Prévisions saisonnières (PRSEASS – 2021) : Les experts prévoient une saison globalement humide avec d’importantes quantités de pluies et des risques élevés d’inondation
Une saison des pluies 2021 qui s’annonce globalement humide avec des quantités de pluies équivalentes à supérieures aux moyennes saisonnières de la période 1981-2010 sur le Sahel Centre et Est, un démarrage précoce à normal, une fin tardive à normale, des séquences sèches à tendance plus longues en début de saison et moyennes vers la fin, et des écoulements globalement moyens à supérieurs. Tel est la quintessence des prévisions saisonnières issues du forum virtuel sur les Prévisions Saisonnières des caractéristiques Agro-hydro-climatiques de la saison des pluies pour les zones Soudaniennes et Sahéliennes (PRSEASS – 2021), tenu du 26 au 30 Avril 2021.
Il ressort de la synthèse des travaux que « des quantités de pluies globalement équivalentes à supérieures aux cumuls moyens de la période 1981-2010 sont attendues en juin-juillet-août et juillet-août-septembre, sur la bande sahélienne et soudanienne couvrant les parties Sud et extrême ouest du Tchad, la bande agricole du Niger, le Burkina Faso, le Sud et Centre Mali, les parties Nord du Nigeria, du Bénin, du Togo, de la Côte d’Ivoire et l’extrême Nord-est de la Guinée. Par contre, les zones littorales de la Mauritanie, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée Bissau, de la Guinée, du Nord Sierra Léone, de l’Est Libéria, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin, du Nigéria et du Cameroun pourraient enregistrer des cumuls pluviométriques équivalents à inférieurs à la moyenne sur toute la saison ».
Les tendances font également ressortir que « des dates de début de saison précoces à normales sont probables sur presque toute la bande sahélienne élargie aux parties Nord des pays du Golfe de Guinée ». De même, soulignent les experts, des dates de fin de saison tardives à normales sont attendues sur les bandes sahélienne et soudaniennes s’étendant sur le Sud Tchad, la zone agricole du Niger, le Sud Mali, le Burkina Faso, l’extrême Sud de la Mauritanie, le Sénégal (excepté l’extrême Sud-ouest), la Gambie, la moitié Est de la Guinée et les parties Nord du Nigeria, du Benin, du Togo, du Ghana et de la Cote d’Ivoire.
Aussi, ajoutent les experts, des séquences sèches longues à moyennes sont attendues en début de saison sur le Sahel Est (Est Niger et Sud Tchad élargi aux parties Nord du Nigeria, du Benin et du Togo) et sur la partie Nord du Sahel Centre et Ouest (Centre Mali, extrême Sud Mauritanie, Sénégal et Nord-est Guinée). Par contre, sur le Burkina Faso, la partie Ouest du Niger, le Sud Mali, les parties Nord du Bénin, du Togo, du Ghana, de la Côte d’Ivoire de la Guinée et les parties littorales allant du Nord Sierra Léone à la boucle du Sénégal, les chances d’observer des séquences sèches plus longues, équivalentes ou plus courtes que la moyenne sont le mêmes.
Enfin, des écoulements équivalents à supérieurs aux moyennes de la période de référence 1981-2010 sont attendus dans les bassins ci-après : Niger, Sénégal, Gambie, Volta, Chari, Logone, Komadougou-Yobé, Bandama, Comoé, Ouémé, Mono et Oti. Quant aux bassins du Sassandra, du Cavally, du Mano, de Saint Paul, de Saint John et de Lofa au Libéria, ils devraient enregistrer des écoulements globalement moyens à tendance déficitaires.
Au regard de ces prévisions, les experts ont formulé des recommandations en vue de réduire les principaux risques. C’est à ce titre que, face aux risques élevés d’inondations liés aux cumuls de pluies globalement supérieurs à la moyenne attendus sur la bande sahélienne et des écoulements moyens à excédentaires prévus dans la plupart des bassins fluviaux, il est recommandé de : prévenir l’occupation anarchique des zones inondables, en particulier dans les zones urbaines, prendre des dispositions pour anticiper la sécurisation des personnes et la maintenance des infrastructures installées dans les zones inondables ; renforcer les digues de protection contre les inondations ; assurer le curage régulier des caniveaux d’assainissement ; suivre de près les seuils d’alerte dans les différents sites à haut risque d’inondation ; renforcer la communication des prévisions saisonnières et la sensibilisation des communautés vulnérables, etc.
D’autre part, face aux risques phytosanitaires et d’insécurité alimentaire, les experts ont recommandé le renforcement de la surveillance du criquet pèlerin dans les zones à risque et le maintien de la vigilance contre les autres nuisibles des cultures dont la chenille légionnaire d’automne. D’autres recommandations ont été également formulées pour réduire les risques de maladies liées à l’eau (Cholera, malaria, dengue, bilharziose, diarrhée, etc.) dans les zones humides ou inondées.
Pour la valorisation des opportunités, il est recommandé aux agriculteurs, éleveurs, autorités, gestionnaires des ressources en eau et de l’hydro-éléctricité, Projets, ONG et OP de soutenir le déploiement de techniques d’augmentation de rendements des plantes fourragères et des cultures, à travers le choix des variétés à hauts rendements et des bonnes périodes de semis et d’apport des fertilisants (fumure organique et engrais minéral); de renforcer les dispositifs d’encadrement et d’assistance agro-hydrométéorologiques des producteurs, etc.
Enfin, conclut la synthèse, « il est recommandé à tous les acteurs du suivi de la campagne agricole d’être attentifs aux mises à jour qui seront faites par le Centre Régional AGRHYMET, l’ACMAD et les services météorologiques et hydrologiques nationaux ».
Par Assane Soumana(onep)
07 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Prière collective des femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie à l’escadrille : Des prières et invocations pour la paix et la stabilité au Niger
Le mouvement des femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie (FESP) a organisé, en collaboration avec les oulémas, une prière collective suivie d’un Qunut le vendredi 1er décembre 2023 au rond-point escadrille. Au cours de cette prière, la communauté musulmane a imploré le Tout Puissant pour qu’il descende la paix et la stabilité dans notre pays.
A l’appel du mouvement des femmes engagées pour la Sauvegarde de la patrie, les femmes et les hommes se sont fortement mobilisés à la place de la résistance pour démontrer leur engagement patriotique à défendre les couleurs de la patrie. Dans les différentes prédications, les oulémas ont appelé la population à redoubler d’efforts pour participer au rassemblement et dans les invocations jusqu’au départ des troupes françaises restantes. Ils ont également appelé les compatriotes à être davantage vigilants sur les ‘’fakes news’’ qui inondent les réseaux sociaux avec pour seul et unique but de troubler la quiétude des Nigériens.
Selon la présidente des femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie, Mme Maria Amadou, malgré les sanctions injustement imposées à notre pays, celui-ci est arrivé à produire par ses propres moyens l’électricité. « Aujourd’hui, nous avons une centrale de 30 mégas watt où nous produisons l’électricité. Le Niger sera debout plaîse à Dieu. Ce qu’ils souhaitent pour le Niger ne se réalisera jamais, le Niger sera parmi les pays les plus développés », a-t-elle dit.
L’activité d’aujourd’hui, a-t-elle poursuivi, vise à implorer Dieu afin qu’il protège notre pays. « Vous n’êtes pas sans savoir que la CEDEAO continue d’imposer ses sanctions injustes et inhumaines contre notre pays. C’est inadmissible d’imposer des sanctions de plus de quatre (4) mois à un pays enclavé comme le Niger. Les frontières sont fermées, les produits pharmaceutiques ne rentrent pas assez, l’électricité est coupée et les aliments de première nécessité ne rentrent pas. Ces sanctions n’ont jamais été appliquées à aucun pays de l’espace communautaire. C’est la première fois qu’on impose à un pays des sanctions pareilles », a déploré Maria Amadou.
« Le 10 décembre 2023, les dirigeants de la CEDEAO se réuniront à Abuja au Nigéria, nous aussi, nous allons revenir ici même à la veille de leur réunion pour une marche du front patriotique. On va faire la marche, rester faire le sit-in jusqu’au 10 décembre 2023 pour attendre les résultats. On ne leur demande pas de lever les sanctions, ils seront obligés de lever ou on adopte d’autres moyens », a-t-elle conclu.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Prière et lecture du Saint Coran : Le Sultan de l’Aïr assiste à la clôture de la session de Tahajirat à Iguindawel
Le Sultan de l’Aïr, Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou a pris part, du 1er au 2 décembre dernier à Iguindawel, à la clôture d’une séance de prière et invocations, communément appelée Tahajirat, organisée par les oulémas de la région. Cette tradition ancrée et perpétuée au sein des oulémas de la communauté touarègue du Sultanat de l’Aïr a pour seul et unique objectif, de demander la clémence et la bénédiction d’Allah (SWT) en faveur du Niger et de son peuple, pour la paix, le bonheur et le développement. Organisée périodiquement dans plusieurs mosquées historiques de la région, la Tahajirat est le moment fort de dévotion pour ces oulémas et les populations environnantes.
De très nombreux fidèles musulmans effectuent le déplacement pour soutenir les efforts de ces oulémas qui viennent de plusieurs horizons de notre pays et pour y assister. Le Sultan de l’Aïr est toujours présent à ces sessions de Tahajirat afin d’apporter son propre soutien, mais aussi et surtout celui des autorités du pays aux oulémas. A cette occasion, le Sultan de l’Aïr, Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou, a, au nom du Gouverneur empêché, transmis les salutations et les remerciements du Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et ceux du Premier ministre du Gouvernement de Transition M. Lamine Zeine Ali Mahaman. Il a saisi l’opportunité pour encourager et demander aux oulémas de poursuivre car, dans le contexte actuel, notre pays en a tant besoin. « Nous remercions Dieu de nous avoir donné cette opportunité de nous retrouver parmi les oulémas de l’Aïr, qui dans leurs habitudes font des fatiha et des prêches pour le pays, pour la sérénité, pour la prospérité du Niger tout entier. Nous sommes venus leur apporter les salutations des plus hautes autorités de notre pays. Nous lançons un appel à ces dignes fils du pays de continuer cette œuvre salvatrice pour la sécurité, pour la paix dans le pays », a déclaré le Sultan de l’Aïr.
A cette occasion, le Sultan a visité et apprécié les travaux de construction de la mosquée de Aguelal, don du PDG de la Société SOS Elhadji Assallih Ibrahim Ari. Le sultan a saisi cette opportunité pour saluer cette donation, mais aussi pour remercier Elhadji Assalih Ibrahim Ari pour toutes les œuvres de bienfaisance dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique, des mosquées, qu’il ne cesse d’accomplir au profit des populations de l’Aïr. Cette mosquée, en terre et pierres, qui date des siècles et qui chaque année, fait l’objet de travaux d’entretien, a été totalement reprise en matériaux définitifs avec le consentement des oulémas et de la population autochtone.
Il faut noter que, le mardi 28 novembre dans l’après-midi, le gouverneur a effectué une escale au Sultanat pour rencontrer les oulémas qui ont conduit la Tahajirat de Iguindawel. Ce fut l’occasion pour le Général de Brigade Ibra Boulama Issa d’échanger avec eux dans le salon d’honneur du Sultanat en présence du Sultan et de plusieurs personnalités civiles et militaires. A cette occasion, le gouverneur a transmis les salutations du Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et du Premier ministre du gouvernement de Transition, M. Lamine Zeine Ali Mahaman, à l’ensemble des oulémas de la région d’Agadez pour les efforts qu’ils ne cessent d’apporter au quotidien avec les prières et les invocations en faveur du Niger et de son peuple. « Tous les nigériens sont conscients de ce que vous faites, pour que le Niger et son peuple se portent bien. Nous vous invitons à renforcer ce que vous faites déjà. Nous demandons également votre implication dans l’organisation du Sabre National à travers vos prières, surtout que cette année c’est Agadez qui accueille l’édition », a déclaré le Général de Brigade Ibra Boulama Issa.
Ali Maman ONEP/Agadez
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Primature : Le Chef du gouvernement reçoit les sept jeunes nigériens retenus pour programme Young African leader Initiative (YALI) 2019
Le Premier ministre, chef du gouvernement Brigi Rafini a reçu en audience une délégation des sept jeunes nigériens retenus pour le programme Young African leader Initiative (YALI-2019) du gouvernement américains. Comme il est de tradition depuis le lancement du programme YALI, il s’agit pour les quatre jeunes garçons et trois jeunes filles de profils différents, accompagnés de l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Niger, de rendre une visite de courtoisie au Chef du gouvernement et lui dire au-revoir à la veille de leur départ pour les Etats Unis. Ils seront en terre américaine dans le cadre d’échanges et de formation qui durera six semaines en leadership dans leurs domaines d’actions respectifs. Les jeunes YALI seront dans des universités différentes en fonction de leur profil sur la base duquel chacun a été choisi.
Zabeirou Moussa(onep)
18 juin 2019
Source : http://www.lesahel.org
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Primature : le Premier ministre Brigi Rafini, toujours dans l’attente !
Selon une source digne de foi, le comité exécutif du Pnds Tarayya, élargi, cette fois, aux régions, s’est réuni pour examiner les raisons de leur échec. Des raisons qui surprennent par leur teneur et par leur sincérité. La principale, ce serait, selon nos sources, parce que dès les premières heures de leur arrivée au pouvoir, ils se sont remplis les poches et qu’ils ont manqué de vision par rapport à leur programme de campagne. Mais ils n’ont pas parlé que ça. Ils ont également planché sur la nomination du prochain Premier ministre. Le Pnds Tarayya a deux candidats potentiels dans ses valises, le troisième candidat étant, selon nos sources, dans les rangs des alliés ayant des représentants à l’Assemblée nationale. Une pure formalité qui n’a pas trompé lesdits alliés qui auraient d’ailleurs décliné l’offre. Ils préfèrent que les trois soient tous issus du Pnds Tarayya.
Le premier est Amadou Altiné, un ancien cadre de la BCEAO qui a le soutien du Président Issoufou Mahamadou et presque de la majorité du CEN du Pnds Tarayya. Selon toujours nos sources, ce comité reconnaît qu’il a le profil nécessaire pour ce poste, surtout vu ses antécédents, ses relations avec les institutions financiè- res internationales comme la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire International (FMI) et les autres institutions financières sous-régionales. Au sein de la mouvance au pouvoir, il a aussi le soutien des grands alliés du Pnds Tarayya que sont le Mnsd Nassara de Seïni Oumarou, le Mpr Jamhuriya de Albadé Abouba et le Mpn Kissin Kassa de Ibrahim Yacouba. Le second, sur la liste, est Bazoum Mohamed qui est tout de même le pré- sident du Pnds Tarayya. Il a aussi quelques soutiens au sein du parti et parmi leurs alliés au pouvoir, notamment le Pjd Hakika qui ne serait pas d’ailleurs, toujours d’accord avec lui sur certaines décisions.
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Primature : Trois candidats pour un fauteuil
Selon une source digne de foi, une réunion de haut niveau s’est tenue la semaine dernière par rapport au futur Premier ministre. Trois (3) postulants sont dans les starting-blocks. Le premier est le ministre de la Dé- fense, Moutari Kalla que soutient la majorité des membres du présidium du Pnds Tarayya. Ensuite, vient en seconde position Bazoum Mohamed, qui a aussi le soutien de ses amis au sein du parti. Enfin, le troisième, Amadou Altiné, qui serait soutenu par le ministre Hassoumi Massoudou. Pour rappel, Amadou Altiné a été promis à ce poste par le Président Mahamadou Issoufou depuis fort longtemps. Techniquement, Amadou Altiné, qui est un ancien cadre d’une institution financière de la sous-région, est le mieux placé. Mais, s’il a, comme Kalla Moutari, la confiance du chef de l’Etat, ce dernier a toutefois une longueur d’avance sur son adversaire direct. Kalla bénéficierait du soutien total des grands alliés de la mouvance, parmi lesquels on peut citer le Mnsd Nassara de Seini Oumarou, le Mpr Jamahuriya de Albadé Abouba, qui préfèrent tout autre candidat à Bazoum Mohamed.
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Printemps des défections : L’opposition doit se réveiller ou mourir de sa belle mort !
Lamentable. Le mot n’est pas suffisamment fort pour qualifier le spectacle qui s’observe dans notre arène politique depuis un certain temps. Il s’agit, vous l’avez sans doute deviné, de ces retournements spectaculaires de boubous à la queue leu-leu au sein du camp de l’opposition et celui des non-affiliés au profit du PNDS Tarayya. Le parti rose est subitement devenu fréquentable au point d’attirer des acteurs politiques qui ont fait preuve d’une virulence sans commune mesure dans leurs critiques vis-à-vis de la formation politique et ses leaders. Depuis l’entame du règne Bazoum Mohamed, les Nigériens ont connu la saison Ibrahim Yacoubou, président du MPN Kiishin-Kassa, qui a quitté la barque de l’opposition pour rejoindre le camp de la majorité présidentielle avec armes et bagages. Au regard de ses attaques virulentes vis-à-vis du PNDS, de nombreux Nigériens ont eu mal à admettre qu’il puisse être capable d’un tel reniement de soi après avoir été publiquement humilié deux fois de suite par le parti rose. C’était mal connaître le personnage. Pour son confort personnel, il ne résiste à aucune forme de compromission et il l’a montré à ceux qui croyaient fort en lui au moment o ù il qualifiait le PNDS et ses dirigeants de tous les noms d’oiseaux. A la suite du président Yacoubou, d’autres figures de proue de la classe politique comme Ada Cheffou, par exemple, ont quitté en catimini leurs partis pour grimper dans la barque PNDS dans l’espoir d’être convié autour de la table du banquet.
Défections saison II
Sous la renaissance Acte III de Bazoum, la stratégie de fragilisation des partis adverses et alliés n’est plus le concassage. Elle est plus subtile, se traduisant par des défections à l’allure désintéressée. C’est-à-dire que les figures et militants de base qui désertent leurs partis pour rejoindre le PNDS Tarayya n’ont pas fait l’objet de marchandages souterrains, ils le font parce qu’ils ont compris sur le tard que le parti rose est le seul à incarner l’espoir de notre pays. Une justification qui ne convainc personne en dehors évidemment de ses auteurs, pressés d’aller à la mangeoire parce que tenaillés par la faim. Parmi les personnalités de cette saison II figure en tête Doudou Rahama, qui vient de lâcher le président Mahamane Ousmane, celui-là même qu’il a défendu bec et ongles pendant plus d’une trentaine d’années, d’abord avec le CDS Rahama, ensuite le parti RDR Tchanji qu’ils ont créé ensemble après avoir dépossédés du CDS. Suite au meeting organisé récemment par la Fédération régionale PNDS Tarayya de Zinder pour marquer son adhésion officielle au parti rose, le sieur Doudou Rahama a désormais pris le nouveau sobriquet de Doudou Tarayya. Cette défection du lieutenant de longue date de Mahamane Ousmane a constitué le feu vert pour certaines figures de l’opposition et de partis alliés pour organiser à leurs tours des meetings de ralliement au PNDS Tarayya. Et tout laisse croire que la saison II des défections au profit du parti rose ainsi ouverte va se poursuivre et s’intensifier avec le temps et s‘étendre aux autres régions du pays. En fin de semaine dernière, nous avons déjà assisté à un cas à Niamey où le sieur Abouba Ganda, président du parti ‘’Haut Niveau’’ dont il est père fondateur, a organisé un meeting de ralliement au PNDS Tarayya au quartier Gamkalley, son fief natal. Une défection insolite et cocasse au regard du profil du personnage. Abouba a-t-il abandonné seul son parti pour aller grossir les rangs du PNDS ? C’est le cas apparemment parce qu’on n’a pas parlé pas de fusion au parti rose. L’on aura finalement tout vu comme formes de compromission politique dans les rangs de l’opposition et des partis alliés depuis que le parti rose a accédé aux commandes de l’Etat en 2011. Cette ruée vers la prairie rose est porteuse de péril pour notre processus démocratique pluraliste.
Vers un parti unique ?
Les camarades roses ont toujours abhorré le système de parti unique et se sont évertués durant toute la période qu’ils ont assumé le rôle d’opposants à mettre les bâtons dans les roues aux gouvernants du moment. Aujourd’hui qu’ils sont aux commandes qu’ils veulent conserver le plus longtemps possible, ils sont en train de travailler à réduire tous les partis adverses à leurs ombres. En faire juste des faire-valoir pour légitimer ses prochaines victoires électorales face à des partis dont les leaders n’ont pas véritablement d’ambitions de conquête du pouvoir. La seule chose qui importe à leurs yeux, c’est d’être autour de la table du festin de la Renaissance pour se contenter des os. Doit-on se plaindre du parti rose pour cette entreprise de fragilisation des opposants et partis alliés de la majorité en mesure de brouiller les cartes à l’occasion des prochaines élections générales ? Non ! Le PNDS Tarayya est dans son bon droit de chercher à élargir ses bases, ayant toujours nourri l’ambition de passer dès le premier tour des présidentielles et rafler le maximum de sièges de députés et de conseillers. Concernant la députation et les municipales, cette ambition est déjà réalisée même si par ailleurs c’est grâce aux fraudes massives présumées et autres braquages d’urnes qu’ils sont parvenus à le faire. Il faut plutôt plaindre l’opposition qui a abandonné toute forme lutte pour imposer au PNDS Tarayya le respect strict des principes démocratiques et de la bonne gouvernance. Le pouvoir se permet tout aujourd’hui, pratiquement tout, devant cette léthargie navrante de l’opposition, qui attend peut-être la production éventuelle d’un miracle.
O.I
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Prise de conscience au sein de la section MNSD de Tahoua : Le plan machiavélique de l’ancien président de la section déjoué
La médisance ne peut que nuire à celui qui la porte dans son cœur, dit-on. C’est du reste ce qui aurait arrivé à l’ancien président de la section MSND Nassara de Tahoua, le colonel à la retraite Amadou Haya. Ainsi, selon une source très sûr, depuis que ce dernier a été écarté du poste de président de la section MNSD Nassara de Tahoua, au lieu de se comporter en bon démocrate comme le veut la devise du parti (consultation, concertation, participation), lui et de ses courtisans se sont lancés dans une médisance notoire contre l’actuel coordinateur du MNSD Nassara de Madaoua, Dr Iliassou Idi Mainassara. Ils l’accusent de vouloir déstabiliser le parti.
Pour connaitre la raison, remontons un peu dans l’histoire. En 2019, lors du renouvellement du bureau politique, les militants, militants et sympathisants de la section MNSD Nassara de Tahoua avaient demandé au Dr Iliassou Idi Mainassara de poser sa candidature pour la section. Mais, contre toute attente des militants et militants il avait décliné l’offre et a proposé la candidature de Amadou Haya. Connaissant bien de quoi l’homme est capable, les militants et militants ont aussitôt refusé la proposition de sa candidature en l’accusant de nomadisme politique et certains comportements immoraux. Mais, c’était sans l’intervention de l’incontournable Dr Idi Iliassou Mainassara qui, malgré la tension des militants et militantes avait réussi à les convaincre avec savoir-faire hors pair les délégués des différentes coordinations pour mettre à l’œuvre Amadou Haya. Après seulement un de gestion à la tête de la section, l’histoire a donné raison aux militantes et militants de se plaindre de sa candidature. Le colonel Amadou Haya a en effet, montré son incompétence de gérer la structure. Cela a été attesté par plusieurs plaintes déposées au bureau politique contre lui pour une gestion chaotique et plein de détournement. En effet, les militants accusent Amadou Haya et ses courtisans de détournement de fonds de cotisation et des prélèvements sans base légale dans les salaires des conseillers spéciaux nommés à l’Assemblée Nationale. Pour ces raisons, lors du renouvellement des structures du parti qui s’est tenu tout récemment du parti, sur 383 délégués, 253 ont voté pour le compte du tout nouveau président de la section, Elh Rabé Ado. Une manière de sanctionner la gestion ratée du colonel à la retraite Amadou Haya. Celui-ci n’a d’ailleurs pas puis résisté à la scène, lui et ses courtisans ont aussitôt quitté la salle comme la notifié l’huissier qui a supervisé la conférence régionale dans son rapport. Depuis cette conférence, Amadou Haya et ses courtisans ont pris le Dr Iliassou Idi Mainassara comme le diable ayant causé leur ennui et veulent lui endosser toute la responsabilité. Alors que, tout le monde sait que ce dernier est un homme respecté et respectable qui ne cherche que l’intérêt du parti. Aujourd’hui, par cette inconséquence de Amadou Haya et ses courtisans, certaines coordination, notamment de Bouza et Illéla ont décidé de faire partir des membres de leurs structures pour faute grave. Se serait bientôt le tour de la coordination de Konni qui menace elle aussi de faire pareille. Par ailleurs, notons qu’une plainte est en cours cotre ceux ayant fait des prélèvements et détournés l’argent des conseillers nommés au titre de la section MND Nassara de Tahoua.
Garba.I.Zacari
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Prise en charge des cas de paludisme au Niger : Les populations sous informées de la gratuité des produits antipaludiques
Le paludisme est un véritable problème de santé publique au Niger. Pour s’en convaincre de l’ampleur de cette maladie, il suffit de faire un tour dans les formations sanitaires publiques comme privées aussi bien dans la capitale Niamey, qu’à l’intérieur du pays. Cette maladie prend des proportions inquiétantes surtout en cette période de pluies considérée comme propice à l’éclosion des larves de moustiques qui se développent rapidement et se propagent partout. Pour se prémunir contre la piqure de l’anophèle qui est l’agent causal du paludisme, il existe fort heureusement un certain nombre de comportements à adopter en l’occurrence une bonne hygiène du milieu ou le cadre de vie ; le réflexe de dormir tous les jours sous une moustiquaire imprégnée, etc.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’État à travers le programme de lutte contre le paludisme distribue gratuitement les moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA) et procède chaque année à une large campagne de sensibilisation des populations. Mieux, l’Etat met à la disposition de toutes les formations sanitaires les produits antipaludiques pour la prise en charge gratuite des patients présentant les symptômes de cette maladie à l’issue du diagnostic (test rapide du paludisme).
Pour lutter efficacement contre le paludisme, une maladie mortelle dans notre pays, l’État a décidé, en plus de la distribution des moustiquaires imprégnées, de mettre à la disposition des formations sanitaires des produits antipaludiques pour une meilleure prise en charge des cas de paludisme. Dans les différents centres de santé intégrés (Saguia, Gamkallé, Boukoki II, Lazaret et Kombo) que nous avons sillonnés, ce lundi 29 août 2022, les médicaments antipaludiques sont disponibles et tous les patients qui s’y rendent en reçoivent gratuitement. Néanmoins, on constate que beaucoup des patients ne savaient pas que, la prise en charge du paludisme est gratuite. Certains citoyens disent qu’ils n’ont pas une compréhension claire liée à cette gratuite. «J’entends parler de cette gratuité des médicaments du paludisme. Mais je pense que les sérums n’en font pas partie. C’est à travers le réseau social WhatsApp que j’ai appris la nouvelle de la gratuité des antipaludiques», témoigne Hamsatou Ibrahim.
Oumar Rabiou affirme n’avoir pas été informé que les médicaments contre le paludisme sont gratuits. «Quand je souffre du palu, je me contente de faire l’auto-médication parce qu’il faut avoir les moyens pour se rendre au dispensaire. Je ne savais vraiment pas que les cas du paludisme sont pris en charge gratuitement», explique-t-il avec regret. Quant à Farida Ibrahim, habitante du quartier Boukoki II, elle ne s’est pas présentée au CSI pour le paludisme. Mais contrairement à Oumar, Farida a appris de bouche à oreille dans le quartier que, les antipaludéens sont donnés gratuitement au CSI du quartier.
Certes les produits antipaludiques notamment les ACT sont disponibles, mais on relève un déficit d’information par rapport à la prise en charge. Il est donc plus que nécessaire que les populations soient informées et sensibilisés à l’échelle du pays.
Accostée dans les locaux du CSI quartier Abidjan ce lundi matin, Mme Haoua Sani, est venue pour la consultation postnatale avec son bébé emmitouflé au dos, Haoua dit avoir souffert énormément du paludisme au mois de juillet passé. Elle témoigne n’avoir reçu que du paracétamol pour traiter son paludisme. «Quand j’étais venue pour le traitement du paludisme, l’agent de santé m’avait fait comprendre que c’était son heure de descente et qu’elle ne pouvait rien faire pour moi. J’étais partie à la pharmacie pour payer le TDR afin de réaliser le test. Je suis revenue au CSI pour signaler que le test est positif. Comme médicaments, je n’ai reçu qu’une plaquette de paracétamol», raconte-t-elle.
Dans le même mois de juillet, Mariama Hamidou confie que, pour traiter le paludisme dont souffrent ses enfants, elle a dû payer les produits à la pharmacie. Au CSI, elle n’a eu que des comprimés de paracétamol.
Contactée par nos soins relativement aux témoignages de ces deux (2) dames et d’autres anonymes dans les cas similaires par rapport à la prise en charge gratuite du paludisme avec les ACT, la responsable du CSI quartier Abidjan, n’a pas voulu répondre, exigeant que, nous lui présentions une autorisation pour fournir les informations dont nous avons besoin.
On se rappelle que le 1er juin 2022, le ministre en charge de la Santé Publique avait aminé un point de presse relatif la gratuité de la prise en charge des cas de paludisme au Niger. A cette occasion, Dr Idi Illiassou Maïnassara a annoncé que les médicaments antipaludiques, voie orale (ACT) et injectables (artésunate) sont donnés gratuitement quel que soit l’âge. De même que les tests de dépistage rapide (TDR) sont réalisés gratuitement en cas d’urgence. «Tout enfant de 0 à 5 ans suspect de paludisme, reçoit un test de dépistage rapide gratuit. En cas de positivité, un traitement antipaludique par voie orale avec les ACT lui est administré pendant 5 jours gratuitement. En cas de paludisme grave, il est souhaitable de référer le patient à l’Hôpital de District après traitement d’urgence gratuitement», avait-il expliqué.
Il est à noter que les patients de plus de 5 ans sont soumis aux dispositions de la loi sur le recouvrement des coûts de 1996 en ce qui concerne le payement du forfait, qui indique que «tout malade dont l’âge est supérieur à 5 ans, quelle que soit la maladie doit payer un montant qui varie de 900 à 1.100 FCFA en fonction des CSI puis reçoit un test de dépistage rapide gratuit». En cas de positivité, un traitement antipaludique par voie orale avec les ACT lui est administré pendant 3 jours gratuitement. En cas de paludisme grave, il est référé à l’Hôpital de District après traitement d’urgence à base d’artésunate gratuitement.
Aussi, pour les malades de plus de 5 ans, le paiement de ce montant forfaitaire ne prend pas en charge les adjuvants ou produits qui accompagnent la prise en charge du paludisme tels que «les solutés, les perfuseurs, les seringues, les cathéters, le paracétamol, l’anti émétique, l’anti convulsion et les examens complémentaires comme la numération formule sanguine, le taux hémoglobine, la glycémie».
Au vu de cette situation, une large campagne de sensibilisation s’impose par rapport à la prise en charge gratuite en vue de réduire la charge du paludisme en cette saison de pluie.
Oumar Issoufou(onep)
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Prise en charge gratuite des cas de paludisme au Niger : Amélioration significative et diminution des cas de morbidité
Le ministre de la santé Publique, de la Population et des Affaires sociales, Dr Illiassou Idi Maïnassara a entrepris une visite, hier matin, au niveau des magasins de stockage des intrants antipaludéens, des hôpitaux et centres de santé intégrés (CSI) de Niamey pour superviser la prise en charge des maladies qui sévissent en cette période hivernale et en particulier la prise en charge gratuite du paludisme.
Étape par étape, le ministre Illiassou Idi Maïnassara a visité les magasins de stockage des médicaments, les CSI Madina et Gamkallé. Il a aussi visité le centre national de référence de la drépanocytose, le centre hospitalier régional Poudrière, l’hôpital Amirou Boubacar Diallo de Lamordé et l’hôpital national de Niamey.
Au niveau de toutes ces formations sanitaires, le ministre en charge de la santé Publique était au chevet des patients, particulièrement les enfants sous traitement du paludisme. Il a aussi visité les différentes pharmacies pour constater la disponibilité des médicaments permettant d’assurer la prise en charge gratuite du paludisme. A l’issue de la visite, le ministre Illiassou Idi Maïnassara s’est dit satisfait de l’effectivité de la prise en charge gratuite du paludisme au niveau les formations sanitaires visitées.
Dans les magasins de stockage des intrants médicaux, l’on constate la disponibilité d’une importante quantité de médicaments antipaludéens. Prendre le paludisme en charge gratuitement est une décision de l’État et cela quel qu’en soit l’âge du patient, a rappelé le ministre Illiassou Idi Mainssara. Avec l’appui des partenaires, le gouvernement a pu mettre en place les médicaments antipaludéens dans toutes les formations sanitaires du pays.
Pour lutter efficacement contre le paludisme, il y a en outre la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA), il y a aussi la stratégie de la chimio prévention qui consiste à passer de concession à concession sur l’ensemble du pays pour distribuer des médicaments aux enfants de 0 à 5 ans chaque mois pendant 4 mois. Dans les régions de forte endémicité la distribution concerne même les enfants de 9 ans.
Le ministre en charge de la Santé Publique a indiqué que, en 2021 le pays a enregistré près de 5 millions de cas de paludisme. Cette année il a souligné qu’il y’a une amélioration très significative et aussi une diminution importante des cas de morbidité. Du 1er janvier au 1er septembre 2022, l’on compte 1.312. 900 cas de paludisme dont 1. 000 300 cas traités et guéris. L’on déplore 900 cas de décès de suite du paludisme.
Pour le ministre en charge de la santé Publique, cela prouve que les actions en cours réussissent. Il y a une diminution importante des cas de paludisme et de décès comparativement à l’année 2021 où l’on a enregistré près de 5 000 cas de décès.
Pour éviter les ruptures, le ministre a exhorté les responsables des formations sanitaires à faire remonter les données à temps pour l’approvisionnement des médicaments. Il y a une quantité importante de médicaments pour couvrir les besoins de tous les CSI et hôpitaux du pays.
Le ministre a enfin instruit les directeurs régionaux et les médecins chefs des districts à effectuer des visites dans les formations sanitaires pour vérifier la situation de la prise en charge gratuite du paludisme.
Par Oumar Issoufou(onep)
Source : https://www.lesahel.org
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Privatisation de l’hôtel Gawèye : Le bradage des bijoux nationaux se poursuit
C’est désormais chose faite ! L’hôtel Gawèye de Niamey ne fait plus désormais partie du patrimoine national depuis ce vendredi 14 avril 2023. La signature de la mise en concession de la première grande infrastructure hôtelière étatique s’est déroulée en effet ce vendredi entre le ministre de la Culture du tourisme et de l’artisanat et le PDG du groupe Bravia, en présence du représentant de l’Agence nigérienne pour la promotion des investissements et des projets stratégiques. Par cet accord de concession en partenariat-public-privé (PPP), le groupe Bravia prendra en charge la gestion exclusive de l’hôtel sur une durée de 28 ans ! En contrepartie, le groupe s’est engagé à entreprendre des travaux de rénovation en profondeur pour faire de l’hôtel un complexe aux normes et standards internationaux. Quelles sont les retombées financières tirées par l’Etat de cette transaction ?
A quoi le gouvernement compte-t-il consacrer ces ressources ? Quelle est la part de l’Etat dans les bénéfices générés par l’exploitation de l’hôtel ?
Ce sont là autant de zones d’ombre qui ne seront jamais peut-être éclairées au Niger qui doivent juste se réjouir du fait qu’on leur a retapé l’hôtel qui était dans un état de délabrement avancé du fait de son abandon par l’Etat.
Cette mise en concession de l’hôtel Gawèye va tout au plus permettre de requinquer l’infrastructure et de sauver les emplois menacés. C’est tout ! Pour le reste, les bénéficiaires des retombées directes de la transaction, ils peuvent être considérés comme des bienheureux. Et pour cause, ils vont se remplir les poches à travers ce bradage ‘’d’un bijou national’’, pour reprendre l’expression de cet ancien cadre du mouvement syndical nigérien, Issoufou Boubacar Kado Magagi, qui n’a pas manqué d’exprimer son indignation et sa tristesse face à cette privatisation de l’hôtel.
‘’C’est dommage que l’hôtel Gaweye, un bijou national, qui a toute une histoire, une légende, soit entre les mains des capitalistes étrangers. C’est une grande perte pour le Niger, un échec de gestion pour le ministère en charge du Tourisme et de l’hôtellerie. Au Niger, il n’existe pas un hôtel aussi bien situé, bien bâti, qui dispose des fondations aussi solides que l’hôtel Gawèye’’, déploré Issoufou Kado à travers un post sur sa page Facebook. Pour lui, le repreneur a fait une bonne affaire, en dépit du montant qu’il juge très élevé des investissements annoncés pour la restauration de cet hôtel bien bâti.
En nous dépossédant de l’hôtel Gawèye, le régime de la Renaissance a finalement décidé de briser toutes les limites fixées par les régimes précédents pour la préservation de notre patrimoine national. Et Issoufou Kado de prévenir que ‘’l’appétit vient en mangeant !’’, exhortant (les Nigériens ?) à ‘’une vigilance accrue pour sauver les autres bijoux nationaux’’. Quels autres bijoux, serions- nous tentés de demander au syndicaliste ?
Quels autres bijoux restentils encore à privatiser, après l’aéroport international Diori Hamani cédé à la société turque SUMMA pour une durée de 33 ans, les magasins sous-douanes et ses succursales rétrocédés à la société française Bolloré Logistic pour une durée indéterminée, etc. ?
La confection des plaques minéralogiques de véhicules et autres engins à deux roues, la confection du permis de conduire, etc. ; nombre de prestations délivrées à l’époque par les services de l’Etat sont depuis l’avènement des Renaissants au pouvoir confiées à des sociétés privées qui s’enrichissent sur le dos des pauvres citoyens. Ce n’est pas tout ! Ce régime des Renaissants n’a-t-il pas aussi détruit plusieurs édifices publics tenant lieu de services de l’Etat pour la construction de complexes hôteliers privés et autres centres de rencontres internationales ? Nos ressources du sous-sol ne sont-elles pas également compromises depuis l’avènement de camarades roses au pouvoir dont les Nigériens ont découvert avec amertume aujourd’hui le vrai visage.
L’idéologie socialiste qu’ils prétendaient incarner n’était que du vernis, un appât pour duper le peuple nigérien. Sous le règne Issoufou, beaucoup de biens de notre pays ont été compris. Le règne Bazoum poursuivra dans la même lancée ce travail d’appauvrissement du pays à travers le bradage de ses biens et services. Après l’hôtel Gawèye, il y aura certainement d’autres bijoux nationaux, de moindre valeur peut-être, mais des bijoux quand même !
Tawèye
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Privatisation de la santé publique au Niger : Un coup mortel porté au système sanitaire national
Aussi longtemps que l’Indice du Développement Humain (IDH) des Nations-Unies demeurera un critère objectif pour mesurer les progrès accomplis par les nations, dans le monde, le Niger continuera sans doute à être toujours à l’arrière de la locomotive mondiale de cette progression. La faute, tout simplement, à deux critères déterminants dans ce classement planétaire : l’éducation et la santé. Si le Niger contemporain peine à sortir de ce rang infamant de dernier de la planète, c’est en grande partie dû aux énormes retards accusés par le pays dans ces deux domaines sociaux de base. Dans le présent article, il sera simplement question de la santé publique, où les pouvoirs publics actuels semblent avoir démissionné, en laissant mourir un système de santé jadis performant, égalitaire, cité en exemple en Afrique subsaharienne. C’était sans doute l’âge d’or de l’Hôpital public entièrement gratuit, à la charge de la république, qui garantissait à tous un meilleur accès aux soins de santé infantile, maternelle, juvénile et séniore, avec un corps soignant dévoué qui savait donner du sens au sermon d’Hippocrate, l’éthique de la médecine moderne. Aujourd’hui, cet Hôpital public a peut-être vécu et n’appartient plus qu’à l’Histoire, malheureusement ! A la place, est apparu cet espace nouveau où le droit de mourir semble (une espèce d’euthanasie imposée) avoir pris le pas sur le devoir de soigner. De nos jours, la santé publique ne semble plus représenter une priorité pour les pouvoirs publics, occupés ailleurs par leurs propres intérêts, ceux de leur famille ou de leur clan politique. En dépit de l’accroissement de la richesse nationale, ces dernières années, le secteur de la santé publique a connu peu d’investissements en termes d’amélioration du système sanitaire du pays, dans son ensemble. Ainsi, les hôpitaux publics n’ont rien de tels, car, en réalité, ils sont privatisés dans leur fonctionnement quotidien. Pour illustrer nos propos, prenons les cas des hôpitaux publics de la capitale, à savoir l’Hôpital de Référence, l’Hôpital National, l’Hôpital Lamordé, l’Hôpital Régional et les autres Centres de Santé Intégrés (CSI) de la ville. Dans ces différents centres hospitaliers de Niamey, il existe ce que l’on pourrait appeler le ‘’parcours du malade’’, par allusion au ‘’parcours du combattant’’ relevant de la difficile et rébarbative formation militaire. Aujourd’hui, on se demande si le mot de gratuité a encore un sens dans ces lieux publics de soins, tant ils sont devenus onéreux pour les citoyens qui s’y rendent. Même la simple consultation par un médecin, qui peut déboucher sur un RAS (Rien A Signaler), est payante pour le patient. On ne parlerait pas des différents examens médicaux qui pourraient être prescrits par le médecin consultant, qui sont, souvent, inexplicables par leur cherté pour des centres étatiques dénués de toute recherche de rentabilité économique ou commerciale. Tenez, pour les fameux scanners ou IREM, les patients doivent payer des sommes astronomiques pour ce genre d’examens médicaux. Souvent, même après acquittement des dits-frais, les patients ne sont point au bout de leur peine, car la programmation relève d’un autre parcours qui pourrait s’étirer sur de longues semaines, et d’ici là, le mal aura gagné du terrain. C’est pourquoi, souvent, les patients un peu nantis préfèrent se rendre dans des cliniques privées pour ce type d’examens, principalement les Polycliniques qui disposent de ce genre d’appareils d’imagerie médicale, au lieu de rester poireauter dans les centres étatiques totalement submergés de demandes. Pire, les tarifs des examens médicaux dans ces centres publics sont uniformes, qu’il s’agisse pour des externes ou pour des internes ; ou encore des cas d’urgence ! C’est tout simplement inadmissible ! Aucune différence entre quelqu’un qui est hospitalisé et le patient ambulant dans les prix des analyses médicales ! Même le caractère urgent importe peu pour soulager le malade grabataire, souvent sans prise en charge médicale ! Une fois le patient hospitalisé, ses proches doivent faire face aux ordonnances journalières délivrées par les médecins traitants, sans prise en compte de la situation sociale du malade, c’est-à-dire pour savoir si le malade admis dispose d’une assurance-maladie ou d’une couverture sanitaire professionnelle. Prescrivant la plupart du temps des produits pharmaceutiques appelés ‘’spécialités’’, les médecins traitants se rendent ainsi complices des officines pharmaceutiques, dans la mesure où, le plus souvent, les pharmacies populaires hospitalières n’ont pas dans leurs stocks, ces spécialités qui coûteraient chères, si jamais, l’on devait les acheter avec le privé. Ainsi, chaque jour, les accompagnateurs des malades se bousculent, soit à la caisse pour payer les frais des différents examens médicaux demandés, y passant des heures interminables dans de longues files d’attentes, soit dans les pharmacies hospitalières dégarnies souvent en produits pharmaceutiques spécialisés.
Franchement, on ne saurait trop comprendre comment un Etat social, comme celui du Niger, ait pu tomber dans cette marchandisation de la santé publique. Même les nations développées du monde, championnes pourtant du libéralisme sauvage, la prise en charge de la question sanitaire jouit d’une considération de premier plan. En France, à l’occasion de l’apparition du COVID-19, les citoyens de ce pays, qui ne sont d’ailleurs pas mal logés en matière de couverture sanitaire, ont clairement dénoncé les insuffisances du système sanitaire de leur pays par la réduction drastique du nombre de lits dans les hôpitaux, la vétusté ou l’insuffisance du matériel médical, ainsi que ceux qu’ils appellent les ‘’déserts médicaux’’, c’est-à-dire le manque criard de médecins dans certaines zones du pays. D’ailleurs, dans la patrie des Gaules, la sécurité sociale est chroniquement déficitaire à cause, justement, des trous que lui cause la santé publique en termes de prise en charge. Egalement, aux Etats-Unis d’Amérique, la première économie de la planète, il y avait eu ce que l’on appelait ‘’Obama care’’, qui est une sorte de sécurité sociale en matière de maladie pour des millions de citoyens américains exclus du système de santé à cause de la privatisation sauvage de ce secteur aux mains des puissants lobbies locaux que sont les maisons d’assurance. Pour sauver ainsi de millions de Noirs pauvres de cette situation périlleuse, le premier président afro-américain, Barack Obama, avait obtenu du Congrès une loi de couverture sanitaire pour ces Américains de seconde zone. Il faut rappeler que le président populiste, Donal Trump, voulait y mettre fin, mais, même le Congrès, aux mains des Républicains pourtant, avait rejeté cette suppression, à cause, sans doute, de son impact social et politique considérable.
Mais, au Niger, où le citoyen ordinaire vit avec moins d’un dollar par jour, la santé publique se privatise et se marchandise, de jour en jour. Les responsables de la santé publique, censés connaître les réalités de ce secteur, viennent de porter un coup mortel au système sanitaire national en matière de prise en charge médicale par des décisions récentes d’une cruauté indescriptible, par le durcissement des exigences pour la validité de ces certificats de prise en charge médicale dans les centres hospitaliers étatiques, notamment la personnalisation dudit document, pour éviter, selon lui, d’éventuelles fraudes dans le domaine. Or, depuis que les hôpitaux publics existent dans le pays, ces pratiques étaient tolérées et permettaient de soigner beaucoup de citoyens dépourvus de cette garantie sociale, sans que l’Etat sombre pour autant ! Combien de détournements de deniers publics, portant sur plusieurs milliards de nos francs, se déroulent chaque année dans le pays, sans que les auteurs en soient inquiétés ? Mais, pour sauver des vies humaines, on refuse de faire de plus de sens des responsabilités, en prétendant respecter les règles et principes de la juste orthodoxie en matière de dépense publique. Notre indignation devient grande devant le fait que ces scanners ou autres appareils de pointe en matière médicale sont souvent acquis, soit sur les deniers publics, soit provenant de la coopération bilatérale ou multilatérale. Mais, l’on a le sentiment que ces appareils sont, en quelque, sorte rentabilisés dans leur exploitation, par les montants exagérés fixés aux usagers. C’est le cas notamment du scanner ou de l’IREM qui coûtent la peau des fesses, comme si la finalité en était purement commerciale ! On n’ira pas jusqu’à demander la gratuité totale pour ces examens particuliers, néanmoins, on pourrait fixer des prix raisonnables en adéquation avec le pouvoir d’achat des citoyens, juste pour assurer la maintenance technique de tels appareils dont le taux d’amortissement s’étend sur plusieurs années. Mais, pratiquer des prix exorbitants dénote, tout simplement, de l’insouciance vis-à-vis de la santé des pauvres nigériens au nom desquels, pourtant, on prétend lever l’impôt. Mieux, comment le scanner d’un Hôpital national, comme celui de Niamey, peut-il tomber en panne pendant plusieurs semaines, obligeant ainsi les usagers à se tourner vers les cliniques privées plus onéreuses ?
Comme on le voit, ce sont là, sans doute, quelques-unes des tares qui gangrènent, de nos jours, les centres hospitaliers étatiques du pays, et qui n’épuisent point toute la réalité d’un système sanitaire tout aussi malade que les gens qui s’y rendent. Sans compter, dans tout cela, le ‘’pantouflage’’ des médecins spécialistes, formés à grands frais par l’Etat, qui désertent les centres hospitaliers publics pour aller souvent officier dans le privé, au détriment de leurs patients du public ! Tout cela, sous le regard bienveillant des pouvoirs publics indifférents au phénomène, puisqu’ils se rendent, souvent, à l’extérieur pour se faire soigner.
Voilà le grand crime commis, de nos jours, contre la santé publique, dans l’indifférence quasi-générale ! Voilà pourquoi le Niger restera éternellement ‘’delcorto’’ (dernier en espagnol) de la planète, car un peuple malade et mal soigné ne peut avancer en quoi que ce soit ! Du reste, les performances d’un système sanitaire ne se limitent pas seulement à la construction de bâtiments, mais, en plus, il faut disposer de plateaux techniques nécessaires aux activités médicales et d’un corps soignant en qualité et en quantité. Voilà où le régime de la renaissance du Niger d’Issoufou Mahamadou aura conduit le système sanitaire national, lui qui s’engageait, dans son Programme politique, de consacrer 25% du budget de l’Etat à l’éducation et à la santé. Mais, à l’arrivée, l’on voit bien le chemin qui avait été pris, loin des professions de foi antérieures, car l’éducation et la santé auront été reléguées au second plan, tout simplement. C’est d’ailleurs un paradoxe de constater la disparition de l’Etat social au Niger à une période, où c’est justement ces hommes politiques issus, pour la plupart, de cet Etat, de cet Eldorado mis en place par les premiers dirigeants du pays, qui sont aux affaires. Ce sont, les purs produits de cet âge social du Niger qui oeuvrent, aujourd’hui, à liquider ce patrimoine national, hypothéquant durablement l’avenir des générations futures qui devront, désormais, apprendre à inventer un autre Niger que les aînés de maintenant leur aura légué.
Hélas, nous en sommes-là, aujourd’hui, les perspectives heureuses s’assombrissent, de jour en jour, puisque la politique est devenue de la manoeuvre pure au Niger. Or, lorsque la manoeuvre l’emporte sur la conviction, le doute s’installe et l’équivoque triomphe. Il en est ainsi du régime de la renaissance d’Issoufou Mahamadou, une supercherie monumentale de pouvoir personnel et clanique, aux antipodes des principes républicains dont il s’était couvert lorsqu’il arpentait les durs sentiers de la conquête du pouvoir suprême au Niger ! Et c’est triste tout simplement pour un dirigeant qui prétendait être républicain, mais qui, au fond, n’était qu’un simple démago aux petits souliers à la recherche de sa gloire personnelle et celle de son clan politique !
Sanda
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Prix d’Excellence et du Mérite, édition 2021 : 204 élèves et 24 enseignants lauréats issus des huit régions du pays récompensés
Le ministre de l’Education nationale Dr. Rabiou Ousman a adressé, hier après-midi un message dans lequel il a annoncé la tenue de la cérémonie de remise des premiers Prix d’Excellence et du Mérite ce jeudi 2 septembre 2021 à Niamey. Cette cérémonie qui se déroule au Centre international de conférences Mahatma Gandhi de Niamey sera placée sous le haut patronage de la Première Dame Hadiza Bazoum, présidente de la Fondation NOOR.
Pour l’édition 2021, ce sont deux cent quatre (204) élèves et vingt-quatre (24) enseignants lauréats qui se voient attribuer des prix ordinaires et spéciaux constitués d’ordinateurs, de tablettes, de téléphones portables, de calculatrices scientifiques, de dictionnaires, de manuels et fournitures scolaires, des kits spéciaux, etc. Des prix spéciaux sont attribués aux meilleures filles aux examens du BEPC et du BAC ainsi qu’aux établissements ayant les meilleurs taux de réussite. Compte tenu de la situation sanitaire due à la pandémie de la COVID 19, seuls les 1ers et leurs enseignants sont invités à Niamey pour recevoir les prix.
Selon Dr. Rabiou Ousman, cette initiative cadre avec les objectifs du Programme de Transition du Secteur de l’Education et de la Formation (PTSEF) qui prônent l’amélioration de la qualité des enseignements apprentissages dans les classes.
Dans son message, le ministre de l’Education nationale a précisé que l’objectif visé à travers l’organisation de cette journée (le prix) est d’encourager les scolaires méritants et leurs enseignants. «Elle permet chez les enfants, de cultiver et de consolider les valeurs fortes du mérite et de l'effort, chez les enseignants le sens du professionnalisme et du travail bien fait qui constituent les bases essentielles de la réussite et de la promotion sociale», a déclaré Dr. Rabiou Ousman. Il précise que cette cérémonie vise à récompenser les meilleurs élèves (1er, 2ème et 3ème) des huit (8) régions du pays sur la base de la moyenne de l’évaluation pour le niveau CM2 et la moyenne de l’examen de fin de cycle pour le secondaire général, technique et professionnel, le cycle supérieur et les filières artistiques culturelles et sportives et leurs enseignants.
Par ailleurs, le ministre en charge de l’Education nationale a rappelé que la pratique consistant à récompenser les efforts des élèves pour apprendre est probablement aussi ancienne que l’école et l’enseignement.
«En accédant aux commandes de l’Etat en 2011, les autorités de la 7ème République ont fait de l’éducation et de la formation une priorité en élargissant l’accès aux services éducatifs, en améliorant la qualité des enseignements/apprentissages et en mettant en place une meilleure gouvernance du système éducatif», a-t-il souligné.
Aussi, six (6) ministères en charge de l’éducation et de la formation sont mis en place et diverses actions furent menées. Parmi les actions visant la qualité des enseignements/apprentissages, le ministre Rabiou Ousman cite l’organisation du prix d’excellence et du mérite, instituée à partir de 2011, conduite par les ministères en charge de l’éducation et de la formation et placée sous le haut patronage de la Première Dame à travers sa fondation. Cette cérémonie de remise des prix consacre, selon le ministre, un vœu cher au Président de la République, celui de faire de l’éducation le pivot de sa politique en améliorant la qualité des enseignements apprentissages par la promotion du mérite et de l’excellence.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
02 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Prix des produits de première nécessité : Augmentation notoire des prix des céréales
Les différentes crises mondiales avec leurs impacts sur la sous-région ouest africaine, combinées à une campagne agricole 2021 très déficitaire au Niger, ont favorisé une inflation des prix des produits de première nécessité. Au Niger où la consommation des céréales occupe une grande place dans les habitudes alimentaires des populations, l’explosion des prix de ces denrées pénalise financièrement les foyers et bouleverse le fragile équilibre nutritionnel qui existe encore dans les quartiers périphériques des grandes villes et dans les zones rurales du pays. Déjà, le prix d’un sac de 100 kg oscille autour de 30.000 FCFA sur les différents marchés de Niamey.
Quant aux différents marchés dits de référence pour les céréales dans la capitale, la plupart des magasins laissent désormais leurs portes grandes ouvertes. A l’intérieur où s’accumulaient dans un passé encore récent des sacs de céréales, seules quelques graines trainent encore sur les dalles servant de sol. Très souvent sur ces places mythiques, on croise des camionnettes remplies de quelques sacs de céréales. Cette fois-ci, au lieu des camions gros porteurs qui quittaient les villages et certains pays limitrophes pour venir ravitailler l’ensemble du pays, ce sont ces camionnettes qui font le sens inverse pour aller distribuer dans les villages, les quelques sacs collectés sur les marchés de Niamey.
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« Ce spectacle témoigne de la rareté des vivres dans les villages et du caractère critique de la situation », affrime un revendeur, la cinquantaine révolue, qui somnolait devant les magasins presque vides du président des vendeurs des céréales du Niger, dans l’enceinte du marchée Katako. Après avoir vendu un sac de mil a 30.000 FCFA à un client, il explique que le mil est devenu rare ces derniers temps et est progressivement remplacé par le sorgho sur le marché. Même si ce dernier, victime de son succès chez les classes moyennes à cause de sa faible teneur en sucre qui permet de réduire le risque de contracter le diabète, se vend pratiquement au même prix que le mil.
Dans le quartier Zongo de Niamey, nous avons trouvé le jeune Idrissa, un vendeur en demi-gros, prêter main forte à ses dockers pour charger sur une camionnette l’unique commande de la journée qu’il a eue. « Les céréales, dit-il d’un air désolant, sont chères car la saison pluvieuse passée a été très déficitaire et ce sont les conséquences de cette mauvaise pluviométrie qui sont visibles aujourd’hui à travers la forte inflation des prix sur les marchés du pays. Il est très difficile de trouver des stocks en brousse». Les prix de vente pratiqués par ce semi-grossiste sont de 300.000 FCFA la tonne de mil et 280.000 FCFA pour la tonne de maïs ou de sorgho.
Par contre, M. Sofiane Abdou, un commerçant détaillant dit ne pas comprendre la hausse soudaine des prix sur le marché. Le sac de 100 kg de céréales coûtait entre 23.000 F et 24.000 FCFA il y’a moins d’un an, explique-t-il, aujourd’hui il l’achète entre 29.000 et 30.000 FCFA. Il vend ainsi la tiya de mil, la mesure locale, à 800 FCFA au lieu du prix de 650 à 700 FCFA qu’il pratiquait récemment. Le maïs qui se vendait avant entre 600 et 650 FCFA, se vend actuellement chez lui entre 750 et 800 FCFA. Le sorgho est lui vendu sur ses étals de détaillant à 750 FCFA la tiya. Le niébé, poursuit-il, est à 1.500 FCFA la mesure locale mais, se justifie-t-il, elle devrait être vendue à 1.550 FCFA parce que le sac actuel est plus petit et pèse par conséquent moins qu’avant.
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M.Sofiane Abdou affirme qu’à cause de la cherté, ses clients habituels n’achètent plus des céréales et se rabattent sur le riz importé beaucoup plus qu’avant. « Seules les vendeuses de nourriture qui, de part leur travail de transformatrices sont obligées, dit-il, d’achèter les céréales». La rareté de la clientèle qui en découle, le met dans une situation précaire. « Nous prions que les prix baissent. Car, c’est quand les prix baissent que les détaillants peuvent vendre plus et dégager des profits », soupire-t-il enfin. De son côté, M. Idrissa appelle a l’aide le gouvernement pour sauver le secteur de la vente de céréales. Il souligne que la situation est tellement critique que «c’est à Niamey que les contrées agricoles à travers le pays viennent se ravitailler en céréales».
Pour cause d’élection du président de la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat du Niger a Tahoua, nous n’avons pas pu rencontrer les principaux commerçants grossistes de céréales. Ces « patrons » vers lesquels leurs collègues restés à Niamey nous renvoient, sont tous dans la cité de l’Ader pour participer aux travaux de l’élection. Les leaders des commerçants vendeurs en gros de céréales au Niger ont rencontré récemment le ministre du commerce pour débattre de l’inflation des prix et travailler à la contrôler avant que ça ne soit hors de portée. Une peine perdue d’avance pour la plupart des défenseurs des droits des consommateurs qui pointent du doigt la libération complète du secteur par le gouvernement et l’insuffisance des stocks nationaux de sécurité.
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Avec l’annonce du début du jeûne musulman qui commencera dans moins d’un mois, les consommateurs s’attendent à une nouvelle flambée des prix sur les différents marchés de références de la capitale. « Les promenades de santé du ministre dans les grands magasins de Niamey n’y changeront rien à cette situation qui est appelée à s’empirer à un moment où les citoyens sont obligés de puiser dans leurs économies pour accompagner le mois saint du Ramadan», se désole une consommatrice du 5ème arrondissement communal de Niamey, faisant ainsi allusion aux visites conduites chaque année par le ministère du commerce dans des grandes enseignes de la capitale pour s’assurer de la disponibilité des produits de grande consommation et de leur accessibilité.
Par Souleymane Yahaya (Onep)
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Prix MO Ibrahim : Retour d’Issoufou au pays sur la pointe des pieds…
Il y a quelques jours, l’ex-président nigérien partait au Kenya pour recevoir le Prix controversé MO Ibrahim qui récompense son leadership et, prétend-on, sa stature de démocrate qui consent, sans histoires, à quitter le pouvoir après ses deux mandats légaux. Le couronnement arrangé quelques jours avant son départ du pouvoir, parait un truc manigancé, presque marchandé pour espérer, par la médaille de pacotille, «d’or blagué», s’ouvrir quelques chances d’une carrière internationale qui le propulse dans les grandes institutions du monde. On apprenait même à un certain moment qu’il envierait le poste de secrétaire général des Nations- Unis. Lui a-t-on miroité le poste « juteux », pour le blaguer et le pousser à quitter le pouvoir ? En tout cas, à la fin, le retour d’Antonio Guterres pour rempiler à la tête de l’organisation mondiale a éteint ce rêve et il a dû se contenter d’autres rôles farfelus que les Nations-Unis, à travers son Secrétaire Général, pouvaient lui confier au Sahel pour contenir ses rêves d’ascension, et dans la crise burkinabé, où il ne fut pas le bienvenu. Il ne put d’ailleurs pas rendre à temps un rapport sur le pays, rejeté par bien d’acteurs de la crise du Burkina.
Mais le timing, avec son décorateur, ne semble pas être le bon, car, au même moment où, par la médiatisation arrangée, on voulut réussir le marketing politique de l’homme qui, apparemment nourri, sans avoir le courage de le dire au peuple, de nouvelles ambitions politiques, on apprit, levant un tout petit coin de voile de sa gestion, son implication personnelle suspectée dans une transaction douteuse où, descendant du haut de son rôle, il se réduit en un terrible vendeur – pardon trader – d’uranium. On savait que, pour saluer l’événement qui l’élevait, un comité d’accueil était à pied d’oeuvre pour réserver au « champion » un accueil mémorable voulu plus pour narguer les Nigériens comme pour leur dire : « quand bien même vous ne l’aimez pas, le monde le célèbrerait ». Ils se trompaient.
Ce fut donc une douche froide pour l’ancien président décoré d’apprendre, alors qu’il était au firmament de l’euphorie, au faîte de sa gloire folklorique, sortant de la cérémonie de remise du prix, que le journal Africa Intelligence, jouant au trouble-fête, regardant sa médaille peu brillante de Meka, mettait trop de sable dans son atchéké. Et, dans le pays, les fadas en jasaient, racontaient tout ce qui est connu de l’affaire, non sans la broder de quelques grossissements pour « pimenter » les récits de l’uraniumgate pour une consommation locale qui en raffole à bon compte. Le comité d’accueil a compris qu’on parle, et souvent très mal, de son héros ces temps-cis avec le brouillard envoyé par le journal en ligne, et finit pas réduire le faste méticuleusement préparé au strict minimum, recevant dans l’intimité de la camaraderie, l’accueil de Zaki alors salué par quelques inconditionnels. Les médias classiques n’étaient pas présents pour servir les vanités de l’homme mais une vidéo est partagée sur les réseaux sociaux où on peut le voir, revenir au pays sur la pointe des pieds, très discrètement, triste de savoir que l’histoire le rattrape et que son étoile gît dans la boue.
Comme quoi, on n’invente pas des gloires. On les mérite. Et les meilleures sont celles impérissables que le peuple offre.
Mairiga
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Problème d'assainissement au quartier bobiel : L’autre facette de Niamey Gnala
Faire de Niamey une capitale où il fait bon vivre, c'est le rêve des autorités actuelles. C'est dans ce sens qu'a vu le jour le programme Niamey Gnala ou Niamey la coquette. Depuis, quelques actions sporadiques s'observent dans la capitale. Pour l'essentiel il s'agit de l'enlèvement des ordures ménagères. Mais la tâche reste immense. Autant dire que le Haut-commissaire Niamey Gnala a du pain sur la planche. Dans certains quartiers de la capitale les habitants cohabitent avec des tas d'immondices. C'est le cas du quartier Bobiel plus connu sous le nom de Bobiel 2ème pompe. La voie latéritique du quartier, en plus d'être tortueuse et désagrégée, est complètement impraticable. C'est à se demander même si des êtres humains y vivent. Plastique, détritus, vieux pneu, bref un cocktail favorable au développement de toute sorte de bactérie. Dès qu'on met pied dans cette zone, une puanteur insupportable vous accueille. Face à la situation, et surtout à la démission des décideurs, les habitants de ce quartier ont décidé de sortir de leur silence pour en finir avec l'insalubrité. ISSA IBRAHIM, possède un atelier de soudure dans le quartier. Il est bien conscient du danger qui les guettent : " Pour vivre dans ce quartier il faut s'armer de patience, les odeurs pestilentielles,
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Problème d’hygiène et assainissement en période de pluies à Niamey : Le calvaire des habitants de la capitale commence déjà
La pluie est attendue avec impatience par les habitants de Niamey, qui souffrent de la chaleur humide depuis plusieurs semaines. Mais quand elle tombe, elle apporte un nouveau problème : comment circuler dans certaines rues de la capitale nigérienne, à pied ou en véhicule, sans se retrouver bloqué ou trempé ? C’est ce qu’a vécu beaucoup de travailleurs et de citoyens de la capitale le lundi 12 juin 2023 lorsqu’ils rentraient à la maison.
À environ 300 mètres du rond-point Francophonie la route était transformée en un véritable lac, où l’eau stagnait sur plusieurs centimètres de hauteur. La circulation était extrêmement lente et chaotique. Les véhicules avançaient à pas de tortue, en évitant les nids-de-poule et les flaques d’eau. Certains étaient noyés à moitié ou tombaient en panne. Les piétons n’avaient pas d’autre choix que de marcher dans l’eau boueuse ou d’attendre sur les trottoirs bondés. Les motocyclistes et les piétons s’adonnent à de rudes acrobaties pour éviter de se faire asperger d’eau sale.
Dès qu’une grosse pluie tombe à Niamey, il est difficile de trouver un quartier de la Capitale où la circulation routière est fluide. Ce qui oblige certains conducteurs à prendre des raccourcis. C’est le cas de Moussa Amadou, un commerçant qui revenait du marché à bord de sa voiture chargée de marchandises. «J’ai essayé de passer par une rue qui me semblait moins inondée, mais je me suis trompé. L’eau est montée jusqu’au capot et le moteur s’est arrêté. J’ai dû abandonner ma voiture et appeler un ami pour qu’il vienne me chercher avec sa moto», raconte-t-il avec un air épuisant. Moussa ne sait pas encore si sa voiture est réparable ni combien cela va lui coûter. Il craint aussi que ses marchandises soient abîmées par l’eau.
Un peu plus loin, certains étaient éclaboussés au passage des voitures ou des motos qui roulaient trop vite. Les caniveaux d’évacuation des eaux de pluie étaient débordés ou bouchés par les déchets solides provenant des ménages environnants. «Je suis étudiant et je vais à l’université à pied tous les jours. Hier soir, en rentrant chez moi, j’ai été éclaboussé par une moto qui passait à toute vitesse dans une flaque d’eau. J’étais trempé et sale. J’ai eu peur de tomber malade à cause de l’eau contaminée. Je trouve que c’est irrespectueux et dangereux de conduire comme ça. Vraiment c’est un calvaire de se déplacer à Niamey après la pluie. Il faut compter deux ou trois fois plus de temps que d’habitude pour aller au travail ou à la maison», témoigne Abba qui déplore le manque de civilité de certains conducteurs qui ne respectent pas les piétons.
A côté de ce spectacle, des enfants jouaient à la baignade dans de l’eau stagnée sur l’une des double voies communément appelée 100 mètres. Ils s’amusaient à plonger dans l’eau ou à faire des concours de vitesse. Ils ne se rendaient pas compte des risques qu’ils couraient de se faire renverser par un véhicule, d’attraper des maladies infectieuses ou parasitaires, ou encore se blesser avec des objets coupants ou pointus cachés sous l’eau.
Les inconvénients de l’eau de pluie sur les routes sont nombreux pour les véhicules et les piétons. L’eau peut endommager le moteur, le système électrique, les freins ou les pneus des véhicules. Elle peut aussi provoquer des accidents de la circulation, en réduisant la visibilité et l’adhérence au sol. Pour les piétons, l’eau peut causer des glissades, des chutes, des entorses ou des fractures. Elle peut aussi favoriser la propagation de maladies comme le paludisme ou le choléra. «Depuis que la pluie a inondé les routes, je n’arrive plus à circuler normalement. L’eau a endommagé mon moteur, mes freins et mes pneus. Je dois faire des réparations coûteuses et je perds des clients. C’est une catastrophe pour mon activité.», confie un taximan.
Les inondations sont un problème récurrent à Niamey, qui s’aggrave avec le changement climatique. La ville, située au bord du fleuve Niger, est exposée aux crues du fleuve et aux écoulements intenses qui surviennent pendant la saison des pluies, entre juin et septembre. La croissance démographique et l’urbanisation anarchique ont également contribué à réduire les capacités de drainage naturel et à augmenter les risques d’inondation. Selon le gouvernement nigérien, les inondations ont fait 35 morts et plus de 26.500 sinistrés depuis le début de l’année 2022. En 2020, le bilan était de 71 morts et plus de 350.000 sinistrés.
Face à cette situation, les autorités ont mis en place des mesures d’urgence, comme la distribution d’aide humanitaire aux victimes, la construction de digues et de canaux, ou la sensibilisation des populations aux gestes de prévention. Mais ces mesures sont insuffisantes pour faire face à l’ampleur du phénomène. Il faudrait également renforcer la prévision météorologique, améliorer l’aménagement urbain, protéger les zones humides et les forêts, et développer des stratégies d’adaptation au changement climatique. C’est le défi que doit relever Niamey pour assurer la sécurité et le bien-être de ses habitants.
Ali Amadou Moustapha (Stagiaire)
Source : http://lesahel.org/
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Procès Abdoulaye Seydou, coordonnateur du M62 : Le SG du Mouvement dénonce ‘’une poursuite et détention arbitraire’’
Les débats ont duré 8 heures d’horloge environ dans le procès opposant Abdoulaye Seydou, coordonnateur du Mouvement M62, à l’Etat du Niger, pour déboucher sur un réquisitoire dans lequel le Procureur de la République a requis 3 ans d’emprisonnement ferme et une amende de 5 millions de francs CFA. Le délibéré est fixé au 14 avril prochain. Emprisonné depuis janvier à la maison d’arrêt de Kollo, Abdoulaye Seydou n’est pas au bout de ses misères avec le gouvernement qui entend visiblement le réduire au silence. Pour le mettre en prison, l’Etat, par le truchement du Procureur de la République, a inventé de toute pièce un chef d’accusation farfelu en lien avec les événements tragiques de Tamou. Lorsqu’il a comparu libre en janvier dernier pour répondre du chef d’accusation de ‘’production et diffusion de données de nature à troubler l’ordre public et à saper le moral de l’armée’’, le ministère public a décidé d’abandonner cette piste pour le poursuivre cette fois par rapport à un nouveau chef d’accusation de ‘’complicité d’incendie volontaire de hangars des orpailleurs’’. De correctionnel, l’affaire prend désormais une tournure criminelle, donnant lieu à l’ouverture d’une information judiciaire dont l’instruction est confiée au doyen des juges d’instruction, rappelle-t-on. Après deux mois de travail sur le dossier, le doyen des juges a prononcé un non-lieu par rapport à l’accusation, les faits n’étant pas constitués. Il a alors renvoyé le coordonnateur du M62 devant le tribunal correctionnel pour ce procès qui s’est déroulé vendredi 31 mars 2023. Les débats entre les parties ont tourné pour l’essentiel sur le contenu de la déclaration publiée par le M62 suite aux témoignages recueillis par l’équipe qu’il a dépêchée à Tamou, quelques jours après le bombardement du site d’orpaillage par l’armée dans le cadre d’une opération de traque d’éléments terroristes. La polémique dans l’affaire se rapporte au nombre de morts civils et blessés qui s’établit respectivement à 11 et à 24, selon les chiffres fournis par la Commission national des droits humains. Il n’y a rien, absolument rien, dans le communiqué du M62 comme données susceptibles de troubler l’ordre public et attenter au moral de l’armée. Ce qui irritait le gouvernement, c’est l’entêtement affiché par les responsables du M62 de poursuivre les investigations pour faire toute la lumière sur l’affaire Tamou. Raison pour laquelle il fallait décapiter le mouvement en mettant au frais son coordonnateur Abdoulaye Seydou. Pour l’organisation, sa poursuite et sa détention sont arbitraires. ‘’Quand on écoute le parquet, mêmes les arguments qu’il donne c’est par rapport au nombre de morts. Or le M62 n’a jamais parlé de nombre de morts avancés par le parquet. Il a été rapporté dans notre déclaration que des citoyens à travers les réseaux sociaux ont parlé de tel nombre de morts et le ministère de la Défense dans son communiqué a avancé un chiffre et c’est ce qui a motivé notre mission terrain pour faire les constats qui ont été consignés notre déclaration’’, a déclaré Sanoussi, secrétaire général du M62. ‘’Nous avons demandé à ce qu’il y ait une enquête indépendante pour que cette affaire de Tamou soit tirée au clair. Mais ce harcèlement judiciaire contre notre coordonnateur ne nous surprend pas parce que bien avant qu’on ne soit là, l’adjoint du procureur l’a dit devant son avocat : avec ou sans raison, ils vont le jeter en prison’’, a ajouté Sanoussi, à l’issue du procès. Pour lui, il s’agit d’un cas de détention et de poursuite arbitraire contre un défenseur des droits humains. ‘’Nous n’allons jamais baisser la garde, nous allons continuer à nous mobiliser pour que justice soit faite et qu’il y ait manifestation de la vérité dans le cadre de l’affaire dite Etat du Niger contre M62, pour que lumière soit faite par rapport à la tuerie de Tamou et que les victimes civiles soient mises dans leur droit’’, a martelé le SG du M62.
Tawèye
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Procès de centaines de militants présumés de Boko Haram à Diffa
Le procès de plusieurs centaines de militants présumés du groupe islamiste Boko Haram s'est ouvert mardi à Diffa, dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, a annoncé aujourdhui la télévision publique. "Plusieurs centaines de prévenus seront jugés, notamment pour les charges d'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste", a indiqué à l'AFP une source judiciaire.
Les premiers procès de membres présumés de Boko Haram s'étaient tenus en mars 2017 à Niamey, la capitale du Niger. Cette année, ils ont été délocalisés à Diffa, théâtre depuis février 2015 de nombreuses attaques de Boko Haram, groupe basé dans le nord-est du Nigeria voisin.
"Le Niger est une démocratie et un Etat de droit (...) nous ne croyons pas à la loi du talion, nous n'exécutons pas sommairement nos ennemis, fussent-ils des terroristes notoires". Les jugements se feront "conformément aux conventions internationales" signées par le Niger, a assuré le général Abou Tarka, responsable de la Haute autorité à la consolidation de la paix (HACP, gouvernementale) lors de l'ouverture du procès, au tribunal de grande instance de Diffa, la capitale régionale du Sud-Est.
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Procès de la tentative avortée de putsch du 31 mars Bazoum a tranché : ‘’les prévenus seront condamnés’’
Le procès relatif à la tentative avortée de coup d’Etat intervenus dans la nuit du 30 au 31 mars 2021 a repris depuis la semaine dernière, après plusieurs jours d’interruption suite à des exceptions soulevées par des avocats de la défense. Lesquelles exceptions portent sur la compétence du tribunal militaire mis en place à cet effet à connaître de l’affaire au regard notamment de sa composition. La Cour constitutionnelle, qui a été saisie de la requête introduites par les avocats de la défense, a estimé que le tribunal est bel et bien compétent pour poursuivre le procès qui concerne près d’une cinquantaine de personnes, majoritairement des militaires. Nul besoin de s’attarder sur les auditions qui ont cours et qui donnent lieu à des aveux de la part de certains des prévenus pendant que d’autres nient toute implication dans la conspiration malgré des témoignages accablants contre eux. Ce qu’on peut retenir, c’est que la tentative de déstabilisation du régime s’est bel et bien déroulée. Ce que l’opinion attend de connaître à l’issue du procès, c’est les charges retenues contre chacun des prévenus et la sauce à laquelle ils seront mangés. C’est en principe à la fin du procès qu’on ne saura. Mais on n’a plus besoin d’attendre longtemps pour le savoir à partir du moment où le président Bazoum a décidé lui-même de trancher.
Dans un entretien accordé récemment à un confrère étranger qui lui a posé la question sur le procès en ces termes : ‘’Il y a un procès qui s’ouvre à Niamey, celui des auteurs présumés d’une tentative de coup d’Etat déjoué. Qu’est-ce qui s’est passé avec ces soldats là qu’on a accusés de tentative de coup d’Etat ? Voici la réponse donnée par Bazoum qui se veut sans appel : ‘’On ne les a pas accusés, il y a eu une tentative de coup d’Etat et on les a pris les armes à la main. Donc ils vont être jugés et ils vont être condamnés proportionnellement à la part qu’ils ont, les uns et les autres, eu à prendre dans la commission des actes qui ont eu lieu dans la nuit du 30 au 31 mars 2021’’. A partir du moment où le procès est en cours, il est superflu de dire qu’ils vont être jugés. Mais de là à annoncer leur condamnation inéluctable, le président Bazoum anticipe sur l’issue du procès. Il condamne lui-même les prévenus à la place des juges du tribunal. La seule chose qu’il n’a pas dite, c’est les peines d’emprisonnement que chacun d’entre eux prendra. Ça c’est encore une nouvelle bourde de la part du président Bazoum, une immixtion dans un dossier en jugement. Il revient à présent au tribunal de faire les formalités, Bazoum ayant déjà tranché le sort des prévenus.
O.I
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Procès de militaires accusés de tentative de coup d’État : Des sentences déjà arrêtées ?
Le 20 avril 2022, l’État-major des Armées a radié 23 militaires du rang, dont 10 caporaux et 13 soldats de 1ère classe, officiellement pour faute grave contre le service ou contre la discipline. Dans les visas de la décision, un détail important : « vu les résultats des conseils d’enquête ». Une mention qui indique que la décision ayant frappé les 23 militaires a été prise conformément à ce que les conseils d’enquête ont retenu après appréciation des éléments d’information. Ces militaires radiés sont essentiellement recensés dans les rangs de la compagnie des fusiliers de l’air (Cfa).
Bien avant, donc, l’ouverture du procès hier, selon des sources judiciaires, un nombre important de militaires (hommes du rang, sous-officiers et officiers supérieurs) ont subi la foudre de décisions dont on s’interroge sur les fondements légaux en démocratie. Avant ces hommes du rang, six officiers supérieurs, dont deux colonels-majors et un lieutenant-colonel, ont aussi connu le même sort. Selon des sources judiciaires, le procès qui s’est ouvert, hier, est une simple formalité, tous les militaires incriminés étant d’ores et déjà condamnés quelque part. Pour certains, ils sont en prison depuis trois ans. Pour une tentative de coup d’État, qui est corroboré par des preuves accablantes contre les conjurés, le temps consacré à l’instruction paraît trop long. Contactées par nos soins, de nombreuses sources assurent qu’il n’y a pas grand-chose dans les dossiers de la plupart d’entre eux. Des simples écoutes téléphoniques, parfois, qui ne peuvent conduire à une mise en accusation conséquente pour atteinte à la sécurité de l’État.
Le conseil d’enquêtes n’ayant qu’un avis consultatif, ses résultats n’influent pas forcément sur les sentences des instances décisionnelles
Selon les mêmes sources judiciaires contactées, la loi portant statut du personnel militaire, promulgué le 3 décembre 2020, par l’ancien président de la République, ne garantit pas aux militaires mis en cause un procès équitable. L’article 161 indique que « l’officier ou le sousofficier de carrière ne peut être mis en position de réforme pour motifs disciplinaires que dans les cas « d’inconduite habituelle, de faute grave dans le service ou contre la discipline et enfin pour faute contre l’honneur ». Une porte ouverte à une dérive certaine, selon nos sources. La loi n’indique pas ce qu’on peut considérer comme inconduite habituelle, faute grave dans le service ou contre la discipline ainsi que faute contre l’honneur ; ni d’ailleurs les critères d’appréciation de ces fautes d’inconduite habituelle, de faute grave dans le service ou contre la discipline et faute contre l’honneur.
Le conseil d’enquêtes se veut un organe créé pour garantir aux militaires le respect de leurs droits à la défense. C’est sur la base du rapport d’enquête dudit conseil que le sort des militaires est scellé. Or, ce conseil d’enquêtes n’a pas de voix délibérative délibérative. Son pouvoir est consultatif. Il ne peut par conséquent influencer la décision des autorités chargées d’appliquer, à l’encontre des mis en cause, d’éventuelles pénalités. S’il demande de libérer pour charges non suffisantes, l’autorité et/ou la justice militaire n’est pas pour autant obligée de le suivre dans sa recommandation. En fin de compte, les résultats du conseil d’enquêtes peuvent se révéler inutiles si l’autorité chargée de sanctionner a déjà arrêté de sévir lourdement. L’avis consultatif du conseil d’enquêtes ne garantit pas, selon des sources judiciaires consultées, l’impartialité de l’autorité décisionnelle. Une source d’inquiétude pour certaines organisations de droit de l’homme qui craignent une dérive de règlement de comptes dirigés, planifiés et exécutés sous le couvert de la loi.
Dans le rétroviseur, les notes de police qui ont fait changer le cours de la transition militaire de Djibo Salou
Les militaires incriminés aujourd’hui et radiés sans qu’on ait eu connaissance de procès les concernant ne sont pas les premiers à avoir été accusés de tentative de coup d’État. Ils se comptent par centaines, rapportent des sources judiciaires, les militaires, officiers, sous-officiers et soldats, qui ont été rayés des rangs de l’armée nigérienne pour des tentatives présumées de coup d’État. D’avril 2011 à ce jour, on ne compte pas moins de cinq annonces de tentatives de coup d’Etat. Si, par le passé, les tentatives de coup d’État annoncées par les dirigeants n’ont pas été perçues comme des coups fourrés, il n’est pas de même depuis une décennie. Bien qu’on soit en démocratie et dans un État de droit, les différentes affaires ont été gérées de façon martiale, ne laissant à l’opinion nationale aucune possibilité d’information sur les fautes commises et les sanctions infligées.
Les cas de dérives ne sont pas exclus. Les Nigériens, qui ont eu connaissance des notes de police qui ont fait changer le cours de la transition militaire de Djibo Salou, n’excluent pas une répétition récurrente de la pratique.
Des notes de police visiblement montées de toutes pièces qui ont visé des personnes, notamment des officiers supérieurs de l’armée pressentis comme étant des obstacles éventuels à un soutien ferme et résolu de l’équipe dirigeante de l’époque à Issoufou Mahamadou et à son parti, le Pnds Tarayya. Une disposition prise, dit une source avisée, en vue d’éviter un remake de l’issue de la transition militaire de Daouda Mallam Wanké où le Crn, l’instance dirigeante, a dû se résoudre à observer une stricte neutralité face aux candidats et aux partis politiques.
Laboukoye
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Procès des éléments présumés de Boko Haram : Dix-sept(17) prévenus ont été condamnés, vingt et un (21) ont été relaxés
Les audiences foraines ont eu lieu au Sud Est du Niger, dans la région de Diffa, pour juger les présumés éléments de la secte terroriste de Boko Haram. Une semaine après, les premières sentences donnent les résultats suivants: Dix-sept(17) prévenus ont été condamnés, vingt et un (21) relaxés et quatre(4) accusés ont vu leur procès renvoyés pour une mise en état des dossiers.
Ces audiences ont suscité un véritable engouement au sein de la population de Diffa qui y a assisté massivement. Pour le Procureur de la République M. Chaibou Samna « les avocats, les témoins et les traducteurs étaient tous là, les éléments de preuve ont été rapporté devant eux et discutés contradictoirement » Dans les rangs des prévenus, il y’avaient des nationalités nigérianes et tchadiennes.
Djoda Bahilo
09 juillet 2018
Source : https://www.nigerdiaspora.net
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Procès des militaires mis en cause dans l’affaire du coup d’Etat de 2021 : Des révélations fracassantes troublent le sommeil de l’ancien président
A la barre depuis des jours, ceux qui étaient entendus par le tribunal, ont passé pour dire leur part de vérité dans une affaire à laquelle, certaines d’entre eux disent ne rien comprendre. Ceux qui seraient les cerveaux de l’affaire, presque troublés souvent, dans leurs propos, donnaient des informations précieuses, souvent contradictoire, qui permettent de délier les fils de ce puzzle conçu par les intrigues d’hommes qui s’en servent à discréditer des militaires et des acteurs politiques dans le but de légitimer leur persécution qui ne vise qu’à les anéantir et à se débarrasser de voix discordantes. Ainsi que beaucoup d’observateurs le soupçonnaient, l’on apprend de certains accusés, qu’ils avaient été contactés par le régime d’Issoufou Mahamadou qui manigancerait alors ces faux coups d’Etat. Ils auraient été contactés pour le sale boulot notamment par la DGSE de l’époque, et le Général Tiani, Chef de corps de la garde présidentielle, pour fomenter – pardon, pour simuler – un semblant de coup d’Etat afin de faire avorter, semble-t-il, la cérémonie d’investiture du Président Bazoum, et saborder la présidence du nouveau chef d’Etat qui s’apprêtait à prendre fonction à la suite d’une élection que le même système, par machiavélisme, avait pourtant arrangé pour un homme qu’il faisait croire être son choix assumé. Tout le monde pouvait comprendre, depuis que certains voyaient la source de ce débat autour de la nationalité d’origine du candidat du parti venir de l’intérieur même du PNDS, que derrière l’entêtement d’Issoufou à imposer Bazoum, l’homme pouvait avoir d’autres calculs, d’autres espoirs pour récupérer la situation à son profit. Peut-être que le Philosophe fait semblant de ne rien comprendre. Le dernier congrès de son parti l’a pourtant alerté à comprendre que quelque chose se trame sur son dos. Il ne peut pas manquer de flair à ne pas voir des faits aussi grossiers…
Pendant les deux mandats d’Issoufou, l’armée nigérienne avait vécu permanemment sous la psychose des dénonciations du régime pour faits de tentative de coups d’Etat que le régime prétend toujours avoir déjoués pour trouver, par de telles accusations fallacieuses, le moyen d’anéantir des hommes qui gênent. Mais, les Nigériens en étaient restés sceptiques, ne pouvant croire au récit qui est servi pour justifier et expliquer les montages grossiers que des ministres venaient expliquer, racontant – vraiment – que certains des accusés auraient « plongé » pour corroborer la thèse du coup d’Etat que défendait le pouvoir nigérien esseulé par son incompétence à gouverner un Etat. Pour autant, les Nigériens qui connaissent bien leurs socialistes, restaient méfiants, doutant de ce qui se dit autour de ce qui ne peut être pour eux que de vrais faux coups d’Etat. Combien de coups d’Etat le régime avait d’ailleurs révélés à l’opinion et combien d’hommes, civils et militaires, avaient été trainés dans ces affaires pour finir en prison, souvent sans jugement, sans aucun procès ?
Sous Issoufou Mahamadou, presque chaque année avait, dans son Livre de Guinness, sa fameuse tentative avortée qui occupe souvent de larges plages de ses messages à la nation. En quittant le pouvoir, avant que le nouveau régime ne s’installe et quelques jours avant la prestation de serment du nouveau président, Mohamed Bazoum, il fit sa dernière annonce d’un autre coup d’Etat, avec, les populations de Niamey pouvant se le rappeler, des tirs nourris dans les profondeurs de la nuit, du côté de la présidence, mais sans que le matin l’on y voie quelques impacts des assauts des putschistes imaginaires ou imaginés – c’est selon. Même là, les Nigériens, malgré toute la mise en scène nocturne orchestrée, doutèrent et prirent sur des pincettes les informations données autour de ce qui serait une atteinte à la sureté de l’Etat. Du reste, certaines chancelleries étrangères basées à Niamey en savent quelque chose. Depuis quelques jours, cette affaire est en procès car ceux qui avaient été accusés, à tort ou à raison dans le dossier, ne peuvent pas rester sans jugement.
Questions…
Le tribunal, dès lors, aura-t-il à interpeller, aux fins de confrontation et de citation à comparution, ceux qui, désignés par certains accusés, pourraient être les véritables « ingénieurs » des faux coups d’Etat et qui, pour les avoir pensés et conçus, tout en restant invisibles loin de la scène, sont quand même les metteurs en scènes, eux qui ne se servent que d’hommes à tout faire, mais dont certains en vérité, avides d’argent facile, joueraient pour les comploteurs-bénéficiaires, le rôle de mercenaires.
Issoufou, aurait-il donc gouverné dans le complot permanent ?
S’il faut faire foi à ces révélations croustillantes, l’on ne peut que s’interroger sur la perception que l’ancien président se fait du pouvoir. Croit-il, conscient de son déficit de légitimité, que de telles accusations périodiques pouvaient, seules, lui permettre de gouverner sans rien craindre de la part de l’armée lorsqu’il peut s’en servir à mettre hors d’état de nuire tous les potentiels soldats de valeur qui pourraient être tentés de le renverser, le Niger étant connu pour être lui aussi un pays qui a une certaine tradition de coup d’Etat ?
Ces troublantes révélations qui discréditent l’ancien régime…
Faut-il alors croire, comme le disaient déjà certains analystes, que le choix de l’ancien président pour la présidentielle n’était pas sincère dès au départ parce qu’il pourrait avoir misé sur une probable chienlit provoquée par des contestations escomptées pour espérer récupérer la situation, car en vérité, l’homme, et tout le monde le sait, pourrait ne pas avoir envie de quitter le pouvoir mais que le pays, par ce qu’il a connu, donnait à ne pas se rassurer d’une telle aventure. On comprend donc qu’il craigne ce que d’autres, dans les mêmes entêtements, avaient connu dans le pays. Il temporisait ses ambitions démesurées par lesquelles, les Nigériens l’ont aussi compris, l’homme pourrait plus aimer que son enfant lui succède plutôt qu’un autre, oubliant que le Niger reste le Niger, ce pays où personne ne peut dicter sa loi. Trompé par sa toute-puissance dont il se prévaut, l’ancien président, est ainsi arrivé par ses excès à croire qu’il est le surhomme qui a dompté le peuple du Niger pour être capable de lui imposer tout : jusqu’au choix des hommes.
Cette volonté déraisonnée d’écraser tout le monde pour être seul à exister dans la démocratie en y imposant ses règles ont fini par discréditer l’ancien président au point de faire de lui l’homme politique le plus impopulaire de l’Histoire du pays. Comment peut-on imaginer, si ces révélations sont vraies, que des hommes, pour se maintenir au pouvoir, puissent tout au long de deux mandats, périodiquement organiser de faux coups d’Etat pour accuser des adversaires et des militaires craints qui ont refusé de se rapprocher du pouvoir et notamment du parti, pour rester dans la neutralité que leur impose leur métier ?
Des questions graves s’imposent. Faut-il croire que pendant tous ses discours, presque chaque année avec ces révélations de coups d’Etat déjoués qui impliqueraient des militaires et des hommes politiques alors arrêtés et incarcérés, Issoufou ourdit des complots contre la nation ? Ces révélations sont donc graves en ce qu’elles invitent à poser, d’emblée, les autres cas de coups d’Etat que le même avait souvent annoncés avec des pères de familles, et des officiers valeureux qui avaient été éloignés de leurs familles, brisant leur carrière et leur vie. Chacun, un jour ou l’autre, répondra de ses actes. Forcément.
Mairiga
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Procès Noma Oumarou contre Lumana : délibéré en appel d'une affaire actuellement sans objet / Par Issa Kanga
Nous apprenons, ce jour 4 avril 2022, que la Cour d'appel de Niamey a confirmé la décision de justice en première instance qui rappelait aux sieurs Saïdou Tahirou et Tahirou Mounkaïla que Noma Oumarou était président par intérim de Lumana et qu'ils n'avaient pas qualité à convoquer les assises de la Conférence Nationale extraordinaire du 21 décembre 2019. Raison d'ailleurs que le Ministère de l'Intérieur avait invoqué pour annuler les travaux du 3ème congrès du MODEN FA LUMANA Africa tenu à Niamey le 4 août 2019.
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Procès-verbal des opérations électorales pour l’élection des membres du Bureau du HCNE-Section de Belgique
SCRUTIN DU 06 MAI 2018
BUREAU DE VOTE N°1 et N2)
(Dépouillement des votes à l’urne)
Le dimanche 06 mai 2018, de 7h à 18 h s’est tenu l’élection des membres du Bureau du Haut Conseil des Nigériens de l’Extérieur, section de Belgique conformément aux textes du HCNE et de ceux du Comité de mise en place de la section de Belgique, sous la supervision de SEM Ousmane ALHASSANE ABBA ambassadeur du Niger au près du Royaume de Belgique.
La composition du Comité d’organisation est jointe en annexe.
Le scrutin s’est tenu dans les locaux de l’ambassade. Il y a eu deux bureaux composés comme suit :
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Processus électoral : Issoufou Mahamadou lâche Mohamed Bazoum
Selon les informations recueillies dans les milieux politiques proches du pouvoir, c’est le Président Issoufou Mahamadou qui a finalement tranché le débat sur la tenue des élections locales avant ou après la présidentielle. C’est lui qui aurait demandé à la commission électorale de faire tout pour programmer les élections municipales et régionales avant le 27 décembre, date retenue dans le chronogramme de la Ceni pour la tenue de l’élection présidentielle. En fin de compte, la Ceni, que l’on dit instrumentalisée, a fait le ménage nécessaire pour insérer la tenue des élections locales le 13 décembre 2020 ; une des deux dates proposées par les partis non affiliés et soutenue par ceux de l’Alliance pour la paix et la République (Apr). Le débat autour de cette question est, donc, en principe, derrière la classe politique. Mohamed Bazoum, le candidat désigné par Issoufou Mahamadou, comme les autres, devra réaménager son calendrier électoral pour le conformer aux dernières modifications de la commission électorale. Le 17 juillet 2020, il a adressé à tous les présidents de coordinations de section et de sections du Pnds une correspondance par laquelle il les informait du chronogramme établi par la Ceni dans le cadre des élections législatives. Un chronogramme qui, dans la lettre du président et candidat du Pnds à l’élection présidentielle, le premier rendez-vous électoral de l’année en cours est pour le 27 décembre prochain.
Que la pression soit venue d’Issoufou Mahamadou ou qu’elle ait été imposée par des forces qui se veulent invisibles, la rectification ne fait pas l’affaire de Mohamed Bazoum.
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Processus électoral : L'enrôlement des Nigériens de la diaspora remis en cause, on attend la Ceni sur la question des élections locales
La participation des Nigériens de la diaspora et peut-être tranchée par la Cour constitutionnelle. Une décision qui fait couler beaucoup d'encre et de salive, la Côte d'Ivoire ayant trouvé les moyens de procéder à l'enrôlement de ses ressortissants de l'étranger. L'affaire, chez nous, est pliée, peut-on dire au regard de la menace d'emprisonnement qui pèse sur quiconque s'aventure à critiquer l'arrêt de la Cour. Encore que l'on ignore ce que sera la réaction de l'opposition politique qui l'a déjà traitée de partisane. Me Souna Issaka, le président de la CENI s'est vu retirer, certes, une épine du pied. Mais il est loin d'être sorti de l'auberge. Il lui reste en travers de la gorge la question des élections locales. Car, si le Covid 19 a servi pour ne pas enrôler les Nigériens de l'extérieur, il ne saurait en être de même pour les élections régionales et municipales. La problématique reste, de ce point de vue, entière et les partis politiques, de l'opposition comme de la majorité, à l'exception du PNDS, ne sont pas prêts à accepter la non-tenue des élections locales à date. L'enjeu véritable est là. Selon des échos crédibles, les partis politiques sont nombreux à refuser d'admettre l'éventualité d'un nième report des élections régionales et municipales. Douchées depuis cinq que le mandat légal des élus locaux est arrivé à échéance, ces élections locales sont attendues par la plus grande partie de la classe politique nigérienne parce que considérées comme étant des élections de vérité.
La question du vote de la diaspora fait le débat politique actuel, mais pour combien de temps. Les élections locales auront-elles ou non lieu ? Si l'on se fie aux dires du président de la Commission électorale, il y a très peu de chance pour qu'elles aient lieu à date. Devant le Cndp, Me Souna Issaka a déclaré que son institution ne pourrait déposer le fichier que le 3 septembre 2020. Ce qui paraît trop corsé pour respecter la date de tenue du scrutin, fixée le 1er novembre 2020. Déjà, l'avant-veille de la tenue du Cndp, Boubacar Sabo, le secrétaire aux élections du Pnds a bien parlé des élections à venir mais sans la moindre allusion aux élections locales. Il a plutôt pointé directement la date du 27 décembre 2020, comme si c'est le tout premier rendez-vous électoral de l'année pour le Niger.
Le débat fait rage au sein de l'opinion. Dans les milieux politiques, il divise plus que jamais la classe politique entre partisans et opposants au respect de la date qui figure dans le chronogramme de la Ceni. Le clivage, dit-on, n'a rien de la traditionnelle division en majorité et en opposition. Des partis politiques de la majorité se disent outrés et révoltés par ces reports incessants des élections locales et comptent s'y opposer, cette fois-ci, avec vigueur et détermination. Que ce soit sur la question de l'enrôlement des Nigériens de l'extérieur ou de la tenue des élections locales à date, rien n'est encore joué. L'opinion nationale semble totalement braquée et il y a sans doute de l'électricité dans l'air à décider, après l'affaire de l'enrôlement des Nigériens de la diaspora, que les élections locales, aussi, se tiendront pas à date.
Laboukoye
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Processus électoral : La CENI dans la tourmente
« Il n’ya pas à se voiler la face. Au contraire, il vaut mieux relever la tête et reconnaître humblement que le processus électoral nigérien est déjà dans l’impasse ». Telle est l’appréciation d’un membre de la Ceni qui a requis l’anonymat. Confiant qu’ils ont dès le départ tirer la sonnette d’alarme, mais, hélas, sans suite, notre source indique qu’il y a trop d’hypothèques qui pèsent sur ce processus. Et pour qui sait comment les choses se déroulent, il y a réellement des inquiétudes.
Avec beaucoup de tâtonnements et de cafouillages, la Ceni patauge également dans des difficultés multiples. Financières pour la plupart, ces difficultés ont généré des retards qui, à force d’être accentués, ont fini par donner de la commission électorale l’image d’une institution bidon dont le pilotage à vue est la caractéristique principale. Le chronogramme électoral élaboré a déjà subi trois ou quatre modifications substantielles qui repoussent sans cesse les dates des élections. Les locales, qui devaient intervenir depuis 2016, attendent jusqu’à présent d’être organisées. Intégrées dans le chronogramme du processus actuel, les élections locales ont d’abord été prévues pour janvier 2020 avant d’être repoussées pour mai 2020, puis le 29 septembre 2020 et enfin (?) le 29 novembre 2020. Des reports incessants qui. traduisent le “kamé-kamé” de Souna Issaka et de ses collaborateurs. Eux-mêmes, confie notre source, ne sont sûrs de rien. Les communiqués multiples se rapportant au recrutement des superviseurs d’enrôlement biométrique en disent long sur le cafouillage de la Ceni qui n’arrive même plus à camoufler la tourmente dans laquelle elle est plongée. Le dernier cas en date de ce charivari électoral est le recours à des appelés du service civique national pour combler le déficit creusé par la défection continue des superviseurs recrutés. Une mesure déjà vouée à l’échec, une telle expérience ayant été tentée dans d’autres domaines sans succès.
Doudou Amadou
17 ocobre 2019
Publié le 09 octobre 2019
Source : Le Monde d’Aujourd’hui
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Processus électoral : La CNDH organise une rencontre avec les différents acteurs à Zinder
La Commission nationale des droits humains (CNDH), en partenariat avec le Comité des Sages, a organisé le lundi 21 décembre dernier à Zinder, une rencontre avec les partis politiques, la société civile, le Comité des sages, les FDS et la chefferie traditionnelle de la place de Zinder sur la tenue des élections apaisées. Présidée par M. Khaled Ikhiri , président de la CNDH en présence notamment du Secrétaire Général de la Région de Zinder, cette rencontre a pour objectif d’échanger avec les parties prenantes pour apporter leur contribution, ce directement ou indirectement, à la culture de la paix en cette période décisive des consultations électorales générales.
Le Président de la CNDH a souligné qu’aussitôt après sa réactivation, le Comité des sages, a entrepris une série de rencontres avec le président de la CENI, le celui du CNDP, le ministre de l’Intérieur, les partis politiques de l’opposition et de la majorité avec comme objectif majeur d’aller vers des élections apaisées au Niger. « Car sans la paix, rien n’est possible », a fait remarquer Pr Khaled Ikhiri. C’est pourquoi, au nom de l’intérêt supérieur du Niger, le président de la CNDH a lancé un vibrant appel aux différents acteurs du processus électoral pour qu’ils s’investissent afin que les élections puissent se dérouler dans la sérénité.
Le Secrétaire Général de la Région de Zinder, M. Maman Harou a, dans son intervention, salué cette initiative salvatrice et exaltante de la CNDH et du Comité des sages qui, somme toute, mérite d’être encouragée, soutenue et félicitée dans le contexte actuel des élections générales.
M.Ben Salah, membre du Comité des sages et plusieurs participants ont, dans leurs interventions, relevé le rôle extrêmement important que joue la paix dans le développement économique et social d’un pays. Tous les participants sont unanimes de voir ces élections se dérouler conformément aux lois et règlements de la République. Cette caravane de sensibilisation, faut-il le préciser, bénéficie de l’appui financier de l’UNFPA.
Sido Yacouba ANP-ONEP/Zinder
23 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Processus électoral 2020-2021 au Niger : Rencontre entre le comité des sages et les partenaires techniques et financiers
Les Nigériens seront appelés aux urnes dans quelques jours. Ainsi, pour permettre d’amorcer ce tournant dans la paix et la sérénité, la commission nationale des droits humains (CNDH), avec l’appui de ses partenaires et conformément à son mandat constitutionnel, envisage de jouer un rôle primordial dans la conduite de l’observation du processus électoral axé sur le respect des droits de l’homme. C’est à cet effet que le comité des sages, installé depuis 2016, a été réactivé depuis quelques mois conformément à l’agenda de la commission dans le cadre des élections générales 2020-2021. Les membres de ce comité de sages sont présentés aux partenaires techniques et financiers, hier matin, à Niamey, lors d’une cérémonie organisée à cet effet.
A quelques jours des élections générales, a relevé la vice-présidente de la CNDH lors de la rencontre, Mme Sidikou Fatoumata, le constat qui se dégage en plus des problèmes de pauvreté, de sous-développement et d’insécurité qui accablent notre pays, l’on doit aussi faire face à un processus électoral aux conséquences imprévisibles. «Des facteurs interactifs de conflits s’observent tant au niveau du cadre juridique régissant le processus électoral qu’au niveau des institutions et acteurs impliqués dans le processus électoral », a-t-elle indiqué. En effet, a-t-elle ajouté, les périodes électorales sont par excellence des moments de compétitions politiques et d’expressions plurielles des opinions, pouvant induire des tensions sociales dans un pays. C’est pourquoi, a déclaré Mme Sidikou Fatoumata, « des actions de prévention des conflits électoraux sont nécessaires afin d’assurer un bon déroulement du processus notamment à travers le monitoring des droits de l’homme et l’encadrement indépendant de l’observation électorale sont des garanties pour un déroulement d’élections apaisées, transparentes, crédibles et inclusives».
C’est dans cet esprit, a-t-elle dit, que la commission nationale des droits humains, avait mis en place depuis les élections de 2016 un comité des sages, qui fait partie des activités contenues dans une note conceptuelle pour le monitoring des élections axées sur le respect des droits humains. Ce comité, selon la vice-présidente de la CNDH, est composé d’éminentes personnalités nationales et reconnues pour leur impartialité et leur non-appartenance politique.
Pour sa part, M. Issa Sadou, chargé de programme de UNFPA, a souligné les raisons qui ont poussé le système des Nations Unies au Niger en général, et UNFPA en particulier, à appuyer la CNDH à mettre en place ce comité des sages. C’est en effet, entre autres, pour «permettre à chaque citoyen de jouir de tous ses droits politiques, économiques et sociaux tout en accomplissant ses devoirs, il est nécessaire que le pouvoir soit exercé de manière démocratique. Et pour que le pouvoir soit exercé de manière démocratique, il faut que les dirigeants soient choisis dans la liberté, la transparence, l’égalité et de manière inclusive et apaisée », a déclaré M. Issa Sadou. «Ensemble, nous devons travailler pour investir dans la paix et la sécurité nationale, non seulement comme des fins en soi, mais aussi comme un passage incontournable vers l’objectif plus global de développement durable du Niger», a affirmé le chargé de l’UNFPA.
Par Issoufou A. Oumar(onep)
13 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Processus électoral au Niger : 7 nouveaux membres pour la CENI
Le 23 octobre 2017, une nouvelle étape vient d’être franchie dans le processus de la mise en place de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). 7 nouveaux membres de la CENI viennent d’être nommés par le Président de la République.
Les 7 nouveaux membres nommés par décret du Président de la République se répartissent comme suit : 3 au tire des partis politiques (Issa Boukari, Hima Mamane et Abdourhamane Tari Bako) ; 2 au titre des organisations de la société civile (Wada Nafiou pour le collectif des organisations de défense des droits de l’homme et de la démocratie et Mme Katambé Mariama Boukary pour le collectif des associations féminines) ; et 2 au titre de l’administration publique (Moussa Ladan pour le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses et Coutumières et Mallam Oumarou pour le Ministère du Plan). Ces 7 membres nouveaux membres viennent rejoindre les deux précédemment nommés à savoir le Président en la personne de Sounna Issaka et le Vice-président en la personne d’Amada Aladoua portant ainsi à 9 les membres de la CENI. D’autres nominations ne vont pas tarder. A présent, les regards sont braqués en direction de l’Opposition politique dont les représentants sont attendus. Il faut noter que jusqu’ici, le Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) continue à garder une position rigide quant à sa participation au processus électoral arguant un processus tronqué, sans consensus. Position identique pour les partis politiques non-affiliés même si à ce niveau, on parle d’une révision de position dans les prochains jours, certains membres de ce regroupement voulant lâcher du lest. Jusqu’à quand le FRDDR va continuer à faire la tête dure ? Du côté de la Majorité, il n’est pas question de laisser le processus prendre du retard au risque d’assister à la fin à un bâclage des élections, porteur de tous les périls. Aussi, ajoute-t-on du côté de la Mouvance présidentielle, il y a l’impérieuse nécessité de prendre rapidement à bras le corps la question de l’élaboration du fichier du fichier électoral biométrique qui est un gage de crédibilité de la transparence des élections. « Si tant est que l’Opposition tient à des élections crédibles, il n’y a pas de raison qu’elle fasse traîner le processus électoral », avance-t-on du côté de la Majorité.
Oumarou Kané
25 octobre 2017
Source : http://lesahel.org/
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Processus électoral au Niger : Khardiatou Lô Ndiaye, la surprenante "revenante"
Beaucoup de Nigériens s'interrogent, fort à propos, sur le retour, impromptu, de Khardiatou Lô Ndiaye, au Niger. Ancienne représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) au Niger, elle connaît assez bien ce pays où elle a tissé de solides relations au point de susciter interrogations et doutes sur sa neutralité dans le jeu politique nigérien. En clair, si elle n'est pas formellement accusée d'avoir un parti pris politique, tout Niamey bruit toutefois d'informations pour le moins à son désavantage. Il faut dire que ce retour, après un premier séjour en service régulier, est plus que déroutant. Pourquoi Khardiatou Lô Ndiaye est revenue à Niamey alors qu'elle est à la retraite depuis belle lurette ? Pourquoi le système des Nations Unies l'a-t-elle choisie, elle, la retraitée ? Est-elle pour le système des Nations Unies un soldat du genre " Rambo " pour des missions impossibles ? Bref, ça parle beaucoup en ville. Quoi qu'il en soit, Khardiatou Lô Ndiaye est revenue sur un théâtre qu'elle connaît si bien pour l'avoir pratiqué en 2010-2011, lors des élections générales qui ont mis un terme à la Transition militaire de Djibo Salou. Un passage que l'on dit peu à l'avantage de la dame Lô.
À la retraite depuis quelque temps, elle a été curieusement appelée de Dakar pour assurer l'intérim d'un fonctionnaire en service régulier, muté ailleurs. Et d'intérim, elle tend à s'installer, manifestement de façon durable, non sans représenter, selon nos sources, crédibles, une source potentielle de cafouillages au sein du système des Nations Unies au Niger. Khardiatou Lô Ndiaye, dit-on, veut agir en qualité de personnel exécutif du Pnud au Niger alors qu'elle assure la coordination du système des Nations Unies au Niger.
C'est le souvenir de son premier séjour à Niamey qui déteint aujourd'hui sur le retour surprenant de Khardiatou Lô Ndiaye au Niger. La dame, que l'on dit soeur de Fodé Ndiaye, le patron du Pnud au Niger lors du hold-up électoral de 2016, est regardée de biais dans la capitale nigérienne. La savoir, de nouveau, au centre de la coordination du système des Nations Unies au Niger dans un contexte préélectoral, n'est pas sans inquiéter au sein de la classe politique. Son retour intrigue à plus d'un titre, diton. Et ça parle, ça parle… Sur ce qui se raconte à son propos dans les salons feutrés de Niamey, c'est qu'elle est revenue pour une mission précise, certains n'hésitant pas à lier son retour au processus électoral actuel. Pour un rôle qui, en principe, est rigoureusement frappé du sceau de la neutralité absolue, le choix porté sur Khardiatou Lô Ndiaye, une retraitée, pose problème. Les motivations qui ont présidé à sa désignation pour assurer un intérim qui tend à s'éterniser ne peuvent que susciter doutes et interrogations. Selon des confidences faites au Courrier, il y a bien quelqu'un qui a été ciblé pour mettre fin à cet insolite intérim concocté, on ne sait, pour quel dessein. Mais, celui qui devait venir attend toujours, bloqué par des manoeuvres de bas étage auxquelles certaines personnes ne seraient pas étrangères.
Laboukoye
25 juillet 2020
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Processus électoral au Niger : La Représente du Pnud au Niger viole le devoir de réserve et de neutralité auquel elle est astreinte
Image d'illustration Après Fodé Ndiaye, c’est à présent la dame Diana Ofwona de faire balancer le Pnud dans un camp politique plutôt que dans un autre. Le Sénégalais, peut-on dire, a visiblement fait des émules dans les milieux du Pnud et la Représente actuelle du Pnud au Niger semble avoir trop appris de son prédécesseur. D’origine kényane, cette dame ne semble s’entourer d’aucune précaution d’usage dans ses approches. Aussi, étale-t-elle son opinion et son parti pris dans les milieux de l’organisation afin que nul n’ignore ce qu’elle pense et ce qu’elle veut éventuellement. Formellement interdite d’ingérence et de prise de position manifestes, la dame Ofwona n’en a cure. Elle semble s’être convertie en une sorte de communicante pour le Président Issoufou Mahamadou dont elle relaie, elle-même, des informations favorables. C’est ainsi qu’à l’issue de l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, un certain Alexandre Guimard — c’est le président de DPG CONSULTING — a écrit un article encenseur à l’endroit de Mahamadou Issoufou et de Paul Kagamé, présentés par l’intéressé comme des modèles en Afrique. Cet article, qui est passé dans l’anonymat, a manifestement vocation à être lu et vulgarisé au Niger où Mahamadou Issoufou ne jouit pas de toute évidence de l’image qu’il semble se donner à l’extérieur. Alors, quoi de plus crédible que les réseaux d’information du Pnud pour le faire. Et ce n’est ni plus ni moins la Représentante résidente qui s’est acquittée de cette tache, balançant sur les réseaux sociaux du Pnud ledit article...
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Processus électoral au Niger : le CNDP plébiscite Issaka Souna et Idi Daouda pour diriger la CENI
M. Issaka SounaUne nouvelle étape vient d’être affranchie dans le processus électoral au Niger. En effet, le samedi 30 septembre 2017, le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) a plébiscité Issaka Souna et Idi Daouda pour diriger la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Faisons tout de suite faire remarquer que les partis membres du Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) et les non-affiliés ont une fois de plus boudé la rencontre. Principal point à l’ordre du jour de la rencontre, le tri des candidats à la présidence et à la vice-présidence de la CENI. A l’issue des échanges et discussions, le CNDP propose Issaka Souna et Idi Daouda pour présider la CENI, le premier comme Président et le second comme Vice-président. Prochaine étape, ce sera leur nomination par le Président de la République, si, bien évidemment, rien ne vient remettre en cause la proposition du CNDP.
Qui sont les deux personnalités désignés par le Conseil National de Dialogue Politique ?
Ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Niger, ancien ministre de la Justice, Issaka Souna possède une solide expérience en matière électorale. Il fut chef de Division de l’assistance électorale pour l’opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire, chef adjoint de la mission d’observation électorale des Nations-Unies au Burundi et expert électoral auprès de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
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Processus électoral et alternance démocratique au Niger : Vers la fin de la féodalité et de l’allégeance au Pnds
Mahamadou Issoufou a-t-il réellement l’intention de partir du pouvoir comme le lui impose clairement la constitution ou pas ? Il le clame tout le temps, à tout bout de champ et pourtant, presque personne ne le croit au Niger. Plus il le martèle, plus il laisse planer le doute, voire le scepticisme total quant à sa volonté de ne pas précipiter le Niger dans une spirale d’évènements regrettables. Le pire, c’est que dans son propre camp politique, et singulièrement dans les milieux du Pnds que l’on ne croit pas du tout. Des sources crédibles du Pnds indiquent ainsi que lors d’une rencontre qu’il a luimême provoquée avec des barons du Pnds, ressortissants de Tahoua, il se serait emporté contre ceux qui ont osé avancer lors de leurs échanges qu’ils ont leur préférence à partir du moment où il ne pourra plus être candidat à la magistrature suprême du pays. Depuis lors, les témoins de cette scène surréaliste disent s’attendre à toute éventualité. Aussi curieux que cela paraisse, presque tout le monde est unanime à soutenir aujourd’hui que Mahamadou Issoufou n’est pas capable de tourner le dos au pouvoir comme le lui impose la loi fondamentale. Il a si fréquemment violé la constitution, passé outre les restrictions et les interdictions légales que plus personne ne le croit lorsqu’il parle de la loi et de son respect. La parole donnée ?
Les Nigériens en ont un amer souvenir. En août 2015, à l’occasion du…anniversaire de l’accession à l’indépendance du Niger, il a solennellement déclaré, dans son message à la nation, qu’il mettra un point d’honneur à contribuer à l’expression libre des suffrages du peuple nigérien et à l’organisation d’élections inclusives » et que pourqu’ilne cautionnerait pas l’organisation d’élections tropicalisées pour ne pas dire truquées. La suite est connue. Le processus électoral, totalement tropicalisé, s’est terminé par un hold-up électoral et un score à la soviet. 92,51% fabriqué —c’est le mot — pour Mahamadou Issoufou. Les Nigériens ont donc de solides raisons de ne pas croire en sa parole. Le chef de file de l’opposition, Hama Amadou, lui, recommanderait sans doute de ne pas se fier à ses engagements même s’il le déclarait, la main sur le Saint Coran.
Mahamadou Issoufou ne vivrait-il pas un drame intérieur ?
Mahamadou Issoufou a donc beau clamer qu’il s’en irait en 2021, il fait à peine sourire ses compatriotes. Il n’y a peut-être qu’à l’extérieur où son propos a une relative crédibilité. Fait curieux, alors qu’il est encore loin de cette échéance, ses thuriféraires le présentent déjà comme celui qui aura été le premier à accepter l’alternance démocratique au Niger. Le Niger est encore loin très loin, de cette échéance qui s’apparente pour la plupart des Nigériens à une chimère.
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Processus électoral et crise sociopolitique : Y a-t-il une différence entre un troisième mandat et faire gagner un candidat par fraude ?

À deux mois des premières échéances électorales de fin de mandat, le Niger reste dans une sorte d’expectative pleine de craintes.
Et Issoufou Mahamadou, le président sortant, qui continue à chanter sur tous les toits du monde qu’il ne se présente pas à un troisième mandat à la tête de l’Etat, comme pour se tirer des glorioles. Dans la réalité, ignorée par une communauté internationale hypocrite, les Nigériens vivent un drame intérieur. La démocratie tant chantée n’est qu’un leurre et la transition démocratique dont parle à volonté Issoufou Mahamadou n’en sera sans doute pas une. Tout, absolument tout, indique plutôt que le Niger se dirige vers une crise électorale de grande ampleur. L’opposition accuse le pouvoir de vouloir confisquer les suffrages des électeurs par le biais d’une série de dispositions techniques et organisationnelles mises en place. Elle a de bonnes raisons de le croire. Rien que le contrat avec Gemalto, resté secret à ce jour est une preuve accablante contre le pouvoir en place. Le code électoral en particulier, est jugé par les spécialistes du droit anticonstitutionnel, notamment à travers l’article 8. Mais il n’y a pas que l’article 8. La nature biométrique de la carte d’électeur et du fichier électoral est remise en cause par les experts de la chose. La carte sécurisée dont il est désormais question est contraire à ce que prescrit la loi électorale. Ce qui rend inopérant le dispositif mis en place par la Ceni, déjà discréditée par sa composition qui est, dans sa majorité écrasante et dans les postes-clés, du Pnds Tarayya.
Si le système électronique par lequel la centralisation et la remontée des résultats sont faites fait sortir des résultats autres que ceux issus du terrain, la situation va nécessairement dégénérer en confrontations. Si l’opposition ne siège pas à la Ceni, elle compte toutefois contraindre le pouvoir en place à un respect strict des suffrages populaires. Elle a sans doute ses stratégies. Bien qu’il garde la haute main sur la Ceni, la Direction de l’informatique et du fichier électoral (Difeb) et la Cour constitutionnelle, il ne sera pas aisé pour le pouvoir en place de triturer les résultats issus des urnes. Le vote étant manuel et le dépouillement public, les partis et les candidats sont en possession de leurs résultats avant la proclamation officielle de la Ceni qui n’est, en réalité, qu’une simple formalité. C’est là que subsiste la grosse difficulté, ou du moins le noeud des problèmes à venir. Si le système électronique par lequel la centralisation et la remontée des résultats sont faites fait sortir des résultats autres que ceux issus du terrain, la situation va nécessairement dégénérer en confrontations. Ce sera une crise postélectorale, née d’une tentative de faire passer des résultats électoraux qui n’ont rine à voir avec ceux qui sont issus des urnes. L’enjeu de la candidature du chef de file de l’opposition est déterminant pour les deux camps politiques. La proclamation de résultats fabriqués pour faire gagner un candidat et/ou des candidats sans mérite véritable n’est pas l’unique source de crise. Dans le cas du Niger, la validation des candidatures risque d’être l’occasion d’échauffourées sérieuses. Si la candidature de Hama Amadou, le chef de file de l’opposition, est invalidée alors que tous les arguments de droit prouvent qu’elle ne saurait être recalée, cela pourrait engendrer de grandes protestations qui ne resteraient sans conséquence sur la stabilité sociale et politique du pays.
Le Niger n’est, donc, pas à l’abri d’une crise préélectorale, la question de la candidature de Hama Amadou se révélant vitale, et pour le pouvoir, et pour l’opposition. L’enjeu de la candidature du chef de file de l’opposition est déterminant pour les deux camps politiques. Si l’opposition a grand intérêt à ne pas perdre dès le départ un de ses plus grands pourvoyeurs de voix, le pouvoir sait que l’entrée en lice d’un Hama Amadou suppose une défaite électorale programmée. La bataille sera rude. Les pratiques du régime actuel ne laissant entrevoir aucune volonté de faire prévaloir le droit, il est illusoire de croire que le Niger connaîtra une fin de règne «issoufien» tranquille.
Devenu allergique au coup d’Etat militaire depuis qu’il est devenu chef d’Etat, Issoufou Mahamadou perd manifestement de vue que, coup d’Etat militaire et coup d’Etat civil se valent.
Que fait-il pour éviter à son pays la fracture sociopolitique ?
Rien, visiblement. C’est à croire qu’il tire bénéfice de la chienlit en perspective. Alors que les observateurs internationaux estiment qu’il y a urgence à anticiper la survenance de la crise en arrondissant rapidement les angles, Issoufou Mahamadou reste de marbre. Il se fourvoie plutôt dans de vains discours pour se tresser des lauriers tandis que le feu couve. Faut-il attendre que des Nigériens tombent également pour défendre et protéger leurs droits au respect de leurs suffrages pour inviter les parties à aller à la table de négociation ? Devenu allergique au coup d’Etat militaire depuis qu’il est devenu chef d’Etat, Issoufou Mahamadou perd manifestement de vue que, coup d’Etat militaire et coup d’Etat civil se valent. Tous deux ont vocation à prendre le pouvoir par des moyens non indiqués. Or, le processus électoral actuel du Niger s’apparente à un coup d’Etat civil en perspective. Les organes chargés de l’organisation sont fortement contestés du fait de la filiation politique de la plupart de ses membres au Pnds Tarayya.
Une belle bagarre en perspective
Les forces politiques et de la société civile organisées dans le cadre de la CCR (Coalition citoyenne pour la République) sont déterminées à imposer au pouvoir en place un jeu électoral clean, persuadées qu’il ne gagnerait pas les élections si elles sont transparentes. Une belle bagarre en perspective. D’ores et déjà, elles s’organisent en sensibilisant les citoyens sur leur devoir de défendre leur choix, quoi qu’il advienne. Le Niger, assurément, est sur des braises ardentes et les prochaines semaines seront chaudes au Niger.
Doudou Amadou
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Processus électoral, 2020-2021 : Le CSC s’engage pour garantir un accès équitable des partis et regroupement politique et candidats indépendants aux médias
A quelques semaines des scrutins au Niger, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) en collaboration avec l’EISA (Institut Electoral pour une Démocratie Durable en Afrique) a organisé ce matin à la Maison de la Presse, un atelier d’information et de formation, portant sur les modalités d’accès des partis et regroupement politique et candidats indépendants aux médias publics et privés pour les élections 2020-2021. Cette rencontre a pour but d’informer et de former les responsables des structures politiques afin de permettre une meilleure connaissance et appropriation des textes qui vont régir la couverture médiatique de la campagne électorale. Etaient présents à cet atelier le directeur exécutif d’ELSA, M. Denis Kadima, le représentant de la CENI M. Abdouramane Tari Bako, des responsables des médias et structures politiques, etc.
En procédant à l’ouverture des travaux, le président du CSC Dr. Kabir Sani, a rappelé que dans le cadre de la mise en œuvre du programme électoral, le CSC a mis en place un groupe de travail qui a élaboré des projets de textes réglementant l’accès des partis politiques, groupements des partis politiques et candidats indépendants au médias publics et privés aux élections municipales et régionales, législatives et présidentielle 1er tour et second tour. Au total, 8 projets de textes régissant l’accès des partis politiques, groupements des partis politiques et candidats indépendants aux médias publics et privés en période électorale ont été élaborés.
Au cours de cette rencontre c’est ces projets de textes réglementant l’accès des partis politiques, groupements des partis politiques et candidats indépendants aux médias qui seront décortiqués et débattu afin de créer un climat de paix pendant les élections.
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Processus électoral/Arrêt de la Cour Constitutionnelle : 30 candidatures déclarées éligibles à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain ; 11 dossiers rejetés dont celui de M. Hama Amadou
La liste des candidats éligibles au 1er tour de l’élection présidentielle du 27 décembre est désormais connue. En effet, par son arrêt n° 005/CC/ME rendu le 13 novembre 2020, la Cour Constitutionnelle, la plus haute juridiction en matière électorale au Niger, a validé 30 dossiers de candidatures sur les 41 reçus. Parmi, les candidatures retenues, on peut retenir celles de M. Bazoum Mohamed, candidat au titre du PNDS-Tarayya ; M. Mahamane Ousmane (ancien président de la République) au titre du RDR Tchanji ; M. Seyni Oumarou au titre du MNSD-Nassara ; M. Albadé Abouba au titre du MPR Jamhuriya ; M. Ibrahim Yacoubou du MPN Kiichin Kassa ; M. Salou Djibo (ancien Chef d’Etat) au titre du PJP Génération Doubara. Parmi, les onze (11) dossiers rejetés figurent celui de M. Hama Amadou du MODEM FA Lumana Africa (principal parti de l’opposition).
(Lire ci-dessous, l’intégralité de l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle)
Arrêt n° 005/CC/ME du 13 novembre 2020
La Cour constitutionnelle statuant en matière électorale, en son audience publique du treize novembre deux mil vingt tenue au palais de ladite Cour, a rendu l’arrêt dont la teneur suit :
LA COUR
Vu la Constitution;
Vu la loi organique n°2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement de la Cour constitutionnelle et la procédure suivie devant elle, modifiée et complétée par la loi n° 2020-36 du 30 juillet 2020 ;
Vu la loi n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019 ;
Vu le décret n° 2020-733/PRN/MI/SP/D/ACR du 25 septembre 2020 portant convocation du corps électoral pour les élections présidentielles1er tour2020 ;
Vu la requête en date du 11 novembre 2020 de Monsieur le Ministre de l’Intérieur, chargé des questions électorales;
Vu l’ordonnance n° 33/PCC du 12 novembre 2020de Monsieur le Président portant désignation d’un Conseiller-rapporteur;
Vu les pièces du dossier ;
Après audition du Conseiller-rapporteur et en avoir délibéré conformément à la loi;
EN LA FORME
Considérant que par lettre n° 05556/MISPD/ACR/DGAPJ/DLP en date du 11 novembre 2020, enregistrée au greffe de la Cour le même jour sous le n° 30/greffe/ordre, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, chargé des questions électorales transmettait à la Cour constitutionnelle, conformément aux dispositions de l’article 128 de la loi organique n° 2017-64 du 14août 2017 portant Code Electoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019, pour examen et validation, quarante-un (41) dossiers de candidature produits par les personnalités ci-après, candidates aux élections présidentielles 2020-2021 :
1. Abdallah Souleymane, «NIGERENA»;
2. Abdou Issoufou Issa, «MPJD-Hasken Wata»;
3. Abdoul Salim Salim Mamadou Zanguina, «F.O.R.C.E.-Niger Jagoranci»,
4. Abdoul Kadri Oumarou Alpha, «Groupement Gayya Zabbé»;
5. Abou Oumarou, «PRDD-Tashin-Kassa»;
6. Albadé Abouba, «MPR-Jamhuriya»;
7. Amadou Boubacar Cissé, «UDR-Tabbat»;
8. Amadou Issoufou Saïdou, Candidat indépendant;
9. Amadou Ousmane, «ADEN-Karkara»;
10. Boureima Abdou Daouda, «MDSR-Martaba»;
11. Djibrilla Baré Maïnassara, «UDFP-Sawaba»;
12. Hama Amadou, «MODEN-FA/LUMANA-AFRICA»;
13. Hamidou Mamadou Abdou, «RANAA»;
14. Hassane Barazé Moussa, «ANDP-Zaman Lahiya»;
15. Ibrahim Gado, «CRPD-SULHU»;
16. Ibrahim Mahamane Massaoudou, «RAY-Yunkuri»;
17. Ibrahim Yacoubou, «MPN-Kiichin Kassa»;
18. Idi Ango Ousmane, «ADR-Mahita»;
19. Idrissa Issoufou, « MCD-Jarumin Talakawa»;
20. Intinicar Alhassane, «PNPD-Akal-kassa»;
21. Ismael Oumarou Idé, «FANN-Niger Kama Kanka»;
22. Kané Kadaouré Habibou, «SDR-Sabuwa»;
23. MahamanHamissou Moumouni, «PJD-Hakika»;
24. Mahamane Ousmane, «RDR-Tchanji»;
25. Mamadou Talata Doulla, «RSP-A’Adili»;
26. Maman Sidien Ousmane, «APC-A-Zamna Taaré»;
27. Mohamed Bazoum, «PNDS-TARAYYA»;
28. Mounkaila Issa, «RNDP Aneima Banizoumbou»;
29. Moustapha Mamadou Moustapha, «PRPN-Haskin Gari»;
30.Nayoussa Nassirou, «CDPS-Cigaban Kassa»;
31. Omar Hamidou Tchiana, «AMEN-Amin»;
32. Oumarou Abdourahamane, «UNPP-Incin Africa»;
33. Oumarou Malam Alma, «RPP-Farilla»;
34. Ousmane Elh. Alou Malam Souley, «RD-Tchéton Kasa» ;
35. Sagbo Adolphe, «P.S. Imani»;
36. Salou Djibo, «PJP-Génération Doubara» ;
37. Salou Gobi, «CNR-Gayya»;
38. Sani Arzika Abdoulkader, «URS-Gimshiqi»;
39. Seini Oumarou, «MNSD-Nassara»;
40. Souleymane Garba, «PNC-Mulura»;
41. Tahirou Guimba, «MODDEL MA’AYKATA»;
Considérant qu’aux termes de l’article 120 alinéa 1er de la Constitution, «La Cour constitutionnelle est la juridiction compétente en matière constitutionnelle et électorale.»;
Considérant qu’il résulte de l’article 36 (nouveau) de la loi organique n°2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement de la Cour constitutionnelle et la procédure suivie devant elle, modifiée et complétée par la loin° 2020-36 du 30 juillet2020 que la Cour constitutionnelle statue sur l’éligibilité des candidats aux élections présidentielles ;
Considérant qu’il ressort de l’article 128 alinéa 5 de la loi organique n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code Electoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019 que «s’agissant de l’élection présidentielle, les déclarations de candidature sont reçues au Ministère en charge des questions électorales qui, après contrôle de conformité, délivre récépissé. L’ensemble du dossier de candidature auquel est joint un exemplaire du récépissé définitif est transmis à la Cour constitutionnelle par le Ministre chargé des questions électorales.»;
Considérant qu’aux termes de l’article 137 alinéa 3 de la loi n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019, «Quarante-cinq (45) jours avant l’ouverture du scrutin, le Ministre chargé des questions électorales arrête la liste des candidats et la transmet à la Cour constitutionnelle qui dispose d’un délai de quarante-huit (48) heures pour se prononcer sur l’éligibilité des candidats. La liste des candidats éligibles est immédiatement publiée»;
Considérant qu’au regard des dispositions sus-rapportées, la requête est recevable et la Cour compétente pour statuer ;
AU FOND
Considérant que par décret n° 2020-733/PRN/MI/SP/D/ACR du 25 septembre 2020, le corps électoral est convoqué le dimanche 27 décembre 2020 en vue de l’élection présidentielle 1er tour;
Considérant que conformément aux dispositions de l’article 128de la loi n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019, le requérant a transmis à la Cour constitutionnelle, pour examen et validation, quarante et un (41) dossiers de candidature pour l’élection présidentielle 1ertour du dimanche 27 décembre 2020 ;
Considérant que l’article 47 alinéas 3, 4 et 5 de la Constitution, dispose: «Sont éligibles à la Présidence de la République, les Nigériens des deux (2) sexes, de nationalité d’origine, âgés de trente cinq (35) ans au moins au jour du dépôt du dossier, jouissant de leurs droits civils et politiques.
Nul n’est éligible à la Présidence de la République s’il ne jouit d’un bon état de santé physique et mental, ainsi que d’une bonne moralité attestée par les services compétents.
Une loi organique précise les conditions d’éligibilité, de présentation des candidatures, de déroulement du scrutin, de dépouillement et de proclamation des résultats.»;
Considérant qu’aux termes de l’article 123 de la loi n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019, «Le candidat aux élections présidentielles doit faire une déclaration de candidature légalisée et comportant:
- le logo du parti politique dont il se réclame ou du candidat indépendant;
- ses nom et prénoms, date et lieu de naissance, profession;
- son domicile ou ses résidences, son adresse et éventuellement son numéro de téléphone;
Doivent être jointes à cette déclaration les copies légalisées des pièces suivantes:
- un certificat de nationalité;
- un extrait d’acte de naissance ou de jugement supplétif en tenant lieu;
- un extrait du bulletin n° 3 de casier judiciaire datant de moins de trois (3) mois;
- un certificat de résidence;
- un certificat de visites et contre visites médicales datant de moins de trois (3) mois délivré par des médecins régulièrement inscrits sur la liste nationale dressée et publiée par l’Ordre des médecins, chirurgiens, pharmaciens et dentistes du Niger;
- l’attestation du parti ou groupement de partis politiques dont se réclame le candidat, s’il n’est pas un candidat indépendant;
- pour le candidat indépendant à l’élection présidentielle, une liste d’électeurs soutenant sa candidature, représentant au moins vingt mille (20.000) inscrits sur la liste électorale répartis dans au moins cinq (5) régions y compris la ville de Niamey et la zone géographique du reste du monde;
- la quittance justifiant le versement de la participation aux frais électoraux;
- une attestation délivrée par la direction générale des impôts ou le comptable de l’Etat attestant que le candidat s’est acquitté de ses impôts et taxes conformément aux textes en vigueur;
- le signe distinctif choisi pour l’impression des affiches électorales, circulaires et bulletins de vote, signe qui doit être différent pour chaque candidat ou parti politique.»;
Considérant que l’examen des dossiers des sieurs Abdallah Souleymane, Abdoul Kadri Oumarou Alpha, Albadé Abouba, Amadou Boubacar Cissé, Amadou Issoufou Saïdou, Amadou Ousmane, Djibrilla Baré Maïnassara, Hamidou Mamadou Abdou, Hassane Barazé Moussa, Ibrahim Gado, Ibrahim Yacoubou, Idi Ango Ousmane, Idrissa Issoufou, Intinicar Alhassane, Ismael Oumarou Idé, Kané Kadaouré Habibou, Mahaman Hamissou Moumouni, Mahamane Ousmane, Mamadou Talata Doulla, Mohamed Bazoum, Mounkaila Issa, Moustapha Mamadou Moustapha, Nayoussa Nassirou, Omar Hamidou Tchiana, Oumarou Abdourahamane, Oumarou Malam Alma, Sagbo Adolphe, Salou Djibo, Seini Oumarou et Souleymane Garba, révèle qu’ils contiennent toutes les pièces exigées par les articles sus-rapportés;
Qu’il y a lieu de les déclarer éligibles à l’élection présidentielle 1er tour du dimanche 27 décembre 2020;
Considérant que pour les candidats Abdoul Kadri Oumarou Alpha, Idi Ango Ousmane, Omar Hamidou Tchiana, Boureima Abdou Daouda, Tahirou Guimba et Souleymane Garba, les services de police ont émis des avis défavorables ou réservés sur leur moralité;
Mais considérant que les faits sur la base desquels ces services sont parvenus à de telles conclusions ne sont pas soutenus par des supports suffisamment probants pour conduire à invalider leurs candidatures de ce chef ;
Considérant que le dossier du sieur Sani Arzika Abdoulkader ne contient aucune des pièces exigées pour être candidat à l’élection présidentielle;
Que dans ces conditions, il n’est pas éligible à l’élection présidentielle 1ertour du 27 décembre 2020;
Considérant que les dossiers de candidature déposés par les sieurs Abdou Issoufou Issa, Abdoul Salim-Salim Mamadou Zanguina, Abou Oumarou, Boureima Abdou Daouda, Ibrahim Mahamane Massaoudou, Ousmane Elh Alou Malam Souley, Salou Gobi, Maman Sidien Ousmane, et Tahirou Guimba ne contiennent pas la quittance justifiant le versement de la participation aux frais électoraux;
Qu’ainsi, ils ne sont pas éligibles à l’élection présidentielle 1er tour du 27 décembre 2020;
Considérant que s’agissant du candidat Hama Amadou, le bulletin n° 3 du casier judiciaire qu’il a versé à son dossier de candidature fait état d’une condamnation à un (1)an d’emprisonnement ferme pour recel d’enfants, complicité de faux en écriture publique, complicité de déclarations mensongères ayant provoqué l’insertion dans des actes publics ou authentiques d’énonciations contraires à la vérité, usage de faux, suivant arrêt n° 31/17 du 13 mars 2017 de la Cour d’Appel de Niamey;
Considérant qu’il ressort des dispositions de l’article 134 al 1er du Code électoral que «sont éligibles à la présidence de la République, les nigériens des deux (2) sexes de nationalité d’origine, âgés de trente et cinq (35) ans au moins au jour du dépôt du dossier, jouissant de leurs droits civils et politiques et qui ne sont dans aucun des cas d’incapacité définis à l’article 8 de la présente loi»;
Considérant que l’article 8 du même Code dispose: «Ne peuvent être inscrits sur la liste électorale:
- les individus condamnés définitivement pour crime et non réhabilités;
- les individus condamnés définitivement pour délit à une peine d’emprisonnement ferme égale ou supérieure à un (1) an et non réhabilités;
(…)»;
Considérant que dans ces conditions, le sieur Hama Amadou ayant été condamné à une peine d’un (1) an d’emprisonnement ferme n’est pas éligible à l’élection présidentielle 1er tour du 27décembre 2020;
Considérant que de tout ce qui précède, il y a lieu de déclarer inéligibles à l’élection présidentielle 1er tour du dimanche 27 décembre 2020, les sieurs Abdou Issoufou Issa, Abdoul Salim-Salim Mamadou Zanguina, Abou Oumarou, Boureima Abdou Daouda, Hama Amadou, Ibrahim Mahamane Massaoudou, Ousmane Elh Alou Malam Souley, Salou Gobi, Maman Sidien Ousmane, Sani Arzika Abdoulkader et Tahirou Guimba;
PAR CES MOTIFS:•
- Reçoit la requête de Monsieur le Ministre de l’Intérieur, chargé des questions électorales ;
- Déclare inéligibles à l’élection présidentielle 1er tour du dimanche 27 décembre 2020 les sieurs:
1. Abdou Issoufou Issa, «MPJD-Hasken Wata»;
2. Abdoul Salim Salim Mamadou Zanguina, «F.O.R.C.E.-Niger Jagoranci»,
3. Abou Oumarou, «PRDD-Tashin-Kassa»;
4. Boureima Abdou Daouda, «MDSR-Martaba»;
5. Hama Amadou, «MODEN-FA/LUMANA-AFRICA»;
6. Ibrahim Mahamane Massaoudou, «RAY-Yunkuri»;
7. Maman Sidien Ousmane, «APC-A-Zamna Taaré»;
8. Ousmane Elh. Alou Malam Souley, « RD-Tchéton Kasa» ;
9. Salou Gobi, « CNR-Gayya» ;
10. Sani Arzika Abdoulkader, «URS-Gimshiqi»;
11. Tahirou Guimba, «MODDEL MA’AYKATA»; •
Déclare éligibles à l’élection présidentielle 1er tour du dimanche 27 décembre 2020 les sieurs :
1. Abdallah Souleymane, «NIGERENA»;
2. Abdoul Kadri Oumarou Alpha, «Groupement Gayya Zabbé»;
3. Albadé Abouba, «MPR-Jamhuriya»;
4. Amadou Boubacar Cissé, «UDR-Tabbat»;
5 .Amadou Issoufou Saïdou, Candidat indépendant;
6. Amadou Ousmane, «ADEN-Karkara»;
7. Djibrilla Baré Maïnassara, «UDFP-Sawaba»;
8. Hamidou Mamadou Abdou, «RANAA»;
9. Hassane Barazé Moussa, «ANDP-Zaman Lahiya»;
10. Ibrahim Gado, «CRPD-SULHU»;
11. Ibrahim Yacoubou, «MPN-Kiichin Kassa»;
12. Idi Ango Ousmane, «ADR-Mahita»;
13. Idrissa Issoufou, «MCD-Jarumin Talakawa»;
14. Intinicar Alhassane, «PNPD-Akal-kassa»;
15. Ismael Oumarou Idé, «FANN-Niger Kama Kanka»;
16. Kané Kadaouré Habibou, «SDR-Sabuwa»;
17. Mahaman Hamissou Moumouni, «PJD-Hakika»;
18. Mahamane Ousmane, «RDR-Tchanji»;
19. Mamadou Talata Doulla, «RSP-A’Adili»;
20. Mohamed Bazoum, «PNDS-TARAYYA»;
21. Mounkaila Issa, «RNDP Aneima Banizoumbou»;
22. Moustapha Mamadou Moustapha, «PRPN-Haskin Gari»;
23. Nayoussa Nassirou, «CDPS-Cigaban Kassa»;
24. Omar Hamidou Tchiana, «AMEN-Amin»;
25. Oumarou Abdourahamane, «UNPP-Incin Africa»;
26. Oumarou Malam Alma, «RPP-Farilla»;
27. Sagbo Adolphe, «P.S. Imani» ;
28. Salou Djibo, «PJP-Génération Doubara» ;
29. Seini Oumarou, «MNSD-Nassara»;
30. Souleymane Garba, «PNC-Mulura»;•
Ordonne la notification du présent arrêt à Monsieur le Ministre de l’Intérieur, chargé des questions électorales et sa publication au Journal officiel de la République du Niger.
Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour constitutionnelle les jour, mois et an que dessus;
Où siégeaient Messieurs Bouba MAHAMANE, Président; IBRAHIM Moustapha, Vice-Président; GANDOU Zakara, Illa AHMET, Mahamane Bassirou AMADOU, Issaka MOUSSA et Madame SAMBARE Halima DIALLO, Conseillers, en présence de Maitre Issoufou Abdou, Greffier.
Ont signé : Le Président et le Greffier
Le Président Bouba MAHAMANE
Le Greffier Me Issoufou ABDOU
16 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Prochain Congrès du MNSD Nassara : M. Brah Tanja, futur président incontestable du parti
Le Mouvement National pour la Société du Développement (MNSD) projette d’organiser son congrès électif dans les prochains jours. (Irborey ?). pour la circonstance, M. Moustapha Garba, militant de dernière heure dudit parti se lance hasardement et aveuglement dans la conquête du poste du président. M. Moustapha Garba mobilise à cet effet les populations de certains villages pour sans doute les convaincre à voter pour lui. Peine perdue. Connaissant la capacité de l’homme à conduire la destinée du parti MNSD, certains militants doutent de l’avenir de leur parti dans les mains de quelqu’un à qui ils ne peuvent avoir confiance au risque de voir le grand baobab se diviser à nouveau.
Pendant qu’il était ministre, M. Moustapha était incapable d’arracher un simple conseiller municipal chez lui à plus forte raison un député. Qu’est-ce que M. Moustapha aura à dire aux militants de karma qui le connaissent bien que quiconque ? Tous les électeurs de cette région savent que M. Moustapha Garba ne pèse et ne représente rien du tout dans la gestion et le rayonnement des affaires courantes et surtout sérieuses du MNSD Nassara. Même au congrès des aveugles du MNSD Nassara, les militants aveugles voterons bel et bien M. Brah Tanja, fils de l’ancien président Mamadou Tanja, un homme plein d’initiatives et de déterminations. Incontestablement pour l’avenir et le progrès du parti MNSD, il faut placer au poste du président, l’infatigable Brah Tanja qui fait la fierté et l’unanimité au sein du MNSD Nassara lors du congrès à venir. Bref, tous les sincères militants du MNSD Nassara doivent s’unir derrière M. Brah Tanja qui incarne l’image de notre baba Tanja pour faire triompher le MNSD.
Garba.I. Zacari
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Prochaine célébration de la fête de la République à Zinder : les lumières s’éteignent sur Tahoua Sakola, Zinder- Saboua prend le relai !
Les lampions de la fête du 18 décembre 2017 ou encore Tahoua Sakola se sont éteints en fin de semaine dernière sur une note de satisfaction générale. Tahoua n’a jamais vécu pareil évènement dans son histoire et tous les habitants de la cité de l’Ader témoignent de nouvelles infrastructures, routes et autres attractions qui s’imposent dorénavant à tout visiteur de la ville juste après que celle-ci soit à la sortie de la fête de cé- lébration du 18 décembre 2017. Garba Katambé, pré- sident du comité d’organisation de Tahoua sakola et tous ses collaborateurs peuvent enfin exulter. Ils sont au bout d’un processus laborieux, d’un travail titanesque qu’ils n’ont pu accomplir que grâce au fort soutien qu’ils ont reçu de la part des uns et des autres. Voilà pourquoi, ils tiennent à présenter leurs vifs remerciements à tous ceux qui ont été leurs partenaires dans le projet Tahoua sakola, aux plus hautes autorités pour le constat soutien à leur endroit. Le plus important, pour dire l’essentiel a pu se réaliser : une fête de Tahoua Sakola digne d’une fête de la République ; Une organisation à la hauteur de l’évènement et enfin une fête au finish réussie et somme toute exemplaire….
Soit une raison suffisante faire bouger le comité de la prochaine édition prévue se tenir à Zinder soit « Zinder-Saboua ». Comme par le petit jeu de la farandole, Tahoua passe le relai à Zinder, qui n’a plus de temps à perdre. En effet, puisse-t-on dire, Tahoua c’était déjà hier et Zinder-Saboua, ce sera pour demain. Autant Tahoua Sakola a été un succès éclatant, autant Zinder-Saboua ne devrait pas être en marge d’un succès à sa portée puisqu’il ne suffit qu’au comité d’organisation de Zinder de s’atteler à trouver les bonnes formules, celles innovantes qui se fonderont sur les manquements observés lors de Tahoua-Sakola, quoiqu’ sait de Tahoua-Sakola qu’il y avait plus de mé- rites que d’insuffisances.
Quelque part, Tahoua-Sakola a même travaillé pour son homologue de Zinder en ce qu’il a pu faire preuve de beaucoup de nouveautés tant dans l’organisation à proprement dit que dans les formules retenues pour réaliser les infrastructures prévues pour la fête. Un autre grand succès de Tahoua-Sakola réside en ce que le comité d’organisation a réussi le défi de loger pas moins de cinq chefs d’Etat et les membres de leurs délégations. La chose était inimaginable pour la ville de Tahoua il y a quelques mois….
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Proclamation des résultats globaux provisoires du 2ème tour de l’élection présidentielle : Bazoum Mohamed remporte le scrutin avec 55,75% des suffrages
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé officiellement les résultats globaux provisoires du 2ème tour, de l’élection présidentielle du 21 février dernier. Ce second tour qui a enregistré un taux de participation de 62,91%, a été remporté par le candidat du PNDS Tarayya Bazoum Mohamed avec 55,75% des suffrages contre 44,25% pour Mahamane Ousmane du RDR Tchandji. Le nombre de suffrages exprimés valables est de 4.487.195 sur 4.591.335 votants au niveau de l’ensemble du pays.
Ces résultats départagent ainsi les deux candidats sortis en tête à l’issue du premier tour de la présidentielle du 27 décembre 2020. Comme pour les élections passées, les résultats globaux provisoires de ce second tour proclamés par la CENI sont soumis à la validation de la Cour Constitutionnelle.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante, Me Issaka Souna a relevé les évènements douloureux qui ont endeuillé le pays et la CENI en particulier, suite aux deux attaques survenues à Tillabéri et à Diffa le jour des élections, ayant fait 8 morts. Malgré les incidents, les résultats de 25.830 bureaux de vote sur les 25.978 à travers l’ensemble du pays, sont parvenus avec 4.487.195 suffrages exprimés valables, qui se répartissent comme suit : Bazoum Mohamed 2.501.459 voix (55,75%) et Mahamane Ousmane 1.985.736 voix (44,25%).
«Je remercie vivement le peuple du Niger pour la confiance qu’il vient de me témoigner en m’élisant Président de la République. Je lui serai un loyal serviteur pour affronter tous les problèmes auxquels notre pays est confronté» a déclaré M. Bazoum Mohamed dans un tweet, peu après la proclamation des résultats globaux provisoires
La cérémonie solennelle s’est déroulée, hier dans l’après-midi, depuis le Palais des Congrès de Niamey en présence du Premier ministre, SE Brigi Rafini, des observateurs nationaux et internationaux, des membres du corps diplomatique accrédités au Niger et de plusieurs acteurs du processus électoral.
Ismaël Chékaré
24 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Proclamation des résultats globaux provisoires du double scrutin du 27 décembre 2020 : Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane, au second tour de la présidentielle avec respectivement 39,33% et 16,99%
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a procédé le samedi 2 janvier dernier, à la proclamation des résultats globaux provisoires de l’élection présidentielle 1er tour couplée aux législatives du 27 décembre 2020. Conformément à ces résultats qui attendent d’être validés par la Cour Constitutionnelle, les sieurs Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane se retrouveront pour le deuxième tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021.
A la suite des résultats globaux provisoires présentés par Me Issaka Souna, Président de la CENI, l’ancien Ministre des affaires étrangères et de l’intérieur, Mohamed Bazoum, va affronter au deuxième tour Mahamane Ousmane, ancien Président de la République et ancien Président de l’Assemblée Nationale. Les deux hommes ont eu respectivement 1.879.543 voix, soit 39,33% et 811.838 Voix, soit 16,99%. Ils sont suivis dans l’ordre par M. Seïni Oumarou avec 8,95%, M. Albadé Abouba, 7,07% et M. Ibrahim Yacoubou, 5,38%. M. Salou Djibo et M. Oumarou Malam Alma sont respectivement 6ème et 7ème avec 2,99% et 2,47%.
On constate, sur la base de cette proclamation, que seuls les 5 premiers candidats ont pu atteindre et dépasser le taux de 5% des suffrages, soit un nombre de 25 candidats sur 30 qui se retrouvent avec moins de 3%. On observe aussi que 18 candidats ont moins de 1%. En plus, 12 de ces 18 candidats ont moins de 0,5% des suffrages. Pour les extrémités, le taux le plus élevé et celui du sieur Mohamed Bazoum du PNDS-Tarayya avec 39,33%, et le plus bas est détenu par Ismael Oumarou Idé du parti FANN-Niger Kama Kanka avec 0,25%. Le seul candidat indépendant au premier tour de la présidentielle, M. Amadou Issoufou Saïdou, est arrivé 22ème avec 20.160, soit 0,42%.
Pour les élections législatives, seuls 19 partis politiques vont faire leur rentrée prochaine dans l’hémicycle sur la base des 166 députés élus lors des élections du 27 décembre 2020. Les 5 sièges de député de la diaspora resteront vacants jusqu’à l’organisation d’élections législatives partielles qui devront les concerner. Sur la base des résultats globaux provisoires proclamés par le Président de la CENI, c’est le PNDS-Tarraya qui vient en tête avec 80 sièges, suivi par le MODEN/FA Lumana Africa, 19 sièges, le MPR-Jamhuriya et le MNSD-Nassara ont chacun 13 députés.
Lors de la proclamation officielle des résultats globaux provisoires du double scrutin du 27 décembre dernier, le Président de la CENI a souligné que malgré les quelques problèmes logistiques et sécuritaires rencontrés dans l’organisation, l’élection présidentielle 1er tour couplée aux législatives a répondu aux conditions d’élections libres et transparentes.
Souleymane Yahaya(onep)
04 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Production agricole : quel soutien de l’Etat aux grands producteurs ?
Depuis quelques années, certaines régions de notre pays connaissent l’émergence d’une nouvelle catégorie de producteurs agricoles qui investissement conséquemment dans ce domaine et dont les résultats continuent au fil des ans de créer l’espoir pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire tant claironnée au Niger. C’est le cas de la région de la région de Dosso, qui constitue la zone la plus arrosée de notre pays, et qui enregistre de plus en plus de grands producteurs. Il s’agit de certains élus, de chefs coutumiers, de hauts cadres de l’administration et d’opérateurs économiques qui se sont appropriés corps et âme ce domaine agricole. Parmi eux, le chef de canton de l’AREWA, réputé au niveau régional pour ses prouesses agricoles qui le classent au premier rang des plus grands de notre production agricole. Après une belle moisson de 10.000 bottes de mil en 2017, l’honorable Amadou Sabo, qui exploite plus de 400 ha de terre et qui a battu son propre record cette année en récoltant 11.000 bottes, plus 7,5 tonnes de niébé et environ 40 tonnes de souchet.
Il faut aussi souligner qu’en dehors de ses propres champs, il appui les moyens et petits producteurs du département par un système qu’il appelle les multiplicateurs. Après les appuis en semence et en engrais, il met aussi à leur disposition des tracteurs pour le labour. Une initiative très salutaire pour les bénéficiaires dont beaucoup sont aujourd’hui comptés parmi les grands producteurs. Des résultats tangibles qui méritent une attention particulière des autorités en charge de l’agriculture. Au niveau de la commune urbaine de Dosso, il est inadmissible de parler production agricole sans évoquer le nom de l’honorable député KoubouHassane. Agent du domaine, le député Koubou a toujours fait ses preuves dans le domaine du travail de la terre bien longtemps avant d’être un élu. Il dispose d’un champ d’environ 70 ha qu’il exploite à moitié mil et l’autre moitié consacrée aux travaux de petites irrigations. Après une moisson de 3.500 bottes de mil en 2017, il a récolté cette année 3.329 bottes.
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Productions agricoles à Tahoua : Quand l’arachide redevient une culture de rente
Mil, maïs, sorgho, niébé, riz, oignon et divers produits maraichers, sont entre autres les cultures les plus répandues dans les zones agricoles de la région de Tahoua, notamment au niveau de la basse vallée de la Tarka, la Maggia et la vallée de la Tadis. Les activités agricoles s’y pratiquent en hivernage et sur toute l’année (à travers l’irrigation). Cependant, ces dernières années, la diversité culturale s’ouvre sur la rente de l’arachide qui intéresse certains paysans. En effet, la saison hivernale qui s’achève témoigne, à plus d’un titre, de l’ampleur de cette tendance. A Tahoua il est aisé de constater que les paysans producteurs, qui prennent dès l’aube le chemin de champs, qui à bord des charriots-motos-tricycles ou de véhicule, ramènent pour la plupart des bottes d’arachide fraiches et bien mûres.
C’est le cas d’un certain Abdourahamane Mahamane venant de Garin Sarki, un village d’à côté, en route pour la ville de Tahoua. A bord de sa moto un sac d’arachides fraichements recoltées avec feuilles vertes et coques qu’il travaillera à la maison. Nous sommes dans les bas-fonds de la Tadis, à l’ouest de la ville, à quelque 2 à 3 kms du quartier Guebin Zogui. L’homme au turban ralentit et s’arrête à notre sollicitation. « De Garin Sarki, où je viens l’arachide a bien donné cette saison, vraiment nous ne pouvons que remercier Dieu », affirme Abdourahamane.

A l’aide de sa famille, il a cultivé un hectare dont une portion pour l’arachide. Quant au moringa, sur l’autre partie, il n’a pas « donné » du fait des insectes ennemis de cultures. Il se rejouit de pouvoir mettre sur le marché au moins 12 sacs d’arachides graines. « une chance, car les autres cultures à savoir le mil, le maïs et le moringa ont subi les ravages des criquets. Mais, l’arachide à moins souffert parce qu’elle a ses gousses sous terre», témoigne le producteur. Selon lui, le sac de l’arachide se vend actuellement à 13.000 voire 14.000 FCFA, celui de ses résidus notamment les feuilles utilisées comme fourrage se vendent aussi cher sur le marché. Dans peu de temps, ces prix grimperont de 13.000FCFA à 18.000FCFA pour l’arachide, et de 1.000FCFA à 2.000FCFA ou un peu plus pour la paille.
« L’arachide est produite assez facilement par rapport aux autres cultures, et ne demande pas de l’engrais chimique », précise notre interlocuteur.
Sur un lopin de 0,3 hectare, un autre producteur sarcle, soigneusement, daba entre les mains, les plants d’arachide. « Elle a presque muri, dans quelques jours je l’enlèverais pour me consacrer à mon moringa », indique Ousseini Abarchi. Alors qu’elle ne constituait pas sa priorité, le jeune producteur de 32 ans dit pouvoir bientôt la mettre sur le marché et, avec les fonds, préparer la campagne des cultures de contre-saison.
Un sol favorable et un accès à des semences de qualité et adaptées
Si les services techniques ne s’étonnent pas de ce choix des producteurs, ni de l’aptitude favorable des bassins de l’Ader à la culture, encore moins de l’ampleur qu’elle prend, l’arachide ne figure pas pour autant sur les fiches de suivi des productions de la région.
De par sa situation géographique, entre la partie saharienne et la bande nord soudanienne de notre pays, Tahoua, région semi-aride, typiquement sahélienne, est une zone aux potentialités agricoles multiples et multiformes. « Pour l’arachide, d’abord il faut noter que nous avons un sol favorable, notamment dans le département de Madaoua, le département d’Illéla, dans la zone de Tahoua, dans le département de Keita et une partie de Bouza. Nous avons ensuite des producteurs qui connaissent la technique de production de l’arachide et nous avons la possibilité d’avoir des semences de qualité avec l’antenne régionale de l’INRAN », explique M. Harouna Abdou Zogui, directeur régional de l’agriculture.
« Les conditions sont les mêmes du point de vue général. Notre agriculture est jusqu’aujourd’hui rudimentaire, avec des moyens traditionnels. Néanmoins, à Tahoua nous avons évolué, des semences traditionnelles aux semences améliorées. Les producteurs utilisent de plus en plus ces semences adaptées qui leur permettent non seulement de faire face aux effets du changement climatique qui se traduisent notamment par l’irrégularité des pluies, mais aussi pour améliorer la productivité », ajoute le directeur de l’agriculture de la région de Tahoua.
Avec les partenaires qui interviennent dans le cadre de la sécurité alimentaire, les services techniques aménagent des parcelles de démonstration pour voir la possibilité de produire telle ou telle spéculation dans la zone. « Une fois les démonstrations conclues, nous passons à la vulgarisation. Les producteurs essaient, et nous faisons la mise à échelle de production, avec l’appui de l’Etat et de ses partenaires », indique M. Harouna Abdou Zogui.

Le directeur régional de l’agriculture soutient qu’effectivement,
« certains producteurs, en fonction de l’année, produisent de l’arachide. Au-delà du chef-lieu de la région, c’est le cas également dans le sud du département de Madaoua ». C’est dire, qu’ici, les sols sont variés en termes de fertilité. Selon les techniciens, le maraichage, qui fait utiliser beaucoup d’engrais, contribue à la fertilité des sols pendant l’hivernage. Mais, au niveau des plateaux rocailleux, les sols aussi propices soient-ils, ont un problème de perméabilité ce qui limite dans certaines zones la production.
L’arachide est, ainsi, de plus en plus cultivée en période hivernale, tout comme en culture irriguée de saison sèche dans la région de Tahoua. Dans la vallée de Tadis, elle prend place au milieu des cultures maraichères, le plus souvent entre les lignes de moringa. Cet engouement pour l’arachide trouve ses raisons sur sa valeur marchande, d’autant plus que rien ne se perd, les feuilles et graines.
Entre l’huile, la patte, le tourteau, les feuilles : rien ne se perd, tout a de la valeur
Mme Samy Mariama Attahir, résidente du quartier Guebin Zogui, connue sous le nom de Ayam Attahir, travaille l’arachide, de la production à la commercialisation en passant par la transformation. La cinquantaine révolue, elle est propriétaire d’un jardin de 4 hectares où elle cultive du maïs, du moringa, de la tomate, du chou, du poivron, et bien évidemment de l’arachide. Sa dernière récolte remonte à un mois. « Je travaille l’arachide, parce qu’en plus de sa culture en quantité, j’en fais de l’huile, de la pâte, du tourteau et de la farine pour enfants malnutris. La dernière récolte j’ai eu 10 grands sacs d’arachide sans compter la paille », confie Mme Ayam. Dans son magasin qu’elle a bien voulu nous faire visiter, il ne reste plus qu’un sac. Au bout d’un mois, la productrice a presque tout transformé et écoulé. En attendant sa prochaine production (en irrigation) Ayam s’approvisionnera, au besoin, au marché ou auprès de la coopérative dont elle est membre.

« La teneur en huile de l’arachide est question de chance. Un sac peut donner 7 à 10 litres. Le litre est à 1.500FCFA en cette période. Ensuite, le résidu du pressage sert à faire du tourteau et sur un sac on peut avoir pour 15.000FCFA. On ne peut dire qu’Alhamdoulillah, Dieu merci ! », dit-elle.
En période de soudure, le sac de l’arachide se payait à 26.000FCFA sur le marché. Ce qui a fait systématiquement monter les enchères chez les transformatrices qui ont vendu le litre d’huile à 2.500FCFA. « Quant au tourteau, il nous arrive de ne pas le travailler. Les bouchers, qui l’utilisent comme ingrédient pour faire le ‘’kilichi’’ à base de viande séchée, nous l’achètent tel quel».
« Depuis longtemps, enchaine notre interlocutrice, on a toujours cultivé de l’arachide à Tahoua. Mais les gens préféraient beaucoup plus les céréales mil-maïs-sorgho. Nous avons compris maintenant le profit plus avantageux qui réside dans la culture de l’arachide. Puisque avec celle-ci on ne perd jamais. Même si les graines n’ont pas donné, on peut s’en sortir avec la partie feuilles très recherchées comme fourrage. Et c’est très important pour celui qui fait parallèlement de l’élevage. Le sac de la paille d’arachide vaut actuellement sur le marché 1.000FCFA. Dans quelques mois, il sera autour de 2.000FCFA à 2.500FCFA. Et pour chaque sac d’arachides graines recolté, vous avez au moins une dizaine de sacs de paille », affirme Mme Samy Ayam. Aujourd’hui, selon elle, un peu plus loin dans la Tadis, certains producteurs consacrent des hectares pour la culture exclusive de l’arachide. « Nous la cultivons beaucoup, parce que nous avons compris qu’elle est une valeur sûre », a-t-elle dit.
Cependant, la productrice-transformatrice nous apprend que lorsqu’on veut de l’arachide à forte teneur en huile et autres dérivés, l’engrais chimique n’est pas le choix idéal. « Personnellement je fais de l’arachide bio. Je n’utilise que de l’engrais naturel. Et nous avons la chance que sur notre site, le sol n’est pas épuisé et c’est un sol sablonneux propice pour l’arachide », souligne-t-elle.
Mme Samy Ayam est par ailleurs présidente de l’Union des coopératives des groupements des femmes productrices et transformatrices de la vallée de Tadis.
« Nous nous réunissons quand nous devons travailler en association, et parallèlement chacune est libre d’exercer chez elle. L’avantage de l’association, c’est les facilités avec les matériels plus adéquats et surtout la formation et l’entraide. L’union a commencé ses activités par un fonds constitué de nos propres cotisations. Aujourd’hui ce fonds est fructifié et nous profite toutes », affirme la présidente de l’Union.
Entre autres facilités qu’offre l’association à ses membres, il y a notamment l’accès aux appuis dans le secteur. Récemment, d’après la présidente, elles ont bénéficié de semences maraichères améliorées et résilientes de la part de l’initiative 3N et de la mairie. « Les autorités nous ont apporté aussi des motopompes pour l’irrigation. Il y’a également des ONG qui nous accompagnent parmi lesquels World Vision qui nous a fait un forage, en plus de doter nos membres en kits de petits ruminants pour l’élevage. L’année dernière, l’organisation internationale pour les migrations (OIM) nous a aussi apporté des motopompes avec tuyauterie. Il y’a beaucoup d’autres partenaires qui nous accompagnent nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu, Alhamdoulillah », a-t-elle conclu.
Par Ismaël Chékaré(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Produits agricoles : Stabilité des prix des céréales au cours de la semaine du 23 au 29 novembre 2022
Contrairement aux semaines précédentes, les prix des produits agricoles sur les marchés suivis affichent une stabilité de la semaine 23 au 29 Novembre 2022, selon le Bulletin hebdomadaire N° 680 du Système d’Information sur les Marchés Agricoles (SIMA). Cette stabilité s’est caractérisée par une invariance des prix moyens nationaux du mil, du maïs et du riz importé et même une baisse du prix du sorgho (-3%). Cette situation, en dépit de la continuité de l’opération de la collecte des produits pour la reconstitution des stocks, est liée à une amélioration de l’offre des différents produits sur les marchés suivis.
Comparé à la même période de l’année passée (2021), excepté le prix moyen du sorgho qui a baissé légèrement de 1%, ceux du reste des céréales ont connu des hausses : 3% pour le riz importé et 1% chacun pour le mil et le maïs. En comparaison avec la moyenne des cinq dernières années (2017/2021) à la même période, les prix moyens des produits présentent les variations suivantes : +21% pour le mil et le sorgho, +22% pour le maïs et toujours +9% pour le riz importé.
Le Mil
Contrairement à la semaine précédente, le prix moyen actuel du sac de mil d’environ 100 Kg n’a pas enregistré de changement par rapport à son niveau de la semaine passée. Etabli à 25.328 FCFA précédemment il est seulement à 25.204 FCFA. Cela résulte de l’équilibre observé entre son offre et sa demande. Par rapport à la même période de 2021, le prix moyen national actuel affiche aussi une hausse de 1% et à la moyenne des cinq dernières années (2017/ 2021), une hausse de 21%.
Au niveau national, le prix le plus bas (18 620 FCFA) est observé sur les marchés de Tanout tandis que le prix le plus élevé (39.000FCFA) est toujours collecté sur le marché d’Iferouāne. Sur les marchés de la capitale Niamey, le prix moyen du sac de mil de 100 Kg est en hausse de 1%, comparé à la semaine passée. Il se vend entre 26.000 et 27 000 FCFA selon les marchés.
Le Sorgho
Contrairement aux prix moyens des autres céréales, celui du sac d’environ 100 Kg de sorgho a accusé une baisse de 3% par rapport à la semaine passée. De 23.620 FCFA il est descendu à 22.965 FCFA. Cette situation est liée à la récolte locale qui bat son plein et influe sur les marchés et les prix. Comparé à l’année précédente (2021) et à la moyenne des cinq dernières années (2017/ 2021), le prix moyen du sorgho affiche respectivement une baisse de 1% et une hausse de 21%.
Au plan national, le prix du sac le plus bas (15.200 FCFA), est enregistré sur le marché de Kassama, pendant que le prix le plus élevé (35.000 FCFA) est observé sur le marché d’Arlit. Sur les marchés suivis de la capitale, le prix moyen du sac de 100 Kg de sorgho accuse une légère baisse de 1% comparativement à la semaine passée. Il s’obtient entre 25.000 FCFA et 26.000 FCFA selon les marchés.
Le Maïs
A l’instar des prix moyens du mil et du riz, celui du sac d’environ 100 Kg de maïs affiche aussi une invariance comparativement à la semaine passée, en raison de l’équilibre observé entre son offre et sa demande. De 24.070FCFA précédemment, il est établi à seulement 24.033FCFA. Comparé à la même période de l’année 2021 et par rapport à la moyenne quinquennale (2017/2021), le prix moyen de cette spéculation présente des hausses respectives de 1% et 22%.
Au niveau national, le prix du sac de 100 kg le plus bas 20.000 FCFA est collecté sur presque tous les marchés suivis de la capitale et les marchés de Torodi, Téra, Kirtachi, Mangaizé, Birni et Diffa et le plus élevé 32.000 FCFA est relevé sur le marché d’Agadez. A Niamey, le prix moyen de cette céréale a connu une baisse négligeable de 1% par rapport à son niveau de la semaine passée. Il varie de 20.000 à 21.000 FCFA selon les marchés.
Le Riz importé
Cette semaine non plus, le prix moyen national du riz importé n’a pas enregistré un changement, du fait de l’équilibre observé entre son offre et sa demande sur les marchés suivis. Le prix moyen national de sac de 50 Kg s’établit à 22.965FCFA cette semaine contre 22.953FCFA la semaine précédente. Comparé à l’année passée (2021) à la même période et à la moyenne quinquennale (2017/2021), le prix du sac de 50 kg est en hausse de 3% et 9% respectivement.
Au niveau national, le prix du sac de 50 Kg le moins cher (20.000) FCFA, est pratiqué sur les marchés de Doutchi, Téra et Abala tandis que le plus cher (26.000) FCFA, est collecté sur ceux de Tanout Iferouāne et Kourni. A Niamey, le prix moyen du sac de 50 Kg de riz importé est resté inchangé, comparé à son niveau de la semaine précédente. Il est à 23.000 FCFA sur tous les marchés suivis de la capitale.
Source : Bulletin Hebdo N°680 du SIMA
Source : http://www.lesahel.org
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Produits avariés sur le marché nigérien : Environ une décennie, rien n’a été signalé au public par les services compétents en la matière…
Depuis plus d'une décennie, le marché nigérien a été inondé par une multitude de produits alimentaires importés. Chaque jour, ces produits étrangers affluent sur nos étals et séduisent les consommateurs, non pas par simple engouement pour l'exotisme, mais par nécessité, car notre propre production locale ne peut rivaliser. Ainsi, la consommation de ces produits importés devient incontournable.
C'est à ce stade que les inquiétudes surgissent. Malgré la popularité de ces produits, peu de gens se posent la question de leur origine et de leur composition. Nous les consommons sans réserve ! Pourtant, un adage nous rappelle que "notre santé dépend de ce que nous mangeons". Cette maxime se vérifie, car c'est souvent par notre alimentation que nous contractons diverses maladies. Malheureusement, nous n'avons aucun contrôle sur la qualité de ces produits homologués par les organismes nationaux compétents. Nous nous contentons de les consommer à l'aveuglette, comme l'adage africain dit : "Tout ce qui ne tue pas engraisse". Cette approche erronée doit être corrigée, car certains produits que nous consommons peuvent nuire à notre santé à petit feu, comme les boissons gazeuses qui, de nos jours, sont progressivement remplacées par des alternatives plus naturelles, réputées moins dangereuses, voire inoffensives.
Face à notre incapacité de contrôle, les autorités du domaine, telles que la Police Sanitaire et le lanspex, sont censées nous rassurer en fournissant des rapports d'activités réguliers, présentant la qualité des produits présents sur le marché nigérien. Cependant, ces organismes ont négligé de partager ces informations cruciales avec le public. Par conséquent, il nous est difficile de savoir si tous ces produits qui envahissent nos marchés sont réellement sans danger pour notre santé.
Des rumeurs circulent selon lesquelles certains grossistes ou importateurs influencent les services compétents pour homologuer leurs produits en échange de pots-de-vin. Cette pratique pourrait également concerner certains producteurs locaux. Si tel est le cas, il est impératif que les journalistes, la société civile et les défenseurs des droits de l'homme mènent une enquête approfondie. En effet, notre santé est directement menacée par ce que nous consommons au quotidien. Il est donc crucial de mettre en lumière la qualité des produits disponibles sur le marché, qu'ils soient importés ou locaux.
En conclusion, il est essentiel de reconnaître que de nombreux produits, tant importés que locaux, pourraient souffrir de problèmes de qualité. Face à cette réalité préoccupante, il est du devoir de tous les acteurs impliqués de s'unir pour protéger la santé des consommateurs nigériens. Cela implique une surveillance accrue des autorités compétentes, ainsi que la mobilisation des médias et de la société civile pour mener des enquêtes approfondies et assurer la transparence dans le domaine des produits alimentaires. Seul un effort concerté peut garantir un avenir plus sûr et sain pour tous les citoyens.
Amadou. I
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Produits de beauté : Le henné, toujours à la mode au Niger
Le henné fait partie de l’arsenal de séduction féminine en Afrique de l’ouest, plus précisément au Niger. Au cours des cérémonies festives, notamment les mariages, ou la jeune mariée fait au minimum une semaine avant le mariage avec le henné partout sur le corps. Ce produit est bien préparé pour le grand bonheur des amatrices.
a tradition du henné est une pratique séculaire très répandue. Elle a un double objectif qui est celui de la séduction et de la mystique à travers les différents rituels. Le henné serait originaire du sud de l'Iran et de la Mésopotamie. Il aurait été introduit en Égypte sous la XXe dynastie. Il est également cultivé au Niger depuis longtemps, ainsi que dans une grande partie du Maghreb, de l'Afrique tropicale (Kawar et Tchad). Cependant selon l’emploi de la racine arabe de ce mot et les vertus qu’on lui accorde en dit long sur l’importance de plante en pays musulman où on le qualifie d’arbre « qui pousse au paradis». En Mauritanie, on dit que cet arbre aurait poussé à ''l’intention de la fille du Prophète'' et qu’elle fût la première femme à faire de sa teinte rouge une parure.
Pour l’usage, les feuilles du henné sont réduites en poudre. Elles contiennent une molécule particulière dite Lawson (du nom scientifique de l'arbuste) qui produit des teintes rouges, jaunes et orangées. Le henné est utilisé en teinture textile et corporelle notamment la coloration, l’entretien des cheveux, le tatouage temporaire de la peau. Plusieurs indices laissent penser que le henné a depuis longtemps un usage cosmétique et ou médicinal : les Égyptiens coloraient de henné les ongles et les cheveux de leurs momies il y a plus de 5 000 ans. On remarque le henné sur les mains de la femme lors du rite du mariage. Les paumes et les ongles des futures mariées étaient décorés de dessins faits au henné.
« Nombreuses sont les femmes qui utilisent le henné comme tatouage aux pieds et aux mains, pour teindre les cheveux et pour faire les soins de visage et du corps » affirme Mme Dela, vendeuse des produits cosmétiques, à côté du petit marché de Niamey. Selon elle, le henné a été de tout temps le cosmétique le plus employé. Les qualités de cette plante sont multiples. Les musulmans disent que cette plante est venue du Paradis, et son usage séculaire. On utilise ses feuilles pour les vertus colorantes, cosmétiques et thérapeutiques ; ses fleurs pour leur parfum suave ; ses racines pour ses propriétés médicinales.
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Professionnalisation de la mendicité : L’exception nigérienne
Un reportage de nos confrères sénégalais sur des mendiants d’origine nigérienne à Dakar a fortement ébranlé la fierté de nos compatriotes. Des réactions scandalisées, des tentatives malheureuses de justification et de colériques propositions pour laver l’honneur ont fusé de partout. Dans tout ce brouhaha, seule la réflexion de Hamma Hammadou du parti politique Doubara semble digne d’intérêt. Il conseille d’aller au-delà de l’indignation. La mendicité a certes toujours existé au Niger. Que les défenseurs de la gouvernance actuelle se tranquillisent. Cette pratique n’est pas née sous la renaissance. Seulement il y a quelques années, elle était circonscrite et exclusivement du fait d’une catégorie de personnes, le plus souvent en situation de handicap. Son développement et surtout sa professionnalisation sont, en grande partie, dus à la perte, dans notre société, de certaines nobles et importantes valeurs aussi bien traditionnelles que religieuses. La solidarité est une de ces valeurs. Dans un passé récent, les communautés prenaient en charge les diminués et les plus vulnérables. Un homme en situation de handicap bénéficie de l’attention du village. Il n’avait pas besoin de voyager pour trouver des moyens de vivre. Les aléas climatiques en rendant très vulnérables nos populations ont, dans une certaine mesure, amené des changements dans leurs comportements vis-à-vis de leurs semblables éprouvés par la vie. Mais cela ne saurait suffire pour expliquer la perte d’une grande partie des valeurs qui faisaient de nous des humains. La conduite des affaires de la cité est responsable de cette situation.
La mauvaise gouvernance en est la cause. Le Niger n’est pas un pays pauvre mais il est mal géré disait, il y a quelques années, une certaine opposition. Au pouvoir aujourd’hui, elle se révèle prédatrice des immenses ressources et richesses du pays. Un petit cercle de Nigériens s’est accaparé de tout. Quelques individus qui n’ont hérité de rien sont devenus, au prix de détournements, de pillage, riches comme Crésus. Laissant la majorité des Nigériens dans un dénouement total. L’école publique est abandonnée au profit d’un enseignement privé hors de prix pour la majorité des enfants de ce pays. Ces écoles ouvertes sous des prête-noms sont en fait propriétés, dans une importante part, des membres de ce cercle. Le secteur de la santé subira le même sort que l’école. En favorisant, par la gouvernance, la pauvreté, nos dirigeants participent au développement de la mendicité. Depuis l’avènement de la démocratie au Niger, la solidarité a fait place à la cupidité. Nos élites, nos dirigeants n’ont qu’un seul leitmotiv : s’enrichir à tout prix. Cette génération de prédateurs a fait son apparition dans le sillage de la préparation de la Conférence nationale. Elle investira les partis politiques, les associations, les syndicats, les ONG. Tous ont la prétention de parler et d’agir au nom du peuple. En réalité, le parti politique est un moyen d’accéder au pouvoir pour se servir en détournant les ressources et richesses générées par le travail des Nigériens. Les syndicats aussi sont un moyen d’ascension sociale. Combien de nos plus hautes autorités actuelles étaient des syndicalistes ?
Les associations et les ONG permettent de manipuler, au nom des populations, l’argent des partenaires au développement. De l’argent des contribuables des pays occidentaux destiné aux populations est devenu un moyen de réalisation des responsables des associations et ONG. On voit bien que ceux, susceptibles d’être les exemples, ne sont que de vulgaires mendiants. Comment, dans ces conditions, lutter contre la mendicité ? On a bien vu un président de la République pendre une obole et se rendre en Europe proposer ses services, contre rétribution, pour intercepter les migrants en partance pour l’Europe. Des centres de rétention ont été ouverts avec le financement européen. C’est de la mendicité. Au lieu de produire des dossiers pour financer le développement des zones à haute migration, on préfère prendre l’argent du blanc pour empêcher des Africains d’atteindre la Méditerranée. Dans un pays où tout le monde est mendiant peut-on s’offusquer de voir des compatriotes, devenus mendiants par la force des choses et surtout en copiant nos élites sensées donner l’exemples, exportés cette exception, ce label, cette denrée made in Niger ?
Aliou
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Programme d’urgence de construction de classes : A Tahoua, les travaux des 276 salles en matériaux définitifs avancent normalement, constate le ministre de l’Education Nationale
Le ministre de l’Education Nationale, Pr Ibrahim Natatou a effectué, du 1er au 4 mars 2023, une visite de travail dans la région de Tahoua. En compagnie du gouverneur Issa Moussa et du directeur régional de l’éducation nationale, la mission ministérielle a visité plusieurs écoles en chantier dans le cadre du programme d’urgence du Président de la République SE Mohamed Bazoum, sur le pari de «zéro classe en paillote» d’ici 2026. Il s’est agi de s’enquérir de l’avancement et de la qualité des travaux en cours et de la mise en œuvre des réformes structurantes engagées afin d’améliorer la qualité du système éducatif nigérien.
Ce programme d’urgence d’infrastructures scolaires lancé en novembre 2022, sur fonds propres de l’Etat, prévoit, faut-t-il le rappeler, de réaliser 2.331 classes en matériaux définitifs dont 276 au titre de la région de Tahoua. Au cours de son séjour, le ministre de l’Education Nationale a sillonné une vingtaine d’écoles, d’abord dans le département de Birni N’konni, puis la ville et le département de Tahoua, avant de terminer sa tournée dans la région à Abalak.
Dans la ville chef-lieu de la région, Tahoua, le ministre a visité les écoles primaires Dar-Es-salam, Garkaoua, Koweït, Malala 3, Aéroport, Sabon Gari, et à l’école Guebin Zoggui où sont accueillis et encadrés environ 160 enfants réfugiés maliens. Partout où il est passé, le ministre Natatou Ibrahim a trouvé des blocs de classes qui prennent forme pour certains, et déjà occupés dans certaines écoles. La plupart des écoles bénéficient de 6 classes construites dans le cadre du programme d’urgence du Président de la République Mohamed Bazoum. A chaque étape, le Ministre ne s’est pas lassé de jauger la qualité des travaux et le respect des normes techniques en la matière.
A Affala, à un peu moins de 30 km au nord-ouest de la ville de Tahoua, le ministre est allé réceptionner 8 salles de classes construites et équipées par l’ONG Plan International. En effet, en plus de ce qui est prévu par l’Etat, plusieurs partenaires techniques et financiers interviennent dans le secteur, et s’inscrivent dans la droite ligne du pari «zéro classe en paillote». Dans le même sens, le ministre est allé au fin fond de la commune de Bambey, au village de Guezza, à une cinquantaine de km de Tahoua où il a apprécié le chantier d’un «collège de proximité», composé de 4 salles de classes, des logements pour le directeur et les enseignants, un bloc administratif, un forage, un mur de clôture et un système d’alimentation en énergie solaire, le tout pour un coût de 163 millions de FCFA financé par l’UNICEF.
De retour à Tahoua après les étapes de Affala et Guezza, la délégation ministérielle s’est rendue, dans l’après-midi, à l’école normale Kaocen. Le ministre Natatou Ibrahim a visité l’école primaire bilingue «annexe» de centre de formation d’instituteurs. Il a ensuite tenu une réunion avec les inspecteurs et les conseillers pédagogiques, les encadreurs ainsi que les divisionnaires et chefs des services de la Direction régionale de l’éducation nationale, en présence des directeurs centraux, du Conseiller en éducation du Président de la République et celui du Premier ministre. Le ministre qui venait de passer 72 heures dans la région de Tahoua pour constater de visu les chantiers de construction d’une partie des 2.331 salles de classes du programme du Président de la République a voulu entendre des acteurs locaux, leurs observations par rapport à la mise en œuvre des réformes dans le secteur.
Dans son mot introductif à la réunion, le ministre de l’Education Nationale a relevé que «les travaux de construction des classes avancent normalement» et cette mission lui a permis aussi de faire l’inventaire des chantiers abandonnés et voir quelques réalisations des partenaires dans le domaine éducatif.
Durant sa série de visites, le ministre Natatou a pris le temps d’échanger avec les enseignants, les contractuels notamment dans les différentes écoles. Il a saisi l’occasion pour édifier le personnel sur les tenants et aboutissants des réformes envisagées pour le redressement de l’école nigérienne. Il a surtout évoqué la question de l’évaluation qui va précéder le recrutement à la Fonction Publique. Le ministre Natatou Ibrahim a expliqué que cette évaluation comporte 2 composantes, l’évaluation administrative (30%) qui sera basée sur le critère de l’assiduité et l’évaluation pédagogique (70%) qui se déroulera en situation de classe. Cette évaluation est un impératif pour le système éducatif nigérien caractérisé, ces dernières années par de sérieux problèmes liés en partie à la «contractualisation massive de l’enseignement». «Cette évaluation permettra de l’assainir, pour aller vers la qualité», a souligné le ministre.
Le ministre Natatou Ibrahim sur le site du lycée scientifique de Tahoua
Dans sa navette, au cours de la journée du 2 mars 2023, le ministre de l’Education Nationale accompagné par le gouverneur de la région s’est attardé particulièrement sur le site du Lycée Scientifique qui verra le jour bientôt. Le site qui couvre une superficie de 5ha est situé à l’entrée de la ville de Tahoua, sur la route de Birni N’konni. Outre les compartiments d’encadrement et d’administration, ce futur lycée scientifique comportera un internat afin de mettre les meilleurs élèves dans de bonnes conditions d’étude. Sur les lieux, le ministre Natatou Ibrahim a fait le point de la politique de l’Etat sur ce nouvel volet d’enseignement spécial à travers la création de 8 lycées scientifiques (dans les 8 régions) pour faciliter l’orientation vers les cycles d’ingénieurs.
Alors que les filières scientifiques sont en perte d’attractivité, avec l’inexistence de la série C dans plusieurs complexes d’enseignement secondaire, notamment en milieu rural, ce projet qui prendra forme bientôt vise à préparer les élèves à s’inscrire dans les programmes des grandes écoles de formation d’ingénieurs. «L’enseignement va mal au Niger, en particulier l’enseignement scientifique. Pour pallier le problème, nous avons décidé de créer au niveau de chaque chef-lieu de région, un Lycée Scientifique», a précisé le ministre Natatou Ibrahim depuis le site du lycée scientifique de Tahoua.
L’éducation nationale au Niger est bel et bien en chantier. Et cela ne se limite pas aux infrastructures, il y a des réformes sur l’aspect pédagogique. Lesdits lycées scientifiques auront toutes les commodités pour la promotion de l’enseignement scientifique. «Cette fois-ci nous voulons aller plus loin (…), en formant des étudiants scientifiques qui vont intégrer les grandes écoles, les écoles industrielles pour avoir des ingénieurs et techniciens supérieurs (…) qui vont venir prendre en charge l’avenir industriel du pays», dixit le ministre de l’éducation nationale, Natatou Ibrahim parlant de la vision du gouvernement à travers le projet de ces lycées scientifiques. En effet, cette vision vient jeter les bases d’un développement industriel endogène dans notre pays, au moyen d’un capital humain aguerri.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
Source : http://www.lesahel.org
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Programme d’urgence en mathématiques, lecture et écriture : Le Ministre Marthé décidé à prendre des mesures pour relever le niveau des élèves
Relever la qualité à l'école, c'est la feuille de route que s'est tracé Docteur Daouda Mamadou Marthé à son arrivée à la tête du ministère de l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique. Il est plus que jamais déterminé à arrêter la descente aux enfers et même à renverser la tendance. D'où le Programme d'Urgence en cours d'exécution sur toute l'étendue du territoire
La baisse de niveau à l'école, ce n'est pas seulement un problème d'instabilité scolaire répétitive et la non-exécution des programmes d'enseignement du fait des grèves perlées dans le secteur de l'éducation cumulées pendant plusieurs années. Du moins, ces facteurs ont eu pour conséquences, des enseignants mal formés qui ont produit des élèves de faible niveau avec comme conséquence une école au rabais. Cette situation malheureuse, caractéristique du système éducatif nigérien depuis pratiquement un quart de siècle (des années 1990 à nos jours), n'a pas échappé à l'analyse de Daouda Mamadou Marthé. Après l'évaluation des enseignants qui a concerné principalement la catégorie contractuels constituée par un véritable fourre-tout (enseignants mal formés ou pas du tout formés) et qui a permis d'assainir, l'heure est à présent à la correction des niveaux des élèves. C'est dans ce cadre que s'inscrit le programme d'urgence actuellement en exécution sur toute l'étendue du territoire national, de la Classe Préparatoire (CP) au Cours Moyen, 2ème année (CM2). Au cours de l'exécution dudit programme qui s'étale de la fin du mois d'avril dernier au 11 juin prochain, les enseignements dans les cours ci-dessus indiqués seront portés sur les mathématiques, la lecture et l'écriture. Il s'agit de relever le niveau des élèves dans ces trois disciplines. Cette fixation sur lesdites disciplines n'est pas guidée par le hasard. En effet, plusieurs études nationales et internationales ont mis en exergue, le faible niveau des élèves nigériens dans les trois disciplines qui constituent par ailleurs les fondamentaux des apprentissages à l'école primaire.
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Programme de gouvernance Génération Doubara PJP : Spécialisation économique des régions pour Une gouvernance juste, une vie meilleure pour tous, Général Salou Djibo, Président 2021
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Programme de l’éducation nationale : Le Ministre Daouda Marthé menotte les enseignants, élèves et leurs parents
Visiblement le Ministre de l’enseignement primaire, de l’alphabétisation,de la promotion des langues nationales et de l’éducation civique ne va pas changer sa façon de faire et d’agir dans un secteur pourtant stratégique pour le développement du pays. Il affirme maladroitement à qui veut l’entendre, que sa réforme suicidaire sur le même fameux programme qui ne fait pas l’unanimité entre les acteurs éducatifs, va se poursuivre. C’est pour la première fois qu’un programme éducatif nigérien fait face à une maladie de couper –coller, poussant les responsables éducatifs à tout faire et tout de suite, sans aucune planification préalable. Du programme d’urgence en passant par le PNM ou encore, celui dit rénové, tous, favorisent des pertes du temps scolaire. La qualité de l’éducation n’est visiblement pas pour demain. Cette jungle aveugle des reformes de Daouda Marthé met à rudes épreuves l’enseignement en général et en particulier, emprisonne les enseignants pour une durée indéterminée. Depuis le début de la mise en oeuvre desdits programmes, aucun indicateur encourageant n’est encore disponible, à plus forte raison exprimer un besoin secondaire, qui puisse rendre heureux les élèves et leurs parents, mais également les autres acteurs éducatifs. Bien que Ministre de l’éducation nationale, monsieur Daouda Marthé ne connais pas encore que la perte du temps scolaire est une véritable catastrophe pour la qualité de l’éducation et une mise à terre globale du système éducatif. Quoi qu’il en soit, l’histoire retiendra que les enseignants ne sont pas comptables de la situation actuelle, puisque, n’ayant pas été associés aux réformes. Et même s’ils le sont, ce n’est qu’à des occasions éphémères d’atelier de validation. Malheureusement, les propositions que les différents syndicats de l’éducation apportent au cours de la validation, ne sont pas prises en compte. Un véritable travail arabe. Alors, pourquoi le Ministre Daouda Marthé choisit toujours de menotter les pauvres enseignants dans la mise en oeuvre d’un programme qui ne fait pas l’unanimité, qui n’aspire pas la confiance des élèves et de leurs parents ? Pire, cette année, notre puissant Ministre a doublé le nombre de conseillers pédagogiques pour rien, puisque, certains d’entre eux, ont du mal à se déplacer pour faute de moyens roulants et logistiques, à plus forte raison, sillonner les écoles à leurs charges. Rares sont les Conseillers pédagogiques qui disposent présentement d’un bureau. C’est lamentable. Depuis des années, les acteurs éducatifs réclament la tenue d’un état de lieu totalement rationnel du système éducatif nigérien. Sur ce sujet précis, les médias ne cessent d’attirer l’attention du gouvernement mais en vain. Pourtant, même la Représentation nationale est favorable à la tenue des états généraux de l’éducation.
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PROGRAMME KANDADJI DE RÉGÉNÉRATION DES ÉCOSYSTEMES ET DE MISE EN VALEUR DE LA VALLÉE DU NIGER (P_KRESMIN) : Un chantier prometteur pour le Niger face à des défis majeurs
Le Programme Kandadji est un projet très important pour le Niger. Attendu avec impatience depuis plus de 60 ans, sa mise en oeuvre a été impactée négativement par un certain nombre de faits saillants, en termes de goulots d’étranglement et/ou de difficultés majeures. On note, entre autres, une dégradation de la situation sécuritaire dans la région-mère du programme, des difficultés relevant du maître d’oeuvre ainsi que la situation consécutive aux sanctions imposées à notre pays. Voici tout ce que vous devez savoir de l’exécution en cours du Programme Kandadji.
Le Programme Kandadji est l’un des plus vieux et grands rêves du Niger. Ses promesses sont multiples. Entre autres, la mise en valeur du barrage de Kandadji et ses ouvrages annexes est non seulement synonyme de souveraineté énergétique pour le Niger, mais favorisera également l’exploitation de plusieurs milliers d’hectares pouvant contribuer de façon déterminante à l’autosuffisance alimentaire. Son exécution, maintes fois avortée, est depuis quelques temps en cours. Cependant, elle fait face à des difficultés diverses auxquelles il va falloir rapidement trouver des solutions alternatives en vue d’avancer conformément à l’agenda et de pouvoir parachever les ouvrages attendus.
De la dégradation de la situation sécuritaire dans la région de Tillabéry et de la pandémie de COVID 19
Dès la première attaque terroriste dans la région ( Inatès, le 10 décembre 2019), le bureau d’études français TRACTEBEL Engineering S.A. assurant la surveillance et le contrôle des travaux de construction du barrage, a abandonné le chantier. Sans bureau de contrôle, les travaux sur les ouvrages définitifs du barrage ont été suspendus, l’entrepreneur focalisant ses activités sur les installations de chantier et de sécurité en attendant le recrutement d’un nouveau bureau de contrôle. La dégradation de la situation sécuritaire a également eu un important impact sur les différents processus d’acquisition en conduisant les prestataires expérimentés soit à ne pas soumissionner, soit à exagérer leurs offres. Mais il n’y a pas que ça. La propagation de la pandémie de COVID-19 à partir de Mars 2020 a eu pour conséquence la fermeture des frontières ainsi que la suspension de la mobilisation des personnels expatriés et des matériels et matériaux importés, occasionnant l’arrêt de certaines prestations.
De la faible capacité managériale de la direction des travaux de l’entreprise CGGC
La faible capacité managériale de la direction des travaux de l’entreprise CGGC s’articule autour de trois aspects essentiels : le personnel, les matériels et matériaux de l’entreprise ainsi que la prise en charge de l’alimentation des Forces de défense et de sécurité (FDS).
À propos du personnel, il faut noter que le délai entre l’élaboration de son offre (mai 2017) et le démarrage effectif des travaux du lot 1 (janvier 2019) a conduit l’entreprise CGGC à réaffecter une bonne partie du personnel de l’offre sur d’autres chantiers. Les curriculums vitae (CV) de remplacement soumis à l’approbation du maître de l’ouvrage (ABK) ont plusieurs fois été rejetés. Par manque de personnel spécifiquement dédié, l’entreprise éprouve de sérieuses difficultés à mettre en oeuvre les mesures de sauvegarde environnementale et sociale et à produire des documents techniques en français (presque tous les traducteurs sont des traducteurs littéraires).
En ce qui concerne les matériels et matériaux de chantierde l’entreprise, il y a également à noter leur mobilisation très tardive et incomplète. Quant à la prise en charge de l’alimentation des FDS assurant la protection du chantier et des bases-vies, comme prévu au contrat du lot 1, il convient de souligner que durant toute l’année 2023, l’entreprise CGGC n’a réglé aucune des factures de leurs frais d’alimentation.
Des difficultés relevant du maitre d’oeuvre
L’exécution en cours du programme Kandadji est aussi confrontée à un problème de communication entre parties prenantes. Le personnel expatrié de l’équipe du maître d’oeuvre ne maîtrisant ni le français (langue du maître de l’ouvrage) ni le chinois (langue de l’entrepreneur), ce qui rend tout échange et partage très difficile, affectant du coup l’harmonie du travail. Outre ce problème crucial de communication, il y a lieu de relever les prix de l’offre très bas, ne permettant pas le recrutement d’experts hautement qualifiés. L’absence d’un spécialiste «Hygiène-Santé-Sécurité- Environnement (HSSE)» au sein de l’équipe du maître d’oeuvre pour le suivi de la mise en oeuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale fait grandement défaut.
Au niveau du maitre d’ouvrage, les difficultés prennent essentiellement le contour de retards dans les procédures d’exonération et de dédouanement du matériel importé par l’entreprise dans le cadre des travaux du lot 1. On y note aussi bien des retards dans le paiement des décomptes de l’entreprise qu’une insuffisance des ressources humaines de l’ABK en passant par la lenteur dans les processus d’acquisitions.
Des difficultés relevant des Partenaires techniques et financiers (PTFs)
Il n’y a jamais deux sans trois, dit-on. En termes de retards, il n’y a pas que le maître d’ouvrage. Il y a aussi le groupe des partenaires techniques et financiers qui s’illustre sur ce chapitre notamment dans le paiement de l’avance et des décomptes. À ce jour encore, ni l’avance de démarrage, ni aucun autre décompte n’a entièrement été payé. L’entreprise avance souvent cet état de fait pour justifier ses lacunes. C’est sans compter les réactions tardives pour certaines demandes d’avis de non objection, notamment pour les avenants au contrat du lot 1, le prestataire de mise en oeuvre du PAR 2A, et d’autres études et actions préalables relatives à la réalisation des travaux. Quant à la coordination de plusieurs bailleurs de fonds, on relève un problème de compatibilité des procédures d’acquisition, notamment le critère de provenance (exemple de la Banque mondiale, de la BAD et de la BID pour le financement du bureau de contrôle des travaux du lot 1).
De la situation née des sanctions imposées à notre pays
La situation née des évènements du 26 juillet 2023 a impacté l’avancement des activités du fait de da suspension des décaissements par certains bailleurs de fonds. Suite à ces suspensions, le montant de chaque décompte de l’entreprise sera amputé de 47,01% dont 20,76% pour la BAD, 3,09% pour la BIDC, 10,74% pour la BOAD et 12,42% pour la BID (4,63% pour le génie civil et 7,79% pour les équipements hydromécaniques correspondants entièrement pris en charge par la BID).La fermeture des frontières a rendu l’approvisionnement du chantier en matériaux importés très difficile, voire impossible et la frilosité de certains prestataires ne rend pas les choses particulièrement faciles.
L’état d’exécution du programme «Kandadji»
Les difficultés, les unes plus corsées que les autres, ont impacté sur le calendrier d’exécution du programme Kandadji, tant dans la composante A constituée du barrage et de ses ouvrages annexes qu’au niveau des équipements Hydromécaniques et Installation Electrique Générale de l’Usine (Lot 2) ou encore de la construction de la route de contournement du barrage de Kandadji (Lot 4), entre autres.De la composante A : barrage et ouvrages annexesPour les travaux de génie civil, équipements hydromécaniques et installation électrique générale du barrage (Lot 1), Le marché attribué à l’entreprise CGGC a été mis en vigueur le 26 décembre 2018 pour un délai de 46 mois pour le lot 1A (barrage à la cote 224) et 12 mois pour le lot 1B (barrage à la cote 228).Du fait des difficultés ci-dessus, le délai d’exécution des travaux est arrivé à terme (le 22/10/2022) alors que l’avancement physique des travaux n’est qu’à 25%. L’élaboration d’un avenant pour la prolongation du délai d’exécution des travaux nécessitant beaucoup d’échanges entre les parties (maître d’ouvrage, maître d’oeuvre, entreprise et Ptfs), un ordre de service est intervenu conformément au contrat, pour la prolongation du délai des travaux de 17 mois. Cet ordre de service a été notifié à l’entreprise le 25/09/2022 par l’ABK.
Des démarches ont du coup été entreprises pour améliorer l’exécution du marché du Lot 1. Ces démarches ont été faites auprès des Ptfs, du siège de CGGC et de l’ambassadeur de Chine au Niger. À l’issue de la réunion (réunion à laquelle avaient pris part les représentants du ministère du Plan et ceux de l’ABK) organisée à Washington en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fmi pour examiner la situation des paiements à l’entreprise CGGC, les partenaires ont réaffirmé leur volonté de poursuivre leur appui au programme «Kandadji» et de payer régulièrement les décomptes qui leur seront soumis. La réunion de haut niveau à Djeddah (Arabie Saoudite) avec le Groupe de coordination des Fonds arabes a, quant à elle, permis de faire la situation des paiements à l’entreprise CGGC par chacun des partenaires du groupe de coordination des Fonds arabes. À l’issue de la réunion, les participants se sont même engagés à éponger leurs arriérés vis-à-vis de CGGC et de payer régulièrement les décomptes qui leur seront soumis. Les conclusions de ces réunions ont donc rassuré quant à la volonté des PTFs d’accompagner la mise en oeuvre du programme Kandadji. Ils ont convenu d’éponger leurs arriérés et de payer régulièrement les décomptes qui leur seront soumis.
Malheureusement, au moment de procéder aux différents paiements, la garantie de bonne exécution pour les travaux du lot 1 n’était plus valide (depuis le 14 mai 2023), ce qui a conduit à la suspension des opérations. Du fait de cette situation, l’entreprise CGGC dit ne plus disposer de ressources financières lui permettant d’assurer l’approvisionnement du chantier en matériaux et matériels nécessaires au bon déroulement des travaux. À plusieurs reprises, le chantier a été victime de rupture de stocks de matériaux et matériels (ciment, carburant, explosifs, etc.). Au cours des mois de mai et juin 2023, le chantier était quasiment à l’arrêt. L’entreprise n’ayant pas renouvelé la garantie de bonne exécution, aucun paiement ne peut lui être fait et les travaux allaient inéluctablement s’arrêter par manque de ressources.
Dans la perspective de l’accélération des travaux du lot 1, l’ABK a aussi entrepris des démarches en direction du siège de l’entreprise CGGC. Il avait alors été demandé à la haute direction de CGGC d’accompagner sa direction de projet à Kandadji par une mise à sa disposition de ressources suffisantes pour une mise en oeuvre cohérente des travaux de construction du barrage. À cet effet et après une série d’échanges par vidéoconférence, CGGC a dépêché au Niger une délégation conduite par un de ses vice-présidents. Pour le siège de CGGC, il ne lui est plus possible d’aller au-delà des appuis déjà concédés à la direction du projet Kandadji (40 millions de dollars US) ; des appuis qui ont dépassé le seuil maximum de 15% autorisé. CGGC a alors proposé de réaliser le barrage en BOT, ce que la partie nigérienne n’a pas accepté. Après le rejet de l’option BOT, CGGC a requis de la partie nigérienne une garantie lui permettant de réaliser le barrage sur fonds propres. Il a alors été demandé à CGGC de préciser la forme que doit revêtir la garantie souhaitée. À ce jour encore, la précision de CGGC est toujours attendue.
Des démarches furent également entrepris auprès de l’ambassadeur de Chine au Niger par le biais des plus hautes autorités de notre pays qui ont, à plusieurs reprises,reçu en audience l’ambassadeur de Chine au Niger et sollicité de lui qu’il intercède auprès des responsables du siège de l’entreprise pour apporter les appuis nécessaires à CGGC-Niger pour l’exécution de son marché.
De l’avancement des travaux au 10 août 2023
Le taux d’avancement global des travaux est 30,5% au 10 août 2023. Depuis lors, les travaux sont à l’arrêt. Ce faible taux d’avancement s’explique non seulement par les difficultés décrites ci-haut, mais aussi par les contraintes ci-après :
1. Le non renouvellement de la garantie de bonne exécution dudit marché arrivée à échéance le 14 mai 2023. À la péremption de la garantie, l’approbation des décomptes de l’entreprise par l’ABK et leur paiement par les partenaires sont suspendus. Sans cette garantie bancaire, aucun paiement ne sera effectué au profit de l’entreprise CGGC. À ce jour encore, l’entreprise n’a toujours pas renouvelé cette garantie.
2. La suspension, de façon unilatérale, des travaux du lot 1 par l’entreprise, suite aux événements du 26 juillet 2023, arguant un cas de force majeure. Conformément à l’article 18.3 du CCAG, l’ABK a réfuté le cas de force majeure car aucun espace de chantier n’a été impacté par les événements sus-indiqués. L’ABK reconnait néanmoins que l’exécution des travaux est rendue plus difficile avec la fermeture des frontières, mais cela est géré par le contrat. Les travaux demeurent toujours suspendus depuis le 10 août 2023.
Des équipements hydromécaniques et installation électrique générale de l’usine (Lot 2)
Le marché a été signé le 29/12/2020 avec le Groupement “CGGC/ ZHEFU pour un montant de 67 107 472 249 FCFA HT. Il est financé à hauteur de 56% par la Banque mondiale (BM) et 44% par l’Agence française de développement (AFD).Le taux d’avancement est de l’ordre de 16% au 31 octobre 2023.Après la conception de base, les tests sur modèles réduits de la turbine en usine ont été réalisés avec succès du 4 au 8 septembre 2023. L’étape suivante devrait être la conception et la fabrication des turbines. Cette activité sera sérieusement impactée par la suspension des décaissements par la Banque mondiale et l’Agence française de développement.
De la construction de la ligne électrique 132 kV, double terne, Kandadji- Niamey et du poste d’arrivée associée (Lot 3)
Le contrat avec l’entreprise indienne « Kalpataru Power Transmission Ltd » a été approuvé le 3 mai 2022 pour un montant de 16 553 726 812 FCFA HT et une durée d’exécution de 30 mois. Il est entièrement financé par la Banque islamique de développement (BID). Les travaux ont démarré le 25 octobre 2022.Au 31 octobre 2023, les réalisations relatives aux travaux d’approvisionnement et de construction des équipements ont atteint les niveaux de 21% pour la construction de la ligne. L’avancement des travaux est ralenti par le fait que le plan d’actions de réinstallation (PAR) ne soit pas encore disponible et l’étude d’impact environnemental et social (EIES) du chantier, non encore validée. En ce qui concerne le poste, sa délocalisation de Gorou Banda à Bangoula et les impacts associés sont en cours d’étude par le bureau d’étude FEEDBACK en charge du contrôle des travaux.
Les sanctions imposées à notre pays rendent difficiles l’approvisionnement du chantier en matériaux et matériels importés. De même, le compte bancaire local n’étant plus approvisionné, il devient difficile pour l’entreprise de satisfaire à ses obligations contractuelles.
De la construction de la route de contournement du barrage de Kandadji (Lot 4)
Le marché initial, signé le 8/01/2020 pour une durée d’exécution de 20 mois, a été résilié le 16/11/2022. Le nouveau contrat des travaux d’achèvement a été approuvé le 13/06/2023 pour un montant de 13 124 402 465 FCFA HT et un délai d’exécution de 17 mois. L’avancement physique des travaux est de 18%au28/09/2023. L’avancement normal des travaux a été entravé par l’insécurité dans la zone du projet, le chantier ayant subi trois attaques, le 01, le 19 et le 28 septembre 2023. Et malgré le renforcement de la sécurité du chantier, les travaux n’ont pas encore repris, l’entreprise rencontrant d’énormes difficultés pour accéder aux ressources générées par ses décomptes, la BID ne pouvant plus effectuer des opérations de transfert de fonds sur des comptes au Niger.
De la maîtrise d’oeuvre des travaux de construction du Barrage (Lots 1 et 2)
Le contrôle des travaux des lots 1 et 2 est assuré par le bureau d’études indien Energy Infratech Pvt Ltd (EIPL). Le contrat a été approuvé le 15 janvier 2021 pour un délai de 72 mois (48 mois pour le lot 1A, 12 mois pour le lot 1B et 12 mois pour la période garantie).Le montant du contrat est de9 027 500Dollars US HT et 1 132 114 362 F CFA HT, conjointement pris en charge par la BID (80,51%) et le Gouvernement de la République du Niger (19,49%).Le délai contractuel est consommé à 66% pour le lot 1A. Un avenant doit être élaboré et signé par les parties pour tenir compte du retard accusé dans l’exécution des travaux du lot 1A. La date limite des décaissements sur le financement de la BID étant prévue pour le 31 mai 2024, des arrangements doivent rapidement être trouvés afin de continuer la prise en charge du Maitre d’oeuvre (EIPL).
Suite aux sanctions imposées à notre pays, les transferts sur le compte local du maître d’oeuvre ne sont plus possibles, ce qui rend difficile la satisfaction des obligations contractuelles d’EIPL.
Les travaux de génie civil, équipements hydromécaniques et installation électrique générale du barrage (lot 1) sont au centre de toutes les activités de mise en oeuvre du programme «Kandadji». Il importe donc de veiller à ne pas trop retarder l’exécution de ces travaux. Pour accélérer ces travaux du lot 1, le Conseil d’administration de l’ABK a formulé d’importantes résolutions et recommandations qui seront soumises aux autorités de tutelle de l’Agence, à savoir le Cabinet du président de Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp) et le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé des Finances.
Laboukoye
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Projection de la série ‘’Femme actuelle’’ de Boubacar Djingarey Maiga : Une série de treize épisodes présentée au public
Deux ans après son film “dans le noir”, Boubacar Djingarey Maiga nous revient avec une série de treize épisodes de treize minutes (13) chacun, tirée du réel des téléspectateurs. Intitulé ‘’femme actuelle’’, le film à travers ces différentes séries montre le quotidien de certaines familles nigériennes. Il aborde des thèmes importants comme l’amour, la polygamie, la haine…
Les principaux personnages sont Moussa, Idrissa, Aicha, Mina et Mimi. Parlant de ces acteurs, le cinéaste Boubacar Djingarey Maiga explique «qu’ils incarnent des couples ou les joies et les peines de la vie s’entremêlent. Ils décrivent de façon générale, les comportements de certaines sœurs envers leurs époux». Justifiant l’objectif recherché, le cinéaste dit qu’il veut amener ses sœurs à mettre fin à certaines pratiques superstitieuses comme le maraboutage ; à éviter de soupçonner leurs maris et/ou d’être excessivement jalouses. Tous ces problèmes peuvent facilement entrainer un dysfonctionnement au sein des foyers et voire même le divorce.
Dans ces séries, il a été mis en place des scenarios pour créer des situations explosives ; c’est étonnant de voir des personnages qui tentent de conserver leur idée de la famille. Tout est là pour attirer l’attention, atteindre le téléspectateur, créer une situation de tensions et regarder comment chacun va s‘en sortir. C’est la vie de tous les jours narrée par l’auteur.
«Je suis né et grandi à Niamey, certaines valeurs m’ont été léguées par ma famille comme le respect du mari, la bonne gestion de la famille, le respect de nos us et coutumes, l’entente, la tolérance. La polygamie doit unir et non le contraire. J’ai été toujours sensible aux questions familiales qui sont le sens de mon film, sa portée sociale et culturelle. Notre intention est de montrer que la femme, si elle le veut, peut sauver son foyer et qu’elle arrête de contrôler son conjoint, de s’enfermer et de copier certaines pratiques malveillantes. Que son image soit le plus loin possible des clichés», a affirmé Bouba.
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Projection du film ‘’Pardon’’ : Le réalisateur Boubacar Djingarey Maiga… sur les traces de son père
Le fils du célèbre cinéaste Nigérien Djingarey Maïga, dénommé Boubacar Djingarey Maïga a organisé le vendredi 26 mai 2023 avec l’appui des partenaires tels que Niger-Poste et la BAGRI, une projection privée de son tout nouveau film intitulé, «Pardon» à Niamey. Cette projection s’était déroulée en présence du ministre de la Jeunesse et du Sport M. Sekou Doro Adamou, du Directeur général de l’entreprenariat des Jeunes, M. Oumarou Ibrahim, de la responsable communication/marketing BAGRI Mme Wright Halima, de plusieurs opérateurs économiques, amateurs et fans des films nigériens.
Au terme de la projection du nouveau film, M. Boubacar Djingarey Maïga s’est réjoui du succès de son 5ème film d’une durée de 1h 23m. «Aujourd’hui j’ai eu l’initiative de faire une projection privée à laquelle l’accès est réservé uniquement sur invitation à l’endroit de mes partenaires pour leur faire part du résultat qui en résulte après un long moment d’accompagnement. Cette projection est destinée en particulier à mes partenaires tels que Niger-Poste ; la BAGRI et l’agence MOGANI. Ces entreprises ont toujours répondu chacune à mes sollicitations tant à Niamey qu’à l’international ou j’avais eu à assister à des festivals internationaux», a confié M. Boubacar Djingarey Maïga.
Le titre de départ pour ce film était «le mariage Noir». «Il a été par la suite changé pour garder ‘’Pardon’’ comme titre du film. La leçon à tirer de ce film est vraiment le pardon vu que notre religion demande qu’on se pardonne mutuellement», a expliqué le jeune cinéaste.
Selon Boubacar Djingarey Maïga, le film «Pardon» parle de l’actualité, des faits sociaux culturels de conscientisation et de dénonciation des dépravations des mœurs. «Ce film fait aussi honneur à nos FDS tombés sur le champ d’honneur car c’est au moment précis où j’écrivais le scénario qu’est survenu le drame d’Inathès ; c’est la raison pour laquelle j’ai jugé utile de rendre hommage aux soldats tombés sur le champ d’honneur», confie le cinéaste.
«Dans les films de mon Papa M. Djingarey Maïga, on retrouve quasiment le mot noir. Il fallait changer de terme pour ne pas tomber dans la répétition inutile. J’ai certes réalisé deux films qui sont tous titrés (Noir-Noir) tels que ‘’les cheveux noirs de Maimouna’’ et ‘’Dans le Noir’’. Après cela il y a eu ‘’Femme actuelle’’, ‘’le patriote’’, le ‘’pardon’’. Les deux premiers films titrés Noir présentaient mes débuts pour montrer au grand public l’entrée en scène cinématographique du fils de Djingarey Maïga», explique Boubacar Djingarey Maïga.
Mme Wouro Habsou, une participante à la projection a livré ses impressions en ces termes : «Cela fait longtemps qu’un film nigérien ne m’a pas ému à ce point. Ce film reflète les réalités auxquelles sont confrontés nos jeunes adolescents, et leurs parents. Je souhaite vraiment une bonne carrière à Boubacar Djingarey Maïga avec plein de succès. Et je demande aux opérateurs économiques de soutenir nos cinéastes», a-t-elle plaidé. Kaliyatou Soumana alias Nadia actrice principale du film «Pardon», a indiqué que c’était un immense honneur pour elle de jouer ce rôle qui dans la réalité peut refléter le cas d’une victime.
Moumouni Idrissa Abdoul Aziz (Stagiaire)
Source : http://lesahel.org/
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Projet d'accès aux services électriques solaires au Niger (NESAP) : Rencontre multi acteurs autour des entreprises et distributeurs de kits solaires
Le projet d'accès aux services électriques solaires au Niger (NESAP), est un projet de l'État du Niger financé par la banque mondiale à hauteur de 50 millions de dollars US. Le NESAP s'inscrit dans la droite ligne du plan de développement économique et social (PDES 2017_2021) du Niger. Ce projet a pour objectif de contribuer à augmenter l'accès à l'électricité grâce à l'énergie solaire dans les zones rurales et périurbaines dans un pays où le taux national d'accès à l'électricité est l'un des plus faibles de la sous-région. Le NESAP est mis en œuvre à travers quatre composantes qui sont :
- La composante 1 qui vise le développement du marché des systèmes de kits solaires autonomes ;
- La composante 2 avec l'électrification rurale par muni réseaux hybrides solaire suivant un modèle d'opérateurs de service délégué ;
- La composante 3 ou l'hybridation solaire PV de muni réseaux thermiques isolés de la NIGELEC et élargissement de l'accès et enfin ;
- La composante 4 qui a trait à l'appui à la mise en oeuvre et assistance technique.
C'est la composante 1 de ce projet qui était au centre d'une rencontre multi acteurs ce jeudi 03 mars 2022, dans la salle de réunion de la Chambre de Commerce, d'artisanat et de l'industrie du Niger. Une initiative de l’Agence Nationale de l’Energie Solaire (Anersol-CCin), et de la Chambre de Commerce du Niger dont l'objectif principal visé est de favoriser l'échange et le partenariat entre les entreprises et distributeurs de kits et pompes solaires de qualité et les acteurs intéressés par le domaine solaire.
C'était une grande occasion pour présenter la composante 1 du NESAP, sa valeur ajoutée et les opportunités qu'elle offre ; de mettre en exergue les avantages des kits solaires autonomes en termes de qualité, durabilité et accessibilité ; d'échanger sur l'importance de la qualité des kits et pompes solaires ou encore d'exposer des kits et pompes solaires des entreprises solaires partenaires.
Prenant la parole à cette occasion, le secrétaire général de la chambre de commerce du Niger, Mahamane Ousmane, a tout d'abord remercier l'Agence Nationale de l'Energie Solaire (Anersol-CCin), pour leur avoir fait honneur de les associer à cette activité. M. Ousmane a aussi salué l'accompagnement de la Banque mondiale dans le cadre de la création des conditions d'un accès plus facile aux financements pour les opérateurs et les utilisateurs. Le secrétaire général de la chambre de commerce d’ajouté, que son institution a formé un important vivier de jeunes disséminés à travers tout le pays et qui sont intéressés par le domaine du solaire, ce qui constitue une base de données que la Chambre est prête à mettre à la disposition de ses partenaires pour les accompagner dans l'atteinte des objectifs de la composante 1 du NESAP qui constitue "une aubaine que les opérateurs, distributeurs et utilisateurs doivent saisir".
M. Mahamane Ousmane a aussi indiqué que son institution accueille favorablement cette initiative et à exhorter les opérateurs économiques à bien saisir cette opportunité qu'offre le projet en investissant dans le solaire qui est d'ailleurs une denrée inépuisable au Niger.
Pour rappel, le projet NESAP et la Chambre de commerce se sont engagés depuis le 24 février dernier dans un partenariat qui devra contribuer au développement du marché des kits et pompes solaires autonomes de haute qualité sur le marché nigérien objet de la composante 1 du NESAP.
Dans son discours, la Directrice générale de l'Anersol-CCin, Dr Siddo Nana Mariama, a rappelé les objectifs du projet NESAP notamment sa composante 1, objet de cette rencontre. Pour la directrice générale de l’Anersol-CCin le Niger présente un faible taux d’accès à l’électricité : « Comme vous le savez, ces taux sont bas, faisant partie des plus faibles de la région avec un taux national de 19,5% et un taux d'électrification en milieu rural d'à peine 5% alors que plus de 80% de la population y vivent ». Selon Dr Siddo Nana Mariama le défi énergétique est donc grand, surtout compte tenu de la grande superficie du pays, ce qui rend la solution réseau difficile, et de la forte disparité en termes de densité de population, ce qui rend l'investissement plus coûteux et parfois moins rentable d’où la nécessité de faire recours aux énergies renouvelables de qualité pour un accès des populations surtout rurales et périurbaines à l’électricité.
Procédant à l'ouverture de cette rencontre d'échange, le directeur des énergies renouvelables du ministère du pétrole, de l'énergie et des énergies renouvelables M. Schitou Maman Manssour, a tout d’abord rappeler l'importance que les plus hautes autorités du pays accordent à la question de l'accès des populations à l'énergie et particulièrement celles vivant en milieu rural. C'est dans cette optique que selon le directeur général des énergies renouvelables, le gouvernement met en œuvre des programmes et plans d'actions avec pour objectif d'accroître l'accès à l'électricité par la promotion des énergies renouvelables en portant d'ici 2030, le taux national d'accès à l'électricité à 60% contre 19% avec une part des énergies renouvelables de 30% contre 4% actuellement dans le bouquet énergétique.
M. Maman Manssour s’est ensuite félicité de l'accompagnement de la Banque mondiale à travers le financement du projet NESAP avant d’indiquer que cette rencontre est d’une importance capitale car elle permet de créer les conditions d'une amélioration du marché des kits solaires autonomes.
Après la cérémonie protocolaire, les participants à cette rencontre ont suivi des présentations sur la Composante 1 du NESAP et sur le partenariat entre le projet l’Anersol-CCin et la Chambre de commerce dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 1 du NESAP. C’était aussi une occasion pour les établissements financiers partenaires à savoir la Sonibank, la BSIC et l'institution de microcrédit Capital Finance de présenter leurs offres et les modalités d'accès aux lignes de crédit mises en place dans le cadre de la mise en œuvre de cette composante.
Les participants ont eu également droit à la présentation d'autres opportunités d'accès aux financements afin de développer leurs activités dans le solaire notamment le nouveau Projet d’accélération de l’accès à l’électricité au Niger (HASKE), financé également par la Banque mondiale pour un montant total de 317,5 millions de dollars US. Des présentations qui ont été suivies d’échanges riches.
Une visite guidée des expositions des entreprises solaires et des échanges B to B a sanctionnée la fin de cette demi-journée d’échanges fructueux sur la composante 1 du projet d’accès aux services électriques solaires au Niger (NESAP).
M.D
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Projet d'Appui Régional à l'Initiative pour l'Irrigation au Sahel (PARIIS) : La coopération espagnole accorde un financement de près de 10 milliards FCFA pour amplifier les interventions du projet
Le ministre du Plan, Dr Abdou Rabiou a procédé, hier matin à Niamey, à la réception solennelle d’un Accord de financement par lequel, le Royaume d'Espagne consent un crédit de 9.840.000.000 FCFA au Niger à «des conditions concessionnelles» pour un co-financement avec la Banque Mondiale, dans le cadre du Projet d'Appui Régional à l'Initiative pour l'Irrigation au Sahel (PARIIS). C’est le Directeur de l’Agence espagnole de la coopération internationale au développement (AECID), M. Anton Leiz Gracia qui a remis ledit document au ministre, en présence de l’ambassadeur du Royaume d’Espagne, SE Mme Nuria Reigoza Gonzalez.
Par ce financement, le gouvernement espagnol exprime, à travers l’AECID, sa disponibilité à accompagner les autorités du Niger dans la mise en œuvre de leur Plan de Développement Economique et Social, notamment le Programme de l'Initiative 3N dans les domaines relatifs à la mobilisation des ressources en eau pour le développement de l'irrigation. «Le financement espagnol vise à amplifier les interventions du Projet PARIIS et améliorer les capacités des producteurs à développer et à gérer l'irrigation, mais aussi à accroitre les superficies irriguées suivant une approche régionale», précise le ministre du Plan dans son discours lors de la cérémonie. Selon Dr Abdou Rabiou cela cadre parfaitement avec la vision pour la transformation du monde rural en se focalisant surtout sur la jeunesse qui constitue le fer de lance de notre pays, tel que prévu dans le Programme de Renaissance Acte 3 du Président de la République.
«Il me plait d'exprimer au nom des plus hautes autorités du Niger, toute notre gratitude au gouvernement espagnol, à vous-même monsieur le Directeur de l'Agence Espagnole de la Coopération Internationale au Développement ainsi qu'à l'ensemble de vos collaborateurs pour leur constante disponibilité et les diligences accomplies dans la préparation et l'instruction du présent Accord de financement dans un bref délai», a dit le ministre Abdou Rabiou à la délégation espagnole, avant d’assurer que «toutes les dispositions seront prises par le gouvernement afin de garantir une bonne exécution et l'atteinte des objectifs assignés au projet PARIIS». Le ministre du Plan Dr Abdou Rabiou a remis au chef de la délégation espagnole les documents fixant le cadre juridique et de mise en vigueur. Une façon de dire que le projet PARIIS est une réalité et que la mise en œuvre peut commencer.
Pour le Directeur de l’agence de la coopération espagnole, M. Anton Leiz Gracia qui consacre sa première visite en terre africaine au Niger, la coopération est très étroite entre nos deux pays. «Le modèle de la coopération espagnole est celui d’une coopération qui est à l’écoute des préoccupations des pays», a-t-il souligné. Il a ensuite noté que les documents relatifs à cet accord de financement reflètent l’esprit de l’étroite collaboration, dans les deux sens. «Nous vous félicitons, parce que nous avons l’impression d’avoir une feuille de route claire. Et cette feuille de route qui porte sur des questions de transformation économique, de sécurité et d’égalité entre homme et femme», a poursuivi le chef de la délégation espagnole.
Ismaël Chékaré(Onep)
02 février 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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Projet de construction d’infrastructures universitaires : Un marché polémique sujet à de nombreuses interrogations
Le vendredi 22 juin dernier, le Conseil des ministres a entendu une communication se rapportant à l’octroi de deux marchés dans le cadre de la construction d’infrastructures dans les universités de Niamey, Maradi, Tahoua et Zinder. Cinq jours plus tard, la Fédération des Organisations Patronales du Niger écrit au secrétaire exécutif de l’Agence de Régulation des Marchés Publics pour qu’elle constate la nullité de ces marchés. Sagbo Adolphe, président de cette Fédération, s’appuie sur les textes qui régissent l’ARMP. Les deux marchés, respectivement de l’ordre de trois milliards huit cent quarante neuf millions deux cent trente sept mille cinq cent francs ( 3 849 237 500 F CFA) et de trente un milliards huit millions de F CFA, ont été attribués à la société BUILDERS. SA de droit malien ou tout au moins appartenant à Ibrahima Diawara.
Le premier marché attribué,‘’sans concurrence’’, concernerait les études de faisabilité de la construction de ces infrastructures universitaires. Le second attribué, ‘’sans mise en concurrence’’, concernerait la construction. Comme on dit chez nous, on a donné à Diawara « le couteau et la viande ». Il ne reste plus que le dessert et la sieste : le suivi et le contrôle des travaux. Avec cette affaire, en dépit des professions de foi et des promesses du président Bazoum de lutter contre la corruption et les mauvaises pratiques, on se rend compte, depuis l’arrivée de la renaissance, que les mauvaises habitudes ont la vie dure. Si dans le domaine des achats d’armes et équipement militaires, sans se soucier de l’intégrité, il a été mis en avant le secret défense- un fourre tout – pour piller, détourner, dans ce domaine de BTP, de telles pratiques ne doivent pas avoir cours. D’autant, comme le dit la fédération « les entreprises nigériennes, en majorité sans activités actuellement et pourvoyeuses d’impôts sont inquiètes et constatent que leurs efforts pour se mettre en règle vis-à-vis du fisc ne leur sont d’aucun bénéfice. » Par le passé, du temps du président Issoufou, il y a eu les mêmes pratiques. On se rappelle de cette entreprise- ATP- de droits d’un pays voisin qui a raflé des marchés de construction de routes et qui finira par sous traiter certains travaux. Il y a aussi des entreprises de certains pays européens.
Les mauvaises langues disent que ces entreprises sont en fait contrôlées majoritairement par des Nigériens qui sont devenus, grâce aux deniers publics, riches comme Crésus ou même Kharouna. Et qui seraient aussi propriétaires de sociétés ayant bénéficié de marchés dans le domaine des industries extractives. Dans cette affaire de construction d’infrastructures universitaires, même si, par expériences, on peut douter du sérieux de certains entrepreneurs Nigériens, il va de soi qu’il en existe de sérieux et qualifiés pour de tels travaux. On se rappelle du marché d’amphithéâtre donné à un entrepreneur qui a mis un temps fou pour exécuter les travaux. Là aussi, c’est la légèreté des responsables politiques qui est la principale cause. Le marché a été donné à un partisan politique, sans expertise avérée. L’entreprise BUILDERS est vraiment à vocation panafricaine. Elle est spécialisée dans le BTP, l’adduction d’eau et l’énergie. Dans le premier domaine voilà ce qui est dit sur son site : « BUILDERS a un intérêt pour les projets de construction d’immeubles commerciaux ou de bâtiments techniques ou industriels comme le charpentes des usines et entrepôts, les travaux de constructions particulières comme les dépôts de carburants et les reseaux d’hydrocarbures et de sécurité incendie. » Sans compter les routes et les aménagements hydro agricoles. Son expertise au Mali est surtout connue pour les adductions d’eau. Toujours sur leur site qui ne semble pas être actualisé très souvent, cette entreprise a procédé en juin 2018 aux poses de premières pierres d’adduction en eau potable des villes de Bougouni, Selingué et Nioro. Elle a aussi procédé, en groupement, à la même opération pour des travaux de renforcement du système d’alimentation en eau potable de ville de Gao. Les travaux ont-ils été achevés ? Difficile de le dire. Il y a d’abord l’insécurité et surtout le coup d’Etat qui a renversé le régime de Boubacar Keita. Et c’est justement là que certains observateurs se posent la question de la nécessité de l’octroi de ce marché à cette entreprise. On sait que Niamey a une sainte horreur de la junte au pouvoir à Bamako. Le président Nigérien est de ceux qui étaient les chauds partisans des sanctions. Ce marché serait-il la manière, simplement humaine, du président Nigérien pour permettre le relèvement d’une entreprise à vocation panafricaine ? Personne ne pourrait imaginer qu’il s’agirait d’une envie de déstabiliser la junte. On est loin du cas de Salif Diallo et le supposé rôle de l’ancien président du Niger dans la déstabilisation du régime de Blaise Compaoré. Maintenant que les sanctions contre le Mali sont levées, que la junte donne de plus en plus de garanties pour la sortie de la transition et maintenant que le président Bazoum et le président de la transition tchadienne souhaitent le retour du Mali dans le G5 Sahel, on peut légitimement penser que ce marché permettra aussi aux partisans de l’ancien président malien, socialiste et camarade, d’avoir des moyens pour les prochaines élections prévues en 2024 à la fin de la transition. C’est de bonne guerre.
Modibo
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Projet de loi modifiant le statut général de la fonction publique : Quand la fonction publique devient une maison de retraite
C’est avec stupéfaction que la jeunesse nigérienne a appris la prorogation par l’assemblée nationale, de l’âge du départ à la retraite à la fonction publique de l’Etat. Visiblement, nos parlementaires ne cessent de nous surprendre. Chaque jour, ils ne font que voter des lois qui vont à l’antipode des atteintes du peuple dont ils se disent les représentants. En effet, le jeudi 11 mai dernier, la loi n°2007-26 du 23 juillet 2007, portant Statut Général de la Fonction Publique a été modifiée et complétée par des nouveaux textes qui ont été adopté à l’Assemblée Nationale.
La surprise du jour, comme il en a été de tout temps d’ailleurs dans nos hémicycles, c’est que l’âge de départ à la retraite passe désormais de 60 à 62 ans. Oh Dieu ! C’est assez curieux quand on sait le manque d’emploi qu’il y’a au Niger. Ils font pitié, ces jeunes diplômés qui, papiers à la main s’aventurent sur le soleil ardent, de porte en porte, de bureau en bureau pour chercher du travail. Mais souvent même le stage est très difficile à trouver. Le privé n’est pas accessible car on y demande d’expérience (3 ans minimum), le public aussi pour déposer ses dossiers, le plus souvent quand on n’a pas de connaissance dans l’administration on ne peut y accéder. La recherche de l’emploi est un véritable combat au Niger, c’est pourquoi après plusieurs tentatives dans les différents concours d’entrée à la fonction publique, la plupart des jeunes se donnent à l’exode. On a l’habitude de dire que nos universités forment des chômeurs. Cela est loin d’être une chanson quand on regarde de près le nombre d’étudiants qui s’inscrivent chaque année dans les universités publiques et les instituts de formations professionnelles et le nombre d’entre eux qui ressortent de ces lieux de formation avec un boulot. Il n’y en a pratiquement pas.
En tout cas pas à l’université Abdou Moumouni Dioffo où les étudiants sont souvent taxés de n’étudier que de la théorie, sans aucune expérience professionnelle. Ce qui les disqualifie d’of fice dans les offres d’emplois dans le domaine privé. Ainsi, au lieu de venir en aide à ces pauvres jeunes qui, même pour avoir le ‘’diplôme théorique’’ font plus de 5 ans d’études en faisant partir les vieillards qui sont à peine debout et qui encombrent la fonction publique, les députés nationaux font le choix d’augmenter de deux (2) ans l’âge de la retraite. Ceci pour alourdir les charges de l’Etat qui serait obligé de supporter et de soigner tous ces vieux qui ne peuvent faire deux jours sans prendre congé de maladie, que d’attendre d’eux un travail productif. Alors que les jeunes sont là, ils n’attendent que l’opportunité pour servir dignement le pays. La fonction publique est donc devenue une maison de retraite où l’on ne trouverait que des vieillards qui ne reçoivent que des visites à longueur de journée. Là encore, la causerie primerait sur le travail et le service connaitrait une nonchalance. A 62 ans, je ne pense pas si une personne, surtout de notre époque peut travailler de 8h à 17h avec seulement une ou deux heures de pose. Mais, comment peut-on faire fonctionner une administration avec des personnes si avancées en âge ? Dans d’autres pays où les gens sont sérieux, ce sont des luttes qui sont menées pour faire baisser l’âge de la retraite. Ici, chez nous, où on a tendance à croire que la fonction publique est une propriété privée appartenant à un groupe d’individus, c’est tout à fait le contraire que l’on constate. Ainsi, certains seraient même prêts à y trépasser. Alors que d’autres jeunes en plus attendent impatiemment le départ à la retraite de ces derniers. Les parlementaires en votant cette loi n’ont sans doute pas pris l’intérêt de la jeune génération en considération. Mais ce n’est pas étonnant du moment où c’est après s’être réveillés d’un profond sommeil pendant l’hémicycle qu’ils votent les lois. Il est fort parier qu’il aurait même des députés qui n’auraient rien compris de cette loi. Cependant pour je ne sais quelle raison voteraient ‘’oui’’. Les temps changent et les choses évoluent. Nous ne sommes plus au début des indépendances où l’administration pouvait contenir tout le monde. Il faudrait donc laisser aux jeunes la place afin de les permettre aussi de servir leur nation. C’est seulement les concours de l’armée qu’on pense être propice à la jeunesse. Le bureau et le confort doivent être pour les vieillards.
En réalité, le bon sens voudrait quand même qu’a un certain âge et surtout après une carrière dans la fonction publique, l’on part se reposer et profiter des fruits de sa carrière. Libérer ainsi la place aux jeunes qui ont l’énergie de faire le boulot à notre place. Mais si on doit encore occuper une fonction après 60 ans, je crois que c’est une manière de dire à l’Etat de s’occuper de son état de santé car à un stade de la vie, le corps ne supporte pas certaines pressions. On est donc tenté de se reposer et il n’y a que dans les maisons de retraite qu’on serait bien à l’aise. De 55 à 60 et maintenant on remonte encore à 62 ans, décidément jusqu’à quand va-t-on limiter objectivement l’âge de départ à la retraite ?
Garba.I.Zacari
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Projet de Renforcement de la Résilience de l’Agriculture : Des milliards bloqués par la faute de quelques individus
Créé en juillet 2018, lancé en mars 2020, le Projet de Renforcement de la Résilience de l’Agriculture face au Changement Climatique peine, après deux années d’existence, à démarrer ses travaux. Pourtant dans ce pays sahélien, confronté à la variabilité climatique, le renforcement des capacités des agriculteurs est à saluer ; dans un pays où, dans le meilleur des cas, la saison des pluies ne dépasse pas en moyenne quatre mois, le maraîchage constitue la solution idéale pour le relèvement la grande majorité des Nigériens dont le pouvoir économique ne dépend exclusivement que de la courte saison tantôt peu pluvieuse synonyme de sécheresse et tantôt trop pluvieuse, en un laps de temps, avec des risques d’inondations. Ce projet envisage d’aménager des périmètres maraîchers de 1000 ha, en unités de 1 à 5 ha, équipés en kits de d’irrigation goutte à goutte ou système californien et en kits solaire photovoltaïque pour assurer l’indépendance énergétique. Le projet durera cinq ans. Il est financé à hauteur de 18 milliards 600 millions et concernera, pour sa phase pilote, cinq régions. Ce financement est assuré par la Banque ouest africaine de développement pour 10 milliards, le Fonds d’adaptation au changement climatique pour 4 milliards 600 millions, l’Etat du Niger 3 milliards 100 millions, la Banque agricole du Niger pour 500 millions et les 4000 ménages bénéficiaires pour 400 millions. Deux mois seulement après la création de ce projet, une coordinatrice est nommée. Et c’est après un an et demie qu’il sera officiellement lancé par le ministre de l’Agriculture dont les services assurent la tutelle technique à travers la direction générale du génie rural. Dix après le lancement, la coordinatrice du projet, toujours à son poste, depuis 28 mois, est nommée directrice générale du génie rural. En clair, la coordinatrice assure aussi la tutelle. Et depuis la fin du mois d’avril, l’impatience est exprimée. Il ne reste plus que trois ans pour ce projet. Et comme c’est souvent le cas au Niger, l’argent prévu ne sera pas dépensé à cause de la lenteur et même, parfois, l’incapacité des responsables à produire des dossiers. Ce serait le cas du financement du MCC dans la région de Dosso où l’incapacité de produire des dossiers ‘’bancables’’, le Niger serait sur le point de perdre le financement de la grande irrigation. Selon des sources, il s’agit, dans le cas du PRRA-CC, de ‘’difficultés de décaissement et de passation de marchés.’’Après deux années, le projet n’a mené aucune action en direction des bénéficiaires. C’est en tout cas l’information qui circule sur les réseaux sociaux. Un post attribué à l’actuel ministre de l’Agriculture dit : « cet après midi du 29 avril2021, j’ai reçu en audience la coordinatrice du Projet de renforcement de la résilience de l’agriculture face au changement climatique (PRRACC) intervenant dans la petite irrigation. Des difficultés de décaissement et de passation de marché entravent son exécution. Le projet est à sa deuxième année sans mener des actions aux bénéficières. J’ai invité la coordinatrice à se concentrer pour démarrer les prêts aux producteurs au cours de cette 2ème année d’exécution du projet.» Si ce post est vraiment celui du ministre, il y a du pain sur la planche. Le cumul de fonctions pourrait bien avoir fait son effet. L’omniprésence de la tutelle dans les projets est devenue la marque de fabrique au Niger. Le Projet de renforcement de la résilience de l’agriculture face au changement climatique n’est pas le seul dans le cas. Dans autre domaine aussi vital pour les populations, il serait important de démêler les rapports entre un projet et sa tutelle : le NESAP et L’ANPER. Il s’agit là de l’électrification rurale.
Affaire à suivre
Modibo
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Projet de rénovation de la Maternité Issaka Gazobi de Niamey : Des ONG et Associations islamiques internationales s’engagent à accompagner le projet
Les membres du réseau des femmes parlementaires de l’Assemblée nationale, conduites par la présidente d’honneur du réseau, la députée Hadiza Seyni Zarmakoye et les partenaires financiers, accompagnés de la Directrice Générale de la Haute Autorité du Waqf, Mme Khadijah Diallo ont effectué hier dans l’après-midi, une visite guidée à la Maternité Issaka Gazobi (MIG) de Niamey. Les partenaires financiers sont allés constater sur le terrain, la situation de ce centre hospitalier avant de réagir au projet de sa rénovation. Ce qui leur a permis d’être au parfum des difficultés que traverse la Maternité Issaka Gazobi. Ils ont pris l’engagement d’apporter leur soutien pour sa réhabilitation.
La délégation a visité de fond en comble tous les services et les installations de la Maternité Issaka Gazobi avant de se retrouver en salle pour une réunion de concertation. La délégation a trouvé des agents très dévoués pour assurer des prestations de qualité et satisfaire les patientes malgré les conditions ardues de travail. Cet établissement de référence où convergent tous les Nigériens connait une situation de surcharge due à l’exiguïté des lieux. Le centre hospitalier assure la gratuité de la césarienne et la prise en charge des enfants au niveau de service de néonatologie et des cancers gynécologiques.
A l’issue de la visite, les membres de la délégation ont exprimé tout leur engagement pour aider l’établissement sanitaire. «Nous avons vu de près les différents besoins de l’établissement. Ce sont des vrais besoins qui nécessitent une intervention d’urgence. D’ailleurs, je salue l’effort fourni par les agents pour sauver des vies. Nous allons faire tout pour soutenir la Maternité. Nous sommes en possession du plan de rénovation entre nos mains et nous allons agir après avoir touché notre niveau central. Les donations vont suivre dans l’immédiat s’il plait à Dieu», a assuré M. Adil Tantane, Directeur de l’Agence des musulmans d’Afrique, représentation du Niger.
Le représentant de la Fondation koweitienne de bienfaisance a promis également que sa structure fera tout pour accompagner les efforts de l’Etat dans l’œuvre de réduction des souffrances des femmes. «Nous avons constaté que les bâtiments sont vétustes et exigus à tous les niveaux. Il y’a un surnombre de patientes par manque de place. Mais nous rendons hommage au personnel qui s’investit pour sauver des vies humaines malgré les multiples contraintes. La situation nous a heurtés. L’équipe du Directeur Général, Pr Madi Nayama est formidable. Nous allons apporter tout notre appui et notre réaction sera vive», a-t-il ajouté.
Pour la présidente d’honneur du réseau des femmes parlementaires, cette visite est une suite logique de leur engagement pour aider leurs sœurs. C’est pourquoi, elles sont allées tapées à la porte de la Directrice Générale de la Haute Autorité du Waqf qui a pu mobiliser les responsables des ONG et associations islamiques des pays arabes à venir visiter la Maternité Issaka Gazobi. «Dans ce travail, nous avons le soutien du président de l’Assemblée nationale qui nous a instruit de mener le plaidoyer afin de soutenir l’Etat qui a beaucoup à faire comme la lutte contre l’insécurité. Nous avons espoir que ce projet va aboutir», a confié la députée Hadiza Seyni Zarmakoye, 2ème vice-présidente de l’Assemblée nationale.
La Directrice Générale de la Haute Autorité du Waqf pense qu’il fallait vite trouver une solution pour combattre la mortalité néonatale. Des ressources additionnelles seront mobilisées pour accompagner les efforts de l’Etat afin de soulager les souffrances des femmes. «C’est pourquoi nous avons mobilisé les partenaires pour venir visiter la Maternité. Il y a une nécessité de rénovation comme solution de transition en attendant sa délocalisation prévue par le Chef de l’Etat en 2023», a expliqué Mme Khadijah Diallo.
Enfin le Directeur Général, Pr Madi Nayama a adressé ses vifs remerciements aux femmes parlementaires, aux partenaires financiers et à la Directrice Générale de la Haute Autorité du Waqf pour leur engagement à soutenir la Maternité Issaka Gazobi et accompagner les efforts de l’Etat pour le bien-être de la population.
Seini Seydou Zakaria(onep)
21 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Projet de transfert de compétence vers le Niger

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Projet Niger-Lire : une aubaine pour le système éducatif nigérien
Les progrès réalisés pour améliorer l’accès à l’éducation ces dernières années au Niger n’ont pas donné les résultats souhaités, particulièrement en ce qui concerne l’apprentissage des enfants, en milieux défavorisés ou vivant dans des zones de conflits. Des statistiques permettant des comparaisons des apprentissages à l’échelle internationale montrent qu’au Niger les niveaux de maîtrise en lecture, en mathématiques et en sciences des apprenants au niveau primaire sont en deçà des standards internationaux.
Pour faire face à ce défi, l'Etat du Niger et l'Association Internationale de Développement (IDA - Groupe de la Banque mondiale) ont signé le 30 mai 2020, un accord de financement d’un montant de 140 millions de dollar US (+75 milliards de FCFA), pour la mise en œuvre du projet Niger-LIRE : Learning Improvement for Results in Education, en français, Amélioration des Apprentissages pour l’Obtention de Résultats dans l’Education.
Lancé officiellement le 2 juin 2021 à Niamey, le projet Niger-LIRE vise à améliorer les pratiques pédagogiques ainsi que l’apprentissage en comblant les lacunes scolaires, en particulier chez les filles. Il permettra de renforcer la gestion globale du système éducatif, grâce à des processus de suivi de résultats.
Le projet Niger-LIRE se déploie en cinq (5) composantes :
- La composante 1 (Amélioration des apprentissages) : est axée sur le renforcement des pratiques d’enseignement et de la pédagogie en classe ;
- La composante 2 (Promotion de l’apprentissage pour les filles et les garçons): facilitera les interventions directes visant à améliorer l’apprentissage chez tous les enfants et à remédier aux déficits d’apprentissage les plus critiques ;
- La composante 3 (Renforcement des systèmes et des capacités pour la prestation de services éducatifs): vise à renforcer la gestion globale du système éducatif, notamment en intensifiant les efforts de suivi et d’évaluation des processus et des résultats éducatifs ;
- La composante 4 (Administration et coordination du projet) : est axée sur l’administration de projet ;
- La composante 5 (Réponse aux urgences et crises éligibles): a été ajoutée dans l’éventualité où une intervention d’urgence imprévue serait nécessaire.
D’une durée d’exécution de six (6) ans, le projet Niger-LIRE bénéficiera à 3300 établissements scolaires (primaires et secondaires), plus de 2 millions d’enfants et 50 000 enseignants. Il couvrira l’ensemble des huit (8) régions du Niger avec un focus sur cinq (5) d’entre elles à savoir Diffa, Maradi, Tahoua, Tillabéry et Zinder. Le projet Niger-LIRE se déploiera également dans les départements et les communes en fonction des établissements et structures ciblés pour certaines activités.
Ainsi, la mise en œuvre du projet Niger-LIRE va insuffler une dynamique nouvelle au système éducatif nigérien, notamment à travers l’utilisation des innovations technologiques. A ce titre, il est prévu entre autres :
- Le déploiement de classes digitales,
- L’utilisation de tablettes numériques dans l’enseignement,
- Le déploiement d’une connectivité satellitaire haut débit,
- Le développement d'une plateforme nationale d'éducation en ligne…
En ce sens un portail national numérique a vu le jour et est opérationnel via l’adresse www.portail.edu.ne.
A terme, le projet Niger LIRE contribuera au renforcement du capital humain qui figure parmi les priorités essentielles de la vision stratégique du Niger d’ici 2035, telles que définies dans la Stratégie de développement durable et de croissance inclusive (SDDCI-Niger 2035).
Encadré 1 :
A propos du Portail unique de l’Education Nationale
La mise en place du Portail Unique Nationale permet embarquer à termes toutes les solutions numériques de l’Education au Niger. Ce portail sera une formidable porte d’accès aux ressources éducatives pour les usagers (enseignants, élèves et tous les acteurs du système éducatif). Il s’inscrit dans le contexte de la volonté commune de l’Etat du Niger et de la Banque Mondiale (à travers le Projet Niger LIRE), d’améliorer l’intégration des ressources et la communication sur les activités et les produits digitaux mis en place par le Ministère de l’Education Nationale. Ceci afin, d’assurer la capitalisation des acquis numériques et l’engagement de fiabilité de l’information dans le domaine de l’éducation.
Niger LIRE est fortement engagé en matière du numérique. Dans ce sens, plusieurs initiatives sont en cours. L’on peut citer entre autres :
- la mise en place d’un système d’information et de gestion d’éducation pour aider à la prise de décision,
- la mise en place d’une plateforme de formation à distance et en ligne,
- la création d’une base de données unifiée pour une gestion novatrice des ressources humaines du secteur de l’éducation,
- la création de classes digitales pour amener le numérique et la connectivité dans les zones reculées,
Encadré 2 : quelques réalisations du projet Niger-Lire de son lancement le 2 juin 2021 à ce jour :
- Conduite d’une étude de réhabilitation et d'équipement des Ecoles Normales, Ecoles annexes et Ecoles Normales Supérieures.
- Mobilisation d’un consultant externe chargé de l’évaluation des programmes et des méthodes de formation des Ecoles Normales
- Validation des programmes et des méthodes de formation des Ecoles Normales (avec caution scientifique externe).
- Définition de la stratégie de formation des encadreurs des Ecoles Normales
- Mise en place d’un comité préparatoire de la conférence annuelle des directeurs des Ecoles Normales
- Organisation d’une conférence annuelle des directeurs des Ecoles Normales
- Reproduction et distribution de livres : LIRE à la maison (734 072 livres ont été reproduits)
- Identification des localités d’intervention pour la mise en place des 160 centres à passerelles communautaires
- Information/sensibilisation/mobilisation sociale des populations sur les 440 centres à passerelle
- Information/sensibilisation/mobilisation sociale des 160 centres à passerelles communautaires
- Acquisition et installation de 440 Tentes équipées pour 440 centres à passerelles, en partenariat avec l'UNICEF
- Formations des enseignants des 440 centres à passerelle et des 160 centres à passerelles communautaires (600 enseignants formés)
- Cinq (5) Contrat Basé sur la Performance ont été signés entre les Directions Régionales de l’Education Nationale de la zone d’intervention du projet et le Secrétariat Général du Ministère de l’Education Nationale
- Dotation des 8 Directions Régionales de l’Education Nationale en Équipement matériel (48 Ordinateurs de bureau ; 37 Ordinateurs portables ; 25 Imprimantes (laser) incluant toners d’encre ; 18 Photocopieurs ; 20 Scanneurs avec chargeurs ; 20 Rétroprojecteurs ; 32 Onduleurs ; 37 Modem Wifi ; 32 Prise parasurtenseur ; 103 Clé USB de 32 go de capacité ; 24 Disque dur externe de 2tera de capacité)
- Déploiement du portail unique de l’Education Nationale.
Encadré 3 : le projet Niger-LIRE en quelques chiffres clés à retenir
D’ici 2026, les actions du projet Niger Lire vont bénéficier à :
- 2 millions d’élèves et plus de 50.000 enseignants
- 3000 établissements d’enseignement primaire
- 300 collèges d’enseignement
- 100 Makarantas
Le projet Niger Lire met le digital au cœur du système éducatif nigérien à travers, entre autres :
- 23 salles de classes digitales acquises et en cours d'installation
- 8 Contrats Basés sur la Performance signés avec les Ecoles Normales dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance grâce à des subventions à la performance
- Appui au programme intensif (Boot Camp) de formation : 653 encadreurs formés. Ces formateurs vont à leur tour formé 6000 enseignants en 2023.
- Création d’une plateforme de gestion des Ressources Humaines en ligne (RH-DUNE MANAGER)
- Lancement et opérationnalisation du Portail National de l’Education : portail.edu.ne
Source : http://portail.edu.ne/
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- Catégorie : Education
Projet Pipeline Export Niger-Bénin : Buhari veut briser le rêve béninois
Le 20 mai 2021, après quelques mois de retard dû à la pandémie du Coronavirus, selon les autorités, le Bénin a lancé officiellement les travaux de construction des 684 km, côté béninois, du Pipeline Niger-Bénin, dans la commune de Sèmè-Kpodji. Annoncé à grand renfort médiatique, ce projet vise à exporter le pétrole brut du Niger vers le marché international via le terminal du port de Sèmè, au Bénin. Il va permettre au Bénin de devenir un acteur du secteur pétrolier sans produire la moindre goutte de pétrole. Le projet Pipeline Export Niger-Bénin contribuera à améliorer davantage les recettes fiscales de l’Etat béninois avec des frais de transit annuels d’environ 25 millions d’euros, en même temps qu’il va générer près de 3000 emplois lors de la phase de construction et environ 300 emplois permanents dans le cadre de son exploitation. D’où la satisfaction des autorités béninoises à l’annonce du projet qui, selon le gouvernement de la Rupture, représente le plus gros investissement jamais réalisé dans l’histoire du Bénin depuis les indépendances.
Mais, aussitôt le démarrage des travaux annoncé, le Bénin risque-t-il finalement de perdre la réalisation du projet Pipeline Export Niger-Bénin ? Des craintes subsistent du fait qu’un concurrent de taille se montre tout aussi intéressé. Le Nigeria s’invite dans le projet et se pose en concurrent du Bénin dans la réalisation du Pipeline qui permettra d’exporter le pétrole brut du Niger vers l’extérieur. Dans une vidéo publiée le 28 juin 2021 sur YouTube, le président nigérian Muhammadu Buhari annonce clairement son intention de ravir la vedette au Bénin en ce qui concerne la réalisation du projet Pipeline Export Niger-Bénin. Et pour amener le Niger à préférer le Nigeria au Bénin pour l’exportation de son pétrole brut, Muhammadu Buhari a lancé la construction d’un chemin de fer, d’une valeur de 1,9 milliard de dollars, pour relier la ville de Kano au Nigeria à celle de Maradi au Niger. En réponse aux critiques suscitées par sa décision, Muhammadu Buhari justifie la construction de ce chemin de fer par le fait que les frontières tracées par les colons en Afrique ne tenaient pas compte des réalités anthropologiques des peuples africains. Mais c’est le Bénin qui se voit directement viser. Après la crise née de la fermeture des frontières nigérianes avec le Bénin pendant 16 mois, cette décision ne risque-t-elle pas de compliquer à nouveau les relations entre le Bénin et son géant voisin de l’Est ?
Verbatim des propos de Muhammadu Buhari
« Vous voyez, j’ai parlé à un français et vous savez, il disait n’importe quoi. Je lui ai dit vous autre en 1885, vous vous êtes assis avec une règle et un crayon et vous avez tracé des lignes. Je lui ai dit que j’avais des cousins germains au Niger. Il y a des Kanuris, il y a des Haoussas, il y a des Fulanis en République du Niger, tout comme il y a des Yorubas en République du Bénin et ainsi de suite. On ne peut pas entièrement être coupé d’eux. Mais les rails, regardez le plan, si vous regardez le plan, comment nous réhabilitons les rails, comme vous le savez, le Niger aussi a découvert du pétrole. Et nous ne souhaitons pas les voir passer par la République du Bénin. Nous voulons qu’ils passent par le Nigeria. Nous espérons qu’ils décideront lorsque nous aurons mis en place le chemin de fer jusqu’à Maradi, de faire transiter toutes leurs exportations par le Nigeria plutôt que par le Bénin. Parce que si les chemins de fer et les routes fonctionnent de Maiduguri (principale ville de l’État de Borno dans le nord-est du Nigeria. Ndlr) à Port Harcourt (principale ville de l’État de Rivers au sud du Nigeria. Ndlr), de Kano à Lagos, ainsi de suite, les gens seront très occupés et je crois que si nous rendons opérationnels les infrastructures, les routes, les rails, je vous assure que les Nigérians seront très occupés et qu’ils vous laisseront en paix. »
B.H
08 juin 2021
Source : https://matinlibre.com
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Projet Zaman Taré : La coexistence pacifique pour une vie meilleure
Dans le cadre des activités du projet Action Communautaire pour le Pluralisme Culturel et Religieux au Niger et au Nigéria (Zaman Taré), gràce à un financement de l’Union Européenne il a été réalisé une série de formations dans les zones cibles (Maradi, Zinder, Diffa et Agadez) du 6 mars au 10 avril 2022. Ces formations ont pour objectif global de renforcer les capacités des bénéficiaires et acteurs (Jeunes membres de la fada Zaman Taré, Conseillers municipaux, les chefs de groupements, les chefs de tribus, les leaders religieux, les journalistes, les enseignants et directeurs d’écoles, étudiants). En collaboration avec la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) à travers ses représentant régionaux de Zinder et d’Agadez, du directeur régional des archives de Diffa et représentant de l’ONEP, de la Direction régionale de l’Enseignement National (DDEN), de la Direction Départementale de l’Enseignement Primaire (DDEP), des différents Recteurs et Comités Exécutifs de l’UENUN des universités des régions cibles. Grâce à toutes ces personnalités en leur qualités de formateurs, de facilitateurs, de mobilisateurs, ces différentes rencontres ont connu une réussite inestimable.
La formation des dirigeants locaux
Les régions de Maradi, Zinder, Diffa et Agadez ont abrité la formation des conseillers de ville et des mairies des communautés urbaines des chefs-lieux de régions. A ceux-là s’ajoutent les chefs de quartiers, les chefs coutumiers et chefs de groupements (peulh, touareg, Kanuri, etc.) et les représentants des sultanats. Ces formations avaient pour thème : « Rôle et place des dirigeants locaux dans le processus de la tolérance culturelle et religieuse au Niger ».
L’objectif global assigné à ces rencontres était de : Former les conseillers, les responsables de groupements, les représentants des sultanats et chefs de quartier sur le vivre ensemble et sur les instruments juridiques qui prônent la tolérance culturelle et religieuse au Niger, en collaboration avec la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH).
Au total 140 leaders hommes et femmes ont reçu ce renforcement de capacité dans les différentes régions citées plus haut. Ces rencontres ont été rehaussés par la participation de hautes personnalités coutumières, on peut citer entre autres l’Alkali de Zinder, le Marka du Sultan de DAMAGARAM., des anciens maires des chefs-lieux de région.
«Grâce au projet Zaman Taré, j’ai compris davantage en tant que leader que je dois être impartial dans mes conciliations et un modèle pour mon peuple. J’ai rencontré un magistrat de qualité qui se rend disponible pour nous accompagner afin de nous aider à corriger certains de nos agissements qui ne nous honorent pas » nous relate un participant.
La formation des journalistes
Les régions de Zinder, Diffa et Agadez ont abrité la formation des journalistes en langue des radios communautaires membres du réseau des journalistes en langue. Cette formation a outillé les journalistes sur l’impartialité des médias afin que leur capacité soit renforcée. Les thématiques développées sont entre autres la tolérance culturelle et religieuse ; le rôle et place des médias dans le pluralisme culturel et religieux ; la neutralité et l’impartialité des médias dans un contexte de pluralisme culturel et religieux ; et les approches techniques pour une meilleure maitrise de débat radio/ télé. Au total 60 journalistes et animateurs communautaires ont été formés.
Par M. Yonli Labdani Assane, Coordonnateur National du Projet Zaman Taré
Témoignages des jeunes de la « FADA ZAMAN TARE »
A Zinder, la cité du DAMAGARAM
« C’est avec un immense plaisir que nous (Fada ZAMAN-TARE) vous adressons cette lettre, pour vous témoigner une fois de plus notre reconnaissance et nos remerciements à l’endroit du Projet « ZAMAN TARE » qui a changé notre quotidien. En effet, les controverses récentes autour de la diversité culturelle et religieuse plus précisément avec les évènements du 15 – 16 janvier 2015 (Charlie Hebdo), ont mobilisé une multitude de communautés à travers le monde sur la question du « Vivre-ensemble ». C’est dans ce sens que nous jeunes (jeunes musulmans, jeunes Chrétiens, jeunes marabouts, étudiants…) de la ville de Zinder, avions bénéficié d’un cadre d’échange, de dialogue et de partage dénommé « FADA ZAMAN-TARE » qui prône le pluralisme et la tolérance dans le but d’instaurer un climat propice à l’acceptation des différences pour travailler collectivement, favoriser un enrichissement mutuel et nous offrir un cadre viable pour une paix durable. FADA ZAMAN TARE qui est d’une importance capitale pour nous permettre de comprendre l’autre tel qu’il est, a fait ces preuves dans nos vies au quotidien. De par son aspect naturel, celui des causeries autour d’un thé et d’un plat de « WAKE » ; mais aussi sa philosophie de voir les jeunes échanger et dialoguer entre la pensée chrétienne et la pensée musulmane, dialogue susceptible sans nul doute de relever le défi mondial de la diversité et du pluralisme propres à notre époque. Pendant ses quatre (4) années d’existence, nous avons compris que le « Vivre-ensemble » c’est construire librement dans un processus dynamique et continuel, son identité en adhérant à un projet collectif ; autrement dit, il met en jeu des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. De là, le vivre-ensemble apparaît comme un rempart contre le communautarisme, l’intolérance ou l’irrespect. Nous pouvons énumérer ici quelques témoignages des biens faits de ce cadre d’échange qui est la « Fada Z-T ». Ils sont entre autres : le respect de l’autre, l’ouverture à l’autre, la reconnaissance des différences, l’empathie, l’écoute, le dialogue, l’entraide et la tolérance. Ainsi nous considérons que, le vivre-ensemble en société, représente davantage plus que la visée d’une coexistence entre individus et groupes. Pour cela nous demandons à ce que le Projet continue et nous y ferons bon usage des acquis. Cependant, il faut noter aussi quelques difficultés d’ordre auxquels nous nous sommes confrontés mais qui n’ont changé en aucun cas cette vision du vivre-ensemble dans un contexte de développement durable ». Pour les membres de la Fada, le Bureau Exécutif Le Secrétaire Général JEAN HOUNTONDJI O. Florentin.
A Diffa, la cité du Manga
« La Fada Zaman Taré est un cadre d’échange, de dialogue et de partage qui prône la tolérance et le pluralisme culturel et religieux, dans le but d’instaurer un climat propice à l’acceptation des différences pour travailler collectivement, favoriser un enrichissement mutuel et nous offrir un cadre viable pour une paix durable. Pour nous jeunes de Diffa, nous n’avons jamais pensé que le dialogue, la collaboration, l’entraide étaient possibles entre jeunes chrétiens et jeunes musulmans. De 2018 à nos jours, nous l’avons expérimenté avec le projet Zaman Taré financé par l’Union Européenne et la Caritas Grande Bretagne et mise en œuvre par la CADEV-Niger ; la Caritas Développement Niger. Après plusieurs séries de formations menées en collaboration avec le Comité de Dialogue Intra et Inter-religieux, nous jeunes de Diffa avions découvert qu’on était dans l’ignorance. Aujourd’hui nous sommes très heureux de faire ce témoignage afin que d’autres jeunes puissent aussi faire l’expérience. La Fada Zaman Taré de Diffa est composée de jeunes filles et garçons ; chrétiens et musulmans, des repentis (BH), des réfugiés, des retournés, des personnes vivant avec handicap et des autres nationalités (Togolais, Béninois, tchadiens) qui vivent à Diffa. Le vivre ensemble n’a pas de frontière ». Pour les membres de la Fada, le Bureau Exécutif Le Président Oumarou.
A Agadez, Cité de l’Aïr
L’existence du comité mixte/ Islamo-chrétien, l’observatoire religieux dans la région d’Agadez, a facilité la mise en place de la Fada Zaman Taré, qui réunit les jeunes garçons et filles, chrétiens et musulmans autour de la tolérance culturelle et religieuse. Au sein de ce cadre d’échange, les associations et mouvements de jeunes confessionnels y sont représentés (les Scouts du Niger, l’AEMN, la JAMEEN, le comité mixte, le groupe des jeunes chrétiens).
A Maradi, la capitale économique
« De son nom « le vivre ensemble », le projet Zaman taré ou « Action Communautaire pour le Pluralisme Culturel et Religieux au Niger et au Nigéria » a joué un rôle très important avec des résultats impressionnants pour atteindre son objectif qui est la promotion de la paix, conscient de la réalité dans laquelle nous vivons, c'est-à-dire un monde où la paix est contrariée. Le projet Zaman Taré a fait assoir des personnes artisanes de paix autour d’un même plat pour un repas commun sans distinction de sexe, de race ni de religions et dans un respect total de l’autre qui est différent de moi. Zaman Taré a aussi formé, éduqué à travers des formations de la jeunesse, les leaders religieux, la société civile, les chefs traditionnels. Aujourd’hui Zaman Taré n’est plus un nom mais plutôt un comportement qui nous interpelle tous sur notre vie de chaque jour sur les valeurs de la Paix à Maradi au Niger et dans le monde en général ». Pour les membres de la Fada, M. Abdoul Aziz membre de la fada Zaman Taré représentant de Scout du Niger.
Les conférences dans les universités
Au Niger et au Nigeria, les universités sont au centre du leadership d’opinion et des changements sociaux importants. Le monde scientifique peut donc contribuer par un narratif positif et réparateur à préparer les futurs leaders et responsables d’un pays. Donc les étudiants (respectés dans leurs familles et villages comme de personnes éclairées) propageront avec beaucoup plus de facilité les concepts de tolérance et de vivre ensemble.
Le projet a, sous la conduite de l’Institut de recherche en sciences humaines de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (IRSH), mené une Recherche Action Participative sur les barrières et les promoteurs de la tolérance multiculturelle et religieuse dans le système des valeurs sociales du Niger. Six zones sont ciblées dont Agadez, Tillabéry, Niamey, Zinder, Maradi et Diffa. Une photo scientifique de la perception de la tolérance au Niger a ainsi été mise à disposition des diverses parties prenantes.
Le projet ambitionne de promouvoir un intérêt et un narratif académique sur la tolérance religieuse et culturelle en soutenant l’écriture des thèses et mémoires de masters pertinents à travers des bourses par des étudiants désireux de faire de la recherche sur le sujet de la tolérance multi culturelle et religieuse.
Au Niger une dizaine d’étudiants ont reçu la subvention de Zaman Taré dans le cadre de leur mémoire de Master II, et trois (3) d’entre eux ont été sélectionnés pour présenter les résultats de leurs recherches à leurs camarades dans les universités des zones cibles (Maradi, Zinder, Diffa, Agadez et Niamey).
De Maradi, à Zinder, de Diffa à Agadez, les autorités académiques et le Comité exécutif de l’UENUN des différentes Universités et IUT, ont permis et facilité la tenue de la conférence de présentation des résultats des travaux des étudiants bénéficiaires de la subvention Zaman Taré. Les thèmes partagés étaient : «Méthodes communautaires de lutte contre l’extrémisme violent : Efficacité et limites», présenté par M. Salissou Abdou; «Les déterminants de la prise d’armes par les populations dans le Nord Tillabéri», présenté par M. Oumarou Hamidou Moussa; et « Gouvernance locale en matière de sécurité pour une meilleure cohésion sociale : Cas du département de Ouallam », présenté par M. Mahamane Rabiou Aboubacar Sadikou. Ces fructueux échanges ont eu lieu en présence des étudiants, et des enseignants chercheurs.
« Dans le cadre du projet Zaman Taré, dont je suis l'un des bénéficiaires, j'ai pu au-delà de la découverte de l'intérieur du pays, contribuer au développement de la science grâce aux travaux de recherches sur la gouvernance locale en matière de sécurité au Niger pour une meilleure cohésion sociale : Cas du département de Ouallam, financés par ce projet. En effet, cette thématique nous permet de dépasser le mythe wébérien, de sauter le verrou stratégique de l'Etat comme unique acteur de la sécurité, en permettant à la population de participer à côté des acteurs de sécurisation aux missions de sécurisation. Au regard des insuffisances des mécanismes mis en place par l'Etat et ses structures en charge de mener à bien la prestation de ce bien public, local et national qu'est la sécurité, il serait envisageable de voir, comment impliquer la population locale dans la gestion participative, collaborative et coproductrice de ce bien. D'ores et déjà, plusieurs études ont montré qu'ici au Niger, à chaque fois que l'Etat peine à produire la sécurité, la population s'y est toujours invitée. C'est sur cet aspect que le travail de recherche met l'accent. Et grâce à la subvention du projet Zamen Taré, nous avons pu produire des données de premières mains pouvant aider la population locale et l'État dans la construction de la paix. Pour ce qui est de la tournée, elle s'est déroulée sur une bonne note de satisfaction. Même si par ailleurs, il serait souhaitable de mobiliser prochainement encore plus d'audience pour avoir plus d'impacts lors des conférences. Si non dans l'ensemble, c'est une réussite » témoigne Mahamane Rabiou Aboubacar Sadikou, Bénéficiaire de la subvention Zaman Taré.
Les écoles / bandes dessinées
L’analyse sur le rôle des universités est aussi valable pour les écoles. Ainsi, le projet aimerait promouvoir les écoles comme espace de paix et de tolérance. Dans un premier temps le projet a formé 240 directeurs et enseignants d’écoles (dont 48 par région) sur la tolérance culturelle et religieuse et sur les directives de l’UNESCO sur l’enseignement du respect pour tous (2014) et la Prévention de l’Extrémisme violent en milieu scolaire (2016).
En complément à ces actions, une banque d’ouvrage est constituée qui fait la promotion des histoires illustrées, promouvant la tolérance culturelle et religieuse, prenant en compte des exigences culturelles et l’âge des élèves. Deux ouvrages ont été réalisées: le premier est intitulé « Rachel et Rachida » ; et le second « Le Voyage ». Ces ouvrages sont destinés aux élèves de l’école primaire respectivement de 6 à 9 ans et de 10 à 12 ans.
Ces ouvrages traitent de plusieurs thématiques et on peut citer entre autres, la cohésion sociale, le respect de l’autre, la parenté à plaisanterie, etc. Un enseignant témoigne comment il utilise ces ouvrages : « Au cours de mes séances de morale, dictée préparée, locution, je m’inspire de ces ouvrages pour les thématiques allant dans le sens de la cohésion sociale, la paix. Par exemple quand on prend « Le Voyage », je demande aux élèves d’observer les images et de me dire ce qu’ils voient. Ils peuvent citer les ethnies en fonction de l’accoutrement sur l’image. Ensuite, après une lecture silencieuse, je leur demande ce qu’ils ont compris, et qu’ils formulent en terme simple ce qu’ils ont compris. Ils me donnent des termes comme paix, cohésion, brassage ethnique, respect de l’autre, culture, etc. l’étape suivante consiste à formuler des phrases à partir des mots cités par les élèves. Ensemble, nous faisons un texte sur la paix, la cohésion. Ce texte peut être utilisé en moral et en dictée préparée.
ONEP
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Prolifération des stations d’essence à Niamey : Interdire leur construction, mais aussi tenir compte de leur emplacement
Au Niger, précisément à Niamey, depuis l’avènement du boom pétrolier, les stations d’essence ne font que pulluler la capitale, A telle enseigne que probablement à chaque 100m se trouve une station. Se basant sur une telle échelle l’on se demande notamment combien de stations compte-t-on à Niamey ? A ce titre la ville coquète (Niamey) comptait à elle seule 168 stations en 2013. De cette date à aujourd’hui combien de stations ont poussé ? Au lieu de susciter un sentiment de satisfaction pour les nigériens, ce chiffre se doit d’engendrer plutôt un sentiment d’inquiétude démesurée, car, en plus de leur nombre exorbitant, ces stations d’essence continuent à pousser comme des champignons et sans aucun respect des normes.
Aujourd’hui il n’est un secret pour personne que notre capitale est truffée de stations d’essence. Il suffit juste de se balader dans les environs pour constater de visu ce phénomène. En effet Niamey compte aujourd’hui un nombre exorbitant de Stations d’essence. Conséquemment un tel chiffre ne peut qu’engendrer un sentiment d’inquiétude et de peur constante chez l’ensemble des nigériens, quand l’on sait ce que cela représente comme danger. Au delà de leur multitude, ceux-ci sont notamment disposés d’une façon anarchique. Pourtant l’ancien ministre du pétrole, Foumakoye Gado précisait à ce point en février 2013 qu’il devait y avoir entre les stations, les institutions tel la présidence de la république, la primature et les camps militaires une distance de 1000m pendant que de nos jours elles sont de 100m entre certains établissements. Logiquement, il doit également y avoir une distance de 1000m entre les habitats et ces stations. Malheureusement l’on rencontre souvent des stations jumelées à des maisons ou proches les unes des autres. C’est le cas de la station en cours de construction au rond-point wadata et la station Totale qui s’y trouve. Quel charivari !
Comble de stupéfaction, certains nigériens se trouvant souvent dans des situations financières alarmantes vont jusqu’à céder la seule résidence qu’ils détiennent à certains opérateurs économiques. En effet, ils se font les poches pleines dans ce deal. Il faut cependant noter que ces maisons et parcelles sont vendues aux gurus des hydrocarbures. Raison pour laquelle ces derniers sont prêts à payer quel qu’il soit, le prix que leur proposent les propriétaires de terrains. Quoique l’on dise, ces parcelles se vendent excessivement chers. L’essentiel pour ces gurus est de pouvoir s’approprier la parcelle. Par ailleurs, il ya des nigériens, devenus accro à l’argent et n’étant sous aucune pression financière, mais qui liquident leur terrain à ces derniers, Sans se soucier notamment de l’impact sécuritaire que cela peut causer en cas d’incendie ou de sorties improviste des scolaires, qui parfois pris de colère tentent de tout saccager sur leur passage. Qu’en est-il du camion citerne qui a pris feu en faisant une hécatombe au quartier Aéroport ? L’on se rappelle à même titre la marche anti-Charli qui s’est produite dans notre pays, précisément à Niamey et Zinder. Ce jour là, explique un témoin de la scène résidant sur le boulevard Mali Béro, « je croyais être en période de guerre. Moi, j’ai cru que c’était le dernier. En effet il ya une station d’essence juste collée à ma maison, et c’est celle là que les protestants voulaient coute que coute faire sauter. Imaginez-vous un peu ce que cela crée comme panique. » En dépit de cette inquiétude permanente et le risque que courent l’ensemble des nigériens vis-à-vis de cette situation, les autorités les plus hautes, en charge de la matière ne disent mot et pire encore continuent de délivrer des licences de construction aux opérateurs économiques tout en ayant conscience de la hausse des stations et de leur emplacement illégal. L’essentiel pour eux est d’engranger des économies au péril de la vie des citoyens. Il faut cependant noter à ce point, que les responsables premiers de cette situation sont entre autre ceux qui délivrent les licences de construction des stations. Quoique l’on dise à ce sujet, il est important de notifier que cette pratique est contradictoire aux normes, portant construction des stations d’essence. Ainsi donc, Que font justement les autorités censés constater les infractions et délits, en vue notamment de réprimer ceux qui exercent cette pratique déloyale ? Malheureusement il est difficile que celui qui a le fouet se fouette lui-même.
Amadou I.
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Prolifération des stations d’essence à Niamey, interdire leur construction, mais aussi tenir compte de leur emplacement : A quand la prise de conscience de nos autorités ?
Au Niger, précisément à Niamey, depuis l’avènement du boom pétrolier, les stations d’essence ne font que pulluler la capitale, A telle enseigne que probablement à chaque 100m se trouve une station. Se basant sur une telle échelle l’on se demande notamment combien de stations compte-t-on à Niamey ? A ce titre la ville coquète (Niamey) comptait à elle seule 168 stations en 2013. De cette date à aujourd’hui combien de stations ont poussé ? Au lieu de susciter un sentiment de satisfaction pour les nigériens, ce chiffre se doit d’engendrer plutôt un sentiment d’inquiétude démesurée, car, en plus de leur nombre exorbitant, ces stations d’essence continuent à pousser comme des champignons et sans aucun respect des normes. Et à cette allure, il faut craindre le pire même si on ne le souhaite pas. Quant à nos dirigeants ils ne soucient que de leur poche qui les rend aveugles et sourds au point de ne pas voir les dangers de cette pratique illégale et de ne pas entendre le cri de coeur du peuple, sans lequel ils restent insignifiants.
Aujourd’hui il n’est un secret pour personne que notre capitale est truffée de stations d’essence. Il suffit juste de se balader dans les environs pour constater de visu ce phénomène. En effet Niamey compte aujourd’hui un nombre exorbitant de Stations d’essence. Conséquemment un tel chiffre ne peut qu’engendrer un sentiment d’inquiétude et de peur constante chez l’ensemble des nigériens, quand l’on sait ce que cela représente comme danger. Au delà de leur multitude, ceux-ci sont notamment disposés d’une façon anarchique. Pourtant l’ancien ministre du pétrole, Foumakoye Gado précisait à ce point en février 2013 qu’il devait y avoir entre les stations, les institutions tel la présidence de la république, la primature et les camps militaires une distance de 1000m pendant que de nos jours elles sont de 100m entre certains établissements. Logiquement, il doit également y avoir une distance de 1000m entre les habitats et ces stations. Malheureusement l’on rencontre souvent des stations jumelées à des maisons ou proches les unes des autres. C’est le cas de la nouvelle station du rond-point wadata en face de la station Totale qui s’y trouve. Quel charivari !
Comble de stupéfaction, certains nigériens se trouvant souvent dans des situations financières alarmantes vont jusqu’à céder la seule résidence qu’ils détiennent à certains opérateurs économiques. En effet, ils se font les poches pleines dans ce deal. Il faut cependant noter que ces maisons et parcelles sont vendues aux gurus des hydrocarbures. Raison pour laquelle ces derniers sont prêts à payer quel qu’il soit, le prix que leur proposent les propriétaires de terrains. Quoique l’on dise, ces parcelles se vendent excessivement chers. L’essentiel pour ces gurus est de pouvoir s’approprier la parcelle. Par ailleurs, il ya des nigériens, devenus accro à l’argent et n’étant sous aucune pression financière, mais qui liquident leur terrain à ces derniers, Sans se soucier notamment de l’impact sécuritaire que cela peut causer en cas d’incendie ou de sorties improviste des scolaires, qui parfois pris de colère tentent de tout saccager sur leur passage. Qu’en est-il du camion citerne qui a pris feu en faisant une hécatombe au quartier Aéroport ? L’on se rappelle à même titre la marche anti-Charli qui s’est produite dans notre pays, précisément à Niamey et Zinder. Ce jour là, explique un témoin de la scène résidant sur le boulevard Mali Béro, « je croyais être en période de guerre. Moi, j’ai cru que c’était le dernier. En effet il ya une station d’essence juste collée à ma maison, et c’est celle là que les protestants voulaient coute que coute faire sauter. Imaginez-vous un peu ce que cela crée comme panique. » En dépit de cette inquiétude permanente et le risque que courent l’ensemble des nigériens vis-à-vis de cette situation, les autorités les plus hautes, en charge de la matière ne disent mot et pire encore continuent de délivrer des licences de construction aux opérateurs économiques tout en ayant conscience de la hausse des stations et de leur emplacement illégal. L’essentiel pour eux est, d’engranger des économies au péril de la vie des citoyens. Il faut cependant noter à ce point, que les responsables premiers de cette situation sont entre autre ceux qui délivrent les licences de construction des stations. Quoique l’on dise à ce sujet, il est important de notifier que cette pratique est contradictoire aux normes, portant construction des stations d’essence. Ainsi donc, Que font justement les autorités censés constater les infractions et délits, en vue notamment de réprimer ceux qui exercent cette pratique déloyale ? Malheureusement il est difficile que celui qui a le fouet se fouette lui-même.
Amadou. I
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Prolifération des stations-services à Niamey : Durcir la règlementation pour minimiser les risques
Niamey à l’instar des autres capitales, enregistre de plus en plus un nombre croissant de stations-services. Une situation qui s’explique en partie par le fait que notre pays est devenu producteur de pétrole. C’est ainsi que les privés se sont investis aux côtés de l’Etat nigérien pour développer ce secteur et en tirer profit et d’autre part, pour participer à la lutte contre le chômage à travers la création de nombreux emplois aux jeunes. Toutefois, cette activité n’est pas sans conséquence car ces stations se trouvent parfois proches des endroits très fréquentés notamment les établissements scolaires, les marchés, ou des habitations ce qui constitue un risque dans la sécurité des riverains. D’où le nécessité pour les investisseurs de respecter les lois prévues et aux autorités de faire respecter cette règlementation en vue de mieux protéger la vie de nos concitoyens.
La réalité saute à l’œil. Il suffit de faire un petit tour pour constater comment les stations ne font que pousser comme des champignons dans notre capitale notamment sur les grandes voies, les carrefours et dans tous les quartiers de Niamey. Les chiffres ont plus que doublé en l’espace de quelques années avec des connotations locales ou impérialistes. Ces stations-services sont installées presque tous les 200 à 500 m voire face à face. Cette multiplication des stations est dans une certaine mesure une facilité pour le client qui s’approvisionne sans grande difficulté et une opportunité pour les jeunes pour trouver du travail. A propos de cette situation, les avis sont partagés. Mais ce qui semble plus inquiétant, c’est que malgré cet effort vers la modernisation, l’on constate parallèlement la vente illégale de carburant même dans la capitale. Une activité à multiples conséquences.
Pour le président de l’Association de défense des droits des consommateurs (ADDC-Wadata), M. Maman Nouri, la prolifération des stations-services est une évidence ici à Niamey en ce sens que notre capitale est en train de devenir une sorte de poudrière. Il s’est inquiété surtout de la cohabitation entre les stations-services et les habitations. Pire, il a fait remarquer que des habitations sont cassées ou raser pour installer des nouvelles stations-services. Expliquant cette densité remarquable, il a cité l’exemple du tronçon rond-point Harobanda au cimetière route Torodi, une distance de près de cinq km, avec 17 stations installées. Selon M. Maman Nouri, compte tenu du fait que de la nature de ce liquide qui est très inflammable, il est urgent de faire en sorte que la réglementation soit aussi en conformité avec notre mode de vie afin d’épargner la vie des riverains. Il a souligné la nécessité de réexaminer certaines dispositions de ces règlements en les adoptant aussi à nos réalités, ou mode vie. « Il y a eu des cas d’incendie, comme c’est le cas d’une station située entre l’OPVN et la francophonie, mais nous avons comme l’impression que les leçons ne sont pas tirées.
Pour sa part, le doctorant D. Abdoulaye, usager d’engin roulant, estime que l’installation de ces stations est un signe de la modernisation de la capitale. Il a ajouté que les propriétaires des stations participent à la création d’emplois pour la jeunesse. Selon cet étudiant, avec la multiplication des stations-services est une facilité pour les clients qui ne sont pas obligés d’acheter le carburant dont la qualité est douteuse. Il a assuré que l’utilisation du produit sûr préserve la performance du moteur.
Abdoulaye a précisé toutefois que la multiplication des stations-services peut porter atteinte à la vie et à la sécurité des personnes et des biens parce que ces stations sont généralement construites en plein centre-ville. «En cas d’accident, cela peut avoir des répercussions négatives ». Mais, le doctorant constate que dans les stations, les dispositifs de sécurité sont mis en place pour contrer les incendies. Tout de même, « il y a des risques car en cas de marche ou de tension sociale, les manifestants sont tentés de s’attaquer aux stations. Les stations représentent aussi un risque dans la mesure où elles sont assimilées à un bien étatique », a-t-il expliqué. Selon l’étudiant Abdoulaye, certains pensent aussi que l’installation de stations concoure à enrichir les plus riches et appauvrir les plus pauvres car il y a une différence entre le prix à la pompe et celui du marché noir. C’est pourquoi, « certains clients préfèrent économiser les 100 F CFA en s’approvisionnant sur le marché noir avec des revendeurs installés sur les voies publiques ou les maisons », a-t-il affirmé.
« Outre le carburant, les stations offrent aussi des services comme la vente de l’huile de moteur. C’est aussi un endroit où l’on trouve des boutiques ou alimentations, des journaux. En d’autres termes, ce sont des centres commerciaux qui présentent des avantages pour les usagers. En somme, la création de ces stations génère des emplois, profite à l’Etat, aux promoteurs et aux citoyens », a-t-il expliqué. Relativement aux risques, le doctorant propose la rationalisation du secteur à travers une répartition équilibrée sur le territoire nationale pour faciliter l’accès aux usagers et accompagner l’urbanisation des zones défavorisées.
Selon Elhadji Kabirou, économiste, un usager rencontré, l’avantage de cette activité est qu’elle permet au consommateur de se procurer du carburant (essence ou gaz oil) sans grande difficulté. Même en cas de panne, le client peut vite trouver la solution à la station la plus proche. Toutefois, Elhadji Kabirou a relevé que le plus souvent, les stations sont contiguës aux habitations, ce qui représente un danger pour la population. « Cela expose bien sûr la vie des riverains car il suffit d’une petite étincelle pour que tout explose car l’essence est très inflammable », explique cet interlocuteur. D’après lui, c’est bien d’élaborer des textes mais le plus important est de les respecter ou de les faire respecter afin de sécuriser la vie des citoyens.
Par Mamane Abdoulaye (Onep)
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Promesses électorales : pont de Farié, un autre gros mensonge du guri système
Allant aux élections présidentielles, presque sans bilan flatteur sinon que de faire porter à sa gestion des scandales plus rocambolesques les uns que les autres et de froisser le tissu social et politique d’un pays fragile, le candidat sortant qui devrait normalement être rassuré auprès du peuple par des réalisations concrètes à son actif qui auraient changé la vie des populations, devrait aller encore, rencontrer ses concitoyens, avec de nouvelles promesses, si d’ailleurs, ce ne sont pas les mê- mes d’il y a cinq ans et qu’un mandat consommé n’aura pas permis de tenir. Pourtant, comme dirait l’autre, comme c’est le cas du barrage de Kandadji, le régime des socialistes nigériens, avait du « tout cuit » car pour tout ces projets, avant qu’il ne s’installe en 2011, les financements étaient déjà acquis par les gouvernements des régimes précédents et notamment celui de Hama Amadou qu’une combine d’une certaine classe politique, avait renversé, se souvient-on, après une motion de censure-surprise qui explique aujourd’hui toute l’instabilité et toutes les incertitudes que le pays traverse depuis des années. Les légèretés avec lesquelles Tandja s’était laissé séduire par des marchands d’illusions et autres apprentis sorciers ont fini par être fatales pour son régime et pour le pays car quel Nigérien soucieux pour ce pays, n’a pas aujourd’hui pitié pour le pays ?
On peut par exemple se rappeler, la cérémonie de lancement des travaux organisée en grande pompe pour Kandadji et personne ne pouvait à l’époque douter que Kandadji pouvait encore être un déboire. N’ayant donc pas de bilan à présenter aux populations, on alla organiser à l’approche des élections, là encore en grande fanfare, le lancement des travaux de construction du pont de Farié. Les populations heureuses et naïves, avaient cru. Il y en a qui avaient même construit de grandes légendes autour de la nouvelle infrastructure, qui allait mieux, relier la rive droite à la rive gauche fleuve, car il était inacceptable qu’après plus de cinquante années d’indépendance, qu’on continue à traverser le fleuve avec le même moyen hérité de la colonisation, à savoir le bac qui n’a jamais assuré durablement le trafic pour des usagers devenus de plus en plus nombreux. Pourquoi donc cette infrastructure, financée par l’UEMOA depuis plus de sept ans aujourd’hui, doit-elle souffrir de ce laxisme ? Après les fanfaronnades des socialistes sur les berges du fleuve, jouant leur petit théâtre pour appâter des populations pourtant souvent incrédules, et depuis que les rideaux de la comédie sont tombés, l’on s’est replié sur la capitale, oubliant le contrat moral qu’un tel acte scelle entre un peuple et des gouvernants, car ceux qui ont osé cette mise en scène, n’étaient pas que des candidats à l’époque, ils étaient aussi au pouvoir.
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Promotion cames 2017 : Notre compatriote Pr Talfi Idrissa Bachir rafle la 2ème place !
Pr Talfi Idrissa Bachir Le vendredi 06 novembre 2017, le ministre camerounais de l’enseignement supérieur, Pr Jacques Fame Ndongon, actuellement président en exerce du conseil africain et Malgache pour l’enseignement supérieur a procédé au lancement du 18° concours d’agrégation CAMES en sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion à l’université de Yaoundé. Cette année, 103 candidats étaient en lice pour l’agrégation. Cette édition a consacré le sacre de notre compatriote Talfi Bachir au grade de professeur agrégé en sciences juridiques, notamment en option droit privé, faisant de lui le premier Nigérien agrégé en droit privé. Mieux il a raflé la 2° place, après un camerounais sur une liste de sept élus. Pour rappel, le professeur Talfi n’est pas à sa première prouesse dans le domaine, d’autant plus que ses qualités intrinsèques, telle que l’amour du travail, la rigueur, le courage lui ont valu respect et considération dans la sous-région, autant savoir de lui, qu’il est un artisan chevronné du droit OHADA, et donc un acteur pour une intégration juridique ré- gionale. Homme soucieux et intègre, Pr Talfi aurait déjà refusé le poste du conseil technique du ministre de la justice afin de se débarquer d’une catégorie d’intellectuels que Planton qualifie de faux intellectuels, cette trempe de personnes qui s’adonnent au trafic des concepts pour servir des intérêts mesquins. Nous sommes les étudiants du tout nouveau professeur agrégé, nous souhaitons bonne chance aux autres candidats, et exprimons toute notre fierté à l’endroit du professeur Talfi et lui souhaitons une très bonne future carrière.
DAN MAGOULI
15 novembre 2017
Source : L'Actualité
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Promotion de l’agriculture : Acquisition d’un nouvel aéronef de type ‘’AT 504’
Notre pays vient de se doter sur fonds propres d’un nouvel aéronef biplace multifonctions flambant neuf au profit de la Direction générale de la protection des végétaux (DGPV). C’est un aéronef agricole de type ‘’AT 504’’ ultraperformant qui peut être utilisé pour les opérations d’épandage aérien de pesticides liquide comme poudre, d’engrais mais aussi de semences. L’appareil a été réceptionné jeudi dernier à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey par le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture et de l’élevage Albadé Abouba en présence notamment du PDG des Établissements IBS, l’adjudicataire du marché public ouvert. C’est important de souligner ce détail quand on apprend qu’Elhadj Ibrahim Salao Idi dit Idi ‘’Master’’, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a livré la commande dans les délais impartis sans avoir perçu un seul kopeck de l’Etat en guise d’acompte. Après la réception officielle de l’appareil, le ministre d’État Albade Abouba s’est félicité de l’acquisition de cet appareil qui intervient ‘’à un moment où la menace acridienne pèse sur notre pays’’. Selon lui; l’acquisition des avions agricoles et leur disponibilité rentre dans la lutte contre les ennemis des cultures et du couvert végétal même si des efforts doivent encore être consentis dans ce sens’’.
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Promotion du Conseil agricole : Renforcer les compétences techniques des acteurs sur la planification stratégique et opérationnelle
Du 16 au 20 mai 2022, s’est tenu à Maradi, un atelier de formation sur les thèmes Planification, programmation, suivi-évaluation et coordination régionale du conseil Agricole. Organisée par l’Agence de Promotion du Conseil Agricole (APCA) en collaboration avec le Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et de l’Agriculture au Niger (PIMELAN), cette session a été ouverte par le Secrétaire général Adjoint du Gouvernorat de Maradi M. Ousmane Kouré Jackou. Un atelier qui a pour objectifs de renforcer les compétences techniques des acteurs sur la planification stratégique et opérationnelle du conseil agricole ; former les acteurs sur les outils de suivi-évaluation du SNCA ; développer les outils de la planification annuelle régionale du conseil agricole ; renforcer les organes de gouvernance du SNCA sur la coordination du conseil agricole en région et élaborer un guide pratique de planification/programmation des activités du conseil agricole.
L’Agence de promotion du Conseil Agricole a été créée en 2017 et la même année, deux réformes ont été initiées pour conforter la mise en œuvre efficace de l’i3N à savoir la création du Fonds d’investissement pour la sécurité Alimentaire et nutritionnelle (FISAN) et l’institutionnalisation du Système National du Conseil Agricole (SNCA), dans l’optique d’améliorer l’accompagnement de proximité et d’augmenter le taux d’encadrement des producteurs.
Le choix de la région de Maradi pour abriter cette session s’inscrit dans le cadre de la relance des activités des organes de gouvernance au niveau des régions. Il s’agit ainsi de démarrer cette expérience de planification programmation suivi-évaluation et de renforcement des activités de coordination des Directions Régionales de APCA.
A l’ouverture de la session, le Secrétaire général Adjoint du Gouvernorat de Maradi a indiqué que le conseil agricole joue un rôle central dans la capitalisation de connaissances et la facilitation des interactions entre les acteurs et les parties prenantes des systèmes d’innovation agricole. M. Ousmane Kouré Jackou a indiqué que la réforme de SNCA, créée en 2017, a pour principales orientations de fédérer les dispositifs pluriels et diversifiés de conseil Agricole sous le pilotage de l’Etat ; de renforcer les nouveaux acteurs du conseil agricole ; de fournir les orientations pertinentes pour que le conseil soit complet afin qu’il puisse répondre à l’ensemble des besoins des acteurs des chaines de valeur dans toute leur diversité et régionaliser et adapter les interventions aux spécialités locales. «C’est le lieu ici de remercier le Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et l’Agriculture (PIMELAN) au Niger pour son soutien financier et la tenue de ces ateliers» a-t-il dit.
Pour sa part, le Directeur général de l’Agence de Promotion du Conseil Agricole (APCA), M. Bawa Gaoh Ousmane, a indiqué que cet atelier est d’une importance particulière car il consacre une avancée dans le processus d’internalisation et d’opérationnalisation du SRCA/APCA régionale de Maradi. «Il n’est un secret pour personne qu’aujourd’hui, seul un conseil de qualité fourni au moment opportun constitue un atout majeur pour garantir une exploitation agricole durable et productive», a-t-il déclaré. Pour M. Bawa Gaoh Ousmane, le conseil agricole joue un rôle crucial dans la production des connaissances et la facilitation des interactions entre les acteurs et les parties prenantes des systèmes d’innovation agricole. Le DG de l’APCA a enfin remercié les partenaires techniques et financiers pour les appuis qu’ils ne cessent d’apporter à l’Agence.
Le représentant du Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et de l’Agriculture au Niger (PIMELAN), M. Djibo Seyni s’est pour sa part réjouit de l’organisation de la convention de structures régionales de l’APCA. Il a souligné que le PIMELAN a pour objectif d’augmenter la productivité agricole et l’accès au marché des agriculteurs, des éleveurs, des sculpteurs et des entreprises agroalimentaires dans la zone d’intervention. Pour lui, l’APCA est un très grand partenaire du PIMELAN dont la question principale est l’animation et la coordination de la stratégie nationale du conseil agricole. «Dans cette stratégie, le PIMELAN a programmé des activités contribuant non seulement à l’opérationnalisation de l’APCAM, mais aussi à la mise en œuvre de cette stratégie» a-t-il précisé, promettant que le PIMELAN entend accompagner l’APCAM dans tout ce qu’elle entreprendra en vue de l’augmentation de la productivité.
Tiémogo Amadou, ANP-ONEP Maradi
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Prostitution à Niamey : Une urgence sociétale nécessitant des actions immédiates
La prostitution au Niger, en particulier à Niamey, est devenue un sujet alarmant qui demande une attention constante. En plus des rues et des lieux publics, elle prospère désormais également en ligne. Les femmes n'hésitent pas à exposer leur corps et à se considérer comme des marchandises. Cette dégradation en objets révèle la gravité de la situation, car elles transforment progressivement les réseaux sociaux en véritables réseaux de prostitution. Ces comportements ont des conséquences néfastes sur l'éducation de notre société et son avenir. Il est impératif de trouver des solutions et des mesures appropriées pour faire face à ce plus vieux métier du monde.
Depuis un certain temps, les médias, les espaces publics et les foyers débattent de la croissance de la prostitution dans notre société. Il est préoccupant de constater que même les femmes mariées, et en particulier les mineurs, sont de plus en plus impliquées dans cette activité. Dans les rues, principalement le long des axes principaux, à certaines heures de la nuit, on peut observer ces femmes faire la queue en attendant des clients. Certains témoignages indiquent même qu'elles abordent directement les passants. Malheureusement, la plupart d'entre elles sont âgées de seulement 15 ans ou plus, ce qui est extrêmement préoccupant. Il est choquant de constater que de nombreuses femmes au foyer et des étudiantes sont également touchées. Cette tendance s'est accentuée avec l'essor des smartphones, qui ont donné naissance aux réseaux sociaux actuels. C'est précisément sur ces plateformes que la prostitution a pris une nouvelle tournure. Il est désormais très simple de discuter avec des inconnus via ces réseaux sociaux, incitant de nombreux concitoyens à opter pour cette méthode plutôt que de chercher des relations dans les rues, comme cela se faisait traditionnellement. Cette évolution offre davantage d'opportunités aux initiés de la prostitution pour atteindre leurs victimes. Ainsi, la prostitution est devenue courante dans de nombreux endroits, que ce soit dans les écoles, les administrations, les taxis ou le long des grands axes de la capitale. Les femmes utilisent tous les moyens possibles pour attirer les clients, sans se soucier des risques qu'elles encourent.
Il est essentiel de souligner la responsabilité des hommes qui, malgré leur âge avancé, continuent de fréquenter ces jeunes filles et femmes qui se prostituent par passion ou par contrainte. Il est fréquent de voir des hommes aborder des filles qui n'ont même pas atteint leur maturité. Lorsqu'on les condamne, ils justifient leur comportement en arguant que des filles immatures continuent d'être mariées. Il est inapproprié de comparer ou d'associer ces pratiques douteuses au mariage. Malheureusement, de nombreuses femmes sont enracinées dans cette activité destructrice et continuent sur cette voie. On peut légitimement se demander quel avenir elles et leurs enfants peuvent espérer, ainsi que celui de notre société. Il est courant de voir ces mêmes filles sombrer dans la mendicité à un âge avancé, voire finir en prison ou vivre dans la rue après avoir été libérées du Pavillon E. Il est important de noter que la plupart de ces prostituées se livrent également à la consommation de drogues pour faire face à leur situation. Étant désorientées, elles sont incapables de garantir une bonne éducation et un avenir radieux à leurs enfants.
Il est plus sage de prévenir que de guérir, comme le dit l'adage. Ainsi, il incombe à nos autorités de prendre des mesures efficaces pour résoudre ce problème. Il est crucial de reconnaître que les femmes sont avant tout les mères de l'humanité. Si elles fléchissent de cette manière, quel avenir attend leurs enfants qui sont censés être la relève de demain ?
Il est nécessaire de mettre en place des stratégies globales pour lutter contre la prostitution à Niamey. Cela comprend la sensibilisation de la population sur les conséquences néfastes de cette pratique, en mettant l'accent sur l'éducation et la prévention. Il est également crucial d'élaborer des programmes de réinsertion sociale pour les femmes impliquées dans la prostitution, afin de leur offrir des alternatives et des opportunités de vie meilleures.
Parallèlement, il est essentiel de renforcer les lois et les mesures de répression contre les clients et les exploitants de la prostitution. La responsabilité doit être partagée par toute la société, en encourageant le respect des droits des femmes et en combattant les stéréotypes sexistes.
En travaillant ensemble, les autorités, les organisations non gouvernementales et la population peuvent contribuer à briser les chaînes de l'exploitation et à restaurer la dignité des femmes à Niamey. La lutte contre la prostitution ne se limite pas à une question de moralité, mais elle concerne la protection des droits humains fondamentaux et la construction d'une société plus équitable et respectueuse.
Amadou. I
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- Catégorie : Société
Protection de l’environnement : Le Forum jeunesse et emplois verts prévu du 27 au 30 mars 2018 à Niamey
Le Gouvernement de la République du Niger en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et d’autres partenaires au développement, organisera du 27 au 30 mars 2018 à Niamey au Niger, la 4e édition du « Forum international jeunesse et emplois verts » (FIJEV). Un appel à candidatures a déjà été lancé afin de sélectionner des jeunes participants ressortissants des pays de la Francophonie. Un appel à candidatures spécial pour les jeunes du Niger sera lancé par le Gouvernement de la République du Niger dans les prochains jours
Il faut souligner que le FIJEV est un rendez-vous international pour promouvoir le dialogue et les échanges sur les enjeux de l’économie verte notamment en ce qui concerne la création d’emplois pour les jeunes. Le forum a vocation de réunir des centaines de jeunes et d’acteurs nationaux, internationaux, étatiques, de la société civile et du privé concernés par la question de création d’emplois et de développement durable.
Le forum permettra aux jeunes des pays membres de la Francophonie, femmes et hommes âgés de 18 à 34 ans, de valoriser leurs créativités, tout en ayant l’occasion de présenter, au grand public et aux partenaires techniques et financiers, des projets susceptibles de générer des emplois dans le domaine de l’économie verte. Les participants prennent part à des ateliers de renforcement des compétences et assistent à des conférences animées par des experts.
Au cours du forum, comme ce fut le cas pour les éditions précédentes, les porteurs de projets échangent leurs expériences, partagent des idées et bonnes pratiques et bénéficient, grâce à des ateliers de formation, de nouvelles connaissances et de compétences utiles à la réalisation de leurs projets. Un concours est également organisé pour identifier et récompenser les meilleurs projets dans les secteurs à fort potentiel. Un formulaire de candidatures sera mis à la disposition des candidats sélectionnés pour participer à ce concours. Il s’agira de rédiger un plan d’affaire pour la mise en œuvre de leurs idées d’entreprise ou le développement de leur entreprise déjà fonctionnelle. A l’issue du FIJEV, les lauréats du concours recevront un accompagnement pour consolider leurs projets. Ils bénéficieront également d’un encadrement spécial sous forme de mentorat de partenaires techniques ainsi que d’une enveloppe financière. Les jeunes sont invités à soumettre des projets d’entreprises existantes ou bien de création d’entreprises éco-responsables et génératrices d’emplois verts dans les domaines suivants : Agriculture durable, pêche responsable et agroalimentaire ; Énergies et habitat durables ; Valorisation de la biodiversité et tourisme durable ; Technologies au service du développement durable ; Assainissement, gestion des déchets et recyclage ; Les industries extractives et leurs filières.
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- Catégorie : Environnement
Protection des Droits de la Femme, des Enfants et des Personnes Vulnérables : Le HCME renforce les capacités des membres du Réseau Parlementaire en charge de la question
Le Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat (HCME) et le Réseau Parlementaire pour la Protection des Droits de la Femme, des Enfants et des Personnes Vulnérables ont organisé, avec l’appui financier du Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD), une formation de renforcement des capacités à l’endroit des membres dudit Réseau sur le thème «Participation politique des femmes dans un contexte démocratique». C’est le 3ème Vice-président de l’Assemblée nationale, le député Karidjo Zakara qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la rencontre.
Pendant les deux jours qui dureront les assises de cette formation, les participants vont échanger sur des thématiques importantes et variées à savoir : les raisons de la création de ce réseau ; les dispositifs juridiques et institutionnels sur la participation politique des femmes dans un contexte démocratique ; la Politique Nationale Genre au Niger : enjeux et implications ; la Loi sur le quota et son décret d’application : les enjeux au plan social, politique et culturel à l’endroit des femmes ; l’analyse de la contribution du genre dans le développement politique à travers l’état des lieux, l’implication des femmes, les insuffisances et les solutions ; femmes et élection au Niger et les techniques de leur implication et participation effective ; la feuille de route sur la protection des Droits de la femme et de l’enfant et bien d’autres.
La création d’un réseau parlementaire qui s’occupe de la protection des droits de la femme, des enfants et des personnes vulnérables résulte selon le 3ème Vice-président de l’Assemblée nationale, de la volonté des parlementaires à contribuer à l’épanouissement de ces derniers. Cela passe nécessairement, a souligné le député Karidjo Zakara, par la promotion et l’autonomisation des femmes en tant que vecteur du développement socio-économique d’un pays. Il a en outre salué cette initiative, qui, a-t-il dit, vient à point nommé, dans la mesure où elle contribuera aux efforts du gouvernement. Elle renforce davantage les compétences des élus nationaux en matière des défis et perspectives relatifs à la participation des femmes en politique et préparera les membres à agir avec efficacité et efficience dans le cadre des activités futures du réseau.
Pour sa part, le représentant du Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD), M. Salissou Moussa a exprimé sa satisfaction de voir les membres dudit réseau et leurs collaborateurs autour de cette thématique qu’est la participation politique des femmes dans un contexte démocratique. Cela, a-t-il précisé, montre non seulement tout l’intérêt et l’importance qu’accordent ces derniers au renforcement de leurs capacités pour mieux accomplir leur mission de parlementaire, mais aussi traduit leur volonté de contribuer au renforcement du processus démocratique au Niger.
Pour la présidente du Réseau Parlementaire pour la Protection des Droits de la Femme des Enfants, et des Personnes Vulnérables, la députée Barakatou Laouali, cette rencontre est une occasion de trouver les voies et moyens pour faire émerger la femme dans la société nigérienne. En effet, a-t-elle souligné, les femmes représentent plus de 64% de la population et sont très peu représentées dans les postes électifs et aux hautes fonctions de l’Etat. Ce qui a amené la présidente du Réseau à poser un certain nombre de questions dont les réponses les amèneront à trouver le levier pour faire inverser, dans la mesure du possible, la direction des différentes courbes concernant la place des femmes au Niger.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Protestation des médias privés contre un contrôle fiscal au Niger
Plusieurs chaînes de radio et télévision et des journaux privés du Niger ont déclenché "une journée de protestation" contre une opération de contrôle fiscal qui, selon eux, vise à les "étouffer".
Au moins cinq groupes de radio-télévision, sur la dizaine qui émettent dans la capitale, ont cessé d'émettre lundi matin, a constaté un journaliste de l'AFP.
Sur l'écran de la télévision privée Bonféreye, une des plus importantes du pays on peut lire: "En raison d'un mouvement de protestation décrété ce jour, nous ne sommes pas en mesure de vous diffuser le programme normal".
En fin de matinée, trois autres télévisions ont brusquement suspendu leur programme pour afficher un écran noir où il est écrit: "Non à la assassinat de la presse indépendante du Niger".
La semaine passée, des patrons des médias privés ont annoncé avoir reçu un courrier des services impôts "en vue de vérifier tous les impôts et taxes" pour lesquels leur entreprise "est soumise" pour les "exercices clos en 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018" ainsi que "les déclarations souscrites en 2018.
Dans un communiqué conjoint publié dimanche, des responsables de ces médias visés, ont dénoncé "la curieuse" opération contre leur "fragile entreprises" auxquelles le gouvernement n'a pas versé "depuis deux ans" le fonds annuel de soutien à la presse de quelque 250 millions FCFA (environ 381.400 euros) à redistribuer aux médias privés.
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Protocole d’accord entre le gouvernement et la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) : Les deux parties s’accordent sur l’essentiel des revendications contenues dans le cahier des doléances des travailleurs
Le gouvernement et la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN) centrale la plus représentative des travailleurs à l’issue des élections professionnelles du 31 juillet 2019) ont signé, hier dans la matinée, un protocole sur les doléances urgentes des travailleurs. C’est le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Dr. Ibrah Boukary, par ailleurs président du Comité Interministériel de Négociation avec les partenaires sociaux et le Secrétaire Général de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger, M. Idrissa Djibrilla qui ont apposé leurs signatures sur le document d’accord au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée dans la salle de banquets du Cabinet du Premier ministre. Au terme de cet accord, les deux parties se sont entendues sur plusieurs points contenus dans la plateforme revendicative de la centrale et ayant fait l’objet de négociations entre les deux parties. La signature de ce protocole d’accord intervient quatre jours après la rencontre entre le Président de la République Mohamed Bazoum et les centrales représentatives des travailleurs nigériens.
Cette signature est intervenue suite à la remise des cahiers des doléances générales des travailleurs au gouvernement en mai 2021 par les centrales syndicales représentatives. Ainsi, suite aux négociations ouvertes le 12 janvier 2022, dans le cadre du comité interministériel de négociation avec les partenaires sociaux, les deux parties se sont entendues sur le parachèvement du processus d’élaboration du régime indemnitaire des agents de l’Etat. D’ores et déjà, le rapport du comité mis en place pour proposer un régime harmonisé des rémunérations des agents de l’Etat est disponible. Il est en cours d’examen au niveau du gouvernement et ses conclusions seront transmises aux partenaires sociaux au plus tard le 15 février 2023 afin de requérir leurs observations dans un délai de deux semaines après réception.
En ce qui concerne le deuxième point relatif à l’évaluation des stocks et du paiement des incidences financières liées aux avancements et reclassements, le gouvernement a informé la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger qu’un montant de 3.103.780.958 F CFA a été payé en 2022 par le Ministère des Finances au titre des incidences financières des avancements et des reclassements. Le Ministère des Finances s’engage à accélérer le traitement des dossiers et à respecter la cadence des 300 millions de F CFA par mois. Les instructions nécessaires ont été données par le Président de la République au Ministère des Finances pour l’apurement des incidences financières et des rappels qui se chiffrent à environ 13 milliards. Les listes des agents concernés par les paiements effectués seront transmises à la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger avec des montants globaux.
Par rapport à l’octroi de l’indemnité spéciale de départ à la retraite, le gouvernement a informé la CDTN que le projet de révision du Statut Général de la Fonction Publique de l’Etat a été examiné et approuvé par le Conseil des ministres lors de sa session du 30 novembre 2022. L’indemnité de départ à la retraite y est prise en compte. Le projet a déjà été transmis à l’Assemblée nationale, en vue de son adoption.
S’agissant de la mensualisation des pensions, des allocations et des prestations familiales à tous les niveaux, les dispositions sont prises au niveau du Ministère des Finances et de la CARENI pour le paiement mensuel des pensions des agents de l’Etat. Le démarrage de ce paiement mensuel devrait débuter en janvier 2023 pour connaitre son effectivité en février 2023. Pour ce qui est de la suppression de la contractualisation dans les secteurs de l’enseignement et de la santé, le gouvernement a pris des mesures conservatoires sur la suspension du recrutement des nouveaux contractuels et s’engage à intégrer à la Fonction publique les contractuels existants progressivement selon ses capacités financières dans le souci de préserver la soutenabilité des finances publiques. En ce qui concerne le Ministère de l’Education Nationale, compte tenu du nombre d’agents concernés et de la délicatesse de la question, les négociations vont se poursuivre avec les organisations syndicales dudit secteur.
Pour ce qui est de la valorisation du point indiciaire et du SMIG, le gouvernement a informé la CDTN que dans le cadre de la satisfaction de cet engagement, une étude sur la question a été commanditée par le Ministère des Finances auprès de la Cellule d’analyse des politiques publiques et de l’évaluation de l’action gouvernementale (CAPEG). D’ores et déjà, le gouvernement marque son accord pour la revalorisation du SMIG. Toutefois, il a notifié à la CDTN qu’il faut associer le patronat nigérien dans le processus de cette revalorisation, à travers le Conseil National du Travail. Concernant le rehaussement de l’âge de départ à la retraite, le gouvernement fait droit à la requête des organisations professionnelles des travailleurs relative au rehaussement de l’âge de départ à la retraite en acceptant de porter cet âge de 60 à 62 ans. Les dispositions législatives et réglementaires y afférentes seront prises à cet effet.
En définitive, les deux parties conviennent de poursuivre les négociations sur les autres points de revendication et décident de mettre en place un comité de suivi de l’application du présent protocole d’accord composé de trois représentants du gouvernements (Ministère en charge du Travail, Ministère en charge de la Fonction Publique et Ministère en charge des Finances), de trois représentants de la CDTN, d’un représentant de la Commission Nationale de Dialogue Social et du Secrétaire Permanent du Conseil National du Travail.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Provocation tous azimuts du parti au pouvoir : Sur quoi compte le PNDS-Tarayya ?
« Trop c’est trop ! » c’est la réponse donné par le parti locomoteur de la majorité présidentielle à la dernière sortie médiatique de son répondant de l’opposition. Ainsi, au lieu de parler à abaisser la tension qui monte sur le front politique, le parti au pouvoir jette de l’huile sur le feu. Comme pour dire qu’aucune concession n’est à espérer de lui, le parti rose va au-delà de ce que son adversaire a dit suite à la condamnation qualifiée « d’expéditive » de leur leader par ses avocats. En qualifiant le MODEN FA Lumana de « secte », le PNDS sort carrément du terrain politique et démocratique pour s’enfoncer dans les méandres de la subjectivité. Si ce comportement,on ne peut plus déplorable venant d’un régnant, ne concernait que le parti de Hama Amadou, cela serait presque tolérable. Compte tenu de l’animosité que le pouvoir rumine contre ce dernier et sa famille politique, sa famille, tout court. Mais quand on se rappelle que Massoudou Hassoumi Secrétaire général du PNDS-Tarayya qualifie des médias indépendants « d’ennemis »à abattre donc ; que plus tard son président de parti Bazoum Mohamed « fabrique » un mot pour tout juste désigner des officiers militaires comme étant des « officiers ethnicistes » et que par la suite le même Bazoum revienne traiter le statut juridique des contractuels de « précaire » leur reniant dans la foulée le droit de grève ; quand le parti au pouvoir dans son ensemble qualifie une société étrangère d’escroc sans se soucier d’être poursuivie pour diffamation ; quand les acteurs de la société civile sont traités de tous les noms d’oiseaux au nom de leur opposition à la mauvaise gouvernance du pays ; on est bien en droit de se demander la nature des garanties dont disposerait le parti au pouvoir pour provoquer presque toutes les couches socioprofessionnelles du pays.
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Provocations du front sociale : Pour qui roule Mohamed Bazoum ?
Décidément, le président du PNDS-Tarayya – parti au pouvoir –prend un énorme plaisir à enfoncer son régime à chaque fois qu’il en a l’occasion. Bazoum Mohamed, le diplomate peu diplomatique ne manque aucune opportunité pour accentuer le désamour des Nigériens vis-à-vis du régime auquel il appartient.
On se rappelle, dans l’affaire du passeport attribué à un libyen, il avait affirmé avoir agi sur instruction du président de la République. Et ce dernier s’est vu obligé de tenter de légitimer/légaliser cet acte lors d’une conférence de presse. Puis, c’est le même Bazoum qui annonce que Hama Amadou ne peut échapper à une condamné dans l’affaire des bébés stigmatisés comme pour dire à l’opinion que c’est un sort déjà scellé et qu’aucune séparation des pouvoirs ne saurait l’y mettre à l’abri.
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Publication d'un article de Mondafrique dans Le Républicain : Qui en veut à Karidio Mamadou ?
Paru dans le journal Mondafrique sous le titre de " Le business du terrorisme des chefs militaires comblés ", un article épinglant Karidio Mamadou pour enrichissement illicite, a été repris, la semaine dernière, dans les colonnes du journal Le Républicain sous le titre de " Mondafrique accuse le ministre Mahamadou Karidjo ", laissant bon nombre de Nigériens perplexes. L'on s'interroge beaucoup sur la motivation qui a poussé le journal d'Abou Mamane, un militant de première heure du parti rose, à tirer ainsi, à boulets rouges, sur Karidjo Mamadou, ancien ministre de la Défense nationale, ancien président de la Haute cour de justice et actuellement ministre des Transports. Selon toute vraisemblance, le coup de poignard est venu de l'intérieur du régime et du parti. Mais alors, qui peut en vouloir à ce point à Karidjo au point de le jeter en pâture ? L'intéressé le sait sans doute.
09 septembre 2018
Source : Les Courriers
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Publication des actes d'état-civil des candidats à l'élection présientielle : Une exigence de transparence incontournable
Dans le cadre du défi lancé aux hommes politiques, candidats à l'élection présidentielle prochaine, de sacrifier à la transparence en publiant les actes d'étatcivil de leurs parents directs (père et/ou mère), Djibril Maïnassara Baré a été le premier à se jeter à l'eau. Candidat à ladite élection au titre du parti Sawaba, Djibril Baré, jeune frère du défunt Président Ibrahim Maïnassara Baré - Paix à son âme - a spontanément réagi en décidant de relever le défi. Un mérite pour lequel le Courrier lui enlève le chapeau. Djibril Baré a d'autant plus de mérite que son acte ouvre la voie à un débat qui ne peut se faire qu'avant que la Cour constitutionnelle statue sur l'éligibilité ou non des candidats. Car, en l'espèce, la Cour ne statue que sur la base des pièces exigées par le Code électoral. Or, les actes d'état-civil des parents directs du candidat ne figurent pas parmi les pièces composant le dossier de candidature. Une insuffisance de la loi électorale ? Sans doute. Car, l'article 123 du Code électoral énumère, ainsi, les pièces décisives à fournir pour l'élection présidentielle : un certificat de nationalité, un extrait d'acte de naissance ou de jugement supplétif en tenant lieu, un extrait du bulletin n° 3 de casier judiciaire datant de moins de trois mois, un certificat de résidence, un certificat de visites et de contre visites médicales datant de moins de trois mois délivré par des médecins régulièrement inscrits sur la liste nationale dressée et publiée par l'Ordre des médecins, chirurgiens, pharmaciens et dentistes du Niger.
Sur la base de l'article 123, les Nigériens ne sauront jamais qui répond et qui ne répond pas au critère déterminant des articles 47 et 134 du code électoral. Au terme des dispositions de ces deux articles, " sont éligibles à la présidence de la République, les Nigériens des deux sexes, de nationalité d'origine ". Une mention sur laquelle il n'y a pas aucun doute et qui exige qu'on s'assure que tous les prétendants sont effectivement des Nigériens ayant qualité à prétendre à la magistrature suprême.
C'est cet exercice utile à la nation, voire, fondamental, que Djibril Baré a fait sans hésitation. S'il est le premier, il n'est toutefois pas le seul à dire qu'il ne se reproche rien et qu'il entend relever ce défi pour ne pas laisser le moindre soupçon sur son ascendance. D'autres, et non des moindres, ont fait la promesse, ferme, de faire publier les actes d'état-civil de leurs parents directs, car n'ayant rien à cacher.
A.S
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Publication du Rapport de l'Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG), à Dakar (Sénégal) Le Niger classé 29ème avec un score de 50,1 sur 100 points
La Fondation Mo Ibrahim a publié, le lundi 20 novembre dernier à Dakar (Sénégal), son Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG). L’indice, faut-il le préciser, prend en compte l’évolution du développement humain, des droits de l’homme et la sécurité. Notre pays, le Niger, classé 29ème sur 54 pays avec un total de 50,1 points sur 100.
D’une manière générale, le rapport révèle que la trajectoire de la Gouvernance globale reste positive sur le long terme (20072016) au niveau du continent. . « Au total, depuis 2006, on relève une amélioration de la gouvernance globale dans 37 des 54 pays africains, représentant 70% des citoyens africains.», souligne le rapport.
Néanmoins, le progrès généralement enregistré sur dix ans se ralentit au cours de la seconde partie de la décennie. Plusieurs pays ne parviennent pas à soutenir leur progression, ou à in verser leur détérioration.
Des signaux d’alerte apparaissent également dans certains secteurs clé́ pour l’avenir du continent. Pour le cas précis de notre pays, le meilleur score de catégorie dans le volet ‘’Participation et Droits Humains’’ avec 53,7 points. Ce volet inclut des indices comme la protection sociale, l’enseignement et la santé où des améliorations sensibles ont été enregistrées.
Quant au score le plus faible a été enregistré dans la catégorie ‘’Développement Economique Durable’’ avec 46,7, en dépit d’un bond de 8 points par rapport à l’indice précèdent. Le volet ‘’Développement Économique Durable’’, importe-t-il de préciser, englobe les secteurs des infrastructures, de l’environnement des entreprises, de la gestion publique et du secteur rural. Dans le niveau sous catégories, le Niger a réalisé son meilleur score en Sécurité nationale (66,1), et son score le plus faible en Enseignement (32,7).
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Publication du rapport du 7ème Round de l'Afrobaromètre sur le Niger : La corruption, un véritable fléau
La corruption est un véritable frein au développement. C'est dernières années, le phénomène a pris une ampleur inquiétante au point où il apparait indispensable que le pouvoir public inscrive son éradication au cœur de ses politiques. Le dernier rapport de l'Afrobaromètre, un réseau de recherche non partisane conduite en Afrique, est révélateur de la dimension ce fléau au Niger. Quasiment tous les secteurs sont gangrenés par la corruption.
L'Afrobaromètre, qui est un réseau de recherches, mène des enquêtes d'opinion publique sur la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques et les questions connexes dans plus de 30 pays en Afrique. Ces enquêtes, qui se répètent selon un cycle régulier, produisent des données scientifiques quantifiables.
Pour le cas du Niger, les données scientifiques présentées par Afrobaromètre sont issues d'une enquête effectuée en avril 2018 sur un échantillon représentatif de Nigériennes et de Nigériens, par les réseaux de chercheurs autour des trois thèmes que sont '' Les conditions économiques et les conditions de vie des citoyens '', '' La corruption parmi les fonctionnaires de l'Etat'', et ''Les difficultés auxquelles font face les Nigériens ''.
Ainsi, le rapport Selon du 7ème Round Afrobaromètre au Niger indique que ''la situation économique du Niger se détériore pendant que le niveau de la corruption augmente''. En substance, il ressort de l'enquête que 67% soit deux tiers des Nigériens pensent que le pays est orienté dans la mauvaise direction, soit trois fois plus de personnes que la proportion enregistrée en 2015 er 55% soit plus de la moitié des Nigériens sont insatisfaits de la manière dont le pays évolue économiquement. Aussi, 45 % soit près de la moitié des Nigériens pensent qu'en 2018, leurs conditions de vie sont pires que celles des autres concitoyens et deux-tiers des Nigériens disent avoir manqué de nourriture ''quelques fois '', '' plusieurs fois '', ou '' toujours '' au cours de l'année passée.
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Qu’Allah bénisse les petits Anges du Jardin d’Enfants de Pays-Bas
Jamais dans l’Histoire de notre pays, le Niger, un événement n’a autant soulevé le coeur, secoué et meurtri les consciences que la disparition précoce des petits anges du Jardin d’enfants de Pays-Bas. Cette catastrophe, ce drame restera pour de longues années gravé dans la mémoire collective des nigériens. Et, on ne restera pas à se lamenter sur ce drame car, ce qui urge est de savoir très exactement ce qui est à l’origine de cette catastrophe ! Au delà, il faut urgemment situer les responsabilités, identifier les personnes qui ont de près ou de loin une quelconque implication dans la survenue de ce drame. On ne doit rechigner sur aucun moyen, sur aucune mesure pour châtier à juste titre les fautifs. Nous nous connaissons ; nous sommes un pays de tolérance par excellence ; un peu trop tolérant, ce qui a contribué à consacrer le culte de l’impunité dans notre pays. Au nom de la largesse des coeurs, au nom de la compassion ou de la pitié, au nom de préceptes religieux savamment utilisés, il y a eu beaucoup d’actes qui sont restés impunis dans ce pays. Il faut que cela s’arrête ! Nous ne voyons quel argument brandir pour attendrir le coeur d’une mère ou d’un père qui aurait perdu un enfant de deux ou trois ans, brûlé par des flammes dans une école sensée le protéger et lui inculquer des valeurs ! Au nom de quelle flexibilité des coeurs, au nom de quel fanatisme faudrait-il toujours attribuer à Dieu des drames ou des fautes qui émanent des légèretés et des défaillances humaines ? Ne voyonsnous pas que ce sont ce genre d’actes qui sont restés impunis qui encouragent les gens à agir en répétant les mêmes erreurs ? Il parait que c’est la troisième fois en trois ans qu’un incendie de ce genre se produit dans cet établissement ! Est-ce une prédestination pour un établissement scolaire d’être un cadre propice à un incendie pour que cela se répète trois années de suite ? Soyons forts et d’ores et déjà examinons avec sérieux les différents degrés de défaillances qui auraient provoqué ce drame.
Il y a tout d’abord l’exiguïté des locaux. Trois écoles implantées sur un site de 750 mètres carrés ! Haba !!! Pour combien d’élèves et dans combien de classes ? On imagine déjà le nombre pléthorique dans les classes ; des enfants de moins de cinq ans serrés les uns contre les autres, mal assis et arrivant à peine à respirer convenablement ! Des classes en matériaux définitifs jouxtant ou contiguës à des classes en paillotes délabrées, branlantes, propices aux flammes ! C’est dans ce contexte spatial empreint de promiscuité qu’évoluaient ces petits anges qui ont péri sous les flammes de la légèreté, de l’inefficacité et du laisser-aller ! L’espace est tellement exigu qu’il n’a même pas permis aux secours d’accéder aux victimes. C’est ainsi de l’occupation anarchique de nos marchés qui se consument presque entièrement à chaque fois que survient un incendie parce que l’espace n’a pas été utilisé de façon rationnelle. Et, aujourd’hui ce sont nos écoles qui se retrouvent dans cette situation ! Qui plus est, un établissement préscolaire qui a pour première vocation d’offrir des espaces ludiques et des gadgets pour que l’enfant exerce son premier droit : celui d’apprendre par le jeu ! Dans un tel environnement, comment l’enfant peut-il s’épanouir et exercer ce droit qui se veut inaliénable ? Pourtant, les parents ont consenti les sacrifices nécessaires pour payer la scolarité de leur progéniture ! A coups d’incessants rappels, de harcèlements et de pressions diverses, les responsables de ces établissements arrivent toujours à se mettre dans leurs droits. Il arrive même qu’ils suspendent carrément l’enfant pour un simple retard de paiement ! Pourquoi alors eux ne consentent-ils pas le sacrifice nécessaire pour créer des cadres décents et propices à l’acquisition des connaissances pour les élèves ? Pourquoi ces gens continuent-ils à agir contre les lois et règlements en vigueur ? Même le corps enseignant est mal qualifié pour exercer convenablement sa fonction. Surtout dans le préscolaire où les gens recrutent par affinité de vieilles mégères, amies et connaissances, qui se morfondent dans une retraite qu’elles refusent d’assumer ! Dieu est grand et il saura à juste titre venger ces petits anges et leur famille ! En attendant, il appartient à la Loi, notre réglementation de sévir contre les fautifs. Aucun argument ne peut plaider contre une quelconque excuse ! La Loi doit sévir et cela pour un double impact : un impact pédagogique et une compassion partagée avec les parents des victimes. En effet, pour le volet pédagogique, les sanctions doivent servir à dissuader ceux qui continuent à recruter et à enseigner des enfants dans de tels cadres pleins de défaillances et même dangereux. La Loi doit non seulement frapper très fort mais au-delà, des inspections et des contrôles doivent suivre immédiatement pour démasquer tous les établissements qui présentent de telles défaillances. La Direction de l’Enseignement Privé (DEPRI) notamment, doit s’investir pour relever ce défi ! Le peuple nigérien attend dans un très proche avenir une liste exhaustive de tous les établissements scolaires ne répondant pas aux normes requises. L’effet doit être la fermeture systématique de tout établissement indexé.
Pour l’effet de témoignage de compassion pour les familles des victimes, il reste que les sanctions soient exemplaires. Certes, rien ne peut réparer la perte d’un être humain, surtout un enfant dans cet âge où chaque parole qu’il sort est un réconfort pour ses proches et parents. Cependant, l’exemplarité des sanctions à prendre peut un tant soit peu soulager le coeur des parents. Laisser errer les responsables présumés de ce drame représente à nos yeux une insulte tant pour les parents des victimes que pour tout le peuple nigérien. Pour cette raison, ces gens doivent être châtiés et mis sous verrou pour le temps qu’il faut ; on ne peut accepter de voir circuler le bourreau sans avoir un haut-lecoeur. La Loi doit donc sévir dans tous ses contours.
Kailo
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Qu’est ce qui empêche au pouvoir de Bazoum Mohamed de prendre son envol ?
Plus de six (6) mois à la tête du Niger, c’est la question qui se pose, aujourd’hui, partout dans le pays. Bazoum Mohamed, investi Président du Niger le 02 avril 2021, peine à faire décoller son pouvoir. Il semble assurer un service minimum à la tête de l’Etat et se contenter de diriger les conseils des ministres sans avoir la latitude de prendre des grandes décisions. Tout semble décidé ailleurs comme s’il serait chargé d’expédier les affaires courantes de l’Etat. La réalité des prises de décisions se trouverait quelque part. En tout cas, pour beaucoup de nigériens, cela se constaterait dans les faits. Pour eux, le Président Bazoum Mohamed ne pourrait pas prendre une décision sans être autorisé par quelqu’un qui, apparemment, serait le grand président du Niger. C’est pourquoi, pour peux, Bazoum Mohamed ne pourrait pas agir sans l’autorisation de son mentor. Ce qui empêcherait son pouvoir de prendre son envol. La seule force qu’il détiendrait serait celle de sa signature. Sa propre sécurité ressemble à une société de gardiennage qui est commandée ailleurs. En plus, pour ces nigériens, Bazoum n’aurait pas une main mise sur les services de renseignements. Ce qui signifie que des informations capitales pourraient lui échapper et même être utilisées contre lui. A tout cela s’ajouterait pour beaucoup de nigériens le cas du commandement de la garde nationale qui serait totalement inféodé à l’ancien président. C’est donc pour toutes ses raisons que ces compatriotes disent que le Président n’aurait pas de coudées franches pour agir. Et qu’à tout prix, il doit s’affranchir des lobbies claniques pour donner une nouvelle dynamique au Niger. Un pays aujourd’hui en proie à l’insécurité de tous ordres. Il doit donc, obligatoirement, se départir de ses lobbies du mal pour résolument travailler au profit exclusif du peuple nigérien.
A.S
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Qu’est ce qui empêche Bazoum à engager avec force la lutte contre l’impunité ?
La question taraude l’esprit de beaucoup de nigériens. Des Nigériens qui commencent à être sceptiques quant à la volonté réelle du Président de la République de mener le combat contre les différents fléaux qui freinent le développement du Niger. Alors même qu’il s’est engagé devant la nation et la communauté internationale à conduire une lutte hardie contre les détournements des deniers publics et l’impunité. Pour ces Nigériens, la parole seule ne suffit pas. Elle doit être accompagnée par l’acte. Et c’est ce qui manque, aujourd’hui, après plus de six (6) mois de sa prise de fonction de Président de la République.
Une situation qui s’explique, selon des analystes politiques, par le colmatage et le forcing faits par Issoufou Mahamadou pour contourner l’article 47 de la constitution et faire valider son dossier de candidature par la Cour Constitutionnelle. Et le holdup électoral organisé pour le hisser à la tête du Niger. En plus, avec son camarade Issoufou Mahamadou, ils sont issus du même moule politique. Ils auraient organisé des complots et autres magouilles, ensemble, pour arriver au pouvoir. Une autre raison qui empêcherait le Président Bazoum à avoir assez de punchs pour agir, selon les analystes, est qu’il ne maitrise pas sa propre sécurité. On lui aurait imposé des gens pour assurer sa sécurité et le surveiller. Ce qui pourrait indéfiniment le ligoter. Bazoum Mohamed ne maitriserait pas, également, les services des renseignements. La garde présidentielle et la direction générale de la sécurité d’Etat sont deux services hautement sensibles dont les responsables continueraient de bénéficier du soutien de l’ancien président. Ce qui ferait, pour des analystes politiques, bloquer le Président Bazoum Mohamed dans les prises des décisions. Il n’aurait pas des coudées franches pour mener à bon port sa politique d’assainissement. Il faut donc qu’il ait le courage pour installer son propre système. Ce qui va l’affranchir et lui permettra d’étendre son pouvoir. Sinon, aux yeux des mêmes analystes, les rapports des inspections d’Etat en cours risqueront de rester lettres mortes. D’ailleurs, pour des proches de l’ancien président, Bazoum Mohamed n’osera pas mettre la main sur un des leurs. Au risque de voir la foudre se retourner contre lui. Et que l’affaire Ibou Karadjé va être le début et la fin de son combat contre l’impunité. Une menace à peine voilée contre le président qui doit amener tous les Nigériens épris de justice à se lever pour soutenir Bazoum Mohamed dans son combat contre les détournements des deniers publics. Cela est une nécessité absolue pour la survie de l’Etat du Niger. Cela d’autant qu’avec toutes les richesses naturelles (l’Uranium, l’or et le pétrole) que possède le pays, le Niger reste et demeure toujours dernier de la planète. La pauvreté ne fait que s’accentuer dans le pays et le tissu social en dégringolade continue. Pendant que les détourneurs des deniers publics narguent et menacent les citoyens. Aujourd’hui, pour tous les observateurs et analystes politiques, Bazoum Mohamed se doit de faire connaitre aux Nigériens les crimes économiques commis pendant les dix dernières années et de rétablir la justice dans son indépendance pour qu’elle puisse bien faire son travail. Ainsi, il gagnera la confiance et le soutien des Nigériens de toutes les sensibilités politiques. Dans un sursaut patriotique, les Nigériens de toutes les tendances politiques vont le soutenir dans la réalisation de sa politique de lutte contre l’impunité. Parce que la justice est la préoccupation première des Nigériens.
Ali Soumana
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Qu’est-ce qui fait peur à Issoufou pour qu’il devienne violent et brutal ?
Depuis quelques mois, sinon depuis quelques années, la renaissance à l’épreuve du pouvoir, n’a de moyen que la force pour faire face aux revendications populaires : elle brutalise, fonce sur tout, matraque, arrête, emprisonne, humilie, et gaze ceux qui osent le braver, osent marcher sur les espaces de liberté que leur laisse la démocratie. Seini Oumarou lui-même, devenu l’allié de la 25ème heure, sécheresse oblige, avait eu, on s’en souvient au siège de son parti alors qu’il était en réunion, sa dose de gaz lacrymogène, étouffant avec ses militants dans l’espace où le régime les traquait. Mais il a fini par se rendre : combattre n’est pas donné à tous les hommes. Il faut être brave. Mais des hommes aiment l’argent et le confort perdus et qu’il leur fallait reconquérir à tout prix même s’il faut sacrifier une dignité.
En d’autres temps, le PNDS alors convaincu des principes de la démocratie, n’avait de slogan que « la force des arguments », fier de ce qu’il incarnerait dans le paysage politique, l’élite du pays. Et les Nigériens avaient cru à cette prétention, à cette vanité. Aujourd’hui, alors qu’il devait donner le bon exemple, après avoir critiqué pendant près de vingt ans toutes les gouvernances que le pays avait connues, le parti de Bazoum Mohamed, montre des peurs, son incapacité à s’accommoder de la démocratie, ne voyant par un manichéisme débridé le pays qu’en deux versions irréconciliables : les bons et les mauvais ; les mauvais étant tous ceux qui ne pensent pas comme eux et qui défendent une autre opinion dans la démocratie. Le pire chez le socialiste n’est pas tant d’avoir ce regard réducteur sur la démocratie, mais de refuser qu’un autre puisse avoir une existence normale dans la démocratie, cherchant tout le temps à anéantir tous ceux – journalistes, acteurs de la société civile et hommes politiques – qui refusent de « s’aligner », défendant une autre opinion dans le pays. Il est réfractaire à la contradiction parce que chez lui, le Camarade président est un ‘’demi-dieu’’ à ne pas contrarier, un autre à vénérer presque et dont les volontés sont des ordres qui devraient s’imposer à tous. Les Nigériens, après le discours qu’ils avaient entendu chez l’homme socialiste opposant, ne pouvaient jamais imaginer en 2011, qu’ils élisaient des monarques. Submergés par les aléas du pouvoir, les socialistes se rendent vite compte que gouverner n’est pas un jeu d’enfant et qu’il ne suffisait pas de lire Machiavel pour croire qu’on peut être un bon dirigeant.
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Qu’est-ce qui se passe à Haboubéné, le grand marché de Niamey ?
Le lundi 11 septembre 2017, le grand marché de Niamey est resté fermé à la demande des délégués des commerçants, mé- contents des dernières mesures prises par la Socogem, la société qui gère ce centre commercial. Selon des sources proches des commerçants, la Socogem aurait procédé à une augmentation des frais de location de l’ordre de 500% à 600%, ce que les inté- ressés jugent inacceptable. Une boutique louée à 6320FCFA passe à 40 000FCFA. Le marché mort du lundi 11 septembre est un avertissement qui a eu le mérite de contraindre la Socogem à ouvrir des négociations avec les commerçants. Même si pour beaucoup d’observateurs, ces négociations sont vouées à l’échec. La volonté de faire augmenter les frais de location des boutiques est si forte du côté de la Socogem que l’espoir est très mince que les deux parties aboutissent à quelque chose d’acceptable de part et d’autre. Que se passe-t-il en réalité au grand marché de Niamey ? Selon des sources bien renseignées, c’est une bataille d’élé- phants et d’éléphanteaux. En somme, une cuisine interne qui impliquerait bon nombre de magnats du grand marché, tous actionnaires du plus grand centre commercial de Niamey.
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Qualifications pour la coupe du monde Qatar 2022 : Le Mena se régale face aux Requins de la Mer Rouge (Vidéo)
Les poulains du sélectionneur français Jean-Michel Cavalli, ont écrasé l’équipe du Djibouti au stade Moulay Abdallah du Djibouti. Le peuple nigérien attendait la première victoire de son équipe pour ces matchs de qualifications pour la prochaine coupe du monde Qatar 2022 et c’est chose faite.
Les joueurs du Mena se sont fait surprendre en tout début du match, les Requins de la Mer Rouge ont ouvert le score dès la 32ème minute de jeu par Anas Farah Ali (1-0) et auraient pût doubler la mise s’ils avaient su saisir les opportunités qui s’offraient à eux. Score qu’ils vont conserver jusqu’à la pause.
Du retour des vestiaires, Les poulains de Jean-Michel Cavalli se sont ressaisis et ont pu renverser la situation en leur faveur en menant la rencontre par un score de 2-4.
Au cours de cette rencontre remportée par le MENA, deux joueurs se sont particulièrement distingués. ADEBAYOR ZAKARI ADJE et AMADOU WONKOYE, ont tout bonnement éclaboussé la rencontre de leur talent. ADEBAYOR ZAKARI ADJE, auteur d’un doublé dont l’égalisation à la 49ème minute et celui du break à la 56ème minute de jeu (1-2). AMADOU WONKOYE, lui aussi auteur d’un but sur penalty dès la 65ème minute de jeu. Trois minutes plus tard notamment à la 68ème minute de jeu M. SABO vient boucler la boucle avec le quatrième but (1-4) nigérien. L’équipe du Djibouti parvient tout de même à marqué un second but en fin de rencontre (2-4) notamment à la 90ème minute, un peu après l’expulsion de H. ADAMOU ADAMOU sur carton rouge direct. Score final 2-4 pour le Niger.
Le peuple nigérien a probablement assisté ce lundi au meilleur match de l’ère Cavalli sur le banc du MENA. Après avoir perdu en première journée, l’équipe nigérienne a montré un autre visage ce lundi, et c’est en grande partie grâce à la magie d’ADEBAYOR ZAKARI ADJE et AMADOU WONKOYE.
Mais, notons tout de même que malgré cette grande performance de l’équipe nigérienne face à l’équipe du Djibouti, il en demeure rien puisque rien n’a changé au classement du groupe si ce n’est qu’un changement de 24h parce que les heures qui ont suivi la victoire du MENA. L’équipe Burkinabè est allé tenir en échec les fennecs de l’Algérie sur leur propre terrain en leur arrachant un point c’est-à-dire le point du nul (1-1).
Donc l’équipe nigérienne n’a toujours pas changé de position en ce qui concerne le classement et se retrouve toujours à la 3ème place de son groupe. Le prochain match du Niger sera face à l’Algérie, le premier du groupe avec 04 points à égalité avec le Burkina- Faso mais avec une différence de but ; le Niger classé troisième avec 03 points et le Djibouti dernier du groupe avec 0 point.
On ne peut que souhaiter bonne chance à l’équipe nigérienne pour la suite …
ADEWALE (Stagiaire)
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Qualité de l’enseignement supérieur : Le Niger met en place un dispositif de régulation
Le conseil des ministres du vendredi 15 février dernier a adopté plusieurs projets de décrets, parmi ceux-ci, l’on note pour le projet de décret portant création d'un établissement public à caractère Administratif dénommé «Agence Nationale d'Assurance Qualité de l'Enseignement Supérieur» (ANAQ-SUP).
C’est un secret de polichinelle que, l'enseignement supérieur au Niger a connu depuis quelques années une expansion avec la création de nouvelles universités publiques et la libéralisation de l'offre d'enseignement supérieur. C’est alors, cette situation qui a amené selon le communiqué, le Ministère en charge de l'enseignement supérieur à se fixer des priorités comme l'amélioration de la qualité des formations. C'est ainsi qu'il s'est proposé la mise en place d'une structure nationale chargée de garantir la qualité des programmes d'études des établissements publics et privés d'enseignement supérieur. Selon l’exécutif nigérien, La création de cette structure vise aussi à satisfaire à certaines résolutions, notamment celles du Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur (CAMES), suite aux recommandations de la dernière Conférence mondiale de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO), sur l'enseignement supérieur demandant aux pays membres de créer des structures nationales d'assurance qualité pour accompagner l'adoption du système Licence-Master-Doctorat. l'Agence Nationale d'Assurance Qualité de l'Enseignement Supérieur aura donc, la mission « de définir les standards de qualité à respecter par les établissements d'enseignement supérieur ; concevoir un mécanisme et des procédures de garantie et d'évaluation de la qualité des programmes de formation et des établissements - donner un avis technique sur l'accréditation des établissements par le Ministère en charge de l'enseignement supérieur. »
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Quand l’Afrique rencontre demain : par Dr. Farmo Moumouni
Il aurait sans doute été plus convenable au regard de l’objet de cet article, que l’intitulé utilise le futur. Si j’ai opté pour l’usage du présent, c’est que le futur est dans le présent. C’est en préparant aujourd’hui que l’on obtient demain.
L’Afrique de demain est dans celle d’aujourd’hui par l’homme, sa première richesse, par ses ressources qui demandent à être mises au service de l’épanouissement de l’homme.
La voie de l’émancipation passe bien évidemment par la sortie des catégories dans lesquelles l’Afrique est enfermée. Ces catégories : pays sous-développés, pays en voie de développement, pays les moins avancés, pays arriérés, pays pauvres, pays du tiers-monde ou du quart-monde, nous classent pour nous inféoder, nous guident pour nous désorienter, nous rabaissent pour nous complexer, en même temps qu’elles nous suggèrent des comportements et des attitudes à adopter.
Toutes ces catégories sont des euphémismes, elles signifient une seule et même chose : que l’Afrique est la dernière région du monde dans ce qu’il est convenu d’appeler le développement.
L’occident – l’Europe en particulier – qui a produit ces catégories pour nous y enfermer, cette Europe qui, du 15e siècle au 20e siècle a dominé le monde, a été, à un moment de l’histoire de l’humanité, la dernière région du monde en termes de développement.
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Quand la BIA appauvrit davantage ses clients
La BIA est une des plus vieilles banques commerciales du Niger. Autant dire qu’elle est l’ancêtre du système bancaire au Niger pour avoir, en 1943, participé à l’intermédiation financière dans la commercialisation de l’arachide avec l’ouverture d’un guichet à Magaria (Zinder). C’est donc une banque qui a une longue histoire dans la construction de l’Afrique.
Mais, depuis sa prise de contrôle par la banque centrale populaire (BCP) avec le rachat de la part de l’Etat du Niger, la banque semble changer de philosophie et de politique commerciale pour s’adonner, apparemment, à l’appauvrissement de ses clients. Le 11 juillet 2017, avec Hassoumi Massaoudou à la tête du ministère des Finances, le Niger a vendu ses actions au groupe BCP en abandonnant les nigériens à leur propre sort. Aujourd’hui, les nigériens qui ont ouvert des comptes d’épargne à la BIA ne savent plus où mettre de la tête. Depuis quelques temps, ils ne sont pas autorisés à faire des retraits en dessous de cinquante (50) mille FCFA. C’est dire que si le compte n’est pas crédité de plus de 50000f, le client ne peut pas faire de retrait. Un jour, raconte un client de la banque, il s’est présenté au guichet d’une agence de la Capitale, avec une ordonnance en main, pour pouvoir faire un retrait sur son compte d’épargne, il lui a été indiqué que ce n’est plus possible. Et qu’il lui faut laisser nécessairement cinquante mille francs au minimum, après chaque retrait, dans son compte d’épargne. Heurté à un refus catégorique de retirer son argent, il a demandé l’aide des bonnes volontés présentes dans la banque qui n’ont pas hésité à lui apporter leur soutien financier. Depuis ce jour, la BIA est au centre des débats à Niamey. Selon des sources crédibles, beaucoup de ses clients seraient sur le point de quitter cette banque populaire qui semble travestir sa philosophie. Pour eux, la retenue de cinquante mille francs dans les comptes d’épargne ressemble à une arnaque. Pour cause, hier la retenue était à cinq mille, aujourd’hui elle est à cinquante mille, demain elle sera à combien ? Surtout que les comptes d’épargne sont destinés généralement aux clients lambda.
A suivre !
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Quand la démocratie française se tropicalise
Depuis quelques semaines, sinon depuis quelques années, si l’on, tient compte du vaste mouvement des Gilets Jaunes, la France vit des turbulences extrêmes qui, malgré leur violences, peuvent inquiéter quand à l’état d’une France qui, acculée par ses nombreux défis, reste quand même une démocratie vivante où, pour autant, l’on n’étouffe pas les libertés, le pouvoir pouvant laisser le peuple jouir de ce droit constitutionnel qui l’autorise à manifester, à exprimer ses désaccords, tous ses désaccords. De ce point de vue, quand on considère ce qui se passe sous nos tropiques, et notamment au Niger, l’on ne peut qu’envier ce qui se passe en France, même si ici et là, depuis des jours, les discours se radicalisent, portant la confrontation à des extrémismes inquiétants. Il y a à faire voir comment une démocratie fonctionne et que jamais, même avec les violences que l’on a vues, l’on a procédé à des arrestations, ni même interdit à des Français de manifester, fussent-il ce qu’on aurait pu désigner chez nous « une minorité ».
En vérité, la France va mal et les images qu’on peut voir d’elle aujourd’hui sur les médias sont préoccupantes. A quoi peut-on lier cette situation qui, de pourrissement en pourrissement, avec un mouvement qui prend de l’ampleur, engage chaque jour davantage de Français qui ne peuvent comprendre les surdités de Macron à écouter son peuple, à entendre ses colères, à croire un tant soit peu, qu’un peuple puisse ne pas avoir tort. Emmanuel Macron, doit-il avoir déjà oublié les conditions de son élection par laquelle il disait pourtant avoir entendu le message que les Français lui envoyaient pour savoir repenser sa gouvernance, pour ne pas gouverner comme il l’a toujours fait. Mais depuis qu’il a retrouvé son fauteuil à l’Elysée, il semble avoir tout oublié, gouvernant comme toujours, mauvaisement , ou, pour être plus artiste, dans la ʺmauvaisetéʺ ainsi que pourrait le dire le narrateur d’Allah n’est pas obligé d’Amadou Kourouma, le small-soldier, Birahima. La France si belle, doit-elle mériter cela ? Nous l’avons souvent écrit, notre monde, ou pour être précis, les démocraties du monde sont en crise de leadership avec des dirigeants qu’on découvre partout, sans le leadership nécessaire pour conduire un Etat, pour transformer les sociétés et rendre possibles pour les peuples, le rêve et la grandeur. La France paie-t-elle son imprudence à confier son destin à son plus jeune président de son histoire pour laisser, par les fougues de sa jeunesse, le pays se désagréger ainsi, et offrir au monde, sur les médias, ces images qui sont humiliantes pour son image ?
Des Gilets Jaunes, au gré d’un entêtement à vouloir faire passer une loi controversée, antisociale, la grogne fut portée par les syndicats qui ont fini par se mobiliser, demandant rien que le renoncement à la fameuse loi sur la retraite qui met aujourd’hui dans la rue les travailleurs et depuis des jours, la jeunesse du pays. Et comme il fallait s’y attendre, les forces politiques adverses, opportunément, se saisissent de cette situation et rentrent dans le mouvement, donnant un écho politique à la crise au niveau des institutions de la République, et notamment au niveau de l’assemblée nationale où, à la suite de deux motions de censure, la majorité ne réussit à échapper qu’avec une courte tête.
Des colères dans une France où on n’écoute pas un peuple qui râle depuis des semaines s’amplifient de plus en plus jusqu’à atteindre un seuil de violence qui donne à réfléchir pour ne pas comprendre que Macron fasse preuve d’une telle inflexibilité pour rester dans les mêmes rigidités suicidaires. Issoufou Mahamadou, peut-il voir ça, toutes ces images d’une France agitée, lui qui, en des moments où, trop acculé, voudrait faire croire que les Nigériens seraient les seuls manifestants violents de la terre ? Peut-il lire tant de hargne et d’ardeur vengeresse chez ces hommes, jeunes et moins jeunes, souvent à la retraite, qui se mobilisent, bloquent des villes, mettent même la France à l’arrêt, aspirant à vivre après la retraite ? Peut-il même observer que ces manifestations vont jusque dans la nuit lui qui, inquiet d’entendre ses congénères se proposer de manifester jusque la nuit pour veiller à la place de la concertation, voit venir un complot, de la subversion ? Peut-il enfin comprendre que, traqué jusqu’à son dernier retranchement, un peuple peut déborder de colères et d’énergie, apte à la violence, pour tenter dans un dernier geste commandé par l’instinct de survie pour s’arracher quelques miettes de vie ? On ne provoque pas trop un peuple, et peut-il enfin comprendre que si ce pays tient c’est aussi parce que, depuis qu’il arrivait au pouvoir, Bazoum, sans être fort dans son pouvoir, par l’élégance qu’il a imprimée dans sa gouvernance, est parvenue à faire chuter le mercure, à baisser une tension qui était forte dans le pays depuis quelques années que Zaki, à sa façon, régenta le Niger, n’écoutant personne si ce n’est son envie d’occuper trop de l’espace, pour briller seul, lui et une certaine famille, au milieu de la misère nigérienne sciemment provoquée et entretenue.
Mieux, pour le lui rappeler, il n’y a aucun jour constitutionnellement décidé, pour avoir des manifestations dans la République, les hommes, pouvant, quand ça leur chante, battre le pavé, tous les jours de la semaine, les jours ouvrables comme les jours no-ouvrables. N’est-ce pas déjà, pour le cas du Niger, une grave restriction des libertés que de décider que les citoyens-manifestations ne puissent s’organiser que les week-ends pour marcher ? Mais revenons au cas de la France.
En voulant imposer sa loi par la porte dérobée du 49-3, le sentiment que le gouvernement de Borne a donné aux Français est que, qu’ils le veuillent pas, la loi passera ; ce qui, bien entendu, n’est pour bien d’observateurs, rien qu’un abus de la part d’un pouvoir qui ne sait pas entendre les malaises somme toute légitimes qui traversent une France qui ne doit pas oublier qu’elle fait face à moult défis : à côté des colères internes montantes, il y a ce rejet de cette France de la part de partenaires africains qui se battent à s’affranchir de son diktat pour vivre pleinement leur souveraineté. Et au même moment, obligée d’avoir une opinion dans la guerre en Ukraine, et surtout de prendre toute sa place aux côtés de ses alliés, la France n’est plus qu’en mauvaise posture.
« Macron face à la rue : jusqu’à quand ? »
Ce titre d’un débat sur France 24 dit à lui tout seul, tout le drame que vit la France aujourd’hui. Il y a, comme au Niger, deux camps, deux Frances qui s’affrontent, les deux versant dans la radicalité, et surtout incapables d’écoute, n’entrevoyant pour l’un que la rue pour se départager et l’intransigeance pour imposer ses choix pour l’autre. Pareille situation pour un président qui a rempilé, revenant très affaibli au pouvoir, n’est pas un bon signe même. Mais bouffi de suffisance, Emmanuel Macron pourrait croire qu’il n’a en face de lui, aucun leader d’envergure pouvant faire le contrepoids en face de lui pour trop craindre d’être submergé. Il doit donc prendre ce mouvement au sérieux pour comprendre, qu’il ne peut plus jamais rien faire comme il le veut car sa France s’est mise debout pour défendre son avenir et ses retraites. Quand on voit ces guérillas urbaines avec ces feux qui brûlent un peu partout, l’on ne peut que s’inquiéter pour cette France qui se parle mais qui ne s’écoute pas. Pour contenir la mobilisation des manifestants, le ministère de l’intérieur, le mardi dernier, sortait quelques 11.000 policiers et gendarmes dont 4000 pour la seule ville de Paris. Pareille situation quand les nerfs se chauffent à blanc, est-elle tenable dans la durée ? Macron, a-t-il franchement, trop de solutions ?
On ne peut pas imposer à un peuple comme la France si riche de son histoire et de ses combats, pour croire qu’au 21ème siècle, quelques hommes puissent lui imposer des choix dont il ne veut pas. Ces images d’une France triste, avec des fumées partout ces derniers jours et des écoles fermées, n’honorent pas le pays de Rousseau, et pas même ce pouvoir d’un pouvoir jeune qu’un orgueil risque de perdre. Se rétracter, c’est-à-dire faire ce repli tactique est une sagesse dans les luttes, et Macron doit s’en saisir, notamment quand il a des forces qui lui tendent la perche pour s’en sortir, moins déplumé car la vérité est que, depuis quelques jours, il a énormément perdu en termes de popularité dans une France qui le rejette.
ISAK
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Quand la guerre des premières Dames fait rage !
La monogamie présidentielle a fait son grand retour avec le sacre de Mohamed Bazoum aux élections présidentielles de décembre 2020 et février 2021, mettant ainsi fin à une relative longue tradition de polygamie conjugale qui remontait à la Cinquième République de Mamadou Tandja. En principe, formée d’un couple monogame, la nouvelle présidence de Bazoum ne devrait pas connaître la même intensité de rivalité conjugale, comme celle qu’avaient connue les régimes précédents cités tantôt, car Dame Hadiza Bazoum trône en reine suprême sur ce statut privilégié de première Dame. Donc, plus de Laraba et Fati Tandja, d’Aïssata et Malika Issoufou, à présent, la seule ‘’dulcinée’’ du président est Dame Hadiza Bazoum, une femme Toubou au fort tempérament, trempé dans une sorte de quête de l’affirmation d’une personnalité qui rechigne à rien pour faire entendre sa cause. Ce genre de femmes, l’Histoire de l’humanité en regorge, sur tous les continents de la planète et à toutes les ères de civilisation. On les appelle souvent les ‘’dames de fer’’, celles dont la nature du sexe est indifférente à la fonction qu’elles occupent, en démontrant des qualités exceptionnelles dans l’accomplissement de leurs missions, qualités que l’on dénie souvent, à tort, à la gent féminine. Il en est ainsi des lois de la nature qui répartit les dons d’entre les hommes et les femmes, à sa guise. Depuis l’emblématique Simone de Beauvoir, la campagne du plus grand philosophe français du 20ème siècle, Jean-Paul Sartre, l’on sait que le sexe est une pure invention machiste au service d’un mode de production socioéconomique profondément inégalitaire, voire sexiste.
Mais, lorsque, les ambitions personnelles prennent le pas sur les idéaux communs, quand la recherche effrénée de la gloriole et autres situations de rentes devient le mobile essentiel de ces premières Dames, il serait à craindre que cela n’exerce une influence néfaste sur le mandat populaire confié au Mari présidentiel. On avait connu ces situations sous la Cinquième République avec les rivalités entre les deux Programmes chapeautés par Dames Laraba et Fati Tandja, Programme SIDA pour la première et Programme PALU pour la seconde. Idem sous la Septième République, lorsque les deux Fondations, ‘’Guri Vie Meilleure’’ d’Aïssata Isssoufou Mahamadou et ‘’Tatali Hilali’’ de Malika Issoufou, se livraient à une concurrence féroce dans l’exercice des fonctions dévolues à ce statut pas encore officiel de première Dame, à l’époque. On raconte même que la rivalité entre ces premières Dames était telle qu’il était impossible pour les courtisans de fréquenter, en même temps, les deux cours, sans être soupçonnés de double jeu !
Aujourd’hui, l’on pourrait espérer qu’avec un couple monogamique, la question ne se poserait plus au Niger ! Mais, on dit souvent que la nature a horreur du vide et tôt ou tard, elle comblera ce vide. A présent, à la rivalité conjugale d’hier, entre coépouses présidentielles, se succède, de nos jours, la lutte à distance entre la première Dame Hadiza Bazoum et Dame Ouhoumoudou Mahamadou. On sait qu’entre le Président Bazoum et le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou, ce n’est pas le grand amour qui devrait régner entre les deux têtes de l’exécutif. Pourtant, dans un régime semi-présidentiel, comme celui du Niger, le Président de la République et le Premier Ministre forment très souvent un couple harmonieux, c’est-à-dire être proche l’un de l’autre. Or, entre Bazoum et Ouhoumoudou, cela n’a jamais été le cas, et le choix d’Ouhoumoudou au poste de Chef de Gouvernement ne pouvait s’expliquer que par une manoeuvre politique d’Issoufou Mahamadou de garder une mainmise sur la gestion politique actuelle. C’est, en quelque, sorte, une cohabitation qui ne dit pas son nom, car le président Bazoum ne peut se séparer du PM qu’avec l’accord préalable du Bureau exécutif du PNDS/Tarayya, toujours aux mains des hommes d’Issoufou Mahamadou. Ainsi, le Président Bazoum est forcé et contraint de travailler avec Ouhoumoudou, tant que celui-ci aura les faveurs du Manitou Issoufou Mahamadou.
Cette situation paradoxale semble n’avoir pas été ignorée par les épouses de Bazoum et d’Ouhoumoudou, chacune entendant jouir pleinement d’une légitimité que l’autre ne saurait lui ravir. Cela s’est fait le plus remarqué à l’occasion de la commémoration du soixante-deuxième anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Niger.
En effet, on avait, alors, assisté à une scène ubuesque, un contraste saisissant, avec d’un côté, la première Dame Hadiza Bazoum qui se rendait dans la localité de Karma, située une quarantaine de kilomètres de la capitale, pour procéder à la traditionnelle plantation d’arbres dédiée à cette journée nationale ; de l’autre, Dame Ouhoumoudou Mahamadou qui faisait la même chose dans une école de Niamey, en l’occurrence, l’Ecole Nouveau-Marché de Niamey. D’ailleurs, les observateurs indépendants ont, d’ailleurs, bien noté la large couverture médiatique faite par ‘’Le Sahel Spécial’’ du 04 août 2022, le journal gouvernemental, à la cérémonie de plantation d’arbres de Dame Ouhoumoudou, sur trois quarts de page du journal. Chose curieuse, quand on ne sait pas à quel titre cette couverture médiatique complaisante était faite, puisque, jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas de statut officiel pour l’épouse du PM. Mais, que voulez-vous, la connexion Tahoua entre le PM et la Directrice Générale de ce journal suffirait amplement à expliquer ce traitement de faveur communicationnelle. Ce sont-là, probablement, les conséquences terribles, lorsque l’on confie une écurie de prestige, comme ‘’Ferrari’’, à un pilote d’essai, dans une course de Formule 1 !
Cependant, Dame Hadiza Bazoum ne compterait pas se laisser, facilement, concurrencer par une usurpatrice de cet acabit, elle qui a toujours souhaité régner en maîtresse absolue sur le destin du couple qu’elle forme avec son époux présidentiel. Car, les deux Dames ne boxent pas dans la même catégorie. Et cela, Dame Hadiza Bazoum, d’après certaines sources, mettrait un point d’honneur à faire laver cet affront. On dit souvent que, ‘’Quand femme veut, Dieu veut’’ !
Peut-être que le réveil du président Bazoum, tant attendu de la part des Nigériens, pour remettre les pendules à l’heure, passerait par-là, afin de tourner, définitivement, la page des années noires d’Issoufou Mahamadou et de son clan politique !
Simple avis !
Sanda
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Quand le Covid-19 étrangle la presse
Une démocratie sans presse n’en est pas une. Une démocratie sans voix plurielles, contradictoires, n’en est pas une. Aucune démocratie ne peut vivre sans une presse indépendante, capable de faire voir à tous les acteurs leurs défaillances. La critique journalistique. Une presse, malgré ces conditions de précarité que l’on sait, est restée digne, à accomplir sa mission, autant que possible dans le respect scrupuleux de la déontologie. Et elle a tenu le coup, bon an mal an. Mais non sans fierté. Pour la démocratie. Pour le Niger. Cette presse peut d’ailleurs s’en féliciter car le lectorat nigérien ne manque pas de lui devoir une fidélité qui en fait aujourd’hui, la presse la plus cotée du pays, la plus lue, et sans doute aussi, en même temps, la plus crédible car ne pouvant se nourrir que d’éloges mais de liberté d’esprit.
C’est surtout le confinement imposé par la pandémie du coronavirus qui a aggravé la situation de la presse écrite. Déjà, depuis quelques mois, certains titres n’apparaissent plus, ayant disparu des kiosques, n’ayant pas tenu au contexte de pandémie. Des plumes se sont ainsi cassées depuis des mois, et d’autres ne pouvant plus paraître régulièrement. Cette situation, peut-elle faire l’affaire d’un régime ? Quel régime ne peut pas saisir l’importance d’une presse libre à côté de lui pour l’aider à comprendre ses tares afin de les corriger éventuellement ? Comment ne pas se poser ces questions au Niger quand on sait que l’effort des socialistes à un moment était d’étouffer les libertés, de museler la presse dont les acteurs ont connu moult harcèlements, la prison, la bastonnade, et s’attaquer à leurs espaces de travail mille séquestrés et violés. Souvent, l’on s’est permis de les éteindre dans l’environnement médiatique par des redressements fiscaux qui n’avaient d’objectif que de nuire. Sous la Renaissance, c’est moins dire, que d’affirmer que la presse avait connu des moments difficiles.
Qui n’a d’ailleurs pas en mémoire, la manière peu civile et peu morale, de traquer ce journaliste célèbre du Groupe Bonférey – Baba Alpha – jeté en prison avec son vieux père puis jeté sur une frontière comme un déchet humain sous la signature de l’actuel ministre de l’Intérieur, candidat du pouvoir qui pouvait savoir qui est, dans ce pays, Nigérien, et qui ne l’est pas pour signer le sauf-conduit qui l’expulsait sans la manière du pays, sans aucun respect ni pour sa femme nigérienne et ses enfants, Nigériens aussi par le droit nigérien. Mais taisons ces pages sombres d’un pays où des hommes politiques se sont refusé à grandir pour gouverner et avoir de la magnanimité dans leurs actions et dans leurs gestes.
On ne gouverne pas pour faire le mal, mais pour faire, autant que possible, le bien pour tous, car comme le dit un adage songhoy, « même la corde rapiécée pourrait servir un jour ». On ne sait jamais quand on aura besoin d’un autre, la vie étant imprévisible. Or, les socialistes, comme si leur nouvelle fortune est irréversible, ne peuvent soigner leurs relations avec un autre. Que font-ils de la foule de leçons de morale tirées des contes étudiés à l’école ou écoutés au village auprès de grands-parents ?
L’environnement des médias est des plus précaires, avec des entreprises peu viables, des journalistes sous-payés, une subvention modique de l’Etat, octroyé depuis un an, sous la conduite éclairé du président de l’autorité de régulation, sélectivement, à la tête du client comme dirait un autre. Peutil oublier que cet argent, n’est que celui du contribuable nigérien ni d’un régime, auquel il pourrait être soumis, afin de servir d’interface avec les médias, pour, au plaisir de ceux dont ils jouent la politique, non pour l’épanouissement réel de la presse nigérienne, faire payer à certains organes, leur insoumission. Mais, en dépit de toutes les justifications à l’emporte-pièce données par l’organe partisan, tous les observateurs ont fini par comprendre la manoeuvre : et ça rabaisse les missions de l’organe de régulation comme ça rabaisse le niveau d’un homme qui aurait pu s’élever au-dessus de certaines considérations, pour faire honneur à son rang. Les critères inventés et subjectifs pour exclure de la subvention ne visaient pas moins que les redressements fiscaux d’une époque, et ça, même les abrutis ont fini par le comprendre. C’est bas. Il fallait, en effet, trouver le moyen d’étouffer financièrement des organes de presse qui résistent et peuvent même dans les conditions difficiles qui sont les leurs, sans soutien particulier, tenir jusqu’au bout sans s’aliéner, jouant librement leur rôle.
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Quand le linge sale PNDS de Birni se lave en public !
Décidément, après la ‘’Saison I’’, lors de la désignation du chef de Canton de Birni N’Gaouré, qui avait donné lieu à quelques escarmouches entre militants PNDS ressortissants de ce département, l’on semble assister à la ‘’Saison II’’ dans cette guerre fratricide. En effet, depuis quelques temps, circule sur les réseaux sociaux de la place un document au vitriol contre le Ministre des Affaires étrangères et Vice-président du PNDS/Tarayya, Hassoumi Massaoudou, dans lequel celui-ci était accusé de népotisme et de favoritisme. A la lecture du document, la première impression qui en ressortait laisserait à penser qu’il s’agirait plus d’une affaire interne au PNDS de Birni, c’est-à-dire entre courants opposés, que d’une question nationale. Visiblement, la pilule reste toujours difficile à digérer depuis la victoire du candidat soutenu par le Ministre Massaoudou, dont le leadership semble contesté par sa cousine et désormais rivale, Assamaou Garba, actuelle Secrétaire Générale du Gouvernement Adjointe. Le différend entre les deux remonterait à bien longtemps, notamment à l’occasion des primaires du parti pour la désignation de ses membres sur les listes législatives de 2016, lorsque Massaoudou avait imposé sa tante, une certaine Ramatou, comme sa suppléante. Et si l’on ajoutait à tout cela les péripéties ayant aimé l’élection récente du chef de Canton de Birni, l’ambiance deviendrait encore plus délétère au sein du parti rose dans le ‘’Boboye’’.
Cependant, en reprochant à Massaoudou de pratiquer du favoritisme, les adversaires politiques locaux de ceux-ci devraient trouver d’arguments plus incisifs, plus convaincants et plus crédibles que ces légers et banals griefs développés dans ce document. En effet, dans ce Niger de la renaissance, seraitce sérieux et crédible de stigmatiser ces pratiques de népotisme, de favoritisme, de clientélisme et autres fléaux de ce genre, devenus monnaie courante de nos jours et qui auront cessé, depuis belles lurettes, de choquer dans ce Niger contemporain. Quel président de la république a-t-il commencé, au Niger, par nommer dans son Cabinet son fiston ?
N’est-ce pas Issoufou Mahamadou ‘’him self’’ ? Alors, quel népotisme plus évident que cela ? Que n’a-t-on pas vu en ce qui concerne tous ces cas flagrants de nominations népotistes dont le régime de la renaissance est passé le maître absolu en la matière ? Que ce soit à l’ARCEP, l’ARST, la SONIDEP, ou ailleurs, partout c’est le règne du népotisme que l’on observe, sans que cela ait soulevé outre mesure les tollés que l’on constate dans le cas des nominations de Massaoudou ! Apparemment, la Terre ne semble pas ronde pour tout le monde, dès lors que certains ont le droit de faire la promotion des leurs, sur la base d’aucun critère de compétence technique à l’endroit de leurs protégés, tandis que d’autres sont privés de ce même droit, pour quel raison … ?
Du reste, à une certaine époque, le chef de la junte militaire ayant renversé le régime de Tandja Mamadou, en février 2010, le général quatre étoiles, Djibo Salou, ne posait-il pas, sur un ton empreint de candeur politique et de badinerie sociale, à l’endroit de l’auditoire présent à cette conférence de presse, la question désormais passée à la postérité. Qui nomme quelqu’un qu’il connaît pas ?, ‘’inji’’ Djibo Salou !
Depuis, les meilleurs adeptes de ce général défroqué auront été recrutés dans les rangs des ‘’renaissants roses’’ du Niger !
Aliou Badara
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Quand les Nigériens exportent leur escroquerie sur la terre sainte
La gestion des camarades est émaillée de scandales et certains observateurs n’hésitent pas à croire qu’Issoufou n’a eu que trop de poisse à n’avoir, non des hommes travailleurs, engagés à ses côtés à faire triompher la démocratie et à promouvoir la bonne gouvernance économique et politique pour marquer son passage à la tête de l’État, mais des hommes qui ne peuvent voir en tout que ce qu’ils peuvent gagner, le profit attaché à une position quelconque dans le système pour ruiner par la prédation, le pays et s’il le faut, conduire le pays à la faillite comme cela nous est arrivé depuis quelque temps. Et les Renaissants jonglent, essaient de camoufler le drame, quand la réalité est là, grave et triste. Presque tous sont faux. Mais de là à croire que même ceux qui sont au service de Dieu, puissent aussi être dans ce mercantilisme abject où la foi des hommes est objet de spéculation, il ne faut que des socialistes pour croire que la religion peut aussi être un business comme un autre. Déjà, les Nigériens ont compris que chez eux, la politique est une vraie entreprise de la dimension d’une société anonyme, par laquelle, plus facilement, l’on peut s’enrichir, engloutir des millions et des milliards faciles et franchir les frontières sociales, pour se hisser dans l’échelle sociale avec le gros ventre, cachet d’une réussite scandaleuse.
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Quand les tournées de Hama Amadou font trembler le pouvoir : Il invente le fallacieux prétexte d’état d’urgence pour un COVID-19
Hama Amadou dérange. Les visites sur le terrain qu’il a entreprises en emboîtant le pas à un certain Mohamed Bazoum qui a cru pouvoir ruser avec la loi électorale en initiant une campagne électorale sous le couvert de visites de proximité avec la base, le sont davantage. À Dosso d’abord, lors du 2e congrès ordinaire de son parti, le Moden Fa Luman Africa, Hama Amadou a drainé un monde fou d’une incroyable densité. Un monde si fou que le véhicule du chef de file de l’opposition a eu du mal à se frayer un chemin jusqu’à la tribune. Puis, il y a eu Téra, la toute première sortie de Hama Amadou sur le terrain pour rencontrer ce peuple qui l’aime tant et qui le réclame à la tête de l’Etat. Une rencontre idyllique dont les images ont défilé sur les réseaux sociaux et des télévisions nationales, ont inquiété vivement dans les milieux du pouvoir en place. Un observateur s’est amusé à dire que même les animaux étaient de la partie.
« Tout arabe, tout gourmantché, tout zarma, haoussa, bref tout Nigérien est habilité à briguer la magistrature suprême de notre pays dès lors qu’il remplit les conditions édictées par la Constitution »
La visite de proximité de Hama Amadou à Téra a été époustouflante et chacun a pu s’en rendre compte. Ce sont des milliers de personnes qui ont tenu à l’accueillir, à lui rendre hommage et à lui témoigner leur solidarité et leur plein soutien dans le combat pour des élections transparentes. Sans tabous, Hama a abordé la question électorale, particulièrement dans ses aspects qui fâchent. Abordant la candidature de Mohamed Bazoum, Hama a tout de suite levé l’équivoque. Il ne s’agit d’une cabale contre une communauté qui fait partie intégrante du Niger, mais d’un candidat qui ne satisfait pas aux critères de la Constitution pour l’élection présidentielle. « Mohamed Bazoum n’a qu’à produire l’acte de naissance de son père ou de sa mère », a lancé le chef de file de l’opposition en guise de défi. « Tout arabe, tout gourmantché, tout zarma, haoussa, bref tout Nigérien est habilité à briguer la magistrature suprême de notre pays dès lors qu’il remplit les conditions édictées par la Constitution », a déclaré Hama Amadou.
La foule, immense, que soulève Hama Amadou inquiète dans les milieux du pouvoir
Par delà le discours tenu par Hama Amadou et qui jette un froid chez ceux qui n’espèrent se maintenir au pouvoir que par des fraudes et autres méthodes anti démocratiques, c’est la mobilisation exceptionnelle des Nigériens pour l’accueillir et le magnifier qui fait peur aux tenants du pouvoir actuel. Et à Téra comme à Maradi, capitale économique du Niger, l’extrême popularité de Hama Amadou n’a pas été démentie. On eut dit que la ville s’est vidée de sa population pour aller l’accueillir à l’aéroport et l’escorter jusqu’à la résidence du chef de province. Une véritable marée humaine qui s’étend sur plus d’un kilomètre de route et qui ne peut laisser indifférents ceux qui sont régulièrement dénoncés de distribuer de l’argent pour pouvoir mobiliser du monde lors de leur tournée.
L’état d’urgence est décrété, mais seulement à partir du 10 octobre et pas pour le Mouloud, pourtant porteur de risques de contamination potentiels
Le vendredi 2 octobre 2020, comme il fallait s’y attendre, le régime a sorti sa première mesure pour endiguer la déferlante Hama Amadou. Le Covid 19 est là. Quelle aubaine ! En conseil des ministres, il est alors décidé de maintenir la fermeture des frontières et de proroger l’état d’urgence sanitaire. Deux mesures qui n’affectent pas curieusement l’organisation du Mouloud, autorisée pour les participants nigériens dans le respect, souligne le communiqué du gouvernement, des mesures sanitaires et sécuritaires. Une drôle de mesure lorsqu’on sait le monde fou que draine, chaque année, ce regroupement religieux. L’état d’urgence est alors décrété pour une période de trois mois à compter du 10 octobre. Pourquoi à partir du 10 octobre alors que le gouvernement avance comme arguments « la persistance du fléau et le caractère éminemment pathogène et contagieux de la maladie ». Mieux, pour soutenir cette conclusion, le gouvernement a indiqué qu’à la date du 1er octobre, il y aurait 15 347 personnes confinées, 27 en cours de confinement, 25 447 testés à l’issue desquels 1 197 sont confirmés positifs, dont 69 décès et 14 sous traitement.
Le Covid 19, un prétexte pour un report des élections ?
Bien entendu, entre les statistiques du gouvernement et la croyance populaire, il y a tout un fossé. Pour l’opinion nationale, on laissé Mohamed Bazoum, Sani Issoufou dit Abba et leurs compagnons politiques courir villes et campagnes dans une campagne électorale frénétique avant de mettre le holà sur les sorties attendues des leaders de l’opposition. Celles de Hama Amadou en particulier ont bousculé les hommes au pouvoir dans leurs certitudes. Mais le Covid 19 estil la panacée au problème qui se pose au pouvoir actuel ? La pandémie, qui n’a pas véritablement pris pied au Niger, peut-elle et va-telle finalement servir un projet de remise en cause de la tenue des élections à date ? Des Nigériens n’en doutent pas. C’est dire que les prochaines semaines sont attendues avec impatience, mais aussi angoisse au Niger.
Doudou Amadou
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Quand Rimbo transports joue avec la vie des voyageurs
Les images ont fait la une sur les réseaux sociaux. Sur Facebook notamment, l’on voit des photos de l’équipage d’un bus de la société Rimbo transports voyageurs (RTV) en train de fumer et de boire du thé vert dans le bus qui roule. Incroyable mais vrai. Comment un conducteur consciencieux peut-il se permettre de fumer dans un bus avec des dizaines de passagers dont certains pourraient être asthmatique ou souffrants de toute autre maladie ne supportant pas la fumée que dégage la cigarette. D’ailleurs, il est formellement interdit de fumer en public et il n’y a pas meilleur public que le bus de transport voyageurs. Et comme si cela ne suffisait pas, le personnel à bord du bus se permet de poser du thé sur un réchaud à gaz dans la voiture en mouvement. Cela met gravement en danger la vie des dizaines de personnes se trouvant à bord. Les responsables de la compagnie sont probablement au courant de ces pratiques dangereuses auxquelles se livrent leur chauffeurs, apprentis et convoyeurs mais ils n’en ont cure. Ils n’ont pas de souci à se faire, ils tiennent l’Etat par le cou. Rhissa Rimbo, propriétaire de Rimbo transports n’est pas n’importe qui sous la Renaissance de Mahamadou Issoufou. Il sait qu’aucun ministre n’osera sanctionner sa compagnie. D’ailleurs, même étant moins important que lui, au sein du régime, la sanction infligée à la société STM par Omar Hamidou Ladan a provoqué le départ de celui-ci du gouvernement. En extrapolant, l’on peut dire que le ministre qui osera prendre une sanction contre Rimbo court le risque de se faire emprisonner après, bien sûr, son limogeage. C’est ce qui arrive lorsque des privés sont plus forts que l’Etat.
02 décembre 2017
Source : Le Canard en Furie
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Quand un homme paie pour ses audaces
Baba Alpha n’est pas un homme inconnu des Nigériens. Il fait partie des journalistes intrépides, au verbe dense et sarcastique, il est avec certains autres, un des journalistes les plus bien écoutés des médias nationaux. Le journaliste dérange, on le sait. Il dit sans concession les choses qui fâchent. Critique et très acerbe, l’homme n’est pas fait pour plaire, il n’est pas du genre laudateur qui tient un violon, pour chanter l’homme politique. L’homme a sans doute conscience des risques auxquels il s’expose en choisissant un journalisme qui refuse le copinage pour exercer en toute conscience et en toute liberté le métier. Il le savait. Il le savait d’autant plus qu’il peut encore se souvenir que son média continuellement persécuté avait déjà été catégorisé parmi la presse ennemie du pays. Il le sait ce d’autant plus qu’il vit dans une démocratie bien étrange où l’autre qui porte un autre discours, un discours différent, est stigmatisé, malaimé, mis en marge. Or, la démocratie, la vraie, celle que La Baule a vendue aux Africains est par essence faite de contradictions plaisantes, de dialectiques, de divergences mais dans le fairplay ; la démocratie, la même pour laquelle, des africains ont payé le prix du sang. Le 9 février 1990 n’est pas trop loin pour nous. Dommage, quand aujourd’hui, ce sont ceux qui avaient été à l’avant-garde de ce combat qui se retrouvent aux affaires et qui malmènent la démocratie, louvoyant les règles élémentaires de la liberté et de l’Etat de droit.
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Quand une femme se bat seule contre des administrations ! : Par le Professeur Issoufou YAHAYA
Notre « communauté », l’université Abdou Moumouni et en particulier l’ex FSEJ,
sont-elles irréprochables dans la situation déplorable qui vit notre Collègue Elisabeth
Shérif ? Quelqu’un qui, en service perd ce qu’il a de plus cher au monde et que nul
être ne peut lui remplacer, peut-il fuir un combat ? Assurément non !
Cet engagement pour la dignité et la justice est celui qui motive la Politologue
Elisabeth Shérif pour retrouver le poste qu’elle occupait avant et pendant la maladie
qui a emporté son enfant. Est-elle coupable de la maladie ou du décès de son
enfant ? Ce serait le comble pour notre société.
Aujourd’hui, cette brave dame se bat, avec pour seules armes, son esprit et sa plume pour rentrer dans son droit, celui de servir son pays, le Niger. Face à elle, personne ou presque pour discuter du réel, la démobilisation générale a sonné chez les « comzones » et « soldats ». Les portes se ferment à elle l’une après l’autre. Orateurs et autres hommes verticaux se sont calfeutrés, s’ils n’ont tout simplement fui face à la détermination d’une femme qu’ils sont sensés mettre dans ses droits, et dont la compétitivité effraie cependant. Reste debout, et bats-toi encore, pour toi et pour les autres, incapables et complaisants. Puissent-ils s’affranchir un jour ! Dans la maison du droit, le respect de la norme doit être la règle.
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