Cadre de la culture, Consultant-spécialiste en Gestion du Patrimoine Culturel, M. Adamou Dan Ladi, a été auparavant entre autres, Conseiller technique du ministre de la culture, Directeur Général du Patrimoine Culturel, et des musées. Dans cet entretien il évoque les engagements pris par les Etats parties lors de la Conférence mondiale sur la culture ou Mondiacult que la ville de Mexico a abritée les préoccupations dans le secteur de la culture au Niger, la protection du patrimoine, etc.
Monsieur DanLadi Adamou, en tant que Consultant-spécialiste en Gestion du Patrimoine Culturel vous avez pris part avec la délégation du Niger du 28 au 29 septembre 2022 à la Conférence mondiale sur la culture ou Mondiacult que la ville de Mexico a accueillie. Quel est l’apport de votre participation à cette importante rencontre organisée par l’UNESCO ?
Avant de répondre à cette question, il est important de rappeler que l’objectif visé par le mondiacult 2022 est d’affirmer la culture comme « bien public mondial» à travers un dialogue inclusif sur l’avenir des politiques culturelles et le développement afin que la culture puisse contribuer de manière remarquable aux objectifs du développement durable.
En prélude à ce grand rendez-vous de la culture, notre pays a participé à plusieurs échanges virtuels organisés, notamment la consultation régionale africaine afin de mieux préparer la contribution de notre continent audit sommet.
Aussi, durant la conférence, la délégation nigérienne a également participé aux travaux programmés notamment les tables rondes sur diverses thématiques en lien avec les enjeux présents et futurs ainsi que les panels animés par les ministres de la culture invités. A cette occasion, le Ministre Hamid Mohamed a présenté au nom du Niger une communication sur « le patrimoine et la diversité culturelle en crise ». Il a développé dans sa communication entre autres, les causes et les conséquences des crises sécuritaire et sanitaire impactant fortement le secteur de la culture au Niger et au Sahel avant de formuler des recommandations visant à prévenir ou apporter des réponses aux crises survenues.
La Déclaration adoptée par les 150 Etats présents à mondiacult visant à faire de la culture un bien public mondial et un véritable objectif de développement durable est jugée très ambitieuse. Au Niger, peut-on raisonnablement espérer des actions pour la mise en œuvre des engagements pris à Mexico ?
La déclaration adoptée par la conférence de mondiacult 2022 est certes une ambition, mais, elle constitue surtout un engagement, une vision commune pour la participation de la culture au développement durable, post 2030.
Le Niger, État partie à l’adoption de cette déclaration, mesure toute la portée et les moyens à mettre en œuvre pour contribuer à l’atteinte des objectifs fixés.
Dans cette perspective, les principaux acteurs, notamment l’Etat et ses partenaires bilatéraux et multilatéraux, les collectivités territoriales, mais aussi les organisations de la société civile, doivent se mobiliser et soutenir une meilleure prise en compte de la culture, facteur de développement dans les politiques publiques prioritaires.
En tant que Consultant-spécialiste en Gestion du Patrimoine Culturel, que pensez-vous des préoccupations des acteurs culturels nigériens qui estiment à tort ou à raison que le secteur des Arts et de la Culture est de plus en plus délaissé dans les politiques publiques ?
Oui, les actions mises en œuvre et les moyens affectés à la culture au Niger sont insuffisants (moins d’un 1% du budget national) ce qui ne permet pas de favoriser le développement durable du secteur culturel en perpétuelle mutation.
La résolution 70/214 des Nations Unies réaffirme le rôle de la culture en tant que facilitateur du développement durable, mettant en évidence la contribution de la culture à l’inclusion sociale, à la création de revenus et la croissance économique, à la durabilité environnementale et à la consolidation de la paix.
Ce rôle fondamental de la culture, moteur de développement, commande à repenser les politiques culturelles adaptées et les intégrer dans les politiques publiques de développement durable.
Actualité oblige avec la Cop27 qui se tient en Egypte, est ce qu’il y a au Niger des actions spécifiques pour la protection du patrimoine qui est aussi menacé par le changement climatique ?
Le changement climatique est, sans nul doute, le plus grand défi mondial du moment affectant tous les secteurs de la vie dont les conséquences pèsent lourdement sur le potentiel économique, environnemental, et culturel à tous les niveaux.
Il faut noter que plusieurs études réalisées notamment par l’Unesco, ont démontré que la mise en œuvre de programmes et projets visant la protection et la conservation du patrimoine culturel et naturel, contribuent significativement à la réduction des effets néfastes liés au dérèglement climatique à travers l’utilisation des connaissances, des techniques et des pratiques traditionnelles favorisant la résilience et l’adaptation aux changements.
Aujourd’hui, plusieurs actions sont mises en œuvre dans le cadre de la protection et la gestion du patrimoine culturel national. Mais, pour apporter des réponses aux impacts du dérèglement climatique, des actions spécifiques planifiées de prévention et de gestion durable du patrimoine culturel, doivent être intégrées dans la stratégie nationale de lutte contre le fléau du changement climatique au Niger.
Concernant le patrimoine, le Centre historique d’Agadez est au Niger le premier bien culturel inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 2013. Quel bilan peut-on en faire en cette année où l’UNESCO célèbre le 50ème anniversaire du patrimoine mondial ?
L’inscription du centre historique d’Agadez constitue une avancée notable pour la protection et la valorisation du patrimoine culturel national. Dans cette dynamique, de multiples actions ont été réalisées grâce au concours de l’Etat à travers le ministère en charge de la culture, au soutien des partenaires et des communautés concernées. Mais, neuf ans après ce sacre du centre historique, il est apparu que la valeur universelle exceptionnelle de ce bien est fortement menacée par des pratiques non conformes comme les constructions et autres aménagements qui jurent avec les principes de gestion d’un bien du patrimoine mondial. Face à cette préoccupation majeure, il est urgent que des mesures appropriées soient prises et soutenues pars les principaux acteurs, notamment le sultanat, la mairie et les communautés concernées.
Enfin, l’organisation d’un colloque national sur la problématique de la conservation et la gestion durable du centre historique, s’impose.
Monsieur le Directeur Général, après quelque 8 mois passés à la tête de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique, pouvez-vous nous dire succinctement comment se porte cette importante institution ? Merci de me poser cette question qui permet de mieux apprécier la situation actuelle de la DGT/CP. Il importe, en effet, de rappeler qu'à notre prise de fonction, la situation de la DGT/CP se caractérisait par une lenteur dans l'administration des services, des pesanteurs dans la mise en œuvre des réformes, notamment dans l'appropriation des nouvelles technologies pour le traitement des opérations comptables, toutes choses qui ont entravé le bon fonctionnement de l'institution. Cette situation a eu pour conséquences une insuffisance du suivi rapproché des opérations avec une persistance des saisies manuelles d'écritures comptables qui génère des incohérences dans la tenue de la balance générale du Trésor, et par conséquent une non maîtrise des paiements effectués.
Pourtant, la refonte de l'ancien Trésor National qui a engendré la DGT/CP, en 2010, a semblé s'inscrire dans une vaste réforme. N'était-ce finalement qu'un effet d'annonce ? Effectivement, l'avènement, en 2010, de la DGT/CP s'inscrivait dans un ensemble de réformes des finances publiques. Cependant, il faut reconnaître que la mise en œuvre n'a pas connu le rythme et le niveau escomptés.
Monsieur le Président, pour la sécurité du Niger, qu’il vous plaise d’entendre la vérité : Vous êtes dans l’erreur, car vous n’avez ni la détermination d’un Ibrahim Traoré, ni l’opiniâtreté d’un Hassimi Goïta. On ne règle pas un problème avec celui qui l’a créé.
Je ne vous le cache pas, j’ai le coeur chargé d’amertume en constatant qu’entre ce que vous dites et ce que vous faites ou laissez faire, il y a tout un fossé, que dis-je, un vide total.
Depuis novembre 2021, vous avez informé le peuple nigérien que vous avez commandé de la Turquie des drones, des avions de combat, des véhicules blindés, des hélicoptères pour renforcer les moyens de guerre de l’armée nigérienne. En mars 2022, précisément du 9 au 13mars, vous vous étiez personnellement rendu en Turquie où vous avez consacré l’essentiel de votre agenda à visiter les firmes d’armement. Vous vous étiez notamment rendu à Tusas, un fabricant d’avions et d’hélicoptères de combat, à Nurol, fabriquant de véhicules blindés, à Roketsan, producteur de missiles guidés par laser et infrarouge.
Récemment encore, lors de la présentation des voeux de janvier 2023, vous avez à nouveau déclaré que 2023 sera l’année du tourant décisif dans la guerre contre le terrorisme avec l’acquisition de ces équipements commandés en Turquie. Or, cela fait 14 mois d’attente interminable. J’avoue que je suis perplexe face à ceux qui m’interpellent sur ce délai curieusement prolongé dans une situation d’urgence vitale pour le Niger où chaque heure compte. Je suis d’autant plus perplexe que j’ai découvert, ahuri, que la Turquie vient de livrer, précisément le 26 avril passé, un lot de drones, notamment des Beyraktar TB2 aux forces armées burkinabè.
Je dois vous souligner que le matériel militaire d’origine turque acquis par le Burkina Faso est évalué à 252 milliards de francs CFA et ce n’est que le 14 avril dernier que le parlement burkinabè a adopté la loi portant autorisation de ratification de la garantie souveraine au profit de International Business Bank du Burkina Faso en contrepartie de sa garantie bancaire dans le cadre du contrat d’acquisition de matériel de défense et de sécurité entre le gouvernement burkinabè et la société turque Baykar Makina Sanayi ve Ticaret A.S. Vous vous rendez compte, à peine 12 jours ont suffi au Burkina Faso pour clôturer les formalités d’achat et acquérir le matériel attendu. 12 jours ! Et vous, vous avez mis plus d’un an à tenir des discours sur la question. À croire, comme l’a dit un ami, que vous menez vos compatriotes en bateau.
Monsieur le “Président”
Comment pouvez-vous expliquer à vos compatriotes ce décalage entre la formidable contraction de délai du Burkina Faso et cette éternité qui caractérise ces commandes nigériennes auxquelles, je suis désolé de le dire, je commence à ne plus croire. Votre Premier ministre, qui s’est récemment livré à un exercice de propagande sur la situation financière et économique du Niger à Paris (France) dans le cadre du forum Afrique des investisseurs a fait savoir que le Niger présente une croissance de 11,5%. À quoi ça sert, sinon qu’à enrichir la corruption et à développer une économie criminelle ?
Qu’est-ce qui s’est passé dans le cas du Niger pour que les mêmes constructeurs militaires turcs livrent le Burkina Faso en moins d’un mois et que le Niger attende cette éternité sans être livré ? Je sais que vous ne saurez donner la réponse véritable ; une réponse que je crains être celle que je redoute. Est-ce vrai que c’est la France qui vous a ordonné d’abandonner ? Chef suprême des armées, je ne crois pas vous puissiez ainsi obtempérer à une sommation de la France ou de quelque pays que ce soit en mettant le Niger dans une situation de faiblesse militaire ? Je n’ose pas y croire car si tel est le cas, le Niger est du plomb dans l’aile. Je n’ose pas y croire même si nous comptons dans nos rangs un général comme Mohamed Abdou Tarka que la France doit décorer pour services rendus à la nation française. Son discours du 24 avril 2023, journée commémorative de la fête de la concorde au Niger, est un torchon propre à mettre le feu aux poudres. Le général Thierry Burkhard, chef d’Etat-major des armées françaises n’aurait pas un meilleur discours pour dénigrer le Burkina Faso et le Mali.
Monsieur le “Président”
Dans un pays gouverné avec justice et patriotisme, le général Abou Tarka mérite la radiation dans le meilleur des cas possibles. Dans bien des cas, là où les gouvernants sont attachés à la quiétude sociale, à la paix et à tout ce qui est susceptible de garantir la sécurité de leurs compatriotes, Abou Tarka est bon pour la prison. On l’enverrait méditer pour de très longues derrière les barreaux afin que son exemple serve de leçon à d’autres étourdis du genre. Je le sais, Abou Tarka n’est pas un étourdi. Ila beau être un officier qui a acquis ses galons avec beaucoup de facilités là où d’autres officiers plus valeureux sont carrément bloqués dans leur carrière, il sait parfaitement à quoi il joue. Si les Nigériens ont vu dans son propos du 24 avril une menace à la paix entre le Niger et ses deux voisins, il n’en ignore rien. Il a agi à dessein pour une cause que les Nigériens soupçonnent aisément.
Comment pouvez-vous cautionner qu’un général d’armée parle ainsi au nom du Niger ? Si vous ne le sanctionnez pas aussi sévèrement que l’exige la faute commise, vous revendiquez implicitement être le commanditaire et/ou bénéficiaire de ce discours irresponsable, provocateur et potentiellement dangereux pour le Niger. Souvenez-vous, pour moins que ça, votre régime n’a pas hésité à faire radier le général Mahamadou Mounkaïla dit Limbo des effectifs de l’armée nigérienne en avril 2019. Pourquoi ce « deux poids, deux mesures » ?
Monsieur le “Président”
Vous ne pouvez assurément pas gagner la bataille contre la corruption, encore moins celle contre l’insécurité et de la guerre contre le terrorisme. Vous n’avez ni la détermination d’un Ibrahim Traoré, ni l’opiniâtreté d’un Hassimi Goïta. Vous êtes à mille lieues de la solution qu’il faut pour le Niger et vous devez admettre que vous êtes dans l’erreur. On ne règle pas un problème avec celui qui l’a créé.
Dans exactement cinq (5) jours, le 31 juillet 2019, les travailleurs nigériens sont appelés aux urnes pour les toutes premières élections professionnelles du Niger. Par leur vote, les travailleurs choisiront ainsi, parmi les douze (12) centrales syndicales en compétition, la centrale syndicale ou les centrales syndicales les plus représentatives qui porteront leurs étendards pour les quatre prochaines années. Le long et tumultueux processus aura enfin abouti. Le ministre de l’emploi, du travail et de la protection sociale Mohamed Ben Omar, invité de Sahel Dimanche, nous parle des péripéties et des enjeux de ces élections professionnelles.
Monsieur le Ministre, après plusieurs années de travail, plusieurs reports et des tumultes dans le processus, les élections professionnelles vont finalement avoir lieu le 31 juillet 2019. Parlez-nous, M le ministre, de ce processus inédit d’élections professionnelles au Niger.
Merci beaucoup pour l’opportunité que vous nous donnez en tant que gouvernement et en tant que ministère en charge du travail pour m’adresser aux Nigériens sur la problématique des élections professionnelles, les enjeux, les attentes des uns et des autres. Effectivement comme vous l’avez si bien rappelé, il y a eu beaucoup de péripéties, des va-et-vient qui ont émaillé ce processus qui a été enclenché depuis 2014-2015. Et cela avec la mise en place de la commission nationale chargée des élections professionnelles (CONEP) et tout ce qu’il y a comme législation et autres activités relatives à savoir notamment la convocation de la commission consultative du travail qui a accouché du code électoral des élections professionnelles définissant les règles du jeu. Tout ce travail a été fait en amont pour asseoir tout le dispositif c’est-à-dire le socle juridique sur lequel va s’appuyer la commission elle-même pour la tenue et l’organisation de ces élections. Il s’en suivit alors l’élaboration du fichier électoral. Ça a été un processus relativement long ayant duré presque quatre à cinq ans avec des hauts et des bas parce qu’à un certain moment les uns et les autres ne croyaient pratiquement plus à la tenue de ces élections. Mais avec la volonté du gouvernement d’aller de l’avant et la volonté également des acteurs eux-mêmes, aujourd’hui nous sommes dans la dernière ligne droite. Le menu essentiel, je dirais le plat de résistance pour nous était d’abord l’acceptation du fichier électoral. Dieu merci, ce processus a pris plusieurs mois, plusieurs années même. Et nous sommes enfin arrivés à un fichier consensuel. Et comme vous le savez, il n’y a d’élections tant qu’il n’y a pas de fichier consensuel. Ce fichier sur la base duquel nous allons aux élections professionnelles a été consensuellement adopté par la CONEP. Il y a eu plusieurs propositions en termes de matrice de recensement. Finalement nous sommes arrivés à un consensus sur le fichier. Et ce fichier a été vulgarisé dans toutes les communes du Niger à travers les affiches, il y a eu également une révision des listes pour considérer les électeurs omis, ceux qui ont été dédoublés. Ce travail a été fait par la sous-commission Fichier électoral. Et finalement depuis trois à quatre mois on dispose d’un fichier électoral fiable, accepté par tous et prêt pour la mise en œuvre de ce fichier avec les cartes d’électeurs qui sont, il faut le souligner, fonction du fichier. Les cartes ont été effectivement tirées et les missions sont reparties à l’intérieur pour faire le déposit du package c’est-à-dire les listings, les cartes, le matériel électoral etc... La logistique est également en place. Nous avions pris un arrêté convoquant le code électoral et fixant la date des élections et également un autre arrêté qui ouvre officiellement la campagne électorale. Et les centrales sont actuellement en pleine campagne que ça soit sur le terrain, dans les médias publics et privés et les réseaux sociaux comme on a pu le constater. Nous avons au total douze(12) centrales sur les quatorze que compte l’échiquier syndical nigérien à partir à la conquête des militants. Et le monde entier est témoin que le Niger est véritablement engagé dans ce processus des élections professionnelles de façon irréversible. Il faut rappeler ici que la CONEP a des démembrements au niveau régional, départemental et communal. Plusieurs arrêtés et décisions ont été pris par le ministère de l’emploi, celui en charge de l’intérieur, la CONEP pour associer les autorités locales, créer les différentes commissions et désigner leurs membres également, bien évidemment avec les différentes centrales syndicales en compétition. Aujourd’hui, je peux dire sans risque de me tromper inchaa Allah que le 31 juillet nous allons tenir ces élections.
Monsieur le ministre, vous avez sillonné la semaine dernière certains marchés et supermarchés de Niamey. Cette semaine, vous avez également rencontré aussi bien les opérateurs économiques que les responsables des Organisations syndicales et des Associations de Défense des Consommateurs. Peut – on avoir les raisons de toutes ces visites en peu de temps dans ces différents circuits de commercialisation des produits ?
Avant de répondre à votre question, j’aimerais d’abord vous rappeler que mon département ministériel a comme attributions, entre autres, d’assurer l’approvisionnement régulier du pays en biens et services et de veiller plus particulièrement à la protection effective des consommateurs et à la disponibilité des produits de grande consommation tout en maîtrisant l’évolution de leurs prix .
Pour répondre à votre question, je dirais que cette série de visites est surtout motivée par le fait qu’il a été constaté ces derniers temps, une tendance haussière des prix des produits de grande consommation.
Aussi, à cette veille du mois de Ramadan, nous avons jugé utile d’initier ces visites en présence des représentants des Organisations syndicales et des Associations de Défense des Consommateurs.
Alors que le Commerce international souffre des effets de la crise née de la pandémie mondiale à coronavirus COVID-19, au Niger le secteur du commerce fait face à trois crises majeurs qui sont sécuritaire, sanitaire, et, récemment, la crise des inondations qui a détruit une bonne partie des rizières et de certains champs de céréales. Dans cet entretien qu’il a accordé au Sahel Dimanche, le ministre du Commerce et de la promotion du secteur privé, M. Sadou Seydou, revient sur l’impact de ces crises sur le secteur du commerce au Niger et les dispositions prises par l’Etat pour assurer une plus forte résilience du secteur et une disponibilité permanente des produits de consommation de première nécessité.
Monsieur le ministre, le Niger comme beaucoup d’autres pays du monde, a été touché par la pandémie de la COVID 19. Quel impact la crise de la COVID 19 a sur le secteur de l’import-export ?
Je vous remercie de l’opportunité que vous nous offrez pour échanger sur des questions d’intérêt public. Ceci étant dit, le Niger, à l’instar des autres pays à travers le monde, a été aussi touché par le CORONA-VIRUS car comme cela a été souligné, il s’agit d’une pandémie.
Au Niger, dès l’apparition de la maladie, les plus hautes autorités se sont saisies de la question au regard de la menace grave que cela représente pour les populations. Ainsi, le 17 mars 2020, un Conseil Extraordinaire des Ministres s’est tenu sous la Présidence de SEM ISSOUFOU MAHAMADOU, Président de la République, Chef de l’État. A l’issue dudit Conseil, une dizaine de mesures urgentes ont été prises dont la fermeture de toutes les frontières aériennes et terrestres, exception pour le transport des marchandises. En outre, au plan international, la pandémie de la COVID-19 représente un bouleversement sans précédent de l'économie mondiale et du commerce mondial. Car la production et la consommation des biens et services se retrouvent réduites.
Les experts s’attendent à voir en 2020 une récession mondiale qui pourrait prendre une forme sévère pour certains pays ou régions. Les estimations pour le deuxième trimestre, période au cours de laquelle le virus et les mesures de confinement associées ont touché une grande partie de la population mondiale, prévoient un recul d'environ 18,5% en glissement annuel du commerce international de marchandises. Cette situation du commerce est d'une ampleur inégalée.
Au Niger, les prévisions de croissance ont été revues à la baisse, passant de 6,9% à 4,1%. Le taux d'inflation devrait connaitre une hausse sensible pour atteindre 7,9% contre une prévision de 4,4%. On note entre autres une baisse des activités productives et de la demande des biens et services et une réduction des revenus des populations.
Face à cette situation, quelles sont les dispositions prises par votre département ministériel pour assurer la disponibilité des produits de première nécessité à des prix abordables ?
Mesurant que les mesures de fermeture prises par certains gouvernements étrangers pouvaient avoir des conséquences pour l’approvisionnement de notre pays, sur les importations et exportations et induire de potentielles tendances à la hausse de produits de première nécessité et de grande consommation, le Gouvernement sous l’impulsion du Président de la République a adopté une approche de transparence en communiquant les informations précises en temps utile et a pris des mesures sanitaires, sociales, fiscales et économiques dans le cadre du plan d’urgence pour la Covid 19.
Ainsi, les dispositions prises par mon département ministériel en vue d’assurer la disponibilité des produits de première nécessité à des prix accessibles s’inscrivent dans la droite ligne des instructions données par SEM ISSOUFOU MAHAMADOU, Président de la République, Chef de l’État, et par SEM BRIGI RAFINI, Premier Ministre, Chef de Gouvernement.
En collaboration avec la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger et les partenaires sociaux, notamment les Syndicats des Commerçants et les Associations de Défense des consommateurs, j’ai tenu des séances de travail pour apprécier ensemble la situation et proposer des mesures consensuelles dans l’intérêt de l’activité commerciale et des consommateurs. A l’issue de nos échanges et au regard des informations fournies par les services compétents, il ressort que le Niger étant un pays sans littoral a depuis longtemps développé un mécanisme permettant la disponibilité de produits de première nécessité en quantité suffisante pour faire face à des éventuelles ruptures. Cela assure également une relative stabilité des prix chez les grossistes.
Le problème des hausses de prix pourrait se situer principalement au niveau des détaillants. Pour y remédier, nous avons pris le 03 avril 2020 un arrêté fixant les prix plafonds des produits de première nécessité au niveau de la Communauté Urbaine de Niamey et donné des instructions aux Gouverneurs pour la prise de mesures similaires au niveau de leur région respective. Dans le cadre du plan d’urgence et sur instructions de SEM ISSOUFOU MAHAMADOU, Président de la République, Chef de l’État, j’ai procédé au lancement de l’Opération de Vente de Céréales à Prix Modérés d’environ 81529 tonnes, soit une hausse de 10 000 tonnes par rapport à 2019.
Les récentes inondations ont durement touché la production du riz paddy dont le commerce interne prend de l’ampleur. Quels sont les moyens d’accompagnement que le Ministère du Commerce prévoit de mettre à la disposition des coopératives qui exercent dans le commerce du riz local ?
Le Niger vit effectivement une saison exceptionnelle en termes de pluviométrie. Les pluies sont indispensables à la production agricole et particulièrement pour celle du riz. Ces pluies ont occasionné d’énormes dégâts sur les aménagements hydro-agricoles.
Dans le cadre de la gestion des conséquences et impacts des inondations sur la production agricole, le Gouvernement, sous la base des évaluations en cours et afin de mettre les populations concernées à l’abri de la précarité, entend prendre des mesures globales de soutien. La filière rizicole recevra toute l’attention du Gouvernement.
Monsieur le ministre, la régulation des prix de vente est aujourd’hui une préoccupation majeure pour le consommateur final, qui est fragilisé par leurs fluctuations, le plus souvent injustifiées. Dans quelle mesure votre Ministère entend-il peser de son poids pour protéger le consommateur nigérien ?
Au Niger, la régulation des prix se fait à travers un mécanisme et des dispositions législatives et règlementaires. En ce qui concerne le mécanisme mis en place par le Gouvernement, il porte sur deux types d’opérations : les opérations de distributions gratuites et les opérations de vente à prix modérés. Ces deux types d’opérations ont toujours été reconduits chaque année par les autorités de la 7ème République. Chaque année, j’effectue deux tournées à l’intérieur du pays, la première pour le lancement des opérations et la deuxième est consacrée à l’évaluation. Ces opérations permettent aux populations les plus exposées à l’insécurité alimentaire de pouvoir disposer de produits de première nécessité à des prix défiant toute concurrence.
Pour les dispositions législatives et réglementaires, le Niger s’est doté d’une loi sur les principes fondamentaux du droit des consommateurs et des textes d’application. Ces textes offrent aux consommateurs nigériens une protection certaine pour le prix et la qualité. Ils instituent une « Commission Nationale pour la Protection des Consommateurs » ainsi que des Commissions Régionales. J’en appelle donc à tous, notamment les associations de défense des consommateurs, à en faire bon usage.
La fonction de Contrôleur de prix n’a pas une visibilité au Niger. Quels sont les problèmes qui entravent l’opérationnalisation effective d’un Service technique de Contrôle des Prix sur les marchés et quelles sont les solutions envisagées ?
Il convient de rappeler que, au début des années 90 voire avant, le Niger s’est engagé dans des réformes politiques. Ainsi, le désengagement de l’État des secteurs marchands, la promotion du secteur privé et la libéralisation des prix étaient devenus des axes prioritaires des politiques économiques. Cela sous-entend que mon département ministériel ne fixe plus les prix de la plupart des produits de grande consommation. Notre rôle dans la fixation des prix des produits consiste à faire respecter la liberté des prix sur la base de la loi de l’offre et de la demande et à les faire respecter en cas de fixation par acte règlementaire pour les hydrocarbures, le gaz, le transport urbain et périurbain. Il en est de même lors des situations exceptionnelles (pénurie ou hausse injustifiée des prix) ou de catastrophes comme la COVID 19.
Pour permettre aux contrôleurs de mener leurs missions, le Niger s’est doté en novembre 2019 d’une loi portant organisation de la concurrence au Niger. Ce texte vise à protéger les intérêts économiques nationaux mais également de garantir la liberté des prix, la libre concurrence et lutter contre les pratiques anticoncurrentielles néfastes aux consommateurs et à l’activité commerciale.
Nous sommes en train de travailler au renforcement des capacités institutionnelles et humaines des services en charge du contrôle. C’est une mission qui a longtemps été délaissée mais avec les instructions des plus hautes autorités de notre pays, des efforts sont en cours pour une effectivité et une efficacité du contrôle.
Monsieur le Ministre, la résilience du commerce intérieur et extérieur montre-t-elle, malgré tout, de bons signes en cette période de crises multiples ?
Malgré les crises, la résilience du commerce intérieur et extérieur présage des lendemains meilleurs. En effet, le profil commercial du Niger fait ressortir que notre pays nous interpelle à une diversification de nos partenaires et nos exportations.
Au plan interne, il est adopté une approche chaine de valeur pour une meilleure insertion dans le commerce régional, continental (ZLECAf) et international. Certaines filières à forts potentiels à l’exportation font l’objet de notre attention. Il s’agit de la filière Cuirs et Peaux et Sésame. En outre, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord sur la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf), une stratégie nationale est en cours de finalisation. Elle tiendra compte des préoccupations soulevées par les acteurs du secteur privé et de la société civile pour une intégration commerciale réussie du Niger. Au plan interne, avec l’expérience de la COVID 19, une évaluation sera faite afin d’apporter éventuellement des améliorations relativement au mécanisme et aux dispositions en vigueur.
Réalisée par Souleymane Yahaya(onep)
25 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Cela fait plusieurs jours, voire 2 à 3 semaines à certains endroits, que les habitants observent la montée inexorable des eaux du fleuve Niger. Pour la première fois selon certains témoignages, les eaux ont franchi la digue de protection par endroit pour inonder des zones jusque-là jamais inquiétées par ce genre de catastrophe. Les initiatives locales, couplées à la réaction rapide des services techniques de la région et de l’ONAHA, n’ont rien pu. Les eaux, après avoir englouti les rizières, se sont déversées dans les zones d’habitation, créant la désolation et l’amertume.
Au quartier Kirkissoye de la rive droite du fleuve, plusieurs centaines de personnes sont rassemblées sur le bord de la double-voie qui va du rond-point Gnalga au rond-point Saguia. C’est ici, au pied d’un barrage d’infortunes d’une cinquantaine de centimètres, que les agents de le Direction générale de la protection civile (DGPC) procèdent au recensement des sinistrés. Apres 8 heures de recensement, M. Ibrahim Garba, agent de la DGPC envoyé sur place pour récolter des données, nous dresse le bilan de plusieurs maisons effondrées et de lourdes pertes en matériels subies par les sinistrés.
« La situation est très grave ici avec des milliers de personnes en détresse. Heureusement que nous n’avons pas enregistré des pertes en vies humaines », nous confie cet agent de la DGPC. Il souligne que lui et son équipe sont seulement chargés de récolter les données. « Une fois de retour au bureau, nos supérieurs et les techniciens vont s’atteler à la tâche pour déterminer les types de réponses à apporter rapidement à moyen et long termes », a-t-il poursuivi.
A la rive gauche, c’est le canton de Saga qui est le plus durement éprouvé. Après trois semaines où les riverains observaient la digue disparaitre lentement dans la montée des eaux du fleuve, la situation est devenue critique les 24 et 25 août derniers avec des maisons qui continuaient à s’effondrer jusqu’à tard dans la nuit du mardi 25 août. Tout comme à Kirkissoye, les 5 quartiers de Saga enregistrent plus de 100 maisons effondrées, sans aucune perte en vies humaines.
Contrairement aux quartiers inondés de la rive droite du fleuve, à Saga, les 5 chefs de quartiers ont mis en place un cadre de concertation pour gérer au mieux la crise. « Nous travaillons de jour comme de nuit, jusqu’à 3h du matin, pour sensibiliser les habitants à quitter les maisons qui présentent un risque d’effondrement. La situation que nous vivons nous met certes à rude épreuve, mais elle est passagère », explique M. Djibrilla Alfari, chef de quartier de Saga Goungou, qui continuait à pointer son index vers la maison effondrée du chef de quartier de Saga Fondo Bon .
M. Djibrilla Alfari, debout sur la digue, relate le passage dans le quartier du président de la Délégation spéciale de la ville de Niamey qui est venu dans la journée du mardi 25 août pour constater les dégâts et demander aux sinistrés de se reloger dans les écoles identifiées en attendant l’acheminement de l’aide que les autorités ont promise. Sa visite est suivie, le lendemain, de celle d’une équipe de la Croix Rouge qui est aussi venue demander de commencer le recensement des sinistrés et de leurs pertes pour pouvoir leur venir en aide.
« Pour l’instant, nous ne rencontrons pas de problèmes dans le recensement car nous le faisons nous-mêmes (ndlr : les chefs de quartiers) et nous connaissons parfaitement les sinistrés de nos quartiers. Nous avons refusé d’enregistrer plusieurs personnes non-sinistrées qui ont voulu s’inscrire sur les listes », confie le chef de quartier de Saga Goungou. Il se félicite de l’esprit de volontariat de la population qui se mobilise chaque nuit jusqu’à 3h du matin pour surveiller la montée des eaux et colmater les brèches avec des sacs remplis de sable et demande au Gouvernement, après le retrait des eaux, de renforcer la digue de protection.
Des rues et ruelles transformées en piscines
Les quartiers de la rive droite du fleuve sont les plus affectées par la montée des eaux. En descendant du pont Kennedy, impossible de se rendre aux usines de la RINI qui transforme le riz local, du moins en voiture. Seuls les pirogues et autres radeaux de fortune assurent le va-et-vient entre les camions de déménagement et les nombreux services inondés. Comme pour se moquer de la SIM qui a déployé de gros moyens pour renforcer ce côté-ci de la digue de protection, les eaux ont « rendu visite » à l’Autorité du Bassin du Niger, organisation intergouvernementale qui vise à favoriser la coopération dans la gestion et le développement des ressources du bassin du fleuve Niger.
Plus loin, en profondeur dans les terres, les habitants ont mis des piquets pour retrouver les passerelles qui permettaient de traverser les grands caniveaux, aujourd’hui complètement submergés par les eaux. A certains endroits, l’eau atteint le niveau des genoux sur ces passerelles devenus invisibles et sur lesquelles des enfants jouent aux guides. La grande voie qui part de la gare routière de Torodi au CSP Masnet est transformée en piscine par les enfants du quartier qui s’y baignent, en dépit des risques liés à la santé. C’est ici qu’une maison située à 200 mètres du nouveau rivage imposé par les eaux, s’est effondrée à quelques mètres seulement de notre photographe du jour.
Malgré l’importance du sinistre, les habitants se sentent en sécurité grâce au déploiement massif des gendarmes et des sapeurs-pompiers qui se sont déployés dans les quartiers inondés pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Les vedettes rapides de la gendarmerie sillonnent aussi le fleuve à longueur de journée. Cette sortie de la gendarmerie fluviale, bien que dédiée en priorité aux interventions de secours, égaye la curiosité des enfants du bord du fleuve et rassure davantage les adultes. A leur vue, on en vient presque à oublier les quelques constructions à étages englouties par les eaux en furie.
Les fortes précipitations enregistrées dans le bassin du Niger au Burkina, au Mali et dans le sud-ouest du Niger, au courant de ce mois d’août ne sauront en toute évidence rester sans conséquences sur le débit et la cote d’affluence du fleuve Niger.
Selon une note d’alerte rendue publique, le 12 août 2020, par la Direction Générale des Ressources en Eau, la crue locale du fleuve Niger amorcée depuis le mois de juin 2020 se poursuit et, le 12 août 2020 à 07h00, les niveaux d’eau observés à Niamey ont atteint et dépassé le seuil critique dit « cote d’alerte rouge fixée à 620 cm pour un débit de 2 512 m3/s ». Le niveau d’eau transmis par la station automatique de Niamey le 12 août 2020, à 11 heures, est de 630 cm pour un débit de 2 614 m3/s. « On relève également que la cote d’eau du 11 août 2020 à 14h00 à la station de Niamey était de 601 cm. Elle est montée à 630 cm aujourd’hui le 12 août 2020 à 11h00, soit une brusque remontée de 29 cm suite aux précipitations qui sont intervenues dans la nuit du 11 au 12 août 2020. Preuve que le niveau d’eau monte rapidement », souligne la même source.
En effet, souligne la note, « ce sont d’importantes précipitations qui sont enregistrées ces derniers temps sur les portions nationales du bassin du Niger au Burkina, au Mali et dans le sud-ouest du Niger. Les écoulements provenant de ces précipitations sont collectés et charriés par les affluents du fleuve, principalement ceux de la rive droite en amont de Niamey (le Gorouol, le Dargol et la Sirba notamment) et constituent les principales causes de cette montée des eaux.».
MOOV Africa a-t-elle vraiment une idée de l’importance de la communication et du respect de ses partenaires pour une entreprise ? Rien n’est moins sûr. Certains de ses partenaires en ont fait les frais. De façon unilatérale, et au mépris de ses bailleurs (ceux qui louent à MOOV leurs terrains abritant les pylônes de l’entreprise), la société a décidé, désormais a-t-elle fait savoir, de payer ses loyers par transfert d’argent FLOOZ. Et comme la logique néocoloniale n’est pas seulement propre aux États, MOOV a décidé, royalement, que 2% du montant revenant au bailleur sera prélevé pour assurer ce transfert. Une «loi» martiale qu’elle essaie d’imposer à des partenaires pour lesquelles MOOV n’a visiblement aucun respect. Comprenez bien la ruse de MOOV dans cette affaire. Par cette magie de passepasse, elle s’arroge les 2% prélevés puisque le service FLOOZ n’est rien d’autre qu’une de leurs prestations.
Une vraie arnaque !
Outre que le bailleur ne quémande pas cet argent, ce que MOOV semble oublier — c’est un contrat en bonne et due forme qui en fixe le montant — il est regrettable de constater qu’une firme qui fait dans la communication puisse manquer de tact à ce point. Au risque, donc, de ne pas respecter l’échéance de paiement arrivée à terme — en a-t-elle cure ? — MOOV attend, tranquillement, que ses partenaires, qui ont probablement faim, fléchissent et acceptent naturellement son diktat : se laisser dépouiller sans broncher. Mal lui en a pris, car selon des informations recueillies auprès de certains bailleurs, il n’est pas exclu de voir MOOV tomber dans une crise dans les prochaines semaines. Une concertation entre bailleurs est en train de prendre forme, avec en perspective une déclaration publique et des menaces de rupture de contrat.
Depuis quelque temps, Moov Niger est devenue Moov Africa, une mutation de forme qui annonce toutefois l’ambition pour cet opérateur de téléphonie cellulaire de devenir un géant continental. Pour consacrer cette mutation, la société a fait une campagne de communication et toutes les rues de Niamey notamment ont été placardées de belles affiches géantes. Seulement, il y a un hic. Les belles intentions et projets n’ont pas manifestement bénéficié du leadership managérial qu’il faut pour favoriser l’éclosion de la dynamique interne indispensable. Selon un confrère, les ambitions affichées n’ont pas résisté aux façons de faire de Moustapha Dadi, le tout nouveau directeur général nommé par la maisonmère pour relever ce défi. De fait, l’entreprise semble aller à vau-l’eau, perdant progressivement des parts de marchés importantes. De second derrière le leader du marché, il y a trois ans, Moov Africa est en train de péricliter. Et si les désagréments techniques subis par la clientèle en est pour quelque chose, ils ne constituent toutefois que la face immergée de l’Iceberg, la manifestation grossière d’un management aléatoire qui risque, à terme, de conduire Moov Africa vers des situations catastrophiques.
Un climat délétère et non propice au développement interne de l’entreprise
On le sait depuis toujours, pour réussir sa mission, un manager doit préalablement se préoccuper de la culture d’entreprise, travailler à la construire ou au besoin à la reconstruire et à la faire partager par l’ensemble des membres de l’entreprise.Or, selon des informations recueillies dans les milieux de la régulation du secteur, s’il y a un opérateur qui est en perte de vitesse, c’est bien Moov Africa et cela se justifie nettement par le climat interne qui prévaut depuis que Moustapha Dadi a pris les rênes de la société. Il a tout bouleversé, privilégié la confrontation avec le personnel là où le dialogue est de mise. Tout le monde est angoissé et paniqué car personne n’est à l’abri d’une rétrogradation de la part du directeur général. S’agirait-il pour lui de noyer ses erreurs, ses défaillances, ses échecs ? On l’ignore pour le moment. Ce qui est en revanche sûr, la démotivation est totale au sein de l’entreprise et à la limite, le personnel s’interroge sur la vocation de l’entreprise. L’ambiance de travail est morose et chacun se méfie de l’autre. Les méthodes utilisées par le directeur général pour casser la grève de mai 2018 en sont pour quelque chose. Au lieu de dialoguer avec le personnel pour trouver un compromis utile pour Moov Africa, il a choisi de diviser pour mieux régner. Des têtes ont été écourtées, de nouvelles, promues. S’il semble avoir gagné, le directeur général n’a toutefois pas apporté une solution durable et fructueuse pour l’entreprise. Il a choisi de fragiliser le personnel, au départ compact et solidaire alors que le problème reste entier. Les primes de logement, qui étaient au centre des revendications du personnel restent toujours inchangées, avec leur monstrueux fossé entre cadres marocains et nigériens. Les premiers bénéficient d’un montant compris entre 900 000 FCFA et 1 800 000 FCFA tandis que les seconds sont plafonnés entre 15 000 FCFA et 45 000 FCFA. De quoi créer des frustrations légitimes et démotiver les agents.
Le directeur général, Moustapha Dadi, a même refusé d’obtempérer à une décision de justice
En rétrogradant les uns pour faire monter les autres en grade et en traitements salariaux, Moustapha Dadia créé un climat de méfiance entre les agents et cassé l’élan de solidarité, plutôt une valeur qu’il aurait dû consolider et renforcer. Les droits du personnel sont piétinés. Pour preuve, lors des premiers mouvements de grève, Moustapha Dadi a recouru à des travailleurs temporaires pour remplacer les agents permanents. Il a bien accepté, à un moment, d’ouvrir des négociations directes avec les délégués du personnel, mais il n’a jamais signé le protocole sur lequel les parties sont tombées d’accord. Pire, en octobre 2020, le juge des référés a condamné la direction générale de Moov Niger afin que cesse immédiatement le recours aux travailleurs temporaires, sous astreintes de 5 000 000 FCFA de retard par jour, le sieur Dadi refusa d’obtempérer et poursuivit l’utilisation des agents temporaires.
Plus personne ne comprend les démarches et procédures de Moustapha Dadi, y compris dans le rang de ceux qu’il a utilisés pour briser la solidarité du personnel. Tandis qu’il chante que la société va mal, il recrute de nouveaux agents. Son langage, ses discours vis-à-vis du personnel, sont carrément décevants, selon une source. Et pendant qu’il démotive et démobilise par un discours mal-à-propos, la qualité du réseau et la satisfaction du client devient de plus en plus problématique.
La semaine dernière, le Niger a vécu un drame des plus insoutenables, avec la mort de 20 petits élèves d’une école au quartier «Pays-Bas» de Niamey, suite à un incendie. Les victimes ont été surprises par un feu, dont l’origine reste encore inconnue, alors qu’elles se trouvaient dans des classes en paillotte. L’onde choc provoquée par ce drame a vite dépassé le cercle familial des 20 élèves pour s’élargir à l’ensemble du Niger et même une partie de la communauté internationale. Selon des témoignages recueillis par les médias qui se sont rendus sur place, ce sont une vingtaine de classes, toutes en paillotte, qui ont été ravagées par l’incendie. La question qui revient sur toute les lèvres est celle de savoir comme dans une capitale d’un pays on est arrivé à construite autant des classes en paillotte et au niveau d’une seule école. Cette question a tout son sens quand on se rappelle de tout le tintamarre que faisait l’ancien président de la République Mahamadou Issoufou autour de la question de l’éducation. Dès l’entame de son premier mandat, il avait laissé entendre que l’école fait tellement partie de ses priorités qu’il va y injecter une bonne partie des ressources budgétaires. Bien entendu, tous ceux qui suivent les discussions sur le budget ont constaté que pendant les dix années du régime de Mahamadou Issoufou, une importante partie du budget a été allouée au secteur de l’éducation. On est en droit aujourd’hui de se demander à quoi ont réellement servi toutes les ressources affectées à l’école quand même dans la ville de Niamey on peut compter des centaines de classes en paillotte.
En effet, il n’y a pas qu’à l’école «Pays-Bas» qu’on rencontre des classes en paillote à Niamey. C’est une situation qui touche plusieurs écoles. Quand on sait que dans certaines écoles les enlèves sont assis à même le sol, fautes des tables bancs et que les enseignants contractuels, qui constituent le gros lot du personnel enseignant, attendent près de deux mois avant de percevoir leurs pécules, on est encore obligé de se demander comment ont été réellement gérées les importantes ressources affectées au secteur de l’éducation pendant les dix années de pouvoir de Mahamadou Issoufou. Une chose est sûre, le drame de l’école «Pays-Bas» est venu mettre à nue la gestion de l’école au cours des deux mandats successifs du récipiendaire du fameux prix Mo Ibrahim. Tout comme pour le secteur de la sécurité, les résultats engrangés semblent dérisoires par rapport aux moyens mobilisés.
La mort de l’ancien premier ministre malien, Soumaïlou Boubé Maïga, dans une clinique de Bamako, a suscité de nombreuses réactions à travers le monde, mais les échos de Niamey étaient uniques. Le président nigérien, Bazoum Mohamed, et son ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, ont clairement parlé d’assassinat en faisant le parallèle entre la disparition de Soumaïlou Boubé Maïga et la mort de l’ancien président malien, Modibo Keïta, décédé en détention au camp des commandos parachutistes de Djikoroni Para de Bamako, le 16 mai 1977. Ses geôliers, soutenait-on, lui auraient apporté de la nourriture empoisonnée. Est-ce le fait du hasard si les dirigeants nigériens ont été les seuls, en Afrique, à accuser implicitement les autorités de la Transition malienne d’avoir fait tuer Soumaïlou Boubé Maïga ?
Pour de nombreux observateurs, en parlant ainsi, Niamey s’accuse implicitement sur certains dossiers brûlants qui ont défrayé la chronique au Niger. Dès 2014, année de son divorce politique avec Issoufou Mahamadou, Hama Amadou a confié à des médias internationaux que l’ancien président a des intentions mortifères à son encontre. « Je ne dis pas ça à la légère : je le tiens de sources bien informées. Ils auraient fait venir un poison de Libye, dont les effets ne seraient intervenus que quelques mois après son ingestion. Ce qui les aurait mis hors de cause. Je sais qu’ils ont cette intention macabre. Il y a quelques semaines, ils ont tiré sur mon domicile et ont enlevé les gardes affectés à ma sécurité », a notamment confié le leader du Moden Fa Lumana Africa à Jeune Afrique. L’affaire, bien évidemment, n’a pas connu la moindre enquête. Tout comme, d’ailleurs cette sombre affaire de tir d’arme à feu qui, dans la nuit du 16 au 17 février 2014, a visé la résidence du président de l’Assemblée nationale, au moment où il était en mission à Téhéran (IRAN). Le ministre de l’Intérieur, à l’époque Hassoumi Massoudou, a refusé de laisser l’enquête se poursuivre. Mieux, il accuse Hama Amadou, sur les ondes, d’être l’auteur de ce tir contre son propre domicile. C’était déjà un cas d’alerte.
Des morts suspectes… et jamais d’enquêtes
Les cas de morts subites intervenues dans des conditions assez troublantes et qui ont fait jaser à Niamey sont nombreux. On note, entre autres, la mort du commandant Mahamane Laouali Robert, ancien chef de corps de la sécurité rapprochée d’Issoufou Mahamadou, le colonel Soumana Zanguina, mort au Centre hospitalier de Labordé, alors qu’il était en détention. Or, le colonel Zanguina n’était pas en odeur de sainteté avec le régime qui l’a accusé de tentative de coup d’Etat avant de l’arrêter et de l’incarcérer. Dans le même coup de filet qui a pris Zanguina, il y avait aussi le lieutenant- colonel Oumarou Hima, ancien aide de camp de l’ancien premier ministre Seïni Oumarou ou encore le capitaine Kafougou Maï Manga. Si ce dernier a depuis lors bénéficié d’une liberté conditionnelle, l’ancien aide de camp de Seïni Oumarou, lui, vit en exil depuis 2019.
Le cas le plus énigmatique et sur lequel il y a eu beaucoup de bruits, notamment de la famille du défunt, est celui du Colonel Dabalaga Abdoulaye Dioumassi. Commandant du 23e contingent du Niger en Côte d’Ivoire, le lieutenant–colonel Abdoulaye Dioumassi Dabalaga est décédé le mercredi 5 octobre 2017, à Niamey, officiellement d’une courte maladie. Sa famille va crier à l’assassinat. Et la soeur du défunt colonel, Aminatou Dabalaga, va d’ailleurs saisir le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guteres, d’une lettre sur la question. En objet de cette lettre qui retrace, points par points, l’épilogue tragique, elle notifie : « cas d’assassinat d’un agent de l’ONU par le gouvernement du Niger ».
Récemment, c’est un caporal-chef, un certain Mansour Maman, qui a été enlevé en plein jour dans la ville de Niamey et tué par étouffement et strangulation, dit-on. Ni le ministre de la sécurité publique, ni celui de la Défense nationale, n’a fait le moindre communiqué sur l’évènement. Le corps a été tranquillement déposé à l’hôpital par ses ravisseurs qui se savent manifestement assurés d’une totale impunité. Personne n’a entendu un mot quelconque de la part du gouvernement, comme s’il a parfaitement connaissance de l’identité des auteurs de ce crime.
La mort de l’ancien premier ministre malien, assimilée à un assassinat assassinat par les autorités de Niamey, ne fait pas que du bien au Président Bazoum Mohamed et à son ministre des Affaires étrangères qui ont engagé le Niger dans une posture diplomatiquement délicate et politiquement indéfendable. L’objectif des autorités nigériennes est sans aucun doute d’emmerder au maximum celles du Mali vis-à-vis desquelles elles disent partager entièrement les positions françaises. Cependant, un cas en appelle un autre et les Nigériens voudraient bien savoir ce qu’il en est de toutes ces affaires troubles dont certaines ont conduit à des cas de mort.
Le Président Bazoum Mohamed est depuis le vendredi 24 novembre 2022 face à sa propre conscience. Apprenant la mort de Soumeylou Boubé Maïga, l’ancien Premier ministre malien, alors qu’il était en détention, Bazoum Mohamed ne s’est pas gêné de publier sur son compte Twitter le mot suivant : « Je viens d’apprendre avec consternation la mort de Soumeylou Boubeye Maiga, ancien Premier ministre malien. Sa mort en prison rappelle celle du Président Modibo Keita en 1977. Je pensais que de tels assassinats relevaient d’une autre ère ». Huit mois après, les faits semblent le rattraper. Accusé de tentative de coup d’Etat en 2015, sous Issoufou Mahamadou, le capitaine Issa Amadou est mort dans les mêmes conditions, sinon pires, que celles que Bazoum Mohamed a cru devoir dénoncer au lendemain de la disparition de l’ancien Premier ministre malien. Le chef de l’Etat nigérien est d’autant plus accablé qu’il ne dira ni qu’il n’est pas informé ni qu’il n’a pas les moyens d’intervenir dans le dossier puisqu’il l’a fait volontiers pour des terroristes aux mains tâchées de sang de nombreux Nigériens. Le capitaine Issa Amadou Kountché, lui, est un officier nigérien, mort en prison parce que le même Bazoum Mohamed, à la tête de l’Etat du Niger, n’a pas cru intervenir pour son évacuation pour des soins médicaux adéquats.
Le 13 octobre 2022, encore, saisie par le neveu et gendre du défunt capitaine, le capitaine AbdoulAziz Hambali, lui-même incarcéré depuis de longues années, la Commission nationale des droits humains (Cndh) a publié un communiqué demandant l’évacuation du capitaine Issa Amadou Kountché pour raison de santé. Ce communiqué de la Cndh fait suite à plusieurs appels de détresse lancés à l’endroit l’endroit du gouvernement afin d’autoriser l’évacuation sanitaire du capitaine Issa Amadou Kountché. En vain, puisque le gouvernement de Bazoum Mohamed restera sourd à ces appels.
Le 14 novembre, pour une fois, encore, le même capitaine AbdoulAziz Hambali adresse une lettre à la Cndh, lui demandant de faire à nouveau le déplacement du Centre hospitalier de Labordé où les autorités nigériennes ont cru devoir transférer le malade, sans soins adéquats. Il demandait à la Cndh de venir « constater de visu » l’état de santé critique et les conditions dans lesquelles le capitaine Issa Amadou se trouvait. Ni la Cndh ni le gouvernement ne réagit. Pourtant, la famille du défunt capitaine avait marqué son entière disponibilité à supporter les charges y afférentes, si l’Etat, par ses dirigeants actuels, ne voulait pas mettre un franc dans l’évacuation du capitaine Issa. Elle a buté à un mur de silence. Rien d’étonnant. Le capitaine Issaka Amadou Kountché, accusé de tentative de coup d’Etat, est aux yeux des autorités actuelles pire que ces chefs terroristes libérés sur instruction du Président Bazoum. Il devait d’ailleurs recouvrer la liberté en décembre 2020 suite à un décret président accordant une grâce présidentielle à certains détenus. Le capitaine Issa bénéficiait ainsi de la liberté à cause de son âge avancé. Mais, le Niger est un pays où le président de la République peut ordonner des choses qui ne sont pas exécutées du fait d’ordres contraires donnés, on ne sait, par qui.
Alors que la famille jubilait suite au décret présidentiel, signé un vendredi, instruction a été donnée de maintenir le capitaine Issa Amadou Kountché en prison jusqu’au lundi Et le lundi suivant, un décret modificatif est signé qui rehaussait l’âge requis pour bénéficier de la grâce présidentielle. Le pouvoir en place refusait ainsi, catégoriquement, de voir le capitaine Issa Amadou Kountché en liberté. Même très malade.
Interné au Centre hospitalier Amirou Boubacar Diallo de Lamordé, sans soins médicaux correspondants à sa pathologie, l’officier des Forces armées nigériennes (Fan) rendra finalement l’âme, sans assistance médicale attendue et sollicitée par la Commission nationale des droits humains (CNDH), les organisations de la société civile, les parents, amis et connaissances, préoccupés par la dégradation continue et désespérante de son état de santé. Au Niger, l’opinion nationale est choquée, mais nullement surprise. Des dirigeants qui comprennent des terroristes et leur concèdent des circonstances atténuantes au point de cautionner et d’ordonner leur libération en croyant à leur rédemption, mais qui refusent obstinément toute concession à des adversaires politiques et/ou à des militaires dont la culpabilité pour les faits qui leurs sont reprochés est aussi mince qu’un fil de rasoir.
La mort du capitaine Issa Amadou, par manque de soins médicaux adéquats et le refus tenace et assumé du pouvoir en place d’autoriser son évacuation, est un fait grave, mais cela, bien entendu, est conforme aux moeurs du régime. Combien d’hommes, civils et militaires, sont morts dans des circonstances accablantes pour le pouvoir en place ? Le scandale des fonds de l’armée détournés à des fins d’enrichissement personnel et clanique n’est-il pas un cas qui renseigne sur la mentalité et les préoccupations de ceux qui dirigent le Niger ? Que personne ne se fasse d’illusions sur ce qu’ils sont.
Image d'illustrationMyeshia Johnson affirme que Donald Trump, le président américain, a eu du mal à se souvenir du nom de son mari, un soldat tué au Niger début octobre. Selon Washington, 800 hommes sont déployés dans le pays.
Que s'est-il passé ?
Le 4 octobre dernier, près de Tongo Tongo, dans le Sud-Ouest du Niger, une patrouille conjointe américano-nigérienne est la cible de tirs de mitrailleuse et de roquettes. Selon le président des chefs d'état-major interarmées, le général Joseph Dunford, les forces spéciales n'appellent des renforts qu'après une heure de combat. Quelques minutes plus tard, un drone arrive, suivi d'avions français et d'hélicoptères d'attaque. Après l'attaque, la mort de cinq soldats nigériens est annoncée ainsi que celle de trois membres des forces spéciales de l'armée. Les troupes françaises transportent deux soldats américains blessés à Niamey, la capitale. Ils seront ensuite envoyés en Allemagne pour y être soignés et, plus tard, aux États-Unis.
Pourquoi les soldats américains n'ont-ils pu repousser leurs assaillants ?
C'est la première fois que des soldats américains sont tués au combat au Niger.
Le 28 novembre 2021, des soldats français tirent à balles réelles sur les manifestants à Téra et tuent, en fin de compte, trois d’entre eux et blessent 17 autres, dont 11, grièvement. Mais la France réfute cette version des faits. Et suite au message à la nation du Président Bazoum qui a souligné avoir exigé des autorités françaises une enquête en vue de sanctionner les militaires qui se seraient rendus coupables d’actes répréhensibles, Françoise Parly, la ministre des Armées de la France rétorque, dès le lendemain, « qu’il y a eu déjà une enquête interne qui a montré que face à des manifestations d’une grande violence, les soldats ont fait preuve de la maîtrise nécessaire et ont eu la réaction adéquate ». Une situation totalement ambiguë que les députés de l’opposition ont décidé de clarifier afin de déterminer les responsabilités. Interpellés une première fois par deux députés de l’opposition aux fins de répondre aux interrogations de l’heure, les ministres de l’Intérieur et de la Défense ont carrément refusé de déférer à la convocation du parlement. Une attitude dénoncée avec virulence au sein de l’opinion nationale qui y a relevé un mépris total à l’endroit de l’Assemblée nationale.
Selon l’article 121 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, « les débats sur les interpellations et les questions d’actualité sont retransmis en direct sur les antennes de la radio et télévision nationales ».
Renégociée sans doute en coulisses, la séance avortée le …décembre, est finalement retenue pour le samedi … Le pouvoir, visiblement opposé à tout débat public sur ce drame, a trouvé, entre-temps, un moyen plus subtil de faire avorter les discussions. Des discussions qui, selon l’article 121 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale doivent faire l’objet de diffusion radiotélévisée en direct. « Les débats sur les interpellations et les questions d’actualité sont retransmis en direct sur les antennes de la radio et télévision nationales ». Nonobstant cette disposition, la majorité parlementaire va imposer son diktat en votant, au niveau du bureau, une résolution pour un huis-clos. Autant dire pour la censure. L’Assemblée nationale, qui est, en principe le temple de la démocratie, est le recours trouvé pour refuser ce débat que les ministres de la Défense et de l’Intérieur ont préalablement fui. L’astuce a marché. Les députés de l’opposition, qui n’entendaient pas s’associer à la violation de l’article 161 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale décidée par la majorité, ont unanimement opté de boycotter la séance.
L’Assemblée nationale comme chape de plomb afin de faire barrage à la manifestation de trois vérités essentielles.
Selon l’opposition parlementaire qui a manifesté sa condamnation par divers actes de communication dont une déclaration publique, il est clair que le pouvoir veut manifestement tenir les auteurs et les commanditaires de la tuerie de Téra à l’abri de la justice et c’est l’Assemblée nationale qui est utilisée comme chape de plomb pour la manifestation de la vérité. Pour la majorité parlementaire, ce n’est pas la première fois que l’Assemblée nationale décide d’un huisclos sur des questions sensibles. Une excuse qui n’est pas suffisante pour justifier une violation, par l’Assemblée nationale, de son propre règlement intérieur. Outre qu’elle est en porte-à-faux avec le texte qui régit le fonctionnement du parlement, la décision de faire les débats à huisclos enlève au peuple nigérien son droit à l’information tel que stipulé par l’article …de la constitution. L’opposition parlementaire, a souligné que le pouvoir a ainsi utilisé l’Assemblée nationale comme chape de plomb afin de faire barrage à la manifestation de trois vérités essentielles : empêcher au peuple de savoir qui a tiré, qui a autorisé de tirer à balles réelles sur les manifestants et quels sont les montants réels qui ont été détournés au ministère de la Défense nationale.
Un manque de confiance du pouvoir sur la question.
Pour la majorité parlementaire, qui relaie sans doute la position du gouvernement sur le sujet, il s’agit d’éviter de parler de questions de stratégies sécuritaires en direct. Kalla Moutari, ancien ministre de la Défense à l’époque l’Italie cherchait à s’installer et que la France s’y opposait, a notamment expliqué qu’eux, les parlementaires, peuvent parler de choses qui ne doivent pas être dites et qu’en direct, il n’est pas possible de rattraper d’éventuels ratés. L’opposition parlementaire a vite fait de balayer l’argument d’un revers de main, déclarant qu’il ne s’agit non pas de parler de stratégies sécuritaires, mais d’apporter des réponses claires à des questions précises qui sont contenues dans la lettre adressée au gouvernement. Détail de cette seconde séance avortée de débats sur la tuerie de Téra, ce ne sont plus les deux ministres attendus qui doivent faire face aux députés de l’opposition, mais plutôt le Premier ministre. Un changement qui, pour certains observateurs, traduit un manque de confiance du pouvoir sur la question.
Dès le lendemain des évènements, Niamey a étalé, sans gêne, sa volonté d’endosser la responsabilité de la tuerie.
Le refus de la majorité parlementaire de faire les débats, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, n’a pas été véritablement une surprise. Dès le lendemain des évènements, Niamey a étalé, sans gêne, sa volonté d’endosser la responsabilité de la tuerie. Pour le laisser entendre, le ministre de l’Intérieur, qui s’est précipité à publier un communiqué incriminant l’armée française, perd son poste et le haut commandant de la gendarmerie nationale est aussi relevé de ses fonctions. Une manière de dire que l’un et l’autre ont commis des fautes qui doivent être sanctionnées. Quid de la déclaration du Président Bazoum qui a dit, dans son message à la nation, avoir exigé des autorités françaises une enquête sur les évènements de Téra ! Manifestement un simple effet d’annonce. La véritable position du gouvernement sur la question est portée par la majorité parlementaire qui a manoeuvré pour empêcher les débats publics.
Monsieur le président du conseil de ville, les importantes pluies enregistrées depuis quelques temps à Niamey et la montée des eaux du fleuve ont engendré des inondations dans plusieurs quartiers et autres localités de la région de Niamey. Pouvez-vous nous faire la situation des inondations dans la région de Niamey ?
Effectivement la région de Niamey a reçu d’importantes pluies, des pluies exceptionnelles dans l’ensemble du pays et dans la sous-région africaine. Ces pluies ont engendré des inondations et principalement dans les quartiers riverains du fleuve et aussi sur tout ce qu’on a comme aménagements hydro-agricoles y compris les îles qui sont dans le périmètre de Niamey. Nous avons enregistré environ 4700 maisons effondrées et plus de 31.000 sinistrés.A à la suite de ça, le chef de l’Etat s’est déplacé pour aller voir sur le terrain les conditions de vie des sinistrés, il a donné rapidement des instructions pour que ces sinistrés soient pris en charge, logés, nourris et assistés et surtout trouver des solutions durables pour éviter la récurrence de ce problème. Une situation que nous sommes en train de gérer avec le concours de toutes les bonnes volontés et surtout du gouvernement qui n’a pas tardé à réagir et à apporter les premières solutions immédiates et aussi des solutions durables.
Face à cette situation qui fait aujourd’hui l’actualité, quelles sont les dispositions prises au niveau de la ville de Niamey pour venir en aide aux populations sinistrées ?
Les dispositions sont prises à une échelle plus élevée que la ville de Niamey. Le gouvernement a mis les moyens qu’il faut et au niveau de la ville de Niamey, nous avons mis à disposition les écoles. Il y a aussi une solidarité entre les populations. La conjugaison de tout ça a permis d’atténuer les difficultés et de permettre à ces populations d’être dans un endroit sécurisant en attendant leur relogement sur des sites qui ne sont pas inondables. Et des moyens sont mobilisés pour les assister, leur permettre d’avoir de quoi manger, d’avoir des couvertures…Nous sommes aujourd’hui en train d’enregistrer beaucoup d’aides de la part des bonnes volontés, cela est à soutenir et à encourager.
Pour le moment, M. le président, beaucoup de familles sinistrées ont été relogées dans des salles de classe, alors que la rentrée des classes ne tardera pas dans notre pays. Comment la municipalité compte-t-elle gérer cette problématique ?
Très rapidement, il faudrait trouver des lieux de relogement de ces populations et libérer les classes. Et pour cela, nous avons déjà identifié des sites en tout cas pas inondables. L’idée c’est de faire en sorte d’éviter la récurrence de ce problème. Reloger définitivement ces populations sur de bons sites, libérer les sites inondables et dédier ces sites inondables à d’autres vocations notamment des vocations qui riment avec l’eau telle que l’agriculture, tels que les bassins, les retentions d’eau, la pisciculture…ainsi que tout autre activité qui peut avoir l’eau comme besoin qui peut désormais éviter un conflit entre l’homme et l’eau. Cela repose toute la question de repenser l’urbanisation de notre ville. Vous avez vu malheureusement des sites inondables depuis des années sont urbanisés alors que nous avons des sites non inondables qui restent disponibles. Cela est paradoxale. Et c’est à ça qu’il faut prendre conscience, corriger ça avec la collaboration de tous au niveau du gouvernement, des municipalités et au niveau aussi des populations, il faudrait qu’il y ait une responsabilité individuelle et collective. Nous avons vu en 2012 quand on a eu l’inondation, il y a eu cet exercice de repositionnement des populations sinistrées, mais malheureusement les populations ont vendu les sites qui leur ont été donnés pour venir encore se repositionner sur les sites inondables. Nous allons faire en sorte que cela ne se répète pas, qu’il y ait un suivi et des conditions permettant à ces populations non seulement de viabiliser les sites qui leur ont été affectés mais aussi empêcher fondamentalement, catégoriquement la construction dans la ville de Niamey des sites inondables. Pour cela, la ville de Niamey a établi un plan de prévention ou un plan de zonage des zones inondables avec toutes les caractéristiques. Il y a des zones qui sont rouges qui sont très inondables, des zone oranges qui sont inondables, des zones vertes qui sont relativement inondables et nous allons orienter l’octroi des permis de construire en fonction de cette catégorisation de notre sol pour qu’il y ait une vraie politique d’occupation du sol, une planification qui va nous permettre de sortir de cette récurrence des inondations dans notre capitale.
Cela nécessite des moyens et une mobilisation importante notamment des partenaires techniques et financiers. Quel est, Monsieur le président, le message fort que vous aimeriez adresser aux partenaires techniques et financiers à ces moments de grandes préoccupations ?
Comme le Chef de l’Etat l’a dit, aujourd’hui, nous sommes dans une situation de catastrophes naturelles, donc, il y a les mécanismes de développement d’appui qui sont déjà déclenchés et le gouvernement à son niveau aussi a mobilisé des moyens. Le concours de ces moyens va nous permettre d’abord de gérer les urgences c’est-à-dire prendre en charge les sinistrés, les reloger, les nourrir, leur donner des couvertures ainsi que toutes les premières nécessités pour qu’ils puissent vivre convenablement et aussi créer des conditions pour que la rentrée scolaire se passe dans de bonnes conditions, libérer les classes …Il faut aussi anticiper sur les maladies qui peuvent se développer à partir de la stagnation des eaux des pluies, de la prolifération des moustiques. Au niveau de Niamey, nous avons déjà entamé l’opération de démousticage, nous allons la poursuivre. Il y a aussi la désinfection de ces lieux, toutes les mesures contre le Covid. Il faut aussi s’attaquer aux solutions permettant d’éviter cette récurrence. Eviter à ce que les ménages concernés ne reconstruisent pas les maisons effondrées. Eventuellement leur donner des terrains très rapidement pour qu’ils puissent reconstruire sur des sites favorables à leurs habitats pour leur meilleur épanouissement et que désormais, les inondations ne riment plus avec ces catastrophes. C’est le mot d’ordre du Chef de l’Etat qui nous a demandé de développer des mécanismes dans ce sens. De telle manière que l’eau aujourd’hui qu’on considère comme néfaste ou bien qui fait des dégâts, soit une force. Et l’eau est véritablement une force quand on sait l’utiliser, quand on sait la manier, l’encadrer. Nous avons un territoire vaste, nous devrons mettre en place des outils d’aménagement nous permettant de répartir cette eau de manière assez équilibrée sur notre territoire. Aujourd’hui, ce qui pose problème, c’est que toutes ces eaux concourent à un endroit ce qui fait que toutes les zones qui sont dans le proche périmètre de ces endroits sont inondés. Imaginez si on établit un aménagement qui permet par exemple les affluents du fleuve de prévoir des zones de rétention beaucoup plus en amont et dans ces zones de rétentions d’eau, développer des activité agricoles. L’eau qui va rester sur ce territoire, va permettre le développement d’un micro climat, va permettre le développement d’une végétation et va permettre aussi l’alimentation d’une nappe phréatique. Et ça va aussi réduire la question de l’ensablement du fleuve. Une des raisons qui a fait que le fleuve est aujourd’hui en grande crue, la capacité du fleuve a diminué. La question de l’ensablement est aussi un chantier sur lequel il faut s’attaquer avec beaucoup de méthodes. Nous, nous estimons que la première action consiste à éviter à ce que le sable rentre dans le fleuve. Une fois qu’on arrive à maitriser les entrées d’eau dans le fleuve, on va voir à l’intérieur du fleuve, quels sont les mécanismes pour désensabler. Et la ville de Niamey est en train de penser à chaque période d’étiage de fermer les autres carrières de la ville de Niamey, de demander aux camions de ne se servir que sur le lit du fleuve en attendant la période d’étiage. Et si nous répétons ça chaque année, ça va nous permettre de régler le problème de l’ensablement. Mais le problème de l’ensablement du fleuve, ce n’est pas seulement une question spécifique à Niamey, c’est une question qui concerne le bassin du Niger. Et le bassin du Niger concerne tous les pays qui sont traversés par le fleuve et je pense qu’au niveau de l’ALG on est en train de penser à ça. Mais ça n’exclut pas localement nous puissions faire ce travail pour permettre de diminuer la vulnérabilité autour du périmètre du fleuve notamment au niveau des quartiers riverains comme Kirkissoye, Banga Bana, Saguia, Goudel, Lamordé, Saga etc. Ces quartiers sont aujourd’hui considérablement soumis aux dangers de la crue du fleuve.
Les services de la municipalité ont-ils les moyens de mettre en œuvre toutes ces stratégies ?
Les moyens, on n’en a jamais assez pour faire face à tous les défis. Il faut avec intélligence avec méthode utiliser les moyens qui sont à disposition. Le souci c’est l’implication de tous les acteurs. Et aujourd’hui, nous avons l’entraide entre les populations, nous avons les bonnes volontés, à l’échelle de la ville, nous avons tout le mécanisme développé par nos services techniques et matériels et encore plus loin au niveau du gouvernement il y a eu un déploiement fort des moyens et à cela vient s’ajouter les partenaires techniques et financiers. Je pense que la conjugaison des efforts nous permettra de faire face à ces défis.
Monsieur le président, la ville de Niamey qui s’agrandit souffre d’un problème d’assainissement. On a comme l’impression que le mal n’est vraiment pas traité à la racine. Comment vous expliquez cette situation ?
Le mal est justement en train d’être traité à la racine et je vous explique pourquoi. L’assainissement de la ville de Niamey est basé sur deux éléments structurels : le fleuve et la vallée Gountou yéna. Autour de ça , nous avons tout le tissu urbain. Et le gouvernement a eu la pertinence de traiter les deux structures. Le fleuve en faisant des digues et l’aménagement de la vallée Gountou yéna. S’il n’y avait pas eu ces deux éléments, aujourd’hui on serait confronté à des catastrophes encore plus pires. C’est ainsi que du côté de Goudel, de Lamordé, de Saga et tous ces endroits où il y a des digues, les dégâts ont été limités. L’aménagement de la vallée de Gountou yéna a permis une évacuation rapide des eaux du centre ville. En plus, le gouvernement a fait un travail considérable sur les chaussées drainantes ce qu’on appelle les pavés. Dans tous les quartiers inondables il y a l’aménagement des routes pavées. Il faut que les gens comprennent que les routes pavées ont deux fonctions : une fonction de circulation et une fonction d’évacuation des eaux. Ce sont des aménagements qu’il faut comptabiliser dans le souci d’assainir la capitale. En plus, il y a le schéma directeur de l’aménagement de la ville de Niamey. Ce schéma a permis de diviser la ville de Niamey en treize sous bassins. La ville de Niamey constitue elle-même un grand bassin, un endroit où les eaux concourent et à l’intérieur de ce bassin, nous avons pu déterminer des sous bassins c’est-à-dire des endroits à une échelle donnée où nous avons des concours d’eau. Nous sommes en train de travailler sur ces sous bassins avec méthodes. Je pense que par rapport à l’assainissement on connait aujourd’hui les problèmes , on connait aussi les solutions. Je pense que les solutions, c’est de faire des caniveaux à certains endroits, mais à d’autres endroits de mettre en œuvre des mécanismes de rétention d’eau de telle manière que les eaux ne se retrouvent pas dans les ménages.
Réalisée par Fatouma Idé(onep)
04 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
PORTRAIT. À la tête du plus important syndicat de l'éducation, Mounkaïla Halidou symbolise la lutte pour de meilleures conditions dans ce département. Lundi, après dix jours de vacances de Pâques et deux semaines de grève, les écoliers et les enseignants devaient reprendre le chemin de l'école. Pour une semaine de consultations de la base, avant une nouvelle partie du bras de fer engagé entre le gouvernement du Niger et les syndicats de l'éducation. Entre-temps, un mot d'ordre de grève de 72 heures est relancé pour les 5, 6 et 7 avril après une assemblée générale sur tout le territoire ce jeudi. Celui qui incarne le mouvement syndical est un homme discret, sobre, en costume gris et chemise perle. La porte de son bureau ne cesse de s'ouvrir et de se fermer ; les camarades entrent et sortent, lui passent des militants au téléphone, lui font signer des parapheurs, dans une chaleur étouffante. C'est la saison des coupures d'électricité et de la poussière. Il a passé une partie de ses vacances à soutenir son adjoint pendant quatre jours d'une garde à vue qui s'est soldée par une mise en liberté. Son nom : Mounkaïla Halidou.
C’est lamentable, la honte et un manque de fierté. C’est l’expression qui est sur toutes les lèvres à Dosso. Une ville fondée sur des valeurs intrinsèques qui font la fierté de ses enfants.
Ces valeurs sont, aujourd’hui, malmenées et outragées par certains de ses fils qui préfèrent rater le rendez-vous de l’histoire pour happer quelques billets de banque jetés à leur figure. Parmi ceux –ci, on cite à Dosso, Moussa Barazé et Mounkaila Issa. Deux hommes qui ont manqué de tact pour survivre politiquement. Ils ont préféré succomber aux liasses de billets que d’avoir un sursaut patriotique pour répondre aux aspirations profondes du peuple nigérien. Pour eux, c’est l’intérêt personnel qui compte. L’intérêt du Niger et de son peuple, ils s’en moquent. L’acte qu’ils ont posé bourdonnera toujours dans leur conscience et les empêchera de dormir. Cela, pour avoir pris la décision de participer au complot politique contre le Niger. Au lieu de chercher à éviter au Niger, le chaos, ils ont décidé de participer au pillage des deniers publics, à la mise à sac des ressources naturelles, à la paupérisation des masses laborieuses et procéder à la mise à mort du pays. Mais, comme Dieu, le Tout Puissant fait toujours bien les choses, le bateau de la renaissance chavirera avec eux, Incha’Allah, le 21 février 2021.
Lorsque le bruit a commencé à courir selon lequel un mouvement de soutien aux actions du président Bazoum Mohamed est en gestation, des voix - et non des moindres - se sont vite élevées au sein du parti rose pour tenter de démentir l’information. Mais malgré le démenti, le bruit a persisté jusqu’à la tenue du congrès du PNDS-Tarayya vers fin décembre 2022 à Niamey, instance à l’occasion de laquelle l’ancien président de la République, Mahamadou Issoufou, a tenu un discours de sensibilisation appelant les militants à l’unité, à resserrer les rangs pour éviter la division du parti. C’est n’est pas fortuit s’il a mis l’accent sur le thème de l’unité et la cohésion avec insistance, c’est parce que le PNDS-Tarayya est traversé par un vent de contestation latent depuis l’imposition de Bazoum Mohamed comme candidat du parti aux élections présidentielles 2020-2021. Le malaise a persisté après l’élection de Bazoum et son investiture officielle dans ses fonctions. Il s’est traduit dans les faits par l’apparition de deux clans présumés au sein du parti, celui de l’ancien président Issoufou constitué par les caciques du PNDS et celui de Bazoum. Une situation inconfortable pour ce dernier qui s’est retrouvé pris en otage par l’ancien président et le bureau du Comité exécutif national (CEN) du parti, entravant sa volonté de mettre en oeuvre les axes phares de son programme politique parmi lesquels la lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics et l’impunité. C’est dans ce contexte de malaise ambiant que des documents ont commencé à circuler sur le projet de création d’un mouvement dénommé ‘’Hamzari’’ visant à soutenir les actions du président Bazoum. Devant la persistance de bruit, le bureau politique national du parti a réagi pour démentir l’information et décrier une manoeuvre de quelques opposants dans le but d’ébranler la cohésion interne du parti. Alors qu’on croyait la page Hamzari définitivement tournée après le congrès du PNDS, voilà que le débat refait surface avec l’entretien accordé la semaine dernière à notre confrère ‘’Le Courrier’’ par l’initiateur même du mouvement pour en confirmer la véracité. ‘’Hamzari existe bel et bien, malgré la désinformation et les tentatives de discrédit venues, on ne sait d’où, qui font état de son avortement. Hamzari est non seulement là, mais ses membres sont plus que jamais convaincus de son bienfondé et travaillent d’arrachepied pour le porter dans les plus brefs délais sur ses fonts baptismaux’’, a déclaré, sans ambages, Amadou Djoudout, fondateur de Hamzari.
Ceux du PNDS qui voulait tuer le poussin dans l’oeuf pour continuer à entraver le président Bazoum dans sa volonté de mettre en oeuvre ses nobles ambitions consistant à promouvoir la bonne gouvernance savent désormais à quoi s’en tenir. Hamzari n’est pas une vue de l’esprit, encore moins d’oeuvre de quelques opposants, mais bien de personnes soucieuses de voir le président réussir sa mission. Et le processus visant à le matérialiser suit son cours normal, selon Djoudout, qui n’a pas fait mystère des objectifs poursuivis par le mouvement en gestation : ‘’Si Hamzari soutient le président Bazoum, c’est et ce sera parce qu’il prône des actions louables pour le Niger et cela mérite d’être soutenu. Il est grand temps que les Nigériennes et Nigériens se démarquent de cette situation que tout le monde dénonce et condamne et qui fait croire que le président Bazoum est un otage aux mains de cercles vicieux d’hommes politiques sans foi ni loi qui ne mettent que leurs petits intérêts égoïstes en avant’’, a-t-il martelé. Pour le fondateur de Hamzari, il faut que les Nigériennes et les Nigériens travaillent à le libérer de cette situation préjudiciable à l’intérêt général entretenue par des hommes politiques qui, entre l’idéal qu’ils prônent et les actes qu’ils posent, il existe la mer à boire. ‘’Aujourd’hui, soutenir le président Bazoum, c’est tout simplement aider le Niger à sortir des difficultés dans lesquelles il est plongé’’, a justifié Djoudout, qu’on dit d’ailleurs très proche du président Bazoum. Qui sont ces hommes politiques qui ont pris ce dernier en otage pour l’empêcher de matérialiser les promesses fortes qu’il a formulées dans son discours d’investiture ? Nul besoin d’être un devin pour comprendre qu’il indexe implicitement l’ancien président Issoufou Mahamadou et ses inconditionnels, qui continuent encore de tirer les ficelles dans le cadre de la gestion des affaires de l’Etat. C’est ce qu’il faut comprendre à travers ce passage de l’entretien dans lequel Djoudout explique aux Nigériens que ‘’le président Bazoum, quelles que soient sa volonté et sa détermination, ne saurait changer les choses tout seul’’. Pour lui, ‘’il faut que tous ceux qui pensent ou croient qu’il veut bien faire pour le Niger sortent de leur torpeur pour le soutenir afin qu’il arrive à réaliser son rêve d’un Niger décomplexé de certaines pratiques de gouvernance’’. Hamzari est désormais une nouvelle donne avec laquelle les Tarayyistes doivent compter, à partir du moment où son fondateur dit que ‘’rien ni personne ne saurait arrêter dans son élan’’.
C’est un défi à peine voilé lancé à l’ancien président Issoufou Mahamadou et à ses inconditionnels politiques qui pensent pouvoir continuer à jouer les beaux rôles dans l’ombre par rapport à la gestion de l’Etat ? Vont-ils chercher à décapiter le mouvement pour de bon, en contraignant le président Bazoum à sortir publiquement pour se désolidariser de l’initiative ? Les prochains jours et semaines nous édifieront certainement !
Le 19 septembre 2020, l'hymne du MPR Jamahuriya retentira dans les coeurs des militants et sympathisants qui se réuniront à Niamey, à l'occasion de l'investiture du président du parti pour l'élection présidentielle prochaine. Une grande première dans l'histoire du parti depuis sa création. Selon des sources proches du parti, toutes les dispositions auraient été prises pour la grande messe du 19 septembre 2020. Les coordinations régionales ont fini de mettre en place les structures de base et les préparatifs du congrès sont au parachèvement. Selon nos sources, bien que le parti soit victime de trahison de la part du principal allié, le MPR a une santé de fer et abordera les prochaines élections avec sérénité et combativité pour porter haut ses couleurs. Surtout avec les massives adhésions qu'enregistre le parti dans toutes les régions du pays.
En tout cas, pour les militants, le MPR est aujourd'hui une force politique dont la philosophie est axée sur la justice sociale, l'unité nationale et le progrès. En plus, pour eux, Albadé Abouba est un homme qui respecte la parole donnée et les engagements pris. Il incarne la fidélité et l'espoir. C'est cet homme vêtu d'un humanisme inégalé, attaché aux valeurs sociales et qui incarne l'espoir d'une jeunesse désoeuvrée qui portera l'étendard du MPR Jamahuriya à la présidentielle de 2020- 2021. Pour ses militants, Albadé Abouba est le symbole des éleveurs, des agriculteurs et des travailleurs nigériens. Son investiture, le 19 septembre prochain, mettra ainsi fin aux commentaires et aux informations sans fondement distillées à dessein au sein de l'opinion.
Albadé Abouba, président du MPR Jamahuriya, est un des artisans de l’arrivée au pouvoir de Bazoum Mohamed. Comme un visionnaire, avant même la tenue des élections, il avait annoncé avec certitude la victoire de leur candidat. Aujourd’hui, près d’un an après la concrétisation de sa prémonition et la consécration de Bazoum Mohamed, Albadé Abouba semble être laissé aux oubliettes politiques. En dehors de quelques broutilles données à certains militants de MPR, le leader est toujours laissé à la touche. Président de la troisième force politique du Niger, Albadé Abouba semble être gagné par le désoeuvrement politique, la lassitude et l’épuisement d’une espérance interminable. Surtout que, la promesse politique qui lui aurait été faite risque d’être un mirage. Selon des sources politiques, dans les accords électoraux scellés aux dernières élections, il aurait été prévu la création d’un Sénat à la tête duquel Albadé Abouba sera porté. Une telle démarche nécessite une révision de la Constitution. Et pour être pris en considération, selon l’article 174 de la Constitution, le projet ou la proposition de révision doit être voté à la majorité des trois quarts (.) des membres composant l’Assemblée nationale. Peut être que, c’est dans cette perspective que s’inscrirait le rapprochement annoncé sur les réseaux sociaux entre certains partis de l’opposition et la majorité. En tout état de cause, des ténors de Jamahuriya voient déjà une trahison politique. Une trahison politique qu’ils aperçoivent à travers une cabale médiatique expertement orchestrée contre le secrétaire général du MPR et certains de ses camarades. Du reste, depuis quelques temps, des militants du parti d’Albadé font l’objet d’une cabale médiatique dont l’objectif serait de ternir leur image et celle du parti. Surtout de décourager et d’amener le président Albadé Abouba à renoncer à son Sénat. En tout cas, des langues se délient au sein de la mouvance au pouvoir. Selon une source crédible, des responsables du PNDS seraient à la manoeuvre. Ils seraient contre une éventuelle création de Sénat au Niger. Donc contre l’arrivée d’Albadé à la tête de l’institution . C’est cette ingratitude politique dont seraient victimes Albadé Abouba et son parti le MPR Jamahuriya.
L’égoïsme politique du PNDS Tarayya, depuis qu’il gère le pouvoir, est connu de tous. Ses leaders ne pensent qu’à eux et à leurs famille, très peu au Niger et aux Nigériens. Il veut tout à lui seul et on l’a compris car il venait au pouvoir, non pour construire le pays, mais pour aider, par le favoritisme et les passe-droits, à inventer une nouvelle bourgeoisie, un choix tout à fait irrationnel et contraire aux principes du socialisme qui se veut plutôt enraciné dans le peuple où il puise sa raison d’être et les motifs de sa foi politique. Il a suffi qu’Issoufou arrive au pouvoir pour qu’on se rende compte qu’il n’a rien de socialiste, que sa religion politique trouve son essence dans un égo surdimensionné, non dans quelques convictions doctrinaires. Conscient qu’il n’est pas pour autant enraciné dans le peuple qui s’est toujours méfié de ses discours populistes, il a su user de rapprochements et d’amitiés circonstanciels, calculés et opportunistes pour arriver au pouvoir. En 2011, il va sans dire que sans le soutien déterminant de Hama Amadou et de son parti, le Moden Fa Lumana, qui avaient pourtant un autre choix à faire mais qu’ils s’étaient défendu de faire pour donner des chances à la cohésion nationale, jamais donc, sans ce soutien précieux – et Issoufou ne peut dire le contraire en 2011 – ce PNDS ne peut arriver au pouvoir. Du reste, les plus raisonnés du parti le savent et le reconnaissent même si aujourd’hui, la parole d’aucun d’entre eux ne peut compter. Ne pouvant pas accepter qu’un allié lui dise les dérives de sa gouvernance pour l’alerter sur ce qui ne se doit pas, le leader du Moden Fa Lumana dont le crédo est de ne pas trahir le pays, ne s’était alors jamais tu, et a cru aider son partenaire de l’époque en lui disant, du haut de sa riche expérience de la gestion de l’Etat, toute la vérité sur sa gestion, futelle celle qui fâche car, on le sait aussi, le vrai ami, est celui-là qui est capable de vous tenir un langage de vérité pour ne pas vous tromper, ne se contentant pas que de « manger » avec le système en vous distribuant des éloges gratuits, hypocrites. Et depuis le divorce avec le pouvoir des socialistes, le parti et ses militants – si ce n’est quelques ventres mous qui avaient voulu vendre le parti et qui se sont vendus, troquant la part reniée de leur âme, le parti a respecté cette ligne responsable. Et depuis que n’avaient pas subi Hama Amadou et son parti, oublieux de ce que sans eux, jamais, ce PNDS, ne peut arriver au pouvoir pour finalement s’y maintenir sans la légitimité nécessaire, se débrouillant à conserver le pouvoir en volant des élections, et en terrorisant un peuple qu’il ne peut convaincre à l’aimer par le bien. Et ce Moden Fa Lumana, dignement, s’est assumé, vivant dans sa chair toutes les brutalités d’une stigmatisation qui ne saurait trouver son fondement que dans l’adversité politique. Les Nigériens l’ont aussi compris et on comprend qu’en sortant du pouvoir, l’homme qui chante pourtant qu’il n’a fait que du bien ne trouve dans le pays dont il s’était détourné que des portes et des coeurs fermés, les Nigériens s’étant dégoûtés de son leadership et de sa gouvernance. Du reste, il en a avait eu un avant-goût de ce rejet quand, installé à quelques encablures de la corniche Kombo, il s’est permis par quelques fantaisies une promenade de santé dans les alentours où le peuple de Yantala Ganda lui fit sa fête, contraint de renoncer à sa randonnée, rebroussant chemin. Or, combien d’autres anciens présidents le Niger a connus pouvant aujourd’hui et toujours se pavaner dans le pays, marchant avec le peuple, sans rien craindre d’un peuple qu’ils ont servi ? Au fil des jours, les Nigériens commencent par comprendre la nature des dirigeants du PNDS du moins ceux qui sont de la mouvance d’Issoufou et qui peuvent avoir d’autres motivations qui justifient leur engagement politique, et surtout, surtout les ardeurs vengeresses qui caractérisent certains règlements de compte auxquels le régime des camarades s’était livré, harcelant et blessant des hommes, excluant et terrorisant certains Nigériens qui doivent payer pour leur différence, leur refus de s’aliéner à son pouvoir. Après le Moden fa Lumana, d’autres, fatigués d’attendre à l’opposition, avaient aussi été tentés par l’aventure avec ce PNDS, et ils partirent, souvent malgré un certain discours qu’ils pouvaient tenir en d’autres temps contre le parti et contre sa gestion : ils avaient envie de manger, et tant pis pour leur réputation ; ils partaient encombrer la gamelle rose, pour se contenter de repas frugal, de cette part dérisoire que le parti laisse à ceux qui sont ses amis, incapables de résister à l’opposition. Mais déjà, en s’octroyant au moyen d’élections qui sont contestées de l’intérieur même du pouvoir notamment par certains alliés une majorité que rien ne peut justifier. Ces alliés serviles se sont fait avoir, car aujourd’hui, comme nous le soulignions déjà, c’était pour ne pas avoir besoin d’un autre pour gouverner que le PNDS se fabriqua cette majorité artificielle, mais rapprochant du pouvoir, conscient de son défaut de légitimité, certains hommes politiques et cela afin de s’éviter autour du pouvoir trop de gueules bavardes, trop de contestations, trop d’opposants. Et sur ce plan, le PNDS a réussi son coup car comme le dit l’adage « la bouche qui mange ne parle pas ». Et même maltraités, ses alliés douloureux, ne peuvent oser porter une voix pour faire entendre leurs malaises, leur mécontentement que l’on sait pourtant réel.
Ils étaient donc partis nombreux, comme mouches agrippées au parfum du sucre, espérant chacun de son allégeance calculée et intéressée, quelque réussite sociale et politique. La stratégie depuis Issoufou, on la connait : on fait manger ou on laisse des gens manger et lorsqu’ils se seront compromis, on peut les tenir par les couilles, ne pouvant avoir aucune liberté pour rester dignes, obligés de subir dans la torture d’un allié sadique qui n’a que faire de la dignité de l’autre. Aujourd’hui, dans la mouvance, ne pouvant voir le faste auquel ils rêvaient, tous, contentés de strapontins, s’ils ne sont pas tout simplement oubliés, martyrisés dans la condition d’un Fama, sont fanés, tristes et malheureux à ne plus comprendre ce qui leur arrive quand ils peuvent se rendre compte que par leurs calculs alimentaires, ils se perdaient, ils se sont perdus. Trop de malaises à la Renaissance Pour arracher Seini Oumarou à son combat à l’opposition, comme à un Amadou Salifou en d’autres temps où il devrait être utilisé contre ses camarades, par la promesse du même poste juteux concédé dans les commerces politiques du PNDS, il finit par faire le choix de la trahison, abandonnant son combat et ses camarades politiques. Mais ceux qui le poussaient dans cette voie du déshonneur savaient que ce n’était pas pour lui laisser les pleins pouvoirs pour gérer la représentation nationale. Et quelles frustrations n’avait-il pas subies depuis qu’à la faveur de l’infamie, il accéda à ce « trône » farfelu dans lequel, Hama Amadou, lui, n’avait jamais accepté d’être manipulé, pouvant du haut du perchoir, tenir un discours que les Nigériens écoutaient avec ferveur, disant des vérités cinglantes, trop gênantes pour des gens qui peuvent alors savoir, mais s’en fichant, qu’ils ne gouvernent pas bien, dans la vérité. Que n’avait-on pas fait subir à Seini Oumarou, incapable de lever le petit doigt quand d’autres, autour de lui, presque pour le surveiller, doivent lui imposer tout, ne pouvant avoir les coudées franches pour agir au nom de l’institution qu’il est censé incarner dans sa diversité, au nom de tous ? Ceux qui, à son ombre, sont appelés à travailler avec lui dans le cabinet, savent toute l’humiliation qu’ils vivent, abandonnés sur les carreaux, manquant de tout, jusqu’à leur fierté.
D’autres sont complètement oubliés, ruminant depuis de longs mois devenus difficiles, les douleurs de l’abandon et de la marginalisation. Le PNDS, n’avait besoin d’eux que pour les additions qui puissent justifier la victoire qu’il préparait, n’ayant jamais voulu partager une parcelle du pouvoir avec un autre. Il voulait tout à lui tout seul. C’est pourquoi, s’arrangeant une majorité contestable et même contestée par certains alliés, il avait voulu ce coup K.O. qu’il ne pouvait pas réussir car, il sait bien que dans la configuration actuelle, aucun parti ne peut seul prendre le pouvoir. Cet échec explique d’ailleurs le faux sur lequel Issoufou s’était arrangé à se donner une majorité pour gouverner seul, sans avoir besoin des autres partis politiques. Mais le destin s’y est opposé.
Grincements de dents…
Beaucoup de ceux qui ont soutenu Bazoum Mohamed dans sa campagne sont aujourd’hui mis en marge du pouvoir, n’étant ni consultés pour la gestion du pays, et n’ayant ni quelques positions de confort pour avoir des responsabilités à assumer dans le système. Certains sont même au bout de l’explosion quand, il y a quelques jours, Mamane Hamissou sortait sur les médias pour dire la colère de certains alliés et notamment ceux de la première heure à qui ceux de la 25ème heure peuvent ravir la vedette, ayant les faveurs du régime pour rentrer au gouvernement quand eux sont condamnés à l’errance. En vérité, Hamissou n’est pas seul mais seul lui pouvait avoir le courage d’oser, à ses risques et périls, cette communication par laquelle il exprime toute sa déception face à l’ostracisme dont ils sont victimes à l’intérieur d’un pouvoir qu’ils ont aidé à justifier – pas à gagner – une victoire contestée.
Il n’est pas seul et peut-être que cette parole osée, pouvait aussi plaire à certains de ceux qui ont soutenu et qui sont aujourd’hui dans la boue. Que deviennent Salah Habi, Albadé Abouba, etc., qui soutenaient depuis des années ?
Leurs rêves se sont brisés : personne ne peut aujourd’hui avoir besoin d’eux après qu’ils aient pu jouer ce pourquoi le système les employait. Alors qu’on fait ministres d’autres qui ont pris le train en marche, pourquoi eux doivent encore attendre l’ascenseur qui ne revient pas ? L’amertume est profonde chez ces alliés mis à la retraite politique quand, les vieux loups du parti au pouvoir ne peuvent connaitre la même mise à la retraite à laquelle les autres ont été contraints.
Tous les hommes politiques du Niger peuvent aujourd’hui comprendre que le PNDS ne sait pas respecter l’autre et qu’ils gagneraient mieux à se comporter plus dignement.
Pendant combien de temps la cohésion de façade de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN), la coalition des partis soutenant le président Issoufou Mahamadou, tiendrat- elle encore ? La question mérite d’être posée avec les grincements de dents de certains alliés qui commencent à se faire entendre. Le parti Amin Amen de LadanTchiana a haussé le ton récemment pour exprimer son mécontentement face aux agissements inamicaux du PndsTarayya, le chef de file de la mouvance. Il a haussé le ton parce que le Pnds a entrepris de s’en prendre à ses cadres — comme il l’a fait du reste avec d’autres anciens alliés sous le premier mandat et même sous celui qui est en cours — qui sont débarqués des postes qu’ils occupaient pour les remplacer par ses propres militants. Vous conviendrez certainement avec nous que cette politique de deux poids deux mesures à laquelle s’adonne le Pnds est tout simplement l’expression d’un mépris vis-à-vis de ses alliés. Et cela n’est pas surprenant. Depuis qu’il est arrivé au pouvoir en 2011, le parti rose a de tout temps méprisé ses alliés. LadanTchiana a haussé le ton parce qu’il a mal. Si la saignée continue au sein ses cadres qui occupent des postes de responsabilité dans les instances de la gouvernance, il n’est pas totalement exclu qu’il finisse par claquer la porte de l’alliance. Advienne que pourra. Mais il n’y a pas qu’Amin Amen qui est frustré au sein de la Mrn par le comportement du Pnds.
Hier c’était les partis de l’opposition que l’on vilipendait, que l’on cherchait à saccager, à concasser, à détruire avec le calcul égoïste d’annihiler toute opposition et pourvoir gouverner, en imposant l’unanimisme et le culte de la personnalité très fort au PNDS, sans être contrarié, sans adversité oubliant que les Nigériens tiennent à la démocratie vivante, pluraliste, animée dans la contradiction et le fair-play ainsi que le conçoit à juste titre nos valeurs culturelles, précisément à travers la parenté à plaisanterie. Sauf que chez les socialistes, adversité est synonyme d’inimitié. Ce vent des concassages a passé. Il n’en reste qu’une petite brise qui souffle sur l’UDR Tabatt d’Amadou Boubacar Cissé, qu’un intrus, un anonyme en mission commandée, qui cherche, alors que personne ne le connait sur l’échiquier politique, à arracher le parti qui ne lui appartient pas, venant dire qu’il a repris le parti à son fondateur, que des milliers de militants à travers le pays l’aurait appelé pour lui témoigner leur adhésion. Ridicule. Cette brise fantoche se cassera d’elle même car il suffit ainsi que l’a compris Cissé à ignorer le minable frondeur puisqu’en répondant à ses élucubrations, on ne fait que lui donner de l’importance qu’il ne devait pas avoir.
Daniel Mukuri, les Nigériens commencent à s'habituer avec le nom de ce belge d'origine congolaise. Recherché depuis des années par Interpol Belgique, il a débarqué au Niger il y a quelques années, sous la Renaissance où avec des complicités jusqu'au sommet de l'Etat, il a grugé le Niger en le délestant de ses maigres ressources, chiffrées à des milliards. Au passage, soulignons que le milliard est l'unité de compte des scandales financiers dans lesquels sont empêtrés les camarades marxistes léninistes.
La société qu'il a créée Avec Salif Diallo, conseiller spécial de Mahamadou Issoufou, et Abdallah entre autres, dénommée Mach-Agitech, signe un contrat avec l'Etat du Niger pour le contrôle des compagnies de téléphonie cellulaire. Environ 200 milliards ont été inscrits dans le budget au titre des entrées pour l'Etat, conformément aux annonces de Mach Agitech. Contrairement au montant annoncé, moins du 1/3 a été encaissé par l'Etat. Il a fallu réaménager un collectif budgétaire à travers un collectif budgétaire pour tenir compte de cette donne inattendue et décevante. Chemin faisant, Mach-Agitech devient SYLVESTRE pour donner le très nébuleux WALLGATES. Toutes ces transmutations d'une même société en l'espace de 3 ans, donne la mesure de l'opacité et l'irrégularité douteuse de ses opérations. Elles montrent par ailleurs la nature de ses dirigeants dont des manipulateurs hors pair, trempés dans de sales affaires et en fuite comme Daniel Mukuri. Le journal Le Courrier a très vite flairé le pot aux roses, mais certains n'y ont pas cru. Aujourd'hui, tout est clair. Daniel Mukuri est en prison, en compagnie de deux conseillers à la présidence et à la primature, de l'ancien DG de la SONITEL, et d'un ancien payeur général de la DGTP. Eux sont en détention préventive, alors que Salif Diallo, selon des sources bien informées, fait de va-et-vient incessants entre Ouaga Niamey. Au Burkina, beaucoup commencent à s'interroger sur l'implication du président de leur parlement dans ce scabreux dossier. L'assemblée burkinabé qu'il préside aurait demandé à faire la lumière sur la question.
Après avoir fait les taudis, les tas d’immondices et les garages de la ville de Niamey pour ramasser les pneus usés, après avoir déployé un imposant dispositif des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sur l’axe Place Toumo-Place de la Concertation, après des communiqués intempestifs de la ville de Niamey relayés sur les réseaux sociaux qui interdisent la marche pacifique de M62 pour manifester contre la hausse du prix du gasoil, la vie chère et la présence des militaires français sur notre territoire, les autorités ont encore mis les bouchées doubles avec un balaie d’hélicoptères dans le ciel de la Communauté Urbaine de Niamey. Pour les amateurs de statistiques, ce n’est sont pas moins de quatorze (14) tracés qu’auraient effectué les hélicoptères pour épier les mouvements de la population de Niamey ce mercredi 17 août 2022 ; à cela il faut ajouter des mouvements incessants d’avions, pas du tout comme au quotidien. Bref, pourquoi tout ceci ? Encore un très mauvais choix comme nous allons le découvrir à travers notre modeste analyse. Tous ces ballets diaboliques n’auraient que deux objectifs : intimidation et dissuasion. C’est inhérent chez le commun des mortels ; quand il est sur le mensonge ou la tricherie, cela le pousse à vivre dans la crainte, la suspicion car il voit le feu partout et à tout moment. De quoi ces autorités ont-elles peur ? N’ont-elles pas la population avec elles ? N’ont-elles pas aussi les Forces de Défense et de Sécurité avec elles ? N’ont-elles pas la jeunesse avec elles ?
Chimère. Comme on le voit, le comportement des autorités dénote cette peur maladive qui a fait que l’ex président Issoufou déployait tout un contingent quand il sortait ; Bazoum est retombé dans les mêmes travers après avoir donné des signes de changement dans ce domaine. Peine perdue ! Ce que la destinée a tracé, nul ne peut y échapper.
Aussi, ce soit d’utiliser l’intimidation en déployant des hélicoptères et des avions dans le ciel de Niamey n’est rien d’autres qu’une aberration qui coûte très chère au Budget National. En effet, il faut aller vous renseigner sur les sommes colossales qui auraient été déboursées pour le déploiement de ces avions. Tant leur carburant que les ristournes versées aux pilotes représentent de l’argent jeté en l’air. De plus, là où ce ballet fait mal, c’est dans la compréhension des populations. Si nos autorités sont capables d’une telle mobilisation, pourquoi alors les djihadistes continuent- ils à sévir au quotidien ? Avec de tels moyens de surveillance, comment ne pas dénicher les fiefs et recoins des djihadistes et les détruire avant même qu’ils frappent ? La population a sa compréhension et sa conviction. Depuis toujours, l’on a compris que la sécurité des autorités leur incombe au premier chef ; ils s’assurent d’abord les moyens de garantir leur propre sécurité au détriment de celle de la population. Que font ces hélicoptères et avions à Niamey qui sont sortis ce jours alors que nos brousses sont remplies de terroristes lourdement armés ? La population l’a compris à présent : les autorités sont plus soucieuses de leur propre sort que celui du peuple qu’elles gouvernent. Cette vérité, c’est ce déploiement malheureux qui vient de la révéler aux populations. Que faudrait-il alors attendre de dirigeants qui ne n’ont aucun souci pour la sécurité des gens qui les ont élus ?
L’on comprend du reste à présent le choix d’attirer au peuple d’autres forces du mal ; notamment les troupes françaises qui sont en train de prendre position dans le pays alors même qu’elles sont huées un peu partout. Les vérités qui suivent la présence de ces troupes sont lourdes de conséquences. Outre la perversion des moeurs que leur présence engendre par leurs pratiques indécentes, il y a l’appât qu’elles représentent pour les groupes djihadistes. Partout où elles sont installées, les troupes occidentales représentent la cible des djihadistes. L’exemple est bien servi par la région de Tillabéri qui vit une insécurité chronique depuis que les forces sous régionales, notamment les tchadiens s’y sont installées. Au fait, les djihadistes sont réfractaires à toute forme d’intervention étrangère dans la zone où ils sévissent.C’est dire que bientôt Dosso et ses environs risquent de devenir une zone déstabilisée comme les villages et autres villes de Tillabéri.
Pour revenir à cette marche interdite par les autorités de la ville de Niamey, il faut juste faire appel au peuple, dans sa responsabilité de défendre vaille que vaille ce qu’il pense être nocif pour lui. Il ne faut jamais s’attendre à ce que les autorités cautionnent une manifestation qui va contre leurs intérêts personnels. Pourquoi alors ne pas faire preuve de courage et se libérer de ce carcan ? Si elles ne peuvent pas le faire, qu’elles aient au moins la volonté de laisser le peuple crier sa colère et son ras-le-bol. C’est cela même le rôle des citoyens, surtout dans les pays où les dirigeants sont émancipés.
Pour le peuple nigérien, il doit comprendre que toute lutte de libération a ses martyrs. On en compte déjà à Téra et, il ne faut pas que la mémoire de ces martyrs soit souillée en acceptant les français s’installer allégrement dans le pays. Ces martyrs et leurs proches auront le sentiment d’avoir été trahis. La population doit se réveiller de façon spontanée et imposée sa vision aux autorités qui ne céderaient rien avec des caresses, de demandent et des exigences formulées quotidiennement. Ce refus systématique d’autoriser les manifestations, un droit constitutionnel, pourrait engendrer la révolte. D’ores et déjà le M62 envisage de manifester le 18 septembre prochain avec ou sans autorisation.
Ces dernières semaines, les voyages à l’étranger du président de la République Mohamed Bazoum sont devenus si nombreux qu’ils attirent l’attention même des Nigériens les moins intéressés ? Ainsi, après le long périple qui l’a conduit en Belgique, en France, en Ethiopie, au Tchad, au Gabon et au Congo Brazzaville, le magistrat suprême nigérien vient de s’était rendu au Bénin la semaine dernière et début de cette semaine, et au Togo le lundi 20 mars. Et presque pour tous ces voyages, la communication présidentielle informe les Nigériens que leur Président répond à des invitations. C’est peut-être les retombées de la fameuse démocratie qui charme même la plus démocratie américaine. Mais qu’à cela ne tienne. Si le Président nigérien a ce don d’intéresser à ce point ses homologues des autres pays, pourquoi ne les invite- t-il pas aussi à venir au Niger le trouver chez lui et lui dire ce qu’ils ont bien envie de lui dire ? Mohamed Bazoum et ses collaborateurs ne se rendent-ils pas compte que les présidents des autres pays ne se déplacent pas à l’étranger à n’importe quelle occasion et se font généralement représenter par leurs Premiers ministres ou même des simples ministres ? Et Dieu sait que ce n’est pas parce que ces présidents ne reçoivent pas des invitations de la part de leurs homologues d’autres pays. Un président de la République doit d’abord s’intéresser à ce qui passe dans son pays avant de s’intéresser à l’extérieur. Personne ne trouvera à redire même si le président Mohamed Bazoum se rend chaque jour dans une localité du Niger pour y rencontrer les populations et échanger avec elles sur leurs préoccupations. Il a été élu pour ça. Et ce ne sont pas les problèmes qui manquent dans les différentes localités nigériennes, pour lesquels les propositions ont besoin de savoir que leurs dirigeants en font une préoccupation. Pendant les dix années qu’il a passées à la tête du Niger, l’ancien président Issoufou Mahamadou avait tellement effectué des voyages à l’étranger que certains Nigériens lui ont trouvé le sobriquet de “Rimbo” en référence à cette compagnie de transport voyageurs dont les bus bougent tous les jours en direction des différentes destinations. Beaucoup de Nigériens avaient pensé que Mohamed Bazoum allait opérer une nette rupture avec son prédécesseur sur cet aspect. Appartement et comme le dit l’autre, “c’est même pipe, même tabac”.
Le Niger est une démocratie étonnante. Il fit, on se rappelle, à la conférence nationale souveraine, le choix hardi d’une démocratie intégrale avec, en sus, l’option discutable, car frisant le désordre, d’un multipartisme sans limite qui a conduit le pays à la chienlit que Seini Oumarou décrie aujourd’hui, appelant à mettre de l’ordre sur un environnement politique des plus confus et des moins traçables. Aujourd’hui, il se raconte que l’échiquier politique compte plus de deux cents partis politiques dont on se demande à quoi servent-ils sinon qu’à cultiver l’opportunisme, le désordre, l’absence de convictions politiques et idéologiques, la lâcheté ? A quoi servent-ils sinon qu’à montrer notre incapacité à assumer nos choix premiers pour être dans l’errance idéologique dans un échiquier traversé par des flux de transhumance qui ont détruit des identités politiques et des leaderships ? La situation est grave. De combien de fois doctrinaires ce pays a besoin pour sortir de l’impasse, pour se rassembler autour de quelques différences – mais pas deux cents ! – pour reconstruire le pays et réconcilier les filles et les fils du pays avec la politique et la démocratie autour de l’essentiel ?
On est donc que très étonné d’entendre le président du parlement nigérien sortir aujourd’hui, témoin pourtant du parcours des trois dernières décennies de notre démocratie, pour s’en lamenter, sans doute pour qu’on dise – depuis des temps qu’il s’efforce de construire cette image – ah ! Voilà, le sage. C’est de l’opportunisme politique. La sagesse, si tant qu’elle existe encore chez nos hommes politiques, voudrait que les hommes se libèrent d’un certain conformisme de mauvais aloi que des commerces politiques leur imposent, leur déniant leur liberté d’opinion, pour dire, sinon dénoncer, à chaque fois dans le pays ce qui n’est pas juste, ce qui n’est pas vrai, ce qui n’est pas bon pour le pays et pour sa cohésion, pour la démocratie et pour sa vitalité. Voilà pourquoi un tel discours n’est pas audible dans ce pays de malaises. Or, quoi qu’on dise, malgré une certaine accalmie politique et sociale précaire et fragile, ce pays va mal et surtout que des rancunes et des colères s’y fermentent laissant en sursis des bombes sociales avec une jeunesse délaissée et sans avenir, des travailleurs miséreux et un cocktail politique tout aussi explosif avec des fractures saignantes qui endolorissent un champ politique miné par des frontières nouvelles et dangereuses qui suppléent les limites idéologiques qui en constituent, dans la normalité abandonnée, les différents territoires (partis) politiques. On voit pourtant des gouvernants qui s’en inquiètent, prennent peur, envoyant des émissaires ici et là auprès d’Ulémas du pays pour des prières pour le pays. C’est certainement salutaire mais il va sans dire que cela ne saurait suffire à préserver un pays de plausibles déchirements quand les coeurs sont tristement noirs et que toujours, sournoisement, on continue à faire le mal et à cultiver la différence dans le pays et la démocratie ! Il faut dire aux hommes que ce qu’ils font n’est pas bon pour le pays et pour la démocratie ! Il faut dire aux socialistes qu’on ne gouverne pas comme ça, dans et par l’injustice ! Mais, Seini a parlé pour qu’on voie le sage en lui, contournant les vrais malaises : un Niger en deux versions devenues irréconciliables par les inimitiés entretenues, avec un camp des bons, et un autre des laissés pour compte, les parias qui, depuis plus de dix ans que les socialistes sont arrivés au pouvoir, n’ont plus rien à faire y compris dans une administration où, tant que vous n’êtes pas connus de leurs cercles politiques, vous êtes mis en marge. Les autres, avant eux, ne l’ont pas fait ! On avait une démocratie enviable. Issoufou Mahamadou, par sa conception étriquée de la démocratie, est venu diviser les Nigériens, «claniser» la démocratie. Le Niger, sans doute, mérite mieux !
Cette «clanisation» abjecte découle d’une pratique que l’on dénommait sous le vocable tristement célèbre de « concassage » des partis politiques où, aux moyens de bulldozers, des armes non-conventionnels proscrites par la démocratie et la morale politique, l’on a divisé et même opposé opposé les Nigériens qui étaient pourtant, il n’y a pas si longtemps, des frères, des amis, des cousins. Comment ne pas se rappeler, cet acteur de la société civile, un certain Siradji Issa, avant que les eaux ne l’emportent pour regagner les rangs, qui, visiblement gêné, un jour dans un débat, disait qu’il ne pouvait pas comprendre qu’un de ses parents du pouvoir qu’il allait saluer à une cérémonie, lui fit comprendre qu’il ne veut pas, malgré leurs relations de famille, qu’il s’approche de lui, surtout en public. Ses prises de position de l’époque faisaient de lui un homme infréquentable ; et à s’y hasarder, le parent, devrait le payer au milieu de la famille rose. N’est-ce pas la même chose quand, à une époque, la même d’ailleurs, personne ne peut vous approcher, avec des relations quelconques tant que vous êtes un militant affiché du parti de Hama Amadou ? Pourtant, pendant des décennies, les Nigériens ont marché avec leurs frères du PNDS qui n’étaient pas encore au pouvoir, respectant leur choix ! Le PNDS d’Issoufou a balkanisé la démocratie nigérienne, et peut-être même le Niger.
Manque de courage politique….
Il faut donc avoir le courage de mettre un nom sur chaque mal ; nommer et reconnaitre les maux dont souffrent notre société et notre démocratie. Pour s’attaquer au problème qui le préoccupe, Seini Oumarou, du haut de la tribune de l’Assemblée Nationale, à l’occasion de l’ouverture de la session des lois, rappelle « […] sur le plan politique, [que] les grandes formations tiennent successivement leurs congrès dans la paix et la sérénité. Il faut s’en féliciter ». Mais ce qu’il ne dit pas, c’est que certaines formations, ne tiennent pas leur congrès car, d’une part, elles n’ont même pas les moyens de le faire et dans beaucoup de cas, n’ont même la foule nécessaire pour un tel rassemblement ? Combien de ces formations n’ont ni siège national a fortiori de sièges régionaux, ni bureau politique légalement constitué ? Combien sontelles, ces formations qui ne peuvent ni participer à des compétitions électorales, ni même tenir des manifestations politiques depuis qu’elles ont été créées ? Comment peut-on continuer à s’accommoder de tels partis qui n’existent que par un arrêté qui les reconnait et dans le cartable de leur initiateur mais qui n’ont aucune existence physique dans le landernau politique ? Comment peut-on continuer à reconnaitre des partis qui n’ont aucun conseiller municipal dans le vaste pays, qui n’ont souvent jamais participé à une compétition électorale et faire croire qu’ils sont des partis politiques nationaux ? Notre démocratie s’accommode- t-elle de parti politique régional, local ? Sachons ce que nous voulons pour notre démocratie ! Aussi, qu’est-ce qui peut expliquer qu’une région soit la chasse gardée d’un parti sinon d’un homme politique, ne voulant qu’aucun autre parti y ait sa place ? Est-ce cela la démocratie que nous voulons construire pour notre pays ? Et pourtant, il voudrait que dans les autres régions, on l’adule, on l’acclame ! Il faut être sérieux ! Cette fierté régionale et souvent régionaliste est un virus dangereux pour la démocratie du pays et pour les fondations que l’on veut solides pour la nation en construction.
Mais il a ce constat lucide….
La démocratie nigérienne, depuis que les socialistes, sous le leadership mal-incarné d’Issoufou, sont venus la violenter, vit des blessures profondes que Bazoum Mohamed, depuis quelques temps, tente – mais vainement face à la résistance de ses amis politiques d’un certain bord de son parti – de soigner pour ressouder un pays divisé, frustré, une nation qui se porte mal. C’est pourquoi, quand le Président du parlement nigérien, « […] tirant les leçons des dernières consultations électorales, [estime] qu’il est temps de remettre en chantier la charte des partis politiques », c’est qu’il a conscience de ce que les règles ne fonctionnent pas et qu’il y a un certain laisser-aller qu’on ne peut plus continuer à observer sans agir. Plaignant « […] outre les coûts additionnels que cette situation génère pour les finances publiques au moment des élections, [il note qu’] elle est également porteuse de perturbations pour ces mêmes élections ! ». Emiettant et dispersant l’électorat, ces partis-trouble-fêtes ne viennent que pour semer le désordre et détruire la démocratie. Comment, quand on est sérieux, peut-on se réjouir, alignant une liste de près de 80 partis qui soutiendrait une candidature en 2016, placardé sur tous les toits, sans être capable de passer, pour autant, au premier tour ? Nos hommes, n’ontils plus de fierté ?
Il est donc important que les textes soient appliqués pour que les partis qui ne peuvent s’y conformer, disparaissent de l’échiquier ! Il urge de soumettre l’espace démocratique sans que cela ne puisse être perçu comme une entrave à la liberté d’association, à des règles applicables, appliquées. Les structures qui ne peuvent pas avoir d’ancrage social, électoral, ne peuvent donc pas convaincre qu’elles doivent, malgré tout, exister juste pour la forme. Cela ne veut pas dire qu’il faut mettre fin à la reconnaissance de nouveaux partis. De nouveaux viendront, mais, à chaque élection, le point des performances électorale est fait : par les résultats de chacun et selon ce que dit la loi, les partis continuent d’exister ou disparaissent ! C’est la loi.
C’est pourquoi, l’appel de Seini Oumarou ne doit pas être entendu comme une raison pour contrarier la naissance de nouveaux partis politiques dans le pays. Il y a à s’en préoccuper car, depuis quelques jours, le mouvement Hamzari, comme d’autres structures souterraines, sont dans une dynamique qui pourrait conduire à leur reconnaissance comme partis politiques. On ne les bannira pas avant de faire leurs preuves, et ils pourront ou continuer d’exister ou s’éteindre quand, sur le terrain, à la suite d’élections régulièrement tenues, ils se montreront peu viables. Il faut donc imposer l’efficacité sur des critères d’appréciation des « entreprises politiques ». Quand Seini Oumarou suggère « Au nom de la Représentation nationale, […] qu’à travers le Conseil National de Dialogue Politique, cette question soit mise à l’ordre du jour et débattue, sans aucun tabou », l’on voudrait s’assurer que ce n’est pas pour entraver ceux qui vont venir, mais pour faire le point de ce qui existe pour en tirer les conclusions qui s’imposent et demander au ministère de l’Intérieur de prendre les mesures salutaires nécessaires pour mettre de l’ordre, et assainir l’échiquier d’un trop-plein inutile. Il y a des partis politiques dont on ne voit qu’un président qui parle et parle beaucoup sans qu’on ne voie rien de son parti. Les leaders de certains autres ne parlent même pas ! Il n’y a qu’au Niger où on voit ça !
Cette situation va de pair avec cette autre qui est venue semer un autre désordre. Comment un élu, sous la bannière d’un parti, peut-il trahir le mandat qu’on lui a confié, pour se réclamer d’un autre parti qui ne l’a pas fait élire ? C’est encore le système d’Issoufou qui est venu introduire ce Mercato politique dans la démocratie nigérienne, proposant au plus offrant argent, poste ou impunité pour que des élus trahissent leur mandat et adhèrent au PNDS-Tarayya. On comprend donc que Seini Oumarou, sachant que l’Ami pêche dans ses marécages, demande de mettre « […] fin au nomadisme des élus locaux. Il est, en effet, devenu courant que des conseillers, élus sous une bannière particulière, migrent ailleurs pour déstabiliser l’exécutif communal, notamment ».
La politique, pour tout dire, demande, de la part de chacun, dignité et noblesse. C’est ce à quoi d’autres, avant les socialistes, se sont refusés. Ils savent l’élévation à laquelle les soumet la politique.
Le Musée National Boubou Hama (MNBH) était érigé en 2011, établissement public à caractère administratif (EPA) avant de devenir un établissement public à caractère scientifique, culturel et technique. Soixante (60) ans après, que reste-t-il de cette vitrine de la richesse culturelle et artistique du Niger située au cœur de Niamey et qui comprenait, outre un jardin zoologique, une importante mine de trésor sur le patrimoine culturel, artistique, archéologique, industriel nigérien? Le MNBH accomplit-il toujours convenablement sa mission, donne-t-il encore et toujours le même plaisir de regarder, contempler la nature sauvage de nos jours ? Existe-t-il ces merveilles fauniques, cette flore à couper le souffle aux visiteurs. Le musée est-il ce lieu que tout nigérien souhaite visiter et faire visiter à son hôte ? Voilà autant de questions légitimes à se poser sur ce joyau qui célèbre son jubilé de diamant cette année.
Musée National Boubou Hama, jeudi 15 août 2019, nous sommes à la devanture dudit établissement. Cela fait déjà quatre jours que la fête de l’Aid El Kébir ou fête de la Tabaski est passée, mais l’entrée principale, faisant face au CCFN, grouillait encore d’un beau monde notamment des jeunes et des enfants ainsi que quelques adultes ou parents accompagnant leurs enfants. Il fait un temps doux, les ardents rayons du soleil sahélien peinent à transpercer les nuages pour darder les visiteurs. Les conditions sont tout simplement propices voire idéales à une belle randonnée pédestre dans le musée national Boubou Hama pour contempler ce dont il regorge comme richesse culturelle, artisanale, historique, archéologique, zoologique, forestière dans certains des pavillons d’exposition ainsi que le parc animalier et le jardin botanique. Les éléments de la police nationale, les vigiles sont toujours visibles sur les lieux, y assurant la sécurité. Les percepteurs eux s’affairent à vendre les tickets d’entrée aux visiteurs tandis qu’à quelques encablures d’eux des commerçants occasionnels, (les vendeurs de nourritures, d’eaux et autres petits gadgets) ont installé leurs étals, l’esprit orienté vers les potentiels clients en espérant faire des bonnes affaires. A l’intérieur, l’ambiance est tout aussi bonne. Les visiteurs ont pris d’assaut tous les coins et recoins du musée, serpentant entre les pavillons, les cages ouvertes et couvertes d’animaux et d’oiseaux ou encore les bassins d’hippopotames, les hangars aux dinosaures et le centre artisanal. Tout laisse croire que le musée national Boubou Hama a encore des choses à montrer à ses visiteurs. Cela contrastant l’idée reçue et l’apparence que ce centre est en train de mourir de sa propre mort et qu’il n’a rien à offrir.
Comme d’habitude à l’occasion des fêtes, le musée national Boubou Hama de Niamey organise des activités récréatives dans le cadre de la célébration de la Tabaski. Pour cette fête plusieurs spectacles sont aux menus du 11 au 17 août : visites guidées du Musée, de la danse, de la musique, des jeux-concours permettant aux visiteurs de gagner des cadeaux etc. Durant ces festivités ce centre culturel ne désemplit avec l’affluence du public, surtout des jeunes de la communauté urbaine de Niamey et des villages environnants.
Le musée national qui comprend un jardin zoologique, est aussi un centre culturel qui offre ainsi au visiteur l’occasion de voir la faune du Niger et d’ailleurs, de voir certaines expressions des traditions nigériennes etc. Pendant et après les fêtes religieuses, plusieurs endroits, accueillent les jeunes qui ont besoin de se distraire. A chaque fête religieuse, le musée Boubou Hama de Niamey ouvre ses portes pour les visiteurs afin de leur permettre de jouir de toutes les offres artistiques et culturelles entrant dans le cadre des festivités. Cette fois encore, le musée national Boubou Hama de Niamey a suscité de l’engouement auprès de la population (particulièrement les jeunes). Ils viennent de tous les quartiers de Niamey et des villages environnants pour venir visiter le musée et ses offres.
Le premier jour de cette fête de Tabaski, le 11 août visiteurs (surtout les enfants) étaient aux portails du musée comme d’habitude. « Nous sommes là, depuis ce matin pour fêter avec nos amis dans la convivialité et dans l’ambiance du Musée » témoigne un enfant le jour de la fête. Selon les responsables du musée ces manifestations s’inscrivent dans le cadre la fête de Tabaski. Ces festivités sont organisées dans le but d’égayer et de distraire les enfants. « Nous sommes un centre culturel et nous nous sommes dit qu’il faut bien encadrer ces fêtes-là. Et il faut organiser beaucoup de manifestations pour que ces jeunes qui viennent dans ces lieux se sentent comme chez eux. Dans le temps, les enfants venaient, mais il n’y avait pas d’activités festives. Présentement au niveau de l’animation, il y a des groupes de musique qui sont entrain de distraire le public. Il y a aussi plusieurs jeux, que nous appelons des kermesses où les enfants jouent et gagnent en même temps, il y a des salles qui sont dégagées pour permettre aux enfants de danser » affirme un responsable du musée national Boubou Hama de Niamey.
Pour le deuxième et les jours suivants, la fête de Tabaski c’est la satisfaction totale pour les organisateurs. Le nombre des visiteurs a connu une grande affluence à l’occasion de cette fête de Tabaski. De la mairie centrale, en passant par le CCFN, les visiteurs font la queue en file indienne pour pouvoir accéder au sein du musée. C’est pareil de l’autre côté vers la porte d’accès du deuxième échangeur du rond-point de martyrs. Une situation a créé un embouteillage monstre sur les grandes voies passant devant les entrées principales du musée.
Les musées du monde entier font des collections d’objets leur raison. A cet effet, quatre (4) paramètres à savoir : le bâtiment, les collections ou objets, le public et le personnel déterminent le fondement de tout musée quel que soit sa typologie. Malheureusement, en cette ère de mondialisation, les musées sont de plus en plus confrontés à des problèmes de pillage et de Trafic illicite à travers tout un réseau organisé. Selon le Directeur Général du Musée National Boubou Hama de Niamey, M. Haladou Mamane, « pour juguler un tel fléau, tout le personnel du musée dans toutes ses catégories notamment les surveillants des salles, les responsables en charge de la gestion des collections ou objets doivent connaitre les objets et les règles de manipulation y afférentes ».
Pour lui, une collection dans un musée peut se définir comme étant un groupe composé d’un objet A à N objets qui sont intimement liés notamment par une idéologie, des matières ou composantes de l’objet, le lien historique, géographique, religieux, politique et autres secteurs de la vie sociale: Il donne à titre d’exemple une collection présidentielle, une collection parlementaire, une collection numismatique (ancienne monnaie), une collection d’histoire naturelle ou de biodiversité notamment les animaux et oiseaux empaillés, de poterie, de bijoux et bien d’autres etc. Comme exemple de bien culturel matériel, il a cité la pirogue, le violon, le sabre etc…Et comme bien culturel immatériel, il a parlé du poème, du chant, de la musique qui sont des éléments qu’on entend et qu’on ne peut pas toucher.
M. Haladou Mamane explique également que le musée quel que soit sa typologie renferme en son sein plusieurs catégories d’objets culturels, naturels qu’on peut présenter comme catégories suivantes: les collections ou objets d’origine végétale que sont entre autres la sculpture en bois, le masque en bois, le chapeau en paille, la pirogue en bois, la corbeille en fibres végétales.
La corne, l’ivoire, les peaux et fourrures, les trophées d’animaux, les boites en peaux, la cornemuse, lacollection d’insectes constituent des collections d’objets d’origine animale. Il y a également les collections ou objets d’origine minérale, les collections et objets composites, les collections ou les objets d’origine organique transformés en objets inorganiques et les collections ou les objets documentaires (les films, les diapos, les disques, la photographie, les manuscrits anciens, etc.
Au point de vue typologique, a t-il confié, le Musée National Boubou Hama renferme presque toutes les catégories d’objets tant matériels qu’immatériels.· Il dispose dans ses expositions les types de collections suivantes : les collections ethnographiques (composées d’objets organiques et inorganiques), les collections de tissage ou textiles, les collections de la paléontologie et de la préhistoire, les collections archéologiques, les collections de minéralogie (uranium, pétrole), les collections des manuscrits arabes et ajami, les collections numismatiques, les collections de spécimen d’histoire naturelle ou de biodiversité, les collections d’animaux du zoo (82 espèces), les collections photos. Au total, notre musée dispose de 1534 objets en exposition et 2013 en réserve. Et 50 objets mis à la disposition du musée régional de Dosso lors de son exposition inaugurale en 1996·
Signification de la manipulation dans le musée
D’après les explications du DG du musée national , presque dans tous les musées en Afrique comme ailleurs, la mauvaise manipulation constitue la cause de la destruction des collections et objets due à un manque de formation des agents du musée qui sont en charge de ces biens culturels et naturels pourtant collectés pour être conservés comme mémoire commune·
« Nous entendons par manipulation, l’action d’intervenir en manipulant ou touchant nos objets et collections dans le cadre des opérations pratiques de protection et de restauration pour prolonger la vie des objets de tout dommage humain ou naturel » a-t-il précisé avant de déclarer que « Cette action indispensable pour nos musées s’articule autour de douze (12) règles fondamentales ».
Ces douze (12) actions sont : « ne jamais déplacer un objet sans raison valable, de ne jamais déplacer un objet sans savoir où l’amener, de ne jamais toucher un objet sans gant, blouse et masque anti-poussière lors d’une manipulation, de ne jamais prendre un objet volumineux par son support , de ne jamais prendre un objet volumineux d’une seule main, de ne jamais amener à boire et à manger sur le lieu où se passe la manipulation des objets, ne jamais fumer dans les lieux où s’effectue la manipulation ( réserve, entrepôt, salle d’expo) ». Il est également demandé « de ne jamais confier la manipulation d’un objet à un agent non formé afin d’éviter de jeter les objets durant l’opération, de dégager les voies ou aires de circulation avant d’entamer toute opération de manipulation, de ne jamais entasser par terre les objets à manipuler, de ne jamais prendre plusieurs objets volumineux sans chariot munis des calles et mousses pour réduire le choc dans le déplacement et aussi de ne jamais tracter derrière soi lors d’un déplacement d’un objet».
Parlant toujours de la manipulation, M. Mamane Haladou a précisé que la communication autour de celle-ci revêt une importance capitale pour l’ensemble du personnel impliqué dans la gestion de ses collections ou objets, étant donné que la question des collections et objets est primordiale pour le musée mais aussi pour l’ensemble des institutions assimilées et particuliers impliqués. Depuis la nuit des temps, les collections et objets déterminent tout le jalonnement de la vie d’un homme quel que soit son origine.· Les collections et objets sont au début et à la fin de tout processus dans l’évolution de la vie sur terre.
« Une histoire révolutionnaire de guitares, de motos, de téléphones portables – et la musique d’une nouvelle génération. » C’est en ces mots que le réalisateur américain Christopher Kirkley décrit son remake ouest-africain de Purple Rain. Akounak Tedalat Taha Tazoughai (communément appelé Akounak), est un long-métrage qui se déroule dans la ville saharienne d’Agadez, au Niger. La rencontre de deux univers qui battent d’un même cœur, ici porté par les mélodies fantastiques du rock du désert.
Image d'illustration Le SNECS serait-il sur le point de mourir ? On serait tenté de le croire depuis que, face à sa dé- mission constatée et dénoncée par un très grand nombre de ses membres, des enseignants chercheurs ont entrepris de créer un nouveau cadre syndical. Ce nouveau cadre syndical, longtemps en gestation, a vu finalement le jour, le samedi 5 janvier 2018, à l'issue d'un congrès constitutif qui a mis en place un bureau provisoire. Ce syndicat, le SYNAESUP (Syndicat national de l'Enseignement supérieur), dont les textes constitutifs sont déposés à la ville de Niamey pour l'obtention du récépissé provisoire d'exercice, focalise l'espoir de la plupart des enseignants-chercheurs qui reprochent aux dirigeants actuels du SNECS, au-delà de la démission totale face aux problèmes de salaires payés en retard et de droits qui sont royalement ignorés, une déviation de la ligne syndicale. Hors mandat depuis huit mois, les dirigeants du SNECS ne semblent pas pressés de convoquer un congrès. De fait, la désapprobation de leur conduite est si forte dans les milieux universitaires, aussi bien à Niamey qu'à l'intérieur du pays, qu'ils craignent l'anathème. Quant au SYNAESUP qui a, non seulement enregistré une forte adhésion des enseignants-chercheurs dès le départ, mais aussi un soutien ferme de la communauté universitaire qui ne se reconnaît plus dans un SNECS fantoche et aux motivations obscures, il compte redorer le blason des enseignants chercheurs. À l'époque, très pré- sent dans les débats de portée nationale, le syndicat des enseignants-chercheurs a choisi, depuis quelques années, de s'afficher sous des profils et des postures pour le moins bizarres. Selon des sources dignes de foi, le SNECS n'est plus crédible aux yeux des enseignants-chercheurs et la naissance de ce nouveau syndicat n'est que la résultante d'une conduite que d'aucuns assimilent à une compromission. Laboukoye
Dans une lettre datée du 28 août 2023, adressée à la Présidente du Conseil de Sécurité, le Chargé d’affaires par intérim de la Mission permanente du Niger auprès de l’Organisation des Nations Unies dénonce la violation du droit international à l’encontre de la République du Niger par la CEDEAO et la France. La lettre transmise par le chargé d’affaire par intérim (Signé) Idrissa Aboubacar Daddo, relève un certain nombre de faits et d’agissements graves qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales dont se seraient rendus coupables les institutions et pays concernés. Lire ci-dessus, la lettre ainsi l’Annexe à la lettre datée du 28 août 2023.
« D’ordre de mon gouvernement, j’ai l’honneur de me référer à la lettre datée du 28 août 2023 adressée au Secrétaire général par Yaou Sangaré Bakary, Ministre nigérien des affaires étrangères, de la coopération et des Nigériens à l’extérieur (voir annexe), au sujet de la violation du droit international contre le Niger par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et le Gouvernement français. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire distribuer le texte de la présente lettre et de son annexe comme document du Conseil de sécurité.
Le chargé d’affaire par intérim (Signé) Idrissa Aboubacar Daddo.
Annexe à la lettre datée du 28 août 2023 adressée à la Présidente du Conseil de sécurité par le Chargé d’affaires par intérim de la Mission permanente du Niger auprès de l’Organisation des Nations Unies.
Violation du droit international à l’encontre de la République du Niger
J’ai l’honneur de vous informer que depuis le changement de régime intervenu le 26 juillet 2023, la République du Niger fait face à des sanctions des Organisations régionales et sous-régionales dont certaines d’entre elles sont contraires au droit desdites organisations internationales, au droit international général et à la Charte des Nations Unies, mesures qui ne sont pas sans conséquence sur la vie des populations nigériennes. La République du Niger fait l’objet également d’actes graves qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales par la République Française. Il s’agit notamment de :
I. La violation du cadre communautaire des sanctions de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
Les sanctions adoptées dans le cadre de la Session Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’États et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, du 30 juillet 2023 et le deuxième Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’États et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, du 10 août 2023, violent le cadre communautaire des sanctions de la CEDEAO.
La Conférence des Chefs d’États et de Gouvernement a prononcé des sanctions qui ne sont pas prévues par l’Acte Additionnel A/SP.13/02/12 du 17 février 2012 relatif aux sanctions contre les États membres qui ne respectent pas leurs obligations envers la CEDEAO. Celui-ci prévoit le « gel des avoirs financiers » de l’État membre concerné et non « le gel de toutes les transactions de service, y compris les services publics » ou encore « la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les États membres de la CEDEAO » et l’État sanctionné.
En outre, « la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO » et l’État membre sanctionné ou encore « l’établissement d’une zone d’exclusion de la CEDEAO pour tous les vols commerciaux à destination ou en provenance » de celui-ci, constituent des actes ultra vires qui peuvent faire l’objet d’un contrôle approfondi par la Cour de Justice de la CEDEAO.
Les sanctions doivent normalement « favoriser la levée de tous les obstacles à l’intégration régionale » et « faciliter la réalisation des objectifs de la Communauté » (article 4 § 2 de l’Acte Additionnel). Or, les mesures adoptées violent les objectifs et les principes fondamentaux de la CEDEAO inscrits dans les traités, actes additionnels et protocoles communautaires comme : l’Égalité et l’interdépendance des États membres ; la Solidarité et l’autosuffisance collective ; la Non-agression entre les États membres ; le Maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionales par la promotion et le renforcement des relations de bon voisinage.
Les sanctions à l’encontre de l’État nigérien ne respectent également pas le contenu de l’article 19 § 1 de l’Acte Additionnel qui prévoit notamment le sursis au prononcé de sanctions à l’encontre d’un État en cas de « calamités ou des exceptionnelles qui affectent gravement son économie, la paix, sa sécurité et sa stabilité politique ». En effet, plusieurs localités nigériennes, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, sont soumises à l’état d’urgence notamment la Région de Diffa, ainsi que certains départements des Régions de Tahoua (départements de Tassara et de Tillia) et de Tillabéri (départements de Ouallam, d’Ayerou, de Bankilaré, d’Abala, de Banibangou, de Say, de Torodi, de Téra, de Filingué, de Tillabéri et de Gothèye). La République du Niger ne peut donc honorer ses engagements envers la CEDEAO au regard des circonstances exceptionnelles d’insécurité et de lutte contre le terrorisme.
II. La violation de l’interdiction du recours à la force sans l’aval préalable du Conseil de sécurité
Le Protocole de la CEDEAO relatif au Mécanisme de Prévention, de Gestion, de Règlement des Conflits, de Maintien de la Paix et de la Sécurité, signé à Lomé, le 10 décembre 1999, modifié et complété par le Protocole A/SP1/12/01 sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnel au Protocole relatif au Mécanisme de Prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité, notamment les règles procédurales prévues à l’article 27 et surtout à l’article 52 § 3.
L’Article 52 § 3 du Protocole de 1999 impose à la CEDEAO, conformément aux dispositions des chapitres VII et VIII de la Charte, d’informer « les Nations Unies de toute intervention militaire effectuée dans le cadre des objectifs du présent Mécanisme ».
Ainsi, la mention de « l’imposition de la paix ou la restauration de l’ordre constitutionnel par l’utilisation de la force légitime » par l’article 6 (XV) de l’Acte Additionnel de 2012 demeure conditionnée par le respect de la Charte des Nations Unies et du droit international général.
En effet, excepté le cas de légitime défense, l’autorisation par le Conseil de sécurité de recourir à la force est un préalable à toute intervention armée. Dès lors, les accords régionaux touchant au maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent être compatibles aux dispositions de la Charte des Nations Unies (article 52 de la Charte).
Aussi, l’article 53 de la Charte présente les organismes régionaux comme des auxiliaires d’exécution du Conseil de sécurité (paragraphe 1, phrase 1). Dans ce cas de figure, c’est le Conseil qui décide d’une action coercitive, toutefois, au lieu de procéder à son exécution lui-même, il la délègue à un organisme régional approprié.
Les organismes régionaux sont présentés, par le même article 53 de la Charte, comme acteurs du maintien de la paix régionale pour autant qu’ils fassent avaliser leur action par le Conseil de sécurité. Ici, l’impulsion de l’action procède de l’organisme régional dans une forme de décentralisation, d’où l’exigence expresse d’une autorisation par le Conseil de sécurité.
L’autorisation du recours à la force demeure toujours centralisée auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies et l’article 53 prohibe l’utilisation de la force par l’organisation régionale à défaut d’autorisation du Conseil.
III. Crime d’agression à l’encontre de la République du Niger
Si la République du Niger n’a encore subi aucune attaque de la part des forces armées de la CEDEAO, on relève une menace persistante d’attaque sur le pays et son peuple susceptible constituer au sens de l’article 8 bis § 1 du Statut de Rome révisé, un crime d’agression.
Cette menace est matérialisée par les réunions que tiennent les Chefs d’État, les Chefs d’État-major des armées des pays concernés et est constitutive d’actes de planification et de préparation en vue de la mise en action ou du lancement des forces en attente de la CEDEAO (Sommets Extraordinaires des 30 juillet et 10 août 2023).
Ainsi, les mesures prises à l’encontre de l’État du Niger violent aussi bien le droit international général, le droit communautaire et les principes fondamentaux de la CEDEAO ou encore sa vision 2050 en infligeant aux populations les plus fragiles des souffrances inhumaines dans une approche volontaire d’asphyxie du peuple nigérien par la suspension de toutes les transactions commerciales et financières en provenance du Niger et le gel des avoirs de l’État ainsi que des entreprises publiques et parapubliques.
IV. Les actes graves qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales par la République Française
Il s’agit entre autres de :
• La recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger par des autorisations, juridiques, politiques et militaires nécessaires avec les anciennes autorités nigériennes.
• Refus de prendre acte de l’acte souverain de l’État du Niger de la décision de rappel de son Ambassadeur à Paris et du refus de reconnaître le Chargé d’Affaires Ad Intérim désigné.
• Comportement des autorités françaises consistant à ne pas reconnaître la décision des autorités nigériennes de dénoncer les accords de coopération et arrangement technique dans les domaines de la défense et de la sécurité entre les deux pays.
• Comportement des forces françaises sur le territoire nigérien et de leurs complices terroristes. En effet, le 09 août 2023, aux environs de 06h30, le détachement de la Garde Nationale du Niger (GNN) de Bourkou-Bourkou (30 km du site aurifère de Samira) a fait l’objet d’une attaque. À travers une communication directe avec les partenaires occidentaux, le comportement des forces françaises a été fustigé, pour avoir, de façon unilatérale, libéré des éléments terroristes prisonniers. Ces derniers ont été regroupés dans une vallée du village de Fitili (28 km nord-ouest de Yatakala) où une réunion de planification s’est tenue dans l’objectif d’attaquer ces positions militaires dans la zone des trois (3) frontières. Les chefs d’éléments terroristes, au nombre de seize (16), ont été appréhendés dans trois (3) opérations dont deux (2) en territoire nigérien et un (1) en territoire malien.
• La violation répétée et continue de l’espace aérien nigérien. Le 09 août 2023, dans une volonté manifeste de déstabilisation, les forces françaises ont fait décoller un avion militaire de type A400M de N’Djamena à 06h01mn locale. Cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l’entrée de l’espace nigérien de 06h39mn à 11h15mn locale.
Le 09 août 2023, à 22h30, un avion militaire de type A401 a cherché à atterrir à Arlit sans plan de vol préétabli en coupant également tous les moyens de communication et de suivi.
• Les agissements dilatoires français par le refus d’autorisation de survol de l’avion présidentiel, le Mont Gréboun, en fin de maintenance à Bâle (Suisse).
Le Gouvernement du Niger dispose de plusieurs éléments de preuve qu’il peut mettre à la disposition des Nations Unies et particulièrement du Conseil de sécurité.
Ainsi, le Gouvernement du Niger invite le Secrétaire Général des Nations Unies à œuvrer afin que la République Française cesse immédiatement ses actes d’agression contre le Niger.
En cas de persistance dans cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la sécurité de notre pays, le Gouvernement du Niger se réserve le droit de faire usage de la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations Unies.
La République du Niger se réserve le droit de saisir les juridictions internationales au regard d’une application de sanctions injustes et à géométrie variable du droit par les Organisations régionales ainsi que les actes hostiles de la France et prie le Secrétaire Général de considérer cette note comme un document de travail du Conseil de sécurité.
L’état du monde est assez préoccupant de nos jours. Confrontée à d’énormes défis, notre époque qui souffre d’une crise de leadership, avec partout des dirigeants peu à la hauteur de leurs responsabilités, aujourd’hui est plongée dans des violences, dans des instabilités politiques qui ont au Nord comme conséquence la montée en puissance des extrémismes qui gagnent de l’espace et au Sud, des remises en cause des ordres constitutionnels, ou par des coups d’Etat ou par des coups de force constitutionnels pour s’offrir des mandants supplémentaires illégaux. Et le monde, tant chez nous que chez ceux qui se flattent d’être les modèles de démocratie, souffre partout d’une misère démocratique. Chez nous, commandée par La Baule, la démocratie n’a installé que la médiocrité, réveillé que des identitarisme surannés, cultivé le favoritisme et le clanisme abject.
La dernière session de l’Assemblée Générale des Nations- Unies tenue la semaine dernière à New York en a donné toute l’ampleur pour amener le Secrétaire Général de l’Institution Internationale, Antonio Guterres, à s’en inquiéter, exprimant toute la préoccupation que lui inspire le nouveau désordre mondial.
Pour le Secrétaire Général de l’ONU, alertant le monde dans son discours d’ouverture de la session, « Notre monde est au plus mal. Les clivages s’accentuent. Les inégalités se creusent. Les difficultés s’étendent ». Alors que nous sommes à l’époque la plus moderne, la plus évoluée scientifiquement, voilà que ce monde, par notre incapacité à nous élever, nous révèle la part de la bête qui nous habite et que nous ne pouvons toujours pas transcender pour être l’humain que nous sommes condamnés à devenir pour faire de notre époque la plus humaine et la plus humaniste. Et dira Antonio Guterres, « Et pourtant, nous sommes bloqués par un énorme dysfonctionnement mondial. La communauté internationale n’est pas prête ni disposée à s’attaquer aux grands drames de notre époque », et ajoute, sans doute dépité, « Nous naviguons sur une mer agitée. Un hiver de mécontentement mondial se profile à l’horizon. Une crise du coût de la vie fait rage. La confiance s’effrite. Les inégalités explosent. La planète est en feu. Les gens souffrent – et les plus vulnérables sont les plus touchés. La Charte des Nations Unies et les idéaux qu’elle porte sont en péril ». Ce cri d’alarme et de détresse ne peut être entendu et on voit, même là, à la tribune, les scènes qui viennent dire ce mal et ce mal-être qui s’emparent de notre époque troublée et glacée. Aussi avertit- il : « Nous ne pouvons pas continuer ainsi », et il faut pour cela, « dans un monde au plus mal » une coalition mondiale pour surmonter les divisions.
Il n’y a que trop de désordre dans le monde et il y a lieu de s’en préoccuper. Face à l’indiscipline des grands pollueurs à respecter leurs engagements, face à leur impérialisme politique pour faire du reste du monde des victimes de leurs consommations, sinon des dépotoirs de leurs déchets, il y a urgence à rétablir des équilibres. Est-il possible de ramener l’ordre dans ce monde où personne n’écoute l’autre ?
Hégémonie…
Quand on voit ce qui se passe dans le monde, l’on ne peut que s’inquiéter pour l’ordre mondial. Le monde est devenu une jungle où les puissants du monde imposent leur diktat et empêchent aux autres d’avoir une voix qui compte. Important et manipulant un terrorisme en Afrique, et dans d’autres parties du monde, le monde occidental capitaliste et impérialiste s’en est servi à occuper militaire des espaces sous prétexte d’offrir son expertise à défendre les territoires menacés, mais jamais sans succès, depuis l’Afghanistan à la Syrie, en passant par la Libye jusqu’au Sahel où, sous le leadership de la France, il vient tragiquement échouer au point de se discréditer, hué et rejeté. Tout le monde peut comprendre que, pauvre par ses ressources de son sous-sol, et face à ses besoins immenses que la modernité lui impose, le monde occidental, avait besoin cet expansionnisme pour annexer des richesses, mais se servant pour le faire, du prétexte de sa guerre qu’elle impose par un terrorisme qu’il manipule pour ses intérêts pour le porter chez nous. La guerre au Sahel participe de cet état de fait, de cette ambition impérialiste d’une Europe gourmande.
Toute la violence qu’il y a dans le monde, ne peut, en partie s’expliquer que par un tel agenda, mais aussi, par un autre non moins important. Comment l’industrie de l’armement, un marché florissant qui fait aussi la puissance de ces pays, peut-elle prospérer quand il n’y a plus de guerres ? Comment peut-on connaitre l’efficacité de certaines armes nouvelles quand on ne crée pas ces guerres-laboratoires par lesquelles on peut les expérimenter et en mesurer la portée destructrice ? Pour son industrie et pour sa puissance, l’occident ne peut aussi avoir besoin que de guerres qui ne le touche jamais mais que l’on trouve toujours chez les autres, chez les plus faibles qui servent de cobayes à son industrie criminelle.
Le désordre et la violence, tout comme la pollution qui nous envahissent, sont tous imposés par les puissances du monde, quand ils peuvent comprendre qu’en situation normale, il leur est difficile de s’imposer et surtout d’avoir au prix qu’ils veulent, sinon à la gratuité, les ressources dont ils ont besoin pour faire prospérer leur industrie dominante. Il n’est donc que compréhensible que le Secrétaire Général des Nations-Unies s’en préoccupe, incapable de se faire entendre au milieu des puissants du monde à qui profite le désordre qu’il plaint. Mais il y a aussi un autre fait de gangstérisme qui se fait dans le monde occidental, mettant à l’épreuve le monde blanc dont on peut enfin découvrir les fragilités, la vulnérabilité même. La guerre en Ukraine, menée par la Russie qui envahissait le pays, risque à terme, de redessiner la care du monde. L’Europe, elle, en a vu ses limites, car trop dépendante de la Russie d’un point de vue énergétique et même sur le plan de certaines productions alimentaires, faisant profil bas, regardant la Grande Amérique sur laquelle elle compte pour défaire la Russie et sauver l’Ukraine.
Des hiérarchies bousculées…
Tout le monde a pu comprendre la vulnérabilité de l’Europe et notamment de la France depuis que, face à la Russie, elle est incapable d’avoir un discours belliqueux même lorsqu’elle pousse l’Ukraine à l’insoumission, et surtout de la France, malmenée dans le monde depuis quelques temps et notamment en Afrique où la jeunesse la conteste et souvent des autorités comme dans le cas du Mali où, la détérioration des relations est allée à un point de non retour. Il ne faut pas oublier que depuis quelques années, d’autres partenaires sont venus lui disputer son influence sur son continent et parce qu’elle n’a pas su ajuster son comportement au nouveau contexte, gonflée d’arrogance, cette vieille France est en passe de perdre l’Afrique. Son agitation et la perte de sa sérénité traduise cette appréhension et cette anxiété lisibles sur elle.
Quand la Chine, la Turquie, l’inde, et même d’autres pays d’Europe refusent à prendre position dans conflit russo-ukrainien, ménageant la Russie pour leurs intérêts, l’on ne peut que comprendre que l’OTAN dont jure le monde Occidental est en passe de devenir un « truc » peu fiable, ne pouvant plus fédérer son monde que des intérêts divergents divisent aujourd’hui. Ces pays ont compris que l’équilibre du monde ne peut se faire qu’au travers de leur résistance, de leur refus de se mettre sous les bottes d’une Europe qui ne compte d’ailleurs que sur la carapace de la superpuissance des Etats-Unis au non de laquelle, elle adopte souvent tant d’arrogance et d’attitude belliqueuse à l’égard d’autres peuples, et d’autres pays du monde.
Tout le monde a pu voir, comment cette Europe, à travers ses médias, depuis que l’Amérique envoyait de l’aide à l’Ukraine, jubilait, heureuse que le grand Rambo venait pour balayer la Russie et libérer l’Ukraine. Et la Russie qui a bien compris joue l’usure, allant modérément, sans mettre tous ses moyens en action. Et ceux qui savent faire la guerre savent pourquoi, comprennent la stratégie déployée ces derniers jours pour donner l’illusion de son épuisement dans la guerre…
Ceux qui gouvernent le pays depuis plus de dix ans, doivent remercier le Seigneur, pour leur avoir donné la chance d’avoir un pays où, les hommes et les femmes, sur rien, ne peuvent plus s’entendre, pour conduire une action d’intérêt commun. Mais en réalité cette situation, sciemment voulue convenons-en, n’est pas le produit d’un hasard. Il faut reconnaitre que le régime a méthodiquement travaillé à cela, réussissant à diviser profondément les Nigériens, si bien que, depuis qu’il dirige le pays, aucune structure, nationale, aucune organisation, politique, sociale ou syndicale, ne garde sa cohésion, toutes ayant été traversées par des socialistes qui, usant d’argent et d’autres moyens, notamment une propagande de bas étages, pour réussir à diviser les hommes et les structures qui les rassemblent si harmonieusement. La stratégie est d’autant huilée que, dans certains cas, on ne vous demande même pas une déclaration rebelle pour désavouer le ligne de votre organisation, mais d’y rester pour y jouer à l’opposition, au trouble-fête et d’informateur pour informer le pouvoir de tout ce qui se trame dans les partis politiques autant que dans les organisations syndicales et celles de la société civile.
Des syndicats….
Jamais les syndicats n’ont été divisés que sous Issoufou au point de les détourner de leurs rôles, n’engrangeant aucun acquis pendant ses dix années de gouvernance car jouant au collabo qui les discréditait auprès des bases abandonnées à ellesmêmes, incapable d’exiger ne serait-ce que les indices financières qui, entre temps, alors que le régime promettait de les apurer, par le paiement de deux listes par mois, ne put rien faire, laissant le stock d’arriérés se corser, se tassant et devenant ainsi dans la dette intérieure de l’Etat, une ardoise qu’il ne peut honorer en ces moments de vaches maigres. C’est ainsi que certaines centrales, notamment la CDTN, sous Tandja si extrémistes dans ses exigences, finit par se plonger dans une hibernation qui fait croire à certains qu’elle n’existe plus dans le paysage syndical, faisant, par ses choix partisans de sacrifier le sort des travailleurs qui, depuis une décennie, face à la montée incontrôlée des prix sur les marchés, ne fait que se dégrader, ne pouvant faire face à la cherté de la vie qui a drastiquement réduit le pouvoir d’achat des populations, et ce dans l’indifférence totale de socialismes bons viveurs.
Les syndicats fragilisés par les divisions qui leur ont été savamment inoculées, aujourd’hui, sont incapables de se battre, de défendre un idéal quelconque dans le pays, même la souveraineté nationale mise à rude épreuve par une présence militaire étrangère dont aucun accord régulier et transparait ne peut permettre de connaitre les clauses. Qu’est-ce qu’étaient devenus les syndicats enseignants qui voulaient se battre pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail à une corporation marginalisée, prolétariat miséreuse et sans avenir ? On les divisa et pour les intransigeants, sans aucun respect pour la convention collective, sur la base de mots d’ordre suivis, avaient été radiés, renvoyés de leur emploi sans la manière et ainsi, le régime réussissait à décapiter ces syndicats redoutables en mettant sur de telles bases hors d’état de nuire des syndicalistes qui dérangent. Il y a quelques jours, l’un des syndicats puissants qui restent encore, le SNAI, en a, à l’occasion du renouvellement de ces instances, eu pour son compte. Pendant qu’il s’activait à respecter les dispositions de ses textes, des mains invisibles, s’y étant mêlés, cherchant le moyen d’imposer aux travailleurs leurs affidés pour gérer le Syndicat National des Agents des Impôts. Le faux ne pouvant pas triompher, les militants, par leur majorité incontestable, fondée sur des textes qui légitiment leurs procédures, avaient fini par imposer aux pouvoirs publics qui s’en mêlaient la légalité dictées par les statuts de l’association.
Des Partis politiques…
Dans les partis politiques, les hommes sont ensemble sans être ensemble et tous les partis politiques, y compris de la majorité ont fini par le comprendre. Alors que certains, dans la logique des stratégies imposées par les socialistes, choisissaient le silence et l’inaction dans le parti pour s’effacer complètement du débat public, d’autres qui n’ont que faire de leur honneur, jouaient à « ciel ouvert », au trouble- fête, fomentant des rebellions qui agitent le parti, souvent jusqu’à lui imposer des procédures judiciaires interminables. Le Moden Fa Lumana, le MNSD Nassara, le parti Kiishin Kasa, la CDS ont tous passé par ces agitations qu’on instrumentalisait en leur sein. Des militants restaient alors dans les partis sans être des militants dévoués car jouant à l’intérieur plus pour une autre cause, notamment celle d’adversaires au service desquels ils se mettaient, sans conscience politique, pour déstabiliser « leur » parti. Que n’avaient pas fait Oumarou Noma et Issoufou Issaka au Moden fa Lumana à la recherche de rentées aléatoires ? Que n’avait pas fait Albadé Abouba pour le MNSD ? Que n’avait pas fait Abdou Labo contre la CDS, abrégeant par ses turpitudes sa carrière politique qui aurait pu trouver plus de sens et d’avenir au CDS qu’il détruisait par sa mission kamikaze? Et parmi les derniers, alors que la majorité des militants et des responsables politiques détournés est en hibernation, c’est seulement peutêtre ce Doudou Rahama, qui, pour le cas du RDR-Tchendji, trahissant quelques décennies de confiance en lui placée par Mahamane Ousmane, surprenait l’ensemble des Nigériens, avec une déclaration qui sort des lignes du parti. Une telle situation a fragilisé les partis politiques et au-delà, la cohésion nationale surtout quand on sait que les partis politiques, par les diversités qui les tissent, devenaient dans la démocratie, les fondations d’une unité nationale qui y prend appui pour s’affirmer. Par ce que la presse a appelé le « concassage des partis politiques », le régime de la Renaissance, commettait la pire des destructions massives, le vandalisme politique le plus horrible de l’histoire qui va, pendant longtemps, avoir des conséquences sur la démocratie et l’unité entamée des Nigériens. Qu’est-ce qui pouvait être beau que de voir, Hama Amadou et Tandja Mamaoudou, comme des familles, cheminer politiquement ensemble ! Quelles belles images que de voir, Hamet Hamada, Salah Habi marcher aux côtés de Hama Amadou ! Quelles autres images que de voir Albadé porter le même parti, pour les mêmes rêves, avec Seini Oumarou ! Quelle élégante image que vois Bazoum parti avec Hamadou Souley ou un Takoubakoye, portant la même ambition politique pour « leur » pays et pour « leur » pouvoir ? Mais le PNDS d’Issoufou n’en voulait pas. Il préférait unir autour du clan. Il a jugé que ce devrait plus être cela notre démocratie. Quel gâchis !
Des structures de la société civile…
La société civile nigérienne, n’a jamais su bien porter ses combats, même justes et légitimes, car faite de bric et de broc, réunissant en son sein autant de contradictions que de convictions divergentes quant aux mobiles qui sous-tendent ses engagements citoyens. La société civile qui s’était engagée sous Issoufou à combattre la mauvaise gestion, par le discrédit de certains de ses membres, malgré certaines mobilisations que pouvaient provoquer les arguments mis en avant, ne donnait pas trop confiance aux Nigériens, qui finirent par bouder ses appels à manifester et notamment depuis que certains, crurent que les foules étaient les leurs non de partis politiques qui les accompagnaient dans leurs combats qui, du reste, étaient aussi, celle de l’Opposition. Pourquoi cette société civile ne voulait pas trop marcher avec des partis politiques, quand en d’autres temps, avec Issoufou notamment, elle ne s’en cachait pas ?
Aujourd’hui, depuis la création du M62 qui suscita beaucoup d’espoir chez les Nigériens, les mêmes fissures reparaissent, trahissant presque l’espoir légitime de Nigériens qui pouvaient croire, qu’enfin venaient les « messies ». Alors que tous les Nigériens commençaient à croire à ces jeunes qui firent le choix de réécrire l’histoire du mouvement civique nigérien, reprenant le flambeau de la lutte et la relève à des ainés qui échouaient par leurs divisions et leurs contradictions irréconciliables, quelle ne fut leur déception de voir que là aussi, la cohésion n’est pas aussi solide qu’on le croyait, volant en éclats, à la suite de problèmes que personne aujourd’hui, ne peut lucidement expliquer aux Nigériens. Faut-il croire, ainsi que beaucoup le soupçonnent aujourd’hui, que le régime, pourrait avoir passé le « sérum » à quelques uns de ses membres qui peuvent alors choisir de trahir l’espoir que de millions de Nigériens plaçaient en eux ? Il est dommage, notent certains, que si rapidement, ils n’aient pu avoir la maitrise de leurs humeurs, pour étaler aussi rapidement leurs désaccords incompréhension sur une chose qui les engageait tous : le Niger et le mieux-être des Nigériens.
Répondre devant l’histoire…
Ces leaders de la jeunesse nigérienne, face à l’histoire, n’ont plus que deux choix : honorer leurs engagements ou la trahir. Puissent-ils ne pas être capables de croire en la justesse et la noblesse de leur combat pour se laisser entrainer dans un crise d’égo qui ne peut que leur détruire le renom qu’ils ambitionnent pour que l’Histoire parle de leur héroïsme et de leur sacrifice pour leur pays et pour son avenir ? Il y a donc à se ressaisir pour ne plus donner ce spectacle pitoyable qui ne peut que discréditer définitivement la jeunesse nigérienne, la société civile, si encore, elle pouvait en être une.
Conformément au communiqué du samedi 23 septembre 2023 transmis à l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique (ASECNA), le Niger a décidé de restreindre l’accès à son espace aérien.
Celui-ci reste ouvert à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux, à l’exception des appareils français et de ceux affrétés par la France, y compris la flotte d’Air France.
De plus, tous les vols militaires opérationnels et vols spéciaux demeurent interdits, sauf autorisation exceptionnelle des autorités.
Cette décision symbolise la volonté du peuple nigérien, par la voix de son gouvernement, de reprendre le contrôle total de son ciel et de son territoire.
Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie
Chers amis et connaissances du feu Moussa Backa La famille, ses amis proches et SONIBEL ASBL se sont réunis toute la journée d'aujourd'hui 13 avril 2017 et après avoir recueilli suffisamment des témoignages sur le désir du défunt, ont défini les programmes suivants :
Les visites de la dépouille se feront du mardi 18 au jeudi 20 avril 2017 de 16h à 19h au Funérarium Dethier, sis Boulevard Emile de Laveleye, 159 à 4020 Liège.
Une cérémonie d'hommage se déroulera à la même adresse, le vendredi 21 avril 2017 de 17h à 19h.
La fatiha suivie de la levée du corps se fera le samedi 22 avril 2017 de 9h à 11h à la Mosquée d'outre-meuse sis Chaussée de Près 8 à 4020 Liége.
L'enterrement aura lieu au cimetière musulman de Jupille bruyéres à 11h , Rue de bois de breux 134 ,4020 Liége.
Saidou Sidibé, Président de la Cour des Comptes du Niger n’est plus. Plusieurs fois membre de gouvernement notamment au ministère des finances. Avec sa disparition, le Niger vient de perdre un grand serviteur. En cette circonstance douloureuse nous présentons nos condoléances à sa famille et au gouvernement. Que la terre lui soit légère et que Dieu le clément, le miséricordieux l'accueil dans son paradis éternel.
Suite au décès de notre compatriote, frère et ami, Moussa Backa, le Bureau de SONIBEL ASBL appelle tous les Nigériens de Belgique et de la Diaspora à une cotisation volontaire pour aider au rapatriement de la dépouille du disparu au pays, où il sera inhumé.
De son vivant, Moussa Backa, est connu pour son dévouement au rassemblement de tous les Nigériens de la Diaspora de Belgique.
Très dynamiques dans les rassemblements et festivités des Nigériens de Belgique, Moussa était joviale et très patriote.
La Diaspora nigérienne de Belgique vient ainsi de perdre un de ses meilleurs membres qui, de son vivant, a tout donné à la communauté.
Nigerdiaspora et toute la Diaspora nigérienne de Belgique vous remercie infiniment pour vos contributions.
Nous venons d'apprendre , avec une profonde tristesse, le décès de M. Moussa Moumouni Djermakoye, président du Conseil Economique et Social (CESOC), également président de l'Alliance Nigérienne Pour la Démocratie et le Progrès (ANDP Zaman Lahiya) ; décès survenu, hier en fin d'après-midi, à Paris, en France, des suites d'une maladie.
Après avoir lutté pendant des jours contre la maladie, la brillantissime chanteuse nigérienne, Hamsou Garba, est rappelé à Dieu, après une vie dignement accomplie, artistiquement bien remplie. La triste nouvelle avait terrifié les Nigériens qui ne peuvent oublier que ce fut pendant qu’elle était alitée, qu’elle perdait une de ses filles, puis quelques jours après, son mari. C’est juste quelques jours encore que la terrible mort vint la surprendre. C’est donc une grande voix de la musique nigérienne qui s’en est allée, après plusieurs décennies de carrière, laissant derrière elle, un riche répertoire qui laisse aux Nigériens le beau souvenir d’une artiste engagée, responsable et qui a fait le choix de mettre son art au service de causes nobles : le patriotisme et la cohésion nationale, la rigueur avec soi et le respect de l’autre, même dans sa différence.
Les Nigériens qui pleurent sa disparition, depuis l’annonce de son décès ce 5 décembre 2022 vers 3 heures du matin, ne tarissaient pas d’éloges à son endroit, rappelant les talents de la virtuose, saluant son engagement, et sa constance, rêvant, ainsi qu’on peut l’entendre dans ses chansons, d’un Niger unifié, prospère où chaque Nigérien aura sa place.
C’est une perte immense pour le Niger, pour la culture nationale, pour l’univers des artistes nigériens qui reconnaissaient en elle, une pionnière. Elle est donc partie, la grande cantatrice, mais, elle reste encore et toujours parmi nous, par sa voix encore conservée, que les Nigériens, face aux urgences et aux défis qui se posent à la nation, devront encore entendre et écouter avec le même plaisir jamais éteint. Nous pleurons l’artiste, la mère de famille, la femme battante qui avait eu une vie remplie, merveilleusement meublée de l’énergie qui l’a caractérisée sur les podiums où elle exaltait les foules. Elle vivra et vibrera encore en nous car Hamsou n’a pas chanté que pour ses convictions politiques : elle a chanté la nation, sa grandeur, la fierté qu’elle nous donne, à chacun, la diversité d’un Niger qui doit savoir apprécier les différentes couleurs dont il est tissé. C’est pour cela, que partout, au-delà de ses choix partisans, quand la République l’appelle pour faire valoir ses talents au nom de la nation, elle a toujours été là. Sur les réseaux sociaux, sa musique depuis deux jours, vient saluer sa mémoire.
Nous présentons à sa famille, à tous ceux qui l’ont aimée et admirée dans son travail et dans sa vie, ses condoléances les plus émues.
Chers amis et parents Bonjour. En ce jour de deuil, marqué par la perte de Ousseini , je vis et mesure en ce moment , autant que vous, le chagrin qui nou accable. L'ami s'est effacé discrètement, tout comme il a su le faire tout au long de son existence , en famille comme au travail, fuiyant les feux de la rampe auquel l'exposait ses diverses fonctions. Qui d'entre nous l'ayant approché, ou simplement côtoyé n'a su apprécié, dans diverses occasions sa discrétion, sa disponibilité, sa générosité et surtout sa modestie.
De Dieu nous venons, à Dieu nous retournons ! Le 14 mai 2022, le Professeur André Salifou a été rappelé à son Seigneur. Avec cette disparition, le Niger a perdu un grand homme. Enseignant-chercheur, historien, dramaturge, écrivain, le Professeur André Salifou a également marqué la politique nigérienne d’une empreinte indélébile. Il dirigea avec brio la Conférence Nationale Souveraine et présida le Haut Conseil de la République (HCR) l’organe législatif au cours de la transition civile ayant conduit le pays à une vie constitutionnelle normale.
Son retrait de la vie politique ne l’a pas point éloigné des préoccupations du pays. Aussi, représentera-t-il le Niger, au sein de l’UNESCO pendant plusieurs années. Toute sa vie, André Salifou l’aura ainsi consacré à son pays.
La levée du corps de l’illustre disparu est prévue le lundi 16 mai 2022 à Niamey. Que son âme repose en paix ! Amin !
C’était hier que l’on apprenait, la disparition de l’une de ces dernières grandes figures, garante de nos valeurs coutumières. Et depuis, sur la cité des Koye, une étoile s’est éteinte. Dosso est en deuil. Le Niger aussi.
L’Honorable Sultan de Dosso, Djermakoye Maidanda Hamadou Saidou, est élu 24ème Djermakoye de Dosso le 13 octobre 2000, appelé ainsi à perpétuer le règne de la famille sur le trône. C’est sous son règne que la chefferie de Dosso accède au statut de sultanat auquel l’élève la transition militaire de Salou Djibo en 2010.
Un parcours élogieux…
Le premier Sultan de Dosso qui vient ainsi de rejoindre les ancêtres, est un homme affable, discret qui a connu un parcours élogieux. Après l’école primaire en 1931, il est diplômé de l’école de médecine et de pharmacie de Dakar, sortant avec le grade de pharmacien, parchemin qu’il réussit avec brio, avec la « mention exceptionnelle », notait le journal Toubal Infos dans une parution d'octobre 2010.
Il servit à l’Institut Pasteur de Dakar de 1947 à 1954. Il ne revient au Niger qu’en 1962 après un séjour en Guinée où, foncièrement Panafricaniste, des convictions le poussent à aller animer à l’époque avec d’autres intellectuels africains qui poursuivaient les mêmes combats. Depuis le retour, il fut une des chevilles ouvrières de la création de l’Office National des Produits Pharmaceutiques du Niger (ONPPC). Après avoir été député en 1989, il repart à l’ONPPC pour présider le Conseil d’Administration de la société.
C’est donc un grand homme que le Niger perd aujourd’hui : le bel esprit de celle branche noble de la science qui soigne, le combattant panafricaniste convaincu et infatigable, et par son dernier rôle, le grand Chef coutumier qui s’en va presque avec l’essentialité rattachée à cette fonction héritée de nos coutumes.
Que Dieu Tout-puissant lui pardonne et que l’âme de l’Illustre disparu repose en paix ! Amine.
À l’issue des négociations entamées, le 19 septembre dernier, et d’un débat fort et enrichissant entre le gouvernement et le Syndicat Unique de la Santé et de l’Action Sociale (SUSAS), les deux parties ont convenu d’un accord autour de la plateforme revendicative du SUSAS. Ce qui a amené ledit syndicat à lever son mot d’ordre de grève de 72h allant prévue pour les 20, 21 et 22 septembre.
A l’issue de plusieurs heures de négociation, le ministre de l’Emploi, du Travail et de l’Action Sociale, M. Ibrah Boukary a indiqué qu’après le gouvernement et le SUSAS sont parvenus à un accord. Le ministre s’est réjoui que ces négociations se sont déroulées dans le respect mutuel, le sens de responsabilité et le réalisme.
Après les échanges, le Secrétaire général du SUSAS, M. Ibro Kané a rendu public les points inscrits dans la plateforme revendicative sur lesquels ils se sont entendus avec le gouvernement.
S’agissant de l’harmonisation du régime indemnitaire, un comité a été créé au cabinet du Premier ministre qui travaille à l’harmonisation du régime indemnitaire des agents de l’État tout secteur confondu. La revendication du SUSAS sur ce point sera prise en compte à ce niveau et ledit syndicat fait confiance au Chef du gouvernement qui a pris un engagement solennel pour réparer l’iniquité d’ici fin 2022. En ce qui concerne le recrutement des agents contractuels sans concours à la fonction publique, le besoin a été pris en compte et le gouvernement marque son accord pour la mise en œuvre du plan de résomption en toute transparence tel que proposé par le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales.
Concernant les frais de formations, bourses, appuis et frais de scolarité, le paiement de 651 millions doit intervenir d’ici fin novembre 2022. Relativement à l’harmonisation de la grille salariale, le SUSAS a pris l’engagement de soumettre au comité une grille harmonisée.
Enfin, les deux parties se réjouissent du climat de confiance qui prévalu tout au long des discussions et se sont félicitées des résultats auxquels elles sont parvenues. En conséquence, le SUSAS a suspendu son mot d’ordre de grève du 20 au 22 septembre.
Depuis l’annonce des résultats de l’élection présidentielle du 27 décembre dernier, qui ont consacré l’échec du « coup K.O » chanté par les partisans du candidat du principal parti au pouvoir, les tractations vont bon train pour le second tour prévu le 21 février prochain. Malgré les colossaux moyens mobilisés et des pratiques somme toute honteuses utilisées pour le faire passer dès le premier tour, le candidat Bazoum Mohamed est bien obligé d’affronter l’ancien président de la République Mahamane Ousmane.
Et c’est là que tout devient difficile pour sa formation politique, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDSTARAYYA), animé par une volonté féroce de garder le pouvoir. La situation est d’autant plus compliquée pour Bazoum et son parti qu’il leur faut négocier des partis capables de leur garantir une victoire. Il se trouve que les seuls partis qui leur sont restés fidèles, en refusant de présenter des candidats à l’élection présidentielle, sont loin de relever un tel défi. On rappelle que ce sont tous ces partis réunis avec le PNDS-TARAYYA qui ont permis au candidat Bazoum Mohamed d’obtenir ses 39,33 du premier tour. Conscient de cette évidence et sentant le danger venir, le parti présidentiel est donc obligé de pâturer au-delà de son entourage. Ainsi, il mène une offensive en direction des partis avec lesquels ses relations sont plus ou moins au point mort. Il s’agit des partis avec lesquels le PNDS-TARAYYA avait lié des alliances par le passé, mais envers qui il a eu des attitudes inamicales à l’épreuve de l’exercice du pouvoir.
C’est le cas notamment du Mouvement patriotique nigérien (MPN KIISHIN KASSA) de l’ancien ministre des affaires étrangères Ibrahim Yacoubou, de l’Alliance des mouvements pour l’émergence du Niger (AMEN-AMIN) de l’ancien ministre des transports Omar Hamidou Tchiana, du Mouvement patriotique pour la République (MPR JAMAHORIYA) de l’ancien ministre de l’agriculture et de l’élevage Albadé Abouba et du Mouvement national pour la société de développement (MNSDNASSARA) de l’ancien Haut-Représentant de la République Seini Oumarou. Malgré leur ferme soutien au PNDS-TARAYYA et au Président de la République, ces partis ont connu des crises qui, si elles n’ont pas été directement créées par le pouvoir, ont bénéficié d’un soutien manifeste de celui- ci. C’est ainsi que presque tous ceux qui ont entretenu les crises au sein de ces différents partis politiques s’étaient retrouvés à la Présidence de la République avec des titres de conseillers avec rang de ministre ou au niveau d’autres institutions. Les leaders des partis ont été présentés comme des moins que rien, à travers des écrits des militants bien connus du PNDS-TARAYYA sur les réseaux sociaux et même des déclarations comme celle publiée par les partis soutenant la candidature de Bazoum Mohamed, du plus fort du débat sur la nationalité nigérienne d’origine de ce dernier. Ibrahim Yacoubou et Omar Hamidou Tchiana ont particulièrement été victimes de cette forme de lynchage quand ils ont annoncé avoir démissionné d’eux-mêmes du gouvernement. Ils ont été traités comme des vulgaires menteurs. Pour avoir décidé de présenter leurs candidatures à l’élection présidentielle, à un moment où le PNDS-TARAYYA fantasmait un soutien à son candidat dès le premier tour, Albadé Abouba et Seini Oumarou ont été présentés comme des gens non reconnaissants vis-à-vis d’un régime qui les a nourris. Jusqu’à l’annonce des résultats du premier tour de la présidentielle, le parti de Bazoum Mohamed avait une attitude de mépris vis-à-vis de tous ces partis qu’il est aujourd’hui contraint de courtiser et renégocier en vue de se maintenir au pouvoir et s’imposer comme le seul et unique parti politique au Niger. Si, pour des calculs alimentaires, ces mêmes partis aident le PNDS-TARAYYA à se maintenir au pouvoir, ils seront ses premières victimes dès les premiers mois de son pouvoir. Un parti comme le MPN KIISHIN KASSA pense-t-il que le parti de Bazoum Mohamed va lui pardonner cet «affront» de le battre dans toutes les communes du département de Dogondoutchi qui est un de ses réservoirs électoraux ? Le MPR JAMAHORIYA croit-il que le PNDS-TARAYYA va le laisser continuer à émerger dans son fief de Tahoua ? Le MNSD-NASSARA, qui a déjà perdu ses fiefs de Niamey et Tillabéry, pense-t-il que le parti de Bazoum Mohamed va lui permettre de reprendre son naguère fief de Maradi qui commence aussi à lui échapper, au vu des résultats des dernières élections communales, régionales et législatives, ainsi que du premier tour de la présidentielle ? Aujourd’hui qu’ils sont en position de faiblesse, les responsables du PNDS-TARAYYA sont prêts à toutes les concessions, y compris à s’agenouiller, pour convaincre les partis qu’ils négocient. Mais une fois au pouvoir après le second tour de la présidentielle, ils retomberont dans les mêmes attitudes de mépris, d’arrogance et de déstabilisation qu’ils ont eues avec tous les partis qui se sont alliés à eux pendant les dix ans de leur gouvernance. Il appartient donc aux partis qu’ils courtisent d’avoir un esprit critique et visionnaire pour ne pas se limiter à quelques privilèges matériels qu’on leur miroite aujourd’hui et qu’on peut leur reprendre à tout moment, une fois le pouvoir acquis. Comme l’enseigne la sagesse, si l’oreille a entendu, le reste du corps est sauvé.
De nouvelles stratégies pour la transformation de l'agriculture sur le continent africain sont en cours d'élaboration par le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, a-t-on appris d'un responsable de l'organisation ce jeudi. Cette dernière veut aider les pays à relever les défis de développement auxquels le secteur agricole fait face.
Les multiples défis du secteur agricole en Afrique sont au cœur des préoccupations du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). A en croire Diran Makinde, conseiller principal du NEPAD pour l'industrialisation, la science, la technologie et l'innovation, l'organisation est en train d'élaborer de nouvelles stratégies pour aider à transformer l'agriculture du continent, ceci, pour répondre aux défis de développement auxquels fait face le secteur agricole en Afrique subsaharienne. « Les stratégies devraient contribuer à l'amélioration de la science, la technologie et l'innovation commerciale pour la transformation agricole rurale », a déclaré Makinde ce jeudi 02 novembre 2017 en marge d'un symposium sur la bio économie régionale à Kigali. Selon le responsable, il est prévu dans ces stratégies, la promotion d'une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs en mettant en place un environnement de soutien où les startups, les innovations et les idées innovantes des universités sont encouragés pour desservir les communautés et soutenir les entreprises. L'expert a ainsi exhorté les dirigeants du continent à multiplier leurs efforts pour développer des stratégies locales qui traitent des défis avec des compétences africaines traditionnelles disponibles. « Les questions relatives à la réglementation et à l'éthique, à l'éducation et à la sensibilisation devraient être abordées à travers des stratégies de développement claires pour préparer les jeunes à leur futur rôle de décideurs », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, Diran Makinde a encouragé les travaux sur la prospection technologique, les exigences réglementaires et éthiques, lesquels selon lui, sont important pour jouir des technologies émergentes pour le développement économique et la durabilité environnementale.
En général et le plus souvent, deux catégories d’individus ternissent les actions et l’image des grands hommes politiques. C’est dire, qu’au moment où le politicien veut la jouer orthodoxe et dans la droiture, eux par contre sévissent dans l’ombre ou dans son dos pour saper ses actes. Ces individus relèvent de deux origines, toutes familiales : il s’agit des épouses et des proches parents des hommes politiques. En effet, qui qu’il soit, l’homme politique a toujours dans son entourage une de ces deux influences qui s’avèrent à la longue malveillantes pour son image. Rappelez-vous que Feu Général Seyni Kountché aurait fait emprisonner son propre frère, (pour mémoire) qui se la jouait dans son dos.
Ainsi va la vie. Et si, comme on dit, derrière chaque grand homme il y a une femme, cette dernière peut aussi se révéler nocive à plus d’un titre : c’est le cas chuchoté, mais bientôt retentissant, des influences malveillantes qui auraient miné dix années durant le règne du président Issoufou Mahamadou.
C’est bien l’actualité de chez nous ; la chose est grave, très grave et les nigériens découvrent chaque jour des malversations et des coups bas qu’aurait posés l’entourage immédiat de l’ex président Issoufou Mahamadou. Pas émanant des proches parents ; non pas que le lion de l’Ader n’en avait pas, mais parce que son caractère hermétique ne laissait pas de trappe à de tels agissements. Seul Ouhoumoudou et son entourage auraient bénéficié de certaines largesses car, reconnaissons-le, le lion de l’Ader est non seulement un homme de parole mais aussi quelqu’un qui sait récompenser les bienfaits. Autour du président Issoufou, les mauvaises influences seraient venues de ses épouses ! Voilà là d’où sont arrivés les scandales (Scandales) ; franchement il y en a beaucoup. Chacune des deux a eu son mode d’influence, sa façon à elle d’imposer sa vision, ses proches et défendre ses affaires. La plus grande qui s’était montrée moins visible aurait un lobby qui agissait sournoisement, presque en catimini, avec des pions placés à des endroits et à des postes stratégiques. En effet, ils sont nombreux les parents qui avaient occupé de très hautes fonctions sous la couverture de l’ex grande dame. Plus discrète que la seconde (C’est innée la discrétion chez un Kanouri.
C’était presque orthodoxe si l’on ne tenait pas compte du caractère népotiste de cette pratique. En effet, combien de nigériens compétents auraient attendu ou même perdu leur poste au profit de ce clientélisme qui ne dit pas son nom ? Soit !
Si la première se la jouait presque avec modestie, c’était tout le contraire de la seconde qui faisait les choses avec extravagance.
Chez la seconde épouse du Président Issoufou Mahamadou, tout se fait avec faste. C’est justement par leur truchement que tout est en train de se savoir aujourd’hui. Les protégés de cet entourage étaient intouchables. Il pouvaient tout se permettre. Le tout premier, dans le genre, a pour nom Petit Ibou (Décidément ce petit va marquer l’histoire de ce pays, tout comme il a marqué celle de son séjour à la Présidence sous le règne Issoufou). Simple assistant de comptabilité, Ibou aurait pris goût aux malversations depuis son séjour à Airtel Niger où il avait amassé une grande fortune avant de s’éclipser pour de bon. De retour, le voilà qui entre en catimini à la Présidence, on se sait très bien par quelle osmose. Un voleur patenté, reconnu et identifié qui atterrit à la plus haute institution de l’Etat ! Ça, c’est le Niger, le pays de toutes les aberrations. Et c’est justement là où la chose est très impressionnante ; elle l’est plus encore quand on découvre qu’il serait entré par la grande porte (Une nomination sous forme d’un recrutement déguisé).
Assistant comptable ; une fonction qu’il remplissait à l’à peu près, passant plus son temps ailleurs à jongler avec les intérêts de ses patrons. Le Petit Ibou serait devenu le gestionnaire avéré d’une des premières dames, une fonction qu’il assurait avec zèle ; et, maintenant on le sait, son zèle le poussait à imiter des signatures et à fabriquer des cachets. Faux et usage de faux ; usurpation d’identité ; abus de confiance… c’est lourd pour le Petit Ibou… et aussi pour ceux qui l’ont utilisé. Car, figurez-vous que l’argent trouvé sur lui en dit long sur ce que les autres auraient engrangé. Et ces autres, ils seraient connus. Que va-t-il alors se passer ? Laissera- t-on le Petit seul purger une énorme peine ? Jouera-t-on des coudes atour de l’appareil judiciaire pour qu’il ressorte très vite ? Mettra-t-on la main sur ceux qu’il aurait désignés comme étant ses utilisateurs et complices ? Improbable cette dernière hypothèse. Cependant, rien n’est aujourd’hui impossible en matière de rectification des erreurs de la justice. En effet, avec le lion de Tesker, l’espoir est permis de voir de gros sous volés revenir au Trésor Public. N’oublions pas qu’il osé dire haut et fort à son installation qu’il n’a rien trouvé à la Présidence ; histoire de dire qu’ils ont tout dilapidé. Et, en annonçant son plan de rectification des gabegies, il a bien mentionné que la famille ne serait d’aucun secours ou recours pour les contrevenants à la loi et autres détourneurs de deniers publics.
Comme on le voit, ça va vraiment chauffer ; si ça ne chauffe déjà entre deux visions qui se révèlent à présent diamétralement opposées. La vision reposant sur la gabegie, le trafic d’influence, le paternalisme et le népotisme de l’ex Président Issoufou Mahamadou et l’orthodoxie avérée dans la gestion des deniers publics du Président Bazoum Mohamed.
Jusqu’où irait Bazoum Mohamed dans le recouvrement de l’argent volé et la traque des délinquants économiques ? Irait-il jusqu’à mettre la main sur l’entourage malsain des deux grandes dames ? Ce serait possible car beaucoup trop d’argent a été brassé.
En Novembre 2018, plus de 50 Professionnels de la Santé (PDS) venant de 3 pays, achèveront leur PGPN, le Programme Post-Universitaire unique et global de Formation en Nutrition Pédiatrique. Le programme Global est Unique. Il vise à aider les Professionnels de la Santé à améliorer la nutrition et la santé des enfants à travers le monde. La formation est développée par l’Ecole de Médecine de l’Université de Boston et Medinscribe, avec le soutien de l’Institut Nestlé Nutrition.
L’objectif du PGPN est d’aider les Professionnels de la Santé à être à jour de la science en pleine expansion de la nutrition pédiatrique. Avec presque la moitié de la population mondiale actuellement affectée soit par la sous nutrition soit par la sur nutrition, avoir la nutrition appropriée dès le départ n’a jamais été aussi important. Les PDS sont dans une position unique d’influencer la nutrition, la santé et tout le bien être des nourrissons et des jeunes enfants, ce qui est crucial durant les 1000 premiers jours de vie. Assurer une nutrition optimale en cette période mets en place une fondation pour la croissance et le développement au vu de l’impact aussi bien immédiat sur l’état des enfants, que sur celle des générations futures. Avec son focus sur cette période spécifique de la vie, le PGPN aide à mettre à jour et étendre les connaissances de base des Professionnels de la Santé, et bâtir leurs compétences particulièrement sur les sujets relatifs à la nutrition.
Le programme fournit les informations les plus récentes en nutrition et modes de vie sains, insiste sur les évidences pratiques et surtout établit les bases nécessaires à l’intégration de la nutrition pédiatrique dans la pratique clinique. Un panel multidisciplinaire de Professionnels de la Santé ayant une expertise en nutrition et médecine de l’obésité, diététique, et santé globale, supervise le programme avec pour ambition de fournir une approche holistique. Avec 100% de taux d’achèvement, les Professionnels de la Santé ont noté les modules comme très relevant pour leur pratique, et ont eu une fierté immense lors du partage de leurs connaissances et expérience du PGPN, à leurs collègues.
Les travaux de l’Assemblée générale ordinaire des Nations Unies se sont officiellement ouverts ce mardi 19 septembre, à New York, siège de l’institution. Ayant pour thème central : «Priorité à l’être humain : paix et vie décente pour tous sur une planète préservée », cette 72ème session connaît la participation d’une centaine de Chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier. Au nombre de cette ribambelle de dirigeants présents à cette grande messe diplomatique mondiale, il y a le président guinéen et président en exercice de l’Union Africaine, Alpha Condé qui, du haut de la tribune de cette Assemblée générale, a prononcé un discours »historique et très engagé ».
S’adressant donc à ses pairs, le chef de l’Etat guinéen a rappelé avec force le réveil du continent africain et la ferme détermination de celui-ci de s’affranchir de tout tutorat, d’où qu’il vienne et quelle que soit sa forme, dans son combat pour le développement, la justice et la bonne gouvernance.
Devant les chefs d’Etat, de gouvernement et les têtes couronnées de la planète, le locataire du palais Sékhoutoureya a mis l’accent sur l’impérieuse nécessité de bâtir un nouvel ordre mondial dans le cadre des coopérations bi et multilatérales entre le reste du monde et l’Afrique et qui tiennent compte des valeurs politiques et morales d’un partenariat équilibré et équitable.
L’Afrique ne doit plus rester en marge des décisions qui la concernent, défend le président Alpha Condé avant de plaider en faveur d’une réforme en profondeur de l’ONU qui ne reflète plus, a-t-il dénoncé, les réalités actuelles du monde.
L’imagerie populaire a longtemps assimilé à tort l’Afrique à un continent rural, évoluant dans un archaïsme qui aurait conditionné son état de sous-développement relatif. Mais l’urbanisation accrue à un taux de 4% par an qui représentera plus de 60% de la population (en 2030) loin d’être un modèle entraine des difficultés comme la surpopulation, la pollution, l’anarchie foncière et la criminalité. En l’absence des plans de développement urbain réactualisé, le moment est venu au Niger, de nous interroger (comme ici dans cette courte réflexion) sur la place de la ville dans la transformation de nos sociétés et d’inventer quelles villes nous voulons vivre dans les années à venir, à l’horizon 2050.
Du village à la ville La ville tire à l’origine son essence de la volonté des hommes et femmes de vivre en commun, de partager un ensemble territorialisé afin de faire un projet politique (au sens de politis, Cité). Le destin de la plupart des villes actuelles en raison de leur étalement et de leur peuplement va se transformer immanquablement en un processus de métropolisation, de cité-monde.
Cependant, le Niger (malgré un noyau ancien des cités-Etats) reste un pays encore sous-urbanisé (19.3%), dont l’insuffisance compromet la naissance d’une classe moyenne nécessaire pour un développement soutenu. Après avoir été préféré à Zinder par le gouverneur Jules Brévié en 1926, Niamey outre son fulgurant accroissement a subi de profondes mutations : le petit village fondé en 1901 rassemblait une population hétérogène dont le site (excentré géographiquement et situé sur un cours d’eau) favorisait les fonctions d’une nouvelle capitale de la nouvelle colonie du Niger avec un rôle économique plus accru et dont la population, de 1 640 habitants seulement en 1930, s’établit à 11 800 en 1952 pour atteindre 33 000 habitants à l’indépendance. Comparée aux autres capitales des pays de l’AOF, Niamey fait pale figure malgré les ambitions du début avec des plans d’urbanisme établis avant 1930, qui procéda à la disjonction ségrégative duale de la ville entre cité européenne et cantonnement indigène, séparées par le talweg de Gunti Yena, sorte de « tampon sanitaire » ; plus tard entre 1930-37, les plans des grands travaux ont permis de développer les infrastructures de la colonie avec le palais du gouverneur (future Présidence), les administrations, les logements des fonctionnaires et les prémisses de la future Ceinture verte tout en prévoyant une future gare ferroviaire (quartier Terminus). Ainsi, les Européens s’établissent sur les hauteurs de la ville (Plateau), beaucoup plus « saines » tandis que les indigènes peuplent les quartiers historiques de Gaweye, Maourey.
Alors qu'il mettait en route début avril 2017 une centrale électrique de 100 mégawatts, le Niger espérait résoudre les problèmes de pénurie énergétique dans sa capitale Niamey. Mais les délestages continuent de manière intempestive, avec leur lot de victimes dans les hôpitaux et dans l'économie.
Difficile à admettre pour les Nigériens. Ils ne comprennent plus rien et demandent des explications à leur gouvernement. Malgré l'inauguration en grande pompe le 2 avril dernier de la nouvelle centrale électrique de Gourou Banda, Niamey n'a pas fini avec ses vieux cauchemars. Des problèmes de délestages électriques, parfois de plus d'une demi-journée ou alors de courte durée, mais à un nombre incalculable de fois, meublent le quotidien des citadins. «Ces délestages nous dérangent beaucoup. Le président Mahamadou Issoufou a pourtant fait de la résolution du problème d'électricité son cheval de bataille en construisant la centrale de Gourou Banda. Mais la centrale est inaugurée et le problème n'est pas résolu. Je ne comprends pas», confie Hamadou Garba au micro de RFI.
Image d'illustrationLe président de la délégation spéciale de la ville de Niamey a procédé au lancement des travaux d’aménagement des feux optiques modernes, équipés des caméras de surveillance. Cette première phase concerne 23 carrefours et durera un mois. Le programme est soutenu par la Banque Mondiale et le PGRC à hauteur d’environ 300 millions de FCFA.
C’est un appui considérable qui répondra, certainement, aux préoccupations quotidiennes des populations. En effet, certains carrefours sont connus pour les embouteillages et les difficultés de circulations qu’ils posent aux usagers de la route. C’est le cas du rond point ENA. «Tous ces genres d’endroits ont été recensés avec la collaboration de la police. Nous avons, ainsi, fait le choix de démarrer par les lieux prioritaires comme le Rond-point ENA. L’entreprise en charge de l’exécution des travaux nous a donné parole non seulement de faire un travail de qualité mais aussi de respecter le délai », a expliqué le président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou
Pour relever le défi de la modernisation et de la mobilité urbaine, dans le cadre du programme Niamey Nyala si cher au président de la République, SE Issoufou Mahamadou, le président de la Délégation spéciale de Niamey a réaffirmé l’engagement de la Délégation spéciale à poursuivre ces efforts sur ses fonds propres, pour les prochains travaux d’aménagement des carrefours. «Ces sont des feux optiques modernes autonomes, qui seront alimentés par des kits d’énergie solaire. Ils ont des caméras intégrées pour renforcer la surveillance. Et des mesures seront prises pour prévenir les actes de vandalisme, afin de limiter les facteurs des accidents que nous enregistrons régulièrement», précise Mouctar Mamoudou. De fait, le président de la Délégation spéciale de la ville de Niamey invite la population à s’approprier jalousement toutes les réalisations d’infrastructures, en particulier aux usagers de la route d’être sereinement prudents et soucieux du bien publique dont on a la responsabilité individuelle et collective de préserver.
Niamey (la ville) n’a pas attendu la prise de fonction de son tout nouveau patron pour continuer sur la voie de sa modernisation. Le déguerpissement des kiosques anarchiques a repris de plus bel depuis un certain temps. Comme quoi, cette fois, on y tient vraiment.
Les riverains récalcitrants ou disons récidivistes du rond-point 6ème et de la grande voie menant vers le Grand-Marché de Niamey situé aux encablures du camp des sapeurs-pompiers en ont pris pour leur compte et ont payé les frais de leur entêtement, hier, mardi, 22 août 2017. A quelle heure exactement la ‘’caravane’’ du concassage des kiosques anarchiques est passée par là ? Une victime répond : « Moi, je n’ai que constaté les dégâts ». « Un démolisseur (Hamidou Garba) est parti, un embellisseur (Saidou Zataou Ali) est venu », ironise une vendeuse de beignets qui tient sa petite ‘’affaire’’ dans un petit coin de rue qui fait face à la grande voie déguerpie qui relie le rond-point 6ème au Grand Marché de Niamey. Elle ajoute : « Hier, Hamidou Garba, aujourd’hui Zataou Ali, demain Koraou X, le pouvoir reste le pouvoir et gare à celui qui se dresse sur son chemin ». Aussi appelle-t-elle un de ses voisins victime à laisser tomber sa ‘’place’’ et à chercher un autre endroit où il peut mener son commerce de légumes et fruits dans la tranquillité et la sérénité. Apparemment, cette fois, les autorités y tiennent mordicus. Au déguerpissement bien évidemment ! Plus que par le passé !
A Niamey, les habitants avaient placé beaucoup d'espoir dans la mise en route de la nouvelle centrale électrique de Gourou Banda, à 5 kilomètres de la capitale, inaugurée le 2 avril 2017. Cette nouvelle installation devait permettre de résoudre les problèmes de délestages électriques dans la capitale nigérienne. Et pourtant, les problèmes demeurent. Niamey connaît des coupures de courant qui durent parfois plus d'une demi-journée.
Malgré l’inauguration récente de la centrale électrique de Gourou Banda et ses 100 mégawatts, les Niameyens continuent de subir la canicule. Alors que la température moyenne est de 42°C à l’ombre, la Nigelec, la société nigérienne d'électricité, n’arrive pas à fournir le précieux jus. Ce que ne « comprend pas » cet habitant rencontré par RFI. Il réclame « des dispositions pour que l’électricité soit stable ».
A Niamey, les habitants avaient placé beaucoup d'espoir dans la mise en route de la nouvelle centrale électrique de Gourou Banda, à 5 kilomètres de la capitale, inaugurée le 2 avril 2017. Cette nouvelle installation devait permettre de résoudre les problèmes de délestages électriques dans la capitale nigérienne. Et pourtant, les problèmes demeurent. Niamey connaît des coupures de courant qui durent parfois plus d'une demi-journée.
Malgré l’inauguration récente de la centrale électrique de Gourou Banda et ses 100 mégawatts, les Niameyens continuent de subir la canicule. Alors que la température moyenne est de 42°C à l’ombre, la Nigelec, la société nigérienne d'électricité, n’arrive pas à fournir le précieux jus. Ce que ne « comprend pas » cet habitant rencontré par RFI. Il réclame « des dispositions pour que l’électricité soit stable ».
C’est la question que se posent les citoyens de la ville de Niamey. Au mépris des dispositions pertinentes de la loi fondamentale, le conseil de ville de Niamey se serait inscrit sur la liste des fossoyeurs des libertés fondamentales. Pour tenter d’expliquer les raisons qui ont poussé à l’interdiction de la manifestation, des gens arrachent les fourrures du nez et mettent à contribution des « Wagner » des réseaux sociaux. Mais, dans des milieux proches du PNDS, des gens claquent la langue pour soutenir que les difficultés financières que traverse la ville seraient à la base de l’acte posé. Du reste, il se susurre dans des milieux du parti rose que les difficultés liées au paiement des salaires des agents de la municipalité seraient une des raisons de l’interdiction de la manifestation de la société civile. Des sources politiques divergentes indiquent que, les agents de la municipalité amorcent leur deuxième mois d’arriéré de salaires. Et pour parer à la situation, le Président Bazoum aurait promis d’instruire le ministre des Finances, Dr Ahmed Jidoud, en vue de prendre des dispositions diligentes au niveau du Trésor national. Donc, pour ces sources politiques, les autorités de la ville de Niamey ne seraient pas prêtes à arrêter la manne. Si cela s’avère, les agents de la ville de Niamey auront bientôt la joie aux lèvres. Car leurs salaires vont être payés régulièrement. Ce qui pourrait ressembler à un deal politique. En tout cas, au lendemain de l’élection de Dogari à la tête de la ville de Niamey, le Président Bazoum Mohamed aurait confié à Ibou Karadjé, le challenger de Dogari, et ses soutiens, qu’il ne serait pas disposé à dissoudre le conseil. Cela d’autant que la fédération régionale du PNDS n’a rien apporté à Niamey. Au contraire, elle a perdu le contrôle de l’arrondissement communal Niamey 4. Ce qui est dit est dit, le conseil de ville aurait eu donc la garantie qu’il ne va être menacé. Il doit continuer à travailler et interdire les manifestations.
Depuis l'élection des conseillers de ville, le président de la délégation spéciale de Niamey, Moctar Mamoudou, court dans tous les sens. Selon des sources internes à l'hôtel de ville de Niamey, il semble réfléchir à toutes les stratégies et autres complots pour torpiller la mise en place du conseil de ville afin de s'incruster. C'est dans cette perspective qu'il s'est fait nommer directeur général de l'agence de modernisation des villes du Niger pour s'octroyer les prorogatives régaliennes des villes. Aujourd'hui, il parait que Moctar Mamadou serait sur le point de sceller une entente avec des con- seillers du parti Lumana Africa. Cela dans l'éventualité d'une dissolution du conseil de ville de Niamey. Aux dires de nos sources, il préparerait son retour à la tête de la ville de Niamey. Il se serait lancé dans cette bataille pour empêcher, dit-on, l'arriver d'un conseiller du PNDS au perchoir de la ville de Niamey. Il aurait d'ores et déjà concocté un deal avec certains conseillers de ville, avec la ferme conviction que le conseil de ville de Niamey sera dissout aussitôt après son installation. Et qu'il retournerait voir son mentor Issoufou Mahamadou pour être encore nommé président de la délégation spéciale. D'autant que, pour lui, c'est Issoufou Mahamadou qui détient toujours la réalité du pouvoir. Pour cela, il aurait promis monts et merveilles aux conseillers qui l'aideront à réaliser ses voeux.
Ce qui fait que, aujourd'hui, à Niamey c'est le nom de Moctar Mamoudou qui est au centre des débats. Aussi, des langues commencent à se délier pour dénoncer la richesse qu'il aurait amassée. A l'hôtel de ville de Niamey des gens parlent beaucoup de sa soudaine fortune et de ses nombreuses parcelles qu'il aurait acquises.
Ce devait être un grand rassemblement et force est de constater que le peuple a répondu présent à l’événement. 3500 personnes amassées à la Place AB sous 33 degrés. Plus une place de disponible dans les tribunes, d’autres se trouvant perchés sur les toits. Assez admirable pour le souligner tant dans ce pays il peut être difficile de mobiliser des individus pour un événement politique sans avoir à débourser le moindre argent. Preuve s’il en fallait de la maturité politique de toute une frange de la jeunesse vis à vis du panafricanisme et de ses enjeux.
Se sont ainsi succéder à la barre des témoins, près d’une vingtaine de personnes, toutes honorées de pouvoir prendre la parole. Un peu comme si en cette occasion le peuple reprenait enfin une parole qui lui a trop longtemps été confisquée par une certaine dite « élite » africaine, passant son temps à squatter les plateaux tv et radio de France24 à Rfi en passant par JeuneAfrique. Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé en brûlant des affiches de ces médias.
L’autre fait significatif à retenir demeure cette main tendu de Kemi Seba au président de la République lui rappelant qu’il était à la croisée des chemins et à un moment historique important de son Histoire: accepter de défendre les intérêts du peuple et d’être soutenu par ce dernier en cas de tentative de déstabilisations par la France ou alors continuer à se soumettre et risquer d’être débarqué par la colère populaire.
Les maisons à étages poussent comme des champignons, selon la formule consacrée à Niamey depuis quelques années. Le phénomène si on peut l'appeler ainsi, est très perceptible dans les vieux quartiers de Niamey, le centre ville et certains quartiers chics de la périphérie. Dans les vieux quartiers de Niamey, face à l'état dégradé des maisons en banco, les propriétaires ou les héritiers se dépêchent de céder leurs concessions à des hommes fortunés, hommes d'affaires, maisons de commerce… Les maisons les plus prisées sont celles qui sont situées au centre ville et surtout au bord de grandes routes appelées les goudrons, ou aux alentours de certains marchés.
Après une année de rupture à cause de la pandémie de Covid-19, l’édition 2021 du Sabre National de lutte traditionnelle, se tiendra finalement du 24 décembre 2021 au 02 janvier 2022 ici à l’arène de lutte traditionnelle de Niamey. L’annonce a été faite par le ministre en charge des questions sportives et de jeunesse, à l’issue du conseil des ministres du jeudi 9 août 2021. Selon les conclusions du gouvernement, la situation de la pandémie de Covid-19 dans le pays, est totalement sous-contrôle, toute chose favorable à la tenue de ces combats d’arène qui font la fierté de tout un peuple. Prévu pour débuter à Niamey depuis le 1er janvier 2021, le championnat national de lutte traditionnelle faut-il le souligner, renforce les liens de solidarité, d’unité, de brassage mais également, de la fraternité entre les nigériens depuis son initiation dans les années 1975 par le premier gouvernement de feu Seiyni Kountché. A cette époque, le sabre national était l’une des principales retrouvailles des citoyens nigériens de la ville en passant par les hameaux et villages du pays, grâce notamment à la dynamique Fédération nigérienne de lutte traditionnelle de l’époque qui mettait en avant la cohésion sociale, l’unité des fils et des filles du pays, car avant tout, c’est le pays qui gagne. Malheureusement, au fil du temps, et compte tenu de plusieurs paramètres, la lutte traditionnelle a perdu son goût, sa valeur et a pris désormais un sens politique ou il faut nécessairement appartenir à un parti politique pour émerger, bref, pour ne pas dire un facteur de désunion nationale. Aujourd’hui, ils sont nombreux les citoyens nigériens qui ne suivent plus les combats de lutte, ni à la radio, encore moins, à la télévision compte tenu de sa déperdition. Vols, tricheries, détournements, des arrangements contre le bien et l’ordre à tous les niveaux, voilà ce qui caractérise ces dernières années la pratique de ce sport dit roi dans le pays. Il va falloir prendre des dispositions rigoureuses et utiles, afin de redonner à la lutte traditionnelle, ses lettres de noblesse. Cela passe indiscutablement par la nomination à la tête de ce département ministériel en charge des questions sportives, par des gens sérieux et honnêtes, à qui les citoyens ne reprochent rien du tout dans leur gestion antérieure. Il en est de même que pour le choix des hommes et des femmes sensés dirigés à la tête de la fédération nigérienne de lutte traditionnelle. Ensemble, avançons.
Niamey la capitale sera le théâtre de la deuxième Table Ronde des Ministres de l'Éducation du Sahel, qui se tiendra du 28 au 29 juillet 2023. Un an après la première réunion tenue à Nouakchott, cette deuxième édition vise à évaluer les progrès réalisés et à élaborer une nouvelle feuille de route basée sur la Déclaration de Nouakchott sur l'Éducation au Sahel.
Selon un communiqué officiel, la première Table Ronde des Ministres de l'Éducation du Sahel s'est tenue à Nouakchott du 31 juillet au 1er août 2022. L'objectif de cette réunion était de définir une feuille de route pour la mise en œuvre de la Déclaration de Nouakchott, ainsi que de convenir d'un plan d'action et d'un plaidoyer visant à mobiliser des ressources pour des projets régionaux et nationaux dans le domaine de l'éducation.
Il convient de rappeler que la République islamique de Mauritanie a organisé un Sommet sur l'Éducation au Sahel à Nouakchott le 5 novembre 2021. Ce sommet a abouti à l'adoption de la Déclaration de Nouakchott, qui représente un engagement collectif des pays de la région en faveur de l'éducation.
La tenue de cette deuxième Table Ronde des Ministres de l'Éducation du Sahel à Niamey offrira l'opportunité d'évaluer les résultats obtenus depuis la précédente réunion et de formuler de nouvelles stratégies pour promouvoir l'éducation dans la région. Les ministres de l'éducation des pays participants se réuniront pour discuter des progrès réalisés, échanger des idées et élaborer une feuille de route commune afin de renforcer l'accès à l'éducation et d'améliorer la qualité de l'enseignement au Sahel.
Aussitôt interdite par le conseil de ville de Niamey, la question de la mendicité fait l’objet de controverses au sein de l’opinion publique nationale. Si pour certains, il est grand temps de mettre un terme à la professionnalisation de la mendicité à certains endroits de la ville de Niamey car elle ternie l’image de la capitale et déshumanise ceux qui la pratiquent, d’autres par contre estiment que l’Etat, étant une puissance publique, doit créer un centre d’accueil des personnes nécessiteuses. Le phénomène ayant pris déjà de l’ampleur semble difficile à juguler.
Face à la propension du phénomène de la mendicité dans la capitale Niamey, les autorités régionales ont finalement décidé de mettre un terme à une pratique longtemps décriée par l’opinion publique. Dans un communiqué en date du 19 avril 2019, le conseil de ville de Niamey a décidé d’interdire la pratique de la mendicité dans les rues, les carrefours et autour des magasins et places publiques. Quant à la mendicité des mineurs, elle est strictement interdite. Les contrevenants à cette décision sont passibles d’une peine de prison de six à un an de prison, a indiqué le communiqué. Pour l’effectivité de l’application de cette mesure, la police municipale a été instruite pour mener des opérations de contrôles qui seront organisées de jours comme de nuits à partir du mercredi 1 Mai 2019. Seuls une poignée de catégories de personnes reconnues comme mendiants sont autorisées à ‘’exercer’’. Ils doivent aussi se replier au niveau des lieux de cultes et centres sociaux. Les usagers sont conseillés de ne plus encourager cette pratique dans les lieux indiqués. Rappelons que cette mesure fait suite aux conclusions des réunions de concertations organisées par les autorités régionales. Celles-ci ont réuni de nombreux acteurs maitrisant la question. Selon les conclusions de des réunions, trois catégories de mendicité sont autorisées par la religion et la loi notamment en situation de pauvreté extrême, les personnes handicapées ou très âgées, et les personnes très endettées ou ayant subi une catastrophe.
D’ores et déjà, la municipalité a engagé une campagne d’enquête et de sensibilisation à l’endroit des mendiants. Cela permettra de réglementer ce phénomène qui est devenu un véritable fléau.
La traque des mendiants continue à Niamey. Atterrés, beaucoup n'ont pu, ce 1e Mai investir leurs lieux de prédilection. Cette "salubrité" d'un autre genre menée par la Délégation spéciale semble avoir porté ses fruits. La forêt des mendiants est transformée en désert.
Mendier en solo, en familles ou en groupes est certes écornant pour la dignité humaine.
Si certains s'y adonnent par nécessité vitale, beaucoup en ont fait un métier allant jusqu'aux sollicitations les plus agressives. Du harcèlement à la limite. Mais qu'est ce que l' Etat, ou plutôt la délégation spéciale a prévu pour amortir un peu le coup? Y'a t-il eu des mesures d'accompagnement pour ces mendiants ne serait-ce que leur acheminement dans leurs localités respectives? A-t-on songé à les reconvertir dans des corps de métiers? Et inscrire dans la même foulée leurs enfants à l'école?.....
La pauvreté et la fracture sociale pourraient bien sûr pousser beaucoup à mendier. Y remédier est du devoir du pouvoir public. A ce titre, des projets porteurs et de proximité doivent être initiés afin d'occuper ces masses laborieuses.
En outre, rendre coquette,"nyala", la ville de Niamey ne doit pas être que circonstancielle, ponctuelle motivée par la perspective du sommet de l'UA, mais plutôt une œuvre permanente.
En fait, tout cela nous rappelle "La grève des Bàttu" (Aminata Sow Fall), roman dans lequel ces mendiants étaient qualifiés de "déchets humains" dont il fallait s'en débarrasser. Mais....
Le régime sortant était fier de faire de Niamey la nouvelle ville lumière qui rivalise avec Doubaï et Paris, tellement, Niamey aura changé qu’on ne peut la reconnaitre, scintillant de mille deux et de gratte-ciel à la New-yorkaise. Mais reconnaissons qu’il y a eu quelques infrastructures qui ont souvent changé la physionomie de la ville mais sans que ce ne soit véritablement ce dont ont besoin les Nigériens. L’urbanité telle que conçue par le régime Issoufou, inspiré par la brillance, ne correspond à aucune priorité nationale et pour certains, ce ne sont que des chantiers conçus pour s’en mettre les poches, pour s’enrichir au moyen de pots de vin, de dessous de table.
Le plan d’urbanisation de la ville n’est pas un plan intégré qui prend en compte l’ensemble des problèmes qui ne peuvent permettre à la ville de s’urbaniser à l’image d’autres grandes villes du continent. Dans son programme « ambitieux » le régime n’a visé que la bretelle qui va de l’aéroport à la présidence pour impressionner les hôtes qui lui arrivent de l’extérieur afin que ses visiteurs, lorsqu’ils arrivent au perron de la présidence, s’écrient devant lui : mais que vous avez changé Niamey ! Et l’homme que l’on sait, gourmand d’éloges, ne peut que s’extasier devant ses flatteurs intéressés. Et pourtant, le reste de la ville reste le même chaos de désordre et de misère. Les deux échangeurs situés plus loin de sa ville-lumière, aujourd’hui, avec les pluies, offrent un piteux état de son urbanisme échoué car, comme on peut le comprendre aujourd’hui, aucune étude sérieuse n’a été faite avant d’engager de tels travaux. Comment peut-on imaginer un échangeur qui retient de l’eau au point de devenir une mare le temps d’une pluie ? D’ailleurs, comment peut-on apprécier ces travaux quand on voit que, dans la conception, l’on ne s’est intéressé principalement qu’à une voie qu’empruntent les hôtes de marque qui arrivent dans le pays, celle qui conduit de l’aéroport à la présidence ? Pourtant à quelques mètres de la présidence, vers les bureaux de la banque mondiale, dans les alentours du château 1 notamment, l’état de la ville est dégueulasse en ces endroits en cette saison de pluie. Devant ses bureaux la Banque Mondiale pouvait initier un projet de pisciculture pour exploiter l’étang que quelques travaux menés au hasard n’ont pu éviter. Ne parlons pas des autres quartiers oubliés et pour lesquels, l’on n’a consenti aucun investissement sérieux et perrerin pour améliorer leur cadre de vie. Aujourd’hui, les rues sont nombreuses qui, lorsqu’il pleut, deviennent des presque des talwegs avec souvent des torrents impressionnants face auxquels les usagers prennent de grands risques à les traverser avec leurs motos ou leurs véhicules.
La Renaissance, actes I et II, a gouverné par l’improvisation et cela rend compte de ce que le programme qu’il vantait tant n’a rien de sérieux. On se demande même si d’ailleurs l’on en a tenu compte une fois au pouvoir pour la mise en oeuvre d’un certain nombre de chantiers. C’est le cas du projet du rail conduit par Vincent Bolloré et son Groupe qui ainsi que l’a avoué Bolloré lui-même, ont commencé et conduit les travaux sans étude préalable, ne répondant qu’à la seule demande du président qui veut avoir un chemin de fer – sans doute n’importe lequel – pour lui permettre d’aller par le train un 18 décembre à Dosso afin de bluffer les populations les dossolais et être ainsi, dans l’Histoire, le premier président nigérien à voyager par le train dans le pays. Mais Dieu, Tout-puissant a refusé d’exaucer le voeu. Le projet, sans étude, était assez complexe, et l’Ami et entrepreneur français, controversé sur le continent, ne réussit pas le pari, et le président manqua son rendez-vous, du moins par le train. Et l’homme chargé de la diriger les travaux, Albadé Abouba, se rendant compte de l’impossibilité du voyage par le train alors qu’approchait la date, finit par se résigner et dire que le manquer, ce n’est pas pour autant la fin du monde. Un peu, comme pour se consoler du fiasco.
Mais alors que les travaux devraient se poursuivre jusqu’à Dosso, plusieurs années après, le train ne put inaugurer son trafic, cloué quelque part à la Blue Zone, comme une ferraille inutile, vestige de l’industrie ferroviaire qui trouve chez nous sa poubelle alors qu’on ne s’en est jamais servi. La renaissance a donc voulu ces grands travaux pour son image, malheureusement, aucun, ne lui a réussi, à l’instar de son chemin de fer, devenu, par la suite, le « plus grand regret » du grand timonier.
Pourtant, on veut faire croire que jamais homme n’a travaillé pour le pays comme celui-là. Mais là n’est pas le problème. Il s’agit aujourd’hui d’apprécier la qualité de ce travail mené dans le cadre de Niamey Nyala, considéré sous l’urbanité au nom de laquelle, on aimait dire que Niamey n’aurait plus rien à envier aux autres capitales africaines. Ce qui est faux pour qui connait bien de capitales autour de nous.
Des infrastructures discutables Ne parlons pas de ces hôtels de trop pour un pays aussi pauvre qui a en plus le plus faible taux de la desserte aérienne, mais aussi de certaines infrastructures construites dans le cadre de la rénovation de la ville et de ce qu’on a pompeusement appelé « Niamey Nyala ». Ces hôtels, souvent inutiles, ne peuvent servir qu’aux mondanités d’une bourgeoisie nouvelle avide de luxure et de bonne vie, et peut-être aussi pour les surprises-parties de sa progéniture faite de gâteries. L’aménagiste placé à la tête de la ville à la suite d’un coup de force du pouvoir de l’époque qui avait défait le conseil élu, pour faire impression, sans doute comme il l’a vu en France, a cru qu’il pouvait aménager quelques espaces de la ville où il peut planter quelques fleurs comme au parc floral pour dire qu’il a beaucoup travaillé pour la ville et pour sa population. Tout le monde pouvait le faire, mais ce n’est pas ce qui est essentiel pour la ville, ce n’est pas ce dont Niamey a besoin prioritairement. La ville manque de grands espaces de verdure c’est vrai, mais plus de marchés modernes à la taille de la ville grandissante, des voies de communications entre les quartiers (routes), un transport urbain de qualité et surtout une sécurité urbaine de plus en plus préoccupante.
On peut par ailleurs évoquer ces monuments faits à grands frais – à quelques 400 millions parfois selon certaines presses – au niveau des grands carrefours de la capitale, et imputés à certaines sociétés de la place forcées de participer au programme d’embellissement de la ville, quelquefois sans que leur comptabilité ne l’autorise. Ces monuments sont contestables par leur conception technique, architecturale et par leur coût exorbitant. Il se trouve qu’en plus de ces défauts, ces monuments surfacturés, par la symbolisation, sont muets, incapables de traduire quelques significations, pour porter quelques messages. Même du point de vue esthétique comme oeuvre d’art, ils ne sont d’aucune bonne facture. Cette ferraille par exemple placée au rond-point Justice, laid et sans envergure, qui ne saurait avoir la fortune de la Tour Eiffel, laisse indifférent tous les passants. Personne ne peut lui donner sens. Et Dieu sait le temps mis à installer ce « monstre ». Ailleurs, au rond-point Gadafawa, devenu pour un temps le rond-point « Danfana », heureusement que l’autre monstre laid y avait été démonté après les vives critiques des populations qui ne reconnaissaient pas en la statue érigée, le dinosaure qu’elle est censée représentée. Un gros margouillat vilain d’une époque oubliée des historiens…
Et aujourd’hui, les pluies qui se sont abattues sur la ville, ont révélé le mensonge d’une politique urbaine menée depuis des années et qui prétendait avoir tout changé dans la ville. Peut-on faire aux Nigériens, l’état des feux optiques solaires que l’on a placés dans plusieurs carrefours, et nous dire leur coût et surtout la durée de leur fonctionnement pour revenir enfin à leur rentabilité comme investissement consenti par la Ville.
Issoufou a échoué son « Niamey Nyala » qui n’était qu’un trompe-l’oeil, comme d’ailleurs plusieurs de ces grands travaux menés pour les mêmes soucis prébendiers. Il n’y a qu’à regarder l’image qu’offre la ville après une pluie avec des habitants qui ont mille et une difficultés pour rejoindre leurs domiciles. Aller chez soi en ces temps de pluie est un véritable parcours de combattant. Quel que soit le prix proposé, certains taximen ne peuvent accepter à s’y hasarder. Ils n’ont pas tort et que ne paient-ils pas pour la municipalité sans avoir le réseau routier adéquat ? Les marchés, les quartiers surtout périphériques, les rues, deviennent après les pluies impraticables et la raison est bien simple : l’aménagiste ne s’est pas attaqué aux vrais problèmes de la ville et notamment la question de l’hygiène et de l’assainissement.
Repenser la politique urbaine de la capitale Le problème majeur qui se pose à la ville de Niamey et à beaucoup d’autres villes du pays, c’est que lesterrains, avant leur lotissement, n’ont jamais été viabilisés et les terrains, avec leurs crevasses, leurs trous, leurs ravins, sont morcelés pour être vendus, souvent comme terrains viabilisés. Malheureusement, à l’acquisition, pour faire les constructions, les gens à leur tour, n’ayant pas de moyens, n’ont pas essayé de faire un travail de terrassement pour que, à l’occasion des pluies, leurs habitations ne soient pas menacées. Certains ont construit dans des bas-fonds humides et ne peuvent pour la fondation avoir un soubassement en béton sur lequel la construction peut être montée pour tenir durablement. Le péché originel se situe donc à ce niveau.
L’autre problème est lié à l’assainissement. Comment comprendre qu’une ville comme Niamey manque de grands caniveaux passant souvent sous la ville, alimentés par les petits caniveaux des quartiers et des eaux de pluies qu’ils peuvent recueillir pour vite les déverser en toute discrétion vers le grand. Mais cela ne peut être imputé à la seule gestion des dix dernières années. Il se trouve qu’il n’y a pas ces grands caniveaux et ceux qu’il y a sont souvent mal conçus parce quel mal fermés ou pas du tout pour être ainsi vite remplis de sable et bloquer le passage des eaux, ce qui, dans beaucoup de quartiers, cause problème pour l’évacuation des eaux des ménages et des pluies.
Urbaniser une ville a un coût. Cela revient à défaire des quartiers, à retracer des voies, à réaménager des espaces, en prenant le pari pour que, dans un premier temps, sur un certain rayon, l’on ne puisse avoir nulle part du sable. Tant qu’il y aura du sable, la ville ne peut être propre comme on le voudrait et les eaux de pluies ne peuvent que se stagner, sinon ne peuvent qu’inonder les quartiers, les habitations, les services ainsi qu’on le voit ces derniers jours dans la capitale.
Niamey Nyala est un gros mensonge. Oumarou Dogari le sait et on sait bien pourquoi, depuis quelques temps, il n’a pas de repos : cherchant des partenariats, mobilisant ses équipes, écoutant les populations, peaufinant des projets porteurs pour la ville. Les nouvelles autorités de la ville doivent donc se servir de cet échec pour réussir le réaménagement de la ville pour montrer qu’on avait tort de les chasser injustement. L’autre n’est pas élu ; il a été imposé pour un agenda échoué que tout le monde sait aujourd’hui, et il n’a peut-être pas de compte à rendre et pouvait gérer la ville comme il veut en plantant des fleurs. Elles, sont élues, et devront dans cinq ans rendre compte aux populations qui ont fait confiance. Là est toute la différence.
Depuis quelques jours, par les posts de certains lanceurs d’alerte, l’on aurait cru que le président de Conseil de Ville de Niamey, a quelques soucis à se faire relativement à sa gestion. Après plus d’un an et toutes ces belles choses qu’il annonçait pour Niamey, l’on ne peut rien voir. Rien. La fête tournante devrait se passer à Niamey. Mais il n’y a aucun chantier, ni par la ville ni par l’Etat. La République est ainsi célébrée dans la sobriété, presque à l’insu des Nigériens.
Parce que peut-être la situation financière du pays pourrait l’expliquer, il n’a rien de tout ce tintamarre, rien de tous ces chantiers exhibés avec fierté, les autorités du pays ayant choisi d’organiser l’événement à Niamey sans aucun investissement. Pour autant l’on ne peut pas croire que c’est parce que Niamey pour être la capitale du pays, et pour avoir bénéficié dans le cadre du programme Niamey Nyala, n’aurait plus besoin d’infrastructures. En vérité, c’est aujourd’hui même que Niamey attend des investissements car la ville a d’autant grandi, débordant des frontières administratives de la région, pour s’étendre, de tout côté, dans des parties de la région de Tillabéri. Mais au même moment, les infrastructures ne suivent pas. Certains quartier n’ont ni dispensaire, ni commissariat, ni éclairage. Mais le plus grand problème de cette ville qui grandit de manière exponentielle est de manquer d’infrastructures routières. Depuis combien d’années l’on ne construit plus de routes dans la capitale au point où, en toute saison, ou par des voies sableuses après la saison des pluies ou par des espaces submergés d’eau pendant l’hivernage, il est difficile de relier certains quartiers de la ville ? N’est-ce pas là un grand défi à relever pour la modernisation de la capitale qui ne être concentrée sur la seule bretelle qui conduit de l’aéroport à la présidence.
Si les efforts avaient été faits pour doter la ville de routes viables qui relient tous les nouveaux quartiers – et il y en a beaucoup – au centre ville sans doute que les moyens de transports ne suffiront pas à répondre à la demande. Dans combien de quartiers, les Faba-faba et autres taxis ne se rendent pas, compliquant la mobilité pour les habitants de quartiers excentrés ? C’est sans doute pourquoi, il y a quelques jours, les habitants de la capitale qui savent le problème de transport qu’ils ont dans certains quartiers s’étaient étonnés de la décision de la ville de Niamey d’interdire certains moyens de déplacement dans la ville où pourtant, on ne peut avoir que ces moyens là pour aller vers la ville. Il aurait donc été plus pertinent de trouver les moyens de faire en sorte que le transport par de tels moyens soient encadrés et sécurisés pour protéger des populations qui n’ont, hélas, que ces moyens, pour se déplacer et au moins regagner ce qu’on appelle le goudron qui donne accès au centre ville qui attire chaque matin des foules de personnes.
Au cours de ces dix (10) dernières années, la générosité de son chef suprême ne lui a jamais fait défaut. Bien sûr, elle fait toujours pâle figure face à nombreuses autres villes soeurs; mais, elle peut se vanter de ses trois (3) ponts enjambant le fleuve Niger, de ses trois (3) échangeurs, de son nouveau centre international de conférence, de ses nouveaux hôtels de luxe, de sa voie expresse qui fait jonction à un chemin de fer bien spécial, de ses kilomètres de nouvelles routes goudronnées, de son nouvel immeuble clinquant où sont gérés les deniers du pays tout entier, de ses rond-points parmi les plus chers au monde, de sa centrale thermique des plus gourmandes en fuel, de ses installations aéroportuaires entièrement rénovées, comprenant même un carré des martyrs et où stationnent les engins de mort des armées les plus puissantes au monde.
Oui, elle est choyée, Niamey; mais, les 13 et 27 décembre derniers, elle n'a pas oublié qu'elle était sous les eaux quelques mois avant ces scrutins, que des milliers de ses habitants n'ont pas d'argent pour se faire soigner à son hôpital de référence, lui aussi tout neuf, que des milliers de ses enfants s'entassent dans des classes trop exiguës, que plus de 2 de ses habitants sur 5 ne mangent pas à leur faim, bref qu'elle est la capitale du pays qui occupe, depuis de 10 ans, le dernier rang sur l'échelle de l'indice du développement humain.
Ce matin, en posant la première pierre du 4ème échangeur, le président Issoufou a envoyé un message fort à ses habitants : "Ce n'est pas un problème, si vous n'êtes pas reconnaissants pour toutes ces belles oeuvres; c'est la preuve que vous n'avez pas encore compris qu'il vaut mieux afficher un bon taux de croissance plutôt qu'un bel indice de développement humain. Le 21 février, vous pouvez encore voter contre mon candidat; ce n'est pas un problème, ailleurs, là où les gens n'ont rien obtenu et n'attendent rien de l'Etat, nous ferons le plein de procès verbaux, avec l'argent des commissions et rétro-commissions. L'histoire retiendra que nous avons réussi à nous maintenir aux affaires, en ignorant le sort de petit peuple, grâce à ceux que vous adulez".
A Niamey et ailleurs, ce message résonnera fort, ce soir, dans toutes les oreilles sensibles. Certains, fous de rage, n'auront pas le sommeil ; mais, beaucoup auront le sommeil lourd jusqu'au soir du 21 février. Ce jour-là, ils comprendront certainement que seule lutte paie, et qu'elle ne peut être menée que par ceux et celles qui y ont intérêt.
La ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a bouclé le samedi 30 juillet 2022, sa mission de suivi de l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2022 au titre de la Région de Niamey. A cet effet, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a présidé une réunion de synthèse générale de la mission à l’hôtel de ville de Niamey. La réunion de synthèse s’est déroulée en présence du gouverneur de Niamey, d’un conseiller spécial du Président de la République et de celui du Premier ministre, les maires des arrondissements communaux de Niamey ainsi que des cadres centraux et régionaux.
Au cours de la synthèse générale, la ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a indiqué que sur le plan agricole, d’importants appuis en intrants ont été placés par l’Etat et ses partenaires. « Il s’agit de 115 tonnes de semences de mil ; Sorgho et Niébé ; 700 litres d’engrais liquide biologique ; 29,6 tonnes d’urée et NPK ; 2051 litres de pesticides ; 200 appareils de traitement phytosanitaire », a relevé la ministre de la Fonction Publique.
Selon Mme Daoura Hadizatou Kafougou, la campagne d’hivernage 2022 a connu un démarrage et une installation précoce. Tous les postes pluviométriques suivis sont excédentaires dont 4 à plus de 50 mm. Cependant, la mauvaise répartition de la pluie dans le temps et dans l’espace n’a pas été favorable au bon développement des cultures dans certaines localités. Le cumul pluviométrique enregistré en 2022 est de 142.5 mm contre 69.3 mm en 2021 pour la même période, soit un écart positif de 73.2 mm.
« A la date du 25 juillet 2022, tous les 42 villages agricoles que compte la région ont effectué leurs semis après 2 à 3 tentatives. Le stade phénologique dominant pour le mil est le tallage, le sorgho, le riz et les légumineuses sont au stade de levée. La situation phytosanitaire est relativement calme sur l’ensemble de la région. Les quelques attaques de larves de sautereaux ont été vite maîtrisées grâce à la disponibilité des produits. Les traitements ont couvert 738 hectares sur les 1078 déclarés infestés soit un taux de réalisation de 68.46%. La région dispose de 2 maisons du paysan avec 7 sous composantes opérationnelles chacune », a-t-elle souligné.
Par ailleurs, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a ajouté que dans le cadre de la protection des sites de production et des habitats, 25. 057,2 ml de digues ont été réhabilitées à Saga, Kirkissoye, Lamordé et Saguia pour un coût total de plus de 1.3 milliard de FCFA.
Sur le plan Pastoral, l’état du pâturage se caractérise par des herbacées au stade de levée. La campagne de vaccination gratuite des animaux, édition 2022 a permis de vacciner 24.551 bovins contre la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB) soit 32.43% ; 88. 380 ovins vaccinés contre la Peste des Petits Ruminants (PPR) soit 45% du cheptel ovins de la région ; 3.547 caprins ont été vaccinés contre la PPR soit 35.79%. Il faut noter que tous les camelins ont été vaccinés contre la Pasteurellose. La situation sanitaire a été marquée par l’apparition des foyers de maladies de grippe aviaire, de charbon symptomatique et de charbon bactérien. L’embonpoint des animaux est satisfaisant dans le centre urbain où les animaux bénéficient d’une complémentation régulière et passable.
Sur le plan environnemental, des résultats ont été enregistrés au cours de cette campagne. Il s’agit entre autres de la récupération de 55 ha de terres dégradées ; la production de 920. 000 plants toutes espèces confondues ; la production de 456, 45 tonnes de poisson frais ; la production 1.995 litres de miel ; la production de 25. 990 tonnes de Moringa ; de la gomme arabique ; la production de 227 tonnes ; la création de 202 emplois temporaires. « Les travaux de récupération des terres dégradées a permis aux populations bénéficiaires d’engranger en « cash for work » la somme de 7. 459. 400 FCFA sur financement de l’Etat et ses partenaires », a-t-elle indiqué.
S’agissant du volet Hydraulique et Assainissement, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a souligné que dans le cadre des réalisations physiques, l’Etat et ses partenaires ont réalisé six (6) postes d’eau autonomes ; une (1) mini AEP ; deux (2) forages équipés de pompe à motricité humaine et trois (3) postes d’eau autonomes. « Ces ouvrages correspondent à 82 équivalents points d’eau modernes (dont. 70 nouveaux et 12 réhabilités) pour une population estimée à environ 18.801 habitants et pour un coût global estimé à environ 267. 343 .075 F CFA », a-t-elle relevé.
Concernant l’assainissement, les réalisations ont porté sur : 91 latrines dont 41 publiques et 50 familiales pour un coût global estimé à environ 108. 700. 000 F CFA ; 743 latrines dont 735 familiales et 8 publiques sont en cours de réalisation pour un montant global estimé à environ 856. 500. 000 FCFA.
Sur le plan de la résilience des populations, la mise en œuvre du plan d’urgence a permis à la région de bénéficier de la vente à prix modéré des céréales pour une quantité de 2020 tonnes de mil, sorgho, maïs pour 20.200 ménages. La distribution gratuite des vivres de 590 tonnes de céréales dont 540 tonnes de la Cellule Crises Alimentaires (CCA) et 50 tonnes de la GIZ/JMED, les activités HIMO, le cash transfert et la reconstitution cheptel pour un montant de 396. 573. 970 F CFA ; 40 tonnes de sucre Ramadan (CCA) ; 115 tonnes de semences du mil (appui Etat) ; 2.105 tonnes d’aliments bétail de la CCA et FAO (55 tonnes) ; 250 kits ménages pour les inondations (financement UNICEF).
En outre, la ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a noté que pendant les visites de terrain dans les arrondissements communaux, les populations ont exprimé plusieurs préoccupations.
Enfin, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a rassuré que toutes ces différentes préoccupations exprimées par les acteurs concernés feront l’objet d’une attention particulière par les autorités à différents niveaux, ainsi que les recommandations qui y sont formulées.
Les musulmans de la confrérie “Tidjaniya” ont organisé le vendredi 5 août dernier, une grande rencontre religieuse dénommée »Zikir jumma annuel ». Cette activité annuelle est célébrée depuis plusieurs années en début du nouvel an musulman à l’initiative de Cheikh Chouaibou Ali. Pour le nouvel an musulman, 1444 de l’hégire, des fidèles, des marabouts, des talibés, etc. se sont fortement mobilisés autour du guide spirituel Khalif Ibrahim, fils du Cheikh Chouaibou Ali au niveau de la “zawiya” à la mosquée du quartier deuxième arrondissement de Niamey pour prier, lire le saint Coran, animer des conférences, etc. Les fidèles ont mis la soirée à profit pour multiplier les prières et les invocations pour un hivernage fécond, paix, la stabilité, la tranquillité, etc. soient sur notre pays et l’humanité toute entière.
A cette occasion, le comité d’organisation des festivités religieuses de la Zawiya Cheikh Chouaibou s’est activé pour mobiliser autant de fidèles possibles afin d’intensifier et multiplier les prières et les invocations, car le Niger et le monde en ont absolument besoin. Cette activité n’est pas un fait du hasard. C’est une initiative du défunt Cheikh Chouaibou Ali et bien d’autres guides spirituels pour faire des grandes prières au profit de l’humanité et particulièrement pour notre pays.
Pour perpétuer ce qu’ils ont hérité des grands érudits et guides spirituels, des musulmans de Niamey et ses environs, ainsi que ceux venus des pays amis, notamment le Nigeria, le Sénégal, le Mali, l’Algérie, etc. ont effectué le déplacement pour la circonstance. M. Moussa Issa, membre du comité d’organisation a précisé que cette séance de prière prend de plus en plus de l’ampleur. «Le nombre de fidèles est en train de s’accroître autour de cette activité. Ce sont des milliers de musulmans qui viennent ici chaque année pour implorer Dieu» a-t-il précisé.
Aboubacar Cheikh Ousmane Sanam participe à cette rencontre avec beaucoup de joie de voir les musulmans mobilisés pour la cause de l’islam. En effet, selon lui, cette rencontre est une réponse à l’appel du grand Khalif Cheikh Ibrahim, Cheikh Chouaibou Ali pour faire les grands »Zikir jumma » afin de demander à Allah le Tout puissant, le Miséricordieux, que la paix, la sérénité, la tranquillité soient sur notre pays ainsi que sur tous les pays du monde.
Pour lui, cette activité est d’une importance indéfinie surtout dans un contexte où les crises se multiplient à travers le monde, notamment sur le plan sécuritaire, sanitaire, économique, etc. «L’importance de ce genre d’activité sont multiples. Le prophète, Paix et Salut sur Lui (PSL) a recommandé à tout le monde de dire et de multiplier » laa ilaha illala », il n’y a Dieu hormis Allah, un mot très puissant pour le musulman. Cette rencontre nous montre que, l’islam est une religion de paix, de sérénité, d’amour, de solidarité, etc. Nous faisons du Zikir ici, le oran est aussi du Zikir, etc. Si on savait ce que ce genre d’activités peuvent apporter pour notre pays en termes de bénédiction, de stabilité, de paix, etc. on va demander aux Cheikh et aux Khalifs de les organiser tous les jours» a expliqué Aboubacar Cheikh Ousmane Sanam.
Les épices, communément appelé «yaji» en langue haussa et zarma, sont des éléments incontournables dans la préparation et l’assaisonnement des différents mets dont raffolent les Nigériens. Partout sur les marchés de la capitale en cette saison pluvieuse, on constate une inflation qui tire les prix vers le haut. Cette situation, plombe le panier de la ménagère et alourdit les dépenses de la famille.
Sur le marché, il y a deux types d’épices : les épices fraiches et les épices séchées. Parmi les épices sèches, on y trouve plusieurs variétés : poivre noir, rouge, blanc, noix de muscade, fausse muscade, coriandre, cannelle, cardamome, étoile d’anis, koranfle, curcuma, gingembre, ail, al kaimoune, dan Alger, dan Agadez, feuilles de thym, etc. Les épices fraiches se constituent de persil et céleri, l’ail, ciboulette, basilique, poivron, piment vert, etc. Toutes ces épices proviennent non seulement de l’intérieur du pays comme Maradi et Agadez mais aussi de l’extérieur. «Certains produits nous viennent du Maroc, d’Algérie, du Nigéria et de bien d’autres pays», confie Mahmidou Son Allah Hello, revendeur au marché Dolé de Niamey (le nouveau site du marché Djamagué).
Relativement aux prix de ces produits, M. Mahmidou a souligné qu’il y’ a des épices en sacs de 50kg et de 100kg, dont les prix sont compris entre 55.000 fcfa et 275.000 fcfa. Il y’a aussi des épices qui viennent en cartons de 10kg comme la cannelle qui coute 55.000 francs cfa. Selon M. Mahmidou, la vente sur le marché se fait en détaille. Expliquant les prix actuel de ces produits sur le marché, M. Mahmidou a souligné que l’unité de cannelle est à 100f. Le kilo de poivre quant à lui est à 4.000f au lieu de 3.500f, il y’a quelques semaines. Le tangolo (la mesure) de la fausse muscade est à 900f au lieu de 700f. Pour al kaimoune, le sac de 100kg coûte 235.000 fcfa et la tasse à 6000f. Le sac de «dan Alger» coute 52.000fcfa au lieu de 50.000 fcfa il y’a quelques semaines et la mesure est à 1.200f. Le sac de «dan Agadez» coûte 160.000 fcfa et la tasse 2.500fcfa. Quant au sac de gingembre de 50kg, il est à 55.000 fcfa, le sac du clou de girofle de 50 kg à 275.000 fcfa et la tasse de coriandre est à 2.000 francs cfa.
M. Mahmidou souligne que le commerce des épices est très difficile. «De fois nous faisons des bénéfices mais il y’a aussi des moments où nous nous contentons juste de recouvrer le prix d’achat. La plupart de nos clients préfèrent payer ces épices en mélange de 100 à 500fcfa, d’où cette difficulté», ajoute-il.
M. Nazirou Kadiri, un autre revendeur d’épices du marché Dolé de Niamey, a expliqué que la cherté des épices en ce moment se justifie par la rareté des produits en cette période. «C’est en cette période que la production est faite. Donc la récolte n’étant pas prête, il va falloir attendre novembre et décembre pour voir les prix baisser. Maintenant, ce sont les anciens stocks qui sont en vente. Nous les payons très chers aussi et pour faire un peu de bénéfice nous les vendons chers. Vous comprenez, alors la cherté ne dépend pas de notre volonté», déclare-t-il.
Malika et Salamatou, clientes de Nazirou que nous avions rencontrées au marché, ont déploré le fait que ces produits soient chers en cette période. «Maintenant nous trouvons les épices chers et dans tous les marché de la capitale c’est la même situation. Quand on demande un mélange d’épices communément appelé ‘’yaji marga marga’’ on nous dit qu’il y en a seulement à partir de 250 fcfa. Nous comprenons cette situation, car c’est la période qui fait hausser les prix de ces épices», explique Malika. En attendant les récoltes, les femmes continuerons à acheter chers les épices afin de rendre plus assaisonné les plats pour le bien des foyers.
Les membres du Collectif des Communautés Étrangères de la CEDEAO et pays frères au Niger (CCEN) se sont réunis le mercredi 2 août 2023 à Niamey à l’effet d’examiner la situation socio-économique du Niger née des événements du 26 juillet dernier. À cet effet, le Collectif a rendu publique une déclaration dans laquelle il a exprimé sa désapprobation des sanctions que l’UEMOA et la CEDEAO ont prises contre le Niger suite à la prise de pouvoir d’Etat par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP). La déclaration a été lue par le président dudit collectif, l’ivoirien, M. Yao Kaunan Charles Boris.
Dans cette déclaration, les membres du Collectif des Communautés Étrangères de la CEDEAO et pays frères au Niger (CCEN) ont désapprouvé avec la dernière rigueur les lourdes sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA à l’encontre du Niger. Selon le collectif, lesdites sanctions ne feront qu’aggraver la situation sécuritaire, alimentaire et socio-économique du Niger.
Les membres de ce collectif ont demandé avec insistance aux Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO et de l’UEMOA de reconsidérer leur position et de mettre en avant la sécurité et la quiétude des populations vivant au Niger. « Nous exhortons les Etats à se désolidariser de toute solution violente qui engagerait des troupes au Niger », ajoute la déclaration.
Le Collectif a réaffirmé son engagement à continuer à œuvrer aux côtés de ses frères et sœurs du Niger pour que la paix continue de régner au Niger. Le collectif a ensuite invité le CNSP et tous les partenaires du Niger à privilégier les voies diplomatiques pour une sortie de crise rapide et négociée qui mettent en avant la paix au Niger et dans la sous-région.
Le CCEN en appelle aussi au bon sens des uns et des autres pour la préservation de la quiétude sociale, tout en exhortant tous les peuples vivant au Niger à multiplier les prières et invocations pour qu’Allah le Tout puissant veille sur et bénisse le Niger.
Dans le cadre de la semaine de salubrité (4 au 12 février) initiée par les autorités de la Ville de Niamey, le député maire, président du Conseil de Ville de Niamey, Oumarou Moumouni Dogari a lancé le samedi 4 février, une vaste opération de dépollution des dépôts de déchets dans la ville de Niamey. La première étape de cette opération a concerné le site de Lazaret non loin du marché Dollé de Niamey où plusieurs projets de construction d’infrastructures publiques sont prévus. Ce site constitue l’une des plus grandes montagnes en termes de dépôts de déchets au cœur de la capitale qui occupe un espace de plusieurs hectares. L’objectif de cette opération est de venir à bout des dépôts sauvages qui sont dans la ville de Niamey.
Pour la réussite de l’opération, les autorités municipales de Niamey ont lancé un appel à contribution à l’endroit de la population ainsi que les bonnes volontés. Visiblement cet appel a été entendu car la population était mobilisée et les particuliers ont mis à la disposition des autorités municipales des engins dont des camions, des poclains et des chargeuses.
Lors du lancement de cette opération, le député maire, président du Conseil de Ville de Niamey, a précisé que plusieurs actions ont été menées en amont. En effet, il y a deux semaines de cela, les autorités municipales ont invité la population de la capitale à participer à la réussite de ces travaux. «Aujourd’hui, nous nous retrouvons sur le site pour lancer le programme de dépollution de la zone de Lazaret qui a un double objectif, sanitaire et environnemental», a-t-il dit. Le député maire, président du Conseil de ville Niamey a remercié ses concitoyens qui ont contribué au lancement de ce vaste projet d’une grande importance. «Car, sur ce site, il est prévu plusieurs projets de construction d’infrastructures pour le compte de plusieurs institutions de la République», a-t-il déclaré.
Selon le président du Conseil de Ville de Niamey, la dépollution de ce site constitue un déclic pour le démarrage des projets précités. «La ville de Niamey se fait un devoir de procéder à cette dépollution pour d’abord répondre à un besoin d’ordre sanitaire, car tous les quartiers environnants de cette décharge se plaignent de la pollution de ce site où tous les soirs, des épais nuages de fumée s’échappent», a-t-il dit. M. Oumarou Moumouni Dogari a ajouté que cette opération est aussi une occasion pour régler un problème environnemental parce qu’il y a des risques que la nappe phréatique de ce lieu soit infectée par cette pollution. C’est pour toutes ces raisons que la Ville de Niamey s’est mobilisée pour lutter contre la dégradation de ce grand espace.
Selon les termes du président du Conseil de Ville de Niamey, au cours de cette période du 4 au 12, les autorités municipales de Niamey, utiliseront les moyens que les concitoyens ont mis à leur disposition. «Après cette date, les actions vont aussi se poursuivre car un budget est prévu à cet effet», a-t-il assuré.
Selon le président du Conseil de Ville de Niamey, après le site de Lazaret d’autres sites seront concernés citant celui du quartier Boukoki. Toutefois, il a reconnu que de la réussite de la dépollution du premier site dépendra la suite de ces opérations. «Tous les sites de pollution de la ville de Niamey seront concernés afin qu’ils soient dépollués l’un après l’autre. Nous avons d’autres sites qui sont dans ce programme et nous allons nous préparer conséquemment. Nous ne sommes pas sûrs que d’ici le 12 févier nous pouvons parvenir à bout de cette montagne d’immondices mais dans tous les cas, c’est une première expérience ; nous allons nous enrichir de celle-ci pour jauger les points forts du dispositif pour ensuite corriger les points faibles», a-t-il assuré.
Le président du Conseil de Ville a annoncé qu’un site de gestion des déchets a été acquis dans le village de Boubon, commune rurale de Karma. Selon lui, ce site de près de 100 ha qui sera un centre de traitement de déchets, permettra à la Ville de Niamey avec le soutien de la Banque mondiale de parvenir à bout de cette question de gestion des déchets. Une fois opérationnel, a souligné le président du Conseil de Ville de Niamey, ce centre permettra à Niamey de s’aligner aux exigences de traitement des déchets à l’instar des autres grandes villes modernes.
Le président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou et ses proches collaborateurs ainsi que les ambassadeurs "Nyala challenge" se sont rendus le dimanche 6 octobre dernier dans les cinq arrondissements de Niamey pour constater de visu le niveau de mobilisation des populations dans le cadre de la journée de salubrité généralisée appelée « Journée Niamey Nyala » qui se déroule le premier dimanche de chaque mois. A l’issue de la visite, M. Mouctar Mamadou s’est dit satisfait de la mobilisation et l’engouement des ménages de Niamey.
Le président de la délégation spéciale s’est d’abord rendu aux quartiers, Nouveau marché et Poudrière, Banifandou 1 et Kirkisoye où les habitants et des organisations des jeunes sont sortis pour des séances de salubrité afin d’accompagner la Ville de Niamey dans ses efforts pour rendre la capitale coquette.
Au 5ème arrondissement communal, la délégation s’est rendue à l’école Kirkissoye où elle a trouvé les responsables de l’école, les élèves et les parents d’élèves en pleine action pour rendre leur école propre. « Nous sommes à l’école Kirkissoye pour rendre la cour de cette école propre. Il y va de soi, parce que nos enfants sont les principaux locataires. Nous devons les mettre à l’abri de toute saleté. Cela répond également à l’appel lancé par nos autorités pour rendre notre capitale propre. C’est un engagement que nous allons respecter avec fermeté », a déclaré Elhadj Soumaila.
A l’issue de la tournée, le président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey s’est dit satisfait de voir comment les habitants de Niamey se mobilisent pour rendre la ville propre. « Nous avons vu partout dans la Ville de Niamey des ménages qui sont sortis pour balayer dans les quartiers. J’ai une satisfaction de l’implication des ménages et des associations et ONG. Mais il reste encore des ménages qui n’ont pas l’information. Nous allons communiquer pour conscientiser et responsabiliser chaque ménage de notre capitale à prendre soin de son environnement. C’est ainsi seulement que nous aurons accompli notre objectif de faire Niamey, une ville coquette», a-t-il déclaré M. Mouctar Mamoudou.
Le Directeur général des Eaux et Forets, le Colonel Major Abdou Malan Issa a présidé hier matin, à l’école primaire Goudel II communément appelée la « Tanda », la cérémonie officielle de lancement des activités du projet « Un élève, un arbre ». Mis en œuvre par l’ONG ‘’La vie en vert’’, ce projet a pour objectif principal de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations du Niger à travers un environnement sain. Placée sous le haut patronage du ministre de l’Environnement et du Développement Durable, M. Almoustapha Garba, la cérémonie de lancement des activités du projet s’est déroulée en présence de l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique S.E Mme Eunice S. Reddick, du gouverneur de la Région de Niamey, du maire du 1er Arrondissement de Niamey, du représentant du chef du village de Goudel, ainsi que plusieurs invités.
Le Rond Point Francophonie change désormais de nom pour devenir Rond Point de la Patrie. L’inauguration a été faite le samedi 7 octobre 2023 par la Convergence pour la Souveraineté Nationale (COSNA) en présence des maires de l’arrondissement Niamey 1 et 2, du représentant du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), du coordonnateur du M62 ainsi que de plusieurs invités.
Peu après le dévoilement de la plaque du Rond point de la Patrie, le maire de l’arrondissement communal Niamey 2, M. Amadou Sidibé a précisé que la souveraineté ne se négocie pas, elle ne se donne pas sur un plateau d’or, elle s’arrache à travers des luttes acharnées. « Et c’est ce que le peuple nigérien a aujourd’hui compris et très malheureusement il se trouve que nous sommes mal compris par une franche de la communauté internationale qui ignore nos réalités et nos aspirations. Mais nous avons espoir qu’ils finiront par comprendre la détermination du peuple nigérien à aller vers la souveraineté nationale », a-t-il espéré.
Aussi, le maire de l’arrondissement communal Niamey 2 a relevé que le Niger est doté d’un espace bien délimité, très riche qui appartient à tout le peuple. « C’est pourquoi nous en sommes fiers et nous allons l’administrer selon les vœux du peuple nigérien. Il n’est donc plus questions que nous discutions de comment gérer notre pays avec un pays extérieur », a-t-il souligné. M. Amadou Sidibé a enfin salué les efforts que le peuple déploie chaque jour à cet endroit pour gagner la bataille contre l’impérialisme et le néocolonialisme. « C’est pourquoi, je vous demande de vous mobiliser davantage et aussi d’être vigilants pour la défense de la Patrie », a-t-il lancé.
Pour sa part, le coordonnateur du M62, M. Abdoulaye Seydou a précisé le mouvement est dans une synergie d’actions avec toutes les organisations, toutes les forces vives pour donner un exemple d’unité à notre nation et à notre peuple parce que plus le peuple est uni, plus il est sûr de la victoire. « Après la place de la résistance, nous sommes aujourd’hui là, à la place de la patrie. Notre souhait est que tous les endroits stratégiques qui ont fait l’objet de mobilisation puissent être baptisés afin que cela puisse rester très longtemps dans l’histoire politique de notre pays. Nous apportons au nom de nos organisations, notre reconnaissance et toutes nos salutations à la Convergence pour la Souveraineté Nationale (COSNA) pour les efforts inlassables qu’elle déploie non seulement ici à Niamey mais aussi sur l’ensemble du territoire national. C’est l’une des organisations, les premières à être actives aux côtés des autorités du CNSP pour la défense de la patrie», a-t-il affirmé.
De son côté le coordonateur de la Convergence pour la Souveraineté Nationale (COSNA), M. Boubacar Kimba Kollo a remercié les efforts de toutes les personnes qui viennent tous les soirs pour la défense de la patrie au niveau de cette place, avant de les exhorter à maintenir la mobilisation car la lutte n’est pas terminée. La soirée s’est ensuite poursuivie avec des prestations musicales de l’orchestre de Mali Yaro et du chanteur Sani Maigochi devant la jeunesse mobilisée pour la défense de la Patrie.
L’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC), a saisi l’occasion du sommet des femmes transformatrices africaines pour faire de la visibilité autour des produits transformés par des femmes ayant bénéficié d’une certification de sa part. L’ANMC entend ainsi faire découvrir les potentialités qu’offre la certification et sensibiliser les transformatrices et les clients sur la démarche de la certification.
Devant les stands, le directeur général de l’Agence de normalisation, de métrologie et de certification, M. Zakari Oumarou Abdoul-Kader, a expliqué que, l’ANMC a subventionné la participation des femmes transformatrices avec des produits certifiés afin qu’elles puissent présenter leurs efforts aux partenaires, au public, et aussi aux responsables gouvernementaux. C’est un accompagnement, dit-il, qui est effectué par des partenaires et par l’Etat du Niger à travers l’ANMC qui accompagne en même temps les femmes transformatrices pour pouvoir émerger afin qu’on ait demain des industries locales, surtout des industries de transformation des produits locaux dignes de ce nom.
Le directeur général de l’ANMC a indiqué qu’un produit certifié tire son avantage dans la qualité et l’assurance qu’il donne au consommateur. «Ça veut dire que le consommateur, avant d’acheter, remarque déjà la position de la marque Nigérienne de certification sur le produit. Cela signifie qu’une tierce partie a pris le produit, a audité le processus de fabrication et a effectué des analyses au laboratoire sur les produits, ou a effectué des analyses par un laboratoire tierce qui atteste que, le produit est exempte de toute contamination qui puisse affecter la santé des consommateurs», a-t-il souligné.
M. Zakari Oumarou Abdoul-Kader a précisé que, la certification des produits par l’ANMC est l’amélioration de la qualité des produits pour rassurer les consommateurs afin de les mettre en confiance pour qu’ils s’assurent que ce qu’ils consomment est produit dans la sécurité sanitaire et que l’environnement garantisse la sécurité. Il a assuré les femmes et les entreprises qui sont dans la transformation de la disponibilité de l’ANMC à les accompagner et les a appelé à entamer le processus de certification de leurs produits auprès de l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification. «C’est un processus qui est très simple et efficace. Tout dépend de l’engagement des promoteurs des produits eux-mêmes», a-t-il conclu.
Pour Mme Hadizatou Koubra Garba, promotrice de ‘‘Fura Da Nono’’, la certification des produits locaux transformés par l’ANMC est un grand avantage pour les femmes transformatrices. Cela permet au client de comprendre que «ce sont des produits qui ont été suivis et appréciés sur le plan sanitaire, sur le plan qualité en général», a-t-elle affirmé. Sa collègue, Mme Bachir Aissata Dicko, directrice générale d’Authentiques Saveurs, ajoute que l’ANMC doit mettre beaucoup plus l’accent sur la communication afin de sensibiliser le public sur les bienfaits et les garanties qu’offre la certification. C’est seulement cela, a-t-elle soutenu, qui permettra aux transformatrices certifiées d’améliorer leurs chiffres d’affaires.
Le soutien de l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC) aux femmes transformatrices vise à les accompagner pour leur participation aux activités du sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation de l’Afrique et particulièrement pour le sommet des femmes transformatrices africaines.
C'est sa 41e récompense. Cette fois, c'est une étoile, celle de la SCAM (Société civile des auteurs multimédias), qui distingue chaque année les 30 meilleurs films documentaires et les auteurs qui brillent par leur « audace » et par leur « courage ». Aïcha Macky, 35 ans, yeux noirs perçants et gestes graciles, ne boude pas son plaisir. Elle est la seule Africaine à figurer dans le palmarès 2017 des étoiles de la SCAM. Sous son long manteau noir, elle porte une tenue traditionnelle blanche ornée de motifs géométriques oranges et verts : les couleurs du Niger. La jeune femme, originaire de Zinder, s'apprête, ce 4 novembre, à aller à la rencontre de son public à l'occasion du festival Les Étoiles de la Scam au Forum des images à Paris, et à se délecter durant deux jours des films documentaires qu'elle a sélectionnés. La liste est longue. « Je ne sais pas comment je vais faire pour tout voir », sourit-elle.
Trois jours plus tôt, au festival de Blitta au Togo, son film L'arbre sans fruit a remporté le prix de l'intégration. Un succès bienvenu pour celle qui s'est emparée d'un sujet tabou dans son pays : l'infertilité. L'arbre sans fruit, c'est ainsi qu'on désigne les femmes sans enfants au Niger. C'est l'histoire d'Aïcha Macky. Mais ce documentaire de 52 minutes est surtout une histoire de femmes, dans un monde où les hommes peinent à endosser leurs responsabilités quand se pose le problème de l'infertilité dans le couple. Le film nous plonge dans l'intimité de ces femmes. Chez le médecin, chez l'imam, en famille, entre amies. Les longs plans durant lesquels elles s'enveloppent de leurs foulards, face caméra, comme elles se regarderaient dans le miroir, sont saisissants. On peut y lire tout le combat pour rester digne, se tenir droite. « J'ai rencontré des femmes qui m'ont dit qu'elles n'arrivaient plus à marcher normalement car elles ne se sentaient plus femmes », raconte Aïcha Macky, qui a mené des entretiens durant trois ans pour écrire son projet. « Quand je vois mes règles arriver, je considère que c'est un avortement », dit l'une d'elles dans le film. « Quand un être meurt sans descendance, on considère que sa vie n'a pas été accomplie », entend-on plus loin. Rencontre sans détour avec Aïcha Macky, jeune réalisatrice prometteuse.
Le Niger et le Mali sont deux pays amis et frères, ayant, pendant de longues années, entretenu et cultivé de très bonnes relations. Un Malien au Niger se sent comme au Mali comme un Nigérien au Mali se sent comme au Niger, les deux, dans le même environnement, par bien de similitudes, s’y fondent sans complexe. Mais ce bel héritage est en passe de voler en éclats par la faute de Nigériens d’abord, dirigeant aujourd’hui le pays et qui ne peuvent pas, manquant de tolérance, avoir le discours que leur rôle leur impose, pour parler à l’autre et surtout pour parler de l’autre ; un art capital que les nôtres ne semblent pas avoir, hélas. Que n’ont-ils pas dit du Mali et de ses nouvelles autorités alors que rien ne pouvait les obliger à avoir un tel langage pour un pays qui, même voisin, n’est pas vassal du Niger pour vouloir le sermonner ?
L’élégance diplomatique, sans aller dans une école pour l’apprendre, voudrait que l’autre, même dans son erreur, soit traité avec respect car quoi qu’on dise, pour aucune raison, l’on ne peut s’autoriser, un droit de paternalisme sur lui pour l’invectiver, le gronder, lui dire vertement ce qu’on veut lui dire, sans respecter sa dignité de peuple souverain. Si à un moment de notre histoire avec l’Europe, nous avons dénoncé à travers notre littérature une certaine arrogance de l’autre vis-à-vis de nous, c’est justement parce qu’il ne sait pas nous parler et parler de nous, parce qu’il ne sait pas nous aimer et nous respecter.
Agitations…
Depuis l’intervention polémique du Premier Ministre malien par Intérim à l’ONU, l’on ne peut que voir une agitation fébrile dans le pays de la part de partisans qui prétendent que c’est le Niger qui est outré, faisant des amalgames pour mobiliser les Nigériens pour un problème qui n’est pas le leur ou pour faire comprendre qu’on manquait de respect à tout un peuple lorsqu’on peut dire contre lui ce que, avant lui, d’autres Nigériens ont déjà dit. Dans les deux cas, il s’agit d’une manipulation de l’opinion qui ne saurait marcher quand les Nigériens peuvent être lucides à comprendre que le problème ne se pose pas en de tels termes quand, du reste, eux-mêmes peuvent se rappeler d’avoir posé ce débat qui, en vérité, venait même de l’intérieur du parti qui dirige aujourd’hui le pays.
Mais a-t-il été vidé par la Justice quand, des Nigériens et autres opposants posaient devant les Juridictions compétentes le problème ? Or, tant que le problème de la nationalité d’origine n’est pas réglé par des décisions de justice irrévocables, le problème restera entier, et notamment quand du côté du Mali justement, les Nigériens peuvent apprendre un certain parcours de leur président. La communication est un art compliqué. Et ceux qui s’agitent autour de cette affaire, au lieu de défendre la cause au service de laquelle ils prétendent s’investir, sont en train de desservir le président Bazoum. Ceux qui veulent faire croire que c’est le Niger qu’on « insultait » peuvent-ils comprendre qu’on ne parle pas de la nationalité des Nigériens dans cette affaire et que si insulte il y a, c’est peut-être ainsi qu’on peut l’entendre de manière tout à faire intelligente chez une bloggeuse nigérienne qui estime que le Colonel malien insultait le peuple du Niger, en ce que, pendant plus d’un an – l’insinuation est assez sournoise – les Nigériens se font diriger par un autre qui ne serait pas Nigérien…d’origine.
Quand d’autres par leurs gesticulations par lesquelles, le coup de patte par le coup de patte, appelaient à rappeler l’ambassadeur du Niger, d’autres voudraient que le Niger réagisse avec d’autres moyens de rétorsion, sans élégance. Ce problème ne peut être réglé sans s’apaiser, sans attendre de se remettre de la douleur qu’il provoque chez les uns et chez les autres. C’est pourquoi, l’on ne peut qu’apprécier cette clarification donnée par le Ministre des finances relativement à la suspension des autorisations de transit de produits pétroliers vers le Mali, une décision antérieure à l’incident et donc qui n’aurait aucun rapport avec le problème, démentant ainsi l’infox qui circule sur les réseaux sociaux. Parce qu’on aura eu mal, il faut interdire le transit de produits pétrolier par le Niger vers le Mali ? C’est une attitude puérile qui ne correspond à aucune élégance, à aucune noblesse politique. Il est heureux que le gouvernement l’ait compris ainsi. Même la Côte d’Ivoire qui a un problème sérieux avec le Mali et qui lui fournit de l’électricité, n’est pas encore arrivée à envisager une telle solution car d’abord elle sait que ce n’est pas contre des dirigeants qu’une telle mesure se prend mais contre un peuple, et surtout que par l’interdépendance qui existent entre des Etats qui commercent ensemble, la rétorsion, pourrait ne pas être une solution réfléchie. On peut donc se rendre compte à quel point certains, manquant d’inspiration pour mieux conseiller le régime, voudraient pousser le régime à tomber dans des solutions de la bassesse, en tout cas trop puérile pour ne pas être celles d’hommes d’Etat. Comment ne pas en rire d’ailleurs, quand c’est du berger à la bergère, sans attendre un certain temps, presque mécaniquement, juste après la gifle reçue, qu’on voudrait qu’on rende le coup ?
Eloigner les opportunistes…
Par cette affaire, il y en a qui, sans apporter les preuves des allégations portées contre le président de la République – et c’est le noeud du débat – font trop de bruit sans avoir de bonnes solutions. Faut-il croire qu’une mobilisation « commandée » pourrait régler un problème de nationalité d’origine que pose la loi fondamentale ? Non. Et il ne faut pas jouer avec la conscience des Nigériens. Ceux qui veulent passer par un tel raccourci ne cherchent que le moyen d’escroquer Bazoum Mohamed pour lui faire croire qu’il allait lui ramener une « nationalité d’origine » à travers une manifestation monstre qu’ils ne peuvent réussir que par un financement. Ces gens sont dangereux. C’est pourquoi, il n’y a aujourd’hui qu’une seule solution pour en sortir. Et c’est celle de la magnanimité.
Se légitimer à défaut d’une nationalité d’origine impossible d’un point de vue du droit nigérien…
Aujourd’hui, Bazoum Mohamed a au moins la chance de n’être plus ce candidat et ce président contestés pour le motif qu’invoquait, non sans faire mal, le Colonel malien. C’est pourquoi aujourd’hui, le seul défi qui reste pour avoir au moins une légitimité, est de prouver par la qualité de sa gouvernance qu’il peut savoir travailler pour le Niger et pour les Nigériens à la tête du pays, pour changer leur vie et surtout pour répondre à leurs aspirations de justice, de paix, de prospérité, de démocratie. S’il peut le réussir, quand des Nigériens d’origine qui ont eu la chance d’accéder à la fonction suprême sans en être capables, alors il pourra définitivement faire comprendre au moins une chose : la nationalité d’origine même voulue constitutionnellement par des hommes politiques qui avaient sans doute leurs petits calculs, n’est pas forcément la qualité nécessaire pour savoir se mettre au service d’un peuple, toute chose dont un autre – Barak Obama – en Amérique donnait l’exemple pour donner bien de raisons aux Américains d’être si fiers de sa gouvernance, laissant aujourd’hui au pays de l’oncle Sam, l’un de ses derniers et beaux souvenirs.
Engagé au sein du G5 Sahel et de la Force multinationale mixte, impliqué dans les questions migratoires entre l'Union africaine et le continent africain, le Niger est au centre de tous les regards au Sahel. Ibrahim Yacouba, son ministre des Affaires étrangères, répond aux questions de Jeune Afrique.
Depuis plusieurs mois, le Niger a fait de sa diplomatie un atout de poids, se posant en interlocuteur privilégié pour les Français et les Américains, qui se tournent désormais plus vers lui que vers le Mali ou le Tchad. Mais les critiques ne manquent pas, pour déplorer cette diplomatie de la lutte anti-terroriste.
Le Niger sous-traite-t-il sa défense, avec des bases étrangères sur son sol ? Est-il une nouvelle frontière de l’espace Schengen européen en matière de lutte contre l’immigration régulière ? Un de ses premiers artisans, le ministre des Affaires étrangères Ibrahim Yacouba, répond à Jeune Afrique, en évoquant au passage la scène politique intérieure nigérienne.
C’était un campement touareg balayé par des rafales de simoun saharien. C’est aujourd’hui une ville qui porte la marque de son développement comme de sa décadence. A Arlit, dans le nord du Niger, l’uranium a nourri des espoirs depuis que le groupe français Areva (renommé Orano en janvier) a commencé à en exploiter les gisements dans les années 1970. Nomades et travailleurs venaient nombreux dans cette région aride remplir la cité ouvrière que l’on appelait alors « le second Paris ». Aucun ne se doutait du danger invisible de la radioactivité. Quarante ans plus tard, le Niger est devenu le deuxième fournisseur d’uranium d’Areva, mais l’exploitation des mines de la Cominak et de la Somaïr a contaminé la population dans ses activités quotidiennes. C’est dans les rues ensablées de son enfance qu’Amina Weira, réalisatrice nigérienne de 29 ans, a posé sa caméra face aux anciens qui ont vécu les débuts de l’exploitation minière. Dans ce film intitulé La Colère dans le vent et présenté à Dakar dans le cadre du festival Films Femmes Afrique, elle montre la menace invisible qui plane sur Arlit. Entretien.
Boko Haram au sud-est, attaques répétées dans l’ouest, tentative de déstabilisation au Tchad et contrôle des migrants : Mohamed Bazoum, le ministre de l’intérieur du Niger, revient sur les enjeux sécuritaires auquel doit faire face ce pays hautement stratégique du Sahel.
Le gouvernement est toujours sans nouvelles des 39 femmes et enfants qui ont été enlevés à Ngalewa, dans la région de Diffa, le 4 juillet par des éléments de Boko Haram lors d’une attaque où neuf personnes avaient péri égorgées. Par ailleurs, début septembre, une tentative d’enlèvement a eu lieu à Koutou.
Après l’enlèvement de début juillet et la tentative d’enlèvement à Koutou, observe-t-on un changement de stratégie de la part de Boko Haram ? Mohamed Bazoum Ce changement, cela serait cet acte qu’ils ont posé. De façon générale, c’est une organisation qui a été défaite et ne me semble plus posséder de direction centrale qui donne des ordres et mène des actions planifiées. Il y a comme une débandade qui fait qu’ils sont réduits à végéter et à survivre.
Retour à Diffa (1/5). Mahamadou Laouali Dan Dano, le gouverneur de la région, explique sa stratégie de la « main tendue » vis-à-vis des terroristes repentis.
Les habitants de 211 villages, soit près de 200 000 personnes, ont dû fuir les exactions de Boko Haram sur les berges de la rivière Komadougou et dans le lit du lac Tchad pour se réfugier sur des sites spontanés le long de la route nationale numéro 1. Selon un décompte établi par les organisations humanitaires, près de 300 personnes ont été tuées par Boko Haram en deux ans au Niger. Après avoir arrêté et incarcéré plus d’un millier d’éléments présumés du groupe islamiste, le gouvernement nigérien a fait une offre d’amnistie en décembre 2016 aux combattants de Boko Haram qui accepteraient de déposer les armes. Investi en juin 2016 gouverneur de la région de Diffa, Mahamadou Laouali Dan Dano, 47 ans, spécialiste en management des entreprises formé à Lille, dans le nord de la France, a la haute main sur ce délicat dossier des repentis.
Pour le ministre nigérien de la défense, les rivalités communautaires, le manque de confiance en l’Etat et les trafics illicites profitent aux terroristes. La bande sahélo-saharienne est au cœur des préoccupations sécuritaires des pays occidentaux mais les moyens engagés sont-ils à la hauteur de l’enjeu ? Alors que la force régionale du G5 Sahel se met en place et que des enquêteurs américains se sont rendus, dimanche 12 novembre, sur le site où quatre de leurs soldats ont été tués début octobre, le ministre nigérien de la défense, Kalla Moutari, s’exprime dans un entretien au Monde Afrique.
Lire aussi : Comment des djihadistes ont piégé une patrouille américaine au Niger Kalla Moutari estime que les forces armées nigériennes ainsi que celles de pays alliés, tels que la France et les Etats-Unis, ne sont pas parvenues à « faire la différence » dans le combat contre les groupes djihadistes qui opèrent à la frontière avec le Mali.
En un mois, deux attaques djihadistes le long de la frontière du Niger avec le Mali ont fait 22 morts parmi les forces de sécurité, dont quatre membres des forces spéciales américaines à Tongo Tongo le 4 octobre. Comment expliquer la fragilité de cette frontière ? Kalla Moutari Les communautés de cette région [Peuls et Touaregs du groupe Daoussahak] ont développé une rivalité. Elles se renferment sur elles-mêmes, elles se protègent. Dans ce contexte, la lutte antiterroriste devient particulièrement difficile.
Le 21 octobre, treize gendarmes ont été tués à Ayorou, dans la région de Tillabéri (nord-ouest). Comment les assaillants ont-ils pu opérer une telle incursion et repartir au Mali voisin sans être inquiétés ? Après l’attaque de la gendarmerie, nous les avons poursuivis. Les forces aériennes les ont repérés dans un village de la frontière, du côté malien. On ne pouvait pas vraiment intervenir afin d’épargner la population civile. Mais nous les avons « fixés » avec des avions équipés de caméras. L’idée était de les attaquer quand ils sortiraient du village. Or la traque s’est révélée infructueuse. Ils sont sortis, on ne les a pas vus. Cela fait mal. Il nous faut l’expliquer à l’opinion. Comment des armées équipées, la nôtre et celles de nos alliés [français et américains], ont-elles échoué jusqu’à présent à faire la différence ? C’est la question. Comment se fait-ils que les terroristes s’en sortent ainsi après leurs attaques ? Dans cette zone frontalière de Tillabéri, il nous faut nous organiser et convaincre. Or pour le moment, nos armées n’ont pas convaincu.
Une des explications n’est-elle pas le défaut de coopération de la population locale ? Il n’y a pas vraiment d’adhésion idéologique au projet djihadiste dans cette région. Il y a du trafic, du banditisme, des intérêts partagés autour d’activités illicites. Et il y a aussi la peur. Les terroristes liquident ceux qui leur résistent. Quand une armée ne protège pas, les gens tendent à ne pas s’exposer. Le jour où l’armée arrivera à protéger, la population collaborera, elle nous prêtera main-forte. Nous avons impérativement besoin de rassurer la population. Nous ne sommes pas encore adaptés à cette guerre qu’on nous impose.
Que pensez-vous du type de coopération que vous avez nouée avec vos partenaires français et américains ? Nous attendons de nos amis qu’ils nous aident à mieux équiper nos armées, à partager les renseignements et à mieux former nos hommes. Pour le reste, on s’en occupe.
La cour d'appel de Niamey a commué aujourd'hui à "deux ans de prison dont un avec sursis", la peine de deux ans ferme prononcée en première instance en juillet 2017 contre Baba Alfa, un journaliste d'une chaîne de télévision indépendante nigérienne, accusé d'usurpation de la nationalité nigérienne, a annoncé son avocat.
"Ce procès de longue haleine a fini par être vidé (par la cour d'appel), Baba Alfa a pris deux ans dont un an assorti de sursis", a affirmé aux journalistes son avocat Oumarou Hassane. Baba Alfa et son père, âgé de 70 ans, sont écroués depuis le 3 avril 2017 à la prison de Niamey, initialement pour "faux et usage de faux en écriture" en lien avec la nationalité nigérienne du journaliste. Le journaliste devrait donc sortir de prison après avoir purgé sa peine début avril, a ajouté l'avocat.
Le 18 juillet 2017, les deux prévenus avaient été condamnés en première instance à deux ans de prison ferme après la requalification en "usage de faux". Les deux prévenus avaient été également condamnés "à dix ans de privation de tout droit civique et politique" et "l'interdiction de tout emploi public". Selon la presse, Baba Alpha serait de "nationalité malienne" et aurait acquis la nationalité nigérienne "de manière irrégulière". La cour d'appel a "annulé le jugement" en première instance et "ne s'est pas prononcée sur la dégradation civique" donc "nous considérons que Baba Alfa retrouve ses droits civiques", a-t-il estimé Me Oumarou.
Quelques semaines seulement après l’apparition de l’épidémie Coronavirus au Niger, 2M INVEST a entamé la croisade contre la propagation de la pandémie en lançant le concept Kurtchia afin de mieux sensibiliser les populations dans l’application des consignes sanitaires. Une trentaine d'animateurs vont sillonner les villages et quartiers de sept régions du pays, pour former les femmes influentes Mata Masu Dubara membres des GK. Stop Coronavirus! C’est le slogan mis en branle à travers le concept KURTCHIA, par le Centre 2M INVEST que dirige l’égérie de l’entrepreneuriat au Niger, Réki Moussa Djermakoye, qui engage la lutte contre la pandémie. A Lossougoungou, avec les femmes « messagères » de la coopérative MMD « Moutoumayyiza », le concept » #kurtchia » est entré dans sa phase active. Il est initié par le Centre #2MINVEST dans le cadre de la recherche de solutions adaptées pour la diffusion de l’information. Le modèle consiste à identifier et à former dans chaque coopérative Mata Masu Dubara, des femmes influentes qui ont la capacité et le leadership naturel à sensibiliser leurs paires et la communauté, sur les mesures barrières et les consignes de prévention. Chaque groupe « Kurtchia »est composé de cinq (05) femmes volontaires qui s’engagent à mettre en place un plan d’actions pour la sensibilisation des autres femmes qui n’ont pas accès à l’information. 2M INVEST a initié une formation des animatrices de la zone1: Niamey et Tillabery sur le concept « #Groupe #Kurtchia » (GK) pour venir en aide aux femmes, surtout rurales, qui n’ont pas accès à l’information. Au total, une trentaine d’animateurs vont sillonner les villages et quartiers de sept régions du pays, pour former les femmes influentes Mata Masu Dubara membres des GK. Pendant deux semaines, les femmes KURTCHIA auront en charge la sensibilisation de leurs paires, des membres de leurs ménages respectifs et des voisins. A travers cette campagne, le Centre 2M INVEST vise un objectif d’au moins 280 personnes par GK, soit 100 000 bénéficiaires directs pour l’ensemble du réseau. Dans un élan de solidarité nationale, l’entreprise citoyenne 2M INVEST entend jouer sa partition dans la lutte contre le Coronavirus.
Plusieurs organisations féminines du département de N’Nguigmi (région de Diffa dans le Sud-est nigérien) ont appelé, à la libération des 39 otages enlevés par Boko Haram, dans la nuit du 2 au 3 juillet courant dans le village de N’Galewa.
Cet appel a été lancé lors d'une manifestation organisée dans ce département.
«Notre mobilisation vise à demander le retour dans leur foyer des 39 femmes et enfants enlevés par Boko Haram», a déclaré à la presse, une représentante des manifestantes
«Ce sont 33 femmes et 6 garçons qui ont été enlevés dont 35 ont entre 9 mois et 18 ans, y compris 3 élèves du secondaire», a-t- elle ajouté.
Les manifestantes ont, également, exprimé leur indignation «devant le faible niveau d’engagement» des autorités nigériennes pour la libération des personnes enlevées.
Au total 60 000 enseignants contractuels, dits « craie en main (enseignants de terrain) », sont priés de se soumettre,durant le week end à un test d’évaluation de niveau initié par le ministre de l’Enseignement Primaire, Daouda Mamadou Marthé, et ce, malgré l’appel au boycott des syndicats de l’enseignement dans leur ensemble.
Programmée puis reportée à plusieurs reprises, cette évaluation s’est avérée d’autant plus nécessaire que, selon le ministre Marthé, 11,5% des enseignants des écoles primaires avaient un niveau ‘’très mauvais’’ tandis que 50% des élèves du Cours préparatoire (CP) ‘’lisent à peine une lettre de l’alphabet’’.
Il en faisait cas lors d’une sortie médiatique, suite à une étude diligentée et dont les résultats ont été rendus publics en février dernier.
Huit migrants, dont cinq enfants, ont été retrouvés morts dans le désert nigérien, alors qu'ils tentaient de se rendre en Algérie voisine, devenue une destination privilégiée pour les migrants subsahariens, a indiqué mardi à l'AFP une source sécuritaire nigérienne.
"Ces migrants sont morts de soif en route pour l'Algérie. Ils sont au nombre de huit: un homme, deux femmes et cinq enfants", a précisé à l'AFP cette source sécuritaire basée à Arlit (nord du Niger), proche de l'Algérie.
Les personnes décédées sont toutes des Nigériens et "ont été abandonnées par un passeur". Sans secours et sans repère, "ils sont tous morts de soif", a expliqué la source sécuritaire. Les enfants décédés sont âgés de "six à douze ans", selon cette source.
Selon une autre source sécuritaire, les corps des huit migrants ont été découverts par une patrouille militaire nigérienne.
D'après Aïr-info, un journal nigérien en ligne basé à Agadez (nord), les victimes font partie d'une groupe de migrants en route pour l'Algérie, mais dont le nombre exact n'a pas été déterminé.
La Stratégie nationale de recherche pour l'agriculture, adoptée vendredi par le gouvernement nigérien, servira d'outil de mise en œuvre des programmes stratégiques de l'Initiative 3N (Les Nigériens nourrissent les Nigériens), soit la politique agricole du président Mahamadou Issoufou, a-t-on appris de source officielle vendredi à Niamey.
Cette stratégie, dont le plan d'action a été élaboré en cohérence avec celui de l'Initiative 3N et qui s'inscrit dans le cadre du Plan de développement économique et social (PDES) 2017-2021 du pays, s'articule autour de quatre axes, selon un communiqué du gouvernement. Ces axes sont : les fonctions et les relations entre la recherche, la formation et l'innovation en agriculture ; les domaines de recherche scientifique et la définition des politiques ; le renforcement du cadre institutionnel ; ainsi que la gouvernance de la recherche, de la formation et de l'innovation en agriculture.
Pour rappel, le Niger, en dépit de toutes les ressources investies dans le secteur agricole depuis son indépendance en 1960, a la triste réputation d'être le pays des crises alimentaires à répétition et de la malnutrition permanente. Pendant la sécheresse de 2004-2005, quelque 3,6 millions de personnes étaient touchées et ce chiffre a doublé en 2009-2010, selon les statistiques officielles.
Derrière les flammes et des barricades, les étudiants de l'université Université Abdou Moumouni de Niamey continuent d'occuper leur établissement et restent mobilisés. Ils exigent la réhabilitation de cinq d'entre eux exclus en mars dernier. La police a fait usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises, lors d'affrontements violents.
«Les forces de l'ordre sont intervenues sur le terrain pour chasser les camarades sur le campus. Beaucoup de camarades ont été blessés. Nous ne comprenons pas l'attitude du gouvernement de mater les camarades. Ils sont déterminés à revendiquer vaille que vaille leurs droits." témoigne un étudiant de l'université.
Selon les étudiants, leurs droits ont été bafoués. Depuis plusieurs mois, ils réclament le paiement de leurs bourses et le respect des franchises universitaires.
Les forces de l'ordre répriment les manifestations. Une quinzaine de personnes a été atteinte par des douilles et des éclats de grenades lacrymogènes selon des observateurs présents sur place.
Le vent tourne. Sous les études d’une tempête sociale, Ali Idrissa joue son va-tout. Lui l’enfant prodige d’un quartier de Niamey (capitale du Niger), qui a su imposer sa marque de fabrique. Au prix d’une vie rigoriste où seuls les brillants sujets sortent la tête de l’eau. Ali Idrissa incarne les deux caractères: celui d’un résistant repoussant le bling bling ostentatoire d’une oligarchie politique et industrielle et d’un éternel apôtre au chevet de la société opprimée, brimée. Qu’on l’aime ou pas, Ali Idrissa est une voix qui compte au Niger. Une pièce indéboulonnable dans le puzzle des ultra- combattants de l’injustice, à la quête d’une liberté d’expression, d’une démocratie vivante et des droits humains. Aux côtés des poignets de fer, Mounkaila Halidou, à la tête de la grande force syndicale d’éducation du Niger et l’intrépide Nouhoum Arzika. À la tête d’un Groupe de presse RTL ( Radio Télévision Labari ) qu’il a fondé en 2012 et qui caracole au hit parade de la médiatrie, Ali Idrissa a compris une chose: donner la parole aux citoyens est un puissant baromètre pour transcender le mal vivre des nigériens. Il multiplie ses sorties pour fustiger les pratiques peu orthodoxes de dignitaires de la République d’en haut. Son discours s’adresse plus à l’oligarchie. Loi des Finances, cadeaux fiscaux aux compagnies de téléphonie opérant au Niger, l’affaire Areva Gate, confiscation des libertés, etc.. sont sur le compteur du jeune entrepreneur.
Dans un art oratoire magistral civilisé et captivant, dépouillé de vulgarité et de violence verbale. C’est sans doute le grand secret de son talent. Ali Idrissa est aussi à l’épreuve des turpitudes d’un environnement industriel implacable qui piétine le bas peuple et s’obstine à redistribuer les dividendes de sa richesse. Le ROTAB qui lui sert de trépied depuis plusieurs années à travers sa formule de vœu pieu « Publiez ce que vous payez » fait de Ali Idrissa une voix audible au delà des frontières du Niger. Homme de réseaux, bien introduit dans les chaumières des think tank et des officines diplomatiques de Paris à Durban, le jeune chef d’entreprise s’efforce à rester un citoyen solidaire du monde.
L'organisation internationale de défense des droits de l'homme Amnesty International a demandé vendredi aux autorités nigériennes, la libération de trois activistes de la société civile. Ces membres de la société civile nigérienne sont en prison depuis fin octobre. Ils ont été arrêté après une violente manifestation contre la loi de finances 2018 jugée "antisociale" par les protestataires, indique Amnesty dans un communiqué. Abass Abdoul Aziz Tanko, Abdoulaye Harouna, Djibo Issa sont poursuivis pour "participation à une manifestation interdite, attroupement armé, vol et complicité de vol", précise une source judiciaire. Leur procès qui était prévu ce vendredi a été reporté d'une semaine. Amnesty International dénonce "la dixième" arrestation d'activistes "depuis le début de l'année" au Niger et demande aux autorités de "mettre fin aux intimidations des défenseurs des droits humains". Selon l'Ong internationale de défense des droits de l'homme, une vingtaine de personnes, dont six mineurs, ont été également arrêtées lors de la manifestation à l'appel d'un Collectif d'organisations de la société civile le 29 octobre dernier à Niamey. 11 novembre 2017 Source : http://www.bbc.com/afrique/region-41950516
Plusieurs pays ont appelé mardi à une résolution pacifique de la crise au Niger, à deux jours d’une réunion militaire ouest-africaine devant évoquer une possible intervention armée pour rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’Etat il y a près de trois semaines.
«Nous restons concentrés sur la voie diplomatique pour obtenir (…) le retour à l’ordre constitutionnel, et je crois qu’il continue d’exister une marge pour obtenir ce résultat par la diplomatie», a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken à la presse.
Plus tôt dans la journée, le président russe Vladimir Poutine et son homologue malien Assimi Goïta, arrivé au pouvoir par un putsch en 2020, ont souligné lors d’un entretien téléphonique «l’importance de régler la situation» au Niger, «uniquement par des moyens pacifiques politico-diplomatiques».
Le Mali, pays voisin du Niger, avait très rapidement affiché sa solidarité avec les militaires au pouvoir à Niamey.
Mardi, le nouveau Premier ministre nommé par les militaires à Niamey, Ali Mahaman Lamine Zeine s’est rendu à N’Djamena où il a été reçu par le président de transition tchadien Mahamat Idriss Deby Itno, pour une «visite de travail», ont annoncé les autorités de ce pays voisin du Niger.
M. Zeine, accompagné de deux cadres du régime militaire, a apporté un «message» du nouvel homme fort de Niamey, le général Abdourahamane Tiani, pour exprimer sa «fraternité» et «renouveler le sentiment de bon voisinage» entre les deux pays, insistant toutefois sur «l’indépendance» du Niger.
Le Tchad, importante puissance militaire africaine, avait indiqué la semaine dernière qu’il ne participerait à aucune intervention militaire aux côtés de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), à laquelle il n’appartient pas.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) vient de publier les résultats de l’élection présidentielle 2ème tour. C’est le candidat du parti PNDS-Tarraya, Mohamed Bazou qui est déclaré élu, président de la République avec 55,75% pour un mandat de cinq (5) ans contre Mahamane Ousmane avec 44,25%. Au moment où la CENI procède à la proclamation des résultats, les échauffourées ont commencé partout dans la capitale Niamey. Les militants de l’opposition politique contestent les résultats de la CENI qui est habilité à proclamer les résultats avant de les renvoyer à la Cour Constitution pour validation.
Sur toutes les artères de la capitale, les jeunes brûlent des pneus usés et d’autre crient, « nous allons marcher jusqu’à la CENI pour leur montrer que nous ne sommes pas d’accord des faux résultats qu’elle a publiés ». Les forces d’intervention et de sécurité continuent de disperser les foules de manifestants afin de ramener le calme. Les manifestations ont débuté cet après-midi au siège de du parti PJP qui sert de direction de campagne de Mahamane Ousmane. Pendant qu’au siège du PNDS-Tarraya, les militants jubilent la joie, de l’autre côté, l’opposition contestent vigoureusement les résultats.
Une dizaine de personnes ont été arrêtées et écrouées à Ayorou, une ville de l’ouest du Niger, après l’abattage d’un hippopotame, une espèce protégée.
«Quinze personnes ont été emprisonnées lundi après l’abattage d’un hippopotame», a déclaré à l’AFP un habitant d’Ayorou, proche d’un élu local qui fait partie des personnes écrouées. L’hippopotame a été abattu parce qu’il avait «attaqué un boeuf», a expliqué cet habitant qui a requis l’anonymat.
Interrogé sur la radio locale Kalanagou, le préfet d’Ayorou, Jando Richi Ag Alher, a confirmé «l’arrestation d’une dizaine de personnes impliquées» dans l’abattage.
Pour protester contre ces arrestations, «une manifestation violente» a été organisée par des habitants, qui sont fréquemment victimes des dégâts commis par les hippopotames sur les cultures et le bétail, a expliqué à l’AFP un autre habitant d’Ayorou, Amadou.
Située sur les berges du fleuve Niger, à 200 km de Niamey, Ayorou a été la perle du tourisme nigérien grâce à sa forte concentration d’hippopotames. En mai, des chefs coutumiers ont déjà alerté sur les dégâts causés par des hippopotames et qui compromettent les récoltes et la navigation sur le fleuve. Face à l’inertie des autorités locales, des victimes se font parfois justice elles-mêmes, en abattant les animaux envahisseurs.
Le groupe islamiste nigerian Boko Haram a fait 141 victimes civiles tuées, enlevées ou blessées en 2017, soit près de la moitié des cas enregistrés en 2015 et 2016 dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, selon un rapport de l’ONU diffusé jeudi à Niamey.
Entre 2015 et 2017, l’ONU a répertorié 582 victimes civiles dans 244 attaques attribuées à Boko Haram dans la région de Diffa (sud-est du Niger), selon des données chiffrées et infographiques du Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) transmises à l’AFP.
Quelque 141 civils ont été «blessés, tués et enlevés» en 2017, contre 227 en 2016 et 214 en 2015, précise Ocha sans plus de précisions. L’agence ne fournit pas de bilan des militaires nigériens qui paient un lourd tribut avec des dizaines de morts.
Les attaques les plus meurtrières ont été enregistrées dans des villages à la lisière avec le Nigeria et dans des localités riveraines du lac Tchad, à cheval entre le Niger, le Tchad et le Nigeria.
Boko Haram, qui ne dispose pas de base au Niger, a mené ses premières attaques dans ce pays le 6 février 2015. Le Niger continue d’encourager les combattants nigériens de Boko Haram à se repentir et à se rendre aux autorités.
Des experts nigériens et cubains ont lancé dans la capitale nigérienne, Niamey, une campagne inédite de destruction de gîtes et larves de moustiques, responsables du paludisme qui tue chaque année quelque 2.000 personnes, en majorité des enfants, dans le pays.
Les opérations de démoustication visent "à détruire tout ce qui est moustiques et larves responsables du paludisme", a expliqué Iliassou Maïnassara, ministre nigérien de la Santé qui a donné le coup d'envoi jeudi. A l'aide de canons-pulvérisateurs montés sur des véhicules pick-up, des brigades de santé nigérienne et et cubaines descendent jusque dans les bas-fonds de la ville pour bombarder les sites censés abriter les moustiques et leurs larves.
Durant cette campagne de 20 jours, des traitements aériens sont prévus pour traiter les zones transformées en marécages par les inondations qui frappent Niamey depuis juin, a indiqué Iliassou Maïnassara.
L'attaque perpétrée par des combattants du groupe terroriste Boko Haram mercredi soir contre une compagnie des forces armées nigériennes à Toumour, dans la région de Diffa (extrême sud-est du Niger), proche de la frontière nigériane, a fait six morts, cinq militaires et un civil, a annoncé jeudi la chaîne de radio privée nigérienne ANFANI.
En outre, une dizaine de véhicules appartenant à l'armée ont été emportés par les assaillants, qui ont aussi brûlé plusieurs autres véhicules, dont un char de combat, a fait savoir la même source, sans donner plus de précisions sur le bilan du côté des assaillants.
Mercredi, des sources de sécurité ont rapporté que cette base militaire avait été attaquée par des hommes lourdement armés. Après de violents combats, les militaires ont mis en déroute les assaillants venus du Nigeria, avant même l'arrivée des renforts dépêchés de Diffa.
La région de Diffa subit depuis près de trois ans des attaques à répétition de la part de Boko Haram. Lancées à partir de ses positions nigérianes, ces attaques ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériennes et des milliers de déplacés au Niger et au Nigeria.
La capitale nigérienne, Niamey, sera bientôt dotée d'une nouvelle maison d'arrêt plus spacieuse pour désengorger l'ancienne qui date d'avant l'indépendance du pays en 1960, a-t-on appris auprès du ministère nigérien de la Justice.
Selon le directeur de la Sécurité pénitentiaire et de la Réinsertion au ministère de la Justice, Abdou Seydou, dans un entretien sur une radio privée à Niamey, "la nouvelle maison d'arrêt de Niamey aura une capacité d'accueil de 1.500 places, soit trois fois celle de l'ancienne".
Pour lui, la construction cette nouvelle prison dans la capitale "permettrait non seulement de désengorger et absorber le flux de détenus pour assainir l'univers carcéral, mais surtout de répondre aux normes et standards des établissements pénitentiaires éligibles par les Nations unies".
L'actuelle prison civile de Niamey, située dans le centre du pays, est construite en argile. En plus de sa capacité largement dépassée, elle se trouve aujourd'hui dans un état très vétuste.
Pendant que la France et ses supplétifs célèbrent la démocratie nigérienne, l’espace civique, lui, chaque jour, ne fait que se rétrécir par les agissements d’un régime qui a fait croire qu’il serait d’autant ancré dans le peuple qu’il se donnait, au sortir des dernières élections que les Opposants disent manipulées, une majorité confortable, alors même que, dans le même pays, il ne peut pas réussir à passer au premier tour, par ce qu’ils ambitionnaient à l’époque dans la campagne, à savoir le coup K.O. Comment peut-on croire, dans un pays où les élections sont contestées, où des critiques sont faites à l’encontre de processus électoraux, où l’injustice est criarde, où la mauvaise gestion fait légion, que l’on a ainsi une excellente démocrate ? Comment peut-on dire au monde, dans un pays où depuis plus de huit ans il n’y a pas de dialogue politique, que l’on y a quand même la meilleure des démocraties sous les tropiques ? Comment dans un pays où les acteurs politiques ne peuvent plus se parler, avec des prisonniers politiques dont on n’a jamais rien su de leurs torts et souvent des procès qui les auraient conduits en prison, l’on peut dire que c’est, quand même, un exemple de démocratie et qui devrait servir de modèle pour une Afrique très malade de ses médiocraties ? Comment dans un pays où, depuis plus de plusieurs années, personne ne peut manifester, arguant des raisons-bidons pour justifier les restrictions liberticides, l’on puisse faire croire que l’on y a la démocratie la plus brillante ? Comment encore, dans un pays où tout est corruption, détournement, clanisme, favoritisme, l’on puisse parler de vraie démocratie ? La démocratie nigérienne, habillée d’élections truquées, n’en est plus une en vérité. C’est à croire que pour les socialistes, des élections – et n’importe lesquelles – ou avoir des institutions même peu légitimes, suffiraient à déterminer et à faire de la démocratie. Peut-on gouverner mal et vouloir qu’on soit acclamé par un peuple ? Quel gâchis par exemple que ces rails inutiles, presque insolentes de Bolloré, voulus par le seul entêtement sidérant d’Issoufou Mahamadou qui ne peut écouter aucune expertise pour renoncer à sa chose aujourd’hui inutile ? Et enfin, lui-même, avec les images qu’on en voit avec les dernières pluies, il pourrait les regarder et reconnaitre avec gêne son immense projet futile surtout quand on tient encore de tout le désagrément et les accidents que ces fers inutiles que le constructeur français a interdits à l’Etat souverain du Niger de déboulonner, exigeant avant la casse que son travail lui soit payé, rubis sur l’ongle, à quelques 1900 milliards de nos francs lourds comme aimait à le dire un autre au PMU Niger. Et voilà que pour la star de la France, D’Emmanuel Macron et de Jean Yves Le Drian, le Niger doit débourser tant de milliards pour un service inutile, pour des rails qui n’ont jamais servi et qui, sans conteste, ne serviront à plus jamais, ne pouvant servir, dans le meilleur des cas, que pour un musée pour rappeler aux Nigériens des moments d’un entêtement et d’une surdité maladive d’un socialisme roublard, tenant à briller sans en avoir les moyens. Et depuis la construction forcée et forcenée de ces rails, la route de l’aéroport, par l’exigüité de la voie qui est pourtant une des plus grandes portes d’entrée dans la capitale, par les dérangements de rails harceleurs qui gênent la circulation, est devenu une route de l’enfer, pour d’autres, de la mort qui ne donne pas une bonne image de notre capitale auprès des étrangers qui y entrent par cette porte. Bazoum avait promis de changer, et notamment de soigner et de civiliser ses relations avec la société civile qu’il rencontraient et avec laquelle, sans tabou, il pouvait parler, des problèmes du pays pour lesquels, il leur demandait de l’aider pour assainir la gestion et une administration gangrenée par l’affairisme et la corruption, promettant même que plus personne, pour son opinion, n’irait plus en prison. On avait rêvé, mais sans doute qu’on avait eu tort d’avoir ces excès d’optimisme. La malice pour ne pas se salir de ce que l’on pourrait considérer comme un raidissement de son pouvoir, est de se servir d’un autre qui n’est pas officiellement des leurs, pour l’employer à faire le sale boulot, le poussant à interdire coup sur coup, les différentes déclarations de manifestation régulièrement introduites par des leaders de la société civile. C’est la levée de boucliers consécutive à la hausse du prix du gasoil qui remet à l’épreuve le régime relativement à sa parole donnée de ne gêner personne dans la bonne marche de la démocratie, et surtout de vouloir assainir une société nigérienne qui a perdu de ses valeurs. Le président de conseil de ville de Niamey, pour mériter de rester longtemps à son poste, dans le mauvais souvenir des déboires qu’il avait connus en d’autres temps, n’aurait pas d’autres choix, ainsi que le prétendent certains observateurs, que de contrarier des luttes dont peuvent faire partie les bords politiques desquels il se réclame, en tout cas en d’autres temps.
Comme il fallait s’y attendre, et comme le redoutaient bien d’observateurs, Oumarou Moumouni Dogari a fini par jouer sa partition, ainsi qu’il en a du reste l’habitude et le M62 a reçu depuis le lundi passé, aux environs de midi, la notification de l’interdiction de la marche pacifique projetée par arrêté de la Ville de Niamey, sous la signature du Député-maire, donnant encore une fois, à bien de Nigériens et notamment de « son » camp politique à ne plus pouvoir le comprendre et comprendre pour qui il joue depuis quelques temps. Les populations de la ville regardent et apprécient.
Pour justifier sa décision, le maire central de la ville de Niamey, ne manque pas d’arguties dont il se sert pour se faire bonne conscience. C’est ainsi qu’on apprend de sa part qu’il y a des risques potentiels d’une infiltration, toute chose pour laquelle, peut-être, depuis des jours, une information selon laquelle il y a des risques d’attentat terroriste dans la ville de Niamey circulait sur les réseaux sociaux. Dès lors, l’on peut se demander si l’information ne vient pas en amont, légitimer les restrictions du maire central. Mais alors pourquoi, si ce n’est pour éviter d’en abuser, l’on a prescrit aux pouvoirs publics de ne pas entraver les libertés publiques et pour en assurer la jouissance, la Constitution lui fait l’obligation d’encadrer les manifestations aux fins de les sécuriser pour s’y dérober et faire ce qui les arrange ? Que font donc les pouvoirs publics de cette obligation constitutionnelle ? Dès lors, n’est-on pas fondé à croire qu’un tel argument ne sert que d’alibi pour justifier la décision liberticide prise par la Ville de Niamey ?
Puis, il y a le prétexte-fourre-tout qu’offre le contexte sécuritaire que traverse le pays et qui sert, pour tout problème à justifier une position ou une autre, mais toujours qui n’arrange que le camp du pouvoir. Pourtant, une telle raison ne peut convaincre les socialistes à apaiser et à rendre possible une union sacrée pour préserver la nation et l’Etat aujourd’hui gravement menacés ? Peut-on alors croire en la bonne foi de ces hommes qui ne se souviennent de cette situation que pour se préserver de colères populaires qui pourraient les éclabousser et qui ne viendraient, à les entendre, que d’une minorité dont la parole et les attentes ne doivent plus compter dans le pays ? Pourquoi alors, si tant est qu’ils croient à la non-représentativité de ceux qui s’agitent pour leur perturber le sommeil, ne peuvent-ils pas les laisser manifester et faire découvrir, qu’en fait, ils ne pèsent pas dans le peuple ? N’est-ce pas une occasion en or, pour clouer le bec à ces « agitateurs », sans base, ainsi que s’en défend le camp du pouvoir ?
Mais tous les analystes connaissent bien la vérité : des gens savent comment ils ont confisqué le pouvoir pour ne pas mériter de porter sa légitimité notamment quand ils ont conscience de ce que, presque partout, par les crimes économiques et les injustices qui ont jalonné leur gouvernance, qu’aucun autre système n’aura été impopulaire dans le pays comme le leur. Jamais des hommes politiques n’auront été malaimés que ceux qui gouvernent depuis 2011, et c’est d’autant tragique ce qui leur arrive qu’ils ne peuvent en prendre conscience et en tirer des leçons, ne serait-ce que pour rectifier leur manière de gouverner, car dans la vanité d’avoir mis à genoux les Nigériens, qui par ses cupidités, qui par son manque de fierté pour lui-même et pour sa dignité, qui par couardise, qui par les complots iniques qu’on peut ourdir contre lui, par les complicités et les silences d’un peuple passif, ils peuvent croire qu’ils peuvent tout oser sans rien craindre de ce peuple peureux. S’il est défendable qu’à cause de l’insécurité ambiante il est fondé d’interdire des manifestations citoyennes selon la logique tarrayiste, sans doute que la même raison, aurait pu commander de gouverner plus sagement, pour éviter de créer des situations de tension, et aider ainsi, et par le dialogue sincère, à favoriser la paix sociale et une entente minimale sur les défis du moment surtout quand après plus de dix ans, le régime s’essouffle, incapable de les relever, laissant des situations pourrir au point de porter le pays à des explosions sociales qui sont en train de prendre forme dans les entrailles d’une société qui aspire à sortir de son étouffement.
Mais les Nigériens ne sont pas dupes et ils savent bien qu’il y a bien plus que ces raisons invoquées pour justifier et pour expliquer la décision prise par procuration par le maire central. Et entre autres raisons l’on peut citer les suivantes.
Il y a d’abord la peur qu’une manifestation ne vienne corroborer l’illégitimité que défendent les opposants au nouveau pouvoir. En effet, laisser les Nigériens manifester c’est donner l’opportunité à une opposition et à la société civile à démontrer à la face du monde la véracité des allégations d’usurpation portées contre l’actuel pouvoir. Il est évident que dans de telles conditions, le gouvernement inflexible d’Ouhoumoudou Mahamadou ne peut prendre le risque de se délégitimer et de se discréditer. Mais il y a plus.
L’autre problème – et le vrai – est que dans les revendications de la société civile et notamment du M62, l’on entend de plus en plus, le rejet de la présence militaire française. Or ce discours agace surtout en ce moment où, chassés du Mali, les soldats français sont en train de rentrer avec leurs bagages au Niger où le régime leur ouvre, grandes, les portes du pays. Pour avoir théâtralisé, mise en scène à l’Assemblée Nationale un débat à la suite duquel l’on fait comprendre à la France et à une certaine opinion que les Nigériens seraient d’accord que la France s’installe militairement au Niger, le régime ne peut comprendre et tolérer ces voix discordantes qui viennent sonner faux dans la mélodie de leur musique arrangée pour le confort des oreilles de la France. Le pouvoir actuel ne peut qu’être gêné que « sa » France découvre qu’il ne lui a pas dit la vérité sur l’opinion des Nigériens sur sa présence et peut ainsi se voir trahi par un peuple insoumis qui ne peut lui faire le plaisir de plaire à la France à qui, visiblement, il doit tout.
Entre autres sujets qui fâchent, et de plus en plus amplifiés dans les discours de la société civile, il y a la mise en accusation d’Issoufou Mahamadou que certains acteurs posent, le ramenant au goût du jour. Cette autre parole, ne peut que gêner, elle aussi, un pouvoir qui est redevable de l’homme que les Nigériens, loin de ce que peut dire de l’homme un extérieur intéressé par ses éloges, pour ne pas lui faire vivre l’humiliation à laquelle l’expose la gestion qui aura été la sienne en dix années de je-m’en-foutisme, d’arrogance et d’insouciance. Et on sait que cette société civile, tient bien ses preuves et les dossiers accablants de la gestion de l’homme, la pire que le Niger ait pu connaitre en plus de soixante ans d’indépendance. Trompé par ses certitudes trompeuses, le régime croit qu’il tient bien du bon bout la crise à laquelle l’expose sa décision d’augmenter le prix du gasoil sans jamais penser au tort que cela causerait aux consommateurs nigériens, quand au même moment, le même gouvernement se fait si indulgent à l’égard de ceux qui, depuis plus de dix ans, gèrent, pour leur seul confort, l’or noir nigérien inutile pour le peuple, mais si précieux pour les fantaisies et le luxe de quelques familles qui en ont fait leur patrimoine. Mais jusqu’à quand ?
Il y a des moments où rien et personne ne peuvent rien contre la volonté des peuples qui décident de se mettre debout pour se libérer. Que reste-t-il à jouer au M62 ? Un de ses acteurs y répond sans ambages : « Aller jusqu’au bout ». ça en dit beaucoup sur les ardeurs des nouveaux combattants…