Point de presse du groupe parlementaire ZAM-ZAM LUMANA AFRICA-HANKURI sur le projet de loi de finances 2018 Depuis l’avènement du régime de la 7ème République, le processus budgétaire au Niger a toujours été caractérisé par d’importants écarts entre les prévisions des crédits budgétaires et les dépenses réellement effectuées d’une part, et entre les résultats attendus et ceux atteints d’autre part. Cette situation est due à certains facteurs liés aussi bien à la préparation qu’à l’exécution du budget dont on peut citer :
Une élaboration des budgets limitée à des reconductions des crédits budgétaires précédents ajustés de manière irréaliste ;
Une surestimation des ressources et des capacités techniques à exécuter les prévisions budgétaires ;
Un manque de transparence dans le processus d’arbitrage et d’exécution budgétaire ;
Une allocation et une répartition des crédits budgétaires au détriment des secteurs prioritaires (la santé, l’éducation, l’hydraulique, l’agriculture) ;
l’inexistence d’une obligation de résultats, conséquemment d’aucun indicateur pour mesurer la performance des agents techniques et des gestionnaires des crédits.
C’est que le programme dit de renaissance qui constitue le socle sur lequel sont bâties les politiques publiques manque d’objectifs fiables permettant d’améliorer véritablement les conditions d’existence des populations nigériennes. Les différents budgets y afférents sont loin d’être des instruments efficaces de politique économique c’est-à-dire des budgets qui favorisent et soutiennent l’activité économique du pays. Ce sont plutôt des budgets conçus pour enrichir les princes qui nous dirigent à travers des dépenses de prestiges, comme l’illustrent les observations ci-après par rapport au projet de loi des finances 2018 :
les dotations budgétaires de la Présidence de la République s’élèvent à 157.919.965.637 FCFA soit 8,3% du montant global du projet de budget;
le cumul des prévisions budgétaires de l’Enseignement supérieur (2,7%), de l’Enseignement professionnel (0,9%) et de l’Enseignement secondaire (2,5%) n’atteigne guère le montant de la Présidence;
le développement rural, à savoir l’agriculture et l’élevage (5,6%), l’hydraulique (2,5%) et l’environnement (0,5%), équivaut à la dotation de la présidence ;
la santé et l’éducation nationale ne bénéficient respectivement que de 5,6% et 6,8% des dotations budgétaires ;
le montant global alloué aux institutions constitutionnelles, 209 milliards soit 11% du budget, dépasse de loin celui affecté au développement rural ;
les charges communes qui sont une rubrique « fourre-tout » gérées par le seul ministre des finances sont mieux dotées que tous les secteurs sociaux réunis avec 325.673.621.851 FCFA contre 311.566.177.327 FCFA. Cette rubrique doit faire l’objet d’une réduction drastique et ses crédits repartis entre les secteurs sociaux, l’emploi et l’énergie, car maintenues elle incite à la limite, à une gestion moins transparente des crédits budgétaires ;
l’entreprenariat des jeunes est mis aux oubliettes avec seulement 98.851.690 FCFA de dotations budgétaires;
on constate des inscriptions budgétaires multiples pour une même activité. A titre d’exemple une inscription au Cabinet du Premier ministre d’un montant de 2.147.519.404 FCFA au titre « de l’appui à la mise œuvre, à la coordination et au suivi évaluation de l’action gouvernementale » et une autre inscription à la
Présidence d’un montant de 25.815.819.372 FCFA pour la même activité. Eu égard à ces observations, il apparait clairement qu’en dépit du faible financement des secteurs sociaux de base qui impactent le mieux-être des populations, c’est paradoxalement ces dernières qui sont sollicitées pour financer ce budget à hauteur de 1031 milliards de FCFA en termes de recettes fiscales. S’agissant justement des recettes fiscales, le Ministre des Finances l’a martelé, l’objectif poursuivi est l’élargissement de l’assiette fiscale. Toutefois au lieu de mettre l’accent sur la nécessité de faire rentrer certains citoyens dans le champ d’application de l’impôt tout en recouvrant l’existant, nous assistons à une augmentation de la pression fiscale c’est-à-dire la création de nouveaux impôts et taxes avec pour conséquence l’aggravation du coût de la vie.
Sans être exhaustif, on peut noter:
En matière d’impôt sur les plus-values de cessions immobilières, il est institué, à l’occasion des certificats de ventes, un minimum de perception allant de 100.000 à 1.000.000 FCFA selon les localités et selon que le terrain soit nu ou bâti ;
Il est proposé la création d’une taxe d’habitation assise sur puissance du compteur électrique qui varie de 1.000 à 7.000 FCFA ;
En matière d’impôt synthétique, il est prévu le rehaussement des taux de 2% à 5% pour le commerce autre que les ambulants et de 3% à 7% pour les prestataires de services autres que le transport avec respectivement un minimum de perception de 60.000 FCFA et 80.000 FCFA. Cet impôt fera l’objet d’un traitement spécifique pour le commerce ambulant, le secteur des transports, les débits de boissons et autres restaurants. Pour le commerce ambulant le montant annuel de l’impôt varie de 32.500 FCFA pour un chiffre d’affaires mensuel de moins de 100.000 FCFA à 1.400.000 FCFA pour un chiffre d’affaires supérieur à 3.500.000 FCFA mais inférieur à 4.166.000 FCFA. Pour le secteur des transports, l’impôt synthétique annuel varie de 50.000 FCFA pour les pirogues à moteur à 400.000 FCFA pour les autocars de plus de 70 places assises. S’agissant des restaurants, il varie de 200.000 FCFA à 2.400.000 FCFA pour des chiffres d’affaires mensuels compris entre 300.000 FCFA et 3.500.000 FCFA ;
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sera désormais appliquée à certaines activités, biens et produits de première nécessité dont les prix vont flamber. Ainsi, l’engrais d’origine animale ou végétale ne seront plus à la portée du paysan, le transport dans notre vaste pays ne sera plus accessible à tous, le démantèlement de l’école publique se poursuivra avec la TVA sur le cahier, l’ardoise et le tableau ;
Dans sa volonté de reformes aveugles, le gouvernement a franchi le rubicond en décidant d’activer les droits de mutation par décès qui est, bel et bien, une taxe sur l’héritage. Dans le projet de loi des finances, il est dit : « cet impôt fait l’objet de rejet par les contribuables pour des raisons sociales et religieuses. Du reste les services chargés du recouvrement éprouvent des difficultés pour appréhender les opérations y relatives. La diminution du taux de l’impôt accompagnée de mesures administratives appropriées permettrait d’aboutir à des meilleurs recouvrements de cet impôt avec un appui administratif ». Il apparait clairement que, comme l’a dit le Ministre des Finances, le Gouvernement est déterminé à recouvrer cet impôt hérité de l’époque coloniale qui s’appliquera sur la part nette en numéraire recueillie par chaque ayant droit.
Est-ce à dire qu’entre temps les considérations sociales et religieuses qui prévalaient ont connu une mutation pour faire de l'État, un héritier de droit ? À ces mesures nouvelles, il faut d’ajouter l’augmentation du prix de l’électricité suite à l’adoption, le 06 octobre 2017, du Décret 2017-796/PRN/ME portant approbation de la méthodologie tarifaire et de la structure des tarifs applicables aux usagers finaux du service public de l’énergie électrique fournie par la NIGELEC qui prendra effet à compter du 1er janvier 2018. L’opposition refuse que le citoyen lambda paie l’inconséquence des politiques mal adaptées menées par une oligarchie qui rechigne à donner l’exemple. C’est pourquoi, le Groupe Parlementaire ZAMZAM LUMANA AFRICA HANKOURI proposera des mesures de baisse notable des dépenses, d’allègement des charges fiscales surtout pour la frange vulnérable de population et de diminution des cadeaux fiscaux consentis aux entreprises et autres firmes multinationales. Ce sont :
La réduction du train de vie de l’Etat qui passe inévitablement par la diminution de la taille du Gouvernement, des indemnités et autres avantages des membres du Gouvernement et assimilés, des députés et des responsables d’institutions de la République, la suppression de certaines Administrations de missions, le redimensionnement du parc automobile ;
La maitrise des dépenses du personnel qui croissent malgré la mise en veille des recrutements et les effets financiers qu’induirait la révocation déplorable de plus de 12.000 enseignants contractuels ;
L’arrêt de la course à un endettement incontrôlé et irrationnel du pays et la prise de mesures hardies pour l’apurement de la dette intérieure. La prise en compte des investissements productifs et structurants. Sur les 228 milliards prévus pour le service de la dette publique, 115 milliards soit 50,4% sont destinés au remboursement des emprunts obligataires à court terme communément appelés «Bons du Trésor» qui servaient uniquement au paiement des salaires et pécules ;
L’arrêt de la politisation à outrance de l’Administration qui impacte négativement les taux de consommation des crédits dont les niveaux atteignent des seuils inquiétants qui n’encouragent pas les partenaires techniques et financiers à rehausser leurs appuis. En 2016 le taux de réalisation des investissements extérieurs n’est que de 37,49% et tout laisse supposer la détérioration de ce taux pour l’année 2017 car au 30 juin 2017, il n’est que de 8,13% ;
L’amélioration du niveau de recouvrement des impôts et taxes existants en mettant en œuvre des reformes réfléchies au niveau des régies de recettes, la DGI et la DGD, mais aussi et surtout en les dotant en ressources humaines et matérielles adéquates ;
La suppression des cadeaux fiscaux ; A cet effet il y a lieu de revoir la suppression pure et simple de la Taxe sur la Terminaison du Trafic International Entrant (TATTIE) et de la Taxe sur l’Utilisation de Réseaux de Télécommunications (TURTEL), de reconsidérer la modification du mode d’imposition à l’IMF des marketeurs et promoteurs indépendants exerçant dans la distribution des hydrocarbures;
Enfin veiller au respect de la nature du régime semi-présidentiel qui fait du contrôle de l’action gouvernementale une des prérogatives essentielles de l’Assemblée nationale et décrocher de la Présidence de la République la multitude de projets et programmes ainsi que certaines administrations de mission qui s’apparentent à un gouvernement parallèle qui échappe à ce contrôle.
C’est dire que face à cette situation de gestion chaotique des finances de notre pays, il y a lieu d’instaurer un nouveau cadre de prévision et de gestion qui privilégie l’efficacité et l’efficience. Ce nouveau cadre implique indiscutablement une reconversion des mentalités donc un véritable changement de comportement. En tout état de cause, l’opposition parlementaire fera corps avec le peuple nigérien qui a tant souffert et qui aspire à une gestion qui privilégie ses aspirations légitimes. Groupe Parlementaire Zam-Zam Lumana Africa-Hankuri
Certaines associations membres de la société civile ont appelé leurs militants à une marche dimanche 29 octobre dernier, en guise de protestation contre certaines dispositions contenues dans la loi de finances 2018. La marche sensée être pacifique a tourné vite à l’affrontement avec les forces de l’ordre, occasionnant ainsi des blessés et des dégâts matériels énormes. Réagissant promptement à ces événements, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, M. Bazoum Mohamed a dans un point de presse souligné que les responsables et auteurs de ces forfaits répondront de leurs actes devant les tribunaux.
Dans son point de presse, et faisant la genèse de cette marche, le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur a rappelé que depuis le 18 octobre, une association dite de défense des droits des consommateurs de Technologie de l’information, de la communication et de l’énergie a déposé une demande d’autorisation de marche pour le 29 octobre. « Compte tenu des informations en possession du président de la Délégation Spéciale de la ville de Niamey relativement aux intentions d’un certain nombre de personnes projetées pour le 29 octobre, et qui visaient notamment à brûler l’Assemblée Nationale, celui-ci a suggéré que la marche se tienne à partir du Terrain musulman jusqu’à la place Toumo, et que le meeting projeté ait lieu à la place Toumo », a dit le ministre d’Etat. Aussitôt qu’il a notifié cela aux responsables de cette association, le lendemain, ils lui ont retourné une autre lettre pour dire qu’ils maintiennent leur marche conformément à l’itinéraire qu’ils avaient envisagé au départ.
« La totalité de nos pèlerins seront sur le territoire saoudien avant la fermeture des aéroports », rassure M. Tidjani Idrissa Adoulkadri
Le ministre de l’Elevage, Porte-Parole du Gouvernement, M. Tidjani Idrissa Adoulkadri a animé hier à son cabinet, un point de presse. Il s’agit d’apporter à travers cette sortie médiatique, des éclaircissements relatifs à l’organisation du Hadj 2022 qui suscite à ce jour beaucoup d’inquiétudes. Cela afin de rassurer au nom du Gouvernement, les pèlerins, leurs familles et l’ensemble de nigériens. A cet effet, toutes les dispositions sont en train d’être prises pour une réussite totale du Hadj 2022.
Le ministre de l’Elevage Porte-Parole du Gouvernement a dans ses propos liminaires rappelé que le Hadj 2022 s’organise dans un contexte assez particulier, du fait de la pandémie de la Covid-19 qui a secoué le monde entier et qui a fait que l’Arabie Saoudite avait fermé ses Aéroports pendant deux ans. Ce qui a du coup empêché aux pèlerins d’effectuer leur hadj 2020-2021. A cela vient s’ajouter les pèlerins de 2022. Il y a eu beaucoup de pèlerins qui n’ont pas pu effectuer leur hadj, a reconnu le ministre Porte-Parole du Gouvernement. Cette année 2022, l’Arabie Saoudite a ouvert ses frontières mais, avec une limitation drastique de nombre, seulement un million de places pour le monde entier, et le Niger n’a eu que 7 194 places. Ces 7 194 pèlerins ont pu s’inscrire sur la plateforme d’organisation de ce hadj à travers les différentes agences de voyage. Sur ces 7.194 inscrits, 6.870 pèlerins ont eu leurs visas et les 724 sont en cours d’obtention de visa car, la procédure suit son cours normalement et dans les heures qui suivent ils auront (plaise à Dieu) leurs visas, a fait savoir M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri. En effet, a-t-il relevé, l’inquiétude essentielle est relative au transport, le COHO avait fait un premier planning qui, malheureusement a accusé un retard parce que le premier vol a été organisé le 24 juin et les autres vols ont suivi.
Il a en outre, porté à la connaissance des pèlerins de l’arrivée incessamment d’un avion qui va transporter 319 pèlerins et qui va continuer les rotations. Un deuxième avion qui a une capacité de 560 places va aussi transporter les pèlerins. Ce qui permettra d’acheminer la totalité des pèlerins au lieu Saint de l’Islam. « La totalité de nos pèlerins seront sur le territoire saoudien avant la fermeture des Aéroports qui est prévue pour le 3 juillet en ce qui concerne Médine et le 6 juillet en ce qui concerne Djeddah », a rassuré le ministre de l’Elevage, Porte-Parole du Gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri.
Le ministre de l’Elevage, Porte-parole du Gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri, a animé, hier matin, un point de presse, pour apporter des clarifications sur les propos du Président de la République Mohamed Bazoum, tenus lors de la conférence des cadres du 25 février dernier, relativement à la libération des personnes présumées en lien avec des groupes terroristes. Selon le ministre Porte-parole du Gouvernement, contrairement à l’interprétation littérale des propos du Chef de l’Etat, «il n’a jamais été question d’une quelconque immixtion du Président de la République dans le fonctionnement de la justice».
Lire ci-dessous l’intégralité du point de presse du Porte-parole du Gouvernement
«Suite à la conférence des cadres animée par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat, le vendredi 25 février 2022, certaines voix se sont élevées pour critiquer les propos tenus relativement aux personnes présumées en lien avec des groupes terroristes et qui auraient été libérées selon leur entendement sans aucun respect des textes de lois et de procédures.
Pour bien comprendre le message du Chef de l'Etat, il est nécessaire de savoir que les libérations auxquelles il a été fait allusion concernent des présumés terroristes détenus depuis 2019 pour la plupart d'entre eux et pour certains bien avant. Il s'agit de personnes relativement âgées, et qui n'ont été arrêtées ni sur le théâtre des opérations ni en possession d'armes.
Ces personnes ont fait l'objet de procédures judiciaires dans le cadre desquelles elles ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt. Saisi de leurs cas, le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux a fait procéder aux vérifications nécessaires par le parquet en vue d'examiner au cas par cas la situation personnelle de chacun des mis en cause.
En l'occurrence, les émissaires des terroristes originaires du nord de Tillabéry, impliqués dans la médiation, ont soumis une liste assez longue de prévenus dont ils demandaient l'examen des différents dossiers. Cela n'a donc concerné que le cas de la région de Tillabéry.
Le traitement des dossiers des prévenus figurant sur cette liste n'a permis de libérer que sept personnes. Cette libération a respecté toutes les étapes de la procédure judiciaire à savoir l'introduction de demandes de liberté provisoire conformément à l'article 134 du code de procédure pénale.
Saisis de ces demandes, les juges d'instruction y ont fait droit à travers des ordonnances de mise en liberté provisoire (les pièces sont disponibles). À ce stade, il convient de noter que six personnes ont bénéficié de liberté provisoire. La septième personne avait quant à elle déjà été renvoyée devant la chambre correctionnelle du pôle antiterroriste et c'est devant cette formation qu'elle a présenté sa demande de liberté provisoire.
La demande a été examinée à l'audience du lundi 22 février 2022 et le pôle a décidé d'accéder à la demande présentée. Ce qui porte à sept le nombre de personnes ayant bénéficié de liberté provisoire et dont il convient de préciser qu'elles ont toutes gardé prison pendant au moins trois à quatre ans.
C'est donc après tout ce processus que Son Excellence Monsieur le Président de la République, a exprimé le souhait de les rencontrer afin de leur demander de s'impliquer auprès de leurs communautés dans la recherche de la paix et de la réconciliation à travers la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP). Contrairement à l'interprétation littérale des propos du Chef de l'Etat, il n'a jamais été question d'une quelconque immixtion du Président de la République dans le fonctionnement de la Justice».
Le ministre de l’Élevage, Porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a animé vendredi 27 Janvier à son cabinet, un point de presse relatif au processus de négociations avec les centrales syndicales représentatives. Tout en faisant la genèse desdites négociations, le Porte-parole du gouvernement a insisté sur les conclusions des négociations et engagements du gouvernement.
S’agissant des négociations entre le Gouvernement et les centrales syndicales représentatives, le ministre de l’Élevage, Porte-parole du gouvernement a rappelé qu’elles ont été ouvertes officiellement le 12 Janvier 2022 dans le cadre du Comité Interministériel de négociation avec les partenaires sociaux, par le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, président du comité en présence des ministres membres et de leurs techniciens. « Les négociations portaient sur les cahiers de doléances de 2021 soumis par la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) et l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN). Ces cahiers comptent respectivement douze (12) points pour la CDTN et 27 pour l’ITN », a-t-il expliqué. Le Porte-parole du gouvernement a indiqué qu’à la faveur du traitement du 1er point des doléances, intitulé mise en œuvre des différents protocoles signés avec les centrales syndicales, les responsables des centrales syndicales représentatives ont identifié six (6) doléances qu’ils ont qualifiées de doléances urgentes dont la satisfaction conditionne la poursuite de l’examen des autres doléances.
Quant à la rencontre de Bangoula d’avril et mai 2022, le ministre de l’Élevage, Porte-parole du gouvernement a rappelé que, cette rencontre a regroupé les ministres membres du comité interministériel de négociation ; les membres du Secrétariat Permanent du Comité Interministériel de négociation ; les techniciens accompagnant les ministres et les responsables des cinq (5) centrales syndicales représentatives (CDTN, CNT, CGSL-Niger, USPT et USTN). « Ces négociations ont débouché sur des accords pour trois points, des propositions et des contre-propositions pour les trois autres points par les deux parties », a-t-il expliqué.
De la négociation ayant abouti au protocole d’accord du 23 Janvier 2023
En ce qui concerne la négociation ayant abouti au protocole d’accord du 23 Janvier 2023, le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement a rappelé qu’au sortir des négociations de Bangoula, les Ministères concernés par les six (6) doléances se sont engagés pour leur mise en œuvre. « Le Comité Interministériel de négociation se réunissait régulièrement pour évaluer le niveau d’avancement des travaux et profitait pour présenter les informations recueillies aux responsables des cinq (5) centrales syndicales représentatives qui y participaient tous. Ceux-ci faisaient à cette occasion des observations et des remarques dans le sens de faire avancer un peu plus vite la mise en œuvre, au regard de la fin d’année qui approchait », a-t-il souligné.
Selon le Porte-parole du gouvernement, le 2 décembre 2022, les centrales syndicales représentatives ont demandé une audience auprès du Premier ministre pour lui présenter leurs attentes relativement à l’exécution des doléances et exprimer leur inquiétude relativement à la satisfaction totale des six (6) doléances. « Le Premier ministre les a reçues en audience le 14 décembre 2022 pour les rassurer que toutes les dispositions seraient prises pour exécuter les engagements dans les termes convenus », a-t-il ajouté.
Selon le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement, le Jeudi 19 janvier 2023, une rencontre a eu lieu, au Palais de la Présidence entre les responsables syndicaux et le Président de la République. « L’exécution des engagements pris relativement aux six (6) doléances a été présentée au Président de la République et au Premier ministre. A cette occasion, le Président de la République a donné, point par point les réponses appropriées aux responsables syndicaux », a-t-il fait savoir.
Expliquant les conclusions des négociations et engagements du Gouvernement du samedi 21 janvier 2023, le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a dit que le Président du Comité Interministériel de négociation a convoqué une réunion de capitalisation des conclusions de la rencontre du 19 janvier 2023 afin d’échanger avec les responsables des cinq (5) centrales syndicales représentatives et chercher les voies et moyens de formaliser les engagements pris en exécution des doléances urgentes des travailleurs. « Arguant d’un préavis de grève déposé, il y a quelques jours, les responsables des centrales syndicales membres de ITN ont décliné la séance de travail et quitte la salle. La réunion s’est donc poursuivie entre le Comité Interministériel de négociation et la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger », a-t-il déclaré.
Selon M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri, un protocole d’accord a pu ainsi être signé entre le Gouvernement et cette centrale syndicale dont le parachèvement du processus d’élaboration du régime indemnitaire des agents de l’Etat. A ce sujet, il a dit qu’un Comité a été mis en place au Cabinet du Premier ministre pour proposer un régime harmonisé des rémunérations des agents de l’Etat. « Le Comité a fini ses travaux, le rapport est en cours d’examen au niveau du Gouvernement. Ces conclusions seront transmises aux partenaires sociaux au plus tard le 15 février 2023 afin de requérir leurs observations dans un délai de 2 semaines après réception. La Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger a marqué son accord et demandé le respect de l’échéance », a-t-il déclaré.
Du paiement des incidences financières
Relativement à l’évaluation des stocks et du paiement des incidences financières liées aux avancements et reclassements, le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri a relevé que le Gouvernement a informé la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger qu’un montant de 3.103.780.958 FCFA a été payé par le Ministère des Finances au titre des incidences financières des avancements et des reclassements en 2022. « Le Ministère s’est engagé à accélérer le traitement des dossiers et à respecter la cadence des 300 millions de F CFA par mois. Pour les rappels de salaire, un montant de 4.119.079.543 F CFA a été pris en charge dans le respect des engagements du Gouvernement envers les partenaires sociaux. Les instructions nécessaires ont été données par le Président de la République au ministre des Finances pour l’apurement des incidences et des rappels qui se chiffrent à environ 13 milliards », a-t-il souligné.
Le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement d’ajouter que le Ministère des Finances travaille sur la mise en place d’une plateforme informatique permettant un traitement automatisé de ces questions, qui sera de nature à mettre fin à l’accumulation des incidences financières et des rappels des salaires. « Cette plateforme est prévue pour être totalement opérationnelle au plus tard en fin 2023. La Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger a pris acte des réformes en cours engagées par le Ministère des Finances et a demandé que diligence soit faite pour apurer les montants de ces arriérés », a-t-il aussi expliqué.
La question de l’indemnité spéciale de départ à la retraite
S’agissant de l’indemnité spéciale de départ à la retraite, le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement a dit à ce niveau que, le Gouvernement a engagé la révision du Statut Général de la Fonction Publique de l’Etat qui a déjà été examiné et approuvé par le Conseil des ministres lors de sa session du 30 novembre 2022. « L’indemnité de départ à la retraite y est prise en compte. Le projet de loi a été transmis à l’Assemblée nationale, en vue de son adoption. Sur cette base, un décret définissant les modalités d’octroi de ladite indemnité sera adopté en Conseil des ministres. La CDTN) a marqué son accord par rapport à cet engagement », a-t-il assuré.
Un autre point de cet engagement, c’est aussi la mensualisation des pensions, des allocations et des prestations familiales à tous les niveaux. A ce titre, le Porte-parole du gouvernement a rappelé que le décret portant organisation du régime des retraites des fonctionnaires de l’Etat a été adopté par le Conseil des ministres du jeudi 29 septembre 2022. « Les dispositions sont prises au niveau du Ministère des Finances et de la CARENI pour que le paiement mensuel des pensions des agents de l’Etat démarre en janvier 2023 et qu’il soit généralisé en février 2023. La Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger en prend acte », a-t-il également annoncé.
Au sujet de la suppression de la contractualisation dans les secteurs de l’Enseignement et de la Santé, le ministre de l’Élevage, Porte-parole du gouvernement, a dit que la contractualisation figure au rang des préoccupations majeures du Gouvernement. Il s’est engagé à intégrer à la fonction publique les contractuels existants progressivement selon ses capacités financières dans le souci de préserver la soutenabilité des finances publiques. « Compte tenu du nombre d’agents concernés (70 473 contractuels, les effectifs globaux de la Fonction Publique sont au nombre de 58 000) et de la délicatesse de la question de la contractualisation dans le domaine de l’éducation, les négociations vont se poursuivre avec les organisations syndicales dudit secteur. La CDTN suivra avec une attention l’évolution de ces négociations », a-t-il déclaré.
Quant à la valorisation du point indiciaire et du SMIG, le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement a fait savoir que le Gouvernement a informé la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger que dans le cadre de la satisfaction de cet engagement, une étude sur la question a été commanditée par le Ministère des Finances auprès de la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et de l’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG). Le rapport de l’étude validé est disponible et fera l’objet de présentation et de discussions à la prochaine session du Conseil National du Travail. « D’ores et déjà, le Gouvernement marque son accord pour la revalorisation du SMIG. Toutefois, il a indiqué à la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger qu’il faut associer le patronat nigérien dans le processus de cette revalorisation, à travers le Conseil National du Travail. La Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger n’a pas émis d’objection à ce sujet », a-t-il assuré.
Le rehaussement de l’âge de départ à la retraite
Le dernier point de cet accord a été le rehaussement de l’âge de départ à la retraite. Par rapport à cette préoccupation, le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement a dit que le Gouvernement a fait droit à la requête des organisations professionnelles des travailleurs relative au rehaussement de l’âge de départ à la retraite en acceptant de porter cet âge de 60 à 62 ans. « Les dispositions législatives et réglementaires d’application de la mesure seront prises à cet effet. La Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger s’est réjouie de la satisfaction de cette doléance », a-t-il a ajouté. Par ailleurs, le Porte-parole du gouvernement, s’est réjoui de constater que les deux parties ont convenu de poursuivre les négociations sur les autres points de revendication restés en suspens jusqu’ici. « Elles ont décidé de mettre en place un Comité de suivi de l’application du protocole d’accord composé de trois représentants du Gouvernement (Ministère en charge du Travail, Ministère en charge de la Fonction Publique et Ministère des Finances), de trois représentants de la CDTN, d’un représentant de la Commission Nationale de Dialogue Social et du Secrétaire Permanent du Conseil National du Travail », a-t-il conclu.
Suite à la décision de la Cour de justice de l’UEMOA rejetant la demande de sursis de l’État du Niger, le ministre de la Justice et des droits de l’homme, Garde des sceaux, M. Alio Daouda a animé hier 19 novembre 2023, un point de presse à Niamey. Cette décision de la cour communautaire est consécutive à la saisie de la Cour de Justice de l’UEMOA par l’État du Niger à travers deux requêtes, dont l’une, aux fins d’appréciation de la légalité des sanctions imposées au Niger, et l’autre ayant pour objet le sursis à exécution des sanctions prises par la conférence des Chefs d’États et de gouvernement de l’UEMOA à Abuja. Au cours de ce point de presse, le ministre a battu en brèche les arguments avancés par la Cour de justice de l’Uemoa pour rejeter la demande de sursis, cela en violation de l’article 72. Selon les éclaircissements donnés par le ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Garde des sceaux, le 16 novembre 2023, le président de la Cour de l’UEMOA statuant en la forme des référés, s’est déclaré compétent pour connaitre la demande de sursis à exécution et a déclaré recevable la requête aux fins de sursis à exécution introduite par l’État du Niger et sept autres.
En la forme, le ministre a expliqué qu’il est aisé de constater que le représentant de la Conférence des Chefs d’État qui est originaire du même pays hostile que le Président de la Cour (Sénégal) a régulièrement reçu notification, par les soins du greffier de la Cour, de la requête portant sursis à exécution déposée par l’État du Niger et sept autres au greffe de ladite Cour. Il a ainsi eu droit à une prorogation de délais pour déposer ses observations. Par contre, s’agissant du Niger et des autres parties demanderesses, la décision a été rendue alors qu’ils ignoraient jusqu’à la date d’audience à laquelle la Cour devait vider sa saisine. « À plus forte raison, elles n’ont pu prendre connaissance des observations de la partie défenderesse auxquelles elles étaient en droit de répliquer si elles l’estimaient nécessaire », a dénoncé le ministre.
Selon, le ministre de la Justice et des droits de l’homme, garde des sceaux, pour rejeter la demande de sursis, le juge communautaire a rappelé les dispositions pertinentes de l’article 72 du règlement de procédures de la Cour qui dispose « que toute demande de sursis à exécution d’un acte d’une institution n’est recevable que si le demandeur a attaqué cet acte devant la Cour » ; le même article dispose que la partie demanderesse spécifie l’objet du litige, les circonstances établissant l’urgence ainsi que les moyens de fait et de droit justifiant à première vue l’octroi de la mesure provisoire à laquelle elle conclut.
« Le juge des référés reproche à la requête de n’avoir pas donné satisfaction à cette dernière condition alors que lui-même écrit que, sur les conséquences irréparables, les demandeurs ont exposé le caractère fragile et vulnérable de l’économie nigérienne », a-t-il indiqué. Par ailleurs, ajoute M. Alio Daouda, le juge des référés, dans ses efforts d’une lecture erronée de l’article 72, semble exiger que la requête doit démontrer le caractère illégal des mesures prises contre le Niger, ajoutant ainsi une condition qui n’existe que dans son imagination pour satisfaire les injonctions à lui données.
Pour refuser l’évidence, a-t-il poursuivi, le juge communautaire a fait recours à une notion trouble, à savoir la mise en balance des intérêts ; que ce faisant, le juge communautaire s’est contredit lui-même parce que, dans un des considérants de sa décision, il a affirmé que « le caractère d’une demande de mesure provisoire doit s’apprécier par rapport à la nécessité de statuer provisoirement afin d’éviter qu’un préjudice grave et irréparable ne soit occasionné à la partie qui sollicite les mesures provisoires ». Une mise en balance d’une invention pour donner tort à l’État du Niger.
« Dans le cas d’espèce, en invoquant une remise en cause de l’ordre constitutionnel dans un État membre de l’UEMOA pour justifier les mesures attaquées, il en a apprécié la légalité et à part ce moyen, nécessairement préjugé au fond, que, ce faisant, il s’est une fois de plus contredit. S’il y a une règle d’or en matière de référé, c’est que les décisions rendues en cette matière ne doivent préjudicier aux fonds. Cependant, le Président de la Cour de Justice de l’UEMOA, malgré ses années d’expérience, semble l’ignorer », affirme le ministre.
Par cette décision, le juge communautaire nie à l’État du Niger tout droit de recours sur le motif fallacieux que les autorités de ce pays ont été à la source de la situation ainsi créée. « Une telle appréciation de la situation est dangereuse en ce qu’elle méconnait les dispositions de l’article 18 du Protocole additionnel N°1 qui prévoit que les recours formés devant la Cour de justice n’ont pas d’effet suspensif. Toutefois, la Cour peut ordonner le sursis à exécution des actes contestés devant elle ». En passant outre cette disposition, le juge communautaire ne laisse qu’un seul choix au Niger, celui de se plier aux injonctions des Chefs d’État. Une chose est sûre, cette décision ne laissera pas intact, aux yeux des Nigériens et des millions de citoyens de l’UEMOA, le crédit de cet organe communautaire. Le Niger avec ses pays amis se donnera les moyens d’aviser en temps opportun », a-t-il conclu.
Le Ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, M. Assoumana Malam Issa a aminé un point de presse hier, dans la salle de réunion de son ministère. Ce point de presse vise à porter à la connaissance du public, la tenue d’une «Rencontre Citoyenne» qui regroupera les jeunes nigériens de toutes les régions du pays en face du Président de la République, Chef de l’Etat. En prélude à cette occasion d’échange intergénérationnel, plusieurs Panels seront organisés à Niamey. C’est ce qu’a annoncé le Ministre Assoumana Malam Issa entouré pour la circonstance du Conseiller du Ministre de la Jeunesse et des Sports ainsi que des jeunes volontaires membres du Comité d’organisation de l’événement.
L’objet de ce point de presse, a indiqué le Ministre, c’est de porter, de façon solennelle, à la population la nouvelle qui concerne la réalisation d’une activité inédite au Niger. Il s’agit, dit-il, de «la grande rencontre citoyenne». Cette initiative est, selon le ministre Assoumana, l’œuvre de plusieurs acteurs dont une jeune nigérienne vivant aux Etats Unies d’Amérique et du promoteur de African Development University (ADU). Pour la première idée c’était l’organisation d’une rencontre entre le Président de la République et les jeunes nigériens où le Chef de l’Etat partagera son expérience de grand leader. La deuxième c’était dans la même logique, mais en prélude au Sommet de l’Union Africaine où l’idée était d’avoir le Président de la République Issoufou Mahamadou et le Président Paul Kagamé du Rwanda en face des jeunes pour un échange interactif pour le partage d’expérience sur le leadership et sur les grandes visions du développement.
Toutes les deux idées sont venues en complémentarité à l’idée du Ministère de la Renaissance Culturelle, celle de «la rentrée citoyenne chaque mois de janvier». «C’est ainsi qu’est née l’idée de la grande rencontre citoyenne», a indiqué le Ministre Assoumana Malam Issa. Au programme de cette activité, il y’aura plusieurs panels sur des thématiques diverses et qui seront animés par de grandes personnalités. «On a retenu cinq (5) panels qui seront organisés en raison d’un panel par jour. Le premier panel portera sur le thème : ‘’Investir dans la jeunesse gage d’une relève certaine et responsable’’; le deuxième portera sur ‘’la contribution de la jeunesse à la renaissance culturelle’’; le troisième sur ‘’le maintien des filles à l’école et l’autonomisation des femmes’’ ; le quatrième portera sur ‘’le défis sécuritaires et police de proximité’’ et le cinquième portera sur ‘’le dialogue intergénérationnelle’’ », dit-il.
Au total, ce sont 160 jeunes Nigériens sélectionnés à travers toutes les régions en raison de 20 jeunes par régions, qui prendront part à cette rencontre. Pour réussir la rencontre le Ministre de la Renaissance culturelle sollicite la mobilisation et l’implication de toutes et de tous. L’occasion sera mise à profit pour faire visiter aux jeunes venus de l’intérieur du pays, les grandes réalisations du Président de la République à travers le programme de la Renaissance du Niger. Tous les panels se dérouleront entre le 29 octobre et le 2 novembre 2020 et la grande rencontre le 3 novembre pour clôturer l’activité. Le lancement de cette activité sera co-présidée par le Ministre de la Jeunesse et des Sports et celui de la Renaissance Culturelle. «Dans les jours à venir le chronogramme détaillé de cette activité sera communiqué au grand public», a souligné le Ministre de la Renaissance Culturelle. Aussi, M. Assoumana Malam Issa a salué et rendu un hommage à tous ces jeunes (filles et garçons) qui ne ménagent aucun effort pour la réussite de cette initiative.
Le ministre de la Santé publique, Dr Idi Illiassou Maïnassara a animé, hier dans l'après-midi à son cabinet, un point de presse pour déclarer officiellement l’apparition de l’hépatite virale ‘’E’’ dans la région de Diffa. A cette occasion, le ministre de la Santé Publique a présenté la situation de l'épidémie à la date du 19 avril 2017 où 86 cas ont été enregistrés dont malheureusement 25 décès. Le point de presse s'est déroulé en présence des Partenaires Techniques et Financiers du secteur de la santé et du staff technique du ministre de la Santé Publique.
Depuis quelques temps, des cas d'ictères (coloration jaunâtre des yeux), sont enregistrés dans les formations sanitaires de la région de Diffa dont la majorité des patients vus sont des femmes enceintes selon le ministre de la Santé publique. « Dès l'apparition des premiers cas, nos équipes se sont attelées à la recherche systématique de tous cas d'ictère », a confié Dr Idi Illiassou Maïnassara. Au regard de l'augmentation des cas le district sanitaire de Diffa a, selon le ministre, entrepris une investigation poussée. C’est ainsi que, des échantillons ont été prélevés et transmis au laboratoire de l'Institut Pasteur de Dakar. Les résultats confirment l'hépatite virale ‘’E’’.
Le ministre de la Santé publique, Dr Idi Illiassou Maïnassara, a animé, hier dans l’après-midi à son cabinet un point de presse sur l’épidémie de méningite qui sévit dans notre pays. Cette sortie médiatique intervient après celle du 20 mars dernier sur la même préoccupation. A cette occasion, le ministre de la Santé Publique a présenté la situation de l’épidémie à la date du 29 mars 2017. Le point de presse s’est déroulé en présence du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Barmou Salifou, des Partenaires Techniques et Financiers du secteur de la santé et du staff technique du ministre de la Santé Publique.
Dans son intervention préliminaire, le ministre Idi Illiassou Maïnassara a expliqué que, le Niger fait partie d'une zone appelée « ceinture de la méningite». Cette zone s'étend du Sénégal à l'Ethiopie. C'est pourquoi, des épidémies de méningite surviennent presque chaque année au niveau de cette ceinture. A cet effet, selon lui, chaque année, en collaboration avec les partenaires, les dispositions sont prises par son département ministériel afin de réduire les risques de survenue de l'épidémie à savoir ; le renforcement de la surveillance dans tous les centres de santé; l'élaboration d'un plan d'action national de riposte ; le pré-positionnement de médicaments, consommables dans toutes les régions et tous les départements du pays.
Le ministre des Finances, M. Mamadou Diop, et le représentant résident du Fonds Monétaire International au Niger, M. Mehmet Cangul, ont conjointement animé hier matin un point de presse relatif au programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC). Les priorités du programme FEC portent sur un certain nombre de points essentiels pour l’économie tels que la stabilité macroéconomique ; la mobilisation des recettes et l’efficience des dépenses ; la gestion des finances publiques ; le développement du secteur privé et du système financier ; la gouvernance, y compris dans les secteurs minier et pétrolier ; le recul de la pauvreté et enfin les défis démographiques, notamment l’amélioration de la scolarisation des filles.
Dans ses propos liminaires, le ministre des Finances a rappelé que le programme FEC du Niger a été approuvé par le conseil d’administration du FMI le 23 janvier 2017. La mise en œuvre de ce programme a été satisfaisante malgré un environnement régional et international difficile. La croissance économique est restée vigoureuse grâce à d’importants projets d’envergure. Quant à la politique budgétaire, elle est axée sur la recherche du difficile équilibre entre la prise en charge des besoins publics et le soutien à la stabilité macroéconomique. En outre, sur la période 2017-2020, le total des décaissements est évalué à 118,44 millions de DTS, soit environ 95,1 milliards de FCFA. Ainsi, le gouvernement a mis en œuvre des reformes inscrites dans le Plan de Développement Economique et Social 2017-2021, appuyé par l’accord au titre de la Facilité Elargie de Crédit. Durant la même période, a dit le ministre des Finances, la stabilité macroéconomique reste fermement établie, soutenue par une politique budgétaire prudente et une croissance vigoureuse. Pendant ce temps, l’activité économique a bénéficié du succès du gouvernement à attirer des investisseurs étrangers et de l’augmentation de l’appui des bailleurs de fonds, ainsi que de bonnes campagnes agricoles, malgré la persistance de la situation sécuritaire et la fermeture des frontières avec le Nigeria en Août 2019. En termes de résultats, on peut relever que la croissance économique a atteint 6 % en moyenne sur la période 2017-2019. Quant aux perspectives économiques pour l’année 2020, la capacité de résilience de notre pays face à la pandémie à coronavirus permettra de maintenir une croissance positive à 1,2% en 2020. Quant à l’inflation, elle serait contenue pour ressortir à 2,8% en 2020, grâce aux mesures de soutien prises par le gouvernement. Sur la période 2017-2019, l’inflation est restée faible, soit 0,1% en moyenne, nettement en deçà de la norme communautaire de l’UEMOA, fixée à 3%.
S’agissant des perspectives à moyen terme, le ministre des Finances a précisé que la croissance devrait rebondir à 6,9% en 2021 en raison du début des exportations de pétrole et le maintien de la vigueur de l’investissement, à moyen terme, la croissance devrait être de 9% en moyenne. L’inflation devrait baisser de 2% en 2021, après le niveau de 2,8% prévu en 2020. Par ailleurs, la situation budgétaire demeure satisfaisante et le déficit global s’est amélioré à -3,6% en moyenne sur la période 2017-2019. Bien que la mobilisation des recettes reste un combat difficile, surtout compte tenu de la fermeture des frontières avec le Nigeria, les efforts de reforme incessants du gouvernement et la gestion prudente des dépenses ont permis d’assurer la solidité des finances publiques. Au titre de l’année 2020, pour financer les dépenses liées à la pandémie à coronavirus, faire face aux pertes de revenus et satisfaire les dépenses essentielles dans les domaines de la sécurité et du développement, le déficit budgétaire atteindrait 5,8% du produit intérieur brut. Par rapport à la gestion de la dette publique, le gouvernement a mis en œuvre une politique d’endettement prudente, en privilégiant les prêts extérieurs concessionnels. Le ratio de dette extérieure rapporté au PIB est ressorti à 39,7% en 2019 pour une norme communautaire de l’UEMOA de 70 %. Le ministre des Finances devait souligner que les efforts seront poursuivis pour une véritable transformation de l’économie. Des reformes allant dans le sens de l’élargissement de la base fiscale seront engagées afin que l’économie nigérienne sorte progressivement de l’informel.
Quant au représentant résident du FMI au Niger, M. Mehmet Cangul, il a indiqué que l’exécution du programme a permis d’aboutir à un certain nombre de réalisations telles que l’apurement du restant des arriérés de paiement intérieurs et la politique prudente en matière d’endettement extérieur. Toutefois, les dépassements de dépenses en 2019 et les difficultés persistantes à accroitre les recettes intérieures témoignent des défis qu’il reste à relever. Le FMI a tout de même salué la volonté des autorités nigériennes de mettre l’accent sur le développement du secteur privé. Les investissements étrangers de grande ampleur ont eu des résultats visibles. Néanmoins, ces investissements, a dit Mehmet Cangul doivent concrètement profiter aux entreprises privées locales et formelles. Pour réaliser cet objectif, il conviendra d’élargir l’accès au crédit à des conditions abordables, à la formation et à l’éducation, surtout pour les filles, ainsi que d’investir dans l’infrastructure et l’alphabétisation numériques. Des partenaires extérieurs permettraient aux entreprises du Niger d’accroitre leur efficience et de faciliter leur intégration dans les chaines de valeur mondiales.
Le prix du Hadj 2019 est fixé officiellement à deux millions trois cents six mille francs CFA (2.306.000F), conformément à l’arrêté en date du 1er avril 2019, pris par le ministre du Commerce. L’annonce a été faite par le ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé, M. Sadou Seydou lors d’un point de presse qu’il a animé hier matin. Le prix du hadj 2019 connait ainsi une légère hausse de 30.000 FCFA par rapport à l’année précédente.
Pour fixer ce prix, un travail a été fait en amont par le comité chargé de mener la réflexion sur la structure des prix du Hadj. Ce comité est composé des représentants du Commissariat chargé de l’Organisation du Hadj et de la Oummarah (COHO) ; des ministères de l’Intérieur ; des Transports ; du Commerce ; des représentants de la Société Civile et des agences de voyage. Ainsi, l’arrêté fixant le prix du Hadj 2019 indique clairement que tout candidat ayant déjà effectué le hadj paie en sus du prix fixé au premier alinéa une taxe de deux mille (2.000) Riyal, soit trois cents vingt-six mille francs CFA (326.000 F) au profit de l’Etat saoudien.
A l’entame de son point de presse, le ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé, M. Sadou Seydou a précisé que le comité en charge de réfléchir sur la structure des prix du Hadj a adressé son rapport final. « Nous avons tenu à animer ce point de presse pour que les Nigériens sachent que le prix du hadj n’est pas fixé pour le plaisir. C’est un prix plafond qui doit être respecté strictement. Toutefois, les agences de voyage peuvent baisser ce prix. Mais, elles ne peuvent pas appliquer un prix au-delà de celui fixé par le gouvernement. Le gouvernement veille scrupuleusement sur le planché dans l’optique de la protection du consommateur. Il ne faut pas que les agences de voyage pensent que dans la course pour avoir le maximum de clients, elles peuvent aller jusqu’à un certain prix et se retrouver un beau jour devant le fait accompli où elles n’arrivent pas à honorer leurs engagements envers les clients. Le rôle du gouvernement est justement d’éviter tout ce qui met le consommateur en danger.
Le ministère de l’Enseignement primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des langues nationales et de l’Education civique a organisé le 15 et le 16 juillet dernier un test d’évaluation d’enseignants contractuels « Craie en main ». L’examen concernait les enseignants contractuels diplômés des ENI et ceux dit « Bruts » qui disposeraient du BEPC.
Le ministre Daouda Mamadou Marthé a annoncé les résultats globaux définitifs de cette évaluation au cours d’un point de presse qu’il a animé vendredi dernier à la salle de banquet du cabinet du Premier ministre. Le point de presse s’est déroulé en présence du ministre des Enseignements secondaires, celui de la Renaissance culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale, porte-parole du gouvernement, du Vice-président de la HALCIA et des représentants des partenaires sociaux et des Organisations de la société civile (OSC) actives en éducation.
Devant la presse nationale et étrangère, le ministre a justifié la nécessité d’organiser cette évaluation. « Si nous sommes arrivés à ce point, c’est grâce à la volonté du gouvernement d’assumer ses responsabilités historiques face à la déchéance annoncée de l’école nigérienne », a-t-il dit.
Le mouvement M62 a aminé dans l’après-midi du samedi 11 novembre 2023, un point de presse à Niamey pour se prononcer sur la vie de la Nation. Cette rencontre avec la presse intervient un peu plus de trois (3) mois après l’avènement du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et trois (3) mois après la mise en place d’un gouvernement de transition. Le mouvement s’est notamment prononcé sur les engagements pris par le CNSP aux lendemains des évènements du 26 juillet dernier.
Le mouvement M62, par la voix de son Coordonnateur national, M. Abdoulaye Seydou, relève plusieurs points « hautement salutaires, très positifs » accomplis par le CNSP et le gouvernement de transition. Il cite l’affirmation de la souveraineté nationale avec le départ entamé des forces françaises du territoire national, la participation du Niger à la création de l’Alliance des Etats du Sahel, la création du Fonds de solidarité pour la souveraineté de la Patrie et la mise en place de la COLDEFF. Il souligne également la résilience du peuple nigérien vis-à-vis des sanctions qui lui sont imposées.
Par contre, le Mouvement M62 estime que plusieurs autres points peuvent encore être améliorés. M. Abdoulaye Seydou cite la communication gouvernementale qui, selon lui, ne répond pas aux attendes malgré quelques sorties réussies, ainsi que la diplomatie qui doit être plus offensive et engagée. Le M62, tout en saluant la création de la COLDEFF, demande l’accélération du processus de son opérationnalisation. Il s’est également prononcé sur la cherté de la vie et a demandé aux nouvelles autorités de prendre des mesures de rétorsion contre certains commerçants qu’il qualifie de « zélés ».
Dans ses recommandations, le M62 demande au CNSP d’œuvrer davantage au renforcement de la cohésion et de l’unité au sein des Forces de défense et de sécurité, de travailler à la libération des détenus politiques et des personnes qui sont arbitrairement arrêtées. Il leur demande également de parachever la mise en place de l’AES avec notamment la mise en circulation d’une monnaie commune et enfin, de réduire les prix des hydrocarbures à la pompe.
« Pour nous, tous les Nigériens qui sont compétents, d’où qu’ils viennent, peuvent espérer occuper des postes de responsabilité, pourvu qu’ils soient en phase avec la vision de notre pays qui est d’affirmer sa souveraineté, sa dignité, et de pouvoir donner des satisfactions par rapport à leurs profils », a insisté M. Abdoulaye Seydou. Il a par ailleurs expliqué les raisons du refus de son mouvement de prendre des dons qui viennent de personnes n’étant pas membres du M62.
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Brigi Rafini, président du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), a animé hier après-midi un point de presse dans la Salle des Banquets de la Primature. Il s’agissait pour le Président du CNDP de faire le compte-rendu de la réunion qui s’est tenue le mardi 20 Octobre dernier sur la question de la situation politique de notre pays. Il en ressort que cette réunion, qui s’est déroulée dans une ambiance empreinte de chaleur et de vives convivialités, augure des perspectives prometteuses permettant d’aboutir à un climat politique apaisé au Niger
Notons que la réunion a surtout, enregistré le retour de l’opposition politique sur la table de dialogue politique national. A travers sa participation à la réunion du mardi dernier, l’opposition politique a exprimé sa volonté de contribuer à la restauration d’un climat politique apaisé dans notre pays.
A l’entame de ses propos, le Chef du gouvernement a d’abord annoncé au peuple nigérien que le mardi dernier dans la nuit, notre pays a été endeuillé par une attaque barbare de la secte de Boko Haram sur une position militaire avancée des Forces Armées Nigériennes à Bilabrim, non loin de N’Guigmi, dans la région de Diffa. Cette attaque s’est malheureusement soldée par des pertes en vies humaines, et des blessés. A cette douloureuse circonstance, SE Brigi Rafini a présenté, au nom du Président de la République, Chef de l’Etat, et du gouvernement, ses sincères condoléances aux familles des victimes et au peuple nigérien tout entier, avant de souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.
Revenant sur l’objet de point de presse, le Chef du gouvernement s’est réjoui des nouvelles avancées enregistrées au niveau au sein de la classe politique de notre pays. Notons que cette réunion ayant regroupé les leaders des partis politiques le mardi 20 Octobre dernier a pour objectif de rechercher ensemble les moyens appropriés pour créer les conditions d’un apaisement politique au Niger. Il s’agissait précisément de la redynamisation de notre dialogue politique. Après consultations, a indiqué le Premier ministre, les leaders politiques ont convenu de relancer le dialogue politique dans un sursaut patriotique, estimant que le pays fait actuellement face aux défis qui commandent une union sacrée des citoyens nigériens. Au nombre de ces défis, SE. Brigi Rafini a évoqué les menaces sécuritaires, la réussite des élections à venir dans notre pays.
Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Me Issaka Souna a tenu un point de presse, le samedi 11 février 2023 au siège de l’institution. Cette sortie médiatique a pour but d’informer l’opinion sur le processus d’élaboration de la liste électorale des Nigériens de la diaspora. Me Issaka Souna a noté avec satisfaction le bon déroulement de toutes les opérations actuellement en cours, notamment le traitement biométrique des données, la gestion du contentieux de la liste.
Cette opération d’élaboration de la liste électorale des Nigériens de la diaspora a débuté le 15 octobre 2022. Elle englobe précisément l’enrôlement physique des citoyens remplissant les conditions de la loi, le traitement biométrique des données ainsi recueillies, la gestion du contentieux de la liste provisoire issue des données recueillies, avant l’adoption de la mouture finale de cette liste électorale biométrique.
«La CENI a noté avec bonheur, le bon déroulement de la première étape (…). Depuis le lundi 6 février 2023, nos équipes ont commencé le travail sur le terrain et les rapports qui nous parviennent quotidiennement sont rassurants quant à la bonne conduite de cette étape. L’affichage et la gestion du contentieux de la liste électorale biométrique provisoire est une phase importante de la finalisation de la liste électorale définitive des Nigériens de la 9ème région communément appelée diaspora», a déclaré le président de la CENI lors de ce point de presse.
Ce processus concerne quinze (15) pays, qui sont l’Algérie, le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, la République Fédérale du Nigeria, le Royaume du Maroc, le Sénégal, le Tchad, le Togo (pour l’Afrique), la Belgique et la France pour l’Europe ainsi que les États-Unis d’Amérique. Le président de la CENI a précisé que le mode opératoire retenu est le même que celui qui a conduit à la production du Fichier Electoral Biométrique (FEB) des Nigériens de l’intérieur et que l’exercice sera conduit pendant 14 jours. Me Issaka Souna a précisé que d’ores et déjà, les commissions administratives installées au niveau des ambassades et/ou postes consulaires ont recruté et mis en place des agents transcripteurs.
«L’opération qui se déroule au niveau de 215 Centres d’enrôlement et de vote (CEV) mobilise 213 transcripteurs. Les superviseurs administratifs de la CENI en mission, assistent les 16 Commissions Administratives (CA), qui assurent le bon déroulement des opérations sur le terrain», a-t-il souligné.
Dans le cadre de l’affichage et de la gestion du contentieux de la liste provisoire en cours, le président de la CENI a invité tous ceux qui se sont inscrits de procéder à la vérification et au contrôle de leurs identités. Il s’agit notamment des possibilités de vérifier sur les listes, qui sont disponibles ou affichées dans les centres d’enrôlement et de vote (CEV) si ses données personnelles et nominatives (Nom, Prénom, Profession, date et lieu de naissance etc…) y figurent avec exactitude et en demander la correction en cas d’erreur constatée ; de présenter une réclamation à la commission administrative dont il relève à condition de produire son récépissé d’inscription et enfin réclamer la radiation d’une autre personne indument inscrite sur cette liste, à charge pour lui d’apporter les preuves de son affirmation.
«Pour l’ensemble de ces recours (omission, radiation, rectification), des imprimés préétablis sont disponibles auprès des commissions administratives des ambassades et/ou postes consulaires et des agents installés dans chaque CEV. Les réclamations des citoyens en rectification, en inscription et en radiation sont formulées jusqu’au dernier jour de l’affichage devant les commissions administratives. L’examen des réclamations doit intervenir dans les meilleurs délais. Si ces réclamations sont avérées fondées et justes, la CENI intègre les corrections nécessaires au fichier électoral biométrique. C’est seulement après ces étapes que la liste définitive sera établie et les cartes d’électeurs distribuées avant l’organisation de l’élection des députés de la diaspora dans les meilleurs délais possibles», précise-t-il.
Dans ce processus, le président de la CENI a insisté sur la participation et la bonne collaboration des acteurs majeurs, à savoir les partis politiques, les organisations de la société civile, les leaders d’opinion et les médias. «La CENI compte sur votre engagement, votre bonne collaboration et votre participation active dans la mobilisation, la sensibilisation et le partage des bonnes informations en tant qu’acteurs incontournables de la démocratie. Cette contribution nous la souhaitons professionnelle et responsable afin de déboucher sur une liste électorale biométrique aboutie, sécurisée et fiable», a déclaré Me Issaka Souna.
‘’Le classement de l’année 2016 a été fait sur une base de données tout à fait différentes de celles des années antérieures’’, a déclaré M. Issoufou Boureima. Le président de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), M. Issoufou Boureima, a animé hier un point de presse relatif à la publication, mercredi dernier, du classement annuel de Transparency International qui a classé le Niger 101ème sur 177 pays, avec une moyenne de 35 points, et la promulgation de la loi qui donne le plein pouvoir à la Haute Autorité adoptée le 28 novembre 2016, promulguée et publiée respectivement le 06 et le 23 décembre dernier. Une loi qui rend la structure beaucoup plus efficace.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a regagné Niamey, hier, de retour de l’Indonésie et de l’Australie où il a effectué, du 09 au 17 octobre 2017, une visite d’Etat dans chacun de ces deux pays. Cette odyssée en ces terres lointaines de l’Australie et l’Indonésie, à bord de l’avion présidentiel ‘’Le Mont Greboun, a assurément permis au Chef de l’Etat d’ouvrir une large fenêtre sur le monde pour notre pays le Niger, aussi bien sur le plan diplomatique que sur le plan économique. Car, en Indonésie, comme en Australie, les échanges entre le Président Issoufou Mahamadou et les dirigeants des deux pays, ont abouti à des accords pour la relance et le renforcement des liens de coopération et d’amitié avec notre pays. A son retour le Président Issoufou a fait une déclaration à l’Aéroport International Diori Hamani dont nous publions ici l’intégralité.
«Effectivement, je rentre d’un périple qui m’a conduit dans quatre (4) pays : Djibouti ; l’Australie ; l’Indonésie et le Soudan. Ce périple a été l’occasion pour moi de renforcer les relations d’Etat qui existent entre ces pays et le Niger. Des accords qui vont dans ce sens ont été ou seront signés. Ces accords porteront sur la création d’une commission mixte ; sur la suppression de visa ; la promotion et la protection des investissements ; des accords cadre de coopération etc. ce périple a été aussi l’occasion pour moi d’inciter les hommes d’affaires de ces différents pays à venir investir dans notre pays. Comme le savez, pour atteindre les objectifs de croissance économique fixés par le programme de la Renaissance, il est nécessaire d’accroitre le volume des investissements directs étrangers. Je crois que les interlocuteurs auxquels j’ai parlé ont compris qu’il existe des opportunités d’investissement au Niger. Ils ont compris qu’il y a un bon climat des affaires dans notre pays notamment à travers les facilités fiscales, financières et économiques que nos différents codes, que ca soit le code des investissements ; le code minier ou le code pétrolier accordent aux investisseurs. Ensuite, pour ce qui concerne Djibouti et le Soudan, vous savez que la visite dans ces pays a été l’occasion pour moi de faire progresser le projet de mise en place de la Zone de libre échange continental (ZLEC), projet que m’ont confié les Chefs d’Etat de l’Union Africaine. En effet, ces deux pays font partie des sept (7) pays qui ont émis des réserves par rapport au taux d’ouverture des marchés de 90% décidé ici à Niamey, à l’occasion de la réunion des ministres africains du Commerce qui s’était déroulée au mois de juin dernier. J’ai noté, à l’occasion des entretiens que j’ai eus avec les Chefs d’Etat de ces deux pays, qu’il y a eu une évolution positive de leur position. Ce qui veut dire que si on ajoute à ces deux pays, la Zambie, le Malawi et Madagascar dont j’ai eu à rencontrer les chefs d’Etat en Septembre dernier en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies, on peut imaginer qu’on est en train de s’orienter vers un consensus sur l’accord de libre-échange continental, tel que nous le souhaitons. J’espère que ce consensus va être confirmé fin novembre prochain, ici à Niamey, à l’occasion de la prochaine rencontre des ministres du Commerce qui vont définitivement entériner l’accord.
En ce qui concerne l’Australie, je pense qu’il y aura certainement un renforcement de la coopération avec ce pays, en matière minière et agricole et dans le domaine également de la formation. Pour l’Indonésie je peux dire que tout le monde sait que c’est le premier pays musulman, donc c’est un pays qui peut nous inspirer, en particulier parce que c’est un pays qui a démontré que l’Islam et transition démographique sont compatibles. En effet, c’est un pays qui a un taux de croissance de la population de 1.3%. Je pense que nous allons très prochainement signer au niveau des deux chambres du Commerce, celle du Niger et celle d’Indonésie, des accords. Et il y a beaucoup d’investisseurs indonésiens qui ont manifesté leur intérêt à venir investir au Niger, dans le secteur des infrastructures ainsi que dans le secteur des logements sociaux.
Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe (TGI/HC) de Niamey, M. Chaibou Moussa a animé un point de presse, hier dans l'après-midi, au tribunal sur l’incident ayant provoqué la mort d’un élève Nouridine Alio à Niamey. L’objectif de cette sortie médiatique est d’éclairer l’opinion sur les circonstances du décès par balle du jeune scolaire hier mercredi 15 février 2022 dans un quartier de Niamey.
Dans le point de presse, le Procureur de la République, qui était entouré pour la circonstance par les membres du parquet a tout d’abord prié pour le repos de l’âme du disparu avant de présenter ses condoléances aux parents de la victime. «Il s’agit du nommé Nouridine Alio. Paix à son âme. C’est un événement qui est regrettables chaque fois que la vie humaine est perdue. C’est un événement tout à fait regrettable», a déclaré le procureur.
D’après le procureur, cet événement malheureux s’est passé entre 12h et 13h heures. Aussitôt informé de la situation, le parquet a diligenté une enquête de la Police Judiciaire à l’effet de faire la lumière sur ce qui s’est exactement passé. De quoi s’agit-il ? Il s’agit exactement d’un véhicule de marque Mercedes, à bord duquel se trouvent 6 personnes, des jeunes, dont 2 filles. Ce véhicule a, selon le Procureur, effectué à vive allure un virage à côté d’une résidence qui est sous surveillance des éléments de la Gendarmerie nationale. «Devant la vitesse avec laquelle le véhicule a foncé droit vers le poste qui assurait la sécurité, un élément de cette sécurité a tiré deux ou quatre fois et la balle a malheureusement atteint un des occupants du véhicule en question (...). Devant la situation, nous avons immédiatement instruit la direction de la Police Judiciaire pour ouvrir une enquête pour nous permettre de comprendre ce qui s’est réellement passé et de cerner avec précision les contours de cette affaire. Sans désemparer la Police Judiciaire a pris l’affaire en main et on a procédé à des auditions», a détaillé M. Chaibou Moussa.
Le Procureur de la République a souligné que suite à ces auditions la personne qui a tiré sur le véhicule est un élément de la Gendarmerie nationale. «Il a été déjà relevé et placé en garde à vue au niveau de la Police Judiciaire pour le besoin de l’enquête qui a été ouverte», a-t-il précisé. M. Chaibou Moussa a également annoncé que cette enquête est à son début et a rassuré que tout sera clarifié dans le cadre de cette affaire. «Je garantis que tout sera fait pour que la vérité se manifeste. Je garantis également qu’il n’y aura pas d’impunité. Toutes les responsabilités seront situées et force restera à la loi», a conclu le Procureur de la République.
Le Procureur de la République, près le Tribunal des Grandes Instances Hors Classe (TGI/HC) de Niamey, M. Chaibou Moussa a animé, le vendredi 11 février 2022, un point de presse relatif à l’affaire de la Compagnie Nationale de Transport des Produits Stratégiques (CNTPS) de Tahoua. D’après le Procureur qui cite une enquête administrative ordonnée, le 12 octobre 2021, par le Président de la République, S.E Mohamed Bazoum, une importante somme, s’élevant à 4.380.241.548 FCFA, aurait été détournée au sein de ladite société.
M. Moussa a indiqué que cette rencontre avec les hommes de médias, vise à communiquer ‘‘pour porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale ce qui se passe réellement en ce qui concerne la procédure qui est en cours de traitement au niveau du pôle économique et financier. Il s’agit du dossier relatif à l’affaire de la Compagnie Nationale de Transport
de Produits Stratégiques (CNTPS), qui siège légalement à Tahoua’’. «C’est une enquête administrative ordonnée par le Président de la République Mohamed Bazoum. L’inspection de l’Etat a transmis un rapport au Ministre de la Justice, Garde des sceaux, et ce même rapport nous a été transmis pour essayer de cerner le contour de l’affaire de ladite société», a-t-il déclaré.
Le Porcureur a ajouté que ‘‘cette enquête, a été diligentée par la Direction de la Police Judiciaire, et a permis de découvrir que la somme de 4.380.241.548 FCFA, a été compromise dans la gestion de cette société’’. «Cette enquête de la PJ a permis de rassembler des indices graves et concordants contre 5 (cinq) personnes qui ont été déférées, hier soir, au Parquet du pôle économique et qui sont poursuivies pour fait de détournement de deniers publics, pour complicité de détournement, de faux et usage de faux, d’enrichissement illicite, et inculpées et placées en détention préventive», a précisé M. Chaibou Moussa.
Par ailleurs, répondant aux questions des journalistes, le Procureur a évoqué l’affaire de la disparition d’une importante quantité d’or (d’une valeur de plus de 3 milliards FCFA), au niveau de l’escale du ‘‘Puits de l’Espoir’’, sur la route reliant Dirkou à Agadez, suite à ce qu’on attribue à une attaque d’hommes armés, mais aussi par rapport aux heurts survenus, le 27 novembre 2021, à Téra, lors du passage du convoi militaire français, qui ont fait trois morts et dix-huit blessés. Sur ces deux affaires, Chaibou Moussa a rassuré que les investigations suivent leur cours et qu’au moment opportun les résultats seront portés à la connaissance de l'opinion.
Pour la communication du président déchu, le Procureur parle de plusieurs puces Airtel et d’une dizaine de téléphones portables détruits avec lesquels, on imagine, il gérait sa communication avec l’extérieur. Utilisés une seule fois, on peut comprendre qu’il s’agit d’un moyen « de brouiller des pistes » ainsi que l’analyse du Procureur le précise. On pourra d’ailleurs comprendre que tout porte à croire que Bazoum est réellement un aguerri des renseignements et pourrait créditer la thèse selon laquelle il travaillerait depuis de longues années au service des renseignements français auxquels il pourrait rester toujours en connexion. Un président d’un pays souverain peut-il faire ça à son pays, en donnant des informations aussi précieuses à un autre ? Une part de l’accusation de haute trahison pourrait trouver là sa justification... Bazoum Mohamed, on le sait, est cet homme qui a eu la chance, malgré bien de handicaps, de diriger le Niger pendant deux ans et demi. Alors qu’il ne pouvait jamais l’espérer il eut, par les choix de la France qui l’imposait au pays, le précieux sésame qui fit de lui, l’homme qui succéda à Issoufou Mahamadou. Mais il n’avait pas la carrure pour diriger un Etat, allant d’erreurs en erreurs qui lui firent fatal ce 26 juillet 2023 où, dans ses sommeils, venait le destin qui défit ses rêves de puissance que les bonnes perspectives du pétrole lui donnaient. Renversé, et conseillé par Paris à qui il se confia pour le sauver, il eut une attitude qui a surpris tout le monde : il s’est accroché mordicus à son fauteuil perdu, se défendant d’une illégitimité controversée pour ameuter le monde entier à le réinstaller. Au même moment, dans le pays, les populations s’en réjouissaient, accueillant avec ferveur sa chute qui les libère d’un système vorace qui a ruiné l’Etat et paupérisé les Nigériens. Son parti même, pour un agenda indéfendable, se divisait avec aujourd’hui un large pan qui s’est désolidarisé de son cas, cherchant le moment de venir troubler la marche tranquille d’une transition dont la réussite réside en l’assainissement qui, forcément, devra toucher quelques personnes qui voudraient monnayer leur soutien contre de nouvelles impunités que le peuple ne peut aujourd’hui tolérer. Comme certains dirigeants de la CEDEAO, et comme la France, il a manqué de sagesse à bien gérer ce qui lui arrivait qu’il devrait comprendre comme un choix du destin pour s’en remettre par sa foi à Dieu et décider, ainsi qu’ont pu le faire ailleurs d’autres qui connurent le même sort, de signer sa démission. Il misa sur ses accointances avec Paris pour croire qu’Emmanuel Macron puisse être à mesure de le sauver, oubliant que le soutien, le meilleur, il devrait le chercher, si tant est qu’il est réellement élu démocratiquement, à l’intérieur du pays, auprès du peuple qui l’aurait élu. C’est le 26 juillet 2023 qu’il fut déposé et voici trois mois qu’il n’est plus au pouvoir, perdant tout espoir de revenir par les moyens qu’il poussait à mettre en oeuvre, notamment une intervention militaire que son meilleur avocat – Emmanuel Macron – imposa à la CEDEAO. Aussi, désespéré sans doute par l’incapacité des présidents mercenaires de la communauté économiéconomique, il décida, toujours avec la France sans doute, de planifier sa fuite du pays le 23 octobre 2023, à 03h05 du matin. Par les piètres mains qui exécutèrent le plan élaboré, il ne put réussir sa cabale sinon que de compliquer sa situation. Les révélations-chocs du Procureur Général de la République le mardi 31octobre 2023 convainquent qu’il n’a aujourd’hui aucune chance de revenir au pouvoir, et d’échapper à la Justice nigérienne. Son entêtement l’a perdu.
Un dossier contre Bazoum…
La sortie médiatique du Procureur Général, Salissou Chaibou a permis d’informer l’opinion nationale et internationale sur les événements du 23 octobre 2023 qui ont permis de déjouer une tentative de fuite de l’exprésident- philosophe. Les nombreuses informations données sur l’opération qui a avait fini par foirer, en tout, compromettent le philosophe qui a manqué une sortie philosophique de son affaire quand, pour la paix du pays, et pour éviter au pays les sanctions que l’on sait, il aurait pu, plus sagement, décider de s’en aller, prenant acte de ses déboires. Car après tout, ce n’est pas la fin du monde… On apprend que c’est avec toute sa famille qu’il planifiait de partir, s’encombrant dans une fuite délicate de tous bagages transportés au coeur de la nuit silencieuse par son personnel de maison chargé de colis, gros butin de ses deux ans et demi de pouvoir à la tête du Niger, avant que ne coule le pétrole de Koulélé. Il tentait de sortir avec des quantités importantes d’or, d’argent et de frics en CFA et en devises étrangères. Ah, que c’est bon d’être président même en si peu de temps. Et dire qu’on est à la tête de l’un des pays les plus pauvres du monde ! On comprend maintenant pourquoi, résistant à partir, ceux qui y accèdent, ne partent que sous la menace des armes, refusant de respecter les dispositions constitutionnelles. Comment, en si peu de temps, Bazoum peut-il justifier l’acquisition de ces métaux précieux : l’or et l’argent ? En cinq ans, avec le pétrole qui vient, qu’allait-il constituer comme fortune ? Mais le problème de Bazoum n’est pas que là.
Espionnage et connexion dangereuse avec la France
Dans ce que le Procureur a pu dire de ce qui est aujourd’hui connu par les enquêtes menées autour de la tentative d’évasion de Mohamed Bazoum, l’on apprend que dans sa détention gentille au palais où le gardaient les militaires, en « grand » flic, il travaillait pour espérer trouver le moment de régler, par son ingéniosité, son problème, et ce quand la CEDEAO ne semble pas être bien inspirée pour mieux le réussir. C’est ainsi que l’on apprend qu’il fournissait à la France des informations précieuses sur son lieu de détention, le palais présidentiel, afin de donner à ses libérateurs, les pistes stratégiques qui peuvent faciliter une intervention en vue de sa libération délicate, n’est-ce pas Général Toumba ? On aurait filmer le palais à cette fin pour envoyer des images à la France qui devra peaufiner l’intervention envisagée, donnant ainsi à un « ennemi » des informations sur le palais que personne, s’il avait été un patriote, ne saurait donner à un autre pays. On image que toutes les informations, de la configuration architecturale et dispositif sécuritaire du bâtiment, sont données à Emmanuel Macron, le gendarme qui devrait conduire les opérations qui devraient le libérer, après qu’il ait tenu, à l’Elysée un conseil de sécurité sur le Niger.
Pour la communication du président déchu, le Procureur parle également de plusieurs puces Airtel et d’une dizaine de téléphones portables détruits avec lesquels, on imagine, il gérait sa communication avec l’extérieur. Utilisés une seule fois, on peut comprendre qu’il s’agit d’un moyen « de brouiller des pistes » ainsi que l’analyse du Procureur le précise. On pourra d’ailleurs comprendre que tout porte à croire que Bazoum est réellement un aguerri des renseignements et pourrait créditer la thèse selon laquelle il travaillerait depuis de longues années au service des renseignements français auxquels il pourrait rester toujours en connexion. Un président d’un pays souverain peut-il faire ça à son pays, en donnant des informations aussi précieuses à un autre ? Une part de l’accusation de haute trahison pourrait trouver là sa justification.
Des complicités révélées dans le plan d’exfiltration
On aura compris que Bazoum, ne pouvait pas lui, tout seul, en ne misant que sur la France, mettre à exécution un tel plan sans bénéficier de quelques complicités autour de lui, et dans le pays notamment. L’on a ainsi appris que quelques 68 millions de francs CFA et de fortes sommes en devises étrangères ont été saisies sur certains membres de la garde présidentielle et d’anciens membres de la garde rapprochée du président déchu, sans qu’on ne sache si c’est le prix de leur rôle dans l’opération ou s’ils aidaient à faire sortir le pognon compartimenté pour ne pas en avoir trop sur les mains, le moment de sortir, sachant qu’on peut être pris la main dans le sac. Des arrestations ont donc été opérées dans les rangs de ceux qui participaient à l’opération, prêtant main forte à Bazoum pour quitter le Niger sans avoir soldé ses comptes avec la Justice nigérienne. Un certain Ben, membre de la garde rapprochée de Bazoum présenté comme le cerveau de la mission, est d’ores et déjà entre les mains des autorités judiciaires. Avec lui, l’on apprend que 23 personnes, civiles et militaires, ont été interpellées dans cette affaire, continuant à subir l’interrogatoire qui permettra de creuser davantage l’affaire pour en saisir toute la profondeur, « chacun [devrant] répondre de son acte », précise le Parquet. Le bateau de Bazoum, chavire, envahi par les eaux. Et il n’y a plus de sauveteur à portée de main aujourd’hui, l’on parle de calendrier de transition pour sauver le Niger.
Et les Nigériens attendent davantage….
Les Nigériens sont fiers d’apprendre qu’ils seront régulièrement informés sur cette affaire, grave il est vrai, au fil de l’évolution du dossier, mais pour autant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt : il y a encore de nombreux autres dossiers sur lesquels les Nigériens attendent depuis des années d’avoir des lumières. Il s’agit De l’affaire de don de riz pakistanais, de l’Uranium-Gate, du hangar de l’avion présidentiel facturé à quelques 7 milliards sans qu’il n’ait de télécommande, le dispositif anti-missile qui devrait être posé sur le même avion, le sort du Mont Bagazam, etc.
Le Secrétaire général du Ministère de la Santé Publique, Dr. Ranaou Abaché, a animé hier dans l’après-midi, un point de presse relatif à la réouverture des frontières aériennes. En effet, face l’évolution favorable de la pandémie à coronavirus, le gouvernement a décidé de la réouverture de trois aéroports internationaux à savoir celui de Niamey ; Zinder et Agadez depuis le 1er Aout 2020. Ce point de presse vise essentiellement à l’informer l’opinion nationale et internationale par rapport aux mesures prises par le gouvernement et auxquelles d’ailleurs tous les voyageurs de départ du Niger et ceux d’arrivée sont tenus de respecter scrupuleusement.
A l’entame de ce point de presse, le secrétaire général du ministère de la Santé Publique Dr. Ranaou Abaché a précisé qu’à compter de la date de réouverture des frontières aériennes, un certain de directives sont applicables au niveau de ces trois aéroports (Niamey ; Zinder et Agadez). Ainsi, a-t-il expliqué, les voyageurs qui viennent d’arrivée au niveau de ces aéroports précités seront soumis de façon systématique au contrôle de la température et à la vérification de bulletin du test de la pandémie à coronavirus ou COVID-19 suivi d’une désinfection au gel hydro alcoolique. Si le voyageur présente une température supérieure ou égale à 38° ou des symptômes évoquant la pandémie à coronavirus, celui-ci sera soumis sans frais à un prélèvement à la PCR sur place à l’aéroport.
Dans un point de presse en date du vendredi 17 mars 2023, le BEN SNAD a tenu à apporter des précisions, dans l’optique d’éclairer davantage l’opinion nationale et internationale, sur la véracité des faits concernant le fameux dossier, de recrutement des spécialistes à la douane au centre d’une polémique ces derniers temps. Dès l’entame de cette sortie médiatique, le Secrétaire général du SNAD, Hamadou Tiékoura Daouda, a d’abord levé certaines équivoques autour du bien fondé de ce point de presse qui s’adresse à l’opinion qui veut réellement comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire de recrutement de spécialistes à la douane.
Pour rappel, l’ingénieuse initiative émane de l’ancien ministre des finances Hassoumi Massaoudou, et remonte en avril 2018. L’objectif de l’initiative à l’époque était de doter l’administration des douanes de cadres civils spécialisés dans les domaines de l’économétrie, de la statistique et de l’informatique. Louable au début selon le Secrétaire général du SNAD Hamadou Tiékoura Daouda, l’initiative a été malheureusement détournée de son objectif initial à l’épreuve des faits, donnant lieu à un concours de recrutement d’agents des Douanes, au profil et CV, le plus souvent taillés sur mesure, par certains responsables du ministère des finances. Le BEN SNAD précise d’ailleurs, dans son point de presse, que tout recrutement au sein du corps des Douanes doit obéir aux conditions d’accès, conformément à la loi portant statut autonome du personnel des cadres des douanes. Alors où est le problème et qui cela va déranger ?
Mais malgré tout, les responsables du ministère de tutelle ont continué en organisant le concours. Une occasion pour le SNAD, de saisir la juridiction administrative pour annulation, mais sans succès. Le même exercice n’aura aucun effet au ministère des finances et à la primature. Finalement c’est avec la HALCIA que la situation va évoluer. Après ses multiples investigations, la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les infractions Assimilées (HALCIA), produit un rapport qui prend en compte les préoccupations du SNAD, et formule des recommandations dont l’annulation du concours direct de recrutement, qui viole le statut autonome du personnel des cadres des douanes.
« Mais en juillet 2021, le dossier change de tournure avec la décision du conseil d’état, qui annule l’arrêté d’abrogation du ministre des finances Mamadou DIOP. Une décision exploitée à dessein par certaines personnes ». Cependant, le SNAD se garde de commenter une décision de justice, mais se cramponne sur les faits, clamant haut et fort, qu’il y’a bel et bien des irrégularités et violation de la loi dans le cas d’espèce.
Pour le SNAD, le Ministre des finances a beau décidé de poursuivre le processus en fermant les yeux sur la véracité des faits, le SNAD de son coté, continuera à s’insurger contre toute forme d’injustice, dans le cadre du recrutement des agents à la douane sur des fausses bases. Raison pour laquelle le SNAD vient de déposer un préavis de grève de deus jours, pour les Mercredi 22 et Jeudi 23 mars 2023, sur toute l’étendue du territoire national. Un préavis de grève pour protester contre selon eux, l’entreprise illégale du ministre des finances, tout en exigeant de lui le respect strict du cadre légal et réglementaire de l’administration des Douanes.
L'Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a tenu un point presse à son siège ce vendredi 18 mars 2021, pour présenter à la presse nationale et internationale un réseau de trafiquant de faux billets de banque en coupure de 10000 f CFA. C'est une saisie de dix-neuf (19) millions de franc CFA en faux billets qui a été opérée par l'antenne départementale OCRTIS de Gaya. au cours d’un coup de filet réalisé le jeudi dernier. Une opération qui a permis après investigation, l'interpellation de deux individus de nationalité nigérienne dont un employé d'une banque de la place.
Selon la responsable du service de l'information et des relations publiques de l'OCRTIS la commissaire de police Nana Aichatou Ousmane Bako, tout est parti d'une information sur un colis suspect en provenance du Bénin voisin à destination de Niamey dans un bus d'une compagnie de transport voyageurs.
A l'arrivée du bus, a indiqué Commissaire Nana Aichatou, la fouille du colis a permis de découvrir 1.900 faux billets de banque en coupure de 10.000, soit 19.000.000 de francs CFA.
Au commissaire Nana Aichatou d'ajouter « La suite des investigations menées à Niamey par l'OCRTIS a permis d'interpeller deux individus de nationalité nigérienne dont un employé d'une banque de la place et un agent d'une société publique d'expédition. La fouille à corps effectuée sur l'employé de banque a permis de découvrir un chèque de dix millions de francs CFA ».
Cette saisie vient s'ajouter à celle de cinq millions de faux billets de banque en coupure de cinq mille francs CFA opérée il y'a quelques semaines par les agents de cette unité suivant le même itinéraire et le même mode opératoire à poursuivi la commissaire.
Cette cérémonie a été une occasion pour l'OCRTIS à par la voix de la responsable de l'information et des relations publiques de lancer un appel à l'endroit de la population, « cette forme de criminalité qui se développe constitue une menace grave à l'économie nationale. C'est pourquoi, l'OCRTIS rappelle à la population à davantage de vigilance et de collaboration avec les forces de défense et de sécurité ».
C’est l’un des premiers leaders qui soutient la Mouvance présidentielle à prendre son courage à deux mains pour dénoncer les dénis de droits en cours sous le ciel de la Renaissance. Lors d’un point de presse, samedi dernier au siège de son parti, le président du Parti pour la justice et la démocratie (PJD-Hakika) n’a pas caché son désaccord avec ce qui se passe dans le pays. L’arrestation et la mise sous mandat dépôt du journaliste Baba Alpha du groupe de presse Bonferey et de l’acteur de la société civile Maïkoul Zodi sont les éléments déclencheurs de la colère de Mahamane Hamissou. « Ils sont arrêtés pour leurs opinions, ils sont arrêtés parce qu’ils sont critiques vis-à-vis du régime. Voilà, l’esprit malsain de la chose. C’est ça qui nous dérange, nous, en tant que parti politique qui défend la Justice »s’emporte le président du PJD-Hakika.
Candidat au premier tour des présidentielles de 2016, au second tour, Mahamane Hamissou est l’un des premiers soutiens du Président Issoufou dont il est devenu d’ailleurs le conseiller. Qu’il élève la voix aujourd’hui est une preuve incontestable de courage politique pendant que ses aînés en politique comme Moussa Moumouni Djermakoye, Cheffou Amadou, Hamid Algabit et Seïni Oumarou continuent de garder le silence malgré la descente aux enfers dans laquelle se trouve le pays.
Le ministre de l’Élevage, Porte-Parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri, a animé, hier en fin d’après midi à Niamey, un point de presse relatif à la présence des ressortissants nigériens s’adonnant à la mendicité dans les rues de Dakar, la capitale sénégalaise. Ce point de presse du Porte-parole du gouvernement fait suite à une réunion tenue plus tôt dans la matinée au Palais de la Présidence de la République au cours de laquelle, le gouvernement, sur instruction du Chef de l’Etat, a pris un certain nombre de mesures pour faire face à cette situation.
L’intégralité du communiqué rendu public par le gouvernement.
«Le gouvernement de la République du Niger a appris avec stupéfaction la présence dans les rues de Dakar au Sénégal de plusieurs centaines de ressortissants Nigériens s'adonnant à la mendicité. La présence de ces personnes dans des contrées aussi lointaines n'a aucun rapport avec la situation d'insécurité liée au terrorisme ou au déficit alimentaire. Il s'agit d'un trafic illicite de migrants et de la traite de personnes organisées par des groupes criminels en direction de certains pays voisins et même au-delà.
Le gouvernement déplore cette pratique qui jure avec nos valeurs sociales, religieuses et interdite par les lois et règlements de la République. C'est pourquoi des instructions ont été données aux services compétents en vue d'évaluer la situation sur place en rapport avec les Autorités Sénégalaises et de prendre les mesures appropriées. Le gouvernement remercie les Autorités de la République sœur du Sénégal pour leur bonne collaboration et les dispositions prises en vue du regroupement de ces personnes dans des sites sécurisés en attendant leur prise en charge de façon conséquente.
Au-delà des mesures immédiates prises, des instructions fermes ont été données par les plus Hautes Autorités à tous les démembrements de l'Etat concernés en vue de prendre toutes les dispositions nécessaires et utiles pour démanteler ces réseaux criminels et endiguer ce fléau».
Depuis bientôt six (6) semaines, toute l’attention des citoyennes et citoyens de notre pays, et particulièrement des organisations de la société civile, est tournée vers l’Assemblée nationale où va se décider le sort du projet de loi de finances 2018 soumis par le gouvernement; un projet dont l’une des principales caractéristiques est de comporter toute une batterie de mesures à caractère fiscal et administratif susceptibles d’affecter sérieusement la situation, déjà difficile, des ménages nigériens.
En effet, le gouvernement nigérien envisage, à travers ce projet de loi de finances, d’accentuer la pression fiscale sur les couches défavorisées de la population, tout en accordant des cadeaux fiscaux inacceptables à certaines catégories de contribuables, notamment les compagnies de téléphonie et les marketteurs et promoteurs indépendants du secteur des hydrocarbures. Les mesures à caractère fiscal contenues dans ce projet et affectant les couches populaires, concernent notamment :
1-la création d’une taxe d’habitation que devront désormais acquitter toutes les personnes disposant d’un compteur relié au réseau d’électricité ou d’un système autonome d’énergie électrique, qu’elles soient propriétaires des maisons, simples locataires ou de personnes y habitant à titre gratuit;
2- le rehaussement du taux de l’Impôt Synthétique de 2 à 5% pour les activités commerciales et de 3 à 7% pour les prestations de service, assorti de la fixation de minima de 60 000F pour le commerce et 80 000F pour les prestations de service ;
Le président du Comité d’organisation de la fête tournante du 18 décembre à Diffa ou ‘’Diffa N’glaa’’, M. Abdou Lawan Marouma, a animé un point de presse, le samedi 27 novembre, sur les préparatifs de cet évènement qui aura lieu du 13 au 18 décembre prochain. Ainsi, deux semaines avant le début des festivités et après une visite de plusieurs jours dans la région, M. Marouma a rencontré les médias pour annoncer à l’opinion que toutes les dispositions permettant la tenue des différentes manifestations sont prises et que tout est fin prêt pour que Diffa accueille cette fête de célébration du 63ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger.
S’adressant à la presse, le président Marouma a indiqué que l’objet du présent point de presse est de ‘‘faire le point, et à travers vous, à l’ensemble de la nation, et au monde entier, sur l’état d’avancement des préparatifs pour l’organisation des festivités entrant dans le cadre de la fête commémorative du 18 décembre, marquant le 63ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger’’. Le président du comité d’organisation de Diffa N’glaa a d’abord déclaré que cet évènement a été reporté pour plusieurs raisons évidentes (chantiers non achevés, sécurité, élections). «Cette année, les festivités auront bel et bien lieu dans la capitale du Manga, sur décision du Président de la République Mohamed Bazoum. Tout est fin prêt pour la tenue de cette fête et dans les meilleures conditions et dimensions que les fêtes précédentes. Toutes les dispositions sont prises pour l'accueil et le bon déroulement des festivités», a annoncé Abdou Lawan Marouma.
Selon lui, la mobilisation de la population de Diffa répondra à l'attente des Nigériens. Au président du comité d’organisation d’assurer que ‘’toutes les dispositions permettant la tenue des différentes manifestations culturelles et sportives ainsi que le grand défilé civil et militaire ont été prises et la fête sera très belle’’. «Les différentes infrastructures sont terminées et l'autre fierté est la piste de l'aéroport qui peut également accueillir tous types d'avion», a-t-il ajouté. La fantasia prévue pour cette circonstance. «Les festivaliers auront ainsi l'occasion de découvrir la richesse culturelle depuis l’époque du l’empire du Kanem-Bornou, jusqu’à nos jours», a-t-il promis.
Ainsi, à la suite de Dosso-Sogha, Maradi Koliya, Agadez-Sokni, Tahoua-Sakola, Zinder-Saboua et Tillabéri-Tchandalo, Diffa, après le report, aura aussi sa fête sous le nom de Diffa N’Glaa. Le lancement officiel des festivités de Diffa N’Glaa aura lieu le 13 décembre 2021, sous la présidence du Premier Ministre, M. Ouhoumoudou Mahamadou à Diffa.
Avec le mois de mars qui commence, nous entrons de plain pied dans la période caniculaire ; un moment que redoute presque tous les Nigériens. En effet la forte chaleur peut atteindre jusqu'à 45° à l'ombre. De faite, la question qui se pose est de s'avoir comment s'adapter à la situation. Un climatiseur ? Un ventilateur ? Tout cela est question de moyen financiers. Le plus gênant, c'est que la Nigelec a renoué avec son cycle de coupure intempestive. Plus d'une fois la société nationale a imputé ses coupures à la centrale du Nigeria. Devons nous continuer à nous plaindre de nos voisins alors que nous avons deux atouts important dans ce domaine. Le premier c'est l'énergie solaire dont Dieu nous a gratifié amplement. Et depuis le professeure Abdou Moumouni nous avons dompté cette énergie. Malheureusement nous n'en avons fait qu'un petit usage ; alors que des pays comme le Sénégal et le Maroc recherchent leur indépendance énergétique en la matière. Le second atout c'est évidement l'uranium. Avec la présence de la HANEA (Haute autorité nigérienne à l'énergie atomique), nous avons désormais la possibilité de nous informer d'avantage sur la possibilité de création d'une centrale nucléaire pacifique.
Décidément, l’acteur de la société civile, M. Sirajo Issa a un faible pour les locaux de la Police Judiciaire de Niamey. Après son interpellation en juin 2016, le revoilà à la ‘’cuisine’’ en ce mois d’août pour affaire le concernant.
Pour quel motif l’acteur de la société civile Sirajo Issa est-il dans les locaux de la Police Judiciaire de Niamey en ce dimanche 27 août 2017 ? Ce qui est sûr, sa présence en ce lieu n’est nullement une visite de courtoisie. En attendant d’avoir des précisions sur la raison ou les raisons de cette interpellation et l’identité du plaignant, selon des sources concordantes, cette affaire aurait un lien avec la polémique en cours au sujet de la date de la célébration de la fête de Tabaski. Cette date est objet de controverses depuis la décision du Conseil Islamique du Niger qui a fixé ladite célébration pour le samedi 2 septembre prochain. Justement, dans cette polémique, on attribue un enregistrement audio à l’acteur de la société civile Sirajo Issa, qui citant un uléma, affirme que derrière la décision prise par le Conseil Islamique du Niger relativement à la date de la célébration de la fête de Tabaski se cacherait des motivations occultes, politiques et pécuniaires.
Depuis quelques jours, une polémique enfle, portée par la presse et les médias sociaux sur l’héritage de feu Mamane Abou. Entrepreneur de rigueur qui a, à force d’intelligence et d’initiatives, fondé discrètement, un riche patrimoine qui fait aujourd’hui, la convoitise de bien de personnes, Mamane Abou est aussi un homme politique très discret, peu connu du grand public quand même très engagé politiquement dans le parti de Bazoum Mohamed. Son image, pour les Nigériens qui peuvent le reconnaitre, vient de la conférence nationale où il a joué un rôle de premier plan, notamment à travers la Commission Crimes et abus qu’il avait dirigée.
Mais voilà que décédé depuis de longs mois, son nom refait surface, et l’on n’arrête pas de parler de lui, et notamment de l’héritage, de celui qui en peut avoir droit, de celui à qui on doit, et parce que ses enfants reconnus sont encore mineurs, confier, jusqu’à leur majorité, le riche héritage qu’il laisse. La fortune est immense et on comprend bien d’appétits autour de cet héritage pour lequel, on tombe jusque dans l’ignominieux dévoilement de la vie intime d’un homme, parlant de ce qu’il ne puisse pas, non sans contradiction, procréer pour dénier à des enfants reconnus par un père, une paternité et un héritage alors même qu’au même moment, l’on peut entendre qu’il aurait, dans la même veine du déshonneur qu’on fait à la mémoire du défunt, conçu un autre enfant hors mariage. Voilà donc où notre société est arrivée : pour l’argent, nous sommes capables de toutes les vilenies, jusqu’à offenser la mémoire de nos morts auxquels nous devons, pour le repos de leur âme, un respect surtout quand l’homme dont on parle, reste cet homme humble, incapable d’ostentation malgré la fortune sur laquelle il trône. Les Nigériens connaissent les maisons de tous les hommes riches, ou devenus riches, mais qui peut aujourd’hui dire, dans quel quartier il vivait, à quoi peut ressembler sa maison ? Personne. Le frère et le père décédé n’ont point besoin de cette mauvaise publicité qu’on est en train de lui faire et dans laquelle, sa famille, elle-même, peut rentrer pour demander, semble-t-il, un test ADN pour corroborer une paternité qu’elle dit aujourd’hui douteuse. Peut-on, exposer son mort jusqu’à un tel point ?
Or la question, aujourd’hui, est de se demander si du vivant du père, du frère, cette famille et ce frère dont parle beaucoup la presse, pouvaient avoir le courage de poser le problème dans les mêmes termes, pour lui faire croire qu’ils le font parce qu’ils voudraient de son bien, contestant en face de lui la paternité des enfants qu’il reconnaissait, on imagine, en toute responsabilité ? Sans doute qu’une cérémonie de baptême avait été organisée pour la naissance de ces enfants et on l’imagine richement, et cette famille, à ce qu’on sache, à l’époque, n’a jamais boudé l’événement pour avoir aujourd’hui le comportement qui souille la mémoire du défunt frère. En l’espèce d’ailleurs, le plus important est, et devant le juge, que la reconnaissance parentale qui, officiellement, devant la famille et devant les institutions de l’Etat, fait porter son NOM à ces enfants, et mieux, sous un régime matrimonial ? Qui a donc à redire ?
Débat malsain… Le débat est malsain et inconvenant au contexte. Depuis quelques années, il n’est que déplorable de constater qu’il y a trop de méchancetés dans notre société où les intimités et des problèmes de familles sont exposés dans la rue, dans l’espace public, presque instrumentalisés ou à des fins politiques ou à des fins de succession. Dans ce qui se dit aujourd’hui autour de la succession de Feu Maman Abou, trois questions nous paraissent importantes : un autre, ou une famille après que l’intéressé ait reconnu les enfants, peut-il être fondé en droit – et pour quel intérêt – à remettre à cause la paternité reconnue par le père de ces enfants ? Quelles relations, cette famille, par un tel comportement, crée entre elle et ces enfants ? Dès lors, quelle garantie de sécurité une telle famille peut-elle donner à l’héritage « gardé » jusqu’à la majorité des enfants et notamment lorsqu’elle peut déjà penser que les enfants ne sont pas les siens et donc de la famille, et qu’elle peut même avoir la hardiesse de le contester ? Ce débat n’a pas lieu d’être, pour l’image de la famille, pour le repos de l’âme du défunt, pour l’avenir des enfants. L’affaire, ainsi qu’on peut le voir, est très sérieuse et dénote de la crise morale dans laquelle notre société est en train de tomber, à perdre le sens de l’humain, de la morale sociale pour ne fonctionner que sous le contrôle du matériel, de l’argent. Il n’est donc que légitime qu’une femme même divorcée, se battent pour ces enfants car, nulle part, l’on ne peut entendre qu’elle réclame l’héritage pour elle-même. Qui peut d’ailleurs aimer plus qu’une mère des enfants ? Ceux qui s’agitent autour de l’héritage, peuvent-ils mieux se soucier de ces enfants et de leur héritage surtout quand ils sont dans cette démarche de leur denier le droit successoral ?
Peut-être, pour des raisons que tout le monde sait, on évite dans cette affaire la procédure islamique qui posera des questions qui peuvent bien embarrasser des protagonistes du différend. Dès lors, dans ce dossier, seul le droit cartésien, moderne, peut régler le problème. La conscience du juge, dans la rigueur de ce que dit la science du Droit, peut mieux élucider ce qui est en train de devenir un drame familial. Et le juge, ne jugera que de l’intérêt des enfants qui ne doivent pas être spoliés pour régler le problème autour de ce qui garantit la sécurisation de leur héritage et ce jusqu’à ce que, le prenant sur leur conscience et sur leur responsabilité, la famille leur retire un NOM, leur déniant une paternité et ensuite un héritage convoité.
Mais pour le moment, en se comportant de cette manière, la famille pourrait montrer au Juge qu’il a des raisons de douter pour ne pas faire trop confiance. Religieusement, dès que quelqu’un meurt, personne ne touche plus à ses biens jusqu’à ce que, par les procédures consacrées, son héritage soit fait. Il ne faut donc pas déroger à cette règle. Et pour nous enrichir, compter sur nous-mêmes, sur nos efforts, pas sur la mort d’un autre. Laissons nos morts dormir en paix !
Depuis l’annonce du gouvernement, par la voix de son ministre du Commerce, de la hausse du prix du gasoil, que d’agitations peut-on observer ici et là dans le pays ; des voix indignées qui crient leur incompréhension, leurs colères lorsqu’un parti socialiste peut tant manquer de compassion pour un peuple qui souffre et qui gémit au coeur de l’étau de mille et un problèmes pour lesquels son socialisme n’a pas de réponses, laissant les populations patauger dans la galère et le désespoir. Pourquoi ces hommes, prétendument de Gauche, peuvent-ils tant manquer de coeur à écouter les colères, à comprendre les cris de douleurs des hommes, à entendre les besoins de vie de populations que leur politique condamne à l’enfer de leur mal gouvernance ? Pourtant, ce PNDS qui gouverne depuis plus de dix ans pouvait comprendre que l’accalmie fragile qui lui fait croire que son peuple a abdiqué et a renoncé à ses luttes, n’est qu’un signe trompeur qui cache mal les malaises et les douleurs que son socialisme contrefait vient allumer dans le corps social que la pénibilité de la vie violente et rabaisse pour le déshabiller presque de son humanité. Au Niger, depuis dix ans, les hommes ne sont plus des hommes ; ils sont réduits à une inhumanité qui les rabaisse au rang d’instruments aux mains d’un socialisme prédateur qui pouvait avertir sur sa nature, sans qu’on ne le sache, depuis que, pour se représenter sur le champ politique, la symbolisation animale, léonine – Zaki – lui permettait de s’affirmer sur l’échiquier pour incarner les méchancetés et la nature prédatrice de la bête.
Pour les Nigériens, il est clair que l’on ne saurait s’attendre à mieux de la part de ces hommes, de ces socialistes de pacotilles qu’un certain hasard de l’histoire et une cruauté du destin imposent aux Nigériens, se lamentant tous les jours, sans que jamais, leur pouvoir ne daigne entendre les cris de coeur de populations dont ils prétendent porter la légitimité et la confiance pour gouverner et répondre à leurs attentes. Cela fait des années que par la gouvernance des socialistes faite de mépris à l’endroit du peuple, les colères se sont tassées, que les rancoeurs se sont accumulées sans que jamais, des socialistes gonflés de vanité ne puissent comprendre l’urgence à apaiser pour soigner les douleurs endurées pendant des années. Peuvent-ils avoir cru qu’ils avaient ainsi réussi à mettre à genoux les Nigériens pour se jouer tant de leur vie, de la fierté dont ils se revendiquent ?
La goutte d’eau qui fait déborder le vase ?
Alors qu’il y a pire dans le Niger actuel avec ces injustices et ces impunités, avec ces détournements massifs, avec cette corruption à grande échelle, presque industrialisée, avec ces enrichissements illicites outrageants qui ne peuvent plus permettre à un peuple si triste de se réveiller et de se battre, il a fallu de peu pour que les citoyens et certains leaders d’organisation syndicales et de la société civile lèvent le ton et la tête, pour crier leur ras-le-bol, exprimant des colères légitimes, largement partagées dans une société désormais fondées sur l’injustice et l’ostracisme. Avec la nouvelle brutale dans une société où chaque matin, le pouvoir d’achat du Nigérien prend un grand coup du fait de la hausse incontrôlée des prix sur les marchés, on ne peut que comprendre la vie difficile des populations vivant dans la tourmente de l’insécurité, d’une pauvreté endémique que des campagnes agricoles aléatoires sont venues aggraver. Quel produit, depuis l’arrivée au pouvoir de Bazoum Mohamed n’a pas connu un renchérissement de son prix sur les marchés ? Du riz à toutes les autres céréales de grande consommation dans le contexte nigérien en passant par le sucre, l’huile, les légumes et tous les autres produits qui rentrent dans la consommation courante, tout a connu une hausse, et jamais les mesures annoncées par le gouvernement pour y faire face n’ont eu d’impact même lorsqu’elles ont été mises en oeuvre. L’électricité et l’eau, depuis Issoufou avaient également connu des hausses à travers des lois de finances décriées et une taxation, une fiscalité qui ont éprouvé la qualité de vie des Nigériens de laquelle le socialisme nigérien s’en fout. L’ITN, puis d’autres syndicats, et regroupements de commerçants et de transporteurs, après un nouvel mouvement en gestation depuis une époque – le M62 – et des acteurs de la société civile du pays ont donné de la voix, mêlant leurs colères à celles plus vives du citoyen lambda qui ne sait plus où mettre de la tête depuis qu’il peut comprendre qu’il ne saurait compter sur un socialisme de cet acabit pour améliorer ses conditions d’existence que onze années d’amateurisme socialiste ont ruinées et dégradées. Les Nigériens, après Issoufou, pendant dix ans, et depuis plus d’un an, avec Bazoum Mohamed ont fini par comprendre que le « changement » prôné par ses nouveaux discours n’est qu’un leurre et que les deux, parce que peut-être faits du même bois socialiste, ne devraient pas être si différents. Le deuxième pourrait seulement comprendre les fragilités de son pouvoir pour surfer sur ces espiègleries qui lui permettent de tromper sur son agenda, en donnant justement l’impression qu’il est acquis au changement. Après plus d’un an, les Nigériens ne voient rien venir de cette Renaissance acte III qui ressemblerait à un changement, à un vent nouveau, frais, qui soufflerait sur le pays et ses blessures. Las d’attente, les Nigériens ne croient plus au nouveau pouvoir et à ses paroles, et depuis qu’ils ont commencé à douter, à la suite de sa première année d’inertie et de surplace, d’impuissance et de doute, ils n’expriment aujourd’hui que de l’indifférence face à ses discours démagogiques. Et il y a de quoi car ce PNDS, depuis qu’il vint au pouvoir n’a excellé que dans la parole, pouvant croire que ses discours seuls peuvent lui permettre d’arranger la perception de sa gouvernance auprès des Nigériens qu’il peut croire incapables de jugement. Ainsi, Issoufou – comme Bazoum aujourd’hui marchant dans ses pas avec aussi ses écrits placardés dans la ville – pouvait avec cette phrase magique, « Promesses tenues » peu vraie portée sur des posters géants dans la ville, faire croire que c’est le peuple, non lui-même trop fier de lui-même, qui pouvait aimer tant se flatter de paroles qui ne sont que des vues de son esprit, donnant l’illusion d’avoir répondu aux attentes des Nigériens. Si, jouant plus avec autorité, sinon avec autoritarisme et dans le mépris de ce que peuvent penser les Nigériens de la gestion de leur pays, pour tout faire dans le forcing, Bazoum, peut, lui, avoir une démarche différente, prenant ses décisions unilatéralement, pour vouloir ensuite les faire passer en jouant sur des parodies de concertation et on peut alors entendre des éditorialistes réduits souvent au griotisme intéressé, crier que l’homme est différent et qu’il sait mieux parler aux autres acteurs qu’il a en face de lui. En vérité, il n’en est rien et, il le sait, du reste. Ceux qui sont allés à son invitation – en tout cas pour ceux qui ont eu la gentillesse d’y répondre car certains ne l’ont pas jugé nécessaire - il ne s’agit pas de négociations ouvertes mais juste d’une séance d’explication pour faire endosser à tous, une décision à tout le moins irrévocable dans l’entendement des princes roses, mais inacceptables pour les autres. Dès lors, il est impossible avec un tel esprit, comme il en a toujours été ainsi dans les différends que les socialistes ont à chaque fois à gérer avec les Nigériens, de trouver le moindre compromis sur des sujets qui divisent.
Attention à la main manipulatrice…
Dans la gestion de tels problèmes, le PNDS, fidèle à ses stratégies, joue sur trois paliers. Le premier consiste à miser sur la division, en tentant de faire croire que ceux qui protestent sont acquis à la cause d’un camp politique et cette stratégie a souvent payé car, après avoir diabolisé certains camps politiques, il est arrivé que souvent, personne, même lorsque le combat est noble et justifié, ne peuvent pas s’engager à ses côtés de peur d’être marginalisés, voire stigmatisés ; attitude pourtant dangereuse pour la cohésion sociale d’un pays que le socialisme a fragilisé. L’autre stratégie consiste à instrumentaliser des acteurs supposés être de la société civile et des syndicats, pour les pousser à contester la démarche des autres, parlant sans qu’on ne les entende, du nonfondé des luttes engagées contre le pouvoir, contre leur pouvoir. Or, aujourd’hui, quand on écoute les réseaux sociaux, on se rend compte que bien de personnes commencent à comprendre qu’on les a bernés, notamment avec ces voix qui viendraient du fief des Roses et qui disent aujourd’hui toutes leurs déceptions et leurs remords. La dernière stratégie est dans l’ADN même du socialiste nigériens, elle est de tenter de corrompre certains acteurs pour les « démobiliser », ou même pour les opposer à leurs camarades engagés dans la lutte.
Des voix qui rassurent…. On peut enfin apprendre que des acteurs ont compris tout cela et se disent prêts à tout endosser, à tout assumer, à tout entendre et que jamais, face à cette lutte, ile ne baisseront pas les bras, convaincus de la noblesse de la cause qu’ils défendent et qui les mobilise, non pour un camp, ni pour un clan, mais pour le Niger, le seul intérêt qu’ils ont à défendre, s’il le faut, au prix de leur vie. On aura compris quand on peut entendre ce que peuvent continuer à dire certains acteurs, après les rounds de négociation autour de ministres puis autour du président de la République en personne, que sur ce point de la vie chère, du nouveau tarif du gasoil et de la présence militaire française, les acteurs en place ne peuvent plus s’entendre et qu’il y a entre les deux, un dialogue des sourds. On aura compris que les Nigériens ne sauront pas, ad vitam aeternam, continuer à endurer cette vie de merde, et qu’ils devront, pour leur dignité et pour leur pays, se battre comme d’autres peuples l’ont fait pour être fiers de leur histoire. Et ainsi que le disait, en d’autres temps l’actuel président, la vérité, sera une affaire de rapport de force à imposer. Ceux qui, aujourd’hui, prétendent avoir compris les explications du gouvernement, peuvent-ils demain, mobiliser les Nigériens autour de l’objet à savoir ces augmentations souvent irréfléchies qui leur compliquent la vie ? « La viande est là, le couteau aussi », alerte un adage populaire haoussa.
Demain, peut-être, chaque camp devra faire appel au peuple pour le mobiliser autour de son choix : gare à celui qu’on n’entendra pas dans le peuple !
« C’est Hama Amadou, l’artisan des faux qui circulent à propos de mes pièces d’étatcivil et c’est pourquoi il a fui le pays, car sachant qu’il sera arrêté », a déclaré en substance Bazoum au micro de la BBC. Selon, donc, Bazoum dont on s’interroge sur la véritable identité, tant son nom est sujet à caution, ce serait Hama Amadou, le chef de file de l’opposition et bête noire du Pnds Tarayya, qui aurait falsifié ses pièces d’état-civil. Pourtant, note un observateur proche des milieux du Pnds, Bazoum n’ignore pas d’où viennent ces flèches empoisonnées qui l’atteignent en plein coeur. Seulement, il ne peut pas ou ne veut pas affronter ces adversaires internes. Des gens qu’il connaît si bien pour avoir apprécié le degré de leur enthousiasme et de leur engagement à ses côtés depuis le début de cette aventure incroyable pour lui. De peur sûrement d’être écrasé comme Hassoumi Massoudou, il y a deux ans, Bazoum a choisi de faire profil bas et de jouer la carte, saugrenue mais peutêtre réaliste, de l’effacement, sans autre ambition que d’assurer la continuité d’une gouvernance pourtant jugée désastreuse à tous points de vue.
Hama Amadou, le souffre-douleur sur le dos duquel les barons du Pnds ont régulièrement cassé le sucre
D’autres sources soutiennent plutôt le contraire. Selon elles, Bazoum s’est tellement nourri d’illusions qu’il ne peut voir la poutre plantée dans ses yeux. Le candidat du Pnds serait-il à ce point ingénu pour ne pas reconnaître reconnaître ses véritables adversaires ? Pour ceux qui connaissent ce philosophe tranchant et plein d’intelligence, ce serait lui faire un mauvais procès, un très mauvais procès. Malgré tout, Bazoum est un soldat perdu. Incapable de reconnaître d’où viennent les coups qu’il subit depuis quelque temps ou impuissant face à ses adversaires internes, il s’embourbe dans des explications encore plus touffues que les pièces d’état-civil qu’on lui reproche d’avoir obtenues de façon frauduleuse ou cherche des poux sur le crâne d’un chauve. Dans cette logique, peut-il mieux trouver que Hama Amadou, le souffre-douleur sur le dos duquel les barons du Pnds ont régulièrement cassé le sucre. Bazoum
Bazoum n’a visiblement cure de toutes ces questions que les Nigériens se posent à propos de ses pièces d’état-civil Bazoum, qui s’est épanché sur l’affaire dans Jeune Afrique, sur BBC et sur Télé Sahel également, n’a point été en mesure de publier ses documents d’état-civil authentiques. Existent-ils réellement ? Sont-ils de vrais ou plutôt de vrais faux comme le soutiennent de très nombreux Nigériens ? Bazoum n’a visiblement cure de toutes ces questions que les Nigériens se posent. On l’interpelle régulièrement sur les réseaux sociaux et les organes de presse, mais il a préféré, comme il le souligne sur Télé Sahel, opposer à ces interpellations « le mépris du silence ». Il ne résout pas cependant la problématique à laquelle il fait face. La justice n’a pas encore dit son dernier mot.
Pour Bazoum, la question est l’affaire de quelques petites semaines qu’il va consacrer à la campagne. Une campagne qu’il a commencée très tôt, sans respecter la disposition de la loi qui l’interdit avant le démarrage légal. Il a d’ailleurs, pour en donner la preuve, repris son bâton de pèlerin. Hier, dimanche 29 novembre 2020, il s’est rendu à Kirtachi, dans le département de Kollo situé à une trentaine de kilomètres de Niamey. Son attitude, frappé d’une insolente assurance, pourrait lui jouer un sale tour. S’il a franchi le premier cap, avec la validation de sa candidature, il n’est pas hors d’un coup boomerang.
S’en prendre à Hama Amadou a-t-il profité à Bazoum face à ce problème judiciaire dans lequel il est tenu, quoi qu’il advienne, de prouver qu’il est né au Niger, de parents nigériens. Il n’est, donc, pas sorti de l’auberge. Son refus de relever la tête pour voir ses adversaires du moment est un grave handicap. Lorsqu’il ouvrira les yeux, peut-être sera-t-il trop tard.
Même si sa candidature est définitivement acceptée pour l’élection présidentielle, le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) Bazoum Mohamed ne va retrouver la paix d’esprit de sitôt. La polémique sur sa nationalité nigérienne va continuer à l’affecter pendant des longues années. Il va toujours se souvenir de ce grand déballage fait autour de ses pièces d’état civil et qui a permis à de nombreux Nigériens et observateurs étrangers de savoir qu’il dispose de plusieurs certificats de nationalités qu’il va jusqu’à «oublier» un qu’il a pourtant utilisé en 2016. Mais Bazoum Mohamed va surtout s’interroger sur ce silence troublant de ses «camarades » qui sont restés hors du débat sur sa nationalité. C’est sûr qu’il aurait souhaité entendre des personnes comme Foumakoye Gado, Hassoumi Massaoudou, Karidjo Mahamadou et peut-être le président de la République Mahamadou Issoufou affirmer, ne serait-ce qu’à travers un média quelconque, que lui Bazoum Mohamed est nigérien d’origine. Pour avoir vécu avec lui pendant plus d’une trentaine d’années, ces personnes allaient sans doute beaucoup contribuer à clore le débat sur cette affaire qui tourmente sans nul doute l’esprit de Bazoum Mohamed. Pourquoi aucune de ces personnes n’a encore jugé utile de s’inviter dans ce débat ? Même le président Mahamadou Issoufou qui a failli le faire à travers un de ses messages à la Nation s’est simplement borné à inviter les candidats aux élections à privilégier «le débat des programmes». Mais il n’est pas sans savoir que la question de nationalité nigérienne d’origine tire sa source de la Constitution, notamment l’article 47 de la loi fondamentale. C’est ce même article qui interdit à tout Président de la République de faire plus de deux mandats au pouvoir. Et cet article fait partie des articles de la Constitution qui ne sont pas susceptibles d’être révisés. Comment peut-on donc respecter scrupuleusement une partie de cet article (celle relative à la limitation des mandats présidentiels) et trouver anormal le débat sur l’autre partie du même article, à savoir celle relative à la condition de nationale nigérienne d’origine. Hamidou Bello
Par décret n°2023-402/ PRN/MI/D du 12 mai 2023, le Président de République, conformément à la loi n°2020-057 du novembre 2020 portant statut autonome du cadre de la Police nationale, a fait avancer au grade supérieur 153 fonctionnaires de la Police au titre de l’année 2020. Cette décision d’avancement semble provoquer des grincements de dents au sein de la Police nationale. Car, selon des sources crédibles, elle (la décision) met en exergue une certaine discrimination. Pour certains analystes, un choix discriminatoire des récipiendaires aurait été fait au détriment de ceux qui pourraient s’attendre à un avancement normal. Selon toujours nos sources, cette situation de favoritisme aurait poussé des fonctionnaires de la Police nationale à introduire un recours gracieux par voie hiérarchique. Dans le même temps, l’on dénonce des affectations arbitraires qui dénotent du non respect des grades. En tout cas, aujourd’hui, c’est la situation qui fait grand bruit au sein de la Police. Avec cette situation d’insécurité qui prévaut dans les villes et campagnes du Niger, le Président de la République se doit de corriger cette discrimination et de mettre les nigériens au même pied d’égalité. Cela, pour, qu’ensemble et dans le même élan d’engagement, l’insécurité soit combattue. Il y va de la sécurité des citoyens nigériens. Laboukoye
Images IllustrationsEn 2012, Abdou Labo, en sa qualité de ministre de l’Intérieur, signe la décision N° 275 MI / SP/ DAR/ DGPN/DRH du 21 novembre 2012 portant exclusion définitive de dix (10) élèves gardiens de la paix de l’Ecole nationale de police pour insuffisance de résultats. Depuis lors, il n’y a eu aucun bruit à propos. Du moins, jusqu’à ce que deux d’entre eux, des protégés d’un haut gradé de la police nationale, soient réintégrés dans le corps. Un acte qui a choqué plus d’un et qui a fait sortir les familles des huit autres exclus de leur résignation.
Gagnées par un sentiment d’injustice grave de la part d’un haut gradé de la police, les familles des huit élèves victimes de cette ségrégation semblent avoir l’impression qu’au Niger, sous le règne d’Issoufou Mahamadou, il faut avoir un bras long pour même prétendre servir l’Etat. Le fils du pauvre citoyen n’a qu’à se plaindre de la situation sociale de misère de ses parents. Aujourd’hui, cette affaire d’injustice refait surface dans le milieu de ce corps habillé où l’on évoque plein de cas venant toujours des mêmes personnes. Une injustice des plus frustrantes qui rappelle l’apartheid sud-africain. Des souvenirs douloureux pour l’humanité. C’est la preuve suffisante que des pratiques iniques ont cours dans notre pays. Toutes choses qui font dire aux Nigériens que, de mémoire d’homme, il n’ya jamais eu autant d’injustices que sous le règne d’Issoufou Mahamadou et ses thuriféraires. Des pratiques aux antipodes de la morale qui ont des conséquences préjudiciables à l’harmonie et à la quiétude sociale. Et lorsque ça vient d’un haut gradé de la police, l’inquiétude est encore plus grande.
La section du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara) de Maradi peine à retrouver son unité. Le bras de fer entre les deux camps antagoniques continue toujours, sans espoir d’une paix des braves.
La toute dernière tentative de réconciliation des deux camps antagoniques en date du dimanche 12 juin 2022 à Maradi n’a pas répondu aux attentes des militants de la section. Ne fut pas de la partie celui-là même qui n’ont d’yeux que les militants de la région, à savoir Moussa Maman Doutchi. Motif de cette absence, d’après un de ses proches, il n’aurait pas reçu d’invitation. Plus encore, nous confie ce même proche, la réunion préparatoire du forum dit de réconciliation locale amorcée sous l’égide du président Parti auquel il a participé n’a pas eu de suite. Jadi Adamou et sa suite aurait carrément opté d’en faire à leur tête, une fois le dos tourné de Seini Oumarou. Qui sème le vent récoltera la tempête, dit-on. Cet adage populaire va s’illustrer à nouveau. En somme, la réconciliation n’a pas eu lieu. Plutôt la rencontre de Maradi est venue empirer la situation, avec l’élection à la sauvette d’un secrétaire général pour la section, en violation flagrante des dispositions statutaires et règlementaires du MNSD Nassara. En effet, seule la conférence régionale de la section peut pouvoir à ce poste. Or, la rencontre de l’hôtel de ville de Maradi n’en est pas une puis que l’objet de sa convocation vise une réconciliation des deux groupes. Ce qui ne manque pas d’irriter au sein de la section MNSD de Maradi. Toutefois, à ce qu’il semble, Moussa Maman Doutchi a préféré prendre une altitude. Du moins, jusque-là, il n’y a pas eu de réaction de sa part allant dans le sens de contester la supercherie de ses adversaires. Faut-il croire qu’il a avalé la couleuvre ? L’un dans l’autre, ses partisans eux ne sont pas prêts de lâcher du lest. « Si le bureau politique national continue à regarder ce qui se passe sans rien faire, qu’il ne s’attende plus à des résultats flatteurs dans la région de Maradi lors des prochaines élections » ; Dixit Mani. L, militant MNSD Nassara du quartier Zaria de Maradi qui ne jure que par Moussa Maman Doutchi.
Le Conseil national de dialogue politique (CNDP) s’est réuni le vendredi 24 mars dernier en session extraordinaire pour la présidence du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, président dudit conseil. Cette session qui a vu la participation de toutes les composantes du CNDP (partis politique de la majorité, de l’opposition et des non affiliés) a été marqué par la sérénité des acteurs et l’unanimité autour des points en discussion. Un sursaut patriotique des leaders politiques qui conforte la place de leader régional du Niger en matière de dialogue politique permanent entre les acteurs.
Aujourd’hui, la qualité des reformes proposées par le comité ad hoc inclusif chargé de réfléchir sur le décret portant création du Conseil national de dialogue politique et de son règlement intérieur, permet au Niger de renforcer son image de havre de paix et de dialogue dans un Sahel meurtri par l’insécurité et les troubles politiques. Ce dénouement heureux, au-delà du respect de la parole donnée par tous les partis, démontre à suffisance qu’avec le dialogue et l’amour du pays, les leaders politiques sont capables de créer le consensus afin de garantir et de protéger l’intérêt supérieur de la Nation et de son peuple.
Le projet de décret de création du CNDP jette les bases d’un véritable dialogue permanent au sein de la classe politique nigérienne. Le texte révisé, pour rappel, a été écrit et adopté à un moment où l’opposition politique avait suspendu sa participation aux travaux du CNDP. Le nouveau texte amendé et adopté par les membres du conseil à la session extraordinaire du 24 mars dernier, a l’avantage de faire l’unanimité au sein de l’ensemble des composantes du CNDP. Il a l’avantage d’être rédigé par un comité inclusif et prend en compte les préoccupations de l’ensemble des composantes du CNDP.
Le CNDP a aussi modifié plusieurs articles de l’ancien règlement intérieur pour permettre une meilleure participation des membres à l’animation du conseil. A l’application du nouveau règlement intérieur, les réunions seront consacrées par un procès-verbal qui sera dûment signé par les représentants des différents groupes de partis politiques, de même que les convocations des sessions se feront après concertation avec tous les groupes. Mais, c’est la possibilité donnée aux partis politiques de demander la convocation d’une session extraordinaire du CNDP qui constitue la plus grande innovation dans le nouveau règlement intérieur. Il suffit juste aux demandeurs d’atteindre un pourcentage convenu pour que le président du CNDP convoque cette session extraordinaire.
En plus des projets de textes de création et de règlement intérieur examinés et adoptés par la session extraordinaire, le comité ad hoc chargé de la réécriture des textes fondamentaux a rédigé des recommandations qui permettront de replacer le consensus au centre des décisions du Conseil national de dialogue politique. La réorganisation du Secrétariat du CNDP, une des recommandations fortes proposées dans le rapport général, vise à le rendre plus efficace et surtout, lui permettre de produire instantanément les comptes rendus de réunion et les procès-verbaux. Ce qui favorise un rapport fidèle des actions du CNDP.
Une deuxième recommandation, adoptée elle aussi, prône la modification de la charte et du code électoral pour avoir une meilleure lisibilité du statut de partis politiques «non-affiliés». Elle permet de préciser les limites dans lesquelles un parti politique est considéré ‘’non-affilié’’. Elle permet aussi d’adresser certaines incohérences qui apparaissent dans la charte et dans le code électoral, notamment en ce qui concerne la comptabilité des partis politiques, leur financement et la déclaration des biens des responsables des partis politiques auprès de la Cour des Comptes.
Enfin, les membres du Conseil national de dialogue politique ont suggéré que le comité qui est chargé de réfléchir sur le financement et sur la subvention des partis politiques puisse également se pencher sur la révision de la charte et du code électoral. Les travaux de ce comité seront soumis au CNDP avant leur approbation par le gouvernement.
Une réunion de prise de contact a eu lieu hier entre le gouverneur de la région de Maradi, le contrôleur Général de Police Issoufou Mamane et les Directeurs régionaux et les coordonnateurs des projets et programmes. Cette première rencontre est centrée sur des directives principales du Conseil National pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Il s’agit de la sécurité, de la paix et la cohésion sociale, mais également de la gouvernance. « La paix est la base de tout développement. Nous connaissons la situation qui prévaut dans la région de Maradi qui est dominée par la criminalité transfrontalière organisée, qui elle-même est caractérisée par des attaques à mains armées, des enlèvements avec demande de rançons, des vols de bétail et des trafics de tout genre », a-t-il dit. C’est pourquoi, le gouverneur de Maradi a estimé que la tâche doit être rude pour les FDS, mais aussi pour tous les Directeurs régionaux et même la population en vue de faire de face à cette situation.
Pour ce qui est de la cohésion sociale, le gouverneur de la région de Maradi a affirmé que nous sommes tous des Nigériens au même pied d’égalité. « C’est pour cela j’en appelle à tous les Directeurs régionaux pour que tout le monde comprenne le sens de cette nouvelle dynamique qui nous appelle tous à la mobilisation générale, personne ne sera laissé en marge », a-t-il rassuré.
Un point aussi important qu’est la gouvernance a été évoquée par le Contrôleur Général de Police Issoufou Mamane. « En tant que fonctionnaires de l’Etat, nous sommes tous redevables vis-à-vis des populations, mais aussi de notre pays. Qui dit redevabilité, dit obligation de résultat, d’accomplir au moins la tâche pour laquelle nous sommes déployés sur le terrain », fait-il remarquer. Pour le gouverneur de Maradi, la question de gouvernance couvre deux aspects car il s’agit de restaurer l’autorité de l’Etat, mais aussi assurer la gestion des ressources de la région dans la rigueur et l’équité. « Nous allons retourner aux fondamentaux de l’administration », a-t-il prevenu.
Il a rassuré les cadres régionaux de Maradi de sa disponibilité, de jour comme de nuit et les a invité à ne pas hésiter à l’approcher en cas de nécessité. « Soyez des responsables de proximité, soyez à l’écoute des populations. Identifiez leurs besoins, apportez des solutions idoines » a-t-il conclu.
Quelques Directeurs régionaux sont intervenus, qui pour dresser la situation actuelle de leur secteur, qui pour un plaidoyer dans le cadre administratif.
Le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP-Jama’a) a commémoré, le dimanche 9 avril 2023 à Niamey, le 24ème anniversaire de l’assassinat du Président Ibrahim Maïnassara Baré, couplé au 26eme anniversaire dudit parti. Cette cérémonie placée sous les auspices du président du parti, Dr Hamid Algabit a été l’occasion pour les participants d’implorer Allah pour le repos de l’âme de l’illustre disparu, de rappeler ses qualités ainsi que l’héritage politique qu’il a laissé. Outre la mobilisation des militants et sympathisants de ce parti, on note également à ce double anniversaire, la présence des membres des partis amis, ceux de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) et de l’opposition venus témoigner leur compassion.
Le RDP a voulu cet évènement sobre célébré dans la modestie que requière le contexte du Ramadan et du deuil de l’illustre martyr de la patrie. Au-delà de la famille du défunt, les militants du RDP Jama’a et des alliés et amis de ce parti, cette commémoration interpelle tous les citoyens épris de paix et de justice. C’est pour cela que le Président du RDP Dr Hamid Algabit interpelle la communauté nationale pour un devoir de mémoire à l’endroit du Président Ibrahim Maïnassara Baré lâchement assassiné un vendredi 9 avril 1999 alors qu’il se rendait à INATES à la frontière du Mali pour inaugurer une nouvelle mosquée de vendredi.
Le Secrétaire général du Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès, M. Moussa Mahaman a exprimé l’engagement du RDP/Jama’a et de la famille de l’illustre disparu soutenus par des hommes et des femmes épris de paix et de justice à poursuivre le combat démocratique sous toutes ses formes pour la manifestation de la vérité et le jugement des auteurs et co-auteurs de cette barbarie qui dépasse l’entendement. C’est ainsi qu’il a exprimé sa gratitude au nom de l’ensemble des militants et du Président du parti à l’endroit de toutes les personnes physiques et morales qui ont bien voulu accompagner ce mouvement dans ce combat noble pour la mémoire d’un homme qui a tout donné pour son pays.
M. Moussa Mahaman a rappelé que pendant son bref séjour à la magistrature suprême du Niger, le Président Ibrahim Maïnassara Baré, s’était illustré par son engagement politique et sa détermination à faire de notre pays un havre de paix et de dignité notamment quand il initia des négociations serrées avec la COGEMA sur le secteur minier uranifère, projetait de vendre notre uranium au plus offrant nonobstant le monopole des occidentaux ; rétablissait les relations diplomatiques interrompues depuis 1992 avec la Chine populaire soit 10 jours avant son investiture ; joua un rôle d’avant-garde pour briser l’embargo occidental injuste contre la Libye ; condamna officiellement le bombardement par les Etats-Unis d’Amérique, de l’usine pharmaceutique d’Al Shifa au soudan ; se rendit à Cuba sous embargo malgré une mise en garde des USA. Entre autres valeurs morales de l’homme, il a cité sa simplicité quasi légendaire face à ses concitoyens.
Le Secrétaire général du RDP a exhorté les militants du parti à marquer la différence à travers le respect d’un certain nombre des valeurs. «Nous devrons faire la différence par l’appropriation effective par chaque militante et chaque militant des principes clés de notre parti à savoir l’engagement, la responsabilité, la loyauté, l’honnêteté, gages de notre triptyque : Paix, Travail et Justice ! Cette ambition légitime s’inscrit dans la nouvelle démarche de réorganisation profonde de notre parti dont la dynamique est insufflée depuis le dernier congrès», a-t-il rappelé.
Par ailleurs, le parti a réitéré son appartenance à la MRN et son soutien aux actions entreprises par le Président de la République notamment sa politique sécuritaire, éducative, l’indépendance énergétique à travers le projet Kandadji, le volet économique à travers le chantier du pipeline Niger-Benin. Le parti a aussi félicité la CENI pour sa détermination à organiser bientôt les élections de la diaspora, tout en exprimant sa compassion à l’endroit des familles des soldats tombés sur le champ d’honneur. Présents cette cérémonie, le représentant de la MRN, Pr Issoufou Katambé et celui de l’opposition, M. Abdoul Ramane Seydou ont salué la mémoire du Président Baré qu’ils qualifient d’honnête, sincère, humble et courageux qui restera longtemps gravé dans la mémoire des Nigériens du fait de son attitude responsable qui a convaincu l’opinion nationale voire internationale.
L'information fait la boucle dans les salons feutrés de la capitale et autres lieux de causerie des princes au pouvoir. Selon nos sources qui préfèrent pour l'heure garder l'anonymat, ''une révolution'' politique se prépare au sein du parti de Cheffou Amadou, ancien Premier ministre post-conférence nationale. Du reste, selon nos sources, des lieutenants de ce vieux routinier politique national se disent fatigués de son diktat et envisagent de l'évincer de la tête du RSD. Un séisme politique, qui va, sans doute, affaiblir le parti, au risque de le faire disparaitre de la scène politique nationale. Aux dires des mêmes sources, le temps des délices est presque terminé entre Cheffou Amadou et certains grands militants du parti. Les choses seraient d'ailleurs très avancées. Qui est derrière cette crise en gestation au sein du RSD Gaskiya ? C'est l'unique inconnue à laquelle Cheffou Amadou doit chercher de réponse. Car, en ce qui concerne le parti, sa désorganisation n'est qu'une question de jour.
Crac, Boum ! Le leader du parti Tarna, claqua la porte au MNR, et il se susurre que bientôt le parti Amin Amin de Ladan Tchiana, très déçu par ses amis roses, risquerait d’emboîter le pas au Docteur Houbeid. Pourquoi ?
La réponse est claire, logique pour tout bon observateur : les Roses, les Renaissants ne sont pas fidèles en « amitié », et Hama Amadou lui-même l’a réitéré depuis son exil : je regrette de m’être associé à de tels amis, qui dans la pratique, sont devenus de véritables malfaiteurs politiques et économiques. Faudrait-il alors parler d’alliances et de regrets ?
A la lumière des derniers événements politiques au Niger, à savoir la création du FPR (front patriotique et républicain), puis du FRDDR, des départs successifs du dir.cab.adj Ibrahim Yacouba, d’Amadou Boubacar Cissé (ABC) de la MRN, puis de la création du parti de Albadé Abouba (Jamhuriya), et enfin de l’arrivée surprise de Hama Amadou président du Moden Fa Lumana suivie manu militari de son incarcération, force est de donner aujourd’hui raison à la pensée de Raymond Aron, quand dans La Revue française de science politique, mettait en exergue cette palinodie entre « catégories dirigeantes » et « classes dirigeantes ». Dans le cadre des divorces politiques intervenus entre PNDS et Lumana, PNDS et UDR-Tabbat, MNSD-Jamhuriya, CDS-Labo/versus CDS-Ousmane ne sommes-nous pas in situ une espèce de jeu vicieux, que l’on pourrait qualifier d’alliances vénales ? Depuis plusieurs décennies, le Niger est dirigé par une « classe politique », qui dialectiquement est devenue une « classe dirigeante » (bourgeoise, insolente et méprisante), qui « fait et défait », « refait et défait » la politique au Niger. Le Niger et sa vitalité sont pris en otages par cette camarilla politique qui ne veut pas laisser [lâcher] le pouvoir comme un fauve qui tient sa proie dans ses crocs. Cette classe politique dirigeante hypothèque l’avenir de la génération future. Elle handicape également l’émergence du pays et toutes les chances d’un mieux être pour les Nigériens.
Il faudrait à mon sens réexpliquer ce qu’est la politique et la politeia, en vue d’aboutir à la claire compréhension de la notion de finalité (telos) en politique et le rôle de l’homme politique dans une République. Si cela est établi, il serait aisé de faire voir en quoi, l’intérêt général va au delà des intérêts partisans. Car ces vaines rivalités intempestives nuisent au bien collectif, au bonheur, à la tranquillité publique, à la sécurité, et en dernière instance à la prospérité économique.
Selon des sources politiques crédibles, le régime de la renaissance aurait décidé de procéder à la vérification sur pièces du nombre des conseillers nommés à l’Assemblée nationale. A cet effet, une liste de présence physique des conseillers sera élaborée. Cette exigence du pouvoir Tarrayiste fait suite à la nomination de deux responsables par structures communales du parti aux postes de conseiller au titre de la région de Tahoua.
Bien qu’il soit autorisé par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la nomination des conseillers par Seini Oumarou irrite beaucoup les ténors du PNDS. Pour des responsables du PNDS, la démarche du président du MNSD de nommer ses militants de la région de Tahoua à l’Assemblée nationale s’apparente à une velléité de récupération de leurs militants de la région de Tahoua. En tout cas, les différentes nominations provoquent des frustrations au sein de la majorité. Pour eux, prés de huit cent (800) conseillers auraient été nommés à l’Assemblée nationale par Seini Oumarou. Ce qui créerait un déséquilibre du point de vue budgétaire et une frustration au sein de la majorité. Une situation qui aurait provoqué une rencontre au sommet entre les responsables des partis de la majorité. Une rencontre qui aurait décidé d’imposer à Seini Oumarou une clé de répartition dans les nominations des conseillers à l’Assemblée nationale. Dans cette perspective, une vérification physique et sur les listes d’émergement sera faite à la fin de ce mois de janvier 2022. Cela pour déterminer le nombre exact des conseillers nommés par Seini Oumarou.
Pendant ce temps, au dessus du perchoir du président de l’Assemblée nationale, des décrets pleuvent chaque jour pour faire des camarades du parti et autres sbires politiques des conseillers principaux à la Présidence sans se soucier des capacités financières de l’Etat. L’Etat du Niger est considéré comme étant une vache laitière qu’il faut traire à volonté. Au même moment, les populations sont toujours confrontées à une insécurité alimentaire criarde, au manque d’eau potable, l’école publique en lambeau et les structures sanitaires restent des véritables mouroirs. Du reste, les maigres ressources publiques ne sont utilisées que pour répondre aux appétits et aux désidératas des princes de la cité. Une mauvaise gestion des ressources publique qui a fait et continue de faire stagner le pays dans la situation de dernier de la planète du classement IDH (indice humain de développement), avec une incapacité notoire à sécuriser les citoyens. Pour dire que les princes et leurs compagnies politiques se réalisent avec les ressources de l’Etat tandis que le peuple reste toujours à la recherche d’un minimum pour la survie. C’est dans cette situation désastreuse de népotisme et d’injustice sociale que le pays est plongé depuis 2011.
Les insuffisances remarquées ici et là dans l’application des textes (constitution et lois électorales) pendant l’organisation des derniers scrutins, ont presque unanimement interpellé sur la nécessité du nécessaire toilettage des textes, relativement à l’observance de certains délais entre les scrutins et les recours que les uns et les autres pourraient être amenés à faire. C’est donc ce beau prétexte qui permet aujourd’hui à la Renaissance de vouloir insidieusement soumettre d’autres révisions suspectes dont elle seule connait les motivations et les secrets. Puisque l’unanimité semble être faite sur le cas des délais, et étant donné que l’appétit vient en mangeant, la Renaissance dribbleuse, en amont, comme pour prévenir toute surprise désagréable, pense des scenarii et prépare son prochain complot. Sous les tropiques, pareil appétit pour les triturations doit être surveillé car l’expérience a montré qu’il y a toujours entre le discours des hommes et les actes qu’ils posent, un déphasage énorme. Et puis, puisqu’il s’agit bien du même homme qui avait dit qu’une élection tropicalisée serait son échec personnel qui déshonore son parcours et ses combats, mais qui a su bien s’en accommoder dès lors qu’un cambriolage électoral peut lui permettre de conserver le pouvoir et de continuer à gouverner même dans la douleur et la profonde division, l’on ne peut que se réserver. Comment aussi faire confiance, quand, contrairement à nos traditions politiques, un homme manquant de pudeur peut appeler un « héritier » à partager le pouvoir, du moins à collaborer comme si, pour ne pas laisser libre cours aux interprétations tendancieuses, somme toute justifiées, un parti serait en manque cruel de compétence et de cadres. Aussi, lorsque, l’on sait à quel point le régime est harcelé ici et là, empêtré dans ses scandales, l’on ne peut comprendre qu’il veuille tout verrouiller et imposer à la fin de son mandat usurpé, l’homme capable de lui éviter des poursuites judiciaires et de lui assurer une impunité. C’est dire que lorsqu’Issoufou Mahamadou, comme pour rassurer sur ses bonnes intentions pour lesquelles plus personne n’est dupe à croire, dit qu’en 2021 il voudrait laisser un président bien élu dans une démocratie forte et stable, l’on ne peut qu’être sceptique. Quand on sait les conditions de sa réélection, quand on sait qu’il est mal élu et l’opposition dit aujourd’hui haut et fort qu’il n’est pas régulièrement élu, alors l’on se demande au nom de quelle « barrière morale » peut-il subitement s’imposer l’idéal d’élections libres, honnêtes et transparentes pour un autre qui plus, pouvait être convoyé par ses soins sous contrat pour imposer l’opacité sur bien d’affaires sur lesquelles aujourd’hui et demain, les Nigériens tiennent à savoir des vérités, affaires que son régime tente aujourd’hui d’étouffer mais pour lesquelles forcément, un jour ou l’autre, des hommes aujourd’hui intouchables car au dessus de la loi, répondront. Aucune main de mortel ne peut commander l’Histoire… Le tripatouillage, une épidémie à surveiller dans la sous-région francophone…
Il s’appelle Alkassoum Indatou, un homme peu connu par le commun des nigériens. Président du conseil d’administration de la COMINAK depuis l’arrivée de Issoufou Mahamadou à la tête de l’Etat en 2011, il est coordonateur de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN), Alkassoum Indatou est un homme de l’ombre. Il est aussi connu dans les milieux associatifs. Car, son rôle au sein du parti, selon un responsable du PNDS, serait de rester à l’ombre pour exécuter des taches les plus impensables. Toujours disponible à rencontrer des responsables syndicaux et de la société civile pour les amadouer à suivre leur logique du PNDS. Du reste, selon le témoignage d’un ancien cadre de l’union des scolaires nigériens (USN), Alkassoum Indatou serait spécialisé dans la persuasion des responsables syndicaux. Surtout en période de grève pour lever les mots d’ordre. Toujours, selon l’ancien cadre de l’USN, il interviendrait, également, dans le choix des dirigeants des structures syndicales et associatives que leur parti pourrait manipuler. A cet effet, selon une source interne au PNDS, il aurait une caisse noire à sa disposition. En tout cas, selon beaucoup de témoignages recueillis dans des milieux syndicaux, le sieur Indatou aurait eu, plusieurs fois, à intervenir pour « casser des mouvements ». Il serait ‘’le monsieur’’ syndicats et associations au sein du PNDS. A ce titre, il aurait joué un rôle dans la conduite de certains syndicats et associations de 2011 à ce jour. Sur le plan politique, Alkassoum Indatou est coordonateur de la MRN depuis 2011. Dans ce cadre, il aurait joué un rôle clé dans plusieurs nominations aux postes supérieurs de l’Etat. C’est pourquoi, dans son parti, certains le soupçonnent d’être très riche. Et pour certains habitants du quartier Talladjé, il serait propriétaire d’une grande entreprise de conservation de produits agroalimentaires. C’est donc cet homme qui plastronne aujourd’hui à la tête du ministère de la Défense.
L’échiquier politique nigérien est appelé à s’agrandir les prochaines semaines avec la gestation d’un parti politique qui sera bientôt porté sur les fonts baptismaux, travaillant depuis des jours à la finalisation de ses textes fondateurs, avec la dernière réunion qui devrait se tenir le week-end dernier pour toiletter les premières moutures des textes du parti qu’il faudra déposer au ministère de l’Intérieur pour avoir le récépissé devant l’autoriser à mener ses activités. En vérité, la création de ce parti n’est pas une surprise. On savait qu’elle allait venir, justifiée par un contexte intérieur au parti présidentiel qui ne pouvait donner d’autres choix, face aux clivages et aux contradictions qui secouent le parti et, ce, officiellement, depuis que le parti, pour les élections de 2021, devrait choisir un candidat à aligner pour les élections présidentielles.
On se rappelle la naissance et l’activisme du mouvement Hamzari qui avait outré certains milieux du PNDS, allergiques à la contradiction et ne pouvant pas comprendre qu’un autre, issu de leurs rangs, dénonce leur gouvernance et appelle au ressaisissement. Attitude qui ne peut qu’être dommage pour des hommes qui avaient fait croire qu’ils étaient les meilleurs intellectuels du pays, capables de s’affirmer dans le débat contradictoire qu’impose la démocratie, s’en défendant avec un slogan qui s’est avéré creux : « la force des arguments ». Celuici ne meublait qu’un discours pour le marketing politique d’un parti qui naissait pour venir tromper les Nigériens sur son socialisme et sur ses intentions qu’on a fini par comprendre après qu’il ait accédé au pouvoir.
Pourtant, la friction était réelle, les malaises irréfutables. Et le Mouvement Hamzari, marchant sur les fractures qui traversent le parti, fédérant des militants déçus de plus en plus attentifs à ce nouveau discours qui ose, du dehors, les vérités qui fâchent et que tous, de l’intérieur pensent bas, faisait son bon bout de chemin. Il ratisse donc large en silence dans le parti pendant que Pierre Foumakoye Gado avance solitaire, conduisant, sans faire trop attention, un parti dont les foules ne suivent plus, parquées dans les marges où le parti les abandonnait. Et, comme il fallait s’y attendre, le mouvement qui a énervé Zakari Oumarou et consorts, est en train de se transformer en parti, revenant selon nos sources, sous la forme d’un parti politique, MNR-Hamzari- Himma, Mouvement Nigérien pour le Renouveau (socialiste).
MRN, Hamzari-Himma, conséquence de la gestion désastreuse de dix ans d’Issoufou
Le nouveau parti qui s’enracine sur les fondations du mouvement Hamzari, arrive, non sans effrayer le parti de Pierre Foumakoye et surtout le clan qui s’en croient légataires du pouvoir, pouvant enfin comprendre que depuis qu’Issoufou a quitté le pouvoir, ils perdaient l’essence du pouvoir et surtout la matrice de la combine politique telle que le parti l’avait faite depuis dix ans avant que Mohamed Bazoum ne vienne au pouvoir. En effet, après le toilettage de ses textes, le Mouvement Hamzari deviendra « Mouvement Nigérien pour le Renouveau, Hamzari-Himma », un parti qui entend s’affirmer sur l’échiquier politique nigérien en se servant des erreurs souvent graves du PNDS, erreurs qu’il n’a pas voulu, car par vanité, entendre, n’en faisant qu’à sa tête. Jamais, le parti d’Issoufou Mahamadou n’a daigné écouter les critiques pourtant sincères et objectives qui se faisaient à son encontre, n’y voyant partout que de la malveillance tant qu’elles viennent d’un autre. Et il fallait le comprendre, son « demi-dieu » n’était pas de ceux qu’on peut critiquer. On ne s’étonne pas d’ailleurs que dans les autres fédérations et sections du parti, cela fait longtemps que l’on ne peut plus voir s’organiser des rencontres fastes pour rassembler les militantes et les militants du parti, le directoire du PNDS étant conscient des colères qui traversent le parti. On savait donc que par ses égoïsmes, le PNDS, complètement en rupture avec ses bases et avec le socialisme, se faisait un enfant dans son propre dos. Et c’est tant pis !
MNR, Hamzari-Himma, pour revivre le socialisme et le rectifier…
Le nouveau parti qui vient, s’est donné pour objectif de réhabiliter l’image altérée du socialisme par dix années de gangstérisme politique, de vol et de pillage, pour refonder sa politique sur les valeurs qui l’ont fondé, partout dans les livres et dans les actions de ceux qui l’ont porté à travers le monde. Issoufou, lui, n’en fait qu’un avatar, sans identité politique quand il renie, dans sa pratique, les principes du socialisme. Le MNR prône donc un socialisme vrai, car, eux considèrent que le socialisme a été dévoyé par Issoufou pour assouvir des ambitions personnelles, diviser les Nigériens, souvent les opposer, et faire la promotion du culte de la personnalité. Le MNR voudrait ainsi rectifier le tir, pour réorienter le socialisme vers ses sources originelles et originales que ne peuvent corrompre les rêves démesurés d’un clan qui l’a sabordé et détruit, réussissant même à dégoûter les Nigériens et leurs militants, de ce qui est devenu sous les deux premières Renaissances un socialisme somme toute frelaté, du moins de pacotille. Tous ceux qui ne se retrouvaient pas dans la gestion du pouvoir et dans le socialisme d’Issoufou, vont se retrouver dans le nouveau parti pour revivre le socialisme authentique afin de promouvoir la nation, la Justice, et l’égalité des citoyens devant la loi. Il est désormais question de ramener le socialisme auprès du peuple dont il se réclame, pour vivre ses réalités et pour se sentir engagés à les partager et à les résoudre, dans ce que le socialisme, prêche comme valeur centrale, à savoir la solidarité.
Il ne s’agit plus de s’offusquer de ce que la démocratie impose comme règles, mais d’en être le garant, pour admettre dans le jeu, la contradiction, la différence, l’écoute de l’autre, fut-il ce que d’autres, par mégarde, peuvent appeler « minorité ». Car, en définitive, être intellectuel ce n’est pas s’irriter de critiques, mais de savoir recevoir la critique comme une alerte qui appelle à corriger une conduite, à dévier des mauvais choix et des mauvais chemins. Les hommes et les femmes qui vont s’engager dans la belle aventure ont la caution de nombreux socialistes déçus du PNDS-Tarayya, et voudront dorénavant, apprendre de l’autre, même de l’adversaire, la vérité sur la gestion afin d’avancer sur le bien car le socialisme, en principe, est un enfant du bien. Et le parti, par la nouvelle parole qui s’échange dans certains cercles, grouille de monde autant que de nouveaux rêves pour le socialisme et pour le Niger sans doute.
Branle-bas au PNDS
Ils sont en effet nombreux à se mobiliser en silence pour la cause du MNR-Hamzari- Himma. Ils sont dans le parti certes, mais ils sont aussi ailleurs. Lorsque, par quelques intentions malveillantes sans doute, Pierre Foumakoye Gado, sous les directives de son complice, Issoufou en l’occurrence, pour le renouvellement des structures du parti, partait installer les nouveaux bureaux où, précautionneusement, on ne fit place qu’aux seuls militants et responsables absolument acquis à la cause de l’ancien président, marginalisant tout ceux qui pourraient répondre d’un autre. On avait compris ce qu’une telle attitude pouvait mijoter pour cerner les intentions aristocratiques d’un ancien président qui ne veut pas perdre le contrôle du parti pour le détourner pour ses ambitions démesurées. Depuis, des caciques du PNDS s’activent à donner forme au parti, aidés dans cette entreprise par les frustrés du PNDS-Tarayya – Dieu sait combien ils sont nombreux ! – pour rebâtir un nouveau parti et allumer dans le pays les lumières éteintes du socialisme. On apprend aussi, que de nouveaux adhérents suivent la nouvelle cadence, allant grossir les rangs du nouveau parti quand, le PNDS, tristement, devrait s’amaigrir ainsi que les dernières élections partielles au niveau de la diaspora en donnaient les signes prémonitoires.
MRN, Hamzari-Himma, le cheval de Troie pour un deuxième mandat ?
Cela fait longtemps que les Nigériens plaignaient dans le pays, à la suite d’Issoufou Mahamadou, une gouvernance à deux, incompatible avec les valeurs de la démocratie et de la République. Mais tant qu’à faire, le Président Mohamed Bazoum, semble, stratégiquement, s’en accommoder, mettant discrètement les chances de son côté lorsque le pouvoir qui est sien, lui en donne le privilège. Tout le monde, y compris Issoufou et son camp, saIt qu’il ne manque pas de soutiens et qu’il peut, lorsque la conjoncture politique le lui impose, s’en servir à rebondir. On avait entendu le mouvement Hamzari dire qu’il ne se battait que pour la promotion de l’action politique de Mohamed Bazoum à laquelle d’autres voudraient faire ombrage, décidé, l’avait-on entendu, s’il le faut, à porter sa prochaine candidature pour un second mandat. Le MNRHamzari- Himma, peut-il donc porter les mêmes ambitions politiques que poursuivait le mouvement appelé à s’éteindre pour laisser place au parti politique ? Pour certains analystes politiques, il est évident que le nouveau parti ne peut exister que pour un tel projet pour servir, dans les malentendus au sein du PNDS, de cheval de Trois pour ouvrir la voie à l’aventure «bazoumienne»,aussi «hamzarienne».
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Nigériens à l'étranger, Ibrahim Yacoubou a été reçu le vendredi dernier en audience par le chef du gouvernement marocain, Saâd Eddine El Othmani. Le ministre des affaires étrangères a apporté le soutien indéfectible du Niger par rapport à la politique africaine du Maroc.
Selon l'Agence marocaine de presse (MAP), cette rencontre a été l'occasion pour les deux parties de se féliciter de la qualité des relations d'amitié entre les deux pays et du bon niveau de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la formation. Le communiqué issu de la rencontre indique qu'un grand nombre d'étudiants et de cadres du Niger bénéficient de formations avancées dans tous les domaines au sein des établissements marocains.
M. Yacoubou a fait part de la volonté de son pays de bénéficier de l'expertise marocaine dans de nombreux domaines de développement économique et social, notamment en ce qui concerne l'amélioration des indices de développement du pays, le développement des politiques agricoles, le renforcement des programmes de formation professionnelle, la formation des imams et l'encadrement de la chose religieuse. De son côté selon la MAP, M. El Othmani a réitéré la gratitude du Maroc pour l'appui du Niger en faveur du processus de retour du Royaume au sein de l'Union africaine (UA), soulignant que le Maroc est prêt à renforcer la coopération bilatérale à tous les niveaux et permettre à la République du Niger amie de bénéficier de l'expérience marocaine dans les différents domaines de développement.
Le PNDS Tarraya, depuis quelques années, fait face aux aspérités de la gestion du pouvoir, découvrant ses contradictions et les courants antagoniques qui le traversent. Le pouvoir divise, c’est certain. Il ne peut donc pas résister aux aléas de la politique et si jusqu’à une certaine date, il prétend avoir gardé son unité, il reste que c’est bien parce qu’il est resté longtemps en dehors du pouvoir pour ne pas avoir en son sein, des luttes d’intérêts et surtout des adversités internes qui peuvent l’ébranler pour mettre à nu les divergences entre les différents acteurs qui voudraient, chacun, tirer l’appareil du parti à son profit. C’est à l’épreuve du pouvoir que les partis politiques découvrent leur fragilité. Si le parti a su traverser le tumulte né de la course à la candidature de la candidature, avec les deux protagonistes aujourd’hui réconciliés, il reste que depuis quelques temps, avec l’installation du nouveau président, quelques divergences prennent forme au sein du nouveau système et annoncent de grands orages au sein du PNDS-Tarraya.
Depuis plus de trois mois qu’il dirige, Bazoum Mohamed a imprimé un nouveau style de gouvernance qui rencontre l’assentiment des Nigériens qui peuvent enfin apprécier l’homme, du moins sa manière de gouverner les hommes et surtout d’avoir de la tolérance pour laisser à chaque Nigérien, fut-il de la société civile, de la presse ou des partis adverses, la place qui lui revient dans le jeu démocratique et dans la nation forcément bâtie sur la cohérence des différences qui la composent. Depuis quelques mois, les Nigériens respirent mieux, personne ne pouvant plus être dérangé, harcelé comme ils l’ont connu pendant dix année de magistère sous Issoufou, Zaki, l’empereur rose. Les deux hommes ont, ensemble, créé et fait vivre le parti pour le pousser jusqu’aux sommets. Mais les Nigériens étaient loin de s’imaginer que les deux hommes pouvaient être si différents. Du style de gouvernance…
S’il y a un homme qui devrait être rancunier vis-à-vis de certains Nigériens pour vouloir leur faire payer leur conduite à son égard, conduite faite d’adversité irréductible, c’est bien le nouveau président contre lequel un large front s’était formé pour d’une part contester sa nationalité d’origine, et combattre sa candidature d’autre part. Mais l’homme a pardonné, ainsi qu’il l’avait dit, regardant désormais devant lui pour conduire le pays. Il ne s’est pas encombré de rancune et vit sa présidence avec un fair-play politique qui surprend jusque dans les rangs de ses partisans qui ne peuvent comprendre qu’il ait pour ses adversaires tant d’indulgence qui frise l’amitié pour des gens qui ne devraient pas le mériter. Depuis qu’il est arrivé au pouvoir, il n’a dérangé personne et gouverne de manière soft, regardant avec minutie notre société pour mieux la comprendre et savoir la gouverner afin que bien de comportements changent. Pour ses opinions, Bazoum n’a dérangé personne. Il n’a emprisonné personne si ce n’est ceux qui, pour avoir mal géré, doivent répondre de leurs actes devant le juge. Et on comprend d’ailleurs pourquoi, depuis quelques temps, au sein de la mouvance, du moins du parti présidentiel, on peut entendre bien de voix grommeleuses, irritées depuis peu par les tournures, pour eux un peu tragiques, que prend le nouveau pouvoir qu’ils viennent d’installer. Mais il reste comptable de tous ceux qui, pour des considérations politiques, végètent encore dans le goulag de leur système, emprisonnés pour une manifestation, ou pour une parole déplaisante du genre que des hommes des deux camps ont pourtant tenue pendant la campagne et pour d’autres même après ou avant. Et les Nigériens les connaissent.
L’élégance des gestes du président-philosophe, depuis des semaines, a rassuré les Nigériens et cela avait décrispé le climat politique très tendu depuis des années dans le pays. Les Nigériens ne demandaient pas mieux et pouvaient être compréhensifs à l’égard de leur nouveau président pour lui devoir un répit qui donne des chances au dialogue et à la réconciliation même si l’on sait que les faucons ne désarment pas et continuent de chercher à prendre à leur avantage la gouvernance pour laquelle, pourtant, le nouveau magistrat reste tatillon, et assez prudent. L’entente et la cordialité entre les Nigériens ne fait pas l’affaire de ceux-là qui jouent au défaitisme, ulcérés par la conduite aux allures de gentleman de celui qui préside depuis des mois aux destinées du pays. La comparaison que les deux styles de gouvernance donnent à apprécier n’est pas du goût du sérail d’Issoufou et pouvait faire payer au chargé de la communication de Bazoum Mohamed cette tendance, accusé, nous dit-on, de favoriser la comparaison déplaisante et qui fâche. Mais ce n’est pas que sur ces aspects que les deux hommes marquent leur différence. Deux socialistes, deux visions diamétralement opposées…
Tout en relevant le caractère maladroit des vacances non officielles que peut prendre l’ancien président pour vouloir leur donner le même accent comme lorsqu’il était au pouvoir, il nous plait ici de noter que par cette gaucherie, Issoufou Mahamadou a étalé par ses extravagances tout le sens qu’il donne aujourd’hui à la gouvernance actuelle et surtout de ce que, par pareil comportement, il pouvait banaliser et l’Etat et un « président démocratiquement élu » auquel il semble vouloir damer le pion, en montrant par la mobilisation qu’il instrumentalise dans ce qui serait son fief qu’il reste le grand chef, au nouveau président et à son système. Personne ne saurait dire que ce déplacement à Tahoua il le fait en tant qu’ancien président de la République, ou en tant que militant du PNDS qu’il n’a pas encore regagné officiellement après que son accession à la magistrature suprême l’ait obligé de démissionner du parti pour se mettre au-dessus de la mêlée – ce qu’il ne pût jamais – ou encore en tant que magistrat suprême déchu et mécontent de ce qu’il perd les paliers de ses influences et de son autorité d’une époque à jamais révolue. Rien ne peut justifier ce déplacement, ni le statut d’ancien président, ni même, par l’éthique politique, son statut de ressortissant de la région qui pourrait ainsi, maladroitement, envoyer par ce choix, à un moment où le président en exercice, comme l’ont fait du reste avant lui d’autre président, va également chez lui, dans son bled, pour passer des jours heureux de vacance, loin des grands bruits de la ville. Les images que les deux hommes envoient à la société contrastent, montrant par le style de chacun, deux socialismes contradictoires.
A Tahoua, Issoufou est dans l’extravagance et tout le monde peut comprendre les raisons qui l’ont poussé à sortir de l’anonymat dans lequel une retraite politique le confinait et le poussait pour ressurgir aujourd’hui par des vacances officieuses et s’offrir aux feux de l’actualité, tant l’homme aiment être porté par les médias – et ça tout le monde le sait – pour se faire voir et adulé comme on peut l’entendre chez certains partisans zélés. A qui d’ailleurs parlent-ils, quand ils peuvent dire : « nous serions toujours avec vous » en langue locale. Et pour quel intérêt, aujourd’hui, peuvent-il tenir de tels propos décalés pour un homme qui n’est plus aux affaires et qui, théoriquement, ne peut plus avoir d’ambition politique pour revenir sur la scène ? Les Nigériens sont avertis…
Ce message s’adresse-t-il à Bazoum ? Personne ne pouvait voir l’intérêt politique, pour lui, de cette action, de ce déplacement à un moment où, chaque jour qui passe, des cas graves de sa gestion sont révélés. Est-ce donc pour narguer les Nigériens qu’il le fait pour leur dire qu’il est intouchable et avec lui, la marmaille d’hommes et de femmes qui se sont compromis à ses côtés dans la gestion du pays. Dans l’acte ainsi posé il était impossible de voir le socialiste qu’on n’a d’ailleurs pas vu en dix années de gestion plus portée sur la luxure et la bonne vie. Comment un socialiste-chômeur qui ne peut se prévaloir d’aucune fortune avant d’arriver au pouvoir, peut-il se flatter après seulement dix années de gestion d’être devenu multimilliardaire quand on fait en plus de son fortune en argent frais en banque déclarée à la Cour, tout ce qu’il dit avoir acquis comme terrains, immeubles et consorts ? Le seul titre de chef d’Etat et du pays le plus pauvre de la planète, classé dernier chaque année sous son magistère, peut-il justifier une telle fortune colossale, injustifiable ? En tout cas, personne n’a compris l’objet de cet accueil qu’il pouvait se faire réserver chez lui et pour quel message il le fit. Au même moment, loin des caméras officielles et des dorures du palais et du ronronnement intempestif et fastidieux de la ville, Bazoum a entamé ses vacances dans son Tesker, se conformant à la vie paysanne nomade dans des prairies vastes et reposantes, vertes de bonheur et luxuriantes, passant ses temps de détente au milieu de troupeaux de chameaux qu’il pouvait traire. Sur Facebook, les Nigériens peuvent voir comment leur président passe ses vacances, dans le calme et dans la communion avec son milieu naturel quand, à l’autre bout, comme pour le défier, l’autre, bouffi de vanité, peut s’encombrer d’un vacarme provocateur, haranguant les siens devant lesquels, il peut avoir publiquement des mots faussement gentils pour son prédécesseur, mais quand on considère l’inopportunité de ce déplacement mal à propos, du moins dans ses formes, on se demande bien ce qu’on pourrait s’être dit entre quatre murs, loin des oreilles indiscrètes, pour parler d’un homme que l’Ader pourrait croire avoir fait roi pour l’avoir soumis à ses désirs.
Bazoum n’est pas un novice en politique pour comprendre les hypocrisies des intrigues politiques et sans doute qu’il sait aussi à quoi s’en tenir. Si tant est que son prédécesseur voudrait l’aider, sans doute qu’il aurait agi discrètement pour se dispenser de cette manière assez outrageante d’agir. Plus franchement, sans doute qu’il pouvait mieux l’aider plus discrètement, notamment en lui rendant la tâche facile pour faire voir clair dans la gestion qui avait été faite sous ses deux mandats afin de lui éviter de tomber dans les mêmes travers et de promouvoir des hommes et des femmes dont il aurait pu se passer pour leur inconduite.
Si ces jeux devraient durer, sans doute que la situation, n’en déplaise à Jeune Afrique, entre les deux hommes ne peut que se détériorer. Les hommes peuvent partager tout, sauf le pouvoir. Les deux hommes sont différents et les Nigériens, dans leur écrasante majorité, par les actes que chacun des deux aura posés, ont porté leur préférence sur le nouveau, oubliant l’ancien qui veut forcer à s’incruster dans leur mémoire.
Le Niger veut changer. Il veut le changement. C’est la nouvelle marche.
Les défis écologiques dans nos pays sont immenses. Le mode de vie urbain qui a imposé certains comportements, notamment par la consommation abusive de sacs plastiques non biodégradables, a fini, avec ses prix modiques, par servir d’emballages rapides, et par s’imposer comme seul moyen sur les marchés au point où, même l’huile de 100fr s’emporte par un client dans un sachet car il y en a pour toutes les dimensions. Dans les villes comme dans les campagnes, l’emballage plastique s’est imposé, et parce que systématiquement jetable après usage, l’on en trouve partout, jeté sans précaution et sans aucun souci. C’est ainsi que notre environnement en a été envahi, au point de servir de fleurs artificielles sur tous les arbres du sahel, notamment ces épineux rabougris dont est fait ses paysages désolés.
Les pouvoirs publics en ont conscience et ont compris depuis des années que ces plastiques qui polluent l’environnement, sont dangereux pour les terres autant que pour le bétail qui, manquant souvent de pâturage, en consomme des quantités qui les exposent à des problèmes de santé animale. Il est vrai qu’on a eu souvent des initiatives louables par lesquelles, les plastiques ramassés sont utilisés par des récupérateurs qui leur donnent une seconde vie par la fabrication de pavés de qualité au moyen de ces déchets recyclés.
Mais l’initiative est loin de débarrasser l’environnent de ces ordures plastiques et la conséquence est que, presque impuissamment, l’on assiste à une prolifération de plus en plus importante de ces déchets « insolubles » dans notre environnement de vie, gênant et enlaidissant les espaces urbains et ruraux qui n’en sont que très marqués car difficilement gérables par les vents qui les répandent et les accrochent aux arbres.
La 7ème République, depuis sa première année, en a fait une préoccupation majeure et avait pris une loi courageuse saluée dans le pays, loi par laquelle elle interdisait l’importation et la commercialisation de ce « plastique-poison » pour l’environnement. Mais, plus de dix années après la fameuse loi, on continue à en importer et aujourd’hui, les marchés et les ménages n’en sont que très envahis sans qu’on ne puisse trouver de moyens de s’en débarrasser ou, tout au moins, de les détruire de sorte qu’il ne puisse plus nuire à notre environnement.
Les lobbys qui profitent de ce commerce, pourtant prohibé par une loi de la République, semblent être très puissants à en empêcher l’application, car après tant d’années, les pouvoirs publics ne réussissent toujours pas à l’appliquer. Il est important aujourd’hui de le rappeler afin qu’on y revienne pour comprendre le caractère vital de cette loi dont l’objectif est de débarrasser notre environnement de ces déchets. La société civile, les partis écologiques entre autres, doivent en faire leur cheval de bataille.
Le Niger peut d’ailleurs s’inspirer de cas de réussite dans un tel domaine, notamment l’exemple Rwandais qui jouit aujourd’hui du label de pays le plus écologique du monde. Ce modèle de réussite écologique doit servir pour avoir les mêmes comportements qui ont permis au peuple de ce pays de s’imposer une discipline pour protéger son environnement et de le rendre le plus propre possible. Peut-être que les responsables des municipalités de notre pays peuvent s’inspirer de ce pays et d’autres où la discipline civique par rapport à la gestion des déchets plastiques est un acquis.
Image d'illustrationLa polygamie est généralement le fait pour un homme d’épouser plus d’une femme. Cette pratique ancienne qui existe aussi bien au Niger que dans plusieurs sociétés à travers le monde, est une pratique tolérée par l’islam, principale religion du Niger, sous certaines conditions. Selon les statistiques nationales de décembre 2012, la population nigérienne s’élève à 17.129.O76habitants dont 8.461.444 hommes (49, 4%) et 8.667.632 femmes (50, 6%). Ces chiffres sous-entendent que le nombre de femmes célibataires va crescendo de jour en jours, et pourrait atteindre un pourcentage inquiétant si l’on n’y prend garde. Pour y remédier à ce problème, de plus en plus de voix s’élèvent pour proposer la polygamie comme la solution alternative au célibat des femmes, et cela sans prendre en compte les exigences religieuses et culturelles qui l’encadrent dans notre société.
Les gardiens de la tradition nous ont toujours enseigné que le mariage n’est pas un grand boubou que l’on peut enlever quand on est fatigué, car il est célébré pour le meilleur et pour le pire. Allant dans le même sens, les législateurs nigériens ont codifié que la femme doit obéissance et soumission à son mari. Ces dernières années, plusieurs responsables d’organisations féminines qui se battent contre toute forme de violence à l’égard de la femme, dénonce vivement cette soumission. Pour Mme Mariama Moussa, Coordinatrice de l’ONG Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales, « ce phénomène en nette progression dans nos foyers présente deux faces ». Les femmes sont généralement victimes de violence conjugale sous la forme de coups blessants, d’injures, de souffrances morales et autres maltraitances de la part de leurs maris. Des hommes aussi subissent des violences de la part de leurs épouses dans le plus grand silence. Dans un rapport de 2005, la Fédération Internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh), affirmait que la société tolère les violences conjugales car elle stigmatise les femmes victimes de violence et leurs font subir une pression sociale intenable. C’est pour cette raison qu’il est difficile d’obtenir des témoignages de celles qui souffrent dans le domicile conjugal, surtout dans une société comme la nôtre ou l’islam est fortement implanté.
Dans les sociétés africaines, particulièrement au Niger, l’identité culturelle est fondamentale. Les accoutrements, les parures sont distinctifs d’une ethnie à une autre. Dans plusieurs régions du pays et surtout dans la partie septentrionale, les hommes notamment adultes et ou âgés couvrent le visage avec une étoffe généralement blanche appelée turban. Ainsi, on constate que cette culture se transmet de génération en génération. Celle-ci est pleine de significations et de symboles. Tout comme les femmes ont plusieurs façons de se coiffer et ou de porter le voile, les nomades portent le turban avec des techniques différentes. Dans un pays sahélien comme le nôtre, le port de ce voile est indispensable généralement pour se protéger des intempéries (soleil, froid, poussière!). Mais pour ses utilisateurs, d’autres raisons sont évoquées.
En effet, « au-delà de son utilité pratique, le turban revêt un caractère symbolique presque identitaire auprès de plusieurs communautés nomades. Chez les Touaregs, il est un élément d’identité commun à toute la communauté. Le porter veut tout simplement dire ‘’’ avoir franchi l’adolescence, et atteint l’âge adulte pour mériter respect et considération au sein de la famille et de la société toute entière. Généralement le jeune Touareg qui a 18 ans est enturbanné pour la première fois, lors d’une cérémonie rituelle organisée souvent à son insu. Pour mériter sa place dans le cercle des adultes, il lui faut faire preuve d’endurance face à la nature » nous explique Mohamed Youssef qui en porte régulièrement.
Selon Elhadj Mohamed Traoré vendeur de ces tissus, d’origine malienne les chèches de couleur blanche et l’indigo dont les largeurs et les longueurs varient, sont les turbans les plus prisés car portés en signe de respect, de valeur culturelle. Et couramment, selon lui, ces adulateurs les portent lors des grandes cérémonies d’intronisation, de réjouissances sociales, des fêtes religieuses, et ou d’évènements culturels. Lors des célébrations des mariages, les mariés sont obligatoirement enturbannés ce qui donne droit à une cérémonie.
Dans notre tradition le touareg doit se recouvrer la tête, les oreilles, la bouche et souvent même le nez s’il désire, il ne doit pas entendre, ou sentir l’odeur et ou dire du n’importe quoi. Dans cette société conservatrice, rester tête nue n’est pas digne d’un adulte » explique ce sexagénaire, fin connaisseur de la culture touarègue.
Des valeurs tout autant partagées par les toubous et dans une moindre mesure, les kanuri, les peulhs et les songhay.
Kadri Assaleck, un ressortissant de Bankilaré résident à Niamey explique que le turban n’est pas la propriété exclusive des Touaregs. Chez nous, tous les nomades le portent car « le turban est un héritage à sauvegarder et à transmettre avec fidélité aux générations suivantes. Il est comme le bonnet, le chapeau, les gants, le cache cou pour les occidentaux qui se trouvent dans les pays où il fait excessivement froid. Dans plusieurs villages nigériens, malgré le vent de la modernité, les us et coutumes sont sauvegardés. « Il est fréquent de voir des cérémonies d’enturbannâtes parallèlement au jour du mariage pour qu’économiquement il n’y est pas de dépenses ostentatoires. Des leaders religieux récitent quelques versets du Coran sur le turban avant de le mettre sur la tête du jeune homme, qui accède de ce fait au cercle des adultes ».
Chez les Peulhs, notamment les bergers qui parcourent des kilomètres et qui sont exposés aux intempéries, le turban est régulièrement utilisé. « Un homme sans turban est un homme incomplet dans l’habillement », affirme Elhadj Ibrahim, un doyen de la communauté. Contrairement aux Touaregs, Il n’y a pas véritablement un âge approprié pour le turban, les jeunes qui suivent les troupeaux commencent à porter le turban dès 15 ans. Et lors des ‘’Walima’’, une cérémonie organisée pour la fin de l’apprentissage du noble Coran, le jeune peulh en fin de formation est enturbanné et appelé « Mallam ou Alpha ».
Image d'illustrationDans les sociétés africaines, particulièrement au Niger, l’identité culturelle est fondamentale. Les accoutrements, les parures sont distinctifs d’une ethnie à une autre. Dans plusieurs régions du pays et surtout dans la partie septentrionale, les hommes notamment adultes et ou âgés couvrent le visage avec une étoffe généralement blanche appelée turban. Ainsi, on constate que cette culture se transmet de génération en génération. Celle-ci est pleine de significations et de symboles. Tout comme les femmes ont plusieurs façons de se coiffer et ou de porter le voile, les nomades portent le turban avec des techniques différentes. Dans un pays sahélien comme le nôtre, le port de ce voile est indispensable généralement pour se protéger des intempéries (soleil, froid, poussière!). Mais pour ses utilisateurs, d’autres raisons sont évoquées.
En effet, « au-delà de son utilité pratique, le turban revêt un caractère symbolique presque identitaire auprès de plusieurs communautés nomades. Chez les Touaregs, il est un élément d’identité commun à toute la communauté. Le porter veut tout simplement dire ‘’’ avoir franchi l’adolescence, et atteint l’âge adulte pour mériter respect et considération au sein de la famille et de la société toute entière. Généralement le jeune Touareg qui a 18 ans est enturbanné pour la première fois, lors d’une cérémonie rituelle organisée souvent à son insu. Pour mériter sa place dans le cercle des adultes, il lui faut faire preuve d’endurance face à la nature » nous explique Mohamed Youssef qui en porte régulièrement.
Selon Elhadj Mohamed Traoré vendeur de ces tissus, d’origine malienne les chèches de couleur blanche et l’indigo dont les largeurs et les longueurs varient, sont les turbans les plus prisés car portés en signe de respect, de valeur culturelle. Et couramment, selon lui, ces adulateurs les portent lors des grandes cérémonies d’intronisation, de réjouissances sociales, des fêtes religieuses, et ou d’évènements culturels. Lors des célébrations des mariages, les mariés sont obligatoirement enturbannés ce qui donne droit à une cérémonie.
Abdoul Aziz Kountché, directeur général de ‘’Drone Africa Service’’Jeune nigérien de 33 ans, Abdoul Aziz Kountché est le directeur de Drone Africa Service, une société créée en novembre 2016, spécialisée dans les applications de drones civils. ■ Titulaire d’une licence française de pilote ULM (planeur ultra léger motorisé) et passionné par l’aéronautique, Aziz conçoit ses propres drones en fonction des besoins de ses clients. La première année d’existence de Drones Africa Services s’achève avec un carnet de commandes bien rempli dans lequel figurent des acteurs majeurs du développement au Niger tels que le HCR, la coopération allemande ou encore la protection civile. ■ En juin dernier, il a participé au salon Viva Tech à Paris, consacré à l'innovation technologique et aux start-up. ■ Son objectif futur est de pouvoir créer des drones pour sauver des vies (grâce au transport de médicaments par exemple), protéger l’environnement et proposer ses produits au marché européen ainsi qu’au reste du monde. L’ambassade de France au Niger soutient l’innovation dans le pays et souhaite longue vie à Drone Africa Services !
Conseiller pédagogique de français de son Etat, Amadou Edouard Lompo est un passionné de la littérature. Il termine son doctorat en littérature à l'Ecole Doctorale, Lettres, Arts, Sciences de l'Homme et de la Société (ED- LASHS) de l'Université Abdou Moumouni de Niamey. Amadou Edouard Lompo se spécialise sur la connaissance des grands héros du Niger, plus précisément les épopées. Confronté à un manque d'ouvrages littéraires dans les années 90 au lycée Kassaï, il s'appuie sur les pièces de théâtre, une manière pour lui de faire aimer la littérature à travers le divertissement avec peu de moyen didactique. Amadou Edouard Lompo trouve dans le théâtre un moyen efficace pour transmettre le savoir et surtout garder la passion d'écrire. D'une préoccupation académique, le théâtre est devenu une nouvelle fonction pour lui. Il a formé plusieurs jeunes, tels qu'Amina Issaka, comédienne et promotrice culturelle, Issoufou Ousmane comédien et animateur culturel.
M. Boukari Sabo, dernier survivant de la Première RépubliqueLa Première République ? On s’en souvient à peine, ou même pas du tout. De celle-ci, la mémoire collective des nigériens ne retient que son charismatique Président Diori Hamani et son emblématique écrivain et Président de l’Assemblée Nationale, Boubou Hama.
Il y’avait pourtant, pour ceux qui s’en souviennent encore, derrière eux, des grands noms, des ministres tout aussi iconoclastes que flamboyants, chacun dans son domaine de compétence. Djambala Maiga, Courmo Bacourgné, Léopold Kaziendé, Maidah Mamouda, Moudour Zakara, Noma Kaka, Mahaman Dan Dobi, Boukari Sabo et bien d’autres, faisaient partie des « ouvriers » qui ont façonné de leurs mains, cette naissante et fragile première République du Niger.
De tout ce beau monde précurseur, il ne reste plus aujourd’hui que des petits enfants pour certains, des enfants âgés pour d’autres, pour témoigner de leur passage terrien. Seul Boukari Sabo, le dernier ministre des affaires étrangères de cette lointaine première république, est encore en vie. A 94 ans, « Papa » comme on l’appelle affectueusement à Mayahi où il réside actuellement, est incontestablement le dernier survivant de la première aventure démocratique dans notre pays.
Nommé Médiateur de la République par décret N° 2023-395/PRN/MC du 11 mai 2023, M. MOUSSA Maman est Ingénieur hydraulicien de formation avec position militaire. Diplômé de l’Ecole Nationale d’Ingénieur (ENI) de Bamako au Mali, M. MOUSSA Maman était auparavant, Secrétaire Général du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
A ce poste qu’il avait occupé deux (02) années durant, il a contribué notamment à l’élaboration de tous les documents de programmation et planification des activités du secteur. M MOUSSA Maman a exercé également plusieurs autres fonctions de l’Etat. C’est ainsi qu’il fut Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Administrateur de la Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN), Directeur de l‘Hydraulique Pastorale au Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, chef de division de l’Hydraulique Pastorale au Ministère de l’Hydraulique et de l’Environnement, Directeur Régional de l’Hydraulique de Zinder et responsable des projets d’Hydraulique Villageoise 104 Niger 21 Zinder et du Programme d’Appui au Secteur de l’Eau, Hygiène et Assainissement (PASEHA), Directeur Régional de l’Hydraulique de Diffa et responsable des projets d’Hydraulique Villageoise 104 Niger 17 et 104 Niger 21 Diffa, financé par le Royaume du Danemark etc.
Ancien professeur de physique à l’Ecole Normale de Dosso, M MOUSSA Maman a fait aussi une formation militaire de base au Centre d’Instruction de Tondibiah.
A 59 ans, M MOUSSA Maman fait déjà figure d’ancien avec des grandes capacités managériales, de négociation, et d’écoute des populations ; des qualités qui correspondent parfaitement au profil d’un Médiateur de la République. Imbu des valeurs de patriotisme, de franchise, de sincérité, de courtoisie, de loyauté et d’intégrité, M MOUSSA Maman est marié, père de neuf (09) enfants. Il parle le français, l’anglais, le Kanouri et le Haoussa.
Cellule de communication du Médiateur de la République
Adamou Soumana Hamani, alias El Damsero est un artiste musicien compositeur dans la langue foulfouldé. Né le 1er janvier 1999 à Tamou dans la région de Tillaberi, il s’est depuis 2019, lancé dans la musique. Il a fallu quelques années pour qu’il soit reconnu à travers ses diverses prestations.
Sa motivation : promouvoir la culture nigérienne. «J’ai remarqué qu’au Niger il n’y a pas beaucoup jeunes artistes nigériens qui font la promotion de la culture peulh. La culture et la tradition vont ensemble, puisque j’ai débuté avec les chansons zarma. Il a fallu que certains de mes parents me fassent la remarque en disant que si ces chansons sont en langue maternelle, elles allaient être plus impeccables», a-t-il confié. «C’est en 2019 que j’ai commencé à chanter. La jeunesse a commencé à faire la découverte de mes chansons avec «pouloh deybo», a-t-il ajouté.
En dehors de la musique, le jeune artiste El Damsero exerce une activité génératrice de revenu afin de subvenir à ses besoins quotidiens. «Je suis un commerçant», précise Adamou soumana Hamani alias El Damsero qui se félicite d’avoir contribué à l’évolution de la musique peulh au Niger qui, lui a permis de découvrir plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. «Dans ma carrière musicale, j’ai reçu plusieurs invitations pour des concerts et festivals dans plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest. Par exemple au Ghana festival : Tabital poulakou qui veut dire culture peulh, au Bénin à un concert avec les étudiants de la fac, au Burkina Faso à un concert avec plusieurs artistes burkinabés, au Nigeria pour le festival ‘’Mietty Allah kaoutal horet’’ au Mali pour le concert organisé par la population, et enfin au FIMAUF ici au Niger qui est un festival dédié à la sensibilisation sur l’ensablement du fleuve Niger et ses environs» a expliqué l’artiste.
El Damsero a un groupe de danseurs dénommé ‘’Pouloh Gang’’. «Ce sont des membres de sa Fada au départ avant le début de ma carrière musicale», a-t-il confié. Pouloh Gang a participé aussi à plusieurs concours de danse dans beaucoup de pays et a remporté plusieurs trophées.
La conquête de la célébrité et les multiples opportunités qui s’offrent à l’artiste peul El Damsero ne l’ont pas empêché d’entretenir une parfaite relation avec d’autres artistes.
Ibrahim Adamou alias Idi Sarki est un artiste nigérien, né le 14 septembre 1979 à Diffa. Il est chanteur et joue également de la guitare. Sa carrière musicale débute en 1996, quand il intègre le groupe Revenant Possy. Avec la formation, il sort deux albums : ‘‘Prélude’’ en 2002 et ‘‘Légende’’ en 2004. En 2004 il se lance en solo et sort son premier album "Man ni go" en 2006. Connu sous le pseudonyme de Idi Sarki, Ibrahim Adamou a su, dès l'âge de neuf ans, apprécier la musique. A 41 ans, Idi Sarki est aujourd’hui l'un des artistes qui fait bouger son public, avec sa voix d'or. A l'heure actuelle, l’artiste évolue en carrière solo et son premier album intitulé ''Man ni go'' fait encore bouger la jeunesse nigérienne. Sa voix mélodieuse le fait passer aux yeux de ses fans comme la voix d’or nigérienne. Il a choisi le style de la variété musicale pour véhiculer ses messages. Idi Sarki s'est véritablement lancé dans la musique en 1996 avec le groupe de rap Djoro G qui, aujourd'hui, s'est disloqué pour diverses raisons. En 2002 déjà, lui et son premier groupe, dans un style purement rap tradi-moderne, mettront sur le marché deux albums, à savoir ''Prélude'' en 2002 et ''Légende'' en 2004. L'album ''Man ni Go'' sera son premier album solo qui est un tube national par excellence qui le lancera au-devant d'une carrière prometteuse, en 2006. Cet album est composé de 11 titres. « Déjà en classe de CE2, j'avais une prémaquette de trois titres avec un orchestre qui jouait tous les jours et qui était mes voisins dans le quartier. C'est avec ces musiciens que j'ai appris à chanter. Avec le soutien de mes parents, je suis arrivé à réaliser mon rêve de devenir chanteur », reconnaît-il. Après l'obtention du BEPC, le jeune artiste s'inscrivit au Centre de formation professionnelle de la musique (CFPM Tayya) de Niamey, où il prit ses premiers cours de solfège. C'est là également qu'il perfectionna sa voix qui fait vibrer surtout les jeunes filles. Idi Sarki a apporté, grâce à sa voix d'or, un grand soutien à l’équipe nationale de football le Mena. Il a dédié deux chansons pour les poulains de Doulla Harouna qui, jusque-là, font la fierté de notre pays. Idi envisage d'aller jusqu'au bout dans le soutien à cette équipe de football. Malgré les énormes difficultés que rencontrent les artistes de notre pays, Idi Sarki se distingue des autres artistes parce que, tout simplement, il travaille soigneusement ce qu'il produit avec courage et abnégation.
Né en 1973 à Sirfi Koira, dans le département de Téra, année durant laquelle une bonne partie de l’Afrique de l’ouest a connu une disette, DOULAYE BOUREIMA appelé affectueusement Mali Yaro par ses fans est issu d’une famille sonrhaï du Niger. Très jeune, il fut attiré par la musique, notamment le goumbé, cet instrument traditionnel fabriqué à base de tonneau vide et de peau de vache que jouent les saisonniers nigériens de retour d’exode. En compagnie de ses amis, il joue cet instrument dans le village avant de rejoindre la capitale Niamey, où, en compagnie de son groupe d’amis, ils animent plusieurs quartiers. A Niamey, jeunes, femmes et vieillards ont dansé au rythme du goumbé de Mali et de son groupe dans les années 90. En 1996 avec les copains, il crée l’orchestre Goumbé Star de la capitale, orchestre dans lequel il est le leader vocal. Sa voix mélodieuse conquit très vite les mélomanes de la Capitale. L’originalité de ses paroles puisées le plus souvent du fond de son savoir et des chants populaires font de l’homme un artiste hors pair. Révélé au grand public par le biais du concours de musique moderne organisé au Centre Culturel Oumarou Ganda par l’agence WONKOYE production en 1996 où il fut désigné meilleur artiste de l’année. Dans ses chansons, Mali aborde plusieurs thèmes tel que la paix, l’amour, la solidarité, la femme, bref les préoccupations de la société nigérienne. Il compte à son actif plusieurs chansons de sensibilisation. Il est aussi un grand interprète. On retrouve dans son répertoire des chansons des grandes cantatrices nigériennes telles que Dalweyzé, Waibi karma ou encore des grands artistes traditionnelles comme Hama Dabgue, Modi Kouré et bien d’autres. Sa carrière artistique est bien remplie, car l’artiste s’est produit dans beaucoup de pays notamment les Etats Unis d’Amérique, la France, la Belgique, la Hollande, le Maroc et pratiquement dans tous les pays de l’Afrique de l’Ouest (la Côte d’Ivoire et le Ghana). Mali a été de tous les grands rendez-vous du pays. Il est l’artiste attitré du Festival International de la Mode Africaine (FIMA) organisé par le grand styliste nigérien Alphadi. Il compte à ce jour huit albums sur le marché et un neuvième qui dans les bacs qui sera verni très bientôt en fin d’année. L’artiste a été distingué à plusieurs reprises dont, entre autres, le prix du meilleur artiste musicien nigérien en 1996, 1998, 2000, 2002, et 2008. Décoré pour son action contre le sida au Niger en 2001, il aussi reçu plusieurs témoignages de satisfaction de la part des médias nigériens et même à l’échelle internationale. Il a participé à l’enregistrement de plusieurs chansons de mobilisation sociale en faveur de la paix ou dans le cadre de la sensibilisation contre certaines maladies. Sur le plan international, il a participé à l’enregistrement des émissions couleur tropicale de RFI avec Claudi Siar.
L’actrice principale du film fiction de ‘’Toula’’ du réalisateur nigérien feu Moustapha Alassane a aujourd’hui la soixantaine sonnée. L’ancienne actrice incarnait la fille sacrifiée par son oncle, le roi du village de ‘’Yalambouli’’ où loge dans la mare un génie. ‘’Toula’’ est aujourd’hui mère de deux enfants (une fille et un garçon). Depuis sa retraite, Solange Delanne vit en France où elle dirige une association de chorale. « Nous organisons des concerts dans les lieux de culte religieux pour collecter des recettes afin de soutenir des centres d’orphelinat ou des centres médicaux en produits pharmaceutiques. Nous faisons des actions de charité pour aider les enfants en difficulté», a-t-elle expliqué.
Le contexte du film
Parlant du titre du film fiction en question, ‘’Toula’’, l’artiste pense que c’est toute une culture, c’est tout un peuple, tout un Niger. Le film est tiré de la légende qui raconte le sacrifice d'une jeune fille pour mettre fin à la colère des dieux, qui font régner une terrible sécheresse sur le pays. Il n’y a plus d’espoir pour les hommes ni pour les animaux. Un devin convoqué par le roi exige le sacrifice d’une jeune femme pour apaiser leur colère. C’est ainsi que Toula est désignée. En face de la situation, un jeune homme amoureux de Toula, le nommé Ado, décide de la sauver. Ce dernier décide de partir à la recherche de l’eau pour sauver sa bien-aimée et éviter le sacrifice. Mais quand il revient avec de bonnes nouvelles de l’eau, il est trop tard : le sacrifice est déjà fait. Les dieux ont été satisfaits et Toula a disparu dans l’étang sacré, avalée par le génie des eaux qui est un serpent.
Casting de la fiction
Solange Delanne a été détectée à l’âge de 17 ans par le réalisateur du film lors de la semaine sportive scolaire. Elle était une jeune lycéenne jouant dans l’équipe de basketball du Niger. Le fait de jouer le rôle de ‘’Toula’’ n’avait pas provoqué de résistance auprès de ses parents. Au contraire, a-t-elle indiqué, sa famille l’avait encouragée. « J’étais une jeune fille très attirée par ma culture. Ceci m’avait motivé à accepter d’être l’actrice. Et depuis ce film, je n’avais plus continué la carrière du cinéma. Vous savez, dans la vie, il y a des choses qui arrivent d’elles même. Après, j’avais poursuivi mes études en lettres modernes et je me suis mariée pour avoir une fille et un garçon qui sont devenus tous grands», a-t-elle confié.
Fatouma a le regard fixé sur le viseur de son appareil, les doigts bien posés sur l’objectif ; avec un‘’ clic’’, elle immortalise l’instant et l’image est là. Ces gestes simples faits avec professionnalisme agrémentent le quotidien de Fatouma. Des images qui parlent ; qui valent mille mots… Elle s’appelle Fatouma Harber ; elle a 41 ans ; elle est mariée et mère d’une enfant. Bien qu’ayant vu le jour à Tombouctou, elle a grandi au Niger où ses parents ont vécu pendant plus de quatre (4) décennies.
Fatouma Harber a eu son Bac A4 au Niger avant d’aller faire des études en psychologie à la faculté des sciences des lettres, langues, art et sciences humaines de Bamako où elle a obtenu une maitrise en psychologie. En même temps que les études à la fac, elle a suivi une formation en photographie et journalisme écrit dans l’organisation Togunet où elle fut ensuite web reporter en 2001. C’est lors de son stage à Togunet que sa passion pour la photographie et le web s’est révélée. Enfant, elle aimait beaucoup dessiner. « La frontière est mince entre les deux. J’ai toujours aimé les photos de la nature. J’ai acheté mon premier appareil photo numérique professionnel en 2014. Le coucher du soleil sur le fleuve Niger est le spectacle que j’aime le plus prendre en photo. Ensuite, je fais beaucoup de photos du patrimoine culturel de Tombouctou, les mosquées, les monuments, mais aussi des portraits de femmes, des représentations de notre culture », raconte t- elle. Notre interlocutrice pense que la photographie est un art qui peut permettre d’exprimer un talent, une intelligence, un sentiment, une histoire…
« Je n’ai pas fait de la photographie, du blogging ou du web activisme seul mon métier, car j’ai toujours exercé ces métiers concomitamment avec mon travail d’enseignante ; présentement, je suis dans un processus de demande de congé de formation pour poursuivre des recherches en psychologie alliée à la communication. Je fais usage d’une grande organisation pour coordonner tout ce que je fais avec ma vie de famille. Je fais de mon mieux pour que ma vie privée reste vraiment privée », explique-t-elle avec sérénité.
« Aux âmes bien nées, la valeur n'atteint point le nombre d'années », dit-on à la jeune artiste plasticienne nigérienne Mlle Fatouma Aiya Attahirou Akiné. Du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédias Balla Fasseké Kouyaté (CAMM/BFK) de Bamako à sa vie professionnelle, Mlle Akiné qui est âgée de 23 ans a déjà, à son actif, plus de 2500 œuvres dans sa carrière d'artiste plasticienne. On peut dire sans se tromper que tout, prédisposait déjà, ce prodige nigérien, née au Niger et grandie au Mali, à une si abondante création. Avec une licence en sculpture obtenue au Conservatoire des Arts et Métiers Multimédias Balla Fasseké Kouyaté (CAMM/ BFK) à Bamako en 2015 et actuellement en 2ème année en journalisme presse écrite à l'Institut de Formation aux Techniques de l'Information et de la Communication (IFTIC) de Niamey, Mlle Fatouma Aiya Attahirou Akiné est une passionnée des arts plastiques dès son tendre âge. « Je dessinais mes propres personnages pour en faire des poupées et fabriquais beaucoup de mes propres jouets. Je m'inspire de tout ce qui m'entoure, des émotions, des thèmes d'actualités pertinents, des mouvements, des rêves, bref de tout ce qui me déclenche une clique », confie la jeune fille.
Aïchatou Mindaoudou, ancienne ministre des Affaires Etrangères : Discrétion et efficacité, 10 ans au service de la diplomatie nigérienne Parmi les femmes qui ont marqué la vie publique nationale ces dernières décennies, Aïchatou Mindaoudou occupe incontestablement une place de choix. Ce qui, du reste, est normale pour cette éducatrice, enseignant de droit à l’Université, passée par l’éducation des masses, à travers l’ONG RIDD Fitila.
Aïchatou Mindaoudou, ancienne ministre des Affaires Etrangères : Discrétion et efficacité, 10 ans au service de la diplomatie nigérienne Parmi les femmes qui ont marqué la vie publique nationale ces dernières décennies, Aïchatou Mindaoudou occupe incontestablement une place de choix. Ce qui, du reste, est normale pour cette éducatrice, enseignant de droit à l’Université, passée par l’éducation des masses, à travers l’ONG RIDD Fitila.
Même si elle n’est pas la seule femme à avoir occupé le prestigieux poste de ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, elle détient par contre le record de longévité à la tête de ce département stratégique, et même dans un gouvernement, avec ses 10 ans de dignes et loyaux services au profit de la diplomatie nigérienne. Calme, discrétion et efficacité, tels sont en autres, les traits de caractère de cette Nigérienne, que d’aucuns n’hésitaient pas à qualifier de ‘’dame de fer’’, en référence à la charismatique Margaret Thatcher, Premier ministre britannique (mai 1979-novembre 1990).
Après des études de droit en Côte-d’Ivoire et une thèse de doctorat en droit international en France, Aïchatou Mindaoudou a regagné le pays en 1991, période à laquelle la vague ou plutôt le vent de démocratisation soufflait sur les pays africains. Outre sa participation à la rédaction des textes fondamentaux, elle a choisi d’apporter une autre contribution à l’enracinement du processus démocratique. Ainsi, Secrétaire générale du Réseau d’Intégration du Droit (RIDD-Fitila), Aïchatou s’est beaucoup investie dans l’éducation des masses, parcourant villes et villages du Niger pour sensibiliser les populations rurales. ‘’Il fallait surtout faire comprendre aux femmes qu’elles étaient partie prenante de ce processus et qu’il n’aurait aucune valeur sans leur participation. Nous avons beaucoup insisté sur la participation électorale, avec ce mot d’ordre : une femme, un vote’’ confie- t-elle dans le livre 100 femmes du Niger, édité par l’UNFPA.
Après cette contribution au processus démocratique, Aïchatou occupa le poste de ministre de la Promotion de la Femme, de la Population et de la Protection de l’Enfant, entre 1993 et 1996. Et pendant les périodes d’interruption du processus démocratique, elle continue à enseigner à l’Université. Puis de 1999 à février 2010, elle fut portée au poste de ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération. Pendant les 10 ans passés à la tête de ce département, elle est restée au-dessus des clivages politiques, se consacrant exclusivement à servir son pays. Ce qui lui a valu beaucoup d’estime au niveau de la sous-région, et lui a ouvert la voie pour une carrière internationale.
En 2010, Aïchatou Mindaoudou fut appelée par les Nations Unies où elle fut d’abord affectée comme représentante spéciale adjointe pour le Darfour (Soudan). Ayant donc fait ses preuves dans la gestion de ce conflit, Aïchatou fut ensuite nommée, en mai 2013, à la tête de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) composée de quelque 12.000 hommes. Quoiqu’elle fasse, la ‘’dame de fer’’ nigérienne a à l’esprit l’image de la femme. ‘’Je mets la barre très haut, car un échec aurait des répercussions négatives sur l’ensemble des femmes. De même, si je réussis, cela aura des répercussions positives sur les femmes. C’est ma contribution personnelle et modeste pour mes soeurs nigériennes’’, déclare-t-elle à 100 femmes du Niger.
Ce parcours sans faute n’a cependant pas été un long fleuve tranquille. ‘’J’ai fait beaucoup de sacrifices’’ confie- t-elle, tout en gardant le même engagement : ‘’mais si c’était à refaire, je recommencerais 10.000 fois,’’ ajoute-t-elle.
Siradji Sanda
Madame Kané Aïchatou Boulama : Un modèle de femme battante au Niger
Une des pionnières dans l’organisation et la tenue de la marche historique des femmes nigériennes qui protestaient contre la faible représentation des femmes à la Conférence Nationale, un mouvement à partir duquel est institué la journée nationale de la femme nigérienne, désormais célébrée tous les 13 mai de chaque année, Madame Kané Aïchatou Boulama n’est pas non plus une inconnue dans la marche politique du Niger. Connue dans la politique en 1991, comme déléguée à la Conférence nationale souveraine sous la bannière du PNDS-Tarayya, Madame Kané Aïchatou Boulama, a depuis lors, été à l’avant-garde de l’enracinement de la démocratie au Niger.
Née le 24 avril 1955 à Keita (Région de Tahoua), Madame Kané Aïchatou Boulama, est mariée, et mère de trois enfants. Après ses études primaires à Mainé-Soroa de 1961 à 1967, et secondaires, toujours à Mainé-Soroa, elle fréquenta par la suite le Lycée Mariama de Niamey où elle obtint son Baccalauréat série D en 1974. C’est ainsi qu’elle entama des études supérieurs où elle sortit diplômée de l’Université de Rennes I en France, option économie générale en 1979, avant d’obtenir son Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en transport et distribution à l’Université de Paris 1 Panthéon -Sorbonne (France). Femme polyvalente, pleine d’expériences, engagée, motivée dans tout ce qu’elle entreprend, Madame Kané Aïchatou Boulama a comme vertu principale, réussir avec brio la mission qui lui est confiée. Nommée Secrétaire d’Etat au plan en 1993, Madame Kané Aïchatou Boulama, a continué à gravir les échelons à travers diverses fonctions qu’elle a occupé et à se battre pour la promotion de la femme, surtout son autonomisation à travers la valorisation de ses activités, notamment l’artisanat. Sa nomination en tant que Coordinatrice du Salon International de l’artisanat pour la Femme (SAFEM) et les réalisations qu’elle a eu à mener dans ce cadre a été un bel exemple de promotion de la femme nigérienne. Aujourd’hui, Directrice de Cabinet du Premier ministre, Chef du gouvernement, après avoir occupé les fonctions de la gouverneure de la Région de Niamey, Madame Kané Aïchatou Boulama, est véritablement un modèle de femme battante au Niger.
Mme Barry Bibata Gnandou, ancienne ministre, coordinatrice du SAFEM : Une carrière au service de la femme nigérienne
Femme combattante et dévouée à la défense et l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses soeurs, Mme Barry Bibata Gnandou a su briser certaines considérations de la société nigérienne qui avaient longtemps confiné la femme dans une sorte de carcan. Son engagement et sa détermination à respecter les droits de la femme au Niger se sont vite affichés à travers son parcours. Née à Niamey, Mme Barry Bibata Gnandou effectua ses études primaires et secondaires dans la capitale de notre pays. Elle poursuit ses études supérieures à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, au Sénégal, d’où elle sortit diplômée.
De son retour au bercail, Mme Barry Bibata Gnandou commença sa carrière au Ministère de l’Intérieur, avec un stage probatoire de deux ans. Au cours cette période, elle avait suivi une formation de Commissaire de Police associée en 1990. Elle exerça ce métier pendant onze ans avant d’abandonner cette carrière de Commissaire de Police dans laquelle elle s’est beaucoup distinguée. Les raisons de cet abandon sont purement et simplement politiques. Cependant, comme il fallait continuer le combat, Mme Barry Bibata Gnandou décida d’embrasser la carrière d’Avocat défenseur. Entre temps, elle a été appelée à occuper des hautes fonctions de l’Etat: première préfet-présidente de la Communauté Urbaine de Niamey; vice-maire de Niamey; directrice de la Police Judiciaire; ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, et actuellement directrice générale de l’Agence SAFEM.
Sur le plan professionnel, rien n’obligeait, cette diplomée en Droit privé à se retrouver dans le corps de la police. Elle devait normalement se retrouver dans le corps de la Magistrature. ‘’C’est la cause de la femme qui m’a amenée à la Police pour pouvoir simplement la représenter à un haut niveau. La femme nigérienne ne se trouvait pas à un niveau supérieur là-bas. Elles étaient au bas de l’échelle’’, a fait remarquer Mme Barry Bibata Gnandou.
Par ailleurs, sa constance dans le combat s’est poursuivie dans les Organisations Non Gouvernementales : D’abord membre fondatrice du Rassemblement Démocratique des Femmes du Niger qui avait mené un combat déterminant pour la promotion de la femme à l’aube de la Conférence Nationale Souveraine et sur toute la décennie d’ailleurs; puis au niveau de l’Association des Femmes Juristes du Niger où elle parcourut l’ensemble du pays pour sensibiliser les femmes sur leurs droits et devoirs. En plus, à chaque fois que la cause féminine est en jeu, Mme Barry Bibata Gnandou est sortie pour apporter sa contribution à la lutte.
Hassane Daouda
Nana-Aissa Ango Koussa, Directrice Générale de la Banque Atlantique Niger : Une femme de poigne à la tête d’une institution bancaire
Elle est actuellement la seule femme directrice générale d’une banque au Niger. Nana-Aissa Ango Koussa est de fait à la tête de près de 170 salariés et temporaires de la Banque Atlantique Niger. Cette femme, dynamique, courageuse et travailleuse, n’a pas ménagé ses efforts pour se hisser au prestigieux poste qu’elle occupe actuellement. Après une maîtrise en Economie et gestion des entreprises, elle obtient un DESS en ingénierie financière à Dakar par alternance tout en travaillant au sein du groupe Ecobank dès 1999. C’est en 2005 qu’elle intègre la Banque Atlantique et quatre (4) ans plus tard, en 2009, elle en devient la directrice générale.
Innovatrice, Nana-Aissa Ango Koussa est en train de transformer la Banque Atlantique qui, aujourd’hui, fait partie des entreprises modèles dans notre pays. En témoigne les différents accords conclus avec des grandes sociétés et différents partenaires. En décidant de soutenir Asusu, une institution de micro-finance tenue elle aussi par une autre femme, la directrice générale de la Banque Atlantique estime qu’elle voulait montrer que le partenariat femme-femme peut donner d’excellents résultats. «La banque est un métier de terrain et de contact avec toutes les couches de la population, tous les types de personne. Ce qui pose problème dans notre culture. […] Ici les femmes n’osent pas, elles se freinent elles-mêmes. Mais moi je n’ai pas de barrière », a-t-elle confié aux équipes de 100 femmes du Niger.
M. S. Abandé Moctar
Mariama Keïta : Le combat de la femme devant le micro
Mariama Keïta est incontestablement une femme qui a fait ses preuves dans le mouvement ayant marqué l’histoire de l’émancipation des femmes au Niger. Première femme nigérienne à avoir embrassé le journalisme, Mariama Keïta débuta sa carrière à la Radio Niger, en 1964, en tant que journaliste-stagiaire. Après deux ans de stage, elle se rend en France pour suivre une formation en Journalisme, Production, Réalisation à l’Office de Coopération Radiophonique (OCORA) Maisons–Laffitte, de 1966 à 1967. Actuellement, elle est consultante chercheur en Communication.
De retour au pays, Mariama a poursuivi sa carrière professionnelle en qualité de journaliste professionnelle à l’ORTN. Selon elle, à l’époque, le contexte était difficile pour une femme d’exercer un métier aussi complexe que le journalisme. Elle a tout de même osé et excellé dans le domaine, car elle était convaincue de ses ambitions et du fait qu’aucun métier n’est l’apanage de l’un ou l’autre genre. Première femme journaliste, elle était restée à la Voix du Sahel en tant que reporter, rédactrice et présentatrice du journal en Français.
De par son dynamisme au travail et sa détermination de bien faire, elle a servi au Service des Programmes de l’O.R.T.N en qualité de directrice adjointe, responsable de Productions et Réalisation en langues française et anglaise. Elle était également productrice, réalisatrice et initiatrice de plusieurs magazines, notamment ‘’Le magazine des petits’’, ‘’La voix de la santé’’, ‘’L’invité de la semaine’’, ‘’Rendez-vous avec la jeune Amérique’’, ‘’Le festival des chansons oubliées’’, ‘’Le journal sonore de la femme’’.
Forte de son caractère et de son professionnalisme, Mariama Keïta a occupé la présidence de l’instance suprême de régulation de la communication au Niger, le CSC.
Au-delà du journalisme qu’elle aime tant, elle accorde aussi beaucoup d’importance à la défense des droits des femmes et des enfants. C’est ainsi qu’elle a joué un rôle central lors de la création de la Coordination des ONG et Associations Féminines du Niger (CONGAFEN), une association dont elle a assumé la présidence de 1994 à1997. Elle a été aussi co-gestionnaire du Projet DLD (Démocratie, Liberté, Développement). Partageant ses expertises avec plusieurs autres associations de défense des droits humains, ses nombreuses expériences lui ont permis de devenir une consultante en communication. En effet, consultante en communication notamment au cabinet Management For Enterprise Consult (MEC) Niamey de janvier à octobre 2013, au Centre National de Perfectionnement à la Gestion (CNPG), Mariama Keita a aussi participé à plusieurs rencontres nationales et internationales, ce qui lui a permis de renforcer ses capacités et de persévérer dans ses activités professionnelles. Elle a à son actif plusieurs consultations, spécifiquement dans les domaines de la communication, du genre, de l’environnement, de la gestion des conflits, etc.
Par ailleurs, elle est enseignante vacataire à l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC) où elle consacre une partie de son temps à partager et transmettre son savoir et son savoir-faire aux jeunes Nigériens.
Il faut aussi rappeler que la première femme journaliste a été également, de 1981 à 1992, chef de service Documentation à la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK), où elle s’occupait d’études, gestion et fonctionnement, de la revue de presse hebdomadaire, de la bibliographie mensuelle, des foires et expositions, ainsi que de la représentation de la société COMINAK.
Mariama Keïta, lauréate de plusieurs prix au plan national, est contributrice à l’élaboration de documents de travail et auteure de plusieurs écrits au niveau national et international.
Parlant d’un de ses meilleurs souvenirs en tant que journaliste, elle a évoqué la remise de sa Médaille M.B.E. Most British Empire, reçue en 1968 à Londres, capitale du Royaume Uni, à l’occasion d’un voyage officiel en Grande Bretagne du Président de la République du Niger, feu Diori Hamani, ainsi que la réception de la Médaille du Mérite Mauritanien, obtenue à Niamey en 1970, à l’occasion du voyage officiel du Président de la République de Mauritanie, M. Moctar Ould Daddah, au Niger.
Aujourd’hui encore, elle poursuit son travail avec fierté et la volonté de partager ses expériences avec les jeunes.
Laouali Souleymane
Haissa Hima, femme parachutiste : la première amazone tombée du…ciel !
Le 2 février 1967, sous l'oeil émerveillé des Niaméens venus assister avec enthousiasme à une séance de saut en parachute, une jeune fille de 17 ans, la nommée Haissa Hima, s’élança dans le vide. Le parachute au dos, le coeur gros de courage et de la joie de réaliser un rêve, elle ouvrait ainsi la première page d’une épopée fantastique : celle de l’histoire de la femme parachutiste au Niger.
Avec ce saut historique qu’elle a effectué avec succès, Haissa avait franchi, avec une autre parachutiste, un pas décisif dans l’affirmation de la combativité de la femme. A l'instant même où les pieds de la parachutiste effleuraient le sol, bien d'hommes parmi les spectateurs s'étaient vu du coup ‘’revenir sur terre’’. D'autres, hébétés ou pris de frissons, ne s'en revenaient pas : c'était bien une femme qui venait de «tomber du ciel ! ». Quelques temps après elle, la seconde fille parachutiste de sa promotion réussissait aussi une descente en chandelle. Emerveillement général chez le public qui assiste ainsi, à travers ces deux jeunes filles, à l’entrée de la femme nigérienne dans la cour du ‘’camp para’’, jusqu’alors resté l’apanage des ‘’braves hommes’’.
Dans sa rubrique ‘’Quoi de neuf?’’, le journal de l'époque, le ‘’Temps du Niger’’, dans son n° 275 du 4 février 1967, commentait l'événement en ces termes : «Décidément, les jeunes filles nigériennes entrent partout !...
Avant-hier, deux de ces filles sont tombées du ciel en parachute ! Il fallait voir leur fierté, ces pucelles ! Dans leur regard, il y avait un petit air malicieux qui demandait aux hommes : «Ce n’est pas du boulot, ça ? Où voulez-vous qu'on vous suive encore ?». Et depuis ce jour, le coup d’envoi étant ainsi donné, la femme nigérienne qui a définitivement dompté la peur de la pesanteur, a continué à suivre l’homme jusqu’au dessus des nuages pour se jeter dans le vide, avec lui, relevant ainsi chaque jour un nouveau défi.
A l'époque, en effet, on pensait que ce corps qui requiert de l'endurance à toutes épreuves et un courage infaillible ne pouvait être que l'apanage du sexe fort. Haissa, elle, n’a pas voulu l'entendre pas de cette oreille : «Le courage ne tient pas seulement qu’au coeur de l'homme. C'est une vertu que l'on doit reconnaître à la femme aussi». C'est forte de cette conviction qu'elle avait décidé de se faire enrôler dans le corps des parachutistes. Histoire de désillusionner certains esprits. Pour ce faire, elle s'arma non seulement de courage, mais aussi de détermination car il faut souligner que c'est au prix de l'entêtement qu'elle parviendra à se faire recruter. En plus du défi qu'elle avait à lever, il y avait aussi cette attirance que le parachutisme exerçait sur elle et ce, depuis qu'elle avait appris qu'au Gabon, des femmes avaient déjà fait leurs preuves dans ce corps. Née le 26 juillet 1951, Haïssa Hima, plus connue sous le nom de Haissa Mariko, a été recrutée au sein l’armée dans la promotion 1966. Elle obtint son diplôme de parachutisme le 20 février 1967, au cours de la cérémonie de présentation du drapeau national aux recrues de sa promotion à Tondibia.
Imperturbable dans ses interventions, elle nous parle de ses expériences dans le corps avec un brin de nostalgie dans la voie. Qu'est-ce qui c'était donc passé au cours du premier saut dans le vide ? ‘’Oh ! Contrairement à ce qu'on pouvait penser, je n'avais eu aucun sentiment semblable à celui de la peur. J'étais plutôt émue, très fière de pouvoir enfin réaliser mon rêve : me jeter dans le vide et montrer à ceux qui m'en croyaient incapable, la portée de mon aptitude», s'empresse-t-elle de nous répondre sans une très grande prétention dans le ton. Nombreux sont les souvenirs, bons ou pénibles, qu'elle garde encore au tréfonds de sa mémoire. Mais son aventure la plus inoubliable reste ce saut exécuté en avril 1971. Au cours de ce saut, elle n'eut pas l'audace de crier «la belle affaire !» car juste au moment où elle s'éjecta de l'avion, une violente tornade se déclencha. Lancée dans le vide à la merci des violents coups de vent, de la poussière et de la pluie, elle entreprit tant bien que mal de rendre la chute moins tragique. Fort heureusement, elle avait pu éviter la catastrophe, mais pas sans avoir quelques gouttes de sueur froide dans le dos. «C'est le saut le plus difficile que j'ai eu à faire», reconnaît Haissa. Mais il y a aussi les sauts de nuit, qui ne sauraient être une petite affaire même pour les parachutistes les plus audacieux.
De nos jours, la première «amazone du ciel» de notre pays ne regrette en rien d'avoir choisi une telle voie. Cependant elle déplore une seule chose, le manque d'un statut fixe, clair et précis pour toutes les femmes parachutistes du pays. Cette situation devient pour le moins fâcheuse en ce sens qu'elle constitue un obstacle majeur dans le processus de son avancement. A part cela, elle estime qu’il n’y pas de trop grandes contraintes dans le métier. A propos-de l'égalité entre l'homme et la femme, Haissa adopte une attitude mi-figue, miraisin : «Même si cette égalité existe entre la femme et l'homme, ce dernier ne la reconnaîtra jamais à la femme. Mais ce n'est pas la connaissance que j'ai de cette réalité qui m'empêchera de continuer à essayer de la prouver à ma manière», précise-t-elle, en guise de conclusion. Ce qui est sûr, elle mérite bien du respect dans son treillis militaire.
Assane Soumana
Mme Sani Morou Fatouma : Le tourisme et l’environnement, credo
Mme Sani Morou Fatouma, est une Nigérienne dynamique et battante, connue des Nigériens dans les milieux d’affaires et au sein de la compagnie d’aviation aérienne continentale «Air Afrique » et à travers son entreprise «Soleils d’Afrique ».
Ingénieure commerciale de formation, femme imbue du sens de la communication, aux allures imperturbables et à la démarche élégante, elle a exercé une longue et riche carrière au sein de la défunte compagnie africaine. Un passage long de 26 ans qui en dit long sur son ouverture d’esprit, mais qui fait aussi dire, à tort, à certains Nigériens que cette fonctionnaire d’Air Afrique a été une hôtesse de l’air. Hôtesse oui, mais pas hôtesse de l’air puisqu’à Air Afrique, elle a occupé d’importants postes de responsabilité dont celui de chargée des relations publiques. Un travail qui faisait dire à certains qu’elle était hôtesse de l’air. Dans son parcours, Mme Sani Morou Fatouma s’est révélée au grand public lorsqu’elle avait été nommée ministre du Tourisme et de l’Artisanat en 2009. Un choix qui se justifiait amplement pour cette femme qui a toujours montré son intérêt pour le tourisme. Mais pour les amateurs de l’art eux, la connaissance de Mme Sani Morou Fatouma s’est faite à travers sa galerie ‘’Soleils d’Afrique’’, une entreprise individuelle qu’elle a créée en juillet 2003 pour la promotion de l’art. Une première au Niger! Avant elle, il n’existait pas de galerie d’art au Niger, encore moins une galerie créée par une femme. ‘’Soleils d’Afrique’’ continue aujourd’hui encore son bonhomme de chemin, dix ans après sa création, et s’impose majestueusement au Village de la Francophonie. Elle devenue d’ailleurs ‘’Espace Soleils d’Afrique’’, étendant ainsi ses prestation aux autres domaines ; la culture (surtout), les loisirs, les récréatifs, l’évènementiel, le tourisme, l’environnement, la communication. Avec un personnel dévoué, ‘’Espace Soleils d’Afrique’’ est donc devenu un centre culturel digne de ce nom disposant de toutes les installations et du personnel dont on a besoin pour organiser des activités à caractères socioéducatifs.
Grâce à la volonté de fer de cette femme battante de réussir malgré les contraintes et l’environnement, on peut estimer qu’aujourd’hui ‘’Soleils d’Afrique’’ brille de mille et une couleurs et participe à l’amélioration de la qualité de vie des habitants de la capitale, à l’agrémentation du séjour de nos hôtes, invités ou touristes. Chef d’entreprise, Mme Sani Morou Fatouma est une femme qui a surtout le sens et le goût inventif du luxe, de l’élégance, de la vie en mieux. A travers ‘’Espace Soleils d’Afrique’’ qu’elle a créé de sa propre initiative, elle laisse libre cours à son imagination et sa créativité pour offrir à sa clientèle un cadre idéal de travail, d’organisation d’activités à caractère social. Elle entend également donner aux ménages nigériens l’opportunité de partager des instants de joie et de détente dans la convivialité. Mais elle nourrit aussi l’espoir de donner aux jeunes l’occasion de connaitre leur environnement. A un moment où la flore connait une dégradation avancée suivie de la disparition de certaines espèces, la préservation de l’environnement est un impératif. L’éducation environnementale peut en être la panacée pour elle.
C’est le souci qui l’a inspirée et guidée à prendre l’initiative de créer un parc environnemental, une sorte de jardin botanique de 0,9ha pour recevoir les espèces d’arbres, d’arbustes spécifiques à notre pays en voie de disparition. Bref, il s’agit à travers cette initiative, la première au Niger, de créer un micro environnement où les jeunes nigériens seront formés à la question de l’environnement. L’initiative, ayant déjà acquis l’agrément du Ministère de l’Environnement, la promotrice de ‘’Espace Soleils d’Afrique’’ envisage de signer des partenariats avec les écoles, et précise que l’accès sera totalement gratuit aux élèves. Espace Soleils d’Afrique se veut un cadre d’inspiration et pour la promotion du développement durable. Le directrice générale pense qu’au Niger, il y a beaucoup à faire, le terrain est encore peu occupé. Mme Sani Morou estime qu’il y a également des femmes de talent qui peuvent réussir dans divers domaines, pour peu qu’il y ait de l’audace, de la persévérance et de l’’engagement.
Zabeirou Moussa
Mariama Hima Yankori : Un parcours atypique
Femme pionnière, atypique ! Tout au long de son parcours, Mariama Hima Yankori se révèle exceptionnelle. À commencer par la scolarité. En effet, à l’époque où très peu de filles allaient à l’école, Mariama Hima Yankori a pu d’abord mener ses études à Niamey, jusqu’au baccalauréat qu’elle a décroché au début des années 1970.
Après quelques mois de bénévolat au Musée national de Niamey, elle part en France pour des études supérieures. Suite à ce bref séjour au Musée national, aujourd’hui musée Boubou Hama, Mariama Hima Yankori s’est découvert une vocation de muséologue. Et lorsqu’elle débarque en France en 1973, elle entama des études en sciences humaines, notamment en muséologie, sociologie, et anthropologie. Ecole du Louvres, Musée de l’Homme, elle mène parallèlement des études d’ethnolinguistique à l’Ecole de Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris. Le diplôme de maitrise décroché, cette passionnée des musées revient au pays, juste pour un court séjour au musée national avant de rejoindre les amphithéâtres toujours dans l’hexagone pour faire un DEA en anthropologie visuelle, puis le Doctorat. Ce cursus académique couronné par un doctorat en anthropologie, elle le doit, dit-elle, à ses parents et ses relations.
De retour au pays en 1989, Mariama Hima Yankori a retrouvé le Musée National qu’elle connait bien pour y avoir déjà travaillé, avant d’être nommée directrice nationale de la culture en 1990. A ce poste, elle a organisé le 20ème anniversaire de la Francophonie, et a aussi oeuvré, à côté d’autres cadres, à la réussite de la candidature du Niger à l’organisation des 5èmes Jeux de la Francophonie qui se sont déroulés au Niger en 2005.
En 1996, alors qu’elle assurait la fonction de conservateur du Musée National, le Président Baaré Mainassara qui venait de prendre le pouvoir suite à un coup d’Etat, la nomme secrétaire d’Etat à la Promotion de la Femme et à la Protection de l’Enfant. Une nomination surprise, se rappelle-t-elle, car c’est par les personnes venues la féliciter que Mariama Hima a appris sa promotion. ‘’Je n’ai même pas été consultée, et quand j’ai appris la nouvelle, j’ai dit ‘’alors là, ça bascule’’. ‘’Qu’est ce que je fais de mes ambitions’’, me demandais-je ?
Le temps de la surprise passé, Mariama Hima Yankoria pris son rôle au sérieux, et, avec beaucoup d’engagement. Elle va se battre pour obtenir plus de prérogatives, et parvient à faire ériger le Secrétariat d’Etat en ministère. C’est ainsi qu’elle se retrouvera ministre du Développement Social, de la Population et de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant. Mais l’expérience n’a pas duré. Du reste, elle ne se plaisait pas tellement dans son rôle et ne se retrouvait pas dans la façon de concevoir la place de la femme, confie Mariama Hima. Mais, paradoxalement, elle avait commencé ‘’à prendre goût‘’ à cause des actions entamées en faveur de la femme nigérienne.
Mais elle quittera ce ministère suite à sa nomination en tant qu’ambassadeur du Niger à Paris, en France. ‘’C’était une première au Niger’’, rappelle-t-elle. Aujourd’hui encore, Mariama Hima Yankori rend hommage au Président Baré Mainassara pour avoir ‘’osé’’. Pour elle, c’est la femme nigérienne qui a été honorée à travers sa nomination. La mission qui lui a été confiée était un véritable chalenge, puisqu’elle avait à représenter un régime qui a accédé au pouvoir suite à un coup d’Etat. Mais dès sa nomination, rappelle-t-elle, elle s’est plongée dans son carnet d’adresses pour un ‘’travail souterrain’’. ‘’Avant même de prendre fonctions, j’ai tout de suite pris l’avion pour aller voir les Chefs d’Etat de la sous6région, afin de leur expliquer la situation du Niger’’, se souvient-elle. Pour elle, la diplomatie, n’est pas une carrière ou une fonction à laquelle prédestine un profil académique. ‘’Je lie la diplomatie à la vie sociale. On ne peut pas dissocier les deux. La diplomatie, c’est essayer de colmater les brèches, d’arrondir les angles, essayer d’intercéder pour telle ou telle chose’’, explique Mariama Hima Yankori.
Non sans difficulté, elle a conduit cette mission avec des résultats probants. Les autorités arrivées au pouvoir après les élections organisées suite à l’assassinat du Président Baaré Mainassara, l’ont gardée à son poste d’ambassadeur du Niger en France jusqu’ en 2003. Rappelée au pays, ‘’de manière scabreuse’’, comme elle le dit, cette battante n’est pas restée inactive dans sa retraite. La soixantaine sonnée, et, à défaut de servir dans les sphères des services publics, Mariama Hima Yankori continue à servir et à offrir son expérience dans le cadre des activités associatives, ONG et, aussi en tant que consultante, domaine où elle est sollicitée à l’extérieur. ‘’Pour les Nigériens, je ne sais rien faire’’, ditelle. Au-delà de son caractère ironique, cette façon de parler exprime un fait: Dr Mariama Hima Yankori, ancien ministre et ancienne ambassadeure du Niger en France, n’a jusque-là aucune décoration nationale. En revanche, elle est Chevalier et Grand officier de l’Ordre du mérite Français, Commandeur dans l’Ordre des Palmes Académiques Françaises, Ambassadrice de la Paix (F.PU).
‘’ La politique, ce n’est pas mon affaire. Mais, il faut du tout pour faire un monde, il y en a qui sont dotés d’une capacité de mobilisation, il y en a qui sont dotés de capacité d’intervention sur les médias, ce qui n’est pas mon cas. Par contre, Dieu m’a donné le don de travailler très discrètement, et je n’ai pas eu trop d’écueils dans toutes mes activités’’, dit-elle.
Le moment le plus exaltant de son parcours, confie Mariama Hima, c’est celui de sa carrière diplomatique, une carrière où il n’y avait pas pourtant beaucoup de femmes.
Mais Mariama Hima Yankori est une femme au parcours un peu atypique. Elle avait des ambitions qu’elle tenait à réaliser. ‘’Malgré tout, j’ai eu le temps de m’occuper de tout le monde, je n’ai pas eu de problèmes en tant que tels, parce que je sais arrêter à un moment donné ; je dois me consacrer à moi, à ma famille, à mon entourage. J’ai essayé de concilier tout cela. C’est vrai que j’ai beaucoup privilégié d’abord déjà mes études et ma carrière par rapport au social ; et Dieu a exhaussé tout ce que j’avais comme rêves’’. C’est ainsi que cette battante apprécie son parcours.
Souley Moutari
Mme Idrissa Zeinabou Yabo : Le béret, la fierté et le mérite
Une femme directrice générale de la douane nigérienne ? Du jamais vu jusqu’à une date récente, en 1997 quand, Mme Idrissa Zeinabou Yabo s’est vue confier le poumon essentiel de notre économie. Elle avait la lourde tâche de faire bouger les choses et de motiver les hommes et les femmes chargés de mobiliser les ressources de l’Etat. Mme Idrissa Zeinabou Yabo avait alors 42 ans.
Nantie d’un diplôme de l’Ecole Nationale d’Administration, niveau supérieur, option Douane, Mme Idrissa Zeinabou Yabo intègre en 1978 l’administration douanière comme Officier des Douanes. Elle devient la première femme à parvenir à ce niveau. Après une formation complémentaire en France en 1981, elle devient inspectrice principale des douanes avec le grade de Colonel de ce corps paramilitaire. Elle a d’abord été nommée adjointe au chef du bureau des Douanes à l’Aéroport de Niamey en 1982.
Après la Direction Générale des Douanes, cette femme ayant un sens aigu du management s’est vue confier en 1999, les destinées de la Société Nigérienne de Transit (NITRA) qui, selon les informations que nous avons reçues d’une biographie de Mme Idrissa Zeinabou Yabo, était au bord de la faillite. Sitôt venue, la nouvelle directrice redressa la barre de la société en seulement deux années. En 2000, elle retourne dans le corps de la Douane, puis, elle est rappelée pour prendre les rênes du Conseil des Utilisateurs des Transports Publics (CNUT) qui se trouvait aussi en difficulté.
Les défis n’ont jamais fait peur à cette femme qui a toujours retroussé ses manches face à ceux-ci. Elle confiait dans le document «100 femmes du Niger» : «J’étais attirée par la tenue militaire, particulièrement par le port du béret. Mais surtout, j’étais attirée par ce métier réservé aux hommes». Pour elle, le fait d’avoir atteint les plus hauts niveaux de l’administration a ouvert les portes à d’autres femmes. « Mais, je me suis battue aussi pour qu’on puisse recruter des femmes à tous les niveaux, pas seulement des cadres », a ajouté Mme Idrissa Zeinabou Yabo.
M. S. Abandé Moctar
Mme Talata Rhamatou Alkhaly, Directrice générale de la LONANI : Dynamique et déterminée
Dans un environnement économique nigérien entièrement dominé par les hommes, rares sont les femmes qui réussissent à s’affirmer et à émerger. Mme Talata Rhamatou Alkaly fait figure d’exception. Mariée et mère de cinq enfants dont trois (3) garçons et deux (2) filles, elle allie sans difficulté travail et vie familiale. Elle est juriste de formation et bénéficiaire d’une expérience de plus d’une vingtaine d’années à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat. Depuis 2010, elle est directrice générale de la Loterie Nationale du Niger (LONANI), une fonction à laquelle elle se dévoue corps et âme, avec pour seul objectif la satisfaction de sa clientèle, en apportant toujours des innovations. C’est avec un sourire et une mine décontractée que cette femme au teint d’ébène, très confiante dans son travail et en ses capacités, a accueilli notre équipe.
En tant que directrice générale, son activité essentielle est le management de l’entité qui lui a été confiée, ce qui représente en soi tout un programme. Si le management a ses règles communes, toutefois, chaque entreprise se caractérise par ses spécificités. La LONANI est un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) créé par l’ordonnance n°93-006 du 15 février 1993, pour succéder à la Tombola Nationale du Niger, qui a été créée en 1966. Elle a pour objet ‘’la mobilisation de l’épargne nationale par l’organisation de jeux à enjeu d’argent, de quelque nature que ce soit’’. Elle a une mission de service public et participe pleinement au développement socioéconomique du pays, à travers les lots qu’elle distribue, les impôts et taxes qu’elle verse à l’Etat et aux collectivités, le sponsoring sportif ou culturel et le soutien à l’éducation, à la santé et aux personnes nécessiteuses, etc.
En plus de l’organisation des jeux, elle est chargée du contrôle des personnes et des organismes publics auxquels le Ministère des Finances accorde des dérogations, la LONANI détenant le monopole de l’activité ludique avec mise d’argent et contrepartie en espèce et/ou en nature, sur tout le territoire national. Cent- quatrevingt- deux (182) agents permanents, répartis dans six (6) agences et neuf (9) centres de traitement qui sont des sous-agences, aident Mme Talata à mener à bien cette mission. En plus de ce personnel, il y a ‘’le fer de lance’’ de toute cette activité économique, la force de vente, constituée de plus de 500 hommes et femmes de tous âges, présents sur toute l’étendue du pays. A tous, elle profite pour exprimer son entière satisfaction pour le travail qu’ils abattent quotidiennement pour le grand bonheur de la clientèle.
Selon la Directrice Générale, avec ses produits et services, la Loterie a des retombées socio-économiques très importantes tant pour les finances de l’Etat que pour les ménages pris individuellement. Elle en veut pour preuve les fréquentes remises de chèques aux heureux gagnants, sans compter les milliers d’autres bénéficiaires d’importantes sommes. Mme Talata Rhamatou Alkali, cette femme est en train de faire un parcours exemplaire en collaboration avec le personnel de la Loterie Nationale du Niger, en rendant visible leurs actions. Ses efforts sont reconnus et magnifiés, tant sur le plan national qu’international. Ainsi, la LONANI, sous la direction de Mme Talata Rhamatou Alkaly, a reçu le ‘’Trophée International de l’Excellence aux Affaires 2012’’ du Global Trade Leaders’ Club, le ‘’Trophée de la Meilleure Femme Manager de l’Année 2012’’ de l’Association 100% Niger, le ‘’Trophée de la Femme Leader Actuelle dans le Pouvoir Exécutif 2013’’ de TIFAA/NIGER, le ‘’Golden Award for Quality & Business Prestige’’ de Otherways Association Management &Consulting- France et, tout récemment, le ‘’Trophée 8 mars 8 Femmes’’, à l’occasion de la journée internationale de la femme. Outre ces consécrations, un témoignage de satisfaction a été décerné à cette brave femme par le personnel de la LONANI, le 28 décembre 2012.
Se prononçant sur la place de la femme dans le développement de la Nation, Mme Talata Rhamatou Alkali précise que la participation de la femme au développement socioéconomique du Niger est de nos jours une réalité palpable, surtout avec le Programme de Renaissance mis en oeuvre par Président de la République, Son Excellence Mahamadou Issoufou, et qui fait la part belle à cette frange incontournable de la population. Les autorités, a-t-elle dit, mettent tout en oeuvre pour l’épanouissement de la femme nigérienne. Il revient, aux femmes, rurales comme urbaines, alphabétisées ou non, de bannir de leurs actes et comportements tout complexe d’infériorité, et de montrer ce dont elles sont capables. Cela leur vaudra plus d’estime de la part de leurs homologues masculins, et aussi de reconnaissance de la société tout entière.
Concernant la loi du quota, la directrice générale de la LONANI pense que si elle est bien appliquée, les femmes nigériennes seront pleinement impliquées dans toutes les instances dirigeantes; elles pourront accéder à des fonctions politiques et administratives, à des proportions acceptables. Il y aura, a dit Mme Talata Rhamatou Alkali, ‘’une sorte de minorité critique, à défaut d’un équilibre au niveau de la représentation des femmes aux instances décisionnelles du pays’’. Mais, ajoute-t-elle, ‘’dans la pratique, il revient à nous, femmes, de nous battre pour le respect de cette loi, et surtout de prouver que nous méritons d’être plus présentes dans la gestion de la cité, sans discrimination.
Pour terminer, la directrice générale de la LONANI estime que la Nigérienne doit cultiver et développer en elle certaines valeurs morales, qui sont entre autres: la dignité, la probité, la rigueur, le respect des autres ainsi que des engagements pris.
Aissa Abdoulaye Alfary
Mme Zeinabou Maidah Mamoudou : une patronne modèle
‘’Ma famille m’a inculqué cette vision, particulièrement ma mère qui a fait sienne la maxime : ‘’Là où tu es plantée, tu dois fleurir, sinon ta vie ressemblera à un arbre dépouillé et sans vie’’, ainsi parlait Mme Maidah Mamoudou Zeinabou. Sa quête perpétuelle d’autonomie est tributaire de l’éducation qu’elle a reçue. Ainsi, elle a vite assimilé qu’il faut se battre sans jamais compter sur autrui. Guidée par un certain nombre d’ambitions basées sur le culte de travail bien fait, le don de soi et la rigueur, Mme Maidah incarne cette nouvelle génération des grandes battantes, chefs d’entreprises au Niger. Depuis décembre 1994, elle gère une des plus grandes entreprises du Niger : NIGER-LAIT Née le 5 juin 1962 à Agadez, Mme Maidah Mamoudou Zeinabou est mère de quatre (4) enfants. Après ses études primaires à l’école mission et au lycée la Fontaine, elle a obtenu le Bac D au Lycée Kassaï de Niamey. En 1981, elle entame des études d’Agronomie à la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université de Niamey, études sanctionnées par une maîtrise es sciences agronomiques en 1986, un cycle qu’elle a momentanément interrompu pendant deux (2) ans pour des raisons de famille. Animée toujours par la quête du savoir, elle s’envole pour la France où elle fréquenta l’ENSIA SIARC de Montpellier avant d’effectuer, en 1988, une spécialisation en ingénierie industrielle et agro-alimentaire à l’ENSIA de Nancy. De retour au pays, elle est aussitôt embauchée par la Société Braniger en tant que responsable contrôle qualité et process, puis affectée en septembre1992 à Maradi en tant que chef d’exploitation où elle a eu maille à partir avec la direction générale qui s’est débarrassée d’elle mais non sans un procès qu’elle a gagné à leurs dépens, deux (2) ans plus tard. ‘’A quelque chose malheur est bon’’, a-t-on coutume de dire, car cet incident a réellement constitué le déclic de son départ pour le monde des affaires. En effet, c’est grâce aux frais qu’elle a reçu comme dommages et intérêts qu’elle a jeté les bases de son entreprise.
Niger-Lait SA est ainsi créé, avec un statut d’entreprise individuelle et un capital très modeste, appuyé par l’Agence de Financement de Libre Entreprise (AFELEN) qui a agréé, suite à une requête, le financement de 67 millions de francs CFA qui ont permis à l’entreprise de franchir le pas du stade artisanal vers le stade industriel. En créant cette entreprise, il s’agissait, pour Mme Zeinabou Maidah Mamoudou, d’amener sa contribution en matière de promotion des produits locaux, de création de d’emplois, de promotion de l’économie nationale, et aussi de mettre sur le marché un aliment à haute valeur nutritionnelle. A travers Niger-Lait SA, elle a contribué à booster le développement national, à travers la création d’emplois à la jeunesse et la génération de revenus dans le secteur de l’élevage. Aujourd’hui, Niger-Lait SA, c’est un chiffre d’affaires de 5 milliards de FCFA, un personnel composé de 102 agents sur le site, 09 cadres et 97 agents d’exécution. Elle a contribue largement à la lutte contre la pauvreté à travers l’achat direct du lait auprès des éleveurs par le biais 470 collecteurs. Portant son appréciation sur l’évolution de la femme nigérienne, des années 1990 à nos jours, la directrice générale de Niger-Lait SA affirme que les femmes représentent une force sociale, économique et politique qui s’impose dans le paysage des acteurs de la vie nationale. Actuellement, a-t-elle indiqué, les organisations féminines ont dépassé le stade de l’activisme pour s’impliquer dans les débats d’idées concernant la souveraineté nationale, la gouvernance, l’équité du genre, le droit des communautés etc. Cependant, déplore-telle, ces organisations féminines connaissent aussi des faiblesses. Leurs capacités organisationnelles restent encore faibles, affaiblissant leur force de pression, et handicapant du coup leur capacité de mobilisation. Selon elle, il y aussi une grande incompréhension à corriger en regardant dans la même direction en tant que femmes pour relever le défi de l’adoption du code de la famille. ‘’A mon humble avis, aucune autorité parentale n’en sera écorchée ou confisquée. Il y a aussi la loi sur le quota qui stipule qu’un minimum de 10 % des postes électifs doit être occupé par des femmes, et qu’un minimum de 25% des postes nominatifs doit aussi être occupé par des femmes. Toutefois, pour toutes sortes de raisons, même ce minimum n’est pas atteint’’, affirme Mme Zeinabou Maidah Mamoudou. Relevant que le système des quotas est certes une mesure provisoire, elle estime que sa mise en application effective, tant en ce qui concerne les élections que les nominations aux postes de décision, amorcerait la résolution, sinon l’atténuation de la problématique de la quasi absence des femmes sur la scène politique, et donc dans les postes de décision de notre société. Quant à la parité homme-femme, souligne-t-elle, ‘’elle est fidèle au principe selon lequel les initiatives de développement devraient tenir compte des besoins des femmes autant que de ceux des hommes et garantir l’égalité des chances face aux avantages et aux services. L’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes doivent être perçues à la fois en tant qu’objectifs et instruments de réduction de la pauvreté. Les valeurs humaines ne sont donc pas innées, elles s’acquièrent par l’effort, la saine émulation et vont au-delà de la bonne volonté’’. Pour elle, un combat aujourd’hui et un combat acharné pour demain.
La PDG de NIGER-LAIT S.A est chevalier de l’Ordre du mérite agricole français, chevalier de l’Ordre national du mérite français, grande Médaille d’or du travail du Niger et Chevalier de l’ordre national du mérite du Niger.
Aissa Abdoulaye Alfary
Réki Moussa Hassane, Directrice Générale de Asusu SA : «Nous devons nous affirmer dans nos différents secteurs d’activités», affirme la DG de Asusu SA
Elle fait partie de la nouvelle génération de femmes leaders au Niger. ‘’Gérer une entreprise est une lutte de tous les jours et il est hors de question de baisser les bras’’. Chose normale, car les défis sont énormes et difficiles. Cette diplômée en économie appliquée, ingénieur aménagiste, affiche un parcours impressionnant et excelle aujourd’hui dans le domaine de la micro finance. Elle a pu transformer un projet de développement en association puis en entreprise purement privée. Cette entreprise de micro finance a démarré ses activités dans un garage et occupe aujourd’hui un des grands immeubles de la capitale. Elle, c’est la Directrice Générale de Asusu SA, Mme Réki Moussa Hassane, également présidente directrice générale de Holding Asusu. Elle nous raconte son parcours professionnel avec beaucoup de patriotisme pour inspirer la jeunesse nigérienne dans son ensemble, et particulièrement les femmes en qui elle croit et pour lesquelles elle dit vouer estime et considération.
Née le 21 Août 1971, Mme Réki Moussa Hassane s’insère dans la vie professionnelle à 23 ans, et en 1994, elle fut intégrée au projet de la GTZ Niger. Deux ans après, elle devient chef du projet Mobilisation des ressources des femmes à CARE International. Elle participe alors activement au développement de la méthodologie Mata Masu Dubara (MMD) qui a donné naissance au mouvement MMD favorisant ainsi l’émergence et la construction d’une société civile féminine forte et représentative au Niger. La réussite de cette méthodologie dans un pays très pauvre, a facilité sa réplication dans une vingtaine de pays en Afrique et en Amérique Latine. Ce succès lui a permis de gravir des échelons à CARE International où elle finit par occuper le poste de coordonatrice du secteur micro finance et de la commission Genre.
En 2004, sous le leadership de cette brave femme, le Gouvernement du Niger et la Banque Africaine de Développement (BAD) initient une Institution de Micro Finance dénommée Asusu ciigaba. Celle-ci a engagé un processus de restructuration ayant abouti à la création le 10 juin 2008, d’une société anonyme au capital de 3 milliards de FCFA dénommée Asusu SA. Occupant une place de leader dans le secteur de la micro-finance au Niger, elle est classée parmi les plus grandes institutions de l’espace UEMOA. En dix ans d’existence, Asusu SA a ouvert 42 agences en zones rurales et urbaines, devenant ainsi le plus vaste réseau financier du pays, intervenant dans plus de 3.300 villages sur l’ensemble du territoire.
Aujourd’hui, ASUSU SA emploie 330 personnes mobilisées au service des vaillantes populations écartées du système financier classique. Comme on le constate, la carrière de Mme Réki Moussa Hassane reste couronnée par trois grands défis qu’elle a pu relever avec brio : le développement et la promotion de la méthodologie à Mata Masu Dubara de CARE International ;l’initiative «Agent Villageois», un système d’encadrement des organisations paysannes, initié par elle même en 1997, et qui lui a permis de créer des centaines d’emplois au profit des femmes rurales analphabètes, Mata Masu Dubara ayant un leadership naturel d’animer et d’encadrer des groupes ; enfin la transformation institutionnelle avec succès d’un projet de développement en association, puis en entreprise purement privée, sans aliéner la vision initiale du modèle.
Pour la Directrice générale de Asusu SA, l’émancipation de la femme nigérienne est une réalité dans la mesure où on la retrouve dans tous les secteurs d’activités. «Je pense que cela est dû au fait que la femme nigérienne prend de plus en plus conscience qu’elle doit être au même titre que les hommes, une actrice du développement socioéconomique du Niger», dit-elle. Tout en estimant que beaucoup reste à faire notamment en ce qui concerne la scolarisation des filles, elle précise que les disparités qui existent entre la scolarisation des garçons et des filles sont énormes. Sur le plan politique et juridique, soutient-elle, la femme nigérienne joue un rôle déterminant, car pour la première fois en 2011 nous avons eu une femme candidate à une élection présidentielle. ‘’Et, bien avant cette année, une femme a eu à diriger la Cour Constitutionnelle de notre pays et présentement une femme est à la tête de cette institution, sans oublier d’autres femmes qui sont dans des institutions, des entreprises, des sociétés’’, ajoute Mme Réki Moussa Hassane.
La DG de ASUSU SA n’oublie par les nombreuses femmes activistes dans la société civile. Autant d’éléments qui laissent présager un lendemain meilleur pour la femme nigérienne. ‘’C’est vrai que le rôle de la femme est reconnu, mais cette dynamique doit être maintenue. Nous devons passer des discours aux actes supposés faire évoluer notre cause. Nous devons nous affirmer dans nos différents secteurs d’activités», a-telle dit. Elle considère que la loi sur le quota est un début de solution. Cette loi, estime-t-elle, a été la porte d’entrée de beaucoup de femmes aux postes de responsabilité. ‘’Des choses restent à faire, la pauvreté continue d’être féminine, surtout en milieu rural. Il y’a une volonté politique, mais elle doit se traduire par des engagements, des efforts et des actions pour scolariser la jeune fille et financer des activités génératrices de revenus’’, souligne Mme Réki qui conseille à ses soeurs de se fixer des objectifs et des priorités et d’y croire. ‘’Qu’elles consacrent leur temps et leur énergie et surtout qu’elles soient très patientes et qu’elles prennent le temps d’écouter les conseils des aînées’’, conclut la DG de ASUSU.
Aissa Abdoulaye Alfary
08 mars 2019 Publié le 13 mai 2014 Source : Le Sahel
Pose de la 1ère pierre d’une nouvelle cimenterie couplée au lancement de travaux des routes à Kao (Tahoua) : «Avec la cimenterie de Malbaza, celle de Keita et cette cimenterie de Kao, nous allons exploiter à fond l'avantage comparatif», déclare SE Issoufou Mahamadou
Le Président de la République SE Issoufou Mahamadou a procédé, hier matin à Kao (département de Tchintabaraden, région de Tahoua), à la pose de la 1ère pierre pour la construction d’une nouvelle cimenterie. Par la même occasion, le Chef de l’Etat a procédé au lancement des travaux de réhabilitation de l’axe Tahoua-Abalak (135km) et d'aménagement et bitumage de la route PK70-Kao-Tchintabaraden (87km). La nouvelle cimenterie qui sera ainsi construite, aura une capacité de production annuelle de 1 million de tonnes, sur un besoin national de 600.000 tonnes dont 80% importés actuellement. La réserve de calcaire exploitable est estimée à plus de 42 millions de tonnes.
La commune rurale de Kao est l’une des localités qui regorge d’inestimables ressources en calcaire et gypse, au Niger. La cimenterie dont la pose de la première pierre vient d’avoir lieu, sera la 3ème du pays, après celles de Malbaza et de Keita. En termes de particularité, la cimenterie de Kao est fondée sur l'avantage comparatif de pouvoir produire du ciment exclusivement à partir des matières premières locales. C'est un projet tant attendu par la population qui, à l'occasion de cette double cérémonie, s'en est réjouie à travers sa forte mobilisation et le chaleureux accueil réservé au Président de la République.
Aux côtés du Chef de l'Etat, SE Mahamadou Issoufou, l'on note la présence du président de l'Assemblée Nationale, SE Ousseini Tinni ; le ministre de l'Industrie et celui de l’Equipement ; plusieurs membres du corps diplomatique ; des hauts responsables des FDS ; des élus locaux et des autorités administratives locales et des leaders coutumiers.
A l'issue des cérémonies, le Président de la République s'est félicité du lancement des deux projets. Le Chef de l’Etat a souligné que l'industrie et le transport vont de pair. Pour ainsi dire, la route facilite le transport de la production et donc la commercialisation. «Un des objectifs du Programme de Renaissance, c'est de produire et transporter le produit à moindre coût, pour non seulement le marché intérieur mais aussi pour le marché extérieur, notamment le marché unique que nous offre la Zone de libre-échange continental africaine», a déclaré SE Issoufou Mahamadou.
«Avec la cimenterie de Malbaza, celle de Keita et cette cimenterie de Kao, nous allons exploiter à fond l'avantage comparatif», a ajouté le Chef de l’Etat. Par ailleurs, la cimenterie qui verra le jour bientôt, permettra, d’absorber significativement le chômage des jeunes de Kao et ses environs qui d’ailleurs, selon les autorités locales, préféraient dans le temps, aller à l’exode à la recherche de lendemain meilleur. «Cela va créer près de 1.000 emplois directs et indirects», a dit le Président Issoufou Mahamadou.
«Avec la cimenterie de Malbaza, celle de Keita et cette cimenterie de Kao, nous allons exploiter à fond l'avantage comparatif», déclare SE Issoufou Mahamadou.
Kao Ciment : au-delà de l'autosuffisance en ciment
Implantée dans un domaine privé de l'Etat d'environ 3.240ha, à environ 10km à l'ouest du chef lieu de la commune de Kao, la nouvelle cimenterie aura une capacité de production annuelle de 1 million de tonnes, sur un besoin national de 600.000 tonnes dont 80% importés actuellement. La réserve de calcaire exploitable est estimée à plus de 42 millions de tonnes. C'est là une étape importante pour le développement de notre pays, ce pourquoi le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou a tenu à créer les conditions nécessaire à la sa mise en valeur de ce potentiel. L'objectif est clair : celui de permettre un développement économique et social durable. Ce qui ne saurait se faire sans de tels projets d'industrialisation inclusive. Dans son discours à cette occasion, le ministre de l'Industrie, M. Mallam Zaneidou Amirou a salué la vision du Président de la République qui dit-il «se concrétise, infrastructure après infrastructure».
Kao Ciment, apprend-on, est une société anonyme de droit nigérien au capital de 3 milliards de FCFA. «Au-delà de sa participation au renforcement du secteur privé, Kao Ciment contribuera à la relance et au développement du secteur de bâtiment et travaux publics ; à la lutte contre la pauvreté et le chômage et à la valorisation des ressources minières nationales», a soutenu le ministre de l'Industrie, M. Mallam Zaneidou Amirou.
Selon les responsables de la société, d'importantes ressources y seront investies : ingénierie, logistique, management, technologie-science, ressources humaines qualifiées, afin de garantir un produit meilleur. Et l'industrie s'engage à assurer un approvisionnement continu en ciment, de la commande jusqu'au service après-vente, avec des services simples et profitables aux clients.
Plus de 121 milliards pour désenclaver une zone à hautes potentialités agro-pastorales et industrielles
Les travaux de la route Tahoua-Abalak dureront 36 mois, pour un coût global de 85.297.736.949 FCFA et ceux d'aménagement et bitumage de l'axe RTA (PK70)-Kao-Tchintabaraden couteront 35.797.319.474 FCFA pour un délai de 30mois. «Cet important financement sur ces deux axes témoigne, si besoin en est, de l'importance qu'accordent les plus hautes autorités au bien-être des populations de ces zones en particulier et des Nigériens en général», a dit le ministre de l'Equipement, M. Kadi Abdoulaye, dans son discours à la cérémonie de lancement des travaux. Il a ajouté qu'il s'agit d'un engagement fort du Président de la République à s'investir pour le développement et l'entretien conséquent des infrastructures routières dans notre pays. Ce qui mérite effectivement compréhension et collaboration de la population quant à leur préservation d'une part et aussi aux sacrifices qui leur seront demandés pendant les travaux. «Tous les riverains qui seront impactés vont être dédommagés conformément aux textes en vigueur», a assuré le ministre de l'Equipement.
En marge de la célébration du 60ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance communément appelée ‘’fête de l’arbre’’, qui s’est déroulée cette année à Agadez, la Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou, a procédé à la pose de la 1ère prière pour la construction des logements sociaux. Dénommée ‘’Cité Sultan Younouss’’, cette cité est une initiative de la Fondation Tattali Iyali avec un de ses partenaires à savoir la Fondation Islamique Internationale de Bienfaisance (FIIB) au profit des veuves et orphelins des Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi des autres couches vulnérables de la région.
Agadez est la 5ème capitale régionale après Niamey, Dosso, Tillabéri et Tahoua, à bénéficier de cette initiative salvatrice de la Fondation Tattali Iyali qui a su nouer un partenariat fécond avec plusieurs organisations, fondations et institutions internationales au bénéfice des couches vulnérables du Niger. Ainsi la cité Sultan Younouss, dont la Première Dame a posé la 1ère pierre de construction le 3 août dernier à Agadez, est composée de 100 logements sociaux, d’une école, d’un centre de santé intégré et d’un forage au profit des veuves et orphelins des FDS ainsi que des autres couches vulnérables.
Comme dans les initiatives similaires précédentes, la Première Dame s’est dit particulièrement heureuse d’être partie prenante à cette initiative qui permet à des familles entières de disposer de toits décents. Dr Lalla Malika Issoufou a, à cette occasion, réitéré sa conviction selon laquelle une maison est, pour une famille, le premier facteur de sécurité mais aussi de dignité et de bien-être. «Offrir un logement décent aux familles c’est donc les sécuriser, préserver leur dignité et garantir leur mieux-être», a-t-elle rappelé. Une conviction pour laquelle, la présidente de la Fondation Tattali Iyali, se bat pour nouer des partenariats avec des structures et organisations à même d’accompagner la Fondation à aider les familles à réaliser ce rêve.
Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation M. Hamadou Adamou Souley a procédé le lundi 10 avril 2023 à la pose de première pierre pour la construction d’une cité à Daybéri, commune urbaine de Tillabéri. Composée de 50 logements, une école de 6 classes et un bloc administratif, une mosquée, un CSI de type II, deux forages équipés de château d’eau, cette cité sera construite par l’Association d’Appui pour les Services Humanitaires (AASH) avec l’appui de ses partenaires sur une superficie de 3ha pour un coût global de 500.000.000F. Cette cité permettra de donner un nouveau visage à la ville de Tillabéri mais également d’offrir un cadre de vie idéal et améliorer les conditions de vie des populations bénéficiaires.
Lors de cette cérémonie qui marque le début des travaux de ce grand chantier dénommé «Cité Zaid», le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation M. Hamadou Adamou Souley a, au nom des plus hautes autorités de notre pays, salué les efforts des donateurs pour leurs multiples contributions en vue d’améliorer les conditions de vie des populations. En effet, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a renouvelé les encouragements et les appréciations du Gouvernement à l’Association d’Appui pour les Services Humanitaires pour sa contribution inestimable au développement socio-économique de notre pays.
«Je voudrais louer l’esprit de patriotisme, d’altruisme et de solidarité agissante qui anime les membres de cette association, et les inviter à poursuivre dans la même dynamique. Disposer d’un toit est un élément de sécurité pour la famille. Les efforts que les membres de cette association déploient au service de leur pays doivent faire école car personne ne construira notre pays à notre place. C’est à travers de telles initiatives majeures en complément des importants efforts que consent l’Etat que nous pourrions gagner le pari du développement du capital humain dans notre pays et de la résilience des populations» a déclaré M. Hamadou Adamou Souley.
Pour sa part, le Gouverneur de la région de Tillabéri M. Yayé Arouna a, au nom des populations bénéficiaires, remercié les donateurs pour les actions de bienfaisance au profit des populations vulnérables. Ainsi, il a exhorté les autres acteurs à emboiter les pas à l’Association d’Appui pour les Services Humanitaires (AASH) pour relever les défis liés aux questions humanitaires au Niger.
Auparavant, le président de l’Association d’Appui pour les Services Humanitaires (AASH) M. Mohamed Ahmed Almahmoud a saisi l’occasion pour présenter ses salutations et ses remerciements au Président de la République SE. Mohamed Bazoum et aux membres du Gouvernement pour les efforts consentis afin d’améliorer les conditions de vie des populations. «Je remercie tous ceux qui ont contribué de près ou de loin pour la concrétisation de ce projet. Au nom des bénéficiaires et des membres de notre association je remercie nos partenaires qui ne cessent de mettre les moyens à notre disposition pour qu’on puisse apporter de l’aide humanitaire aux populations» a déclaré le président de l’Association d’Appui pour les Services Humanitaires (AASH).
Le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Phd. Mamoudou Djibo a procédé, le vendredi 26 novembre dernier, à la pose de la 1ère pierre pour la construction d’une tente-amphithéâtre d’une capacité de mille (1000) places à la Faculté des Sciences Economiques Juridiques (FSEJ) de l'Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM). Avec cet amphithéâtre de mille places, les problèmes d’infrastructures d’accueil de cette faculté seront atténués. La cérémonie s’est déroulée en présence du Recteur de l’Université Abdou Moumouni, Pr Saïdou Mamadou, des doyens des facultés, des chefs de département de la FAST, du représentant de l’entreprise et des étudiants.
Procédant à la pose de la pierre, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur a indiqué que la formation, la recherche et l’innovation sont des facteurs indispensables pour disposer de ressources humaines capables d’impulser le développement d’un pays. Selon Phd Mamoudou Djibo, le Président de la République, Chef de l’Etat SE. Mohamed Bazoum a fait de l’éducation une priorité dans le programme de la renaissance acte 3. Cette politique passe par l’accroissement des infrastructures et la formation des enseignants pour un enseignement de qualité.
Le ministre de l’Enseignement Supérieur a expliqué que dans le cadre de la mise en œuvre du programme du Président de la République, «nous avions convenu de créer les conditions pour que, les années académiques se normalisent. Ce qui passe nécessairement par l’augmentation des capacités d’accueil et le recrutement massif des Enseignants-chercheurs que le Président de la République a déjà autorisé», a-t-il expliqué.
La construction de cette tente-amphithéâtre va augmenter la capacité d'accueil et constitue un début de solution aux difficultés rencontrées dans la gestion des effectifs. «Un vaste programme de construction d’infrastructures dont le montant est de plus de 100 milliards a été prévu d’ici 2023. Mais en attendant, le Président de la République a estimé qu’il fallait créer les conditions pour que rapidement l’année qui va démarrer en décembre 2021 puisse permettre de contenir les étudiants. Il a donc dégagé un montant de deux milliards de FCFA pour installer les tentes marocaines qui sont déjà expérimentées dans beaucoup d’universités de la sous-région. Ce sont des tentes de capacité de 300-500 et 1000 places», a expliqué Phd. Mamoudou Djibo.
Dans le lot, l’Université Abdou Moumouni Dioffo de Niamey va bénéficier de deux tentes de 1000 places chacune, les Universités de Maradi, Zinder et Tahoua vont toutes bénéficier des tentes de 1000 places chacune. En ce qui concerne les Universités de Tillabéri, Agadez, Dosso et Diffa, elles bénéficieront chacune une tente de 300 places. En principe, «le délai convenu avec l’entreprise était prévu pour six (6) semaines. Nous partons sur des bonnes conditions pour boucler l’année en juillet 2022, date limite que nous avons convenu avec les recteurs des Universités Publiques pour la normalisation définitive des années académiques», a conclu le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Brigi Rafini a présidé, hier matin à Niamey, la cérémonie de la pose de la première pierre de la construction de l’Ecole de Comédie et des Arts de Niamey (ECA). Cet établissement d’enseignement supérieur a pour objectif de former, de perfectionner les artistes comédiens et de leur donner les techniques de création en matière de comédie, de cinéma, de théâtre, de danse, de musique d’une part et d’autre part la formation aux métiers de production et de valorisation du patrimoine culturel dans le domaine des arts, de spectacles du Niger et de la sous-région.
e centre qui sera construit à Saguia (plateau) dans la commune V de Niamey sur un espace de plus d’un ha comprendra entre autres des studios et salles de répétition, une cafétéria, un amphithéâtre de 735 places, un bloc administratif et des logements. Après la pose de la première pierre, le Chef du gouvernement a livré ses impressions. «Nous souhaitons le plus tôt possible réaliser ce projet qui est un rêve qui tient beaucoup à cœur Mamane qu’on appelle affectueusement le Gondwanais. Nous sommes pressés de voir émerger cette école parce que c’est véritablement une grande valeur ajoutée pour le Niger», a dit le Premier ministre.
Le Chef du gouvernement s’est réjoui de cette vision du promoteur de ECA, un fils du Niger connu à travers le monde entier qui a fait le choix de revenir investir chez lui. M. Brigi Rafini a aussi exprimé la volonté des autorités du Niger d’accompagner le promoteur pour que ce projet soit une réalité dans le plus bref délai, avant les deux ans prévus. «Nous sommes entièrement satisfait de cette initiative que nous saluons et nous allons l’accompagner au niveau du gouvernement. Il me semble que tous les citoyens peuvent contribuer à la réalisation de ce projet qui est tout à fait noble et salutaire pour notre peuple», a déclaré M. Brigi Rafini.
Auparavant, le ministre de la Renaissance culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale, M. Assoumana Malam Issa a indiqué que le projet en plus d’être révolutionnaire est d’une grande importance pour notre pays. «Il est d’autant plus révolutionnaire que la représentation de notre pays dans les différents clubs de Comédie reste quasi inexistante», a-t-il estimé. Le ministre en charge de la Culture a assuré que cette initiative va renforcer le dispositif de formation aux métiers de la culture et faire ainsi de la culture un levier du développement. «Des Ecoles de Formation Artistiques et Culturelle (EFAC) ouvertes aux sortants du CM2, une Ecole Supérieure de la Mode Africaine (ESMA), l’Institut National des Arts et de la Culture (INAC) et l’Ecole de Comédie et des Arts de Niamey, voilà de quoi professionnaliser les métiers de la culture pour des prestations qui fassent vivre les artistes de leurs arts. De par son caractère Africain, l’ECA contribuera à faire du Niger la plaque tournante des arts africains», a-t-il expliqué.
Pour sa part, le gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka a dit que cet établissement vient renforcer la réalisation et la mise en œuvre de politiques et stratégies de la promotion du développement culturel contenus dans le programme de la renaissance du Président Issoufou Mahamadou. Il a estimé que le vœu du promoteur de cette école a trouvé écho auprès des plus hautes autorités du Niger. M. Oudou Ambouka a ajouté que la création de cette école fera de «notre pays une escale africaine voire mondiale pour la formation des jeunes comédiens et artistes des grande renommée».
De son côté, le promoteur du projet, Mamane le gondwanais, de son vrai nom, M. Mohamed Mouctari Moustapha a annoncé que cette école accueillera dans deux ans ses premiers étudiants qui viendront du Niger mais aussi des autres pays africains. Selon lui, l’humour est un métier qui s’apprend. «Je voudrais que mes petits frères nigériens et des autres pays qui viendront puissent vivre de cet art tout comme ceux de la France ou des USA mais cela n’est possible qu’avec une formation», a relevé le promoteur du projet. Il a dit qu’à travers cette formation l’étudiant apprendra entre autres l’écriture d’un sketch, d’un scénario, le déplacement sur scène, etc. Pour Mamane, c’est aussi une façon de donner à la jeunesse un horizon, de l’espoir et un avenir à travers l’humour et la culture.
M. Mohamed Mouctari Moustapha a précisé que l’humour c’est aussi une responsabilité qui ne peut s’exercer sans une solide formation accompagnée de la culture générale, la connaissance de son histoire mais aussi de la curiosité. «Il faut que les humoristes, les You tubeurs et influenceurs ne disent pas n’importe quoi. Les industries culturelles créatives sont un avenir, une opportunité de croissance économique pour l’Afrique. Nous voulons montrer que les humoristes peuvent aussi participer dans le développement de l’économie», a-t-il conclu.
Notons qu’au cours de cette cérémonie, le Premier ministre Brigi Rafini a, au nom du Président de la République élevé ce mardi 16 mars 2021, l’humoriste nigérien, M. Mohamed Mouctari Moustapha, connu sous le pseudonyme ‘’Mamane le Gondwanais’’, au grade de chevalier dans l’ordre National du Niger.
La semaine passée, la Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou était dans la région de Tahoua où elle a procédé à une série de poses des 1ères pierres pour la construction de 250 logements sociaux. D’un coût total de 702 millions de FCFA, ces logements sociaux seront réalisés dans un délai de 6 mois à compter de la date de signature avec les entrepreneurs. Le premier lot constitué de 150 logements, sera reparti entre Tahoua avec 100 logements, Badaguichiri et Illéla avec chacun 25 logements. Le lancement officiel des travaux a commencé à Tahoua, dans l’après-midi du mercredi dernier, puis à Illéla le jeudi 5 décembre dernier. Les cités qui seront ainsi construites seront effectivement dotées chacune d’un forage, d’un complexe d’enseignement et de formation professionnelle, et d’une mosquée.
Cette première phase sera entièrement financée par la Fondation islamique internationale de bienfaisance, pour un coût global de 702 millions de FCFA. C’est une belle initiative qui soulagera des préoccupations profondes de 150 ménages. La Première Dame, Dr. Lalla Malika Issoufou, présidente de la fondation Tattali Iyali s’est dite particulièrement heureuse de s’associer à des telles initiatives si conformes à la vocation de sa fondation qui est de protéger la famille et de contribuer à son épanouissement et son mieux-être. «Pour toute famille, une maison est un première facteur de sécurité, de dignité et de bien-être. La fondation Tattali Iyali continuera à travailler sans relâche dans ce sens. C’est également une initiative cohérente au programme de Renaissance initié par le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou, dont toute l’essence est de créer un bien-être aux populations nigériennes», a déclaré Dr Lalla Malika Issoufou.
Convaincue du fort impact positif qu’ont ces genres d’action, « La fondation Tattali Iyali s’est résolument engagée dans des programmes de construction de logements sociaux au profit des plus vulnérables », indique la présidente de la fondation. Justement, en octobre dernier, grâce au partenariat de l’ONG Sharjah Sharity International, la fondation Tattali a procédé à la mise à la disposition des familles orphelines des agents des FDS tombés sur le champ d’honneur, une cité commode. La marraine de l’initiative a tenu à rassurer que le choix des bénéficiaires se fera en toute transparence et dans l’équité.
La semaine dernière, un journal proche du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) a, sans aucun respect aux règles de l’éthique et de la déontologie et des valeurs qui caractérisent la société nigérienne, traité Hama Amadou de «calife maudit». Il est vrai que les animateurs du journal en question n’ont rien de journalistes. Ce sont des militants engagés du PNDS-TARAYYA qui tirent sur tous ceux qui s’opposent à leur parti. Mais lorsqu’on agit sous le couvert d’une profession aussi noble et bien cadré que le journalisme, il y a des limites à ne pas franchir. Quel péché Hama Amadou a commis pour mériter un tel traitement de la part d’un journal, fusse-t-il un journal partisan ?
Ainsi que beaucoup d’analystes l’ont constaté, depuis que son parti a demandé à voter pour le candidat Mahamane Ousmane au premier tour de l’élection présidentielle, Hama Amadou est devenu la bête noire des responsables et militants du PNDS-TARAYYA qui s’agitent autour du candidat de leur parti Bazoum Mohamed. Ces derniers souffrent dans leur chair le fait que le soutien apporté par le parti de Hama Amadou à Mahamane Ousmane ait fait échouer leur projet de passage dès le premier tour qu’ils appelaient orgueilleusement «coup K.O». Même sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux les militants du PNDS-TARAYYA qui s’attaquent ouvertement à Hama Amadou comme si c’est lui qui va affronter leur candidat au second tour. Dans leur tentative désespérée de créer une mésentente entre Mahamane Ousmane et Hama Amadou, certains militants du du PNDS-TARAYYA remontent jusqu’en 1995 pour rappeler les rapports qui existaient entre les deux hommes pendant la période de la cohabitation. Sans gêne, ils accusent Hama Amadou d’être à l’origine du coup d’État qui a renversé Mahamane Ousmane le 27 janvier 1996. Ils refusent de rappeler que pour que Hama Amadou devienne Premier ministre de la cohabitation, il a fallu que le PNDS-TARAYYA dirigé par Mahamadou Issoufou rompe son alliance avec Mahamane Ousmane et s’allie avec le parti de Hama Amadou pour faire basculer la majorité parlementaire du côté de l’opposition. Les mêmes militants du PNDS-TARAYYA refusent de rappeler que l’une des raisons évoquées par les militaires pour justifier le coup d’État du 27 janvier 1996, c’est la lettre écrite par le Président de l’Assemblée nationale Mahamadou Issoufou à la Cour suprême pour constater l’incapacité du Président Mahamane Ousmane à rester dans ses fonctions. Sans doute que si on lui demande qui de Hama Amadou et de Mahamadou Issoufou lui a plus fait du mal et a beaucoup contribué à son départ du pouvoir, Mahamane Ousmane saura bien répondre.
Ils sont morts hier ou meurtris pendant que nous vaquions à nos occupations. Ils sont morts ou meurtris parce qu’ils veulent vivre. Ils sont morts ou meurtris parce qu’ils réclamaient de l’aide auprès des aînés que nous sommes, parce qu’ils voulaient l’aide des musulmans que nous voulons être, parce qu’ils sollicitaient l’aide des gouvernants capables d’améliorer leurs conditions d’existence. Les uns sont partis sous nos regards impuissants, laissant derrière eux l’affliction, l’inachevé et l’irréparable. D’autres reviennent dans les dures réalités de l’existence sous nos regards attristés; ils garderont les séquelles de leur désir de vivre. Qui croira désormais aux aînés timorés que nous sommes? Qui honorera encore le droit d’aînesse que nous brandissons, et l’obligation d’assister les plus jeunes qui en découle? Qui croira à la compassion du musulman envers le musulman, quand des musulmans s’emploient à occire et à meurtrir des musulmans? Qui croira en la capacité des gouvernants d’assurer le bien vivre quand les gouvernés sont bastonnés et embastillés ?
À nous tous : assassins, complices, témoins, spectateurs, amis, sympathisants et adversaires, Mallah a montré la voie. Là-bas, nous le rejoindrons. Ici, il vivra dans nos mémoires, et la cause qui l’a fait martyre nous habitera, nous hantera, jusqu’à l’exorcisme. Debout! La voie ouverte par Mallah est longue et parsemée d’écueils. Il faut partir avant le crépuscule. Voyez ces hommes replis de haine qui érigent des barricades. Voyez les bouches à feu qu’ils disposent sur le chemin, et les fusils qu’ils pointent vers nous. Mais nous marcherons, ensemble nous marcherons.
Les déclarations du ministre de l’Intérieur, président du parti au pouvoir, Mohamed Bazoum, ré- sonnent encore dans l’esprit des Nigériens. L’on se demande ce qui a bien pu pousser le patron du PNDS-Tarayya a tenir les propos incendiaires proférés sur la télé- vision nationale le 29 octobre dernier à l’occasion des heurts ayant opposé forces de l’ordre et manifestants. Le bon sens peine à expliquer les véritables motivations du ministre Bazoum quand il a dit : « … vous vous souvenez de ce qui s’est passé 4 jours seulement après (ndlr, la marche de Charlie Hebdo à laquelle le Pré- sident Issoufou avait pris part en France) où un parti politique, en l’occurrence, le MODEN FA Lumana avait provoqué ces émeutes qui ont fait sur l’ensemble du pays une quinzaine de morts (…) Ce parti est un parti qui est en train de connaître une dérive depuis 2 ans, 3 ans maintenant qui risque de le perdre totalement … »
Une dérive qui risque de le perdre totalement. On ne peut pas être plus clair ! le dessein du sieur Bazoum est d’effacer « totalement » le Lumana africa par une dissolution pure et simple comme, du reste, il a fait de l’association ACTICE Niger. Si la dissolution de cette association n’a suscité aucun remous, le ministre de l’Intérieur sait pertinemment qu’il n’en sera pas de même en ce qui concerne la deuxième force politique du pays, le MODEN FA Lumana africa, dont la plus part des sympathisants accusent la direction d’être « peureuse » parce que ne voulant pas aller dans la logique de l’affrontement souhaité par le PNDS-Tarayya. Tout premier flic du pays qu’il est, le président du parti au pouvoir ne sait que trop bien qu’en cas de dissolution de Lumana africa, les responsables de ce parti ne pourront pas maîtriser la colère des militants et sympathisants. À moins que ce ne soit son objectif inavoué.
Pendant que je devisais avec les temps troubles, un moment me fut accordé pour parler du Mali. Si le Mali n’avait pas existé, n’aurait-il pas fallu le créer ? demandais-je. Mes interlocuteurs, en chœur, répliquèrent alors : « Fort heureusement il existe, pour l’heur de l’Afrique, et à l’heure propice »
A mon oreille inquiète, ils soufflèrent encore : « Quand l’Histoire amorce ses tournants, il convoque ceux qui savent les négocier »
Le Mali, héritier et synthèse du Ghana, du Manding, du Songhay, du Sosso, du Kénédougou et du Wassoulou, répond à l’appel de l’Histoire, auréolé de la gloire multiséculaire.
Ce pays, je vous le dis, est né dans la cour des Tounka, il a été élevé dans celle des Mansa, formé aux armes dans les armées victorieuses de Dali, il a fréquenté l’école du courage de Sikasso et la faculté de stratégie de Bissandougou.
Les premiers mots de ce pays, lorsqu’il s’extirpa des griffes acérées du colonialisme furent : « Pour toi l’Afrique et pour toi, Mali »
Sur quel autre pays pensiez-vous que lechoix de la Providence s’arrêterait pour mener la lutte inachevée, mais irrépressible de la libération du continent ?
Mais je vois dans sa proximité, des pays-hères poussés par leurs chasseurs, des pays-boucs poussés par leurs bouchers, placés comme des écueils sur le chemin du Mali. Je vois dans le voisinage des moutons de Panurge, cornes baissées, suivant leurs bergers contre le Mali.
Pauvres hères, Boucs émissaires et Moutons de Panurge, si seulement vous saviez que le fusil pointé vers le Mali vous abattra, que le couteau brandi contre lui vous tranchera, et que l’enclos qui lui est destiné vous enfermera !
Ici on souhaite l’échec du Mali, on appelle sur lui tous les malheurs, feignant d’ignorer que l’échec du Mali est le nôtre, que ses malheurs sont les nôtres, c’est du masochisme.
Là, on mande que le Mali reprenne ses réfugiés, sans songer qu’on peut être réfugié au Mali, c’est du sadisme.
Là-bas, on se réjouit qu’une large portion du territoire malien soit occupée par des forces qui projettent de conquérir nos terres du Lac Tchad à l’océan Atlantique, c’est de l’inconséquence.
Mais, du Mali-Koura, préfiguration de l’Afrique libérée, les pourfendeurs du Mali n’en ont cure. Ces ennemis de la liberté se gaussent des souffrances de l’esclavage et des blessures du colonialisme. Ils vivent dans le déni, et vivent grassement des rentes de la cession du continent aux intérêts étrangers. Il ne se soucient ni du sort des générations à venir, ni de la destinée de leurs pays, ni du devenir de leur continent. Ils aiment porter le joug de la servilité dans l’opulence.
Le plus grand péril vient de l’intérieur, de ces Africains contempteurs du Mali, et colporteurs du continent.
Du Mali qui les irrite et de l’Afrique qui les porte, qui ne sait qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ?
Pour rompre avec le cycle de transitions bâclées que nous avions connues et qui renferment les germes d’instabilité en mettant en mode téléchargement le prochain coup d’état, nous nous devons de faire appel à notre intelligence collective pour conceptualiser et mettre en place les fondations solides d’une nation harmonieuse, réconciliée avec elle-même, remettre notre pays sur une trajectoire vertueuse pour son développement économique, social et culturel et assurer l’épanouissement de sa population. La présente proposition s’inscrit dans cette dynamique et fait suite à l’appel du CNSP pour un dialogue inclusif en vue d’une sortie par le haut de la situation actuelle.
Une telle entreprise titanesque, requiert nécessairement du temps et c’est pour cette raison que le focus ne doit pas être sur la durée de la transition, mais plutôt comprendre cette dernière comme une exigence des ambitions et des espoirs portés par le peuple nigérien. La rupture avec les modelés antérieurs de transition expérimentés nous commande de faire preuve d’originalité et de proposer un séquençage en deux phases :
La première phase qui pourrait porter sur une période d’un an, visera essentiellement à mettre en place une assemblée constituante (AC), qui règlera partiellement le problème de la légitimité des institutions et rassurera nos partenaires par la même occasion. Durant cette phase, les actions principales suivantes doivent être menées :
• Il faudra dans l’immédiat, procéder à la libération des personnalités détenues à l’issue des événements du 26 juillet 2023 sur lesquelles ne pèsent pas de charges criminelles. Cela créera les conditions nécessaires pour décrisper la situation et s’engager sereinement avec nos partenaires de bonne volonté.
• Le gouvernement doit s’atteler à faire lever toutes les sanctions imposées à notre pays, particulièrement dans le contexte régional de l’Union économique et monétaire ouest africaine et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
• Restaurer la sérénité et le professionnalisme dans le système judiciaire pour asseoir une justice équitable et acceptable par et pour tous. Il faut que la justice soit pleinement intégrée comme pilier et fondement de la société nigérienne, et non un instrument aux mains des gouvernants.
• Mettre fin aux exécutifs locaux et procéder à leur remplacement par des administrateurs délégués puisés dans les rangs des administrateurs civils et militaires du Niger. Cela permettra d’extirper le virus politique dans les prises de décision au niveau local.
• Réorienter les flux commerciaux du Niger en direction de l’Algérie pour contrebalancer la dépendance trop forte de l’approvisionnement du pays par les ports du sud sur l’atlantique. Il faut dépêcher une mission de haut niveau à Alger incluant les opérateurs économiques pour discuter avec les autorités algériennes de la mise en place d’un corridor Alger-Tamanrasset-Assamaka-Arlit en utilisant le transport multi modal train-route et envisager la concession d’un port sec à Tamanrasset.
• Développer des trésors d’ingénierie financière afin d’alléger les effets de sanctions et maintenir les passerelles de connexion au système financier international ainsi que l’usage des moyens de paiement.
•Renforcer la coopération régionale dans le cadre de l’Alliance des Etats du sahel, particulièrement sur le volet sécuritaire et consolider les capacités opérationnelles de nos forces de défense et de sécurité pour une meilleure efficacité de la lutte contre le terrorisme.
• Instruire sans faiblesse aucune les dossiers de crimes économiques et renforcer la gouvernance économique, sociale et politique. La commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale (CoLDEFF) mise en place à cet effet doit bénéficier des pouvoirs les plus étendus pour ce faire, être animée par un personnel intègre et à l’abri de toutes influences administratives ou politiques.
• Mettre en place un système d’état civil fiable en utilisant la technologie digitale pour que chaque citoyen de ce pays ait un identifiant numérique unique en s’inspirant du système Adhaar en Inde qui a permis de reconnaitre un milliard d’indiens. Cette entreprise représentera l’héritage majeur de la transition et posera les jalons d’une citoyenneté maitrisée et permettra d’économiser des dizaines de milliards de FCFA alloués aux recensements électoraux qui deviendront inutiles entre autres et permettra une meilleure maitrise des investissements sociaux dans le domaine de l’éducation et de la santé. Il permettra aussi d’étendre plus facilement l’inclusion financière de nos populations si dramatiquement basse et facilitera la couverture santé universelle.
• Organiser l’élection d’une assemblée constituante sans implication des partis politiques en utilisant les circonscriptions électorales existantes. L’assemblée constituante aura pour mission principale de préparer la constitution qui sera soumise à referendum ainsi que l’élaboration de la charte des partis politiques et le code électoral. Cela obéit à une logique de rupture avec les constitutions élaborées par un groupuscule d’experts sans la base sociale et la légitimité nécessaire pour une appropriation par l’ensemble de la population. L’AC aura aussi tous les pouvoirs législatifs après sa mise en place.
La deuxième phase qui s’étalera sur une période de 3 ans (ajustable) visera à créer les conditions d’une refondation de la République, de notre démocratie et mettre en place les institutions démocratiques. Les actions ci-après doivent être au cœur de cette phase:
• Il est nécessaire de donner un cap et des orientations claires à l’action gouvernementale durant cette phase. Très clairement, le gouvernement dans sa configuration actuelle, constitué dans la hâte, n’a ni le profil, ni les compétences pour faire face aux enjeux et défis de l’heure. L’Assemblée Constituante devra approuver la nomination d’un premier ministre consensuel, valider la composition du gouvernement ainsi que valider la nomination des ministres individuellement. Le premier ministre est chef du gouvernement et est responsable devant l’assemblée constituante, qui pourra mettre fin à ses fonctions par le vote d’une motion de censure.
• Le CNSP continuera à assurer pendant toute la période de transition, ses fonctions d’orientation et de représentation. Le Président du CNSP prête serment devant l’assemblée constituante pour être investi Président de la Transition et garant de l’unité nationale.
• L’assemblée constituante doit procéder également à un redécoupage administratif pour faire émerger les régions naturelles du pays. En effet la carte administrative actuelle étouffe certaines potentialités et ne permet pas l’émergence des régions fortes.
• Sur le plan économique, il faudra procéder à une nécessaire évolution du FCFA car le mécanisme actuel, longtemps décrié, constitue une aberration pour le Niger et ne doit pas se perpétuer indéfiniment. La meilleure option serait d’accélérer dans le cadre de la CEDEAO la mise en place de l’ECO, à défaut le Niger devrait envisager sérieusement sa sortie du FCFA et assumer son avenir monétaire autrement.
• Organiser des élections locales et générales transparentes, crédibles et honnêtes dont les résultats issus des urnes seraient reconnus et acceptées par tous les acteurs. Il nous appartient à tous de tracer les sillons de notre avenir collectivement pour léguer à nos enfants un pays viable, apaisé, démocratique et prospère. Nous en avons l’opportunité, soyons à la hauteur de cette mission historique. L’Afrique et le monde nous observent.
Pour qui visite nos pays et prête l’oreille à leurs habitants, la principale crise que connaît le Sahel est « silencieuse ». Des dizaines de milliers de Sahéliens sont « sur les routes » ou s’établissent à la périphérie des villes. Mus par la peur, ils fuient puis construisent des abris de fortune et tentent de survivre. Quelles perspectives pouvons-nous leur offrir ?
Leur détresse est moins spectaculaire que la disparition violente de certains de nos compatriotes, mais elle représente un défi majeur pour notre région. Vaincre l’insurrection, c’est d’abord réduire sa capacité de nuisance pour notre société. Il faut donc répondre aux besoins de nos concitoyens déplacés. De toute urgence.
Comment adapter nos économies et nos administrations à cette crise sans précédent ? Notre intelligence collective doit identifier des solutions pérennes – même modestes.
Les Etats peuvent émettre des obligations pour mobiliser la solidarité nationale. Ces emprunts extraordinaires permettraient de souligner la gravité de la situation, souder citoyens et entreprises autour d’un objectif commun et triompher des épreuves actuelles.
Des programmes de travaux à haute intensité de main d’œuvre peuvent être conçus. Qu’il s’agisse d’assainissement, de production maraîchère ou d’autres secteurs d’activités, il faut créer des initiatives permettant de réduire l’oisiveté et créer de la richesse. Il y va de la dignité de nos concitoyens, d’une politique publique stimulant la demande … et du meilleur moyen pour prévenir une délinquance qui accroîtra l’insécurité dans nos villes.
On peut également envisager le lancement d’un « programme civique ». Il consisterait à recruter et former de jeunes diplômés pour assurer l’éducation civique et sportive de certains jeunes déplacés. Par le sport, la culture ou d’autres activités d’intérêt général, la société doit transformer le traumatisme d’un « exil intérieur » imposé en opportunité de solidarité nationale. Il y va de notre détermination à triompher ensemble de cette épreuve – avec nos moyens et notre génie propre.
La crise socio-économique que nous connaissons ne disparaîtra pas « par enchantement ». Son issue dépend de notre capacité à identifier, mobiliser et coordonner les ressources rendant possibles notre rebond. Les effets néfastes de l’épidémie du COVID n’ont pas atteint les prévisions pessimistes de certains « experts ». Ils avaient peut-être tort, mais il est indéniable que nos sociétés sont parvenues à s’adapter et triompher de certains obstacles.
Ignorons donc l’enthousiasme des acteurs de « l’économie extravertie » qui louent les productions record ou le cours élevé de matières premières que nous exportons sans transformation et dont les prix sont fixés dans des bourses situées hors de notre continent. C’est dans la production de mil, de riz ou d’autres denrées alimentaires qu’il convient d’investir. Ou dans la transformation de notre coton pour résorber le chômage en stimulant une industrie textile locale. Ainsi, nous pourrons réduire la cherté de la vie dans nos campagnes et nos villes.
C’est notre première responsabilité collective. Les Sahéliens ne manquent ni de générosité ni d’inventivité. Il faut donc dépasser la gestion de l’urgence en permettant à la vie de « suivre son cours ». Quand la paix reviendra, certains concitoyens regagneront la campagne mais d’autres demeureront citadins – nous devons admettre que la crise actuelle changera profondément nos sociétés. Et s’y préparer en conséquence.
En conclusion, il faut canaliser nos énergies vers un élan de solidarité nationale active. Ceci permettra de réduire au silence les appels à la haine de certains fauteurs de troubles. Il ne suffit pas de condamner leurs propos irresponsables et de les poursuivre en justice, il faut démontrer par nos actes que nos adversaires ne parviendront pas à semer la discorde en notre sein. Agir ainsi, c’est renforcer le contrat social et démontrer que la première mission des institutions est de protéger les citoyens.
Ambassadeur Maman Sambo Sidikou Haut représentant, Mission pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), Union africaine
À l’occasion de son récent séjour au Niger, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a mis le feu aux poudres. Outre sa déclaration fracassante sur le sous-équipement de l’armée nigérienne pour faire face au terrorisme et l’impératif que ce soit elle, d’abord et non des forces militaires étrangères, qui assure la sécurité du Niger, le patron de l’Onu a aussi mis le pied dans le plat. Lors du dîner qui lui a été offert et auquel le chef de file de l’opposition, Elhadj Tahirou Saidou, dit Parc 20, a été convié, Antonio Guterres a demandé, certainement à dessein, au Président Bazoum où se trouve Hama Amadou. Et sans attendre la réponse que pourrait donner Bazoum Mohamed à son hôte, le chef de file de l’opposition coupe net : « il est en prison ». « Il faut le libérer », a renchéri promptement Antonio Guterres à l’endroit du Président Bazoum. Il ne s’est pas contenté de le dire, il a argumenté en disant à son hôte que Hama Amadou n’est pas utile qu’au Niger, mais à toute l’Afrique. Peut-être, est-ce une des raisons essentielles de l’arrivée au Niger du patron de l’Onu qui a dû disposer, par ses canaux de l’antenne des Nations Unies au Niger, de tous les renseignements utiles sur la situation politique qui prévaut à Niamey ? Il faut de toute évidence décrisper le climat politique nigérien et Antonio Guterres joue à fond la carte. « N’écoutez pas surtout ceux qui vous disent de ne pas le faire », a ajouté Guterres. Une allusion sans doute à l’ancien président dont la position sur cette question est de notoriété publique.
Dans le rétroviseur, un certain Clément Voule
Antonio Guterres a-t-il agi ainsi par hasard ? Selon une source crédible, proche des Nations Unies, il ne s’agit pas d’une demande personnelle du patron de l’Onu. Antonio Guterres est porteur, dit-il, de la voix de son institution. Sorti de la bouche même du Secrétaire général des Nations Unies, un ancien diplomate nigérien a expliqué que c’est pratiquement une recommandation expresse à appliquer, pour ne pas dire une instruction à exécuter. Du 6 au 16 décembre 2021, au terme d’un séjour de 10 jours au Niger, le Secrétaire aux droits humains des Nations Unies, Clément Voule, a conclu dans un communiqué de presse rendu public que « le Niger n’est ni une république ni une démocratie ». Publié 48 heures avant la célébration du 63e anniversaire de la proclamation de la république, le communiqué du secrétaire aux droits humains des Nations Unies sonne comme un cinglant désaveu pour les autorités nigériennes et les voix extérieures qui louent en particulier la démocratie nigérienne. « Il est inquiétant de constater que depuis 2018, toute demande de manifestation visant à exprimer des points de vue opposés sur la façon dont le pays est gouverné ait été systématiquement interdite avec pour motifs la crise sécuritaire ou l’urgence sanitaire liée à la pandémie de COVID 19 », a notamment écrit Voule, non sans avoir souligné que ‘l’État a l’obligation d’assurer la jouissance des droits de réunion pacifique et d’association, même en temps de crise ». L’expert de l’ONU s’est notamment intéressé à la question des prisonniers politiques que Clément Voule convie les autorités nigériennes à libérer pour favoriser un climat social apaisé, l’indépendance de la justice qui doit être renforcée pour garantir la jouissance des libertés fondamentales et la consolidation de l’État de droit, la lutte contre la corruption et l’impunité qui est un défi devant être relevé de toute urgence afin de créer la confiance des citoyens dans leurs institutions et leurs dirigeants. Le rapporteur spécial de l’Onu avait promis son rapport intégral pour juin 2022. Bazoum Mohamed, désormais entre le marteau et l’enclume Quoi qu’il en soit, la demande du patron de l’Onu place le Président Bazoum entre le marteau et l’enclume.
Le moins qu’on puisse est que le président nigérien est fortement embarrassé. C’est un dossier dans lequel il n’est pas le seul à décider. Son prédécesseur, qui a inauguré cette pratique et l’a entretenue jusqu’à l’arrivée de son protégé, piquerait la colère de sa vie si Bazoum l’aborderait sur cette question. Aussi, se demande- t-on, entre la demande formulée par Guterres et les desiderata de son parrain et prédécesseur, auquel va-t-il obtempérer ? S’il ne peut manquer de respect à un hôte aussi important et puissant, Bazoum Mohamed est toutefois dans un dilemme cornélien car il ne peut, non plus, opposer un niet à Issoufou.
Comment tout cela va-t-il évoluer ? Si le Président Bazoum essaie tant bien que mal de prendre son pouvoir en mains afin de donner à la gouvernance les contours qu’il a dessinés lors de son investiture, son prédécesseur ne l’entend pas de cette oreille. Il devient d’ailleurs de plus en plus encombrant pour le Président Bazoum qui doit constamment souffrir de le voir dans sa zone de vérité. Si Guterres accentue sa demande en assurant le suivi régulier de sa requête de Niamey, ça va certainement donner au Président Bazoum une motivation supplémentaire pour décrisper le climat politique national en décidant de la libération de Hama Amadou et de tous les prisonniers politiques. Une perspective inadmissible pour Issoufou Mahamadou qui va sans doute tout faire pour brouiller les cartes.
Issoufou Mahamadou joue à mettre des bâtons dans les roues de Bazoum Mohamed
La demande du Secrétaire général des Nations Unies vient exacerber davantage les difficultés, de plus en plus inextricables, entre le Président Bazoum et son encombrant prédécesseur. La source ? L’ancien président ne s’est pas encore décidé à aller aux vestiaires pour laisser libre cours à son successeur de gouverner comme bon lui semble. Il est plus que présent dans la gouvernance, donnant ses avis sur des questions auxquelles, en principe, il n’a pas voix au chapitre. Pire, il prend un malin plaisir à gêner considérablement le président en exercice qui, au nom d’une reconnaissance suicidaire pour lui, s’ingénie à s’aplatir pratiquement devant lui. C’est le cas encore lors de la fête de ramadan où, après la prière à la grande mosquée de Niamey, Issoufou Mahamadou n’est pas retourné à sa résidence. Il est allé tout droit au palais de la présidence. C’est là, traditionnellement, que le chef de l’État reçoit les voeux de bonne fête des officiels. Et là, il n’est pas mis dans le rang, en tête, pour féliciter le président, il est allé se planter à sa droite, à peu près à un mètre de distance. Or, le protocole n’admet pas, dans les règles, quelqu’un d’autre à la droite du président. C’est en général, d’abord le Premier ministre, puis le président de l’Assemblée nationale et enfin le président de la République. La gêne du Président Bazoum était perceptible, mais il a dû boire le calice jusqu’à la lie.
Bazoum Mohamed risque fort de ne pas obtempérer à la demande du patron de l’Onu
Le pouvoir de Niamey a toujours été intransigeant sur la question de Hama Amadou. Et si Bazoum Mohamed, qui faisait partie des faucons du régime avant de mettre de l’eau dans son vin, une fois au pouvoir, a mis un peu de l’humain dans le traitement qui était réservé au célèbre opposant sous Issoufou, il n’est toutefois pas près de s’écarter de la ligne tracée. « Il est fort à parier », souligne un observateur avisé, que « le Président Bazoum ne donnera pas de suite à la demande du Secrétaire général des Nations Unies et qu’il va certainement chercher à ruser ». Histoire de gagner du temps et de faire tomber aux oubliettes la requête du patron de l’Onu. Or, si les Nations Unies s’en mêlent, c’est que l’épais brouillard qui cachait la nudité du régime nigérien s’est dissipé et qu’il y a lieu, pour le pouvoir de Niamey, de ne pas voguer à contre-courant.
Lutte contre le terrorisme, contrôle des ressources naturelles, encerclement de l’Algérie, prévention contre l’expansion chinoise et russe au Sahel... Le politologue algérien Tewfik Hamel décrypte pour Sputnik la course effrénée des implantations militaires étrangères au Niger depuis deux ans. Entretien.
Le Niger a de plus en plus de mal à repousser les attaques terroristes. Menacé sur ses frontières est, ouest et sud, le gouvernement avait même décidé en juin dernier de reconduire l’état d’urgence dans les régions de Diffa (sud-est), Tillabéry et Tahoua (ouest). De même, au nord-est, depuis la chute du régime de Mouammar Khadafi en 2011, cette zone frontalière avec la Libye est particulièrement à risque.
Pourtant, dans ce pays sahélien de 21 millions d’habitants, les troupes militaires étrangères se bousculent. Des présences canadienne, italienne et bien sûr, de l’ancienne puissance coloniale, la France, se répartissent sur le territoire. Paris a ainsi inscrit officiellement son retour en 2010 à la suite de la prise d’otages de travailleurs de l'entreprise nucléaire Areva, avant de renforcer sa présence militaire en 2014 avec le déploiement de la force Barkhane dans le Mali voisin, d’où des expéditions militaires sont menées régulièrement contre des djihadistes transfrontaliers.
Par ailleurs, le 30 août dernier, le Président nigérien Mahamadou Issoufou a ratifié avec l’Allemagne un nouvel accord portant sur le renforcement de leur coopération militaire. Les deux pays entretiennent une collaboration de longue date – en 2016, le Niger avait autorisé l’Allemagne à construire une base aérienne à Niamey, dans le sud-ouest du pays, en appui à la Minusma, la mission militaire onusienne qui combat les djihadistes au Mali voisin.
En juin 2019, le Niger et les Émirats Arabes Unis ont ratifié un autre accord concernant l’installation d’une base militaire dans la région d’Agadez (nord-ouest du pays), à 800 km des frontières algériennes. Une zone qui abrite déjà des militaires américains dont la présence fut révélée en octobre 2017 à la suite de l’assassinat de quatre bérets verts. C’est là aussi qu’en 2018 fut lancé l’important chantier de la base aérienne américaine «201», qui sera réceptionnée à l’horizon 2024 et dont le coût a été estimé par le site américain Intercept à 4 milliards de dollars.
Après le passage de témoin à son successeur Mohamed Bazoum, l’ancien président de la République Issoufou Mahamadou a quitté sa résidence officielle pour aller vivre hors du palais présidentiel. Selon des sources concordantes, il occupe, peut-être pour un moment, des villas situées non loin du siège de la Cour constitutionnel. Les mêmes sources indiquent que c’est pour cette raison que la voie qui passe devant ces villas est fortement sécurisée avec une sentinelle de la garde présidentielle et des piquets des barbelés à l’image de ceux placés dans la zone du palais présidentiel. On se rend ainsi compte que malgré son départ du pouvoir, l’ancien président de la République continue à se barricader. Or, au Niger et un peu partout en Afrique et dans le monde, une fois qu’ils quittent le pouvoir, les anciens présidents de la République reviennent à la vie ordinaire en côtoyant les citoyens qui ne pouvaient pas avoir accès à eux quand ils étaient en fonction. Avant sa mort il y a quelques mois, l’ancien président de la République Mamadou Tandja circulait dans les quartiers de sa zone de résidence et même des citoyens anonymes pouvaient le saluer. L’ancien président de la République Mahamane Ousmane circule presque seul aujourd’hui dans les rues de Niamey et sa maison est accessible même aux vendeurs ambulants des produits. Dans d’autres pays, on voit des anciens présidents aller faire leurs emplettes dans des supermarchés, répondant inlassablement aux salutations de leurs concitoyens qui ne les voyaient que sur les écrans de leurs télévisions.
Les événements de Maradi nous interpellent tous. Il est question d'amalgame, d'obscurantisme, d'intolérance et de précipitation dans l'appréciation de notre actualité. Le sommeil de la raison, disait Goya, engendre des monstres. Réveillons nous et maintenons la raison insomniaque en éveil. Une église n'est pas un lieu de dance, de distraction, bien au contraire! L'église est un lieu de culte; un lieu de célébration de Dieu, de l'Absolu. Logiquement, il n y a pas deux ou plusieurs dieux car cela contredirait les attributs de Dieu. S'il y avait plusieurs dieux alors Dieu ne serait ni UNIQUE, ni ABSOLU, ni OMNIPRÉSENT etc. Si Dieu était plusieurs il serait limité dans l'espace et le temps. Un tel concept de Dieu serait alors absurde. Dieu est donc UNIQUE et ABSOLU. Il est cause de lui même. Il n'a ni un avant encore moins un aprés. Il est par conséquent important que nous comprenions que Nous adorons le Même Dieu quelque soit notre religion. Dieu est le même dans toutes les religions, musulmane, chrétienne, juive etc. Nos approches, nos voies de l'atteindre peuvent être différentes. Y a t il lieu d'avoir peur de la différence?
Bien qu’elle compte plusieurs lauréats potentiels, l’Afrique est, cette année encore, totalement absente de la liste des prix Nobel scientifiques. Dans la recherche comme ailleurs, l’argent est le nerf de la guerre.
À l’exception notable de l’Égypte, qui peut se prévaloir d’un prix Nobel en chimie, et de l’Afrique du Sud qui en recense cinq en chimie, physiologie ou médecine, on ne compte en Afrique que des prix Nobel de littérature ou de la paix. À titre de comparaison, les États-Unis trustent la première place avec 296 lauréats, devant l’Allemagne et le Japon, avec respectivement 94 et 25 récompenses.
Beaucoup seraient tentés de trouver l’explication de cette piètre performance africaine dans un défaut, chez les nôtres, de « prédispositions pour les sciences » ou « d’esprit scientifique ». Il n’en est rien : la capacité à produire de la science et à faire des découvertes ne résident pas dans une quelconque « intelligence supérieure », dans un supposé « génie », dans de prétendues « prédispositions génétiques », dans « l’esprit » ou la culture des peuples…
Tous les êtres humains, à condition d’avoir reçu l’éducation nécessaire, ont une égale capacité de ce point de vue. Les deux facteurs les plus importants contribuant à la performance dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation technologique sont le niveau de développement économique du pays – et, par conséquent, l’importance des ressources humaines et financières qui leur sont affectées –, ainsi que le nombre de scientifiques rapporté à la taille de la population générale.
Chercheurs et gros budgets
Les performances académiques ou scientifiques des différents pays ne résident pas dans des prédispositions innées supposées caractériser « l’esprit » de tel ou tel peuple. Elles résident d’abord et avant tout dans les conditions économiques, les moyens financiers et techniques dont disposent les institutions de recherche, ainsi que la qualité de l’éducation offerte aux membres d’une société. Aujourd’hui, la recherche scientifique se fait dans des laboratoires dont le coût s’élève à des centaines, voire à des milliers de milliards de nos francs. Certains de ces laboratoires sont si onéreux que des pays pourtant très riches doivent s’associer pour les bâtir et les faire fonctionner.
Les seules recettes d’exploitation d’Harvard avoisinent 6 milliards de dollars, soit près de la moitié du PIB du Niger
Aux États-Unis, le budget d’une université, d’un centre de recherche ou même d’un petit « college » est parfois plus élevé que le PIB ou le budget annuel de certains pays de plusieurs millions d’habitants. Par exemple, les seules recettes d’exploitation de l’université Harvard avoisinent 6 milliards de dollars, soit près de la moitié du PIB du Niger, un pays de 25 millions d’habitants. Quant au fonds de réserve de cette même université, il s’élève à 50 milliards de dollars, soit plus de onze fois le budget annuel de ce pays africain. Harvard, ce n’est pas seulement la rencontre de cerveaux exceptionnels, c’est surtout un budget inégalé.
Si certains pays moins riches font exception à la règle, comme la Hongrie et la Pologne, qui ont décroché respectivement 11 et 8 prix Nobel en sciences, c’est parce qu’ils affectent une part relativement importante de leur budget à l’éducation, à la science et à la recherche. En 2018, la Hongrie comptait 3 238 chercheurs pour un million d’habitants et la Pologne en recensait 3 106. Des chiffres au dessus de la moyenne mondiale (1150), même s’ils n’atteignent pas les niveaux de l’Allemagne et de la France (respectivement 5 212 et 4 715). Cette année-là, l’Afrique n’enregistrait que 198 chercheurs pour un million d’habitants – même l’Afrique du Sud et l’Égypte, qui sont parmi les pays les plus avancés sur le continent, n’en avaient formé respectivement que 518 et 687.
On observe ainsi une corrélation étroite entre d’une part le niveau de richesse des pays et d’autre part la qualité de leurs publications et le rang qu’occupent leurs universités et leurs chercheurs dans les classements internationaux. L’Unesco indique par exemple que 93 % des dépenses mondiales en recherche sont imputables aux seuls pays du G20. Ils sont par conséquent ceux qui sont scientifiquement et technologiquement les plus avancés. La probabilité pour un scientifique américain de décrocher un prix Nobel en sciences est donc infiniment plus élevée que pour un scientifique africain.
Pas de fatalité
Seul le développement économique permet de libérer toutes les potentialités contenues dans ce que certains (surtout à droite) appellent le « génie » d’un peuple. La capacité à investir dans la recherche scientifique est proportionnelle à la capacité à produire des brevets, à faire des découvertes et à trouver des solutions innovantes aux problèmes auxquels les populations sont confrontées.
On remarque d’ailleurs qu’un très grand nombre de prix Nobel américains sont d’origine étrangère. Beaucoup d’entre eux n’auraient certainement pas été récompensés s’ils n’avaient bénéficié des conditions offertes par les institutions de recherche américaines. Longtemps, la Chine n’a ainsi pas figuré parmi les pays les plus performants scientifiquement alors même qu’un nombre appréciable de citoyens étrangers d’origine chinoise étaient lauréats.
Il n’y a aucune raison pour que l’Afrique ne puisse pas se hisser au niveau atteint par la Chine
Si la Chine a une très longue tradition de découvertes scientifiques, occupe souvent le haut du podium dans les concours internationaux et si certaines filières les plus sélectives de prestigieuses universités américaines accueillent jusqu’à 80 % d’étudiants chinois, elle ne compte à ce jour que cinq prix Nobel en sciences, dont quatre en physique et un en physiologie-médecine, soit presque autant que l’Afrique du Sud. Mais il ne faudra sans doute plus très longtemps pour qu’elle rattrape son retard. Aujourd’hui que ce pays est devenu une puissance économique, sa production scientifique (le nombre de publications et d’articles les plus cités) est plus élevée que celle des États-Unis.
Il n’y a absolument aucune fatalité sur la voie du développement scientifique et technologique. Il n’y a aucune raison pour que l’Afrique ne puisse pas se hisser au niveau atteint par la Chine. Nous devons pour cela et comme Pékin, bâtir des économies puissantes, éduquer nos peuples, lutter contre les vieilles croyances et les superstitions et, surtout, promouvoir sans complexe l’esprit et la recherche scientifiques comme part intégrante de notre histoire et de notre culture.
Après avoir fait aboutir son adhésion au Common Market for Eastern and Southern Africa (Comesa), dont elle deviendra le 20ème membre, le 20 octobre 2017, la Tunisie s’emploie à intégrer la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
C’est ce qu’a annoncé le 22 août à Tunis le chef du gouvernement, Youssef Chahed à l’ouverture du forum » Tunisian africain empowerment « . Il a précisé que « le repositionnement de la Tunisie sur le continent africain reste tributaire d’une action diplomatique globale qui accorde une place de choix à la communication culturelle et les échanges économiques ».
Cette démarche entreprise depuis quelques mois devrait être finalisée en décembre, à l’occasion de la prochaine rencontre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à Lomé (Togo) à laquelle est convié le président tunisien, Béji Caïd Essebsi. Suite à sa demande d’adhésion, la Tunisie a d’ores et déjà été admise, le 4 juin 2017, comme membre observateur lors de la Conférence des chefs d’État de la Cedeao, qui s’est tenue à Monrovia (Libéria).
Un avion de l’US Air Force atterrit à Diffa, au Niger, lors d’un exercice militaire conjoint, en mars 2014. Crédits : Joe Penney/REUTERSLe pays, au carrefour des menaces djihadistes, abrite 800 des 6 000 soldats américains déployés sur le continent, ainsi qu’une base de drones.
Avec 800 soldats américains et une importante base de drones déployés sur son territoire, le Niger constitue la tête de pont des forces des Etats-Unis pour lutter contre les groupes armés islamistes en Afrique de l’Ouest. L’embuscade qui a coûté la vie à quatre soldats américains, début octobre, a révélé l’ampleur de cette présence militaire et provoqué une polémique aux Etats-Unis, conduisant l’armée à dévoiler des chiffres et à justifier son engagement.
Au total, 6 000 soldats américains sont déployés sur le continent africain – mais une large partie d’entre eux gardent les ambassades. Ce sont surtout les forces spéciales qui sont actives contre les groupes djihadistes. Les effectifs de ces troupes d’élite (qui proviennent de divers corps de l’armée américaine) sont montés à 1 300 hommes en 2017, contre 450 en 2012. Proche de Boko Haram et d’AQMI Le chef d’état-major des armées américaines, le général Joe Dunford, a révélé que le Niger abrite actuellement la plus importante force américaine en Afrique. Le choix de ce pays se justifie d’abord sur le plan géostratégique. « Le Niger est proche de deux grandes menaces, Boko Haram et Al-Qaida au Maghreb islamique [AQMI] », explique une source sécuritaire de la région. Les djihadistes nigérians de Boko Haram et Aqmi, dont les cellules opèrent sur toute la zone sahélienne, sont en effet les deux groupes les plus actifs en Afrique de l’Ouest.
Après 10 ans d'injustice, de corruption, de trafics de drogue, de passe- droits, de violations des lois, de détournements des deniers et biens publics, d'insécurité tous azimuts, Issoufou Mahamadou passe le témoin à Bazoum Mohamed, à l'issue d'élections tropicalisées remportées grâce à des braquages et bourrages d'urnes, de pré-remplissage de procès-verbaux, etc. Un épilogue conforme aux moeurs du régime qui, depuis une décennie, a détruit ou mis en mal tous les équilibres qu'il a trouvés : l'économie, la cohésion sociale et l'unité nationale, la sécurité, les secteurs sociaux de base, la justice, etc.
Les Nigériens n'ayant pas réussi à se défaire de ces gouvernants qui ont trahi leurs serments et les attentes légitimes du peuple au nom duquel ils prétendent agir, votre journal, Le Courrier, a décidé, cette semaine, de consacrer ses colonnes au procès de ce régime satanique, selon le mot cher à Seïni Oumarou, le président du Mnsd Nassara.
Une triste décennie qui a ruiné le Niger par la félonie des uns, la lâcheté des autres, sinon la cupidité et la vénalité de ceux qui, mine de rien, ont tourné leurs vestes au son craquant des liasses de billets de banque. Voici, pour vous et pour la mémoire collective, ce que fut la décennie Issoufou et qui va nécessairement s'aggraver avec Bazoum Mohamed puisqu'il s'agit de " consolider et avancer ".
Issoufou Mahamadou s'en va, Bazoum Mohamed arrive
Pour " consolider et avancer " ou " assurer la continuité pour un Niger meilleur ", dit-on. Bien entendu, les Nigériens considèrent que ces slogans ne sont pas conçus pour eux, mais pour d'autres qui n'ont ni les mêmes préoccupations, ni les mêmes projets pour leur pays. Pour une raison toute simple : en 10 ans de gouvernance issoufienne, ils ont vu leur pays économiquement ruiné et socialement au bord de l'implosion. Ce n'est pas le pire. Le pire, c'est l'insécurité grandissante, avec des parties entières du territoire national qui sont en train d'être vidées de ses hommes par des attaques visiblement planifiées, dirigées et exécutées de sang-froid. Le jugement des Nigériens contre le régime actuel est très sévère et la sentence, sans appel pour ses animateurs. Il n'y a pas un si grand hasard en cela. Derrière la propagande médiatique menée au travers de médias internationaux tels que Rfi, France 24 et Jeune Afrique, il y a une réalité douloureuse que l'octroi du prix Mo Ibrahim ne saurait camoufler. Dans le pays, c'est la désolation. On s'interroge sur le sort, certainement plus dramatique, qui attend le Niger, avec Bazoum Mohamed dont les pièces d'état-civil ont été jugées frauduleuses. Seïni Oumarou, son actuel allié politique, a notamment contesté la légalité et la légitimité de sa candidature, attaquant, par deux fois, le maintien de son dossier devant la Cour constitutionnelle. Un vain combat ! La Cour elle-même a reconnu et écrit dans un de ses arrêts avoir curieusement retrouvé dans le dossier 2016 de Bazoum Mohamed un autre certificat de nationalité qui n'a rien à voir avec celui qu'il a présenté pour l'élection présidentielle de 2021. Malgré tout, la même cour validera sa candidature et Seïni Oumarou, le plus indécrottable des contestataires de cette candidature, a surpris les Nigériens en soutenant tout de même Bazoum Mohamed. Un retournement de veste à la hauteur de l'aveu de la Cour constitutionnelle sur l'existence de deux certificats de nationalité au nom de Bazoum Mohamed.
Certains citoyens, militants du Pnds Tarayya, parti au pouvoir, s'adonnent à des activités illicites, violent les lois, détournent des milliards, mettent en péril la sécurité des Nigériens et la défense du territoire national, tiennent des discours ethno-régionalistes, font dans le trafic de drogue, etc. Dans une totale impunité.
Sur le plan de la justice, la rupture d'égalité des citoyens devant la loi est manifeste, criarde et révoltante. Certains citoyens, militants du Pnds Tarayya, parti au pouvoir, s'adonnent à des activités illicites, violent les lois, détournent des milliards, mettent en péril la sécurité des Nigériens et la défense du territoire national, tiennent des discours ethno-régionalistes, font dans le trafic de drogue, etc. Dans une totale impunité, si ce n'est d'ailleurs, avec en prime, une promotion dans l'administration ou de nouvelles occasions de violer les lois. D'autres, adversaires politiques, journalistes et acteurs de la société civile contestataires sont en permanence dans le collimateur d'une catégorie de juges de service prêts à tout pour gravir les échelons ou disposer d'une enveloppe. Il y en a qui, selon des sources judiciaires, ne cachent même pas leur appartenance au parti au pouvoir et leur volonté de servir ses desseins. Le scandale des fonds de l'armée détournés au ministère de la Défense nationale est symptomatique de cette rupture d'égalité des Nigériens devant la loi. Aucune des personnes mises en cause n'a été véritablement inquiété. Quelques interpellations de fortune, juste pour amuser la galerie d'une presse qui a cru, un moment, que pour une fois, le régime s'est décidé à nettoyer les écuries d'Augias. Hélas ! Dans une violation des procédures comme les tenants du pouvoir actuel savent le faire lorsqu'il s'agit des leurs, Ouhoumoudou Mahamadou, le tout nouveau Premier ministre, a été commis par Issoufou Mahamadou aux fins d'examiner les voies et moyens en vue de minimiser au maximum les montants mis en cause. La gymnastique a été faite par Ouhoumoudou et les fournisseurs incriminés ont été priés de rembourser des sommes assurément dérisoires. De justice pour l'Etat grugé, il n'y en aura pas. Quant aux acteurs véritables de ces détournements commis avec la complicité des commerçants du régime, ils se coulent douce, certains avec des fortunes énormes investies dans l'immobilier.
Depuis 10 ans, seuls Issoufou Mahamadou et une poignée de fidèles lieutenants sont en mesure de dire ce que le pétrole a généré comme ressources.
Sur le plan de l'économie, le Niger n'a sans doute jamais connu une telle prédation de ses ressources que durant le règne d'Issoufou Mahamadou. Les scandales financiers dans lesquels l'Etat a perdu des milliards ne se comptent plus. À la Société de raffinerie du pétrole de Zinder (Soraz), à la Centrale d'achat d'intrants et de matériels agricoles (Caima), dans l'achat de l'avion présidentiel, avec la société Africard, etc., les caisses de l'Etat n'ont jamais été autant vandalisées que sous Issoufou. Même les aides alimentaires, à l'image du don de riz pakistanais destiné aux populations éprouvées de Diffa ou encore la défense de l'intégrité territoriale comme cela a été le cas avec le scandale du ministère de la Défense nationale ne sont pas épargnées. Quant aux fonds générés par l'exploitation du pétrole, depuis 10 ans, seuls Issoufou Mahamadou et une poignée de fidèles lieutenants sont en mesure de dire ce que le pétrole a généré comme ressources. Des ressources autour desquelles l'opacité totale a été entretenue et qui n'ont pas permis au Niger de se doter d'armements adéquats ou de relever les défis de l'eau, de l'école et de la santé. Trois secteurs délaissés et dont le sort, peu préoccupant pour les gouvernants actuels, inquiète au plus haut point les Nigériens. Les experts financiers évaluent les fonds détournés sous Issoufou à des centaines de milliards de francs CFA.
Les soldats tombent régulièrement dans des embuscades meurtrières ou essuyant des attaques qu'une surveillance aérienne aurait pu éviter ou conjurer
Concernant la sécurité, le règne d'Issoufou Mahamadou a été jalonné de morts, de larmes et de désolation. D'abord à Diffa, avec Boko Haram qu'il a tout fait pour provoquer et braquer sur le Niger, puis au nord-Tillabéry où, selon toute vraisemblance le but des forces obscures qui s'attaquent au Niger est de chasser les populations de leurs terres, en passant par le nord-Tahoua, il n'y a que des morts. On détourne des milliards à des fins personnelles, dans l'impunité totale alors que le régime n'a pas fourni le moindre effort en vue d'acquérir des moyens militaires à la hauteur des enjeux et des défis. Les soldats tombent régulièrement dans des embuscades meurtrières ou essuient des attaques qu'une surveillance aérienne aurait pu éviter ou conjurer. Au contraire, pour enrichir davantage ses réseaux financiers, le régime a fermé les yeux sur la fourniture d'armes et de munitions défectueuses.
Dans le nord-Tillabéry, notamment, les attaques sont désormais orientées vers les populations civiles, massacrées et terrorisées tandis que leurs maisons sont incendiées et leurs troupeaux, tranquillement emportées vers des zones de liberté pour les assaillants. Avec Bazoum Mohamed qui crie à la continuité de ce qui s'est passé au cours de la décennie achevée le 2 avril dernier, il faut craindre le pire pour le Niger, en particulier dans ses zones du nord-Tillabéry et du nord-Tahoua. " Consolider pour avancer ", dit Bazoum Mohamed. C'est assurément un message pour d'autres que les Nigériens.
Pour quel objectif est - il créé par le PNUD ? Pourquoi nous sommes toujours derniers ? Comment améliorer notre rang dans le cadre du classement mondial de l'IDH ? En 2018 à l'occasion de la publication des résultats du classement de 2017 où le Niger notre cher pays, était classé 189 sur 189 pays du monde, plusieurs acteurs de la société civile et économistes ont donné chacun selon sa manière de voir les choses, son point de vue et esquisser des propositions de solutions.
Les pouvoirs publics se devraient de tenir compte de certaines réflexions des honnêtes citoyens. Personne n'a le monopole de la vérité. Les contributions de nos élites ne devraient pas être ignorées en pareilles circonstances.
Au risque de nous répéter et répéter certains spécialistes, nous allons essayer d'apporter encore une fois notre modeste contribution sur le sujet, l'actualité oblige.
1/ Définition de l'IDH : L'Indice du Développement Humain, IDH, est un indice composite qui permet d'évaluer le taux de développement humain des pays du monde. Il se base sur trois critères, le Produit Intérieur Brut , le PIB, par habitant, l'espérance de vie à la naissance et le niveau d'instruction des enfants de 17 ans et plus. L' IDH est un indicateur économique créé par le Programme des Nations Unies, le PNUD.
2/ l' Objectif de l'IDH : L'IDH a pour objectif de mesurer le niveau de développement humain d'un pays et de procéder au classement des pays membres des Nations Unies par ordre de mérite. Autrefois la moyenne était calculée sur la base arithmétique, de nos jours elle est calculée sur la base géométrique, ce qui permettrait d'éviter qu'un mauvais score sur l'une des composantes de l'indice puisse être compensé par un bon résultat sur une autre composante.
Cette interrogation est revenue à plusieurs reprises dans les écrits et débats des médias et des réseaux sociaux. Nous nous permettons aujourd’hui d’apporter des éclaircissements à l’opinion nationale quant au choix de la construction d’une centrale thermique 100 MW à Gorou Banda au lieu d’une centrale solaire afin de lever toute équivoque.
Avant toute chose, il est bon de rappeler que le solaire représentait en 2012 seulement 0,5% de la production mondiale d’électricité contre 68,1% pour l’énergie fossile (charbon, pétrole et gaz). En Afrique Subsaharienne, les énergies renouvelables dont le solaire ne représentaient que 1% de la production totale d’énergie en 2012 contre 39 % pour les énergies fossiles et 60 % pour l’hydraulique.
C’est dire que si le solaire était la solution au problème de déficit d’énergie, sa part dans la production totale d’énergie à l’échelle mondiale ne serait pas à ce niveau. Aucun pays au monde n’a basé la satisfaction de ses besoins énergétiques sur l’énergie solaire. Aussi ensoleillé qu’il soit, le Niger ne saurait constituer la seule et unique exception au monde.
Les contraintes majeures du solaire sont entre autres son intermittence et son coût élevé à l’installation. Il existe deux solutions de génération d’électricité à partir de l’énergie solaire :
Le ministre de la Défense Nationale, M. Alkassoum Indatou a effectué, hier matin à Niamey, une série de visites dans les différents services de la Gendarmerie Nationale. Ces déplacements entrent dans le cadre des visites de prise de contact et du constat des conditions de vie et de travail des agents des services relevant de son Ministère. Tôt le matin du mercredi 19 mai 2021, la forte délégation qui accompagne le ministre Alkassoum Indatou, a été accueillie à l’entrée du Haut Commandement de la Gendarmerie Territoriale, par le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, le Général de Brigade Salissou Wakasso et ses collaborateurs. Après les honneurs militaires présentés par les éléments du GARSI, une rencontre a eu lieu dans la salle de réunion dudit service, entre la délégation ministérielle et leurs hôtes.
Après une présentation globale du Corps de la Gendarmerie Nationale, dans la salle de réunion, le ministre a successivement visité les différents services du Haut Commandement de la Gendarmerie Territoriale, à savoir la Direction de la logistique, celle de l’information et de relation extérieure, celle des services de la santé et de l’Action sociale, celle des transmissions, de l’information et des nouvelles technologies de la Communication et le garage. Partout où le ministre est passé, des explications claires et précises lui ont été données par les chefs des services, appuyés par le Général de Brigade Salissou Wakasso. Des défis ont aussi été soulevés par les intervenants. Des propositions de solutions ont été apportées sur place, par rapport aux autres défis plus imposants ; le ministre de la Défense Nationale a pris l’engagement de prendre rapidement des dispositions pour y faire face.
Par la suite, la délégation ministérielle a pris la route du quartier Koira Tégui, où se trouve l’Ecole de la Gendarmerie Nationale. Toujours accompagné du Général de Brigade Salissou Wakasso, Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, le ministre Alkassoum Indatou, a eu droit, à l’entrée de l’établissement, aux honneurs militaires. Sur place, il a visité les salles de classes, les sites de formation physiques, les dortoirs, la cuisine et le restaurant. Le ministre de la Défense nationale a échangé avec les différents responsables pour s’enquérir des conditions dans lesquelles opèrent les gendarmes. A l’endroit des élèves gendarmes, le ministre a eu ces mots : «Soyez fiers d’avoir choisi ce noble métier, d’avoir eu l’esprit de don de soi, de sacrifice pour défendre les Nigériens et leurs biens. Soyez-en fiers. Mais soyez aussi engagés, respectueux et courageux, car la nation, toute entière compte sur vous».
Le ministre Alkassoum Indatou, a reçu aussi des explications sur le fonctionnement des différents services. Des précisions sur le personnel, le matériel et les infrastructures lui ont été données, lors d’une réunion tenue à l’amphithéâtre de ladite école. Là aussi, des défis ont été évoqués. Après avoir attentivement écouté les différents responsables de l’établissement, le ministre Alkassoum Indatou, a pris l’engagement de s’y atteler pour apporter des solutions à leurs préoccupations, dans des délais raisonnables.
Dans le cadre des visites de prise de contact qu’il a entreprises depuis quelques jours, au niveau des structures relevant de son département ministériel pour échanger avec les responsables des conditions de vie et de travail des agents, le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, M. Mahamadou Lawaly Dan Dano, s’est rendu hier matin dans les locaux de la Radio-Télévision du Niger (Voix du Sahel, Télé Sahel et Tal TV), au Groupe de Radio et Télévision Bonferey et au Journal la Roue de l’Histoire. Ces visites ont été l’occasion pour le ministre en charge de la Communication d’encourager les médias à plus de créativité et surtout à la production des messages qui peuvent influencer positivement les attitudes et comportements des Nigériens.
A la Voix du Sahel tout comme dans les autres médias visités notamment Télé Sahel, Tal TV, Groupe de Radio et Télévision Bonferey et le Journal La Roue de l’Histoire, le message du ministre en charge de la Communication est resté pratiquement le même, celui d’encourager et de motiver les agents à l’amour du travail bien fait, à développer une bonne collaboration entre les agents, à la compréhension et la discipline. Il s’est dit aussi disposé à accompagner les médias dans l’accomplissement de leur mission et l’atteinte de leurs objectifs. Le ministre Mahamadou Lawaly Dan Dano a précisé qu’en réalité sa réussite à la tête de ce département ministériel dépend largement de la contribution, l’accompagnement et le soutien de la presse.
C’est pourquoi le ministre en charge de la communication a aussi rappelé aux responsables des différents médias visités l’une de ses préoccupations, celle de l’amélioration surtout du contenu. Ce dernier doit être en lien avec les attentes et les préoccupations de la population. Il s’agit donc de faire en sorte que le message diffusé ou les thématiques développées touchent la vie de notre société. A cet effet, il a évoqué entre autres sujet à mettre en exergue celui de la sécurité, la citoyenneté, le patriotisme, la lutte contre la corruption, contre la mendicité et la dépravation des mœurs. Selon le ministre de la Communication, la presse a un rôle important à jouer dans la communauté, celui de la transformation positive des comportements de la population à travers des reportages, des productions et des émissions qui captent l’esprit de nos concitoyens.
Le ministre en charge de la Communication, a précisé que l’objectif recherché à travers ces actions est de contribuer à réactiver l’esprit de citoyenneté. «Nos différences et contradictions ne doivent pas constituer un frein à cette dynamique car notre bien commun, c’est le Niger et nous dévons être fiers d’appartenir à cet espace en œuvrant ensemble pour son rayonnement», a-t-il déclaré. Le ministre de la Communication a exprimé sa ferme volonté d’accompagner les médias dans l’amélioration de leur condition de vie et dans le plaidoyer nécessaire dans ce sens. Pour M. Mahamadou Lawaly Dan Dano, la combinaison des ressources humaines et matérielles au niveau de la presse doit contribuer à un changement positif de la production. Il s’est dit aussi conscient des défis auxquels les médias publics et privés font face.
De leur côté, les différents responsables notamment les directeurs généraux des médias visités se sont réjouis de cet esprit de franche collaboration que le ministre en charge de la Communication est en train de développer. L’occasion a été saisie par eux pour soulever certaines préoccupations dont l’insuffisance des moyens, l’insuffisance des ressources humaines ainsi que la question des réseaux sociaux. Toutefois, ils sont unanimes que cet esprit de franche collaboration suivi d’un accompagnement nécessaire peut aider la presse nigérienne à jouer pleinement son rôle, celui de participer à l’enracinement de la démocratie et de la bonne gouvernance.
Le Président de la République, SE. Mohamed Bazoum, poursuit son séjour à New York, aux Etats Unis d’Amérique où il prendra part à la 77ème session de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui se tiendra du 20 au 26 septembre 2022.
Ce conclave est traditionnellement l’occasion pour les Chefs d’Etat et de gouvernement de se retrouver au siège des Nations Unies pour échanger sur les grands sujets de l’heure. Les programmes des travaux de cette session de l’Assemblée générale comporteront le débat général du 20 au 26 septembre sous le thème « un tournant décisif : des solutions transformatrices face à des défis intriqués » et des réunions thématiques de haut niveau consacrés sur les Objectifs du Développement durable (ODD), les droits des minorités, les changements climatiques, l’Ukraine, le Sahel ou l’élimination des armes nucléaires. L’éducation fera l’objet d’une attention particulière puisque, sous l’impulsion du secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres, un « Sommet sur la transformation de l’éducation » se tiendra du 16 au 19 septembre.
L’objectif assigné sera de mobiliser le public à travers le monde des jeunes, des enseignants, de la société civile et d’autres pour soutenir la transformation de l’éducation.
Comme on le sait, l’éducation est au centre des préoccupations du Président Mohamed Bazoum, comme en témoigne la tenue à Niamey, le mardi 13 septembre 2022 de la Table Ronde Gouvernement du Niger-Système des Nations Unies pour la transformation de l’éducation au Niger, en prélude de la réunion de New-York. Les débats se sont focalisés sur les enjeux pour la recherche de l’équité, la qualité et de l’efficacité de l’éducation, mais aussi les grandes questions de la finalité de l’éducation et du projet des internats pour les jeunes filles.
Un Sommet extraordinaire de la CEDEAO, en raison de la présence concomitante des Chefs d’Etat se tiendra en marge de l’Assemblée Générale sur les urgences politiques et sécuritaires de l’organisation régionale.
Les travaux de cette session seront dirigés par le nouveau président de l’Assemblée Générale, le Hongrois Csaba Kőrösi qui a pris le relais de son prédécesseur, Abdulla Shahid des Maldives. Près de 90 Chefs de l’Etat et de gouvernement sont attendus à cette Assemblée Générale qui retrouve son cours après deux ans marquées par la pandémie du Covid.
Le Président Mohamed Bazoum mettra ensuite à profit son séjour pour assister à un important « Sommet sur l’Energie en Afrique » qui se tiendra du 22 au 23 septembre 2022 à Houston au Texas.
Le Chef de l’Etat accordera une série d’audiences de haut niveau avec le Secrétaire d’Etat américain, M. Antony Blinken, M. Pedro Sanchez, le Président du Gouvernement Espagnol, le Chancelier Allemand Olaf Scholz et rencontrera la Directrice Exécutive du Millennium Challenge Corporation (MCC) Mme Alice Albright.
Hier, dimanche 18 Septembre 2022, l’agenda du Chef de l’Etat comportait plusieurs rencontres, notamment avec Mme Bisa Williams, ancienne ambassadrice des USA au Niger, cofondatrice de Williams Strategy Advisors (LLC-WSA), avec M. Jurgen Stock, Directeur général d’Interpol, et une délégation d’Africa Center Atlantic Concil conduite par la présidente dudit centre, Mme Rama Yade. ONEP
En marge du US-Africa Business Summit qui se tient à Gaborone (Botswana), le Président de la République, M Mohamed Bazoum et sa délégation ont visité, dans la matinée d’hier jeudi 13 juillet 2023, les installations de la Diamond Trading Company (DTC), la société d’Etat qui exploite, traite, trie et écoule le diamant du Botswana, deuxième producteur mondial de cette pierre précieuse. Environ 20 000 personnes travaillent pour la DTC à différents stades de la chaîne : mines, traitement, tri et vente. Le Botswana est associé dans cette exploitation au géant sud-africain De Beers, au sein d’une entité dénommée Debswana. La délégation nigérienne a reçu d’amples explications sur le fonctionnement de la chaîne diamantifère et visité son centre de tri.
Dans l’après-midi du jeudi, le Président Mohamed Bazoum et sa délégation ont visité une ferme modèle de production animale, située à une centaine de kilomètres de la capitale Gaborone.
Direction de la Communication de la Présidence de la République
Le Président de la République, Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum poursuit sa visite de travail dans la région de Tahoua, en compagnie du 4ème Vice-président de l’Assemblée Nationale, de plusieurs membres du gouvernement, des responsables d’institutions de la République, des députés nationaux, et plusieurs personnalités civiles et militaires. Ainsi, après Badaguichiri et Dangona, le Chef de l’Etat s’est rendu hier jeudi 20 juillet 2023 au village de Tabalak (50km de la ville de Tahoua) où il a inauguré solennellement la section Tahoua-Tabalak de la route Tahoua-Arlit (RTA). Le coût global des travaux s’élève à 28.741.098.815 FCFA HT-HD dont le financement est assuré grâce à un Partenariat Public Privé avec l’entreprise nigérienne MBC. La cérémonie inaugurale s’est déroulée notamment en présence du ministre de l’équipement, M. Moctar Gado Sabo, du gouverneur de la région de Tahoua, du président du Conseil Régional, des autorités administratives et coutumières locales.
C’est un tronçon de cinquante km entièrement bitumé qui vient d’être ouvert à la circulation. Le projet de réhabilitation de la route Tahoua–Arlit (RTA) dans sa section Tahoua -Tabalak longue de 50 km a été lancé le 20 Octobre 2020. Il comporte une traversée urbaine de Tahoua en 2×2 voies sur 8 km et le reste en 1×2 voies. La particularité des travaux de réhabilitation de cette route est le niveau élevé de leur qualité. D’après le ministre de l’équipement, la réhabilitation de cette voie a consisté à l’utilisation de la formule du béton bitumineux avec 5 cm d’épaisseur de la couche de roulage et une couche de fondation améliorée au ciment, c’est-à-dire le standard le plus élevé, cela afin de garantir une grande longévité à cette route. « C’est un travail de qualité exécuté en toute célérité qui réconforte le gouvernement quant au choix de l’entreprise », a estimé M Moctar Gado Sabo.
Sur le plan environnemental et social, plusieurs travaux connexes ont été réalisés dont 21 blocs de 02 salles de classes avec latrines et forages positifs, murs de clôture pour l’ensemble des écoles se trouvant dans l’emprise du projet, une villa de passage à Tabalak, de l’éclairage public au niveau de toutes les agglomérations traversées, des forages équipés pour le besoin en eau de la population. Un camping touristique à Tabalak et un parking gros porteurs à Tabalak sont en cours de réalisation.
La réalisation de cette route revêt une importance capitale sur le plan socio-économique pour les populations des localités desservies notamment en termes d’échanges commerciaux et d’amélioration de leurs conditions de vie. Cette route constitue un maillon important de la Route Tahoua-Arlit (RTA) dite route de l’uranium et contribue aussi au désenclavement des zones de production agro-pastorales, à l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, à la stimulation et la facilitation des échanges économiques et commerciaux entre le Nord et le Sud du pays. Elle facilite, en outre, la mobilité des personnes et des biens tout en contribuant au renforcement de la sécurité intérieure.
La réhabilitation globale de la RTA, bientôt une réalité
Au sortir de la cérémonie d’inauguration de ce tronçon, le Président de la République a annoncé que l’entreprise MBC a déjà un contrat pour réaliser la section Tabalak-Abalak de 80 Km. Aussi, aujourd’hui (21 juillet) le Chef de l’Etat procédera au lancement de la partie Abalak-Tamaya. Puis il se rendra bientôt à Agadez pour lancer les travaux des segments Agadez-Arlit. « D’ici deux années au maximum, nous en aurons terminé avec la RTA entre Tahoua et Agadez », a-promis le Chef de l’Etat. « C’est indispensable ! En effet, parce que la route s’est beaucoup dégradée et c’est une route cruciale. C’est une route à caractère véritablement national. Nous avons une partie de notre économie minière à Arlit, et vous voyez combien les besoins étaient pressants que cette route soit réalisée. Nous sommes en train de le faire progressivement mais rigoureusement », a indiqué le Président Bazoum.
Ce faisant, le Chef de l’Etat a apprécié à juste titre la formule béton-bitumineux et compte en faire désormais le standard de qualité plus durable en matière de réalisation d’infrastructures routières au Niger. Par rapport à la question de privilégier les entreprises locales, le Président de la République précise que les entreprises locales ne seront préférées que dans la mesure où elles feront un travail de qualité. « Si elles ne font pas un travail de qualité, nous ne pouvons pas faire ce travail d’émulation », a-t-il tranché.
A tout point de vue, le défi du développement du réseau routier est en train d’être relevé dans une vision cohérente consistant à désenclaver le « monde rural », raccourcir certains trajets en multipliant les axes praticables entre les grandes villes pour faciliter l’écoulement des produits agro-sylvo-pastoraux. Aujourd’hui, souligne-t-on, de Tahoua à Niamey le trajet est réduit d’environ 100km quand un voyageur contourne Konni via Dangona-Yaya, puis en privilégiant la route Dogondoutchi Loga. Dans le même sens, le Président de la République a évoqué les travaux de la route Tahoua–Inkarkadam, Tebaram-Sanam-Abala-Filingué et Ballayara-Niamey. « C’est cela notre philosophie en ce moment ; celle de diversifier les voies de communication, rendre les voyages plus courts, plus agréables mais surtout favoriser des économies sur le transport », a déclaré le Président Mohamed Bazoum, avant de conclure que «tout investissement qu’on fait dans les routes est un investissement dans l’économie ».
A noter enfin que le Président de la République est arrivé en début de soirée à Tchintabraden où il a passé la nuit. Sur son trajet, la délégation présidentielle a marqué un arrêt à Kao où les populations se sont fortement mobilisées pour saluer le Chef de l’Etat et sa délégation. A son arrivée à Tchinta, le Président Bazoum a reçu un accueil exceptionnel. Hommes et femmes, jeunes et vieux de toutes les couches socioprofessionnelles se sont fortement mobilisés pour donner à cette visite du Chef de l’Etat, l’allure d’une fête.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, S.E M. Mohamed Bazoum poursuit la visite de travail qu’il a entamée, le mardi 9 novembre 2021, à Paris, en France, où il prend part à une série de réunions de haut niveau. Cette série de rencontres revêt un caractère tout particulier pour le Niger et le Président Bazoum qui se fait un honneur de renforcer la visibilité de notre pays à l’international.
Ainsi, hier dans l’après-midi, le Président Mohamed Bazoum a pris part à la cérémonie solennelle d’ouverture de la 4ème édition du Forum de Paris pour la Paix. En procédant à l’ouverture des travaux, le Président Emmanuel Macron a fait un vibrant plaidoyer en faveur d’un « multilatéralisme efficace ».
« Il nous faut maintenant adopter ces méthodes du multilatéralisme efficace pour relancer un agenda du contrôle des armements, de coopération entre les grandes puissances, et de lutte contre la désorganisation du monde, car sinon, les grands conflits qui aujourd’hui se préparent et les tensions qui menacent chaque jour d’escalade, viendront retarder ces agendas essentiels », a-t-il dit. Il a ensuite souligné la nécessité de bâtir des coalitions nouvelles pour régler des crises régionales et construire la paix, tout en exprimant sa conviction d’aboutir à « un nouveau consensus de Paris ».
Aujourd’hui, vendredi 12 novembre 2021, comme l’a annoncé l’Élysée, le Président Mohamed Bazoum et ses homologues du Burkina Faso, SEM. Roch Marc Christian Kaboré et du Tchad, M. Mahamat Idriss Déby, seront reçus à l’Elysée où ils s’entretiendront avec le Président Français Emmanuel Macron sur la situation au Sahel.
Le Chef de l’Etat assistera également, ce même vendredi, à l’ouverture de la 41ème Session de la Conférence générale de l’UNESCO, ainsi qu’aux cérémonies célébrant le 75ème anniversaire de l’UNESCO.
Il faut rappeler que le Président de la République est accompagné dans ce déplacement de :
M. Hassoumi Massoudou, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération ; M. Alkassoum Indatou, Ministre de la Défense Nationale ; M. Ahmat Jidoud, Ministre des Finances ; M. Ibrahim Sani Abani, Directeur de cabinet du Président de la République.
Dr Ibrahim Boukary visite l’Agence Nigérienne de la Mutualité Sociale (ANMS) et l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (ONEF)
Le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Dr Ibrahim Boukari continue les visites qu’il a entamées dans les services et établissements sous tutelle de son département ministériel. Hier, le ministre et la délégation qui l’accompagne se sont rendus successivement à l’Agence Nigérienne de la Mutualité Sociale (ANMS) et à l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (ONEF), deux Etablissements qui se trouvent dans le même bâtiment sis au quartier Dar-Slam, sur la route de la Francophonie.
A son arrivée aux environs 9 heures 30 minutes sur les lieux, le ministre et sa délégation ont été accueillis par Mme Abdoul-Aziz Haoua Mamane, Directrice générale de l’ANMS et M. Oumarou Ibrahima Directeur Général de l’ONEF. La visite a débuté au deuxième étage du bâtiment abritant les bureaux de l’Agence Nigérienne de la Mutualité Sociale (ANMS). Dès l’entrée du bâtiment premier constat : une infrastructure vieillissante qui manque de lumières (dans les couloirs, les escaliers et dans certains bureaux), présence d’un dépotoir à côté du bâtiment, problème de climatisation dans certains bureaux, des plafonds en mauvais état à certains endroits, etc. En fait, des conditions de travail qui mettent les agents dans une situation d’insécurité avec notamment des risques des courts circuits pour défaut d’une bonne installation électrique et sanitaire faute d’hygiène aux alentours du bâtiment.
Face à ce problème les responsables ont souligné avoir écrit et informé le propriétaire de cet immeuble, mais la solution ne suit pas. Alors que c’est un bâtiment que l’Etat loue à hauteur de trois millions de FCFA par mois. Sur place le ministre a donné des instructions au secrétaire Général Adjoint, au DRFM et aux responsables des deux structures logées dans le bâtiment pour qu’il y’ait une réunion au ministère avec le propriétaire. «C’est avec le dialogue qu’on aboutira à une solution. Il faut donner un délai, avec des engagements pris. C’est en cas de manquement que d’autres solutions peuvent être envisagées», a déclaré Dr Ibrahim Boukary tout en restant ferme parce que, ajoute-t-il, c’est des agents qui sont exposés à des risques.
Après la visite au niveau de l’ANMS, le ministre a écouté les responsables qui ont présenté leur structure et soumis des doléances. Cette présentation a laissé comprendre que cette structure a comme mission la contribution à la mise en œuvre de l‘objectif général de la Politique nationale de protection sociale. A ce titre, elle assure la mission de la régulation de la mutualité sociale au Niger. Le secrétaire Général de l’Agence M. Boureima Hamadou a exprimé un besoin en personnel avec des profils précis. Il s’agit d’un économiste et d’un juriste. Le ministre a instruit la DRH pour étudier le besoin et proposer des pistes de solution. Il en va de même pour la question de matériel roulant parce que l’Agence ne dispose d’aucun véhicule pour ses activités. Relativement à l’insuffisance des ressources financières, le ministre a demandé aux responsables de la structure de prospecter d’autres partenaires car, «l’Etat ne peut pas à lui seul satisfaire tous les besoins. Utilisez le peu qu’on vous donne pour prospecter d’autres pistes. Nous sommes là pour vous accompagner si ce que vous voulez faire cadre avec la réglementation en vigueur», a déclaré le ministre.
Dr Ibrahim Boukary a visité également les bureaux de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (ONEF) avant de rencontrer le personnel de cette structure. Le directeur général, M. Oumarou Ibrahima a précisé que l’ONEF est un Établissement Public à Caractère Social (EPS) créé par la loi n° 2012-24 du 02 mai 2012 et régi par la loi n° 2003-033 du 05 août 2003. Il est placé sous la tutelle administrative du ministère chargé de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et la tutelle financière du ministère des Finances. L’Observatoire dispose d’une autonomie de gestion et des organes délibérants que sont le Conseil d’Administration composé de douze (12) membres, le Conseil Scientifique et Technique de quinze (15) membres et l’organe de gestion qu’est la Direction Générale.
Il a pour mission de mettre à la disposition du public et des décideurs publics et privés, les éléments de compréhension et d’orientation en matière de création d’emploi et d’amélioration de l’adéquation de la formation aux possibilités présentes et futures du marché de travail. M. Oumarou Ibrahima a présenté succinctement tous les résultats des études réalisées par sa structure, résultats qui font de l’ONEF une référence dans la sous-région et qui attire les partenaires nationaux et internationaux.
Très satisfait du résultat de la structure, le ministre a félicité le personnel et l’a encouragé à aller de l’avant. Il a assuré sa disponibilité pour un besoin d’accompagnement pour toute proposition allant dans le sens d’améliorer la qualité du travail et de nouer d’autres partenariats. Le ministre a invité les responsables à plus de communication en vue de vulgariser tous les résultats obtenus afin qu’ils profitent à d’autres.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, a rencontré successivement, hier jeudi 26 septembre 2019 à New York, les investisseurs canadiens et le Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), M. Li Yong
Le mercredi 25 septembre 2019 dans l’après-midi, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, s’est entretenu, au siège des Nations Unies, avec le Secrétaire Général de l’ONU, M. Antonio Guterres.
Peu après, SEM Issoufou Mahamadou a pris part à une Réunion des Chefs d’Etat du G5 Sahel sur la situation au Mali.
Auparavant, le mardi 24 septembre 2019, le Président de la République a eu un entretien avec la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo.
Il importe de rappeler que depuis son arrivée, dans la nuit du samedi 21 septembre 2019, à New-York où il a prononcé mardi dernier un important discours lors du Débat Général de la 74ème Session Ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le Chef de l’Etat a participé à plusieurs rencontres bilatérales, régionales et internationales.
Poursuivant sa visite officielle à Koweït City, au Koweït, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Ibrahim Yacoubou, a eu des rencontres bilatérales notamment avec le ministre koweitien en charge de l'Intérieur, Sheikh Khalid Al Sabah.
Au cours de leur rencontre, les deux ministres ont échangé sur un mémorandum d'entente de soutien et de renforcement des capacités des forces de police. Aussi, le ministre koweitien a-t-il assuré son homologue nigérien de l’aide de son pays dans la lutte contre le terrorisme dont aucun pays n'est à l'abri.
La signature d’un Accord de sécurité viendra formaliser cet engagement entre les 2 pays. Le ministre nigérien des Affaires Etrangères a procédé avec le Premier Vice-Premier ministre, également ministre des Affaires Etrangères du Koweït, Sheikh Sabah Khalid Al Hamad Al Sabah, à la signature d’un mémorandum d'entente sur les consultations bilatérales entre le Niger et le Koweït. Ce qui ouvrira la voie à la signature de plusieurs autres accords avec le Koweït dans plusieurs domaines dont, entre autres, celui sur la suppression de visas et celui instituant une commission mixte de coopération Niger-Koweït. S’ajoute un autre accord portant sur la promotion et la protection des investissements est en vue pour un partenariat entre les deux chambres de commerce.
Poursuivant sa visite officielle à Paris, en France, le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini, a présidé, hier tôt dans la matinée, le forum économique francophone dans les locaux de PRAMEX. Le PRAMEX, leader français de conseil en implantation internationale, appuie depuis 1975 les entreprises françaises dans le monde.
Dans son mot introductif, le président du PRAMEX a fait la genèse de la création de son institution, tout en rappelant le rôle du Niger dans sa cette création. En effet, le PRAMEX a vu le jour juste 5 ans après la création de l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), l'ancêtre de la Francophonie. Depuis lors, a-t-il expliqué, le PRAMEX œuvre pour le rayonnement des entreprises françaises dans l'espace francophone.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, au deuxième jour de sa visite officielle à Doha, au Qatar, a rendu mercredi matin, 8 février 2017, une visite de courtoisie à l’Emir Père, Sheikh Hamad bin Khalifa Al-Thani. Les deux personnalités ont eu un entretien en tête-à-tête au Palais Diwan EL Amir.
Le même jour, le Président Issoufou Mahamadou a reçu, successivement, le Ministre de la Défense de l’Etat du Qatar, SE Dr. Khalid bin Mohamed Al-Attiyah, celui des Finances, SEM Ali Sherif Al-Amadi, le Procureur Général de l’Etat du Qatar, Dr. Ali Bin Fetais Al-Marri et le Président de Qatar Investment Authority, Sheikh Abdallah bin Mohamed bin Masaoud-Al-Thani. Outre ces rencontres, le Chef de l’Etat a visité, à Doha, le siège d’Al-Jazeera Media Corporation.
En marge des travaux entrant dans le cadre de la 51ème session du Comité interparlementaire de l’UEMOA (CIP/UEMOA), le président de la commission de l’UEMOA M. Abdoulaye Diop a décliné hier matin, la substance du rapport annuel 2022 sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union à travers notamment les actions majeures qui ont été conduites durant l’année 2022. C’est sous les auspices de l’honorable Adam Efangal, président du CIP/UEMOA que s’est déroulée la présentation dudit rapport.
En introduction à la présentation du rapport, le président du CIP/UEMOA a souligné l’intérêt particulier que revêt cet exercice annuel sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union au CIP. Pour l’honorable Adam Efangal, cet exercice permet de se rendre compte des progrès accomplis dans la marche vers l’intégration des peuples.
Il ressort de la présentation de ce rapport que d’importants résultats ont été réalisés pour impulser le processus d’intégration régionale. En effet, en 2022, les organes de l’UEMOA ont réalisé les priorités inscrites dans leur projet annuel de performance (PAP). Et au terme de l’exécution des activités au titre de l’exercice budgétaire 2022, les performances de la commission sont maintenues par rapport à 2021. Ainsi, le taux d’exécution financier de l’Union est estimé à 86,35% en 2022 contre 86,81% en 2021. Le taux d’exécution physique s’est établi à 88,76% en 2022 contre 87,87% en 2021. Ces performances réalisées en 2022, en dépit des multiples crises que traversent les Etats membres et des contraintes liées à la pandémie de COVID19, ont bénéficié du dynamisme des économies nationales et d’un environnement international peu favorable, d’une part, et des actions de la commission et des organes de l’Union ainsi que de l’implication des Etats membres pour impulser le processus d’intégration régionale, d’autre part.
En ce qui concerne les perspectives, en 2023, on note que les interventions de l’Union seront orientées notamment par la poursuite de la mise en œuvre des priorités contenues dans le cadre d’actions prioritaires «CAP 2025» avec l’hypothèse de la reprise économique mondiale d’une meilleure maîtrise de la pandémie de la Covid 19, et de meilleures conditions climatiques. Pour 2023, l’activité économique au sein de l’union poursuivrait son dynamisme avec un taux de croissance de 7,2 % après 5,8% enregistré en 2022 ; le taux d’inflation annuel moyen de l’Union en 2023 serait d’environ 5,5% après 7,5% enregistré en 2022. Au niveau des finances publiques, le déficit budgétaire global représenterait 4,9% du PIB. Les recettes totales progresseraient de 12,7% pour représenter 18,0% du PIB tirées par l’augmentation de 15,6% des recettes fiscales.
Il en résulterait un taux de pression fiscale de 14,1%. La dépense totale et prête nets augmenterait de 6,5% pour représenter 22,8% du PIB en 2023, sous l’effet de la hausse de 1,5% des dépenses courantes et de celle des dépenses d’investissement de 1,9%. L’évolution des dépenses courantes s’expliquerait par la hausse de la charge de la dette publique (+9 ,6%) et de la masse salariale (+9,5%), atténuée par la forte baisse des subventions et transferts (-69,7%). Le taux d’endettement de l’Union en 2023 s’afficherait à 57,7% en augmentation de 0,8% point de pourcentage par rapport à 2022. Les échanges extérieurs des Etats membres de l’UEMOA en 2023 dégageraient un excédent de 410,8 milliards après un déficit de 2.714,4 milliards en 2022.
Ces résultats a argué le président de la commission de l’UEMOA dépendront, principalement, de l’évolution du contexte mondial actuel avec les conséquences de la guerre en Ukraine, de l’évolution de la situation sanitaire et des efforts de recouvrement des ressources intérieures ainsi que de l’amélioration du cadre de gestion des finances publiques. Spécifiquement en 2023, les interventions de la commission porteront, entre autres, sur celles inscrites dans la feuille de route «cadre d’actions prioritaires «CAP2025». Le président de la commission de l’UEMOA a invité les Etats de l’Union à travailler pour consolider et amplifier les acquis en vue d’apporter des réponses adaptées et durables aux défis multiples et complexes.
La semaine dernière, une mission conduite par le Vice-président de la Banque Mondiale pour le Financement au Développement, M. Axel VAN TROTSENBURG, qu’accompagne M. Saidou Bouda administrateur de la Banque Mondiale pour le Niger, ainsi que leurs conseillers, a séjourné au Niger où elle a effectué une série de rencontres avec les plus hautes autorités du pays, notamment le Président de la République, Chef de l’Etat SEM Issoufou Mahamadou, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SEM. Brigi Rafini. M. Axel VAN TROTSENBURG, a également mis cette visite à profit pour rencontrer le secteur privé dans la perspective de réaliser des investissements structurants pour stimuler l’économie nationale.
A noter qu’au sortir de sa rencontre avec le Chef de l’Etat, M. Axel a annoncé que la Banque mondiale va doubler son engagement financier pour le Niger à hauteur d’un milliard de Dollars sur les trois (03) ans sans compter la poursuite des grands projets et autres actions de développement en faveur des populations nigériennes. C’est du reste toute l’importance de sa visite sur le site de réinstallation des populations du Barrage de Kandadji, le vendredi 09 juin 2017.
Evaluer l’état d’avancement des travaux et les enjeux économiques et sociaux du Projet Axel VAN TROTSENBURG et sa délégation se sont rendus sur le site de réinstallation des populations du Barrage Kandadji. La délégation est conduite par la Ministre du Plan Mme Kané Boulama Aïchatou entourée des cadres techniques du Haut Commissariat à l’Aménagement de la Vallée du Niger (HCAVN) ainsi que du Gouverneur de la région de Tillabery. L’objectif de cette visite terrain est d’évaluer la situation actuelle du site de réinstallation des populations déplacées, l’état d’avancement des travaux, d’échanger directement avec les populations et les autorités nigériennes sur les enjeux économiques et sociaux liés à la construction du Barrage de Kandadji.
Ouverts mercredi dernier, les travaux du forum sur l’harmonisation des cadres politique et juridique des TIC dans l’espace CEDEAO pour le développement se poursuivent au sein des Commissions au Palais des Congrès de Niamey.
Au cours de la journée d’hier, les participants au forum, répartis en plusieurs sessions, ont suivi des communications sur des thèmes aussi importants les uns que les autres. Il s’agit des thèmes ‘’Initiative de la CEDEAO pour la création d’un réseau de parlementaires ouest-africains pour les TIC’’; ‘’Fiscalité du secteur des Télécommunications /TIC et son impact sur l’économie numérique’’ ; ‘’Financement des TIC pour le développement économique et social’’; ‘’Développement des infrastructures et des contenus’’; ‘’Fonds d’accès universel: Source de financement pour le développement des TIC’’; ‘’Sensibilisation des parlementaires sur les besoins de renforcement des capacités en matière de législations des TIC’’, et ‘’Gouvernance Internet, cyber-sécurité et réseaux sociaux’’.