Tabaski 2019 : Faible affluence de la clientèle autour des animaux
A l’instar de la communauté musulmane du monde entier, celle du Niger s’apprête à commémorer dans quelques jours le sacrifice d’Abraham ou l’Aïd El Kebir. Niamey la capitale vibre au rythme de l’ambiance de la fête. Les grands marchés à bétail sont les lieux les plus fréquentés. Chaque père de famille se bat afin de se procurer le précieux bélier proportionnellement à sa bourse. Les grandes artères de la ville sont aussi de plus en plus envahies par des marchands ambulants et d’autres revendeurs de circonstance. Chacun s’active pour tirer son épingle du jeu.
Le marché à bétail de Tourakou est réputé à Niamey dans la commercialisation des animaux. C’est un cadre approprié pour s’offrir un bélier. Les moutons sont disponibles et on en trouve pour toutes les bourses. Chacun peut avoir proportionnellement à sa disponibilité financière du fait que le marché est animé par des revendeurs qui se ravitaillent à partir des villages environnants.
Assis sous le hangar devant ses animaux, M. Boubé attendait impatiemment ses clients. C’est une activité qu’il exerce depuis des années. Selon lui, il reçoit beaucoup de ses fidèles clients à l’approche de la fête. Il a précisé que les prix des animaux varient d’un marché à un autre. En effet, malgré l’engouement que suscitent la vente et la commercialisation des béliers, Boubé rassure ses clients en leur proposant des prix raisonnables.
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Tabaski à Agadez : Morosité économique et rareté des clients
A quelques jours de la fête de Tabaski, les marchés de bétails d’Agadez sont inondés de moutons qui arrivent de tous les villages de l’AÏR ; mais les clients répondent absents. On ne constate pas un engouement des acheteurs au niveau du marché principal d’Agadez. Pourtant, le mouton pour accomplir ce sacrifice recommandé à tout musulman qui peut ne manque pas, on en trouve pour toutes les bourses de 40.000 FCFA à plus de 100.000 FCFA pour les plus aisés.
Une crise économique
Dans les différents marchés d’Agadez, les revendeurs et intermédiaires ne comprennent pas cette absence de clients. Chaque matin, le bétail et surtout les moutons viennent en quantité et en qualité. BAZO est revendeur ; il confie au journal la NATION : « On ne comprend pas le manque d’afflux des acheteurs ; nous sommes à quatre jours de la fête ; mais les clients sont très rares. Ici j’ai de moutons de 35, 40, 50.000 FCA et même plus mais vous voyez, les clients sont rares ; les quelques-uns qui viennent rodent seulement ; nous posent des questions sur les prix et continuent. C’est vraiment inquiétant ; avant, dans les années antérieures, on arrive à faire un bon chiffre d’affaires à la même période. Certains nous disent les salaires ne sont pas encore tombés ; ils espèrent avoir leur salaire la veille pour payer leur mouton de sacrifice. On espère que d’ici ces trois jours les clients vont venir », conclut BAZO qui nous quitte voyant deux clients venir vers ses moutons.
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Table ronde de lancement de l’Initiative "Zéro Classe Paillote à Niamey" : Grande mobilisation en faveur de l’éducation pour la construction des infrastructures modernes et durables
Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a procédé hier matin, au Centre International de Conférence Mahatma Gandhi, à l’ouverture de la table ronde consacrée au lancement de l’opération ‘’Zéro Classe Paillote à Niamey’’. Cette opération initiée par la Ville de Niamey, sous l’impulsion du Député-Maire Oumarou Dogari Moumouni, a pour but de mobiliser les partenaires pour fédérer et créer une synergie d’actions en faveur de l’éducation en construisant des infrastructures modernes et durables afin d’améliorer la qualité du système éducatif nigérien.
La ville de Niamey, malgré son statut de capitale et vitrine du pays, n'est pas épargnée de ce contraste désolant de classes en paillotte au milieu de gratte-ciel et de maisons d'habitation en béton armé. Ainsi, 1929 salles de classes sur les 7 371 que compte la ville de Niamey sont en paillotte, soit un pourcentage de 26,17%. Pour l’attente des objectifs de l’initiative ‘’Zéro Classe Paillote à Niamey’’ les initiateurs souhaitent mobiliser près de 20.000.000.000F CFA pour la période de 2022 à 2024.
Manifestement, l’initiative est favorablement accueillie, car la table ronde organisée pour le lancement a suscité un engouement inédit à plusieurs niveaux. En témoigne la présence de tous les acteurs du secteur de l’éducation et des partenaires techniques et financiers. Au cours de cette table ronde, des annonces des appuis et contributions (en espèce et en nature) ont été faites par plusieurs institutions et partenaires, à commencer par la contribution de la ville de Niamey à hauteur d’un milliard de Francs CFA (1.000.000.000F CFA). Déjà, une vingtaine de classes en matériaux définitifs et une importante somme d’argent sont acquises lors de cette table ronde.
En procédant à l’ouverture des assises de la table ronde, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a rappelé que l’éducation est de toute évidence l’un des instruments les plus puissants pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, ainsi que pour jeter les bases d’une croissance économique inclusive et durable. C’est pourquoi dans le cadre de l’élaboration du Programme de renaissance acte III du Président de la République, Chef de l’Etat, il a été procédé à une analyse sans complaisance du système éducatif nigérien. « Il en est ressorti que notre système éducatif souffre de la faiblesse de ses capacités d’accueil et des taux de scolarisation, d’achèvement et de réussite aux examens. C’est conscient de cette situation que le Président de la République, Chef de l’Etat SE. Mohamed Bazoum a porté le défi de l’éducation au même niveau que celui de la sécurité et a pris l’engagement, dans son discours d’investiture du 2 avril 2021, de lui accorder la même priorité », a déclaré le Chef du Gouvernement M. Ouhoumoudou Mahamadou.
Outre la mauvaise qualité de l’enseignement, qui y est associée, le Chef du Gouvernement a rappelé que les classes en paillote constituent un véritable danger pour les enfants et les enseignants avec les incendies récurrents dont malheureusement certains sont dramatiques, à l’image de l’incendie survenu à l’école "Pays bas" de Niamey, celui du jardin d’enfant AFN de Maradi, etc. « Dans le cadre des différentes réflexions pour le remplacement progressif des classes en paillote par des classes en matériaux définitifs, un modèle alternatif de construction moins coûteux répondant aux normes de qualité et facilement reproductif a été retenu par le Gouvernement à l’issue d’un concours d’architecture organisé par le ministère de l’éducation nationale. Ce modèle évolutif à faible coup, constitue une bonne option pour la décision prise par le Gouvernement de remplacer définitivement les classes en paillote par les classes en matériaux définitifs », a affirmé le Premier ministre.
En ce qui concerne l’accès à l’éducation, M. Ouhoumoudou Mahamadou a avoué que la question d’infrastructures constitue une véritable préoccupation. Devant la nécessité de poursuivre l’objectif de scolarité universelle, dans le cadre de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, définis par la communauté internationale pour l’horizon 2030, le Premier ministre a notifié que l’Etat du Niger, par le passé, a opté pour les classes en paillote comme alternative transitoire pour palier l’insuffisance des infrastructures scolaires. L’alternative des classes en paillote conçue donc pour être transitoire et temporaire a malheureusement tendance à perdurer et se généraliser sur toute l’entendue du territoire du fait du nombre de plus en plus important d’enfants à scolariser.
Pour sa part, le ministre de l’Education Nationale, Pr. Ibrahim Natatou, a expliqué que c’est dans l'optique de répondre rapidement à cette problématique de classes en paillote, que son département ministériel a proposé un modèle alternatif de salle de classe à structure évolutive, moins coûteux et facilement reproductible. « En effet, pour répondre à une forte demande sociale en éducation, consécutive à une forte pression démographique, dans un contexte d'extrême rareté des ressources publiques, notre pays a été amené, au fil des années, à faire recours à des salles de classes en paillotes pour accueillir en moyenne chaque année, 500 000 à 600 000 nouveaux élèves, rien qu'au cycle primaire. Cela s'est traduit évidemment par un cumul d'environ 36 000 salles de classes en paillotte sur l'ensemble du pays, malgré d'importants efforts consentis par l'État et ses partenaires en matière de construction et d'équipements scolaires », a dit Pr. Ibrahim Natatou.
Auparavant, le Député-Maire, président du conseil de ville de Niamey Oumarou Dogari Moumouni a saisi l’occasion pour rendre un hommage appuyé à SE. Mohamed Bazoum pour son engagement fort pour l’école nigérienne et son soutien constant à la ville de Niamey. Ainsi, il a salué les actes posés par l’Etat avec le soutien des partenaires, allant dans le sens de l’amélioration du cadre éducatif nigérien, notamment la formation des formateurs et des enseignants, la revalorisation de la fonction enseignante, la création des internats pour les jeunes filles et la promotion de leur scolarisation, la construction et l’équipement des infrastructures scolaires, etc. « Malgré tous ces efforts de l’Etat et ses partenaires, beaucoup reste à faire. La ville de Niamey est très heureuse d’organiser la présente table ronde. Elle l’est d’autant plus que, d’une part, elle s’aligne très judicieusement derrière la philosophie de l’éducation que les autorités nationales ont déclinée et d’autre part elle cherche les conditions optimales pour une sécurisation de nos enfants », a fait savoir le président du conseil de ville de Niamey.
Notons que cette table ronde a constitué le coup d’envoi d’une opération de levée des fonds auprès des partenaires techniques et financiers, des agences et institutions de coopération, des opérateurs économiques, des structures bancaires et d’assurances, des particuliers, etc. Pour prêcher par l’exemple, le Député-Maire, président du conseil de ville Oumarou Dogari Moumouni a concédé ses indemnités de fonctions de l’année 2022 au profit de cette initiative dite, ‘’Zéro Classe Paillote à Niamey’’. Et séance tenante, plusieurs personnalités lui ont emboité le pas.
Abdou-Aziz Ibrahim(onep)
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Table Ronde de Londres sur le commerce et l’investissement au Niger
Au deuxième du jour de sa visite de travail au Royaume – Uni, le Président de la République a ouvert à Londres la Table Ronde sur le commerce et l’investissement au Niger. La rencontre, qui a eu lieu dans les locaux du prestigieux Royal Air Force Club, a regroupé autour du Chef de l’Etat et de sa délégation plus d’une trentaine de structures publiques et privées opérant dans le financement du développement : ministères des affaires étrangères, de la coopération et des finances, banques et assurances, sociétés de construction, opérateurs des secteurs de la santé, de l’eau et de l’énergie, consultants, etc., «toutes désireuses, selon leur porte-parole, d’échanger avec le Président Nigérien et de travailler avec le Niger».
Dans son discours d’ouverture de la Table ronde, le Président Mohamed Bazoum s’est dit heureux de constater que la coopération avec le Royaume-Uni, balbutiante il y a quelques années, s’est bien renforcée. «Nous sentons, a-t-il dit, un réel intérêt des investisseurs britanniques pour notre pays. Et vous avez raison : le Niger offre de réelles opportunités».
Le Chef de l’Etat s’est largement étendu sur les potentialités du Niger dans divers domaines : une immense réserve en eaux souterraines, rendant arables 20 millions d’hectares pour des projets agro-industriels ; un grand cheptel, qui reste à industrialiser ; de l’or et du gaz, faiblement exploités à ce jour ; de l’uranium en grande quantité qui, quoi qu’on dise, reste l’avenir énergétique du monde ; du pétrole, insuffisamment exploré ; du ciment, des phosphates, etc.
Le Niger, a martelé le Chef de l’Etat, est une économie en devenir qui, en ce moment, a surtout besoin d’énergie : une énergie à coût abordable pour que la production soit compétitive, est nécessaire pour l’industrialisation. Et ce domaine doit faire l’objet de toutes les attentions des investisseurs, puisque l’énergie est un marché communautaire : « vous pouvez la produire au Niger, et la vendre à tous les pays de la région », a précisé le Président Bazoum.
Evoquant le climat des affaires qui tient à cœur les détenteurs de capitaux, le Chef de l’Etat les a rassurés : d’un côté, la gouvernance actuelle est basée sur les valeurs de la démocratie et de l’Etat de droit, de l’autre le gouvernement nigérien a engagé une réforme profonde de ses codes des investissements et des impôts, afin d’en expurger tout ce qui peut constituer un obstacle pour les affaires.
Après l’intervention du Chef de l’Etat, et les réponses qu’il a lui-même apportées à certaines questions des investisseurs britanniques, les ministres en charge du commerce et du pétrole, ainsi que les directeurs généraux de l’ANEC (Agence Nationale de l’Economie des Conférences) et de l’ANPIPS (Agence Nigérienne pour la Promotion des Investissements privés et des Projets stratégiques) et les représentants de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, ont approfondi avec la partie britannique les différents aspects climat des affaires et des opportunités offertes par le Niger.
Dans la soirée du vendredi 5 mai 2023, le Président Mohamed Bazoum a reçu en audience des délégations d’investisseurs : il s’agit des dirigeants de Tysers, de British Investment International, d’ERG, de Deutsche Bank, de Lloyds Banking Group, de Santander et de UKEF.
(Service de presse de la Présidence de la République)
Source : http://lesahel.org/
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Table ronde initiée par la ville de Niamey : Rompre définitivement avec les classes en paillote !
C’est sous le haut patronage de M. Ouhoumoudou Mahamadou, premier ministre, chef du gouvernement que s’est tenue le mercredi 06 juillet 2022, la table ronde voulue par la ville de Niamey. Cette rencontre qui a lieu au centre international de conférence de Mahatma Ghandhi, a porté sur le thème ‘’ Zéro classes paillote à Niamey’’. C’était en présence de plusieurs du gouverneur au titre de la région de Niamey, du ministre de l’éducation nationale, celui de l’intérieur et de la décentralisation, les partenaires techniques et financiers de l’école nigérienne, les Représentants des syndicaux et associations oeuvrant pour le rayonnement du système éducatif ainsi que de plusieurs autres invités. En s’adressant au public, le gouverneur de la région de Niamey, M. Houdou Ambouka à rappeler l’importance de la tenue de cette table ronde. D’après lui, les objectifs visés à travers cette initiative permettront de mettre fin aux récurrents incendies causant d’énormes dégâts matériels et de vies humaines en témoigne le cas de l’école Pays-Bas où 21élèves du préscolaire ont trouvé la mort. Après les mots du gouverneur de la région de Niamey, c’est au tour du directeur régional de l’éducation nationale, M. Mahaman Boukar Kolimi de faire un état des lieux des classes en paillote dans la région de Niamey. Il a par la suite indiqué que la région de Niamey compte cinq (5) directions départementales de l’éducation nationale dont une direction au niveau de chaque commune, cinq (5) inspections de l’enseignement secondaire général, cinq (5) inspections de l’enseignement franco-arabe, trois (3) inspections de l’alphabétisation et de l’éducation informelle et une inspection pédagogique régionale ainsi qu’une école normale d’instituteur qui, désormais, seuls les titulaires du baccalauréat peuvent avoir l’accès. Toujours selon M. Mahaman Boukar Kolimi, sur l’ensemble du territoire régional de Niamey, il y’a 1734 établissements scolaires dont 909 du public et parmi ces établissements publics, il y’a 825 établissements primaires et 84 du secondaire. Ce qui fait que le nombre de salles de classes dans toute la région de Niamey est de 7331 avec 1900 classes en paillote. En parlant du taux brut de scolarisation, le directeur régional de l’éducation de Niamey a démontré qu’il est passé de 113,6% en 2019 à 118,5% en 2022. Ce taux a permis d’avoir un effectif régional de 374.000 élèves du cycle primaire jusqu’au cycle secondaire avec 50 élèves par classe. Ainsi, pour résoudre le problème des salles de classe en paillote en les remplaçant par des salles en matériaux définitifs, il faut selon M. Mahaman Boukar Kolimi un budget de 19.996.351.772 francs CFA. Et cela avec un effectif de 42 élèves par classe. Il ressort aussi de ses explications que ce projet de la table ronde est un programme de deux (2) ans. De son côté, le député-maire, l’honorable Oumarou Dogari a rendu un hommage au président Basoum pour son engagement fort dans le secteur éducatif de notre pays. En effet, rappelons–le, lors de son investiture, Bazoum a exprimé toutes ses ambitions pour l’école nigérienne. A cet effet, le président du conseil de ville de Niamey a souligné que l’Etat avec le soutien des partenaires techniques et financiers a posé des actions concrètes allant dans le cadre de l’amélioration du système éducatif. A titre illustratif, il cité entre autres, l’accent mis sur la formation des formateurs et les enseignants eux-mêmes, la revalorisation de la fonction enseignante, la promotion de la scolarisation de la jeune fille et la construction et l’équipement des infrastructures scolaires. Mais malgré tous ces efforts consentis par l’Etat et ses partenaires, beaucoup reste encore à faire pour Oumarou Dogari. C’est dans cette logique que la ville de Niamey a dédiée d’organiser cette table ronde au volet infrastructurel qui est un élément fondamental dans le maillage de notre système éducatif, va-t-il poursuivre. C’est pourquoi dans le cadre de la réalisation du projet ‘’ Zéro classe paillote à Niamey’’, la ville de Niamey a débloqué un milliard de francs et invite toute les couches de la société à contribuer pour que cette mission soit une réussite. Raison pour laquelle, le président du conseil de ville de Niamey a cédé toutes ses indemnités de l’année 2022 soit une somme de dix (10) millions de francs CFA au profit de l’école tout en lançant un cri de coeur à l’endroit de toute bonne volonté de contribuer à leur manière, en nature ou en liquidité afin de remplacer les classes paillotes par des classes en matériaux définitifs. Sur place les partenaires de l’école ont affirmé leur engagement pour accompagner ce projet. Parlant des conséquences néfastes des incendies sur le secteur éducatif, le ministre de l’éducation nationale, M. Ibrahim Natatou a félicité les autorités communales et régionales de Niamey pour cette initiative qui selon lui cadre avec la vision du gouvernement qui est celle de mettre fin à court terme aux classe paillotes. Car, au-delà des risques qu’elles causent, les classes paillotes constituent l’une des principales causes de perte de temps scolaire en réduisant l’année scolaire à six (6) ou sept (7) au lieu de neuf (9) mois, avait-il ajouté. Enfin, le ministre a réaffirmé la disponibilité de son département à partager avec tous les partenaires, les documents architecturaux des modèles de salles prévues pour résoudre la question des classes paillotes. Procédant à l’ouverture de la table ronde, le premier ministre, chef du gouvernement, Ouhoumoudou Mahamadou a indiqué je cite, « la croissance explosive de la population a entrainé un flux important d’enfants scolarisables occasionnant du coup une demande extrêmement élevée dans le secteur de l’éduction. Si bien que le Niger se trouvait dans l’incapacité à faire face à cette forte demande de scolarité dans un contexte de rareté de ressources. Devant la nécessité de poursuivre l’objectif de scolarité universelle dans le cadre de l’atteinte des objectifs du développement durable définie par la communauté internationale pour l’horizon 2030, l’Etat du Niger a opté pour les classes en paillotes comme alternative transitoire pour pallier l’insuffisance des infrastructures scolaires », fin de citation. Pour le premier ministre, la question de l’éducation est une véritable préoccupation parce que les élèves sont assis à même le sol et partagent à quatre (4) une table-banc conçue pour deux (2) personnes. C’est conscient de cela que le président Basoum a, lors de son investiture porté le défi de l’éducation au même niveau que l’insécurité et a pris l’engagement de lui apporter la même priorité. Ainsi, cette table ronde a été organisée dans le but de mobiliser les différents partenaires susceptibles d’apporter un plus dans l’atteinte des objectifs que s’est assigné le gouvernement à savoir rompre avec les classes paillotes en commençant par la ville de Niamey.
Zacari
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Table ronde pour le lancement de l’initiative ‘’Zéro classe paillote à Niamey’’, aujourd’hui, au Centre des Conférences Mahatma Gandhi
L’opération ‘’Zéro classe paillote’’ à Niamey, une initiative louable de la Ville de Niamey, entrera très bientôt dans sa phase opérationnelle. En effet, ce mercredi matin, une Table ronde consacrée au lancement de cette opération réunira les différents acteurs et les partenaires de l’école nigérienne autour de la table pour débattre, et surtout agir, sur cette question, au Centre de Conférences Mahatma Gandhi.
Comme l’a expliqué le président du Conseil de Ville de Niamey, le député-maire Oumarou Dogari Moumouni, dans une interview qu’il a accordée à un confrère, en prélude à la Table ronde, cette initiative de la Ville de Niamey vient à point nommé en appui aux actions multiformes prises par les plus hautes autorités du pays, le Président de la République ayant inscrit le secteur de l’éducation parmi ses grandes priorités. L’option du Chef de l’Etat étant de remettre le secteur de l’éducation dans son rôle de premier levier du développement de notre pays, il est donc apparu important pour les responsables de la ville de Niamey d’entreprendre un certain nombre d’actions en faveur de l’école dont l’initiative ‘’Zéro classe paillote’’ dans la ville Niamey.
Venant de la capitale, cette initiative s’inscrit assurément dans la logique de la pédagogie du bon exemple. Selon le député-maire, il s’agira de faire en sorte que tous les efforts consentis par le gouvernement en faveur de l’éducation soient rentabilisés à travers la mise en place d’infrastructures modernes et durables, pour créer un cadre agréable et favorable à l’amélioration des conditions d’étude pour les enseignants et les élèves.
L’initiative ‘’Zéro classe paillote’’ à Niamey est d’autant plus utile et pertinente qu’on se rappelle du phénomène des incendies récurrents des classes en paillote à Niamey, le pire exemple étant le tragique incendie qui a endeuillé plusieurs familles, le 13 avril 2021 à l’école primaire au quartier Pays Bas, avec la mort d’une vingtaine d’enfants du préscolaire. « C’est donc partant de ce constat amer que nous avons décidé de tourner le dos aux classes en paillote qui, si à un certain moment a permis de résorber le manque de classes, sont devenues aujourd’hui désuètes et surtout dangereuses pour les enfants. C’est à ce titre que la ville de Niamey a décidé de ne plus jamais y faire recours, conformément aux engagements du Président de la République et du gouvernement qui ont pris l’option qu’au Niger, il n’y ait plus jamais de classe en paillote », a expliqué M. Oumarou Dogari Moumouni. Car, a-t-il ajouté, ‘’nous ne pouvons continuer à regarder nos enfants calcinés dans des incendies de classes’’.
Notant que ce sont d’énormes moyens que l’Etat mobilise dans la construction des infrastructures scolaires, le député-maire a indiqué que cette table ronde s’adresse singulièrement à la population de Niamey qui doit s’approprier cette initiative ‘’Zéro classe paillote’’. Parlant des contributions attendues de la population et des partenaires, M. Dogari compte sur l’engagement de la population et des partenaires. ‘’Cette Table ronde s’adresse principalement à la population de la ville de Niamey sur laquelle nous comptons énormément. Nous attendons une participation massive, mais aussi et des contributions à la hauteur de nos attentes. Aucune contribution n’est de trop, aucune n’est à négliger. Nous devons tous ensemble nous engager résolument pour tourner la page des classes en paillote », a affirmé M. Oumarou Dogari Moumouni.
C’est pourquoi, il a lancé un vibrant appel à l’endroit de la population et des partenaires pour gagner le pari de sécuriser nos enfants en construisant toutes les classes en matériaux définitifs. « La population de Niamey, qui nous a déjà aidés dans la réflexion, doit prendre cette question à bras le corps, en contribuant de manière abondante, efficace et efficiente dans la mobilisation des moyens d’action. Il est vrai qu’il y a les efforts de l’Etat et de la Ville de Niamey, mais il faut que la population contribue particulièrement pour la réussite de cette opération. Viendront ensuite s’ajouter les appuis des partenaires qui ont d’ailleurs toujours répondu aux sollicitations du Niger pour appuyer ses efforts en faveur du secteur de l’éducation», a lancé le président du Conseil de ville de Niamey.
Assane Soumana(onep)
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Table ronde sur l’élimination de la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest et du Centre : Appel à la mobilisation des ressources nécessaires pour l’éradication du fléau
Table ronde sur l’élimination de la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest et du Centre : Appel à la mobilisation des ressources nécessaires pour l’éradication du fléau
La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, du corps diplomatique accrédité au Niger, des responsables d’organisations internationales et le directeur régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui a fait le déplacement de Niamey. Plusieurs premières dames africaines ont pris part aux travaux par viséoconférence, de même que les Chefs traditionnels du Niger, fortement impliqués dans la lutte contre la fistule obstétricale, ont été représentés par une forte délégation.
Dans son allocution d’ouverture, la Présidente de la fondation Tattali Iyali, la première dame, Dr Lalla Malika Issoufou s’est réjouie d’une telle initiative destinée à faire le plaidoyer en faveur de l’élimination de la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle a indiqué que la fistule obstétricale « est un problème de santé majeur pour les femmes de ces deux sous régions et témoigne de l’inégalité du genre dans nos sociétés » car, elle touche principalement de jeunes adolescentes données précocement, sans leur consentement, en mariage.
« J’ai une pensée particulière pour les femmes qui sont affectées et je voudrai saisir cette occasion pour leur souhaiter bonne guérison tout en les rassurant que les maux et douleurs qui les assaillent et ressenties quotidiennement dans leur propre chair sont des maux et douleurs partagés avec l’ensemble des premières Dames ici présentes », a ajouté Dr Lalla Malika Issoufou qui a souligné par ailleurs que les premières dames de l’Afrique de l’ouest et du centre œuvrent inlassablement pour le renforcement de la lutte contre ce fléau.
La Présidente de la fondation Tattali Iyali a rappelé que la fistule obstétricale constitue une pathologie deshumanisante pour les victimes car elles sont généralement rejetées par les familles, discriminées, stigmatisées et montrées du doigt. C’est pourquoi, a –t-elle poursuivi, elles développent tout au long de leur vie un sentiment de honte et un complexe d’infériorité. « Elles sont alors obligées de vivre isolées de la société sans ressources, ou tout simplement élire domicile une bonne partie de leur vie dans les hôpitaux ».
C’est pourquoi, « lors du forum des Premières Dames de l’espace de la CEDEAO, en décembre 2017, à Niamey, le Président de la République du Niger son Excellence Issoufou Mahamadou, disait, je le cite : Ces femmes ne doivent pas être condamnées à passer le reste de leur vie dans les réduits des hôpitaux. Elles doivent pouvoir bénéficier d’une prise en charge médico-sociale y compris la chirurgie réparatrice pour améliorer significativement leur condition et leur permettre de reprendre leur place dans la société. Compte tenu de leur état d’extrême pauvreté, un élan de solidarité nationale et internationale est nécessaire, fin de citation »
Pour la première dame, Dr Lalla Malika Issoufou, l’élimination de cette pathologie est un appel pour transformer le monde. « Tout comme nous parlons de mettre fin à la polio, au VIH-SIDA, et tant d’autres formes de souffrances, nous devons nous engager à intensifier nos efforts pour éradiquer la fistule obstétricale, une fois pour toute. Aucune femme ne devrait endurer un tel problème de santé alors qu’il peut être évité et traité. Notre objectif à long terme doit être de rendre le problème de la fistule obstétricale aussi exceptionnel dans les pays en développement qu’il l’est déjà dans les pays développés », a-t-elle affirmé, juste avant de rendre « un hommage mérité » aux Fonds des Nations Unies pour la Population qui a lancé en 2003 la campagne mondiale d’élimination de la fistule obstétricale.
L’ensemble des participants à la table ronde adhèrent à l’idée que lutter contre la fistule obstétricale équivaut à lutter pour la dignité des filles, leur bien-être, et pour leurs droits humains fondamentaux. Au vue de la gravité de la situation, la Présidente de la fondation Tattali Iyali, Dr Lalla Malika Issoufou, appelle à mobiliser très rapidement les ressources nécessaires en vue « de mettre fin à cet attentat contre la santé et les droits humains des femmes et des filles, qui les dépouille de leur dignité et leur fait perdre tout espoir ». C’est le lieu de rendre un hommage mérité aux Fonds des Nations Unies pour la Population, a-t-elle dit, qui a lancé en 2003 la campagne mondiale d’élimination de la fistule obstétricale et qui s’articule autour des trois axes stratégiques que sont la prévention, le traitement et la réinsertion socio-économique.
Dr Lalla Malika Issoufou a aussi rappelé que des efforts non négligeables sont en train d’être faits dans les Etats concernés pour adresser ces trois (3) axes. D’ores et déjà, a-t-elle indiqué, « nos gouvernements respectifs ont inscrit dans leur agenda comme priorité l’éradication de la fistule obstétricale », prenant l’exemple du Niger ou l’Etat a considérablement investi dans la prévention, la prise en charge chirurgicale et la réinsertion socioéconomique des femmes victimes de fistule obstétricale. « En dépit des progrès accomplis dans la promotion de la santé maternelle, on estime encore à 30 000, le nombre de nouveaux cas de fistule obstétricale par an dans la région Afrique de l’Ouest et Centrale dont seulement 3000 cas bénéficient d’une prise en charge chirurgicale ».
La Présidente de la fondation Tattali Iyali a attiré l’attention des participants sur la limitation des déplacements qu’imposent la menace sécuritaire et la pandémie de la Covid19 dans la bande sahélienne. Si cette situation devrait perdurer, a-t-elle affirmé, « nous assisterons à une perte significative des résultats acquis au cours des dernières années dans le cadre de la lutte contre la fistule Obstétricale ».
En conclusion, elle a lancé un appel à la mobilisation des ressources nécessaires en vue de mettre fin à cet attentat contre la santé et les droits humains des femmes et des filles, qui les dépouille de leur dignité et leur fait perdre tout espoir.
Travaillons ensemble pour effacer la fistule de la carte de l’Afrique de l’Ouest et Centrale.
Présent à Niamey pour prendre physiquement part à la table ronde, le directeur régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’ouest et du centre, M. Mabingue Ngom, s’est félicité de l’initiative qui a pour but de « renforcer notre remobilisation autour de la fistule obstétricale, dont la persistance dans nos sociétés constitue une entrave certaine à tous nos efforts d’autonomisation de la femme africaine, et plus spécifiquement sahélienne ». Il a exprimé sa préoccupation de constater qu’en Afrique de l’ouest et du centre, malgré que la fistule obstétricale soit un problème de santé majeur pour elles, le nombre de femmes atteintes de cette pathologie demeure relativement peu connu.
Selon M. Mabingue Ngom, le mariage des enfants, les grossesses précoces et les mutilations génitales féminines sont des facteurs constitutifs de la fistule obstétricale. Il a ajouté que ces fléaux ont tous en commun l'inégalité entre les sexes et des normes sociales, les violations graves des droits et de l'intégrité des filles et des femmes et empêchent leur autonomisation. Il a invité par ailleurs l’ensemble des partenaires à se battre côte-à-côte pour qu’ensemble « nous éliminions la fistule obstétricale d'ici 2030 et assurions l’accès universel à la santé de la reproduction ».
M. Mabingue Ngom appelle à sensibiliser les communautés contre la violence basée sur le genre et à les éduquer sur l'importance des accouchements assistés par un personnel de santé qualifié. « Nous devons aussi les sensibiliser contre la stigmatisation et la discrimination associées à la fistule, qui sont encore très répandues, pour que finalement le silence autour de ce handicap soit rompu ».
Avant de conclure son intervention, il a dévoilé la stratégie régionale que nous avons l’honneur de lancer aujourd’hui sous le patronage de la première dame du Niger s’articule autour de plusieurs volets, que mes collègues vont présenteront dans un instant. Orienter nos politiques, nos programmes et nos budgets respectifs vers les priorités des mères, jeunes et adolescents, suppose la mise en place d’initiatives à gain rapide en faveur des femmes, des adolescentes et des jeunes ; tel est notre objectif primordial. Nous devons travailler conjointement de manière efficace : les communautés scientifiques et les sociétés savantes, les organisations de la société civile, les ONGs, les leaders religieux et traditionnels, les agences du Système des Nations Unies, l’Union Africaine, les Commissions Economiques Régionales telles que la CEDEAO et la CEEAC, l'Organisation des Premières Dames et les gouvernements.
Dan Tanimoune Oumarou
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Table ronde sur le financement du PDES 2022-2026 : 45 milliards d’Euros annoncés pour un objectif de 29,62 milliards d’Euros
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum a présidé, hier à Paris, l’ouverture d’un forum des investisseurs dans le cadre des travaux de la Table ronde sur le financement du Plan de Développement Economique et Social 2022-2026 organisée par le gouvernement nigérien. Au regard de l’annonce globale recueillie, la table ronde a été un succès. En effet, pour un objectif de 29,62 milliards d’Euros, les annonces se chiffrent à 45 milliards d’Euros.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture du forum, hier, le Chef de l’Etat a assuré les potentiels investisseurs que, le PDES offre d’énormes opportunités d’investissements dans les infrastructures économiques et un climat des affaires rénové. Il a également réitéré la volonté du gouvernement à poursuivre les réformes macroéconomiques de portée structurelle pour lever toutes les contraintes afin d’exploiter pleinement le potentiel de croissance de l’économie nigérienne.
(Lire, ci-dessous, l’intégralité du discours prononcé par le Président de la République)
Discours du Président de la République à l’ouverture du Forum des Investisseurs à Paris (France) : “Venez investir chez-nous, car nous sommes profondément convaincus que l’investissement privé et la création d’entreprises sont les leviers d’une croissance
Mesdames et Messieurs les Investisseurs et Partenaires au développement,
Je suis très heureux de vous accueillir et de vous réitérer mes souhaits de bienvenue. Je vous remercie et vous exprime toute ma gratitude et ma reconnaissance d’avoir accepté notre invitation et de nous faire l’honneur de votre présence à cette session du Forum des investisseurs, organisé dans le cadre de la Table Ronde sur le financement du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2022-2026 du Niger.
Je suis encore plus heureux de decouvrir une assistance nombreuse et diversifiée composée d’éminents représentants du secteur privé tant national qu’international, institutions financières internationales, d’agences de développement, et des administrations, tous, acteurs de promotion du secteur privé, dont certains sont venus de loin.
Distingués invités,
Votre présence en ce jour me ravit et me rassure davantage quant à votre soutien, combien important pour nous accompagner sur le chantier de la transformation structurelle de notre économie et de la création d’emplois décents à travers la mise en œuvre du PDES 2022-2026.
Pourquoi un forum des investisseurs?
L’idée et la nécessité d’organiser ce forum se sont imposées à nous comme la meilleure voie pour créer une véritable opportunité pour partager la vision du Niger et les grandes orientations de son développement avec nos partenaires. La mise en euvre de cette vision dans les conditions optimales de performance et d’efficacité nécessite l’adhésion des investisseurs privés. Cette voie, me semble-t-il, est également la meilleure qui puisse permettre à notre pays de s’adapter et de tirer profit des mutations majeures de l’environnement international actuel.
“Venez investir chez-nous, car nous sommes profondément convaincus que l’investissement privé et la création d’entreprises sont les leviers d’une croissance économique durable et inclusive”, declare SEM Mohamed Bazoum
Mesdames et Messieurs,
Ma conviction est qu’une croissance économique dynamique et génératrice d’emplois décents exige la poursuite et l’accélération de nos efforts de modernisation et de dynamisation du secteur privé.
C’est cette ambition que porte véritablement le PDES 2022-2026, dans toutes ses dimensions. Je voudrais à cet égard me féliciter de cette opportunité qui est une excellente occasion pour vous parler du Niger de demain, en partageant avec vous mes ambitions pour mon pays.
Mesdames et Messieurs les Représentants du secteur privé,
Je voudrais également saisir cette occasion pour vous dire combien les investissements en général et les investissements directs étrangers en particulier sont un des piliers du Programme de Renaissance acte 3 sur la base duquel le peuple nigérien m’a fait confiance et qui ambitionne de placer le Niger sur la trajectoire de l’émergence à l’horizon 2035.
Le PDES 2022-2026 se veut holistique, en ce sens qu’il embrasse l’ensemble des secteurs d’activités et les thématiques constituant un défi majeur pour notre pays. Il en prévoit cinq réponses prioritaires (i) le développement soutenu et inclusif du capital humain, (ii) l’amélioration de l’efficacité de toutes les formes de gouvernance, (ii) la transformation structurelle de l’économie à travers deux leviers complémentaires à savoir la création d’un environnement favorable au développement industriel et du secteur privé par la réduction des coûts des facteurs (énergie, transport, télécommunications) et l’amélioration de la productivité et de la diversification du secteur primaire.
Dans cette perspective, je puis vous assurer que le PDES 2022-2026 offrira d’énormes opportunités d’investissements dans les infrastructures économiques (routes, centrales énergétiques, aéroports, hydraulique urbaine, hôtels ainsi que l’accès aux technologies de l’information et de la communication) dans un climat des affaires rénové. Il convient ici de souligner la grande proximité avec le Nigéria qui en dépit des problèmes conjoncturels, représente un marché considérable et solvable pour l’exportation des produits agro-industriels qui seraient fabriqués au Niger.
Comme vous pouvez le constater, nous sommes déterminés à poursuivre les réformes macroéconomiques de portée structurelle pour lever progressivement toutes les contraintes afin d’exploiter pleinement le potentiel de croissance de notre économie. Tel est l’objectif assigné au PDES 2022-2026.
Mesdames et Messieurs,
En matière d’amelioration du climat des affaires des progrès importants ont concerné les domaines suivants la création d’entreprises, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, le paiement des impôts et taxes, le commerce transfrontalier et l’exécution des contrats.
A ces mesures, s’ajoutent les améliorations concernant le code des investissements dans les domaines minier et pétrolier pour octroyer des avantages fiscaux à toutes les phases, de la recherche à l’exploitation des investissements. Dans la même veine, s’inscrit la mise en place d’un cadre de Partenariat Public Privé sécurisant et attractif qui permet d’accorder aux investisseurs plusieurs avantages dont le partage équitable des risques, la préservation de l’equilibre financier, le flexibilité et la souplesse dans les relations contractuelles. Malgré ces avancées, le Gouvernement intensifiera les réformes afin d’améliorer davantage le climat des affaires.
Toutes ces réformes ont pour objectifs de valoriser les énormes potentialités d’investissement dont regorge le Niger. Ces opportunités d’investissement concernent plusieurs secteurs. Dans le domaine pétrolier et gazier, les potentiels sont estimés respectivement à plus de 1200 millions de barils et plus de 17 millards de m3. Plusieurs blocs de recherche libres sont encore disponibles.
D’autres opportunités existent en matière des infrastructures économiques (aéroports, routes, énergie ports secs) de l’agro-industrie par la transformation et la valorisation industrielle des produits agro-pastoraux à fort potentiel (le niébé, le souchet, l’oignon, les cuirs et peaux, le poivron, l’ail, la viande et le lait, etc.).
Dans le domaine de l’élevage, la construction d’usines d’aliment pour bétail a Niamey et à Zinder, la construction d’un nouvel abattoir à Niamey, la construction d’une chaine d’abattoirs le long de la frontière du Nigeria, la construction de nouvelles tanneries, la construction de Laiteries modulaires et la réalisation de projets de construction des abattoirs frigorifiques à Zinder et Dosso sont autant d’opportunités à saisir.
Mesdames et Messieurs les investisseurs,
Pour vous faciliter la prise de décision, nous avons innové au cours du présent Forum d’investisseurs en mettant à votre disposition des études de faisabilité des projets structurants qui sous-tendent le PDES 2022-2026. Ces études de faisabilite dont les synthèses vous seront présentées au cours de la journée se poursuivront après le Forum, conformément à notre programme de mise en place d’une Banque de projets bien étudiés, allant au-delà des simples fiches de projets.
Mesdames et Messieurs,
Avant de terminer mon propos, je voudrais vous rappeler que sans sécurité, sans la stabilité et la paix, la croissance ne peut être forte et durable. De ce point de vue, je peux vous rassurer que le Niger est un pays sûr, en dépit de la persistance des menaces terroristes dans le sahel. Alors venez investir chez-nous car nous sommes profondément convaincus que l’investissement privé et la création d’entreprises sont les leviers d’une croissance économique durable et inclusive.
Les explications et éclaircissements qui vous seront donnés au cours de cette journée au travers de plusieurs panels, vous amèneront, je le souhaite ardemment, à vous engager résolument à nos côtés pour investir massivement au Niger. Les nigériens vous attendent avec leur hospitalité légendaire. Sur ce, je déclare ouverts les travaux du forum des investisseurs dans le cadre de la table ronde pour le financement du PDES 2022-2026.
Je vous remercie !
Source : http://www.lesahel.org
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Table ronde sur les enjeux actuels des industries extractives dans le contexte de la refondation du Niger : Prospecter les voies et moyens pour une plus grande transparence dans la gestion des ressources extractives
Le Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB), a organisé le 12 octobre 2023 à son siège, une table ronde sur le thème ‘’Les enjeux actuels des industries extractives dans le contexte de la refondation du Niger’’. Cette table ronde vise à faire un plaidoyer, pour amener les autorités politiques actuelles et les citoyens à voir ensemble comment faire pour que les ressources puissent profiter aux Nigériens et amorcer le développement du pays par les ressources naturelles du sous-sol Nigérien. Cette table ronde a vu la participation de plusieurs acteurs intervenant dans le domaine des industries extractives avec à leur tête le coordinateur du Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB), M Ali Idrissa
Dans sa communication à la table ronde, le premier paneliste M. Mahamane Laouan Gaya, expert international en énergie et pétrole et ancien ministre, s’est focalisé sur les leviers pouvant améliorer la gouvernance minière et pétrolière dans le contexte actuel. « Notre pays est constitué d’un certain nombre de socles. Parmi ces socles figure celui du Liptako Gourma, Harobanda, qui sont remplis de ressources minérales notamment les métaux critiques. Le sud de Maradi, le Damagaran Monio, la zone de l’Aïr et le plateau du Djado sont riches en ressources minérales. Nous avons aussi dans le reste du pays des bassins sédimentaires qui regorgent des hydrocarbures », explique l’expert.
Pour sa part, M. Hamma Hamadou consultant et ancien directeur général des Impôts, a évoqué la question de l’endettement du Niger. En effet, selon le consultant, de 2000 à 2010, le Niger était dans un processus de désendettement et le montant de la dette était transformé en don pour financer des projets sociaux d’un volume de dette de plus de 70% de notre Produit Intérieur Brut avec 15, % du PIB en fin 2010 et 7% de croissance annuel de ce dernier sur la période 2011-2022.
Par ailleurs, M. Hamma Hamadou a relevé qu’une hausse de la dette a été observée ces dernières années.
« Le niveau d’endettement est remonté à 58% en fin 2022. En 2010, le PIB était de 4 807 milliards et nous étions 17,28 millions d’habitants. En 2022 notre PIB était de 8 553, 2 milliards. Nous avons produit de la richesse supplémentaire sur les 12 ans de l’ordre de 3 746 milliards de FCFA et 4 737 milliards de dettes supplémentaire sur les 12 ans. Donc nous avons un écart négatif qui profite plus à la dette qu’à l’enrichissement global ».
Pour sa part, Dr Hima Mamane indique qu’un changement de perception et de vision des industries extractives doit être adopté afin de garantir le développement du Niger. « Il faut que ces industries soient de véritables moteurs de développement au Niger. Nous avons ce dont ils ont besoin pour leur pays et ils savent que c’est important donc, ils vont créer les conditions pour que nous ne puissions jamais les empêcher de faire main basse sur ces ressources », a-t-il martelé.
M Tchiroma Aissami, chef du projet ROTAB a quant à lui exprimé le souhait qu’au sortir de cette table ronde les participants puissent ouvrir leur cœur et faire des propositions pertinentes qui vont dans l’intérêt des populations de notre pays. « Les industries extractives sont des domaines qui ont beaucoup été émaillés par un manque de transparence. Nous voulons que dorénavant ce manque de transparence soit banni et que nos intérêts soient mis en avant dans la gouvernance pétrolière et minière dans notre pays », a-t-il conclu.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Tahaoua/Chefferie traditionnelle : L’Imam Ahmoudou Mohamed Hamed Elmomine, élu chef du 2ème groupement Kel Aghlal d’Abalak
La population d’Abalak a, depuis vendredi 6 Mars 2020 dernier, un nouveau chef en la personne de l’Imam Ahmoudou Mohamed Hamed Elmomine, élu chef du 2ème groupement d’Abalak à l’issue d’un vote transparent. L’Imam Ahmoudou Mohamed Hamed Elmomine présentait, pour la première fois, sa candidature pour la chefferie du 2ème groupement, suite au décès de son frère Zeinou Ag Mohamed en septembre 2019.
227 chefs de village forment le collège électoral pour le scrutin consacrant l’élection du chef du 2ème groupement d’Abalak. Sur 224 Inscrits, 209 étaient présents au vote et 15 absents. A la fin du dépouillement, le gouverneur de la région de Tahoua, M. Moussa Abdourahmane, par ailleurs président du bureau du vote, a proclamé les résultats comme suit : Tous les 209 présents ont voté ; 209 enveloppes ont été trouvées dans l’urne toutes valables. Et les 209 électeurs ont voté en faveur de l’Imam Ahmoudou Mohamed Hamed ELMOMINE qui a ainsi été élu nouveau chef du 2ème groupement d’Abalak.
Né en 1956, marié, père de 3 enfants dont deux filles, l’Imam Ahmoudou Mohamed fut élu deux fois député national et fut également élu 1er maire de la Commune Urbaine d’Abalak en même temps, membre du CESOC (Conseil Economique et social) de 2004 à 2009. Il succède ainsi à son frère Zeinou Ag Mohamed rappelé à Dieu en début septembre 2019.
La proclamation des résultats du vote a donné lieu à une véritable scène de liesse au sein d’un public venu des 4 coins du département d’Abalak et au-delà en présence des autorités administratives et coutumières de la région, des députés nationaux, d’anciens ministres et de plusieurs autres personnalités.
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Tahoua : Célébration de la fête de l’Aïd al-Kebir dans la joie et la solidarité
A l'instar de toutes les régions du Niger Tahoua a célébré ce matin fête de l'aïd al ahda. L'Aïd al-Adha, "fête du sacrifice" appelé aussi Aïd al-Kebir "la grande fête", par opposition avec l'Aïd el-Fitr appelé aïd el-seghir, ou petit aïd, est la fête la plus importante de l'islam. Elle a lieu le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier du calendrier musulman, après waqfat Arafa, ou station sur le mont Arafat et marque chaque année la fin du hajj
A Tahoua, des milliers de fidèles ont afflué vers les lieux de la prière du idhi. Les autorités régionales à leur tête le Secrétaire général de la région ont pris part à cette prière au niveau de la Grande mosquée de la ville. Après les deux rakkat, l’imam de Grande mosquée, en prononçant la khoutouba, a expliqué que le jour de l’Aïd el-Kebir constitue un jour de célébration dans la tradition du prophète de l’islam. Cette fête, a-t-il indiqué, célèbre la dévotion d'Ibrahim, l'Abraham judéo-chrétien, à qui Dieu a demandé de sacrifier son fils (Ismaël pour les musulmans, Isaac pour les chrétiens et les juifs) sur un autel. Le sacrifice doit avoir lieu également après la prière de l'Aïd, vers 9h du matin. Alors seulement les sacrificateurs peuvent officier. Il a ajouté que pour la communauté musulmane, c’est l’occasion de promouvoir les valeurs de partage et de solidarité et de pardon.
Selon la tradition, l'animal ne peut pas être étourdi et le mouton ne doit pas voir la lame qui va l'égorger, mais le coup de couteau doit être rapide et très précis afin que l'animal ne souffre pas. L'Aïd el-Kebir est nommé la Tabaski au Sénégal et dans les autres pays d'Afrique de l'Ouest francophone (Guinée, Mali, Côte d'Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Togo, Niger, Cameroun) et également au Nigeria.
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Tahoua : Commémorationdu 26ème édition de la Journée Nationale de la Concorde, à Tchintabaraden
Le samedi 24 avril 2021 dernier, la localité de Tchintabaraden (région de Tahoua) a accueilli la célébration de la 26ème édition de la journée nationale de la Concorde. Cette fête, faut-il rappeler, marque la fin d'une rébellion armée qui a duré 5 ans avec la signature des accords de paix qui prévoyaient la réintégration des ex-combattants dans l'administration et le développement des zones touchées par le conflit. Le département de Tchintabaraden est considéré comme la localité où est née la rébellion armée qui a ensuite touché d’autres régions dont celle d’Agadez et une partie de la région de Zinder.
Cette cérémonie a été organisée par la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP) créée en 1995 pour suivre la mise en œuvre des accords de paix de 1995 et des autres protocoles additionnels à ces accords intervenus en 1998. Rattachée à la Présidence de la République, la HACP est chargée entre autres de l’analyse prospectrice, de la prévention et de la gestion des crises et des conflits. Selon le président de HACP, le Général Mahamadou Abou Tarka, le Pacte de paix, objet de cette commémoration, a été signé à Ouagadougou au Burkina Faso et paraphé à Niamey par le représentant du gouvernement du Niger et le chef de l’Organisation de la résistance armée (ORA) le 24 avril 1995.
Les festivités entrant dans le cadre de la commémoration de la fête nationale de la Concorde se déroulent chaque année à Tchintabaraden. Dans son discours à l'occasion de cette 26ème édition, le secrétaire général du gouvernorat de Tahoua, M. Ibrahim Miko a tout d'abord transmis aux populations de l'Azawak les salutations fraternelles du Président de la République SE. Mohamed Bazoum et sa reconnaissance pour l'immense confiance placée en lui lors des dernières élections générales. M. Ibrahima Miko a rappelé que cette journée a été instituée, comme fête légale au Niger, pour marquer cette date historique de la signature de l'accord de paix, le 24 avril 1995
Le SG du gouvernorat de Tahoua a rendu un hommage solennel à tous les acteurs qui se sont mobilisés pleinement dans le processus de cet accord de paix et félicité et encouragé les populations de l'Azawak qui sont en marge et en dehors de la situation qui prévaut depuis 2012 au Mali. M. Ibrahim Miko a demandé aux acteurs de la paix et de développement de «poursuivre leurs actions de sensibilisation et d'information des populations afin de bannir tout acte source d'insécurité et de péril grave à la paix et la stabilité acquises à la faveur des accords de paix du 24 avril 1995». Il a, enfin, lancé un vibrant appel à l'ensemble des populations, aux leaders d'opinion et aux cadres de la paix et développement «à continuer à respecter l'accord de paix du 24 avril 1995».
Pour sa part, le préfet du département de Tchintabaraden, M. Oumarou Garba a, auparavant, pris la parole pour souhaiter la chaleureuse bienvenue, au nom des populations de l'Azawak en général et de Tchintabaraden en particulier, en ce jour mémorable avant d'adresser ses remerciements aux plus hautes autorités Nigériennes. Le préfet de Tchinta a aussi rappelé que cette journée a déjà été célébrée ici à Tchintabaraden en 1997, et à cette occasion un monument matérialisé par une épée touareg plantée au sol a été édifié pour marquer la fin des hostilités et l'instauration définitive et durable de la paix. Ce moment, a-t-il expliqué, traduit concrètement l'expression touareg consacrée qui dit «pour la paix, enterrons l'épée de guerre». «Un climat de paix et de sécurité est en train d'être observé au Niger, n’eut été la déstabilisation des États voisins du Mali et de la Libye qui affecte l'Azawak et la bande Nord de notre pays en proie à des menaces de tout genre», a-t-il conclu.
Abdou Abdourahmane, ONEP/Tahoua
26 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Tahoua : Inondation à Tchintabaraden et Abalak
La pluie de 60 mm suivie d'une autre de 25mm en l'espace de 24h, ont occasionné la mort de 3 personnes suite à l'effondrement de leur maison à Tchintabaraden. Avant de se rendre hier à Tchintabaraden pour présenter les condoléances du Président de la République chef de l'État son excellence Issoufou Mahamadou et du chef du gouvernement à la famille des regrettés, le gouverneur de la région de Tahoua Abdourahman Moussa était au CHR de Tahoua où les 4 blessés de ce drame suivent des traitements intensifs pour s'enquérir de leur état et leur souhaiter prompt rétablissement. Le Gouverneur de la région de Tahoua était arrivé dans la ville de Tchintabaraden avec sa délégation composée outre des secrétaires généraux, les représentants des organisations humanitaires et les membres du comité régional du système de gestion des risques et catastrophes et les autorités locales. Abdourahman Moussa a visité les quartiers touchés où l'on dénombre 260 ménages sinistrés, 173 murs effondrés, 75 maisons et 4 salles de classes en banco effondrées.
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Tahoua : Lancement régional des programmes de coopération Niger-Belgique pour la période 2022-2026
Un atelier consacré au lancement des programmes de coopération Niger-Belgique pour la période 2022-2026 dans la région de Tahoua a ouvert ses travaux, le jeudi 11 Août 2022 à Tahoua, sous la présidence du Gouverneur de la région, M. Issa Moussa.
En lançant officiellement les programmes, le Gouverneur de la région de Tahoua, M. Issa Moussa, a décliné les nouveaux portefeuilles qui concernent la région de Tahoua. Ainsi, il a cité le portefeuille Climat Sahel -Volet Niger, qui a pour objectif général d’améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles et restaurer durablement les écosystèmes naturels du Sahel dans le cadre de la lutte contre la désertification et les conséquences négatives des changements climatiques et, ce faisant, renforcer la résilience des populations sahéliennes vulnérables.
S’ajoute aussi le Projet de Renforcement de l’Entreprenariat en Elevage : REEL Mahita dont l’objectif général est de permettre à la population nigérienne d’accéder à la sécurité alimentaire, à une résilience renforcée et à une augmentation de ses revenus grâce au développement durable des chaînes de valeur dans l’agriculture et l’élevage, à l’entrepreneuriat et à la création d’emplois pour les jeunes.
Comme l’a dit le gouverneur Issa Moussa, les objectifs de ces programmes sont éloquents à plus d’un titre. Car ils apportent des réponses adéquates aux contraintes de l’heure qui constituent une préoccupation majeure des autorités de la 7ème République au premier rang desquelles le Président de la République, SE. Bazoum Mohamed.
CNous réjouissons de ce que la mise en œuvre des différents programmes par Enabel passe et renforce les instruments de politique de l’Etat du Niger ; j’ai cité, les services techniques déconcentrés de l’Etat, le FISAN, l’ANFICT, le FAFPA, et bientôt l’APCA », a souligné le Gouverneur.
Parlant précisément des Programmes Climat-Sahel et REEL Mahita, objet du présent atelier de lancement, il a assuré qu’ils cadrent parfaitement avec les orientations stratégiques nationales définies par les autorités de la 7ème République notamment, la Stratégie de Développement Durable et Croissance Inclusive (SDDCI), Vision 2035, le nouveau Programme de Développement Économique et Social (PDES) en cours de formulation, et l’Initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens). C’est à ce titre que, à son nom propre et à celui des populations de la Région de Tahoua, il a exprimé sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la conception de ces programmes.
M. Issa Moussa a distinctement adressé ses sincères remerciements au Royaume de Belgique pour les appuis multiformes qu’il a toujours apportés à notre pays en général et à la Région de Tahoua en particulier. « Nous ne ménagerons aucun effort pour assurer toutes les facilités possibles à l’Agence Belge de Développement (ENABEL) dans l’accomplissement de sa mission », a conclu le gouverneur de région de Tahoua.
Auparavant, la Représentante résidente d’ENABEL Niger, Mme Sandra Galbusera, a souligné l’importance de la coopération Nigéro-Belgique tout en mettant un accent particulier sur les différents résultats réalisés par l’ENABEL dans la région de Tahoua.
Pour la période 2022-2026, le programme de coopération bilatérale s’inscrit dans la continuité du précédent avec une consolidation des acquis en matière de protection et de réduction des inégalités sociales, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation, la contribution à la sécurité alimentaire à travers l’élevage et l’atténuation des effets du changement climatique.
Pour la région de Tahoua, il sera mis en œuvre le portefeuille pays avec le projet de renforcement de l’entrepreneuriat en élevage-REEL Mahita et le portefeuille climat. Avec ces nouveaux portefeuilles d’un montant de 61,5 millions d’euros (soit plus de 40 milliards de FCFA) au profit des populations nigériennes, la Belgique et le Niger poursuivent leur partenariat pour relever les défis de développement structurels et conjoncturels. Ainsi, a-t-elle annoncé, le Royaume de Belgique, à travers le portefeuille pays 2022 – 2026, ambitionne de soutenir des objectifs sectoriels essentiels au Niger, qui restent la priorité du Président de la République Bazoum Mohamed. Il s’agit des secteurs comme le niveau d’enseignement ; l’état de santé ; l’état nutritionnel ; le système de protection sociale ; l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes et des femmes ; la gestion intégrée des ressources naturelles et la restauration durable des écosystèmes qui sont des leviers majeurs de lutte contre les inégalités sociales et économiques. S’y ajoutent aussi d’autres défis que sont ; les changements climatiques et l’environnement ainsi que la question démographique.
L’Agence Belge de Développement (ENABEL) jouit d’une expertise reconnue et d’une bonne connaissance du contexte et des zones d’intervention, notamment la région de Tahoua, avec des expériences réussies et des résultats satisfaisants sur des projets réalisés. Elle assurera la mise en œuvre technique de ce programme en collaboration avec les services nigériens au niveau national, régional, départemental et communal, et en synergie avec les autres partenaires de développement.
Abdou Abdourahmane, ONEP-Tahoua
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Tahoua : Préparatifs de la Consultation Nationale pour la Refondation de la République
Le Gouverneur de Tahoua, le Colonel-major Oumarou Tawayé a présidé hier, l’ouverture de la réunion sur les préparatifs de la Consultation Nationale pour la Refondation de la République. Un conclave qui a regroupé tous les représentants des forces vives de la région, en vue de mettre en place le Comité régional devant produire un mémorandum dans le cadre des contributions aux assises de la consultation nationale. Ledit mémorandum définira les priorités nationales durant la transition et rappellera les valeurs fondamentales devant guider la refondation de la République.
La cérémonie s’est déroulée en présence du président du Conseil régional de Tahoua ; du 1er vice-président du Conseil de Ville de Tahoua, de la préfète du département de Tahoua; des maires des Arrondissements Communaux de Tahoua 1 et 2; des honorables chefs de Canton et de Groupement Peulh de Tahoua; du représentant du recteur de l’université Djibo Hamani; du Procureur de la République Près le Tribunal de Grande Instance de Tahoua; du président de Tribunal de Grande Instance de Tahoua et des responsables régionaux des Forces de Défense et de Sécurité.
Les travaux de ce comité régional inclusif seront compilés à ceux des 12 Départements de Tahoua, pour fournir un mémorandum que la région présentera comme contribution aux assises de la consultation nationale à laquelle les forces vives, émanation de toutes les couches sociales seront conviées. Il s’agit, notamment de définir les principes fondamentaux qui doivent régir la transition, ainsi que sa période, dont la durée ne saurait aller au-delà de 3 ans, précise le gouverneur Oumarou Tawayé.
« Les plus hautes autorités de notre pays, au premier rang desquelles le Général de Brigade, Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, Chef de l’Etat et du Premier Ministre de Transition, M. Mahamane Lamine Zeine, attachent du prix et accordent une attention soutenue quant aux résultats qui sortirons de cette Consultation Nationale pour la Refondation de la République », souligne le Colonel-major Oumarou Tawayé. Le gouverneur de la région exhorte, à cet effet, les participants à faire preuve de patriotisme, d’engagement, de détermination et de disponibilité dans le seul intérêt général de la patrie, au cours des présents travaux dont les résultats sont attendus le 21 septembre prochain. Par ces mots, le Colonel-major Oumarou Tawayé engage la responsabilité de chacun et de tous les participants, « afin que le mémorandum que la Région de Tahoua présentera soit à la hauteur et une source d’inspiration (…) à ces assises nationales ».
Enfin, le gouverneur de la région a transmis toute la gratitude et les remerciements du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’état, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et du Gouvernement de transition, pour les manifestations de soutien indéfectible, les prières collectives et la lecture de Saint coran, que la population de Tahoua, à l’instar de celles de toutes les localités du Niger, ne cesse d’organiser tous les jours pour aboutir à une stabilité de notre pays et une transition réussie à la hauteur des attentes du peuple nigérien.
A noter que la rencontre a enregistré la participation du Médiateur Régional, des directeurs régionaux et chefs de Services techniques, des responsables des médias, des représentants de diverses associations (Confessions religieuses, Chefferie traditionnelle, Parents d’élèves, anciens militaires, pensionnés, jeunes, femmes et personnes en situation de handicap), des responsables de la société civile et ceux des syndicats des commerçants-des transporteurs-entrepreneurs et scolaires.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
Source : https://www.lesahel.org
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Tahoua : Un nouveau couloir de passage de migrants
Le nord de Tahoua est en passe de devenir le nouvel axe de passage de migrants en direction de l'Afrique du nord et l'Europe. Une situation préoccupante qui nécessite la prise des mesures draconiennes pour contrôler le phénomène.
De pat sa position géographique, la région de Tahoua est un couloir de passage des migrants en direction d'Agadez, la Libye et l'Algérie. En effet, les dernières mesures prises par les autorités du pays pour bloquer le flux migratoire à partir de la capitale de l'Aïr se sont traduites par le basculement du trafic vers le nord Tahoua en passant par les départements de Tchintabaraden, Tassara et Assamaka en Algérie. Ils seraient plusieurs centaines de migrants pour la plupart des ressortissants des États de l'Afrique de l'ouest notamment des Maliens, Sénégalais, Sierras léonais, Gambiens, Ghanéens et Béninois qui ont réussi à traverser la zone grâce à un réseau de passeurs et de transporteurs clandestins basés dans la ville de Tahoua. Les patrouilles mixtes qui sillonnent la zone ont intercepté à Telemcen, Tillia, Nord Abalak des groupes de migrants à bord des véhicules 4×4 en situation irrégulière. Devant la multiplicité des pistes des fraudeurs et l'immensité du territoire à surveiller, les autorités locales s'inquiètent de l'ampleur du phénomène et redoutent le développement de l'insécurité dans cet espace très proche du Mali en conflit armé. D'où l'urgence de renforcer le dispositif de sécurité en moyens et créer les infrastructures d'accueil des migrants en difficultés. À l'instar de la région d'Agadez, et de promouvoir des projets de développement, seule alternative pour occuper la jeunesse tentée par la migration.
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Tahoua Sakola : Le président du Comité d’organisation rencontre, à Paris, les représentants de la diaspora nigérienne vivant en France
Le ministre, conseiller spécial du Président de la République, chargé du comité Tahoua Sakola a rencontré, samedi dernier, dans l’enceinte de l’Ambassade du Niger à Paris, en France, les représentants de la diaspora nigérienne vivant en hexagone.
Cette rencontre a permis au ministre Katambé d’informer nos compatriotes, sur les réalisations que son comité entend mettre en œuvre, pour une réussite du programme qui a été déjà ficelé. Ce programme, très ambitieux, chiffré à 60 milliards de Francs CFA, dont 5 milliards seront débloqués par l’Etat, a été élaboré par un comité, qui a été récemment mis en place.
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Tahoua Sakola : Un raté républicain !
La fête du 18 décembre marque l'anniversaire de la naissance de la République. Cette fête constitue donc une formidable occasion pour réaffirmer l'importance du pacte républicain qui lie les Nigériens dans leur diversité socioculturelle et régionale. Elle tend également à accentuer l’impérieuse nécessité de veiller à la cohésion nationale.
Depuis l’instauration de son caractère tournant, cette fête est désormais censée focaliser l’attention de tous les Nigériens sur l’une de leurs régions. En mettant en valeur l’effort de développement de la région concernée, cette fête permet aussi de faire découvrir aux yeux de nous tous et de nos amis étrangers ses spécificités et son dynamisme culturel.
L’édition de 2017, dite « Tahoua Sakola », a été, semble-t-il, caractérisée par un certain nombre d’interrogations et d’insatisfactions d’une partie de la population de la région, qui a estimé avoir été « oubliée » par les organisateurs. Les réalités socioculturelles et historiques de la région n’auraient pas été fidèlement recherchées par les organisateurs. Ceux-ci se seraient limités à une approche tronquée dont les visées tendancieuses sont dangereuses pour la cohésion de la région et du pays. En effet, l’Azawagh n'aurait joué qu’un rôle de figuration essentiellement folklorique et a été curieusement maintenu très à l’écart de cet événement.
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Tahoua, ville moderne, terre d’assise : Le souffle d’une nouvelle ère socio-économique dans l’Ader
Cinq années après la fête tournante du 18 décembre ‘’Tahoua Sakola’’, les infrastructures réalisées à grand coût dans le cadre de cette fête restent jalousement en bon état. En particulier, la ville, chef-lieu de la région, garde sa peau neuve depuis le bain de 2017. Pour une jeunesse jadis aventureuse, tout y est, c’est désormais une terre d’accueil où prospèrent le commerce, autant que l’entrepreneuriat, dans un cadre de vie assez favorable.
Avec le programme de modernisation des villes à l’occasion de la fête du 18 décembre, les chefs-lieux des régions du Niger ont changé de visage. C’est dans ce cadre que, Tahoua a bénéficié d’importants travaux structurant. Avec des routes dignes des grandes métropoles, notamment sur les axes de l’entrée de Niamey et celle d’Agadez au centre-ville, de l’aéroport au gouvernorat ; les avenues aussi bien éclairées à la tombée de la nuit offrant à la vue les fresques d’une ville radieuse, cette transformation de la cité de l’Ader inspire une prise de consciences en faveur du développement des activités économiques locales.
Ainsi, en attendant la véritable ouverture du nouveau marché moderne, au-delà du centre-ville et des vieux quartiers historiques, où sont éparpillés les commerçants, jusqu’aux nouvelles artères de la ville, l’ambiance d’un nouveau souffle rythme le quotidien des populations. La prolifération des boutiques, magasins et ateliers divers saute à l’œil. Les activités commerciales débordent des places traditionnelles de marché. Les carrefours prennent l’allure des places de marché. Des entreprises modernes, ces startups des jeunes éveillés naissent aussi. Dans les rues, les tricycles communément appelés «adaidéta» croisent la roue aux taxi-motos dans le transport intra urbain. Le commerce ambulant est également plausible.
C’est une tendance vers une prise de conscience de la part de la jeunesse de l’Ader qui admet aujourd’hui que, la richesse n’est nulle part autre que chez soi, à portée de main, avec un climat d’affaire assez favorable. «Il suffit de s’investir, de se consacrer à ce que l’on veut, d’élaborer son projet. Nous avons beaucoup de partenaires qui appuient les initiatives aux côtés de l’Etat», affirme le rapporteur général du Conseil régional de la jeunesse, M. Abdoul Aziz Boumey, qui prenait part, le 5 octobre 2022, à un atelier d’élaboration de plan d’actions du projet de Renforcement de l’entrepreneuriat en élevage, REEL Mahita. Il témoigne que, la jeunesse de la région n’a plus le regard rivé sur les côtes. «Nous nous estimons heureux de constater cette nouvelle donne positive qui change le paradigme du sort de la jeunesse», a-t-il poursuivi.
Dans les coulisses du même atelier, M. Loukmane Yahaya, le coordonnateur de l’antenne régionale du Centre d’Incubation des Petites et Moyennes Entreprises au Niger (CIPMEN) nous apprend que récemment, en 2021, ce sont plus de 1.000 jeunes qui ont subi une formation en entrepreneuriat à Tahoua. En effet, le CIPMEN accompagne les initiatives innovantes d’entrepreneuriat dans les énergies renouvelables, les technologies de l’information-communication et éducation (TICE), l’environnement et l’agro-business. Installée en mai 2018, l’antenne régionale d’incubation de Tahoua a, suite à la formation de 2021, accompagné 24 projets, parmi lesquels 14 ont pu avoir des financements.
«L’arrivée de CIPMEN à Tahoua a beaucoup impacté dans le changement de mentalité en faveur de l’entrepreneuriat. 2 jeunes sur 3 connaissent l’incubateur, 1 jeune sur 3 a eu à interagir avec nous. Et les chiffres ne font qu’augmenter», a laissé entendre le coordonnateur Loukmane Yahaya qui ne peut contenir sa fierté d’avoir mérité le prix de la meilleure antenne régionale d’incubation du Niger, au titre de l’année 2021. «Actuellement, avec le portefeuille, nous avons 23 entreprises en incubation et 24 en pré-incubation. Les porteurs de projets et les entrepreneurs suivent des modules sur la fiscalité, la comptabilité, le management, le marketing, l’étude de marché, le droit des affaires, etc.», a-t-il mentionné.
L’entrepreneuriat est à tout point de vue une approche idéale de résilience face au phénomène de la migration. Raison de plus de compter parmi les partenaires clés de la dynamique de création d’entreprises, l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM). A en croire les acteurs, l’éveil ne peut qu’évoluer. «Avec l’OIM nous avons réalisé beaucoup de choses afin de faire prévaloir l’entrepreneuriat sur le phénomène de la migration. Les projets sont accompagnés par le CIPMEN et financés par l’OIM. L’entrepreneuriat c’est vraiment la solution idéale pour lutter contre la migration», estime le coordonnateur régional du CIPMEN, avant de citer entre autres entreprises innovantes qui se démarquent : Nextech, Ader-Com, Sadik Technologies, Royal Pressing, Rahama Pâtisserie. «Si les jeunes arrivent à créer des entreprises et embaucher d’autres jeunes, personne ne voudra aller en exode», a-t-il soutenu.
Quand la jeunesse occupe la jeunesse
Au-delà des entreprises dites innovantes, ces start-up qui n’occupent en réalité que leurs promoteurs dans la plupart des cas, à Tahoua nous avons aussi et surtout des entreprises ordinaires, plus ou moins formelles ; des ateliers où l’on exerce ce que l’on appelle communément «métier de main» (soudure, menuiserie, tapisserie etc.).
Abdoul Nasser Issa est l’un de ces jeunes qui ont jugé assez opportun le cadre de vie à Tahoua. C’est justement en 2017 qu’il a pu installer son atelier de construction métallique après un long et fructueux apprentissage auprès d’un maître soudeur de renommée. L’homme défend n’avoir jamais voulu aller en exode. Aussitôt qu’il abandonna le banc de l’école à partir de la classe de 4ème, en 2009, Abdoul Nasser s’est mis à apprendre le «métier de main». Aujourd’hui, âgé de 37 ans, il est propriétaire d’un grand atelier au cœur du quartier Sabon Gari. Avec lui, travaillent 30 autres jeunes. Une cour clôturée, un bureau, un magasin et un grand hangar externe, il a dû se priver de ses désirs, économiser jusqu’à y parvenir, avec le matériel nécessaire.
«C’est en décembre, à la veille des festivités de Tahoua Sakola que j’ai ouvert cet atelier. J’ai appris la soudure auprès de Zabeirou, promoteur de Ader Soudure. C’est une légende, une référence ici», nous apprend le jeune Abdoul Nasser. Mais c’est lors de son passage dans un autre atelier, pas en tant apprenant, qu’il a pu économiser de quoi se lancer aussi. Il a commencé sous un petit hangar à côté de la maison de son oncle où il habitait. Ambitieux et dévoué, son savoir-faire lui a attiré beaucoup de demandes. «J’occupe actuellement environ 30 jeunes, majoritairement ceux déboutés par l’école, comme ce fut le cas pour moi», confie l’homme de fer, sur un ton d’humour.
Ses ouvriers et apprentis sont rémunérés à la descente, chaque jour, selon le niveau et la responsabilité dans les travaux de l’atelier ainsi que le chiffre journalier. «Il y’a ceux qui ne sont pas des apprenants. D’autres, les plus jeunes, sont des apprentis. La rémunération varie souvent de 7.000FCFA pour les ainés et à 500FCFA pour les petits. Et ces derniers bénéficient de fois, des retombées des bricoles», explique le chef d’atelier. Chez Abdoul Nasser l’on confectionne des meubles métalliques ou semi-métalliques (salons, lits, armoires etc.) de toute gamme et de tout modèle. «Nous avons des modèles que nous proposons à nos clients et quand ils viennent avec les leurs en photos, nous faisons aussi tels que voulus. Il y’a beaucoup de demandes ces temps-ci. Nous travaillons sur commandes. Nous faisons des lits de 150.000FCFA jusqu’à 350.000FCFA. Les prix des salons varient de 300.000FCFA à 600.000FCFA», a-t-il indiqué.
Cependant, celui-là qui occupe une trentaine de jeunes qui ont quitté le banc de l’école, ceux-là même qui sont les plus vulnérables au phénomène de la migration et autres destinées à craindre, dit n’avoir jamais eu d’appui ni d’accompagnement. Certes l’entrepreneuriat suppose le formel strict, mais si l’on arrivait à inscrire également les adeptes de «métier de main» dans les programmes et projets de promotion d’entrepreneuriat, ils pourraient non seulement régulariser leur situation mais aussi développer davantage leurs activités et contenir plus d’autres jeunes.
Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, Tahoua est capée sur cette dynamique de développement socio-économique, sur la base des potentialités agro-sylvo-pastorales digne d’une région intermédiaire entre des zones subsaharienne et sahélienne proprement dite, et avec une jeunesse qui aspire, plus que jamais, à une autonomisation et un avenir radieux.
Un bref rappel historique sur l’Ader
Pour mémoire, la région de Tahoua c’est 113.371 Km² de superficie, soit 8,95 % du territoire national. Elle compte 8 départements, 44 communes (dont 9 urbaines), 12 cantons 23 groupements nomades. La région est entourée par celles d’Agadez au Nord, Maradi à l’Est, Tillabéry, Dosso, la République du Mali à l’Ouest, et la République fédérale du Nigeria au Sud. Avec une population des Aderawa, Touareg, Peulh, Arabes et Zarma, la diversité culturelle, dit-on, est richesse dont la communauté a su garder et entretenir à travers le cousinage ou la parenté à plaisanterie. A l’origine, nous apprend l’ouvrage inédit paru en février 2002, ‘’Tahoua, d’hier à aujourd’hui -Etude monographique’’ d’Elhadj Alilou Noma, entre autres définitions de l’Adar et de Tahoua, que, «selon la première version, Adar signifie ‘’Feu ardent’’ en persan». L’auteur rapporte que Mohamed El Moubarak Issouf, alors Sultan d’Agadez, aurait convoqué son fils Agabba au coucher du soleil, et lui montrant le disque rouge de l’astre, il lui aurait dit: ‘’Va vers Adar’’, c’est-à-dire vers ce ‘’feu ardent’’.
Dans une seconde version du courant de l’histoire, Adar viendrait de Til-Adar, ancêtre noir des Adaraoua qui serait venu d’Adaoua, un bourg de la Syrie. Il aurait laissé son nom aux ruines d’un emplacement appelé ‘’Til-Adar’’, situé au sud-ouest de Tiguidan-Adar ou Saline d’Adar. Sous la poussée d’envahisseurs arabes, berbères et touaregs, les descendants de Til-Adar migrèrent vers le sud pour peupler la région qui porte le nom d’Adar.
En ce qui concerne Tahoua, le terme serait le nom d’un fétiche féminin que les Azna matsafa de Bilbis (un vieil quartier de la ville) consultent encore. D’autres avancent par ailleurs que deux chasseurs ayant tiré sur une biche se disputaient le gibier en disant ‘’Taou-ta’’, (c’est à moi) ; ce lieu de dispute serait devenu Tahoua. Enfin, la version la plus probable, soutenue par certains auteurs, avance que Tahoua a été créé par un saint personnage. Selon Séré de Rivières, Tahoua serait la fille d’un sultan d’Istanbul (Turquie), qui aurait accompli des miracles avant son départ vers Birni Lallé aux environs du 16ème siècle. Elle mourut à Agé-Koriya, où sa tombe est encore l’objet de vénération par les animistes de la région.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
Source : http://www.lesahel.org
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Tahoua/ Mission de sensibilisation et d’information de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à Konni : Le processus d’enrôlement des citoyens pour le fichier électoral biométrique au centre des échanges
Le Préfet du Département de Konni, M. Ibrahim Abba Lélé a présidé, le 20 octobre dernier, une rencontre entre une mission de la Commission Electorale Nationale Indépendante et les représentants des partis politiques, ceux de la société civile et des couches socioprofessionnelles. La rencontre s’est déroulée dans la salle de réunion de l’Hôtel de l’Hôtel de ville de Birnin Konni.
A l’instar des autres régions du pays, la mission de la CENI dans la région de Tahoua, conduite par Mme Issoufou Katambé Mariama, Chef Département Communication de la CENI, se poursuit dans le cadre du lancement de l’enrôlement des populations pour la réalisation du fichier électoral biométrique. Ce week-end la mission est arrivée dans le Département de Konni où elle a lancé l’opération à Tsarnaoua le 19 Octobre 2019. Le 20 Octobre, la mission était arrivée dans la Commune Urbaine de Konni, qui constitue la deuxième étape après Tsarnaoua. Le principal objectif de cette mission est de sensibiliser et d’informer, mais aussi de mobiliser tous les citoyens pour la réussite de cette opération.
Dans son allocution d’ouverture de la réunion avec les différents acteurs, le Préfet du Département de Konni, M. Ibrahim Abba Lélé, a salué et souligné l’importance de cette initiative. Il a invité les différents acteurs à suivre attentivement, les explications données par les membres de la mission. « Il est essentiel pour chaque citoyen d’avoir sa carte d’électeur. Chaque citoyen a le droit de participer à tout le processus électoral à travers le vote des dirigeants au niveau local et régional et à l’élection législative et présidentielle. La voie de chaque électeur compte », a expliqué le Préfet.
La Chef de la Mission, Mme Issoufou Katambé Mariama est revenue sur le consensus ayant conduit à l’institutionnalisation du fichier électoral biométrique. Elle a ensuite, souligné l’importance de cette opération qui consiste à aboutir à la délivrance des cartes d’électeurs pour les élections à venir dans notre pays. « Aux prochaines élections, tous ceux et toutes celles qui n’ont pas de carte d’électeur biométrique n’auront pas cette chance d’exercer leur devoir citoyen. Il n’y aura plus des votes par témoignage. C’est pourquoi nous vous invitons à vous mobiliser et mobiliser vos proches, vos militants et toute la population pour que tous ceux qui ont l’âge de voter puissent se faire enrôler », a-t-elle dit.
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Tahoua/Cérémonie de port de toge : Le Professeur agrégé en Science de gestion Tahirou Younoussi Adama renvoyé à l’exercice de ses fonctions
Le samedi 29 Février dernier, l’Université de Tahoua a abrité la cérémonie de port de toge à la suite de l’admission de M. Tahirou Younoussi Adama au grade de professeur agrégée en science de gestion. Cette cérémonie a vu la présence des autorités régionales de la région de Tahoua, des responsables des FDS et ceux de la communauté universitaire ainsi que d’éminents invités venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays.
Cette cérémonie de port de toge, la 2ème du genre que l’université de Tahoua a connu depuis sa création, a débuté avec le mot du doyen de la faculté de droit d’économie et de gestion (Fadeg) de l’Université de Tahoua Dr Jean Innocent qui dans son intervention a tenue tout d’abord à féliciter son collègues Tahirou Younoussi Adama pour son admission au grade de professeur agrégée. Dr docteur Jean Innocent a rappelé l’historique de la Fadeg ainsi que l’évolution considérable du corps enseignant dans cette faculté.
Pour sa part, le recteur de l’Université de Tahoua professeur Ado Mahamane s’est réjoui de la forte mobilisation à cette cérémonie. Il a rappelé que la toge est un vêtement académique qui reflète les efforts consentis et effectués pour le passage à un grade supérieur. «Le port de la toge marque l’entrée dans la cours des grands», a-t-il affirmé. Il a rappelé cette cérémonie est la 2ème du genre après celle du Pr Hamadou Daouda Youssoupha et s’inscrit dans les acquis de l’université de Tahoua après la décoration du doyen de la faculté des sciences de l’éducation (FSE) de l’Université de Tahoua par le Président de la République le 18 décembre 2019 à Tillabery.
Quant au gouverneur de la région de Tahoua, il a exprimé sa fierté pour les résultats excellents de l’Université de Tahoua avant de féliciter le recteur de l’Université et le lauréat pour son admission.
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Tahoua/Chefferie traditionnelle : Ahmed Gamajé élu
M.Ahmed gamaje, 54 ans, a été élu ce weekend, au terme d’un scrutin libre et démocratique avec une majorité confortable de 13 voix sur une liste de 21 électeurs chefs des tribus et villages que comprend le groupement touareg kel gress tagaiss. Ahmed gamaje remporte ainsi la victoire sur ses deux frères des ayant-droit. Il s’agit de Mohamed Algabid et Atcham kamale. L’heureux élu succède à son père Aminokal Gamaje Warokel, décédé le vendredi 9 décembre2016, après 61 ans de règne. Selon les récits historiques, le 1er chef traditionnel de tagiss kel gress fut Agragum. Il serait venu du massif de l’Aïr, région d’Agadez en 1662, avant de s’établir à Laway Birni, avec sa communauté et c’est à partir de 1890 que le village de Nobi actuel relevant de la commune rurale de Malbaza devient chef lieu de cette chefferie.
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Tahoua/Création d’emplois et insertion des jeunes : Le plan d’actions triennal du Conseil régional pour le pilotage du projet REEL Mahita en phase de validation
Le président du Conseil Régional de Tahoua, M. Maman Sani Nabirni a présidé, hier matin, à Tahoua, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de présentation et de validation du Plan d’actions triennal de son institution pour le pilotage du programme de la formation professionnelle, entrepreneuriale et l’insertion des jeunes et des femmes. Cette étape réunit les différents partenaires et acteurs de la mise en œuvre dudit plan, afin d’adopter la feuille de route élaborée en début du mois d’octobre dernier, qui permettra au Conseil régional de piloter le projet qui s’étend sur la période 2022-2026.
Le Projet de Renforcement de l’entrepreneuriat en élevage, REEL Mahita de l’Agence Belge de développement ENABEL, concerne deux régions, à savoir Dosso et Tahoua, avec un budget de 15.600.000 euros. Il interviendra aussi partiellement dans la région de Tillabéri, notamment dans le département de Balleyara. Le projet s’inscrit dans le cadre du nouveau programme de coopération entre la Belgique et le Niger pour la période 2022-2026, et s’aligne sur les stratégies de développement du Niger, en droite ligne avec les ambitions de création d’emplois, à travers notamment; la professionnalisation des acteurs, l’accompagnement des jeunes dans un parcours d’insertion professionnelle et entrepreneuriale et enfin le renforcement d’un environnement favorable au développement des systèmes alimentaires durables.
«Ce plan d’actions est un outil très important pour nous, dans le pilotage du projet, et nous permettra d’atteindre avec efficacité les objectifs visés», a déclaré le président du Conseil Régional de Tahoua, M. Maman Sani Nabirni, à l’ouverture de l’atelier. Il a ensuite exprimé son souhait d’avoir un système performant de suivi et évaluation axé sur les indicateurs de résultats, afin de garantir la réussite de la mise en œuvre dudit plan. «Le système spécifique de suivi et évaluation du projet devra être simple et pragmatique, maitrisé de tous, de telle sorte que chacun des acteurs puisse le renseigner, facilement et dans les délais, avec les différents indicateurs, et que l’équipe technique puisse, à son tour, analyser et informer en temps réel les partenaires», a expliqué le président du Conseil Régional.
Soucieux de la transparence et surtout de la réussite du projet, M. Maman Sani Nabirni a longuement insisté sur cette nécessité d’un système de suivi-évaluation aux indicateurs déterminants et fins. «Au vu de tout ce que nous avons fait, jusqu’ici, nous pouvons sans risque de nous tromper, dire que nous avons identifié ceux qui peuvent constituer les comités de suivi-évaluation», a-t-il poursuivi. Le président du Conseil Régional, M. Maman Sani Nabirni d’indiquer que le plan triennal démarrera en début d’année 2023 et s’étendra jusqu’en fin 2025.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
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Tahoua/Éducation Nationale : Le ministre Natatou Ibrahim visite plusieurs chantiers et réceptionne 12 salles de classes construites par la FIM dans le département de Konni
Le ministre de l’éducation nationale, Pr Natatou Ibrahim effectue une visite de travail dans la région de Tahoua, dans le cadre de la supervision et du suivi du programme de construction, par l’Etat, de 2.331 salles des classes. Pour la région de Tahoua 271 salles de classes sont prévues. Le mercredi 1er mars, le ministre s’est rendu, notamment en compagnie du gouverneur de Tahoua, Issa Moussa, du directeur régional de l’éducation nationale, du préfet du département de Konni, dans plusieurs écoles de la ville de Birni N’Konni.
Le ministre Natatou Ibrahim est allé ainsi s’enquérir des conditions d’enseignement et de l’avancement ainsi que des normes des travaux en cours, en droite ligne du pari très cher du Président de la République Mohamed Bazoum : celui de finir avec les salles de classe en matériaux précaires sur l’ensemble du territoire national, à l’horizon 2026.
En plein cœur de la ville de Konni, la délégation ministérielle a pu constater l’illustration de ce défi, particulièrement à l’Ecole primaire Mounwadata constituée en réalité de 6 écoles avec un effectif global de plus de 4.000 élèves partageant une cour exiguë et qui suivent l’encadrement dans des salles dont certaines sont faites en matériaux dits précaires. Ensuite, à l’école Abdou N’bouka c’est le projet Lire qui a pu apporter une alternative non pas durable, mais mieux que les salles en paillote, avec deux tentes, avec l’appui de l’UNICEF. C’est aux étapes de la Mederssa Kaoura de Birni N’Konni et de l’école primaire du village de Dosseye que la délégation est allée constater la qualité des travaux en cours d’un lot de construction des classes en matériaux définitifs, sur fonds propre de l’Etat, dans le cadre du programme des 2.331 salles, lancé en novembre dernier.
En plus de ce qui est prévu par l’Etat, plusieurs partenaires techniques et financiers interviennent dans le même sens et œuvrent également pour « zéro classe en paillote » d’ici 2026. Parmi ces acteurs, on compte la Fondation Issoufou Mahamadou de l’ancien Président de la République. En effet, par la même occasion, le ministre de l’éducation nationale Natatou Ibrahim a procédé à la réception de 12 salles de classes en matériaux définitifs et une vingtaine de latrines scolaires au profit des localités de Dossey, Folakam, Marake, Kourfayat Malou et Angoual Laka dans le département de Birni N’Konni. C’est au village de Folakam que s’est déroulée la cérémonie de réception de ce lot, des mains du vice-président de la FIM, M. Foumakoye Gado.
Le ministre a salué la FIM, au nom du Gouvernement du Niger dans son ensemble, pour ce geste citoyen de contribution à l’élan de solidarité nationale. Pr. Natatou Ibrahim soutient que cet important investissement d’un coût global de 164 millions de FCFA permettra de renforcer les conditions d’études des élèves des écoles bénéficiaires. « En décidant de construire et de mettre gracieusement à la disposition de ces écoles des salles de classe en matériaux définitifs et équipées de tables-bancs, vous auriez contribué significativement à créer de bonnes conditions de pratiques enseignantes et un environnement pédagogique adéquat. Ce qui va, sans doute, booster la qualité de l’éducation et soutenir le maintien scolaire des élèves en général et des jeunes filles en particulier », a-t-il affirmé.
Face aux populations fortement mobilisées, le vice-président de la FIM, M. Foumakoye Gado a réitéré l’engagement de la fondation à se mobiliser pour le développement du capital humain et à initier des synergies d’actions avec d’autres acteurs de développement pour une meilleure promotion sociale de l’homme et le développement économique et social du Niger.
Par Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
Source : http://www.lesahel.org
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Tahoua/Lancement, par le Médiateur de la République, de la caravane de vulgarisation du Guide Citoyen : Promouvoir une gouvernance participative axée sur la promotion de la culture citoyenne
Une cérémonie de lancement officielle de la caravane de vulgarisation du Guide Citoyen s’est déroulée dans salle de réunion du gouvernorat de Tahoua en présence des autorités administratives et coutumières de la région, des représentants des organisations de la société civile, des groupements féminins, des organisations des jeunes et de plusieurs personnalités.
Promouvoir la gouvernance participative, renforcer la culture citoyenne, forger l’avènement d’un citoyen modèle maitrisant les valeurs de l’État et de la République telle est la mission que s’est fixé le médiateur de la République, Me. Ali Sirfi Maïga, en lançant officiellement, jeudi 19 août 2021 à Tahoua, la caravane de vulgarisation du Guide citoyen.
Dans son intervention, le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maïga a indiqué que l’avènement du Guide citoyen permettra à plusieurs de nos concitoyens d’apprendre, de réapprendre ou encore, de consolider les données fondamentales en ce qui concerne notre pays. Aussi l’appropriation du guide par les citoyens pourrait forger un nouveau sentiment, moins politique et moins partisan et une mentalité nouvelle pour la nation. Cela permettra en outre de faciliter l’accès, par les citoyens, aux différents services publics et un rapprochement entre le citoyen et l’administration.
«Cette action s’inscrit dans une dynamique claire qui se nourrit du constat que de nos jours, l’administration publique se développe et se modernise de plus en plus à une vitesse et suivant des techniques nouvelles que même ceux qui l’animent ont du mal à contenir et à assimiler», a déclaré le médiateur national, Me Ali Sirfi Maïga. Ce document, précise-t-il, vise à renforcer et à consolider la connaissance des citoyens relativement à la République, à l’Etat, aux services publics de manière à promouvoir et à renforcer l’exercice individuel de la citoyenneté, à améliorer le service public en entretenant des rapports sains et loyaux avec les usagers.
La citoyenneté, a indiqué Sirfi Maïga Ali, est avant tout l’art de vivre en symbiose dans un cadre républicain, clair et bien délimité, pratiquant les intérêts forts et définis de la conscience collective, et cela implique pour tout citoyen, la connaissance de ce cadre et des mécanismes qui l’animent pour une jouissance pleine et entière de tous les services publics offerts par l’Etat.
Le guide citoyen doit être un document de chevet pour tout nigérien, dira Me Ali Sirfi Maïga, puisqu’il décrit, selon des expressions et des illustrations, tout ce qui concerne l’État et la république, mais aussi les procédures et les mécanismes d’obtention de certains documents essentiels pour l’exercice de la citoyenneté. Tout État est alimenté par l’affection que lui consacrent les gouvernants et les gouvernés. Sans cette affection, il ne saurait vivre ou survivre a dit en substance Mr Ali Sirfi Maïga pour qui ce lien affectif est exprimé à travers la citoyenneté, qui est un exercice, qui peut être simple ou complexe, émotionnel ou raisonnable.
Pour le Secrétaire général du gouvernorat de Tahoua, M. Ibrahima Miko, une fois outillé, éclairé et guidé, selon des procédures didactiques simplifiées, le citoyen pourra accéder, sans complexe et sans difficulté, aux services publics et obtenir les documents ou les informations essentiels à sa profession, à son activité, à et sa citoyenneté. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, ce document fait l’objet de vulgarisation dans toutes les régions du Niger, en vue d’amener les organisations de la société civile, les organisations à base communautaire, les collectivités locales à comprendre le guide et à s’engager dans la poursuite de sa vulgarisation au niveau local. M. Ibrahima Miko a, enfin, exhorté les participants à cet atelier à ‘’prêter une attention particulière pour mieux appréhender le contenu du guide.
Le président de l’Organisation Nigérienne pour le Développement à la base du Potentiel Humain (ONDPH-Niger), Elhadj Idé Djermakoye a remercié le cabinet du Médiateur de la République et l’ONG Counterpart et l’USAID qui a appuyé et encadré ce travail.
Notons que le cabinet du Médiateur de la République du Niger a initié et conduit ce travail, en partenariat avec l’organisation nigérienne pour le développement du potentiel humain (ONDPH), et l’appui technique et financier de l’USAID à travers le Programme de Gouvernance Participative et Réceptive-Activité Principale (PRG-PA) mis en œuvre par l’ONG Counterpart International au Niger.
Abdou Abdourahmane ONEP Tahoua
25 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Tamboura Issoufou à propos de la saisie des biens immobiliers du Niger à l'étranger
Tamboura Issoufou à propos de la saisie des biens immobiliers du Niger à l'étranger " Au regard du mutisme coupable de Brigi Rafini et même de Issoufou Mahamadou, on peut être amené à penser effectivement à une haute trahison de leurs parts car c'est comme une spoliation d'une partie du territoire national… " déclare Tamboura Issoufou
Le Niger va mal, c'est indéniable. Miné par la corruption, les détournements de deniers publics, le pillage systématique des biens, la mise en péril des biens immobiliers du pays à l'extérieur, l'impunité flagrante et révoltante des auteurs de ces crimes et délits, notre pays, on peut le dire, se trouve dans une mauvaise passe. Tamboura Issoufou, dont les Nigériens connaissent le franc-parler, la sincérité des propos et l'attachement à un Niger des grandes valeurs, a accepté de répondre aux questions du Courrier par rapport à un certain nombre de dossiers brûlants de l'heure. Sans fard comme à ses habitudes et toujours pertinent. Lisez plutôt.
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Tant que l’Afrique restera désunie…
C’est vrai qu’il faut casser le caillou sur lequel on s’est brisé le front en trébuchant. Mais il est plus indiqué de repartir s’enquérir des nouvelles de l’arbuste qui a fait tomber, si tant est que ce chemin sera à nouveau emprunté.
Le monde africain condamne sans réserve le marchandage d’êtres humains qui se passe depuis longtemps sous le ciel libyen. Le fait est scandaleux. Il ne peut qu’être condamné. Mais il n’est pas nouveau, tout comme son lien de parenté avec ces jeunes qui perdent la vie par centaines dans les océans en tentant de gagner les rives d’un eldorado fictif.
L’indignation et la condamnation de principe des dirigeants africains sont bonnes à inscrire dans les annales des actes louables. Mais elles ne suffisent plus dans le contexte actuel. Les mots doivent être accompagnés d’actes.
Ces actes sont la mise en œuvre de politiques de développement réelles. Pas ces programmes « fast-food » préparés dans des cuisines inconnues des désirs de bien-être des Africains et qui ne s’avèrent être que des actes de remplissage pour contenter des bailleurs de fonds incrédules et faire au passage de nouveaux riches dont la cupidité n’a d’égal que le peu d’intérêt qu’ils ont pour le bien-être général.
A l’image des Africains qui se sont battus pour abolir l’esclavage et s’arrimer au port de l’indépendance, les dirigeants africains doivent cesser de ne penser qu’à la solidité des boulons qui les maintiennent collés au pouvoir. Ils doivent descendre du fauteuil de leur confort, retrousser leurs manches, sortir du carcan inventé par le colonisateur d’hier pour ériger le mur de l’affranchissement réel de leurs concitoyens : l’indépendance financière, économique, sociale et démographique de l’Afrique. Cela donnera du travail et de la dignité aux filles et aux fils d’Afrique. C’est ainsi qu’ils combattront plus efficacement ce qu’ils condamnent aujourd’hui. Pas de potentiels esclaves, pas d’esclavage.
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Tchirozerine : un véhicule 4×4 et des armes de guerre saisies par une patrouille mixte
Image d'illustrationDans le cadre de leur mission régalienne une patrouille mixte départementale de Tchirozerine qui se rendait sur ELMIKI la semaine passée, a campé à TCHIBNITENE un village de la périphérie d’Agadez. Dans un ratissage, les éléments des forces de défense ont mis la main sur un véhicule 4/4 contenants des armes de guerre et des milliers de munitions.
Des éléments des forces de defense encouragés par les autorités
A l’occasion d’une cérémonie organisée à Tchirozerine ce Vendredi 13 octobre 2017, le préfet de Tchirozerine a au nom du président de la République chef suprême des armées décerné des témoignages officiels de satisfactions aux éléments et leurs chefs. Le préfet de Thirozerine confie au journal la NATION ‘’ Dans ce ratissage nos éléments ont constaté la présence d’un véhicule suspect et comme c’est aux environs de 22H ils ont manœuvrer pour aller vers le véhicule , à leur grande surprise y’avais un groupe de quatre personnes mais qui ont pris la fuite, comme c’est la nuit, ce n’est ni facile, ni prudent d’engager des poursuites, les éléments en patrouille ont fait le choix d’aller vers le véhicule’’ dit-il avant de préciser ‘’ Arriver au niveau du véhicule nos éléments ont constater que les véhicules était charger d’armes de guerre comme le M4-20, AK-47 et d’autres avec des milliers de munitions, malheureusement les malfrats ont pris la fuite’’.
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Télécommunication : Quand Loïc Crespin fait sa loi à l’AND
L’AND, c’est l’agence nigérienne de diffusion. Une structure créée par l’Etat dans le cadre de l’avènement de la télévision numérique terrestre (TNT). Cette structure est dirigée par Loïc Crespin, ancien directeur général de l’ORTN, proche parent du couple présidentiel nigérien. Depuis son arrivée à l’AND, il fait et il défait. Il s’arroge de certaines prérogatives pour annuler des arrêtés pris par la tutelle. Dés sa prise de fonction en tant que premier responsable de l’AND, il a pris une décision pour mettre à la porte deux agents nommés par arrêté du ministre de la Communication. Prétextant que le budget de la société ne peut pas supporter les deux agents. Selon des sources crédibles, cela pour pouvoir s’octroyer un salaire qui pourrait remplir ses poches. En tout cas, en renvoyant les deux agents à la porte, le directeur général de l’AND aurait manqué d’habileté. Il aurait du le faire dans les règles de l’art. En demandant au ministre de la Communication d’abroger leur arrêté de nomination. Apparemment, il pense être dans une société personnelle. Avec ce qui se passe à l’agence nationale de diffusion, on aura pas besoin d’aller devant le Conseil d’Etat pour comprendre l’abus du pouvoir exercé par le directeur général de l’AND, Loïc Crespin.
A.S
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Télécommunications : L'Algérie lancera son propre satellite qui profitera au Niger
Une grande révolution est en train de s'opérer avec l'annonce faite par l'Algérie du lancement d'ici la fin de l'année 2017 de son propre satellite qui couvrira tout le territoire national et assurera une couverture du réseau internet à hauteur de 90% au Niger et au Mali. L'annonce a été faite mercredi dernier à Alger par la ministre algérienne de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda Imane Feraoun après une audience avec son homologue nigérien Sani Maigochi.
Dans la déclaration à la presse qu'elle a faite , à l'issue de l'audience qu'elle a accordée au ministre nigérien de la Poste, des Technologies et de l'Economie numérique, Mme Ferouan a indiqué que "son secteur est en train d'étudier les accords avec des pays africains pour leur permettre de bénéficier davantage d'une couverture satellitaire ainsi que des nouvelles technologies de l'information et de la communication".
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Télécommunications au Niger : Niger Télécoms lance l’Internet 3G TURBO
La compagnie de téléphonie nationale Niger Télécoms entend offrir bientôt la possibilité à ses abonnés de surfer sur la vague Internet révolutionnaire de troisième génération, l’Internet 3G qui fournit l’Internet Haut débit. L’annonce en a solennellement été faite, hier jeudi 16 novembre, par le directeur général M Abdou Harouna lors d’une conférence de presse. Cette annonce tant attendue par les centaines de milliers d’abonnés de la Nigérienne des Télécommunications intervient seulement quelques jours après que la licence 3G lui ait été octroyée par le gouvernement à l’issue du conseil des ministres du 10 novembre. Décidément, M. Abdou Harouna et son staff n’attendaient que cela pour faire passer la potion Internet et GSM de Niger Télécoms, l’opérateur national, à la vitesse supérieure à la grande satisfaction de sa clientèle : aller à l’Internet haut débit baptisé « 3G TURBO ». Dans le point de presse, animé seulement six jours après l’octroi de la licence, le directeur général n’a pas caché sa joie pour l’attribution de cette licence. Avec ce précieux quitus, Niger télécoms dispose désormais de quoi repartir de plus bel à la conquête du marché nigérien à armes égales avec les autres opérateurs exerçant sur le territoire national. Mais c’est aussi un moyen de consolider les acquis avec sa clientèle impatiente de naviguer en 3G TURBO et pour en acquérir une autre. Conscients que la demande des abonnés est de plus en plus pressante, l’administration de Niger Télécoms et les techniciens n’ont pas attendu la délivrance de la 3G pour commencer à se préparer a dit le directeur général. M Abdou Harouna a annoncé que les équipes sont à pied d’œuvre pour les réglages définitifs, les tests de fonctionnalité et de qualité. Car, d’ores et déjà le réseau 3G TURBO de Niger Télécoms est installé dans tous les chefs-lieux des régions ainsi que la capitale Niamey et les villes d’Arlit et de Birni N’Konni. Tout est fait pour que la 3G soit donc disponible dans toutes ces villes et alentours dès le premier jour de son lancement. Un lancement qui interviendra très bientôt a assuré le Directeur général. Ce réseau aura la meilleure qualité et la même puissance et vitesse partout où il existe. « C’est pourquoi nous avions décidé de lui donner le nom qui lui convient le plus «TURBO » » a tenu à préciser le directeur général. Pour M Abdou Harouna, Niger Télécoms est une entreprise tournée vers l’avenir qui a à cœur d’offrir à sa clientèle le meilleur service Internet.
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Téléphonie au Niger / Les usagers se plaignent de la mauvaise qualité des services : Que fait alors le service compétent pour réguler cette situation ?
Depuis des années et surtout ces derniers jours, c’est avec amertume que nous constatons la constance de la mauvaise qualité des services de téléphonie mobile. En dépit des multiples plaintes enregistrées en la matière, la même douleur persiste chez les usagers et ce, malgré qu’il existe un organe régulateur dans ce domaine. Alors est-il complice ?
De la 3G, nous sommes passés à la 3G+ ; de celle-ci, nous sommes aujourd’hui à la 4G. Pour un non averti, l’on dirait que le Niger a percé en matière de TIC. Or, loin de là, nous n’avons même atteint le minimum. Hormis la connexion internet auprès de laquelle beaucoup attendent satisfaction, même les simples coups de fil ordinaire ne semblent pas être au rendez-vous. Parlant de la connexion, il est important de souligner que si l’on se réfère aux normes internationales, le Niger est loin d’être au stade de la 4G. Notons qu’au lendemain de l’officialisation d’une des compagnies de téléphonies mobiles de la place dotée désormais d’une telle licence, par nos autorités compétentes, nombreux sont les nigériens qui avaient cru que la connexion allait être désormais satisfaisante au vu justement de sa défectuosité. Malheureusement, les problèmes au-delà de leur persistance n’ont fait que se multiplier. Pire avec l’avènement de la 4G ! C’est le même calvaire. Ni la connexion internet, ni les appels téléphoniques ne sont au rendez-vous. L’on se demande à cet effet, si de telles perturbations de la ligne sont dues à un manque de professionnalisme ou de sérieux ? A entendre les aguerris en la matière, c’est la multitude du nombre d’abonnés au réseau qui engendre le plus souvent de tels désagréments. Pourtant, ailleurs notamment, dans les pays où le travail est respecté au même titre que ceux qui contribuent à son développement malgré, la pléthorique du nombre d’abonnés, de tels obstacles n’ont du tout pas lieu ou rarement à la rigueur. Alors, pourquoi chez nous, c’est de tels arguments que nos agents de télécommunications nous avancent pour se dédouaner d’une lourde responsabilité qui leur incombe. Le réseau est toujours instable et ce, malgré que les clients que nous sommes payons pour que service nous soit rendue. Pourquoi donc ne pas nous remettre ce qui nous revient de droit ? A moins que ce ne soit de l’escroquerie une telle pratique. Nous payons chaque fois des services mais qui à la limite ne nous rendent pas service. A quoi bon sert donc ces compagnies de téléphonies mobiles qui n’arrivent pas à assurer leur mission. Et ce, malgré qu’il existe une autorité de régulation censée nous départager. Loin de se voiler la face, l’on dirait qu’il y a quelque part anguille sous roche. Partant de toutes ces défaillances que l’on constate çà et là au niveau desdites compagnies, l’on se demande justement comment et pourquoi arrivent-ils à bénéficier de certains privilèges dont ils ne méritent pas ? A propos, nous prenons l’exemple de la 4G. A voir les prestations rendues par ladite compagnie, il y a de quoi avoir honte notamment à l’endroit de ceux qui se la proclament et de ce qui leur ont proclamé une licence indigne du nom. Pour ce qui en est des appels téléphoniques, le constat est pathétique ! Pendant même que la personne que vous tentez de joindre est disponible, l’on vous dit qu’elle ne l’est pas ; ce n’est pas tout lorsque vous êtes en communication la ligne est constamment perturbée. Combien sont les affaires urgentes que les désagréments de ces réseaux ont eu à saboter? Et toute cette amertume, c’est le client qui l’endosse. Est-ce un devoir pour lui de se laisser traiter de la sorte ? Retenons une chose, ce même client à des droits. Et c’est en vertu de ces mêmes droits que vous lui devez respect et considération. Car, sans lui vos compagnies cesseront d’exister. De ce fait, nous invitons les autorités compétentes à se ressaisir en ce qui concerne la gestion de la téléphonie mobile au Niger sans quoi, ils demeurent les responsables premiers de cette mauvaise gestion dudit domaine.
Amadou. I
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Témoignage sur Aichatou Tahirou dit Dalweyzé : La voix immortelle du Zarmaganda
Aichatou Tahirou dit Dalweyzé est la principale figure emblématique du Zarmaganda dans le domaine de la culture. La célèbre cantatrice de Ouallam a tiré sa révérence le 13 mai 2011, laissant derrière elle une production culturelle de grande facture et sa voix extraordinaire. Les prestations culturelles de Dalweyzé sont encore vivaces dans la mémoire collective des Nigériens qui l’ont connue. En effet, la dimension culturelle de la cantatrice Dalweyzé se mesure à la qualité de sa production d’une part et d’autre part à l’originalité dans la création.
Aucune dimension qui fonde la valeur d’un artiste culturel n’a échappé à Aichatou Tahirou. Cette dernière n’a jamais été à l’école. Selon Adamou Ali dit Lantcho, un des trois enfants de Dalweyzé que nous avons rencontré à Ouallam, la voix extraordinaire de la cantatrice est tout simplement un don de Dieu. « Toutes les chansons qu’elle réalise lui venait à l’esprit pendant les heures indues de la nuit (2 à 3 heures du matin). Dans son sommeil profond, je l’entendais murmurer une chanson. J’étais en ce moment petit et à chaque fois qu’elle chantait la nuit, je me réveillais pour aller lui demander si réellement elle se portait bien. Pendant des années, j’étais resté inquiet pour ma maman. Je me posais régulièrement beaucoup de questions à propos de ses murmures aux allures de chansons. Au fil des années, j’ai fini par comprendre qu’elle préparait les chansons la nuit. Mon pressentiment a été confirmé par la cantatrice un beau jour lorsqu’elle m’appela pour me dire qu’elle préparait une nouvelle chanson. L’inspiration d’une nouvelle chanson ne lui vint que la nuit. Etant enfant, j’assimilais facilement tout ce qu’elle chanta la nuit », rappelle-t-il.
La troupe de Dalweyzé était composée des hommes et des jeunes filles. « Dès que les éléments de la troupe de ma maman vinrent à la maison, ils me trouvèrent à la porte d’entrée. Certaines d’entre qu’elles me donnèrent de l’argent, soit 50 F ou 100 FCFA. Toutefois, lorsqu’elle Dalweyzé demanda aux jeunes filles de sa troupe si elles ont eu la fuite sur la chanson avec Tawaye que je suis, celles-ci répondirent non », a expliqué Adamou Ali dit Lantcho. Par ailleurs, il faut relever que dans le cadre de la production des ballets, la cantatrice voyagea dans les villages reculés de Ouallam pour la recherche des informations. « Ces dernières sont minutieusement traitées par ma maman (Dalweyzé) à son retour pour avoir une chanson complète. C’est ainsi qu’elle appela les éléments de sa troupe pour la répétition. Celle-ci peut prendre banalement 10 jours », se rappelle-t-il avant d’ajouter que Dalweyzé n’à jamais copier la chanson de quelqu’un. Une fois que les jeunes filles maitrisent la chanson, il appartenait aux hommes de la troupe de réfléchir sur la danse, le rythme et les instruments de musique qui convenaient. Le fonctionnement de la troupe Dalweyzé obéissait à une division sérieuse du travail.
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Temps pluvieux à Niamey / Route du quartier aéroport : L’enfer n’est pas si loin
Après les pluies, la ville de Niamey offre un visage dégueulasse, une image humiliante pour cette ville qu’on a cru avoir “new-yorkisée” à la suite du fameux programme Niamey Nyalla qui n’a en réalité été que de la poudre aux yeux, des hommes et des femmes s’en étant servis à se réaliser au lieu de travailler à changer la physionomie de la ville. Depuis plus de dix ans, après chaque pluie, et après tant de fanfaronnades autour du Niamey-Nyalla, la capitale n’offre qu’un visage désolant qu’on ne peut trouver dans aucune autre capitale africaine alors même que le discours officiel n’arrête pas de nous faire croire que Niamey n’aurait rien à envier aux autres grandes villes de la sous-région. Faut-il comprendre que pour ceux-là, avoir un hôtel de l’envergure de Radison Blu, ces ponts-secs qui tiennent faussement lieu d’échangeurs, planter sur quelques carrefours des fleurs, suffisent pour rendre belle et moderne une ville ? C’est bien trop facile car pour tout projet d’urbanité, les Etats ont du consentir des sacrifices énormes, souvent des fonds qui n’ont pas toujours fait l’unanimité au regard de leur niveau exorbitant et du caractère pressant de certaines autres priorités.
Quel calvaire que celui que vivent les habitants de la ville – et de tous les quartiers – quand vient la saison des pluies ! Certaines voies même goudronnées, avec les pluies deviennent carrément des ravins gorgés d’eau rouge qui, comme dans une rigole, s’étend comme une rare et coule avec une violence. On se demanderait quels ingénieurs talentueux ont pu réaliser de tels ouvrages, ne pouvant ni tenir compte de l’état du terrain, encore moins du sens de l’écoulement des eaux de pluie pour savoir les contenir par des ouvrages adaptés et les drainer pour mieux concevoir les infrastructures routières dans la ville. Quel calvaire pour des usagers qu’une grosse pluie surprend sur la route menant à Hôtel Moustache, où sur la voie menant au rond-point Wadata, de vraies mares quand tombe la pluie ! Ne parlons pas de la voie menant au rond-point Maurice Delens ou passant devant les Bureaux de la grande Banque Mondiale, à quelques encablures de la présidence du Niger, avec de grosses crevasses sous les eaux boueuses, comme si nous devrons hériter de ce tronçon de la préhistoire et qu’il serait un totem de le reconstruire, de le réhabiliter. Pendant combien déjà, cette voie gêne, sans que jamais l’on ne trouve la solution qui s’impose ? On aurait cru que le gouvernement du Niger attend, parce que se trouvant sous les yeux de la Banque Mondiale, que celle-ci le reconstruise, oubliant que nos routes nous appartiennent, et qu’elles ne peuvent être le bien d’une banque, fussent-elle la Banque Mondiale.
Quand il pleut, qui n’a pas les pieds trempés dans les eaux dans cette ville de Niamey ? Quel est le seul quartier où, après une pluie, l’on n’aurait pas de désagréments ? C’est un spectacle désolant que la ville offre chaque fois qu’il peut, et l’on ne peut imaginer les appréhensions qui s’emparent des populations chaque fois qu’elles voient de gros nuages chargés d’eau s’offrir en spectacle dans le ciel qu’ils encombrent de leurs mouvements. Dans les nouveaux quartiers, on n’en parle pas. Jamais, ni les privés, ni la municipalité, avant de vendre des parcelles, ne viabilisent pour y conduire l’eau, créer des canaux de drainage des eaux de pluie et des eaux usées des ménages, mais les vendant toujours, arnaqueurs, comme telles, comme des espaces viabilisés. Et quand les détenteurs se mettent à construire dans le capharnaüm, c’est le grand désordre avec aujourd’hui des buildings, des immeubles d’un certain standing, au coeur des flaques d’eau, dans un environnement insalubres où même les voitures ne passent que parce que les usagers n’ont pas d’autres choix. Où est l’autorité de l’Etat, quand on laisse des hommes, ne pensant qu’à leurs seuls intérêts, vendre des espaces dans des zones inondables pour laisser des familles s’exposer à des dangers réels ? Tout Niamey est désagréable après une pluie, avec toujours les mêmes scènes désolantes et l’on ne peut que s’en inquiéter quand de manière globale, l’on ne cherche pas à comprendre le problème pour le résoudre définitivement car l’inquiétude est qu’il faut craindre le jour où, par ces dérèglements climatiques avec leurs effets imprévisibles, cette situation ne donne lieu à des déluges qui pourraient être dévastateurs et tragiques. Peut-on vraiment savoir les quantités d’eau qui peuvent, sans qu’on ne s’y attende, tomber un jour ou l’autre ? Il a fallu de peu, il y a deux ou trois ans pour qu’une bonne partie de la rive droite de la capitale soit submergée par les eaux, donnant à naviguer au moyen de canoës dans des parties de la ville où l’on n’avait jamais vu des hommes partir des pirogues pour rejoindre par des parties épargnées par les inondations. Gouverner c’est prévoir et il est dommage que nos dirigeants, depuis des années, ne prennent pas les devants pour mettre les populations à l’abri de tels drames que l’on peut quand même voir, par les médias, ailleurs pour craindre qu’ils ne surviennent chez nous. On sait qu’on ne peut pas régler de tels problèmes qui présentent de grosses anomalies dans l’urbanité de la ville sans des mesures courageuses, demandant de gros moyens, et souvent hélas, de grosses casses dans la ville pour changer profondément la structure urbaine de la ville. Toutes les villes belles ont passé par là et Niamey, ne saurait en faire l’économie pour croire qu’avec quelques bricolages il peut être possible de régler le problème. Il faut pour cela l’expertises d’ingénieurs reconnus, des aménagistes et des urbanistes de haut rang pouvant repenser la ville pour lui donner des allures nouvelles pouvant régler en même temps le problème de sa modernité et de son assainissement, sa beauté et sa viabilité avec les commodités requises pour une ville de notre temps. Est-il normal qu’aujourd’hui, l’on ait dans la ville, des animaux qui errent, appartenant à des familles qui prétendent faire de l’élevage et qui ne peuvent pas les isoler, si ce n’est dans des fermes, au moins dans leurs cours ? Une ville est une idée avant d’être un espace et c’est pourquoi sa conception est d’abord l’affaire de spécialistes, d’ingénieurs réputés, et souvent la forme de nos rêves.
Mais revenons à la ville de Niamey et à ses laideurs en temps de pluie. Alors que toutes les rues, et tous les quartiers sont concernés, nous voudrions ici nous intéresser davantage à une partie de la ville et pour deux raisons. Il s’agit d’abord du quartier aéroport dont la voie principale (RN1) est devenue en ces temps de saison des pluies, la route de tous les dangers, un chemin où la circulation est devenue infernale pour les usagers, en tout cas, à haut risque. D’abord il ne faut pas oublier que c’est une des plus grandes portes d’entrée de la ville par laquelle aujourd’hui, quand les axes venant du Burkina et du Mali, du fait de l’insécurité sont évités, tout rentre dans la capitale, car seule voie sûre suivie par ceux qui, camionneurs et étrangers, viennent dans le pays. Or, de ce point de vue, elle est capitale car de sa qualité, de sa fluidité dépend l’impression que ceux qui arrivent là peuvent avoir du pays. Quand on voit le calvaire – au-delà des habitants qui y passent tous les jours – que vivent les gros transporteurs qui doivent forcément faire escale escale au niveau de la direction des Douanes, avant de déposer leurs marchandises dans la ville, l’on ne peut que craindre pour l’image qu’ils en gardent du Niger. Il se trouve que juste après le virage pour rentrer à l’aéroport, c’est l’enfer qui commence et notamment à la porte de la douane qu’encombrent presque tous les jours les camions qui cherchent à y entrer pour les formalités douanière, risquant des crevasse et des flaques d’eau, et dans la montée de l’entrée boueuses, combien de fois les camions se renversent avec leurs immenses chargements ? Les chauffeurs, chaque fois qu’ils arrivent là, craignent pour leur vie et l’on a l’impression que la douane elle, attend d’encaisser, ne pensant pas au calvaire de leurs « clients », juste à la porte pendant qu’elle est impatiente à compter des millions, voire des milliards. En bordure d’une grande voie comme celle-ci, l’on se demande, quand on voit le désagrément que causse le stationnement sur les bords de la route et les tentatives laborieuses de manoeuvrer pour rentrer dans l’enceinte de la douane, s’il est encore pertinent et rationnel de garder la douane à cette place ? N’est-il donc pas temps de la sortir de là, pour l’amener en périphérie afin de moins gêner la voie et d’éviter ces accidents récurrents sur cette voie ?
Il est aujourd’hui important de voir cette situation pour reconstruire cette voie d’abord pour notre image, et image de notre capitale mais aussi pour notre souveraineté. Il est dommage que la double voie se soit arrêtée qu’au niveau de l’entrée de l’aéroport, alors même que, parce que la voie vient d’un des quartiers les plus populaires avec un trafic important et notamment de faba-faba, et avec un nombre important de véhicule qui y passent, venant de l’intérieur du pays et notamment des six autres régions sur les huit du pays et aussi de l’extérieur du pays, il urge de penser à l’état et à la fonction de cette voie principale. On sait que sous Issoufou déjà, en Conseil des ministres, il avait été décidé, pour utilité publique, de déboulonner les rails de Bolloré afin de continuer la double voie jusqu’à la sortie ainsi que cela avait été initialement conçu, mais Vincent Bolloré avait opposé son véto, nous déniant presque notre souveraineté, interdisant de défaire les rails inutiles, et ce tant que le Niger ne le payera pas, demandant quelques 1.900 milliards, près du budget du Niger de l’époque pour son machin. Le Niger, peut-il continuer à suivre les caprices d’un privé et d’un capitaliste sans âme qui savait que le travail qu’il faisait n’était pas bon et pouvait quand même, à ses risques et périls, s’y engager au nom d’une amitié avec l’ancien président avec lequel il ambitionnait de prendre des parts importantes de l’économie nationale ? Il ne peut donc que se plaindre de ses imprudences et de ses gloutonneries.
Pour la ville de Niamey il faut faire des choix stratégiques. Bazoum Mohamed l’a peut-être compris en renonçant au quatrième échangeur fantaisiste pour lequel Issoufou, vaniteusement, pouvait organiser en grande pompe, avant de s’en aller du pouvoir, une cérémonie de pose de première prière. La ville en trente an s’est exagérément agrandie au point de déborder des frontières de sa région, bousculant des communes de la région de Tillabéri, mais sans que, pour autant, le transport urbain ne soit modernisé et que les routes n’aillent dans tous les nouveaux quartiers dans lesquels aucun taxe ne va aujourd’hui, laissant des motos taxis prospérer alors même que dans les temps qui sont les nôtres, un tel moyen dans la ville pourrait développer la criminalité et le banditisme urbain qui est déjà à une ampleur inquiétante. Le seul fait de penser, dans le cadre d’un vaste projet, la construction de routes qui rapprocheraient les nouveaux quartiers du centre-ville, l’on rendrait un service immense à des populations qui attendent plus de telles réalisations que des hôtels et autres centres de conférences qui ne peuvent les intéresser outre mesure. A répondre à un tel besoin, les populations ne demandent pas mieux….
Gobandy.
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Tendance mode à Niamey : Le sahari, ce beau et long voile en vogue chez les jeunes mariées
En cette période de grandes vacances, Niamey renoue avec les célébrations des mariages ; partout, on constate que des cérémonies sont organisées avec des ambiances festives. Les jeunes mariées pour ce jour spécial optent pour le port du sa’ari ou sahari, un habit de plus en plus en vogue, qui couvre l’essentiel du corps de la femme. Tradition vivace, d’environ un siècle, il fait parler de lui en mode. Et, la nigérienne fait des merveilles avec le traditionnel sahari.
La reine du jour, bien se distinguer, fait tout pour briller ce jour-là, par la tenue vestimentaire et autres parures. Parmi toute cette combinaison d’articles et de vêtement, nous nous sommes intéressées au ‘’sa’ari ou sahari’’. Cet habit fait partie de la garde-robe de la jeune mariée. Il est bien aimé par les asiatiques et les maghrébines et a le vent en poupe ces dernières années du fait qu’il met en valeur la silhouette et facilement maniable. C’est un tissu léger d’environ cinq (5) mètres, et s’enfile tout autour du corps, généralement léger. Pour bon nombre de cette jeune génération urbaine, le sahari aide la jeune mariée à cacher son corps, ce jour mémorable ; ce jour-là, ce corps doit être bien protégé, loin des regards indiscrets. Il est porté aussi pour un souci d’esthétique.
Un tissu culturel toujours à la mode
Les commerçants mettent à la disposition des intéressées plusieurs variétés de tissus avec différentes couleurs, différentes qualités et souvent à vil prix.
Pour le vendeur de tissu du nom de Karimou Moussa du grand marché de Niamey, « ma boutique est bien connue pour ce commerce de tissus, de saharis venus de plusieurs pays et notamment du nord Niger. « Nous voyagions pour apporter les tendances en matière de textile notamment en Chine, Dubaï, Inde, Turquie, etc. Ici sur les étals de Karimou on y trouve plusieurs sortes de tissus, du plus léger au plus lourd avec des motifs et ou des couleurs vifs, et de différentes qualités. Il y’a des tissus de 60.000f et ceux de 5000f. Tout le monde trouve son compte chez nous. Il explique que ces tissus sont à la mode à Niamey et se vendent comme des petits pains avec les cérémonies de mariages ou les jeunes mariées et les filles d’honneur les achètent pour faire des saharis et ou des robes de cocktails. Les filles de Niamey en raffolent puisqu’elles ont compris, selon ses dires, que ce sont des tissus qui habillent. « Tu les paies avec une belle coupe chez le tailleur tu deviens unique ce jour-là, ce sont des habits qui te vont bien et qui sortent de l’ordinaire » précise karimou. A l’en croire, il s’en sort bien en vendant ces tissus commandés de partout
Une tradition chez certaines communautés
Le sahari est notamment porté ici au Niger par les arabes, les touarègues. Aujourd’hui, les femmes issues de toutes les communautés s’y intéressent et cela est visible le jour des mariages. Elles sont nombreuses celles qui les portent avec des styles différents qui pour le plaisir, qui pour accompagner la jeunes mariée au domicile conjugale. Hormis les mariages, ce tissu bien cousu est porté partout lors des sorties entre amis, se rendre au bureau, un banquet, une soirée, etc.
Chez les jeunes mariées, ces tissus se portent à merveille, mais de façons différentes avec des styles divers. On peut de nos jours, si on le souhaite, coudre ce tissu pour en faire une robe, une jupe et ou un pantalon.
Pour Houreye Adamou, une habitante de la localité de Tagazar, le tissu plus connu sous le nom de sahari est porté avant par nos grands mamans, c’est un tissus léger, un long voile vendu moins cher et qui est généralement teinté de noir, souvent quand tu le portes il faut forcement porté un dessous d’abord car c’est un tissu collant et qui se déteint au contact du corps et ou au toucher. Les femmes touarègues le portaient presque tous les jours, mais à des grandes occasions, elles préfèrent porter ces tissus (sahari) neufs plus vifs et plus jolis que d’ordinaire. Ce sont des tissus qui nous sécurisent, nous protègent car ils nous couvrent entièrement. « Nous aimons bien le porter car cela fait partie de nos traditions, de nos valeurs culturelles » dit Houreye, fièrement avec un sourire aux coins des lèvres.
Cet habillement vu par les religieux
Selon le conseiller islamique Oustaz Moustapha Ouhmoudou, « l’islam impose une tenue vestimentaire qui apporte à la femme respect et dignité. Ce vêtement répond à deux objectifs, selon elle, couvrir le corps et le parer également en ce jour symbolique pour elle ». Au regard des sources de l’islam, la femme a le devoir de se couvrir la ‘’ awra’’ lorsqu’elle sort et où elle est en public. Et la chevelure fait partie de cette ‘’awra’’ et comme il se trouve que le sahari couvre de la tête au pied, c’est un habit idéal pour cette jeune femme. Le jour du mariage, pour plusieurs raisons, cette tenue que doit porter la jeune mariée doit être un tissu qui couvre tout le corps et ne doit pas laisser transparaitre certaines parties au point d’attirer trop de regard.La femme peut se maquiller avec du henné au niveau des mains et des ongles et un maquillage léger avec du khôl au niveau des yeux, et ce maquillage doit être bien modéré.
Par Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
27 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Tendances des résultats électoraux : Hama Amadou confirme son rôle de faiseur de roi
S’il ne peut être roi du fait de la volonté des princes régnants, il ne peut toutefois être empêché de faire le roi. C’est vraisemblablement vers cette hypothèse que l’on s’achemine avec les tendances des résultats des élections locales tenues le 13 décembre 2020. Selon ces résultats, et dans de nombreuses localités convoitées par le Pnds Tarayya, les suffrages n’ont pas été favorables au pouvoir en place. À Niamey, à Dosso , à Maradi, à Zinder, à Tillabéry, dans toutes les régions, pratiquement, le Pnds Tarayya est sûr de perdre le contrôle des conseils régionaux. Mis en ballottage ou carrément défait dans presque toutes les grandes villes, le Pnds Tarayya est encore en train de pleurer son échec. Ayant dépensé énormément d’argent, ses leaders ne comprennent pas que les électeurs ne leur aient pas renvoyé l’ascenseur. La conclusion, c’est que les Nigériens ont pris l’argent et voté d’autres candidats que ceux du Pnds Tarayya. La sanction est d’autant plus indigeste qu’elle a été sévère. Les suffrages sont sans appel et laissent entrevoir une raclée mémorable.
Lumana pourrait soutenir un des candidats dès le premier tour, prévu le 27 décembre 2020.
Dans le lot des partis politiques dont les candidats se sont taillé une place de choix dans les urnes, il y a le Moden Fa Lumana Africa de Hama Amadou. Les tendances des résultats offrent une confortable assise au part du chef de file de l’opposition qui se trouve, selon des informations, du côté de Conakry où il a été invité par Alpha Condé à prendre part, aujourd’hui, à son investiture. Outre le fait que Lumana a confirmé sa suprématie à Niamey, la capitale dont les cinq arrondissements communaux risquent, tous, de tomber dans son escarcelle, le parti de Hama Amadou a également cartonné dans d’autres régions du pays. Les échos en provenance des états-majors régionaux de ce parti confirment ce qui se dit. Hama Amadou et son parti seront, encore une fois, les arbitres qui départageront les candidats qui arriveront au second de l’élection présidentielle.
Comme en 2011, Hama Amadou et son parti seront au centre d’une cour assidue des prétendants au fauteuil présidentiel. De façon encore plus forte qu’il y a dix ans puisque, selon des sources proches des milieux de décision de Lumana, le parti pourrait soutenir un des candidats dès le premier tour, prévu le 27 décembre 2020.
L’embarras sera grand pour Hama Amadou et Lumana
Déjà allié aux partis politiques de la coalition Cap 20-21 dont les plus en vue sont le Rdr Tchandji de Mahamane Ousmane, l’ancien président de la République, et le Mpr Kishin Kassa d’Ibrahim Yacoubou, Lumana sera sans aucun doute dans un embaras total pour choisir un des deux dès le premier tour. Un choix difficile, selon toute vraisemblance. Que dire de la présence, aux confins de la maison Lumana du Mpr Jamahuriya dont le leader s’est montré très entreprenant ces derniers temps. Il était d’ailleurs, hier, à la déclaration de Salou Djibo sur la candidature de Bazoum. Lumana et Hama Amadou sont, donc, faiseurs de roi mais ils n’ont pas la tâche facile. Mais, quoi qu’il en soit, le parti et son leader ne commettront pas l’erreur de laisser l’allié qu’ils auront décidé de soutenir avec sa conscience.Ils vont sans doute lui imposer des conditions, histoire d’éviter de retomber dans les mêmes travers que sous Issoufou Mahamadou qui a eu de Hama Amadou carte blanche pour disposer des choses comme il l’entend. Et tout le monde sait comment il a procédé. Vis-à-vis de son allié et vis-à-vis des institutions de la Réplique.
Yaou
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Tendances du marché : Impuissance et désolation des ménagères
C’est le double sentiment qui anime les ménagères de Niamey au regard de la fluctuation des prix sur les marchés. De l’huile aux condiments en passant par les produits d’entretien, tous les prix sont à la hausse. Les commerçants eux-mêmes refusent de parler de la situation, ou semblent dépassés. La crise mondiale consécutive à la guerre en Ukraine, mais aussi la situation d’insécurité au Sahel sont autant de raisons qui sont invoquées.
Selon Mme Issoufou Zeinabou Manzo, Directrice du commerce intérieur et de la lutte contre la vie chère, la liste des produits de première nécessité au Niger est fixé par l’arrêté N°02/MCI/N/DC/SC du 22 janvier 2008 portant création, composition, attribution et fonctionnement d’un cadre permanent de concertation sur l’approvisionnement en produits de première nécessité. Cette liste comprend en l’occurrence le mil, le sorgho, le riz, le maïs, la farine de blé, le sucre, le lait, l’huile, le sel, le café, le thé, la viande, la volaille et le poisson, la farine de manioc, les fournitures scolaires, le ciment et matériaux de construction, le savon, la tomate, et les pâtes alimentaires. Cette disposition est encadrée par la loi 2019-56 du 22 novembre 2019, portant organisation de la concurrence au Niger qui définit ‘’le produit de première nécessité, comme tout bien et service de consommation courante pour la survie’’.
Pour tous les produits énumérés, les prix ne sont pas fixés par le Ministère du commerce. Ils sont assujettis à la loi du marché qui libéralise les prix selon les règles de l’offre et de la demande. Malgré tout, Mme Issoufou Zeinabou Manzo relève que la subite augmentation des prix ne s’explique autrement que par l’incidence des coûts de transport, l’insécurité ambiante, etc. Cependant, elle précise que l’Etat n’intervient que dans la fixation du prix des hydrocarbures, le transport urbain, suburbain, et interurbain, le pèlerinage, et les frais de scolarité des établissements privés de l’enseignement général.
Les préoccupation des ménages
«Les produits ne sont pas du tout abordables, cela fait un bon moment que nous souffrons de la flambée des prix. Par exemple, si aujourd’hui tu viens acheter un produit quelconque, le lendemain, il est fort probable que le prix augmente. Et dans tous les cas, c’est les démunis qui récoltent les pots cassés», confie Mme chérifatou.
Pour le président de l’Association de Défense des Droits de Consommateurs, M. Mamane Nouri, ‘’la cherté est toujours prégnante’’. Même si par ailleurs, le prix des céréales commence à dégringoler. Cela est dû pratiquement à l’approche de la période des récoltes dans certaines localités comme Gaya dans la région de Dosso. D’après lui, le prix de la mesure (tia) du mil varie de 750F CFA à 800F CFA, le sorgho de 700F à 750F, le niébé de 1000F à 1200F CFA. Le prix du niébé est à 750F CFA dans certaines localités du département de Magaria (région de Zinder).
En revanche, le prix de l’huile, de la farine de blé, est stable. Il varie de 1200F CFA à 1300FCFA voire 1400F CFA, en fonction des localités. Pour les produits importés, il y a beaucoup de raisons qui expliquent cette tendance haussière. La première raison est liée à la crise mondiale. La deuxième à l’insécurité qui a un impact sur le flux des marchandises à destination du Niger. A la date du 31 août 2022, par exemple, près de 300 camions ont été bloqués à Fada N’Gourma (Burkina Faso), pour une durée de quatre mois. Et cela a occasionné une indisponibilité de produits comme la farine de blé, l’huile etc.
Quant à la troisième raison, elle est liée à l’augmentation du prix du gasoil dont l’impact sur le prix de certains produits en particulier la pâte alimentaire, qui est montée en flèche de 6000F CFA à 7500F CFA le carton. La tendance est observée au niveau du prix du sac de 25 kg du sel de cuisine qui passe de 3750F CFA à 6000F CFA, le.
La fixation du prix des marchandises, est selon le président de l’ADDC Wadata, liée à la libéralisation du marché. D’après lui, il n’y a pas de véritable mécanisme de suivi en dehors du système d’information sur le marché (SIM). ‘’Tout ce qu’on peut faire en tant que défenseur de droit des consommateurs, c’est d’informer, d’alerter et d’avertir l’Etat, après avoir fait un constat sur la réalité de terrain. Et c’est à l’Etat de prendre des dispositions en collaboration avec les opérateurs économiques’’, a préconisé Maman Nouri.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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Tensions de trésorerie Attention, mains basses et prédation sur les ressources publiques !
C’est un secret de Polichinelle, les finances publiques du Niger se portent mal, en ce deuxième trimestre de l’année 2023. Même au trimestre précédent et en fin 2022, elles n’étaient guère flamboyantes. Les causes profondes de ce marasme financier sont multiples, car à la fois structurelles et conjecturelles. Structurelles, parce qu’il s’agit d’abord d’une économie rentière très dépendante de la conjecture internationale, favorable ou défavorable.
Alors, comme toutes les économies de cette nature, l’économie nigérienne subit de plein fouet les chocs exogènes dus à la baisse ou à la chute des cours mondiaux des matières premières, dans un contexte international profondément marqué par les effets dévastateurs de la pandémie du COVID-19 et les effets de leviers de la relance post-pandémie dans les grandes économies de la planète. Du coup, la balance commerciale du Niger devient très déficitaire, obligeant ainsi le pays à recourir à l’endettement public pour rééquilibrer son budget. Cette sécheresse financière actuelle est aussi conjecturelle, car sans doute, elle est la conséquence logique de la gestion présente du Ministère en charge des finances, une gestion patrimoniale aux antipodes de l’orthodoxie budgétaire et financière classique. L’absence de réformes structurelles majeures pour moderniser et diversifier l’économie nationale a souvent contraint le jeune ministre des Finances, Ahamat Jidoud, à recourir à des solutions mal élaborées, comme l’introduction brutale de la facture électronique certifiée dans une économie à dominante informelle.
Même dans les pays considérés comme les champions attitrés du capitalisme libéral, les gouvernements tendent, généralement, vers un abaissement des impôts, a fortiori dans des Etats en développement où il s’agit d’encourager l’entreprenariat et autres initiatives chez de jeunes opérateurs économiques. Tel fut, ou aura été le destin de cette réforme ‘’nihilisante’’ de l’esprit d’entreprise dans une économie en transition comme la nôtre !
La conséquence majeure directe et immédiate de cette situation débouche sur des tensions de trésorerie permanentes dues aux charges de la dette intérieure et extérieure contractée quelques années plus tôt et arrivée à échéance. En plus des difficultés à mobiliser les ressources externes, les ressources internes, pour l’essentiel, sont affectées au payement de la dette interne et externe de l’Etat. Mais, l’aspect le plus important concerne surtout le règlement de la dette interne, là où l’arbitraire, le clientélisme, le paternalisme joue les premiers rôles. C’est à ce niveau que se pose le véritable problème, c’est-à-dire dans le choix des priorités nationales. Or, justement, la grande partie de cette dette publique interne concerne le payement des factures des marchés ou contrats publics passés avec des opérateurs économiques d’obédience du système politique en place. L’essentiel de ces ressources internes va dans les comptes privés de ces opérateurs économiques proches du régime en place, puisque même les salaires des agents publics ne sont pas payés en totalité sur ces ressources internes, mais bien souvent par d’emprunts ou avances de la BCEAO dans le cadre de la stabilisation sociale de ses Etats-membres. A titre d’exemple, il paraîtrait que, rien que pour le mois d’avril, c’étaient plus de 150 milliards de francs CFA qui auraient été payés au titre de la dette publique interne. Le gros de ce pactole serait relatif au payement de factures des marchés ou contrats publics attribués à d’opérateurs économiques proches de l’ex-président de la République, Issoufou Mahamadou. Parfois, ces marchés ou contrats publics n’ont pas été exécutés correctement, mais, cela n’a pas empêché que des payements aient eu lieu.
Voilà, aujourd’hui, la réalité, la gestion patrimoniale et clanique des finances publiques, aux seules mains du système politique actuel en dehors duquel la survie économique et financière de ceux qui en sont exclus devient un défi de tous les jours ! Le résultat final de tout cela apparaît clairement dans le dernier rapport général public de la Cour des Comptes avec des ministres milliardaires en deux années de fonctions seulement, car politique et affairisme débridé au sommet de l’Etat riment parfaitement. Crésus et politicards dégénérés ont désormais un destin lié. Pauvre Niger!
Adamou Maiga
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Tensions entre clans rivaux du Pnds Tarayya : L’ancien président en serait-il l’alpha et l’oméga ?
L’opposition feutrée entre partisans du Président Bazoum et thuriféraires de l’ancien président, Issoufou Mahamadou, est en train de tourner, lentement mais sûrement, à la confrontation. Une confrontation qu’une source crédible du Pnds Tarayya ayant requis l’anonymat qualifie d’inévitable. D’abord posé en termes de vision et de conception de la gouvernance, ce qui était au départ perçu comme une rupture dans la conduite des affaires de l’Etat va progressivement prendre les couleurs et les allures d’une remise en cause de la corruption et de la prédaion systématique des ressources publiques ; autant dire de la mainmise d’un certaine camarilla sur les deniers publics, mis à sac au profit d’un cercle restreint d’hommes d’affaires qui pensaient que les marchés publics leur étaient dédiés à vie.
Sous Issoufou Mahamadou, ils faisaient la pluie et le beau temps, choisissant les marchés qui leur convenaient et les exécutaient suivant leurs desideratas. Tout leur était dévolu.
Avec l’arrivée de Bazoum Mohamed à la tête de l’Etat, ils s’attendaient aux mêmes privilèges indus alors que le successeur d’Issoufou entendait «démocratiser » l’accès aux marchés publics. Même si cela se fait dans un esprit politicien et viole les lois et règles y afférant, il reste que d’autres hommes d’affaires, éloignés de ce cercle, ont pu profiter de cette démocratisation en cours des marchés publics. Le péché originel de Bazoum Mohamed est là, vouloir élargir le cercle pour y constituer son propre lobby financier. Il n’a pas pourtant dépouillé les gourous de ce système. Au contraire, il a leur a offert l’impunité à travers la décision de l’Etat de renoncer à se constituer partie civile dans l’affaire dite des fonds de l’armée.
Selon des confidences de cadres du Pnds Tarayya qui se disent clairement partisans de Bazoum Mohamed, ce dernier aurait de très bonnes intentions pour le Niger, mais c’est Issoufou Mahamadou qui lui mettrait des bâtons dans les roues. Il voudrait bien changer de paradigmes dans la gouvernance. Cependant, l’ancien président constitue un sérieux obstacle, persuadé que le moindre changement positif dans la gouvernance serait synonyme de proscription politique pour lui.
Il n’y a pas que les marchés publics qui les opposent, il y a également la question de la décrispation de la vie politique
Outre la boulimie insatiable de ce conglomérat d’hommes d’affaires, il y a la propension, de plus en plus osée, de l’ancien président, à «pâturer» dans le champ du président de la République. Maints exemples ont été relevés dans lesquels il a outrepassé ses limites d’ancien président au point où certains qualifient le Niger de « pays à deux présidents ». S’il n’a pas affiché clairement sa volonté de se poser en alternative à Bazoum Moham, Issoufou Mahamadou est toutefois soupçonné d’être à la base de la fronde contre son successeur. Pour de nombreux Nigériens, il n’y a pas de doute qu’il soit l’alpha et l’oméga de cette situation qui se dégrade de jour en jour. La ligne de démarcation est désormais visible entre clans rivaux. Les sujets qui les opposent ne sont plus seulement conjoncturels, ils sont de nature profonde et complexe. Si le Président Bazoum veut se démarquer des façons de faire de son prédécesseur sans toutefois remettre en cause fondamentalement les fondements du parti et du régime, d’autres considèrent que sa volonté de changement et les actes subséquents sont constitutifs d’atteinte à la cohésion et aux intérêts d’un clan qui n’entend pas se laisser faire.
Le soutien, à tort ou à raison, attribué à Bazoum Mohamed aux jeunes du parti qui réclament un changement générationnel à la tête du parti en demandant aux anciens de passer la main, est notamment perçu comme une volonté de liquidation de vieux camarades avec lesquels il ne peut se permettre tout.
Que gagne l’ancien président dans une confrontation presque ouverte à présent avec le Président Bazoum qui, note un de ses partisans, a montré jusqu’ici une farouche volonté de préserver le cadre unitaire du parti ? Ceux qui ont été mis à la touche depuis l’arrivée de ce dernier au pouvoir ne se posent aucune question du genre, leur unique préoccupation étant de voir les choses redevenir comme avant, sous Issoufou Mahamadou. L’aspiration des plus jeunes ? C’est une machination de Bazoum Mohamed en vue d’instrumentaliser le parti à sa guise, pense-t-on. Pour l’opinion publique nigérienne, il n’y a pas de doute qu’il s’agit là d’une confrontation entre tenants de la corruption et autres pratiques mafieuses qui ont fait couler le pays et partisans d’un nécessaire changement de paradigmes. Les marchés publics ne sont pas le seul problème qui oppose les clans rivaux, il y a aussi la question de la décrispation de la vie politique nationale.
Doudou Amadou
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Tentative d'exfiltration du président déchu Mohamed Bazoum : Les dernières révélations du procureur général près la cour d'appel de Niamey
Dans la nuit du 18 au 19 octobre 2023, le Niger a été le théâtre d'une tentative d'exfiltration spectaculaire impliquant l'ancien président déchu, Mohamed Bazoum. Les autorités nigériennes ont réussi à déjouer ce complot minutieusement planifié. Le Procureur général près la cour d'appel de Niamey, M. Salissou Chaibou, a tenu hier une conférence de presse visant à éclaircir les événements récents.
Selon les explications données par le Procureur général Salissou Chaibou, lors de cette tentative d'évasion, les forces de sécurité ont réussi à appréhender l'ancien président, sa famille et ses proches alors qu'ils tentaient de quitter le Palais présidentiel. Cette intervention a mis fin à une conspiration qui aurait pu entraîner des conséquences pour la stabilité du pays.
Lors des perquisitions qui ont suivi, d'importantes sommes d'argent, tant en monnaie locale qu'étrangère, ont été découvertes, en plus de biens précieux et d'armes. Ces découvertes soulignent la gravité de la tentative d'évasion et le niveau de préparation des conspirateurs.
Dans le cadre de cette affaire, vingt-trois personnes, dont des civils et des militaires, ont été interpellées. Ces arrestations témoignent de l'étendue du réseau impliqué dans cette tentative d'évasion. L'enquête est toujours en cours pour élucider les tenants et aboutissants de ce complot et identifier d'autres complices potentiels. L'objectif des autorités est de garantir la transparence de l'enquête et de rétablir la confiance de l'opinion publique nationale et internationale face à ces événements.
Nigerdiaspora
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Tentative de coup d’Etat du 31 mars 2021 au Niger : Ibrahim Ousmane Cissé ancien ministre de l’intérieur nigérien placé en détention
Ce vendredi 8 avril, l’ancien ministre de l’intérieur M. Ibrahim Ousmane Cissé a été interpelé à Niamey puis conduit à la prison de civile de Birnin Ngaouré.
Selon des sources judiciaires, M. Cissé est accusé de complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité ou à la sûreté de l’État à la veille de l’investiture du président Bazoum Mohamed.
Pour rappel, Ibrahim Ousmane Cissé, commissaire de police a gravi les échelons sous la transition militaire du Général Salou Djibo en 2009 en occupant plusieurs postes à responsabilités. Il fut successivement Directeur Général de la Police nationale, Ministre de l’intérieur, Conseiller spécial de l’ancien président nigérien Issoufou Mahamadou avant d’occuper le poste d’Ambassadeur du Niger au Tchad. M. Ousmane Cissé, partisan actif du PNDS TARRAYYA avait également dirigé l’organisation des élections présidentielles en 2011.
Balkissa Ibrahima
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Tentative présumée de fraudes au BAC : L’exploit qui n’en est pas un de la Halcia
Pas moins de 80 candidats aux examens du baccalauréat ont été interpellés par la police pour tentative ‘’de fraude électronique’’ à Niamey. Certainement qu’à l’intérieur du pays aussi, des cas ont été enregistrés. Fuite d’épreuves, triche, fraude, corruption, trafic d’influence, etc., à l’occasion des examens scolaires de fin d’année et concours d’intégration à la Fonction publique, constituent aujourd’hui la recette de réussite sous ce régime des renaissants. Ces pratiques répréhensibles ont pris des proportions inquiétantes au cours des dix ans de gestion du président Issoufou.
Comme l’attestent les détournements massifs des deniers publics, l’enrichissement illicite des opérateurs économiques du système par le truchement des marchés publics exagérément surfacturés, la grande corruption doublée d’impunité, etc., auxquels les Nigériens ont assisté médusés et impuissants sous ce règne des Renaissants. Les fraudes et autres trafics d’influence ne se limitent plus aux détournements des deniers publics. Mêmes les examens de fin d’année scolaire et les concours d’intégration à la Fonction publique en sont aujourd’hui affectés à telle enseigne qu’il faut systématiquement faire recours à d’autres institutions pour s’assurer d’une organisation propre desdits examens scolaires et concours.
Le processus d’organisation du BEPC a été émaillé de fuites et des tentatives de fraudes à l’issue desquelles des enquêtes ont été diligentées. Certains auteurs et complices de ces pratiques néfastes sont inquiétés grâce à l’implication de la Halcia et de la police dans le processus. L’on pensait que cela servir d’avertissement fort pour les candidats au BAC. Que Nenni ! Malgré les messages de sensibilisation contre les fraudes abondamment diffusés sur les médias publics, malgré les sanctions appliquées aux candidats indélicats au BEPC, de nombreux candidats au BAC n’ont pas résisté à la tentation de la facilité. Frauder pour obtenir le parchemin par ‘’voie électronique’’. Faire le déplacement de la salle d’examen avec un téléphone portable et attendre tranquillement qu’une tierce personne en ville traite l’épreuve pour vous le retourner. Le seul effort du candidat consiste à recopier, comme une mécanique, le document qui lui a été renvoyé par le même truchement. Un acte gravissime qui traduit, si besoin est, l’ampleur du désastre dans lequel le régime de la renaissance a installé notre pays.
La diligence avec laquelle les 80 candidats au Bac ont été arrêtés et jetés sans autre forme de procès en prison est surprenante dans un pays où les pratiques frauduleuses sont érigées depuis plus décennie par les renaissants en mode de gestion de l’Etat. Dans l’affaire du concours d’intégration à la Fonction publique au profit du secteur de la santé, la Halcia a été mise à contribution et cela a permis de confirmer de nombreux cas de fraudes et de trafics d’influence au plus haut sommet de l’Etat. Qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce qu’on a pris dans la nasse de gros poissons ? Non ! L’on s’est juste contenté de prendre des petits poissons, des agents des ministères de la Fonction publique et de la Santé. L’affaire est enterrée, peut-être définitivement.
Les candidats au BEPC et au BAC sont aujourd’hui présentés comme le premier trophée de la Halcia, Mais quel trophée, quand des délinquants financiers qui ont dissipé des milliards de francs CFA des caisses de l’Etat circulent librement en narguant les honnêtes citoyens alors qu’ils ont reconnu les griefs qui leur sont reprochés. Comme dans l’affaire du ministère de Défense nationale (MDN).
Il faut arrêter le cirque ! Le filet de pêche avec des alevins ne peut convaincre aucun Nigérien quant à la détermination du Président Mohamed Bazoum de mener une lutte implacable contre la corruption et les infractions assimilées. Il faut de gros poissons pour convaincre. Plus gros ‘’qu’Ibou Karadjé’’, cette marionnette en coton livrée à la vindicte populaire.
Tawèye
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Tenue des élections locales avant la présidentielle et les législatives : Un coup dur pour Mohamed Bazoum et le Pnds Tarayya
Le réaménagement du calendrier électoral, sur instruction, dit-on, du Président Issoufou Mahamadou a de quoi doucher l'enthousiasme de Mohamed Bazoum. Actuellement en tournée électorale dans la région de Tahoua, le président et candidat du Pnds Tarayya pourrait voir ses plans complètement déstabilisés. La tenue des élections locales, désormais fixée pour le 13 décembre 2020, soit avant le premier tour de la présidentielle couplée aux législatives, n'est pas du goût de Mohamed Bazoum et les siens qui ont tout fait, on ne sait pour quel dessein, pour que ces élections municipales et régionales soient organisées, dans le meilleur des cas, après le premier tour de la présidentielle. Ils ont livré bataille, non sans acharnement, et ont finalement courbé l'échine devant la volonté du chef de l'Etat. Ce réaménagement est-il si porteur de ruines et de désespoir pour le Pnds et son président ? On pourrait le croire. Ployant sous le passif, extrêmement lourd, d'une gouvernance à scandales interminables, les candidats du pouvoir en place auront du mal à aborder les sujets de préoccupation actuelle des Nigériens. Que vont-ils dire sur les questions liées à la sécurité et à la défense, à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la corruption et les délits assimilés ?, etc. Le pire est vraisemblablement à venir pour le candidat Bazoum Le réaménagement opéré par la Ceni, sur décision d'Issoufou Mahamadou, a de quoi dynamiter les stratégies du candidat Bazoum. C'est un désaveu pour le président du Pnds qui a envoyé, le 17 juillet 2020, une correspondance à tous les présidents des coordinations et sections du Pnds pour les informer du chronogramme, dit-il, établi par la Ceni. Et quatre jours plus tard, soit le 21 juillet 2020, le réaménagement de la Ceni intervient. Mais, le pire est vraisemblablement à venir pour le candidat Bazoum. Perçues pour être des élections de proximité, donc, de vérité absolue, les élections locales ont la particularité de faire l'objet d'une vigilance à toutes épreuves. La circonscription électorale, la commune ou la région, est facilement contrôlable et les adversaires politiques se connaissent, en termes de forces et de faiblesses, de popularité et d'impopularité. Les camps veillent au grain et les suffrages, d'abord comptabilisés dans les bureaux de vote en présence des délégués de tous les protagonistes, ne peuvent être truqués puisque connus et communiqués aussitôt à leurs candidats et partis politiques.
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Terrorisme : la population d’Abalak demande la libération de Jeffrey Woodke
Selon une dépêche de l’Agence France Presse (AFP), les habitants d'Abalak, dans la région de Tahoua, ont réclamé dimanche la "libération" de l’humanitaire américain Jeffrey Woodke enlevé il y a un an, dans la localité par des individus armés non identifiés. L’appel a été lancé à travers un communiqué lu à la télévision nationale. Jeffery Woodke a été enlevé dans la nuit du 14 octobre 2016 à son domicile à Abalak. Lors du rapt, deux personnes dont un soldat nigérien et un gardien civil ont été tuées.
Selon le texte lu par des notables et responsables locaux, il est demandé" la libération sans conditions et sans délais de Jeffery Woodke ». Les auteurs de la déclaration soulignent que « ceux qui l'ont enlevé n'ont pas enlevé un Américain mais un des nôtres". Il faut dire que l’humanitaire américain à la tête d’une ONG était très intégré au sein de la population d’Abalak avec toujours son turban touareg sur la tête. "Nous avons une pensée pour la femme de Jeffery et ses deux enfants: nous sommes solidaires de votre chagrin, nous sommes solidaires de votre espoir de voir qu'un jour il reviendra parmi nous", ont ajouté les habitants d'Abalak. "Quoiqu'il advienne Jeffery Woodke est inscrit sur la lise de nos héros", pour "ses "25 ans d'efforts" au profit "des populations d'Abalak, ont-t-ils annoncé.
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Terrorisme à Tillabéri : Le ras-le-bol des populations!
Les Nigériens, dans leur écrasante majorité, sont hostiles à la venue annoncée et imposée de Barkhane au Niger, et plus généralement à toute installation militaire étrangère, en l’occurrence française dans le pays. Mais alors que l’opinion nationale en est largement hostile, Emmanuel Macron, ayant encore ses pions aux commandes du pays, peut compter sur les complicités inconscientes de députés godillots instrumentalisés, réglés sur un système d’automatisme et de mécaniques politiques, pour avoir en eux des ouvriers-objets au service d’une Françafrique qui survit au Niger et pour la domination et l’exploitation éternelle que le pays de Sarkozy aspire à exercer sur nos pays. Les Nigériens, tant qu’on pouvait donner les moyens adéquats à leur armée et leurs soldats et qu’on pouvait les gérer sans discrimination, croient en eux et pour ce, n’éprouvent qu’aversion, vis-à-vis de ceux qui ont la prétention de venir nous protéger d’agressions extérieures et qui nous considèrent comme des peuples-enfants, pour venir nous bousculer sur notre territoire et notre souveraineté que rien ne devra remettre en cause. En principe. Mais sans compter avec les servilités du socialisme tropical nigérien…
La société civile et le citoyen lambda n’ont jamais fait mystère de cette position, et pouvaient dire toute l’aversion qu’ils éprouvent à l’encontre des forces étrangères qui se font impotentes dans le pays et qui, nonobstant leur puissance et leurs moyens énormes, ne peuvent pas régler les problèmes sécuritaires pour lesquels elles trouvaient le prétexte de recoloniser les terres sahéliennes riches mais à dessein appauvries pour justifier une assistance intéressée. Alors qu’elles sont présentes avec tout leur armada, les forces du mal continuent de tuer, de semer partout la psychose et la terreur, ne donnant pas à croire à leur capacité à pouvoir assurer la sécurité des populations et de leurs biens. La situation dans le pays et notamment dans la région de Tillabéri ne fait que se dégrader de jour en jour face à un Etat décidemment débordé et incapable, presque invisible et à bout de stratégies. C’est au moment où l’on a cru voir une accalmie sur le front que les attaques reviennent, violentes et meurtrières. On enlève des gens, on emporte du bétail, on prélève l’impôt, on extorque les biens des populations, et l’argent de quelques fortunés des villages. Silencieusement, la région s’appauvrit et se meurt lentement. Les marchés se meurent, le cheptel est enlevé, les cultures deviennent impossibles. Bref, toute l’activité économique est prise en otage par l’insécurité. Pire, de nombreuses écoles sont fermées dans la région de Tillabéri où, depuis des années, des enseignants et des élèves ne peuvent plus aller à l’école et tout le monde se tait, coupable. Terrible destin que celui de cette région où après maints efforts d’une société civile qui a pris sur elle la responsabilité d’agir pour la « paix et la cohésion sociale », et qui a fini par se ramollir quand la mobilisation indispensable des populations pour laquelle elle s’investissait ne suit pas du fait des extrémismes politiques qui la traversent, les uns et les autres se morfondant dans une passivité outrageante et une indolence qui frise l’indifférence compromettante pour l’Histoire et suspicieuse pour leur réputation.
Cependant, l’on ne peut pas ne pas reconnaitre les efforts déployés par Bazoum Mohamed, depuis qu’il a été placé à la tête de l’Etat, ne se donnant jamais de répit à aller à la rencontre des soldats au front et des populations meurtries pour leur remonter le moral et se battant à doter les forces nationales de moyens adéquats pour mener leur mission dans des conditions acceptables. L’approche présidentielle, louable à tout point de vue, depuis plus d’un an, avait donné quelques espoirs vite dissipés, car en dépit du discours qu’on a entendu et des moyens que l’on a dit consentir, la situation sécuritaire ne fait que se tasser et depuis des jours, l’on observe un regain de violence dans les régions de Diffa et surtout Tillabéri.
La situation est très inquiétante. Ces derniers jours, sans que les médias n’en parlent, alors que Barkhane, à la faveur du régime et de ses députés godillots, s’installe sans qu’on ne sache pour quelles actions et pour quels résultats et surtout pour quelle durée vient-elle nous encombrer de ses bruits d’avion inutiles et de ses passages meurtrier sur nos routes. Faut-il que le pays garde cette armée envahissante même lorsque, comme au Mali, elle ne donne pas de résultats tangibles ? La question est primordiale. Désormais, les réseaux sociaux, sont presque les seules sources d’information et cela peut témoigner de ce que la situation embarrasse beaucoup un régime qui croit qu’il fait assez et qui peut ne pas voir les résultats escomptés de son investissement dans l’effort de sécurisation du pays et des populations. Les autorités, elles-mêmes, peuvent-elles ne pas être gênées de voir le mal progresser, alors qu’elles accueillent et hébergent des soldats qui n’arrivent pas à convaincre sur le terrain ?
La région de Tillabéri vit le martyr. Les populations ne savent plus à quel saint se vouer tant la situation est intenable, très fragile. Qui de Torodi, de Tamou, de Téra, de Dargol, de Gothèye, de Méhanna, de Bankilaré, d’Inastes, du Zarmaganda, du Gorouol, peut aujourd’hui, peuvent aller tranquillement chez lui tranquillet, y passer des nuits sereines de partage et de communion avec les siens. Ils sont nombreux à ne plus se rendre dans leurs villages, inquiets de se retrouver au mauvais moment et au mauvais endroit.
Des populations traumatisées…
Les populations de la région de Tillabéri, comme hier celles de Diffa, sont désemparées, traumatisées par une situation qui perdure et se complexifie. L’Etat parle beaucoup et sa parole presque paresseuse et futile ne change rien à la situation. Et on s’inquiète. A juste titre. Les derniers événements qui se sont passés à Adabdab dans la région du Zarmaganda, à Méhanna, à Wabon, à Boura et à Komabangou, dans le département de Gothèye, quand une accalmie précaire s’observe sur Torodi et dans la Gorouol, ne peuvent que davantage ajouter au climat délétère actuel et à la psychose généralisée de l’insécurité dans toute la région. On tue et notamment des chefs traditionnels, rappelant le triste souvenir de ces débuts du terrorisme dans la région où, tous les leaders qui coopèrent avec le pouvoir central pour donner les informations en leur possession, sont systématiquement éliminés au point où, à l’époque, et aujourd’hui sans doute, ces chefs, ne pouvaient avoir de choix que de s’en aller loin de ces attaques et de ces ciblages meurtriers. Mais on ne fait que tuer. La région a été dépouillée de son riche cheptel, et ruinés par « des impôts imposés » par ces forces du mal qu’elle est contrainte de nourrir ainsi par la dîme pour revenir la terroriser et la tuer. Et l’extérieur peut se servir de cette situation importées et « fabriquée » pour nous envahir avec ces organisations humanitaires qui n’ont jamais été un bon signe pour le pays, surtout quand, l’Occident s’en sert aussi pour récupérer l’argent qu’elle prétend donner pour faire face à la situation à travers des grands fonctionnaires expatriés qu’il impose à nos Etats pour réduire le chômage les pays occidentaux.
Combien de fois ces populations ont crié le mal qui les ronge, informant souvent de présences suspectes autour d’elles, sans qu’elles ne voient venir les secours escomptés, les réactions espérées de la part des forces régulières rééquipées et renforcées ? Comment comprendre que plusieurs fois, des populations informent de la présence de préleveurs d’impôt et de racketeurs de bétail sans que jamais, elles ne voient la réaction prompte attendue pour les protéger, eux et leurs biens ? Une telle situation, peut-elle continuer sans mettre à mal la confiance trop mince aujourd’hui entre ces populations et l’Etat impotent devenu absent dans leur vie alors qu’il a, constitutionnellement, le DROIT de les protéger ? On a même appris, selon un acteur de la société civile de la région, que pendant près de dix jours, autour de Méhanna et notamment de Wabon, les populations signalaient à qui de droit des présences suspectes mais la réaction ne vint pas jusqu’à ce qu’elles assistent, impuissantes, au dernier drame qui a coûté la vie au chef de village de Wabon. Dans quel état d’esprit se trouvent aujourd’hui ces populations abandonnées à leur triste sort ? La situation est grave et sérieuse. Bazoum doit encore revoir son système de sécurisation des populations de Tillabéri en particulier et du pays en général car il faut craindre une expansion du mal quand l‘Etat n’arrive plus à s’affirmer sur l’ensemble du territoire.
Les populations, par la recrudescence de la violence, n’en peuvent plus et ne peuvent plus faire confiance à quelque autre discours. Elles en ont ras-le-bol et crient indéfiniment leurs colères et leur mal-être. C’est à juste titre qu’à chaque matin, quand un nouveau soleil se lève, elles se demandent à qui le tour ?
Cette situation ne doit pas continuer et il y a urgence à agir. Il est dommage qu’on n’entende plus ce discours qui prétendait qu’aucun terroriste n’occupe aucune portion du territoire national. Le discours est aujourd’hui caduc car, dans les marchés, dans les villages, dans les brousses de la région, sur les routes, c’est eux qui règnent en maîtres, presque inattaquables comme si quelqu’un aurait signé avec eux, un pacte de non agression alors même qu’elles peuvent, elles, continuer à agresser les populations, les tuer et les dépouiller. C’est grave et triste.
On ne peut donc pas continuer à se lamenter, à laisser verser des larmes inutiles autant qu’humiliantes dans nos régions. L’heure est venue pour notre peuple de se déterminer pour aller au-delà de l’indignation peureuse.
C’est assez !
Waz-ZA
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Terrorisme au Niger : Faudrait-il repenser nos stratégies de lutte ?
Depuis un certain temps, les attaques et les enlèvements dans notre pays ne font que prendre de l’ampleur. Les régions les plus touchés sont celles de l’Ouest et de l’Est, notamment la région de Diffa et de Tillabéry. A l’heure actuelle, nombreuses sont les populations qui ont abandonné leurs habitats, certaines familles dispersées et d’autres entre les mains des ‘’bandits armés’’. Dans certaines zones de la Tillabéry, les écoles ont fermé leurs portes. Et tout cela à cause de la terreur que sèment ces individus sans foi ni loi. Notons sur ce, que la situation dans laquelle végètent les habitants de ces zones conflictuelles est de plus en plus alarmante. Nous aurions appris grâce à des résidents de certaines localités telle celle de Djagourou à Téra que les terroristes depuis un certain temps opèrent des descentes dans quelques villages voisins de leur localité. Il y a justement une semaine de cela que le chef de village de Dolbi a été enlevé par des individus. Après l’irruption des terroristes, les habitants de ladite localité ont tous fuit, seules sont restées cinq personnes d’après le message que nous livre l’un d’entre eux. Récemment suite à une attaque orchestrée par les éléments de la secte Boko Haram, une vidéo en rapport avec l’attaque qui a circulé sur les réseaux sociaux nous montre les images des populations en débandade. Triste il est, de voir à travers cette vidéo ces femmes et ces enfants qui courent dans tous les sens à la recherche d’un refuge.
Est-ce à dire de ce fait que les terroristes ont su s’implanter et s’installer dans ces zones ?, du moment où les attaques sont constantes. Il est important de reconnaitre que si ces bandits armés arrivent à semer la terreur sans être facilement dénichés, c’est parce qu’ils bénéficient de la complicité de certains citoyens nigériens. Il y a un autre facteur qui renforce la persistance de ces bandits, c’est la non association des citoyens notamment les réelles victimes aux prises de décisions sécuritaires, justifie un habitant du département de Téra. Un autre estime que les populations ont souvent envi de coopérer avec nos FDS, mais celles-ci avancent qu’elles craignent pour leur sécurité. Alors pouvons-nous croire que cette sécurité ne leur est pas garantie ? A cet effet, un habitant d’une localité voisine de Djagourou nous a confié que la dernière fois qu’ils ont reçu la visite de ces bandits, ils les ont interdit de les dénoncer auprès de nos autorités sous peine d’être exécuté sans pitié. Sommes nous d’accord qu’à l’impossible n’est tenu ? D’ailleurs certains nigériens avancent que même si vous alertez les autorités d’un quelconque soupçon lié à l’insécurité et à ces hommes qui l’attisent, celles-ci ne prennent même pas en compte votre appel. Disons alors qu’un tel traitement de la part de nos autorités compétentes à l’égard du peuple, ne peut qu’inciter les citoyens censés collaborer, divulguer certaines informations à être plus réticents. Au cours de l’intervention de notre magistrat suprême sur RFI, certains observateurs auraient décelé de par ses propos l’impuissance de nos Etats face à la lutte contre ce phénomène sadique, celui bien évidemment du Terrorisme. Faudraitil de ce fait repenser les pistes qui puissent nous amener à éradiquer ce phénomène qui de jour en jour endeuille nos populations et les brutalise ?
Par Mohamed El Shakur
1er décembre 2019,
Publié le 18 novembre 2019
Source : L'Actualité
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- Catégorie : Politique
Terrorisme au Niger : La menace avance et nous nous taisons !
Depuis quelques années, le Sahel fait face à une insécurité grandissante qui a largement éprouvé les différents gouvernements aujourd’hui à bout de souffle et en mal de stratégies pour avoir la maitrise de leur espace de plus en plus envahi et contrôlé par les forces du mal. Le Sahel vit les moments les plus tragiques et les plus chaotiques de son histoire. Depuis quelques mois, les choses vont de mal en pis, la situation se complexifiant au point d’inquiéter des peuples qui ne croient plus à la capacité de leurs gouvernants à les protéger, à assurer leur sécurité et ce même lorsque, conscients de leur incapacité à gouverner et à protéger, ils peuvent se faire aider de troupes militaires étrangères de plus en plus inefficaces. Bazoum lui-même n’en doutait-il pas quand, il y a quelques jours, se confiant à un média français, il demandait aux troupes étrangères occidentales de s’engager plus honnêtement jusqu’à consentir, s’il le faut, autant pour nous que pour eux, le sacrifice ultime.
Ce qui nous arrive était prévisible depuis que, à l’arrivée des socialistes, l’on a assisté à une dégradation avancée de la situation sécuritaire et dans tout le Sahel des dirigeants illégitimes, mal élus, en tout cas peu aimés des peuples car imposés par l’impérialisme français qui se sert de ces hommes comme des laquais à sa solde.
Des armées déstructurées…
La peur du coup d’Etat a poussé des acteurs peu confiants en la démocratie à déstructurer les armées, à confier souvent la responsabilité militaire à une hiérarchie fabriquée et incompétente dans bien de cas, si bien que sur le front, par les stratégies mises en oeuvre, les revers se sont succédé au point qu’on ne pouvait plus reconnaitre nos soldats pourtant si braves et parmi les meilleurs du continent il y a quelques années. Alors que certains, pour donner leur vision d’une armée nationale, et fonder leur politique militaire, pouvaient parler « d’officiers ethnisites » d’autres, pour leur confort, peuvent oublier celui des soldats engagés dans le conflit, sacrifiant leurs vies, pour se servir d’eux et de la guerre qu’on leur imposait pour s’enrichir. De tels regards sur la gestion des armées ne pouvaient alors que conduire aux catastrophes que l’on a connues et depuis, les armées nationales, dans beaucoup de pays, sont fragmentés et fragilisées. Au Niger, en plus de ces regards sectaires et de la gestion prébendière de la guerre, les gouvernants ont souvent joué à saper à l’armée le moral dont elle a besoin pour être si forte en accusant périodiquement des soldats, et notamment des militaires de haut rang et de grande valeur de fomenter des coups d’Etat. Et ils se servaient de telles accusations pour les mettre aux arrêts et après des condamnations étonnantes, et à la fin pour des incarcérations qui répondent d’un plan machiavélique. Il y en a qui sont même radiés des effectifs de l’armée pour s’assurer qu’une menace potentielle est ainsi définitivement anéantie. Dans le pays, on ne se rappelle plus de combien de coups d’Etat les socialistes auraient été menacés et annoncés pour justifier des liquidations politiques et cette situation a semé une psychose au sein de la grande muette qui ne pouvait plus avoir le moral pour afin d’être forte pour le combat que le contexte lui impose. Comment par exemple ne pas avoir pitié de ces gardes et de ces policiers qui, lorsque le président sort, sont dans le jalonnement, les mains nues, ne pouvant avoir les moyens de se défendre, même lorsque, par malchance, quelques surprises arrivaient, les seuls pouvant porter des armes étant les gardes présidentiels chouchoutés par un régime tragiquement peureux. On a même vu en d’autres temps, et dans certains cas cela continue toujours, des soldats désarmés tant qu’ils devront traverser pour rentrer dans la ville de Niamey, ou même lorsqu’ils doivent partir au front, sortant de la capitale. Une histoire de Lions (Zaki) qui fait sourire les Nigériens qui ont fini par découvrir des couards.
Aujourd’hui, dans tout le Sahel, ces armées sont débordées par la menace terroriste et l’on ne fait que s’enliser. Curieusement d’ailleurs, c’est le Mali seul, malgré le désastre que les mauvaises langues lui prédident, qui semble s’en sortir mieux, depuis qu’avec courage il divorçait avec la France pour s’allier avec la Russie qui l’accompagne depuis quelques mois dans la lutte contre le terrorisme. La situation ne fait que s’empirer au Sahel et depuis que le Mali a choisi courageusement de prendre ses responsabilités, l’on peut voir des partenaires se désengager au Sahel, ne pouvant accepter de se compromettre dans le jeu trouble d’une France que les Sahéliens ne peuvent comprendre dans son alliance militaire qui ne peut permettre d’avoir une maitrise de la situation et de triompher sur des terroristes qui opèrent à motos.
Mais ce qui est le plus choquant et le plus déroutant, c’est le vaste silence qui entoure le drame dans une société où plus personne ne sait parler du mal. Même la société civile si bavarde en certains moments sur la question, ne peut plus se faire entendre et elle se complait, peut-être pour avoir connu le bagne, dans un mutisme assourdissant. Mais alors, jusqu’à quand peut-on continuer à se taire face à tant de tragédies qui constituent, face à l’ampleur des attaques, une menace sérieuse pour l’existence même des Etats ?
Il y a quelques jours, le journal Français, La Croix, abordait la question, rendant compte de la situation préoccupante qui se vit au sahel et notamment au Niger où, un certain discours politique fait croire que tout serait sous contrôle et surtout qu’il n’y aurait pas à s’inquiéter dans le pays, appelant toujours, mais sans convaincre, des populations, à regagner leurs villages qu’elles désertaient du fait de l’insécurité. C’est dans un article paru sous la plume de Laurent Larcher intitulé « «Nous tenons pour nos enfants» : entre bandits et djihadistes, l’ouest du Niger tremble » que le journal informe sur la gravité de la situation sécuritaire au Niger où l’ambiance politique n’arrange rien à la situation notamment avec tant de malaises et de colères qui se vivent dans le pays.
On peut se rappeler que le discours qu’on entend dans le pays comme pour montrer que tout se passerait bien est de dire qu’il n’y aurait pas de bases de terroristes installées dans le pays et qu’aucun terroriste n’occupe une portion de terre sur le territoire national. Ce discours est désormais caduc et avec ce que peuvent rapporter les réseaux sociaux par les informations recueillies auprès des populations victimes, ainsi que le rapporte La Croix, l’on sait désormais que le pays, dans certaines parties, est bien occupé. En effet, l’on peut apprendre par ce journal une information qu’aucun officiel n’a encore démentie et qui apprend que « De plus en plus de zones passent sous le contrôle des groupes armés » qui deviennent les maîtres des lieux, eux qui peuvent chasser des populations de leurs terroirs, « […] affrontant la colère des éléments et la férocité des hommes ». C’est à la rencontre d’un déplacé qu’interroge le journal que l’on apprend tout le drame qui se vit dans la partie ouest du pays. Zakou Karimou, venant du village d’Adalabed, commune de Banibangou, département de Ouallam d’où l’a chassé la violence terroriste pour trouver refuge à Niamey, ne peut se détacher du cauchemar. Ainsi dira La Croix, « […] il raconte les horreurs traversées par sa communauté dont il est le fragile et vibrant porte-parole ».
Les populations n’ont pas d’autres choix que de partir surtout quand, de l’aveu de l’interlocuteur du journal français que nous citons, l’on apprend que « Même si nos militaires stationnaient à deux ou trois kilomètres, ils ne se seraient pas déplacés pour nous défendre ». Dans une telle situation, la parole du président nigérien qui demande à des déplacés de repartir, peut-elle être entendue, peut-elle rassurer et ce d’autant plus que Zakou le dit en face de « […] sa communauté qui ne le contredit pas » ?
Situation gravissime…
Ces populations déjà éprouvées par les affres de la sécheresse, les dérèglements climatiques, par une pauvreté endémique, ne peuvent que vivre l’enfer, lorsqu’on tue sans discernement, lorsqu’on brutalise des innocents, lorsqu’on détruit des réserves alimentaires, et qu’on ferme les écoles. C’est pourquoi, Zakou déplore que « leurs troupeaux [aient] fondu comme neige au soleil ». Derrière, ces populations désormais condamnées à l’errance, les souvenirs des atrocités vécues sont encore vivaces ainsi que le rappelle l’homme d’Adalabed :« Et ils nous ont attaqués, ils nous ont pillés, ils ont pris tout ce qui restait de bétail, volé nos stocks, tué 69 personnes, les hommes et les garçons ». Allez-y savoir pourquoi des femmes pouvaient être, dans certains cas, épargnées par la barbarie de ces hommes sans foi ni loi.
Le pire est peut-être même à venir quand ont peut voir à quel rythme les terroristes occupent du terrain, semant la terreur et la désolation dans la région. Daech est là dans la jungle sahélienne et comme le fait remarquer le journal français, La Croix, « […] cette nébuleuse islamiste se rapproche inexorablement et dangereusement de la capitale nigérienne, rôde même à la périphérie de la ville ». Faut-il croire ainsi que le rapporte ce journal que même la capitale n’est plus épargnée et que l’on pourrait s’attendre à tout moment aux terreurs du terrorisme, à leur violence ? On se rappelle qu’il y a quelques temps, certaines chancelleries, par des messages diffusés, conseillaient formellement à leurs ressortissants de ne pas fréquenter certains espaces de grands attroupements, redoutant dans la capitale des attaques meurtrières qui pourraient être perpétrées. Pouvons-nous, dès lors, être excusables, à regarder passifs, et à nous taire sans ouvrir le débat, sans crier le mal avant qu’il ne vienne nous surprendre dans nos lâchetés et nos fatalismes ? D’ailleurs, selon le même journal, « Aucun Occidental de type caucasien et aucune ONG ne sont autorisés à quitter la ville sans escorte militaire. La région de Niamey et Tillabéri est désormais considérée comme l’une de plus dangereuses du Niger ». Cette partie du pays est ainsi devenue le nouveau far-West, la grande jungle où il devient de plus en plus impossible de vivre.
Chienlit dans la zone…
De grands espaces dans la région de Tillabéri sont devenus des No man’s lands où règnent en maitres des bandits de grands chemins et autres terroristes qui brutalisent les populations, tuent et pillent dans l’aveuglement. Dans presque toute la région de Tillabéri, toutes les routes font peur. Les populations ne dorment pas, vivant constamment dans l’anxiété de ne pas voir le prochain soleil se lever. Et on ne sait plus de qui doit-on avoir plus peur car, comme on peut le lire dans La Croix, « La frontière entre bandits et djihadistes est poreuse, au Niger comme dans le Sahel » et qui rend incompréhensible leur combat qui n’a officiellement aucune revendication ce d’autant qu’aucun des acteurs de la violence, à moins que celui qui a décidé de négocier avec eux – Bazoum Mohamed en l’occurrence – n’ait seul appris pourquoi ils ont choisi la voie armée pour se faire entendre et ce, sans que le peuple ne puisse l’apprendre officiellement aujourd’hui alors qu’il y a droit. En effet, on apprend que « Le nord de Tillabéri est dominé par daech. Mais on ne relève plus d’attaque depuis deux mois en raison du dialogue et de la négociation que le gouvernement a entamé avec ce groupe ».
Le gouvernement, cache-t-il des choses aux Nigériens car négocier suppose que ceux qui tuent dans la région ont des revendications, ont des « raisons » pour de recourir à cette option de la violence. Ces revendications, si elles existent, sont-elles politiques, religieuses ? Le peuple veut savoir…
Dans un tel contexte, on comprend que la dernière déclaration de certaines associations islamiques dérange, car elle se fait au mauvais moment où elle pourrait réveiller dans un pays où les graines d’un certains extrémismes sont enfouis dans les consciences, un fait majeur dont on ne peut pas tenir compte quand sait le triste souvenir que laissent aux Nigériens les vagues de mouvements anti-Charlie.
Ce regard inquiet sur la situation qui se vit dans la région de Tillabéri, après avoir été criée depuis des années par les populations et leurs leaders de la société civile sans être entendus et compris est aujourd’hui reconnu par d’autres partenaires comme étant très complexe. Rapportant les propos d’un responsable onusien à Niamey, La Croix précise que « […] la coordination des affaires humanitaires (OCHA) du Niger « […] note lui aussi, une détérioration inquiétante et rapide de la sécurité dans ce pays enclavé. Surtout dans le sud de Tillabéri où les groupes armés non étatiques occupent des départements, contrôlent les axes routiers, multiplient les attaques et les attentats à l’explosif ». Maintenant, on ne peut plus nous mentir car le journal français vient corroborer ce que les populations ont toujours martelé pour justifier qu’elles ne puissent plus vivre dans l’enfer de l’ouest nigérien. Il est désormais bien dit, contredisant le discours officiel, que « dans le sud de Tillabéri […] les groupes armés non étatiques occupent des départements, contrôlent les axes routiers, multiplient les attaques et les attentats à l’explosif ». Les terroristes prennent donc place dans la région et la cohabitation avec les populations ne peut qu’être difficile, disons impossible surtout quand l’Etat est incapable de s’affirmer et de faire régner l’autorité de l’Etat aujourd’hui en panne. Et La Croix, trop inquiète pour cette partie du pays, plaint « […] un pays qui prend de l’eau de toutes parts mais qui tient encore ». Bazoum Mohamed, sait-il vraiment l’état de faillite, disons d’effondrement, auquel son pays s’expose pour continuer de se nourrir d’illusions et de démagogies indigestes qui le poussent à chaque fois à aller faire étalage de son optimiste déraisonné duquel les brutalités quotidiennes de ceux qui viennent tuer font douter et notamment de sa belle parole inaudible dans ce climat délétère du chaos que vient toucher du doigt Laurent Larcher, envoyé spécial du journal La Croix.
C’est dans ce contexte que l’on apprend, ici dans l’Anzourou, là dans le département de Torodi, ou dans le département de Gothèye des attaques qui prouvent que le problème sécuritaire reste entier dans la région. Comment ne pas s’effrayer pour ce pays lorsque l’on apprend de ce drame de Waraou, dans la commune rurale de Dargol, que quelques huit (8) gendarmes ont été tués et que trente-trois autres seraient blessés parmi les éléments du détachement de la gendarmerie. Comment, dans ces conditions, des gens qui ne sont pas armés, peuvent-ils braver tant d’incertitudes pour repartir dans la jungle ainsi que le leur demande le président Bazoum ? Le président nigérien a plus à faire notamment en réussissant d’abord à pacifier la région, à avoir une totale maitrise de la sécurité dans la région, avec l’installation de bases militaires nationales dans bien de points névralgiques de cette région qui souffre le martyr. Pour le moment, face à ces événements douloureux par lesquels le terrorisme vient défier Bazoum et ses certitudes, il est clair que sa parole n’a aucune chance d’être entendue. Il doit, à cette fin, plus poser des actes que de trop parler. La région amorce presque une descente aux enfers, quand lui continue de parler trop, de voyager trop, laissant derrière lui un pays qu’on violente et viole. Il faut revenir les pieds sur terre : ça va mal dans le pays…
Mais malgré tout, les populations éprouvées tiennent dignement même lorsqu’elles ont l’impression d’avoir tout perdu. Ceux que rencontre Larcher peuvent encore marcher debout même quand autour d’eux, ils peuvent ne plus voir l’Etat. Aussi, qu’il le constate « réduits à faire de petits travaux », ces hommes et ces femmes qui tiennent à une dignité, refusent encore, tant qu’ils peuvent tenir debout, de se rabaisser à la mendicité pour survivre même lorsqu’ils disent ne voir personne à côté d’eux dans ces moments difficiles depuis qu’ils sont exilés dans la capitale si ce n’est quelques familles, quelques parents qui peuvent dans la limite de leurs moyens leur apporter assistance. Pourtant, avoue-t-il, sincère, au journaliste qui l’interroge, « Il n’y a rien, On ne vit pas bien ».
Mais faut-il croire, comme le pense Zakari Karimou, quelque peu fataliste, que seul « Dieu sait pourquoi il fait ça », pourquoi il impose tant d’épreuves à ce peuple ?
On ne comprend pas ce grand silence des Nigériens, leur manque de solidarité ainsi qu’ils l’ont montré quand Diffa vivait le même cauchemar. Faut-il vivre dans l’enfer pour comprendre combien il y fait doux ? Les Nigériens sont étonnants. Mais chacun de nous doit comprendre que le mal avance ; il progresse dangereusement et inexorablement. Il y a de bonnes raisons de craindre pour nous et pour nos voisins, ce que Samuel Laurant, dans son livre prophétique appelle Sahelisthan pour redouter pour cet espace les pires cauchemars à venir.
Le peuple, s’il tient à la nation, doit impérativement aller au ressaisissement face à un pouvoir impotent qui semble manquer de solution à ses problèmes…
ISAK
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Terrorisme au Niger : Sur qui doit désormais compter le peuple ?
Les militaires français, notamment la force barkhane continue de rapatrier ses affaires restantes au Mali vers le Niger après que les maliens aient décidé de rompre avec eux. Ce qui est surprenant dans cette affaire, voilà maintenant plusieurs mois que ce rapatriement bat son plein. Peut-on de ce fait, croire qu’ils étaient partis pour longtemps ? Car, une telle cargaison en dit beaucoup sur leur intention comme si, ils savaient d’avance le temps qu’allait prendre leur intervention au Sahel notamment au Mali. Leur présence au Niger serait-elle de ce fait, une autre alternative pour mener à bien leur mission ? Les jours à venir nous en diront probablement plus.
Depuis plus d’une décennie, les nigériens ne font que souffrir des maux du terrorisme. Ils payent de jour comme de nuit le tribut qui n’est pas le leur. Et ce, malgré la présence de toutes ces forces étrangères qui se plient du coté de nos FDS dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Un tel constat prouve à suffisance que le phénomène du terrorisme chez nous ne fait que gagner du terrain et est en réalité loin d’être sous contrôle de nos autorités. Evidemment, le contrôle de ce phénomène leur échappe. Et si tel est le cas, alors même le contrôle de la sécurité leur échappe. Cela n’est plus à démontrer lorsqu’on sait que nos autorités ont accepté de sous-traiter leur sécurité. Une telle situation laisse probablement croire que nos autorités ne sont plus à même de nous garantir notre sécurité pour avoir accepté de compter sur l’aide de la France. Cette même armée Française qui a été chassée du Mali pour son incompétence à finir l’oeuvre pour laquelle elle fut sollicitée. Et comment, au-delà d’un tel avertissement relatif à son incapacité, peut-on accepter de compter sur elle pour nous garantir notre sécurité ? Il y a là, anguille sous roche. C’est en réalité, ce qu’ont compris nos populations qui abandonnent leur localité dans le souci de préserver leur vie. Mais, malheureusement le politique croit qu’il est toujours possible de les rassurer à travers de simples propos. Il revient de ce fait, au politique de comprendre que ces gens ont perdu espoir et ne croient plus au discours. Ils ont besoin de protecteur, d’Homme de parole et non de boucantier (Homme de boucan). Si les terroristes arrivent à faire déplacer nos populations par leur terreur, jusqu’à ce qu’elles quittent sans avoir l’intention d’y retourner, alors, sommes-nous permis de croire qu’ils sont les nouveaux maitres du terrain ? Car, depuis un certain temps, c’est la sanction qu’ils infligent à nos populations. Comme si les localités sur lesquelles ils font pression avaient été laissées pour compte. Puisque nous sommes dans un Etat où tout semble être permis, les populations quittent sans que puissent intervenir nos autorités. Et c’est après leur déplacement qu’elles se manifestent, tel le médecin après la mort. Une telle réaction de la part de nos autorités nous pousse vraiment à croire qu’elles sont incapables de jouer leur rôle, celui de garantir la sécurité des nigériens partout où ils se trouvent. C’est d’ailleurs pourquoi elles préfèrent sous-traiter notre sécurité. Et cela est dommage ! Si ces dernières ne sont plus à même de nous assurer notre sécurité, sur qui doivent alors compter les nigériens pour sortir de cette tragédie ? Probablement sur Dieu comme le disait un responsable de la place à qui avait demandé quelle était la solution à même de résoudre le problème d’électricité au Niger. Car, en réalité les nigériens n’ont plus foi en leur dirigeants et ce, depuis qu’ils ont compris que ces présumés djihadistes bénéficient de près ou de loin de la complicité de certains compatriotes. En ce qui concerne la complicité des uns et des autres dans cette affaire, les masques ont commencé à tomber, les petits dirai-je et les grands eux aussi ne tarderont pas à tomber. Tôt ou tard, les responsables de cette oeuvre maléfique, qu’ils soient de près ou de loin ne tarderont pas à payer. Que le tout puissant nous serve de bouclier contre ces forces du mal qui ont en réalité perdu la raison. La situation du fou serait alors meilleure à la leur car, apprend-on d’un dicton que : « Le fou a tout perdu sauf sa raison ».
Amadou. I
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Terrorisme au Sahel : Le ras-le-bol des Sahéliens !
Le Sahel, depuis des années, est traversé par différents mouvements terroristes aux revendications obscures, en tout cas jusqu’ici pas connues officiellement. Alors qu’ils tuent dans les mosquées, et qu’il brûle des écoles, s’attaque souvent à des ecclésiastiques, ce qui, du reste, fait confusion, personne ne saurait dire a fortiori comprendre le combat de ces hommes parmi lesquels il faut distinguer deux catégories. Il y a peut-être ceux qui, affiliés à l’E.I. et qui, sans que sur cet espace déjà fortement islamisé, leur lutte ne trouve sens, peuvent prétendre mener un djihadisme au nom d’un Dieu dont ils bafouent les principes notamment du respect de la vie de l’autre. Il y a aussi ceux qui – et ils sont les plus nombreux sans doute – profitant de cette première situation de désordre, se servent de cet alibi, pour mener un banditisme opportuniste par lequel, tuant et volant, terrorisant et arrachant du bétail et imposant une dîme, ils font croire qu’ils sont avec les premiers, et qu’ils mèneraient un combat au nom d’Allah. Et depuis des années, au coeur de ces confusions, le Sahel est devenu le nouveau bled, une poudrière qui a profité de la fragilisation des Etats par une démocratie louvoyée, extravertie, trafiquée pour rendre le Sahel extrêmement vulnérable. Mais alors pourquoi, depuis des semaines, l’on n’entend que des colères au Sahel, au Burkina, au Mali et au Niger notamment ? Les raisons de ces malaises sont politiques, militaires, (les deux étant liées) et géopolitiques.
Des démocraties en faillite dans des Etats en faillite…
Nous l’avons souvent dit, nos démocraties ont eu la malchance de tomber dans les mains de ceux qui, à la faveur des conférences nationales, avaient un discours révolutionnaires mais qui, en réalité, mentaient aux peuples et à la démocratie, et venaient au pouvoir avec un agenda caché à savoir se remplir les poches, ou régler des comptes à l’Histoire, à une certaine classe politique. Depuis trente années que nos Etats sont en démocratie, l’on ne peut voir partout que des régressions, la gouvernance n’ayant jamais connu la qualité que l’on promettait. Au contraire, les tares se sont exacerbées, les maux dénoncés se sont davantage enracinés, et depuis, la démocratie contrefaite qu’on installait, avait fini par promouvoir les contre-valeurs dénoncées. La démocratie est venue plus pour diviser que pour renforcer et cimenter la cohésion nationale, plus pour assoir l’injustice que pour promouvoir une société égalitaire, faite de justice sociale, plus pour mentir aux peuples que pour leur dire la vérité, plus pour dilapider et voler les deniers publics que pour les protéger et les gérer au mieux du bonheur des peuples. Pour ainsi dire notre démocratie a surtout eu la malchance d’être conduite par des gens qui ne sont pas des démocrates et qui, en fait, n’ont jamais cru à la démocratie et à ses valeurs pour en être, dans la pratique, à l’oeuvre, ses garants et ses promoteurs. Pire, dans cet espace, il n’y a jamais eu d’élections qui ne soient pas contestées, et depuis des années, ses pays souffrent d’avoir des dirigeants illégitimes qui ne peuvent souvent se maintenir que par le soutien d’une France qui défend ses intérêts et qui ne peut se passer de larbins à lui assurer l’exploitation et une recolonisation en sourdine de ses anciennes colonies, ou par une armée déviée de son rôle républicain pour en faire, par sa hiérarchisation partisane, régionaliste ou ethnique, une armée au service d’un homme si ce n’est d’un clan.
Or, tant que les pays n’auront pas à leurs têtes, des hommes que les peuples auront choisis, l’on n’aura ni démocratie, ni stabilité, ni progrès. Le malheur du Sahel est la mauvaise gouvernance, la qualité piètre de sa démocratie. Ce sont là, comme dirait l’autre, les péchés originels qui nous causent tant de malheurs. C’est dire que tant qu’on n’aura pas une démocratie de qualité, des élections de qualité et que les peuples auront l’impression que leur démocratie est détournée, braquée, et tant qu’ils auront la conviction qu’on leur aura imposé des dirigeants, alors ces pays ne vivront jamais en paix. Le Mali est un bel exemple quand on voit comment le peuple, se battant à reconquérir sa démocratie, fait bloc derrière ses dirigeants même issus d’un coup d’Etat qui chasse justement des hommes qui ne sont à la hauteur et qu’il peut considérer peut-être comme des pions de la France dans le dispositif françafricain macronien ou comme étant à la base de la situation désastreuse que traverse le pays. Ce combat du peuple malien est noble et juste et dans ses choix, le Mali est déjà allé trop loin pour ne plus envisager un retour en arrière, surprenant la France et sa CEDEAO-marionnette agitée depuis des jours à ne jamais savoir ce qu’elle doit faire face à la situation : aider le peuple malien à se relever de l’abaissement ou aider la France à recoloniser, à agenouiller un Mali qui aspire à être désormais debout ; la seule voie de la dignité qu’il montre aujourd’hui fièrement aux autres peuples qui hésitent, toujours tenus entre les mains de leurs dictateurs, mal élus ou autres pions de Macron dans nos pays. La France sait pourtant que lorsqu’un pays est mal géré, que lorsqu’un peuple n’a pas les dirigeants qu’il s’est choisis et qu’il mérite, jamais il ne peut y avoir de paix dans de tels pays. Pour quel intérêt alors, le sachant, la France continue-t-elle à vouloir tout décider pour nous, à notre place, à la place de nos dirigeants et de nos peuples ? Et les malaises sont d’autant profonds que les fautes sont flagrantes : des élections bancales, souvent terrorisées, un gangstérisme politique par lequel, un homme impose à un peuple ses choix, le pays spolié de ses biens dans l’impunité avec ces nombreux marchés tachés d’irrégularités, avec l’achat dans des conditions douteuses d’armes et de munitions défectueuses, d’un avion présidentiel avec son système anti-missile payé rubis sur ongle mais sans que le pays ne soit jamais posé sur ledit appareil, avec une gestion opaque du pétrole, une gestion sectaire de l’administration publique, avec une réappropriation de sociétés d’Etat par le recrutement abusif et clanique qui s’y opère, avec des résultats scolaires les plus catastrophiques d’une école aujourd’hui à la dérive, avec la réalisation d’infrastructures surfacturées et souvent qui ne servent même pas, qui n’ont jamais servi et qui ne serviront sans doute jamais, avec des aides détournées en nature (riz pakistanais) ou en espèces – Prêt congolais, prêt Eximbank). Pour le cas du Niger, c’est cela le triste record pour lequel des griots du système veulent imposer le panthéon pour un homme dont la politique a pourtant divisé, stratifié les Nigériens en bons et mauvais, et détruit l’économie aujourd’hui placée dans des villas pour être la fortune de particuliers souvent sorti du néant. Mais personne d’échappera au jugement de l’Histoire. Tôt ou tard. N’est-ce pas Blaise ? N’est-ce pas IBK ? N’est-ce pas Alpha Condé ? Un jour ou l’autre, on payera ses laxismes et ses crimes.
Les malaises militaires…
La démocratie, après avoir laissé la politique traverser toutes les couches sociales, même là où les Constitutions lui interdisent formellement de se hasarder, à l’école et au sein de la chefferie notamment, elle finit par infiltrer les syndicats, et même les armées. Dans la peur des coups d’Etat, des hommes politiques sans éthique et sans conviction, ne pouvaient que gérer autrement ces composantes essentielles de la nation, tenues de ne servir que la République. Généralement, par une certaine lecture étriquée, l’on peut accuser des hommes et ne voir le mal que de leur côté oublieux de ce que l’armée est un corps ou plus qu’ailleurs, le sentiment du nationalisme est le mieux cultivé. Il suffisait pour s’en convaincre de se demander, pour le cas du Niger, à qui Kountché faisait un coup d’Etat 1974 ? Sont-ils de la même région ?
Et à qui Baré faisait un autre ? Mais surtout en faisant son coup d’Etat, à qui Salou Djibo remettait le pouvoir en 2011 ? On voit qu’en ne regardant que ces exemples, les allégations de certains hommes politiques sans vision, tombent, presque sans objet, en tout cas pas pour servir l’agenda qu’ils peuvent poursuivre dans leur égarement. Or, ces pays, qu’ils s’appellent ou le Burkina, ou le Mali ou le Niger, restent d’abord, par notre choix forcé de vivre ensemble, des Nations. Il est dommage que ceux qui ont harangué les foules pour aller à la conférence nationale aient ces idées rétrogrades, ces regards limités, trop réducteurs. En rentrant dans les casernes pour déstructurer la hiérarchie militaire sur des considérations qui ignorent les qualités intrinsèquement militaire et humaine des hommes pour inciter à faire de la politique alors que la démocratie les en interdits, l’on a détruit une des bases solides de l’armée à savoir une hiérarchie professionnelle, compétente, valeureuse et l’on a, en sus, ainsi affaibli l’institution militaire à un moment où, du fait du terrorisme et de ses conflits sous-jacents, plus que jamais besoin autant de sa cohésion que de la force des bras pourtant valeureux qui la composent dans la diversité de notre peuple dont elle n’est que le reflet le plus complet. Les contre performances des armées aujourd’hui décriées par les populations ne sont pas étrangères à ces situations sciemment créées au sein des armées. Dans ce domaine aussi essentiel, tant qu’on ne gouverne pas en laissant le critère de compétence et de la valeur intrinsèque des hommes décider au choix des hommes, on ne peut que continuer à avoir des armées boiteuses, peu efficaces. L’homme qu’il faut à la place qu’il faut, comme dans l’administration, est ici aussi le choix responsable car pour l’armée, c’est moins les redoutables armes dont elle dispose qui font sa puissance que la bravoure et le professionnalisme des mains qui les tiennent pour nous protéger.
De la géopolitique…
L’Europe, et la France en tête, rêve d’une nouvelle occupation de nos pays et d’une recolonisation d’espace qu’elle garde en secret comme des réserves pour les générations futures d’une Europe peu riche en ressources que lui demandent ses progrès et ses ambitions géostratégiques. Beaucoup d’analystes estiment que ce terrorisme a été à dessein importé sur cet espace pour s’en servir comme prétexte à occuper le Sahel et conséquemment, à exploiter les pays sahéliens qui regorgent – c’est connu – d’immenses richesses dont ont besoin la modernité, les progrès des science et l’avenir d’une Europe menacée par les Etats d’Asie qui risquent de la surclasser et qui, de plus en plus, sont présents sur le continent pour lui ravir des marchés et des intérêts. Les pays africains, à travers ce que vit le Sahel, vivent une nouvelle aube pour le saccage de ses richesses. Les populations ont compris cet autre enjeu caché de la guerre en cours au sahel surtout quand sur le front de guerre, elles ne voient rien de ce que les alliances militaires internationales apportent quant à l’amélioration de la situation sécuritaire qui ne fait que s’empirer. Et depuis des semaines, pour ne pas dire des mois, au Sahel, face aux défaillances des armées et les gros discours interminables inefficaces, les colères sont en train de prendre forme au point où les populations excédées, commencent à prendre en main leur sécurité, s’organisant en milices d’auto-défense, ce qu’un certain discours présidentiel dit être normal là où l’Etat n’est plus présent. Une parole qui avait beaucoup effrayé les Nigériens. Puisse-t-il que les Nigériens n’aient plus que cette solution ? Le recadrage du message envoyé chez Jeune Afrique est venu à Banibangou. Mais a-t-il été entendu ?
Ras-le-bol…
Au Mali, le peuple réveillé plus tôt, est loin dans son choix, résistant à tout, soudé derrière les autorités de la transition qui, en écho à l’engagement du peuple, tiennent un discours de fermeté à l’égard de la communauté internationale. Les Maliens sont sur la voie de leur libération définitive et on comprend aujourd’hui que beaucoup d’Africains leur expriment de la compassion, de la solidarité dans leur engagement. Ceux qui condamnent sur le continent, ne sont que ces dirigeants malaimés qui ne gouvernent pas pour les peuples mais pour la France et pour la géopolitique internationale dont l’ambition est désormais claire : recoloniser et re-exploiter l’Afrique.
Ce réveil semble faire école, et ailleurs les consciences sont en train de mûrir et les populations commencent à sortir de leur torpeur pour relever la tête. Et les mouvements de libération en acte ne sont pas prêts de s’éteindre : pour la dignité et pour l’Histoire. Il y a quelques jours au Burkina Faso, autre pays très impacté par le terrorisme, l’opposition sortait de son attentisme face à un peuple qui ne croit plus, pour lancer à la figure de Marc Christiane Kaboré un ultimatum, lui donnant une date buttoir pour mettre fin à la tragédie qui se déroule sous les yeux d’un peuple qui n’en peut plus de supporter les douleurs d’une seule goutte de sang. Les populations ne peuvent plus regarder faire. C’est leur survie même qui est aujourd’hui menacée sur des terres déjà trop souillées de sang humain, et faites de manques divers, et de souffrances multiples. Le peuple burkinabé arrive… Kaboré peut-il déjà avoir oublié le « printemps » du « Burtchnindi » qui lui permit d’arriver au pouvoir pour continuer à se montrer impuissant face au défi sécuritaire ? Et la montre, laborieusement dans le tic-tac tragique de ses aiguilles, avance pour réécrire une nouvelle page de l’histoire grave de ce peuple vaillant et ce à un moment où on juge l’assassinat d’un de ses fils illustre, l’inoubliable Thomas Sankara, un modèle de vie et de courage pour une génération d’Africains.
Au Niger, même si les partis de l’opposition ne sont pas capables de prendre pour le moment une telle position dans la tragédie qui se vit dans le pays, l’on peut entendre les populations excédées, par la voie de la société civile active dans la région, exprimer leur malaise, et dire toutes les colères qui les animent aujourd’hui face à la recrudescence de la violence terroriste dans la zone. En effet, dans sa dernière déclaration, les hommes semblent décidés à sortir de leurs réserves et la gestion du problème sécuritaire devient dès lors délicate. Il en faut plus de tact et de sagesse pour rassurer des populations aujourd’hui debout pour faire face à leur destin et les convaincre à faire confiance, à faire confiance à l’Etat et à ses choix stratégiques pour renverser rapidement la tendance et rendre possible la vie dans la région, le rêve et l’espoir dans les solitudes. Nous ne reviendrons pas sur le cri de gueule de la société civile qui est aussi celle de la région, de tous les enfants, et notamment de la jeunesse de la région. La responsabilité voudrait qu’on prenne au sérieux la profondeur de ces malaises et la radicalité des nouveaux discours. En vérité, depuis des jours, la situation est devenue d’autant plus critique que pour les populations, tout est aujourd’hui une question de vie ou de mort car comment peut-on continuer à attendre, la peur au vendre et dans un sentiment d’abandon, des sanguinaires venir tuer et repartir sans être inquiétés après leur forfait ? Certains sont offusqués de ce que des populations aient pu s’armer pour se défendre, peut-être sans avoir les mêmes répulsions quand, on peut venir, de manière régulière, les tuer sans représailles. Peuvent-ils d’ailleurs s’inquiéter que d’autres parmi nous, ici en ville – et combien sont-ils aujourd’hui ? – puissent avoir et sortir publiquement dans les rues de Niamey avec des armes de guerres qu’ils ne peuvent pour aucune raison posséder quand pour le cas que tout le monde connait, l’on sait qu’il n’est ni militaire en activité, ni même un ancien soldat de l’armée du pays qui, eux-mêmes, ne peuvent pas en disposer chez eux, en tout cas pour menacer des citoyens en manifestation ? Peut-être que celui-là ne venait dans la rue que pour montrer qu’il est devenu un super-citoyen avec un modèle de sa collection qui pourrait orner des coins de sa maison depuis qu’il est devenu l’armurier du pays. Le débat est donc mal posé. Il faut le réexaminer : pour notre sécurité à tous.
Il y a réellement à s’en inquiéter surtout quand on voit qu’après les événements de l’Anzourou et de Banibangou qui ont endeuillé la région, l’on apprend juste après, une incursion d’une file de quarante motos dirigées vers la Commune de Guéladjo pour y semer la terreur après, eut-on appris, une séance de prêche tenue là tranquillement, comme si les terroristes devraient avoir la certitude d’être dans un territoire conquis et qu’ils ne pouvaient pas être attaqués. Il est donc inutile de commenter les dernières déclarations de la société civile de Tillabéri et on comprend que bien de ressortissants, faisant profil bas, peuvent, ne pas se hasarder à se désolidariser d’un malaise généralisé, même en restant à l’ombre. On peut y lire surtout une crise générationnelle : des jeunes déçus des aînés qui font le choix valeureux de relever la tête. Fièrement.
Dans la crise au Sahel, c’est certainement de nouveaux jours difficiles qui s’annoncent. Pour avoir de la lumière à gérer la crise et avoir le plus de sympathie autour de lui, pour en sortir, Bazoum Mohamed, a besoin plus que d’une certaine racaille qui l’entoure, de l’ensemble des Nigériens.
Mais il a, comme dans toutes les situations difficiles, les deux choix : choisir ou ne pas choisir…
Par Waz-ZA
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Tillabéri : Célébration de l’Aïd El-fitr dans un contexte économique difficile
A l’instar de la communauté musulmane de notre pays, les populations de la région de Tillabéri ont célébré, le dimanche 1er mai 2022, la fête de l’Aïd El fitr ou fête de Ramadan. Cette année, la fête de Ramadan, marquant la fin du 29 jours de jeûne, s’est déroulée dans un contexte économique difficile.
Ainsi, dans la région du fleuve, les prix des denrées nécessaires aux victuailles, notamment les céréales, les pâtes alimentaires, la volaille, l’huile, entre autres, ont connu une hausse vertigineuse, la veille de la fête.
Ils sont nombreux, les habitants de la commune urbaine de Tillabéri, à se plaindre de la hausse des prix dans cette partie du pays où, le pouvoir d’achat de la population a été durement impacté par plusieurs années d’insécurité.
«La pintade qui se vendait à 3.500f CFA est vendue à 5.000f CFA la veille de la fête», a confié Ali Soumana, un chef de ménage. «Même l’huile et les pâtes alimentaires ont augmenté de prix à l’occasion de cette fête», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, cette année, ce n’est pas tout le monde qui a pu se procurer les habits de fête à l’occasion de la fête de l’Aïd El-fitr. C’est le cas notamment de Seydou Nassirou, qui a déclaré qu’à cause de la situation économique difficile, tout est devenu cher. «Nous nous sommes contentés de la nourriture ma famille et moi, nous n’avons pas pu avoir de quoi faire des habits pour la circonstance», a-t-il confié.
Une situation qui impacte l’activité des autres acteurs. «Cette année, l’affluence des clients n’a pas été aussi forte que les années précédentes», a indiqué Soumaila Habibou, un couturier de la place.
Rappelons que la région de Tillabéri est confrontée depuis plusieurs années à une situation d’insécurité grandissante. Cette insécurité a fortment impacté le secteur socioéconomique de la région d’où, une forte réduction du pouvoir d’achat des populations locales.
Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP
Lire aussi >>>> DIFFA : Célébration de la fête de l’Aid El-fitr dans la communion
Tôt le dimanche 1er Mai 2022, les fidèles ont pris d’assaut la grande mosquée de Diffa située à 300m du Palais du Chef de Canton de la Koumadougou. Etaient présents le Gouverneur de la région, le président du Conseil, le Préfet, le 1er Adjoint au Maire, l’honorable Chef de Canton de la Koumadougou, les Principaux Responsables en charge de la Sécurité, les Directeurs régionaux et de nombreux fidèles.
Après les deux rakkats, l’Imam Mata Mallam Ligari a prononcé le sermon où il a expliqué clairement l’historique du Ramadan et ses bienfaits. Il a aussi rappelé la vertu du pardon dans notre religion avant d’inviter les fidèles à cultiver la cohésion sociale gage de tout développement. Aussi, il a demandé à la Communauté d’intensifier les prières pour que la paix, le bonheur, la prospérité s’installent dans l’ensemble de notre pays.
Notons que les responsables des différents services et de l’administration se sont rendus à la résidence officielle du Gouverneur pour lui souhaiter bonne fête de Ramadan.
Mato ADAMOU, ONEP Diffa
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Tillabéri : Célébration du 61ème anniversaire de l’indépendance du Niger couplée à la 47ème édition de la fête nationale de l’arbre
A l’instar des autres régions du Niger, Tillabéri a célébré le 03 août 2021, le 61ème anniversaire de l’indépendance du Niger couplé à la 47ème édition de la fête nationale de l’arbre instituée en 1976. C’est le gouverneur de la Région, M. Ibrahim Tidjani Katiella qui a donné le coup d’envoi des activités entrant dans le cadre de la célébration de cette fête dans l’enceinte de l’école Bilingue (Djerma) de Tillabéri.
Le thème retenu pour l’Edition 2021 est ‘’ Valorisons le moringa pour améliorer l’économie locale’’. « A travers le choix de ce thème, les autorités de la 7ème République visent à responsabiliser les populations notamment, les producteurs sur l’importance de cette espèce », a indiqué le gouverneur de la région, précisant que, « le moringa constitue une ressource très précieuse et présente un intérêt alimentaire, économique, social, scientifique et environnemental pour les populations rurales et urbaines ».
« Ce produit forestier non ligneux contribue à l’économie nationale et locale. C’est assurément là, une opportunité à saisir pour développer des actions de promotion d’une gestion participative durable et assurer une production soutenue de ce produit qui fait l’objet d’échanges commerciaux de grande envergure sur les marchés locaux et parfois avec des pays voisins, constituant ainsi de sources diverses de revenus pour les populations notamment rurales », a expliqué M. Ibrahim Tidjani Katiella.
« A titre illustratif cent (100) grammes de feuilles fraîches de Moringa apportent autant de protéines qu’un œuf, autant de calcium qu’un grand verre de lait et autant de fer qu’un morceau de viande », ajoutant que, « cette année, près de 1.850 tonnes de moringa sont exploitées générant un chiffre d’affaire de 693.750.000F aux producteurs de la région de Tillabéri», a-t-il ajouté.
C’est pourquoi, le gouverneur de la région a invité toute la population de la région de Tillabéri en générale et celle de la Commune urbaine à « s’investir pleinement dans la production du moringa pour non seulement lutter contre les effets du changement climatique en protégeant et en utilisant judicieusement les maigres ressources forestières mais aussi, pour booster l’économie de la région.
Dans la sauvegarde de l’environnement, le Réseau des Associations pour l’adaptation au changement climatique et risques de catastrophes ‘’Tounda Hinay’’ a initié le reverdissement de la station régionale ORTN Tillabéri.
Selon le Président du Conseil Régional, M. Issoufou Oumarou, « cette initiative est louable car, a-t-il dit, le Niger est un pays sahélien qui fait face aux affres de la désertification et on n’a pas d’autres solutions qui dépassent la plantation d’arbre, le reboisement pour contrecarrer l’avancée de ce désert ».
« Religieusement parlant, la plantation d’arbre fait partie des actes méritoires en Islam », a-t-il ajouté. Le Président du Conseil Régional a salué et encouragé le réseau à aller de l’avant.
Cette cérémonie a été agrémentée par des jeux, sketch et plusieurs autres manifestations culturelles.
Mahalmoudou Touré Maïmouna(onep)
05 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Tillabéri : Encore frappée par les terroristes !
Nous apprenons hier, de sources locales, qu’entre midi et 16 heures, des bandits armés, interceptaient deux véhicules de transport entre Tizegorou et Banibangou, à quelques 103km de Ouallam, région dans laquelle sont pourtant stationnées, depuis leur départ du Mali, des forces françaises. Après avoir obligé les occupants à descendre, ils exécutaient sommairement 11 personnes dont six commerçants et cinq autres personnes, des chauffeurs et leurs apprentis.
Après l’exploit macabre, ils partaient avec un troisième véhicule, laissant derrière eux, une désolation qui n’est pas prête de s’estomper même avec une présence militaire française pourtant très visible dans cette partie du pays frontalière avec le Mali.
Cette nième attaque vient confirmer la triste réalité : malgré certains discours très optimistes qu’on peut entendre ces derniers jours, se fondant sur une accalmie fragile et précaire, Tillabéri reste encore potentiellement en insécurité. L’heure est venue de dresser un bilan, notamment de ce fameux forum sur la paix et la cohésion sociale organisé en grande pompe dont ont on ne parle plus. L’heure est grave quand nos populations ne peuvent plus dormir que d’un seul œil, presque dans le sentiment d’abandon !
Binta Mody
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Tillabéri : Forum régional sur la paix et les dialogues intercommunautaires
L’Ambassadeur de la paix du Niger, M. Abdallah Ibrahim Efaret Kelgriss a organisé du mercredi 30 au jeudi 31 mars 2022, la 2ème Edition du Forum régional sur la paix et les dialogues intercommunautaires, dans la région de Tillabéri. C’est le Secrétaire général de la région de Tillabéri, M. Jariri Mahamane Salissou qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de ce forum, dans la salle de réunion du Gouvernorat de la région.
A cette occasion, M. Jariri Mahamane Salissou a rappelé le contexte sécuritaire au Niger qui se caractérise par les situations de violence et les risques des conflits intercommunautaires. «Le terrorisme sévit à l’est et à l’ouest du pays», a-t-il dit, ajoutant que, des conflits de types communautaires menacent de plus en plus la quiétude des populations. «Notre gouvernement travaille plus que jamais pour endiguer l’ampleur que prend le phénomène de l’insécurité dans notre pays, beaucoup d’acteurs non gouvernementaux agissent aussi de concert avec l’Etat pour un Niger de paix», a-t-il relevé.
Le Secrétaire général de la région de Tillabéri d’expliquer que parmi ces acteurs, figure depuis un certain temps un jeune engagé et ambitieux qui se veut l’incarnation de la paix et le symbole de la cohésion sociale dans notre pays. «Il s’agit, a-t-il dit, de l’ambassadeur de la paix monsieur Abdallah kelgress qui depuis un certain temps multiplie les activités de sensibilisation sur l’importance de la paix et la nécessité de s’engager pour la cohésion dans notre cher pays le Niger». Le SG de la région a par ailleurs rappelé que monsieur Abdallah kelgress s’est déjà imposé en tant que Ambassadeur de la paix sur les réseaux sociaux et les médias internationaux.
«Notre ambassadeur de la paix a déjà, à son actif plusieurs activités allant d’ateliers et séminaires de sensibilisation aux caravanes de sensibilisation sur la paix et la cohésion sociale avec comme cible principale la jeunesse comme vecteur de sécurité et de paix», a-t-il fait savoir. C’est ainsi qu’il a déjà effectué des activités dans des régions de notre pays parmi les plus touchées par l’insécurité dont Diffa, Maradi et Tillabéri avec le soutien des partenaires institutionnels comme la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), le ministère de la Culture et différentes ONG intervenant dans le domaine de la paix et de la culture démocratique. Le SG de la région de Tillabéri a enfin, félicité et encouragé les efforts déployés par l’Ambassadeur de la paix du Niger tout en lui rassurant de sa disponibilité à l’accompagner dans sa noble mission.
Pour sa part, l’Ambassadeur de la paix du Niger, M. Abdallah Ibrahim Efaret Kelgriss a lancé un appel à l’endroit de la jeunesse nigérienne afin d’être soudée, de mener des activités, d’avoir un système de communication en place avec les autorités afin de contribuer à ramener la paix dans le pays.
Durant les deux jours du forum, plusieurs thématiques ont été développées notamment la lutte contre l’extrémisme violent, la coexistence pacifique, la cohésion sociale, la gestion et la prévention des conflits, les techniques de communication et partage d’information avec les autorités, la violence basée sur le genre, la scolarisation de la jeune fille, l’entreprenariat des jeunes.
Rappelons qu’après la région de Tillabéri, ce serait au tour de la région de Tahoua et celle de Maradi d’accueillir ce grand forum sur la paix.
Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP- Tillabéri
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Tillabéri : Forum sur la sécurité, la prévention des conflits, la coexistence pacifique, le changement des mentalités et le développement à Torodi
Le ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses M. Mohamed Bazoum, a présidé, samedi dernier, à Torodi dans la région de Tillabéry, l'ouverture d'un forum communautaire sur la sécurité, axé sur le thème : «la prévention des conflits, la coexistence pacifique, le changement des mentalités et le développement ». C'était en présence de membres du gouvernement, des députés nationaux, ainsi que des autorités administratives de la région, du chef de canton de Torodi, des leaders religieux et des responsables des Forces de Défense et de Sécurité.
Le département de Torodi a connu pendant plusieurs années le développement du banditisme où plusieurs attaques à mains armées ont été perpétrées, conduisant la plupart de temps à des pertes en vies humaines. Ce qui a poussé le ministère en charge de l’Intérieur à initier en octobre 2016, l’installation des comités locaux de vigilance afin de contribuer à l'instauration de la paix et la quiétude à travers une collaboration totale avec les FDS. « Depuis l'installation de ces comités, les choses ont changé. Aujourd'hui cette victoire est acquise, personne n'a plus peur de dénoncer un voleur et c'est pour pourquoi nous tirons chapeau à tous ceux qui d'une manière ou d’une autre ont contribué à la réussite de cette noble mission" a déclaré le maire de la commune de Torodi à l’ouverture du forum.
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Tillabéri : Gros plan sur le Groupement féminin ‘‘Kanda Gomni’’d’Izawitan de Balleyara
Izawatan, qui abrite plusieurs groupements féminins de cultures maraîchers, se situe à 5 km de la commune rurale de Balleyara. Parmi ces nombreux groupements, on peut citer le groupement féminin ‘‘Kanda Gomni’’ de Izawitan. Hadiza Souley, âgée de près de 70 ans dirige cette organisation, qui comprend 70 membres et qui a débuté ses activités en 2016. Les courageuses femmes de ‘‘Kanda Gomni, qui exploitent un périmètre de 2 ha, y produisent du moringa, de la tomate, de l’oignon, de la salade, du choux, de l’arachide, du gombo, de la pomme de terre, du poivron, du piment, etc. en dépit de cette diversité de production, les exploitantes de ‘‘Kanda Gomni’’, font face à certains défis, qui, s’ils sont résolus, leur permettra d’être plus autonomes aussi bien sur le plan alimentaire que financier, comme le suggère l’Initiative 3N (Les Nigériens Nourrissent les Nigériens).
«Nous produisons tout ce que nous consommons mais aussi tout ce que nous pouvons vendre sur les marchés environnants et jusqu’à Niamey, la capitale», indique Hadiza Souley, qui possède plusieurs planches de légumes. Elle ajoute que les productrices vendent la planche à 1.000, 2.000. 4.000 et même 5.000 FCFA, selon le genre de légume, sa qualité et surtout la période. «La vente de nos produits maraîchers, nous permet d’engranger beaucoup d’argent et d’épargner jusqu’à 850.000 FCFA par récoltes. Ce qui nous permet non seulement de satisfaire nos besoins ménagers mais aussi de payer des fournitures scolaires à nos enfants», ajoute la présidente du groupement Kanda Gomni.
«Avant la mise en place de ce groupement et les travaux maraîchers, nous n’arrivons même pas à donner à nos enfants, ne serait-ce que 25 FCFA pour leur recréation. Mais, Dieu merci, non seulement nous arrivons à satisfaire ce besoin, en plus nous parvenons à réaliser certains projets, comme le financement des mariages, des baptêmes, etc. Mieux nous faisons même des économies, en cotisant dans une caisse commune. Bref, nous les femmes de ‘‘Kanda Gomni, nous sommes, de plus en plus autonomes, grâce à ces activités, maraîchères», renchérit Zalika Madou, une productrice membre du même groupement. Malgré l’embellie que présentent les femmes dudit groupement, il n’en demeure pas moins que des difficultés sont vécues et déclinées par ses membres. «Nous avons des difficultés pour avoir accès à l’eau d’irrigation, en dépit de la disponibilité de la nappe phréatique, qui n’est pas profonde. Nous faisons aussi face au problème d’accès aux semences et aux pesticides et cela malgré notre proximité avec la capitale Niamey», se plaint la présidente de ‘‘Kanda Gomni’’.
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Tillabéri : L’honorable Moussa Sadou Kalilou intronisé 15ème Chef de canton de Sakoira
Né le 3 juillet 1962 à Sakoira, (chef-lieu de canton de la commune urbaine de Tillabéri), Dr Moussa Sadou Kalilou a été élu chef de canton de Sakoira, le 22 février 2020, après la disparition de son prédécesseur, le défunt Amirou Sadou Mossi. Le nouveau chef coutumier dudit canton a été intronisé, le samedi 3 juillet dernier. Des députés nationaux, dont le président de l’Assemblée Nationale M. Seyni Oumarou, des membres du gouvernement, le Gouverneur de la région de Tillabéry, M. Ibrahim Tidjani Katiala, des chefs traditionnels et coutumiers de la région de Tillabéri ainsi que des personnalités, venues de l’intérieur et de l’extérieur du Niger, auxquels s’est ajoutée une marée humaine étaient présents à la cérémonie d’investiture.
C’est par une démonstration des rites sonantché que la cérémonie d’intronisation a débuté, suivie par d’autres prestations culturelles, des hommages et des allocutions.
Parmi les intervenants, Dr Moussa Hamidou Talibi, Rapporteur Général de la CNDH et ressortissant du canton de Sakoira, a retracé la généalogie de la chefferie de Sakoira et présenté la riche biographie du nouveau Amirou Moussa Sadou Kalilou. Après ses études secondaires et supérieures, ce dernier a occupé plusieurs postes de responsabilité dans le domaine de la santé, dont le dernier avant son élection, est celui du directeur régional de la Santé publique de Tillabéry. Sa patience, sa disponibilité, son sens d’écoute et du travail bien fait ont aussi été évoqués par l’intervenant. Dr Moussa Hamidou Talibi a présenté ses vives félicitations au nouveau chef de canton avant de lui présenter ses souhaits de bonne chance dans l’accomplissement de la lourde mission dont il vient d’en être investie.
«Nous souhaitons à notre illustre chef de canton, qui vient de rejoindre notre chefferie traditionnelle, beaucoup de chance, longévité, santé, prospérité, patience, réussite et courage. Nous lui demandons de bien vouloir suivre l'exemple de ses prédécesseurs en gérant ses administrés avec parcimonie et justice, en les protégeant et en prenant soin d'eux», a souhaité le représentant de l’Association nationale des chefs traditionnel (ANCT).
Pour Ousseïni Boubé, un des doyens de ladite localité, qui a pris la parole, cette cérémonie revêt trois significations. «Elle est d’abord le triomphe de la démocratie consacrée par les élections ; puis elle est la confirmation du choix des populations du canton de Sakoira et de la confiance qu’elles ont placée en leur nouveau chef et enfin, elle marque l’investiture du chef élu dans ses nouvelles fonctions combien difficiles eu égard à la multitude des attentes légitimes et parfois antagoniques à satisfaire. Surtout par ces temps d’insécurité que connait notre région».
A la suite du gouverneur et de Dr Talibi, M. Boubé a, à cet effet, demandé à l’ensemble des populations du canton de Sakoira en général et aux princes héritiers en particulier d’apporter leur concours à leur frère afin de l’aider à bien accomplir sa mission. D’autres sages conseils ont été prodigués à l’honorable Moussa Sadou Kalilou par d’autres intervenants. «A l’égard des autorités constituées, sachez entretenir les relations les plus courtoises et faites preuve de dévouement et de sacrifice dans l’exercice de vos fonctions, soyez patient, attentif, persévérant et animé d’une foi inébranlable dans la recherche du bonheur, de la paix, de la quiétude et de la prospérité des populations de votre canton ; comportez-vous en chef intègre ayant une probité exemplaire ; faites preuve de rigueur morale pour administrer votre canton dans la transparence et la justice», lui ont-t-ils conseillé.
Rappelons que la chefferie de canton de Sakoira regroupe 11 villages administratifs à savoir Sakoira, Namari Goungou, Bonfeba, Fallelebéri I & II, Diamballa, Tillakayna, Daïze, Mari, Tagantassou, Ayawane. Tous participent au collège électoral pour l’élection du chef de canton.
Mahamadou Diallo(Envoyé Spécial) (onep)
05 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Tillabéri : L’Union Européenne dote les services techniques régionaux en matériel d’hygiène et de protection contre la Covid-19
L’Union Européenne et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ont fait don, le mardi 27 juillet 2021, de lots de matériels d’hygiène et de protection contre la Covid-19 au profit des services techniques de la région intervenant dans la prise en charge des survivantes des violences basées sur le genre. La cérémonie de remise officielle de ce don s’est déroulée en présence du Gouverneur de la région, M. Ibrahim Tidjani Katiella et de plusieurs invités.
L’objectif visé, à travers cet appui composé de dix mille masques ; huit-cents thermomètres électroniques ; dix mille thermomètres à galium ; deux mille distributeurs de gel et quatre mille flacons de gel hydroalcoolique, est d’accompagner ces services techniques, principaux acteurs de mise en œuvre du Programme Spotlight sur le terrain, à freiner la propagation de la Covid-19 en se protégeant ainsi que les populations bénéficiaires notamment les femmes et les filles.
A cette occasion, l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, Dr. Denise-Elena Ionete, accompagnée d’une forte délégation, s’est d’abord rendue au niveau du centre holistique pour la prise en charge des victimes des violences basées sur le genre de Daibéri, le camp des déplacés de Tadress où, ils ont échangé avec les structures qui soutiennent les victimes des violences basées sur le genre et la Plate-forme multifonctionnelle pour la réinsertion socioéconomique pour les victimes des violences basées sur le genre de Tillakaina.
Dans son discours, l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, Dr. Denise-Elena Ionete a indiqué que « c’est la solidarité à tous les niveaux entre les différents groupes de populations, la solidarité ensemble des partenaires et des autorités en support des mesures initiées par les autorités nationales, en support des efforts globaux pour le contrôle de la pandémie et pour nos relances économiques équitables et inclusives qui nous ferons vaincre et entrer dans ce que nous espérons un niveau normal qui permettra à toutes et à tous de réaliser leurs aspirations de droit de développement et de paix ».
Le Représentant Résident Adjoint/PNUD, M. Eloi Kouadjo a déclaré qu’il est en effet, « clairement établi que, les conséquences directes de certaines mesures liées à la pandémie se ressentent sur les femmes et les filles sous forme d’une hausse de violence domestique, il convient donc d’appuyer les structures actives dans la prévention et la prise en charge des victimes des violences à y faire face et à continuer à assurer le service en dépit de toutes ces contingences conjoncturelles ».
Quant au Secrétaire général adjoint du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, M. Ali Mahaman Maïga, il a indiqué que « le Gouvernement accorde une attention particulière au respect strict des mesures barrières dans le contexte actuel de la maladie à Coronavirus » et que, « cet appui vient ainsi à point nommé au profit des services techniques locaux qui ne ménagent aucun effort pour assurer la meilleure prise en charge possible aux femmes et filles survivantes des violences basées sur le genre ». M. Ali Mahaman Maïga a par ailleurs, exhorté les bénéficiaires à faire bon usage de cette donation.
Le Gouverneur de la région et le Maire de la Commune urbaine de Tillabéri ont auparavant tour à tour pris la parole pour remercier « l’Union Européenne et le PNUD pour ce geste noble ».
Cette cérémonie a été sanctionnée par la remise des kits d’hygiène et de protection aux services techniques régionaux, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant ; de la Santé ; de la Police ; de la Gendarmerie et du Tribunal de Grandes instances de la région.
Par Mahamoudou Touré Maïmouna, ANP-ONEP/Tillabéri
30 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Tillabéri : La pêche génère plus de 2 milliards de F CFA par an
La pêche est l’une des activités principales pratiquées Tillabéri, la région du fleuve. En effet, dans cette région, la pêche se pratique sur 450 km du fleuve Niger et ses sept (7) affluents notamment le Gorouol, le Dargol, la Sirba, le Gouroubi, le Diamongou, la Tapoa et le Mékrou, en plus des 208 mares dont 98 permanentes et les 21 retenues artificielles d’eau que compte la région.
Selon la Direction régionale de l’Environnement et de la lutte contre la désertification, la région du fleuve abrite environ 1.459 pêcheurs, 129 mareyeurs et 670 mareyeuses. Aussi, la pêche occupe une place prépondérante sur le plan socioéconomique dans cette région où les retombées financières de cette activité sont estimées à plus de 2 milliards de FCFA par an. La pêche est également d’un grand apport en protéine pour les ménages.
Selon Mahamadou Hassane, un pêcheur, le prix du kilogramme de poisson frais varie selon l’espèce. En effet, le kilogramme de silure coûte de 500F CFA à 1.000Franc CFA ; et celui du capitaine, de 2.000F CFA à 2.500F CFA. «Avec la pêche, j’arrive vraiment à subvenir à mes besoins et ceux de ma famille, car par jour, je peux gagner jusqu’à 5.000F CFA. Mais notre seul obstacle en tant que pêcheur c’est les hippopotames qui nous empêchent de bien faire notre travail», a-t-il notifié.
Les femmes sont un autre maillon important dans cette activité. Ce sont elles qui s’occupent pour l’essentiel de la vente du poisson pêché. «Nous revendons à 4.000F CFA le kilogramme du capitaine que nous achetons entre 2.000 F CFA et 2.500F CFA chez les pêcheurs. Quant au kilogramme de carpe, son prix varie de 2.250F CFA à 2.500F CFA ; le kilogramme de silure ; et de certaines espèces de 1.000F CFA à 1.250F CFA», confie Mme Fati Oumarou, présidente des revendeuses de poisson de Tillabéri. Elle précise cependant qu’en cette période où, le poisson se fait un peu rare à cause du froid, les clients se plaignent de la cherté du produit.
«Mais, en période de chaleur, le poisson est abondant et coûte moins cher, seulement nous sommes confrontées à un problème de conservation», a ajouté Mme Fati Oumarou. Toutefois, la pandémie de la Covid-19 ainsi que, l’insécurité qui sévit dans la région a considérablement diminué l’afflux des clients qui proviennent d’ailleurs. «Aujourd’hui notre clientèle est essentiellement locale», a relevé la présidente des revendeuses de poisson de Tillabéri avant de lancer un appel aux autorités locales, pour une réduction de la taxe annuelle de 10.000F CFA payée par les revendeuses.
Selon le Directeur régional de l’Environnement et de la lutte contre la désertification, le Colonel Oumarou Magagi Issoufou, les superficies des points d’eau exploités au niveau de la région sont importantes. «Parmi les 39 mares que compte ce département, seule la superficie de la mare d’Aboka n’a pas été déterminée dans le rapport DDE/SU/DD. Ainsi, les 38 autres mares de Kollo couvrent environ 401,13 ha», a-t-il indiqué.
Le Directeur régional de l’Environnement d’expliquer que, pour ce qui est du département de Ouallam, la plupart des mares sont formées sur une vallée qui coule en provenance du Mali et traverse les communes de Tondikiwindi, Ouallam et Simiri pour se jeter dans le fleuve Niger. «Aussi, a-t-il dit, la région de Tillabéri est dotée de 21 retenues artificielles d’eau réparties dans les départements de Téra, Say, Kollo, Filingué et Ouallam».
De même, le Colonel Oumarou Magagi Issoufou a souligné qu’on enregistre dans la région de Tillabéri, près de 112 espèces de poissons dans les zones humides. «La production piscicole de la région est difficilement quantifiable, faute de moyens de statistiques adéquats», a-t-il notifié.
Pour l’année 2021, les statistiques parvenues font état d’une production estimée à 1.162,295 Tonnes de poissons toutes espèces confondues selon le Directeur régional de l’Environnement. Toutefois, «ces chiffres ne reflètent guère la production réelle, car en termes de production contrôlée, seuls Téra, Gothèye, Say, Ayorou et Tillabéri disposent d’infrastructures de pesée»,a-t-il précisé.
Le Colonel Oumarou Magagi Issoufou a par ailleurs indiqué que pour appuyer ce secteur, l’Etat et ses partenaires déploient des efforts appréciables dans l’empoissonnement des points d’eaux, la formation et l’équipement des pêcheurs. «Mais beaucoup reste à faire pour couvrir l’ensemble des acteurs», a-t-il reconnu.
En effet, pour le Directeur régional de l’Environnement, le développement du secteur de la pêche dans la région du fleuve, nécessite l’intensification de la lutte contre l’ensablement et la colonisation des plans d’eaux par des espèces végétales envahissantes. «Il convient également d’élaborer des plans d’aménagement des points d’eaux de la région, d’effectuer des campagnes de sensibilisation pour le développement de la filière production piscicole et de développer la filière production aliment poisson», a-t-il affirmé.
Le colonel Oumarou Magagi Issoufou de souligner que des missions de sensibilisation et d’explication de la loi portant sur la pêche ont été entreprises auprès des pêcheurs dans tous les départements. Il a souligné que la délivrance de permis de pêche (qui coûte 10.000F CFA par an) est en baisse à l’échelle de la région. «Cette situation peut s’expliquer non seulement du fait de l’insécurité mais aussi en raison du manque de moyens adéquats pour mener les opérations de police forestière sur le fleuve», a-t-il conclu.
Par Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP- Tillabéri
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Tillabéri : Lancement officiel du processus d’élaboration du Schéma régional d’aménagement du territoire
Le ministre du Développement Communautaire et de l’Aménagement du Territoire, M. Amani Abdou, a présidé, le jeudi 23 Mars 2017 à Tillabéri, la cérémonie officielle de lancement du processus d’élaboration du Schéma régional d’aménagement du territoire de la région de Tillabéri.
Outil de planification spatial le schéma régional d’aménagement s’inscrit dans la droite ligne de la mise en œuvre de la politique nationale d’Aménagement du Territoire (PMAT) qui se définit comme une politique de planification devant permettre « d’atténuer les disparités inter et intra-régionales dans la couverture des besoins essentiels des populations, de favoriser la répartition harmonieuse de la population en veillant à l’équilibre des rapports entre les villes et les campagnes et enfin soutenir l’émergence des pôles généraux de développement ».
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Tillabéri : Quand des crises conjuguées étranglent la région
La région de Tillabéri, après celle de Diffa, est aujourd’hui celle qui fait face à une crise sécuritaire qui s’est vite complexifiée et étendue pour envahir toute la région, avec souvent, tous les départements qui sont mis sous état d’urgence sécuritaire. Il est ainsi arrivé que dans la région la mobilité à moto soit interdite, que des marchés soient fermés, et donc que l’économie, depuis des années qui n’en finissent pas, soit étranglée, affectant le niveau de vie déjà précaire des populations quand on sait que depuis quelques années, les pluies sont devenues aléatoires du fait des changements climatiques, obligeant les populations à l’exode, pour encombrer les villes et souvent les sites aurifères qui se sont multipliés ces dernières années dans la région. D’ailleurs, l’école de la région n’est pas victime que de l’insécurité. En effet, dans beaucoup de villages périphériques des sites d’orpaillage, les familles et les enfants sont attirés par l’exploitation de l’or, considérée à tort ou à raison, comme un raccourci pour gagner une vie et ainsi, les écoles sont vidées, situation que peut davantage justifier un contexte national fait de favoritisme notamment quand les diplômes ne sont plus crédibles et qu’ils n’ouvrent plus de perspectives à une jeunesse qui se sent trahie et abandonnée.
La région de Tillabéri fait face à un autre défi, lui aussi très préoccupant. L’on sait que depuis quelques années, du fait de l’insécurité, les populations sont spoliées de leurs biens, notamment de leur cheptel et au moyen d’une dîme que des terroristes leur imposent. Pire, quelquefois, c’est leurs productions agricoles qui sont détruites par des supposées terroristes, avec des greniers à grains vandalisés, incendiés par une horde d’hommes violents qui n’ont aucun idéal à défendre au nom de Dieu et à mettre en avant de leur combat déraisonné. Ce qui se passe aujourd’hui au Sahel est d’autant déroutant, que rien ne le justifie puisque, officiellement, aucune revendication n’a été posée pour fonder cette violence gratuite et cette agression barbare contre les populations et les États de l’espace sahélien. Beaucoup de villages, du fait de l’insécurité, souvent obligées de se déplacer, ne peuvent plus cultiver leurs terres, quand aujourd’hui, carrément, les terroristes ne leur interdisent, réclamant, pour avoir la faveur d’y avoir accès et de cultiver LEURS terres, quelques autres impôts.
Mais, dame nature y met aussi du sien, et aujourd’hui, et elle complique une situation déjà trop difficile des populations. La campagne agricole, en temps normal, serait aujourd’hui déjà à l’étape de la montaison du mil, sinon de l’épiaison. Or cette année, à cette date, les paysans continuent de semer dans certaines parties de la région sous un ciel triste et ce, dans un contexte où, en plus, les pluies sont devenues rares, peu abondantes quand elles arrivent à tomber dans la région. Il y a donc de quoi s’inquiéter pour l’issue de cette campagne agricole qui pourrait alors aggraver la situation humanitaire déjà très préoccupante dans la région.
Etant donné que gouverner c’est prévoir, il y a, pour cette raison à considérer cette situation pour éviter l’effondrement d’une région, du moins une grande partie, qu’une frontière naturelle – le fleuve – coupe du reste du pays.
La situation, en vérité est grave, et l’on ne peut pas continuer à regarder, à se lamenter, à se plaindre notamment sur les réseaux sociaux, à diffuser des déclarations interminables. L’heure est venue de se lever.
L’heure est vraiment grave…
Hamani Garba
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Tillabéri : Regard sur le groupe théâtral «Dallol» et de celui chorégraphique de «Timidria» de Balleyara
Dallol’’ et ‘‘Timidria’’, sont respectivement deux groupes de chorégraphie et de théâtre célèbres de Balleyara. Créées et animées, en 2016, par le journaliste Mahamadou Omar Maïga, ces deux groupes culturels nourrissent beaucoup d’ambitions et comptent faire parler d’eux dans les années à venir. En effet, ces deux troupes se sont préparées pour l’animation et les compétitions prévues dans la cadre de la célébration du 61ème anniversaire de la proclamation de la République ou fête du 18 décembre, à Tillabéri, mais annulées à la dernière minute à cause du deuil national décrété suite aux attaques terroristes perpétrées le 10 décembre à Inatès.
Créé en 2018 et composé de trois filles, le groupe chorégraphique ‘’Dallol’’ a déjà remporté, en 2016, le premier prix de danse, lors d’une compétition qui a regroupé tous les 13 départements de la région de Tillaberi, en danse et en théâtre, à Abalak. Deux ans plus tard, ‘‘Dallol’’, s’est fait remarquer, à Téra, en gagnant, là-aussi, le 1er prix de danse. En plus, le groupe Dallol a livré plusieurs prestations de danse dans certaines localités du Niger, mais aussi au Burkina Faso, en compagnie du célèbre groupe ‘‘Sukabé’’. Les jeunes chorégraphes, sous la direction de M. Maïga, produisent leurs danses au son des morceaux rythmés choisis de la musique moderne nigérienne, malienne et burkinabé. ‘‘Nous nous produisons, en danse, à Balleyara, dans des localités environnantes et même au-delà. Ce qui nous bloque un peu, c’est les statuts actuels de nos chorégraphes, qui sont des collégiennes. Donc, nous sommes obligés d’en tenir compte dans nos rendez-vous. Surtout que c’est le groupe qui payent leur scolarité, depuis 2016’’, explique Mahamadou Omar Maïga.
Quant à la troupe ‘‘Timidria’’, elle a aussi gagné, en 2018, à Téra, le 2ème prix de théâtre, pour sa pièce sur la parenté à plaisanterie. La troupe culturelle a d’ailleurs été retenue pour se produire à Tillabéri. Malgré les efforts qu’il déploie pour la promotion des valeurs culturelles de sa commune, de sa région et de toute la nation, M. Maïga dit être déçu parce que n’étant pas suffisamment soutenu et encouragé. «Vous imaginez, on nous invite à des festivités, sans prise en charge d’hébergement ou de restauration, encore moins de perdiem. Je suis souvent obligé de m’endetter, au niveau de la radio qui m’emploie, pour prendre en charge certaines dépenses des acteurs et des danseuses. Comme c’est le cas récemment, lors d’une sortie sur Tillabéri, où j’ai dépensé près de 300.000 FCFA pour prendre en charge les artistes», dit-il.
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Tillabéri :2ème Session ordinaire du Conseil régional de Tillabéri, au titre de l’année 2022
La 2ème Session ordinaire du Conseil Régional de Tillabéri, au titre de l’année 2022 a débuté le lundi 19 septembre 2022. La cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée en présence du gouverneur de la région, M. Yayé Arouna, du président du Conseil régional M. Issoufou Oumarou, des autorités administratives et coutumières de la région et de plusieurs personnalités.
Au cours de cette session de quatre (4) jours, seront examinés plusieurs points inscrits à l’ordre du jour, dont particulièrement deux (2) à savoir, la replanification du Plan de Développement Régional et la visite au programme Kandadji.
A l’ouverture des assises, le président du Conseil Régional de Tillabéri, M. Issoufou Oumarou a témoigné de sa gratitude envers tous ceux qui ont bien voulu honorer de leur présence l’éclat de cette cérémonie car, estime-t-il, «cette présence traduit tout l’intérêt qu’ils accordent au Conseil Régional». M. Issoufou Oumarou a salué, «l’engagement constant et sans faille de l’ensemble des conseillers régionaux, élus et de droit, toujours disponibles à apporter leur pierre au processus du développement durable de la région».
Le président du Conseil Régional a par ailleurs rappelé que, le Conseil Régional a besoin du soutien et de l’accompagnement de tous acteurs présents à cette cérémonie notamment, les autorités administratives et coutumières, les services techniques déconcentrés, les partenaires techniques et financiers, la société civile, afin de répondre aux multiples attentes de la population. «Notre session s’ouvre dans un contexte de relative accalmie sur le plan sécuritaire et ce grâce aux multiples efforts consentis par l’Etat», a-t-il notifié ajoutant qu’en effet, «cette année, beaucoup de villages ont pu semer et cultiver».
M. Issoufou Oumarou a, à cet effet, adressé au nom des populations de la région, ses sincères remerciements aux plus hautes autorités du pays qui ne ménagent aucun effort pour que la paix et la sécurité règne dans la région de Tillabéri. «Au vu des différents points à l’ordre du jour, cette session est particulièrement importante», a-t-il estimé tout en invitant, l’assistance à prendre une part active aux échanges sur tous les points qui seront examinés au cours de la session.
Le président du Conseil Régional a également annoncé l’installation lors de cette session, d’une Commission ad’hoc paix et sécurité au niveau de la région et le départ d’une mission du Conseil Régional auprès du Conseil frère d’Agadez un partage leur d’expériences dans le domaine de la sécurité. M. Issoufou Oumarou a, enfin remercié les autorités administratives de la région pour leur accompagnement et disponibilité, ainsi que le Programme Kandadji pour son soutien moral et financier à l’organisation de la présente session.
Le Gouverneur de la région a, auparavant pris la parole, pour solliciter une pleine implication des conseillers régionaux dans la gestion du problème d’insécurité que vivent les populations, tout en leur réaffirmant sa disponibilité.
Mahalmoudou Touré Maîmouna ANP/ONEP
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Tillabéri, la capitale du fleuve : Terre propice aux cultures de contre saison et au pâturage
La région de Tillabéri compte 31 aménagements hydro agricoles dont 30 pour la production du riz et un pour la polyculture (manioc, oignon, laitue, haricot vert, chou, maïs, arboriculture fruitière). Ces périmètres sont exploités par les producteurs organisés en coopérative. Le riz est produit en deux campagnes dans l’année, à savoir une campagne de saison sèche et une campagne de saison humide. La région dispose au total de 9639 ha d’aménagement hydro agricole. Les superficies mises en valeur varient selon la campagne. Les conditions agro-écologiques de la région sont aussi favorables à trois types d’élevage : l’élevage nomade, l’élevage transhumant et l’élevage sédentaire.
Riziculture à double campagne
Les ressources en eau, associées aux ressources en sols sont, à tout point de vue, des facteurs indispensables au développement de l’agriculture irriguée. Tillabéri dispose de ces potentialités, dans beaucoup de localités de la région, à l’image de la commune urbaine, délimitée à l’ouest par le fleuve Niger. L’activité agricole couvre ici toute l’année, avec généralement une double campagne de production.
Près de deux mois après la récolte de la saison des pluies, qui a concerné pratiquement tout le pays, les cultivateurs de riz sur la rive du Djoliba, dans la capitale du fleuve, sont à l’entame de leur deuxième campagne. La rizière de Toula, vaste de plus de 200 hectares, est une référence parlante de cette productivité. Cette compagne de saison sèche commence d’habitude en janvier pour s’achever au mois de juin. L’autre, première campagne, s’étend de juillet à décembre.
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Tillabéri/Commune de Liboré : L’artiste Salim Jah Peter apporte son soutien aux populations victimes des inondations
Suite aux inondations ayant occasionné beaucoup de dégâts, avec plusieurs familles sans abris, les artistes nigériens ne sont pas restés en marge, dans l’élan de solidarité nationale. C’est ainsi, que Salim Jah Peter, un artiste engagé dans la lutte contre le paludisme, a offert un important don à la population de la commune rurale de Liboré durement impactée par les inondations.
Au-delà de ses chansons, pour remonter le moral des sinistrés et montrer son engagement, dans la lutte contre le paludisme, Salim Jah Peter a remis un don, composé, des matériels de santé, des équipements et consommables médicaux aux populations en détresse. Salim Jah Peter, que les jeunes "Niameyens" surnomment ‘’Soboro’’, en référence au titre d’une de ses chansons, n’est pas à son premier geste du genre. Après son succès dans la musique reggae en 2018 avec son album intitulé ‘’Nature’’, l’artiste a mené plusieurs actions de solidarité notamment, de salubrité, de remise de don, dans plusieurs régions du Niger, afin de lutter efficacement contre le paludisme.
Il affirme que, dans le cadre du projet Nature Eco et santé de l’association Racines Profondes, dont il est membre, l’association envisage d’équiper plusieurs centres de santé en matériels. «Puisqu’il fallait faire un choix pour commencer, j’ai donc proposé Liboré», a déclaré l’artiste très fier d’aider les autres. Des paroles et des actes ! Telle est la devise de la star nigérienne. «Je suis engagé dans la lutte contre le paludisme. Cette lutte passe par la sensibilisation, l’assainissement et l’accès aux soins. Notre projet englobe tout ça et là particulièrement nous avons décidé d’équiper ces centres de santé en faveur des femmes et des enfants», a-t-il expliqué.
Cependant, dans l’acheminement de ces dons, Salim Jah rencontre, d’énormes difficultés. «Notre association racines profondes a fait appel à l’ONG bip humanitaire pour ce projet, dit-il. Celle-ci nous a fait un don de matériels de santé. Ainsi, après d’énormes difficultés nous avons réussi à faire quitter le container de la France en avril dernier, période du confinement, pour Niamey à destination de Liboré. Le container est arrivé à la douane de Niamey le 24 juin.
Le 17 juillet dernier, le container a pu, enfin, sortir de la douane. Toute cette lenteur a fait que le container est resté bloqué. De ce fait afin de le récupérer aujourd’hui, l’entreprise qui a transporté le container de Cotonou à Niamey, réclame à l’artiste un montant de 5.300.000 FCFA. Cette somme corresponde aux frais de parking et détention de camion et container.
Pour encourager les bonnes volontés à soutenir les couches vulnérables, l’auteur de ‘’Soboro’’ invite les autorités nigériennes à faciliter les formalités et à veiller afin de régler tous les problèmes liés aux expéditions. «Je continue d’aider la population de mon pays, mais j’ai des difficultés à expliquer cette situation à nos partenaires et amis du Niger. J’ai un sentiment de déception mais pas de découragement, je reste un artiste engagé avant tout», se réjouit Salim Jah.
Abdoul-Aziz Ibrahim Souley
08 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Tillabéri/Enseignement supérieur : Visite du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, à l’Université Boubacar Bâ
Poursuivant sa mission de prise de contact avec les structures relevant de son département ministériel, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, M. Souley Amadou Sarkin Rafi, a visité, le lundi 18 janvier 2021, le chantier de construction de l’Université Boubacar Bâ de Tillabéri. Il s’agissait pour le nouveau ministre de s’enquérir le niveau d’exécution des travaux ainsi que des conditions de vie et de travail des étudiants et des enseignants-chercheurs de ladite université.
Sur le chantier de construction de l’université Boubacar Bâ de Tillabéri, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a tout d’abord visité le laboratoire, fruit des relations partenariales entre l’ONG SWISS AID et l’université Boubacar Bâ. Le Recteur de l’université a fourni des explications au ministre Souley Amadou Sarkin Rafi sur les différentes composantes du laboratoire ainsi que sur les activités envisagées. Il est attendu l’équipement nécessaire pour permettre à ce laboratoire de démarrer ses activités. La délégation ministérielle s’est ensuite intéressée au chantier de construction de l’amphithéâtre d’une capacité de 250 places. Là aussi, au regard des explications données par le représentant de l’entreprise Djibo Zakou en charge de l’exécution des travaux, malgré l’arrêt du chantier observé un temps, celui-ci a connu une évolution. Il en est de même pour les travaux de construction de l’amphithéâtre et du bloc administratif également visités par le ministre Souley Amadou Sarkin Rafi. Pour rappel, ces deux chantiers sont prévus dans le cadre du programme Tillaberi-Tchandalo pour un coût d’environ 600 millions de FCFA. Il se repose aussi sur un schéma directeur constitué de deux parties, à savoir les activités pédagogiques universitaires et administratives et les activités liées aux œuvres sociales, culturelles et sportives, etc.
La dernière visite a conduit le ministre au niveau des dortoirs et des restaurants des étudiants, des magasins et la chambre froide, puis de l’administration du Rectorat, notamment la salle de réunion équipée de matériel de visio-conférence de dernière génération.
Notons aussi que le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a mis ce déplacement à profit pour rencontrer le syndicat des enseignants-chercheurs, celui des enseignants technologues ainsi que le personnel administratif et technique et les étudiants en vue d’échanger avec eux de leurs conditions de travail, mais aussi les encourager.
Au terme de ce déplacement de Tillabéri, le ministre s’est dit satisfait de ce qu’il a trouvé sur le terrain. Les conditions dans lesquelles travaillent les étudiants et les enseignants chercheurs sont acceptables tout de même il y’a des améliorations à apporter à laisser entendre le ministre Souley Amadou Sarkin Rafi hors allons essayer dans la mesure du possible au niveau de mon département ministériel pour apporter d’autres conditions nécessaires d’amélioration a-t-il ajouté. Il s’est aussi réjoui de la parfaite collaboration des enseignant-chercheurs, des étudiants et du personnel administratif et technique qui réaffirment leur engagement et leur disponibilité à accompagner le ministre surtout dans le cadre des priorités du Président de la République.
A toutes ces étapes dans ce déplacement, le ministre était accompagné du Gouverneur de la région, M. Ibrahim Tidjani Katiela, du Recteur de l’université, ainsi que des directeurs centraux de son département Ministériel.
Zakari Mamane, ONEP/Tillaberi
20 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Tillabéri/Hydraulique à Filingué : «La construction anarchique des points d’eau sans aviser les services techniques nous causent de réels problèmes», déclare M. Boubacar Mahamadou directeur départemental de l’hydraulique
La Direction Département de l’Hydraulique et de l’Assainissement (DDH/A) de Filingué, alors service d’Arrondissement a vu le jour en juin 2001. Selon son premier responsable, M. Boubacar Mahamadou, trois (3) agents seulement composent son service. Néanmoins cette direction a eu à faire plusieurs réalisations, surtout à partir de 2011. Ainsi de 2016 à décembre 2019, quelque 110 équivalents points d’eau (EPE) ont, M. Mahamadou, été réalisés; 87 autres sont en cours de réalisations tandis que 30 autres EPE ont été réhabilités et 8 en cours de réhabilitation. C’est dire que plusieurs milliards FCFA ont été injectés dans ce domaine. «Rien qu’en 2019, c’est près de 1.800.000.000 FCFA qui y ont été injectés par l’Etat et ses partenaires», précise le DDH-A. Côté matériels, la DDH/A dispose d’un véhicule 4x4 en bon état, d’une moto DT 125 neuve, d’une moto Suzuki, acquise en 2012 et d’un ordinateur de bureau et ses accessoires.
Les partenaires qui interviennent dans le domaine de l’Hydraulique et de l’Assainissement dans le département de Filingué sont L’Etat, REGIS-ER, LE PGRC/DU, ALLIANCE SAHEL, BID/UEMOA et le PAC-RC. Cependant, M. Boubacar Mahamadou a soulevé quelques entraves auxquelles fait face sa direction. Il y a d’abord, le fait que le DDH/A de Filingué ne dispose jusqu’à ce jour pas de local propre et occupe le bureau de l’ancienne ‘‘Union Sous Régionale des Coopératives (USRC)’’. «Il faut aussi citer : le retard dans le paiement des décomptes des entreprises, d’où un sérieux retard dans l’exécution des travaux (les entreprises faisant du paiement de leur décompte une condition sine qua non pour poursuivre leurs travaux), les 12 PC en cours datent d’au minimum 3 ans ; le manque de moyens financiers pour effectuer des missions de suivi, contrôle et supervision, ainsi que les actions d’accompagnement (encadrement) des populations, le manque de matériels adéquats (GPS ; Sonde), la prolifération anarchique des points d’eau construits par certaines ONG sans respecter les normes hydrauliques, la non implication de la DDHA par certains intervenants dans le domaine, des difficultés de disposer des coûts et du nombre réels des travaux réalisés par certaines ONGs».
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Tillabéri/Visite du ministre de la Défense Nationale à Ouallam et à Tilloa : S’enquérir des conditions d’installation du bataillon engagé dans l’opération ‘’Dongo’’
Le ministre de la Défense Nationale, M. Kalla Moutari, a effectué, vendredi dernier, une série de visites au centre du maintien de la paix des opérations intérieur et extérieur à Ouallam où sont formés les contingents militaires de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MUNISMA) et à Tilwa pour s’enquérir des conditions de mise en place du bataillon engagé dans l’opération ‘’Dongo’’ (Foudre en français). Il est allé constater de visu l’installation de la nouvelle opération ‘’Dongo’’ qui est menée dans la région de Tillabéri suite à un certain nombre de faits d’insécurité qui touchent dans la zone. Le ministre de la Défense Nationale était accompagné dans ce déplacement par le chef d'Etat-major des Armées, le général de corps d’armée, Seyni Garba, du Haut commandant de la gendarmerie nationale et celui de la Garde Nationale et des hauts cadres des Forces de Défense et de Sécurité.
Pour cette visite du genre, le ministre Kalla Moutari s’est d’abord rendu au centre de maintien de la paix des opérations intérieures et extérieures où se trouvent, en formation 850 hommes du contingent militaire de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MUNISMA). Après avoir reçu les honneurs militaires, le ministre de la Défense nationale et sa délégation ont suivi des explications sur le fonctionnement du centre. Il a également eu un long entretien avec l’Etat-major tactique de l’opération ‘’Dongo’’. Il faut préciser que, ce centre accueille depuis un mois, le 5ème contingent nigérien de la MUNISMA en formation avant son déploiement au Mali.
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Tillabéry : Une délégation de la Commission défense et sécurité de l’assemblée nationale en visite à Abala
Une délégation de la Commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale s’est rendue le 9 juin dernier à Abala. Cette délégation avait pour mission de présenter les condoléances et la compassion du Président de l’Assemblée Nationale et de l'ensemble des députés aux familles endeuillées et aux forces de défense suite à l’attaque, le mercredi 31 mai dernier, des positions des FDS notamment la Garde et la Gendarmerie nationales par des bandits armés non identifiés.
Ainsi après un échange avec le Préfet du département d’Abala Monsieur Issaka Soumana en présence d’une équipe américaine en mission à Abala dans le cadre de la sécurité ; la délégation parlementaire conduite par l’honorable Hamma Assah, président de la Commission Défense et Sécurité qu’accompagnent les honorables Mohamed Elmoctar et Boubacar Oumarou ont rencontré les responsables de la Garde nationale et de la Gendarmerie nationale pour leur transmettre les condoléances émues du président de l’Assemblée Nationale. Rappelons que cet événement tragique s’est soldé par la mort de six éléments des forces de défense et de sécurité et des blessés.
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Tillabéry Tchandalo : Lancement Officiel des opérations de Salubrité à Tillabéry
Le Président du Comité d’Organisation Tillabéry Tchandalo Mr Hama Souley a lancé ce samedi 31 Aout 2019 à Tillabéry une opération de Salubrité organisée par les présidentes des groupements féminins entrant dans le cadre des festivités de la fête tournante du 18 Décembre prochain.
Le Président Mr Hama Souley dans son discours de lancement a tenu « à féliciter et encourager les groupements féminins pour les contributions qu’elles apportent pour rendre la ville de Tillabéry propre et coquette avant la fête du 18 Décembre « .
les présidentes de groupement féminins ont tenu à remercier toutes les autorités de la région, le maire, les Chefs traditionnels, ainsi que le président du comité d’organisation.
Elles prennent l’engagement au nom de toutes les femmes de Tillabéry « de rendre la ville de Tillabéry coquette et de la rendre tchandalo comme son nom l’indique ».
Le maire de la commune rurale de Tillabéry Mr Morou Koboye à son tour, a indiqué devant toutes les autorités ses remerciements aux habitants de la région de Tillabéry en général, et les femmes en particulier pour cette initiative.
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Tirage au sort de la présentation et de l’ordre des candidats sur le bulletin unique pour le 2ème tour de l’élection présidentielle : Mohamed Bazoum en 1ère position et Mahamane Ousmane en 2ème
Suite à l’arrêt n°06/CCME du 30 Janvier 2021 rendu public le samedi 30 janvier 2021, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Me Issaka Souna a présidé le 31 janvier, la cérémonie de tirage au sort de la présentation et de l’ordre des candidats sur le bulletin unique dans le cadre de l’organisation du second tour de l’élection présidentielle. A l’issue du tirage, le représentant du candidat M. Mohamed Bazoum a tiré le chiffre 1, puis celui du candidat M. Mahamane Ousmane a tiré le chiffre 2. En conséquence les bulletins de vote seront imprimés dans l’ordre du tirage ainsi fait et certifié par un Huissier de Justice.
Rappelons que l’arrêt de la Cour Constitutionnelle rendu public le 30 janvier a constaté qu’aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue de suffrage au premier tour. Conformément, à l’arrêt, les candidats arrivés en tête de liste lors du premier tour sont Mohamed Bazoum avec 1.879.629 voix soit 39,30% des voix et Mahamane Ousmane avec 812.412 voix soit 16,98%. En conséquence, Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane sont les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle. C’est donc en application de cet arrêt que la CENI va devoir organiser, le 21 Févier prochain, le second tour avec les deux candidats arrivés en tête de liste.
Saisissant cette occasion, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante Me Issaka Souna a réitéré les félicitations de la CENI aux représentants des deux candidats à travers eux les candidats eux-mêmes. «Ils reflètent le choix d’une grande majorité des Nigériens», a-t-il dit, concernant les deux candidats.
Tout en souhaitant bonne campagne aux deux finalistes, le président de la CENI a promis que la Commission s’attèlera à organiser l’élection de la manière la plus transparente possible afin de départager les deux candidats retenus au second tour.
Mamane Abdoulaye(onep)
02 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Tirages au sort Zone Afrique de l’Ouest B des tournois qualificatifs des CAN U17 et U20 : Niamey accueille le tournoi pour U20 en mai et le Ghana en Juin pour les U17
La Confédération Africaine de Football (CAF) a organisé une double cérémonie de tirages au sort Zone Afrique de l’Ouest B des tournois qualificatifs des Coupes d’Afrique des Nations des catégories U17 et U20. La zone B de l’Union des fédérations Ouest Africaine (UFOA B) est composée de sept (7) pays qui sont le Niger, le Burkina Faso, le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Ghana. Le tirage au sort s’est déroulé au siège de la Fédération Nigérienne de Football (FENIFOOT), le vendredi dernier à Niamey en présence d’une mission de la CAF, des représentants des différents pays de la zone, des membres du Comité Exécutif de la FENIFOOT et de plusieurs invités.
Du 7 au 20 mai 2022 à Niamey, au Niger et du 11 au 24 juin 2022 à Cape-Coast au Ghana se dérouleront respectivement le tournoi qualificatif pour la CAN U20 et le tournoi qualificatif de la CAN U17. Ce sont ces deux compétitions qui ont fait l’objet d’un tirage au sort à l’effet de déterminer les deux poules pour chacun des tournois de la compétion. Ainsi, pour ce qui est de la Coupe d’Afrique des Nations de la Catégorie U20 qui se tiendra à Niamey en mai 2022, les deux têtes de poule sont constituées du pays hôte pour la poule A et du vainqueur de la dernière compétition pour la poule B. Le Niger étant le pays qui accueille ledit tournoi est placé en tête de la poule A et le Ghana dernier vainqueur de la compétion à la tête de la poule B.
A l’issue de ce tirage au sort, les 7 pays ont été repartis. Ainsi, le Niger partage la poule A avec trois autres pays à savoir la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin. Le Ghana quant à lui, se retrouve avec le Nigéria et le Burkina Faso dans la poule B. Avant le démarrage de ce tirage, les techniciens ont expliqué le processus et la procédure pour la constitution des deux poules. Cette règle est la même appliquée pour le tirage au sort du tournoi qualificatif de la CAN U17.
Le deuxième tirage au sort qui a concerné le tournoi qualificatif de la CAN U17 au Ghana s’est déroulé dans les mêmes conditions que le premier. Là également on s’est retrouvé avec deux poules dont une composée de quatre (4) pays et l’autre de trois (3) pays. A l’issue dudit tirage les deux poules ont été ainsi constituées La poule A comprend le Ghana, le Nigéria et le Togo tandis que la poule B est constituée de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Burkina Faso et du Niger.
A l’issue de chacun de ces tournois (U20 et U17) ce sont les vainqueurs, c’est-à-dire les premiers du classement général qui décrochent leur billet pour la phase finale de la CAN de la catégorie.Toutes les phases finales vont se tenir en 2023, notamment en Egypte pour la catégorie U20.
Pour le besoin de ce tirage, comme il a été toujours de coutume au niveau des instances de Football, la CAF a fait appel à deux légendes de football nigérien pour le tirage au sort de deux compétitions. Il s’agit de l’ancien capitaine de l’équipe Nationale du Niger le MENA, M. Idrissa Laouali dit Pelé et le jeune prodige de cette même équipe du MENA M. Zakari Victorien Adébayor.
Ali Maman(onep)
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Tissage : Une activité menacée de disparition
Jadis considérée comme incontournable, l’activité du tisserand, le tissage, peine aujourd’hui à retrouver sa place dans la société. Grace à son savoir-faire, le tisserand est l’homme qui habillait du chef jusqu’au simple subalterne. Avec le changement des habitudes vestimentaires, ce travail est délaissé progressivement. Aujourd’hui, rares sont les couples qui commandent de couvertures traditionnelles dites ‘’Téra-Téra’’ lors de leur mariage. La ‘’Sakala’’, une sorte de tissu servant de cache mur est abandonnée, surtout dans les villes. Les principales consommatrices qui sont les femmes se sont tournées vers le made in Doubaï au détriment de la production locale qui peine à résister à la folle concurrence des articles importés.
Aujourd’hui, la réalité est là, mais les étoffes produites par nos artisans ne sont guère utilisées. Les consommateurs ont une préférence pour ce qui vient d’ailleurs, plus moderne et plus à la mode. Les tissus fabriqués par les tisserands qui marquent notre trait culturel seront peut-être un jour, un simple souvenir. Ils ne sont utilisés pour décoration qu’à des endroits très symboliques comme à la Présidence de la République, l’Assemblée nationale, chez certains privilégiés ou d’autres gardiens de notre culture comme le Musée nationale où ils sont exposés au rarissime visiteurs. D’un autre côté, les ateliers sont désertés. Par manque d’engouement. Les artisans sont visiblement las et ont du mal à vivre de leur activité.
Dans ses explications, le directeur général du Musée National, Boubou Hama, M. Haladou Mamane a rappelé que le tissage fut une activité qui est au cœur de la vie quotidienne, c’est-à-dire observable lors de nos cérémonies de réjouissance, comme de compassion. Dans une démarche de perpétuation de cet héritage ou pour permettre aux autres d’apprécier les étoffes nigériennes, le Musée national a réservé une place aux tisserands. Aujourd’hui, après près 50 ans, la situation est pitoyable. Selon lui, cette régression s’explique par le fait que les femmes qui étaient les grandes consommatrices de nos étoffes ont aujourd’hui complètement abandonné l’utilisation de la production locale au profit de celle venant des autres pays. En plus, ce n’est plus le moment où chaque famille a son tisserand ; ce dernier est rare et le métier n’arrive plus à nourrir son homme qui peut passer plusieurs mois sur une seule étoffe. D’après le directeur général du Musée National, ils sont nombreux à se convertir à d’autres activités plus rentables. Malgré cette situation économique peu favorable, certain continuent qu’à même à exercer cette fonction dans notre pays.
Des mesures atténuantes
Dans une démarche de sauvegarde de cette marque ou de ce trait culturel, le Musée national a très tôt introduit l’insertion des tissus de tissage dans diverses productions comme au niveau des sacs à cuir, les portefeuilles, les chaussures, et même les habits. Selon M. Haladou Mamane, l’objectif est de revaloriser cette production afin de combler le manque de consommation. Toutefois, M. Haladou Mamane a fait remarquer que dans certains pays, la consommation de ces articles est rendue obligatoire. Un geste encourageant permettant aux producteurs de développer leur savoir-faire.
Une autre mesure non moins importante encouragé par le directeur général du Musée National est aussi le développement de partenariats entre les musées. Cela facilite le partage d’expériences et la mise à jour. C’est aussi une occasion de s’entre aider surtout dans le travail de collection et de conservation. Il a souligné la nécessité pour chacun de participer à cet effort de conservation et de revalorisation. «Aujourd’hui, ce qui inquiète le plus c’est que même les enfants des tisserands ne veulent pas se spécialiser dans le tissage et le peu de chose que nous disposons certaines usines les copient pour nous revendre les produits finis plus cher » dit-il.
Les défis
De nombreuses difficultés assaillent le secteur, parmi lesquelles on peut noter la situation économique catastrophique due au manque de clientèle. A cet effet, M. Abdoul-Wahid Goumar, l’un des tisserands travaillant au Musée national, a témoigné qu’à l’époque, il était connu de tous. Les parents lançaient plusieurs commandes afin de mieux se préparer pour les mariages de leurs enfants à travers des commandes pendant plusieurs années. Aujourd’hui, sur une centaine de mariage, il y aura moins de 5% qui pensent au tisserand. A cela s’ajoute les difficultés d’approvisionnement en files qui viennent généralement des pays voisins, Nigéria, Mali ou Burkina-Faso. La fermeture de l’ENITEX est aussi un autre facteur aggravant car celle-ci peut reprendre certains modèles pour les reproduire en quantité au lieu que les autres usines les copient pour nous les revendre plus chers. C’est pourquoi, il a sollicité la création par les bonnes volontés ou par l’Etat d’ateliers à même de permettre à l’artisan d’exécrer son travail dans les conditions optimales sans s’inquiéter des intempéries comme la pluie. En attendant une relance ou une disparition du secteur, les quelques rares artisans qui exercent ce métier continuent d’endurer le coup de la concurrence des vraies industries de textiles qui inondent aujourd’hui le monde avec leur production.
Mamane Abdoulaye(onep)
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Tournée de proximité du président Bazoum : Une belle initiative à encourager
Au détour d’un bref séjour à Diffa pour assister à l’ouverture officielle de la 43e édition du Sabre national, le président Mohamed Bazoum a regagné Zinder mercredi 2pour procéder à l’inauguration officielle d’une centrale thermique de 22 Mégawatts construite par la société mauritanienne Istihmar West Africa (IWA) et son partenaire turc Winenerji, dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé de type Built Own Operate and Transfer (BOOT). La cérémonie d’inauguration de l’ouvrage, qui a été marquée par une coupure du ruban et un démarrage test de la centrale, s’est déroulée en présence de Moulaye El Ardi, PDG de la société.
Les travaux de construction de cette nouvelle centrale ont été officiellement lancés le 3 août 2021 par le président Mohamed Bazoum, avec pour ambition d’améliorer quantitativement et qualitativement la desserte en énergie électrique de la région de Zinder et au-delà des localités des régions de Tahoua et de Maradi. Le coût global de l’opération se chiffre à quelque 14,4 milliards de francs CFA. Il s’agit là d’une promesse électorale forte du président Bazoum qui a pris l’engagement aux populations du Damagaram d’apporter une solution durable au problème d’accès à l’énergie électrique auquel ils étaient durement confrontés. Raison pour laquelle le gouverneur de Zinder, Laouali Amadou Madougou, a tenu à remercier vivement le président Bazoum au nom des populations qui accèdent désormais à une autonomie énergétique grâce à la réalisation de cette centrale, qui présente l’avantage de fonctionner avec plusieurs types de sources d’énergie : le carburant habituel, le gasoil, le fuel mais aussi le pétrole brut extrait du bloc d’Agadem. Ce qui lui confère une capacité de production exceptionnelle, selon le PDG d’Istihmar West Africa. Pour Ibrahim Yacoubou, ministre d’Etat, de l’Energie et des énergies renouvelables, à travers cette réalisation, c’est un souhait ardent du gouvernement qui se concrétise. ‘’La fourniture d’énergie électrique en quantité et en qualité à toutes les populations de notre pays constitue une des priorités du programme de la Renaissance Acte III sur la base duquel le peuple souverain vous a porté à la magistrature suprême de notre pays’’, a déclaré Yacouba à l’endroit du président Bazoum. Rappelant la stratégie national d’accès à l’électricité (SNAE) dont s’est doté le gouvernement dans le cadre sa politique énergétique, le ministre d’Etat a indiqué qu’elle vise à faire passer le taux d’électrification actuel de 20% à 80% à l’horizon 2035, avec un objectif intermédiaire de 40% en 2025.
‘’La réalisation de la présente centrale permet d’assurer un taux de couverture de 125% de la demande de la région de Zinder, en cas d’indisponibilité de la ligne d’interconnexion Katsina-Gazoua- Zinder. Ce qui garantit non seulement l’amélioration de la qualité du service fourni, mais aussi de secourir les régions de Maradi et de Tahoua’’, at- il assuré.
Mettant à profit son séjour à Zinder, le président Bazoum s’est rendu dans plusieurs autres localités de la région pour s’enquérir des problèmes auxquels sont confrontées les populations en vue de leur trouver ensemble des solutions. C’est ainsi qu’il s’est rendu à Mirriah, Matamèye, Kantché, etc., pour débattre de divers sujets comme l’école, la santé, la campagne agricole, la démographie, la migration, les conflits intercommunautaires, qui restent des préoccupations de l’heure dans notre pays. Nul besoin de rentrer dans les détails de ces sujets abordés, ce qu’on peut retenir de cette initiative du président Bazoum consistant à aller vers les populations à la base, c’est qu’elle est tranche radicalement d’avec le comportement de son prédécesseur, qui se contentait d’apprécier la vie des citoyens sur la base des informations qui lui sont remontées.
Le président Bazoum a visiblement décidé d’adopter le style du défunt président Kountché et c’est la meilleure façon, à notre sens, de toucher du doigt les réalités que vivent les populations à la base. Avant Zinder, l’on s’est rappelle qu’il s’était rendu à Diffa, à Maradi, à Tillabéri, à Dosso, dans le cadre de ses visites de proximité. Nous ne pouvons que l’encourager dans cette approche.
ADAM
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Tournée de proximité du président du PNDS TARAYYA dans la région de Tahoua Une mobilisation exceptionnelle à Babban-Katami à l’honneur d’Elhadj Idi dit Idi ‘’Master’’
Le président candidat du PNDS Tarayya est en tournée à l’intérieur du pays depuis plusieurs s e m a i n e s . M o h a m e d Bazoum, le candidat officiel du parti, a entrepris cette tournée en profondeur pour prendre le pouls des militants de son parti en prélude aux élections présidentielles de 2020-2021 dont le 1er tour est prévu le 27 décembre prochain. Il a commencé par Tillabéri et Dosso. Il est présentement dans la région de Tahoua pour galvaniser ses troupes. Il est accompagné dans cette mission en profondeur par des militants qui mobilisent des foules. C’est une réalité qu’on ne peut nier. Parmi ceux-ci figure en bonne place Elhadj Idi dit Idi‘’Master’’, ce natif de Tahoua, qui a fait une démonstration de force à Babban-Katami, la semaine dernière, plus précisément le 23 juillet. A cette étape en effet, les militants et sympathisants du PNDS Tarayya sont sortis massivement pour écouter le message livré par leur candidat aux présidentielles. Une mobilisation gigantesque qui prouve, si besoin est, la popularité des opérateurs économiques dans la région de Tahoua.
Elhadj Idi dit Idi ‘’Master’’ à du monde à Tahoua en dépit des critiques dont il est victime depuis un certain temps sur les réseaux sociaux. Il en a fait la démonstration à Babban-Katami. C’est comme ça qu’il faut faire la politique au lieu de passer tout son temps sur les réseaux sociaux à insulter et dénigrer des gens qui ont des la valeurs et qui sont respectés chez eux.
Avec cette démonstration de force Elhadj Idi dit Idi ‘’Master’’ à Baban Katami on comprend maintenant pourquoi ce jeune opérateur économique se fait beaucoup d’ennemi sur les réseaux sociaux il a du monde derrière lui et ça ne plait pas à beaucoup des gens qui rêvent d’avoir les mêmes chances que lui sans faire autant d’efforts que lui car selon le témoignage des gens qui connaissent le parcours d’Idi il a beaucoup travaillé pour arriver là où il est aujourd’hui.
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Tournée du chef de fil de l’opposition Hama Amadou : Une démonstration de force, de charisme et de popularité
Après Dosso, Maradi, c’est le tour du Sultanat du Damagaram et la cité de l’Aïr d’accueillir le Chef de fil de l’opposition M. Hama Amadou. En effet, Hama Amadou poursuit sa tourner de prise de contact avec ses militants, qu’il a entrepris, après le congrès de son investiture, pour la batail électoral 2020-2021. En ce sens, le chef de fil de l’opposition s’est successivement rendu, le samedi 31 octobre à Zinder et le dimanche 1er novembre à Agadez où, il a passé de moments de joie et de plaisir avec ses militants et amis politiques. Ainsi, Hama Amadou continue de faire preuve de sérénité et une véritable démonstration de force, de charisme et de popularité à travers des mobilisations gigantesques.
Une démonstration de force de charisme et de popularité :
A Dosso où Hama Amadou a été investi candidat aux élections présidentielles. A Maradi où les militants ont promis de faire de Hama le Président de la République du Niger ou encore à Zinder, où la mobilisation des militants à effrayé le monde politique. A la cité de l’Aïr (Agadez) où les militants ont déjà remis symboliquement le sabre de la victoire à leur candidat.
Les événements parlent d’eux-mêmes. Partout où, le chef de fil de l’opposition est passé, ce sont des marées humaines qui se sont, illico presto, mobilisés pour réserver un accueil de ferveurs et chaleureux, à leur leader et sa délégation.
A travers cette tournée de prise de contact, Hama Amadou vient de confirmer que son parti du MODEN FA LUMANA, est le Niger tout entier et non une localité donnée.
Aïssa Arbi
Aïssa Arbi
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Tournée du fils du président dans la région de Tahoua : Abba Issoufou travaille-t-il pour Bazoum ou contre Bazoum ?
Manifestement soit Mohamed Bazoum se fiche pas mal des lois de ce pays, soit il est de mèche avec Issoufou Mahamadou et ses actes tendent à dire aux Nigériens qu’il est, lui, au dessus de la loi et que ce qui est décidé par le gouvernement ne s’applique pas à lui. Aussitôt que le gouvernant a pris la décision de proroger l’état d’urgence sanitaire de trois mois à compter du 10 octobre 2020 sur toute l’étendue du territoire national, le président et candidat du Pnds a fait connaître son programme de nouvelles visites de proximité. Du 8 au 18 octobre, il reprend sa campagne électorale dans la région de Zinder qu’il compte, à nouveau, sillonner de long en large, histoire peut-être, espère-t-il, d’anéantir l’impact du passage de Mahamane Ousmane, l’ancien président de la République et leader politique incontesté de cette région de l’Est du Niger. Réussira-t-il ? C’est peu probable, même à coups d’argent.
Ni un béni-oui-oui, ni un fairevaloir que Issoufou peut infantiliser
Dans cette nouvelle sortie sur le terrain, Mohamed Bazoum laisse penser trois choses. Premièrement, il est décidé, dans un jeu trouble d’Issoufou Mahamadou qu’on a du mal à cerner la motivation essentielle, à le braver. Cette hypothèse est d’autant crédible que ce nouveau programme de Bazoum a été publié sur les réseaux sociaux au lendemain de la décision du gouvernement de proroger l’état d’urgence sanitaire. À quoi rime cet état d’urgence sanitaire qui, note-t-on dans le camp de Bazoum, ne se justifie pas. Relancer ses visites de proximité est la meilleure façon pour le candidat du Pnds de montrer qu’il n’est ni un béni-oui-oui, ni un fairevaloir que Issoufou peut infantiliser. C’est un avis à ceux qui ont toujours nourri l’illusion que c’est juste un pantin pour Issoufou. Bazoum est un caïd e Issoufou le sait.
Soit ce n’est pas par défiance, c’est sans doute par manque d’assise populaire pour aider.
La deuxième hypothèse, c’est que Issoufou est de mèche avec Bazoum et la prorogation de l’état d’urgence sanitaire et la violation consécutive de la décision par Bazoum est un message fort pour confirmer que le président du Pnds reste et demeure celui qui a la caution et le soutien ferme du Président Issoufou. Jusqu’au bout. Dans cette optique, Bazoum gagne forcément puisqu’il peut rallier à sa cause tous ceux qui, dans son propre camp politique, rechignent à s’engager ouvertement et fermement dans le combat à ses côtés. Pour le moment, les grands barons du Pnds sont peu visibles aux côtés de Bazoum. Et si ce n’est pas par défiance, c’est sans doute par manque d’assise populaire pour aider.
Pour qui, en réalité, travaille Abba pour être pratiquement si seul à faire la même chose que Bazoum.
Dans la troisième hypothèse, c’est que Bazoum n’est qu’un simple cheval de Troie et que le véritable joker n’est pas encore connu. On note à ce propos que Sani Issoufou Mahamadou dit Abba, le fils et directeur de Cabinet de son père, est en pleine tournée, lui aussi, dans la région de Tahoua. Après avoir essuyé quelques déceptions, il est, selon nos sources, reparti sur le terrain qu’il va parcourir, village par village. Travaillet- il pour Bazoum ou pour qui ? On note que Abba Issoufou est le seul qui est aussi engagé pour mener une campagne dans la région de Tahoua. Pourquoi, entre temps, Hassoumi Massoudou et Pierre Foumakoye Gado ne sont-ils pas dans la région de Dosso ? Pourquoi Alkache Alhada n’est pas dans la région du Tagazar ?
Pourquoi Kalla Hankouraou et Kalla Moutari ne sont pas en train de parcourir la région de Maradi pour le compte de Bazoum ? Pour le moment, il n’y a pas que la région de Tahoua et Abba Issoufou qui sont en vue. Et c’est tellement gros que l’on se demande pour qui, en réalité, travaille Abba pour être pratiquement si seul à faire la même chose que Bazoum.
L’article 137, une voie qui peut favoriser la mise en selle d’un candidat non programmé à l’avance.
Selon certaines sources politiques, il y a d’autant à s’interroger que l’article 167 du Code électoral laisse penser à toutes les éventualités. Cet article, assez insolite de l’avis de nombreux Nigériens, souligne en son alinéa 4, que « en cas de décès, d’inaptitude physique et/ou mentale médicalement attestée ou de constatation de l’inéligibilité d’un candidat intervenue au cours de la campagne électorale, le parti ou le groupement de partis politiques qui l’a présenté, peut le remplacer par un nouveau candidat dont le dossier est directement déposé à la Cour constitutionnelle qui statue ». Une voie qui peut favoriser la mise en selle d’un candidat non programmé à l’avance. Une voie qui ofrre surtout un pouvoir exceptionnel à la Cour constitutionnelle, de disqualifier en cours de campagne un candidat gênant. Dans le cas du Pnds et du pouvoir en place, les éventualités sont connues. Vont-elle se vérifier ? Il reste un peu plus de deux mois pour connaître la réponse.
YAOU
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Tournée préélectorale du candidat du PNDS : Quand Hama Amadou hante Bazoum Mohamed
Depuis le temps qu’il l’a commencée, le candidat du PNDS, président du PNDS et ministre de l’Intérieur et donc des élections, et ce malgré toute l’indignation de l’opinion nationale, n’a daigné mettre un terme à sa campagne électorale déguisée, ouverte avant l’heure, mais déclinée officiellement sous le fallacieux prétexte d’une prise de contact avec les militants du parti. Bazoum est trop pressé et il pense peut-être que profitant de sa position, et agissant avant les autres sur le terrain, pendant que la campagne sur ses origines s’est estompée sans être pour autant tue, il peut mettre les chances de son côté. Il connait peut-être mal l’électorat nigérien qui a compris depuis quelques années que les comptes se règlent dans un isoloir, seul en face de sa conscience et de son Dieu, non dans une foule de curieux attirés comme troupeau de panurge par l’événementiel, par le faste des manifestations, même sans y croire. Il a du reste eu la preuve depuis l’étape de Dogondoutchi et de Dantchandou où, avant même de quitter ses hôtes, des vidéos de ses interventions avaient fait le tour du monde, via les réseaux sociaux, un boulet qu’il a à ses pieds de présidentiable que ses discours peu soignés contrarient davantage. Bazoum communique mal. C’est lui qui pouvait savoir avant un juge, serti de ses diplômes en philosophie, qu’un accusé ne pouvait pas s’en sortir et que le Niger, ait des « officiers ethnicistes ». Il devrait avoir compris, quand les foules qui lui donnaient des fiertés immenses étaient composés de curieux non de militants, que ceux qui venaient en spectateurs étaient nombreux à se fondre dans son monde, non pour faire sa promotion, mais pour juger sur pièce de sa capacité. à communiquer finement dans les foules, étant entendu que l’on lui reproche surtout de savoir faire des gaffes chaque fois qu’il parle et s’adresse aux Nigériens. Et ils n’ont pas eu tort d’aller pêcher les paroles du philosophe.
L’étape de Dantchandou et tout le reste qui suivra, donnent au candidat en campagne, sans doute dans le subconscient, l’illusion qu’il marche sur des territoires du Moden Fa Lumana – sa bête noire – pour se réjouir à chaque étape dans ses discours, sans pouvoir les nommer ni les montrer, de « ces nombreuses adhésions » au parti rose qui serait dans son entendement, la destination privilégiée des migrants politiques de la dernière saison. Peut-être, devrait-il déchanter quand les cloches sonneront et que tous les poids lourds, notamment Seyni Oumarou, Mamane Ousmane, Hama Amadou, Ibrahim Yacoubou, Albadé Abouba, Ladan Tchana investiront l’arène pour exhiber leurs muscles pour comprendre, le sortant de ses illusions, qu’on ne peut se décréter champion sans faire ses preuves sur le ring. Et on peut lui promettre que le combat politique sera âpre en 2020-2021. Forcément.
A Dantchandou donc, le nouveau fief de Bazoum Mohamed, la fête ne fut pas belle. Nonobstant la foule qui semblait lui donner quelques fiertés, sans doute que dans ses lucidités, il a pu comprendre que ceux qui l’invitaient pour lui faire la révélation de l’aura de son parti dans cette entité, l’auraient grugé. Il y avait dans la foule des signes qui ne trompent pas. Dantchandou n’est pas une terre conquise par le conquérant Bazoum qui, curieusement – et c’est lui qui le dit partout – c’est seulement maintenant qu’il aspire à diriger le pays, alors qu’il est resté président du parti pendant des années, qu’il se résout à aller à la rencontre des militants car dirat- il, « Je ne les connais pas, ils ne me connaissent ». Drôle de leader et de candidat… Une “présidentialité” se prépare-t-elle à deux pas d’une échéance ? Mais le philosophe connait sans doute cet adage du terroir qui dit qu’ « on ne dresse pas un chien le jour de battue… ».
Au milieu de sa foule, c’est comme si Bazoum avait l’esprit partagé, ne pouvant se concentrer sur son speech pour dire à « ses » militants la bonne parole qu’il est venue leur prêcher. Mais de bonnes paroles, il n’en avait aucune : partout où il est passé, il a enregistré des doléances qu’il promet de transmettre à qui de droit, au président Issoufou oubliant que c’est le candidat qui se vend dans le peuple pour lui montrer qu’il est un homme d’actions, non un facteur pour convoyer des messages et des doléances à un président en fin de mandat. A-t-il peur de prendre des engagements, pour se cacher derrière son mentor, celui à qui il doit sa candidature controversée dans le parti ? Ce qui ne convainc pas à l’intérieur, peut-il d’ailleurs convaincre à l’extérieur du parti pour fédérer l’électorat nigérien ?
Hama Amadou est toujours là…
L’on sait à quel point les socialistes craignent Hama Amadou et le connaissant, lui ses ruses, lui et sa popularité dans le pays, ils sont arrivés à comprendre que si chacun devait aller de ses forces et de ses chances dans la compétition, rien ne pourra lui obstruer la voie et qu’il n’y a de solution pour s’éviter de l’affronter que de l’en empêcher pour contrarier son destin politique, que d’user, s’il le faut, de moyens non catholiques telles que cette accusation ubuesque et cette condamnation programmée et télécommandée à laquelle fait écho un code électoral, taillée sur mesure. Dans quel pays, dans quelle démocratie et dans quel Etat de droit peut-on condamner sans apporter une preuve de ses accusations ? Le Gondwana nigérien a sans doute le secret et plus qu’un autre, le sieur Bazoum qui tranche avant la justice, lui qui en plus sait régler des comptes comme il en fait la révélation aux leaders de la société civile envoyés en « pèlerinage » dans le goulag de la Renaissance sans pour autant tuer en eux leurs convictions et leur engagement.
Comment peut-on comprendre cette fixation maladive sur Hama Amadou qu’une composante de la classe politique poursuit depuis le Tazartché, sans s’en lasser et sans jamais, pour autant, atteindre le but visé ? Est-ce franchement de la politique que de rester à se liguer contre un homme sans qu’on ne comprenne les motivations d’un tel acharnement, à agir ainsi, sous la paranoïa qu’inspire à des hommes un adversaire aussi tenace que sportif pour résister à tant de mains inassouvies qui étranglent ? Pourtant, l’homme ne le mérite pas car à qui, d’entre tous, n’a-til pas fait le bien n’exigeant en retour rien d’autre qu’une part d’humanité chez des bêtes politiques qui ne savent pas retrouver en eux-mêmes leur humanité perdue ? Certains lui doivent plus en amitié, depuis une enfance, mais trahissant pour contenter un ventre insatiable, oubliant qu’une dignité compte bien plus que le bien matériel de ce monde ici-bas.
En tout cas, alors que Hama Amadou n’est même pas dans le pays, Bazoum Mohamed, ce jour à Dantchandou, pouvait le voir si ce n’est magiquement, au moins à travers cette foule dans les yeux desquels, l’âme du leader en exil et son amitié frétillent, toujours vivantes et réelles. Et bien d’observateurs se demandent comment le candidat du PNDS a pu faire ce lapsus ? Qu’a-t-il vu dans cette foule pour perdre son sangfroid, pour se perdre et montrer ainsi tout son désarroi ? Est-il compréhensible et raisonnable, que dans un tel cadre, il puisse faire une telle confusion même lorsqu’il dit qu’on ne le connait pas et qu’il ne connait pas les militants pour ne pas savoir que Hama Amadou n’est pas là, dans sa foule ? Il peut sans doute se tromper de tout mais jamais à croire que Hama Amadou puisse être son militant qui lui traduit son discours quand lui est incapable de parler la langue locale. La bourde inattendue et surréelle a tout de suite fait le tour du monde, commentée, passant en boucle sur les réseaux sociaux.
Comment peut-on être si obnubilé par l’image d’un homme à ne plus savoir se faire confiance, comme si elle devait hanter l’esprit de ses adversaires, leurs rêves, leur sommeil, leur repos ? De quoi a-t-on peur en cet homme pour être si craint, présent en tout pour le voir finalement partout, même dans l’absence ? Hama, doit-il s’estimer heureux même dans les injustices et les méchancetés qui le visent pour pardonner à ses bourreaux les rancoeurs de leur foi vicié ? On comprend alors pourquoi le régime aura tout fait pour le sortir du pays, car convaincu que par sa capacité de mobilisation et ses discours très écoutés, dans son rôle d’opposant et de chef de file de l’Institution Opposition, il peut troubler leur sommeil, il peut réveiller un peuple léthargique. Qu’il soit hors du pays n’est plus qu’une aubaine ! On aura compris à quel point le président du Moden Fa Lumana dérange tant. Comment, malgré son absence, l’on semble au Guriland vivre toujours sous le poids stressant de sa personnalité on ne peut plus influente ?
Encore une fois, tranquillisez-vous, Hama Amadou n’était pas là, en face de vous, mais certainement en face de votre conscience qui ne saurait se défaire de son image.
Mais ce pays est quand même aussi le sien. Il ne saurait rester longtemps encore à l’extérieur. Il arrive, a-t-il prévenu, depuis la rencontre d’Accra... Le destin dépend du Créateur, non des mortels.
05 novembre 2019
Publié le 23 octobre
Source : Le Monde d'Aujourd'hui
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Tournées du président Mohamed Bazoum à l’intérieur du pays : Des périples coûteux et inefficaces
Dans un pays pauvre comme le Niger, de telles pratiques doivent cesser. Pour ce faire, il revient au Président de la République de réfléchir mille fois avant de se décider à effectuer une sortie en région. Surtout, il doit d’abord s’appesantir sur la pertinence des enjeux qui le font sortir. Pour exemple, la toute dernière sortie du Président Bazoum dans la région de Tahoua ne nous semble reposer sur aucune préoccupation concrète…. Notre peuple a faim et il subit de plein fouet le martyr du terrorisme.
Les visites d’un Président de la République sont très onéreuses du fait qu’il draine toujours derrière lui une importante délégation et en région, elles suscitent une grande mobilisation du budget communautaire. Ce sont des réalités que le commun des mortels a du mal à appréhender tant elles sont subtiles, noyées par la communication en amont, pendant et en aval sur l’événement. Voyezvous, presque tous les services de la présidence se mettent en action pour préparer une sortie du Président. En premier, le protocole qui doit établir la liste de l’équipe accompagnante qui comporte deux composantes : les officiels et les cadres administratifs et le personnel de sécurité. Sur la base de cette liste établie, le service financier effectue ses calculs et attribue à chacun sa prise en charge ; qu’elle soit payée en avance, pendant le périple ou au retour, la prise en charge concerne toute personne qui effectue le déplacement avec le Président. Dans ce groupe, il faut compter les chauffeurs et autres maintenanciers ; c’est dire que le garage présidentiel est aussi concerné par le partage de la manne. Les véhicules sont révisés et apprêtés et les chauffeurs répertoriés sur une liste qui elle aussi sera traitée par les services financiers. L’occasion est alors toute trouvée pour les fausses factures. C’est très certainement de ce genre d’opportunités qui ont permis à Ibou Karadjé et ses acolytes de saccager plus de huit milliards de francs. Sur la question de prise en charge, le Président de la République lui-même est concerné. Eh oui ; le patron aussi a son perdiems qui s’aligne sur le nombre de jours de la sortie, au même titre que les autres membres de la délégation.
Comme mentionné plus haut, les sorties du Président de la République sont aussi des occasions qui saccagent les budgets communautaires. Certes, il y a des élus locaux, députés et conseillers municipaux qui mettent la main à la poche pour la préparation de l’accueil du Président de la République. Il s’agit pour eux de justifier les avantages mirobolants dont ils bénéficient, que ce soit à l’Assemblée Nationale ou dans les communes. Ils marquent ainsi des points quant à la stratégie de rapprochement ou de fidélisation des militants. Du reste, n’est-ce pas la fonction politique de l’élu que de participation aux activités que financent le parti ? Ces efforts déployés par les élus locaux sont accompagnés par ceux de certaines bonnes volontés, des commerçants surtout, qui se plaisent à investir pour la formation politique. Pour eux, il s’agit de témoigner leur gratitude au parti qui leur facilite l’obtention des marchés ; ce sont les privilégiés qui reçoivent des marchés de gré à gré ou des facilitations complices quant à l’obtention d’un appel d’offres. Personne n’est innocent et c’est la réponse du berger à la bergère. D’ailleurs, si les élus locaux ou les commerçants rechignent à participer, il y a des maires et des préfets zélés qui n’hésitent pas à les rappeler à l’ordre ; et le plus souvent ça marche car sentant la menace implicite, le concerné s’empresse de réagir à la hauteur ou au-delà de ce qui lui a été demandé ; des fois, les administrateurs les plus véreux formule des requêtes écrites dans lesquelles la contribution est définie en une valeur concrète. Toujours dans leur machiavélisme, certains administrateurs adressent des requêtes en bonne et due forme à certaines sociétés privées. Aucune n’est épargnée, surtout celles qui disposent d’une santé financière plausible. C’est le cas de compagnies de communication qui s’exécutent sans coup férir. Celles qui se rétractent auront la visite méchante et systématique du service des impôts. La complicité est tacite et efficace.
Ce qui précède plus haut relève de la mobilisation des ressources privées au niveau communautaire pour le financement de l’accueil du Président. Le volet qui suit cette fois-ci relève du public. Tout d’abord, les tout premiers budgets sollicités sont ceux de la mairie et de la préfecture. Les caisses de ces deux services sont les toutes premières à être sollicitées. La mobilisation des fonds d’accueil par ces structures est systématique et inconditionnelle. Elle s’accompagne de celle des autres services communaux et départementaux relevant de la commune. De la douane, à la police, la gendarmerie, le juteux service des impôts, tous sont concernés.
Ainsi, toute cette manne est réunie et mise à la disposition de la commune chargée de l’accueil. Ce qui se passe au niveau de la Commune est représentatif des pratiques au niveau supérieur. Cela se passe exactement de la même façon au Niveau du Gouvernorat et de la Mairie régionale. Ces deux maillons fonctionnent exactement de la même façon qu’au niveau commune. En somme, on assiste à de véritables raquettes à travers lesquelles on rançonne à fond les contribuables. Les sommes réunies vont ainsi largement au-delà des besoins du budget établi. Où va le reste, Dieu seul le sait ; lui et peutêtre certains administrateurs communaux qui acceptent de jeter des miettes à leurs collaborateurs immédiats ; histoire de leur clouer le bec. Comme on le voit, quand le Président se déplacent dans une région, cela offre des occasions en or de dilapidation des ressources du budget régional. Les acteurs privés qui subissent la pression de l’administration sont aussi durement éprouvés par ce phénomène. Dans un pays pauvre comme le Niger, de telles pratiques doivent cesser. Pour ce faire, il revient au Président de la République de réfléchir mille fois avant de se décider à effectuer une sortie en région. Surtout, il doit d’abord s’appesantir sur la pertinence des enjeux qui le font sortir. Pour exemple, la toute dernière sortie du Président Bazoum dans la région de Tahoua ne nous semble reposer sur aucune préoccupation concrète. Certes, le Président Bazoum est aujourd’hui sur une démarche populiste, impulsé qu’il est par la politique du culte de personnalité de l’ex président Issoufou Mahamadou. Tahoua reste certes la zone de prédilection du PNDS Tarraya ; il faut alors la visiter de temps à autre, histoire de prouver aux électeurs que l’on est avec eux. Toute occasion est alors mise à profit pour ces sorties qui donnent l’occasion aux individus indélicats de rançonner d’innocentes sociétés. Un tronçon de route à inaugurer, un pont ou une activité quelconque en direction des populations est toujours un alibi pour sortir. Pour nous, cette dernière sortie du Président Bazoum ne se justifie absolument pas. Il a certes besoin de consolider les acquis du parti dans cette région en termes de fidélisation des électeurs. Cependant, nous sommes encore loin des échéances électorales. De plus, nos populations souffrent aujourd’hui énormément du déficit céréalier consécutif à la mauvaise campagne agricole. Ce dont elles ont besoin n’est nullement le visage du Président Bazoum Mohamed ; moins encore de discours de lamentations sur leur sort. Ces populations n’ont pas besoin que l’on vienne à chaque instant leur indiquer du doigt les maigres réalisations qui leur ont été faites. C’est comme celui qui change un cadeau fait à une personne ; même aux yeux de Dieu, cette action n’a plus aucune valeur.
Ceci dit, à chaque fois qu’il a l’intention de sortir pour l’intérieur du pays, le Président de la République doit peser le pour et le contre. Nous sommes persuadés que l’argent mobilisé pour cette sortie pourrait résoudre d’énormes préoccupations qui éprouvent durement le peuple qui a été convié pour son accueil. Là aussi, vous devez le savoir. Quand le président se déplace, c’est un véritable budget qui est conçu pour le transport et même l’hébergement des populations vivant dans les villages de la commune. Ce sont des centaines de délégations qui arrivent dans le chef-lieu de la Commune pour attendre l’arrivée du Président qui ne se hasarde pas dans les petits villages. Et l’on claironne que le Président a rendu visite aux populations de tel village alors même que ce sont ces villages qui se déplacent vers la commune pour aller rendre visite au Président. Chaque village se déplace à ses frais, renforcés par ceux dilapidés au niveau du Gouvernorat, du Département ou de la Commune. Le pauvre, toujours lui encore au centre d’une exploitation qui ne dit pas son nom. Décidément, si Dieu ne se penche pas sur le sort du pauvre citoyen Nigérien, personne ne le fera. En tout cas pas nos politiciens véreux qui créent chaque jour des subterfuges pour saccager les maigres ressources de l’Etat au détriment du contribuable.
Kaillo
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Tournoi de lutte traditionnelle à Koré Maïroua (Tibiri Doutchi) : La lutte traditionnelle, facteur de paix et de cohésion sociale
L’heure était à la ferveur des compétitions de lutte traditionnelle, du vendredi 11 au dimanche 13 mars 2022, au sein de la commune rurale de Koré Maïroua. En effet, le conseil communal de la jeunesse de la localité a organisé un championnat de lutte traditionnelle ayant opposé les jeunes des 4 communes du département de Tibiri Doutchi. Des activités entrent dans le cadre de la consolidation de la paix, le renforcement de la cohésion sociale et la lutte contre l’insécurité dans notre pays.
Placé sous le haut patronage du Haut Représentant du Président de la République, SEM. Foumakoye Gado, ce tournoi vise à accompagner les efforts des autorités nigériennes, principalement de soutenir le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Mohamed Bazoum qui, lors de sa Conférence des Cadres tenue le 25 février 2022 au Centre des Conférences Mahatma Ghandi de Niamey, a donné d’amples explications sur sa volonté de contribuer à la consolidation de la cohésion sociale et de lutter efficacement contre l’insécurité.
La cérémonie de la grande finale a eu lieu en présence notamment du Ministre de l’Urbanisme et du Logement, M. Laouali Amadou, parrain du championnat, des députés nationaux, des autorités régionale, départementale et communale et coutumière de la région de Dosso.
Pendant 3 jours,les 40 jeunes lutteurs venus des quatre communes du département de Tibiri-Doutchi ont rivalisé dans un esprit de fair-play et de symbiose. Loin d’être une compétition anodine, la lutte traditionnelle, constitue un facteur de paix et d’entente cordiale entre les fils et les filles du pays et demeure un sport très mobilisateur des citoyens. Dans l’après-midi du dimanche 13 mars, la grande finale a opposé deux jeunes lycéens de la commune de Tibiri-Doutchi qui ont émerveillé le public venu massivement assister à la compétition et montrer leur talent.
Peu avant le début de la finale, le préfet du département de Tibiri-Doutchi, M. Douada Algabid, a dans son discours, expliqué le but de ce tournoi départemental de lutte traditionnelle. Il s’agit dira M. Daouda Algabid de faire la promotion de la lutte traditionnelle, la culture de la paix, de la sécurité et la cohésion sociale entre les jeunes d’abord et entre leurs anciens d’autre part.
Les compétitions se sont déroulées dans la parfaite harmonie à la grande satisfaction des organisateurs. Des prix d’encouragement ont été décernés aux deux finalistes ainsi qu’aux autres participants.
Le Haut Représentant du Président de la République, SEM. Foumakoye Gado a salué et encouragé au nom des plus hautes autorités du pays cette initiative du conseil communal de la jeunesse de Koré Maïroua. Il a ensuite exhorté l’ensemble de la jeunesse à cultiver les valeurs de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale dans leurs communes.
Par Moctar Gazobi, AP/CAB/HRPR
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Trafic d’influence dans le cadre de Hadj 2017 : Le PDG de Max Air aurait-il été à Dandaji pour remercier Issoufou ?
Le Nigérian Tahirou Mangal, PDG de Max Air, se serait-il rendu à Dandadji, le dimanche 20 août 2017, juste quelques heures après l’arrivée du Président Issoufou dans son village natal ? C’est ce que nous ont confié des sources généralement bien informées, qui pré- cisent que l’homme d’affaires nigérian se serait rendu à Dandadji pour remercier le chef de l’Etat nigérien du service rendu à sa compagnie de transport aérien. Bien que ne disposant pas de slots en Arabie Saoudite, Max Air se serait vue confier la totalité du transport des pèlerins du Hadj 2017. Un beau cadeau à Mangal et à son représentant légal, Boukary Sani Zilly qui, on se rappelle, a fait la gueule l’année dernière, allant jusqu’à accuser l’ancien hautcommissaire au Hadj d’avoir orchestré l’élimination de Max Air.
Niger Airways, qui sert de couverture à Tahirou Mangal pour faire main basse sur le transport des pèlerins nigériens serait, en réalité, une société sortie des flancs de Max Air par le truchement d’hommes de main comme Zilly. Génial puisque, grâce à Niger Airways, Mangal peut garder la haute main sur ce trafic qui génère d’énormes dividendes.
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Trafic de drogue au Niger : Un laisser-aller de l’État ?
La saisie, le 2 janvier 2021, de 200 kilos de cocaïne sur la personne du maire en fonction et un autre élu local de la commune rurale de Fachi a quelque chose de répugnant. Non pas qu’il s’agit d’un fait insolite, loin de là, mais qu’à l’instar de tous les autres coups opérés par l’Office central de lutte contre le trafic des …(Octris), celui réussi à la barrière route Dirkou est le fait d’une autorité de l’État. Un fait récurrent depuis une décennie qui traduit l’ampleur du trafic de drogue, devenu l’apanage d’une certaine classe dirigeante. Charou Ramadan, le maire de Fachi, n’est pas seul. Il fait partie d’un vaste réseau criminel qui a pris l’économie nigérienne en otage. S’il utilise pour son ignoble commerce les biens et attributs de l’État, d’autres l’ont fait avant lui, sans conséquence notable, ni pour leur liberté, ni pour leurs activités. Juste une cérémonie pour louer les qualités et les performances de la police nationale qui constate, l’amertume au coeur, que les choses s’arrêtent là. Les trafiquants sont retenus, le temps de faire oublier l’affaire, puis relâchés en liberté. Et les affaires s’accumulent, le trafic s’amplifie et le Niger, perçu par les réseaux internationaux comme un passage facile et tranquille.
Une volonté de protéger peut-être les mis en cause et les barons locaux ?
Le 2 mars, ce sont 17 tonnes de résine de cannabis pour une valeur de 20 milliards de francs CFA qui ont été saisis à Niamey. Les porteurs ? 11 Nigériens et deux Algériens. La drogue saisie, en provenance du Liban, a été entreposée dans un entrepôt construit à cet effet au quartier Kalley plateau. A ce jour, l’opinion nationale n’a pas souvenance d’un procès public des mis en cause, à plus forte raison des leurs condamnations. Pas plus, d’ailleurs, que les mis en cause de l’affaire d’avril 2018. Au bout de l’opération, sur fond d’échanges de coups de feu entre les trafiquants et les policiers de l’Octris, qui a permis de mettre la main sur 12 personnes, ce sont 12 180 plaquettes de résine de cannabis, soit deux tonnes et demi, qui ont été saisies. La valeur marchande de la drogue est estimée à plus de trois milliards de francs CFA. Le président actuel était ministre de l’Intérieur à l’époque. Et à la grande surprise de l’opinion, une cérémonie a été rapidement organisée pour incinérer la drogue saisie. Des photos, de trafiquants sous les verrous depuis 2013, ont même été vulgarisées par le biais des réseaux sociaux pour faire croire qu’il s’agit là des individus arrêtés dans l’opération. Une volonté de protéger peut-être les mis en cause et les barons.
D’autres affaires de drogue, et non des moindres, ont jalonné particulièrement les 10 années de pouvoir de l’ancien président, Issoufou Mahamadou.
En mars 2019, c’est un conseiller du président de l’Assemblée nationale, un certain Mohamed Sidi Mohamed, qui a été arrêté en Guinée Bissau avec 800 kilos de cocaïne. Une affaire qui a éclaboussé Niamey. Son sésame, c’est le passeport diplomatique délivré par les services compétents qui lui sert de couverture. Il n’est pas d’ailleurs le premier. Un autre, du nom de Sidi Lamine, député de son état sous la première législature de la 7e République, a été cité dans une affaire de trafic de drogue. Son nom figurait d’ailleurs parmi les noms des députés proposés à une levée de l’immunité en vue de les présenter au juge. Un complot orchestré au sommet de l’État n’a pas permis cela. D’autres affaires de drogue, et non des moindres, ont jalonné particulièrement les 10 années de pouvoir de l’ancien président, Issoufou qui n’a jamais fait de la lutte contre le fléau, une réelle préoccupation. À Niamey, à Dosso, à Zinder, à Guidimouni, un peu partout sur le territoire national, la police démantèle des réseaux de trafic de drogue et arrête les porteurs. Mais elle n’a jamais pu aller au-delà pour mettre la main sur les commanditaires. Quelque part, on lui met des bâtons dans les roues et l’oblige à mettre un terme à ses enquêtes.
À Niamey, on se contente de saisir et d’incinérer, sans grande conséquence pour les trafiquants.
L’ampleur du fléau a atteint des sommets extrêmement inquiétants pour l’existence de l’État. Selon toute vraisemblance, les barons de la drogue drogue disposent au Niger de pouvoirs immenses pour favoriser une expansion du trafic et garantir un sauf-conduit, sinon une impunité à ses adeptes. Dans les pays où la lutte contre le trafic de drogue est prise au sérieux, des lois draconiennes ont été adoptées et la police a été dotée des moyens, aussi bien du point de vue légal que technique, pour contrer les trafiquants qui font preuve continuellement d’imagination pour contourner les barrières policières À Niamey, on continue de saisir et d’incinérer, sans grande conséquence pour les trafiquants qui s’enrichissent grâce à leurs activités criminelles et investissent le champ politique afin de contrôler les arcanes du pouvoir et être de ceux qui décident au sommet de l’État. Au besoin, ils n’hésitent à faire tuer, comme cela est advenu dans le département de Gouré où un baron local a mis en chasse un passeur qui a été finalement rattrapé et tué.
YAOU
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Trafic de faux médicaments : une vigilance nationale s’impose
Selon une dépêche de l’AFP, 13 tonnes de médicaments contrefaits, ont été saisies le 21 novembre 2017 à Niamey. Selon la police nigérienne, ces faux médicaments fabriqués en Inde sont arrivés au Niger à partir d’un port ghanéen et étaient destinés au marché local. La police parle de «la complicité d'un agent corrompu» d'une société officiellement agréée dans la distribution de produits pharmaceutiques, selon la dépêche. Cette découverte et d’autres faites pendant les années antérieures, appellent à une mobilisation générale afin de mettre fin à ce fléau qui met en danger des milliers de vies humaines au Niger.
La quantité saisie est composée de 1810 cartons de faux médicaments, dont des antalgiques et des anti-inflammatoires. Leur particularité est de ne comporter ni référence du fabriquant ni étiquettes, selon l’AFP. «Cela fait mal aujourd'hui de constater que le Niger devient le dépotoir de ces produits», a dénoncé Chaïbou Samna, le procureur de la République à Niamey.
Déjà en décembre 2012, la police judiciaire avait interpellé quatre personnes, dont une pharmacienne, un transitaire, un homme d’affaire et un convoyeur, tous mis en cause dans un trafic des faux médicaments au Niger. L’implication présumée d’un conseiller de l’ancien Président de l’Assemblée nationale, avait été mis en exergue par la presse. Lesdites personnes avaient été arrêtées par la Haute autorité à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA), après des investigations menées sur instructions du Chef de l’Etat. En juin 2017, L’Organisation Mondiale de la Santé a lancé une alerte sanitaire suite à la découverte, au Niger, d’un vaccin contre la méningite falsifié.
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Trafic de produits stupéfiants : Cascade de saisies de drogues et d’armes sur nos routes
Image d'illustrationDécidément, ces derniers temps, ça circule trop de produits stupéfiants sur nos routes. Les trafiquants de drogue et autres malfrats de tout acabit n’en démordent pas. La police nationale non plus…C’est du moins ce que nous révèlent les récentes saisies opérées par les gants en faction sur différents axes routiers de notre pays.
Le 28 mai 2018, aux environs de 13heures, des fouilles menées par les agents de la Direction Départementale de la Police Nationale d'Abalak, en faction au niveau de la barrière route Tahoua, ont permis de quarante-quatre (44) briquettes de cannabis (44 kg) dissimulées dans un panier et couvert de tomate fraiche. L’intrépide trafiquant, qui était abord d'une moto, venait de Gaya et allait à destination Tibarkatan, dans le département d’Arlit.
Au cours de la même journée du 28 mai 2018, une autre opération similaire effectuée aux environs de 15 heures à Agadez, à la barrière route Zinder, a permis de saisir une arme à feu de type pistolet automatique, son chargeur et une boite de 47 cartouches dissimulées dans un haut-parleur. De même, la fouille rondement menée par les agents de la DRPN d’Agadez ont permis de mettre la main sur trois tenues dont une du genre de la cellule anti-terroriste, une du genre du Maintien de l'Ordre et une tenue de combat vert olive. Une enquête est ouverte pour en savoir plus sur l’usage que le malfrat comptait faire de l’arme et des tenues de nos FDS.
Toujours à Agadez, sur le même axe Agadez-Zinder, une saisie portant sur 6 Kg de chanvre indienne, le 22 Mai 2018. Le trafiquant qui voyageait dans un bus d'une compagnie de transport de la place à cachait la drogue dans un sac à dos qu'il tenait dans ses mains.
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Trahison politique : le PNDS poignarde le MNSD dans le dos
L’information vient du président du FRDDR, Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la Ré- publique, Amadou Ali Djibo dit Max. dimanche dernier, lors d’une conférence de presse, le patron de la coalition de l’opposition a déclaré ceci : « parait-il que dans les négociations souterraines, une place aurait été concédée à un des grands partis (alliés) qui, hier, s’est rendu compte qu’il est floué. Parce qu’on lui a proposé la vice-présidence et il ne l’a pas eu. Donc la trahison commence déjà dans la répartition des postes au niveau, déjà, de la vice-présidence donc il n’est pas garanti qu’au niveau des trois (ndlr, représentants de la majorité) il puisse avoir un (1). »
Même si Max n’a pas nommé le parti de Seïni Oumarou, il suffit de recouper cette info avec le refus du pouvoir d’accorder la vice-présidence de la CENI au Dr Amadou Boubacar Hassane pour comprendre qu’il s’agit bel et bien du MNSD-Nassara.
La question est : la majorité peut-elle ignorer les instructions du Président Issoufou si celui-ci demandait de « remettre » la vice-présidence de la CENI à son allié Seïni ? Impossible ! Au stade actuel des choses nul, dans les entrailles du PNDS-Tarayya, ne peut oser braver les directives du président de la République, s’il les donnait, évidemment. De-là, il est aisé de déduire que Seïni Oumarou est floué par Issoufou Mahamadou dont il est le Haut représentant. Finalement, donc, le président de la République ne veut pas se faire « hautement » représenter en matière électorale par son Haut représentant. Là, il préfère de loin de la haute représentation des militants de son parti, le PNDS-Tarayya. On ne sait jamais, histoire d’alliance politique au Niger, ça change de direction autant que le vent.
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TRAIN : Regain d'espoir
Les Nigériens dans leur majorité avaient applaudi l'arrivée du train dans notre pays. Le train au Niger s'inscrit dans un projet de boucle ferroviaire qui doit relier le Benin, voire le Togo à la Côte d'Ivoire en passant par le Niger pour aboutir au Burkina Fasso. Et l'un des maitres d'œuvre de cet ouvrage est Vincent Bolloré, qui avait signé les conventions d'exploitation et de construction des infrastructures du chemin de fer reliant Niamey à Cotonou. Ainsi au Niger après la fébrilité du début de l'installation des rails, un coup d'arrêt survient brusquement. Mais la rencontre intervenue lors du séjour du Président Issoufou Mahamadou en France entre le chef de l'Etat du Niger, Patrice Talon du Benin et Vincent Bolloré, a redonné de l'espoir concernant une prochaine reprise des travaux à la grande satisfaction des populations des deux pays.
Pour rappel, la signature des conventions a eu lieu quelques mois après le début des travaux en avril 2014 par le Groupe Bolloré Africa Logistics. Quelques semaines après cette signature, le groupe Africarail dirigé par Samuel Dossou va engager une procédure auprès de la cour internationale d'arbitrage de la chambre de commerce internationale pour demander l'arrêt des travaux. Il estime détenir les droits concernant ce projet de boucle ferroviaire.
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Traitement du paludisme à Niamey : Disponibilité et accessibilité des ACT dans les Centres de Santé Intégrés
En cette période de forte propagation du paludisme, les établissements sanitaires à Niamey connaissent généralement une affluence des patients. Au centre de santé intégré du quartier Boukoki qui abrite à la fois le District sanitaire de l’arrondissement communal Niamey II et une maternité, les patients ne sont pas nombreux ce lundi du 29 aout 2022. Dans la file d’atteinte, quelques patients qu’on peut compter au bout des doigts. Le protocole de prise en charge des cas de paludisme est suivi à la lettre.
Chaque patient est tenu d’acheter auprès de la perceptrice le carnet de soins bleu qui coûte mille cinquante (1050) FCFA. Après avoir rempli cette formalité, le patient emprunte un couloir qui mène directement à la salle de consultation. Sur le banc d’attente, quelques patientes et accompagnantes attendent impatiemment leur tour pour accéder à l’infirmière. Visiblement, les enfants et les femmes sont les plus exposés au paludisme. L’infirmière soumet à chaque patiente ou patient à un interrogatoire avant de procéder à tout autre traitement. Il suffit de répondre à trois, voire quatre questions relatives aux symptômes du paludisme pour se faire prescrire des ACT, sans aucun examen approfondi ou vérification de température et autres signes. Elle prescrit systématiquement une plaquette du fameux paracétamol, une autre du Combiart et une ampoule d’injectable avec seringue à un patient.
Pour recevoir les produits antipaludiques, il faut se rendre à la pharmacie du CSI. Chaque patient reçoit sans la moindre difficulté ces produits. Parmi les produits prescrits par l’infirmière à un patient qui a préféré garder l’anonymat, se trouve un antibiotique, précisément l’amoxicilline qui malheureusement n’est pas disponible.
A la corniche de Yantala, la fréquentation au niveau du Centre de santé est faible, même si le quartier est réputé être infesté d’insectes et de reptiles (sources de diverses maladies dont le paludisme) à cause de sa proximité avec le fleuve Niger. La responsable de la structure, Mme Aminata Ousmane dit avoir enregistré cinq (5) patients pendant toute la matinée de ce lundi 29 août 2022. Tous les patients sont testés positifs au paludisme.
Lire aussi >>> Prise en charge des cas de paludisme au Niger : Les populations sous informées de la gratuité des produits antipaludiques
Elle explique cette faible fréquentation par le fait que les populations du quartier, les femmes surtout, ont leurs activités en ville. En cas de malaise, elles préfèrent se soigner dans les formations sanitaires proches de leur lieu de travail. Ces femmes partent généralement, dès l’aube, au petit marché où elles revendent des agrumes. Elles ne rentrent qu’au crépuscule. En plus, les jeunes, les hommes ne viennent que rarement se soigner ici. «Ils disent que nous n’avons pas assez de matériel et un laboratoire pour faire certains diagnostics», a expliqué la responsable du CSI. Toutefois, Mme Aminata Ousmane assure que le traitement asymptomatique du paludisme est disponible dans ce centre. «Par jour on reçoit moins d’une dizaine de patients. Tous les patients présentant les signes du paludisme reçoivent les ACT. Ces derniers sont disponibles et nous les offrons gratuitement aux patients conformément à la règlementation en vigueur», a-t-elle conclu.
Ismaël Chékaré(onep)
http://www.lesahel.org/
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Transfert des compétences et ressources aux collectivités territoriales : L’éclairage du Ministre d’Etat, Bazoum Mohamed
Il n’y a pas mieux que le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, des Affaires Religieuses et Coutumières en charge de la gestion des collectivités territoriales pour apporter l’éclairage nécessaire à la question du transfert des compétences et des ressources aux entités décentralisées, objet ces derniers temps de polémiques. Comme quoi l’honorable député Hama Assah du groupe parlementaire « Les Patriotes » a eu la bonne question d’actualité.
Le samedi 14 octobre 2017, 6 ministres avaient fait le déplacement à l’hémicycle pour apporter des éclaircissements sur des questions les concernant. Parmi eux, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, des Affaires Religieuses et Coutumières, Mohamed Bazoum. Il s’agit pour ce denier de répondre à une interpellation du député Hama Assah. Ce dernier a exprimé sa préoccupation en ces termes : « Quelles sont les responsabilités qui incombent désormais aux communes et aux régions en matière d’éducation, de santé, d’hydraulique et d’environnement ? Et quelles sont les dispositions qui ont été prises pour assurer le transfert effectif des ressources financières, matérielles et humaines nécessaires pour que ces collectivités puissent véritablement accomplir les missions de développement qui leur seront désormais dévolues en la matière ? ».
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Transhumance politique au sein de parti Lumana : Quand l’histoire a donné raison à Soumana Sanda sur Issoufou Issaka
Ces derniers jours, et depuis que l’an cien militant du Moden-Fa Lumana a fait le choix du Pnds-Tarayya–toute chose dont il a le droit par ailleurs que de commentaires, que d’interventions désobligeantes que l’on peut entendre, polluant les réseaux sociaux ces jours-ci et ce de la part d’hommes qui pouvaient vite oublier leurs récentes amitiés dont ont eu raison les aléas politiques, l’intolérance et un égoïsme ruineux. En fait, on pouvait penser que l’homme ait pu comprendre qu’il n’avait plus de place dans le parti de Hama Amadou et qu’il prenait pour lui la bonne solution en allant dans le parti de son choix mais pour autant, cela pouvait-il mériter les démesures qu’on a entendues, les insanités débitées pour justifier ce que rien, raisonnablement, ne saurait défendre. «On ne peut vomir jusqu’à ses intestins », conseille un adage. Sur ce plan, on peut même entendre des militants du parti qui ont la gentillesse de lui souhaiter bon voyage pour cette migration politique lui faire quelques remontrances par rapport ce qu’il a pu dire et qui, venant d’un homme de sa trempe, pouvait effrayer et faire douter de sa sincérité. Mais sans doute qu’il aurait pu prendre conseil auprès des premiers migrants, ceux qui l’ont devancé alors que l’empire rose baignait dans le confort d’un pays que les socialistes n’avaient pas encore totalement pillé, ruiné. Peut-il entendre les rancoeurs de ces hommes et de ces femmes partis pour des récoltes devenues infructueuses sur une terre saccagée, rêvant d’un retour difficile ? Mais, bon c’est son affaire… Passons.
Par-delà les divergences grandir pour sortir de l’enfance
Partir lorsqu’on a ses raisons, n’a rien d’anormal et les uns et les autres peuvent comprendre et tolérer le choix qu’on se serait fait, quitte à assumer jusqu’au bout pour ne pas vivre des remords de ses imprudences. Issoufou Issaka n’a pas gobé que le parti le fasse remplacer par un autre à la tête du groupe parlementaire sachant même qu’il n’a pas les talents d’orateur et toute la fougue qu’il faut pour cette responsabilité politique et il en a donné les preuves. Mais lui est allé trouver des raisons trop subjectives qui ne sauraient être portées pour défendre une cause qui ruine sa réputation et cela venant de la part d’un intellectuel de son envergue. Au nom de quelle loi, lui avait alors remplacé Soumana Sanda à une place que ce dernier avait pourtant gardée avec dignité et une compétence avérée, unanimement saluée ? Tous les Nigériens avaient baissé la tête en entendant ce raisonnement saugrenu, humiliant, quelque peu puérile avancé pour exalter la pitié de ceux qui l’écoutaient en opposant artificiellement des composantes sociologiques du terroir. C’est dangereux. Peu responsable. Mais ces propos déplacés permettaient de connaitre un peu l’homme. Il est donc inutile d’entendre ce qu’on peut entendre ces derniers jours sur les réseaux sociaux. Comme dirait un autre, ce n’est pas la peine. Mais si des militants déçus de la décision d’un homme dont ils ont cru au leadership, c’est qu’ils auraient aimé le voir à une certaine hauteur tant par ses actes que par ses paroles. Ils ne peuvent d’ailleurs lui en vouloir, car ceux-ci peuvent quand même comprendre qu’en quittant leur parti, sans tambour ni trompette, mieux qu’un Noma, peut-être aussi qu’il leur fait un grand bien. Le divorce, dans certains mariages qui se gâtent, est sans doute la meilleure décision. Mais il faut faire attention. La politique de la terre brûlée en politique n’est jamais la meilleure des solutions que l’on peut envisager pour traduire ses déceptions et ses colères mal maitrisées. Aussi, lorsqu’on prétend à une certaine stature, il faut savoir raison gardée, pour éviter de verser dans la délation, pataugeant dans les égouts pour faire étalage de son venin comme si le déverser sur un autre pouvait guérir d’un mal. Tout au plus, l’on se rend compte par pareil comportement qu’on est incapable d’élévation, de maîtrise de soi. Or en politique, on n’agit ni ne prend une décision dans la douleur, sous la colère au risque de le regretter très vite. On s’apaise d’abord. Soumana Sanda l’a compris. Alors qu’une vaste campagne le visait, il est resté, dans la certitude de ce qu’il faut aux côtés de Hama Amadou dans le parti, stoïque pour endurer la médisance. Aujourd’hui il s’en est sorti grandi. L’histoire lui donne raison. Son endurance et sa patience lui rendent l’estime des militants du parti. L’homme, humble et courtois, affable et généreux, sociable et capable d’écoute, a toutes les qualités d’un leader, toute la force morale d’un combattant, tout le tact d’un responsable. On peut continuer à le jalouser. Les hommes, naturellement, ont très souvent souffert des talents des autres qu’ils envient. Ainsi, dans ses confidences nuitamment faites et que les médias sociaux ont propagés, on peut comprendre l’amertume qui ravage un homme qui a à tout reprendre dans un combat, sans doute aussi, dans une carrière qui pourrait bien, hélas, se plomber aujourd’hui par ses imprudences.
Un homme douloureux…
Issoufou Issaka s’est confié à des militants du parti. Il leur avait dit tout ce qu’il avait sur le coeur. Mais il n’a pas toujours dit la vérité. Il lui fallait bricoler un discours qui tienne pour soutenir son projet de migration, sa défection qui pourrait guérir le parti d’une gangrène. Pour partir, avait-il besoin de justification ? De vouloir salir un autre ? Ses interlocuteurs, même s’ils peuvent ne pas être des ingénieurs, avaient compris la manipulation. Ils comprenaient surtout qu’ils avaient devant eux un homme désorienté, un homme qui se sait perdu car jamais, il ne pourra trouver ailleurs, la place que le Moden-Fa Lumana Africa et la commune de Téra pouvaient lui faire mais qu’il n’a pas su mériter en faisant preuve de constance et de magnanimité. Ils pouvaient alors sentir les douleurs d’un homme qui donnait l’impression d’être incompris et trahi quand, de l’autre côté, on le prenait pour celui qui trahissait car, pour ceux qui ne le savent pas, cela fait bien longtemps qu’entre lui et son parti, le courant, comme commandé par Nigelec, ne passait pas bien. Et il sait pourquoi. Dans un parti politique, comme dans toute organisation humaine, on a la place qu’on mérite par le comportement qu’on a avec les autres, par la manière de considérer un autre. Il avait parlé à beaucoup de personnes. Et de bonnes oreilles ont sans doute entendu depuis quelques temps les idées «révolutionnaires» qui l’habitaient. Peut-il se souvenir à quel point ceux qu’il vilipende aujourd’hui l’avait porté en un temps parce qu’ils voyaient en lui un homme d’une intégrité incomparable et qui exprimait à l’endroit de Hama une fidélité et une amitié à toute épreuve, et à son parti un militantisme inaliénable, inaltérable ? Si les mêmes ont changé vis-à-vis de lui, peut-être qu’il aurait pu mieux se regarder, se questionner. On n’a jamais aimé un homme pour rien. On ne l’a jamais repoussé pour rien. Mais bon, passons sur ces détails…
Pour gérer son virage, l’ancien Coordonnateur régional du Moden-Fa Lumana Africa de Tillabéri, a fait du «kamé-kamé», cherchant vainement un argumentaire somme toute trop maigre pour justifier la veulerie politique.
Un homme imprudent…
On a découvert l’immaturité politique de l’homme qui peut tomber dans un discours ordurier qui rabaisse son rang. Il peut tout dire sur Hama Amadou mais il peut s’assurer que les Nigériens en général et les militants du parti en particulier peuvent avoir la lucidité pour comprendre et distinguer dans ce qu’il dit le vrai de l’ivraie. D’ailleurs – il peut s’en réjouir – Hama ne lui répondra jamais, comme il n’a jamais répondu à Tandja Mamadou, encore moins à Seyni Oumarou, Salah Habi, ni même à Ladan Tchana jusqu’au jour où ce dernier, reconsidère sa position pour lui réitérer son amitié et sa fraternité et en homme de pardon, sans rancune, il lui ouvrait les bras, et ce faisant, reconnaissait en lui un vrai frère, un ami. La vérité est que tout homme est capable de se tromper, de se perdre souvent, de s’égarer sur les chemins. Mais sa grandeur réside en sa capacité à reconnaitre ses erreurs, souvent à faire son mea-culpa. La vie a besoin de ces noblesses, de ces magnanimités car hommes que nous sommes, imparfaits par-dessus tout, nous devons avoir cette élégance pour ne pas détruire sur des convoitises hypothétiques du présent tout un avenir. Par les propos, les justifications à l’emporte-pièce, alambiqués qu’il donnait, on avait compris qu’il est loin d’être l’homme d’Etat qu’on avait cru, car comment peut-il avoir l’imprudence de se confier à la rue, en exposant à la place publique ce qu’il prétend avoir fait ou dit avec un autre ? Peut-il savoir à quel point, par une telle maladresse impardonnable, il montrait déjà à ses nouveaux amis l’homme qu’il est, peu digne finalement de confiance pour savoir garder des secrets, notamment d’Etat, et savoir protéger des confidences ?
Mais la sortie de Issaka Issoufou aura eu le mérite de montrer à la face du monde – pardon du Niger – toute la force électorale dont il peut se prévaloir et pour laquelle, à leur grande déception aujourd’hui, les socialistes ont travaillé à le débaucher dans l’espoir qu’il puisse aider à faire basculer, par son titre pompeux de coordonnateur régional, toute une région au profit d’un candidat que son propre parti est pourtant en train de fuir. Les Lumanistes et les électeurs nigériens en général, ne peuvent plus être ce bétail électoral qu’un autre peut convoyer sur n’importe quelle destination politique : ils sont lucides et mûrs pour décider par eux-mêmes et pour leur pays. Il faut croire que le désormais ex militant de Lumana peut par lui-même faire la lecture de ce qui lui arrive ces jours-ci. Peut-on comprendre que lorsque ses audios et certaines vidéos fuitent pour faire le tour du monde pour le discréditer davantage, c’est que les hommes qu’il pensait être les siens, ne le sont pas pour autant et pouvaient se servir de ses agitations pour le révéler aux Nigériens ? Ce sont donc ceux qu’il réunissait pour leur annoncer la bonne «nouvelle» de son départ qui viennent le vendre, en diffusant ses propos, non sans s’en moquer souvent ainsi qu’on pouvait l’entendre avec certains audios de militants qui repartaient, le coeur plein d’amertume pour avoir entendu ce qu’ils ont entendu. Il était pourtant possible de s’en aller plus dignement, sans crier gare. L’homme qui partait peut donc s’assurer que les Nigériens le comprenaient. Mais ce qu’ils comprennent moins chez lui, ce sont ces propos déplacés qu’il peut tenir et qui le rendent vil. Ceux qui réagissaient à de tels propos, le faisait non parce qu’ils pouvaient regretter qu’il soit parti – ils s’y attendent de toute façon – mais parce qu’ils ne peuvent se retrouver à travers les propos qu’il a tenus car, se disent-ils, Issoufou Issaka, vaut certainement mieux que cela.
S’élever et sortir de l’enfance…
Ne revenant pas sur certains analyses d’un homme frustré qui a cru qu’en vomissant tout ce qu’il avait dans le ventre, il pouvait se guérir de son mal. Cette manière de gérer son différend avec le parti ne peut l’anoblir. Peut-il se souvenir que d’autres avant lui qui partaient, ne se sont jamais comportés ainsi. Jamais depuis qu’ils ont quitté le parti, jamais personne n’a entendu Sala Habi, ou un Mano Agali s’en prendre au parti ni même à Hama Amadou. Comme d’autres d’ailleurs qui, s’ils n’ont pas été des gouverneurs, avaient été, au titre du parti, des ministres comme lui. Ils partaient, poursuivant leur route. Conscients qu’ils ne constituent pas l’âme du parti pour s’en aller avec. Ils restaient humbles dans leur choix…souverain.
Un grand militant est parti
Le parti le dit presque sans regret : un grand militant est parti. Parce que d’abord l’homme l’a décidé seul en toute bonne conscience, sans doute pour ses intérêts et par ses calculs cartésiens aussi. Mais tout le monde s’accorde à reconnaitre qu’il a fait son choix sous un coup de tête, presque sans grand mûrissement, sous l’effet de la colère. C’est un homme libre, il a le droit. On aura compris qu’il croyait, en faisant ce choix, faire mal à un autre. Il se trompe sans doute. C’est donc un grand militant qui s’en va, un responsable politique du parti plus par le rang qu’il y a occupé que par un charisme politique ou une envergure dont il peut se targuer dans l’électorat dont il est issu. Du reste, certains militants qui partaient avant lui vers les mêmes horizons pourraient informer Bazoum et son parti sur la force politique de l’homme pour croire qu’il peut bousculer des montages dans la région vers le Pnds-Tarayya qui a fait peur à tous les Nigériens qui s’en méfient aujourd’hui, car leur socialisme les a brutalisés, les a méprisés, les a ruinés pour les exposer à la précarité. Le Moden-Fa Lumana Africa peut bien remettre à son ancien militant qui pourrait ressentir déjà la nostalgie de la belle épopée des médailles pour les moments passés avec lui-même si son revirement aura été le dénouement de cette belle aventure. Mais le parti peut bien lui souhaiter finalement : bon voyage.
Gobandy
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TRANSITION & JUSTICE : Nécessité pour le CNSP d’assainir les juridictions pour soigner le malaise nigérien
Le malaise nigérien trouve son fondement dans le mal-être d’une Justice manipulée, aux mains de clans politiques qui en ont fait un instrument politique, voire une arme politique pour défaire des hommes et asseoir leur domination sur l’échiquier politique. Le choix des magistrats et leur placement dans des positions de l’appareil judiciaire participe justement d’une stratégie mise en place par le parti socialiste nigérien en vue de contrôler tout l’appareil où, au bout, il a ses hommes liges pour mettre en oeuvre ses complots et réussir, ce faisant, à anéantir toute adversité qui pourrait le gêner à gouverner à sa guise et pouvoir mettre en place une dynastie pour laquelle les fils montaient dans l’échelle, au détriment de la promotion des cadres du parti, marginalisés, souvent oubliés, abandonnés à la périphérie du parti qui ne servait plus à grand-chose sinon qu’à inaugurer les chrysanthèmes à travers la tenue folklorique d’instances du parti pour « faroter » avec l’argent du peuple volé.
Dans le contexte de cette transition, il est opportun d’en parler pour alerter sur certains hommes dont les rôles, dans l’ancien système, en mettant le droit au service des intrigues d’un clan, a contribué fortement à les discréditer. C’est à juste titre que l’on continue à s’interroger sur les magistrats Bouba Mahaman et Gayakoye, quand on sait que nombre de malaises dans le pays se justifiaient par le rôle trouble qu’ils jouaient dans certains dossiers. De tels actes auraient pu conduire le pays à des turbulences surtout quand, Bazoum, par lui-même, pouvait mettre l’opposition d’alors au défi du rapport de force pour s’affirmer et se défendre.
Heureusement, les sagesses des opposants, conscients des risques que pouvait prendre leur pays, évitaient au pays des dérapages qui pouvaient être incontrôlables.
Le premier des hommes que nous indexons est ce magistrat, ancien président de la Cour Constitutionnelle, qu’utilisait Issoufou Mahamadou pour se maintenir au pouvoir, sans adversité, en « isolant » – le mot est de Massaoudou – son principal adversaire, envoyé en prison pour une histoire fabriquée de toutes pièces afin qu’il n’ait pas les mêmes chances que son challenger qui partait seul à la rencontre des Nigériens pour battre campagne. Le format était inédit dans l’histoire des démocraties pour n’être connu qu’au Niger sous Issoufou et sa Renaissance.
Le même magistrat a été utilisé par son successeur, Bazoum Mohamed, sans doute avec les facilitations d’Issoufou Mahamadou, pour s’imposer président, choisissant délibérément de ne pas vider son dossier contentieux que déposaient les adversaires politiques au sujet de sa nationalité d’origine douteuse, laissant-le quand même se présenter, quant à l’autre, sur des arguments fallacieux, la même Cour se fondait, pour l’empêcher de se présenter à l’élection, ouvrant ainsi le boulevard qui le conduisit à la tête de l’Etat, accompagné par une meute de politiciens qui, après l’avoir combattu sans façon sur le même sujet, partirent, toute honte bue, le soutenir, pour manger dans un plat que leur donnait un pouvoir usurpé. Mais passons.
Le magistrat controversé permit ainsi à un clan de garder, de contrôler et même de domestiquer le pouvoir pour ainsi détruire la démocratie nigérienne dont les malaises provoqués ont conduit aux événements du 26 juillet 2023 et justifié la rectification qu’opérait l’armée.
Le même magistrat était à la Cour de Cassation, et c’était lui qui avait géré le dossier de Hama Amadou, pour faire de l’affaire des « Bébés importés » une arme politique pour abattre un adversaire, refusant d’aller, dans la gestion d’un tel dossier, au civil, ainsi que le commandait le premier Juge ayant eu en charge le dossier, entendu qu’un enfant – et des posters de l’Unicef dans la ville de Niamey le prouvent – a DROIT à une famille. Comment peut-on moralement et judiciairement juger cette affaire, sans régler en amont le problème de ce premier droit qui donne à ces enfants le droit d’avoir et de vivre dans une famille ? Dans leur cas, on ne leur connait pourtant aucune autre famille que celle dans laquelle on les prenait méchamment pour les jeter dans ce qui pourrait être pour eux une poubelle humaine, l’orphelinat où le régime d’alors les envoyait pour souffrir des adversités d’hommes qui ne laissent aucune part humaine dans leur compréhension de la politique, pour blesser jusqu’à l’intimité qui est de la part inviolable de l’humain et qui oblige à tenir la famille à l’écart des débats politiciens. Mais sans doute qu’il savait pour qui il le faisait. Et surtout pourquoi.
L’autre, Gayakoye, aura aussi été utilisé pour écraser le même homme, par des haines inassouvies que rien ne peut permettre de comprendre et de justifier pour s’acharner sur un homme afin de lui nuire et de le détruire pour les plaisirs de ses adversaires qui ont cru que tant qu’il pouvait être libre, ils ne sauront jamais le battre. On comprend d’ailleurs que lorsqu’ils se débrouillaient à le faire condamner, sans avoir jamais été entendu par un juge, ils ne se gênaient pas qu’il vive loin du pays, en exil. Hama gêne.
C’est incompréhensible. Il leur fallait ces autres moyens nonconventionnels pour écraser leur bête noire – le mot est juste. L’homme aura connu tous les embastillements, toutes les persécutions injustes que rien ne peut faire comprendre.
C’est depuis 2007 jusqu’en 2020 que ce juge restait dans un certain positionnement, on aurait cru, juste pour faire le mal à Hama Amadou, devenu sa victime judiciaire éternelle. Son parti, du reste, s’était plaint plusieurs fois du personnage.
Corriger….
De tels hommes, dans les moments que vit le pays, avec les nouveaux espoirs que donnaient les événements du 26 juillet 2023, ne peuvent plus occuper certaines responsabilités dans l’appareil judiciaire du pays, car un juge ne peut pas se servir de la loi pour régler ses comptes ou, par procuration, régler les comptes d’autrui, pour prostituer le DROIT, et avoir la chance d’occuper ad vitam aeternam certaines positions surtout que, pour faire le travail, ils ne peuvent pas être les seuls dont le pays peut disposer pour promouvoir le droit. Les besoins du changement auxquels aspirent les Nigériens commandent des rectifications dans l’appareil judiciaire. C’est une urgence du moment.
Il urge de sanctionner de tels magistrats qui ont dévoyé la justice, mise au service de complots politiques qui ne peuvent être les préoccupations d’une Justice et des Nigériens ni même de l’intérêt de notre démocratie. Rappelons qu’en 2020, Gayakoye était à la Cour d’Appel et c’était lui qui, quand le magistrat du Tribunal de Grande instance, demandait de vider au préalable l’affaire au civil, recevait le dossier pour juger l’affaire, et faisant abstraction de cette étape nécessaire que demandait le premier Juge confirmait une condamnation de Hama Amadou et en dernier ressort, à la Cour de Cassation, Bouba Mahaman qui y était, finit le job en confirmant l’arrêt que rendait la Cour d’Appel de Gayakoye. Par de tels réglages, on ne pouvait pas croire à de la justice !
Dans une probable complicité au service de pouvoir de l’époque, les deux juges réussirent à condamner Hama Amadou. Entre temps, Bouba Mahaman qui arrivait à la Cour Constitutionnelle, parvint, se servant de leur travail en amont, par invalider la candidature de Hama Amadou, l’éliminant, ainsi que le cherchait le PNDS. Le Niger nouveau n’a pas besoin de tels juges.
Il faut partir sur des bases saines avec des hommes intègres qui éclaireront sa marche nouvelle vers des destinées nouvelles, loin des ratés du passé. Le CNSP et son gouvernement sont donc avisés sur ces graves contorsions qui ont causé les malaises que l’on sait dans notre société et dans sa démocratie.
Il faut réparer !
Par Alpha
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Transition au Burkina Faso : Le Président en exercice de la CEDEAO satisfait de l’évolution de la situation
Le Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, a eu une séance de travail, dimanche 24 juillet en fin de matinée avec une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Conduite par le Président en exercice de l’organisation communautaire, le Président bissau-guinéen Umaro Sissoco EMBALO, la délégation était composée du Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina, M. Mahamadou ISSOUFOU, ancien président de la République du Niger et du président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu TOURAY.
« Nous sommes venus évaluer la progression des engagements qui ont été pris depuis la conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO. Le Président a montré aussi sa vision et ce sur quoi le gouvernement de la Transition doit se focaliser », a déclaré le Président en exercice de la CEDEAO à la fin des travaux.
M. Umaro Sissoco EMBALO a insisté sur les délais établis par la Commission pour le retour à l’ordre constitutionnel et la mise en place de mécanismes de suivi et d’évaluation comprenant le Médiateur, la CEDEAO, l’Union africaine, les représentants de l’ONU à Ouagadougou.
Sur la question des délais, le Président EMBALO a précisé : « nous avons un consensus de 24 mois qui va du 1er Juillet 2022 au 1er juillet 2024 ». Il a, par ailleurs, rappelé les grandes priorités de la Transition au Burkina Faso qui sont « le défi sécuritaire, les questions humanitaires, le retour à l’ordre constitutionnel et la mobilisation des ressources ».
Le Président en exercice de la CEDEAO a salué les progrès enregistrés par le gouvernement burkinabè en matière de lutte contre le terrorisme et a appelé à une mobilisation aux côtés du peuple du Burkina Faso.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso
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Transition au Niger CNSP : l’impossible changement ?
Les Nigériens, depuis quelques jours, se posaient mille et une questions. La transition, peut-elle asseoir les jalons d’une nation refondée, d’une démocratie réparée et reconfigurée ? Peut-elle aider à rassembler, à unir ce Niger, en repensant sa Justice ? Plusieurs fois, le Chef de l’Etat est sorti pour rassurer ses compatriotes qu’il ne trahira pas les aspirations de ses compatriotes. On a cru au grand officier de l’armée, à la parole donnée de l’âge qui est le sien, au sens du sérieux qu’il incarne, au respect que force l’exemplarité de son parcours professionnel. Il avait ce capital de confiance, même si certains milieux avaient travaillé, usant de mensonges, d’intox et de manipulations diverses pour le discréditer aux yeux des Nigériens mobilisés massivement autour de lui et de ses compagnons du CNSP. On tenta de l’éloigner des Nigériens en faisant croire qu’il ne jouerait que pour un autre dans cette mission historique qu’il s’est donnée et qui a fait de lui aujourd’hui un héros national.
Pourtant, bien d’indices portent à faire attention à ce qui pourrait se tramer à l’ombre du CNSP, non pas de la part de ses membres, mais de la part du personnel qu’elle a gardé dans des positions importantes de l’administration pour travailler avec des hommes et des femmes qui sont acquis à la cause d’acteurs de l’ancien régime. Peut-on être sûr que bien de ces acteurs travaillent sincèrement à la réussite de la transition quand, pour avoir laissé des gens travailler avec leurs téléphones, ils peuvent, avec ceux-là, pensé leurs stratégies à mettre en oeuvre pour saborder la transition, avec l’aide, on l’imagine, d’une France qui ne s’en cache plus pour dire qu’elle travaillera à faire échouer la transition ? Le CNSP doit donc prendre conscience de ses fragilités, car les responsables du PNDS ne sont pas des enfants de coeur. Il y a de quoi s’en méfier. Quand on entend la France miser sur un échec de la transition, c’est qu’elle escompte des possibles fissures au sein du CNSP que des acteurs internes peuvent provoquer, usant de quelques relations. On ne triche pas avec un peuple ; on fait son travail ou on fait autre chose, quitte à s’assumer. La vérité est que ça ne va pas. Et il faut entendre les Nigériens puisqu’ils ne le disent pas pour faire mal, mais pour le ressaisissement, pour que le Niger ne quitte pas la trajectoire qui lui donne ses rêves nouveaux. Les dernières nominations en conseil des ministres ont sonné l’alerte. On ne comprend pas. On n’y comprend rien. On avait espéré non pas un grand chambardement mais quelque chose qui annonce un grand changement, qui rassure que le Niger est dans une nouvelle dynamique. Après plus de deux mois d’attendre, il faut en convenir qu’avec les nominations entendues, les Nigériens sont perplexes. Inquiets ; c’est le mot. Comment peut-on faire du neuf avec du vieux ? Le Niger en vient-il à manquer de cadres ? Souffre-t-il d’une pénurie de compétences pour n’avoir que les mêmes têtes à promouvoir ? Peut-on y lire quelques connivences avec un clan du PNDSTarayya ? En faisant de telles options suspectes, le CNSP et son gouvernement peuvent-il rassurer les Nigériens ? Comment comprendre que dans un gouvernement de quelques vingt membres, les dix-huit secrétaires généraux et les dix-huit secrétaires généraux adjoints soient du PNDS ? Est-ce donc des mêmes hommes dont les Nigériens se plaignaient de la gestion qu’ils doivent encore se contenter, ne pouvant pas trouver mieux même au sein du PNDS pour trouver des hommes et des femmes qui ne se seraient pas compromis ? Où est le changement qu’attendaient les Nigériens et pour lequel, ils se levaient à l’unisson pour défendre la transition ? Les Nigériens ne demandent pas une chasse aux sorcières mais quelque chose de juste et de judicieux pour ne plus sentir le fantôme du monstre défait. Ce peuple qui a trop souffert a besoin d’être rassuré.
Comment peut-on rassurer, quand l’on apprend qu’à la santé l’on a maintenu des agents qui seraient restés au même poste pendant au moins 14 ou 15 ans, voire 18 ? On est où là ?
Cela, ne permet pas de rassurer et de motiver les travailleurs. Quand les mêmes, qui les ont souvent torturés, doivent continuer à les gérer, ne leur donne-ton pas l’opportunité de régler leurs comptes, de continuer le même clanisme, les mêmes exclusions, de perpétuer les mêmes médiocrités ? Veut-on leur donner le temps de faire disparaitre les preuves d’une mauvaise gestion que l’on pourrait leur opposer ? Non, ce n’est pas bon.
La gestion des hommes est une question délicate lorsque l’on veut réussir ses engagements pris avec le peuple. Le CNSP doit conserver et renforcer son pacte avec le peuple qui est devenu, audelà de la force des armes, le bouclier qui le protège et avec lequel, il peut ne plus avoir peur d’aller dans tous ses choix. La mobilisation des Nigériens a dissuadé la CEDEAO et fait peur à la France. On ne peut pas comprendre dans ce ministère où les plus grosses affaires se soient passées, et notamment avec la gestion de la pandémie de la COVID, que l’on maintienne le personnel qui aura joué, d’une manière ou d’une autre, dans la magouille.
Ces interrogations légitimes que l’on se pose, doivent amener les nouvelles autorités, non pas à s’en offusquer et à se questionner sur les complicités qui leur imposent certains collaborations qui peuvent leur nuire, mais à ouvrir les yeux pour bien voir autour ce qui se trame par certains à qui on pourrait avoir fait confiance. On ne peut pas comprendre que des gens restent plus de dix ans au même poste pour espérer de leur part quelque efficacité si ce n’est de la routine. D’autres Nigériens – y compris du PNDS – attendent, il faut leur donner la chance de s’affirmer pour servir plus généreusement. Ils partaient aussi à l’école pour être utiles à leur pays !
Quand on entend la nomination au ministère de l’Enseignement supérieur de Pr. Tidjani Alou, grand universitaire il est vrai, mais homme de l’ombre qui avait été le tout premier que nommait Issoufou Mahamadou en 2011 et qui serait le maître à penser politique du système, l’on ne peut que douter des choix du CNSP et de son gouvernement pour aller dans la refondation d’un Niger nouveau. Il n’est que difficile de croire avec de tels choix que le Niger est libéré de la même camarilla dont la gestion cahoteuse justifiait les événements du 26 juillet dernier.
Le Niger a des ressources humaines immenses, il faut les exploiter à bon escient en lui évitant la collaboration de ceux qui auraient utilisé leur science à sa déstructuration. Il ne faut pas oublier que la France est partie mais qu’elle reste en embuscade, pour espérer avoir dans le système ceux qui ont servi l’ancien régime dont elle défend la cause pour s’en servir à fomenter les complots qui nuiront au CNSP et à sa transition. Faisons donc attention à nous-mêmes. N’est-ce pas celui-là qui aurait mobilisé les enseignants-chercheurs autour de la cause de la Renaissance ? Il faut faire en sorte que ce peuple- là ne doute pas. Autant l’on a besoin de sa cohésion que l’on a besoin aussi de celle du CNSP qui doit comprendre qu’il est dans une mission historique qui fait d’eux les grands héros de notre histoire contemporaine.
Ce pays a besoin de renaitre. D’espérer. De croire. D’oser surtout.
Alpha
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Transition et Justice : Nécessité de lever l’immunité des deux anciens présidents
Le Niger, après le coup d’Etat, revenait de loin. Il a un grand besoin de justice et de vérité. C’est connu. Le CNSP en a conscience. Mais a-t-il les moyens et le courage d’accéder à cette demande populaire ? Va-t-il d’ailleurs au rythme souhaité ? Ses discours, pour dire que personne ne sera épargné, suffisent-ils à convaincre de la sincérité de sa volonté politique d’assainir et de mettre de l’ordre dans le pays ? Plus que des mots, dans ce Niger qui respire des douleurs profondes, il faut des actes. Oui des actes courageux. Le président mauritanien, n’était-il pas obligé de pousser son prédécesseur devant les tribunaux pour répondre de ses actes et finir par aller en prison, tout ancien président qu’il fut ? La politique ne s’accommode pas de légèreté. Avec le pouvoir, il y a des choses avec lesquelles on ne joue plus. On ne badine pas. Pour la vérité et la Justice, un Chef, et un vrai, ne doit pas avoir une main qui tremble et hésite. C’est une exigence du pouvoir et du leadership.
Après plus de quatre mois, il faut croire que le peuple a trop attendu. Il faut comprendre sa méfiance et ses inquiétudes légitimes. Il est temps de passer aux actes en donnant des signes forts qui traduisent, par les actes, la volonté politique de bannir l’impunité dans le pays et de faire en sorte que tous les actes connaissent le traitement judiciaire qu’ils méritent. Les Nigériens savent là où il y a problème. Le débat sur la libération insensée de Bazoum ne doit pas faire oublier qu’il n’est pas seul dans le mal du Niger. C’est tout un système qui est mis en cause, et d’abord ses deux chefs. Bazoum a ses fautes, tout le monde les connait. Avant lui, pendant dix ans, Issoufou Mahamadou a géré et l’on sait que celui-ci est plus comptable de tant de malheurs qui arrivaient au pays. Au nom de l’Etat de droit, de l’égalité de tous devant la Justice, de l’équité donc, aucun d’entre ces deux hommes ne doit être épargné. On attend donc du CNSP et de son gouvernement, pour les besoins de la Justice, de lever les immunités des deux personnages. En même temps que cela devrait être perçu par les Nigériens comme un signe fort de la marche irréversible du Niger vers une justice véritable et équitable qui n’épargnera personne quel que soit son gabarit. Ce sera aussi l’occasion de mettre à l’épreuve la Cour d’Etat de laquelle, bien d’observateurs, doutent, soupçonnant que certains de ses membres pourraient être là pour perpétuer l’impunité, en tout cas, pour protéger certains caciques du système que le PNDS mettait en place en avril 2011.
Pour les Nigériens, rien ne peut exonérer ceux-là de leurs fautes de gestion. N’est-ce pas Issoufou qui a fait venir les soldats français sans s’entourer des précautions constitutionnelles ? Qu’a-t-on fait des frais que l’Amérique, pour occuper l’espace nigérien, paie chaque mois ? N’est-ce pas encore le même personnage qui validait la loi européenne contre la migration sans qu’on ne voie trop ce que cela a apporté au pays ? Qu’en est-il du hangar pour avion de 7 milliards et du système anti-missile de l’avion présidentiel ? En levant les immunités de tels personnages, ils devront pouvoir, devant le Juge, expliquer mille et un dossiers opaques sur lesquels les Nigériens attendent d’avoir des lumières.
Quand, en plus, dans l’administration, on ne voit que peu de changement, les mêmes personnes desquelles les Nigériens se sont plaints continuent à la tenir souvent avec les mêmes tares et les mêmes médiocrités, que peut-on attendre de cette transition qui a pourtant donné au peuple beaucoup de rêves ? Forcément, le changement passe aussi par le changement des hommes ainsi qu’on l’a à la tête de l’Etat. Ceux qui ont fait le mal, ne peuvent pas le réparer. Il faut donc aller au-delà des discours. Passer à l’acte. C’est une urgence de survie. Pour chaque nigérien. Pour la transition. Il nous faut ne pas douter de la transition et du CNSP !
Après le temps des discours, les mots ne pouvant rien contre les maux, l’heure est venue d’agir. Avec fermeté. Il ne faut pas oublier que les deux personnalités pour lesquelles il urge de lever des immunités avaient déjà des dossiers déposés à la Justice et, souvent, pour certains autres, c’était le SAMAN même qui demandait qu’on les mette à la disposition de la Justice, avertissant, à l’époque, que les hommes passent, les institutions demeurent. L’Histoire lui a donné raison.
Et le temps est venu où, en principe, ceux qui étaient forts, ne le sont plus pour contrarier la machine judiciaire et narguer les Nigériens. Les Nigériens regardent. Et attendent.
Maïriga
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Transition Politique : Proposition d’un Format et de Principes essentiels
Après une Contribution introductive sur l’importance de la Réussite du Dialogue National Inclusif pour la Refondation de la République (DNI- 2R), nous partageons notre Vision sur comment pourrait être organisé le Dialogue, sur les attendus possibles au regard des 4 Axes d’orientation retenus par le Président du CNSP, le Général Abdourahmane Tchiani. A savoir :
1 définir les principes fondamentaux devant régir la Transition
2. Définir la période de la Transition
3. Définir les priorités nationales durant la Transition
4. Rappeler les valeurs fondamentales devant guider la Refondation de la République.
Dans le cadre de ce propos le point sur la durée de la Transition et les priorités nationales de la Transition feront si nous avons l’occasion, l’objet d’une Réflexion à part. Nous nous limiterons dans la présente Contribution, à trater d’un Format possible pour optimiser le Rendez-vous. Déjà une démarche de désignation des Participants initiée par les nouveaux Gouveneurs fait l’objet de critiques. Aussi certains observateurs soulignent l’absence d’un Cadre juridique organisationnel pour encadrer et donner force et valeur au DNI-2R.
Nous avons fait avant les Evènements du 26 Juillet des suggestions de trois (3) Initiaves fortes visant à recentrer les efforts et libérer les intelligences dans un FORMAT D’ASSISES NATIONALES. Naturellement nous ne nous fasions pas d’illusions, savant que le Régime n’allait pas accepter que les Citoyens se retrouvent pour faire le point sur des Questions majeures, et trouver ensemble des pistes de solutions. Inévitablement un Bilan de la Gouvernance sectorielle allait être fait.
Ce qui n’arrangerait pas leur image politique. Toutefois l’objectif pour nous, c’était de montrer qu’un modèle socioéconomique de performance pouvait être envisagé .il exigeait une participation citoyenne inclusive.
Cette démarche nous l’avons résumée dans le Concept de Rencontres d’appropriation Citoyennes (les RAC). Nos trois (3) suggestions d’Initiatives sous forme de RAC portent sur : - Sécurité et Défense de la Patrie - Amélioration de la productivité rurale - Reconstruction de la Citoyenneté.
Je profite de ce Moment de vérités dans notre pays pour remercier les Médias qui m’ont soutenu en publiant sans reserve nos Tribunes Citoyennes : L’hebdomadaire l’Actualité, les Journaux en ligne Tam Tam info, le Matinale, et l’Hebdomadaire le Visionnaire. Avec l’avènement du CSNP et la convocation d’un DNI-2R, nous sommes heureux de pouvoir actualiser lesdites suggestions, et les verser dans la Banque des suggestions ou d’idées, pour accompagner l’organisation des Assises Nationales de Dialogue entre NIGERIENS TOUT COURT.
Nos Propositions ont été nourries par nos échanges avec nos Frères du Mali notamment avec le Ministre Ibrahim Ikassa Maiga, qui nous fait l’honneur de répondre aux questions de compréhension que nous n’avons de cesse de lui poser.
J’ai également une Pensée pour le Pr Farmo Moumouni, dont la dernière publication est une mine d’arguments et d’idées pour réussir une démarche « d’endognisation de la constitution « suivant l’heureuse formule de Dr Boukary Sambe de Timbuctu Institut. Le Pr Farmo pose bien la problématique : « donner un visage africain à la démocratie « ? Il serait hautement bénéfique pour densifier l’esprit de Fraternité, de retrouvailles fraternelles entre NIGERIENS TOUT COURT, qui devrait caractériser le Dialogue National, que les Prisonniers politiques soient libérés par une Ordonnance exceptionnelle inspirée et défendue par le CNSP. Les Assises en feraient sûrement une Recommandation, mais cela manquerait d’attrait politique si la libération n’intervenait pas avant le DNI-2R. Un cas emblématique d’injustice politique est par exemple la d’échéance de la nationalité de Baba Alpha, et son expulsion hors du Niger. Cette injuste doit être rapidement réparée.
1. Du FORMAT du Dialogue National
À la différence du Mali, où l’Acteur majeur civil le M5-RFP, disposait d’une stratégie de gestion de la Transition, avec un Comité dit de Stratégie, la Transition au Niger ne dispose pas d’une telle structure de stratégie. Les Idees et Contributions stratégiques sont éparses.
Donc nous sommes invités à produire de l’intelligence stratégique multiforme, à fédérer les énergies des Forces vives libérées.
Si au Mali le Dialogue a disposé de plus de temps pour se dérouler de la base ( les Communes, en passant par les Régions) au plan National avec les synthèses d’étapes, dans le contexte de notre pays, où le temps et les contraintes d’organisation nous imposent d’innover, de trouver une démarche efficiente de choix des participants, la plus inclusive possible, avec surtout une capacité réelle de production d’idées pertinentes.
C’est le lieu de rappeler que tous les citoyens, mêmes certains encore sur les Baricades. Il faut pouvoir trouver une formule de regroupement des Comités de soutien au CNSP. L’initiative du Ministère de l’Intérieur d’inviter ces très nombreux Comités de Sauvegarde de la Patrie, à se fédérer améliorerait leur visibilité et leur meilleure prise en charge dans les Assises.
Il faut également veiller à la participation de Représentants de la Société Civile historique, celle des Tchangari, Nouhou Arzika et leurs Camarades.
Aussi il faut pouvoir obtenir un dosage qui ferait profiter de l’expérience des Partis politiques véritablement représentatifs, de celle de Leaders politiques indépendants de bonne réputation sociale.
C’est pourquoi, il faut questionner la démarche des Gouverneurs nouvellement nommés. Ils ne connaissent pas les Acteurs socio politiques de leurs Entités territoriales. Cela peut conduire à faire participer des Personnes pas nécessairement les plus contributives ou aptes pour les Débats lors du Dialogue. Une fois la question de la représentativité des Participnts réglée, il y a celle tout aussi essentielle de la structuration des Rencontres.
Au Mali, 13 Groupes Thématiques de dialogue avaient été retenus, allant de la Sécurité -défense, en passant par la gouvernance politique et économique, Développement rural, la Santé, l’Environnement, la construction Citoyenne, les Accords de Paix. Etc. Les Assises au Mali ont ete pilotées par un Pannel dit des Hautes Personnalités (PHP).
Ces Personnes Ressources avaient été nommées par Décret. Elles étaient au nombre de 29, avec Comme Président le Ministre Moulaye Zeini, Homme politique au long parcours, reconnu pour sa sagesse. C’est le Pannel qui avait proposé les Présidents des Groupes Thématiques.
En relation avec les participants, des Rapporteurs ont été désignés. Dans le contexte du Niger, le Ministre Ikassa Maiga, nous a suggéré d’examiner par exemple l’option d’un Modèle Mixte. De ce point de vue des Présidents de Groupes thématiques pourraient être pris au niveau des Force vives.
Au regard du temps imparti, notre pays pourrait également se focaliser sur un maximum de 6 à 8 thématiques. Étant entendu que les autres questions seront traitées ultérieurement au niveau l’institution parlementaire de la Transition le CNT. Nous suggérons la prise en compte des trois (3) Thématiques que nous avions identifiées, au nombre des Thématiques du Dialogue. Celle sur la Construction Citoyenne nous paraît très importante. Elle devrait permettre de répondre àux préoccupations de l’Axe 4 du Message du Président Tchiani, portant sur les valeurs devant guider la Transition (lutte 2 contre les contre valeurs sociales, la réhabilitation de la Chefferie, de la Famille, la culture du Patriotisme etc.). Il faut dans la démarche envisager comment intégrer les Militaires ?
Par exemple comme les seconds Rapporteurs dans les Groupes Thématiques de discussion. Concernant la Présidence du DNI-2R et le Bureau de Séance des Plénières, peut-être en faire l’objet d’une désignation discrétionnaire du Premier Ministre.
Une Règle d’or observée, c’est que nous devrions nous faire confiance .La phase historique dans laquelle se trouve notre pays, nous le commande. Nous sommes des NIGERIENS TOUT COURT, engagés pour une seule Cause : LA SAUVEGARDE DE NOTRE PATRIE LE NIGER.
Nous pouvons également mettre à contribution les Hommes de culture nigériens ou africains pour des Conférences introductives dans les différents Groupes thématiques. 2. Des Principes fondamentaux devant régir la Transition. Nous avons abouti aux principes suivants.
1. la défense de la Patrie notre priorité,
2. Respect de la souveraineté de notre pays,
3. La défense des intérêts du peuple nigérien en toute circonstance,
4. Solidarité et partage de prospérité économiques avec nos Amis sincères.
Nous aurions pu adjoindre une liste de Personnes Ressources de qualité qui pourraient constituer le Pannel de Hautes Personnalités, ou des Présidents et autres Modérateurs, mais nous pourrions en oublier. Au besoin nous sommes disposés à soumettre notre suggestion. La Réussite de ces Assises est déterminante pour le succès de la Transition, dont la finalité est de proposer un NOUVEAU CONTRAT SOCIAL POUR UN MEILLEUR VIVRE ENSEMBLE. LA FINALITÉ DES FINALITÉS DE LA TRANSITION ETANT L’ADOPTION D’UNE NOUVELLE CONSTITUTION «ENDOGENISÉE»
Elhadj MAIGA Alzouma
Nigerien Tout Court
Africain Engagé
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Transition politique au NIGER : Le CNSP doit faire le bon choix pour les Dirigeants des institutions à venir
Transition politique au NIGER : Le CNSP doit faire le bon choix pour les Dirigeants des instutions à venir
Il est important de rappeler que cette transition militaire au Niger se déroule à un moment important dans l’histoire de l’humanité et de la domination de l’Afrique par l’ordre libéral et notamment de l’Afrique francophone par la France. Le coup d’Etat intervenu au Niger le 26 juillet 2023 est un triple coups, voulu par Dieu pour sauver le peuple nigérien de la dérive et de l’asservissement total qui l’attendait. En effet au-delà du coup sur instigation d’un clan PNDS, il y a celui de l’armée nigérienne qui dans sa magnanimité à éviter à notre pays un bain de sang, ensuite il y a celui du peuple qui comme un seul homme à apporter son soutien au CNSP pour mettre fin à la traitrise interne et la présence militaire française au Niger dont la mission et l’objectif principal est la préservation de ses intérêts économiques au détriment de notre pays.
Cette transition doit être une opportunité qu’il ne faut pas rater pour une refondation de l’Etat dans sa gouvernance. Pour obtenir des résultats probants et perrin, l’élément clé réside dans le choix des ressources humaines qui auront à charge la responsabilité politique et historique d’animer et de conduire l’action gouvernementale et les différentes institutions crées et où a créer pour assoir la transition (commission de lutte, conseil de transition, etc.) En effet le moment que nous vivons doit être considérer comme si le Niger était en « guerre » puisque c’est de cela qu’il s’agit. En période de guerre il faut nécessairement et impérativement des hommes et des femmes d’expérience ayant accumulé un savoir-faire chacun dans sa spécialité, mais aussi et surtout au-delà de la spécialité individuelle, il est nécessaire que l’individu possède une expérience transversale, qu’il soit apolitique, et impérativement qu’il ait eu dans sa carrière un comportement d’éthique. Seul le comportement éthique permet à un individu de servir la collectivité nationale et préserver les intérêts de l’Etat sous toutes les formes, à savoir mobilisation des ressources financières, utilisation de ressources financières, défense des intérêts de l’Etat dans toutes les missions, opérations et transactions.
Après le départ des « forces » d’occupation et la gestion des sanctions de la CEDEAO et UEMOA, les chantiers importants qui attendent le CNSP sont : La lutte contre l’impunité et la remise de l’Etat dans ses droits dans les différentes affaires des diverses administrations y compris de la défense; La refondation de l’Etat à travers une nouvelle constitution ; La réforme de la justice ; La réforme des institutions d’audit interne de l’exécutif que sont l’inspection d’Etat, l’inspection des finances ; L’audit et la révision de tous les accords commerciaux (aéroports, rail, etc.) permis miniers, et permis pétroliers ; l’Audit de la gestion des fêtes tournantes ; l’Audit de la gestion des entités dites démembrements de l’Etat ; l’Audit de l’impact de la gestion du magasin sous douane confié à la chambre de commerce (qui devient ainsi juge et partie) ; l’Audit des responsabilités dans les préjudices subis par l’Etat du fait de l’action des responsables politique (défiscalisation, avantages fiscaux indus, effacement de pénalités dans différentes affaires (téléphonie, fiscalité interne et externe, etc.) ; La réforme des conditions de création de partis politiques et de la charte des partis politiques ; La réforme de la CENI et des conditions de publication des résultats électoraux.
Le chantier est vaste avec l’appui du CNSP, du chef de l’Etat et du gouvernement, le travail pourrait reparti entre deux grandes institutions : Le Conseil national de transition, qui prendra le relai des assisses nationales, et la Commission de Lutte. Pour cette dernière nous savons que celle de l’année 2010 avait effectué un travail qualité et produit un rapport sur certaines thématique de la gouvernance qui malheureusement n’a pas été utilisé par les nouvelles autorités issus des élections, bien au contraire le résultat est diamétralement opposé. C’est pour cela que nous disons que l’élément clé réside dans le choix des hommes d’éthique pour que les intelligences puissent s’exprimer, seul cage pour assurer l’avenir de notre pays.
Source N.Rep
Source N.Rep
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Transition politique et défis liés à la refondation de l’Etat et de la gouvernance : Par Abdourahamane Oumarou Ly
A en juger par les prises de parole et les écrits, l’heure de la refondation a sonné. Et comme l’a si bien asséné Victor Hugo : « il n’est rien au monde d’aussi puissant qu’une idée dont l’heure est venue. »
Les évènements du 26 juillet 2023 sanctionnent en réalité la crise de la gouvernance, qui a entaché la période post Conférence nationale souveraine (CNS), marquée par une instabilité politique et institutionnelle chronique. Pourtant, ce conclave était censé conduire à une transformation socio-politique et économique qualitative du pays. Le désenchantement démocratique qui en est résulté questionne profondément sur le modèle de l’Etat à adopter pour la suite. En effet, faudrait-il encore et encore recommencer selon le schéma classique (assises nationales, commission de moralisation textes fondamentaux, référendum et élections municipales, législatives et présidentielles), avec la même classe politique ou entamer une réflexion collective sur l’invention d’un nouveau modèle plus à même d’assurer le bien-être des citoyens ? Dans cette crise de la gouvernance, la responsabilité presque entière des dirigeants est établie, même si par ailleurs, à l’origine, le modèle de l’Etat colonial plaqué sur les structures traditionnelles précoloniales s’est révélé complètement inadapté. Dans ces conditions, une des réponses pourraient être une réforme structurelle au sens de refondation qui doit « tenir compte de l’évolution des sociétés plurales et des aspirations des peuples […] Ce nouveau départ théorique exige des réponses claires sur les fondements, la spécificité et les modes d’articulation de l’Etat multinational. » (Mwayila Tshiyembe, 1998). Le recours à la refondation, à travers son outil par excellence qu’est la bonne gouvernance, n’est plus à justifier compte tenu de la situation du pays gangrénée par divers maux (I), pourvu que le contenu du concept soit bien décliné et maîtrisé (II).
- L’état des lieux désastreux du pays comme justificatif de la refondation.
De l’avis des analystes, l’avènement de la démocratie n’a pas répondu aux attentes des populations, qui au lieu d’aspirer au bien-être ont finalement jeté le discrédit sur cet idéal. La crise de la gouvernance de mal en pis s’est généralisée. Et pour preuve, le processus de démocratisation au Niger depuis la CNS a connu cinq (5) Républiques, quatre (4) coups d’Etat militaires et un coup d’Etat civil perpétrés pour diverses raisons ; au-delà de celles relevées par les auteurs, les griefs à l’encontre des acteurs politiques ne manquent pas, notamment :
- Sur le plan politique :
- Le constitutionnalisme fortement inspiré par des valeurs étrangères à la culture locale ;
- La forte prééminence de l’exécutif sur les autres pouvoirs ;
- Une assemblée nationale, caisse de résonnance de l’exécutif ;
- Une justice instrumentalisée en ce qui concerne les dossiers à enjeux politiques ou impliquant des personnalités politiques ;
- La faiblesse des mécanismes de contre-pouvoirs ;
- Le muselage des médias publics ;
- La pléthore et l’anarchie des partis politiques ;
- L’instabilité au sein du paysage politique caractérisée par des compositions, recompositions et compromissions de circonstance ;
- Le militantisme politique devenu une nouvelle source de revenus pour survivre (formule empruntée à Abdoulaye Niandou) ;
- L’Etat capturé par divers groupes d’intérêts tant nationaux qu’étrangers ;
- La perte de crédibilité des processus électoraux ;
- La démission de l’administration face à sa mission de service public ;
- La politisation à outrance de l’administration ;
- La lente mise en œuvre du processus de la décentralisation.
- Sur le plan social :
- La faiblesse dans la prise en charge des secteurs sociaux de base (santé, éducation, eau et assainissement) ;
- La corruption galopante qui gangrène tout le tissu social ;
- La fracture sociale ;
- Le chômage et l’exode massif des jeunes ;
- La perte des valeurs et la faible culture citoyenne ;
- La mendicité généralisée, exportée au-delà des frontières ;
- Une société civile soit muselée, soit aux ordres ;
- Les fortes menaces sécuritaires ;
- L’insécurité alimentaire chronique.
- Sur le plan économique :
- La forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur ;
- Un tissu industriel presque inexistant si ce n’est l’agonie des unités existantes ;
- L’incapacité à créer des richesses ;
- Le peu de profit tiré de l’exploitation des ressources minières ;
- Le délabrement des voies de communication terrestres et l’inexistence de voies ferrées.
Loin d’être un réquisitoire contre la classe politique, ces quelques dysfonctionnements constituent des faits incontestables ; le classement régulier et peu enviable de l’indice du développement du PNUD illustre l’ampleur du désastre. S’il est exagéré de dire que l’Etat s’est effondré, tout au moins peut-on relever que la « démocratie procédurale », c’est-à-dire électorale, qui avait cours, au détriment de la « démocratie substantielle », celle avec un réel contenu (Pierre Jacquemont, 2022), a montré ses limites objectives.
Par conséquent, la période post CNS nécessite assurément l’invention de nouveaux fondements démocratiques et de modèles par le biais d’une refondation et non de mimétisme. Frantz Fanon a bien prévenu : « décidons de ne pas imiter l’Europe et bandons nos muscles et nos cerveaux dans une direction nouvelle. »
- Le contenu de la refondation à grands traits.
Etymologiquement, refonder signifie fonder sur de nouvelles bases. Le concept implique un « retour sur soi, un repli nécessaire à la reconstruction de l’existant. Voire à sa nature, dans le but de créer de nouvelles dynamiques ou synergies. » (Kamel Nait Zerrad, 2003).
La refondation est tout le contraire de réformettes ou de rafistolage mais des voies nouvelles consensuelles à trouver, en route vers un nouvel ordre. Ce nouveau paradigme doit d’abord être puisé dans notre histoire et nos réalités socio-culturelles, en prenant en compte les aspirations des différentes couches sociales, puis se projeter dans le futur.
Le manifeste en date du 13 avril 2020 de 88 intellectuels africains sous la houlette de Wole Soyinka, prix Nobel de la paix, adressé aux dirigeants africains, esquisse d’une voix forte les contours d’une nouvelle approche du développement, qui rappelle fort bien la refondation envisagée au Niger. Ils suggèrent une autre approche du développement afin de « rompre avec la sous-traitance de nos prérogatives souveraines, de renouer avec les configurations locales, de sortir de l’imitation stérile […] de penser nos institutions en fonction de nos communes singularités et de ce que nous avons, de penser la gouvernance inclusive, le développement endogène […] L’absence de volonté politique et les agissements de l’extérieur ne peuvent plus constituer des excuses pour nos turpitudes. Nous n’avons pas le choix : nous devons changer de cap. Il est plus que temps ! »
La refondation est multidimensionnelle et multisectorielle. Aussi, pourra-t-elle concerner la gouvernance, les forces de défense et de sécurité, le système partisan, le système électoral, la décentralisation entre autres. La refondation de la gouvernance mérite une attention particulière puisqu’elle servira de locomotive aux autres domaines à réformer ; un terreau favorable existe à son enfantement. La farouche détermination, la mobilisation patriotique ainsi que la résilience à toute épreuve affichée laissent peu de doute sur les réelles capacités (des jeunes et des femmes surtout) à surmonter tous les défis ; d’ores et déjà, et avant les Assises nationales, les préoccupations majeures pressantes, dont il faut en tenir compte, sont exprimées :
- La quête de la souveraineté pleinement assumée ;
- La formation d’un genre nouveau de contrat social et politique entre les gouvernants et les gouvernés ;
- Le partage équitable des ressources ;
- La soif de justice sociale et de justice tout court ;
- Le changement des mentalités ;
- Le refuge dans le travail.
En somme, la refondation ne doit pas être un simple slogan car elle appelle au consentement de sacrifices de la part de tous les citoyens ; son caractère inclusif et participatif devrait permettre de garantir son irréversibilité au-delà de la transition. Certes la refondation est un chantier pharaonique, mais, à coup sûr, elle ne résistera pas à l’intrépidité de 26 millions de Nigériennes et Nigériens.
Abdourahamane Oumarou Ly
Juriste/Essayiste/Analyste politique.
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Transparence dans l’attribution des marchés publics : Quand le PM Ouhoumoudou Mahamadou viole sa propre loi !
Le débat fait actuellement rage, les explications controversées livrées par le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, suite à l’interpellation à l’Assemblée Nationale du député Ladan Tchiana, concernant le non-respect des dispositions du décret 2016-641/PRN/PM du 1er décembre 2016 portant Code des Marchés Publics au Niger, ainsi que de l’Arrêté du 29 septembre 2022 du Premier ministre fixant le seuil des marchés publics devant l’objet d’une communication en Conseil des Ministres.
En effet, comme vous le savez, depuis quelques temps, dans les communiqués finals des délibérations hebdomadaires des Conseils des ministres, dans la rubrique relative aux communications faites sur l’attribution des marchés publics dont les montants sont supérieurs ou égaux à 500 millions, il n’a apparaît plus les indications relatives à l’attributaire provisoire du marché, le montant et le délai d’exécution du marché. Pourtant, ces mentions sont obligatoires, car elles sont légales, au terme du décret cité précédemment.
Mieux, en septembre 2022, le Chef du Gouvernement, Ouhoumoudou Mahamadou, avait pris un arrêté pour ramener le montant à 300 millions des marchés devant faire l’objet de communication en Conseil des Ministres.
Contre toute attente, subitement, l’on ne voit plus ces mentions obligatoires dans le communiqué final des délibérations du Conseil des Ministres. Interpellé à ce sujet par l’honorable Ladan Tchiana, le PM Ouhoumoudou a donné une explication scandaleuse, en affirmant que cette communication était uniquement destinée au Conseil des Ministres, mais pas au grand public. Quel culot de sa part, de réduire un arrêté de cette importance à une simple formalité interne au Gouvernement ! Du reste, quelle était la philosophie poursuivie par le décret 2016-641 du 1er décembre 2016, pris par le Président Issoufou Mahamadou, dont il était le Directeur de Cabinet, à l’époque ? N’était-ce pas, sans doute, pour répondre au souci de transparence dans les procédures de passation des marchés publics, conformément à la directive de l’UEMOA sur la transparence dans les finances publiques ? Comment est-il concevable, à un moment où le Président Mohamed Bazoum affiche sa volonté de combattre la corruption et les détournements des deniers publics, que son PM se montre avec une telle désinvolture pour torpiller une loi que même le régime mafieux de son parrain politique (Issoufou Mahamadou) avait respectée, en son temps ?
En réalité, comme on le voit, ce PM dessert énormément le Président Bazoum, car il n’est vraiment pas à la hauteur. Comment serait-il désormais possible pour les citoyens ordinaires de dénoncer certains marchés publics défectueux sans ces cruciales informations contenues dans ce décret et dans cet arrêté ?
Il s’agit quand même des deniers publics, Monsieur le PM, pas ceux de votre village, pour lesquels les citoyens nigériens ont bel et bien le droit de savoir l’utilisation qui en est faite ! C’est tout simplement regrettable de la part du PM d’avoir initié un arrêté dans lequel il n’avait guère confiance. Cela s’appelle de l’imposture en politique ! Espérons que dans les prochains jours, le Président Bazoum Mohamed, un homme honnête, fera retrouver à cette loi toutes ses vertus de transparence ayant présidé à son édiction, en 2016 !
Aliou Badara
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Transport aérien : A qui profite la suspension de Niger Airlines ?
Les nigériens connaissent Niger Airlines, cette première compagnie nigérienne privée qui a osé se hasarder dans le ciel nigérien, souvent africain, évoluant avec de grandes compagnies, et montrant ainsi que les Nigériens sont capables d’initiatives, de convaincre surtout dans un domaine aussi complexe que celui de l’aéronautique. Mais voilà que Niger Airlines poursuit son chemin, capitalisant une large expérience dans le domaine depuis des années. On ne peut que déplorer, si la lettre de suspension des vols du Fokker 50 s’avère. Cela, au lieu d’aider à encadrer, misant plus sur la pédagogie. La société a un parcours, une belle histoire à raconter au ciel.
La société a osé dans le domaine à un moment où personne encore ne pouvait oser dans un tel domaine assez complexe. Les Nigériens, à juste titre, saluaient son audace. Et il marcha fièrement dans le ciel, fort de son expertise ! Et il a convaincu. Pourquoi donc veut-on le briser aujourd’hui ? Juste au moment où la compagnie, élargissant son réseau, est sur le point de signer des partenariats avec des compagnies européennes pour renforcer ses capacités que cette décision est tombée. Mais à notre humble avis, il faut faire place au dialogue pour trouver une solution durable que de se lancer dans des querelles inutiles.
A.S
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Transport en commun (taxi-faba faba et tricycles) : Un sérieux calvaire pour les populations
Dans l'histoire récente, particulièrement avec cette nouvelle génération de conducteurs, la plupart d'entre eux, qui assurent le transport en commun, sont souvent qualifiés de "fous au volant". Cette étiquette découle non seulement de leur comportement envers les clients mais aussi de leur attitude négligente envers les véhicules dont ils ont la charge. À première vue, certains de ces conducteurs peuvent donner l'impression d'être des individus peu soignés, aussi bien dans leur apparence que dans leur état d'esprit, souvent altéré par l'usage de stupéfiants. C'est regrettablement cette même catégorie de conducteurs qui opère dans nos transports en commun urbains. Lorsqu'ils prennent le volant, ils adoptent souvent une conduite imprudente, en ne respectant ni le code de la route ni les droits des clients. Cette situation représente un véritable calvaire pour les passagers et les usagers de la route en général. Il est important de souligner que ces chauffeurs, dont l'inconduite est souvent à l'origine d'accidents de la route. "Conduite manti fourku Goy no !"
Afin de protéger les usagers, en particulier les clients des transports en commun, des dangers liés au comportement de ces conducteurs imprudents, il est impératif d'envisager des mesures appropriées. Il est donc urgent d'adopter un décret réglementant non seulement la capacité à conduire des véhicules de transport en commun mais également tout autre type de véhicule. Cette initiative vise à remédier à une situation où certains établissements d'auto-écoles semblent délivrer des permis de conduire sans tenir compte de la moralité des futurs conducteurs. Il est primordial de réaliser une enquête approfondie sur la moralité de ceux qui aspirent à devenir conducteurs, car le métier de chauffeur de taxi, de tricycle ou de tout autre véhicule ne doit en aucun cas être associé au banditisme ou à l'indiscipline.
Amadou. I
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Transport et logement : Situations qui appauvrissent davantage le nigérien !
Malgré la multitude de taxis que compte la ville de Niamey, les usagers de la route notamment les clients de ces véhicules de transport se plaignent de leur coût. La moindre course vous cout à l’heure actuelle 300f. Finit le temps de la course à 200f à moins que la distance ne soit inférieure à 500m. Or, nous savons tous bien que rares sont les nigériens qui ont leur propre moyen de déplacement. C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle la majeure partie choisit de circuler en taxi malgré tout le coût et les risques que cela comporte. Il est important de ce fait, de souligner que les courses en taxi compliquent davantage la précarité de la situation dans laquelle se trouve le nigérien lambda. Car, lorsqu’on compare le revenu journalier du nigérien à ce qu’il dépense quotidiennement surtout en terme de de transport, le constat est pathétique : le transport à lui seul a presque tout absorbé comme argent. Nombreux à cet effet, les observateurs qui approuvent qu’à Niamey il y a deux choses qui rendent la vie plus difficile ; c’est justement le loyer et le transport. Tous deux coutent excessivement cher au point où l’on se demande si les autorités en charge de desdites questions en ont conscience de leur laxisme. Ou simplement n’est-ce pas une aubaine pour ces derniers qui ont le privilège de s’offrir les véhicules de transport et même de faire pousser des maisons comme des champignons dans la capitale.
Cas des véhicules de transport
Aujourd’hui nous sommes tous presque convaincus que même si la plupart de nos concitoyens empruntent le taxi, c’est notamment par contrainte. En réalité ils continuent à l’emprunter car ils n’ont pas d’autre choix à condition de marcher ou d’usité d’autres moyens de transports encore plus caducs. Pour rappel, ces véhicules avaient fait leur entrée dans la circulation pour faciliter le trafic notamment la circulation des biens et des personnes, au vu justement des réalités de l’heure. Cette catégorie de moyens de transport suppléait ainsi les précédents même si ceux-ci continuent d’exister. Malheureusement, aujourd’hui ces taxis représentent un véritable calvaire pour les habitants de la capitale. Non seulement, la course n’est à pas à la portée de tous mais aussi, choisir de les emprunter c’est choisir de se patienter tout d’abord mis également d’accepter tous les risques que comporte le fait de monter à bord de ces véhicules. Face au calvaire financier que représente désormais le cout du transport à Niamey, un temps soit peu les autorités municipales en l’occurrence M. Oumarou Dogari, le Président du conseil de ville avait promis de redynamiser ce secteur notamment à travers le rehaussement de l’effectif des bus de la Sotruni. Jusqu’ici pourtant, le calvaire des populations persistent ; comme quoi les promesses sont toujours en cours. Or, l’on sait bien que ces bus autrefois, assuraient surtout le transport des ‘’commis’’ de l’Etat. Eux qui pourtant à l’époque n’avaient rien à envier au citoyen lambda au vu de son revenu mensuel et de tous les avantages que pouvaient leur procurer leur fonction. Mais tout de même ils faisaient la queue en attendant le départ des bus pas par avarice mais pour des raisons qui en valent la peine : l’épargne et l’esquive du gâchis. Qu’en dire alors du citoyen lambda qui peine à gagner ‘’moro’’ (cinq francs CFA) ? Mais, qui continue à emprunter le taxi afin de pouvoir vaquer à ces occupations. A cet effet, nous invitons nos autorités en charge de la question à prendre ledit problème à bras le corps afin justement de faciliter la mobilité urbaine : un levier de développement qui n’est plus à démontrer. Ailleurs, même dans les contrées les plus développés, là où on estime que le citoyen lambda vit au-dessus du seuil de la pauvreté, lesdites autorités créent les voies et moyens en la matière pour que leurs concitoyens trouvent abordable le cout de la vie notamment celui du transport. Tel le cas en Allemagne où les autorités s’appliquent à la pérennité de la mesure concernant le transport en commun à petit prix. D’après le groupe de presse RND, les bouchons routiers ont diminué de façon sensible dans 12 agglomérations sur 14 étudiées, notamment à Stuttgart et Wiesbaden. Une étude en cours de l’université technique de Hambourg démontrerait également des bénéfices en matière de justice sociale : le ticket à 9 euros aurait permis aux plus pauvres de réaliser des déplacements qu’ils n’auraient sinon jamais effectués. En Bavière, l’offre a été nettement plus utilisée dans les territoires à faibles revenus.
Cas du coût du logement A Niamey, nul ne peut nier le fait que le coût du loyer devient de plus en plus cher et n’est justement pas à la portée de n’importe qui. Non seulement les habitats sont pour la plupart dotés de moins de confort mais aussi, leur prix n’est pas abordable et au-delà ils sont supérieurs à la valeur même de la maison. Souvent ces habitats se trouvent même dans les périphéries de la capitale mais se font bailler tout de même au même prix que ceux dotés de confort et placés au coeur de la capitale notamment dans des zones viables. Les bailleurs ont leur prix et les démarcheurs aussi ; tout cela au péril du client qui endosse le lourd tribut. Pourtant les autorités se doivent de s’impliquer dans la gestion de cette affaire. Mais puisqu’au Niger tout est permis même l’inconcevable, chacun fait comme bon lui semble surtout dans ce domaine sans pour autant s’inquiéter. D’ailleurs, parce que ces mêmes bailleurs savent que les autorités en charge de la question ont démissionné, ils se permettent même de construire des habitats qui ne répondent pas aux normes puisqu’au préalable, ils savent que ces logements ne leur sont pas destinés mais plutôt destinés aux ‘’sans abri’’ (selon moi, qui n’a pas son propre toit) c’est celui-là le réel sans abri ! Ces bailleurs se le permettent parce qu’ils savent que les locateurs n’ont pas le choix. Surtout dans une ville où vous êtes à même de trouver un locataire pour une maison qui est encore en chantier. Triste réalité ! Or, il incombe à nos autorités de régulariser ladite question pour justement éviter la racaille et mettre fin à l’abus de ces bailleurs dans leur pratique courante. Ailleurs, dans des Etats dignes du nom, les autorités s’attèlent à asseoir des logements sociaux justement pour atténuer le cout de la vie aux populations en quête d’assistance. Qu’en est-il chez nous ? Où on transforme des logements sociaux en des sièges administratifs tels le cas de Dosso Sogha. Au Niger, je répète c’est possible et même concevable. Retenons une chose, le peuple nigérien en général souffre surtout, celui de la capitale. Pour cette raison, les autorités de l’heure se doivent d’avoir un regard sur les questions du transport et du loyer qui depuis presque une décennie, représentent un sérieux calvaire pour nos populations. En somme, nous les invitons à créer les conditions de vie saine du nigérien et non les conditions de sa descente aux enfers car, il survie et depuis un certain temps, difficilement.
Amadou. I
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Transport urbain à Niamey : Un véritable calvaire pour les résidents des quartiers périphériques
Ces deux dernières décennies la ville de Niamey a connu une importante extension, avec le développement de plusieurs quartiers périphériques. Cependant, les investissements ne semblent pas être à la hauteur de cette expansion en termes d’aménagement et d’infrastructures routières. Aujourd’hui, certains quartiers pourtant très peuplés connaissent des difficultés notamment celles liées au transport. Les habitants de ces quartiers et ceux qui y vont vivent un véritable calvaire surtout pendant la saison pluvieuse. Le quartier aéroport, plus précisément à la Cité enseignants est dans cette situation.
Tôt le matin, aux environs de 7 heures, souvent un peu plus tôt, la plupart des habitants de ce quartier, qui ne possèdent pas des moyens personnels de déplacement, se pointent vers la voie principale (en latérite) du quartier. Cela dans l’espoir de ‘’trouver une occasion’’ selon l’expression utilisé ici une sorte de co-voiturage à la nigérienne. Il s’agit en fait de se faire déposer par un généreux automobiliste ou même un motocycliste à au bord de la vie principale menant au centre-ville où il est plus facile de trouver les taxi ou mini bus de transport en commun appelés faba-faba qui vont au centre-ville. C’est une distance d’environ 5 km que certains parcourent quotidiennement à pied.
De fois, on remarque une absence de solidarité dans ces genres de situations. «Chaque jour quand je sors de chez moi, je cherche des occasions souvent sans succès. De fois même quand vous arrêtez certains pour vous déposer, les gens ne vous regardent même pas. Les quartiers comme le nôtre font face à des situations d’insécurité, c’est pourquoi les gens ne font pas confiance à d’autres», confie M. Halidou Naméra, habitant du quartier Cité enseignants. M. Halidou ajoute qu’il parcourt cette distance chaque jour à pied en aller comme en retour. Une telle situation est difficilement vécue surtout quand il s’agit des personnes âgées et retraitées, comme Halidou.
Elles sont nombreuses les personnes qui vivent ce calvaire déplorant ces difficultés liées au transport dans plusieurs quartiers périphériques de Niamey. Un problème dont la principale cause est l’insuffisance des routes aménagées, permettant l’accès aux zones concernées par les transporteurs, notamment les taxis et les faba-faba. «Les faba-faba refusent de desservir les quartiers périphériques à cause de l’inaccessibilité de ces quartiers et du fait de l’impraticabilité des routes. Les routes de ces quartiers sont défectueuses surtout pendant la saison de pluie», se plaint M. Abdoul Aziz Soumana.
A l’image des populations du quartier Aéroport, celles des plusieurs autres zones périphériques de Niamey vivent au quotidien ce casse-tête. Cette difficulté explique l’apparition du transport à moto, appelé «Kabou-Kabou». À 400 ou 500 FCFA la course, ce service n’est malheureusement pas à la portée de certaines personnes dans les quartiers périphériques.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
30 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Travail parlementaire : L’école buissonnière des parlementaires nigériens
L’Assemblée Nationale est, dans l’ordonnancement constitutionnel du partage des pouvoirs dans la République, une institution primordiale car, symboliquement, elle est la représentation miniaturisée du peuple qui est censé siéger là pour décider pour la Nation. C’est dire à quel point cette Chambre est importante pour incarner un peuple et surtout des valeurs identificatoires d’une société, toutes choses qu’on ne fait pas aujourd’hui avec l’assemblée que l’on a pour le Niger avec un directoire étranglée dans sa responsabilité et des députés majoritaires peu conscients de leurs charges.
Après l’Assemblée nationale de la troisième République où siégeaient des hommes comme Sanoussi Tambari Jackou, Mohamed Bazoum, Hama Amadou, et d’autres grands animateurs, l’on n’avait plus eu de débats de bonne facture, de haut niveau qui prouvent la qualité des hommes devant réfléchir et décider pour la nation. Puis, à la suite, dans la nostalgie de cette assemblée de la première heure, l’on ne devrait se contenter que d’assemblées tantôt dites «assemblée balsa», tantôt d’assemblée chambre d’enregistrement ainsi que les nigériens pouvaient s’en moquer de par le comportement de ceux qui devraient y siéger plus pour leurs vanités que pour le peuple.
L’Assemblée nationale de cette 7e République, dans sa troisième législature issue d’élections controversées, pourrait être considérée comme une autre assemblée Balsa quand on sait les conditions dans lesquelles le PNDS et Issoufou Mahamadou en tête, se sont arrangés à se donner une majorité que rien ne peut justifier. La majorité qu’il convoyait à l’assemblée pour un agenda que tout le monde peut comprendre aujourd’hui, est une majorité trafiquée qui ne reflète nullement la configuration politique du pays. Personne ne peut comprendre, même le plus nul en politique, qu’un parti ait un tel nombre de députés sans pouvoir gagner seul une présidentielle dès le premier tout. Et quand on sait la multitude inutile qui a soutenu au second tour, il a fallu le système D pour s’en sortir et là même, avec une courte tête, non sans litiges et contestations.
Il est normal que de tels députés qui, majoritairement, avaient eu leur «élection» à la chambre par un tel bricolage, ne puissent jamais avoir de la fierté pour leur sacre et la conscience de leur mission pour savoir s’en acquitter avec honneur ainsi que cela est attendu de leur part. On sait que depuis l’avènement de la 7e République, après l’épisode pendant lequel Hama Amadou avait géré l’Institution au tout début de la mandature d’Issoufou Mahamadou où la gestion fut marquée par le sceau de la rigueur de celui qu’une presse appelle affectueusement «l’Enfant Terrible de Youri», l’assemblée sombra tantôt avec des dirigeants qui n’ont pas le niveau, tantôt avec des responsables mercantiles qui peuvent confondre leur travail de parlementaire à de l’affairisme, manquant autant de poigne que de charisme. Mais ce qui est choquant et notamment avec l’actuelle législature, est le comportement même du député vis-à-vis de son rôle pourtant si noble et si exigeant.
Aujourd’hui, l’Assemblée nationale n’est que l’ombre d’ellemême avec une présidence totalement effacée d’un homme traqué qui ne peut avoir, alliance oblige, la plénitude de ses pouvoirs pour diriger la chambre au mieux de ses compétences et de ses ambitions, obligé de se laisser manipuler pour avoir trôner au perchoir du parlement godillot à la tête duquel des commerces politiques l’ont porté.
Quel spectacle pitoyable offre cette assemblée lors de ses plénières et notamment lorsqu’il s’agit de sujets importants pour la nation notamment lorsqu’il s’était agi de discuter sur l’installation controversée de Barkhane et Takuba au Niger, et ce après que le Mali l’ait décrétée persona non grata sur son territoire. Alors que l’on discute de choses sérieuses qui déterminent l’avenir du pays, des députés peuvent dormir dans la salle, «gueule» ouverte à savourer un sommeil péché qui dénote de la légèreté avec laquelle ils appréhendent leur mission qu’une élection bancale leur aura conférée. Quand on sait que la télévision nationale est sur satellite comment ne pas s’en offusquer avec ces députés-dormeurs que des applaudissements peuvent réveiller pour faire autant mécaniquement, et lever une main, quand on leur demandera de voter, ignorant tout des enjeux, mais «formatés» à ne savoir voter qu’en faveur d’un camp, l’exécutif en l’occurrence dont ils sont les ouvriers obligés, sans jamais jauger de la portée de leurs choix pour un pays pour lequel ils sont censés faire toujours les meilleurs choix. L’homme nigérien, du moins, le responsable nigérien, ne devrait- il plus porter des valeurs pour être dans de tels comportements qui le rabaissent ? C’est à croire qu’une génération a mérité ses aînés, ses pères. Mais ce qu’on ne peut pas comprendre est la célérité et la méchanceté qu’on peut avoir à sévir pour sanctionner des comportements des fils et des filles», d’enfants alors qu’on ne peut pas avoir la même rigueur contre les «pères» qui trichent aussi, volent et pillent. Pourquoi un enfant qui casse des tables-bancs, triche à un examen mérite-t-il la prison, plus qu’un père qui trafique une élection pour détourner le choix souverain d’un peuple, vole pour s’enrichir de manière inconsidérée et ce quand même le délit d’apparence pouvait les compromettre ? Et l’on peut dès lors se demander si nous avons eu les enfants que nous méritons quand on sait que les aînés ne se comportent pas mieux, incapables de donner le meilleur exemple à suivre à une génération qui vient pour perpétuer ce qu’elle a vu faire.
Les images de plénières que l’on voit à la télé et dans le quotidien gouvernemental n’honorent pas les représentants de la nation. Qu’ont-ils de mieux à faire ailleurs pour vider la salle, laissant un président qui préside avec sa foule maigre, souvent dormeuse et peu intéressée, ne rêvant peut-être que des fonds à capter à la faveur de la session qu’ils peuvent pourtant à loisir déserter, incapables alors d’assumer le mandat dont les charge le peuple ?
Cette «école buissonnière» des députés fait la honte de notre société et de notre démocratie avec ces hommes qui ne peuvent pas saisir toute la portée de leur rôle pour la démocratie et pour la nation. Peuvent-ils savoir qu’ils ont, avec le peuple dont ils sont partis quérir les suffrages, un contrat à remplir, un contrat qui, s’il n’est pas assumé, ne serait pas moins qu’une trahison faite à l’endroit d’électeurs qui auront alors tort d’avoir fait confiance pour confier leur destin à de tels hommes.
Se ressaisir…
L’Assemblée, travaillant avec ses services de communication, doit travailler à soigner son image visà- vis d’un peuple qui s’est dégoûté de ses représentants qui ne pensent qu’à leurs intérêts mesquins, égoïstes. Mais c’est d’abord au président de l’Institution qu’il revient de jouer pleinement son rôle car pourquoi devrait-il continuer à exercer une fonction dont il ne peut pas avoir la plénitude des prérogatives, d’autres pouvant lui mettre les bâtons dans les roues pour ne pas agir en toute responsabilité ? Il y a à faire des choix pour la dignité car, même sans s’aliéner, l’on peut vivre ainsi que le montrent ceux qui, depuis plus de dix ans de résistance, ont refusé le suivisme aveugle contre lequel on leur demande de vendre leur âme pour quelques strapontins pour lesquels on voudrait les confiner pour les asservir à la tutelle politique des régnants depuis que, par quelques calculs erronés, Seini Oumarou peut faire le choix de l’opportunisme pour quémander dans un pouvoir contesté une part de gâteau à laquelle, par principe moral, au regard de sa ligne de conduite après le second tour, il ne devrait pas avoir droit.
Quant aux députés affichés aux abonnés absents, il urge de se ressaisir tant pour leur image, pour l’image de leurs partis politiques que pour celle de la République qu’ils déshonorent ainsi alors même que l’on pourrait croire c’est, investis d’une certaine confiance, dans le parti d’abord et auprès de l’électorat ensuite, qu’ils viennent à prendre place dans le parlement. Franchement, le Niger mérite mieux.
A.I
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