Au deuxième jour des travaux du forum national des entreprises et établissements publics du Niger, les responsables d’une dizaine ds sociétés ou services étatiques étaient, le 26 octobre 2022, face à l’assistance. Leurs interventions ont porté sur les voies et moyens visant à enclencher une gouvernance vertueuse au sein de ces entreprises dont la contribution à l’économie nationale n’est plus à démontrer. Cela, au regard des services et prestations qu’elles rendent aux citoyens nigériens et à l’Etat. C’est le directeur de cabinet du Premier ministre qui a dirigé la série de présentations ou communications faites par les responsables de chacun des services concernés par cet exercice qui a permis aux participants d’avoir beaucoup d’informations sur la gouvernance des entreprises et établissements publics au Niger.
La présentation de chacune des entreprises a été canalisée par un timing pour permettre aux participants de s’imprégner de la gestion de ces services étatiques, soit 10 minutes de communication par Société d’Etat ; Société d’économie mixte ; Etablissements Publics à Caractère Industriel et Commercial (EPIC) ; établissements publics et établissements bancaires. En effet, l’intérêt de cet exercice réside dans le fait qu’il permet à l’Etat d’avoir une claire lisibilité de la performance ou non de l’ensemble de ces services dans une perspective de trouver les solutions ou les remèdes qu’il faut afin d’impulser une dynamique nouvelle dans la gestion et la gouvernance des établissements étatiques.
C’est ainsi que tour à tour, les responsables des entreprises ou établissements publics tels que la Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) ; la Société du patrimoine des Mines du Niger (SOPAMIN) ; la Société Nigérienne de Télécommunications (Niger Télécom) ; la Société Nigérienne de Pétrole (SONIDEP) ; le Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports (CNUT) ; la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA) ; l’Office National des Produits Pharmaceutiques et Chimiques (ONPPC) ; l’Office National des Produits Vivriers du Niger (OPVN) ; la société Niger Poste ; la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ; la Compagnie Nationale de transport des Produits Stratégiques (CNTPS) ; l’Abattoir Frigorifique de Niamey (AFRIN) ; la Loterie Nationale du Niger (LONANI) ; la Caisse Autonome des Retraités du Niger (CARENI) et le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA), ont présenté leur structure.
Dans toutes les présentations, ce sont les états financiers qui montrent si l’entreprise ou établissement public est performant ou non. Les difficultés que rencontrent ces services étatiques sont naturellement exposées par les responsables, ainsi que quelques perspectives pour une plus grande viabilité des entreprises publiques.
La Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) est responsable de la gestion de l’ensemble du patrimoine hydraulique de l’Etat en zone urbaine et semi-urbaine. Elle se caractérise par le fait qu’elle est une société d’investissement qui donne du travail aux entreprises susceptibles de réaliser les ouvrages hydrauliques pour permettre aux populations d’avoir accès à l’eau potable. En 2022, la dette de la SPEN s’élève à 2484 millions de FCFA. Cette dette évoluera d’année en année, alors que la redevance annuelle réalisée en 2021 est de 5,113 milliards de FCFA. Quant à l’équilibre financier, on note qu’il s’est dégradé depuis un certain nombre d’années. Des ajustements tarifaires sont effectués tous les deux (2) ans en vue d’assurer l’équilibre financier du sous-secteur. Cette révision tarifaire n’est pas encore appliquée, fragilisant davantage la situation financière de la société.
Dans la communication de la Société du patrimoine des Mines du Niger (SOPAMIN), il ressort des écarts financiers qui laissent croire une contre-performance criarde et une gestion peu orthodoxe de cette société. En effet, les écarts financiers relevés sont dus à un certain nombre d’opérations qui sont incompatibles à une gouvernance vertueuse. A titre illustratif, l’affaire Tanadi a pesé lourdement sur les comptes de la SOPAMIN.
Pour ce qui est de Niger Télécom, les participants retiennent que la société fait des efforts pour améliorer la qualité des services offerts dans un environnement fortement concurrencé par des multinationales qui disposent d’une licence 4 G. Par ailleurs, il faut relever que Niger Télécom offre à ses abonnés des produits tels que la téléphonie ; l’internet ; la fibre optique etc. pour une compétition performante de Niger Télécom, l’Etat doit faire un effort pour que cette société publique puisse concurrencer d’égal à égal les multinationales opérant dans le même domaine qu’elle. Bref, il est inconcevable que l’entreprise de l’Etat ne puisse pas disposer d’une licence 4 G. C’est dire que les performances de cette société sont réduites par ce retard qu’elle traine depuis des années.
Pour le cas de la Société Nigérienne de Pétrole (SONIDEP), il est noté que le total bilan de cette société s’est amélioré de 2019 à 2021. Quant au chiffre d’affaires, il a évolué en dents de scie. Il était en baisse de 6,91% en 2020 avant de s’accroitre de 14,03 % en 2021. En effet, le résultat net de l’exercice 2021 est en baisse de 21, 94% par rapport à 2020.
Avec un chiffre d’affaires de plus de deux (2) milliards de FCFA en 2021, le CNUT présente un résultat net non satisfaisant et dégage tout de même une performance encourageante. D’où la nécessité de trouver des pistes de solutions pour rendre le Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports dynamique et performant.
En ce qui concerne la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA), il ressort des analyses que le chiffre d’affaires et le résultat net sont non performants et obtient par conséquent une observation qui la loge parmi les entreprises non performantes. En perspectives, une orientation de la CAIMA vers la mécanisation agricole et les semences améliorées s’avèrent un impératif pour sa viabilité.
Les sociétés d’économie mixte telles que la Nigelec avec un chiffre d’affaires de 76, 5 milliards de FCFA ; la NITRA ; la CNTPS ; la RINI affichent toutes des chiffres d’affaires et des résultats nets non satisfaisants. L’analyse les range dans les sociétés non performantes. Par rapport aux établissements bancaires, c’est la Banque Agricole du Niger qui donne un produit net satisfaisant et se classe parmi les établissements publics performants.
En définitive, on retient que l’Etat reste déterminé à faire en sorte que l’ensemble des entreprises et établissements publics puissent répondre aux exigences d’une gestion financière saine et rigoureuse.
Image d'illustration Au-delà de la beauté artistique et visuelle, la tresse symbolise une forme d’expression pour les femmes. Elle fait partie des parures importantes de la femme africaine ; chaque modèle pratiqué traduisait l’état d’âme de la porteuse. Au Niger, les coiffures traditionnelles et modernes cohabitent bien pour la beauté de cette dernière. Elle exprimait également l’appartenance d’un individu à un groupe ethnique. Et est signe distinctif d’une ethnie ou la traduction d’un évènement dans la société : coiffure de jeune mariée, coiffure de veuve, coiffure de fête.
Lors des grands évènements culturels, notamment les festivals, les participants sont curieux de découvrir certains traits culturels de notre pays, notamment les merveilleuses tresses nigériennes ; ils restent sur leur faim. De nos jours, les coiffures de toutes les femmes dans ce genre de rencontres se valent. Une uniformité qui ne dit pas son nom. Or la coiffure est un élément culturel important dans les critères de beauté dans une société. Les anciens détenaient le code secret pour distinguer les différentes catégories de femmes dans la société.
Les tresses modernes offrent une gamme variée de modèles avec des mèches de toutes catégories qui coûtent souvent une fortune. Les coiffures traditionnelles se faisaient avec les cheveux naturels, sans rajouts et étaient ornées d’or, d’argent, de cauris ou de perles. L’art de la coiffure était transmis de mère en fille et les tresses étaient un moyen de sublimer la chevelure. À cette époque, ni le tissage, ni le défrisage n’existaient pas encore. Mais, ces valeurs culturelles commencent à être rangées dans les rayons des musées du fait de l’influence occidentale.
Aujourd’hui, très peu de salons peuvent tresser nos modèles à cause du faible niveau de demandes. Les offres de services dans le domaine de la coiffure traditionnelle s’affaissent. Les jeunes femmes et les filles préfèrent se coiffer dans les salons modernes. Aux dires de Aichatou Maiga, une fille de 28 ans qui attendait impatiemment son tour chez une des nombreuses coiffeuses dans un salon de beauté de la place, « la coiffure du salon est jolie et rapide ; les tresses traditionnelles sont dépassées maintenant; et c’est timide mais elles viennent surtout pour les petites tresses traditionnelles avec des modèles souvent compliqués, différentes des nattes grosses d’antan».
Au-delà de la beauté artistique et visuelle, la tresse symbolise une forme d’expression pour les femmes. Elle fait partie des parures importantes de la femme africaine ; chaque modèle pratiqué traduisait l’état d’âme de la porteuse. Au Niger, les coiffures traditionnelles et modernes cohabitent bien pour la beauté de cette dernière. Elle exprimait également l’appartenance d’un individu à un groupe ethnique. Et est signe distinctif d’une ethnie ou la traduction d’un évènement dans la société : coiffure de jeune mariée, coiffure de veuve, coiffure de fête.
Lors des grands évènements culturels, notamment les festivals, les participants sont curieux de découvrir certains traits culturels de notre pays, notamment les merveilleuses tresses nigériennes ; ils restent sur leur faim. De nos jours, les coiffures de toutes les femmes dans ce genre de rencontres se valent. Une uniformité qui ne dit pas son nom. Or la coiffure est un élément culturel important dans les critères de beauté dans une société. Les anciens détenaient le code secret pour distinguer les différentes catégories de femmes dans la société.
Les tresses modernes offrent une gamme variée de modèles avec des mèches de toutes catégories qui coûtent souvent une fortune. Les coiffures traditionnelles se faisaient sur cheveux naturels, sans rajouts et étaient ornées d’or, d’argent, de cauris ou de perles. L’art de la coiffure était transmis de mère en fille et les tresses étaient un moyen de sublimer la chevelure. À cette époque, ni le tissage, ni le défrisage n’existaient pas encore. Mais, ces valeurs culturelles commencent à être rangées dans les rayons des musées du fait de l’influence occidentale.
Aujourd’hui, très peu de salons peuvent tresser nos modèles à cause du faible niveau de demandes. Les offres de services dans le domaine de la coiffure traditionnelle s’affaissent. Les jeunes femmes et les filles préfèrent se coiffer dans les salons modernes. Aux dires de Aichatou Maiga, une fille de 28 ans qui attendait impatiemment son tour chez une des nombreuses coiffeuses dans un salon de beauté de la place, « la coiffure du salon est jolie et est rapide ; les tresses traditionnelles sont dépassées maintenant; et c’est timide mais elles viennent surtout pour les petites tresses traditionnelles avec des modèles souvent compliqués, différentes des nattes grosses d’antan».
L’Afrique n’est pas condamnée à la domination des puissances étrangères.
L’indépendance accordée aux États africains n’est véritablement pas une indépendance, ni une souveraineté. Et si l’indépendance est un moyen de libération, un moyen qui, entre autres objectifs, devait être porteur, de changements de structures socio-économique, juridique et politique héritées de la domination coloniale. L’indépendance sur le plan national devrait être l’expression, d’une tendance conduisant à une transformation de l’ordre économique, politique et juridique.
Aujourd’hui, l’indépendance de l’Afrique reste un mythe ; les transformations structurelles internes, sur la scène internationale, l’Afrique reste plus que jamais marginalisée et dominée.
Des décennies après, les fruits de l’indépendance n’ont toujours pas tenu les promesses de fleurs. La colonisation ou domination a changé de visage et de forme, mais elle demeure la même. Et à travers les idéologies et les institutions importées, les relations choisies ou privilégiées sur le plan politique, économique et militaire avec les puissances coloniales.
Après avoir salué l’indépendance comme une victoire et surtout après l’avoir confondue avec la libération, nous sommes revenus sur les jugements des certains panafricanistes pour constater que derrière la façade et la fiction de l’indépendance se dissimulait avec tout autre réalité, contrôlée et dominée de main de maître, notamment par les anciennes puissances coloniales.
L’insuffisance évidente du concept classique de la souveraineté de l’État transcrite par la charte des nations unies, éclate au jour. Les dirigeants de nos Etats, les puissances coloniales, pour assurer la protection de leurs intérêts, ont simplement changé de politique vers les mêmes fins. Leur stratégie consiste à déléguer certains pouvoir aux nouveaux dirigeants Africains mais tous les pouvoirs. Les moyens de libération restent entre les mains des anciennes métropoles. Le maintien des intérêts ainsi protégés se fera en rendant nécessaires de structures professionnelles, des équipements industriels, des besoins et des services qui perpétuent une dépendance à I ‘égard des pays fournisseurs (puissance coloniale)
Cette politique résulte de la vieille conception de la nécessité d’un équilibre dans les relations internationales. La rivalité suscitée par la recherche d’un équilibre de puissance, constitue une des ressources actuelles de l’impérialisme. En effet, dans la lutte entre blocs cherchant sans cesse à s’accroitre, l’un des objectifs visés est la domestication des plus faibles.
Cette politique fait profiter les puissances de larges pouvoirs d’actions structurés et organisés en système. Elle constitue pour elle, un moyen, un centre dominant à partir duquel s’exerce un pouvoir économicopolitique puissant qui vise avant tout à maintenir l’ordre international établi en leur faveur. Dans cette situation, on ne peut s’attendre à des changements significatifs dans cet ordre qui ne pensent venir de ceux à qui il profite. Ces changements doivent être le fait du périmètre constitué par la majorité des Etats, car un système qui avantage une minorité d’Etat dans le monde ne peut être considéré comme un bon système
Des siècles d’histoires nous apprennent que le développement des uns ne peut être le sous-produit du développement des autres et la croissance économique des pays nouveaux, greffée sur la croissance économique des puissances coloniales, n’est pas le développent.
Des décennies passées, certains dirigeant des pays Africains qui ont tenté d’apporter des changements au nom de la souveraineté et de la libération nationale ont été assassinés et considérés comme des rebelles et réactionnaires.
La politique extérieure des Etats africains depuis leur accession à l’Independence se caractérise par une diplomatie largement dominée par la situation générale de l’Afrique. Et, en dépit des déclarations officielles et parfois des apparences, la quasi- totalité des Etats indépendants poursuit une politique extérieure méfiante, dictée par des considérations de sécurité des régimes au pouvoir et, en outre, par la faible situation économique de ces Etats. En réalité devant les rapports de forces économiques et politiques sur la scène internationale, cette diplomatie a été orientée sur la sécurité nationale, et d’autre, sur le développement économique. Très rares aujourd’hui sont les Etats Africains pour qui ce réalisme diplomatique s’est avéré payant. Faute d’avoir réussi à dominer ses contradictions internes, l’Afrique se trouve sur le plan international aujourd’hui le continent le plus marginalisé et plus dépendant.
La fragilité de la situation héritée de la colonisation « les conflits en attente et la lutte de libération en attente de sa reconnaissance »
– Des frontières tracées en fonction des intérêts des puissances,
– Des Communautés et groupements ethniques enfermés dans des frontières intangibles,
– des gouvernements et des régimes en quête de légitimité et en proie à l’instabilité,
– une confrontation politique internationale dominée par la confrontation idéologique et géostratégie, ont convaincu les régimes et gouvernements de placer au premier rang de leur politique extérieure le problème de la sécurité de leur régime. Ces Gouvernements en réalité ont identifié la sécurité nationale à la sécurité du gouvernement au pouvoir, et la politique nationale de sécurité consiste à mettre en place tout ce qui est nécessaire pour assurer la protection du régime, « une priorité des priorités » le développement économique peut bien contribuer à renforcer cette sécurité; mais il n’est pas le moyen privilégié pour se faire. La sécurité pour le gouvernement a consisté, à tout mettre en œuvre pour assurer son contrôle absolu sur toute la vie du pays et à centraliser à son niveau toutes les décisions : ceci afin non seulement de contrôler la population, mais également de contrôler toutes les interventions extérieures susceptibles de concurrencer l’influence des autorités.
Sur le plan sous régional et régional, Il est à noter que les fermes décisions et résolutions des organisations sous régionales et régionales depuis leur création portent essentiellement sur les problèmes de la sécurité mais aussi précisément sur le maintien des intérêts des puissances coloniales et surtout dans les pays francophones.
Comment éviter que l’Afrique ne devienne un champ privilégié de l’affrontement géopolitique et géostratégique ? Comment s’assurer que les interventions étrangères dans les conflits n’entrainent la déstabilisation des pays ? Comment contenir les conflits nationaux dans des limites tolérables pour la sécurité des régimes ?
Voilà quelques questions autour desquelles les Africains devront articuler leur politique étrangère en matière de sécurité. Une décision de faire de l’Afrique un continent maitre de son destin et fort sans contracter des alliances militaires bidon avec des puissances coloniales, les accords bilatéraux de défense, et les conventions continentales tenant compte des valeurs et traditions sur les droits l’homme et droits humains. Les organisations sous régionales et régionales de l’UA, en réalité n’ont jamais été capables, pour des raisons que nous connaissons bien, de fournir un système de sécurité collective à leur population et à ses membres. Depuis les indépendances de pays Africains, les puissances étrangères sont bien intervenues militairement en Afrique, au mépris de nos organisations sous régionales et régionales qui n’ont pas pu empêcher non plus les conflits et le terrorisme.
Sans diminuer en rien le rôle et ces organisations, il faut bien reconnaitre l’importance, qu’elles auront contribué à forger et à consolider l’indépendance.
L’autre domaine dans lequel la politique étrangère de l’Afrique s’est orientée depuis l’indépendance, est la coopération économique internationale, en particulier le Commerce international.
Dans la conjoncture économique internationale présente, là également, l’Afrique est économiquement dominée et extrêmement tributaire des centres de décisions du marché international sur lesquels l’Afrique n’a aucune prise à l’exception de quelques Etats exigeants et jaloux de leur liberté,
Cette dépendance économique comporte des dimensions naturellement politiques. En effet, le pouvoir politique des Etats est fonction de leur pouvoir de décisions sur le plan économique. « La faiblesse de l’économie de nos Etats, écrit à ce propos le Président Julius Nyerere, permet souvent aux grandes puissances, d’imposer leur volonté sans mène avoir recours à leur puissance militaire ». En réalité le véritable et imminent danger pour l’indépendance de nos Etats Africains vient non pas de la puissance militaire, mais de leur puissance économique.
Pour faire face à cette domination constante, cette forme de dépendance économique de politique vis-à-vis des puissances étrangères, les Etats Africains devront préconiser des solutions libératrices du continent : l’Africanisation des peuples, la stratégie des importations de substitution et le nouvel ordre économique mondial.
Sur le plan régional ou sous régional, les résolutions de l’UA et les déclarations d’intention des gouvernements n’ont pas suffi à faire taire les masses Africaines qui demandent plus de souveraineté pour leurs Etats et faire entrer la coopération économique dans les faits.
Même les efforts des gouvernements à tenter, sur le plan national et international, de modifier les inégalités structurelles du système n’ont pas changé la volonté des masses populaires qui ne cherchent qu’à se débarrasser totalement des puissances coloniales en Afrique
Les forces du mouvement pour le changement
It est vrai, certes que le statu quo en faveur du système dit international actuel est défendu par des puissants intérêts géopolitiques et géostratégiques. Mais il n’est pas moins vrai que ce système, qui ne profite qu’à une minorité des Etats obéissant aux règles dictées par des puissances, est rejeté par la majorité qui en est exclue à cause de leur défense des intérêts en faveur de leur population. Les états Africains dans leur grande majorité appartiennent à ce dernier groupe dans lequel le système actuel cherche à s’imposer.
La défense des intérêts de l’Afrique se situe aujourd’hui par ce changement irréversible voulu par les masses populaires. Les forces progressistes appelées panafricanistes existent et se multiplient, dans leur diversité, et avec leurs faiblesses et leur détermination. Elles sont là ; elles dépassent les frontières des Etats-nations et atteignent le niveau des masses populaires, unies comme un seul homme. Aujourd’hui nous pouvons dire avec assurance que les frontières coloniales sont en train de tomber pour une Afrique des masses populaires vers les Etats unis d’Afrique. Et les forces en faveur d’un nouvel ordre mondial ont le devoir de s’organiser ; elles en ont Ie moyen et l’Afrique peut compter sur elles.
La plupart des questions qui préoccupent les populations Africaines dites Africanistes sont largement partagées et animées par les leaders du changement. La recherche des actions à entreprendre pour la souveraineté des Etats et des peuples dans la gestion des affaires intérieures et extérieures. Cette ère du changement a vu le jour au Mali, en Guinée, au Burkina et au Niger où nous assistons à un mouvement populaire sans précèdent qui exige à tout prix la souveraineté du peuple dans sa volonté de s’approprier davantage du pouvoir politique, mais également du pouvoir économique.
Un peuple déterminé à la lutte de Libération. Cette cause commune « L’Afrique aux Africains » est la suite logique des luttes qu’ont menée nos vaillants combattants lâchement assassinés. L’universalité du grand mouvement de libération au Mali, au Burkina et au Niger aujourd’hui marque le déclin de l’hégémonie occidentale de manière générale et celle de la France de manière particulière.
De l’ère de la colonisation à nos jours, l’Afrique n’a connu aucune indépendance ou souveraineté. Les dirigeants issus de l’héritage colonial et poste colonial ne font que s’enfoncer dans leur idiotie dite intellectuelle sans ignorer comment leurs prédécesseurs Bokassa, Blaise Compaoré pour ne citer que ces deux ont été traités après le service rendu à leurs maitres. On a enterré les amazones au Benin, mais elles sont de retour au Niger, au Burkina, au Mali et la marche continue. Longtemps les européens ont mis en attente leur lutte de libération sans se rendre compte que le monde doit changer qu’on accepte ou pas. L’Afrique n’est pas entrée dans l’histoire disait l’ancien Président Nicolas Sarkozy ; la vraie histoire de l’Afrique commence maintenant. L’histoire de sa liberté, de sa souveraineté, de sa marche et son développement pour les générations à venir. Unissons-nous maintenant disait le Colonel Kadhafi lors du sommet des Chefs d’états pour être forts, mais l’appel n’a pas été entendu et il conclut : ‘’un jour viendra ce moment historique’’.
La naissance du Panafricanisme (nouvelle théorie) « l’Afrique aux Africains » fait son chemin : le chemin sera certes long, mais la victoire, elle sera certaine pour le bien-être de nos peuples. Une nouvelle page de l’histoire des peuples combattants s’invite aujourd’hui au Mali, au Burkina et au Niger.
Dr Jacob HARMEU BEIDE (expert en prévention et gestion de conflits)
Le Benin dans son élan de générosité, et s’étant subitement découvert une âme charitable, vient de proposer un corridor humanitaire passant par son territoire pour venir en aide "d’urgence" aux populations nigériennes qui seraient impactées par les sanctions inhumaines prononcées par la CEDEAO suite aux événements du 26 juillet 2023. Quel cynisme et quelle tartufferie poussés à leur paroxysme !
D’abord la proposition du corridor de l’aide humanitaire tombe mal car, il aurait fallu la proposer dès les premières heures du blocus et des sanctions de la CEDEAO. D’autre part, plutôt que de proposer de l’aide humanitaire n’aurait-il pas fallu tout simplement lever ou ne pas appliquer (unilatéralement)… les sanctions iniques de la CEDEAO (dont le Benin est solidaire) qui touchent principalement les commerces alimentaire et pharmaceutique ?
Ce qu’il faut savoir c’est que l’aide humanitaire (comme au développement), sous la forme que nous la connaissons et telle qu’elle est très souvent proposée par les ‘‘généreux’’ donateurs occidentaux, est bien souvent instrumentalisée par certaines de ces puissances pour affirmer leur hégémonie et maintenir les populations et les Etats vulnérables, notamment du Sud, dans la dépendance et l’assistanat permanents. Si le Niger accepte cette aide, rassurez-vous que les campagnes de désinformation et de dénigrement, contre les vaillantes populations qui ont fait preuve jusqu’ici de résilience, se mettront en place. Campagnes du type : «voyez, les nouvelles autorités militaires affament la population» ! La junte au pouvoir est incapable de faire face aux urgences! Etc. Je vous passe tous les qualificatifs péjoratifs possibles. Par ailleurs, il existe un trop grand risque que les populations vulnérables qui perçoivent ces «aides emprisonnées» ne puissent pas ou plus s’en passer. Sans compter la possibilité du pire : importations de maladies nouvelles ; développement des épidémies ; etc. Ce qui pourrait donc, à terme, servir de prétexte pour l’adoption possible par l’ONU d’une résolution autorisant une intervention militaire au Niger au nom du droit humanitaire et du droit à l’ingérence (doctrine de Kouchner).
Aujourd’hui le Maroc, pourtant frappé par un séisme meurtrier, a rejeté la proposition d’aide humanitaire de la France et de bien d’autres pays occidentaux. Il l’a purement et simplement snobée. Pourquoi ? Et pour cause ! Sans hiérarchiser les malheurs si l’aide humanitaire que propose l’ONU (en réalité les puissances occidentales qui la contrôlent) avec le concours du Benin, est véritablement désintéressée et sincère pourquoi ne la propose-t-elle pas d’abord à la Lybie qui est dans une situation d’urgence bien plus catastrophique suite aux inondations plus meurtrières que le séisme qui a endeuillé le Maroc ? La Libye a davantage plus besoin d’aide humanitaire que le Maroc et le Niger à l’heure où nous écrivons ces lignes. Où sont l’ONU et les âmes charitables qui ont le cœur dans la main ? Aux abonnés absents !
Enervé par les critiques formulées par les populations du Sahel sur le caractère anachronique des relations qui lient la France et l’Afrique francophone depuis plus de 60 ans, en particulier dans la gestion de la crise sécuritaire au Sahel ainsi que par les assauts de la jeunesse africaine contre le Franc CFA, le Président français a décidé de leur impulser une nouvelle dynamique.
C’est au cours de son voyage en Côte d’Ivoire, le 21 décembre 2019 que M. Emmanuel Macron a déclaré vouloir « changer les relations avec le continent africain », allant jusqu’à dire avec un certain aplomb : « Rompons les amarres !» en parlant de la monnaie CFA, tant décriée par la jeunesse africaine. Avec le Président Ouattara, ils vont créer une monnaie dénommée « ECO «, du même nom que celle de la CEDEAO : on l’aura compris, il s’agissait d’un véritable coup de Jarnac, étouffant dans l’œuf, l’initiative de l’Organisation sous régionale.
Mais l’histoire s’est accélérée et la France se retrouve rattrapée par son passé si peu glorieux en Afrique. Au nom de ses intérêts, la France a soutenu financièrement et militairement la guerre de sécession du Katanga, du Biafra ainsi que l’UNITA de Jonas Savimbi pendant la guerre de libération de l’Angola menée par le MPLA d’Agostino Neto. Le point commun de toutes ces alliances, c’est la possibilité d’accéder aux ressources minières et énergétiques de ces pays, en récompense de son soutien. Les peuples n’ont pas la mémoire courte.
Rappelons quelques faits :
– La guerre de sécession du Katanga : en 1960, Paris prit fait et cause pour Moïse Tschombé, le leader sécessionniste qui proclama l’indépendance du Katanga le 11 juillet 1960. Pierre Péan explique : « Les intentions de la France sont claires : contrecarrer les visées d’autres pays sur les richesses du Katanga. Cette province – qu’on appelle aujourd’hui le Shaba- est un miracle géologique : elle renferme dans son sous-sol environ 10 % des réserves mondiales de cuivre, 60 % de l’uranium destiné à l’Occident et 73 % de son cobalt, sans parler des diamants industriels et autres matières premières…»
– La guerre de sécession du Biafra: en 1967, le Lieutenant-Colonel Chukwuemeka Ojukwu proclame l’indépendance de la province du Biafra. De Gaulle souhaite épauler le Biafra et affaiblir le Nigéria, mastodonte inquiétant pour quatre de ses protégés à savoir le Dahomey (actuel Bénin), le Niger, le Cameroun et la Cote d’Ivoire. A la demande de Foccart et d’Houphouët-Boigny, le Général De Gaulle accepte de s’engager plus officiellement et militairement aux côtés du Biafra que la Côte d’Ivoire reconnaît comme Etat indépendant le 14 mai 1968. Le Président gabonais Omar Bongo ne fut pas en reste. Convaincu par Houphouët-Boigny, il pensait que « c’est une utopie que le Nigéria, avec ses cinquante millions d’habitants, puisse subsister sous sa forme actuelle…»
Cette guerre se termina avec plusieurs millions de morts et au détriment de la compagnie pétrolière ELF qui opérait déjà au Nigéria depuis 1964.
– La guerre de libération de l’Angola : la France, une fois de plus, s’illustra dans cette guerre menée par le MPLA (Mouvement Populaire de Libération de l’Angola du Dr. Agostino Neto) en prenant fait et cause pour le sécessionniste Jonas Savimbi de l’UNITA (Union pour la libération Totale de l’Angola), en raison de ses visées sur le pétrole de l’enclave du Cabinda.
On n’évoquera pas d’autres prises de position malheureuses (génocide rwandais, déportation du Président Laurent Gbagbo et autres assassinats de leaders africains) qui restent dans la mémoire collective des africains et suscitent la méfiance dans les rapports « amicaux » que la France veut entretenir avec nos pays. Chaque fois qu’elle estime que ses intérêts sont menacés, elle montre son vrai visage de pays néocolonialiste.
En vérité, cette France-là n’a plus d’idées neuves pour l’Afrique. Aussi, est-elle en déphasage complet sur les événements qui ont cours aujourd’hui dans la sous-région.
Nous sommes dans le même cas de figure au Sahel où depuis 2012-2013, des bandes terroristes sèment la désolation dans nos pays, souvent avec la complicité de citoyens antipatriotiques et véreux, nichés dans les sphères du pouvoir.
Après plusieurs années d’épreuves subies par nos peuples, l’appréciation souveraine portée par les Forces de Défense et de Sécurité sur les résultats de l’appui français dans la guerre contre l’insécurité les a amenées à congédier l’armée française sans autre forme de procès. Ce furent d’abord le Mali, puis le Burkina-Faso, qui, dans un sursaut de redressement national, ont balayé par un coup d’Etat les régimes en place. Jamais deux sans trois : le 26 juillet 2023, le Niger emboîte le pas suite au coup d’Etat qui mit fin au régime de Bazoum Mohamed avec la prise de pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Il est pour le moins surprenant que la France s’étonne et tonne contre cette nouvelle situation créée par elle-même du fait de la politique de domination et d’asservissement des peuples de la sous-région.
Rappelons que lors des débats du Sénat sur la ratification des Accords de coopération de 1961, le sénateur français Louis Namy (Communiste) avait déjà prévenu le Gouvernement gaulliste français sur les risques de la perpétuation de la domination française sur ses ex-colonies : « …Avec ces accords que nous discutons aujourd’hui, nous constatons que l’on est encore contraint d’aller un peu plus loin dans la modification des formes, mais les peuples d’Afrique sont maintenant arrivés à un degré de maturité telle qu’ils n’acceptent plus de chaînes, fussent-elles dorées. Même les dirigeants les plus conciliants de ces peuples sont contraints de tenir compte de leurs aspirations et de leur volonté d’en finir avec la domination coloniale, sous quelque forme qu’elle puisse se présenter…Les peuples d’Afrique, croyez-nous, ne sont pas dupes. D’ores et déjà, ils jugent sévèrement les dirigeants africains qui se font les auxiliaires du colonialisme moderne et s’efforcent d’enchaîner l’Afrique au char cahotant de ce que l’on appelle l’Occident…Ce n’est pas ce que veulent les peuples d’Afrique. Ce qu’ils veulent, c’est une véritable indépendance, sans restriction, sans arrière-pensée…Vouloir aller contre cette volonté avec des moyens astucieux, c’est aller au-devant de nouveaux déboires pour la France. La marmite africaine est en pleine ébullition. Vouloir mettre dessus un couvercle est dangereux, à plus forte raison si l’on s’assied sur ce couvercle pour l’y maintenir de force ! »
Malheureusement le sénateur ne fut pas entendu. Et pour cause !
Les accords dits de « coopération », étaient conçus pour pérenniser les intérêts de la France dans les pays colonisés et spolier les ressources de ces pays, ressources pourtant essentielles pour assurer la réalisation des programmes de développement économique et social en faveur des peuples africains qui se trouvent ainsi réduits à vivre sous anesthésie de l’«aide ». Pour parvenir à ses fins, la France propulsait au pouvoir des dirigeants dont les peuples ne voulaient pas mais qui lui étaient ‘utiles’ en qualité de « garde-chiourme » qu’elle maintenait au pouvoir pour un bail à leur convenance. En un mot, cette politique visait à garantir l’eldorado au peuple français ainsi que la grandeur de la France tout en maintenant dans la misère les peuples africains propriétaires de ces ressources.
C’est la fin de ce « deal » contre nature et de ce système inique d’exploitation que les peuples du Sahel réclament. Et l’heure est en effet venue. La France doit savoir raison garder. Les sautes d’humeur ne peuvent pas ébranler la volonté des peuples de s’affranchir une bonne fois pour toutes de cette tutelle qui les rabaisse à la condition de sous-homme.
Depuis le 26 juillet 2023, le Niger, pays jusqu’alors peu connu dans le concert des nations, occupe l’actualité mondiale et fait craindre même une conflagration de grande ampleur dans la zone ouest-africaine et bien au-delà. La France est à la manœuvre. En effet, elle ne se contente pas de condamner un coup d’Etat, qui reste et demeure jusqu’à preuve du contraire une affaire interne d’un pays, mais exige la remise en selle pure et simple du Président déchu, si besoin est par la guerre contre le Niger. Voilà l’amour que cette France nous porte, entraînant dans son sillage le Nigéria du nouveau Président Tinubu et la Côte-d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara. Comme à son habitude, c’est la crainte de perdre l’accès aux ressources du Niger qui a affolé le Président français Emmanuel Macron, plus soucieux de préserver l’intérêt de la France que la vie des Nigériens et l’amitié qu’il prétendait vouer aux anciens Dirigeants.
Le peuple nigérien est un peuple pacifique, respectueux des hautes valeurs de la civilisation africaine que sont notamment l’unité, la solidarité et le respect du bon voisinage. Et ces valeurs sont partagées par les peuples fiers du Mali, de la Guinée et du Burkina-Faso qui n’ont pas hésité une seconde pour se ranger en ordre de bataille aux côtés du peuple nigérien.
Il faut rappeler aussi que c’est au nom de ces valeurs que le Niger s’est dressé contre la France et la Côte-d’Ivoire qui soutenaient ouvertement la sécession de la province du Biafra. Ce soutien multiforme nigérien permit aux forces du Général Yakubu Gowon de remporter la victoire et de préserver l’unité de la République Fédérale du Nigeria. Interrogé sur ce choix, le Président Diori Hamani répondit : «Il arrive des moments où, ce qui est bon pour la France, ne l’est pas pour le Niger».
Aux dernières nouvelles, la France ne démord pas de faire sa guerre au Niger. A coup sûr elle perdra notre amitié, comme le réclame le peuple. Mais elle perdra aussi cette guerre-là, comme hier au Viet-Nam et en Algérie. Elle sera étonnée, elle et ses alliés apatrides ainsi que les traîtres éternels de l’Afrique, de la détermination des Nigériens à défendre leur patrie.
Il convient de préciser qu’en parlant ainsi, nous visons la France politique néocolonialiste. De nombreux français luttent aux côtés des peuples africains pour la liberté et la justice. Sans compter les liens familiaux et d’amitié qui sont noués entre les citoyens des deux pays.
Si le Niger perturbe aujourd’hui le sommeil du Président français, il y a lieu de relever que depuis plus de dix ans, nulle part et à aucun moment, la France n’a élevé la voix contre les atteintes à la démocratie lors des élections pourtant contestées au Niger ; de même, elle s’est tue face aux violations flagrantes et répétées des droits humains fondamentaux dont ont été victimes les populations nigériennes sous le magistère du régime déchu. Mais le peuple nigérien est résolu à écrire lui-même sa propre histoire dans l’honneur, la dignité et la pleine conscience de ses aspirations à un meilleur devenir car les ressources dont il dispose peuvent le lui permettre. Aujourd’hui a sonné l’heure d’une aube nouvelle, l’heure de rompre vraiment les amarres.
Ainsi, grâce à la mobilisation et à la détermination des peuples du Sahel, la jeunesse en tête, le rêve africain de liberté se rapproche. Il restera à éliminer, avec le même engagement, les scories de la démocratie tropicalisée qui retardent l’avènement de véritables Etats de droit, capables de fédérer les énergies et d’investir les immenses ressources de nos pays pour assurer la paix et le bien-être des populations, comme il est dit dans toutes les constitutions. Si cette avancée positive peut se réaliser par la rupture des amarres, alors pourquoi pas ?
Déjà se profile la gestation d’un nouvel ensemble étatique réunissant la Guinée, le Mali, le Burkina-Faso et le Niger. Les peuples de ces pays le demandent.
Aujourd’hui la CEDEAO s’insurge contre le coup d’Etat au Niger qu’elle qualifie, reprenant béatement les termes employés par la France, de coup d’Etat de trop…!
De ce fait la CEDEAO vient de démontrer de manière éclatante notamment pour ceux qui doutent encore, par son empressement et son «deux poids deux mesures» qu’elle est véritablement à la Solde des puissances extra africaines en l’occurrence la France. Outre le fait qu’elle s’éloigne de ses prérogatives et des préoccupations quotidiennes des peuples africains, la CEDEAO n’est plus l’instrument de l’émancipation (si tant est qu’elle le fut) des peuples africains et la résultante de la libre expression de leur Souveraineté politique et économique pleine et entière. Bien au contraire, elle traduit, sous les oripeaux de la démocratie et de l’Etat de droit, ni plus ni moins le bras économique et le bras armé des puissances occidentales en particulier de la France dans cette partie de l’Afrique.
Aujourd’hui la France se sert et peut se servir, en l’absence de la résistance des peuples et des parlements nationaux, de la CEDEAO pour exécuter au Niger le sale boulot qu’elle n’ose et ne peut plus faire (par le biais des chantages aux aides de Développement et autres accords militaires de défense et de sécurité). L’ère des «Bob Denard» (célèbre commando barbare et criminel qui fomentait et perpétrait dans les années 60-80 des coups d’état ou qui déstabilisait les régimes légitimes en Afrique) est révolue.
Les prérogatives «politiques» illégales et illégitimes que s’est arrogées la CEDEAO (celles notamment de pouvoir lever une armée et de pouvoir s’attaquer impunément à un État souverain membre «récalcitrant» dans les hypothèses de coup d’Etat sans le mandat préalable du Conseil de Sécurité de l’ONU) sont en réalité un véritable levier aux mains de la France coloniale et impérialiste. Par le biais de la CEDEAO, la France pourrait ainsi exprimer son diktat à ses États membres sans craindre une résolution contraire de l’ONU ou le Veto d’un membre de son Conseil de Sécurité en l’occurrence la Russie puisque cette dernière dispose d’un véto sur ses résolutions.
Ainsi, par la possibilité de contourner le Conseil de Sécurité de l’ONU pour obtenir l’intervention militaire, la France (et tous les autres États qui exercent une influence réelle dans la région ou un contrôle effectif de la CEDEAO) pourrait ainsi continuer à entretenir son influence dans cette partie de l’Afrique et à exercer ses pressions directement sur les chefs d’Etat africains pour la sauvegarde de ses propres intérêts au détriment de ceux des peuples africains. Les chefs d’Etat africains doivent comprendre qu’aucun pays occidental ni aucun ressortissant occidental ne peuvent se sacrifier pour un État africain ou un ressortissant africain. Il n’y a qu’en Afrique et chez les africains que cela soit possible. L’homme noir préfère le lointain étranger à sa propre famille et à ses voisins immédiats. Il faut que cela change. Jamais un Etat non occidental ne sera prêt à se sacrifier pour défendre un autre État occidental à fortiori un État non occidental. Aucun conflit inter étatique ni aucune intervention militaire extérieure ne sont neutres quels qu’en soient par ailleurs leur habillage juridique et leur légalité. Ils revêtent nécessairement des enjeux géopolitiques et de considérations géostratégiques.
C’est pourquoi, au regard de ce qui vient d’être dit, la CEDEAO ne doit pas se voir doter ni pouvoir s’arroger (en violation de ses textes fondateurs) de prérogatives politiques et militaires exorbitantes. Si tel devrait être le cas, toutes ses décisions politiques à caractère militaire et sécuritaire doivent impérativement être soumises à la ratification des parlements nationaux et recueillir l’unanimité de ses membres à l’exception bien entendu du ou des pays concerné(s) par la crise politique. Révolus sont les temps où les chefs d’Etat africains décidaient dans les alcôves des palais et imposaient la marche et la voie à suivre à leurs peuples.
En tout état de cause, si d’aventure la CEDEAO venait à intervenir militairement au Niger, et si d’ici là elle ne lève pas ses sanctions iniques et inhumaines infligées à la population nigérienne cela aura un effet boomerang certain sur l’ensemble des pays de la sous-région (et ce au-delà des États belliqueux ayant opté pour l’intervention militaire) avec des conséquences ravageuses et dramatiques insoupçonnées. En effet, elles pourraient, immédiatement ou à terme, soit entraîner certains États dans la spirale et l’escalade de la violence, soit conduire à des soulèvements populaires qui viendraient balayer les autorités légales et légitimes en place et la chute de leurs régimes parce que devenus, de fait, impopulaires et illégitimes. Il ne faut pas perdre de vue que, par et au-delà des frontières administratives, les populations des Etats de la CEDEAO notamment celles qui tiennent l’économie locale (entreprises, commerces, artisanats, etc) sont interdépendantes à tous égards.
Ce qui explique notamment que les effets des sanctions économiques et financières infligées au peuple nigérien se font aussi sentir dans certains États membres (le Benin, la Côte d’Ivoire et le Nigeria) avec lesquels le Niger commerce énormément. De plus, les ethnies qui composent les États respectifs de la CEDEAO sont communes à plusieurs États. Par ailleurs, dans nos réalités africaines, il n’y a pas véritablement de séparation, ni de frontière réelle entre les États. Il n’y a de frontières et de séparation que les frontières administratives héritées de l’époque coloniale. Ces frontières ne sont qu’artificielles et abstraites pour la majorité des peuples africains de la CEDEAO car elles ne tiennent compte d’aucune réalité ethnique et sociologique ni continuité géographique. En outre, de nos jours la dimension de brassage inter ethnique et interculturel vient renforcer la cohésion de ces mêmes peuples, leur interdépendance et la solidarité interétatique.
C’est la raison pour laquelle, les chefs d’Etat africains de la CEDEAO doivent avoir pleinement conscience des risques réels d’une «rwandisation» de l’Afrique de l’ouest et surtout des États du Sahel, rwandisation qui ne profitera qu’aux multinationales et aux puissances occidentales qui opèrent dans cette zone (notamment du Sahel) depuis des siècles en vue du contrôle de leurs ressources minières et pétrolières. Faut-il le rappeler, aux lendemains de la seconde Guerre mondiale, De Gaulle s’était catégoriquement opposé à l’impérialisme américain et la présence des bases américaines sur le sol français au nom de la sauvegarde de la souveraineté nationale française. Pourtant, il avait toutes les raisons de les y autoriser.
En Afrique et particulièrement francophone la lutte contre le terrorisme et le jihadisme ne doit pas servir de prétexte à l’annexion de ces États. De même, le coup d’Etat du 26 juillet ne doit pas donner lieu à la substitution de l’ancien «maître» par un nouveau. Le Niger doit rester et demeurer souverain.
S’agissant des coups d’Etat au Niger, en leur temps, nous les avions déplorés et condamnés énergiquement à la suite de celui qui fut perpétré par M. Salou Djibo pour renverser le régime «tchazartchiste « de feu Tandja. Nous avions qualifié cette série de coup d’Etat de ritournelle car ayant des airs de déjà vus et avec à chaque fois les mêmes conséquences. A l’époque, nous mettions déjà en garde contre les dangers d’un énième recommencement auquel nous renvoie chaque coup d’Etat. Hélas l’histoire ne nous a pas démentis. Nous aurions tant souhaité avoir tort ! En effet, à l’exception de celui du 15/04/74 de Feu Kountché, tous les coups d’Etat au Niger (et ailleurs en Afrique à l’exception du Ghana sous J. Rawlings et du Rwanda sous P. Kagamé) ont toujours été un échec vers la bonne gouvernance et l’émergence d’un Niger nouveau. À chaque fois ils ont suscité d’immense espoir et une espérance au sein des populations qui voyaient en leurs auteurs des «messies» qui venaient les délivrer de leurs malheurs et leurs souffrances. Les coups d’Etat étaient à chaque fois l’occasion d’entrevoir des perspectives enchanteresses. Mais hélas, très vite les espoirs et les espérances sont déçues et les promesses trahies. Très vite les régimes qui succèdent à ceux qui ont été renversés par un coup d’Etat tombent dans les mêmes travers (voire pire) au point qu’on en vient à regretter ceux d’alors qui furent renversés.
C’est pourquoi le coup d’Etat du 26 juillet 2023 doit être le coup d’Etat non pas de trop mais décisif en ce qu’il doit permettre la transformation radicale de la Société nigérienne, de ses mentalités et des pratiques de mal gouvernance et d’injustice afin de favoriser l’émergence d’un Niger nouveau. Pour se faire, le CNSP doit avoir l’audace politique, la main ferme et la volonté inébranlable de mettre plusieurs chantiers sur l’ouvrage. Notamment :
– un moratoire dans le secteur des ressources minières et pétrolières jusqu’à la refonte et l’adoption d’un nouveau code minier et pétrolier suffisamment protecteur des intérêts vitaux et stratégiques du Niger; la refonte des codes : minier, pétrolier, investissement; la réécriture des manuels et programmes scolaires et universitaires; l’adoption d’un plan de sortie progressive du Fcfa (à tout le moins le soustraire du contrôle de la France. «La monnaie c’est la liberté frappée»); la réforme de l’appareil judiciaire de l’état; la réforme de la fonction publique (avec obligation d’évaluation des fonctionnaires); la réforme de l’enseignement privé et public; la confiscation de tous les biens mal acquis depuis la conférence nationale à nos jours (la justice doit passer); le règlement de tous les dossiers de détournement des fonds publics (défense, mine, pétrole, douane etc.), d’évasion fiscale, de surfacturation, d’attribution illégale de marchés publics, Etc.; l’audit des sociétés d’Etat depuis la conférence nationale; la suppression des institutions et organismes publics et para publics inutiles et budgétivores; la dissolution des fondations qui servent d’écran aux détournements, blanchiments et autres activités criminelles; la nationalisation des grandes sociétés dans les secteurs stratégiques et de souveraineté (eau, mine, banque, pétrole, télécommunications, etc.); la réquisition et/ou l’’expropriation et/ou l’interdiction de vente des terres agricoles jusqu’à assurer notre autosuffisance alimentaire; la réforme du code électoral; la suppression des avantages et privilèges non essentiels ou leur réduction; l’interdiction des fonds politiques (comment comprendre que la politique est l’activité la plus lucrative au Niger? Être politique rapporte bien davantage qu’être opérateur économique ou haut fonctionnaire !); la suppression de certaines strates administratives ou instances territoriales (le mille feuilles administratif); l’institution de nouveaux critères d’éligibilité et de droit de vote; la réforme de la Constitution qui doit prendre en compte nos réalités et nos expériences ;- Etc.
En conséquence de ce qui précède et au vu de l’ampleur des missions qui l’attendent, le CNSP n’a pas droit à l’erreur. Il n’a pas le droit de rater le coche. Il n’a pas le droit de trahir les aspirations du peuple souverain nigérien qui lui sert aujourd’hui de bouclier et de légitimité face aux pressions extérieures exercées de toutes parts. Par conséquent, de sérieux gages doivent être donnés au peuple nigérien. Des garde fous doivent être érigés afin qu’un retour en arrière et à l’ordre ancien ne soit plus possible. Ceci passe par le refus de la confiscation du pouvoir par un quarteron de politiciens véreux qui ont toujours placé leurs intérêts personnels et partisans au-dessus de ceux de l’Etat Nigérien et des Nigériens qu’ils sont censés servir.
La génération actuelle se posera en sentinelle de la justice sociale et économique et de la bonne gouvernance en vue de l’émergence d’un Niger véritablement nouveau afin de ne pas nourrir le terreau d’un nouveau coup d’Etat. Celui du 26 juillet doit être le coup d’Etat décisif.
Et si malgré tout le CNSP se loupe et ne parvient pas à redresser la barre ce coup d’état sera celui de trop. Et le Niger n’en voudra pas et l’intervention militaire de la communauté internationale et de la CEDEAO aurait été justifiée…..
C’est le message qui a été prononcé récemment au Parlement britannique par deux nigériens membres de l’association des nigériens vivant en Grande Bretagne. Les membres du Collectif des Nigériens de la Diaspora (CND) ont aussi évoqué les réparations coloniales au Parlement Britannique, à Londres lors d’un événement panafricain convoqué par le Groupe Parlementaire Multipartite sur les Réparations Africaines (APPGAR), présidée par la britannique d’origine ghanéenne, Madame Bell Ribeiro-Addy députée travailliste à la Chambre des Communes (Assemblée Nationale) du Royaume-Uni. Ils entendaient sensibiliser les députés britanniques sur la situation que vit notre pays, et les souffrances qu’endurent nos populations suite aux sanctions inhumaines, iniques et inacceptables de la CEDEAO et de l’UEMOA.
« Jusqu’à récemment, vous n’aviez peut-être pas entendu parler de notre pays, le Niger. Il est souvent confondu avec le Nigeria, ancienne colonie britannique située au sud. Même en France, ancienne puissance coloniale, la plupart des gens ne connaissent pas le Niger. Nous sommes généralement appelés Nigérians et non Nigériens. Mais récemment, le Niger a fait la une des journaux du monde entier parce que le coup d’État militaire du 26 juillet a modifié l’équilibre du pouvoir international dans le Sahel de l’Afrique de l’Ouest.
Beaucoup de gens en Occident pensent que le coup d’État a été secrètement organisé de mèche avec la Russie ou d’autres forces extérieures. C’est parce que notre nouveau gouvernement a rapidement répudié les accords militaires avec la France. Le dimanche 24 septembre 2023, nous avions remporté une victoire historique lorsque le président Macron a confirmé à contrecœur le retrait de toutes les troupes françaises et de son ambassadeur aussi.
Nous, de la diaspora, soutenons les objectifs du coup d’État dans la mesure où nous pensons qu’il est temps que le Niger obtienne une véritable indépendance qui n’a pas eu lieu depuis le départ officiel de la France en 1960. Nous soutenons leur objectif de mettre fin à plus d’une décennie de mauvaise gouvernance et de corruption, de népotisme et l’impunité sous l’administration déchue. Nous condamnons également les sanctions illégales et inhumaines imposées depuis le coup d’État par la France, l’UE et même nos voisins de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Des sanctions qui étranglent actuellement nos populations déjà meurtries par l’insécurité et les douze dernières années de mauvaise gouvernance
En outre, nous nous opposons à la menace persistante d’invasion militaire de notre pays par la CEDEAO. Bien sûr, nous espérons un retour à la démocratie dès que possible, mais nous devons d’abord bannir les causes politiques profondément enracinées qui créent des coups d’État militaires et des coups d’État constitutionnels.
La France n’a jamais officiellement reconnu et encore moins présenté d’excuses pour la violence et la discrimination effroyables de sa conquête et de son règne sur notre pays, qui ont comporté des crimes majeurs contre l’humanité. Un récent film « Apocalypse africaine » sur la tristement célèbre mission Voulet-Chanoine qui a tué de manière barbare des dizaines de milliers de nos proches dans la soi-disant ruée vers l’Afrique a été projeté à la télévision et dans les cinémas au Niger et dans le monde, mais l’ambassadeur de France a refusé pour qu’il soit projeté au Centre Culturel Français de Niamey en 2022.
Cette culture du déni est répandue en France (et de la même manière ailleurs parmi les anciens États colonisateurs). Même en annonçant la semaine dernière le retrait militaire, M. Macron a nié toute responsabilité de la France dans la vie politique du Niger. Même si nous espérons sincèrement que cela sera vrai pour l’avenir, en termes d’histoire, M. Macron se trompe tout simplement.
Les Nigériens comme nous en ont marre car depuis plus de 50 ans la France dépend de l’uranium du Niger pour sa sécurité énergétique. On sait que les agriculteurs et propriétaires fonciers français ont été généreusement indemnisés lorsque leurs terres ont été réquisitionnées dans les années 1970 pour y construire des réacteurs nucléaires. Mais pour notre peuple, les mines n’ont apporté que le terrorisme, des conditions de travail dangereuses, une mauvaise santé et des rémunérations historiquement médiocres. Aujourd’hui encore, seulement 15 % environ des Nigériens ont accès à l’électricité. D’ailleurs, une grande partie de cette production est actuellement illégalement bloquée par notre principal fournisseur, le Nigeria voisin et frère.
En juillet 2021, notre organisation a rencontré l’ancien président Mohamed Bazoum lors d’un sommet mondial sur l’éducation à Londres. M. Bazoum nous a dit qu’aujourd’hui les Français n’achètent notre uranium que par faveur. Nous avons plus besoin d’eux qu’eux n’ont besoin de nous. L’économie mondiale d’aujourd’hui, poursuit-il, concerne davantage les technologies numériques telles que les entreprises de vente au détail comme Alibaba et Amazon. C’est à cause de ce genre de désobligeance que beaucoup au Niger ne pleurent pas la chute de M. Mohamed Bazoum.
Sa condescendance envers les Nigériens s’est également étendue à nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Il a affirmé à plusieurs reprises qu’elles ne sont pas à la hauteur du défi terroriste et que les terroristes sont plus aguerris qu’elles. Beaucoup au Niger soupçonnent que cela fait partie d’un effort délibéré de déstabilisation visant à maintenir et à justifier la présence de l’armée française dans le pays.
En 2021, il existait des preuves oculaires convaincantes et bien documentées selon lesquelles les troupes françaises avaient abattu trois (3) jeunes manifestants nigériens, non armés et en ont blessé gravement plusieurs à Téra, près de la frontière avec le Burkina Faso. Les manifestants pacifiques s’opposaient au transport français d’armes de la Côte d’Ivoire vers le Mali dans le cadre d’opérations anti-insurrectionnelles contre les jihadistes de l’État islamique. Les gens étaient très surmontés et très émus car il s’agit d’une zone où plus de 500 civils ont été récemment tués et où plus de 100 villages ont été déplacés pour permettre l’expansion d’une base militaire française à proximité.
La réponse de Bazoum aux tirs a été d’arrêter les défenseurs des droits humains qui organisaient des manifestations et de déclarer que le départ des forces militaires françaises conduirait au chaos dans la région. Sous la pression, il a néanmoins organisé une simulation d’enquête sur ces meurtres. Mais cette enquête n’a trouvé aucune responsabilité imputable. Ainsi, les gouvernements français et nigérien se sont partagés à parts égales les indemnisations versées aux familles des victimes. De nombreux Nigériens pensent que notre ancien Président était à l’obligeance à la France à agir en toute impunité. Et cette position de soumission n’était pas si différente de celle de l’époque coloniale. La pénétration coloniale vit toujours.
Dans un communiqué publié et diffusé à la télévision publique, le vendredi 22 septembre, le porte-parole du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) le colonel-major Amadou Abdrahamane a affirmé que les représentants officiels à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York avaient été empêchés de présenter des preuves démontrant que la France maintenait une emprise néocoloniale au Niger et fournissait même un soutien actif aux groupes terroristes. Encore davantage d’indices de déstabilisation, si cela est vrai. Les députés nous ont dit qu’il y a dix ans, lors de l’installation d’une base militaire française, il n’y avait aucun contrôle législatif. Cette forme trouble de démocratie doit cesser.
Notre pays arrive régulièrement en dernière position, ou à peu près, dans l’indice de développement humain des Nations Unies. Cela ne devrait pas être comme ça. Notre pays est riche. Outre l’uranium, il existe d’importants gisements d’or, de bauxite ou encore de lithium, essentiels à une transition verte mondiale. Et l’énergie solaire, dont nous disposons en abondance, est cruciale. Il n’est pas juste que ces ressources qui profitent tant à l’humanité tout entière et à la planète ne profitent pas également au peuple nigérien.
Lors d’une conférence de presse qu’il a animée, le lundi 4 septembre 2023 à son cabinet, le Premier Ministre, ministre de l’Économie et des Finances SE M. Ali Mahamane Lamine Zeine, annonça qu’à l’accession de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) au pouvoir en 2011, le pays avait une dette extérieure d’environ 300 milliards de FCFA. Aujourd’hui après 12 ans d’exercice de pouvoir, la dette publique du Niger a augmenté de manière significative, passant de 300 milliards de FCFA en 2011 à 5200 milliards en 2023, composé de 3200 milliards de dettes extérieures et de 2000 milliards de dettes intérieures. Pourtant, l’éducation, la santé, la sécurité et l’agriculture n’ont guère progressé. Alors, où est passé tout l’argent ? Est-ce une coïncidence si cette période a également vu une prolifération de milliardaires parmi les classes politiques, commerciales et même dans la fonction publique ?
Récemment, nous nous sommes joints aux communautés du Niger pour appeler à des réparations significatives pour la conquête et l’occupation coloniales de la France. Cela doit commencer par une reconnaissance, des excuses et un partage transparent des archives relatives à l’invasion coloniale française et à son règne de plus de 60 ans. Ensuite, nous devons répondre au besoin urgent d’un soutien financier et logistique ciblé, non pas sous forme de charité ou d’aide au développement, mais comme réparation du préjudice historique et continu causé par plus d’un siècle d’inégalité de traitement. Il faut également transformer les termes de l’échange et, bien entendu, la politique migratoire. Depuis trop longtemps, la France reçoit de nous mais ne nous donne rien. Comme l’a déclaré l’actuel Premier ministre nigérien SE M. Ali Mahamane Lamine Zeine au New York Times en août, nous ne rejetons en aucun cas les Français ni même la France. Certains d’entre nous ont été formés en France, beaucoup ont grandi avec la langue française. Mais nous voulons être respectés. Pour reprendre les mots du grand poète et syndicaliste nigérien Abdoulaye Mamani : «Cassons la résignation !»
Le président de transition du Burkina Faso voisin, SE le Capitaine Ibrahim Traoré, avait raison lorsqu’il citait en juillet son inspirateur le Capitaine Thomas Sankara : « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort ». Sankara a également déclaré que « Un militaire sans formation politique n’est qu’un criminel en puissance. ». Beaucoup de panafricanistes comparent le Colonel Assimi Goita, le Capitaine Ibrahim Traoré et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, au Capitaine Thomas Sankara. Dès qu’on parle du Capitaine Sankara, il nous vient directement à l’esprit un leader rigoureux, sincère, patriote, intègre et un travailleur acharné avec comme priorités : l’éducation, la santé, l’agriculture & l’élevage, l’artisanat local, la justice et l’assainissement des finances publiques. En quatre (4) ans de gouvernance il a fait de grandes réalisations avec une capacité à mobiliser et faire participer son équipe et son peuple à sa vision.
Il est très tôt de faire cette comparaison mais les signes sont bons car au niveau de l’Alliance des États du Sahel (AES), nous voyons des présidents militaires axés sur le nationalisme, le patriotisme, la sécurité, la justice et l’égalité pour leurs peuples. Nous partageons cette orientation et croyons que les réparations pour le colonialisme sont également au cœur de cette préoccupation. Les trois (3) présidents de l’AES ont la chance et la plume d’écrire leurs propres histoires comme Sankara avait écrit la sienne.
Il est aussi important de rappeler cet évènement au parlement britannique s’est tenu à la veille du 65ème anniversaire du référendum du 28 septembre 1958. Profitant de l’occasion M. Kader Mossi Maiga a rendu un vibrant hommage à Djibo Bakary, le père de la résistance contre la Françafrique, le leader charismatique du parti Sawaba qui s’opposait à la domination coloniale française et poussait à l’indépendance. M. Maiga a aussi dénoncé l’exclusion illégitime du Niger de la 78ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU, tout en exigeant aussi la levée des sanctions sans délai et sans condition à l’encontre du Niger par la CEDEAO.
A son tour, Dr Sahidi Bilan a brillamment présenté le Niger et les différentes raisons qui ont conduit au coup d’État du 26 juillet 2023. Des raisons telles que la mauvaise gouvernance, l’injustice, la corruption et le népotisme dont ignorent les médias et la communauté internationale. Il s’est ensuite appesanti sur la maturité et la résilience du Peuple nigérien et des autorités nigériennes de sortir la tête haute de cette impasse politique afin d’éviter tout risque de déstabilisation dans la sous-région comme ce fut le cas en Lybie.
Enfin M. Bachir Abdou a aussi protesté contre la politique étrangère de la France à l’égard de l’Afrique qui est pleine de contradiction, d’hypocrisie et de deux poids, deux mesures. Nous trouvons incohérent que M. Macron accuse l’empire ottoman (la Turquie) d’avoir perpétré un génocide contre les Arméniens, cependant, qu’il incite et soutient activement l’intervention militaire illégale et inhumaine de la CEDEAO contre le Niger. Il a aussi qualifié les civils combattant Ukrainiens de patriotes, tout en qualifiant ceux du Burkina Faso des mercenaires. Où est la logique disait M. Bachir Abdou ?
Kader Mossi Maiga et Sahidi Bilan
Membres du Collectif des Nigériens de la Diaspora (CND), un réseau fondé en 2020
Je m’adresse à vous, en convoquant votre engagement patriotique contre la corruption, votre courage, votre ouverture à la société civile et votre foi, pour vous inviter à matérialiser une réalité factuelle : la signature de votre démission. Cette dernière est aujourd’hui le seul argument invoqué par ceux qui croient punir le peuple nigérien et/ou faire la guerre à notre pays.
Votre engagement patriotique contre la corruption et votre courage
Conscient de la gravité des frustrations de gouvernance accumulées durant les deux mandats de votre gestion (2011-2021) et à la lumière des péripéties relatives aux dernières élections présidentielles, vous avez voulu imprimer un nouvel élan à votre gouvernance. La mémoire des nigériens demeure marquée par votre célèbre discours d’investiture, notamment lorsque que vous déclariez à propos du défi de la gouvernance : «…je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa «base», sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre…».
Cette déclaration a été suivie d’effet, avec des interpellations tous bords politiques confondus. Ce qui est en soit une marque particulière dans l’histoire politique de pays. Je ne m’attarderais pas sur les révélations faites par-ci par-là…Le peuple nigérien n’a pas attendu les propos paternalistes de Macron pour noter votre courage d’homme politique.
A propos du courage, permettrez-moi d’indiquer que « le courage est le juste milieu entre la peur et l’audace » selon Aristote. N’acceptez donc pas de succomber aux propos élogieux de Macron, aux flatteries hypocrites des personnes prêtes à marcher sur des cadavres pour des intérêts égoïstes… Il n’y a que perdition dans une posture « stoïque » pour des partenaires qui ont toujours abandonné leurs anciens alliés. Je ne doute point que vous n’aurez aucune fierté de compromettre votre avenir et celui de votre famille ; je ne doute point que vous ne seriez pas fier d’être un martyr de la France-Afrique. Le courage que le peuple nigérien attend de vous est donc celui que vous aviez exprimé, avec beaucoup de sincérité, en terminant votre discours d’investiture : «… notre avenir dépend de nos engagements patriotiques et de notre souci du bien commun… Avec vous, pour vous, je serai au service de la paix, du progrès et du bonheur du peuple nigérien». Votre démission serait un acte matérialisant ces patriotiques déclarations.
Je n’ai pas de doute que vous n’avez aucune fierté des souffrances des Nigériennes et Nigériens, consécutivement aux mesures illégales et contraires aux principes fondateurs de la CEDEAO et de l’UEMOA. Je refuse de croire que vous supporteriez que votre pays soit attaqué par des forces armées étrangères. Je vous supplie de rédiger une lettre de démission ! Les Nigériens vous le reconnaitraient, l’Histoire du Niger le retiendrait aux registres de vos actes politiques dignes de courage !
Votre ouverture à la société civile et à l’opinion nationale
Conscient des entraves aux libertés publiques durant les dix années de votre régime, vous aviez initié des rencontres avec les acteurs de la société civile, assoupli les entraves aux dispositifs de sécurité relatifs au cortège du Précisent de la République…Vos gestes plein de signification notamment les déclarations courageuses de 2021 en France et en Allemagne sur la présence de l’armée française au Niger ont contribué à détendre l’atmosphère et à faire espérer des Nigériens y compris ceux de l’opposition.
Force est de reconnaitre que le changement de votre posture (peu importe les mobiles et les sources d’influence) n’a pas été du gout de l’opinion publique, les faits étant têtus. L’armée française au sol qui « n’était nécessaire » est restée ; et plus grave, le Niger a accueilli les militaires français chassés du Mali et du Burkina Faso. La décrispation observée en faveur des libertés publiques s’est rétrécie pour ceux qui manifestent contre la présence de l’armée française au Niger… Les effets de la realpolitik de la France-Afrique ont dû prendre le pas sur vos convictions personnelles et sur votre écoute de l’opinion nationale. Les Nigériens et l’opinion régionale des pays victimes des attaques terroristes sont persuadés qu’un avenir radieux de nos pays ne peut se construire avec des partenaires animés de mauvaise foi et foncièrement malveillants. Acceptez avec sagesse le destin ! Soyez fier de savoir que le Niger continuera son évolution historique sur des chantiers que vous avez pertinemment abordés !
Certains vous reprochent des écarts sur certains de vos déclarations et propos ! Personnellement je ne m’aligne pas sur vos lectures des questions de population… En tout état de cause, nul n’est parfait ! Vous êtes un être humain, avec des qualités et des défauts.
Votre foi de musulman
A l’occasion de votre visite officielle en Allemagne en septembre 2021, dans une interview à la Deutch Welle Hausa, vous expliquiez en fervent croyant et à juste titre que votre accession au pouvoir, « malgré les adversités injustes et abusives, est la résultante de la volonté d’Allah ». Ces propos collent totalement au verset 26, chapitre 3 (Al-i’Imran) du Saint Coran : «… Ô Allah ! Maître de l’autorité absolue. Tu donnes l’autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l’autorité à qui Tu veux ; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humilies qui Tu veux. Tu détiens le Bien. Tu es sûrement le plus capable de tout ».
Au nom de votre foi, de votre conviction que c’est Allah qui accorde ou retire le pouvoir à qui Il veut, veuillez accepter que le pouvoir qu’il a décidé de vous accorder a pris fin le 26 juillet 2023. Il ne m’intéresse pas de revenir sur les révélations faites par-ci par-là et qui prouvent qu’il s’agit par ailleurs d’un coup d’Etat contre le troisième mandat de Issoufou Mahamadou… Veuillez accepter avec foi que ce coup d’Etat est certainement une bénédiction pour vous. Rendez grâce à Allah et rendez le tablier ! Soulagez les peines de ceux qui se voient en devoir de « faire du bruit » pour vous y compris en se livrant à des spectacles grossièrement ridicules et dégradants. Veuillez démissionner pour aider ceux qui tiennent à créer le chaos au Niger à mieux dormir enfin ! Veuillez abdiquer pour donner une chance à votre vision d’un Niger où les ressources naturelles sont une bénédiction, au service de l’intérêt général ; les Nigériens se rappellent avec intérêt de votre visite au Botswana, le pays africain au meilleur exemple en matière de gestion de ses ressources naturelles.
Avec tous mes respects, acceptez de partir en paix ! Allah seul sait ce qu’il vous réserve de meilleur !
Issoufou Nouri Dini
Militant du Mouvement pour la Promotion de la Citoyenneté Responsable
Nous avons dans une Tribune démontré que nos pays en construction ont besoin prioritairement « d’Hommes Forts» dans le sens de « des Femmes ou des Hommes de qualité « , des Nigériens reconnus pour les Valeurs sociales qui caractérisent leur vie publique et privée, leur compétence professionnelle, et le sens de l’Etat et de la Patrie. Dans cette phase combien essentielle pour le devenir de notre pays, où les choix stratégiques des Responsables et des Cadres de la gestion des Affaires publiques, aura un impact sur la qualité du Travail attendu, nous estimons qu’il faut tenter de décrire le profil souhaitable d’un Premier Ministre pour la Transition.
Pour nous, l’on ne saurait faire l’économie du poste de Premier Ministre dans un Contexte de transition politique où des contraintes multiples et multiformes vont caractériser la vie de la Transition.
Afin de permettre au Président de se concentrer sur les questions hautement prioritaires de sécurité et de défense de la Patrie, l’institution d’un poste de Premier Ministre devient une exigence pour s’assurer une Transition efficace et alerte pour faire face aux différents défis qui se posent et se poseront davantage tout le long de la Transition. Dans ce propos nous essayerons de mettre en exergue les critères qui nous paraissent pertinents pour définir le profil du Premier Ministre potentiel. Dans une seconde Tribune, plaise à Dieu, nous ferons des suggestions de Personnes Ressources dont les Profils qui nous semblent acceptabs, au regard de critères de choix. Les critères pour le choix du Premier Ministre seront synthétiseurs des aptitudes pour adresser les Enjeux liés au Contexte ci-après :
1. Les questions de gestion de l’Environnement mondial qui sont devenues quasi présentes dans les Agendas des Institutions Internatioles et nationales,
2. Les questions de valorisation des capacités endogènes de production rurale pour tendre vers l’auto suffisance , tout au moins réduire la dépendance multiforme, des approvisionnements extérieurs ont acquis une priorité élevée dans les programmes de développement ,
3. Les questions securitaires liés au Terrorisme ont conduit les Forces armées à prendre le pouvoir d’Etat, d’où l’importance de la capacité de porter la réplique intellectuelle et culturelle à « la malienne» aux attaques polémistes possibles contre les choix stratégiques qui seront prises par le pays sous la Direction du CNSP,
4. L’appartenance politique ne doit pas être très pondérée comme critère. A Nigerien Tout Court, ce critère nous le banalisons pour ne tenir compte que des valeurs , et qualités des Hommes et des Femmes . Peu importe leurs obédiences politiques . Toutefois il est important qu’ils n’aient pas occupé des fonctions politiques socialement bruyantes ou mal assumées. Naturellement les Valeurs sociales fondamentales comme l’intégrité, l’honnête, l’Amour de la Parrie, la crainte de Dieu, etc. sont supposées déjà reconnues chez l’intéressé .
1.Considérations générales Avec l’avènement de l’Armée sur le champ politique et le Discours du Président de CNSP dont une partie importante a été consacré à la question vitale pour notre pays du questionnement sur l’efficacité des stratégies mise en oeuvre de lutte contre le Terrorisme , il nous a nécessaire d’actualiser notre proposition d’ ‘’ initiative Sécurité et Défense de la Nation ‘’ . Elle est la première composante d’un programme constitué de trois ( 3 ) Initiatives pour avancer résolument dans la construction de notre pays .
Elles ambitionnent toutes de créer les conditions d’une vraie appropriation citoyenne, et donc de participation à leur succès.
Les Valeurs qui fondent la qualité de Nigérien Tout Court , en prônant par exemple la fraternité vraie , le dépassement de soi , et la solidarité dès lors qu’il s’agit de la cause de notre pays , fourniront l’énergie psycho-sociale nécessaire pour une mobilisation citoyenne conséquente .
Enfin il convient de souligner que chacune des Initiatives nécessite la tenue d’une Rencontre nationale d’appropriation, sous un Format d’Assises Nationales .
La démarche permet d’associer le maximum de Citoyens dans un cadre plus ouvert qu’une Institution comme un Parlement de Transition dont des Membres participeront aux Assises . Ces Rencontres d’appropriation citoyennes des questions de Sécurité et de Défense seront des moments de libération des énergies constructives et des Intelligences. Elles seront conduites par des Panels constitués de Hautes Personnalités nigériennes reconnues pour leurs qualités humaines et socio-professionnelles.
Les suggestions avaient été faites en tenant compte d’un contexte démocratique qui implique de négocier avec plusieurs Acteurs pour valider les options et convoquer les Assises par Initiative . Au regard du nouveau contexte de transition politique qui positionne la Sécurité et la Défense de la Patrie au rang de priorité élevé, la mise en oeuvre de l’Initiative est facilitée.
2. De l’Initiative Sécurité et Défense de la Nation (ISDN).
L’Initiative consiste à convoquer des Assises nationales sur les questions de Sécurité et de défense de la Nation. De façon très succincte elle doit traiter des conditions pour gagner la guerre asymétrique contre le Terrorisme, de la contribution citoyenne, des choix stratégiques, de l’avenir des Bases militaires étrangères installées dans notre pays. Cette question des Bases militaires étrangères ne devrait pas faire l’objet d’une fixation étant entendu qu’à terme, ces Bases vont nécessairement partir au risque d’être traitées comme de l’occupation militaire.
A court et moyen termes il s’agira de mieux cadrer les principes de coopération militaire avec elles.
Cette Initiative définira également les conditions pour cultiver le bon voisinage avec les Pays frères du Mali et du Burkina Faso , et l’optimiser aux fins de la lutte contre le Terrorisme. Il s’agit d’une condition essentielle pour combattre efficacement le cancer du Terrorisme.
Dans son Discours d’orientation, le Président du CNSP a clairement indiqué l’importance de la politique de bon voisinage. Il faut que nous coopérions avec le Mali et le Burkina Faso, dans la fraternité sincère, et le respect de leurs choix politiques et stratégiques.
Chaque pays a ses réalités socio-politiques qu’il faut respecter. Respecter les choix stratégiques de lutte des Uns et des Autres. Un Panel de Haut niveau sera constitué et composée de Personnalités reconnues pour leur exemplarité dans leur vie publique et privée. Il sera chargé de finaliser de proposer le format de la Conférence, et la conduite des Assises.
Comme dirait le philosophe « to be or not to be,... » ? N’est ’-il pas temps de réécrire une nouvelle Page politique et historique de notre pays sur une base de fraternité vraie retrouvée, et de sauvegarde de l’intérêt supérieur de la Nation ? La pressente réflexion a pour ambition de montrer que cela est possible, en mettant en exergue des déterminants pour y parvenir.
Rappel succinct du Contexte sociopolitique Au regard des défis immenses de développement à relever, qui du reste ne sont pas solutionables sur quatre Générations, à plus forte raison sur un Mandat Présidentiel, il est important que notre pays s’inscrive résolument dans la voie du Travail hard , le seul qui soit véritablement libérateur. Le verdict du Tribunal de la CEDEAO accepté par le Président Mahamame Ousmane peut et doit marquer le point de départ de cette avancée claire dans la voie du Travail, c’est-à-dire l’accélération de la mise en oeuvre du Programme politico-économique pour lequel le Président BAZOUM Mohamed a été élu. Le temps de la politique doit céder la place à celui de la construction nationale. Cela est d’autant plus impérieux que les incertitudes au plan international s’amplifient, créant des contraintes supplémentaires à l’ensemble des pays, particulièrement aux pays sous-développés. Le Déterminant principal du succès sera la capacité de mobiliser les populations, avec enthousiasme autour d’Actions publiques impactant positivement leurs conditions de vie. Le Président BAZOUM Mohamed ne peut être maintenu continuellement dans une posture de surcharge par la gestion ‘’ des petites choses’’, de complotistes politiques, au lieu de prendre la hauteur pour avancer résolument vers l’implémentation de Programmes de développement véritablement structurants. Naturellement cela suppose également que nous acceptions de revisiter le Modèle de gestion des Affaires publiques qui est routinier, improductif dans plusieurs de ses compartiments, et couteux pour le Budget de l’Etat . C’est le lieu de souligner que les contre-valeurs sociales ont proliféré dans tous les compartiments de la Société. Leur élimination nécessite une lutte de chaque instant, impliquant toutes les Filles et tous Fils de notre pays qui acceptent de redevenir Nigériens Tout Court (NTC), des Citoyens qui placent l’intérêt supérieur du Niger au-dessus de toute considération. Cela n’est pas compliqué ! Comme nous l’avons abordé dans des réflexions antérieures , il suffit pour toute Action publique , de se poser les bonnes questions , de privilégier le questionnement sans état d’âme sur leurs opportunités , leurs pertinences , sur les Forces et les faiblesses des Acteurs en cause , et de s’attaquer à ce qui ne marchent pas , voire d’innover. De ce point de vue il faut mettre fin à la diversion sur des questions comme la limitation des naissances, la règlementation des cultes. Tous les Programmes non structurants, qui détournent l’énergie sociale, et qui à court terme n’apportent rien aux conditions de vie des Populations, doivent être déclassés en termes de priorité. Il en est de même des Actions de lutte contre la Corruption. Cette Activité devrait être laissée à la discrétion des Institutions dont la mission est de les déceler, et de les combattre. Sur ce chapitre il faut souligner que nous avons une Société civile efficace et en alerte. Le Président de la République doit s’assurer simplement que les Institutions en question font leur Travail avec les moyens requis. De ce point de vue également nous devrions nous concentrer sur les Partenariats extérieurs contributifs, maximiser les avantages de proximité géographique sur le plan de la promotion des Affaires économiques, de la lutte contre le Terrorisme. Notre intérêt de pays en construction, doit nous guider à sauvegarder des Relations pragmatiques avec des pays comme le Mali, le Burkina Faso ou d’autres, ce, malgré les contextes politiques qui peuvent y prévaloir. Les pays Européens qui sont considérés comme les chantres ou modèles de Démocratie, ne sont-ils pas dans des Relations Diplomatiques et d’Affaires pragmatiques, avec des pays qui sont à mille lieux de l’idéal démocratique au sens européen du terme ? Par exemple concernant le Mail sans préjudice des Postures politiques de la CEDEAO, nous devrions pouvoir de façon intelligente, rétablir des Relations fraternelles avec leurs Dirigeants. Et pour ce qui est du Burkina Faso nous devrions veiller à les sauvegarder. Il convient de souligner que notre pays lui-même est toujours en transition démocratique. Nous venons de connaitre la 1 ère passation du pouvoir entre deux (2) Présidents démocratiquement élus. D’ailleurs cela nous cause notre ‘’Malaise Hollandais’’ politique à la nigérienne, ou nous vivons la coexistence de deux Images de Présidents. Avant de terminer avec le contexte introductif, il nous parait important de souligner certains traits de caractère chez le Présidente BAZOUM Mohamed, qui naturellement influent sur sa Méthode de gouvernance (MG-BM). Des traits de caractère qui sont à la fois un atout et une faiblesse. Il s’agit de son volontarisme et son engagement patriotique. Dans certaines Tribunes nous avons essayé d’identifier l’origine de tels traits de caractère chez l’Homme. Nous en sommes arrivés à les expliquer par son Education nomade, qui forme à la générosité, à la solidarité, à la patience, à la disponibilité ; et la spontanéité dans les Relations Humaines. En ce qui concerne l’attachement à la Patrie, l’explication réside dans son Parcours syndicale, dans le militantisme panafricaniste engagé, et dans son parcours politique fait de loyauté, également fait de respect des Biens Publiques. Voilà pourquoi il est débordant d’énergie et de volonté ; Il veut être sur tous les Fronts, surtout que la Machine administrative ne suit pas la cadence qu’il tente d’impulser. Toutefois il y a un inconvénient majeur que lui-même reconnait, lors qu’il dit qu’ « après un certain Age on ne refait par le caractère d’un Homme ». Cet inconvénient c’est le fait que le Chef étant le dernier recourt, une fois qu’une Décision est prise, ou qu’un Discours est tenu dans la spontanéité, il est difficile d’en atténuer les effets si toutes fois il s’avère que des difficultés techniques ou opérationnelles peuvent se poser dans leur mise en oeuvre. Parfois les Décisions sont prises mais dans le souci de vouloir rapidement satisfaire des Besoins, il n’est pas fait d’étude des options, pour obtenir la maillure Solution. Ainsi expliquons-nous par exemple, la mésaventure vécue avec des Amphithéâtres en en tentes, au lieu de chapiteaux aux normes admises internationalement. Au demeurant ce Contexte étant rappelé, nous devons composer avec les aouts liés au caractère du Président, et aider à faire avancer les Choses. Ne dit-on pas que celui qui n’a pas de défaut n’a qu’à lever le doigt.
De l’impératif de la mobilisation Populaire citoyenne Après un An sur le terrain, pratiquement seul, un an en réalité de tentative de consolidation des Acquis, il est plus que temps d’avancer dans une démarche qui mobilise tous les Nigériens autour des Enjeux de développement de notre pays. La survie de notre pays dans un environnement international plein d’incertitudes, puis son véritable épanouissement socio-économique, sont tributaires de notre capacité à nous tous, de nous mobiliser ensemble, au-delà des obédiences politiques, des sectarismes professionnels, et autre pour nous investir dans la bataille du développement. Le Président Bazoum Mohamed a toujours été dans cette disponibilité, il s’agit à présent d’identifier des Cadres de concertation innovants, et intelligents pour impulser cette dynamique, qui dépasse l’exercice du Dialogue politique au sein de CNDP. D’ores et déjà, de façon non exhaustive nous entrevoyons deux chantiers possibles sur lesquels le Président de la République peut engager une mobilisation populaire. Il faut décourager les Pensées divisionnistes, sectaristes agrippées à de petits intérêts, pour oser la grande ouverture à toutes énergies constructives, et libérer les Compétences et les Intelligences.
Des chantiers possibles de mobilisation citoyenne Il s’agit d’une démarche prospective qui consiste à faire en sorte que les Citoyens s’approprient d’un Projet, d’un Programme ou d’une Activité publique , dans sa complexité , ses implications , ses enjeux , pour se projeter vers l’Avenir . C’est un préalable essentiel si l’on veut obtenir les meilleurs scenarios qui structureront notre futur, (les Rencontres d’Appropriation Citoyenne, les RAC). A défaut , ce serait la continuité dans la routine , le surplace dans certains domaines et , la régression du fait de la prévalence quasi générale des contre-valeurs ( corruption, recherche de la facilité, régionalisme , intolérance multiforme, divers conflits , incivisme , vacance de l’Etat et du sens de la Patrie etc. ) .
Des Assises Nationales sur la Défense de la Patrie Sur cette question hautement prioritaire, nous avons publié une Tribune dans laquelle, nous invitions à la tenue d’une RAC Défense et Sécurité. Dans la mesure où nous sommes d’accord que la Défense d’un pays ne saurait être uniquement l’Affaire des Forces de défense et de Sécurité (FDS),ou du Présidente de la République tout seul , certes son Devoir Constitutionnel , nous devrions donc repenser notre approche de la question sécuritaire. Malgré la détermination de nos FDS, leur engagent patriotique, le dévouement et le volontarisme du Président de la République dans la guerre contre le Terrorisme et les autres formes de banditisme, nous gagnons des batailles. Il nous faut gagner la Guerre aussi. Cela implique la participation de toutes les Filles et de tous les Fils du Niger, chacun avec sa capacité et son Expertise. Par exemple comment nous assurer que les Prières conscientes et collectives sont organisées, si les Oulémas ne sont pas formellement associés à une démarche nationale de mobilisation. C’est valable pour les autres Obédiences religieuses. De ce point de vue la question sécuritaire à Tillabéry par exemple ne devrait pas être l’affaire des Ressortissants de la Région de Tillabéry uniquement. Leurs Frères et Soeurs des autres Régions doivent être dans la solidarité active et le soutien. Un Forum spécifiquement concentré sur une région donnée, conduit à une solution pas nécessairement dynamisante. C’est pourquoi il faut réfléchir à une démarche à caractère national, qui associerait toutes les bonnes intelligences du Pays pour faire des suggestions. Une des Finalités de ces Assises nationales citoyennes est l’opportunité qu’elles offrent, de faire internaliser par tous , les Stratégies et politiques retenues, de mobiliser les citoyens sur la base de leur pleine conscience des Enjeux. Pour ce faire un Panel de Haut niveau pourrait être mis en place, pour suggérer un Format des Assises en question, les modalités pratiques de leur Organisation, et de leur Tenue effective. En l’occurrence notre pays regorge de Personnalités de grandes qualités morales, et socio-professionnelles qui peuvent être associées à un tel Projet, s’il advenait que la Proposition retienne l’Attention des Hautes Autorités du pays . De façon non exhaustive nous citerons des Personnalités comme Mahamadou DANDA , ancien Premier Ministre , Mr Akoli Daouel ancien Ministre, ancien Député National, ancien 1 er Vice-président du CESOC , Mr Katambe Issufou ancien Ministre de la Defense , Mr Mounkaila Goumandakoye ancien Responsable Afrique du PNUE à Nairobi, Mme Aichatou Mindaoudou, Mme Bayard Mariama Gamatche, Mr Mohamed Anako et Ewangue Mohamed respectivement président Conseil Régional d’Agadez, et Haut Cadre à la HACP, Mr Issoufou Kado Magagi Panafricaniste , ancien leader syndicaliste , Mr MAIGA Amadou Adamou Conseiller spécial du Présidant de la République , Mme Traore Salamatou de l’ONG Dimol , etc.
Des Assises nationales de la Ruralité Les Contraintes multiples d’ordre sécuritaire qui affectent la capacité de production du monde rural ( crise sanitaire , guerre en Ukraine) , les changements climatiques , nous interpellent sur notre capacité de riposte pour assurer l’alimentation des populations nigériennes. Plus que jamais la ruralité devient un secteur stratégique prioritaire, autour duquel une mobilisation est nécessaire en vue d’en tirer tous les profits possibles. Une question simple mais pertinente dans le domaine de l’agriculture, est par exemple celle de savoir si la politique de promotion des cultures de contre-saison , conjuguée à celle de la distribution gratuite ciblée de vivres , à des populations impuissantes devant les caprices de la Nature, sont des solutions viables et durables pour garantir l’autosuffisance alimentaire ? Devant la dispersion des efforts et des énergies dans le secteur rural, et surtout pour assurer un succès au Programme pôle agro-industriel par Région, il serait bien que des Assises d’appropriation citoyenne, dans l’esprit de ce qui a été proposé pour la Défense de la Patrie, soient organisées.
M, Abdourahamane Ousmane, Consultant en Communication, Médias et ElectionsLes assises du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) tenues le lundi 1er octobre 2018, ont débouché sur la mise en place d’un Comité tripartite , chargé de réfléchir sur la révision du Code Electoral. Il faut d’emblée se réjouir du fait que la surenchère de l’opposition et la psychorigidité de la majorité aient, enfin, cédé la place à la raison et au réalisme. Pour rappel, le CNDP a été officiellement créé en 2004 pour aplanir par consensus les divergences entre les acteurs politiques. Tant qu’il ait fonctionné sur cette base, il a permis de surmonter nombre d’obstacles. Du reste, cette démarche consensuelle a fondé son originalité et sa valeur de référence. Cependant, le CNDP ne doit pas continuer à fonctionner comme le seul« espace légitime du débat politique et de l’action collective. » En effet, les questions électorales, sujet de préoccupation actuelle, ne sont pas l’apanage exclusif des candidats et des partis politiques. La transparence et la régularité des élections intéressent également les citoyens, qui ne sont pas tous partisans, mais qui y attachent un fort prix au nom de l’impératif de légitimité des élus et des institutions, fondement de tout système démocratique. Par conséquent, bien qu’exclus d’office du CNDP, les citoyens ont droit au chapitre. Ils ont même le devoir d’occuper l’espace du débat politique, pour exprimer librement leurs critiques, positions et propositions. Tel est le sens de cette tribune libre ! Le trilogue entamé au sein du Comité va certainement se focaliser autour des points de désaccord entre les parties prenantes : composition de la CENI, configuration des bureaux de vote, critères d’éligibilité, fonctionnement du CNDP, accès aux médias publics, libertés individuelles et collectives, etc. Ces points sont certes importants. Un consensus peut aboutir à la révision du Code Electoral, au cours de la présente session de l’Assemblée Nationale. Ainsi, les représentants de l’opposition pourront siéger à la CENI et le processus électoral sera inclusif à ce stade décisif de la confection du fichier biométrique.
M. Maman S. SIDIKOUAu moment où se tient à Paris la Conférence de la Renaissance « Un Niger renaissant pour un peuple prospère », dans un contexte mondial particulièrement instable, un environnement immédiat sous haute tension, avec notamment la crise sécuritaire multiforme qui sévit dans la région du Sahel, nul doute que beaucoup d’observateurs sont surpris de voir notre pays réussir malgré tout à « sortir la tête de l’eau » et à se doter d’un instrument de qualité pour faire face à ses défis de développement durable au cours des prochaines années.
J’observe certes de loin, mais avec attention, la situation de notre pays. Et, c’est l’occasion ici de féliciter l’ensemble de notre peuple pour le succès que constitue d’ores et déjà l’élaboration consensuelle du Plan de Développement Économique et Social (PDES) / 2017-2021, ce document phare d’orientation et de mobilisation des ressources techniques et financières récemment approuvé par notre Gouvernement et qui est au cœur des échanges durant ces deux jours de conférence à Paris.
Félicitations aussi plus particulièrement au Président Issoufou Mahamadou pour sa vision et l’impulsion qu’il donne dans l’action au service du progrès du Niger et dont le PDES est aujourd’hui la pierre angulaire, sans oublier l’ensemble du gouvernement et spécialement la « capitaine de l’équipe chargée du PDES », la Ministre du Plan Madame Kane Aichatou Boulama.
Maintenant que nous avons « notre feuille de route » qui devra nous guider vers le progrès global de notre Nation, que nous sommes en passe de boucler son financement, l’un des prochains défis majeurs sera de s’assurer de l’adhésion continue et consolidée de la majorité des nigériens au pays et dans la diaspora durant la phase cruciale de mise en œuvre du PDES. En l’occurrence, cette initiative majeure qui va permettre d’établir les bases de lendemains plus radieux pour notre Nation est l’affaire de tous les nigériens et nigériennes, surtout dans chacune des étapes de sa mise en œuvre au cours des prochaines années.
Au début du XIXe siècle, quand à l’instigation d’Ousmane dan Fodio, Brahima Seydou Birmali baptisait son Emirat du nom de Liptako, dans un espace rassemblant des portions de terre du Niger, du Burkina Faso et du Mali actuels, l’esclavage, les traites négrières orientale et occidentale avaient déjà entamé l’humanité de nos peuples, en amont. En aval, s’étendant sur deux siècles, le colonialisme et le néocolonialisme, par l’arbitraire de leurs crimes, par la tyrannie de leurs exactions, par la rapacité de leur exploitation, travaillaient à les subjuguer, et à leur ôter toute dignité.
Quels peuples, sur la surface de la terre et en tout temps, pris entre tragédie et drame, ont su, comme les nôtres résister et se reproduire pour combler le déficit démographique ?
Voici l’Afrique après six siècles de dépeuplement et de dépopulation, vive et féconde, disputant à l’Asie la première place, et présentant au monde la population la plus jeune et la plus active, malgré les ponctions esclavagistes opérées dans le vivier humain, malgré les razzias, malgré les millions de morts : les uns ensevelis sous les sables du Sahara, les autres engloutis sous les eaux de l’Atlantique, de la mer Rouge, de l’Océan indien ; en dépit des guerres de conquête meurtrières, des massacres planifiés et des génocides ordonnés.
Greniers incendiés, rapts de bétail, déplacements forcés, hécatombes en cours, au lieu où les frontières du Mali, du Burkina Faso et du Niger se confondent. Là se trouve le Liptako, debout, luttant contre le terrorisme commandité par la France indécrottablement colonialiste, assurément perdante dans la guerre déclarée au Sahel central.
L’augure était dans les termes, inscrit dans le nom, ancré dans le destin.
Liptako insaisissable,
Liptako indomptable,
Liptako qu’on ne terrasse pas.
Ce que je dis n’est pas que palabre. Par un acte authentique : la Charte, tu graves dans la terre ancestrale, ton droit incessible à l’enracinement, et par l’alliance de tes parties, tu fondes la trinité primordiale.
La bataille du nombre est remportée, reste à gagner, dans la guerre, celle de la dignité.
La Charte et l’Alliance sont filles de la guerre et de la nécessité, comme l’idée de fédération née au Lipako. Il a fallu que le Liptako, suivant la prophétie de Monsieur Kaziendé Léopold devienne « le Katanga de la Haute-Volta, du Niger et du Mali », pour que les trois pays amorcent un rapprochement salvateur. C’est le besoin impérieux de protéger leurs vies, leurs biens et leurs territoires contre les bras armés de l’impérialisme français : les rébellions séparatistes et le terrorisme dit djihadiste, qui les persuade d’opter pour un pacte de défense collective et d’assistance mutuelle.
L’intervention des Forces Armées françaises qui soutenaient plus qu’elles ne combattaient la rébellion et le terrorisme dans la région, les tentatives belliqueuses, mais désespérées de la France de conserver sa zone d’influence, son désir insensé d’affirmer ou de restaurer son ascendant colonial sur les pays de son ancien empire dans un contexte mondial multipolaire, sa volonté de perpétuer la servitude monétaire et économique par le franc CFA, de même que son dessein d’accaparement des ressources minières et énergétiques abondantes de la région, font du conflit du Liptako une guerre de libération et d’indépendance.
L’institution, le 16 septembre 2023 de l’Alliance des Etats du Sahel a relancé la vieille idée de fédération panafricaine. Les réalités objectives du Liptako depuis une décennie au moins, jointes aux enseignements livrés par l’histoire des organisations fédératives permettaient de croire que les trois pays du Sahel central finiraient par mutualiser leurs forces pour combattre l’ennemi commun, et que de cette solidarité agissante sortirait une forme d’organisation qui garantirait l’intérêt général.
L’idée d’une union fédérale africaine n’est pas neuve, elle a été prônée dès le XIXe siècle par le mouvement panafricanisme. Celui-ci a connu des mutations au cours des deux derniers siècles. Du XIXe siècle au XXe siècle, l’idée a été d’abord portée par l’élite de la Diaspora : Henry Sylvester William (Trinidad), William Edward Burghard Du Bois (Etats-Unis), George Padmore (Trinidad), Marcus Garvey (Jamaïque) ; puis par l’élite du continent : Kwame N’Krumah (Ghana), Jomo Kenyatta (Kenya), Modibo Keita (Mali), Djibo Bakary (Niger), Nazi Boni (Haute-Volta), Gamal Abdal Nasser (Egypte), Julius Nyerere (Tanzanie), Sékou Touré (Guinée), Mohamed V (Maroc), Cheikh Anta Diop (Sénégal), Théophile Obenga ((Congo). Le mouvement est aujourd’hui porté par les peuples et animé par la jeunesse africaine.
Si l’objectif ultime demeure l’union d’Etats « africains fédérés au sein d’un gouvernement central démocratique, des côtes libyques de la Méditerranée au Cap, de l’Océan Atlantique à l’Océan Indien », l’urgence, aujourd’hui, est dans la constitution d’un noyau fédératif primordial.
A y regarder de plus près, le panafricanisme des anciens était un vœu qui s’est consumé dans de multiples déclarations, manifestes et résolutions au fil des Conférences (Paris, 1900) et Congrès (1919 Paris ; 1921 Londres, Bruxelles et Paris ; 1923 Londres et Lisbonne ; 1927 New-York ; 1945 Manchester ; 1974 Dar es Salam ; 1994 Kampala ; 2014 Johannesburg). La démarche fédérative des Etats du Sahel central, plus qu’un vœu, est une nécessité.
En 2022, dans mon ouvrage : Désensorceler l’Afrique. Sens et Devenir, j’écrivais que les conditions objectives et psychologiques de l’unité fédérale sont réunies dans le Sahel central. Cette région comprend le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Les trois pays sont depuis plus d’un siècle sous domination politique, économique et militaire de la France. De plus, dans ces pays dont le sous-sol regorge d’immenses ressources naturelles, se déroule une guerre dite contre le terrorisme, qui est en réalité une guerre coloniale ou de recolonisation, qui, de proche en proche deviendra une guerre de libération et d’indépendance. L’extraversion des économies nationales, la mainmise sur les ressources naturelles, la position quasi monopolistique des entreprises françaises dans les secteurs essentiels, le contrôle de la monnaie par le trésor français, l’intervention dans la vie politique locale, dans les élections, la désignation des dirigeants par le truchement de la Françafrique notamment, la présence des bases militaires françaises, témoignent de cette domination multiforme.
Le terrorisme transfrontalier, le vécu commun des horreurs de la guerre d’une part et d’autre des frontières, de même que le rejet de l’hégémonie française ont renforcé le sentiment d’appartenance à un espace commun. Ces facteurs ont aussi rendu possible une unité d’action.
Les manifestations de la jeunesse malienne ayant contribué au départ des forces françaises du pays, celles de la jeunesse burkinabè qui ont d’abord ralenti le convoi de la force Barkhane à Bobo Dioulasso et à Ouagadougou, et l’ont mobilisé à Kaya pendant une semaine, les manifestations de la jeunesse nigérienne qui ont arrêté le même convoi à Téra, au prix de nombreux morts et blessés, au cours du mois de novembre 2021, témoignent à la fois du refus de la domination française, de la conscience d’entreprendre des actions communes pour se libérer de cette domination. Ces sentiments sont portés par une jeunesse qui se réclame du panafricanisme. Ce panafricanisme nouveau n’est pas celui des élites, il n’est pas celui des intellectuels, même si on y trouve des réminiscences de ceux. C’est un panafricanisme pragmatique, celui des peuples, dont la jeunesse est le porte-flambeau sur le terrain.
Pour toutes ces raisons je ne concluais que les pays du Sahel central : le Mali, le Burkina Faso et le Niger pourraient constituer le noyau central auquel d’autres pays mus par la nécessité viendront se joindre. La constitution de la fédération américaine montre qu’il a fallu qu’un petit nombre d’Etats (13) forment le cœur de l’union, pour que le grand nombre (37) viennent s’y connecter pour constituer un grand corps vivant au même rythme.
La démarche prospective n’a pas failli, la signature de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel confirme ces prévisions, la réunion des ministres de l’Economie et des Finances des trois pays tenue à Bamako, le 25 novembre 2023, afin d’examiner, des questions d’intérêt général, notamment celle de la monnaie, puis, cinq jours plus tard, dans la capitale du Mali, la réunion tripartie des ministres des Affaires Etrangères étendant les compétences de l’Alliance aux domaines politique et économique, et envisageant la création d’institutions, confortent ces convictions.
Au Liptako, les conditions de la fédération sont remplies. Il y a eu, comme cela s’est rarement produit dans notre histoire, une rencontre fusionnelle entre les peuples et les dirigeants : les uns agissant dans le sens de l’intérêt général avec une vision de l’avenir, les autres les soutenant et voulant le changement, tous en communion, œuvrant pour la liberté, l’indépendance, la souveraineté, la dignité.
L’erreur fatale du panafricanisme ancien que l’Alliance des Etats du Sahel a su éviter, est d’avoir tenté de construire en commençant par le haut, c’est-à-dire en accordant la préséance à la superstructure au détriment de l’infrastructure. Ici, au contraire, la démarche est ascendante et précautionneuse. L’économie considérée comme la base, repose elle-même sur un socle – la sécurité et le défense – qui la précédé et la soutient. La politique constitue le 3e étage de l’édifice.
Il est dit en physique, c’est connu depuis la troisième loi de Newton, que les forces s’opposent, que lorsqu’un corps A exerce une force sur un corps B, le corps B exerce une pression sur le corps A, on reconnait là le principe d’action-réaction. Cela est également vrai dans le champ social et politique. Or, l’Alliance des Etats du Sahel est une force qui émerge au milieu d’autres forces. En vertu de cette loi, ces forces (internes et externes) exercent des pressions sur l’Alliance, tout comme l’Alliance exerce une pression sur ces forces, selon le principe de l’action-réaction.
Les Etats du Sahel central auront donc, dans leur mouvement fédératif, à résister aux pressions des forces extérieures qui, depuis six siècles s’activent à maintenir l’Afrique sous leur étreinte, mais aussi à celles des forces endogènes rivées au passé ou fixées au statu quo, et de toutes les forces habituées à la soumission et à la servilité, au point de ne point vouloir en sortir.
La souveraineté est le terme de la résistance. Au bout de la résistance se trouve notre indépendance par rapport aux autres Etats et forces internationales qui, jusqu’ici nous tiennent à leur merci ; s’y trouvent aussi le pouvoir de créer nous-mêmes nos lois et nos institutions, la liberté de disposer de nos richesses, et la faculté de décider du sens à donner à notre existence. Au regard d’un tel avenir, aucun sacrifice n’est trop grand.
Ce qui se joue au Liptako concerne le Sahel au-delà des trois frontières, et interpelle l’Afrique entière. Ici se sont succédé depuis les temps antiques, le Ghana et le Mali, le Songhay et le Kanem, le Dahomey et le Mossi, le Cayor et le Gobir, Kong et Kaarta, Oyo et Rano, Kano et Sokoto. Cette terre est gardienne de la mémoire de nos royaumes et Empires. Ici, à la lumière des enseignements retenus, une reviviscence dont le Liptako est l’épicentre, et l’Alliance des Etats du Sahel la manifestation, irradiera le continent.
Les Maliens, les Burkinabé, les Nigériens : peuples et dirigeants, travaillant à l’émergence de la Fédération des Etats du Sahel auront accompli une tâche utile pour leurs pays, une œuvre grandiose pour l’Afrique. Aux générations à venir, ils auront évité l’agenouillement. Ils auront enfin délesté l’Africain du fardeau des six derniers siècles, et restauré sa dignité. Et, lorsqu’ils ne seront plus, l’Histoire les couvrira encore de gloire.
J'étais un bon élève à l'école primaire, mais pas le meilleur. L'élève le plus intelligent de l’école était Fatim, une fille pas comme les autres. Chaque fois que les questions sont dures et que le silence devenait pesant dans la classe, les regards se tournaient vers Fatim. Et elle a toujours été à la hauteur des défis. C’était une étoile, une vedette en fleur. Elle traitait rarement ses exercices, mais elle avait toujours les meilleures notes de la classe. Je resterais à jamais marqué par le tournant qu’a pris son chemin à la fin des six premières années de l’école primaire.
Alors que je poursuivais mes études au collège, Fatim, tout comme les autres filles de mon village, a abandonné les siennes. L'école secondaire était à 30 km du village. Cette distance, Fatim et ses amies ne l'ont jamais franchie. Ses parents avaient jugé qu'il était compliqué de l'envoyer au collège. Le mariage, pensaient-ils, était la solution la plus sûre, la plus facile et la plus adaptée pour elle. À l'âge de 15 ans, elle fut ainsi embarquée comme deuxième épouse dans une aventure inattendue.
Aujourd'hui encore je la rencontre lors de mes séjours au village. C'est simplement incroyable. La brillante fille à l’allure frêle est maintenant une mère de famille, entourée d’une progéniture abondante. Il lui faut dorénavant nourrir et encadrer ses enfants, s’assurer de la disponibilité d’eau dans cette grande jarre jamais remplie, piler le mil de l’épi à la farine, puis le cuisiner régulièrement et sans cesse, aller au champ, ramasser du bois, s’occuper de son petit commerce de galettes que vendent les enfants, vivre et sourire à la vie. Malgré les vicissitudes de la vie rurale, elle est restée vivante et pleine d’esprit. Chaque fois qu’elle discute, défend ou s’oppose à une idée, elle confirme mes pensées : mon village a raté l’occasion de donner au monde une femme exceptionnelle.
La dernière fois, pendant qu’elle me parlait en s’occupant de sa vaisselle, je l’imaginais débout sur le podium, parlant à toute la nation, expliquant pourquoi elle a fait tel choix et non tel autre. Je l’imaginais tantôt en tenue blanche, entourée de son équipe d’infirmiers et de spécialistes divers, justifiant pourquoi une opération n’est pas nécessaire à ce stade. Mais la réalité est là, Fatim n’est pas à sa place. Et chaque jour, son histoire se répète dans de nombreux villages nigériens, avec des conséquences désastreuses non seulement pour les filles mais aussi pour l'ensemble de notre pays.
Mais M. Talon vous et quelques-uns de vos pairs vous vous méprenez (à dessein ?!) lamentablement sur les prérogatives et les attributions de la CEDEAO.
Celle-ci n’a pas mandat et n’a jamais reçu le mandat politique d’intervenir dans les affaires intérieures des États membres pour rétablir, en cas de changement de régime par les moyens non «démocratiques» (comprendre par un coup d’Etat essentiellement) je ne sais quel ordre constitutionnel et l’état de droit. Jamais les États membres de la CEDEAO n’ont entendu, dans ses textes fondateurs, transférer une portion de leur Souveraineté nationale sur cette question au niveau communautaire. La CEDEAO n’est pas le gendarme de l’état de droit et de l’ordre constitutionnel dans les Etats membres.
Ainsi il appartiendra à chaque État membre et à sa population de s’autodéterminer et de choisir leurs dirigeants par les voies, y compris la force, qu’ils auront eux-mêmes choisies ou voulues. Ainsi si l’accession au pouvoir par la force de leurs autorités ne lui convient pas il appartiendra à chaque peuple national et à lui seul de l’exprimer en toute liberté et de faire en sorte, par les moyens dont il dispose (rébellion, soulèvements, révolution, coup d’état etc.), de faire partir le régime qu’il jugera illégitime.
Autrement dit si un régime même démocratique venait à être renversé par la force il appartient au peuple soit de désapprouver par divers moyens d’expression les nouvelles autorités, soit au contraire de les accueillir favorablement en lui conférant une légitimité a posteriori par un soutien populaire massif comme c’est le cas en l’espèce (légitimité a posteriori ou post scrutin). Autrement dit encore, un régime même démocratique devrait pouvoir être balayé par un coup d’Etat (si c’est la seule voie comme en l’espèce) dès lors que la démocratie se trouve dévoyée et toutes les voies de justice et de contestation étouffées, les contre-pouvoirs inexistants. Pour qu’il y ait démocratie, il faut qu’il y ait participation du citoyen.
Si donc le peuple n’approuve pas la prise de pouvoir par la force et par la voie constitutionnelle il devrait avoir la latitude de manifester massivement pour rétablir le (la) président(e) renversé(e) dans ses fonctions. Or, la liberté de manifester qui est une liberté publique constitutionnelle en démocratie lui a été retirée sous le règne du régime déchu.
C’est pourquoi, même si on est en démocratie, la possibilité de destituer par la force un président élu est une garantie pour les peuples de s’affranchir d’un régime démocratique devenu tyrannique et totalitaire tel que fut le régime déchu. A défaut ce serait la porte ouverte à la tyrannie et à la dictature en démocratie de la majorité car il n’y a de pire tyrannie que celle qui est exercée à l’ombre des lois et de l’ordre constitutionnel avec les couleurs de la justice et l’état de droit vidé de sa substance. Même en démocratie le pouvoir peut être tyrannique et les dirigeants cruels.
On voit ainsi les limites et la complexité de l’exercice en démocratie consistant à vouloir vaille que vaille que l’ordre constitutionnel (sans chercher à connaître les soubassements) soit respecté et que l’accession au pouvoir des autorités légitimes ne se fasse nécessairement que par des voies dites démocratiques à savoir après un scrutin populaire.
Dès lors, en tout état de cause, il appartient donc au seul peuple nigérien de choisir librement ses dirigeants quel que soit leur mode d’accession au pouvoir et de leur apporter la légitimité nécessaire : soit a priori en cas de scrutin libre et transparent ; soit a posteriori après un coup d’état militaire ou civil (constitutionnel) par adhésion massive. En l’espèce, n’en déplaise donc au syndicat des chefs d’État de la CEDEAO, c’est une affaire nigéro-nigérienne.
Enfin et par ailleurs à considérer même que les États membres de la CEDEAO ont entendu transférer une partie de leur Souveraineté nationale (ce qui serait une première mondiale) en matière de rétablissement de l’ordre constitutionnel et de respect de l’état de droit, à une organisation communautaire dont la vocation est d’abord et avant tout économique, il conviendrait de mettre ses textes fondateurs (et additionnels) en accord avec le Droit international en l’occurrence le traité des NU. En droit international << Aucun État ni aucun organisme international n’a la latitude de juger de la légitimité ou de la légalité des dirigeants issus d’un changement de régime, quel que soit le mode opérationnel d’accession au pouvoir. ..>>. En droit international la légitimité des autorités de chaque Etat n’est donc pas, sous peine d’ingérence, à discuter par d’autres États quel que soit leur mode d’accession au pouvoir».
En France, le General De Gaulle avait bien mis fin, par un coup d’Etat militaire, au régime démocratique de la 4ème République caractérisé par le gouvernement des partis et l’instabilité gouvernemental.
Les Etats unis d’Amérique qui avaient déjà une longue tradition démocratique ne se sont pas pourtant insurgés contre ce mode d’accession au pouvoir par la force et n’ont pas qualifié d’illégale et d’illégitime l’autorité du Général de Gaulle. La suite est connue de tous. Ce coup de force fut favorablement applaudi par le peuple français dans sa majorité. Le salut du peuple français et la solidité des institutions républicaines de la Vème république dont se targuent les Français tiennent de l’ingénierie de De Gaulle et de son premier ministre d’alors Michel Debre.
Pour ceux qui veulent s’adonner aux comparaisons, n’y a-t-il pas une similitude entre la ferveur du peuple nigérien à l’égard des événements du 26 juillet et la ferveur du peuple français après son coup de force. Faisons le pari que les événements du 26 juillet permettront l’avènement d’une véritable démocratie plus vertueuse et saine plaquée sur nos réalités socioculturelles, débarrassée de toutes les tares du passé. Les événements du 26 juillet qualifiés par certains de «coup d’état de trop doit être le «coup d’état décisif». Et il revient au peuple nigérien, et à lui seul, d’en décider et d’y veiller.
Sur la base de l’analyse qui précède, les autorités déchues ont perdu naturellement toute forme de légitimité et par voie de conséquence elles n’ont aucun pouvoir pour représenter le Niger notamment au sommet de l’ONU. Pas plus que cette dernière, sur la base de la même analyse, ne peut s’autoriser, sans violer le traité l’instituant, à recevoir les autorités déchues, en l’occurrence le ministre des Affaires étrangères. Partant de là, l’ONU ne peut donc, sans outrepasser ses prérogatives, interdire aux nouvelles autorités légitimes du Niger de siéger à son assemblée générale.
Par ailleurs, il est enseigné dans les facultés de droit, en matière de hiérarchie des normes la primauté du droit international sur le droit communautaire et le droit national dans toutes les matières régies en même temps par ces ordres juridiques. En cas donc de contradiction ou d’incompatibilité entre la norme internationale et la norme communautaire, c’est la première qui prévaut.
En conséquence, le syndicat des chefs d’Etat de la CEDEAO n’est donc pas fondé ni pour contester (pas plus que les fonctionnaires onusiens qui n’ont d’autorité que sur leurs employés), la légitimité des autorités militaires nigériennes issues des événements du 26 juillet ni pour envisager une intervention militaire sous l’égide de la CEDEAO, sans violer le traité des NU, en l’absence d’une résolution préalable du Conseil de Sécurité de l’ONU autorisant une telle intervention. Dès lors les chefs d’Etat de la CEDEAO qui prétendent vouloir intervenir militairement au Niger au nom du respect, à géométrie variable, de l’état de droit et qui le font en violation flagrante et délibérée des traités (communautaire et international), n’ont pas l’autorité légale et légitime pour le faire. Par conséquent en cas d’agression militaire du Niger par ces États, ceux-ci (leurs chefs d’Etat et de gouvernement) devront en répondre devant les juridictions communautaires et internationales compétentes. Le Niger ne tolérera plus aucune violation du droit communautaire et international qui lui porte préjudice. Le Niger ne tolérera plus la violation en toute impunité des traités communautaires et internationaux.
ISSA MAHOMED-LAOUEL
Juriste en droit économique et des affaires,droit de l’immobilier et métiers de l’urbanisme
Trois gendarmes nigériens ont été tués dans l’explosion d’une mine, dans la région de Tillabéri située à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso. Ce nouveau drame au Niger où trois gendarmes ont perdu la vie dans l’explosion d’une mine, survenue vendredi 7 janvier, dans la région de Tillabéri, au Sud-Ouest, non loin de la frontière avec le Burkina Faso.L’information a été donnée par le Président du Niger, Mohamed Bazoum alors qu’il s’exprimait devant des membres de son gouvernement. L’explosion, qui a eu lieu entre la localité de Torodi et celle de Makalondi, toutes deux situées dans la région de Tillabéri, non loin de la frontière du Burkina Faso, n’est pas un acte isolé. En effet, il y a un peu plus de deux semaines, des hommes armés ont lancé une double attaque contre un poste de contrôle de police et un autre de pesage de la douane, dans la localité de Makalondi, frontalière avec le Burkina Faso.
Cela fait en effet trois mois que les leaders de la société civile ont été arrêtés, déportés et coupés du mouvement qu’ils ont initié, contre les aspects impopulaires de la loi des finances 2018. Quel bilan pourrait-on dresser de ces trois mois de détention ? Où en est la mobilisation ? Comment se présente le rapport de forces sur le terrain ? Et dans quel état se trouvent les libertés publiques ?
Concernant la mobilisation, elle semble avoir pris un sérieux coup. En effet, depuis l’arrestation des principaux leaders de la société civile, on assiste à une espèce de guerre de tranchées, entre les acteurs de la société civile en liberté et le pouvoir. Les premiers ne cessent de déposer des demandes de manifestation que les seconds rejettent systématiquement.
Du côté de l'opposition, l'heure est toujours à l'organisation. On crée de nouvelles structures, à partir des organes existants. On multiplie les déclarations, pour prendre l’opinion nationale et internationale à témoins, des choses que tout le monde sait pourtant et feint d’ignorer. On scrute l’évolution de l’humeur de celle qu’on appelait la « grande muette ». Le dénuement pourrait surgir de son côté, encore une fois. Il pourrait aussi « tomber » d’ailleurs. Mais peu importe. Le tout serait de l’attendre, patiemment et de façon presque imperturbable.
En attendant, les leaders de la société civile continuent de faire face, dignement, à l’épreuve d’incarcération qui leur a été imposée. La corruption, la détérioration du service public, la paupérisation croissante des populations, l'évidente fracture sociale en cours, etc., tous ces maux qu'ils dénonçaient, continuent de suivre les contours des courbes clairement ascendantes. Et la rue est de plus en plus assiégée par des agents et engins de répression.
Du coup, les lignes ne semblent bouger que sur les réseaux sociaux et en face des micros. Les micros des sièges des partis politiques et des associations. La scène parlementaire étant aussi assiégée, depuis 2016, par une majorité fabriquée de toutes pièces, qui a transformé le temple de la représentation nationale en un simple lieu de rencontre d’une caste, dont la principale mission est de sécuriser le train de vie spectaculairement fastueux des oligarques qui la constituent.
Des oligarques, de plus en plus coupés du peuple et de ses pénibles réalités. La fracture sociale s’invite et s’observe désormais y compris sur des lieux de culte, où un périmètre « de sécurité » sépare les puissants, les parents, amis et connaissances, du reste des fidèles, lors des cérémonies religieuses.
Aussi, baignant dans le luxe que leur procure une gestion à la fois hasardeuse et patrimoniale des ressources d’un État de plus en plus privatisé, « extériorisé » et affaibli, les plus radicaux de ces oligarques, s’activent à forger le mythe de l’invulnérabilité de leur pouvoir. Ils arrivent à penser et à faire croire que leur règne serait éternel. Ils font et défont les choses à leur guise, y compris au mépris des principes démocratiques les plus élémentaires.
L’histoire récente du continent regorge pourtant des faits qui incitent à la retenue, appellent à la raison et exaltent les mérites du dialogue, en rappelant les coûts et les limites de l’injustice, de l’arbitraire, de l’autoritarisme et de la dictature. Où sont passés les régimes oppressifs, de ségrégation et d’apartheid qui ont sévi à une certaine époque sur une bonne partie de l’Afrique australe et orientale ? Leurs dirigeants ne se prévalaient-ils pas de la force de leurs appareils répressifs et du soutien de certaines puissances étrangères ?
Un peu plus récemment et pas très loin du pays, doit-on oublier que Ben Ali aussi avait eu droit aux éloges du Président français, Nicolas Sarkozy, lors de sa visite en Tunisie, en avril 2008 ? « J’ai pleinement confiance en votre volonté de continuer à élargir l’espace des liber-tés », avait-il dit à l’occasion, en s’adressant à son homologue tunisien. Et à l’endroit de ceux qui se préoccupaient des dérives autoritaires et liberticides de son hôte, il a tout simplement précisé : « je ne vois pas au nom de quoi je me permettrais, dans ce pays où je suis venu en ami, de m’ériger en donneur de leçons ».
Mais l’histoire retiendra que lorsque le peuple tunisien s’est enfin décidé à administrer de leçons au régime de Ben Ali, le même président français a été contraint d’en prendre note. Et le personnel politique français a tellement bien compris la leçon, qu'il n'a pas souhaité accorder un asile à Ben Ali et son clan.
Ces exemples démontrent par ailleurs, que la soif de liberté et la détermination des peuples, finissent presque toujours par venir à bout des liens de la servitude et du joug de l’oppression. Autant dire, de ce point de vue, que le processus démocratique nigérien ne sera, en définitive, que le reflet de l'attachement des forces vives de la nation nigérienne aux principes démocratiques et de leur engagement à les défendre.
Point donc besoin de se voiler la face. L’aile radicale des oligarques de la 7ème République, et plus précisément les éléments qui représentent le noyau dure du principal parti de la coalition au pouvoir, continueront de jubiler, en contemplant un rapport de forces condamné à rester à leur avantage, aussi longtemps que les calculs politico-politiciens, les intérêts personnels et visées électoralistes primeront sur l'intérêt général, tout en sapant l'unité des forces populaires résistantes, ainsi que la visibilité et l’efficacité de leurs actions.
Et comme l’a si bien souligné l’un des plus remarquables activistes et analystes de la scène politique espagnole de ces dernières années : « contrairement à ce que certains croient, l’organisation et la participation par internet ne remplaceront pas le travail de terrain ni cette dimension fondamentale qu’est la présence dans la rue ». C’est une réalité, parfaitement transposable à l'actuel contexte socio-politique nigérien.
Les forces vives de la nation, qui entendent résister au projet de la mise entre parenthèses des libertés publiques et des pratiques démocratiques au Niger, doivent par conséquent s’activer davantage, en redoublant d’efforts et d’ingéniosité, en vue d’un retour concerté, pacifique et efficace sur la terrain de la lutte. Il est grand temps, d’explorer davantage les perspectives et les possibilités de la création d’un rapport de forces susceptible de faire bouger les lignes, dans le sens des aspirations profondes et de la souveraineté du peuple nigérien.
Cependant, contrairement à ce qui a été récemment suggéré, le Niger n’a pas besoin d’un rapport de forces qui serait à l’image de ce que l’on voit dans certains pays de la sous-région, où les populations n’ont pratiquement, à certains égards, que des différences en commun. Les échanges politiques sont certes rigides et ponctués de tensions et crises récurrentes au Niger. Mais le pays a su garder un certain niveau de cohésion et mixité sociales, introuvable dans beaucoup de pays africains et que l’on aurait tort de sacrifier sur l’autel des ambitions politiques personnelles.
Aussi, le rapport de forces dont il est ici question, et qu’il importe de susciter dans les meilleurs délais, ne renvoie aucunement pas aux affrontements violents et autres scènes de guérilla urbaines. Tant il doit être le fruit de multiples initiatives et actions militantes pacifiques, conçues et menées de manière à maximiser les possibilités de l’ouverture d’un dialogue serein, sincère, profond, patriote et productif entre les citoyens nigériens. Un rapport de forces, qui requiert donc l'implication de toutes les forces progressistes de ce pays, soucieuses de la mise en œuvre consensuelle, efficiente et effective du projet démocratique qui a été adopté, en partie sous la pression du légendaire mouvement scolaire nigérien que certains de ces leaders de la société incarcérés ont eu à diriger. Vivement…
Saisi au téléphone alors qu’il se trouve actuellement à l’extérieur du Niger, Elhadj Tahirou Saïdou dit Parc 20 a tout de même accepté de répondre à nos questions à propos du verdict de la Cour de justice de la CEDEAO et de l’avenir de l’opposition. Trois questions aux quelles il apporté des réponses claires et que nous vous invitons à lire.
1. Hier, enfin, la Cour de justice de la CEDEAO a tranché le différend Mahamane Ousmane- Etat du Niger. Que vous inspire ce verdict en tant que chef de file de l’opposition dont fait partie le parti de l’intéressé ?
R : Eh bien, c’est une sentence judiciaire et comme telle, il ne me semble pas indiqué de la commenter. Vous devez plutôt chercher à connaître la réaction du principal concerné. En revanche, je peux vous assurer que l’opposition nigérienne est une opposition républicaine et démocratique. Elle va continuer, bien entendu, le combat pour un Niger meilleur, selon des valeurs qu’elle partage absolument avec les Nigériens et pour la primauté desquelles nous nous battons avec hargne et détermination. Le verdict de la Cour de justice de la CEDEAO met un terme à une bataille judiciaire, il ne suppose, en aucun cas, la fin du combat politique de l’opposition.
2. Que comptez-vous faire à présent ?
R : que comptons-nous faire ? Parce que vous pensez que notre combat, à l’opposition, se réduisait à ce bras de fer judiciaire ? Ce n’est tout de même pas un procès perdu qui va émousser l’ardeur de Mahamane Ousmane, encore moins de l’opposition. Nous avons peut-être des limites dans nos capacités d’action, mais nos convictions restent intactes et le peuple nigérien demeure notre boussole. L’opposition que j’ai l’honneur de diriger est une alternative crédible à la gouvernance actuelle qui se trouve aux antipodes des attentes et aspirations de nos compatriotes. Pour tout dire, nous allons continuer le combat, sans faillir, mais en tenant compte des leçons tirées de nos expériences passées.
3. Avez-vous un message particulier pour vos compatriotes ?
R : Oui, un message simple et clair. L’opposition n’acceptera aucun deal politique qui hypothéquerait les intérêts du peuple nigérien. Elle restera intransigeante pour tout ce qui touche en particulier à sa sécurité, à la défense du territoire national ainsi qu’aux deniers et biens publics, bref à la souveraineté nationale.
Elu en mars 2012 à la tête de l'état du Sénégal. Macky SALL, successeur de Me Abdoulaye WADE a toujours promis aux sénégalais qu'il ne ferait que deux mandats présidentiels.
Il ne fera pas comme son prédécesseur qui voulait briguer un troisième mandat. Ce, avec le projet de loi du quart élisant du président Wade, mis sur la table de l'hémicycle, le 23 juin 2011. Cependant, M. SALL semble avoir oublié ses mots.
Le limogeage de Moustapha Diakhaté, Sory Kaba et enfin Me Moussa Diop ces temps-ci, qui s'opposent à son 3e mandat, lors de la prochaine élection présidentielle de 2024, conforte cette pensée. Mais, en voulant imposer les sénégalais sa candidature, lors des prochaines joutes électorales, Président SALL risque de mettre le pays dans un état d'instabilité totale.
La population qui n'a jamais accepté qu'un président ait trois mandats consécutifs pourrait se révolter. Le pays connaîtra, on ne le souhaite pas, la guerre civile. Ses partisans voudront de sa candidature, alors que l'opposition et une bonne partie de nos concitoyens exigeront un changement.
Notre pays sera exposé, ouvert à tous les problèmes, que ce soit les trafiquants de drogue, le banditisme, le terrorismé Outre les affrontements, Macky SALL met en jeu la survie de son parti, APR. Qui voudra des hommes politiques, des dirigeants qui ne respectent pas leurs promesses.
Des hommes politique qui prêts à mettre le feu dans leur pays en violant impunément la Constitution
La troisième session ordinaire du Conseil de Ville de Maradi au titre de l’année 2023, a ouvert ses travaux, hier mercredi 25 octobre 2023, à l’hôtel de ville de Maradi. Cette session budgétaire destinée à l’examen et à l’adoption du budget 2024 de la Ville de Maradi, obéit aux dispositions de l’article 211 du Code général des collectivités territoriales qui dispose que ‘’ le budget est élaboré, adopté et géré conformément aux principes budgétaires et réglementaires de comptabilité publique applicable à l’Etat’’ et de l’article 212 du même code qui dispose que ‘’ le budget de l’année N, est établi et voté en équilibre réel avant le 31 octobre de l’année N-1’’.
En ouvrant ces travaux, le président du Conseil de Ville de Maradi, M. Pacachatou Mourtala a indiqué que c’est en application des dispositions pertinentes, législatives et réglementaires contenues dans le Code général des collectivités territoriales que se tient cette présente session qui intervient dans un contexte sociopolitique particulier de notre pays depuis les évènements du 26 juillet 2023. Pour l’année 2024, le budget de la Ville de Maradi est équilibré en recette et en dépense à 4.340.195.102 FCFA dont 1.922.163.297 FCFA pour le budget de fonctionnement et 2.418.431.805 FCFA pour les investissements.
En plus de l’examen du budget de l’investissement 2024 qui constitue le plat de résistance, le Conseil élaborera et traitera d’autres questions non moins importantes pour la vie des citoyens de la ville. « Notre conseil aura à traiter des points tels que le projet de délibération autorisant le recasement des habitants impactées des ravins du quartier Mazadajika, l’examen et l’adoption de la délibération relative au lotissement pour le recasement des impactés du quartier Mazadajika, la révision du tarif des parcelles » a-t-il ajouté. M. Pacachatou Mourtala a enfin réitéré la désapprobation de la population de la Ville de Maradi, vis-à-vis des sanctions injustes, illégales et irresponsables de la CEDEAO et e l’UEMOA infligées à notre pays suite aux évènements du 26 juillet 2023 et assuré qu’elle est prête à être aux côté du CNSP et de son président pour faire triompher notre pays.
Pour sa part, le Gouverneur de la région de Maradi, le Contrôleur Général de Police, Issoufou Mamane a fondé l’espoir qu’au cours de cette session, les conseillers prendront en compte la situation socioéconomique de notre pays et les différentes priorités édictées par le chef du gouvernement dans ses interventions. Il a aussi fondé l’espoir que dans le cadre du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie institué par décret par le Chef de l’état, la contribution de la région de Maradi permettra de maintenir notre position nationale sur l’échiquier économique de notre pays. Il a enfin demandé aux conseillers de continuer la sensibilisation pour que tous les convois militaires français qui traversent la région passent sans aucune difficulté.
Pendant les dix ans qu’il a présidé aux destinées du Niger, l’ancien Président de la République Mahamadou Issoufou a excellé dans deux choses les voyages à l’extérieur et les interviews aux médias occidentaux, particulièrement français. Il n’y avait presque pas une rencontre impliquant des chefs d’Etat à laquelle l’homme n’avait pas assisté au niveau sous-régional, régional et international. Les sorties de l’ancien Président étaient devenues tellement fréquentes que certains citoyens le comparaient à célèbre compagnie de transport dont les bus quittent Niamey tous les jours en direction des villes nigériennes et de la sousrégion. Presque à chacune de ses sorties aussi Mahamadou Issoufou accordait des interviews à des médias, notamment occidentaux et particulièrement français.
Alors que ses homologues des autres pays peuvent passer des longs mois sans accorder une interview à un média, lui aimait beaucoup parler. Visiblement, le Président Mohamed Bazoum est sur les traces de Mahamadou Issoufou dans cette tendance à trop voyager à l’extérieur et à trop donner des interviews à des médias occidentaux, surtout lorsqu’il s’agit des médias français. En moins de deux ans seulement qu’il est au pouvoir, le successeur de Mahamadou Issoufou à son actif, plusieurs voyages à l’extérieur et de nombreuses interviews accordées aux médias occidentaux. Tout comme son prédécesseur, Mohamed Bazoum ne rate presque aucun rendez-vous sous-régional, continental ou international auquel il est convié. Si pour les interviews Mahamadou Issoufou savait éviter certains sujets qui fâchent, surtout lorsqu’ils concernent d’autres pays, Mohamed Bazoum, lui, se prononce sur tous les sujets par rapport auxquels la presse occidentale l’aborde. Il y a quelques jours encore, en marge de sa participation au sommet USA-Afrique, il s’est encore exprimé sur la situation du Mali. Or, beaucoup de Nigériens ont pensé que leur Président allait cesser de s’intéresser à la situation de ce pays voisin, depuis l’attaque dont il a été l’objet de la part du Premier ministre par intérim du Mali Abdoulaye Maïga, réagissant à ses propos antérieurs sur son pays. Ils sont de plus en plus nombreux les Nigériens qui ont la main sur le coeur chaque fois qu’ils apprennent que leur Président est en déplacement à l’extérieur du pays, craignant qu’il ne prononce sur des sujets très sensibles. Le Président nigérien manque-t-il des experts en communication, dignes de ce nom, capables de lui dire qu’un Président de la République ne parle pas à tout vent et qu’il faut toute une gymnastique pour lui arracher une interview ? Oui bien ces conseillers existent, mais qu’il ne prend pas en compte leurs avis ? Quoi qu’il en soit, Mohamed Bazoum n’a même pas besoin d’être conseillé par qui que ce soit pour comprendre qu’un Président de la République ne doit pas répondre à n’importe quelle sollicitation d’un média et que toute interview qu’il doit accorder doit être minutieusement préparée. Il lui suffit juste de voir comment ses collègues des autres pays, dont certains sont au pouvoir, depuis plus d’une décennie, mettent beaucoup de temps avant de parler à des médias. Et tout le monde constate que lorsque ces Chefs d’Etat parlent, ils créent un évènement et leurs propos intéressent même les médias à qui ils n’ont pas accordé l’interview. Mais lorsqu’un Président se met à parler pour un oui ou pour un non, l’opinion finit par être agacée par ses sorties médiatiques et n’aura plus envie de leur accorder la moindre attention.
Myeshia Johnson la femme du sergent La David Johnson, tué au Niger, pleure sur le cercueil de son mari, mardi 17 octobre, à l’aéroport de Miami, en Floride. APLe président Donald Trump s’est placé dans une situation potentiellement périlleuse vis-à-vis des familles de militaires américains. Il est accusé d’avoir lancé une formule malheureuse à la femme de La David T. Johnson, soldat des forces spéciales de 25 ans, tué dans une embuscade au Niger avec trois autres militaires américains et quatre soldats nigériens au début du mois d’octobre.
Selon Frederica Wilson, élue démocrate de Floride à la Chambre des représentants, le président aurait dit à la veuve du soldat que son époux « savait ce pour quoi il s’engageait ».
Le corps de La David T. Johnson a été rapatrié mardi 17 octobre à l’aéroport de Miami, en Floride. Alors qu’elle était en route pour accueillir son cercueil, son épouse, Myeshia Johnson, enceinte de leur troisième enfant, a reçu un appel de Donald Trump dans la voiture, rapporte Frederica Wilson.
On se souvient que traversant le Burkina Faso et le Niger, venant de la Côte d’Ivoire pour aller au Mali, une colonne de l’armée française avait rencontré des difficultés sur le trajet, certaines populations lui ayant opposé une résistance, refusant qu’elle puisse avancer pour arriver à destination quelque part au Mali. La raison invoquée pour s’opposer à la venue de l’armée française au Sahel est qu’à tort ou à raison, les populations l’accusent de jouer à la duplicité, officiellement en soutien aux Etats, et dans l’ombre, complotant avec l’ennemi pour aider les terroristes à semer le bordel dans nos pays. C’est d’abord en terre burkinabé que les premières résistances ont été menées, avec une jeunesse hostile qui refusait que les soldats français arrivent dans l’espace sahélien, craignant que le problème ne prenne des proportions inquiétantes par ses complicités soupçonnées. Pendant une semaine, les populations, à Kaya, avaient contrarié le convoi militaire français à avancer, avant qu’à la suite de médiations âpres, elles ne consentent à laisser partir la colonne malaimée de la France qui se croyait alors en territoire conquis pour y agir comme bon lui semble. Les Sahéliens doutaient tellement de la coopération militaire de la France dans la guerre contre le terrorisme que partout, ils demandaient à voir ce qu’elle convoie dans ses véhicules pour traverser les pays. Et cette France ne peut pas comprendre que les Africains aient le droit de douter d’elle et rejeter ses bons offices.
Alors qu’en terre du Burkina Faso, nonobstant un blocage d’une semaine, l’armée française n’osa jamais tirer sur les foules déchainées, au Niger, c’est seulement en une journée de résistance que la France excédée, donna l’autorisation de tirer sur la foule de jeunes rassemblés à Téra, donnant suite aux colères qui se sont exprimées à Kaya.
C’est donc pendant près d’une semaine que le convoi a été bloqué sans que l’on ne note un seul incident grave alors même que là, avec un lance-pierre, un garçon, devenu héros national, pouvait faire descendre un drone français qui survole les manifestants. La France s’était alors maitrisée à ne pas aller à l’abus. Mais c’est au Niger, à Téra que, passant, les militaires d’Emmanuel Macron, bloqués, peuvent enfin dégainer, tuer, commettre des crimes, sûrs certainement de ne pas répondre ici de leurs crimes. On a d’ailleurs vu avec quel mépris des responsables français, notamment la ministre des Armées de l’époque, Florence Parly, pouvait réagir face à la tuerie, pour dire de manière arrogante que face à la détermination des manifestants, ce fut la « réponse adéquate ». Quelle insulte ! C’est-à-dire qu’en français facile, ces jeunes pour s’être opposé à la venue sur leur territoire de troupes étrangères, françaises, méritent qu’on les tue. Pauvre Niger. C’est à peine que d’autres ne demandent pas qu’on applaudisse le crime ! Trop grave propos d’une ministre qu’on ne saurait tenir même en 1940, sous la colonisation. Tuer l’enfant d’un autre et prétendre que c’est normal ! La réaction qui frise l’insulte à l’égard de tout un peuple ne peut jamais indigner des autorités nigériennes, obligées d’avoir du respect pour des « maitres » auxquels ils doivent plus qu’à leur peuple. Les autorités françaises pouvaient même ajouter qu’elles ne feront aucune enquête pour faire la lumière sur le crime. Mais déjà tout le monde savait qui était le coupable, même si pour couvrir le « maitre » assassin de son crime immonde, le néo-colonisé pouvait sacrifier certains de ses enfants révoqués de leurs postes pour faire croire qu’il agissait dans le sens du désir du peuple qui appelait, lui, à une justice exemplaire pour que de tels crimes, plus jamais, des forces étrangères, remettant en cause notre souveraineté, ne posent de tels actes. Soupçons avérés de la culpabilité française irrécusable…
De l’avis de la population, les gendarmes nigériens présents sur les lieux de la manifestation, sont hors de causes car, jamais les jeunes qui manifestaient de les avaient vus s’en prendre à eux, a fortiori, tirer sur leurs frères nigériens qui n’expriment là qu’une colère généralisée dans le pays avec cette méfiance que l’on a partout vis-à-vis de la présence militaire française au sahel. On a même vu, dans quelle précipitation, l’aviation française, on ne sait à partir de quelle position, a survolé la manifestation, pour jeter sur les jeunes en colères des armes létales, montrant ainsi qu’elle a après tout une capacité d’intervention rapide, pour sauver les siens, non pour protéger des populations sahéliennes qui sont tout le temps la cible de groupes terroristes opérant à motos, groupes qu’elle ne peut ni voir avec ses drones ni attaquer avec ses avions-sorciers positionnés au Sahel, on ne sait d’ailleurs pour quel usage. Selon des sources concordantes, les douilles utilisées pour tuer et trouvées sur place sont bien celles utilisées par l’armée française en opération et par un tel indice corroboré, nul doute que le crime vient des soldats français. Ce sont donc ceux qui venaient pour protéger qui tuent. Comment peut-on dès lors faire confiance à de tels hommes ? Et nos députés de la majorité trafiquée, les yeux fermés, peuvent ne rien comprendre pour donner une base légale à l’installation controversée des bases militaires étrangères dans le pays alors même qu’ils ne savent rien des clauses du partenariat militaire sur lequel, on ne leur a rien dit avant de l’approuver. Il est d’ailleurs assez curieux de constater que le Chef suprême des armées, le sieur Bazoum Mohamed, lors de la visite du Chancelier de la République fédérale d’Allemagne M. Olaf Scholz en tournée africaine qui l’a conduit au Niger le 23 mai 2022, et avant au Sénégal et après en Afrique du Sud, pouvait mieux apprécier la coopération militaire avec l’Allemagne à laquelle il demandera d’ailleurs de rester encore quelque temps, sans même requérir l’avis de la représentation nationale. On aura compris par une telle appréciation qu’il y a des coopérations qu’on apprécie moins. Laquelle ? Suivez mon regard…Bazoum Mohamed a son idée, peut-être celle que tous les Nigériens ont de ces installations militaires qui se font dans le désordre.
Pourquoi, c’est au Niger seulement que l’armée française pouvait tirer sur des manifestants pour tuer ? Aurait-elle passé par quelques autres portes du pays, pouvait-elle avoir la même attitude assassine ? Cette question dérangeante explique aujourd’hui les colères que se vivent dans la population qui ne peut pas comprendre, la solution à l’amiable, disons, arrangée proposée directement aux victimes pour croire qu’on pouvait ainsi taire définitivement l’affaire qui reste une grave blessure dans l’histoire, et notamment dans l’histoire tumultueuse d’une France avec une Afrique qu’elle n’a jamais voulu respecter, surtout quand des hommes comme Le Drian devraient être les maîtres à penser Afrique pour une France qui ne sait plus ni lire ni comprendre l’Afrique malgré ses nombreuses années de copinage avec le continent.
En vérité, depuis que la France a décidé qu’elle ne mènera pas d’enquête pour des moins que rien, eut-on cru, l’on savait que les autorités de Niamey, malgré l’indignation nationale et l’appel à la justice que l’on peut entendre de partout, ne pourra rien faire car il n’a ni la volonté ni force de contrarier Paris, le seul soutien encore réel par lequel il tient dans le pouvoir depuis que, sous Issoufou déjà, les Nigériens rejetaient ces hommes et leur socialisme faussement de Gauche. On était là à attendre que le gouvernement, censé défendre les intérêts du peuple, annonce les résultats de son enquête, car elle au moins, a le devoir moral et politique de donner quelques lumières sur le crime pour calmer une opinion nationale très remontée contre la France quand elle peut tuer et se moquer tant du peuple qu’il brutalise et des âmes dont elle abrégeait la vie sur terre pour profaner leur mémoire avec sa parole vile. Et on apprend le communiqué du ministère de l’Intérieur, non de la justice, qui annonce un traitement à l’amiable de l’affaire.
Un arrangement de la honte qui choque l’opinion…
On aura cru comprendre par le communiqué rendu public qu’il était difficile, voire impossible de voir clair dans le crime pour déterminer ceux qui auront commis les meurtres quand même tout était trop clair pour laisser place à quelques tergiversations. Comment, peut-on dire ça aux Nigériens, en tout cas s’il n’est pas question pour le gouvernement nigérien de la Renaissance de couvrir la France de ses crimes commis en terre nigérienne. D’ailleurs, le seul fait de négocier avec des familles un tel arrangement qui met au centre du crime des questions d’argent pour contenter chacun de quelques sous, peut-il absoudre le crime pour pardonner l’ignoble forfait des militaires français en terre nigérienne ? Faut-il croire que désormais les crimes au Niger se régleront, hors des palais, évitant le Juge, pour trouver des arrangements tortueux du genre de ce que l’on annonce aujourd’hui aux Nigériens ? Pourquoi était-il devenu important de l’annoncer quand, l’arrangement concerne des familles qu’on a cru plus touchées parce qu’il s’agit en premier de leurs enfants ? Pour le mal qui est fait à un pays, les Nigériens sont tout aussi concernés par l’affaire pour attendre mieux que cet arrangement boiteux, pécunier, à la limite insultant pour croire que les montants « gracieusement » versés paient le mal fait, les crimes commis, les vies ôtées. Ces Nigériens ne demandent pas de l’argent mais de la justice et surtout de la vérité. C’est en cela que les colères d’Omar Hamidou dit Ladan Tchana pouvaient être comprises. Le reportage de TV5 veut montrer que parce qu’on a donné de l’argent et que les familles s’en contente il n’y a plus rien à dire surtout quand certains parents peuvent dire, fatalistes, que c’est fini et qu’il ne faut plus en parler, les morts étant morts. Quelle justice ! Quelle honte pour nous !
Un homme député s’exprime sur l’arrangement nauséabond
Réagissant à l’annonce de la solution arrangée de l’affaire de Téra pour laquelle, après les trois morts évalués cyniquement à 150 millions, d’autres restent toujours à l’hôpital gravement blessés, avec un avenir compromis pour porter un handicap mais eux aussi « gratifiés » de quelques millions, le député national, Omar Hamidou Tchana, n’est pas allé du dos de la cuillère pour exprimer toutes ses colères face au mépris qu’on semble afficher pour des vies humaines « bousillées », pour des avenirs détruits et donner dans des mains quelques sous, pour croire qu’on se serait, par une telle générosité sadique, débarrassé du dossier, l’argent réglant tout dans l’empire des socialistes nigériens. L’Honorable Omar Hamidou fulmine, ne pouvant comprendre que des gens donnent « quelques euros pour faire place à l’impunité ». L’homme était hors de lui-même, ne comprenant pas une telle solution pour un problème aussi grave lorsque des gouvernants ne peuvent ni comprendre la sacralité de la vie humaine, l’importance de l’homme qu’on ne saurait évaluer pour lui donner un prix. Comme quoi, pour le respect que l’autre nous doit, dans cette affaire, les Nigériens ont droit à une vérité qu’on ne peut leur cacher ad vitam aeternam. ISAK
En fin de compte, après avoir réfuté toute responsabilité de son armée, la France vient de poser un acte qui vaut aveu de crimes commis sur les populations civiles de Téra. Survenue en novembre 2021, la tuerie de Téra, qui a coûté la vie à trois jeunes et causé des blessures chez plusieurs autres, a connu un épilogue surprenant, il y a quelques jours. Par communiqué du gouvernement nigérien, il semble qu’un arrangement a été trouvé avec les familles des victimes et que des montants d’argent leur ont été virés sur des comptes bancaires indiqués par leurs soins.
C’était, dit-on, grâce à l’intermédiation des chefs coutumiers. Pour Omar Hamidou Tchiana, « le gouvernement nigérien confirme que les soldats français peuvent, pour quelques euros, tuer impunément des Nigériens. Cet acte est l’insulte ultime à la mémoire des victimes et à la dignité du Niger ».
La France a-t-elle pour autant admis et avoué ses crimes ? Le communiqué rendu public par le gouvernement nigérien ne rend pas compte d’une enquête judiciaire. Il fait cas d’enquêtes séparées de la Gendarmerie nationale nigérienne et de l’armée française, celle-là même qui est mise en cause. Peut-on être juge et partie ? Le gouvernement nigérien s’en est fort accommodé et son communiqué ne dit pas d’ailleurs autre chose que ce que la France et son armée ont soutenu dès le départ : « les faits se sont déroulés dans des conditions règlementaires » et l’enquête menée par la Gendarmerie nationale nigérienne, quant à elle, « a mis en évidence de graves défaillances du dispositif de maintien de l’ordre prévu pour gérer cette situation ». Tout est fait pour blanchir la France, en dehors de toute procédure judiciaire. Et puisque, selon le gouvernement nigérien, les deux enquêtes n’ont pas permis de cerner le déroulement exact des évènements qui ont provoqué la mort et les blessures des manifestants, le Niger et la France ont décidé d’assurer ensemble le dédommagement des familles des victimes ainsi que des blessés. Autrement dit, on ne sait toujours pas, selon les autorités nigériennes, qui, de l’armée française et de la Gendarmerie nationale nigérienne, a tué et blessé par balles. Pourtant, les douilles ramassées sur place sont bel et bien celles de l’armée française.
Le communiqué du gouvernement a eu une onde de choc au sein de l’opinion nationale nigérienne où l’on pense que, une fois encore, la France a montré qu’elle est en territoire conquis et que les vies humaines nigériennes ne valent pas grand-chose. Pire, elle s’est payé le luxe de ne pas endosser les crimes de Téra, partageant la responsabilité, accidentelle suivant la logique du communiqué gouvernemental, des morts et des blessés enregistrés. Les montants versés aux familles des victimes, non rendues publiques, viendraient-ils de l’État du Niger, comme le soupçonnent certains ? Ce n’est pas exclu. On voit mal en tout cas la France verser des dédommagements alors qu’elle ne reconnaît aucune faute, aucun crime. « C’est une prime versée à la France pour des crimes supplémentaires », a dit un ressortissant de Tillabéry.
Cela fait de longues décennies, depuis Bourguiba, depuis N’Nkrumah, depuis Lumumba, depuis Kadhafi, que l’on chante l’Unité Africaine, sans y parvenir, pire sans trouver la voie pour au moins poser des jalons que les générations montantes pourront consolider pour mener à bon port le chantier titanesque de ce qui s’est mué en Union Africaine (UA). L’Afrique ainsi que la colonisation l’avait minutieusement mis en place, est faite de contradictions multiples, de rejet immense de l’autre si bien qu’il est devenu impossible de construire le moindre consensus même sur des questions dont l’intérêt ne fait l’ombre d’aucun doute. Comment par exemple, ne pas comprendre que les africains de la CEDEAO ne soit pas capables de s’entendre à aller, dans la même démarche, à une monnaie unique qui pourra mieux les libérer et faire en sorte qu’ils aient une maîtrise de leurs économiques et de leurs croissances ? Comment comprendre, alors que certains pensent qu’il faut aller sans la France dans un tel projet, d’autres à l’image d’Alassane Dramane Ouattara, s’y opposent pour croire que sans la France, l’on ne saurait entrevoir une nouvelle monnaie unique sans que ce ne soit sous l’administration d’une France paternaliste. ganisations sous-régionales ne fonctionne à merveille et pour cause, aucune d’elle ne peut fonctionner avec les fonds que ses membres pourraient consentir pour ses ambitions, toutes, allant vers des partenaires extérieurs pour trouver les moyens de leur fonctionnement. Il y a même souvent des pays qui ne paient pas leurs cotes parts. C’est dans cette Afrique géographiquement divisée, racialement peut-on dire, avec sa partie Nord essentiellement composée de peuples arabes à peau claire qui ont, les premiers, introduit l’esclavage sur le continent et qui, en plus d’une identité raciale qu’on pourrait confondre à celle des peuples d’Europe et d’une proximité géographique avec l’Europe, souvent a eu vis-à-vis de l’autre Afrique, un regard racial complexé.
Le racisme arabe vis-à-vis des Noirs est pourtant une réalité bien connue et bien ancienne. Combien d’Africains en ont souffert et souffrent encore de ce regard dédaigneux qu’on a encore sur leur peau que l’on voudrait voir comme une tare détestable.
C’est ainsi qu’en Tunisie, comme pour ameuter le peuple d’en bas, un discours qui vient du sommet de l’Etat, a été servi pour réveiller ces réflexes identitaires et rallumer les racismes enfouis dans une société qui avait pourtant appris à converser avec l’autre Afrique, développant ainsi ici et là, de bonnes relations avec bien de pays. La déclaration du président tunisien a provoqué une telle onde de choc dans son opinion autant que sur le continent que l’on a cru que Kaid Saied, est désaxé, hors du monde pour tenir un tel discours décalé de son époque. Voudrait-il manipuler un certain identitarisme désuet qui prônerait un purisme arabe, pour ne pas dire tunisien qu’il voudrait préserver d’un métissage biologique qui viendrait ternir son arabité revendiquée ?
En tout cas, depuis que le président tunisien a eu un tel discours, les haines se sont déchaînées, et il y a eu un déferlement de violences exercées sur les composantes noires étrangères du pays. Certaines vidéos partagées sur les réseaux sociaux révèlent la traque à l’homme noir où on voit des immigrés pourchassés comme des bêtes. De telles images ont ému l’opinion et fait douter de ce Saied. Certains migrants rapatriés par les autorités de leur pays n’hésitent même pas à qualifier «la Tunisie [de] prison à ciel ouvert», le pays, depuis des jours, étant devenu pour les non nationaux noirs, invivables, et même invisible pour ne pas s’exposer à la haine raciale, raciste.
Incompréhension et indignation…
Partout, l’on ne peut entendre que de l’incompréhension et de l’indignation de la part de tunisiens, d’autres Africains qui crient à la dérive raciste de la part d’un dirigeant qui, pour avoir échoué, et pour se trouver en face de colères dans son pays, voudrait détourner son opinion sur un tel problème Aujourd’hui, aucune des orqu’il peut artificiellement créer pour faire oublier la cible réelle de tant de colères qui n’est autre que son pouvoir de plus en plus impopulaire.
En Tunisie d’abord…
Il ne faut donc pas faire l’amalgame. Il ne faut pas croire que parce que le président Saied a pu parler d’une certaine façon des autres Africains se trouvant dans son pays, que tous les tunisiens pensent comme lui. Ceux qui, ameutés pour agir comme ils l’ont fait pour brutaliser des immigrés dans le pays, n’ont certainement pas trop réfléchi à ce qu’un discours politique d’une telle facture, n’en est pas un et qu’il cache mal le désarroi d’un homme qui se sait désormais mal-aimé dans son peuple pour chercher des boucs émissaires qui ne peuvent être que les Nègres, appelés alors injustement à payer pour ses échecs. Sur le site d’Africanews l’on apprend que dans le pays, «Des ONG ont dénoncé mercredi un discours «raciste et haineux » du président tunisien Kais Saied après sa violente charge contre les migrants originaires d’Afrique subsaharienne, qu’il a présentés comme une menace démographique pour son pays». Un tel discours que seule une extrême droite française peut porter en certaines époques, ne peut pas s’entendre sur un continent où les peuples ont appris à échanger et à se parler, à vivre l’un chez l’autre et viceversa, ce dans le respect des lois de chacun. Pourquoi donc ce discours vénéneux vient-il blesser des relations séculaires de fraternité que des dirigeants, depuis des décennies, ont tissées et raffermies pour renrendre possible la marche de l’Afrique vers son unité ? Cette Afrique, peut-elle comprendre que sa richesse réside aussi en sa diversité ?
On ne peut donc qu’offusquer d’entendre chez Africanews, que «Lors d’une réunion, il a tenu des propos très durs sur l’arrivée de «hordes de migrants clandestins» et insisté sur »la nécessité de mettre rapidement fin» à cette immigration ». Sans doute que la Tunisie mérite mieux qu’un tel discours et l’on ne peut que se réjouir que dans le pays même où il est proféré, il soit l’objet d’un vaste rejet. Une manifestation organisée par une des puissantes centrales syndicales du pays soutenue par plusieurs organisations, est assez révélatrice de ce malaise dans le pays et de ce que dans le pays, il y a de nombreux tunisiens et organisations tunisiennes, qui en avaient été indignés pour ne pas se retrouver dans un tel discours.
Kais Saied est d’ailleurs allé trop loin dans son appréciation quand il affirme que la migration de Subsahariens dans son pays «relevait d’une »entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie», afin qu’elle soit considérée comme un pays «africain seulement» et estomper son caractère «arabo-musulman»». Croitil, dans ce monde ouvert, être capable de mettre l’arabité à l’abri du métissage, de ce mélange biologique que rien, ne peut aujourd’hui contrarier parce que les hommes, pour décider d’être ensemble, de générer une espèce, ne se rencontrent pas qu’en Tunisie ? Que pourra-t-il faire de ces nombreux tunisiens et tunisiennes qui vivent ailleurs, loin de leur patrie, rencontrant d’autres peuples ?
Le site du journal Le Point témoigne de ce dépit d’organisations tunisiennes qui s’opposent à ce regard raciste de la Tunisie, du moins de Saied, témoignant que «Dans un communiqué conjoint, 18 autres ONG et associations, dont la Ligue Tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) ont exprimé leur «solidarité pleine et inconditionnelle avec les migrants subsahariens et leurs défenseurs», estimant que le discours du président Saied rappelait «l’époque des camps d’extermination nazis de la Seconde Guerre mondiale»».
Comme on peut le voir, le président tunisien, s’est mis à dos de son peuple, isolé dans une Tunisie africaine, qui sait que, de toute façon, malgré la blancheur de ses habitants, sa Tunisie n’est pas pour autant pure ; elle n’est ni européenne, mais bien africaine. Même blanche.
A l’extérieur, on peut entendre les voix d’organisations ou d’associations sous-régionales ou continentales qui expriment la même incompréhension. Celle la plus vive et la plus audible est venue de l’Union Africaine qui avait obligé le gouvernement tunisien à réagir pour expliquer l’inexplicable. Refusant de verser dans la polémique qu’on voudrait lui imposer, l’UA est restée sur sa position : un tel discours n’est pas acceptable dans l’Afrique d’aujourd’hui. Et l’Afrique découvre ses fragilités… Les confidences des migrants interrogés, forcés à se mettre dans la rue quand on doit les chasser de leurs habitations, et même quand ils ne sont que des étudiants, ont choqué. Les cris de détresse pour tous les gouvernements sérieux, y compris ceux qui sont en guerre et qu’on prétend être en difficulté, n’ont donné d’autres choix que d’intervenir vite pour rapatrier leurs ressortissants bloqués dans le pays de Kais Saied. La Guinée, le Mali, la Côte d’Ivoire, pour ce citer que ces exemples, ont affrété des avions pour ramener dans le pays leurs concitoyens. En Côte d’Ivoire, le gouvernement a mis en place des fonds de soutien pour accueillir ceux qui venaient si brutalement dans le pays.
Au Niger, on attend. Le gouvernement nous imposant ce débat inutile, de ce que les nigériens n’auraient pas ou auraient été affectés, victimes de l’acharnement de certains tunisiens.
En Côte d’Ivoire, cette femme a ces mots qui rassurent : «la Grande est notre joie de retrouver notre patrie».
Des organisations féminines appuyées par la police nationale ont participé ce dimanche à une opération de salubrité dans la ville de Niamey en prélude au sommet de l’UA qu’accueille la capitale nigérienne en juillet prochain. La Ministre de la population Mme Amadou Maïga Aïssata a supervisé cette activité en présence du Président du conseil de ville de Niamey Moctar Mamoudou, du gouverneur de la région Monsieur Issaka Assane Karanta. En lançant l’opération, la Ministre de la population, Mme Amadou Maïga Aïssata a affirmé que ‘’aujourd’hui toutes les femmes ont décidé de sortir pour apporter leur appui à la salubrité de la ville de Niamey’’. ‘’ Comme vous le savez la salubrité même en islam, on dit que c’est 50% de la foi, et la salubrité également permet non seulement de vivre dans un cadre agréable et lutter contre beaucoup de maladies’’ a-t-elle poursuivi. ‘’Nous encourageons les femmes à continuer à rendre la ville de Niamey propre’’, a lancé Mme Amadou Maïga Aïssata à l’endroit des femmes. Après cette cérémonie la délégation a organisé une visite, avec la presse, sur les différents sites retenus pour cette opération. Il s’agit du Centre Nigérien de Promotion Touristique (CNPT), les sites des ronds-points Eglise, Ecole Canada, , Wadata, Gadafawa et de celui du Maourey.
Niamey a accueilli du 25 au 27 octobre 2021, la 9ème réunion du comité régional de pilotage du programme de transition fiscale, organisée par la commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain. La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence du ministre du Plan, Dr Abdou Rabiou, représentant le ministre de Finances, du commissaire en charge du département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure de la commission de l’UEMOA, Mahamane Gado et plusieurs hôtes.
Cette 9ème réunion du comité régional de pilotage du programme de transition fiscale a pour but d’examiner l’état d’avancement de la transition fiscale dans l’espace communautaire afin de dégager les recommandations et orientations utiles.
A l’ouverture, le ministre du plan qui a présidé la séance a indiqué l’importance de la transition fiscale qui est une réforme fiscale communautaire mise en place par l’UEMOA pour améliorer la mobilisation des recettes fiscales pour financer le développement. « La transition fiscale constitue un chemin privilégié pour assurer l’autonomie du financement du développement de nos Etats membres. », a-t-il révélé.
Le commissaire en charge du département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure de la commission de l’UEMOA, Mahamadou Gado pour sa part a affirmé « la fiscalité de développement adoptée par notre union est une perspective de couvrir à terme les dépenses publiques d’une manière autonome, d’offrir aux citoyens des biens et services publics plus adéquats et d’assurer le financement des programmes de développement. » C’est dire que la transition fiscale permet de renforcer la viabilité macroéconomique et d’assurer la convergence des économies nationales.
Un Programme de Transition Fiscale a été mis en place en 2006 par la commission de l’UEMOA. Ce programme est composé d’un comité régional de pilotage et des comités nationaux avec des rencontres périodiques pour apprécier les performances et faire des suivis. »
Ainsi, le comité de pilotage de transition fiscale a pour ambition de développer la performance des économies nationales. Selon le président dudit comité, Habasso Traoré, « C’est très important pour diriger l’action de l’état de développer le secteur privé. Pour cela, il faut des politiques sectorielles dans divers secteurs pour que les citoyens eux-mêmes, soient créateurs de richesses et que ces richesses supportent l’impôt et alimentent le budget de l’état. » A ce titre, « il existe des critères basés sur des statistiques financières qui sont des indicateurs qui permettent de jauger la tendance économique d’un état. » Ajoute-t-il dans une interview accordée au magazine Business Challenge.
Trois jours durant, le comité de pilotage a dirigé des travaux orientés sur la transition fiscale dans la zone UEMOA. En effet, ledit comité de pilotage regroupe l’ensemble des représentants et points focaux de la transition fiscale et des comités nationaux. Ces travaux leur ont permis d’établir un rapport, qui est le fruit des résultats atteints et performances des états membres. « Tous les pays ont commencé à modifier la structure de leur recette fiscale. De ce fait, on peut dire que la transition fiscale est en marche. Il existe encore des réformes à faire pour la mobilisation des recettes fiscales. L’union est sur une bonne dynamique. » a affirmé Mbra Sylvestre, Directeur de la coopération fiscale internationale.
Les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) devraient abandonner le franc CFA, pour passer progressivement à la monnaie unique de la Cedeao, à partir de 2020, a révélé le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, samedi dernier, à Ouagadougou. La décision a été prise, lors de la 52ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO, qui s’est tenue ce samedi, à Abuja, la capitale du Nigeria.
« On le fera de manière progressive de sorte que tous les pays qui pourront répondre aux critères de convergence commencent à battre la monnaie de la CEDEAO en attendant que les autres pays puissent se conformer et intégrer le processus de cette monnaie (...) On a maintenu en tout cas la position qu'en 2020, cette monnaie devra donc exister et démarrer », a-t-il déclaré à la presse ouagalaise, rapporte Xinhua.
Selon les analystes, ce discours qui semble, on ne peut plus tranché, pourrait être vu sous le prisme d’un certain « changement de paradigme » dans les relations entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest. De passage dans la capitale burkinabè, fin novembre, Emmanuel Macron qui s’est dit favorable à un changement du nom ou à un élargissement du périmètre du franc CFA, avait promis que : « la France accompagnera la solution portée par les présidents africains ».
Mais le chronogramme de la mise en place de cette monnaie, outil majeur d’intégration pour les économies de l’organisation, est un autre défi fondamental. A juste titre, le président nigérian Muhammadu Buhari, s’est montré sceptique par rapport à la date de 2020.
Le samedi 15 janvier 2022, en début d’après-midi, lors d’une opération sur le chantier de démantèlement de l’usine de la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK) à Arlit (Région d’Agadez), l’effondrement d’une structure a causé la mort de deux (2) personnes du groupement de sous-traitants AD/MIGAS et a fait 2 blessés (deux), selon le journal Aïr Infos, information confirmée par un Communiqué de presse de la Direction générale de ladite Société .
La chute d'une grue serait à la base du tragique accident, rapporte le journal, qui précise également qu'un expatrié répondant au nom de Antonio Simao et un nigérien nommé Salim Moctar Sabo ont perdu la vie. Selon les mêmes sources, l’un des employés est décédé sur le coup et le second évacué à l’hôpital a succombé à ses blessures. Les employés blessés ont été admis à l’hôpital de la localité, pour des soins. Leur pronostic vital n’est pas engagé, précise le communiqué. ‘‘Les équipes de secours sont rapidement intervenues pour la
désincarcération des personnes et la sécurisation de la zone. Toutes les activités des chantiers ont été mises à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre et une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de l’accident’’, peut-on lire dans le document.
La source ajoute qu’une cellule psychologique a été mise en place pour soutenir l’ensemble des équipes. Réagissant à cet accident, le Directeur Général de la COMINAK, M. Mahaman Sani Abdoulaye, a indiqué: «Nous déplorons cet évènement tragique et présentons nos condoléances les plus émues aux familles des victimes ainsi qu’à l’ensemble des sous-traitants et salariés de COMINAK. Ce drame nous rappelle à quel point la sécurité de nos salariés et des intervenants est et doit rester la priorité».
Rappelons que, la COMINAK est une filiale nigérienne du groupe français Orano, anciennement Areva, qui exploite, depuis plus de 40 ans, l’uranium dans la région. Selon la compagnie, la mine d’Akouta doit fermer car elle a épuisé ses ressources. Elle laisse 600 salariés sans emploi et un impact environnemental important. La COMINAK exploitait des gisements d'uranium dans la zone d’Arlit, après l’épuisement de l'uranate, le Conseil d’Administration de la COMINAK avait voté en octobre 2019, l’arrêt de production des gisements d’Akouta, Akola et Ebba, pour le 31 mars 2021.
Le 2 avril passé, Bazoum Mohamed a bouclé ses 12 premiers mois à la tête de l’État. Une date que le président consacre généralement à la présentation d’un bilan annuel de travail. Cette fois-ci, la tradition n’a pas été respectée. Le Président Bazoum en a décidé ainsi. Il était pourtant attendu sur ce bilan d’autant plus qu’il a pris des engagements fermes et fait des promesses. Des campagnes électorales ? Pas seulement. Lors de son investiture, le 2 avril 2021, il a solennellement dit aux Nigériens ce qu’il comptait faire, notamment dans le domaine de l’éducation, de la lutte contre le terrorisme et de la «guerre» contre la corruption. Des registres dans lesquels il ne brille pas particulièrement en dehors de vains discours répétés a l’envi. Pendant un an, il a continué à renouveler ses promesses, à prendre des engagements, oubliant qu’il était déjà, depuis 12 mois, dans ses fonctions et que ses compatriotes attendent plutôt de le voir à l’?uvre. Ila d’ailleurs plus déçu que convaincu, notamment sur la question de la lutte contre la corruption qui a connu récemment un épilogue scandaleux avec la décision de l’État de renoncer à se constituer partie civile dans l’affaire des milliards destinés à l’armement des Forces armées nationales mais détournés au profit d’individus nommément cités dans un rapport d’audit. Le Président Bazoum a-t-il grand-chose à dire au regard de tout ce qu’il envisageait de réaliser à la tête de l’État. Il est bien vrai qu’il lui reste encore quatre autres années. Cependant, les débuts renseignent beaucoup sur la fin. Aucun jalon sérieux n’a été posé à propos du vaste chantier annoncé.
Sur l’école nigérienne
« Je considère le défi de l’éducation comme notre plus grand défi », à cause du faible taux de scolarité et du taux élevé des échecs scolaires qui ont pour effet de priver des contingents très nombreux d’enfants et de jeunes de réelle chance d’éducation, a déclaré le Président Bzoum. À ce jour, à l’exception d’u internat pour filles à Tahoua, il n’y a rien eu sur la question. Les classes paillottes sont légion, y compris dans les grands centres urbains, les conditions d’apprentissage n’ont connu aucune amélioration et pire, on n’a pas encore vu les moindres prémisses du grand projet de réforme que Bazoum Mohamed a promis en vue de remédier à la grave crise à laquelle le système éducatif nigérien est confronté. « Pour mettre fin à cette situation, je ferai de l’éducation un domaine dont je m’occuperai personnellement autant que je m’occuperai de la sécurité ». Et Bazoum Mohamed d’énumérer les projets sectoriels de son grand projet : réactualisation de la carte scolaire, professionnalisation du corps enseignant, amélioration des résultats scolaires, scolarisation de la jeune fille, réforme curriculaire, mise sur pied d’une équipe d’architectes innovants pour la conception d’un modèle alternatif de construction des classes moins cher et plus adapté à notre environnement et ce en vue de mettre fin aux classes paillotes. Quand est-ce que le Président Bazoum va mettre la main à la pâte? Les chantiers sont aussi vastes que complexes et ce n’est pas en faisant et en renouvelant les promesses qu’ils connaîtront un début de conception, à plus forte raison d’exécution.
Sur la question de la gouvernance
« Ma conviction intime est que notre pays a devant lui un bel avenir, pourvu que nous soyons en mesure d’apporter les bonnes réponses à ses défis », a dit Bazoum Mohamed. Une vérité largement partagée par l’ensemble des Nigériens. Le tout nouveau président ne pouvait, donc, qu’être applaudi lorsqu’il précise : « je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa «base», sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre ». Il y a une raison en cela. Pendant 10 ans, son prédécesseur, Issoufou Mahamadou, a fait la part belle à la corruption et aux détournements des deniers publics. En écoutant Bazoum Mohamed prendre l’engagement de ne pas tolérer ces pratiques, les Nigériens avaient rêvé d’une gouvernance éthique qui débarrasserait de l’État tous ces ripoux que l’ancien président a pris sous son aisselle et qu’il a protégés jusqu’au bout. Il fallait y croire, les proches collaborateurs de Bazoum Mohamed défiant quiconque de révéler un seul dossier de concussion dans lequel il serait impliqué.
Sur la lutte contre la corruption
Bazoum Mohamed a-t-il trompé les Nigériens. Rien n’est moins sûr. À ce jour, son combat contre la corruption, annoncé pompeusement et réitéré à maintes reprises, n’a presque jamais commencé. L’affaire Ibou Karadjé par laquelle il a voulu mystifier a été un fiasco pour lui. Il a dû abandonner le dossier « en plein vol », comme dirait le Premier ministre malien, Choguel Kokaïla Maïga. C’est son Premier ministre, pourtant cité dans l’affaire, qui a solennellement déclaré que le dossier est clos puisque le principal artisan est écroué et que tous ses complices sont identifiés. Pourtant, le 2 avril 2021, Bazoum Mohamed a déclaré ceci : « Mon credo sera de miser principalement sur la pédagogie de l’exemple en ne tolérant d’aucune façon le principe de l’impunité. Ainsi, Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays ». C’est dire que le tout nouveau président est conscient de l’enjeu que représente la lutte contre la corruption. Un enjeu pour lui, d’abord et pour le régie qu’il incarne. « Elle constitue par ailleurs une grave source de discrédit pour un régime et comme telle, elle est un grand facteur d’insécurité ». Visiblement, les faucons du régime, trempés dans d’innombrables dossiers de malversations financières portant sur des centaines de milliards de francs CFA, ont été les plus forts. Ils lui ont imposé le respect de la doctrine du régime et Bazoum Mohamed est tranquillement rentré dans les rangs.
À propos des libertés et de la justice
Sur le plan des libertés et de la justice, le Président Bazoum a de quoi se reprocher. Outre qu’il n’a pu tenir les engagements qu’il a pris lors de son discours d’investiture et qu’il a renouvelés aux acteurs de la société civile qu’il a rencontrés à sa demande, le Président Bazoum n’a pas également pu donner à la justice sa liberté de juger. Récemment, dans le cadre d’une conférence des cadres qu’il a animée, le chef de l’État nigérien a déclaré, à la surprise générale, avoir libéré et/ ou fait libérer des terroristes qu’il a d’ailleurs immédiatement reçus au palais de la présidence. Au nom de la paix qu’il veut pour son pays, dit-il. Personne n’a jamais su pour quelles motivations et sous quelles conditions Bazoum Mohamed a posé un tel acte. Libérer ou faire libérer des terroristes et les recevoir au palais est un acte porteur de graves interrogations. Le ministre porte parole du gouvernement, qui a essayé de dédouaner le chef de l’État s’est, lui aussi, emmêlé les pinceaux en parlant de liberté provisoire accordée à ces terroristes dans le cadre d’une ordonnance judiciaire. Or, la liberté provisoire est solidement encadrée par la loi, notamment par une garantie de représentation. « Le terrorisme est un vrai malheur pour notre pays. Cela d’autant plus que ses bases sont hors de notre territoire et ceux qui en sont les chefs relèvent d’autres pays », a déclaré Bazoum Mohamed.
Pour la question des libertés publiques, le Président Bazoum, par deux fois, a rencontré les acteurs de la société civile pour leur donner une suite de l’engagement solennel qu’»il a pris le 2 avril 2021. « S’agissant de la liberté, je n’ai pas l’impression d’être particulièrement audacieux si je disais que je veillerai à ce qu’elle prévale pleinement, dans la limite des contraintes légales prévues à cet effet. En tout cas je m’engage résolument à mettre fin à certains malentendus qui ont pu avoir cours entre nous et certains acteurs de la société civile ces dernières années », a dit Bazoum Mohamed. Mais le Niger reste toujours sous le joug de l’interdiction des manifestations publiques et des répressions policières systématiques en cas de refus d’obtempérer. Les acteurs de la société civile qui l’ont cru au départ, sont sortis de la seconde rencontre, complètement déçus. C’est quelqu’un, a confié un d’entre eux, qui ne dispose pas des pleins pouvoirs, c’est nettement visible.
Et demain…?
Après un an à la tête de l’État, Bazoum Mohamed, on le constate, tarde à trouver ses marques. Ayant essayé et échoué sur la question de la lutte contre la corruption, notamment, il a manifestement signé forfait sur les grands enjeux qu’il a lui-même déclinés et décidé d’opter pour le plus facile. Le plus facile pour lui? C’est de laisser libre cours à la corruption et aux détournements des deniers publics tout en s’investissant dans un pilotage à vue. Le retour à la case départ? Peut-être oui et ce ne serait nullement contraire à la vision du président actuel. Alors qua la majorité écrasante des Nigériens ne veulent pas sentir Issoufou Mahamadou pour sa gouvernance scabreuse, Bazoum lui trouve toutes les qualités d’un bon leader : droiture, loyauté, générosité, rigueur et patriotisme. De quoi ramollir la foi de ses compatriotes quant à sa capacité à faire mieux que son prédécesseur. « Peut-être en pire », note un observateur. Comme quoi les Nigériens attendront longtemps avant de voir la fin de l’empire de la corruption et de l’impunité pour ses auteurs.
Ça y est ! Albadé Abouba s’est enfin décidé à couper court aux rumeurs, parfois malveillantes, qui l’annonçaient non-partant à l’élection présidentielle prochaine. Le 19 septembre prochain, se tiendra le congrès de son investiture au palais du 29 juillet à Niamey. Un évènement salué à plus d’un titre au sein du landerneau politique nigérien et de l’opinion publique nationale. D’abord, parce qu’Albadé Abouba est un acteur politique accompli, loyal et engagé que chacun désire avoir comme allié politique, selon ce qui se raconte sur son compte. Ensuite, parce que son engagement dans la course à la présidentielle est perçu comme une volonté du Mpr Jamhuriya de peser positivement sur ce tournant décisif qu’amorce le Niger. La démocratie, la justice, l’unité nationale, le développement durable, la sécurité et la défense nationales, sont autant de préoccupations qui ne peuvent laisser indifférent un citoyen mû par la volonté de servir son pays. Homme d’expérience, attaché aux intérêts vitaux de son pays, Albadé Abouba est certainement un candidat sérieux qui peut rassembler les Nigériens, bâtir un Niger paisible et prospère, et assurer la défense et la sécurité du Niger. Des priorités sur lesquelles les Nigériens ne transigent pas et qui constituent l’épine dorsale des principes directeurs du Mpr Jamhuriya.
L’homme est connu pour son humilité et son sens de la courtoisie. Absent de cette bataille présidentielle en 2016 en qualité de prétendant, Albadé Abouba a pris son temps pour jauger la situation, peser ses chances réelles dans cette compétition qui sera, cette année, âprement disputée, plus qu’auparavant. À la tête d’un parti politique qui dispose de 12 sièges à l’Assemblée nationale, et qui accueille au quotidien des transfuges d’autres partis politiques, le président du Mpr Jamhuriya est porteur d’un projet de développement auquel, selon des confidences, les Nigériens seront nécessairement sensibles. Déjà, lors de la célébration de son quatrième anniversaire, le 2 novembre 2019, le Mpr Jamhuriya a annoncé à l’occasion que le parti présentera des candidats à toutes les élections prochaines. Avec l’investiture d’Albadé Abouba pour la course au fauteuil présidentiel, il n’y a plus lieu d’entretenir des rumeurs qui sont désormais sans objet.
L’affaire est tellement gravissime qu’elle est aujourd’hui sur toutes les lèvres et a été portée devant les juridictions de notre pays. C’est l’affaire d’une jeune femme qui avait été admise à la maternité pour opération chirurgicale bénigne en apparence et qui tourne en tragédie.
Après des examens échographiques de plus de six (6) mois qui ont décelé qu’elle souffre de fibrome ou myome selon les terminologies, la jeune dame a été admise dans ce centre sanitaire. Mais le médecin, une certaine FT, au lieu de faire reprendre les examens, elle a plutôt passé au couteau pour procéder à l’opération. Mais au lieu d’enlever le fibrome, c’est plutôt l’utérus de la dame qui a été coupé. Mettant aujourd’hui la victime dans une situation de désespoir total. Une véritable défaillance de la part du médecin. En tout cas, elle a fait preuve d’un manque de sérieux dans son travail de médecin professionnel pour foutre en l’air l’espoir de cette dame qui a tant souhaité devenir une maman . Face à cette situation de désespoir, la jeune dame a porté l’affaire devant les juridictions. Laquelle affaire a été classée sans suite. Faisant vivre à la victime un second drame. Son Etat qui a l’obligation de la protéger refuse de lui rendre justice. Aujourd’hui, c’est dans ce désespoir que se trouve cette dame qui peine à prendre son mal en patience. Vivement que les autorités de tutelles de la maternité de Gazobi prennent les choses en main avec célérité pour sanctionner ce médecin qui fait honte à sa profession. Cela au nom de la justice sociale. ALPHA
Selon une source très proche de la présidence, c’est l’info qui fait la Une des coulisses de la présidence. Il s’agit d’un agent d’un’ ministère détaché à la présidence de la République qui vient d’être rattrapé par ses actes. Comme Ibou Karadjé qui croupit depuis l’année dernière en prison pour un détournement présumé d’environ 8 milliards de francs sur les comptes de la présidence logés au Trésor national, d’après les estimations faites par le président Bazoum en personne lors d’une sortie médiatique, l’agent en question s’adonnerait aussi à des détournements réguliers de fonds destinés au paiement de la pension du défunt Mamadou Tandja, ancien président de la République, et des frais de missions de certains agents.
Selon notre source, la supercherie ayant été découverte, les services compétents de la présidence ont décidé de mettre purement et simplement fin au détachement du monsieur à la présidence pour le renvoyer à son ministère de tutelle. À combien se chiffre le volume total du montant qu’il a détourné avant la découverte de la supercherie ? Nous ne saurons le dire pour le moment. La seule certitude, c’est qu’il a de la veine pour avoir été simplement congédié de la présidence, malgré la gravité des actes qu’il a posés pendant une longue période, certainement. Il n’a pas connu le même sort qu’Ibou Karadjé qui croupit actuelleactuellement en prison, à Filingué. Mais au lieu d’adopter le profil bas qui sied en pareille circonstance, remercier Dieu pour avoir échappé à la prison, il semble que notre agent indélicat ferait des pieds et des mains pour son maintien à la présidence. Il a pris goût à l’argent facile. Se contenter de son seul salaire et quelques retombées liées à son poste ne lui permettrait pas de maintenir le train de vie auquel il est habitué en étant à la présidence.
Pour ne pas retomber dans la galère de l’attente des fins de mois, l’on apprend que notre agent a envoyé des émissaires auprès de l’ancien président Issoufou Mahamadou pour lui demander d’intervenir afin que la décision de son reversement à son ministère d’origine soit annulée et qu’il soit maintenu à la présidence de la République, la principale vache laitière du pays. La carte de visite dont il se serait servie pour plaider sa cause est originaire de la région de Tahoua, d’après notre source. L’ancien président Issoufou va-t-il intervenir pour qu’on le maintienne à son poste à la présidence ? Le faire conforterait définitivement les Nigériens dans leur conviction que c’est Issoufou qui dirige vraiment le pays ; que Bazoum n’est qu’un représentant, un gérant qui n’a véritablement aucun pouvoir de décision.
Le conseil des ministres du jeudi 20 octobre 2022 a examiné, au titre du ministre de la Communication, pour avis une proposition de loi modifiant et complétant la loi N° 2011-12 du 27 juin 2011, portant indemnités et avantages des députés. L’avis du gouvernement sur cette proposition de loi sera transmis à l’Assemblée nationale. Comme il fallait s’y attendre, ce point examiné par le conseil des ministres n’est pas passé inaperçu au sein de l’opinion nationale, en raison de son caractère provoquant dans un contexte de paupérisation croissante doublée d’une flambée débridée du coût de la vie dans laquelle végètent les populations nigériennes.
Son caractère est d’autant provoquant qu’il s’agit d’une révision à la hausse du taux des avantages et indemnités qu’ils perçoivent actuellement que nos honorables élus demandent. Le gouvernement a promis de donner son avis sur la requête qu’il transmettra à l’Assemblée nationale. Sans présager de la nature de l’avis [favorable/ défavorable] du gouvernement par rapport à cette requête, cette initiative des députés visant l’amélioration de leur traitement a probablement choqué beaucoup de Nigériens et ne manquera pas de susciter dans les jours à venir un vif tollé de contestation populaire. Pour sûr, elle s’apparente à une grossière insulte de la part de nos honorables à l’endroit du peuple dont ils sont censés défendre les intérêts. Est-ce qu’ils assument pleinement cette mission attendue d’eux par les électeurs ? La réponse est non ! Faisant passer en avant leurs colorations partisanes au détriment de leur statut de représentants du peuple, les députés notamment ceux de la majorité ont jusqu’ici montré qu’ils sont là pour soutenir systématiquement le gouvernement, prompts à voter l’importe quel projet de loi antisociale qu’il soumet à leur appréciation. Leur indifférence, pour ne pas carrément dire mépris, vis-à-vis des préoccupations des populations à la base est tellement choquante qu’ils se permettent même parfois de considérer la contestation de certaines décisions gouvernementales impopulaires procèdent tout simplement d’une manipulation par des mains invisibles. Pour eux, cette forme de contestation n’a pas lieu à partir du moment où la représentation nationale est là pour apprécier ce qui est bon pour le peuple et ce qui ne l’est pas. Nous avons assisté à cette posture de leur part à l’occasion de la mascarade organisée par le gouvernement pour imposer aux Nigériens le redéploiement de la force militaire française Barkhane dans notre pays sur la base d’une légère modification de l’axe 1 relative à la sécurité de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre. Ainsi, contre la volonté de l’écrasante majorité des Nigériens, les députés de la majorité ont autorisé l’implantation de forces armées étrangères sur notre territoire pour une durée indéterminée. Ce n’est pas tout ! Récemment encore, quand le gouvernement a décidé d’augmenter le prix du litre du gasoil à la pompe de 136 francs CFA d’emblée pour juguler, diton, la fraude à laquelle ledit carburant est soumis afin d’éviter sa rupture mais aussi une augmentation du prix du Kwatt/h et celui du gaz domestique, l’Assemblée nationale n’a pas pipé mot. Du fait de cette augmentation exagérée, les prix de tous les produits alimentaires et non alimentaires mais aussi des services (production, transformation, transport, etc.) connaissent aujourd’hui une flambée débridée qui impactent négativement sur le pouvoir d’achat des consommateurs déjà confrontés à des difficultés d’accès à la nourriture, à la santé, à l’eau potable, etc. A cette situation vient se greffer la grave crise sécuritaire affectant durement plusieurs régions du pays et provoquant de déplacements massifs de populations de leurs villages pour échapper aux exactions des groupes armés non étatiques (GANE). Si ce n’est du mépris à l’endroit des Nigériens, comment dans un tel contexte difficile des députés peuvent-ils demander une hausse du taux de leurs indemnités et avantages ? Quel travail font-ils concrètement dans le sens d’améliorer les conditions d’existence des populations ? Nous n’en voyons pas ! Bien au contraire, ils contribuent plutôt à les paupériser davantage en cautionnant n’importe quelle nouvelle mesure fiscale que le gouvernement décide de mettre en place pour renflouer les caisses de l’Etat. Qui trime dans tout ça ? Les citoyens à la base qui supportent en dernier ressort la taxe. Déjà que les Nigériens trouvent qu’ils sont suffisamment gâtés pour une représentation qu’ils n’assurent pas efficacement, si le gouvernement consent à revaloriser le taux de les indemnités et avantages dont bénéficient actuellement les députés ou ces derniers passent outre un avis défavorable du gouvernement, l’accalmie sur le plan social risque alors de foutre le camp. Pour sûr, les partenaires sociaux (syndicats des travailleurs, scolaires) qui ont de nombreuses doléances en souffrance des années durant ne resteront pas l’arme au pied et regarder faire.
Après son licenciement illégal du ministère des Affaires étrangères et les tentatives pour sa réhabilitation à travers des démarches administratives et judiciaires, le sieur Ali Issoufou a adressé récemment une lettre de recours hiérarchique au Premier ministre. Dans sa lettre, Ali Issoufou demande, en toute humilité, à Birgi Rafini de bien vouloir intercéder en sa faveur en vue de le faire entrer dans ses droits en demandant sa réhabilitation dans son corps d’origine, le corps diplomatique et consulaire et la reconstitution de sa carrière administrative ainsi que le remboursement de ses salaires suspendus illégalement depuis septembre 2015, comme l’a du reste fait le médiateur de la République, le 26 août 2019)
Il vous souviendra que suite au recours hiérarchique introduit le 26 octobre 2018, votre directeur de cabinet par la lettre n° 0045/DIRCAB/PM/ DG/MS en date du 08 janvier 2019, me rappelait que l’examen de mon dossier fait ressortir ma détermination à régler par la voie judiciaire, les contentieux qui m’opposent à l’administration diplomatique, en témoignent les recours en annulation contre les arrêtés de reversement d’agents relevant d’autres cadres dans le cadre diplomatique et consulaire et contre l’arrêté me remettant à la disposition du ministère de la fonction publique et de la réforme administrative et que je dois poursuivre la procédure judiciaire engagée, arguant que la réhabilitation demandée ne pourrait être examinée et introduite auprès de l’autorité compétente qu’après épuisement de la procédure ainsi engagée. Seulement, monsieur le directeur de cabinet, ancien DIRCABA du Président de la République, signataire de la lettre n°00011/ PRN/DIRCABA du 11 avril 2016 ayant motivé l’Arrêté de révocation n° 0387/MFP/RA/ DDC du 09 Mai 2016, ne sait peut-être pas que les recours contre les arrêtés de reversement et la décision de mise à la disposition du MFP/ RA ont déjà fait l’objet d’arrêts (voir Arrêt n° 72/15/Cont. du 23 décembre 2015 et Arrêt n°44/CE du 27/04/2016 sur la base de documents visiblement faux tels la lettre n° 001463/MFP/RA/DGFP/ DDC du 20 août 2015 portant sur l’affaire Ali Issoufou/ Etat du Niger en réf. à la lettre n° 511/CE/CAB/GEC du 30/07/2015. La lettre portant le cachet probablement dérobé du ministre Laoualy Chaibou à l’époque ne comporte pas de signature de l’intéressé, ce qui accrédite la thèse du faux et usage de faux en écriture publique.
Au moins deux civils dont le chef du groupement de la commune d'Inates, région de Tillabéry (ouest du Niger), frontalière du Mali, ont été tués par des bandits armés dans la nuit du vendredi à samedi, a-t-on appris samedi de sources sécuritaires.
Les assaillants qui seraient venus du Mali voisin à bord de motos, se sont introduits dans la ville d'Inates aux environs de 04h00 heure locale, où ils se sont dirigés chez le chef du groupement qu'ils ont tué par balles ainsi qu'un autre habitant, ont précisé les mêmes sources, ajoutant qu'ils ont repris la direction du Mali après leur forfait.
Le Niger et le Mali partagent une frontière longue de plus de 800 km avec de part et d'autre les mêmes populations (Touarègues, Peuhles, Zarma-Songhaï).
Plusieurs dizaines de civils ont été tués depuis 2018 dans des violences dans cette zone dont certaines opinions accusent les milices armées créées par les communautés touarègues et peuhles d'en être responsables.
De même, la partie nord du Mali abrite depuis près de six ans plusieurs groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et d'autres mouvements islamistes, ainsi que des narcotrafiquants qui mènent des attaques meurtrières de part et d'autre de la frontière commune au deux pays.
Au moment où le Burkina Faso s’achemine vers le scrutin présidentiel du 22 novembre 2020, l’heure est aux derniers réglages pour la CENI, mais surtout pour le Président de la République du Faso, candidat à sa propre succession pour un second mandat présidentiel. Investi candidat par le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), M. Roch Marc Christian Kaboré devra affronter l’épreuve du verdict des urnes avec 12 autres candidats déclarés. Mais, pour le Président Kaboré, ces échéances électorales présentent un enjeu double. L’enjeu d’une organisation réussie des scrutins présidentiel et législatifs, et celui de décrocher une victoire propre et sans appel pour un second mandat présidentiel.
Pour relever le premier défi, le Président de la République a déjà fait preuve de clairvoyance et d’anticipation en créant un cadre propice à un bon déroulement des scrutins du 22 novembre 2020. Car, comme l’a confié M. Roch Marc Christian Kaboré devant un parterre de journalistes ouest-africains en voyage de presse au Burkina Faso, au cours d’un échange à bâtons rompus, il était important pour lui de veiller à l’éclosion d’un climat politique apaisé pour aller aux élections. C’est donc dans ce sens qu’il a suscité la création d’un cadre de concertation permanente, pour un dialogue politique sincère, entre les partis politiques de la majorité au pouvoir et ceux de l’opposition. C’est chose faite ! « Aujourd’hui, à force d’échanger sur les questions d’intérêt national, ils sont devenus les meilleurs amis du monde », clame le Président de la République.
Le chef de file de l’opposition, M. Zéphirin Diabré, lui aussi apprécie. En effet, dans une déclaration qu’il a faite à l’issue du dialogue politique, il marquait sa totale adhésion au processus électoral. « Sur les questions portant sur l’organisation des élections 2020, nous avons fait l’effort important d’aboutir à un consensus total et débroussailler les questions qui paraissaient contentieuses », déclarait-il.
En recevant à son tour le groupe de journalistes ouest-africains, le lundi 19 octobre dernier, M. Simon Compaoré, président du MPP, également directeur national de la campagne présidentielle et législative 2020 n’a pas fait mystère de son optimisme béat quant au bon déroulement des élections et à la victoire de leur candidat.
Parlant de la réussite de l’organisation des futures élections, il s’appuie sur les ‘’qualités d’homme d’Etat, de dialogue et de tolérance’’ du Président Kaboré, qui veille aux grains pour insuffler un climat d’apaisement. Un autre motif d’espoir invoqué par M. Simon Compaoré, c’est l’attachement de leur parti et du peuple burkinabé aux valeurs de la démocratie et de la liberté. « Notre peuple a la liberté chevillée au corps. C'est pourquoi depuis son avènement au pouvoir le Président Roch Marc Christian Kaboré n'a de cesse d'accompagner la presse nationale malgré son caractère assez critique sur la gouvernance », argumente-il.
Quant à l’éventualité de la réélection du président-candidat, pour lui, la messe est déjà dite. ‘’Le congrès extraordinaire du 11 juillet 2020 marque, de fort belle manière, le top de départ vers une victoire éclatante du MPP à la présidentielle et aux législatives du 22 novembre 2020 », martelait-il dans un éditorial qu’il a signé dans le journal du MPP.
Cet optimisme affiché, précise-t-il, tire son fondement des points forts du bilan du premier quinquennat du Président de la république à la tête du pays, dont « les plus emblématiques concernent les secteurs de la santé, de l'éducation, de l'énergie, de l'enseignement supérieur, des infrastructures routières, de l'eau et l'assainissement ».
Mieux, estime le directeur de campagne, le programme politique 2021-2025 déroulé par le candidat Roch Marc Christian Kaboré, qui s'articule sur dix grands chantiers, a tout pour convaincre les électeurs. « Notre candidat va à ce scrutin présidentiel avec un nouveau et pertinent programme dont la charpente repose sur la dynamique de reformer l'Etat, l'Administration Publique pour garantir la sécurité, la stabilité et renforcer la résilience économique du Burkina Faso », explique-t-il.
Le Burkina donnera-t-il une belle leçon de démocratie aux autres pays du continent en réussissant le pari de tenir des élections sans encombre ? En tout cas, avec la signature, le lundi 26 octobre dernier, d’un ‘’Pacte de bonne conduite’’ par les acteurs politiques engagés dans les élections, on peut dire que dire le décor est bien planté au Pays des Hommes Intègres. En effet, par ce pacte, les candidats signataires se sont engagés « à cultiver le respect mutuel et la courtoisie entre adversaires politiques et entre acteurs du processus électoral, à rejeter toute forme de violence et à accepter la différence ». Ainsi soit-il !
Un décret est tombé, impromptu, époustouflant! Ce bout de papier signé de la main la plus haute de la République, ce document recherché, quémandé, qui fait et défait des vies, qui ouvre et ferme des carrières, qui donne accès au réfectoire national ou en interdit l’accès, ce décret est venu le 21 septembre 2018, nommant Monsieur Adal Rhoubeid, conseiller spécial avec rang de ministre à la présidence de la République.
Les décrets nommant le personnel de la présidence de la République sont légion, mais celui du 21 septembre portant une figure virulente de la nouvelle opposition au poste de conseiller spécial avec rang de ministre, est bien spécial, et mérite qu’on s’y attarde. Il faut bien entendre que Monsieur Adal Roubheib est libre de ses choix, qu’il n’est point question d’entrer dans sa vie privée. On ne s’intéressera à ce décret et à son bénéficiaire que dans la mesure où ce décret et le choix de son bénéficiaire concernent la vie publique, la conduite des affaires nigériennes. Autant qu’on se souvienne, les portes de la forteresse MRN Mouvement pour la Renaissance du Niger, majorité au pouvoir, furent pour la première fois défoncées par Monsieur Rhoubeid. Le désapparentement avec la mouvance présidentielle jeta le leader du Mouvement Démocratique pour le Renouveau (MDR-Tarna) dans les bras du Front des partis Politiques Non Affiliés pour l’Alternance Démocratique (FPNAD) en 2017. Avec le boom des fronts politiques, il passa allègrement d’un front à un autre : du Front Démocratique et Républicain (FDR) au Front Patriotique (FP). Tous ces fronts s’affichent clairement dans le camp de l’opposition au régime de Mahamadou Issoufou.
Zinder, Niger - Une vague d'enthousiasme et de fierté nationale déferle dans les ruelles animées de Zinder alors que le Mouvement M62, épaulé par des organisations de la Société civile, orchestré une marche pacifique à travers les artères principales de la ville de Damagaram, convergeant vers la tribune officielle du Centre-ville. Sur un parcours de 7 kilomètres, une marée humaine de milliers de personnes s'est rassemblée pour exprimer leur reconnaissance sincère envers les nouvelles autorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), qui ont pris les rênes du pouvoir depuis le 26 Juillet dernier, mettant ainsi fin à l'ère du Président Bazoum Mohamed.
Tout au long du parcours, les manifestants ont scandé des slogans empreints de ferveur, proclamant leur soutien indéfectible au pays et exprimant leur ferme opposition à l'ingérence étrangère, particulièrement à l'égard de la France et des forces de la CEDEAO. "Le peuple du Niger détient désormais le pouvoir de préserver sa souveraineté, et la région de Zinder est prête à épauler les nouvelles autorités dans la reconstruction de notre patrie", s'est exclamé M. Roufai Illiasou, le Coordonnateur du Mouvement M62, lorsqu'il a pris la parole devant une foule en liesse à la tribune officielle, au nom des organisations de la société civile.
Sur une banderole arborant fièrement l'image du Président du CNSP, le Général Tiani Abdourahmane, on pouvait lire l'engagement solennel des Nigériens à soutenir une transition de 10 ans, témoignant ainsi de leur confiance inébranlable envers cette période de transformation.
Le Coordonnateur du Mouvement M62 a salué avec émotion le "rétablissement tant attendu de la justice avec l'avènement des nouvelles autorités". L'air était vibrant d'espoir et d'optimisme, traduisant la confiance du peuple envers ses dirigeants.
En un moment emblématique qui incarne l'esprit patriotique du pays, les entrepreneurs locaux se sont réunis hier après-midi à l'Arène des jeux traditionnels, apportant ainsi leur soutien indéfectible aux autorités du CNSP. Cette expression unanime de dévouement et d'unité renforce davantage la détermination du pays à surmonter tous les obstacles sur la voie d'un avenir plus brillant et prospère.
En ces instants de patriotisme inégalé et de résilience, le peuple nigérien démontre une fois de plus son esprit indomptable et son engagement inébranlable envers le bien-être et la souveraineté de la chère patrie. Alors que le CNSP guide le Pays à travers cette phase cruciale, les yeux du monde sont rivés sur le Niger, observant l'émergence d'un peuple uni, prêt à forger son destin avec fierté et détermination.
L'organisation jihadiste d'Adnan Abou Walid Sahraoui, qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI), a revendiqué une série d'attaques dans le Sahel, notamment contre des militaires français et américains, dans un communiqué relayé vendredi par l'agence privée mauritanienne ANI.
Il proclame sa "responsabilité dans l'attaque contre un commando américain en octobre au Niger, dans la région de Tongo Tongo", jusqu'alors largement attribuée au groupe, mais qui n'a pas été revendiquée, ainsi que contre celle qui a frappé jeudi la force française Barkhane au Mali, selon le communiqué cité par l'ANI (Agence Nouakchott Information).
Le 4 octobre, quatre soldats américains et quatre militaires nigériens ont été tués dans une embuscade tendue par des jihadistes à Tongo Tongo, un village proche du Mali.
Autant, quand la Cour des Comptes s’illustre de façon brillante, les bons esprits ne faillissent pas dans leur honnêteté intellectuelle de le relever sans aucun complexe particulier, autant, lorsque cette institution semble manquer à l’un de ses devoirs, à savoir la transparence publique, ces mêmes observateurs s’accordent à reconnaître une telle défaillance inadmissible. De quoi s’agissait-il au fait ? En effet, vous l’aurez sans doute constaté, depuis un certain temps, la déclaration officielle des biens des membres du Gouvernement, transmise par les intéressés à la Cour des Comptes, n’est plus publiée officiellement par ladite Cour. Pourtant, la Constitution, la loi fondamentale, exige, pour une catégorie de responsables (Président de la république, Premier ministre et Ministres), avant leur prise de fonctions, de bien transmettre à qui de droit l’état complet de leur patrimoine. La philosophie générale ayant présidé à l’édiction de cette loi visait à protéger les deniers publics contre une éventuelle confusion avec le patrimoine privé de ces hauts responsables. C’est une déclaration faite sur l’honneur et qui engage pleinement la responsabilité du déclarant ! Car, cette déclaration doit être sincère au cours d’un certain temps pour que chacun des actifs du patrimoine en question puisse trouver sa juste justification quant à sa provenance ou à son mode d’acquisition, afin d’éviter tout amalgame entre les fonctions occupées et les biens possédés à titre personnel. Cette déclaration protège également le serviteur public des accusations ou autres soupçons d’enrichissement illicite au cours de l’exercice de ses fonctions officielles, puisqu’il pourra aisément faire la preuve du contraire par le biais de cette déclaration préalable. Et pour les citoyens, la publication permettra de savoir qui a quoi et comment au sein de cette catégorie de responsables assujettis à cette obligation légale. Si, par exemple, un citoyen avait connaissance d’un bien appartenant à un de ces responsables et qui ne figurait pas dans sa déclaration officielle publiée, eh bien, le citoyen en question pourrait, à cette occasion, alerter la HALCIA qui pourrait mener des investigations approfondies à ce sujet afin de tirer au clair cette affaire. Voilà, entre autres, une des utilités pratiques de la publication de cette déclaration! Alors, pourquoi la Cour des Comptes a-t-elle pu manquer à cette exigence élémentaire de transparence publique ? Il semblerait que des raisons d’ordre budgétaire se trouveraient à l’origine de cette situation. Franchement, entre nous, serait-ce vraiment sérieux ? Combien coûterait, en pratique, une telle publication dans le journal gouvernemental ‘’Le Sahel’’ pour une institution comme la Cour des Comptes dont le budget de fonctionnement pourrait supporter, sans coup férir, ces modestes frais de publication ? Nenni, cela ne fait guère sérieux et pourrait, à terme, nuire à la crédibilité d’une institution de cette importance ! Et à défaut d’une publication matérielle, pourquoi ne pas rendre, tout simplement, disponibles, sur le site web de ladite Cour, toutes les informations contenues dans les différentes déclarations des biens des membres du Gouvernement afin que les citoyens puissent les consulter en toute tranquillité ? Du côté du Gouvernement, les citoyens attendraient très rapidement de voir la Cour des Comptes être dotée de moyens conséquents lui permettant de remplir pleinement la mission délicate de contrôler la reddition des comptes publics de la nation. Mais paradoxe kafkaïen, le hic, c’est que ces moyens se trouvent entre les mains de ceux justement dont la Cour des Comptes a reçu mission de contrôler la gestion ! Autrement dit, le contrôlé fournit au contrôleur l’outil du contrôle, exactement comme le candidat à un examen établirait le barème de la notation ! Maiga I.
Les autorités nigériennes annoncent l'expulsion d'une pédiatre employée de Médecins Sans Frontières Suisse basée à Magaria, dans le sud du pays.
L'employée est accusée d'avoir tourné une vidéo dans laquelle, elle aurait manipulé des informations affirmant qu'il y a 10 décès par jour, soit 298 à 300 décès par mois dus à la malnutrition et au paludisme à Magaria
Le ministre nigérien de la santé Idy Iliassou Mainassara, joint par Samba Djalimpa Badji, explique la décision des autorités.
L’Afrique en villes (1). Le continent s’urbanise à un rythme très rapide, sans suivre le chemin défriché par l’Europe ou plus récemment par l’Asie. A leur tour, les Africains sont attirés par les lumières de la ville. En l’espace de vingt ans, la population urbaine du continent a été multipliée par deux (472 millions d’habitants en 2015, selon les Nations unies), et elle devrait encore presque doubler au cours des vingt prochaines années, pour frôler le milliard d’habitants. L’Afrique deviendra alors à majorité urbaine. Vingt-cinq ans après l’Asie de l’Est – la Chine a franchi ce seuil en 2011 –, soixante-quinze ans après l’Amérique latine et quatre-vingt-cinq ans après la France.
Présentation de la série L’Afrique en villes L’urbanisation accompagne la transformation des économies, avec le passage de sociétés rurales peu productives à des systèmes plus complexes dans lesquels les industries et les activités de service prennent progressivement une place prépondérante. C’est du moins ce qui s’était produit jusqu’à présent. Mais l’Afrique suivra-t-elle le même schéma ? Les villes du continent sont-elles prêtes à faire le bond qui les attend ? De fait, le scénario africain déroge aux modèles du passé, largement théorisés.
« L’Afrique s’urbanise en restant pauvre » Les villes africaines se gonflent avant tout de leur propre croissance démographique : l’exode rural n’est responsable que pour un tiers de ces cohortes de nouveaux citadins à qui il faut donner un accès au travail, au logement, à l’école, à la santé… Les nouveaux métiers, hier promesse d’une vie meilleure pour les migrants, ne concernent pour l’instant qu’une minorité, rangée dans la catégorie de « la nouvelle classe moyenne », tandis que le secteur informel continue plus sûrement d’absorber le trop plein de main-d’œuvre. « Ce que nous enseigne l’Histoire ne s’applique pas à l’Afrique. Les villes africaines vont devoir résoudre des défis, sociaux et environnementaux, qu’aucune autre n’a eus à affronter », analyse Henri-Bernard Solignac-Lecomte, du centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Un chiffre éclaire les conditions différentes dans lesquelles se fabriquent les villes africaines : le revenu moyen par habitant à un stade comparable d’urbanisation. « Lorsque les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont atteint un taux d’urbanisation de 40 %, leur PIB par habitant était de 1 800 dollars. Et lorsque les pays d’Asie de l’Est et du Pacifique ont dépassé ce même seuil, ce revenu s’élevait à 3 600 dollars. En Afrique [subsaharienne], il atteint seulement 1 000 dollars », écrivent les auteurs du rapport « Ouvrir les villes africaines au monde », publié par la Banque mondiale en février 2017. Et de conclure : « L’Afrique s’urbanise en restant pauvre. »
Des villes sous-équipées et polluées Les bidonvilles progressent au rythme de cette poussée démographique que les Etats et les collectivités locales dépourvues de moyens financiers suffisants se trouvent dans l’incapacité de contenir. Aujourd’hui en Afrique, plus de 60 % des urbains vivent dans un bidonville. « La pauvreté est le premier problème que doivent régler les villes africaines », confirme Madani Tall, ancien haut fonctionnaire de la Banque mondiale et aujourd’hui président d’Envol Immobilier, un cabinet spécialisé dans la conception de grands projets immobiliers sur le continent.
Lire aussi : Après les stades et les palais présidentiels, la Chine construit les HLM africains « La ville de Dakar a été conçue pour 300 000 habitants, elle en a aujourd’hui 3 millions, poursuit-il. Les équipements publics n’ont pas suivi. » A commencer par les infrastructures nécessaires au fonctionnement de l’Etat, conçues pour 26 000 agents quand ils sont aujourd’hui 140 000. Chaque administration est ainsi contrainte de louer des immeubles privés disséminés à travers la ville pour loger ses fonctionnaires. Pénuries d’eau, manque d’accès à l’électricité, absence de systèmes d’assainissement, congestion des transports… Cette litanie se retrouve dans toutes les villes africaines, derrière les gratte-ciel et la marina de Luanda, « la ville la plus chère au monde pour les expatriés » selon le classement du cabinet américain Mercer, comme dans le chaos de Kinshasa ou de Lagos, deux mégacités de plus de 10 millions d’habitants. « Dans des villes sous-équipées, la pollution de l’air se profile déjà comme un problème important », souligne M. Solignac-Lecomte, rappelant que le nombre de décès prématurés liés à la pollution atmosphérique était en 2013 supérieur à celui attribué à la malnutrition infantile ou à l’absence d’eau potable.
Lire aussi : Après les stades et les palais présidentiels, la Chine construit les HLM africains Générateurs au diesel, combustion des ordures, utilisation du charbon de bois pour cuisiner, véhicules anciens… génèrent un cocktail que les villes occidentales n’ont jamais respiré, pointent les experts de l’OCDE dans une étude parue en 2016 dans laquelle ils avouent « ne savoir tout simplement pas quelles conséquences cela aura d’ici quelques décennies ». Onitsha, située le long du fleuve Niger, dans le sud du Nigeria, fait partie des dix villes les plus polluées du monde, avec un niveau de particules fines trente fois supérieur aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Une conurbation longue de 300 km Faute de planification urbaine, les villes s’étalent. Kampala, dont la croissance est l’une des plus rapides du continent, a vu son emprise spatiale passer de 71 km² à 386 km² entre 1989 et 2010. Les experts prévoient qu’à ce rythme, elle atteindra 1 000 km² en 2030, avec le risque de voir disparaître les forêts et les zones humides. Au total, Karen Seto, chercheuse à l’université Yale, et ses coauteurs estimaient, dans un article publié en 2012 dans la revue américaine PNAS, que les villes pourraient absorber 5,87 millions de km² de terres au cours des quinze prochaines années, soit dix fois la superficie de la France. Les auteurs dessinaient un continent où la croissance urbaine se concentrerait autour de cinq axes : la vallée du Nil en Egypte, la côte ouest-africaine avec le golfe de Guinée, la région de Kano dans le nord du Nigeria, Addis-Abeba et sa périphérie en Ethiopie et la rive septentrionale du lac Victoria. Dans ce dernier cas, écrivaient-ils, « il existe une forte probabilité pour que l’espace compris entre Kampala en Ouganda et Kisumu au Kenya se transforme en une unique conurbation ». Une future ville qui s’étirerait sur 300 km, en somme.
Construction de nouveaux quartiers en banlieue du Caire, en Egypte, en 2016. Crédits : AMR DALSH/REUTERS Cette course anarchique à l’espace est d’autant plus inquiétante que l’Afrique est particulièrement exposée aux conséquences du changement climatique. Parmi les dix pays les plus vulnérables au réchauffement, sept sont africains : la Centrafrique, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Nigeria, la Sierra Leone, le Tchad, le Soudan. La destruction des littoraux, la déforestation, l’artificialisation des sols accroissent les conséquences des inondations auxquelles sont exposées plus que d’autres ces villes tropicales. Les îlots de chaleur urbains s’annoncent comme un problème grandissant. Plus de 900 000 personnes par an pourraient mourir en raison de ce stress thermique d’ici à 2080, selon l’OCDE.
Des projets « clé en main » « Rien n’est encore écrit, les Africains ont le choix. Ils peuvent continuer de consommer leurs espaces naturels ou choisir de construire des villes durables, même si jusqu’à présent la réflexion reste faible. L’innovation passe par l’importation d’idées venues d’ailleurs et par la reproduction de modèles incarnant une forme de réussite », rappelle Jérôme Chenal, architecte et urbaniste. Sur ce plan, Dubaï reste la référence. Certains voient cependant dans le fait que l’Afrique ait été le seul continent à proposer une contribution unique au nouvel agenda urbain des Nations unies en 2016 le signe qu’elle a enfin pris conscience des enjeux de son urbanisation. La nomination de Mpho Parks Tau, l’ancien maire de Johannesburg, à la tête des Cités et Gouvernements locaux unis (CGLU), une organisation qui regroupe des villes et des associations locales de 136 pays, témoignerait aussi de ce changement.
Lire aussi : L’Afrique de l’Ouest ne veut plus être intoxiquée au diesel soufré Villes nouvelles, écocités, villes intelligentes, technopoles poussent en périphérie des vieilles capitales pour apporter une réponse « clé en main » aux maux des villes actuelles. Elles sont à la fois le moyen de satisfaire les aspirations des nouvelles élites urbaines et une façon de se projeter dans l’avenir. Elles sont parfois financées par l’État, comme Kilamba, construite par des sociétés chinoises à 30 km au sud de Luanda, ou comme Centenary City, dans la banlieue d’Abuja. Développé par le groupe privé émirati Eagle Hills sous forme de partenariat public-privé, ce projet, d’un coût de 18 milliards de dollars (environ 15,5 milliards d’euros) sur dix ans, promet une ville verte de 137 000 résidents et de 500 000 emplois.
« Smart cities » contre bidonvilles Au Kenya, la construction de la cité technologique de Konza doit devenir la vitrine d’une Silicon Savannah où s’invente l’économie numérique africaine. Au Maroc, neuf villes durables sont programmées. D’autres projets plus modestes sont purement privés : Appolonia, au Ghana, mêle centres d’affaires et habitat pavillonnaire en garantissant « une oasis urbaine » avec des infrastructures de « classe mondiale ». Mais ces projets sont loin d’être à l’échelle de la vague humaine qui attend les villes africaines, et rares sont encore les gouvernements qui, à l’instar du Rwanda, essaient de penser leur développement urbain au niveau national. La ville nouvelle africaine est devenue un marché convoité, mais elle ne réglera pas les problèmes des villes actuelles.
Lire aussi : Les villes, qui grandissent à toute vitesse, seront une chance pour l’Afrique. A condition de… « Il existe un décalage entre les attentes immédiates des citoyens et le discours à la mode sur les smart cities. On cherche à faire venir Polytechnique quand souvent il n’y a même pas les toilettes », pointe Christophe Bachelet, du cabinet juridique DLA Piper, qui aide le Maroc à faire sortir de terre l’écocité de Zenata, entre Rabat et Casablanca. Smart cities contre bidonvilles ? Les villes africaines naviguent désormais entre cette double réalité. Lire la suite sur le site http://www.lemonde.fr/afrique/ Par Laurence Caramel
Quand on évoque la fulgurante réussite du peuple américain dans tous les secteurs de l’économie de ce grand pays, on pense systématiquement à l’apport du secteur éducatif comme fer de lance du développement de la première puissance mondiale. En effet, pour beaucoup, les Etats-Unis possèdent le système éducatif le mieux élaboré au monde.
Et lorsqu’on on passe en revue les Universités et Instituts éducatifs de formation aux Etats-Unis, on pense tout de suite à l’Université de Harvard. Cette Université reste l’une des meilleures, sinon la meilleure aux Etats-Unis et même dans le monde. Partout à travers la planète, les étudiants se bousculent pour cette Université qui a arraché sa renommée par les formations hautement sélectives qu’elle dispense. Étudier à Harvard est une marque de prestige, un rêve que caresse chaque individu qui rêve d’excellence.
La Kennedy School of Government à Harvard offre quatre filières de Master, plus de 35 programmes exécutifs et 14 centres et instituts de recherche. Ses anciens élèves sont présents dans plus de 200 pays à travers le monde.
Le XXIe siècle sera africain... ou ne sera pas, pour paraphraser la fameuse prophétie sur le fait religieux attribuée à André Malraux. La formule ne relève pas seulement de la réthorique. Nombre d'économistes, études à l'appui assurent que la croissance de l'Afrique constituera bientôt le moteur le plus puissant du développement mondial. Et le groupe CFAO, dont la présence sur le continent remonte à 1887, entend plus que jamais en être. A la fin du XIXe siècle, l'ex-Compagnie française de l'Afrique occidentale s'inscrivait dans le mouvement de ce qu'il faut bien appeler « l'économie coloniale ».
Le lancement de la plate-forme digitale dédiée du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie marque une étape significative vers une gouvernance transparente et participative au Niger. Accessible via le lien WWW.FSSP.NE, cette plateforme offre un accès facile et pratique aux citoyens nigériens, où qu'ils se trouvent dans le monde, via Internet.
L'objectif principal de cette plateforme est de favoriser la participation citoyenne en offrant une transparence totale sur les fonds collectés et leur utilisation. En mettant en place un système accessible à tous, le comité de gestion du FSSP cherche à instaurer un climat de confiance entre les citoyens et l'administration. Les citoyens peuvent désormais suivre en temps réel les contributions au Fonds, avoir un aperçu clair des activités menées par le comité et comprendre comment leurs dons sont utilisés pour des initiatives importantes.
Cette transparence renforce non seulement la confiance des citoyens dans le processus de collecte de fonds, mais elle encourage également une participation active de la part de la population. Les citoyens, en ayant un accès direct aux informations du FSSP, sont mieux informés sur les besoins du pays et peuvent prendre des décisions éclairées concernant leurs contributions financières. Cela contribue à renforcer le sentiment d'appartenance et d'engagement envers la nation, encourageant ainsi un sentiment de responsabilité collective.
De plus, l'accessibilité de la plateforme aux compatriotes résidant à l'extérieur du pays, notamment la diaspora nigérienne, facilite leur implication dans le développement du Niger. Cette ouverture à la participation internationale renforce les liens entre la diaspora et le Niger, créant ainsi un réseau mondial d'entraide et de soutien.
En résumé, cette plateforme digitale du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie représente bien plus qu'un simple outil en ligne. Elle incarne l'esprit de transparence, de participation citoyenne et d'unité nationale, contribuant ainsi à renforcer le tissu social et économique du Niger.
Ce projet d'accord est une mise en scène politique pour nous divertir. L 'accord qui circule actuellement sur les réseaux sociaux, devrait être signé par l'UEMOA et non l' UMOA, s'il consacre la mise en œuvre de l'ECO transitoire, qui doit converger vers l'ECO original selvateur de la CEDEAO. C'est l'UEMOA qui s'occupe de la politique de l'intégration économique et monétaire depuis 1994, date de sa création. La BCEAO, la commission bancaire, le comité chargé de la politique monétaire de l'UMOA, sont des institutions qui doivent coordonner leurs actions au sein de l'UEMOA. En principe général de droit international et des finances publiques , le conseil des experts, doit donner d'abord, un avis technique au conseil des ministres de l'UEMOA, qui doit se prononcer, puis soumettre sa proposition à la conférence des chefs d'États de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine, l' UEMOA qui décident en dernier ressort, en fin la Commission de l'Union Économique et Monétaire Ouest-africaine , l'UEMOA, en informe le public par un communiqué officiel du Président de la dite commission.
L' UEMOA et la CEDEAO sont parties prenantes à la création de la monnaie commune unique Africaine, l'ECO, en juin 2019.
La France signe un accord avec l'UMOA et voudrait que ça engage l'UEMOA, organisme sous-regional chargé de l'intégration économique et monétaire qui a déjà participé à la création de la monnaie ECO de la CEDEAO. Nous sommes dans quelle procédure, dans quelle logique ?
La CEDEAO et l'UEMOA se devraient de se ressaisir, de prendre leur destin commun en main. La France se devrait de respecter les pays africains, le monde a évolué, l'Afrique dispose aujourd'hui des grands économistes patriotes qui comprennent vite les choses. Ce projet d'accord n'a rien à voir avec la décision prise à Abuja, en juin 2019 portant création d'une monnaie commune unique Africaine , ECO par les quinze pays membres de la CEDEAO.
Des scandales ! Encore des scandales ! Et toujours des scandales ! Et à présent, les morts. L’enfer, dit-on, est pavé de bonnes intentions. Parvenu au pouvoir à l’issue d’une élection consécutive à la Transition militaire dirigée par Salou Djibo, Mahamadou Issoufou n’a pas fait longtemps illusion. Très vite, les affaires ont commencé et le premier couac intervient avec Kalla Hankouraou, le parrain idéologique, alors ministre de l’Equipement, et Ouhoumoudou Mahamadou, le plus-quefrère, régent des finances publiques. Ils seront pris en flagrant délit d’affaires scabreuses liées à un marché public. Mis au pied du mur, Mahamadou Issoufou traînera néanmoins les pieds avant de se débarrasser, la mort dans l’âme, des deux ministres. Entre le constat de la violation de la Constitution par ces deux ministres et le remaniement qui a consacré leur départ du gouvernement, il s’est passé des mois. Et puis, c’est tout. Les indélicats ministres ne seront jamais mis en accusation, à plus forte raison poursuivis pour violation de la loi fondamentale. Au contraire, Mahamadou Issoufou, qui n’a jamais digéré leur éviction du gouvernement, choisit de les mettre en hibernation quelques mois avant de les nommer, le premier en qualité de ministre-conseiller à la présidence, le second comme directeur général de la Banque internationale de l’Afrique (Bia). Un premier pied de nez au peuple nigérien auquel Mahamadou Issoufou a pourtant juré, la main droite sur le Saint Coran, de « respecter et de faire respecter la Constitution ». Puis, les affaires vont s’accumuler, dépouillant graduellement le Niger de ses ressources, de ses deniers et de ses biens. Sans que cela éveille toutefois les soupçons.
Wallgates ou le tonneau des Danaïdes du Trésor public
Jamais une société au Niger n’a fait autant l’objet de si grandes malversations. Après les deux ponctions de 10 milliards, soi disant empruntés pour équiper et armer le contingent nigérien au Mali, l’ARTP a fait l’objet de scandales continus. La société Wallgates a été en vérité, pendant des années, la formule magique par laquelle des hommes investis d’une mission d’Etat ont utilisé leur station du moment pour soutirer des milliards à l’Etat. Le Courrier s’interrogeait sur ce qui a bien pu se passer pour que Daniel Mukuri, cet homme recherché par Interpole Bruxelles pour des faits d’escroquerie sur des ressortissants belges, qui pompait tranquillement les milliards de l’Etat avec la complicité bien connue de personnalités de l’Etat, puisse connaître des déboires judiciaires ? Eh bien, en mars 2016, dans l’entre-deux tours de la présidentielle, un chèque d’un milliard de francs CFA a été libellé au nom de Wallgates. Un milliard de francs CFA à toucher à la Bsic, déjà citée dans d’autres dossiers scabreux, comme si elle est devenue la banque de tous les coups fourrés du régime. C’était le cas dans l’affaire des fonds destinés à l’armement des Forces armées nigérianes et dont une bonne partie, détournée grâce à Sambo Dasuki, s’était retrouvée dans les comptes bancaires de ses complices nigériens à la Bsic et à la Sonibank. C’était aussi le cas l’affaire des 5000 tonnes de riz de l’aide alimentaire pakistanaise détournées et vendues à Cotonou. Ce milliard de francs CFA a été versé à Wallgates le 1er mars 2016. Et pourtant, il ne transparaît nulle part dans la conciliation judiciaire faite, le 8 août 2016, devant Maï Moussa El Hadj Bachir, Président du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, assisté de maître Idrissa Rabo, Greffier en Chef près ledit Tribunal. Il n’y figure pas parce que ce milliard semble avoir été payé frauduleusement, à partir d’un compte public de l’État et non de l’ARTP. L’examen du chèque émis porte nettement la mention « Payeur général du Trésor », atteste que ce milliard a été payé à Wallgates par le Trésor public. Pourquoi et sur instruction de qui a-t-il versé à Wallgates un milliard du contribuable nigérien ? L’arrestation de l’ancien payeur général du Trésor public, Assoumane Ada, était-elle liée à l’émission de ce chèque d’un milliard au profit de Wallgates ? Rien n’est moins sûr. Le 27 mars 2017, lorsque Hassoumi Massoudou a instruit le directeur général de l’Artp de mettre un terme au contrat, il a indiqué que le rapport du Cabinet Clarity a relevé (1) l’usage du faux et des données erronées ayant servi de base à la signature du contrat ; (2) le nonrespect de l’ensemble des dispositions du cahier des charges ; (3) un impact non avéré du système sur les rendements des recettes. Ainsi exposés, les arguments avancés par Hassoumi Massoudou ne rendent pas compte de la gravité de la situation. En réalité, l’évocation du faux n’est pas uniquement liée aux arguments avancés par Hassoumi. Et le rapport d’audit du cabinet Clarity, fait bien état d’autres monstruosités liées à des menaces judiciaires de « MACH », une société française experte dans le domaine de contrôle des flux de communication et dont le nom a été utilisé par Daniel Mukuri et ses amis nigériens pour se faire des milliards sur le dos de l’État nigérien. Assoumane Ada, tout comme l’escroc recherché par Interpole Belgique, était l’agneau du sacrifice pour couvrir les arrières de ceux qui ont tiré les ficelles de cette scabreuse affaire ?
Où sont passés les 200 milliards de la Sopamin ?
Pour beaucoup d’observateurs, il n’y a plus de doute : les 200 milliards existent bel et bien et tout porte à croire que c’est l’argent issu de l’uranium du Niger. Dans un article publié en ligne le 7 avril 2017, Christophe Chaâtelot du journal français « Le Monde » soulignait que le groupe français, Areva, ne conteste la réalité de cette opération, y compris en ce qui concerne le transfert des 319 millions de dollars du compte de la Sopamin logé à BNP Paribas, à Paris, au compte d’Optima, à Dubaï. Christophe Neugnot, porte-parole d’Areva, confie ainsi à …que « Dans ce genre de projet, l’opérateur veut de la visibilité et nous demande de sécuriser son approvisionnement futur en uranium ». Et voici la meilleure : « Quand nous cherchons de l’uranium, nous nous tournons vers ceux qui peuvent nous en fournir ». Et au Niger où les Français extraient de l’uranium depuis les années 60, Areva avance en terrain connu. La Sopamin y est actionnaire des deux filiales d’Areva (Somaïr et Cominak). […] Dans cette affaire, Areva aurait donc « demandé » au Niger de piocher dans le stock d’uranium, conformément au pacte d’actionnaires qui les lie ». Et tandis que Hassoumi Massoudou parle d’une commission de 800 millions dont ils auraient profité, toutes les sources parlent plutôt de 800 000 dollars, soit quelques 400 millions de francs CFA. Un indice grave de fausseté et de mensonges.
5000 tonnes de riz détournées alors que des millions de Nigériens étaient dans l’attente d’une assistance alimentaire et nutritionnelle
Alors que des millions de Nigériens étaient, en mars 2016, dans l’attente d’une assistance alimentaire et nutritionnelle, des individus, abusant des fonctions qu’ils assumaient, ont détourné et vendu à leurs profits personnels 5000 tonnes de riz d’une aide alimentaire de 15 000 tonnes de riz offertes par le Pakistan. Depuis la révélation de ce scandale, c’est l’omerta. Personne ne dit mot alors que les principaux responsables de cette affaire sont connus. Au Courrier, le silence des autorités n’intrigue point. Car, il sait qui a vendu et sur instruction de qui ces 5000 tonnes ont été bazardées à Cotonou. Même le directeur général de l’OPVN de l’époque , qui devait paraître inquiet puisque les 15 000 tonnes sont arrivées au port de Cotonou en son nom, affiche jusqu’à ce jour une sérénité détonante. Serait-ce l’assurance politique de ne pas être inquiété tant que Mahamadou Issoufou serait au pouvoir ? On pourrait le croire, même si des sources dignes de foi avancent d’autres informations qui n’ont rien à voir avec la carte politique. Ce qui est certain, il avait été interpellé par la Police judiciaire récemment avant d’être remis en liberté.
Le contentieux Niger – Africard .
Le contentieux Etat du Niger- Africard est un scandale des plus scandaleux et personne ne peut le contester. Alors que les fautes sont incontestables, prouvées par des documents irréfutables, les responsables de ce grave péril qui pesait sur les biens immobiliers du Niger, en France et aux Etats Unis, continuent toujours de bénéficier d’une totale impunité . L’arrêt de la Cour d’État, la plus haute juridiction du Niger, est-il une invention ? Brigi Rafini avait-il, oui ou non, refusé de se soumettre à cet arrêt ? L’accord amiable partiel du 30 juillet 2016 est-il vrai ou faux ? Est-il vrai ou faux que ceux qui l’avaient signé avaient accepté que le Niger renonce à toute immunité devant Africard ? Bref, le scandale Africard était une catastrophe. Une grave affaire que Tamboura Issoufou n’avait hésité pas à assimiler à une cession d’une part du territoire national. Ces immeubles qui avaient été saisis font partie intégrante, depuis de longues décennies, du patrimoine national. Les perdre, c’est perdre une partie du territoire national. Et le Niger avait frôler le risque de les perdre par la faute de certains de ses fils, etc.
Ça y est ! de façon officieuse mais en très haut lieu, s’il vous plait, on commence déjà à faire bouger les pions pour un éventuel remaniement ministériel prévu se passer juste à après le vacances du Président Mohamed Bazoum. Wiza d’ores et déjà certains ministres, surtout du côté des alliés auraient été avertis qu’ils ne séjourneraient dans le gouvernement que l’espace d’une année ! Drôle d’accords entre le PNDS et ses alliés. Ces informations recueillies discrètement émaneraient d’un cadre que d’anciens ministres auraient mis en place. Dans tous les cas, les rumeurs chez prennent souvent l’allure de vraies vérités. Et, nous dirions que le « singe ressemble bien à l’homme » quand on se penche sur la liste de ces anciens ministres très influents politiquement parlant et qui ont été mis à la touche du gouvernement de Bazoum Mohamed. D’ailleurs beaucoup de nigériens s’étaient posés la question de savoir par quelle osmose certaines pontes du parti PNDS avaient été mises à la touche ! Aujourd’hui, avec l’approche de l’échéance fixée, l’on comprend que ces gens auraient juste été négociés pour permettre de récompenser les militants des partis alliés. Que le PNDS est machiavélique ! Ainsi après l’avoir accompagné en masse afin de légitimer son hold-up électoral, le PNDS a l’intention de se débarrasser de ses amis?
Et, le comble est que ces gens, affamés et cupides, auraient accepté cette proposition sans broncher. Dans un tel contexte, pourquoi alors n’avoir pas négocier une direction juteuse pour séjourner un peu plus longtemps dans le secret des mannes gouvernementales ? Du reste, le ministre est un titre pompeux dont raffolent les politiciens. C’est aussi un poste pourvoyeur de richesses et d’avantages souvent faramineux quand on connait la boulimie de nos dirigeants. Un ministre chez nous ce n’est pas n’importe qui ; c’est celui-là qui a sous sa coupe la gestion de plusieurs dossiers de marchés. Et nos dirigeants sont tellement avides qu’un ministre n’hésite pas à demander en retour une ristourne d’un marché qu’il aurait signé. Que voulez-vous ? On a bien vu l’exemple d’enfants entrepreneurs créés de toutes pièces par leurs parents. L’essentiel est que d’une manière ou d’une autre le ministre récupère sa part du gâteau sur les marchés octroyés. C’est justement à ce niveau que se situe tout le problème des nominations programmées. En effet, un ministre, un directeur qui sait qu’il n’a que tels nombres de mois à séjourner à son poste, que ferait-il selon vous si ce n’est se renflouer les poches avant les termes de l’échéance ? C’est la raison de cette boulimie qui caractérise certains responsables placés à des postes juteux auxquels on a précisé la limite de leur séjour.
Pour l’heure, la liste d’attente est très étoffée en quantité et en qualité. Suivez mon regard et faites le tour d’influentes personnes, des pontes, des caciques même du PNDS qui sont en chômage technique. Nous ne les citerons pas mais vous êtes bien d’accord qu’untel et untel ne devraient pas s’absenter du gouvernement. Un d’entre eux aurait même failli courtcircuiter le séjour d’un ministre allié en ourdissant moult complots contre lui. Mal lui en a pris car, non seulement il avait d’énormes dossiers de malversations sur le dos, et aussi la personne qu’il a osée attaquer savait très bien se défendre. C’était ainsi que ce ministre allié a pu sauver son année prévue de séjour à son ministère de tutelle.
D’ores et déjà, les esprits s’échauffent. La même guéguerre qui a prévalu au lendemain de la formation du 1er gouvernement a ressurgi. Les clans sont entrés en action, chacun voulant faire prévaloir son joker ou son protégé (Car, de joker, il n’y en a pas ; ce sont tous de piètres individus qui n’ont à l’esprit que des plans d’enrichissement).
Pour l’heure, le point névralgique reste les protégés de l’ex président Issoufou Mahamadou. Bazoum voudrait depuis le début se défaire de tous les détourneurs de deniers publics. Mais que voulez-vous ? Ce sont des gens que le président Issoufou a décidé de protéger à vie. Certains sont déjà à l’abri pour avoir dépensé des sommes faramineuses afin d’être élus comme députés. L’Assemblée Nationale étant acquise à la cause de Tarraya, rien ne saurait les attendre. Pour le reste que vous connaissez bien, il faut les protéger en les envoyant dans des ministères clés. C’est ce qui est attendu très impatiemment et qui se passerai dans les jours à venir. De son côté, le légitime Président Bazoum peut toujours rêver de cette équipe de rêve qu’il aurait voulu avoir à ses côtés pour véritablement faire dérouler son programme de gouvernance orthodoxe. Hélas, sa fameuse liste doit toujours attendre et tout laisse croire que cette liste restera toujours en jachère. Bazoum va continuer à gouverner contre son gré avec les personnes que l’ex président lui imposera.
Du côté des alliés, il y a aussi d’énormes enjeux qui font grincer des dents. En effet, dès au départ, il y a eu aussi dans ce camp des accords tacites entre ministrables. Par exemple, pour un poste, on peut avoir trois ou plus ministrables. Pour les départagez, il y a trois possibilités : le vote, le consensus ou un accord sur la durée. Il y a certains alliés qui peuvent obtenir un poste de responsabilité sur la durée ; tout est fonction de leur pragmatisme ou de leur poids politique. Pour deux candidats au même poste, la décision est généralement prise sur la durée ; si le séjour est prévu sur deux années, les deux candidats s’entendent pour effectuer chacun un an. Le tout sous l’arbitrage du président du parti, si ce n’est pas lui-même qui est promu.
Ceci dit, dans ce camp aussi, l’attente est de taille ; on sait déjà qu’untel quittera pour céder la place à tel autre. Dans tous les cas, le résultat est le même ; les promus qui savent bien que bientôt ils vont partir se livrent à la même course à l’enrichissement avant terme. Ici le mal est d’autant plus important que ces gens ne portent pas totalement la responsabilité directe de la gestion de la gouvernance. Cependant, ils ignorent peut-être qu’ils créent des désagréments pour leur propre personne. En effet, une des pratiques machiavéliques du président Issoufou Mahamadou (du PNDS même) est de laisser libre cours à un responsable, tout en réunissant les preuves tangibles d’éventuelles malversations. C’est ainsi que des dossiers sont réunis sur des individus et qui constituent des armes efficaces de chantage. Au dire des personnes proches du PNDS, tous les caciques et autres pontes du PNDS ont ce genre de dossiers sur le dos ; y compris le Président Bazoum. C’est la pratique que l’ex président Issoufou a toujours utilisée pour s’imposer sur ses amis et camarades. Pour les alliés dont nous évoquons le cas, ces dossiers sont savamment utilisés, notamment pendant la campagne électorale où ils représentent une force réelle de dissuasion.
Pour l’heure, la question reste entière : le nouveau gouvernement qui sera issu du prochain remaniement répondra-t-il véritablement aux aspirations du peuple ? D’ores et déjà, l’on sait que le Président Bazoum Mohamed a fini de mesurer tant les compétences que les limites des gens qu’on lui a imposés au détriment de ceux qu’ils avaient repérés. Alors, vat- il continuer à avaler la couleuvre au point de laisser une piètre image de lui au peuple nigérien qui a quand même cru à ses potentialités et à ses dires ? Le prochain remaniement est une occasion en or pour le Président Bazoum Mohamed de se rattraper afin de prendre un nouveau départ. Certes, il y a beaucoup d’entraves en termes de menaces qui planent sur sa gouvernance. Car, comme on le sait, Issoufou Mahamadou est un grand comploteur qui fait preuve d’un caractère impitoyable quand il s’agit de défendre et d’imposer ses choix. Il reste le Président élu, celui qui a été investi et après le séjour de plus d’une année à la présidence, il a dû très certainement réfléchir sur des issues qui le soustrayaient de l’emprise de l’ex président.
Que ce soit au Niger ou dans les pays amis, Bazoum aurait quand même repéré des gens capables de l’aider à déjouer les complots que Issoufou lui poserait. Si donc remaniement profond il y a, les nigériens attendent de Bazoum un gouvernement composé de gens orthodoxes, de technocrates et l’aideraient à sortir à imprimer une autre gouvernance au Niger ; pas le Niger de parents amis et connaissances qui soutiennent mutuellement pour appauvrir davantage les populations.
Ce vendredi 19 mai 2023, dans l'après-midi, au centre international des conférences Mahatma Gandhi de Niamey, l'ancien Président de la République, M. Issoufou Mahamadou, lauréat du Prix Mo Ibrahim, a remis son trophée au Président de la République, M. Mohamed Bazoum. La cérémonie s'est déroulée en présence d'invités venus de plusieurs pays voisins, ainsi que de personnalités politiques, civiles et militaires du pays.
M. Issoufou Mahamadou est le sixième lauréat du Prix Mo Ibrahim, qui récompense le leadership africain d'excellence. Ce prix vise à mettre en valeur les dirigeants africains exceptionnels qui ont contribué au développement de leur pays, renforcé la démocratie et l'État de droit, et ce, dans l'intérêt de tous les citoyens.
Le Comité du Prix Mo Ibrahim a souligné le leadership exceptionnel de M. Issoufou lors de la remise du prix à Nairobi, au Kenya, le 28 avril dernier. Le Comité a salué ses efforts pour consolider la croissance économique, promouvoir la stabilité régionale et défendre les principes constitutionnels et démocratiques. Dans son discours lors de la cérémonie de remise du trophée, le Président Mohamed Bazoum a rappelé les éloges qu'il avait formulés envers M. Issoufou lors de son investiture il y a deux ans. Il a exprimé sa reconnaissance envers son prédécesseur pour tout ce qu'il a accompli en faveur du pays et a souligné le prestige et la renommée internationale qu'a apportés l'alternance politique facilitée par M. Issoufou.
Le Président Bazoum a également affirmé que cette alternance pacifique du pouvoir contribuera à dédramatiser la bataille politique pour la conquête du pouvoir. Il a salué le geste élégant et courageux de M. Issoufou, qui restera un défi pour les futures générations de dirigeants nigériens, les encourageant ainsi à respecter la constitution et à éviter toute tentation du pouvoir éternitaire.
Le Chef de l'État a souligné la belle consécration que représente le Prix Mo Ibrahim pour M. Issoufou, et a exprimé les sincères remerciements du peuple nigérien à la Fondation Mo Ibrahim. Il a conclu en souhaitant à M. Issoufou une longue vie.
Dans son discours, M. Issoufou Mahamadou a remercié le Président Bazoum d'avoir honoré la cérémonie de sa présence. Il a rappelé que ce prix était le fruit d'une œuvre collective et qu'il appartenait à tous ceux qui l'avaient soutenu pendant ses années d'opposition et pendant ses dix ans à la tête du pays. Ainsi, M. Issoufou Mahamadou rejoint le groupe restreint des lauréats du Prix Mo Ibrahim, parmi lesquels figurent la présidente Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, le président Hifikepunye Pohamba de Nambie, le président Pedro Pires du Cap-Vert, le président Festus Mogae du Botswana et le président Joaquim Chissano du Mozambique. En 2007, le président Nelson Mandela d'Afrique du Sud a été nommé premier lauréat honoraire.
La cérémonie a également été marquée par les témoignages élogieux de nombreuses personnalités nigériennes et étrangères, qui ont retracé le parcours glorieux de M. Issoufou Mahamadou. La présence remarquée de l'ancien président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré et du vénérable Alioune Nouhoum Diallo, de l'Assemblée nationale malienne, âgé de 85 ans, a également été notée.
Ce moment solennel a permis de célébrer l'excellence du leadership africain et de mettre en lumière les réalisations remarquables de M. Issoufou Mahamadou. Son engagement indéfectible en faveur de la croissance économique, de la stabilité régionale et de la défense des principes démocratiques et constitutionnels a été salué par tous les participants.
Le Prix Mo Ibrahim constitue une reconnaissance méritée de ces efforts et un témoignage de l'impact positif qu'un leadership visionnaire peut avoir sur un pays et sur l'ensemble du continent africain.
En conclusion, la présentation du trophée du Prix Mo Ibrahim à M. Mohamed Bazoum par M. Issoufou Mahamadou a été l'occasion de rendre hommage à un leader exceptionnel et de souligner l'importance du leadership africain d'excellence pour le développement et la prospérité du continent. Cette cérémonie restera gravée dans les mémoires et inspirera les générations futures à suivre les pas de ces grands leaders.
Selon des sources concordantes, le landerneau politique nigérien va bientôt connaître un profond bouleversement. Un bouleversement induit par l’évolution de la situation dans laquelle végète le Niger et qui va nécessairement brouiller les lignes de démarcation politiques, déjà troubles depuis quelque temps. Ces sources, crédibles ont indiqué au Courrier que des militants politiques de tous bords confondus (partis politiques de la majorité et de l’opposition) ainsi que des acteurs de la société civile se sont donné la main en vue de constituer une sorte de rideau de fer démocratique et républicain pour éviter de tomber dans une situation inconnue. Ces Nigériens, que l’on recrute aux quatre horizons de l’arène politique sans exclusive, sont en train de mettre en place un vaste mouvement politique pour soutenir le Président Bazoum. Dénommé «Hamzari» qui veut dire « Exhortation -Encouragement » en langue haousa, ce mouvement se veut une alternative politique pour briser l’emprise du carcan politique dans lequel se trouve le «soldat Bazoum» et dont le proche entourage est inquiété par certaines perspectives. La source et l’explication, il faut les chercher dans la situation fort délicate dans laquelle le Président Bazoum s’est retrouvé depuis son investiture, le 2 avril 2021. Une situation qui l’empêche pratiquement d’entreprendre quoi que ce soit de tout ce qu’il a déclaré vouloir faire en vue de donner une chance au Niger. « Il faut m’aider dans la lutte contre la corruption », a-t-il lâché aux leaders de la société civile, en juin 2021, exprimant ainsi son désir de se libérer des chaînes politiques dans lesquelles il se sait enferré. Et en janvier 2022, toujours face aux leaders de la société civile qu’il a encore invités et reçus au Palais, Bazoum Mohamed ne s’est pas gêné pour admettre qu’il fait face à des blocages dans la lutte contre la corruption. Un aveu qui a laissé perplexes ses interlocuteurs, même s’ils ont parfaitement compris leur hôte du jour.
Un acteur de premier plan de «Hamzari» qui a requis l’anonymat explique leur motivation en ces termes : « Ce n’est plus une affaire de parti politique, c’est une affaire du pays ». Ce cadre de concertation et de lutte est, donc, une réponse à la préoccupation du Président Bazoum qui peut se réjouir d’avoir désormais à ses côtés, outre les acteurs de la société civile, des acteurs politiques de tous bords. Selon nos sources, la dynamique en gestation avancée permettra de créer les conditions d’un apaisement du climat politique et de la renaissance du consensus national autour des grands enjeux. C’est peut-être le sens à donner à cette première session du Conseil national de dialogue politique (Cndp), convoquée pour le vendredi 9 septembre prochain. Une de nos sources confirme que si ce n’est pas forcément le cas, la session du Cndp du vendredi prochain permettra à la classe politique tout entière de se retrouver et de croire en des lendemains meilleurs pour la gouvernance politique du pays. Selon nos sources, l’opposition politique, qui boycotte le Cndp depuis des années pour non-respect des dispositions légales de la loi sur ledit conseil, y prendra part. Le retour de l’opposition au sein du Cndp est un soi un début de victoire pour le Président Bazoum et la naissance de «Hamzari» va rapidement consolider ces petits pas, certes laborieux, mais d’un grand réconfort pour lui, mais aussi pour tous ceux qui rêvent d’un Niger nouveau. Laboukoye
La victoire de l’équipe nationale de football MENA A contre Les Lions Indomptables du Cameroun ce mardi 24 janvier a été un moment historique pour le Niger. Nos jeunes joueurs ont démontré une détermination et une solidité défensive inébranlable pour remporter le match 1-0 contre un redoutable adversaire, demi-finaliste de l'édition précédente et équipe qualifiée pour la Coupe du monde 2022 au Qatar.
Cette victoire était le résultat d'une combinaison de facteurs tels que la détermination, l'esprit d'équipe, la solidité défensive et la qualité de jeu, renforcés par le soutien indéfectible de toute la population nigérienne. Les poulains de Harouna Doulla font honneur à notre pays, et cette victoire confirme que nos jeunes talents ont des talents à revendre et ont le potentiel de nous surprendre encore et encore à l'avenir. A suivre ... Boubé G. (Nigerdiaspora)
Au stade Général Seyni Kountché de Niamey, une vague patriotique sans précédent a déferlé alors qu'une campagne de recensement de volontaires pour la défense nationale a été lancée.
L'objectif de cette opération est clair et indomptable : rassembler les citoyens nigériens de 18 ans et plus pour former une unité solide prête à tout pour défendre notre terre sacrée. L'événement a été ouvert par M. Younoussou Hima, co-organisateur de cette mobilisation héroïque.
Débordant d'énergie et de fierté, M. Hima a déclaré aux médias : "C'est une démonstration de notre amour pour la patrie et de notre engagement à la protéger. La CEDEAO peut bien planifier une guerre, mais elle doit comprendre que c'est la population nigérienne toute entière qui se dresse, non pas les militaires au pouvoir. Nous nous tenons prêts, prêts à tout sacrifier."
Plus de 50 000 âmes se sont rassemblées en moins de deux heures, une réponse inouïe qui a forcé un arrêt temporaire des inscriptions. "La mobilisation ne fait que commencer", a annoncé M. Hima, promettant de continuer à unir les forces du peuple pour la défense de notre mère patrie.
Des citoyens déterminés ont partagé leurs motivations pour répondre à l'appel. Aboubacar Sidikou, les yeux brûlants d'ardeur, a affirmé : "Nous ne sommes pas ici pour l'argent, mais pour défendre notre pays." Souleymane Issa, un autre jeune, a ajouté : "Nous sommes prêts à défendre l'honneur de chaque citoyen et à nous battre pour notre patrie."
Cette mobilisation n'est pas une simple réponse à un appel, mais un témoignage poignant de l'unité et du dévouement de tout un peuple envers sa terre natale. Avant même cette initiative de recensement, plusieurs organisations et la population dans son ensemble ont apporté leur soutien enthousiaste aux nouvelles autorités militaires du Niger.
L'histoire est en train de s'écrire sous nos yeux. Les cœurs sont unis, les esprits sont résolus, et la patrie est invincible.
Malgré la mise en garde du procureur de la république près du tribunal de Grande instance de Niamey, à travers sa lettre circulaire, des appels voilés à la violence circulent déjà sur les réseaux.
Des cortèges des partis politiques en pleine campagne électorale , sont caillassés dans certaines localités du pays . Les accusations réciproques de fraudes électorales fusent de tous les côtés avant la tenue du scrutin. Le climat politique devient délétère.
Dans le cadre de la recherche d'une solution heureuse à cette surenchère électorale , à ces escalades , il pourrait être bon d'explorer la possibilité d'une rencontre de sensibilisation avec tous les acteurs concernés en vue de faire baisser la tension .
A l'occasion de cette réunion de concertation avec toute la classe politique, les acteurs chargés de l'organisation des élections et les acteurs de la société civile, il pourrait être convenu des modalités d'organisation des élections présidentielles apaisées, de fixer les limites qu'il faudrait éviter de franchir dans les jougs oratoires car la parole non contrôlée peut mettre en péril la paix sociale. Il faudrait également sécuriser davantage les sites des opérations des votes, renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité à contrecarrer les éventuelles fraudes électorales, les braquages des urnes, les falsifications des procès-verbaux, ect .
L' observation des dispositions réglementaires semblerait être difficile à faire respecter eu égard à la qualité de certaines personnalités qui violent les dites dispositions réglementaires.
La propension que prend la gueguerre politique actuelle exige de chaque acteur politique , de chaque responsable politique, un minimum de pondération, de retenues, de fair-play , dans l'arène politique, pour sauvegarder la paix sociale.
Les autorités politiques, administratives et coutumières, ( les gouverneurs, les délégués spéciaux auprès des communautés urbaines, les maires, les préfets, les chefs traditionnels ) , doivent observer une neutralité dans les débats politiques conformément à la réglementation en vigueur, en période électorale.
L' organisation d'une telle concertation générale de sensibilisation, d'anticipation, n'est pas tard, car vaut mieux prévenir que guérir .
La paix sociale, la cohésion nationale, l’unité nationale, n'ont pas de prix, s'employer à les sauvegarder est un devoir pour les pouvoirs publics , les acteurs politiques , les acteurs de la société civile.
Les invectives, les caricatures, les insultes, les menaces, sont contreproductives, les mentalités des nigériens, des citoyens électeurs , ont évolué, seul un dialogue franc constructif, honnête, et juste peut permettre de mieux sauvegarder la paix sociale.
C'est le Niger qui gagne et qui progresse ! À bon entendeur salut ! Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.
Une délégation de treize (13) femmes de la Confédération des Femmes Battantes de la République du Niger, conduite par Madame Soumaila Ali Fati, a rendu une visite de courtoisie à la Vice-Présidente de la Commission de la CEDEAO, S.E. Madame Damtien L. Tchintchibidja, à Abuja le 13 novembre 2023. A également pris part à la rencontre, Madame Fatou Sow Sarr, Commissaire au Développement Humain et aux Affaires Sociales.
La réunion a porté sur la situation sociopolitique et humanitaire au Niger et sur l’impact des sanctions de la CEDEAO à la suite du coup d’État du 26 juillet 2023. S’exprimant au nom de la délégation des femmes, Madame Soumaila Ali Fati a exprimé sa préoccupation quant aux implications socio-économiques de ces sanctions sur la population et en particulier sur les femmes et les enfants au Niger.
Les discussions ont également mis en lumière le rôle important de conciliation joué par les femmes africaines ainsi que leur contribution à la paix et au bien-être des communautés.
La délégation des femmes a saisi l’occasion pour adresser un plaidoyer au Président de la Commission de la CEDEAO pour la levée des sanctions contre le Niger tout en appelant à une plus grande solidarité au sein de la région face à la détérioration de la situation humanitaire au Niger.
La Vice-Présidente a exprimé sa compassion à la délégation, promettant de transmettre leur requête au Président de la Commission. Elle a indiqué que la Commission de la CEDEAO est sensible aux souffrances des populations et que par sa Vision, elle travaille pour une communauté des peuples pleinement intégrée dans une région paisible et prospère. Elle a rappelé que la population n’est qu’une victime collatérale des sanctions destinées à restaurer rapidement l’ordre constitutionnel au Niger conformément aux protocoles existants de la CEDEAO ratifiés par les États.
Photo de famille à l’issue des échanges
A l’issue de la rencontre, la délégation de femmes a été encouragée à continuer son plaidoyer auprès des autres parties prenantes au Niger en vue de contribuer à la poursuite du dialogue entre la CEDEAO et la junte militaire au Niger.
Direction de la Communication de la Commission de la CEDEAO
Selon des sources concordantes, une délégation de la Cedeao se trouverait à Niamey depuis le 16 novembre 2020. Elle séjournerait dans la capitale nigérienne dans le cadre de la crise électorale qui risque d'emporter la fragile stabilité politique et la paix sociale. À une vingtaine de jours de la tenue des élections municipales et régionales, prévues pour le 13 décembre 2020, l'arrivée d'une délégation de la Cedeao à Niamey est plus que polémique. Que peutelle bien entreprendre de bien pour concilier les positions et permettre aux Nigériens d'aller vers des élections apaisées et acceptées de tous ? Selon de nombreux observateurs qui disent se fonder sur la tradition de cette institution vouée plus aux chefs d'Etat qu'aux peuples, la Cedeao n'a posé ses valises à Niamey que pour chercher à amener l'opposition à accepter d'être crucifiée. Une conduite qu'elle a eue en maintes circonstances, un peu partout où le pouvoir en place affiche sa volonté de se maintenir au pouvoir contre la volonté populaire. Déjà, ce qui s'est passé en Côte d'Ivoire et en Guinée-Conakry, dans le silence complice d'une Cedeao prompte à condamner des coups d'État militaires, a profondément entamé le maigre crédit dont jouit l'institution sous-régionale. Va-t-elle rééditer le même coup à Niamey où se pose une crise profonde que vient d'aggraver la situation insolite du candidat du Pnds Tarayya vis-à-vis de la Constitution ?
Le Niger, c’est connu de tout le monde, est le meilleur élève, en tout cas le plus soumis en de la France et de toute la force impériale auxquelles, depuis plus de dix ans maintenant que gouvernent les socialistes au Niger, il fait preuve d’une allégeance agaçante. Malgré les cris que l’on peut entendre surgir de partout dans le peuple à travers ses groupes organisés, les puissances étrangères continuent de flatter le régime de Niamey, disant qu’il serait un modèle muséologique de réussite démocratique sur les tropiques, donnant ainsi des ailes à des socialistes qui se savent pourtant médiocres, incapables de gouverner par la droiture, pour l’intérêt général des Nigériens. Ces voix qui rejettent avec autant de véhémence qu’ailleurs la présence militaire étrangère, ne se sont pourtant jamais tues même si, pour les étouffer, l’on a trouvé le moyen de les arrêter et de les «isoler» en les emprisonnant dans ses prisons infectes. Mais malgré les servilités assumées des autorités de Niamey, la France et les autres partenaires semblent s’inquiéter du Niger qu’ils pourraient craindre de basculer dans le camp des «rebelles », c’est-à-dire ceux-là qui, inspirés par le Mali, depuis quelques temps, défient la France, refusant de se mettre sous son joug et aspirant à plus de dignité et de liberté.
Il y a sans doute quelques indices qui peuvent, depuis des semaines, apparaître comme des signes d’affranchissement du Niger. En effet, après que le Niger, sous Issoufou ait acquis de la logistique militaire avec la Russie, l’on voit depuis quelques temps, y compris sous Bazoum Mohamed, d’incessants voyages de l’ambassadeur de la fédération de Russie au Niger qui vient rencontrer les autorités nigérienne, notamment le ministre de la Défense nationale. En prenant le courage d’accueillir une telle autorité d’un tel niveau d’une Russie que l’Occident déclare infréquentable, les autorités nigériennes savent bien qu’elles prenaient le risque de ne pas plaire à la France et à ses partenaires. Mais assumant, peut-être elles aussi la souveraineté du pays, elles ne s’entendent pas se faire dicter avec qui elles doivent, pour les intérêts du pays, commercer et pourraient alors se croire libres de diversifier leurs partenaires. Ce n’est pas tout car, il y a quelques jours, le 9 mars derniers précisément, le Président de la République du Niger, chargeait le Chef d’Etat-major de l’armée d’une mission de haut niveau au Mali pour rencontrer les plus hautes autorités du pays et parler avec les interlocuteurs maliens de préoccupations sécuritaires. Cette mission arrive juste après l’attaque qui a occasionné de nombreux morts dans les rangs des FDS, ramenant au goût du jour, l’éternelle question sur l’utilité de la présence des bases militaires étrangères sur le territoire national. Des voix, sur les réseaux sociaux, à tort ou à raison, s’indignaient de plausibles complicités françaises dans le drame qui survenaient. Et le tollé que cela soulevait chez les Nigériens qui se servaient des tribunes des réseaux sociaux pour exprimer leur indignation, pourrait avoir poussé les autorités nigériennes à s’en inquiéter et peut-être à faire part, à la France, des préoccupations légitimes des Nigériens, aujourd’hui partagées par leurs dirigeants, eut-on cru. Et comme il fallait s’y attendre, juste après la visite de la délégation militaire nigérienne reçue par le Président de la Transition malienne, le Colonel Assimi Goïta, la France s’est précipitée à envoyer à Niamey, une délégation militaire conduite par le Chef d’Etat-major des armées françaises qui, après avoir rencontré le Président de la République, est allée, en compagnie du Chef d’Etat-major de l’armée du Niger, en visite dans une zone très affectée par l’insécurité, le département de Ouallam.
Quand la France humiliée revient nous courtiser Par cette visite, bien d’observateurs se demandent pourquoi tant d’intérêts, aujourd’hui de la France pour le Niger ? Craintelle que le Niger, par les velléités d’affranchissement que nous relevons plus haut, ne finisse lui aussi par lui échapper et qu’il fallait par une visite d’un tel niveau, rassurer les partenaires nigériens de ce que la France, enfin, serait disposée à jouer franc jeu avec le Niger en l’aidant plus franchement à combattre le terrorisme et surtout à triompher sur lui. Par les discours que l’on a entendus de la hiérarchie militaire française arrivée à Niamey, l’on ne peut que lire une parole neuve qui traduit – même si d’autres Nigériens en doutent toujours – une réelle volonté chez les français de combattre aux côtés des Nigériens la menace terroriste. Mais puisqu‘il s’agit de questions rigoureusement militaires, il n’y a que l’armée nigérienne à apprécier le nouveau cadre de coopération que la France lui propose surtout quand, depuis quelques jours, par certaines indiscrétions, l’on apprenait que ce sont les FDS qui se plaindraient à leur tour, après tant de revers subis, de la présence des militaires étrangers dans le pays.
Dans la même période, l’on apprend qu’Antony Blinken, Secrétaire d’Etat américain, débarquera à son tour au Niger le 14 mars 2023, pour rencontrer le Président Bazoum Mohamed pour «une consultation d’urgence ». Et l’on se demande si l’Amérique s’inquiète pour le Niger, redoutant qu’il ne soit pas envahi par la horde de terroristes qui écument la région et qui depuis quelques jours, sous le déluge de feu des armées malienne et burkinabé, semblent se replier sur le Niger où, avec une certaine facilité déconcertante, malgré la présence militaire française remarquée, ils imposent leur terreur aux populations civiles abandonnées à elles-mêmes. Au-delà de ces préoccupations sécuritaires, les Etats-Unis, peuvent- ils avoir d’autres urgences à débattre avec les autorités nigériennes ? Peuvent-ils s’intéresser par exemple à l’état de la démocratie, des libertés publiques, du trafic de drogues et d’armes dans le pays ? L’on sait que ces préoccupations sont aussi de l’ordre de ce qui intéresse les Etats-Unis dans le monde, même si l’ère Trump s’en est détournée, manifestant peu d’intérêt pour le continent noir. Pourquoi donc cet intérêt subite pour le Niger ? Il est évident que les alliés militaires du Niger, quand on ne voit que très peu de résultats sur le front de guerre, ne peuvent que redouter que le seul pays qui reste à leur côté, le Niger en l’occurrence, ne leur échappe par les colères que leur contre-performances militaires peuvent avoir provoquées dans le peuple. Il y a aussi, à ne pas négliger l’influence de plus en plus croissante de la Russie dans la sous-région, influence qui montre bien que ce nouveau partenaire risque de leur ravir leur espace. Mais cette conscience nouvelle, semble venir un peu en retard quand, pendant plus de dix ans, ces puissances étrangères n’ont pas pu convaincre qu’elles peuvent battre et mettre hors d’état de nuire des individus qui opèrent à motos et à pieds, quand, elles, chez nous, disposent d’avions, de drones et d’armes redoutables, souvent même, comme on s’en désole souvent, empêchant que des militaires du pays n’en décousent avec les malfaiteurs qui viennent les importuner. Le Niger ne doit pas céder à l’offensive de charme de partenaires qui n’ont pas pu convaincre. Il a à gagner plus avec une étroite collaboration avec ses voisins qu’avec des partenaires qui ont plus d’autres agendas cachés derrière leurs engagements aux côtés d’armées sahéliennes durement éprouvées.
Après Mohamed Moussa à la tête de l’ASECNA, Loïc Crespin au CIRTEF, la diplomatie nigérienne vient d’engranger encore, une fois de plus, une victoire éclatante avec l’accession d’un autre compatriote, Abdallah Boureima, à la tête de la Commission de l’UEMOA. Ceux qui ont suivi les péripéties ayant conduit à cette désignation savent que c’est un grand défi qui vient d’être relevé par le Chef de l’Etat. Il en avait fait son affaire, et a soulevé des montagnes afin que cette victoire soit. Et le résultat est là, tangible ! La vision diplomatique du Chef de l’Etat, parce que pragmatique et respectueuse des prérogatives des autres Nations voisines et amies, a donc donné ses fruits. On a toujours décrié l’absence, par trop criarde, des cadres nigériens dans les Organisations régionales et internationales, et surtout à la tête de ces instances.
A Zinder, l'honorable Sultan du Damagaram a organisé une Fantasia de chevaux dans le cadre de la commémoration de la naissance du Prophète Mohamed, Paix et Salut sur Lui. Ils étaient nombreux les fidèles musulmans à prendre part à cette cérémonie.
Image d'illustration Parmi les 8 projets agricoles africains (€ 1,6 million) retenus en mai dernier par les ministères français de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et de l’Agriculture et de l’alimentation (MAA), dans le cadre de la coopération décentralisée, deux se trouvent au Niger, souligne aujourd'hui l'ambassade de France à Niamey.
Il s'agit du projet Alamad de ferme école porté par le Conseil départemental des Côtes d’Armor (région Bretagne) en partenariat avec six communes nigériennes de la région d’Agadez : les communes urbaines d’Agadez et de Tchirozerine, ainsi que les communes rurales de Tabelot, d’Aderbissinat, d’Ingall et de Dabaga. Une ferme modèle sur laquelle seront développées des innovations et des techniques de production agricole adaptées au contexte climatique. Le montant total du projet s’élève à FCFA 117,3 millions (€ 178 820).
Le deuxième projet concerne le développement du réseau des banques alimentaires de l’agglomération de Tessaoua, porté par la commune de Conflans-Sainte-Honorine, en partenariat avec la communauté urbaine de Tessaoua. Ce projet vise à assurer aux populations une disponibilité en vivres pendant la période de soudure par la création et l’approvisionnement de sept banques céréalières. Les comités de gestion de ces banques céréalières seront mis en place et formés dans le cadre du projet. Le montant total de ce projet s’élève à FCFA 12,3 millions (€ 18 772).
Les sénateurs communistes français ont déposé une motion de rejet du projet d’accord de coopération monétaire, intitulé sournoisement une réforme du franc CFA, le jeudi 28 janvier 2021.
Nous saluons cette décision très clairvoyante empreinte de courtoisie et de respect pour les peuples africains souverains de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO.
En effet, le sommet des chefs d’Etat des quinze pays membres de la CEDEAO, a adopté depuis le 29 juillet 2019, la réforme du franc CFA, c’est la seule reforme reconnue et adoptée par les africains, cette réforme a donné naissance à la monnaie commune unique africaine, l’ECO.
La mise en œuvre de l’ECO a été ajournée pour juillet 2021 en raison du cas de force majeure, la pandémie COVID19.
La monnaie ECO de la CEDEAO, n’est arrimée à aucune monnaie internationale, l’ECO de la CEDEAO aura un taux de change flottant, flexible, qui correspond le mieux à la nature des échanges commerciaux que les pays membres de la CEDEAO entretiennent avec le reste du monde, hors de la zone EURO. Cette monnaie sera frappée et gérée en Afrique sans aucune ingérence extérieure.
La monnaie ECO adoptée souverainement par les pays membres de la CEDEAO, est une monnaie souveraine, indépendante, flexible, seule instrument monétaire à même de sortir les pays de l’Afrique de l’Ouest des pillages des leurs ressources organisés par la France.
Par contre, le projet initié par le président français Emmanuel Macron et le président ivoirien Alassane Ouattara, a pour objectif de court-circuiter, de saboter, de disloquer la CEDEAO. C’est un projet qui a également pour but de maintenir la domination monétaire et économique de la France sur les pays francophone de la CEDEAO, ce qui serait inacceptable par la génération actuelle et la génération montante consciencieuse.
La CEDEAO se devrait de déposer une plainte contre le gouvernement français, pour vol et usurpation de sa monnaie commune africaine, créée par la CEDEAO le 29 juillet 2019, à Abuja, au Nigeria. Ici l’objectif de la France et de ses valets locaux, serait d’empêcher aux peuples souverains de la CEDEAO de disposer de d’eux-mêmes.
Nous saluons encore une fois cet élan de solidarité, d’entraide, des sénateurs communistes français en vers les peuples opprimés d’Afrique.
Par conséquent, il est du devoir impérieux, des intellectuels africains, des économistes, des monétaristes africains, des parlementaires africains, des panafricanistes africains, de la société civile et la jeunesse africaine, de se lever unis comme un seul homme pour se joindre concrètement à ce combat pour l’avènement de la souveraineté monétaire africaine, initié par les pères de l’indépendance, que se livrent actuellement , les vaillants sénateurs communistes français , certains intellectuels français et la société civile française, aux côtés de leurs amis africains .
L’Afrique doit rester : debout, unie, solidaire, ou périr !
Nous venons de passer le cap d’une nouvelle année, laissant derrière nous, une année au cours de laquelle, nous avons connu joies et difficultés ; mais pour tout dire une année, franchement difficile, une année qui aura été éprouvante par la cherté de la vie, et par nos rêves avortés de paix sociale et de paix tout court. Mais depuis deux jours, de nouvelles portes s’ouvrent pour nous : et nous portons, entrant dans la nouvelle année, pour notre pays, pour sa classe politique, toutes les filles et tous les fils du pays, tous les rêves de bonheur et de réussite, de santé et de paix auxquels ils ont droit.
L’année passée nous laisse les tristes souvenirs de ces attaques incessantes du terrorisme, situation inquiétante qui ont obligé des populations à l’exil, et des enfants à ne plus pouvoir aller à l’école, et réduisant la mobilité dans bien d’espaces du pays. Nous pouvons saluer – même s’il reste encore beaucoup à faire – une certaine accalmie au nom de laquelle, nos prières vont vers l’armée afin qu’elle remporte encore plus de victoires sur l’ennemi ainsi que certains de ses communiqués nous les apprend depuis des jours. En 2023, nous avons droit au rêve, à l’espoir. Et le Niger devra être celui de nos rêves. Une nouvelle année commence, et au plan politique, nous osons espérer que la classe politique, enfin, taise ses rancoeurs, aille au pardon et à la tolérance pour rendre possible, la reconstruction rêvée de notre pays et de notre démocratie. Quelques lueurs d’espoirs avaient été données après l’amorce il y a quelques mois du dialogue politique dans le cadre du CNDP, mais elles se sont vite estompées, ramenant le doute dans nos coeurs endoloris. La situation politique reste ainsi au point mort, le régime, acculés à ses devoirs de gratitude, ne pouvant plus avancer sur son choix de la décrispation surtout quand il peut, après près de deux ans, s’accommoder de prisonniers dont les sorts ne sont toujours pas élucidés par la justice, parce qu’il se montre faible à faire payer à bien de brigands politiques leurs crimes. Nous sommes rentrés dans une nouvelle année que nous voulons faite de rêves et d’espoir. Nous continuerons à jouer notre rôle, à éveiller les consciences, à faire voir le Niger vrai que les discours officiels nous cachent souvent. Mais nous le feront non par animosité, mais pour aider notre nation et notre démocratie à progresser. C’est pour cela que nous voulons ici souhaiter à tous les Nigériens qui souffrent et qui sont inquiets du fait de l’insécurité et de la maladie, de la solitude ou du chômage, une nouvelle année de bonheur et de joie, d’espoir et de succès.
Tout le monde le sait désormais, la France à travers Orano (ancien Areva) se prépare activement à reprendre la production uranifère au Niger après avoir enterré la Somaïr. À l’occasion, et sans que les autorités nigériennes ne disent un seul mot de protestation et enjoignent à Areva d’enfouir les déchets toxiques qu’elle a engendrés selon les règles techniques indiquées pour éviter la radioactivité de la zone, les Français ont fait les choses selon leurs convenances. Là où c’est un dôme en béton ou bien l’enfouissement sous terre au fond des sites d’exploitation, c’est un dôme en latérite qu’Areva a fait.Un acte grave qui expose toute la population de la zone à des conséquences graves, la latérite ne pouvant résister longtemps aux phénomènes atmosphériques. C’est trop pour un pays comme le Niger où les autorités ont de toute façon tout accepter de la France.
Le passif est là, énorme et dangereux pour le Niger sur le plan environnemental. Mais la France s’enfiche et envisage de faire pire avec Imouraren qu’elle veut exploiter selon une technique encore plus dangereuse. Une technique de forage avec acide qui va leur permettre de produire beaucoup à moindres coûts – elle n’aura pas à recruter autant de personnels que sous la Somaïr – et laissera les déchets toxiques directement enfouis sous terre. Ce qui constitue un grave danger pour la nappe phréatique qui va être nécessairement contaminée. Cette technique dangereuse est-elle déjà actée par le gouvernement nigérien ? Selon les premières enquêtes du Courrier, les pourparlers entre le gouvernement nigérien et Orano ont commencé depuis longtemps et pourraient s’achever les jours et semaines à venir. Et s’ils ont été rudes, le Président Bazoum étant au départ formellement contre cette technique d’exploitation et d’autres principes qu’il tenait à renégocier, ces pourparlers, selon une source gouvernementale ayant requis l’anonymat, sont presque terminés. Selon cette source, c’est un véritable coup de poignard dans le dos du peuple nigérien.
Dans un développement diplomatique inattendu, le Ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l'Extérieur de la République du Niger a récemment pris une décision en révoquant l'agrément de l'Ambassadeur de France. Cette décision a été communiquée en réponse à la note verbale n° 2023-s.n°001834 CM du 26 août 2023 émanant du Ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères de la République Française.
Dans la correspondance officielle adressée au Ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères de la République Française, le Ministère des Affaires Étrangères du Niger a présenté ses compliments et a exprimé que la question de l'agrément de l'Ambassadeur de France est désormais considérée comme irrévocable. Cette décision souligne la nature définitive de la révocation de l'agrément et écarte toute observation ultérieure à ce sujet.
Le Ministère des Affaires Étrangères du Niger a également informé que, conformément à cette révocation, l'Ambassadeur de France et sa famille ont perdu leurs privilèges et immunités diplomatiques. Un délai de quarante-huit heures à partir du 28 août 2023 a été accordé, au terme duquel ces privilèges ne seront plus valables. En conséquence, les cartes diplomatiques et les visas de l'Ambassadeur et de sa famille ont été annulés. Les autorités compétentes ont également été informées de l'expulsion de l'intéressé, et les services de police ont reçu les instructions nécessaires pour mettre en œuvre cette décision.
La République du Niger a tenu à renouveler ses assurances de haute considération envers le Ministère des Affaires Étrangères de la République Française.
Lire ci-dessous le document officiel de la révocation de l'agrément de l'Ambassadeur de France au Niger.
« Si la majorité actuelle fait ce que beau lui semble dans le pays, c’est tout simplement parce que l’opposition politique est amorphe », s’est indigné un militant d’un parti de l’opposition, dans une tribune libre d’une plateforme sociale ! Ce constat de la paralysie de l’opposition politique nigérienne est largement partagé par bon nombre d’analystes indépendants, dont l’éminent universitaire Souley Adji, Maître de Conférence à l’université Abdou Moumouni de Niamey et chroniqueur chez notre confrère, ‘’L’Enquêteur’’. La seule voix audible de l’opposition politique actuelle est un lointain écho du baroud d’honneur que semble livrer, de nos jours, le président de l’Alliance du Mouvement pour l’Emergence du Niger (AMEN-AMIN), Omar Hamidou Tchiana, alias ‘’Ladan’’. Mais, trop esseulé, manquant sans doute de stratégie de combat bien élaborée et bien calée, le personnage peine encore à imprimer à son action politique un engagement total et une détermination sans faille pour être le porte-étendard d’une jeunesse ou d’une opinion publique à la recherche d’une nouvelle icône politique nationale. Pourtant, ce ne sont pas les belles occasions qui font défaut pour permettre à l’opposition politique nigérienne de sortir de sa torpeur actuelle. La gestion de la pandémie du COVID-19, la hausse vertigineuse du gas-oil, l’augmentation des prix des denrées de première nécessité, la question sécuritaire, et cerise sur le gâteau, l’Uraniumgate. Voilà, peutêtre l’un des grands rendez-vous ratés de l’opposition politique nigérienne actuelle, qui aurait pu tenter d’exploiter à fond cette affaire, en demandant, par exemple, à l’Assemblée nationale, une mise en accusation de l’ex-président de la République, Issoufou Mahamadou, pour haute trahison. On sait de façon certaine que cette demande n’aurait eu aucune chance de prospérer du fait du vote mécanique entre majorité et opposition, néanmoins, elle aurait eu le mérite de poser le devant la représentation nationale.
Sous la 5e République, lorsque le groupe parlementaire de l’opposition politique déposait des motions de censure contre le gouvernement dirigé par Hama Amadou, Issoufou Mahamadou et ses camarades savaient déjà que leur action avait toutes les chances d’aboutir, avec bien sûr la complicité de qui vous savez A l’époque, leur objectif principal était d’abattre Hama Amadou et de l’empêcher à tout pris de prendre la présidence de son parti le MNSDNassara et de susciter un débat national en direct à la télé sur des questions d’intérêt national afin de dénoncer les travers du régime en place, don Hama est le Chef du Gouvernement. A cette époque, l’Assemblée nationale était encore valable pour être le théâtre de ces joutes verbales et autres envolées lyriques spectaculaires qui emportaient souvent l’adhésion du public nigérien. De nos jours, cette tribune populaire n’est, hélas, plus que l’autel sacrificiel de l’intérêt national, mieux, la caisse de résonance d’une classe dirigeante devenue insouciante face aux douleurs profondes du peuple. Alors, l’opposition politique n’arrive plus à faire entendre sa voix, à plus forte raison sa cause, tant elle brille par une apathie déconcertante. Si l’opposition politique nigérienne était assez courageuse et imaginative, elle pourrait tirer un meilleur parti de cette affaire de l’Uraniumgate, ne serait- ce qu’ébranler l’actuelle majorité au pouvoir, à défaut de la renverser. Lui, Issoufou Mahamadou, lorsqu’il était un fervent opposant, savait exploiter la moindre occasion pour prêcher pour sa paroisse. Il s’investissait à fond et pleinement dans son sujet et en se donnant tous les moyens possibles pour parvenir à ses fins légitimes ou pas, c’est selon, voyez-vous ! Comment arrivaitil à entrer en possession de documents administratifs censés rester confidentiels, notamment les fameuses LAP et PSOP entre autres ? Plus tard, l’on saura que tous les documents publiés par Maman Abou, Directeur de Publication de l’hebdomadaire ‘’Le Républicain’’, provenaient du président du PNDSTarayya de cette époque dont on sait que Maman Abou était très proche. Issoufou Mahamadou ne lésinait point sur ses efforts, son énergie et sur son patrimoine pour mener son combat politique, car il savait ce qu’il recherchait. Ce témoignage est fait à rebours, en raison de notre profond désaccord avec le personnage pour un tas de raisons politiques. Mais, cela ne devrait pas conduire, nécessairement, à ne pas lui reconnaître cet investissement personnel exceptionnel qui lui a permis d’avoir eu une longévité sur tous ses adversaires politiques et de demeurer encore toujours influent sur son parti politique. Ne pas admettre ce fait pourrait relever de la mauvaise foi politique ou simplement de la myopie politique ! De tous les quatre leaders politiques de la première génération du Niger post-Conférence Nationale Souveraine (Mamadou Tandja, Mahamane Ousmane, Issoufou Mahamadou), il était, sans doute, le plus détesté au niveau des couches populaires et une partie de l’élite intellectuelle. Son idéologie politique, le Socialisme, semblait sonner creuse dans une société très en retard même dans sa scolarité, a fortiori dans sa citoyenneté, pour comprendre et internaliser les grandes valeurs et les concepts fondamentaux professés par cette doctrine politique. Mais, à force de travail acharné, il était parvenu, progressivement, à se corriger de cette image défavorable auprès d’une partie de l’opinion publique nationale, grâce à une habilité politique pour masquer ses défauts, au prix d’un engagement dévotionnel extraordinaire. Sous les conseils éclaires des sages du parti, il avait réussi à adoucir son tempérament politique tempétueux et à se forger une stature présidentielle. En dépit de multiples revers politiques, il ne renonça jamais à se remettre en selle, en se disant que la prochaine fois serait la bonne. En fait, il était tout simplement habité par une foi inébranlable dans sa quête du graal suprême à l’intérieur de laquelle il avait construit toute sa personnalité. Il ne vivait que pour devenir Président de la République, même en se rasant la barbe devant le miroir géant de sa salle de bain. C’est peut-être là la grande différence avec l’opposition politique actuelle très belle seulement pour se voir à travers un miroir déformant, mais incapable d’incarner les exigences et les hautes valeurs attendues de la part d’hommes et de femmes ayant fait l’honneur chaste de servir loyalement et dignement la patrie.
Voilà où la perte du feu sacré chez les hommes et femmes politiques nigériens aura conduit la démocratie nigérienne aujourd’hui en grand péril ! L’absence de grande figure politique pour incarner la mission de redéfinition du visage du Niger d’aujourd’hui et de demain explique largement l’état lamentable dans lequel se trouve ce qui est censé être l’alternative politique crédible au pouvoir politique en place, à savoir l’opposition politique. Hier, c’étaient les Ibrahim Yacoubou et consorts qui aboyaient contre la caravane du régime de la renaissance, mais depuis la pandémie du COVID-19, excuseznous, du ‘’ventre creux’’, ils ont rejoint le banquet funeste de la renaissance, encore au stade des desserts, en compagnie d’illustres convives et autres compagnons d’infortune dans une vie antérieure, Albadé Abouba et Seini Oumarou, notamment cette soi-disant Coalition pour une Alternance Politique (CAP21). Quant à Mahamane Ousmane, depuis ses cuisants revers judiciaires, il a disparu des radars politiques et son parti, ‘’Tchanji’’, ne fait que se vider de sa substance avec les migrations de ses plus proches parmi les proches, Doudou Rahama, Jina et autres, vers d’autres horizons politiques plus dégagés que l’attitude démissionnaire de Mahamane Ousmane, alias Nafarko. Quant à Hama Amadou, il doit être profondément déçu du fatalisme de ses troupes et de ses lieutenants. Que restait-il alors de consistant pour continuer la lutte pour l’avènement d’un Niger meilleur, plus démocratique et prospère ? Rien, aujourd’hui, hélas ! Quel gâchis considérable ! Quel désespoir politique et social ! Quel dommage, tout simplement !
Manifestement, le costume d’opposant politique n’est pas un habit prêtà- porter, mais bien un vêtement cousu sur mesure juste et précis et qui n’admet pas des retouches de réajustements, dussent-elles être l’oeuvre du célèbre styliste français, Christian Dior !
Notre pays va très mal et nous sommes dans l'imminence d'une révision constitutionnelle pour instituer un Sénat alors que l’Assemblée Nationale ne sert déjà pas à grand-chose !
Les déficits budgétaires s’accumulent, le terrorisme tue et pille toujours sans distinction civils et FDS sans que nous n’ayons jusqu’ici de réponse adaptée, la famine menace actuellement 4,6 à 8 millions de nos concitoyens, le pays est confronté à la maladie sans possibilité de soins appropriés, l’école est malade comme jamais…
Au lieu de se préoccuper de nous protéger, de lutter contre la famine, la maladie et l’analphabétisme, nos dirigeants sont focalisés essentiellement sur leur confort personnel par des arrangements d’officines politiques. Le peuple, esclave de leur bon vouloir, est, lui, devenu l’otage de leurs décisions égoïstes.
Je lance un cri d'appel d'urgence à vous tous, gens du peuple, pour que cesse immédiatement ce projet inutile, au moyen de vos nombreuses signatures de cette pétition citoyenne.
Nous sommes très nombreux, et je pense que nous sommes majoritaires, face à cette élite politique qui nous gouverne, qui revendique être le courant majoritaire en tout au Niger et qui fait la pluie et le beau temps avec nos ressources publiques.
Nous ne devons plus accepter d’être taiseux et passifs face à ces dérives.
Soyons nombreux à dire NON à l’institution d’un Sénat aussi budgétivore qu’inutile !
On ne peut mieux le dire. Les choses vont de mal en pis pour Noma Oumarou, le président par intérim du Moden Fa Lumana Africa. D’abord cette décision de justice qui le condamne aux dépens en ordonnant la convocation de la conférence nationale extraordinaire du parti qu’il a refusé de convoquer. Ensuite, le lâchage des cadres et militants abusés dans la cabale contre le bureau politique de Lumana Africa, avec l’épilogue du départ pour le Pnds Tarayya d’Issoufou Issaka, l’ancien président régional Lumana de Tillabéry que l’on dit être son maître de conscience. Et comme il n’y a jamais deux sans trois, des sources crédibles indiquent qu’une plainte a été formellement déposée contre l’intéressé pour abus de confiance et escroquerie au Parquet. Un coup dur pour Noma Oumarou qui encourt, en cas de condamnation pour un tel délit, une peine d’emprisonnement de trois ans fermes. Selon des sources proches de la victime, depuis des mois interminables, elle a tout fait pour être dans ses droits dans une démarche amiable qui n’a pas prospéré. Alors, à son corps défendant, elle a décidé de porter plainte afin que la justice donne une suite légale à l’affaire et qu’elle fasse valoir ses droits
Une autre plainte pour abus de confiance et escroquerie en voie de dépôt contre Noma Oumarou
Noma Oumarou, visiblement, est au creux de la vague. La parution, la semaine dernière, de notre article intitulé « Noma Oumarou, impliqué dans une affaire de plusieurs millions de FCFA » a fait manifestement des vagues au sein de l’opinion publique nationale. Le Courrier a reçu écho d’autres affaires concernant le même Noma Oumarou. Une autre victime du président par intérim du Moden Fa Lumana Africa, toujours pour abus de confiance et escroquerie, serait en train de s’apprêter à saisir les tribunaux pour rentrer dans ses droits. S’il est poursuivi pou le même délit par deux ou trois personnes, Noma Oumarou risque gros. S’il est condamné, il risque d’être éloigné de l’arène politique pour des années, sans aucune possibilité de rebondir.
Noma Oumarou, en fin de course ?
Déjà condamné aux dépens dans l’affaire qui l’oppose au bureau politique national du Moden Fa Lumana Africa, Noma Oumarou s’est signalé par son absence à la conférence régionale extraordinaire de Lumana Dosso, le 13 septembre 2020. Une coordination régionale de Dosso dont Noma a été le président jusqu’à son éviction et son remplacement par Elhadj Tahirou Saïdou dit Tahirou Parc 20, en août 2019, à Birni N’Gaouré. La sentence judiciaire du 11 septembre 2020 explique sans doute cette démission de fait. Noma Oumarou traverse les pires moments de sa courte carrière politique. Outre ces plaintes pour abus de confiance et escroquerie qui lui tombent sur la tête, le président par intérim du Moden Fa Lumana Africa voit son combat politique prendre de l’eau. Ira-t-il à Dosso, le 19 septembre prochain, pour le congrès ordinaire du parti qu’il a convoqué et qu’il a maintenu contre vents et marées ? Rien n’est moins sûr.
Noma Oumarou, pris à un double piège politique et pénal
Le congrès de Dosso s’annonce avec inquiétude pour Noma Oumarou qui est manifestement pris à son propre piège. S’il n’y va pas, son sort est scellé ; s’il y va, il ne s’en sortira pas mieux. Il ne peut non plus revenir sur la tenue de ce congrès, le 19 septembre 2020 puisqu’il a publié, une note circulaire n° 003 par laquelle il confirme « avoir déjà convoqué la conférence nationale et le congrès ordinaire pour le 19 septembre prochain et que la vie du parti, les amendements aux textes fondamentaux ainsi que le renouvellement des organes dirigeants seront à l’ordre du jour ». Mieux, Noma Oumarou a clos sa note circulaire par cette note sans appel qui le lie aujourd’hui : « En conséquence, je ne trouve aucune justification légale à la convocation d’une session extraordinaire de la conférence nationale ». Pris à son propre piège avec ce congrès à Dosso auquel il tenait comme à la prunelle de ses yeux, Noma Oumarou s’est fait finalement coincer dans une sorte de souricière. Et selon les observateurs avisés, il est en fin de course.
L’armée nigérienne annonce avoir tué une quarantaine combattants de Boko Haram dans la zone de Barwa, au nord-ouest de Diffa.
Au moins un soldat de l’armée nigérienne a également perdu la vie à la suite des blessures reçues dans des combats, ont indiqué au correspondant de VOA Afrique au Niger des sources militaires et gouvernementales.
Les Forces de défense de sécurité (FDS) ont menée une opération de ratissage dans la zone du 19 au 20 août.
L'épidémie sévit surtout dans les camps des réfugiés et déplacés de Diffa, qui abrite quelques 300.000 personnes qui ont fui les violences du groupe jihadiste nigérian Boko Haram. Les femmes sont les plus touchées avec 58% des cas.
L'hépatite E a tué depuis janvier 38 personnes dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, et la maladie s'est récemment étendue à deux autres grandes régions du pays, a annoncé samedi l'ONU.
"Au total 1.446 cas et 38 décès ont été enregistrés entre le 2 janvier et le 22 juillet 2017 dans la région de Diffa", a relevé le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Niamey sur son site.
Au tout début de l'épidémie, en avril, les autorités avaient notifié 25 morts et seulement 86 cas à Diffa.
L'épidémie sévit surtout dans les camps des réfugiés et déplacés de Diffa, qui abrite quelques 300.000 personnes qui ont fui les violences du groupe jihadiste nigérian Boko Haram. Les femmes sont les plus touchées avec 58% des cas.
Chaque mois nos compatriotes vivant au Canada, se retrouvent pour débattre d’une thématique en lien avec la communauté. Une occasion de se rencontrer, de discuter et de promouvoir la solidarité légendaire des nigériens. Ce mois-ci le thème choisi est « le mariage entre nigériens vivant au Canada »
Le contexte sanitaire a modifié le format de ces rencontres qui sont maintenant organisées en Visioconférences. En prélude à ces retrouvailles un e-mail avec un ordre du jour bien élaboré est envoyé chaque mois aux membres de la communauté.
Ces retrouvailles en mode fada permettent symboliquement aux membres la diaspora nigérienne du Canada de perpétuer, l’union, la solidarité et le partage entre les fils et filles du pays en lien avec la patrie. C’est aussi l'occasion de proposer des cours de langues (zarma,haoussa…) au profit des jeunes qui sont nés au Canada, d’organiser des fêtes, des expositions, des journées d'échanges interculturels…
Une initiative très riche et appréciable qui mérite d'être relayée et valorisée afin de consolider la solidarité légendaire des nigériens, partout où ils se trouvent.
Site web : https://lernc.org/rnc/ Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Tél : 1 (438) 930-5051
Les critiques fusent de toutes parts. Et le mécontentement se généralise au sein du parti. Les militants qui attendent une promotion politique se déchantent de plus en plus. Aujourd’hui, toutes les ardeurs s’émoussent au sein du PNDS-Tarayya. Du reste, des militants dénoncent l’attitude cavalière de Bazoum Mohamed qui refuse de se soumettre à leur diktat. Pour les mécontents, Bazoum Mohamed cherche à s’émanciper pour violer le contrat qui les lie. Pour eux, ils auraient bourré les urnes et falsifié les procès verbaux des résultats dans leur zone pour le faire président de la République. Cela, pour que les militants du parti se retrouvent dans le pouvoir. Alors que Bazoum Mohamed serait en train de les esquiver au profit de certains arrivistes. C’est pourquoi, selon une source interne au PNDS, une révolution serait en préparation pour prendre les commandes du parti. Dans cette conspiration, il y aurait des opérateurs économiques et cadres du parti. Ils auraient décidé de récupérer le parti pour mener un combat politique sans merci contre tout acte qu’aura posé Bazoum Mohamed. Sa volonté de faire de tankataferi ne passera pas. En plus, après Ibou Karadjé, ils ne permettront plus à Bazoum Mohamed de faire arrêter un autre militant du parti. Ce qui signifierait que la volonté de Bazoum d’assainir les finances publiques ne serait qu’un leurre. Plus rien ne va se passer. A.S
Le Nigéria, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal entre autres pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sous la houlette de la France s’apprêtent à intervenir militairement au Niger pour restaurer l’ancien Président Bazoum dans ses fonctions à la suite du renversement de son régime par des forces de défense et de sécurité nationales.
Deux options (diplomatique, militaire) sont diversement privilégiées ou soutenues par les instances régionales et internationales. Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine dans son communiqué PSC/PR/1169 du 14 août 2023 s’inscrit entièrement à l’option diplomatique en des termes ci-après :
Prend note de la décision de la CEDEAO de déployer une Force en attente et demande à la Commission de l'UA d'entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires du déploiement d'une Force en attente au Niger et d'en faire rapport au Conseil ;
Salue et soutient fortement les efforts inlassables déployés par la CEDEAO en vue du rétablissement pacifique de l'ordre constitutionnel dans la République du Niger ; et demande à la Commission de l'UA de nommer et de déployer un Haut Représentant pour encourager les efforts de médiation de la CEDEAO ;
Porte des réserves sur les mesures et sanctions prises par des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, du 30 juillet 2023, concernant l'imposition de mesures punitives, tout en veillant à son application progressive et en minimisant son effet disproportionné sur les citoyens du Niger ;
Rejette fermement toute ingérence extérieure d'un acteur ou d'un pays extérieur au Continent dans les questions de paix et de sécurité en Afrique, y compris les engagements de sociétés militaires privées sur le continent, conformément à la Convention de l'OUA de 1977 pour l'élimination du mercenariat en Afrique
L’initiative des options diplomatique et militaire n’émane pas des nouvelles autorités du Niger, lesquelles d’une part, adhèrent à l’option diplomatique pour marquer leur attachement à la paix et sa préservation et d’autre part s’opposent à toute intervention militaire extérieure.
La présentation du cas du Niger sur la scène internationale se limite sur ces deux seuls registres de la gouvernance mondiale. Or, il y a une autre option qui s’offre aux nouvelles autorités du Niger pour rompre à la pratique ordinaire des règlements conflits.
L’option légitime et légale reste juridique à travers la saisine de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crime d’agression, infraction prévue et sanctionnée par le statut de Rome ratifié depuis lors ratifié par le Niger.
La légalité des nouvelles autorités du Niger
Il est un principe coutumier international de reconnaître la qualité d’autorités légales aux nouvelles autorités issues de la prise du pouvoir politique par la force armée.
L’histoire socio-politique africaine a été toujours marquée par ce principe, et la légitimité complémentaire pour exercer la plénitude du pouvoir d’Etat vient du soutien de la population.
Telle est la situation actuelle du Niger avec des militaires au sommet de l’Etat et des manifestations populaires de soutien constatées partout sur le territoire national.
Toutes les réserves restent sans objet relativement aux décisions prises par ces nouvelles autorités. L’entrée en contact avec les nouvelles autorités par la Cedeao, l’obtention d’accord pour évacuer les ressortissants occidentaux, les nombreux précédents des coups d’état de la génération « couleur de la terre » sont bien des exemples illustratifs.
Le crime d’agression du Niger par la Cedeao sous la houlette française
Le préambule du statut de Rome créant la Cour pénale internationale rappelle avec exigence les obligations internationales de tous les pays membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) de s’abstenir de recours à la menace ou à l’emploi de la force soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique, dans les affaires intérieures d’un autre Etat.
Les Etats de la Cedeao et la France étant membres de l’ONU, donc, tout recours de leur part, à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité, l’indépendance politique et dans les affaires intérieures du Niger, autre pays membre tombe sous le coup de la qualification de crime d’agression.
Le champ de qualification conformément à l’article 8 bis 1 et 2 et ses paragraphes suivants du statut de Rome est ouvert à la planification, la préparation, le lancement ou l’exécution de tout recours à la force, au blocus des ports (c) ; à l’attaque extérieure armée terrestre, aérienne, maritime (d) ; à l’emploi des forces armées en stationnement au Niger avec son agrément mais en violations des accords signés, qui du reste, ont été dénoncés par les nouvelles autorités (e) ; à la permission du survol aérien pour mener des attaques contre le Niger (f) ; à l’envoi des bandes, des groupes, des troupes irrégulières ou mercenaires armés contre le Niger (g). Les agissements constatés contre le Niger illustrent les éléments constitutifs de l’infraction de crime d’agression. Le Niger peut cumulativement saisir la CPI aux fins d’enquêtes contre les dirigeants politiques et Chefs militaires des pays précités.
L’état de contextualisation favorable de la saisine de la Cour pénale internationale pour crime d’agression
Tout recours à la force contre un Etat, son intégrité territoriale, ses dirigeants politiques dans les affaires intérieures doit être approuvé par le Conseil onusien de sécurité sur la base d’une résolution.
Une de mes publications antérieures a traité entièrement de cette question sous l’angle juridique et ce serait une surcharge d’écriture d’y revenir. Il reste à aborder les préalables constitutionnels nationaux à tout déploiement armé à l’extérieur des pays agresseurs contre le Niger.
En France, les opérations militaires extérieures sont certes prises par son Président en conseil de défense avec l’obligation d’informer le parlement dans un délai de trois jours mais sans vote.
Toutefois, au-delà d’une durée maximale de 4 mois, une autorisation parlementaire est obligatoire depuis la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008 apportant des modifications à l’article 35 de la constitution. L’histoire récente des interventions militaires françaises extérieures révèle leurs échecs dans un court, moyen et long terme. Le Président français reste totalement handicapé avec une absence de majorité parlementaire depuis le début de son deuxième. La politique de défense de la France : les enjeux à l’horizon 2030, reste irréalisable sur le plan budgétaire avec un gouvernement dépendant de la température de la représentation nationale dans son ensemble.
Pour le Bénin, l’article 53 de la Constitution avec la révision de novembre 2019 met en exergue le serment de Patrice Talon à œuvrer avec toute sa force pour la recherche de la promotion de la paix, de la cohésion nationale et de la préservation de l‘intégrité du territoire national.
Tout déploiement des forces armées béninoises pour entrer en guerre contre le Niger devient la négation de l’économie générale dudit serment. En outre, les articles 63 à 68 qui posent les conditions du recours des forces armées béninoises et de police n’ont pas prévu leur déploiement extérieur comme dans le cas du Niger et l’article 101 soumet l’obligation de déclaration de guerre à l’assemblée nationale.
Le traité de la Cedeao et ses protocoles subséquents contrairement à la charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples enchâssée dans la constitution du Bénin sont aussi des obstacles majeurs pour fonder toute intervention militaire extérieure. Sur le plan de l’ordre constitutionnel béninois, le Président Patrice Talon n’est pas une référence démocratique dans sa gouvernance politique.
En effet, une culture de parodie de justice avec des condamnations et détentions contestables de l’ex garde des sceaux Reckya Madougou et du professeur de droit Joël Aïvo et bien d’autres en sont les preuves.
Pour le Sénégal avec son Président Macky Sall en fin de mandat pour une courte durée restante de 6 mois, on peut citer à l’aise les condamnations systématiques des opposants politiques dont Ousmane Sonkho et l’absence de toute opposition politique considérée.
Dans la Constitution avec sa révision de janvier 2001, il est clairement inscrit en son article 37 que le Président sénégalais est tenu de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine.
La participation du Sénégal à une quelconque intervention militaire contre le Niger, pays africain est contraire aux objectifs de l’unité africaine. L’article 96 de la même constitution ajoute que le Sénégal ne peut faire partie à un accord d’association ou de communauté qui comprend l’abandon partiel ou total de sa souveraineté, que s’il permet de réaliser l’unité africaine. L’article 70 de la constitution exige l’autorisation de déclaration de guerre par le Parlement sénégalais.
Pour la Côte d’Ivoire et à l’actif de son Président Alassane Ouattara, il y a toute une série suspecte de morts des anciens premiers ministres Amadou Gon Coulibaly et de Hamed Bakayoko en mars et juillet 2020. Aucune enquête indépendante n’a été ouverte pour savoir les causes réelles de ces morts suspectes et aussi pour situer les responsabilités. Dans ce pays également, la déclaration de guerre est autorisée par l’Assemblée nationale en vertu de l’article73 de la constitution.
Les articles 122 et 123 ne prévoient pas d’accord d’association avec d’autres Etats pour faire la guerre dans l’espace commun de la Cedeao sans compter les traitements contre toute conscience politique des opposantsLaurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et de Guillaume Soro comme bilan démocratique du Président Ouattara.
Quant au Nigéria, le sénat a refusé toute autorisation d’entrée en guerre contre le Niger et les Etats fédérés du sud tout comme ceux du nord sont majoritairement opposés au déploiement des forces armées nigérianes contre le Niger, pays voisin où les liens historiques, culturels, religieux, économiques et sociaux ne sont pas à démontrer. Le contrôle de l’intégrité du territoire du Nigéria qui échappe à ses autorités politiques, les massacres de populations, le taux élevé des refugiés, les enlèvements avec des demandes des rançons, les complicités étatiques sont autant des préoccupations pour le Chef d’état du Nigéria. Il a décidé unilatéralement de fermer les frontières avec le Niger alors même que la liste des membres allant composer son gouvernement était aux débats d’approbation. Une telle décision porte atteinte au principe de séparation des pouvoirs dans la République fédérale du Nigéria.
Le déclenchement de la saisine de la CPI
L’article 4. 2 du statut de Rome donne compétence à la cpi pour exercer ses fonctions et ses pouvoirs sur le territoire de tout état signataire de son statut comme le Niger, les autres pays de la Cedeao et la France. Le déploiement des forces armées contre le Niger dont tous les éléments annoncés suivant les conclusions des sommets extraordinaires des chefs d’état et de gouvernement sont publics, il est clair que le Niger a qualité aux fins de saisine même dans le cadre de la prévention du crime d’agression.
Le Procureur de la Cpi sur la base des articles 14 et 15 du Statut de Rome peut faire ouvrir des enquêtes sur la situation des conflits avec les autres Etats de la Cedeao. La constante de la jurisprudence récente pour le Soudan et la Russie est toujours d’actualité.
Il revient donc au parquet général de fournir tous les éléments servant à l’ouverture d’une enquête du Procureur de la Cpi au Niger et à ses frontières. Outre cette faculté, les nouvelles autorités du Niger peuvent de bon droit saisir le conseil de sécurité pour constater le crime d’agression sur la base des conclusions des sommets de la Cedeao et du commencement d’exécution du plan d’attaques et ce conformément à l’article 15. 7 du Statut de Rome. La constitution des forces armées, leur stationnement avec un état-major sont autant des indices concordants de crime d’agression.
Le Statut de Rome exclut toute immunité, toute erreur de fait, toute erreur de droit pour des Chefs d’état, des officiers et soldats qui se seraient rendus coupables de crime d’agression en application des articles 33. Les ordres hiérarchiques et de la loi manifestement illégaux n’exonèrent pas les coupables de leur responsabilité pénale et ce par référence à l’article 34. L’ordre attendu par la force militaire en attente sans respect des règles constitutionnelles précitées et sans aune résolution du conseil de sécurité est manifestement illégal. Pour rappel aux officiers et soldats qui seront engagés dans la guerre contre le Niger, son peuple et ses dirigeants, l’histoire a toujours rattrapé ceux qui vont à son encontre.
Le droit n’existe que s’il est manifesté, la création de la Cour pénale internationale n’est pas une simple imagination. C’est en revanche, un organe de lutte contre les graves crimes de portée internationale et de prévention des conflits pouvant donner naissance à ces crimes, dont l’histoire de l’humanité en retient parfaitement sur tout ce qui heurte sa conscience au plus haut degré.
Notre conclusion est affirmative de la possibilité de la saisine de la Cour pénale internationale par le Niger pour crime d’agression en préparation et dont les auteurs, co-auteurs et complices sont déjà connus. Il revient au parquet général de réunir les faits d’appréciation et d’opportunité dans les paroles, gestes, agissements, rapports divers, actes, témoignages, entrevues, les comptes rendus d’unité d’enquêtes policières, les renseignements généraux, la doctrine, les législations et la jurisprudence abondante pour communiquer au Procureur de la Cour pénale internationale un dossier solide pour toutes fins utiles.
Par Me Amani Yahouza, Avocat à la Cour et au Barreau de Niamey (Niger)
Cette façon de peindre notre cher pays, le Niger, par le Quai D'Orsay doit interpeller la conscience de tout nigérien jaloux et soucieux du devenir de notre pays .
En général, ce genre d'avis aux ressortissants français se fait par le canal diplomatique dans un langage diplomatique très discret et courtois. Cette fois-ci le Quai D'Orsay et la presse française présentent de manière caricaturale , l'ensemble du territoire nigérien comme un endroit non recommandable aux ressortissants français. Toute la carte du Niger est ainsi peinte en rouge pour démontrer la dangerosité du pays . Cette manière de faire de la république française suscite en nous cette première réflexion .
Cette caricature a des objectifs inavoués, il faudrait transformer ce message en une opportunité pour faire face à la situation.
I/ La caricature a des objectifs inavoués :
La caricature securitaire sur notre pays est faite à des buts de menaces et de discredits sur notre pays.
Tout d'abord nous avons l'impression que la diplomatie française ne met plus "des gants " pour décrire la situation securitaire qui prévaut dans notre pays, conformément à sa traditionnelle habitude en pareilles circonstances.
C'est vrai que toutes les régions de notre pays connaissent aujourd'hui des difficultés liées à l'insécurité récurrente du fait des éléments terroristes.
Malgré cette situation lamentable, nos forces de défense et de sécurité s'acquittent avec honneur et vaillance de leur noble mission. Aucune portion de notre territoire national n'est occupée.
L'armée américaine cherche à authentifier une vidéo qui circule sur internet et qui montre ce qui semble être le corps des deux militaires américains tués au Niger en fin 2017. C'est une déclaration du commandant d'Africom. "Nous analysons le Tweet et cherchons à étudier son authenticité ainsi que celle de la vidéo". L'armée assure qu'elle ne fera plus de commentaires tant que l'enquête n'est pas finie. Le 2 Octobre, douze soldats américains et trente soldats nigériens ont été pris dans une embuscade à Tongo-Tongo, un village situé dans le Sud-ouest du Niger à 240 kilomètres de la capitale Niamey. Selon plusieurs sources, près de 50 islamistes armées d'armes lourdes ont attaqué les soldats.
Le Président du Zimbabwe ne cesse de nous surprendre. Agréablement !... La dernière en date remonte au 3 juillet à Addis Abeba lors du sommet 29ème sommet de l’UA. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un discours musclé contre l’Occident et ses dirigeants ; ce n’est non plus une critique sévère contre ses pairs africains ‘’incapables’’ de se libérer de la tutelle occidentale et de la domination coloniale. Non, Mugabe a offert un million de dollars à la Fondation de l’UA ! Et au regard du tableau sombre dressé par les institutions financières internationales et avec lequel on a l’habitude de matraquer l’opinion continentale à travers les médias internationaux, beaucoup d’Africains se demandent comment le ‘’Vieux’’ (au sens africain du terme) a pu mobiliser une telle somme ? Là aussi, la méthode est inédite. Mugabe a vendu, ses boeufs (300 têtes au total) pour rassembler la somme qu’il a remis à l’UA.
Au moment où les lampions de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine illuminent notre capitale, Niamey, l’occasion s’y prête pour jeter un regard historique sur le chemin de l’édification de l’unité africaine, une œuvre d’une grande dignité portée, d’abord par l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), puis depuis 2002 par l’Union Africaine (UA).
Remontons d’abord à la source jusqu’aux racines profondes de la naissance de l’Organisation de l’Unité africaine. Après les indépendances, des dirigeants africains mus par le souci de sauver les meubles, après la balkanisation du continent en plusieurs Etats, ont décidé de resserrer les rangs des populations africaines en les mobilisant autour de l’idéal du panafricanisme. Pour conduire ce combat, il y avait déjà des noms, et des grandes figures !En plus des précurseurs de la diaspora de la trempe de Marcus Garvey, en Afrique même, on citera, entre autres, des grands pionniers comme Dr Kwame Nkrumah du Ghana, Jomo Kenyatta du Kenya et Nnamdi Azikwé du Nigeria. Incontestablement, Nkrumah demeure l'artisan du Panafricanisme. C’est lui qui organisa les 6ème et 7ème conférences panafricaines, en 1953 à Kumasi et en 1958 à Accra. Cette rencontre d’Accra constitue également la première conférence des Etats indépendants d'Afrique. En plus de revendiquer l'indépendance immédiate de l'Afrique, Kwame Nkrumah a saisi cette opportunité pour prôner la formation d'une identité supranationale : « les Etats-Unis d'Afrique qui permettrait, au continent de devenir l'une des plus grandes forces du monde ».
Au commencement, les pionniers du panafricanisme
Et c’est en toute logique qu’en mars 1963, il participera activement à la rédaction de la charte de l'Organisation de l'Unité Africaine, qui est le fruit de l’aspiration vers l’idéal d’unité prôné par les Pères de l’indépendance. Cette aspiration trouvera la voie de son aboutissement lorsque, du 22 au 25 mai 1963, 30 pays africains participaient à Addis Abéba, la capitale éthiopienne, à la conférence constitutive de l’OUA qui marque l’avènement de la première organisation panafricaine. Une Charte en définit les objectifs, principes et institutions.
Le Lieutenant-Colonel Maina Boukar, nouveau Gouverneur de la région de Tillabéri, a été chaleureusement accueilli par la population et le Gouverneur sortant, M. Yayé Arouna, lors d'une cérémonie officielle. La cérémonie s'est déroulée en présence de responsables des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), d'autorités administratives et coutumières, ainsi que de représentants de divers secteurs de la société.
Le Lieutenant-Colonel Maina Boukar a exprimé son émotion et son honneur face à l'accueil chaleureux qui lui a été réservé. Il a transmis les salutations du Chef de l'État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, et a appelé à l'unité de toutes les composantes de la société pour éradiquer l'insécurité et rétablir la paix dans la région.
Le Gouverneur sortant, M. Yayé Arouna, a encouragé la population à soutenir le nouveau Gouverneur dans sa mission de lutte contre l'insécurité. En marge de la cérémonie, le Lieutenant-Colonel Maina Boukar a tenu une réunion avec les maires et les préfets de la région.
La cérémonie a également été marquée par une minute de recueillement en hommage aux victimes civiles et militaires des attaques terroristes. Le Lieutenant-Colonel Maina Boukar a clairement exprimé son engagement envers la restauration de la sécurité et de la paix dans la région, en appelant à la collaboration de tous les acteurs locaux.
Le Lieutenant-Colonel Maina Boukar, le nouveau Gouverneur de la région de Tillabéri entre en fonction avec une détermination renforcée et un appel à l'unité pour faire face aux défis sécuritaires qui se posent dans la région. Nigerdiaspora
Les choses débutent mal à l’Université Abdou Moumouni. En effet, l’Union des Etudiants Nigériens de l’Université de Niamey (UENUN) a mis sa menace à exécution. Prévue pour hier, lundi 4 septembre 2017, la rentrée académique ou disons la reprise des cours à l’Université Abdou Moumouni de Niamey n’a pas eu lieu. Dans un mot d’ordre en date du dimanche 3 septembre, c’est-à-dire la veille de ladite rentrée, l’UENUN menaçait de déterrer la hache de guerre. L’organisation dirigée par Sita Hamidou Diabiri exigeait la satisfaction de sa plate-forme revendicative et le paiement des arriérés des bourses du 3ème trimestre 2017 (Avril-Mai-Juin) ainsi que celles des vacances (Juillet, Août et Septembre). Aussi, l’UENUN demande-t-elle à ses militants de boycotter pour 48 heures (Lundi 4 et Mardi 5 septembre), les activités académiques si ses revendications ne sont pas satisfaites. Cette levée de boucliers de la principale structure estudiantine à l’Université Abdou Moumouni de Niamey présage d’une année académique 2017-2018 perturbée, toute chose qui ne va pas dans le sens de sa correspondance adressée, en début août dernier, au Recteur de cette même institution universitaire. Dans sa lettre, l’UENUN s’inquiétait des retards du calendrier académique répétitifs, chaque année, et posait sur la table du recteur, la revendication relative à l’établissement d’un calendrier académique afin d’arrêter le chevauchement des années qui ont un impact négatif sur la carrière des étudiants.
Daoui Chaibou Sahabi, étudiant de 25 ans en 3ième année à la Faculté des sciences, a trouvé la mort le samedi 7 avril 2018 sur le campus universitaire. Il a rendu l’âme suite à une chute du bâtiment K de la cité. Le défunt est né le 31 décembre 1993 à Tounkouré dans le département de Madaoua. Avant la journée fatidique du samedi 7 avril, il était étudiant en Biologie. Les circonstances de la mort de l’étudiant demeurent non élucidées.
Mais pour le comité exécutif de l’Union des étudiants nigériens à l’Université de Niamey qui a animé un point de presse dimanche dernier, ‘’la situation de crise que traverse l’université aurait aiguisé la maladie de l’étudiant’’. Selon le comité exécutif de l’UENUN, ‘’ des frustrations accumulées et mal digérées ne peuvent qu’aboutir à des situations similaires’’. Ces propos du CE de l’UENUN conforte l’hypothèse selon laquelle la mort de l’étudiant serait accidentelle puisque souffrant de ‘’problème de santé’’.
Ce drame intervient aussi à un moment où les scolaires commémorent l’anniversaire de la mort de Mallah Bagalé, étudiant en troisième année au département de sociologie. Il a perdu la vie l’année dernière lors d’une manifestation estudiantine. Pour ce cas précis, le syndicat des scolaires a porté l’affaire devant les tribunaux afin que justice soit rendue. A cet effet, une commission d’enquête a été mise en place aux lendemains de la tragédie pour déterminer les circonstances de l’incident. La commission a rendu public un rapport dans lequel il a été clairement indiqué que ‘’ le rapport de la Police Scientifique corrobore la thèse du tir à bout portant à moins de 100 m et écarte en même temps l’hypothèse d’une chute fatale sur une quelconque pierre’’.
Depuis des années, avec les dégâts causés par les inondations suite à des fortes pluies et la crue du fleuve Niger, des voix s’élèvent pour demander la délocalisation de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Cadre idéal d’enseignements supérieurs et de recherches scientifiques, l’Université de Niamey est confrontée depuis à un problème sérieux d’existence, car les bâtiments qui l’abritent sont, perpétuellement, submergés des eaux. La saison des pluies est devenue un calvaire pour la communauté universitaire dont les inquiétudes vont toujours grandissantes pendant la saison des pluies. La peur de voir les infrastructures universitaires emportées par les eaux de pluie est palpable.
Aujourd’hui, pour résoudre définitivement tous les problèmes liés aux inondations auxquelles fait face l’Université de Niamey chaque année, des voix s’accordent au sein de l’opinion publique pour demander sa délocalisation. D’autant plus que les bâtiments sont érigés sur un terrain situé au dessus d’une nappe phréatique peu profonde qui ne peut servir que pour les cultures maraichères et autres recherches agronomiques, mais des résidences et des lieux de travail. D’ailleurs, selon une source très crédible, une rencontre aurait eu lieu récemment, au cabinet du Premier ministre pour réfléchir sur un déguerpissement total des habitations qui longent le fleuve Niger. Dans une perspective d’aller vers le développement de la culture rizicole sur les berges du fleuve. Ce qui pourrait, également, concerner l’Université, l’Ecole des mines et de la géologie (EMIG) et l’hôpital national Lamordé. Car, ils sont tous menacés par les inondations, étant aux abords du fleuve et bâtis sur des terrains non appropriés. En tous cas, ce ne sont pas les sites qui manqueront pour réinstaller l’Université. Il faut prendre l’initiative et avoir le courage politique pour la concrétisation de l’objectif visé. L’objectif ici, c’est la délocalisation de l’Université de Niamey pour son développement et pour celui de la recherche scientifique. Et ce développement ne pourrait se réaliser sans quiétude dans le travail. L’Université est le creuset par excellence du savoir. Sa modernisation contribue, sans nul doute, à la culture du travail bien fait et de l’excellence. Donc, il faut opter pour la modernisation de l’Université et son orientation vers un cadre idéal d’acquisition du savoir et du savoir-faire indispensables au développement du pays.
Lancée il y a trois ans, la filière art du spectacle du département lettres, arts et communication de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, pilotée par Pr Antoinette Tidjani Alou, porte déjà des "fruits". En témoigne la cérémonie de remise de diplômes, des spectacles, organisés le 27 janvier dernier, en marge d’une formation en critique d’art à l’attention des professionnels du domaine. C’était en présence du ministre de la Renaissance culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale, Porte-parole du Gouvernement, M. Assoumana Mallam Issa.
Dr Kabirou Sani, l’actuel président du Conseil Supérieur de la Communication, la députéé Amina Bala Kalto, 5ème Vice-présidente de l’Assemblée nationale et trois autres enseignant-chercheurs de l’Université de Niamey, sont visés par une plainte du Recteur de l’Université Abdou Moumouni de Niamey pour « faux et usage de faux en écriture ». Cette plainte, dont le Courrier a reçu copie, a été enregistrée au cabinet du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey le 29 Novembre 2018. Hassane Boubacar, Mme Zeinabou Abdou Hassane et Mme Nouhou Maïmouna Diakité sont les trois autres enseignants accusés dans une affaire de falsification d’un procès-verbal d’une réunion du Conseil de Faculté tenue le 26 juin 2018. Si l’on en croit notre source, c’est sur la base de cette forfaiture que ce groupe d’enseignants a réussi à décrocher une décision en référé qui annulait le recrutement d’une enseignante pour le compte de leur faculté. L’affaire fait actuellement grand bruit dans les milieux proches des enseignant-chercheurs et risquerait de causer des gros ennuis judiciaires à ces derniers si jamais leur culpabilité est établie.
Tout a commencé, semble-t-il, lors dudit Conseil qui a eu à se pencher ce jour-là sur le recrutement d’un enseignant chercheur permanent au poste d’assistant en droit privé, pour le compte de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Pour la circonstance, un avis de recrutement a été diffusé dans le quotidien national, à la voix du Sahel et affiché à l’Agence nationale de la promotion de l’emploi (ANPE). A la suite de cette annonce, une seule candidature a été enregistrée par l’ANPE et transmise en bonne et due forme au rectorat. Le dossier a été dans un premier temps soumis à l’approbation du Département de droit privé, ensuite pour examen devant le Conseil de faculté et le Doyen de ladite faculté avant d’être transmis au Recteur pour approbation. Aucune contestation ou anomalie n’a été relevée lors de l’examen du dossier du récipiendaire devant toutes ces instances académiques et administratives.
Image d'illustrationFin de la grève des étudiants de l’université d’Agadez après une série de débrayages. La reprise des cours intervient après des échanges fructueux entre autorités régionales et rectorales et les étudiants qui ont abouti à des promesses fermes allant dans le sens de la prise en compte des revendications formulées par la structure estudiantine locale.
Les étudiants ont regagnés les salles de cours
Le lundi 25 Septembre 2017, à 8h, les étudiants de l’université d’Agadez ont regagné les salles de cours. Le Recteur de ladite université, le Professeur Ibrahim NATATOU fait le point des négociations : ‘’ Je vous porte l’information que l’université d’Agadez est la seule institution publique du supérieur qui, deux années de suite, a fonctionné normalement avec un dépôt de bilan académique en fin d’année. A l’heure où je vous parle l’année 2016-2017 est bouclée à l’université d’Agadez. Les cours que nos étudiants sont en train de prendre sont des cours de la nouvelle année en cours, à savoir l’année académique 2017-2018. Ici, nous n’enregistrons aucun retard ». Poursuivant son intervention, le Professeur NATATOU nous confie : ‘’ Quelque part, je dirais que nous sommes un peu victime de notre succès. Aujourd’hui nous avons recensé au niveau de la scolarité plus de 300 demandes des étudiants, quelque chose qui est largement au-delà de la capacité d’accueil de l’université d’Agadez. Quelque soit ta volonté tu ne peux faire que la politique de tes moyens. Nous avons recrutés les étudiants que nous pouvons encadrer » Le recteur de l’université d’Agadez reconnait les problèmes soulevés par les étudiants : ‘’ C’est bien vrai, il y a des problèmes sociaux, des problèmes des salles de cours que nous sommes vraiment sur le point de régler. Nous avons pris contact avec les autorités régionales, en particulier le gouvernorat et la mairie. Nous avons pu dénicher quelques salles de cours. C’est le cas du Lycée Franco Arabe où il y’ a déjà un laboratoire que nous avons mis en place depuis l’année passée. Au niveau du Lycée professionnel, nous venons d’avoir aussi un laboratoire qui va servir aussi de salle de cours. Je viens de quitter la direction régionale de la culture. Là, nous allons avoir trois classes. S’agissant de l’amphithéâtre en finition, nous sommes en contact avec les plus hautes autorités du Niger pour qu’on commence à l’utiliser avant même la réception. Voilà, les avancés que nous avons significativement par rapport à ce volet’’.
Le parti de Bazoum Mohamed, a tenu en fin de semaine dernière, ce qu’il appelle, dans le copiage complexé de dernière, ce qu’il appelle, dans le copiage complexé de ce que font les socialistes de l’Hexagone, « les Universités d’été » de l’OJT, l’Organisation des Jeunes Tarreya. Si pour le président de cette organisation, ces assises se tiennent à un moment où, comme pour en saisir leur portée, le candidat du parti est déjà investi et que le processus d’élaboration du fichier biométrique est en marche, il reste que, malgré la volonté de donner à l’événement des éclats fastueux, c’est aussi et surtout au moment où le parti se porte mal, le malaise étant visible et réel ; le mal que le parti de Bazoum a voulu semer ailleurs, s’y est déplacé et planté, poussant dru en son sein, s’enracinant dans son sol et semant le doute dans tous les coeurs et dans tous les projets, dans toutes les aventures.
Les visages étaient graves, visiblement inquiets mais surtout ne sachant pas trop, où on mène le bateau. Et d’ailleurs qui mène le bateau ? A faire croire que Bazoum n’est qu’un faire-valoir et que le capitaine serait ailleurs, jouant sur les manettes, conduisant le navire affolé sur des quais non moins incertains. Mais le président du parti et candidat déclaré du pouvoir peut bien lire dans ce rassemblement, devenu un prétexte, des signes qui rassurent ou des signes qui inquiètent. De ce point de vue, ces universités d’été pourraient être d’un certain intérêt pour le candidat relativement à l’enthousiasme que pourrait entrainer son leadership et son aventure présidentielle. Et sans doute qu’il a pu faire ces lectures de bien d’images de cette messe pour comprendre que son aventure sera longue et rocambolesque, faite de péripéties et de suspens, à provoquer une crise cardiaque. Le visage du patron du parti, porte bien le poids de la peur et de la mélancolie, de l’anxiété et du doute. De la fatigue aussi. Mais veut-il seulement s’habiller de la robe du présidentiable qui ne lui est jamais convenue ? En tout cas on peut le voir débiner son discours plus lentement, trahissant sa nature portée plus sur les envolées lyriques héritées de son parcours syndical qui le hante toujours, tentant de donner l’image d’une force tranquille qui ne lui sied pas. Et les mots ne viennent plus naturellement chez le philosophe, avec ce regard cartésien éparpillé, scrutant un horizon absent, perdu. Comme les temps sont durs…
Le …août 2017, alors que les Nigériens ne l’attendaient plus parce qu’ayant exagérément traîné pour les pieds pour s’acquitter de sa mission, la commission d’enquête mise en place en vue de faire la lumière sur les évènements tragiques survenus le 10 avril 2017 sur le campus universitaire a rendu public son rapport. Un rapport surprenant à plus d’un titre. Non seulement il est déposé trois mois après l’installation de la commission d’enquête qui n’avait pourtant pas grand chose à faire pour apporter les réponses essentielles aux questions que se posent les Nigériens, mais il n’apporte rien de nouveau par rapport à ce qui est connu de tous. Sauf que, mérite important à souligner, il a mis la lumière sur le rôle dé- terminant joué par le recteur, le Pr Habibou Abarchi, dans cette sauvage répression des étudiants. « Ok, il n’y a pas de problème », aurait-il répondu au té- léphone au ministre Ben Omar, qui demandait son accord préalable pour faire intervenir les forces de l’ordre. Les enquêteurs ne le ratent pas d’ailleurs, soulignant clairement la légèreté et l’irresponsabilité dont le recteur a fait montre. De fait, la plupart des observateurs pointe du doigt la gestion catastrophique du Pr HabibouAbarchi. Outre ce désastreux accord verbal qu’il a de donné au ministre de L’enseignement supérieur de l’époque, Mohamed Ben Omar, pour autoriser la répression sauvage du 10 avril 2017, le Pr Abarchi, selon des sources bien informées,tire l’UAM vers le bas. La publication officielle du rapport d’enquête sur les évènements tragiques du 10 avril 2017 et la mise en exergue de son grave manquement, remet ainsi au goût du jour ces micmacs qui se passent à l’UAM et qui sont de nature à porter un coup rude à la crédibilité des diplômes qui y sont délivrés. En avril 2017 déjà, Le Courrier a publié une enquête sous le titre évocateur de « Ça sent la magouille à la Faculté des sciences de la santé ». Malgré la gravité des pratiques dénoncées, le Pr Abarchi est resté l’arme au pied. Aucune correction à ce qui était pourtant une injustice flagrante et inadmissible. Encore moins de sanctions à l’encontre des auteurs de ces pratiques mafieuses. Au centre d’une affaire trouble de délibération reprise à son initiative, le du doyen de la faculté des sciences de la santé (FSS) de l’université Abdou Moumouni de Niamey, le Pr Saïdou Mamadou,semble se conformer à l’air du temps.
La rentrée académique prévue pour la semaine prochaine à l'Université de Niger ne sera pas du goût des autorités. Motif, les enseignants du supérieur ont décidé d'observer une grève pour protester contre les mauvaises conditions de travail et les agissements du gouvernement tendant à violer les acquis. Dans leur préavis de grève, les enseignants du supérieur sont décidés à rentrer dans leurs droits avant toute autre reprise des cours. L'année académique 2018 / 2019 risque donc à tout point de vue d'être une année troublante. Une véritable complicité qui tourne au divorce. Car l'année dernière, les autorités rectorales et les enseignants se seraient entendus pour exclure des responsables de l'UENUN et vouloir dissoudre la Caso. Aujourd'hui, c'est un bras de fer qui s'ouvre entre les deux complices d'hier, avec le refus apparent des autorités qui ne semblent de répondre aux exigences des enseignants.
Le lundi 8 janvier 2018, le bureau du Syndicat National des Enseignants et Chercheurs du Supérieur (SNECS) de l’Université Abdou Moumouni de Niamey a animé un point de presse. Au centre de celui-ci, les problèmes qui assaillent l’institution universitaire principalement le retard dans le paiement des salaires.
Le SNECS a-t-il mis sa menace de débrayer à exécution ? C’est en principe ce mercredi 10 janvier 2018 que les enseignants et chercheurs du supérieur entament leur grève de 72 heures si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Celles-ci tournent autour du paiement à terme échu des salaires et du retard dans le règlement des fournisseurs de l’Université.
Selon un enseignant à l’UAM de Niamey, depuis l’instauration du compte unique du Trésor, on assiste au retard de paiement des salaires. Jusqu’à ce jour, le mois de décembre n’est pas encore réglé pour les enseignants et chercheurs. « Comment dans ces conditions assurer les enseignements et l’encadrement des étudiants » ; se plaint-on du côté du SNECS.
Au 21e siècle, des pratiques dignes du moyen âge sont toujours en cours au Niger. Des pratiques discriminatoires, dans la désignation des enseignants chercheurs et autres agents pour la présidence de jury et le secrétariat. Ces pratiques aux antipodes des valeurs de la cité et dignes de l’apartheid sont appliquées contre tous les enseignants et agents de l’Université qui auraient voté contre l’actuel recteur. C’est alors le retour de la manivelle contre l’électorat dit de Pr Nouhou. En tout cas, selon certaines sources, la question est sur toutes les lèvres au sein de la communauté universitaire qui s’indigne de cette pratique honteuse des autorités rectorales. Un apartheid qui lègue au second plan ceux qu’on considérerait comme étant des « moins que rien ». Alors que tous les Nigériens sont égaux en droit et en devoir. Et sont également sous les mêmes lois. L’Université est un lieu du savoir. Elle ne doit jamais être un nid pour la discrimination et autres pratiques antirépublicaines. Vivement alors que les autorités rectorales prennent de la hauteur pour ne pas tomber dans des considérations dignes de la période d’apartheid. En tout état de cause, le Bac est national voire international. Alors pratiquer une discrimination autour et dans son organisation serait impardonnable pour un universitaire.
L’université de Tahoua connaît depuis plus d’une semaine une situation déplorable suite à l'interruption du processus de paiement de l'aide sociale accordée aux étudiants. Contrairement aux autres universités publiques du Niger , l’université de Tahoua reste en marge de ce paiement. Pourquoi ?
Les responsables de l’USN de l’université de Tahoua ont dans un point de presse accusés le ministre de l’Enseignement Supérieur de la recherche et de l’innovation d’être l’unique auteur de ce désagrément en ordonnant à l’ANAB (Agence nationale des allocations et bourses) de commencer le paiement de ces opérations par la région de Maradi. Face à cette situation, l’Union des étudiants nigériens à l université de Tahoua a directement saisie le ministre en charge de ce dossier. Malheureusement selon nos informations, le consensus n’a pas pu être trouvé. Les étudiants de l’université de Tahoua ont entrepris des actes de violence sur la voie publique en enflamment notamment des pneus et en tentant saboter les installations de l’entreprise française engagée dans les travaux de voiries au titre de la fête tournante Tahoua sakola 2017.
Alors qu'à Niamey, on cherche coûte que coûte les moyens d'étouffer l'uraniumgate, l'affaire prend une ampleur inattendue pour Hassoumi Massoudou et ses complices. Outre que de grands médias, en France, à l'image de TV5 Monde, France 24 et Jeune Afrique se sont intéressées à l'affaire, la justice française, également, s'en mêlent, avec le Parquet financier et la Brigade financière de Paris, qui cherchent à démêler les nœuds de cette transaction frauduleuse où les Nigériens découvrent, scandalisés, que Hassoumi Massoudou a transféré, par virement bancaire, 200 milliards de l'État nigérien vers un compte privé, à Dubaï. Que dire aussi du FBI qui devrait, prochainement, selon des sources dignes de foi, donner des réponses précises aux actionnaires américains d'Areva ? L'étau, on ne peut plus dire, se resserre sur les traders nigériens.
Ces derniers temps l’affaire dite « Uraniumgate » a défrayé la chronique sur les medias et suscité des commentaires de tout genre. Le soutient des nigériens aux parlementaires de la majorité comme de l’opposition à la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour investiguer et faire la lumière sur cette affaire a engendré un engouement de taille de la part de tous. Ce volet m’a amené à analyser les enjeux politico-juridiques de la situation afin de dégager des perspectives sur les chances de réussite ou l’échec de la commission proposée. Mais commençons par l’appréciation de la grogne populaire sur l’allégation de détournement des 200 milliards et ou des 800 millions de FCFA.
Une plainte des avocats de l’ancien président de la République, le sieur Issoufou Mahamadou, circule depuis trois jours sur les réseaux sociaux. Elle réagit à l’article d’Africa Intelligence qui révélait des résultats d’enquêtes américaines sur le dossier de la transaction de l’uranium nigérien. L’initiative est sans doute normale et compréhensible mais, le faisant, peut-on s’être entouré de toutes les précautions pour éviter à Issoufou des retournements plus désagréables dans l’évolution du dossier ? Et les Nigériens ne demandent pas mieux pour que toute la lumière soit faite sur le dossier. Vivement donc pour que la vérité fasse jour !
Dans le communiqué en date du 12 mai 2023, les avocats, sans que la forme du document ne convainque, notent que « Ces allégations sont dépourvues de tout fondement et portent violemment atteinte à la dignité, à l’honneur et à la considération du Président Issoufou Mahamadou qui n’a à aucun moment participé à une quelconque transaction avec les sociétés ou personnes citées dans ledit article et n’ayant a fortiori jamais reçu les moindres fonds de leur part ». Peut-il aujourd’hui nier, quand bien même président de la République à l’époque, l’opération menée à partir de son cabinet, qu’il n’avait jamais rien su et appris de la transaction et que les Hassoumi Massaoudou auraient agi au-dessus de sa tête, presque en catimini ? Quel pouvoir Hassoumi, pouvait-il avoir, à prendre une telle initiative d’une portée politique grave, presque seul, et même à voyager pour aller ouvrir un compte en France ? Issoufou ne l’a jamais et n’aurait jamais donné sa caution pour que son Directeur de cabinet de l’époque agisse par procuration ? Pourtant, c’est Massaoudou qui été sorti pour communiquer sur le dossier, informant, sans convaincre, que le profit tiré de la transaction sans avoir à faire quelque chose, aurait servi à équiper la garde présidentielle. Pourquoi n’avait-il démenti de tels propos pourtant très précis qu’il donnait pour calmer l’affaire On comprend donc que le communiqué des avocats est servi pour la consommation locale surtout afin de redonner espoir à des proches qui ont été bouleversés par les révélations dérangeantes d’Africa Intelligence. C’est pourquoi, l’on attend que le journal incriminé informe les prochains jours ses lecteurs d’une telle démarche pour dire clairement les termes dans lesquels, l’on formule une plainte contre lui. Il serait d’ailleurs intéressant de savoir la justice que l’on saisit dans le cadre de cette affaire. Est-ce la justice française ? Est-ce la justice américaine ?
Quand on apprend par certaines sources que des services de renseignement d’un pays étranger auraient transmis des enregistrements sonores aux enquêteurs américains, l’on se demande, avec quels arguments l’accusé pourrait s’en laver les mains. Fautil croire que le nom de code que l’un des bénéficiaires se serait donné – T3 – pourrait efficacement protéger le protagoniste qui serait au centre de l’affaire pour demeurer inconnu et indéfinissable ?
Bref, cette initiative des avocats rend le dossier intéressant et croustillant en ce qu’elle risque de précipiter son évolution et surtout au journal attaqué de pousser ses investigations pour s’informer davantage sur le dossier et peutêtre rendre compte des contours jusque-là inconnus de l’affaire. Mais quand on lit entre les lignes, l’on croit comprendre qu’on essaie de disculper Issoufou sans que l’on ait des preuves si ce n’est la simple réfutation verbale des allégations portées contre lui. Et, sournoisement, l’on peut croire qu’on accuse un autre qui pourrait avoir traité avec des personnes et des institutions, notamment bancaires. Alors, si « […] Mahamadou Issoufou […] n’a à aucun moment participé à une quelconque transaction avec les sociétés ou personnes citées […] », faut-il entendre que c’est un autre que l’on sait qui a joué un rôle dans la mafia qui en porte désormais, politiquement et pénalement la responsabilité de la faute ? Hassoumi Massaoudou, peut-il alors se croire trahi pour trouver là des raisons de s’inquiéter ? Faut-il alors s’attendre au plus grand déballage ?
Cette affaire, faut-il en convenir, n’a pas encore fini de révéler ses secrets. Et pour le moment, le communiqué ne lave personne, et pas même Issoufou. Le monde attend que la justice américaine qui travaille de manière indépendante apporte des lumières sur le dossier pour élucider le crime.
Les Nigériens restent sereins et attendent. Les justices française et américaine, pour la même cause, continuent leurs investigations. Aucune main ne peut ombrager un soleil qui se lève…
{xtypo_rounded2} Ouverture d’une enquête pour corruption sur la vente d’uranium nigérien par Areva en 2011 « Le Parquet national financier (PNF) a ouvert une information judiciaire visant notamment Areva – devenu depuis Orano – dans une affaire baptisée « Uraniumgate » de courtage d’uranium nigérien en 2011, qui s’était traduite par d’importantes pertes pour le groupe nucléaire. Après avoir mené son enquête préliminaire pendant presque cinq années, le PNF a confié la suite des investigations en février 2020 à un juge d’instruction pour « corruption d’agent public étranger, corruption privée, association de malfaiteurs, abus de biens sociaux, abus de confiance et blanchiment en bande organisée de ces délits », a détaillé le parquet, confirmant une information de l’hebdomadaire L’Obs. L’affaire « Uraniumgate » avait éclaté en février 2017 avec la publication, dans l’hebdomadaire nigérien Le Courrier, de documents portant sur la vente à l’automne 2011 d’une importante quantité d’uranium pour 320 millions de dollars. Le stock avait dans un premier temps été cédé par Areva à une société russe, Energo Alyans, qui l’avait ensuite revendu à la société Optima Energy Offshore au Liban.
Entre 24 et 101 millions de dollars auraient été détournés
Quelques jours plus tard, Optima avait vendu l’uranium à la Société de patrimoine des mines du Niger (Sopamin), contrôlée par l’Etat nigérien. Areva avait alors racheté ce stock à la Sopamin à un prix bien supérieur à celui auquel il l’avait cédé initialement.
Les policiers de la brigade financière, chargée des investigations après la révélation de transactions douteuses par l’hebdomadaire, cherchaient à déterminer si le montage financier aurait pu permettre de dissimuler des commissions ou des rétro commissions. Entre 24 et 101 millions de dollars auraient été détournés des caisses du groupe Areva entre novembre 2011 et février 2012, selon L’Obs.
D’après l’hebdomadaire, l’information judiciaire a été confiée au même juge d’instruction que celui qui était chargé de l’enquête sur l’acquisition par Areva d’une société minière canadienne, Uramin, propriétaire de trois gisements d’uranium en Afrique, pour laquelle il a déboursé 1,8 milliard d’euros en 2007 »
Depuis que nous avions fait cas dans nos précédentes publications des grandes constructions faites sur ce plateau, Yawaré est en train de constituer un grand centre d’intérêts pour des organismes, des sociétés et des particuliers nigériens. Aujourd’hui, c’est la course vers ce plateau dont l’avenir est plus que rassurant. Il est devenu une convoitise pour les grandes sociétés immobilières et les industriels de grand renom.
Du reste, sur le plateau de Yawaré poussent des grands chantiers qui illustrent le développement. Des réalisations qui, sans doute, transformeront Niamey en une capitale qui changera l’espérance de vie de ses habitants. Avec des splendeurs et splendides immeubles, les affaires prospérées à travers le tourisme et le commerce, Niamey sera la plaque tournante d’échanges de l’Afrique de l’Ouest. Surtout que le Niger est un grand producteur de l’Uranium, d’Or et du Pétrole. Pour dire que, les regards seront tournés vers le Niger.
Ce qui fera citer son nom dans les rencontres des grandes nations. C’est dans cette perspective que des grandes voies s’élèvent pour demander au gouvernement d’envisager la délocalisation de l’Université vers le plateau de Yawaré. Ainsi, la recherche sera développée et l’Université trouvera toutes ses lettres de noblesse. Cela est possible avec l’engagement du Président de la République de faire de l’éducation la pierre angulaire de sa gouvernance. Un engagement fort qui a suscité dans le milieu universitaire beaucoup d’espérances. Alors, pour que l’éducation puisse être réellement développée, il faut nécessairement un cadre approprié pour l’enseignement. Et le plateau de Yawaré pourrait répondre à toutes les exigences. En tout cas, selon les urbanistes et autres spécialises de l’aménagement, le plateau de Yawaré est un site qui satisfait à beaucoup de critères pour la réussite de la recherche et pour l’épanouissement. Il donne une vue panoramique sur le fleuve et l’ensemble de la ville de Niamey. Il est situé sur la RN6, à la porte d’entrée de la capitale en venant du Burkina Faso, la Cote d’ivoire, le Benin, le Togo et le Ghana. Une situation géographique qui constitue sans nul doute un grand atout.
Sur la rive droite de la Capitale Niamey se trouve le plateau de Yawaré. Cet endroit devient mine de rien la nouvelle attraction pour la modernisation de cette ville. Déjà, il est acquis la construction de logements sociaux par la société nationale de construction immobilière. Une société immobilière privée envisage elle aussi une opération de ce genre. Au-delà de la mise en valeur nécessaire pour une capitale moderne, c’est un nombre important de fonctionnaires qui trouvera des logements modernes et confortables. Le Système des Nations Unis envisage aussi, sur ce plateau, la construction de magasins. Dans un pays où les aléas climatiques provoquent régulièrement des catastrophes de tous genres, l’entreposage de denrées alimentaires et autres équipements est nécessaire. Surtout que cette rive du fleuve Niger est une zone régulièrement inondée obligeant les autorités à recaser les populations et à leur venir en aide en urgence. La proximité des magasins facilitera leur prise en charge. Il est aussi prévu la construction d’une caserne militaire. Histoire là aussi de faciliter la protection de la Capitale des groupes terroristes qui opèrent à quelques kilomètres dans le Parc du W et à la frontière du Burkina Faso et qui seraient tentés du fait de la proximité de s’en prendre à la ville. L’importance des réserves de ce plateau permet d’autres mises en valeur. Ainsi pour décongestionner la ville, il sera nécessaire de construire sur ce plateau l’école nationale de la police qui se trouve en plein centre ville. L’augmentation des effectifs de ce corps qui recrute régulièrement un nombre important, nécessite un espace conséquent pour la formation et son secret. On peut aussi délocaliser la caserne de la gendarmerie nationale. Un tel nombre d’infrastructures des forces de défense et de sécurité peut permettre d’envisager le transfert de tous les ministères et un certain nombre de services régaliens et même certains domiciles.
A la lisière du Sahel et du Sahara, Niamey, métropole ouest-africaine internationale parce que capitale du Niger, est en voie de « poubellisation » accélérée. Sous les effets conjugués du retard des infrastructures et de leur obsolescence ; de l’envahissement des sables et poussières du désert ; de l’envahissement des plastics à tous usages et du comportement hautement insalubre de tous les citoyens ; Niamey, autrefois petite métropole boisée et coquette est en train de devenir une géante lépreuse. Les slogans, les punitions verticales, les vœux pieux et la méthode « Coué » ne fourniront aucune solution viable et durable. Parce c’est un problème culturel, et donc multidimensionnel ; un problème pluri – générationnel, pluri – sectoriel au carrefour de plusieurs stratégies :
Occupation et aménagement de l’espace ;
planification à long terme et modernisation continue des infrastructures et leurs équipements ;
organisation, gestion et gouvernance urbaines ;
législation, réglementation et contrôle des fonctions urbaines ;
santé publique, assainissement, hygiène publique et salubrité urbaine ;
éducation, formation des ressources humaines, éducation civique, etc. ;
Image d'illustrationLa saison pluvieuse, cette année, faut-il le rappeler, a connu un début difficile. On n’en était d’autant plus inquiet que pour avoir à Niamey et dans beaucoup d’autres contrées, les pluies d’importance qui rassurent du démarrage de la saison agricole, il avait fallu attendre la deuxième quinzaine du mois de juin. Quand on sait la canicule que ces pluies bienveillantes avaient fait partir, ramenant un temps plus clément et doux, l’on ne peut que s’en réjouir surtout que dans la même période, la Nigelec était incapable d’assurer la permanence de l’électricité devenue une denrée rare dans le pays qui est après tout l’un des grands producteurs d’uranium dans le monde. Si l’on peut plaindre les premiers vents qui avaient ravagé avec une facilité qui surprend des édifices construits à l’occasion des fêtes tournantes où l’on peut encore une fois plaindre le peu de sérieux des nôtres lorsqu’ils ont à exécuter un travail d’intérêt public, l’on ne peut surtout que condamner que nous manquions de prévoyance et de mécanisme pouvant amener à demander des comptes à ceux qui exposent des populations à des risques par la qualité défaillante de leurs travaux, des infrastructures confiées à leur ingénierie.
La nouvelle saison vient rendre compte, encore une fois, à quel point le plan urbain de nos villes est tout à fait impensé car même le profane qui n’a aucune connaissance en aménagement, se rend compte des tracés des quartiers, du caractère « sauvage » des lotissements. En effet parce que les terres ont été bornées sans rien changer au paysage accidenté des champs qui les occupaient, sans les viabiliser pour laisser aux eaux de ruissèlement, leur passage naturel sans leur forcer des détours qui peuvent aggraver la situation lorsque justement ces eaux débordent, beaucoup de quartier sont exposé à des risques majeurs chaque fois qu’il pleut, vivant le calvaire des débordements des eaux de ruissellement, et il faut craindre le pire avec les dérèglements climatiques où des quantités imprévisibles de pluie peuvent s’abattre même dans le désert. Comment veut-on, quand des maisons sinon des pans entiers de certains quartiers se retrouvent au creux de bas-fond ou de trou, si ce n’est dansd’anciens lits du fleuve ?
Il est donc impossible dans l’anarchisme actuel qui caractérise les lotissements où, quand même on le dit, l’on a jamais viabilisé les terrains si ce n’est souvent sur des lotissements privés, d’avoir des quartiers à l’abri d’inondations, de menace diverses par les pluies et autres intempéries, lorsqu’on ne fait rien pour canaliser les eaux de sorte à sécuriser les habitations et autre infrastructures urbaines. Comment peut-on d’ailleurs comprendre que des rues bitumées – et dire qu’elles procèdent d’études préalables – deviennent carrément des ravins où, lorsqu’il pleut abondamment, souvent le peu suffit à faire déborder tout, l’on veut voir avec quelle violence l’eau coule dans la ville, submergeant toute la voie. Dans ces conditions ce n’est que prendre des risques que de circuler dans cette eau boueuse quand on peut craindre de tomber dans des trous creusés justement par les eaux furieuses des pluies.
Le service des Urgences chirurgicales de l’Hôpital national de Niamey (HNN) a vraiment besoin de soutien, non pas seulement celui des pouvoirs publics, mais de toutes les bonnes volontés soucieuses de contribuer, de manière solidaire, à la santé collective. Ce service n’a d’urgence que de nom, tant les conditions de travail sont précaires. Contrairement à l’image qu’on se fait d’un service d’urgence, où des agents accourent accueillir les personnes évacuées avec des fauteuils et des lits médicalisés pour les conduire dans des salles suréquipées avec souvent des appareils médicaux futuristes, aux Urgences de l’HNN, c’est d’abord l’odeur caractéristique des lieux qui vous accueille. Une fois à l’intérieur, le spectacle est encore des plus désolants. Une salle constamment bondée de monde, où les médecins et autres agents de santé eux même débordés, se faufilent difficilement. Les complaintes des patients, se mêlent au désarroi des accompagnants et aux cris menaçants des agents d’une compagnie de sécurité privée qui essaient de mettre, non sans difficulté, un certain ordre.
La quinzaine de lits dont dispose le service est en permanence occupé, obligeant les médecins à placer souvent deux patients notamment les plus jeunes sur un même lit ; d’autres patients sont soignés à même le sol, le temps de les stabiliser. Côté matériels et équipements, le service des urgences n’est pas non plus mieux loti : un four à micro onde pour la stérilisation des outils ; quelques ciseaux, scalpes, fil de suture, du compresse et quelques flacons de Bétadine et de Zylocaine en constituent le kit dont disposent ces courageux agents. Et c’est avec cet équipement, à la limite rudimentaire, que les médecins des Urgences de l’HNN, font des ‘’miracles’’. Le mot n’est pas fort, quand on compare leurs équipements avec ceux dont disposent leurs collègues de l’autre côté de l’Atlantique ou de la Méditerranée. Non seulement, ils sauvent des vies dans des conditions de travail par trop précaires, mais aussi ils ont le temps d’encadrer les jeunes stagiaires venus des universités et autres écoles de santé de la place.
Ce mercredi matin, des rumeurs alarmantes ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux concernant une possible tentative de coup d'État au Niger. Selon les informations, des éléments de la garde présidentielle (GP) ont engagé un mouvement d'humeur anti-républicain et auraient tenté en vain de solliciter le soutien des Forces armées nationales et de la Garde nationale.
Face à cette situation préoccupante, la présidence du Niger a immédiatement réagi pour mettre un terme à ces rumeurs et rétablir la vérité. Dans un communiqué officiel publié sur leur page Facebook officielle, la présidence a formellement démenti toute tentative de coup d'État et a assuré que le Président de la République et sa famille se portent bien.
Il est crucial de souligner que les informations qui circulent sur les réseaux sociaux doivent être traitées avec prudence et vérifiées auprès de sources officielles avant de les prendre pour argent comptant. Dans des moments de tension comme celui-ci, il est primordial de faire preuve de responsabilité en relayant des informations fiables et vérifiées.
Nous continuerons à suivre cette situation de près et fournirons des mises à jour au fur et à mesure que de nouvelles informations seront disponibles. Il est essentiel de rester calme et de faire preuve de retenue dans de tels moments, en s'appuyant uniquement sur les déclarations officielles émanant des sources gouvernementales pour obtenir des informations crédibles et exactes.
Selon plusieurs sources locales, huit personnes, arrêtées par des présumés éléments des forces de défense et de sécurité à Fiego, dans la commune de Gueskerou, ont été retrouvées mortes aux environs du village de Alla. Il s'agit de messieurs Madou Goubo Elhadji Ngafe, Mamadou Elhadji Ngafe, Madou Abba Gana, Ousmane Mallam Barwama, Daoua Mallam Barwama, Zarami Madou Koura, Madou Koura Katchalla, Mallam Oumara Mamadou.
Les sources locales affirment que ces personnes ont été froidement exécutées et leurs corps laissés sur place. Ce drame intervient quelques semaines après la disparition, à Barwa, de plus de dix (10) personnes, elles aussi arrêtées par des présumés éléments des forces de défense et de sécurité; il indique clairement que les violations des règles élémentaires du droit international humanitaire ne sont toujours pas observées dans les zones affectées par le conflit armé.
Au cours de ces dernières années, à Diffa comme à Tillaberi, plusieurs cas d'exécutions sommaires attribuées à des éléments des forces de défense et de sécurité ont été signalés; mais, aucune mesure conséquente n'a été prise pour rechercher les auteurs de ces actes, qui constituent des crimes de guerre. On se souvient du cas emblématique des exécutions sommaires de civils dans la zone de Inates à Tillaberi, révélé par un rapport bien documenté de la CNDH. Dans la situation actuelle de notre pays, il est important que les autorités politiques et judiciaires, ainsi que les responsables des forces de défense et de sécurité, prennent leurs responsabilités et sanctionnent, conformément aux lois de la république, des tels actes; car, l'impunité dans ce domaine, comme d'ailleurs dans tout autre, ne fera que profiter aux groupes armés qui écument certaines contrées des régions de Diffa, Tillaberi, Tahoua et Maradi. La dégradation de la situation sécuritaire dans la région de Tillaberi prouve à suffisance que les exécutions sommaires ne sont pas de nature à arranger les choses; elles viennent ternir l'image de nos forces de défense et de sécurité, qui ont besoin de la confiance des populations civiles pour gagner la guerre. C'est le lieu de souligner que les exactions contre les populations civiles ont partout contribué à l'aggravation de la crise sécuritaire.