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Dépenses ostentatoires au cours des cérémonies à Niamey : Combattre les contre-valeurs pour l’avènement d’une société tournée vers l’éthique et la solidarité

En dépit de la pauvreté ambiante, les cérémonies de mariage, de baptême et même des funérailles coûtent énormément chères dans les centres urbains de notre pays et particulièrement dans la capitale Niamey. En effet au cours de certaines cérémonies, des dépenses superflues sont constatées. Ces pratiques de gaspillage constituent un véritable danger pour la société. Au vu de l’ampleur des dépenses ostentatoires lors des cérémonies, la question a été évoquée par le ministre sortant en charge de la culture lors d’une journée parlementaire organisée le samedi 24 juin 2023 à l’hémicycle, pour une mobilisation collective des Nigériennes et des Nigériens afin de stopper net cette hémorragie qui est en train de ruiner silencieusement les foyers.

Les cérémonies de joie ou même de peine connaissent une certaine festivité très coûteuse à Niamey. On peut citer entre autres les uniformes lors des mariages ; les dépenses folles le jour du mariage, etc. En effet, il est facile de voir trois à quatre uniformes pour un seul mariage. Il y a le pagne à porter pendant la cérémonie traditionnelle prévue la veille du mariage, communément appelé ‘’Patty kawyawa en haoussa ou Hanna en zarma’’, le basin uniquement réservé à la cérémonie religieuse du matin ‘’la Fatiha’’, un autre pagne pour le reste de la journée et enfin le « sahari» pour le cortège des mariés.

Selon M. Rachid Maman, ces dépenses inutiles peuvent contribuer au divorce. Il explique d’ailleurs que certaines personnes organisent une cérémonie grandiose dont elles n’ont pas les moyens. « Elles s’endettent jusqu’au cou pour se conformer aux autres qui, peut-être, ont plus de moyens qu’elles. C’est une réalité masquée qui est à l’origine de beaucoup de divorces au Niger. Après quelques mois de mariage, la vraie réalité commence à apparaitre au grand jour. Elle conduit inéluctablement à la séparation du couple », explique-t-il. C’est dire que rien de grand et de durable ne saurait être construit en masquant la vérité aux autres.

C’est pourquoi, lors de la journée parlementaire, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat sortant, soulignait que le pays fait face à de réelles mutations et qui ne répondent pas toujours aux aspirations des autorités et à l’intérêt général. «De manière sournoise, il se développe une culture du gaspillage, d’exhibition de luxe lors des manifestations, qu’elles soient de joie ou de peine » a-t-il  dit.

En effet  en 2020, le Ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des affaires coutumières et religieuses, avait fait une communication en Conseil des ministres sur cette question avant de mettre en place, un comité de réflexion en vue de faire le point des caractéristiques de ce phénomène au Niger. Aussi en mars 2022, un forum national sur les dépenses ostentatoires a été organisé à Dosso, avec la participation des représentants de toutes les couches socioprofessionnelles, les représentants des institutions de la République, les gouverneurs, les présidents des conseils régionaux, l’Association des chefs traditionnels du Niger, le Conseil islamique, le Conseil national de la jeunesse, le Médiateur de la République, l’Assemblée nationale etc.

Selon le ministre de la Culture d’alors, il serait plus judicieux d’emmener « un jeune à injecter 100.000 FCFA dans un projet entrepreneurial que d’acheter un cellulaire à 800. 000 FCFA ; un chef de famille à ne pas dépenser son revenu annuel pour célébrer un mariage ou un baptême ; nos femmes, à ne pas dépenser 200.000 FCFA dans leur propre habillement sans pouvoir manifester leur solidarité à l’endroit de leur sœur à l’occasion de la cérémonie à laquelle elles ont été  invitées », a-t-il conseillé.

Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org 

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Catégorie : Société
Publication : 7 août 2023

Dépravation des mœurs au Niger : Le gouvernement sévit contre la prostitution des petites filles à Niamey

Prostitution 01Image d'illustration « Irga nere irga dan garau » ces grossièretés et d’autres, encore pires, que la décence nous commande de taire sont d’un groupe de filles de Niamey sur facebook. La vidéo fait la buzz dans la capitale. Désormais, c’est connu de tous, même les filles mineures se prostituent à Niamey. Le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes.

La nouvelle est tombée le vendredi 19 janvier passé à travers le traditionnel communiqué du conseil des ministres. Après avoir entendu une communication de la ministre en charge des questions de population sur la prostitution des petites filles devenue un fléau à Niamey, la réunion hebdomadaire des ministres, sous les ordres du chef de l’Etat, a instruit la ministre « pour prendre les dispositions idoines pour la réinsertion socioprofessionnelle de cette couche vulnérable de la population ».

Les populations de Niamey, pour un bon nombre, même si elles approuvent cette décision, trouvent qu’elle arrive un peu en retard. Certains parlent même de médecin après la mort. En effet, cela fait des          années que la débauche s’est imposée, chez les jeunes de certains milieux de Niamey, non pas comme un simple phénomène, mais en véritable mode à laquelle peu ont pu résister. Les enfants des quartiers populaires et périphériques de la ville (Boukoki, Kouara tégui, Yantala ganda, Aéroport, Banguisto etc.) sont les plus touchés par ce mal mais aussi certains quartiers résidentiels, surtout les plus vieux.

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Catégorie : Société
Publication : 21 janvier 2018

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Depuis la Sicile, Issoufou demande une intervention du G7 en Libye et au Sahel

Issoufou Donald TrumpLa Libye sera-t-elle le repaire de terroristes contre lequel les sept pays les plus industrialisés vont agir ? Difficile en tout cas de ne pas envisager la perspective avec le plaidoyer de Mahamadou Issoufou qui pousse dans le sens d’une intervention des sept pays les plus riches (G7) en Libye et à un soutien accru au G5 Sahel, la force régionale qui veut mener le combat contre le terrorisme.
Les connexions libyennes de l'auteur présumé de l'attentat de Manchester, un attentat contre les chrétiens coptes qui a déclenché des frappes chirurgicales de l'armée égyptienne contre des positions jihadistes à Derna, dans l'extrême-est de la Libye. De quoi exacerber la perception de la menace sécuritaire libyenne.

Une stratégie multisectorielle pour "éteindre le chaudron libyen"
Lorsqu'il soulève la question à Taormina (Sicile en Italie) qui reçoit le sommet du G7, la concomitance de ces tragiques faits d'actualité ont sans doute contribuer à amplifier le plaidoyer de Mahamadou Issoufou. Le président du Niger, invité du sommet en compagnie d'autres chefs d'Etat africains et de personnalités africaines, a appelé les sept pays les plus industrialisés à intervenir en Libye.

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Catégorie : Politique
Publication : 27 mai 2017

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Dernier message de nouvel an d’Issoufou Mahamadou : À l’heure des départs, l’humilité revient ?

Dernier message de nouvel an d’Issoufou Mahamadou  : À l’heure des départs, l’humilité revient ?

Profitant des célébrations du nouvel an, le président Issoufou a livré à la nation, l’un de ses derniers messages à la tête de l’Etat du Niger. C’est l’un des messages à la nation les plus sobres et les plus brefs depuis dix ans qu’il dirige le pays et le moins versé sur l’autosatisfaction. L’homme, dans l’angoisse du prochain et proche départ pour lequel ces élections ne donne aucune assurance, semble avoir perdu ses enthousiasmes que l’on sait. Pour une fois, et l’exception est importante pour être relevée, l’homme, soulignons-le, pouvait ne pas verser dans l’autosatisfaction en faisant étalage d’un bilan invisible, vaniteusement étalé. En dix années, sous les socialistes, le Niger est resté tragiquement dernier de la planète et jamais les Nigériens n’auront été aussi pauvres qu’en ces dix dernières années. Quelle gloriole peut-on donc sensément tirer de la médiocrité surtout lorsqu’au lieu de travailler au mieux-être des populations, l’on est resté à faire le mal, à régler des comptes, à diviser les Nigériens, à oublier la jeunesse, à abandonner l’école, à protéger des voleurs, à cultiver le clanisme, à oublier les urgences ? Pour une fois donc, l’homme apparait plus humble à reconnaitre, alors qu’il est sur le point de départ, que tout, contrairement à ce qu’il ne cesse de ressasser, n’est pas rose sous son empire. Comme saisi par une certaine humilité, il pouvait relever que la situation du pays est aujourd’hui préoccupante. Mais avant d’y arriver, soulignons au passage que le discours, pour une fois, est beaucoup plus unifié au travers d’une cohérence thématique qui s’est bâtie autour de l’insécurité, de la Covid-19, de la ZLECAF. Le Niger va mal, et Issoufou Mahamadou, par lui-même, pouvait le relever après dix années de gestion pendant lesquelles, son système entretenait des contrevérités, cultivait des illusions et des mensonges.

Enfin, de la bouche du président lui-même, habituellement si fier d’avoir fait du Niger un nouvel eldorado, l’on devrait entendre que le pays va mal, tirant le bilan de l’année qui s’est achevée. En effet, dira-t-il, «Globalement ce fut une «annus horribilis», une année horrible, surtout sur le plan sanitaire et sécuritaire».La Renaissance revenait, les pieds sur terre, quittant ses illusions. Evoquant surtout la question de l’insécurité qui a profondément marqué les Nigériens ces dernières années, le magistrat suprême, traduira toute sa compassion à l’endroit du peuple et de son armée. Il a ainsi des mots gentils à l’endroit de l’armée nationale dont il salue la mémoire des martyrs pour lesquels il a une pensée pieuse et compatissante. Mais l’acte, relevons-le, en ces moments de processus électoral, est assez politique. Tout le monde, pouvait d’ailleurs le comprendre. Aussi, dira-t-il, «Le sacrifice de nos martyrs d’Inatès, de Chinagodar et d’autres champs de bataille ne sera pas vain : en effet, plaise à Dieu, nous gagnerons ce que les historiens appellent désormais les guerres du Sahel et du bassin du Lac Tchad».

On peut se rappeler, en 2015, au cours de son premier mandant, évoquant le terrorisme, devant une foule conquise à la Place de la Concertation, le président Issoufou, fit la promesse de faire du Niger la tombe de Boko Haram, promesse qu’il ne put tenir, plus de sept ans après. Comment ne pas d’ailleurs remarquer, lorsque parlant de «nous gagnerons », l’homme remet tout encore dans la promesse, dans un futur imprécis et vague qu’un successeur positionné ne peut déterminer et ce en se servant ici, comme hier, de ce «futur imparfait» qui souligne, hélas, l’impuissance de la Renaissance à faire face à une situation sécuritaire qui s’est largement complexifiée et qui déborde de ses compétences. Le futur reste de mise comme pour montrer qu’en la matière, il n’y a pas de résultats tangibles à présenter aux Nigériens. En effet, comme dans la conscience de son échec, il console les Nigériens de ce que «Cela permettra de rendre définitive notre victoire contre l’ennemi, cet ennemi qui inflige tant de souffrances à notre peuple dont il persécute femmes et enfants, cet ennemi qui a fait tant de victimes parmi les populations civiles et militaires. Je confirme la solidarité de l’Etat vis-à-vis de toutes les familles des victimes militaires et civiles de cette tragédie. J’ai une pensée pour les déplacés et les réfugiés auxquels je souhaite la sortie des camps et une normalisation de la situation». Mais les femmes et les enfants de N’Guéléwa, ne sont plus à l’agenda depuis qu’ils ont été enlevés. Le silence, comme en d’autres occasions, est tragique à leur propos. Le deuxième sujet abordé est, actualité oblige, les scrutins organisés au cours de ce mois de décembre. Se réjouissant de la mobilisation des Nigériens pour ces élections de la controverse, il dira : «En effet, vous vous êtes rendus aux urnes le dimanche 13 Décembre pour élire vos conseillers municipaux et régionaux et le Dimanche 27 Décembre pour élire vos députés et le président de la République ».

Mais ce qu’il ne dit pas et on sait pourquoi, est de pouvoir analyser les raisons d’une telle mobilisation qu’il avait du reste constater au premier tour des élections de 2016 pour lesquelles, pour remporter les élections, l’option de trafiquer les élections afin de pouvoir rempiler s’était imposée à lui. Les Nigériens en ont marre et ils sont las, fatigués d’espérer. Ils ont besoin de changement, d’alternance. Ils ont en marre d’avoir supporté un socialisme asocial qui a gouverné pour la mal et par le mal. Mais comment peut-on croire dans une telle situation, à l’optimisme débordant d’un homme qui doit vivre ces jours-ci, les moments les plus anxieux de sa vie politique avec les incertitudes qui planent sur l’aventure du candidat qu’il a imposé à son parti et qui, contre toute attente, s’embourbe dans son aventure problématique ? Aujourd’hui, alors qu’il découvre l’erreur d’un tel choix, il tente de le justifier avec un gros mot – détribalisation – qui ne veut absolument rien dire pour les Nigériens. Au nom de ce qu’il appelle la détribalisation, peut-il imposer un autre aux Nigériens ? Au Niger, la détribalisation telle qu’il la conçoit, n’a aucun sens car pour les Nigériens, c’était déjà une manière de détribaliser la politique dans le pays quand, des hommes pouvaient, faisant abstraction de certaines considérations, choisir des hommes sur la seule base de critère raisonnés, rationnels. Peutil se rappeler le choix de Hama Amadou contre Seïni Oumarou ? Le choix de Salou Djibo contre le MNSD de Seïni Oumarou ? Le choix d’Amadou Salifou contre Seïni Oumarou et en faveur, à l’époque d’Albadé Abouba ? C’était cela la détribalisation et elle n’a pas existé aujourd’hui, sous Issoufou. Mais alors, que peut appeler, cet autre choix, quand, son système pouvait arracher Salah Habi, et Albadé Abouba à d’autres acteurs politiques avec lesquels, l’on ne peut savoir pouvoir, ils ne devraient plus cheminer pour aller rejoindre son camp. N’est-ce pas cela la tribalisation ? C’est de la manipulation que de vouloir présenter les choses sous un angle qui ne saurait être vrai. Pourquoi donc vouloir flatter les Nigériens, notamment lorsqu’il dit : «Vous êtes les ardents acteurs de la modernisation de la politique dans notre pays, notamment de sa détribalisation. C’est une révolution que nous sommes en train d’opérer dans les moeurs politiques non seulement nigériennes mais africaines. Vous faites de notre pays un modèle de démocratie en Afrique et dans le monde». Issoufou parle ici à la communauté internationale qu’il tente ainsi de séduire par le choix qui fut le sien de ne pas se présenter et d’imposer un candidat moins en phase avec le peuple, rejeté par l’ensemble de la classe politique et dont il se sert pour sa propagande dans le monde. Plus grave, c’est sous la Renaissance, qu’on peut entendre, les officiels tenir certains propos sidérants qui évoquent la nation dans ses différences et sa diversité. Comment, un ministre de la République, si tant est qu’il pouvait être suffisamment responsable, peut-il parler «officiers ethnicistes» que son système pouvait réduire à des fonctions subalternes et sans que cela ne choque le magistrat suprême ? Pourquoi donc un tel homme peut paraitre à ses yeux le meilleur de son parti pour porter les couleurs du Pnds qui n’aurait plus d’hommes valables au-delà de cette personnalité controversée ? Comment peut-on tenir d’aussi graves propos et notamment lorsqu’on peut aspirer à la fonction suprême ? N’est-ce pas cela la tribalisation de la vie politique dans un pays ?

Peut-il encore se souvenir de ce que, président du MNSD, Tandja Mamadou avait Tillabéri et Niamey parmi ses fiefs les plus constants ? La politique nigérienne, depuis cette époque, était détribalisée. La prouesse, si c’en est une, est moins de la Renaissance qui a plutôt exacerbé certaines tensions dans le pays, construit des murs qui séparent, érigé et tracé des frontières. Aujourd’hui, les mots seuls ne suffisent pas. Il faut des actes. Le régime, peut-il donc se rendre compte à quel point il est allé loin dans l’exclusion, dans la marginalisation de certains Nigériens devenus des parias sous leur gouvernance ?

Peut-il se souvenir de tout le mal fait à Ousmane, à Hama, à Yacoubou et même à des alliés qui, en de longues années d’amitiés difficiles, sont restés à endurer le mépris de leurs partenaires ? On ne peut donc pas croire ces propos lorsqu’il dit : «Comme par le passé, nous surmonterons ces nouvelles épreuves, car nous sommes un peuple paisible et uni». Uni où et comment quand ces élections divisent profondément les Nigériens ?

C’est peut-être parce que nous ne le sommes plus qu’il le dit. Il va sans dire que si cela était vrai, il n’aurait pas eu besoin de le dire parce que simplement, ce ne serait plus nécessaire de le rappeler. Prend-il conscience aujourd’hui des graves blessures qui endolorissent le corps social ? Faut-il dès lors lire ici le désarroi d’un homme qui prend subitement conscience des graves périls qui guettent la nation, des graves problèmes d’instabilité qui menacent le pays et sa cohésion ?

Quand on gouverne un pays, il faut éviter certains discours extrémistes pour avoir la bonne mesure. Le Niger ne pouvait avoir besoin de tels hommes et de tels discours faits d’insouciance et d’irresponsabilité.

Il y a à faire beaucoup attention à ce pays…

AI

 

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Catégorie : Politique
Publication : 9 janvier 2021

Dernière heure : Grande victoire d’étape du Niger dans le feuilleton judiciaire contre la société Africard

Grande victoire d’étape du Niger dans le feuilleton judiciaire contre la société La nouvelle est tombée, hier soir, au moment où nous mettions sous presse : le Niger vient de marquer une grande victoire d’étape, à Paris, dans le feuilleton judiciaire l’opposant à la société Africard. En effet, selon Maître Issoufou Illo, un des avocats du Niger, le juge parisien, qui a été saisi d’une demande de sursis à l’exécution de la décision d’Abidjan ayant permis à Africard de saisir de biens appartenant à l’Etat du Niger aux Etats Unis et en France, a statué, hier, par un sursis à l’exécution de ladite décision, donnant ainsi un avis favorable à la requête des avocats du Niger. Aussi, a expliqué Maître Illo, avec cette décision du juge parisien, c’est un grand pas que le Niger vient de franchir dans le processus de ce feuilleton judicaire. Car, a-t-il assuré, « Africard ne peut plus procéder à la vente aux enchères des biens appartenant à l’Etat du Niger, ni aux USA ni en France».

Onep

14 juillet 2017
Source: http://lesahel.org/

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Catégorie : Politique
Publication : 14 juillet 2017

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Derniers voyages du président de la République : A la recherche des réseaux perdus ?

Quelques jours seulement après le drame de Banibangou qui a vu la mort de plusieurs de nos soldats, le président de la République, sans rendre les honneurs aux disparus, sans même décréter quelques jours de deuil, fait un voyage qui aura été le plus long depuis son investiture. Le communiqué officiel produit dans le cadre de ce voyage disait que le président de la République se rendait à Bruxelles, à l’Union Européenne, et en Ethiopie pour le sommet de l’Union Africaine. Entre les deux destinations, le président Bazoum fait un détour à Paris pour s’entretenir avec le président français. De quoi les deux hommes ont-ils parlé. Surement la situation sécuritaire du Niger. En dépit de la présence des forces française, le pays est régulièrement endeuillé. Le président Bazoum serait-il allé demander quelques éclaircissements à Macron ? Se serait-il, enfin, rendu compte, malgré tous ses efforts pour plaire et défendre vaille que vaille et en toute circonstance la position de la France, qu’on ne lui renvoie pas l’ascenseur. Il n’a pas le salaire qu’il mérite. La quête de reconnaissance  ressemble fort bien à la quête du Graal. Premièrement le président Bazoum doit normalement savoir que pour des raisons historiques, la France, ou plutôt les dirigeants, n’aime pas beaucoup certains groupes. Le président nigérien fait partie d’un de ces groupes. Il sait aussi que les dernières élections n’ont pas été tout à fait justes. Les Français le savent. Pour leurs intérêts, ils sont prêts à lâcher les amis. L’histoire est jalonnée des lâchages des plus grands défenseurs de la Françafrique. Bokassa, Mobutu, Déby, Ibrahim Boubacar Keita, Rock Kaboré…

On peut légitiment penser que la président Bazoum a intégré tous ces paramètres et est à la recherche des réseaux. Ce qui expliquerait ses voyages à Libreville et Brazzaville. Ali Bongo et Sassou Ngesso sont des purs produits de la Françafrique. Leur aide peut bien aplanir bien de divergences avec la France. C’est en tout cas ce que l’on pourrait penser. Seulement ces dernières années les relations de ces deux chefs d’Etats et les dirigeants français ne sont pas ce qu’elles ont été par le passé. Ali Bongo, depuis les dernières élections, semble bouder les Français. Ces derniers avaient beaucoup plus soutenus Jean Ping. Les dirigeants gabonais ont intégré le Commonwealth. Et pour les prochaines élections, ce pays refuse l’accréditation aux Européens. Le président congolais n’est pas pour sa part dans les meilleures dispositions avec la France. A tel point que le président français pour réparer envisage de se rendre en Afrique centrale et précisément au Congo. Officiellement dans le cadre du Changement climatique et la préservation de la nature. Les pays de l’Afrique Centrale abritent une part importante des forêts. Le rétablissement des relations semble être la principale et première raison de ce voyage. Si le président Bazoum s’y rend, quelques semaines avant Macron, c’est probablement pour que Bongo et Ngesso portent son message. Il se serait vraiment trouvé de mentors pour lesquels la France ne peut rien refuser aujourd’hui. Et si l’on y ajoute la décision du président nigérien de mettre la pression sur la principale entreprise française du nucléaire, Orana, dans le cadre de l’exploitation de la mine d’Imouraren, en cette période de crise énergétique, avec la guerre en Ukraine, cette posture du président Nigérien est tout de même à double tranchant. Le président Tandja est passé par là.

Modibo

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Publication : 1 mars 2023

Des attachés de presse rappelés au pays : Une rupture abusive de contrat par le ministère des Affaires étrangères

L’affaire ressemble à celle d’Africard (affaire de contrat de passeport)qui avait fait trainer l’État devant les tribunaux jusqu’à compromettre ses intérêts stratégiques. Cela, du fait de la volonté des autorités nigériennes à ne pas respecter les engagements auxquels elles avaient souscrit. Aujourd’hui encore, avec l’entêtement, teinté de dédain du ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, à rompre le contrat des attachés de presse, c’est un autre bras de fer judiciaire qui risque de s’ouvrir.

Le 07 janvier 2021, un contrat de travail a été signé entre des journalistes professionnels et l’État du Niger représentés par la ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’administration par intérim, Dr Amadou Aissata Issa Maiga, et le ministre de la communication, Boubacar Issoufou Djibo, pour servir d’attachés de presse dans des ambassades pour une durée, non renouvelable, de cinq (5) ans.

C’est à ce contrat que le ministre des Affaires étrangères a décidé de mettre fin, en violation des dispositions pertinentes du contrat signé. L’article 14 dudit contrat indique que : « toute contestation ou litige survenu dans le cadre de l’exécution du présent contrat sera réglé à l’amiable entre les deux parties ou le cas échéant, soumis à l’appréciation de la juridiction compétente. » Aussi, l’article 15 qui traite de la résiliation et de la rupture du contrat souligne que : « la résiliation et la rupture du présent contrat ne peuvent intervenir que dans les conditions prévues par le statut général de la Fonction publique de l’État et les textes portant modalités de son application.»

Le ministre Hassoumi Massoudou semble passer outre ces textes de la République pour amener le gouvernement à suspendre les postes d’attachés de presse dans les ambassades. Une rupture abusive de contrat qui viole allègrement les textes de la République alors que, sans ces textes, il n’y aurait pas d’État. Et Massoudou et ses patrons politiques ne seraient pas là à agir à leur guise, au nom des pouvoirs que leur confèrent ces textes de la République.

AS

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Publication : 19 mars 2022

Des classes-paillottes aux amphithéâtres-paillottes : Les caricatures blessantes de l’école de la Renaissance…

La gestion d’Issoufou de l’école nigérienne, alors qu’il lui faisait les plus belles annonces que justifiaient, de son propre aveu, ses gratitudes vis-à-vis d’une école publique qui lui aura permis, d’atteindre ces gloires qui le hissaient au sommet de l’Etat ce 7 avril 2011, lui sorti de milieux modestes mais que les hasards de l’Histoire pouvait placer, et ce grâce à l’école quand même, au plus haut sommet d’une société dans laquelle il ne fut qu’un anonyme que la démocratie, à force de discours et de démagogie, il finit par être révélé aux Nigériens qui curent à sa capacité à gouverner un Etat. A ces débuts, affrontant l’utopie d’une école sans paillotte, et distribuant à cette fin à qui mieux-mieux des marchés de construction de classes, il finit par s’essouffler tant le chantier était monstre, et pour justifier, non sans vanité l’oeuvre accomplie, il s’embourba dabs des statiques fragiles que Seyni Oumarou démonta, révéla leur fausseté sur la base seulement de logiques simples. Débarrasser l’école nigérienne de paillottes est une course de fond qu’on ne peut, par pragmatisme, régler en un ou deux mandats. Trop ambitieux, le socialiste, manquant de réalisme et de pragmatisme, finit par se casser le nez dans le mur de ses prétentions pour abandonner ses projets, allant souvent jusqu’à annuler, peut-on s’en souvenir, des marchés pourtant attribués et rectifier conséquemment un budget. Et là même l’on sait la piètre qualité des infrastructures réalisées qui n’ont servi que la clientèle politique et la corruption qui sous-tend la gestion du régime pour ne laisser que des salles qui, alors qu’elles sont les plus récentes, s’effondrent le plus souvent dès les premiers vents de la saison pluvieuse, pour ne laisser dans les écoles que des tôles inutiles…

En quittant le pouvoir, l’on ne vit jamais et sortant de ses dix années de gestion le quart du budget promis à l’école et depuis la situation des écoles n’a fait que se dégrader. C’est d’une école à terre qu’hérite le président-philosophe qui a cru qu’il pouvait en faire l’axe majeure de son quinquennat, annonçant, lui aussi, de grandes ambitions pour une école pour laquelle, son diagnostic reste tout à fait discutable.

Pire, pendant les derniers mois de la fin du mandat d’Issoufou, combien de fois a-t-on vu des classes paillottes cramer, calcinant souvent de pauvres enfants que des insouciances ont gardé dans ces classes de fortune sans aucun souci pour la sécurité et ce quand, les ténors du régime volaient des milliards et se construisaient des immeubles insolents pour lesquels on ne peut savoir, en tout cas pour des socialistes, ce que de telles fantaisies pouvaient servir. Du côté des résultats, la situation est pire, et la gestion issoufienne avait été couronnée comme pour auréoler sa gouvernance inique des résultats les pires de l’histoire de l’école nigérienne surtout pour le BEPC dont les enfants qui se présentaient à l’examen étaient justement ceux qui, dix ans plus auparavant, entraient à l’école par la classé de CI quand lui prenaient le pouvoir.

Mais revenons aux paillottes.

Le PNDS avait considéré de telles salles de fortune comme le signe de l’échec des autres régimes, mais jamais, depuis plus de soixante ans, l’on n’a vu les tragédies que l’on a vécues avec celles de la Renaissance. Il a cru qu’il pouvait les faire disparaitre tout de suite, d’emblée, du paysage des écoles. En quittant le pouvoir, combien sont-ils ces cas d’incendies qui ont vu des enfants calcinés dans les feux des paillottes ? Le chantier de l’école comme on peut l’imaginer de ce point de vue, indépendamment des problèmes liés à la qualité de ses prestations est on ne peut plus immense et Bazouml a beau aimé changer la situation, l’oeuvre n’est que difficile à mener surtout quand en plus de l’analyse du problème qui pouvait être mal posée, il peut manquer de l’expertise nécessaire et donc des hommes capables de sortir cette école de l’ornière.

C’est pourtant dans un tel contexte où le président fait montre d’une volonté politique réelle de s’attaquer au problème qu’une mise en scène vient faire douter de sa capacité à avoir une maitrise totale des problèmes de l’école mais également une connaissance précise des défis réels de notre système éducatif. Le problème de l’école ne saurait être réglé par quelques individus assis dans leurs bureaux cossus pour croire qu’ils aient l’expertise suffisante à poser un diagnostic crédible et à entrevoir des solutions pérennes pour sortir l’école de ses difficultés immenses.
Pour des gens qui n’écoutent pas et qui font croire qu’ils savent tout, peut-être que l’USN, section de Zinder trouvait la bonne manière pour les amener, à reconnaitre les problèmes que vivent les enfants des pauvres dans ces universités créées pour des fantaisies politiques sans se donner les moyens de les faire vivre, l’enseignement supérieur, forcément, devant coûter cher si tant que l’on voudrait qu’il soit compétitif.

Une inauguration sur fond de caricature…

Les Nigériens étaient surpris d’entendre sur les médias une inauguration humiliante pour le régime à laquelle les étudiants de Zinder invitaient les médias à participer. Pour pallier au manque de salles de cours, c’est dans la nuit vers deux heures, apprend-on de source rectorale, qu’ils érigeait une grande salle-paillote, flanquée de la pancarte dérisoire d’ « Amphithéâtre N°3 » pour meubler la jeune université de Zinder. On ne sait d’où leur venait cette idée saugrenue teintée de bouffonnerie pour heurter des consciences, choquer même. Et ils ont réussi leur coup !
Personne ne pouvait commenter la dérision, tellement elle avait réussi à faire mal. Et dérangé par ce que les étudiants ont fait et qui vaut plus qu’une grève et une marche, tellement elle humilie un régime, l’on a vu le recteur s’inviter sur les médias pour expliquer ce qui ne serait pas plus qu’une « connerie », reconnaissant le problème qui a motivé une telle mise en scène, à savoir le problème de salles de cours devenu criard à l’Université André Salifou de Zinder. Tout en ne comprenant pas comment, alors qu’ils étaient en train de communiquer, d’échanger avec les étudiants en vue de trouver une solution au problème, ils avaient contourné, sans aviser, pour leur faire, ce bébé dans le dos. Mais, y a-t-il une autre manière pour faire comprendre à des dirigeants les problèmes que l’on vit dans le pays, et que les milliards volés auraient pu régler d’un coup sans rien attendre d’un partenaire ? Le pays est riche, mais il est mal géré, n’est-ce pas Issoufou Mahamadou ? Quand même il le disait, il ne put faire mieux, gouvernant par le braquage des deniers publics qui a fait de son entourage la nouvelle bourgeoisie su pays.

Issoufou est parti, et lui n’en souffre certainement pas, heureux peut-être d’avoir fait des milliardaires dont on sait pour chacun, le train de vie qu’il mène, les fortunes colossales sur lesquelles ils trônent, incapable de les justifier. Le délit d’apparence aurait pu conduire nombre de ces fanfarons qui narguent les Nigériens en prison. Mais comme dirait l’autre, « laisse mouton courir… », peut-on entendre ici et là, dans la société.

Il est vrai que cela se fait quand sous Bazoum mais il n’en souffre que parce qu’il doit – et il l’a choisi – assumer une continuité revendiquée qui l’oblige à assumer en même temps un héritage dont il pourrait avoir sous-estimé le fardeau pour croire, avide du pouvoir, qu’il pouvait l’assumer. Le rapport de la Cour des Comptes lui montre l’état d’un Etat en ruine, saccagé par ceux qui l’aidèrent à s’installer pour assurer leurs arrières.

En vérité, il ne s’agit pas de la gestion de Bazoum Mohamed moins mise en cause dans la débâcle de notre école, mais bien de celui qui a gouverné pendant dix ans le pays et qui a fait croire qu’il en a fait un Dubaï tropical pour changer tout dans le pays. Cette situation doit quand même interpeller le nouveau magistrat pour qu’il sache à quoi s’en tenir pour prendre en main un pays qui semble lui échapper et pouvoir donner les réponses qui s’imposent pour sauver une école totalement à la dérive pour laquelle il faut nécessaire tenir des Etats-généraux et un plan marshal pour pouvoir la remettre sur les rails sur une certaine durée.

Une école ne peut pas être l’affaire d’un groupe d’hommes : c’est l’affaire d’une nation. Et il y a urgence à écarter ceux qui viennent pour se faire de l’argent, non pour travailler à l’émergence de cette école.
Un conseil précieux…

Par Waz-Za

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Catégorie : Politique
Publication : 5 mai 2022

Des doutes sur la qualité de certains produits de consommation : Par Issoufou Boubacar Kado Magagi

M. Issoufou Boubacar Kado Magagi M. Issoufou Boubacar Kado Magagi Pourquoi certains officiels aiment se répandre à travers les médias à défendre certaines industries agroalimentaires, épinglées par les
consommateurs et certains journaux d’investigations ? Cette question mérite d’être posée après certaines visites de certains membres du gouvernement dans des sociétés de la place et leur sortie médiatique pour porter à la connaissance des consommateurs que
certains produits incriminés sont de bonne qualité, malgré les protestations de certains consommateurs qui boudent ces produits.

Comment comprendre que ces responsables s’arrogent la qualité des techniciens ou des laboratoires confirmés pour faire de telles assertions.  On est droit de se demander si réellement on peut produire une eau de bonne qualité en zone industrielle avec un forage de soixante mètres de profondeur, ou des produits laitiers irréprochables lorsque certaines normes de qualité ne sont pas respectées ?
La norme sanitaire généralement admise en zone industrielle, c’est un forage d’ une profondeur minimum de cent soixante mètres , faute de quoi il y a bel et bien des risques que l’eau ne soit pas potable et donc susceptible d’être nuisible à la santé.

{xtypo_quote}Nous pensons, qu’il ya lieu de faire obligation à ces sociétés de production d’eau, à partir des forages, à se conformer aux normes admises , car la zone industrielle est actuellement infestée par des fosses septiques et certains produits nocifs à la santé. {/xtypo_quote}

Il serait très souhaitable que des laboratoires de haute qualité soient sollicités en vue de confirmer les analyses sur la qualité de toute cette eau qui est servie au public par les différentes sociétés qui fleurissent sur le marché.

Nos différents ministres se devraient de laisser les techniciens des laboratoires, assermentés, agréés à cet effet pour expliquer au public les résultats de leurs analyses. Cette démarche serait plus convaincante et rassurante, aux yeux des consommateurs qui ne font plus confiance à certains produits locaux.  Le Gouvernement, se devait de veiller à ce que la réglementation en matière de la production de l’eau minérale ou de l’eau potable d’une part et d’autre part, de la vente des produits alimentaires sur le territoire national soit scrupuleusement respectée .  Car notre pays est actuellement envahi par toutes sortes des produits alimentaires dont la qualité reste à désirer.

La problématique qui se pose est de savoir si certains personnels politiques sont disposés à permettre aux techniciens sérieux et intègres de bien mener leur mission de service public ? 

À bon entendeur salut !

Issoufou Boubacar Kado Magagi.
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Catégorie : Société
Publication : 14 novembre 2018

Des drones pour la protection des girafes blanches au Niger

Des drones pour la protection des girafes blanches au NigerKouré, à 60 km à l’est de Niamey. Object volant non identifié. Mais quel est cet étrange oiseau qui survole la tête des girafes ?
Ce petit drone hexacoptère, équipé d’une caméra, a pour mission d’aller photographier et filmer les troupeaux de girafes blanches du Niger. C’est avec le projet « Réserve de biosphère transfrontalière de la région W-Arly-Pendjari », financé par la coopération allemande (BMZ) et mise en œuvre par la GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit) que la société nigérienne Drone Africa Service a testée les systèmes de drones civils pour contribuer au suivi écologique de la girafe et de son environnement dans la zone de Kouré.

En Afrique de l’Ouest, les dernières populations de l’espèce endémique « Giraffa camelopardalis peralta » se trouvent au Niger, dans la zone des plateaux de Kouré et du Dallol Bosso, couvrant plus de 1 700 km2. Cette population de girafes fut particulièrement menacée par la disparition de son habitat – la brousse tigrée – détruite au profit de l’agriculture des populations locales, mais également par les changements climatiques, notamment les sécheresses, ainsi que par le braconnage. Ces phénomènes ont réduit les pâturages disponibles, fait disparaître les points d’eau et ainsi contribué à la disparition de l’espèce, autrefois présente par milliers, au Niger, au Sénégal, mais également en Mauritanie, au Mali ou au Nigeria. Dans les années 90, on ne recensait plus qu’une cinquantaine d’entre elles sur une superficie de 840 km2.

Destinées à disparaître, les girafes du Niger ont survécu grâce aux efforts de la population locale, du gouvernement et de l’appui de divers projets comme ceux de l’Association de Sauvegarde des Girafes du Niger (ASGN), de l’Association pour la Valorisation de l’Écotourisme au Niger (AVEN) et, plus récemment, de la Giraffe Conservation Foundation et du Sahara Conservation Fund. Consciente de la nécessité de disposer de données fiables sur l’espèce afin de mieux la préserver, la Direction de la Faune, de la Chasse et des Aires protégées a entrepris plusieurs actions, notamment la formation de guides, l’identification et la formation des informateurs locaux pour un suivi écologique de proximité ainsi que le dénombrement.

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Catégorie : Environnement
Publication : 1 mars 2018

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Des drones pour la protection des girafes blanches au Niger

Des drones pour la protection des girafes blanches au Niger

Kouré, à 60 km à l’est de Niamey. Object volant non identifié. Mais quel est cet étrange oiseau qui survole la tête des girafes ?
Ce petit drone hexacoptère, équipé d’une caméra, a pour mission d’aller photographier et filmer les troupeaux de girafes blanches du Niger. C’est avec le projet « Réserve de biosphère transfrontalière de la région W-Arly-Pendjari », financé par la coopération allemande (BMZ) et mise en œuvre par la GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit) que la société nigérienne Drone Africa Service a testée les systèmes de drones civils pour contribuer au suivi écologique de la girafe et de son environnement dans la zone de Kouré.

En Afrique de l’Ouest, les dernières populations de l’espèce endémique « Giraffa camelopardalis peralta » se trouvent au Niger, dans la zone des plateaux de Kouré et du Dallol Bosso, couvrant plus de 1 700 km2. Cette population de girafes fut particulièrement menacée par la disparition de son habitat – la brousse tigrée – détruite au profit de l’agriculture des populations locales, mais également par les changements climatiques, notamment les sécheresses, ainsi que par le braconnage. Ces phénomènes ont réduit les pâturages disponibles, fait disparaître les points d’eau et ainsi contribué à la disparition de l’espèce, autrefois présente par milliers, au Niger, au Sénégal, mais également en Mauritanie, au Mali ou au Nigeria. Dans les années 90, on ne recensait plus qu’une cinquantaine d’entre elles sur une superficie de 840 km2.

Destinées à disparaître, les girafes du Niger ont survécu grâce aux efforts de la population locale, du gouvernement et de l’appui de divers projets comme ceux de l’Association de Sauvegarde des Girafes du Niger (ASGN), de l’Association pour la Valorisation de l’Écotourisme au Niger (AVEN) et, plus récemment, de la Giraffe Conservation Foundation et du Sahara Conservation Fund. Consciente de la nécessité de disposer de données fiables sur l’espèce afin de mieux la préserver, la Direction de la Faune, de la Chasse et des Aires protégées a entrepris plusieurs actions, notamment la formation de guides, l’identification et la formation des informateurs locaux pour un suivi écologique de proximité ainsi que le dénombrement.

Des drones pour la protection des girafes blanches au Niger

Utilisée jusque là, la méthode traditionnelle de comptage des individus consiste en un recensement à pied par les équipes de sauvegarde et de préservation. Les girafes sont suivies individuellement par la technique de photo reconnaissance. Les tâches sur leurs flancs, uniques et propres à chaque individu, sont photographiées et comparées une à une. Les coordonnées GPS sont également relevées par les équipes pour déterminer la position exacte des mammifères. Cette méthode est soumise à diverses contraintes, que ce soit le suivi à pied des troupeaux en mouvement, la qualité de la prise des photos ou encore la comparaison visuelle des clichés pour le recensement exhaustif annuel.

Par la prise d’images aériennes et de vidéos, la technique drone facilite le comptage et le suivi écologique de l’espèce. L’accès aux zones difficiles est plus aisé qu’à pied et la prise de photos se fait simultanément avec la détermination de la position GPS en temps réel. La prise de vues aériennes permet également de réaliser des cartographies et des analyses évolutives sur l’état de la végétation, afin de mieux gérer les espaces pour une meilleure mise en valeur de l’environnement.

Cette technique, testée pour évaluer le potentiel des systèmes drones, a fourni des résultats très prometteurs. Elle devrait prochainement s’étendre sur l’ensemble de la zone d’habitat des girafes et être dupliquée, dans le cadre d’autres projets de préservation et de gestion durable des aires et des espèces protégées.

Selon le dernier recensement de 2017, les girafes blanches sont estimées à 607.

1er mars 2018
Source :  https://happyinafrica.com

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Catégorie : Société
Publication : 27 janvier 2018

Des efforts pour une meilleure gestion des flux scolaires

Des efforts pour une meilleure gestion des flux scolaires

 Le Niger consacre chaque année entre 19 et 25% de son budget au secteur de l'éducation. Pour autant, le financement de ce secteur demeure encore un défi au regard des flux importants de jeunes qui arrivent au niveau des différents ordres d'enseignement. En effet, plus de la moitié de la population (51,6%) a moins de 15 ans selon le Recensement général de la Population et de l'Habitat (RGPH- 2012), ce qui a un impact sur l'accès aux secteurs sociaux de base dont l'éducation.

L'un des défis auxquels fait face le système éducatif nigérien est la gestion des flux scolaires. En effet, avec la suppression du Certificat de fin d'études du premier degré (CFEPD), la gestion des flux scolaires entre le Primaire et le Secondaire devient plus difficile. D'une part, un nombre important de jeunes arrivent dans les collèges, déjà confrontés à un problème crucial d'infrastructures d'accueil. En outre, nombre de ces jeunes n'ont pas un bon niveau scolaire.

D'autre part, cette réforme s'accompagne malheureusement du renvoi massif d'élèves n'ayant pas le niveau de poursuivre leur scolarité au collège. C'est pour pouvoir accueillir cette catégorie de jeunes déscolarisés que le gouvernement a mis en place des Centres de Formation aux Métiers (CFM) dans toutes les communes du pays. Ces CFM sont placés sous la tutelle des communes qui les gèrent dans le cadre du processus de transfert des compétences et des ressources de l'État aux Collectivités territoriales.

De nombreuses autres actions ont été menées, allant de la formation des enseignants à la régulation des flux entre les ordres d'enseignement, en passant par des études diagnostiques sur certains aspects du système éducatif. Les capacités d'accueil des établissements secondaires ont notamment été renforcées à travers la construction de salles de classe, de laboratoires, de bibliothèques, etc. " On a identifié que la transition CM2-6ème pose problème et que les flux importants qui viennent du Primaire posent des difficultés au Secondaire, ce qui impacte les résultats scolaires ", déclare M. Mohamed Zeidane, Secrétaire général du Ministère des Enseignements secondaires. " Ces études nous ont permis de connaître les causes des renvois massifs des élèves de 6ème. Nous avons aussi mené des recherches-actions pour voir comment remédier à cette situation ", affirme M. Alhousseini Mamane, Directeur de la formation initiale et continue au Ministère des Enseignements secondaires. L'amélioration de la gestion des flux scolaires et l'orientation des enfants déscolarisés dans les centres de métiers permettent de réduire la déperdition scolaire. Ces actions combinées pourraient déboucher sur une meilleure perception de l'école par les communautés.

À propos du Fonds Commun Sectoriel pour l'Éducation (FCSE)

Dans un contexte mondial caractérisé par la rareté des ressources, le Niger et ses partenaires ont su mettre en place un mécanisme et un outil de financement, aligné sur les priorités nationales : le Fonds Commun Sectoriel de l'éducation (FCSE). Créé le 5 juillet 2017, le FCSE regroupe les contributions des partenaires techniques et financiers (les Coopérations Suisse, Luxembourgeoise, Norvégienne, le Partenariat Mondial pour l'Education, l'Agence Française de Développement et l'UNICEF). Il est destiné aux six (6) ministères en charge de l'éducation pour mettre en œuvre les activités du Programme de transition du secteur de l'éducation et de la formation professionnelle (PTSEF).

 

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Catégorie : Education
Publication : 24 novembre 2020

Des érudits musulmans recommandent l’amélioration de l’encadrement de la jeunesse et des femmes

Des érudits musulmans recommandent l’amélioration de l’encadrement de la jeunesse et des femmes Image d'illustrationDes érudits religieux d’une dizaine de pays africains de la région sahélo-saharienne, de la Cote ouest-africaine et du Maghreb, avaient recommandé, jeudi à Agadez (Niger), l’amélioration de  l'encadrement de la jeunesse et des femmes à travers le renforcement de la qualité du discours religieux, ainsi que le renforcement de l'enseignement des valeurs et des vertus islamiques dans les programmes d'éducation religieuse, afin de mieux lutter contre le terrorisme et des éléments qui le nourrissent.
Ces théologiens, réunis au Niger, dans le cadre de leur 8eme atelier d’échanges sur la question du radicalisme et de l’extrémisme violent, toutes choses qui conduisent au terrorisme, ont également recommandé aux états victimes de la violence aveugle des organisations terroristes,   d’assurer une bonne éducation religieuse aux femmes musulmanes, pour leur permettre de contribuer efficacement à l'éducation des enfants et des jeunes.
Ils estiment que les valeurs et les vertus islamiques sont la base essentielle pour faire face à la crise morale que traverse la jeunesse musulmane, et que la promotion de ces mêmes valeurs permettra de prémunir cette catégorie particulièrement visée et de lui fournir les outils nécessaires lui permettant de faire face aux propagateurs de l'obscurantisme et éviter leur endoctrinement.
Mieux, la rencontre d’Agadez, sous le thème : «les valeurs et les principes de l’Islam dans la lutte contre le radicalisme, l’extrémisme violent et la criminalité transfrontalière organisée », à laquelle prennent part également  des spécialistes de lutte contre le terrorisme de l’Unité de Fusion et de Liaison (UFL) et du Centre Africain de Recherches sur le Terrorisme (CAERT), a également insisté sur la formation et le recyclage des enseignants et des éducateurs afin de leur permettre d'acquérir les outils nécessaires à l'encadrement efficient et à la protection de la jeunesse.

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Catégorie : Société
Publication : 18 septembre 2018

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Des faux et usage de faux : Au ministère de l'Equipement, on en trouverait également

RImage d'illustrationDepuis quelque temps, le Courrier ne cesse d'interpeller la Haute autorité de lutte contre la corruption et infractions assimilées (HALCIA) d'investiguer sur des cas de faux et usage de faux dans certains services de l'Etat. Suite à nos publications, des sources dignes de foi nous informent que le ministère de l'Equipement serait également un nid de faussaires. Selon nos sources, tout comme les autres services de l'Etat envahis par des personnes usant de faux diplômes pour se faire recruter à la Fonction publique ou se hisser à des postes de responsabilité pour lesquels ils n'ont ni le parchemin ni l'aptitude pour tenir les postes convoités, le ministère de l'Equipement ne serait pas épargné. En tout cas, aux dires de nos sources, il plastronnerait à la tête d'une direction générale de ce ministère un " excellent " contrefacteur. Il aurait utilisé son talent de faussaire pour se faire nommer à ce poste stratégique pour le développement du Niger. Au ministère de l'Equipement, on en parle beaucoup. La question serait aujourd'hui au centre des discutions dans les couloirs et les bureaux. Le président de la HALCIA, Abdourahamane Ghousmane, et son équipe, c'est le voeu de nombreux Nigériens, doivent fouiller et investiguer sur ce présumé cas de faux et usage de faux, mais au-delà sur les cas de fraudes similaires. Cela est d'autant plus nécessaire que ce sont parfois des faussaires qui sont préférés à des agents méritants. 

23 juin 2019
Source : Le Courrier

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Catégorie : Société
Publication : 23 juin 2019

Des feux tricolores hors service dans la ville de Niamey : Aux risques et péril des usagers

Le casse-tête des usagers de la route à Niamey frise l’inadmissible. Outre l’obstruction des voies face à la densité de la circulation aux heures de pointe, l’impraticabilité des voies en cette période pluvieuse, sans oublier l’incivisme caractérisé de certains conducteurs qui bravent le code de la route, l’état des feux tricolores est une autre équation insoluble pour les usagers. Aujourd’hui, ce n’est ni un abus de langage, ni de la métaphore de parler de feux incolores ou obscures plutôt que de feux tricolores. Puisque, ces régulateurs automatiques qui signalent l’ordre de priorité de passage aux usagers de la route (automobilistes, cyclomoteurs et piétons) n’existent que de nom sur plusieurs carrefours, comme c’est le cas au niveau du rond-point Francophonie, à l’intersection Cimentière Yantala-centrale NIGELEC-Koira Kano, en passant par le rond-point Gadafawa.

Même si chacun devrait considérer, dans ce genre de situation, que la règle de la «priorité à droite» devait s’appliquer, le désordre serait pire au niveau du rond-point Gadafawa où c’est d’un côté que les feux ne fonctionnent pas, celui notamment de la voie venant du marché Kini-Habou. En effet, l’incompréhension est perceptible lorsque le feu passe au vert à gauche pour ceux qui viennent de la rue des ambassades. Des deux côtés, la priorité se cède à peine, par tolérance, à celui qui passe en premier, créant ainsi un désordre risqué.

Au niveau de l’intersection appelée communément rond-point NIGELEC Centrale, les feux sont obscurs depuis des années. Les riverains oublient même qu’il y’en avait. La régulation relève quand ils sont là du seul apanage des agents de la police de la circulation, généralement positionnés en binôme. Ici, à l’époque où fonctionnait le régulateur automatique, le policier se contentait de gérer le trafic lorsqu’il s’intensifie aux heures de pointe surtout (7h15-9h et 16h30-19h). Entre temps, il pouvait s’occuper des contrôles de routine et de la facilitation du passage pour les ambulances, les pompiers et les personnalités.

Mais, voilà qu’il se retrouve aujourd’hui, comme en ce jour 23 Aout 2021 aux environs de 13h, au milieu de l’embouteillage causé par des incompréhensions. C’est pratiquement l’exercice qui rythme leurs journées. La même situation persiste au rond-point Francophonie, depuis quelques semaines, au grand désarroi des conducteurs et piétons. 

Le disfonctionnement de ces feux tricolores sème la confusion, favorise les accidents au niveau des ronds points. Il n’est pas normal que ces régulateurs automatiques restent longtemps en panne, alors qu’ils sont sensés fonctionner de manière autonome avec leurs dispositifs de panneaux solaires. Ce sont à priori des investissements qui méritent d’être entretenus. A certains endroits de la ville, tel qu’à l’intersection Boulevard Malibéro-Troisième Latérite, depuis que le dispositif a été endommagé par les manifestants au lendemain de la proclamation des résultats des dernières élections  présidentielles, rien n’a été fait jusque-là pour leur remise en état. Et la liste est longue, celle des carrefours où règne la confusion dans la circulation des piétons. L’on peut ajouter le rond-point Terrain musulman et le rond-point Eglise, le rond point Harobanda, le carrefour de l’Université Abdou Moumouni, Bref l’essentiel des feux optiques de la capitale ne fonctionnent pas entièrement.

Les autorités municipales doivent avoir un œil regardant sur l’ampleur de cette situation et amener les services qui s’occupent de ces signaux routiers à assumer leur responsabilité et trouver des solutions pour y remédier.

Ismaël Chékaré(onep)

02 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Société
Publication : 2 septembre 2021

Des grossistes en médicaments fermés pour des produits périmés ou douteux au Niger

Pharmacie produits perimes douteux Niger 02Le ministère nigérien de la Santé a ordonné la fermeture de plusieurs "centrales pharmaceutiques" privées de Niamey notamment pour des médicaments "douteux ou périmés".

Six centrales pharmaceutiques -- des sociétés grossistes-- sont visées par la mesure de fermeture "immédiate", notamment pour "absence de contrôle de qualité" des médicaments avant leur mise en vente, "absence de destruction de produits périmés" ou pour "réapprovisionnement douteux".

Le ministère leur reproche également "d'approvisionner des dépôts pharmaceutiques illégaux" ou de ravitailler des vendeurs "ambulants". Ces sanctions sont prises à l'issue d'"inspections" menées par le ministère de la Santé, explique le communiqué.

Six autres centrales ont écopé de "mises en demeure" et sont sommées de "se conformer à la réglementation dans les meilleurs délais "sous peine de "fermeture", prévient le ministère.

En novembre, la police nigérienne avait saisi plus de 13 tonnes de faux médicaments acheminés à Niamey depuis l'Inde via un port ghanéen.

Ces faux médicaments, destinés au marché local, avaient été commandés par des opérateurs avec "la complicité" d'un agent "corrompu" d'une société officiellement agréée dans la distribution de produits pharmaceutiques, selon les services de répression du trafic illicite des stupéfiants du Niger.

Le marché des faux médicaments est florissant au Niger mais aussi dans d'autres pays d'Afrique où ils sont vendus à la criée, sur les marchés ou à même le sol près de pharmacies officielles.

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Catégorie : Société
Publication : 20 septembre 2018

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Des inondations qui causent des dégâts incalculables sur tout le continent par faute d'anticipation : Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI


Un mal qui répand sur la terre : La désolation ! Le stress ! Les angoisses à tous les niveaux !

Des inondations que le ciel a envoyé pour nous rappeler à l'ordre, disent les religieux !

Nous ne travaillons pas pour notre propre bonheur, mais pour le bonheur du peuple !
Même pour organiser des élections générales constitutionnelles, il nous faudrait tendre la main à l'extérieur d'où les ingérences humiliantes de certains agents du néo-imperialisme dans nos affaires internes.

Beaucoup de projets sur la valorisation des eaux des cours d'eaux sont restés dans les tiroirs !

Voyez : Au Niger ,Au Mali, En Algérie, Au Nigéria, au Burkina, en Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Soudan, etc, partout c'est la désolation.

Ces inondations longtemps annoncées par la météorologie mondiale , les geomanciens traditionnels, les Aznas de Massalata, de la préfecture de Birni N 'Konni, et ceux de Tchibiri Gobir, de la région de Katchina Maradi, sont arrivées comme annoncé, avec leurs de dégâts difficiles pour le moment à chiffrer.

Les prédictions des ces inondations auraient dû susciter auprès des services compétents , des initiatives en vue de prendre des mesures conservatoires d'anticipation.
Malheureusement, comme il est constaté ,c'est toute l'Afrique qui a manqué d'anticipation.
Au Niger dans les années 1975/1976 , il avait été initié un projet de la création d'un bras du fleuve Niger, qui drainerait de l'eau de crue vers la région de Ouallam ,ce qui éviterait en période de crue ce genre de drame face auquel les services publics sont actuellement débordés. Mais ce projet n'a jamais vu le jour pour raisons qui restent à être élucidées.

Beaucoup de projets sur le désensablement du fleuve Niger sont restés lettre morte par faute de financement de la contrepartie nationale.

Nous devrions à partir de cette catastrophe naturelle, nous investir à ressortirces projets, mis dans les tiroirs depuis de longues dates , afin de mettre en valeur les eaux du fleuve Niger, rendre ces projets porteurs , opérationnels .
Nous ne devrions pas nous lamenter et dire que c'est naturel, c'est toute l'Afrique qui est concernée , qui est punie.
Nos hydrologues techniciens en sciences des cours d'eaux , doivent s'investir dans la réflexion pour la mise en œuvre des projets qui valorisent les eaux du fleuve Niger et les eaux des pluies diluviennes à l'instar du Burkina Faso.
C'est le Niger qui gagne et qui progresse !
À bon entendeur salut !

Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI

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Catégorie : Idées et opinions
Publication : 10 septembre 2020

Des jeunes au cœur du business transnational de bœufs

Ils sont la plupart originaires des contrées frontalières du sud-est et des pays voisins. Leur business à eux dans ce marché est d’acheter des bœufs qu’ils vont revendre au Nigeria voisin. Et c’est chaque dimanche, jour du grand marché « général » de la ville, où s’anime aussi en grande pompe le marché de bétail, qui est le jour de gloire de ces jeunes commerçants. Quand Ils viennent, ils louent, par association, d’abord des espaces d’environ 400m2 clôturés en forme d’enclos, appelé « Garba » dans le jargon des acteurs. C’est le cas des frères Hamadou. Ils achètent et regroupent dedans, souvent des dizaines voire des centaines de têtes de bétail.

Au crépuscule de ce dimanche 9 janvier 2022, des bœufs, Abdoul Aziz Hamadou et ses 4 frères avec qui il partage le même enclos semblent en avoir eu vachement. Mais, en vrais fins marchands, ils attendent les derniers instants du marché, ce moment où certains cèdent à leur proposition. « Non ! nous n’avons pas eu autant que nous pouvons. Ici, c’est 110 bœufs. Or, nous avons l’habitude de payer jusqu’à 200 têtes », rétorque le jeune Abdoul Aziz. Les revendeurs achètent des bœufs de 160.000FCFA à 450.000FCFA l’unité. « Nous pouvons payer des bœufs de 600.000FCFA mais seulement avec garantie des vétérinaires et quand nous avons des commandes. Dès ici, quand nous estimons avoir gagné beaucoup de bénéfices, nous revendons sur place », a-t-il ajouté. 

 Au coucher du soleil, les revendeurs repartent chez eux dans leurs véhicules, à Moko où ils attendront 4 jours les bœufs qui une fois arrivés à destination sont mis à la disposition des pasteurs pour les faire paître. L’itinéraire est long, mais sûr, puisque la zone est relativement moins menacée du point de vue sécuritaire. « Nos troupeaux arrivent à Moko le jeudi généralement. Là-bas également lorsqu’il y’a des acheteurs au bon prix, nous cédons. Sinon, les troupeaux continuent sur la localité de Fadama, le samedi. Le reste est acheminé jusqu’à Ibadan (Lagos) au Nigéria ».

« Ce business, c’est un métier dans notre famille, nous l’avons hérité de notre père. Et Dieu merci, si ce ne sont pas les orpailleurs du Djado, nous n’envions personne, même pas les transitaires. Ils ne peuvent rien nous montrer », dixit Abdoul Aziz. Ce marché moderne semble bien leur convenir. « L’autre Tourakou était trop exiguë. Nous étions limités. Ce n’était pas aussi bien organisé  comme ici. Là, quel qu’en soit le nombre de bœufs, nous avons où les rassembler en toute tranquillité. Nous payons les frais d’enclos à 100 FCFA par tête de bœuf », explique le jeune marchand des bœufs. 

Par Ismaël Chékaré(onep), envoyé spécial

 

Lire aussi >>> Le marché moderne de bétail de Balleyara : Un business qui connaît des hauts et des bas 

Le département de Balleyara regorge beaucoup de potentialités économiques. Parmi ces potentialités, il y a le célèbre marché hebdomadaire de Tagazar. Ce marché est considéré comme un lieu de transaction par excellence, car il dispose d’un compartiment exclusivement réservé au bétail. En 2015, ce marché du bétail a été modernisé. Aujourd’hui, il constitue un carrefour et une référence pour les commerçants qui proviennent de plusieurs pays.

Situé à quelques encablures, à l’entrée de la ville de Balleyara, à partir de Niamey, ce marché moderne de bétail construit sur une dizaine d’hectares, est l’un des marchés de bétail les plus importants du Niger disposant d’un grand mur de clôture, d’un bloc administratif, un parc de vaccination pour les animaux, un couloir d’embarquement des animaux, des latrines, des enclos pour les gros et petits ruminants, des hangars, un château d’eau, et des abreuvoirs.

Il draine chaque dimanche un nombre important de bovins et d’ovins. Déjà, à la veille du jour du marché, c’est-à-dire ce jour là samedi 8 janvier, l’ambiance bat son plein. Le jour du marché est une occasion d’or pour les acteurs du marché, marchands d’animaux et opérateurs économiques de la localité, chacun essaye de tirer son épingle du jeu.

Selon M. Abdoul-Moumouni Boubé, doyen et superviseur des portiers avec une ancienneté de plus de 30 ans en tant que démarcheur, que nous avons rencontré sur les lieux le dimanche 9 janvier dernier, dans ce marché de bétail de Balleyara transitent tous les dimanches, environ 25.000 têtes de bétail (petits et gros ruminants). Il a précisé qu’à chacune des trois portes dudit marché, il y a un portier chargé de collecter les taxes de ‘’présentation des animaux’’. L’accès au marché est payant pour chaque animal. 200F CFA pour les gros ruminants et 100F CFA pour les petits ruminants. Les portiers vérifient également les sorties animaux. « L’ambiance règne dans ce marché dès la veille du jour du marché. A partir du samedi, nous sommes déjà sur place pour collecter les taxes de ‘’présentation des animaux’’. Le marché est bien structuré. Il est composé de deux quartiers, nous avons la partie des gros ruminants et celle des petits ruminants. Chaque vendeur a sa petite parcelle où il peut regrouper ses animaux et vendre en toute tranquillité. Ce sont les pasteurs provenant du Mali qui alimentent plus ce marché. Il y’a ceux qui occupent des espaces de 400m2 rien que pour leurs animaux. Avant c’était la zone de Banibangou qui alimentait ce marché plus que toutes les localités, mais maintenant avec l’insécurité, les commerçants de Banibangou se font vraiment rares », explique le doyen M. Abdoul-Moumouni Boubé.   

Le transfert du marché de bétail du cœur de la ville vers la périphérie en vue de sa modernisation a été une bonne chose pour les commerçants, car il y a suffisamment d’espace et naturellement le nombre des visiteurs s’accroit. « Le marché est aéré et désencombré. La seule difficulté actuellement, c’est le manque de  clientèle. La modernisation de ce marché a permis à notre marché d’être beaucoup plus célèbre. Surtout avec la proximité des grands axes. Même de passage, les gens peuvent s’arrêter pour visiter le marché. Il y a des gens à destination de Tahoua, Abala, etc. qui font des escales ici pour s’acheter des moutons et autres. Pendant la traite c’est-à-dire la période où nous avons beaucoup de clientèle, ce sont les commerçants des pays voisins, principalement, ceux du Nigeria, du Burkina Faso, du Bénin, de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo qui envahissaient ce marché. Maintenant, ils ne viennent mais pas comme avant. Même aujourd’hui il y a un ghanéen qui a acheté une cinquantaine de vaches qu’il va exporter vers son pays », a témoigné Abdallahi Hassane Souley commerçant au marché de bétail de Balleyara.

M. Seydou Hamadou est natif de Falounfa, un petit village du Tagazar. Ancien délégué des vendeurs de petits ruminants, M. Seydou a une parfaite maitrise de toutes les activités du marché de bétail. « J’exerce ce métier bien avant l’arrivée du Général Seyni Kountché au pouvoir. Nous n’avons pas de difficulté particulière qui mérite d’être traitée. Les intermédiaires payent une taxe de 5000 F CFA. Avant la taxe était à 8.000FCFA, elle a augmenté jusqu’à 40.000F pour les 12 mois. Maintenant pour alléger les charges, la taxe vient avec deux licences pouvant servir deux intermédiaires », précise-t-il.

Ce jour du marché, le natif de Falounfa a vendu 35 moutons et 22 chèvres. Tout de même, il crie ‘’mévente’’ à qui veut l’entendre. « Aujourd’hui il n’y a pas eu assez de vente comme d’habitude. Néanmoins, nous avons vendu quelques têtes. Le marché varie en fonction des périodes. Sinon vraiment ces derniers temps, les choses ne se passent pas comme nous voulons. Les années passées, on peut vendre une centaine de moutons avant même la mi-journée. Aujourd’hui, le marché n’a pas enregistré beaucoup d’animaux et le peu de têtes que nous avons eues, à peine nous arrivons à les vendre », se lamente l’intermédiaire. 

Les intermédiaires : Ces ‘’Dillans’’ véreux et leur micmac

Dans beaucoup de secteurs, les intermédiaires communément appelés ‘’Dillan’’ sont des démons qui freinent le bon fonctionnement de tout système. Ils ne favorisent pas du tout les échanges autant qu’ils le prétendent. Le marché de bétail de Balleyara ne fait pas exception à cette règle. Le système des ‘’Dillan voyou’’ fonctionne bien ici. Interviewé au sujet du fonctionnement du marché de Balleyara, le Préfet du département de Balleyara M. Hamidou Djibo a décrié ce comportement de certains intermédiaires qui traquent les commerçants étrangers. Selon lui, ce comportement handicape le bon fonctionnement du marché. « Rien que la semaine passée, nous avons identifié tous les intermédiaires, parce qu’il y a assez de problèmes avec ces derniers. Ce sont eux qui compliquent le marché. Si le marché marche bien, c’est à travers les intermédiaires. Quelqu’un peut amener son animal à vendre, il le confie à l’intermédiaire et il s’en va pour attendre. Maintenant, vous allez voir l’intermédiaire va augmenter une somme très importante sur le prix normal. C’est ça qui rend aujourd’hui les animaux très chers et le marché très difficile, ce qui fait que certaines personnes préfèrent acheter ailleurs que de venir à Balleyara. Par rapport toujours à ces intermédiaires, ce sont des gens à qui on n’a pas trop confiance. C’est pourquoi on les a officiellement identifies avec attribution des cartes professionnelles et de temps en temps, la police descend là-bas pour des contrôles. Nous pensons que dans cette période d’insécurité, parmi eux, il y en a qui amènent des animaux volés ou viennent chercher des renseignements sur la ville. Nous sommes regardant sur tout ça », a dit le préfet Hamidou Djibo.

Le jour du marché, beaucoup d’intermédiaires ont confirmé les propos du préfet. « Nous qui sommes ici, on voit beaucoup de pratiques malsaines qui se passent dans ce marché au vu et au su de tout le monde. A cause des comportements de certains intermédiaires, il y a des commerçants qui ne veulent pas venir dans notre marché. C’est bien normal que ce genre de choses arrive, car nous n’avons pas de cartes professionnelles et l’indentification des intermédiaires n’est pas facile. Les autorités en charge de la gestion du marché veulent faire des cartes pour tous les acteurs de ce marché. Ils ont fait juste les photos et depuis lors, on a rien vu encore. Nous demandons aux autorités administratives de prendre des mesures idoines afin de mettre un dispositif permettant de bien contrôler le marché. Cela va permettre aux autorités de tirer beaucoup profit et de réduire le risque d’escroquerie. Les vrais intermédiaires n’ont pas de moyen pour empêcher aux autres de tricher. Ce qu’on peut faire, c’est de dénoncer ces pratiques. Et chaque fois que l’occasion se présente notamment lors des réunions des délégués avec les autorités, nous attirons l’attention des uns et des autres pour que chacun joue sa partition afin de créer un climat de confiance dans notre marché », affirme M. Seydou Hamadou.

L’on constate que les acteurs sont en train de se ressaisir des enjeux liés à cette situation de mévente et de cherté. Ils ont tendance à revenir sur des meilleures attitudes. A la date de ce dimanche 9 janvier 2022, certains clients trouvent particulièrement abordables les prix des ovins, notamment les moutons qui constituent la majeure partie des petits ruminants sur ce marché. Ces prix des moutons varient de 20.000F CFA à 160000F CFA en fonction de la taille et du poids de l’animal. Tandis que pour les gros ruminants notamment les bœufs, leurs prix varient entre 120.000F FCA et 450.000F FCA. « Les animaux ne coûtent pas si chers ces derniers temps. J’ai acheté ces moutons à 164.000F CFA dont le plus grand à 82.000F CFA et le plus petit à 27.000F CFA », témoigne M. Ali Boubacar qui venait d’acheter trois (3) moutons ce jour du marché.

Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep), envoyé spécial

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Catégorie : Economie
Publication : 18 février 2022

Des journalistes et médias étrangers continuent à pomper de l’argent au Niger avec les Renaissants

Des journalistes et médias étrangers continuent à pomper de l’argent au Niger avec les RenaissantsAlors que certains Nigériens n’ont pas fini de digérer leurs regrets d’apprendre que c’est à un cabinet étranger qu’un marché de plus de 2 milliards de francs CFA a été accordé pour assurer une partie de la communication du prochain sommet de l’Union africaine, voilà qu’un magazine étranger vient encore de consacrer une édition spéciale sur le Niger. Pour ceux qui savent comment se font les éditons spéciales sur les pays par les médias étrangers, c’est sans doute un gros pactole qui été investi pour cette commande. Au pire des cas, le magazine va rafler de nombreuses pages de publicité dans les sociétés et offices d’Etat. Agissant le plus souvent avec des lettres de recommandation signées en haut lieu, les médias qui ont cette sacrée chance de consacrer des éditions spéciales ne badinent pas sur les prix des pages publicitaires. Ainsi, il n’est pas rare d’apprendre que certaines sociétés achètent une page publicitaire à coût de plusieurs millions de francs CFA. Le plus choquant c’est que beaucoup des médias étrangers qui bénéficient de la bénédiction du pouvoir des Guristes ne justifient d’aucune audience. Pour le cas des journaux, ils tirent le plus souvent juste le nombre d’exemplaires qu’ils envoient comme justificatifs à ceux qui leur donnent les commandes. Depuis l’avènement du régime de la 7e République, ils sont nombreux les médias étrangers qui sont venus pomper de l’argent au Niger. Il y a une de ces deux choses ou même les deux à la fois que les tenants du pouvoir de la Renaissance : ou ils sont foncièrement contre l’émergence des entreprises de la presse nationale ou ils ont un faible pour les médias étrangers. Quand ils retourneront un jour à l’opposition, les Renaissants auront sans doute le temps de se souvenir de tout le mal qu’ils ont fait à la presse nationale, en engraissant des médias étrangers pendant que des organes de cette presse manquent du minimum pour leur fonctionnement..

DAN Madougou

04 mai 2019
Publié le 25 avril 2019
Source : Le Monde d’Aujourd’hui

 

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Catégorie : Société
Publication : 4 mai 2019

Des migrants africains secourus au large des côtes du Brésil

Des migrants africains secourus au large des côtes du BrésilVingt-cinq migrants africains ont été secourus, le week-end dernier, par des pêcheurs au large des côtes du Brésil. Ces Sénégalais, Guinéens, Nigérians et Sierra-Léonais avaient quitté l’Afrique de l’Ouest il y a cinq semaines. Deux présumés passeurs brésiliens ont été arrêtés.

Leur odyssée a commencé au Cap-Vert, au large du Sénégal, à la mi-avril. Après avoir payé un millier d'euros à des passeurs, ils sont partis pour le Brésil, où ils espéraient trouver du travail. La traversée en catamaran s'est transformée en cauchemardesque comédie des erreurs.

Cela a commencé par une panne de GPS, suivie d'une panne de moteur, qui n'était pas assez puissant, en réalité, pour faire 3 500 kilomètres.

Il faut dire aussi que le combustible embarqué à bord n’était pas le bon. On a alors hissé les voiles. Sauf que le catamaran a perdu son mât. Le bateau a donc fini par dériver en haute mer. Des pêcheurs l'ont secouru à 110 kilomètres au large de l’État du Maranhao, dans le nord-est du Brésil.

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Catégorie : Economie
Publication : 22 mai 2018

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Des milliers de manifestants exigent le départ immédiat des troupes françaises

Le dimanche 30 juillet 2023, des milliers de nigériens et nigériennes ont manifesté pacifiquement à Niamey et dans les autres grandes villes du pays pour apporter leur soutien aux militaires regroupés au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), quelques jours seulement après le reversement du président Bazoum Mohamed et de son gouvernement. Répondant à l’appel de plusieurs organisations de la société civile nigérienne, les manifestants scandaient au passage, à bas la France, la CEDEAO, l’UA, ou encore, vive la Russie de Poutine, et ce, de la place de la concertation, lieu du rassemblement jusqu’à l’Ambassade de France, ou certains d’entre eux se sont donnés à des actes de vandalisme. Les couleurs françaises furent brulées et piétinées avant d’être remplacées par celles de la Russie. En réplique, l’armée française a tiré à balle réelle sur les manifestants blessant six (6) d’entre eux puis évacués au centre de santé le plus proche.

Cette mobilisation exceptionnelle de soutien au CNSP à laquelle ses membres ont pris part, s’est tenue concomitamment au sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique (CEDEAO) à Abuja au Nigeria sur la situation politique actuelle au Niger. La convocation expresse de ce sommet est d’étudier la faisabilité d’une intervention militaire rapide contre les nouveaux locataires du Palais présidentiel en étroite collaboration avec les occidentaux dont la France en première ligne, mais aussi le gouvernement des Etats-Unis. Une menace prise au sérieux par le CNSP qui à travers les médias d’Etat avait purement et simplement mis en garde les auteurs de cette probable intervention militaire tout en réaffirmant leur engagement à se battre pour la cause de la patrie.
En effet, dès l’annonce du coup d’Etat mettant ainsi fin au régime que vous connaissez, le président en exercice de la CEDEAO et celui de l’Union Africaine, se sont opposés à la volonté du nouvel homme fort du pays, brandissant des menaces d’intervention militaires pour disaient-ils, rétablir l’ordre constitutionnel. La France tout comme l’Union Européenne, ont également menacé de suspendre totalement leurs aides budgétaires au Niger. L’Union Africaine avait même donné un ultimatum de 15 jours aux militaires pour quitter le Palais. Ces différentes parties citées ci-haut qui veulent voir un bain de sang se produire au Niger, disent ne pas reconnaitre les nouvelles autorités regroupées au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Au terme de ce sommet extraordinaire de la CEDEAO, un ultimatum a été donné au président de la transition Tchiani et ses collègues d’armes, pour rétablir le président Bazoum Mohamed dans ses fonctions régaliennes et ont ordonné au président de la transition tchadienne, de se rendre à Niamey pour soumettre aux nouvelles autorités le lot des menaces et en cas de refus, la CEDEAO, l’UA et la France vont déclarer dans une semaine, la guerre au peuple nigérien. C’est l’occasion pour le peuple nigérien, de nationaliser toutes les exploitations uranifères, aurifères, le départ sans condition de toutes les bases illégalement installées au Niger, mais aussi, en nouant de nouveaux partenaires plus crédibles et respectueux de la dignité humaine.
Mais le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), sait que la tâche n’est pas facile puisque depuis des années, l’administration publique nigérienne est infiltrée par les taupes des services secrets français pour contrôler tout ce qui se passe au Niger pour être certain que personne ne viendra perturber la sérénité du monopole français dans l’exploitation de l’uranium. Pour qui connait les gravités d’abus qui entourent l’exploitation de l’uranium depuis l’indépendance, il urge même d’aller en croisade contre ces pays dits puissants, mais vides spirituellement.
Salifou Hachimou

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Catégorie : Politique
Publication : 31 juillet 2023

Des ministres milliardaires : Comment c’est possible qu’en deux ans à la tête du ministère du pétrole Abba soit plus riche que Foumakoye qui a fait dix ans ?

C’est ainsi que l’on a pu découvrir que l’actuel Haut Représentant du Président de la République(HRPR), Foumakoye Gado, président du PNDS-Tarayya, vice-président de la Fondation Issoufou Mahamadou (FIM), et Ministre du pétrole pendant dix ans, sous la ‘’renaissance Acte I et II’’, ne dispose que de quelques millions (155 millions) comme patrimoine personnel, même pas suffisant pour justifier seulement les ‘’V8’’ rutilantes qui garnissent le parc auto ! Tout comme l’on a pu y lire que son successeur au Pétrole, Mahamane Sani Mahamadou Issoufou, alias ‘’Abba’’ (il porte le nom de ‘’papy’’), en seulement deux ans de fonctions ministérielles, il déclare un milliard de francs pour un gamin qui n’avait commencé à travailler que quand ‘’Papa’’ était devenu président de la République.

Le vénérable professeur Ismaël Yénikoye, ancien doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLESH) de l’Université Abdou Moumouni Dioffo de Niamey, avait l’habitude de qualifier le Niger du ‘’pays de tous les paradoxes’’. Il faut prendre le mot paradoxe dans son sens originel, c’est-à-dire toute proposition qui paraît contradictoire en elle-même, mais qui peut être vraie. La Cour des Comptes, le temple constitutionnel du contrôle de la gestion des comptes publics, a rendu public son Rapport général dans lequel figurent les déclarations des biens des personnes publiques assujetties à cette obligation fondamentale, avant leur entrée en fonctions et au cours de celles- ci. La stupéfaction générale qui se dégage de ce folklore républicain est à la fois la manifestation de l’ubuesque à son stade achevé, lorsque ces déclarations sont d’une insincérité insultantes à l’égard du bon sens, et le déclin de l’esprit civique et patriotique pour servir et non pour se servir, quand certains biens paraissent suspects dans leur mode d’acquisition. C’est ainsi que l’on a pu découvrir que l’actuel Haut Représentant du Président de la R é p u b l i q u e ( H R P R ) , Foumakoye Gado, président du PNDS-Tarayya, vice-président de la Fondation Issoufou Mahamadou (FIM), et Ministre du pétrole pendant dix ans, sous la ‘’renaissance Acte I et II’’, ne dispose que de quelques millions (155 millions) comme patrimoine personnel, même pas suffisant pour justifier seulement les ‘’V8’’ rutilantes qui garnissent le parc auto ! Tout comme l’on a pu y lire que son successeur au Pétrole, Mahamane Sani Mahamadou Issoufou, alias ‘’Abba’’ (il porte le nom de ‘’papy’’), en seulement deux ans de fonctions ministérielles, il déclare un milliard de francs pour un gamin qui n’avait commencé à travailler que quand ‘’Papa’’ était devenu président de la République !

Le paradoxe vient justement de ce fait que dans l’un des Etats les plus pauvres du monde, où l’on vit avec moins d’un dollar par jour, il est facile de se taper une fortune énorme grâce aux rentes de situation que procurent les hautes positions sociales. Dans un pays où le Smig ne dépasse guère les 34.000 francs CFA, en voilà que des ministres en exercice déclarent, de façon péremptoire, posséder un tel patrimoine ! Dans un régime qui professait à cor et à cri la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics, l’on en arrive à un tel niveau d’affairisme débridé au sommet de l’Etat ! Alors, quels signaux forts le Président Mohamed Bazoum compte-til envoyer, dans un premier temps, à l’endroit des citoyens nigériens pour croire et adhérer à sa volonté de nettoyer les écuries d’Augias ? Ensuite, à l’endroit des partenaires au développement pour les convaincre que leur assistance au Niger ne sera pas accaparée par des ministres en charge de l’exécution des politiques publiques sectorielles ?

Une fois de plus, le régime de Bazoum a du pain sur la planche dans la direction de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, pour la simple et unique raison qu’il est l’émanation d’un système politique fondé sur la prédation des ressources publiques au profit du clan politique, ou de la région, pour se bâtir des fortunes colossales avec lesquelles l’on compte régenter le Niger et son peuple.

Pour parler en termes fonciers chers à la doctrine essentialiste, on pourrait affirmer, sans risque de se tromper, que le régime de Bazoum est aussi une autre émanation des tribulations politiques d’un certain Issoufou Mahamadou qui, à défaut d’instituer une monarchie constitutionnelle au Niger qui lui aurait permis de régner sur le pays jusqu’à sa mort, a méticuleusement construit et installé une dynastie politique qui lui permettra de continuer à influencer durablement la vie politique nigérienne.

C’est ce qui explique, sans doute, cette incapacité congénitale du régime de Bazoum de faire changer quoi que ce soit à l’état de pourrissement de la société nigérienne d’aujourd’hui. C’est cette espèce de continuum, et non de rupture avec le régime précédent dont l’essence participe même de la conception rentière de la politique chez un certain Issoufou Mahamadou, qui est à l’origine de l’immobilisme politique actuel du gouvernement de Bazoum. «Le vieux meurt, mais le neuf ne peut naître», écrivait le grand philosophe et homme politique italien des débuts du 20e siècle, Gramsci, hélas !

Maiga

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Catégorie : Politique
Publication : 1 mai 2023

Des opposants dans le collimateur des internautes roses

Depuis quelques jours des responsables des partis politiques de l’opposition sont victimes d’attaques virulentes de la part de certains internautes proches du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) et d’autres partis au pouvoir. C’est le cas notamment du président du parti Alliance des mouvements pour l’émergence du Niger (AMEN-AMIN) Omar Hamidou Tchiana, de celui de l’Alliance pour la démocratie et la République (ADR MAHITA) d’Idi Ango Ousmane et de celui de la Synergie des démocrates pour la République (SDR SABUWA) Kané Kadaouré Habibou. Le péché de ces trois opposants est d’exprimer leurs points de vue par rapport à la conduite des affaires de l’Etat par le pouvoir du PNDSTARAYYA. Comme si le Niger est sous une monarchie où personne n’a le droit d’exprimer une opinion contraire à celle du monarque au trône, des internautes proches du pouvoir, dont certains sont même des conseillers à la Présidence de la République et à la Primature, passent toute la journée à insulter et/ou menacer ces responsables de l’opposition qui sont pourtant dans leur rôle constitutionnel de donner des avis sur la gestion des affaires de l’Etat. Visiblement organisés dans une officine du pouvoir, les internautes en question tiennent presque les mêmes propos vis-à-vis de chacun des opposants. A Omar Hamidou Tchiana et Idi Ango Ousmane, qui furent respectivement Ministre d’Etat chargé des mines et Directeur général de la Société nigérienne des produits pétroliers (SONIDEP) sous le régime de l’ancien Président Issoufou Mahamadou, les internautes roses brandissent même des menaces de poursuites judiciaires pour des présumés dossiers de mauvaise gestion. Les deux opposants sont aussi accusés de faire montre d’une certaine «ingratitude» vis-à-vis du PNDS-TARAYYA qui leur aurait permis d’accéder à leurs anciennes fonctions, comme si en tant que Nigériens ils n’ont pas le droit d’être à des tels postes ou que le PNDS-TARAYYA se confond à l’Etat du Niger. A voir les écrits que publient ces internautes proches du principal parti au pouvoir à propos des opposants qui ne donnent que leurs avis sur la gouvernance du pays, on se demande ce qui pouvait arriver à ces opposants le jour où ils oseront poser certains actes que des responsables du PNDS-TARAYYA ont posé quand ils étaient à l’opposition. Combien de fois l’opposant Issoufou Mahamadou n’avait-il pas bravé des interdictions d’organiser des caravanes sous le régime de l’ancien Président Ibrahim Baré Maïnassara dont il était le plus farouche opposant ? Le même Issoufou Mahamadou, alors opposant au régime de l’ancien Président Tandja Mamadou, ne s’étaitil pas rendu dans les locaux de la Police judiciaire de Niamey pour y extraire son compagnon de lutte Sanoussi Tambari Jackou qui y était interpellé dans le cadre d’une action judiciaire contre lui ? Pourtant il n’avait pas été inquiété, ne serait-ce que pour de dernier acte qui constitue une véritable rébellion contre l’autorité de l’Etat. Pourquoi aujourd’hui au pouvoir, le PNDS-TARAYYA ne peut même pas supporter que ses opposants expriment des simples opinions sur sa gestion, surtout qu’il a déjà étouffé la liberté de manifestation ? C’est en tout cas la toute première, depuis l’avènement de la démocratie, que le Niger vit dans un tel contexte d’intolérance et de privation des libertés. Être opposant est devenu comme un crime au point ou l’opposition même est devenue quasi inexistante. Un véritable recul démocratique !

Yaou

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Catégorie : Politique
Publication : 15 mars 2022

Des personnalités politiques américaines appellent à l'assouplissement des sanctions de la CEDEAO contre le Niger

Niamey, 20 Sept (ANP)  Cinq (5) personnalités politiques américaines que sont Mme Sara Jacobs, membre de la sous-commission Afrique, Mme Sydney Kamlager-Dove, M. James P. McGovern, Mme Ilhan Omar et M.Joaquin Castro, tous membres du Congrès,  ont interpellé  M. Antony BLINKEN, secrétaire d'État des États-Unis et Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis aux Nations unies sur la situation au Niger. Ils expriment leur indignation sur les sanctions que la CEDEAO a infligées au peuple nigérien après les évènements du 26 juillet 2023.

Dans une correspondance conjointe en date du 18 septembre, ces cinq membres du congrès avaient d’abord salué les efforts du gouvernement américain, déployés pour soutenir le rétablissement d'un régime civil au Niger, notamment en soutenant le dialogue mené par la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). ‘’Nous continuons à suivre de près les événements au Niger et l'instabilité persistante dans l'ensemble de la région du Sahel. Nous vous écrivons pour vous faire part de notre inquiétude quant à l'impact des sanctions de la CEDEAO sur les populations civiles, en particulier en ce qui concerne la fourniture de services humanitaires et de développement’’.

S'il est important de maintenir la pression en faveur d'un retour à un régime civil, ‘’nous devons atténuer autant que possible les retombées pour la population. Par conséquent, nous demandons instamment à l'administration Biden de plaider en faveur d'exemptions pour l'aide humanitaire et les produits de base essentiels tels que la nourriture et les médicaments intégrés dans les sanctions actuelles de la CEDEAO. Plus précisément, nous encourageons les représentants du gouvernement américain à insister sur cette question auprès de leurs interlocuteurs dans les États membres de la CEDEAO lors de la  78e session de l'Assemblée générale des Nations unies’’.

 Suite à la prise de contrôle militaire du gouvernement nigérien le 26 juillet, la CEDEAO a imposé des sanctions au Niger, notamment la fermeture des frontières terrestres et de l'espace aérien commercial avec le Nigeria et le Bénin, la suspension de toutes les transactions commerciales avec le Niger, le gel des avoirs de l'État du Niger à la Banque centrale de l'Afrique de l'Ouest et le gel des avoirs de l'État du Niger dans les banques commerciales. ‘’Si l'objectif de ces sanctions est d'affirmer la nécessité de rétablir un régime civil dans le pays, il est également important que toutes les parties prennent des mesures pour rétablir un accès humanitaire sans entrave pour les civils qui ont besoin d'une aide humanitaire’’.

Le 17 août, le sous-secrétaire général aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d'urgence des Nations unies a envoyé une lettre aux dirigeants de la CEDEAO, exprimant son

inquiétude quant à l'impact négatif des sanctions de la CEDEAO à l'encontre de la population civile nigérienne et la demande de modification des régimes de sanctions actuels afin de garantir l'acheminement de l'aide en temps voulu et l'autorisation des transactions essentielles aux opérations humanitaires. Cette demande a été reprise dans une note de plaidoyer du 28 août signée par plus de 40 organisations internationales humanitaires et de développement à but non lucratif. Les sanctions de la CEDEAO, ainsi que les mesures prises par la junte nigérienne, ont réduit l'accès aux denrées alimentaires de base et aux produits pharmaceutiques. En outre, les acteurs du développement et des services humanitaires sont confrontés à des limites sur les retraits d'argent dans les banques commerciales basées au Niger, ce qui a un impact sur leur capacité à financer les projets en cours. Avant la prise de pouvoir par les militaires, on estime que 4,3 millions de personnes avaient déjà besoin d'une aide humanitaire au Niger. À la mi-août, le Programme alimentaire mondial a estimé que 3,3 millions de personnes étaient en situation d'insécurité alimentaire "grave" et que des millions d'autres pourraient se retrouver dans une situation d'insécurité alimentaire grave en raison de l'impact des sanctions. En l'absence d'exemptions humanitaires pour les sanctions, les acteurs humanitaires estiment que les stocks alimentaires d'urgence ne peuvent atteindre que 1,2 million de Nigériens jusqu'à la fin du mois de septembre et que les fonds actuels pour les programmes d'assistance à la protection ne dureront que jusqu'en novembre 2023, ce qui pourrait mettre en danger plus d'un million de personnes qui dépendent de l'accès à ces programmes pour accéder aux ressources et à la sécurité physique.

‘’Nous craignons que si les exemptions humanitaires ne sont pas mises en œuvre de manière opportune et efficace, les sanctions de la CEDEAO ne plongent des millions de Nigériens dans une insécurité alimentaire plus aiguë. Nous craignons également que l'impact des sanctions sur les populations civiles n'incite la population à soutenir davantage le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Les privations accrues découlant des sanctions sans exemptions humanitaires peuvent également servir d'outil de recrutement pour les organisations extrémistes violentes et créer des opportunités de commerce dans les économies de marché noir. L'intégration d'exemptions humanitaires est cohérente avec les déclarations de la CEDEAO selon lesquelles les sanctions ne doivent pas empêcher l'acheminement de l'aide humanitaire aux citoyens des États membres de la CEDEAO, avec la résolution 2664 (2022) du Conseil de sécurité des Nations unies, qui autorise des exemptions humanitaires dans les mesures de gel de savoirs des Nations unies, et avec les licences générales globales du département du Trésor des États-Unis visant à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire. Par conséquent, nous demandons instamment à l'administration Biden d'engager les dirigeants et les États membres de la CEDEAO à modifier rapidement les sanctions existantes afin d'y inclure des exemptions humanitaires, et de revoir toutes les sanctions adoptées à ce jour en appliquant le principe "Do no harm" (ne pas nuire).’’

SML/ANP/092/Septembre 2023

Source : http://www.anp.ne

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Catégorie : Politique
Publication : 21 septembre 2023

Des personnes enlevées, puis assassinées : Les assassinats ciblés, une pratique très inquiétante

Le Niger serait-il en train de s’enliser dans les assassinats ciblés ? Après Mansour Maman, un caporal-chef de l’armée nigérienne enlevé en plein jour dans la ville de Niamey, puis tué par étouffement et étranglement et dont le corps a été déposé à l’hôpital de Niamey par ses ravisseurs, c’est le tour d’un autre. Abdoulaye Hamadou dit Agni, lui aussi, enlevé dans la nuit du 24 au 25 mars 2022 et froidement tué. Son corps, calciné dans son véhicule incendié, a été retrouvé à deux kilomètres à peine de Téra, sur l’axe allant à Diagourou. Il avait été attiré dans ce piège par un coup de fil téléphonique. Probablement par une personne qui le connaissait, comme ce fut le cas avec le soldat Mansour.

Mais, si l’on ignore la raison pour laquelle ce dernier a été enlevé et tué, le cas d’Abdoulaye Hamadou dit Agni, pour certains, porte une signature. C’est un des leaders des jeunes qui ont barré la route à l’armée française à Téra, en novembre 2021. Son assassinat n’est pas un fait anodin. Il sonne comme une sorte de règlement de comptes, un acte de représailles à l’encontre d’un jeune qui a osé défier la France et ses sbires locaux. Sa mort est surtout un message pour tous ceux qui s’aventureraient à s’opposer aux desseins français au Niger.

Un message, certes, mais également une menace de mort pour tous ceux qui, avec Abdoulaye Hamadou, ont porté l’étendard de la lutte contre la présence militaire française au Niger. C’est un assassinat ciblé et tout porte à croire que la tragique fin du jeune leader va s’étendre à d’autres.

Peu nombreux et sans grande conviction, d’autres pensent qu’il pourrait s’agir d’un crime crapuleux. Une hypothèse qui ne pèse pas lourd dans les discussions au regard du contexte. Dans la plupart des cas, on y voit un crime perpétré en guise de représailles pour le mouvement qu’Abdoulaye et certains de ses camarades ont dirigé a dirigé pour faire barrage au convoi militaire français traversant Téra.

Est-ce les sbires locaux de cette France accusée de néocolonialisme ? Intervenue à la veille du forum sur la paix à Tillabéry, l’assassinat de ce jeune leader plane gravement sur les débats. D’aucuns pensent et soutiennent que ce drame est la poursuite des évènements du novembre 2021 au cours desquels trois jeunes ont été tués à balles réelles par l’armée française.

Si Abdoulaye Hamadou a été assassiné pour son rôle dans le blocus organisé pour faire barrage à l’armée française, tous ses camarades se trouvent, donc, en danger de mort. Un à un, ils risquent d’être traqués et tués. D’où viennent ces assassinats ciblés ? Le gouvernement, à ce jour, n’a rien trouvé à dire sur ce meurtre singulier. Tout comme il n’a rien dit à propos de l’enlèvement et de l’assassinat du caporal-chef Mansour Maman. Comme s’il en savait quelque chose. L’attitude du gouvernement ne rassure guère les citoyens. Chacun se dit que ça peut être son tour, du jour au lendemain. Le climat sécuritaire se détériore. C’est la psychose générale. Pourtant, à Téra, en particulier, les populations devaient se sentir les mieux sécurisées. Elles devraient, en principe, être à l’abri des affres de l’insécurité. En tout cas, la zone de Téra est infestée de forces militaires nationales et internationales. Personne n’ose croire que les terroristes en feraient un sanctuaire. Pourtant, c’est à croire que les terroristes ont un sauf-conduit pour se déplacer et tuer.

Avec le nouveau mode opératoire d’enlèvement et d’assassinant ciblés d’individus qui dérangent, le Niger vient d’amorcer un tournant dangereux. Personne n’est à l’abri des tueurs, des hommes sans foi ni loi qui semblent agir suivant les intérêts d’un groupe organisé qui est déterminé à faire valoir sa loi. Une tendance qui inquiète vivement les opposants politiques et les acteurs de la société civile. S’ils ne l’ont pas encore manifesté publiquement, ils en parlent en privé avec beaucoup d’appréhension.

Doudou Amadou

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Catégorie : Politique
Publication : 5 avril 2022

Des produits locaux fortifiés dans une alimentation équilibrée et variée pour notre santé et celle de nos familles : « Consommons ce que nous produisons »

 

Au Niger, la prévalence de la malnutrition aigüe chez les enfants de 6 à 59 mois [1] se situe au-dessus du seuil d’alerte de 10% définit par l’Organisation Mondiale de la Santé (12.7% en 2020 – enquête SMART[2]) qui est le seuil alerte.

La malnutrition chronique, caractérisée par un retard de croissance (petite taille par rapport à l’âge), touche quant à elle 45.1% des enfants de 6 à 59 mois, et est largement au-dessus du seuil d’alerte de l’OMS (30%) (enquête SMART 2020). Ces différentes formes de malnutrition peuvent entrainer des séquelles irréversibles à l’âge adulte, augmentent les risques de développer des maladies en affaiblissant le corps, Par ailleurs selon (EDSN-MICS IV) 2012, près d’une femme sur deux est anémique (46%) avec une prévalence élevée chez les femmes enceintes (59 %). La proportion de femmes présentant une déficience énergétique chronique est de 16%, celles accusant une surcharge pondérale est de 14%. Cet état de fait pourrait conduire à des maladies pour tous les membres y compris les malnutritions.

Au Niger, les habitudes alimentaires sont généralement basées d’ordinaire sur un plat glucidique, qu’accompagnent des soupes, des assaisonnements et des sauces. Cependant, une importante frange de la population maitrise faiblement les pratiques recommandées en nutrition.

Selon Mourtala Ibrahim, Nutritionniste, Formateur au Complexe Scolaire Privé (CSP) NISSAYA à Niamey, les consommateurs doivent être en mesure de savoir « choisir leurs aliments et surtout comment les manger, pour leur permettre d’être en bonne santé. Une alimentation variée et équilibrée est nécessaire », donc « un cocktail d’aliments différents et de différents groupes nous permettra d’éviter des carences en micronutriments, c’est-à-dire en vitamines ou en certains minéraux comme le fer ou le calcium ».

« Nous disposons au Niger de plusieurs aliments très nutritifs, nous avons des fruits et légumes frais disponibles et à bas prix. Des feuilles de moringa et des féculents qui sont riches en vitamines et en minéraux. Nous ne sommes pas obligés de consommer de la viande rouge. Nous pouvions la substituer par la viande blanche ou par des légumineuses qui sont aussi riches en protéines et en fer. Les aliments frais qui sont autour de nous, nous suffissent pour nous nourrir sainement » a expliqué Abdoul Razack Bello, Nutritionniste, formateur à l'Ecole de Santé Publique et de l'Action Sociale (ESPAS). Puis, il dira plus loin que « lorsqu’on cherche un équilibre alimentaire, il faut éviter de consommer trop de graisses animales et trop de sucres. Car celles-ci pourraient entres autres devenir source de maladies cardiovasculaires ou de diabète ».

La variété et l’équilibre des repas que nous consommons, associant à la fois des aliments de protection comme les légumes et les fruits ; des aliments énergétiques comme les céréales et les huiles ; et des aliments de construction comme les légumineuses et produits d’origine animale (viande, poisson, œuf, produits laitiers), en quantité adaptées à notre corps, possède un double effet. Elle permet à la fois d’éviter les problèmes de sous-nutrition comme la malnutrition aigüe et chronique, les carences en micronutriments et également de réduire les risques de développer des maladies comme les maladies du cœur, certains cancers, ou le diabète. En effet, s’alimenter correctement permet de minimiser leurs facteurs de risques que sont le surpoids, l’obésité ou encore l’hypertension artérielle. Aussi, la consommation des aliments ayant subi un apport spécifique de micronutriments à des niveaux plus élevés constitue un moyen complémentaire de lutter contre les carences nutritionnelles. Il s’agit des aliments fortifiés.

Qu’est-que qu’un produit fortifié ?

La fortification d’aliments est une stratégie largement reconnue et soutenue, tant au niveau mondial qu’au niveau national. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), la fortification des aliments est considérée comme un programme complémentaire précieux aux programmes d'amélioration de la nutrition. Elle permet de contribuer à éviter certaines carences en fournissant au corps un certain nombre de vitamines et minéraux.

 « Les produits fortifiés sont des produits alimentaires. En général, nous identifions des produits de consommation courante, puis nous essayons de mettre sur ces produits alimentaires des fortifiants donc des vitamines et des sels minéraux pour permettre soit de prévenir un problème alimentaire au ou bien pour corriger un problème alimentaire constaté sein de la population, c’est l’exemple du sel fortifié à l’iode » a expliqué Hainikoye Moussa, Représentant du Gret au Niger.

Pour Alio Houdou, Coordonnateur du projet de FOPAT au Programme Alimentaire Mondial (PAM)  : « la fortification des produits locaux largement consommés par l’ensemble des ménages au Niger comme l’huile d’arachide (fortifiée à la vitamine A) et la farine de mil (fortifiée en fer et en acide folique) améliore la qualité nutritionnelle de ces produits ».

Les produits locaux fortifiés au Niger rentrent dans les habitudes alimentaires locales. Ils sont faciles à utiliser dans les repas quotidiens, s’intègrent à une alimentation variée et équilibrée, et sont accessibles à toutes les bourses.

Grâce à l’appui de plusieurs institutions, les transformatrices nigériennes fortifient également certains de leurs produits. Cette action contribue à améliorer l’autosuffisance alimentaire de leur localité.

« La fortification des produits locaux rentre de le cadre de la valorisation de la production locale et permet de booster les activités des producteurs locaux » souligne Dr Boubacar Mahamadou, chargé de Nutrition au Haut-Commissariat à l’Initiative ‘’Les Nigériens Nourrissent les Nigériens ‘’ (3N).

L’adoption d’une alimentation diversifiée et équilibrée contenant des produits locaux fortifiés permettrait aux personnes âgées de rester actives, aux enfants et aux adolescentes de bien grandir et devenir des adultes productifs, aux futures mères d’avoir des bébés en bonne santé, et à tous les membres des familles d’augmenter leurs chances d’être en bonne santé, tout en ayant le plaisir de partager les repas ensemble.

Cet article est produit dans le cadre de la précampagne nationale de communication sur les avantages d’une consommation équilibrée et diversifiée pour les ménages réalisée par le projet de Fortification des Produits Alimentaires Transformés de consommation courante au Niger (FOPAT) financé par l’Union Européenne et la Principauté de Monaco.

[1] Malnutrition aiguë : maigreur excessive par rapport à la taille, émaciation

[2] https://www.stat-niger.org/wp-content/uploads/nutrition/RAPPORT_SMART_Niger_2020_VF.pdf

I.C

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Catégorie : Société
Publication : 25 octobre 2021

Des réfugiés pakistanais et bangladais à Agadez ?

refugies pakistanais bangladais a AgadezImage d'illustrationDes centaines de réfugiés sud-soudanais convergent vers la ville nigérienne d'Agadez et plus précisément vers un camp du Haut commissariat aux réfugiés, en espérant rejoindre l'Europe grâce à l'aide du HCR.

Les informations recueillies font état également de la présence de réfugiés pakistanais et bangladais en provenance de Libye qui fuient les violences et les traitements inhumains perpétrés par les milices libyennes. La plupart des réfugiés présents à Agadez cherchent à gagner l'Europe par les moyens légaux, en utilisant les centres de regroupements de réfugiés installés dans la région pour couper les routes migratoires clandestines entre la Libye et le Niger. "Je ne confirme pas pour les autres nationalités, mais je sais qu’il y a des Soudanais qui sont présents sur place et qui viennent, de plus en plus attirés par les facilités d'accès au service qui pourrait leur attribuer un statut de réfugié pour probablement gagner l'Europe. Il y a eu des cas précédents, donc je pense que cela a mis la puce à l'oreille des autres, et ça attire effectivement  de potentiels candidats à l'immigration", a déclaré le maire d'Agadez, Rhissa Feltou, mais qui n'était pas encore en mesure de confirmer la présence de réfugiés pakistanais ou bangladais.  

Pour éviter les drames à répétition des migrants africains dans la Méditerranée, la France avait promis fin août d'accueillir jusqu'à 3.000 réfugiés du Tchad et du Niger d’ici fin 2019. Un centre en charge de la protection des réfugiés a été mis en place pour des personnes auparavant enregistrées sur place par le Haut Commissariat de l'ONU aux Réfugiés (HCR) qui travaille en étroite collaboration avec l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, ainsi qu'avec l'Union européenne. "Eh bien, je peux confirmer qu'il y a des demandeurs d'asile soudanais qui viennent à Agadez en provenance de Libye. Nous avons eu une augmentation du nombre de demandeurs d'asile soudanais et de réfugiés venant de la Libye à Agadez, où je suis pour le moment, et nous parlons avec le gouvernement, avec les partenaires et avec les réfugiés et les demandeurs d'asile eux-mêmes", confie Louise Donovan, qui travaille pour le HCR au Niger.

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Catégorie : Société
Publication : 14 février 2018

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Des salles draps : Le cas de Moctar Kassoum discuté en Conseil des ministres

C’était inhabituel, le Conseil des ministres du mercredi 27 avril 2022 aurait débuté par un divers. Débuté à 15 heures 14 minutes, plus de trente (30) minutes durant, le Président du Conseil des ministres, Chef de l’Etat, Bazoum Mohamed a fait l’exposé au Conseil du comportement d’ingratitude et de médisance politique du ministre de la Formation professionnelle, Kassoum Mohamed. Un ministre qui traine des casseroles bruyantes avec le dossier de sa gestion de la Ville de Maradi qui n’a toujours pas connu d’épilogue judiciaire. Auquel dossier s’ajoute la gestion chaotique du ministère de la Jeunesse et des Sports. Dans un langage de Chef Suprême, Bazoum Mohamed n’aurait pas manqué de mots pour dénoncer le comportement hypocrite et la fourberie politique de Moctar Kassoum. Pour le sermonner, le Président Bazoum Mohamed l’aurait fait venir à la réunion du Conseil des ministres. Car, Kassoum Moctar aurait demandé au Premier ministre une permission d’absence pour pouvoir ‘’ sécher ‘’ l’accueil d’Ibrahim Yacouba, nouvellement nommé ministre d’Etat. Avant le Conseil, Moctar Kassoum n’avait pas également assisté à la présentation à l’Assemblée nationale du texte modifiant la Déclaration de politique générale du Premier ministre.

Il serait en rébellion contre le Chef de l’Etat qui a négocié et obtenu le basculement du parti Kishin Kassa à la majorité au pouvoir. Une rébellion politique que Bazoum Mohamed aurait décidé de mater. Dans une colère indescriptible, le Président aurait qualifié Kassoum Moctar des tous les maux. Il l’aurait traité de va nu pieds politique qui se croit indispensable dans le cadre de la conservation du pouvoir. Bazoum Mohamed n’aurait pas passé par des détours pour lui signifier que les députés élus sous la bannière de son parti ne sont pas à lui. Du reste, le Président l’aurait démonté et mis à nu dans la salle du Conseil des ministres. Il aurait meme menacé de l’exclure de son gouvernement. Alors, qu’est ce qui reste aujourd’hui pour Kassoum Moctar de dignité politique ?

L’homme serait accusé d’être à l’origine de certaines publications contre le régime sur les réseaux sociaux. En tout cas, pour des partisans du régime, Moctar Kassoum serait en train de jouer le rôle de l’opposition. D’ailleurs, au sein du gouvernement, des ministres pensent que c’est Moctar Kassoum qui serait à la base de certaines fuites de leurs secrets. En tout état de cause, les carottes semblent être cuites pour Moctar Kassoum. Lui qui risque d’avoir le qualificatif de repris de justice. Aujourd’hui, le sieur Moctar Kassoum court le risque de retourner au gnouf. En tout cas, Bazoum Mohamed l’aurait martelé au cours de la semonce faite devant les ministres. Face à cette situation qui se présente, le président du parti N’gantchi ne pourrait rien que d’envisager de faire appel aux oracles du village Dan Gougouwa. Le printemps s’annonce donc pour les Boka et autres Zima. Sans doute, il mettra aussi à contribution le gourou de Dan Dadji pour amener Bazoum Mohamed à s’amender à son égard.

Ce qui veut dire que la défiance contre son autorité persistera, ce, pour longtemps. Une autorité déjà contestée par les partis membres de l’opposition qui continuent toujours de revendiquer la victoire suite à l’élection présidentielle de 2021.

Ali Soumana

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Catégorie : Politique
Publication : 7 mai 2022

Des scandales sous Issoufou Mahamadou, des milliards et des espaces publics détournés : À quand la moralisation promise par le président Mohamed Bazoum

Les socialistes nigériens, depuis onze ans, ne gouvernent que par la prédation, pillant les ressources nationales, s’appropriant, pour leur confort et le confort des leurs, les biens de l’Etat. Ainsi ont-ils annexé des espaces publics sur lesquelles poussent des immeubles notamment sur les rives de Niamey, sans que personne ne sache les conditions d’acquisition – et au profit de qui – comme c’est le cas de l’espace sur lequel trône aujourd’hui l’hôtel Radisson Blu qui n’a pas encore révélé bien de secrets. En onze années de gestion malhonnête, de pauvres gens sont devenus des milliardaires, et souvent jusqu’à des enfants qui n’ont pourtant aucune expertise à faire valoir pour prétendre à des fortunes aussi déraisonnées dans le pays le plus pauvre de la planète mais qui est curieusement le pays qui le plus enrichi des socialistes.

La Renaissance, une géographie politique minée par des scandales et ça continue.…

Bazoum Mohamed savait bien sur quel héritage il était appelé à gouverner, et il sait en même temps tous les risques qu’il prenait en choisissant – le rêve inespéré de diriger le Niger ne lui donnant pas d’autres choix – d’assumer la gestion chaotique, quasiirresponsable du camarade Issoufou afin de le protéger pour lui empêcher des ennuis judiciaires qui pourraient gêner sa retraite présidentielle aujourd’hui vécue dans le stress et la peur malgré les milliards amassés, comme cela est arrivé à bien d’anciens présidents comme son ancien ami Condé, de faire face à sa gestion et à la Justice qu’il redoute tant. On ne peut d’ailleurs pas comprendre pourquoi la France d’Emmanuel Macron pouvait soutenir un tel pouvoir inique, sans éthique, contre le peuple du Niger qui n’a que trop souffert depuis des décennies d’une classe politique somme toute médiocre. C’est pourtant dans la conscience d’un tel fait que, prenant le pouvoir dans un contexte de crises multiples, que l’homme propulsé président du Niger, promettait une gestion plus vertueuse et dès sa première parole dans la nouvelle fonction à l’occasion de son investiture qui se fit dans la déchirure, il promit que «plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre» et que chacun, et lui seul, devrait répondre de ses actes. Les Nigériens, même boudant son élection, accueillaient alors avec ferveur un tel discours qui ouvrait pour le Niger de nouvelles voies pour permettre au pays de se réconcilier avec lui-même et avec la politique et même avec son histoire.

Et continuité oblige, ça continue…

Mais après plus d’un an d’exercice du pouvoir, l’on ne peut que plaindre une certaine inertie dans la gouvernance, l’homme ne pouvant donner suite à ses paroles, plus décidé à protéger la puanteur héritée qu’à faire justice pour faire droit à une Constitution qui élève les biens et deniers publics au rang de biens sacrés. Jamais dans le pays, un autre régime n’a tant détourné et pillé dans l’impunie. Pourtant, que ne disait pas Issoufou en d’autres temps pour faire croire qu’il pouvait mieux gouverner et surtout que «Lion» il pouvait avoir une main forte à sévir contre tous ceux qui contreviendraient à la loi, et qui toucheront aux deniers publics, au bien public. Cette impuissance du Philosophe, alors que depuis des jours, d’autres scandales sont révélés à sa porte, l’on ne peut qu’en être sidéré, et souffrir qu’il soit si impuissant à assumer «son» pouvoir, à rendre juste au pays contre la horde de prédateurs qui infestent son système formé essentiellement de repris de justice, et d’hommes et de femmes sur lesquels pèsent de leurs soupçons de prévarication, de concussion.

Incapable de demander des comptes à la pègre avec laquelle il est condamné à collaborer, pour brouiller des pistes, il sacrifia quelques menus fretins quand, pour ces affaires, qu’il s’agisse de l’affaire Ibou Karadjé ou d’une autre, une justice s’en prend à quelques hommes sans «soutien politique» de taille et pour être éloignés des milieux influents du système. Ils sont les cobayes de la lutte contre l’impunité, les gros poissons pouvant continuer à narguer les sans-parents dans les eaux douces de la Renaissance.

Or, la vérité est que les crimes sont immenses et nombreux et il va sans dire que tôt ou tard, à moins de se débrouiller à mourir avant l’heure de la réédition des comptes, tous finiront par rendre compte ainsi que le disait d’ailleurs, le SAMAN pour qui, «les hommes passent, la Justice demeure» et pour Ladan Tchana qui a dit récemment que forcément, on n’aura pas toujours les mêmes hommes à la tête de l’Etat pour croire qu’on puisse s’assurer une impunité éternelle.

Toutes les société d’Etat ont des dossiers croustillants et si certains de ceux qui les ont gérées peuvent croire que parce qu’Issoufou serait parti et que sa page serait tournée, ils ne répondront jamais de leurs actes surtout quand un Bazoum qu’ils croient avoir «fabriqué» préside aux destinées du pays, ils se trompent car ils ne peuvent pas comprendre la force d’un peuple qui prend conscience du tort qui lui a été fait pour se préparer à faire face à l’Histoire. L’Uraniumgate, Sopamin, Caima, MDN-Gate, Soraz, l’avion présidentiel et son système de sécurité anti-missile, ministère du pétrole, Africar les rails de Bolloré, les échangeurs surfacturés, pour ne citer que ces quelques emblématiques affaires qui mettent en cause tous les milliards, l’unité de mesure du détournement sous Issoufou demeurant presque dans chaque cas le milliard. Aucun homme politique, au Niger, n’a autant déçu comme Issoufou et on peut se rappeler comment, certains de ceux qui avaient cru en lui, n’avaient pas manqué d’exprimer leur déconvenue face à ce que fut sa gestion patrimoniale. Issoufou Katambé, avant de comprendre que c’est bien lui qui serait au centre de tout le mal ne serait-ce que par son inaction complice, n’avait pas manqué d’exprimer toute sa répulsion vis-à-vis de la gestion qui a été faite au niveau du ministère de la Défense dont il héritait. Avant lui, un autre Issoufou, Issoufou Assoumane de Talaka le Bâtisseur, imbu des valeurs que portait le Sawaba, dès le premier mandat n’a pas manqué d’exprimer ses désaccords avec la gestion issoufienne, disant ne jamais comprendre qu’un socialisme puisse gérer ainsi que le fit sans pudeur Issoufou Mahamadou. Depuis, très déçu, l’homme se mit à l’ombre, préférant se faire discret, presque invisible, que de participer à une gestion mafieuse qui a décidé de ne pas faire le bien pour le pays pour se contenter de servir quelques hommes, pour ne pas dire quelques familles dans les poches desquelles, la fortune du pays, s’était finalement retrouvée. Même Salif Diallo, le Burkinabé employé à la présidence du Niger de l’époque, reparti chez lui après que les autorités de Niamey l’aient aidé à accéder au pouvoir, n’a pas aussi manqué de dire à quel point la gestion de ses camarades l’avait profondément déçu, car trop en déphasage avec les principes du socialisme et de la morale politique, notamment quand il peut les voir ériger des grands immeubles en un temps-éclair quand lui peut mettre des décennies à se faire construire au Burkina Faso une villa modeste. Comme on le voit, ces socialistes de la trempe de ce que l’on a au Niger ne pouvaient pas être des modèles à vendre au monde et pour le Niger. A la vérité on n’aura jamais connu de calamité que ceux-là. Et c’est pendant qu’on ne voit pas venir la répression attendue contre la pègre que nous apprenons, comme pour défier le nouveau magistrat, d’autres individus qui perpétuent presque à sa barbe le mal et cela après que la Cour des Comptes, dans son rapport général rend compte de l’ampleur de la gabegie et d’un certain laisser-aller dans la gestion des affaires publiques notamment avec des hommes et des femmes qui ont cru que la responsabilité publique donne la chance inespérée de voler, de s’enrichir.

C’est alors que les premiers scandales qui ont éclaboussé la gestion du ministère de la Défense avec des acteurs qui ont cru que la guerre et le terrorisme pouvaient être une aubine pour eux à profiter sadiquement pour détourner et s’enrichir, avaient été révélées. Et c’est sans que la lumière ne soit faite sur ces affaires que l’on apprend une autre dans le même secteur et avec, tenez-vous bien – toute chose qui indigne – au centre un ancien ministre qu’un journal proche du pouvoir, journal sans doute ulcéré par l’affairisme cultivé dans cet ministère, avait épinglé dans le MDN-Gate pour l’accuser de gestion mafieuse à la tête du ministère de la Défense. A l’époque, si c’était un autre journal sans doute que cela lui aura valu d’aller devant le juge, et même, d’aller en prison. Voilà donc les hommes que la France aimait tant et c’est à croire que cette France, dans de tels crimes, pouvait avoir sa part de butin pour faire le choix périlleux de soutenir de tels actes incompatibles dans un Etat de droit.

Quand Kalla Moutari, ancien ministre de la défense se compromet par sa signature…

Sur les réseaux sociaux, circulent une «Lettre de recommandation» signée par l’ancien ministre de la Défense, celui-là même qui, pour beaucoup d’analystes, auraient pu répondre de certaines accusations dans la gestion du ministère, et qui, peut-être, ayant cru que la tempête serait passée avec les premières gaffes depuis qu’un nouveau président est «élu», peut oser une autre, comptant sur «leur» malice à contourner la justice pour ne jamais répondre de leurs actes et en instrumentalisant l’Assemblée nationale. On ne peut d’ailleurs pas comprendre que de tels hommes si insatiables, cliniquement cupides, alors que tous les jours les Nigériens crient au scandale, puissent manquer de scrupule pour continuer dans le crime. C’est à croire que cette fois-ci c’est même Bazoum Mohamed qu’ils veulent défier pour lui montrer qu’il ne peut rien contre eux et que même quand Issoufou Mahamadou ne serait plus aux commandes, ils peuvent continuer à agir à leur guise, à perpétuer le vol. Comme dirait l’autre, «ils mettent le doigt dans l’oeil de Dieu…».

Dans la lettre qui implique sa responsabilité dans le scandale, le ministre de la défense qu’il fut à l’époque pouvait écrire : «Nous, Kalla Moutari, Ministre de la Défense Nationale atteste que Khalif Sécurité Sarl, représenté par son Directeur Général Boubacar Mamadou Abdoul Kader a les compétences techniques et humaines pour appuyer notre département ministériel dans toutes offres de services de qualité et de sécurité à la pointe de la technologie».

Cette lettre signée le 26 avril 2019 pouvait, après les autres, notamment Boubé Style féroce, ouvrir à d’autres les portes dorées de la caverne d’Ali Baba qu’est devenu ce ministère de la Défense depuis que, pour les besoins de la guerre imposée par le terrorisme, des investissements colossaux sont consentis à l’armée nationale. Comment pour un sujet aussi sensible, peut-on requérir les services d’un «enfant» qui, à vrai dire, n’a aucune expertise à faire valoir dans un domaine aussi délicat ? Comment d’ailleurs, lorsqu’on est à tort ou à raison cité dans des affaires similaires, peut-on continuer à poser des actes de même nature comme si l’on pouvait avoir la certitude, on ne sait pour quelle raison, de ne jamais répondre de ses forfaitures ? Quand on voit l’homme s’agiter, à communiquer chaque fois sur tout sujet même quand il ne relève plus de l’Exécutif, c’est qu’il sait ce qu’il a fait et surtout qu’il sait que sa gestion pourrait le rattraper, tôt ou tard.

En attendant d’en savoir davantage sur «l’enfant veinard», l’on ne peut ici que comprendre pourquoi notre armée peine à s’affirmer. En effet, il ne peut en être autrement quand, ce sont de tels enfants sans expérience avérée contrairement à ce que prétend le ministre de l’époque, qui doivent faire des choix pour l’armée en trouvant sur le marché mondial les armes et les moyens de qualités dont elle peut avoir besoin pour sa mission aujourd’hui très délicate. Quel peut être le parcours de «l’enfant», au nom duquel, Kalla Moutari peut prétendre qu’il aurait «les compétences techniques et humaines pour appuyer [leur] département ministériel dans toutes offres de services de qualité et de sécurité à la pointe de la technologie». On ne peut pas jouer avec un pays et son destin d’une telle manière, dans une insouciance déroutante.

Bazoum, face à sa parole…

Ces actes sont intolérables surtout quand ils devraient continuer à avoir cours par l’impunité qui donne des ailes à des acteurs qui peuvent se croire intouchables. Le saccage observé pendant dix ans sous Mahamadou Issoufou ne peut pas continuer et il va falloir y mettre fin en donnant une suite judiciaire exemplaire à toutes ces affaires afin que cela serve de leçon et dissuade d’éventuels candidats. Déjà, Bazoum a perdu, sans s’en rendre compte, une année dans l’inaction et le temps va vite contre lui et son programme si jamais il en a au-delà de celui qui l’oblige à assurer les arrières de son prédécesseur. Toutes les affaires appellent à une justice pour que l’Etat soit mis dans ses droits. Et plus qu’un autre, ce Kader BCEAO aujourd’hui conseiller, apprend-on, à la présidence, sans doute pour trouver une ombre protectrice sous celui qui avait dit que «plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre» et notamment quand, presque pour le corrompre et mettre à l’épreuve son librearbitre et sa volonté de combattre l’impunité, on apprend qu’il faisant cadeau, en lieu et place des armes qu’il est censé livrer à l’armée et qu’il ne peut toujours pas mettre à disposition des FDS, d’un internat pour jeunes filles que l’on sait intéresser le président Bazoum. Peutil donc céder à ce geste corruptif pour renoncer à sa parole sachant que sur elle, il est très attendu par les Nigériens. La gestion publique doit être débarrassée de telles pratiques malsaines qui ne peuvent qu’annihiler tout effort de développement. Cette tradition socialiste du vol et du pillage ne doit pas s’enraciner dans nos moeurs politiques.

Gobandy

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Catégorie : Politique
Publication : 28 mai 2022

Des soutiens aux rebelles tchadiens arrêtés au Niger demandent l'intervention de Paris

Rebelles tchadiens arretes au Niger 01Des soutiens aux trois rebelles tchadiens arrêtés en octobre au Niger vont demander l'intervention de la France face aux risques d'une extradition vers le Tchad, où ces opposants risquent selon eux la mort, ont-ils annoncé samedi à Paris.

Une lettre officielle sera envoyée "dans les prochains jours" au ministère français des Affaires étrangères afin qu'il "accorde une protection diplomatique" à ces rebelles, a indiqué à l'AFP Bernard Schmid, avocat spécialisé dans le droit d'asile qui tenait une conférence de presse en présence de militants des Patriotes de la Diaspora Tchadienne de France, opposants au régime tchadien.

Me Schmid a affirmé que deux des trois rebelles, arrêtés le 4 octobre au Niger, ont le statut de réfugiés en France. Il s'agit de Mahamat Hassan Boulmaye, président du Conseil de commandement militaire pour le salut de la république (CCMSR), ainsi qu'Abderrahman Issa, membre du CCMSR.

Un troisième, Ahamat Yacoub Adam, porte-parole du Conseil, a obtenu un statut de réfugié en Egypte, selon l'avocat.

Me Schmid souligne que les "risques sont plus que réels" que le Niger accède à la demande d'extradition du voisin tchadien. N'Djamena accuse ces opposants de "terrorisme", un crime puni de mort dans le pays. Dix présumés membres du groupe islamiste Boko Haram ont été exécutés en 2015, au lendemain de leur condamnation.

Engagés conjointement dans la lutte contre Boko Haram autour du lac Tchad, N'Djamena et Niamey entretiennent de bonnes relations et sont liés par une forte coopération judiciaire.

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Catégorie : Société
Publication : 11 novembre 2017

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Des structures humanitaires pour les victimes de Boko Haram au Niger

Des structures humanitaires pour les victimes de Boko Haram au NigerImage d'illustrationDans la région de Diffa, des structures humanitaires ont mis en place des centres d'appui psychosocial pour accompagner les victimes de Boko Haram, notamment les adolescents.

Un peu à l'écart du site de réfugiés et déplacés de Kabelawa Recasement, à une soixantaine de kilomètres de Diffa, sur un espace aménagé, un groupe de jeunes garçons joue au football. Un autre s'essaie au basketball, alors que des jeunes filles chantent et dansent.

À quelques mètres de là, une tente bleue est solidement tenue par des piquets en fer: c'est la salle de cours d'alphabétisation. Le centre du dispositif d'appui psychosocial pour adolescents Diapdo, mis sur pied par l'ONG Coopi Niger.

"Au niveau de ces espaces, nous faisons de l'éducation non-formelle. Cela consiste à aider les enfants à travers des jeux à sortir de leur vécu suite aux crises auxquelles ils ont été confrontés", explique l'assistant de projet à Coopi Niger, Moussa Nouhou Rachid.

Depuis des mois, des animateurs se rendent quotidiennement dans ces espaces pour animer.

"Nous essayons de les déstresser, leur faire oublier le traumatisme des attaques de Boko Haram", confie Inoussa Adamou Salifou, animateur du Diapado de Kabalewa Recasement.

Alors que les 9-14 ans chantent et jouent sur le terrain multi-sport, les 15-18 ans prennent des cours en Kanuri, la langue locale, dans la salle adjacente.

"Nous apprenons aux élèves à lire, à écrire et à compter. Nous faisons aussi des sensibilisations. La majorité assimile rapidement", explique Hadiza Mado, une des enseignantes.

Ceux qui ont suivi les cours d'alphabétisation ce jeudi matin pratiquent les activités récréatives l'après-midi.

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Catégorie : Société
Publication : 29 décembre 2017

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Des sympathisants de Massaoudou adhérent au Doubara du Général Salou

Des sympathisants de Massaoudou adhérent au Doubara du Général SalouAprès l’étouffement de ses ambitions présidentialistes et sa mise en quarantaine par le gourou de leur parti, Hassoumi Massaoudou, qui compte beaucoup de partisans au sein du PNDS, semble s’aligner malgré lui. Cela, selon des sources proches du parti, suite à un conciliabule tenu à quatre pour l’amener à regagner les rangs du parti. Mais cette démarche n’est pas du goût des partisans de Massaoudou, qui refusent d’aller au charbon pour la candidature de Bazoum Mohamed. Ces partisans de Hassoumi Massaoudou jugent que la candidature de Bazoum Mohamed est un mauvais choix pour le parti. Pour eux, d’ailleurs, l’imposition de la candidature de Bazoum Mohamed n’est pas un choix. Mais une erreur monumentale qui conduira le parti droit à l’échec. C’est pourquoi, ils disent ne pas se sentir lier au choix imposé. Une situation qui fait exploser le PNDS dans le département de Bobeye. Avec le départ massif des militants du PNDS vers le parti du Général Salou Djibo. En tout cas, selon nos sources, les militants du parti, qui étaient favorables à une candidature de Massaoudou, quittent le navire du PNDS au profit de la nouvelle génération de Salou. Laquelle situation complique, aujourd’hui, les choses pour le parti rose et son poulain dans le Boboye natal de Massaoudou.

Aux dires de certains, le rejet de la candidature de Bazoum Mohamed est catégorique et sans appel chez les sympathisants de Hassoumi Massaoudou qui comptent oeuvrer pour une victoire certaine de Salou Djibo. 

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Catégorie : Politique
Publication : 15 août 2020

Des vautours sur le Niger : Certains auront-ils leur part ?

Pays sahélo saharien, le Niger fait partie de l’un des pays les plus cité en ce qui concerne le classement mondial des nations. En ce fiant à ce propos, n’allons pas croire qu’il y’a eu un changement positif aussi significatif de la part de notre nation. Tantôt nous décalons d’une dizaine de rangs, tantôt d’une vingtaine. Bref, il est important de reconnaître que même si nous avions eu à faire quelques pas, loin de la dernière place qui nous a toujours été réservée, nous n’avions en réalité jamais quitté la fourchette. Mais, il ne faudrait pas aussi oublier de se demander quelle genre de dernier sommes nous ? C’est ici même que se situe le débat.

Notre pays, le Niger a été de tout temps classé parmi les derniers dans le concert des nations en ce qui concerne l’indice de développement humain. En effet, la situation sociopolitique et économique du pays en dit beaucoup, et cela pour l’indiscutable raison que nous sommes vraiment en retard sur pas mal de plans. Evidemment, en retard nous le sommes. Mais dernier, je crois probablement peu à cela. Alors, pour qui connaît bien le Niger sait que nous sommes loin de porter cette casquette. Si ce n’est la complicité de certaines de nos élites avec l’occident dans le pillage permanent du patrimoine national et de leur mauvaise gestion, qui, oserait nous qualifier de dernier ? En tout cas ni la France, les Etats- unis, L’Allemagne et la Chine ne diront le contraire. En effet, depuis la chute du guide libyen, le Niger et certains de ses voisins frontaliers ne font que se noyer par le terrorisme. Chaque semaine que Dieu fait, s’orchestrent de multiples attaques terroristes, notamment dans notre pays. Et ce, en dépit du sous entendu motif pour lequel toutes ces bases étrangères sont ici présentes. Bien évidemment la lutte contre le terrorisme, qui il faut le souligner ne sévit pas qu’au Niger, mais un peu partout dans le monde. Même l’occident qui croit pouvoir mettre fin à ce phénomène, qui découlent des conséquences de leur combine, n’en n’est pas à l’abri. Alors, Est-ce réellement la lutte contre le terrorisme qui justifie leur présence ici au NIGER ? N’est ce pas un prétexte pour accéder à nos matières premières ? Certainement oui, car Avec tous les effectifs et les moyens logistiques déployés, la population civile et celle des forces de défense et de sécurité ne font que connaitre les atrocités du terrorisme. Et pire, cela ne fait que s’accentuer malgré, que Toutes les poches de conflits sont surveillées par des drones et avions de surveillance. Bref, il n’est aujourd’hui un secret pour personne que l’installation de ces bases au NIGER, est un moyen pour l’occident de s’accaparer de nos ressources naturelles, d’entretenir également les foyers de grand banditisme et non pour nous aider à stopper le phénomène du terrorisme

Cela s’explique justement  leur présence significative dans la gestion des secteurs les plus fructueux. Nous pouvons citer à titre d’exemple, L’Allemagne, qui vient au-delà de sa base, est également présente dans l’exploitation de l’uranium à travers la Compagnie Urangeselschaft, aussi actionnaire à la SOMAÏR (Société des Mines de l’Aïr). Dans le charbon, ils sont en phase de reprendre le marché de la Centrale thermique de Salkadamna (qui en principe se trouve entre les mains des Américains). Au-delà des ressources traditionnelles que constituent le pétrole, le charbon, l’uranium et l’or, le Niger dispose d’importants gisements de métaux rares qui intéressent tant les Occidentaux. Il s’agit du gallium, du dysprosium, du niobium ou encore du zirconium. Ces métaux entrent dans la fabrication, de presque tous les produits de haute technologie comme les Smartphones, les tablettes, les satellites, etc. Par ailleurs, la présence des bases occidentales sur notre territoire est un danger permanent, car pouvant attirer les hordes des terroristes qui se jurent d’attaquer l’Occident et ses alliés partout dans le monde. A ce titre nous pouvons citer la mise en garde faite par le feu Shekau Aboubacar, un des grands leaders du terrorisme, à l’endroit du président sortant, Issoufou Mahamadou lors de son retour de la France où il fut pour soutenir la marche Charlie; et aussi l’extradition du fils du feu Khadafi, qui semble avoir été certainement diligenté par la France. En effet, Notons que les combattants du guide libyen peuvent, pour se venger des occidentaux, s’attaquer au Niger. C’est d’ailleurs un des facteurs qui explique les incessantes attaques terroristes sur le territoire nigérien. En somme, il est capital de préciser que c’est toutes ces ressources naturelles, dont nous disposons qui attirent toutes ces grandes puissances sur notre sol, et non la lutte contre le terrorisme, qui est probablement leur oeuvre.

Amadou. I

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Catégorie : Politique
Publication : 8 mai 2022

Des vautours sur le Niger : Certains auront-ils leur part ?

Des vautours sur le Niger : Certains auront-ils leur part ? Pays sahélo saharien, le Niger fait partie de l’un des pays les plus cité en ce qui concerne le classement mondial des nations. En ce fiant à ce propos, n’allons pas croire qu’il y’a eu un changement positif aussi significatif de la part de notre nation. Tantôt nous décalons d’une dizaine de rangs, tantôt d’une vingtaine. Bref, il est important de reconnaître que même si nous avions eu à faire quelques pas, loin de la dernière place qui nous a toujours été réservée, nous n’avions en réalité jamais quitté la fourchette. Mais, il ne faudrait pas aussi oublier de se demander quelle genre de dernier sommes nous ? C’est ici même que se situe le débat.

Notre pays, le Niger a été de tout temps classé parmi les derniers dans le concert des nations en ce qui concerne l’indice de développement humain. En effet, la situation sociopolitique et économique du pays en dit beaucoup, et cela pour l’indiscutable raison que nous sommes vraiment en retard sur pas mal de plans. Evidemment, en retard nous le sommes. Mais dernier, je crois probablement peu à cela. Alors, pour qui connaît bien le Niger sait que nous sommes loin de porter cette casquette. Si ce n’est la complicité de certaines de nos élites avec l’occident dans le pillage permanent du patrimoine national et de leur mauvaise gestion, qui, oserait nous qualifier de dernier ? En tout cas la France, les Etats- unis, L’Allemagne et la Chine ne diront pas le contraire. En effet depuis la chute du guide libyen, le Niger et certains de ses voisins frontaliers ne font que se noyer par le terrorisme. Chaque semaine que Dieu fait, s’orchestrent de multiples attaques terroristes, notamment dans notre pays. Et ce, en dépit du sous entendu motif pour lequel toutes ces bases étrangères sont ici présentes. Bien évidemment la lutte contre le terrorisme, qui il faut le souligner ne sévit pas qu’au Niger, mais un peu partout dans le monde. Même l’occident qui croit pouvoir mettre fin à ce phénomène, qui découlent des conséquences de leur combine, n’en n’est pas à l’abri. Alors, Est-ce réellement la lutte contre le terrorisme qui justifie leur présence ici au NIGER ? N’est ce pas un prétexte pour accéder à nos matières premières ? Certainement oui, car Avec tous les effectifs et les moyens logistiques déployés, la population civile et celle des forces de défense et de sécurité ne font que connaitre les atrocités du terrorisme. Et pire cela ne fait que s’accentuer malgré, que Toutes les poches de conflits sont surveillées par des drones et avions de surveillance. Bref, il n’est aujourd’hui un secret pour personne que l’installation de ces bases au NIGER, est un moyen pour l’occident de s’accaparer de nos ressources naturelles, d’entretenir également les foyers de grand banditisme et non pour nous aider à stopper le phénomène du terrorisme. Cela s’explique justement par leur présence significative dans la gestion des secteurs les plus fructueux. Nous pouvons citer à titre d’exemple, L’Allemagne, qui vient d’installer sa base, qui est également présente dans l’exploitation de l’uranium à travers la Compagnie Urangeselschaft, aussi actionnaire à la SOMAÏR (Société des Mines de l’Aïr).

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Catégorie : Société
Publication : 28 mars 2019

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Désengagement des Forces françaises du Niger : Trois vols ont quitté Niamey avec des hommes et du matériel

Les militaires des forces françaises de « Barkhane » et « Sabre » ont commencé depuis le lundi 9 octobre 2023 à quitter le territoire nigérien pour N’Djamena au Tchad. En effet dans la journée du lundi 9 octobre, 49 soldats ont quitté le sol nigérien à bord d’un avion de transport de troupes de type A400M de l’armée de l’air française, comme convenu entre les parties nigérienne et française et cela conformément au programme établi. Hier mardi 10 octobre trois autres vols ont quitté Niamey avec des éléments des forces spéciales et du matériel.

Ce départ des forces françaises se déroulera aussi par voie terrestre en direction de N’Djamena (Tchad) via Diffa, selon le programme convenu avec les autorités nigériennes. Les différents détachements qui étaient dans certaines zones de la région de Tillabéri (Ayérou, Ouallam, et Tera) sont en train de rentrer à Niamey à partir d’où ils quitteront définitivement le Niger.

Dans un communiqué rendu public le lundi 09 octobre dernier, l’état-major des Armées a demandé à la population d’adopter une attitude pacifique lors du passage du convoi des forces françaises qui, du reste, sont escortées par les Forces de défense et de sécurité nigériennes.


Hamissou Yahaya (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : Politique
Publication : 11 octobre 2023

Désertion de Doudou Rahama : que nous reste-t-il en politique au Niger ?

Au Niger, l’instabilité dans les partis politiques se vit au gré des humeurs des hommes, retournant des vestes, changeant comme caméléons, transhumant au gré des saisons politiques, plus orientés par le ventre que par l’esprit, cherchant des oasis hypothétiques pour renaître. Les hommes au Niger ont ainsi inauguré un nomadisme politique qu’on a fini par normaliser dans la vie politique depuis qu’un tel acte de reniement est perçu comme normal, ne pouvant plus ulcérer personne, tout le monde pouvant se dire qu’on ne ferait la politique que pour vivre mieux. Et certains journaux de la place n’ont pas tort de parler de « Mercato politique » dans un pays où, l’homme politique peut se vendre, chacun ayant son prix : un poste juteux pour certains, une impunité pour d’autres. Mais dans le lot, il y a les Fama qui attendent, depuis des lunes longues, sans rien voir de ce qui les faisait partir, torturés par un ventre qui ne supporte plus de manquer à manger gras. Personne ne pouvait imaginer que certains hommes, au regard de leur combat, du discours qu’ils avaient tenu dans leur cheminement politique, puissent un jour changer de trajectoire, pour aller chercher place dans les milieux qu’ils pourfendaient, dans la gouvernance qu’ils traitaient de tous les noms d’oiseaux.

Cette semaine en a donné un exemple, l’un des plus ahurissants. Les Nigériens apprenaient en milieu de semaine dernière, le départ du RDR-Tchandji de Doudou Rahama qui rejoignait, avec armes – sa parole puissante – et bagages pour rejoindre le PNDS. En vérité, ce n’était pas une surprise quand, depuis quelques jours, au moment où, mettant son clignotant à Gauche, il osait sans l’aval de son parti des rapprochements avec le pouvoir, annonçant les couleurs de son probable revirement. A l’époque des voix s’élevaient dont la plus autorisée, celle du Bureau Politique du parti, pour le désavouer, se désolidarisant de cette démarche, et disant que ses propos n’engagent que sa personne. Ainsi donc, Douhou Rahama est parti au PNDS, comme il y a quelques mois, Ibrahim Yacoubou, peut-être pour les mêmes raisons, migrait et un certain Idé Seyni qui choisit une petite porte que lui ouvrait Boubé Gazibo pour rentrer au PNDS, sinon à sa périphérie.

Doudou Rahama, a donc fini par abandonné son mentor, Mahamane Ousmane, mettant ainsi fin des décennies d’amitiés politique, de compagnonnage, d’aventure commune. A Zinder, depuis quelques temps, s’organisaient des cérémonies de militants « d’autres partis » qui rejoignent le PNDS-Tarayya, et la prouesse méritait la grande fanfare qui annonçait l’événement comme un trophée du parti présidentiel qui a oublié ce qui peut l’aider plus à s’ancrer dans le peuple, et qui est la qualité de sa gouvernance, non ce folklore que d’autres, ont essayé avant le PNDS, sans résultats tangibles, sans succès.

Prier pour le nouvel aventurier Doudou

Il va sans dire qu’il a ses raisons pour partir. D’autres peuvent ne pas les comprendre. C’est leur problème. Lui, il en a les siennes, et c’est suffisant pour décider de s’en aller de la galère… Tant pis si d’autres ne peuvent pas le comprendre. C’est son problème, pas celui d’un autre. Il est parti et c’est la seule vérité dont il faut tenir compte. Il faut donc espérer qu’il ne connaisse pas les mêmes fortunes que d’autres qui partaient avent lui pour le nouvel Eldorado. Peut-être que lui a plus de chance. Il est d’une région convoitée et qui, plus, est de l’ancien président Mahamane Ousmane, duquel certains rêvent d’en finir définitivement. Lui prendre Doudou Rahama est alors apparu comme un enjeu politique important pour le régime. Et le gros poisson est pris dans la nasse. Le PNDS jubile. Il y a sans doute de quoi être tenté pour ne pas sombrer dans la galère. Terrible faim…

Peut-être que Doudou Rahama l’a compris.

Il a compris que son homme n’a plus d’avenir politique surtout quand il n’est entouré que de ces hommes «finis» d’un certain âge qui aussi, naturellement, s’acheminent inexorablement vers une fin politique. Il y a donc de quoi aller se chercher ailleurs. D’ailleurs, sensément, pourquoi doit-il continuer à suivre un homme qui a dit qu’il ne lutte plus, et qui, versé dans les fatalités enseignées de la religiosité, choisissait de rompre le combat, de renoncer à la lutte politique, pour incarner désormais le marabout plus que l’homme politique engagé ? A chacun son choix… Deux destins se séparent. Nos hommes politiques font pitié et ainsi, ils ont réussi, par leurs inconstances, par dérouter les Nigériens et peut-être même par les dégoûter de la politique. Au Niger, n’y aurait-il d’honneur à faire valoir en politique ?

Mahamane Ousmane, une étoile éteinte ?

Candidat malheureux, ainsi qu’il l’a choisi, Mahamane Ousmane, en vérité, n’a plus aucun combat politique à mener au Niger et ce fut son choix. Depuis la dernière élection controversée, alors que ses camarades qui le soutenaient, attendaient qu’il s’assume pour mener le combat de la revendication d’une victoire que tous disaient qu’on leur avait volée, personne ne put comprendre sa volte-face pour faire un autre choix, soi-disant au nom du Droit qui le conduisait vers des juridictions que toute l’opposition, et lui avec, contestait, mettant en doute leur impartialité, pour espérer qu’il trouve là le Juge qui puisse lui remettre son pouvoir, alors arraché des mains de Bazoum qui gouvernait pourtant depuis des mois le pays. On voit d’ailleurs que ce Mahamane Ousmane ne peut plus incarner le leadership de cette Opposition car depuis ces choix que d’autres n’hésitent pas à considérer comme une trahison du combat de l’Opposition, l’homme ne peut plus rassembler du monde autour de lui, tous les partis, s’étant presque démobilisés, déroutés, ne sachant plus ce qui leur reste comme combat à mener et même à situer leur existence dans cette démocratie hybride, anormale.

Derrière Mahamane Ousmane, il n’y a plus aucun avenir politique peuvent croire certains analystes et par une telle vision, ceux-là ne peuvent que comprendre et tolérer le départ du RDR-Tchandji de Doudou Rahama. Cet événement politique caractéristique de l’échiquier nigérien ne peut que conduire à réfléchir sur ce qui nous reste aujourd’hui en politique au Niger. Qu’avons-nous à défendre en politique depuis que, fondant la foi politique sur le matérialisme et l’égo, surtout ce que, d’un point de vue des rentes, chaque individu a à gagner dans la politique.

Déchéance morale et politique de la gent politique nigérienne…

Les hommes politiques nigériens, par la conduite qui est la leur, ne semblent plus avoir de foi politique, de convictions à suivre et à défendre dans leur conduite politique, pouvant croire que l’opportunisme seul, dusse orienter les hommes dans leurs choix et dans leurs combats. Certains, plus ouvertement, ne disent- ils pas que la politique n’est pas une religion pour ne pas s’en débarrasser pour faire un autre choix chaque fois qu’on le voudrait pour un intérêt quelconque ? Ainsi, beaucoup de nos hommes se sont prostitués, dégommés par leurs inconduites, devenant ainsi dans le landernau politique, des « hommes sans visage », sans identité politique.

C’est d’autant dommage que ce sont des hommes âgés qui se comportement ainsi sur l’échiquier, changeant de direction au gré des vents, comme des girouettes et ne laissant ainsi aucun héritage qui pourra anoblir la génération qui vient et qui regarde l’exemple venant d’ainés perdus sur les chemins. Depuis, des hommes politiques crédibles dans le pays, on n’en compte qu’au bout des doigts car les faux ont fini par triompher sur tout. Notre société a intérêt à se regarder : elle a mal ; elle est le mal.

A.I

 

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Catégorie : Politique
Publication : 3 novembre 2022

Désignation au poste du Ministère du pétrole : Sani Issoufou nommé ministre de l’énergie du sous sol, des hautes tensions et du soleil

Apparemment, l’ancien président Mahamadou Issoufou semble vouloir continuer à faire de la gestion du pétrole nigérien une affaire personnelle. Après son ami et camarade Foumakoye Gado qui a géré d’une manière opaque cette ressource naturelle pendant dix (10) ans, Issoufou Mahamadou fait nommer son fils, Sani Mahamadou, au poste de ministre de l’énergie du sous sol, des hautes tensions, de Gourou banda et du soleil. Il prend ainsi le contrôle du pétrole, de l’électricité, des panneaux solaires et énergies connexes. Avec ce poste ministériel, apparemment, taillé sur mesure, le fils de l’ancien président se fait la part belle et va déterminer, sur le plan énergétique, la vie des populations rurales et urbaines. Car, il aura, désormais, sous sa coupe, les sociétés de recherche pétrolière, la Sonidep, la Nigelec et toute autre société qui exploite le pétrole et produits dérivés et qui produit et vend de l’énergie au Niger.

Un vaste éventail de pouvoirs qui permet à Issoufou Mahamadou et son fils à avoir toujours la main sur les secteurs pourvoyeurs d’argent frais. Surtout que l’or noir nigérien va devenir, à l’orée de 2021, plus alléchant. De 20 000 barils par jour, le Niger, selon les spécialistes de la question, va passer vers la fin de l’année 2021 à 120 000 barils par jour. Une rente multipliée par 6 qui ouvre des nouvelles perspectives pour ceux qui ont, depuis 2011, mis les ressources naturelles sous coupe réglée. Après donc les dix ans de gestion opaque du pétrole, c’est une nouvelle ère, encore plus ténébreuse, qui va s’ouvrir pour la gestion du pétrole. En catapultant son fils au poste de ministre du pétrole, a p p a r e m m e n t , I s s o u f o u Mahamadou voudrait garder les secrets qui entourent le pétrole nigérien. En contrôlant le portefeuille du ministre du pétrole dont l’exploitation connaitra, bientôt, une augmentation exponentielle grâce au pipeline en cours de réalisation, Issoufou Mahamadou détient toujours les réalités du pouvoir.

Hier l’ami Foumakoye, aujourd’hui le fils Sani Mahamadou, le pétrole semble devenir un cauchemar pour le peuple nigérien. Le socialisme de Issoufou Mahamadou a toujours rimé avec népotisme.

A.S

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Catégorie : Politique
Publication : 16 avril 2021

Désignation de Mohamed Bazoum pour la présidentielle prochaine : Mohamed Bazoum aurait reçu un message de contestation de Hassoumi Massoudou

Désignation de Mohamed Bazoum pour la présidentielle prochaine : Mohamed Bazoum aurait reçu un message de contestation de Hassoumi MassoudouLa désignation de Mohamed Bazoum par le Comité exécutif nationale (CEN) du Pnds serait gravement entachée d’irrégularités. Ses adversaires et détracteurs, très nombreux au sein du Pnds, ne comptent pas se laisser leurrer. Des sources dignes de foi confient ainsi que son challenger pour la course à l’investiture du parti, Hassoumi Massoudou, lui aurait d’ailleurs transmis un texto pour lui notifier le décalage de ce qui était en train d’être fait d’avec les textes du parti. Un message que Bazoum aurait montré à des proches sans toutefois apporter la moindre réponse à l’ancien ministre des Finances. Est-ce un mépris vis-à-vis de son adversaire ou est-ce parce qu’il est désarmé face aux dispositions évoquées ? Annoncé pour un retour au pays le 17 février prochain, Hassoumi Massoudou, qui n’entend pas abandonner la partie pour avoir été renvoyé du gouvernement, compte, apprend-on, sur ses nombreux partisans, constitués en lobbys financiers et politiques puissants, pour amener le parti à constater les libertés que Mohamed Bazoum s’est données vis-à-vis des textes du Pnds et à tirer les conséquences qui s’imposent. Affaire à suivre. 

16 février 2019
Source : Le Courrier

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Catégorie : Politique
Publication : 16 février 2019

Desserte en eau potable de la ville de Niamey : Bientôt une usine de pompage à Karey Gorou

Karey Gorou est un village situé au bord du fleuve dans l’arrondissement communal Niamey 5 sur la route de Namaro. C’est ce lieu stratégique qu’a choisi la société nigérienne des patrimoines des eaux du Niger pour la construction d’une usine de pompage, en vue d’accroitre la desserte en eau potable de la capitale Niamey et environs. C’est un vieux projet qui date de 2012 qui serait en cours d’exécution. Il aurait fallu le retour de Seini Salou à la tête de la SPEN pour que ce projet prenne forme et devienne une réalité. D’ores et déjà, selon des sources crédibles, l’appel d’offre aurait été lancé. Et les entreprises qui seront retenues pour la construction de la station de pompage auront un délai d’exécution des travaux de trente (30) mois. Le projet prévoit la construction de châteaux d’eau dans le village de Kourteré et sur le plateau de Yawaré. Le plateau de Yawaré, c’est ce plateau situé sur la route de Torodi, sur lequel l’Etat envisage de construire une caserne militaire. Un espace qui connait déjà des grands chantiers de développement. On y trouve des chantiers de haut standing et des logements sociaux en construction.

En un mot comme en mille, Yawaré est aujourd’hui l’endroit qui rassure avec une vue d’ensemble sur le majestueux fleuve Niger. Ce qui explique, aujourd’hui, la ruée vers ce plateau. Du reste, pour revenir au projet de construction de station de pompage à Karey Gorou, c’est une grande infrastructure dont la mise en oeuvre est à saluer par tous les habitants de la capitale. Il doit être d’autant salué que le gigantesque travail qui est entrain d’être accompli depuis l’arrivée de Seini Salou à la SPEN. En tout cas, selon une source interne à la SPEN, depuis sa nomination à la tête de la société, Seini Salou est en train de donner un nouveau souffle, une nouvelle dynamique à la société. Avec la nouvelle dynamique, la SPEN s’est engagée à résoudre les problèmes d’eau potable des villes et des villages du Niger. Dans cette perspective, elle serait en train de donner la joie aux populations d’Agadez à travers le renforcement de la capacité de la station de la ville. Les populations de Dosso et de Kollo vont, également, bientôt, célébrer dans la joie la desserte en continu de leurs villes. Pour tout simplement dire que c’est un travail d’intérêt collectif qui sera mené avec la construction de la station de pompage de Karey Gorou. Et ce travail, sans doute, donnera un essor certain au plateau de Yawaré.

Nous y reviendrons !

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Catégorie : Politique
Publication : 11 juin 2022

Détention arbitraire et harcèlement judiciaire de M. Ali Idrissa, M. Moussa Tchangari, M. Nouhou Mahamadou Arzika et Me. Lirwana Abdourahmane

Détention arbitraire et harcèlement judiciaire de M. Ali Idrissa, M. Moussa Tchangari, M. Nouhou Mahamadou Arzika et Me. Lirwana AbdourahmaneNER 001 / 0418 / OBS 039
Arrestation / Détention arbitraire /
Harcèlement judiciaire /
Entraves à la liberté de réunion pacifique /
Entraves à la liberté d’expression
Niger
6 avril 2018

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un partenariat de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT),vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante au Niger.

Description de la situation :

L’Observatoire a été informé de sources fiables de l’arrestation, la détention arbitraire et le harcèlement judiciaire de M. Ali Idrissa, coordinateur national du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB) et de Publiez ce que vous payez-Niger (PCQVP), M. Moussa Tchangari, secrétaire général d’Alternative espaces citoyens (AEC), M. Nouhou Mahamadou Arzika, président du Mouvement patriotique pour une citoyenneté responsable (MPCR) et Me. Lirwana Abdourahmane, avocat et membre du MPCR.

Selon les informations reçues, le 25 mars 2018, MM. Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Me. Lirwana Abdourahmane ont été arrêtés aux sièges respectifs du MPCR, de l’AEC, du cabinet d’avocat Seybou Daouda et des locaux de la chaîne de télévision Labari [1]. Aucun mandat d’arrestation n’a été présenté au moment de leurs interpellations.Ces arrestations sont intervenues dans la matinée alors que se préparait une journée d’action citoyenne organisée par la société civile, prévue à partir de 16 heures pour protester contre la loi de finance 2018, critiquée par une partie de la société civile nigérienne [2]. Une marche protestant contre l’adoption de la loi de finance 2018 et interdite par les autorités s’est tenue le même jour [3].

Le 23 mars 2018, la ville de Niamey avait publié un arrêté interdisant la marche « pour des raisons évidentes de sécurité […] et au regard du contexte sécuritaire au Niger et dans la sous-région, et d’autres part, des récentes attaques terroristes ». Le matin du 25 mars, les forces de sécurité avaient encerclé le siège d’AEC et les points de rassemblement afin d’empêcher les manifestants de se mobiliser.

Dans la soirée du 25 mars 2018, les forces de sécurité ont encerclé le siège du MPCR et fait irruption dans les locaux de Labari sans présenter ni notification écrite du Conseil supérieur de la communication, ni mandat de la police. Ils souhaitaient récupérer une copie du journal télévisé auquel Me. Lirwana Abdourahmane avait participé le jour même et dans lequel il commentait l’interdiction de la manifestation.Face aux refus des journalistes, les forces de sécurité ont fermé l’accès aux locaux de la chaîne, en violation des textes régissant la liberté de la presse au Niger, obligeant le média à cesser la diffusion de ses programmes jusqu’au 28 mars 2018, malgré un courrier du Président du Conseil supérieur de la communication et la décision d’un juge des référés qui a déclaré illégale la fermeture de la chaîne et ordonné sa réouverture immédiate.

Le 27 mars 2018, MM. Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane et 18 autres personnes arrêtées en lien avec la répression de la marche ont été inculpés d’ « organisation et participation à une manifestation interdite » et « complicité de destruction de biens ». Selon le procureur, Maman Sayabou Issa, les manifestants ont été arrêtés pour avoir enfreint les dispositions de la loi 2004-45 du 08 juin 2004 réglementant les manifestations sur les voies publiques au Niger. Ce même jour, ils ont été transférés dans différentes prisons à plusieurs dizaines de kilomètres de Niamey dans l’attente de leur procès. Ainsi M. Ali Idrissa est détenu à Filingué (à environ 150 km de Niamey), M. Moussa Tchangari à Ouallam (à environ 100 km de Niamey), M. Nouhou Arzika à Tillabéry et M. Lirwana Abdourahmane à Daïkaina sur le fleuve Niger (à environ 103 km de Niamey).

L’Observatoire rappelle que ce n’est pas la première fois que MM. Ali Idrissa, Moussa Tchangari et Nouhou Arzika font l’objet de harcèlement de la part des autorités nigériennes pour leurs activités de défense des droits humains au Niger et en particulier celles visant à dénoncer des actes de mauvaise gouvernance de la part du Président Issoufou Mahamadou [4] ainsi que les violations des droits humains commises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, en particulier dans les zones en état d’urgence [5].

L’Observatoire condamne fermement l’arrestation, la détention arbitraire et le harcèlement judiciaire de MM. Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane en ce qu’ils ne visent qu’à punir leurs activités pacifiques et légitimes de défense des droits humains.

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Catégorie : Société
Publication : 6 avril 2018

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Détenus politiques au Niger : Pourquoi le Président Bazoum traîne-t-il les pieds ?

 L’affaire des détenus politiques, au Niger, est-elle sur le point de connaître son épilogue ? Tout laisse à le croire. Selon des sources politiques dignes de foi, des démarches sérieuses ont été entreprises par de bonnes volontés afin de désamorcer la bombe et aller vers une décrispation véritable du climat politique. D’abord boiteuses à cause des susceptibilités, mais aussi des grenouillages politiques de certaines personnalités catégoriquement opposées, voire allergiques à toute idée d’un nouvel ordre politique, ces démarches ont néanmoins connu une notable évolution. Le Président Bazoum serait particulièrement favorable à une détente du climat politique et il se serait d’ores et déjà engagé à s’inscrire dans cette logique. La crispation et la méfiance réciproques entre les acteurs politiques, entretenues au cours de la décennie passée, ont littéralement placé le Niger dans une situation de tensions permanentes.

S’il est acquis à l’éventualité de la libération de tous les prisonniers politiques, le Président Bazoum serait toutefois embêté par l’attitude d’intransigeance des faucons de son bord. C’est leurs grenouillages tendant à brouiller les cartes qui seraient à l’origine du limogeage de l’ancien ministre de la Justice. Selon nos sources, le remaniement technique intervenu récemment se veut comme la formule d’ouverture de la caverne d’Ali Baba. Dans les jours ou semaines à venir, si aucun cataclysme ne vient pour bloquer ou faire voler en éclats l’édifice en cours de construction, la libération de tous les prisonniers politiques interviendra.

Bazoum Mohamed, qui a fermement promis de matérialiser ce projet, devra toutefois oeuvrer à contrecarrer les plans de ceux qui ne veulent pas de cette libération des détenus politiques. S’il arrive à éviter les écueils, il en tirera un bénéfice politique certain. Mais, s’il tergiverse à nouveau alors qu’il n’a plus d’alibi depuis le remaniement technique de son gouvernement, il devra se préparer à l’éventualité de l’élargissement du camp des opposants.

Laboukoye

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Catégorie : Politique
Publication : 13 décembre 2021

Détournement de 4,3 milliards de francs à la CNTPS : Le Procureur doit tenir sa promesse de lumière

Le Procureur de la République a promis la lumière dans la gestion du dossier judiciaire relatif au détournement de plus de 4,3 milliards de francs CFA à la Compagnie nationale de transport des produits stratégiques (CNTPS) lors d’un point de presse animée vendredi dernier pour donner des détails sur les contours de l’affaire. La procédure est en cours de traitement au niveau du pôle économique et financier du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey. Cinq (5) personnes dont deux anciens directeurs généraux de la société et trois autres personnes dont deux huissiers sont déjà inculpées et placées sous mandat de dépôt depuis jeudi 10 février tard dans la soirée. Elles sont poursuivies par le magistrat instructeur, président du pôle économique et financier, ‘’pour de détournement de deniers publics, complicité de détournements de deniers publics, faux et usage de faux, complicité de faux et usage de faux, enrichissement illicite’’,a déclaré Chaibou Moussa, Procureur de la République. L’affaire a éclaté suite à une inspection administrative diligentée par le président Bazoum, qui a constaté des anomalies graves dans la gestion de la société d’Etat. Une fois le rapport d’inspection remis à qui de droit, celui- ci l’a transmis au ministre de la Justice qui a, à son tour, saisi les services de la police judiciaire pour des investigations complémentaires. Lesquelles investigations ont permis de confirmer le détournement de deniers publics chiffré à 4,3 milliards de francs CFA. La procédure va suivre son cours pour faire jaillir la lumière dans cette affaire’’, a indiqué le Procureur qui a aussi parlé de deux autres dossiers sulfureux : celui relatif à la mort de trois (3) jeunes lors d’une manifestation de rue visant à bloquer le passage à un convoi militaire de la force Barkhane dans la localité de Tillabéri et celui relatif à ce braquage mystérieux d’une cargaison d’or de 120 km à destination d’Agadez. Des brigands armés auraient intercepté le convoi en provenance d’un site d’orpaillage de la région et ont emporté le véhicule transportant le magot sans peine alors que ledit convoi était escorté par des éléments des forces de défense et de sécurité (FDS). Il n’y a pas eu d’affrontements, aucun membre du convoi n’a été blessé, allez comprendre quelque chose dans cette affaire quand on apprend que la valeur marchande de l’or dépasse 100 milliards de francs. Espérons que cette sortie du Procureur par rapport à ces différentes affaires scabreuses aura une suite, qu’il ne s’agit pas juste d’un effet d’annonce.

Tawèye

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Catégorie : Politique
Publication : 24 février 2022

Détournement de 5 milliards FCFA à la Bagri : Une preuve supplémentaire de la malgouvernance des renaissants

En dehors de l’affaire Ibou Karadjé portant sur un détournement des 8 milliards de francs des fonds de la présidence logés au Trésor public et l’affaire Sopamin (près de 3 milliards dissipés des caisses de la société) pour laquelle un ministre en fonction est arrêté et jeté en prison sans ménagement, le président Bazoum Mohamed a désormais un troisième trophée dont il pourrait se vanter dans le cadre de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées qu’il a promis aux Nigériens. Il s’agit de ce détournement massif présumé d’une somme d’environ 5 milliards de francs CFA à la Banque agricole du Niger (Bagri) qui vient d’être débusqué par le Centif et qui défraie actuellement la chronique. Une affaire dans laquelle des responsables de l’institution bancaire dont le DG et le comptable ainsi que des agents subalternes sont présentement dans le collimateur de la justice. L’enquête préliminaire ouverte par les limiers de la police judiciaire (PJ) pour cerner les contours de l’affaire étant bouclée, les personnes interpellées ont déjà comparu devant le Procureur de la République qui a décerné un mandat de dépôt à leur encontre, après les avoir entendus et déterminés les infractions pour lesquelles elles sont poursuivies. Selon une source proche de la justice, une information judiciaire est ouverte et les personnes arrêtées ont été dispatchées entre les prisons de Kollo et de Say pour la suite de la procédure. Comme dans les dossiers Ibou Karadjé et Sopamin, c’est donc partie pour une durée indéterminée pour connaître l’aboutissement de l’affaire à l’issue d’un procès en bonne et due forme. Une longue attente au cours de laquelle beaucoup de choses peuvent se passer et compromettre la tenue du procès. Dans ce genre d’affaires de détournement massif de deniers publics, c’est le plus souvent ainsi que ça finit par le truchement notamment de libertés provisoires accordées aux prévenus en cours de détention. Dans l’affaire Sopamin, par exemple, seul l’ancien ministre serait actuellement en prison, ses complices présumés ayant bénéficié d’une liberté provisoire depuis de longs mois. Le même type de manoeuvre qui compromet l’aboutissement d’une affaire judiciaire a été observé dans le cadre du traitement d’autres dossiers sulfureux,surtout sous ce règne des renaissants roses. A titre illustratif, les Nigériens ont encore en mémoire l’affaire du détournement à la Caima qui n’a même pas franchi les locaux de la police judiciaire, malgré l’énormité du montant dissipé. L’affaire des containers de la Soraz dont la valeur des marchandises [ayant fait l’objet de bradage par les services des douanes] est estimée à près de 6 milliards de francs est aussi un exemple patent de cette pratique. Le DG des douanes -à l’époque des faits et dont la responsabilité est clairement établie dans la malversation- a même bénéficié, lui, d’une promotion comme conseiller avec rang de ministre au cabinet de la présidence de la République, se rappelle-t-on. Si nous avons rappelé ces faits, c’est pour décrier l’impunité que les renaissants ont cultivée à outrance depuis leur accession au pouvoir et qui explique d’ailleurs aujourd’hui l’amplification de la corruption et des pratiques assimilées depuis plus d’une décennie aujourd’hui dans notre pays. Un détournement dans une institution bancaire provoque un retentissement plus grand que quand il est perpétré au sein d’une administration publique et ses démembrements. C’est ce qui explique, du reste, la persistance des spéculations autour de cette affaire Bagri où les cadres de la banque non cités dans la malversation se seraient déjà réunis, apprend-on, pour procéder rapidement au remplacement de leurs collègues pris dans la nasse de la justice. Pourquoi cet empressement, serait-on tenté de se demander ? Pour éviter la saignée ?

La banque agricole en agonie actuellement –pas du fait des producteurs ruraux mais de celui de la clientèle politique du régime- doit continuer à tourner. Mais pour combien de temps encore ? Telle est la principale question qu’on se pose lorsqu’on apprend que tous les indicateurs de l’institution étaient depuis un certain temps au rouge vif, du fait notamment de cette razzia systématique à laquelle sont soumis les fonds de la banque comme l’atteste ce détournement sans précédent. Le cadre qui a accédé à la direction générale de la banque est le fils d’un ténor du PNDS Tarayya qui occupait déjà le poste DGA de l’institution jusqu’au clash. C’est tout dire ! Ils sont nombreux -pour ne pas dire tous- les dinosaures du parti rose à placer, souvent sans aucune mérite avéré leurs enfants à des postes de responsabilités dans les sociétés et offices étatiques ainsi que des institutions de la République en vue de les mettre à l’abri du besoin, pendant que ceux des pauvres sont obligés de se contenter du contrat pour survivre au quotidien. Un aspect de la gestion patrimoniale de l’Etat pour laquelle le PNDS Tarayya a opté depuis son accession au pouvoir en 2011 au mépris d’un minimum de respect vis-à-vis des règles et principes de la bonne gouvernance. Ils sont aux affaires, leurs enfants sont aussi aux affaires. Comment dans ces conditions le président Bazoum Mohamed peut-il parvenir à tenir son engagement de lutter contre la malgouvernance ambiante caractérisée par la corruption, l’impunité, l’exclusion sur des bases partisanes, etc. ? Etant lui-même un pur produit du système, il ne pourra rien pour éradiquer ces phénomènes qui gangrènent profondément notre pays parce qu’il ne pourra pas sévir contre ses camarades politiques et leurs enfants qui jouent aujourd’hui les beaux rôles dans notre pays. Tout au plus, il se contentera juste de servir de temps en temps au Nigériens de petits morceaux d’affaires pour calmer leur impatience de voir une véritable lutte tous azimuts contre la prévarication engagée, comme ce scandale à la Bagri qui vient étoffer la liste de ses trophées.

OI

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Catégorie : Economie
Publication : 12 janvier 2023

Détournement de fonds à Zinder : Trois maires détenus, trois libérés et un en fuite

Zinder carte 2015Après avoir passé quelques mois en prison, trois maires viennent d'être libérés. Une affaire qui rappelle si besoin est, que la gestion des 265 communes du Niger est sou- vent délicate avec des présumés détournements qui sont révélés par des inspections. Pour le cas de Zinder, les entités administratives concernées sont les communes rurales de WACHA (département de MAGARIA) ; de GARAGOUNSA (département de TAKEITA) et de YAOURI (département de KANTCHE) . Ils étaient 6 à être arrêtés pour détournement des fonds de la vente à prix modéré de l'OPVN. Trois sont encore détenus : le maire des communes de GUIDIMOUNI (département de DAMAGARAM TAKAYA) de GOUNA (département de MIRRIA) ; de DANTCHIO (département de MAGARIA) . Celui de SASSOUM BROUM est en fuite vers le NIGERIA.
Cette affaire de maires indélicats n'est pas une première au Niger si l'on se réfère à un passé récent. En effet, le maire président du Conseil de ville de Niamey Oumarou Dogari avait été limogé suite à une indélicatesse grave dans le cadre de la gestion de la ville de Niamey. Un dossier scabreux sur la gestion de la maire de Maradi du temps de Kassoum Mocktar avait également fait la "Une" de l'actualité. L'actuel maire de la ville de Niamey a eu également chaud les mois derniers lorsqu'un certain nombre de conseillers ont failli le destituer pour mauvaise gestion.

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Catégorie : Société
Publication : 4 avril 2017

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Détournement de fonds au Ministère de la Défense : Le système buvons, mangeons et mourons ensembles en marche !

Depuis l’éclatement de cette grossière et honteuse affaire de détournement de fonds du Ministère de la défense nationale, on a comme l’impression que les auteurs et coauteurs, arrivent à tirer la corde de leur côté, malgré tout. Au vue de ce qui se passe actuellement en coulisse entre les personnes mises en causes et ceux qui les protègent, force est de constater que ces personnes soupçonnées ne sont pas prêtes pour répondre de leurs forfaitures dans un avenir proche, malgré la bonne fois du président Bazoum Mohamed qui a promis au cours de sa campagne électorale, de faire lumière sur ce sujet accablant à qui on attribue la responsabilité de la mort des dizaines et des dizaines de nos forces de défense et de sécurité sur le champ de bataille. La justice cherche encore son indépendante pour dire le droit, rien que le droit sur ce sujet, mais ce n’est visiblement pas pour demain. Les citoyens veulent savoir ce qui s’est réellement passé au Ministère de la défense nationale qui écope depuis des années un carton rouge tout comme la justice compte tenu de sa lenteur quotidienne dans le traitement de ce dossier.

En effet, beaucoup de citoyens commencent à perdre espoir quant à la lumière à fournir sur ce dossier soumis à une justice à double vitesse et une Haute Autorité de Lutte contre la Corruption strictement limitée à l’organisation des concours. Jour après jour, le pays végète dans la pauvreté et une triple insécurité, « alimentaire, sanitaire et sécuritaire ». Le climat politique reste malheureusement tendu avec la détention prolongée et sans motifs valables des prisonniers politiques dans les différentes maisons d’arrêt du pays, huit (8) mois après l’élection présidentielle, malgré les promesses du président Bazoum Mohamed. Des hameaux en passant par les villages et les grandes villes du pays, les nigériens ne voient rien venir de concret comme actions susceptibles de finir avec le terrorisme et l’affaire ignoble du ministère de la défense qui font que des milliers et des milliers d’élèves ne vont plus à l’école dans les régions de Tillabéri et Diffa, sans tenir compte de l’affaiblissement économique de ces régions dû à la fermeture de plusieurs marchés ruraux. Ils se demandent à quand ce système rose va accepter de livrer à la justice les personnes mises en cause dans cette affaire afin de mieux comprendre les profondeurs de ce scandaleux détournement politico-financier intervenu au ministère de la défense nationale ? Peut-il comprendre qu’il y a urgence et nécessité d’aller très vite à l’épuisement de cette affaire qui freine la culture de la paix et de la quiétude sociale ? A en croire certains spécialistes du domaine, les personnes mises en cause sont toutes aussi aminées de fausseté, de mauvaise foi et intention, dans un système qui écarte de son chemin les oeuvres catholiques, ne les permettant pas de s’amener soient-mêmes à la justice pour valoir leur foi. Ce système appelé, « buvons, mangeons et mourons ensembles », est en marche depuis des années au détriment de la volonté de tout un peuple. La souplesse et la facilité avec lesquelles l’affaire MDN est conduite actuellement, laisse croire qu’il y a deux (2) catégories de nigériens devant la loi fondamentale, « les plus forts et les faibles ».

L’heure est venue où les citoyens doivent s’unir ne serait-ce que par des invocations nocturnes et des prières collectives, pour exiger que lumière soit faite sur ce détournement inadmissible intervenu au Ministère de la défense Nationale.

En effet, depuis la marche citoyenne de 2012, les nigériens n’arrivent plus à marcher dans les rues des grandes villes du pays pour réclamer leurs droits légitimes reconnus par la Constitution du 25 novembre 2010; les coeurs remplis de la peur, face un régime qu’ils qualifient de dictatorial et qui jette facilement en prison les acteurs de la société civile qui osent se lancer dans cette aventure pacifique ; mais aussi, devant des présidents de la délégation et conseil de ville qui en abusent très souvent de notre loi fondamentale depuis une décennie. Chaque marche pacifique est strictement interdite et les motifs avancés sont toujours les mêmes : Sovid-19 ; pardon, Covid-19 ou encore, l’interminable insécurité, surtout avec l’arrivée prochaine des troupes françaises du Tchad et d’autres pays de la sous-région vers le Niger, meilleur élève de l’Elysée et qui fait figure d’allié principal de Paris. « Kaitcho » !

Salifou Hachimou

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Catégorie : Politique
Publication : 27 novembre 2021

Détournement de fonds du Ministère de la Défense : M. Hassoumi Massaoudou, Kalla Moutari et Mahamadou Karidjo ne s’inquiètent plus !

Depuis l’éclatement de cette scabreuse affaire de détournement de fonds au Ministère de la Défense Nationale, la justice nigérienne a du mal à procédé à l’audition et à un procès équitable des anciens ministres de la défense du Niger cités dans le scandale des surfacturations et corruptions survenues dans l'achat d'armes et autres engins de guerre de 2016 à 2019 à savoir, M. Hassoumi Massaoudou, M. Kalla Moutari, et M. Mahamadou Karidjo. Plusieurs années après les faits, ces trois anciens ministres de la défense nationale vaquent à leurs préoccupations quotidiennes sous l’impuissance d’un peuple instrumentalisé, divisé, incapable de reclamer et d’exiger ses droits élémentaires pourtant reconnus par la constitution du 25 novembre 2010. Dans un passé recent, certainnes sources faisaient état d’une demande d’audition des personnes concernées, formulée par la justice nigérienne en vue de faire lumière sur le sujet, alors que, notre confrère Moussa Aksar Directeur de Publication du journal l’Evènement qui a revelé l’affaire, a été traîné de procès en procès pour avoir juste accompli son travail d’investigation. En lieu et place d’une audition et d’un procès rapide puisque, les faits et les personnes soupçonnées sont connus de tous, la justice nigérienne démontre son incapacité notoire, d’attaquer le fond du dossier. Il est temps de rappeler au président Bazoum, premier magistrat du pays, qu’il a juré sur le Livre Saint de sa confession, de ne jamais faire entrave à la loi. Il n’est pas tard car jusqu’à prevue de contraire, beaucoup de nigériens, continuent de croire à la volonté du président Bazoum, celle notamment, de permettre à la justice de faire pleinement son travail.

TGV

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Catégorie : Politique
Publication : 16 août 2022

Détournement de l'aide alimentaire pakistanaise : Les auteurs courent toujours, libres et tranquilles

Riz Detourne Aide AlimentaireDepuis de longs mois, et de façon presque ininterrompue, la presse a régulièrement soulevé des lièvres, de gros lièvres qui tendent à montrer que tout le système est pourri. De l'uraniumgate au détournement de l'aide alimentaire pakistanaise en passant par le contentieux Africard-Etat du Niger, l'affaire des établissements Bédir ou encore le Mukurigate pour ne citer que ces quelques affaires, que de scandales ! Parmi les plus célèbres, il y a le détournement et la vente frauduleuse de l'aide alimentaire pakistanaise. 15 000 tonnes de riz de super qualité qui étaient destinées, selon les autorités de Niamey, à " améliorer les conditions de vie des victimes des attaques terroristes de la secte Boko Haram et des ménages en insécurité alimentaire ", mais dont les 5000 tonnes ont été carrément vendues à Cotonou tandis que les 10 000 autres tonnes ont échoué dans la sébile de Malika Issoufou Mahamadou et d'une fantomatique fondation qui s'appellerait Al-Noor Globaux. Une fondation totalement inconnue des milieux humanitaires au Niger.

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Catégorie : Société
Publication : 8 juin 2017

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Détournement de plus d'un milliard du fonds commun de l'éducation : Après le remboursement, les mis en cause doivent être poursuivis

Les partenaires techniques et financiers ont exigé et obtenu du Niger le remboursement de plus d'un milliard de FCFA du fonds commun de l'éducation détourné par des agents véreux de l'Etat qui ont un gout prononcé pour l'argent.

Ces agents qui n'hésitent pas à détourner les deniers publics. Ce fonds a été détourné entre le ministère d'enseignement primaire et la promotion des langues nationales que dirigeait Daouda Marthé, actuellement député national et président du groupe parlementaire PNDS TARAYYA ; et le ministère de l'enseignement professionnel que dirigeait l'actuel ministre de l'élevage et porte parole du gouvernement, Abdoulkadri Tidjani. Tous deux étaient des grands thuriféraires du régime Issoufou. Aujourd'hui, sans être inquiétés, ils continuent à se la couler douce. Alors que, dans un Etat qui se respecte, ces deux vont s'expliquer devant la justice. Comme ce fut le cas du temps de Tandja Mamadou avec l'affaire dite MEBA. Mais, comme depuis 2011, l'Etat est devenu voyou, du point de vue justice, ces deux responsables vont rester sans aucune forme de procès. Ils font la pluie et le beau temps à l'Assemblée nationale et au Gouvernement. Ils construisent des belles maisons dans chaque coin et recoin de la capitale Niamey et en région. En tout cas, Daouda Marthé et Abdoulkadri Tidjani ont tous des immeubles en construction à Niamey que leur salaire de ministre ou de député ne pourrait pas expliquer. Cela, pendant que des services stratégiques sont logés dans des maisons en location. Est-ce que ces immeubles apparaissent dans les déclarations des biens ?

A. B

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Catégorie : Economie
Publication : 17 septembre 2021

Détournement des deniers publics/affaire Ibou Karadjé : Pourquoi le chef service financier de la présidence est toujours maintenu à son poste ?

 Plus d’un an après l’ébruitement du scandale financier à la présidence de la République, qui a donné lieu à l’arrestation et l’emprisonnement du principal cerveau du scandale et quelques porteurs d’eau, des agents du ministère des Finances interpellés et incriminés dans l’affaire, les Nigériens sont toujours dans l’attente du procès pour mieux cerner les contours de ce dossier qui comporte beaucoup de zones d’ombre. Les décaissements frauduleux de sommes d’argent faramineux sur les comptes de la présidence de la République logés au Trésor national par le sieur Ibrahim Amadou Moussa, alias Ibou Karadjé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, sur la base de lettres d’autorisation de paiement (Lap) ‘’parfaitement signées par des responsables autorisés par la loi, portent sur la somme de 8 milliards de francs CFA. Comment un simple agent rattaché au service matériel et transport à la présidence de la République, peut-il réussir des années durant ce coup sans susciter le moindre soupçon ? C’est le président Bazoum Mohamed en personne qui a confirmé les faits et le montant précis du détournement, à l’occasion notamment de la célébration de son 100e jour passé au pouvoir. Il a promis la conduite de l’instruction du dossier judiciaire jusqu’à son terme afin que toute la lumière y soit faite et que de sévères sanctions soient prises à leur encontre proportionnellement à la gravité de la faute commise. Une façon de montrer à l’opinion qu’il tient fermement à son engagement de lutter contre la corruption, le détournement des deniers publics et l’impunité.

Le côté étrange dans cette affaire, c’est qu’aucun responsable du ministère des Finances, du Trésor national et de la présidence de la République n’est inquiété. Même le responsable du service financier de la présidence dont dépendait le sieur Ibou Karadjé a été juste auditionné au cours de l’enquête préliminaire et il est actuellement encore à son poste. Ibou Karadjé a confié à des personnes au moment de sa détention à Say qu’il y a des mandats qui ont été établis à son nom, l’argent est décaissé et dépensé, mais que ce n’est pas lui qui a encaissé. Qui donc alors a empoché l’argent ? Comment comprendre cela, à la lumière de cet éclairage édifiant apporté en son temps par Issoufou Kado, ancien cadre du ministère des Finances et ancien SG de l’USTN, lequel éclairage a largement circulé sur les réseaux sociaux ? Concernant les LAP et des Lapsop, leur établissement autorisé, selon lui, pour des raisons d’efficacité et d’urgence relativement à certaines catégories des dépenses publiques qui ne sauraient attendre. ‘’L’administrateur des crédits budgétaires peut adresser une lettre accompagnée d’un bon d’engagements à l’ordonnateur des dépenses publiques tendant à obtenir une autorisation exceptionnelle d’exécuter une dépense sans ordonnancement préalable. Mais, après le paiement, un ordonnancement de régularisation est obligatoire’’, a-t-il expliqué. Comment dans ces conditions un seul bonhomme peut-il réussir à soutirer frauduleusement des sommes d’argent importantes au Trésor national pendant des années au motif qu’il imitait les signatures des responsables, sans que la supercherie ne soit découverte ? C’est lui seul et une poignée de cadres des Finances qui accroupissent actuellement. Son chef de service, qui censé lui donner des instructions, est encore en poste à la présidence. Ça n’a aucun sens et montre les limites de Bazoum Mohamed dans le cadre de la lutte contre l’impunité. Toute sa lutte contre le détournement des deniers publics, la corruption et l’impunité semble apparemment se résumer à des discours d’intention, des professions de foi sans lendemain. Autrement, tous les responsables qui coiffent Ibou Karadjé à la présidence, à compter par son chef de service, devraient être mis à la touche en attendant que la lumière soit faite sur l’affaire à l’occasion du procès qui est vivement attendu par les Nigériens. Les promesses seules ne suffisent pas, il faut des sanctions fortes et indistinctement pour moraliser la vie publique dans notre pays.

Tawèye

 
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Catégorie : Politique
Publication : 26 août 2022

Détournement des fonds du développement de l’éducation : Daouda Marthé et Abdoul Kadri Tidjani dans le dossier

La gestion du PNDS qui avait pourtant promis aux Nigériens de gouverner différemment et mieux – mais comment au finish ? – aura été la plus désastreuse que le pays ait connue depuis plus de soixante ans qu’il accédait à son indépendance. On ne reconnut jamais ceux qui, avant de venir au pouvoir, avaient un discours courageux et mielleux qui donnait d’eux l’image de la Sainte Vierge, car ils ne firent que le contraire de tout ce qu’ils promettaient et de ce qu’ils prêchaient sur l’échiquier politique pour tromper sur ce qui serait leur différence. On ne vit même pas du socialisme dans leurs actes et dans leurs paroles. Le pouvoir les a radicalement changés pour faire d’eux de véritables monstres politiques. Leurs masques finirent par tomber pour révéler à la face du monde leur vrai visage, hideux, et leur vraie nature qui contrastent avec l’image qu’ils donnaient d’eux depuis des années de gros discours et de démagogie. Pendant un peu plus de douze ans, les socialistes nigériens, au moyen de pillages et de vols, ont ruiné l’Etat, trahissant ainsi le socialisme dont ils prétendaient porter les valeurs et les convictions.

Il n’y a pas un seul secteur qui aura été épargné par les raids des socialistes et leur gloutonnerie insatiable. Aujourd’hui, nous évoquons un sujet que nous avons déjà traité en d’autres occasions et sur lequel, dans le contexte nouveau qui est le nôtre aujourd’hui, nous estimons qu’il serait intéressant de revenir surtout quand la solution, apportée à l’époque au problème, n’est pas la bonne. On se rappelle du milliard-cinquante millions (1.050.000.000) de francs détournés dans deux ministères de l’enseignement et qui mettaient en cause la gestion de Daouda Mallam Marthé, alors ministre de l’Enseignement Primaire à l’époque des faits, et Abdoulkadri Tidjani, Ministre de la formation professionnelle. Le détournement avait été révélé par un audit commandé par l’Union Européenne qui avait alors exigé le remboursement de la somme mise en cause, ne pouvant accepter que les fonds de ses contribuables servent des intérêts privés. Ce qui fut fait, mais au lieu de presser ceux qui ont subtilisé les fonds pour les contraindre à rembourser, c’était l’Etat, à travers le trésor national, face à l’intransigeance de l’Union Européenne, qui remettait à l’UE les fonds en question pour se conformer à la condition exigée par le partenaire qui, pour faire les décaissements du reste des fonds prévus par l’Europe qui s’élevaient à 6 milliards de francs, soient quelques 90 millions d’euros, en faisait la condition sine qua non pour la poursuite du partenariat.

A l’époque des faits, votre journal, avait rencontré la représentante de l’Union Européenne qui lui avait confirmé que l’Etat du Niger a effectivement remboursé le fonds – le milliard et les cinquante millions – et que l’UE s’en tenait à cela, ne pouvant s’occuper de la dimension judiciaire de l’affaire qui relève des seules responsabilités de l’Etat et donc des autorités. Peut-on se contenter d’une telle réparation ? Est-ce donc normal que, pour conserver son partenariat, dans une telle affaire, l’Etat se contente seulement de rembourser en puisant dans les fonds de l’Etat, dans le Trésor national, mais tout en épargnant ceux qui ont commis la faute ? Non, puisque la faute demeure, il fallait qu’au niveau de l’Etat, des initiatives soient prises pour amener les détourneurs à répondre en remboursant les fonds subtilisés, mais aussi à répondre au pénal de leurs actes.

Pourquoi revenir sur le dossier ?

C’est quand même de l’argent public qui a été donné à un autre (l’UE) pour protéger des gens qui ont détourné ces fonds. Est-ce acceptable dans un pays normal ? L’Etat peut-il le faire à tout autre délinquant économique juste pour défendre et conserver sa relation d’assistance avec un partenaire ? Le gouvernement doit donc revenir sur un tel dossier, pour le réexaminer, et cerner tous ses contours afin de savoir comment ces fonds compromis avaient été gérés et savoir qui en a été bénéficiaire pour que l’Etat consente à le ou à les protéger, supportant à la place des délinquants, le remboursement des fonds dissimulés.

Si le problème entre le Niger et l’Union Européenne est réglée parce qu’à la fin le Niger a mis son partenaire dans ses droits en lui retournant les fonds compromis, le problème demeure, il reste même entier, car dans un pays normal et dans un Etat de droit, l’on ne saurait s’arrêter là avec un tel règlement-bidon de l’affaire quand, pour toute solution, l’on n’a que celle-là par laquelle l’Etat, généreusement, payait pour des brigands, protégeant ainsi la pègre que le régime abrite.

On peut comprendre que l’Etat ait fait ce choix pour se plier dans l’urgence à une exigence du partenaire et pouvoir ainsi préserver sa relation avec lui, mais, de là à les dédouaner en couvrant d’impunité ceux qui ont pillé les fonds, il y a franchement problème. Il faut donc que ceux qui ont profité de ces fonds les rendent, car l’Etat ne peut pas et ne doit payer pour tous ceux qui auront détourné l’argent des partenaires. Il ne s’en sortira pas, surtout pour cette dernière décennie que l’on a connue avec ses mille et un scandales. L’argent que l’Etat sortait pour donner aux partenaires appartient aux contribuables nigériens et ne saurait servir de tels intérêts qui ne sont pas les leurs. L’argent de l’Etat doit revenir à l’Etat. C’est pour cela que l’Etat, aujourd’hui, à travers ses moyens nombreux, doit traquer ceux qui ont dilapidé ces fonds pour les forcer à les restituer et à répondre devant la loi.

Il n’y a plus à tergiverser sur un tel dossier, dès lors que, par l’audit même de l’UE, le détournement a été reconnu et surtout que l’Etat s’en remettait et consentait à rembourser. Les Nigériens ne peuvent pas payer pour les brigands !

Ali Soumana

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Catégorie : Education
Publication : 9 décembre 2023

Détournements au ministère de la Défense du Niger : l'État renonce à se constituer partie civile

Après la négociation de transactions financières entre les fournisseurs et l’État du Niger, les autorités ont renoncé à se porter partie civile dans l’affaire des détournements d’argent public au ministère de la Défense. Un audit réalisé au ministère de la Défense nationale avait révélé que plusieurs dizaines de milliards de francs CFA avaient été soutirés au trésor public par des fournisseurs de matériel militaire via des surfacturations, fausses factures et des commandes non livrées.

L’affaire qui avait défrayé la chronique au Niger fait à nouveau couler de l’encre. Dans une ordonnance rendue publique par le doyen des juges, on apprend qu'il y a eu des transactions intervenues entre les inculpés et l’État du Niger. Des compensations financières entre les créances de l’État du Niger et celles des fournisseurs.

Cet arrangement à l’amiable est confirmé par l’agence judiciaire de l’État (AJE). Du coup, l’État du Niger renonce à se constituer partie civile dans cette affaire tant décriée par l’opposition et la société civile. Par ces motifs, précise le parquet, le doyen des juges a donné acte à l’État du Niger dans sa renonciation.

Toutefois, selon l’article 2 du code de procédure pénale, ces transactions ne mettent pas un terme à l’action pénale, précise le doyen des juges. S’ils sont reconnus coupables, les fournisseurs risquent deux ans d’emprisonnement.

Tout cette affaire avait débuté suite à un audit financier ordonné par l’ancien président de la République Issoufou Mahamadou dans les procédures de passation des marchés d’équipements militaires au ministère de la Défense nationale. Des surfacturations de plus de 70 milliards de francs CFA avaient été mises en évidences.

Cinq des principaux fournisseurs ont été inculpés d’atteinte à l’accès d’égalité des candidats devant les marchés publics. L’affaire avait défrayé la chronique en son temps car à l’époque, les soldats nigériens subissaient des assauts des jihadistes.

Du côté de l'opposition et de la société civile, cette décision ne passe pas. Moussa Tchangari, secrétaire général de l'association Alternative Espaces Citoyens, se dit indigné: « Je suis scandalisé, c’est tout. Je trouve que c’est très grave comme décision de la part du gouvernement. Tout cet arrangement pour un dossier qui est devant la justice, c’est très grave. »

Selon lui, par cet arrangement, l'État cherche à éviter que certains rouages soient mis à jour. « On cherche à arranger pour justement éviter que tout un travail puisse aboutir à mettre à nu des responsabilités à des niveaux où beaucoup de gens ne s’y attendaient même pas. Comme si les prestataires et les fournisseurs pouvaient faire ce qui s’est passé sans la complicité de gens dans l’administration. Et aussi des politiques, ceux qui coiffent toute la procédure. Et on cherche à protéger des gens, parce que c’est délicat. Et c’est la complaisance vis-à-vis des personnes qui sont impliquées », soupçonne-t-il.

L’intérêt, c’est que le régime gagne du temps, mais cela n’éteint pas l’action publique.

Par Moussa Kaka

31 décembre 2021
Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/


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Catégorie : Politique
Publication : 31 décembre 2021

Détournements de deniers publics : La présidence, un Eldorado insoupçonné

Qui aurait pensé que la fin des dix années de gouvernance du Président Issoufou Mahamadou et les tous premiers cent jours de son successeur Bazoum Mohamed à la tête du pays seraient marqués par un scoop sur un scandale financier inédit au Niger ? En effet l’affaire Petit Ibou Karadjé est en train de prendre le pas sur tout autre événement dans le pays. Même les prouesses présumées effectuées par le Président Mohamed Bazoum en termes de souplesse dans sa gouvernance sont en train d’être hypothéquées ou même oubliées au profit de ce détournement de l’ordre de huit (8) milliards de francs CFA. Jamais au Niger il n’a été enregistré nommément un tel vol, avec preuves à l’appui. Selon plusieurs sources concordantes et dignes de foi, on a enregistré une quinzaine de directeurs d’agences de voyage qui ont été interpellés à la Police Judiciaire. Un parmi eux, le directeur de l’Agence Croix du Sud serait même incarcéré à la prison civile de Niamey pour des faussetés de l’ordre d’un milliard de francs CFA. Voilà la voie ouverte vers les autres agences de voyages, dont celle du grand faussaire Ibou luimême. Que pensez-vous ? Pour bien manipuler les autres consoeurs, le petit renard avait luimême créé une agence de voyage ; ce qui lui a permis tant d’embarquer les autres que de bien cerner les contours de la supercherie. Ainsi c’est en effectuant des virements du Trésor National vers ces Agences sans qu’elles émettent des billets de voyages que le fameux Ibou a pu démobiliser huit milliards de francs CFA de façon frauduleuse.

S’il vous plait, ces détournements ne concernent pour le moment que le volet Transport de la Présidence de la République. Que sait-on réellement sur les autres services ? D’ores et déjà, on a eu une idée sur les déperditions d’argent en ce qui concerne le volet ou la fenêtre jalonnement. Il s’agit concrètement de l’argent mobilisé à chaque sortie ou à chaque rentrée de voyage du Président de la République Issoufou Mahamadou (Il est besoin de le préciser). En effet, lors d’une sortie qu’allait effectuer le nouveau Président de la République Bazoum Mohamed, on lui aurait présenté une facture de plus de 40 millions de francs CFA. Ces frais couvriraient tout ce qui est carburant, déploiement de la sécurité, perdiem des différents membres des corps déployés et accessoires. 40 millions pour une sortie et autant d’argent pour la rentrée, ce qui fait 80 millions à chaque fois que le Président Issoufou Mahamadou serait sorti de la Présidence. Rappelez-vous le temps où le Président Issoufou avait été investi. Au cours des tous premiers mois de son investiture, le président effectuait tellement de sorties que cet aspect avait défrayé la chronique à un certain moment de la vie du pays. Si réellement de telles pratiques avaient eu cours, il y a lieu alors de diligenter une enquête dans ce domaine pour évaluer la réalité des fonds utilisés à bon escient ou de façon orthodoxe. Outre le volet transport et celui que l’on peut appeler jalonnement, tous les autres services rattachés au fonctionnement de la Présidence de la République doivent faire l’objet d’une enquête rondement menée ; au-delà, il s’agit d’effectuer une inspection en bonne et due forme pour démanteler tous les réseaux de mauvaises pratiques liées à la vie de la Présidence de la République. Parce que le nigérien est devenu ces derniers temps un champion expert en fausses factures, il y a lieu de vérifier toutes les pratiques où ce genre d’activités avaient été réalisées. Par exemple, quelle est la taille de l’argent utilisée quand il s’est agi:

D’accueillir des étrangers, notamment lors des événements comme les ruptures collectives de jeûne, les cocktails, les cérémonies culturelles, les présentations de voeux… ;

  • De célébrer certains événements d’envergure nationale ou internationale, comme les fêtes traditionnelles, religieuses ou nationales… ;
  • Des cérémonies de réceptions lors d’accueil de personnalités importantes (nationales ou internationales) ;
  • De lancer des commandes pour l’approvisionnement de la popote de la présidence (restauration);
  • Pour l’entretien du parking de la Présidence (Peut-être qu’il serait rattaché au volet transport) ;
  • Entretien (embellissement, meubles, lingerie…) et maintenance des locaux et des accessoires techniques et informatiques ;
  • Sécurisation des locaux et personnel…

Que de services à la Présidence, tous aujourd’hui susceptibles d’être inspectés et de fournir des révélations financièrement suicidaires pour certains barons tapis dans cette institution depuis des années. Après le scandale financier découvert dans la gestion du volet transport, aujourd’hui ce sont tous les services de la Présidence de la République qui sont visés par l’esprit des nigériens, surtout sur la gouvernance du Président Issoufou Mahamadou ; une ère dont on sait aujourd’hui de laisser-aller, de magouille et de scandales financiers couverts par les relations de parents, amis et connaissances. Si, rien que le volet transport a servi à détourner huit milliards, que dire des autres services juteux comme ceux de la finance, de l’entretien, de la maintenance, de la sécurité … où les commandes sont systématiques et monnaie courante ? Huit milliards en déperdition, combien de milliards ont alors été utilisés de façon orthodoxe dans ce service ? Partant de là, les nigériens ont besoin de savoir à combien s’élève alors le budget du service transport de la Présidence de la République. De là, on peut alors faire autant pour tous les autres services de la Présidence pour qu’à la fin l’on dresse le budget réel du fonctionnement de la Présidence de la République.

Rien qu’à y penser, on est saisi par une peur sournoise ; que découvrirait- on dans la réalité sur l’argent que brassent chaque année les services de la Présidence de la République. Par ailleurs, l’on sait que de tous les temps ces services ont été soustraits à des inspections régulières et normales comme il se doit avec les autres. En effet, on hésite toujours à s’intéresser à ces services du fait qu’ils soient au bénéfice du patron de la nation. L’on pense que quoique l’on y investisse, l’essentiel est d’arriver à le satisfaire, lui et son entourage familial. De plus, on se demande toujours comment le Président pourrait-il autoriser l’inspection des services qui servent sa cause ?

L’un dans l’autre, l’on s’aperçoit aujourd’hui que la Présidence de la République reste une institution budgétaire de taille. Plus qu’un ministère ou même l’Assemblée Nationale, la Présidence serait une chasse gardée où les agents (même de simples fonctionnaires subalternes comme Ibou Karadjé) jouent avec l’argent en pourvoyant bien sûr pour les autres barons du régime. Dès lors, des inspections doivent y être diligentées dans tous les services de la Présidence. Le Président Bazoum peut très bien autoriser ces inspections car, de son investiture à aujourd’hui, il s’est inscrit sur la voie de la droiture.

Kaillo

 

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Catégorie : Politique
Publication : 7 août 2021

Détournements des deniers publics et justice : Le Président Bazoum a mis le Procureur sur les traces des voleurs de la République

Dans un point de presse assez nourri qui a porté sur des affaires de scandales de détournements de deniers publics, le procureur de la République, Chaïbou Moussa, a éclairé la lanterne des Nigériens sur certaines affaires, notamment celles de la Cntps où plus de quatre milliards ont été dissipés, du braquage de 120 kilogrammes d’or à Agadez ainsi que la tuerie de Téra lors du passage du convoi militaire français. Sur toutes ces affaires, le Procureur a promis une suite judiciaire. D’ores et déjà, a-t-il informé, cinq personnes ont été placées sous mandat de dépôt dans la première affaire et que les enquêtes se poursuivent. Du déjà vu ? C’est sans doute le sentiment le plus partagé au sein de l’opinion nationale, particulièrement échaudée lorsqu’il s’agit de procédures judiciaires touchant à des affaires de délits de corruption et de détournements de deniers publics. Si les médias se sont fait le devoir d’informer en relayant les propos du procureur de la République, il y a toutefois peu de chance que les Nigériens aient attaché véritablement du crédit. Il y a de quoi. Depuis près de 11 ans, c’est la même ritournelle. On proclame un nouvel esprit judiciaire, on chante des poursuites en justice et puis, plus rien. Depuis près de 11 ans, aucune affaire de détournement de deniers publics n’a connu le moindre épilogue judiciaire. Pourtant, elles portent sur des milliards de francs CFA. Dans le pire des cas pour les protagonistes, ils subissent quelques mois de privation de liberté avant le dossier soit fermé., avec à la clé une mise en liberté provisoire des auteurs présumés qui se prolonge indéfiniment.

Le point de presse du procureur de la République, Chaïbou Moussa, a, donc, de quoi intéresser les Nigériens. Ils l’ont d’ailleurs suivi abondamment, mais dans la plupart des cas, ce n’est jamais parce qu’on y croit. Le constat général est que si l’initiative est louable. Il reste, cependant, que, d’expérience, presque personne ne croit à un aboutissement judiciaire des scandales financiers qui ont scandé la vie de la 7e République. Du 2 avril 2011, date de l’investiture de l’ancien président Issoufou Mahamadou, que d’affaires de milliards. Outre l’affaire de la Cntps qui a suscité la sortie médiatique du Procureur Chaïbou Moussa, on parle aussi de la disparition d’une somme de 405 millions de francs CFA au niveau de la Caima, la centrale d’achat d’intrants et de matériels agricoles qui n’est pas d’ailleurs à son premier scandale. C’est pratiquement un nid de détournements de milliards depuis que Issoufou Mahamadou est arrivé au pouvoir. L’affaire Maïzama, du nom de l’ancien directeur général épinglé dans une sordide affaire de détournements de deniers publics, est encore dans la mémoire collective. Ce sont plus de sept milliards de francs Cfa qu’officiellement le gouvernement l’a accusé d’avoir dissipé. Malgré la gravité de l’affaire et du tintamarre que le gouvernement de l’époque a fait, notamment sur certains médias internationaux pour expliquer le bien-fondé de l’incarcération de l’intéressé, la suite a été une déception totale pour les Nigériens.

Le tigre ne proclame pas sa”tigritude”, il se jette sur sa proie et la dévore.

L’ancien directeur général de la Caima, Maïzama, n’est pas seul dans ce registre. Les dossiers sont innombrables et la plupart portent sur des milliards. Le scandale du ministère de la Défense nationale, la plus emblématique pour le drame humain qu’elle implique, a connu le même sort. Vidé de sa substance pour une passe de micmacs qui a abouti à requalifier des faits extrêmement graves en simples délits, puis au classement sans suite puisque l’État qui poursuit a renoncé finalement à se constituer partie civile. Constater que de toutes ces affaires portées en lumière par la presse n’ont pas connu d’aboutissement judiciaire fait pratiquement sourire en entendant le Procureur Chaïbou Moussa. Pour nombre de Nigériens, c’est marrant d’entendre le procureur de la République promettre une fin judiciaire à ces affaires. Ils en ont tellement vu et entendu qu’ils ne peuvent y croire.

Le procureur Chaïbou Moussa peut-il bousculer les moeurs du régime, si ancrées dans la corruption et les détournements de deniers publics ? Dans des publications antérieures et concernant l’autre Chaïbou que l’actuel procureur a remplacé, la presse a déjà fait savoir que le tigre ne proclame pas sa “tigritude”, il se jette sur sa proie et la dévore. Si, donc, le Procureur de la République réussit à boucler les enquêtes en cours et à organiser les procès des présumés coupables et leurs complices, il gagnerait à coup sûr le coeur des Nigériens. Ce n’est pas gagné d’avance. S’il a la volonté et les pouvoirs constitutionnels qu’il faut, y compris en filigrane le soutien politique du Président Bazoum Mohamed, il ne faut point occulter le fait que les mis en cause font partie du vaste réseau d’intérêts qui, depuis presque 11 ans, empêche à la justice de se réconcilier avec le peuple nigérien. Le Procureur Chaïbou Moussa a entrepris, il doit le savoir pour s’y préparer, à se battre contre une pègre d’autant plus dangereuse que les têtes sont nombreuses, puissantes et parfois insoupçonnées.

YAOU

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Catégorie : Politique
Publication : 24 février 2022

Détournements des fonds de l’armée : Kalla Moutari met en garde ses camarades et certains alliés qu’il qualifie de « faux amis » qui s’aventureraient de le clacher à nouveau

Kalla Moutari est un homme qui souffre énormément. Il souffre de savoir sans pouvoir parler. Dans une interview accordée à notre confrère La Flamme et consécutive à notre article « Scandale au ministère de la Défense nationale : le responsable de Khalif Sécurité au centre de l’affaire en cavale »,, l’ancien ministre de la Défense nationale s’est prêté à un exercice dont il n’a pas toutes les cartes ou plutôt dont il ne peut parler pour se disculper. Qu’il ait claqué la langue, même sans rien dire d’autre que de ressasser que ce n’est pas lui qui a attribué ce marché, est toutefois plein de non-dits intéressants. D’abord, Kalla Moutari n’a, malgré tout ce qu’il a dit et répété, dit que ce n’est pas lui qui signé la recommandation dont copie a circulé sur les réseaux sociaux. En revanche, il se contente de dire qu’il n’a recommandé personne auprès de personne. Le document seraitil un faux que l’intéressé attribuerait aux services de son successeur ?

Il ne le dit pas formellement. Cependant, il demande, quand bien même il l’aurait fait, s’il serait plus coupable que ceux qui auraient donné le marché. « Qui a donné le marché ? Qui a signé le marché ? », s’est-il interrogé, laissant entendre que ce n’est pas la même personne qui a attribué le marché et qui l’a signé. Le ministre Issoufou Katambé qui lui a succédé à ce poste serait-il concerné par ce scandale ? Kalla Moutari, qui se plaint de constater que l’on ne parle pas du tout de celui qui a donné le marché et/ ou qui l’a signé, souligne, sans ambages, qu’il a assez enduré comme ça. « Je ne peux vouloir ce pays, ce régime, le Pnds, plus que tout le monde », histoire de dire que si on le pousse à bout, il n’hésitera pas à faire le déballage nécessaire.

Des non-dits, on retiendra surtout que Kalla Moutari n’est pas prêt, au nom du militantisme et de la solidarité entre camarades, à endosser des choses vilaines qu’il n’a pas faites. Il l’a dit sans ambages : « Ça n’exclurait pas que je me défende quand c’est nécessaire ». Un avertissement assez clair pour ceux qui s’aventureraient désormais, dans les rangs du Pnds Tarayya, de flécher le député Moutari qui précise, à desseins, qu’il va d’autant le faire avec aisance qu’il a pour ça, la liberté du député qu’il est.

Kalla Moutari en a assez et c’est remarquable dans ses propos. Il n’a pas hésité à souligner que le ministre actuel qui a résilié le contrat, même s’il ne dit rien des raisons qui l’ont amené à le résilier. Kalla a également profité pour faire les louanges du régime et c’est de bonne guerre. Les questions gênantes, comme celle de l’avance de paiement perçu ? « Je n’en sais rien », répondait-il invariablement.

Laboukoye

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Catégorie : Politique
Publication : 11 juin 2022

Détournements présumés de fonds Zada Mahamadou et Ibou Karadjé : Les victimes d’une traque sélective ?

La récente ‘’affaire BAGRI’’ est venue rappeler aux Nigériens le statut des détenus préventifs Zada Mahamadou et Ibou Karadjé. Pour l’opinion nationale, les deux dossiers restent truffés

Karadjé paye-t-il pour les autres ?

Dès sa prise de fonction ce 02 avril 2021, Bazoum Mohamed a placé la lutte contre la corruption parmi ses priorités phares. Quelques mois après, le président de la République a publiquement annoncé : « […] J’ai envoyé une inspection au Trésor relativement aux fonds qui ont été sortis par un agent du service des transports de la présidence de la République. J’ai reçu les conclusions de cette inspection, il s’avère qu’il [Amadou Moussa Ibrahim dit Ibou Karadjé] a détourné quelque 8 milliards FCFA », a déclaré Bazoum Mohamed dans l’interview qu’il a donnée à l’occasion de ses 100 jours au pouvoir. Peu après, Ibou Karadjé et une poignée de fonctionnaires (majoritairement des agents du ministère des Finances) ont été mis aux arrêts. Emprisonné à Say, depuis le 14 mai 2021, l’ex chef du service des transports de la présidence de la République a été transféré à Koutoukalé le 10 septembre 2021, avant de résider à la prison civile de Niamey pour finir dans une cellule à Filingué. Aux yeux de nombre d’observateurs, Ibou Karadjé gêne certaines personnalités du régime en place. Sinon comment expliquer son transfert à la prison de haute sécurité de Koutoukalé ?

Ne paye-t-il pas pour les autres ? Une chose est sûre, cette affaire est loin de révéler tous ses secrets, ses non-dits. Le sort de l’ex chef du service des transports de la présidence de la République n’est pas sans rappeler celui de l’ancien ministre de la Communication, Zada Mahamadou.

Zada Mahamadou, victime du ‘’système’’ ?

C’est un dossier aux contours flous qui concerne la micro finance TANNADI qui a provoqué la chute du lieutenant d’Albadé Abouba. Avant de quitter son fauteuil de ministre de la Communication pour la maison d’arrêt de Kollo, Zada Mahamadou a été auditionné par un juge d’instruction du Pôle judiciaire spécialisé en matière économique et financière du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey. Depuis 19 avril 2022, il est écroué à la maison d’arrêt de Kollo. Au sein de l’opinion nationale, plusieurs voix se demandent si l’ex ministre de la Communication n’est pas victime du ‘’système’’ qu’il a servi des années durant. Pourquoi est-il le seul à être inquiété ?

Surtout qu’il se susurre que des personnalités du régime et leurs épouses seraient également cités dans le dossier. Ce qui rendrait complexe son traitement. Si cela s’avère, c’est au juge en charge du dossier de rendre justice au peuple nigérien. En faisant comparaitre toutes les personnes qui seraient citées dans l’affaire.

Une traque sélective ?

Bazoum Mohamed ne rate aucune occasion pour rappeler sa détermination à sévir contre ceux qui se rendent coupables de forfaiture d’une manière ou d’une autre. « Je voudrais aujourd’hui encore réitérer mon engagement à renforcer la lutte contre la corruption et la concussion des agents de l’État, le détournement des deniers publics, les pratiques de surfacturation dans l’exécution des marchés publics […] », a réaffirmé le chef de l’État dans l’un de ses messages à la nation. Les Nigériens veulent bien croire le président de la République, mais ils s’interrogent aussi sur la sincérité de cette promesse. Nombreux sont les citoyens qui estiment (à tort ou à raison) que cette croisade contre la corruption est menée de façon sélective. Des gros poissons, dont l’implication dans des crimes économiques est connue tous, échappent à la justice. Ce n’est pas pour dédouaner Zada Mahamadou et Ibou Karadjé, mais force est de constater que la volonté de sévir (en toute impartialité) n’y est toujours pas. Bazoum Mohamed doit revoir son engagement. Il doit convaincre les Nigériens quant à sa sincérité. Par les actes, audelà des paroles.

Alpha

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Catégorie : Société
Publication : 22 janvier 2023

Dette et gouvernance : Comment Bazoum Mohamed peut-il s’en sortir sans récupérer les milliers de milliards volés à l’Etat ?

 

Bazoum Mohamed, on ne le dit pas, assez, est pris dans une sorte d’engrenage. Et on ne lui voit pas d’issue de sortie honorable possible. Propulsé au pouvoir par un système dont les membres ont les mains sales, il est face à un véritable imbroglio : comment s’en sortir sans s’en prendre aux membres du système qui ont pratiquement tout pris du Niger ? Face à cette problématique, la question politique n’est pas, loin s’en faut, le principal goulot d’étranglement. Financièrement, l’Etat est pratiquement sous perfusion. Il est trop endetté pour permettre une autre logique de gouvernance que celle, pourrie, qui a prévalu durant 10 ans sous Issoufou. Bazoum a bien promis la continuité. Sur ce plan strict, il n’y a guère d’espoir à le voir apporter à l’Etat l’oxygène dont il a besoin pour respirer et envisager un nouveau départ. Un nouveau départ que Bazoum a toutefois promis lors de son investiture. Du bluff ? On n’en sait rien pour le moment. Ce qui est certain, c’est qu’il ne s’y connaît pas en magie. Le Niger est endetté et appauvri par la gestion calamiteuse faite de corruption et de détournements systématiques des fonds publics sous Issoufou. Comment rebondir et donner un nouvel espoir aux Nigériens sans tordre le bras à ceux qui ont fait main basse sur les ressources publiques ?

Bazoum a dos au mur : soit, il fait le ménage, soit, il se laisse ensevelir sous les décombres sales d’Issoufou

Selon certains observateurs avertis, il n’y a rien à attendre d’un homme qui a publiquement jeté l’opprobre sur Issoufou Katambé, à l’époque ministre de la Défense nationale, simplement pour avoir tenu les propos qu’il a tenus sur le scandale du ministère de la Défense nationale. D’autres, en revanche, estiment qu’il est désormais au pouvoir, c’est-à-dire dos au mur : soit, il fait le ménage, soit, il se laisse ensevelir sous les décombres sales d’Issoufou. Quoi que non inquiétant selon Mamadou Diop, l’ancien ministre des Finances et aujourd’hui vice-gouverneur de la Bceao au titre du Niger, le niveau de la dette ne laisse toutefois qu’une marge de manoeuvre réduite à Bazoum Mohamed dans ses intentions d’investissement, notamment dans les secteurs sociaux de base telle que l’éducation. Selon Mamadou Diop, « l’encours de la dette publique du Niger s’est établi à la fin juin 2020 à 3 328,7 milliards de FCFA (60 millions de dollars) pour un ratio d’endettement de 42,5% du Produit intérieur brut (Pib) ». Cette dette, précise-t-il, est composé, à 67% (2 239 milliards FCFA) de dette extérieure, et à 33% (1090 milliards FCFA) de dette intérieure.

La première alerte est arrivée des institutions de Bretton Woods depuis avril 2020

Si l’ancien ministre des finances est formel qu’il n’y a d’inquiétude sur la question, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont tout de même sonné l’alerte sur les risques de dérives certaines. En avril 2020, une délégation des institutions de Bretton Woods a séjourné à Niamey à cet effet. Elles ont relevé que « la dette publique du Niger, qui représente entre 42,7% et 44% du PIB en 2017 et pourrait atteindre 45,1% en 2018, constitue une préoccupation majeure. Facteur essentiel de l’endettement public, la dette intérieure a connu une hausse de près de 10% sur une période de quatre ans sous Issoufou. La cause ? L’émission régulière de titres sur le marché régional ainsi que l’encours de la dette de la banque centrale. Avec des taux d’intérêt plus élevés par rapport à la dette multilatérale extérieure, la multiplicité et la régularité de ces prêts ont induit des échéances trop rapprochées.La Banque mondiale et le Fmi ont, donc, rappelé le gouvernement nigérien à la plus grande prudence dans la gestion de la dette.

La gestion, catastrophique, d’Issoufou Mahamadou est tout le contraire de ce que Tanja Mamadou et Hama Amadou ont réalisé à la tête de l’Etat.

En réalité, Issoufou Mahamadou n’a fait que ça en dix ans de gouvernance. Tout ce qu’il a trouvé en termes de capital laissé par Tanja Mamadou a été rapidement dilapidé et les revenus du pétrole qui s’y sont ajoutés par la suite n’ont pas également échappé à cette boulimie. Tout a été rapidement raclé pour ensuite plonger le Niger dans un cycle infernal de prêts tous azimuts qui ont plus enrichi des individus. Le prêt de 1000 milliards auprès d’Eximbank de Chine a littéralement hypothéqué les chances du Niger et le pays s’est englué dans une spirale de prêts divers : émissions de bons de trésor, emprunts obligataires, prêts bilatéraux, prêts multilatéraux, etc. Issoufou Mahamadou a littéralement détruit tous les efforts de gestion orthodoxe accomplis avant son arrivé au pouvoir. Tout le contraire de ce que Tanja Mamadou et Hama Amadou ont réalisé à la tête de l’Etat. L’économiste Abdou Gado Maliki soutient que « En fin 1999- début 2000, quand le Président Tandja et le PM Hama Amadou s’installaient à la tête de l’Exécutif nigérien, les caisses de l’Etat ne comptaient qu’environ 600 millions de FCFA, l’endettement représentait 90% du PIB, selon le rapport du Fond Monétaire International (FMI). Et les salaires accusaient des arriérés. En 2004, soit 4 ans après, l’endettement était, toujours selon le FMI, seulement de 17% du PIB. Soit une réduction de 73%, grâce aux efforts mis en place par le gouvernement de l’époque.

Bazoum Mohamed est également attendu sur un point précis : convaincre qu’il peut agréablement surprendre ses compatriotes.

En 2010, les comptes publics étaient excédentaires avec des arriérés intérieurs quasi nuls, le solde du compte Niger à la BCEAO était créditeur ». Il n’y avait pas encore de pétrole », précise, Abdou Gado Maliki qui note que « Jusqu’en 2009, le Niger était dans une phase d’endettement normal. Mais sur la période 2011-2015, le pays est entré dans une phase de « surendettement ». Autre détail important qui traduit l’inconséquence de la gestion sous Issoufou, « le compte dépôt du Niger à la BCEAO qui était largement excédentaire avant l’arrivée au pouvoir d’Issoufou s’est effondré à la mesure des marchés surfacturés et autres gaspillages des ressources publiques. En 2009, ce compte présentait un solde créditeur de 113 milliards de FCFA. A la fin 2011, la première année du Président Issoufou au pouvoir, il n’était qu’à 20 milliards de FCFA à la fin de l’année ».

La situation est aujourd’hui très difficile, notamment au regard de la dette intérieure qui explose littéralement. Outre qu’il est pris financièrement à la gorge et qu’il ne peut se suffire de petits soutiens financiers au coup par coup, Bazoum Mohamed est également attendu sur un point précis : convaincre qu’il peut agréablement surprendre ses compatriotes. Dans le cas, échéant, on ne donne pas cher de sa peau, ses antécédents avec l’opinion publique nationale dominante n’étant pas encore résolus.

Doudou Amadou

 

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Catégorie : Politique
Publication : 5 juin 2021

Deux ans de gestion du gouvernement : L’avant-goût du bilan de Bazoum dévoilé par le PM

Les entités autonomes techniques rattachées à la Primature, en l’occurrence les différentes autorités de régulation sectorielles ont été mises à contribution pour la production du Rapport d’évaluation, qui fait le point sur deux ans de l’action gouvernementale en matière de réalisations physiques et financières mais aussi en ce qui concerne l’évolution des principaux indicateurs sectoriels. En attendant de découvrir le contenu détaillé du rapport, le gouvernement a donné le ton, en présentant les facteurs notamment les chocs et défis qui ont entravé la bonne mise en oeuvre de ses actions sur les deux années. Concernant la sécurité des personnes et biens, le premier axe, le gouvernement a souligné d’importants succès à son actif parmi lesquels le retour sous escorte militaire des populations déplacées internes dans leurs terroirs d’origine..

Lors du Conseil des ministres du jeudi 23 mars 2023, le gouvernement a procédé à l’examen et l’adoption de son rapport d’autoévaluation de ses actions et réalisations durant les deux ans de règne du président Bazoum Mohamed, qui s’apprête à souffler ses deux bougies le 2 avril prochain. Le document récapitulatif des actions et réalisations des deux ans est intitulé ‘’Rapport sur la Performance de l’Action Gouvernementale’’.

Il est articulé autour de 7 axes d’orientation stratégique du gouvernement déclinés dans la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou à savoir : la sécurité et la quiétude sociale ; la bonne gouvernance et la consolidation des Institutions républicaines ; le développement du capital humain ; la modernisation du monde rural ; le développement des infrastructures économiques ; l’exploitation des potentialités économiques et enfin ; la solidarité et l’inclusion socioéconomique des catégories en situation de vulnérabilité. Il convient de le préciser d’entrée de jeu, le travail d’analyse et d’évaluation des actions du gouvernement dans ces différents secteurs a été réalisé par la Cellule d’Analyse des Politiques publiques et d’Evaluation de l’Action gouvernementale (CAPEG). Les entités autonomes techniques rattachées à la Primature, en l’occurrence les différentes autorités de régulation sectorielles ont été mises à contribution pour la production du Rapport d’évaluation, qui fait le point sur deux ans de l’action gouvernementale en matière de réalisations physiques et financières mais aussi en ce qui concerne l’évolution des principaux indicateurs sectoriels. En attendant de découvrir le contenu détaillé du rapport, le gouvernement a donné le ton, en présentant les facteurs notamment les chocs et défis qui ont entravé la bonne mise en oeuvre de ses actions sur les deux années. Concernant la sécurité des personnes et biens, le premier axe, le gouvernement a souligné d’importants succès à son actif parmi lesquels le retour sous escorte militaire des populations déplacées internes dans leurs terroirs d’origine. Mais la persistance des attaques terroristes dans toutes les régions affectées par la crise sécuritaire compromet gravement l’installation durable desdites populations qui se voient obligées de reprendre le chemin de l’exil forcé sous la pression des attaques. Si dans la région de Diffa les déplacements ont considérablement baissé, tel est loin d’être le cas à Tillabéri où les mouvements de populations n’ont pas baissé d’intensité depuis deux ans, du fait notamment des tueries, enlèvement de bétail et prélèvement d’impôts perpétrés par les groupes Jihadistes dans les villages. Les populations de la zone des trois frontières sont installées dans un calvaire sans fin, devant l’incapacité du gouvernement à leur assurer une sécurité durable. Concernant ce volet sécuritaire, il ne peut donc se prévaloir d’un quelconque bilan satisfaisant. Le faire, c’est insulter tout simplement ces dizaines de milliers de Nigériens vivant sur des sites d’hébergement temporaires grâce à l’aide des organisations humanitaires pour une durée indéterminée. En dépit de la forte militarisation présumée de la zone renforcée par le redéploiement de la force française Barkhane, le retour de la paix et de la quiétude reste toujours un voeu pieu dans la région de Tillabéri. Concernant le volet économique, le gouvernement dit avoir déployé d’énormes efforts pour la création d’une richesse, qui n’est malheureusement pas ressenti par les populations à la base. Au cours de ces deux dernières années, les conditions de vie des ménages citadins comme ruraux se sont considérablement dégradées en l’absence d’une véritable politique de protection du pouvoir d’achat des citoyens. Se murer derrière ‘’la hausse des prix des produits importés’’ liée ‘’aux tensions géopolitiques internationales’’, ‘’les effets de la crise du Covid-19’’ ou encore le déficit céréalier de la campagne agricole 2021 pour justifier la paupérisation croissante des populations ne saurait justifier l’échec du régime sur le plan économique. Des dirigeants soucieux de l’amélioration des conditions d’existence de leurs concitoyens cherchent des solutions pour soulager ces derniers lorsque le pays est confronté à des chocs extérieurs susceptibles de renchérir le coût de la vie. Qu’a fait concrètement le gouvernement pour contenir la flambée des prix des produits importés provoquée par la pandémie du Covid-19 ? Quelles mesures at- il prises pour maitriser l’inflation débridée qui est durement ressenti par les consommateurs en ce début de mois de Ramadan ? Le renchérissement du coût de la vie est en constante progression dans notre pays depuis 2012 à cause des nouvelles mesures antisociales imposées par le système aux citoyens d’une année budgétaire à l’autre. L’augmentation du prix du litre de gasoil à la pompe imposée en 2021 par le gouvernement est emblématique à ce propos. Pour le citoyen lambda, les performances d’un gouvernement se mesure à l’amélioration de ses conditions de vie, pas à une quête effrénée de croissance à deux chiffres qui n’est pas lisible dans son train de vie quotidienne. Il faut que ce régime le comprenne, l’admette et rectifie le tir. Sur la question de l’environnement, le gouvernement a parlé d’efforts importants dans le cadre de la gestion durable des terres, mais cela n’a pas empêché aux bases productives de continuer à subir durement les effets du changement climatique. On n’est donc pas sorti de l’auberge. Et pour longtemps !

Tawèye

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Catégorie : Politique
Publication : 29 mars 2023

Deux gendarmes tués lors d'une attaque dans l'ouest du Niger (officiel)

Gendarmerie Nationale Niger 01Image d'illustrationAu moins deux gendarmes ont été tués et trois autres blessés, dont un grièvement, dans l'attaque samedi soir de leur position près de Makalondi (ouest du Niger), non loin de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé dimanche soir sur la télévision publique le gouverneur de la région de Tillabéri, Ibrahim Tidjani Katiella.
Le notable, accompagné de plusieurs hauts responsables militaires, s'est rendu dimanche sur les lieux pour s'enquérir des conditions de l'attaque, prodiguer ses encouragements aux soldats et présenter ses condoléances aux familles des victimes.
"Des bandits armés à bord de plusieurs motos ont attaqué la position des gendarmes au niveau du pont bascule de Makalondi (samedi soir) aux environs de 22h40", a-t-il dit, faisant état de "deux gendarmes tués, trois blessés, dont un dans état grave, quatre armes AK-45 emportées, des téléphones portables et des treillis emportés" par les assaillants.
Le gouverneur a demandé aux Forces de défense et de sécurité (FDS) "de redoubler de vigilance et d'être en état de veille", car "les bandits, ne pouvant pas faire face aux FDS, attaquent toujours par surprise pour réussir leurs coups".

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Catégorie : Société
Publication : 19 novembre 2018

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Deux gendarmes tués lors d'une attaque dans la région de Say

Deux gendarmes tués lors d'une attaque dans la région de Say Deux gendarmes nigériens ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans une attaque dans la zone de Say, dans la région de Tillabéri, dans le sud-ouest du Niger, ont indiqué mercredi des médias locaux.

Ces sources ne précisent pas s'il s'agit d'une attaque djihadiste ou de bandits armés.

"Deux gendarmes nigériens ont été tués et sept autres blessés par des d'assaillants armés dans la nuit 22 au 23 janvier", dans le sud-ouest du Niger, a rapporté le site nigérien Actu Niger. Sept autres gendarmes ont été blessés dans cette attaque survenue près de Kokoloukou, un village situé dans le département de Say, frontalière du Burkina Faso, de même source.

Une télévision locale a fait également état d'un bilan de deux gendarmes tués dans la même attaque. Sous couvert de l'anonymat, un résidant de la zone a confirmé l'attaque à l'AFP sans pouvoir fournir de bilan. Il a souligné que les gendarmes ciblés font partie d'une patrouille déployée dans la zone pour surveiller un marché rural.

Aucune attaque djihadiste n'a pour l'heure été enregistrée dans la zone de Say, où pullulent surtout des bandes armées ou "coupeurs de routes", parfois venus du Burkina voisin, et qui rançonnent de riches commerçants.

Les attaques djihadistes sont concentrées plus au nord, dans le Liptako-Gourma, à cheval entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali

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Catégorie : Société
Publication : 24 janvier 2018

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Deux migrants africains sont morts de soif et 80 autres ont été sauvés en plein désert nigérien alors qu'ils étaient en route pour l'Europe via la Libye, a rapporté mardi l'Organisation internationale des migrations (OIM).

images/Migrants-Subsaharien-Desert-Niger.jpg"Samedi denier, 80 migrants ont été sauvés dans le désert, à 382 km de la ville (nigérienne) d’Agadez (...) malheureusement la déshydratation extrême a causé la perte de deux autres", a déclaré la représentation de l'OIM au Niger sur sa page Facebook.

Les migrants qui se dirigeaient vers la Libye ont été "bloqués" pendant "trois jours dans le désert" à la suite "d'une panne mécanique" de leur voiture avant d'être "abandonnés par leurs passeurs", explique l'OIM.

Les 80 survivants ont été acheminés à Agadez, la principale ville du nord du Niger où ils sont pris en charge dans un centre de transit pour les migrants. Les opérations de sauvetage ont été conjointement menées par l’OIM et des équipes de la protection civile du Niger.

L'OIM concentre également ses opérations de sauvetage vers la frontière algérienne, depuis qu'Alger expulse en masse des migrants africains, notamment via le désert nigérien. Depuis le début de l'année, l'OIM a déjà mené "18 opérations de sauvetage" identiques à la frontière algérienne, et ramené plus de 3.000 personnes.

Au Niger, plaque tournante pour les migrants, la lutte contre la migration clandestine vers l'Europe est financée par l'Union européenne.

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Catégorie : Société
Publication : 30 mai 2018

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Deux milliardaires dénoncent la corruption en Afrique

Africa Ceo Forum 2017Réinventer le modèle d’affaires africain. C’est sur ce thème que se sont penché, lundi matin à Genève, les milliardaires Mo Ibrahim et Naguib Sawiris. Pour l’inauguration du 5e Africa CEO Forum, les deux stars africaines étaient entourées de Pierre Guislain, vice-président du secteur privé auprès de la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que de Saran Kebet-Koulibaly, vice-présidente de la Société financière internationale, gérant un portefeuille évalué à près de 50 milliards de francs.

Lire aussi: Amir Ben Yahmed: «J’attends des entreprises suisses qu’elles fassent preuve d’audace et d’ambition»

«Un nouveau modèle d’affaires pour l’Afrique? On ne parle pas ici d’une entreprise, mais de 54 pays», s’étrangle Mo Ibrahim, le magnat des télécommunications anglo-soudanais, fondateur de Celtel, une société qu’il a vendue en 2005 pour près de 3,4 milliards de francs. Selon la cheville ouvrière de la Fondation Mo Ibrahim, qui publie chaque année un indice de gouvernance africaine, le dynamisme du continent n’est paralysé que par un seul facteur: la corruption. «La Guerre froide, qui a placé au pouvoir des fous sanguinaires, a été davantage préjudiciable que le colonialisme», lâche-t-il, sous les applaudissements nourris du public de l’Hôtel Intercontinental, pour l’occasion entièrement privatisé.

Un débat animé

Même son de cloche de Naguib Sawiris, membre de la dynastie à la tête d’Orascom, également 460e fortune mondiale selon le magazine Forbes: «L’Afrique n’est pas différente du reste du monde. Mais elle est encore trop souvent dirigée par des mafieux.» D’après le frère aîné du milliardaire égyptien Samih Sawiris, à l’origine du méga projet de complexe touristique d’Andermatt (UR), les cas de fraude institutionnalisée sont en recul, mais la marge de progrès reste importante.

Si un peu moins d’une dizaine d’économies africaines ont connu des taux de croissance supérieurs à 6%, la progression moyenne de l’Afrique est passée de 5,3% entre 2010 et 2014 à 3,4% en 2015. En territoire subsaharien, elle est même tombée à 1,4% l’année dernière. Pire: les économies des deux champions du continent, le Nigeria et l’Afrique du Sud, pesant 32% de ce que produit l’Afrique, sont notoirement sinistrées. «Comme le disait Warren Buffet, c’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui se baignent sans maillot», résume Amir Ben Yahmed, président de l’Africa CEO Forum, manifestation que la Chambre de commerce d’industrie et des services de Genève est allée chercher «avec les dents», dans le but de la pérenniser une année sur deux au bout du Léman.

Démocratiser l’électricité

Pour Saran Kebet-Koulibaly, «outre la bonne gouvernance en Afrique, il faut aussi améliorer la productivité du continent, via notamment les nouvelles technologies». Les quelque 1150 représentants d’entreprises suisses et africaines, ainsi que des chefs d’Etat présents dans la salle de conférences genevoise acquiescent. Et Mo Ibrahim de nuancer: «Le numérique, c’est en effet très à la mode. Mais il faut aussi faire de l’agriculture un secteur «sexy», car 70% de nos emplois en dépendent.» D’après lui, l’Afrique souffre d’un autre déséquilibre tragique. «Le continent regorge de terres arables, mais seul 2% des étudiants optent pour ce champ d’études», assène-t-il.

A en croire Pierre Guislain, régler le problème de sécurité alimentaire ne suffit pas. Il faut aussi offrir l’accès à l’électricité au plus grand nombre. A l’horizon 2050, l’Afrique aura battu les courbes démographiques asiatiques. Pour garder leur pouvoir, les dirigeants africains devront s’atteler à brancher leur population. «Ainsi, le secteur privé du continent pourra se déchaîner. L’Afrique sera alors inarrêtable», conclut-il.

Dejan Nikolic

21 mars 2017
Source : https://www.letemps.ch/

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Catégorie : Economie
Publication : 20 mars 2017

Deux poids deux mesures : La HALCIA entre-t-elle dans la danse ?

 Apparemment, la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées a des préférences dans le traitement des dossiers et la transmission des rapports d’enquête au Parquet. Elle semble faire une « catégorisation », une sélection des rapports à envoyer devant le Parquet pour poursuite judiciaire. En tout cas, aujourd’hui, l’on serait tenté de se demander si réellement la HALCIA joue son rôle, sans faire de discrimination entre les présumés délinquants.

Cela d’autant que, le 22 juillet 2021, par lettre N°0 213/ P HALCIA, le président de la HALCIA a informé le collectif des candidats retenus au concours de recrutement pour le compte de l’ARTP que, suite à la dénonciation, des investigations ont permis de relever des irrégularités pouvant constituer des infractions à la loi pénale et ou des fautes administratives imputables à certains responsables de l’ARTP Et depuis, plus rien. La correspondance est restée lettre morte et le rapport constituant des infractions à la loi pénale n’aurait pas quitté d’un POUCE les services de la HALCIA. Alors même que les candidats retenus sont toujours dans les locaux de la HALCIA pour réclamer réparation et justice. Pendant ce temps, beaucoup de rapports auraient été envoyés au Parquet. Cela ne dénote-t-il- pas de deux poids deux mesures ?

Où bien la HALCIA travaille uniquement pour traquer des gens bien ciblés ?

C’est uniquement dans la république de Mahamadou Issoufou et de Bazoum Mohamed qu’une pareille injustice pourrait se passer. L’injustice dont serait victime Mahamadou Zada est une parfaite illustration de ces deux poids deux mesures.

Norbert

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Catégorie : Politique
Publication : 25 juin 2022

Deuxième anniversaire de présidence Bazoum : Se dirige-t-on vers un deuxième exercice nul consécutif ?

Plaise à Dieu Dieu, dans moins d’un mois, le président Mohamed Bazoum aura bouclé deux (2) balais à la tête de l’Etat. Deux années, ce n’est pas rien dans un quinquennat, car c’en est pratiquement la moitié, si l’on enlève la cinquième année, qui est, généralement, électorale, au cours de laquelle le président sortant est plus préoccupé par sa réélection qu’autre chose. On peut ainsi considérer que le quinquennat actuel est mi-mandat. Naturellement, dans toute entreprise humaine définie dans la temporalité, une évaluation est souvent faite, lorsqu’une programmation dans le temps en est le terme. Dans ce cas, on parle d’une évaluation à mi-parcours, qui permet de mesurer, sur la base d’indicateurs préétablis, le chemin parcouru dans la mise en oeuvre de ce qui a été programmé au départ. L’évaluation à mi-parcours est un outil important dans la mise en oeuvre des différents programmes et projets, voire des politiques publiques car elle permet des réajustements dans les actions programmées qui n’auront pas été bien menées, de revoir, parfois, les objectifs fixés, ou encore de réévaluer les moyens par rapport aux finalités. En composition scolaire ou académique, c’est la phase de la dernière relecture de la copie avant le dépôt final afin de corriger ce qui pourrait l’être encore, car après, plus de possibilité de changer quoi que ce soit à la composition.

Mais, qui mieux que Mohamed Bazoum, enseignant de formation, sait toute l’importance de la relecture d’une copie de composition ? Malheureusement pour lui, c’est à cet exercice redoutable qu’il devra se soumettre dans quelques jours, celui de présenter un petit bilan de son action présidentielle, c’est-à-dire ce qui a pu être entrepris réellement et non ce qui va l’être dans le temps. Le stade des intentions, des voeux et des promesses est déjà révolu, puisqu’il s’agit, maintenant, de dire un peu de ce qui a été réalisé dans ce qui a été programmé au départ. Or, c’est justement-là que se pose le problème fondamental de la présidence Bazoum, car, si l’on devait juger en toute objectivité ces deux années de l’actuel quinquennat, l’on serait forcé d’admettre que le bilan global se révèle famélique, pour ne pas dire, tout simplement, nul, afin de rester dans les proportions de la physique dynamique pour laquelle l’action nulle n’existant pas en principe, elle préfère plutôt parler de force statique pour les corps immobiles.

Le président Bazoum avait déjà été confronté à cette réalité, à l’occasion du premier anniversaire de son investiture, en prononçant, peut-être, la plus fade de toutes les adresses à la nation de l’Histoire politique du Niger contemporain, que même un certain Mahamane Ousmane, alias ‘’Nafarko’’, n’aurait pas débitée en son temps de règne du ‘’Wassosso’’ (Partage du gâteau) du ‘’Tchanji système’’ des années 90 ! En effet, le 1er avril 2022, le Président Bazoum avait livré un message à la nation inodore et incolore, sans saveur (insipide, plus précisément), une sorte de monologue et un catalogue de voeux pieux. C’était, du reste, compréhensible pour une première année d’exercice du pouvoir, le temps sans doute de mettre les choses en place. Tout de même, ce message à la nation de 2022 ne fut pas, véritablement, à la hauteur de l’événement. Bref, l’exercice avait, tout simplement, été raté. Mais, le pire serait, peut-être, à venir, à l’occasion du deuxième anniversaire de sa prestation de serment, dans la mesure où, sincèrement, la moisson à présenter au peuple nigérien risquerait d’être encore plus décevante qu’en 2022. En effet, de sa prestation de serment à aujourd’hui, le président Bazoum Mohamed n’aura pas réussi grand-chose à réaliser. Il n’y a pas, véritablement, un domaine de la vie nationale où le Président Bazoum puisse revendiquer un succès quelconque, une avancée majeure pour le pays.

On peut ne pas aimer l’ex-président de la République, Issoufou Mahamadou pour un tas de raisons plus ou moins justifiées, en revanche, on ne saurait, sans faire preuve de mauvaise manifeste, lui dénier quelques résultats tangibles au cours de ses deux mandats, notamment en termes d’infrastructures qui ont permis au Niger de pouvoir d’abriter de grandes rencontres internationales comme le Sommet de l’Union Africaine (UA), en 2019, à Niamey, de la ZLECAF, en 2022. Par contre, s’agissant du Président Bazoum, on ne peut rien noter en termes d’avancées pour le Niger durant ces deux années passées à la tête du pays. Pire, l’on pourrait même parler d’une régression au plan économique et social avec une économie moribonde, une inflation dévastatrice et une dégradation de la situation sociale illustrée régulièrement par la levée de boucliers des partenaires sociaux, ces derniers temps.

Au plan sécuritaire, l’on ne peut guère noter une amélioration de la situation sur le terrain, comme en témoignent les récentes attaques terroristes d’Intagamey, en février dernier. La forte pression fiscale imposée par le néo-libéral ministre des finances, Ahmat Jidoud, avec l’introduction prématurée de la facture électronique certifiée dans une économie à dominante informelle, aura fini par tuer beaucoup d’entreprises nationales qui ont déposé le bilan, et fait fuir celles internationales (Orange, Total- Energie). Du coup, en tirant fortement sur cette corde fiscale sans équilibrer avec des mesures d’accompagnement, ce jeune ministre des finances, qui a, peut-être, les défauts de son âge, car imbu de sa personne, n’aura pas, franchement, aidé la présidence Bazoum dans la réussite de son action politique. En fait, tout le problème actuel du Président Mohamed Bazoum semblerait se résumer à l’équation économique qu’il n’arrive pas, visiblement, à résoudre afin de financer convenablement son programme politique. En réalité, la difficulté présente viendrait, probablement, de la compétence peu solide du Président Bazoum en matière économique, quelqu’un qui trouvait que l’actuel ministre du Plan, Abdou Rabiou, est un ‘’Gazéré maï illimi’’ (Courte taille intelligente), cet éternel looser spécialisé en banqueroute, au plan national (BRS, BAGRI, Banque de l’Habitat). Voilà, peut-être, le péché majeur de la présidence Bazoum, son tendon d’Achille, comme on dit souvent, ce défaut de connaissances solides en économie et en fiscalité pour comprendre comment doit fonctionner un Etat moderne, pour connaître les principes fondamentaux et les équilibres macroéconomiques ! Toutefois, l’on peut remarquer que l’ex-président Issoufou Mahamadou n’avait pas eu une telle carence, peut-être à cause de sa formation scientifique (Ingénieur des mines), mais cela ne l’avait pas empêché de faire d’efforts pour appréhender certains aspects de la question, ou nommer dans son Cabinet des personnes nettement plus qualifiées, comme Feu Saïdou Sidibé, ou encore de disposer dans son gouvernement de personnalités comme Amadou Boubacar Cissé pour les financements internationaux. Mais, lorsque l’on est mystifié par Rabiou ou un Jidoud, il faut admettre qu’il y a péril en la demeure, très certainement et c’est bien dommage pour le Niger !

Maiga

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Catégorie : Politique
Publication : 8 mars 2023

Deuxième anniversaire du Président Bazoum : Les causes objectives de l’absence de bilan !

Cela fait deux ans, jour pour jour, que Mohamed Bazoum préside aux destinées du Niger et de son peuple, au terme d’un processus électoral qui ne sera pas resté dans les annales politiques du pays comme l’un des plus aboutis. Après le douloureux épisode du Tazartché de Mamadou Tandja en 2009-2010 et le coup d’Etat du 18 février 20210, du Chef d’Escadron Djibo Salou, qui y mit fin, naquit la 7e République avec comme premier président de la République en la personne de Issoufou Mahamadou. L’éternel opposant et ‘’gueuleur’’ politique national parvint enfin à la lumière. Dieu, dans sa sagesse infinie, faisant toujours bien les choses, avait permis aux Nigériens de vivre le couronnement de celui qui se prenait pour le plus grand homme d’Etat que le Niger n’eût jamais eu avant lui. Car, si jamais Issoufou Mahamadou (à cause de la mort ou toutes autres circonstances de la vie) n’avait pas accédé à la magistrature suprême du Niger, très certainement que ses partisans lui auraient érigé un piédestal pour immortaliser sa mémoire et auraient, sans doute, regretté que le Niger contemporain eût manqué un dirigeant exceptionnel. Mais, comme nous le disions tantôt, Allah Le Très Sage fait bien les choses, puisqu’Il avait permis au Niger d’être, un jour, dirigé par Issoufou Mahamadou. A l’épreuve du pouvoir, les uns et les autres ont pu certainement voir ce que cette présidence a produit pour le pays, en une décennie : un pays profondément divisé, fracturé en mille morceaux, une économie exsangue dominée par une corruption endémique à un niveau stratosphérique, une insécurité permanente et une angoisse existentielle pour des lendemains incertains. Or, le hic, c’est que les mythes vivants ne résistent pas aux épreuves des faits et du temps, et il en est ainsi, aujourd’hui, d’Issoufou Mahamadou. Cependant, les Nigériens, dans leur écrasante majorité, lui auraient sans doute pardonné toute cette imposture monstrueuse ayant caractérisé sa gouvernance, si, un tant soit peu, il avait réellement oeuvré pour une véritable alternance politique au pouvoir, en lieu et place de cette mascarade électorale dont nous payons cash, aujourd’hui, les conséquences. Mais, ce serait sans doute trop demander de la part du personnage, ou ce serait tout simplement oublier que l’individu en question n’était pas capable de s’élever à la hauteur d’une telle vertu, à cause justement de sa nature foncière faite d’une grande part d’orgueil démesuré, voire de vanité crasse. Bref, voilà où aura conduit le Niger la perte des dimensions réelles du temps chez ‘’l’homme de la renaissance du Niger’’ !

Le tendon d’Achille du président Mohamed Bazoum est sans doute son Premier ministre

Parfois, journalistes et autres observateurs de la vie politique nationale se montrent assez sévères vis-à-vis du président Bazoum Mohamed en lui demandant, chaque année, de présenter un bilan aux Nigériens. Mais, l’on oublie ou feint d’oublier qu’il n’est pas exigé du Chef de l’Etat, dans un régime semiprésidentiel semiprésidentiel comme le nôtre, de se livrer à un tel exercice, chaque année, car il a été élu sur la base d’un programme quinquennal. Ce sera seulement à la fin de son mandat, lorsqu’il voudra solliciter à nouveau les suffrages des électeurs nigériens, qu’il devra se résoudre à se soumettre à cette obligation périlleuse pour lui. Ce sera en ce moment précis que les uns et les autres pourront lui reprocher de n’avoir pas fait ce qu’il avait programmé de réaliser durant son quinquennat. Mais, en réalité, si nous en sommes-là, c’est tout simplement à cause des survivances du régime d’Issoufou Mahamadou qui, dans sa propension à l’ostentatoire, avait artificiellement créé ce cirque annuel destiné à donner des chiffres insultants pour l’intelligence des citoyens nigériens sur ses soi-disant réalisations de son pompeux ‘’Programme de la Renaissance du Niger’’. En son temps, à l’entendre parler de son bilan, l’on se croyait déjà dans un eldorado nigérien, tant le tableau présenté était d’un pittoresque digne des pinceaux de Vincent Van Gogh ou de Claude Monet, probablement, les deux plus grands peintres de l’Histoire ! Voilà, peut-être, d’où serait venue cette erreur d’appréciation de l’action présidentielle !

En revanche, le Premier ministre, lui, n’a pas de mandat précis dans le temps, car il peut être démis de ses fonctions à tout instant. Le président Tandja l’avait fait, en 2007, en faisant partir son Premier ministre de l’époque, Hama Amadou, par une motion de censure à l’Assemblée nationale, après sept ans et demi passés à la tête du Gouvernement. Pourtant, à cette époque, l’on se rappelle bien que c’étaient Issoufou Mahamadou et ses partisans qui fustigeaient cette longévité de Hama Amadou à ce poste, mais cela ne l’avait point gêné de garder, durant ses deux quinquennats, le même Premier ministre, Brigi Rafini. Quelle inconséquence, diriez-vous sans doute !

C’est plutôt la DPG du PM qui doit faire l’objet d’une évaluation régulièrement

Comme vous le savez, depuis que le Niger contemporain a fait le choix du système démocratique, au début des années 90, c’est toujours le régime semi-présidentiel qui a été en l’honneur, sauf entre 1996 et 1999, période durant laquelle le général Baré avait doté le pays d’un régime présidentiel. Or, le régime semiprésidentiel est apparu dans l’Histoire des systèmes politiques comme une spécificité toute française conçue et inventée par la pensée politique gaullienne qui ne voulait pas d’un régime parlementaire jugé assez instable, et d’un régime typiquement présidentiel à l’américaine. Comme vous le savez, le général Charles de Gaulle vouait une haine mortelle contre les partis politiques qu’il accusait d’être souvent responsables des crises politiques ayant caractérisé les III et IV Républiques. C’est pourquoi il avait imaginé ce système hybride de semi-présidentiel qui empruntait un peu de parlementarisme et un peu de présidentiel, avec un Premier ministre comme chef du gouvernement. Le PM est acteur clé dans ce genre de système qui ne peut être démis directement par le président de la République, sauf par une motion de censure. Mais, en pratique, le général de Gaulle avait su faire preuve de beaucoup d’ingéniosité en demandant au PM qu’il nommait de lui transmettre une lettre de démission signée mais non datée. Ainsi, lorsqu’il voudra s’en séparer, il sortira seulement cette lettre de démission qu’il fera antidater, en s’évitant une procédure parlementaire incertaine, puisque, généralement, le PM est issu de la majorité parlementaire. Comme on le voit, le PM, en régime semi-présidentiel, est un personnage important, car en période de cohabitation, il efface même le président de la République. C’est lui qui détermine et conduit la politique de la nation. A cet effet, il produit ce que l’on appelle la Déclaration de Politique Générale (DPG) du PM qu’il présente devant l’Assemblée nationale pour demander la confiance du parlement. Cette DPG articule les principales orientations de son action à la tête du gouvernement. Durant le mandat du président de la République, c’est la mise en oeuvre de cette DPG qui doit constituer le centre d’intérêts de l’action gouvernementale. Ainsi, aujourd’hui, s’il y a un bilan à demander, ce ne sera au PR Bazoum, mais bien au PM Ouhoumoudou Mahamadou responsable de la mise en oeuvre du programme politique du PR. Or, c’est justement à ce niveau que se pose le problème, puisque le gouvernement d’Ouhoumoudou ne brille pas par de résultats tangibles. Récemment, pour se bouger les fesses, comme on dit, il avait requis les services de la Cellule d’Analyses des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPPEG), en vue de faire une évaluation de la DPG dans certaines de ses composantes. Elle-même, la DPG, en tant que telle, n’est pas un document lisible, bien élaboré, mais bien un catalogue de voeux pieux sans aucun lien les uns avec les autres. En un mot, c’est un bric-à-brac, qui n’est soustendu par aucune vision politique claire et arrêtée, et c’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle sa mise en oeuvre se révèle difficile, voire impossible. Voilà, en quelque sorte, les causes objectives qui expliquent l’absence de résultats au terme de ces deux années de la présidence de Bazoum.

Et en cela, le président Mohamed Bazoum est désarmé, car il ne peut démettre le PM directement, le seul moyen restant la motion de censure. Or, à l’Assemblée nationale, sa marge de manoeuvre reste très limitée face au contingent de députés PNDS toujours aux mains de l’ancien système auquel appartient Ouhoumoudou. Le président Bazoum est ainsi condamné à cohabiter avec un Premier ministre incompétent mais puissant politiquement. De grâce, évitons-lui ce supplice de présenter un bilan, chaque année !

Amadou Madou

 
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Catégorie : Politique
Publication : 6 avril 2023

Deuxième appel à la prière collective : Le peuple prie pour la protection divine du Niger

Dans un acte solennel d'unité et de foi, les structures des Associations Islamiques du Niger ont orchestré une prière collective ce vendredi à la Grande Mosquée de Niamey. L'objectif de cet événement historique était de solliciter la protection divine pour le Niger et son peuple.

Guidée par la lumière spirituelle du Cheick Djibril Soumaila Karanta, cette prière, la deuxième en son genre depuis les sanctions, a vu la participation fervente de fidèles musulmans venus de tous les coins de la ville de Niamey. Le message transcendantal de cette réunion de dévotion était d'implorer le Tout-Puissant pour qu'il entoure le Niger de sa protection face à toutes les menaces.

L'événement, marquant un acte de solidarité nationale sans précédent, a été une démonstration poignante de foi. La Grande Mosquée a accueilli une multitude de croyants, répondant à l'appel de lecture du Saint Coran et de prières collectives (Assar et Kounoute) dirigées par les associations islamiques. L'objectif était clair : solliciter la bienveillance d'Allah pour la nation et son peuple, en quête d'une paix durable.

Dans une déclaration pleine de ferveur, les Associations Islamiques du Niger et les leaders religieux ont appelé l'ensemble des citoyens des huit régions du pays, ainsi que les membres de la diaspora, à observer un jeûne surérogatoire chaque jeudi. Cette démarche pieuse visait à invoquer abondamment le Tout-Puissant pour la paix inébranlable du Niger.
Nigerdiaspora

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Catégorie : Politique
Publication : 12 août 2023

Deuxième édition de la Journée Nationale du Relais Communautaire : Reconnaissance du travail des acteurs engagés du changement social

Le Niger célèbre aujourd’hui, la deuxième édition de la Journée Nationale du Relais Communautaire. À cette occasion, le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de brigade Mohamed Toumba a livré hier matin un message. Le thème retenu pour cette deuxième édition est « Le Relais Communautaire de Développement, vecteur du changement social des comportements ».

Dans ce message commémoratif, le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire a rappelé que le 10 novembre a été décrété Journée Nationale du Relais Communautaire par décret N° 2022-854/PRN/MAT/DC du 3 novembre 2022 en guise de reconnaissance à son immense contribution au développement à la base.
« Cette Journée constitue une occasion unique pour le gouvernement, les partenaires et les autres acteurs faisant recours aux relais de célébrer le volontariat communautaire afin de promouvoir et valoriser le travail significatif de ces acteurs communautaires au bénéfice de la patrie », a-t-il souligné.

Le Général Mohamed Toumba a ensuite souligné la pertinence du choix de ce thème « Le Relais Communautaire de Développement, vecteur du changement social des comportements » qui, estime-t-il est une marque de reconnaissance du rôle important que les relais communautaires jouent dans la promotion d’un changement social de comportement de sa communauté à travers les séances de sensibilisation, d’information et d’orientation. « La contribution des relais communautaires de développement est indéniable, car elle permet d’assurer des actions de proximité à moindre coût, mais aussi de pérenniser les résultats des interventions des projets », a-t-il affirmé.

Le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, a relevé que l’institutionnalisation de cette journée du relais communautaire est la résultante d’un long processus conduit depuis 2015 avec la participation des autres ministères sectoriels. Il a commencé avec l’élaboration et l’adoption du guide d’orientation et de référence sur le relais communautaire à travers le décret 2017-882/PRN/MAT/DC du 10 novembre 2017 et son arrêté d’application N° 020 /MDC/AT du 30 avril 2019. Le développement des communautés à la base de notre pays, le Niger, reste une des priorités majeures des plus hautes autorités avec à leur tête le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, chef de l’État, qui ont foi en ces agents de développement à la base.

« C’est pourquoi, dans un souci d’harmonisation et de cadrage des activités du Relais Communautaire de Développement, le Gouvernement du Niger a placé l’ancrage institutionnel des relais communautaires à l’Agence Nigérienne de Volontariat pour le Développement (ANVD) », a-t-il dit. Le Général Mohamed Toumba a rassuré que son département ministériel, à travers l’ANVD, est résolument engagé dans la recherche des voies et moyens en vue d’améliorer les conditions de vie et de travail des relais communautaires. Il a enfin renouvelé ses sincères remerciements à tous les partenaires techniques et financiers (PTF) qui appuient l’organisation de cette journée.

Yacine Hassane (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

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Catégorie : Politique
Publication : 10 novembre 2023

Deuxième semaine de grève illimitée pour les enseignants chercheurs de Niamey

mages/Universite-Abdou-Moumouni-Elections-rectorales-S-M.jpgLes Enseignants chercheurs de l’Université Abdou Moumouni de Niamey entament ce mardi, leur deuxième semaine de grève illimitée, en vue d’exiger la dissolution de la Commission des affaires sociales et de l’ordre (CASO).

Ils accusent certains membres de cette structure, un démembrement de l’Union des étudiants nigériens de l’Université de Niamey (UENUN), d’avoir agressé et tenté d’enlever l’un des leurs, début février.

Les faits se sont déroulés le 7 février dernier, lorsqu’une altercation a opposé un enseignant-chercheur et quelques éléments de la CASO, structure censée jouer la police au niveau du campus universitaire.

L’enseignant en question aurait, selon les étudiants, tenté de passer outre une barrière érigée pour stopper les véhicules des particuliers afin de permettre aux bus de transport des étudiants de manœuvrer pour sortir du Campus.

Ces derniers l’accusent même d’avoir foncé sur eux, blessant heurtant l’un d’entre avant de se réfugier dans la faculté la plus proche.

Une version quelque peu contestée par l’enseignant en question qui, dans un rapport transmis au Recteur de l’Université et dont APA s’est procuré une copie, affirmait avoir été pris à partie par la CASO parce qu’il aurait refusé de bougé son véhicule qui, à son sens ne gênait nullement le passage des bus.

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Catégorie : Education
Publication : 1 mars 2018

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Deuxième tour de l’élection présidentielle : Le MPR-Jamhuriya et ses alliés décident de soutenir le candidat Bazoum Mohamed

Deuxième tour de l’élection présidentielle : Le MPR-Jamhuriya et ses alliés décident de soutenir le candidat Bazoum Mohamed

Le parti Mouvement Patriotique pour la République (MPR-Jamhuriva) et ses alliés ont décidé de soutenir le candidat du PNDS-Tarayya, M. Bazoum Mohamed pour le 2ème tour de l’élection présidentielle qui va l’opposer à M. Mahamane Ousmane, du parti RDR-Tchanji. L’Annonce a été faite lors d’une déclaration rendue publique, hier 3 février 2021, au siège du MPR-Jamhuriya.

Le  Secrétaire du MPR Jamhuriya, M. Mahamadou Zada, qui a lu la déclaration a précisé que c’est suite à un conseil extraordinaire et après un examen approfondi de la situation Socio-politique nationale et sur rapport de son Comité Exécutif Central (CEN) et après concertation et en accord avec les partis politique alliés, que le parti  et ses alliés ont décidé d’apporter leur soutien au candidat Bazoum Mohamed du PNDS Tarrayya, à l'occasion du 2ème tour de l'élection présidentielle du 21 Février 2021. Le parti et ses Alliés « invitent leurs militants et sympathisants à se mobiliser et à s'investir pleinement dans la campagne électorale en cours en faveur du candidat Bazoum Mohamed ». Ils appellent leurs militants et sympathisants à se mobiliser pour voter massivement en faveur du candidat Bazoum Mohamed, en vue d'une victoire éclatante le 21 Février 2021, a ajouté M. Zada.

Le Bureau Politique National du Mouvement Patriotique pour la République et les partis alliés se sont également félicités de l'organisation des élections locales, législatives et présidentielle des 13 et 27 décembre 2020 qui se sont déroulées globalement dans le calme avec un taux de participation très appréciable.  « Le Bureau Politique National (BPN) du Mouvement Patriotique pour la République MPR Jamhuriya et les partis alliés se félicitent également de la forte mobilisation des militants de leurs partis enregistrée à l'occasion de ces scrutins. 

Le parti s’est félicité des « résultats fort encourageants, le classant au second rang à l'issue des élections locales, à la 3ème place aux élections législatives et 4ème à l'issue de l'élection présidentielle 1er tour sur l'échiquier politique national ».

La déclaration précise que cette décision de soutenir le candidat Bazoum Mohamed a été prise conformément aux dispositions des Articles 17, 78, 79 et 80 des Statuts dudit Parti et en considérant l'accord préalable des partis alliés après concertation avec leurs différents responsables. Mais aussi dans le soucis du renforcement de la cohésion sociale et de l'unité nationale et conscient de l'attachement des concitoyens à la stabilité politique et institutionnelle, « gage d'une paix durable et du maintien des conditions d'un développement économique et social de notre cher pays mais aussi après une analyse objective de la situation et au regard de tous les défis qui se posent actuellement à notre pays, et prenant en compte les résultats des échanges avec les différents leaders de l'échiquier politique national d'une part et des deux candidats en lice pour le second tour d'autre part ».

Enfin, le parti de Albadé Abouba et ses alliés ont lancé un appel à tous les citoyens en vue d'un comportement exemplaire à l'occasion de ce scrutin, en ne mettant en avant que le seul intérêt du Niger et de son peuple.

Notons qu’auparavant, le président du parti MPR-Jamhuriya a pris la parole pour indiquer que leur choix de soutenir le candidat Bazoum Mohamed a été difficile mais qu’il est volontaire, souverain, justifié et guidé par le seul intérêt de la Nation nigérienne.

Mahamadou Diallo 

04 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Politique
Publication : 3 février 2021

Deuxième tour de l’élection présidentielle : Les électeurs affluent régulièrement et votent dans le calme sous la vigilante attention des forces de défense et de sécurité

Cinq bureaux de vote à l'École rive droite, le vote a commencé à 7h30mn et tout se passe bien, dans le calme.
Les électeurs affluent régulièrement, votent dans le calme sous la vigilante attention des forces de défense et de sécurité discrètement disséminées dans la cour de l'école.
Les observateurs et délégués veillent au grain les opérations de vote.

Tout le matériel est arrivé à temps : bulletins de vote, encres sèches et indélébiles et fiches électorales. Aucune anomalie technique apparente dans ce centre de Rive droite 1, Karadjé.

A suivre 

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Catégorie : Politique
Publication : 21 février 2021

Deuxième tour de l’élection présidentielle du 21 février : Vigilance, sacrifice d’une journée pour sauver le pays et sa démocratie

Partout dans le pays quand on voit comment les Nigériens s’expriment avec enthousiasme pour l’alternance et pour le changement incarné par Mahamane Ousmane. Depuis, l’ont ne peut théoriquement rien craindre pour sa victoire certaine. A Tillabéri, Niamey, Dosso, Zinder, avec des poches importantes dans bien d’autres régions, l’on ne peut plus mettre en doute le sacre de l’homme qui, autant par ses qualités intrinsèques que par la sincérité de ses soutiens, tient le secret de ses élections qui se passent en sa faveur et ce, malgré l’intox d’une certaine presse qui s’évertue à montrer au nom d’un score truqué – ces 39,30% - que Bazoum Mohamed serait le candidat favori dans les élections nigériennes. Il n’en est rien et les bons esprits en sont convaincus. D’ailleurs un tel discours ne vise qu’à faire de la manipulation et c’est certainement sur une telle perception manipulatrice des enjeux de ces élections que certains avaient été abusés pour finalement, être orientés vers une candidature qu’ils récusaient, qu’ils rejetaient. D’ailleurs ces revirements spectaculaires avaient surpris plus d’un car rien, objectivement, ne pouvait faire comprendre un choix aussi contradictoire, irrationnel au regard du discours récent que certains des nouveaux alliés avaient tenus il y a seulement quelques jours. On ne savait pas qu’ils partaient chez des charlatans qui pouvaient mieux les rassurer que des électeurs qu’ils ne pouvaient pas convaincre. On comprend que des bases et non des moindres s’y opposent aujourd’hui, refusant d’aller dans une direction où les discours de leurs responsables, naguère, les appelaient à s’en méfier, à s’en distancer. Elles ont même compris qu’elles n’ont rien à gagner ; et que le revirement ne vient que de la part de personnes qui avaient à protéger des promesses de positions dans la nouvelle architecture que le candidat entend mettre en place si jamais il venait à être élu, au grand malheur des Nigériens ainsi qu’il le disait lorsque, à Tahoua, sidérés par les fiascos répétitifs de sa tournée, sur un ton menaçant, il promettait l’enfer aux Nigériens, poussant jusqu’à ses alliés à se méfier de lui et de son aventure.

Pour certains, quand quelques- uns après avoir souffert dans leurs relations au sein de la MRN aient «choisi» de repartir dans le même enfer, c’est que la main qui les y avait conduits dès au départ, serait revenue à la rescousse d’un candidat, son poulain en difficulté d’alliance pour l’aider à nouer des relations avec des leaders avec lesquels, il n’avait jamais su cultiver de bonnes relations pour les convaincre à venir vers son camp.Peut-on alors logiquement attendre à ce que la gestion de leurs relations nouvelles conçues aux forceps soit facile.Mahamadou Issoufou pourrait donc avoir joué un rôle important dans ce nouveau commerce politique dans la peur de perdre le pouvoir et d’avoir à faire face à des représailles pour répondre de sa gestion faite de scandales multiples. Mais l’on se demande quelle garantie peut-il donner lorsque ce ne sera plus lui qui gouvernera, sachant que ce Bazoum ne saurait être sa marionnette qu’il pourrait manipuler, en tenant à distance une manette pour le téléguider en fonction de ses propres attentes. Bazoum, en vérité, peut ne pas être de ce genre, il l’est d’ailleurs en regardant derrière dans le rétroviseur, par exemple dans l’affaire du passeport libyen de Bachir Saleh au cours du premier mandat de Mahamadou Issoufou, où tous les Nigériens étaient scandalisés en indexant directement le président Issoufou. Aussi, dans la garantie qu’il pourrait avoir cru trouver en ses 80 députés «volés», peut-on croire que ces gens puissent avoir et entretenir une relation durable avec Bazoum au pouvoir surtout lorsqu’il pourrait penser que certains d’entre eux, ne devraient plus mériter les promesses anticonstitutionnelles de postes, étant entendu que sur le terrain, pendant la campagne, ils n’auront jamais pu démontrer qu’ils sont capables de susciter une mobilisation importante autour du candidat qui leur garantissait des positions de confort dans sa nouvelle administration. Il y a donc de bonnes raisons à s’en méfier surtout qu’il s’agit du même Pnds qui a toujours su trahir des alliés qu’il ne sait que mépriser et marginaliser. Les militants ont donc de bonnes raisons de se méfier de ce nouveau rapprochement car le premier dont ils ont souvenance, ne leur aura rien laissé comme bon souvenir. Des patrons étaient partis se sucrer, baignant dans l’huile comme on le dit vulgairement, pendant que la grande base muette vivait, pardon vivotait de la misère crasse, ne comprenant pas ce que la nouvelle amitié leur apportait.

Le match est d’autant jouable pour l’Opposition qu’en occupant ses places aujourd’hui au sein d’une CENI et par sa maitrise de son fonctionnement, et surtout de ses bureaux de votes dont elle peut savoir où doivent-elles se situer sur l’ensemble du territoire, elle a un oeil désormais vigilant pour surveiller l’ensemble du processus. Elle en est d’autant plus déterminée qu’elle a envoyée partout des militants engagés qui ne peuvent rien céder car incorruptibles, engagés pour la cause politique noble qu’ils défendent, celle d’assurer l’alternance, de rendre possible le changement dans un pays excédé par l’errance d’un socialisme à la dérive.

Doutes et même scepticisme…

On peut croire que l’adversaire a aussi compris les bouleversements que cette donne intègre désormais dans le système qu’il mettait en place, ne pouvant plus compter sur aucun levier qui puisse lui garantir la victoire facile qu’il escomptait, victoire presque honteuse, car cherchée par des moyens qui n’honorent pas des hommes qui ont fait croire qu’ils sont des démocrates bon teint et que leur parti serait le plus grand du pays mais qui ne peuvent malgré tout assurer des conditions de transparence et d’équité dans l’organisation de ces scrutins. En tout cas, depuis des jours, les observateurs de la scène politique nigérienne ont pu comprendre que le candidat Bazoum semble gagné par un certain doute, une certaine perte de confiance en lui-même.

En plus de dire au Centre de Conférence Mahatma Gandhi que ses adversaires sont confiants en leur rapport de force – un lapsus peut-être de la part du philosophe – on peut l’entendre avertir ses supporteurs que le nombre importants de partis politiques qui soutiennent sa candidature ne pourrait être regardé comme un gage de réussite à l’issue de ces élections qui, prévient-il, seront difficiles. C’est son mot. Il a sans doute compris que ce ne sera pas une partie de plaisir, ses adversaires étant décidés à ne pas lui laisser la tâche facile surtout quand il peut voir à quel point les Nigériens, partout où il passe, n’expriment aucun enthousiasme pour sa cause, pour son combat de la continuité. Aussi les appelait- il à redoubler d’efforts, d’intelligence pour occuper le terrain car au soir du 21 février, peut-il comprendre, la douche risque d’être trop froide pour son camp déjà vaincu par le doute.

Depuis quelques jours, à la suite de plusieurs déceptions consécutives à la qualité des mobilisations qu’il a pu voir autour de lui avec ses nombreux partis qui l’accompagne, il a compris que son affaire-là est gâtée dey. Dans son discours, on peut désormais entendre «si je suis élu», expression par laquelle il intègre désormais l’option de l’échec car conscient de la multitude inutile qui l’entoure, opportuniste et matérialiste, cupide et avide. La campagne de l’opposition est trop forte et d’un haut niveau qui ne peut lui laisser aucune chance. On peut d’ailleurs voir qu’au sein de son petit monde, depuis des jours, des hommes hésitent, trainent les pas, ne croyant plus à l’aventure d’un candidat imposé, aujourd’hui embourbé du fait de grands handicaps qui compliquent sa candidature déjà problématique dès le départ. Et tous, depuis des jours parlent mal, accumulant les abus verbaux et des outrages impardonnables au regard de leur âge et de leurs rangs. Tout le monde comprend aujourd’hui que la stabilité, même avec 80 députés, lorsque les Nigériennes et les Nigériens rejettent une «candidature forcenée», pourrait plus venir de ce camp par les difficultés qui éprouvera à diriger un peuple qui refuse. Or, cela peut plus préoccuper qu’une dissolution chirurgicale d’une assemblée qui pourrait être envisagée sans être la solution ultime, et que certains, le redoutant, veulent présenter comme une catastrophe pour le pays. Tout le monde sait que ces élections, dans les conditions où elles se sont passées, ne donnent qu’une configuration erronée de la représentation des partis politiques à l’Assemblée Nationale. Tout a fait concocté pour le coup K.O. qui a tragiquement échoué, au grand malheur d’un système qui prévoyait le pire pour le pays lorsqu’il serait seul à gouverner, ne voulant partager le pouvoir avec aucun autre sur l’échiquier.

Mais malgré tant d’indices qui rassurent l’Opposition, celle-ci doit être encore plus vigilante en envoyant les hommes et les femmes avertis qu’il faut pour être dans les bureaux de vote, suivre la transmission des résultats, contrecarrer la fraude, et rendre impossible par la mobilisation de l’armée le braquage et le bourrage des urnes, la falsification des PV. C’est d’une urgence historique qu’il s’agit !

Le sacrifice d’une journée devrait donc sauver le pays et sa démocratie.

AI

 

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Catégorie : Politique
Publication : 20 février 2021

Devançant la Sierra Leone, le Niger n’est plus le pays le plus pauvre d’Afrique de l’Ouest

Devançant la Sierra Leone, le Niger n’est plus le pays le plus pauvre d’Afrique de l’Ouest

Selon les données de la Banque mondiale, le Niger affichait un PIB par habitant de 555 dollars fin 2019, dépassant ainsi le niveau de richesse de la Sierra Leone (504 dollars), désormais pays le plus pauvre de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. L’évolution positive du Niger, géographiquement pénalisé par son enclavement, est le fruit des nombreuses réformes accomplies, et consolidées par l’environnement favorable que présente l’espace UEMOA. Toutefois, le pays devra prochainement relever d’importants défis afin de poursuivre son développement.
Un pays réformateur et en forte croissance…

Cette progression résulte de la forte croissance enregistrée ces dernières années par ce pays de 24 millions d’habitants, et qui a atteint une moyenne annuelle de 6,3 % sur la période de huit années allant de 2012 à 2019. Sur cette même période, la Sierra Leone (8 millions d’habitants) affichait une hausse annuelle de son PIB de 4,2 % en moyenne, malgré le faible niveau de développement du pays. Certes, le Niger affichait déjà un PIB total près de trois fois supérieur à celui de la Sierra Leone, mais il n’était pas pour autant plus riche, le critère du PIB par habitant étant le plus pertinent pour comparer le niveau réel de richesse (le simple montant global du PIB donnant toujours un grand avantage aux pays les plus peuplés, même si leur économie est sous-développée).

La croissance robuste du Niger résulte en bonne partie des réformes accomplies, et notamment en matière de bonne gouvernance et d’amélioration du climat des affaires. Ainsi, et sur ce dernier point, le pays a fait un bond considérable dans le classement international Doing Business de la Banque mondiale, passant de la 173e place en 2012 à la 132e place en 2020, et talonnant désormais le Nigeria (131e). Le Niger fait même largement mieux que des pays comme l’Angola (177e, et une des principales économies d’Afrique subsaharienne, du fait de son importante production pétrolière), ou encore l’Éthiopie, passée de la 111e à la 159e place. Cette dernière, où les répressions policières et les tensions interethniques ont fait plusieurs centaines de morts ces quelques dernières années, est d’ailleurs l’un des pays connaissant les plus fortes tensions sociales sur le continent, avec en particulier l’Afrique du Sud (où l’on compte plus de 15 000 homicides par an). Pour sa part, la Sierra Leone occupe aujourd’hui la 163e place du classement.

Au passage, il convient de noter que la performance du Niger contredit clairement les propos régulièrement tenus par un certain nombre de commentateurs, et selon lesquels une forte croissance démographique empêcherait un pays de progresser et de se développer. Une théorie qui vise d’ailleurs souvent le Niger, dont le taux de fécondité est le plus élevé au monde, avec une moyenne estimée à 7,1 enfants par femme en 2019 (et toutefois en baisse, par rapport à un niveau de 7,6 enfants en 2015). Ce taux est d’ailleurs bien supérieur à celui de la Sierra Leone, estimé à 4,2 enfants. De plus, il est également intéressant de noter que le Niger ne fait désormais plus partie des dix pays les plus pauvres du continent, se plaçant aujourd’hui à la 11e place des pays les moins riches (le Soudan du Sud arrivant en dernière position, dans un classement où il n’y a aujourd’hui plus qu’un seul pays francophone parmi les cinq pays africains les plus pauvres, à savoir le Burundi). Cette évolution favorable s’observe également au niveau du taux de pauvreté, passé de 50,6 % en 2011 à 40,8 % en 2019. Un taux encore assez élevé, mais qui a baissé de près de 20 % en seulement huit ans.

Les avancées réalisées par le Niger devraient d’ailleurs lui permettre de quitter prochainement les toutes dernières places du classement international relatif à l’indice de développement humain (IDH), publié chaque année par l’Onu, mais qui a pour défaut de se baser sur des données souvent relativement anciennes pour les pays en développement, et ne prenant donc pas en considération les toutes dernières évolutions économiques et sociales (le Soudan du Sud, pays le plus pauvre du monde, exsangue et en partie détruit par une terrible guerre civile, demeure ainsi mieux classé que le Niger…). De même, certains pays ne sont pas répertoriés faute de données disponibles, comme la Somalie (qui est probablement, avec le Soudan du Sud, l’un des deux pays les moins bien classées en matière de développement humain).

Par ailleurs, les réformes accomplies par le pays, ainsi que l’environnement favorable que présente l’espace UEMOA, qui n’est autre que la plus vaste zone de forte croissance du continent, avec une hausse annuelle du PIB de 6,4 % en moyenne sur la longue période de huit années allant de 2012 à 2019, devraient permettre au Niger de dépasser assez rapidement un second pays ouest-africain, également côtier, à savoir le Liberia. En Effet, ce dernier affichait un PIB de 622 dollars par habitant fin 2019, après une croissance annuelle moyenne s’étant établie à seulement 1,8 % environ sur la période 2012-2019 (chiffre approximatif, les données relatives à l’année 2015 étant imprécises). Une croissance qui devrait se maintenir à un niveau assez faible pour les quelques prochaines années, selon les prévisions de la Banque mondiale.
… mais d’importants défis à relever

Si le Niger est sur la voie du progrès, le pays devra toutefois faire face à d’importants défis dans les années à venir, et en particulier en ce qui concerne la bonne gestion des futures ressources qui proviendront de la montée en puissance de la production pétrolière, d’une part, et la lutte contre la menace terroriste venant de l’extérieur et d’intérieur de ses frontières, d’autre part.

En effet, le Niger est sur le point de devenir l’un des principaux producteurs de pétrole du continent, avec un volume qui devrait atteindre les 500 000 barils par jour d’ici 2025 (contre seulement 20 000 aujourd’hui), et lui permettre de disputer au Ghana le rang de troisième producteur d’Afrique subsaharienne (la production ghanéenne devant passer d’environ 200 000 à 500 000 barils par jour sur la même période). Cette augmentation considérable de l’activité pétrolière procurera au pays de très importants revenus, de l’ordre de plusieurs milliards de dollars par année et dépassant très largement les recettes liées à l’extraction de l’uranium. Ainsi, le pétrole pourrait représenter non moins de 68 % des recettes d’exportation du pays en 2025, soit bien davantage que l’uranium pour lequel le pays n’est d’ailleurs plus aussi stratégique que par le passé. En effet, il en est aujourd’hui le cinquième producteur mondial avec une part de seulement 6 % en 2019, loin derrière le Kazakhstan (42 %), le Canada (13 %), l’Australie (12 %) et la Namibie (10 %), premier producteur africain en la matière (le Niger ne fournit d’ailleurs plus que 32 % de l’uranium importé par la France).

Si l’émergence d’une nouvelle source de revenus est une chose théoriquement positive, force est de constater, toutefois, que l’existence d’importantes recettes liées à l’exploitation pétrolière s’accompagne souvent, dans les pays du Sud, par un développement considérable des phénomènes de corruption et de détournements de fonds publics, empêchant les populations locales de bénéficier pleinement de ces richesses. Par ailleurs, l’importance de ces revenus est souvent de nature à éloigner les pays concernés de l’accomplissement des réformes nécessaires à un développement solide et durable, qui ne peut passer que par la diversification de l’économie. Les méfaits potentiels d’une importante production d’hydrocarbures peuvent d’ailleurs s’observer au Nigeria voisin, pays gangréné par la corruption et la mauvaise gestion, et dont les hydrocarbures représentent encore 94 % des exportations du pays, 60 ans après son indépendance. Un pays qui est aujourd’hui en déclin (avec une croissance économique largement inférieure à sa croissance démographique), qui a récemment été dépassé en richesse par habitant par la Côte d’Ivoire (devenue le pays le plus riche d’Afrique de l’Ouest), et dont la monnaie a perdu près de 60 % de sa valeur face au dollar depuis 2014… et plus de 99 % depuis sa création en 1973.

Le Niger, qui n’avait déjà pas toujours été exemplaire dans la gestion de recettes liées à l’exploitation de l’uranium, devra donc démontrer que les mauvaises expériences vécues par de nombreux pays ne sont pas une fatalité, d’autant plus que les pays du Nord ayant une importante production pétrolière et gazière (comme la Norvège, le Royaume-Uni, le Canada et les États-Unis) parviennent à gérer correctement leurs ressources. Mais le Niger devra également faire face à un autre défi au cours des prochaines années, et qui à trait aux activités terroristes menées sur son territoire, qu’elles soient réalisées par des individus en provenance d’autres pays du Sahel ou d’Afrique du Nord, à l’ouest et au nord, ou du Nigeria au Sud.


Le Niger devra donc lutter activement contre ces dérives qui constituent une véritable menace pour sa sécurité et ses intérêts. Cependant, cette lutte ne pourra être menée avec succès que si le pays continue à progresser parallèlement sur la voie de la transparence et de la bonne gouvernance, afin de parvenir à une réduction importante et durable de la pauvreté par une bonne répartition des richesses actuelles et futures, d’une part, et par la mise en place d’une économie diversifiée et non dépendante d’une seule activité, d’autre part.

Ilyes Zouari

Président du CERMF (Centre d’étude et de réflexion sur le Monde francophone)

10 novembre 2020
Source : https://www.financialafrik.com/

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Catégorie : Economie
Publication : 10 novembre 2020

Développement du capital humain : Doter le Niger d’une feuille de route assez solide dans le domaine

La Direction du cabinet du Premier ministre avec le soutien financier de la Commission de la CEDEAO, a organisé, hier matin à la Primature, un atelier national de lancement des activités sur le Développement du capital humain au Niger (DCH). Il s’agit pour les participants de faire en sorte que notre pays soit doté d’une feuille de route assez solide qui permettra d’amorcer le processus d’élaboration de la Stratégie Nationale sur le Développement du Capital Humain, à l’instar des autres pays membres de la CEDEAO. Le lancement de cette activité a été présidé par le directeur de cabinet du Premier ministre, M. Laouali Chaibou. L’ouverture a été marquée par la présence du  Représentant résident de la CEDEAO et les autres parties prenantes.

Dans le cadre du processus d’élaboration de la Stratégie Nationale sur le développement du capital humain, il a été créé auprès du Cabinet du Premier Ministre, deux instances, à savoir un Comité interministériel sur le développement du capital humain, qui est l’organe de pilotage politique de la stratégie nationale puis un Comité Technique sur le développement du capital Humain qui est chargé de la mise en œuvre opérationnelle des décisions du Comité interministériel. Le Comité interministériel est composé des ministères techniques intervenant dans le développement du capital humain, et a pour principales missions de donner des orientations sur l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie nationale de superviser et valider les travaux du Comité technique. Quant au Comité Technique sur le développement du capital humain, il est chargé d’élaborer une stratégie nationale du développement du capital humain, conformément aux orientations du Comité interministériel, de favoriser la synergie entre la stratégie nationale et la stratégie régionale, d’appuyer les points focaux nationaux de la stratégie et de veiller à la mise en œuvre des décisions prises par le Comité Interministériel. Ce comité est aussi chargé d’assurer la cohérence des programmes issus des programmes sectoriels, de proposer des actions de promotion de Développement du Capital Humain et de renforcement des capacités des acteurs,  de proposer des actions de renforcement du cadre juridique et réglementaire, d’assurer le suivi et l’évaluation de la stratégie nationale et d’assurer aussi la coordination des groupes sectoriels.

A l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet du Premier ministre, M. Laouali Chaibou, a rappelé que le développement du Capital Humain représente l’axe 3 de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement. Citant le Premier ministre, il a indiqué que le Gouvernement du Niger entend mettre un accent particulier, sur des secteurs favorisant un développement soutenu du capital humain: éducation, santé, jeunesse, sports et cadre de vie.

Pour ce qui est de l’éducation, M. Laouali Chaibou a affirmé que les actions majeures permettront de relever les principaux défis liés à l’accès, à la qualité du système d’enseignement et d’apprentissage, ainsi qu’à l’adéquation de l’offre de formation aux besoins du marché de l’emploi. Pour ce qui est de l’accès à l’éducation, « les principales actions portent sur l’amélioration de la disponibilité des infrastructures et du personnel enseignant », a-t-il déclaré.

Pour ce qui est des infrastructures, le directeur de cabinet du Premier ministre a dit que le Gouvernement met en œuvre un vaste programme de construction de classes pour remplacer progressivement les classes en paillote, du préscolaire au secondaire. «L’intérêt porté à l’éducation de nos enfants, est d’autant plus grand, que le Président de la République s’investit personnellement pour suivre ce secteur au même titre que la sécurité», a-t-il ajouté.

Selon le directeur de cabinet du Premier ministre, dans le domaine de la santé, le Gouvernement fournit des efforts pour améliorer l’accès et la qualité des services à travers la construction et/ou la réhabilitation des infrastructures sanitaires, l’amélioration des plateaux techniques et la logistique dans les formations sanitaires et le renforcement des capacités en ressources humaines et l’amélioration de la disponibilité et l’accessibilité aux produits de santé.

Auparavant, le Représentant résident de la CEDEAO a expliqué que la stratégie du développement de capital humain de la CEDEAO couvre trois thèmes centraux à savoir la santé et la nutrition, l’éducation, la compétence et la participation au marché du travail, l’entreprenariat, l’inclusion financière et paiement numérique. Selon M. Gnamien Guillaume N’Dri, la stratégie du développement de capital humain de la CEDEAO permettra d’améliorer la vie d’environ 160 millions de personnes dans la région en scolarisant cinq million d’enfants supplémentaires, 110 millions des jeunes supplémentaires (étudiants ou employés), 112 millions de personnes supplémentaires à l’accès aux services financier et aux crédits d’ici 2030.

Par Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://www.lesahel.org

 
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Catégorie : Politique
Publication : 7 avril 2023

Développement global : Le Président nigérien attribue l'explosion du taux de natalité à "une interprétation erronée de l'islam"

Développement global : Le Président nigérien attribue l'explosion du taux de natalité à une interprétation erronée de l'islamMahamadou Issoufou en appelle à « une procréation responsable » car il prévient que l'explosion démographique compromettra l'adaptation au changement climatique. Une interprétation erronée de l'islam a entraîné une explosion du taux de natalité au Niger, entravant la lutte du pays pour s'adapter à la crise climatique et préserver ses ressources qui s’amenuisent, a affirmé le président du pays.

Cet enchevêtrement de questions est susceptible d'avoir un impact de plus en plus direct sur la politique européenne, a déclaré Mahamadou Issoufou, qui a fait observer que la migration pourrait dépasser les niveaux atteints lors la seconde guerre mondiale. "Tout est lié dans ce village planétaire. Comme on dit, un papillon peut battre des ailes au Brésil et causer une tornade à Houston", a déclaré Issoufou, qui a été présenté par Emmanuel Macron et Angela Merkel comme l'un des dirigeants les plus éloquents d'Afrique.

Issoufou affirme qu'il a progressivement induit la baisse du taux de natalité dans son pays qui était de plus de sept enfants par femme, le taux de natalité le plus élevé au monde depuis une décennie.

Le Président Issoufou, présenté par Emmanuel Macron et Angela Merkel comme l'un des dirigeants les plus éloquents d'Afrique

Il a déclaré au Guardian : "Avant l'avènement de l'Islam, les femmes se mariaient à l'âge de 18 ans, mais à cause d'une interprétation erronée de l’Islam, les jeunes filles ont des enfants à l'âge de 12 ou 13 ans. Mais que dit le Coran ? Si une personne instruite fait une lecture du Coran, elle comprend qu’il est question de procréation responsable. L'Islam ne recommande d'avoir des enfants que si l'on peut en prendre soin et les éduquer correctement.

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Catégorie : Politique
Publication : 28 octobre 2019

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Dévolution monarchique du pouvoir d’État au Niger en cours :  De père en fils, le Niger sous les bottes roses du Pnds Tarayya

Le père, le fils et la mère ! À Niamey, le pouvoir est une affaire de familles régnantes. Exactement comme dans les monarchies. Ceux qui dirigent le Niger depuis plus d’une décennie semblent se fixer une éternité comme mandat. Après les 10 ans de pouvoir contestable d’Issoufou Mahamadou, réélu en 2016 à la suite d’un hold-up électoral contre un challenger maintenu en prison, c’est à Bazoum Mohamed qu’il a passé le témoin. Un épisode qui n’a pas encore révélé tous ses secrets, Bazoum Mohamed ayant été fortement dénoncé comme étant un candidat qui ne répondait pas aux critères définis par la Constitution. Bazoum Mohamed va tout de même être porté à la tête de l’État à la suite d’élections controversées que l’opposition, non sans preuves, a qualifiées de vulgaire braquage d’urnes. Ce passage de témoin entre le parrain et le protégé a choqué les Nigériens. Pourtant, c’était l’arbre qui cachait la forêt. Depuis quelques années, une sorte de dévolution du pouvoir d’État de père en fils est en cours. Dans les coulisses du Pnds Tarayya, où se jouent les enjeux, les ténors du parti se livrent à une sorte de rituel pour le placement de leurs rejetons. À la tête de l’État et du parti. Un rituel qui respecte un ordre de préséance des pères.

La gestion opaque de ce pétrole est un secret de famille chez les Issoufou, servi avec dévouement par un homme-lige en la personne de Pierre Foumakoye Gado

Mahamane Sani Mahamadou dit Abba Issoufou semble ainsi trôner au-dessus du lot. D’abord conseiller spécial, puis directeur de Cabinet adjoint de son père, il est aujourd’hui, sous Bazoum Mohamed, ministre du Pétrole. Du temps du père, c’était Pierre Foumakoye Gado qui en était le régent. Un règne sans partage pendant 10 ans au cours duquel il ne rendait compte qu’à Issoufou Mahamadou. Par le biais de son fils, l’ancien chef de l’État reste, donc, le patron du pétrole nigérien dont la production va bientôt passer, après la construction du pipeline Niger-Bénin actuellement en chantier, de 20 000 barils par jour à 120 000 barils par jour. La gestion opaque de ce pétrole est un secret de famille chez les Issoufou, servi avec dévouement par un homme-lige en la personne de Pierre Foumakoye Gado. En 2012, le gouvernement d’Issoufou a contracté, à l’insu de l’Assemblée nationale, un prêt de 1000 milliards de francs FCFA auprès d’Eximbank de Chine. Selon des sources crédibles, ces 1000 milliards, frauduleusement, ont été contractés contre la production pétrolière dont le Niger ne tirerait plus que taxes et impôts. Les 1000 milliards ? Seuls Issoufou Mahamadou et Pierre Foumakoye Gado savent ce qu’ils en ont fait.

Les enfants prennent l’héritage de leurs pères

Vu et célébré comme un potentiel président dans la région natale de son père, Sani Issoufou n’est pas l’unique fils à papa du régime qui rêve de remplacer son père dans une fonction qui ne se transmet pas, en principe, de père en fils. Avec d’autres enfants de ténors du parti rose, il a fait son entrée dans le Comité exécutif national du Pnds Tarayya à l’occasion du 8ème congrès tenu à Niamey les 24 et 25 décembre 2022. Une montée en puissance qui les prépare à prendre en mains les rênes du parti…et de l’État. Idrissa Kané, le fils de Souleymane et d’Aïchatou Kané, ancienne ministre du Plan nommée par la suite ambassadrice du Niger en France, est, lui aussi, directeur général de Niger Poste.

Le père, Souleymane Kané, était conseiller à la présidence. Actuellement en France pour un suivi médical qu’impose son état de santé, des sources indiquent que la nomination de son épouse comme ambassadrice du Niger en France a été faite pour permettre à l’épouse d’être aux côtés de son mari. Le socialisme !

Katambé Abdoulkarim, le fils d’Issoufou Katambé, ancien ministre de la Défense nationale, est directeur général de l’Office national des produits pharmaceutiques du Niger (Onppc). Quant au fils de feus Abdoulaye et Kadidjato Diori, ancienne présidente de la Cour constitutionnelle, il est ambassadeur. D’abord en Italie, il a été par la suite muté en Côte d’Ivoire où on lui permet ainsi de retrouver son épouse, une cadre de la Banque africaine de développement (Bad) affectée par l’institution bancaire panafricaine dans la capitale ivoirienne.

De fait, l’épouse de l’ambassadeur n’est autre que la fille du ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, qui s’est fait le plaisir de permettre le regroupement familial de son gendre et de sa fille.

Récemment, le même Massoudou a nommé le fils de son épouse, directeur dans le ministère dont il a la charge.

Dirigé par les pères depuis trois décennies, le Pnds Tarayya est aujourd’hui, progressivement, la chose des fils.

La dévolution monarchique ne se fait pas qu’à travers les postes de nomination. Elle se fait également au sein du parti, manifestement dédié à un leadership gagné à l’avance de père en fils. Dirigé par les pères depuis trois décennies, le Pnds Tarayya est aujourd’hui, progressivement, la chose des fils. Depuis le 8ème congrès, le Pnds Tarayya est en passe d’être contrôlé par les rejetons des «propriétaires » du parti. Issoufou Mahamadou, Foumakoye Gado, Kalla Ankouraou et les autres l’ont décidé ainsi. Leur héritage ne sera pas légué à une génération de militants méritants qui auront servi les causes du parti, mais bien à leurs progénitures, déjà installées dans les startingblocks pour prendre les commandes du Pnds Tarayya et de l’État. Kalla Ankourao junior, Elhadj Ibrahim Kalla Ankaraou, est naturellement dans la galaxie. À la tête de l’Organisation des jeunes Tarayya de Maradi, il a fait son entrée dans la cour des grands.

Foumakoye Gado, qui préside aux destinées du Pnds Tarayya depuis décembre 2022, n’est pas en reste. Son rejeton, Adamou Foumakoye Gado, est en bonne place aussi parmi les héritiers du Pnds Tarayya. Tous les autres, vieux militants comme jeunes loups voulant émerger, font aujourd’hui la cour à ces nouveaux maîtres qui ont acquis leur statut et leur rang dans le parti par la naissance. Issoufou Mahamadou, Foumakoye Gado, Kalla Ankouraou, Hassoumi Massoudou peuvent dormir tranquilles, la relève est assurée. Leurs arrières, aussi.

Issoufou Mahamadou n’a laissé derrière lui qu’un pays en ruines, du sang et des larmes à ses compatriotes. Lorsqu’Issoufou Mahamadou accède au pouvoir en avril 2011, personne ne soupçonnait que le Niger entamait ainsi sa descente aux enfers. 10 ans après, le pays est méconnaissable. La corruption endémique, les détournements massifs des ressources publiques et aides alimentaires, le trafic de drogue et d’armes, la guerre, l’insécurité alimentaire, Issoufou Mahamadou n’a laissé derrière lui qu’un pays en ruines, du sang et des larmes à ses compatriotes. Les auteurs des détournements, chiffrés à des centaines de milliards de francs CFA, notamment dans le secteur de la défense, sont toujours hors de portée de la justice, protégés par un régime qui se bat, corps et âme, pour préserver et pérenniser cet ordre politique qui a ruiné le Niger. Un vrai désastre dont le Niger continuera, longtemps, de porter les stigmates. Rien que le vendredi 10 février 2023, une patrouille de l’armée est tombée dans une embuscade meurtrière. Officiellement, il y aurait eu dix morts. Des sources indiquent qu’il y en a eu plus. Le régime n’a même pas cru devoir décréter un deuil national. Le Président Bazoum a d’ailleurs pris l’avion pour aller à Bruxelles répondre à l’invitation du président du Conseil européen.

Laboukoye

 

 
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Catégorie : Politique
Publication : 18 février 2023

Devons-nous rappeler à Guri que la gestion de l’Etat est une science !

Devons-nous rappeler à Guri que la gestion de l’Etat est une science !Lorsque nous attirions l’attention de Guri sur l’efficience des dépenses et investissements publics, certains nous qualifiaient d’opposants. Pourtant nous ne faisions qu’apporter nos droits de regards, nos contribution et analyse sur des situations en tant que Nigériens.

Nous avions l’habitude de critiquer certains choix politiques de la gouvernance de Tanja, tels que des surfacturations de certains marchés publics, mais avec Guri, c’est le summum en termes de mauvaises utilisations des ressources financières.
Ces dernières semaines, Guri mettait en scène la construction d’infrastructures au niveau des grands carrefours de Niamey pour promouvoir leur bilan. Rond-point Justice 480 millions, rond-point Rive droite, 496 millions, rond-point Place de la Concertation 423 millions, ceux de terrain Musulmans et de Gadafawa respectivement 137 et 301 millions. Il suffit juste de regarder ces infrastructures et leurs coûts pour se rendre compte du caractère d’une surfacturation et d’une opacité de la gestion des finances publiques au niveau de l’Etat et ses démembrements. Guri a profité de la bonne "situation économico-financière" due au travail du régime de Tanja pour bénéficier des programmes de facilités de crédit -- car à cette époque le Niger avait un taux d’endettement de 17% par rapport à son PIB. Actuellement, nous sommes un pays surendetté, avec un taux d’environ  58%/PIB  Le gouvernement a contracté beaucoup d’emprunts : 2 milliards de dollars avec la Chine, 50 milliards avec le Congo-Brazzaville, obligations à taux 6,5%, etc. Cependant, une bonne partie de ces emprunts a été mal dépensée, tantôt dans des investissements improductifs, tantôt des surfacturations et des achats de conscience. A titre illustratif, la centrale de Gorou Banda, le chemin de fer, l’aéronef Mont Greboun, l’affaire de 500 millions à un allié pour se laisser emprisonner, le poste budgétaire du haut représentant du président, etc. A cela s’ajoute les scandales économico-financiers, les 200 milliards d’Areva, l’affaire du Riz pakistanais, etc. Le Niger a été géré dans un cadre d’amateurisme au grand dam des principes de finances publiques et d’amour patriotique. En 2011, le niveau d’endettement (17%/PIB), les facilités de crédit et la croissance des ressources financières soulignent un cycle économique très favorable pour réaliser un bond socioéconomique et pour faire des efficaces investissements productifs. Malheureusement, Guri n’a pas été au rendez-vous dans la gestion efficience et efficace de nos ressources alors que ce type d’opportunité de cycle économique se présenterait environ tous les 20 à 30 ans.

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Catégorie : Société
Publication : 15 août 2017

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DGI : De la vision à l’innovation

S’il y a une structure étatique qui se veut être la plus proche des Nigériens et notamment de ses usagers c’est bien la Direction Générale des Impôt (DG) qui, après avoir initié quelques réformes salutaires qui permettent une gestion plus rationnelle et traçable du fisc, a conçu un plan de communication qui la maintient en permanence en contact avec ses partenaires pour essayer de dissiper les malentendus comme ce fut le cas avec la facture certifiée décriée et combattue. Il s’agit d’une communication intelligente, presque discrète, en tout cas sans trop de tapage, qui lui a permis d’avoir des relations moins conflictuelles et qui justifient aujourd’hui les résultats qu’on salue à chaque fois dans l’exécution du budget avec une contribution remarquable dans la mobilisation de ressources de l’administration des Impôts.

La Direction Générale a ainsi pu faire de la DGI un instrument important au service du développement qui permet à chaque citoyen, à la hauteur de son activité, de participer, de manière citoyenne et responsable, à l’effort de construction nationale pour laquelle l’implication de chaque Nigérien est indispensable. On peut d’ailleurs observer, comme pour témoigner de la qualité des relations, que depuis quelques temps, nonobstant les incompréhensions du début, l’on n’assiste que très peu à ces scènes de fermetures systématiques d’entreprises pour forcer à s’acquitter de ses obligations fiscales.

La DGI a, à cette fin, conçu et développé quelques stratégies qui ont largement prouvé leur efficacité.

Être proche….

La DGI a fait le choix, depuis des années, d’être le plus proche possible des usagers en installant ses services à la proximité des usagers. De ce point de vue, la ville de Niamey est un bon exemple avec aujourd’hui, dans plusieurs zones, des directions des Impôts qui sont placées, offrant des cadres ergonomiques aux agents et aux usagers qui y sont reçus avec la courtoisie nécessaire à créer un climat de confiance entre partenaires.

Être à l’écoute…

La DGI sait que payer l’impôt n’est pas un acte citoyen évident et elle comprend certaines attitudes réfractaires qu’elle essaie de vaincre en usant de sensibilisation, souvent même de diplomatiemarketing, pour amener le contribuable à comprendre l’importance de l’impôt dans la vie du pays et, surtout, dans le cadre de la solidarité nationale et donc l’intérêt qu’il y a pour tous de ne pas s’y dérober et de consentir l’impôt de manière volontariste. C’est pour cela que la DGI a désormais initié des moments de rencontres et de discussions pour mieux comprendre les préoccupations de tous et d’y répondre sans heurter la susceptibilité des contribuables.

Être pédagogique…

Il y a certes des textes qui répriment l’incivisme fiscal, mais les services de la DGI, travaillant à rendre systématique l’acte de payer l’impôt chez chaque contribuable, ne s’y réfèrent pas systématiquement, car voulant que s’en acquitter devienne pour tous d’abord un acte volontaire. La coercition ne s’impose qu’en cas de force majeure, et donc lorsque le cas les y oblige, cherchant par une telle pédagogie à amener les différents acteurs à comprendre et à faciliter le travail aux agents des impôts. Ne pas étouffer les créateurs de richesses La DGI est donc au service du développement et ne saurait être perçue comme un instrument de répression. L’impôt n’est donc pas conçu pour étouffer les acteurs économiques dans leurs activités mais pour permettre, par leur participation au moyen de l’impôt à l’effort national et nationaliste, à l’Etat de mieux organiser l’économie nationale et de lui créer les moyens de prospérer. C’est donc en innovant que la nouvelle Direction Générale des Impôts, forte de sa vision, est en train de changer l’image et les représentations des services des impôts dans la société nigérienne, modifiant positivement le regard porté sur eux. Ainsi, contribue-t-elle, de manière remarquable, à la consolidation de l’économie et à l’émergence de services des impôts plus ouverts sur la société et en dialogue constant avec ses usagers.

Ali Soumana

 

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Catégorie : Economie
Publication : 27 mai 2023

Dialogue intercommunautaire sur la paix et la cohésion sociale à Abala : Concertations pour la signature d’un accord de non-agression entre communautés

Située à environ 245 km de Niamey, la localité d’Abala (Région de Tillabéry), accueille du 17 au 19 septembre 2022, un Forum Intercommunautaire pour la paix et la cohésion sociale. Le but de cette rencontre est non seulement de rapprocher les différentes communautés qui ont toujours cohabité ensemble, mais aussi de promouvoir la résolution pacifique des conflits, entre communautés, qu’ils soient ouverts ou latents. C’est le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley qui a présidé l’ouverture du forum, en présence du gouverneur de la région de Tillabéry, des préfets de Filingué, d’Abala, des élus locaux, des chefs coutumiers et religieux, ainsi que de nombreux invités. Cette rencontre a été organisée à l’initiative de la Préfecture d’Abala, de l’OIM, du HCR et de l’UNODC.

Environ 139 chefs coutumiers et des leaders d’opinions de la zone prennent part à ces assises. Dans leurs allocutions d’accueil, le gouverneur de Tillabéry, le maire d’Abala et le représentant du Chef de canton du Kourfey ont tous salué la tenue d’une telle rencontre, dans une zone qui connait, depuis quelques années, une situation d’insécurité et de violences intercommunautaires. Les intervenants ont aussi saisi l’occasion pour remercier les autorités nationales dont le Président de la République SE. Mohamed Bazoum, pour les efforts qu’ils déploient dans le combat contre le terrorisme et pour la recherche de la paix et de la cohésion sociale.

Pour sa part, le ministre en charge de l’Intérieur a indiqué qu’il ne saurait avoir un quelconque développement sans la paix. M. Hamadou Adamou Souley, a invité les participants au forum à réfléchir et à proposer les solutions idoines pour que la paix et la cohésion sociale reviennent à Abala. «Nous attendons, qu’à l’issue des trois jours que dureront vos assises, des solutions pertinentes, acceptées par toutes les parties, afin que votre localité retrouve la paix, la sérénité et la cohésion sociale. Quant au gouvernement, il renforcera les moyens mis à la disposition des Forces de Défense pour l’accomplissement de leur mission de sécurisation et de protection des citoyens», a déclaré le ministre Adamou Souley tout en précisant que, la lutte contre l’insécurité et les bandits armés ne peut se faire sans l’assistance des populations. Il a, à ce titre, appelé à une franche collaboration entre la population et les FDS pour mettre hors d’état de nuire, tout individu ou groupe d’individus qui cherche à menacer la sécurité, la cohésion sociale et la paix.

Quant au Préfet du département d’Abala, M. Boubacar Oumarou, il a rappelé les objectifs assignés à ce forum. «Il s’agit de réunir tous les Chefs coutumiers des différentes communautés vivant dans le département d’Abala, à savoir les chefs de tribus peuls, les chefs de tribus touaregs, les chefs des villages administratifs et tous les leaders d’opinion pour échanger sur la paix et la cohésion sociale. Cette rencontre qui va durer trois jours s’annonce déjà sur de bons auspices au vu de la participation effective de tous les acteurs impliqués dans cette question. Au 3ème jour du forum,  nous procéderons à la signature d’un accord de non agression entre les différentes communautés par les chefs coutumiers. Nous pensons qu’au sortir de cette rencontre, la paix, la sécurité et la cohésion sociale vont être consolidées au niveau de notre département», a souligné M. Oumarou. Le Prefet d’Abala de préciser que, des gens seront responsabilisés, par zone et par communauté pour gérer et solutionner le problème qui interviendrait entre les communautés. «Je suis convaincus que tout cela va marcher et cela dans l’intérêt de tout le monde», a conclu Boubacar Oumarou.

Il faut noter qu’en marge dudit forum, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley, a saisi l’occasion pour visiter la Direction départementale de la Police, l’Escadron de la Garde Nationale, la caserne de la Gendarmerie, qui abrite aussi les GAR-SI (Groupe d’Action Rapide, de Surveillance et d’Intervention), ainsi que les Préfectures d’Abala et de Filngué.

Mahamadou Diallo (onep), Envoyé spécial

Source : http://www.lesahel.org/

 
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Catégorie : Politique
Publication : 19 septembre 2022

Dialogue politique : L’opposition dénonce les manoeuvres dilatoires du pouvoir

DDialogue politique : L’opposition dénonce les manoeuvres dilatoires du pouvoir Dans un communiqué de presse du 9 novembre 2019, l’opposition politique nigérienne n’est pas passée par le dos de la cuillère pour dénoncer la mauvaise foi et la duplicité des tenants du pouvoir de Niamey à aller vers un dialogue inclusif et sincère. Dans son communiqué de presse, l’opposition a fait un inventaire des faits qui corroborent la mauvaise de foi de Birgi Rafini et son patron à dialoguer pour l’intérêt du Niger et de son peuple. C’est pourquoi, l’opposition, tout en rappelant sa disponibilité pour un dialogue inclusif et sincère, demande au Président Issoufou Mahamadou à s’engager résolument dans la voie du dialogue en s’impliquant, et personnellement, dans la recherche de solutions aux problèmes auxquels notre pays est confronté et qui annihilent toute perspective.

Communiqué de presse de l’Opposition politique nigérienne

Le 31 Octobre 2019, à une heure de grande écoute, le Premier Ministre, Chef de Gouvernement annonçait l’amorce du dialogue politique au Niger. Il était pour la circonstance entouré des premiers responsables de tous les groupements politiques. Cette annonce, accueillie avec soulagement par l’opinion, intervient après une rupture du dialogue politique pendant plusieurs années, rupture consécutive aux manipulations et fraudes massives organisées par le principal parti au pouvoir à l’occasion d’élections législatives et présidentielles de février et mars 2016 qui ont fini par sonner le glas du dialogue politique au Niger. Tous les dispositifs institutionnels légaux du dialogue de prévention, de gestion et de règlement pacifique des crises et des conflits tels le Conseil de ta République, la Commission Nationale du Dialogue Social (CNDS) et le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) sont depuis mis en panne à dessein. En dépit de nombreuses interpellations de l‘Opposition en faveur de la reprise du Dialogue, il fallut attendre cette date du 31 Octobre 2019 pour voir apparaître un semblant de signal venant du Pouvoir.

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Catégorie : Politique
Publication : 17 novembre 2019

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Dialogue politique : L’opposition refuse la main tendue du Premier Ministre

Dialogue politique : L’opposition refuse la main tendue du Premier MinistreLa reprise du dialogue Pouvoir/Opposition, du moins le retour du Front de Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) au sein du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) n’est pas pour demain. Ainsi en ont décidé Amadou Djibo Ali dit Max et ses camarades.

L’opposition n’a pas participé à la rencontre du CNDP convoquée par le Premier Ministre, Brigi Rafini, hier, dimanche 17 septembre 2017 dans les locaux de la primature. Et, elle n’est pas prête de reprendre sa place sur la table des pourparlers politiques. Pas tant que certaines conditions ne seront pas satisfaites. Le patron du FRDDR par délégation, Amadou Djibo dit Max l’a fait savoir au Chef de gouvernement en réponse à la correspondance, à lui, adressée par ce dernier, en date du 15 septembre 2017, portant objet : reprise de dialogue. Tout en saluant cette initiative qui traduit une « volonté commune de créer les conditions d’un dialogue politique sain et inclusif », l’opposition pense que le « format tel que suggéré » par le Premier Ministre est « non conforme » à sa vision. Par conséquent, elle ne sera pas de la partie, c’est-à-dire à la rencontre du dimanche 17 septembre. Comme quoi, la machine du dialogue politique reste grippée au Niger.

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Catégorie : Politique
Publication : 20 septembre 2017

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Dialogue politique : Sur les horizons se lève un nouveau soleil pour le Niger

Cela fait déjà de longues années que la classe politique du Niger ne se parle plus, se portant des inimitiés irréductibles, et alourdissant ainsi un climat politique devenu irresponsable. Alors que les Nigériens, avec anxiété, attendaient, depuis l’annonce de la convocation du Conseil National du Dialogue Politique, CNDP, voilà que le vendredi 9 septembre 2022, dans l’après-midi, la rencontre finit par se tenir, avec l’ensemble des leaders à l’exception de Ladan Tchana qui fit le choix souverain et assumé, de boycotter l’événement. A la télévision, les Nigériens, où qu’ils vivent, ont pu apprécier le bel spectacle, et vu enfin des hommes qui portent leurs âges, taisant leurs rancœurs, dans une atmosphère conviviale, empreinte de sérénité. Cela fait longtemps que l’on n’a pas vu cela dans le pays. Et l’on doit bien se rendre compte que malgré leurs profondes divergences, les Nigériens sont capables de se surpasser, de dominer leurs douleurs pour s’assoir autour de la même table.

On a d’abord eu des échos favorables, venant du pouvoir par la voix du Premier Ministre, Président du CNDP, et de l’Opposition, par l’intervention du Secrétaire Général du Moden Fa Lumana, Mamane Sani Mallam Mahamanequi saluait l’initiative, annonçant la disponibilité de l’Opposition à se mettre au service de la nation et de la République, les seules causes qui ont toujours motivé ses combats politiques. L’ensemble des Nigériens ne peut que soutenir cet élan nouveau qui annonce de bonnes perspectives pour le pays. C’est une chance qui est donnée au Niger.

Et en effet, les Nigériens, avaient été sensibles à l’appel qui leur a été fait à la fin de la réunion, face aux défis de l’insécurité et pour les prochaines élections législatives au niveau de la diaspora, pour se retrouver, s’unir et réussir à les relever ensemble dans l’apaisement et la fraternité retrouvée.

Un vent frais, nouveau, souffle sur notre pays et nous devrons réapprendre à sourire à l’autre et à croire en nous-mêmes…

C’est le Niger qui gagne !

Aïssa Altiné

 
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Catégorie : Politique
Publication : 12 septembre 2022

Dialogue politique entre le gouvernement et les partenaires techniques et financiers sur le secteur de l'éducation : Le Chef du gouvernement invite les PTF à accentuer leur soutien aux efforts du Niger

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé hier, dans l’après-midi, la réunion périodique du dialogue politique sur le secteur de l’éducation et de la formation. Il s’agit d’une rencontre entre le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, les représentants des ONGs, Syndicats et Associations intervenant dans le secteur.

En ouvrant cette session du Comité du pilotage de Dialogue politique, le Premier Ministre, Président du Comité Interministériel du Dialogue Politique avec les PTFs sur le secteur de l’éducation et de la formation, s’est tout d’abord réjoui de cette rencontre qui intervient, huit mois après l’installation des nouvelles autorités politiques suite à des élections générales, marquant ainsi, la première alternance politique au Niger. Cette stabilité politique, a souligné M. Ouhoumoudou Mahamadou, permettra de renforcer le dialogue politique et permanent que le gouvernement entretient avec les partenaires techniques et financiers.

Le Chef du gouvernement a, ainsi, saisi cette opportunité pour réitérer l’engagement et la disponibilité du gouvernement à poursuivre ses efforts, à investir dans le secteur de l’éducation et la formation. Il a rappelé tous les engagements du Président de la République, M. Mohamed Bazoum, en ce qui concerne l’éducation. «La vision de l’éducation du Président de la République, referme quatre axes qui sont l’accroissement des capacités d’accueil des établissements scolaires, la scolarisation de la jeune fille, le développement du capital humain et la gouvernance du secteur», a-t-il dit, avant de souligner que ces engagements sont traduits dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement.

Pour relever les défis auxquels le secteur fait face, le gouvernement a, selon le Premier ministre, décidé de remplacer toutes les classes en paillotes par des classes en matériaux définitifs, de créer des collèges de proximité et des internats pour les jeunes filles. M. Ouhoumoudou Mahamadou a annoncé aussi la décision concernant le recrutement des enseignants et l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la formation, l’amélioration des conditions de vie et de travail, le renforcement des capacités d’accueil. Le Premier ministre a instruit tous les ministres en charge du secteur de l’éducation et de la formation à tout mettre en œuvre pour renforcer et poursuivre le dialogue avec les partenaires pour renforcer la bonne gouvernance dans le secteur. Il a, aussi, saisi l’opportunité pour inviter les PTFs à continuer d’accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre de tous ses engagements dans ce secteur.  

Pour sa part, la Cheffe de la Délégation de l’Union Européenne, Cheffe de file des partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation et de la formation a exprimé la joie de ses collègues pour la tenue de cette session, la première après l’installation des nouvelles autorités démocratiquement élues, à l’issue d’un processus électoral réussi et le transfert du pouvoir pacifique. Mme Denisa-Elena Ionete a saisi cette occasion pour réitérer les engagements et la disponibilité des Partenaires Techniques et Financiers à poursuivre leurs efforts d’accompagnement pour le financement de ce secteur. «C’est un secteur qui joue un rôle important dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale», a-t-elle dit.

Auparavant, le Directeur de Cabinet Adjoint du Premier Ministre a présenté les conclusions de la dernière réunion du comité de dialogue en date du 24 novembre 2021. Aussi, l’assistance a suivi la présentation du rapport annuel d’exécution du PAA.

 Ali Maman(onep)

02 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 
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Catégorie : Education
Publication : 2 décembre 2021

Dialogue politique inclusif : C'est parti sous de bons auspices

Dialogue politique inclusif : C'est parti sous de bons auspices Le dialogue politique inclusif tant chanté sur les médias et les réseaux sociaux est désormais en marche. Et tout semble se dérouler dans la plus grande discrétion, loin des yeux indiscrets et des langues fourchues. Dans une correspondance datée du 25 octobre 2019, le Premier ministre, président du Conseil national de dialogue politique (Cndp), a répondu à une lettre qui lui a été adressée au nom du chef de file de l'opposition et enregistrée à son Cabinet sous le n°0017/CFO du 18 octobre 2019. Dans cette correspondance, Brigi Rafini indique qu'il note la disponibilité affichée de l'opposition à s'engager dans une dynamique résolue de dialogue politique inclusif et l'assure de son engagement à oeuvrer à la réalisation de cet objectif commun. C'est dans cette optique, et pour faire bonne mesure et étalage de sa bonne volonté, que le président du Cndp a suggéré à l'opposition une rencontre de haut niveau qui regrouperait des leaders des partis politiques représentant les trois groupes de la majorité, de l'opposition et des non affiliés. Cette rencontre, qui devait statuer, selon les voeux de l'opposition, sur les modalités d'une relance effective des échanges entre toutes les parties prenantes de la classe politique nigérienne, a été programmée pour le mardi 29 octobre 2019. Selon nos sources, ladite réunion s'est effectivement a réuni, dans la salle des banquets du Cabinet du Premier ministre, cinq représentants de haut niveau des trois groupes en présence. Du côté du pouvoir, il y avait notamment Mohamed Bazoum, Seïni Oumarou, Albadé Abouba, Kassoum Moctar tandis que leur faisaient face elhadj Saïdou Tahirou dit Parc 20, Djibo Ali dit Max, Ibrahim Yacoubou et Mariama Gamatié.

La sincérité, gage de succès du dialogue inclusif

La réunion du mardi 29 octobre, comme convenu entre les parties, a retenu le principe du dialogue inclusif à tenir dans un délai très court, eu égard aux enjeux et les échéances électorales qui avancent à grands pas. À ce grand dialogue inclusif, il a été convenu de retenir dix représentants par bloc politique, trois représentants de la société civile, cinq centrales syndicales ainsi qu'un représentant par grands témoins. À ce niveau, il y aura, certes, la chefferie traditionnelle, l'Association islamique, l'Eglise mais également d'autres témoins internationaux au titre desquels il faut citer l'Union européenne, le National democratic instittute (Ndi) et l'Organisation des nations unies. Selon des sources crédibles, certaines personnalités internationales ont été déclarées persona no grata dans ce dialogue où l'on n'a pas besoin de rapport de force mais plutôt de sagesse. Le dialogue inclusif nigérien s'annonce, selon toute vraisemblance sous de bons auspices. Selon les échos parvenus au Courrier, les propos préliminaires échangés entre les parties lors de la réunion sont encourageants. La sincérité sera-t-elle au rendez-vous ? C'est la grande question qui hante tous les esprits et cela n'épargne guère les acteurs, au premier plan. Un d'entre eux, dont le Courrier tait l'identité, a clairement indiqué que le tout n'est pas de se réunir et de faire semblant, le tout réside dans la sincérité des uns et des autres à parvenir à un consensus qui mettrait le Niger à l'abri de risques de périls majeurs.

Point de vue uniforme sur toute la ligne et volonté partagée pour un dialogue inclusif et sincère

Dans l'après-midi d'hier, mercredi 30 octobre où nous mettons sous presse, il a été convenu que Brigi Rafini, encadré pour la circonstance des représentants des trois blocs politiques, fasse un point de presse. Un point de presse qu'il a effectivement tenu, en présence, notamment, de Seini Oumarou, Amadou Ali dit Max et de Cheffou Amadou. Il s'agissait d'informer l'opinion sur les contours et le contenu du dialogue en vue. La Ceni, le Cndp, le code électoral, l'accès équitable aux médias d'Etat, seront, entre autres points importants, au menu de cette messe politique. " Il s'agit de chercher et de trouver les voies et moyens d'un apaisement du climat sociopolitique en vue d'une organisation réussie des prochaines élections ". Des propos soutenus par tous les autres acteurs présents, en l'occurrence Seïni Oumarou, le président du MNSD Nassara qui a renchéri que " ce processus a besoin d'un accompagnement, celui de la presse en particulier, afin de soutenir les efforts entrepris pour apaiser les esprits ". Quant à Amadou Djibo de l'opposition, il a déclaré qu'il y a cinq points à l'ordre du jour du dialogue inclusif et non quatre comme annoncé, à savoir le code électoral, les élections, la Ceni, le Cndp, l'accès aux médias d'Etat ainsi que le comité de suivi des décisions issues du dialogue. Le discours est uniforme. Il faut que tous les acteurs s'investissent pour l'aboutissement de ces pourparlers politiques.

Brigi Rafini a-t-il la caution formelle du Président Issoufou pour ne pas être désavoué après ?

Le point de presse animé conjointement par le président du Cndp et les parties en présence a de quoi réjouir les Nigériens qui s'impatientent de voir des perspectives autres que celles, sombres, qui se dessinent à l'horizon, relativement aux élections prochaines. Ils s'en réjouissent d'autant plus que les points inscrits à l'ordre du jour des prochaines assises politiques nationales n'occulte aucun point de discorde. Il n'y a pas de tabou et toutes les questions sont mises sur la table, a indiqué Brigi Rafini. Cependant, deux questions majeures taraudent l'esprit des Nigériens : les assises envisagées ne connaîtront-elles pas le même sort que celles de l'année dernière, torpillées par Mohamed Bazoum, dans le silence coupable du Président Issoufou ? Brigi Rafini a-t-il la caution formelle du Président Issoufou pour ne pas être désavoué après ?

Laboukoye 

02 novembre 2019
Source : Le Courrier

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Catégorie : Politique
Publication : 2 novembre 2019

Dialogue politique inclusif : Qu’est-ce qui coince ?

Dialogue politique inclusif : Qu’est-ce qui coince ?  Cela fait presque deux mois que le Premier ministre, président du Conseil national de dialogue politique (Cndp), Brigi Rafini, en a fait l’annonce officielle. Une annonce solennelle qui se voulait à la fois sérieuse et pleine de promesses. Deux mois d’attente indescriptible où se mêlent scepticisme, doutes et velléités de sabordage. Un climat qui sert les intérêts de ceux qui s’activent dans des grenouillages destinés à saboter le dialogue et qui n’est pas près de s’estomper. Le malentendu a commencé tout de suite, dès le lendemain du point de presse évoque ci-haut. Il est lié autant aux contours du cadre qu’à son fonctionnement ou mieux, à la façon dont le dialogue est amorcé par le président du Cndp. L’arrêté signé le 4 novembre par Brigi Rafini aurait-il signé l’arrêt de mort du dialogue avant même qu’il commence ? C’est en tout cas l’avis de nombreux Nigériens qui ne comprennent pas que les pourparlers aient pris autant de temps pour débuter. A ce jour, à l’exception de la liste de la société civile, aucune autre n’est connue de l’opinion publique. Ni celle de l’opposition, ni celle de la majorité, encore moins des partis non affiliés et des centrales syndicales. C’est l’attente. Une attente interminable qui ajoute à la confusion et au scepticisme.

L’opposition attend toujours que le Président Issoufou s’engage pour le dialogue

Les deux blocs de la majorité et de l’opposition, dans une totale incompréhension, se rejettent mutuellement la responsabilité. L’échange de correspondances se poursuit, avec ampliation aux grands témoins retenus dans le cadre du dialogue envisagé. S’il est clair que le Président Issoufou ne veut prendre aucun acte formel pour la tenue de ce dialogue, laissant planer un doute sérieux quant à son engagement et à son adhésion aux pourparlers, il est tout aussi clair que l’opposition entend d’abord arracher cette implication du chef de l’Etat. Ses arguments ? L’opposition estime que le Président Issoufou doit nécessairement s’impliquer dans la tenue de ce dialogue politique parce qu’il s’agit avant tout pour lui d’une obligation constitutionnelle. A l’appui de son exigence, l’opposition évoque l’article 46 de la loi fondamentale libellé ainsi qu’il suit : « Le président de la République est le chef de l’Etat. Il incarne l’unité nationale. Le président de la République est au dessus des partis politiques ». Outre cette implication qu’elle dit être une obligation constitutionnelle du chef de l’Etat, l’opposition dit souhaiter des mesures promptes à créer un climat de sérénité et d’apaisement à travers l’adoption de mesures de nature à contribuer à une décrispation réelle et durable de la situation sociopolitique. En un mot comme en mille, l’opposition nigérienne estime que l’implication personnelle d’Issoufou Mahamadou procède de la nécessité d’instaurer un climat de paix, de sérénité et de quiétude sociale, condition pour mieux construire et servir l’unité nationale.

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Catégorie : Politique
Publication : 30 novembre 2019

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Dialogue politique national : Les derniers jalons sont en train d’être posés

Dialogue politique national : Les derniers jalons sont en train d’être posésDans la plus grande discrétion, Brigi Rafini, le Premier ministre et président du Conseil national de dialogue politique (Cndp) s’affaire, en concertation avec les leaders des trois blocs politiques avec qui il échange régulièrement, à poser les jalons des pourparlers politiques que les Nigériens attendent avec enthousiasme et espoir. Il faut dire que le retour du chef de file de l’opposition a mis de l’huile au moteur. Si, l’on note qu’aussitôt arrivé à Niamey, Hama Amadou s’est déclaré à la disposition des autorités et qu’il a pris les devants pour regagner la prison, les autorités, elles aussi, ont affiché un bel esprit de conciliation. Entré par l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, la porte la plus officielle, Hama Amadou n’a rien vu de tout ce qu’il a vécu le 14 novembre 2015. Les responsables du commissariat de police de l’aéroport lui auraient même accueilli à la passerelle de l’avion et lui ont facilité les formalités d’usage. Cette volonté partagée de vider les contentieux politiques en vue de décrisper le climat politique est à mettre au compteur des préliminaires du dialogue politique. Les gestes de bonne foi pourraient d’ailleurs aller audelà, selon des sources politiques crédibles.

Les Nigériens sont pressés de voir le cadre de dialogue politique mis en place. S’il y a quelques petites incompréhensions entre le président du Cndp et le groupe de l’opposition politique, tout est presque, aujourd’hui, fin prêt pour l’installation du cadre et le démarrage des pourparlers. Selon des sources au parfum des choses, l’opposition, qui a tenu à relever certaines incongruités dans les premiers pas, n’entend pas toutefois s’y arc-bouter au risque de compromettre la tenue de ces assises. Après deux lettres échangées de part et d’autre, un vrai dialogue de sourds au début, les parties semblent avoir mis un peu d’eau dans leur vin. La poire sera, selon toute probabilité, divisée en deux. L’opposition risque de lâcher la bride en ce qui concerne la dénomination du cadre tandis que le pouvoir pourrait accepter de remettre sur la table la question des règles de fonctionnement du cadre et des personnes-ressources.

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Catégorie : Politique
Publication : 24 novembre 2019

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Dialogue social : L’apaisement de l’environnement social au Niger se renforce chaque jour

L’accalmie sur le climat social qui a prévalu tout au long de l’année dernière, continue sa progression en ce début d’année 2023 grâce aux réformes engagées depuis deux (2) ans par les autorités, avec l’appui des forces vives du pays. Aussi, la disponibilité des autorités au plus haut niveau à recevoir et écouter les différents représentants de la société a permis de discuter en permanence des préoccupations des couches socioprofessionnelles et de rechercher des solutions aux problèmes soulevés.

Au plan social, le code social sur la pratique de l’expression de la parenté à plaisanterie a été validé à Dosso lors d’un atelier tenu du 5 au 6 avril 2022. Cet important document permet de replacer le «cousinage» et la culture, dans leur rôle d’outil pédagogique à même de pérenniser la cohésion sociale au Niger. Cette pratique ancestrale essentielle propre à l’identité Nigérienne, fait la promotion du vivre ensemble, dans la gaieté et la joie, à travers des relations de plaisanterie entre les différentes ethnies présentes au Niger et quelques fois dans la sous-région. Avec l’adoption de la loi fixant les droits et devoirs des défenseurs des droits de l’Homme, avec deux textes favorisant l’épanouissement des citoyens dans un cadre sain.

En ces temps d’insécurité au Sahel où les groupes terroristes tentent de jouer sur la fibre communautaire, l’organisation de plusieurs forums sur la cohésion sociale et la prévention des conflits a été positivement accueillie par les communautés locales. L’organisation du Forum de Tillabéri sur la paix et le développement, du 26 au 27 Mars 2022, a inspiré l’organisation, en juin de la même année, du Forum communautaire sur le renforcement de la cohésion sociale, de la paix et de la sécurité dans la commune de Guechemé, ainsi que le Forum régional sur la prévention des conflits dans la zone de la Tapoa organisé par le Cabinet du Médiateur de la République du Niger.

Toujours sur ce plan, le succès rencontré par le Plan de développement économique et social (PDES) 2022-2026, 29.520 milliards de francs CFA levés pour son financement des besoins exprimés de 19.417,6 milliards de francs CFA, permet d’accélérer les investissements pour soutenir la quiétude sociale retrouvée au sein de la société nigérienne. Il est structuré de trois axes stratégiques qui prennent en charge le développement du capital humain, l’inclusion et la solidarité, la consolidation de la gouvernance, de la paix et de la sécurité et la transformation structurelle de l’économie. Le PDES 2022-2026, de par ses objectifs et le succès de son financement, va jouer un rôle de premier plan dans le maintien d’un climat social apaisé.

Maintenir le Dialogue avec les forces vives de la Nation

Sur le plan politique, la modification de l’ordonnance portant statut de l’opposition au conseil des ministres du 12 mai 2022, suivie de l’adoption du projet de loi y relatif par l’Assemblée Nationale quelques semaines après, vient améliorer le climat politique en officialisant davantage le rôle que joue l’opposition dans la promotion de la bonne gouvernance et la consolidation des institutions démocratiques. Les innovations contenus dans cette modification permettent de formaliser le rôle du chef de file de l’opposition comme porte-parole officiel de l’opposition, de déterminer les modalités de désignation du chef de file de l’opposition et de gérer les contentieux relatifs à son choix, ainsi que de mettre à la disposition du chef de file de l’opposition un cabinet et des moyens de fonctionnement par l’Etat.

Les réunions du Conseil national de dialogue politique (CNDP) avec l’ensemble de ses membres, font parties des grands succès de la classe politique nigérienne dans son ensemble. Avec le retour constructif de l’opposition dans cet organe de prise de décision, et avec elle, le retour du consensus et de l’inclusion politique, le CNDP a entamé la relecture de ses textes fondamentaux, notamment le décret portant sur sa création et son règlement intérieur. L’ensemble des membres du Conseil, réunis autour du président du CNDP, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, mettent l’intérêt supérieur de la Nation avant leurs mésententes et travaillent ensemble à assainir les textes, gage d’une réussite des futures échéances électorales.

Sur le plan syndical, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, a initié une série de rencontres avec les leaders syndicaux afin d’instaurer un dialogue social direct avec eux et de faire périodiquement, le point du partenariat entre le gouvernement et les centrales syndicales. Le Samedi 6 Août 2022, il les avait rencontrées à son cabinet, peu avant de recevoir la société civile, pour les entretenir sur les raisons fondamentales autour de la hausse du prix du litre de gasoil et échanger sur les moyens de prévenir et d’atténuer les impacts de cette mesure sur les prix des denrées alimentaires de première nécessité. En janvier 2023, le chef de l’Etat a rencontré une nouvelle fois les responsables des cinq (5) centrales représentatives afin de discuter de leurs doléances les plus urgentes en faveur des travailleurs.

Quelques jours seulement après la rencontre avec le Président de la République, le gouvernement signe avec la Confédération des travailleurs du Niger (CDTN), un protocole d’accord sur les 6 doléances urgentes que les leaders syndicaux ont identifié dont le rehaussement de 2 ans de l’âge de départ à la retraite et le parachèvement du processus d’élaboration du régime indemnitaire des agents de l’Etat. Le 27 Mars 2023, le Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM Ouhoumoudou Mahamadou, a reçu une délégation de la CDTN pour discuter de la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre les deux parties le 23 janvier 2023. Cette rencontre, selon le secrétaire général de la centrale syndicale, confirme la volonté affichée par le gouvernement de veiller à la mise en œuvre de ce protocole d’accord.

Ces deux dernières années ont ainsi renforcé le leadership du Niger en matière de dialogue avec l’ensemble des couches socioprofessionnelles du pays. La poursuite des actions de lutte contre la corruption et la multiplication des moyens de dénonciations d’éventuels abus, couplée aux réformes judiciaires en cours dans le pays, ont permis aux autorités de maintenir l’apaisement du climat sociopolitique sur l’ensemble du territoire.

 Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org

 
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Catégorie : Politique
Publication : 5 avril 2023

Dialogue social : Le Président de la République rencontre les centrales syndicales les plus représentatives pour des échanges directs

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum a rencontré hier les  cinq (5)centrales syndicales des travailleurs du Niger les plus représentatives à savoir celles réunies au sein de l’Inter syndicale des Travailleurs du Niger ITN, ( la CNT, l’USTN, l’USPT, la CGSL-Niger) et le CDTN. Etaient présents à cette rencontre le Premier ministre Chef du Gouvernement et  les membres du gouvernement ainsi que leurs collaborateurs respectifs. L’initiative du Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum a pour objectif d’instaurer un dialogue social direct au plus haut niveau avec les partenaires sociaux que sont les centrales syndicales et de faire le point du partenariat entre le gouvernement et ces partenaires sociaux.

Les responbsables desdites centrales syndicales ont échangé de fond en comble  et sans tabou sur toutes les questions et préoccupations des travailleurs nigériens notamment celles dites urgentes et qui ont fait l’objet de nombreuses doléances de la part des travailleurs depuis bien longtemps. En  invitant les  partenaires sociaux autour de lui au palais de la Présidence, le chef de l’Etat a voulu qu’ils lui disent de vive voix les  préoccupations qui sont les leurs afin de discuter dans la droiture des solutions à envisager ensemble. Après deux heures d’horloge d’échanges, les représentants de l’ITN et de la CDTN ont salué l’initiative  qui leur a permis de passer au crible toutes les questions pendantes relatives aux revendications ou doléances des travailleurs. Le secrétaire général de la CDTN, M Idrissa Djibrilla a indiqué que les préoccupations urgentes des regroupements syndicaux qui sont entre autres l’harmonisation des régimes indemnitaires, le paiement des incidences financières, l’indemnité spéciale du départ à la retraite, la mensualisation de la retraite, le recrutement des contractuels, le SMIG ont toutes été évoquées. Et le Chef de l’Etat a donné des instructions pour régler la question des incidences financières, mensualiser la retraite dès  ce mois de janvier 2023.

S’agissant de l’indemnité spéciale du départ à la retraite,  M Idrissa Djibrilla a indiqué que le Chef de l’Etat a donné les instructions nécessaires au gouvernement pour l’intégrer dans le statut général de la fonction publique, tout comme les dispositions relatives au rehaussement de l’âge de départ à la retraite à  62 ans. En ce qui concerne le recrutement des contractuels de l’éducation, le SG de la CDTN a indiqué que le Président de la République a souligné le caractère complexe de la question au regard du nombre des contratuels qui dépassent 70000, tout en réitérant l’engagement de l’Etat à faire ce  recrutement en fonction des moyens. Pour la question du SMIG, le chef de l’Etat leur a dit que l’augmentation souhaitée sera examinée dans le cadre du conseil national du travail, étant donné qu’il s’agit d’une décision à prendre de manière tripartite(Etat, Employeurs, Travailleurs). Le secrétaire général de la CDTN a estimé que la rencontre avec le Chef de l’Etat est une grande avancée dans le cadre du partenariat en ce sens qu’elle relance le dialogue social entre les centrales syndicales et le comité interministériel. 

Réagissant au nom de l’ITN, le président du trimestre de regroupement des centrales a salué l’initiative du Président Bazoum et la qualité des échanges sur les préoccupations urgentes communes des centrales représentatives. M Kiémou Yahaya a indiqué que le Président de la République leur a annoncé un certain nombre de dispositions prises pour que certaines de leurs préoccupations connaissent une satisfaction. Il a toutefois souligné que la question du recrutement des contractuels n’a pas trouvé une réponse définitive car, le Chef de l’Etat a expliqué qu’elle est complexe étant entendu qu’il y a actuellement plus de 70000 contractuels.  Se réouissant de l’initiative présidentielle,  M Kiémou a   émis le souhait de l’ITN que le Chef de l’Etat portera toute l’attention requise pour éviter d’entrer dans un conflit de travail.

Par Zabeirou Moussa(onep)

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Catégorie : Politique
Publication : 20 janvier 2023

Diaspora du Niger au Bénin : Le témoignage d’une vie en toute quiétude dans le pays d’accueil

La diaspora nigérienne vivant au Bénin, est assurément l’une des diasporas les plus nombreuses en termes de membres, et certainement des plus actives. En effet, les Nigériens qui séjournent dans ce pays, sont classés en plusieurs catégories. Il ya d’abord les commerçants qui se sont établis au Dahomey depuis de longues années et qui détiennent un pouvoir économique appréciable à Dantokpa, et dans les autres grandes surfaces commerciales de Cotonou. Ce sont eux qui font la fierté du Niger, car ils contribuent à donner une belle image de notre pays à l’extérieur.

De nombreux commerçants nigériens se retrouvent également dans les autres régions du Bénin comme Parakou, Kandi, Bemberéké, Porto Novo, Malanville, Savé, Ouidah, Bohicon, etc. Il y a également les commerçants saisonniers, ceux qui, après les récoltes dans leurs villages viennent en exode au Bénin, et exercent le petit commerce et les petits métiers en attendant la prochaine saison pluvieuse. Ce sont eux que l’on rencontre généralement dans les rues, les places publiques, et les coins chauds de Cotonou. Ils sont vendeurs de chaussures, de sac à mains, de téléphones portables, d’accessoires de téléphone, de petits gadgets et matériel électriques et électroniques, de tee-shirt, de casquettes, et de bien d’autres objets encore.

Leur courage n’a d’égal que leur détermination à rentrer au village avec le maximum d’argent possible. Pour cela ils ne reculent, ni devant l’incandescence des rayons du soleil, ni devant les pluies diluviennes caractéristiques de la côte. A leurs côtés, on retrouve aussi les petits commerçants «spécialistes» du port de Cotonou. Ceux- là tirent le maximum de leurs marchandises à vendre au niveau de ce port. Il ya aussi dans la capitale économique du Bénin des ressortissants nigériens qui travaillent dans certaines institutions privées, communautaires, ou même diplomatiques. A ceux-là, il convient d’ajouter une large communauté estudiantine qui fréquente aussi bien l’Université d’Abomey Calavi, que certaines grandes écoles de la ville de Cotonou.

C’est tout ce melting-pot qui fait la richesse de la diaspora nigérienne vivant au Bénin. Et tous les témoignages des membres de cette diaspora soulignent la qualité des rapports qu’ils entretiennent avec leurs frères du Bénin. Mahamadou Abdoulaye, 52 ans, plus connu sous le sobriquet de «Gomna», confirme cette assertion : «Je suis au Bénin depuis le 1er juin 1999. J’ai donc passé 23 ans dans ce pays. Et franchement je peux vous dire que nous n’avons aucun problème ici au Bénin. Nous vivons ensemble avec nos frères béninois en toute symbiose. Je travaille dans le secteur du port où nous vendons des véhicules d’occasion».

L’unanimité sur le climat d’entente parfaite avec les populations locales est certainement la chose la mieux partagée entre les Nigériens de la diaspora. Zoubeirou Ali, un ressortissant nigérien vivant à Cotonou ne tarit pas d’éloges pour cela. «Je vis dans ce pays depuis 1999. Et depuis que je me suis installé dans ce pays, je n’ai jamais eu de problème de quelque nature que ce soit avec les autochtones. Nous vivons comme des frères, et en toute symbiose. Ici, tant que vous comprenez leurs traditions, leurs us et coutumes, vous ne pouvez jamais avoir de problème avec eux. Nous vivons ensemble en toute quiétude». Cet avis est aussi largement partagé par Idrissa Abdou dit Idi Hakouma qui vit au Bénin depuis une vingtaine d’années. «Les Béninois sont très hospitaliers et nous vivons en parfaite entente avec eux. Alhamdoulilah, nous n’avons aucun problème ici».

Oumarou Moussa(onep)

 
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Catégorie : Diaspora
Publication : 8 juin 2022

Diaspora nigérienne : bientôt aux urnes pour être du débat national 

Image d'illustration

Voici déjà plus d’un ans que la nouvelle législature est installée, avec des députés de la diaspora qui manquaient à l’appel parce que le contexte sanitaire lié à la Covid 19 n’avait pas permis de renouveler les listes électoral de la circonscription diasporique. Depuis quelques années, le Niger a fait de la diaspora, la neuvième région du Niger pour laquelle, comme pour les autres régions géographiques du pays, des places de députés nationaux avaient été concédées pour permettre à ces autres Nigériens d’avoir à faire valoir leurs opinions dans les débats qui engagent la vie de la nation.

Depuis quelques jours, la CENI joue à réparer ce tort qui a été fait à la diaspora, non volontairement faut-il le rappeler, en mettant en œuvre depuis le 15 octobre dernier le processus pouvant aider à organiser ces élections législatives partielles au niveau de la 9ème région. Il y a quelques jours, les équipes partaient à travers le monde pour rencontrer la communauté nigérienne disséminées dans le monde pour l’enrôlement des électeurs.


Lire aussi >>> Conférence de presse du président de la CENI sur le résultat provisoire de l’enrôlement biométrique des nigériens de l’extérieur.


A l’issue de cette première phase du processus, l’on apprend à la suite d’une conférence de presse animée par le Président de la CENI, Commission Nationale Indépendante, Me. Issaka Souna que quelques 227.289 électeurs dont 59.975 femmes ont été recensés au niveau de la diaspora pour les cinq postes de députés à pourvoir. Il faut préciser ainsi que l’a reconnu le président de la CENI, que pour recenser tous les Nigériens vivant à l’extérieur, l’institution n’a pas les moyens nécessaire pour une telle mission délicate et assez vaste, couvrant juste quinze (15) pays dont  douze (12) en Afrique, deux (2) en Europe et un (1) aux Amériques.

En attendant le traitement de ces données pour finaliser, publier et corriger les listes, produire les cartes d’électeurs à distribuer, la CENI s’attèlera à fixer une date pour tenir le scrutin attendu par les partis politiques et les Nigériens vivant à l’extérieur.

Aïssa Altiné (nigerdiaspora)

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Catégorie : Politique
Publication : 14 novembre 2022

Diaspora.

DIASPORA


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Catégorie : politique-niger
Publication : 10 septembre 2020

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Dictature au Niger

Mahamoudane AGHALISuite aux évènements d’hier, il ne faut plus parler de droit et de démocratie au Niger !

Un peuple qui n’a plus le droit de manifester son mécontentement vis-à-vis d’une mauvaise gouvernance, des leaders de la société civile agressés par les forces de l’ordre et emprisonnés comme de vulgaires brigands, forces de l’ordre sensées les protéger, peut-on parler de démocratie ?

Peut-on parler de l’état de droit ?

Peut-on et doit- on accepter la tête basse la dictature par peur et non par application de la loi ?

Le peuple Nigérien se trouve devant un vrai dilemme.

     Un régime qui, pendant ses années de pouvoir, a programmé de rester à vie et de piller le Niger et les Nigériens en leur imposant sa stratégie, basée sur la dislocation des partis, l’emprisonnement des leaders gênants, la corruption de la Police , la désorganisation de l’Armée, l’ouverture du pays à diverses armées occidentales - ce qui équivaut à la corruption des occidentaux, car ils sont au courant de tout mais ne réagissent pas-, l’entretien de l’insécurité par des sorties va-t-en guerre des deux super ministres et du Président lui-même, pendant que les militaires se font tuer bêtement pour des problèmes hors de nos frontières.

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Catégorie : Société
Publication : 26 mars 2018

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Diffa : Attaques des éleéments de Boko Haram à Garin Dogo

Diffa : Attaques des éleéments de Boko Haram à Garin Dogo C'est aux environs de 21 heures, ce mardi, jour de la foire hebdomadaire de Diffa que les faits se sont déroulés.
Selon les informations recueillies sur place, ces combattants sont arrivés dans 2 véhicules. Is ont cassés et vandalisé toutes les grandes boutiques du village sans qu'il y ait résistance. D'autres témoignages affirmaient que ces éléments de Boko Haram portaient des tenues militaires et armes. Mais avant de commencer leurs opérations, ils ont saccagé un transformateur de la Nilgelec , plongeant ainsi le village dans le noir. Ils ont aussi tiré quelques coups de feux pour intimider les populations. Ce village qui se trouve environ 35 km de la capitale du manga est habitué de la visite des éléments de Boko Haram.

Le détachement de la garde était sur les lieux quelques instants après, mais trop tard, les djihadistes ont pris la poudre d'escampette. Aucune trace ennemie. Heureusement,il n'y a aucune perte en vie humaine. Ces islamistes maîtrisent parfaitement le terrain du bord de la Komadougou car pour certains c'est leurs terres natals.

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Catégorie : Société
Publication : 8 juin 2017

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Diffa : Boko Haram sévit autrement !

 Diffa Carte NigerHier matin, aux alentours de Garin Dogo, deux(2) véhicules Toyota, d'un tâcheron qui était en chantier de construction des classes, ont été enlevés. Les faits se sont déroulés aux environs de 10 heures du matin, au moment où les véhicules étaient partis dans une carrière pour charger du sable, au bord de la Komadougou. Des individus armés ont demandé aux chauffeurs de leur rendre les clefs.

En voyant leurs menaces, ils leur ont remis sans ré- sistances. Les individus ont conduit les véhicules et traversé la frontière nigériane qui se trouve à moins d une dizaine de kilomètres. Les forces de sécurités informées, ont engagé une poursuite qui s'est avérée vaine car les malfrats ont déjà regagné l'autre rive. C est vraiment fréquent, l'enlèvement des véhicules. Il y a moins de deux ( 2 ) mois, un véhicule Toyota d'un autre tâcheron qui, en travaux de construction d'une digue, a été enlevé dans la commune urbaine de Maine Soroa à côté de Tam et les recherches n'ont rien donné.

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Catégorie : Société
Publication : 19 juin 2017

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Diffa : Des artistes en concert pour la paix

Diffa artistes concert paixPour soutenir la région de Diffa pour un retour de la paix, un collectif d’artistes est arrivé dans la région du soleil levant. Au programme, deux animations publiques de charité et de paix à Diffa et à Maine Soroa.

Ces artistes, au nombre d’une vingtaine, sont venus soutenir les populations de Diffa en général, mais surtout la jeunesse qui souffre des affres de Boko Haram. Parmi les artistes présents dans la capitale du Manga, on note la présence de la diva Princesse Tifa, de Ali Atchibili et plusieurs groupes de rap. Ce mardi après-midi, ils étaient des centaines de jeunes à se rendre à la maison de la culture de Diffa pour les encourager et se détendre car la venue des artistes et leur prestation à Diffa sont devenues rares. La situation d’insécurité que vit la région en est responsable.

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Catégorie : Culture
Publication : 27 juillet 2017

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Diffa : Des hommes lourdement armés ont attaqué des forces armées nigériennes à Tournour

Diffa Boko Haram SituationDes hommes lourdement armés probablement des combattants du groupe terroriste Boko Haram, ont attaqué mercredi soir le camp des forces armées nigériennes, à Toumour, à environ 10 km de Diffa (extrême sud-est du pays), proche de la frontière du Nigeria, apprend-on de sources sécuritaires.

Après de violents combats les militaires ont mis en déroute les assaillants venus du coté de la frontière du Nigeria, à bord de véhicules, avant même l'arrivée du renfort dépêché de Diffa, précise-t-on de mêmes sources.

Aucun bilan de l'attaque n'est cependant disponible.

Les localités de la région de Diffa notamment frontalières du Nigeria, rappelle-t-on, subissent depuis près de trois ans des attaques à répétition de Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériennes et des milliers de déplacés du Niger et du Nigeria.

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Catégorie : Société
Publication : 18 janvier 2018

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Diffa : La CNDH sensibilise sur des élections apaisées

Diffa : La CNDH sensibilise sur des élections apaisées

Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), Pr Khalid Ikhiri, a présidé mardi dernier à Diffa, une rencontre de sensibilisation sur des élections apaisées. Cette rencontre s’est déroulée en présence du Gouverneur de la région, de deux membres du Comité des Sages Cheik Hamouda Ben Salah Ali et Cheik Assane Karanta Assoumane, du Chef de canton de la Koumadougou, des leaders religieux, des responsables des organisations de la société civile, des femmes et des jeunes.

Dans son message, le président de la CNDH a expliqué que cette caravane parcoure toutes les régions pour sensibiliser les citoyens en vue des élections apaisées, gage de paix et de cohésion  sociale. «Le 21 février, vous  aurez de nouveau à voter pour le candidat de votre choix à l’occasion de l’élection présidentielle 2ème tour. Je vous demande de rester constants dans votre attitude citoyenne et d’exercer votre choix dans la sérénité, la paix et la non-violence. Voilà en substance toute la teneur du message que je vous apporte» a dit Pr Khalid Ikhiri. Le président de la CNDH a démontré, à travers des exemples palpables, toute l’importance de la paix dans le développement de la société. Il a, enfin, lancé un pressant appel afin que chaque citoyen contribue, à sa manière, directement ou indirectement, à consolider et à préserver la paix et les acquis démocratiques gage de tout développement socio-économique.

Auparavant, le gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lémine a souhaité la chaleureuse bienvenue dans la capitale du Manga aux membres de la délégation. M. Issa Lémine s’est ensuite appesanti sur l’objet de la rencontre qui, dit-il, porte sur un message relatif à la paix et à la cohésion sociale, des valeurs cardinales pour réussir des élections apaisées, inclusives et transparentes. Aussi, le gouverneur de Diffa a invité les participants à s’approprier le contenu du message de la CNDH. Soulignons que la parole a été donnée aux participants pour poser des questions d’éclaircissement ou apporter des contributions pertinentes dans le but d’enrichir le contenu du message.

Mato Adamou, ONEP DIFFA

18 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Politique
Publication : 17 février 2021

Diffa : Lancement des travaux d’adduction d’eau potable de la ville de Diffa

Le gouverneur de la Région de Diffa M. Issa Lemine a presidé, le jeudi 3 mars dernier, le lancement des travaux d’adduction d’eau potable (AEP) de la ville de Diffa. D’un coût total de 1.275.687.140 FCFA, ces travaux sont financés par la Banque mondiale à travers le Projet d’appui aux refugiés et aux communautés d’accueil (PARCA).

La cérémonie s’est déroulée au niveau du Château d’eau de la ville en présence du président du Conseil régional, du Coordonnateur National Adjoint du PARCA, du préfet, des maires, du représentant du Directeur Général de la Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN), du représentant du chef de canton de la Koumadougou, du Directeur régional de l’Hydraulique et de l’Assainissement, du responsable régional de la SEEN, du  Staff administratif et technique du PARCA, et de plusieurs invités.

Dans son mot introductif à la cérémonie, le maire de la commune urbaine de Diffa a souhaité la chaleureuse bienvenue aux invités avant d’exprimer toute la joie de la population bénéficiaire de ce projet. Pour Mme Barmou Asmaou Kanta, ces travaux d’adduction d’eau potable viendront renforcer la capacité des infrastructures existantes pour le bien être des populations. Le maire de Diffa a souligné que l’accès à l’eau potable est un enjeu particulièrement crucial au même titre que l’accès à la santé, à l’éducation ainsi qu’à des opportunités d’activités économiques.

Pour sa part, le Coordonnateur Adjoint du PARCA M. Sanoussi Malam Saidou a détaillé le contenu de ce projet. Ainsi a-t-il, les travaux sont constitués de deux lots. Le 1er lot comprend les travaux du génie civil au niveau de deux champs de captage pour un montant de 354.798.500 FCFA confiés à l’Entreprise Sahel Hydro pour une durée de 12 mois. Quant au 2ème lot, il comprend les travaux de construction du château d’eau R2 de 1.200 m3 pour un montant de 920.888.640 FCFA confiés à l’Entreprise Didi Global pour une durée de 15 mois. M. Sanoussi Malam Saidou a enfin souligné que le PARCA a toujours répondu présent dans la région de Diffa pour offrir de meilleures conditions d’intégration, de solidarité et de développement à travers des réalisations physiques et aussi des appuis multiformes.

Le Gouverneur de la région de Diffa a, dans son discours de lancement des travaux, noté que le PARCA est un des partenaires de notre région avec à son actif plusieurs infrastructures (sanitaires, scolaires, hydrauliques, marchandes) en cours de réalisation. M. Issa Lemine de poursuivre en disant que les autorités de la 7ème République soutiennent toutes les actions de développement qui contribuent à offrir aux populations de meilleures conditions de vie aux populations, la stabilité et la relance économique. Aussi, M. Issa Lemine a souligné que le Gouvernement suit avec la plus grande attention les réalisations faites par tous les partenaires et les projets au profit des populations. «C’est pourquoi, je vous demande d’apporter tout votre appui aux activités du Projet pour l’atteinte des objectifs qui lui sont fixés», a-t-il lancé aux cadres régionaux.

Peu après les discours, le Gouverneur Issa Lemine a procédé à la pose de la 1ère pierre pour la construction de ces infrastructures en compagnie de l’équipe du PARCA et des Entreprises.

 Mato Adamou, (ONEP – Diffa)

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Catégorie : Politique
Publication : 7 mars 2022

Diffa : Le Gouverneur Ibrahim Bagadoma rencontre les directeurs régionaux et les partenaires humanitaires

Le Gouverneur de la région de Diffa, le Général de Brigade Ibrahim Bagadoma a rencontré, le lundi 14 août dernier, les directeurs régionaux et les partenaires humanitaires de la région dans la  salle de réunions du Gouvernorat. Le nouveau gouverneur était entouré pour la circonstance du président du Conseil Régional et des Secrétaires généraux du Gouvernorat.

En s’adressant à l’assistance, le Gouverneur entrant a tenu d’abord à transmettre les salutations fraternelles du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) le Général de Brigade Abdourahamane Tiani. Le Général de Brigade Ibrahim Bagadoma s’est réjoui de se retrouver à la tête de cette région qui est en proie à l’insécurité et qui présente des défis. Il a indiqué que la région de Diffa regorge d’énormes potentialités pour un développement socio-économique. « J’ai l’intime conviction que grâce à une mobilisation collective dans le travail, chacun dans sa sphère de compétence, la réussite sera au bout de l’effort », a-t-il déclaré.

Aussi, a-t-il demandé aux cadres régionaux de faire preuve de sens de responsabilité, de détermination, de don de soi, d’engagement personnel, de ponctualité et d’assiduité dans leurs fonctions respectives et de donner un modèle de bon responsable à l’égard de leur personnel. Ceci pour offrir des meilleures prestations aux usagers de l’Administration. « Vous êtes les acteurs de développement au niveau de la région ; c’est pour cette raison évidente que je vous demande une franche et loyale collaboration avec les instances dirigeantes », a-t-il ajouté.

Le Général de Brigade Bagadoma a salué la présence des partenaires humanitaires au Niger, et a indiqué que l’Etat apprécie leurs actions de développement. Au cours de cette rencontre, les partenaires humanitaires ont assuré le premier responsable de Diffa qu’ils vont continuer à appuyer la région où des mesures d’urgence sont prises pour solutionner les problèmes d’inondations qui surviennent à cette période notamment lors des débordements de la crue de la Koumadougou.

Notons que dans l’agenda du Gouverneur figurent également les rencontres avec les commerçants, les transporteurs, les responsables des organisations féminines, les responsables de la société civile et les organisations de la Jeunesse.

Mato Adamou ONEP Diffa

Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : Politique
Publication : 16 août 2023

Diffa : Le Maire de la commune urbaine visite les sites inondés

Une pluie s’est abattue sur la commune urbaine de Diffa dans la matinée du dimanche 25 Juillet 2021 et a occasionné des inondations dans la ville. Cette situation a rendu la circulation très difficile sur les routes nouvellement construites dont certaines ont été complètement submergées par l’eau.

C’est dans ces conditions que Mme Barmou Asmaou Kanta, maire de la commune s’est rendue sur les différents sites avec son équipe pour apporter des solutions urgentes en évacuant l’eau. Il faut souligner que l’absence de caniveaux constitue un réel problème d’assainissement à Diffa.
Sur place, le maire de la commune a donné des instructions fermes pour rétablir la circulation urbaine partout ou elle est perturbée. Aussi, Mme Barmou Asmaou Kanta a salué l’implication de la population pour déployer les efforts nécessaires à l’amélioration des conditions de vies dans la commune urbaine de Diffa.
Mme Mme Barmou Asmaou Kanta a également expliqué que la commune est fortement mobilisée à travers un comité technique d’assainissement pour répondre aux différentes sollicitations de la population. Un comité technique est à pied d’œuvre pour analyser, solutionner et apporter les conseils nécessaires et définir les dispositions à prendre en cas de problèmes d’évacuation des eaux de pluie.

Mato Adamou ONEP/Diffa

27 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : Société
Publication : 27 juillet 2021

Diffa : Pose de la 1ère pierre pour la construction du siège du Conseil Régional

Le ministre Délégué auprès du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, chargé de la Décentralisation, M. Dardaou Zaneidou a procédé le vendredi 14 avril 2023 à Diffa, à la pose de la 1ère pierre pour la construction du siège du Conseil Régional de Diffa. Le site qui devrait abriter le nouveau siège de ladite institution est situé derrière le Lycée Technologique de Diffa.

La cérémonie s’est déroulée en présence du président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), le Général de Division Mahamadou Abou Tarka, du Président de l’Association des Régions du Niger (ARENI), M. Mohamed Anacko, du Secrétaire général  du  Gouvernorat, des présidents des Conseils Régionaux de Tahoua, de Niamey, de Tillabery, de Diffa et d’Agadez, du préfet de Diffa, des maires, du Secrétaire permanent de l’ARENI, des  chefs traditionnels, des conseillers régionaux, des directeurs régionaux, des partenaires au développement et de plusieurs invités.

A cette occasion, le président du Conseil Régional de Diffa a tenu à remercier ses paires qui ont effectué le déplacement jusque dans la capitale du Manga avant de souhaiter la bienvenue à tous les invités. M. Korodji Dalla a souligné que ce jour constitue un repère historique pour son institution car la cérémonie pleine de symbole consacre la pose de la 1ère pierre du siège. Aussi, le président du Conseil régional a rendu un hommage appuyé à la mairesse de la commune urbaine de Diffa qui a fait preuve de diligence et de détermination pour leur octroyer le terrain sur lequel sera érigé le siège du Conseil.

«Ce terrain qui abritera tous les compartiments administratifs et techniques conformément à la maquette et au plan de masse du siège du Conseil Régional», a-t-il ajouté. M. Korodji Dalla a enfin salué la présence, à cette cérémonie, du ministre délégué chargé de la Décentralisation. Ce qui dénote de la ferme détermination des autorités de la 7ème République à accompagner efficacement les collectivités territoriales dans leur mission.

Pour sa part, le président de l’Association des Régions du Niger (ARENI) a remercié les autorités régionales pour leur forte implication dans cette cérémonie. Il a particulièrement salué la chaleur de l’accueil digne de la légende des populations du Manga. M. Mohamed Anacko a indiqué que la délégation de l’ARENI est venue pour soutenir les laborieuses populations du Manga qui vivent courageusement et dignement dans un contexte d’insécurité depuis 2015.

Après ces interventions, le ministre délégué chargé de la Décentralisation a procédé officiellement à la pose de la 1ère pierre du siège du Conseil Régional avant de recevoir les explications technique sur maquette et du plan de masse.

Mato Adamou ONEP Diffa

Source : http://lesahel.org/

 
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Catégorie : Politique
Publication : 20 avril 2023

Diffa : Réunion du cadre régional de concertation des acteurs (CRCA) de la mise en œuvre de l’Initiative 3N

La salle de réunion du PRODAF a servi de cadre le Jeudi 1er mars 2023 à la réunion du cadre régional de concertation des acteurs de la mise en œuvre de l’Initiative 3N. Cette réunion placée sous la présidence du Gouverneur de Diffa, M. Smaine Younousse a enregistré la présence du président du Conseil Régional, des préfets, des maires, de l’honorable chef de canton de la Koumadougou, des représentants des Organisations Paysannes, des responsables des projets, programmes et ONG ainsi que de plusieurs invités.

A  l’ouverture de cette réunion le 2ème Adjoint au maire de Diffa a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants avant de se réjouir du choix de son entité administrative pour abriter les présentes assisses. M. Ari Mouché de souligner que le cadre stratégique de l’I3N fixe pour le Niger, les orientations du secteur de la sécurité alimentaire, nutritionnelle et du développement agricole durable (SAN/DAD) à l’horizon 2035. Il est décliné en Plans d’actions quinquennaux qui guident la mise en œuvre de l’I3N par les Ministères sectoriels et des Administrations de mission aidés par les partenaires et techniques et financiers (PTF).

Pour sa part le Gouverneur de Diffa a rappelé que l’I3N a été proposée aux Nigériens par les plus hautes autorités de ce pays. M. Smaine Younousse a souligné que l’Initiative 3N doit être perçue donc comme un refus d’accepter la fatalité et les crises alimentaires mais aussi comme la conviction que le Niger peut nourrir ses fils au vu de ses importantes potentialités. Le dispositif de Gouvernance de l’I3N a-t-il poursuivi est conçu de la base au sommet afin de prendre en compte toutes les préoccupations du monde rural. Au niveau des communes devrait dire Smaine Younousse, il y a le Cadre communal de concertation des acteurs (CCCA), au niveau départemental le Comité technique départemental (CTD), au niveau régional le Comité technique régional (CTR) et le Cadre régional de concertation des acteurs (CRCA) et au niveau national le Comité interministériel d’Orientation (CIO) et le Comité multisectoriel du Programme Stratégique (CMPS).

M. Smaine Younousse a enfin noté qu’au cours de cette rencontre, les participants vont échanger sur les orientations stratégiques notamment le Plan d’Actions 2021-2035 de l’I3N, les résultats des travaux des acteurs régionaux sur les solutions durables et les réalisations et perspectives des acteurs de la mise en œuvre de l’Initiative 3N.

Mato Adamou   ONEP Diffa

Source : http://www.lesahel.org

 
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Catégorie : Agriculture
Publication : 14 mars 2023

Diffa : Session ordinaire du cadre technique régional de l’initiative 3N au titre de l’année 2022

La session ordinaire du cadre technique régional de l’initiative 3N au titre de l’année 2022 s’est ouverte hier mercredi 23 février 2022 sous la présidence du Secrétaire général du gouvernorat de Diffa, M. Hambaly Bouweye. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans la salle de réunions du Conseil régional en présence du 1er Vice-président du Conseil, du coordonnateur régional de l’I3N, des membres du Cadre technique régional et de plusieurs invités.

 Cette session comporte deux principaux points à savoir le partage d’information sur le Fonds d’Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN) et l’opérationnalisation du NEXUS à Diffa.

Procédant à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Gouvernorat de Diffa s’est réjoui de la parfaite organisation de la cérémonie avant de saluer la présence effective des acteurs concernés. M. Hambaly Bouweye a souligné que le Plan Stratégique de Développement (2022-2026) du FISAN s’intègre dans les politiques nationales et stratégiques sectorielles du Gouvernement. Il s’agit, a-t-il poursuivi, notamment de l’Initiative 3N d’où il tire sa légitimité et sa raison d’être, la Stratégie Nationale de la Finance Inclusive (SNFI) qui lui fournit les outils d’interventions et toutes les stratégies transversales qui donnent des orientations permettant de mettre en place un cadre harmonisé et formel de financement agricole.

Le Plan Stratégique de Développement 2022-2026 du FISAN s’exécutera à travers 4 axes d’interventions regroupant 12 actions pour un coût global (y compris la mobilisation des ressources des IF, des apports personnels, les  apports des collectivités territoriales et Organisations des Producteurs) de 126. 826.915. 000 F CFA.

M. Hambaly Bouweye a noté que la présente rencontre marque un nouveau départ et une nouvelle dynamique. Il a exhorté toutes les parties prenantes à ne ménager aucun effort pour aboutir à la réussite du FISAN qui, constitue l’une des plus importantes reformes du secteur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. «Je profite de cette opportunité pour lancer un appel à tous les partenaires intervenant dans le développement agricole afin qu’ils abondent le mécanisme FISAN pour qu’ensemble nous œuvrons pour l’atteinte des objectifs nobles assignés au secteur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et un développement agricole durable», a conclu le SG du gouvernorat de Diffa.

 Mato Adamou, ONEP DIFFA

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Catégorie : Agriculture
Publication : 24 février 2022
  1. Diffa / Le secrétaire général du gouvernorat de Diffa appelle à l’adhésion totale des autorités administratives et coutumières
  2. Diffa N’Galaa et controverses : La boucle de la Renaissance Acte 1 et 2 !
  3. Diffa N’Glaa : Concours de tresses traditionnelles à Mainé-soroa, en prélude aux festivités du 62ème anniversaire de la proclamation de la République
  4. Diffa N’Glaa : Les populations du Manga se réjouissent des infrastructures modernes réalisées
  5. Diffa/forum pour la paix et l’éducation : Sensibilisation des nouveaux bacheliers et brevetés sur les différentes filières de formation
  6. DIFFA/Lancement officiel des travaux de construction de 99 salles de classes en matériaux définitifs : Pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage
  7. Diffa/Ouverture du forum régional des jeunes : Promouvoir la paix et la cohésion sociale à travers l’implication des jeunes
  8. Diffa/Préparatifs de la fête de la République : Installation officielle de la Commission Colloque Scientifique
  9. Différend Etat du Niger/société Africard : Bientôt la fin des haricots pour Dany Chakour
  10. Diffusion des programmes de RFI et France 24 interrompue au Niger
  11. dimanche, 05 février 2017 21:45 Niamey/Visite des étudiants de l’ECCAM à l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP) : Le fonctionnement de l’office expliqué aux étudiants
  12. Dîner de gala marquant la fin des activités du FONAF : Les femmes et les jeunes exposants reçoivent des prix d’encouragement
  13. Diplomatie
  14. Diplomatie - A la Présidence de la République : M. Sevrin Guy, ambassadeur de Belgique au Niger présente ses Lettres de créance
  15. Diplomatie : Annulation des cartes diplomatiques et des visas de l’ambassadeur de France et des membres de sa famille
  16. Diplomatie : Bientôt une ambassade britannique au Niger
  17. Diplomatie : L'ambassadeur du Niger aux USA reçu par le Président Joe Biden
  18. Diplomatie : L’Ambassadeur Ado Elh. Abou présente ses lettres de créance au Prince Souverain de Monaco
  19. Diplomatie : L’Ambassadeur de la Suède présente les copies figurées de ses lettres de créance
  20. Diplomatie : L’Ambassadeur du Niger au Kenya présente ses lettres de créance au Président Uhuru Kenyata
  21. Diplomatie : L’ambassadeur du Niger au Sénégal présente ses lettres de créances au Président Macky Sall
  22. Diplomatie : L’ambassadeur Idé Alhassane présente ses lettres de créance à Son Altesse Royale le Grand-Duc Henri de Luxembourg
  23. Diplomatie : La Chine promet l’opérationalisation du barrage de Kandaji avant 2025
  24. Diplomatie : Le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou reçoit une délégation du Congrès Américain
  25. Diplomatie : Le Niger a fait, hier, son rentrée solennelle au Conseil de Sécurité des Nations Unies
  26. Diplomatie : Le Niger salue l’évolution politique au Soudan de retrouver le chemin de la paix
  27. Diplomatie : Le nouvel ambassadeur de Russie présente les copies figurées de ses lettres de créances au ministère en charge des Affaires Etrangères
  28. Diplomatie : Le nouvel ambassadeur du Niger aux Etats Unis d'Amérique présente les copies figurées de ses lettres de créance au Département d'État
  29. Diplomatie : Le nouvel ambassadeur du Niger aux USA présente ses lettres de créance au Président Donald Trump
  30. Diplomatie : Le nouvel Ambassadeur du Niger en Allemagne présente ses lettres de créance au Président fédéral, S.E.M Frank-Walter Steinmeier
  31. Diplomatie : Le nouvel ambassadeur du Royaume de Belgique présente les copies figurées de ses lettres de créance au ministre en charge des Affaires étrangères
  32. Diplomatie : Le Royaume des Pays-Bas ouvre un Bureau Diplomatique au Niger
  33. Diplomatie : Népotisme au sommet de l’Etat ?
  34. Diplomatie : Quand le chef de la diplomatie française au Niger dérape
  35. Diplomatie : Séances de prière et de lecture du Saint Coran à l'Ambassade du Niger en Allemagne
  36. Diplomatie : Trois nouveaux ambassadeurs présentent les copies figurées de leurs lettres de créance au ministre d’Etat en charge des Affaires Etrangères
  37. Diplomatie : Trois nouveaux ambassadeurs présentent leurs lettres de créance au Président de la République
  38. Dire la vérité… : Par Elhadj Omar CISSE
  39. Dire... : Par Dr Farmo Moumouni
  40. Direction Générale des Douanes : Atelier de vulgarisation du code des douanes national
  41. Direction Générale des Douanes : Les dessous de l’affaire du cadre qui cherche à dribbler la retraite
  42. Direction Générale des Douanes : Les douaniers nigériens réfléchissent sur la lutte contre la Corruption dans le milieu
  43. Diriger un pays au lourd héritage : Bazoum à l’épreuve du pouvoir
  44. Discorde à la MRN : Sanoussi Jackou dénonce le code électoral et le président de la CENI
  45. Discours à la Nation : Les redites d’un président acculé à l’inertie
  46. Discours au Sommet Saoudo-Africain à Riyad (Arabie Saoudite) : Appel du Premier Ministre, Lamine Zeine Ali Mahaman, au Renforcement de la Coopération entre le Niger et l'Arabie Saoudite
  47. Discours d’ouverture de la 1ère session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2023
  48. Discours d’ouverture de la Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA
  49. Discours d’ouverture du Président à l’occasion des travaux de la conference régionale du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine Moden-Fa Lumana Africa
  50. Discours d’ouverture du Président de la République à l’occasion de la 47ème Session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères (CMAE) de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI)

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