Route de l’uranium : Où sont passés les fonds dont parle le Premier ministre Brigi Rafini ?
Le scandale de la route de l’Uranium ou RTA (Route Tahoua-Arlit) n’a pas encore fini de faire parler les Nigériens. Pour cause, depuis des années, le gouvernement d’Issoufou Mahamadou n’est pas parvenu à reconstruire cette route stratégique pour l’économie du Niger. Pourtant, ce ne sont pas les ressources qui ont fait défaut. Depuis plus de neuf ans, ce sont des milliers de milliards qui ont été engrangés par le Niger, soit par don, soit par prêt, mais que l’on sache où sont passés ces sommes colossales. L’évaluation sommaire des montants à destination inconnue prouve que le Niger aurait pu financer sur fonds propres la reconstruction de cette route, longue de 420 kilomètres. 420 kilomètres qu’il faut mettre pas moins de 11 heures d’horloge à parcourir. Mieux, l’Etat a bénéficié de l’appui de partenaires de premier plan à l’exemple d’Areva (actuelle Orano), le géant du nucléaire français qui exploite, depuis des décennies, l’uranium nigérien.
C’est un montant total de 59 036 000 000 FCFA, qui est dévolu à ce projet de reconstruction de la route TahouaArlit sur quatre ans.
En novembre 2014, ce sont plus de 14 milliards de francs CFA, exactement 14 759 000 000 FCFA, que la société française (Orano) a annoncé avoir mis à la disposition de l’Etat du Niger pour la reprise de la route de l’uranium. Cette allocation financière d’Areva à l’époque s’inscrit dans le cadre l’accord de partenariat stratégique conclu le 26 mai 2014. Selon le communiqué d’Areva, c’est un montant total de 59 036 000 000 FCFA, qui est dévolu à ce projet de reconstruction de la route Tahoua-Arlit sur quatre ans. Six ans plus tard, les usagers de cette route continuent de baver, avec le risque quotidien de perdre la vie dans des accidents causés par l’état de la piste accidentée que les transporteurs et autres voyageurs sont obligés de subir. Une route dont toute trace a littéralement disparu, laissant place à d’innombrables pistes, les unes plus dangereuses que les autres, forgées par la force.
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Route Tahoua-Arlit : Le cauchemar des voyageurs
Le cauchemar des nombreuses personnes d’Agadez est aujourd’hui cette route appelée dans le temps la Route de l’Uranium. Construite, il y a plus de 37 ans, la Route Tahoua-Arlit (RTA) est aujourd’hui dégradée. Des nombreux usagers n’ont plus envie de voyager sur cet axe surnommé à Agadez, « Route Tikrakit Arkanay » (RTA) (‘’route de la honte et du calvaire’’). Les populations de la Région d’Agadez pensent qu’ils ne méritent pas tout ce calvaire et dénoncent le silence complice de certains leaders de la Région pourtant bien placés pour défendre les droits des citoyens.
Une route oubliée
Ce dernier temps l’état de la route Tahoua-Arlit est sur toutes les lèvres à Agadez. BAHI, un voyageur venant d’Arlit, confie au journal « La Nation » : ‘’La route Tahoua-Arlit est vraiment oubliée par le régime de la 7ème République, nous avons appris que le président de la République en personne a lancé les travaux, mais depuis rien n’est fait’’. Et, il poursuit : ‘’ Sur la route, nous avons croisé des gros camions qui transportent notre richesse. C’est notre uranium. Et dire qu’il n’y a pas de route de là où partent ces tonnes d’uranium. C’est injuste’’. Cet autre habitant d’Agadez Mohamed ALI nous confie : ‘’ Je trouve anormal que nos autres frères de la société civile au niveau national ne s’intéressent pas à ce calvaire. Ils dénoncent tout sauf cet oubli de l’état de la route Tahoua-Arlit. Ils font semblant d’ignorer même ce calvaire. Irrité, Mohamed ALI charge : ‘’ La route Tahoua-Arlit est aujourd’hui la honte de tous ces grands boubous, tous ces politiciens, nos élus à l’assemblée qui n’ont jamais lever le doigt pour parler de cette route qui a tout donné au Niger grâce aux richesses qui ont transité par elle’’.
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Ruée vers l’or sur les collines de Méto, ou l’illusion des…cailloux brillants
Le village de Méto, sis à environ 10km au sudouest de Zinder, est devenu le weekend dernier un centre d’attraction pour les populations de la région de Zinder qui ont investi les deux collines situées à l’entrée du village. Raison de cette affluence, les collines seraient bourrées d’or.
Les habitants des six villages entourant la localité de Méto ont également investi le site de la chaine montagneuse appelée ‘’Douci Kalla’’, pour des fouiller le sol à la cherche d’hypothétiques morceaux du métal précieux.
Informé des faits, le Directeur Régional des Mines de Zinder, M. Maïdobo Kané, s’est rendu sur le site où il a mobilisé son équipe pour procéder à des vérifications techniques. Après deux jours de recherches ardues, l’équipe de la Direction Régionale des Mines n’a pu trouver la moindre pépite d’or sur les lieux. ‘’Aucun indice de présence d’or n’a été relevé sur un échantillon de roche ou de sédiment. Tous les échantillons présentés sur le site ne constituent pas de valeur d’or, mais plutôt des scories et d’autres minéraux sans valeur’’, a affirmé M. Maïdobo Kané. De même, les détenteurs de détecteurs des métaux qui sont sur ce mystérieux site affirment n’avoir encore rien trouvé comme indice d’or.
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Rumeur de rapprochement entre Lumana et Tarayya : Ouhoumoudou Mahamadou pour couper l’herbe sous les pieds du Président Bazoum
Au nom de qui le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a-t-il tenu à apporter une réponse à la rumeur de rapprochement entre Lumana et Tarayya ? Bien qu’étant membre du présidium du parti rose comme il l’a souligné, il n’en est ni le président ¯ du moins, jusqu’à preuve du contraire ¯ ni le porte-parole pour apporter, de manière aussi autoritaire, une réponse à la rumeur qui court les salons et les fadas depuis quelque temps. Tout, absolument tout, dans cet entretien tiré sur les cheveux, ressemble à une mise en scène grotesque. D’abord cette question sur les relations entre Lumana et Tarraya qui tombe comme un cheveu dans la soupe alors qu’il était question du bilan du bonhomme au bout de six mois passés à la tête du gouvernement. Ensuite, la réponse goguenarde d’un Ouhoumoudou qui semble avoir parfaitement appris sa leçon pour se tromper dans la récitation.
Malgré l’alibi du bilan des six mois à la tête du gouvernement et les efforts des journalistes pour maquiller au maximum les rides d’une communication ratée, il transparaît nettement le besoin ¯ de qui ? ¯ de couper l’herbe sous les pieds du Président Bazoum, soupçonné visiblement de chercher à créer les conditions d’une détente avec l’ensemble de la classe politique. L’humanisme qu’il a apporté dans ses rapports avec certains leaders politiques et le style de gouvernance fait de simplicité et de respect vis-à-vis du peuple nigérien, toutes choses à l’opposé de son prédécesseur, ont pesé dans la balance. Plus il est applaudi et estimé dans les rangs de l’opposition, de la société civile et des médias, plus il est contesté, voire rejeté et détesté dans son propre camp politique. La réponse d’Ouhoumoudou, n’est pas que péremptoire, elle se veut une sorte de sentence pour ceux qui, au Pnds comme à l’opposition ou ailleurs, pourraient être en train de caresser le rêve ou carrément d’oeuvrer au rapprochement entre le parti de Hama Amadou et le courant de la refondation du PndsTarayya. Une sentence qui est valable aussi bien pour les autres que pour Bazoum Mohamed, combattu pour la politique de lutte contre la corruption qu’il s’est engagé à mener sans faiblesse.
D’ailleurs, nombre d’observateurs avisés estiment que le message est destiné en priorité au Président Bazoum qui doit avoir compris, selon une source politique très crédible, qu’Ouhoumoudou Mahamadou n’a pas parlé en son nom personnel, mais qu’il est porteur d’une voix plus prépondérante.
Laboukoye.
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Rupture au CNDP : Par Dr Farmo Moumouni
Samedi 3 novembre 2018, l’opposition nigérienne annonce la suspension de sa participation au dialogue portant sur la révision du code électoral, elle quitte le CNDP. D’aucuns parlent précipitamment d’impasse. La situation n’est pas encore sans issue. Le temps long plutôt que court est un allié. La volonté éclairée peut rouvrir le chemin de la Primature. L’échec n’est pas avéré. Le dialogue n’a pas dit son dernier mot, la négociation non plus.
Le Conseil National de Dialogue Politique est un espace de négociation, on y vient pour négocier. Mais a-t-on véritablement négocié au CNDP? A-t-on vraiment observé ces quelques règles essentielles de la négociation?
La première est qu’il ne sert à rien d’ouvrir des négociations quand on envisage de camper sur ses positions.
La seconde est qu’en s’engageant dans une négociation, on se prépare à perdre une chose pour en gagner une autre, on s’oblige à faire des concessions.
La troisième exige qu’en venant aux négociations, on dissocie le problème à traiter des parties impliquées : les individus et les partis politiques.
La quatrième consiste à placer les intérêts des parties au-dessus des positions figées. Mais les négociations sont ici politiques, et en ce domaine, l’intérêt général prime l’intérêt des parties.
Il faut enfin en se rendant aux négociations avoir déjà présent à l’esprit les conséquences que pourraient entraîner leur échec. Avec cela, on ne badine pas, puisque c’est devenir d’un peuple qui est en jeu.
L’échec survient lorsqu’on n’accorde pas à ces règles une place prépondérante. On ouvre alors la porte à une tierce partie : le médiateur, qui reprend le problème là où notre incapacité l’a laissé.
Nous n’en sommes pas encore là, il n’y a pas échec, mais suspension. Nous sommes capables de responsabilité. Nous pouvons et devons régler nos problèmes sans recourir aux bons offices d’un médiateur.
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Rupture dans la desserte du gasoil : Quels liens entre la rupture du gasoil et le prêt Eximbank ?
Depuis quelques jours, les usagers nigériens font face à une pénurie sévère du gasoil. Impactant sévèrement la vie des consommateurs individuels et de certaines entreprises. Cela tombe mal pour une économie déjà exsangue. Un pays pourtant producteur de pétrole depuis bientôt une décennie. L’approvisionnement du fameux gasoil est devenu un véritable casse-tête, et il faut tout un parcours du combattant. Il faut, là aussi, être un heureux élu, muni d’un bon selon certaines sources, pour se voir livrer une certaine quantité du précieux liquide. Les stations-services ont du mal à satisfaire les longues files qui attendent d’être servies. Officiellement, cette pénurie serait due au « développement d’une spéculation sur le prix du carburant, ainsi qu’à des ventes frauduleuses des quantités destinées à la consommation nationale vers l’extérieur ». Certains évoquent également la ruée de ressortissants de certains pays voisins sur le gasoil destiné à la consommation intérieure. C’est la raison pour laquelle, le Gouvernement a décidé de suspendre l’exportation du gasoil vers l’extérieur dès le 1er juin 2022, et aussi envisager des sanctions contre les stations-services indélicates. Il est vrai qu’il y a actuellement une conjecture défavorable, tant du point de vue national avec la fraude comme indiqué par le Gouvernement, et surtout le terrorisme qui sévit dans plusieurs régions du pays, notamment Diffa et Tillaberi, qu’international avec la guerre Russie-Ukraine. Mais, on peut légitimement se poser plusieurs autres questions, dont celle en lien avec cette pénurie de gasoil et le prêt Eximbank de Chine. L’on se souvient qu’en 2013, le Niger a contracté un prêt estimé à 2 milliards de dollars auprès de la banque Eximbank de Chine.
Ce prêt a été évoqué pour la première fois par le président de l’Assemblée nationale de l’époque lors de l’interpellation de celui qui était ministre de l’intérieur, Hassoumi Massoudou à propos de la destitution du Président du Conseil de Ville de Niamey, Oumarou Moumouni Dogari. Le montant que le président de l’Assemblée nationale a avancé a été vite battu en brèches, sinon tourné en dérision, par plusieurs membres du Gouvernement dont le Premier ministre Bridji Rafini. Aujourd’hui, les nigériens connaissent ceux qui leur ont caché la vérité en leur avançant un faux montant. Toujours est-il que les nigériens sont en train de rembourser ce prêt au prix le plus fort. Avec un coût élevé du litre de l’essence et du super à la pompe au grand dam des nigériens qui pensaient qu’une fois que le Niger serait entré dans le cercle fermé des pays producteurs de pétrole, le précieux liquide leur reviendrait moins cher qu’au moment où il était importé. Ils se rendent compte aujourd’hui, à leur corps défendant, que les choses ne sont pas comme ils l’espéraient. L’une des conditions du fameux prêt Eximbank de Chine serait justement l’hypothèque du pétrole nigérien sur une durée de plus de deux décennies. Jusqu’à ce que les Chinois entrent dans leurs droits. Est-ce le compte à rebours qui a commencé ? En tout cas, pour l’instant, certains nigériens se posent des questions et estiment qu’il faut regarder du côté de ce prêt pour pouvoir expliquer la cherté du prix du carburant à la pompe et même cette rupture aigue dans la fourniture du gasoil.
Bisso
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Rupture de timbres fiscaux : A qui incombe la faute ?
De nos jours, trouver un timbre fiscal de 200 francs CFA au niveau des différents points de vente de la capitale, dans les Agences de la Direction Générale des Impôts (DGI), les Commissariats et Hôtels de la place, relève d’une gymnastique épuisante qui ne dit pas son nom. Ces timbres ne sont plus disponibles depuis le mois de décembre 2022 dans les lieux indiqués ci-haut. Cet état de fait est peut-être la cause principale du report de plusieurs concours dont celui de recrutement direct de huit cent trente un agent à la fonction publique pour le compte du ministère des finances qui devait en principe se tenir le 28 janvier prochain.
Au niveau des banques, les juridictions et les commissariats de la ville, les gens se bousculent en longueur des journées, soit, pour des opérations bancaires, soit, pour établir ou légaliser leurs documents. Le mécontentement se lit sur les visages des citoyens en attente de ce précieux outil incontournable pour l’acceptation des dossiers de candidatures. Plus on se réveille, plus les nigériens doutent pour les jours à venir au regard de l’immensité de la rupture. Les spéculations vont bon train pendant que d’autres sourient opportunément.
Contre toute attente, cette pénurie de timbres n’a jamais fait l’objet d’une quelconque communication officielle émanant du Ministère des finances, encore moins de la Direction Générale des Impôts (DGI). Les revendeurs ambulants qui en disposent, ont trouvé l’occasion de tripler le prix dans le but de remplir leurs poches à l’image des pratiques peu orthodoxes de nos commerçants pendant le mois béni de ramadan.
On sait pertinemment que ces timbres sont indispensables dans la constitution des dossiers surtout les jeunes candidats aux différents examens et autres concours programmés. On sait également que ces timbres sont tellement sollicités dans les juridictions, les commissariats ou encore, pendant les opérations bancaires. Bref, de nos jours ils sont au four et au moulin de toute notre vie quotidienne. Mais qu’est ce qui peut expliquer cette rupture aux termes d’une année et au début d’une autre dans un pays composé majoritairement par de jeunes à la recherche d’emplois ?
Nous avons essayé d’en savoir un peu plus avec la direction en charge de la commande des timbres logée au ministère des finances et à la Direction Générale des Impôts mais nos appels téléphoniques sont restés sans suite. « On vous rappelle M. le journaliste », c’est tout ce que nous avons eu comme réponse depuis plus d’une semaine. Quoi qu’il en soit, cette rupture de timbres prouve à suffisance le dysfonctionnement des services concernés. Non seulement, elle fait perdre à l’État d’énormes revenus, mais aussi et surtout, entrainera le rejet systématique de beaucoup de dossiers des candidats aux concours et examens, si toutefois, elle perdure.
Néanmoins, il existe une complicité notoire entre certains agents des finances, secteur confondu et les revendeurs ambulants parmi lesquels, disposant curieusement d’un grand stock de timbres qu’ils revendent à leur convenance dans un pays qui se dit démocratique. On avait pensé que cette pratique était derrière nous, mais hélas. En effet, ils sont nombreux les acteurs de la finance qui injustement rachètent en bloc les timbres dans l’objectif de créer la rupture pour les revendre plutard chers à travers leurs complices (revendeurs) en contrepartie d’un pourcentage que nous ignorons encore. L’acte est tout simplement inhumain et condamnable devant Dieu et les hommes.
D’autres sources concordantes indiquent que le problème réside au niveau du fournisseur débordé et qui n’arrive plus à honorer le délai de livraison. A tort ou à raison, les citoyens nigériens ne devraient pas en manquer d’un jour de timbres au regard de son caractère central dans nos activités quotidiennes. Il y a certes, une défaillance du gouvernement dans cet état de faits. C’est pourquoi, des dispositions utiles et nécessaires, doivent être prises afin de permettre à chaque nigérien d’accéder sans frustration aucune à ces timbres très prisés ce dernier temps. Ensuite, il va falloir prendre des mesures correctives contre ces agents financiers qui occasionnent volontairement la rupture des timbres pour en tirer de gros profits contraire à notre loi fondamentale.
Salifou Hachimou
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S’opposer : Une espèce en voie d’extinction au Niger !
Contrairement à une croyance largement répandue, l’opposition en politique n’est pas l’une des caractéristiques fondamentales du régime démocratique, mais bien une constante de l’exercice de tout pouvoir au sein de la société, à travers l’Histoire de l’humanité. Partout où le pouvoir s’est exercé ou s’exerce encore, apparaît, nécessairement, une forme d’opposition, car, tout pouvoir tend, naturellement, à l’absolutisme suprême. C’était d’ailleurs le but poursuivi par l’inspirateur universel de la théorie de la séparation des pouvoirs, lorsqu’il écrivait que « tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». On peut donc le voir, s’opposer relève de l’ordre naturel des choses.
Cependant, l’opposition sous une forme officielle et légalisée par un statut particulier est une création du régime démocratique contemporain, marquant sans doute la dimension dialectique de ce type de régime. Au Niger, à la faveur de l’expérience démocratique du début des années 90, l’organisation régulière d’élections libres et pluralistes a consacré l’existence d’une opposition politique, sortie perdante de la compétition électorale.
Aujourd’hui encore, c’est ce dualisme qui caractérise la vie politique nigérienne, c’est-àdire une majorité qui gouverne et une opposition qui… s’oppose ! Mais, depuis quelques temps, l’art de s’opposer est en train de se transformer en un exercice de plus en plus galvaudé et dénaturé, quand simplement, il n’est pas tout simplement perverti et prostitué. Hélas, il n’en est ainsi, de nos jours, de l’opposition politique nigérienne actuelle, aux abonnés absents pour constituer une alternative crédible à l’impasse politique actuelle ! En effet, petit à petit, l’union sacrée qui s’était formée, en 2020, afin de faire barrière à la reconduction du régime de la renaissance, s’était progressivement disloquée sur l’autel d’ambitions personnelles, pour laisser la place, aujourd’hui, à une parodie de démocratie. Il aura fallu, notent certains observateurs de la vie politique nigérienne, que le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS/Tarayya) conquière le pouvoir suprême pour que la démocratie nigérienne soit assassinée publiquement. En installant un système politique profondément inique et corrompu, les ‘’Roses nigériens’’ auront volontairement et durablement sapé la promesse démocratique pour laquelle le peuple nigérien avait consentis d’énormes sacrifices, auparavant. Du coup, une fois confortablement installés dans les lustres de la république, disposant de ressources publiques à profusion, provenant pour l’essentiel de la rente pétrolière nationale, ils auront accaparé l’ensemble des rouages de la république en plaçant leurs militants et sympathisants aux postes juteux du pays, par le biais d’une pratique de pure exclusion politique. En plus de pratiquer l’exclusion politique, ils auront réussi à museler toutes voix discordantes grâce à la corruption, l’achat des consciences, lorsque cela permet d’obtenir le ralliement de ces voix dissonantes ; ou dans le meilleur des cas, de procéder à des intimidations, menaces à peine voilées et autres abus de pouvoir pour parvenir à leurs funestes fins, comme celles perpétrées contre le leader du Lumana/FA, Hama Amadou. Cette situation actuelle de la démocratie nigérienne aura abouti, dans les faits, à la liquidation pure et simple de l’opposition politique officielle depuis que son chef de file a vu son statut légal matérialisé avec d’énormes avantages et privilèges officiels qui lui ont été accordés par le pouvoir en place. Bien avant même cela, certains observateurs avaient noté une espèce d’adoucissement de la ligne politique du principal parti politique de l’opposition, en l’occurrence le Lumana/FA, qui semblerait tomber dans une sorte de fatalisme ou de renonciation devant la mission originelle qu’il s’était donnée de combattre, jusqu’au dernier souffle de vie, le ‘’monstre renaissant’’ dans tous ses travers. Il faut reconnaître que la désignation de Seydou Tahirou, comme président de la deuxième force politique du Niger (le parti du ‘’cheval ailé du paradis’’), un parfait anonyme en politique. Aujourd’hui, le Lumana/FA payerait cher un tel choix, car le rayonnement populaire du parti en pâtit énormément. Aujourd’hui, les militants du parti, dans leur grande majorité, ainsi que les démocrates nigériens sont perdus et désabusés devant cette reddition de l’opposition politique pour rendre les armes de la contestation. C’est tout simplement le grand désenchantement qui règne dans les milieux de cette opposition politique disparate, éclatée en mille morceaux, car incapable désormais de parler d’une seule et unique voix afin de faire trembler le pouvoir actuel qui menacerait plus de s’effondrer de l’intérieur que de l’extérieur.
Du coup, le curseur du combat politique, au Niger, semble s’être déplacé de l’opposition traditionnelle vers l’engagement citoyen et syndical, car comme on le dit souvent, la nature ayant souvent horreur du vide, c’est désormais ces forces sociales qui mènent désormais la fronde nationale. Ce sont aujourd’hui ces forces de substitution qui se seront emparées de l’étendard démocratique, dans le pays, pour demander plus de comptes à la gouvernance politique actuelle. La preuve est en train d’être faite, de nos jours, que l’idéalisme a désormais déserté la lutte politique et c’est, à présent, le sacre de l’opportunisme et de l’accomplissement personnel qui auront été érigés en principes d’engagement politique par une classe politique nationale à la conscience politique peu aigue. Les convictions et les principes politiques comptent peu dans l’engagement des uns et des autres, supplantés par les intérêts personnels. Les desseins politiques collectifs nationaux sont en déclin avancé, tandis la méfiance des citoyens vis-à-vis des dirigeants politiques ne fait que s’agrandir de jour en jour, et les lendemains politiques n’enchantent plus véritablement. Ainsi, lentement, mais sûrement, s’opposer dans ce Niger contemporain, le Niger de la renaissance, est sur le point de devenir une espèce en voie de disparition. Car, la politique, au Niger, ne semble plus être, fondamentalement, un sacerdoce, une question d’engagement désintéressé, mais bien une activité lucrative avec bénéfices et pertes. C’est pourquoi certains citoyens nigériens ne croient plus à cette classe politique qui n’aura pas eu une vertu supérieure à celle du commun des mortels. Or, pour se destiner à la vocation politique proprement dite, les acteurs politiques se doivent d’être exemplaires à tous points de vue. Au Niger, hélas, ce n’est guère demain l’aube !
Aliou Badara
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Sabre National de lutte traditionnelle : La 42ème édition s’ouvre cet après-midi à l’arène de Niamey
C’est aujourd’hui que s’ouvre dans la capitale Niamey, la 42ème édition du Sabre National de lutte traditionnelle. C’est une arène remise à neuf depuis le rendez-vous raté de l’année dernière en raison de la propagation effrénée de la COVID 19 dans le monde, et qui a obligé les amoureux de la lutte traditionnelle à faire contre mauvaise fortune bon cœur. Il y a donc longtemps que cette arène de Niamey était prête pour abriter les joutes des quatre vingt gladiateurs des huit régions du pays sevrés de combat depuis les rencontres de 2020. C’est la quatrième fois que la ville de Niamey accueille cet événement, après 1981 qui a consacré le sacre de Balla Kado de Zinder en finale devant son coéquipier Langa-langa ; 1991 avec la victoire finale de Ada Masko de Maradi devant son coéquipier Oumarou Maty; 2003 avec le sabre enlevé par Mahamadou Abdoul Karim de Niamey devant Dari Wourno de Maradi et l’édition de 2013 avec la victoire finale de Alio Salaou de Zinder. A cette occasion, les esprits se sont échauffés et l’édition a été ternie par diverses contestations des décisions arbitrales et des remous qui s’en sont suivis. Ce qui avait obligé le comité d’organisation à remettre à Alio Salaou son Sabre hors de l’arène.
On rappelle que lors de l’édition 2020, les quatre-vingt lutteurs s’étaient donné rendez-vous dans la capitale du Katsina. A Maradi, l’écurie de Tillabéri a surpris le public sportif en jouant les grands rôles et en se maintenant dans la course au Sabre durant toutes les étapes des éliminatoires, notamment grâce à son redoutable stratège et fin technicien Ousman Hassane. En effet, à chacune de ses apparitions dans l’arène improvisée du stade régional de Maradi, Ousman Hassane a fait sensation au point de conquérir la sympathie du public qui l’a supporté jusqu’en finale. Une finale qui l’a opposée à Tassiou Sani de Zinder. Dans un combat épique, Ousmane Hassan a fait preuve de ténacité et de courage pour vaincre le colosse zinderois. Selon les esprits avertis de cette discipline sportive, le surnaturel a été très présent au cours de ce combat entre ces deux mastodontes de la lutte traditionnelle du Niger. C’est donc le lutteur de Tillabéri grand vainqueur, qui va devoir remettre son Sabre en compétition cet après-midi à l’arène de Niamey.
Il faut dire que chaque année, l’enthousiasme et l’engouement que suscite cet événement ne font que croître, preuve que cette discipline frappée du label de « sport Roi » au Niger, compte des millions d’admirateurs. Mais, il aura fallu beaucoup de temps pour que ce sport, qui tire toute sa popularité des vertus qu’il incarne, soit hissé sur la scène nationale et même internationale. Car, il faut bien le noter, au Niger, la lutte traditionnelle fait partie des valeurs ancestrales les plus profondes. En effet, la plupart des communautés de l’espace nigérien de l’époque pré-coloniale connaissent la pratique ludique de la lutte avec des variantes en fonction des régions.
Les rencontres, qui opposaient les jeunes des quartiers et des villages, se déroulaient sur la place publique ou devant la cour du chef, sous la supervision des responsables de la jeunesse (Maï samari), des commerçants jouant le rôle de managers pour les lutteurs. Le calendrier des rencontres est établi suivant les cycles de moissons ou de transhumance. A l’issue des combats, un ‘’roi’’ ou le champion de la région est désigné. Quand la renommée d’un lutteur dépasse les limites de sa contrée, des tournées sont entreprises pour lui rendre visite, pour le vaincre ou pour se faire battre dans une atmosphère de joie et de gaieté. Selon le directeur technique national de la Fédération nigérienne des luttes, M. Malam Barka Akoda, auteur d’une étude sur la question, les pouvoirs nationaux issus de l’indépendance dans les années 1960 se sont très peu intéressés au développement des pratiques sportives traditionnelles, les reléguant, comme leurs prédécesseurs, aux oubliettes. Il aura fallu la dernière édition de la semaine de la jeunesse, en 1973, pour que la lutte fasse partie du programme de cette grande manifestation nationale. Il faut dire que la lutte a connu son envol au Niger à partir de 1975, lorsque le gouvernement de l’époque, sous la férule du Conseil Militaire Suprême (CMS), a inséré dans son programme l’organisation successive, dans chaque chef-lieu de département, d’un championnat de lutte traditionnelle. L’objectif recherché par les gouvernants de l’époque était d’abord le renforcement de l’identité et de l’unité nationales et ensuite la cohésion sociale et la mise en place d’infrastructures destinées à la lutte. Pour atteindre ces objectifs, les autorités ont entamé une réforme et la mise en place des instances pouvant prendre, en concert avec le ministère, l’organisation de ces championnats. C’est ainsi qu’une association des lutteurs vit le jour par ordonnance présidentielle N° 7511/PCMS du 13 mars 1975. Cet acte confirme la vision du régime qui veut que la lutte traditionnelle soit un facteur d’unité nationale et de l’affirmation de l’identité culturelle des Nigériens. Elle est devenue une grande manifestation culturelle et sportive qui mobilise tout le pays : les pouvoirs publics, les lutteurs, les différents animateurs, les journalistes, les techniciens, les spectateurs, les auditeurs, les téléspectateurs, les sponsors. Chacune de ces composantes joue un rôle précis et complémentaire.
Par Oumarou Moussa
24 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Sabre National de lutte traditionnelle : 11 lutteurs restent encore debout sur les 80 engagés
Ouverte le vendredi dernier 24 décembre 2021, la 42ème édition du Sabre National de la Lutte Traditionnelle suit son cours normal. Hier, à sa 6ème journée et sur les 80 lutteurs engagés, il reste encore 12 en lice pour la conquête du prestigieux Sabre National. Le samedi, dans l’après-midi, on connaitra la liste définitive des invaincus pour la deuxième phase des combats, c’est-à-dire les huitièmes de finale, les quarts de finale, les demi-finales et pour la finale. A ce stade de compétition, où tous les principaux lutteurs, notamment ceux que l’on considère comme favoris certains sont tombés et d’autres restent en course, plusieurs personnes se prononcent pour apprécier la qualité des combats et relever les insuffisances.
Ainsi selon M. Issoufou Kodo, journaliste à la retraite, l’une des mémoires de la lutte traditionnelle au Niger, analyste des combats et de la qualité des lutteurs, les 3èmes jours de chaque édition de la lutte constituent des journées charnières. C’est la journée au cours de laquelle on sent l’appétit des compétiteurs. « Plus on avance, plus on voit des signes avant-coureur », dit-il, tout en restant prudent parce que la lutte est ce qu’elle est, parlant des aspects mythiques et aspect technique que certains lutteurs peuvent développer. A cette 42ème édition, dès cette troisième journée, des surprises ont été enregistrées avec la chute des grands favoris, mais aussi et surtout l’élimination de la région de Zinder, une situation incroyable et inattendue a expliqué M. Issoufou Kodo. « Je crois que, cette édition devient décisive à partir de cette 3ème journée. Je crois que l’hémorragie des vainqueurs monte. C’est une édition rare où on se retrouve dès la première journée avec moins de la moitié des lutteurs et à la troisième journée, on se retrouve avec 22 invaincus. C’est vraiment rare », témoigne Issoufou Koko.
Parlant de l’aspect technique, M. Issoufou Kodo a précisé que, sur ce plan, beaucoup reste à faire. Les lutteurs manquent du niveau même si on constate quelques individualités qui se démarquent. « L’aspect technique honnêtement, jusqu’ici on ne voit pas l’énergie des lutteurs. Parce que c’est toujours les mêmes lutteurs que nous connaissons, qui reviennent en boucle », a-t-il dit. Mais, le grand observateur qu’il est, Issoufou Kodo a émis des exceptions sur trois lutteurs qui ont enregistré des progrès. Il s’agit de Issaka Issaka de Dosso qui en 3 combats, a procédé à 3 modules (techniques) différents, il y’a aussi, Yacouba Adamou qui a présenté 2 modules différents et enfin Aïbo Hassane de Maradi qui dans certaine mesure présente quelque chose de nouveau. « Honnêtement, il manque dans l’ensemble un travail de base. Il manque encore l’aspect entrainement. C’est clair dans une compétition de sabre. Je suis d’accord il y a une jeunesse mais dans une compétition, il faut toujours penser à l’après-compétition. Il manque cette politique au niveau national et régional, qui consiste à sédentariser les lutteurs qui sont tantôt au Nigeria, tantôt en Côte-D’Ivoire », a expliqué M. Kodo. Donc sur le plan technique, il a vivement invité la fédération, les ligues, et les autres acteurs comme les sponsors à financer les formations des jeunes lutteurs et à organiser des compétitions en permanence, au plan national, régional, départemental et communal, en dehors du sabre national. « C’est au niveau de ces compétitions que les jeunes lutteurs mettent en exerce leurs capacités. Parce qu’en sport de combat, comme la lutte, il faut partir toujours de 1, 2 ou 3 combats avec des techniques de base. Je reviens sur mon assertion il faut des compétitions, plusieurs compétitions pour nos jeunes lutteurs », a-t-il insisté. M. Issoufou Kodo mentionné aussi, une autre faiblesse, qui est liée à la sélection. Il a précisé que les sélections régionales ne se font plus comme avant. « A l’époque, le championnat commence successivement au niveau des cantons après au niveau des départements et enfin au niveau des régional, avant de sélectionner l’équipe qui va au sabre national », a souligné M. Issoufou Kodo.
Par Ali Maman(onep)
31 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Sabre National de lutte traditionnelle : La 43ème édition s’ouvre cet après-midi au stade régional de Diffa
C’est aujourd’hui que s’ouvre dans la capitale du Manga, la 43ème édition du Sabre National de lutte traditionnelle. C’est la sixième fois que la ville de Diffa accueille cet événement, après 1979 qui a consacré le sacre de Salma Dan Rani de Dosso en finale devant Salami Mato d’Agadez ; 1987 avec la victoire finale de Naroua Sanou de Niamey devant Saiyadi Assoutane de Tahoua ; 1995 avec le sabre enlevé par Badamassi Alassane de Zinder devant Mahamadou Idi Commando de Tahoua ; 2006 avec la victoire finale de Oumarou Ali Bindigaou de Maradi devant Harouna Abdou de Tahoua. Et l’édition de 2014 qui a consacré le sacre de Yacouba Adamou de Niamey devant Ibrahim Namata de Dosso. Depuis cette date, certaines contingences ont empêché la tenue du Sabre National dans le Manga. Aujourd’hui que toutes les conditions sont réunies, la région de Chétima Ganga a fait sa belle toilette pour accueillir les quatre-vingt lutteurs des huit régions du Niger dans des joutes qui vont durer une dizaine de jours.
On rappelle que lors de l’édition 2020, dans la capitale du Katsina, l’écurie de Tillabéri a surpris le public sportif en jouant les grands rôles et en se maintenant dans la course au Sabre durant toutes les étapes des éliminatoires, notamment grâce à son redoutable stratège et fin technicien Ousman Hassane, vainqueur du sabre de cette édition. En 2021 à Niamey, la région de Dosso, grâce au redoutable Issaka Issaka, est revenue en force dans la compétition. En effet, l’enfant terrible du Dendi, a réussi la prouesse de décrocher son 4ème sabre national devant Aïbo Hassane de Maradi, portant ainsi à 6 le total des sabres remporté par sa région. C’est donc Issaka Issaka qui va devoir remettre son Sabre en compétition cet après-midi dans l’antre du stade régional de Diffa.
Il faut dire que chaque année, l’enthousiasme et l’engouement que suscite cet événement ne font que croître, preuve que cette discipline frappée du label de « sport Roi » au Niger, compte des millions d’admirateurs. Mais, il aura fallu beaucoup de temps pour que ce sport, qui tire toute sa popularité des vertus qu’il incarne, soit hissé sur la scène nationale et même internationale. Car, il faut bien le noter, au Niger, la lutte traditionnelle fait partie des valeurs ancestrales les plus profondes. En effet, la plupart des communautés de l’espace nigérien de l’époque pré-coloniale connaissent la pratique ludique de la lutte avec des variantes en fonction des régions.
Les rencontres, qui opposaient les jeunes des quartiers et des villages, se déroulaient sur la place publique ou devant la cour du chef, sous la supervision des responsables de la jeunesse (Maï samari), des commerçants jouant le rôle de managers pour les lutteurs. Le calendrier des rencontres est établi suivant les cycles de moissons ou de transhumance. A l’issue des combats, un ‘’roi’’ ou le champion de la région est désigné. Quand la renommée d’un lutteur dépasse les limites de sa contrée, des tournées sont entreprises pour lui rendre visite, pour le vaincre ou pour se faire battre dans une atmosphère de joie et de gaieté. Selon le directeur technique national de la Fédération nigérienne des luttes, M. Malam Barka Akoda, auteur d’une étude sur la question, les pouvoirs nationaux issus de l’indépendance dans les années 1960 se sont très peu intéressés au développement des pratiques sportives traditionnelles, les reléguant, comme leurs prédécesseurs, aux oubliettes. Il aura fallu la dernière édition de la semaine de la jeunesse, en 1973, pour que la lutte fasse partie du programme de cette grande manifestation nationale.
Il faut dire que la lutte a connu son envol au Niger à partir de 1975, lorsque le gouvernement de l’époque, sous la férule du Conseil Militaire Suprême (CMS), a inséré dans son programme l’organisation successive, dans chaque chef-lieu de département, d’un championnat de lutte traditionnelle. L’objectif recherché par les gouvernants de l’époque était d’abord le renforcement de l’identité et de l’unité nationales et ensuite la cohésion sociale et la mise en place d’infrastructures destinées à la lutte. Pour atteindre ces objectifs, les autorités ont entamé une réforme et la mise en place des instances pouvant prendre, en concert avec le ministère, l’organisation de ces championnats. C’est ainsi qu’une association des lutteurs vit le jour par ordonnance présidentielle N° 7511/PCMS du 13 mars 1975. Cet acte confirme la vision du régime qui veut que la lutte traditionnelle soit un facteur d’unité nationale et de l’affirmation de l’identité culturelle des Nigériens. Elle est devenue une grande manifestation culturelle et sportive qui mobilise tout le pays : les pouvoirs publics, les lutteurs, les différents animateurs, les journalistes, les techniciens, les spectateurs, les auditeurs, les téléspectateurs, les sponsors. Chacune de ces composantes joue un rôle précis et complémentaire.
Par Oumarou Moussa(onep)
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Sahel : le président du Niger appelle à un engagement massif des soldats français et européens dans la lutte anti-jihadiste
Dans une interview aux journaux français "La Croix" et "L'Obs", Mohamed Bazoum acte la "mort du G5-Sahel" suite au retrait du Mali de l'organisation régionale.
Dans un entretien accordé à La Croix et à L’Obs, le président du Niger acte la fin du G5-Sahel, l'organisation militaire conjointe régionale (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), dont le Mali vient d’annoncer son retrait. Mohamed Bazoum appelle à un engagement plus massif et plus résolu des forces françaises et européennes contre les groupes jihadistes.
Le Niger va accueillir dans quelques semaines les soldats français et européens des forces Barkhane et Takuba en train de quitter le Mali. La junte au pouvoir à Bamako, qui ne veut plus de la présence militaire française, a annoncé le 15 mai 2022 son retrait du G5-Sahel, y compris de sa force conjointe anti-jihadiste lancée en 2017 pour protester contre le refus opposé au Mali d'assurer la présidence tournante de cette organisation régionale.
"Le G5-Sahel est mort. Depuis le second coup d'Etat au Mali, Bamako est dans une fuite en avant qui l'isole en Afrique et nous prive d'une stratégie concertée et coordonnée pour lutter contre le terrorisme", déplore le président nigérien.
"Le départ de la France du Mali, alors qu’elle est un partenaire majeur, nous empêche désormais de coordonner nos actions. L'isolement du Mali en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose pour la sous-région."
Mohamed Bazoum, président du Niger dans "La Croix"
Dans cette interview, le président nigérien critique la junte malienne issue du putsch de mai 2021. "Notre frontière avec le Mali est aujourd'hui sous la coupe de l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). Bamako n'a pas investi les postes militaires avancés à notre frontière", dit-il.
"Prendre plus de risques"
M. Bazoum réaffirme par ailleurs dans l'interview à La Croix et à L'Obs sa volonté d'un déploiement massif des forces françaises et européennes dans son pays "à la frontière du Mali et du Burkina". Exhortant le président français Emmanuel Macron et ses pairs européens à en faire davantage au Sahel pour assurer le succès de leurs opérations militaires au Sahel.
"La guerre en Ukraine montre que les Occidentaux ont beaucoup d'argent, dont ils peuvent mettre une partie significative dans le combat contre le terrorisme, dans la stabilisation de nos pays", estime-t-il. "Les Occidentaux en opération prennent trop de précautions, ce qui rend difficile la réussite de leurs actions. Ils sont obnubilés par cette idée qu'il faut zéro perte pour réussir. Ils doivent consentir à un peu plus de sacrifices, prendre plus de risques et ne pas être hantés par les pertes", insiste le président nigérien. Depuis 2013, l'armée française a perdu plus de 50 soldats au Sahel.
Le président nigérien souhaite une présence de la force française Barkhane "plus conséquente, des règles d'engagement différentes et plus d'équipements pour nos armées".
"Nous attendons qu'elles y (les armées européennes) soient envoyées en nombre, avec des capacités aériennes conséquentes, des règles d'engagement efficaces, des sacrifices, des moyens financiers, avec beaucoup plus d'hélicoptères, de bombes. Nous serons très déçus si, demain, la France et l'Europe positionnent chez nous des forces symboliques pour combattre l'extension du terrorisme", prévient-il.
Source : https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/niger/
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Sahel : Les Etats-Unis vont renforcer leur engagement sécuritaire
Début 2020, le Pentagone avait annoncé la réduction de sa présence militaire au Sahel. Si la participation directe des forces américaines y est limitée, leur rôle est cependant déterminant dans le soutien logistique et le renseignement.
Les Etats-Unis vont s’engager davantage dans la sécurité au Sahel. L’annonce a été faite en début de semaine par la directrice chargée du renseignement, la contre-amirale Heidi Berg (photo) du Commandement américain pour l’Afrique, Africom. Cette déclaration fait suite à une visite de travail qu’elle a effectuée au Sénégal et au Mali.
Au cours de cette visite, l’officier général de la marine américaine s’est entretenu avec les responsables des différentes opérations pilotées par la France au sahel. « Nous allons continuer à apporter notre soutien et établir des partenariats au Sahel avec nos partenaires européens et africains pour combattre l’extrémisme violent », a-t-elle déclaré.
Au Niger, la présence de forces américaines au sol a été significativement réduite après l’embuscade de Tongo-Tongo qui a coûté la vie à 4 militaires américains et fait deux blessés, rappelle Niamey et les 2 jours.
Toutefois, le commandement des Etats-Unis pour l’Afrique dispose de bases de lancement de drones de renseignements à Niamey et Agadez. A Dirkou, localité située à l’extrême nord du pays dans le département de Bilma, la CIA a établi une base aérienne d’où peuvent être lancés des drones armés de type Reapers.
Rappelons que l’Etat islamique au grand Sahara, l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest et le groupe Boko-Haram figurent sur la liste des organisations terroristes extrêmement dangereuses élaborée par les Etats-Unis.
Mawulolo Ahlijah
01 mai 2021
Source : https://www.agenceecofin.com/
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Sahel : pourquoi le Niger est devenu le meilleur allié de la France (TV5MONDE )
Des cinq membres du G5 Sahel, le Niger est le mieux placé pour figurer au coeur du redéploiement du dispositif militaire de lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Vu de Paris, il offre de nombreux atouts par rapport à ses voisins, notamment malien, burkinabé et tchadien. Mais cette proximité avec la France et ses partenaires européens nécessite un travail de pédagogie auprès de l'opinion, selon Seidik Abba, journaliste et écrivain, spécialiste du Sahel.
TV5MONDE : Le repositionnement annoncé de forces spéciales européennes Takuba du Mali vers le Niger peut-il apporter des bénéfices directs sur la situation sécuritaire au Niger ?
Seidik Abba, journaliste et écrivain : Dès le départ, le Niger avait une place importante, puisque la composante aérienne de la force Barkhane est basée à Niamey, le pôle logistique à Abidjan et le quartier général à Ndjamena. L’ensemble des moyens aériens dont les mirages et les drones sont basés au Niger.
Après le sommet de Pau, le Niger est monté en puissance, puisque la coordination entre la France et les autres pays lui était confiée. Un comité de liaison comprenant les forces françaises et celles de la région avait été créé à Niamey. Avec cette évolution, le Niger prend une place plus stratégique. Il était déjà question de repositionner le quartier général de cette nouvelle force européenne et française dans la zone des "trois frontières".
Les trois bases françaises restantes au Mali à Gao, Menaka et Gossi n'auraient qu'à traverser la frontière. Gao se trouve à environ 600 km de Niamey alors que Bamako est à 1.200 km. Ces forces apporteraient une valeur ajoutée indiscutable aux efforts des autorités nigériennes pour maintenir la paix et la sécurité dans cette zone des "trois frontières". Cela prendrait sans doute la forme d’un renforcement des moyens dont ont bénéficié les forces nigériennes, à savoir le partage de renseignements et la conduite des opérations conjointes. Incontestablement, cela aura des effets positifs sur la sécurité au Niger.
TV5MONDE : Quels ont été les acquis de Barkhane pour le Niger ?
Seidik Abba : Les acquis de Barkhane pour le Niger peuvent être évalués en matière d'expérience. Par exemple, des militaires nigériens ont conduit des opérations avec un collègue français et il y a eu un transfert d’expérience. Il y a aussi des retombées en matière d’équipement : la France a donné pour 1,2 milliard de francs CFA, soit 1,8 million d’euros, d'équipements de lutte antiterroriste.
Ce sont des retombées de la coopération du Niger avec la France dans la lutte contre le terrorisme. Sans compter la composante aérienne, Niamey étant le pôle aérien de la force Barkhane et Takuba, il y a également des partages de renseignement et même de l’assistance, comme en octobre 2017. Lorqu’un convoi de l’armée nigérienne a été pris dans une embuscade de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), ils ont bénéficié d’une assistance aérienne de Barkhane qui a permis d’extirper de cette situation les forces nigéro-américaines.
TV5MONDE : L’armée nigérienne est-elle vraiment mieux armée face aux terroristes, alors qu'elle a subit de lourds revers et qu’elle a été secouée par un scandale de corruption ?
Seidik Abba : À la différence du Burkina Faso et du Mali, il n’y a pas de base terroriste implantée au Niger, pas d’occupation du territoire nigérien par des groupes djihadistes. Ces groupes qui attaquent le Niger viennent soit du Mali soit du Burkina Faso et y retournent après leur opération. Les forces de défense et sécurité ont permis cet acquis.
Néanmoins,il y a aussi des faiblesses. Lors des attaques à Inates à la fin 2019 puis Chinagodar en janvier 2020, on a vu que les positions avancées de l’armée nigérienne étaient très vulnérables, puisqu’il y a eu beaucoup de pertes en vies humaines.
Quant au scandale de corruption, il concerne la dimension politique de la gouvernance des forces de défense et de sécurité. Le détournement de fonds du ministère de la Défense a davantage été le fait de civils, notamment ministres, qui avaient passés des commandes. Certes, des noms d'officiers supérieurs et généraux ont été cités, mais ce n’était pas l’institution militaire en tant que tel.
On pourrait évaluer l’impact de ce scandale sur le moral des troupes qui se battent et qui apprennent que l’argent qui leur était destiné a été volé. Mais l’institution militaire, elle, n'a pas été éclaboussée dans cette affaire. Ses répercussions ont été faibles, sans effet sur la capacité opérationnelle et organisationnelle des forces de défense et de sécurité. Cela a eu cependant un impact sur le plan de l’équipement. Il est question de quelques 78 milliards de francs CFA détournés, soit environ 119 millions d’euros.
(Re)lire : Niger : l'armée doit se battre contre les djihadistes et la corruption
TV5MONDE : Peut-on dire que le Niger est l’allié le plus fiable de la France dans le Sahel ?
Seidik Abba : Oui, incontestablement on peut dire que le Niger est l’allié le plus sûr pour la France. Le choix de repositionner la force au Niger plutôt qu’au Burkina faso n'est pas le fruit du hasard.
Le contexte politique l'explique. La France ne peut pas s’appuyer sur le Burkina Faso où il y a eu un coup d’État, ni au Mali avec qui les relations sont difficiles. Le Tchad a lui une position excentrée par rapport à la zone des "trois frontières". Le Niger profite donc de la conjoncture sous-régionale, mais aussi intérieure. En effet, des élections se sont déroulées dans de bonnes conditions. La France a besoin de présenter un allié fréquentable qui dénonce la confiscation du pouvoir malien.
TV5MONDE : L'alliance étroite du président nigérien Bazoum avec la France et le président Macron peut-elle fragiliser Bazoum sur le plan interne ?
Seidik Abba : Sur le plan intérieur, cela peut être mal perçu par une partie de l’opinion. Il y a un contexte sous régional qui est très critique envers la présence militaire française. Les gens estiment qu’elle n’a pas donné de résultats suffisants. Il y a eu la manifestation de Kaya en septembre 2021 et celle de Tera en novembre. Trois jeunes ont été tués lors de la confrontation entre le convoi français et la société civile.
Pour une partie de l’opinion, cette proximité doit être critiquée et le président Bazoum va devoir se justifier sur son choix d’accepter des forces qui se retirent du Mali et viennent au Niger. Il y a un courant important de l’opinion favorable au Mali et à la junte malienne, un courant souverainiste, nationaliste, panafricaniste. Tout cela peut amener le président Bazoum à expliquer à une partie de son opinion publique que la présence française peut avoir une grande utilité pour le pays.
TV5MONDE : Le récent épisode meurtrier lors du passage du convoi militaire français à l’ouest du Niger n’a-t-il pas renforcé une certaine hostilité pré-existante à la présence militaire française ?
Seidik Abba : Oui, c'est exact. Quand il y a eu les drames de Chinagodar et Inates, les gens se sont demandés où était la présence militaire française et ce qu'elle avait fait pour protéger leurs forces. L'épisode du convoi est venu ajouter du ressentiment à la déception envers la présence militaire française.
(Re)lire Niger : le président Bazoum exige une enquête française sur le convoi de Barkhane
Par ailleurs, le président Bazoum a déclaré le 18 décembre avoir exigé de la France une enquête et beaucoup de Nigériens l’attendent sur ce point aujourd’hui. Car trois mois après, il n’y a toujours pas de réponse et cela pose un peu de difficulté. Entre l’allié fidèle et la France, il y a toujours cet épisode qui n’est pas encore clos.
TV5MONDE : Comment prévenir une détérioration des rapports entre les militaires français et la population ?
Seidik Abba : Les autorités nigériennes doivent faire preuve de plus de pédagogie, qu’elles expliquent la valeur ajoutée, la justification de leur choix d’accueillir. Souvent le déficit de pédagogie crée de l’incompréhension.
Par exemple, il y a des manifestations contre la présence d’une base à Dosso, au sud-est du Niger à 150km de Niamey. Les populations ont vu des militaires européens et ont pensé à l’installation d’une base. Comme il n’y a pas eu de communication, il aura fallu ces manifestations pour que le pouvoir explique qu’il s’agissait de coopérants belges venus pour former des forces spéciales nigériennes.
Il faut donc un travail de pédagogie, de transparence, d’explication, pourquoi pas un débat à l’Assemblée, même s’il ne donne pas lieu à un vote. Ce manque de volonté d’informer le peuple amène des incompréhensions. Si le pouvoir informe les partis politiques, s'il reçoit la société civile et s'explique auprès de l'opinion, il n’y aurait pas de problème. Car ce qui intéresse les Nigériens, c’est la sécurité et ce que cette présence apporte sur ce plan.
Si l'on reste dans la posture où les Nigériens apprennent sur des médias étrangers et internationaux que le Niger a accepté cette présence militaire, cela crée des réactions d’incompréhension qui peuvent aboutir à des manifestations.
TV5MONDE : Selon vous, quelle leçon faut-il retenir de l’action de Barkhane au Mali pour mieux réussir depuis le Niger ?
Seidik Abba : Sur le plan de la stratégie opérationnelle, il faut plus de résultats. Les gens n’en ont pas vu. Par exemple, malgré la présence de Barkhane, il y a eu une extension territoriale de la menace au Mali. Elle est passée du nord au centre. En 2013, 20% du territoire était concerné contre 80% aujourd’hui.
Le deuxième point est la nécessaire interopérabilité : il ne faut pas que l’on voit l’armée française opérer d’un côté et les FAMa (Forces armées maliennes) d’un autre. Il faut une interopérabilité plus grande que celle que l’on a vue jusqu’ici au Mali.
Autre aspect, la dimension des relations au Niger dans la zone des trois frontières. Il y a eu une endogénéisation du terrorisme. Beaucoup de jeunes se sont engagés dans les mouvements non pas parce qu’ils sont convaincus religieusement par l’idéologie, mais simplement parce qu’ils n’ont pas de travail.
Si nous voulons éviter au Niger que le pouvoir soit mis à mal à cause de son alliance avec les forces européennes et françaises, il faut que la dimension du développement puisse monter en puissance par rapport à la dimension sécuritaire et militaire.
Par Philippe Randrianarimanana
Source : https://information.tv5monde.com/afrique
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Sahel : Va-t-on vers une recomposition des systèmes de gouvernance politique ?
Les atermoiements de la communauté internationale s’ajoutent aux tâtonnements des dirigeants du Sahel pour faire courir un grand risque de dislocation à certains Etats visiblement dépassés par l’ampleur que prend la situation sécuritaire dans la sous-région. Le déphasage manifeste des stratégies sécuritaires eu égard aux problèmes de fond, mine l’architecture même de certains Etats notamment le Mali et le Niger, et constitue un signal alarmant de leur incapacité à se réformer et à tirer les enseignements des échecs du passé. Les quelques voix africaines qui appellent à la réflexion et à une introspection demeurent inaudibles. Les classes intellectuelles de ces pays ont perdu toute leur capacité à débattre. Toute volonté de repenser les schémas de gouvernance y est encore perçue comme un acte antipatriotique.
En effet, la dégradation générale du climat sécuritaire au Sahel est en passe d’entrainer certains pays dans une impasse politique dommageable aux processus démocratiques en cours depuis le début des années 90. Lors du dernier Forum pour la paix à Paris (12 et 13 Novembre 2019), certains dirigeants s’étaient plaints de l’insuffisance de la solidarité internationale avec le Sahel et de leur difficulté à être entendus par la Communauté internationale quand ils réclament des moyens leur permettant de faire face à la situation sécuritaire dans la sous-région. Or, les dispositifs sécuritaires de ces pays souffrent avant tout d’une crise de confiance avec certaines composantes de leurs populations. La décomposition des Etats actuels aboutirait de facto à une réappropriation des territoires par les communautés qui commencent déjà à s’organiser pour assurer leur propre sécurité et à rechercher les moyens de leur développement. Une redéfinition des schémas de gouvernance s’avère en conséquence incontournable afin d’éviter l’enlisement durable dans un cycle de violence et d’instabilité.
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Sahel Terrorisme : Un espace de grands désordres
Le Sahel est une région devenue instable avec les aléas climatiques et les caprices d’une nature incapable de répondre aux besoins alimentaires et en eau des populations qu’une avancée du désert est en train d’éprouver. Cet ensemble géographique, pour autant, n’est pas un espace pauvre car naturellement doté de richesses immenses que certains analystes estiment d’ailleurs sous-estimées pour mieux comprendre les enjeux des crises qu’il vit aujourd’hui et les convoitises dont il est l’objet de la part de puissances étrangères qui y sont revenues pour se battre plus pour leurs intérêts que pour les intérêts des population de cet espace qui, à l’instar d’autres parties du continent, notamment du centre, est un scandale écologique.
A l’origine, il y avait les crises environnementales…
Le Sahel, depuis des décennies fait face à des perturbations climatiques qui ont profondément modifié la stabilité des saisons telles qu’on les a connues dans cet espace car désormais personne ne peut délimiter temporairement les saisons devenues aléatoires, incertaines. Cela fait des années que cet espace a connu des sécheresses cycliques qui ont profondément marqué et changé la vie des populations, somme toute résiliente, obligées d’adopter de nouvelles stratégies d’adaptation, ou par la mobilité, l’exode, la migration ou en réorientant leurs activités économiques quand l’agriculture et l’élevage qui en constituent les plus importantes sont tributaires des aléas climatiques qui ont drastiquement affecté la production agricole et décimé les cheptels. Or, les différents gouvernements qui se sont succédé n’ont pas été capables de mettre en place des politiques courageuses, pour prévenir les situations difficiles auxquelles les exposent ces faits nouveaux, inconfortables. Et depuis, certains clichés sont associés à la représentation de cet espace qu’on voit toujours à travers ces images de mendiants qui tendent partout dans les rues les mains et la sébile, ces animaux amaigris si ce n’est des ossements d’animaux que la sécheresse a détruit, des enfants gravement squelettiques, souvent au ventre ballonné, malades et mourants. C’est ainsi que, famine, misère sont associées au nom et à l’image fabriquée du Sahel. Mais, d’autres facteurs sont venus aggraver cette situation.
La mauvaise gouvernance….
L’autre problème qui a précipité le Sahel dans le chaos est la mauvaise gouvernance que l’on peut relever dans presque tous les pays de cet espace et ce depuis la décennie 90 où, sous le prétexte d’une démocratie – importée elle aussi – on en fit hypocritement l’option pour mieux gérer les Etats, dans la rigueur et la transparence, dans la justice et la responsabilité. Dans presque tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, et donc au-delà du Sahel, la démocratie est dévoyée, les élections truquées pour imposer aux peuples des dirigeants peu aimés, plus pour avoir des gouvernants plus acquis à la cause de la force impériale que des peuples dont ils sont censés défendre les intérêts. On observe sur cet espace depuis des années un certain recul démocratique et un divorce entre les dirigeants et les peuples, et même, face aux déceptions, un dégoût des peuples vis-à-vis de la politique et de la démocratie si bien que souvent, des peuples sont amenés à préférer l’exception à cette piètre démocratie que des intellectuels souvent sans éthique imposent à un peuple que l’ère post-conférences nationales avait fait rêver de renouveau. L’Afrique n’a jamais été aussi mal gouvernée que sous cette démocratie qui a donné à une race de politiciens rapaces qui s’en est servi à légaliser le vol, le pillage et les détournements massifs, au nom de majorités tout aussi volées que les fortunes amassées, illicites.
Par une telle gouvernance, et les injustices qui s’en sont suivies, l’on a provoqué des frustrations et des colères, mais aussi les conditions de révoltes sociales auxquelles, aucun des Etats ne saura résister. Avec une école à la dérive, une jeunesse abandonnée à elle-même, sans perspectives, noyée dans le chômage, l’on ne peut que s’attendre à des explosions sociales qui pousseront, comme dans le contexte français en 1789, à de grands chamboulements qui vont disloquer la société et provoquer une refondation d’une société promise à un nouvel ordre. C’est sans doute pour cela que l’ancien président français, Feu Jacques Chirac en visite au Niger, sous Tandja Mamadou, s’inquiétait pour le Niger lorsque, traversant la ville, partout, il ne voit que des jeunes et des enfants qui venaient l’accueillir, exprimant ses appréhensions pour l’avenir du pays, lorsque, dans les regards profonds et absents des enfants, les politiques ne réussiront pas à répondre à cette nombreuse jeunesse qui arrive qu’il peut même assimiler à une bombe sociale qui pourrait, demain, exploser. Les malaises qui se vivent aujourd’hui au Sahel ont aussi leurs racines dans cette donne politique de laquelle l’on tient pourtant très peu compte. On comprend que certains, pour leurs intérêts mesquins, s’en servent à abuser de la misère et de l’ignorance des nôtres en important sur l’espace sahélien un terrorisme qui ne pose officiellement, pour justifier sa violence, aucune revendication, ni politique ni religieuse.
Un terrorisme importé pour recoloniser ?
Le terrorisme, n’est-il pas un autre moyen de détourner l’Afrique de ses enjeux de développement, de ses priorités et donc de ses vrais combats pour la distraire dans cette guerre imposée dont elle aurait pu se passer pour canaliser ses efforts et ses moyens dans le redressement des économies, dans l’intégration des peuples et des économies, dans la consolidation des unités nationales et, plus idéalement, de l’unité africaine avortée depuis la mort de l’OUA ?
Ceux qui, depuis quelques années, venaient de loin, notamment d’Afghanistan, de Syrie, pour semer le désordre au Sahel, après l’effondrement de l’Etat libyen par les Occidentaux qui s’y engageaient plus pour leurs intérêts que pour la démocratie qu’ils prétendaient y apporter, ont-ils des raisons qui peuvent justifier les tragédies qu’ils imposent aux populations sahéliennes ? L’on avait appris à un moment que Bazoum Mohamed entamait des négociations avec les terroristes qu’il recevait, selon ses propres aveux au palais de la présidence, consentant même à libérer certains de leurs prisonniers pour aider à la paix, mais peut-il avoir le courage de dire aux Nigériens les raisons d’une telle initiative et surtout, les revendications posées pour lesquelles, il consentait à négocier avec des gens qui ont les mains tachetés de sang quand, il ne peut pas avoir les mêmes élégances avec d’autres – des adversaires politiques en l’occurrence – qui ont pourtant fait le choix d’inscrire leur combat, à visages découverts, dans le champ politique avec les moyens que leur donnent les textes de la République ? Faut-il donc tuer pour se faire entendre dans nos démocraties ? La question est tragique mais, hélas, pertinente.
Cette autre épreuve imposée au Sahel, ne vise, peut-on le comprendre, qu’à mettre en retard le Sahel dont on peut prendre le prétexte de courir à son secours, mais plus pour légitimer l’occupation militaire de ses territoires, pour poursuivre la mission inachevée de l’exploitation du continent que pour le sauver du terrorisme et de ses violences. C’est d’autant vrai qu’aujourd’hui l’on sait les potentialités minières – avec notamment des métaux rares et précieux – dont regorge ce vaste espace visiblement pauvre mais potentiellement riche pour nourrir tant de convoitises avec des puissances attirées par les mêmes richesses quand elles peuvent en manquer cruellement, se servant de dirigeants peu patriotes, investis plus pour le combat de la France pour faire mal au continent. L’on sait, que pendant des siècles de gloire, cette partie du continent regorgeait d’or, presqu’à surface de terre et toute cette partie du continent de ce qu’on appelle aujourd’hui la bande des trois frontières jusqu’à la Gold-Coast, le Ghana actuel, étaient riche en or et les souverains de l’époque, à l’image de Soumangourou Kanté, quand ils partaient à la Mecque se déplaçaient avec des quantités énormes d’or, si bien que pendant leur séjour le prix de l’or ne valait plus que celui de cacahouète. Quelle quantité, le colonisateur pouvait-il alors avoir convoyée dans un tel contexte sur son territoire pour se faire des réserves inépuisables, et avoir les avances par lesquelles, aujourd’hui, il nous méprise et continue de nous exploiter ? De grands textes historiques le disent mais, à dessein, cette part de l’Histoire, a été cachée pour que les Africains n’aient pas conscience de leurs atouts et de leurs richesses et ce afin que, l’idée qui les détruit intérieurement et selon laquelle on leur fait croire qu’ils sont pauvres et qu’ils sont appelés à le demeurer comme s’ils seraient frappés de malédiction, puisse s’incruster dans leur esprit et dans leur mémoire violée. Si les Africains ne se battent pas pour défendre le peu qui reste de leurs ressources pillées pour construire leur avenir et l’avenir des générations futures, alors ce continent n’aura pas d’avenir. C’est cela l’enjeu. La lutte, la dernière qui reste aux Africains à mener.
Ce qui est grave est de voir une certaine jeunesse, hier aux avant-postes des luttes sociales et politiques, comme certains de leurs aînés tapis aujourd’hui dans les organisations syndicales qu’ils animaient en d’autres temps pour servir des agendas politiques connus de tous. Comment comprendre aujourd’hui, alors que l’heure est grave, ces silences troublants d’une USN qui a trahi son héritage et ses combats, qui a trahi aussi une jeunesse et ses rêves ? Où sont toutes ces centrales qui, sous Tandja, pour des incidences financières desquelles elles ne parlent que peu aujourd’hui, prêtes alors à remuer ciel et terre pour menacer le gouvernement de l’époque ? Aujourd’hui, chacun sait qui est chacun pour que personne ne vienne gruger un autre. Il y en a qui n’ont plus aucun combat à mener dans le pays. Ils savent qu’ils se sont compromis et qu’ils ne peuvent plus avoir la confiance perdue des Nigériens.
Lorsque, nous l’avons souvent noté, Samuel Laurent, dans son essai, Sahelistan, voit, pour ce Sahel riche et victime de ses richesses le même sort qu’a connu l’Afghanistan aux mains des occidentaux incapables de gagner les guerres dont ils prennent prétexte pour aller s’y battre avec leurs soldats et leurs armes qui trouvent là des terrains d’expérimentation notamment pour celles qui n’ont pas encore servi dans les conflits armés depuis qu’elles avaient été conçues. La guerre sert donc cet enjeu de ses potentialités qui ont en filigrane, des enjeux géostratégiques lorsqu’on sait que ces richesses sont indispensables pour les progrès de la technologie, de la modernité nouvelle qui met de nos jours les puissances du monde en compétition, avec l’entrée en scène, des pays émergeants qui gênent leur hégémonie.
Comme on le voit, le problème du Sahel est profond et l’on ne saurait le limiter à une affaire de coopération, de relations partenariales. C’est encore et toujours les mêmes rapports de forces qui régissent les relations Nord-Sud pour lesquelles, l’on est aujourd’hui condamné à comprendre la lutte des peuples, aspirant enfin, à avoir le contrôle de leurs destinées et de leurs richesses.
C’est un rendez-vous de l’Histoire que l’on ne saurait manquer au risque de disparaitre.
A bon entendeur…
ISAK
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Sahel/ Niger/Mali - Trafic de drogue : Qui protège « EL Chapo » du Sahel ?
C'est le célèbre narcotrafiquant qui a été extradé le jeudi 19 janvier dernier vers les Etats-Unis qui le considère Comme le « trafiquant le plus dangereux du Monde ».
Ce dernier semble avoir fait des émules au Sahel en la personne de Cherif Ould Tahar, un baron de la cocaïne intouchable au Mali voisin, mais également dans toute la sous région sahélienne. A lui seul Cherif Ould Tahar est un Etat dans des Etats, preuve qu’il peut se permettre d’enlever en toute impunité des citoyens sans que cela n’émeuve les dirigeants sahéliens. Les rapts des citoyens opérés dans la zone d’Agadez, ajoutée à la récente affaire de la drogue impliquant un député nigérien dont la levée de l’immunité semble être le cadet de soucis des princes au pouvoir, suivi du kidnapping de l’humanitaire américain Jeffery Woodke, le vendredi 14 octobre 2016 démontre que l’homme est puissant. Alors qui protège le « El Chapo » du sahel ? Retour sur une affaire rocambolesque de drogue avec comme chef d’œuvre Cherif Ould Tahar.
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Saisie de 2,5 tonnes de résine de cannabis d’une valeur de plus de 3 milliards de FCFA à Niamey
La police nigérienne a annoncé avoir opéré vendredi 15 juin à Niamey une saisie de 2,5 tonnes de résine de cannabis dont la valeur marchande est estimée à plus de 3 milliards de franc CFA, soit un peu plus de 4,750 millions Euros.
Douze personnes des nationalités nigériennes et étrangères ont été interpellées dans le cadre de ce vaste réseau international de trafic qui opère dans la sous-région avec comme pays de transit le Niger en direction du Maghreb et l’Europe, précise la police.
Au total, 12.180 plaquettes de résine , soit deux ( 2 ) tonnes et demi de cette substance ont été saisies entreposées sur un site de plus de 3000 m2, situé dans un quartier périphérique de Niamey servant de garage, mis sous surveillance par l'Office Central de Répression du Trafic Illicite des stupéfiants ( OCRTIS ), explique la police.
Après plus de huit (8) semaines de surveillance, dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 juin 2018, des narcotrafiquants ont attaqué les agents de l'ORCTIS sur le site surveillé. Il s'en est suivi une réplique des agents de l'OCRTIS appuyés par les éléments du Groupe d'Intervention de la Police Nationale. Certains des assaillants ont pris la fuite et deux (2) mis aux arrêts, annonce-t-on de même source sans préciser s’il y a eu des blessés.
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Saisie de drogue à Niamey : L’OCRTIS à l’avant-garde du combat contre le trafic de drogue
Photos des douze dealers arrêtésL’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS), est assurément à l’avant-garde du combat contre le trafic de drogue au Niger. Une fois encore, cet office vient d’asséner la preuve par quatre que les autorités du Niger ont eu raison de l’avoir porté, il ya trois ans de cela, sur les fonts baptismaux. Malgré le tintamarre, et les fake news qui pullulent sur la question dans les réseaux sociaux, et les colonnes d’une certaine presse à sensation, l’exploit réalisé par l’OCRTIS est digne d’éloges : 12.180 plaquettes de résine de cannabis d'un poids total de 2,5 tonnes, et d’une valeur de près de 3 milliards FCFA, saisies dans la nuit du 13 au 14 juin 2018, après plusieurs mois de filature des « dealers ». Le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur, M. Bazoum Mohamed, s’est rendu sur les lieux pour encourager ses hommes et les inciter à plus d’abnégation. ‘‘L’existence des organisations armées dans cette région du Sahel, et qui entretiennent des armées importantes, n’est possible précisément que, parce qu’il y a cet argent du trafic de la drogue. Preuve donc que c’est le trafic de drogue qui entretient le terrorisme’’ a dit en substance le ministre d’Etat, qui a ajouté que les enquêtes continuent pour débusquer les narcotrafiquants. Déjà, une douzaine d’entre eux appréhendés par l’OCRTIS sont sous les verrous à la Prison de Haute Sécurité de Koutoukalé. Si nos Etats veulent réellement affaiblir les mouvements terroristes qui endeuillent quotidiennement les pays du Sahel, ils doivent investir sans compter dans la lutte contre le trafic de drogue. Après cette saisie, et sur instruction du Tribunal de Grandes Instances Hors Classe (TGH/HC) de Niamey, une opération d’incinération de la drogue a été organisée le 22 juin dernier.
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Saison pluviale 2022 : « La vigilance doit être de mise car d’importants évènements pluviaux sont encore attendus dans les jours à venir », alerte Katchiella Lawan Gaptia
Le Directeur de la Météorologie Nationale, M. Katchiella Lawan Gaptia, annonçait, lors d’un point de presse qu’il a animé, le mardi 17 mai dernier, qu’au cours de la période de juillet-août-septembre 2022, il est prévu une saison de pluie humide ou excédentaire à tendance normale sur la bande agropastorale du pays avec des quantités de pluies globalement supérieures aux cumuls moyens de la période 1991-2020. Quant à la fin de la saison, elle est prévue du 28 septembre au 04 octobre 2022. Ce qui donne aux pouvoirs publics, selon lui, un peu de temps pour prendre des dispositions idoines en vue de prévenir tout risque d’inondations à travers le pays. Le 11 août 2022, après des pluies diluviennes qui sont tombés dans plusieurs localités de notre pays, ayant occasionné des pertes en vies humaines et des inondations. Contactées par l’ONEP, M. Katchiella Lawan Gaptia, dit ne pas être surpris par cet état de fait, tout en rappelant qu’au cours de cette année 2022, la pluviométrie sera excédentaires à tendance moyenne, avec une grande probabilité d’avoir d’énormes inondations, ainsi que ceux de gros dégâts qui sont prévisibles. « Actuellement, nous sommes en pleine saison de pluies, en ce mois d’août et jusqu’en septembre 2022, nous attendons encore d’autre évènements pluvieux importants, avec probablement d’autres inondations et autres dégâts et cela surtout sur la bande sud du pays, où d’importants écoulements des eaux sont prévus. Selon lui, à la date de 10 août déjà, plus de 20 décès ont été enregistré au Niger dus essentiellement aux effondrements des maisons et aux noyades, suite aux inondations. «Il faut donc des mesures urgentes et conséquentes dont entre autres : suivre de près les seuils d’alerte dans les différents sites à haut risque, le renforcement de la communication des prévisions saisonnières et la
sensibilisation des communautés vulnérables, la prévention de l’occupation anarchique des zones inondables, en particulier dans les zones urbaines, le curage des caniveaux d’assainissement, l’entretien et le rehaussement des digues, l’entretien des habitations, notamment en banco pour éviter leur effondrement sur les personnes », a précisé le Directeur de la Météorologie Nationale. Il a ajouté que, les périodes des pluies sont aussi des moments propices pour le développement de certaines malades dont le choléra, la malaria, la bilharziose, la diarrhée, etc…, ‘‘d’où la prise de mesures pour les prévenir’’. Selon lui, les grandes villes du Niger sont les premières victimes des inondations. « Il faut par conséquent prendre des mesures drastiques en vue de prévenir tout risque. Il faut, dans l’urgence, poursuivre la vaccination des populations et des animaux et encourager l’utilisation des moustiquaires imprégnées, mais aussi et surtout placer des antipaludéens à la disposition des centres de santé ». Il a ajouté que la protection civile s’est mobilisée pour prévenir toute éventualité, déjà en envoyant des messages d’alerte et des conseillers aux populations, cependant, tous le acteurs et à tous les niveaux, se mobilisent pour sensibiliser, informer et se tenir prêts pour parer à toutes éventualités surtout dans les zones à risques, afin d’amoindrir ou même d’éviter des pertes en vies humaines, animales et matérielles, qu’on enregistre. « En tout état de cause, la vigilance doit être de mise car d’importants évènements pluviaux sont encore attendus dans les jours à venir. Au niveau de la Direction de la Météorologie Nationale, après les différentes annonces de prévisions, que nous livrons, nous travaillons avec la Direction Générale de la Protection Civile pour la mise en place d’un système d’alerte précoce, tout cela pour minimiser les impacts dus à ces inondations », alerte Katchiella Lawan Gaptia. Selon la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC), à la date du 15 Août 2022, le bilan humain est de 32 morts, 44 blessés et 66.781 sinistrés. La même source indique que les intempéries ont tué, à cette même date, 608 têtes de bétail et détruit 13,7 tonnes de vivres. Rappelons qu’au Niger, en 2021, les inondations ont fait plus de 60 morts et d’importantes pertes d’animaux et de dégâts matériels.
Par Mahamadou Diallo(onep)
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Saison pluvieuse : Que faut-il en espérer ?
La saison des pluies est un moment plein de félicité. Moment d’espérance, elle a toujours représenté dans l’imaginaire des populations sahéliennes, un moment de renouvellement et de régénération : renouvellement de stocks alimentaires pour les hommes et pour le bétail, régénération de l’écosystème avec une nature qui reverdit, perd de son assèchement pour reprendre de la verdeur, rhabillant le couvert végétal des couleurs luxuriantes et brillantes de la vie. En ces moments où dans la nature charmeuse, hommes et bêtes, revivent la clémence de la nature généreuse, avec oiseaux et bêtes requinqués, remplissant le gai paysage de cris qui disent leur gratitude à un environnement en renaissance.
Dans la vie paysanne, ce moment de rudes labeurs est très attendu et on comprend que, lorsqu’elle est là, l’on demande des nouvelles de la saison afin de s’assurer qu’elle est prometteuse pour dissiper le spectre des affres de la famine et des sécheresses qui pourraient tout compromettre dans cette vie fragile du Sahel où l’homme, à chaque moment, est en lutte avec les caprices d’une nature devenue hostile et imprévisible.
Il est vrai que pour cette année, notamment dans la région de Tillabéri, et même dans certaines autres partis du pays, l’installation tardive de la saison des pluies avait inquiété les populations au point souvent de désespérer et de croire que tout est perdu et ce à moment où, en plus, le terrorisme vient tout anéantir autour d’elles.
Mais, en dépit de tout, quelques lueurs d’espoir existent. La régularité des pluies en ce mois d’août – provoquées à ce que certaines sources prétendent – est plutôt un bon signe pour rester confiant quant à l’issue de la campagne agricole en cours. Le mil si rapidement, poussant généreusement, est déjà à la montaison, quelquefois à l’épiaison, donnant à croire qu’avec quelques pluies au cours du mois de septembre, le mil ira à son stade de mûrissement à la grande satisfaction des populations qui avaient pourtant commencé, il y a quelques temps, à désespérer de la campagne. Il est vrai que dans certaines régions du pays, notamment de l’Est et du Sud, le nouveau mil est déjà présenté aux autorités. Mais le moment qui reste, tient toujours dans la période pour espérer d’autres pluies, et selon ce que peuvent dire les services compétents de la météorologie, géomanciens du temps, des pluies qui peuvent aller jusqu’en début octobre.
L’espoir est permis.
Aïssa Altiné
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Sale temps pour Boko Haram dans le lit du Lac Tchad : Les FAN lancent l’assaut et neutralisent 75 terroristes
image d'illustration Il règne encore un sale temps dans le lit du Lac Tchad pour les terroristes de Boko Haram. Ainsi, après la récente expédition punitive de l’Opération ‘’Colère de Boma’’ menée par l’armée tchadienne contre Abubacar Shekau et ses hommes, faisant plus d’un millier de morts dans les rangs de ces derniers, c’est au tour des Forces Armées Nigériennes de sévir, lundi 11 mai 2020, en abattant d’une main lourde sur les ‘’illuminés’’ de la secte terroriste, tuant en une seule journée 75 d’entre eux.
Comme ce fut le cas, lors du déclenchement de l’opération ‘’Colère de Boma’’, cette brusque escalade menée par les Forces Armées Nigériennes à l’encontre des Boko Haram est la réponse du berger à la bergère donnée par nos braves soldats, sous le commandement du Chef d’etat-major des Armées (CEMA), le Général de Division Salifou Modi, à la suite des attaques répétées de Boko Haram sur les positions de nos FDS, dans la région de Diffa.
Comme le précise un communiqué rendu public le 12 mai 2020 par le Ministère de la Défense Nationale, il s’agit notamment des récentes attaques du poste frontalier Niger-Nigeria de Diffa le dimanche 3 et le samedi 9 mai 2020, les forces armées nigériennes ont engagé plusieurs opérations offensives et de ratissage dans le lit du Lac Tchad.
«Après avoir repoussé la seconde attaque le samedi 9 mai 2020, les éléments des Forces Armées Nigériennes du Secteur 4 de la Force Multinationale Mixte (FMM) ont engagé une reconnaissance offensive le long des berges de la Komadougou. Au cours de cette reconnaissance, le lundi 11 mai 2020, aux environs de 15 heures, les éléments engagés ont eu un accrochage avec des combattants terroristes de Boko Haram à Liwur, localité située à 74 km au Sud de Diffa. Bénéficiant de l’appui de l’aviation nigérienne, le Bataillon Spécial d’Intervention a réussi à neutraliser tout le groupe terroriste », explique le communiqué du Ministère de la Défense Nationale.
La même source précise qu’à l’issue des combats, il a été enregistré deux (2) blessés du côté de l’armée nigérienne. Quant à l’ennemi, il a écopé d’un lourd bilan, avec 25 terroristes tués sur place, 4 motos, un véhicule, divers types d’armement, des minutions et autres matériels à usage militaire récupérés par nos soldats. Au cours des affrontements les éléments des Forces Armées Nigériennes ont également détruit 2 motos et une bombe artisanale appartenant à l’ennemi.
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- Catégorie : Société
Saley Saidou, Président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC) : «Mon ambition pour le CESOC, c’est de rendre cette institution encore plus active et productive»
Monsieur le Président, la première session ordinaire du CESOC au titre de l’année 2019 a pris fin récemment à Niamey. Quelle sont les recommandations issues de cette session ?
Tout d’abord je vous remercie de cette opportunité que vous m’offrez pour parler de notre institution le CESOC et de ses missions.
Cela dit, pour revenir à votre question, le Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC) a effectivement tenu sa première session ordinaire au titre de l’année 2019 du 13 au 27 février dernier au Palais des Congrès de Niamey, qui a vu la participation de l’ensemble des Conseillers.
Cette session a permis aux Conseillers de débattre dans la plus grande sérénité, d’importantes thématiques portant sur des questions d’intérêt national et d’adopter plusieurs résolutions et recommandations, à l’issue de deux semaines de travaux.
Au nombre des thématiques traitées et qui ont fait l’objet de communication par les Ministres concernés, on notera : les stratégies d’appui aux producteurs face aux changements climatiques ; la problématique de la sécurité alimentaire au Niger et les stratégies mises en œuvre ; l’introduction de l’éducation reproductive dans l’enseignement secondaire ; l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) pour une formation saine ; la contribution du Secteur de l’Artisanat au développement socio-économique du Niger ; le Dialogue Social au Niger : Etat des lieux et perspectives ; la démographie et l’Indice de Développement Humain au Niger (IDH). D’autres thématiques ont fait l’objet de communications par des Experts sur le Registre Social Unifié (RSU) au Niger et des informations sur l’intervention de Africain Risk Capacity (ARC).
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Salles de Gym à Niamey : Une fréquentation de plus en plus importante
La pratique de sport est considérée comme l’un des moyens les plus efficaces pour prévenir les maladies et renforcer le système immunitaire de l’organisme. Pour offrir un cadre agréable et permettre aux passionnés de sport de pratiquer des activités physiques, des salles de sports se multiplient de plus en plus à Niamey. En effet, ces salles dites ‘’Salle de Gym’’sont des lieux où l’on trouve tous les matériels nécessaires notamment les tapis de course, le vélo d’appartement, les steppers et spinning, le rameur, le banc de musculation et l’appareil pour les exercices abdominaux, le kettlebells pour permettre aux adhérents d’y travailler convenablement et avec l’encadrement d’un professionnel. L’escrime, la musculation, la boxe, le Taekwondo, le cross-fit, la danse, l’aérobie, la zomba, Poids Lifting, etc sont entre autres activités physiques pratiquées dans ces lieux.
Les prix pour accéder à ces salles de sport varient entre 15.000F et 75.000F par mois, et 500F à 5000F par séance de travail. Les salles de Gym les plus connues à Niamey sont, Badis Club logé sur les installations de l’hôtel terminus, KST-Gym Club du quartier Kalley Est, Londi Sport club, Fitness club, etc.
Les abonnés de ces clubs ne plaisantent pas. Chacun fait le maximum pour profiter de sa séance d’exercice. On les voit transpirer à grosses goutes au des exercices physiques pour lesquels ils ont payé pour avoir un cadre idéal. Au KST-Gym Club du quartier Kalley Est, l’ambiance est effervescente et c’est avec gaieté de cœur que le sport se pratique sous le coaching de M.Ibrahim Garba alias IB coach principal de KST-Gym Club de Niamey. Dans cette salle, sont pratiqués le Body building, le Poids Lifting, l’élastique et sangles de musculation, la medecine-balls, etc. Coach IB, se réjouit de la fréquentation de plus en plus importante des salles de Gym. «Par le passé les gens ont une mauvaise compréhension de ces salles. Ils pensent que quand tu fréquentes une salle de Gym, c’est pour faire gonfler tes bras et te mêler dans toutes les palabres de la ville. Nous voulons que la population comprenne que la Gymnastique, c’est une discipline comme les autres. Il y a des gens qui souffrent de l’hypertension, du diabète. Il y a des gens qui ont pris du poids, nous enregistrons beaucoup de monde. Certains viennent ici pour dégraisser, et d’autres pour la musculation. D’autres encore fréquentent les salles pour se maintenir en forme. Nous avons des femmes aussi qui fréquentent notre salle de Gym» a précise Coach IB.
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- Catégorie : Sport
Salon professionnel 100% made in Niger, édition 2023 : Visite guidée au profit des agents de l’ONEP
Une délégation de l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP), conduite par la Directrice générale Mme Rabiba Aboubacar Bouzou, a visité hier après-midi, le Centre de Conférence Internationale Mahatma Gandhi où se tient depuis le mercredi 4 octobre dernier, la 7e édition du salon professionnel 100% Made in Niger. Ce salon, dont l’Office National d’Edition et de Presse ONEP est un des sponsors, regroupe l’ensemble des promoteurs d’entreprise agro-alimentaire du Niger, notamment les femmes transformatrices.
Guidée par la Promotrice du salon et Directrice Générale de Tact Dev, Mme Rabiatou Arzika, la délégation a eu l’honneur de visiter plusieurs stands dont celui de l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC) créée le 26 juillet 2019. Un établissement public à caractère administratif placée sous la tutelle technique du Ministère en charge de l’industrie et qui a pour objectif de protéger les consommateurs, contribuer à augmenter la compétitivité des produits et services à travers la normalisation et la certification.
La délégation a ensuite visité le stand des réseaux des femmes transformatrices de lait local dont Indira Agro-Alimentaire spécialisé dans la vente des produits agro-alimentaire, prestation de services, restauration et formation. Le stand de service traiteur et vente de produits bios de l’entreprise ‘’Touwo House’’, Niya Kilichi de la commune rurale de Tibiri Gobir specialisée dans la transformation de la viande notamment la viande séchée préparée.
En effet, c’est toute une multitude de produits 100% made in Niger comme les yaourts, les couscous, le criquet, le jus naturels et plein d’autres qui sont minutieusement préparés pour le grand plaisir des consommateurs. Dans ce salon du Made In Niger, on trouve aussi des produits alimentaires venus des confins du Ténéré ou du Sahara à l’image du très délicieux et nutritif Arsa, un met fait à base de dattes, d’orge et d’arachide, typique des zones désertiques, sans compter les épices et autres friandises faites des mains de maitre, capable de réveiller et aiguiser les papilles gustatives des gourmets.
A l’issue de cette visite guidée, la Directrice Générale de l’ONEP s’est dite émerveillée par cette découverte et créativité des producteurs locaux qui participent à l’exposition. « On a vu les jeunes nigériens, certains sont des ingénieurs, informaticiens, des jeunes nigériens tout court qui ont l’amour de faire quelque chose, qui sont là pour apporter un plus dans le développement du pays et cela c’est une bonne chose », a confié Mme Rabiba Aboubacar Bouzou. Si les jeunes commencent à comprendre, poursuit-elle, que pour développer le Niger il n’y a pas que le travail dans l’administration, ils peuvent aussi apporter un plus dans d’autres domaines comme la transformation alimentaire et d’autres produits locaux. « On a vu l’ANMC aussi qui accompagne ses jeunes. C’est une très bonne chose car, sa présence est un gage de fiabilité. C’est donc des produits certifiés que ces jeunes nigériens peuvent aller présenter sur le plan international », a conclu la DG de l’ONEP.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Sani Issoufou, dit Abba dans la région de Tahoua : Campagne électorale insolite au Pnds
Tandis que le président et candidat officiel du Pnds Tarayya prêche la bonne parole dans le reste du Niger, le directeur de Cabinet adjoint, et non moins fils du Président Issoufou Mahamadou, est ailleurs, précisément dans la région de Tahoua, prétendon, pour la même cause. Estil le cas ? La tournée électorale en profondeur que mène Sani Issoufou, dit Abba, dans la région de Tahoua, parcourue de fond en comble, village par village, hameau par hameau, en dit long sur les difficultés que rencontrerait Mohamed Bazoum à convaincre dans le fief électoral du Pnds. Si ce n'est pas le cas, c'est que cette doublure à la tournée électorale de Mohamed Bazoum, dans la région de Tahoua et après que l'intéressé l'ait parcourue, est sujette à interrogations. Et si cette tournée d'Abba Issoufou n'est pas contraire au mouvement engagé par Ousmane Idi Ango ?
Wait and see.
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Santé : «La vaccination contre la COVID-19 sera effective à partir du 4 mai 2021 dans toutes les régions», annonce Dr Idi Illiassou Maïnassara, ministre en charge de la Santé publique
Les vaccins contre la COVID seront disponibles dans toutes les régions du pays à partir d’aujourd’hui. L’annonce a été faite hier matin par le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, Dr Idi Illiassou Maïnassara lors de la première réunion ordinaire du Comité de Coordination Inter Agences (CCIA/PEV) au titre de l’année 2021. Cette réunion qui a regroupé les représentants des Agences des Nations Unies au Niger, les responsables des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et les cadres centraux des ministères à Niamey est un cadre stratégique qui a pour mission d’assister le ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, dans la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques et plans nationaux de vaccination.
A l’ouverture des travaux, le ministre en charge de la Santé publique a invité tous les partenaires à redoubler leurs engagements aux côtés de l’Etat pour, à travers une mutualisés, l’atteinte des résultats escomptés dans les domaines de la vaccination et de la surveillance épidémiologique. Dr Idi Illiassou Maïnassara a insisté sur un des points inscrits à l’ordre du jour de la réunion à savoir la disponibilité en vaccins et consommables qui est primordiale à l’immunisation des différentes cibles et à la lutte contre les maladies évitables par la vaccination. «Toutes les dispositions doivent être prises pour que les centres de vaccination disposent, en permanence, des vaccins conservés dans les conditions requises de chaine de froid», a-t-il déclaré.
Dans cette optique, le ministre de la Santé publique a rappelé que des consignes strictes ont été données, dans toutes les régions du pays, dans l’organisation de la vaccination contre la COVID-19 avec le vaccin AstraZeneca pour les personnes âgées de 55 ans et plus et le vaccin Sinopharm pour les personnes âgées de 18 ans et plus. «La vaccination contre la COVID-19 sera effective à partir du 04 mai 2021 dans toutes les régions avec l’engagement des autorités administratives, coutumières et religieuses», a précisé Dr Idi Illiassou Maïnassara.
Le ministre de la santé publique, de la Population et des Affaires sociales a ensuite relevé la notification de plusieurs cas de maladies évitables par vaccination, dont notamment la rougeole. «Ces cas nous condamnent à plus de rigueur dans la gestion des vaccins et le déploiement des stratégies qui permettent d’atteindre les cibles partout où elles se trouvent», a-t-il estimé. Dr Idi Illiassou Maïnassara a ensuite annoncé que, dans le cadre du renforcement des efforts consentis en routine, le ministère va organiser en 2021 une campagne de vaccination contre la poliomyélite au niveau de 24 départements et une campagne contre la rougeole sur toute l’étendue du territoire en 2022. «Cette dernière constituera une opportunité de rattraper un grand nombre d’enfants non vaccinés avec le Vaccin Anti-Rougeoleux et ainsi réduire le nombre de personnes susceptibles de faire développer la rougeole sous forme de survenue d’épidémie», a-t-il précisé.
Siradji Sanda(onep)
04 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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SANTÉ AU NIGER/ Inspection des centres de santé : des mesures de rétorsion pour protéger la santé des populations
Le ministère nigérien de la Santé Publique, de la Population et de l’Action Sociale, depuis le vendredi 14 octobre, procédait, à la suite d’inspections diligentées dans les centres, à la fermeture de deux (2) centres de santé privés et à la mise en demeure de quatorze (14) autres. Si la tutelle en est arrivée à prendre de telles mesures, c’est qu’elle a pu constater des situations qui sont incompatibles à l’exercice du métier. Il n’est du reste que normal, que le ministère ait un œil regardant sur la gestion de ces centres privées qui pillent et qui pourraient, au lieu de soigner les populations, causer d’énormes problèmes de santé, quand leurs prestations, et être de piètre qualité parce que ni les cadres ni les moyens ni les compétences ne sont réunis pour assurer les services de soins pour lesquels, seul l’aspect commercial, pourrait motiver certains promoteurs dont certains seraient venus par opportunisme dans le secteurs car pouvant ne pas être du métier.
La mesure ne peut donc qu’être salutaire car il s’agit d’obliger ceux qui viennent dans le secteur à se conformer aux normes édictées afin d’offrir aux populations des soins de qualité. L’initiative de la tutelle est d’autant louable qu’elle touche au secteur privé des soins, où, si l’on n’y prend pas garde, l’on pourrait arriver à des situations incontrôlables. De telles inspections, pour cela, ne devraient pas être ponctuelles. Il faut les initier dans la durée pour que les services privés de santé sachent qu’on sait qu’ils existent et surtout qu’on s’intéresse à leur gestion autant qu’à leurs prestations.
Mais, il serait judicieux que de telles initiatives s’étalent également dans le public d’où, très souvent, les populations se détournent, notamment à cause de la qualité de l’accueil et même des soins, et ce, afin que là également, la rigueur et le contrôle obligent à avoir dans le pays des services de santé aux normes et de qualité dans le pays. D’ailleurs, c’est parce que, comme dans le cas de l’école souvent, le Public déçoit que l’on va vers le Privé, qui en a profité pour se développer, hélas, sans la qualité dans bien de cas.
Nayé Doulla
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Santé Publique : L’hôpital national Lamordé baptisé «Hôpital Amirou Boubacar Diallo»
L’hôpital national Lamordé (dans la commune 5 de Niamey) porte désormais, le nom de celui qui a été le premier nigérien ministre de la santé publique du premier gouvernement du Niger (du 20 décembre 1958 au 18 octobre 1959), feu Amirou Boubacar Diallo, en hommage à sa mémoire pour les éminents services rendus à la nation. Il fut aussi député membre de l’Assemblée qui a proclamé la République du Niger à la date historique de 18 décembre 1958, et Chef de Canton de Bittinkodji dont le chef-lieu est Lamordé, de 1949 jusqu’à sa mort en 1964. La cérémonie, présidée par le ministre de la santé Publique, Dr. Idi Illiassou Mainassara, a été placée sous le parrainage du premier ministre, chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini. Elle s’est déroulée hier matin, dans l’enceinte dudit hôpital, en présence notamment: du ministre d’Etat à la présidence, M. Hassoumi Massoudou et plusieurs membres du gouvernement; du gouverneur de la région de Niamey; du président de la délégation spéciale de la ville de Niamey; de plusieurs chefs traditionnels venus des diverses horizons du pays et de plusieurs personnalités.
L’événement était un moment plein d’émotion pour les populations de Bittinkodji en général et particulièrement pour les membres de la grande famille de l’illustre Amirou Boubacar Diallo, qui ont pris part massivement à la cérémonie. Le baptême de l’hôpital de Lamordé en son nom est « un hommage à un digne fils de la Nation qui, de par son œuvre a marqué son temps », a déclaré le ministre de santé publique, Dr. Idi Illiassou Mainassara, lors de la cérémonie. Il s’agit là d’une décision consacrée par un décret pris en conseil des ministres, du 23 Aout dernier. En effet, à l’instar des édifices nationaux comme l’Aéroport international et l’échangeur Diori Hamani; le pont Djibo Bakari; l’école nationale de santé publique Damouré Zika; le boulevard Tanimoune ou le 3ème pont Général Seyni Kountché, l’Etat a décidé d’honorer la mémoire d’Amirou Boubacar Diallo.
Autorité coutumière respectée, il a été l’un des artisans de la création de l’Association des Chefs Traditionnels du Niger dont il fut le premier secrétaire général. De par son leadership, « il a joué également un rôle déterminant dans la création, au début des années cinquante, du dispensaire et de l’école primaire de Lamordé; contribuant ainsi à l’amélioration de la prise en charge sanitaire des populations locales d’une part et leur scolarisation d’autre part », a mentionné le ministre de santé publique, Dr Idi Illiassou Mainassara.
«Le génie conciliant du Chef de l’Etat, président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, vient de réhabiliter un homme. Un leader charismatique, premier ministre de la santé publique du premier gouvernement nigérien, l’honorable feu Amirou Boubacar Diallo », a souligné de son côté, le gouverneur de la région de Niamey, M. Hassan Issaka Karanta. Il a, en ce sens salué cette volonté affirmée et éprouvée de réconciliation politique et cohésion sociale intergénérationnelles, consistant à immortaliser les mémoires de nos illustres compatriotes, en baptisant des grands édifices de leurs noms. Autrement dit, réconcilier avec le passé pour un avenir durable, comme l’aspire le programme de la renaissance.
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Santé/Djirataoua : Faute de partenaires, l’école des maris ne fonctionne pas
A Djirataoua, une commune de Madarounfa dans la région de Maradi, pas une âme dans la salle de consultation du Centre de Santé Intégré en cet après-midi du mois de janvier. Il est environ 13 heures. A l’entrée du centre, seul un homme est assis devant des verres de thé. Gardien ou employé de ménage? Difficile d’y répondre, puisque dès que la voiture de l’ONEP est entrée dans la cour du CSI, il a disparu pour réapparaitre quelques instants après en compagnie d’une des responsables. Mme Hamissou Ramatou est la sage-femme dudit centre.
Après quelques hésitations, elle accepte de dévoiler certaines données de son centre. Le CSI de Djirataoua enregistre 45 accouchements par mois selon Mme Hamissou Ramatou. Les femmes qui accouchent dans ce centre ont un âge compris entre 15 et 40 ans. Certaines d’entre elles pratiquent la contraception selon la sage-femme qui explique les activités qu’elle mène dans ce centre. «Nous faisons le counseling à toutes les femmes qui viennent au CSI: celles qui allaitent et celles qui sont en grossesse. Après l’accouchement, si une femme accepte et choisit une méthode, nous la mettons immédiatement sous contraception», affirme Ramatou. Au total, après l’accouchement, seules 3 à 4 femmes acceptent d’être mises sous contraception à la maternité de Djirataoua. Leurs choix portent généralement selon la sage-femme sur les méthodes de longue durée. Dans le groupe des femmes allaitantes jusqu’à sept femmes par jour viennent demander la PF au CSI de Djirataoua. «Nous présentons toutes les méthodes ; c’est à la femme de choisir celles qu’elle désire», explique Mme Hamissou Ramatou.
A Djirataoua aussi, les femmes attendent d’avoir l’autorisation de leurs maris avant de pratiquer la contraception. Toutefois Mme Hamissou Ramatou ne semble pas faire de l’abandon pourtant réelle, une grande préoccupation. «Si les femmes abandonnent, c’est par désir de grossesse. Certaines viennent signaler ça au CSI, d’autres non», précise Ramatou qui apparemment travaille dur dans la sensibilisation pour la PF. A Djirataoua, il n’existe pas de femmes relais spécifiquement pour la PF. Quant aux religieux, ils ne semblent pas constituer un obstacle et soutiennent selon la sage-femme que l’Islam permet d’allaiter les bébés jusqu’à 2 ans.
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Santé/Espace CEDEAO : Forum des 1ères Dames sur la fistule obstétricale du 2 au 5 octobre prochain à Niamey
Image d'illlustrationDu 2 au 5 octobre prochain, Niamey accueillera un forum des 1ères Dames de l’espace CEDEAO sur la fistule obstétricale. De cette rencontre qui sera placée sous l’égide de la 1ère Dame Issoufou Malika, il est attendu un engagement fort dans la lutte contre cette maladie.
En prélude à cette rencontre de haut niveau, le Président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza avait effectué un bref séjour au Niger. A l’occasion, il s’était exprimé sur la question de la fistule obstétricale souhaitant un appel fort à l’issue de la rencontre des 1ères Dames. Au-delà de ce point qui sera largement débattu à Niamey, début octobre prochain, Marcel de Souza a évoqué d’autres sujets sensibles, préoccupations en matière de santé à savoir les mutilations génitales.
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Savez-vous que l'un des spécialistes mondiaux de l'énergie solaire est un Nigérien?
Voici bientôt deux décennies que l'on nous parle d'énergies alternatives. Des sommets, colloques, des séminaires et quoi d'autres sont organisés en Afrique, en Amérique, en Asie et Europe, sur cet sujet. Et pourtant, depuis 1964, un Nigérien (AFRICAIN), en parlait déjà, jusqu'à écrire un livre : L'énergie solaire dans les pays africains, aux éditions Présence africaine, 1964. Et son nom est inconnu au grand PUBLIC, et pourtant c'est non seulement un des spécialistes mondiaux de l'énergie renouvelable , mais surtout le père de l'énergie solaire en Afrique. Il s'agit du professeur Abdou Moumouni DIOFFO. Dorénavant, c'est un nom qu'il faut désormais garder à l'esprit, chercher à savoir davantage qui est cette illustre personne, cet grand PANAFRICAIN.
Logiquement, de la manière dont nous connaissons et admirons l'Osiris Cheikh Anta DIOP, nous devrions également en faire pour l'intellectuel Abdou Moumouni DIOFFO. Je ne pourri pas tout dire de lui ici, car le temps et l'espace font défaut. Cependant, je ferai, modestement, une présentation de lui de manière non exhaustive.
1. PREMIER AGRÉGÉ DE PHYSIQUE EN AFRIQUE.
Né le 26 juin 1929 à Tessaoua (Niger), d’une famille aristocratique de Kirtachi (kollo), il fit de brillantes études scolaires à l’école régionale de Zinder (Niger) de 1936 à 1942, puis de 1942 à 1944 à l’École primaire supérieure de Niamey (Niger). Ensuite, Abdou Moumouni Dioffo fréquenta l’École normale William Ponty de Sébikotane (Sénégal) de 1944 à 1947. Il entra en 1948 au Lycée Van Hollenhoven de Dakar où il obtint le Brevet de capacité colonial (mathématiques élémentaires) en 1949. Il fut admis en préparation aux grandes écoles au Lycée Saint-Louis de Paris (1949-1951).
Ses études supérieures à la Sorbonne à Paris ont été couronnées par :
- une Licence ès sciences physiques en 1953;
- un Diplôme d’études supérieures de sciences physiques en 1954;
- une Agrégation de sciences physiques en 1956; un Doctorat d’État ès sciences physiques en 1967; une bourse de l’Académie des sciences de l’URSS de 1962 à 1964.
Carrière professionnelle
Abdou Moumouni fut d’abord un enseignant chevronné. Il servit successivement comme professeur :
- au Lycée Van Vollenhoven de Dakar de 1956 à 1958;
- au Lycée Donka de Conakry de 1958 à 1959 après le « Non » (aux accords avec la France) de la Guinée; au Collège classique et moderne de Niamey de 1959 à 1961;
- à l’École normale supérieure de Bamako de 1964 à 1969;
au cours postuniversitaire en énergie solaire de la Faculté de Perpignan de 1974 à 1975.
Comme chercheur, il créa et dirigea, de 1964 à 1969, le Laboratoire de l’énergie solaire de la République du Mali. De retour au Niger à partir de 1969, il dirigea l’Office de l’énergie solaire du Niger (ONERSOL) jusqu’en 1985. Il fut recteur de l’Université de Niamey de 1979 à 1982, et professeur de sciences physiques à la Faculté des sciences de 1975 à 1991.
Comme on vit de le voir, le professeur Abdou Moumouni DIOFFO fut, en 1967, le premier agrégé de sciences physiques de l’Afrique francophone, il fut l’un des grands spécialistes mondiaux des énergies renouvelables.
2. MILITANT PANAFRICAIN ENGAGÉ.
Humaniste et militant engagés, il croyait à la capacité et à la grandeur de l’humain. Militant et politiquement engagés, Abdou Moumouni fut membre fondateur de la Fédération des Étudiants d’Afrique Noire en France (FEANF) et membre fondateur du Parti Africain de l’Indépendance (PAI). Il fait partie, contrairement à Houphouët-Boigny, de ceux qui ont exigé l'indépendance immédiate des pays Africains francophones.
D'ailleurs, il fit partie des intellectuels africains qui ont soutenu la Guinée indépendante de Sékou Touré. Pour joindre l'acte à la parole, il alla enseigner en Guinée, plus précisément au Lycée Donka de Conakry de 1958 à 1959 après le « Non à l'asservissement de la Guinée à la France du général de Gaulle » du 28 septembre 1958 par le vaillant Peuple Guinéen.
Il est donc une figure de combat de gauche pour l’indépendance de l’Afrique.
3. ADULÉ AILLEURS,...
"En raison de sa spécialisation et de ses compétences dans le domaine de l’énergie solaire, le Professeur Abdou Moumouni Dioffo était régulièrement sollicité en tant que consultant. C’est ainsi qu’il fut :
- Président du Conseil Scientifique du CRES, de la CEAO et du CILSS de 1989 à 1991;
- Consultant du gouvernement algérien en 1968;
- Consultant de l’UNESCO sur les problèmes de l’éducation en Afrique de 1967 à 1968;
- Consultant de la Société tunisienne d’Électricité et du Gaz (STEG) sur les possibilités d’utilisation de l’énergie solaire;
- Professeur au cours postuniversitaire en énergie solaire de la Faculté des sciences de Perpignan de 1974 à 1975;
- Membre du Comité scientifique du Congrès international « Le soleil au service de l’Humanité » de l’UNESCO;
- Consultant de la Fondation Internationale pour les Sciences (SUEDE) pour l’attribution de bourses d’études en énergie solaire;
- Consultant de la Banque africaine de développement sur les énergies renouvelables de 1988 à 1990;
- Consultant du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale en 1989.
Il était persuadé que, contrairement au photovoltaïque, la concentration solaire allait permettre de produire de l’énergie en grande quantité. Ses recherches sont à l’origine des immenses fermes de production d’énergie électro-solaire qui ont été réalisées et implantées aux États-Unis et en Espagne, et qui commencent à se développer ailleurs dans le monde aujourd’hui".
4. MAIS IGNORÉ PAR L'ÉLITE GOUVERNANTE SON CONTINENT.
"Alors qu’à de multiples reprises on lui proposa de travailler dans des laboratoires occidentaux, il avait choisi de servir là où personne de son rang ne voulait aller : l’Afrique. C’est donc à partir de l’Afrique qu’il a voulu apporter sa pierre à la recherche au service de l’humanité". Car il était convaincu qu'en mettant ses compétences au service de l'Afrique, il le ferait pour l'humanité. Puisque les défis majeurs de ce continent étaient (et le sont encore) l’éducation et l’environnement. C'est d'ailleurs pour cela qu'en 1964, il écrit un autre livre qui est toujours d'actualité : L'Education en Afrique, Maspéro, Paris, 1964,400 pages.
À Niamey, il a pris en charge la construction et le développement de la jeune université qui portera son nom en 1992.
Son aura, il le mit au service de son pays d'une part, et de son continent d'autre part. Ainsi, "par ses relations, il fit venir à Niamey d’éminents savants mondialement reconnus dans le domaine de l’énergie solaire, notamment le professeur émérite américain John A. Duffie, directeur du laboratoire solaire de l’université du Wisconsin, l’académicienne russe Valentina A. Baum, chef du laboratoire solaire d’Askhabad en Turkménistan, le physicien français Félix Trombe, père du four solaire de Mont Louis et d’Odeillo, et le Turc Dr Kudret Selçuk, spécialiste en séchage solaire. Tous ces scientifiques animèrent à ses côtés un atelier de réflexion sur les perspectives du solaire afin de sensibiliser d’autres scientifiques africains invités à Niamey en cette occasion et susciter l’intérêt quant au déploiement de cette filière technologique au service du développement de notre région".
Et comme toujours, le gros problème de l'Afrique c'est cette élite, surtout gouvermente. Elle est non patriote, extravertie, carriériste et félonne. Et cela est aujourd'hui encore d'actualité. Car malgré le temps qui passe, ce "virus d'anti-Afrique" continue de se transmettre aux générations qui suivent.
5.RECONNU TIMIDEMENT À TITRE POSTHUME EN AFRIQUE.
Le professeur Abdou Moumouni DIOFFO est décédé le 7 avril 1991 à Niamey. Il repose à Kirtachi, son village natal. C'est après sa mort que première université de ce pays porta son nom. Ces travaux ont été mises aux oubliettes. Il n'est même pas enseigné dans les écoles africaines, surtout "francophones".
Seule la fondation créée, en son nom par ses collègues témoignent de son génie. À travers cette fondation, ils "immortalisent et pérennisent sa vision de la science, de l’éducation, et encouragent la recherche sur les énergies renouvelables" .
En plus, "chaque année, cette fondation, dont le principal animateur est Albert Wright, organise une manifestation publique pour fêter la science."
CONCLUSION
Le professeur Abdou Moumouni DIOFFO fait partie des spécialistes mondiaux des énergies renouvelables et surtout solaire. Il était un amoureux de la science et de l'humanité. Panafricain, il a décidé de se mettre au service du Continent-Mère (Afrique). Il avait la soif de transmettre son SAVOIR. Il voulait qu'il soit vulgarisé, non seulement à travers l'Afrique mais le monde entier. C'est pourquoi il voulait "diffuser les résultats de ses recherches à l’ensemble de l’humanité, du paysan à l’artisan, de la ménagère au lycéen".
Malheureusement, l'élite gouvernente africaine, moralement corrompue et aliénée, n'a pas voulu de ses travaux tant de son vivant qu'après sa mort. Cependant, nous gardons espoir avec Frantz Fanon qui, dans les Damnés de la terre, écivait : "Chaque génération, dans une relative opacité doit découvrir sa mission: la trahir ou l'accomplir" .
Fait, le 23 mai 2021.
Tapé GROUBERA, Président du Mouvement pour la Renaissance de l'Afrique (moraf).
Auteur du livre CES AFRICAINS ENNEMIS DES AFRICAINS.
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Savez-vous que la Ceni, avec la formule proposée, pourrait représenter un seul courant politique, voire un seul parti politique ?
La nouvelle loi électorale que les seuls députés de la majorité examinent actuellement pour adoption est une entreprise liberticide qui porte les stigmates de Mahamadou Issoufou et du Pnds Tarayya. Les autres partis politiques qui les accompagnent et les soutiennent dans cette voie sont comme des automates à qui il a été remis un couteau pour se poignarder. Des automates inconscients, ivres de leur appartenance à un pouvoir dont ils sont en réalité à la périphérie et trop heureux de vivre des quelques subsides que leur a délaissés dédaigneusement le Pnds Tarayya pour se rendre compte de la gravité de l’acte qu’ils sont en train d’assumer devant l’histoire. Tous, sans exception, agissent par procuration pour le Pnds Tarayya dont ils sont devenus des troubadours. Et de la même façon qu’un troubadour passant ses jours dans la cour du roi a l’impression d’appartenir à la cour, Albadé Abouba, Moussa Moumouni Djermakoye, Cheffou Amadou et les autres ont le sentiment d’être le pouvoir alors qu’ils n’en sont que des faire-valoir. Ce sont les tirailleurs de Mahamadou Issoufou, ceux qui font le sale boulot mais qui sont victimes d’ingratitude dans la reconnaissance du mérite. L’image n’est pas insolite, elle le reflet de la réalité que nous vivons au quotidien, dans la douleur et le regret d’avoir tant de partis politiques inutiles pour le Niger. Car, de fait, il n’y a, au pouvoir, que le Pnds Tarayya. C’est ce parti politique, dont les dirigeants confondent allégrement leur formation politique à l’Etat et vice-versa, qui concocte les textes et invite les autres, au nom de la majorité qu’ils forment, à lui donner force de loi pour mieux asseoir l’hégémonie du Pnds Tarayya sur l’échiquier politique et conséquemment la pérennisation d’un pouvpir dont ils connaissent pourtant, mieux que ceux qui le dénoncent, les mille et une tortuosités. Des tortuosités qui ont coûté un bel avenir au Niger, avec tant de milliers de milliards partis en fumée ou plutôt transférés dans des comptes bancaires comme celui de Dubaï qui a reçu en un clic 200 milliards de francs CFA.
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Scandale : Qui a "mangé" les fonds destinés à la reconstruction de la route Tahoua-Arlit ?
Depuis 2014, les Nigériens attendent, encore, de voir la reprise de la route Tahoua-Arlit se matérialiser. Areva, aujourd'hui devenue Orano, a notamment, sur la base d'un accord de partenariat avec l'Etat du Niger, mis à disposition pour la réalisation du projet, un montant de 22,5 millions d'euros, soit 14 milliards de francs CFA.C'est le premier versement d'un montant total de 59 milliards 36 millions de francs CFA consenti par le géant du nucléaire français. Six ans après, l'on est presque au point zéro, avec, en sus, un contentieux judiciaire en gestation en ce qui concerne l'entreprise SIGMA2, une entreprise béninoise qui a bénéficié du lot n°1 représentant le tronçon Tamaya- Embranchement Ingall, long de 85 kilomètres. L'affaire, qui est toujours pendante, pourrait tourner au bras de fer judiciaire du jour au lendemain.
Une autre affaire du genre "Africard".
Dans une correspondance datée du 12 juin 2019 et dont Le Courrier a obtenu copie, le directeur général de l'Agence judiciaire de l'Etat [Ndlr : ancien contentieux de l'Etat], Maïnassara Maïdagi a donné sa part d'éclairage au secrétaire général adjoint du ministère de l'Equipement qui a requis son éclairage sur le projet d'arrêté portant résiliation du marché n°2015/055/ DGGT/DMP-DSP du 14 octobre 2015. Une invite à laquelle Maïdagi s'est volontiers livré, indiquant à son interlocuteur que si le ministère de l'Equipement se trouve dans l'obligation de résilier le marché, il doit s'attendre à ce que l'entreprise SIGMA2 engage une procédure en paiement de dommages intérêts contre l'Etat du Niger ". Seulement, s'est demandé le patron de l'Agence judiciaire de l'Etat, " le ministère de l'Equipement peut-il faire autrement du fait qu'il faut trouver une entreprise capable d'exécuter les travaux de réhabilitation du tronçon Tamaya-Embranchement Ingall ? ". Une autre affaire du genre "Africard". SIGMA2 réclame une somme globale de 29 149 440 096 FCFA à titre de dommages et intérêts. Comment s'est opéré le choix de cette société béninoise que des vérifications ultérieures ont fait découvrir sous son vrai jour ? Ne disposant pas de capacités techniques et matérielles pour exécuter les travaux, SIGMA2 a traîné longtemps sans être capable d'obtenir auprès des régies bancaires la caution nécessaire au décaissement de l'avance de démarrage estimé à un peu plus de quatre milliards. Et c'est sans attendre l'obtention de cette avance de démarrage que SIGMA2 va démarrer l'exécution du marché, introduisant auprès des services du ministère de l'Equipement un premier décompte de 482 685 948 FCFA. S'agit-il de mettre le ministère de l'Equipement devant le fait accompli ? L'entreprise va plus loin. Se plaignant d'un retard accusé dans le non paiement de l'avance de démarrage démarrage alors qu'elle la sait corrélée à l'obtention de la caution bancaire, SIGMA2 va saisir le comité ad' hoc de conciliation de l'ARMP [Ndlr : actuelle ARCEP]. À deux reprises. Et c'est sur la base du procèsverbal de la seconde réunion constatant la non-conciliation des deux parties, que SIGMA2 adresse, le 16 février 2018, une lettre au ministère de l'Equipement au terme de laquelle elle réclame (déjà ?) une somme globale de 29 149 440 096 FCFA à titre de dommages et intérêts.
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Scandale à la SONIBANK : Recrutement d'agents sur fond de favoritisme
Jamais dans l'histoire du Niger, le favoritisme, le clientélisme et le népotisme n'ont connu un niveau exponentiel de développement qu'avec l'avènement de l'oligarchie rose au pouvoir. La morale sociale et les bonnes moeurs et pratiques sont reléguées au second plan au profit du favoritisme et du clientélisme. On se rappelle encore et toujours de l'affaire du recrutement d'agents de santé à la fonction publique. Une affaire qui, en 2015, a éclaboussé plusieurs hauts responsables politiques et leurs épouses et qui n'a toujours pas connu son épilogue judiciaire. On se rappelle, également, que dans le même ministère de la Fonction publique, il a été procédé au recrutement sans concours et sur une base illégale de plusieurs enseignants du secondaire. Une affaire qui, à l'époque, a mis à nu les turpitudes de certains thuriféraires du régime.
Aujourd'hui, selon des sources dignes de foi, après les multiples scandales de recrutement qui ont éclaté au ministère de la Fonction publique, c'est la SONIBANK qui prendrait le relais du favoritisme. Selon nos sources, il aurait été procédé dans cette banque au recrutement d'une quinzaine d'agents sous fond de favoritisme. Ce qui ferait, aujourd'hui, grincer des dents et démotiver des agents qui crient au scandale. Une situation d'injustice et de favoritisme derrière laquelle se trouverait une dame bien connue par le grand public pour ces genres de pratiques honteuses. Du reste, dans cette sale affaire, on parlerait également de la complicité de certains responsables de l'institution bancaire. Une affaire qui est au centre des débats dans toutes les autres banques de la capitale. Aux dernières nouvelles, nos sources indiquent qu'une plainte serait en préparation contre certains responsables de la banque et leurs commanditaires. À suivre !
A.S
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Scandale au ministère de la Défense : Le responsable de Khalif Security au centre de l’affaire en cavale ?
L’affaire Khalif Sécurité, du nom de ce jeunot de 24 ans, à l’époque, à qui le ministère de la Défense nationale, sous la recommandation expresse et solide du titulaire du portefeuille de l’époque, Kalla Moutari, a octroyé un marché d’acquisition d’avion militaire et de blindés au profit des Forces armées nationales, prend des proportions inquiétantes pour le Président Bazoum Mohamed. Selon des sources proches du dossier, au ministère de la Défense nationale, le proche entourage du Président Bazoum pourrait être directement mis en cause. Ce dernier aurait d’ailleurs piqué une colère indicible suite à la révélation de l’affaire par le courrier. Il est encore loin du compte puisqu’il ignore pratiquement tous des contours du scandale. De proches collaborateurs à lui sont plus qu’inquiets et veillent, selon des sources crédibles, à éteindre le feu. Comment ? Aussitôt après la manifestation de l’ire présidentielle, le jeune Abdoul Kader, au centre de l’affaire, aurait pris la poudre d’escampette. Sur les conseils avisés d’un proche collaborateur du Président Bazoum. Il aurait pris congé du Niger dès le vendredi 20 mai 2022. Selon nos sources, l’objectif est de faire en sorte que le Président Bazoum, qui a manifesté sa déception et son mécontentement, n’arrive pas à établir le moindre lien avec ceux de ses proches qui sont impliqués.
Boubacar Mamadou Abdoul Kader doit disparaître pendant un temps, histoire de trouver sans doute les moyens et les artifices, comme dans tous les scandales financiers qui ont jalonné la gestion des affaires publiques depuis plus d’une décennie, de faire passer les Nigériens à un autre scandale.
De l’avis d’un conseiller à la présidence de la République ayant requis l’anonymat, le chef de Cabinet du président de la République serait le parrain actuel de ce jeune homme au palais. Selon cette source, il n’est pas d’ailleurs exclu que ce soit lui qui ait demandé à Boubacar Mamadou Abdoul Kader de prendre la clé des champs. Mais il est formel sur un point. Ce n’est pas lui qui l’a introduit au départ dans le réseau des affaires mafieuses du ministère de la Défense nationale. Ce rôle, c’est Pierre Foumakoye Gado, l’ancien ministre du Pétrole sous Issoufou, qui l’a assuré au petit en le parrainant auprès de Kalla Moutari, le ministre de la Défense entre 2017 et 2019. C’est suite à ce parrainage que Kalla Moutari, décidément au centre d’un dossier monstrueux, a signé la lettre de recommandation qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux.
En fuite à la demande de ses amis et complices, Boubacar Mamadou Abdoul Kader a du souci à se faire. En plus des commandes non livrées et pour lesquelles il a pris de grosses sommes d’argent en guise d’avance, le jeune homme protégé de Pierre Foumakoye Gado et de Kalla Moutari doit également faire face à des plaintes de particuliers à qui il doit, selon nos sources, beaucoup d’argent contracté mais jamais remboursé.
Le Parquet va-t-il s’autosaisir afin que justice soit rendue ? Rien n’est moins sûr. Ce qui est, en revanche, certain, c’est que le Président Bazoum est de plus en plus pris à la gorge, avec des affaires de corruption qu’il ne peut ignorer et qui impliquent la clientèle politique parfois proche de son cercle.
Laboukoye
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Scandale dans l’éducation nationale : L’école Terminus II, vendue à une université privée
Manifestement, tout est à vendre sous Issoufou Mahamadou. Selon des sources concordantes et dignes de foi, l’école Terminus II cesse d’exister définitivement avec cette année scolaire qui vient de s’achever. La vielle école Terminus, créée en vue de rapprocher davantage les enfants de leurs écoles, tire sa révérence par K.O du gouvernement d’Issoufou Mahamadou. Elle a simplement été cédée à un privé pour en construire une université privée qui accueillera des enfants de familles aisées. C’est cette université étrangère installée au Niger depuis une poignée d’années qui a fait main basse sur cette école publique. Selon nos sources, ce sont les associés nationaux, puissants sous le régime actuel, qui ont jeté leur dévolu sur l’établissement scolaire. D’abord pensée sous la forme d’une cession pour 99 ans, l’affaire a finalement évolué vers une vente en bonne et due forme. Actuellement, l’acquéreur est passé à la vitesse supérieure en entreprenant la destruction des classes, le projet étant d’édifier sur le site les infrastructures de base de l’université avant la prochaine année académique. Vendre une école publique à un privé ! Pour les habitants du quartier, qui ne s’en reviennent pas, c’est le summum du mépris des gouvernants actuels pour la chose publique.
L’enfer, dit-on, est pavé de belles intentions
L’école Terminus II est donc désormais une propriété privée de l’université … qui a décidé d’y construire son école là. Implantée au Niger, elle n’a pas cru bon d’acquérir un terrain propre pour y construire ses infrastructures. C’est sur l’école Terminus II qu’elle a jeté son dévolu. Dans le quartier Terminus II et ailleurs où le bruit est parvenu, c’est l’émoi total. On ne parle que de l’affaire.
L’école Terminus II est vendue. Triste sort réservé à l’école publique nigérienne qui subit, en cette fin du dernier mandat d’Issoufou Mahamadou les coups de hache d’un régime qui a affiché, à l’entame de la 7e République, les plus belles intentions. Lors de son investiture, le 2 avril 2011, le Président Issoufou a tenu, dit-il, à rendre un hommage mérité à l’école, cet ascenseur social sans lequel, lui, l’enfant de Dandadji, n’aurait jamais connu ce destin fabuleux. «En ce jour solennel [octobre 1958], a-t-il dit, je ne peux pas ne pas évoquer cette journée mémorable qui a été le point de départ de l’aventure qui m’a amené aujourd’hui au sommet de l’Etat ». « L’école, a-t-il rappelé, m’a donné les outils et les armes qui ont contribué à faire de moi l’un des porteurs des valeurs qui triomphent aujourd’hui …. ». Les Nigériens, les scolaires en particulier, ont accueilli ce discours élogieux pour l’école nigérienne avec un enthousiasme débordant. Pour découvrir, quelques années plus tard, que c’était un pansement sur une plaie malodorante.
Cette vente de l’école Terminus n’est qu’un cas
La vente de l’école publique Terminus II est un scandale de plus. Un scandale qui ne fait pas frémir ceux qui sont derrière. Car, note-t-on, ce n’est pas la première fois que les gouvernants actuels agissent de la sorte vis-à-vis de l’école publique. En 2017, Karidio Mamadou, ancien ministre de la Défense nationale, ancien président de la Haute cour de justice et actuel ministre des Transports, a fait main basse sur l’école publique de Kalley Plateau. Une école publique (jardin d’enfants et école primaire) formellement créée par son homologue de l’Enseignement primaire, Daouda Mamadou Marthe, les classes en paillottes construites, le personnel enseignant affecté, le drapeau national planté. L’ouverture des classes était prévue pour le mois d’octobre 2017.
Face à l’opposition énergique des habitants du quartier, Karidjo a dû employer les gros moyens. C’était quatre véhicules bourrés de policiers qui sont alors envoyés sur le terrain pour veiller à ce que des gorilles acheminés sur place démantèlent tout ce qui indique qu’il y a là une école publique. Les classes sont défaites, le drapeau aussi, sous le regard impuissant des populations et des enseignants de l’école. Motif : Karidjo Mamadou aurait des papiers en bonne et due forme qui feraient de lui le légitime propriétaire du terrain. En réalité, ce sont des papiers qu’il s’est fait faire pour le besoin de la cause. Le terrain lui a été attribué le 9 novembre 2017 alors que la rentrée scolaire est intervenue pour le primaire le 2 octobre 2017. Usant sans doute de son influence au sein de l’appareil d’Etat, Karidjo a utilisé tous les moyens dont il dispose pour se faire attribuer un terrain public qui est réservé pour la construction d’une école publique. Et il l’obtient officiellement des services du ministre de l’Urbanisme un mois après la rentrée scolaire et après que le ministère de l’Enseignement primaire a créé l’école et affecté le personnel enseignant. Karidjo a donc, en utilisant la force publique et d’autres moyens frauduleux, réussi à se faire attribuer l’espace dédié à une école publique pour ses intérêts personnels.
Ceux qui ont vendu l’école Terminus II ne sont-ils pas les mêmes qui ont acheté l’école Terminus ?
Aujourd’hui, c’est une autre école publique qui a formé pas mal de cadres nigériens qui est cédée à des investisseurs privés dont on ignore tout de l’identité véritable. Selon des sources crédibles, il faut se demander si ce ne sont pas ceux qui ont vendu l’école Terminus II qui ont acheté l’école Terminus. Quoi qu’il en soit, céder une école publique à des investisseurs privés, quel que soit le motif et la finalité, relève de l’incurie politique. Pourtant, jusqu’à preuve du contraire, l’on n’a entendu aucun syndicat d’enseignants dénoncer ce deal. Quant au ministère de l’Enseignement primaire, on doute fort qu’il dise un mot sur cette affaire qui l’engage en premier. Comme dans le cas de l’école primaire de Kalley Plateau, Daouda Mamadou Marthé a-t-il fait encore profil bas devant la cupidité d’un autre collègue ou a-t-il marché dans la combine ? Pour le moment, les populations environnantes dont les enfants vont devoir aller plus loin dans d’autres écoles, n’ont pas réagi. Et de source crédible, le Courrier a appris que des démarches seraient en cours pour doucher, par l’argent, toute tentative d’opposition et de contestation éventuelle.
Laboukoye
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Scandale dans l’éducation nationale : L’école Terminus II, vendue à une université privée
Manifestement, tout est à vendre sous Issoufou Mahamadou. Selon des sources concordantes et dignes de foi, l’école Terminus II cesse d’exister définitivement avec cette année scolaire qui vient de s’achever. La vielle école Terminus, créée en vue de rapprocher davantage les enfants de leurs écoles, tire sa révérence par K.O du gouvernement d’Issoufou Mahamadou. Elle a simplement été cédée à un privé pour en construire une université privée qui accueillera des enfants de familles aisées. C’est cette université étrangère installée au Niger depuis une poignée d’années qui a fait main basse sur cette école publique. Selon nos sources, ce sont les associés nationaux, puissants sous le régime actuel, qui ont jeté leur dévolu sur l’établissement scolaire. D’abord pensée sous la forme d’une cession pour 99 ans, l’affaire a finalement évolué vers une vente en bonne et due forme. Actuellement, l’acquéreur est passé à la vitesse supérieure en entreprenant la destruction des classes, le projet étant d’édifier sur le site les infrastructures de base de l’université avant la prochaine année académique. Vendre une école publique à un privé ! Pour les habitants du quartier, qui ne s’en reviennent pas, c’est le summum du mépris des gouvernants actuels pour la chose publique.
L’enfer, dit-on, est pavé de belles intentions
L’école Terminus II est donc désormais une propriété privée de l’université … qui a décidé d’y construire son école là. Implantée au Niger, elle n’a pas cru bon d’acquérir un terrain propre pour y construire ses infrastructures. C’est sur l’école Terminus II qu’elle a jeté son dévolu. Dans le quartier Terminus II et ailleurs où le bruit est parvenu, c’est l’émoi total. On ne parle que de l’affaire.
L’école Terminus II est vendue. Triste sort réservé à l’école publique nigérienne qui subit, en cette fin du dernier mandat d’Issoufou Mahamadou les coups de hache d’un régime qui a affiché, à l’entame de la 7e République, les plus belles intentions. Lors de son investiture, le 2 avril 2011, le Président Issoufou a tenu, dit-il, à rendre un hommage mérité à l’école, cet ascenseur social sans lequel, lui, l’enfant de Dandadji, n’aurait jamais connu ce destin fabuleux. «En ce jour solennel [octobre 1958], a-t-il dit, je ne peux pas ne pas évoquer cette journée mémorable qui a été le point de départ de l’aventure qui m’a amené aujourd’hui au sommet de l’Etat ». « L’école, a-t-il rappelé, m’a donné les outils et les armes qui ont contribué à faire de moi l’un des porteurs des valeurs qui triomphent aujourd’hui …. ». Les Nigériens, les scolaires en particulier, ont accueilli ce discours élogieux pour l’école nigérienne avec un enthousiasme débordant. Pour découvrir, quelques années plus tard, que c’était un pansement sur une plaie malodorante.
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Scandale de la vente de l’école Terminus 2 Après les fonds de l’armée, c’est au tour des écoles publiques
Après les fonds de l’armée destinées à l’acquisition de moyens de défense mais détournés à des fins d’enrichissement partisan et personnel, c’est au tour des écoles publiques de subir l’assaut insatiable de ceux qui ont mis le Niger sous coupe réglée. La vente de l’école Terminus 2 continue de défrayer la chronique. Les Nigériens sont choqués et se demandent bien ce qui n’est pas vendable sous Issoufou Mahamadou. Interrogé à ce propos, un inspecteur de l’Enseignement, ancien syndicaliste et ancien ministre, a indiqué que de mémoire, il n’a jamais connu un tel régime. « Je suis sans mot », avait-il laissé entendre. Vendre une école publique, c’est le comble du scandale. Pourtant, le phénomène, impensable il y a peu, n’a soulevé ni protestations ni condamnations de la part des syndicats de l’éducation ? Pas même le Syndicat des enseignants du Niger (Snen) qui prétend à un leadership dans le secteur. Les parents d’élèves gardent un silence coupable et les acteurs de la société civile jouent aux spectateurs engagés. Tout est si anormalement calme que l’on ne se tromperait pas en disant que l’école est le dernier souci des Nigériens. Aucune réaction des grandes voix qui, habituellement, pour peu que ça, enfourchent les grands chevaux. L’école Terminus 2 est, donc, sacrifiée sur l’autel d’intérêts partisans et mesquins. Et, dans le silence complice de tous ceux qui, par devoir et par responsabilité morale, doivent s’opposer à cette vente scandaleuse, les acheteurs, par bras interposés, s’attèlent à la destruction méthodique des salles de classe. Toutes les fenêtres et les portes sont d’ores et déjà démantelées, prémisses à la destruction des murs.
Des acquéreurs tapis dans la haute sphère de l’Etat et qui agissent au nom de l’Etat pour s’approprier des biens publics par personnes interposées Mais qui, donc, a pu s’offrir l’école Terminus 2, une école publique, un bien de l’Etat ? C’est une université privée suisse. Installée au Niger il y a à peine trois ans (2017), l’université privée suisse en question a réussi le tour de force de s’offrir une école publique dans laquelle on compte des centaines d’enfants, tous niveaux confondus, du Cours d’initiation (CI) au cours moyen, 2e année (CM2). C’est une école dont l’enceinte et les salles de cours ont servi à l’Ecole normale de Niamey à sa création et à certaines administrations publiques, dont une inspection académique et une école de formation professionnelle. Mais l’université privée suisse, on le sait depuis peu, est la face visible de l’Iceberg, l’écran de fumée derrière lequel se cachent les véritables acquéreurs. Des acquéreurs tapis dans la haute sphère de l’Etat et qui agissent au nom de l’Etat pour s’approprier des biens publics par personnes interposées. Les vendeurs de l’école Terminus 2 sont les mêmes qui l’ont achetée pour le compte de l’université privée suisse.
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SCANDALE DES PERMIS MINIERS : Les ressources minières nigériennes exploités de façon régulière et excessive
Les scandales se succèdent mais ne se ressemblent pas. Un seul point commun : tous ont saigné le Niger à blanc. Réputé très riche, le sous-sol nigérien est l'objet de convoitises diverses. De la part de respectables États, certes, mais aussi d'aventuriers rompus aux techniques et procédés de la chasse à la fortune facile, particulièrement en Afrique où ils réalisent des affaires en or. En Côte d'Ivoire, au Burkina Faso, au Mali, etc., ce sont presque toujours les mêmes. Avec le même mode opératoire. Le 25 novembre 2016, la société dénommée Endeavour Niger est née. Elle est déclarée auprès du notaire Ousseini Ali Moumouni, à Niamey. Un dépôt de deux expéditions est fait au Greffe du Tribunal de Grande Instance Hors Classes de Niamey et la société est immatriculée au Registre de commerce et du crédit immobilier sous le numéro RCCM-NI-NIA- 2016-B-3193 du 25 novembre 2016. Son siège social est à Niamey, 114, rue du Festival, au quartier Maourey. Avec un capital de 10 millions de francs CFA, la société a pour objet, entre autres, la réalisation de toutes opérations de recherche et d'exploration de substances minérales et de métaux précieux ; la réalisation de toutes opérations de prospection et d'exploration minière ainsi que l'obtention, l'aliénation et l'exploitation de toutes concessions minières. Le 9 décembre 2016, soit deux semaines seulement après sa création, Endeavour Niger fait une moisson de rêve. À l'issue de son conseil des ministres, le gouvernement nigérien lui octroie d'emblée trois permis de recherches minières. Le premier à Nassi le, département de Torodi, région de Tillabéry, pour or et substances minérales associées. Le deuxième, à Darguiti, toujours dans le département de Torodi, pour or et substances associées et le troisième, " Tinkeradet 1, pour les mêmes substances, dans le département d'Iferou?ne cette fois, région d'Agadez. Et le conseil des ministres de préciser que la société Endeavour Niger est une filiale du Groupe Endeavour Mining. Mais il ne dit pas qui est derrière cette société chercheuse d'or et de matières associées. Car, derrière cette Endeavour Mining se cache un caïd des affaires dont l'identité ne fait pas bonne presse au Niger : Sébastien De Montessus, ancien Vice-président d'Areva et compère de Hassoumi Massoudou dans l'uraniumgate, celui-là même qui a tenu à faire le déplacement de Niamey pour s'assurer que Niamey marcherait dans la combine. Eh oui, il est aussi sur le front des permis miniers au Niger. Et il fait affaire avec des personnalités politiques nigériennes à qui il s'associe pour "essorer" le sous-sol nigérien de son or. Bien entendu, il reste dans l'ombre. Mais, il est bien là, en patron incontesté d'un deal prospère. Les affaires, dit-on, n'aiment pas le bruit.
Liaisons "incestueuses"
La surprise n'est pas de découvrir cet ancien patron d'Areva derrière Endeavour Mining. La surprise, ce sont ces liaisons " incestueuses " que des personnalités politiques nigériennes, tapies à la présidence de la République, entretiennent avec ces hommes d'affaires. Car, Endeavour Niger, ce n'est personne d'autre que Mohamed Akotey. Homme de confiance de Mahamadou Issoufou, c'est lui qui a conduit toutes les missions diligentées par Niamey pour obtenir la libération d'otages français. Des missions couronnées de succès. C'est dire qu'il entretient de solides affinités avec Mahamadou Issoufou. Mohamed Akotey est probablement un homme lourd, peut-être d'or déjà, eu égard à ce prestigieux poste de président qu'il occupe au sein d'une équipe pourtant robuste. Représente- t-il sa propre personne au sein Endeavour Niger ou assume-t-il, là aussi, une mission par procuration ? Acteur-clé de la libération des otages d'Arlit, puis de Serge Lazarevic, Mohamed Akotey n'est pas, en tout cas, en terrain inconnu. Il est président du conseil d'administration d'Imouraren SA. Il n'y a donc pas à s'étonner qu'il soit si proche de Sébastien De Montessus au point de faire affaire avec lui. Ce dernier savait, donc, où il mettait les pieds.
Une affaire de clan des enfants d'Areva où celui qui sollicite est aussi celui qui octroie.
Endeavour Niger est une aubaine. Une véritable aubaine. Ministre conseiller à la présidence de la République et ayant l'oreille de Mahamadou Issoufou qui ne peut rien lui refuser, Mohamed Akotey, on peut le dire, s'est octroyé des permis de recherches dans des régions qui ont amplement justifié leur teneur en or. La preuve, il a suffi de deux semaines pour qu'elle gagne le jackpot. Comme si la constitution de la société, intervenue le 25 novembre, était une pure formalité et que les permis miniers convoités étaient, depuis longtemps, promis et préservés pour Endeavour Niger. A l'instar de Sébastien De Montessus, ses amis ne peuvent que se féliciter d'avoir un tel partenaire efficace. Une affaire de clan où celui qui sollicite est aussi celui qui octroie. Car, outre Mohamed Akotey, un autre proche, précisément Adou Adam Abdoulakader, un neveu d'Alkache Alhada, directeur de Cabinet de Mahamadou Issoufou, est dans l'affaire. À la tête d'une modeste société au capital social d'un million dénommée Arbab Mining, ce neveu de l'homme dans le bureau duquel Sébastien De Montessus a fait convoquer Hamma Hamadou, directeur général de la Sopamin à l'époque de l'uraniumgate, siège dans cette équipe de mastodontes en qualité de partenaire associé à part entière. Aux côtés du tout puissant Mohamed Akotey, se trouve d'abord Patrick Bouisset, un autre ancien commis d'Areva. Ancien vice-président de Géosciences d'Areva, Patrick Bouisset est officiellement le directeur général d'Endeavour Niger. En réalité, Patrick Bouisset est également le vice-président exécutif d'Endeavour Mining, la société mère à la tête de laquelle trône Sébastien De Montessus.
La liste des administrateurs comprend aussi Pascal Bernasconi, un autre bras droit de Sébastien De Montessus, notamment avec la société " La Mancha " en Côte d'Ivoire. Ancien directeur général de la Somaïr, Pascal Bernasconi connaît parfaitement les milieux de Niamey. Il a notamment dirigé une exposition photo sur la Somaïr dédiée aux quatre otages français d'Arlit ainsi qu'à un certain Moussa Aboubacar, tué lors des attaques du 23 mai 2013. En fin de compte, Endeavour Niger est une affaire de clan réunissant des enfants d'Areva. Sébastien De Montessus est l'homme orchestre de ce filet dont il tient le bout avec discrétion, mais fermeté.
Il est au départ et à l'arrivée, avec des faire-valoir payés pour faire de la figuration. Ministre conseiller et président du Conseil d'administration d'Imouraren, Mohamed Akotey, le vis-à-vis nigérien de cet homme aux réseaux tentaculaires ne s'est pas gêné de savoir que son affaire pourrait tomber sous le coup du conflit d'intérêt ou du trafic d'influence ? Dans cette galaxie areva, une seule entreprise reste non identifiée. Il s'agit de Greenwood Niger, une société dont Le Courrier n'a retrouvé aucune trace. S'agirait-il d'une société écran dont les patrons ne sauraient s'afficher ?
La constitution d'Endeavour Niger et d'Arbab Mining était une pure formalité Si l'on ignore la part des actions détenues par chacune des parties, on sait par contre que Patrick Bouisset, comme Pascal Bernasconi, ne représente en réalité que les intérêts de Sébastien De Montessus, ce franc maçon qui a visiblement tissé une toile pour mettre la main sur tout l'or des pays ouestafricains francophones. Pour la petite histoire, Sébastien De Montessus était, le jeudi 30 juin 2016, aux côtés du président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, lors de l'inauguration des travaux de construction de la mine de Houndé, dans l'ouest du Burkina Faso. " Notre objectif, a expliqué Sébastian de Montessus, directeur général du groupe, à Jeune Afrique, est d'être le premier producteur d'or au Burkina. Nous voulons monter progressivement pour produire entre 6 et 8 tonnes d'or par an ". On sait également qu'Arbab Mining, qui a son siège social au quartier Poudrière de Niamey, est une présence surprenante parmi ces géants.
Par quelles connexions, ce neveu d'Alkache Alhada a pu pénétrer ce réseau et s'imposer comme un partenaire avec qui il faut composer ? Un réseau sur lequel il y a beaucoup à dire, tant la composition est sujette à conjectures. Parmi les six membres listés en tant qu'administrateurs, figurent trois noms de personnalités (Mohamed Akotey, Patrick Bouisset et Pascal Bernasconi) et trois noms de sociétés associées parmi lesquelles il y a Greenwood Niger et Arbab Mining. La particularité des deux sociétés, Arbab Mining et Endeavour Niger, est qu'elles sont nées dans un intervalle tellement rapproché qu'on n'hésiterait pas à penser que leur création a été voulue, suscitée et commanditée par la même source. Arbab Mining, a été constituée le 10 octobre 2016 tandis qu'Endeavour Niger a vu le jour le 25 novembre.
Et le 9 décembre, les promesses sont tenues. Cette affaire, qui n'a pas encore révélé toutes ses tortuosités, aurait-elle un lien avec cette obscure société dénommée Xantus qui serait établie à Tortola, dans les Îles vierges britanniques, ce paradis fiscal où Hassoumi Massoudou. Cette société, bénéficiaire de quatre permis de recherches (Dibilo, Dingoaba, Namaga 2 et Boungou), le même jour, dans le département de Téra, région de Tillabéry, pour le lithium et ses substances connexes, est peut-être une autre caverne d'Ali Baba.
Laboukoye
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Scandale des permis miniers : Les ressources minières nigériennes sous coupe réglée
Les scandales se succèdent mais ne se ressemblent pas. Un seul point commun : tous ont saigné le Niger à blanc. Réputé très riche, le sous-sol nigérien est l'objet de convoitises diverses. De la part de respectables États, certes, mais aussi d'aventuriers rompus aux techniques et procédés de la chasse à la fortune facile, particulièrement en Afrique où ils réalisent des affaires en or. En Côte d'Ivoire, au Burkina Faso, au Mali, etc., ce sont presque toujours les mêmes. Avec le même mode opératoire. Le 25 novembre 2016, la société dénommée Endeavour Niger est née. Elle est déclarée auprès du notaire Ousseini Ali Moumouni, à Niamey. Un dépôt de deux expéditions est fait au Greffe du Tribunal de Grande Instance Hors Classes de Niamey et la société est immatriculée au Registre de commerce et du crédit immobilier sous le numéro RCCMNI- NIA-2016-B-3193 du 25 novembre 2016. Son siège social est à Niamey, 114, rue du Festival, au quartier Maourey. Avec un capital de 10 millions de francs CFA, la société a pour objet, entre autres, la réalisation de toutes opérations de recherche et d'exploration de substances minérales et de métaux précieux ; la réalisation de toutes opérations de prospection et d'exploration minière ainsi que l'obtention, l'aliénation et l'exploitation de toutes concessions minières. Le 9 décembre 2016, soit deux semaines seulement après sa création, Endeavour Niger fait une moisson de rêve. À l'issue de son conseil des ministres, le gouvernement nigérien lui octroie d'emblée trois permis de recherches minières.
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Scandale du ministère de la Défense nationale : Les résultats pourraient être encore plus monstrueux que les chiffres connus
jusqu’ici S’achemine-t-on vers un effet boomerang ? Rien n’est moins sûr. Le scandale du ministère de la Défense nationale n’a pas visiblement fini de faire parler. Les arrangements imposés par l’ancien président pour étouffer cette affaire qui explique, dans bien des cas, la déconfiture des Forces de défense et de sécurité et des centaines de morts enregistrées dans leurs rangs, semblent sauter comme des fusibles non adaptés. Les Nigériens n’arrêtent pas de rêver et de militer pour un procès digne du nom des auteurs, co-auteurs et complices de ce scandale qui dépasse largement les limites d’un simple détournement de fonds publics. Il s’agit tout de même d’une question de défense et de souveraineté dans laquelle des individus ont soutiré des caisses de l’Etat des milliards pour fournir à l’armée, en guerre contre le terrorisme, des armes et des munitions défectueuses lorsqu’il ne s’agit pas encore de fausses factures ne reposant sur aucune commande réelle. Le Président Bazoum Mohamed, qui a déclaré et réitéré à maintes reprises sa détermination à livrer une lutte sans merci à la corruption et aux infractions assimilées, a récemment réaffirmé sa résolution à mener cette guerre sans faiblesse contre des individus qui ont mis le Niger sous coupe réglée et disposer à volonté de ses ressources.
Selon notre confrère Le Monde d’Aujourd’hui, de 2013 à 2019, ce sont plus de 1700 milliards qui ont été investis dans cette croisade contre les bandes armées non identifiées.
Au ministère de la Défense nationale, alors que le Niger est en guerre contre des forces armées non identifiées qui massacrent, saccagent et incendient sans limites, de grands commis de l’Etat et des officiers de l’armée ont mis en place des stratagèmes pour s’enrichir en faisant de la commande des armements et autres matériels un business. Selon notre confrère Le Monde d’Aujourd’hui, de 2013 à 2019, ce sont plus de 1700 milliards qui ont été investis dans cette croisade contre les bandes armées non identifiées. Ce calcul, rapporte le confrère, a été obtenu sur la base des budgets de l’Etat au cours de la période indiquée et le pourcentage moyen (15%) régulièrement déclaré affecté à la rubrique défense- sécurité par les autorités de tutelle. Tantôt, on parle de 10% du budget total, tantôt de 20% ou encore 19%. Un montant faramineux qui a servi plus à enrichir des individus véreux qu’à constituer des moyens de défense pour le Niger. L’acte, en soi, est une haute trahison passible de la peine de mort.
L’affaire Ibou Karadjé concerne des personnalités que Issoufou Mahamadou a placées au-dessus de la justice
L’arrivée de Bazoum Mohamed au pouvoir serait-elle en fin de compte une chance pour le Niger ? La lutte contre la corruption, son cheval de bataille, est en train de prendre son envol. Elle a pris ses racines au coeur du système mafieux qui a étranglé le Niger. L’affaire Ibou Karadjé, puisqu’elle a pour épicentre la présidence de la République, est un dossier lourd qui concerne des personnalités que son prédécesseur, Issoufou Mahamadou a placées au-dessus de la justice. Même prises en flagrant délit de délits et/ou crimes, ces personnalités protégées contre la justice, et dans certains cas, promues à de plus hautes responsabilités publiques.
Récemment, Bazoum Mohamed a déclaré, sur les antennes de la radio BBC, que tous ceux qui ont trempé dans ce scandale du ministère de la Défense nationale seront impérativement poursuivis
par la justice. C’est à un combat de titans que se livre le Président Bazoum. Les concernés par ces scandales répétitifs seraient en train d’aiguiser leurs couteaux. L’affaire dite Ibou Karadjé, tout comme celle du ministère de la Défense nationale est un dossier qui va au-delà des visages et noms déjà reconnus impliqués dans cette affaire. Selon un proche collaborateur de Bazoum Mohamed, le président de la République n’a pas d’autre choix que contraindre les auteurs des malversations commises à rendre au Niger ce qu’ils ont pris et à répondre de leurs actes devant la justice. Il l’a non seulement promis fermement à ses compatriotes, mais les caisses de l’Etat sont également vides. Il lui faut trouver de l’argent. Où le prendre sinon des mains de ceux qui ont dépouillé l’Etat. Récemment, il a déclaré, sur les antennes de la radio BBC, que tous ceux qui ont trempé dans ce scandale du ministère de la Défense nationale seront impérativement poursuivis par la justice. Le propos du Président Bazoum a un fondement. Selon des confidences dignes de foi, les résultats en cours de l’enquête sur les fonds de l’armée détournés pourraient être plus monstrueux que tout ce qui a été publié et/ou dit sur les évasions financières perpétrées. L’enquête, dit-on, est presque bouclée et des têtes couronnées seront décapitées.
Les chiffres découverts, selon une source proche du dossier, seraient évalués à des centaines de milliards de francs CFA.
Le réchauffement du dossier dit du ministère de la Défense nationale se justifie à plus d’un titre. Les chiffres découverts, selon une source proche du dossier, seraient évalués à des centaines de milliards de francs CFA. Très loin de ce que l’audit a révélé et qu’un comité dirigé par l’actuel Premier ministre a revu à la baisse. Ce dossier, et par-delà la lutte contre les bandes armées non identifiées serait la principale pomme de discorde entre le président Bazoum et Issoufou Mahamadou qui entend être une sorte de régent qui ne dit pas son nom. Quoi qu’il en soit, l’ancien président de la République n’offre pas mille solutions à son successeur que d’éplucher les dossiers sales. Le Niger est si asphyxié financièrement que l’Etat fonctionne sur des prêts interminables qui compliquent davantage la situation financière de l’Etat et annihilent toute possibilité d’investissement. Pour le moment, le recours presque systématique à des emprunts obligataires et autres levées de fonds sur le marché financier régional va durer jusqu’à quand ? Déjà, de nombreux prêts contractés par Issoufou et dont on s’interroge sur l’usage réel des fonds obtenus sont arrivés à échéance, restreignant considérablement les capacités d’action de l’Etat.
Doudou Amadou
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Scandale environnemental : Le ministère de l’Environnement ‘’délocalise’’ les girafes de Kouré
Les seules espèces et dernier troupeau de l’Afrique de l’Ouest, les girafes de Kouré seraient, selon des sources proches du Ministère de l’Environnement, en train d’être transférées vers la zone de Dakoro. Aux dires de nos sources, cette délocalisation des girafes serait décidée par les autorités du pays. Un drame écologique décidé par le régime pour assouvir les désidératas de certains princes. Les girafes ont survécu grâce aux efforts d’une association et de la population locale. En 2012, on comptait 366, et en 2013 leur nombre s’élevait à 413.
Mais aujourd’hui, avec les trous du«chemindefer»de Issoufou Mahamadou, elles seraient moins nombreuses. Les habitants de Kouré appellent ces girafes « le porte bonheur
» grâce aux efforts déployés par une structure qui emploie des guides chargés d’accompagner les touristes. Une activité qui génère des ressources considérables pour le développement de la localité. Ce portebonheur des populations de Kouré serait donc en train d’être transféré dans une autre localité du pays.
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Scandale financier : L'Etat du Niger rembourse plus d'un milliard détourné des fonds de l'éducation
Vous vous rappelez, sans doute, que nous avions fait cas dans nos précédentes parutions d'un détournement de plus d'un milliard des fonds de l'éducation. Une subvention qu'accordent les partenaires techniques financiers dans certains pays d'Afrique dont le Niger pour le développement de l'éducation.
C'est exactement 1,050 milliard de Fcfa des fonds communs de l'éducation qui aurait été détourné entre les ministères de l'enseignement primaire (à l'époque des faits) et celui de la formation professionnelle dont les partenaires financiers ont exigé le remboursement. Aujourd'hui, c'est chose faite. Selon des sources crédibles, la menace des partenaires financiers de geler certains crédits aurait produit des effets.
L'Etat du Niger aurait procédé au remboursement des fonds détournés. Une condition exigée par les partenaires financiers contre l'éligibilité du Niger aux fonds du Partenariat Mondial de l'Education (PME). Ce sont 90 millions d'Euros, soit près de 6 milliards de Fcfa, que le Niger perdrait s'il ne remboursait pas l'argent détourné. A cause de l'insouciance et l'esprit cupide et peu patriotique de certains de nos compatriotes qui ont une obsession pour la mise à sac des deniers publics. Avec le remboursement par l'Etat des fonds détournés, il ne reste plus qu'à traduire les mis en cause devant les juridictions compétentes. Cela, d'autant que les biens publics sont sacrés.
Et tout acte tendant à les dissimuler doit être sanctionné avec rigueur. Pour dire que la justice se doit de sévir pour faire rentrer l'Etat dans ses droits. Le temps de l'impunité doit être révolu au Niger. L'arrivée d'Issoufou Mahamadou au pouvoir a fait naitre une nouvelle race de nigériens qui n'ont que le désir de piller les deniers publics pour se réaliser en construisant des immeubles dans chaque coin et recoin de Niamey.
Des maisons que même l'Etat ne possède pas. Alors, il faut nécessairement l'avènement d'une véritable justice pour que le pays puisse se relever et sortir de l'impasse dans laquelle l'ordre ancien et ses partisans l'ont plongé. Vivement alors que les détourneurs de ce fonds destiné à l'éducation des enfants nigériens soient châtiés à la hauteur de leurs actes. Cela d'autant que l'éducation est à la base de tout développement.
Et le détournement de l'argent destiné à sa réalisation doit être considéré comme étant un crime.
A.S
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Scandale financier : L’affaire Ibou Karadjé éclabousse le régime
Le rapport de l’inspection générale d’Etat sur l’affaire Ibou Karadjé, remis au garde des Sceaux pour instruction judiciaire, accable des hauts responsables de l’Etat. Selon une source digne de foi, qui a requis l’anonymat, le rapport cite les noms du Directeur de cabinet de l’ancien président de la République, actuellement Premier ministre du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou ; de l’ancienne première dame du Niger Malika Issoufou ; du secrétaire général adjoint de la Présidence Chaloutan Mohamed ; de l’actuel secrétaire général du ministère des finances ; du directeur général de la comptabilité et du trésor public Issa Djibo ; de madame OG Hadiza, ancienne directrice de cabinet adjointe, actuelle ministre des mines et présidente des femmes Tarraya ; ainsi que certains petits commis de l’Etat . Selon notre source, tous auraient participé, à degrés différents, à la mise à sac des ressources publiques.
En ce qui concerne, le secrétaire général du ministère des finances, le directeur général de la comptabilité et du trésor public, le rapport aurait indiqué que des lourds soupçons pèsent sur eux. Cela, selon toujours notre source, pour avoir signé des pièces comptables. Des fautes administratives qui militent contre eux dans l’affaire. Pour les cas de Ouhoumoudou, Malika, Chaloutan et dame Hadiza OG, ils auraient tous perçu d’importantes sommes des mains de Ibou Karadjé. Aux dires de notre source, ils auraient été servis après chaque opération. A notre source d’ajouter qu’en plus des travaux réalisés à la grande mosquée et au quartier Abidjan par Malika Issoufou, la campagne politique de la fille du sieur Chaloutan, actuellement députée nationale, aurait été également financée avec l’argent issu des opérations criminelles de Ibou et ses employeurs. En plus, Ibou Karadjé aurait offert huit (8) véhicules 4x4 à son parti, le PNDS, à l’occasion de la campagne électorale. Il aurait également donné cinquante (50) millions de FCFA à la section PNDS de la rive droite. Si toutes ces informations s’avèrent, pourquoi ne se sontils pas interrogés sur la provenance de l’argent ?
Quel rôle tous les gens cités dans l’affaire auraient-ils joué ? L’affaire Ibou Karadjé ressemble à une véritable organisation criminelle, un véritable cartel mafieux, dont les membres ne seraient autres que ceux qui sont chargés de veiller à la bonne exécution des dépenses publiques et de conduire la politique de l’Etat. En tout état de cause, les Nigériens et les partenaires financiers suivent avec attention le traitement qui sera réservé à ce dossier dans lequel les finances publiques ont été systématiquement mises à sac.
D’autant que, selon une source proche du dossier, des bonnets blancs cités dans l’affaire cherchent à se soustraire malicieusement. Cela malgré la volonté exprimée par le Chef de l’Etat le 2 avril 2021, devant le peuple nigérien, d’endiguer les maux qui minent le bon fonctionnement de l’Etat et de mener une lutte implacable contre l’impunité. Cela veut dire qu’il ne fera pas obstruction à la justice. Malheureusement, dans cette affaire dite affaire Ibou Karadjé, sa volonté risque de se heurter à des contingences politiques. Avec les noms de quelques membres de son gouvernement et le nom de l’épouse de l’ancien chef de l’Etat cités. En tout état de cause, les Nigériens observent et attendent de voir la suite qui va être donnée au dossier.
A.S
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Scandale financier : Plus de cinq milliards de francs CFA détournés au Cabinet du Premier ministre
Les services de la Primature ne savent plus où donner de la tête depuis que l’audit effectué sur les comptes du Dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires (DNPGCA) a soumis ses conclusions.
Des conclusions accablantes pour le régime et fort embarrassantes, sinon préjudiciables à Bazoum Mohamed qui mène une campagne pour convaincre les Nigériens qu’il représente un bon parti pour le Niger.
L’audit, qui couvre la période du 1er janvier 2020 au 8 mars 2020, puis du 16 novembre 2020 au 11 décembre 2020 a révélé un détournement de 5 654 441 684 francs CFA. Ce détournement s’est effectué à travers des dépenses non comptabilisées à hauteur de 89 105 079 FCFA, des avances non justifiées qui se chiffrent à 5 260 775 077 FCFA ainsi que des insuffisances de pièces justificatives concernant 304 561 528 FCFA. Ce scandale, la Primature essaie d’étouffer à tout prix a d’autant affleuré que ses services ont du mal à apporter les justifications aux montants incriminés. Selon des sources crédibles, ça chauffe, les uns et les autres se rejetant les responsabilités. Dans le flou constaté dans le document d’audit, notamment à propos de l’absence de nombreuses pièces justificatives et de traçabilité des dépenses effectuées, chacun lutte pour sa chapelle. L’audit a relevé jusqu’à l’absence de termes de référence. Pourtant, l’argent a coulé à flots, gonflant sans les comptes bancaires de certains commis. Dans les relevés bancaires, des paiements non comptabilisés ont été identifiés. Ils s’élèvent à 26 256 385 FCFA en 2017 et à 62 848 694 FCFA en 2018, soit un montant total de 89 105 079 FCFA.
Des achats de céréales sans factures
À la fin de l’exercice 2018, l’audit a relevé quelques 5 260 775 077 FCFA d’avances faites, notamment, à des organisations non gouvernementales (ONG) qui sont inéligibles. Il est demandé au Dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires (DNPGCA) d’apporter les pièces justificatives des opérations réalisées. Des pièces justificatives abondamment fournies, selon le rapport d’audit, mais non valables. Les transactions de la cellule SAP (Système d’alerte précoce) relatives à certaines activités (ateliers, formations) mettent en lumière l’absence de pièces justificatives. C’est le cas, note le rapport, de l’atelier du cadre harmonisé de novembre 2018, de l’enquête sur la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire des ménages, éditions 2018 ainsi que de l’atelier du cadre harmonisé de novembre 2017.
Les achats directs de céréales par l’Office des produits vivriers du Niger (Opvn) n’ont pas échappé à la vigilance des auditeurs. Des achats de céréales pour lesquelles il n’y a pas de factures. Tout comme les auditeurs n’ont trouvé aucune preuve que certaines prestations ont été effectuées. C’est le cas d’un contrat signé avec un prestataire dont Le Courrier tait l’identité et pour lequel un montant de 15 600 000 FCFA a été affecté mais non soutenu par une facture. Plein d’autres transactions, évaluées à 46 150 000 FCFA. Au total, c’est un montant de 304 561 528 FCFA qui est mis en cause dans la catégorie « absence de pièces justificatives ».
Des contributions de bailleurs de fonds non comptabilisées
Cherchant à mieux affiner leur analyse, les auditeurs ont requis l’avis de confirmation de solde des bailleurs de fonds. Leurs réponses sont sans équivoque. Certaines contributions n’ont pas été comptabilisées. C’est le cas, en 2017 comme en 2018, pour des fonds mis à disposition par la coopération suisse, l’ambassade de France au titre de la contribution au fonds commun des donateurs (FCD) et de la Coopération suisse au titre de l’appui institutionnel. Le désordre, peut-être sciemment organisé afin de faire perdre les traces des actes délictueux, est sans pareil. Ainsi, les subventions versées par la Coopération du Luxembourg, à hauteur de 655 957 000 FCFA, de Monaco pour un montant de 91 833 980 FCFA et de l’Espagne pour un montant de 655 957 000 FCFA, ont été enregistrés, à tort, relèvent les auditeurs, dans le compte dédié au FCD.
Un désordre financier peut être délibéré
Le désordre dans les écritures comptables du DNPGCA est pratiquement une tradition puisqu’on le relève également dans la gestion de 2016. La mission d’inventaire à la clôture de l’exercice de 2016 n’a couvert que les régions de Dosso, Tillabéry et Niamey. Pourtant, un audit précédent, d’un autre cabinet, de l’exercice 2016, daté de décembre 2018, a fait l’amer constat de l’impossibilité de statuer là-dessus du fait des incertitudes sur les stocks. Il était impossible de reconstituer le stock national de sécurité au 31 décembre 2016, notamment, en raison de l’absence des mouvements de stock du centre Lazaret. Pourtant les stocks d’ouverture de l’exercice 2017 sont estimés à 23 432 039 319 FCFA. Les auditeurs ont d’ailleurs découvert, en procédant à un rapprochement entre les rapports d’inventaire et les stocks du DNPGCA en comptabilité, une sous-évaluation du stock en 2017 à hauteur de 226 777 770 FCFA et 1 281 894 143 FCFA en 2018.
Dans le rétroviseur, rien que des scandales à milliards
Depuis l’arrivée d’Issoufou Mahamadou à la tête de l’État, les scandales financiers ne se comptent plus et on pourrait sans doute dire que l’évaluation de ce qui a été détourné au cours de ces 10 années de gouvernance «issoufienne» est loin de toute imagination. Tous les secteurs, tous les fonds y passent, y compris ceux affectés à la sécurité militaire et à la sécurité alimentaire. Récemment, un audit des fonds de l’armée a révélé un scandale de détournement de plusieurs dizaines de milliards jamais connu auparavant. Et en 2015, alors que les populations de Diffa subissaient de plein fouet les exactions de Boko Haram, 15 000 tonnes de riz, offertes par le Pakistan pour venir en aide aux populations durement éprouvées, ont été détournées et vendues au port de Cotonou à des fins personnelles. Bazoum Mohamed, qui sillonne actuellement le Niger en promettant la continuité, a du pain sur la planche.
Laboukoye
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Scandale financier : Un marché de 3 milliards de FCFA éclabousse des responsables de la CNSS
Les faits remontent de 2018, lorsque les responsables de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) ont fait appel à un cabinet burkinabé pour l’audit du système informatique de la société. Le marché a été octroyé sans mise à concurrence. Ce, malgré les réticences de certains agents de la CNSS. Pour bien arnaquer la CNSS, les responsables du cabinet burkinabé ont proposé la mise en place d’un schéma directeur informatique. Ce que les responsables de la CNSS ont, sans tergiverser, accepté. Ils ont fait virer les trois (3) milliards dans les comptes bancaires du cabinet burkinabé. Aujourd’hui, plus de quatre ans, rien n’a été fait, pas de schéma directeur du système informatique. Seul le pactole de 3 milliards de Fcfa a été partagé entre les responsables du cabinet burkinabé et leurs complices de la Caisse nationale de la sécurité sociale. Ce scandale financier fait aujourd’hui grand bruit dans les bureaux et coulisses de la CNSS. Il semble que, pour faire taire certains agents, les responsables du cabinet burkinabé auraient fait un tour à la CNSS. Que dire du chantier de construction du nouveau siège de la CNSS dont les travaux piétinent toujours ? Le marché de construction de l’immeuble a été octroyé entre 2012 et 2013 avec une enveloppe de plus de 10 milliards de FCFA. En plus des magouilles et délinquances financières perpétrées à la CNSS, cette affaire de 3 milliards débloqués pour un audit informatique est une arnaque opérée sur le dos des contribuables, les pauvres contribuables qui ont toujours de la peine pour joindre les deux bouts. Du reste, des contribuables qui ont des difficultés pour gagner la pitance quotidienne. Cela, pendant que leurs cotisations sociales sont abusivement utilisées par des responsables de la caisse. Aujourd’hui, il faut nécessairement que le nouveau directeur général de la CNSS donne des explications sur cette indigne affaire qui empoisonne l’atmosphère à la caisse. D’autant qu’il ne pourrait pas ne pas être au courant. Auquel cas, on serait tenté de l’accuser d’être complice. Et à l’Inspection générale d’Etat et à la HALCIA de faire rentrer l’Etat dans ses droits. Nous y reviendrons !
Ali Soumana
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Scandale foncier : Un conseiller à la Présidence dans un vaste réseau d’escroquerie
Ce sont plus de 660 hectares de terre régulièrement enregistrés aux services des cadastres sous les numéros 28648 et 28685 sis à Kourteré, Arrondissement Communal Niamey 5 appartenant à un certain Ibrahim Sidi et qui ont connu, par la suite, une expropriation pour cause d’utilité publique par l’Etat du Niger par décret N° 2019-053/PRN/MF/ MDN/MDU/L du 25 janvier 2019 du ministère des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement, qu’un conseiller à la Présidence avec la complicité du maire de la Commune rurale du Bitinkodji a lotis et mis en vente. Le conseiller et le maire ont procédé sur le terrain de l’Etat à des lotissements irréguliers avec placement des bornes et aménagement de jardins par installation de forages et des bassins pour pisciculture. En réalité, le terrain de plus 660 hectares a été exproprié en 2019 pour le compte du ministère de la défense nationale. C’est cette vaste étendue de terre appartenant à l’Etat qui a été lotie par un conseiller à la Présidence et le maire de Bitinkodji. Portée devant le Tribunal de l’arrondissement Niamey 5, le Président du Tribunal a ordonné par ordonnance, en date du 04 mars 2022, l’enlèvement des bornes irrégulièrement implantées sur les terrains de l’Etat du Niger. Par la même occasion, le Président du Tribunal a commis un Huissier de Justice pour l’exécution de l’ordonnance. Et qu’en cas de difficulté de se référer au Tribunal. Ce qui plonge le conseiller de Bazoum et son complice dans une situation de sauve-qui-peut. Surtout de sales draps. Car, selon des sources concordantes, ils auraient vendu beaucoup d’actes de cession et offert à des responsables politiques et hauts magistrats. Les sources indiquent que les actes de cession qui ont été distribués aux lutteurs au dernier championnat de lutte de Niamey seraient issus de ce lotissement irrégulier. Et aussi aux agents de l’hôpital national de Lamordé et à des éléments de la Garde nationale qui auraient déjà commencé à se faire prélever des mensualités à la source. Selon nos sources, pour aller au plus pressé dans la vente, la parcelle de quatre cent(400) m2 serait vendue à moins de cent mille francs CFA. Ce qui aurait provoqué une ruée vers le site. Malgré son acte gravissime, le conseiller se la coule douce et circule paisiblement avec son passeport diplomatique. A coeur joie, selon toujours nos sources, il semble dire à qui voudrait l’entendre que lui et Bazoum Mohamed partagent la même assiette.
Nous y reviendrons!
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Scandale politico-financier : Ibou Karadjé parle et accuse…
De rebondissement en rebondissement, la désormais tristement célèbre affaire, ‘’Ibou Karadjé’’, le tube de cet été très mouvementé, aussi bien du point de vue météorologique que judiciaire (les pluies diluviennes actuelles et les inspections d’Etat), n’aura justement pas livré tous ses secrets au public nigérien. Au départ, d’une banale affaire d’escroquerie, comme on en voit tous les jours, nous voici, aujourd’hui, en présence d’un scandale politico-financier dont les tentacules s’étendent jusqu’aux entrailles du régime de la renaissance du Niger d’Issoufou Mahamadou. Après les monstruosités découvertes suite aux inspections d’Etat menées au Ministère de la Défense Nationale sous le régime d’Issoufou Mahamadou, portant sur plusieurs dizaines de milliards de nos francs, le dossier ‘’Ibou Karadjé’’ vient clore, aujourd’hui, cet intermède politique durant lequel la bonne gouvernance, tant claironnée à tue-tête sur tous les toits, aura été soumise à rude épreuve par des pratiques aux antipodes des règles élémentaires de gestion des finances publiques.
Parti de rien, après une aventure infructueuse à Cotonou (Bénin), Ibrahim Amadou Moussa, alias ‘’Ibou Karadjé’’, s’est retrouvé, du jour au lendemain, au coeur d’un savant système de prédation de deniers publics, niché dans les hautes sphères du pouvoir sortant. Il était arrivé à la présidence sur une moto, il en était reparti avec un parc automobile démentiel, sans que cela eût attiré, à l’époque, le moindre soupçon de la part de sa hiérarchie sur son train de vite dont la transformation subite ressemblerait à la découverte de la célèbre caverne d’Ali Baba ! Ibou Karadjé n’avait point peur d’étaler cette réussite, car, il se savait protégé de la part de ceux pour le compte de qui il agissait secrètement. En effet, comment un simple chef de service de la catégorie ‘’B’’ peut-il être émetteur de LAP pour faire sortir de l’argent du trésor public, si, quelque part, il ne bénéficie pas de grandes complicités dans toute la chaîne de dépenses publiques ? Si l’on se trouvait sous d’autres cieux, où les gens marchent sur les pieds et non sur la tête, toute la chaîne de dépenses publiques, c’est-à-dire du Ministère des Finances, au Trésor public en passant par les services financiers de la présidence, serait concernée par l’affaire. Cuisiné par les enquêteurs, l’homme par qui le scandale a éclaté, ‘’Ibou Karadjé’’, aurait décidé de lâcher le morceau en donnant des preuves documentées et des noms de gros ‘’poissons politiques’’ encore présents dans l’aquarium du régime actuel. Si l’on en croit les informations circulant à ce sujet, les accusations actuelles d’Ibou Karadjé auraient de quoi donner le tournis au pouvoir actuel, dont certains de ses grands animateurs sont mêlés de près ou de loin à cette scabreuse affaire. Se sentant sans doute abandonné par ceux pour le compte de qui il agissait, Ibou Karadjé aurait, visiblement, opté pour la stratégie de la balance, ‘’ A taru, alalaché’’, (‘’Périssons ensemble !’’), comme disent les hausas, c’est-à-dire la stratégie de la terre brûlée ! Tête baissée, n’ayant plus d’autres choix possibles, il aurait refusé de se sacrifier pour la ‘’cause’’, en axant, désormais, sa ligne de défense sur l’implication de gros bonnets politiques dans l’espoir de voir le dossier buter sur l’impossibilité pour les enquêteurs d’entendre certains protagonistes cités dans l’affaire, à cause des positions politiques occupées actuellement. C’est à ce périlleux exercice qu’Ibou Karadjé aurait décidé de se livrer, en se disant que le régime actuel n’est que le continuum de celui sous lequel le crime avait eu lieu, car n’est pas le président actuel de la Mauritanie, Mohamed Ould El Gazaouani, qui le veut, c’est-à-dire prêt à envoyer son ancien mentor politique derrière les barreaux pour détournements de fonds !
Cependant, le régime de Mohamed Bazoum semble décidé à aller jusqu’au bout dans ce dossier sur lequel beaucoup de nos compatriotes l’attendent de pied ferme, lui qui n’a cessé, depuis son investiture, de promettre de gérer le Niger dans la justice sociale, en menant une lutte sans merci contre la corruption et les détournements de deniers publics. L’affaire ‘’Ibou Karadjé’’ est donc un test grandeur-nature pour éprouver sa détermination farouche dans ce noble et juste combat citoyen. Toute la crédibilité ultérieure de son pouvoir dépendra largement de sa résolution à aller jusqu’au bout de l’affaire, même si cela eût dû passer par l’épreuve masochique de se mordre le doigt soi-même, c’est-à-ne dire en n’hésitant pas à sévir contre son clan politique, au cas où toutes les preuves nécessaires auraient été réunies dans ce sens.
Pendant ce temps, Ibou Karadjé pourrait continuer à jacasser, à fournir de preuves accablantes supplémentaires, à donner des noms pour chercher sa tête, il n’empêchera que, selon certaines indiscrétions, le régime du président Bazoum serait décidé à aller jusqu’au terme de cette affaire, advienne que pourra ! Affaire à suivre !
Dan Malam
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Scandales de corruption présumés au COHO : 60 millions de francs CFA versés par SKY PRIM à un haut responsable du COHO
Hier, encore, de très nombreux pèlerins nigériens sont en sit-in devant le Commissariat au hadj et à la Oumra, incertains d'effectuer le pèlerinage à la Mecque. Alors que les vols seront fermés, au plus tard, le 4 août 2019, des centaines de pèlerins Nigériens n'ont pas encore obtenu leurs visas d'entrée sur le sol saoudien. La raison, c'est que les fonds nécessaires n'ont pas été virés dans le compte indiqué pour le compte des prestataires saoudiens. Exclus les 60 pèlerins qui ont été sauvés par des agences soeurs qui ont accepté de payer leurs visas, ce sont quelques 500 pèlerins qui sont concernés par cette situation angoissante. Ils sont recensés dans les agences de pèlerinage Wafakay, Arayan et Qaswa. Où sont, donc, passés les sous devant servir à l'obtention de leurs visas ? Selon des informations glanées auprès de certaines agences, c'est la SONIBANK, prêteuse du COHO, qui aurait saisi 218 millions de francs CFA des montants ayant transité chez elle. En guise d'un prêt dont le COHO est redevable.
Un Saoudien et un Soudanais soulignent dans une vidéo qu'ils ont donné, chacun, 50 000 riyals (environ huit millions) au Haut commissaire.
C'est le désarroi total dans les rangs de ces pèlerins qui ne savent plus à quel saint se vouer, leur cri de coeur n'ayant pas encore trouvé écho là où il faut. Pendant ce temps, des responsables du COHO sont cités dans des scandales de pots de vin. Selon des sources dignes de foi, c'est 100 000 dollars, soit 60 millions de francs CFA au taux actuel, qui auraient été versés à un haut responsable du COHO par SKY PRIM en vue d'obtenir le marché de transport des pèlerins. Sans satisfaction puisque Mangal a fini par tout rafler, y compris les 1500 pèlerins attribués à Abdoul Aziz Larabou. Les soupçons de corruption portés sur des responsables du COHO ont été corroborés par le témoignage de prestataires habituels de la restauration en Arabie Saoudite. Un Saoudien et un Soudanais qui ont tenu à souligner dans une vidéo qu'ils ont donné, chacun, 50 000 riyals (environ huit millions) au Haut commissaire afin d'obtenir, chacun, la restauration la restauration de 3000 pèlerins. Ils disent par ailleurs être prêts à venir éventuellement au Niger pour témoigner contre Djibril Boukari.
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Scandales de la Renaissance sous Issoufou : Des « boutures de manioc » aux tubercules pourries déterrées
De sa gestion, tirant lui-même des glorioles, exhibant des échangeurs-ponts secs, de hauts bâtiments qui trônent vaniteusement dans la ville au coeur de nos misères et de nos malaises, des hôtels pour les fantaisies des nouveaux riches et de leurs enfants gâtés, des rails archaïques devenus pour le grand bâtisseur le « plus grand regret », des sommets tenus dans le pays là encore au coeur d’un pays divisé, presque irréconciliable, l’ancien président n’en était que très flatté alors que ses concitoyens sont restés pendant la période plus misérables que jamais à l’exception pour engranger des milliards de quelques privilégiés tapis dans son ombre pour user de pratiques désuètes, anormales. Alors que l’on cherche un Nigérien bien nourri, bien éduqué, bien portant, mieux loti, l’homme friand de vanité nous montre du béton, des fleurs dans la ville, des fêtes insouciantes de notre mal-être. Il ornait son bilan des couleurs de l’artificialité, heureux de servir aux Nigériens des vessies à la place de lanternes escomptées. Et des chiffres peu sérieux venaient étayer le travail d’hercule réalisé en dix années qui n’auront été que des années de parasitage autour de l’appareil d’Etat sur lequel s’agrippaient, comme sangsues, des socialistes prédateurs qui ont dévasté les deniers publics, violenté les lois et les procédures, et ruiné le pays et notre réputation de Nigériens, regardés désormais à travers le monde comme des voleurs, de grands bandits d’Etat dont les plus assermentés n’ont que faire de leur engagement moral devant la nation.
Il y a quelques années, un homme présentait aux Nigériens un livre intéressé qu’il intitulait Les Boutures de manioc et peut-être qu’il n’a pas tort lorsqu’il peut ne pas se rendre compte que c’est par l’inconscient qu’il a cette écriture prémonitoire qui conforte aujourd’hui notre analyse. En effet, si des boutures ont été plantées, il est vrai qu’aujourd’hui, au regard des révélations qui se font chaque jour, en fin de saison d’inculture politique, l’on arrive à un résultat qui expose à l’indignation générale, le vaste crime d’un régime qui a spolié l’Etat et paupérisé les Nigériens pour laisser à la lisière de nos misères, quelques nouveaux riches qui comptent sans finir nos milliards volés. Autant dire que c’est partant de rien, sans racine, que des gens devenaient riches, souvent insolemment riches. C’est donc cette gestion chaotique que les PTF (Partenaires Techniques et Financiers), avec à leur tête la France et Emmanuel Macron, avaient soutenue et présentée au monde comme un exemple, comme un succès, comme un modèle. N’est-ce pas Yves Le Drian ? Est-ce à cette fin – pour le vol notamment – que les partenaires consentent tant de fonds au pays ? Est-ce donc pour voir, au bout des magouilles et des complicités, des hommes et des femmes se servir de la manne pour ériger cet empire des milliardaires ? Peut-on croire que certains auraient aussi eu leur part de la malbouffe pour se taire face à tant de crimes ? Tant les Nigériens se demandent pourquoi tant de silence de la part de ces partenaires, surtout lorsque dévoilant le crime, des acteurs de la société civile sont conduits en prison sans la manière et pour de longs mois sans qu’on ne puisse prouver devant les juridictions ce dont on les accable. On peut d’ailleurs comprendre les relents autocratiques d’un système de plus en plus en allergique à la contradiction et pour ce fait de plus en plus impopulaire dans le pays. Il ne pouvait avoir des moyens de rétorsion que de confiner les mal-pensants, de les « isoler », pour reprendre une expression fétiche d’une époque. Jamais régime, y compris de dictature, n’a emprisonné les Nigériens comme l’a fait le système mis en place en 2011 par le PNDS-Tarraya. Avec le recul, on peut comprendre pourquoi Issoufou ne voulait pas d’une opposition forte, ne voulant que des opposants soumis qui viennent quémander à ses pieds, et d’une société civile critique contre lesquels son système peut alors utiliser tous les moyens pour les anéantir et les réduire au silence dans l’indifférence totale de partenaires et notamment d’institutions internationales installées dans le pays et qui peuvent prétendre, juste par principe, se battre à nos côtés pour la promotion d’une bonne gestion et de valeurs démocratiques. Personne ne peut comprendre leurs silences déroutants face à tant de libertés confisquées, à tant d’injustices criardes, face à tant de hauts faits de corruption et de détournement. Et aujourd’hui, c’est avec intérêt que les Nigériens se demandent s’ils peuvent s’accommoder encore d’un tel système que tout le monde rejette dans le pays, y compris des intellectuels intègres du parti, pour soutenir le nouveau président dans la lutte vigoureuse contre l’impunité afin d’assainir l’administration publique et faire payer à chacun ses forfaitures et, à la fin, moraliser la vie publique. Il faut rappeler opportunément qu’à son discours d’investiture, il annonçait que désormais, plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre, chacun, dans le pays devant s’assumer pour répondre seul de sa gestion.
Et les tubercules sortent de terre…pourries
Après le bouturage, c’est la saison de la maturité et depuis des jours, et de la succulente récolte de rocambolesques scandales sont révélés, et ce après que celui qui, ayant veillé sur le champ pour laisser impunis tant d’actes et de crimes, soit parti du pouvoir. Depuis, chaque jour qui passe, via les réseaux sociaux, l’on n’entend que la révélation de scandales dans lesquels, bien d’hommes et de femmes, dont une majorité est encore aux affaires, se seraient trempés pour avoir le courage, si l’on avait été dans une démocratie normale, de démissionner d’eux-mêmes pour aller se mettre à la disposition de la Justice afin de se laver d’accusations somme toute trop graves qui ne peuvent rester impunis. Il y va de leur honneur et de l’honneur de familles souvent accusées à tort ou à raison dans les différentes sales affaires. De la présidence, avec le cas Ibou Karadjé qui cache encore bien de malfrats de gros poils jusqu’ici hors de portée de la justice nonobstant la déclaration de foi de Bazoum Mohamed le 2 avril dernier, l’on découvre d’autres champs de ruine après le passage dévastateur des prédateurs roses que le butin du crime a rendu puissants au point de devenir intouchables. Comment ne pas s’offusquer d’entendre tant de ces pratiques amorales que personne ne peut imaginer avoir cours dans le pays et que personne ne puisse rien contre pour les laisser se perpétuer et laisser des gens nous narguer du haut de leur fortune acquise avec notre argent volé, s’emportent des citoyens sidérés ? Pire, ces crimes révélés ne mettent pas en cause de petits millions mais des milliards à chaque fois. Tous les services, toutes les entreprises, tous les projets et programmes, toutes les sociétés d’Etat sont devenus des mines d’or à la merci de la gloutonnerie d’orpailleurs qui raflent jusqu’à la dernière pépite. Et la fin, c’est un Niger gringalet et squelettique – car dernier toujours de la planète – qu’ils laissent aux mains de Bazoum Mohamed pour lui demander de le relever sans punir, sans demander des comptes, toute chose impossible quand on sait que Bazoum ne sait pas inventer de l’argent. La dernière fois, il était bien obligé de souscrire à un emprunt obligatoire pour renflouer les caisses vidées de l’Etat dont il a hérité de son prédécesseur. Passé ce scandale au ministère de la Défense connu sous l’appellation non moins célèbre de MDN-Gate pour lequel les Nigériens attendent toujours une suite judiciaire pour la mémoire de ces nombreux soldats tombés sous les balles assassines de criminels et le respect de familles encore dans le désarroi et l’amertume, il y a encore une liste longue, très longue d’affaires louches à exhumer de terre. Il y a donc, l’autres bijoux qui ornent le bilan du régime, serti de son or brillant d’uranate stylisé «uraniumgate. D’ailleurs, peut-il plus longtemps, survivre d’emprunts obligataires, de petits bricolages qui ne peuvent à la longue que lui compliquer la situation d’une économie difficile à redresser avec, en sus, les contingences liées à la pandémie de la Covid 19, au terrorisme et au sauvetage d’une école qui demande beaucoup et pour lequel, en plus de la sécurité, le nouveau président s’est engagé ? La solution de la justice s’offre pour lui comme la solution ultime pour faire payer ceux qui ont volé l’argent public.
SOPAMIN, l’autre caverne ?
Cette semaine encore, par les réseaux sociaux l’on apprend un autre scandale à la SOPAMIN, une autre société que d’aucuns considèrent comme une vache à lait qui n’existe que pour le confort d’individus non du Niger qui avait pourtant rêvé du meilleur quand sortira dans les confins de la Sirba son premier lingot d’or que célébrait un ancien ministre des mines qui finit par porter le sobriquet de « Lingot d’or ». L’homme devenu silencieux, est sans doute déçu de la gestion de ceux qu’il soutenait. En attendant de savoir davantage sur le scandale soupçonné, il faut dire que par les pratiques décrites par un ancien agent de la société, acteur de la société civile, l’on ne peut que s’offusquer de ce que les cadres nigériens ne soient plus capables du bien pour avoir de la rigueur dans leur travail. Comment peut-on avoir tant de légèreté dans son travail jusqu’à croire que par des connivences arrangées l’on pourrait se mettre à l’abri de poursuites pour des crimes avérés ?
Il ne reste plus qu’à attendre que le contentieux avec Tanaadi s’éclaire pour savoir que la mutuelle ait oui ou non, reçu les milliards « sécurisés » dans ses coffres-forts pour certainement faire du blanchiment. En tout cas les Nigériens, eux, restent hébétés, à savoir davantage sur cet autre « collier brillant » de la renaissance qui lui encombre certainement aujourd’hui le cou de ses ostentations pour se sentir achalandée par cet autre bijou qui ne moire pas, pardon, par cette autre tubercule, devenue grossière et caricaturale dans sa joaillerie de grand brigand.
En attendant de découvrir la mine de l’or noir…
C’est assurément l’un des plus profonds trous noirs qui cache bien de crimes insoupçonnés dans un secteur apprivoisé jusqu’au Fils par le système sortant. Il y a à douter de la gestion du pétrole nigérien quand on sait après plusieurs années d’exploitation, les Nigériens se demandent bien ce qu’a pu leur apporter leur pétrole qui coûte moins cher à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays, toute chose trop bizarre que le ministre de l’époque, on ne sait par quelle savante intelligence économique, pouvait justifier pour trouver la pratique normale et surtout bénéfique pour les Nigériens. Il y a encore d’autres terres à prospecter car là aussi, les boutures ont certainement produit de larges tubercules qui pourraient encore sidérer les Nigériens qui n’ont pas fini de découvrir les conséquences de la gestion mafieuse de ceux qui prétendaient avoir fait du Niger un Eldorado, un véritable pays de cocagne. Normal car ils confondaient leur condition à celle d’un pays qu’ils ont saccagé et ruiné. La dérive ne doit pas continuer et il faut vite agir pour promouvoir des pratiques orthodoxes dans notre administration gangrenée par la corruption, le favoritisme et l’affairisme.
Réhabiliter notre image…
La renaissance acte III fait aujourd’hui face au défi de la justice pour réussir sa communion avec un peuple dépité par dix années de gabegie et de non-droit. Il y a urgence à revenir aux valeurs de dignité, de rigueur, de don de soi, d’intégrité, de justice et d’impartialité qui ont jusqu’ici distingué l’homme nigérien. Pour notre réputation commune, il y a à soigner notre image que des pratiques aussi malsaines ont ternie pour donner de nous une image négative qui nous humilie auprès des autres peuples. Le Niger, peut-il se libérer de ces prédateurs pour émerger et Bazoum de cette meute de voleurs qui voudrait le prendre en otage pour maintenir l’impunité ?
Et le Niger est à un autre tournant de son Histoire…
Par Waz-Za
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Scolarisation et amélioration de la santé des femmes et des enfants au Niger : Quand les chefs traditionnels s’impliquent pleinement
Niamey abritera dans quelques jours, un symposium sur le Dividende Démographique. Avec un taux de croissance démographique de 3,9 % en 2012, une population jeune (les moins de 15 ans représentent plus de la moitié de la population totale soit (51,7%), le Niger fait face à de nombreux défis, mais peut tirer des avantages du Dividende démographique. Organisée par le Fonds des Nations Unies pour la Population et la chefferie traditionnelle du Niger, cette importante rencontre regroupera plusieurs participants dont des leaders communautaires et religieux. Ils échangeront sur le mariage des enfants, la Planification Familiale, l’éducation et le maintien des filles à l’école. Des sujets qui sont au cœur de l’actualité et qui demandent l’implication de tous au Niger. Particulièrement les leaders communautaires et religieux qui jouent un rôle important dans la société. Leur implication dans les actions de promotion et de développement des populations est tout simplement une initiative à saluer. Respectés et très écoutés dans leur entité, ils n’hésitent d’ailleurs pas depuis quelques années, à prendre des initiatives pour aider les populations.
Les exemples sont nombreux dans plusieurs localités de notre pays. C’est le cas à Tessaoua avec le projet d’amélioration de la santé : une famille, une mesure de mil. En effet, face aux difficultés de certaines familles à évacuer leurs parents malades vers l’hôpital régional de Maradi ou de Zinder, le Chef de Canton de Tessaoua, Maiguizo Kané Mahamane Mansour a initié la mise sur place d’un système de collecte de mil qui, une fois revendu, assure les frais d’évacuation d’urgence aux familles dans le besoin. Selon une source de UNFPA qui rapporte l’information, « le sultan a réussi à collecter en deux mois, 26 tonnes de mil sur la base uniquement de la confiance que les populations ont envers les chefs traditionnels ». Comme dit l’adage, « au lieu de donner du poisson à quelqu’un, mieux vaut lui apprendre à pêcher ». Témoins privilégiés de la situation sociale, sanitaire et économique des populations, les chefs traditionnels ont ainsi donné la preuve qu’ils peuvent introtuire de bonnes pratiques dans leurs entités.
Les Chefs traditionnels initient souvent aussi des rencontres avec les habitants de leur entité pour les sensibiliser en vue d’un changement de comportement. Une initiative qui a donné des fruits dans « le sultanat de Tibiri où, les chefs des cantons de Saé Saboua et de Gangara dans la région de Maradi ont organisé avec les populations de ces localités une rencontre de sensibilisation pour prévenir les violences basées sur le genre y compris le mariage des enfants. Il en est de même dans le canton de Mirriah où selon l’honorable Moutari Moussa cité par UNFPA, « pour l’année 2020, le compteur a marqué zéro en ce qui concerne le mariage des enfants. Nous n’avons enregistré aucun mariage d’enfant dans le canton ». Au cours de l’année 2020, beaucoup d’autres cantons comme Karma, Tagazar, kanembakaché, ont enregistré les mêmes résultats.
En matière de scolarisation par exemple, les chefs expliquent aux populations tout l’intérêt qu’ils tireront en laissant leurs enfants aller à l’école et en évitant toutes formes de violences à l’égard des femmes ».
C’est donc à juste titre que depuis 2012, UNFPA Niger a intensifié sa collaboration avec les chefs traditionnels. L’Association des Chefs Traditionnels du Niger (ACTN) est en effet, un partenaire de mise en œuvre de l’institution onusienne. « Ce partenariat se traduit par un Mémorandum d’Accord ainsi que des plans de travail annuels pour la mise en œuvre d’activités à haut impact avec l’appui technique et financier de UNFPA ».
Le symposium de novembre sera donc une occasion pour les participants d’échanger sur leurs expériences relativement à des points importants comme la lutte pour l’élimination du mariage des enfants, la promotion de la Planification Familiale, la scolarisation et le maintien des filles à l’école.
Par Fatouma Idé(onep)
12 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Scrutin présidentiel au Niger : Détours et déroutes / Par Dr Farmo Moumouni

Au cours de la saison électorale dernière, vous avez empêché. L'échéance court à sa fin, vous tergiverser. Si, dix ans de règne sans partage vous ont permis de construire une popularité sans pareille, pourquoi n'allez-vous pas avec diligence et sans crainte aux élections inclusives ?
Source : https://www.facebook.com/moumounifarmoPhD
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SE Mohamed Bazoum : « La télécommande est entre nos mains, pas entre celles de la France »
Président du Niger depuis avril 2021, Mohamed Bazoum est l'un des derniers chefs d'Etat au Sahel à ne pas être arrivé au pouvoir par un coup d'Etat. Il est aussi l'un des meilleurs alliés de Paris dans cette région. Il se considère comme soutenu par la France et non soumis à elle dans la lutte contre les djihadistes au Sahel.
Depuis son départ du Mali, l'armée française s'est en partie redéployée au Niger. Comment jugez-vous la collaboration qui s'est mise en place avec vos soldats?
Mohamed Bazoum: Nous menons des opérations à notre frontière avec le Mali qui se passent dans d'excellentes conditions. C'est vrai que nous ne som- mes pas dans un contexte de bel- ligérance très forte, mais le service est assuré de façon tout à fait satisfaisante. Des patrouilles sont menées ensemble, avec l'utilisa tion des moyens des uns et des autres, et, quand nous avons be soin de moyens que nous n'avons pas, en particulier aériens, c'est la France qui nous soutient.
L'efficacité de leur action n'est- elle pas limitée par le fait que vous ne pouvez plus mener des opérations transfronta- lières au Mali, où peuvent se replier les djihadistes?
Oui, bien sûr, mais nous respectons la frontière du Mali. L'idéal aurait été que nous soyons dans des conditions de coopération opérationnelle avec tous nos voisins. C'est ce que nous nous efforçons de faire avec les Burkinabés. Ils ont quelques soucis pour le moment mais, dès qu'ils seront prêts, nous repren drons les opérations conjointes. Ce n'est malheureusement pas le cas pour le moment avec le Mali, avec lequel nous n'avons plus de relations militaires.
Ne craignez-vous pas que le redéploiement de l'armée française au Niger exacerbe le sentiment antifrançais qui s'exprime chez vous comme ailleurs dans la région?
Quand nous éliminons seize terroristes le 11 novembre, en quoi cela pourrait-il provoquer un sentiment contre les Français? Bien au contraire. Nous avons une petite opinion à Niamey, qui s'exprime par moments mais qui ne mobilise guère les foules. En ce qui concerne l'ensemble du Niger, je n'ai pas l'impression d'avoir affaire à un sentiment antifrançais d'envergure. Si c'était le cas, j'aurais été bien plus prudent. J'ai été élu, mon parti fait face à des élections tous les cinq ans, et nous ne ferons jamais rien qui soit de nature à nous mettre en porte-à-faux avec notre opinion.
Vous avez annoncé des négociations avec des groupes djihadistes. La présence de l'armée française au Niger n'hypothèque-t-elle pas ces discussions?
Non, pas du tout. Nous avons la télécommande entre nos mains. Elle n'est pas dans celles de la France. C'est grâce à ces discussions que nous avons une relative accalmie dans la zone d'Abala, dans la région de Tillaberi et dans certains endroits proche de la frontière avec le Burkina Faso. Nous sommes dans une dynamique que nous contrôlons.
Une bonne partie de vos voisins, le Mali, le Burkina Faso, le Tchad, sont aujourd'hui dirigés par des militaires. Vous avez échappé à une tentative de coup d'Etat avant votre prestation de serment. Redoutez- vous un effet domino?
Nous ne le craignons pas, parce que nous avons des situations totalement différentes. La tentative de coup d'Etat au Niger ne pouvait pas se justifier par le fait que nous avons été incapables de faire face à l'insécurité générée par l'existence de groupes terroristes à nos frontières. Les raisons avaient à voir avec l'élection présidentielle. Certains dans l'armée pensaient alors pouvoir usurper le pouvoir par la force, mais je crois que leurs échecs successifs ont fait que dans notre armée, plus personne ne songe à ce genre d'aventure.
Comment analysez-vous le recul des valeurs démocratiques sur le continent africain?
Le continent africain n'est pas un isolat. Il y a aujourd'hui un reflux des valeurs démocratiques et une montée en puissance de forces illibérales aux Etats-Unis, en Europe et à une échelle encore plus importante en Afrique. En Afrique, malheureusement, ce phénomène international coincide aussi, pour certains pays, avec le moment de l'évaluation de l'expérience démocratique, qui a duré à peu près trente années. Il y a eu tant de régimes incompétents qui se réclamaient de la démocratie. Il y a eu tant de pratiques de mauvaise gouvernance que, dans un contexte international marqué par la montée en puissance des idées non démocratiques, des militaires peuvent vouloir venir prendre le pouvoir impunément et mettre les pays dans des situations d'impasse terrible.
Craignez-vous que la guerre en Ukraine détourne les Occidentaux de la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel?
Je n'ai pas cette crainte, parce que je n'ai pas l'impression, à part la France, que les pays occidentaux mettent beaucoup de moyens dans le combat contre le djihadisme en Afrique.
Vous insistez sur la nécessité de développer votre économie comme meilleur moyen de lutter contre la tentation djihadiste. Vous organisez, du 20 au 25 novembre, à Niamey, un sommet de l'Union africaine sur l'industrialisation.Comment faire en sorte que cette ambition se concrétise?
Cela peut être en effet une grand-messe de plus avec beaucoup d'incantations qui ne sont pas suivies d'effets. Cela ne doit pas pour autant nous empêcher de nous réunir sur ce thème. En Afrique. nous devons ouvrir les yeux sur ce qui s'est passé avec le Covid-19 et ce qui est en train de se passer avec la guerre en Ukraine. Nous avons compris que nous sommes dépendants pour trop de choses, même pour notre alimentation alors même que nous avons un potentiel particulièrement important, notamment dans le domaine agricole. Il est urgent que nous réfléchissions ensemble et que nous mettions en œuvre des politiques qui nous permettent justement de ne plus subir les effets de ce qui peut se passer ailleurs.
Selon vous, l'Afrique doit pouvoir utiliser ses richesses en hydrocarbures pour son développement. Est-ce que les pressions des pays du Nord pour réduire le réchauffement climatique pourraient élargir la fracture Nord Sud?
Sur ce débat, nos partenaires des pays développés n'ont pas conscience qu'ils nous font des propositions qui ne sauraient nous convenir. Nous aurions pules écouter si et seulement si le capital nécessaire pour la promotion des énergies renouvelables était à notre portée. On nous dit qu'investir dans les énergies fossiles ne sera pas rentable d'ici à quelques années parce qu'elles vont produire une électricité qui ne sera pas ven- dable. Nous sommes d'accord, mais alors il faut convaincre le secteur privé des pays industriali- sés, les Etats, les banques internationales de développement, de s'entendre pour faire en sorte que nous disposions de capitaux nous permettant d'investir dans les re- nouvelables. Puisque ce n'est pas le cas, nous ne pouvons que recourir aux énergies fossiles.
Nous devons répondre à nos besoins aujourd'hui, pas d'ici à dix ans ou quinze ans. J'ai de grandes ambitions pour mon pays. Je veux investir dans l'éducation, l'agriculture, mais comment le ferais-je si je ne dispose pas du minimum de ressources nécessaires, que je ne peux avoir que si je vends du pétrole?
Je vais vendre du pétrole en 2023 et je vais accroitre les quantités de pétrole que je dois vendre. Tant que c'est la seule ressource que j'ai pour promouvoir le développement de mon pays, j'y aurai recours. Après, Dieu reconnaitra les siens.
PROPOS RECUEILLIS PAR CYRIL BENSIMON "LE MONDE"
Source : https://www.presidence.ne/
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- Catégorie : Politique
Se proclamer le plus grand et le plus fort et avoir peur d’affronter ses adversaires : Le paradoxe du PNDS-TARAYYA
Depuis son accession au pouvoir en 2011, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) ne cesse, à travers ses dirigeants et militants, de clamer qu’il est le plus grand et le plus fort parti politique du Niger. Mais et aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce parti semble manquer de courage à affronter ses adversaires.
La première preuve de l’incapacité du principal parti au pouvoir à affronter les autres partis politiques est son refus manifeste d’organiser de nouvelles élections locales et municipales. De peur sans doute que son véritable poids sur l’échiquier politique soit découvert par le monde entier, le parti du président Issoufou Mahamadou et du ministre de l’Intérieur Bazoum Mohamed a catégoriquement refusé d’organiser ces élections. En lieu et place des élus locaux librement choisis par les populations, le PNDS-TARAYYA nomme depuis plusieurs mois des maires et des membres des conseils municipaux désignés. A travers ce jeu malsain, le principal parti au pouvoir a réussi à placer ses militants y compris à la tête des mairies qu’il ne pourra jamais conquérir dans une élection démocratique. C’est le cas de la région de Niamey dont la quasi-totalité des mairies étaient contrôlées par le Mouvement démocratique nigérien pour une fé dération africaine (MODEN-FA/LUMANAAFRICA) de Hama Amadou. La deuxième preuve de la peur bleue qu’a le PNDSTARAYYA à affronter dignement ses adversaires est son refus de créer les conditions d’un processus électoral inclusif et transparent pour les élections législatives et présidentielles de 2020 et 2021. Ainsi, en plus de chercher à faire éliminer des potentiels candidats à travers le nouveau Code électoral, le parti du président Issoufou Mahamadou et de Bazoum Mohamed cherche coûte que coûte à contrôler les institutions impliquées dans l’organisation des élections, notamment la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Et malgré toutes ces garanties dont il semble s’entourer, le PNDS-TARAYYA continue à avoir peur de ses adversaires, au point d’engager la campagne électorale avant eux. C’est dans ce cadre que depuis quelques semaines, son président et candidat à la présidentielle de 2021 parcoure des villes, villages et hameaux du Niger, sous le fallacieux prétexte d’une prise de contact avec des militants de son parti. Il suffit de voir le boucan qui est entretenu autour des tournées de Bazoum Mohamed, de surcroit ministre de l’Intérieur, pour se convaincre que l’homme est déjà entré en campagne et entend profiter de sa position au sein de l’appareil de l’Etat pour prendre de l’avance sur ses adversaires.
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SE-SNFI: la deuxième édition de la JIFIN réunit plus de 3000 personnes pour promouvoir l'inclusion financière et l'innovation numérique au Niger
Ce samedi 15 juillet 2023, Niamey accueille la deuxième édition de la Journée de l'Inclusion Financière et de l'Innovation Numérique (JIFIN). Organisée par le Secrétariat Exécutif de la Stratégie de la Finance Inclusive (SE-SNFI) en partenariat avec l’United Nations Capital Development Fund (UNCDF), la JIFIN a pour objectifs de vulgariser l'éducation financière et de promouvoir une meilleure inclusion financière pour les populations. Cet événement d'envergure nationale a rassemblé plus de 3000 personnes, toutes mobilisées pour promouvoir l'inclusion financière et l'innovation numérique dans le pays.
Pour cette 2eme édition, la JIFIN a attiré l'attention de milliers de personnes soucieuses de contribuer à l'inclusion financière au Niger. Les participants, venus de divers horizons, ont composés d’experts financiers, d’entrepreneurs, des représentants gouvernementaux, des membres de la société civile et de citoyens intéressés par les services financiers numériques bien représentés en cette occasion. La mobilisation massive démontre l'importance accordée à ce sujet crucial pour le développement économique et social du pays.
Dr. Ahmat Jidoud ,Ministre des finances a indiqué que la JIFIN est une occasion unique de rassembler les acteurs clés de l'écosystème financier pour promouvoir une inclusion financière équitable et durable. <<Nous devons travailler ensemble pour offrir des services financiers accessibles à tous les Nigériens, en utilisant des solutions innovantes adaptées.>> a-t-il ajouté.
Pour la coordinatrice résidente du système des Nations Unies par intérim Dr Nicole Kouassi, l’innovation numérique est un catalyseur puissant pour l'inclusion financière.
Elle permet d'atteindre les populations éloignées des services financiers traditionnels.
Elle a ajouté également que l’inclusion financière est un moyen de lutte contre la pauvreté, avant de conclure que La JIFIN est une opportunité de mettre en avant les solutions numériques qui peuvent transformer la vie des Nigériens en leur donnant accès à des services financiers essentiels.
Cette deuxième édition de la Journée de l'Inclusion Financière et de l'Innovation Numérique au Niger (JIFIN) a été un succès retentissant, réunissant plus de 3000 personnes engagées à promouvoir l'inclusion financière et l'innovation numérique.
Lors des panels-débats organisés dans le cadre de cette journée, les intervenants ont abordé divers aspects de l'inclusion financière et de l'innovation numérique. Les intervenants ont partagé leur vision et leur expertise, soulignant ainsi l'importance de travailler ensemble pour offrir des services financiers accessibles à tous les Nigériens.
Cette journée mémorable marque une étape significative vers un avenir financier plus inclusif et prospère pour le Niger.
AMADOU ALI ABDOUL KARIM
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Séance de lecture du Saint Coran et des prières à la Grande Mosquée d’Agadez : Les fidèles implorent la clémence et la miséricorde d’Allah pour la paix, la sécurité et un hivernage fécond
La grande mosquée d’Agadez a servi de cadre, le samedi 16 juillet 2023, dans la matinée, pour une séance de lecture du Saint Coran et des prières conduites par les oulémas et les fidèles. C’est le Sultan de l’Aïr, Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou qui a présidé cette séance. Présente à Agadez dans le cadre d’une mission parlementaire, une délégation de la Commission des Affaires Générales et Institutionnelles (CAGI), conduite par M. Kalla Moutari, président de ladite Commission a assisté à la clôture de cette séance.
La région d’Agadez en Général et sa légendaire et historique grande mosquée en particulier, sont très bien connues au Niger pour cette tradition de lecture du Saint Coran et des prières spéciales organisées sous l’égide du Sultan de l’Aïr afin d’implorer la clémence d’Allah face à une préoccupation nationale. En effet, notre pays fait face, au quotidien à des multiples défis dont l’insécurité, la crise migratoire, le banditisme et, bien d’autres, qui nécessitent ces genres d’initiatives que le Sultanat de l’Aïr s’efforce de perpétuer.
C’est ainsi et surtout dans cette période d’hivernage caractérisée par la rareté et l’irrégularité des pluies dans plusieurs localités du territoire et particulièrement dans la région d’Agadez, le Sultanat a jugé nécessaire d’apporter sa contribution comme il a l’habitude de le faire à chaque fois que de besoin. Ainsi, toute la journée du Samedi, les fidèles musulmans mobilisés par le Sultan Oumarou Ibrahim Oumarou, ont multiplié la lecture du Saint Coran, les Zikir et les invocations pour demander le pardon et la clémence d’Allah afin qu’il descende sa grâce sur le Niger et son peuple. Ces prières sont particulièrement dites pour implorer Allah afin qu’il gratifie notre pays d’un hivernage fécond.
A la fin de cette séance, le Secrétaire Général de la région d’Agadez a, au nom du Gouverneur empêché transmis au Sultan de l’Aïr, aux oulémas et à l’ensemble des fidèles les salutations du Président de la République, Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum et celles du Gouvernement pour ses multiples efforts. Il a invité l’ensemble des fidèles à renforcer les prières afin d’implorer la clémence divine pour la paix et la sécurité dans notre pays.
Ali Maman ONEP/Agadez
Source : https://www.lesahel.org
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Séance de lecture du Saint Coran, à Tombo (Filingué) : Des prières et invocations pour la paix, la sécurité et la cohésion sociale au Niger
Située à 150 kms de Niamey, la commune rurale de Tombo ou Kourfey centre (Région de Tillabéri dans le département de Filingué) a accueilli du 22 au 23 décembre derniers, une séance de lecture du Saint Coran en faveur de la paix, la sécurité et la cohésion sociale au Niger. Organisée par l’Union Islamique Africaine (UIA), cette activité a regroupé, en présence du Secrétaire général de la Préfecture de Filingué, M. Abdou Hassane, des centaines d’Oulémas, Khalifas, Cheicks et autres fidèles musulmans en provenance des 48 villages du Kourfey centre mais aussi de plusieurs localités de la région et ceux de la région voisine de Dosso.
C’est ainsi, à l’invitation de la grande famille Tahirou Tombo, originaire de ladite commune, des délégations d’officiels, des chefs de villages et des quartiers, des fidèles musulmans, des amis et des connaissances ont afflué de presque partout pour prendre part à cette cérémonie de lecture du Saint Coran suivie d’une fatiha pour la paix au Niger. C’est d’abord le maire du Kourfey Centre, M. Boucar Harouna qui a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux fidèles et les rassurer de l’hospitalité de sa commune. Il a par ailleurs félicité la tenue, dans la cordialité, l’amour du prochain, la confraternité et les prières, dans lesquels se tiennent ces deux jours de lecture du Saint Coran. «Cette initiative annuelle de la famille Tahirou Tombo est louable. En effet, elle permet aux fidèles de se retrouver pour prier ensemble, pour un mieux vivre, pour une paix et une sécurité durable dans notre pays et pour toute la Ummah islamique», dira, quant à lui, M. Abdou Hassane, S.G de la Préfecture de Filingué.
«Chaque année nous organisons cette rencontre qui nous permet de lire les Saintes paroles coraniques, de prier pour la paix et la sécurité pour notre pays et pour tous les pays musulmans mais aussi pour inciter et encourager les jeunes musulmans à mémoriser et à réciter le Coran, à s’approprier la Sunna de notre Saint Prophète Muhammad (SAW)», a indiqué le président du Comité d’organisation et Coordonnateur adjoint de l’UIA, Cheick Mouhyiddine Tahirou Tombo. Par la suite, plusieurs Ulemas orateurs se sont succédé dont le Mayaki du Kourfeye, Rafiou Marafa, Cheick Oumarou Garou de Dosso, Cheick Moustapha Ahamadou, Cheick Barham Khalifa, Elh Sahabi Korbi Day, Cheick Djibrilla, etc., qui pour rappeler la vie du Prophète Muhammad (PSL), qui pour inciter à lutter contre l’ignorance, l’obscurantisme, l’intolérance, l’extrémisme, qui encore pour louer l’obédience Tidjania, pour prôner le pardon.
Le Coordonnateur adjoint de l’UIA, Cheick Mouhyiddine Tahirou Tombo a été critique relativement au phénomène de la mendicité qui prend de l’ampleur dans notre pays. «Nous condamnons tous ces ulémas qui profitent honteusement des enfants qui leurs ont été confiés pour apprendre le Coran et notre religion. En envoyant ces enfants mendier, ils jettent le discrédit sur cette noble tâche de marabouts», a-t-il estimé avant de lancer un vibrant appel aux autorités nationales et surtout au Président de la République pour qu’elles assistent les Ulemas et leurs talibés. «Car nous aussi, à l’école coranique, nous formons et éduquons les citoyens comme le font les écoles occidentales. Donc nous méritons, au moins le même égard, surtout qu’au Niger, nous sommes majoritairement musulmans. J’en appelle au sens du devoir et de responsabilité de notre Président Mohamed Bazoum», a conclu Cheick Mouhyiddine Tahirou Tombo.
Le vendredi 23 décembre dernier, jour de la grande prière du Djoumah, l’heure était aussi à la ferveur religieuse, à la prière et à l’imploration du Tout Puissant en faveur du raffermissement de la paix et de la quiétude sociale au Niger en général et au village de Tombo. Ainsi, des centaines de femmes, hommes et enfants, parmi lesquels des Cheicks et autres grands érudits, ont envahi l’enceinte de la mosquée de la commune rurale de Kourfeye centre pour la prière collective du vendredi et d’une fatiha pour implorer Dieu, le Tout Puissant à couvrir le Niger de sa Miséricorde et ses immenses.
Mahamadou Diallo(onep),Envoyé Spécial
Source : http://www.lesahel.org
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Séance de Prière et de Lecture du Saint Coran à la Mosquée Zawiya Cheikh Chaibou de Niamey pour la Paix et la Protection du Niger
Lecture du Saint Coran, prières collectives et Azkars pour la paix et contre toute agression sur le Niger
La grande mosquée Zawiya Cheikh Chaibou de Niamey a servi de cadre, hier mercredi 13 septembre 2023, dans la matinée, pour une séance de lecture du Saint Coran, de prière collective et des Azkars, conduite par les oulémas et fidèles de la mosquée. C’est l’Imam Malam Oumar Faroukou qui a présidé cette séance de prière pour implorer Allah le Tout Puissant afin qu’il préserve et protège le Niger contre tous les malheurs, toute agression ou conflit préjudiciables à la quiétude sociale et à la paix. Le président de l’organisation du festival islamique de la mosquée Cheikh Chaibou, Oustaz Ali Abdou a assisté à la clôture de cette séance.
La grande mosquée Zawiya Cheikh Chaibou est très bien connue à Niamey pour cette tradition de lecture du Saint Coran et prières collectives suivies des Azkars spéciales sous l’égide de l’Imam de la dite mosquée dans le but d’implorer la clémence d’Allah. En effet notre pays fait face, au quotidien à de multiples défis dont les menaces d’agression ou de conflit préjudiciables à la quiétude sociale. Fidèle à cette tradition, l’Imam de la mosquée Cheikh Chaibou s’efforce de la perpétuer. C’est ainsi qu’en cette période difficile que traverse notre pays, l’Association du festival islamique de la mosquée Cheikh Chaibou a jugé nécessaire d’apporter sa contribution comme elle a l’habitude de le faire chaque 13 septembre du mois de Safar. La lecture du Saint Coran, les prières collectives suivies des Azkars sont de puissants moyens d’invocation pour demander le pardon et la clémence d’Allah afin qu’il descende sa grâce sur le Niger et son peuple.
Dans son intervention à cette occasion, Oustaz Ali Abdou a d’abord souhaité la bienvenue aux fidèles musulmans pour leur participation à cette séance de lecture du Saint Coran et de prière collective. Il a par ailleurs indiqué que ce jour mercredi 13 septembre, correspond au dernier mercredi du mois de Safar. « Cette rencontre est annuelle et c’est à l’occasion du deuxième mois de l’année de Hijir et en ce jour du mercredi, tout ce qui est malheur et mauvais sort de cette année descendent en bloc. Et ils viennent selon les dates, les lieux et les circonstances voulus par Allah (swt). C’est pourquoi nos marabouts nous ont prescrit un remède et une protection selon les enseignants du Prophète Mohammed (saw) ; que ces prières et Azkars nous protègent contre tous les malheurs sur terre», a-t- il expliqué.
Par la suite Oustaz Ali Abdou a détaillé le processus de cette prière suivi des Azkars. « Avant ces Azkars, on fait quatre rakats sans autant dire assalamou alaykoum après les deux prières. Dans chaque rakat après Fatiha, il y a une sourate kaoussar qu’on doit lire 17 fois, il y a ensuite koulwalahou 3 fois, koul azou birabil falak et koul azou birabil nas pour chaque rakat ; après on procède aux zikirs. A la fin on prononce Assalamou alaykoum comme vous l’avez suivi, puis on regarde vers l’est, l’ouest, le nord et le sud en lisant lahaoula walakoita illa billah alyhi Al azim sans un nombre indiqué de fois. On récite inalila wa ilayhi raj’oun une centaine de fois aussi sur chaque côté. Après on prononce Allahouma irfanal jahadah wal ouriak chouada aux quatre points cardinaux plusieurs fois. Après on fait Hasbounallah wa niimal wakil et en fin on fait trois salât Al Nabiou, Salât fatiya évidemment et le cheikh prend une fatiya globale. C’est ainsi que nous l’a enseigné notre guide Cheik Chaibou », a souligné Oustaz Ali Abdou.
Abdoussalam Kabirou Mouha (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Séance de travail à la Primature avec une délégation russe : Renforcement et diversification de la coopération bilatérale
Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Lamine Zeine Ali Mahaman a, eu hier matin à son cabinet, une séance de travail avec une délégation de la Fédération de Russie conduite par le Vice-ministre de la Défense russe, le Colonel général Yunus-Bek Yevkurov. Cette délégation ministérielle est à Niamey depuis le 3 décembre pour une visite d’amitié et de travail, une visite qui marque le réchauffement des relations bilatérales.
Ces échanges entre les deux parties marquent également la poursuite de la politique de diversification des partenaires entreprise par les autorités depuis la prise de pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), et conduite par le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade, Abdourahamane Tiani.
Cette rencontre a regroupé autour du Premier ministre, outre la délégation russe plusieurs membres du gouvernement dont le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, et de l’Administration du Territoire, le Général de Brigade, Mohamed Toumba, le ministre de la Jeunesse des Sports, des Arts et de la Culture, le Colonel-major Abdourahamane Amadou, le Chef d’État-major Particulier du Président du CNSP, le Colonel Ibro Amadou, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, M. Bakary Yaou Sangaré, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin Colonel-major Garba Hakimi, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique, Pr Mahamadou Saidou, le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energies, M. Mahaman Moustapha Barké et le ministre Délégué auprès du Premier ministre, Chargé des Finances, M. Moumouni Boubacar Saidou.
Cette visite de la délégation ministérielle de la Fédération de la Russie au Niger vise aussi à renforcer les relations de coopération dans divers domaines vitaux notamment la défense, la diplomatie et le développement. Le Niger entend surtout poursuivre sa politique fructueuse de diversification avec ses partenaires au profit de sa population. Notons qu’au cours de cette journée d’hier, la délégation russe a aussi été reçue par lee Président du CNSP, Chef de l’Etat avant d’avoir une entrevue avec le ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
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Séance de travail au cabinet du Médiateur de la République avec la CNT : Volonté partagée d’œuvrer pour l’apaisement social durable
Le Médiateur de la République, président en exercice de l’Association des Médiateurs des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (AMP-UEMOA), Me Ali Sirfi Maïga a présidé hier matin à son cabinet une séance de travail avec une délégation de la Confédération Nigérienne de Travail (CNT) conduite par le Secrétaire Général de ladite centrale syndicale, M. Sako Mamadou. Ces échanges ont porté sur les questions de l’heure à savoir l’apaisement du climat social, les conditions de vie, de travail et de sécurité des travailleurs ainsi que les conditions d’accueil et le respect de la dignité des agents retraités.
Cette rencontre, la première du genre avec les centrales syndicales de notre pays, s’inscrit dans la droite ligne de la mission du Médiateur de la République telle que définie par la loi n°2011-18 du 8 août 2011 modifiée et complétée par la loi n° 2013-30 du 17 juin 2013, celle de participer à toute action de conciliation entre l’administration publique et les forces sociales professionnelles. Elle procède donc de la convergence entre les missions du Médiateur et les aspirations profondes de cette organisation professionnelle qu’est la Confédération Nigérienne de Travail.
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Séance de travail au Ministère de la Défense Nationale avec une délégation allemande : Plusieurs sujets d’intérêts communs discutés dont la relance du Projet de construction de l’Hôpital militaire de référence à Niamey
Le Ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody a eu une séance de travail, hier à Niamey, avec une délégation de la République Fédérale d’Allemagne, conduite par le ministre de la Défense Allemand, M. Boris Pistorius en visite de travail au Niger. Ces discussions s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la coopération en matière de défense entre les deux pays.
Cette rencontre entre également dans le cadre de la reprise de la coopération militaire avec les pays amis en général et surtout de la relance des projets interrompus à la suite des évènements du 26 juillet 2023, à partir du janvier 2024. Plusieurs sujets d’intérêts communs ont été débattus entre les deux parties dont la relance du Projet de construction de l’Hôpital militaire de référence à Niamey.
Ces échanges entrepris depuis quelques jours par le Ministère de la Défense Nationale s’inscrivent dans le cadre des nouvelles orientations données par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Car, pour les autorités du Niger, rien ne sera comme avant. La coopération, surtout militaire, reposera désormais sur un certain nombre des principes de respect mutuel et surtout d’appréciation des autorités et du peuple Nigérien.
A l’issue de ces échanges, le Ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody a rappelé que le Niger et la République Fédérale d’Allemagne entretiennent des relations de coopération depuis 1961. « Cette coopération a connu des hauts et des bas, mais elle s’est renforcée davantage ces cinq dernières années. Elle s’est développée surtout dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Nous avions développé avec l’Allemagne des actions entrant dans le cadre du renforcement des capacités des cadres de notre département ministériel, notamment les sous-officiers et les troupes spéciales. Nous avons aussi développé ensemble d’autres projets relatifs aux transports de troupes militaires », a déclaré le Ministre d’Etat, le Général de Corps d’ Armées Salifou Mody.
Evoquant la relance du Projet de construction de l’Hôpital militaire de référence, le Ministre d’Etat a dit que ledit projet a connu une interruption à la suite des événements du 26 juillet 2023 mais il sera relancé incessamment.
Relativement à la coopération militaire, le Ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale a expliqué que cela ne doit plus se passer comme avant. « L’on ne peut pas venir s’installer avec armes dans un pays sans respecter certaines conditions. Le stationnement des troupes étrangères au Niger va être désormais soumis à l’appréciation des Nigériens », a conclu le Général de Corps d’Armées Salifou Mody.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
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Séance de travail au Palais de la Présidence de la République : Antonio Guterres échange avec le Président Mohamed Bazoum sur le défi sécuritaire en lien avec le développement et la démocratie
En visite de travail de 48 au Niger, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, a été reçu au Palais de la Présidence de la République où il a eu d’abord un tête à tête avec le Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum. L’entretien est suivi ensuite d’une séance de travail élargie aux membres de la délégation onusienne et celle du gouvernement nigérien. Lors de cette séance de travail, le Chef de l’Etat et le Secrétaire général de l’ONU ont partagé leurs appréhensions de la situation sécuritaire au Sahel en général et au Niger en particulier, en lien avec les questions de développement, de dividende démographique, et de stabilité politique.
Introduisant les discussions, le Chef de l’Etat Mohamed Bazoum s’est d’abord réjoui de l’intérêt accordé par le Secrétaire général des Nations Unies à la situation au Sahel marquée par le terrorisme depuis des années et qui prend malheureusement de l’ampleur. Cette situation se traduit en effet, par des déstabilisations politiques d’abord au Mali, à deux reprises et récemment au Burkina Faso. «Ces coups d’Etat sont un effet mécanique de l’insécurité générée par les terroristes», déclare le Président de la République. SE Mohamed Bazoum a déploré que l’avènement des régimes militaires n’ait pas jugulé l’insécurité.
La région du Sahel central et du lac Tchad est témoin, selon le Président Mohamed Bazoum, du déplacement de 6,7millions de personnes qui ont quitté leur terroir d’attache pour chercher à vivre ailleurs, fuyant les affres de la violence terroriste. Parmi ces personnes, 1,6 millions sont des réfugiés, c’est-à-dire qui ont franchi des frontières vivant ainsi hors de leurs pays. «C’est une zone où vous avez plusieurs milliers d’écoles fermées et une activité économique déstructurée, perturbée totalement», indique le Chef de l’Etat. Ce lourd tribut auquel s’ajoute le déficit alimentaire qu’engendrent les effets du changement climatique est perceptible au Niger, pays qui a la particularité d’être du Sahel central et de la région du lac Tchad. «Une autre grande difficulté qui mérite d’être relevée, est que les bases de l’Etat islamique au grand Sahara qui sont en territoire malien sont à moins de 300 km de la capitale du Niger (Niamey). Et les bases des autres groupes terroristes comme Al-Qaïda au Maghreb islamique qui a un avatar dans cette région du Sahel, à la frontière avec le Burkina, sont à peu près à 100km de Niamey où nous avons nos institutions, où nous avons une grande partie de notre richesse économique. Pour nous le terrorisme est une menace qui s’exerce de manière très pressente sur notre capitale», explique le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum.
«Nous tenons, en maintenant le cap de notre option de base de promouvoir la démocratie», assure SE Mohamed Bazoum
Face à cette pressante menace sécuritaire, «nous avons essayé de tenir et nous tenons, en maintenant le cap de notre option de base de promouvoir la démocratie», a poursuivi le Président de la République. Le Chef de l’Etat s’est dit convaincu que c’est un moyen important de créer le consensus national dont le pays a besoin pour être uni face au «défi existentiel».
Il faut noter que le Niger fait déjà preuve d’une résilience surprenante face à la situation née de la crise en Libye, relativement à d’autres pays qui sont pourtant géographiquement moins exposés. «Il y’a une très grande cohésion entre nos communautés, de façon qu’aucune d’entre elles n’aurait pu avoir le prétexte de s’identifier à ces mouvements porteurs de la violence», souligne le Président Mohamed Bazoum confiant de sa gouvernance inclusive qui favorise l’intégration des communautés et l’unité. D’ailleurs c’est pour conforter cette cohésion sociale que les autorités nigériennes s’attèlent à promouvoir la lutte contre l’impunité et la corruption, de façon à consolider les institutions et à les rendre crédibles afin que les citoyens puissent s’y identifier et s’y fier.
S’agissant des partenariats tous azimuts dans le domaine sécuritaire, le Président de la République Mohamed Bazoum a réaffirmé au Secrétaire général des Nations Unies et à la délégation qui l’accompagne que les concours promus s’inscrivent dans la politique du renforcement de l’armée nigérienne, à travers la formation des forces spéciales. «Nos militaires nous ont dit que c’est le type de formation dont ils ont besoin pour être capables de faire face à l’ennemi tel qu’il se présente à eux», précise le Chef de l’Etat. «C’est dans cet esprit que des forces comme la force Barkhane et la force Takouba se redéployent sur le territoire nigérien de façon à redéfinir la politique de coopération opérationnelle avec nos forces à nous», assure SE Mohamed Bazoum.
Le Chef de l’Etat a ensuite évoqué son engagement à ramener les déplacés, dans les régions de Diffa et de Tillabéri. «Nous avons déjà commencé, nous avons pu ramener 30.000 personnes dans leurs villages. Cette année nous faisons le pari de ramener toutes les populations», rappelle le Président Mohamed Bazoum. Pour cela, l’on note aujourd’hui un rapport de force, dans le cadre de la Force mixte multinationale dans la région du lac Tchad notamment. Il estime que les conditions nécessaires sont créées pour que le retour des populations de la région de Diffa en particulier puisse être durable en toute sécurité. «Nous avons éloigné l’ennemi de notre frontière et nous l’avons confiné dans des îles de plus en plus éloignées», déclare le Président de la République.
«Dans la région de Tillabéri aussi, nous sommes dans un exercice similaire. C’est vrai qu’il y’a beaucoup moins de population déplacée mais nous avons identifié tous les villages. Nous avons passé 3 mois en train d’organiser des forums et nous avons enclenché le processus de leur retour», a-t-il indiqué. «Nous avons fait le pari que pour le lac Tchad comme pour la région de Tillabéri, la saison de pluie qui va commencer au mois de juin ou tout au plus en mois de juillet soit une saison au cours de laquelle toutes les populations soient retournées dans leurs villages et pourront cultiver leurs champs», a déclaré le Chef de l’Etat, avant de décliner à la délégation onusienne le besoin de notre pays d’être accompagné par les partenaires, notamment les organismes du Système des Nations Unies.
Abordant la question démographique, le Président de la République a relevé le poids d’une jeunesse fortement majoritaire
et malheureusement beaucoup moins occupée et donc vulnérable à toutes formes d’aventures aussi illusoires soient-elles comme le banditisme et la migration. «Ne croyez surtout pas que les jeunes qui sont enrôlés dans les organisations terroristes du Sahel ont quelques convictions idéologiques. En ce qui concerne le Niger, le peu de jeunes qui sont enrôlés dans ces organisations y sont pour des raisons purement alimentaires», révèle le Chef de l’Etat.
Antonio Guterres impressionné par une vision claire de la sécurité et un développement soutenable et inclusif
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres s’est dit impressionné par la manière dont le Niger s’y prend, notamment à travers la qualité de la gouvernance. «Vous êtes non seulement un Etat démocratique, un Etat de droit, mais on voit qu’il y’a un gouvernement et des institutions qui ont une vision claire de ce qu’il faut faire pour répondre au besoin sécuritaire du pays et lancer les bases d’un développement soutenable et inclusif», a-t-il soutenu. Il s’est dit ensuite rassuré de la cohésion intercommunautaire entre les voisins et les réfugiés, avec une façon remarquable et exemplaire de gérer la diversité.
«La solidarité, la générosité, la gouvernance et la capacité de créer une harmonie entre les communautés, sont les raisons pour lesquelles on voit une situation sécuritaire qui s’améliore au Niger», déclare le Secrétaire général de l’ONU. «Ceux qui ont pensé que le Niger allait subir de manière plus dramatique les conséquences de la crise Libyenne, ne connaissaient pas la base sur laquelle le pays a pu construire sa défense, sa sécurité, son identité et son Etat», a déclaré Antonio Guterres.
Le Secrétaire général des Nations Unies a réitéré sa disponibilité à porter le plaidoyer pour que, dit-il, «le Niger reçoive la coopération militaire, l’équipement, et les autres formes de solidarité, pour que l’armée nigérienne puisse gagner de plus en plus en efficacité dans les mesures de défense et de la sécurité des Nigériens». Selon Antonio Guterres, le pays aura, ici et à New-York, des «avocats en permanence» qui vont faire le plaidoyer pour les ressources dont le Niger a besoin du point de vue sécuritaire et pour une justice dans les rapports économiques afin de permettre le développement inclusif et durable.
Sur la question démographique, Antonio Guterres encourage «une croissance saine» qui puisse permettre la bonne utilisation des investissements, en santé, en création d’emploi. Il soutient que cela serait également un instrument important de prévention du terrorisme.
«Par ailleurs, la guerre en Ukraine ne devrait pas être vue seulement dans le contexte européen. Elle est un terrible accélérateur des problèmes que nous avons déjà à cause du Covid, du changement climatique et de l’énorme injustice dans l’attribution des ressources pour la relance des économies. Un pays comme le mien (Portugal) a reçu des milliards et des milliards de l’Union Européenne pour sa relance, un pays comme les Etats-Unis a imprimé de façon digitale plus de 1000 milliards de dollars, mais les pays africains ont eu accès à des quotas très réduits, ridicules de la création des droits de tirages spéciaux et pas des mesures effectives d’allègement de la dette ou de provision de la liquidité nécessaire. Ce monde injuste, ce monde d’inégalité a fait du continent africain qui a une croissance pendant 10 ans la plus élevée dans le monde, le continent victime des crises que la guerre en Ukraine», a déploré le Secrétaire général des Nations Unies.
Antonio Guterres a tenu, à cet effet, à souligner son engagement très fort à un renforcement de la coopération entre les Nations Unies, l’Union Africaine, la CEDEAO ainsi qu’avec toutes les institutions régionales du continent. C’est du reste la raison de sa visite d’abord à Dakar au Sénégal, puis à Niamey et enfin à Abuja au Nigéria.
Il faut noter que dans la soirée, le Chef de l’Etat a offert un dîner officiel au Secrétaire général de l’ONU et sa délégation. Le dîner s’est déroulé dans la salle de banquets du Centre international de conférences Mahatma Gandhi de Niamey en présence de plusieurs personnalités.
Ismaël Chékaré(onep)
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Séance de travail entre le Chef de l’Etat et le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD), à Glasgow
La BAD promet un financement de 6,5 milliards de dollars pour la mise en oeuvre de plusieurs projets dans les domains des infrastructures, de l’agriculture et de l'énergie
En marge de la Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP 26), le Président de la République, SEM Mohamed Bazoum, a eu une séance de travail avec le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD), hier mardi 02 Novembre 2021, à Glasgow.
Après avoir félicité le Chef de l’Etat pour la 1ère alternance démocratique au Niger, M. Akinwumi Ayodeji Adesina, a tenu à réitérer tout son soutien au programme et à la gestion du Président Bazoum. Il a en outre promis un financement de 6,5 milliards de dollars pour la mise en oeuvre de plusieurs projets dans les domains des infrastructures, de l’agriculture et de l'énergie.
Le décaissement du budget de financement de la route transsaharienne jusqu’à Tamaské, longtemps attendu, a été également un point important sur lequel le Président de la République a insisté et obtenu du Président de la BAD.
Le Président Bazoum a également demandé plus de financement dans le domaine de la formation professionnelle et technique, ainsi que par rapport à la fibre optique. Enfin, M. Akinwumi Ayodeji Adesina a annoncé la mise en place d’un fonds spécial uniquement destiné au financement féminin et aux projets portés par les jeunes.
(Source: Service Communication de la Présidence de la République)
03 novembre 2021
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Séance de travail entre le Premier ministre et une délégation américaine : Volonté des deux pays de renforcer les liens de coopération
Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Lamine Zeine Ali Mahaman s’est entretenu hier matin à son cabinet, avec une délégation des Etats-Unis d’Amérique conduite par la sous-Secrétaire Américaine, Chargée des Affaires Africaines, Mme Molly Phee. Celle-ci est accompagnée par l’ambassadeur des Etats-Unis au Niger, SE. Mme Kathleen Fitz Gibbon, du Directeur adjoint pour l’Afrique de l’Ouest, M. Skye Justice, du premier Conseiller à l’ambassade des USA au Niger, Mme Susan N’Garnim, du Commandant des Opérations Spéciales pour l’Afrique, Contre-amiral Ronald A. Foy et de l’Attaché de Défense, Colonel Nora Nelson-Richer. Ces échanges s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays.
Cette importante réunion a regroupé autour du Premier ministre, de plusieurs membres du CNSP et du gouvernement dont le ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, et de l’Administration du Territoire, le Général de Brigade, Mohamed Toumba, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, M. Bakary Yaou Sangaré et le ministre Directeur de Cabinet du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Dr Soumana Boubacar.
Pour rappel, les Niger et les Etats Unis entretiennent d’excellentes relations d’amitié et de Coopération ainsi que l’atteste la présentation des copies figurées de l’ambassadeur des USA au Niger en début décembre traduisant le maintien des relations diplomatiques des USA avec le Niger malgré les multiples sanctions injustes qui pèsent sur notre pays. Un peu plutôt, en octobre dernier, par la voie toujours de la Sous-Secrétaire américaine, chargée des Affaires Africaines, Mme Molly Phee, les USA se sont dit prêts à accompagner les nouvelles autorités pour une transition réussie, tout en exprimant la détermination du peuple américain à poursuivre son soutien dans divers domaines prioritaires au Niger.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Séance plénière à l’Assemblée nationale : Adoption par un vote massif de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement présentée par le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou
C’est hier aux environs de 23 h 30 mn heure de Niamey que la Déclaration de Politique générale du Gouvernement (DPG) présentée devant l’Assemblée nationale par le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a été adoptée à l’issue d’une journée de débats soutenus. La séance plénière consacrée à cet exercice a été dirigée par SE. Seini Oumarou, président de l’Assemblée nationale en présence des membres du Gouvernement. Après la présentation du document, les députés ont posé des questions, demandé des précisions et formulé des observations et des critiques. Ce qui a donné lieu à des débats souvent passionnés mais fort enrichissants sur ce document qui doit servir de guide à l’action du gouvernement pour les cinq années du mandat du Président Bazoum. A toutes ces questions et préoccupations, le Premier ministre a apporté des éléments de réponse. Et à l’issue du vote, la DPG a été adoptée par 129 voix pour, 0 contre et 0 abstention.
Intervenant juste après le vote, le Premier ministre, Chef du gouvernement a rendu hommage aux députés pour ce vote massif. Ouhoumoudou Mahamadou a particulièrement félicité la majorité parlementaire pour sa constance dans les débats. Il a aussi noté qu’en acceptant de participer aux débats, l’opposition a contribué à la vulgarisation de cette DGP, même si elle n’a pas participé au vote. En effet, les députés de l’opposition ont quitté la salle au moment du vote. Mais, pour le Chef du gouvernement, à travers le vote de cette DPG, c’est le processus démocratique nigérien qui sort renforcé. M. Ohoumoudou Mahamadou a assuré que le gouvernement va s’atteler à la concrétisation des différents axes contenus dans cette déclaration de politique générale, cela pour répondre aux attentes du peuple nigérien. «Je sais que notre peuple a besoin de résultats qui transforment son quotidien», a-t-il déclaré.
Avant de suspendre la séance, le président de l’Assemblée nationale a félicité le Premier ministre pour l’adoption de la Déclaration de la Politique Générale du Gouvernement. SE. Seini Oumarou a encouragé le Chef du gouvernement et son équipe et leur a souhaité plein succès dans la mise en œuvre des différents engagements pris dans ce document pour le bien-être du peuple Nigérien.
Il faut souligné que la DPG présentée par le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou comprend sept (7) principaux axes à savoir la sécurité et la quiétude sociale ; la Bonne gouvernance et consolidation des Institutions républicaines ; le Développement du capital humain ; la Modernisation du monde rural ; le Développement des infrastructures économiques ; l’Exploitation des potentialités économiques et la Solidarité et enfin l’inclusion socioéconomique des catégories en situation de vulnérabilité. Il faut souligner que ces axes sont en lien avec le discours d’investiture du Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Bazoum Mohamed. Elle sera opérationnalisée par un Plan de Développement Economique et Social couvrant la période 2022-2026. Ce dernier sera décliné au niveau sectoriel par des Documents de Programmation Pluriannuelle des Dépenses de manière à assurer une mise en œuvre cohérente et efficace de l’action gouvernementale. Il fera aussi l’objet d’une déclinaison de ses investissements par région contribuant ainsi aux efforts d’aménagement du territoire.
Dans sa présentation, le Chef du gouvernement a tout d’abord félicité les députés nationaux pour la confiance que le peuple nigérien a bien voulu placer en eux pour le représenter au sein de l’Assemblée nationale. Il a particulièrement salué la brillante élection de SE SeiniOumarou à la tête de l’Assemblée nationale ainsi que celle des autres membres du Bureau. M. Ouhoumoudou Mahamadou a ensuite été exprimé sa reconnaissance au président de la République SE Mohamed Bazoum qui lui a fait confiance en le chargeant le 3 avril 2021, pour conduire et de coordonner l’action gouvernementale. Pour rappel, le Premier ministre a prêté serment sur le livre saint devant l’Assemblée nationale, le 7 avril 2021.
En ce qui concerne le contenu proprement dit de la DPG, le Premier ministre, Chef du Gouvernement a dit comme tout projet, cette Déclaration est susceptible de faire face aux aléas comme la persistance de la crise sécuritaire dans le Sahel, les effets du changement climatique avec des possibilités de sècheresses et des inondations, et la persistance de la COVID-19. Malgré ces risques et fort des objectifs que le gouvernement s’est assigné, le Premier ministre demeure confiant au regard des atouts dont le Niger dispose notamment le dynamisme de la population dans sa capacité de résilience et les perspectives d’exportation du pétrole brut dès 2023 avec l’achèvement, au cours de cette année, du pipeline export Agadem-Cotonou. «Legouvernement répondra aux aspirations du peuple», a affirmé M. Ouhoumoudou Mahamadou.
Cependant, a-t-il ajouté, «l’atout majeur de notre réussite réside dans la détermination du Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum, à consolider les acquis des Programmes de Renaissance 1 et 2 et à avancer dans l’émergence continue du Niger. Pour cela, mon Gouvernement et moi-même demandons votre soutien mais surtout votre confiance ainsi que l’accompagnement du peuple nigérien que vous représentez», a-t-il dit.
Après la présentation de la DPG, les députés nationaux ont posé plusieurs questions d’éclaircissement sur les différents axes auxquels, le Chef du Gouvernement a répondu après un débats houleux qui s’est poursuivi jusque tard dans la soirée.
Seini Seydou Zakaria(onep)
27 mai 2021
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Séance plénière à l’Assemblée nationale : Les députés adoptent les modifications apportées au calendrier de travail
Les travaux en séance plénière de la deuxième session ordinaire au titre de l’année 2021, dite session budgétaire de l’Assemblée nationale ont débuté hier matin avec, l’examen et l’adoption des modifications apportées à l’ordre du jour et au calendrier des travaux. C’est le président de l’institution, SE. Seini Oumarou qui présidé les travaux. Auparavant, les députés nationaux ont tout d’abord procédé à l’examen et l’adoption du compte rendu sommaire de la séance plénière du lundi 27 septembre 2021.
Avant de lever la séance, le président de l’Assemblée nationale a informé les députés que les travaux en séance plénière reprendront le lundi 04 octobre 2021 à partir de 9 heures 30 à l’hémicycle Place de la Concertation avec à l’ordre du jour, la présentation solennelle du projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2022 par le ministre des Finances.
Seini Seydou Zakaria
30 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Second tour de l'élection présidentielle : Albadé Abouba, entre chantages et menaces
Manifestement, les choses sérieuses n'ont pas tardé à commencé après la proclamation des résultats globaux provisoires du premier tour de l'élection présidentielle. Et le camp de Bazoum, avec ses méthodes grossières et rebutantes, semble ne pas lésiner sur les moyens d'usage pour faire plier certains leaders politiques à leur desiderata, c'est-àdire les contraindre à soutenir Bazoum Mohamed au second tour, prévu le 21 février 2021. Un challenge qu'il n'est pas prêt de remporter mais pour lequel il est prêt à user de tous les moyens de pression possibles à leur portée. Albadé Abouba, le président du Mpr Jamhuriya, en sait quelque chose. Arrivé troisième du premier tour de l'élection présidentielle, Albadé Abouba est déjà dans l'oeil du cyclone. Allié du régime jusqu'à sa démission du gouvernement, la toute première, le président du Mpr Jamhuriya est aujourd'hui l'objet de chantages et menaces divers. Le camp de la continuité des massacres des populations civiles et militaires, des détournements massifs des deniers publics, des pillages des ressources nationales, de la corruption, de l'injustice, du trafic de drogue, de la violation répétée de la Constitution et autres crimes et délits connexes ne comptent pas s'entourer de scrupules pour faire plier les leaders politiques ciblés. Tous les artifices sont en train d'être mis en oeuvre, sur fond d'usages des moyens et institutions de l'Etat pour exercer chantages et menaces à peine voilées sur Albadé Abouba. C'est dans les moeurs du régime.
Issoufou Mahamadou, le "démarcheur" de Bazoum Mohamed
Le vendredi 1er janvier 2021, l'année a débuté plutôt sur des chapeaux de roue pour Bazoum Mohamed et ses soutiens inconditionnels. Des soutiens inconditionnels parmi lesquels l'on compte Issoufou Mahamadou, le président de la République sortant. L'ayant imposé comme candidat au Pnds Tarayya, le parti politique qui l'a porté au pouvoir mais il n'a jamais pris congé, Issoufou Mahamadou ne compte visiblement pas s'arrêter en si bon chemin. " Saï Bazoum " est probablement de son cru pour se donner tant de mal à lui faire passer toutes les barrières. Il travaille d'arrache-pied pour transformer en passoire ce qui semble infranchissable pour Bazoum. Aussitôt les résultats du premier tour connus, le pouvoir de Niamey , selon une source politique proche du gouvernement, aurait instruit un commis du ministère de l'Agriculture, le département ministériel que le président du Mpr Jamhuriya a dirigé durant cinq ans pour monter un dossier compromettant contre Albadé. Tous les marchés publics dudit ministère passés sous le magistère d'Albadé seraient rassemblés et épluchés avant d'être transmis à la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia). C'est cette institution qui serait chargée du reste du boulot qui consisterait à chercher quelques poux sur le crâne rasé d'Albadé. Un dossier que l'on compte utiliser en dernier ressort en vue de faire courber l'échine au président du Mpr Jamhuriya.
Parallèlement à ce dossier en cours de montage, Albadé Abouba a été reçu par Issoufou Mahamadou, à la demande de ce dernier. Selon notre source, la rencontre visait à demander à Albadé de soutenir, malgré tout, Bazoum Mohamed au second tour. Une situation fort embarrassante pour le président du Mpr Jamhuriya qui se compte parmi les leaders politiques ayant récusé la candidature de Bazoum Mohamed pour usage de pièces d'identité obtenues de façon frauduleuse. Selon notre source, Issoufou Mahamadou a échoué dans cette tentative, mais n'en démord pas. Un observateur a d'ailleurs fait remarquer qu'Albadé n'ayant pris aucun engagement, il est certain que la Halcia va nécessairement entrer dans la danse et jouer sa partition. Albadé Abouba, selon toute probabilité, sera le tout prochain invité de la Halcia.
Issoufou Mahamadou aurait mis des chefs d'État à contribution pour convaincre Albadé Abouba de soutenir plutôt la continuité que le changement.
En attendant cette ultime étape du plan de broyage mis sur pied à l'encontre d'Albadé pour le plier à une volonté qui n'est pas la sienne, d'autres moyens de pression sont utilisés comme alternative. Selon, toujours, notre source, le pouvoir aurait mis des chefs d'État à contribution pour convaincre Albadé Abouba de soutenir plutôt la continuité que le changement. Les coups de fil pleuvent, confirmant le fait que Bazoum est davantage le candidat d'Issoufou Mahamadou et de lobbys extérieurs décidés à choisir, par personnes interposées, un président pour les Nigériens. Seulement, dans le rétroviseur, il n'y a rien de bon qui milite pour Bazoum et le pouvoir qu'il entend incarner. La loyauté d'Albadé Abouba vis-à-vis du pouvoir actuel ne l'a pas épargné de son mépris pour les autres, de son abus de pouvoir et de ses outrages et affronts. Allié de la plus grande importance pour avoir consolidé la stabilité et la solidité du régime en 2013-2014, Albadé Abouba a été par la suite victime d'actes et propos discourtois, voire, profondément blessants. Il sera, tour à tour, accusé d'avoir fait dissipé pas moins de quatre milliards de "Dosso Sogha", d'entretenir des actions de subversion militaires dans le nord de Tillabéry, de connivence avec des groupes terroristes et son beau-père a été arrêté et déporté à Kollo pour soupçons de complicité avec des réseaux terroristes. À la veille de la campagne électorale, ses comptes bancaires ont été séquestrés pour l'empêcher d'avoir accès à des fonds importants et Albadé Abouba a dû jongler pour trouver de quoi assurer ses déplacements à l'intérieur du pays.
Dans le rétroviseur…
Albadé Abouba a payé cher sa loyauté au pouvoir actuel ses accusations dont il a constamment fait l'objet de la part des communicants du Pnds qui ont abondamment propagé ses rumeurs salissantes pour lui sur les réseaux sociaux, le président du Mpr Jamhuriya s'est vu poignardé dans le dos par Issoufou Mahamadou. Son parti a failli carrément implosé. C'est certainement l'objectif recherché à la présidence de la République où des transfuges et rebelles politiques à la ligne de conduite du parti ont trouvé refuge, avec rang et avantages de ministres. Alma Oumarou, Wassalké Boubary, Amadou Salifou, entre autres, vont être nommés conseillers au président Issoufou alors qu'ils étaient en conflit ouvert avec Albadé Abouba. Une façon de leur procurer de quoi faire mal au Mpr Jamhuriya qu'ils ont, de guerre lasse, abandonner pour créer leurs partis politiques. Aujourd'hui, en faisant des pieds et des mains pour tenter de mener, à nouveau, Albadé Abouba en bateau, c'est, comme dirait Ibrahima Hamidou, le supplier de les rendre davantage forts pour qu'ils puissent parachever le concassage entamé contre le Mpr.
De l'avis de plusieurs de ses proches, Albadé Abouba est un homme de principe qui n'a pas l'habitude de tergiverser. Lorsqu'il est avec toi, il le fait savoir sans ambages. " Le président Albadé ne nous pas habitué aux voltes faces d'un autre genre ", dit-il. Partisan d'une alternance à la tête de l'État, il est inimaginable qu'il retourne vers ceux qui ont tout fait pour le détruire.
Laboukoye
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Second tour de l’élection présidentielle : Bazoum, lourdement handicapé dans la course aux alliances
Malgré les boulets qu’il traîne aux pieds et qui s’entrechoquent au pont de faire peur à tous ceux qu’il approche, Bazoum Mohamed continue de multiplie les actes de bonne foi. Des actes de bienveillance dont le plus récent est cette attitude qui est toute totalement nouvelle chez le candidat du Pnds Tarayya et qui faite de condescendance. La période électorale polit en général le comportement de l’homme politique. Mais, de là à constater que l’homme qui clamait fièrement que « plus comploteur que moi, tu meurs », se plie en quatre pour solliciter un soutien, quitte à cirer les chaussures pour les leaders politiques qu’il a régulièrement méprisés, il y a tout de même de quoi être interloqué. Bazoum est devenu, le temps qu’il finisse de comploter et de gagner le soutien, improbable, de Seïni Oumarou et d’Albadé Abouba, l’homme politique le plus respectueux, le plus attentionné, le plus déférent. Si les deux susnommés le souhaitent, Bazoum ne verrait sans doute aucune gêne à être leur garçon de course. Il est dans le rôle du séducteur froid et imperturbable.
Avec le séjour de Dahiru Mangal à Niamey et la révélation du journal algérien, Bazoum s’est tiré des balles dans les pieds
Lancé dans une course au soutien de Seïni Oumarou et d’Albadé Abouba, Bazoum Mohamed ne compte pas se contenter de négocier avec les deux leaders qu’il a dans son viseur. Il est en train de déployer d’immenses moyens de pression pour les contraindre à un OUI forcé. Le récent séjour, à Niamey, de Dahiru Mangal, le sulfureux homme d’affaires nigérian en disgrâce dans son propre pays et grand ami du régime, a été un des traits hideux des démarches entreprises par le pouvoir de Niamey pour faire plier Seïni Oumarou et Albadé Abouba. Il n’y a pas que Mangal. Un journal algérien a récemment révélé un deal passé entre le chef du renseignement algérien – limogé depuis lors – et Bazoum Mohamed qui aurait bénéficié de deux millions de dollars pour sa campagne en échange d’une reconnaissance par le Niger de l’État sahraoui dont le chef, selon le protocole, devrait être invité à la cérémonie d’investiture de Bazoum Mohamed.
Deux faits qui attestent que Bazoum n’a pas foi au choix libre de Seïni Oumarou et d’Albadé Abouba. Deux faits qui prouvent également que s’ils décident de soutenir Bazoum Mohamed, ils n’ont aucun mérite personnel aux yeux de Bazoum qui sait comment il a dû ruser pour arriver à cet épilogue.
Peut-on faire confiance en quelqu’un qui dit fièrement que « plus comploteur que lui, on meurt » ?
Bazoum Mohamed a-t-il vraiment une autre alternative que de ruser vis-à-vis d’Albadé et de Seïni pour les mettre dans son camp ? Nombre d’observateurs estiment qu’il n’a pas une autre possibilité que de ruser. En termes de passé, Bazoum traîne de lourds boulets qui rendent, en principe, inaccessibles, ces deux personnalités et d’autres comme Ibrahim Yacoubou de Kishin Kassa. Arrogant et suffisant, l’homme n’a pas été tendre avec ces deux leaders qu’il courtise, aujourd’hui, leur déniant tantôt le moindre mérite dans la force du camp au pouvoir, tantôt tout avenir politique. Et lorsque ce n’est lui qui claque la langue pour les réduire à rien, c’est son parti politique qui s’en charge. Les invectives ne sont en vérité que la traduction des rapports que le Pnds Tarayya a toujours entretenus avec ses alliés politiques. Perçus tels des attelages dont on peut se débarrasser en route parce que devenus encombrants, les alliés du Pnds, sans exception, ont subi en permanence le diktat et les coups bas. Il faut sans cesse déstabiliser les autres partis politiques et les alliés constituent, dans cette constance chez le Pnds, des cibles faciles. Le Mpr Jamhuriya et le Mnsd Nassara ont été, jusqu’à la veille des élections, des partis au sein des quels le Pnds a suscité et entretenu la division et la cassure. Les cas sont légion et l’affaire Abdoulkadri Tidjani est assez grave. Secrétaire général du Mnsd Nassara, Tidjani a été tellement retourné contre son parti qu’il a attaqué et réussi à invalider, devant la Cour constitutionnelle, les listes du parti aux législatives. Un parti qu’il a quitté, entretemps.
Bazoum Mohamed n’a jamais pu convaincre de sa bonne foi, encore moins de l’authenticité de ses pièces d’état-civil
Outre la vilaine économie qu’il traîne à l’endroit des autres partis politiques et singulièrement le Mnsd Nassara, le Mpr Jamhuriya et le Mpn Kishin Kassa, Bazoum Mohamed n’a pas fini, malgré les arrêts de la Cour constitutionnelle, avec cette histoire de pièces d’état-civil douteuses. L’opposition à sa candidature dépasse largement les limites du politique. Soupçonné et accusé d’utiliser, depuis de longues décennies, des pièces d’état-civil fausses obtenues dans des conditions frauduleuses, Bazoum Mohamed n’a jamais pu convaincre de sa bonne foi, encore moins de l’authenticité de ses pièces d’état-civil. Une affaire qui est devenue une grosse épine dans la plante du pied du président du Pnds. Si les dispositions de l’article 47 de la Constitution sont rigoureusement respectées, Bazoum ne devrait pas être candidat à l’élection présidentielle. S’il l’est, c’est, du point de vue du Mnsd Nassara, notamment, parce que « la Cour constitutionnelle est partisane ». Une position qui a valu à Seïni Oumarou une volée de bois vert de la part du pouvoir.
Le Mnsd Nassara et le Mpr Jamhuriya ? D’autres prochains «pétards mouillés».
Autre handicap majeur pour Bazoum Mohamed, malgré son extrême impopularité, le Pnds Tarayya s’est débrouillé pour se tailler la part belle dans la future assemblée nationale. Avec 80 sièges, Bazoum est déjà assuré du soutien inconditionnel du Cpr Ingantchi de Kassoum Moctar (huit sièges), de Falala d’Alma Oumarou (deux sièges) et probablement d’autres partis à un siège. Tel que configuré, le futur parlement n’offre aucune alternative aux autres que de faire de la figuration aux côtés du Pnds Tarayya. Récemment traité de pétard mouillé, Salou Djibo peut être certain qu’en cas de soutien du Mnsd Nassara et du Mpr Jamhuriya à Bazoum Mohamed, il ne sera pas l’unique pétard mouillé aux yeux du Pnds Tarayya.
Doudou Amadou
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Second tour de l’élection présidentielle : L’heure de Mahamane Ousmane a sonné
Un vent de panique a gagné les rangs du PndsTarayya. La raison ? Le second tour de l’élection présidentielle s’annonce catastrophique. Bazoum Mohamed, qui a bien tenté de réussir là où Issoufou Mahamadou a échoué, se retrouve dans de beaux draps. Il n’a pas pu, et c’était prévisible et attendu, obtenir le soutien des partis et leaders politiques dont il a rêvé de ravir les soutiens et alliances électoraux. Selon des sources politiques concordantes et crédibles, c’était ça qui l’a rendu irascible au point d’être désagréable vis-à-vis des partis convoités même entre les deux tours de l’élection présidentielle. Sur la chaîne de télévision Africa 24, il n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer le peu d’intérêt qu’il accorde aux soutiens du Mnsd Nassara et du Mpr Jamhuriya. « Il ne faut pas oublier que le Pnds à lui-seul a 80 députés à l’Assemblée nationale et s’ils font bloc ensemble derrière Mahamane Ousmane, cela veut dire que nous allons former le gouvernement pendant 18 mois et eux se verraient reléguer à l’opposition », a répondu Bazoum, en substance. Des propos qui, en vérité, présentent Bazoum Mohamed sous ses véritables traits. Un homme bourré de suffisance, arrogant et qui peut à la limite se rendre méprisant vis-àvis des autres.
Si Bazoum fait beaucoup de tintamarre médiatique, c’est bien parce qu’il pense pouvoir combler le vide qui s’est créé autour de lui par une manipulation de l’opinion générale par les médias, notamment occidentaux
Dans ses démarches lui-même et par personnes interposées en général, Bazoum Mohamed a buté sur l’intransigeance d’acteurs et partis politiques qui ont bonne mémoire de tout ce que la gouvernance Pnds leur a valu. Mieux, il lui est reproché d’être pratiquement imposé dans la course à l’élection présidentielle. Conséquence, il se retrouve, au second tour, face aux mêmes qui n’entendent pas laisser passer ce précédent dangereux pour le Niger. Selon des sources politiques crédibles, si Bazoum fait beaucoup de tintamarre médiatique, c’est bien parce qu’il pense pouvoir combler le vide qui s’est créé autour de lui par une manipulation de l’opinion générale par les médias, notamment occidentaux. Une totale illusion au regard du sentiment nationaliste partagé de ne pas accepter ce précédent dangereux pour le Niger. N’ayant pas réussi à rallier à sa cause le Mnsd Nassara et le Mpr Jamhuriya, Bazoum fait dans le bruit incongru. Pendant ce temps, Mahamane Ousmane garde un calme olympien
Absolument, tout oppose Mahamane Ousmane et Bazoum Mohamed : l’authenticité des pièces d’étatcivil, le caractère, la qualité des rapports humains, les rêves pour le Niger, etc.
Déjà président de la République élu aux débuts de la démocratie multipartiste, en avril 93, Mahamane Ousmane partage manifestement le même destin qu’un autre valeureux fils de Zinder qui a retrouvé son trône, des années après l’avoir perdu. Adversaire, au second tour, d’un homme dont les pièces d’état-civil sont jugées frauduleuses, celui qu’on surnomme Nafarko 1er est certainement un destin similaire au sultan Aboubacar Sanda. Jamais, il n’a fait de bruit malfaisant contre son tombeur ; jamais, non plus, personne ne l’a entendu nourrir des récriminations contre Issoufou Mahamadou contre lequel, pourtant, beaucoup de gens estiment légitime de sa part d’être intraitable. Il a été, comme dirait l’autre, sage au point où des Nigériens l’ont volontiers traité de débonnaire. Absolument, tout oppose Mahamane Ousmane et Bazoum Mohamed : l’authenticité des pièces d’état-civil, le caractère, la qualité des rapports humains, les rêves pour le Niger, etc. Tandis que Mahamane prône le changement de paradigmes dans la gouvernance, épousant ainsi les aspirations profondes du peuple nigérien, plus-que déçu de ces 10 années de pouvoir rose, Bazoum Mohamed propose la continuité d’une gouvernance gravement entachée de corruption, de trafic de drogue, de détournements massifs des deniers publics, d’injustice, de violations délibérées et répétées de la constitution, etc. Dans moins d’un mois, si tout se déroule comme prévu par le calendrier électoral, Mahamane Ousmane va probablement renouer avec les rênes du pouvoir en succédant à celui qui ne s’attend pas à une telle version cruelle de l’histoire. Pourtant, il va devoir s’y conformer, la situation et l’évolution des alliances ne lui donnant la possibilité que de faire contre mauvaise fortune, bon coeur. Face à un Bazoum Mohamed dont la légitimité et la légalité de la candidature ont été contestées, Mahamane Ousmane apparaît comme un candidat sans adversaire valable. Le scrutin s’apparente d’ailleurs, aux yeux de nombre de Nigériens, à une sorte de référendum. Il s’agit d’élire un président nigérien d’origine pour le Niger et Mahamane Ousmane en est un.
Laboukoye
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Second tour de l’élection présidentielle : La France a-t-elle décidé de déstabiliser le Niger ?
À peine un mois sépare les Nigériens du second tour de l’élection présidentielle, prévu le 21 février 2021. Un mois d’angoisse morbide alimentée et entretenue par la France qui, contre toute sagesse, semble décidée à soutenir le candidat qui fait l’unanimité contre lui. Jugé arrogant et plein de mépris pour les Nigériens, Bazoum Mohamed est le candidat d’un parti politique, le Pnds Tarayya, dont la gouvernance a ruiné le Niger. Corruption endémique, détournements massifs des deniers publics, violations délibérées et répétées de la Constitution, instrumentalisation de la justice, insécurité grandissante…, les Nigériens n’ont eu, 10 ans durant, qu’à des larmes, du sang et des morts. Des morts, civiles et militaires, souvent accumulés par dizaines parce que des hommes, au sommet de l’Etat, détournent, à coups de milliards, les fonds destinés à l’armement des Forces armées nigériennes. Il n’y a pas que ça. Durant ces 10 années du Pnds à la tête de l’Etat, le trafic de drogue s’est développé, sous l’oeil bienveillant des autorités. Des tonnes de drogue transitent par le Niger, devenu une sorte de hub pour les narcotrafiquants dans leurs transactions en direction du Maghreb, des personnalités publiques sont citées dans ce trafic de drogue, mais aucune n’a jamais été inquiétée. Elles sont conseillers à la présidence de la République, au Cabinet du premier ministre, à l’Assemblée nationale, dans la Garde, la Gendarmerie et la Police. En juin 2018, c’est un entrepôt de plus de deux tonnes de drogue (résines de cannabis) qui a été démantelé à la périphérie de Niamey. Mais on n’en saura pas plus. Aucun responsable de ce trafic, à Niamey, n’a été arrêté. Pour couper court à toutes spéculations sur les responsables de ce trafic de drogue au niveau national, Bazoum Mohamed, le candidat que la France veut, à tout prix, imposer aux Nigériens par des subterfuges, alors ministre de l’Intérieur, va se précipiter pour organiser l’incinération de la drogue saisie. Une semaine, à peine, après le démantèlement de l’entrepôt.
La crainte des Nigériens, particulièrement par rapport au trafic de drogue, manifestement toléré et soutenu, est de voir les narcotrafiquants prendre les rênes du pays
Les Nigériens ont le sentiment, depuis cette rocambolesque affaire, que les parrains de la drogue au Sahel sont à Niamey. Et, réseaux sociaux, notamment, des écrits anonymes, pour une raison de sécurité sans doute, ne font mystère de leur conviction que les autorités politiques nigériennes ont une responsabilité dans le trafic de drogue. Quoi qu’il en soit, il est tout à fait remarquable que les personnalités proches du régime citées dans des affaires de drogue ne sont pas inquiétées alors que les autorités centrales reconnaissent et affirment clairement que c’est le trafic de drogue qui finance le terrorisme. Dans un pays aussi durement frappé par le terrorisme aveugle, il y a de quoi être interloqué par l’attitude du gouvernement nigérien. Les craintes des Nigériens, particulièrement par rapport au trafic de drogue, manifestement toléré et soutenu, est de voir les narcotrafiquants prendre les rênes du pays au bout d’un processus électoral pourri par une profusion d’argent dont on ne s’interroge plus, à Niamey, sur la provenance tout aussi pourrie.
La Cour constitutionnelle, elle-même, a admis être en possession de deux certificats de nationalité différents de Bazoum Mohamed
L’homme que la France semble s’employer à installer à la tête de l’Etat nigérien, désormais au grand jour et en usant de peu de diplomatie et de tact, est quelqu’un dont les Nigériens ont pourtant contesté jusqu’à la légalité et à la légitimité de la candidature. L’article 47 de la Constitution exige de tout candidat à la magistrature suprême d’être de nationalité nigérienne d’origine. Or, Bazoum Mohamed ne répond guère à ce critère fondamental. Pire, le faux et usage de faux en matière de pièces d’état-civil est probant chez Bazoum, la Cour constitutionnelle, elle-même, ayant admis être en possession de deux certificats de nationalité différents de l’intéressé. Celui qui se trouve dans son dossier de l’élection présidentielle en cours et un autre, de numéro différent mais délivré la même date, retrouvé dans son dossier au titre des élections législatives de 2016. Il sera malgré tout retenu par la Cour constitutionnelle. Mais cela n’a point émoussé l’ardeur des Nigériens, à commencer par la classe politique révoltée, à lui barrer la route.
Pour cette source politique, pourtant proche du pouvoir, il n’y a pas de doute que la France cherche à déstabiliser le Niger.
La volonté de la France à faire passer son poulain est sans limites. L’issue du premier tour de l’élection présidentielle n’offre pas de si grandes promesses. Malgré toute l’alchimie utilisée, les Nigériens ont montré leur détermination à mettre un terme à la gouvernance du Pnds. Tous les stratagèmes ont échoué. Alors, la France, grande manoeuvrière, étale au grand jour sa préférence pour les Nigériens. « Personne, confie un homme politique sous l’anonymat, ne conteste à la France, d’avoir une préférence parmi les candidats à la magistrature suprême au Niger, soit-elle pour le plus grand bonheur du narcotrafic, mais de là à vouloir imposer son poulain, il y a sans doute une limite que les Nigériens ne sauraient admettre ». Pour cette source politique, pourtant proche du pouvoir, il n’y a pas de doute que la France cherche à déstabiliser le Niger.
Alors que l’écrasante majorité des Nigériens, en ville comme en campagne, sont debout contre la gouvernance du Pnds et toute idée d’un non nigérien d’origine au pouvoir, la France oeuvre ouvertement pour cette éventualité. Elle ne s’en cache pas. Ce qui développe davantage, notamment au sein de la jeunesse, nombreuse et révoltée, le sentiment que c’est la même France qui est derrière tous les malheurs du Niger. À Paris depuis quelques jours, le président sortant, Issoufou Mahamadou, a été rejoint par Bazoum Mohamed, le poulain de la France. Pour les Nigériens, c’est la preuve, irréfutable, de l’immixtion de la France dans leurs élections et la volonté de ses autorités de foutre le bordel dans leur pays.
Laboukoye
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Secrétariat Général de l’ONU : Le rêve brisé de l’ancien Président Issoufou Mahamadou ?
La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a validé la candidature de l’actuel Secrétaire Général Antonio Guturess pour un second mandat à la tête de l’ONU. Avec cette décision du Conseil, la candidature du portugais va passer comme lettre à la poste lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre prochain, estiment ceux qui connaissent comment fonctionne le système des Nations Unies. Pendant longtemps, en tout cas depuis qu’il a reçu le fameux prix MO Ibrahim, l’ancien Président nigérien Issoufou Mahamadou était pressenti par certains de ses partisans comme un candidat potentiel au poste de Secrétaire Général de l’ONU. C’est vrai que l’ancien Président nigérien n’a jamais fait part d’une quelconque intention à faire acte de candidature au Secrétariat Général de l’ONU. Mais, des personnes qui disent défendre sa cause ont tellement insisté sur la question que beaucoup de Nigériens ont commencé à s’y intéresser. Ignorant sans doute les principes basics des relations internationales, dont la défense des intérêts des Etats et de leurs regroupements, ceux qui s’échinaient à défendre la candidature de l’ancien Président nigérien racontaient à qui voulait les croire que l’homme pourra bénéficier du soutien de la grande France dont il fut un ami pendant ses dix années de gouvernance. Elles ignorent, ces personnes, que si la France ou un autre pays chouchoutaient Issoufou Mahamadou c’est parce que tout simplement il était aux commandes d’un Etat où ils ont beaucoup d’intérêts à protéger. La preuve, depuis qu’un autre a pris sa place, même les médias de ces pays n’évoquent que très rarement le nom de l’ancien Président, encore que c’est son parti qui est encore au pouvoir et que lui-même a encore son mot à dire par rapport à certaines grandes décisions.
Il arrivera un jour où comme beaucoup d’autres anciens Président Issoufou Mahamadou n’intéressera ni la France et certains pays occidentaux qui lui ont fait la cour, ni même leurs médias. C’est cela la règle impitoyable des relations internationales. Du reste, un ancien président français l’a dit de si belle manière : la France n’a pas d’amis, mais des intérêts. Sinon, combien d’anciens Chefs d’Etat africains, pourtant chouchoutés par la France et d’autres pays occidentaux quand ils étaient aux affaires, sont tombés dans l’oubli quelques années seulement après leur départ du pouvoir ? Certains de ces Chefs d’Etats ont d’ailleurs mieux servi cette France que l’ancien Président nigérien et ont plus promu la démocratie que lui. La seule chose qui reste à Issoufou Mahamadou c’est peut-être de s’accrocher à sa fondation qui vient de tenir son Assemblée générale. Là aussi, les choses ne seront pas aussi simples que le pensent certaines personnes. Il lui faut batailler fort pour obtenir des financements dans ce contexte où la COVID a étranglé plusieurs économies et où même des Etats peinent à mobilisera les ressources nécessaires pour faire face à leurs priorités. Surtout qu’il ambitionne d’intervenir dans beaucoup de secteurs en même temps.
I.B
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Secteur de l'education : Plusieurs contractuels arrêtés à Dosso
Décidément, le Ministre de l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique, Daouda Mamadou Marthé est décidé à faire le toilettage dans le secteur relevant de ses compétences. Plusieurs contractuels de l'Education, détenteurs de faux diplômes, viennent d'être placés sous les verrous dans la région de Dosso.
Deux (2) à Gaya, six (6) dans le Boboye, trois (3) à Loga, ce sont les chiffres provisoires dont nous disposons pour le moment. Selon une source régionale, la liste des interpellations est loin d'être épuisée. Les faux diplômes détectés se chiffreraient en centaines. Les autres régions ne tarderont pas à emboîter le pas à celle de Dosso, annonce- t-on dans le secteur de l'Education. Pour l'heure, on n'enregistre aucune réaction de la part des syndicats du secteur principalement du Syndicat National des Contractuels et Fonctionnaires de l'Education de Base (SYNACEB) qui regorge l'essentiel des enseignants contractuels concernés par cette chasse aux faux diplômes.
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Secteur minier : Signature d’un protocole de partenariat entre le Niger et la Compagnie nationale d’uranium de Chine
La ministre des mines, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba, et le président de la Compagnie nationale d’uranium de Chine, M. Xing Yongguo, ont procédé ce mercredi 28 juin à Niamey, à la signature d’un protocole de partenariat portant sur la reprise des activités de la Société des mines d’Azelik (SOMIDA). Avec cet accord, cette Société minière va retrouver un nouveau souffle qui conduira à la reprise de ses activités suspendues il y’a 9 ans aujourd’hui.
« Aujourd’hui, nous avons, toutes les 2 parties, manifesté notre intérêt à analyser la situation de cette société et examiner ensemble les modalités de sa reprise…C’est vrai qu’il y’a du travail à faire, et, ce travail vous vous êtes engagés à regarder, d’ici la fin de l’année, les modalités de le faire en faisant des analyses techniques et administratives », a déclaré la ministre des mines après avoir signé le protocole de partenariat.
Mme Ousseini Hadizatou Yacouba a félicité la Compagnie nationale d’uranium de Chine pour « ce grand retour » dans le secteur minier au Niger et l’a encouragée à poursuivre dans ce sens. « Nous savons que la coopération chinoise a fait de grandes avancées technologiques et nous pensons profiter de ces avancées pour avoir une exploitation moderne, rentable pour notre économie, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant », a-t-elle dit.
L’ambassadeur de la République Populaire de Chine, SEM Jiang Feng, a rappelé que son pays et le Niger, malgré leur éloignement géographique, sont des partenaires stratégiques. « Je pense que la signature de cet accord va renforcer encore davantage notre coopération dans le domaine des mines », s’est-il réjoui.
Souleymane Yahaya
Source : https://www.lesahel.org
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SECURITE : Démantelement d’une importante filière de fraude documentaire et de trafic illicite de migrants
La Division des Investigations Spéciales de la Directions de la Surveillance du Territoire avec l’appui du projet ECI-Niger (Equipe Conjointe d’Investigation) a démantelé une importante filière de fraude documentaire et de trafic illicite de migrants.
Les investigations ont révélé que la filière est structurée en groupes et par catégories d’activités, avec des rôles bien précis. Certains organisent et facilitent le trafic illicite de migrants à destination de l’Europe par voie aérienne avec l’usage de documents d’identités et ou de voyage frauduleux. Ils ont pu faire passer quelques migrants irrégulièrement à travers des plateformes aéroportuaires de la sous-région, contre des sommes qui varient entre trois (3) et cinq (5) millions de FCFA, par migrant ; tandis que d’autres confectionnent de faux documents administratifs et privés.
Aussi l’enquête a relevé que les trafiquants de migrants opèrent entre la Cote d’Ivoire, le Benin, le Nigeria, le Togo, le Niger et l’Europe.
Après une dizaine d’intenses investigations, il a été interpelé une vingtaine de suspects à Niamey et à Maradi et une multitude d’objets et de faux documents saisis dont entre autres :
- 108 cachets humides
- Une trousse de démontage et de remontage de documents ;
- Des titres et documents de voyages et de séjours ;
- Plusieurs actes de cession d’immeubles ;
- Plusieurs chéquiers et carnets d’épargne ;
- Des fiches de rendu du résultat du diagnostic de la Covid-19 ;
- Des relevés de compte bancaire ;
- Plusieurs pièces de mise en circulation de véhicules ;
- Divers matériels informatiques de dernière génération ;
- Des pièces d’état civil ;
- Des téléphones portables de marques diverses.
Quatre (4) véhicules dont un portant une fausse plaque d’immatriculation « Député National » et soixante-sept (67) numéros de fausses plaques d’immatriculation ont été identifiés.
Vue cet état de fait, les représentations diplomatiques et consulaires, les services publics et les partenaires privés de l’Etat ayant une mission de délivrance de documents administratifs doivent renforcer le niveau de sécurité, non seulement des documents mais aussi des procédures de leur délivrance.
Nous rappelons la population à plus de collaboration pour une meilleure sécurité.
Niamey le 26 Janvier 2022
Directeur de la Surveillance Territoriale
M. Abdourahamane Alpha
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Sécurité : Le Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum encourage et félicite les éléments du 42ème B.I.A de la zone de défense n°4
Aussitôt après l’accueil officiel et un bain de foule, suivi d’un entretien sommaire avec les autorités régionales dans le salon de l’Aéroport de Tahoua, le Chef de l’Etat accompagné par le 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale et une dizaine de membres du gouvernement dont notamment ceux en charge de la Défense et de l’Intérieur et plusieurs hautes personnalités civiles et militaires, s’est rendu au 42ème Bataillon interarmes où il a rencontré des éléments des forces de défense et de sécurité (FDS) en service dans la zone n°4.
Ces derniers, faut-il le souligner, sont engagées sur la ligne de front de la guerre contre le terrorisme, le trafic des armes-drogues- et migrants et contre toute sorte de banditisme, notamment dans la bande saharienne allant de Tillia (frontière malienne) jusqu’à Midal vers la frontière algérienne, ainsi qu’au sud dans la zone de Bangui, des fronts aussi hautement stratégiques en terme de sécurité pour le pays.
C’est dire que la mission à eux est assez cruciale. Ils s’en acquittent, cependant, avec beaucoup du succès et tiennent bon, dira le Chef suprême des armées. «Il vous est arrivé de connaitre, de cette situation, d’épreuves. Vous avez pu y faire face avec vaillance et dignité», a relevé le Chef suprême des armées. Le Président Mohamed Bazoum est allé à la place d’armes du 42ème B.I.A, pour dit-il, ‘’célébrer ces moments de leurs batailles qui ont été décisifs pour la sécurité du pays. « Sur les fronts que vous occupez du côté de la frontière du Nigeria, tout comme sur la frontière du Mali, ils sont nombreux les ennemis contre lesquels vous avez été efficaces, dans les opérations de jour comme de nuit. Je voudrais saluer vos résultats (…) remarquables », a déclaré le Chef de l’Etat. «L’ensemble de ces efforts dans ces positions importantes de notre territoire, les acquis que vous avez eu nous permettent d’avoir une situation de tranquillité relative » se félicite M. Mohamed Bazoum.
Le Président de la République qui a, peu auparavant visité la base aérienne où il lui a été présenté des équipements modernes dont des drones nouvellement acquis, se félicite de la ”montée en puissance” qui rend d’ores et déjà, efficaces les actions sur le théâtre des opérations. Le Chef de l’Etat a expliqué que les investissements faits en termes des matériels, équipements, armements, sont rehaussés ainsi que les effectifs et les efforts vont se poursuivre. « En quelques semaines, tout récemment, nous avons fait mobiliser 500 éléments de la Garde Nationale du Niger. Nous les avons déployé, nous avons demandé aux FAN aussi d’être encore plus présentes à Tillia. D’après les échos qui nous parviennent depuis que nous avons procédé à cette opération, la population est tranquille », s’est-il réjoui. « Nous allons continuer cet effort de renforcement de vos capacités, de montée en puissance, de faire en sorte que vous soyez dans les conditions optimales des moyens pour que votre mission soit encore plus efficiente », a réitéré le Chef de l’Etat.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
Source : https://www.lesahel.org
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Sécurité : Montée en puissance des FDS et inversion de la tendance dans la lutte contre le terrorisme
«Si tu veux la paix, prépare la guerre». Le Président Mohamed Bazoum connait bien ce célèbre aphorisme de la Rome antique, et le philosophe qu’il est vous la formulera plutôt dans sa version latine : ‘’Si vis pacem, para bellum’’. Ayant été investi au pouvoir, le 02 avril 2021, dans un contexte sécuritaire particulièrement trouble, avec des attaques répétées contre les forces de défense et de sécurité ainsi que les populations civiles, le Président de la République et ancien ministre de l’Intérieur, avait déjà une très claire perception de l’ampleur du défi sécuritaire à relever, ainsi que des solutions appropriées.
Face à des groupes terroristes et autres bandits armés sans foi ni loi, mus par le seul but de répandre le sang de personnes innocentes et sans défense, le Chef de l’Etat mise sur la montée en puissance des forces de défense et de sécurité du Niger. Pour faire la guerre et avoir une paix durable, il faut des hommes aguerris et bien formés mais aussi des armes. Le Chef de l’Etat n’a voulu rien négliger. «Mon devoir de Chef d’Etat, c’est d’assurer la quiétude à mes compatriotes où qu’ils soient», disait récemment le Chef de l’Etat.
Animé par cette ferme détermination de relever le défi sécuritaire, le Président Mohamed Bazoum a axé ses principales orientations sur le renforcement des capacités opérationnelles des FDS. Ces orientations portent essentiellement sur l’acquisition des moyens matériels et logistiques adaptés et le renforcement de la coopération militaire, le renforcement des effectifs, ainsi que la formation continue.
Des infrastructures et du matériel militaire de pointe pour renforcer la capacité opérationnelle de nos FDS
Pour la montée en puissance de nos forces, le gouvernement a consenti d’énormes sacrifices financiers pour permettre la dotation des forces de défense et de sécurité en moyens matériels et logistiques adaptés au contexte.
C’est ainsi que, pour permettre aux éléments des Forces Armées Nigériennes (FAN) et ceux de la Garde Nationale du Niger (GNN) de mieux assurer la défense du territoire, d’importantes dotations en ressources matérielles (armements et munitions) ont été acquises au profit desdits corps. «Aussi, 100 véhicules Toyota ont été acquis par les FAN et 114 véhicules militaires composés des véhicules légers et lourds, des blindés et des engins spécifiques pour la Garde Nationale. Il convient d’ajouter que la procédure d’acquisition de 16 aéronefs et drones est en cours et 5 autres aéronefs existants ont fait l’objet de maintenance», souligne la CAPEG.
C’est d’ailleurs dans ce cadre que, lors de la récente visite de travail du Président de la République en Turquie, du 10 au 12 mars 2022, le Niger a passé une commande de plusieurs drones de type TB2 destinés à renforcer sa flotte aérienne dans le cadre de la stratégie de lutte contre le terrorisme et la sécurisation de nos frontières. S’ajoutent également des avions de combat et des véhicules blindés tactiques.
En ce qui est du secteur de la sauvegarde de la sécurité publique, les actions de renforcement des capacités matérielles ont permis l’acquisition de 117 véhicules d’intervention et l’entretien de 44 autres. A cela s’ajoute l’acquisition de 30.000 grenades lacrymogènes, 1.500 aérosols et 1.000 masques à gaz dans le cadre du maintien de l’ordre.
D’autre part, dans le souci de l’amélioration des conditions de travail des éléments et autres agents d’administration, des infrastructures ont été réalisées en faveur des différents corps des FDS. C’est à ce titre que, 16 infrastructures incluant des blocs administratifs et des murs de clôture ont été réalisées en faveur des FAN et 7 unités de la Garde Nationale. «A ces constructions s’ajoute la réhabilitation de 35 autres infrastructures dont 14 pour les FAN et 21 pour la GN. Par ailleurs, des appuis financiers et en vivres ont été apportés aux familles des FDS et ayant-droits des militaires tombés sur le champ de bataille», précise la CAPEG.

Pour le volet sécurité publique, le rapport de la CAPEG, note la construction de la caserne de la Compagnie Mobile de Contrôle des Frontières (CMCF) de Birni N’Konni, du bureau de la GNN de Tesker, des murs de clôture des commissariats de police de Boboye, Dioundiou, Matameye et Gouré, de 5 murs de clôture de la GNN, et de 3 blocs (administratif et sanitaires) au niveau des casernes de la protection civile à Niamey. En outre, 7 unités de la GNN et 6 unités de la Police nationale ont été réhabilitées, et 80 bornes intermédiaires ont été construites et installées dans le cadre de la délimitation des frontières.
Renforcement des effectifs dans les différents corps
En ce qui concerne les ressources humaines, dans la droite ligne des orientations données par le Chef de l’Etat, les effectifs de nos forces ont été revus à la hausse, et un accent particulier a été mis sur la formation de ces hommes. «Nous avons décidé une politique de montée en puissance qui a consisté à accroitre les effectifs. Quand nous sommes venus, nous avons des effectifs bien déterminés. Et notre volonté, c’est atteindre 50.000 soldats d’ici 2025. Nous sommes à 30.000 soldats aujourd’hui alors qu’à notre arrivée nous avions un effectifs de 11.000 soldats», a déclarait le Président Mohamed Bazoum, lors de la conférence des cadres qu’il a animée, le vendredi 25 février 2022 au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, justement sur le thème de la sécurité.
Mais c’est le Rapport annuel 2021 sur la performance de l’action gouvernementale, réalisé et rendu public par la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG), qui nous édifie de façon plutôt exhaustive sur les efforts consentis par l’Etat du Niger dans le domaine du renforcement des effectifs.
En matière de défense du territoire, d’importantes actions ont été faites dans les différents corps concernés. «Les Forces Armées Nigériennes (FAN) ont été renforcées par le recrutement de 4.081 éléments repartis en : 172 officiers, 663 sous-officiers, 3.000 hommes de rang de l’armée de terre et 200 officiers et sous-officiers de l’armée de l’air. Pour la Gendarmerie Nationale (GN), l’effectif a été rehaussé par le recrutement de 1.558 élèves», souligne le rapport de la CAPEG.
Au volet relatif à la sécurité intérieure, les efforts de renforcement des capacités humaines se sont traduits, selon le Rapport de la CAPEG, par le recrutement et la formation de 1.326 élèves policiers et 998 élèves gardes nationaux. De même, 759 agents de la Garde Nationale du Niger (GNN) ont bénéficié des formations de perfectionnement.
Dans le domaine de la formation continue, la CAPEG note que 12.234 éléments des FAN ont effectué des stages de perfectionnement, dont 116 à l’extérieur. «Les stages de perfectionnement ont également concerné 2.759 gendarmes dont 60 à l’extérieur. Pour renforcer davantage les capacités opérationnelles des FDS en ressources humaines, 2 écoles militaires ont été créées dont l’une à Niamey pour la formation des officiers supérieurs et l’autre à Dosso pour la formation des formateurs dans les différents centres existants», précise le rapport de la CAPEG.
D’autre part, sur le plan tactique, le Niger a développé le concept d’opérations. Entre autres opérations en cours au Niger, on peut citer ‘’Almahaou’’, ‘’Niya’’, ‘’Damissa’’, ‘’Yarti’’, ‘’Fassa’’, ‘’Chara’’, ‘’Farawttan Bouchia’’, ‘’Dongo’’, etc. Ces opérations engagent en permanence près de 12.000 personnels dans les différentes zones affectées par l’insécurité.
Comme le souligne le rapport de la CAPEG, pour assurer l’intégrité du territoire, des opérations sur le terrain ont été effectuées et la coopération militaire renforcée. «Environ 25.000 patrouilles ont été organisées sur l’ensemble du territoire national. Dans le cadre de la coopération militaire, les FAN ont activement participé à des opérations conjointes au niveau de la sous-région, notamment le G5 Sahel et la Force Mixte Multinationale. De même, le Niger a participé à plusieurs missions de maintien de la paix dans le cadre des Nations-Unies (MINUSMA, MINUSCA et MONUSCO)», indique la même source.
Les efforts entrepris par le Niger dans le domaine sécuritaire concernent également le développement des liens de partenariat avec les pays amis. Dans ce cadre, le Niger a signé des accords et des conventions portant sur divers appuis notamment la réalisation des infrastructures dans les Ecoles et Centres de formation militaire ainsi que l’acquisition des équipements de reconnaissance et de surveillance. Par ailleurs, afin d’améliorer l’adhésion des populations dans les zones d’intervention des Forces armées, de nombreuses actions civilo-militaires ont été menées. A titre illustratif, des personnes civiles bénéficient des soins au niveau des centres des FDS. En outre, 2 fora ont été organisés à Niamey et à Diffa sur le renforcement de la cohésion sociale.
Des résultats probants
Il ressort des constats établis à travers le rapport de la CAPEG que toutes ces actions réalisées dans le domaine de la sécurité et de la paix ont permis d’assurer la défense de l’intégrité du territoire, la sécurité publique et de préserver la cohésion sociale. Des résultats satisfaisants ont été enregistrés en matière de sécurité. Ils se sont notamment traduits par le retour des déplacés internes dans leurs villages d’origine, avec une première phase de réinstallation des populations de 25 localités. Par ailleurs, les actions de sensibilisation et de consolidation de la paix ont contribué à prévenir les conflits communautaires poursuivis par les groupes terroristes. Elles ont également abouti à la reddition de plusieurs combattants de Boko Haram parmi lesquels 300 ont bénéficié de formation pour faciliter leur réinsertion sociale et économique.
Un autre motif de satisfaction qui apparait à travers le rapport de la CAPEG, c’est que, du fait de sa montée en puissance, l’armée nigérienne occupe la 1ère place des armées de l’espace UEMOA, la 3ème place au niveau de la CEDEAO et la 18ème au plan continental selon le classement 2021 de Global Power Fire. «Les actions permanentes de sécurisation des personnes et des biens ont notamment permis la saisie de 350 armes illicites, 50.000 munitions, 329,435 kg de chanvre indien et 59.000 autres comprimés de drogue», note la CAPEG.
Toutes actions et ces résultats qui en ont découlé viennent corroborer, à juste titre, les appréciations de l’ancien ministre de la Défense Nationale, et actuel président de la Commission des Affaires Générales et Institutionnelles (CAGI) à l’Assemblée nationale, M. Kalla Moutari qui, dans une interview qu’il a accordée à nos confrères de l’ANP, récemment en mi-mars 2022, qualifiait le bilan sécuritaire de la première année du Président Mohamed Bazoum de ‘’très positif’’.
«Depuis l’élection du Président Bazoum à la tête de notre pays, sur le plan de la sécurité, la chose la plus importante que nous avons constatée est que le Président était fin prêt pour porter le problème de la sécurité, parce qu’il le maitrise assez bien», a salué M. Kalla Moutari.
«Le Président Bazoum a décidé de renforcer et d’accélérer la formation des forces spéciales et leur équipement, un équipement conséquent, adapté à cette forme de guerre. Et nous avons vu que cela a déjà commencé à porter des fruits, qu’il y a aujourd’hui l’espoir qui renaît au point où certaines populations ont commencé à regagner leur terroir’’, s’est réjoui de constater M. Kalla Moutari.
Cet espoir, selon lui, est d’autant plus permis que l’essentiel des dirigeants des terroristes ont été neutralisés. Les groupes terroristes sont désorganisés et affaiblis et nos armées se sont de plus en plus adaptées à la nouvelle situation, allant jusqu’à réduire les attaques terroristes à des actions de banditisme.
Mais, pour mieux mesurer les avancées réalisées sur le plan sécuritaire, il suffit de remonter le temps pour se rappeler de la situation sécuritaire délétère qui prévalait, courant mars-avril 2021, avant l’investiture du Président Mohamed Bazoum à la magistrature suprême. A cette époque, l’esprit des Nigériens était gravement meurtri par la série noire des attaques terroristes, avec notamment les tragédies survenues, coup sur coup, à Tchomabangou et à Zaroumdareye (région de Tillabéri), dans la zone de Tillia (région de Tahoua), ainsi qu’à Toumour (région de Diffa). Sans compter les enlèvements de personnes et les vols de troupeaux de bétail enregistrés quasi-quotidiennement, ici et là.
Par Assane Soumana(onep)
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Sécurité alimentaire : Plus de 200.000 personnes vulnerables cette année
Jeudi dernier, lors d'une réunion de haut niveau sur la sécurité alimentaire à Niamey, le Haut Commissaire à l' Initiative 3N M.Ali Bety a précisé que plus de 200.000 personnes supplémentaires sont tombées dans la vulnérabilité cette année. Il a rappelé que des dispositions ont été prises pour atténuer la souffrance des populations. C est ainsi qu’en février dernier, des opérations ciblées gratuites, des ventes à prix modérés, des cash for work, food for work ont été initiées. Ce sont des opérations qui se poursuivent normalement dans toute l’entendue du territoire nigérien. On rappelle que le Niger est un pays qui fait face à des crises alimentaires cycliques du fait de la forte dépendance de l’agriculture et de la pluie, la quasi non mécanisation du secteur agricole et la croissance démographique galopante.
Mariama Sayizé
17 juillet 2018
Source : https://www.nigerdiaspora.net
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Sécurité au Sahel : L 'ONU se préoccupe de la situation au Niger et au Burkina
Le représentant spécial des Nations unies en Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas a exprimé jeudi dernier son inquiétude face à la menace d’extension du fléau terroriste dans les pays de la sous région notamment au Niger et au Burkina Faso. Un constat qui découle des derniers développements de la situation sécuritaires qui prévaut dans les parties septentrionales qui font frontière avec la chaudière malienne.
Selon Ibn Chambass, « L'insécurité au Mali s'étend désormais au Burkina Faso et au Niger, avec une forte augmentation des attaques de groupes extrémistes dans ces régions frontalières ces derniers mois, » L’émissaire onusien a indiqué que l'instabilité persistante au Mali se fait sentir jusqu'au Burkina Faso et au Niger, avec des attaques mortelles dans les zones frontalières. Et pour ne rien arranger, la zone du Liptako-Gourma partagée par les trois pays a été marquée par des attaques terroristes coordonnées intervenues ces dernières semaines contre des positions militaires. Un phénomène qui selon Ibn Chambass ouvre la voie aux trafiquants de drogue, aux passeurs de migrants et aux marchands d’armes qui écument les zones frontalières des trois pays.
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Sécurité aux frontières et approvisionnement du pays : Plus de 300 camions chargés convoyés par les FAN depuis Dori (Burkina Faso
Les choses s’accélèrent en termes de coordinations des actions entre les Forces de Défense et de Sécurité au Niger et du Burkina Faso conformément aux instructions données par les autorités des deux pays. En effet, sur instructions du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et en coordination avec les forces combattantes du Burkina, les Forces Armées Nigériennes (FAN) de la zone militaire N°9 ont convoyé des camions de marchandises de Dori au Burkina Faso, jusqu’à Téra au Niger, en passant par Petelkoli, situé également au Niger sur la frontière avec le Burkina. Plus de 300 camions sont ainsi arrivés sans incidents le 18 août 2023 à la tombée de la nuit à Téra, déclenchant une euphorie générale au sein de la population, des administrations locales et des professionnels qui vivent des échanges commerciaux sur ce corridor. A l’aller, les Forces spéciales nigériennes découvrent un plot logistique indispensable aux groupes armées terroristes et ont procédé à sa destruction sur place.
Il restait quelques minutes avant que ne sonne 23h00. L’équipe de reporter qui a quitté Niamey sous une fine pluie en début d’après-midi de ce jeudi 17 août s’apprêtait à aller au lit pour se reposer. Car, le départ de Niamey sur Téra s’est fait de manière brusque. Le dîner n’était pas encore servi et le premier verre de thé patientait pour être sucré lorsque l’ordre est tombé : les 2 journalistes et leurs 2 cadreurs, ainsi que les 3 éléments de la Direction de l’information, des relations publiques et du sport des Forces Armées Nigériennes doivent rejoindre illico presto la salle des opérations où les attendait déjà le commandement militaire.
A 23h15, le Colonel Moussa Souleymane, Chef d’Etat-major tactique de l’opération Niya et Commandant de la 9ème zone militaire du Niger dite zone Rive Droite, fait son entrée et annonce les couleurs de la journée du vendredi 18 août. « Une mission hautement stratégique nous attend demain », dit-il à l’équipe de reporters, après s’être informé de la bonne marche du trajet Niamey-Téra effectué par les équipes, avec une escorte armée à partir de Gothèye. La mission parait simple sur le papier, compliquée dans la pratique à cause de la logistique civile concernée, plus de 300 camions gros-porteurs chargés de marchandises, et sensible au vue de la présence de groupes armés terroristes très actifs entre Petelkoli et Dori.
Le Commandant de la 9ème zone militaire explique que, sur instruction formelle des plus hautes autorités du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie, les hommes et le matériel militaire vont se mettre en marche sur Dori, 51 kms en profondeurs en territoire Burkinabè, pour assurer le convoyage de centaines de Camions de marchandises à destination du Niger et sécurisés surplace par les Forces Armées du Burkina qui leur ont aussi assuré l’escorte militaire entre Kaya et Dori. « A travers la mission qui nous ait assignée, nous avons la lourde responsabilité et le devoir d’assurer la libre circulation des personnes et des biens à travers notre zone d’opération et à partir de Téra, en passant par petelkoli jusqu’à Dori et dans le sens inverse. Le même convoyage sera effectué de manière permanente jusqu’à ce qu’il ait une stabilité du secteur », laisse-t-il entendre, tout en restant ferme sur ses propos.
En effet, depuis l’avènement des nouvelles autorités réunies au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la patrie, la 9ème zone militaire et ses forces spéciales sont autorisées à effectuer le convoyage des véhicules à travers le corridor Téra-Petelkoli-Dori. Pour assurer la première phase de cette mission qui concerne des centaines de camions, les nouvelles autorités ont mis à disposition l’ensemble des moyens qu’exige une telle opération. Ces précautions prises ont fini par s’avérer utiles. Juste quelques kilomètres en terres Burkinabès, les hélicoptères de combats des Forces Armées Nigériennes ont dû intervenir pour éloigner une potentielle menace contre le convoi qui ralliait Petelkoli à Dori.
A l’arrivée de Petelkoli, sur la frontière avec le Burkina Faso, les éléments des Forces Expéditionnaires du Niger (FEN), affectueusement appelés « les américains » par leurs frères d’armes, se déploient autour du village qui, il n’y a pas si longtemps, ne dormait point, mais déserté depuis par ses habitants pour se mettre à l’abri des terroristes. Il était 9h00, le décor est à la fois sinistre et calme. L’élargissement du périmètre de sécurité permet aux militaires de procéder à une fouille minutieuse des bâtiments qui sont restés vides depuis l’abandon du village. C’est seulement après sécurisation des lieux que nous étions autorisés à mettre les pieds à terre pour couvrir la fouille.
Très vite, les militaires découvrent un important plot logistique composé de dizaines de motos et de pièces détachées, dont des moteurs de type 125 prêts à l’utilisation et des roues de secours. Le village étant abandonné et le secteur sous surveillance militaire, il ne fait aucun doute que la découverte est un plot logistique des groupes armées terroristes (GAT) actifs dans la zone des 3 frontières. La mission procède immédiatement à la destruction du lot surplace et se montre satisfaite de compliquer davantage, grâce à cette destruction, la mobilité des GAT dans le secteur. « L’ennemi est subtile, mais nous restons vigilants », susurre un membre des forces spéciales.
Une heure plus tard, la mission franchit la frontière entre les deux (2) pays et redouble de vigilance. Seuls 51 kms la séparent de Dori et des camions qu’elle doit escorter. C’est le tronçon le plus dangereux sur le corridor Téra-Petelkoli-Dori. Le trajet aller, tout comme le retour, se passe sans escarmouche. Les moyens de combats et ceux de dissuasion ont vite dissipé tout envie de s’attaquer au convoi. A l’arrivée à Dori, les officiers militaires des 2 pays tiennent une réunion à l’intérieur du poste de commandement du 11ème régiment d’infanterie commando de la 4ème région militaire des forces armées Burkinabès avec pour objectif de peaufiner des plans sur la mutualisation des forces aériennes et terrestres de part et d’autre de la frontière.
Par la suite le cortège de camion a pris la route pour le retour à Tera.
Aux dernières lueurs du soleil, 306 camions gros-porteurs chargés de marchandises font leur entrée dans la ville de Téra, accueillis par une foule euphorique. A seulement 3 semaines de prise de pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le premier « convoi de l’espoir » ravive l’espoir de lendemains meilleurs chez les différentes couches socio-professionnelles de la ville. La Police, la Douane, les transitaires, ainsi que les différents représentants des conducteurs de camions et de transporteurs de voyageurs applaudissent la venue des marchandises. « La vue des camions est une grande joie pour nous. Et grande est notre joie de les voir escortés par les militaires. Si Dieu le veut, c’est la reprise des activités économiques sur le corridor Téra-Dori », s’exclame M. Ibrahim Mamoudou dit Boumbouro, Président du syndicat des transporteurs de marchandises poids lourd.
Et aussi, l’avantage de ce convoi c’est qu’en amenant ces produits, cela va au moins soulager beaucoup de commerces, mais aussi la population. Parce que beaucoup de produits ont commencé à se faire rares ou à devenir plus chers. « Mais Dieu merci, nous savons que tant que ce convoi existe, les prix des produits vont baisser et la population va avoir accès à ces produits pour au moins sa survie. Et pour cela nous pouvons encore remercier les nouvelles autorités de la transition pour nous avoir permis d’avoir ce convoi qu’on attendait depuis longtemps », ajoute Boumbouro.
Pour M. Hama Mamoudou, maire de la Commune urbaine de Téra, l’arrivée de ce convoi va beaucoup soulager la population locale avec la disponibilité de certains produits qui ont disparu des étals et la reprise des activités génératrices de revenus pour beaucoup de jeunes du terroir. Il affirme que les marchés de la commune étaient principalement animés par des Burkinabés et que la reprise du transport va booster la vie économique des villes de Téra et Dori. « Nous pouvons encore remercier les nouvelles autorités de la transition pour nous avoir permis d’avoir ce convoi qu’on attendait depuis longtemps » ajoute-t-il. Il se félicite que grâce à la reprise du corridor après 3 mois d’arrêt, la mairie va enfin pouvoir collecter des recettes non seulement sur le stationnement dans la ville des camions, mais aussi sur la vente des marchandises qui sont rentrées.
Pour le Préfet de Téra, M. Mahamadou Issoufou, au-delà de la Commune urbaine, c’est l’ensemble du département de Téra qui bénéficiera de la viabilité du corridor vers le Burkina Faso. Il insiste sur l’espoir et l’engouement des populations qui se sont spontanément réunies sur deux jours pour démontrer leur joie aux nouvelles autorités qui ont réalisé cette prouesse. «Téra a toujours été une zone commerciale, un carrefour commercial, qui malheureusement ces derniers mois connait beaucoup de difficultés », regrette-t-il, avant d’énumérer les avantages de l’approvisionnement, de la stabilité et du retour des déplacés internes dans leurs villages respectifs que la sécurisation du corridor Téra-Dori va permettre par extension.
Bonne coordination avec les autorités du Burkina Faso
Après l’entrée du convoi de camions dans la ville de Téra, le Colonel Moussa Souleymane, Commandant de la 9ème zone militaire, a tenu à remercier les autorités militaires pour les moyens mis à la disposition de ses troupes en vue de la réussite de la mission de sécurisation du convoi. Cette opération, dit-il, a permis la libre circulation des personnes et des biens, de même que le ravitaillement du pays, à partir de Téra, en produits de première nécessité. A termes, 2 000 autres camions de marchandises vont rallier Téra.
Depuis l’avènement du CNSP, se réjouit-il, les Forces Armées du Niger et celles du Burkina Faso collaborent étroitement pour « permettre la libre circulation des personnes et des biens à travers le corridor Dori-Petelkoli-Téra ». Cette « franche collaboration » rapportée et saluée par les autorités locales de la Zone qui voient en elle les prémices d’une paix retrouvée. « Certainement que de ce convoi découlera également une gestion très saine de cette insécurité grandissante dans le département. Je sais que nos 3 régions à savoir la région du Sahel, la région de l’Est et la région de Tillabéri sont en train de réfléchir dans le sens de trouver une solution à tous ces problèmes-là. Et voilà que ça nous tombe dessus maintenant », déclare le préfet de Téra.
Souleymane Yahaya (ONEP), Envoyé Spécial
Source : https://www.lesahel.org
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Sécurité présidentielle : Bazoum Mohamed aurait-il décidé de prendre en mains sa sécurité
Pendant longtemps, la question a été au centre du débat public, nombre de Nigériens trouvant simplement aberrant que le Président Bazoum ait gardé la même Garde prétorienne qui a assuré la sécurité de son prédécesseur. Une preuve irréfutable de la continuité qu’il a promise mais qui le met assurément dans une posture délicate. Fidèle soldat au service d’Issoufou Mahamadou, le général Tchiani est-il en mesure de servir Bazoum Mohamed avec la même loyauté ? Après six mois d’exercice du pouvoir et de collaboration, la confiance est visiblement remise en cause. Il faut assurément beaucoup plus que la garantie de l’ancien président pour que l’actuel se sente protégé et en sécurité. L’information faisant état d’un renvoi de 71 des 80 agents commis à sa sécurité rapprochée traduit certainement chez Bazoum une inquiétude de sous-traiter sa sécurité directe. Les divergences de vue quant à la conduite des affaires publiques sont passées par là. La lutte contre la corruption, en particulier, représente la grande pomme de discorde entre les deux hommes. Bazoum veut combatte ce fléau qu’il dit compromettre gravement les capacités de développement du pays tandis que son prédécesseur et mentor entend assurer ses arrières et celles de ses affidés. Mais il n’y a pas que ça qui les divise. Aux postes-clés de l’État, le Président Bazoum qu’on dit n’avoir pas mis de bâtons dans les roues à Issoufou pendant 10 ans, entend placer des hommes de confiance qui mettront en oeuvre sa politique. Une perspective qui affaiblit progressivement l’ancien président qui perd ainsi de solides appuis dans les arcanes du pouvoir. La purge, subtile, il faut le dire, a déjà commencé et de fidèles adeptes de l’ancien président sont en train de se retrouver, du jour au lendemain, en “chômage”.
Un président qui meurt d’envie de convaincre
Pour l’ancien président comme pour nombre de ses affidés, la continuité est en train de tourner au vinaigre. Bazoum Mohamed, dans leur entendement, n’est qu’un clone d’Issoufou et à ce titre, ne peut déroger aux desiderata de celui- ci. Or, Bazoum semble avoir fait le pari de démontrer qu’il peut, à contrario, être un excellent parti pour le peuple nigérien dont une bonne partie a contesté la légitimité et la légalité de sa candidature à la présidence. Un pari qui, s’il n’est pas près d’être gagné, préfigure de belles perspectives pour le Président Bazoum. A condition, toutefois, qu’il reste constant et conséquent sur ses engagements à faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.
Seulement, ce pari, non seulement, discrédite son prédécesseur dont les deux mandats ont été jalonnés de corruption à grande échelle, mais le Président Bazoum ne peut de toute façon le réussir s’il doit rester fidèle à la continuité. Et il l’a fort bien compris puisque la célébration de ses 100 premiers jours à la tête de l’Etat a été marquée par un changement de paradigmes notable. Le slogan « Consolider et avancer » mute et devient, à la une du journal gouvernemental, « Rassembler et avancer ». Un changement de cap qui annonce l’existence de divergences profondes sur la nature de la gouvernance à privilégier.
Contrarié et contraint de revenir sur ses choix, le Président Bazoum veut visiblement se donner les moyens de sa politique
Si, donc, le Président Bazoum s’est effectivement débarrassé de 71 des 80 agents de sécurité rapprochée, ce qui ne peut se faire que sur une base sélective, il est fort à craindre que la rupture entre l’ancien et le nouveau président ne soit totale. Bazoum Mohamed aurait-il décidé de prendre sa sécurité en mains qu’il ne s’en prendrait pas autrement. La volonté de s’émanciper de son mentor est d’autant plus perceptible chez Bazoum que, aussi bien à propos de la gouvernance économique que sur le plan sécuritaire ou encore dans le style de gouvernance, il a affiché une nette différence avec son prédécesseur. Et comme il a dû avaler plein de couleuvres, fortement contrarié dans la gestion des affaires publiques et contraint de revenir sur des choix opérés ¯ il a été obligé de se séparer de son conseiller en communication, Waziri Idrissa ¯ le Président Bazoum s’est visiblement résolu à se donner les moyens de sa politique. Se prémunir contre toute éventualité apparaît dès lors comme la panacée.
En attendant d’avoir plus d’éléments d’appréciation, les lignes du pouvoir sont désormais diffuses. On ne sait plus qui est du pouvoir et qui est de l’opposition, tant le Président Bazoum arrive, pour le moment, à ménager la chèvre et le chou. Jusqu’à quand ? S’il parvient à jouer sur les tableaux, notamment en s’émancipant de son mentor, ne serait-ce que sur le plan sécuritaire, tout en créant les conditions d’une décrispation politique, le Président Bazoum pourrait espérer faire appliquer sa politique. La lutte contre la corruption à laquelle il semble tenir est à ce prix.
Yaou
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Sécurité présidentielle : Le talon d’Achille de Bazoum Mohamed ?

Des rumeurs essentiellement liées au peu de confiance qu’aurait Bazoum Mohamed en la sécurité présidentielle. Dirigée depuis une décennie par un officier passé depuis lors général, la Garde présidentielle s’est muée en une sorte d’armée d’élite super-équipée en armements sophistiqués, hors de portée des casernes militaires. Des casernes militaires démantelées et éloignées de Niamey, la capitale. Au milieu, donc, de la mêlée, se trouve une garde présidentielle que l’on dit prétorienne sous les ordres du général Tchiani, un valeureux militaire totalement acquis à l’ancien président, Issoufou Mahamadou à qui il est resté loyal jusqu’au bout. Selon des sources généralement crédibles, entre les deux hommes, il y aurait une histoire de serment régulièrement renouvelé. Quoi qu’il en soit, Tchiani a veillé, 10 ans durant, sur la sécurité d’Issoufou avec la ferveur d’un soldat dévoué. Chacune des sorties de l’ancien président, lors de ses voyages comme dans ses déplacements en ville, sont des occasions de démonstration de force de la garde présidentielle.
L’ostracisme aveugle d’une garde présidentielle à fleurs de peau
Ayant cédé son fauteuil présidentiel à Bazoum Mohamed depuis les 2 avril 2021, Issoufou Mahamadou n’en reste pas moins présent. D’une présence suffocante pour son remplaçant que l’on dit très préoccupé par le poids, immense, de son prédécesseur sur le système de gouvernance. Entre autres préoccupations, les informations qui circulent dans les salons feutrés de Niamey tiennent en bonne place la sécurité du nouveau chef de l’Etat. Bazoum, selon ce qui se raconte, ne se sentirait pas en sécurité avec le dispositif sécuritaire qui a prévalu depuis 10 ans. Lors de ses premières sorties à l’extérieur du Niger, les Nigériens ont été surpris de ne pas constater et subir le traditionnel jalonnement d’hommes et de véhicules blindés le long du parcours qui mène de la présidence à l’aéroport Diori Hamani. Une nouvelle donne qui a plutôt plu aux Niameyens, victimes pendant 10 ans, de l’ostracisme aveugle d’une garde présidentielle à fleurs de peau. Lors de son voyage au Nigeria comme au Tchad ou encore au Congo, La garde présidentielle a été absente, pour ne pas dire effacée.
L’entourage proche de Bazoum verrait d’un très mauvais oeil la présence, autour de l’ancien président, d’éléments armés de la garde présidentielle
Les Nigériens semblent se réjouir de cette nouvelle façon de faire de Bazoum, ignorant que derrière ce constat, habillé d’une volonté de changement de paradigme du nouveau chef de l’Etat, se cache une réalité douloureuse. Si Bazoum n’a pas l’intention de mettre la garde présidentielle en congé, il aurait tout de même celle de prendre quelques précautions d’usage. Selon une source politique interne au Pnds, Bazoum pourrait bien se débarrasser du général Tchiani qu’il trouverait encombrant. La présence, autour de l’ancien président, d’éléments armés de la garde présidentielle est un fait que l’entourage proche de Bazoum verrait d’un très mauvais oeil. Mais, pour le moment, il ne peut que faire contre mauvaise fortune, bon coeur. En attendant que le nouveau locataire du palais présidentiel déniche l’officier en qui il placerait aussi sa confiance pour diriger et coordonner sa sécurité. Ce ne sont pas les officiers valeureux qui manquent dans l‘armée nigérienne.
L’on parle de plus en plus, dans certains cercles, de la présence d’officiers militaires d’un pays étranger non encore présent au Niger
L’enjeu, dans cette opération nécessaire pour Bazoum, est de taille. Se sentirait-il otage d’Issoufou comme cela se susurre ? Tchiani, dit-on, c’est l’homme d’Issoufou et de personne d’autre. En 10 ans, il a formaté la garde présidentielle selon les contingences du moment mais aussi en fonction des desiderata de son patron. Cependant, ce corps d’élite de l’armée nigérienne étant au service du président de la République, Bazoum ou tout autre, devrait se fier en principe à la loyauté de ses éléments. Or, l’on parle de plus en plus, dans certains cercles, de la présence d’officiers militaires d’un pays étranger non encore présent au Niger. La rumeur enfle et se propage. L’on parle de plusieurs rotations d’avions cargos étrangers qui auraient acheminé du matériel militaire lourd pour le compte de la présidence. Malgré la gravité des informations qui circulent, le gouvernement n’a encore daigné claquer la langue pour confirmer ou démentir.
Selon la rumeur, persistante, le Président Bazoum Mohamed, rapporte-t-on, n’aurait pas confiance en son armée. Sur ce point, il est dans le même sillage que son prédécesseur et mentor. À la différence que ce dernier s’est exclusivement appuyé sur l’armée nigérienne. Si ce qui se raconte se vérifie, il y a de fortes chances pour que Bazoum se débarrasse effectivement de la garde présidentielle qu’il va dissoudre. Irait-il cependant jusqu’à constituer autour de lui une nouvelle garde militaire qui jure d’avec ce qui a toujours prévalu ? L’hypothèse est peu probable, mais elle est déjà admise au sein de l’opinion nationale comme la surprise de taille de Bazoum Mohamed à la tête de l’Etat.
Déjà critiqué pour avoir tenu des propos peu valorisants sur l’armée – ce qu’il a formellement démenti – Bazoum Mohamed est aujourd’hui le commandant en chef de l’armée. Aurait-t-il un déficit à combler avec son armée qu’il ne s’y prendrait pas de cette façon pour le faire. Chef suprême des armées suivant la Constitution, il doit impérativement se réconcilier avec son armée, la mettre en confiance et s’engager, à ses côtés, sur le sentier de la guerre contre le terrorisme et le trafic de drogue. Il y a déjà trop d’armées étrangères sur le sol nigérien. Y introduire d’autres ne serait que transformer le Niger en une poudrière. Comment le chef suprême des armées nigériennes pourrait-il expliquer et justifier la présence de corps militaires étrangers autour de lui ? La probabilité, en tout état de cause, rouvrirait les vieilles blessures.
Doudou Amadou
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Sécurité présidentielle : Pourquoi Bazoum Mohamed accepte-t-il de partager avec un autre citoyen sa garde présidentielle ?
La garde présidentielle, appelée GP, comme son mon l’indique, est un corps spécifique dont la mission est d’assurer la sécurité du Chef de l’Etat. De ce fait, le Président de la République en fonction est le seul dans le pays dont la protection est assurée par ce corps de sécurité. L’utilisation de ce corps de sécurité par une tierce personne participerait à un bicéphalisme au sommet de l’Etat et une violation des textes. C’est pourquoi, aujourd’hui, les Nigériens sont étonnés d’apercevoir la garde présidentielle assurer la sécurité de l’ancien président. Ils se demandent, et à juste titre, s’il ya deux commandants dans le bateau nigérien. Certes, la loi donne droit à l’ancien président une sécurité comme tous les autres d’ailleurs, notamment Mahamane Ousmane et Salou Djibo. Mais pas la garde présidentielle. Pour ainsi dire que, la garde présidentielle est un signe distinctif du Président de la République. L’utilisation de ce signe distinctif par un autre citoyen pourrait être interprétée par l’opinion comme étant un dysfonctionnement au sommet. C’est d’ailleurs ce qui fait dire à l’opinion nigérienne que le Président Bazoum Mohamed détiendrait, seulement, un bout du bâton de commandement. Du reste, cette opinion se demande pourquoi Bazoum Mohamed, Président de la République, Chef de l’Etat, ne ferait pas retourner les éléments de sa garde au palais de la Présidence.
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Sécurité routière : Les dessous du contrôle technique automobile
En 2007, l’Etat du Niger a décidé de concéder l’exclusivité du service public de contrôle technique automobile sur toute l’étendue du territoire national pour une durée de sept ans renouvelable à un groupe d’opérateurs économiques avec un cahier de charges bien défini. De par une clause dudit cahier de charges, il est fait obligation au concessionnaire une redevance de concession de 5% du chiffre d’affaires annuel pour le financement des actions de prévention et de sécurité. Depuis, rien. Toutes les obligations sont foulées aux pieds. Aujourd’hui, quatorze( 14) ans après la signature de la convention de concession, le concessionnaire s’érige en Etat pour obliger les usagers à se soumettre au contrôle technique automobile. Alors que lui-même semble refuser de se soumettre aux obligations de la convention. Pour se la couler douce dans les différents hôtels de la capitale. Pire, il gèrerait seul, aujourd’hui, la société. Il serait arrivé à mettre tous les autres actionnaires à la porte. Il refuse toujours de convoquer les réunions du conseil d’administration.
Ce qui aurait amené les autres actionnaires de la société à porter l’affaire devant les juridictions compétentes. Avec la suspension du contrôle technique depuis quelques jours, le monsieur semble être rattrapé par ses propres turpitudes.
A.S
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Sécurité, démocratie et développement au Sahel : Le Conseil de sécurité de l’ONU apprécie positivement l’expérience et les efforts du Niger
Dans le cadre de sa visite de travail au Niger, la délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU conduite par le président en exercice dudit conseil, l’ambassadeur kenyan aux Nations Unies, SE Martin Kimani, s’est entretenue, hier en fin d’après-midi, au Palais de la Présidence, avec le Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum en présence du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, du ministre d’Etat, chargé des Affaires Etrangères et du ministre de la Défense Nationale. Au sortir de cette audience, le président du Conseil de Sécurité de l’ONU, le chef de la diplomatie nigérienne et le représentant de la France auprès des Nations Unies se sont exprimés à travers une conférence de presse, sur la situation sécuritaire au Sahel et la démocratie sur le modèle exemplaire du Niger.
Selon le chef de la délégation onusienne, la mission du Conseil de Sécurité est venue au Niger pour comprendre la situation sécuritaire au Sahel et l’expérience du pays. « Le Président Bazoum nous a parlé des succès enregistrés dans le domaine de la démocratie. Ce qui est important pour un peuple, un peuple qui doit rester uni pour parvenir à bout des défis tel que le terrorisme qui touche le Sahel », a indiqué le président en exercice du Conseil de Sécurité de l’ONU, SE Martin Kimani. Les questions humanitaires et de développement étaient également au centre des échanges entre les parties. « Le Conseil de Sécurité se félicite de l’accueil et du message du Président Bazoum Mohamed », a-t-il déclaré.
Le Conseil de Sécurité de l’ONU, par la voix de son président en exercice, dit n’avoir pas discuté, pour l’instant sur le coup d’Etat au Soudan intervenu ce 25 octobre 2021, pendant que les membres effectuent leur visite de travail à Niamey.
« Mais le Conseil est préoccupé de cette situation et souhaite se pencher sur la question, dès son retour à New York », a dit SE Martin Kimani. Il a affirmé, cependant, qu’en tant que représentant du Kenya, il a pris connaissance de la déclaration de la Commission de l’Union Africaine et celle du secrétaire exécutif de l’autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) dont le Soudan est membre et assure d’ailleurs la présidence actuellement. « Nous sommes préoccupés par ces événements », a insisté l’ambassadeur kenyan à l’ONU. SE Martin Kimani a estimé que « le progrès d’un régime civile est la meilleure solution pour le Soudan. « Nous allons en discuter au conseil de sécurité et nous nous prononcerons au moment venu » a-t-il ajouté.
« Nous achevons une visite tout à fait utile au Mali et au Niger. Le Conseil de Sécurité s’occupe très étroitement de la situation au Sahel. Il vient en appui à la paix et à la stabilité dans la région », a expliqué le représentant de la France au Conseil, M. Nicolas De Rivière. Cet effort, dit-il, va continuer pour aider notamment « le Mali dans la mesure du possible ». De manière générale, « le Niger comme le Mali doit et peut compter sur les Nations Unies, pour faire face aux défis auxquels il est confronté », a-t-il poursuivi. Au cours de leur rencontre avec le Président Mohamed Bazoum, les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU ont apprécié positivement les efforts du Niger face aux défis de la sécurité, de la démocratie et du développement. « Ils ont été édifiés et ils repartent réconfortés par le succès de notre pays dans ces domaines. Ils le disent depuis ce matin et ils viennent de le répéter devant le président Bazoum. Le Niger constitue un exemple positif qu’il conviendra de soutenir pour que son modèle puisse prospérer en Afrique », a déclaré, pour sa part, le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou. « C’est très utile pour notre pays, pour notre visibilité, ce regard positif que le monde porte sur notre pays, sur nos efforts », a ajouté le chef de la diplomatie nigérienne.
Ismaël Chékaré
26 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Sécurité/Lutte contre le terrorisme : Une aube d’espoir sur le front sécuritaire
C’est dans un contexte sécuritaire particulièrement tendu que le Président Mohamed Bazoum a pris les rênes du pouvoir. En effet, lorsque, le 2 avril 2021, alors que se déroulait la cérémonie de son investiture à la magistrature suprême du pays, les Nigériens n’étaient pas encore sortis de la vive émotion suscitée par les cruelles attaques terroristes perpétrées, quelques jours auparavant, au courant du mois de mars, dans certaines localités du pays avec leur cortège de morts et de désolation.
La mémoire collective des Nigériens était encore meurtrie par les tragédies survenues à Tchomabangou et à Zaroumdareye (région de Tillabéri) où plus de 100 civils sont tombés sous les balles assassines des terroristes, dans la zone de Banibangou ; etégalement où 58 innocents ont été sélectionnés, puis froidement abattus. Dans la zone de Tillia (région de Tahoua), ce sont près de 140 innocents qui ont été sauvagement tués et plusieurs troupeaux de bétail emportés. A Toumour (région de Diffa) 28 personnes ont trouvé la mort.
Dans les régions de Tillabéri, Diffa, Tahoua et Maradi, la situation sécuritaire était assez délétère avec des attaques par-ci, des enlèvements de personnes et des vols de troupeaux de bétail par-là, sans compter les incessantes exactions perpétrées sur des villages entiers contraints de payer l’impôt aux groupes armés non étatiques.
Devant cette situation somme toute préoccupante, le Président fraichement investi à la magistrature suprême du pays s’est senti en devoir de redonner confiance aux communautés fortement ébranlées par cette crise sécuritaire aigüe. Il fallait restaurer l’autorité de l’Etat dans toutes les zones désertées par les populations et assurer qu’elles peuvent vivre et travailler en toute tranquillité dans le terroir à un moment où la campagne agricole commençait à s’installer. Pour ce faire, il faut plus que des mots et des intentions, mais plutôt des actions musclées et probantes. Ce qui fut fait avec la mobilisation sur tous les fronts des forces de défense et de sécurité, plus que jamais déterminées à s’imposer face aux assauts des groupes terroristes. Pour les zones en passe de devenir le terrain de prédilection pour les assaillants, la réponse s’est traduite par des déploiements massifs et permanents des forces de défense et de sécurité.
Le ton du nouveau revirement dans la lutte contre le terrorisme a été donné dans la région de Tillabéri confrontée, depuis 2017, à une insécurité permanente du fait des attaques terroristes récurrentes menées par des bandits armés. Dans cette région, à la mi-mai 2021, face aux attaques et aux menaces répétées des groupes terroristes, plus de 12.000 personnes, des habitants de plusieurs villages de l’Anzourou, ont été forcées de quitter leur terroir pour se replier sur la ville de Tillabéri et autres localités environnantes. Réagissant sur le vif à cette crise humanitaire ainsi créée, le Président de la République a fermement instruit les autorités compétentes concernées en vue, d’abord de mettre en place un dispositif d’assistance aux populations déplacées, puis de prendre des dispositions urgentes pour restaurer l’autorité de l’Etat dans toute la zone de l’Anzourou en vue de créer les conditions d’un retour rapide des déplacés dans leurs villages respectifs. C’est ainsi que des patrouilles opérationnelles ont été mobilisées pour sillonner tous les villages et y sécuriser les personnes et leurs biens.
A ce titre, une mission composée du ministre de la Défense Nationale et de son homologue de l’Intérieur et de la Décentralisation a été dépêchée sur place à Tillabéri, le 18 mai 2021, en vue d’échanger avec les déplacés sur les mesures qui s’imposaient pour leur retour au bercail. C’est dans cette optique que, le 20 mai 2021, le gouvernement a amorcé le retour des déplacés de l’Anzourou dans leurs villages, sous haute escorte militaire, à la grande satisfaction des populations concernées, des ressortissants de la région, ainsi que de l’ensemble des Nigériens.
Pour témoigner de leur satisfaction, les ressortissants de l’Anzourou résidant à l’extérieur ont dépêché une forte délégation de leurs représentants venant du Togo, du Bénin et du Ghana. Cette délégation a tenu à se rendre jusqu’au Palais présidentiel pour adresser de vive voix leurs remerciements et leur reconnaissance au Président Mohamed Bazoum. «Le Chef de l’Etat s’est beaucoup investi pour résoudre ce problème des déplacés des villages du canton d’Anzourou. (…). Nous avons suivi de près les efforts fournis par le gouvernement pour le retour des déplacés dans leurs villages respectifs. Nous avons remercié le Chef de l’Etat pour sa promptitude. Nous avons compris qu’il maîtrise bien notre zone et la situation le préoccupe beaucoup», a déclaré le porte-parole de la délégation. Ce même message de reconnaissance à l’endroit du Président de la République a été réitéré par la délégation au cours d’une audience que lui a accordée le Président de l’Assemblée nationale, SE Seini Oumarou.
Protection des populations : les forces armées assurent…
Il y a lieu de constater qu’après avoir perdu la face contre la détermination et la puissance des forces militaires engagées sur le terrain, les pseudo-djihadistes, ou ce qu’il en reste, ont lâchement décidé de se tourner contre des proies faciles que sont les paisibles populations civiles. Aussi, les forces militaires déployées dans la région de Tillabéri, voire dans toute la zone des trois frontières mirent en place une nouvelle stratégie consistant à aller au contact des groupes terroristes au lieu d’attendre pour subir leurs assauts. Et depuis lors, des actions musclées ont été rondement menées par nos forces et celles de l’opération ‘’Takuba’’, toujours sur pied de guerre dans la zone. Le résultat de cette ‘’chasse aux terroristes’’ s’est traduit par la neutralisation de plusieurs terroristes, la destruction de centaines de leurs motos et la saisie (ou destruction) d’un impressionnant arsenal de guerre.
Le coup décisif a été surtout porté contre les forces du mal par l’opération, dénommée Taanli (alliance en langue Gourmantché). En effet, au cours de cette opération conjointe menées par les armées du Niger et du Burkina Faso, plus de 100 terroristes ont été neutralisés, des lots d’armements récupérés ou détruits, ainsi qu’une centaine de motos et de véhicules détruits. Les unités engagées, soutenues par les forces aériennes, ont mené des opérations de reconnaissance, de bouclage, de fouille et de ratissage, notamment dans les localités de Téra et Torodi au Niger, et de Dori, Mansila et Diapaga au Burkina Faso.
Dans la région de Diffa, depuis pratiquement 2015, la population ne pouvait plus dormir sur ses lauriers. Dans cette zone longtemps meurtrie par une insécurité devenue quasi-endémique, les activités d’agriculture, d’élevage et de pêche, jadis florissantes tout au long de la Komadougou et du Lac Tchad, tournent au ralenti. Mais, ces derniers temps, l’on assiste à un revirement spectaculaire de la situation qui a commencé à s’améliorer avec une réelle reprise du contrôle par les forces de défense et de sécurité sur le front de la lutte contre Boko Haram. C’est ainsi que, le vendredi 28 mai 2021, une attaque perpétrée contre la ville de Diffa par des combattants de Boko Haram à bord d'une vingtaine de véhicules a été vaillamment repoussée par les forces terrestres et aériennes de l’armée nigérienne appuyée par la Force multidimensionnelle mixte. Cette attaque, la troisième attaque enregistrée dans la région de Diffa pendant les mois d’avril et de mai 2021, marquera le début de la descente aux enfers pour les combattants de Boko Haram.
Série de revers pour les combattants de Boko Haram
Les habitants de la ville de Diffa ont suivi en direct le déroulement des affrontements ardus, ce jour où une colonne de plusieurs dizaines de véhicules bizarres bardés d’hommes en arme a pris position aux portes de leur cité vers 15h00. La réaction des Forces de défense et de sécurité (FDS) sera rapide et à la hauteur de l’affront. C’est ainsi qu’à coups de tirs nourris, l’attaque a été énergiquement repoussée par nos vaillantes forces qui ont infligé de lourdes pertes à l’ennemi. En effet, dans leur débâcle, les terroristes ont abandonné derrière eux plusieurs corps de leurs combattants, des véhicules, des armements et autres matériels détruits ou saisis.
Idem pour l’attaque du 22 juin 2021 à Bosso au cours de laquelle les assaillants ont été très facilement mis en déroute. La derrière en date a été l’attaque perpétrée, le 29 juin 2021, par des combattants de Boko Haram à bord de dix véhicules qui ont tendu une embuscade à un élément militaire sur l’axe Diffa-Mainé Soroa. Cette attaque a été mise en échec grâce à la vaillance des forces terrestres et aériennes de la Force multinationale mixte (FMM) avec un bilan lourd de 13 terroristes tués, et d’importants matériels détruits ou saisis, le reste des assaillants ayant pris la fuite.
Avec toute cette série de victoires sur l’ennemi, l’on peut désormais envisager l’avenir avec plus d’espoir. Revigoré par ces événements le Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum, a pris la décision tout aussi courageuse que salvatrice de lancer les opérations de retour des populations déplacées dans leurs villages respectifs. La première vague a commencé le 22 juin 2021 et elle concerne près de 6000 personnes représentant près de 2000 ménages du village de Baroua. On a vu ces émouvantes images d’un long convoi de camions militaires remplis de vivres et de passagers lancés en direction de la localité de Baroua, désertée par ses habitants depuis le 30 octobre 2015. S’ajoutent aussi les populations de 18 autres villages ayant emboîté le pas à leurs frères de Baroua en regagnant leur cadre de vie.
Par ce geste salué par le Niger tout entier, le Président Mohamed Bazoum venait de mettre un point d’honneur dans sa promesse de campagne relative au retour des populations déplacées dans leur terroir: Et, pour rassurer et redonner davantage de confiance aux populations de la région de Diffa et galvaniser le moral des troupes, le Président de la République a récemment effectué une visite de portée historique dans le Manga, qui l’a conduit jusqu’à Baroua où il est parti s’enquérir des conditions de réinstallation des anciens déplacés dans ce village resté désert depuis six longues années.
Par Assane Soumana(onep)
12 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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SEEN : Le recours à des containers guichets
La SEEN, c’est la société d’exploitation des eaux du Niger. Une société qui, apparemment, fonctionne à l’image d’AREVA au Niger. En tout cas, c’est l’impression qu’elle donne au vue de son statut, car appartenant au groupe Vivendi. Et depuis qu’elle a commencé à exploiter et vendre les eaux du Niger, cette société n’a toujours pas construit son propre local dans la capitale nigérienne. Pire, pour ses guichets, la SEEN a fait acheter des containers à près d’un demi milliard de francs. C’est dans ces containers que les clients se rendent pour le règlement des factures d’eau. Cela, pendant que les coupures d’eau s’accentuent toujours à Niamey. Ce, même les jours de fête. Une situation qui pousse les nantis à construire des forages et autres mini- adductions d’eau dans leurs maisons. Surtout que l’eau servie par la SEEN est loin d’être potable. C’est dans ce contexte que la société procède, de plus en plus, à l’installation de containers pour en faire de guichets. Cela pour ne pas apparemment construire ou prendre des maisons en location. Une situation qui laisse dire à beaucoup d’observateurs que c’est Niger seulement qu’une société peut s’autoriser une telle pratique.
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Seïni Oumarou veut aussi que lumière soit faite sur le cas de Bazoum
Dans une déclaration publiée hier mardi 15 décembre, l’Alliance pour la Paix et la République (APR) s’est aussi invitée dans la polémique sur la nationalité de Bazoum Mohamed. Ce regroupement de partis politiques dirigé par Seini Oumarou a indiqué qu’au cours des dernières semaines, la Cour constitutionnelle a rendu plusieurs arrêts dont «les motivations et les conclusions ont laissé perplexe plus d’un citoyen». Rappelant que selon l’article 120 de la Constitution, la Cour constitutionnelle doit veiller à la transparence et à la sincérité des élections, l’APR a estimé que «les contestations sérieuses portant sur l’inéligibilité d’un candidat à la fonction suprême de notre pays, ne sauraient être traitées avec la légèreté et la partialité flagrantes supposées, relevées par l’ensemble de la classe politique et les spécialistes de la science juridique ». Tout en rappelant à l’opinion nationale et internationale leur attachement à la démocratie, à l’état de droit, à la stabilité et à la paix sociale, Seini Oumarou et ses camarades de l’APR ont indiqué que tous ces principes sont aujourd’hui menacés «par les agissements d’une Cour constitutionnelle manifestement partisane». Ils ont indiqué qu’ils ne peuvent continuer à s’accommoder «d’une telle situation faite de déni du droit et qui met gravement en péril la paix et la sécurité nationales». C’est pourquoi ils ont interpellé le président de la République « sur son rôle de garant du respect de la Constitution et du fonctionnement régulier des institutions de la République ». Et l’APR d’insister que la responsabilité du président de la République est d’autant plus engagée «dans cette situation critique dont l’évolution à court terme, pourrait menacer le déroulement normal du processus électoral et conséquemment la continuité même de l’État». Tout en appelant les membres de la Cour constitutionnelle au respect de leur serment, de la Constitution et des lois de la République, l’APR a indiqué qu’elle est prête à se joindre à toute action légale visant à garantir un déroulement normal du processus électoral «dans la transparence, la justice, l’équité et le respect strict de la Constitution et des lois de la République».
I.B
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Seïni Oumarou, sous le coup d’une motion de défiance ?
Le président de l’Assemblée nationale et non moins président du Mnsd Nassara, Seïni Oumarou, serait-il sur la sellette ? Selon des sources politiques autorisées, il est l’objet de violentes attaques en sourdine de la part de pontes du Pnds-Tarayya qui l’accusent de pêcher dans les eaux roses. Seïni Oumarou profiterait de sa station de président du parlement pour offrir des postes de conseiller à l’Assemblée nationale à tour de bras à de la clientèle politique. En échange, il exigerait et obtiendrait l’adhésion à son parti.
Sa zone de prédilection ? La région de Tahoua où il s’appuierait sut les bons offices de transfuges du Pnds-Tarayya. Le nom du député Ama Assa, ancien militant du Pnds-Tarayya, est abondamment avancé comme celui qui, parmi d’autres, serait très actif dans ce jeu trouble que les pontes régionaux du Pnds- Tarayya n’arrivent pas à digérer. L’affaire fait grincer des dents dans les rangs du parti rose et une campagne de dénigrement est actuellement orchestrée en vue de salir le président de l’Assemblée nationale. Combien de postes de conseillers existent-ils, aujourd’hui, pour justifier les cris d’orfraie du Pnds-Tarayya ? Sous Ousseïni Tinni, des sources politiques crédibles indiquent que le nombre de postes de conseillers à l’Assemblée nationale, toutes catégories confondues, serait de 1403. Un nombre impressionnant qui n’a suscité des mêmes acteurs, relèvent nos sources, aucune désapprobation.
Pour le Pnds-Tarayya, le député Ama Assa a quitté le parti rose pour le Mpr- Jamhuriya. Aurait-il migré vers le Mnsd-Nassara pour travailler pour le compte de Seïni Oumarou au recrutement de militants dans la région de Tahoua ? Quoi qu’il en soit, au Pnds-Tarayya où on a la gâchette facile, l’attitude du président du Mnsd-Nassara n’est pas tolérable. Et selon certains pontes roses, il faut lui donner une bonne leçon. Une motion de défiance, confiet- on, pourrait être envisagée à l’encontre de Seïni Oumarou qui, selon des sources concordantes, accepte d’annuler toutes les nominations de conseillers à l’Assemblée nationale. Le Pnds-Tarayya veut y voir plus clair et compte faire l’audit de ces postes, en nombre et en qualité, c’està- dire l’identité politique des bénéficiaires.
L’exigence du Pnds vis-àvis de son allié, le Mnsd, est assez cocasse pour ne pas révolter dans le cercle des collaborateurs du président Seïni Oumarou. On ne comprend pas cette attitude ostentatoire du parti rose qui ne se gêne pas de démarcher et de débaucher des militants de ses propres alliés. Les exemples sont légion et cela n’a jamais suscité la moindre protestation de la part de ses alliés.
Selon les mêmes sources politiques, la clé de partage des postes de responsabilité et de rentes au niveau de l’administration publique, tel qu’il est convenu entre le Pnds-Tarayya et ses alliés, confère 60% au parti rose et 40% à tous les autres partis politiques de la Mrn. Une clé que les barons du Pnds comptent appliquer à la lettre à tous les niveaux. Ce qui oblige Seïni Oumarou à revoir sa copie et ses prétentions à la baisse. Beaucoup de choses pourraient être compromises et il n’est pas exclu que le président de l’Assemblée nationale, qui traverse des heures difficiles dans son parti, mal en point à Maradi notamment, perde des plumes au bout de l’audit. Toute opposition de sa part, indique-t-on, pourrait éventuellement l’exposer à une motion de défiance.
Laboukoye
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Séjour d’Issoufou Mahamadou à Tahoua : Abba et son père sont-ils en campagne pour quoi ?
Après le père, le fils. Le séjour d’Issoufou Mahamadou et de son fils, Abba, n’a pas été de tout repos. De nombreux déplacements en commune ont ponctué cette courte semaine, donnant ainsi raison à Zakari Oumarou, l’ancien gouverneur de Maradi, qui a recadré tout de suite la pensée dominante au sein de l’opinion publique nationale : « Issoufou Mahamadou, a-t-il dit, n’est pas en vacances ». Le discours tenu par l’ancien président devant les populations locales a été des plus surprenants. La chanson composée et chantée à longueur de journée, encore plus. « Gare à celui qui trahit Dan Illéla », scandait la chanson. Une mise en garde entendue et comprise sans doute par ceux qui sont visés. C’est le retour en politique de l’ancien président, comme l’a écrit le même Zakari Oumarou. Et si l’on peut aisément relever qu’il n’a jamais quitté l’arène politique, il faut toutefois observer qu’il s’est voulu, jusqu’ici, très discret. On le sentait derrière plein de choses, mais cette fois, il a manifestement décidé d’être plus visible que jamais. Le prochain congrès du Pnds Tarayya explique sans doute ce retour en puissance d’Issoufou dans les affaires du parti.
Dans une vidéo insolite qui circule sur les réseaux sociaux, on voit Abba Issoufou, le fils de l’ancien président, descendre d’un cortège de véhicules digne de celui d’un président de la République. D’ailleurs, les populations qui l’ont accueilli, sont d’abord ébahis de découvrir qu’il s’agit d’Abba et non de son père avant de se mettre à scander : « monsieur le président…monsieur le président », « …Que Dieu vous garde ! ». Des intentions nobles pour Abba, pourrait-on dire. Seulement, dans le contexte politique actuel et le climat délétère qui prévaut au sein du Pnds Tarayya, ce spectacle ahurissant, autant que les mots avec lesquels Abba Issoufou est accueilli, traduit clairement la lutte de clans qui mine ce parti à l’approche du congrès qui doit sceller la succession de Bazoum Mohamed à la tête du parti. Issoufou Mahamadou et son fils sont-ils en campagne ? C’est le moins qu’on puisse dire. Mais, dans quel cadre et en prévision de quoi ?
C’est la question que les Nigériens se posent. Ce qui est certain, c’est que l’avertissement diffusé dans la chanson d’accueil d’Issoufou Mahamadou à Tahoua ne s’adresse pas exclusivement à Bazoum Mohamed. Cependant, c’est lui qui est d’abord visé.
Le prochain congrès du Pnds, dans le viseur d’Issoufou Mahamadou et de son fils, Abba
Bazoum Mohamed a-t-il pris la mesure des menaces proférées en sourdine contre lui ? Dans ce bras de fer que lui impose l’ancien président, a-t-il compris qu’il est le plus faible et qu’il doit faire profil bas ? L’annulation, in extrémis, de la mobilisation des populations de Zinder en vue de son accueil à son retour de Tesker, est, indique un observateur, l’expression de sa volonté d’éviter l’escalade des rapports conflictuels au sein du parti. Un accueil grandiose à son retour et non à l’arrivée aurait été une réplique cinglante à la mise en scène de Tahoua. Pour une source proche du Pnds, Bazoum Mohamed a jeté l’éponge et il est clair que l’ancien président est l’incarnation du pouvoir au Pnds. Plus qu’une formalité, le prochain congrès du Pnds Tarayya est un tournant décisif dans la vie du Pnds et du pays. Il va sceller le sort de plusieurs personnalités- clés du régime. Il va d’abord sceller le sort de Bazoum Mohamed. En décembre prochain, s’il ne réussit pas à garder le contrôle du Comité exécutif du Pnds en y plaçant un homme de confiance, il perd tout. Il ne sera pas, dans ce cas, le prochain candidat du Pnds Tarayya à sa propre succession.
Ce congrès va également sceller le sort de Sani Issoufou dit Abba qui va avoir une idée précise du destin présidentiel auquel son père le prépare. Dans la région de Tahoua, on l’appelle déjà « monsieur le président ». Si son père ne réussit pas à placer à la tête du Comité exécutif un homme de confiance qui assurera les arrières en vue de faire de lui le candidat du Pnds à l’élection présidentielle prochaine, Abba doit dire adieu à la magistrature suprême.
Quant à Hassoumi Massoudou et les autres, ils ont plutôt intérêt à se ranger derrière le fils prodige pour sauvegarder leurs statuts et leurs rangs dans le parti et dans les instances de l’Etat. Peut-être bien que Bazoum Mohamed s’est engagé à jouer sa carte pour un seul et unique mandat et qu’il doit s’effacer ensuite pour faire un boulevard à Abba.
Doudou Amadou
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Séjour d’Issoufou Mahamadou et de Bazoum Mohamed : La France confirme son ingérence et son parti pris dans les élections au Niger ?
C’est du jamais vu dans l’histoire électorale de ces trois décennies de démocratie multipartiste ! L’ingérence et le parti pris de la France dans les élections au Niger ne sont plus de l’ordre des suppositions et hypothèses. Alors que les Nigériens sont dans l’attente fébrile des résultats globaux définitifs, probablement envisageables pour les deux derniers jours de ce mois de janvier en cours, Issoufou Mahamadou, le président sortant, s’invite à Paris, en France. Motif officiel : visite de travail et d’amitié. Aucune précision sur le délai de ce voyage surprenant. Encore moins sur la raison réelle.La surprise des Nigériens ne s’arrête pas là.
Bazoum Mohamed, qui peine à obtenir les alliances électorales souhaitables, se fait aussi appeler chez le colon français qui semble plus que jamais déterminé à choisir un président pour les Nigériens.
Ainsi, après quatre jours de présence sur le sol français, et après des conciliabules avec le président de ce pays plus que jamais néocolonialiste, Issoufou Mahamadou est rejoint par Bazoum Mohamed, le candidat qu’il a imposé au Pnds Tarayya et qui est adoubé par la France.
La France veut imposer un président aux Nigériens et l’assume ouvertement
La France, pourrait-on dire, tient à montrer le degré de sa prééminence sur Niamey. Elle a choisi, ouvertement, et sans atermoiements, de soutenir le candidat sur lequel pèsent de lourds et graves soupçons. Ce choix est-il innocent ? Rien n’est moins sûr. Depuis quelques années, le sentiment antifrançais ne cesse de grimper, la France étant perçue, pour des raisons qu’il est loisible d’apprécier, comme un pays envahisseur et certainement proposé à détruire le Niger. Ses choix ne font que l’attester. D’abord, la gestion de l’insécurité où la France fait du cinéma, avec des frappes aériennes planifiées et exécutées, beaucoup plus pour faire de la com et se donner bonne conscience, que pour traquer et détruire les cellules terroristes dont elle connaît les moindres recoins. Ensuite, sa volonté d’imposer aux Nigériens ceux qui doivent présider à leurs destinées, quitte à se faire complice d’une mascarade électorale qui risque d’enflammer le Niger. Et à assumer ce rôle au grand jour.
Pourquoi, donc, la France se donne tant de mal pour imposer aux Nigériens un non Nigérien d’origine ? Comment quelqu’un qui prétend être né au Niger peut-il rester sans acte de naissance et faire tout le circuit scolaire ? Bazoum ne s’est fait établir un jugement supplétif tenant lieu d’acte de naissance qu’en juillet 1985 et un certificat de nationalité, le lendemain, un an après l’obtention de son DEA. Chose curieuse, il prétend avoir fait le déplacement de Nguigmi et de Diffa pour se faire établir ces documents alors que des personnalités qui sont de la même promotion que l’intéressé ont attesté qu’ils étaient ensemble, au cours de la période indiquée, à Maradi, pour la correction du baccalauréat.
Contesté par une majeure partie du peuple nigérien, persuadé que sa candidature vole les dispositions de l’article 47 de la Constitution, le candidat que la France a choisi de faire passer au forceps représente un réel motif d’inquiétude. Bazoum quoi qu’on dise, n’a jamais réussi à convaincre de l’authenticité de ses pièces d’état-civil.
Non seulement, son identité est contestée puisque tous les témoins attestent qu’il s’appelle plutôt Bazoum Salim et que Mohamed est en vérité le prénom de son frère aîné, mais ses pièces d’état-civil sont obtenues dans des conditions frauduleuses. Les preuves qui l’attestent sont multiples.
Le faux est avéré et la classe politique nigérienne n’a fait qu’épouser une aspiration profonde du peuple nigérien que de contester la candidature de Bazoum à l’élection présidentielle.
Selon toute vraisemblance, l’ancien ministre de l’Intérieur avait bien d’autres documents d’état-civil, authentiques, ceux-là, avec lesquels il s’est inscrit à l’école, est parti au collège, puis au lycée et enfin à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, au Sénégal. A-t-il pu faire son cursus scolaire jusqu’à l’université sans actes d’état-civil ? Bazoum va alors se faire établir un jugement supplétif d’acte de naissance qui le fait naître à Bilabrin, à Nguigmi, à la frontière tchadienne, puis le lendemain, un certificat de nationalité qui le fait passer pour le fils aîné de sa belle-sœur.
Une alchimie, aujourd’hui démontée. Malgré les arrêts de la Cour constitutionnelle, les Nigériens sont convaincus qu’on cherche à leur imposer un candidat qui n’est pas Nigérien d’origine et dot les pièces d’état-civil sont même frauduleuses. Une attitude qui écoeure les Nigériens et forge davantage le sentiment anti-français. Tous les juristes de renom, les constitutionnalistes en particulier, ont expliqué pourquoi Bazoum Mohamed ne peut pas et ne doit pas être candidat à la magistrature suprême. Même la Cour constitutionnelle a dû reconnaître qu’elle a retrouvé dans ses archives des élections de 2016, un autre certificat de nationalité autre que celui qui se trouve actuellement dans le dossier de Bazoum Mohamed. Le faux est avéré et la classe politique nigérienne n’a fait qu’épouser une aspiration profonde du peuple nigérien que de contester la candidature de Bazoum à l’élection présidentielle. Les arrêts de la Cour constitutionnelle ? Ils sont perçus, et le Mnsd Nassara l’a bien fait ressortir dans un communiqué public, comme les actes d’une Cour partisane.
Les autorités nigériennes, le trafic de drogue et les narcotrafiquants
Le soutien de la France à Bazoum Mohamed est vu au Niger plus qu’un affront. Il est perçu comme une volonté de détruire le Niger en créant les conditions de troubles sociopolitiques aux conséquences imprévisibles. Issu du Pnds Tarayya dont les Nigériens, dans leur écrasante, tiennent à tourner la page, Bazoum Mohamed est en plus un homme politique qui inquiète à plus d’un titre. Réputé pour ses bourdes inqualifiables, à chaque fois qu’il ouvre la boucher pour parler d’un problème national, le candidat que la France a décidé de soutenir a pourtant des atomes crochues avec certains réseaux extérieurs qui ne peuvent qu’agir à ruiner le Niger. En décrétant et en assumant la continuité, Bazoum a tenu un langage qui, pour les Nigériens, ne peut que représenter l’apocalypse. L’image de Bazoum conduisant l’incinération de plusieurs tonnes de drogue, à Niamey, aussitôt les jours suivant la saisie opérée par l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Octris), est restée dans les mémoires des Nigériens. Saisie le 15 juin, la drogue a été incinérée dès le 22 juin. Pourquoi Bazoum s’est-il précipité à faire incinérer une telle quantité de drogue qui prouvait tout ce qui se racontait sur les entrées des narcotrafiquants à Niamey ?
La saisie, en juin 2018, de plusieurs tonnes de résines de cannabis, à Niamey 2000, est en réalité la face cachée de l’Iceberg. Plusieurs personnalités très proches du régime de Niamey ont été citées dans le trafic de drogue (résines de cannabis, chanvre indien, cocaïne, etc.). Des personnalités qui sont conseillers auprès des trois premières autorités nigériennes et qui n’ont jamais été inquiétées, le moins du monde, bien que leurs noms soient cités dans des affaires de trafic de drogue. Un d’entre eux, Sidi Ahmed, conseiller au président de l’Assemblée nationale, a été appréhendé, en mars 2019, en Guinée Bissau, avec 800 kilos de cocaïne. D’autres sont là, tapis dans les arcanes du pouvoir, à la présidence de la République, à la Primature et à l’Assemblée nationale.
YAOU
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Séjour de la Première Dame en France : Dr Lalla Malika Issoufou s’entretient avec plusieurs personnalités
La Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou, présidente de la Fondtation Tattali Iyali, a pris part, le 10 octobre dernier aux côtés du Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou, à la 6ème Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le Sida, le Paludisme et la Tuberculose qui s’est tenue à Lyon en France. En marge de cette conférence, Dr Lalla Malika s’est entretenue avec plusieurs personnalités.
C’est ainsi qu’elle a d’abord reçu le Directeur exécutif de l’UNITAID M. Lélio Mamora. A son sortie d’audience le Directeur exécutif de l’Unitaid a salué le leadership de la Première Dame en santé et l’activisme de sa fondation pour contribuer à l’amélioration de la santé des populations nigériennes. « Nous avons parlé de plusieurs sujets » a déclaré M. Lélio Mamora avant de préciser qu’Unitaid est une agence qui finance le développement de nouveaux traitements et des nouvelles technologies en santé. Une fois ces innovations s’avèrent effectives, elles sont mises à l’échelle avec l’aide des pays et du Fonds mondial. « Avec la Première Dame, nous avons parlé de nouveaux domaines de coopération entre Unitaid et le Niger, en particulier sur le sujet du cancer du col de l’utérus. Nous allons essayer de travailler ensemble pour concrétiser très vite cette initiative. La Première Dame nous recommandé de parler avec les Premières Dames africaines puisque la lutte contre le cancer de l’utérus est en bonne place dans l’agenda des Premières Dames et en général dans l’agenda de la santé en Afrique », a confié le Directeur exécutif de UNITAID. « Le Niger peut compter sur l’Unitaid ; nous avons déjà travaillé ensemble dans d’autres occasions notamment sur le paludisme, la tuberculose enfantine et maintenant nous travaillerons ensemble sur la lutte contre le cancer de l’utérus », a assuré M. Lélio Mamora.
La Première Dame s’est ensuite entretenu avec le Directeur Santé de Expertise Franche M. Antoine Peigneuy. A l’issue de cet entretien M. Peigneuy dit avoir réaffirmé à la Première Dame, la disponibilité de Expertise France pour répondre à toutes les demandes d’assistance technique qui seront formulées par le Niger à travers le ministère de la Santé. « Nous sommes déjà actifs au profit de la Direction des immunisations et du Ministère de la Santé publique pour renforcer leurs actions dans le domaine de la vaccination. Nous sommes également très actifs dans la lutte contre les grandes endémies, le VIH-Sida. Nous avons évoqué avec la Première Dame, l’hypothèse d’un projet de santé primaire pour aider le Ministère de la Santé publique à renforcer son action dans les zones rurales qui n’ont pas encore accès aux services de santé primaires comme il se doit. Expertise France, qui est une agence française de coopération internationale, est à la disposition des pays partenaires de la France dont le Niger pour répondre à toute forme de requêtes qui permettraient d’améliorer les soins au profit des populations », a conclu M. Antoine Peigneuy.
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Séjour des membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies au Niger : La délégation rend hommage aux martyrs du terrorisme
En séjour au Niger dans le cadre d’une tournée dans les pays du sahel, la délégation des membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies a eu une importante rencontre d’échanges avec la délégation nigérienne, sous l’égide du ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération M. Massoudou Hassoumi. La rencontre qui s’est déroulée au Centre International des Conférences de Niamey a pour but de présenter à la délégation la situation du Sahel en général et celle du Niger en particulier, notamment en ce qui concerne la question sécuritaire, démocratique et sociale et sur le changement climatique. Il s’agit, d’une part pour le Niger d’expliquer à cette délégation les défis auxquels la population fait face et les efforts des autorités pour accompagner cette population, et d’autre part pour la délégation des membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies de comprendre ces défis et l’expérience du Niger dans la construction d’un Etat démocratique dans un contexte d’insécurité et de changement climatique. Peu après ces échanges la délégation s’est recueillie au Carré des Martyrs, site abritant les tombes des soldats nigériens tombés sur le champ d’honneur. Ce geste de haute de portée vise à rendre un grand hommage à ces martyrs de la guerre contre le terrorisme. En fin de journée la délégation s’est entretenue avec le Commandement de la Force Conjointe du G5 Sahel au fuseau centre de Niamey. Dans l’après-midi, la délégation conduite par SE Martin Kamani a été reçue en audience par le Président de la République. Il faut noter que cette mission est composée des ambassadeurs des pays membres du Conseil de Sécurité à savoir : la Chine, l’Estonie, la France, l’Inde, l’Irlande, le Mexique, le Niger, la Norvège, la Russie, le Saint Vincent et Grenadine, la Tunisie, la Grande Bretagne et l’Irlande du Nord, les Etats Unis d’Amérique et le Vietnam.
Ali Maman
26 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Séjour des pèlerins nigériens à Médine : Prières et invocations à la Mosquée du Prophète Mouhamad (PSL)
Les vols de ce Hadj 2023 pour acheminer les pèlerins nigériens sur les lieux saints de l’Islam, se poursuivent dans une belle symphonie. Ainsi après l’arrivée des 1er, 2ème, 3ème ,4ème, 5ème et 6ème vols respectivement le lundi et mardi derniers, les autres vols sont en train de convoyer les pèlerins principalement à Médine, la cité calme et sereine du Prophète Mouhamad (PSL). Plus de 1743 pèlerins nigériens ont effectivement foulé le sol saoudien à la date du mardi 6 juin 2023. Sur place, ces premiers pèlerins sont visibles au niveau de la grande Mosquée du Prophète ou «Masjid Nabawi», qui est prise d’assaut de manière ininterrompue par les milliers de musulmans venus du monde entier pour effectuer la «Ziyara» ou visite de ce haut lieu de l’Islam.
Comme les autres musulmans présents à Médine, les pèlerins nigériens accomplissent les prières quotidiennes dans la sainte mosquée du prophète. Ils profitent ainsi, avant le début du pèlerinage proprement dit, pour chercher le pardon d’Allah SWT, et prier pour leurs familles et pour la paix et la prospérité au Niger. Il faut dire que la Mosquée du Prophète est un chef–d’œuvre architectural d’une beauté inégalée. Elle est composée de divers compartiments, et plusieurs minarets lumineux la surplombent. Elle s’étend sur plusieurs centaines d’hectares, et peut contenir des milliers de pèlerins hommes et femmes. A l’intérieur de cette mosquée aux dimensions incommensurables, les piliers géants qui supportent la toiture sont tout aussi ornés de métaux précieux donnant à cette enceinte un aspect paradisiaque.
Malgré l’immensité de la mosquée, l’éclairage, la climatisation et la sonorisation frisent la perfection. Aucune fausse note ! Les fidèles pèlerins prient dans une incroyable aisance malgré l’affluence constante de la marée humaine dans la mosquée. C’est certainement le signe de la bénédiction du Prophète de l’Islam, Mouhamad (PSL), qui repose en ces lieux. La mosquée de Médine est assurément l’une des places fortes de l’Islam qui accueille sans discontinuer le monde entier : des asiatiques, des européens, des arabes, des indiens, des américains, et des africains. Tous avec pour seul dénominateur commun, l’Islam.
On apprend de l’histoire de la cité du Prophète PSL, que Médine, de l’arabe al-madina (la ville), est le nom d’une oasis située sur la côte Est de l’Arabie Saoudite, dans la région du Hijaz, à 425 km au nord de la Mecque. Le nom «Médine» a remplacé probablement à la période de Mouhamad ou peu après (VIIe siècle), l’appellation originelle de l’endroit était Yathrib. Avant l’Islam, Yathrib était réputée comme une terre fertile, où fleurissait notamment la culture du palmier-dattier. En 622, Mouhamad et ses partisans émigrent à Yathrib : c’est l’hégire, un moment fondamental dans l’histoire de l’islam, qui marque le début du calendrier musulman. Le Prophète consacre l’oasis comme un espace sacré et elle devient la base socio-politique de l’islam des origines. La « constitution de Médine » consacre la naissance d’une communauté musulmane unifiée.
Après la mort du prophète, Yathrib ou Médine devient la capitale de l’empire islamique naissant, sous la direction des califes «bien guidés». La cité occupe en effet une place de choix dans la géographie sacrée de l’islam. Toute une littérature, en partie développée par des savants médinois, vante les «mérites de Médine». Une parole du Prophète, consigné dans le recueil canonique de al-Boukhari, dit ainsi que Yathrib est la cité qui «bannit de son sein les malhonnêtes gens comme le soufflet de forge chasse les impuretés du fer».
Le Hadj, tout comme la Oumra, sont deux formes de pèlerinages que le croyant effectue durant sa vie s’il a les moyens physiques et financiers. La différence entre Hadj et Oumra, comme le disent les Ouléma, réside dans le degré d’accomplissement. Le pèlerinage du Hadj est obligatoire, et est d’ailleurs un des cinq piliers de l’Islam, alors que le pèlerinage de la Oumra est recommandé. Les oulémas ajoutent que la Oumra peut aussi être effectuée à tout moment dans l’année, mais le Hadj est accompli uniquement pendant le douzième mois de l’année islamique, basée sur le calendrier lunaire. Toutes les étapes effectuées lors de la Oumra sont communes à celles du Hadj. Le pèlerinage du Hadj comprend trois étapes supplémentaires.
Oumarou Moussa (ONEP), Envoyé Spécial
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SEM Mohamed Bazoum s'exprime sur la situation au Niger de la sécurité, la coopération militaire et les relations avec la France (Vidéo)
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Semaine Africaine de l’industrialisation : La problématique de la décarbonisation de l’industrie africaine
À l’heure de la transition énergétique, adopter des modes de production non polluants est un défi majeur pour une Afrique qui affiche de grandes ambitions d’industrialisation et de développement. Dans le cadre de la célébration de la Semaine africaine de l’industrialisation, un panel a été animé hier 22 novembre 2022 à Niamey, sur le thème, «décarbonisation de l’industrie africaine».
Pour positionner l’industrie africaine sur la trajectoire d’un développement durable afin de contribuer à l’atténuation du changement climatique, une étude a été réalisée pour faire le point sur l’état actuel des pratiques ESG (Environnemental, sociétal et de gouvernance) dans le secteur privé africain dans la perspective d’identifier les défis, risques et opportunités et élaborer des recommandations stratégiques. Les résultats préliminaires de cette étude sur les pratiques ESG dans le secteur privé africain font ressortir que l’ambition est d’améliorer la compétitivité de l’industrie africaine, dans un contexte où la durabilité devient un déterminant essentiel de la compétitivité, et aussi la création d’un marché africain inclusif et durable ancré sur la ZLECAf.
«Nous avons mené des entretiens et développé des études de cas pour les principales entreprises et organismes de certification des chambres de commerce, en nous concentrant sur les moteurs de l’ESG , la décarbonisation, les défis, risques et opportunités associées», a relevé M. Jean-Bertrand Azapmo, conseiller principal à la Commission de l’UA pour ETTIM. Il a par ailleurs expliqué que, si l’ESG en particulier est encore naissant dans le secteur privé africain dans son ensemble, certains secteurs progressent. Alors que les exigences de durabilité dans les chaînes de valeur mondiales sont un moteur important de l’ESG pour les entreprises, la demande africaine de biens de consommation durables commence à croître.
Ainsi, un certain nombre d’entreprises de premier plan en Afrique ont des modèles commerciaux qui entraînent directement la décarbonisation. Ces entreprises comprennent la valorisation énergétique des déchets, les produits forestiers, le solaire. D’autres entreprises démontrent un autre moteur majeur de la décarbonatation à savoir, l’avantage concurrentiel de l’adoption d’une approche d’économie circulaire à faible émission de carbone, la réduction des coûts, l’amélioration de la productivité et le développement de nouvelles sources de revenus à partir des déchets et même des crédits carbones.
Engagement à réduire les émissions de carbone
L’engagement à réduire les émissions de carbone conformément aux objectifs mondiaux par le biais de l’ITBS n’est pas encore commun en Afrique. Les résultats de l’étude ont démontré que les entreprises de 11 pays africains ont fixé des objectifs de réduction des émissions en accord avec les objectifs mondiaux. L’Afrique du Sud, l’Égypte et l’Île Maurice comptent le plus grand nombre d’entreprises ayant fixé des objectifs. En plus de ces entreprises, un certain nombre d’autres se sont engagées à fixer des objectifs dans un délai d’un mois en Afrique du Sud, au Kenya et en Égypte.
Le SBTI permet aux entreprises de fixer des objectifs de réduction des émissions afin d’atteindre un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et propose aux entreprises des méthodes conformes à la science du climat. Les objectifs sont fixés de manière indépendante.
Accès au financement pour la décarbonisation
Pour parvenir à des émissions nettes nulles, l’Afrique aura probablement besoin de 2.000 milliards de dollars d’investissements supplémentaires au cours des 30 prochaines années, dont la majeure partie pour remodeler le secteur de l’électricité. Cependant, d’importants obstacles à l’accès au financement vert en Afrique subsistent. En gros, ces obstacles sont de deux ordres : Le manque de projets climatiques bancables du côté de la demande. Du côté de l’offre, la disponibilité et l’accès aux investisseurs et au financement. Pour surmonter ces obstacles, il est important de développer un pipeline solide de projets verts investissables, de décarbonisation des industries existantes, ou de nouvelles entreprises vertes.
Il est aussi important d’établir une base de référence solide et un système de vérification des émissions de gaz à effet de serre, de rendre obligatoires les instruments de financement verts qui correspondent aux différents profils de risque et de rendement. Il s’agit notamment des crédits carbones, des assurances vertes, des obligations vertes, des mécanismes de garantie verte et des paiements pour la performance. En outre, bien que le financement du climat par les pays riches augmente, il reste en deçà des engagements pris à la COP 15 de 100 milliards de dollars par an.
Oumar Issoufou(onep)
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Semaine Africaine de l’industrialisation : La problématique des chaines de valeurs industrielles régionales au centre du panel
Dans le cadre du Sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la diversification, un panel a été organisé, mercredi matin au palais des congres sur le thème « les chaines de valeurs industrielles régionales ». Ce panel modéré par M. Ibrahim Assane Mayaki, a été animé par la commissaire au commerce et à l’industrie de l’UA, Mme Fatimat Haram Acyl, M. Kaniba Francois, le commissaire en charge du marché commun à la communauté des Etats économiques de l’Afrique Central (CEAC), le représentant de l’Union Européen, Dr Patrick . Plusieurs personnalités ont pris part à ce panel de haut Niveau.
Au cours de ce panel, les différents intervenants ont abordé plusieurs thèmes. Il s’agit entre autres des innovations technologiques et les capacités organisationnelles pour améliorer la performance industrielle et la rendre plus compétitive, les défis des chaines de valeur dans le cadre de l’industrialisation de l’Afrique et comment s’appuyer sur les deux approches des chaines de valeurs régionales avec un développement destiné aux marchés de consommation régionaux.
Selon la commissaire au commerce et à l’industrie de l’UA, Mme Fatimat Haram Acyl, les défis qui empêchent les pays pour l’industrialisation sont entre autres le problème des infrastructures et de l’énergie. « Quant on parle d’exportation de nos produits, on a beaucoup besoin des infrastructures de qualité. Aujourd’hui, nous disposons uniquement de l’énergie renouvelable en quantité donc, il est important d’avoir de l’énergie de bonne qualité pour une bonne industrialisation des chaines de valeurs », a-t-elle souligné.
Par ailleurs Mme Fatimat Haram Acyl s’est réjouie que grâce à la zone de libre échange continentale qui connecte le pays et qui encourage le made in Africa. « On a besoin de transfert de technologie pour s’industrialiser, aujourd’hui on a une classe moyenne qui a un pouvoir d’achat et cette classe moyenne a besoin de produit de qualité à un prix abordable qui respecte les normes pour attirer les investissements », a-t-il relevé. La commissaire au commerce et à l’industrie de l’UA a ajouté que pour s’industrialiser et être compétitif, il faut avoir le concept des 3C, c’est-à-dire, il faut se connecter au marché, il faut être compétitif et enfin il faut aussi connaitre les normes du marché pour comprendre les chaines de valeur. « Si on a fait l’effort pour arriver à une zone de libre échange, c’est parce qu’on s’est dit que la zone de libre échange continentale n’est pas uniquement l’affaire du ministre de commerce. En Afrique, le Commerce et le développement dépendent fortement de quelques secteurs tels que les industries extractives, agricoles et de services », a-t-elle dit.
Pour sa part, le commissaire en charge du marché commun à la communauté des Etats économiques de l’Afrique Centrale (CEAC) a rappelé la nécessité et l’importance de développer les chaines de valeurs dans le continent Africain. « Il faut un cadre institutionnel de travail en commun entre les états et les communautés économiques pour jouer le rôle de coordination au premier niveau et de canaliser toutes les nouvelles idées d’innovation, les produits pour les mettre en exécution au niveau régional », a-t-il dit. Avant de lancer un plaidoyer aux communautés économiques et régionales pour l’intégration commerciale pour éliminer les barrières non tarifaire de commerce et le concept de renforcement des capacités productives.
Par Yacine Hassane(onep)
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Semaine culturelle à Gaya : Le général Tchanga malade et en prison, le Dendi à la fête
L’association ‘’Union Dendi’’ organisera du 3 au 5 septembre une semaine culturelle. Cette région géographique est réputée pour sa production culturelle. C’est le ‘’pays’’ de Téllaizé, Adamou Fodi dit Diaye. Dans cette partie du Niger se trouve aussi un groupe ethnique appelé les Tchanga, jaloux de leur culture et qui parle encore, pour certains, certes pas très nombreux, un dialecte à eux. Et si l’on considère que, depuis la démocratisation, la production culturelle est en perte de vitesse du fait de leaders, disent des observateurs, qui semblent avoir perdu leur repère et leur référent, cette semaine culturelle est franchement la bienvenue. C’est une initiative louable. Seulement, le parrainage et le timing de cet évènement posent problème. Il aura lieu sous le ‘’haut parrainage du Haut représentant du président de la République.’’ Foumakoye Gado fut l’inamovible ministre du Pétrole durant les deux mandats du président Issoufou. Il est vice président du PNDS, leader de ce parti dans la région de Dosso, ressortissant du département de Doutchi et originaire de Falwel, dans le département de Loga. Deux départements qui partagent avec Gaya la même région. Capitale du Dendi, Gaya a toujours résisté au PNDS. En dépit des moyens et des promesses d’investissement. Le président Issoufou avait annoncé un programme ‘’Gaya Didjo’’. Rien n’y fit. La culture servira t-elle de porte d’entrée au PNDS à Gaya ? Sûrement. Surtout que l’on soupçonne des ressortissants de ce département, habitués aux décrets, d’être derrière cet évènement. D’autres considérations peuvent bien présider à l’organisation de cette semaine culturelle. Il y a au moins un homme- lige qui a flirté, à un moment ou à un autre, avec tous les leaders fortunés de toutes les formations politiques.
L’autre problème, le timing, est plus inquiétant. La semaine se déroule au moment même où le général à la retraite, Moumouni Boureima, est hospitalisé et en prison pour un délit d’opinions. Leader et défenseur du Dendi, il mériterait quelques égards. Plus grave. L’association a un forum dont une animatrice régulière est Fati Watta qui n’est autre que l’épouse du général. Un tel manquement au vivre ensemble pour une association qui prône l’unité des fils du Dendi ? Heureusement que beaucoup d’animateurs de ce forum se sont rapidement désolidarisés de cette initiative qui ne semble avoir pour objectif l’émergence de nouveaux leaders acquis à la cause du PNDS. On parlerait de Moumouni Hassan qui fut un moment secrétaire général adjoint dans un ministère et de Harouna Fodi qui se serait un temps présenté aux législatives au titre d’un parti aujourd’hui à l’opposition. Un renouvellement de leaders est dans l’ordre normal des choses. Le tout, que cela se fasse sans arrière pensée. Cette semaine culturelle coïncide avec la fin des vacances présidentielles. Et de toute évidence, des chambardements sont en perspective. Des nominations. Est-ce l’objectif des organisateurs ? L’évènement arrive aussi à un moment où le parti au pouvoir doit élire son président. Le parrain de l’évènement de Gaya est vice président. Il est d’usage et de son droit de prendre la succession de Bazoum élu président de la République. Il en a en tout cas les moyens. Si l’on se rappelle qu’il a été centre de l’organisation d’une cérémonie culturelle à Bagagi, haut lieu du fétichisme de l’Aréwa, de Falwel, il est légitime de se demander si Foumakoye Gado n’est pas à la recherche du soutien mystique dans sa quête de la présidence du parti. D’autant que le programme de la semaine culturelle du Dendi prévoit la visite au sanctuaire de Kombolati. Une caverne où résiderait le serpentgénie auquel les dendis vouent un culte. Menacés par un péril, les ancêtres de ce peuple s’étaient retrouvés coincé. Le majestueux fleuve Niger leur empêchait de progresser. Ils n’avaient point de pirogues. Kombolati apparu et s’étala de la rive droite à la rive gauche. Il servira de pont que les ancêtres des dendis emprunteront pour échapper au péril. Et depuis une cérémonie a lieu tous les ans pour remercier le sauveur qui se serait niché dans un caverne au flanc d’une colline au détour du village de pêcheurs, Kombo, entre Gaya et Mallanville au Bénin. A moins que la quête ne soit simplement destinée à empêcher que sa gestion du ministère du Pétrole ne soit passée au crible. Déjà, selon notre confrère l’Enquêteur, le président Bazoum a constitué « son commando pétrolier » sans Foumakoye Gado. Une équipe, sous la supervision de son directeur de cabinet et son adjoint, composée exclusivement des proches du président. Elle a pour mission de trouver les moyens de rééquilibrer les relations entre la CNPC et le Niger. Une boîte de pandore dont l’ouverture risquerait la découverte de choses insoupçonnées.
Modibo
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Semaine de l’industrialisation en Afrique de Niamey : Les panels se poursuivent intensément
Toujours en marge du Sommet de l'UA sur l'industrialisation et la diversification économique, un panel sur le thème «Formation professionnelle : quelle réponse pour un secteur industriel compétitif» a été organisé par les techniciens du Ministère de l'Industrie et de l'Entrepreneuriat des Jeunes .
Le but recherché est de montrer, entre autres, que l’innovation et l’investissement dans la recherche et le développement pour créer de nouveaux marchés ou développer de nouvelles technologies via le capital humain, est indispensable pour une industrialisation véritable.
Les panelistes ont échangé sur la stratégie pour le renforcement des capacités des formateurs, les offres et besoins nationaux en matière de formation professionnelle, la définition des filières existantes et porteuses et surtout sur le cadre d’échange entre les établissements de formation et les entreprises des secteurs public et privé. Ils ont aussi fait ressortir l’inadéquation de la formation professionnelle avec les besoins réels des entreprises et se sont montrés nostalgiques des périodes où l’Etat, dans sa programmation des ressources humaines, prévoyait les postes à pourvoir et les types d’agents à former pour y répondre.
Pour les organisateurs de ce panel, l’innovation et l’investissement dans la recherche et le développement pour créer de nouveaux marchés ou développer de nouvelles technologies via le capital humain, est indispensable pour les pays africains.
Selon un des panelistes, M. Andreas König, qui est également le directeur pays de la GIZ au Niger, le dialogue social dans le secteur est très important pour venir à bout des obstacles que rencontre la formation professionnelle. Il a indiqué qu’il convient de renforcer non seulement les standards dans le domaine, en plus de la diversification, mais aussi de former de manière adéquate, l’ensemble des formateurs, qu’ils soient dans les centres de formation ou d'apprentissage. «Et pour le futur, insiste-t-il, il faut faire de la recherche dans le secteur de la formation professionnelle pour voir ce qui est bien à maintenir et ce qui mérite d'être corrigé».
En marge de la Semaine de l’Industrialisation en Afrique qui se déroule depuis le 20 novembre 2022 à Niamey, le Premier ministre, Chef du gouvernement M. Ouhoumoudou Mahamadou, a présidé, hier un forum sur la réduction des risques en matière d'investissement et de commerce pour les Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPMEs) africaines. Ce forum est co-organisé par le Gouvernement du Niger, l'AGF, I'ATI, la BADEA, le FAGACE et le FSA Niamey. L'objectif de ce forum est de réfléchir et produire des solutions concrètes pour réduire les risques liés à l'investissement et au commerce pour les MPMES, dans le seul but de libérer pleinement leur potentiel, de créer des emplois et assurer une participation effective des femmes et des jeunes aux activités économiques dans l’optique de la mise en œuvre de la Zone de libre- échange continentale africaine (ZLECAf).
Pour le Chef du Gouvernement c’est un honneur pour le Niger d’accueillir ledit forum en prélude aux sommets extraordinaires des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine sur la ZLECAf et sur l'industrialisation et la diversification économique du continent, prévus le 25 Novembre 2022, à Niamey.
«L'industrialisation est le plus grand facteur de transformation économique du continent par ses effets sur la création des richesses, sur l'emploi, l'amélioration des revenus et la réduction de la pauvreté. Pour nos jeunes nations avec un faible tissu industriel et peu de moyens financiers, une des voies d'accélération de leur industrialisation, réside dans la promotion du secteur manufacturier et l'agro-industrie. Ces secteurs sont en effet facilement accessibles aux petites et moyennes entreprises disposant de peu de ressources financières et managériales. Parce que justement elles disposent de peu de ressources financières et managériales, malgré leur potentiel de création d'emplois et des ressources, les PMEs constituent des entreprises à risque tant du point de vue de leurs partenaires financiers que commerciaux».
Parlant de la pertinence du thème de ce forum, le Premier a invité l’assistance à l'aborder ensemble afin de convenir des solutions de mitigation. Il a relevé l’engagement commun, de tous les acteurs, à plus de synergie dans les interventions des institutions financières, pour plus d'efficacité dans le financement de ce segment stratégique de notre tissu économique.
«Les MPMEs contribuent en effet pour plus de 60% de la richesse créée en Afrique. En Afrique Subsaharienne en particulier, leur contribution au PIB est en moyenne de 40% et dans beaucoup de pays, elle représente les 2/3 du PIB. Elles génèrent plus de la moitié des emplois créés en faveur des femmes et des jeunes. Les MPMEs sont une source majeure de création d'emplois et de revenus dans nos pays, aussi bien au plan domestique qu'à l'exportation où elles engrangent des devises soutenant nos monnaies, et absorbent annuellement une masse critique du flux des jeunes entrant sur le marché du travail. Les MPMEs sont ainsi un puissant instrument de réduction de la pauvreté et des inégalités sociales, par la promotion de l'entreprenariat des femmes, des jeunes et des autres groupes vulnérables de la société. Dans les pays sahéliens particulièrement exposés aux chocs climatiques les MPMEs sont les champions de la production agricole, secteur dans lequel les femmes participent activement à la transformation des produits agricoles locaux, réduisant ainsi l'inégalité du genre par la promotion de l'entreprenariat féminin».
M. Ouhoumoudou Mahamadou n’a pas manqué de saisir l’ occasion de ce forum pour faire un état de lieu des différents défis qui freinent le développement des Micros, Petites et Moyennes Entreprises en Afrique. Il s’agit entre autres d’un accès limité aux financements en raison des taux d'intérêts élevés ou des garanties conséquentes, limitant leur compétitivité et leur capacité de développement ; la faiblesse de revenus, en lien avec la faiblesse des prix de vente, des coûts élevés des facteurs, entrainant une faible qualité des produits et services produits par ces entreprises ; des compétences limitées, notamment dans la production de la documentation que demandent les institutions financières, ce qui limite leur accès au crédit.
Il par la suite mis en exergue les efforts du Niger dans la promotion et le développement des MPMEs. Selon lui, « Au Niger, à l'instar de la plupart des autres pays africains, l'économie est constituée d'une part importante de MPMES, formelles et informelles, participant activement à la transformation économique du pays. Toutefois, selon les données 2021 de l’Institut National de la Statistique, le secteur informel représente 57,1% du PIB.
Le Gouvernement a, tout au long de la décennie passée, fait de l'accélération de la création d'emplois et de l'entrepreneuriat des jeunes un levier essentiel des orientations politiques, stratégies et programmes du Plan quinquennal de Développement Economique et Social (PDES), dont la troisième édition sera présentée aux partenaires financiers le 5 décembre prochain. Les effets des réformes, dont la promotion de la compétitivité et la viabilité des MPMES, combinés à la réalisation des infrastructures de commerce, ont concouru à l'accroissement du nombre d'entreprises nouvellement créées. Plus de 38.000 entreprises ont été créées sur la période 2011-2020 selon les données disponibles».
En conclusion, le chef du Gouvernement a souligné que le Niger regorge d’importantes potentialités dans divers domaines tels que, l’artisanat, les minéraux et les hydrocarbures, les domaines agricoles, sylvicoles et pastoral. Le Chef du Gouvernement a aussi souligné les avantages qu’offre le code des investissements du Niger en faveur de la création des MPMEs.
Il faut noter que plusieurs autres interventions ont été enregistrées au cours de la cérémonie, dont entre autres, celles du Ministre des Finances du Niger Dr Ahmat Jidoud, du Directeur Général du FSA, du Directeur Général de la BADEA, de M. Albert Muchanga, Commissaire à la Commission de l’Union Africaine, chargé du développement économique, au commerce, au tourisme, à l’industrie et aux minéraux.
A.M
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- Catégorie : Politique
Semaine de sensibilisation : Par Mohammed Elhadji Attaher
Cher(e)s compatriotes,
Notre pays fêtera le 03 Août prochain marquant les 58 glorieuses années de l’indépendance, mais franchement quel bilan de qui pour qui ? A mon sens ici l’histoire n’a pas eu raison de nous maintenir dans un ordre établi par l’autre et de vouloir que je m’y revendique. 58 ans de tintamarre mais 58 ans de bâillonnement et d’irrévérence. Pour enfin être nous-mêmes repensons la question de l’indépendance dans la claire conscience d’accepter d’être nigérien. Pour ma part je propose à la jeunesse du Niger de procéder comme vous et moi à organiser La première édition de la semaine nationale de la Citoyenneté et de la paix afin de se comprendre sur quel haillon allons-nous, pour quelle indépendance à quel prix et pour quelle autosatisfaction ? Cette initiative est le fruit d’un constat clair mais douloureux: nous vivons au Niger un manque criard de culture citoyenne et de civisme démocratique.
Et pourtant, chaque Nigérien doit demeurer convaincu de l’importance fondamentale du civisme démocratique pour l’avenir de notre pays.
Cette thématique nous permettra ensemble d’aborder les socles fondamentaux de tous les problèmes nationaux. Car il n’y a pas de paix sans citoyenneté véritable, et par conséquent sans égalité de droits, sans libertés et sans devoirs.
Il n’y a pas de paix sans société civile, qui exige des individus et des groupes d’avoir des comportements responsables et conforment aux lois et aux règles sociales justes et dignes.
L’exigence est de relâcher sans condition les acteurs de la société civile afin de garder à la D E M O C R A T I E ses Dix lettres pour le progrès et le développement dans notre pays.
Il n’y a pas de démocratie sans citoyens responsables et libres, qui donnent tout son sens à toutes nos institutions et à toute leur légitimité. Il n’y a pas non plus de développement sans État effectif, lequel État ne saurait exister sans citoyens véritables.
C’est pourquoi, cette première édition doit décider de choisir un thème comme : « Citoyenneté et civisme pour la Paix, la Démocratie et le Développement»
Au cours de cette première édition, de cette première semaine, de nombreuses activités d’éducation, de sensibilisation, de promotion auront lieu sur l’ensemble du territoire national.
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- Catégorie : Société
Semaine du Pastoralisme à Maradi : Un véritable tremplin pour faciliter la transhumance transfrontalière
Du 09 au 13 mai 2022, s’est tenu à Maradi la semaine du pastoralisme. Cette rencontre internationale a regroupé les techniciens, les décideurs et les acteurs du secteur de pastoralisme du Niger (régions de Maradi, Tahoua et Zinder) et ceux des états fédérés de Katsina et Zanfara (République fédérale du Nigeria) autour de la question du pastoralisme entre nos deux pays.
Les travaux de cette semaine se sont déroulés autour de trois sessions. La première, ouverte par le Secrétaire général du Gouvernorat de Maradi, M. Ousmane Kouré Jackou le lundi 09 mai, est dédiée à une trentaine de journalistes du public, privé et communautaire du Niger et Nigéria qui ont suivi une formation sur les enjeux liés au pastoralisme et le journalisme sensible au conflit. Il s’agit à travers cette rencontre de renforcer les capacités des hommes de média sur la thématique du pastoralisme qui demeure peu connue du grand public.
A l’ouverture de cette session, le Secrétaire général du Gouvernorat a rappelé que les journalistes exercent un noble métier qui contribue au développement socioéconomique d’un pays. Ceci, poursuit-il, est d’autant plus vrai au regard du contexte mondial caractérisé par des crises multiformes sur le plan social et économique. «Ce qui mérite qu’ils soient mieux outillés pour non seulement développer un meilleur concept du pastoralisme, mais pour contribuer à limiter les conflits entre les éleveurs nomades et les populations sédentaires» a-t-il soutenu. Il a enfin indiqué que le vœu formulé de tous est que les journalistes deviennent de véritables vecteurs de paix et des ambassadeurs du pastoralisme partout où ils se trouvent.
La deuxième session dédiée au bilan de l’accord-cadre Katsina-Maradi a permis d’échanger sur les clauses de l’Accord bilatéral Maradi-Katsina, ainsi que sur une compréhension commune des nouvelles formes d’insécurité dans le sous-espace Maradi-Katsina. L’objectif de ce bilan est de renforcer les dynamiques de coopération bilatérale entre l’Etat de Katsina au Nigéria et la région de Maradi au Niger, grâce à l’évaluation de l’accord régissant les deux entités administratives. Il s’agit de réaliser un bilan de l’accord, d’échanger sur une compréhension commune des nouvelles situations d’insécurité dans le sous-espace Maradi/Katsina, ainsi que sur les résultats, contraintes, perspectives et pistes de solutions.
La troisième session a consisté à la tenue d’un dialogue et concertation de haut niveau réunissant les décideurs des localités frontalières (Sokoto, Katsina, Zanfara, Maradi, Tahoua et Zinder) en vue d’échanger et trouver des solutions sur l’insécurité et créer les conditions d’une transhumance apaisée.
Le discours de lancement de cette session a été prononcé par le Gouverneur de la région de Maradi, M. Chaibou Aboubacar, devant ses homologues de Tahoua et Zinder, les représentants du ministre nigérien de l’Elevage, ceux des gouverneurs des états de Sokoto, Katsina et Zanfara, les responsables des organisations des éleveurs et des pasteurs. Il a adressé ses remerciements à la CEDEAO et au CILSS pour avoir eu l’initiative d’organiser cette rencontre. Pour M. Chaibou Aboubacar, le phénomène de l’insécurité transfrontalière ne fait que prendre de l’ampleur au jour le jour. «Beaucoup d’initiatives ont été prises pour garantir des conditions de transhumance apaisée» a-t-il dit. Pour appuyer ses propos, le gouverneur de la région de Maradi a brandi à titre illustratif, la signature du protocole d’accord entre la région de Maradi et l’état de Katsina de juillet 2017 qui vise une bonne organisation et la parfaite gestion de la transhumance transfrontalière. «Cet instrument d’intégration sous régionale, poursuit-il, avait jeté les bases de la réussite des mouvements saisonniers transhumants, de part et d’autre de nos frontières», a estimé le gouverneur de Maradi. Il a enfin relevé la ferme volonté politique des Chefs d’Etat du Niger et du Nigéria à endiguer cette insécurité.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
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- Catégorie : Agriculture
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