsi la résilience du système éducatif face à l’insécurité, aux pandémies sanitaires et aux catastrophes naturelles. A ce propos, deux plateformes sont d’ores et déjà en cours d’élaboration et pourraient être disponibles et opérationnelles, très bientôt.
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La gouvernance du système éducatif, performances, obligation des résultats
Cette démarche consiste en l’institutionnalisation des contrats de performances, du niveau central au niveau déconcentré de l’administration scolaire. « Il s’agit d’instaurer une culture d’obligation des résultats et de reddition des comptes », précise le ministre de l’éducation nationale.
Dans la même perspective les autorités en charge de l’éducation renforcent la lutte contre la corruption et la fraude aux examens. Les mesures prises visent à bannir, entre autres, la pratique courante des recrutements frauduleux dans les écoles publiques au détriment des écoles privées. Aussi, les multiples cotisations illégales auxquelles sont soumis les élèves et leurs parents, tout au long de l’année scolaire sont formellement interdites.
De actions sont également engagées pour l’’amélioration du cadre juridique de l’enseignement privé et le renforcement du dispositif d’encadrement et de contrôle pour amener cet important sous-secteur à mieux jouer sa partition au service d’une offre éducative plus élargie et de bonne qualité. A cet effet, des concertations avec les promoteurs des écoles privées ont été engagées depuis septembre 2021 et un comité technique chargé de réfléchir sur de nouveaux tarifs applicables dans les établissements privés vient de déposer son rapport au Ministère du Commerce.
De grands investissements pour accélérer la scolarisation de la jeune fille et renforcer l’accès à l’éducation
« Le faible taux de scolarité et le taux élevé des échecs scolaires ont pour effet de priver des contingents très nombreux d’enfants et de jeunes de réelle chance d’éducation », déplorait le président de la république le jour de son investiture. Bien que déjà assez préoccupante cette situation présente des disparités selon les sexes, les zones. Pour un taux global national de scolarisation de 68,30% au niveau du primaire, concernant les garçons on a 70,20% et 64,40% chez les filles. De plus, la non fréquentation ou l’abandon de l’école par les filles pour des raisons liées à la pauvreté, à leur prise en charge explique en partie les chiffres sur les mariages précoces (77% sont mariées avant 18 ans, 28% avant 15ans).
Pour prendre en charge ce problème et accélérer la scolarisation des filles, le Président de la République a conçu un programme : il porte entre autres sur la construction de 100 internats des filles à travers le pays. « D’ores et déjà, deux (2) internats pour jeunes filles sont réceptionnés à Kellé/Gouré et à Moujia/Illela et quatre autres sont en chantier à Dantchiandou dans le département de Kollo ; Zoumbou/Doutchi ; Kornaka/Dakoro ; et Tesker », confirme le ministre de l’éducation nationale, Dr Rabiou Ousman, qui a réceptionné le 22 mars dernier les infrastructures de l’internat de Moujia dans le département d’Illéla. Il s’agit d’un joyau d’un coût d’environ 289 millions de francs CFA, dont il a salué la réalisation, car participant de la concrétisation de l’engagement du Président de la République Mohamed Bazoum.
«L’objectif visé à travers ce programme est de promouvoir l’accès et le maintien, le plus longtemps possible, de la jeune fille à l’école, notamment celle du milieu rural, ce qui par ricochet permettra d’agir sur la transition démographique en réduisant les mariages précoces qui exposent les jeunes filles à une plus longue vie reproductive », explique Dr Rabiou Ousman. Ainsi, pour lui, les cent (100) localités prévues dans ce programme verront leurs internats construits d’ici la fin de ce quinquennat, en dépit du contexte d’insécurité qui réduit drastiquement les capacités d’investissement de l’Etat.
Pour améliorer les conditions d’apprentissage et d’enseignement le gouvernement s’attelle au remplacement progressif des salles de classes en paillottes par des salles en matériaux définitifs. A ce propos, conformément à l’engagement du Chef de l’Etat, un modèle alternatif de construction, moins couteux, répondant aux normes de qualité et facilement reproductible est validé en concertation avec les partenaires techniques et financiers.
En attendant, plus de 1500 salles de classes sont construites au cours de cette année et des promesses fermes de certains partenaires crédibles sont en voie de se concrétiser pour accélérer ce processus.
Dans la même lancée en marge de sa visite de travail dans la région de Tahoua le ministre de l’éducation nationale, Dr Rabiou Ousmane a procédé le 21 mars dernier au lancement national de la fabrication des plusieurs milliers de tables bancs au profit des écoles du primaire et du secondaire du Niger. Il s’agit de mettre à la disposition des 8 régions du Niger 18700 tables-bancs selon la clé de répartition suivante : Agadez, 635 tables ; Diffa, 660 ; Dosso, 2200 ; Maradi, 4075 ; Niamey, 1485 ; Tahoua, 3280 ; Tillabery, 2650 et Zinder, 3715. Cette initiative vise à réduire le nombre d’élèves assis à même le sol, réduire le ratio élèves tables bancs, favoriser des bonnes conditions d’apprentissage et motiver les élèves, améliorer l’accès et le maintien des élèves à l’école.
Quid des élèves des écoles fermées à cause de l’insécurité ?
La situation d’insécurité avec des attaques terroristes obligeant les populations à fuir, a des conséquences sur la scolarisation des enfants. Plusieurs localités sont concernées dans les régions de Diffa, Maradi, Tahoua et Tillaberi. Selon les données officielles dans la région de Tillaberi où le phénomène est beaucoup plus crucial, on enregistre, en plus d’importants dégâts matériels et pertes en vies humaines, la fermeture d’environ 681 écoles, soit plus du quart des établissements scolaires.
De facto, ce sont au total 56 675 élèves qui sont contraints de quitter les écoles. « L’éducation étant un droit fondamental consacré par la constitution de notre pays, mon département ministériel, en relation avec les partenaires techniques et financiers, a élaboré une stratégie de prise en charge de la scolarisation des enfants affectés par l’insécurité dans la région de Tillaberi », fait savoir le ministre de l’éducation nationale. Le plan d’actions de cette stratégie a prévu l’ouverture de 29 centres de regroupement pour accueillir environ 26 492 élèves enregistrés à travers les départements d’Ayorou, de Gothèye, de Ouallam, de Téra et de Torodi, précise-t-il.
La cérémonie officielle de lancement de ce programme, intervenue le 21 février dernier à Ouallam, a consacré le retour à l’école de ces milliers d’enfants privés de leur droit à l’éducation. Les élèves logent dans des familles d’accueil où ils prennent leurs repas du soir. Le petit déjeuner et le déjeuner sont servis en groupe au niveau des centres de regroupement. Aussi, pour soulager les charges des familles d’accueil, un appui en rations sèches leur est apporté au prorata du nombre d’enfants accueillis. « Notre souhait le plus cher à cet effet est que les communautés bénéficiaires et les partenaires techniques et financiers s’investissent davantage aux côtés de l’Etat pour que cette expérience soit une réussite au bonheur de nos enfants », plaide Dr Rabiou Ousman.
En vue d’une plus grande efficacité des actions que mène le gouvernement pour le secteur, le ministre de l’éducation, tient à renforcer le dialogue social avec les partenaires sociaux. « L’appel que je voudrais lancer à l’endroit du corps enseignant et de l’encadrement pédagogique est qu’ils doivent comprendre que l’avenir du Niger est sans doute entre leurs mains. C’est une lourde responsabilité qui pèse sur leurs épaules, car la nation qui leur a confié l’éducation de ses enfants a elle-même une dette morale vis-à-vis d’eux. Ils n’ont pas le droit de trahir cette confiance placée en eux. C’est du reste, une chance inouïe pour le secteur de l’éducation d’avoir à la tête du Niger, SEM Bazoum Mohamed comme Président de la République, Chef de l’Etat et SEM Ouhoumoudou Mahamadou, comme Premier Ministre, Chef du Gouvernement, dont la volonté politique, la conviction et l’engagement en faveur de l’éducation ne souffrent d’aucune ambigüité. Alors, saisissez cette opportunité, pour accompagner le Gouvernement à sortir notre école des sentiers battus », implore-t-il ainsi les acteurs de l’école. Aussi, rappelle-t-il, la disponibilité du gouvernement au dialogue comme l’illustre les accords signés, dernièrement avec deux grands regroupements de syndicats d’enseignants à savoir Dynamique et le Cadre de Concertation des Syndicats de l’Education (CCSE). Et le Ministère de l’Education Nationale a pris dans ce sens un arrêté créant un cadre de concertation avec les partenaires sociaux de l’école. « C’est dire que les conditions acceptables sont créées pour un climat social apaisé en vue de bâtir ensemble l’école de demain », estime Dr Rabiou Ousman.
Par Souley Moutari(onep)
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Éducation Nationale / BEPC : Bazoum a de quoi se plaindre de ses hommes
L’examen du BEPC 2022 vient donc de se passer sur l’ensemble du territoire et on aurait cru, sans problème, si ce n’est ces nombreux enfants de la région de Tillabéri, qui, depuis des années, ne pouvaient plus aller à l’école et avoir la chance comme leurs autres frères du même pays, de suivre un cursus normal pour espérer aller à des examens et avancer dans un système. Mais l’Education Nationale qui est au coeur des préoccupations du président de la République, Bazoum Mohamed, risque de le décevoir avec les hommes qu’il s’est choisi pour redresser la barre et sortir le système éducatif nigérien du gouffre dans lequel, depuis des années, il est plongé. En attendant les résultats pour apprécier la situation, c’est de la qualité des épreuves dont il est question ici.
C’est après les épreuves écrites que, par les réseaux sociaux, l’on apprend les légèretés avec lesquelles les épreuves avaient été élaborées. Faut-il croire que ceux qui s’en étaient chargés ne sont pas les enseignants qui tiennent régulièrement les classes ? Y a-t-il, quelques enjeux pécuniaires attachés à l’élaboration des sujets d’examen pour qu’un autre, sans avoir les compétences requises, s’en charge pour capter des fonds qui sont destinés au choix rigoureux des sujets pour évaluer objectivement des enfants sur ce qu’on leur aura enseigné ?
Sur le plan technique, pédagogique, c’est une faute grave car, des questions qui n’ont aucun sens, ou n’ayant aucun lien avec le programme enseigné, ne peuvent que dérouter des enfants et les aider à échouer alors que l’on organise des examens pour qu’ils réussissent. C’est au Niger seulement que l’on se flatte de mauvais résultats comme si cela devrait être le seul signe de la rigueur et finalement aussi, curieux que cela puisse paraitre, le signe de la réussite en trouvant les moyens de bloquer les enfants. Dans les années 80, des collèges d’enseignement général, avaient de très beaux résultats. Souvent dans toute l’école (et elle regroupait à l’époque tout un arrondissement, équivalent aujourd’hui du département) il n’y avait que quelques trois élèves qui échouaient. L’argent que l’Etat investissait dans le secteur servait alors.
Mais aujourd’hui, quelle fortune l’Etat ne prétend-il pas injecter dans le système pour, à la fin, des résultats aussi humiliants que l’on a ces dernières années et pour quel niveau !
La faute relevée par les spécialistes dans la conception des sujets, est impardonnable. Si Bazoum veut avoir des résultats, il lui faut le courage d’un coup de balai dans le secteur pour trouver les hommes et les femmes – car il y en a – qui peuvent faire changer les choses car ceux qu’il a aujourd’hui, ne sont là que pour chercher de l’argent, tant pis s’ils peuvent profiter pour compromettre l’avenir des enfants.
Sans doute que le nouveau ministre s’en est rendu compte pour comprendre que sa mission ne peut qu’être difficile.
Isak
Téléphonie au Niger / Les usagers se plaignent de la mauvaise qualité des services : Que fait alors le service compétent pour réguler cette situation ?
Depuis des années et surtout ces derniers jours, c’est avec amertume que nous constatons la constance de la mauvaise qualité des services de téléphonie mobile. En dépit des multiples plaintes enregistrées en la matière, la même douleur persiste chez les usagers et ce, malgré qu’il existe un organe régulateur dans ce domaine. Alors est-il complice ?
De la 3G, nous sommes passés à la 3G+ ; de celle-ci, nous sommes aujourd’hui à la 4G. Pour un non averti, l’on dirait que le Niger a percé en matière de TIC. Or, loin de là, nous n’avons même atteint le minimum. Hormis la connexion internet auprès de laquelle beaucoup attendent satisfaction, même les simples coups de fil ordinaire ne semblent pas être au rendez-vous. Parlant de la connexion, il est important de souligner que si l’on se réfère aux normes internationales, le Niger est loin d’être au stade de la 4G. Notons qu’au lendemain de l’officialisation d’une des compagnies de téléphonies mobiles de la place dotée désormais d’une telle licence, par nos autorités compétentes, nombreux sont les nigériens qui avaient cru que la connexion allait être désormais satisfaisante au vu justement de sa défectuosité. Malheureusement, les problèmes au-delà de leur persistance n’ont fait que se multiplier. Pire avec l’avènement de la 4G ! C’est le même calvaire. Ni la connexion internet, ni les appels téléphoniques ne sont au rendez-vous. L’on se demande à cet effet, si de telles perturbations de la ligne sont dues à un manque de professionnalisme ou de sérieux ? A entendre les aguerris en la matière, c’est la multitude du nombre d’abonnés au réseau qui engendre le plus souvent de tels désagréments. Pourtant, ailleurs notamment, dans les pays où le travail est respecté au même titre que ceux qui contribuent à son développement malgré, la pléthorique du nombre d’abonnés, de tels obstacles n’ont du tout pas lieu ou rarement à la rigueur. Alors, pourquoi chez nous, c’est de tels arguments que nos agents de télécommunications nous avancent pour se dédouaner d’une lourde responsabilité qui leur incombe. Le réseau est toujours instable et ce, malgré que les clients que nous sommes payons pour que service nous soit rendue. Pourquoi donc ne pas nous remettre ce qui nous revient de droit ? A moins que ce ne soit de l’escroquerie une telle pratique. Nous payons chaque fois des services mais qui à la limite ne nous rendent pas service. A quoi bon sert donc ces compagnies de téléphonies mobiles qui n’arrivent pas à assurer leur mission. Et ce, malgré qu’il existe une autorité de régulation censée nous départager. Loin de se voiler la face, l’on dirait qu’il y a quelque part anguille sous roche. Partant de toutes ces défaillances que l’on constate çà et là au niveau desdites compagnies, l’on se demande justement comment et pourquoi arrivent-ils à bénéficier de certains privilèges dont ils ne méritent pas ? A propos, nous prenons l’exemple de la 4G. A voir les prestations rendues par ladite compagnie, il y a de quoi avoir honte notamment à l’endroit de ceux qui se la proclament et de ce qui leur ont proclamé une licence indigne du nom. Pour ce qui en est des appels téléphoniques, le constat est pathétique ! Pendant même que la personne que vous tentez de joindre est disponible, l’on vous dit qu’elle ne l’est pas ; ce n’est pas tout lorsque vous êtes en communication la ligne est constamment perturbée. Combien sont les affaires urgentes que les désagréments de ces réseaux ont eu à saboter? Et toute cette amertume, c’est le client qui l’endosse. Est-ce un devoir pour lui de se laisser traiter de la sorte ? Retenons une chose, ce même client à des droits. Et c’est en vertu de ces mêmes droits que vous lui devez respect et considération. Car, sans lui vos compagnies cesseront d’exister. De ce fait, nous invitons les autorités compétentes à se ressaisir en ce qui concerne la gestion de la téléphonie mobile au Niger sans quoi, ils demeurent les responsables premiers de cette mauvaise gestion dudit domaine. Amadou. I
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Éducation Nationale / Gestion administrative : une affectation qui en cache une autre
La semaine dernière, sur les réseaux sociaux, l’on a vu un écrit circuler pour saluer la sortie d’une décision d’affectation, émise par la Direction des Ressources Humaines du Ministère de l’Education Nationale. Pour l’auteur du texte que nous évoquons, l’acte est d’autant héroïque qu’il vient soustraire du désoeuvrement des cadres pour les mettre à la disposition de l’administration. En effet, depuis qu’en fin de mandat, ou depuis qu’ils sont relevés de leurs fonctions de responsabilité qu’ils occupaient, selon l’écrit, ils ne faisaient rien, souvent presque oubliés de leur tutelle qui les laisserait à se ronger des ongles devant les sièges des partis politiques dans l’espoir sans doute de capter là une nouvelle promotion, ou à penser des combinaisons devant le PMU-Niger, dans l’espoir là aussi d’attraper des francs lourds ainsi que le disait un autre au tout début du pari-mutuel dans le pays.
Dans le fait, un tel acte administratif n’a rien d’héroïque pour faire croire au nouveau ministre de l’Education Nationale dont on voudrait abuser de la naïveté et peut-être, s’il en a, de la vanité. En vérité, en signant un tel document pour lequel on lui fait croire qu’il s’agit exclusivement, ainsi que le laisse entendre l’écrit élogieux diffusé sur les réseaux sociaux, l’on a profité pour faire d’une pierre deux coups en réglant des comptes et non, sans tromper le ministre qui a dû faire trop confiance à ses collaborateurs et comprendre à la fin qu’on l’a trompé.
Sur la liste des affectés, il y en a qui sont oubliés et dont la position administrative n’est même pas connue et dans certains cas, des gens qui, promus après mise en position de stage, au principalat, et qui occupent régulièrement une position dans l’administration après une affectation régulière, sont, on ne sait sur quelle base, affectés, pour aller loin, sans que rien ne justifie une telle mutation qui semble être ou un règlement de compte ou une non-maîtrise du personnel par ceux qui sont censés les gérer.
Mais, c’est un autre nom qui attire l’attention de tous. Il s’agit d’un acteur de la société civile, trop loquace ces derniers temps sur la gouvernance du ministère dont il dénonce les travers, dévoilant toujours et courageusement, son identité pour assumer ses critiques. Faut-il croire que sa parole gêne tant qu’il fallait l’éloigner de Niamey et lui régler ainsi des comptes ?
Ceux qui ont fait ça ne rende pas service à Bazoum et encore moins à Pr. Natatou
Ils ne rendent pas service d’abord à Pr. Natatou parce qu’ils auront trompé le ministre en lui faisant croire que ce sont d’anciens cadres qui n’ont pas été affectés depuis longtemps qu’ils n’occupent plus aucune fonction et c’est du reste sur une telle base que le commentateur flatteur, croyait bon de saluer la signature du ministre qui aurait fait affecter des gens devenus des intouchables. On a trompé Pr. Ibrahim Natatou et avec une telle tricherie, la confiance ne peut que s’en ressentir entre lui et ses collaborateurs qui commencent déjà à abuser de sa confiance. On ne gère pas avec des humeurs, avec des affects, pour faire le mal. Oublient-ils d’ailleurs qu’en agissant ainsi, ils montrent bien que les écrits de celui qu’ils affectent, les dérangent parce que sans doute alors, sa satire dit la vérité sur leur gestion ? Et de ce point de vue, le nouveau ministre a de quoi se méfier de ses collaborateurs. Peut-il d’ailleurs enfin comprendre pourquoi le ministre Rabiou qu’il remplaçait, hésitait par deux fois, à poser la main sur tout papier que ces gens soumettent à sa signature ?
Ils ne rendent pas service à Bazoum dont ils se réclament si proches pour oser tant de tricheries, car le faisant, il peut lui aussi comprendre que ceux qui doivent l’aider ne l’aident pas. Et c’est d’autant tragique pour les « mousquetaires » que Bazoum peut vérifier pour tout savoir sur ce ministère où depuis quelques temps il n’y a que de grands bruits.
Et pourtant Bazoum tient tant à réussir là !
MAIKZARFI
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Éducation Nationale Évaluation des enseignants contractuels… le Fiasco
Après le refus dogmatique du pouvoir de répondre favorablement aux revendications des contractuels une année durant, l’Etat veut leur imposer un test qui n’a aucune légitimité. De plus, ces pauvres et humbles enseignants viennent d’être victimes de violence aveugle, à Tillabéry et à Dosso.
Le Samedi 15 Juillet 2017 est la date qui a été retenue par les autorités scolaires de notre pays pour l’organisation de l’évaluation des enseignants contractuels. Événement plein d’enjeux pour les uns et hautement controversé pour les autres. En effet pour le Ministère en charge de l’éducation, ce présumé test lui permettrait de saisir les capacités réelles de ses enseignants afin de proposer des mesures idoines pour relever leur niveau que tous s’accordent à reconnaître qu’il est dangereusement bas et même catastrophique. Pour les enseignants contractuels, cette évaluation n’est rien d’autre qu’un subterfuge imaginé par le Ministère pour vider une grande partie ‘entre eux ; du moins, ce test est considéré par les contractuels comme une insulte si l’on tient compte des conditions extrêmement misérables dans lesquelles ils exercent leur métier. Cette situation, nul ne l’ignore dans ce pays. Il suffit de sortir des gros centres urbains pour se résoudre à comprendre que les enseignants contractuels consentent énormément de sacrifices dans l’exercice de leur fonction. Des écoles, notamment des collèges sont aujourd’hui crées dans des villages où la précarité représente le maître mot. Pour se mettre à l’abri de certaines charges comme les allocations et les cantines, l’Etat a fait le choix très périlleux de créer ces écoles un peu partout, dans des villages presque insignifiants où souvent la population n’arrive même pas à être mobilisée pour construire les hangars ou les logements des enseignants. Combien d’enseignants refusent chaque année de rejoindre leur poste d’affectation faute de trouver un logement décent ? Dans certaines bourgades, l’enseignant devient à la rentrée le maître d’oeuvre du chantier de construction des hangars qui servent de classes et de la case devant l’accueillir une année scolaire durant. Cahin-caha, sans aucune motivation réelle que le sens du devoir, l’enseignant arrive à créer son cadre de travail et de vie.
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Education sexuelle dans les écoles : Des divergences existent
L'islam est la religion majoritaire dans notre pays, avec à son compteur 99% de pratiquants. Cette influence de l'islam sur les populations se remarque dans la façon dont se comportent les individus. Il en est particulièrement le cas de l'éducation sur la- quelle l'islam a un grand impact. La société nigérienne dans son ensemble est conservatrice et parler de sexualité est toujours considéré comme un tabou. Ce qui n'est pas favorable à l'éducation sexuelle des jeunes. C'est ainsi qu'une désapprobation d'un manuel sur l'éducation sexuelle qui doit être enseignée dans les écoles ; est venue de la part du collectif des associations islamiques du Niger.
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Education/" Baisse de niveau " : mythes et réalité
Depuis plusieurs décennies, notre système éducatif connait une expansion rapide grâce à l'appui financier exceptionnel de l'Etat et de ses partenaires techniques et financiers. Cette expansion rapide de l'offre éducative a permis d'accroître substantiellement les indicateurs d'accès.
Les indicateurs de qualités par contre connaissent une chute vertigineuse, mise à nue par les différentes évaluations des acquis scolaires opérées ces dernières années.
La situation actuelle de l'école suscite des commentaires de toutes sortes au point où certains regrettent ce qu'ils appellent " les bons vieux temps " pour ne pas dire à leur temps. Cependant les solutions ne se trouvent pas dans un retour sur le passé, même si certains repèrent d'antan peuvent servir d'inspiration pour enrichir les débats actuels sur l'école. Mais on doit dépasser à notre avis, les comparaisons simples des périodes qui sont contextuellement différentes.
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Education/Evaluation : Pour quel avenir ?
Image d'illustration L’école nigérienne bat de l’aile et cela fait des années que l’on s’inquiète de son sort, mais jamais l’on n’a eu le courage de prendre les mesures nécessaires pouvant permettre de la remettre sur les rails. Pire, c’est l’école publique, celle qui a permis à l’ingrate élite actuelle, sortie pourtant de milieux modestes, de pouvoir par l’égalité qu’elle promeut, de grimper dans la hiérarchie sociale et d’occuper méritoirement les positions qui sont les leurs, qui est aujourd’hui sacrifiée. L’école privée désormais attrayante en assurant au moins une relative stabilité pour les enfants, ne peut pourtant pas ni être accessible ni même promouvoir et garantir un enseignement de qualité : une société misérable qui s’offre les luxes d’une société bourgeoise. C’est ainsi d’ailleurs que nous sommes devenus véritablement les derniers de la terre. Comment ne pas saluer les régimes Diori et Kountché qui, dans des contextes difficilesfondation de la nation et faiblesse des moyens-avaient autant que possible permis à notre école, dès son avènement, de connaitre des moments de gloires pour lesquels bien de Nigériens sont aujourd’hui nostalgiques. Et l’on se demande, pessimiste, si la renaissance de l’école nigérienne est possible. Issoufou avait fait rêver les Nigériens quand dans son discours d’investiture, il faisait la promesse alléchante de consacrer ¼ du budget national à l’Education, une promesse qui, comme un feu de paille, s’est vite estompée. Ce fut le désenchantement et l’école n’a jamais connu une aussi grave crise que sous son règne. Engluée dans sa crise multidimensionnelle, l’école du Niger est aujourd’hui à la croisée des chemins. L’année scolaire bricolée validée par les examens politiques de fin d’année a fini par montrer la profondeur de la crise dans laquelle végète l’école nigérienne.
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Education/Initiative ‘’Mon école’’ : Contribuer à l’amélioration du niveau des élèves à travers des cours d’appui
Face à la baisse drastique du niveau des élèves, des étudiants de l’Ecole des Mines, d’Industrie et de la Géologie (EMIG) de Niamey ont lancé un projet dénommé «Mon école». A travers cette initiative, ces étudiants entendent contribuer à rehausser le niveau des élèves et promouvoir l’éducation de qualité en favorisant surtout la lecture.
Selon M. Bahajatou Malan Gambo, membre de l’association, la mise en place de ce projet a été suscitée par le fait que des élèves ont des difficultés à s’exprimer en français. Or précise-t-il, il a été relevé que les chefs d’entreprise tiennent compte lors de l’entretien d’embauche de l’expression en français des candidats ainsi que de leur capacité rédactionnelle. Il a confié que la lecture est un moyen approprié pour d’une part améliorer l’expressiondes jeunes et d’autre part pour améliorer leur capacité rédactionnelle afin d’être apte sur le marché d’emploi.
En outre, connaissant l’importance de la lecture, ce groupe d’étudiants de l’EMIG s’est engagé en 2019-2020 dans la dynamique d’encourager les jeunes à s’intéresser à la lecture afin de se cultiver davantage.Pour M. Bahajatou Malan Gambo, la lecture peut de manière spécifique contribuer à l’amélioration du niveau des élèves pour qu’ils soient compétitifs sur le marché de travail.
Pour ce qui est des difficultés rencontrées dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, elles se résument entreautres à la disponibilité des compétences nécessaires, l’autorisation administrative pour démarrer les activités. En outre, le groupe était face à une situation nécessitant une réponse rapide en ce qui concerne les compétences adéquates pour animer le projet. Les membres du groupe ont d’abord trouvé des étudiants de l’EMIG et ceux de l’Université Abdou Moumouni qui se sont portés volontaires pour accompagner l’initiative. Mais comme d’habitude, beaucoup de temps s’est écoulé avant d’obtenir l’autorisation.
Concernant les objectifs spécifiques du projet ‘’Mon école’’, il s’agit pour ses initiateurs de transmettre aux élèves des connaissances relatives aux valeurs ancestrales et culturelles de l’Afrique et du Niger en particulier; de développer en eux la capacité de lire et de comprendre une œuvre et de pouvoir présenter un bilan de lecture à travers une fiche de lecture; d’avoir les capacités de commenter et même prendre une position par rapport à un thème et de pouvoir le défendre; d’enrichir le vocabulaire des élèves; d’apprendre à faire une présentation devant un public.
Pour ce faire, les stratégies de mise en œuvre du projet consistent à dispenser régulièrement des cours d’orthographe,de grammaire et de conjugaison sur une plateforme en ligne; de faire une présentation d’un bilan de lecture mensuelle au cours d’une journée ; la création de clubs de lecture au niveau des écoles cibles pour la phase pilote du projet.
Notons que la phase pilote du projet concernera d’abord dix (10) écoles d’enseignements généraux de la ville de Niamey. Le projet sera ensuite élargi aux autres régions du pays.«Nous lançons un vibrant appel d’abord aux autorités compétentes, aux parents d’élèves et aux élèves d’œuvrer pour la concrétisation de notre projet. Nous invitons, à cet effet, les jeunes à s’intéresser à la lecture de manière globale afin de mieux réussir leurvie», a conclu M. Bahajatou Malan Gambo, membre de l’association.
Harouna Souley Abdourazak(onep)
18 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Education/le Royaume Unis offre des bourses Chevening aux Nigériens : Une dizaine de Nigériens en ont bénéficié, trois cent candidatures enregistrées en 2022
Depuis près d’un mois, circulait sur les réseaux sociaux un appel à candidature pour des bourses destinées aux Nigériens. Il s’agit de la bourse chevening lancé par le gouvernement britannique à travers sa représentation diplomatique au Niger. Approchés nos soins, les services diplomatiques de l’Ambassade du Royaume -Uni au Niger, ont confirmé l’exactitude de cette information. Il s’agit d’une offre qui donne la possibilité à tous les Nigériens, hommes et femmes, de toutes les catégories sociales, travailleurs, étudiants, entrepreneurs et acteurs de la vie publique, de bénéficier d’une formation dans le domaine préféré et dans une des universités de leur choix en Angleterre.
L’éducation et la formation sont l’un des domaines qui caractérisent la coopération entre le Niger et le Royaume Uni. C’est dans ce cadre et en vue de renforcer cette coopération que, le pays de la défunte Reine Elizabeth II offre les bourses chevening. Cette bourse offre l’opportunité aux Nigériens intéressés pour des formations en master II dans les Universités de leurs choix en Angleterre.
A travers cette offre de bourse, le gouvernement britannique participe au renforcement des compétences et du capital humain au Niger, conformément à la volonté et aux ambitions du gouvernement nigérien. Ainsi, cette offre étant officielle, il est souhaitable de voir le plus grands nombres de jeunes nigériens s’inscrire. «C’est un programme qui date des années 80 mais, ouvert au monde entier. Ce n’est que depuis 2020 que nous avons offert des places spécifiquement pour le Niger. C’est un programme qui offre des possibilités à plusieurs personnes de poursuivre de leurs carrières professionnelles. Le programme offre aux bénéficiaires une prise en charge intégrale. Les frais de voyage, le visa, les livres, l’argent de poche pour les voyages interne au Royaume uni et tout autre besoin jusqu’à la fin de la formation sont entièrement pris en charge à 100%. Nous cherchons à travers cette bourse à renforcer le développement au Niger. Nous cherchons des leaders dans tous les domaines qui seront capables d’apporter un changement positif au sein de la société nigérienne», a indiqué une voix diplomatique contactée à ce sujet.
Les inscriptions à cette offre se font en ligne sur le site www.chevening.org. Les autres avantages de cette bourse, c’est qu’elle permet aux bénéficiaires d’acquérir de l’expérience, de développer des contacts, de créer des réseaux, d’avoir un potentiel de carrière et de gagner la possibilité de créer un changement positif. Ainsi, les intéressés sont invités à visiter le site pour plus d’information. A un mois de la date de clôture de cette offre, environs trois cent candidatures sont enregistrées parmis lesquels plus de quarante ont déjà fini le processus.
A la date du 12 octobre 2022, une dizaine des Nigériens ont bénéficié de cette bourse et sont revenus au pays où chacun évolue dans son domaine de compétence. M. Nasser Hassan fait partie de la première promotion de cette bourse et a accepté de partager son expérience avec les futurs candidats. Il a surtout parlé des avantages que cette bourse lui a offerts après sa formation et le retour au pays. «Après mes études universitaires, à l’université Abdou Moumouni de Niamey, j’avais l’intention de chercher une opportunité pour poursuivre ma formation professionnelle. Dans mes recherches, je suis tombé sur plusieurs offres de bourses dont celle-là. Mais en comparant les avantages mon choix a été orienté vers ladite bourse. Cette bourse offre beaucoup d’avantages. Il y’a d’abord le réseautage et le renforcement des contacts. Par exemple je suis volontaire dans une ONG britannique qui lutte pour éliminer le plomb dans les peintures domestiques. C’est au Royaume Uni que j’ai eu mon contact avec cette structure et nous collaborons pour installer ce projet au Niger en vue d’aider le gouvernement du Niger à régulariser le secteur de la peinture au Niger. Nous travaillons actuellement et régulièrement avec le Ministère de l’Environnement dans ce sens ensuite le diplôme que les Universités britaniques délivrent est crédible à l’international. Toutes les universités ont des services qui coachent les étudiants sur l’entreprenariat et sur le domaine de leur formation notamment pour le renforcement des compétences», a-t-il témoigné.
Ali Maman(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Effondrement de bâtiments à la faculté des lettres
La situation est plus qu’inquiétante à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Des bâtiments s’affaissent et s’écroulent, les uns après les autres, sous les yeux impuissants des responsables de la Faculté et des autorités rectorales qui semblent observer la situation comme étant une fatalité. Selon des sources crédibles, les responsables de la Faculté n’auraient trouvé mieux que de délocaliser les services abritant ces bâtiments défectueux, fissurés constituant un réel danger pour le personnel, les étudiants et enseignants. Ces immeubles se trouvent aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Ces bâtiments ont été construits sous le régime Tandja Mamadou dans des conditions peu orthodoxes et sans étude technique préalable par des opérateurs véreux avec la complicité de certains agents du rectorat qui se seraient bien engraissés et qui auraient profité du projet pour se taper des immeubles à plusieurs niveaux. On se rappelle que dans la perspective de son projet de Tazartché, le président Tandja a fait des investissements conséquents à l’université Abdou Moumouni. Des bus ont été livrés aux étudiants, les aides sociales ont été généralisées et des bâtiments ont été construits. Le caractère intéressé des investissements-corrompre les étudiants- et l’urgence dans la réalisation des infrastructures ont amené les véreux à bâcler les travaux. C’est pourquoi les bâtiments s’effondrent, l’entrepreneur et ses complices se la coulent tranquillement sans être inquiétés. Plongeant, ainsi, le personnel enseignant, les agents et les étudiants dans une situation de promiscuité de travail. Il est donc urgent que les plus hautes autorités prennent en charge cette affaire afin de prendre des mesures coercitives à l’encontre de tous ceux qui seraient impliqués dans cette affaire criminelle. Vivement donc que le président instruise une inspection pour connaitre des contours de la réalisation de ces bâtiments mal construits. D’autant que notre principale université est loin de ressembler à celles de la sous-région. Elle ressemble plutôt à une aire de pâturage.
AS
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Election : La CENI en atelier d’élaboration d’un rapport de synthèse sur le contentieux des élections à Maradi
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) organise à Maradi du 22 au 23 novembre 2021, un atelier d’élaboration d’un rapport de synthèse sur le contentieux des élections devant les tribunaux de grande instance. L’élaboration de ce rapport se tient en prélude à l’étude sur l’analyse du contentieux du processus électoral 2017-2021.
A l’ouverture des travaux, le Gouverneur de la région de Maradi M. Chaibou Aboubacar a indiqué que sa région est honorée d’accueillir l’atelier préparatoire sur l’analyse du contentieux électorale. «L’objectif général de cette rencontre est d’appuyer la formulation d’une stratégie nationale coordonnée de gestion de contentieux électoraux opérationnels au Niger» a-t-il précisé. M. Chaibou Aboubacar a salué l’engagement des autorités de la 7ème République qui ont réussi l’organisation des élections générales 2020-2021. Pour lui et de l’avis unanime des observateurs nationaux et internationaux, ces élections ont répondu aux critères de scrutins démocratiques, libres, transparents, crédibles et apaisés. «En définitive, la CENI a relevé le défi d’organiser les élections municipales, régionales et générales 2020-2021 conformément à son chronogramme dans le respect de la loi fondamentale» a-t-dit. Pour M. Chaibou Aboubacar, l’analyse du contentieux électoral est une marque de volonté réelle pour parfaire davantage le travail accompli.
Le vice-président de la CENI, Dr Aladoua Amada, a indiqué que l’organisation e cet atelier qui regroupe la CENI, les 10 présidents des tribunaux de grande instance et des experts du PNUD permettra d’analyser le contentieux des élections devant les tribunaux de grande instance. «Le cycle électoral 2017-2021 a vu surgir plusieurs contentieux électoraux sur de nombreux aspects» a-t-il reconnu. Ces contentieux ont pour noms, inscription des électeurs, affichage des listes électorales, validation des candidatures, définition des circonscriptions, répartition des bureaux de vote. Le vice-président de la CENI a soutenu qu’à l’issue de cette réunion dédiée à la collecte, à l’analyse de tous les cas de contentieux, de l’inscription des électeurs et des élections locales, un document unique de synthèse sur le contentieux traité par les tribunaux de grande instance des huit (8) régions du Niger sera élaboré. «Il convient de préciser que cet atelier qui se tient à Maradi est l’étape préparatoire à un atelier national de validation des résultats de l’analyse de contentieux des élections locales et générales» a-t-il précisé, avant d’ajouter que tous les acteurs impliqués dans la gestion du contentieux électorale y prendront part. Dr Aladoua Amada a réaffirmé la gratitude et la reconnaissance de la CENI à l’endroit du PNUD qui s’est investi à travers le Projet d’appui au cycle électorale au Niger 2017-2021 pour favoriser la bonne gouvernance démocratique.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
22 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Election au conseil de ville de Niamey : M. Oumarou Moumouni Dogari, élu président du Conseil de Ville
C’est dans une atmosphère tendue que s’est déroulée hier matin, l’élection du président du Conseil de Ville ou maire central de la Ville de Niamey. Après une demi-journée marquée des pics de tensions et de conciliabules, M. Oumarou Moumouni Dogari du MODEN FA Lumana Africa a été élu président du conseil de ville de Niamey avec 25 voix face à son challenger, M. Amadou Moussa Ibrahim dit Ibou issu du PNDS Tarayya. Cette élection s’est déroulée sous la supervision du gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka mais également en présence d’un huissier justice.
A l’entame de la cérémonie, le gouverneur de la région de Niamey M. Oudou Ambouka a de prime abord rappelé les dispositions légales qui encadrent la procédure. Il s’agit notamment de la loi 2008-42 du 31 Juillet 2008 relative à l’organisation et l’administration du territoire du Niger en son article 8 qui pose le principe de l’érection en Commune à statut particulier avec titre de ville, la commune urbaine de Niamey dont l’agglomération a une population au moins égale à cent mille habitants. Il y a aussi l’ordonnance numéro 2010-55 du 17 Septembre 2010 qui vient fixer les règles spécifiques applicables aux communes à statut particulier.
Avant de passer au vote, l’huissier de justice a d’abord procédé à l’appel nominatif des conseillers ainsi qu’à la vérification de leur identité. A l’issue de cette vérification, il a été désigné, conformément aux textes, un doyen des conseillers qui a présidé l’élection et un autre, le plus jeune (né en 1993) pour servir de rapporteur. Il faut noter que pour être candidat au poste de maire, l’élu doit, conformément à la loi, être titulaire au moins du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC). Tous les deux candidats remplissent cette condition, M. Omarou Dogari Moumouni étant Ingénieur en génie civil et M Amadou Moussa Ibrahim dit Ibou est Technicien supérieur en Comptabilité.
Pour cette élection du maire central, la liste de votants comprend 45 inscrits (tous des élus). Tous les 45 inscrits ont voté. Le dépouillement a fait ressortir 25 voix pour Oumarou Moumouni Dogari et 20 voix pour M Amadou Moussa Ibrahim dit Ibou. L’on n’a enregistré aucun bulletin blanc ou nul. L’annonce des résultats a été accueillie par un tonnerre d’applaudissements tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la salle. L’écart de voix très serré montre que le scrutin a été très âprement disputé par les deux bords.
Pour rappel, il faut noter que M. Dogari avait déjà occupé les fonctions de président de Conseil de Ville de Niamey.
Le nouveau maire sera assisté, dans la gestion de la Ville de Niamey, de M. Zanga Gado Habiboulaye (issu du MPN Kiishin Kassa) élu 1er Vice maire ; de M. Tondi Gaweye (du Moden FA Lumana) élu 2ème Vice maire et de Mme Seydou Bakary née Salamatou Ali Maazou (Moden FA Lumana), élue 3ème Vice maire.
Rahila Tagou(onep)
29 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Election d’un nouveau chef de canton de Tibiri (Doutchi) : Sur fonds de contestations
Le canton de Tibiri a un nouveau chef. Cependant, l’élection du samedi 26 août qui a consacré cette succession soulève quelques contestations.
Pour le déroulement de l’évènement, retenons que l’élection a été supervisée par le gouverneur de la région de Dosso, M. Moussa Ousmane, en présence d’un parterre d’invités. Sur les 14 candidats en lice, 5 se sont retirés en faveur d’autres. 121 chefs de village forment le collège électoral pour l’élection du chef de canton de Tibiri. A la fin du dépouillement, on a dénombré 76 bulletins sur 121, d’où 45 absences constatées. Avec 25 voix, Boubacar Marafa, né vers 1965 à Zinder, marié et père de 5 enfants, fils du précédent chef (qui n’est autre que son père), feu Samna Marafa Kiassa, rappelé à Dieu le 5 janvier 2015 est élu 12ème chef de canton de Tibiri contre 24 voix pour son poursuivant Boubacar Issa.
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Election de M. Abdallah Boureima au poste du nouveau président de la commission de l’UEMOA : Le choix d’un homme intègre et administrateur de carrière
La commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine UEMOA a désormais un nouveau président. Le nouvel homme fort de l’organisation d’intégration sous régionale des pays de l’Afrique de l’Ouest ayant le franc CFA en partage s’appelle M Abdallah Boureima de nationalité nigérienne. Il a été élu le lundi à l’issue du sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire sous la présidence du président en exercice de l’union M Allassane Dramane Ouattara. Sa désignation intervient après un long voire rebondissant processus qui a duré plus d’une année. Et pour cause Abdallah Boureima succède au sénégalais Cheikh Hadjibou Soumaré arrivé en fin de mandat depuis janvier 2016.
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Election des membres du Bureau du HCNE-Section de Belgique : Les candidats élus
M. ISSA Bassirou, Président du Haut Conseil des Nigériens de l’Extérieur (HCNE)-Section de Belgique
Election des membres du Bureau du HCNE-Section de Belgique : Les candidats élus
POSTE | Noms et Prénoms | Voix |
---|---|---|
Président | M. ISSA Bassirou | 397 |
Vice-Président | M. MOUNKAILA BADJE Seidou | 345 |
Secrétaire Général | M. ASSOUMI Yayé | 326 |
Secrétaire Général Adjoint | M. CHIDEY Boubacar | 326 |
Trésorier Général | M. AMADOU ANGO Adamou | 327 |
Trésorier Général Adjoint | M. AMADOU ABDOU MAIFADA Moustapha | 367 |
Chargé de l’Information et de l’Organisation | M. OMAR ADAMOU Abdul-AZIZ | 310 |
Chargé de l’Information et de l’Organisation Adjoint | M. HAMADOU Djibo | 295 |
Chargé des Relations Extérieures et des investissements | Mme ALASSANE Djamila | 295 |
Chargé des Relations Extérieures et des investissements Adjoint | M. MOUSSA ADAMOU Souleymane | 375 |
Chargé des Affaires sociales, Humanitaires et de la Solidarité | M. MOUSSA ADAMOU Boubacar | 339 |
Chargé des Affaires sociales, Humanitaires et de la Solidarité Adjoint | M. YACOUBA HAMA Ousseini | 363 |
Chargé de la Culture, Tourisme, Artisanat | M. ABDOULAZIZ AOUADE Abdou | 359 |
Chargé de la Culture, Tourisme, Artisanat Adjoint | Mme BRAH MAMANE Rabi | 320 |
Chargé de la Promotion de la femme et de l’enfant | Mme AMADOU Mariama | 356 |
Chargé de la Promotion de la femme et de l’enfant Adjoint | Mme NDIAYE YOUSSOUF Marie | 330 |
Chargé de la Jeunesse et des sports | Mme BEIDOU SOW Zeinabou | 327 |
Chargé de la Jeunesse et des sports Adjoint | M. BEIDOU Doudou | 355 |
Chargé de Sécurité | M. MATHIOU Mahaman Lawali | 371 |
Pour le Comité
Le Président
Kabirou Oumarou
Royaume de Belgique
Comité de mise en place du Haut Conseil des Nigériens de l’Extérieur (HCNE)- Section de Belgique
Adresse : s/c de l’Ambassade du Niger à Bruxelles
Avenue Franklin Roosevelt 78, 1050 Bruxelles
Blog : https://hcne.blogspot.be/
Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. -Tel : 0472 96 34 13
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Election des membres du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) : Les agents des média du secteur public élisent leurs représentants au CSC
Les élections des membres du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) au titre des médias publics se sont déroulées hier 22 mars 2023, sur toute l’étendue du territoire national. A Niamey, c’est l’enceinte du gouvernorat de Niamey qui a abrité l’unique bureau de vote dédié à ces élections à l’issue desquelles seront élus les représentants des médias publics. Ces opérations de vote se sont déroulées en présence de l’ensemble des acteurs chargés de la supervision.
A cette occasion, M. Sékou Béri Ibrahim, membre de la Commission chargé des élections des membres du CSC au niveau des médias publics, a indiqué que le constat qui se dégage après le démarrage des votes, c’est que le début a été un peu laborieux, mais tout est rentré dans l’ordre. Le bureau de vote a ouvert à l’heure indiquée et il y a de l’affluence, ce qui présage d’un taux de participation élevé. Il a en outre indiqué que les candidats sont représentés au niveau du bureau de vote. «Il n’y a aucun problème. Tout le monde est représenté et c’est un gage de transparence», a-t-il confié.
Selon un votant qui a préféré garder l’anonymat, le vote se passe bien. «J’ai remarqué que les gens sont encore sur le terrain. Nous espérons qu’à travers le vote, les élus vont valablement nous représenter au niveau du Conseil Supérieur de la Communication», a-t-il souhaité. Abondant dans le même sens, une autre votante a fait savoir que tout se déroule normalement au niveau du vote. «Nous venons à l’instant d’accomplir un devoir, celui de voter pour ceux qui vont nous représenter au Conseil Supérieur de la Communication», a-t-elle dit.
En rappel, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) compte 15 membres désignés et ou élus ainsi qu’il suit : une personnalité désignée par le Président de la République, une personnalité désignée par le président de l’Assemblée nationale et une personnalité désignée par le Premier ministre. A ceux-là s’ajoutent également, trois (3) représentants élus par les organisations socioprofessionnelles des médias du secteur privé, dont au moins une femme, trois (3) représentants élus par les organisations syndicales des travailleurs des médias du secteur public dont un journaliste, un producteur et un technicien, dont au moins une femme, un représentant élu par les organisations syndicales des travailleurs du secteur de la communication, un représentant élu par les organisations de défense des droits de l’homme et de protection de la démocratie, une représentante élue par les collectifs des organisations féminines, un représentant élu par les agences et bureaux de communication et publicité, un représentant élu par les créateurs culturels et un représentant élu par les imprimeurs et éditeurs.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Election du Chef de Canton de Say : Quand un député du pouvoir veut semer la division des candidats ?
Dans deux semaines, plaise à Dieu, se tiendra l’élection du Chef de Canton de Say, qui sera choisi parmi la longue et prestigieuse lignée des ‘’Cissé’’. Pour rappel, le poste était resté vacant suite au décès de l’honorable Amadou Issa Cissé, le 19 décembre 2020, après dix-huit ans de règne (2002-2020). Dans cette course, sept (7) candidats sont en lice, conformément aux dispositions de l’arrêté du Ministère de l’Intérieur, tous appartenant à cette lignée historique des ‘’Cissé’’ qui remonte au vénérable cheick Mamane Djobbo Cissé, cet éminent érudit islamique venu de l’empire islamique peul du Macina, au début du dix-neuvième siècle, et qui régna sur Say de 1825 à 1834. Au regard de la particularité de la chefferie de Say, une chefferie à l’origine théocratique, il serait souhaitable que le jeu électoral prochain se déroule dans la paix et la sérénité, car ces dernières années au Niger, les luttes pour la chefferie traditionnelle sont politisées au point que cela entraine, naturellement, des tensions au sein d’une même famille d’ayant-droits au trône. Parfois, cette situation a débouché sur des crises électorales et sociales ayant nécessité l’intervention des pouvoirs publics pour ramener la paix et la quiétude sociales dans ces lieux. Les populations du Canton de Say, éprises des valeurs islamiques de paix et de concorde sociales, n’aspirent qu’à une seule chose : que le pouvoir politique et l’administration publique observent la plus grande neutralité possible dans le déroulement du processus électoral en cours. Sur le terrain, aux dernières nouvelles, l’on apprend qu’un député ressortissant de la région, membre d’un parti politique de la majorité, s’activerait, en coulisses, pour semer le trouble au sein d’une même famille de prétendants ? Les Djerma enseignent que « les enfants d’une même famille peuvent se croquer entre eux, pour une raison ou pour une autre dans la vie, mais, ils ne doivent jamais s’avaler » ! Eh bien, cet élu local devrait savoir et comprendre que les histoires de chefferie concernent toujours des membres issus d’une matrice commune, qui se répartissent, au gré des alliances conjugales, en plusieurs branches et sous-branches qui remontent toutes à l’ancêtre régnant commun. Par conséquent, il devrait cesser toute entreprise de division au sein de ces six prétendants pour la prochaine élection du Chef de Canton de Say. Le pouvoir politique, en tant que garant de l’unité nationale et de la cohésion sociale, devrait également observé la même impartialité entre les six candidats afin que le meilleur d’entre eux gagne ! Amen !
Les différents Chefs de Canton de Say , de 1825 à 2020
1. Alpha Mamane Djobbo Cissé ( L’Ancêtre) Régna 9 ans de 1825 à 1834
2. Boubacar Alpha Mamane Djobbo Cissé dit Modibbo ( Alphaga Izo ) Régna 26 ans de 1834 à 1860
3. Abdourrahmane Alpha Mamane Djobbo Cissé Régna 12 ans de 1860 à 1872
4. Moulay Alpha Mamane Djobbo Cissé Régna 2 ans de 1872 à 1874
5. Abdoul Wahidou Alpha Mamane Djobbo Cissé Régna 6 ans de 1874 à 1880
6. Agaissa Alpha Baba Alpha Mamane Djobbo Cissé Régna 7 ans de 1880 à 1887
7. Ahmadou Satourou Modibbo Cissé Régna 8 ans de 1887 à 1895
8. Halirou Abdoul Wahabi Cissé Régna 1 an 6 mois (18 Mois) de 1895 à 1897
9. Kalilou Abdoul Wahidou Cissé dit Kaka Régna 16 ans de 1897 à 1913
10. Djabiri Modibbo Cissé Régna 3 ans de 1913 à 1916
11. Kaka est revenue au Trône Régna 2 ans de 1916 à 1918
12. Alhassane Hamma Gao Cissé Régna 38 ans de 1918 à 1956
13. Abdoussalami Alhassane Cissé Régna 46 ans du mercredi 14 mars 1956 au lundi 25 mars 2002
14. Ahmadou Issa Cissé Régna 18 ans du dimanche 18 Août 2002 au samedi 19 décembre 2020
Dan Malam
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Élection législative partielle de la diaspora en France : Rappel pour voter ce dimanche 18 juin
La Commission électorale déconcentrée de France informe la diaspora nigérienne que les élections législatives partielles auront lieu le dimanche 18 juin 2023 dans les centres de vote mentionnés ci-dessous.
Horaires de vote :
Ouverture du scrutin à 09h00, clôture du scrutin à 18h00.
Les électeurs qui n'ont pas pu retirer leurs cartes d'électeur biométriques pourront le faire le jour même du scrutin dans leur centre d'enrôlement et de vote.
Fait à Paris, le 13 juin 2023.
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Élection présidentielle : Bazoum Mohamed tape à la porte des leaders qu'ils ont toujours méprisés et déstabilisés
Bazoum Mohamed, dit-on, court actuellement dans tous les sens. Pris à la gorge par des scores électoraux qui ne lui laissent aucune alternative que de chercher des soutiens auprès d'autres leaders politiques et partis politiques qu'ils ont mépris, traînés dans la boue et déstabilisés, Bazoum Mohamed et le Pnds ont le feu aux fesses. Un second tour est inéluctable au regard des procès-verbaux des états-majors des partis politiques. Un second tour qui, vraisemblablement, se jouera entre lui et Mahamane Ousmane du Rdr Tchandji dont il partage le même fief de Zinder. Outre que tous les partis qu'il pourrait approcher dans ce sens sont membres du collectif " Sauvons le Niger ", un consortium de partis politiques et d'organisations de la société civile qui contestent la crédibilité des pièces d'état-civil de Bazoum, et donc sa candidature à la magistrature suprême, le candidat du Pnds Tarayya doit également subir les contrecoups de tout le mépris dont lui et son parti ont couverts les autres durant dix ans. Un passif trop lourd pour ses frêles épaules dans un Niger où l'on finit toujours par payer pour ses actes.
Malgré tout, sans gêne, Bazoum et le Pnds Tarayya ont entrepris des démarches de lobbying en direction d'un certain nombre de leaders et partis politiques. Albadé Abouba et le Mpr Jamhuriya, Mounkaïla Issa et le Anemma Banizoumbou, Moussa Barazé et l'Andp Zaman Lahiya ainsi que Adolphe…et le Ps Imani ont tous été démarchés. Sans succès ! Des tentatives anachroniques et sans lendemain, eu égard aux motivations des uns et des autres face à un Pnds extraordinairement méprisant, suffisant et sans aucune considération pour les intérêts du Niger. Dans cette course effrénée de Bazoum et de son parti, il y a sans doute de quoi s'offusquer. Ont-ils, un seul instant, imaginé qu'ils pourraient avoir besoin de leurs alliés ?
Une volonté de tout régenter, dans un mépris total des alliés, confinés dans un rôle protocolaire
L'arrogance et l'irrespect avec lesquels le Pnds Tarayya a gouverné n'a d'égal que son insouciance vis-à- vis des deniers et biens publics. Véritable machine organisée pour faire main basse sur les ressources de l'État, le Pnds Tarayya a un bilan désastreux qu'il assume pratiquement seul. La raison, il s'est arrogé la direction de tout ce qu'il y a d'important dans la gouvernance : ministères, directions générales de sociétés d'État et d'économie mixte, ambassades et postes consulaires, etc. Rien qu'au niveau du gouvernement, ce parti détient, la primature, le ministère de la Défense nationale, le ministère des Affaires étrangères, le ministère du Pétrole, le ministère de l'Énergie, le ministère de l'Intérieur, le ministère de l'Enseignement primaire, le ministère de l'Hydraulique, le ministère de l'Équipement, le ministère de la Justice, etc. Il y a également l'Assemblée nationale, la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia), le Conseil supérieur de la communication (Csc), etc. Une prééminence totale sur l'ensemble des organes étatiques.
Une gouvernance catastrophe qui a tout détruit
La gouvernance du Pnds Tarayya a été, 10 ans durant, une catastrophe pour le Niger. À tous points de vue. Sur la sécurité et la défense nationale, sur l'économie, le social, l'éducation, la santé, la justice, le Pnds se révélera un cauchemar pour le peuple nigérien. La douleur du peuple nigérien, exprimée aujourd'hui à travers les urnes, est immense. Les secteurs sociaux de base, notamment l'éducation, la santé, l'hydraulique, ont été les plus grandes victimes de la gouvernance du Pnds Tarayya. Prenant à contre-pied les promesses faites à l'école dans son discours d'investiture, Issoufou Mahamadou s'est donné le plaisir de réduire progressivement les ressources budgétaires allouées à ces secteurs. Les lois de finance des trois dernières années, en particulier, les ont laminées, clochardisant davantage des secteurs déjà mal en point. Le nombre de classe que Issoufou Mahamadou s'est vanté d'avoir construit par an a été démystifié et l'on a fini par découvrir qu'il n'y a pas plus faux que les statistiques officielles.
Au plan de l'économie, c'est l'hécatombe. Les aides, y compris au plan alimentaire sont détournées, l'agent public est détourné à des fins d'enrichissement illicite, les ressources budgétaires sont mises sous coupe réglée et servent plutôt les intérêts de certains clans organisés, bref le Niger est dépouillé de ses richesses au profit d'individus sas foi, ni loi. Ce sont des centaines de milliards qui ont été détournés au cours des 10 années de gestion du Pnds, dans des sociétés d'État, mais aussi par le biais de prêts énormes contractés en toute illégalité au nom du Niger mais dont les fonds ont pris des directions inconnues à l'instar des 1000 milliards d'Exibank de Chine. Même les aides alimentaires, à l'instar du riz pakistanais destiné aux populations de Diffa éprouvées par les attaques terroristes de Boko Haram, n'ont pas été épargnées. Les populations de Diffa n'ont jamais vu la couleur de ce riz pakistanais estimé à 15 000 tonnes. Il a été détourné et vendu au port de Cotonou par des individus connus, à leur profit exclusif.
Des centaines de milliards empochés sur le tas de centaines de morts dans les rangs des Fds
Dans cette cupidité à accumuler le maximum de richesses entre les mains de ses membres, le Pnds Tarayya n'a pas tremblé à mettre la sécurité et la défense dans son escarcelle. Sans état d'âme, un détournement systématique et massif des fonds destinés à l'armement des Forces armées nigériennes (Fan) a été planifié, organisé et exécuté d'année en année. De fausses factures sont émises pour faire sortir des milliards des caisses de l'État, des commandes sans livraisons d'armes sont payées, des armes et des munitions défectueux sont également payés. Pendant ce temps, les éléments des Forces de défense et de sécurité sont littéralement massacrés, car démunis d'armements appropriés pour faire face à l'ennemi. C'est le scandale lorsque le pot aux roses est découvert. Alors que les Nigériens exigeaient justice, tout a été mis en branle pour que les mis en cause ne rendent pas gorge devant la justice. À ce jour, malgré la gravité du scandale, les éléments des Fds ayant péri par centaines, aucun des auteurs et/ complices ne séjourne en prison.
C'est cette gouvernance que Bazoum Mohamed promet de continuer et c'est à cette ruine du Niger qu'il veut convier des leaders et des partis politiques qui auraient tout donné pour qu'il ne soit même pas candidat à l'élection présidentielle. Pour cause, ses pièces d'état-civil sont plus que douteuses.
Laboukoye
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Élection présidentielle : Cheick Boureima Daouda, bientôt investi candidat à l'élection présidentielle
L'Imam de la mosquée de l'université Abdou Moumouni de Niamey, Cheick Boureima Daouda, serait sur la ligne de départ à la course au fauteuil présidentiel. La nouvelle fait le tour des salons feutrés de la capitale. Il se susurre que Cheick Boureima Daouda, Imam de la mosquée de l'université Abdou Moumouni de Niamey et conseiller du Premier ministre, Brigi Rafini, sera bientôt investi candidat à l'élection présidentielle prochaine. Selon des sources crédibles, cet uléma qui a une certaine notoriété dans les milieux des associations islamiques, notamment dans les rangs des étudiants, s'apprêterait à se jeter dans l'arène politique. L'intéressé aurait entrepris, depuis des mois, ses consultations auprès de nombreux soutiens éventuels qu'il aurait approchés en vue de les entraîner dans son aventure. Et malgré les avis défavorables qu'il a reçus, notre uléma a foncé dans son projet, croyant, dur comme fer, pouvoir rassembler autour de lui de nombreux citoyens nigériens qui se reconnaîtraient dans son combat.
avérée, risque de faire changer la donne au cours du scrutin présidentiel à venir. Car, sans présager les choses, Cheick Boureima Daouda pourrait avoir la faveur de beaucoup d'associations islamiques. Lesquelles, peut -être, décideront de l'accompagner dans son aventure politique. Mais certains observateurs politiques lui prévoient déjà un échec cuisant et une perte de crédit. Pour être resté muet dix ans durant sans dénoncer les dérives du régime, Cheick Boureima Daouda a du fil à retordre face à des Nigériens qui ne manqueraient pas de lui faire observer qu'il a cautionné tout ce qui s'est passé depuis 2011 puisqu'il est tout de même conseiller auprès du Premier ministre. Va-t-il prétendre qu'il ne cautionne pas les injustices et les mesures antisociales alors qu'il n'a jamais élevé la voix pour attirer l'attention de ceux qu'il a décidé de servir, à plus forte raison les dénoncer? Peut-il arguer qu'il n'a pas le pouvoir de changer les choses alors qu'il peut prendre ses responsabilités en se démarquant des pratiques antisociales et contraires aux intérêts du peuple nigérien? Conseiller du premier ministre, chef du gouvernement, Cheick Boureima Daouda est assurément, sinon un partisan du régime, du moins un uléma au service du régime. De nombreux observateurs se demandent s'il ne serait pas, lui aussi, inscrit au tableau insolite de ces candidats à la présidentielle peu ordinaires dont on s'interroge sur la provenance de la caution bancaire. Il y en a tellement, cette année.
A.S
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Élection présidentielle : Hama Amadou défie Mohamed Bazoum dans un combat loyal
Au lendemain du congrès de Dosso qui l’a investi comme candidat à l’élection présidentielle, Hama Amadou, le leader du Moden Fa Lumana Africa et chef de file de l’opposition politique, a de nouveau claqué la langue pour cracher ses vérités. C’était face aux journalistes réunis dans le cadre d’une conférence de presse qu’il a animée à Africa Hall, hier, mardi 22 septembre 2020. Sans langue de bois et sans subterfuges, il a répondu aux questions des journalistes qui ne se sont gênés en rien. À la question de savoir ce qu’il pense de la candidature de Mohamed Bazoum, Hama Amadou a répondu sans ambages qu’il s’agit d’une candidature comme la sienne, comme tant d’autres et que son plus grand plaisir est d’affronter le candidat du Pnds à la régulière, dans le cadre d’une élection présidentielle transparente, libre et démocratique.
Hama Amadou n’a pas tremblé pour affirmer qu’il battrait le président et candidat du Pnds Tarayya à plate couture si les élections sont organisées sans volonté d’usurper les suffrages des électeurs. Mohamed Bazoum est mis au pied du mur, face à un défi qui touche à la fois à son amour propre et à sa crédibilité de candidat plein de prétentions. Le défi que Hama vient de lui lancer a toutefois peu de chances d’être entendu et…relevé par l’intéressé. Pour cause, explique Soumana Sanda, « Hama Amadou ne boxe pas dans la même catégorie que Mohamed Bazoum sur le plan politique. « Dans une élection crédible, précise-t-il, Hama Amadou fera sans doute dix fois le score électoral de Mohamed Bazoum ». Bazoum, à coup sûr, n’est pas un candidat qui arrive à la cheville de Hama Amadou, le chef de file de l’opposition. L’histoire des élections au Niger est pleine d’enseignements. Par le passé, pour être élu député, le candidat du Pnds n’a dû son salut qu’au soutien massif de partis alliés qui ont soutenu l’intéressé en votant Pnds dans sa circonscription électorale spéciale. Hama Amadou, lui, est un leader politique dans tous les sens du mot.
En 2016, alors qu’il était emprisonné, sans capacité de battre campagne, il a contraint Mahamadou Issoufou à un second tour que celui-ci n’a pu remporter que par le biais d’un hold-up électoral.Issoufou Mahamadou, selon des confidences dignes de foi, a toujours considéré que derrière lui, c’est un immense désert.
Si Mohamed Bazoum cherche à rattraper son retard en entreprenant un périple électoral en violation de la loi électorale, Hama Amadou, lui, dit qu’il connaît suffisamment le Niger profond et ses hommes pour avoir travaillé, au cours de sa carrière, dans différentes régions du pays.
L’arroseur arrosé, a-t-on coutume de dire. En 2016, dans une verve et une assurance que les Nigériens ont eu du mal à comprendre à l’époque, Mohamed Bazoum a défié Amadou Boubacar Cissé de faire un score de 5% s’il le pouvait. Avec le recul, la raison de ce défi lancé par Bazoum à Cissé a été compris par les Nigériens qui se souviennent encore du hold-up électoral qui a permis au Pnds de faire le plein de voix aux élections présidentielle et législatives. Aujourd’hui, c’est Hama Amadou qui défie Mohamed Bazoum dans un combat loyal. Chose que les observateurs avisés disent impossible dans le contexte électoral actuel avec une commission électorale, une Cour constitutionnelle, une direction du fichier électoral totalement acquises au Pnds Tarayya.
Yaou
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Election présidentielle : Il ne reste plus que l’ANDP Zaman-Lahiya
Les congrès se succèdent et les candidats à l’élection présidentielle prochaine à se faire investir sont de plus en plus nombreux. Des leaders de partis politiques nés, il y a à peine quelques semaines et sans aucune assise nationale, à ceux qui se sont rangés derrière la candidature d’Issoufou Mahamadou en 2016, en passant par ceux qui étaient jusqu’ici de seconds couteaux d’autres leaders politiques, hier, tout le monde y va. À chacun, ses ambitions, comme on dit. Cependant, dans ce lot de congrès d’investiture, on continue à remarquer le silence troublant de l’Andp Zaman-Lahiya et de son président qui, raconte-t-on, fait face à des pressions politiques indécentes en vue de le voir s’effacer devant un autre candidat en lice. Moussa Barazé et son parti hésiteraient, donc, selon des sources crédibles, à se lancer dans la course à l’élection présidentielle là où des partis politiques à peine nés, hier, n’ont pas longtemps tergiversé. En 2016, l’ANDP Zaman- Lahiya avait décidé, pour la première fois de sa longue et riche histoire, de ne pas présenter de candidature à la présidentielle, préférant s’aligner derrière celle d’Issoufou Mahamadou dès le premier tour. L’ANDP Zaman-Lahiya et Moussa Barazé vont-ils rééditer cette bavure politique ? S’il a gagné quelques strapontins, le parti de feu Moumouni Adamou Djermakoye a tout de même perdu plus au change puisque son absence de la compétition présidentielle lui a fait perdre beaucoup de plumes dans son fief de Dosso.
YAOU
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Élection présidentielle : Seini Oumarou et le Mnsd Nassara attendus pour un juste retour d'ascenseur à Mahamane Ousmane
Selon toute probabilité, Bazoum Mohamed va droit à la guillotine. Le 21 février 2021, le second tour de l'élection présidentielle à laquelle il a pris part malgré tout est en principe plié à l'avance. Candidat contesté pour ses pièces d'état-civil jugées fausses par une grande majorité d'acteurs politiques, de partis politiques et de leaders de la société civile, Bazoum Mohamed et le Pnds Tarayya se sont fait hara kiri sur toute la ligne. Il aura face à lui tous les partis politiques engagés au sein de la coalition pour l'alternance politique Cap 20-21, de l'Alliance pour la paix et la République (Apr), du Rpr Jamhuriya, du Pjd Hakika et de plusieurs autres partis engagés dans le cadre de la coalition " Sauvons le Niger ". Déjà, Seïni Oumarou et son parti ont donné le ton en coupant court à une rumeur distillée sur les réseaux sociaux et qui fait cas d'une alliance Pnds-Mnsd au second tour de l'élection présidentielle. Dans un communiqué rendu public de façon prompte, le parti de Seïni Oumarou a indiqué que " le Mnsd ne saura jamais cautionner le faux et l'usage du faux et ne sera jamais allié d'un candidat sur lequel pèsent de graves soupçons de violation de la Constitution et dont la candidature est toujours contestée ". Mieux, le Mnsd a précisé " qu'il continuera à contester par les moyens légaux la nationalité d'origine du candidat du Pnds Tarayya ". Une mise au point qui a l'avantage de fixer les balises dans un contexte politique où prévaut le " Tout sauf Bazoum ".
Outre Seïni Oumarou et le Mnsd Nassara qui ont clarifié tout de suite leur position, Albadé Abouba et le Mpr Jamhuriya, Ibrahim Yacoubou et le Mpn Kishin Kassa, Amen-Amin et Omar Hamidou Tchiana, pour ne citer que ceux-là, ont tous signé, au moins, une des requêtes adressées à la Cour constitutionnelle contre la candidature de Bazoum. Membres volontaires du collectif " Sauvons le Niger ", on verrait mal un ces partis politiques faire volte-face pour soutenir le candidat dont ils ont contesté la nationalité. En principe, la messe est dite, Bazoum et le Pnds ayant entretenu des relations exécrables avec tous leurs alliés qu'ils ont régulièrement vilipendés, traînés dans la boue et méprisés.
Mnsd Nassara en particulier, il y a bien plus que les rapports inamicaux et irrévérencieux que le Pnds Tarayya a entretenus avec ceux qui ont décidé, malgré un lourd passif, de les soutenir au lendemain des élections de 2016. Ce qui, il faut le dire, a permis à Issoufou et au Pnds de se tirer d'une mauvaise passe. En regardant dans le rétroviseur, Seïni Oumarou et le Mnsd Nassara se sont rappelés les bons souvenirs de cette alliance avec la Cds Rahama de Mahamane Ousmane, à l'époque. Une alliance d'une décennie évoquée, aujourd'hui, par les Nigériens, avec beaucoup de regret. Un grand mérite pour Mahamane Ousmane qui n'a pas, en aucun moment soupçonné par son allié, au pouvoir, de coups de Jarnac. C'était de 2004 à 2010. Cette alliance pleine de générosité et de sincérité va, à nouveau, se matérialiser à la fin de la transition militaire de Salou Djibo. Arrivé au second tour de l'élection présidentielle de février 2011, Seïni Oumarou et le Mnsd Nassara ont encore pu compter sur le soutien de Mahamane Ousmane, sans aucun protocole.
Aujourd'hui, la situation électorale se présente sous les couleurs d'un Mahamane Ousmane qui a besoin du soutien de Seïni Oumarou. D'un Rdr Tchandji, le nouveau parti politique de celui qu'on appelle Nafarko 1er, qui attend un retour d'ascenseur du Mnsd Nassara. Le communiqué rendu public par le parti de Seïni Oumarou indique sans ambages que le Mnsd Nassara ne sera pas pris en défaut et que Mahamane Ousmane peut dormir sur ses lauriers.
Laboukoye
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Election présidentielle 1er tour couplée aux législatives du 27 décembre (Fiche Technique)
Les Nigériens sont appelés aux urnes ce dimanche 27 décembre 2020 pour le scrutin présidentiel 1er tour couplé aux législatives.
- Nombre d’électeurs : 7,4 millions inscrits
- Nombre de bureau de vote : environ 30.000
- Circonscriptions électorales : territoire national pour la présidentielle, 16 circonscriptions pour les législatives dont 8 ordinaire et autant de spéciales
- Mode d’élection pour la présidentielle : scrutin majoritaire à 2 tours
- Mode de scrutin pour les législatives : scrutin uninominal à un tour pour les circonscriptions spéciales ; scrutin proportionnel selon la règle de la plus forte moyenne pour les circonscriptions ordinaires.
- Nombre de sièges à l’Assemblée Nationale : 171 dont 5 pour la diaspora
- Candidats en lice pour la présidentielle : 30 dont 1 indépendant
- Candidats pour les législatives : plus de 4000 issus de près de cent structures.
CA/ANP- 0158 Décembre 2020
26 décembre 2020
Source : http://www.anp.ne
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Election Présidentielle 2020 - 1er tour : Résultats globaux provisoires
Election Présidentielle 2020 - 1er tour : Résultats globaux provisoires
Source : https://www.ceniniger.org/presidentielle/
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Élection présidentielle 2020-2021 : Une alliance électorale « Tout sauf Mohamed Bazoum » en cours de formalisation
L’alliance électorale « Tout sauf Mohamed Bazoum » se pré cise. Selon des sources politiques dignes de foi, un large front politique en vue de barrer la route à Mohamed Bazoum est en voie de constitution. Ce large front, indiquent nos sources, transcende les appartenances à la majorité parlementaire ou à l’opposition et pose comme postulat : « réformer la vie politique en renouant avec les principes de tolérance, de consensus général autour des questions délicates ainsi que de pratiques politiques civilisées. Les premières consultations seraient déjà faites. D’où la tendance observée chez tous les partis politiques qui ont soutenu la candidature d’Issoufou Mahamadou en 2016 dès le premier tour à s’émanciper de la tutelle du Pnds Tarayya pour se positionner dans la lutte à mener. Après le Mouvement populaire pour la République, Mpr-Jamhuriya, c’est au tour de l’Andp Zaman-Lahiya de prendre le large. Pourtant, les pressions politiques n’ont pas manqué. Elles ont même été très fortes de l’avis de certains proches des deux candidats investis, Albadé Abouba et Moussa Hassane Barazé.
Une forte volonté partagée de barrer la route à Mohamed Bazoum, y compris au sein du Pnds.
L’alliance « Tout sauf Mohamed Bazoum » est une large coalition dont les limites sont difficilement reconnaissables. Les frontières classiques pouvoir-opposition ne sont pas à l’ordre du jour. La Mouvance pour la renaissance du Niger (Mrn) a pratiquement volé en éclats face aux ambitions présidentielles que nourrissent nombre de ses leaders politiques. Mais il n’y a pas que cela. Outre le droit pour chacun des leaders de la Mrn de peser d’abord son poids électoral sur l’échiquier politique, il y a également une forte volonté partagée de barrer la route à Mohamed Bazoum, y compris au sein du Pnds. Ce dernier fait peur. Il fait d’autant plus peur qu’il dit s’inscrire dans une logique de continuité de la gouvernance qui a prévalu depuis une décennie. Cette peur est générale. Elle est présente chez les Nigériens de tous bords confondus, à commencer par les leaders politiques alliés qui ont subi le joug du Pnds Tarayya et fait profil bas face à des pratiques politiques qu’ils sont loin de partager.
Mohamed Bazoum, un candidat au forceps
Par delà la peur qu’il suscite chez les Nigériens, Mohamed Bazoum a un discours qui le dessert considérablement. Il ne sait pas parler, disent beaucoup de Nigériens qui déplorent et condamnent chez lui une propension à écorcher l’amour propre de ses compatriotes et à agiter la menace de représailles politiques, y compris devant les chefs traditionnels.
Mais le problème de Bazoum peut être simplifié s’il se limitait à ça. Un encadrement de communicateurs professionnels pourrait lui éviter certains écarts de langage qui plombent ses ambitions présidentielles. Le problème crucial auquel Mohamed Bazoum fait face est indicible. Président du Pnds Tarayya, il a dû bénéficier d’un coup de force du Président Issoufou Mahamadou pour se voir investi par son parti comme candidat à l’élection présidentielle. Et comme la force n’a jamais rien produit en contexte démocratique que le rejet du produit qui en est issu, Bazoum a du mal à convaincre et à rassembler autour de sa candidature au sein du Pnds Tarayya.
Les ténors du Pnds tiennent leur revanche sur l’homme qui n’a pas su négocier sa désignation que de passer par un coup de force d’Issoufou Mahamadou
Candidat imposé par Issoufou Mahamadou et investi finalement, à un an de l’échéance présidentielle, Mohamed Bazoum a tout essayé pour corriger les décalages, harmoniser les positions et partir du bon pied. En vain !
Aujourd’hui en campagne électorale depuis plusieurs semaines, il semble esseulé, laissé à son affaire par une classe dirigeante du Pnds Tarayya qui prend visiblement sa revanche sur l’homme qui n’a pas su négocier sa désignation que de passer par un coup de force d’Issoufou Mahamadou. Une belle revanche apparemment puisqu’il est abandonné à son sort. La solidarité dont a bénéficié Issoufou Mahamadou lui fait grandement défaut et pour mobiliser lors de ses meetings, l’argent coule à flots.
La coalition « Tout sauf Mohamed Bazoum » dépasse les confins des partis politiques
Combattu de l’intérieur du Pnds Tarayya où des flèches acerbes lui sont subtilement et sous le couvert de l’anonymat admis par les réseaux sociaux lui sont adressées, le président du Pds Tarayya doit également faire face à une large coalition politico-sociale inédite. Car, outre les parts politiques décidés à lui barrer la route de la présidence, les organisations de la société civile, dont les leaders ont fait la prison sous Issoufou, comptent s’y mettre. À l’appui, la Coalition citoyenne pour la République (Ccr-Karial Mutinci Kassa) qui regroupe partis politiques, organisations de la société, syndicats et des personnalités civiles indépendantes.
Doudou Amadou
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Election présidentielle 2021 : Albadé Abouba sera candidat
L’élection présidentielle à venir est décidément pleine d’inconnues. La seule certitude, c’est que le Président Issoufou Mahamadou est au terme de son second et dernier mandat à la tête de l’Etat. Selon l’article 47, alinéa 2 de la constitution actuellement en vigueur, « en aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels ou proroger le mandat, de quelque façon que ce soit ». Un verrou devant lequel les plus audacieux se plieraient forcément, l’article 175 ayant précisé que les dispositions des alinéas 1 et 2 de l’article 147, entre autres, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision. Et pour tout verrouiller, l’alinéa 2 précise que « aucune procédure de révision du présent article n’est recevable ». Autant dire que, dans un peu plus d’an, la page Issoufou sera définitivement tournée. Les candidats sont nombreux à avoir annoncé, très tôt, leur volonté de lui succéder à la tête de l’Etat. Hama Amadou de Lumana, Seïni Oumarou de Nassara, Mohamed Bazoum de Tarayya, Ibrahim Yacoubou de Kishin Kassa et à présent…Albadé Abouba de Jamhuriya. S’il ne l’a formellement déclaré aux médias ou s’il n’a pas encore été investi à cet effet par son pari, le président du Mpr Jamhuriya aurait toutefois confié à des proches qu’il sera bel et bien candidat à l’élection présidentielle prochaine. Une éventualité qui ne fait pas rire dans certains cercles de la classe politique nigérienne où une candidature d’Albadé Abouba est très mal perçue.
Je n’ai pas d’alliance avec le Pnds mais avec Issoufou Mahamadou
« Je serai candidat, car je n’ai pas d’alliance avec le Pnds, mais plutôt avec Issoufou Mahamadou qui est en fin de dernier mandat », aurait-il dit à ses proches . Ce n’est pas la première fois qu’Albadé Abouba a laissé entendre qu’une fois que Issoufou ne sera plus de la mise, il sera nécessairement. sur la ligne de départ de l’élection présidentielle. Aujourd’hui, à quelques mois de l’échéance, en fin manipulateur, il le confie à des proches , persuadé que la fuite dans les médias se fera sans entrave. Cette idylle, née à partir de l’amicale pression de ses proches collaborateurs, n’est pas sans gêner ou même fausser les calculs d’autres prétendants aux dents longues. Président du Pnds Tarayya et candidat à l’élection présidentielle, Mohamed Bazoum ne peut que mal envisager une telle perspective. Allié de taille du pouvoir, Albadé Abouba a rendu un service inestimable au Président Issoufou qu’il a pratiquement sauvé du naufrage politique en 2013-2014, créant une forte dissidence au sein de son parti, le Mnsd Nassara qui s’est plus tard transformé en parti politique. Mais, les choses ne sont passées comme s’y attendaient Albadé Abouba et son parti. La volonté hégémonique des leaders du Pnds a tout fait chambouler.
La fièvre pour le contrôle du parti va probablement reprendre
Victimes d’actes déloyaux de déstabilisation interne, Albadé Abouba et son Jamhuriya ont longtemps remâché leur revanche. Au coeur de la rébellion contre Albadé, Amadou Salifou, l’ancien président de l’Assemblée nationale, est porté à bout de bras, comme d’autres gros bonnets du Jamhuriya, par le pouvoir. La fièvre pour le contrôle du parti, qui est retombée d’un cran, va probablement reprendre de plus belle dans la perspective de la présidentielle prochaine. Amadou Salifou, Alma Oumarou et tant d’autres se feront un malin plaisir de soutenir le candidat soutenu par Issoufou Mahamadou, histoire de faire d’une pierre, deux coups. Rester dans les ors de la République tout en réglant le compte à Albadé Abouba. Si le Pnds même risque de se fracasser en morceaux devant l’inévitable confrontation Bazoum–Salou, Albadé Abouba a toutefois intérêt à se préparer à des épreuves difficiles. On ne se sépare pas du Pnds indemne. Avec cette volonté d’être de la partie en 2021, Albadé Abouba et son parti ont, certes, choisi de s’émanciper une fois pour toute, de la tutelle plus que douloureuse du Pnds. Mais ils devront sans doute batailler fort contre les grenouillages internes qui ne manqueront pas. Selon des sources crédibles proches de l’intéressé, la sérénité est au top autour de lui. Albadé, dit-on, détient plus d’une corde dans son sac. Selon les informations dont dispose le Courrier, non seulement il sait à quoi s’en tenir, mais il n’agirait pas de façon isolée en vue de prendre ses distances d’avec le Pnds dans la perspective de l’élection présidentielle.
Laboukoye
27 octobre 2019
Source : Le Courrier
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