Les divergences de vue entre le pouvoir de Bamako et Paris ont accouché du retrait des forces françaises et européennes du pays de Modibo Keita. C’est le président Macron qui l’a annoncé au cours d’un sommet en marge de celui des dirigeants de l’Union européenne et de l’Union africaine. Le président français annoncera aussi que les forces se redéploieront au Niger sur la frontière malienne. Il n’a même pas eu la politesse de laisser au président du Niger, Bazoum Mohamed, d’annoncer la décision. Il aurait tout simplement pu laisser la primeur à celui qui est en droit d’engager le Niger. La principale raison du désengagement est l’incompatibilité des objectifs de la France avec ceux du Mali. Les objectifs des Maliens sont connus : lutter contre le terrorisme, recouvrer l’intégrité du territoire, jeter les bases d’une nouvelle gouvernance. Quels sont les objectifs de Français ? La France, en se repliant au Niger, aura-t-elle les mêmes objectifs que ce pays ? Rien n’est sûr. D’autant que le président Nigérien avait dit à haute et intelligible voix que le Niger n’a pas besoin de soldats français au sol et que la France ne doit pas faire la guerre au terrorisme à la place des Etats du Sahel.
Dans quelles conditions a-t-il accepté ce qu’il a réfuté en juillet dernier devant le président Macron ? Lui a-t-on forcé la main ? Son silence sur cette importante question étonne. Cela qui aurait nécessité un message à la nation. Et il est laissé à l’inaltérable Hassoumi Massaoudou, l’homme de tous les dossiers, le soin d’expliquer. La décision sera soumise à la sanction de la représentation nationale. Pour qu’elle passe comme lettre à la poste, il faudrait des moyens. Pour motiver le vote des députés. Qui va casquer ? La France ? Selon le ministre des Affaires étrangères, le départ du Mali des forces européennes augmentera la pression Djihadistes sur le Niger. L’arrivée de ces forces pourra t-elle être la solution ? On sait que ces forces étaient au Mali depuis 9 ans et le résultat laisse à désirer. Combien d’années faudra-t-il pour qu’elles viennent à bout du terrorisme au Niger ? Dix huit ans ? A moins que la décision ne soit guidée que par des raisons pécuniaires. L’installation de bases et des forces spéciales donne souvent lieu à des dessous de table. Le cas des forces spéciales italiennes est un bon rappel. La France aurait vu d’un mauvais oeil l’arrivée de italiens malgré un accord avec les autorités. Devant les tergiversations, un officiel italien fut obligé de dire que de l’argent a été versé à des officiels nigériens.
Les relations de la France avec le Mali, après près de dix années de présence militaire dans le pays de Moussa Traoré, se sont gâtées et cette situation a conduit à la rupture totale du partenariat bilatéral, avec pour ne plus rien arranger à la situation, le rappel des ambassadeurs des deux pays. C’est, si l’on fait cas du cas rwandais, la première fois que la France, dans une ex-colonie, vit de telles déboires où des autorités en place, frontalement, lui tiennent tête, refusant de courber l’échine en face d’elle et de puissance, et se conduisant, dignes, pour assumer leur souveraineté, répondant toujours du tic au tac à des autorités françaises arrogantes. A certains moments, lorsqu’une jeunesse africaine sur le continent et notamment au Sahel, et une autre non moins active, au niveau de la diaspora, manifestent et tiennent un discours hostile à l’endroit de la France dont elles dénoncent le comportement vis-à-vis des Africains, la France a dû comprendre que ce qui lui arrive sur le continent est très sérieux, et a sans doute commencé par s’inquiéter pour son avenir sur le continent car partout, l’on ne peut entendre que des voix excédées qui la boudent, demandant à casser le cordon ombilical avec elle, pour s’assumer. La France a fini par comprendre qu’une époque est révolue, que des temps ont changé. Des peuples aussi.
Après s’être brouillée avec les Maliens, la France n’eut d’autres choix, non sans avoir résisté aux injonctions de Bamako qui la sommait de quitter leur territoire, que de s’en aller, humiliée, prenant ses clics et ses clacs, négociant ailleurs un nouveau point de chute afin de garder un peu la face. Mais parce qu’il a préjugé que le peuple nigérien est des plus passifs de la sous-région, elle fit le choix du Niger pour déposer ses valises là, près d’autres colères qui couvent. Personne ne pouvait comprendre pourquoi la France tenait tant à protéger contre leur gré des peuples qui disent n’avoir plus besoin de son assistance. Aussi, a-t-elle vainement attendu que le Mali s’effondre ainsi qu’elle l’espérait après avoir imposé au Mali, via la CEDEAO instrumentalisée, les méchantes sanctions qu’on sait. Le Mali résista. Le peuple, restait debout, refusant de se mettre à genoux même lorsque ses voisins et certains autres frères africains pouvaient prêter main forte à l’envahisseur pour tenter de l’anéantir. La jeunesse africaine, admiraient et saluait la vaillance des Maliens, leur courage à ne pas baisser les bras et à assumer courageusement leur choix face à l’histoire. Ils enseignaient une autre manière d’être Africain…
Le Niger, pour autant, n’est pas la terre des incultes….
La France se trompe si elle peut encore croire que le Niger serait le pays qui aurait le peuple inculte dont elle peut abuser de l’ignorance pour faire ce que d’autres ne peuvent plus accepter chez eux en ce nouveau millénaire mondialisé. Au Niger, le même sentiment de rejet est réel et la France le sait très bien. Si elle peut compter sur le fait que le régime d’Issoufou ait réussi à diviser les Nigériens pour s’y incruster et faire ce qu’elle veut, il va sans dire qu’elle se trompe car ce Niger si silencieux par moment, n’a pas encore dit son dernier mot. Différents événements récents montrent bien que, comme tous les autres peuples, il est aussi capable de révoltes et de violences. Comme tous les peuples, lorsqu’ils sont acculés, celui-ci pourra faire face, lorsque l’Histoire l’impose, à leur destin, et mourir s’il le faut pour leur dignité, comme la France, elle-même, dans son histoire l’a souvent fait même si quelquefois, elle a eu besoin des peuples noirs qu’elle a tant méprisés.
La France a sans doute entendu toutes les colères de la société civile, et de certains partis politiques qui ont dénoncé les alliances militaires opaques avec la France, demandant ouvertement que les troupes étrangères et notamment françaises quittent leur pays. Peut-elle déjà avoir oublié la résistance pacifique des jeunes de Téra que son armée pouvait violenter jusqu’à ce qu’il y ait mort d’hommes et d’autres jeunes, à jamais marqués dans leur vie après les blessures que l’armée française en reconquête leur infligea dans un mépris inexcusable.
Les bases fragiles d’une installation annoncée…
S’il est vrai que ce contexte national fragile et hostile qu’on décrit ne donne aucune garantie quant à la réinstallation des troupes françaises au Niger, l’on ne peut que relever l’intangibilité de la base légale bricolée pour faire croire à la France que sa venue au Niger, après le Mali, se fait cette fois-ci dans une démarche plus civilisée, donnant l’impression par le relecture d’une DPG au parlement, que le nouveau partenariat se fait avec l’aval des représentants du peuple. C’est de l’arnaque, ou tout au moins de l’escroquerie politique. C’est un mensonge surtout. Dans aucune région touchée par le phénomène de l’insécurité, les populations ne font confiance aux soldats étrangers et surtout français et surtout quand elles-mêmes disent qu’elles ne viennent pas pour se battre à la place des armées nationales. Et le même discours est aujourd’hui d’actualité dans la nouvelle parole officielle de la France qui parle de reploiement de ses troupes au Niger. Si elles ne peuvent pas se battre, pourquoi venaient-elles alors avec tant de moyens ? Se sert-elle de nous et la guerre importée chez nous comme laboratoire pour tester certaines de ses armes qui ne lui ont pas encore servi dans une guerre ? Le président nigérien, pour avoir été ministre de l’Intérieur le sait sans doute et il n’y a pas très longtemps que parlant de cette relation militaire, il demandait à ses partenaires occidentaux de venir aussi pour prendre des risques et donc pour se battre car, comment peuvent-elles aider à vaincre le terrorismes lorsque leurs armes, ne leur servent qu’à protéger leurs éléments, et peut-être, ainsi que beaucoup d’observateurs le soupçonnent, pour protéger les activités occultes que la France mènerait au Sahel, se servant de la guerre comme alibi pour justifier sa présence, alors même qu’elle pouvait être là, plus pour autre chose que pour faire la guerre. En tout cas, elle-même, l’a dit, elle est là pas pour se battre à la place des armées nationales. Bazoum a entendu. Issoufou, leur parrain, aussi
Des moyens lourds convoyés au Niger qui posent bien de questions
Quand on voit la qualité, la quantité des moyens de guerre transportés au Niger, et que, apprend-on, personne ne pouvait voir, l’on ne peut que douter de cette affaire française très louche. Les chauffeurs employés non français ne peuvent pas, selon ce que disent certaines sources, entrer dans le centre avec les véhicules ; ils ne garent qu’à l’entrée et il ne revient qu’aux soldats de faire entrer les camions pour décharger le matériel « louche »ramené du Mali. Nombre de ces moyens ont souvent passé la nuit dans la ville de Niamey et cela aussi, ne donne qu’à douter de la manoeuvre française. Aussi, lorsqu’on voit l’importance de l’arsenal convoyé, l’on ne peut que douter qu’avec tant de moyens, la France échoue contre des hommes qui n’opèrent qu’à motos et avec des moyens militaires bien moins importants, tant du point de vue de la technologie que de la performance des armes utilisées pour déstabiliser la zone. Si la France, au Mali, a échoué avec tant de moyens au point de se faire chasser de là, l’on ne peut que douter qu’elle puisse, avec les mêmes moyens, faire mieux au Niger pour réussir l’impossible miracle.
Nous nous aimons plus que la France ne peut nous aimer. Pour nous protéger, il n’y a donc personne à le faire mieux que nous-mêmes. Aussi, devons-nous compter sur nos propres forces et sur nos propres moyens, sur le courage de nos seuls enfants, de nos hommes qui n’ont rien à envier à un autre. D’ailleurs, dans quel pays ces gens ont pu réussir après qu’ils aient déployé tous les moyens qu’ils exhibent devant des caméras pour impressionner le monde autour de l’illusion de leur puissance qu’ils entretiennent par de tels artifices ?
Il ne faut pas compter sur la France…
Pour notre sécurité, pour la sécurité du Sahel, nos Etats ne doivent pas compter sur cette France qui ne vient pas pour se battre. Les Etats gagneront plus à renforcer leurs armées en les dotant de moyens de pointe, en gérant mieux leurs armées pour qu’elles y aient l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ; et en donnant aux hommes des formations pointues afin de hisser les soldats à la hauteur de leurs missions de plus en plus en difficiles ces dernières années. En mettant en synergie les armées africaines, plus que de compter sur des armées étrangères, fussent-elles les plus redoutables par les moyens, l’Afrique en général et le Sahel en particulier pourront mieux faire face au défi sécuritaire. Le Bénin semble l’avoir compris pour venir ici discuter de partenariat militaire sud-dus avec l’Etat-major nigérien.
Aussi, comment ne pas saluer la dernière dotation en matériel militaire, et notamment en logistique offerte à l’armée nationale sur fonds propres ? Même par les images, et pour le profane que l’on peut être, l’on peut apprécier la qualité du matériel fourni. Une armée a besoin de matériel de qualité et des hommes aguerris. Et c’est pourquoi sa gestion ne saurait s’accommoder de considérations politiques ou autres. Il est donc important d’éloigner l’armée de la politique pour en faire une institution au service exclusif de la République. Comment ne pas le dire quand tout le monde peut reconnaitre la gestion catastrophique de l’armée pendant les dix années d’Issoufou. Comme quoi, les problèmes que nous visons dans nos Etats sont les conséquences des gestions terribles que nous avons dans nos pays de la part de politiciens revanchards.
Redresser le système éducatif nigérien à tout prix ! Dans ce qu’on peut bien appeler un défi national, le ministère des Enseignements Secondaires entend résolument jouer sa partition. En effet, sur financement de la Banque mondiale et à la demande de la Direction de la Formation Initiale et Continue(DFIC), le Projet d’Appui à une Education de Qualité(PAEQ), a mis en branle un programme de renforcement des capacités au profit des encadreurs pédagogiques de toutes les Régions du pays. Du 18 au 20 août 2017, ce fut le tour de Dosso d’accueillir les Conseillers et Inspecteurs pédagogiques de son ressort dans le cadre d’une formation sur ‘’ la conduite de l’étude de leçon’’. Regroupant une soixantaine de participants, l’atelier, après avoir défini les concepts de ‘’Direction, ‘’ Gestion’’, et ‘’ d’Administration’’, s’est investi à clarifier les rôles et responsabilités des acteurs en présence : chefs d’établissements, Conseillers pédagogiques, Inspecteurs pédagogiques etc.
La nécessité de mettre un accent particulier sur l’encadrement pédagogique des professeurs s’est imposée à partir d’un constat : la grande majorité des enseignants arrivent sur le terrain sans la formation initiale appropriée et nombre d’entre eux exercent isolés, cas notamment des Collèges ruraux. Les cadres traditionnels d’échanges et d’auto-formation c’est-à-dire les Unités Pédagogiques (UP) ne répondent donc plus à cette nouvelle contrainte. D’où la naissance des Unités Pédagogiques Disciplinaires (UPD) regroupant périodiquement des professeurs enseignant la même matière mais exerçant dans différents établissements, voire relevant d’Entités administratives distinctes. Les Unités Pédagogiques des Sciences (UPS) et les Unités Pédagogiques des Lettres et Sciences Humaines (UPL/SH) constituent dès lors le nouveau dispositif censé dissiper le souci.
Le Sultan, Aboubacar SandaRéduction des dépenses liées aux mariages et baptêmes Après l'Arewa et l'Aïr, le Damagaram entre dans la danse La réduction des dépenses liées aux mariages et baptêmes commencent à se généraliser au Niger. Après l'Arewa et l'Aïr, le Damagaram prend aussi des mesures dans ce sens.
A compter du mois d'avril 2018, le montant de la dot ne dépassera guerre 50 000 FCFA dans le Damagaram. C'est là une décision prise par le Sultan, Aboubacar Sanda en présence de plusieurs grands témoins parmi lesquels les leaders religieux, chefs de quartiers et autres notables du sultanat ainsi que des structures féminines de la région et des jeunes. Outre la question relative à la dot. Plus désormais d'uniforme à l'occasion des mariages, ni de ces cortèges enivrants qui troublent la tranquillité des gens et causent des accidents mortels. Ce ne sont pas que les dépenses liées aux mariages qui sont concernées. Les gâchis constatés lors des baptêmes sont également interdites. De même que les pique-niques au cours desquels les jeunes s'adonnent à toute sorte de légèretés contraires aux bonnes mœurs. En attendant la mise en application de ces mesures, au sein de l'opinion, on commence à congratuler le Sultan du Damagaram en ce qu'elles vont permettre d'augmenter le nombre de mariage et par là même de réduire la dépravation des mœurs. En effet, selon plusieurs observateurs, la tendance à la dépravation des mœurs peut s'expliquer par la cherté du mariage qui contraint les jeunes au célibat, et par conséquent au vagabondage sexuel.
Le Directeur Général, Monsieur Mohamed Moussa a été installé dans ses fonctions, au titre de son second mandat, le vendredi 8 janvier, dans la Salle Maurice Rajaofetra du Siège. La cérémonie a été présidée par Monsieur Hervé Héhomey, Ministre des Transports et des Infrastructures du Bénin, et Président en exercice du Comité des Ministres de l’ASECNA, en présence de M. Maguèye Marame Ndao, Directeur Général de l’ANACIM, représentant le Ministre du Tourisme et des Transports aériens du Sénégal, du Président du Conseil d’administration, M. Jean Lamy ainsi que, notamment, des membres du Comité de direction. A l’occasion, le Directeur Général a reçu, de manière symbolique, la Convention relative à l’ASECNA et la Lettre de missions, à savoir, les deux documents de référence dans la conduite des « affaires » de l’Agence. La situation que traverse, aujourd’hui, l’ASECNA, avec la pandémie du coronavirus, a été évoquée au cours de la cérémonie qui a été empreinte de beaucoup d’émotion.
Beaucoup d’innovations concernant la fonction de Directeur Général
En prononçant son mot de bienvenue, au nom du Ministre sénégalais du Tourisme et des transports aériens, Monsieur Maguèye M. Ndao a salué l’initiative des Instances Statutaires d’organiser une cérémonie d’installation du Directeur Général dans ses fonctions, depuis l’accession de Monsieur Mohamed MOUSSA à la tête de la Direction Générale, pour un premier mandat. Ce qui, selon lui traduit l’importance majeure que les États membres portent à l’ASECNA, qui, depuis plus de 60 ans maintenant, les accompagne dans leur immense combat pour le développement ainsi que l’optimisation de la mobilité des Hommes et du transport des marchandises ». Cette innovation rejoint tant d’autres pour renforcer « la vitalité institutionnelle de l’Agence ». Notamment, l’adresse d’une Lettre de missions au Directeur Général entrant, « un véritable tableau de bord, avec des indicateurs clairs et précis, permettant de mesurer périodiquement, et avec exactitude, le niveau d’atteinte des objectifs qui lui ont été assignés ». Enfin, M. Ndao a cité comme autre innovation, la modification portant sur le mandat du DG, qui est désormais de quatre ans, une fois renouvelable, au lieu de six ans non renouvelable.
Le bilan du DG à la base de sa réélection…
Pour sa part, le Président en exercice du Comité des Ministres est revenu sur le « bilan élogieux » du Directeur Général de son premier mandat, qui a été « l’élément décisif au moment de choisir ». Et de citer, notamment, comme acquis positifs marquants, les fortes mesures de rigueur budgétaire prises et la réduction progressive des charges du personnel, une meilleure maîtrise de la trésorerie, la résorption des arriérés de paiement des prestataires, la plus grande responsabilisation des structures déconcentrées, ainsi que le regain progressif de la confiance des États membres à leur instrument, mais aussi, celui des bailleurs de fonds. M. Hervé Héhomey a, en outre, cité, les avancées dans la quête d’un leadership continental au profit de l’ASECNA à travers le projet « Ciel unique pour l’Afrique », la mise en service pré-opérationnel, depuis le mois d’aout dernier, de la fourniture de services de navigation aérienne par satellite et l’acquisition d’un nouvel avion flambant neuf, pour renforcer nos performances dans le domaine de la calibration en vol.
… qu’il dédie au personnel…
M. Mohamed Moussa a réaffirmé, lors de cette cérémonie, qu’il dédiait sa réélection pour un second mandat comme Directeur Général au personnel qui est « toujours mobilisé et rigoureux au travail ». Soulignant la sagesse et la maturité dont ce personnel a fait preuve, en acceptant, pour la première fois dans l’histoire du dialogue social à l’ASECNA, de signer, sans effet financier, le contrat d’entreprise pour la période 2017/2020 qui lui a été proposé. Et se réjouissant fortement de sa grande capacité de comprendre les enjeux du moment, et de s’y adapter. Il en a été ainsi particulièrement, depuis l’apparition du coronavirus qui a obligé l’Agence à procéder à des recadrages budgétaires face à la baisse importante et subite du trafic aérien. Bien entendu, le Comité de direction et les cadres dirigeants étaient au premier chef de ceux qui ont fait l’objet de reconnaissance et de gratitude de la part du Directeur Général.
… fortement impliqué dans la résilience économique
Le PCM s’est beaucoup félicité des mesures prises par le Directeur Général, dès la survenance de la pandémie du coronavirus, en vue, dit-il « de préserver, avec rigueur, les ressources de l’Agence, et assurer la protection sanitaire du personnel, levier essentiel de la continuité du service à laquelle les États membres accordent une priorité absolue ».Il a saisi l’occasion pour louer les qualités du personnel, « connu pour son professionnalisme et son sens du dialogue », tout en lui demandant d’accepter les sacrifices qui lui sont demandés dans l’objectif pour, autant que faire se peut, limiter les dommages financiers avec la forte baisse des redevances aéronautiques subséquente au COVID-19. Car, selon lui, il y va de « la préservation, aussi bien, de l’outil de travail de milliers de pères et de mères de famille, que d’un modèle achevé de gestion coopérative dont ses États membres et l’Afrique entière sont légitimement fiers ». Il a ainsi appelé à la sagesse et à la raison, ainsi qu’à la compréhension mutuelle et à la synergie de tous les acteurs, pour permettre à l’ASECNA de sortir de cette situation difficile.
L’accompagnement nécessaire des États membres
M. Mohamed Moussa a chaleureusement exprimé sa gratitude aux Chefs d’État des 18 États membres « qui ont, sans exception, manifesté une grande sollicitude et un soutien sans faille à mon endroit ». Il a également félicité le Comité des Ministres de même que le Conseil d’administration, la Commission de vérification des comptes et la Commission de vérification de la Sécurité d’avoir bénéficié de leurs conseils qui l’ont beaucoup aidé dans son management de l’Agence durant son premier mandat. Comptant rester dans ce sillage, M. Moussa a réitéré que l’accompagnement des États, en particulier, à travers les Instances Statutaires, était plus que jamais nécessaire pour relever les défis qui l’interpellent. Ces défis rappelés par le PCA, M. Jean Lamy, sont « le maintien de l’excellence des services de la sécurité aérienne que rend l’Agence dans le contexte de la crise sanitaire qui impacte sérieusement les finances de notre organisation, mais aussi le défi de la modernisation technologique pour permettre à l’Agence d’optimiser ses services et de devenir le leader africain en matière d’assistance à la sécurité de la navigation aérienne par satellite ». Pour manifester ce soutien renouvelé et la confiance placée au DG, M. Jean Lamy dira à son endroit : «vous avez les qualités pour relever ces multiples défis et que vous saurez être un bon pilote pour franchir les turbulences et nous amener sains et saufs à destination ».
Une certaine émotion dans l’air
L’évocation du souvenir de la défunte épouse du Directeur Général, décédée le 09 décembre dernier, a provoqué une vive émotion. Monsieur Mohamed Moussa a, en effet, rendu un vibrant hommage à la regrettée, pour le soutien constant qu’elle était à ses côtés. Mme Mohamed née Fatoumata Doro était une ancienne collègue qui a quitté l’Agence en 2008. Pour ses grandes qualités, elle faisait l’unanimité auprès du personnel qui garde d’elle un excellent souvenir. Au cours de la cérémonie, le Président du Comité des Ministres, a demandé qu’une minute de silence soit observée en sa mémoire.
29 janvier 2021 Source : FLASH INFOS (Panorama de l’actualité de l’ASECNA)
Au mois d’octobre prochain se jouera la troisième journée du deuxième et avant dernier tour des compétions de football entrant dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. Au cours de la première journée, le Mena, l’équipe nationale de football, a reçu, au Maroc, celle du Burkina Faso. Le stade Général Seyni Kountché étant suspendu pour des insuffisances par les instances internationales du football. Les Gazelles ont perdu (0-2) contre les Etalons. Si le match avait été joué à domicile peut-être que le résultat n’aurait pas été le même. Au cours de la deuxième journée, Daouda Kassali et ses camarades ont battu, toujours au Maroc, les Djiboutiens quatre buts contre deux. Le stade de ce pays aussi, comme d’ailleurs celui du Burkina, a été jugé pas aux normes. La suspension du stade de Niamey a empêché le sommeil aux responsables de la fédération. Et depuis, ils font tout pour permettre à l’équipe nationale de recevoir, à domicile, les Fennecs d’Algérie pour les troisièmes journées. De travaux, avec le soutien sans faille du ministère des Sports, ont été, en si peu temps, entrepris. Ils ont permis, suite à une visite d’inspection de la Confédération Africaine de Football, de lever provisoirement la suspension. Le Mena recevra ici, à Niamey, les Algériens. Les griefs à la base de la suspension sont de plusieurs ordres : la vétusté des vestiaires pour joueurs et officiels, l’état de la pelouse, les gradins, l’éclairage. Les travaux engagés ont permis de doter le stade de vestiaires, aux normes internationales, pour les équipes, les arbitres et commissaires avec toutes les commodités : sanitaires et connexion internet. La pelouse a été reprise et est en parfait état. C’est l’entraîneur du club tunisien qui a joué contre l’AS Police, samedi dernier, qui a fait la remarque au cours de l’interview d’après match. Il a aussi été aménagé des salles pour le contrôle antidopage. Les ramasseurs de balles aussi ont leur salle. Toutes les salles ont été équipées. Pour l’éclairage, le stade général Seyni Kountché est en mesure d’offrir le nécessaire pour un match nocturne. Le problème réside dans la fourniture générale de l’électricité au Niger. Une coupure est vite survenue au cours d’une rencontre. C’est le lot de tous les Nigériens. Dans ces conditions, même après un rapide retour de la fourniture, les projecteurs mettront une trentaine de minutes pour redémarrer. Un tel scénario peut bien coûter cher. La perte des points du match. L’équipe nationale d’Algérie, informée en temps réel de la situation, pourrait demander aux instances internationales de jouer en nocturne. En attendant la décision de ces instances, le président de la Fénifoot cherche à parer à toute éventualité. Il pèsera de tout son poids pour obtenir un match diurne. Au cas échéant, une solution pourrait être envisagée. Ceux qui l’ont sont informés et ils se doivent de la mettre en oeuvre au plus vite. Pour les travaux qui nécessiteront une expertise avérée et d’importants moyens, la balle est dans le camp du politique. D’ores et déjà, le ministre des sports a écrit à celui des Affaires étrangères pour qu’il intercéde auprès de la coopération chinoise pour la rénovation totale du stade. Ce pays a construit ce stade et il a une expertise avérée dans le domaine des infrastructures. Selon des sources dignes de foi, l’ambassadeur ce pays aurait été déjà touché. C’est un bon début. C’est ici et maintenant qu’il faut consolider pour pouvoir avancer. Un de nos voisins, dans la même situation, promet plus de 10 milliards pour la rénovation des infrastructures sportives. Il n’est pas extraordinairement plus nanti que nous. Les résultats sportifs de ce pays sont le fruit d’une politique sportive bien conçue et méthodiquement mise en oeuvre. Surtout si on se rappelle que récemment la fédération de ce pays était ici pour s’inspirer du travail de la fédération nigérienne de football. Alors ?
La lancinante question de la fraude sur les hydrocarbures au Niger était au centre d’une réunion de haut niveau qui s’est tenue, la semaine dernière, autour du Président de la République, Mohamed Bazoum. A l’issue de cette rencontre, plusieurs mesures importantes ont été prises pour lutter contre ce fléau économique et sécuritaire, ainsi que la mise en place d’un comité ad hoc chargé de réfléchir sur des solutions à long terme pour éradiquer ce mal devenu endémique. Dans la présente réflexion, nous plancherons sur cette préoccupation nationale majeure, pour en montrer les ramifications profondes qui s’enracinent déjà dans une mentalité socioculturelle préexistante, où la fraude douanière et fiscale est très prégnante, et relever les faiblesses structurelles des dispositifs nationaux de lutte contre la fraude douanière dans son ensemble.
Plusieurs études menées par les spécialistes de la question de la fraude douanière ont montré que parmi les causes structurelles de ce fléau figure bien souvent une mentalité collective favorable aux pratiques frauduleuses. Le Niger, vaste territoire géographique s’étendant sur plus de 1.267.000 km2, est dépourvu de tout accès direct à la mer et n’a d’autres moyens de contrôler les flux de marchandises entrant ou sortant de son territoire que par la voie terrestre ou aérienne.
Une mentalité socioculturelle prédisposée à la fraude douanière
Et comme la voie aérienne y est peu développée, la route demeure la principale voie d’accès des marchandises sur le marché national. Et c’est justement-là que se posent les grands défis pour les services douaniers pour assurer une meilleure surveillance de tous ces flots d’échanges commerciaux, au regard sans doute de la porosité des frontières et aussi à la faiblesse des effectifs et des moyens mis à la disposition des services de douane. Cette situation défavorable a surtout permis aux fraudeurs de tout acabit de prospérer largement, en se livrant à la contrebande et autres trafics illicites. Sans doute, ne percevant point le rôle fondamental que joue la douane dans la mobilisation des ressources fiscales d’un pays, et surtout mus par des désirs de s’enrichir très vite et à tout prix, ces fraudeurs ont essaimé tout au long des différentes frontières nationales, rivalisant tous les jours de plus d’imagination pour tromper la vigilance des cordons douaniers afin d’introduire leurs cargaisons frauduleuses, sans payer aucun kopeck, en termes de droits douaniers.
Ce phénomène a d’abord concerné les marchandises à l’importation, c’est-à-dire celles qui viennent de l’extérieur ; aujourd’hui, il touche certaines marchandises à l’exportation, principalement les hydrocarbures depuis que notre pays est devenu un producteur de l’or noir. Comme vous le savez déjà, l’exportation des hydrocarbures (essence et gas-oil) a permis la naissance et le développement d’un puissant trafic très lucratif, orchestré par un lobby national très influent, dont on a même trouvé des connexions avec certains milieux politiques nationaux ! Quand ce n’est pas de la pure complicité active, c’est souvent de la complaisance qui est manifestée à l’endroit de ces grands fraudeurs d’hydrocarbures.
Pour vous illustrer un peu l’ampleur de cette fraude criminelle, un rapport récent de la SONIDEP a mis en lumière des chiffres extrêmement ahurissants : la localité de Torodi à l’Ouest près de la frontière du Burkina, écoule à la pompe plus de carburant que les localités de Dosso, Tahoua, Maradi et Zinder réunies, qui ont pourtant la particularité d’avoir la plus grande concentration de consommateurs !
La raison principale de ce paradoxe réside tout simplement dans le fait que, à cause des prix compétitifs du carburant nigérien, les consommateurs burkinabè des environs viennent, régulièrement à Torodi pour se faire le plein de la semaine et remplir quelques jerricanes pour leurs réserves ! Par contre, à Dosso, Tahoua, Maradi et Zinder, l’essentiel de la consommation de carburant se passe hors des stations-services de la place qui ne sont-là que pour deux raisons évidentes : les services déconcentrés de l’Etat qui se ravitaillent avec des bons d’essence, et aussi et surtout pour beaucoup d’entre-elles, c’est une façon déguisée pour ‘’légaliser’’ le blanchiment de capitaux illicites. Comme tout le monde le sait, c’est un secret de polichinelle, dès que vous dépassez la plaque ‘’Bienvenue à Niamey ‘’ sur la RN1, l’essentiel du carburant, pour ne pas dire la totalité, qui est vendu, provient de la fraude !
C’est lieu d’aborder les méthodes par lesquelles ce phénomène de fraude sur les hydrocarbures se développe, les milieux qui en profitent, mais aussi les difficultés structurelles qui se posent à l’Etat pour mener une lutte efficace contre cette ‘’pandémie’’ qui porte gravement atteinte aux ressources fiscales du pays.
Un lobby national et des relais dans la camarilla politique
Comment est-il possible que ce phénomène de la fraude sur les hydrocarbures ait pu se développer pour prendre aujourd’hui une telle ampleur, au point que même l’Etat semble impuissant à le contenir dans des limites ‘’acceptables’’ ? Qui sont, aujourd’hui, ces barons de cette fraude et quel est leur modus operandi ? Voilà quelques interrogations que tout observateur objectif ne pourrait s’empêcher de se poser légitimement. En premier lieu, il conviendrait d’admettre que le phénomène de la fraude sur les hydrocarbures a été favorisé, dans un premier temps, par les politiques publiques volontaristes des subventions accordées aux importateurs d’hydrocarbures dans le pays afin de minorer les coûts prohibitifs du transport routier par lequel se fait l’essentiel des échanges commerciaux du Niger avec l’extérieur.
Malheureusement (ou heureusement, c’est selon), des esprits malins ont trouvé-là une belle opportunité pour se faire du fric en usant et abusant de ces licences d’importation d’hydrocarbures aux avantages comparatifs par lesquels les différents circuits de la fraude étaient alimentés. D’immenses fortunes nationales se sont construites dans ce domaine hautement lucratif, que ce soit au Niger ou au Nigéria voisin. Ensuite, le phénomène est devenu plus inquiétant avec l’exportation par le Niger de l’or noir, via la raffinerie de SORAZ de Zinder. En effet, profitant de la baisse des prix des hydrocarbures à l’export, des opérateurs économiques nationaux achètent ce carburant à la SORAZ à un coût moindre pour des destinations, en principe, étrangères (Bénin, Burkina Faso, Mali, Togo).
Mais, en réalité, des esprits malins procèdent à un reversement des cargaisons en transit sur le territoire national, afin de ravitailler illégalement les marchés locaux de façon déloyale ! Non seulement ils ont pris ce carburant à un prix préférentiel, mais en plus, comme ils ne paient aucune taxe à l’Etat, ils pourront ainsi le revendre à un prix inférieur à celui à la pompe, et le tour est joué ! Pour être plus concret, d’après certains renseignements, le carburant d’essence est concédé par la SORAZ à 250 F CFA, à l’export, le litre, tandis qu’à la pompe, il coûte 540, soit au prix du double ! Alors, les fraudeurs, même s’ils revendent le litre d’essence à 350F, ils seront toujours gagnants au détriment des stations-services et de l’Etat. C’est ce qui explique sans doute ce commerce florissant pour les fraudeurs mais criminel pour l’Etat. D’ailleurs, au mois d’août dernier, s’étant saisie de la question de la fraude sur les hydrocarbures, la HALCIA avait produit un rapport circonstancié pour révéler que chaque année, c’est plus de onze milliards de nos francs qui échappent ainsi aux administrations fiscales de l’Etat. Cette évasion fiscale coûte cher, car avec de tels montants, combien de classes et de centres de santé aurait-on pu construire en une décennie ?
Comme on le voit, ces activités de commerce illicite, de fraude et d’évasion fiscale constituent une menace importante pour les efforts déployés par les gouvernements pour maintenir et développer une économie nationale prospère. Hélas, aujourd’hui, les dispositifs nationaux de lutte contre la fraude douanière ont montré leurs limites objectives, face à l’immensité du territoire national. Comment surveiller efficacement toutes ces frontières vastes avec moins de 2.000 douaniers, avec seulement quelques véhicules ‘’4x4’’, sans aucun moyen moderne de surveillance ? Et s’agissant même de la Douane elle-même, l’institution nationale censée mener le combat contre la fraude, elle devrait aussi se réinventer et faire son petit ménage interne pour y extirper la mauvaise graine qui préjudicie fortement à son image auprès des citoyens.
En 2012, des contrôles douaniers inopinés avaient permis de découvrir des citernes remplies de fuel prises en flagrant délit de reversement, appartenant à un opérateur économique national, aujourd’hui, militant d’un parti politique de la place. Le fraudeur en question avait même été arrêté et conduit à la Police Judiciaire, ainsi qu’un cadre de la Douane. Il avait été découvert que le fraudeur en question bénéficierait des complicités au sein de la Douane qui l’informeraient, à l’avance, des missions de contrôle douanier routinières. Malheureusement pour lui, ce jour-là, la mission fut top secret et la fuite ne put avoir lieu ! Mais, depuis l’arrivée du sémillant ministre des Finances, Ahamat Jidoud, des réformes importantes afin de rendre plus efficaces les instruments de mobilisation des ressources fiscales de l’Etat, aussi bien au sein de la Douane, qui fait une application rigoureuse de la législation douanière au Niger, qu’au niveau de la Direction Générale des Impôts avec tous ces nouveaux instruments électroniques utilisés dans la mobilisation des ressources fiscales. Toutes ces réformes ont reçu l’onction du Président Bazoum, qui, comme vous le savez a décidé à placer la lutte contre la corruption au titre de ses premières priorités. Conscient sans doute de l’urgence de la situation, il a fait, à cet effet, mettre en place un comité ad hoc chargé de réfléchir sur des solutions durables pour éradiquer la fraude sur les hydrocarbures.
D’ores et déjà, quelques mesures à titre conservatoires ont été annoncées, à savoir les instructions fermes à l’endroit des gouverneurs de région, assistés des services de douane et autres services de défense pour participer au combat contre ce fléau. Le choix de la technologie de marquage chimique de carburant pourrait fournir une solution adéquate pour relever les défis de la lutte contre la fraude sur les hydrocarbures et permettre une solution fiable et précise pour suivre légalement tout le carburant taxé (essence, diesel) dans le pays. La présence de ce marqueur dans le carburant permettra de tracer et de surveiller le produit destiné à la consommation domestique. Ce processus aboutira à la réduction de ces fraudes de carburant, en relativement, peu de temps. C’est là, nous pensons, à court et long terme, une solution idoine pour se mettre à l’abri de cette gangrène sociale et économique que constitue la fraude sur les hydrocarbures.
Cependant, ce combat s’annonce féroce, car d’un côté le lobby de la fraude dispose de suffisamment de puissance et d’influence, et de l’autre côté, la détermination du Président Bazoum d’arriver à bout de ce fléau demeure forte et inébranlable. Evidemment, ce combat sera gagné, In’ch’Allah par la détermination des pouvoirs publics et de l’ensemble de tous les citoyens. Ce sera la victoire de la Loi contre la pègre !
L’actualité automnale aura été dominée, ces derniers jours, par la tenue de la COP 26, à Glasgow, en Ecosse. La COP, pour faire simple, c’est l’anglicisme de ‘’Conférence Of Parties’’, issue de la convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUU). Comme vous l’aurez déjà compris, la COP est un traité international adopté lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, en 1992. C’était la première fois, dans l’histoire, qu’un traité international reconnaissait l’existence d’un changement climatique d’origine anthropique (humaine) et donnait aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène. Ce traité a été ratifié par 197 parties (196 Etats et l’Union Européenne).
La convention-cadre a instauré les Conférences de Parties, qui se réunissent chaque année, lors d’un sommet mondial où sont adoptées, par consensus, les décisions pour lutter contre le dérèglement climatique. La première COP s’est tenue à Berlin, en Allemagne, en 1995. Ce traité avait pour objectif la réduction d’au moins 5% des émissions de gaz à effet de serre de 55 pays industrialisés entre 2008 et 2012, par rapport au niveau de 1990.
Les COP rassemblent, environ, trente mille participants, répartis entre les délégations des 197 Etats, la Société civile (les grandes entreprises, les ONG, les scientifiques, les collectivités territoriales, les populations autochtones, les syndicats) et les médias du monde entier. Et depuis 1992, les COP s’enchaînent, année après année, et la capitale écossaise en abrite, aujourd’hui, la vingt-sixième édition.
Cependant, en dépit de l’urgence imminente de la question environnementale, force est de constater, que près de 28 ans après le Sommet de Rio, les avancées enregistrées dans ce domaine demeurent nettement en deçà des grandes attentes de tous les amoureux de la cause écologique dans le monde. Les causes profondes de cette situation résident principalement dans un concert des nations où le langage des sourds semble dominer les débats, quant à la part de responsabilité de chacun dans ce désastre écologique, et surtout quant à la façon de gagner ce combat, entre d’une part, les grandes puissances industrielles traditionnelles (Europe, Amérique, Japon), et d’autre part, celles dites émergentes que représentent les fameux ‘’BRICS’’ (Brésil, Inde, Chine, Russie, Afrique du Sud), auxquels on peut ajouter la Corée du Sud, l’Australie et la Turquie.
Dans la réflexion du jour, nous tenterons de montrer pourquoi ces COP n’arrivent pas à aboutir sur des progrès notables, au regard des grandes ambitions écologiques affichées par les uns et les autres dans le monde. Ensuite, nous esquisserons quelles pistes de réflexion pour nos pays en voie de développement dans cette phase de transition énergétique, notamment en ce qui concerne les énergies renouvelables, et particulièrement le cas du solaire pour un pays comme le Niger situé en plein cœur de la ceinture solaire du continent africain.
Un éveil planétaire du danger face à d’intérêts étatiques divergents
Ce serait une grosse erreur de croire que la problématique environnementale est une émanation de la modernité actuelle, car bien longtemps dans l’histoire de l’humanité, cette préoccupation majeure a toujours été présente dans la vie des sociétés humaines. D’Epicure en passant par les hédonistes et autres sages antiques et médiévaux pour aboutir à la doctrine végétarienne actuelle, la beauté naturelle est en permanence exaltée et sa préservation devient, alors, une nécessité absolue. Mais, c’est l’époque contemporaine, celle de la révolution industrielle avec tout son cortège de conséquences humaines et environnementales, qui va ériger un statut universel à la problématique environnementale, après le désastre causé à la couche d’ozone par les émissions de gaz à effet de serre qui s’échappent des usines industrielles fonctionnant au charbon ou au pétrole.
Déjà, en 1992, trente ans plus tôt, ce n’était pas Greta Thunberg, la figure emblématique actuelle de la cause écologique dans le monde, mais la canadienne Cullis Suzuki, qui était invitée à la tribune du Sommet de Rio, pour alerter les décideurs de la planète sur les menaces contre l’environnement et l’impératif catégorique d’engager une lutte sans merci pour mettre notre planète à l’abri de ces périls. Mais, l’originalité de la jeune suédoise de seize ans réside sans doute dans le fait d’avoir lancé un mouvement international de grèves scolaires en faveur du climat, et qui a d’ailleurs tancé les dirigeants du monde, à la tribune des Nations Unies, sur leur inertie dans la recherche de solutions durables au problème du réchauffement climatique de la Terre. Alors, entre ces deux jeunes porte-étendards de la lutte pour la préservation de l’environnement, il s’est écoulé environ trente années, au cours desquelles 24 COP ont été organisées et plusieurs protocoles additionnels adoptés, dont celui de Kyoto, au Japon, en 1997, qui marque une étape importante dans ce combat, car c’est véritablement le premier traité juridiquement contraignant en la matière !
Cependant, jusque-là, la réalité et le discours alarmant de ces deux adolescentes n’ont guère changé. La cause principale de cette situation résiderait d’abord dans la divergence des intérêts étatiques en présence, entres puissances industrielles traditionnelles (Europe, Amérique et Japon) et celles appelées émergentes (Chine, Inde, Brésil, Australie, Turquie, Afrique du Sud, Corée du Sud). En effet, comme vous le savez, c’est l’Europe qui est la pionnière dans le monde du combat en faveur du climat, pour prendre le virage des énergies dites propres ou renouvelables que sont le solaire, l’éolienne ou encore les énergies végétales, afin de limiter au maximum les émissions de carbone dues à l’utilisation des énergies fossiles (charbon, pétrole). Mais de l’autre côté, se trouvent ces puissances industrielles émergentes qui estimeraient que leur part de responsabilité dans la pollution atmosphérique actuelle serait minime par rapport à celles émises par les pays industrialisés anciens, et que par conséquent, la réduction de ces émissions nocives ne saurait les concerner dans les mêmes proportions que ceux-là. Faut-il le préciser, ces émissions de gaz à effet de serre sont toutes ces particules du carbone de dioxyde qui se sont accumulées pendant des siècles dans l’atmosphère, et qui, progressivement, ont détruit la couche d’ozone qui nous protège des effets des rayons ultra-violets du Soleil.
La disparition de cette couche impacte considérablement sur le climat de la Terre qui se réchauffe avec la hausse des températures sur tous les continents, et tout son lot de perturbations météorologiques que l’on observe aujourd’hui. Ces puissances industrielles émergentes, à cause de leurs tardives émissions polluantes, qui ne remonteraient pas très loin dans le temps, considéreraient qu’elles seraient moins responsables du réchauffement climatique que les puissances industrielles classiques qui auraient eu le privilège de l’antériorité temporelle nécessaire à la formation de ces particules toxiques dans l’atmosphère. Or, ces puissances industrielles émergentes disposent d’usines fonctionnant souvent au charbon pour sa compétitivité, et qui emploient une importante main d’œuvre. Par conséquent, se débarrasser de ces usines qui utilisent des énergies fossiles dans ces pays émergents constituerait un coup dur pour ces derniers en termes de coûts sociaux, car ce serait mettre des millions de travailleurs au chômage par la fermeture de ces usines.
Voilà d’une part, les raisons objectives qui expliquent pourquoi les grandes puissances industrielles n’arrivent pas à se mettre sur la même longueur d’onde en matière de lutte contre le réchauffement climatique car les enjeux étatiques sont loin d’être communs entre puissance ayant compris l’exigence du combat environnemental et ces pays encore largement tributaires de ces énergies fossiles. D’autre part, pour nous autres pays en voie de développement, qui sommes plutôt les victimes de ces désastres écologiques, le problème se pose plutôt en termes de désertification, de déforestation, de dégradation des terres, d’ensablement des cours d’eau et d’inondations récurrentes.
Comme l’a si bien dit le Président Bazoum à la tribune de Glasgow, ‘’ l’aggravation de ces changements climatiques est particulièrement préoccupante pour un pays comme le mien, le Niger, situé au cœur du Sahel et menacé par une désertification implacable qui n’a cessé de provoquer l’ensevelissement par le sable des espaces agricoles et pastoraux. Ainsi, les populations pastorales se voient contraintes de se déplacer toujours vers le Sud et de disputer aux communautés du cru des ressources naturelles vouées par ailleurs depuis longtemps à un processus d’amenuisement inexorable, victimes en cela de sécheresses récurrentes et paradoxalement d’épisodes d’inondations particulièrement destructeurs ces dernières années’’.
Mais, pour revenir aux enjeux de ces grand-messes que sont les COP, il nous parait juste de souligner l’avarice de ces grands pollueurs de la planète qui sont même incapables de s’acquitter de leurs engagements financiers en faveur du fond mondial pour les pays en transition énergétique. En effet, comme vous le savez, au sommet de Rio, il était prévu que les pays industrialisés s’engageraient à hauteur de 100 milliards de dollars US en faveur des pays victimes de ces pollutions industrielles. Mais au bout du compte, non seulement cet engagement n’a pas été tenu, mais, de façon plus subliminale, ce fond, pour certains analystes futés, servirait plutôt à ‘’acheter’’ le renoncement des pays pauvres à l’industrialisation.
Voilà d’ailleurs pourquoi les puissances industrielles émergentes ont toujours boudé ces COP de gala, estimant qu’il s’agissait plutôt d’une affaire entre classes de riches pays qui veulent préserver leur hégémonie sur le reste du monde. En réalité, le problème parait simple, si un jour les pays du Sud, en plus de détenir le monopole des ressources minières et énergétiques, parvenaient à leur industrialisation, que resterait-il alors aux pays du Nord actuels ? D’après les confidences d’un ancien diplomate occidental, le réveil de la Chine de XI Jinping a été, à la fois, une désagréable surprise et un traumatisme profond pour l’Occident tout entier, car personne n’avait vu le dragon jaune surgir de nulle part et qui, aujourd’hui, menace de dévorer le capitalisme occidental ! Pour ce diplomate donc, l’Occident ne commettrait jamais cette deuxième erreur avec le continent africain, sous peine de signer son arrêt de mort !
Quelles solutions durables pour les pays en voie de développement ?
Pour des pays comme le nôtre, la transition énergétique ne saurait s’orienter mieux que vers l’apprivoisement de l’énergie solaire, dans la mesure où le soleil constitue une denrée première pour un pays comme le Niger situé en plein cœur de la ceinture solaire du continent. Il faut aussi dire que le Niger, grâce à l’œuvre scientifique d’un de ses fils illustres, le physicien Abdou Moumouni Dioffo, est un pionnier en matière d’expérimentation d’énergie solaire en Afrique subsaharienne. Un Institut national dénommé ONERSOL, dirigé par cet éminent Professeur, avait même vu le jour. Malheureusement, après la disparition prématurée de ce grand inventeur, le projet de l’énergie solaire au Niger fut relégué aux calendes grecques, et même les pouvoirs publics qui se sont succédés à la tête du pays ne se sont guère montrés enthousiastes à sa vulgarisation dans le pays. Cependant, une mention spéciale doit être faite à l’endroit du régime de la renaissance acte 1 et 2 du Président Issoufou Mahamadou qui avait placé la réhabilitation de l’énergie solaire dans son programme. Il faut aussi ajouter à cela les propositions claires et concrètes du Président Bazoum dans son programme politique pour la mise en place d’une usine de fabrication de panneaux et batteries solaires au Niger. Comme vous le voyez donc, on ne paye aucun kopeck pour cette insolation dont on devrait tirer le meilleur parti pour en faire une énergie propre. Pour cela, l’Occident pourrait être d’un grand secours en mettant à la disposition des pays du Sud et la technologie appropriée et les investissements nécessaires pour développer ce secteur de l’avenir pour un monde où il ferait bon vivre avec la nature. Toute autre vision de ces fora internationaux et autres calculs mesquins sur le climat ne seraient que de vaines chimères, d’illusions lunatiques et nous conduiraient, inéluctablement, vers un chaos planétaire certain. Assez de COP, plus d’actions concrètes !
Dossier réalisé par Zakari Alzouma Coulibaly et Ayouba Karimou
Mercredi 26 juillet 2023, un coup d’Etat militaire est effectué au Niger. Le régime du Président Mohammed Bazoum est renversé par des éléments de sa propre garde : la garde présidentielle dirigée par le Général de Brigade Abdourahamane TIANI. Aux premières heures du putsch, on ne saura pas plus. C’est la confusion générale. Un fait est sûr, Mohammed Bazoum est retenu avec les membres de sa famille au sein du palais présidentiel. Tard dans la nuit, un groupe d’une dizaine d’officiers appartenant aux différents corps des Forces Armées Nigériennes (FAN) vint, dans un communiqué laconique, confirmer officiellement le coup d’Etat. Mais le peuple nigérien reste toujours peu informé sur les véritables raisons et les principaux acteurs du putsch. Est-ce un acte perpétré par la seule garde présidentielle ? Est-ce une action de toutes les Forces Armées Nigériennes, de toutes les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), agissant en tant que corps constitué ? Pour avoir plus de précisions, il a fallu attendre le lendemain, à la suite du communiqué de l’Etat Major des armées dans lequel, il est dit en substance :
« Le commandement militaire des Forces Armées Nigériennes composé du Chef d’Etat Major des armées et des Chef d’Etat-Major d’armées…par souci d’éviter une confrontation meurtrière entre les différentes forces qui au-delà de ces dernières pourrait provoquer un bain de sang et entacher la sécurité de la population et… par souci de préserver la cohésion au sein des forces de défense et de sécurité, ont décidé de souscrire à la déclaration des forces de défense et de sécurité ».
Quarante-huit heures après le coup d’Etat, le nouvel homme du Niger, le Général de brigade Abdourhamane TIANI, intervient à la Télévision nationale pour porter à la connaissance des Nigériens les raisons de leur action : « la dégradation continue de la situation sécuritaire du pays, … et la mauvaise gouvernance économique et sociale ». Partant de ces constats, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) qu’il préside se donne pour mission de préserver la patrie en relevant les défis sécuritaires, sociaux, économiques, le tout dans le respect des engagements internationaux souscrits par le Niger.
Visiblement, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, le coup d’Etat a été une surprise totale, car, rien ne le laissait présager de sitôt. Apparemment, ce putsch, même les puissances occidentales (France, USA, Allemagne, Italie…), bien installées dans le pays à travers leurs représentations diplomatiques et leurs bases militaires disséminées en divers endroits du territoire nigérien, ne l’ont pas vu venir.
Quoi qu’il en soit, pour la majorité des Nigériens vivant depuis plus d’une décennie sous le diktat d’un régime d’étouffement des libertés fondamentales, notamment la liberté de manifestation, pourtant bien garanties par la Constitution du Niger, ce coup d’Etat suscité par un souci de préserver la patrie menacé, est un soulagement, une libération, ainsi que l’attestent les différents communiqués, marches et meetings de soutien qui fusent de tous les milieux sociaux et à l’échelle du pays tout entier. Dans l’histoire du Niger contemporain, on ne note aucun évènement ayant engendré un tel degré de mobilisation populaire, surtout à Niamey, la capitale du pays. Mais il est certain que tous les Nigériens ne partagent pas cette liesse, car il y a les mécontents, notamment les membres du principal parti au pouvoir, le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS/Tarayya) et ses alliés (le MNSD/Nassara, Jamhouriya et bien d’autres partis politiques qu’il serait long de lister ici), qui sont restés en dehors de ces manifestations de joie. La désapprobation du putsch est surtout clairement exprimée par les membres du PNDS/Tarayya, particulièrement les proches du Président déchu, appelés couramment les «pro-Bazoum», opposés aux «pro-Issoufou» .
A l’extérieur du pays, même si, pour une question de principe, les adeptes de la démocratie à l’occidentale condamnèrent çà et là le coup d’Etat militaire survenu le 26 juillet 2023 en tant que prise du pouvoir non pas par la volonté du peuple mais par la force, c’est surtout la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) , qui se démarque sur ce plan à travers la sévérité des sanctions prises pour contraindre les auteurs du coup d’Etat à restaurer Mohammed Bazoum, le «Président démocratiquement élu» dans ses fonctions de chef de l’Etat nigérien. S’il est compréhensible que cette institution agisse pour assurer le respect de l’article 45 du protocole A/SP1/12/01 sur la Démocratie et la bonne Gouvernance additionnel au Protocole relatif au mécanisme de prévention et de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité signé par les Etats membres, c’est tout de même déroutant qu’elle en vienne à adopter un train de mesures aussi draconiennes de nature à asphyxier économiquement un Etat membre ; des mesures que ne lui permettent ni sa mission première (œuvrer à l’intégration et le développement socio-économique des pays membres), ni les dispositions des textes qui la régissent. En effet, outre des mesures de restrictions économiques et financières drastiques , le communiqué des Chefs d’Etat de la CEDEAO a retenu aussi une intervention militaire au bout d’une semaine contre le Niger si les putschistes de Niamey refusent d’obtempérer.
A ce niveau il y a lieu de se poser certaines questions. Avant le coup d’Etat du 26 juillet 2023 au Niger, l’ouest africain a connu plusieurs coups d’Etat militaires. Face à tous ces putschs, la CEDEAO n’a jamais daigné envisager une mesure aussi extrême. Pourquoi donc cette position excessive dans le cas du Niger ? Le Niger n’est-il pas un Etat souverain ? N’a-t-il pas le droit de régler à sa convenance et en toute liberté des problèmes qui lui sont propres, quelle que soit leur nature ? Pourquoi la même CEDEAO est-elle restée coite et passive face aux multiples massacres de populations civiles et militaires effectués par des terroristes («jihadistes» et «agents du crime organisé»), dans plusieurs pays ouest africains, dont le Niger ? Pourquoi n’a-t-elle pas actionné sa force en entente pour appuyer les armées régulières de ces pays afin d’éradiquer ces forces du mal ?
Partant de tout ce qui précède, on peut raisonnablement s’interroger si la CEDEAO a la pleine responsabilité des sanctions qu’elle a prises contre le Niger, surtout lorsqu’on constate que celles-ci, par leur promptitude et leur excessivité, s’apparentent beaucoup à celles décidées, à la même occasion, par l’Union Européenne, particulièrement à celles de l’ancienne puissance colonisatrice, la France, qui ne décolère pas depuis que ce putsch est advenu au Niger. Pour preuve, dans sa rage d’en découdre avec les putschistes de Niamey, Emmanuel Macron, le Président français, outre des propos va-t-en-guerre (puisqu’il dit ne pas exclure une intervention musclée en cas de besoin), est allé jusqu’à tenir un conseil de défense à l’Elysée au sujet du coup d’Etat militaire intervenu à Niamey. Dans ces conditions, nous nous demandons si, aux yeux de ce dernier, le Niger est vraiment un Etat souverain ?
Cette attitude belliqueuse des autorités politiques françaises a sûrement provoqué la colère des centaines de manifestants qui avaient envahi les rues de Niamey pour exprimer leur soutien ferme au CNSP. Car, certains d’entre eux poussèrent leur marche pacifique jusqu’à l’ambassade de France où quelques actes de violence, heureusement très vite maîtrisés par les forces de l’ordre, ont été enregistrés. Néanmoins, on déplore parmi les manifestants six blessés par balles réelles tirées par des agents de sécurité de l’ambassade. Quelques jours après cet épisode dramatique, la France procède au rapatriement par voie aérienne de ses citoyens et ceux d’autres pays européens résidant au Niger, alors qu’aucun signe de menace à leur endroit n’est relevé.
Les implications
Face à cette animosité clairement affichée de l’autorité politique française vis-à-vis du Niger et ses nouveaux dirigeants, ceux-ci réagissent vigoureusement en dénonçant le 3 août 2023 les cinq accords de défense et de sécurité qui lient l’Etat du Niger à l’Etat français. La France récuse cette décision en arguant qu’elle émane d’autorités « illégitimes ». Attitude qui n’est pas sans susciter quelques remarques et/ou interrogations ? La même France n’a-t-elle pas eu à retirer, à la demande des auteurs du coup d’Etat militaire du 15 avril 1974, les éléments de son armée basés dans l’actuel camp Bagaji Iya de Niamey ? Tout récemment, n’a-t-elle pas eu également à retirer, sans rechigner, ses troupes stationnées au Mali dans le cadre de « l’opération Barkhane » et celles de « l’opération Takuba » se trouvant sur le sol du Burkina Faso, suite aux injonctions des autorités politiques de ces deux pays issues comme celles de Niamey de coups d’Etat militaires ? Faudrait-il alors comprendre par ce refus d’obtempérer à la demande formulée par les auteurs du putsch du 26 juillet 2023 que, dans l’entendement des autorités françaises, le Niger a cessé d’être un Etat souverain pour redevenir une néo colonie française ? Est-ce à la France de déterminer la légitimité ou l’illégitimité du gouvernement nigérien ? Les Nigériens ont encore en mémoire la procédure irrégulière par laquelle le gouvernement nigérien déchu est passé pour autoriser l’installation, au Niger, des militaires de l’opération Barkhane refoulés du Mali. Pourquoi s’est-on gardé de qualifier d’illégitime cet acte qui fait fi des dispositions de la Constitution nigérienne ?
Quoi qu’il en soit, cette attitude officielle française n’est pas de nature à baisser la tension assez vive entre les nouvelles autorités politiques de Niamey et les représentants de l’Etat français. Au niveau du peuple qui suit tout cela avec beaucoup d’attention, les propos tenus par les officiels français à cette occasion a créé une onde de choc : à l’appel des organisations de la société civile, une grande marche suivie d’un meeting fut organisée le vendredi 11 août 2023 devant l’escadrille de Niamey où sont stationnés les éléments de l’armée française au Niger pour exiger leur départ sans condition.
Pour bien comprendre ce qui se passe actuellement au Niger et, au-delà, dans certaines anciennes colonies françaises d’Afrique (Burkina Faso, Guinée, Mali, Centrafrique, pour ne citer que les cas les mieux connus), il est indispensable de bien cerner le sens véritable des « indépendances » qui leur ont été reconnues en 1960.
L’autocratie et l’exploitation économique, deux invariables dans les rapports politiques entre la France et ses anciennes colonies africaines
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, bien de milieux (USA, Russie, ONU) rejetaient le régime colonial. Les « tirailleurs » africains qui avaient combattu aux côtés des alliés pour libérer une bonne partie du territoire français occupée par l’Allemagne nazie depuis 1940, ont eux aussi eu le temps d’observer et de connaître l’homme blanc dans sa réalité et, de ce fait, ils ne nourrissaient aucun complexe vis-à-vis de celui-ci. Bref, au lendemain de la seconde guerre mondiale, le contexte politique et les mentalités ont changé de par le monde. Pour la France coloniale qui avait connu le diktat allemand de 1940 à 1945, une défaite cinglante en 1954 à Dien Bien Phu (Vietnam), pour cette France qui avait aussi maille à partir avec les nationalistes algériens du Front de Libération Nationale (FLN), il était alors difficile de maintenir le régime colonial pur et dur, d’où l’acceptation, en 1960, de la vague des indépendances accordées aux colonies françaises de l’Afrique subsaharienne.
Cependant, pour appréhender la véritable portée de ces « indépendances », il importe de bien s’imprégner des contenus des onze accords secrets signés à cette occasion entre la France et les pays d’Afrique francophone :
1. le remboursement de la « dette coloniale », c’est-à-dire le remboursement du coût des infrastructures construites par la France durant la période coloniale ;
2. la confiscation automatique des réserves financières nationales ; il faut entendre par là, le «pilotage» des politiques monétaires de ces Etats, c’est-à-dire l’obligation pour eux de verser 80% de leurs réserves financières » dans un compte d’opération sis au Trésor français, la disposition à titre de crédits, pour chaque Etat de tout au plus 20% de ses recettes annuelles
3. le droit de premier refus sur toute ressource brute ou naturelle découverte dans le pays, en d’autres termes, l’interdiction d’avoir d’autres partenaires dans ce domaine sans l’aval de la France ;
4. la priorité aux intérêts et aux entreprises français dans les marchés et appels d’offre publics, en conséquence, tous les leviers économiques de ces pays sont détenus par des entrepreneurs français ;
5. le droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires de ces pays ;
6. le droit pour la France de déployer des troupes et d’intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts
7. l’obligation de faire du français la langue officielle du pays et la langue pour l’éducation, d’où la création, en appui de cet accord, de l’agence de la Francophonie ;
8. l’obligation d’utiliser le franc CFA (franc des colonies françaises d’Afrique), véritable vache à lait de la France qui lui permet d’engranger chaque année des milliards de dollars appartenant aux pays de la zone franc ;
9. l’obligation d’envoyer en France, un bilan annuel et un rapport d’état des réserves ; le cas échéant le pays ne pourra pas obtenir les crédits désirés ;
10. l’interdiction de toute alliance militaire avec d’autres pays, sauf sur autorisation de la France;
11. l’obligation de s’allier avec la France en cas de guerre ou de crise mondiale .
Logiquement, un accord repose sur un consentement mutuel entre les parties signataires pour la défense de leurs intérêts bien compris. Or, tous les onze accords secrets ci-dessus rapportés sont rédigés en termes impératifs ; ils se présentent comme un chapelet d’obligations ne tenant compte que des seuls intérêts de la France. Pour les pays africains signataires, ils verrouillent toute chance d’autonomie d’action dans tous les domaines abordés et, à terme, toute chance de développement économique. En clair, même si le colonisateur n’est pas présent physiquement pour régenter le cours des choses à sa convenance, ces accords garantissent la perpétuation du pouvoir colonial, l’exploitation des anciennes colonies et la paupérisation de leurs populations. Indubitablement, ils assurent le non développement de ces pays. Dans ces conditions, la fameuse aide publique au développement tant chantée par ses donateurs, n’est en réalité qu’une aide au non développement, afin de permettre aux bénéficiaires de garder juste la tête hors de l’eau.
Mais, avec ces « indépendances » formelles, pour pouvoir continuer l’autocratie coloniale et l’exploitation économique des anciennes colonies, en l’absence du colon, il faut nécessairement trouver des « vassaux », des « nègres de maison » acquis à ce type de gouvernance et prêts à agir strictement selon les directives de la métropole. L’autocratie devient ainsi l’invariable sur lequel reposera durablement les rapports politiques entre la France et ses anciennes colonies. Dans le cadre de cette gouvernance, la France continue donc à piller allègrement les ressources naturelles de ses anciennes colonies (ressources vitales pour améliorer sa situation économique et financière), tout en concédant à ses serviteurs locaux des miettes leur permettant de mener à leur tour une vie confortable dans l’océan de misère dans lequel patauge l’écrasante majorité de leurs concitoyens. S’il est certain qu’aucun développement économique et social n’est possible pour les pays qui subissent un tel mode de gouvernance, il est aussi évident que, de par sa nature coercitive, répressive, et exploiteuse, l’autoritarisme ne peut que conduire à terme à des contestations et des soulèvements populaires susceptibles de compromettre son existence. Aussi, est-il nécessaire de prévoir des formules pour sa perpétuation, notamment en promouvant, dès que la nécessité se fait sentir, des régimes politiques susceptibles de garantir sa pérennisation. A cette fin, trois types de régimes politiques ont, jusque-là, été expérimentés.
Dans un premier temps, on dut recourir au régime du parti-Etat. Dans cette optique, au Niger, le seul parti d’opposition, le Sawaba, fut dissous dès octobre 1959, pour faire place nette au Parti Progressiste Nigérien, section du Rassemblement Démocratique Africain (PPN/RDA), dont l’avènement fut grandement facilité par le pouvoir colonial français auquel il avait fait allégeance. Au bout de quinze années de règne sans partage, de 1960 au 15 avril 1974, le régime du PPN/RDA affaibli par des contradictions au sein de son organe dirigeant, confronté aux conséquences d’une sécheresse et d’une famine décimant population et cheptel, présentant un bilan peu reluisant, est renversé par un putsch militaire dirigé par le Chef d’Etat Major des FAN, le Lieutenant-Colonel Seyni Kountché. Les populations nigériennes accueillent avec soulagement la fin d’un autoritarisme qui s’exerçait au profit d’une petite oligarchie.
Le coup d’Etat militaire intervenu au Niger le 15 avril 1974 n’est d’ailleurs pas une première dans l’ouest africain. Bien avant, il y a eu des coups d’Etat militaires : le 13 janvier 1963 au Togo où le Président Sylvanius Olympio est éliminé par le sergent Etienne Eyadéma ; le 28 octobre 1963, le Président Hubert Maga du Dahomey (actuel Bénin) est renversé par un coup d’Etat militaire dirigé par son conseiller militaire, le Colonel Christophe Soglo ; le 3 janvier 1966, en Haute-Volta, le Président Maurice Yaméogo contraint à la démission, est remplacé par son Chef d’Etat-Major, le Lieutenant-Colonel Sangoulé Lamizana ; le 19 novembre1968 au Mali où le lieutenant Moussa Traoré démet le Président Modibo Keita . Derrière au moins deux de ces premiers coups d’Etat militaires, ceux du Mali et du Togo, des soupçons existent quant à l’éventualité d’une manipulation extérieure, précisément de l’ancienne puissance colonisatrice, vivement préoccupée par le fait que les Présidents Sylvanius Olympio et Modibo Keita œuvraient pour une véritable indépendance de leurs pays respectifs. Ailleurs, la situation socio-économique catastrophique et l’injustice sociale ont été les principales raisons avancées par les putschistes pour justifier leurs actions.
Les régimes d’exception qui en ont résulté ont permis de donner un nouveau souffle à l’autocratie et au système d’exploitation économique mis en place par le colonisateur. Mais, les mêmes causes produisant les mêmes effets, au bout de quelques années, ces régimes évoluant dans le même cadre de non développement défini et imposé par le colonisateur, atteignent également leur limite. Si bien qu’à la fin des années 80, la plupart d’entre eux se trouvaient à la tête de pays croulant sous le poids de la dette, ayant subi des programmes d’ajustement structurel (PAS) inefficaces, avec des économies moribondes et une situation sociale explosive du fait de la paupérisation grandissante des populations. Que faire ?
Cette fois, c’est la démocratie qui est choisie comme élément de perpétuation de l’invariable : l’autoritarisme et le système économique qu’il défend. Ainsi, le 20 juin 1990, dans son allocution d’ouverture de la 16ème Conférence des Chefs d’Etat de France et d’Afrique tenue à La Baule (France), le Président français, François Mitterrand, faisait savoir à ses hôtes que, dorénavant, l’octroi de «l’aide publique au développement» ou, par parler net, «l’aide au non développement» (outil privilégié de chantage des impérialistes occidentaux à l’égard des dirigeants des pays sous-développés, notamment ceux d’Afrique), est assujetti à l’instauration de la démocratie. En Afrique, le besoin de démocratie existait bien avant cette date dans les milieux scolaires, universitaires et chez certains intellectuels, mais il a toujours été étouffé par les dirigeants. A présent que le « maître blanc » a indiqué la voie, il importe de la suivre. Sachant que la démocratie véritable est le fruit d’une lutte interne, que vaut une démocratie suscitée par injonction ?
La Démocratie, le nouveau cheval de Troie
A priori, la Démocratie définie comme « le pouvoir du peuple, par le peuple, et pour le peuple » est censée être la meilleure forme de gouvernance pour garantir une prise en charge effective de l’intérêt général. Mais, pour qu’il en soit ainsi, encore faudrait-il qu’elle soit animée par de vrais démocrates, des acteurs soucieux de sa concrétisation. Or, comme on le sait, les expériences démocratiques amorcées en Afrique au début des années 90 sont, pour l’essentiel, le fruit de l’injonction faite à La Baule. Naturellement, cet aspect constitue le talon d’Achille de cette démocratie extérieurement suscitée qui, dans les faits, va très vite être manipulée et dévoyée pour servir d’oripeaux à un autoritarisme rampant qui finira par régenter la situation socioéconomique des pays engagés dans cette voie.
Hélas, c’est ce qui advint au Niger, surtout au cours des douze dernières années. Formellement, la démocratie est présente, car toutes les institutions et les textes y afférents sont disponibles. Mais dans la réalité, elle a été progressivement vidée de son contenu pour donner naissance à une situation où les citoyens, dans leur écrasante majorité, subissent les affres d’une autocratie soutenue à l’intérieur par une oligarchie composée des membres de l’alliance politique gagnante et, à l’extérieur, par les puissances impérialistes intéressées uniquement par l’exploitation à vil prix des ressources naturelles du continent. Comment en est-on arrivé là ?
Au Niger, dès le départ, on opta pour le pluralisme absolu et un régime semi-présidentiel. Ce pluralisme absolu donna naissance à une floraison de partis politiques (nous sommes actuellement à plus d’une centaine de partis politiques), ce qui fait que pour espérer gagner les élections et gouverner, il faut nécessairement conclure des alliances, très souvent des alliances contre nature entre partis politiques ne partageant pas forcément le même idéal, le même projet de société. Outre cette réalité, il y a aussi l’option prise très tôt pour le régime semi-présidentiel qui, en cas de non concordance des majorités présidentielle et parlementaire, peut aussi être une source potentielle d’instabilité. Et c’est ce qui arriva au Niger après la défaite de la majorité présidentielle aux élections législatives anticipées du 12 janvier 1995 : 40 députés pour la majorité présidentielle contre 43 députés pour l’opposition, ouvrant ainsi une période de cohabitation houleuse qui contribua largement à fragiliser la jeune démocratie nigérienne et à susciter le coup d’Etat militaire du 27 janvier 1996 qui mit un terme à la IIIème République. Les autres handicaps, ce sont le manque de moyens financiers pour conduire une politique autonome de développement devant faire une différence nette avec les régimes politiques antérieurs, et le «pouvoirisme» , c’est-à-dire la conquête du pouvoir politique par tous les moyens et sa préservation le plus longtemps possible à des fins d’intérêts strictement égoïstes. Cette dernière préoccupation amène toujours les gagnants à fouler au pied les principes démocratiques. Les élections deviennent alors de moins en moins transparentes et inclusives ; avec la part nette que se taille l’exécutif dans la conduite des affaires de l’Etat, le principe de la séparation des pouvoirs n’existe que de nom : l’Assemblée Nationale où les députés membres des partis politiques alliés détenteurs du pouvoir exécutif sont majoritaires, est transformée en une caisse de résonnance ; l’indépendance de la justice laisse à désirer ; l’Etat traversé par la politique de partage en matière de nomination à des postes de responsabilité et d’attribution des marchés publics, devient une coquille vide, transmué en lieu d’affaires : népotisme, corruption, concussions, passe-droits, surfacturations, fausses factures, détournements de deniers publics, divers scandales financiers ; l’administration publique est en somnolence ; les libertés fondamentales, notamment les libertés d’expression et de manifestation, sont bafouées. Le peuple muselé, privé de ses libertés fondamentales, gémit, ploie sous le poids d’injustices diverses. Au fil du temps, le diktat de l’extérieur, notamment celui de la France, dans la marche de l’Etat devient de plus en plus net. Les illustrations les plus parlantes sur ce plan ce sont les installations anarchiques et illégales de bases militaires étrangères en divers endroits du territoire national et leur influence sur la politique sécuritaire de l’Etat.
Bref, progressivement l’expérience démocratique a conduit à un autoritarisme pur et dur et à la perte par l’Etat d’une bonne partie de sa souveraineté. L’Etat se délite. La situation socioéconomique du pays est loin de refléter les taux de croissance à deux chiffres annoncés avec grand bruit. Un des signes évidents sur ce plan, c’est la nuée de mendiants qui déambulent dans les rues des grandes villes du pays, particulièrement dans la capitale. Leur nombre croît de jour en jour avec l’arrivée des déplacés internes condamnés à quitter leurs terroirs à cause des actions terroristes.
Voilà dans quel contexte est survenu le coup d’Etat militaire du 26 juillet 2023 au Niger. Quelle serait alors l’utilité, pour les populations nigériennes, d’un tel ordre constitutionnel, d’une telle « démocratie », au point de menacer le Niger d’une agression militaire au cas où il ou elle ne serait pas rétabli(e) ? Peut-on, dans ces conditions, raisonnablement soutenir le bien-fondé d’une intervention militaire, ainsi que le veut la CEDEAO, rien que pour rétablir un ordre constitutionnel qui, en réalité, n’en est pas un ? En effet, cet ordre n’est constitutionnel que de manière formelle, car dans le fond il est purement autocratique. Le cas échéant, c’est le peuple nigérien qui, au lendemain du coup d’Etat, allait engager la lutte pour restaurer le Président déchu dans ses fonctions. Or, dans les faits, c’est tout le contraire qu’on observe : à travers de gigantesques marches de soutien suivies de meetings, tant à la capitale qu’à l’intérieur du pays, le peuple a clairement exprimé tout son soutien aux militaires putschistes qui, dans son entendement, n’ont fait que concrétiser un travail qui est le sien, mais que son musellement ne lui a pas permis d’accomplir. Voilà pourquoi, comme dans les cas récents du Mali et du Burkina Faso, les auteurs du coup d’Etat militaire intervenu le 26 juillet 2023 au Niger, sont grandement soutenus et adulés. Dans tous ces cas, l’immense soutien populaire devrait être compris comme l’expression d’un ras le bol qu’il importe à présent d’expliquer.
Le mal africain
Tout ce qui précède démontre clairement que le « non développement » de l’Afrique a été sciemment programmé et maintenu par les impérialistes, notamment la France pour ce qui est de ses anciennes colonies africaines. Que ceux-ci s’adonnent à une telle politique n’a, en soi, rien de surprenant, rien d’étonnant. Mais le plus déroutant et le plus écœurant, c’est la facilitation de sa mise en œuvre grâce à la ferme collaboration ou appui apporté aux exploiteurs des ressources africaines, par certains Africains qualifiés, selon les milieux, de «vassaux», de «valets», ou de «nègres de maison» ; sous certains cieux les personnes de leur catégorie sont désignées par le terme de «collabos» (diminutif de «collaborateurs»), c’est-à-dire ceux qui lient langue avec l’ennemi pour nuire à leur peuple. Pour corroborer ce qui vient d’être relevé, référons-nous aux grandes étapes des six derniers siècles de l’histoire de l’Afrique.
Durant la longue période de la traite négrière transatlantique (XVè-XIXè siècle), qui a fourni aux négriers la marchandise humaine, les esclaves ? Ce sont les potentats africains et leurs hommes de main. Lorsque, à la fin du XIXème, la conquête de l’Afrique fut décidée, qui réalisa cette sale besogne ? Des troupes de conquête coloniale composées d’hommes de troupe africains (les «tirailleurs sénégalais», désignés ainsi, qu’ils fussent du Sénégal ou non), avec à leur tête une dizaine de sous-officiers et officiers blancs. Le système colonial une fois bien installé, c’étaient également des Africains qui avaient constitué les bras armés par garantir sa sécurité et son bon fonctionnement en matant sans état d’âme tous leurs frères récalcitrants qui venaient à exprimer leur désaccord. Au moment des « indépendances » concoctées sur mesure, à qui avait-on pris soin de confier la mise en œuvre ? A quelques exceptions près, aux plus dociles parmi les Africains prêts à assumer cette tâche sous l’œil vigilant de l’ancien maître des lieux. Ce qui fait, qu’en réalité, même si le maître blanc n’est pas physiquement présent, la machine administrative qu’il avait pris soin de mettre en place, cadrée par les accords secrets évoqués plus haut, fonctionnait à merveille.
Partant de ce qui précède, on peut donc sans exagérer dire que depuis que l’Afrique a rencontré l’Europe sur son chemin, ses premiers ennemis sont certains de ses propres fils, toujours prêts à servir des intérêts étrangers en contrepartie de quelques miettes leur permettant de mener une vie de relatif confort face à la grande masse des Africains vivant dans une grande misère créée et entretenue par un système d’exploitation abject qui leur est imposé des siècles durant. Il y a donc une constante dans l’histoire de l’Afrique : le mal africain, sa domination par des puissances extérieures, trouve en grande partie sa source en Afrique même. Comme le disent les Hausa : «Ba’a cin gari sai da dan gari» (On ne peut aisément conquérir une cité sans la traîtrise de certains de ses fils). Mais le plus inquiétant, c’est que cette réalité perdure.
Néanmoins, l’espoir est permis, lorsqu’on tient compte des changements importants en cours d’accomplissement de par le monde. Sur le plan international, le monde unipolaire mis en place au seul profit de l’Occident, est de nos jours sérieusement menacé par la naissance des BRICS qui œuvrent pour l’avènement d’un monde multipolaire. La révolution numérique fait aussi que le monde est devenu un village planétaire : les informations circulent à grande vitesse et à l’échelle de la planète, et un tel contexte ne facilite guère la mise en œuvre de plans sordides pour sauvegarder les intérêts occidentaux.
Sur le plan africain aussi, il y a un changement des mentalités : les jeunes qui constituent l’écrasante majorité de la population n’ont pas connu la colonisation ; ils sont bien informés et ils ne développent aucun complexe d’infériorité vis à vis de l’homme blanc. Le courant panafricaniste représenté par certains médias africains (Afrique média, la Télévision Panafricaniste…), très présents et très suivis, fait un important travail d’éveil des consciences. Au niveau même des anciennes colonies toujours dominées, les chevaux de Troie jusque-là utilisés : régimes de parti-Etat, régimes d’exception militaires françafricains, Démocratie de façade, ont tous atteint leur limite. Manifestement, il y a un piétinement des tentatives actuelles de vouloir déstabiliser les Etats de l’ouest africain en recourant à des campagnes de désinformation, des guerres par procuration à travers le développement du terrorisme, ou du crime organisé, et la manipulation de certaines institutions internationales (l’exemple récent de la CEDEAO, fortement soupçonnée d’être manipulée par la France, lorsqu’elle projette une attaque armée contre le Niger, suite au coup d’Etat du 26 juillet 2023 pour, dit-on, sauver un « Président démocratiquement élu »).
S’opposer aux coups d’Etat militaires patriotiques en Afrique pour sauver les « régimes constitutionnels » et les chefs d’Etat « démocratiquement élus », tel semble être le nouveau subterfuge trouvé par les néocoloniaux aux abois, afin de sauvegarder leurs intérêts sérieusement menacés. Mais la fragilité d’une telle parade, c’est que les coups d’Etat qui entachent l’ordre constitutionnel qu’on tient à sauvegarder ne sont pas que militaires. Lorsqu’on procède à des braquages et des bourrages d’urnes, lorsqu’on intimide, menace de paisibles électeurs, lorsqu’on ôte la vie à certains membres de la commission électorale pour des raisons inconnues, lorsqu’on tripatouille les constitutions pour se donner la possibilité d’un troisième mandat anticonstitutionnel, ne sont-ce pas là des faits constitutifs d’un coup d’Etat civil. Mais les coups d’Etat civils ne sont jamais sérieusement dénoncés par les défenseurs de la « démocratie », surtout lorsqu’ils font l’affaire de leurs valets locaux. Quant aux coups d’Etat militaires ils sont appréciés différemment selon leur nature : « les coups d’Etat militaires françafricains » sont tolérés voire acceptés, tandis que les coups d’Etat militaires patriotiques, accomplis pour sauvegarder l’intérêt général fortement menacé, sont fermement condamnés et combattus. L’illustration sur ce plan est donnée avec les récents coups d’Etat militaires intervenus au Mali, au Burkina Faso et tout dernièrement au Niger qui, manifestement, donnent du tournis à la France et ses supplétifs locaux. Paradoxalement, dans les trois cas, le désir clairement exprimé par les auteurs des coups d’Etat de lutter pour la sauvegarde des intérêts nationaux, la souveraineté effective de leurs Etats respectifs, bref de donner un véritable sens à l’indépendance de leurs pays, a poussé la CEDEAO, une institution internationale dont la mission première est d’œuvrer à l’intégration économique des Etats membres, de décider, à l’encontre de leurs pays, une panoplie de sanctions illégales illégitimes et inhumaines. S’agissant du Niger, il a même été décidé une intervention militaire si le Président déchu n’est pas restauré dans ses fonctions au bout d’une semaine. Quelle pourrait être la justesse de mesures aussi draconiennes de nature à asphyxier économiquement des populations innocentes juste pour des questions de principes démocratiques non respectés d’ailleurs par certains des décideurs ?
Quoi qu’il en soit, notre intime conviction, c’est que tant que les coups d’Etat civils et les coups d’Etat militaires françafricains seront acceptés, la spirale des coups d’Etat militaires patriotiques ne s’arrêtera pas. Et, de toute évidence, dans les rapports entre l’Afrique et l’Europe ou l’Occident d’une manière générale, particulièrement entre la France et ses anciennes colonies de l’ouest africain, les liens néocoloniaux ne pourront plus perdurer. Assez illustratifs sur ce plan sont les décisions consécutives aux coups d’Etat militaires patriotiques précités : fermeture des bases militaires étrangères, notamment françaises, la dénonciation des accords de défense et de sécurité avec l’ancienne métropole, les mesures de réciprocité en cas de sanctions, etc.
Certes, l’impérialisme est secoué, mais il faut se garder de crier victoire. Les impérialistes ont d’importants intérêts à défendre et ils agiront sûrement. Sinon, a-t-on vraiment besoin de recourir à des sanctions aussi excessives, d’asphyxier tout un peuple qui n’aspire qu’à vivre en paix, rien que pour faire recouvrer à un Président déchu son fauteuil ou pour faire respecter des principes démocratiques foulés au pied par certains dans le rang même des auteurs de ces sanctions ? Notre intime conviction, c’est tout cela n’est que prétexte pour occulter le déroulement d’un agenda caché visant à déstabiliser le Niger et, au-delà, l’ouest africain dans son ensemble, y semer le chaos, et permettre la poursuite de l’économie de pillage.
C’est pourquoi les peuples africains doivent rester vigilants, se tenir comme un seul homme derrière leurs armées respectives jusqu’à la victoire définitive. Ce qui requiert aussi que les citoyens transcendent leurs égoïsmes et les clivages de toutes sortes pour ne voir que la patrie. Pour ce faire, il importe prioritairement d’engager un combat acharné pour éradiquer la race des « nègres de maison », la racine principale du mal multiséculaire qui ronge l’Afrique, qui freine son développement, et qui la maintient dans la servitude aux seuls profits des «pauvres/riches » . L’acharnement actuel de certains chefs d’Etat de la CEDEAO, manifestement manipulés par certaines puissances occidentales, pour lancer une attaque militaire contre un Etat membre, le Niger, juste pour restaurer, un « Président démocratiquement élu » même si cette opération devrait coûter la vie à plusieurs nigériens innocents, cet acharnement dis-je, prouve suffisamment le danger que constitue pour l’Afrique, la race des « nègres de maison ». Car, en ce début du XXIè siècle, à l’instar des potentats africains ravitailleurs en esclaves des négriers durant la longue période de la traite négrière transatlantique, à l’instar des « tirailleurs sénégalais » qui avaient massacré leurs frères au tournant des XIXè et XXè siècles pour faire place nette aux colonisateurs, ces chefs d’Etat de la CEDEAO sont prêts à lancer des militaires africains pour aller tuer d’autres militaires et civils africains, tout cela pour sauvegarder les intérêts des impérialistes. L’histoire se répète-t-elle ? Il n’y a qu’en Afrique qu’on peut voir une telle ignominie.
(A suivre)
Pr Maïkoréma ZAKARI
Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH)
La suspension de la connexion internet du 25 février au 5 mars 2021, à la suite des manifestations violentes de Niamey ayant suivi la proclamation des résultats du deuxième tour des élections présidentielles, a eu un impact considérable, bien que difficilement quantifiable aux plans sociaux et économiques. Même si le gouvernement et les opérateurs de téléphonie n’ont donné aucune explication, on peut aisément comprendre que cette suspension vise à calmer la situation et éviter que ceux qui ont engagé ces manifestations n’enflamment la toile en jetant de l’huile sur le feu.
La violence ne peut en aucune façon être une solution à aucune crise. Et disons comme Kofi Annan que nous devons rejeter la voie de la violence, qui est le produit du nihilisme et du désespoir. Michel de Montaigne affirme « qu’il n’y a pas une idée qui vaille qu’on tue un homme », et selon Edward James Olmos « L’éducation est le seul vaccin contre la violence ».
Il faut noter que cette coupure d’internet a entrainé une rupture d’égalité entre une minorité de privilégiés, disposant de réseau wifi fixe, continuant de bénéficier de la couverture et pouvant même accéder aux réseaux sociaux via des applications comme « Unseen online » (débloquer des sites bloqués) alors que la quasi-totalité des utilisateurs en sont totalement dépourvus. Il faut aussi le dire clairement cette interruption porte atteinte au droit fondamental d’accès à internet, reconnu par les Nations Unies depuis 2012. Une résolution adoptée le 1er juillet 2016 par le Conseil des droits de l'homme de l’ONU condamne officiellement les restrictions d’accès à internet. Elle condamne “sans équivoque les mesures qui visent à empêcher ou à perturber délibérément l’accès à l’information ou la diffusion d’informations en ligne, en violation du droit international des droits de l’homme” et “invite tous les États à s’abstenir de telles pratiques et à les faire cesser”. La résolution affirme que les mêmes droits dont les personnes disposent hors ligne doivent être aussi protégés en ligne, en particulier la liberté d'expression, conformément au droit international. Elle souligne, en outre, qu'il importe de combattre les appels à la haine qui constituent une incitation à la discrimination ou à la violence sur Internet, notamment en encourageant la tolérance et le dialogue.
L’utilisation des réseaux sociaux devient aujourd’hui de plus en plus usuelle. Elle est devenue un phénomène en vogue de nos jours et le nombre d’utilisateurs ne fait qu’augmenter.
Au Niger, selon les statistiques du rapport 2019 de l’Autorité de Régularisation des Communications Electroniques et de la Poste (ARCEP), le parc d’abonnés essentiellement mobiles est de 11 418 301 contre 10.367.535 abonnés en 2018 soit une croissance de 11.7%. En ce qui concerne la pénétration globale des services de téléphonie, pour l’année 2019, on enregistre un taux de 52,90% contre 47,92% en 2018 soit une progression de 5%, alors que le taux global de pénétration des services Internet (fixe et mobile) s’établit à 24,53%.
Les adultes mais aussi les adolescents s’inscrivent et utilisent les réseaux sociaux de manière fréquente. Internet et les médias sociaux offrent de nombreuses opportunités de communication, d’apprentissage et d’accès à des informations diverses. Il existe des espaces comme Edmodo ou Google Classroom, conçus pour l’éducation, au profit des élèves, étudiants et leurs enseignants. Mais, l’utilisation d’internet comporte aussi des risques d’addiction (passer trop de temps à l’écran), de cyber harcèlement, de se faire escroquer, voire de protection de sa vie privée pour ne citer que ceux-là.
Il revient à l’Etat, aux parents, aux ONG et Associations de la Société Civile de sensibiliser surtout les jeunes aux bonnes pratiques d’utilisation du numérique qu’il s’agisse d’internet ou des réseaux sociaux. Il est grand temps que les ministères en charge de l’Education intégrèrent dans les programmes d’enseignements, des disciplines qui s’y prêtent, des contenus de sensibilisation pour bien utiliser internet et expliquer comment réagir face à ces risques potentiels.
L’importance des réseaux sociaux est désormais capitale pour toute la société dans des activités innombrables comme l’administration, le commerce, les finances, les divertissements, la recherche, etc. Désormais le manque d’internet même pour une journée entraine un ralentissement généralisé de tous les services et des conséquences négatives sur la vie sociale et économique.
Les réseaux sociaux font désormais partie intégrante du quotidien d’un grand nombre de personnes et il est donc essentiel de s’interroger sur les problèmes qu’ils engendrent et comment les régler dans le respect du droit et de la satisfaction de l’ensemble des utilisateurs.
En définitive, au Niger, sauf les récentes violences post électorales de Niamey, nous n’avons pas connu de manifestations violentes de cette ampleur ni de coupure d’internet, depuis l’avènement de la démocratie. Nous espérons ne plus revivre cette situation. C’est pourquoi, nous appelons les acteurs politiques et toutes les forces vives à se ressaisir afin de contribuer au maintien de la paix, de la tolérance et de la cohésion sociale et d’œuvrer pour le renforcement de l’unité nationale et le développement de notre pays.
Par Moustapha Liman Tinguiri, planificateur de l’Éducation à Zinder
L’’épidémie de Covid-19 vient nous rappeler que nous vivons, que nous le voulions ou non, dans un monde interconnecté. Nos frontières sont poreuses, plus proches de la membrane vivante que du mur en dur.», écrit Michaël Marder, un philosophe et observateur avisé des questions internationales, éminent universitaire canadien.
La fin de la guerre froide entre les blocs de l’Est et de l’Ouest, le triomphe progressif des principes démocratiques dans le monde et l’apogée de l’ère numérique ont sans doute été à l’avant-garde de l’avènement de ce que l’on appelle aujourd’hui la mondialisation ou la globalisation, la terminologie important peu devant le contenu du concept. Les idées de l’économie de marché professées depuis le XIXème par l’économiste anglais, Adam Smith, et ses épigones historiques, ont, semble-t-il, trouvé leur point d’achèvement dans le taylorisme et le fordisme qui devaient jeter les jalons futurs de la société de consommation qui caractérise aujourd’hui le dogme libéral auquel a adhéré l’Occident dans bon nombre de pays qui le composent.
Abandonnant l’héritage extraordinaire des Lumières, c’est-à-dire la primauté de l’humanisme et l’universalisme de la Raison, la civilisation occidentale, sans doute imbue de sa supériorité technique et technologique, a cru trouver son salut dans ce que certains penseurs ont appelé le matérialisme historique, c’est-à-dire le primat de la matière sur l’esprit, bref la condition matérielle de l’homme comme seul déterminisme de son être. C’est alors le début du triomphe de l’économisme, mieux du consumérisme, la nouvelle religion des temps modernes, la mort de Dieu étant actée depuis longtemps, les religions traditionnelles étant devenues de simples vestiges d’un monde de la transcendance de Dieu à jamais révolu. Partout, on proclame, on loue, on vante les mérites de ce nouveau monde, ce monde globalisé, devenu une sorte de village planétaire grâce à un dense réseau de connexion où les échanges entre les quatre coins de la planète se déroulent à un rythme vertigineux. C’est désormais plus à un monde virtuel que l’on a affaire qu’à un monde réel, toutes les frontières physiques étant abolies, l’immatériel prenant le dessus sur le concret.
Cependant, très tôt, la désillusion suprême ne tardera pas à surgir, la mondialisation dans sa forme actuelle étant loin de constituer cette panacée universelle que ses promoteurs ont voulu lui attribuer. Au final, la mondialisation n’aura été qu’une grande mystification, vite découverte comme telle à l’épreuve des nouveaux défis et enjeux contemporains auxquels fait face aujourd’hui l’humanité. En premier lieu, il conviendrait de souligner que la mondialisation dans sa version actuelle n’est qu’une mondialisation des échanges et non une mondialisation de la condition humaine. Il s’agissait en effet de soumettre la planète entière au diktat de l’économie de marché qui signifiait libre accès pour les pays du Nord aux marchés des pays du Sud, et également libre accès pour ceux-ci aux ressources naturelles de ceux-là !
Pendant que l’on prônait à tuetête la mondialisation des échanges, au moment où l’on en vantait les mérites, on voyait aussi les égoïsmes étatiques s’élever avec le durcissement des législations nationales ou communautaires en matière d’immigration, montrant ainsi le caractère unidimensionnel de la mondialisation ou une mondialisation à un sens unique, pour parler simplement. Le cas de l’Afrique et de l’Europe, ainsi que celui de l’Amérique du Sud et du Centre avec l’Amérique du Nord, sont la parfaite illustration de cette mondialisation à double vitesse. Les drames humains liés à l’immigration ont cessé depuis belles lurettes de déranger la bonne conscience de la Communauté internationale. Or, lorsqu’il s’agit pour les Etats du Nord d’accéder aux marchés, aux matières premières et aux capitaux des Etats du Sud, l’on fait à cet effet prévaloir les principes de la mondialisation. Mais, quand il est question d’immigration, de transfert de technologies ou d’aide au développement envers les pays du Sud, la donne change, la réciprocité ne jouant jamais en la matière !
Aujourd’hui, la propagation de la pandémie Covid-19 vient apporter une preuve supplémentaire de cette mondialisation tronquée, biaisée, dans la mesure où, une fois encore, les Etats du Sud sont les victimes collatérales d’une pandémie qui ne trouve pas ses origines sur leurs terres, mais qui est apparue ailleurs dans le monde (Chine), et qui a trouvé son terrain de prédilection en Occident (Europe, Amérique). Pandémie pour pandémie, rappelons-nous, lorsque le virus Ebola faisait des hécatombes sur le continent africain, il y a de cela quelques années, les pays occidentaux avaient ‘’oublié’’, justement, la mondialisation en fermant systématiquement leurs frontières aux ressortissants des pays touchés par le fléau. Pourtant, de nos jours, étant un des épicentres de la Covid-19, les pays occidentaux ne se sont pas abstenus de venir dans les pays du Sud jusqu’à ce que, face à l’aggravation de la situation, les autorités de ces pays-là décident de la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes de leurs territoires.
Mais, le mal était déjà fait, les contacts étroits entre le continent africain et l’Europe avaient déjà constitué, sans doute, les facteurs de risques importants de propagation de la pandémie dans les pays africains. L’Occident a beau afficher sa suffisance matérielle et technologique, la réalité prouve que c’est l’Occident qui a apporté ou mieux exporté dans ses cargaisons maritimes et aériennes le virus mortel de la COVID 19, tout comme ils sont à l’origine dub réchauffement climatique à cause de leur grande émission de CO2. . Cela prouve à profusion que l’Occident reste encore tributaire des pays du Sud et son inclinaison actuelle à l’auto-centrisme n’est, en fin de compte, que la manifestation du triomphe du consumérisme sur l’humanisme.
Comme on le voit, un constat se dégage : face à tous les périls contemporains (terrorisme, réchauffement climatique, Covid- 19), l’Afrique apparaît comme une victime innocente et demeure le seul continent vulnérable pour les raisons que l’on sait. Ainsi, lorsque les calamités naissent sur ce continent, celui-ci est très souvent seul à en souffrir silencieusement et stoïquement, dans l’indifférence générale d’une mondialisation qui a plus d’autres chats à fouetter qu’à s’intéresser à la misère du monde.
Voilà la grande mystification à laquelle aura abouti la mondialisation actuelle, qui devrait, aujourd’hui, être repensée dans ses fondements et dans ses finalités ! L’apparition et la propagation de la pandémie de Covid-19 viennent rappeler à l’humanité entière sa condition de mortelle qui est sa destinée inéluctable, et l’arracher ainsi à cette vaine prétention en la continuité de son espèce sans une véritable solidarité entre tous les hommes de la planète, indistinctement des différenciations physiques des uns et des autres ! L’humanité est et demeure, n’en déplaise aux nationalismes et autres égoïsmes primaires, une seule et unique famille, une chaîne de solidarité ininterrompue depuis le processus d’hominisation jusqu’à la fin des temps. L’apparition et la propagation de la pandémie de la Covid-19 pourraient être, à ce sujet, comme une sorte de piqûre de rappel de cette vérité intangible !
La Terre Promise comme a eu à qualifier le Liptako-Gourma, le Général Abdourhamane Tiani au cours de sa première visite officielle au Mali et au Burkina-Faso n’est pas un vain mot. Il le dit sachant préalablement que la zone des trois frontières comme la qualifient certains, est un véritable et gigantesque puits de ressources minières. Les études, les statistiques et même les réalités de l’heure le prouvent. Ainsi dit, le Burkina-Faso, le Mali et le Niger forment en réalité la « terre promise » ; cette terre citée même dans les saintes paroles. Pour qui sait de quoi on parle ici se rendra à l’évidence compte que l’AES reste et demeure la zone la plus riche au monde en matière de ressources minières ; pour toute personne qui aimerait s’en convaincre, nous l’invitons à lorgner « le Plan Minéral de République du Niger » d’ores t déjà disponible sur la toile et qui de ce fait, ne saurait plus un secret pour personne. Le PM. Lamine Zeine ; l’avait lui-même dit au cours d’une de ses interventions médiatiques que le Niger a même le diamant. Cette franchise pas rapport à un tel sujet n’est pas fortuit encore moins irréfutable. Le savent pertinemment Macron et ses Hommes. Pourtant à l’époque notamment au cours de leur gestion, celle bien entendue des guristes, Bazoum a tenté de nous faire croire au cours de la conférence des cadres qu’il anima le 25 février 2022 que le Niger est un pays pauvre, donc il ne voit pas pourquoi disait-il, que certains de nos concitoyens se permettraient de dire alors que le troupes françaises sont arrivés chez nous dans l’intention de piller. Il rappelait en ces termes que : « même l’uranium dont nous disposons, nous tenus la France pour qu’elle nous l’achète ». Pour qui nous prenait-nous ? Heureusement avertis que nous sommes, nous n’avons un seul instant pas manqué de lui rendre la monnaie de sa pièce ; en lui clarifiant sans ambages que le Niger n’est pas un pays pauvre mais qu’il était tout simplement géré. Comment pouvait-il, être assez imprudent en le disant tout en omettant que rien que le 14 février 2022 ils accordaient son gouvernement et lui un permis d’exploitation et de recherche du lithium à trois compagnies minières espagnoles dans le département de Gotheye et de Téra. Il est de ce fait, important de préciser que la tonne du lithium tournerait actuellement autour de 22 millions de FCFA et est d’ailleurs une ressource nettement prisée au vu des aléas climatiques notamment en cette ère où tous les pays du Monde entier s’activent dans la lutte contre le réchauffement climatique. Soulignons par ailleurs qu’au-delà du lithium, nous avons le cobalt, l’or, le pétrole, le gaz et même le diamant pour ne citer que ces richesses dont les pays de l’AES disposent parmi tant d’autres et qui s’avérèrent incontournables. D’où notre zone, l’AES et ses richesses s’avèrent incontournables pour le développement et même la survie des autres pays et ce, sur bon nombre de plans. Alors essayons d’aller à point que de chercher à précipiter les choses. Nous avons le levier entre les mains d’où nous sommes les pilotes de l’avenir de nos trois Nations qui ont failli être divisées par les impérialistes mais qui, grâce à Dieu se retrouvent autour d’une même cause : la Sauvegarde de leur patrie.
Dans une initiative significative visant à promouvoir l'accès à l'éducation et à garantir l'équité dans le secteur de l'éducation privée, la ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, le Dr. Elisabeth Shérif, a récemment pris des mesures décisives. Le mercredi 13 septembre 2023, elle a adressé une correspondance aux fondateurs des établissements privés d’enseignement général et professionnel, les enjoignant à suspendre toute augmentation des frais de scolarité.
La ministre a souligné dans sa lettre l'observation alarmante selon laquelle, dans certains établissements privés d’enseignement général et professionnel, les frais de scolarité augmentent chaque année sans justification valable. De plus, elle a noté la perception de frais supplémentaires non réglementaires, créant ainsi une charge financière disproportionnée pour les familles.
Face à cette situation préoccupante, le ministère a décidé de créer un comité technique chargé de fixer et de stabiliser les frais de scolarité dans le secteur de l'éducation privée. La ministre a expliqué : "Il m'a été donné de constater que les frais de scolarité, dans certains établissements privés d’enseignement général et professionnel, subissent chaque année une augmentation inexpliquée, à cela s’ajoutent des perceptions d’autres frais subjectifs non prévus par les textes en vigueur."
Pour garantir l'efficacité de cette réforme, la ministre a adressé une directive claire aux fondateurs des établissements privés : "Je vous instruis par la présente de surseoir à toute augmentation des frais de scolarité dans les établissements privés d’enseignement général et professionnel, en attendant les conclusions des travaux de dudit comité. Ces instructions sont d’application stricte."
Cette démarche vise à favoriser l'accès à l'éducation de qualité pour tous les élèves, tout en veillant à ce que les coûts ne deviennent pas prohibitifs pour les familles. Elle s'inscrit dans le cadre des efforts continus du gouvernement pour améliorer le système éducatif du pays et garantir une éducation équitable pour tous les citoyens.
De l’avis de certaines analyses et des études réalisées, le Niger est le pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et de la communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui utilise le moins d’engrais dans la production des cultures rizicoles, pluviales et maraichères. Or, notre pays fait face, à l’image de certains voisins de la sous-région, à une forte pression foncière due à l’accroissement démographique. En effet, à la forte pression foncière vient s’ajouter la dégradation accélérée de la qualité des sols de production. Face à ce constat peu reluisant, les autorités nigériennes ont décidé d’opérer une reforme dans le secteur de l’engrais. Cette réforme consiste désormais à libéraliser la commercialisation de l’engrais qui était par le passé subventionné par l’Etat. Ainsi, le secteur privé se voit du coup au cœur de la commercialisation de cette substance chimique qu’est l’engrais.
Quelques années après cette réforme, les producteurs pour lesquels l’engrais doit être disponible et accessible ne comprennent rien à la nouvelle situation. Selon le président du conseil d’administration de la plateforme paysanne M. Bagna Djibo, par ailleurs président par intérim des organisations des producteurs au niveau de l’Observatoire des Marchés des Engrais (OMEN), la cherté de l’engrais aujourd’hui s’explique par deux facteurs majeurs : la pandémie à coronavirus qui a négativement impacté l’ensemble de l’économie mondiale et la hausse des prix du gaz au plan mondial. Le gaz étant un élément constitutif de l’engrais, il va de soi qu’il joue sur le coût de production de l’engrais. Conséquence, les commerçants-importateurs achètent l’engrais cher. Les prix de l’engrais a aujourd’hui presque doublé en passant de 13.500 F au temps où la substance chimique était subventionnée par l’Etat et vendue aux producteurs par la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA) à 22.500 FCFA aujourd’hui. Toutefois, du point de point législatif, la réforme prévoit un arsenal juridique permettant aux producteurs d’accéder à l’engrais en qualité et en quantité et cela à moindre coût. C’est dire tout ce qui permet à l’activité d’importation jusqu’à la vente de l’engrais aux producteurs, en passant par le système de contrôle, a été bien réglé. L’autre élément de la reforme repose sur la gouvernance, ce que tous les acteurs sont impliqués dans les organes de mise en œuvre de cette réforme en l’occurrence l’Observatoire des Marchés des Engrais et le comité technique des engrais (COTEN). M. Bagna Djibo relève certaines insuffisances liées à la gouvernance des engrais. ‘’ Il doit avoir au niveau de ces deux structures précitées, un mécanisme qui donne les prix de référence. Cela veut dire qu’il doit avoir toujours une analyse mensuelle qui explique clairement la tendance des prix d’engrais à l’échelle mondiale. Ce qui permet aux acteurs de suivre au jour le jour l’évolution des prix’’, a expliqué le président du conseil d’administration de la plateforme paysanne. Pour l’instant, le secteur privé n’a pas la capacité pour importer l’engrais pouvant couvrir les besoins des producteurs.
La venue de la pandémie à coronavirus et la hausse du prix du gaz ont mis sous l’éteignoir le résultat attendu de la réforme des engrais. Pour que les producteurs nigériens puissent accéder à l’engrais, il y a nécessité que l’Etat et les partenaires accompagnent les paysans. Lorsqu’il y a plusieurs opérateurs économiques dans le secteur de l’engrais, il y aura une concurrence qui jouera non seulement sur la qualité, le coût et la disponibilité. M. Bagna Djibo esquisse une piste de solution au problème actuel dans le secteur de l’engrais. « Il est souhaitable que l’Etat puisse injecter de l’argent dans le secteur des engrais pour donner du souffle aux producteurs. C’est la seule alternative qui sied actuellement pour que les prix des engrais puissent connaitre une baisse. En ce qui concerne les producteurs, il faudrait qu’ils mettent l’accent sur l’agro-écologie pour garder la fertilité du sol. Pour y arriver, le Niger doit songer à exploiter de son sous-sol le phosphate afin de développer l’agriculture. Au Niger, on a connu trois inondations majeures qui ont sérieusement affecté les cultures rizicoles et maraichères le long du fleuve et les bas-fonds. Ces derniers sont les principales zones de production par excellence », a rappelé M. Bagna
Typologie d’engrais sur le marché nigérien
La libéralisation de l’engrais a permis au secteur privé d’être au centre de l’importation de ce produit chimique au Niger. Il existe une panoplie d’engrais sur le marché. Mais dans tout le cas, l’Etat a mis sur pied un laboratoire de contrôle des engrais importés. On peut citer sans être exhaustif l’urée ; le NPK et le DAP qui semble être la meilleure qualité sur le marché. Le DAP est aujourd’hui difficile à trouver sur les marchés nigériens en raison de sa cherté. En effet, un laboratoire a été installé à l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) pour que tous les engrais fassent l’objet de prélèvement et d’analyse. Mais avec la porosité des frontières, il est difficile de dire que tous les engrais qui entrent en territoire nigérien sont contrôlés et analysés. Par rapport à cet état de fait, M. Bagna estime qu’il faut renforcer le dispositif d’inspection au niveau des frontières.
Par Hassane Daouda(onep)
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La hausse des prix de l’engrais sur le marché anéantit l’accessibilité des engrais à la hauteur des besoins de l’agriculture nigérienne. Aujourd’hui, pour se procurer un sac d’engrais, le producteur doit débourser plus de 20.000 FCFA. Les deux variétés d’engrais plus disponibles sur le marché, à savoir le ‘’15-15’’ et le ‘’Ki-Uré’’ coûtent plus de 20.000 FCFA. Cette situation tourmente les commerçants, principalement ceux qui sont en contact direct avec les producteurs. A la date du mercredi 25 août 2021, le sac d’engrais appelé ’15-15’’ et le ‘’Ki-Uré’’ se vend à 21.000 F, tandis que le kilogramme et tasse qui est l’équivalent de deux (2) Kg coûtent respectivement de 450 F à 900 FCFA.
Rappelons que pour répondre au besoin en engrais, les autorités nigériennes ont initié une réforme qui vise à mettre en place un système efficace et durable, capable d’améliorer la disponibilité d’engrais de qualité et son accessibilité aux producteurs dans toutes les régions du Niger. Ce système piloté par l’Association Nigérienne des Importateurs et Distributeurs des Engrais (ANIDE), créée le 18 juin 2019, semble agoniser, car il ne répond ni aux attentes des commerçants encore moins ceux des producteurs. Des commerçants (grossistes et détaillants) rencontrés au niveau des différents marchés de Niamey s’inquiètent de la situation d’engrais au Niger.
Baydou Ali est un vendeur d’engrais à Yantala. Ses principaux clients sont les femmes productrices qui se battent au quotidienne sur le lit du fleuve et dans les jardins. « C’est dur ces derniers temps. La hausse des prix a fait en sorte que les producteurs (les clients) viennent rarement. Le peu de clients que nous accueillions se plaignent de trop. Il arrive souvent que les clients viennent et il n y a pas d’engrais sur le marché. C’est très dommage. Avant ce stock-là, plus de deux semaines, nous n’avons pas d’engrais. Cette rupture de stock a un impact négatif sur le marché, car si le producteur ne trouve pas son engrais au moment voulu, après même quand l’engrais sera disponible il n’en aura pas besoin » regrette Baydou Ali avant de demander aux autorités nigériennes d’entreprendre des démarches auprès des autorités des pays qui fournissent en engrais de faciliter l’importation de l’engrais dans notre pays afin de mettre les producteurs et les commerçants dans des meilleures conditions de travail.
Selon M. Moctar Yacouba Sagafondo, commerçant détaillant au marché de Harobanda, le prix de l’engrais a connu ce derniers temps une hausse considérable. « Les difficultés auxquelles nous sommes confrontées est que l’engrais qui nous vient des pays voisins comme le Benin est en rupture. Cette semaine nous avons de l’engrais mais il y a deux semaines de cela l’engrais était en rupture. L’engrais coûte extrêmement cher ! Aujourd’hui nos fournisseurs c'est-à-dire les grossistes, nous vendent le sac de 25kg à 20000f. Et si les clients viennent, ils jettent la faute sur nous. Ils pensent que la cherté de l’engrais vienne de nous. Or la réalité est toute autre. Le Problème n’est pas à notre niveau, mais plutôt de ceux qui nous fournissent l’engrais », a témoigné M. Moctar Yacouba Sagafondo.
Hama AlfariNouhou, commerçant et distributeur d’engrais, déplore la hausse des prix. Il fournit son engrais aux producteurs du périmètre de Saga. « Avant cette période de rupture nous achetons le sac à 13.000f ou 13500f au niveau de la centrale de vente et au magasin de Kombo. Aujourd’hui, nous avons appris que l’Etat n’a pas la commande (le monopole) de l’engrais. On attend toujours les fournisseurs qui nous approvisionnent à partir du Bénin. Dés qu’ils arrivent au Niger, on s’informe et parfois c’est la débâcle et la débandade. On s’arrache les sacs. Nous avons plusieurs variétés d’engrais qui nous viennent du Bénin et du Nigeria. Nous achetons le sac d’engrais qui provient du Bénin à 20.000f et nous le revendons à 20.500f, 21.000f voire 22.000f. Tout de même, les clients trouvent l’engrais très cher. Pourtant, nous on ne gagne pas assez en bénéfice » explique-t-il.
Pour M. Soumana Oumarou, la situation d’engrais cette année est inquiétante. Il affirme que durant les 13 ans qu’il a passé dans la vente de l’engrais, il n’a jamais vécu une telle hausse des prix. « Nous qui sommes les commerçants détaillants nous trouvons le prix de l’engrais très cher aujourd’hui. Les grossistes nous vendent le sac à 19750 et naturellement on cherche un peu de bénéfice. C’est ce qui fait que les producteurs ou les agriculteurs achètent l’engrais plus de 20.000f, notamment à 21.000f, 21.500f, etc. Nous n’avons aucune idée de ce qui est à la base de cette situation de hausse de prix. Malgré la hausse des prix, les clients viennent en compte goute. Ils viennent s’en procurer en fonction de leurs moyens. Avant il n’est pas rare de voir un producteur acheté 2 à trois sacs. Aujourd’hui nous avons des clients riziculteurs dont le besoin en engrais de leur rizière pour le 1er traitement est de ½, mais par contrainte liée au prix, ils achètent un demi-sac pour toute la saison » déplore M. Soumana Oumarou.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
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La réforme du secteur des engrais est, officiellement, une volonté de l’Etat du Niger. Le Plan de réforme a été adopté par décret 2018-046/PRN/MAG/EL, pris en Conseil des Ministres le 12 janvier 2018. Cette Réforme vise essentiellement à fournir des engrais de qualité, en quantité suffisante, à des prix accessibles et aux moments opportuns sur l’ensemble du territoire national. En dépit de cette bonne intention liée à cette réforme, le constat est amer. Alors que certaines sources parlent d’imposition de cette réforme par le MCA (Millennium Challenge Account) et le MCC (Millénium Challenge Cooperation (MCC), d’autres soulignent tout simplement l’échec de cette réforme.
Selon les statistiques, la CAIMA a contribué à l’approvisionnement en engrais du Niger pour environ 24.277 tonnes en 2017, 23.353 tonnes en 2018, et 16.321 en 2019 (Source : Ministère des Finances), alors que les besoins exprimés par les producteurs oscillent entre 100.000 et 200.000 tonnes par an. Pour atteindre les objectifs de la réforme, l’Etat a mis en place des organes de dialogue, de surveillance et de veille commerciale, notamment, l’Observatoire du Marché des Engrais au Niger (OMEN) et le Comité Technique des Engrais au Niger (COTEN) avec des démembrements dans les huit régions du Niger.
Le communiqué du Conseil des ministres en date du mercredi 16 septembre 2020 notait : qu’au Niger, la production agricole est devenue de plus en plus dépendante des aléas climatiques et les sols sont de moins en moins fertiles. Les terres agricoles perdent en moyenne 377.000 tonnes d’éléments nutritifs qui ne sont pas compensés par manque de disponibilité d’engrais et d’accessibilité à ce produit. « En effet, l’analyse de la performance du système des engrais a mis en évidence des insuffisances dont, notamment, le coût élevé de l’importation et de la distribution des engrais, les prix trop élevés en dépit de la subvention et la livraison des engrais en retard et en quantités insuffisantes. Pour atteindre les objectifs de l’Initiative 3N, le Gouvernement s’est engagé à conduire une réforme du secteur des engrais surtout dans la perspective de la mise en œuvre de l’important programme MCA-Niger », précise la source.
Selon ce communiqué, toutes les initiatives qui ont pour but la modernisation de l’agriculture, ne sauraient porter leurs fruits, sans une réforme probante du système des engrais. La réforme envisagée vise à améliorer sensiblement la disponibilité et l’accessibilité des engrais à la hauteur des besoins de l’agriculture nigérienne.
« C’est dans ce cadre que le secteur privé s’est organisé et a mis en place l’Association Nigérienne des Importateurs et Distributeurs d’Engrais (ANIDE). Dès lors, il est apparu nécessaire, dans le cadre de la réforme, que la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles du Niger » (CAIMA) se désengage de l’achat et de la vente des engrais au profit du secteur privé. Le présent projet de décret est pris pour satisfaire cette nécessité et ce, après avis de la Cour Constitutionnelle », indiqué le communiqué. Voilà pour le motif de la privatisation de la CAIMA. Cependant, des voix s’élèvent pour dire non à la privatisation d’un domaine aussi régalien de l’Etat qu’est l’agriculture, secteur qui dépend inéluctablement des engrais.
Selon le Directeur Général de la CAIMA, M. Mahamadou Harouna, toute réforme apporte des changements qui impactent les pratiques en cours et se heurte souvent à des résistances, des incompréhensions, surtout si cette réformé a été faite à la hâte. Ce qui en retarde les résultats attendus ou abouti, tout simplement à son échec. La réforme du secteur des engrais est une bonne chose si elle a été conçue et acceptée par les professionnels du domaine. « La mise en œuvre de la plupart des activités prévues dans le Plan de la Réforme a pris plus de deux ans, au lieu d’un trimestre prévu pour leur implémentation. Idem pour la révision des textes qu’il fallait conformer aux objectifs de la réforme et leur application correcte par toutes les structures étatiques concernées », a indiqué M. Harouna. Selon lui, l’engrais de la CAIMA était subventionné par l’Etat à hauteur de 50%. Beaucoup dans l’opinion se sont demandé si tout l’argent injecté par l’Etat à travers cette centrale a réellement profité aux plus nécessiteux ou au plus grand nombre des producteurs nigériens. « A l’épreuve des faits et des retours du terrain, il a été constaté une mauvaise gestion par certains anciens responsables de la CAIMA, de certains distributeurs et même de certains producteurs, qui ne versaient pas leur redevance à temps ou pas du tout», reconnait le D.G de la CAIMA.
Rendre l’engrais accessible à un plus grand nombre
La réforme du secteur des engrais est sensée faire la part des choses entre l’engrais subventionné géré par la CAIMA et le marché global de l’engrais pour les besoins de l’agriculture nationale. Nous sommes loin du compte et pour rectifier le tir concernant la subvention de l’Etat à l’endroit des populations vulnérables, la réforme du secteur des engrais doit tenir compte d’une subvention ciblée, traçable, qui permet à l’Etat de repérer à l’avance les bénéficiaires, de connaître le nom et le village de chaque producteur ou productrice qui aura reçu la subvention. Le principe de la subvention ciblée a été appliqué avec satisfaction sur environ 7.211 producteurs en 2020. Ceux-ci ont pu acheter chacun 4 sacs d’engrais à 6.750 FCFA au lieu de 13.500 ; ce qui a d’ailleurs substantiellement impacté leur production », explique M. Harouna. Selon lui, le prix pratiqué par le secteur privé quant à lui est un prix réel, non subventionné. Il est donc normal qu’il ne soit pas fixé à 13.500 FCFA.
Toutefois, il est espéré qu’à terme, ce prix par les jeux du marché et de la concurrence, soit moins élevé que le prix pratiqué par la CAIMA. Le D.G de la CAIMA a rappelé qu’en avril dernier (2021), le prix du 15-15-15 était seulement de 10.000 FCFA à Agadez (même si celui de l’urée était de 17.000 FCFA). Il est indispensable que l’engrais ne devienne pas un produit rare, mais plutôt un produit disponible pour tout le monde au lieu d’être le monopole de quelques rares privilégiés. « Les deux vrais défis pour le Niger en matière d’engrais, semble connaître le D.G de la CAIMA, sont d’abord de rendre ces engrais disponibles pour tous les producteurs, c’est-à-dire, au meilleur prix possible, par un organe approprié et ayant une certaine expérience et un important réseau de distribution (au CAIMA près de 300 distributeurs agrées. Il s’agit ensuite d’assurer le contrôle de qualité », a-t-il noté. « Il demeure aussi crucial de rendre traçable la subvention que l’Etat consacre aux petits producteurs bénéficiaires pour s’assurer qu’elle ‘‘rentre effectivement dans leurs mains’’.
C’est une exigence de la gouvernance et de justice sociale », déclare le D.G. M. Harouna, tout en ajoutant que la réforme, si elle doit être menée, doit être appréciée dans une perspective de développement de l’agriculture du pays à travers un de ses secteurs importants, le secteur des engrais au Niger où 80 % de sa population vivent en milieu rural. « Dans ce processus de réforme du secteur des engrais, MCA-Niger est un partenaire stratégique dont l’Etat du Niger a sollicité l’accompagnement technique et financier pour le succès de cette initiative pour le bien des producteurs. C’est d’ailleurs pour cela certains pensent, à tort ou à raison, que cette réforme a été imposée à l’Etat par MCA-Niger. Ce qui est actuellement en dépit de cette réforme les producteurs ne sont toujours pas en possession d’engrais disponible et accessible, comme d’ailleurs l’année dernière aussi ». Proposant quelques pistes de solution, M. Mahamadou Harouna estime qu’après sa restructuration, la CAIMA, peut-être économiquement indépendante et ne nécessitera plus de dotations de l’Etat dans quelques années. Car, le mécanisme du fonds de roulement mis en place lui permet de résoudre les problèmes liés à la disponibilité des ressources et au montant des fonds. « En fait, un fonds de roulement pérenne a été conçu pour l’approvisionnement en intrants agricoles sur l’ensemble du territoire du Niger. L’objectif étant d’améliorer les conditions d’accès aux intrants en quantité satisfaisante, de bonne qualité et à un prix économiquement acceptable au moment voulu aux producteurs agricoles du Niger», soutient-on à la CAIMA. La mise à disposition d’un fonds de roulement permanent aurait un effet immédiat en apportant des réponses concrètes grâce à la disponibilité des ressources financières suffisantes ne reposant pas sur les contingences actuelles de la subvention de l’Etat. Et donc, ce fonds de roulement permet à la CAIMA d’augmenter considérablement sa capacité d’achat, en concordance avec le besoin national exprimé et les objectifs du contrat de performance, de disposer des ressources au moment approprié pour passer la commande » précise-t-on du côté de la CAIMA. Cela permettra, estime-t-on, de renforcer les capacités de cet organisme par la restructuration de ses méthodes de gestion et d’approvisionnement ainsi que de distribution des intrants au niveau national. Notons que cette initiative du gouvernement, sur la réforme du secteur des engrais, vise à améliorer la production agricole à travers une grande utilisation des engrais. Avec aussi pour motivations de rehausser le nombre d’utilisateurs, car il a été remarqué que le Niger est l’un des pays qui utilisent un faible taux d’engrais par hectare (4 à 5 kg) alors que la recommandation d’Abuja prévoit jusqu’à 25 à 50 kg à l’hectare.
Cette réforme, disions nous, a du plomb dans l’aile. Il y a donc nécessité de réhabilité la CAIMA, d’améliorer sa gestion mais aussi de prendre toutes les dispositions nécessaires pour alimenter le fonds commun des engrais et prendre les dispositions qui s’imposent afin de rendre disponible les engrais lors des campagnes agricoles et des campagnes de cultures de contre saison, comme cela se faisait jadis ; de continuer à sensibiliser la population sur le processus de la réforme et enfin la nécessité de poursuivre les actions entrant dans le cadre de la subvention des engrais. Rappelons que la CAIMA est un établissement public à caractère industriel qui a pour mission d’approvisionner le pays en intrants et en matériels agricoles de qualité et accessibles au producteur.
Le payement des pensions des retraités a tenu, les semaines dernières, le devant de l’actualité. Et chacun y allait de ses commentaires. Dans a plupart des cas, c’est la Caisse Autonome des Retraités qui a été la plus indexée. Elle est désignée comme l’alpha et l’oméga de tous les problèmes des retraités. Pourtant à y voir de plus près, la faute n’incombe pas à la seul CARENI créée seulement en 2012 pour réduire la vulnérabilité de ceux qui ont fait valoir leur droit à la retraite après avoir tout donné à leur pays. Le régime des retraites a toujours été régi par un texte de 1961. Les payements se faisaient sur la base de livret et à guichet. C’est plus de vingt milliards qui sont manipulés par des payeurs sur toute l’étendue du territoire pour seulement huit milliards dans les institutions bancaires. Les risques d’accentuer la vulnérabilité sont évidents. Les retraités vivent dans un cycle infernal et, le plus souvent, à la merci des usuriers. Créée en décembre 2012, la CARENI ne commencera à fonctionner qu’en août 2014. Les textes qui la régissent ne seront adoptés qu’à la fin de l’année 2018. Et même là, en dépit des textes, il s’est toujours posé des problèmes au niveau de la tutelle. Les ministères de la Fonction publique et des Finances sont tous deux concernés par l’existence de cette caisse sous tutelles administrative et financière.
On peut légitiment percevoir les problèmes. En février 2021, à l’arrivée du président Bazoum, il a été décidé pour atténuer le calvaire des retraités qui doivent attendre trois mois pour percevoir leurs pensions fruits de leurs cotisations durant leur longue carrière, de la mensualisation des payements. Cette opération devait intervenir en janvier 2023. Le directeur général Yahaha Mahamadou, nommé en 2020, mettra tout en oeuvre pour être dans les délais. Sous sa conduite, le personnel, insuffisant, s’empêchera le sommeil pour y parvenir. Rien que pour la conception du logiciel pour traiter les données, certains travaillaient, souvent, de huit heures à quatre heures du matin. En deux mois trente-six mille dossiers ont été traités. Ce travail a permis de dénombrer 1044 pensions éteintes que l’on continuait à payer. En 2022, un trop perçu de l’ordre d un milliard deux millions a été détecté par les services de la CARENI.
Tout cela a été fait par la CARENI qui, pourtant, peine à obtenir les dotations suffisantes. Parfois seulement un sixième des besoins. Cette caisse, pas tout à fait autonome, a envoyé l’ensemble des dossiers au Trésor pour les payements. Et c’est là que réside certainement le problème. Dans un pays où il y a, régulièrement, des tensions de trésorerie car tout est priorité, de tels problèmes sont récurrents. Et qui plus est les habitudes ont la vie dure. Les changements sont difficilement acceptés. La CARENI en concevant une banques de données fiable met fin à certaines pratiques. Les auteurs et bénéficiaires de ces pratiques font et feront de la résistance. Une bonne chose pour les finances publiques et la gouvernance. Voilà en résumé le problème. La CARENI ne doit pas être considérée comme le bouc émissaire. Elle a fait sa part de travail, tout le reste n’est qu’une question d’imputabilité. La direction générale de la Caisse envisage dès la pension du mois d’avril de faciliter le payement de deux mille pensionnés par jour suivant un programme bien établi et un listing clair. On évitera ainsi les longues files d’attente et le calvaire des retraités s’atténuera.
Les reformes engagées au Niger pour moderniser les activités pastorales se poursuivent. Le lundi 17 Avril 2023, le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a procédé au lancement du cluster élevage. Cette plateforme qui réunit, en plus des techniciens du Ministère de l’Elevage, des partenaires techniques et financiers du sous–secteur de l’élevage, ceux du réseau billital maroobée (RBM) et de l’Agence nationale pour la société de l’information (ANSI), vise à stimuler l’innovation, améliorer la qualité des produits pastoraux, augmenter la productivité et la rentabilité et faciliter l’accès des produits nigériens aux marchés locaux et internationaux.
Le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri a précisé que le lancement de ce cluster vise à mettre en place, un cadre d’échanges, de mutualisation et d’incubation des initiatives de digitalisation des activités pastorales. Cela afin d’accompagner la maturation des projets pilotes des lauréats du premier Hackhaton pastoral et les initiatives similaires développées au Niger et dans la sous-région. Aussi, la mission du cluster élevage est de préparer et d’organiser les éditions annuelles du Hackhaton Pastoral, en veillant à susciter une émulation et un intérêt des développeurs d’innovations pour le secteur de l’élevage et du pastoralisme.
D’après le ministre de l’Elevage, l’approche «cluster» présente des avantages qui permettent de susciter une adhésion progressive à ce mécanisme qui profitera à toutes les parties impliquées. Il facilitera la contractualisation de ce cluster avec les fournisseurs de services financiers et non financiers (appui-conseil, intrants) en vue du renforcement de la confiance et de l’engagement des acteurs contribuant à une meilleure compétitivité de la filière. «La technique du «cluster» s’inscrit dans une dynamique de révolution de l’Agriculture par une boite à outils pour réfléchir à une meilleure coordination et mise en œuvre des initiatives» a-t-il dit.
Le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement s’est réjoui de la contribution importante que le «cluster» va apporter aux efforts de renforcement des capacités des acteurs du secteur rural en général et du sous-secteur de l’élevage et du pastoralisme, en particulier. Il espère que ce cluster offrira au Niger un espace approprié pour élaborer et affiner la vision portant sur certaines thématiques d’importance cruciale.
Auparavant, le directeur général de l’ANSI M. Ibrahima Guimba a indiqué que le présent cluster qui s’inscrit dans le plan stratégique «Niger 2.0» permettra surtout d’accélérer la transformation du monde rural par le développement des initiatives dans le domaine pastoral en favorisant l’exécution de projets collectifs.
Le lancement de ce cluster a été l’occasion pour les partenaires techniques et financiers du sous-secteur de l’élevage (à savoir la coopération Belge et la coopération Suisse) de saluer les efforts du gouvernement nigérien et le leadership du Ministère de l’Elevage et de l’ANSI dans la mise en œuvre du plan stratégique ‘’Niger 2.0’’ en lien avec le secteur de l’agriculture en général et de l’élevage pastoral en particulier. Pour ces partenaires, ce cluster représente une opportunité à travers laquelle ils pourront réfléchir de manière concertée et coordonnée sur comment la digitalisation peut servir à l’amélioration de la performance des systèmes d’élevage, le renforcement de la rentabilité économique et la compétitivité des filières d’élevage, mais aussi, explorer les moyens de rendre l’activité d’élevage attractive et source d’emplois pour les jeunes.
Le cadre institutionnel, législatif et réglementaire du Plan de Réforme du secteur des engrais au Niger a franchi une étape décisive, hier 1er Avril 2019 à Niamey, suite à l’installation officielle d’un Observatoire du Marché des Engrais au Niger (OMEN) et d'un Comité Technique des Engrais au Niger (COTEN). Cette étape marque ainsi le début de la phase pilote du projet d’appui à la réforme, qui s’étend d’octobre 2018 à mars 2019, conformément aux engagements de l’Accord Compact. Les organes mis en place ont pour missions respectives de: surveiller et réguler les approvisionnements et la distribution des engrais; analyser et proposer des perspectives afin d’ajuster les prises de décision en matière de politique et de contrôle des engrais. La cérémonie de l’installation a été présidée par le ministre d’Etat, ministre de l’agriculture et de l’élevage, M. Albadé Abouba en présence de la Directrice Résidente Pays du MCC au Niger; du Directeur Général de Millenium Challenge Account-Niger et de plusieurs autres personnalités.
Le ministre d’Etat, ministre de l’agriculture et de l’élevage, Albadé Abouba a rappelé d’abord toute l’importance du Plan de Réforme du Secteur des Engrais. Il s’agit d’une réponse à la situation préoccupante révélée par diverses études et qui entrave le développement agricole. La faible fertilité naturelle des sols nigériens et leur dégradation conjuguées aux effets contraignants du changement climatique constituent un des freins majeurs au développement de l’agriculture, a indiqué M. Albadé Abouba. Les pertes annuelles en éléments nutritifs des terres cultivées, du fait des récoltes des grains, des tiges et des fanes sont estimées à 176 000 tonnes d’azote; 55 000 tonnes de phosphates et 146 000 tonnes de potasse. « Il s’avère que notre consommation annuelle d’engrais estimée, en moyenne, à 200 000 tonnes par an, dont 50 000 tonnes de subvention de l’Etat est l’une des plus basses de l’Afrique de l’Ouest, selon les statistiques disponibles. Cette consommation d’engrais est de l’ordre de 3kg à l’hectare, très en deçà des niveaux observés dans notre sous-région, qui varient de 12 à 18kg/ha, alors que les objectifs de la déclaration d’Abuja de 2006 préconisent 50kg/ha », a relevé le ministre en charge de l’agriculture. C’est pour faire face à ce défi que le gouvernement s’est fermement engagé dans l’importante réforme du secteur des engrais, a-t-il indiqué.
Ledit plan, validé aussi sous l’égide du ministre d’Etat, Albadé Abouba a été adopté par le décret N°2018-046/PRN/MAG/EL du 12 janvier 2018. Le plan bénéficie de l’appui financier de Millenium Challenge Corporation (MCC), via le Millenium Challenge Account-Niger (MCA). Il est d’une envergure nationale et sera mis en œuvre à travers le Projet d’Appui à la Réforme du Secteur des Engrais au Niger (PARSEN). Ce dernier est exécuté par International Fertilizer Developpement Center (IFDC).
La mise en place de l’OMEN et du COTEN aiderait l’Etat dans l’élaboration et la mise en œuvre des mesures législatives et réglementaires que commande la réforme. Ces organes spécifiques contribueront, également, à optimiser la gestion; en veillant à la traçabilité et à l’effectivité de la subvention fournie par l’Etat ainsi qu’à la bonne gestion d’appuis des partenaires, a expliqué le ministre d’Etat Albadé Abouba. A cet effet, l’Observatoire du Marché des Engrais du Niger (OMEN) se veut une structure indépendante de surveillance et de promotion de la concurrence. Cet organe stratégique a pour mission de surveiller et de réguler les approvisionnements et la distribution des engrais. S’agissant du Comité Technique des Engrais (COTEN), il constitue le bras technique de l’OMEN. C’est l’outil d’analyses et de réflexions qui alimenterait le processus de décision de la réforme, afin d’ajuster les prises de décision en matière de politique et de contrôle des engrais. «La réforme du secteur des engrais est d’une importance stratégique, pour l’atteinte des objectifs de l’Initiative 3N du Programme de la Renaissance de SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l‘Etat », a déclaré le ministre d’Etat.
Le comité chargé de la relecture et d’adaptation du Code pénal et du Code de procédure pénale a remis, hier 27 mars 2023, l’avant-projet du Code pénal au ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed. Cet avant-projet est le fruit d’un travail intense du comité chargé de la relecture et d’adaptation du Code pénal et du Code de procédure pénale créé et mis en place en février 2022 par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Le document lui a été officiellement remis par le président dudit comité au cours d’une cérémonie à la Mutuelle de la Garde Nationale et de la Police en présence de plusieurs personnalités et de l’ensemble des membres du comité.
Ce document permettra non seulement d’assurer un meilleur cadre général de paix et de sécurité à même de renforcer la protection des droits humains, la lutte contre l’impunité et contre la criminalité sous toutes ses formes. Il permettra aussi d’attirer les investisseurs dans un environnement des affaires garantissant une meilleure sécurité juridique et enfin il permettra à notre pays de se conformer aux exigences des instruments communautaires et internationaux auxquels il a volontairement souscrits. A cette occasion, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed a, rappelé que le comité national chargé de la relecture et de l’adaptation du code pénal et du code de procédure pénale, créé par l’arrêté n°0024/MJ/GS/SG du 26 janvier 2022 a été officiellement installé le 9 février 2022. «Cette réforme voulue par le gouvernement était motivée par la nécessité de mettre à la disposition des acteurs de la justice un instrument novateur, moderne et pratique, qui permettrait de rendre justice de manière plus crédible et équitable, plus accessible et efficace», a-t-il ajouté.
Le comité avait donc pour mission de relever dans le code pénal et le code de procédure pénale, toute incohérence ou inadaptation et d’y remédier, de corriger toutes les fautes grammaticales, d’orthographe ou de style, de procéder à l’agencement interne des articles desdits documents. Il s’agit aussi d’y intégrer toutes les modifications contenues dans les lois éparses, toutes les dispositions pertinentes des instruments juridiques internationaux, régionaux et sous-régionaux auxquels le Niger fait partie, et aussi de proposer toute modification utile de ces textes. Le ministre Ikta a enfin fait savoir que l’avant-projet du code pénal qui lui a été remis officiellement fera l’objet d’un examen minutieux par le gouvernement avant d’être soumis à l’Assemblée nationale au cours de sa prochaine session pour adoption.
Le président du comité national chargé de la relecture et de l’adaptation du code pénal et du code de procédure pénale, M. Ousseini Djibagé Maman Sani a, quant à lui, précisé que l’avant-projet du nouveau code, comporte des innovations tant dans la forme que dans le fond. Il est subdivisé en livres à l’intérieur desquels se trouvent des titres composés de chapitres déclinés eux-mêmes en sections puis en articles.
Pour sa part, le chef de mission adjoint d’Eucap Sahel Niger M. Jean-Philippe Fougéreau a indiqué qu’Eucap Sahel a accompagné les travaux conformément à son mandat qui vise à renforcer la chaine pénale. Dans le cadre de ce mandat, il est fait un focus particulier sur le pôle judiciaire spécialisé, juridiction à compétence inclusive pour la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. «Travailler à rendre le pôle judiciaire spécialisé plus éfficace tout en respectant le droit des citoyens est une tâche essentielle dans un état de droit», a estimé M. Jean-Philippe Fougéreau. Il a enfin assuré qu’Eucap Sahel va continuer son soutien sur la seconde partie du travail du comité portant sur la relecture et l’adaptation du code de procédure pénale.
"Rentrer au Mali n'est pas à l'agenda. Pour le moment nous construisons notre avenir ici: on est bien assistés et il y a la sécurité", affirme à l'AFP Mahamadou Seguid, un porte-parole de ces réfugiés maliens réinstallés sur un site à Ouallam, à une centaine de kilomètres au nord de Niamey.
Près de 6.000 y vivent: aux premières lueurs du jour, nombre d'entre eux sont déjà partis au marché pour vendre animaux et objets d'artisanat, d'autres sont ouvriers dans une briqueterie locale. A l'entrée du site, des enfants pieds et torses nus font la queue devant une vendeuse de couscous, tandis que des écoliers, cartable sur le dos, se dirigent vers l'école.
Plus de 61.000 Maliens sont au Niger après avoir fui il y a dix ans le nord du Mali tombé sous la coupe de groupes jihadistes. Avec la persistance des attaques jihadistes, dont celles du groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS), impossible pour eux de rentrer.
"Nous suivons avec une certaine inquiétude les développements au Mali" et "nous espérons qu'ils vont devenir plus positifs, parce que sans la paix il n'y aura pas de retour de réfugiés", explique à l'AFP Filippo Grandi, Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui s'est rendu récemment à Ouallam.
"Avec la dégradation de la sécurité dans la zone des trois frontières (Niger, Mali, Burkina), les conditions de leur retour au pays ne sont évidemment pas réunies", acquiesce Laouan Magagi, le ministre nigérien de l'Action humanitaire.
Résignés, les réfugiés tentent de s'intégrer à Ouallam, petite ville de 15.000 habitants, à travers des "espaces communs" mis en place par le HCR: magasins, centres de soins, écoles.
"Retourner au Mali? Mais, je n'ai presque plus rien là-bas, mes enfants sont nés au Niger, l'un va à l'école, leur avenir est ici", affirme Agaïchatou, une jeune maman originaire de Ménaka (nord-est du Mali), en pilant du mil, son bébé sur le dos. - "Coexistence positive" -
Certains réfugiés ont reçu des moutons et des chèvres pour "reconstituer un troupeau" et "se procurer du lait", témoigne Ousseïni Hassane, un autre réfugié.
Depuis trois ans, le site aux allures de bidonville s'est mué en un vrai quartier: des petites maisons en briques ocres prennent progressivement la place des abris et bâches de fortune régulièrement détruits par les tempêtes de sable et les inondations. Il y a une école, une fontaine connectée au réseau d'eau potable de la ville, des lampadaires solaires, une aire de jeux pour enfant, un espace vert.
Plus de 400 familles ont déjà été relogées dans des maisons où elles cohabitent avec des populations locales. Quelque 600 autres maisons vont bientôt sortir de terre, promet le HCR.
Ce "projet extraordinaire vise à assurer la coexistence positive entre autochtones et réfugiés", espère Filippo Grandi. Sur les 600 élèves de l'école récemment construite, "40%" sont des enfants réfugiés, se félicite-t-il. Récemment, un jardin a été crée où réfugiés et Nigériens font pousser conjointement fruits et légumes.
Avec 464 exploitants - dont 404 femmes - assistés par des agronomes, le potager de plus de cinq hectares est doté d'un système d'irrigation par goutte à goutte et équipé de capteurs d'humidité de sol.
"Je pourrais enfin gagner mon propre argent après avoir vendu une partie de ma production", sourit Madinat, une réfugiée, arrosoir à la main. D'après l'ONU, le Niger - un des Etats les plus pauvres au monde - abrite plus de 266.400 réfugiés nigérians et maliens auxquels viennent de s'ajouter plus de 13.000 Burkinabè fuyant les atrocités des jihadistes.
Pourtant, le Niger est également victime des atrocités des groupes jihadistes: leurs incursions meurtrières dans l'ouest et dans le sud-est ont déplacé 264.257 personnes à l'intérieur du territoire depuis 2015.
Ce flux humain est un "fardeau pour les communautés locales", prévient Filippo Grandi qui plaide pour une plus grande "aide financière internationale au Niger".
Les héritiers Farakoye sont dans la tourmente du fait d'une décision de justice que Marou Amadou s'obstine à ne pas faire exécuter. D'où cette interrogation : qui le ministre de la justice tente-t-il de couvrir ? Tout est parti d'une légitime revendication formulée en août 2005 par la famille Farakoye aux fins de récupérer leurs champs d'une superficie de plus de 91 hectares, sis à Saga Gorou. Pour rappel, ces terres ont été spoliées par Issaka Noma, chef de village de ladite localité. En mars 2006, le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, déclarait la famille Farakoye comme étant détentrice de droit de ces champs. Décision qui annulait de facto l'acte de vente produit par Issaka Noma, et partant, ordonnait le déguerpissement de ce dernier ainsi que tout autre occupant. En octobre 2008, la Cour d'Appel confirmait ce jugement. Il en sera de même avec la Cour d'État dans son arrêt en date du 19 janvier 2012. Logiquement, Issaka Noma devrait faire profil bas au vu de cette succession d'échecs judiciaires.
Le déni de droit a de beaux jours au Niger et tous ceux qui attendent que justice leur soit rendue sur un dossier quelconque, doivent certainement endurer le supplice de la loi du plus fort. Le plus fort ? C’est celui qui peut corrompre, grâce à l’argent et à des relations politiques, les pouvoirs conférés par l’État servant de moyens de guerre pour anéantir toute adversité. L’affaire Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar/ Issoufou Dodo Hafizou est un cas d’école. Et selon une source crédible qui en a informé le Courrier, ce ne sont pas moins des magistrats et des collaborateurs proches d’une très haute personnalité de l’État qui font obstruction à la justice. L’affaire, portée devant les services compétents, notamment la police criminelle pour détournement d’un montant de 149 991 973 FCFA, n’a toujours pas connu son épilogue. Pourtant, elle a été tranchée par la justice. La chambre civile et commerciale de la Cour de cassation, en son audience du 21 décembre 2021, l’a fait. Sur saisine du sieur Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar qui contestait l’ordonnance rendue par le Tribunal de grande instance hors classe de Niamey le 5 décembre 2017, elle a condamné le requérant aux dépens.
Le 6 janvier 2022, encore, ce jugement, qui condamne le sieur Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar à payer à Issoufou Dodo Hafizou la somme de 149 991 973 FCFA, n’a pas été exécuté. Pourtant, c’est une dette que le premier a contractée auprès du second. Une dette qu’il n’a jamais honorée et qui a contraint le créancier à menacer d’ester en justice. Craignant d’aller en prison dans un pays — c’était en Côte d’Ivoire, précisément à Treichville — où il ne dispose d’aucun soutien politique pour se tirer d’affaire, Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar va recourir à la médiation de proches parents venus du Niger pour intercéder en sa faveur. Un engagement verbal est pris, par la bouche du sieur Soumaïla Allassane. Cet engagement sera corroboré par l’intercession d’un huissier de justice, Me Gnandé Abouadjé Mao Médard qui s’est rendu à Abdijan, dans les locaux de la police criminelle où était gardé à vue Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar. Un engagement manuscrit de payer la somme due à Issoufou Dodo Hafizou d’un des frères de l’intéressé, est signé et Me Gnandé en a dressé procèsverbal aux fins de recours en cas de besoin. C’était le 3 août 2017.
Sorti des griffes de la justice ivoirienne, Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar va désormais en faire à sa tête. Et même lorsque l’affaire a été tranchée par la Cour de cassation du Niger, il a refusé d’exécuter l’arrêt, soutenu dans cette rébellion par des Magistrats et des collaborateurs d’une très haute personnalité de l’État. Ce sont eux, selon des sources judiciaires, qui entravent l’exécution de l’arrêt de la Cour de cassation. Le 5 Janvier 2022, on a évité pratiquement le pire quand Me Alhou Nassirou, l’huissier de justice saisi par le sieur Issoufou Dodo pour l’exécution de l’arrêt, a voulu procéder à des saisies-vente des boutiques de Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar, situées en face du siège du syndicat nationale des agents de douane (Snad) et au grandmarché de Niamey. Les nommés Fousseini Soumaïla Zazi, Alassane Soumaïla Zazi ainsi que Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar lui-même se sont vigoureusement opposés à l’opération, abreuvant d’injures et de menaces l’huissier au motif que le requérant ne dispose pas de titre exécutoire. Et finalement, pour éviter tout affrontement, Me Alhou a dû se résoudre de suspendre l’opération et de porter plainte pour rébellion, outrage et résistance abusive à l’exécution d’une décision de justice. À ce jour, l’exécution de l’arrêt de la Cour de cassation est en souffrance et la plainte déposée par Me Alhou n’a pas également connu d’évolution notable. Comment expliquer une telle situation ? La corruption en serait-elle la raison ? L’enquête du Courrier se poursuit et s’intéresserait, prochainement au silence bruyant du syndicat autonome des magistrats du Niger (Saman) et du Ministere de la Justice sur ces affaires qui entachent la crédibilité des Magistrats du Niger . Dossier à suivre.
Plus de 4 ans, aujourd’hui, le recrutement de spécialistes à la Douane nationale est toujours en train de fait couler beaucoup d’encre et de salive au Niger. Un dossier dans lequel l’Etat du Niger a toujours été débouté devant les juridictions compétentes nationales. Mais des commis de l’Etat semblent se moquer des décisions rendues par le Conseil d’Etat. Selon des sources crédibles, apparemment trompé sur toute la ligne dans le dossier, le président Bazoum Mohamed aurait instruit des fonctionnaires de l’Etat à introduire un recours en annulation après les différentes décisions rendues par le Conseil d’Etat.
A la suite de cette information, deux interrogations traversent l’esprit des nigériens Le président Mohamed Bazoum est-il au courant que ce dossier a été vidé devant le Conseil d’Etat ?
En tout cas, par Arrêt N°044/2021/CONT du 14 juillet 2021 le juge a tranché cette affaire à la suite d’une première annulation du ministère des finances et sur Recours des candidats admis. A travers cet arrêt , le Conseil d’Etat a signifié : « qu’il est de jurisprudence qu’un acte administratif créateur de droit, même illégal, ne peut plus être abrogé ou retiré, au delà du délai du recours contentieux qui est de 04 mois.» Et par avis N°002/21 du 21 octobre 2021, le Conseil d’Etat a relevé que « la poursuite du processus de recrutement des concours de 2018 est rendu obligatoire par l’arrêt N°044 du Conseil d’Etat du 14 juillet 2021. Que cependant, les droits acquis des candidats admis aux concours de 2020 ne peuvent en aucun cas être remis en cause ainsi que le processus, dès lors que le délai du recours contentieux est épuisé.»
Dans le même avis , le Conseil d’Etat a ressorti que " s’agissant des concours de 2018, la légalité a déjà été rétablie a travers l’arrêt rendu le 14 juillet 2021 et que s’agissant de ceux de 2020, aucune perspective d’annulation n’est juridiquement envisageable.»
Pour quoi donc vouloir ramener l’histoire de ces concours devant le Conseil d’Etat ?
En état de cause, force reste à la loi. Donc, aux décisions de justice. Il faut, nécessairement, exécuter les décisions rendues par le Conseil d’Etat dans cette affaire qui n’a fait que trop durer. C’est l’Etat de droit qui l’exige. Au Président de la République de bien se renseigner pour ne pas prendre des décisions hasardeuses préjudiciables à la justice sociale. Pour dire tout simplement que le magistrat suprême se doit de faire appliquer la loi et de rendre exécutoire les décisions de justice pour faire rentrer ces jeunes nigériens dans leurs droits. La non exécution des décisions de justice crée la frustration. Et la frustration provoque la révolte. En somme, qui est ce que, le recrutement de ces 53 jeunes nigériens à la Douane gêne au Niger ?
Le samedi 4 décembre 2021, c’était le jour que l’Assemblée nationale a programmé pour entendre deux membres du gouvernement à travers deux questions d’actualité qui leur ont été adressées par deux députés de l’opposition. Les ministres de la Défense et de l’Intérieur devaient aller s’expliquer devant les parlementaires sur les faits graves qui se sont déroulés à Téra, le 27 novembre 2021. Ce jour-là, l’armée française a tiré à balles réelles sur les manifestants qui entravaient son passage, tuant deux d’entre eux et blessé 18 autres, dont 11, grièvement.
À l’heure de l’ouverture des travaux, la présidente de séance, la vice-présidente de l’Assemblée nationale, fait simplement constater que le ministre de la Défense et son homologue de l’Intérieur ne sont pas là. Et ces questions d’actualité étant l’unique point inscrit à l’ordre du jour, elle a dû, la mort dans l’âme, se résoudre à lever la séance. Les échanges programmés n’auront pas lieu par la volonté des deux membres du gouvernement qui ont refusé de déférer à la convocation de l’Assemblée nationale.
Selon toute vraisemblance, l’absence des deux ministres n’est pas le fait du hasard. Elle semble même avoir été concertée et décidée quelque part. Où et pour quelle motivation ? On l’ignore pour le moment. Ce qui est plutôt certain, c’est que, manifestement, les deux ont décidé de ne pas répondre à la convocation de l’Assemblée pour ne pas avoir à répondre aux questions qui leur seront posées. Leur acte est constitutif, selon quelques élus qui se sont prononcés sur la question, de mépris pour le parlement dans un régime semi-présidentiel. Ailleurs, ce refus de répondre à l’Assemblée nationale est sévèrement sanctionné par un limogeage systématique. Au Niger, l’affaire est passée comme lettre à la poste. Le Président Bazoum n’a pas encore réagi à cet acte de deux membres de son gouvernement. Quant au parlement, il n’a rien exigé.
Un Bazoum Mohamed qui semble s’accommoder de ces pratiques aux antipodes d’une république démocratique.
Aux yeux de l’opinion nationale, ce refus de deux membres du gouvernement d’obtempérer à une convocation de l’Assemblée nationale n’est pas si surprenant. Il est, pour beaucoup de Nigériens, l’expression d’une conséquence prévisible d’une gouvernance désastreuse qui a été impulsée et entretenue par Issoufou Mahamadou et qui perdure sous Bazoum Mohamed. Un Bazoum Mohamed qui semble s’accommoder de ces pratiques aux antipodes d’une république démocratique. À qui profite la banalisation des institutions, notamment le parlement qui est, en principe, la clé de voûte de l’édifice démocratique sous un régime semi-présidentiel ? Si le refus des deux ministres de ne pas déférer à la convocation de l’Assemblée nationale est inspiré des milieux proches du Président Bazoum, ce dernier, on peut le dire, est alors en train de se tirer une balle dans les P… Si l’idée procède d’une volonté de saboter Bazoum Mohamed, il faut se rendre à l’évidence que la situation est assez confuse pour ne- s’en inquiéter.
Au-delà de ces deux hypothèses, l’opinion répandue, dans ce contexte pollué de contestations contre la présence militaire française, est que c’est certainement sur injonction de la France que ce débat a été avorté. Le déballage sur les graves faits intervenus à Téra n’est pas pour arranger la position française dont l’armée a démenti avoir tirer sur les manifestants. Il l’est encore moins pour Bazoum Mohamed et son gouvernement qui a sanctionné Alkache Alhada et le commandant de la Gendarmerie nationale, le général Wakasso.., corroborant ainsi la thèse française. Le gouvernement Bazoum a-t-il craint l’éclatement de la vérité, avec des preuves irréfutables, qui mettent en mal les sanctions prises contre Alkache et Wakasso ? L’hypothèse n’est pas à écarter. Quoi qu’il en soit, les épreuves, petit à petit, tendent à donner raison à ceux qui ont toujours estimé que, Issoufou et Bazoum, c’est bonnet blanc, blanc bonnet.
Bazoum Mohamed semble bien jouir des pratiques malsaines impulsées et entretenues par son prédécesseur
Après avoir déclaré et répété à l’envi qu’il ferait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, un engagement qu’il a pris devant les organisations de la société civile, le président actuel est en train de laisser découvrir progressivement un autre visage. Un visage hideux qu’ils connaissent si bien pour en avoir subi les affres.
En 10 ans de gouvernance, Issoufou Mahamadou, l’ancien président de la République, a pratiquement enterré l’âme de ce pays jadis fier. 10 ans de malversations financières, d’impunité pour les auteurs qui, dans certains cas, ont même été décorés et/ou promus à des postes de responsabilité supérieure ; 10 ans, également, de violations des lois et règlements, de corruption, de trafics divers, etc. Une gouvernance démocratique désastreuse dont Bazoum Mohamed semble jouir des bénéfices…dans un heureux étouffement des libertés démocratiques.
Le gouvernement défieraitil le parlement ? Selon une personnalité politique qui a requis l’anonymat, c’est encore pire. Le gouvernement n’a, en réalité, aucun respect pour l’Assemblée nationale. Il ne le prend pas au sérieux et cela est certainement imputable au président de la République et au Premier ministre, chef du gouvernement. Manifestement, aucune sanction n’est envisagée à l’encontre des deux ministres récalcitrants. Le samedi 4 décembre 2021, les députés présents à la séance du jour ont dû ranger leurs cartables et rentrer chez eux, avec un sentiment de déception et d’humiliation. La raison ? Les ministres de la Défense et de l’Intérieur, convoqués pour une question d’actualité, ont refusé de déférer à la convocation afin de répondre aux interrogations des parlementaires. Un acte de défiance qui ne serait pas passé comme lettre à la poste si les membres du gouvernement ont la conviction que devant le même parlement qu’il va devoir chercher l’assentiment de son action. Dans une vaine tentative de sauver la mise, ce croc-en-jambe fait à l’Assemblée nationale, dans un contexte social particulièrement tendu sur fond de tueries perpétrées par l’armée française à Téra, a été présenté comme la résultante d’un problème de communication communication. Que neni ! La correspondance du ministre chargé des relations avec le parlement, adressée aux deux ministres, a été publiée sur les réseaux sociaux, histoire de réfuter toute excuse de leur part. Selon de nombreux citoyens qui ont fait paraître leur opinion sur les réseaux sociaux, les deux ministres en question doivent, en principe, être renvoyés du gouvernement ou tout au moins, obligés de présenter des excuses publiques à l’Assemblée nationale et à son président, méprisés. Si c’est le chef du gouvernement ou le président de la République lui-même qui leur a donné instruction de ne pas répondre à la convocation de l’Assemblée nationale, c’est encore plus grave. Le fait dénoterait le peu de respect qu’a l’Exécutif pour le parlement, perçu dans ce cas de figure comme une simple chambre d’enregistrement qui n’a pas à s’intéresser à certaines questions. La question sécuritaire échapperait-elle à l’Assemblée nationale ? Ce ne serait pas faux de le penser. Déjà, lorsque les bases militaires étrangères, à commencer par celle de la France, s’installaient, le parlement n’a jamais été consulté. Et elle n’a jamais remis en cause cette présence militaire étrangère. Et pourtant, les Nigériens bavent d’impatience de voir partir les forces militaires étrangères de leur pays.
Beaucoup sont ceux qui croyaient que l’affaire dite ‘’bébés importés’’ a afin trouvé son épilogue avec la condamnation de Hama Amadou Président de Lumana/FA à un (1) an de prison. Ils se sont trompés. En effet, selon des informations, la Cour d’Appel de Niamey a actionné le dossier cette semaine pour mettre en exécution la décision de condamnation qu’elle a prononcée il y a quelques mois à l’encontre d’environ une vingtaine de personnes dans cette affaire.
Ces personnes étaient, pour la plupart, libres de leurs mouvements depuis que le jugement a été rendu le 13 mars dernier par la Cour d’Appel de Niamey. Pour ce faire le juge en Appel a instruit la gendarmerie pour convoquer les accusés. Dès leur présentation à la gendarmerie, ils ont tous été mis à la disposition des différents régisseurs des prisons civiles de Say pour les hommes et de Kollo pour les femmes. Les observateurs se demandent pourquoi le colonel Abdoulaye de la Garde Nationale et Hama Amadou n’ont pas reçu de convocation ?
La réponse est simple. Ils ont fait Appel en Cassation. Les mêmes observateurs se demandent aussi pourquoi maintenant et pourquoi précisément cette affaire connaît un tel traitement ? Nous savons qu’au Niger plus de 90% de la population est musulmane, et la décision de justice coïncide avec les premiers jours du mois de Ramadan, le mois béni de l’islam, un mois de pardon et de compassion.
A maintes reprises, profitant de la plage qu’offre Nigerdiaspora pour s’exprimer en toute liberté, je me suis permis d’intervenir, sans coloration politique, sur la situation au Niger. Il est clair que les contributions et les interventions nationales ou internationales n’ont aucun effet sur le pouvoir Nigérien. Ce comportement osé et dangereux, qui rappelle bien des situations antérieures, n’interpelle personne au sein de la classe au pouvoir. Elle n’a d’oreilles ni pour les protestations, ni pour les conseils. Elle a fait le choix d’aller contre les rudiments de l’Etat de droit, à savoir l’égalité du citoyen devant la Justice, la liberté de manifester et de s’exprimer librement, la liberté de la presse et en un mot le respect de la constitution démocratique et l’Indépendance de la Justice. On est tenté d’admettre que le vrai but des élections présidentielles ou autres est d’arriver au pouvoir pour le pouvoir, ensuite satisfaire ses sponsors et s’accaparer des richesses du pays, tout en faisant siennes les forces de l’ordre et les juges, en les détournant de leurs missions républicaines, pour se protéger. Ainsi libre de diriger comme on l’entend, on s’entoure d’une coquille de parents et amis prêts à ne pas permettre une quelconque alternance en agenouillant le peuple et à terroriser les voix dissidentes, politiques et civiles. Le peuple tolérant et à fort taux d’analphabétisme souffre en silence, dans l’impuissance. Petit à petit, il se rend compte que les belles promesses d’une vie meilleure et d’un développement harmonieux s’estompent faisant place à un enrichissement illicite soutenu de la classe sensée sortir le Niger de l’ornière et le monde rural de ses souffrances. Pour plaire et fermer les yeux de l’Extérieur, on brade la souveraineté nationale et on fait des concessions inadmissibles aux sociétés étrangères. Les quelques Nigériens qui, à travers des organisations reconnues par l’Etat, ont le droit de s’opposer, sont interdits de le clamer et sont jetés en prison d’une manière extrajudiciaire et y restent quelque soient les interventions. La Justice cautionne et justifie. Les prisons regorgent d’innocents (Militaires, élèves, partis politiques, société civile) pendant que les grands détourneurs des deniers publics au sein du pouvoir ne sont nullement inquiétés. L’argent sale se recycle dans la construction des domaines et des sociétés opaques.
‘’On chasse le naturel, il revient au galop ‘’. Cet adage semble s’incruster dans les faits et gestes du chef de Canton de Saga (région de Niamey). Suspendu de ses fonctions de chef coutumier de Saga en 2014 pour des comportements peu honorables et accaparement, comme un fermier blanc, des terres des habitants de son Canton, Maazou Mamoudou semble reprendre les mêmes pratiques. Des comportements et pratiques qui lui avaient valu des poursuites judiciaires. Réhabilité et remis dans ses fonctions de chef de Canton, le sieur Maazou Mamoudou, selon des témoignages de certains habitants de Saga, aurait repris de plus belle ses anciennes pratiques. En s’accaparant des terres des habitants du Caton. Aujourd’hui, les comportements et pratiques du sieur Maazou Mamoudou heurtent les valeurs de la chefferie traditionnelle et incitent les populations à la révolte. En tout cas, le climat social serait très tendu à Saga et des populations menacent de se faire justice. Cela, si les autorités de tutelle ne prennent pas la situation à bras le corps. Elles (populations de Saga) interpellent les autorités pour mettre fin aux agissements du chef de Canton, au risque d’une révolte populaire contre son autorité. Ce qui serait fort probable. Car, selon certains dires, les populations n’acceptent plus se laisser spolier de leurs terres par le chef le Canton. Elles disent être déterminées à défendre les terres de leurs ancêtres qui constituent, aujourd’hui, leurs seules richesses. Cela, aux prix de la vie. Le mot est donc lâché. Aux autorités alertées de prendre les mesures qui s’imposent et parer au plus urgent. A suivre !
Depuis 2015, le Niger est régulièrement l’objet d’attaques de la part des terroristes et autres bandits armés. Leur point commun est assurément le trafic de tous genres : trafics d’armes, de drogues et mêmes d’humains. Et pour réaliser allégrement leur funeste business, ils attaquent civils et militaires, tuent, incendient, violent, prennent des otages pour la libération desquels ils demandent des rançons énormes. A Diffa, le modus vivendi est présentement à l’enlèvement de paisibles citoyens et leur libération contre paiement de lourdes rançons. A Tillabéri plusieurs villages sont le joug des voyous à qui ils paient impôts et taxes sous le nez et la barbe des institutions républicaines. D’aucuns n’hésitent pas à dire que nous sommes en guerre.
Ce fut d’abord l’est du pays, notamment la région de Diffa avec Bokko Haram, né au Nigéria et qui a débordé des frontières nigérianes pour frapper le Niger, le Tchad, le Cameroun. Le bilan économique est inestimable, celui humain est macabre. La région est économiquement meurtrie et peine à se remettre. C’est aujourd’hui autour de la région de Tillabéry de vivre au quotidien les affres des attaques des terroristes et autres trafiquants sanguinaires de grand chemin. Voisine du Mali, où des zones entières échappent au contrôle de l’armée régulière, la région de Tillabéry subit les mêmes assauts meurtriers, sinon pires. Des villages sont sous le contrôle des bandits à qui ils paient désormais tribut pour avoir la vie sauve. Les populations civiles, terrorisées, sont parfois tout simplement tuées, des chefs de villages assassinés. Ils sont nombreux aujourd’hui, les chefs de villages et de cantons dans la région qui ne passent pas la nuit sur place. Les terroristes sont d’ailleurs passés à une vitesse supérieure avec une puissance meurtrière des plus terrifiantes, de 2019 à ce début 2020. Coup sur coup, deux (2) postes militaires avancés, proches de la frontière du Mali, ont été la cible d’attaques dont les bilans humains dépassent l’entendement, par des bandits dont le moyen de déplacement serait des motos. Des motos ? Le doute est permis, car il est difficile d’admettre que de simples motocyclistes puissent massacrer des camps militaires entiers. Et c’est le cas des attaques des deux camps dans la région de Tillabéri. La première attaque, visant le camp militaire d’Inates le 10 décembre 2019, a fait officiellement 71 morts parmi les FDS.
L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (ARCEP) a rendu public, hier matin à son siège, les sanctions prononcées lors de sa session du 31 mai 2023 à l’encontre des opérateurs mobiles ne respectant pas leurs engagements de qualité de service. Ces sanctions qui concernent l’ensemble des quatre opérateurs de téléphonie mobile au Niger varient de 1,17 % à 2,38% du chiffre d’affaires de la compagnie sanctionnée, soit des sommes comprises entre 402.499.572 F CFA et 1.363.406.192 F CFA. Les parties sanctionnées ont obligation de verser au trésor national ces sommes qui sont désormais devenues des ressources de l’Etat.
La présidente du Conseil National de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (CNRCEP), Mme Bety Aïchatou Habibou Oumani, a affirmé lors de ce point de presse qu’au regard de la persistance des problèmes de qualité de service observés chez tous les opérateurs, malgré les mises en demeure à eux adressées, l’ARCEP a décidé d’user de son pouvoir de sanction défini à travers l’article 13 de la loi 2018-47. Ces sanctions, a-t-elle dit, tiennent compte des efforts de correction aux inconformités apportées par chaque opérateur.
Ainsi, CELTEL Niger écope d’une amende équivalente à 1,33% de son chiffre d’affaires de l’année précédente, soit un milliard trois cent cinquante-sept millions six cent quatre-vingt-six mille cent cinquante-deux (1 357 686 152) francs CFA, tandis que MOOV AFRICA Niger doit débourser au profit du trésor public quatre cent deux millions quatre cent quatre-vingt-dix-neuf mille cinq cent soixante-douze (402 499 572) de francs CFA, soit 1,17% de son chiffre d’affaires. Niger Télécoms, avec une amende de 2,38% de son chiffre d’affaires, doit alléger ses comptes d’un milliard cent quatre-vingt-dix-sept millions quatre cent vingt-deux mille cent vingt-huit (1 197 422 128) francs CFA. ZAMANI COM est appelé à payer un milliard trois cent soixante-trois million quatre cent six mille cent quatre- vingt-douze (1 363 406 192) FCFA, soit 2,33% de chiffre d’affaires précèdent.
La présidente du CNRCEP a rappelé que l’ARCEP, dans le cadre de sa mission de contrôle de la qualité des services offerts par les réseaux mobiles, a conduit une campagne dans les localités d’Agadez, Balleyara, Birni N’gaoure, Doutchi, Dosso, Madaoua, Maradi, Niamey, Tahoua, Tillaberi, Zinder et Konni. Il ressort de ce contrôle, a-t-elle indiqué, que tous les opérateurs des téléphones mobiles du Niger dans leur ensemble, ne respectaient pas certaines prescriptions de la décision n°12/ARCEP/CNRCEP/21 du 10 Décembre 2021. « Le constat de cette défaillance a amené l’Autorité de Régulation à prononcer une mise en demeure à l’encontre de ces opérateurs à travers des décisions prises par le CNRCEP le 31 août 2022. Ces décisions ont été modifiées et complétées le 21 octobre 2022 en vue d’adapter le délai de mise en demeure à la nature des corrections d’inconformités exigées aux opérateurs », a expliqué Mme Bety Aïchatou Habibou Oumani. Elle a par ailleurs précise qu’un délai de quatre mois, à compter du 31 août 2022, a été accordé aux opérateurs pour corriger les défaillances constatées.
L’ARCEP a également conduit une nouvelle campagne de mesure du 09 janvier au 20 mars 2023 dans les mêmes localités en vue de vérifier la correction ou non des manquements relevés lors de la première campagne. Ces mesures ont permis de constater que la compagnie CELTEL Niger a réparé 55,68% des « inconformités », soit 49 corrections apportées sur 88. MOOV AFRICA Niger a réparé 51 inconformités sur 82, soit un taux de correction de 62,20%, Niger Télécoms a réparé 18 inconformités sur 87, soit un taux de correction de 20,68%, et ZAMANI COM a réparé 27 inconformités sur 120, soit un taux de correction de 22,5%.
La présidente du CNRCEP a souligné qu’en vertu de l’article 13 de la loi 2018-47, le recouvrement de ces montants qui, sont des ressources de l’Etat, incombe au Ministère en charge des Finances conformément aux procédures de recouvrement en vigueur.
La route nationale Dosso-Gaya a, durant plusieurs années, été un véritable calvaire pour les voyageurs, pour les marchandises et pour les véhicules qui empruntent cette voie pour se rendre au Bénin et au Nigeria. En plus, cette voie qui mérite les surnoms de ‘‘casse reins’’ et ‘‘casse-essieu’’ est éminemment économique car c’est un axe principal d’exportation et d’importation des produits essentiels et de grande consommation. C’est dire combien cette artère est très fréquentée. Si entre Dosso et Bela le tronçon était déjà mal en point à cause de nombreux nids de poule qui jalonnent le trajet, la seconde partie de la route, à savoir Bela-Gaya, doit être qualifiée de très mauvaise piste. En effet, cet assemblage de crevasses, en plus qu’il rend le voyage pénible, le rend fatiguant et même triste. Combien de personnes ont regretté avoir pris cette route à cause de nombreux accidents et dommages que son état provoquant. « Aller à Gaya est devenu un véritable calvaire pour les usagers. Cette route, qui depuis la nuit des temps constitue un pont entre le Niger continental et l’Océan Atlantique, est aujourd’hui en dégradation continue. L’impraticabilité de cette route ralentit drastiquement le flux des échanges commerciaux entre notre pays et les pays côtiers », témoigne Elhadji Ousmane Souna, un chauffeur de gros porteur, rencontré à Gaya. « Parcourir les 150 kms qui séparent Dosso de Gaya est un véritable parcours de combattant. En effet, il nous faut plus de 5 heures de temps, en voiture, pour joindre Dosso à Gaya. Non seulement il est fatiguant mais aussi ce trajet est stressant et énervant. Surtout pour nous qui suivons régulièrement cette route », s’indigne Aïchatou Kangaï. Pour Maazou Issa, chauffeur d’une compagnie de transport, depuis plusieurs années, cette route est un calvaire voire un mouroir pour les usagers. « Suivre cette route devient de plus en plus risqué et périlleux. Sur cette route, chaque jour que Dieu fait entraine son lot d’accidents et de deuils », ajoute-t-il.
« Je pense que dans le cadre des réalisations que les Autorité sont en train de faire, depuis plusieurs années, nos Autorités doivent penser aussi à réhabiliter cette voie qui a son importance aussi bien sur le plan régional, national que sous-régional. Donc, vivement que celles-ci procèdent au lancement des travaux de reconstruction de cette route qui endeuille beaucoup de familles nigériennes », souhaite quant à lui le fonctionnaire Insa Salou.
Comme l’avaient déjà pressenti beaucoup d’analystes et observateurs de la scène politique nigérienne, la Cour constitutionnel a invalidé la candidature de Hama Amadou à l’élection présidentielle de décembre prochain. La plus haute juridiction en matière électorale s’est basée sur l’article 8 du code électoral pour justifier sa décision, évoquant la condamnation de Hama Amadou à la peine d’un an de prison ferme dans l’affaire dite des bébés importés.
Cette décision de la Cour constitutionnelle a sans aucun doute été accueillie avec une joie débordante par Bazoum Mohamed, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA). Depuis que son parti l’avait investi candidat à l’élection présidentielle, cet homme s’est donné pour mission de faire tout pour empêcher que Hama Amadou soit candidat, conscient que face à Hama Amadou, il n’a aucune chance de remporter une élection. C’est lui Bazoum Mohamed qui a fait des pieds et des mains pour que le code électoral soit révisé par rapport au nombre d’années de prison par au-delà des quelles une personne ne peut pas participer à une compétition électorale. Après que Hama Amadou ait été condamné à la peine d’un an de prison ferme, Bazoum Mohamed s’est battu comme un diable pour que toute personne condamnée à une telle peine soit inéligible.
C’est en raison de sa rage à éviter tout consensus autour de cette question que le même Bazoum Mohamed, jouissant de sa position de président du principal parti au pouvoir et bénéficiant sans doute de la complicité du président Issoufou Mahamadou, a refusé tout dialogue avec l’opposition. Le principal artisan du rejet de la candidature de Hama Amadou est moins la Cour constitutionnelle que Bazoum Mohamed. Si le code disposait que la condamnation à une peine d’un an de prison n’empêche pas à un citoyen d’être éligible à la présidence de la République, elle ne pourra en aucune façon rejeter la candidature de Hama Amadou sur la seule base de sa condamnation dans l’affaire dite des bébés importés. Le candidat du PNDSTARAYYA a donc réussi ce coup de se débarrasser d’un adversaire dont lui-même est conscient du poids. Mais et comme l’enseigne un adage, «celui qui n’a pas traversé l’autre rive ne doit pas se moquer de celui qui se noie. Il reste encore beaucoup de semaines avant les élections et le chemin de Bazoum Mohamed pour arriver au fauteuil présidentiel est encore parsemé d’embûches, malgré le semblant de sérénité que l’homme semble afficher face aux foules qui sont mobilisées lors de sa «tournée de proximité». C’est en principe ce jeudi 19 novembre que le tribunal de Diffa doit statuer sur la plainte déposée par des candidats aux élections régionales de certains partis de l’opposition sur l’irrégularité de son certificat de nationalité. Au cas où le procès a lieu et que les auteurs de la plainte arrivent à démontrer le caractère fondé de leur accusation, la Cour constitutionnelle va certainement être saisie pour réexaminer la candidature de Bazoum Mohamed qui va inévitablement être rejetée.
Ceux qui continuent à croire à un deal entre le président Issoufou Mahamadou et l’ancien chef de la transition militaire de 2010-2011 Djibo Salou – dont la candidature a aussi été validée – pensent que l’action mettant en doute la fiabilité du certificat de nationalité de Bazoum Mohamed pourra bien déboucher sur une disqualification du candidat du PNDSTARAYYA au dernier moment. Et si cela arrive l’homme n’aura que ses yeux pour pleurer car même le président Issoufou Mahamadou lui dira que c’est une affaire de la justice et que bien avant lui Hama Amadou a été disqualifié.
Au cas même où le procès du jeudi 19 novembre ne remettait pas en cause son certificat de nationalité, Bazoum Mohamed ne sera pas arrivé au bout du difficile combat qu’il mène pour être le successeur du président Issoufou.
Face à une trentaine de candidats, il lui est quasiment impossible de réussir un passage dès le premier tour, même si, à tort à raison, certains observateurs pensent que son parti a totalement séquestré le processus électoral. Bazoum Mohamed sera certainement face à un des candidats au deuxième tour et c’est en ce moment que les choses sérieuses vont commencer.
Qui qu’il soit, le candidat qui sera face à celui du PNDSTARAYYA au deuxième tour est presque assuré d’avoir les voix d’une bonne partie des militants des partis de l’opposition, notamment le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/LUMANAAFRICA) de Hama Amadou et de beaucoup d’autres partis membres de la mouvance présidentielle qui n’ont pas tiré des bonnes leçons de leur alliance avec le parti de Bazoum Mohamed.
Alors que la France est de plus en plus contestée et combattue pour sa politique plus que douteuse au Sahel, Issoufou Mahamadou, l’ancien chef de l’État nigérien et son successeur Bazoum Mohamed, se voient décerner la palme des meilleurs élèves de la France. La sentence est venue du Président français, Emmanuel Macron, lors du sommet Afrique-France tenu le …à Montpelier. Par deux fois, au moins, l’hôte des acteurs de la société civile africaine, triés sur le volet par les soins d’Achille Mbembé, a déclaré que Issoufou et Bazoum méritent tous leurs respects pour le travail remarquable qu’ils font à la tête du Niger. Quel travail ? Le président français ne s’est point étendu làdessus mais les Nigériens, comme tous les Africains qui ont suivi ces échanges insolites, s’en sont fait une raison. La célèbre déclaration de feu Ahmed Sékou Touré de Guinée « quand le colon te félicite, c’est que tu as trahi ton pays », est abondamment partagé sur les réseaux sociaux, assortie des photos des deux récipiendaires d’Emmanuel Macron. À Niamey, on ignore si les intéressés ont ressenti de la fierté ou de la gêne après cette mention du président français. Mais cela a laissé aux Nigériens un goût amer de déception, de honte et de regret combinés de voir leur pays inscrit sur ce tableau affligeant pour les Africains. Pourtant, dans ce propos d’Emmanuel Macron, ils retrouvent la confirmation de ce qu’ils ont toujours soutenu. Le procès fait au duo Issoufou-Bazoum est qu’il est plus acquis aux intérêts français qu’à ceux du Niger, devenu entre leurs mains la chose de la France.
Ce qui était impensable pour la France sous Tanja est devenu un jeu d’enfant pour l’hexagone sous Issoufou.
Depuis l’accession d’Issoufou à la tête de l’État, le Niger a continuellement croulé sous le poids de la France. Une France qui a progressivement investi et contrôlé presque tous les secteurs stratégiques de la vie économique et militaire. Vincent Bolloré fera rapidement main basse sur l’eau avec un contrat d’affermage de 10 ans pour Vivendi alors qu’aucune évaluation de la phase d’essai n’est intervenue. Puis, viendra, plus tard, cette histoire insolite de rail qu’Issoufou Mahamadou a concoctée avec le même Vincent Bolloré, cité parmi ceux qui ont mis leur argent, leur énergie et leurs connections pour faire élire Emmanuel Macron à la tête de l’État français. Entre temps, Isoufou Mahamadou a remis en cause la loi minière, adoptée sous Mamadou Tanja et qui contraignait la France au paiement de certains taxes et impôts. Et pour ne pas faire dans la dentelle dans la satisfaction totale des desiderata des autorités françaises, il concède à celle-ci le renvoi aux calendes grecques de l’exploitation d’Imouraren, non sans avoir acté la fermeture de Somaïr et de Cominak, synonyme de mise au chômage de milliers de personnes. Ce qui était impensable pour la France sous Tanja est devenu un jeu d’enfant pour l’hexagone sous Issoufou.
Pour les Nigériens, l’armée française est une armée d’occupation.
Sur le plan de la sécurité, c’est le pire. La France est partout. Avec pas moins de trois bases militaires et un arsenal impressionnant, le pays de Marcon ne remerciera jamais assez le duo- Issoufou-Bazoum de lui avoir permis une réinstallation militaire, 38 ans après y avoir été chassée par Seyni Kountché. L’armée française se balade du Mali au Niger, sans jamais rien justifier, avec à la clé, des zones exclusives que même l’armée nigérienne n’a pas le droit de pénétrer. Pour les Nigériens, c’est une armée d’occupation. C’est d’autant une armée d’occupation que la réinstallation de l’armée française au Niger n’a aucune base légale. Or, Bazoum Mohamed s’s’inscrit résolument dans la même logique qu’Issoufou. Donner à la France tous les droits militaires. Au nom d’une lutte grotesque contre le terrorisme à laquelle personne ne croit plus. C’est d’ailleurs la France qui veille sur Kidal, le refuge de tout ce que l’on peut trouver de terroristes au Sahel. Une lueur d’espoir pointe toutefois à l’horizon avec le Président Bazoum qui, aussitôt installé à la tête de l’État, a fait un clin d’oeil à l’Algérie, la bête noire de la France en Afrique. En associant Bazoum à Issoufou pour cette distinction qui sonne comme une preuve d’hommes qui ont srrvi plutôt un pays étranger que le leur, la France veut ménager la chèvre et le chou. Il faut caresser le président actuel dans le sens des poils pour éviter qu’il ne se tourne pas de façon inattendue vers l’Algérie.
La France est consciente de la chance inespérée qu’elle a d’avoir des autorités aussi acquises aux intérêts français.
Bousculée au Mali, c’est au Niger, chez l’élève soumis et corvéable à merci, que la France est en train d’aménager son dispositif militaire. Le zèle inconsidéré des autorités nigériennes pour rendre service à la France, au détriment du bon voisinage, peut avoir de graves conséquences sur les relations entre le Niger et le Mali. Une perspective qui n’est pas à écarter depuis la sortie médiatique peu courtoise du ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, à l’encontre du voisin malien. La France est consciente de la chance inespérée qu’elle a d’avoir des autorités aussi acquises aux intérêts français. Elle le leur rend bien d’ailleurs. Malgré sa gouvernance désastreuse qui a ruiné son pays, Issoufou Mahamadou est présenté par les autorités françaises comme un modèle de gouvernant qui mérite tous les respects. Il a d’ailleurs obtenu, probablement grâce au coup de main de ceux dont il a servi les intérêts, le prix Mo Ibrahim. Un contraste avec l’image réelle de l’homme qui est presque détesté dans son pays à cause de son bilan, désastreux. Issoufou, c’est plutôt le corbeau affublé par Macron de plumes de colombe. Si, demain, Bazoum Mohamed décide de donner plus d’intérêt à une coopération militaire avec l’Algérie, il est certain que le discours des autorités françaises changerait à 90 degrés vis-à-vis du président nigérien. Le flatter et le présenter, dans le sillage d’Issoufou, comme un élève exemplaire, n’est-ce pas confirmer publiquement ce qu’en pensent des opinions aussi fortes que la dame de Sotchi ¯Nathalie Yamb ¯ pour qui Bazoum Mohamed n’est que le nouveau laquais de la France ?
Depuis le coup d’Etat du 26 juillet au Niger, les autorités béninoises se présentent comme les plus déterminées à en découdre avec les nouvelles autorités. Cette posture, du fait des relations anciennes et fructueuses entre les deux peuples, est incompréhensible pour le commun des mortels. Au nom de la défense de l’ordre démocratique, le président Talon et son gouvernement sont prêts à faire la guerre au Niger. Pourtant le régime béninois ne semble pas, dans le domaine démocratique, être un exemple. Elu, pour la première fois, à l’issue d’un deuxième tour aux dépens du fils Zinsou, Talon a bénéficié du soutien d’Adjavon arrivé troisième. Cela n’a pas empêché que ce dernier soit jeté en prison. Et même la décision d’une Cour communautaire, jugeant le motif fallacieux, Talon n’amènera le président Béninois à s’exécuter. Il avait aussi, au lendemain de son élection, dit qu’il ne fera qu’un seul mandat. Il finira évidemment par se dédire. Mieux, il usera de moyens frauduleux pour obtenir son deuxième mandat. Sachant bien que ses compatriotes qui ne sont pas amnésiques et respectueux de la parole donnée allaient lui préférer un autre candidat. Histoire de lui permettre d’être en conformité avec ses premières déclarations.
Au Benin, les élections législatives ont lieu à mi-mandat du président de la République. Au cours de ces élections, toutes les listes des partis de l’opposition seront rejetées. L’Assemblée sera mono couleur. Aussitôt, des aménagements des textes sont faits. Pour être candidat à la présidentielle, il faut avoir un nombre de signature des élus. Comment le candidat d’un parti qui n’a pas pu présenter des candidats aux législatives peut-il avoir des signatures de députés ? C’est ainsi que Talon dirigera son pays durant toute la première moitié de son second mandat. Comment de tels dirigeants peuvent s’ériger en défenseur de la démocratie. Il faut être audacieux.
Evidemment, la surenchère guerrière n’est que le fait de dirigeants redevables à la France et valets locaux de l’impérialisme comme le dirait le président Kérékou. Les Béninois dans leur écrasante majorité sont contre. Talon et son gouvernement sont devant un choix Cornélien : satisfaire leurs mentors et contenter leur peuple. Les sorties de ministres le prouvent à suffisance. Le ministre des affaires étrangères dans une récente sortie a cherché à contenter les Béninois en redéfinissant les relations de son pays avec ses voisins. Ainsi il dira que son pays oriente depuis ses relations vers le Nigéria. Une insinuation claire : le Benin a plus à gagner avec le pays de Tinubu que Niger. Il a oublié que son voisin, le Nigéria, avait, sur plusieurs années, fermé sa frontière. Au motif de la fraude de riz en direction de Lagos. Il a aussi oublié que récemment le nouveau président, Tinubu, a supprimé la subvention sur les produits pétroliers. Il a clairement dit que cette subvention arrangeait le Benin, le Niger et le Cameroun. Il oublie enfin que les échanges entre le Niger et le Benin sont principalement en lien avec le port de Cotonou qui sert de façade maritime pour son voisin de l’inter land. Le Nigéria a plusieurs ports. Quelle sera, dans ce domaine, la plus-value pour le Bénin ? Les produits agricoles sont généralement dirigés vers la Niger. Le Nigéria et le Bénin produisent, dans le domaine agricole, la même chose. Quel intérêt pour les agriculteurs Béninois ? Le même ministre a récemment, toute honte bue, dans une note adressée à la CEDEAO dit que son pays était prêt à ouvrir un corridor humanitaire en direction du Niger. Se serait-il rendu compte de la méchanceté et de la bêtise de sanctions ? Il est évident que ces sanctions n’impactent pas seulement le Niger. Son pays en fera les frais. Le ridicule dans cette affaire est que le Benin a attendu que le Togo donne son accord aux organisations humanitaires pour l’ouverture d’un corridor en direction du Niger pour en faire autant. Trop tard ? Sûrement. Les relations entre le Niger et le Benin ne seront plus ce qu’elles ont été. Un gâchis inutile pour les deux peuples que le tribunal de l’Histoire jugera. Plus pathétique sera l’intervention d’un autre ministre Béninois à propos de l’évacuation vers Sémè du brut nigérien. Il dira que la construction de l’oléoduc ne sera pas impactée. Comment un pays qui cherche à affamer son voisin pourra-t-il espérer s’approprier son pétrole ? Le Niger est-il une colonie béninoise ? C’est de la hardiesse. C’est aussi de l’incohérence. Talon et ses commanditaires cherchent à punir le Niger. En facilitant l’exportation du pétrole, ils contribuent à l’enrichir. Quelle portée auront les sanctions ? Modibo
Les positions prises par le président Béninois, Patrice Talon, dans ce qui est considéré comme une affaire interne au Niger, un pays voisin et frère du Benin, défient toute logique. Du fait de la géographie, ce pays offre au Niger un meilleur accès à l’océan. Le port le plus utilisé par les Nigériens est celui de Cotonou. Le Niger est aussi la voie utilisée par le Tchad, un autre pays sans littoral. Si l’on sait que les activités de ce port sont très importantes dans l’économie de ce pays, vouloir rompre avec le Niger est un risque.
En plus de ces relations commerciales et de bon voisinage, le Niger, depuis qu’il est producteur de pétrole, a décidé de préférer, pour l’exportation de son brut, le Benin. Ce qui constituera pour le pays de Talon un apport significatif en termes de redevances, de travail pour les Béninois. Comment comprendre alors les décisions du président Béninois d’ignorer cette marque de confiance et d’estime ? Qu’arrivera-t-il si les autorités nigériennes décident de revoir les accords de la construction de l’oléoduc qui transportera le brut vers Sémè ? D’autant que la fermeture unilatérale des frontières et les sanctions imposées au Niger s’apparentent comme une dénonciation de tous les accords entre les deux pays. Le projet de construction de l’oléoduc engage, en dehors de deux pays, la Chine. Comment pourrait-on comprendre la récente visite du président Béninois en Chine ? Chercherait-il le soutien du pays qui a la charge de l’exploitation du pétrole nigérien ? Chercherait-il à rallier Chine à ce qui semble être un projet de déstabilisation en vue de se partager les richesses du pays ? Quelles sont les promesses qui lui ont été faites ? Le président Talon rêve –t-il d’un scénario qui se déroule en ce moment en Afrique centrale ? On sait qu’il est ami de Paul Kagamé, président d’un petit pays qui occupe des pans entiers d’un pays plus vaste que le sien. On sait que les Rwandais, au motif de faire la guerre à une prétendue milice hutue, occupent et exploitent les ressources du sous-sol de la République Démocratique du Congo. Le petit Benin pourrait en faire autant dans ce vaste pays du Sahel, le Niger, dont une zone est comparée, par un ministre de la première République, comme étant le Katanga, la riche région de la RDC, de l’Afrique de l’ouest. Le président béninois aurait-il demandé à la Chine de s’associer au projet de démembrement du Niger, comme la Libye, pour que les puissances exploitent en toute illégalité le sous-sol. C’est pourquoi, les nouvelles autorités du Niger doivent tout faire pour que tous les pays partenaires clarifient leur situation vis à vis des évènements en cours. Et plus précisément la Chine qui des intérêts. Déjà que les contrats entre les sociétés chinoises et le régime déchu sont d’un flou qui sent de la corruption, du vol. Les Chinois doivent se rappeler que les contrats obtenus au Niger sont du fait du président Tandja. Ils doivent à tout prix éviter que les Nigériens ne les mettent dans le même sac que les Français. Ils ont encore beaucoup de marchés à prendre. Ils doivent respecter la volonté des Nigériens. Rien qu’en y pensant, le président Talon donne raison aux premiers cadre Nigériens qui avaient à la veille des indépendances combattu pour la souveraineté véritable du pays : les responsables et militants du parti Sawaba. Je tiens cette vérité du professeur Hambali. Dans les années 2000 dans le sillage du règlement du contentieux de l’île de Lété, les Nigériens ont subi de la part de Béninois, sur corridor Cotonou-Gaya, énormément de désagréments. Le hasard a voulu que je fasse le même taxi de brousse que cet éminent linguiste. Lui venait de Dioundiou et moi j’embarquai à l’embranchement de Kwara. Au cours du voyage vers Gaya, en parlant de tracasserie sur le corridor, il dira que c’est pourquoi, eux du parti de Djibo Bakari avaient envisagé que le port de Conakry soit préféré à celui de Cotonou en passant par le Mali. Le Sawaba aura-t-il finit par avoir raison. Modibo
Je m’adresse de nouveau à vous, parce que l’heure est grave pour nous autres « sénégalais » d’adoption, après un séjour de plusieurs décennies au Sénégal, et je suppose, pour tous les Nigériens épris de paix et attachés aux relations paisibles avec ce pays.
De quoi est-il question ?
A lire le contenu des médias du Sénégal, comme ceux d’ailleurs et les réseaux sociaux, les relations séculaires tissées depuis des siècles entre les peuples sénégalais et nigérien et par les deux Etats, depuis nos indépendances, sont sérieusement remises en cause. Au vu de cette situation anormale, nous « Sénégalais » du Niger, nous nous sentons interpellés sur l’opportunité d’un tel passage à vide entre deux pays frères, en ces moments de périls sécuritaires multiformes, face auxquels, la stratégie gagnante nous impose plutôt à tous, de resserrer ces liens fraternels, afin de mieux affronter lesdits périls qui menacent l’existence de nos Etats.
Avec l’installation, peu à peu, de la saison des pluies et les eaux du fleuve qui inondent, chaque année, l’Université Abdoul Moumouni, Neyni Goungou et des quartiers de Niamey, les autorités du Niger doivent prendre des mesures appropriées pour que les situations malheureuses antérieures ne se reproduisent plus. Pour ce faire, les autorités se doivent d’aller vite pour reloger les habitants de ces sites perpétuellement envahis par les eaux. Cela est une nécessité et une urgence pour épargner les populations de toute intempérie et maladie que pourraient provoquer les inondations.
Le relogement de l’Université Abdou Moumouni, Neyni Goungou et des quartiers inondables sur des nouveaux sites, serait un acte hautement salutaire. Car, les Nigériens qui habitent sur ces sites se retrouvent chaque année dans une situation de désolation voire de détresse. A l’Université par exemple, à chaque saison de pluie, l’inondation des bâtiments provoque un arrêt systématique de l’enseignement et des recherches scientifiques.
A Neyni Goungou, rive droite et au quartier Saga, les populations frôlent toujours la catastrophe humanitaire. C’est pourquoi, pour éviter de tendre toujours la main pour demander un don et l’éternel recommencement dans la reconstruction de bâtiments et logements, il faut que les autorités réfléchissent en vue de trouver une solution définitive au problème. Et la solution définitive ne pourrait être autre chose que le relogement de ces quartiers et établissement d’enseignement sur des nouveaux sites. Il faut donc que les autorités agissent pour parer au plus pressé. En tous cas, c’est ce que pensent beaucoup de spécialistes en aménagement et autres urbanistes. Vaut mieux prévenir que guérir.
Le retour de Bazoum de ses vacances présidentielles qu’il effectue dans son village de Tesker est impatiemment attendu par les Nigériens accros de la politique, qui s’attendent certainement à des changements dans sa façon de gérer l’Etat. A commencer par un remaniement en profondeur de l’équipe gouvernementale. C’est un vain espoir de leur part de croire que ledit remaniement, même s’il intervenait, va changer quelque chose dans leur quotidien. Ça va être juste quelques têtes à qui on changera des portefeuilles, quelques ouvertures à de nouvelles têtes et peut-être une reconfiguration des départements ministériels. Pas plus ni moins ! C’est comme ça que fonctionne avec les renaissants depuis pratiquement la rupture du PNDS Tarayya, le principal parti au pouvoir d’avec le Moden Fa Lumana en août 2013. Il ne faut guère se faire d’illusions que Bazoum va revenir à Niamey avec une réelle volonté de changer, de mettre de l’ordre dans la maison. La permutation des portefeuilles ministériels et l’entrée éventuelle de nouvelles têtes dans l’équipe ne constituent pas aujourd’hui l’attente de l’écrasante majorité des Nigériens, qui s’attendent plutôt à des mesures hardies dans le cadre de la lutte contre la corruption, le détournement massif des deniers publics dans l’impunité la plus totale au cours de ces dernières années. Ce à quoi ils aspirent aussi en tant que citoyens, c’est des mesures sociales permettant d’alléger leurs souffrances quotidienne, confrontés qu’ils sont à une cherté croissante de la vie et une insécurité armée imposée par des groupes terroristes et que le gouvernement n’arrive pas à endiguer. Concernant la cherté de la vie, le fardeau s’est même alourdi depuis le 1er août dernier avec l’augmentation du prix du litre de gasoil à la pompe de 130 francs CFA qui est systématiquement répercutée par les transporteurs sur les coûts des déplacements et les commerçants importateurs sur les prix des produits. En quoi un remaniement du gouvernement peut-il permettre de régler ce problème épineux, quand c’est le même président Bazoum qui a réuni, avant son départ en vacances, a rencontré les partenaires sociaux (centrales syndicales, organisations de la société civile) pour tenter vainement de leur expliquer le bienfondé de la mesure d’augmentation du prix du gasoil ? Il faut cesser de rêver, un remaniement n’apportera rien comme changement qualitatif les conditions de vie précaires des populations à la base. Ça ne profitera qu’aux proches des promus tandis que le bas peuple, lui, s’enfonce chaque jour un peu plus dans la misère.
Depuis quelque temps, on parle, dans le milieu politique et de façon insistante, d’un remaniement du gouvernement. Le prétexte selon la plus part des analystes est tout trouvé : le retour de Ibrahim Yacoubou et son parti à la majorité. Il s’agit d’un retour d’autant que l’ancien syndicaliste et douanier était un militant du PNDS. Il ne faisait pas parti des fondateurs mais était, à un certain moment, dans le cercle, le plus restreint, du président Issoufou Mahamadou. Sa proximité avec le président sortant avait fait inévitablement des jaloux. Et il sera entrepris un démontage systématique de l’homme. Il fut, sans avoir la chance de se défendre et sans le consentement, dit-on, de son employeur, le président de la République et leader du PNDS, renvoyé du parti. Il sera par la suite éjecté de son poste de directeur cabinet adjoint à la présidence. Il créera son parti politique et ira aux élections de 2016. Il soutiendra, en dépit de tout, le candidat Issoufou Mahamadou au deuxième tour. Il sera nommé ministre des Affaires étrangères avant de subir une fois encore la terrible rancune et rancoeur du PNDS. Il démissionnera quelques heures seulement avant un remaniement ministériel. Il aurait perdu la confiance du président Issoufou.
A l’opposition depuis les dernières élections, les rumeurs de son ralliement à la majorité présidentielle ont circulé quelques mois seulement après la mise en place du gouvernement de Ouhoumoudou Mahamadou. Maintenant, c’est acté. Déjà les députés du parti auraient changé d’appartenance. Ils quittent un groupe parlementaire de l’opposition pour s’affilier à un groupe de la majorité. Et c’est ce qui fait dire qu’un remaniement du gouvernement est en perspective. Cette arrivée permettra de renforcer la majorité présidentielle qui serait tentée de modifier la loi fondamentale. L’épisode de l’hymne national ne serait qu’un ballon d’essai pour d’autres modifications beaucoup plus osées. Ce remaniement du gouvernement, s’il a lieu, intervient après la première année de Bazoum aux affaires. Un anniversaire qui n’aura pas connu le faste habituel dont les renaissants ont le secret. Il n’a pas été beaucoup question de bilan. A dire que les actions du gouvernement n’ont été d’une visibilité suffisante. Comme si cela a été fait exprès. Rendre invisible et inaudible les actions de nos ministres. Ce gouvernement qui, depuis sa formation, portait en lui des tares, n’aurait pu faire mieux. Il était d’abord le fruit des alliances concoctées au cours des dernières élections. Il fallait récompenser les alliés. D’où la présence en son sein de peu de cadres de valeur en mesure de faire bouger les choses. Il n’y avait que responsables de partis politiques. Il fallait surtout faire plaisir au président sortant. Lui qui a mouillé le maillot pour la victoire de son camarade. Et c’est tout naturellement que son dernier directeur de cabinet héritera du poste de Premier ministre. Lui qui fut, avec Kalla Ankouraou, le premier à violer la constitution en donnant un marché à un député en exercice. La démission des deux allait faire oublier cet acte grave. Que peut alors un tel homme à la tête du gouvernement. Pourtant, le PNDS ne manque pas de cadres, d’experts pour dérouler au mieux le programme du président. A la formation du gouvernement, des observateurs avisés avait prédit que ce gouvernement durera au plus un an. Le président formera ensuite un véritable gouvernement de combat avec des hommes suffisamment avertis et surtout soucieux du bien public. Le retour de Ibrahim Yacoubou n’est-il pas le prétexte pour que Bazoum prenne véritablement le rennes du pouvoir ?
Dans moins de deux (2) mois, plaise à Dieu le Président Mohamed Bazoum fêtera son deuxième anniversaire à la tête de l’Etat du Niger ! Ailleurs, ç’aurait été un mi-mandat, comme aux Etats-Unis d’Amérique, afin d’évaluer le bilan à-misparcours de l’équipe en place. Au Niger, c’est le régime de la renaissance Acte III de Mohamed Bazoum qui est soumis à cet exercice périlleux, car, depuis son investiture, le Président Bazoum n’aura jamais semblé marquer une rupture avec le régime précédent, celui de son prédécesseur et mentor politique, Issoufou Mahamadou. Le dernier congrès du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS/Tarayya), du 25 décembre 2022, à Niamey, aura fini de convaincre les derniers sceptiques sur l’incapacité actuelle du Président Bazoum de gouverner autrement que de continuer de protéger la gestion politique antérieure dans ses répercussions sur la marche actuelle du pays. Toute la difficulté de la question se trouverait-là, entre un Président de la république voulant se montrer reconnaissant vis-à-vis de son mentor politique à l’égard duquel il serait très redevable dans la conquête du pouvoir suprême, et la nécessité absolue de gouverner le pays dans la justice et la responsabilité. Comme l’on peut le voir, l’impasse apparaît dans la gouvernance politique actuelle, du fait sans doute de cette dichotomie dans la conduite des affaires publiques. Le pays reste, alors, bloqué, étouffé par le climat délétère de l’indécision politique. Mais, eux, les défis n’attendent pas et deviennent, chaque jour, plus nombreux et plus coriaces. Du coup, les regards se tournent vers les membres du Gouvernement, pour procéder à quelques remaniements, en faisant partir certains ministres pour en faire venir de nouveaux,le tout dans une image de chaise musicale digne d’un opéra russe ! Alors, si ça ne marche pas, ce serait seulement la faute de certains ministres transformés, à l’occasion, en brebis de sacrifice d’un système politique plus fondé sur l’esprit du partage des postes de responsabilité que sur un projet commun de construction d’une nation forte et prospère. De ce fait, toutes les alliances politiques nouées depuis le début de l’ère démocratique se justifient plus par des considérations d’ordre rentier que motivées par des soucis de construction nationale. C’est-là, manifestement, l’une des tares fondamentales pour lesquelles le système politique nigérien peine encore à être à la hauteur des exigences démocratiques et républicaines du peuple.
Ces derniers temps, d’après certaines indiscrétions, un projet de remaniement gouvernemental serait à l’étude entre alliés au pouvoir. Comme on le sait, la même configuration politique de la future équipe gouvernementale demeurera, car ce sont toujours les appareils politiques qui proposent les noms de leurs membres à nommer dans le Gouvernement, selon un quota préalablement arrêté pour chaque allié. Mais, cette fois-ci, selon certaines sources bien renseignées, les blocages proviendraient du côté des partis alliés, qui, semble-t-il, n’auraient pas réussi à se mettre d’accord en leur propre sein pour désigner leurs militants à nommer dans le nouveau Gouvernement.
En tout état de cause, les Nigériens, dans leur écrasante majorité, n’attendent rien d’un quelconque remaniement gouvernemental, qui n’apporte strictement rien à sa condition existentielle actuelle, eux qui ploient sous le poids du coût de plus en plus élevé de la vie, de l’insécurité, bref confronté à toutes sortes de défis périlleux. Les ministres peuvent, alors, défiler, telle dans une procession funèbre, les uns après les autres, les problèmes du pays demeureront toujours sans fins et sans solutions. C’est, une fois encore, la preuve supplémentaire que sans les valeurs et principes, les hommes ne peuvent réussir à faire de grandes et durables choses, puisque les hommes passent avec leur histoire, mais les idées et les institutions qui les incarnent, elles, demeurent éternellement. Les citoyens nigériens ne demandent guère de vivre dans un paradis terrestre, mais bien d’avoir, au moins, le sentiment d’être dirigé par d’hommes vertueux et exemplaires à tous égards. En effet, lorsque la lumière vient d’en haut, elle éclaire plus ceux qui sont en bas afin que ceux-ci puissent se guider grâce à cette lumière. Le problème fondamental du Niger contemporain résiderait, très certainement, dans le déficit de conscience politique constaté au niveau de la classe dirigeante, découlant, sans doute, d’une conception rentière de la politique chez la plupart des hommes politiques nigériens. Cette absence de hauteur, de distanciation d’avec les considérations d’ordre pécuniaire, pour se dévouer, corps et âme, à servir la nation et le peuple, expliquerait beaucoup le déclin du système politique nigérien actuel par rapport aux aspirations légitimes des citoyens nigériens. Finalement, sans vertus particulières pour se distinguer des citoyens ordinaires, ils se confondent volontiers avec ces derniers dont ils ne forment plus qu’une seule et unique espèce. Or, si une société quelconque en arrive-là, c’està- dire, lorsque la vertu aura cessé d’être le moteur de l’engagement politique et civique chez les premiers serviteurs de l’Etat, c’est incontestablement la décadence qui pointe à l’horizon!
Cela fait des jours qu’une rumeur persistante, et même la presse, annonçaient l’imminence d’un remaniement ministériel, au motif que Bazoum Mohamed ne serait pas content des performances de son gouvernement dirigé par Ouhoumoudou Mahamadou pendant les douze premiers mois de son mandat commençant demeuré sans bilan. On a attendu pendant des jours, mais Bazoum hésitait à annoncer les changements à apporter pour enfin donner un coup d’accélérateur à l’action du gouvernement censé mettre en oeuvre son programme et conduire sa politique. Il a fallu attendre le samedi, soit deux jours après la tenue du dernier conseil de ministre, pour annoncer le remaniement technique qui a surpris plus d’un, non pas pour avoir été très léger alors qu’il fallait une refonte profonde pour espérer faire bouger les lignes, son gouvernement étant formé de gens incompétents, souvent sans initiatives quand ils ne sont venus que pour la chasse de sous pour s’enrichir comme ceux qui, avant eux, dans le même système, ainsi qu’ils peuvent l’avoir vu dans le rapport de la Cour des Compte, avaient amassé tant de millions et de milliards pour leurs conforts. Il faut dire que ce gouvernement vient aussi un jour après le vote de l’Assemblée Nationale qui autorisait, à travers sa majorité mécanique, l’installation de toutes les bases militaires étrangères qui le voudraient et qui foisonnent au Sahel, sans résultats, hélas.
Deux constats majeurs…
L’un est de l’évidence depuis que, l’annonçant officiellement, Kiishin Kasa, suicidairement, fit le choix de partir à la mangeoire, prétextant une main tendue que personne n’avait pourtant vue, car le dernier message à la nation remonte quand même au 18 décembre dernier et les Nigériens n’ont pas entendu un tel discours. En effet, personne n’a été surpris d’entendre l’entrée au gouvernement de l’ex-colonel des douanes qui a pris la semaine dernière ses clics et clacs pour divorcer avec l’Opposition devenue insupportable pour lui. Et en plus d’avoir un poste de ministre d’Etat qui récompense son reniement et sa soumission, il peut sourire depuis ce samedi de constater que le nomadisme paie au Gonwana pour avoir pour ses soins, un poste juteux qui lui met dans la gibecière en plus de l’énergie, les énergies renouvelables, retirées au Fils du grand camarade quelque peu déplumé de ce point de vue.
Ibrahim Yacoubou, revient donc aux affaires, au sens propre et au figuré et il peut se taper une nouvelle santé pendant que d’autres se laissent moisir dans la canicule de l’opposition. Mais la surprise vient surtout de ce que l’on n’a pas vu entrer au gouvernement des personnalités très connues du grand public, si ce n’est cet enseignantchercheur émérite, jusqu’à ce jour peu connu du grand public, recteur de l’Université d’Agadez qui remplace un autre enseignant-chercheur au poste de ministre de l’Education Nationale où, le SG lui faisant ombrage, l’homme, malgré la rigueur que certains lui reconnaissent, ne put jamais s’affirmer, resté à l’ombre, presque gêné comme l’avait vécu l’ancien ministre Samro. On savait que rien ne bouge à l’Education Nationale mais on s’attendait moins au départ de celui-là. Bazoum finira par comprendre que le problème de ce ministère, pouvait ne pas se situer à ce niveau, et Pr. Natataou, très vite, en prenant fonction, s’en rendre compte aussi. Le MEN est un trou de contradictions et d’adversités, de conflits de compétences qui ne peuvent permettre d’avancer, de concevoir même quelque chose de solide et de convaincant.
La surprise vient aussi de ce que des ministres donnés partants reviennent. Il s’agit notamment du ministre de la santé, de celui de l’enseignement supérieur.
Zada Mahamadou est lui bien liquidé. A force de patience pour déjouer ses coups tordus, Albadé Abouba qui le surveillait dans ses actes défaitistes a fini par avoir sa tête sans coup férir et aujourd’hui, le MPR peut croire s’être guéri de ses subversions, tournant sa page pour faire la promotion d’autres militants. Mais Bazoum peut-il creuser davantage dans le dossier au risque de toucher à des intouchables et donc à des hommes qui se croient l’alfa et l’oméga de son pouvoir ? Faut-il d’ailleurs croire pour donner sens à une telle perspective dans l’affaire quand, l’on apprend que des hommes proches du premier ministre seraient entendus dans le dossier, mais vite relâchés aussitôt ? Si l’information s’avère vraie, alors, il faut croire que le ministre ne saurait seul à payer, à moins que ce ne soit pour autre chose.
Mais alors pourquoi, l’équipe n’a pas pu être remaniée en profondeur ?
La première raison est que, pour les cas des deux ministres du MPR-Jamhuriya, Albadé Abouba pourrait être placé dans une situation très embarrassante au nom de considérations ethnicistes s’il devrait faire partir en même temps, le ministre de l’Enseignement Supérieur, PhD. Mamoudou Djibo, et Zada Mahamadou, ministre de la communication. D’ailleurs, si pour le second, d’un point de vue juridique, rien ne peut justifier qu’on ne trouve pas un remplaçant, pour le premier, pour certains, on voulait simplement se débarrasser de lui car, comme qui dirait, « qui veut tuer son… l’accuse de rage ». En effet, comment, peut-on pour cette faute – si c’en est une – qui a consisté en une incompréhension sur des procédures de recrutements au profit des universités, vite réglées d’ailleurs, lui en vouloir jusqu’à lui prendre son poste quand même, il reste l’un des ministres les plus engagés, plein d’orgueil pour réussir à son poste ? Le sursis qui a permis de le maintenir – et pour combien de temps – ne tient qu’à ses considérations et il va sans dire que Bazoum et Albadé, pour éviter d’autres frustrations dans un pays qui trainent bien de malaises, travaillent à mieux penser les changements à opérer pour avoir une équipe plus technique et plus engagée afin de réussir les ambitions que poursuit Bazoum Mohamed à la tête du pays même si pour un autre, l’homme n’a aucune idée de son pouvoir ; il aurait zéro idée, ainsi que se plaint pour lui Oumar Hamidou dit Ladan Tchana.
Quelque peu affaibli, Abba Issoufou Mahamadou, en perdant des volets importants de son ministère, revient quand même au gouvernant, gardant toujours la manne pétrolière que le régime passé d’Issoufou, visiblement, n’entend pas cédé à un autre, décidé à le garder, à le conserver, confié aux mains du fils, un garçon qui n’a pourtant pas travaillé jusqu’ici mais qui peut, à la faveur de Papa et de son coaching impudique, être catapulté à un tel niveau de responsabilité, toisant les ténors du parti, souvent oubliés s’ils ne sont carrément mis au garage pour faire la promotion des enfants gâtés. Un tel parti qui pourrait faire la promotion par la filiation, par la consanguinité, peut-il attirer des adhérents ? Le pétrole de la nation, pour une famille ?
Et le problème reste entier…
Ce léger remaniement qui n’apporte rien de très fondamental quand la médiocrité est maintenue, tenu peut-être par les jeux des alliances qui dépendent d’ailleurs plus d’un autre que de Bazoum luimême, montre bien que le Philosophe n’a pas une maitrise totale de ce qui serait son pouvoir. De l’avis de bien d’analystes, Bazoum aurait bien aimé se débarrasser de certains ministres mais la pire chose qui lui arrive est de ne pas gouverner seul. Le vote à l’assemblée nationale, la veille du remaniement, en est un signe éloquent.
Tous les alliés d’une certaine importance, y compris le dernier qui vient de rentrer en scène, Ibrahim Yacoubou en l’occurrence, ne sont commandés que par Issoufou et son lobby. Bazoum qui aspire à survivre à la fragilité de son pouvoir, ne peut que s’y plier angoissé par ce qui pourrait lui arriver quand, en plus d’alliance militaire largement contestée par les Nigériens, il se trouve que des adversaires, avec la même hargne, continuent de contester son élection, lui arrachant à la bouche gourmande le goût doux du pouvoir qu’il ne peut consommer sereinement.
Pour le ministère de l’Education nationale, tout le monde le sait, et tout le monde le dit autour de ce ministère, le problème est moins un ministre qu’un secrétaire général qui, se prévalant de quelques relations ou de quelques proximités avec le président de la République, tient le ministère en otage, voulant tout noyauter, pour ne laisser à aucun autre la responsabilité de ses initiatives et de ses fonctions, au point de nuire à la motivation des agents surtout quand pour travailler, il ne le fait qu’avec un cercle restreint, qui plus, du point de vue des nominations, n’ont presque rien à faire pour se les imposer comme collaborateurs pour gérer presque dans l’informel, pas pour travailler, mais juste pour la chasse de prébendes et cela aussi, c’est connu des milieux du ministère. Nous pourrions revenir pour donner des cas précis qui témoignent de la gestion patrimoniale du ministère et qui ne peut permettre d’avoir des résultats. Le primaire se plaint. Le secondaire aussi. L’homme serait puissant. Bazoum tâtonne à trouver la voie. Il est loin des solutions. Il n’a toujours pas les bons hommes.
En tout début de semaine, les Nigériens ont été surpris d’apprendre, sur les ondes de la ‘’Voix du Sahel’’, l’annonce du nouveau gouvernement, une façon inhabituelle en la matière, sans attendre le journal télévisé de ‘’Télé Sahel’’, comme cela se fait à l’accoutumée. On pouvait attendre de ce léger remaniement une mini-révolution qui aurait débouché sur la mise en place d’une équipe gouvernementale plus resserrée susceptible d’accompagner la mise en oeuvre du programme du Président Mohamed Bazoum pour les cinq années à venir. Pour pouvoir décoller et espérer atteindre sa vitesse de croisière dans les plus brefs délais, le Président Bazoum avait plus besoin de disposer d’une équipe gouvernementale compétente et dévouée au service de la nation nigérienne. Après sept mois de présidence, le temps était, peut-être, venu pour lui de faire une évaluation à mi-parcours de ce qui a pu être fait avec lui et de ce qui ne l’a pas été du tout. On dit généralement que le premier gouvernement formé au lendemain d’une élection présidentielle est plus une affaire de récompense politique pour les équipes de campagne, que d’une équipe de combat, véritablement ! Mais, à la surprise générale, le grand séisme attendu n’a pas eu lieu, car, le remaniement intervenu ressemblerait davantage à un simple jeu de chaises musicales avec trois permutations sur les six ministères ayant été concernés par ce remaniement. Au finish, le résultat des courses reste le même et les Nigériens s’interrogent, à présent, sur les nouveaux choix opérés par le ‘’Coach Bazoum’’ dans son équipe. En effet, beaucoup de citoyens se demandent sur les motifs ayant présidé à ce léger changement dans la composition du gouvernement. Principalement, la décision de faire partir Alkache Ahada du Ministère de l’Intérieur pour celui du Commerce, pour un juriste de formation et un apparatchik du parti rose, et on y fait venir Hamadou Adamou Souley, précédemment au Ministère de l’Equipement. D’aucuns disent que le Président Bazoum n’aurait très bien aimé la façon avec laquelle les récents événements de Téra ayant coûté la vie à trois de nos compatriotes. Déjà, sous le régime précédent, on avait reproché à Alkache sa gestion désastreuse des violences post-électorales à Niamey, aussitôt après la publication officielle des résultats globaux provisoires du second tour du scrutin présidentiel du 21 février 2021 par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Son laxisme et son manque d’initiative pour prévenir les risques de violences avaient été, sans doute, à l’origine de ces mouvements insurrectionnels dans la capitale ayant émaillé le processus électoral. C’était à la surprise générale qu’il avait été reconduit à la tête du Ministère de l’Intérieur pour lequel il n’avait pas, visiblement, les épaules assez larges pour en supporter la pression, en dépit de son profil de juriste publiciste qui aurait dû se retrouver dans son jardin. On raconte qu’il devait cette reconduction au président sortant, Issoufou Mahamadou, qui aurait conseillé à son successeur de le conserver pour une transition en douceur. Aujourd’hui, le Président Bazoum se serait rendu à l’évidence de l’incompétence notoire du protégé d’Issoufou Mahamadou qu’il envoie aller paître les vaches au Commerce, pour confier ce ministère régalien à un fidèle parmi les fidèles, Hamadou Adamou Souley, afin de maîtriser la situation intérieure du pays. On peut d’ailleurs se demander comment un monsieur comme Alkache aurait pu accepter une telle rétrogradation ministérielle de passer du premier des ministres dans l’ordre protocolaire à celui du Commerce, un ministère moyen, dont, souvent, certaines des structures (Chambre de Commerce par exemple) sont plus visibles que la tutelle elle-même ?
L’autre surprise était venue du changement au Ministère de la Justice avec le départ d’Amadou Hassane Boubacar, cet éminent universitaire, docteur d’Etat en droit privé, qui avait le profil parfait pour occuper un tel portefeuille ministère, pour le remplacer par un douanier de formation. Mais, dans les coulisses, on parlerait plutôt d’une démission déguisée de la part d’une personnalité connue pour son intransigeance dans tout ce que l’on lui confie. Il semblerait qu’il n’aurait pas supporté quelques infléchissements que l’on lui aurait demandés dans le traitement de certains dossiers judiciaires embarrassants pour la survie du régime. Il aurait alors préféré claquer la porte pour retrouver sa liberté de parole et d’action que de faire entorse aux principes auxquels il croirait.
Enfin, pour ce qui concerne la suppression du Ministère délégué au Budget, précédemment occupé par Salamatou Gourouza, et l’atterrissage forcé de celle-ci au nouveau Ministère de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes, certains journaux de la place en avaient déjà donné le ton en révélant les brouilles entre la Ministre déléguée au Budget et celui des Finances, le jeune PHD en Économie, Jeddoud Ahamat. D’après ces informations, les relations entre ces deux ministres seraient devenues exécrables au point d’impacter sur le fonctionnement de l’institution en charge des questions économiques et financières. Compte tenu du poids politique des deux protagonistes en question, il aurait semblé plus sage de les éloigner l’un de l’autre dans leur domaine d’intervention respective. Cependant, une chose demeure et perdurera au sein de la nouvelle équipe gouvernementale, car deux de ses membres qui continueraient longtemps à se regarder en chiens de faïence, pendant que la cohésion fait partie des premiers atouts dans la réussite d’un gouvernement. Ce serait alors dommage d’en arriver-là à un plus haut niveau de responsabilité où les égos des uns et des autres doivent être mis de côté au profit de la grandeur de la servitude politique.
Le Président Bazoum Mohamed est en congé, loin des projecteurs de l’actualité, prenant une retraite qui l’éloigne de la vie publique qui l’expose au train-train de la gestion de l’Etat. Ainsi, peut-il vivre discrètement sa vie de famille, renouer avec les siens quand un protocole, pendant une année d’occupation, pourrait casser le lien, en tout cas, rompre les facilités de rencontre car, faut-il le reconnaitre, l’homme, par ses nouvelles charges, n’est plus à une famille, il est à une nation et on comprend qu’il soit tant partagé et sollicité.
On peut d’ailleurs saluer la discrétion dont il fait montre car il n’y a pas si longtemps, les vacances présidentielles, riment avec activités champêtres faites de fantaisies, participation à des événements sociaux et rencontre de famille qui sont hyper-médiatisées au point de faire croire que le président ne se reposait plus, et surtout que sa vie privée pouvait tant intéresser la nation. Bazoum, lui, n’est pas visible depuis quelques jours et c’est plutôt un bon choix d’un point de vue politique et communicationnel. En adoptant cette posture du vrai vacancier, il place son retour dans la capitale au rang d’événement aujourd’hui très attendu. On sait que, traditionnellement dans le pays, c’est profitant d’un tel moment que le président, se ressource, prend du recul pour mieux regarder sa gestion, son contrat avec le peuple et sa gouvernance. On comprend d’ailleurs que des hommes et des femmes se bousculent à sa porte en cette période, chacun cherchant à rester ou à rentrer dans ses bonnes grâces pour qu’il ne soit pas oublié dans les prochaines mesures nominatives.
Mais l’acte le plus attendu de son retour est le remaniement de son gouvernement. Faut-il d’ailleurs l’espérer, ou du moins, en sera-t-il capable surtout quand on sait qu’une telle mesure de sa part est très attendue, non pas que pour une union sacrée autour des défis des moments et que la conjoncture historique peut bien justifier mais simplement, pour l’efficacité de son action qu’il ne peut réussir qu’avec des hommes de qualité, intègres, travailleurs, pleins d’initiatives et de compromis, pour avoir un bilan à défendre demain, devant le peuple.
Or, quand on sait les soupçons qui pèsent sur bien de ses collaborateurs qu’il n’aura pas lui-même choisis, on le sait, l’on peut comprendre toute la gêne qu’il ressent à ne pas pouvoir tenir à sa parole donnée, notamment de lutter sans état d’âme contre l’impunité, lui qui, le 2 avril 2021, avait annoncé que « plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre ». Mais les Nigériens attendent toujours de voir des actes. Peut-être que l’heure est venue de se décider…
L’homme, en vérité, voudrait changer, aspirant à une gouvernance vertueuse qui répare son image dans la nation et réhabilite le socialisme qu’une certaine gouvernance de la luxure, en dix années, avant lui, avait altéré. A la suite de sa première année de gouvernance, il était d’autant déçu du travail de son gouvernement, qu’il refusait de faire un bilan, nourrissant depuis ce moment, de changer d’hommes pour mieux porter le projet de société qu’il ambitionne pour le pays. Mais il ne put changer radicalement son équipe ainsi qu’il pourrait le vouloir pour avoir les hommes qu’il faut à la place qu’il faut.
L’homme a des ambitions mais il fait face à des adversités qui ne lui rendent pas la tâche si facile.
Pour ce pays qui va mal, il va sans dire que c’est une attente forte pour les Nigériens de voir, de vrais patriotes et intègres mettre au service de la nation et de la démocratie leurs talents et leur savoir-faire afin de réinventer une nouvelle société nigérienne. Il ne reste que quelques jours pour son retour et les Nigériens attendent, impatiemment, espérant à cette occasion, le virage salvateur. Ils attendent de voir enfin l’homme prendre son courage et tracer la nouvelle voie avec des hommes neufs, ambitieux et rigoureux.
Bazoum, par un tel choix audacieux, prendra enfin son pouvoir partagé.
Depuis quelques jours, l’on ne parle de plus en plus que de l’imminence d’un remaniement du gouvernement. Si pour bien de raisons et au regard de l’échec de l’équipe de Brigi Rafini, ce remaniement-redressement est nécessaire, il reste vrai que l’on ne peut que rester sceptique quant à la capacité du régime à pouvoir tout refonder pour opérer des changements profonds dans le dispositif gouvernemental qui a montré ses limites.
De l’opportunité d’un recentrage salvateur… Il faut reconnaitre que l’équipe qu’a dirigée Brigi Rafini, est le plus incapable que le pays ait connu. Sans initiative, avec un premier ministre complètement effacé, le gouvernement de la renaissance fondé par l’esprit du partage qui lui a imposé une étendue insupportable pour les finances publiques, n’aligne qu’échecs et déboires, empêtré dans des scandales immenses qui ont galvaudé la réputation du Niger et de ses dirigeants. Au Niger, l’histoire retiendra qu’aucun gouvernement n’a autant divisé et opposé les Nigériens que celui de Rafini, qu’aucun gouvernement n’a autant emprisonné que celui du premier ministre Brigi Rafini, aucun gouvernement n’a autant causé de mort par sa politique outrancièrement belliciste et par sa brutale manière de maintien de l’ordre complètement en déphasage avec les normes convenues de l’Etat de droit. Jamais, faut-il le reconnaitre, le pays n’est tombé en faillite à un tel seuil que sous la Renaissance. En réussissant à payer des salaires jusqu’ici – et Dieu sait comment – l’on pourrait croire que ce n’est que de la malveillance que de soutenir que les socialistes ont coulé le pays. Leurs détournements immenses ont fini par détériorer gravement la santé financière de l’Etat, avec au bout du compte, après cinq années de gestions chaotique, un pays ruiné, complètement à terre, réapprenant à mendier quand ses 3N ne peuvent finalement rien changer dans la vie des populations.
L’hypothèse se confirme de plus en plus et elle a désormais valeur d’information. A la suite à la persistante rumeur selon laquelle, l’actuel ministre de l’inté- rieur Bazoum Mohamed aurait fermé l’ensemble de ses lignes de téléphone et que ce faisant, il éviterait ainsi tout contact, histoire de faire le vide autour de sa personne et gérer la suite des évènements, celui-ci se serait rétracté dans sa fief natal de Tesker (région de Zinder). Depuis, cette localité, Bazoum ne pourra plus entendre toutes les folles rumeurs à son encontre et même dans ses relations d’avec le camarade-président Issoufou Mahamadou. Il pourra légitimement observer une bonne trêve bien méritée au regard de ses occupations administratives et politiques que l’on sait éprouvantes par moment. Bref, le ministre d’Etat s’est replié et se repose à Tesker de bon droit. Il a sans doute raison et il est loin de connaître son avenir politique immédiat, l’orientation qu’il devra donner à son parcours d’homme politique en fait. Bazoum ne l’a jamais imaginé, mais depuis quelques jours, les évènements se sont précipités et curieusement en sa faveur, si bien que l’effet de surprise le laissera certainement… pantois. Ainsi, alors qu’il ne s’y attendait pas du tout, Bazoum serait selon des informations dignes de foi et en provenance des milieux avisés ou proches des cercles de décision, l’homme pressenti pour remplacer Briji Rafini au poste de premier ministre. Il est aussi vrai, qu’en plusieurs circonstances et moments, il avait caressé le fait d’être choisi pour la fonction, mais cette fois-ci, la chose semble lui tomber du ciel. De toutes les façons, qui s’offusquera de l’hypothèse selon laquelle par un régime fondamentalement dominé par le PNDS-TAREYYA, que le sieur Bazoum Mohamed gargarisé par sa très grande influence dans les rangs, en arrive à occuper la prestigieuse fonction de Premier ministre, chef du gouvernement ?
Depuis le début des vacances présidentielles, à la mi-août, les débats dans les salons feutrés de la capitale étaient dominés par un remaniement gouvernemental en perspective. Selon diverses sources politiques auxquelles le Courrier a pu accéder, le Président Bazoum va procéder à un remaniement de son gouvernement dès son retour de Tesker. Peutêtre même avant, précise- t-on. Aujourd’hui, trois semaines après ce retour annoncé comme étant un tournant dans la gouvernance, rien ne semble indiquer qu’il y a un remaniement dans l’air. Pourtant, la question est toujours d’actualité. Ce qui pose problème, c’est la succession d ’ O u h o u m o u d o u Mahamadou, l’actuel Premier ministre qui, soulignent des sources crédibles, ne pourrait pas continuer sa mission au regard de certaines réalités qui ne laissent pas de place à la spéculation. Le PM, d’un côté, serait vu comme un adepte de l’ancien président, de l’autre, comme un faible de tempérament qui se laisserait faire par le camarade Bazoum. Le titre et la fonction de celui-ci est carrément oublié dans une certaine sphère.
Bref, il faut un remplaçant à Ouhoumoudou. Mais, qui pour occuper le fauteuil de chef de gouvernement ? La question divise profondément le Pnds Tarayya. Selon des sources politiques proches du parti rose, deux candidats potentiels se disputent son fauteuil. L’un est soutenu par le clan Issoufou et l’autre, par Mousac-Hamzari. Autant dire que la confrontation, que l’on a pressenti imminente, notamment depuis la tournée d’Issoufou à Tahoua, en août dernier, est rude.
La situation n’a rien d’un hasard. Derrière chacun des deux candidats se trouve deux dynamiques qui semblent s’exclure, tant la logique et les objectifs qui les sous-tendent sont antinomiques. Selon nos sources, le congrès du Pnds, prévu pour décembre 2022, est dans la ligne de mire. La confrontation pour l’occupation du fauteuil de chef de gouvernement serait un combat d’arrièregarde, ce qui rend le consensus davantage difficile. Il faut dire que depuis quelque temps, les partisans de l’ancien président ne cachent pas leur ressentiment et étalent au grand jour leurs récriminations et leurs menaces vis-à-vis de « quiconque oserait trahir Dan Illéla », comme l’a dit Zakari Oumarou, l’ancien gouverneur de la région de Maradi. Des menaces qui visent en premier le Président Bazoum, accusé de trop s’écarter du sillon que lui a tracé l’ancien président.
Si l’on s’en tient aux dires et considérations des proches de ce dernier, Bazoum Mohamed, en accédant au pouvoir, ne devait toucher à rien, bouger quoi que ce soit et ne rien entreprendre sans la caution d’Issoufou Mahamadou. En face, dans le cercle des partisans de Hamzari, cela fait sourire et on rappelle volontiers le cas du général Djibo Salou qui n’a rien imposé à Issoudou Mahamadou dans la conduite des affaires publiques.
Le choix du Premier ministre, a souligné une de nos sources, sera déjà la clé de la lecture des évènements à venir. Ce choix, a-t-il dit, départagera les Nigériens quant aux perspectives en termes de gouvernance. En un mot, ils sauront si Bazoum Mohamed se bat pour une autre gouvernance ou s’il joue à les tromper.
Ça y est ! de façon officieuse mais en très haut lieu, s’il vous plait, on commence déjà à faire bouger les pions pour un éventuel remaniement ministériel prévu se passer juste un an après le séjour du Président Bazoum à la Présidence. Wiza d’ores et déjà certains ministres, surtout du côté des alliés auraient été avertis qu’ils ne séjourneraient dans le gouvernement que l’espace d’une année ! Drôle d’accords entre le PNDS et ses alliés. Ces informations recueillies discrètement émaneraient d’un cadre que d’anciens ministres auraient mis en place. Dans tous les cas, les rumeurs chez ce cadre prennent souvent l’allure de vraies vérités. Et, nous dirions que le « singe ressemble bien à l’homme » quand on se penche sur la liste de ces anciens ministres très influents politiquement parlant et qui ont été mis à la touche du gouvernement de Bazoum Mohamed. D’ailleurs beaucoup de nigériens s’étaient posés la question de savoir par quelle osmose certaines pontes du parti PNDS avaient été mises à la touche ! Aujourd’hui, avec l’approche de l’échéance fixée, l’on comprend que ces gens auraient juste été négociés pour permettre de récompenser les militants des partis alliés. Que le PNDS est machiavélique ! Ainsi après l’avoir accompagné en masse afin de légitimer son hold-up électoral, le PNDS a l’intention de se débarrasser de ses amis juste une année après ?
Et, le comble est que ces gens, affamés et cupides, auraient accepté cette proposition sans broncher. Dans un tel contexte, pourquoi alors n’avoir pas négocier une direction juteuse pour séjourner un peu plus longtemps dans le secret des mannes gouvernementales ? Du reste, le ministre est un titre pompeux dont raffolent les politiciens. C’est aussi un poste pourvoyeur de richesses et d’avantages souvent faramineux quand on connait la boulimie de nos dirigeants. Un ministre chez nous ce n’est pas n’importe qui ; c’est celui-là qui a sous sa coupe la gestion de plusieurs dossiers de marchés. Et nos dirigeants sont tellement avides qu’un ministre n’hésite pas à demander en retour une ristourne d’un marché qu’il aurait signé. Que voulez-vous ? On a bien vu l’exemple d’enfants entrepreneurs créés de toutes pièces par leurs parents. L’essentiel est que d’une manière ou d’une autre le ministre récupère sa part du gâteau sur les marchés octroyés. C’est justement à ce niveau que se situe tout le problème des nominations programmées. En effet, un ministre, un directeur qui sait qu’il n’a que tels nombres de mois à séjourner à son poste, que ferait-il selon vous si ce n’est se renflouer les poches avant les termes de l’échéance ? C’est la raison de cette boulimie qui caractérise certains responsables placés à des postes juteux auxquels on a précisé la limite de leur séjour.
Pour l’heure, la liste d’attente est très étoffée en quantité et en qualité. Suivez mon regard et faites le tour d’influentes personnes, des pontes, des caciques même du PNDS qui sont en chômage technique. Nous ne les citerons pas mais vous êtes bien d’accord qu’untel et untel ne devraient pas s’absenter du gouvernement. Un d’entre eux aurait même failli court-circuiter le séjour d’un ministre allié en ourdissant moult complots contre lui. Mal lui en a pris car, non seulement il avait d’énormes dossiers de malversations sur le dos, et aussi la personne qu’il a osée attaquer savait très bien se défendre. C’était ainsi que ce ministre allié a pu sauver son année prévue de séjour à son ministère de tutelle.
D’ores et déjà, les esprits s’échauffent. La même guéguerre qui a prévalu au lendemain de la formation du 1er gouvernement a ressurgi. Les clans sont entrés en action, chacun voulant faire prévaloir son joker ou son protégé (Car, de joker, il n’y en a pas ; ce sont tous de piètres individus qui n’ont à l’esprit que des plans d’enrichissement). Pour l’heure, le point névralgique reste les protégés de l’ex président Issoufou Mahamadou. Bazoum voudrait depuis le début se défaire de tous les détourneurs de deniers publics. Mais que voulez- vous ? Ce sont des gens que le président Issoufou a décidé de protéger à vie. Certains sont déjà à l’abri pour avoir dépensé des sommes faramineuses afin d’être élus comme députés. L’Assemblée Nationale étant acquise à la cause de Tarraya, rien ne saurait les attendre. Pour le reste que vous connaissez bien, il faut les protéger en les envoyant dans des ministères clés. C’est ce qui est attendu très impatiemment et qui se passerai dans les jours à venir. De son côté, le légitime Président Bazoum peut toujours rêver de cette équipe de rêve qu’il aurait voulu avoir à ses côtés pour véritablement faire dérouler son programme de gouvernance orthodoxe. Hélas, sa fameuse liste doit toujours attendre et tout laisse croire que cette liste restera toujours en jachère. Bazoum va continuer à gouverner contre son gré avec les personnes que l’ex président lui imposera.
Du côté des alliés, il y a aussi d’énormes enjeux qui font grincer des dents. En effet, dès au départ, il y a eu aussi dans ce camp des accords tacites entre ministrables. Par exemple, pour un poste, on peut avoir trois ou plus ministrables. Pour les départagez, il y a trois possibilités : le vote, le consensus ou un accord sur la durée. Il y a certains alliés qui peuvent obtenir un poste de responsabilité sur la durée ; tout est fonction de leur pragmatisme ou de leur poids politique. Pour deux candidats au même poste, la décision est généralement prise sur la durée ; si le séjour est prévu sur deux années, les deux candidats s’entendent pour effectuer chacun un an. Le tout sous l’arbitrage du président du parti, si ce n’est pas luimême qui est promu.
Ceci dit, dans ce camp aussi, l’attente est de taille ; on sait déjà qu’untel quittera pour céder la place à tel autre.
Dans tous les cas, le résultat est le même ; les promus qui savent bien que bientôt ils vont partir se livrent à la même course à l’enrichissement avant terme. Ici le mal est d’autant plus important que ces gens ne portent pas totalement la responsabilité directe de la gestion de la gouvernance. Cependant, ils ignorent peut-être qu’ils créent des désagréments pour leur propre personne. En effet, une des pratiques machiavéliques du président Issoufou Mahamadou (du PNDS même) est de laisser libre cours à un responsable, tout en réunissant les preuves tangibles d’éventuelles malversations. C’est ainsi que des dossiers sont réunis sur des individus et qui constituent des armes efficaces de chantage. Au dire des personnes proches du PNDS, tous les caciques et autres pontes du PNDS ont ce genre de dossiers sur le dos ; y compris le Président Bazoum. C’est la pratique que l’ex président Issoufou a toujours utilisée pour s’imposer sur ses amis et camarades. Pour les alliés dont nous évoquons le cas, ces dossiers sont savamment utilisés, notamment pendant la campagne électorale où ils représentent une force réelle de dissuasion.
Pour l’heure, la question reste entière : le nouveau gouvernement qui sera issu du prochain remaniement répondra-t-il véritablement aux aspirations du peuple ? D’ores et déjà, l’on sait que le Président Bazoum Mohamed a fini de mesurer tant les compétences que les limites des gens qu’on lui a imposés au détriment de ceux qu’ils avaient repérés. Alors, va-til continuer à avaler la couleuvre au point de laisser une piètre image de lui au peuple nigérien qui a quand même cru à ses potentialités et ses dires ? Le prochain remaniement est une occasion en or pour le Président Bazoum Mohamed de se rattraper afin de prendre un nouveau départ. Certes, il y a beaucoup d’entraves en termes de menaces qui planent sur sa gouvernance. Car, comme on le sait, Issoufou Mahamadou est un grand comploteur qui fait preuve d’un caractère impitoyable quand il s’agit de défendre et d’imposer ses choix. Il reste le Président élu, celui qui a été investi et après le séjour de presque une année à la présidence, il a dû très certainement réfléchir sur des issues qui le soustrayaient de l’emprise de l’ex président.
Que ce soit au Niger ou dans les pays amis, Bazoum aurait quand même repéré des gens capables de l’aider à déjouer les complots que Issoufou lui poserait. Si donc remaniement profond il y a, les nigériens attendent de Bazoum un gouvernement composé de gens orthodoxes, de technocrates et l’aideraient à sortir à imprimer une autre gouvernance au Niger ; pas le Niger de parents amis et connaissances qui soutiennent mutuellement pour appauvrir davantage les populations.
L’histoire n’a pas attendu longtemps pour donner raison au Journal le Courrier qui annonçait dans une de ses livraisons une altercation en plein conseil des ministres entre le ministre des Finances, Ahmat Djidoud, et celui délégué au Budget, Salamatou Gourouza. Pour rappel, le sujet qui les opposait était la volonté du ministre des Finances de procéder à des nominations dans un pouvoir de gestion que Salamatou Gourouza considérait naturellement comme étant sa chasse gardée. Elle reprochait particulièrement à Djidoud son élan cavalier alors qu’elle a droit, au minimum, à une consultation de sa part.
À l’occasion du remaniement technique du gouvernement, intervenu le 29 novembre 2021, la tension a été désamorcée, visiblement en faveur d’Ahmat Djidoud puisque la bonne dame a été mutée du Budget à ministère de l’Industrie et de l’Entreprenariat des jeunes. Une friction désormais derrière, Ahmat Djidoud étant désormais l’unique maître à bord du bateau.
On l’a souvent dit, il ne faut jamais espérer quelques changements ou amé- liorations avec les socialistes nigériens. Jamais, ils ne pourront s’élever à la hauteur de leurs responsabilités. Le lundi soir, alors que le pays vit des moments difficiles avec une crise tendue qui s’est davantage crispée avec les derniers événements nés de la marche de la société civile, on entendit, comme sortant d’un brouillon d’élève, la liste des nouveaux ministres issus d’un réaménagement technique du gouvernement. §Mais est-ce franchement technique, ce que l’on a entendu ?
Le peuple envoyait alors ces jours-ci au régime un signal fort au gouvernement quant à sa désapprobation autour de certains choix contenus dans la nouvelle loi de finance en débat à l’Assemblée Nationale, choix qui ont alerté le peuple qui avait décidé d’occuper la rue, le dimanche dernier pour exprimer son rasle-bol. Le régime voulait faire payer aux Nigériens, les conséquences de sa mauvaise gestion, sans avoir à consentir sa part d’effort dans la solidarité nationale. Alors que l’on attendait depuis des semaines, un nouveau gouvernement qui devrait tenir compte de cette exigence conjoncturelle, les Nigériens étaient déçus d’entendre qu’un gouvernement a été techniquement remanié, mais sans que cela ne puisse répondre aux attentes des Nigériens.
Issoufou ne peut faire des réformes profondes…
On aura compris que le président Issoufou est pris en otage par un groupe, du quel il ne pourra plus jamais se libérer. On ne peut donc pas comprendre, alors que les Nigériens se plaignent que le gouvernement est pléthorique, qu’il y a des dépenses de prestige dont aurait pu faire l’économie, et que remaniant son gouvernement, il ne puisse faire droit ni à cette exigence que commande l’austérité, ni à celle qui touche les préoccupations liées à l’efficacité de l’action gouvernementale, laissée dans la plupart des cas à des médiocres. Comment par exemple, laisser un ministre comme Kassoum Moctar à la même place quand, les syndicats de son secteur, et toutes les organisations sportives du pays, décrient ses pratiques et dénoncent son incompétence. On aura alors compris qu’Issoufou lui-même ne cherche plus l’efficacité, mais fait tout pour contenter ses soutiens et ses courtisans zélés, pour préserver un pouvoir dont on sait pourtant qu’il est trop fragile aujourd’hui. Il est bien dommage qu’un Zaki – disons un Lion – puisse manquer de force, à gouverner avec rigueur et énergie. Son gouvernement ne répond donc pas aux attentes des Nigériens et à persister à maintenir des hommes dont la majorité est inutile, par un tel entêtement, il ne peut que créer ce faisant, les conditions d’un durcissement de la situation sociopolitique du pays. C’est peut-être pour lui d’ailleurs, l’occasion à ne pas rater, pour réviser toute sa gouvernance et repartir du bon pied. Hélas. Ses faiblesses ne peuvent lui permettre d’avoir ces audaces qu’un certain charisme peut donner à un homme d’Etat. Ce remaniement n’aura été motivé que par la volonté d’écarter un homme dont on s’est bien servi et qui ne peut plus être, y compris avec ses trois députés, d’aucune utilité pour le système. L’homme est mis à la porte et on a profité pour opérer le même soir d’une dé- mission annoncée le remaniement que l’on sait.
L’Union des Scolaires Nigériens (USN) qui a posé, entre autres préalables, le limogeage de Mohamed Ben Omar du Ministre de l’Enseignement supérieur, pour le retour de la sérénité dans les Universités du Niger et la reprise des activités académiques, a eu gain de cause.
En effet, le président de la République, Issoufou Mahamadou, a procédé ce jour, sur proposition du Premier ministre, Brigi Rafini, à un remaniement technique du gouvernement qui a consacré l’éjection de Ben Omar de son portefeuille du ministre de l’Enseignement supérieur pour celui de l’emploi et du travail. C’est le ministre Yahouza Sadissou qui, désormais, prend le Ministre de l’Enseignement supérieur.
C’est par la petite porte que Mohamed Ben Omar vient ainsi de quitter l’Enseignement supérieur où, à tout point de vue, l’homme a échoué.
Le Secrétaire général du Ministère du Pétrole a présidé, hier jeudi 8 juin 2023 à l’Ecole des mines, de l’industrie et de la géologie (EMIG) de Niamey, la cérémonie de remise des certificats de fin de stage à 100 jeunes sur le programme systématique de formation et d’évaluation pour les opérateurs de production pour l’année 2023. Le programme qui a duré 10 mois environ est initié par la China national petroleum corporation (CNPC) Niger petroleum S.A. Lancé en septembre dernier, il vise non seulement à doter les jeunes des connaissances et d’esprit de travail d’équipe, mais également à ouvrir leur esprit en les guidant vers la voie de l’emploi.
Suite à une formation de dur labeur de 10 mois, la famille des cadres et professionnels du secteur pétrolier s’agrandit aujourd’hui avec 100 nouveaux opérateurs de production, occasion pour le Secrétaire général du Ministère Zoubeyrou Maâzou de féliciter les bénéficiaires, la direction de la CNPC NIGER PETROLEUM S.A, les formateurs et tous les participants qui ont contribué pour la réussite de ce projet. «La CNPC-NP s’est fixé comme objectif de promouvoir une formation de qualité qui cadre bien avec ses objectifs et ses orientations stratégiques pour la phase 2 du projet du bloc d’AGADEM. On peut se réjouir de voir aujourd’hui que grâce à la coopération exemplaire gagnant-gagnant, de nombreux cadres sont en train de développer leur savoir-faire dans l’industrie pétrolière. Cette formation doit devenir pour vous une chance d’apprentissage, une chance d’orientation et une chance d’insertion et nous ne doutons point que vous ne ménagerez aucun effort pour appliquer ce savoir-faire dans l’exercice de vos fonctions et le partager avec vos collègues sur le site de la production où vous serez amenés à servir», déclare le secrétaire général du ministère du pétrole.
Le Président-Directeur-Général de la CNPC-NP S.A. M. Zhou Zuokun a prodigué des sages conseils à l’endroit des 100 stagiaires dans leurs nouvelles fonctions et a indiqué que la CNPC-NP offre à tous les stagiaires l’occasion de montrer des talents et devient un berceau du développement des talents de l’industrie pétrolière au Niger. «Veuillez garder à l’esprit que la carrière n’est pas facile, parfois vous serez affectés à travailler jour et nuit, en temps de froid ou chaleur ; vous commencerez par les travaux de fonctionnement de base tels que l’ouverture/fermeture des vannes, le démarrage/arrêt de la pompe, inspection de routine et la vérification des fuites. S’il vous plait rappelez-vous que ce programme n’est qu’un point de départ de votre future carrière, vous devez le pratiquer dans votre travail et apprendre des autres autour de vous pour acquérir plus d’expérience et atteindre votre auto amélioration. Par conséquent, je voudrais profiter de cette occasion pour vous exhorter à faire preuve de plus d’engagement et de discipline dans vos nouvelles fonctions et j’espère que cette formation consolidera davantage vos connaissances théoriques», a souligné M. Zhou Zuokun.
Après la remise des prix aux stagiaires qui se sont distingués, un des stagiaires a exprimé, en ce jour mémorable au nom de tous ses compagnons stagiaires, toutes leurs satisfactions aux autorités, à la direction générale de CNPC-NP pour le suivi constant et rassurant, mais surtout, les efforts d’intégration professionnelle des jeunes. Occasion également pour les stagiaires de remettre aux différents membres de la direction et quelques encadreurs des cadeaux en guise de reconnaissance.
Au terme de sa mission au Niger, l’ambassadeur de France, SE Marcel Escure a reçu la distinction de Commandeur de l’Ordre du Mérite du Niger. C’est le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur, M. Kalla Ankouraou qui a remis au diplomate français cette distinction lors d’une cérémonie solennelle, organisée le 21 décembre dernier à Niamey. M. Kalla Ankouraou a expliqué qu’il s’agit d’un témoignage de la gratitude et de la satisfaction du Président de la République, du gouvernement et du peuple nigérien.
Durant son séjour au Niger, SE Marcel Escure a œuvré au renforcement des liens d’amitié et de coopération entre la République française et la République du Niger. Ces relations, a rappelé le ministre Kalla Ankouraou, existent depuis de nombreuses années. «La coopération économique a connu un développement quantitatif et qualitatif important, en témoigne la signature de nombreuses conventions de partenariat et de financement dans les secteurs prioritaires définis par le gouvernement. Rien qu’en juin dernier, les conventions signées portent sur plus de 31 milliards de FCFA », a souligné le ministre Kalla Ankouraou. D’autres accords de financement ont été signés, notamment en faveur du programme Kandadji et d’un projet de développement local concernant la région de Tillabéry. Dans ce contexte marqué par des menaces déstabilisant les pays du Sahel, la coopération française soutient le renforcement de l’expertise en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé.
La Ministre Déléguée auprès du Ministre des affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens de l’Extérieur, chargée de l’Intégration Africaine et des Nigériens de l’Extérieur a présidé, hier dans l’après-midi, la cérémonie de décoration de Mme Kaboré Tiemtoré Leontine-Marie, Consul du Burkina Faso au Niger en fin de mission diplomatique. A cette occasion la diplomate burkinabé a été élevée au grade de Commandeur dans l’ordre du mérite du Niger.
Dans le discours qu’elle a prononcé à cette occasion,la Ministre déléguée, chargée de l’intégration Africaine et des Nigériens de l’Extérieur, Mme Ataka Zaharatou Aboubacar a rappelé l’importance des relations qui existent entre le Niger et le Burkina Faso. Elle a aussi saisi cette opportunité pour souligner les qualités de Madame le Consul, qui ont permis de raffermir ces liens d’amitié et de coopération entre les peuples nigériens et burkinabè. « Le Burkina Faso et le Niger sont deux pays frères qui, depuis la nuit des temps, partagent des idéaux de paix et de solidarité. Ces idéaux se sont développés à leur accession à l’indépendance, renforcés et consolidés à travers la signature de plusieurs Accords, le 25 avril 1983, à Niamey, dont notamment le Traité d’amitié et de coopération et l’accord instituant la Grande Commission Mixte nigéro-voltaïque de coopération », a rappelé la Ministre déléguée, qui n’a pas manqué de souligner les qualités relationnelles de bon voisinage qui caractérisent les peuples des deux pays. S’adressant à au Consul, la Ministre Déléguée a salué ses qualités personnelles d’une diplomate disponible, humble, courtoise qui a su garder des bonnes relations avec ses collègues diplomates pendant les 7 ans de son séjour au Niger.
Peu après avoir reçu sa distinction Mme Kaboré Tiemtoré Leontine-Marie s’est adressée à l’assistance pour exprimer sa joie et sa reconnaissance au Président de la République, SE Issoufou Mahamadou pour l’honneur qui lui a été fait à travers ce titre de Commandeur dans l’ordre du mérite du Niger. Mme Kaboré Tiemtoré Leontine-Marie a salué tous ses collègues diplomates accrédités au Niger, les autorités nigériennes, le personnel du Ministère des Affaires Etrangères et le personnel du Consulat pour leur franche collaboration. Elle a, à son tour, saisi cette opportunité pour saluer cette qualité des relations qui existent entre son pays et le Niger. Elle a évoqué les domaines qui caractérisent cette coopération, notamment la paix et la sécurité, l’économie et le commerce, la santé et l’éducation, etc.
Ainsi de septembre 2013 à septembre 2020, Mme Kaboré Tiemtoré Leontine-Marie a passé un séjour de mission diplomatique de 7 années au Niger. Elle a souligné qu’au cours de ce séjour elle a pu parcourir le Niger tout entier à l’occasion de sa participation aux déplacements des plus hautes autorités.
Ali Maman(onep)
22 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Un petit groupuscule d'agents de la RTN très mal inspiré et sous la pression de trois délégués de personnel en fin de mandat depuis 3 ans et qui refusent de convoquer les instances pour le renouvellement des délégués de personnel, a cru devoir organiser une simulacre cérémonie de témoignage de satisfaction à la DG sortante de la RTN, Madame Toudou Mariama qui a été chassée. Une cérémonie terne sans grand anthousiasme où Toto du nom du principal instigateur de cette honteuse cérémonie Nasser Hima, a remis un torchon à la DG sortante qui n'a passé que 10 mois à la tête de l'office pour services rendus.
Jugez-en?
Dans le réquisitoire dressé à cette occasion, Toto qui à peine, s'est lire et écrire son nom après plus d'une vingtaine d'années passé à la RTN comme simple agent auxiliaire et qui l'est encore, mais devenu l'homme à tout faire et des sales besognes de tous les responsables qui se sont succédés à la tête de la RTN, a brossé un tableau assez flatteur du passage accidentel de madame Toudou Mariama comme DG de la RTN.
Selon lui, la bonne dame à la morale douteuse et reconnue, a fait des prouesses en 10 mois de gestion plus que tous les Directeurs Généraux qui se sont succédés à la tête de la RTN depuis plus de 10 ans. De l'apurement des arriérés des cotisations de la CNSS des agents, en passant par le paiement des prestations et autres pécules des travailleurs, la dame Toudou, telle hercule a tout réglé dans cet espace de 10 mois et serait la meilleure DG de toute l'histoire de l'ORTN? Quelle infamie ! Mr Nasser Hima alias Toto qui peine à écrire même son propre nom sur un bout de papier, arrête de prendre des agents de la RTN pour des imbéciles, car personne et personne ne croit à tes délires. Si tu as une chose de mieux à faire c'est de convoquer avec les autres délégués, le collège électoral pour le renouvellement des délégués de la RTN pour éviter qu'un sémi illettré décide de l'avenir de centaines d'agents sérieux et dévoués au travail. Le chantage et l'intimidation auxquels tu es habitué et que tu veux soumettre les nouveaux responsables dès leur nomination, pour leur faire peur et te faire une place au soleil sans aucune intelligence, sans aucun travail et sans plus-value est terminé.
L'éloge fait en catimini et à l'absence du vrai personnel de la RTN à la DG sortante de la RTN, lors de la simulacre cérémonie de témoignage de satisfaction par toi et tes semblables et qui est loin de la réalité, a fait sourire les agents de la RTN très nombreux, qui ont bien compris tes motivations. Comme quoi, l'heure du chantage est bien terminé Toto. Y. T
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‘’L’on a coutume de dire que le ridicule ne tue pas’’ et ‘’qu’un tissu de mensonge finit toujours par être dévoilé quel que soit le temps que cela prendra’’. Le 20 novembre 2023, 3 délégués du personnel de la Radio-Télévision du Niger (qui sont d’ailleurs hors mandat) ont décerné un témoignage officiel de satisfaction à la Directrice Générale sortante, Mme Toudou Mariama Issaka. A travers ce geste disent-ils, le personnel de la RTN à l’unanimité, félicite, remercie et rend un hommage mérité et soutenu à son ancienne Directrice Générale pour services rendus à la RTN, dont entre autres :
En 10 mois, elle a épongé 118.000.000 de francs CFA d’arriérés de quote-part patronale : il aurait été judicieux d’une manière générale, de porter à la connaissance du personnel le montant global de ces arriérés de la part patronale. De ces arriérés, 118.000.000 de francs CFA ont été épongés sur combien ? Ce qui représenterait ainsi tel taux pour la bonne compréhension dudit personnel.
000.000 de francs CFA d’arriérés de l’aide sociale pour les retraités de l’année 2022 réglés : il est très important de noter qu’à ce niveau, tout comme les indemnités de départ à la retraite, les aides sociales accordées par le Comité d’Etablissement sont payées au courant de l’année N+1 pour les agents admis à faire valoir leurs droits à la retraite à compter du 1er janvier de l’année N+1. Ainsi, c’est bien normal et non quelque chose de grandiose ou d’extraordinaire, que les retraités nés vers 1962, admis à faire valoir leur droit à la retraite à compter du 1er janvier 2023, soient payés courant de l’année 2023. Parlerait-on réellement d’arriérés ?
3) Sept (7) trimestres d’allocations familiales payés en octobre 2023 : c’est-à-dire de janvier 2022 à septembre 2023. Il est très important d’avoir à l’esprit que Mme Toudou Mariama Issaka a pris service en fin janvier 2023.
4) La question de la caisse qui était un tabou dans un passé récent, n’est plus qu’un souvenir aujourd’hui : à cause des erreurs relatives aux différents taux applicables et au plafond à prendre en compte pour le calcul des cotisations, qui ont été décelées sur les déclarations trimestrielles ( concernant une vingtaine d’années) dès le 2e trimestre 2022, et non par manque d’arriérés CNSS antérieurs.
6) Tous les arriérés de la CNSS sont entièrement payés et cela, malgré la baisse de la subvention à hauteur de 70% : par lettre n° 008/23/DRC/CL du 24 février 2023, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a transmis, à la Direction Générale de la RTN, son rapport final suite au contrôle effectué en mai 2022, pour la période allant du 2e trimestre 2017 au 1er trimestre 2022. D’une manière générale, il convient d’abord de rappeler que la situation du compte cotisant de la RTN établie par la CNSS, à la date du 24 février 2023, pour la période allant du 1er trimestre 1983 au 4e trimestre 2022, présente des restants dus d’un montant total de 1.315.998.563 francs CFA.
Il ressort dans ce rapport que la RTN reste devoir à la CNSS, pour la période concernée par le contrôle (2e trimestre 2017 au 1er trimestre 2022), des cotisations d’un montant total de 416.099.959 francs CFA.
Après vérification, il ressort que la RTN reste devoir à la CNSS, pour ladite période, des cotisations d’un montant total de 149.720.479 francs CFA. Afin de tenir compte des difficultés réelles de trésorerie de la RTN et pour ne pas pénaliser son personnel dans la perception des allocations familiales auprès des services de la CNSS, un échéancier sur vingt (20) mois, à compter du mois d’avril 2023 et payable chacun cumulativement avec la cotisation du mois en cours a été établi et proposé à la CNSS (Cf. Lettre n° 072/2023/RTN/DG/SG/DRH du 13 mars 2023). A la date du 31 octobre 2023, cet engagement n’a pas été honoré et aucun franc, en guise de paiement d’arriérés, n’a été versé à la CNSS, sous prétexte qu’il s’agissait d’une gestion antérieure à la sienne, comme si l’Administration n’est pas une continuité. Il a fallu attendre les salaires du mois de novembre 2023, signés à la date du 16 novembre 2023, donc après la nomination du nouveau Directeur Général de la RTN et en attendant la passation de service, pour que la Directrice Générale sortante décide de payer les arriérés des 2e et 3e trimestres 2017 d’un montant total de 12.405.241 francs CFA. Malgré le paiement de ces 2 mois d’arriérés, la RTN reste devoir à la CNSS de plusieurs centaines de millions.
10) Le recrutement récent de plus d’une trentaine d’auxiliaires toutes catégories confondues sans oublier, enfin, l’accélération du recrutement des contractuels de la RTN dont le processus suit son cours au niveau du Ministère :‘’rendre le mérite d’une chose à son véritable auteur’’, autrement dit ‘’rendre à César ce qui est à César’’ sont là les termes utilisés par 3 délégués du personnel de la RTN. La question du recrutement à la RTN ne relève pas uniquement du ressort du Ministère de la Communication. Le recrutement repose sur un processus bien déterminé : expression des besoins (tout en respectant l’adéquation poste-profil), soumission à l’autorisation du Conseil d’Administration, à l’approbation des 2 tutelles techniques (administrative et financière) et au recrutement proprement dit. Le recrutement à la RTN a été autorisé par le Conseil d’Administration tenu le 29 août 2022 à travers la résolution n° 6 relative au recrutement de nouveaux agents à la RTN. Le procès verbal du Conseil d’Administration a d’abord été transmis au Ministère de la Communication pour approbation avant d’être envoyé au Ministère des Finances.
L’effectivité du transfert du personnel de la Direction Technique de l’ORTN à l’AND a été constaté à compter du 1er janvier 2023 à titre de régularisation (Cf. Arrêté n° 03/MCRI/SG/DRH/L du 10 janvier 2023). La Directrice Générale sortante, Mme Toudou Mariama Issaka avait pris service en fin janvier 2023. Qui est réellement à l’origine de ce recrutement ?
De plus, il est très important de noter que les contractuels de la RTN, à l’heure actuelle, sont des prestataires de services. Certains ont été chassés à un moment donné. Par la suite, ils sont revenus de leur propre gré et ont été accepté par humanisme. Chaque année, les prestataires de la RTN acceptent de signer de nouveaux contrats de prestation de services. Beaucoup d’autres nigériens ayant les mêmes diplômes ou qualifications n’ont pas eu cette chance.
J’ajouterai un point 11 relatif aux arriérés de la Direction Générale des Impôts (DGI) qui concernent plusieurs années d’exercice qui n’ont pas été épongés par la Directrice Générale sortante et dont lesdits délégués du personnel de la RTN n’ont pas évoqués. Il s’agit des droits et pénalités pour un montant global de 1.646.614.292 francs CFA (Cf. lettre n° 5098/MF/DGI/DME/Div.C/SVG du 31 décembre 2021).
Le Comité d’Organisation Miss Niger (COMINI) a procédé le samedi 3 juin 2023 à l’Agence de Promotion des Entreprises et Industries Culturelles du Niger (APEIC-NIGER), à la remise de voiture à Mlle Abdoul Aziz Ousseini Aicha, couronnée en décembre 2022, Miss Niger 2023. Le comité a saisi l’occasion de cette cérémonie pour non seulement remettre officiellement le cadeau qui revient à la Miss mais aussi de clarifier certaines zones d’ombre autour des avantages promis à l’élue et d’expliquer le retard accumulé pour la remise du dernier prix.
Dans son adresse, le directeur général de l’APEIC-NIGER, M. Ibrahim Souleymane a tenu à remercier le Fonds de Développement des Arts et de la Culture (FONDAC) qui est un comité de subvention et qui a accordé 20 millions de FCFA pour l’évènement. Il a ensuite interpellé les entrepreneurs culturels à une meilleure cohésion avant de justifier le retard engendré pour la remise des prix aux différentes candidates dont notamment la Miss Niger 2023 qui, découle des procédures à suivre après l’organisation d’un évènement. «L’État fonctionne avec beaucoup de procédures pour arriver à décaisser un montant. Aujourd’hui, tout le monde a été payé et cette remise de voiture à la Miss Niger 2023 vient clôturer les engagements pris pour cette édition», a-t-il souligné.
Pour sa part, le président du COMINI, M. Abdoulaye Noma Hassane a rappelé que son comité a subi un désengagement de la part d’un partenaire ralentissant ainsi la remise des prix avant de présenter le programme officiel de la nouvelle édition. «Miss Niamey, Tillabéri, Dosso, et Maradi respectivement le 9, 16, 23, 30 septembre 2023, et Miss Zinder, Diffa, Agadez et Tahoua respectivement le 7, 14, 21 et 28 octobre 2023 avant la grande finale prévue le 9 décembre 2023», a-t-il annoncé.
La Miss Niger 2023, Mlle Abdoul Aziz Ousseini Aicha a exprimé toute sa fierté d’occuper ce poste tout en réaffirmant sa détermination à respecter ses engagements dont notamment l’aide aux orphelins et aux personnes vulnérables. Elle a ensuite souhaité que le comité puisse l’accompagner pour y arriver. «J’espère qu’on pourra faire un excellent mandat malgré les retards constatés et que le meilleur est à venir», a-t-elle espéré.
Quant au directeur de la culture, M. Ibrahim Mahamane, il a relevé les insuffisances du comité avant de l’exhorter à une meilleure gestion afin de permettre à chaque Miss de réaliser des activités de visibilité et la mise en œuvre effective de son plan d’action. Selon le directeur de la culture, les sélections doivent aller au-delà de la beauté. «Ce n’est pas simplement que des critères de beauté, c’est des critères de la femme dans sa plénitude mais également la mise en œuvre d’actions concrètes pour le Niger et pour le développement du pays», a-t-il conclu.
La ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes, Mme Gourouza Magagi Salamatou, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie officielle de remise des certificats d’enregistrement des Indications Géographiques Protégées (IGP) «oignon violet de Galmi», «Kilichi du Niger» et des Marques Collectives (MC) «Tchoukou du Niger» et «La peau de la chèvre rousse de Maradi». Cette cérémonie qui vise à informer les autorités nationales et locales, le public et les autres acteurs de la reconnaissance officielle en IGP de deux produits emblématiques du Niger, s’est déroulée en présence du ministre de l’Elevage, Porte-Parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoul Kadri, du ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa et de plusieurs invités.
Dans l’allocution qu’elle a prononcée, la ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes a tout d’abord exprimé sa gratitude à tous les partenaires pour les appuis soutenus ayant permis ces résultats. En effet, conscient de l’importance du cadre juridique favorable au développement et à la croissance des activités économiques qu’offre la propriété intellectuelle, le Niger, depuis 2018 à travers le Ministère en charge de l’Industrie et de celui en charge de l’Agriculture et de l’Elevage a, selon Mme Gourouza Salamatou Magagi, engagé le processus d’enregistrement de quatre (4) produits locaux : l’Oignon violet de Galmi, le Kilichi du Niger, le Fromage «Tchoukou du Niger» et la Peau de la Chèvre Rousse de Maradi. Ce processus a, selon la ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes, abouti à l’enregistrement du Tchoukou du Niger et de la Peau de la Chèvre Rousse de Maradi par le régime de protection de la marque collective tandis que l’Oignon violet de Galmi et le Kilichi du Niger ont été officiellement enregistrés à l’OAPI comme Indications géographiques protégées (IGP), le 4 juin 2021.
Les indications géographiques offrent aux producteurs locaux et même aux populations, une chance de jouir pleinement des bienfaits de la propriété intellectuelle. Elles ont aussi un atout inestimable pour nos producteurs dans un monde où la libéralisation est croissante. La ministre de l’Industrie devait en outre préciser que le lancement de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) constitue pour les acteurs des filières IG Oignon Violet de Galmi, et IG Kilichi du Niger, une opportunité qui leur permettra un positionnement des produits sur les marchés régionaux avec toutes les garanties de qualité et de protection.
Le Directeur Général de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), M. Dénis Loukou Bouhoussou, a rappelé que l’OAPI est une institution intergouvernementale, qui a été créée le 13 septembre 1962, et qui regroupe à ce jour 17 Etats membres. Elle a pour missions, entre autres la promotion et la protection de la propriété intellectuelle, à savoir : les brevets d’invention, les dessins et modèles industriels et les marques de produits ou de services, le renforcement des capacités humaines dans le domaine de la propriété intellectuelle, la participation au développement technologique des Etats membres à travers, notamment la diffusion de l’information technologique, l’appui à l’utilisation stratégique de la propriété intellectuelle pour soutenir le développement économique des Etats.
Pour le représentant de l’IGH oignon violet de Galmi, M. Ibrahim Rachidou, cette cérémonie est la concrétisation de tous les efforts fournis par l’ANFO et ses partenaires pour l’obtention de cette IGP violet de Galmi, pour donner un écho particulier à l’enregistrement de la première IGP oignon violet de Galmi du Niger et préparer en même temps les acteurs concernés des groupements représentatifs à la gestion de cette nouvelle IGP.
Les lauréats des prix prince Claus 2019 ont reçu leur prix, le mercredi 4 décembre dernier au Palais Royal à Amsterdam, au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée en présence du Roi Willem–Alexander des Pays-Bas et la famille royale néerlandaise. Parmi, les lauréats de cette année, figure notre compatriote Mariam Kamara, architecte de renommée internationale. D’où la présence, à cette cérémonie, du Directeur de cabinet adjoint en second du Président de la République M. Mahaman Sani Issoufou, et de l’ambassadeur du Niger auprès du Royaume de Belgique, du Royaume des pays Bas et du Grand Duché de Luxembourg, S.E. Ousmane Alassane Abba. C’est devenu une tradition au Pays-Bas. Depuis 1997, le prix Prince Claus est décerné chaque année pour rendre hommage à des personnes individuelles et des organisations visionnaires pour l’excellence et le caractère novateur de leur travail dans le domaine de la culture et du développement, notamment en Asie, en Afrique, en Amérique Latine, et dans les caraïbes. En figurant parmi les lauréats, Mme Mariam Kamara honore le Niger. Pour cette édition 2019, elles sont au nombre de sept les lauréates sélectionnées par la fondation Prince Claus pour recevoir leur trophée des mains du Prince Constantijn. Ce qui témoigne d’une tendance actuelle des femmes remarquables qui accomplissent des choses extraordinaires dans leur domaine d’activité. Détentrice d’un master en informatique et d’un diplôme supérieur en architecture, Mme Kamara Mariam Issoufou utilise l’architecture comme moyen pour répondre aux besoins des communautés et améliorer leurs conditions de vie. Elle puise son inspiration dans les traditions précoloniales, rejetant les hautes tours au profit d’habitations compactes à 2 et 3 étages qui offrent à la fois des espaces intimes et privés, et des zones communes.
Dans son discours, le Prince Constantijn, a indiqué que les 7 lauréates n’ont pas été sélectionnées parce que ce sont des femmes, mais parce qu’elles étaient tout simplement meilleures dans leurs catégories. «Autant de femmes ayant des qualifications égales, voire meilleures que leurs homologues hommes, ne sont pas sélectionnés en raison de toutes sortes de préjugés implicites et explicites », précise le prince. Notons enfin que le grand prix Prince Claus a été décerné à l’artiste plasticienne soudanaise Kamala Ibrahim Ishag, les autres lauréates des prix Prince Claus sont : Mariam Kamara architecte du Niger ; Ambulante réalisatrice de films documentaires du Mexique, Bill Kouéalany artiste- écrivain du Congo-Brazzaville, Djamila Ribeiro philosophe du Brésil et Anocha cinéaste de Thaïlande. Saadi Sanda AP/Ambassade du Niger à Bruxelles 09 décembre 2019 Source : http://ambaniger-bruxelles.be/
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a reçu hier mercredi 13 juillet 2022 à son Cabinet, une délégation de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et la Poste (ARCEP), conduite par sa présidente, Mme Aïchatou Béty Habibou Oumani, venue lui présenter le Rapport annuel d’activités de son Institution, au titre de l’année 2021. Des bonnes performances ont été constatées au niveau des prestations des services de la Poste et des télécommunications. Cependant, des défis restent à relever et des perspectives sont dégagées pour améliorer, encore plus ces prestations, selon les conclusions dudit rapport.
Face aux médias, la présidente de l’ARCEP a déclaré que sa délégation est là pour remettre le Rapport d’activités de son Institution, au titre de l’année 2021, qui est une obligation de la loi d’ARCEP, en son article 12. « Par rapport à ces activités, on peut retenir qu’il y a eu des belles performances, notamment concernant, le nombre d’abonnés mobiles qui est passé de 12.300.000 en 2020 à 15.070.000 abonnés en 2021 », a noté Mme Aïchatou Béty Habibou Oumani. Selon elle, le taux de pénétration de téléphonie mobile a connu aussi une progression de 8 points. Concernant le taux global d’internet, il a été enregistré une progression de 3%. Par rapport au chiffre d’affaires, un taux de progression de 14, 8% a été enregistré pour un montant de 267.633.000.000 FCFA. « Les défis à relever sont ceux relatifs à l’investissement. Car cet investissement a chuté de 7%. Nous interpellons les opérateurs de téléphonie, qu’étant donné que le chiffre d’affaires a été bon en 2021, conséquemment, l’investissement aussi doit suivre cette évolution », a-t-elle estimé. Elle a ajouté qu’il faut qu’il ait un bon investissement pour des meilleurs services au profit des consommateurs. « Nous avons aussi un autre défi qui est relatif à l’acquisition de la 4 G. Sur les quatre (4) opérateurs présents au Niger, seuls deux (2) sont passés à la 4G. Donc, nous estimons que les deux (2) autres doivent aller vers cette 4 G, surtout qu’il y a certains pays qui sont déjà en train de faire l’expérimentation de la 5ème Génération (5G). Il faut que le Niger soit à la hauteur de ces pays en matière d’accès à l’internet», a suggéré la présidente de l’ARCEP. Au niveau de la Poste, a-t-elle poursuivi, un important chiffre d’affaires a été relevé, qui est de 3.500.000.000 FCFA cette année. Mme Béty a saisi cette occasion pour féliciter ces services. Cependant, a-t-elle indiqué, la Poste du Niger doit aussi poursuivre la digitalisation de ses services. « La Poste étant un prestataire de proximité et prisé par les communautés, nous estimons qu’en plus de ses nombreux produits digitalisés, dont le CCP qui sera sur le mobile et pourra donc atteindre des villages éloignés, de notre vaste territoire, cette Poste doit poursuivre ses actions de digitalisation de ses services », a souhaité Mme Béty. Malheureusement, a déploré la présidente de l’ARCEP, des indélicatesses ont été constatées au niveau de la Poste. En effet, selon elle, il a été recensé 36 opérateurs qui ne sont pas conformes à la loi. « Pour cela l’ARCEP va prendre des dispositions conformément à la règlementation », a-t-elle averti. « Nous interpellons donc les différents opérateurs et prestataires des services postaux, pour qu’ils se ressaisissent », a lancé la présidente de l’ARCEP. Déclinant les perspectives relativement à ce secteur, Mme Aïchatou Béty Habibou Oumani a rappelé l’amélioration du cadre juridique et institutionnel du domaine des télécommunications, décidée le 7 mai 2021, lors d’une rencontre entre des acteurs des télécommunications et le Président de la République. « Ainsi, il a été décidé d’améliorer les différents moyens de contrôle de l’ARCEP, afin de nous permettre de mieux effectuer notre travail de régulation », a conclu Mme Béty.
Il y a une dizaine de jours, le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigé par le magistrat Boubé Ibrahim, avait remis le rapport des dernières élections au ministre d’État chargé de l’Intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses, M. Bazoum Mohamed. Cette remise officielle du rapport doit en principe mettre un terme à la mission de cette CENI.
On pensait que le temps avait permis aux responsables de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de faire leur propre introspection par rapport aux conditions dans lesquelles se sont déroulées les dernières élections dont ils ont conduit le processus. Mais, la cérémonie de remise du rapport de ces élections au Ministre d’État de l’Intérieur Bazoum Mohamed a été une occasion pour le président de la CENI de continuer à défendre ces élections qui ont pourtant été des plus contestables que le Niger ait connues depuis l’avènement de son processus démocratique.
Le jury du concours sur la meilleure production médiatique consacrée aux femmes, organisé par l’Institut PANOS Afrique de l’Ouest et l’APACNiger avec le financement de DANIDA a procédé hier après midi à la Maison de la presse à la proclamation des résultats. La cérémonie de remise des prix s’est déroulée en présence du président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) M. Abdourahamane Ousmane, des représentants de l’Institut PANOS Afrique de l’Ouest, de la présidente de l’APCNiger Mme Amina Niandou ainsi que des responsables des médias et des invités.
l’issue du concours, c’est la journaliste Aïssa Abdoulaye Alfary de l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP) qui a remporté le 1er prix pour son article sur la réinsertion sociale des femmes fistuleuses intitulé « Une autre vie est possible après la maladie », paru dans le Sahel Dimanche du 5 octobre 2017. La récipiendaire a reçu des mains du président du CSC son prix composé d’un ordinateur portable et d’un appareil photo. Le 2ème prix est revenu à la journaliste Balkissa Hamidou du journal La Nation, tandis que le 3e prix a été remporté par M. Oumarou Amadou du journal le Nouveau Républicain.
Prenant la parole à cette occasion, le président du CSC M. Abdourahamane Ousmane a expliqué que l’institution de ce genre d’activité permet d’encourager une meilleure pratique du journalisme centré sur le respect des standards professionnels, mais aussi le traitement de l’information au service de l’intérêt général. « Outre, la reconnaissance et la récompense des œuvres de qualité, le concours permet d’une part de créer l’émulation et l’amour du métier chez les jeunes journalistes, et d’autres part décourager les mauvaises pratiques qui ne cadrent point avec la profession » atil souligné. Il a, à cet effet, noté qu’en tant qu’organe de régulation des médias, le CSC a salué cette initiative. Selon lui, le concours qui porte sur la meilleure œuvre médiatique consacrée aux femmes donne assurément l’opportunité de jauger la compréhension et la perception du rôle et de la place des femmes dans notre société, où cette frange de la population, bien que majoritaire, subit de nombreuses violations de ses droits, en raison notamment des pesanteurs socioculturelles et économiques.
C’est par la presse que l’on apprenait, pour une première fois sur décision du président de la République, le remplacement au Secrétariat exécutif de la CEN-SAD (Communauté des Etats Sahélo-sahariens) de celui qui a été, dix ans durant, le Premier ministre d’Issoufou Mahamadou. On apprend qu’il est remplacé sans que rien, officiellement, ne puisse justifier cette décision. Du moins dans le pays. L’on ne peut donc qu’être surpris d’apprendre que l’ancien Premier ministre d’Issoufou, casé lui aussi à un poste juteux, perde sa place au bénéfice d’un autre et ce sans que rien en amont ne prépare les Nigériens à un tel scénario. Sur l’échiquier politique national, il devrait en principe, être «invisible». Mais, on l’a souvent vu. Issoufou Mahamadou lui aurait notamment demandé de voler au secours du « petit Alio» qu’on chassait du Conseil des jeunes du Niger. Il y a quelques semaines, le président du Conseil national de la jeunesse, à la suite de plusieurs années de résistance et de mandats dépassés, a fini, grâce à l’entregent du ministre de tutelle, par être détrôné. Le conseil a pu ainsi renouer avec la régularité et la normalité que l’on veut imposer à des transitions militaires mais qu’on ne peut faire respecter chez soi. Pendant des années, l’ancien président Issoufou fit semblant de ne rien entendre de ce problème, laissant le « jeune-vieux » président à la tête de la structure des jeunes alors qu’il était en plus hors mandat pendant plusieurs années. Son Tazartché ne dérangeait pas.
Pour courir au secours du protégé d’Issoufou qui vient ainsi de perdre une place aussi stratégique et de confort, on a vu le Secrétaire exécutif de la CEN-SAD que fut Brigi Rafini se rendre au siège des scouts du Niger où l’ancien président de la structure des jeunes met ses forces pour continuer à mener un certain activisme. Il semble vouloir montrer à ceux qui ont joué à le faire partir du conseil des jeunes qu’il a plusieurs cordes à son arc et qu’il sait se débrouiller même quand il lui arrive de perdre un appui du pouvoir depuis qu’il a changé de main dans le même parti. On a vu ainsi l’ancien Premier ministre, au nom de la CEN-SAD, prendre des engagements pour l’ancien président du conseil de la jeunesse et faire pour lui des promesses tout en saluant la qualité du travail qu’il mène, là, au niveau des scouts du Niger. Brigi avouait ainsi indirectement qu’on pourrait avoir eu tort de l’avoir « chassé » du Conseil. Selon certains observateurs, c’est cette intrusion imprudente qui expliquerait les déboires de l’ancien Premier ministre d’Issoufou.
En se servant de sa position pour prendre un parti pris dans son pays, Brigi Rafini pourrait avoir abusé de ses pouvoirs dans ce qui serait un conflit entre des milieux du pouvoir. Les structures, surtout régionales et continentales, n’existent pas pour des individus. Certains diront que le mouvement scout est très ancien au Niger et jamais, une autorité à un tel niveau, ne s’y était intéressée pour agir en faveur d’un individu, jouant sur des proximités et des affinités politiciennes. Parmi la multitude de raisons invoquées pour expliquer le renvoi de Brigi Rafini, celle-ci parait plus pertinente. Il y a donc quelques spéculations autour du remplacement au Secrétariat exécutif de la CEN-SAD de Brigi Rafini, surtout lorsqu’on considère que l’homme visé par la mesure est un proche de l’ancien président. Le renvoi de l’ancien Premier ministre peut-il cacher le malaise entre le Président Bazoum et son prédécesseur dont certains milieux parlent. Ici et là, dans les salons feutrés mais aussi dans les fadas, on évoque régulièrement des mésententes, en tout cas des divergences désormais notoires entre socialistes que le pouvoir, naturellement, divise. C’est à juste titre que certains observateurs se demandent si son remplacement n’est pas une sanction.
Mais la raison semble être ailleurs
En vérité, même si ces extrapolations peuvent être pertinentes, il semble que c’est le Tchad qui a, pour des raisons qui lui sont propres, demandé et obtenu le départ de Brigi Rafini de la CEN-SAD ; ce qui pourrait avoir été une aubaine pour Bazoum Mohamed. Mais alors, pourquoi l’ancien Premier ministre du Niger est devenu persona non grata pour le Tchad au point que le pays de Mahamat Idriss Déby demande sa tête? Le Président Bazoum doit-il finalement être obligé de lui trouver un autre point de chute pour le caser afin de contenter son prédécesseur ? Ou bien Brigi Rafini va-t-il finalement décider décider de prendre sa retraite politique comme il l’aurait souhaité alors qu’il était Premier ministre ?
Pendant qu’il occupait le poste de Premier ministre auprès d’Issoufou, Brigi aurait exprimé, à maintes reprises, son désir d’être déchargé afin de jouir de sa retraite. Mais, à chaque fois, Issoufou a trouvé des arguments convaincants pour le maintenir à la tête du gouvernement au point que celui-ci a fini par perdre des plumes. Le peu de crédit qu’il avait auprès de bien de Nigériens qui avaient connu l’administrateur chevronné n’a pas survécu aux affaires et scandales qui ont jalonné les 10 ans d’Issoufou. Car Brigi Rafini se fait le complice d’une gouvernance inique qui a autant divisé les Nigériens que détruit l’économie nationale. Certains pensent que s’il a tenu, à un moment, à quitter la primature, c’est moins pour une quelconque lassitude qu’à cause de la gouvernance scabreuse qu’Issoufou a imposée. Les affaires, les scandales financiers, les injustices, seraient aux antipodes de ses principes de vie et de politique. L’heure est venue pour l’ancien militant du parti de Djermakoye de prendre la plus grande décision de sa vie.
Voici six mois que Bazoum Mohamed trône à la tête du Niger, succédant à son mentor qui, effrayé de sa gestion catastrophique et clanique, s’accroche à lui comme à un gilet de sauvetage, pour échapper à son destin, pour s’éviter de rendre compte au peuple, et surtout pour que les siens dont il a la conscience de la mauvaise gestion, n’aient pas à répondre de leurs forfaitures devant la Justice nigérienne que le nouveau magistrat semble pourtant vouloir réhabiliter dans ses fonctions pour travailler en toute indépendance. Du 2 avril 2021 au 2 octobre 2021, jour pour jour, cela fait exactement six mois que le pouvoir échappait à Issoufou après la parodie de transfert pacifique du pouvoir qu’il peut organiser après les élections bancales qu’il organisait pour dire au monde entier qu’il réussissait la première alternance pacifique dans le pays, et se servir de ce laurier peu brillant, un bijou de pacotille, pour bluffer le monde et lui faire croire qu’il serait exceptionnel et qu’il serait d’une espèce en voie de disparition sur le continent. Il n’en fallait pas plus pour la France qui ne peut se soucier de la manière, pour que celle-ci, d’Yves Le Drian à Emmanuel Macron tout récemment, ne s’arme d’éloges calculées pour couvrir leurs pions de superlatifs hypocrites auxquels aucun Africain ne peut croire. Ayant lutté contre le PNDS, y compris contre la coordination de sa région, avant la désignation officielle d’un candidat à la présidentielle au titre du parti à qui il finit par l’imposer dans la douleur, et contre le Niger pour qui il finit aussi par le désigner « président élu démocratiquement » par ce qui serait pour l’opposition des résultats trafiqués – s’en plaint Ousmane et son camp. Issoufou Mahamadou peut ainsi par le gangstérisme politique choisir à la place du peuple le souverain qui doit le diriger, et ainsi il a cru qu’il peut maintenant continuer à diriger le Niger par procuration, espérant que son successeur, par un certain devoir de gratitude, pourrait être corvéable et taillable à merci pour le manipuler pendant cinq ans et gouverner à sa guise le Niger jusqu’à ce qu’un jour, sortant ses vraies cartes, il déroule l’agenda secret qu’il pourrait avoir pour le pays qu’il ne s’est pas fatigué de diriger car, pouvait-il le dire chez lui à Tahoua, devant « son » peuple, en langue locale, qu’il a toujours la nostalgie du pouvoir, faisant entendre ainsi sans doute que le pouvoir le tente toujours. Un mauvais message à l’endroit de son successeur qui pourrait dès lors savoir à qui il à faire pour savoir comment s’y prendre lorsque par de tels comportement, son bienfaiteur voudrait lui disputer le pouvoir. La visite à Tahoua, pouvait-elle être un message à son endroit pour lui rappeler, à un moment où chez Bazoum Mohamed se lisent quelques velléités d’affranchissement pour gouverner de manière autonome, signes qui inquiètent le camp d’Issoufou, qu’il reste le maître-d ’oeuvre de sa victoire à l’arrachée et qu’il lui reste redevable de ce point de vue ? Cette situation qui bloque le nouveau président dans son énergie et son action, dans ses initiatives et ses décisions, est la cause des malaises que vit le parti depuis qu’une faction tente de lui confisquer le mandat pour le gérer en 3ème mandat déguisé.
Le PNDS au coeur des malaises et des contradictions Même lorsque cela ne s’étale pas encore dans la rue, tout le monde sait que le parti de Mahamadou Issoufou ne se porte plus bien. Indépendamment de sa gestion, l’on peut relever sa régionalisation qui fait croire que c’est une région qui fait le parti pour vouloir pour ce motif faire la part belle à ses ressortissants, ce qui, pour un homme d’Etat est une très mauvaise politique surtout pour des hommes qui prétendent qu’ils jouent à détribaliser la démocratie dans le pays quand pourtant, eux, ne gouvernent que par le clanisme. On peut à ce propos avancer d’autres exemples… L’on a d’ailleurs vu comment, certains, dans l’administration et ailleurs, profitant de ce grand espace qu’on leur a laissé au nom de la ʺrégionalitéʺ en leur faisant croire qu’ils méritent ces largesses politiques, se sont vachement enrichis en l’espace de quelques années. Cette situation, à l’évidence, ne pouvait que créer des frustrations dans le parti et plus largement dans le pays, quand nombreux ceux qui, pour avoir galéré et aidé à construire le parti dans leurs régions souvent déjà « minées » par certains grands partis qui s’y sont implantés depuis de longues années, n’ont pas pu véritablement implanter là le parti. Pour être alors de la « mauvaise région », le parti socialiste ne pouvait y émerger, gardant Tahoua seule comme fief et pour cette contre-performance, ils pouvaient être oubliés et marginalisés pour ne promouvoir que le clan même lorsque, dans les rangs, et dans le parcours du parti, certains membres devenus subitement importants n’étaient jusque-là pas connus. En reprenant le pouvoir, c’est aussi, au-delà de la gestion du pays qu’il faut carrément revoir, Bazoum avait aussi à rationaliser la gestion du parti dans la redistribution des rôles pour gouverner dans l’efficacité, la justice et l’équité un parti qu’une région, veut aujourd’hui faire sien au nom de résultats électoraux fabriqués qui sont loin de donner la réalité du parti dans la région. Tout au plus, ils ne permettent que de cultiver le régionalisme. Et c’est d’autant compliqué que l’on sait aussi que c’est pourtant cette même région qui pouvait rejeter la candidature et l’homme dont elle voudrait se servir pour s’en accaparer et faire du président « élu » une simple marionnette. Comme on le voit, il n’est que très compliqué pour l’homme qui dirige le pays de concilier ces deux projets, gérer autrement le parti et différemment le pays, car une telle situation le place entre deux tendances qui peuvent, dans les faits être cohérentes, mais parce que dans le premier cas, le président devra faire face au mécontentement de gens devenus puissants par l’argent volé, et dans le deuxième qui fâche il lui faudra faire face aux amis-adversaires, les mêmes qui voudraient se servir de lui pour se mettre à l’abri de probables poursuites. Dans les deux cas l’homme a à affronter son parti, du moins un clan de son parti, plus proche dans bien de cas de son successeur que de lui-même, à la vérité.
Cela, explique et renforce les courants contradictoires qui traversent le parti. Ils sont nombreux du parti qui ne se cachent plus pour dire la réalité des malentendus qui divisent le parti et qui compliquent la situation à un président qui trouve un pays vidé, une économie raclée, une société fracturée, des haines cumulées, renforcées. Le parti, quoique puisse dire son secrétaire général réhabilité, ne garde plus son unité et cette unité de façade avec laquelle, l’on voudrait tromper les Nigériens, ne saurait longtemps résister à la cruelle réalité. Bien s’observateurs estiment que pendant que Bazoum s’efforce de redresser, une opposition à l’intérieur de son parti, avec pour chef de fil, son ami qui lui fit le bien d’être président et qui pouvait le défier à Tahoua pendant que lui partait en vacances comme pour lui signifier que le peuple – le sien – est avec lui, Issoufou, non avec le président Bazoum, tente de le contrarier dans son action. Certains, dont un des gouverneurs de région qui tombait la semaine passée, remplacée pendant qu’il pouvait croire pour le même motif à un règlement de compte, on le sait, ne s’en cache pas pour rappeler au nouveau président que c’est bien le parti qui le faisait roi dans le pays. Finalement, la lutte des clans, face aux intérêts divergents, se durcit et fait rage quand de plus en plus, certains des ténors, ne peuvent plus être capables de s’écouter. Cette situation a conduit le régime à se planter comme on le dit en informatique, incapable de bouger, et donc d’avancer.
Un pouvoir pris en otage ?
C’est à croire donc que le pouvoir de Bazoum Mohamed est pris en otage par une camarilla qui croit avoir les moyens de se servir de lui pour continuer à régenter le pays et à décider de tout, cachée derrière un homme qu’elle croit avoir dépouillé de ses prérogatives, de son pouvoir pour ne faire de lui qu’un faire-valoir. Les Nigériens n’ont pas l’impression que c’est Bazoum qui décide dans le pays, tellement l’ombre pesante d’Issoufou semble planer sur son pouvoir, sur son mandat. Bazoum Mohamed n’a donc pas les coudées franches pour agir, aujourd’hui c’est certain. C’est évident. Pourtant il ne peut pas avoir de raison à vouloir s’accrocher à son successeur comme pour l’étrangler dans ses nouvelles fonctions. Avec Salou Djibo, c’était bien un transfert pacifique du pouvoir qui lui permettait d’accéder au pouvoir, même si aujourd’hui, pour se faire une certaine réputation, il fait croire aux naïfs qu’il serait le premier à réussir une alternance pacifique dans le pays. Le 7 avril 2011, après la passation des pouvoirs au Palais des Sports, c’était dans l’humilité et la dignité que Saloiu Djibo, son bienfaiteur qu’il oublia vite, juste après la cérémonie, repartant dans le peuple, se débarrassant là, au stade, de tous les attributs du pouvoir, repartait dans un véhicule banalisé, laissant là, ceux luxueux que le pouvoir lui donnait jusqu’à cette matinée. Et l’homme, même dans la conscience de ses arrangements, ne s’est pas accroché à lui, le laissant gouverner selon ses choix. Pourquoi aujourd’hui, ne peut-il avoir les mêmes élégances que son prédécesseur pour laisser le nouveau président gouverner tranquillement, librement ?
Cette situation ne peut pas perdurer et il faut bien que cette situation inédite pour laquelle certains peuvent dire que le Niger serait dirigé par deux présidents, le sortant, qui, ne pouvant maitriser son ʺanogoʺ – la nostalgie du pouvoir – vit des tentations morbides qui risquent de précipiter le clash au sein d’un parti déjà miné par ses clivages, par ses clans, miné par des rivalités internes destructrices. Dans de telles conditions, il va sans dire que l’on ne facilite pas la tâche à celui qui gouverne et qui a des responsabilités immenses sur lesquelles le peuple l’attend et le jugera. La moitié d’une année est déjà passée sans qu’on ne voit des actes concrets qui peuvent convaincre que le nouveau président tient bien son pouvoir, et qu’il le gère en fonction de ses propres choix et de ses propres convictions.
La Niger ne saurait être la propriété d’un clan a fortiori d’une personne pour croire qu’elle pourrait le gérer à sa convenance et dans le mépris des citoyens. L’ancien président doit donc se ressaisir pour comprendre que ce n’est plus lui qui est au pouvoir et que le comprenant, il consent à s’éloigner du pouvoir comme d’autres l’ont fait, ici et ailleurs, pour ne pas étouffer son successeur, la vérité étant aussi que – et tout le monde le sait aussi – le pouvoir ne se partage pas. Il doit le faire pour l’image qu’il doit laisser à la postérité, si celle-ci n’est pas déjà gravement écornée, et pour préserver la qualité de ses relations avec son successeur, peut-être aussi l’unité fragile du parti. C’est aussi l’histoire du PNDS qui se joue dans cette affaire. Bazoum a à réparer une image humiliante qu’on a donné du socialisme pendant ces dernières années : vol, pillage, enrichissement illicite, corruption, manque de respect pour la parole donnée, etc. Mais le parti ne lui donne pas la latitude d’agir, d’avancer…
Quand le nouveau système fait du surplace…
Un vieil adage dit : « qui ne marche pas n’avance pas ». C’est le drame que vit la renaissance acte III, plombée depuis des mois parce que certains semblent l’avoir apprivoisée et domptée. Aussi, durant ces longues semaines, les Nigériens ont l’impression que le nouveau pouvoir a du plomb dans l’aile, incapable de prendre son envol pour apporter les réponses aux différents problèmes des Nigériens. Si ce n’est les nominations – alors qu’il y a beaucoup à redire même à ce niveau – il n’a aucun acte concret qui pourrait montrer qu’enfin le train de la renaissance a retrouvé les rails pour « avancer ». Mais relevons tout de même une certaine amélioration sur le front de guerre avec le terrorisme, toute chose qu’on ne peut que saluer car dès son entrée en fonction, le nouveau président a montré tout l’intérêt qu’il porte à la question de la sécurité nationale et notamment celle des populations durement éprouvée par les violences terroristes. Sur le reste, les Nigériens attendent, le discours ne s’étant pas traduit par des actes concrets : lutte contre la corruption, dépolitisation, dialogue politique, réconciliation, etc…
Est-il d’ailleurs possible au nouveau magistrat de se libérer ?
C’est la question que beaucoup de gens se posent. Bien de personnes sont pessimistes quant à la capacité de Bazoum Mohamed à prendre ses responsabilités pour agir en toute liberté et en toute connaissance de cause. Pour ceux-là, l’ancien président tient bien son successeur si bien qu’il ne peut rien entreprendre sans l’aviser, or dans un tel coaching qui transcende le copinage et la complicité, il ne peut qu’être difficile pour lui d’avoir la main sur « son » pouvoir. Pourtant, quand on sait le tempérament du Philosophe, l’on peut aisément douter qu’il puisse plus longtemps supporter la pression de son ami, et s’accommoder de ce bicéphalisme dont il pourrait vite d’agacer. Pour d’autres, parce qu’il vient de s’installer et qu’il lui reste à maitriser bien de choses et à avoir bien de ficelles du pouvoir entre ses mains, il ne pourra pas aussi facilement se démarquer du tutorat. Mais le temps passe et son mandat s’égrène laborieusement, l’action tardant à venir pour convaincre qu’il a désormais le volant de son pouvoir. Il lui reste à mettre le clignotant à Gauche…
En démocratie, il n’est pas aisé de gouverner tant par la contraintes des règles que par les loyautés qu’impose le commerce politique notamment dans le cadre des alliances que par l’emprise qu’un parti dicte pour satisfaire une clientèle politique et le militantisme d’acteurs dont l’investissement se monnaie par la distribution des rentes politiques, à travers les rôles à distribuer dans la gestion du pouvoir. On imagine pour cela, l’inconfort dans lequel, Bazoum Mohamed baignerait – restons au conditionnel – depuis qu’il arrivait au pouvoir, un 2 avril 2021, après une élection, de loin la plus contestée de l’histoire de la démocratie nigérienne. Si Bazoum avait eu l’avantage de diriger le parti pendant les dix ans pendant lesquels Issoufou restait au pouvoir, l’on ne peut que trouver dommage pour lui de ne puisse pas profiter de cette occasion pour peser sur le parti, laissant le parti échapper à son contrôle malgré qu’il soit resté son président pendant une décennie. C’est à juste titre que certains trouvaient regrettable pour lui de ne partir à la rencontre des structures du parti et de leurs militants, ainsi qu’il le disait quand il initia sa campagne avant terme, soit disant que c’était pour connaitre les militants du parti car, avouait-il, ils ne le connaissent pas et lui non plus ne les connait pas.
Comment peut-on gouverner sans avoir d’emprise sur le parti qui prétend vous porter au pouvoir ?
Là est tout le drame. Etant donné que le problème est moins avec le parti qu’avec ses élus présents sous sa bannière à l’hémicycle,l’on peut penser qu’il a un vrai problème qui pourrait l’obliger à se soumettre à un certain lobby tout président élu qu’il est pour subir en silence les chantages d’un groupuscule qui se sert de la qualité de son élection pour le manipuler et se servir de lui par ce statut inconfortable de « dirigeant dirigé » qu’un confère redoutait pour lui, pour se donner un troisième mandat géré par procuration.
Or, là même, selon certains analystes, la majorité des députés du parti convoyés, au moyen d’élections que même des leaders de la majorité dénonçaient, à l’Assemblée par son prédécesseur avant qu’il ne quitte le pouvoir, ne répondraient que d’Issoufou par lequel tous jurent. Et ce choix stratégique, il ne l’aura pas fait pour rien.
Il l’a sans doute pensé, machiavéliquement. Le Philosophe ne peut pas l’ignorer. Il connait ce que c’est la philosophie du pouvoir…
Cela étant dit, pour gouverner par ses choix pour mettre en oeuvre le programme qu’il défendait devant les Nigériens et pour lequel, l’on ne voit rien encore, il ne peut qu’avoir l’audace de l’affranchissement pour enfin prendre le pouvoir et prendre ses distance par rapport à l’héritage de la gestion précédente qu’on voudrait lui faire porter, sachant qu’un tel choix politique ne peut que peser tant sur son image de président qui voudrait changer pour oser le meilleur que sur son libre- arbitre qui lui faisait annoncer des nouveaux signes qui, à ses débuts au pouvoir, donnaient quelques espoirs aux Nigériens sortis, de la gouvernance désastreuse d’Issoufou que certains qui en ont profité continuent de célébrer pour la présenter comme la meilleure que le Niger n’ait jamais connue. Quand on sait qu’il a promis justice et lutte contre l’impunité, quand on sait qu’il a promis bien de routes à bien de parties du Niger et les populations n’ont rien oublié de ses promesses mirobolantes, il doit comprendre que ce n’est plus sur des discours et des promesses que les électeurs l’apprécieront et qu’il se défendra plus en 2026, plus par un bilan que par un programme. L’ayant vu à l’oeuvre, les Nigériens apprécieront le maçon vu au pied du mur que par les dessins qu’il peut faire pour faire valoir son savoir-faire. Il évolue désormais sous la loupe de Nigériens critiques. Pour « avancer » – c’était son ambition d’une époque – il lui faut gouverner comme un Président de tous les Nigériens, et éviter de tomber dans les travers de son ami qui a été plus un chef de clan qu’un homme d’Etat qui aura compris son rôle et ses responsabilités dans un pays à rassembler et à consolider dans ses différences harmonisées. S’il ne peut pas, comme l’autre qui ne peut pas se mettre à la hauteur d’une telle exigence morale et politique, il ne peut qu’échouer lamentablement. Par le pouvoir unijambiste qu’il gère, il doit savoir surmonter le handicap politique de son mandat quand il peut manquer d’emprise réelle sur son pouvoir pour explorer d’autres voies.
L’avance d’Issoufou…
En laissant le terrain – mais a-til d’ailleurs le choix ? – pour le plus fidèle d’Issoufou, Foumakoye, superviser la mise en place des fédérations régionales, sans doute qu’il se serait fait piéger pour laisser le camp adverse – appelons chat, chat – avoir une avance sur lui pour avoir à la tête des différentes structures, plus les hommes et les femmes qui répondront plus d’Issoufou que de lui, pour lui proposer au nom du parti, les militantes et militants même médiocres pour la promotions politiques dans le pouvoir quand lui aimerait mieux travailler avec des hommes et des femmes intègres et compétents pouvant lui permettre de réussir à la tête de l’Etat ce que certains de son parti ne voudraient pas, conscients que cela pourrait faire oublier Issoufou qu’ils s’évertuent à présenter comme le meilleur de la terre. Quand pour les Nigériens le Camarade et stratège Foumakoye propulse une dame on a rien contre les femmes – peu connue dans l’histoire du parti, en tout cas peu par rapport à un Hassoumi Massaoudou qui partage la même région, les analystes se sont posé mille et une question pour comprendre un choix qu’une presse peut mettre dans le registre de la promotion du genre, taisant à dessein, la réalité tragique des clivages qui sous-tendent la mise en place des structures, et plus loin du Bureau Exécutif pour laquelle tout le manège se fait en amont pour faciliter annoncée pour être houleux. Tout le monde aura compris que l’enjeu n’est pas d’aider Bazoum avec l’appareil du parti à réussir mais pour lui créer plus de problèmes afin qu’à la fin de son premier mandat déjà, l’on trouve le moyen de se plaindre de lui, et le disqualifier et lui imposer de partir quand, le parti qui sera plus dans les mains adverses, pourra choisir un autre plutôt que lui qui pourrait vouloir briguer un second mandat. Et l’on peut bien se demander, le connaissant quelque peu versatile, si Bazoum pourra plus longtemps supporter l’attelage qu’on veut lui imposer pour faire de lui rien qu’un suiviste car, c’est à lui et à lui seul, devant la Constitution et les Nigériens, qu’il revient de décider et de prendre des initiatives.
D’ailleurs, qui peut douter que Bazoum ne puisse pas savoir tout ce que cache cet activisme sournois de celui qui est le Haut Représentant imposé du président de la République mais qui bosse, comme tout le monde le sait, plus pour Issoufou, l’ancien président, que pour Bazoum, le nouveau. Peut-il aimer tant cette situation inconfortable comme aiment à le dire certains observateurs, pour s’y complaire, s’y emprisonnant par ce qu’une gratitude pourrait lui imposer dans un métier où de tels considérations pourraient ne pas fonctionner car pouvant conduire un autre à sa perte. Il y a dès lors pour lui à se décider pour savoir lequel président peut-il être : le dirigeant ou le “dirigeant dirigé” ?
Oser s’affirmer…
Combien sont-ils, ces gens qui croient au socialisme au sein du PNDS et à Bazoum Mohamed, et qui souffrent de voir qu’ils ne peuvent ni émerger ni voir leur leader s’affirmer pour prendre les pleins pouvoirs comme le fit Issoufou pendant dix ans, pour ne rester qu’à la lisière du pouvoir, l’ancien clan continuant à imposer ses hommes, même après dix années d’occupation de tout l’espace ? Quelles relations peut avoir Bazoum Mohamed en restant dans cette posture avilissante pour la robe sublime de Chef d’Etat ? Peut-il prendre des risques à oser s’affranchir politiquement ? Pour nombre d’analystes il n’en y a aucun quand, se servant du pouvoir qui reste dans ses mains un atout majeur il peut opérer des choix d’hommes autour de lui, notamment dans la sécurité, dans la diplomatie et dans le commandement, pour dans un premier temps imposer un choix aux députés de son parti pour avoir la chance d’y rester en lui restant fidèles lorsqu’il garde en main, le droit que lui donne la Loi fondamentale de dissoudre l’assemblée une fois qu’elle se montre rebelle vis-à-vis de son pouvoir et de son action.
D’ailleurs est-ce autant la mer à boire pour Bazoum ?
N’est-ce pas la même chose que Kabila voulait faire à Tchissekedi qu’il voulait manipuler, au point de le gêner dans son action ? Mais, futé politiquement, il finit par se libérer de ce carcan dans lequel l’ancien président auquel il succédait voulait le maintenir pour lui denier son pouvoir à gouverner plus librement. Aujourd’hui, le président congolais est un homme libéré qui, par la liberté de ses choix, gouverne son pays car il a conscience qu’après son mandat, ce n’est pas à un parti que l’on demandera de rendre compte mais à lui et à lui seul, à qui le peuple aura fait confiance pour lui confier par les urnes son destin. D’ailleurs, n’est-ce pas lui, Bazoum, qui avait dit que le parti est le leur, eux qui le créaient en premier avant que plus tard, Issoufou ne les rejoigne pour finalement s’y imposer, et en faire presque sa chose, se jouant de sa région dont il manipule à chaque élection les résultats pour faire croire qu’il serait vénéré là alors qu’il n’en est rien, oubliant que le vrai président en démocratie est « national », non « régional ».
En prenant l’initiative de son émancipation, il ne fait pas que sauver son pouvoir d’une usurpation, mais il réussira à normaliser la démocratie, appréciée plus par l’ancrage dans ce qui serait la nation, non la région ainsi qu’on veut l’imposer aux Nigériens, pour croire que parce qu’une région donnerait plus de voix à un parti – et c’est faux – elle doit plus profiter d’un régime. Cette conception dangereuse de la démocratie est à corriger vite pour la cohésion nationale autant que pour la survie du PNDS et de son socialisme.
Il est donc possible de gouverner sans le parti, ou en traversant l’Assemblée pour y imposer une nouvelle majorité – et il sait comment s’y prendre – ou en dissolvant le parlement “balsa” pour chercher une nouvelle majorité ou même de nouvelles alliances car tout le monde sait bien que la configuration actuelle de la représentation nationale est fausse car manipulée, comme nous le disons plus haut, pour ne jamais correspondre à des résultats véridiques. Et le faux ne peut pas gouverner !
Un extrait de la dernière interview donnée par le président de la République à la BBC sonne comme une rupture. Le premier mandat du président Bazoum Mohamed était présenté comme une continuité des deux de Mahamadou Issoufou. Même le slogan de campagne était ‘’ consolider et avancer’’. Et c’est tout naturellement qu’à la suite des deux mandats de Issoufou, celui de Bazoum fut intitulé la renaissance acte trois. Pour ce troisième épisode de la gouvernance PNDS ?
Le président Bazoum a pris l’engagement de mener une lutte implacable contre les détournements, la corruption. Il a clairement dit que ni l’appartenance à un parti politique, ni la filiation ne pourront sauver les éventuels délinquants. Mais à l’épreuve de faits, la situation est beaucoup plus compliquée que prévue. La situation du Niger étant très sérieuse, la lutte contre le terrorisme semble avoir du plomb dans l’aile.
La majorité de ceux qui pourraient âtre suspectés dans les malversations sont du PNDS. Normal. Ils sont aux affaires depuis plus d’une décennie. Et c’est tout naturellement, devant probablement les difficultés qu’il éprouve dans la lutte contre la corruption, que le président Bazoum n’a manifestement aucun choix que de mettre le doigt là où il fait mal. Dans sa dernière interview, en langue natio nationale, sur la BBC, il a parlé sans langue de bois. Ses propos ne sont pas susceptibles d’interprétation. Tout est clair et limpide. On peut penser que c’est calculé. Mais on lui connait sa franchise. Il a dit que si l’on prenait cinquante présumés délinquants financiers, quarante seront du PNDS. De quoi frustrer, froisser beaucoup de ses camarades. On trouvera parmi eux de très susceptibles qui se sentiront visés, trahis et qui ne manqueront l’envie d’en découdre. On pourrait penser que l’on tend vers la rupture. Cependant, il serait risqué d’en être sûr. Les animateurs du PNDS ont tellement de cadavres dans les placards qu’ils regarderont à deux fois pour ouvrir des hostilités. Ce serait un suicide collectif, un harakiri. Dans ces conditions, il est évident qu’il y aura des rencontres, des palabres, des conciliations. On cherchera à recoller les morceaux. Toutes les parties se souviendront de ce qu’elles ont fait ensemble. De bon ou de mauvais. Surtout ce qui est susceptible de rattraper chacun d’eux. Ils ont un destin lié. Des concessions de part et d’autre permettront d’éviter l’implosion.
Ou peut-être retardé l’échéance. D’autant que, dans la même interview, le président Bazoum a dit autre chose. Notamment que ce n’est pas au cours des deux années de sa gouvernance que certaines personnes sont devenues riches. Cela va de soi que c’était au cours des deux du camarade Issoufou. L’allusion est claire. Cela risque de ne pas plaire. Surtout en ce moment, avec les révélations sur l’affaire Uraniumgate. C’est par une lettre confidentielle que le journal Africa Intelligence révélait que le président Issoufou ferait partie des bénéficiaires de rétro commissions. Cela aurait eu effet d’amener la réaction de l’ancien président Issoufou Mahamadou. Ses avocats auraient déposé une plainte pour diffamation contre le journal. Et si son camarade de toujours et actuel président tient de tels propos… Modibo
La candidature de Bazoum Mohamed à la candidature pour la présidence du Niger avait déchiré son parti et cette situation incongrue avait imposé l’arbitrage calculé d’Issoufou qui a fini, usant de sa position de président- partisan de la République par l’imposer. Les plus grandes grognes, contrairement à ce que l’on peut entendre ici et là, venaient pourtant du fief du PNDS-Tarayya, notamment de la région de Tahoua qui reprochaient alors au candidat imposé de ne pas avoir de fief pour porter la légitimité que requiert une telle aventure. Ceux-là croient que leur champion – Issoufou en l’occurrence – était incomparable et ne voulaient d’aucun autre si ce n’est celuici. Depuis, l’on savait les clivages et les antagonismes qui traversent le parti malgré un semblant de cohésion que l’on donne pour tromper sur les malaises qui le traversent du fait de ces fractures désormais réelles, tant à l’intérieur du pouvoir que du parti. Pour parler de cette situation qui n’est pas nouvelle car tous les partis politiques qui ont géré le pouvoir l’ont, à un moment ou à un autre, vécue ; en ont survécu ou en ont été déstructurés. Le problème des clivages dans le parti, pour bien d’observateurs avisés, est réel, peut-être plus grave qu’on ne le croit.
A l’intérieur du parti et du pouvoir des clans rivaux se battent, se livrant une guerre fratricide qu’un des camps, ne veut, pour rien au monde, perdre. Ainsi le pouvoir exercé dans le cadre de la Renaissance acte III était devenu un enjeu, pas même pour Bazoum Mohamed, mais pour ceux qui, se servant de lui, pouvaient croire qu’il devrait continuer à garder et à manipuler un pouvoir qu’il perdait et qui est désormais, fusse-t-il de leur volonté, le bien d’un autre et notamment de Bazoum Mohamed aujourd’hui légalement investi président et pour cinq ans. Pourquoi donc certains de son camp semblent en souffrir, ne pouvant plus s’accommoder de lui ? Sa volonté de gouverner comme président de tous les Nigériens, transcendant les partis politiques pour s’élever à la hauteur de la responsabilité qui est la sienne aujourd’hui, dérange des milieux rivaux du pouvoir.
Premiers signes intrigants…
Quand on peut voir les hommes et les femmes qu’un certain milieu du PNDS imposait avec la bénédiction d’Issoufou à Bazoum Mohamed comme collaborateurs immédiats, avec quelques personnalités inamovibles pour s’incruster dans le système malgré les fortunes qu’elles se seraient constituées depuis dix ans de gouvernance et de pillage sous l’ancien pouvoir. Beaucoup de ces personnalités qui pouvaient avoir maille à partir avec la justice pour répondre de leurs gestions, en plus de discréditer le nouveau pouvoir aux yeux des Nigériens, montrent bien pour certains observateurs l’emprise que l’ancien président exerce encore sur le nouveau pouvoir.
Mais plus que ce détail, il y a également, la désignation de Pierre Foumakoye Gado comme président intérimaire qui a eu la responsabilité et la chance de superviser, dans la perspective du congrès du parti, la mise en place des structures du parti que d’aucuns croyaient s’annoncer dans des tentions qui risquaient de disloquer le parti. Les adversaires internes du Président Bazoum à l’intérieur du parti, ont-ils compris qu’ils ne pourront pas s’imposer à son système s’ils n’ont pas une main mise totale sur le parti ? En tout cas, dès lors que c’est un des proches et fidèle d’Issoufou, Foumakoye Gado en l’occurrence, qui a suivi point par point, de fédération en fédération, la mise en place des nouveaux bureau fédéraux, l’on peut croire qu’il serait servi de ce privilège pour installer partout, d’une part pour acter et entériner son placement à la tête du parti, encore entre les mains de la vieille garde qui ne veut rien lâcher au profit d’une jeunesse qui attend le renouvellement générationnel qu’on voudrait visiblement acclimater à une démarche aristocratique quand les membres du patronat du parti socialiste positionnent chacun son enfant pour assurer l’héritage et la « continuité biologique » du parti à travers des familles qui voudraient en faire leur chasse-gardée, ne demandant aux autres que de suivre et de subir.
Ce PNDS, tel qu’il est bâti par les mains de l’architecte politique Foumakoye, échappe donc au contrôle du Président Bazoum et on peut croire qu’il ne pourra pas s’en servir pour mieux maitriser son action par le choix libre qu’il devrait avoir des hommes à qui il peut faire confiance pour la mise en oeuvre de son programme ; ces nouveaux représentant du parti méthodiquement désignés, devant plus répondre de l’autorité de l’ancien président que de la sienne. Plus longtemps qu’il se laissera faire, le parti devra donc lui dicter tout quand, rappelonsle, le peuple du Niger, même quand le candidat élu vient du PNDS, n’a pas élu à la fonction suprême le parti mais un homme qui reste seul, constitutionnellement comptable, face au peuple auprès duquel il prenait des engagements. Devrat- on donc s’attendre à voir le magistrat suprême affaibli dans sa fonction quand d’autres devront lui dicter tout au nom du parti, jusqu’aux hommes sans qu’il n’ait de véto à opposer ? Peut-il donc n’exister que pour la forme, juste pour symboliser le pouvoir que garderait le PNDS, sinon un clan du parti qui a trop peur de perdre le pouvoir et ce parce que pouvant craindre que par une certaine volonté politique de rendre justice au peuple, bien de ses caciques ne se retrouvent un jour devant le Juge, enfin ?
Ces gens ne doivent donc pas rendre la tâche facile à la Renaissance III. Pendant plus d’un an, les Nigériens plaignent une gouvernance à deux, une gémellarité politique à la tête de l’Etat que rien ne peut justifier par les textes de la République, l’ancien gênant, ainsi que les Nigériens en ont l’impression, son successeur. On sait que même dans le parti, ils sont nombreux à souffrir de cette situation de la doublure qui crée un bouchon à la tête de l’Etat, ne pouvant pas émerger quand ils sont pourtant ceux qui, de bon coeur, croyaient au leadership et soutenaient sincèrement son aventure présidentielle. L’on sait que le camp adverse n’apprécie pas chez le nouveau magistrat suprême son attitude élégante à l’endroit des opposants, cette attitude de fair-play démocratique qui laisse à chacun son rôle à travers la contradiction que promeut le débat contradictoire, toute cette élégance politique qui apaise le climat politique depuis quelques moments dans le pays.
On peut se rappeler à juste titre que l’un des artisans qui aidait à décrisper le climat, aidait le Président Bazoum à imprimer la marque de sa personnalité dans la gestion du pouvoir, à savoir son chargé de la communication, ce Wazizi venu de la Section France du parti qui avait tellement gêné par un tel choix le sérail d’Issoufou que le « Parti » dut s’en plaindre au point de le forcer, à la suite d’une déclaration furieuse, à la démission pour s’en aller, retrouver « sa » France, loin des extrémisme d’un PNDS auquel il avait eu tort de croire.
Pour autant, ils ne désarment pas…
Ceux qui combattent ou, pour être plus vrai, essaient de dominer le Président Bazoum ne lâchent toujours pas prise et trouvent le moyen de changer de stratégie pour visiblement compromettre ceux qui peuvent jouer franchement avec le président, tentant de les discréditer par l’usage du faux.
Fake news, la nouvelle trouvaille politique du camp des aigri ?
Depuis quelques jours, l’on voit circuler des documents qui peuvent tromper sur leur authenticité par leurs signatures et leurs cachets. Il faut à l’ère de l’informatique s’en méfier quand d’autres, par le jeu informatique, peuvent manipuler de tels textes pour les livrer à une consommation qui ne peut pas se faire sans filtre pour s’assurer de la bonne source de tels documents. C’est ainsi que dans son numéro paru la semaine dernière, un confrère de la place évoque dans un article intitulé « Commande des moustiquaires : un faussaire imite la signature du ministre de la Santé ». La même semaine, nous publions, après un autre confrère, un article qui fait référence à une lettre attribuée au Ministre de la Défense, recommandant la société Sky Africa Sarl pour certaines commandes. Si le document, ainsi que l’autre évoqué par le confrère, devraient être faux, fautil lire là, une nouvelle stratégie de certains milieux du PNDS pour combattre des adversaires internes ? Certains milieux du PNDS peuvent-ils être si désespérés à n’avoir recours qu’à de telles pratiques pour éprouver des adversaires internes qu’ils voudraient alors discréditer aux yeux du Président Bazoum afin de le séparer de ceux qui peuvent pourtant être ses soutiens les plus sincères ? Bazoum doit nécessairement ouvrir les yeux pour lire et comprendre des combines, tout ce qui se trame autour de lui, souvent au-dessus de sa tête.
Comme certains l’ont souvent dit depuis quelques mois, des clans rivaux se livreraient une guerre silencieuse sans merci, se gardant pour le moment de la porter dans la rue, la menant autant que possible discrètement pour préserver le semblant de cohésion qu’on brandit en face de Bazoum pour l’amadouer et l’obliger, pour leur agenda en vérité, à se maintenir dans les rangs, refusant qu’il ait la possibilité de s’affirmer et de conduire son mandat conformément à ses engagements pris devant le peuple dont, entre autres, la promesse de justice qu’il rappelait et réitérait devant la communauté judiciaire la semaine dernière, à l’occasion de la rentrée judiciaire 2022-2023. Nous n’avons peut-être pas tort, pour évoquer cette situation atypique, de nous référer à ce film burkinabé, Quand les éléphants se battent d’Abdoulaye Dao. Faut-il alors s’attendre de voir, les deux camps sortir au grand jour pour mener avec courage leur catch, à la lumière du jour, sachant que malgré tout, Bazoum Mohamed, est celui qui a, dans cette situation de confrontation larvée, tous les atouts: le POUVOIR ?
Le mal nigérien trouve ses racines dans l’injustice qui a caractérisé la gouvernance des socialistes depuis onze ans que le PNDS dirige le pays, rêvant d’une hégémonie sordide par laquelle il aspire à tout détruire pour être seul à exister dans la démocratie, avec l’utopie d’imposer la pensée unique et avec elle, le parti-Etat que devra incarner la structure politique qu’un patronat pilote depuis des années sous le couvert d’une idéologie qui ne sert, en vérité, que d’ornement publicitaire à une identité politique que ses acteurs ne sont pas capables de porter car évoluant aux antipodes des valeurs que porte la pensée socialiste, la vraie, considérée dans son essence. De manière simpliste, le socialisme est une vision noble de la société qui met l’homme au centre de ses préoccupations, proscrivant les inégalités dont il se donne pour mission de les réduire autant que possible tout en faisant en sorte que le politique soit le plus proche possible des hommes, notamment des couches vulnérables à qui il faut donner espoir pour croire en la démocratie et la politique. Mais pendant dix ans, sous Issoufou Mahamadou, on ne vit rien de semblable, l’homme mettant en place une socialisme hybride, presque contrefait, disons pour faire plaisir à un autre, totalement « frelaté ».
Qu’il s’agisse des investissements dans le pays, des nominations, le régime sortant s’était illustré dans l’injustice, faisant la promotion du clan et de familles triées, instituant un sectarisme désuet par lequel, le Niger est plus regardé dans ses différences pour promouvoir des parties pour en délaisser d’autres. Alors que des routes importantes peuvent se dégrader jusqu’à un certain piteux état, comme celles de Tahoua- Agadez-Arlit, celle de Dosso-Doutchi- Konni et Dosso-Béla, Niamey-Kollo, l’homme, privilégiant un populisme local de mauvais aloi, s’y est refusé à réhabiliter ces voies pourtant importantes économiquement et socialement pour en construire davantage ailleurs et de manière inéquitable. Ne parlons pas d’hydraulique villageoise, pastorale. Même pour les fêtes tournantes, on a vu que l’enveloppe consentie pour Tahoua pouvait être exagérément plus importante que celle donnée pour les autres régions du pays et ce sans qu’un tel choix ne soit expliqué aux Nigériens. Certains ministères et certaines sociétés d’Etat, certaines structures nationales, sont essentiellement composés « d’enfants du pays », car, pouvait-on comprendre, dans l’esprit de ceux qui arrivaient au pouvoir, l’heure était venue de servir les siens et réparer une Histoire qu’ils accusent injustement lorsqu’ils ne peuvent d’ailleurs donner aucune preuve de leurs allégations qui ne servent qu’une campagne d’intoxication, pour mettre un certain peuple, dans « leur » combat qui ne pouvait pas être celui du pays car servant plus leurs égoïsmes et leurs rancunes.
C’est donc héritant d’une gestion scabreuse, calamiteuse, que Bazoum Mohamed, le dauphin imposé par les lobbys français, prit fonction, venant au pouvoir par une élection contestée, souvent jusqu’aux rangs de ceux qui le soutiennent aujourd’hui « alimentairement ». La situation, on le devine, pour celui qui manque de poigne pour aller à la demande populaire de justice, ne pouvait qu’être malaisée. Bazoum le comprit tôt, mais les conditions troubles de son accession au pouvoir, ne pouvaient pas lui permettre d’avoir la force nécessaire d’asseoir sa politique, et de faire triompher ses ambitions au milieu d’une camarilla décidée à lui reprendre le pouvoir pour l’en laisser se contenter de strapontins, d’un pouvoir violé, vidé, presque sans goût, poussé à ne nommer que par procuration ainsi que se plaignent pour lui nombre de Nigériens.
On se rappelle quand même de son discours audacieux et brillant à l’occasion de son investiture, speech qui avait donné beaucoup de rêves mais qui faisait trembler une partie d’une salle qui pouvait alors douter de son choix imposé. Ce jour, pour certains, c’était le vrai Bazoum qu’on voyait, le socialiste pur-sang. Mais son annonce brutale et assez précoce, fit prendre à ses adversaires internes, les devants pour lui poser des bâtons dans les roues, et travailler à contrarier, de manière souterraine, son action pour l’obliger à s’adapter, à ne pas sortir des rangs pour faire le travail pour lequel il avait été recruté par le clan. Et peu à peu, l’homme perdit ses ardeurs, toute la vigueur qu’il aspirait à donner à son action pour marquer l’Histoire et donner des gages à un peuple qui a douté de lui.
Après plus d’un an, la machine semble gripper et son pouvoir semble patauger, ne pouvant amorcer son départ, presque embourbés dans des contradictions et des querelles internes qui ne peuvent lui permettre de s’épanouir dans « son » pouvoir. Une telle situation qui provoque le doute chez les Nigériens, est le fait d’au moins deux signes.
Il y a d’abord, et dès le début de son mandat, à la suite sans doute de la suite à donner à certains dossiers, la démission de son premier ministre de la Justice, partit loin de la pourriture pour garder son honneur sauf et faire droit à ses convictions intimes. On avait compris depuis ce moment, que Bazoum, otage de son clan, ne pouvait pas manoeuvrer plus loin, tenu de laisser tranquille la pègre pour survivre dans le pouvoir. Aussi, quand on voit comment le dossier de Ibou Karadjé et du MDN-Gate sont conduits, l’on ne peut que s’inquiéter pour le volet justice de la gouvernance actuelle. La certitude est désormais faite que le président Bazoum ne peut pas aller au bout de ces dossiers car ayant forcément leurs racines au coeur du système dont les acteurs sur lesquels pèsent bien de soupçons, imposés, sont appelés à collaborer avec celui qui devrait avoir une main forte contre tous les délinquants – et ils sont nombreux – ceux-là qui ont à répondre à la justice de leurs crimes.
Depuis, l’on ne peut que lire aujourd’hui une volonté d’étouffer tous les dossiers emblématiques pour sacrifier sur l’autel de la lutte contre l’impunité annoncée avec fanfare, quelques menus fretins, ou alliés, ou du parti mais qui pourrait être loin du sérail, des centres de décision du PNDS à l’image de ce Ibou Karadjé utlisé par des mains invisibles.
L’autre signe – et non des moindres – est cette rencontre d’une part avec le syndicat des magistrats et les associations de la société civile pour lesquels Bazoum Mohamed, après des discours, avait réitéré sa volonté de faire juste et demandait à ses interlocuteurs de l’aider sur un tel aspect capital de la gestion de l’Etat. Mais ce dont on peut s’étonner est le silence de ces acteurs qui, face à la parole qui leur a été donnée, et la souffrance de certains dossiers pour lesquels les Nigériens attendent que justice soit faite, personne ne peut sortir pour alerter et appeler au ressaisissement. Aucun Nigérien ne peut pas être plus Nigérien qu’un autre et sur cette seule base, tous, au prorata de leurs fautes, doivent répondre, par une justice équitable, non pour des règlements de compte, de leurs actes blâmables.
Tout le monde sait que les dossiers sont plus immenses que ce qu’on croit. L’état des lieux de la gouvernance des dix dernières années, après les différentes révélations et les différentes inspections diligentées dans les ministères, dans les projets et programmes, dans les sociétés d’Etat, dans toute la chaine de l’administration, cache des monstruosités qui, s’il fallait tout déballer, pourrait conduire le PNDS au désastre, lui qui a fait le choix, de faire confiance à des brigands, et forcément le régime ne résistera pas à ses coups tortus et leurs implications judiciaires. Il est vrai qu’aujourd’hui, des chefs d’établissement scolaires dorment peu, vivant le cauchemar de leur gestion à l’image de leur système, mais le faisant, pour la JUSTICE, on ne doit pas épargner du même traitement ceux qui nous ont volé des milliards pour le confort de leurs familles.
Les Nigériens, avec la société civile, les syndicats qui se sont compromis par leurs silences complices, les acteurs politiques libres et patriotes, doivent dans un élan de sursaut national, appeler à une reconsidération des dossiers en souffrance pour contraindre le régime à faire la lumière sur chacun. Quand on voit ce pouvoir qui, même gonflé d’une majorité trafiquée, cherche toujours à ramener à lui d’autres partis et d’autres leaders, l’on ne peut que s’inquiéter de ce que Bazoum pourrait avoir compris que la lutte contre l’impunité est pour lui, un chantier risqué et qu’il cherche l’unanimité dans la gestion qu’il consentirait désormais à partager avec les acteurs les plus bavards pour ne plus entendre le couteau remué dans la plaie douloureuse de sa mauvaise gestion.
C’est une oeuvre salutaire qu’il s’agit. Patriotique surtout. Pour refuser la compromission, d’être complice du mal fait à notre pays.
Sauf report de dernière minute, le procès des personnalités politiques des oppositions interpellées et placées en détention préventive pour certaines d’elles, suite aux violences post-électorale de février 2021, est prévu pour le 28 octobre prochain. Il s’agit du Général de l’armée à la retraite Moumouni Boureima, de Saidou Tahirou Mayaki [tous deux cadres du parti Moden Fa Lumana] et de Djibrilla Baré Maïnassara, qui comparaît librement, ayant bénéficié d’une liberté provisoire lors de leur première comparution en justice. Le nom de l’autorité morale du Lumana, Hama Amadou ne figure pas sur la liste, l’instruction de son dossier ne s’étant pas déroulée pour des raisons connues de tous. Il a bénéficié d’une autorisation pour aller se soigner en France, après juste quelques semaines de détention à la maison d’arrêt de Filingué. Depuis lors, le président Hama n’est plus rentrée au bercail, avec la bénédiction du régime des renaissants que cette situation arrange apparemment. C’est un secret de polichinelle, Hama est l’adversaire le plus redouté par les Tarayyistes qui ont déployé, durant les deux quinquennats de l’ancien président Issoufou Mahamadou, tous les moyens - même les plus abjects- pour parvenir finalement à neutraliser politiquement à l’occasion des dernières élections générales de 2020-2021. Conscient qu’avec un Hama Amadou actif dans l’arène politique, ils ne peuvent pas gérer l’Etat selon leur bon vouloir au détriment des intérêts du peuple, comme c’est le cas présentement, ils ont savamment planifié la stratégie leur permettant de se débarrasser de lui par le truchement d’une justice qu’ils ont placée sous coupe réglée. Faute de dossier de malversations présumées de deniers publics par rapport à sa gestion de l’Etat, le régime d’Issoufou Mahamadou a monté, on se rappelle, un dossier dit de ‘’supposition de bébés importés du Nigéria’’ dans lequel sa deuxième épouse est impliquée pour l’atteindre de plein fouet et mettre un coup d’arrêt à ses ambitions politiques. Au détour de sa condamnation ferme à un an dques, une sentence que le régime exploitera a fonds en le disqualifiant de la course pour le fauteuil présidentiel lors des élections de 2020- 2021. Comme si cela ne suffisait, le régime d’Issoufou qui souffre de le voir libre de ses mouvements et toujours actif sur le terrain malgré la déchéance dont il est victime, le régime d’Issoufou a trouvé un nouveau prétexte pour le renvoyer en prison à Filingué. Pour des propos de mise en garde qu’il a proférés à l’endroit des Tarayyistes durant la campagne électorale contre toute forme de tentative de fraudes lors des scrutins, des actes de violences postélectorales qui se sont produits dans certaines régions du pays et principalement à Niamey suite à la proclamation des résultats globaux provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Hama est à nouveau inquiété et placé dans le collimateur de la justice.
Le système Issoufou la vite indexer comme étant le principal auteur de la crise postélectorale avec l’ancien chef d’Etat-major général des armées, le Général Moumouni Boureima, qui a décidé de militer au sein du Moden Fa Lumana après avoir pris sa retraite dans l’armée. Un autre cadre dudit parti en l’occurrence, Seydou Tahirou Mayaki, également inquiété dans la même affaire et c’est leur dossier qui sera jugé le 28 octobre prochain. Nous ne parlons pas encore de ces dizaines de jeunes manifestants parmi lesquels des innocents qui sont aussi en détention depuis plus d’un an et demi sans savoir à quelle sauce ils seront mangés par le système. Si nous avons fait tout ce développement sur les leaders politiques de l’opposition arrêtés et emprisonnés dans le cadre de la gestion de la crise postélectorale, c’est pour montrer le vrai visage des Tarayyistes et principalement de leur gourou, Mahamadou Issoufou, qui clament la face du monde qu’ils sont des démocrates convaincus, soucieux du respect des droits et libertés collectives et individuelles des citoyens. Une image qu’ils sont loin d’incarner au regard du nombre important de prisonniers politiques enregistrés dans le pays durant les deux quinquennats d’Issoufou Mahamadou.
Opposants politiques, acteurs de la société civile, officiers supérieurs et subalternes de l’armée, journalistes, etc., le régime a fait des prisonniers dans tous les corps sur la base souvent de montages grossiers et la complicité active d’une justice acquise entièrement à sa cause. Pour peu qu’ils vous soupçonnent d’être une menace pour leur régime, ils montent rapidement un dossier contre vous et vous expédient en prison pour une durée plus ou moins longue. Lorsqu’ils sont interpellés sur la question, la parade facile mais qui ne convainc personne consiste à présenter les victimes comme des prisonniers de droit commun. Et la justice sous contrôle fait le sale travail. Combien de temps cette situation d’insécurité judiciaire à laquelle sont exposées tous ceux des Nigériens qui refusent de se soumettre à la pensée unique, au diktat des Tarayyistes, va-t-elle duré ? Nul ne saura le dire ! Pour sûr, le président Bazoum Mohamed qui succède à son mentor Issoufou a promis de consolider et avancer sur les traces de la renaissance ACTE I et II. Tout le monde est unanime que c’est lui, certes, le président de la République mais que ce n’est pas lui qui gère véritablement l’Etat. C’est le gourou Issoufou qui continue encore à assumer cette mission, en imprimant sa touche sur toutes les grandes orientations à prendre dans la conduite des affaires de l’Etat. Tous les cadres politiques de l’opposition qui croupissent aujourd’hui en prison le sont du fait de sa volonté. Ce sont ses propres prisonniers politiques et nous voyons mal dans ces conditions comment le président Bazoum peut décider de les élargir sans son consentement. Il faut même craindre que lui-même ne fasse aussi ses propres prisonniers politiques avec le temps pour consolider son régime par la répression et des emprisonnements.
Le mal nigérien trouve ses racines dans l’injustice qui a caractérisé la gouvernance des socialistes depuis onze ans que le PNDS dirige le pays, rêvant d’une hégémonie sordide par laquelle il aspire à tout détruire pour être seul à exister dans la démocratie, avec l’utopie d’imposer la pensée unique et avec elle, le parti-Etat que devra incarner la structure politique qu’un patronat pilote depuis des années sous le couvert d’une idéologie qui ne sert, en vérité, que d’ornement publicitaire à une identité politique que ses acteurs ne sont pas capables de porter car évoluant aux antipodes des valeurs que porte la pensée socialiste, la vraie, considérée dans son essence. De manière simpliste, le socialisme est une vision noble de la société qui met l’homme au centre de ses préoccupations, proscrivant les inégalités dont il se donne pour mission de les réduire autant que possible tout en faisant en sorte que le politique soit le plus proche possible des hommes, notamment des couches vulnérables à qui il faut donner espoir pour croire en la démocratie et la politique. Mais pendant dix ans, sous Issoufou Mahamadou, on ne vit rien de semblable, l’homme mettant en place une socialisme hybride, presque contrefait, disons pour faire plaisir à un autre, totalement « frelaté ».
Qu’il s’agisse des investissements dans le pays, des nominations, le régime sortant s’était illustré dans l’injustice, faisant la promotion du clan et de familles triées, instituant un sectarisme désuet par lequel, le Niger est plus regardé dans ses différences pour promouvoir des parties pour en délaisser d’autres. Alors que des routes importantes peuvent se dégrader jusqu’à un certain piteux état, comme celles de Tahoua-Agadez-Arlit, celle de Dosso-Doutchi-Konni et Dosso- Béla, Niamey-Kollo, l’homme, privilégiant un populisme local de mauvais aloi, s’y est refusé à réhabiliter ces voies pourtant importantes économiquement et socialement pour en construire davantage ailleurs et de manière inéquitable. Ne parlons pas d’hydraulique villageoise, pastorale. Même pour les fêtes tournantes, on a vu que l’enveloppe consentie pour Tahoua pouvait être exagérément plus importante que celle donnée pour les autres régions du pays et ce sans qu’un tel choix ne soit expliqué aux Nigériens. Certains ministères et certaines sociétés d’Etat, certaines structures nationales, sont essentiellement composés « d’enfants du pays », car, pouvaiton comprendre, dans l’esprit de ceux qui arrivaient au pouvoir, l’heure était venue de servir les siens et réparer une Histoire qu’ils accusent injustement lorsqu’ils ne peuvent d’ailleurs donner aucune preuve de leurs allégations qui ne servent qu’une campagne d’intoxication, pour mettre un certain peuple, dans « leur » combat qui ne pouvait pas être celui du pays car servant plus leurs égoïsmes et leurs rancunes.
Sur le plan politique, c’est la même politique inique qui avait été conduite, poursuivant des combats que la Conférence Nationale finit par abandonner, refusant de les endosser pour le plaisir de quelques hommes égarés, sans éthique, et sans grande ambition pour la Nation. Et les Nigériens ont eu l’impression, par la qualité de la gouvernance que le PNDS mit en place au lendemain du 7 avril 2011, que ceux qui y portaient un certain discours arrivaient enfin au pouvoir et pouvaient, pour leur plaisir, enfin, mettre en oeuvre la vision étriquée qu’ils avaient du Niger et de son histoire. Travaillant à démolir le socle solide sur lequel, pendant cinquante ans, d’autres, avant eux, avaient bâti le Niger, alors fier de ses différences, de sa diversité, ils se mirent à la destruction de notre cohésion et de notre entente nationales pour lesquelles, à chaque fois, Feu Adamou Moumouni Djermakoye, appelait au consensus, terme qui lui était très cher. C’est ainsi que le régime s’acharna contre tous ceux qui peuvent avoir des opinions différentes et qui peuvent les porter dignement, mettant en prison qui il veut pour en laisser un autre même quand il peut tenir des propos similaires. On peut se rappeler qu’à une certaine époque, dans des déclarations de l’opposition, on peut entendre qu’elle a la certitude que si ses militants ou ses responsables passaient par un certain cabinet de juge, ils ne peuvent trouver que « l’abonnement » au « mandat de dépôt ». Comment ne pas s’en écoeurer, quand le même pays, alors que pour une parole, d’autres peuvent passer des années en prison, ceux qui volent des milliards, causent d’énormes préjudices au peuple dans leurs fonctions, soient couverts d’impunité pour ne jamais payer pour leurs inconduites ? Combien d’hommes, combien de femmes, combien d’enfants, politiciens ou non, simples citoyens ou journalistes, ou acteurs de la société civile ou syndicalistes, ont connu la galère sous ces hommes qui ne découvrent leur puissance que lorsqu’ils arrivent au pouvoir abusant du pouvoir d’Etat et de la Justice, alors même qu’en d’autres temps, même hargneux, ils ne peuvent avoir ces allures provocatrices à l’encontre d’autres Nigériens. Le PNDS, comme s’il ne devrait plus croire à la démocratie et à ce que chaque Nigérien puisse avoir le droit de penser différemment et de combattre avec les moyens de droit sa politique lorsqu’il ne lui convient pas, passa tout son temps à persécuter, à anéantir, à vouloir noyer d’autres opinions et les hommes et les femmes qui les portent. Le PNDS était devenu méconnaissable. Son leader, le grand camarade, surtout. Ils aimaient trop la démocratie mais voilà qu’ils la détruisent depuis qu’ils sont au pouvoir pour vouloir être, seuls, vivant dans la démocratie.
C’est donc héritant d’une gestion scabreuse, calamiteuse, que Bazoum Mohamed, le dauphin imposé par les lobbys français, prit fonction, venant au pouvoir par une élection contestée, souvent jusqu’aux rangs de ceux qui le soutiennent aujourd’hui « alimentairement ». La situation, on le devine, pour celui qui manque de poigne pour aller à la demande populaire de justice, ne pouvait qu’être malaisée. Bazoum le comprit tôt, mais les conditions troubles de son accession au pouvoir, ne pouvaient pas lui permettre d’avoir la force nécessaire d’asseoir sa politique, et de faire triompher ses ambitions au milieu d’une camarilla décidée à lui reprendre le pouvoir pour l’en laisser se contenter de strapontins, d’un pouvoir violé, vidé, presque sans goût, poussé à ne nommer que par procuration ainsi que se plaignent pour lui nombre de Nigériens.
On se rappelle quand même de son discours audacieux et brillant à l’occasion de son investiture, speech qui avait donné beaucoup de rêves mais qui faisait trembler une partie d’une salle qui pouvait alors douter de son choix imposé. Ce jour, pour certains, c’était le vrai Bazoum qu’on voyait, le socialiste pursang. Mais son annonce brutale et assez précoce, fit prendre à ses adversaires internes, les devants pour lui poser des bâtons dans les roues, et travailler à contrarier, de manière souterraine, son action pour l’obliger à s’adapter, à ne pas sortir des rangs pour faire le travail pour lequel il avait été recruté par le clan. Et peu à peu, l’homme perdit ses ardeurs, toute la vigueur qu’il aspirait à donner à son action pour marquer l’Histoire et donner des gages à un peuple qui a douté de lui.
Après plus d’un an, la machine semble gripper et son pouvoir semble patauger, ne pouvant amorcer son départ, presque embourbés dans des contradictions et des querelles internes qui ne peuvent lui permettre de s’épanouir dans « son » pouvoir. Une telle situation qui provoque le doute chez les Nigériens, est le fait d’au moins deux signes.
Il y a d’abord, et dès le début de son mandat, à la suite sans doute de la suite à donner à certains dossiers, la démission de son premier ministre de la Justice, partit loin de la pourriture pour garder son honneur sauf et faire droit à ses convictions intimes. On avait compris depuis ce moment, que Bazoum, otage de son clan, ne pouvait pas manoeuvrer plus loin, tenu de laisser tranquille la pègre pour survivre dans le pouvoir. Aussi, quand on voit comment le dossier de Ibou Karadjé et du MDN-Gate sont conduits, l’on ne peut que s’inquiéter pour le volet justice de la gouvernance actuelle. La certitude est désormais faite que le président Bazoum ne peut pas aller au bout de ces dossiers car ayant forcément leurs racines au coeur du système dont les acteurs sur lesquels pèsent bien de soupçons, imposés, sont appelés à collaborer avec celui qui devrait avoir une main forte contre tous les délinquants – et ils sont nombreux – ceux-là qui ont à répondre à la justice de leurs crimes.
Depuis, l’on ne peut que lire aujourd’hui une volonté d’étouffer tous les dossiers emblématiques pour sacrifier sur l’autel de la lutte contre l’impunité annoncée avec fanfare, quelques menus fretins, ou alliés, ou du parti mais qui pourrait être loin du sérail, des centres de décision du PNDS à l’image de ce Ibou Karadjé utlisé par des mains invisibles. L’autre signe – et non des moindres – est cette rencontre d’une part avec le syndicat des magistrats et les associations de la société civile pour lesquels Bazoum Mohamed, après des discours, avait réitéré sa volonté de faire juste et demandait à ses interlocuteurs de l’aider sur un tel aspect capital de la gestion de l’Etat. Mais ce dont on peut s’étonner est le silence de ces acteurs qui, face à la parole qui leur a été donnée, et la souffrance de certains dossiers pour lesquels les Nigériens attendent que justice soit faite, personne ne peut sortir pour alerter et appeler au ressaisissement. Aucun Nigérien ne peut pas être plus Nigérien qu’un autre et sur cette seule base, tous, au prorata de leurs fautes, doivent répondre, par une justice équitable, non pour des règlements de compte, de leurs actes blâmables.
Tout le monde sait que les dossiers sont plus immenses que ce qu’on croit. L’état des lieux de la gouvernance des dix dernières années, après les différentes révélations et les différentes inspections diligentées dans les ministères, dans les projets et programmes, dans les sociétés d’Etat, dans toute la chaine de l’administration, cache des monstruosités qui, s’il fallait tout déballer, pourrait conduire le PNDS au désastre, lui qui a fait le choix, de faire confiance à des brigands, et forcément le régime ne résistera pas à ses coups tortus et leurs implications judiciaires. Il est vrai qu’aujourd’hui, des chefs d’établissement scolaires dorment peu, vivant le cauchemar de leur gestion à l’image de leur système, mais le faisant, pour la JUSTICE, on ne doit pas épargner du même traitement ceux qui nous ont volé des milliards pour le confort de leurs familles. Les Nigériens, avec la société civile, les syndicats qui se sont compromis par leurs silences complices, les acteurs politiques libres et patriotes, doivent dans un élan de sursaut national, appeler à une reconsidération des dossiers en souffrance pour contraindre le régime à faire la lumière sur chacun. Quand on voit ce pouvoir qui, même gonflé d’une majorité trafiquée, cherche toujours à ramener à lui d’autres partis et d’autres leaders, l’on ne peut que s’inquiéter de ce que Bazoum pourrait avoir compris que la lutte contre l’impunité est pour lui, un chantier risqué et qu’il cherche l’unanimité dans la gestion qu’il consentirait désormais à partager avec les acteurs les plus bavards pour ne plus entendre le couteau remué dans la plaie douloureuse de sa mauvaise gestion. C’est une oeuvre salutaire qu’il s’agit. Patriotique surtout. Pour refuser la compromission, d’être complice du mal fait à notre pays.
Voici un an que gouverne Bazoum Mohamed. Alors que les premières semaines de son entrée en fonction étaient marquées par une volonté d’action pour conquérir une opinion nationale qui lui était largement hostile, alignant les offensives de charme en direction de toutes les couches sociales, à l’endroit de la « société civile-ennemie », des syndicats, des magistrats, l’on avait cru à une réelle volonté de changer la continuité annoncée pour la muer en changement radical de ce que les Nigériens ont connu depuis dix ans sous Issoufou, mais le régime, comme marqué du sceau de la fatalité, finit par s’embourber dans un surplace qui ne lui permit pas de prendre son envol, peut-être même d’amorcer sa mise en train, empêtré dans ses contradictions et ses querelles internes qui, même gérées et vécues discrètement, restent réelles, potentiellement explosives. Pour beaucoup d’observateurs, il y avait des signes évidents qui montrent à quel point au départ, le nouveau président voulait imprimer sa marque et sa différence, poussé par un orgueil personnel par lequel, il semblait vouloir montrer aux Nigériens qu’ils pouvaient ne pas avoir de raisons à le rejeter, à le repousser sans l’avoir vu à l’oeuvre, jugé sur pièce ! Après un an de gouvernance difficile du fait d’in contexte régional compliqué et d’un héritage difficile à assumer, Bazoum n’eut pas les moyens de son action, et se perdit dans des nominations commandées, peu pertinentes, ne servant que de marionnette à un autre qui avait intérêt à le placer là pour lui éviter l’humiliation pour ne pas avoir à répondre de sa gestion, et s’éviter un « Tankataféri » qu’il redoutait depuis qu’il pouvait savoir les ravages de son pouvoir, ses injustices, principalement par les lieux proches de son dispositif mis en place depuis 2011 pour faire mainbasse sur les richesses nationales. Un an après, il n’y a pas de bilan. En homme lucide, Bazoum le comprit et pouvait comprendre que plus que de manquer d’idées généreuses pour sortir le pays du gouffre, ce sont les hommes qui lui manquent cruellement pour dérouler sa politique, obligé de collaborer avec une « racaille » le plus souvent voleuse et incompétente qu’on lui imposa pour s’éviter les représailles de ceux qui l’ont aidé à monter en grade, sachant surtout qu’il manque d’ancrage sociologique et électoral dans le pays pour ne pas oser une émancipation à haut risque pour lui, surtout quand commençant son mandat, il pouvait ne pas avoir toute la maitrise d’un pouvoir encore entre les mains de celui qui ne bouge qu’un peu dans le fauteuil pour le mettre à mal sur un trône inconfortable à deux, situation qu’il ne peut qu’endurer le temps qu’une lumineuse intelligence viennent lui souffler le moyen de s’en libérer en se détachant de tous ces pièges qu’on lui pose sur ses marches pour l’effrayer de toute velléité d’affranchissement de l’influence de son tuteur politique.
Après douze mois de gestion du pouvoir d’Etat, Bazoum Mohamed s’est bien rendu compte que ça ne bouge pas trop et qu’il avait à plaindre des hommes, une équipe et son capitaine, ce premier ministre imposé et la personnalité rugueuse, peu lisse pour prétendre dans un Etat de droit normal à une telle charge qui appelle un certain nombre de qualités qui lui font pourtant tragiquement défaut si ce n’est de compter sur cette proximité avec l’ancien président à qui, tout le monde le sait, il doit tout, non à quelques compétences avérées qui pourraient en faire le meilleur du sérail.
Aujourd’hui, c’est sur trois points qu’il est urgent d’agir, pour réorienter la gouvernance sous la renaissance III. Si le président philosophe ne peut pas le faire, et qu’il joue la carte non opératoire de la continuité qui ne lui a pas donné de résultats un an après, gâchant par tant de méprises son mandat déjà amputé d’une année inutile, sinon presque, alors il ira tragiquement et inexorablement à sa perte.
Reconsidérer les urgences…
L’école, la sécurité, la sécurité alimentaire, le climat politique délétère sont des boulets à ses pieds qui ne peuvent lui permettre d’impulser la dynamique souhaitée à son pouvoir vacillant. Tant que ces questions ne sont pas abordées dans un cadre de rassemblement qui sollicite la participation consciente et responsable de chaque Nigérienne et de chaque Nigérien, alors il ne faut s’attendre à aucun changement notable dans la situation difficile que traverse le pays depuis quelques années. Le PNDS, avec ces alliés, peuvent-ils croire que, seuls, ils puissent avoir pour une école aussi malade, toutes les compétences dont elle a besoin pour la sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve depuis des décennies ? Ceux qui, agrippés autour d’une mangeoire et non autour d’une école et de ses défis, ne pourront rien faire tant que ce qu’ils mettent en avant restera le profit auquel leur nouvelle position, pour gouverner l’Education Nationale, leur donne pour penser qu’ils ont désormais la chance et l’opportunité de se faire de l’argent, de se servir des projets de l’école qu’ils peuvent alors détournés, pour s’en mettre pleines les poches gourmandes et insatiables. Quant à la sécurité, l’on ne peut que saluer cette volonté à tout mettre en oeuvre pour équiper les FDS, leur donner les moyens de qualité pour mener à bien leur mission. Mais cela, faut-il en convenir, n’est pas suffisant car ces moyens doivent être mis aux mains de soldats valeureux, de responsables aguerris dans le métier, courageux, professionnellement irréprochables, en dehors de toute autre considération subjective. Au Niger, l’on a quoi qu’on puisse dire, encore et toujours des soldats de valeur, des hommes à qui la nation peut faire confiance pour assurer sa sécurité et son intégrité, sa paix et sa cohésion. Mais on n’y parviendra pas tant qu’on ne sortira pas la politique de cette entité importante de la nation et de la République dont elle se veut l’émanation, la plus grande représentation miniaturisée.
Quant à la sécurité alimentaire, il faut reconnaître que l’année risque d’être particulièrement compliquée et certaines alertes données par certains partenaires ne peuvent que pousser à prendre les devants pour éviter au pays des tragédies, et donc à la nation de sombrer. Cette situation, est surtout préoccupante dans les parties du pays durement frappés par le conflit avec les groupes terroristes. Pour cela, il urge de repenser les 3N, d’avoir des partenariats forts pour alimenter, à la suite d’un effort national d’abord, un stock de sécurité national alimentaire pour sécuriser les populations les plus éprouvées par la menace que redoute OCHA.
La question politique, quant à elle, requiert plus de courage pour oser des rapprochements en vue d’ouvrir un dialogue sincère avec les différents acteurs afin d’apaiser un climat qui ne saurait permettre d’envisager une relance économique durable dans le pays. Mais cet autre défi parait insurmontable au regard de l’environnement politique interne étouffant dans lequel évolue le nouveau président pris en otage par des forces antagoniques qui le tenaillent, l’empêchent de s’épanouir. Dès lors, vouloir plaire à un tel groupe intérêt contre son pays et ses engagements vis-à-vis du peuple, ne peut que paraître suicidaire.
Mais, nous l’avons déjà dit, toutes ces mesures ne peuvent rien valoir, tant que pour les mettre en oeuvre, Bazoum n’ait pas le choix de la rigueur pour trouver l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Plus que jamais, pour le programme qui est le sien – si tant est qu’il en a un – est de trier méticuleusement ses collaborateurs, ceux à qui il devra confier des rôles avec des tâches précises, et des résultats clairement notifiés pour évaluer chacun en fonction de ses performances, de ses résultats. La problématique de l’évaluation dans la gouvernance politique devra être désormais un outil important de l’appréciation de la qualité de la gestion de l’Etat.
Aussi, pour que tout cela soit, il est indispensable et absolument urgent pour mettre les Nigériens en confiance avec eux-mêmes et avec la politique autant qu’avec l’Etat, d’agir vite pour asseoir les bases d’une justice équitable qui passe forcément par une lutte implacable contre l’impunité et la corruption, la restauration du mérite dans la gouvernance administrative. Le Niger a aujourd’hui un immense besoin de justice qu’il faut satisfaire pour rassurer un peuple qui doute de son élite et de la politique, de la juste et de sa démocratie.
Le remaniement que rapportent la rumeur et certaines presses, peutil tenir compte de tant d’attentes de la part du peuple pour oser et avoir le courage politique de certaines initiatives salutaires et salvatrices. Et le temps passe…
Plus rien ne sera comme avant. C’est une certitude. L’Afrique se réveille, sort de la nuit sombre pour affronter le nouveau jour et les lueurs du soleil qui se lève sur le continent. Elle sort d’années d’anéantissement et de marginalisation, prenant conscience qu’elle est à un rendez-vous crucial de l’Histoire qu’elle ne saurait manquer. Elle aspire à sa dignité récusée depuis que sa jeunesse prenait conscience de ses responsabilités et de la puissance de ses rêves. Tous les peuples semblent avoir compris le sens des mutations qui s’opèrent sur le continent, s’efforçant de les entendre et conséquemment, de ne pas les contrarier. Nul ne peut dévier le cours de l’Histoire. C’est un fait. Mais la France ne semble pas comprendre ces dynamiques et joue, sous les mêmes paradigmes néocoloniaux désuets, à les renverser, manquant ainsi d’intelligence à marcher avec, pour espérer conserver un peu de son partenariat aujourd’hui hué sur le continent, massivement rejeté. La France – et c’est triste – ne comprend pas que le monde change et qu’elle doit changer avec si tant est qu’elle voudrait rester la France, c’est-à-dire une puissance au coeur de l’Europe qui peut encore jouir du même respect et mériter la même influence par laquelle elle se croit être une des locomotives incontournables de l’UE.
L’Afrique n’est plus la même Afrique. C’est une certitude. Il est dommage que la France ne puisse pas voir et comprendre les évolutions qui s’opèrent sur le continent, incapable de diagnostiquer le mal viral qui gangrène sa relation avec le continent, continuant toujours de croire que si ça ne lui marche pas bien sur le continent, ce serait par la faute de certains partenaires nouveaux venus lui disputer sa zone d’influence qu’elle a cru être à jamais à elle seule, déniant jusqu’aux peuples et aux Etats le droit de décider pour eux-mêmes quand même le droit international leur reconnait leur souveraineté, leur liberté à s’autogérer. Et elle accuse la Russie, la Chine, la Turquie, l’Iran – et qui d’autres ? – à venir mettre en péril son influence et ses intérêts, les accusant de ne venir que pour nos ressources comme si elle, pouvait venir pour autre chose que pour celles-là qui lui donnent tant de salive. Son aventure et ses déboires au Sahel ne lui permirent pas de comprendre, de garder sa sérénité pour mieux lire les événements qui s’y déroulent et savoir ce qu’elle pouvait avoir à faire pour être en phase avec les dynamiques sociales et politiques d’une Afrique blessée qui se révolte. La dernière Assemblée générale Nations-Unies, dont la tribune avait servi à faire entendre certains discours qui brisent certains silences pour sortir des soumissions et des silences commodes d’une époque, plus que d’étonner, ont averti qu’il y a à faire attention à toutes ces colères qui grouillent dans les peuples d’Afrique et qui appellent à une refondation des relations internationales. Tant de ces dirigeants qui se sont adressés à la tribune des Nations-Unies, brûlant une des traditions d’un certain conformisme, ont osé une parole qui gêne et fâche. Le malaise est même généralisé car au-delà de l’Afrique, on peut entendre les mêmes récriminations qui viennent d’autres continents. Nous nous en tenons ici à celles, non moins outrageantes du Président colombien, Gustavo Petro, qui dresse un réquisitoire du caractère léonin des relations internationales mues par des partis pris et des intérêts égoïstes, les seuls de la géopolitique internationale où les petits Etats n’ont rien à revendiquer sinon qu’à subir et à courber l’échine. Aussi, peut-il rappeler à la mémoire de ceux qui mènent le monde que tout ce qu’ils font ne se fait que pour leurs seuls intérêts. Ainsi, dira-t-il, plaintif : « Ils ont oublié que pour le pétrole, ils avaient envahi l’Irak, la Syrie, la Libye. […] Ils ont oublié que pour atteindre les objectifs du développement durable, il fallait mettre fin à toutes les guerres. Et ils ont fait semblant de ne rien comprendre de tant d’enjeux pour fabriquer dans le monde, loin de leurs territoires, des guerres pour déstabiliser d’autres peuples, d’autres Etats qui paient ainsi pour leur ressources ». L’Afrique vit son tragique tour programmé par les puissances impériales dont le Président colombien interroge la conscience, se demandant « s’il n’est pas temps de mettre fin à ces […] guerres pour construire des routes, pour sauver la planète » faite de tant de bêtises et d’ignominie. Se définissant comme Président de la Colombie, « pays de la beauté », il « propose de finir la guerre pour avoir le temps de nous sauver ». Mais il fallait trouver les moyens de nous mettre encore davantage en retard pour hypothéquer nos avenirs.
L’Occident aura tort de ne pas écouter ces voix révoltées, rebelles qui l’interpellent des quatre coins du monde pour plaindre leur marginalité et le cynisme occidental. Les Africains ont également donné de la voix, criant à leur tour, sur la même tribune, les mêmes colères, les mêmes indignations. L’intervention que nous retenons ici vient d’un pays qui n’est pas officiellement du Sahel mais elle dit, haut, tout le malêtre de ces peuples écrasés pendant plus de dix ans de violence et de terrorisme. Le Togo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, alerte sur le fait que ce qui se passe au Sahel, avec des dirigeants qui peuvent ouvertement dire leurs dissensions avec la France, sans retenue, n’est plus un cas isolé, donnant à comprendre que toute l’Afrique vit au rythme de la même pandémie. C’est dans un discours poétique, à la reprise anaphorique, par une parole puissante, que le représentant du Togo, sans gant, dit le mal africain qui révolte les peuples d’Afrique. Pour lui, il ne faut plus douter de ce que l’Afrique a compris et qu’elle n’est plus la même, ayant désormais un message à délivrer au monde. Ainsi dira-t-il, « Pour la jeunesse africaine, [sa parole] est claire, ses mots sont clairs, [et] c’est ceci : «nous sommes fatigués par le paternalisme ; nous sommes fatigués par votre mépris de nos opinions publiques, votre mépris de nos populations et de leurs dirigeants ; nous sommes fatigués par votre condescendance ; nous sommes fatigués par votre arrogance ; nous sommes fatigués, nous sommes fatigués et nous sommes fatigués ! ». L’Afrique en a donc marre et ne peut donc plus continuer à subir, quand elle ne peut plus rien décider même pour elle-même. Elle a donc décidé de lever la tête pour assumer sa révolte et décider de ses choix.
L’éveil d’une Afrique nouvelle…
L’époque des soumissions aveugles est révolue. L’Afrique ne peut plus être, dans une monde dont la carte se redessine, avec les mêmes partenaires, ne pouvant accepter qu’un autre lui adjoigne de ne pas marcher avec un tel ou un tel. Elle est libre et elle choisira, seule, ses amis, c’est-à-dire ceux qui peuvent vraiment se comporter avec elle en vrais amis. La France, elle, avertissait déjà qu’elle n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts. Ouattara, victime de cette arrogance, le sait. Aussi dira le responsable togolais, « Pour ceux qui ne savent pas, le temps est celui du réveil africain, panafricain […]. L’Afrique et les Africains réclament et entendent porter leur voix et ceci de façon souveraine, de façon libre, indépendante, sur la scène internationale. L’Afrique sait ce qu’elle veut, les peuples africains et du Sud global sont frustrés car ils se sentent insultés, ils se sentent déshumanisés, et parfois, ils se demandent qui donc êtes-vous pour bafouer leur humanité ? Qui donc êtes-vous pour les mépriser ainsi ? Qui donc êtes-vous pour les humilier ainsi ? ». On en a marre !
L’Afrique a donc besoin que l’autre monde change de regard sur elle. Elle ne saurait être l’enfant qui ne peut pas grandir. Une Afrique mûre qui aspire à se prendre en charge
L’Afrique ne peut donc pas s’accommoder du maternage indéfini
d’une Europe qui ne peut se libérer d’elle, voulant se servir d’elle ad vitam aeternam. Les Africains sont donc conscients des enjeux de l’époque et s’organisent pour prendre en main leur destin. C’est pourquoi le représentant togolais rassure : « Notre organisation commune, l’Union Africaine travaille à porter au mieux notre voix et la voix d’une Afrique blessée, souveraine qui veut être souveraine et indépendante sur la scène internationale, mais aussi nous y travaillons dans le cadre de l’Alliance Politique Africaine lancée à Lomé au Togo ». C’est pourquoi, pour lui l’Afrique doit avoir la lucidité de comprendre les choix qu’elle a à faire. Aussi avertitil que « les rivalités entre les grandes puissances ne doivent pas être d’emblée celles africaines. Tout le défi pour nous nations africaines [est] de ne pas prendre part à des rivalités qui ne sont pas les nôtres. [Pour cela] il nous faut porter nos propres combats qui sont entre autres la lutte contre le néocolonialisme, la lutte contre la pauvreté, l’industrialisation du continent et la prospérité économique, le combat contre la désafricanisation de l’Afrique, la lutte pour la renaissance africaine, la lutte pour nous libérer définitivement de toute subordination étrangère, l’engagement pour une meilleure représentativité de notre continent dans le concert des nations ». L’Afrique ne peut et ne doit pas se mêler de combats qui ne sont pas les siens pour affronter ses propres défis, selon son regard, sa vision. « Nos combats, [ insiste le ministre togolais], ne sont ni ceux de l’Est ni ceux de l’Ouest encore moins d’un quelconque bord ou partie du monde. [C’est pourquoi] nous devrons nous concentrer sur nos combats actuels et à venir ».
Ces rêves de grandeur que porte l’Afrique ne peuvent se réaliser sans que les règles qui régissent les relations internationales changent. C’est pour cela que le Togolais parle d’ « un système international réformé, fondé sur des valeurs et des principes que respectent tout le monde ». Il peut d’ailleurs, à juste titre, espérer un « renouveau et un changement de paradigme dans les relations internationales car cette nouvelle Afrique « a pris conscience d’elle-même et de ses responsabilités internes à l’égard du reste du monde. Celleci « a besoin d’un partenariat respectueux de la stricte dignité de chacun. Il insiste d’ailleurs sur le fait que « Nous voulons être les partenaires [de l’autre monde] non [ses] sujets ». Et c’est clair, après certains de ses anciens dirigeants se soient compromis dans des complicités avec la force impériale, les nouveaux dirigeants ont des choix lucides : « Nous voulons servir nos peuples, dira-t-il, et non servir des intérêts étrangers. Mais, il est important à préciser que dans cette dynamique, l’Afrique n’est contre personne. Elle joue ses intérêts. Et c’est normal. On en a assez. On est fatigué…
L’Afrique libre qui vient…
Plus personne, plus aucun Etat, ne doit dicter à un autre peuple, à un autre Etat, ce qu’il doit faire. La souveraineté dont un Etat peut se réclamer lui confère le droit de disposer de lui-même sans qu’un autre, fut-il une ancienne puissance colonisatrice, ne lui fasse des injonctions pour lui dire ce qu’il doit faire. Ainsi, revient le représentant togolais au « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes [qui] implique le droit de chaque Etat à se comporter comme il veut sur la scène internationale sous les limites du respect de ses engagements internationaux. [Pour lui] sur les grands défis transnationaux de notre siècle dont les changements climatiques et la lutte contre le terrorisme international, nos vues peuvent rencontrer celles des autres, mais elles doivent demeurer nos vues, profondément réfléchies et arrêtées conformément à notre agenda propre ». Le Burkina Faso, profitant d’une autre tribune, à la Conférence internationale du travail, blâme un monde qui ne comprend pas les souffrances du Sahel. Il condamne à juste titre ces « groupes terroristes dont la perfidie et la barbarie ne semblent pas titiller la conscience de certains dirigeants du monde qui se réclament pourtant d’être des fervents défenseurs des droits de l’homme ». Comment ne pas s’étonner des moyens par lesquels ces terroristes sont approvisionnés en armes et en aliments, quand on sait que « Au Burkina Faso, il n’y a pas, pour l’instant, d’usine de fabrique d’armes ni de fabrication de munitions », quand même « les groupes terroristes en ont comme des grains de sable pour endeuiller des populations innocentes », s’indigne le pays de Thomas Sankara ? Aussi s’interroge son représentant à la conférence : « D’où viennent donc ces armes et qui leur procure ces armes ? ». Mais il rassure que le Burkina Faso ne vient pas à cette tribune pour pleurnicher et exhiber sa souffrance. Il vient le dire pour qu’on comprenne que le Sahel a compris que ces hordes de tueurs bénéficient de complicités qui leur donnent les moyens de leur guerre contre le Sahel. Le Sahel en a jugé et prend ses responsabilités, toutes ses responsabilités.
Dans le volet de ses actions citoyennes, Canal+ Niger vient en appui au développement de la culture nigérienne, avec deux programmes. Il s’agit d’une part de la formation d’une quinzaine de producteurs-réalisateurs en vue de l’amélioration de la qualité des créations, et d’autre part de la sélection d’une vingtaine d’humoristes dans le cadre d’une émission de canal Comédie Club.En somme, cela vise à propulser les talents du terroir dans les plateformes internationales, dont les chaines du bouquet Canal+.
Hier matin, à Niamey, les grandes lignes de l’initiative ont été déclinées au ministre de la renaissance culturelle, des arts et de la modernisation sociale, M. Assoumana Malam Issa, par le directeur de Canal+ Niger, M. Cheick Sarr, en présence notamment du président de la fédération nigérienne des associations artistiques et culturelles.
A travers le premier programme, des acteurs culturels seront outillés pour améliorer la qualité des productions et créations artistiques, afin d’avoir des projets compétitifs sur toutes les plateformes internationales dont les chaines du bouquet Canal+. La formation de haut niveau concernera certes une quinzaine des producteurs et réalisateurs nigériens, mais le ministère de tutelle entend vulgariser au mieux l’essentiel de son contenu afin de rependre largement la donne du professionnalisme dans l’écosystème culturel national.
Le deuxième programme consiste particulièrement à l’emportement des talents humoristiques dans des émissions de Canal+. « Des talents qui ne sont pas forcément des professionnels, que nous allons sélectionner ici, pour monter une émission sur Canal Comédie Club. C’est une opportunité d’exposer ces jeunes talents là au monde entier », précise le directeur de Canal+ Niger, M. Cheick Sarr.
La Renaissance, depuis toujours, tant dans ses deux premières versions que dans la dernière, et ce malgré une volonté affichée au début du premier mandat de se démarquer d’une démarche mercantiliste dont héritait Bazoum Mohamed, l’on est bien obligé de croire que rien ne change finalement et fondamentalement ; les deux, comme le disent déjà depuis longtemps certains observateurs pessimistes, n’étant que «même pipe même tabac». En vérité, ni ceux qui sont dans le parti présidentielle, le Pnds-Tarayya, ni ceux qui, par opportunisme, ont soutenu le parti socialisme dans son aventure, ne croient en aucune idéologie, en aucun socialisme, à aucune valeur. La seule «bible» qui les guide, il faut la reconnaître, est le désir de se faire riche très vite pour être la star du quartier, la vedette du village, le grand manitou du pays qui peuvent bluffer des Nigériens qui peuvent ne rien reconnaître de leur histoire. Chacun, en vérité, n’est parti que pour manger et faire pousser un ventre orgueilleux, attiré irrésistiblement par l’arôme, le fumet des ripailles de la Renaissance. Depuis, dans le pays, la politique est vidée de son essence pour ne devenir qu’un moyen de se réaliser et non de construire un pays, de donner un avenir à un peuple et surtout à sa jeunesse, de servir un peuple au service duquel l’on peut pourtant gouverner.
Depuis que le PNDS est au pouvoir, les socialistes ne travaillent qu’à l’unanimisme ne tolérant aucune fausse note, brimant toutes les voix discordantes qui s’élèvent dans la démocratie pour faire entendre une vérité différente de la leur. Combien sont-elles toutes ces voix qui avaient été tues, traquées et condamnées au mutisme ?
Aujourd’hui, on ne peut entendre aucune voix, toutes, peureusement se sont tues et terrées ; quand tous les Nigériens semblent avoir pris peur, se résignant à accepter leur sort, tragiquement silencieux. A l’intérieur du pouvoir, seule la voix des «maîtres» comptent, elle seule peut être entendues, toutes les autres, peu audibles, même martyrisées et marginalisées, ne peuvent oser lever la voix et doivent rester tranquilles à faire croire, par leur silence, que tout va bien alors que, plus qu’un opposant, ce sont certains du bord du parti – et ils sont nombreux – qui vivent l’anxiété et de l’exclusion de la précarité quand tous les jours ils sont côtoyés par certains des leurs, gonflés d’argent, mais n’ayant aucun respect pour eux. Quelqu’un – suivez mon regard – pourrait d’ailleurs se glorifier d’être celui qui aura été capable, vengeant une histoire, de rabaisser d’autres Nigériens, de les anéantir et de ne plus pouvoir leur donner la chance d’émerger dans le pays. Peut-être, mais pour combien de temps ?
Quand on regarde la gestion du PNDS avec des hommes et des femmes devenus inamovibles, inchangeables, restant en poste, même lorsqu’ils ne doivent pas garder la même position dans le système, pendant bientôt douze ans, laissant de nombreux autres militants, laissés pour compte du système et autres «déflatés» du socialisme, moisir dans la misère, rongés par la fatigue de l’attente et le désespoir qui a fait perdre à beaucoup d’entre eux la foi socialiste.
Comment ne pas s’inquiéter pour le système quand, avec la majorité écrasante que le Pnds s’est taillée à l’Assemblée Nationale par un holdup électoral, on peut apprendre que le régime ne maîtrise plus «ses» députés pour n’avoir de choix, ainsi qu’on l’apprend chez un confrère, que de les «acheter», notamment pour faire voter la loi de Finances. Comment comprendre que pour faire passer une loi de finances, il aura fallu pour l’Exécutif qui ne ferait pas alors confiance à sa majorité, qu’il mouille la barbe à des hommes et des femmes qui ont pour mission de soutenir le pouvoir dont ils se réclament ? On est où là ? Malheureusement, ce n’est pas pour la première fois que cela arrive. La dernière fois, pour voter le budget, par le même journal, on apprenait que c’était la trouvaille du régime pour avoir l’assurance que certains de ses députés ne lui feront pas un faux bond. Cette situation est assez tragique pour rendre compte d’une situation assez incongrue et alarmante au sein du pouvoir et du Pnds-Tarayya pour reconnaître par un tel disfonctionnement que le parti est traversé, quoi que dira un autre, par des vents contraires qui le secouent depuis quelques temps.
Cette situation voudrait dire que quelqu’un, quelque part, n’aide pas Bazoum, et dresserait «ses» députés contre son action, commerçant avec «ses» députés-instruments qu’il a trafiqués pour les convoyer à l’Assemblée nationale, plus pour son objet que pour le bien du Niger et de sa démocratie. On peut ainsi comprendre que Bazoum n’a aucune maîtrise de sa majorité, devenue le fond de commerce d’un autre qui la manipule pour arrondir les fins d’années et agrémenter les fêtes de fin d’année de familles de députés vénaux qui ont oublié leur contrat avec le peuple qui leur faisait confiance – si encore c’en est le cas – pour les représenter et les défendre.
Jusqu’à quand, cette Renaissance III unijambiste, peut-elle continuer à marcher ainsi, handicapée, trottinant sur la voie sans avancer, détournée par un camp-escroc qui la tient en respect ?
Ressaisissement…
La Renaissance III a intérêt à se ressaisir si tant est qu’elle voudrait réussir et pouvoir se donner la chance de rempiler. Certains, depuis quelques jours avaient bien compris qu’il ne reste qu’une seul carte que la realpolitik dicte au magistrat suprême si tant est qu’il voudra gouverner par lui-même et pour le Niger : c’est de pouvoir régler le problème de l’Assemblée Nationale devenu pour un autre un objet de chantage. La politique, hélas, souvent est cynique, et si l’on ne peut pas s’y appliquer, l’on n’a aucun droit de s’y hasarder. Il n’a aucun intérêt à s’enfermer dans sa «prison politique» pour aspirer à la lumière de la liberté car il n’y a ni honneur et ni intérêt à s’isoler dans cette prison qui ne dit pas son nom et dans laquelle le confine son prédécesseur qui voudrait se servir de lui pour le confort de sa retraite qu’il ne veut visiblement accepter et les Nigériens l’auront compris depuis qu’il osait sur «ses terres » parler, au milieu des siens, de son «anogo» devenu insupportable après seulement quelques mois de chômage qui lui ont arraché les privilèges du pouvoir pour lequel il peut avoir l’illusion d’être le seul apte.
Sortir du gouffre….
Bazoum Mohamed n’a pas d’autres choix s’il tient à exister politiquement et à avoir un avenir que de s’affranchir. Au sortir du prochain congrès, comme la pintade à laquelle on retire des oeufs pour les confier à la poule pour leur éclosion, il se retrouvera, déshérité du parti et donc de toute influence sur le parti et sur une Assemblée nationale. Peut-il s’accommoder d’un tel schéma pour le restant de son mandant pour ne pas en avoir trop sur le coeur et souffrir de la solitude de son pouvoir «raflé » ?
Il y a des moments où il faut savoir faire ses choix. A attendre trop, on perd.
J’aurais pu me taire, mais il est des moments où taire c’est conspirer. J’aurais pu fermer les yeux, mais quand la réalité crève l’œil, il faut gémir. J’aurais pu faire semblant, mais le faux semblant est exécrable. J’aurais pu approuver, mais accorder mon approbation heurterait ma conscience. On connait les catilinaires : discours prononcés par Cicéron contre Catilina qui conspirait contre la République romaine. Voici les renaissanticides, propos tenus contre le mouvement dit de la Renaissance qui corrompt notre République. Gens de chez nous, Je parle au nom de votre humanité, au nom de la responsabilité que vous esquivez, au nom de l’engagement que j’assume. L’heure, gravissime, n’autorise ni indifférence ni laxisme. Elle exige que s’arrêtent les manigances et les querelles politiciennes, ainsi que l’insouciance criminelle, car ce qui est menacé, c’est notre existence en tant que citoyen, de même que l’existence de notre pays en tant qu’État soucieux du devenir commun. Derrière les propos que je tiens, ne cherchez aucun parti politique, je n’en ai point. Ne cherchez aucun maître à penser, je n’en ai guère. Je suis seul avec moi-même. Que ma plume soit mon témoin! Gens du terroir, Le Niger n’est pas « le havre de paix » que les voix les plus autorisées, mais aussi les plus trompeuses décrivent. Il est assailli de toute part, par l’islamisme, le terrorisme, la mauvaise gouvernance, l’incurie des gouvernants et l’apathie des gouvernés. N’attendons de personne, sinon de nous-mêmes, la prise en charge et la résolution de nos problèmes. Ce qui nous unit, ce qui nous est cher, et que nous partageons : la patrie, est en danger. Ce que nous ambitionnons de construire de nos efforts conjugués : la nation, s’éloigne. Et s’épaissit le spectre de la déliquescence.
Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Lamine Zeine Ali Mahaman a rencontré hier à son cabinet, les chefs traditionnels, les leaders religieux, et ceux de la société civile. A travers cette rencontre, il s’agit pour le Premier ministre d’informer ces acteurs sur la situation qui prévaut au pays depuis l’avènement des autorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). M. Lamine Zeine Ali Mahaman a demandé à l’ensemble de ces acteurs de se tenir toujours debout et unis pour la défense de la Patrie.
A cette occasion, le Premier ministre, M. Lamine Zeine Ali Mahaman a d’abord remercié les chefs traditionnels, les leaders religieux et la société civile pour leur présence à cette rencontre. Il a ensuite salué leur engagement aux côtés du gouvernement depuis plus de deux mois pour maintenir cette flamme qui amine les Nigériens pour aller vers la souveraineté réelle. « Comme vous le savez depuis l’avènement de cette nouvelle équipe, il nous a été imposé une situation qu’on n’a jamais vue ailleurs au point de nous bloquer l’entrée des médicaments et de la nourriture sur notre territoire », a-t-il déploré. En effet, malgré cette sanction, le Premier ministre a rassuré que le gouvernement avec à sa tête le Général de Brigade Abdourahamane Tiani travaille sur tous les fronts dont la sécurité, le maintien de la cohésion sociale et de la stabilité ainsi que la santé contrairement à ce que disent les pays qui ne cherchent que des problèmes au Niger. « Le gouvernement fait l’effort d’assurer les salaires des travailleurs et il fait tout aussi pour maintenir les bons rapports avec les partenaires », a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Lamine Zeine Ali Mahaman a rappelé les missions et le rôle de la CEDEAO qui sont entre autres d’assurer l’intégration des pays qui la composent, d’assurer la solidarité et l’égalité des peuples ainsi que la création de richesses. « Et il s’est trouvé que depuis quelque temps, on voit ces objectifs déjoués. Malheureusement, avec la complicité de certains Chefs d’Etat et de fonctionnaires, on nous impose des mesures face auxquelles nous sommes tous en train de lutter », a-t-il relevé.
Une vue des chefs traditionnels à la rencontre
Le Premier ministre a ajouté qu’en marge des échanges entre le gouvernement avec la CEDEAO, un certain nombre de pays ont souhaité apporter leur contribution à la sortie de crise. Il s’agit du Tchad et de l’Algérie. « L’Algérie qui a été le premier pays à s’opposer à l’usage de la force. Nous attendons à ce que l’Algérie qui s’est battue pour sa souveraineté nous accompagne dans ce chemin pour l’affirmation de notre souveraineté », a-t-il souligné.
Un plan de déstabilisation monté par la France, ‘’bien documenté’’ selon le Premier ministre
Le Premier ministre, a déploré les propos d’un spécialiste militaire français qui a dit sur une chaine internationale qu’ils vont quitter le Niger et après ils vont s’organiser aussi à déstabiliser le pays. Et ils ont commencé malheureusement avec la complicité de certains de nos compatriotes. « C’est pourquoi nous vous invitons à redoubler de vigilance. L’une des voix qu’ils ont trouvées a consisté à engager des tueurs à gage, à recruter des mercenaires pour procéder à des assassinats ciblés que ce soit des chefs traditionnels, des leaders religieux, des représentants de la société civile et des membres du gouvernement avec l’appui de deux à trois pays. Tout cela est documenté et le moment venu les preuves seront exhibées », a dit le Premier ministre.
Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de brigade Mohemed Toumba a rappelé que l’armée française a plus de 3000 soldats au Niger repartis sur trois positions à savoir Ayerou, Ouallam et Niamey. Par la suite, il a expliqué les échanges qu’ils ont eus avec les autorités françaises par rapport au retrait des leurs militaires du territoire national. « Vous voulez partir, c’est très simple, les derniers arrivés sont les premiers à partir. Vous êtes militaires, nous sommes militaires et nous savons pertinemment que si vous gardez des troupes encore au Niger, c’est toujours un esprit belliqueux, alors donc votre troupe quittent en premier. Nous leur avons défini un itinéraire. Ils vont quitter mais pas par le Benin parce que nous savons qu’ils comptent aller faire au Benin. N’importe quelle direction sauf par le Benin, même si ils disent que ça ne les arrangent pas », a expliqué le Général de brigade Mohamed Toumba.
Dans le cadre de sa politique de promotion de la destination Niger, l’Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC) a prévu d’organiser un Forum «Destination Niger» qui se tiendra du 25 au 27 octobre 2023. En prélude de ce forum, l’ANEC a organisé, hier matin à Niamey, une rencontre avec les partenaires étatiques qui sont concernés par l’économie de conférences. Cette rencontre a été présidée par le directeur de cabinet adjoint en second du Président de la République, M. Oumar Moussa en présence du Directeur Général de l’ANEC, M. Mohamed Saidil Moctar, des conseillers à la Présidence de la République et à la Primature, des Secrétaires généraux des Ministères, des cadres de l’Agence Nationale de l’Economie des conférences, des membres du comité scientifique et du secrétariat permanent dudit Forum.
L’objectif est de donner les informations nécessaires sur le dispositif envisagé pour le bon déroulement de ce forum, de recueillir des observations et suggestions, d’obtenir l’adhésion, le soutien et l’implication de chacun pour aider activement l’ANEC à accomplir sa mission et atteindre ses objectifs.
Dans son mot introductif, le directeur de cabinet adjoint en second du Président de la République M. Oumar Moussa a rappelé que dans son programme de Renaissance Acte III, le Président de la République, M. Mohamed Bazoum, s’est résolument engagé à améliorer la visibilité du Niger sur la scène africaine et internationale, afin d’en faire une destination préférée pour l’organisation des conférences et autres événements internationaux. Cette vision du Président, a-t-il dit, qui est portée aujourd’hui par l’ANEC, s’est rapidement traduite en des actes concrets et forts. «Après seulement trois années d’existence de l’ANEC, et juste un an après son admission comme membre de l’Association Internationale des Congrès et Conventions (ICCA), le Niger est entré dans le classement mondial des destinations de choix pour les organisateurs des conférences et événements internationaux» s’est-il réjouit.
En effet, a ajouté M. Oumar Moussa, malgré la pandémie de la COVID-19, le Niger a enregistré au 31 décembre 2022, quelque 113 événements internationaux avec plus de 28.000 participants et des retombées économiques d’environ 29 milliards de francs CFA. Aussi, l’ANEC a été certifiée en octobre 2021, membre de PICCA (International Congress and Association). «Cette percée spectaculaire du Niger, et de Niamey en particulier, est le fruit de notre engagement, de notre professionnalisme et du sérieux avec lequel nos événements sont coordonnés et nos infrastructures gérées» a-t-il estimé avant de féliciter, tous les acteurs (étatiques, prestataires et partenaires de l’économie des conférences) pour leur engagement à soutenir la vision du Président de la République. Il les a enfin encouragé à maintenir cette dynamique afin de continuer à hisser le Niger dans le concert des Nations qui gagnent.
Une vue des participants à la réunion
Lors de sa session du 31 mai dernier, le Conseil d’Orientation et de Contrôle de l’ANEC a approuvé l’institutionnalisation d’un Forum annuel dénommé «Destination Niger» et la tenue de la première édition en octobre 2023. Ce forum a pour objectif principal de faire connaître les capacités du Niger en matière d’accueil et d’organisation des événements internationaux et créer un cadre de rencontres régulières et de partenariat pour les acteurs de l’industrie évènementielle. Selon les explications données par le DG de l’ANEC, il est attendu de cette première édition, environ quatre cents (400) participants, essentiellement des acteurs des Meetings Incentives, Conferencing Exhibitions (MICE) et des partenaires potentiels pour la promotion de la destination du Niger comprenant des décideurs politiques et responsables des institutions internationales spécialisées ; des donneurs d’ordre des conférences, événements internationaux statutaires ou techniques ; des cabinets, agences et prestataires évènementiels ; des responsables des organismes et institutions de financement ; des entreprises de construction, des architectes, des consultants, des opérateurs, des compagnies aériennes, des équipementiers, des associations et réseaux professionnels du secteur des MICE. Il est attendu également des médias, des influenceurs et des lobbyistes, des ambassadeurs et consuls du Niger auprès des pays à forte présence des institutions et organisations internationales et des fonctionnaires internationaux nigériens.
Donnant d’amples explications sur le Forum, le directeur du Développement et de la Promotion de l’ANEC, M. Mohamed Hamed Ghadfi a fait savoir que ‘’Destination Niger’’ est un forum pour faire découvrir les potentialités du Niger dans le domaine de l’économie des conférences. «Nous sommes très contents d’avoir recueilli un certain nombre de recommandations et de suggestions qui vont nous aider à améliorer l’organisation de cette rencontre que nous avons prévu pour le mois d’octobre» a-t-il annoncé.
La rencontre annuelle des chefs traditionnels sur les Ecoles des Maris a débuté hier 06 décembre 2023 Niamey. Cette rencontre organisée par l’UNFPA en collaboration avec l’association des Chefs traditionnels du Niger regroupe, au total, 47 chefs traditionnels venant des huit (8) régions du Niger. La rencontre de deux (2) jours procédera à l’analyse de la 2ème génération de la stratégie « Ecoles des Maris » lancée en septembre 2022.
Le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population au Niger M. Saidou Kaboré a rappelé que les « Ecoles des Maris » sont nées d’une analyse effectuée en 2006 pour identifier les obstacles à l’utilisation des services de santé de la reproduction par les femmes. Cette étude a révélé que les barrières à l’accès aux services de santé reproductive sont principalement d’ordres économique, social et culturel. Et c’est pour lever ces obstacles que I’UNFPA et ses partenaires ont initié en 2007 la stratégie des « Ecoles des Maris » dans la région de Zinder.
Les résultats obtenus au début de la mise en œuvre de cette initiative ont motivé l’extension et le déploiement de la stratégie dans les régions de Maradi en (2011), de Tahoua et Dosso en (2012), et de Tillabéri, Diffa et Agadez en (2013). Ces résultats ont conféré aux Ecoles des Maris une reconnaissance internationale. Cette initiative nigérienne a été répliquée dans plusieurs pays dont le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone, la Mauritanie, la Guinée, le Togo, l’Ile Maurice, le Cameroun, le Mali, le Sénégal et la Gambie. « A l’UNFPA, nous sommes convaincus que sous la houlette des chefs traditionnels, l’accès des femmes aux services de santé de la reproduction sera une réalité comme le reconnaît la loi du 21 juin 2006 adoptée par le Parlement du Niger. La fréquentation par les femmes des centres de santé est l’une des conditions clefs pour une meilleure santé maternelle, car c’est en ces lieux que les femmes enceintes et allaitantes bénéficient des soins, conseils et assistance professionnelle », a-t-il indiqué.
M. Saidou Kaboré a aussi ajouté que dans la nouvelle approche, les Chefs traditionnels, appuyés par les superviseurs, sont les principaux acteurs de la mise en œuvre des Ecoles car leur légitimité historique aux yeux des populations est un atout majeur pour la réussite de ce type d’initiative. « Les chefs traditionnels sont des acteurs stratégiques qui sont vus comme les gardiens des valeurs traditionnelles et locales. En terme des résultats, 21 cantons ont mis en place 150 Ecoles composées de 1800 membres en 2022. Cette année, 26 nouveaux cantons seront concernés. En raison de cette initiative pionnière et de ses résultats obtenus, l’Afrique et le monde nous regardent désormais. Nous n’avons pas le droit d’échouer. Nous devons continuer à avancer », a-t-il conclu.
Quant au Secrétaire général de l’Association des Chefs Traditionnels du Niger l’Honorable Moutari Moussa (chef de canton de Mirriah), il a souligné la pertinence du partenariat entre l’UNFPA et l’Association des Chefs Traditionnels du Niger. Ce partenariat permet, entre autres, de mener des campagnes de sensibilisation des populations et des plaidoyers auprès des autorités compétentes, en vue de promouvoir le changement de mentalité favorable à un comportement responsable en matière de reproduction et pour amener la population à utiliser massivement les techniques contraceptives et à réduire les mariages précoces.
Photo de famille à l’issue de l’ouverture officielle de la rencontre
« L’initiative des Ecoles des Maris à laquelle nous avions adhéré massivement depuis sa création est un exemple de ce bon partenariat au service de nos communautés. De bons résultats ont été enregistrés et nous allons redoubler d’efforts pour encore plus de résultats. Je tiens à remercier tous les membres de notre Association qui se sont activement impliqués et qui travaillent sans relâche pour aider à la création d’un environnement favorable à l’évolution positive des normes sociales », a-t-il conclu.
Le ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa, a rencontré hier matin à Niamey les chefs de projets et les responsables des organisations intégrant dans le cadre de la promotion des semences améliorées. L’objectif assigné à cette rencontre est de rendre disponibles les semences de qualité à travers le développement d’un secteur semencier viable orienté vers le marché.
Au cours de cette rencontre présidée par le ministre de l’agriculture Dr Alambedji Abba Issa, le secrétaire général du ministère de l’agriculture, M. Garba Yahaya, a dans son intervention souligné que cette rencontre vient à point nommé. Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique agricole, le ministère de l’agriculture porte le premier axe sur le volet agricole. Pour booster la productivité, a-t-il ajouté, il faut des intrants de qualité ; avec des semences de qualité, la productivité peut augmenter de 25 à 50%.
C’est pour cela, selon lui, que le ministère de l’agriculture a suivi depuis plusieurs années les producteurs privés pour les organiser, les encadrer, pour faire en sorte que les semences soient connues. « En 2016, on a introduit la certification des semences pour que les producteurs jouissent du fruit de leur labeur ».
M. Garba Yahaya a fait savoir que l’Etat à lui seul ne peut pas assurer la consommation des semences produites. L’Etat veut initier un croît annuel de 20% de superficie emblavée avec des semences de variétés pour encourager des semenciers. « On a introduit la certification des semences pour que la semence soit connue, soit de qualité, et qu’elle soit également sur le marché ».
Il a en plus indiqué que dans le cadre de la stratégie de production communautaire des semences, ils ont aussi privilégié cette activité pour également mettre les producteurs privés en avant, pour qu’ils produisent des semences au niveau local et qu’ils répondent à l’écologie de la zone.
D’après lui, que ce soit dans l’organisation, dans la promotion, dans la commercialisation ou dans la consommation, l’Etat accompagne de bout en bout les semences produites par les semenciers. « Nous avons depuis quelques temps diminué fortement les semences de mauvaise qualité à cause de la certification », a-t-il conclu.
Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume des pays bas, M. Paul Tholen a affirmé qu’ils ont échangé sur la production semencière. Des semences de qualité sont des facteurs essentiels et cruciaux pour le secteur agricole performant. « On a fait passer en revue de tous les facteurs dans le sens d’assurer une meilleure disponibilité de semences de qualité ».
De son côté, le chef de projet développement intégré du secteur semencier au sahel, Dr Bidjokazo Fofana, a notifié que le secteur semencier constitue le poumon pour la promotion de l’agriculture au Niger. L’accent était essentiellement mis sur le secteur semencier qui constitue 40% de l’augmentation de la productivité agricole. Le projet vient à point nommé pour combler le cadre technique et politique au niveau du développement agricole au Niger.
À l’occasion de la fête de ramadan, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat M. Ahmed Boto a rencontré hier dans la salle de réunions du Ministère les différents responsables de son département ministériel et des structures rattachées. Cette rencontre de présentation de vœux de ramadan, entre les agents du ministère et le ministre a été l’occasion de faire le point des actions entreprises et des progrès enregistrés dans le domaine d’Hôtellerie, du Tourisme et de l’Artisanat.
Intervenant lors de la rencontre, le ministre en charge du Tourisme et de l’Artisanat, M. Ahmed Boto a d’abord souligné les défis que le Président de la République les a engagés à relever dans ce secteur à travers les objectifs clairs est précis que sont entre autres : la diversification de l’offre touristique à travers la consolidation et la valorisation des nouveaux produits et sites, l’amélioration qualitative et quantitative des réceptifs hôteliers du pays pour relever ainsi la capacité d’hébergement de 9,57% avec la construction de quarante-quatre (44) nouveaux hôtels et onze (11) autres réhabilités, l’augmentation du nombre d’agences de voyages et de location de véhicules et de restaurants. Et, malgré que le secteur du Tourisme et de l’Artisanat souffre de la vétusté et de l’insuffisance des infrastructures et surtout du manque de ressources financières nécessaires, pour mettre en valeur les riches et diverses potentialités que renferment le pays à travers ces huit (8) régions, le ministre relève qu’à ce jour vingt-cinq (25) restaurants modernes, et soixante-dix-neuf (79) agences de voyages et de location de véhicules ont été agrées.
Suite à une rencontre entre le Président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, et le ministre algérien des affaires étrangères, Ahmed Attaf, un bilan de la coopération algéro-nigérienne a été dressé. Les deux personnalités ont échangé sur les questions politiques et les préoccupations d'intérêt public des deux pays, notamment la situation sécuritaire dans le Sahel qui est actuellement très instable.
La situation au Mali a également été discutée, tout comme la mise en œuvre de l'accord de paix, qui est une source de préoccupation commune. Dans ce contexte, il convient de noter que l'Algérie et le Niger sont tous deux impliqués dans la médiation internationale.
Lors de cette entrevue, le Chef de la diplomatie algérienne a indiqué que les discussions avaient permis d'examiner de manière exhaustive les différentes dimensions de la coopération algéro-nigérienne. Il a également souligné que les deux parties ont exprimé leur accord sur l'ensemble de ces sujets.
En somme, cette rencontre a permis aux deux pays de faire un état des lieux de leur coopération bilatérale et de partager leurs préoccupations communes concernant la situation sécuritaire dans le Sahel et la mise en œuvre de l'accord de paix au Mali. Boubé G (Nigerdiaspora)
La présidente du Comité de Gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, Mme Brah Réki Moussa Hassane Djermakoye, a rencontré le samedi 21 octobre 2023, les membres de la Diaspora Africaine en Europe et a réceptionné des contributions au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi. Il s’agit pour les membres de la Société Civile Africaine, la communauté Amana Mondial Gaskia et la petite Kamar Abdoulaye Hamidou Hassoumi d’apporter leur soutien physique, moral et financier au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie afin d’appuyer le CNSP dans la lutte pour la libération du Niger.
C’est au total, 66 millions de FCFA qui seront mobilisés par la Diaspora Africaine pour entamer une tournée dans 15 pays d’Afrique et sept (7) pays d’Europe. Quant à la communauté Amana Mondial Gaskia et Kamar Abdoulaye, elles ont contribué respectivement à hauteur d’un million de FCFA et de 825 FCFA pour soutenir le CNSP. Après réception de ces contributions, la présidente du Comité de Gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, Mme Brah Réki Moussa Hassane Djermakoye a souligné l’importance du soutien de la population au fonds et au CNSP avant de réitérer son engagement à transmettre les messages reçus. « À travers ces soutiens financiers, vous donnez au Fonds de Solidarité, une vraie raison de vivre. Merci pour ces contributions hautement patriotiques », a confié la présidente.
Lors de la rencontre avec les membres de la Société Civile Africaine, le Délégué Zone Europe de la Diaspora Africaine en Europe, M. Amoikon Eba Jean Kouadjaman a relevé l’objectif de leur visite avec sa délégation composée de plusieurs institutions comme l’UJ-CEMAC, le groupe Agir Europe-Afrique et l’Organisation Mondiale pour la Paix. « Nous sommes là pour donner lecture de cette crise qui perdure entre la CEDEAO et le Niger. Nous sommes là pour encourager le Comité de Gestion, le peuple nigérien et le CNSP afin que cette victoire soit une victoire totale », a expliqué le délégué. Par ailleurs, il a souligné qu’une tournée débutera le 10 novembre 2023 à Conakry en partenariat avec le Comité de Soutien au CNSP afin de sensibiliser les populations africaines pour que le peuple africain soit un peuple libéré, souverain et solidaire et pour que la CEDEAO soit une communauté libre. Il a aussi dénoncé les actions de cette dernière contre le Niger. « La CEDEAO condamne injustement le peuple nigérien. Plusieurs coups d’Etat ont été acclamés sans aucune sanction et celui du Niger ne devrait pas être une exception », a-t-il dit.
Pour sa part, la communauté Amana Mondial Gaskia à travers ses membres a apporté une contribution au CNSP. Selon M. Yacine Mounkaila, membre de la communauté, cette contribution d’un million de FCFA atteste de l’engagement des membres de cette dernière pour combattre aux côtés du CNSP. La petite Kamar a contribué de sa petite tirelire d’écolière à hauteur de 825 FCFA pour dit-elle ‘’soutenir le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani pour combattre l’ennemi’’.
En définitive, la présidente du Comité a lancé un appel aux populations afin de soutenir les actions pour la Sauvegarde de la Patrie. « J’invite chaque nigérien à agir. Faites comme cette petite fille, cultivez votre amour pour la patrie afin qu’ensemble, nous fassions du Niger, un pays libre », a dit Réki Moussa Hassane.
Selon certaines sources provenant des salons feutrés et milieux restreints, depuis le retour du président Mohamed Bazoum de Paris (France) où il avait pris part avec ses pairs africains sur le financement de l’économie en Afrique, pas mal de choses ont été racontées sur Bazoum rapport à la conversation avec Hama Amadou par l’entourage de l’ex-président Issoufou Mahamadou. Selon cet entourage, le président Bazoum veut violer la constitution, il faut qu’il marche à leurs pas. Aujourd’hui ces proches d’Issoufou veulent braver le nouveau président sur tous les fronts, surtout à l’approche des nominations des cadres de commandements dans les différents services de l’Etat et autres sociétés d’Etat. Les observateurs se demandent si le président Mohamed Bazoum va obtempérer à leurs desideratas ? Pour le moment, il refuserait et dit, à qui veut l’entendre, préparé et prêt à un tel affrontement de la part de tous ceux qui pensent qu’il doit agir dans leurs seuls intérêts. Il est là pour tous les Nigériens et non pour un clan comme l’a fait son mentor. Le Niger avant tout. Choisi par le peuple nigérien, il ne peut que servir le Niger. Tant pis en tout cas pour ces mécontents.
Durant son séjour à Abuja dans le cadre de la Conférence internationale sur le Lac Tchad, le Président de la République a instruit son ministre Directeur de cabinet, M. Mahamadou Ouhoumoudou et le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement M. Issoufou Katambé, pour rencontrer la communauté nigérienne vivant dans ce pays. C’est ainsi que les ministres Ouhoumoudou et Katambé se sont rendus à l’ambassade du Niger à Abuja pour rencontrer, en présence de l’ambassadeur du Niger au Nigeria SE. Alat Mogaskiya et du Consul du Niger à Kano, nos compatriotes venus nombreux.
Dans son mot introductif, l’ambassadeur du Niger au Nigeria a indiqué que les ressortissants nigériens au Nigeria ont souhaité rencontré les plus hautes autorités en mission dans ce pays ami, pour leur faire part d’un certain nombre de préoccupations et prendre des nouvelles du pays. Ce fut ensuite autour du président du Haut conseil des Nigériens au Nigeria M. Aboubacar Khalidou d’exposer ces préoccupations. Elles ont pour noms la question du recensement électoral pour tous les Nigériens vivant au Nigeria, les tracasseries à la frontière dès lors qu’ils décident de venir au pays et l’ouverture des consulats ou tout au moins la réouverture de celui de Lagos fermé depuis une dizaine d’années. M. Aboubacar Khalidou a étayé ces préoccupations à travers des exemples concrets.
En effet a-t-il fait savoir à la délégation gouvernementale, les Nigériens vivant au Nigeria qui ont pu voter lors des dernières élections ne représentent qu’une infime partie de leur total. Relativement aux tracasseries aux frontières, le président du Haut conseil des Nigériens au Nigeria a confié, que des agents nigériens à la frontière leur font payer entre 3000 et 7000 F selon les localités. « Nous souhaitons que les autorités mettent fin à cette pratique, si elle est illégale» a plaidé M. Aboubacar Khalidou qui a cependant reconnu et salué les efforts de l’ambassadeur du Niger au Nigeria pour répondre à leurs sollicitations quotidiennes. « Nous sommes bien reçus à l’ambassade ; nous nous sentons chez nous et rassurés depuis l’arrivée de ce nouvel ambassadeur » a-t-il déclaré.
Image d'illustration Réfléchir ensemble en vue de trouver des solutions consensuelles aux perturbations actuellement en cours dans les établissements secondaires de la commune de Maradi et éviter que l’onde de choc ne se propage dans toute la région, tel est l’objectif visé par les autorités régionales à travers la rencontre tenue le samedi 4 novembre 2017 avec les partenaires de l’école. A travers cette démarche inclusive, le gouverneur Zakari Oumarou a, comme à son habitude, voulu associer à la réflexion tous les maillons de la chaîne allant de l’administration scolaire aux élèves en passant les parents, les syndicats d’enseignants et les membres des Comités de gestion des établissements secondaires de la ville de Maradi. Il s’agit ainsi de donner à tous ces acteurs les vraies informations sur les grèves engagées par la section des collèges et lycées de la ville de Maradi pour permettre aux uns et autres d’apprécier objectivement la situation et de définir la conduite à tenir.
Au chapitre des informations, le gouverneur a précisé que toute cette agitation à laquelle on assiste aujourd’hui n’est que le fait d’un petit groupe d’élèves, une demi-dizaine environ dont la plupart ont déjà été renvoyés. Par conséquent, ils ne sont plus habilités à parler au nom des scolaires de la ville de Maradi, n’étant plus eux-mêmes des scolaires. Ces anciens élèves sont clairement identifiés et des décisions strictes seront prises pour leur empêcher de nuire aux élèves régulièrement inscrits.
Que redoute le président Bazoum pour s’entretenir, plusieurs heures durant, la semaine dernière, avec les responsables de la société civile que son prédécesseur, ami et camarade, Issoufou Mahamadou, qualifiait de putschiste il y a quelques mois ? On se rappelle que le président de la République pesait, il y a seulement quelques semaines, de tout son poids pour que les manifestations projetées par cette société civile soient interdites. On se rappelle aussi que récemment, lors d’une visite de travail, un responsable des Nations Unies disait que le Niger n’est ni une République ni une démocratie. En sachant que le régime de la Renaissance est extraverti, on pourrait penser que cette rencontre est essentiellement destinée à la consommation extérieure. D’autres par contre pense que le président se serait rendu compte des difficultés de mise en oeuvre de son programme et qu’il serait à la recherche d’alliés.
Il se serait surtout rendu compte de la difficulté de lutter contre la corruption d’autant que la majorité des mis en cause dans les dossiers sur la table du procureur provient de son parti, de son camp politique. Il voudrait probablement, au moment de lancer la croisade contre les délinquants économiques, avoir le soutien de la société civile ou tout au moins sa compréhension. Il ne voudrait certainement pas avoir à affronter, en plus de ses amis, la société civile indépendante. Il voudrait faire une chose à la fois. Dans un communique, à propos de cette rencontre, la société civile indépendante dit prendre acte des engagements du président, mais reste sur ses gardes. D’autant que ses professions de foi, depuis son discours d’investiture, n’ont pas connu de mises en oeuvre du fait probablement de ses amis. La société civile lui donne encore une période de grâce. A lui d’en mériter en engageant une lutte implacable contre les délinquants économiques qui ont saigné ce pays, empêchant des investissement dans les secteurs sociaux de base. Il a beau dire ne point vouloir fouiller dans les poubelles, il y sera obligé. Quitte à froisser ses amis et alliés qui ne se laisseront pas faire. il ne lui reste plus qu’à en faire autant avec l’opposition politique.
Le lundi 7 juin 2021, à l’invitation de Bazoum Mohamed, les organisations de la société civile nigérienne se sont rendues massivement à la présidence de la République pour y rencontrer le nouveau locataire des lieux. Une nouvelle diversement appréciée au sein de l’opinion publique nationale. Les uns estiment que le débat sur la légitimité de Bazoum Mohamed à la candidature est suranné et que ses premiers pas dans la gestion des affaires de la cité commandent de lui accorder le bénéfice du doute tandis que les autres restent inflexibles. La position, nettement tranchée de ces derniers est…dans ce propos de Kané Kadaouré Habibou, le président du SDR Sabuwa : « En démocratie, la légitimité au pouvoir s’obtient auprès du peuple souverain et encore plus dans les urnes par l’entremise d’élections libres, transparentes et inclusives ; jamais dans les efforts de cooptation au sein des forces vives de la nation ou au moyen d’opérations de séduction ciblées ». Une mise au point qui traduit toute l’apprêté de la tâche de Bazoum Mohamed. Pour autant, les petits pas du nouveau locataire du palais de la présidence ne sont pas négligeables. Pour preuve, nombre d’acteurs qui lui contestaient toute légitimité à se présenter à l’élection présidentielle se sont fait une raison et ont répondu présents à son invitation. Bazoum Mohamed, il faut le dire, s’est fait séduisant. Ayant pris le contre-pied de la politique de son prédécesseur qui a plutôt privilégier une politique antisociale, sur fond de bras de fer permanent avec les leaders de la société civile, Bazoum a certainement marqué un point important en initiant cette rencontre avec les OSC.
Sa rencontre d’avec les organisations de la société civile sonne probablement le glas d’une politique qui a prévalu sous Issoufou et qu’il n’a pas manifestement l’intention de poursuivre.
S’il a promis, plus à Issoufou et ses alliés qu’aux Nigériens, la continuité, il faut toutefois remarquer que Bazoum n’a rien de quelqu’un qui est décidé à assurer la continuité. Jusqu’à preuve du contraire, les actes qu’il pose tendent à donner espoir à ses compatriotes quant à un changement de politique interne. Sa rencontre d’avec les organisations de la société civile sonne probablement le glas d’une politique qui a prévalu sous Issoufou et qu’il n’a pas manifestement l’intention de poursuivre. Face aux OSC, il l’a presque avoué en déclarant en substance : « Nous ne concevrons jamais et nous n’avons jamais conçu la façon pour nous de gouverner comme n’étant pas compatible avec l’existence d’acteurs de la société civile qui ont un rôle très important pour la vitalité de notre démocratie, de par sa fonction qui consiste à alerter les pouvoirs publics et à les dénoncer, aussi, le cas échéant ». C’est clair, Bazoum a sonné la cloche de la rupture. Il compte ouvrir une nouvelle façon de gouverner, loin, très loin, de la vision chaotique de son prédécesseur.
À chaque étape, Issoufou Mahamadou perd davantage de plumes, les actes de bonne volonté de Bazoum lui jetant le discrédit et l’hallali d’après match.
Cette voie que Bazoum est en train de se tracer, pour séduisante et prometteuse qu’elle soit pour une détente du climat social au Niger, risque pourtant d’être ardue. Issoufou Mahamadou, dont le pouvoir est presque resté intact, est le principal perdant dans cette affaire. À chaque étape, il perd davantage de plumes, les actes de bonne volonté de Bazoum lui jetant le discrédit et l’hallali d’après match. Pour une fois, les organisations de la société civile n’ont pas été divisées en organisations démocratiques et putschistes. Toutes, sans exception, ont été considérées sur le même pied d’égalité. Bazoum, de ce point de vue, est bien parti pour gagner son premier combat. Il lui faut, notent les observateurs, travailler à rompre d’abord les amarres avec le système issoufien, puis, progressivement, l’enterrer en tournant le dos à ses pratiques. Une tâche qui n’est pas aisée et qui risque de coûter très cher à Bazoum Mohamed. S’il tergiverse longtemps en cherchant à jouer aux équilibristes dans un contexte où le système issoufou n’a aucune espèce de crédibilité, il risque, à terme, de voir ses hôtes d’hier reprendre à nouveau le sentier de la “guerre”. Une éventualité qui n’est pas si difficile à imaginer, les mauvaises pratiques, notamment en matière de passation de marchés et de gestion des fonds et biens publics, ayant la vie dure sous la 7e République. Si Bazoum donne, dans ses discours, des gages de bonne volonté de faire renouer l’Etat avec les principes de la bonne gouvernance, il a toutefois du mal à convaincre. Récemment, des marchés de plusieurs milliards ont été octroyés à des opérateurs économiques proches du régime par entente directe.
Bazoum Mohamed n’ose pas, selon des personnes avisées, susciter le courroux du parrain en initiant une lutte véritable contre la corruption.
Les discours de Bazoum sont-ils de simples professions de foi ? Il est très tôt pour en juger, même si pour certains, tant qu’il ne fera pas juger les affaires connues, il n’y a aucune raison de lui faire confiance. En attendant, donc, de voir si Bazoum va pouvoir tenir la route en respectant ses engagements, Issoufou Mahamadou et ses ouailles ne seraient pas, dit-on, contents de ces tendances bazoumistes. La rencontre du lundi a particulièrement sonné dans le camp d’Issoufou comme une volonté d’ouvrir les vannes pour le retour des pestiférés du système. Et après les OSC ? La gouvernance nouvelle, telle que Bazoum est en train d’en tracer les voies, ne peut qu’inquiéter Issoufou Mahamadou qui a bien promis de ne pas laisser son successeur faire sans se mêler à la gestion des affaires publiques ; « Son échec, c’est le mien, c’est le nôtre à tous » et « je suis là pour lui donner des conseils, lui dire la vérité ». Jusqu’où alors le mentor peut-il estimer que le poulain a dépassé les bornes ? La lutte contre la corruption pourrait être, note-ton, le sujet de la rupture totale. Bazoum ne peut pas convaincre sans s’attaquer à certains dossiers à scandales financiers. Or, il n’ose pas, selon des personnes avisées, susciter le courroux du parrain en initiant une lutte véritable contre la corruption.
Le mois de Ramadan est le mois par excellence où les Imams et autres leaders musulmans ne chôment pas. Ils ont un calendrier chargé tout le mois, surtout ceux qui sont actifs dans les associations et ceux qui interviennent sur les médias. Les activités de routine en lien avec la religion auxquelles ils s’adonnent prennent de l’envergure durant ce mois, considéré d’ailleurs comme le printemps des Imans, tant ils sont sollicités par les fidèles musulmans pour telle ou telle prestation. C’est le mois par excellence de l’année où ils rentabilisent beaucoup leurs connaissances de l’islam, au sens propre comme au sens figuré. Rien de surprenant donc que le président de la République convoque les associations islamiques pour échanger avec eux les problèmes du pays et solliciter leur contribution en vue de leur résorption. Le président Bazoum Mohamed a rencontré les associations islamiques, vendredi 24 mars 2023, pour leur demander de mettre à contribution ce mois béni de Ramadan et implorer la clémence et la miséricorde de Dieu, lors des séances de lecture du Saint Coran et de prêches, afin qu’il restaure la paix, la sécurité et la quiétude sociale dans notre pays.
Pour qu’il descende la prospérité et protège aussi nos Forces de défense et de sécurité (FDS) déployées sur les différents fronts pour combattre les groupes terroristes. En réaction aux sollicitations du président Bazoum, les associations islamiques ont promis de s’investir pour la concrétisation des voeux présidentiels en appelant tous les musulmans nigériens à implorer Dieu dans les mosquées ‘’pour qu’il nous pardonne et apporte des solutions à nos problèmes, notamment la paix, la sécurité et la prospérité’’, a déclaré Ibrahim Seyni, porte-parole de ces associations. En retour, ces dernières ont aussi soumis au président Bazoum des doléances en lien avec la promotion des valeurs islamiques au sein de notre société et précisément l’éducation des enfants. Entre autres doléances, les associations islamiques ont demandé ‘’l’introduction de l’éducation Islamique dans les établissements scolaires’’, a indiqué Seyni. Une doléance qui risque de rester sans suite, l’école étant une institution laïque. Nous ne sommes pas dans une République Islamique. Inscrire l’apprentissage coranique à l’école revient à ignorer les autres courants religieux et provoquer inévitablement de remous au sein de l’institution.
Sur ce point, les associations ne peuvent donc rien attendre de Bazoum. Par contre, la doléance relative à l’implication personnelle du président de la République dans l’organisation du Hadj et la subvention de l’Etat pour soulager la souffrance des candidats constitue une demande à laquelle Bazoum doit accéder. Et pour cause ! D’une édition du Hadj à une autre, le coût des prestations ne fait que grimper, d’une édition à une autre, les difficultés de transport et de prise en charge des pèlerins en Terres Saintes de l’Islam apparaissent avec acuité. ‘’Nous avons également invité le Président de la République, en tant qu’Imam et Chef de l’Etat, de bien vouloir s’impliquer personnellement pour la réussite de l’organisation du Hadj au Niger’’, a ajouté M. Ibrahim Seyni, rappelant que l’année passée il y a eu des ratés, des pauvres nigériens n’ayant pas pu accomplir le hadj. ‘’Nous avons invité le Président de la République et son gouvernement de bien vouloir subventionner chaque pèlerin nigérien pour réduire les frais élevés du hadj’’, a ajouté le porte-parole. Espérons que ces doléances seront satisfaites urgemment pour soulager financièrement, physiquement et psychologiquement les candidats de cette année.
La Commission électorale nationale indépendante a rencontré, lundi dernier dans l’après-midi, les partis politiques nigériens en compétition dans le cadre des élections générales 2020-2021. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des réunions périodiques que la CENI a initiées pour informer les acteurs sur l’évolution du processus électoral. Lundi dernier, il s’est agi pour le Président de la CENI Me Issaka Souna et son staff administratif et technique de présenter, aux représentants des partis politique, le point des activités en ce moment crucial du processus électoral. En effet, en cette veille de lancement de la campagne, nombreux sont les partis qui ont effectué le déplacement de la CENI pour mieux appréhender l’évolution. Le constat était satisfaisant pour Me Issaka Souna qui a dit avoir constaté un engouement réel et une adhésion plus importante matérialisés par la présence plus massive des représentants de partis politiques à ce genre de rencontre.
Face à ses interlocuteurs, le président de la CENI a rappelé qu’il est question pour la CENI de procéder à des échanges directs mais aussi de fournir aux partis politiques, l’information nécessaire en ce moment précis du processus. Aussi, il a exprimé le souhait de l’institution en charge des élections, de recueillir les préoccupations des partis politiques sur la conduite du processus tout en se tenant prête à apporter toutes les clarifications pour la bonne marche dudit processus. Faisant l’état des lieux, Me Issaka Souna a commencé par évoquer la question de la distribution des cartes d’électeurs. Sur ce point il a informé les représentants des partis politiques, que les cartes sont acheminées dans toutes les régions et qu’elles sont en cours de distribution. Mieux, dans certaines communes la distribution est effective à 100%.
Cependant, il a souligné l’existence de quelques soucis dans certaines zones pour des raisons bien indépendantes de la volonté de la CENI tout en affirmant qu’elle s’attèle au mieux qu’elle le peut pour juguler les problèmes. Me Issaka Suna a aussi ajouté que les cartes peuvent toutefois être retirées même le jour du scrutin au niveau des bureaux de vote. S’agissant des agents électoraux, le président de la CENI a renseigné que la nomination des responsables et l’installation des commissions communales, départementales et régions sont effectives et que toutes les dispositions sont prises pour parer à toute éventualités, comme par exemple le remplacement de tout responsable de commission électorale quelconque en cas d’empêchement ou de désistement. La formation des présidents de commissions que la CENI juge indispensable et capitale, est en cours pour renforcer les capacités des acteurs. Sur le plan de la logistique, le président de la CENI a rassuré les partis politiques que tout en est fin prêt, même si quelques ajustements sont à faire.
«Le matériel lourd est effectivement arrivé au niveau des chefs-lieux des régions» a indiqué le président de la CENI. Quant au matériel nécessaire il est disponible à Niamey et le processus de transfèrement à l’intérieur suit son cours. Evoquant le sujet relatif à la représentation des partis au niveau des bureaux, le Président de la CENI leur a demandé de réfléchir et de procéder rapidement à la désignation de leurs représentants tout en les exhortant à désigner des personnes qui ont la capacité de comprendre les procédures pour leur faire un travail de qualité dans le respect du processus électoral.
Après les propos préliminaire du président de la CENI, les représentants ont eu droit à une présentation des certains produits élaborés par le Commission. Certains constituent une nouveauté dans le domaine électoral à l’exemple de la possibilité offerte à tout électeur de pouvoir consulter la liste électorale, de retrouver son bureau de vote ou celui d’une
personne proche via le site Web de la CENI (www.ceniiniger.org) ou l’application CENI NIGER sur smartphone à télécharger à partir de Play Store. A travers ces deux options, il est désormais possible de consulter non seulement la liste électorale mais aussi avoir une gamme de produits comme la listes des partis politiques en compétition, la listes des candidats, les bureaux de vote, et.
Après les exposés, le responsable informatique de la CENI a donné des explications sur le système de remontée des résultats mis en œuvre par la commission. Les représentants des partis politiques ont également suivi un exposé portant sur les bulletins uniques initiés dans le cadre des élections municipales et régionales. Des spécimens desdits bulletins leur ont été présentés au cours de cette rencontre.
La séance d’échanges qui s’en est suivi a permis aux participants de poser des questions pour mieux comprendre le système et de faire des remarques sur certains aspects qui leur paraissent importants, sur des erreurs constatées au niveau de bulletins de vote ou des cartes d’électeurs. Toute chose que le Président de la CENI a promis de prendre en charge dans un bref délai. S’agissant des cartes d’électeurs comportant des erreurs quelconques, Me Issaka Souna a reconnu cela, qu’il est difficile d’établir plus de 7,5 millions de cartes en à peine huit (8) mois sans se tromper. Toutefois, il a levé le doute en assurant que les électeurs pourront bel et bien voter avec et promis que les dispositions seront pour corriger lesdites erreurs.
Dans le cadre de sa série de rencontres d’échange avec les acteurs accompagnant le processus électoral au Niger, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé, le vendredi 24 mars 2023 à Niamey, une rencontre avec les partenaires techniques et financiers ainsi que les pays concernés par l’élection de la diaspora. Cette rencontre qui intervient après celle avec les organisations de la société civile et les responsables des médias s’est penchée sur l’état d’avancement de l’enrôlement et de l’organisation du vote des Nigériens de l’extérieur. C’est le président de la CENI, Me Issaka Souna qui a présidé ces travaux.
Selon le chronogramme de la CENI, la clôture de la campagne électorale est prévue le 16 Juin 2023, la date du scrutin le 18 Juin, la centralisation et diffusion des résultats globaux provisoires par la CENI du 18 -22 Juin et la validation des résultats par la Cour Constitutionnelle le 22 Juillet 2023. Par ailleurs, il faut préciser que ce scrutin permettra d’élire cinq députés de la diaspora pour compléter l’effectif de notre parlement qui est de 171 députés. Ainsi, le processus de la reprise de l’enrôlement des citoyens de la diaspora s’est révélé fructueux et positif. Pour une estimation initiale de 119.998 électeurs, le traitement biométrique du fichier a validé 205.314 électeurs inscrits, enregistrant ainsi un taux de réalisation de 171,09%.
Lors de cette rencontre, le président de la CENI a salué la présence des partenaires techniques et financiers qui accompagnent la CENI dans la conception et la mise en œuvre des élections passées et à venir. Il a, par la suite, rendu un hommage appuyé aux autorités des 15 pays (Algérie, Benin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, République Fédérale du Nigeria, Royaume du Maroc, Sénégal, Tchad, Togo pour l’Afrique, Belgique et France pour l’Europe ainsi que les États-Unis d’Amérique) qui ont facilité le déroulement de cet enrôlement et apporté aux équipes de la CENI l’assistance et la sécurité nécessaires dans leur pays respectifs.
Le président de la CENI a rappelé que depuis la loi de 2017, la CENI a été érigée en institution permanente chargée des élections. «La CENI entend pérenniser les succès ainsi engrangés dans la réalisation de sa mission. Elle s’inscrit ainsi à cette fin dans une logique de perfectionnement de ses outils et de professionnalisation continue de ses cadres», a-t-il rassuré. Me Issaka Souna a dit aussi que la CENI a préparé, dans le cadre de l’approche cycle électoral d’une institution permanente, un projet de modernisation et de renforcement des capacités avec l’appui du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD). C’est pourquoi, il a exhorté les PTF de continuer à accompagner la CENI dans la mise en œuvre de cet ambitieux programme qui permettra au Niger de renforcer sa jeune démocratie.
Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed s’est rendu hier mercredi 23 mai 2023 à Tillabéri, capitale du fleuve pour le lancement de la rencontre d’échanges entre la Cour de Cassation et les juridictions du fond qui se tient du 23 au 25 mai 2023. Cette rencontre, la première du genre entre magistrats, co-organisée par la Cour de Cassation et le projet ADALCI sous le financement de l’USAID vise le renforcement des capacités d’intervention des juges du fond, à travers un dialogue avec leurs ainés, nourri par des échanges directs sur des sujets de préoccupation touchant à leur office quotidien. Dans ce déplacement le ministre de la Justice, Garde des Sceaux est accompagné par les cadres centraux de son département ministériel.
A l’ouverture des travaux de cette rencontre, le ministre M. Ikta Abdoulaye Mohamed, a indiqué que cet atelier marque une étape importante dans les efforts collectifs menés par son département ministériel et les partenaires afin de relever les défis auxquels ils sont confrontés dans le cadre du renforcement de l’Etat de droit dans notre pays.
Pour atteindre cet objectif, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a expliqué la place centrale qu’occupe la Cour de Cassation dans le système judiciaire nigérien, en tant que haute juridiction de la République. Une institution qui ne se contente pas d’interpréter et d’unifier le droit, mais qui joue également le rôle crucial dans l’élaboration des principes qui guident notre société, en mettant à la disposition des tribunaux et des Cours d’Appels la bonne interprétation des textes de lois. « Les décisions rendues par cette estimée institution ont des implications considérables, affectant la vie de nos citoyens et le tissu même de notre démocratie. Il nous incombe de veiller à ce que ces décisions soient facilement accessibles à tous, afin de promouvoir la transparence, la cohérence et le strict respect de l’Etat de droit », a-t-il ajouté.
Il a aussi déploré la non publication depuis plusieurs années des décisions, des avis et des recommandations de la Cour de Cassation. « Ce manque d’accessibilité sape le fondement même de notre système juridique, en limitant la diffusion de connaissances juridiques essentielles et en entravant le bon fonctionnement de nos tribunaux », a-t-il fait remarquer.
Selon le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, les insuffisances et les retards dans la transmission des affaires à la Cour de Cassation ne peuvent être ignorés car pour lui la méconnaissance des règles procédurales, a entrainé des revers et un découragement pour les plaideurs qui cherchent à obtenir justice par le biais des recours.
En outre, il a également souligné que les divergences dans l’application de la loi par les juridictions de fond aggravent encore ces problèmes, conduisant à des décisions contradictoires et érodant la confiance du public en notre système juridique. « Il est de notre responsabilité de remédier à ces lacunes et de créer un paysage juridique unifié et cohérent qui respecte les principes de justice et d’équité », a-t-il exprimé.
Quant au premier président de la Cour de Cassation M. Abdou Dangaladima, il a expliqué que l’Etat de droit et de démocratie que s’efforce de consolider notre pays ne saurait s’accommoder d’une justice particulièrement lente, gangrénée par la corruption et subissant les assauts du politique dans l’office du juge. « La lenteur de la justice retarde l’issue des procédures, empêche la réparation des préjudices des victimes, suscite le sentiment d’impunité et empêche, par la suite, la mise en œuvre de la responsabilité des fautifs. En matière pénale, elle entraine des détentions anormalement longues, occasionnant ainsi le surpeuplement des prisons », a-t-il indiqué.
Pour la directrice pays Search for Common Ground Mme Beatrice Abouya, ce cadre d’échange vient couronner une longue série de formations déjà dispensées à l’endroit des magistrats, grâce au partenariat que le projet ‘Adalci’ a développé avec la Cour de Cassation. Un projet entièrement financé par l’Agence des Etats Unis pour le Développement(USAID).
Image d'illustration (Lors d'une précédente rencontre d'information et d'échange entre la CENI et les partis politiques)
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé, hier dans la matinée, une rencontre d’information et d’échange avec les partis politiques sur le processus électoral au Niger. Cette rencontre constitue la énième que l’institution chargée d’organiser les élections au Niger organise avec les acteurs du processus électoral. Il s’agit pour la CENI de faire l’état de lieu du processus électoral, son évolution et de recueillir les propositions et suggestions des partis politiques. La rencontre a été présidée par Me Issaka Souna, président de la CENI, en présence des partenaires techniques et financiers et des responsables des Forces de Défense et de Sécurité.
Face à la ferme détermination du Président de la République, SE Issoufou Mahamadou, de créer toutes les conditions pour qu’une alternance démocratique se réalise pour la 1ère fois au Niger à l’issue d’élections libres et transparentes, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’investit pour la concrétisation de ce voeu ardent du Chef de l’Etat. Au cours de cette rencontre, Me Issaka Souna a demandé aux représentants des formations politiques de poser toutes les questions possibles sur le processus et de faire des propositions pertinentes pour la réussite des échéances électorales au Niger.
Dans son mot introductif, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a tout d’abord fait l’état de lieu de processus et l'évolution en cours. Selon Me Issaka Souna, la CENI a récemment procédé à la nomination des présidents régionaux et communaux. Il a aussi souligné que tous les documents électoraux pour les scrutins 2020-2021 ont été acheminés dans les régions. «La CENI déploie les moyens humains et matériels pour assumer sa mission. Pour les cartes d’électeurs, la distribution continue. Notre souhait est de voir que les 7.446.556 électeurs recensés retirent leurs carte et au cas contraire, connaitre combien de cartes n’ont pas été retirées», a-t-il dit.
Me Issaka Souna a parlé aussi de l'arrivée du premier lot de matériel. «Le reste suivra. La programmation de l’arrivée du matériel lourd est déjà faite avec un coût global de un milliard six cent millions FCFA, financé par le PNUD. Pour ce processus électoral, la CENI compte sur la collaboration de tous les acteurs. « J’exhorte tous les acteurs à garder l'esprit de l'élection apaisée», a déclaré le président de la CENI.
Au cours de cette rencontre, le responsable chargé de la cartographie à la CENI a présenté pour rappel, les travaux de l'élaboration de la liste électorale. Dans son exposition, M. Salou Harouna Moussa a édifié les participants sur la méthodologie d'enrôlement, le recrutement du personnel qui est de 7.500 personnes dotées de 3000 kits tablettes. Il a aussi fait cas des difficultés sécuritaires rencontrées à savoir les attaques des bandits armés ayant occasionné le vol de kits d’enrôlement. Malgré tout, la CENI a obtenu un résultat satisfaisant avec un fichier moderne et fiable pour l’organisation des élections crédibles, un fichier audité par des experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie et de la CEDEAO. «Il ne reste plus qu’à l’ensemble de la classe politique nigérienne et aux citoyens de s’engager résolument à faire des prochaines consultations électorales une réussite totale », a-t-il conclu.
La ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a rencontré le lundi 15 mai 2023, dans les locaux du Ministère, la présidente de la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel (HAPDP), Mme Sanady Tchimaden Hadatan. Il s’agit à travers cette rencontre d’échanger sur les questions en lien avec la protection des données à caractère personnel d’une part et faire le plaidoyer sur la protection des données d’autre part.
Lors de cette rencontre, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a fait savoir que ce déplacement de la HAPDP dans les locaux du Ministère prouve l’intérêt qu’elle accorde à la promotion de la Femme et à la protection de l’enfant. Aussi, a-t-elle ajouté, il faut avoir un regard sur ces données. «Nous sommes en train de voir comment faire pour coordonner tous les aspects liés à la promotion de la femme et à la protection de l’enfant», a déclaré la ministre. Pour Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, il est nécessaire de commencer par collecter les données comme il faut, et penser à leur protection. «Je voulais qu’il y ait beaucoup de communications sur l’importance des données, parce que les gens ne donnent pas beaucoup d’importance à la protection de ces données» ajoute-t-elle.
Pour sa part, la présidente de la Haute Autorité à la Protection des Données à Caractère Personnel a souligné que le Ministère est d’une importance capitale pour la HAPDP parce que ce département ministériel a une mission transversale et s’occupe aussi des questions très sensibles des femmes et surtout des enfants. «En marge du 13 mai, nous tenons à faire cette visite de courtoisie pour échanger sur la protection des données à caractère personnel», a fait savoir Mme Sanady Tchimaden Hadatan.
La présidente de la HAPDP devait indiquer que l’administration dans son ensemble manipule beaucoup de données surtout des données à caractère personnel. «Nous vérifions des traitements du personnel pour voir si le traitement est conforme à la loi sur la protection des données à caractère personnel et en ce qui concerne aussi des données collectées dans la mission de promotion de la femme et de la protection de l’enfant», a-t-elle insisté.
Peu après la rencontre, la présidente de la HAPDP a procédé à une remise de don, des articles vestimentaires et des produits d’entretiens aux enfants du centre d’accueil des enfants en difficultés familiales.
Les membres de la Haute Autorité des Données à Caractère Personnel, ont saisi l’occasion pour rendre hommage aux femmes de ladite structure, en marge de la fête du 13 mai. «La contribution des femmes dans la mise en œuvre de la mission de la HAPDP n’est pas moindre. Nous sommes là pour leur rendre hommage, parce qu’elles contribuent au développement de la nation. L’Afrique toute entière reconnait les efforts de la HAPDP. En trois ans d’exercices, nous avons faits des efforts au Niger pour faire de la protection des données à caractère personnel un modèle au niveau de l’Afrique. Nos collègues africains ont reconnu ce que nous avons fait, l’avancée que nous avons faite au niveau de notre dispositif national en matière de protection des données à caractère personnel», a conclu la présidente de la HAPDP.
Le Directeur Général de la société Riz du Niger (RINI), M. Seydou Asman a rencontré, le mercredi 21 Septembre 2022, les unions des producteurs de riz local de Saga (région de Niamey) et de Sébéri (région de Tillabéri). Objectif de cette initiative est de prendre contact avec les producteurs et s’enquérir de leurs difficultés qui, pour l’essentiel s’organisent autour de la production de riz afin d’en trouver des solutions idoines. Dans cette optique il s’est rendu sur les sites d’expérimentation de production de riz où, les résidus de la cosse de riz brulé par l’usine de cogénération (FBG 300) de Kirkissoye sont utilisés comme produits de substitution à l’engrais.
A l’issue des échanges entre le directeur général et les riziculteurs, on retiendra que la filière riz au Niger rencontre des problèmes à pratiquement tous les niveaux, chacun tendant à se répercuter sur l’autre. A Saga comme à Sébéri, les mêmes préoccupations ont été mises en exergue par les producteurs. Il s’agit notamment : de la cherté de l’engrais (30.000 voire 35.000fcfa le sac) ; le coût de l’énergie et de l’eau, l’inadaptation des décortiqueuses qui font perdre beaucoup de riz en raison de la déperdition lors des séances de battages et l’invasion de certaines parasites (vers) qui nuisent souvent à la production. A cela s’ajoute les difficultés d’écoulement face à la concurrence du riz importé qui accroissent les problèmes de trésorerie des paysans et des coopératives qui ont alors plus de difficulté pour acheter à crédit l’engrais, payer leur facture, ce qui va retarder les mises en culture, peser sur les niveaux de production et accroitre les impayés. Cependant, la préoccupation majeure de ces riziculteurs reste liée au bas prix d’achat (15.000 FCFA proposer le RINI) contre 17.500 voire 20.000 FCFA par les acheteurs de certains pays voisins. Notons qu’en amont, à chacune des étapes, le directeur général du RINI a expliqué aux producteurs qu’un financement de plus de 400 milliards de FCFA sera bientôt investi dans la filière riz afin que, d’ici 2030 l’autosuffisance alimentaire en riz soit une réalité au Niger. A cet effet, il a exhorté les riziculteurs à produire le riz pour les nigériens car a-déploré M. Seydou Asman, il est inconcevable que ce qui est destiné pour les nigériens se retrouve vendu à des étrangers. Pour le directeur général, la bonne politique c’est : produire et manger chez soi. Il a, à cet effet, mentionné l’importance d’une responsabilité partagée entre la société Riz du Niger et les riziculteurs pour atteindre l’objectif d’autosuffisance alimentaire en riz d’ici 2030 comme prévue dans le programme du Président de la République du Niger. Cela tout en rassurant les riziculteurs que toutes leurs inquiétudes seront prises en compte. Relativement au prix d’achat du riz paddy par le RINI, il a convié les riziculteurs à se mettre d’accord sur un prix avec le concours de la Fucopri tout en les rassurant que, la société va s’en tenir à leur décision afin qu’ils puissent pleinement profiter de leur labeur.
Abordant dans le même sens, le président de la Fédération des Unions de Coopératives de Producteurs de Riz au Niger, M. Yacouba Ayouba a rassuré les riziculteurs quant à la bonne volonté du directeur général de la société riz du Niger à prendre en compte toutes les préoccupations afin que cela profite aux deux parties. Il a par ailleurs invité les riziculteurs à s’acquitter de leur dettes et redevance. Car a dit M. Yacouba Ayouba, si aujourd’hui les rizières souffrent de manquent d’engrais, c’est bien à cause des impayés. «Nous avons 700 millions de franc d’impayés, comment allons-nous payer de l’engrais et approvisionner les coopératives, si nous ne remboursons pas les dettes des banques. Il ne faut pas seulement voir la société le Riz du Niger, nous même riziculteurs devraient changer notre comportement» a nuancé le président du Fucopri. En effet pour s’approvisionner en engrais, les riziculteurs prennent à crédit l’engrais auprès des coopératives qui s’approvisionnent auprès de la fédération. Le remboursement se fait la plupart du temps en nature ; en paddy soit deux sacs de paddy pour un sac d’engrais. Mais malheureusement malgré cette facilitation, certains riziculteurs peinent à rembourser leur dette. Pour rappel, le Niger a récemment lancé une stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) au Niger avec comme objectif contribuer à une augmentation durable de la production du riz en quantité et en qualité afin de satisfaire à long terme les besoins et les exigences des consommateurs nigériens. Et aussi, envisager de l’exporter sur les marchés sous régionaux et internationaux. C’est pourquoi la direction générale de la société le Riz du Niger a pris les devants pour aller à la rencontre des producteurs.
Le président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), M. Malam Ligari Maïrou a rencontré, hier mardi 27 Juillet 2021, les responsables du Secrétariat permanent de l’Association des Chefs Traditionnels du Niger (ACTN). Cette rencontre s’est tenue au siège de l’ACTN en présence de son Secrétaire permanent l’honorable Allassane Albadé et des membres du Bureau du CESOC. Elle a pour but d’impulser une nouvelle dynamique au fonctionnement du CESOC dans l’accomplissement de ses missions.
A l’entame de son discours, M. Malam Ligari Maïrou a tout d’abord remercié les membres de l’ACTN pour l’accueil qui lui a été réservé, mais aussi pour la disponibilité du Secrétariat permanent à recevoir sa délégation. Il a ensuite rendu un vibrant hommage aux Chefs Traditionnels du Niger pour leur participation et leur contribution dans le fonctionnement du CESOC, notamment à travers leur participation aux travaux de l’Institution. Le Président du CESOC a saisi cette opportunité pour présenter les condoléances de son Institution à l’ACTN suite au décès de certains membres de l’Association. Cet instant été mis à profit pour dire une prière pour le repos de leurs âmes.
Parlant du rôle éminemment important de l’ACTN au sein du CESOC, M. Malam Ligari Maïrou a salué la disponibilité et la contribution des chefs traditionnels lors des sessions du CESOC. Pour rappel l’ACTN est représentée au CESOC par huit chefs traditionnels en raison d’un par région. «Le CESOC est une institution dont la mission est de donner des avis au Président de la République et à l’Assemblée Nationale sur toutes les questions d’intérêt national en lien avec sa mission. Notre rencontre a également pour but de concerter les membres de l’association des chefs traditionnels du Niger pour qu’ils puissent contribuer davantage au bon fonctionnement du Conseil Economique, Social et Culturel à travers leurs sages conseils», a-t-il dit.
«Comme vous le savez, le Président de la République, SE. Mohamed Bazoum a un programme pour la réalisation duquel nous voulons que le CESOC joue son rôle. Donc nous ne pouvons jouer notre rôle que lorsque toutes les composantes du CESOC sont engagées dans le dialogue, dans une synergie d’actions pour que toutes les thématiques qui nous seront adressées puissent être étudiées et que les avis que nous devons transmettre aux plus hautes autorités soient pertinents dans la conduite des affaires publiques», a précisé le président du CESOC.
Pour sa part, le Secrétaire Permanent de l’ACTN, l’honorable Alassane Albadé a, au nom du Bureau de l’Association dirigé par l’honorable Sultan de Dosso, saisi cette occasion pour remercier le CESOC et son président pour cette initiative responsable et constructive. «C’est pour la 1ère fois du genre qu’un président du CESOC rencontre les chefs traditionnels à leur siège pour échanger sur le fonctionnement de l’Institution, mais aussi du rôle de l’ACTN au CESOC. C’est un grand honneur pour l’ACTN. Cela témoigne de l’intérêt tout particulier que le président du CESOC attache à la chefferie traditionnelle et à son rôle en tant que gardienne des valeurs traditionnelles dont la sagesse», a-t-il indiqué.
L’ACTN, a rappelé, l’honorable Alassane Albadé, a été créée 1949, au temps de l’administration coloniale, sous forme d’un Syndicat des Chefs Traditionnels du Niger, avec comme objectif la défense des intérêts des chefs traditionnels. Avec l’avènement de la démocratie le Syndicat s’est transformé en une Association en 1974 dénommée Association des Chefs Traditionnels du Niger. «Depuis la création de cette structure, elle est restée toujours membre du CESOC avec un représentant par Région. L’ACTN est prête à apporter son aide par des sages conseils au CESOC dans le but de formuler de sages propositions à l’exécutif en vue de prendre des décisions visant l’amélioration du bien-être de la population nigérienne», a conclu le Secrétaire permanent de l’ACTN.
La salle Ténéré de l’hôtel Bravia de Niamey a servi de cadre hier à une rencontre d’échange et d’information entre la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et ses partenaires sur le bilan préliminaire des scrutins des 13 et 27 décembre 2020 et l’état d’avancement des travaux préparatoires pour le 2ème tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021. Cette rencontre a regroupé les membres de la CENI conduits par le président Maître Issaka Souna, la nouvelle Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Niger, Mme Louise Aubin, des représentants de l’Union Européenne et des ambassadeurs accrédités au Niger. Il s’agit, au cours de cette rencontre, de partager avec les partenaires, les résultats obtenus et les informer afin de recueillir leurs opinions pour mieux préparer la suite du processus électoral au Niger.
Au cours de la rencontre, le président de la CENI a présenté un bilan satisfaisant de leur travail, apprécié par les partenaires. Maître Issaka Souna a axé son intervention sur les résultats obtenus, la création d’un environnement et les conditions propices, les difficultés et insuffisances, les principaux défis et les leçons tirées. Selon le président de la CENI, le travail réalisé l’institution en charge des élections a été possible à la faveur des efforts conjoints du gouvernement du Niger, de la classe politique, de la société civile et des partenaires au développement. Il a rappelé que le processus électoral a démarré avec beaucoup d’incertitudes, mais les principaux risques susceptibles de compromettre la préparation, l’organisation et le bon déroulement des élections ont été progressivement relevés.
Sur le plan politique, l’opposition a rejoint le processus électoral en participant aux élections des 13 et 27 décembre 2020 et ses représentants à la CENI ont finalement été désignés. «Ils ont prêté serment et occupent désormais leurs places au sein de la commission électorale», a dit Maître Issaka Souna. Avec l’appui des partenaires, la CENI a fait un grand travail médiatique et organisé plusieurs sessions de sensibilisation, d’information et d’éducation civique pour la participation citoyenne sur tout le territoire national. «Un accent particulier a été mis sur les jeunes filles et les femmes. L’impact s’est traduit par un taux de participation assez élevé et un niveau record en ce qui concerne la participation des filles et des femmes aux élections», a-t-il continué.
Le président de la CENI a en outre exposé les forces et les faiblesses, les leçons apprises, les points sur lesquels son institution a besoin d’accompagnement technique et financier supplémentaire de la part des partenaires. Toutefois, précise Me Issaka Souna, la situation sécuritaire actuelle constitue un vrai challenge. Elle empêche les populations d’exercer leur droit de vote en toute quiétude dans certaines zones. Elle provoque également une incidence financière lourde sur le budget des élections. Le président de la CENI a enfin cité plusieurs défis dont la prévalence de la pandémie de la covid19 avec sa vitesse de propagation. Ainsi, la CENI a besoin de l’appui des partenaires pour poursuivre ses efforts en vue de consolider les acquis et corriger très rapidement les insuffisances constatées lors des dernières élections.
Pour sa part, la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Niger a salué les efforts déployés par la CENI et l’encourage à mieux faire. Elle a ensuite réitéré l’accompagnement de son institution pour une élection crédible, transparente et participative. L’ensemble des partenaires ayant pris part à la rencontre ont rendu un hommage mérité à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour son travail somme toute pénible, mais accompli avec loyauté et dévouement.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé, mercredi 14 octobre 2020 à son siège à Niamey, une rencontre d’échange et d’information avec ses partenaires sur l’évolution du processus électoral en cours au Niger. C’est le président de la CENI, Maître Issaka Sounna, qui a présidé la rencontre. Au début de son intervention, le président de la CENI a exprimé toute sa satisfaction de constater « la présence de toutes ces personnalités, de si haut niveau, à la suite de son invitation, qui constitue un signe de solidarité, d’encouragement et une invitation à prendre les responsabilités encore plus et à les assumer ». « Cette rencontre, qui est une sorte de réponse aux remarques faites par certains, selon lesquelles la communication de la CENI est insuffisante, est une occasion pour les membres de la CENI d’échanger avec ses partenaires sur les questions électorales, et aussi de partager avec eux les informations », a indiqué Me Issaka Souna.
Dans son exposé, le président de la CENI a indiqué que son intervention sera articulée sur le niveau de réalisation du processus électoral; les forces et les faiblesses, et éventuellement les points sur lesquels la CENI a besoin de l’accompagnement technique et financier de la part de ses partenaires. «Au total, la CENI a enrôlé 3.352.490 hommes et 4.092.310 femmes, soit un total d’enrôlés en ce jour de 7.446.556 pour une estimation de l’INS de 9.551.462 et un taux de réalisation de 76,36%. Sur l’ensemble des personnes enrôlées, on note un pourcentage d’environ 55% de femmes et 45% d’hommes», a indiqué le président de la CENI. Les conclusions de l’audit conjoint de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) du fichier électoral, ont indiqué que ce dernier est fiable, inclusif et sécurisé », s’est-il réjoui. Evoquant la question de la mobilisation des ressources, Me Souna a précisé que l’Etat du Niger est le principal bailleur du budget, qui a été conçu et mis en œuvre par le Programme d’Appui au Cycle Electoral du Niger (PACE), qui prévoyait un budget total de 30 millions de dollars Us dont le niveau d’exécution actuel est de 18.676.383 US dollars. L’intervenant a profité de cette occasion pour faire part aux partenaires des besoins urgents complémentaires qui s’articulent en logistique et personnel, la formation et l’installation des membres des commissions déconcentrées et la sécurisation du matériel et du personnel. Répondant aux différentes préoccupations, le président de la CENI a noté la nécessité de renforcer la communication avec tous les partenaires du processus électoral. A cette occasion, Me Souna a aussi indiqué que la CENI a conclu avec les différentes radios communautaires un partenariat afin de rendre le message accessible à tous. Il a ensuite rassuré que toutes les dispositions sont prises pour que les électeurs qui se trouvent dans les zones affectées par les conflits puissent exercer leur droit de vote. La Coordinatrice Résidente du système des Nations Unies au Niger, Mme Khardiata Lo N’Diaye, s’est quant à elle réjouie de cette occasion qu’elle dit ne pas être la première encore moins la dernière. Mme N’Diaye a tenu à saluer ‘‘l’engagement du Niger dans la gestion du processus électoral qui a été en première ligne pour le financement des élections et pour la mise en place d’une Commission permanente en charge des élections’’. Selon elle, les partenaires restent engagés pour une bonne réussite du processus. « Nous ne pouvons qu’encourager cette communication sur le processus électoral pour éviter toute forme de désinformation et pour édifier, au-delà des partenaires, les citoyens, l’électorat pour qui, en dernier ressort, ces élections sont organisées ‘’, a-t-elle estimé. Dr. Denisa Elena Ionete, Ambassadrice de l’Union Européenne au Niger, en qualité de partenaire traditionnelle et historique du Niger elle, souhaite ‘’le mieux pour le Niger pour que ce processus de consolidation de la démocratie soit renforcé lors des prochaines échéances électorales’’. Elle a ensuite indiqué avoir suivi avec beaucoup d’intérêt la présentation faite par le président de la CENI en ce qui concerne le processus électoral. « En tant que partenaires historiques, ensemble, nous nous sommes mis d’accord à renforcer encore plus la coordination de façon à ce que les actions qui seront menées par la CENI, mais aussi par d’autres acteurs nationaux, puissent bénéficier d’un appui accordé notamment dans le domaine de la communication, la sensibilisation au niveau communautaire», a-t-elle annoncé. Selon le chronogramme, les élections locales sont retenues pour le 13 décembre 2020; les élections présidentielles 1er tour, couplées aux élections législatives, le 27 décembre 2020 et les élections présidentielles 2ème tour le 21 février 2021, rappelle-ton.
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé hier matin à Niamey une rencontre avec les parties prenantes notamment les partis politiques et les acteurs de la société civile. Il s’est agi pour le président de la CENI, Me Issaka Souna de présenter la situation de l’enrôlement biométrique des nigériens de l’extérieur.
Cette rencontre entre la CENI et les parties prenantes s’inscrit non seulement dans la droite ligne des engagements de la CENI envers les partis politiques, dans l’accomplissement de sa mission. Pour rappel, retenons que l’enrôlement tant des nigériens de l’intérieur que ceux de l’extérieur devait se tenir à la même période ; néanmoins, la pandémie de la Covid-19 et les mesures internationales prises afin de l’éradiquer ont rendu impossible l’enrôlement biométrique de la diaspora. « Le code électoral en son article 40 stipule que : << les électeurs sont inscrits sur le fichier électoral biométrique par commune et/ou arrondissement communal, ambassade et/ou consulat sur présentation de l’une des pièces suivantes : Carte d’identité nationale, la carte d’identité militaire, le passeport, l’acte de naissance, le jugement supplétif ou certificat de nationalité, le livret de pension civile ou militaire, la carte consulaire, le carnet et/ou livret de famille », a-t-il expliqué. Me Issaka Souna a noté par la suite que selon l’Article 41 du code électoral, « l’inscription sur la liste électorale biométrique est un droit pour tout citoyen nigérien remplissant les conditions requises par la loi. Elle est personnelle…». Il a par la suite mentionné qu’une quinzaine de pays a été retenue en application des critères préalablement définis par les membres de la CENI, le Ministère des Affaires Etrangères et celui de l’Intérieur suite à des missions de terrains effectuées. Il s’agit de l’Algérie, du Benin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali, de la République Fédérale du Nigeria, du Royaume du Maroc, du Sénégal, du Tchad, du Togo, de la Belgique, de la France, et des États Unis.
En effet, selon le Président de la CENI, ces choix ont été effectués sur la base de plusieurs préalables soigneusement étudiés par l’institution. La mise en œuvre de l’opération envisagée concernera 15 pays, 215 CEV, 400 kits biométriques, et 560 opérateurs d’enrôlement et transcripteurs. La participation et la bonne collaboration des partis politiques, acteurs majeurs du processus est capitale ainsi que celle de l’Administration centrale complétée et soutenue par l’Administration Territoriale et surtout le Ministère des Affaires Etrangères.
Avec le matériel ainsi déployé et désigné ci-haut, les agents dédiés à l’exercice procèderont, sous la supervision des commissions administratives et celle des superviseurs de la CENI, à l’enrôlement des citoyens nigériens de l’extérieur remplissant les conditions prévues par la loi, dans les 15 pays retenus. « Les résultats des différentes collectes seront ensuite traités comme cela a été le cas pour les résultats antérieurs de l’enrôlement à l’intérieur. Les listes des commissions administratives sont parvenues à la CENI qui a consacré la nomination de leurs membres », a affirmé Me Issaka Souna.
Après cette présentation par le président de la CENI, des discussions ont été engagées entre les membres de ladite institution, et les représentants des partis politiques sur les difficultés, les dispositions prises, les modalités à suivre dans le cadre de l’enrôlement biométrique de la diaspora.
La CENI, après cet épisode, prépare en conséquence la mise en œuvre de l’enrôlement dans le courant du mois de juin 2022. Il concernera environ 180 000 personnes estimées.
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé hier matin, une réunion regroupant des membres du gouvernement et une délégation de la Banque Mondiale conduite par M. Ousmane Diagana, vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, en visite de travail à Niamey. Il s’est agi pour les deux parties de passer en revue les points de leur coopération afin de dégager des perspectives à la veille de la table ronde des bailleurs de fonds pour le financement du Plan de Développement Économique et Social (PDES) 2022-2026.
À l’issue de la réunion, M. Ousmane Diagana a réitéré l’engagement et l’accompagnement permanent de la Banque Mondiale au Niger. «Dans un contexte marqué par des crises multiples qui chevauchent aussi bien sur le plan mondial que dans le contexte des pays du Sahel, il est clair que notre accompagnement pour le Niger va continuer», a-t-il rassuré.
En présentant la synthèse de la réunion, le ministre du Plan, M. Abdou Rabiou a déclaré que la Banque Mondiale est le premier partenaire au développement du Niger. En effet, a-t-il expliqué, la coopération avec cette institution est extrêmement forte, riche et diversifiée dans les secteurs prioritaires du gouvernement. «Nous sommes dans un programme structuré de 35 projets pour une valeur de 4,5 milliards de dollars», a déclaré le ministre du Plan avant de préciser que, c’est l’un des portefeuilles les plus importants en Afrique de l’Ouest. C’est donc tous ces projets qui sont passés en revue afin de voir comment se projeter dans le futur pour que la coopération entre les deux parties soit encore meilleure en termes de rendement mais aussi en termes de prise en compte des priorités du gouvernement.
La Banque Mondiale est non seulement le premier contributeur, c’est aussi un partenaire qui joue un rôle de conseil, qui accompagne donc le Niger sur le plan technique mais également sur le plan des relations avec les autres partenaires qui soutiennent le Niger, a fait savoir M. Abdou Rabiou.
Le ministre du Plan devait ensuite relever l’autre point important discuté au cours de cette réunion qui est la formulation du nouveau plan cadre de coopération de la Banque Mondiale avec le Niger.
Pour le ministre du Plan, cette réunion a permis au responsable de la Banque Mondiale d’avoir des idées précises auprès des différents membres du gouvernement et aussi un focus des priorités de la vision des autorités du Niger. Ces informations fournies vont ainsi nourrir le plan cadre en tenant compte des préoccupations dans le sens de l’amélioration et de l’optimalisation dans la mise en œuvre des projets issus de la coopération du Niger avec la Banque Mondiale.
Les membres du Gouvernement, les autorités de la région de Niamey, les leaders religieux, les représentants des ONG et associations qui œuvrent dans le domaine de la lutte contre la mendicité étaient en conclave le jeudi 11 avril dernier dans la salle de réunions de la Communauté Urbaine de Niamey. Objectif : échanger sur toutes les questions liées au phénomène de la mendicité. Un phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur dans toutes les villes au Niger et en particulier à Niamey.
Au cours de cette réunion qui a duré près de trois heures d’horloge, le ministre de la Renaissance Culturelle, des Art et de la Modernisation sociale M. Assoumana Mallam Issa, la ministre de la Population Mme Amadou Aissata Issa Maiga, le Gouverneur de la Région de Niamey M. Issaka Hassane Karanta, le Président de la Délégation Spéciale de Niamey M. Mouctar Mamoudou et le Procureur de la République Cheibou Samna ont chacun intervenu en langue nationale, pour condamner la mentalité dans la ville de Niamey et surtout la façon de mendier. D’après eux, c’est une mauvaise pratique qui va à l’encontre de nos valeurs et qu’il est temps d’arrêter cette dérive. Ils ont longuement discuté sur ce phénomène social et ont invité l’ensemble des acteurs à mettre en commun les idées, les réflexions et les solutions à envisager pour éradiquer cette pratique. Ils ont tour à tour posé un certain nombre de questions, apporter des réponses à ces questions en vue d’établir un plan d’actions pour pouvoir durablement trouver des solutions justes, des solutions équitables au phénomène de mendicité dans la ville de Niamey et au-delà dans l’ensemble du pays.
Les chefs des quartiers, les leaders religieux, les notables, les acteurs de la société civile, les représentants des ONG et associations qui œuvrent dans le domaine étaient également massivement présents à cette rencontre. Chacun a tenu à apporter sa contribution, son éclairage, son point de vue pour le bien être de la population. A tour de rôle, ils se sont prononcés qui pour éclairer davantage l’assistance sur le concept, sur ce que dit la religion musulmane au sujet de la mendicité ; qui pour détailler les causes de cette mendicité, notamment les pratiques, les formes et les types de mendicité. Mais, ces intervenants ont, à l’unanimité, déploré cet état de fait, tout en condamnant les dérives liées à la mendicité et les complicités qui se créent autour de cette pratique. Ils se sont interrogés sur les mesures à prendre à l‘encontre de ceux qui sont complices et des populations qui, dans une certaine mesure, encouragent cette pratique.
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E Brigi Rafini a rencontré hier dans l’après-midi, dans la salle de banquet de la Primature, les ministres en charge des Enseignements, les partenaires techniques et financiers et la société civile. Cette rencontre d’échanges vise essentiellement à partager avec le Chef du gouvernement les conclusions auxquelles la revue sectorielle conjointe gouvernement, Partenaires techniques et financiers et société civile a abouti. Cette 2ème revue sectorielle au titre de l’année 2018 a formulé plusieurs recommandations.
Au cours de cette rencontre d’échanges, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, M. Yahouza Sadissou a décliné les principales recommandations issues de la revue. Elles sont adressées aussi bien à l’endroit de l’Etat, des collectivités territoriales et de la Cellule d'Appui à la Mise en Œuvre et au Suivi (CAMOS).
À l’Etat, il est recommandé le rehaussement de l’enveloppe budgétaire allouée au ministère en charge de l’éducation et de la formation, conformément à l’engagement pris dans le cadre de l’Union Africaine, et de poursuivre les actions pour améliorer la qualité des données statistiques de l’éducation et de la formation. Il y a aussi des recommandations qui visent directement des ministères en charge de l’éducation et de la formation. Il s’agit surtout de prendre des dispositions pour que la revue se tienne avant la fin du premier trimestre de l’année ; de créer les conditions d’accès et de maintien des élèves à travers la création progressive des structures formelles spécifiques dans toutes les communes en synergie avec les collectivités territoriales et de renforcer la communication entre les portions centrales et les directions régionales.
À l’endroit des collectivités territoriales, il est recommandé entre autres : la transmission dans les meilleurs délais des programmations annuelles des collectivités et celles de leurs partenaires pour le secteur de l’éducation et de la formation à l’unité régionale de suivi de l’exécution du Programme Sectoriel de l’Education et de la Formation (PSEF) et de faciliter la remontée des informations des acteurs tels que les collectivités ; ONG, projets et services techniques.
En prélude à la tenue d’un sommet de l’UA, à Niamey le 25 novembre prochain, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley, a présidé, hier, une rencontre d’information et d’échanges avec les autorités municipales de la ville de Niamey. Il s’est agi pour le ministre de l’Intérieur de donner des orientations claires par rapport aux actions à mener afin d’accueillir et d’héberger les hôtes dans un environnement propre et sécurisé. L’implication totale des autorités municipales et celle de leurs administrés est sollicitée pour atteindre cet objectif.
Les discussions étaient principalement axées sur les questions de la salubrité, de l’assainissement, du désencombrement des voies publiques, du rafraichissement des façades des axes principaux qu’emprunteront les hôtes, du ravalement des routes, de la sécurité urbaine et de l’éclairage public.
«Nous devons nous attaquer résolument à tous ces problèmes et y apporter une réponse vigoureuse et appropriée dès aujourd’hui afin de redonner à Niamey ce visage dont tous les habitants de notre capitale étaient si fiers il y a peu et dont vous et les populations elles-mêmes aviez été, du reste, les principaux artisans », a déclaré le ministre Hamadou Adamou Souley. Il a ensuite rappelé aux autorités municipales de la capitale, qu’elles sont des acteurs clés pour faire de Niamey une ville propre, sûre et accueillante.
Ce sont deux grands événements continentaux que notre pays s’apprête à accueillir conformément à la demande du Président de la République, qui s’est engagé dans son programme de renaissance acte 3 pour l’amélioration de la visibilité du Niger sur la scène africaine et internationale, afin d’en faire une destination préférée pour l’organisation des conférences et autres événements internationaux.
Ces deux rencontres au sommet ainsi qu’un panel de haut niveau des Premières Dames constitueront l’aboutissement d’une semaine riche en événements parallèles et rencontres ministérielles dès le 20 novembre au cours de ce qu’il est convenu d’appeler la Semaine de l’Industrialisation de l’Afrique.
La Ville de Niamey abritera donc pas moins d’une soixantaine de réunions avec près de 3.000 participants à accueillir dont des Chefs d’État et de Gouvernement avec la présence de plusieurs premières dames d’Afrique. À cet effet, le Directeur général de l’Agence Nationale de l’Économie des Conférences (ANEC), M. Mohamed Saidil Moctar a invité les acteurs à agir tous ensemble. C’est un événement du Niger, de ce fait il appelle chacun à jouer sa partition pour sa réussite.
Dans la cadre de l’enrôlement des Nigériens à l’extérieur, en vue des futures élections partielles, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé, hier 1er septembre 2022, au Palais des congrès, une rencontre avec les partis politiques. L’objectif de cette rencontre est d’informer ces partis de l’évolution du processus de ces élections. C’est dans une ambiance détendue, empreinte de respect et de politesse, que des échanges fructueux ont eu lieu, assortis de questions, de réponses et de propositions.
Dans son intervention d’ouverture, le président de la CENI, Me Issaka Souna, a rappelé que l’enrôlement, tant des Nigériens de l’intérieur que ceux de l’extérieur devait se tenir à la même période, mais que des évènements extérieurs imprévisibles, insurmontables et indépendants de la volonté de la CENI, à savoir la pandémie de la Covid-19 et les mesures sanitaires internationales, prises afin de l’éradiquer ont rendu impossible l’enrôlement des Nigériens de l’extérieur. Selon lui, l’arrêt de la Cour constitutionnelle, juge électoral, a décidé que cette pandémie, à laquelle le monde entier a dû faire face, justifiait une suspension de l’enrôlement en cours à l’époque et sa reprise quand la situation le permettrait. Puisqu’il devient désormais possible de poursuivre cet enrôlement, la CENI l’a entrepris et porte à la connaissance des partis politiques plusieurs informations. Citant l’article 40 du code électoral, qui stipule que ‘‘les électeurs sont inscrits sur le fichier électoral biométrique par commune et/ou arrondissement communal, ambassade et/ou consulat sur présentation de l’une des pièces suivantes : carte d’identité nationale, carte d’identité militaire, passeport, acte de naissance, jugement supplétif, ou certificat de nationalité, livret de pension civile ou militaire, carte consulaire, carnet et/ou livret de famille….’’. Selon l’article 41 du code électoral, « l’inscription sur les listes électorales biométriques est un droit pour tout citoyen nigérien remplissant les conditions requises par la loi. Elle est personnelle ». Le président de la CENI a ajouté que la diaspora est cette communauté nigérienne forte de plusieurs milliers de personnes qui vivent à l’extérieur du Niger et constitue la 9ème région représentée par 5 députés à l’assemblée nationale et qu’après cet épisode la CENI prépare la mise en œuvre de l’enrôlement dans le courant du mois d’octobre, probablement le début dudit enrôlement interviendra le 15 octobre 2022. Ainsi, après des missions de terrain effectuées par les membres de la CENI, selon son président, le Ministère des Affaires Etrangères et celui de l’Intérieur, une quinzaine de pays a été retenue, en application des critères définis préalablement. Il s’agit de : Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, République Fédérale du Nigéria, Royaume du Maroc, Mali, Sénégal, Tchad, Togo, Belgique, France et Etats Unis. « Ces choix ont été effectués sur la base de plusieurs préalables soigneusement étudiés par notre administration. Au total, la mise en œuvre de l’opération envisagée concernera 15 pays, 215 centres d’enrôlement et de vote (CEV), 400 kits biométriques et 560 opérateurs d’enrôlement et transcripteurs », précise Me Souna. A ce jour, indique-t-il, la CENI continue le suivi et la mise à jour de ses dossiers. L’acheminement du matériel d’enrôlement est en cours. Toujours d’après l’intervenant, les avis de recrutement des personnels dédiés à l’enrôlement bientôt achevés. La mise en place des commissions administratives (CA) quasiment achevée. Les différents programmes de formation, de sensibilisation ainsi que les mesures d’instructions générales sont en cours d’achèvement. Les ambassades, les représentations consulaires et les parties prenantes locales sont régulièrement informées et mobilisées. Par rapport au mode opératoire, Me Issaka Souna a indiqué qu’avec le matériel ainsi déployé et désigné ci-haut, les agents dédiés à l’exercice procèderont, sous la supervision des commissions administratives et celles des superviseurs de la CENI, à l’enrôlement des citoyens nigériens de l’extérieur remplissant les conditions prévues par la loi, dans les 15 pays retenus. « Les résultats des différentes collectes seront ensuite traités comme cela a été le cas pour les résultats antérieurs de l’enrôlement à l’intérieur », a rassuré le président de la CENI.
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé, hier dans l’après-midi, au palais des Congrès de Niamey, une rencontre d’information, d’échanges et de partage d’expériences entre la CENI et les observateurs nationaux et internationaux. Cette rencontre rentre dans le cadre du scrutin du dimanche 21 février 2021 et dont l’objectif est de faire le bilan des scrutins passés et rappeler aux observateurs et médias leur rôle et responsabilité dans la conduite et la réussite de ce scrutin. La rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs acteurs important des élections.
Dans son mot d’ouverture de ladite rencontre, le Président de la CENI Me Issaka Souna a, au nom de son institution, salué la mobilisation quantitative et qualitative d’observateurs et des médias nationaux et internationaux lors des scrutins passés et à l’occasion de l’élection présidentielle 2ème tour du dimanche 21 février 2021. Il a saisi cette occasion pour rappeler l’importance de cette élection pour notre pays, en ce sens qu’elle est l’occasion pour le renforcement de la démocratie à travers une alternance démocratique. « La CENI mesure les enjeux de ce scrutin pour qu’il se déroule dans la paix, la sécurité, la quiétude. Un scrutin dont les résultats seront acceptés de tous », a précisé Me Issaka Souna Président de la CENI. Il a réitéré la disponibilité du personnel de son institution pour toutes les observations en vue d’améliorer le travail qui est en train d’être fait pour un scrutin qualitatif et irréprochable. Tout de même, Me Issaka Souna n’a pas manqué d’appeler la compréhension des uns et des autres pour les quelques irrégularités qui serons constatées notamment dans l’organisation. « L’œuvre humaine n’étant pas parfaite », dit-il. Le Président de la CENI a saisi l’opportunité pour inviter les observateurs et les médias à exercer leur travail conformément au mandat qui leur a été délivré par la CENI. Le mandat de l’observateur, dit-il, c’est d’observer et rendre compte de ce qu’il a vu. L’observateur, ajoute Me Issaka Souna ne doit pas avoir de parti pris et ne juge pas. L’Observateur, précise-t-il, apprécie le processus, l’organisation et le déroulement du scrutin conformément aux lois et règlements électoraux en vigueur au Niger. C’est pourquoi, il a invité tous les acteurs à se joindre à la CENI pour contribuer à inscrire en lettres d’or cette page dans l’histoire sociopolitique de notre pays.
Après cette note d’ouverture, les participants à cette rencontre ont suivi plusieurs communications. Il s’agit entre autres : d’une communication sur la présentation des observateurs. Mme Katambé Mariama a dans sa communication souligné qu’au 18 février 2021 sur 9798 demandes d’accréditations 7756 accréditations ont été délivrées aux observateurs et médias nationaux et internationaux ; d’une communication du coordonnateur de la cellule juridique de la CENI, M. Garba Hamani, qui a été axée sur les instruments nationaux et internationaux en matière électorale et le rôle des institutions électorales au Niger ; d’une communication du Rapporteur Général de la CENI, M. Wada Nafiou, sur le contexte national notamment l’aspect sociopolitique ; d’une communication du Coordonnateur de la Cellule sécurité de la CENI, Col. Major Bako, axée sur les aspects sécuritaires. Toutes ces communications ont été suivies de discussions et d’échanges. L’objectif, de manière générale, est de donner un aperçu global de la situation sociopolitique et sécuritaire, informer les participants sur l’organisation du scrutin, mais aussi pour attirer leur attention sur leur mission et responsabilité. Le tout afin de contribuer à la tenue d’un scrutin paisible.