Il faut rappeler que notre journal avait été le premier à évoquer la question dans un article intitulé « Construction d’infrastructures universitaires : que mijotent les ministres des Finances et de l’Enseignement Supérieur ? ». Le texte a été publié, il y a quelques semaines, posant une interrogation pour comprendre les dessous de ce marché qui, a priori, pourrait intriguer. Après avoir poussé nos investigations, nous qui ouvrions le dossier, nous pouvons aujourd’hui rassurer nos lecteurs en répondant, justement, à la question que nous posions prudemment. Nous basions nos analyses sur un article d’Ismael AÏDARA qu’on peut lire sur le site de Confidentiel Afrique et intitulé « Niger : La société BUILDERS de l’entrepreneur malien Ibrahima DIAWARA va édifier 4 gigantesques infrastructures universitaires pour un coût global de 110 milliards de FCFA ».
En vérité, le marché, d’après des sources crédibles, a été mis en concurrence et certaines entreprises, notamment nigériennes, à savoir l’Entreprise Mika et l’Entreprise Moussa Abarchi, avaient soumissionné. Le responsable d’une de ces deux entreprises que nous avons contacté nous a effectivement confirmé qu’il avait postulé mais qu’il n’avait pas satisfait aux conditions exigées pour y avoir accès parce que l’entreprise qui a été retenue était la moins disante. Le marché n’a donc pas été attribué de gré à gré. Son attribution respecte les règles de la passation des marchés au Niger. L’expérience de la société adjudicatrice, de part ses réalisations dans certains pays de la sous-région, reste un élément qui peut rassurer sur le fait qu’il s’agit d’une société tout à fait crédible et qui, même logée au Mali, a une existence internationale avec bien de marchés qu’elle a exécutés dans les pays de la sous-région avec des réalisations qui ont convaincu qu’elle a une certaine expertise avérée dans le domaine du bâtiment.
Le projet vise à moderniser les universités publiques nigériennes en mettant à leur disposition des infrastructures modernes, presque futuristes, qui devront en même temps améliorer l’image de l’enseignement supérieur, aujourd’hui au coeur de moult défis insolubles depuis plus de dix décennies. Les étudiants disposeront, par exemple, de cartes par lesquelles, au moyen de la numérisation et de l’intelligence artificielle, l’on pourra mieux gérer leur assiduité, leur participation aux cours ainsi que l’exige le système LMD. Aussi, apprend-on que cela aidera, par les nouvelles installations modernes, à mieux réussir la gestion du CROU (centre des oeuvres universitaires), aujourd’hui désastreuse, depuis qu’une nouvelle administration est venue y semer le désordre, faisant de ce lieu, un lieu d’affaires et d’intrigues. Comment comprendre que ce centre qui reçoit quelques quatre milliards chaque année de la part de l’Etat, ne puisse pas être à mesure d’offrir des services décents aux étudiants, enfants de pauvres Nigériens ? Quand on voit la qualité de ce qu’ils mangent et ces bus-cercueils roulants qui les transportent, fatigués de partir, penchés d’un côté à faire peur aux riverains, trottinant et hoquetant.
La société BUILDERS va donc permettre, par les nouvelles infrastructures dont elle dotera l’université, une meilleure gestion des universités publiques qui aspirent à être des pôles d’excellence ainsi que l’ambitionne le Président Mohamed Bazoum. Ibrahima DIAWARA a déjà donné ses preuves ailleurs et devra, à l’image des universités de Lomé ( Togo), du Nigéria, et de Johannesburg (Afrique du Sud), moderniser l’université Abdou Moumouni de Niamey qui se verra avec un nouveau visage, avec un standing ergonomique qui séduit et force au respect l’enseignement supérieur qui va s’imposer par de nouvelles architectures modernes, stylisées.
Le Niger, dans le respect des règles de la passation de marché, à l’instar d’autres pays qui sont allés vers le même partenaire qui a convaincu de son expertise et de sa capacité à mobiliser les fonds nécessaires pour la réalisation de telles infrastructures, peut donc traiter avec la même entreprise, surtout quand on apprend, comme ailleurs, qu’il s’agit d’un contrat que le Niger signe proprement avec le partenaire qui doit, usant de ses relations partenariales, notamment des institutions bancaires, mobiliser les fonds nécessaires à la mise en oeuvre du projet de construction d’infrastructures universitaires. C’est donc le partenaire qui emprunte l’argent avec les banques, non le Niger pour mettre à disposition les infrastructures commandées. C’est quatre ans après les travaux qui sont censés durer trente-six (36) mois que le Niger devra rembourser. Or, si une entreprise peut convaincre des banques à lui prêter quelques trentesix (35,649) milliards avec un taux indicatif de 6,50% par an, c’est que l’entreprise est solvable, donc crédible et sérieuse. C’est d’autant une bonne affaire pour l’Etat qu’il ne rembourse qu’au bout de quatre ans et surtout à un taux de remboursement qui est tout à fait soutenable avec les quelques 6% contenus dans le contrat. A travers le projet, en plus de la numérisation, ce sont deux (2) amphithéâtres de 2000 places, un (1) amphithéâtre de 1000 places, un (1) amphithéâtre de 500 places, deux (2) dortoirs de 600 places, un restaurant et un laboratoire qui seront construits.
Le Front Patriotique pour la Souveraineté a vaillamment organisé une imposante marche suivie d'un fervent rassemblement le 9 décembre à la place de la Résistance, brandissant l'étendard de la fierté nationale. Dans un élan patriotique, ils ont revendiqué avec ardeur la levée des sanctions injustes infligées au Niger par la CEDEAO et l'UEMOA. Des milliers de manifestants, parmi lesquels se distinguaient des étudiants intrépides, ont répondu avec passion à l'appel vibrant de la société civile.
Le gouverneur de la région de Niamey, empreint de respect, a salué la détermination indomptable de la population depuis l'avènement du CNSP au pouvoir, transmettant les salutations fraternelles du président du CNSP. Des délégations solidaires venues du Mali, du Burkina Faso et du Nigeria ont témoigné de leur soutien indéfectible. Le président du Front Patriotique pour la Souveraineté, portant haut les couleurs de l'héritage fondateur du Niger au sein de la CEDEAO, a condamné avec véhémence les sanctions qualifiées d'illégales et inhumaines, exigeant avec force leur révocation sans conditions.
Dans un geste empreint de loyauté envers la patrie, il a prévenu que le Niger, fort de sa dignité, pourrait se retirer de l'institution si les sanctions perduraient. Le Front, animé d'un esprit de fraternité régionale, a enjoint le CNSP à fortifier l'Alliance des États du Sahel, rappelant avec insistance le soutien indispensable des frères maliens et burkinabés dans leur lutte sacrée. L'événement a été marqué par la présence solennelle du ministre de la jeunesse et des sports ainsi que des représentants éminents du CNSP.
La polémique autour des fonds de l’armée détournés n’a pas encore fini de faire couler de l’encre et de la salive que voici de nouvelles affaires qui mettent, de nouveau, le ministère de la Défense au centre du débat public. De nouveaux contrats mettant en cause des hommes d’affaires cités dans le rapport d’enquête qui a fait scandale, il y a quelques mois, sont mis à nu par notre confrère, L’enquêteur. Une information qui jette le pavé dans la mare, éclaboussant, cette foisci, le ministre Issoufou Katambé, cité alors en référence pour avoir dénoncé le scandale et préconisé la peine de mort à l’encontre des auteurs reconnus coupables. Deux contrats, l’un de 8,5 milliards, l’autre de 7,1 milliards, sont donnés, selon notre confrère, à WOPS S.A, une société dont l’identité du propriétaire reste inconnue tandis qu’un marché de 1,750 milliards a été attribué, de gré à gré, à Elhadj Moussa Rambazo, un homme d’affaires résidant à Tahoua. Quant à Mamane Nagari, dont le nom est clairement cité dans le rapport d’audit, il s’est taillé un marché de 606,621 millions de francs CFA.
Des affaires planifiées et exécutées à la veille de la clôture budgétaire, un moment propice aux grandes manoeuvres destinées à carotter des ressources budgétaires non dépensées
Ces marchés, octroyés dans des conditions obscures à des sociétés dont on ignore tout et/ou à des hommes d’affaires épinglés par les enquêteurs dans le premier scandale, rappellent opportunément que les pratiques mafieuses qui ont choqué les Nigériens ont toujours cours. L’impunité, et probablement les méthodes utilisées pour faire obstruction à la justice, ont été un terreau fertile sur lequel ont germé de nouvelles affaires. Des affaires planifiées et exécutées à la veille de la clôture budgétaire, un moment propice aux grandes manoeuvres destinées à carotter des ressources budgétaires non dépensées. C’est justement courant octobre 2020 que WOPS S.A a bénéficié des deux marchés dont les montants cumulés font 15, 6 milliards.
À qui, donc, appartiennent ces sociétés qui se taillent la part du lion et qui ne se revendiquent d’aucun de ces saigneurs du ministère de la Défense ?
À l’instar de WOPS S.A qui vient de rafler 15,6 milliards de francs CFA, dans des conditions non encore élucidées, et dont on ne connaît rien sur l’identité du propriétaire, d’autres sociétés, épinglées dans le premier scandale, ont servi à des individus de faire main basse sur les ressources publiques dans une omerta totale. À qui, donc, appartiennent ces sociétés qui se taillent la part du lion et qui ne se revendiquent d’aucun de ces saigneurs du ministère de la Défense ? WOPS S.A, qui ne figure pas dans la liste des sociétés épinglées dans le rapport d’audit qui s’est retrouvé sur la place publique inaugure manifestement une autre ère du wassoso qui ne finira sans doute qu’avec la fin du système. Le message est clair : la justice, c’est nous. Mal équipée et dans certains cas, équipée de matériels défectueux qui lui ont été livrés par des fournisseurs convaincus de leur impunité, avec la complicité de commanditaires véreux, l’armée nigérienne doit manifestement continuer à servir de vache à lait à une sorte de camarilla décidée à y pomper le meilleur. La reprise des pratiques mafieuses qui ont été faites sur le dos de l’armée nigérienne atteste de la solidité du système. Ceux qui sont impliqués dans cette affaire, qui a tant coûté au Niger, en ressources financières mais surtout en hommes, militaires et civils, sont assurés de leur impunité. Ce sont des intouchables sous ce régime. Le message est clair : la justice, c’est nous. Issoufou Mahamadou termine, selon toute vraisemblance, comme il a commencé, c’est-àdire dans la gouvernance la plus scandaleuse de l’histoire politique du Niger. Il ne s’est jamais remis en cause.
Décidément, même à l’intérieur des frontières nationales, les entreprises nigériennes peinent à tenir la dragée haute aux entreprises étrangères dans la conquête des marchés et autres contrats de prestation de services. C’est le cas des forces américaines stationnées au Niger, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, qui jettent très souvent leur dévolu sur les sociétés étrangères, au détriment, bien entendu, des entreprises locales. Ainsi, il n’est pas rare de voir des sociétés comme AUSTABILITY, MOMENTUM, PAE, MACKJI ou autres, décrocher des marchés ou des contrats de prestation de services, au nez et à la barbe des entreprises nigériennes. Parfois, les entreprises nigériennes sont snobées par ces forces étrangères qui se croient en territoire conquis, en violation flagrante des dispositions de notre Code du travail ou de celui des investissements. Pourtant, s’il y a une nation au monde qui fait toujours la part belle à ses ressortissants dans l’accès aux commandes publiques, ce sont bien les Etats-Unis d’Amérique, avec leur slogan chauvin de ‘’American first’’ (priorité aux U.S.A). Repoussant sans doute trop loin les limites de l’unilatéralisme qui est leur doctrine géopolitique dans le monde, le pays de l’Oncle Sam ignore souvent la réciprocité qui doit présider aux relations internationales. C’est un abus de position dominante qui consiste à ne prendre en compte que leurs seuls intérêts, politiques, commerciaux ou géostratégiques. Même dans un pays pauvre comme le Niger, cette condescendance et cet égoïsme primaire caractérisent la diplomatie américaine. Mais, s’il en est ainsi, c’est que, quelque part, les pouvoirs publics nationaux ne se montrent guère fermes et courageux vis-à-vis de ces pratiques inamicales. En effet, il faudrait que les hautes autorités politiques nigériennes revoient leur approche de la coopération bilatérale avec les Etats-Unis d’Amérique afin que les entreprises nationales ne soient plus exclues de l’accès aux marchés et autres contrats de prestation de services émis par ces forces américaines stationnées au Niger. C’est pourquoi, très souvent, les Etats du tiers-monde apprécient mieux le partenariat avec la Chine pour le pragmatisme du ‘’gagnant-gagnant’’ qui caractérise sa coopération bilatérale avec ces pays en développement. Vivement que cela change au Niger ! Affaire à suivre !
L’affaire relative à l’achat d’armements avec la Turquie continue d’alimenter le débat politique depuis la divulgation d’une commission présumée de plus d’un milliard cinq cent millions de francs CFA perçue par Khalif Security, une société privée de droit nigérien, représentante d’une firme d’armements et de munitions basée en Turquie. Le patron de la société a fait le déplacement de la Turquie en compagnie de la délégation du président Bazoum Mohamed pour la passation de commandes des drones et autres armements il y a de cela plusieurs semaines. C’est longtemps après coup que cette affaire de commission, suite à ces commandes, a été ébruitée pour relancer le débat sur les marchés du ministère de la Défense nationale. Dans les discussions, l’on parle de l’ancien ministre de la Défense, Kalla Moutari, qui serait le parrain du responsable de la société Khalif Security. Lequel ancien ministre tente vainement de contester tout lien avec ladite société. Par le truchement de la gestion crise sécuritaire liée aux attaques terroristes et Jihadistes, les Nigériens ont découvert que le ministère de la Défense nationale est une véritable mine de diamant sous la gestion des renaissants Le scandale financier de 76 milliards de francs liés à de commandes d’armes et de munitions surfacturées, mis en évidence à travers une enquête diligentée par l’ancien ministre de la Défense, Issoufou Katambé, est révélateur de la malgouvernance notoire des renaissants. Cette affaire de commandes surfacturées au ministre de la Défense nationale a commencé au moment où Karidjo Mamadou était en poste durant le premier mandat d’Issoufou. Les opérateurs économiques qui ont bénéficié des marchés publics, en dépit du fait qu’ils ont reconnu leurs forfaits, n’ont jamais été inquiétés. La solution à l’amiable trouvée par le gouvernement a consisté à leur demander de rembourser ou de livrer le matériel dans un délai raisonnable. Après cette nouvelle affaire de commission dans l’achat d’armements de fabrication turque il faut s’attendre certainement à l’ébruitement d’autres nouveaux scandales avec le temps. Pour sûr, leur gestion de l’Etat depuis 2011 est parsemée de ce genre d’actes. Ils sont venus pour s’enrichir par le truchement de la dilapidation systématique des ressources publiques. Au détriment du développement du pays qu’ils chantent dans leurs discours. Pauvre Niger !
Le président Bazoum a du pain sur la planche, lui qui s'est engagé à combattre la corruption au Niger. C'est le moins que l'on puisse dire, après une lecture attentive du rapport de synthèse de l'audit des marchés publics attribués au cours de l'année 2020, réalisé par deux cabinets indépendants pour le compte l'Agence de régulation des marchés publics (ARMP).
En effet, ce rapport indique que 100 marchés publics, sur quelques 368 passés au crible des auditeurs, ont été attribués, au cours de la seule année sans respect des règles prévues par les textes en vigueur. Le montant des marchés publics non conformes et pour lesquels les documents n'étaient pas disponibles lors du passage de la mission d'audit s'élève à 61,99 milliards FCFA. On peut imaginer combien quelques agents publics et politiciens véreux ont empoché par le biais de ces marchés au cours de cette année électorale 2020.
Dans les détails, on apprend beaucoup de choses ahurissantes, notamment que l'Assemblée nationale du Niger, institution chargée du contrôle de l'action gouvernementale a refusé de coopérer avec les auditeurs. Comme elle a toujours refusé, depuis plusieurs années, de coopérer avec la Cour des comptes, à laquelle elle n'a jamais soumis, au cours des 10 années passées, le rapport d'exécution de son budget. On apprend également qu'au ministère de la Défense nationale, l'on a continué à attribuer des marchés, sans égard pour les textes.
Avec la fuite de ce rapport de synthèse de l'audit des marchés publics, qui intervient au moment où l'opinion s'interroge sur le sort réservé au rapport d'audit du Ministère de la Défense nationale, le président Bazoum n'a plus d'autre choix : soit il prend la décision courageuse de donner un coup de pied dans la fourmilière construite par son prédécesseur, Issoufou Mahamadou, soit il se résigne à éteindre tout de suite la flamme d'espoir qu'il a allumé au sein de l'opinion. Avec tous les risques que cela comporte.
Au cours des jours à venir, il faudra que nous prenions nos responsabilités de citoyen(ne)s soucieux de la préservation des biens publics; car, cette situation n'interpelle pas seulement le président Bazoum, elle nous interpelle tous. On ne peut se taire et attendre que se produise un miracle. Par Moussa Tchangari
Image d'illustration Après une période d’hibernation pendant laquelle il a tiré le diable par la queue, Zakou Djibo alias Zakaï refait surface, dans un registre qu’il connaît si bien. Avec lui, les zakaïries qui ont saigné le Trésor public durant des années ! Récemment signalé dans un marché de plusieurs milliards acquis dans un secteur des plus confidentiels mais juteux qui attirent la grosse artillerie des hommes d’affaires du régime, Zakou Djibo a donc repris ses zakaïries, réhabilité par le grand gourou. Analphabète mais intelligent, il a fait profil bas tout en continuant à servir avec abnégation le régime, comme il l’a si bien fait avec d’autres avant de tourner casaque dès que les choses tournent mal. C’est ainsi qu’il a fait les beaux jours du RDP Jama’a avant de migrer vers le Mnsd Nassara aussitôt que le Président Baré est mort. Il y restera 10 ans. 10 ans de marchés dans la plus grande facilité, sans concurrence et des milliards empochés, parfois sans avoir livré quoi que ce soit. Et lorsqu’il le fait, ce n’est pas toujours la qualité. Comme partout au monde et avec des hommes de son genre, Zakou Djibo est un garçon sans état d’âme. Il ignore ce qu’est l’Etat et ne veut sans doute pas le comprendre. Il ignore ce qu’un homme pétri de dignité car pour lui, chaque homme a un prix. Il ignore surtout l’étendue du mal qu’il fait à son pays dont il dilue les ressources financières dans des pratiques ruineuses pour le Niger.
Suffisant et d’une arrogance sans limite, Zakaï a pratiquement réduit les populations au rang d’automates à qui il dicterait ses quatre volontés. Le Zarmaganda, qu’il a cru avoir si dompté qu’il lui suffirait de claquer des doigts pour faire faire aux populations ce qu’il désire, soit-il contre les valeurs de dignité et d’honneur, lui a appris, en février et mars 2016, ce qu’il ne sait pas : l’argent n’achète pas tout et il en a fait l’amère expérience. Après avoir subi de plein fouet la sanction méritée de la part du Président Issoufou pour avoir lamentablement échoué dans sa mission électorale en 2016, Zakou Djibo sort de son «purgatoire», plus que jamais d’aplomb. La «résurrection» du tapissier-brocanteur dans le cercle des saigneurs du Trésor public alors qu’on le croyait en faillite, définitivement, est la preuve que Zakaï sait à qui il a affaire. Et il l’a prouvé. A suivre !
L’organisation des mariages diffère d’une époque à une autre. De nos jours, les cérémonies de mariage impliquent un certain nombre de nouvelles pratiques fantaisistes qui contribuent à compliquer les choses. D’innovation en innovation, le mariage, cette institution bénie par toutes les religions et les traditions, est en passe de devenir la pratique sociale la plus sophistiquée et surenchérie.
Entre autres pratiques décriées dans la célébration du mariage, il y a le fameux ‘’rôti’’ qui consiste à préparer des dizaines et des centaines de volailles pour les amis des jeunes mariés. S’y ajoutent ensuite les ostentations du cocktail organisé pour donner au mariage une touche de bombance et d’extravagance.
Rabia Nassamou, une jeune dame habitante de Niamey, explique que le ‘’rôti’’ grève dangereusement le budget de la famille de la jeune mariée qui est appelée à en supporter les charges. Ce somptueux plat de 25 à 50 pintades (ou poulets) est destiné à l’accompagnement de la jeune mariée. « Il s’agit d’honorer la jeune mariée en faisant en sorte que son dernier repas de la maison soit grandiose», explique Rabia.
Mais en réalité, la célébration commence dès la veille avec le ‘’Party kaouyawa’’ qui rassemble les amies de la ‘’Amaria’’ et des membres de sa famille. Au cours de cette parties les amies s’habillent en mode typiquement villageois avec des habits traditionnels et du maquillage aux signes identitaires ancestraux, d’où son nom ‘’party kaouyawa’’. Ainsi, toute la soirée, ça chante et ça danse aux pas des sons traditionnels. Une véritable remontée du temps dans les traditions ancestrales !
Quant au ‘’Hanna’’ pratiqué généralement dans la socité Zarma, il tire sa source de nos traditions. A l’image du ‘’Lallé’’ ou la mise au henné pratiquée dans la société Haoussa, ce rituel est une sorte de séance de purification traditionnelle des futurs jeunes mariés, tout en les rendant plus beaux et rayonnants. Ce rituel officié par des anciens en présence de plusieurs invités constitue aussi une sorte de test pour mieux sonder le caractère de la future épouse.
Quant au ‘’wayma wayma’’, la bassine remplie de tissus, de pagnes, de bijoux et de cosmétiques offert en cadeau à la jeune mariée par les cousines et les sœurs par voie de cotisation.
La célèbre cantatrice et traditionnaliste, Tinni Bio gna, invitée pour agrémenter presque toutes les cérémonies de mariage à Niamey, se réjouit de constater que certaines de ces pratiques comme le ‘’Hanna’’ et le ‘’Party Kaouyawa’’ s’incrivent dans les efforts de promotion et de perpétuation de nos traditions ancestrales. Cependant, elle déplore le gaspillage qui les entoure. Car, rappelle-t-elle, à l’époque, le mariage était célébré dans la simplicité, sans tracasseries ni dépenses excessives.
Décrivant le déroulement du ‘’Hanna’’, Tinni Bio Gna explique qu’avant, il consistait à terrasser la jeune mariée avec force, l’immobiliser et lui attacher une sorte de foulard en sorte de bonnet. La nuit du ‘’Hanna’’, la jeune mariée est installée sur une natte blanche et les tam-tams et des chanteuses traditionnelles agrémentent la soirée aux pas de danse des amies de la jeune mariée.
Elle explique que s’agissant de la grosse bassine du ‘’wayma wayma’’, à l’époque elle se limitait à un panier qui ne demandait pas de tels moyens. « Le contenu était juste composé de calebasses, de deux ou trois tasses, du savon, de l’huile et bien sûr la couverture traditionnelle appelée ‘’kounta’’ ou ‘’Téra-Téra’’. Les sœurs qui emmenaient le panier recevaient en retour une grande galette de mil large comme une pizza qui est farcie en plusieurs parties, et chaque sœur recevait une part en guise de remerciement », rappelle la traditionnaliste. « Dans le temps, il n’y avait pas cette affaire de rôti où les gens préparaient des dizaines de pintades pour une seule soirée, mais il y avait la semaine des jeunes mariés qui se déroulait dans la fête mais sans un grand gaspillage. Durant la semaine, les amies de la jeune mariée préparaient du couscous de maïs, de la pâte de mil pour les amis des mariés », se souvient-elle.
A ce titre, Tinni Bio Gna lance un appel à la retenue dans les dépenses de mariage. « Les doigts de la main n’ont pas les mêmes tailles et il en est de même pour nous les êtres humains parlant de moyens. Chacun doit se marier selon ses moyens. Si tu n’en a pas beaucoup, il faut se contenter d’épouser quelqu’un de la même catégorie sociale pour célébrer son mariage selon ses moyens. Les mères des jeunes mariées doivent vraiment arrêter de se mettre dans des problèmes en empruntant de l’argent pour organiser un événement grandiose, quitte ensuite à se retrouver en prison », conseille-t-elle.
Dans la religion islamique, le mariage est défini comme une loi que Dieu a établie dans la création et la formation des mondes. Dans le code civil, le mariage est conçu comme la société de l’homme et de la femme qui s’unissent pour perpétuer leur espèce, pour s’entraider par des secours mutuels, à porter le poids de la vie et pour partager leur commune destinée.
La conception traditionnelle quant à ellevoit dans le mariage une union de deux familles, et au-delà, de deux communautés. Le mariage s'entend également comme l'acte par lequel le couple se place dans une situation juridique durable afin d'organiser une vie commune et de préparer la création d'une famille.
Le mariage est ainsi un acte officiel et solennel dont le but est de constituer une famille. Ainsi, la solennité du mariage impose une célébration devant un officier d’état civil ou encore devant une autorité religieuse. C’est ainsi que le mariage coutumier connait beaucoup de formalités et de cérémonials, despréparatifsà la célébration.
Mme Ambarka Kaltouma et Mme Mariko Moussa Salamatou nous donnent ici des explications relatives à certaines cérémonies du mariage.
Mariama Mamane, La Nigérienne Qui Voulait Sauver Le Fleuve NigerTransformer le nuisible en utile, c’est le défi que s’est lancée Mariama Mamane. Cette jeune nigérienne de 27 ans, soucieuse des problèmes environnementaux qui affectent son pays et plus particulièrement le fleuve Niger, est la fondatrice de Jacigreen, une start-up eco-innovante dont le but est de dépolluer le fleuve Niger tout en produisant de l’engrais et de l’électricité.
Tout commence en 2016 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Mariama Mamane est alors étudiante à l’institut international d’enseignement supérieur et de recherche (2iE) où elle poursuit des études en ingénierie de l’eau et de l’assainissement.
Cette année-là, l’école organise un concours qui permet aux étudiants de présenter leurs idées de projets, avec à la clé un coaching personnalisé de la part de jurys composés de professeurs, investisseurs et chef d’entreprises.
Mariama Mamane décide alors de soumettre un projet qu’elle rumine depuis 2013 : celui de transformer la problématique jacinthe d’eau en engrais naturel.
Mariam Mamane Si le nom de Jacinthe d’eau ne vous dit rien, les riverains du fleuve Niger eux le connaissent bien.
Sous ses airs de plante aux pétales délicates se cache en réalité l’une des plus grandes menaces de l’écosystème fluvial Nigérien.
Originaire d’Amérique du sud, cette plante aquatique a la particularité de proliférer à une vitesse incroyable créant ainsi un véritable tapis de verdure flottant, asphyxiant les cours d’eau et empêchant aussi la navigation et la collecte de l’eau pour l’irrigation.
Ce véritable colon du règne végétal étouffe les autres espèces de plantes et d’animaux aquatiques, notamment les poissons qui ne peuvent supporter les hauts taux de nutriments organiques qui finissent par s’accumuler.
À la longue, la plante en vient, ni plus ni moins, à tuer les plans d’eau.
La jacinthe d’eau représente aussi une autre menace importante pour la santé des Nigériens puisqu’elle constitue un excellent abri pour la ponte des œufs des moustiques, responsables de la transmission du paludisme, maladie dont les 80% des cas sont enregistrés en Afrique Sub-saharienne.
C’est cette plante que Mariama Mamane se met en tête de combattre.
Sous ses airs de plante aux pétales délicates se cache en réalité l’une des plus grandes menaces de l’écosystème fluvial Nigérien.Plutôt que de simplement chercher à l’éradiquer, elle décide de lui trouver une utilité en l’utilisant comme engrais naturel grâce à un processus de compostage en anaérobie.
Le biogaz qui s’échappe de ce processus est lui-même récupéré pour produire de l’électricité. Une pierre deux coups. C’est ainsi que naît le projet JACIGREEN qui remportera, le 17 Juin 2016, le premier prix du concours « parcours entrepeneurs » du 2IE.
{xtypo_quote}
« Ce fut le déclic de croire en moi et aussi aux changements que je pourrais apporter pour le développement durable. Après cela j’ai continué à travailler sur le projet en me rapprochant d’avantage des institutions et de la population afin que les solutions proposées par JACIGREEN répondent efficacement aux différents problèmes. Je suis très motivée par un besoin débordant de réalisations et je suis arrivée à ce cap avec une seule formule : « Le changement commence par moi-même. »
Elle se voit décerner le «Prix de l’encouragement » du Jury pour Jacigreen, jugé comme un projet à fort potentiel qui participe à la transition vers un modèle économique d’entreprise viable et durable en Afrique.
L’African Rethink Awards
Très récemment, Mariama Mamane est lauréate pour le continent Africain du « Young Champion of the Earth Prize », un concours mondial visant à identifier, soutenir et célébrer les talents âgés de 18 à 30 ans animés par de grandes idées pour protéger et restaurer leur environnement.
Le gagnant de chacune des cinq régions (Afrique, Europe, Amérique du Nord, Amérique Latine et Caraïbes, Asie de l’Est) recevra un financement de démarrage de 15 000 USD, un mentorat d’expert ainsi qu’une formation basée sur les besoins et l’accès à des réseaux influents.
Chaque lauréat partagera également son parcours de mise en œuvre à travers une série de vidéos et d’articles de blogs tout au long de l’année.
Un prix et un encadrement qui seront sûrement d’une aide précieuse pour l’éco-optimiste Nigérienne qui prévoit en 2018 de produire 30.000 sacs de 50 kg d’engrais naturel ainsi que 1 700 000 Kwh, soit de quoi alimenter 2500 ménages, une aubaine pour un pays où les coupures de courant et autres délestages ne sont pas si rares.
Restaurer et protéger l’environnement est une tâche longue et ardue, le faire avec des moyens limités, l’est encore plus. Mais Mariama Mamane y croit. Plus qu’un souhait, c’est un véritable devoir.
{xtypo_quote}
« Il est primordial d’agir sur les problèmes environnementaux au Niger pour mieux faire face aux changements climatiques. L’environnement est un patrimoine commun nous devons le protéger pour assurer un développement durable. »
{/xtypo_quote}
Un max de partage pour soutenir cette digne fille de l’Afrique!
L’important discours prononcé le dimanche 20 août par le Roi du Maroc Mohammed VI, à l’occasion du 64e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, a permis au souverain de détailler la stratégie africaine du Maroc. Pour le souverain, l’Afrique représente "l’avenir qui commence aujourd’hui".
L’avenir passera par l’Afrique. C’est très précisément ce qu’a affirmé le roi Mohammed VI dans son discours marquant le 64e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple le dimanche 20 août 2017. Pour le roi, la Révolution du roi et du peuple, à l’origine de l’indépendance marocaine, est aussi le "catalyseur d’une prise de conscience aigüe et d’une foi accrue dans la communauté de destin qui unit le Maroc à son continent".
Une vision historique de l’engagement marocain en Afrique
"C’est, donc, sans surprise que le Maroc, imprégné de la symbolique et des valeurs inhérentes à cette glorieuse Révolution, adopta, dès son indépendance, des positions fermes à l’avantage de l’Afrique, et prit des initiatives concrètes en sa faveur", a dit le roi Mohammed VI. Il en veut pour preuve, la participation, en 1960, à la première opération de maintien de la paix au Congo, la tenue, la même année, à Tanger, de la première réunion de la Commission de développement de l’Afrique et, la création inédite, au sein du Gouvernement de 1961, d’un ministère pour les affaires africaines ayant pour mission de soutenir les mouvements de libération. Sans oublier la tenue, en 1961, de la Conférence de Casablanca, qui posa les premiers jalons pour l’avènement, en 1963, de l’Organisation de l’Unité africaine.
Dans un audio qui a été largement distribué sur les réseaux sociaux en particulier Whatsapp, on a entendu l’actuel ministre de le justice, Garde des Sceaux, Marou Amadou, alors acteur de la société civile et opposant farouche au projet de prolongation de mandat présidentiel de Tandja Mamadou en 2009 connu sous le vocable de Tazartche, notamment sur les questions de la loi des finances et de la justice (ou plutôt de l’injustice) s’en prendre de la manière la plus effrontée au gouvernement de l’époque dirigé par Hama Amadou, l’accusant de tous les péchés d’Israël.
C’est ainsi qu’en répondant aux questions qui lui étaient posées par une femme qui devait être une journaliste, Marou Amadou s’est répandu dans la flétrissure, dans une forme de plaisanterie narquoise empreinte de malveillance, accusant tour à tour le président Tandja et Hama Amadou d’abord, d’avoir voulu escroquer le peuple dans le cadre de la mobilisation des ressources relativement à la loi des finances de l’année 2009, notamment à imposerla taxe jusqu’aux vendeuses de soumbala des campagnes reculées du Niger, ensuite Mati Elahadj alors ministre de la Justice de l’époque d’être un juge corrompu à la solde exclusive du régime. Tels étaient les propos de Marou Amadou. Bien sûr , que tout cela fait sourire aujourd’hui, sachant que Dieu faisant bien les choses, a fait de Marou Amadou aujourd’hui ministre de la Justice du Niger dans le gouvernement qui veut imposer aux nigériens la loi des finances la plus controversée de l’histoire de la gouvernance politique du pays. Car si tel est vrai que le gouvernement de Hama Amadou a voulu imposer les vendeuses de soumabala, celui de Brigi Rafini est entrain de vouloir imposer la taxe aux morts et aux orphelins. Que dira donc Marou Amadou de cette situation et aussi de l’état de déliquescence généralisée dans lequel est plongé le Niger par la renaissance dont lui Marou est l’un des ministres plus zélés ?
Depuis quelques temps, avec l’ampleur de la tricherie observée dans la vente des hydrocarbures, le Niger a opté pour le marquage des produits. A cet effet, un contrat a été signé avec une société qui ne semble pas avoir un siège à Niamey. Cette société est un groupement de bureau de Veritas GSIT et SICPA .SA. Elle a pour objectif de combattre la fraude des hydrocarbures à travers le marquage. Une fraude devenue de plus en plus grandissante avec le reversement des produits destinés à l’exportation, la contrebande, l’adultération et autres fléaux. Mais depuis la signature du contrat la société n’aurait rien fait de concret sur le terrain. Elle évoluerait dans le tâtonnement. Selon des sources dignes de foi, depuis le mois de février 2021, avec le changement des structures des prix, sur chaque litre de carburant vendu neuf (9) francs CFA seraient affectés à la société. Ce qui suscite des interrogations au sein de l’opinion. Car, selon nos sources, la société n’aurait pas commencé à faire le marquage sur les produits. Les Nigériens se posent donc des questions sur la destination de l’argent. Est –il versé dans les comptes de Veritas ? C’est à la SONIDEP, aujourd’hui, de répondre à ces préoccupations des Nigériens. Au quel cas, le ministère des finances qui avait signé le contrat avec la société en janvier 2019 est interpellé. D’autant que l’affaire commence à faire grincer des dents au sein de l’opinion publique. Une affaire qui ressemble à celle de Mukuri et Salif Diallo pour le contrôle des flux téléphoniques qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive au Niger. En tout cas, pour beaucoup de Nigériens ce contrat de marquage ressemble à une arnaque.
Poussé par un élan patriotique, un groupe de Nigériens au Canada a décidé de faire une manifestation devant le Consulat Français de Montréal le Samedi 11 décembre 2021 pour dénoncer le terrorisme au Sahel, particulièrement le massacre de Téra il y a une semaine.
Si vous êtes intéressé à y participer, veuillez remplir le formulaire (Covoiturage) :
Pour toute question, contactez-nous à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Au plaisir de vous rencontrer en grand nombre.
Merci
NB : Tous les démarches auprès de la Police et de la ville de Montreal ont été faites. Masques obligatoires.
Créée le 28 mars 2018, MATA & MATASSA Investing « 2Mi SA » est une Société Anonyme avec Conseil d’Administration, au capital de 530 000 000 francs CFA. Elle est immatriculée au Registre du Commerce et Crédit Mobilier sous le Numéro NE-NIA-2018-B- 1104 du 04 avril 2018. Elle a son siège social à Niamey en République du Niger.
La société «2Mi SA» est spécialisée dans la promotion de l’entreprenariat et l’inclusion financière à travers la formation et l’accompagnement des couches vulnérables notamment les femmes et les jeunes en milieu rural et urbain.
La méthodologie repose sur un protocole d’accompagnement des PME et de formation des groupements sanctionné par un certificat « 2MInvest » qui facilite des alliances stratégiques et des accès aux financements.
Communément appelée «petite finale», le match de classement dans le cadre du CHAN Algérie 2022 s’est déroulé, le vendredi, 3 février 2023, au stade olympique d’Oran. Cette rencontre a ainsi opposé l’équipe Nationale du Niger, le MENA version CHAN à son homologue de Madagascar, les Barréas qui sont sortis victorieux en s’imposant sur le score de 1-0. Ainsi, l’équipe malgache se classe troisième et remporte la médaille de bronze de la compétition. La rencontre s’est déroulée dans un stade d’Oran devant les officiels et plusieurs centaines de supporters, dont un nombre important parmi la population Oranaise, acquis à la cause du MENA qui a eu la chance de jouer l’ensemble de ses match dans cette ville.
L’unique but victorieux pour les malgaches est intervenu à la 90ème minute de jeu, complètement à la fin du temps règlementaire, suite à une mauvaise réception du ballon par le gardien de but nigérien Mahamadou Tandja Kassali. En effet, c’est lorsque le quatrième arbitre de la rencontre, le tunisien Mehrez Melki s’apprêtait à affiché le temps additionnel, que le milieu de terrain malgache envoie une lourde frappe sur le gardien. Le jeune Tandja ne pouvant pas arrêter la balle, a tenté de la repousser sur le côté, malheureusement, elle retourne dans l’axe. Le jeune attaquant malgache, Jean Razafindrkoto prend la défense nigérienne de vitesse et récupère la balle pour la loger dans le but. Le mal est fait, les Nigériens tentent de revenir au score dans les quatre minutes du temps additionnel, mais les malgaches résistent, à l’image du dernier coup-francs obtenu par le Niger dans les abords de la surface malgache. Cette occasion pourtant très bien exploitée, n’a pas inquiété le gardien malgache Zakanirina Rakotohasimbola, qui a dévié la balle en touche.
A la conférence de presse d’après match, l’entraineur adjoint du MENA A’ Barkiré dit coach Lo, a tiré les enseignements du match. «On regrette vraiment cette défaite. On est parti pour jouer un match et le gagner pour être le podium. Mais l’équipe n’a pas répondu sur le plan tactique. Nous avons tenu à la première mi-temps mais à la deuxième mi-temps on a manqué de fraicheur. Les malgaches l’ont compris et ont profité pour nous bousculer. On n’était pas revenu à notre niveau du début de cette compétition comme face au Cameroun et au Ghana. On a manqué de fraicheur physique et mentale, et cela est surtout liée à la défaite en demi-finale contre l’Algérie», a-t-il souligné. En répondant à plusieurs questions des journalistes sur les résultats de son équipe, coach Lo a souligné que «dans ce genre de compétitions, on vient pour aller plus loin et nous sommes satisfaits de ce qui a été fait de notre côté. Nous avons souhaité cette troisième place pour donner beaucoup plus de joie et du plaisir à ce beau public d’Oran qui nous a soutenu, mais aussi et surtout au peuple nigérien qui a soutenu l’équipe tout au long de ce CHAN. Cette compétition va nous permettre de corriger les insuffisances et de mieux préparer les échéances à venir. Quand on est compétiteur, il faut s’attendre à tout. On a des insuffisances sur tous les plans et c’est l’occasion de se mettre au travail et préparer l’avenir», a-t-il ajouté.
Ainsi le MENA A’ a permis à notre pays de se classer quatrième pour la première fois dans cette compétition. Un rang historique pour le Niger sur 18 pays ayant pris part à cette 7ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN Algérie 2022). Il faut souligner que notre onze national a honoré le pays et son peuple. L’équipe a reçu des messages de soutien des citoyens nigériens et étrangers : autorités, hommes politiques, artistes, organisations de la société civile, syndicats, médias, scolaires, forces de défense et de sécurité, ainsi que plusieurs autres ont manifesté tous leur joie et leur sympathie à cette équipe qui a déjoué tous les pronostics des spécialistes. C’est d’ailleurs pour cette raison que le peuple nigérien, et l’Association des Supporters de MENA ont réservé un grand accueil à cette équipe, samedi dernier à son arrivée à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey.
Aujourd’hui, mardi 24 janvier 2023 l’équipe nationale de football MENA A’ sera face à son destin pour le reste de la compétition du CHAN Algérie 2023. En effet, le MENA A’ deuxième de la poule avec un (1) point est condamné à battre le Cameroun, premier du groupe avec 3 points. Qu’importe le score de la rencontre, le capitaine titulaire du MENA A’, Abdoulaye Boureima Katakoré et ses coéquipiers doivent nécessairement mouiller le maillot pour les trois points face à cette équipe camerounaise. L’encadrement technique promet cette qualification et les joueurs assurent leurs supporteurs présents à Oran de cette victoire. Le rendez-vous c’est ce soir au stade olympique d’Oran à partir de 20 heures.
Après son match nul (0-0), le 20 janvier dernier, contre les Diables rouges du Congo, cette équipe du MENA a laissé les supporteurs perplexes. En effet, y compris ses matchs de préparation le MENA a aligné quatre (4) matchs sans marquer. Ce qui plonge l’ensemble des supporteurs de notre Onze national dans une profonde inquiétude. Une inquiétude bien fondée au vu de cette attaque stérile, à cours d’initiatives et d’engagement ; un milieu de terrain instable, et une défense peu convaincante.
Heureusement, le groupe peut compter une fois de plus sur l’emblématique gardien de but Mahamadou Tandja «Kassali». Très décisif, il a réussi sa préparation avec zéro but encaissé sur les deux matchs amicaux de préparation et a réussi son premier match au CHAN face au Congo avec 5 arrêts décisifs. Aussi, le groupe peut compter sur le retour de Boubacar Soumana Hainikoye dit Déco l’attaquant titulaire de l’équipe suspendu au premier match.
A la conférence de presse d’avant match hier, le sélectionneur Harouna Doulla a souligné que les consignes sont claires. «C’est à nous de jouer franchement et de pouvoir rétablir l’équilibre. Nous espérons gagner ce match pour pouvoir continuer la compétition et cela passe forcément par une victoire face à cette équipe du Cameroun. Nous n’avons aucune pression, c’est plutôt l’adversaire qui a plus de pression parce qu’il a un avantage à conserver. On trouvera les moyens pour aller chercher cette victoire qui est synonyme de qualification au second tour», a déclaré le Coach Harouna Doulla.
Le moral des joueurs est au beau fixe a expliqué le milieu de terrain du Mena, le jeune Faiçal qui assure le peuple nigérien d’une victoire face au Cameroun. «Le moral est déjà haut. On est conscient de ce qui va se passer demain. L’équipe se porte bien. On sait que tout le pays nous attend. Donc nous allons jouer notre première finale de cette compétion. Nous allons assurer cette victoire pour notre peuple et pouvoir continuer la compétition», déclare Faiçal Iboun.
La balle est désormais dans le camp de l’encadrement technique et des joueurs. Chacun doit mettre du sien pour offrir au peuple nigérien cette qualification. C’est ce que réclament les centaines de supporteurs qui accompagnent l’équipe, ainsi que les étudiants nigériens en Algérie qui font un déplacement massif pour soutenir les joueurs. C’est également le même cri de cœur de tous les supporteurs de l’équipe au pays et à travers le monde. Il faut noter que l’équipe s’est entrainée le dimanche matin et hier lundi dans la soirée. Au regard de l’engouement qui caractérise le groupe un exploit est de l’ordre du possible ce soir à Oran.
La dame Bety a sûrement des nerfs d’acier. Malgré les scandales dans lesquelles elle baigne et qui tiendrait à carreau n’importe quel homme sensé, celle qui règne sans partage sur l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste (Arcep) fait de l’agitation stérile, persuadée que la justice, qui aurait dû la frapper depuis belle lurette, n’existe pas. Elle a raison. L’Arcep, c’est sa maison, dans la forme comme dans le fond. Elle l’a bourrée de ses parents — des sources indiquent qu’ils dépassent 20 — recrutés en violation de la loi, un délit dénoncé, à la fois, par la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) et la Cour des comptes. Mais la dame Bety n’a pas que des défauts. Elle est généreuse. Son altruisme est connu. Rien qu’au cours de l’année 2017, elle a distribué 426 150 523 FCFA dans des dépenses discutables, voire chargées de suspicions quant à la justification et à l’identité des bénéficiaires. 426 150 523 FCFA, dont 130 970 390 FCFA pour les relations publiques et 295 180 133 FCFA pour autres appuis. Une véritable débauche d’argent ! A l’intérieur de ces rubriques, on trouve du tout. Dans les 130 970 390 FCFA dédié aux relation publiques, même le Cabinet du Premier ministre qui dispose d’un budget de …, le troisième meilleur budget de l’Etat, a été arrosé. En juin 2017, ce sont 12 285 000 FCFA, versés en deux tranches de 2 730 000 FCFA et 9 555 000 FCFA, qui ont été consentis au Cabinet du Premier ministre pour achat de sucre. Mais il y a pire. Des factures aussi ont été apurées pour le compte de la Primature. Ainsi, l’ARCEP a apporté des appuis au Cabinet du Premier ministre pour des factures dues à des prestataires diverses. Il y avait, notamment 48 000 000 FCFA à la Nouvelle imprimerie du Niger, 9 282 000 FCFA pour les éditions Pyramide, 575 960 FCFA pour les établissements Garba. Le Cabinet du Premier ministre était ainsi sponsorisé par l’Arcep qui endossait et payait ses factures. Et le budget de la Primature ? Ces dépenses étaient-elles doublement prises en charge ? Ce n’est pas exclu. Tout comme ce n’est pas exclu que ces affectations de dépenses soient pure fantaisie pour soutirer de l’argent dans les caisses de l’Arcep.
La rubrique « Autres appuis » est encore plus douteuse. Un fourretout dans lequel quelques 295 180 133 FCFA ont été engloutis comme dans un tonneau des danaïdes. Pour la coupe d’Afrique des moins de 20 ans qui s’est tenue à Maradi, ce ne sont pas moins de 75 millions qui ont été sortis des caisses de l’Arcep. Libellé de l’écriture ? Appui au football tout simplement. On sait ce qu’a été ce tournoi panafricain organisé par le Niger. Un scandale financier de grande ampleur, même l’éclairage, financé à coups de millions, ayant été un échec au point où les matchs ont été finalement délocalisés à Niamey. La dame Bety, qui concentrait entre ses mains tous les pouvoirs entre octobre 2017 et octobre 2018 (présidente du conseil et directrice générale par intérim), n’était pas allée de main morte. L’argent, elle en a distribué à gogo comme un distributeur automatique bancaire. Au grand bonheur des bénéficiaires qui ne sont pas forcément des structures légalement justifiées. Ils y a, certes, des ONG, des associations, mais aussi des personnalités et des institutions que rien ne saurait expliquer l’éligibilité au distributeur automatique de l’ACERP.
L’Arcep, toujours en 2017, a accordé curieusement deux appuis à l’Assemblée nationale pour son réseau Tic (Technologies de l’information et de la communication) à hauteur de 40 000 000 FCFA, versés également en deux tranches de 20 502 000 FCFA et de 19 498 000 FCFA. C’est tout de même la deuxième institution de l’Etat avec un budget de …FCFA en 2017. Le Secrétariat général du gouvernement n’est pas en reste. Il s’en est tiré avec 20 000 000 FCFA à l’occasion d’un atelier organisé à Tahoua sur la cybercriminalité. Il en est de même de l’Ortn de Tahoua pour 38 484 860 FCFA empochés, dont 14 614 504 en novembre et 23 870 356 FCFA en décembre.
C’était dans la perspective de la fête tournante du 18 décembre. Dans le lot, des personnalités ont été également arrosées. C’est le cas du député Samaïla Ali qui a bénéficié d’un appui de l’Arcep pour une mission effectuée, on ne sait pour quoi. La prise en charge de sa mission (3 510 000 FCFA), son billet d’avion (2 850 000 FCFA) ainsi qu’une pénalité (123 000 FCFA) que l’Arcep a dû payer sur le billet se sont élevés à 6 483 000 FCFA.
Un rapport d’audit interne au centre EMS de NigerPoste ne laisse aucune chance au directeur général et ses affidés de pouvoir justifier leur mauvaise gestion des différents services de la société. Ils en seront tout simplement incapables, avec un rapport d’audit si accablant. Selon le rapport, c’est un véritable désordre qui est organisé à dessein dans la comptabilité. Du reste, le centre tient, selon le rapport, une comptabilité hybride. Une situation qui fait observer un mélange d’éléments de la comptabilité générale et de la comptabilité postale. Les factures sont établies dans un capharnaüm total. A l’appui, on peut relever, par exemple, que les factures de la société SUMMA sont établies par le représentant de CONITRAF et transmises à EMS pour enregistrement. A ce niveau, le rapport fait remarquer que les mêmes factures sont reproduites et portent le même numéro. Pour l’heure, on se garde d’avancer des chiffres. Pour dire que les dégâts causés sont énormes, auxquels s’ajoutent le népotisme et le favoritisme. Le rapport met également à nu un flou artistique entretenu à dessein par le premier responsable du NigerPoste. Dans ce flou, tout semble indiquer que Logistics Poste est un patrimoine personnel. Le rapport d’audit a démantelé toutes les techniques utilisées par certains ripoux de NigerPoste et ses démembrements pour s’accaparer de l’argent de l’Etat. L’on se demande toujours combien le contrat signé avec la société turque SUMMA a apporté à NigerPoste, donc à l’Etat du Niger.
Jamais le pays de Seyni Kountché n’a subi une aussi monstrueuse et gargantuesque prédation si ce n’est avec ses socialistes qui prétendaient pourtant venir pour gérer différemment, mieux que ceux qui les ont précédés à la tête du pays. Ils avaient un discours succulent, très « sucré » à l’opposition qui fit croire qu’avec eux, le Niger allait devenir, surtout qu’après le pays devrait intégrer à la suite de leur accession au pouvoir le cercle privilégié des pays producteurs de pétrole, le nouvel eldorado sahélien qui devrait, par ses potentialités et le climat des affaires que l’on dit attrayant, attirer plus d’investisseurs et de partenaires vers le nouvel Doubaï émergeant du Sahel. On était loin de s’imaginer qu’ils n’ont aucun sens de l’Etat et que la politique ne leur servait que de raccourcis pour parvenir, et s’enrichir à la vitesse de l’éclair pour corriger, leur destin qui, malgré les beaux et grands diplômes ramenés souvent d’Europe, pour leur complexe né de la fascination de l’ailleurs, ne fut guère brillant. Le PNDS a « tué » le Niger, les socialistes pour leur confort, ont ruiné l’Etat, et ce en plus d’avoir détruit notre cohésion, notre sens de la rigueur et du travail bien fait. Jamais, l’on a connu autant de faits de corruption, de détournements vastes et monstrueux, de violations des textes que sous ces hommes qui avaient fait croire que seule la démocratie les intéressait, et que s’en servant, le pays puisse aller mieux. Chiche. Ils avaient un discours à l’antipode de leurs actes et tout le monde, si ce n’est Emmanuel Macron et sa France, a fini par comprendre qu’on ne peut compter sur de tels hommes pour construire un pays. On ne peut d’ailleurs pas comprendre les bases sur lesquelles, certaines structures, à l’International, se fondent pour dire que le Niger aurait la meilleure croissance en 2022. Peuvent-elles savoir que personne ne peut les croire, et là, pas même Yves le Drian, le grand avocat de la Renaissance qui risque la dépression dans son conflit avec le Mali.
On savait que les socialistes ont mal géré, on savait qu’ils avaient la bénédiction d’un homme pour faire prospérer dans ce que fut sa gouvernance les crimes économiques, lui-même avide de luxure et de bonne vie. Sans doute qu’aujourd’hui, après le rapport rendu public par la Cour des comptes, Bazoum Mohamed s’est rendu compte de l’immensité des ruines sur lesquelles, stratégiquement, Issoufou Mahamadou, le plaçait pour sortir du pouvoir, arguant une alternance qui n’en est pas une, sûr par une telle malice, d’échapper à sa mauvaise gestion, pour laquelle, peut-il croire, Bazoum pouvait être fort à le protéger pour ne pas avoir à répondre de sa gestion, de loin la plus calamiteuse de l’Histoire du pays. Tout le monde a été servi dans les rangs de son PNDS requadrillée sur de nouvelles et subjectes considérations. Quand on regarde les fortunes de ceux qui ont fait leurs déclarations de biens – et ils mentent tous sur les montants et les biens déclarés – tous ne comptent que des centaines de millions, et même pour d’autres plus futés des milliards insolents. Le Niger gagnerait mieux à faire un travail hardi d’investigation pour enquêter sur les biens mobiliers, sur ces différentes compagnies de transfert d’argent et autres sociétés nouvelles dont celle assurant le transport des produits stratégiques, pour mieux mettre des visages sur certaines fortunes dissimulées et pouvoir ainsi, réactualiser des fortunes minorées et saisir mieux l’ampleur de la gabegie, du désastre commis par le PNDS au pouvoir. En 2011, sortant de sa grande famine, le parti socialiste nigérien venait pour autre chose que pour construire un pays. Ils venaient pour se construire et les fortunes qu’on peut voir aujourd’hui, en montrent toute l’étendue.
Le Niger, depuis onze ans maintenant, est devenu la caverne d’Ali Baba pour certains milieux du PNDS qui n’ont aucune ambition ambition pour le pays. Leurs égoïsmes les empêchaient de rêver pour le pays. C’est un document dense qui a été produit par la Cour ; il est de quelques 318 pages et ramène à la surface tout ce que l’on a soupçonné dans la gestion des camarades. C’est une oeuvre d’intérêt public et il faut espérer que Bazoum puisse s’en servir à bon compte à mieux recadrer sa gouvernance car, faut-il qu’il le sache, tant qu’il voudra couvrir cette puanteur, il ne pourra jamais s’en sortir, et devra voir le peuple s’organiser pour lui faire face. Et il le sait, ce n’est pas des problèmes qui manquent au Niger, et pire, ce n’est pas aussi des problèmes qui manquent à son pouvoir déjà trop fragile malgré la majorité artificielle que lui donnait son parrain qui lui fit la mission de protéger les casseroles bruyantes que trainent des hommes et des femmes qui sont de son sérail. Le rapport de la Cour des Comptes a, faut-il le reconnaitre et le saluer, fouiller sans complaisance, la gestion sous Issoufou, que finalement les Nigériens n’ont pas tort d’accabler. Mais d’abord ça !
Au ministère de la santé….
Depuis quelques jours, peut-être rattrapé par sa gestion « covidienne », l’on entend plus parler ce ministre bavard, si présent sur les médias pour nous effrayer du Covid devenu, pour nombre de Nigériens, sa spécialité, tant il aime communiquer sur le sujet. Trop de bruit qui cachaient la boulimie de l’homme. Comment un tel homme peut-il être reconduit dans un gouvernement quand Bazoum a, justement, l’occasion de remanier son équipe jugée d’ailleurs par tous inefficace, peu performante ? Et c’est valable pour d’autres encore dans le gouvernement d’Ouhoumoudou Amahamadou. Qui pouvait croire, que des bols à café soient achetés à 10.084f l’unité à moins qu’ils n’aient des télécommandes, ou qu’un matelas, à moins qu’il ne vienne du paradis ainsi que l’insinue un internaute, coûte la somme astronomique de 416.400f l’unité aussi, ou que, au ministère de l’hydraulique, qu’une latrine soit surfacturée à plus de 608% pour revenir à l’Etat à 40 millions alors qu’il ne peut coûter que deux millions cinq cents tout au plus, apprendon. Peut-on construire un pays avec de telles pratiques ? Quel miracle, Bazoum peut-il réussir avec une telle pourriture immonde ? Quel sort sera réservé à ceux qui, outrancièrement cupides, pouvaient poser de tels actes ? Bazoum a la réponse : n’est pas que plus personne ne sera plus d’aucun secours pour un autre ? Nous voulons y croire.
Bazoum, en vérité, a du pain sur la planche
C’est cela le Niger de la Renaissance que célèbre la France pour le présenter comme la meilleure des démocraties qui puisse exister sous les tropiques. Dans un pays où même le Covid a engraissé des hommes qui laisse pousser souvent des ventres témoins désormais de leur réussite et de leur aisance, que ne puissent pas tenter les hommes pour s’enrichir et surtout quand pour répondre et aller en prison, l’on se sert d’un filtre pour tier ceux qui sont bons pour la prison pour en laisser d’autres ? Et au-delà du ministère de la santé, dans d’autres ministères et sans doute que la Halcia le sait bien, les fonds du Covid n’auront servi que des intérêts particuliers lorsqu’un discours et un contexte pouvaient pousser des partenaires à consentir sans compter pour la bonne cause quelques appuis aux Etats, dans leur prétendue lutte vigoureuse contre la pandémie car dans bien de cas, l’on sait toute la théâtralité orchestrée autour de la fameuse maladie pour justifier de sa réalité et de ses ravages dans le pays qui en doute jusqu’à cette date. Comme quoi, le malheur des uns, comme dans le dossier du MDN-gate, fait le bonheur des autres. Ainsi est devenu le Niger. Triste sort que celui-là pour un peuple qui avait pourtant de la fierté.
Le pétrole….
L’on sait que la gestion du pétrole n’est pas sans reproche. Il y a même beaucoup à dire. Après plusieurs années d’exploitation, qui peut dire aujourd’hui ce que la nouvelle manne apporte dans l’économie du pays, dans la qualité de la vie des Nigériens qui s’en servent depuis plus de dix ans, comme s’il venait d’ailleurs et comme s’il ne devrait pas être exploité dans le pays. En attendant s’éplucher le dossier, on notera par exemple que la Cour note « la non prise en compte du pétrole brut et des produits finis dans les procèsverbaux d’inventaire ». A qui profite alors le pétrole nigérien ? Qui sont ces magnas pour lesquels il est devenu presque un bien privé, familial pour n’entrevoir sa gestion que dans les mains d’un certain cercle aux accointances douteuses ?
Par ailleurs, la Cour des Comptes relève même des « Cas plausibles de doublons dans l’émission de LAP et des paiements ». Il s’agit de cas de dépenses considérés comme des doublons, en francs CFA avec pour chaque doublon les références des paiements différentes, mais avec les mêmes montants. De telles monstruosités ne peuvent être justifiées car comment, peut-on avoir, deux fois, le même montant au franc près pour les payer deux fois et au profit de qui finalement ? C’est aberrant. La Renaissance est une jungle.
Au CNUT, la gestion est aussi scabreuse avec un nouveau responsable qui prend un salaire de plus de 2 millions alors que celui qu’il remplace n’a pas encore cessé le travail, donc avec un salaire toujours imputable sur le budget de la structure, ou avec des responsables qui se distribuent de l’essence à leurs fantaisies avant d’être contraints de rembourser quand la maldonne est découverte.
Comment peut-on comprendre de telles pratiques malsaines surtout quand, en plus, la Cour nous apprend ici des « Signatures non identiques pour une même personne délégataire », là « l’exécution de dépenses inéligibles ou irrégulières ».
Du fonds d’aide à la presse…
Quant au Fonds d’aide à la presse, il est devenu un instrument de règlements de compte pour exclure de l’aide les médias qui dérangent et favoriser dans l’appui consenti pour l’émergence des entreprises de presse qui servent la liberté d’expression, des médias, et notamment certaines presses dont on est unanime à reconnaitre le manque de visibilité car très peu lus, souvent même irrégulières dans leurs parutions somme toute saisonnières. Or, il s’agit d’argent public, non d’une fortune du parti au pouvoir pour servir une presse condamnée à l’éloge inutile, mais appelée à rendre un service public à la nation à laquelle, elle reste redevable et attachée.
Le bilan d’un tel regard sur la gestion de la Renaissance est affligeant. Alors que la Cour des Comptes peut plaindre le fait que certaines structures ne daignent même pas répondre à ses recommandations, l’on peut s’offusquer que d’autres, peut-être tellement puissants, ne se sentent même pas obligés de faire la déclaration de leurs biens à laquelle les soumet pourtant la loi fondamentale. Ainsi, apprend-on que certains n’ont « jamais déposé la déclaration initiale de leurs biens depuis leur prise de fonction en 2021 », or nous sommes en 2022 ! Il s’agit notamment de Monsieur Seyni Oumarou, Président de l’Assemblée nationale, de Monsieur Hamadou Adamou Souley, Ministre, de Monsieur Tidjani Idrissa Abdoulkadri, Ministre, de Monsieur Gado Sabo Moctar, Ministre, de Monsieur Mahamane Sani Mahamadou, Ministre, de Monsieur Sékou Doro Adamou, Ministre, de Madame Gourouza Magagi Salamatou, Ministre, de Madame Daoura Hadizatou Kafougou, Ministre, de tous les responsables des autorités administratives indépendantes, à l’exception de la Présidente de l’ARCEP, Madame Bety Aichatou Habibou Oumani, et du Médiateur de la République, Me Sirfi Ali. Ceux-là qui enfreignent à la loi, ont-ils des raisons de rester à leur poste dans un Etat normal ? Comment ne pas plaindre Bazoum Mohamed !
Dans ce rapport croustillant, un autre point attire l’attention. Il s’agit des budgets de campagne des partis politiques.
La campagne bourgeoise du parti socialiste…
Aucun parti du pays n’est allé en campagne avec un budget qui va au-delà de cent millions si ce n’est le parti de Cheffou Amadou, Gaskia. Il y en a qui n’ont même pas mobiliser un franc. Mais, contrairement aux valeurs que porte le socialisme, c’est le PNDS qui se distingue de tous, sans doute comptant plus sur la corruption des consciences pour se faire élire et exploitant alors une société que son régime a à dessein paupérisée, mais non en comptant sur la « force des arguments » ainsi qu’il le plaidait en d’autres temps pour promouvoir auprès du peuple un programme qui pourrait, par sa pertinence, avoir l’assentiment des Nigériens. Comment peut-on comprendre que dans un pays aussi pauvre, un parti qui en plus se targue d’être d’obédience socialiste, dépense, cinq milliards huit cent soixante-trois millions, huit cent soixante treize mille huit cent soixante-six francs (5.863.873.866f) ? Le PNDS, peut-il justifier cette fortune ? Où, peut-il avoir trouvé tant d’argent ? La réponse est peut-être dans le même document à travers la liste de ceux qui, devenus milliardaires et multimillionnaires, ont déposé une déclaration de leurs biens. La Renaissance a enrichi ses hommes et on comprend que sa démocratie ne puisse pas être la bonne pour le pays.
Pour comprendre la situation que présente la Cour des Comptes, il faut tenir compte de la bourgeoisie que la Renaissance a générée dans le pays au moyen de pratiques malsaines que justement, la Cour met ici à nu pour décrire la mal gouvernance qui a caractérisé les 10 années de « wassosso » et d’impunité soutenues ardemment par Zaki, protecteur de grands vandales patentés d’un l’Etat spolié jusqu’au dernier centaine car le Niger était déclaré en faillite depuis 2016.
Face à la monstruosité des crimes, Bazoum peut choisir la voie à suivre pour faire justice, ou pour consacrer l’impunité, en s’inscrivant, dans la logique de la continuité sous laquelle, il annonçait son pouvoir. Il assumera. Le peuple qui regarde, le moment venu, fera aussi son choix.
On ne cesse de le dire, la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ressemble, pour certains nigériens ripoux, à une véritable caverne d'Ali Baba. La mission de cette société, qui est de gérer les trois branches de la sécurité sociale à savoir : les prestations familiales (charges des prestations de maternité), les accidents de travail et maladies professionnelles et les pensions (invalidité, vieillesse, décès), est détournée pour servir les appétits voraces de certains de ses responsables. De 2011 à ce jour, les scandales financiers se multiplient et éclaboussent régulièrement des responsables véreux de la caisse. Au point où la CNSS prend l'allure d'une mine d'or à exploiter. Les cotisations sociales prenaient d'autres directions que celles de satisfaire aux objectifs pour lesquelles elles ont été initiées. Les responsables ont détourné la mission de la CNSS au profit de l'achat de terrains non bâtis et d'immeubles dans toutes les régions du pays. Toutes choses qui pourraient générer des retro commissions. La construction du nouveau siège, débutée en 2013, et dont les travaux ne sont pas toujours achevés, instaure le doute sur la corruption qui entoure les marchés à la CNSS. Le marché de trois (3) milliards de FCFA octroyé à la société burkinabé A2SYS pour la mise en route d'un schéma directeur informatique n'aurait toujours pas encore vu le jour. Ce marché vient en ajouter au doute. Dans cette affaire qui ressemble à l'escroquerie, des gens sont unanimes à la CNSS que les trois milliards auraient été partagés entre les responsables de l'époque, ceux de la société A2SYS et l'intermédiaire du nom de AMOS.
Aujourd'hui encore, c'est le dépôt à terme(DAT) de prés de 6 milliards à ASUSU qui fait claquer les langues. A la CNSS, les gens parlent beaucoup de cette affaire gravissime qui n'aurait profité qu'à certains individus. Une affaire dans laquelle certains auraient bénéficié de véhicules de marque HUNDAI achetés à la société d'automobiles IMO et le " boss " se serait tapé un appartement à Dubaï. Que dire de l'immeuble situé à coté de ORABANK acheté à près d'un milliard de FCFA et des deux immeubles de niveau R+1 sis à Ani Koira et à Talladjé construits à plus de 350 millions de FCFA chacun ? Aujourd'hui, en termes d'immobiliers (parcelles et bâtiments), la CNSS surclasse de loin la SONUCI.
Quelle est l'attitude du nouveau DG face à cette situation ?
Il semble que son attitude face à cette situation de mise à sac des ressources de la CNSS serait décevante.
Des sources internes indiquent qu'après quelques temps d'observation, le nouveau directeur général serait devenu impuissant face à la situation de prédation qui sévit à la CNSS.
D'aucuns ajoutent d'ailleurs, que les " prédateurs " seraient en train de chercher à le convaincre sur les opportunités que pourrait lui offrir la CNSS. Succomberat- il lui aussi aux opportunités attirantes, mais illégales ?
La réalisation du barrage de Kandadji devient de plus en plus aléatoire, voire, utopique. Ce rêve nourri par les Nigériens depuis des décennies est en train de s’envoler du fait de l’insouciance et du manque de patriotisme de certains de nos concitoyens. En 2010, c’est un rappel, la transition militaire dirigée par Salou Djibo avait fait de la réalisation du barrage de Kandadji un de ses objectifs majeurs. Il s’agit d’un objectif vital pour le Niger : sortir de la dépendance énergétique et aller vers l’autosuffisance alimentaire. Pour ce faire, les fonds nécessaires à la concrétisation de ce rêve ont été mobilisés avec le concours des partenaires au développement.Mais, c’est sans compter avec la volonté de certains commis de l’Etat toujours entreprenants dans le sabotage de la marche du pays vers le développement. Et, selon les conclusions d’une enquête administrative diligentée entre 2011 et 2013 au programme de régénération des écosystèmes et de la mise en valeur de la vallée du Niger (P.KRESPIN), c’est-à-dire, au barrage de Kandadji, ce sont 12 992 241 799 de francs CFA qui auraient été détournés. Le rapport de l’enquête a été transmis à la justice le 25 février 2014 par les services de l’inspection générale d’Etat sous le numéro 0037/ PRN/IGE du 25/02/2014.
Dans ce dossier, plusieurs noms sont cités. Des personnalités de la mouvance au pouvoir qui auraient participé à la mise à sac des fonds destinés à la réalisation du barrage. Des gens qui courent, actuellement, dans tous les sens pour essayer d’échapper à la justice. C’est dans cette situation d’impunité et de justice à double vitesse que se trouve le Niger depuis l’avènement de la renaissance. De 2011 à ce jour, le Niger est miné avec l’instauration d’un système corrompu dont la mission est de procéder au pillage systématique des deniers publics.
Aujourd’hui, encore, l’espoir suscité par le démarrage des travaux du barrage s’effrite de jour en jour du fait du comportement peu patriotique de certains Nigériens qui ont un goût prononcé pour l’argent public. Avec ce détournement massif des fonds destinés à la réalisation du barrage de Kandadji, c’est une autre affaire, comme en traîne tant le régime de la renaissance. Un véritable cauchemar pour les Nigériens. Et pourtant, Bazoum Mohamed dit promettre la continuité.
Les violations systématiques des dispositions pertinentes du Statut particulier adopté en 1999, continuent de manière éhontée du fait de la seule volonté du super Secrétaire général du ministère, le sieur Ibrahim Sani Abani. Le désormais inamovible SG à double casquette semble fouler aux pieds les manières de gestion administrative. Nommé secrétaire général du ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’extérieur (MAE/C/IA/NE), depuis l’avènement de la renaissance, il cumule en toute impunité les deux postes (SG MAE/ C/IA/NE/CENSAD depuis 2013 (Sahel du 13 février 2013). Largement en dépassement de mandat, il s’accroche à ses strapontins du mieux qu’il peut. Avec l’organisation prochaine de la conférence de l’Union africaine par notre pays, il semble se faire des regrets avec son départ annoncé à la retraite. Mais il a des raisons d’espérer une rallonge avec le vrai/faux débat engagé depuis quelque temps pour justifier une probable prolongation de l’âge de départ à la retraite. Pour y parvenir, ils usent de toutes les ruses pour justifier aux yeux des plus hautes autorités, le caractère indispensable de leur maintien au-delà de la date prévue pour leur départ à la retraite. Ainsi, les recrutements directs de jeunes cadres compétents sont systématiquement abandonnés pour non seulement vider l’administration des rares cadres existant mais affectés dans les services extérieurs, mais aussi justifier le recours abusif à des recrutements irréguliers d’agents incompétents et qui ne remplissent pas les conditions requises pour accomplir les missions dévolues au ministère des Affaires étrangères. Un ministère devenu depuis quelque temps un fourre-tout devant servir de tremplin à des individus sans qualification aucune dans le seul dessein de leur permettre de jouir des avantages que cela peut leur procurer au détriment de la mission de service public assignée au ministère.
Mahamadou Alhousseini, c’est le nom d’un ancien enseignant de l’école normale supérieure, militant du PNDS et fidèle compagnon de Mahamadou Issoufou. A l’arrivée de ce dernier au pouvoir en 2011, Alhousseini était presque son conseiller transversal et ‘’coursier’’. Du reste, Alhousseini gérait les affaires personnelles d’Issoufou Mahamadou. A cet effet, il était chargé de remettre les cadeaux et autres dons qu’offre le président à ses connaissances. Alhousseini était également en contact avec les opérateurs économiques du parti. A cette occasion, il a eu à poser beaucoup d’actes condamnables. Il se la coulait jusqu’à sa nomination au poste d’ambassadeur au Ghana. Comparaison n’est pas raison. Aujourd’hui, avec l’arrivée de Bazoum Mohamed, c’est encore un autre Alhousseini qui aurait fait son apparition à la Présidence. C’est autre Alhousseini, Issa Galmai, serait le chef de cabinet du Président. Selon des sources internes à la Présidence, il semble se lancer, à quelques exceptions prêts, sur les pas et dans les sillages du vrai Alhousseini. Selon toujours nos sources, il serait en train de ternir l’image du Cabinet du Président. Pour cause, il aurait des atomes crochus avec certains habitués de mauvaises pratiques. Nos sources citeraient en exemple, ses fréquentations avec un promoteur privé dans le domaine de l’immobilier. Celui là même qui a loti et vendu un terrain acquis par l’Etat pour la construction d’une caserne sur le plateau de Yawaré (rive droite). Nos sources parlent, également, de ses accointances avec le responsable de Khalif Society, Abdoul Kader Aboubacar Mamadou, un supposé marchand d’armes aujourd’hui en cavale.
Alors, comment Bazoum Mohamed pourrait valablement et vaillamment lutter contre les mauvaises pratiques au Niger ?
A la tête du Barreau nigérien depuis le 6 octobre 2019, le Bâtonnier de l’ordre des Avocats du Niger, Me Boubacar Oumarou, présente dans cet entretien leur organisation, les actions qu’elle a eu à réaliser depuis sa prise de fonction, la rencontre avec le Président de la République, SEM Mohamed Bazoum, ainsi que la tenue prochaine, en décembre 2022, du 36ème Congrès de la Conférence Internationale des Barreaux de Tradition Latine (CIB). Le Président de la République, SEM Mohamed Bazoum, nous fera l’honneur de présider, les travaux de ce 36ème Congrès de la Conférence Internationale des Barreaux de Tradition Latine (CIB), prévu se tenir du 7 au 9 décembre 2022, à Niamey
Maître, pouvez-vous nous présenter votre organisation ainsi que ses missions ?
Je remercie, une fois de plus, l’ONEP, pour l’opportunité qu’il m’offre pour parler du Barreau nigérien et des actions qu’il mène. Le Barreau est un Ordre Professionnel qui remplit une mission de service public en matière d’assistance juridique et judiciaire. Il est administré par un Conseil de l’Ordre composé actuellement de 12 membres, et présidé par le Bâtonnier. Ce dernier est garant de la discipline au sein du Barreau et de la défense des intérêts de la Profession, il représente le Barreau auprès des pouvoirs publics, des autorités et des tiers.
Votre mandat court jusqu’à fin 2022. Pouvez-vous nous faire une sorte de bilan des actions menées à la tête du Barreau nigérien ?
Lorsque j’ai présenté mon programme de campagne au Bâtonnat, j’ai eu des échos selon lesquels, il était tout simplement utopique, fantaisiste voire ‘’propagandiste’’.
Dès ma prise de fonction, j’ai pu m’appuyer sur une équipe dynamique au sein du Conseil de l’Ordre, en plus des conseils avisés de quelques anciens Bâtonniers.
C’est ainsi qu’à ce jour, je peux fièrement mettre à l’actif du mandat de mon équipe la mise en application des Règlement N°5 UEMOA/CM de 2014 et le Règlement d’exécution N° 001/2018/COM/UEMOA de 2018 relatifs au droit des plaidoiries qui est une redevance financière acquittée par tout plaideur ayant constitué un Avocat. J’ai fait procéder à une relecture approfondie du Règlement intérieur du Barreau, en l’harmonisant avec tous les règlements communautaires adoptés notamment par les organes de l’UEMOA. Je peux noter également l’organisation du 1er concours d’accès au Centre de Formation Professionnelle des Avocats en fin Novembre 2020. Je peux aussi citer la mise en place de la Caisse Autonome de Règlement Pécuniaire des Avocats (CARPA), qui était voulue par le Barreau depuis le début de l’année 2000. Elle n’a pu être créée statutairement qu’en 2016 et mise en place effectivement le 10 novembre 2020, sous mon mandat. Auparavant, les statuts et Règlements intérieurs de la CARPA ont été amendés et adoptés en Assemblée générale en Septembre 2020 ; ce qui nous a permis dans la même foulée de procéder au lancement de cette Caisse. C’est l’occasion de rappeler que cette CARPA est une obligation communautaire dans l’espace UEMOA, pour sécuriser les fonds de nos clients mais également pour lutter contre le blanchiment des capitaux et la lutte contre le financement du terrorisme. A travers cette caisse, le Barreau contribue aux efforts des pouvoirs publics dans la lutte contre la grande criminalité transfrontalière organisée. Cependant, je reconnais que la Maison de l’Avocat est le dossier le plus crucial de mon mandat car son parachèvement conditionne l’opérationnalité et l’efficacité du CFPA et de la CARPA. Les constructions sont achevées à plus de 90% des prévisions et doivent être réceptionnées dès que le gouvernement aura libéré ou du moins donné l’engagement formel de libérer le solde du devis. A ce propos, je suis optimiste quant à l’issue toute prochaine de ce dossier, au regard de l’entretien que nous avions eu avec S.E le Premier Ministre à son cabinet le 29 juin 2021.
Le vendredi 22 juillet 2022, une délégation du Barreau que vous dirigiez a été reçue par le Président de la République, SEM Mohamed Bazoum. Quel était l’objet de cette audience ?
L’objet de cette audience portait essentiellement sur quatre (04) points. Nous avions, relativement au premier point, partagé avec le chef de l’Etat les préoccupations majeures du Barreau tenant au renforcement du système judiciaire de notre pays.
Nous avons, tout d’abord, réitéré le souhait du Barreau de voir les hautes autorités de notre pays s’impliquer sérieusement dans la lutte contre l’impunité et la préservation de l’indépendance de la justice qui, de notre point de vue, constituent les socles d’une justice sociale. Car, face à tous les défis sécuritaires multiformes que connait notre pays, la réponse juridique demeure notre principal rempart d’où le rôle éminemment important de la justice dont le Barreau constitue un maillon essentiel. Il était apparu inadmissible pour nous que le Niger continue de faire assister des milliers d’accusés dans les juridictions pénales de l’intérieur du pays par des individus appelés ‘‘défenseurs commis d’office’’ qui, dans l’écrasante majorité, n’ont jamais étudié le droit. Or, il suffit d’affecter au Barreau les fonds nécessaires pour organiser la défense permanente devant toutes les chambres criminelles du pays. L’augmentation du budget du Ministère de la Justice par rapport aux précédentes années, n’a pas eu de répercussions sur le budget de l’assistance judiciaire au Niger. Sur cette question, le président de la République a salué la pertinence de notre position et a exprimé son engagement politique à œuvrer pour la consolidation de la bonne gouvernance démocratique et la primauté du droit dans toutes ses actions. Ensuite nous avions abordé, avec le Chef de l’Etat, la question de l’accès à la justice pour tous. Cette question cruciale émerge de l’insuffisance de l’allocation budgétaire en rapport avec les besoins en assistance judiciaire de nos concitoyens. En troisième lieu, j’ai rappelé au Président de la République l’engagement du gouvernement nigérien de débloquer les fonds nécessaires à l’achèvement du chantier de la « Maison de l’Avocat ». Mon souhait est de réceptionner et inaugurer cette maison avant la tenue du prochain Congrès de la CIB à Niamey. Le Président de la République a pris le ferme engagement de donner immédiatement les instructions utiles pour que le déblocage de ce fonds soit effectif. A l’heure où je vous parle, la promesse est sur le point de se concrétiser et les travaux ont immédiatement démarré après cette audience. Nous attendons incessamment le fonds sur le compte bancaire de l’Ordre des Avocats.
Enfin, le dernier point de notre rencontre a porté sur la tenue à Niamey, du 7 au 9 décembre 2022, du 36ème Congrès International des Barreaux de Tradition Latine (CIB), avec pour thème central ‘‘Instabilité politique et Sécurité juridique’’, et qui verra la participation des avocats des barreaux de tous les pays francophones. Nous avons solennellement sollicité que le Chef de l’Etat accepte de présider la Cérémonie inaugurale du 36ème Congrès de la CIB auquel prendront part la Secrétaire Exécutive de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et le Président de la République de la Guinée Bissau qui est actuellement le Président de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO. Le Président de la République a non seulement accepté de présider cette cérémonie inaugurale mais il nous a en même temps donné l’assurance de toutes les facilités nécessaires au Barreau pour la bonne tenue de ce congrès international dans les conditions optimales. Ainsi, le Président de la République, SEM Mohamed Bazoum, nous fera l’honneur de présider les travaux du 36ème Congrès de la Conférence Internationale des Barreaux de Tradition Latine (CIB), prévu se tenir du 7 au 9 décembre 2022, à Niamey. Il faut dire qu’il y a à peine un an, à travers l’Agence Nationale pour l’Économie des Conférences (ANEC), le Barreau du Niger avait reçu tout le soutien nécessaire pour la tenue de la Conférence annuelle des Barreaux Africains à Niamey en octobre 2021 à Niamey. Le Comité d’Organisation que j’ai mis en place est à pied d’œuvre en étroite collaboration avec l’ANEC, pour la bonne tenue de la CIB. Le Chef de l’État n’a pas manqué de féliciter le Barreau pour sa contribution appréciable au développement de l’économie des conférences au Niger. Nous voulons, à travers ce congrès, montrer à la face du monde qu’en dépit des problèmes sécuritaires, le Niger reste un pays fréquentable. Au-delà des valeurs de confraternité et de l’universalité de la profession d’avocat dont la CIB est le temple, ce 36ème congrès de Niamey est la manifestation plausible de la solidarité de tous les avocats des Barreaux de tradition latine à notre Barreau et à notre pays. Je profite de cette occasion pour exprimer au Chef de l’État la profonde gratitude du Barreau pour tous ses engagements francs et sincères.
Pour ceux qui pensent que Bazoum parle mal, il faut vous en dissuader. En effet le nouveau Président Bazoum Mohamed est un philosophe ; à ce titre, il utilise souvent les mots avec leur sens contraire. Par exemple quand l’entendrez dire «les citoyens cons», il veut juste dire «les concitoyens». Gardez-le à l’esprit et vous comprendrez mieux cet homme.
Bazoum se trompe-t-il de cibles ? Cette question est aujourd’hui en train de tarauder l’esprit de plus d’une personne au Pnds-Tarayya. Au demeurant, c’est une question qui perturbe le sommeil des plus hautes personnalités du parti au point d’en causer un véritable traumatisme. Un cacique très en colère aurait lâché lors d’une récente rencontre avec le Président Bazoum : «Pour qui roules-tu ?». Un autre serait exclamé : «Voilà la raison pour laquelle nous avons douté de ta candidature ». Toutes ces paroles dénotent d’ores et déjà de la déception que beaucoup de militants du Pnds-Tarayya sont en train de subir quant aux actes posés par le nouveau président. Ce dernier est aujourd’hui en train de faire des choix pas du tout reluisants pour certaines personnalités du parti ; surtout ceux qui ont pensé qu’ils pourraient agir comme sous l’ère Issoufou Mahamadou, en faisant nommé qui ils voulaient par simple geste de la main. C’est bien sur ce terrain que les choses sont de plus en plus glissantes.
Ceci dit, rappelons encore pour certains qui ont la mémoire courte les derniers événements consécutifs à la candidature de Bazoum. Dès l’annonce de cette candidature, beaucoup de militants du Pnds-Tarayya se sont rétractés, au point où une partie des durs a même quitté le parti. Il a fallu un sang-froid herculéen du président Issoufou Mahamadou pour maintenir ce choix. Des délégations régionales, des chefs traditionnels et religieux, même des personnalités du Nigéria avaient été mises à contribution pour changer Bazoum par un autre. Les actes de contestation de sa nationalité étaient une trappe ouverte pour ses détracteurs. Coute que coute, une large majorité au Pnds voulait que l’on changeât ce choix au profit notamment de… Ouhoumoudou, ressortissant de la région phare du Pnds-Tarayya. Peine perdue ; vous savez tout ce qui s’est passé.
Ce rappel, tout simplement pour pouvoir répondre philosophiquement à ceux qui se posent des questions comme celles citées plus haut. En effet, Bazoum roule très bien pour le Pnds et ses militants ; cependant, pas pour ceux des siens qui ont contesté sa candidature. L’homme est rancunier comme la queue d’un âne, têtu et même effronté. Wallahi si vous êtes dans ce cas, éloignez-vous de lui ou quittez carrément le pays car, même si vous êtes de la famille de Mahamadou Issoufou, il ne vous fera pas de cadeau. D’ailleurs il l’a bien dit : «La famille ne sera d’aucun secours pour un éventuel contrevenant…» ! Chapki ! Là où le bât blesse, c’est quand on replace le tout dans le contexte des détournements et autres faussetés financières. Car, il y a eu tellement de détournement de deniers publics sous l’ère Issoufou que le Président Bazoum a aujourd’hui suffisamment de matière qu’il peut mettre au verrou plus de la moitié des caciques ou des personnalités du parti. Et il les connait du bout du doigt. Et, vous connaissez notre frère le nigérien ; très fort en délation ; sûr qu’aujourd’hui que le Président Bazoum est l’homme le plus informé de ce pays, sur tous les aspects. Vous pouvez vivre de l’art du sketch si jamais il vous restitue les gags que certains lui racontent pour s’arranger sa sympathie depuis qu’il est installé à la tête de ce pays.
Comme on dit, «à quelque chose, malheur est bon». Pour ceux qui ont pensé que la candidature de Bazoum était une malédiction pour ce pays, nous disons juste Wait and see. Pour le moment, l’homme n’a fait aucun mauvais geste, aucune mauvaise sortie, aucun faux pas, pas même une mauvaise parole car, c’est surtout en matière de parler que l’on doute de lui. Là aussi, il suffit juste d’appréhender la différence ; c’est un philosophe ; il utilise les mots souvent avec leur sens contraire. Donc quand il dit citoyen cons, il veut juste dire concitoyens.
Après plusieurs reports, l’assemblée générale élective de l’Observatoire Nigérien Indépendant des Médias pour l’Ethique et la Déontologie (ONIMED) s’est tenue le samedi 10 juin à la Maison de la Presse à Niamey. A la fin du processus, M. Assane Soumana, ancien directeur de la rédaction et des centres régionaux de l’Office National d’Edition et de Presse est élu nouveau président de l’ONIMED. La nouvelle équipe entend réorganiser la structuration interne de l’observatoire et lui insuffler une nouvelle dynamique de monitoring des medias.
C’est donc un vétéran de la presse nigérienne qui conduit désormais aux destinées du tribunal des pairs. Ancien reporter, ancien Rédacteur en chef, puis Directeur de la Rédaction à l’ONEP, Assane Soumana a plus de 30 ans de carrière dans le journalisme. Il a, à ses côtés, un autre vétéran comme Rapporteur général, M. Ousseini Issa qui a évolué dans le privé, notamment au journal Le Républicain, à Alternative Espace Citoyen et dans plusieurs autres organisations socioprofessionnelles du secteur. Les autres membres sont Daouda Adamou (Vice-président), Ibrahim Moussa (Secrétaire général), Mahamadou Tahirou ; Aliou Mamane et Djibril Amadou (Rapporteurs).
Le président élu de l’ONIMED, M. Assane Soumane, a annoncé que le travail que la nouvelle équipe va accomplir en faveur de la presse nigérienne va se faire de manière inclusive. «C’est de façon consensuelle qu’on va essayer de travailler avec tout le monde et s’il le faut, on n’aura pas d’autres choix que d’appliquer les textes parce que, évidemment, le tribunal de pairs doit éviter que les manquements aux règles de déontologies ne conduisent les journalistes devant les tribunaux. Il vaut mieux qu’on règle les affaires entre nous et éviter que les journalistes soient jetés en pâture devant les juges et devant la vindicte populaire», a-t-il dit.
Pour y arriver, la nouvelle équipe entend travailler pour lever les obstacles au plein épanouissement professionnel des journalistes au Niger et lutter à faire disparaitre les manquements qui les handicapent dans le but de leur éviter de possibles sanctions et emprisonnements. «On va faire un travail de sensibilisation, on va renforcer la formation de nos confrères et on va attirer beaucoup leur attention sur le respect stricte des règles de déontologie», a promis le président élu de l’ONIMED.
M. Assane Soumana a appelé l’équipe sortante de l’ONIMED et le président du Conseil d’Administration de la Maison de la presse, à rester aux côtés de la nouvelle équipe pour la soutenir dans l’accomplissement des tâches qui l’attendent. «Nous comptons, au-delà de la confiance que vous avez placée en nous en nous portant aux différents postes de l’observatoire, sur votre appui et votre soutien, et aussi sur le soutien de l’ensemble de la presse pour réussir notre mission. Nous sommes venus avec beaucoup d’ambitions», a-t-il indiqué. Il a vivement salué le travail accompli par l’équipe sortante qui était animée de bonnes volontés mais, faute de moyens, n’a pas pu aller au bout de son programme».
Après le retentissant écho de la série d’articles d’enquêtes dénommés ‘‘ West Africa Leaks’’, l’Association nationale des journalistes noirs (ANJN) des Etats-Unis a décidé de décerner son prix annuel à ICIJ et CENOZO. Il vous souviendra que les enquêtes menées par le journal L’Evènement sur l’abattoir fantôme du Niger ont fait école. Parmi les articles fournis par les onze journalistes de onze pays, ceux de notre confrère Moussa Aksar ont même servi de cas d’école lors d’un séminaire tenu au Mali sur la corruption. Cette formation tenue du 28 mai au 1er juin s’était singulièrement penchée sur l’exemple de l’investigation menée par le journal L’Evénement à travers le dossier Africa Leaks. Au-delà de ce journal et de son promoteur, c’est toute la presse nigérienne qui est ainsi honorée à travers ce prestigieux prix. Malgré une forte pression exercée sur eux par des gouvernants, certains journalistes africains continuent de croire qu’il peut y avoir un monde meilleur en Afrique. Un monde où tout élan de développement ne sera possible que quand il y’a la bonne gouvernance et la justice sociale.
Au Niger le journal L’Evènement, à l’image d’autres de ses confrères de la sousrégion, s’est fait ce pari de pointer du doit, sans hésitation aucune, le dysfonctionnement de nos jeunes démocraties. Bravo Moussa Aksar et chapeau à toute l’équipe de L’Evènement.
Depuis sa prise de fonction comme Directrice Générale de l’Office Nationale d’Edition de Presse, Mme Rabiba Aboubacar Bouzou est victime d’une cabale. Les critiques ne reculent devant rien. Même des moyens les plus abjects. En somme on l’accuse, dans la conduite de la marche de cet office de faire du favoritisme. On l’accuse aussi, à tort, d’être incapable d’assumer la responsabilité ; de ne point avoir le profil pour la fonction et même les capacités. Pour rappel, Mme Rabiba est la première femme à occuper le poste de directeur générale d’un office d’une importance capitale pour la communication gouvernementale et pour l’image du pays. Et ce n’est pas un hasard si le choix des responsables s’est porté sur cette dame qui, depuis des années, officiait dans le milieu des journalistes. Elle a profité pour apprendre et gravir les échelons. Elle a fait ses premières armes dans ce service en tant que stagiaire. Elle a donc les compétences requises et a l’avantage de connaître le service. Qui plus qu’elle pour diriger. Ne pouvant point lui dénier les compétences, les critiques ne trouveront mieux que de glisser sur un terrain qu’affectionnent les gens vulgaires. Accuser dame Rabiba de favoritisme semble être loin de la réalité. Un simple tour dans les locaux de l’ONEP et l’identité des responsables permet de se rendre compte qu’il n’en est rien. La majorité des responsables actuels de cette boite ne sont pas militants ou sympathisants du parti dont relèverait la directrice générale. Ils ne sont pas plus parents ou alliés. Ils n’appartiennent même pas au groupe ethnique de cette dernière. Les fournisseurs de la boite n’appartiennent à aucune catégorie citée plus haut.
Alors où résident le problème ? L’ONEP, contrairement à d’autres sociétés d’Etat est cosmopolite. Principalement à cause de la fonction et de la mission des gens qui y travaillent. Le journalisme est par excellence le métier qui permet de sensibiliser, dans une certaine mesure, d’éduquer et, principalement, de dénoncer les tares de la société. L’ethnocentrisme est en une et une très grave pour la majorité pour nos pays multiculturels. Dans le domaine de la gouvernance aussi rien à reprocher à la directrice. Selon des sources dignes de foi, à sa prise de fonction l’office cumulait plusieurs centaines de millions d’impôts impayés. Elle est parvenue en si peu de temps à éponger ces créances. Et aujourd’hui l’office respire. D’importants investissements sont prévus. Comment dans ces conditions dénigrer ? La reconnaissance aurait suffi, dans un pays normal. Malheureusement le Niger est un pays de partageur de postes de responsabilité dans l’administration, dans les sociétés. Chaque ministre arrive, à son poste, avec la mission de caser les militants et les sympathisants de sa formation politique. Il serait fort à parier que la directrice générale de l’ONEP en serait victime. Peut-être bien que le nouveau ministre de la Communication voudrait voir un militant de son parti occuper ce poste. Ce qui est devenu la règle dans ce pays. Dans ces conditions, il n’est pas nécessaire de dénigrer.
Plus de dix ans après le début du processus, la Convention collective de la presse au Niger franchit une étape importante de sa mise en mise en œuvre dans le pays grâce à son acceptation par le Gouvernement du Niger, représenté par le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, les directeurs des médias publics, et par les représentants des employés des médias et les institutions et services techniques impliqués dans sa mise en œuvre. La cérémonie officielle de signature s’est déroulée, hier, en présence du ministre de la Communication, M. Zada Mahamadou, et de l’ancien ministre de la Communication Yahouza Sadissou.
Le ministre de la Communication, chargé des relations avec les institutions, M. Zada Mahamadou, s’est réjoui des perspectives heureuses que la signature de la convention collective de la presse laisse entrevoir pour les entreprises de presse au Niger et pour les travailleurs du secteur. «C’est le lieu de rappeler que la signature du document à laquelle nous procédons en ce jour solennel, n’implique pas ipso facto l’application des dispositions de la convention», a-t-il dit. Pour mieux préparer le terrain, les parties prenantes ont convenu d’un moratoire d’un an avant toute mise en œuvre afin de poursuivre les discussions sur les préoccupations majeurs du secteur des médias en termes de mesures d’accompagnement.
Le ministre Zada Mahamadou a rappelé les dispositions des articles 229 et 234 de la loi N° 2012-45 du 25 septembre 2012 portant code du travail de la République du Niger avant de souligner que les médias, les structures d’employeurs qui auront librement décidé de ne pas signer la Convention collective de la presse auront opté pour le régime de la convention collective interprofessionnelle jusqu’à une reconsidération de leur position. «Désormais ce qui compte, c’est la réflexion collective que nous devons mener ensemble pour rendre plus viable nos entreprises de presse et créer par la-même, les conditions de l’amélioration du cadre de vie et de travail des employés. Pour ce faire, je vous invite d’ores et déjà à vous organiser afin de cibler et sérier les préoccupations qui vous semblent les plus pertinentes en vue de discussions à court et moyen termes, à engager avec les structures compétentes de l’administration», a indiqué le ministre de la Communication, chargé des relations avec les institutions.
Pour sa part, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, M. Ibrah Boukary, a félicité toutes les parties prenantes qui ont paraphé le document pour leur engagement «à créer une bonne ambiance de travail dans le secteur de la presse, d’améliorer le rendement des travailleurs mais aussi leurs conditions de vie et de travail, de favoriser la prospérité des entreprises de presse et enfin d’assurer la paix sociale au sein des organes de presse du Niger». Il a témoigné sa satisfaction à l’endroit des personnes qui ont contribué à la réalisation de ce document qui «régira désormais les relations de travail entre les employeurs et employés des organes de presse dans notre pays».
Du côté des représentants des employés, l’on se félicite de cette avancée significative vers l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. M. Moudi Moussa qui exerce dans le privé se réjoui de l’aboutissement de ce vieux rêve très longtemps caressé par les employés des médias publics et privés. L’Intersyndical des travailleurs du Niger (ITN) qui regroupe quatre des cinq centrales syndicales les plus représentatives du pays, s’est dit réconfortée d’assister à l’aboutissement de ce projet vieux de plus d’une décennie. Son président, M. Chaibou Tankari, a indiqué que l’intersyndicale va s’engager avec fermeté pour que le processus soit effectif. «Nous allons dialoguer avec ceux qui ne l’ont pas signée pour les amener à la table», a affirmé le leader syndical.
La démocratie, l’Etat de droit, c’est aussi la liberté de presse. La floraison d’organes de presse, aux opinions diverses et diversifiées, ne constitue pas à elle seule un baromètre de cette liberté. La fonction de l’Etat, en démocratie, c’est droit, l’égalité des citoyens devant la loi, la prospérité de ses citoyens. La santé, l’éducation sont, dans une large mesure, l’apanage de l’Etat. La finalité, la création des emplois. Le secteur de la presse est un pourvoyeur d’emplois pour la jeunesse. Dans les vieilles démocraties libérales, ayant un certain niveau de développement économique, se sont les grands groupes économiques qui, selon leurs idéologies et opinions, investissent dans le secteur. En Afrique, principalement l’Afrique francophone, ce rôle est dévolu aux Etats. C’est pourquoi, il a été créé des mécanismes pour appuyer la promotion de ce secteur. Au Niger, il a été institué un fonds d’aide à la presse. Depuis quelques années, l’attribution de ces fonds laisse un goût amer. Elle serait devenue partisane. La norme dans tous les domaines. L’affectation de l’exercice 2018-2019, date de l’arrivée de l’actuelle équipe du Conseil Supérieur de la Communication, a fait, principalement dans le domaine de la presse écrite, jaser plus d’un. Très partisane, disent les responsables de certains journaux qui, à moment, ont voulu porté l’affaire devant les juridictions. Ils reprochaient au comité chargé de l’affectation des fonds d’avoir privilégié des journaux très peu réguliers et n’ayant surtout pas de rédactions étoffées. Ne créant donc pas d’emplois. Il aurait été systématiquement recalé les journaux critiques. C’est probablement pourquoi les responsables des journaux paraissant régulièrement n’ont pas postulé au fonds d’aide de l’exercice 2019-2020. Et c’est tout naturellement les mêmes bénéficiaires, pour la plupart, de 2018- 2019 ont été une fois encore récompensés.
La plus grande rupture d’égalité réside dans l’appui de la présidence de la République à certains journaux qui bénéficient des pages de publicité des sociétés d’Etat et les tirages de ces journaux sont payés par la présidence de la République. Cela ne les empêche pas des sauts dans les périodes de parution. Le plus grave est la décision du CSC qui s’arroge le droit de gérer les fonds qu’il alloue aux organes de presse. Il procède aux dépenses pour le compte de ces organes qui doivent simplement exprimer les besoins. Comment une institution, protocolairement bien positionnée, peut-elle se réduire à acheter des enregistreurs, des blocs notes, du papier d’impression, des encres, des caméras ? Les responsables de cette institution ne craignent-elles pas des abus et des détournements ? Si tous les Nigériens sont sous la même loi, la HALCIA doit y faire un tour.
Dans les sociétés modernes, les médias, en général, la télévision, en particulier, constituent un enjeu politique, qui ne laisse pas les gouvernants indifférents. Institution indispensable et redoutable, les dirigeants font tout pour avoir leur mainmise sur les médias en les utilisant à des fins de propagande, l’une des raisons pour lesquelles au Niger, avec la diversité du paysage audiovisuel, les citoyens affichent leur préférence pour les médias privés au détriment de la presse publique surtout en ce qui concerne la consommation des débats et des informations.
D’après une enquête d’Afro baromètre en 2019, les sources d’information des Nigériens proviennent de la télévision avec une audience de 13%. Auparavant en 2017, l’institut de sondage Danni a conduit un sondage sur l’audience des éditions d’information, toutes langues comprises dans la ville de Niamey dont les résultats montrent que Télé Sahel avec 17.26% d’audience n’arrive qu’en deuxième position, très loin, derrière Bonferey TV et ses 32.81%. . Si un sondage similaire était réalisé par ces temps qui courent, il est fort à parier que la première place reviendrait à Télé Sahel dont les émissions captivent et émerveillent de plus en plus l’écrasante majorité des citoyens. Cette mue qualitative est incontestablement liée au nouvel environnement politique qui prévaut. L’on se rappelle que dans un proche passé, ce média était décrié à cause de ses prestations insipides (I) sans commune mesure avec son ouverture actuelle à tous les courants d’expression (II).
De Télé Sahel, instrument exclusif au service des tenants du pouvoir…
En dépit de son slogan : « Télé Sahel pour tous et partout », les antennes de la télévision nationale étaient presque exclusivement dédiées aux activités officielles et administratives, magnifiées et glorifiées à longueur de journaux télévisés dont l’ennui se le dispute à la platitude. On assistait à quelques rares débats monotones mais non contradictoires, pensée unique oblige. La faute sûrement aux pressions politiques pour traiter l’information dans le sens souhaité. La seule ingérence des tenants du pouvoir n’expliquait pas tout, les journalistes eux-mêmes avaient leur part de responsabilité, de peur de déplaire à la hiérarchie ; aussi l’autocensure était-elle pratiquée à leur niveau. Tel l’enseignement de Pangloss à Candide, et à qui veut bien l'entendre, les choses étaient présentées sous l’angle : « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. »
Dans le contexte ci-dessus décrit, l’opposition, sauf en période électorale, était absente, la société civile frondeuse et d’autres acteurs "mal pensants" n’avaient pas de place à l’antenne ; comme si tout ce beau monde ne payait pas la redevance RTN via les factures de la NIGELEC. Au soir du 26 juillet 2023, au journal télévisé de 20 heures 30, pendant que les téléspectateurs avaient les yeux rivés sur leurs petits écrans afin de s’enquérir de la situation sociopolitique qui prévalait et couper court à toutes sortes de rumeurs et supputations, le présentateur du JT annonçait : "circulez, il n’y a rien à voir." Et pourtant, un peu plus tard dans la nuit, le fameux communiqué tomba, point de départ de la refondation de ce média.
… A Télé sahel, au service du peuple et de la refondation.
“L’intelligence c’est la capacité de s’adapter au changement ” nous apprend De Stephen Hawking. Oui, en un laps de temps très court, Télé Sahel se transforma en Télé de la refondation. Dès le lendemain du 26 juillet 2023, libérée des pressions politiques, Télé Sahel se mettait au diapason des attentes du peuple souverain, en dépit d’un contexte marqué par le défi des coupures d’électricité. Devenue le porte-voix du peuple dans le nouvel environnement sociopolitique, Télé Sahel se retrouve dans sa nouvelle fonction de « chien de garde » de la refondation. Le réceptacle de tous les courants d’opinions et d’idées qui s’affrontent et s’entrechoquent, des plus lumineuses, au plus fantaisistes, voire irréalistes, émises toutes avec passion par le citoyen lambda, l’acteur de la société civile ou l’expert avec le souci de faire bouger les lignes et d’aboutir à des lendemains meilleurs. Dieu sait que certaines idées constituent des contributions pertinentes, des mines d’or susceptibles d’inspirer les gouvernants. Également, sont régulièrement diffusés sur les antennes, des débats de citoyens organisés sur les places publiques et les quartiers populaires où les populations expriment leurs préoccupations et leurs attentes, sans langue de bois et en toute liberté. Dans ce sens, Tocqueville relève que « la souveraineté du peuple et la liberté de la presse sont […] deux choses corrélatives. »
Des émissions comme "Appel de la patrie" ou "Grand débat” ainsi que les causeries en langues nationales portant sur des sujets riches et variés, ont vite gagné en popularité parmi les fidèles téléspectateurs, qui attendent impatiemment leurs diffusions. Leurs animateurs infatigables, M. Addine Al Algalass et M. Abdoulaye Tiémogo, font preuve de dévouement et de brio. Sans oublier M. Kader Yayé et Elh. Bizo qui sortent des prestations XXL en langues, avec des records d’audience inégalés, à chaque fois qu’ils ont l’occasion d’interviewer le Général Abdourahamane Tiani.
L’impact est déjà ressenti sur la construction de la refondation, qui débouchera sur un nouvel ordre de gouvernance différent des échecs cuisants passés. Cette métamorphose doit être renforcée et pérennisée. Reste à assurer plus de productions dans toutes les langues nationales et maintenir le cap au plus près du citoyen. Par exemple, plus d’émissions sur la citoyenneté qui cadrent avec l’éveil patriotique, de faits divers instructifs, des comptes rendus d’audiences des juridictions ( en préservant l’anonymat des parties) , sur la brave ménagère qui quitte la maison après la prière de Fajr pour aller se procurer des fruits au marché et retourner les revendre au quartier pour subvenir aux besoins de sa famille, le paysan en silence qui trime dans son champ du matin au soir en scrutant le moindre nuage, l’ouvrier qui marne au chantier sous le soleil de plomb moyennant une modique rémunération journalière, l’élève qui effectue des kilomètres à pied pour se rendre dans son établissement à la recherche du savoir. Bref, porter l’image du Niger qui se bat et avance contre vents et marées.
D’ores et déjà, si la palme de la refondation devait être attribuée pour bons et loyaux services, il n’y a pas photo : the winner is…Télé Sahel.
La population du 2ème Arrondissement communal de la ville de Niamey s’est fortement mobilisée, samedi 4 novembre dernier, pour apporter son soutien ferme au Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et au Fonds de soutien qu’il a créé pour une reprise en main des questions sécuritaires par le peuple souverain du Niger. Ce meeting géant organisé par les autorités communales a permis de revenir sur la création du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la Patrie et ses missions, et aussi de collecter surplace des contributions volontaires pour l’alimenter.
Cette grande cérémonie a vu la participation des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, les membres du comité de gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, le Président du Conseil de Ville de Niamey, le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernorat de Niamey, les Maires des différentes communes de Niamey, ainsi que plusieurs invités de marque.
Dans son message aux compatriotes, la présidente du FSSP, Mme Brah Réki Moussa Djermakoye, a présenté aux habitants de la commune 2 le FSSP, le contexte de sa création par le CNSP, la stratégie de mise en place pour la mobilisation du fonds, ainsi que les objectifs assignés à ce dernier. Ainsi dit-elle, le fonds à des objectifs à court terme et à moyen terme. « Pour les objectifs à court terme, il faut dans un premier temps mobiliser les ressources ensuite, financer les appuis au renforcement des capacités de nos forces de défense et de sécurité engagées dans la lutte contre l’insécurité alimentaire en les dotant d’armement et de moyens logistiques. Le deuxième objectif, c’est de participer à la prise en charge de nos concitoyens qui sont victimes de déplacements forcés liés à l’insécurité. Et le troisième objectif, « est de contribuer à la prise en charge de la mobilisation Sociale que nous observons dans le cadre de la citoyenneté », a expliqué la présidente du comité de gestion du fonds de solidarité la sauvegarde de la patrie.
Le quatrième objectif, ajoute-t-elle, constitue la vision même du fonds, car le CNSP souhaite que ce fonds devienne un investissement pour employer les femmes et les jeunes. Un instrument financier qui pourra contribuer à notre développement, un héritage que le CNSP compte léguer aux générations futures.
Selon la présidente du comité de gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, pour constituer les ressources du fonds, le comité a prévu sept catégories de ressources.« La première catégorie ce sont des prélèvements qui sont prévus sur la structure des prix des hydrocarbures sans impacter le prix à la pompe ; la deuxième catégorie est un prélèvement sur les redevances annuelles versées à l’Agence de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste par les opérateurs titulaire d’une licence, d’une convention ou d’une autorisation. Un prélèvement de 10 f sur les tickets de transport terrestre et de péage routier ainsi qu’un prélèvement de 1000 F sur les tickets de transport aérien. Egalement un prélèvement de 10 F sur chaque appel et chaque souscription aux forfaits par consentement du consommateur », a indiqué Mme Brah Réki Moussa Djermakoye.
Ainsi pour assurer la transparence du fonds, poursuit-elle, une plateforme digitale est mise en place pour enregistrer l’ensemble des contributions en nature et en numéraire. Des communiqués dans les télévisions, les radios et les journaux qui informent les citoyens au jour le jour des contributions reçues et leurs affectations ; le fonds est soumis aux mêmes procédures d’engagement, d’audit et de contrôle de la dépense publique a déclaré la présidente du comité du fonds.
Ce meeting de soutien, au CNSP a été mis à profit, par les généreux contributeurs de la commune 2 et environs pour rehausser la caisse du fonds et montrer l’exemple. C’est ainsi que, la chefferie traditionnelle de la commune 2 a contribué à hauteur de 500 000 FCFA, les commerçants du marché dar-es-salam ont manifesté leur amour pour la patrie en apportant 300 000 FCFA. Les commerçants du marché Lazaret ont offert 200 000 FCFA, le chef du quartier nord Lazaret 20 000 FCFA. Le Syndicat des commerçants de bétail de la ville de Niamey 1. 096. 000 FCFA et la ferraille 844 .500 FCFA.
Le Stade Général Seyni Kountché était plein à craquer hier dans l’après-midi, en réponse à l’appel à la mobilisation lancé par le Mouvement pour une Conscience Patriotique (MCP) en soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). En effet, ils étaient des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants venus apporter leur soutien indéfectible aux nouvelles autorités face aux menaces d’une éventuelle intervention militaire prônée par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). À ce titanesque meeting était aussi présents plusieurs membres du CNSP, ovationné par le peuple dès leur entrée dans l’enceinte du Stade.
Lors de ce meeting de soutien aux forces de défense et de sécurité, le Général de Brigade Mohamed Toumba a pris la parole pour transmettre à la foule enflammée le message du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani. À cet effet, il s’est exprimé en ces termes:
« Population de Niamey et du Niger entier, le Général de brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, vous salue. Il me charge de vous dire que depuis une semaine, il voit à la télévision, la mobilisation qui est à la hauteur de son engagement. Il me charge aussi de vous dire que cet engagement que vous avez pris aujourd’hui, il est aussi partie prenante. Il me charge également de vous dire qu’il ne peut pas arriver à ce niveau et reculer. Il nous charge de vous dire que votre engagement et votre détermination ne seront pas trahis. Ce rassemblement d’aujourd’hui est la réponse de votre engagement et de votre détermination à changer le Niger. Le Niger que vous voudrez sera aussi son Niger. Nous vous exhortons à rester mobilisés. Les forces obscurantistes qui sont en opposition à la marche en avant du Niger sont en train de manigancer la subversion. Alors, c’est le lieu de préciser ici et de leur dire que nous sommes au courant de leur plan machiavélique. Nous allons nous dresser avec vous contre eux. Le Niger sera le Niger que vous voudrez. Je vous remercie pour cette mobilisation, pour cette ferveur et pour cette détermination ».
Le Président du CNSP, le Général de brigade Abdourahamane Tiani me charge de vous dire qu’il ne peut pas arriver à ce niveau et reculer », affirme le Général de Brigade Mohamed Toumba.
Les membres du CNSP à leur arrivée au Stade GSK
Un message qui a d’ailleurs galvanisé davantage la foule plus que réconfortée dans sa détermination à soutenir, quoiqu’advienne les nouvelles autorités qui portent sur elles, leur espoir d’un nouveau vent qui annonce ses prémices au Niger. Selon, le coordonnateur national de « Tournons la Page Niger », Maikoul Zodi, cette manifestation est un message adressé à la communauté internationale qui se prépare à agresser le Niger. « Le peuple ne sera pas d’accord, et vous avez constaté la mobilisation derrière les forces de défenses et de sécurité. Il est clair qu’en temps de guerre chaque citoyen est un potentiel soldat. Cette jeunesse qui est debout ne va pas se laisser faire et nous allons gagner cette guerre », a-t-il déclaré avec conviction. Pour cet acteur de la société civile, la mobilisation de la CEDEAO n’effraye plus le peuple nigérien, car déterminé à prendre en main sa souveraineté. « Nous n’avons pas peur des militaires de la CEDEAO, nous n’avons pas peur de cette mobilisation du Nigeria parce que nous avons toujours défendu le Nigeria à la guerre du Biafra, et lorsque Boko Haram le terrorisait », a-t-il dit, précisant que derrière ce zèle de la CEDEAO se cache une puissance occidentale qui trouve ses intérêts.
Le coordonnateur de Tournons la Page a salué la décision courageuse du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie dénonçant les accords de coopération militaire avec la France. « C’est à nous, jeunesse consciente, de nous mobiliser pour rendre cette décision effective, c’est à nous de chasser les bases françaises, parce que le Niger nous appartient et qu’ils ne sont pas les bienvenus », a-t-il conclu.
Pour Mamane Oumarou, un autre citoyen, l’espoir est désormais permis, car dit-il, «nous sommes convaincus qu’avec le CNSP, le Niger retrouvera la paix et la sécurité dont l’absence a tant endeuillé la nation. Nous avons espoir que les pilleurs des biens publics seront punis et mis aux arrêts. Le CNSP nous a donné un nouveau souffle de vie », a-t-il joyeusement exprimé.
Jamais dans l’histoire politique du Niger, un leader n’a été confronté à un échec aussi cuisant que Seini Oumarou dans son Tillabéry natal. Le foyandi qu’ils (Seini Oumarou, Marou Kaboyé et Saadou Saidou) ont organisé à l’Occasion de l’arrivée de leur maitre politique à Tillabéry n’était que l’expression de la honte. Incapables de mobiliser la population de Tillabéry pour une allégeance à leur guide, ils ont préféré partager leur honte avec quelques militants égarés. L’endroit choisi pour organiser leur foyandi de la honte était la tribune officielle. Un endroit exigu choisi pour masquer le refus des braves fils et filles de la région du fleuve à vendre leur fierté pour des billets de banque de provenance douteuse. Au foyandi, les griots étaient plus nombreux que les militants du MNSD, Jamahuriya et Farila. Constatant le refus de la population de Tillabéry à vendre sa dignité, Seini Oumarou était entré en transe avec une colère indescriptible. Sans retenue, il a traité la population de Tillabéry et les leaders de la CAP 20-21 de tous les maux d’Israël. Pour plaire à Bazoum Mohamed et essayer d’effacer l’humiliation subie, Seini Oumarou s’était donné le plaisir de charger Hama Amadou et Salou Djibo. Dans un speech plein de haine et d’avilissement politique, il n’avait pas manqué de mots pour faire sourire son maitre politique.
Peu avant le foyandi ou rassemblement de la honte, la dame de fer du MNSD avait fait le déplacement sur Tillabéry pour distribuer des pagnes à l’effigie du parti. Ce qui n’a pas empêché la population de leur infliger ce qu’ils méritent : l’échec et l’humiliation. Un sanglant échec qui a fait rougir leur guide qui n’a pas pu se contenir.
Pour parer à une autre situation qui pourrait provoquer une crise cardiaque, Bazoum Mohamed et ses suppôts ont décidé d’aller à Dosso avec leurs supporteurs à partir de Niamey. A cet effet, des compagnies de transports ont été mises à contribution pour acheminer les figurants. Malgré tout, le rendez-vous de Dosso n’était pas à la hauteur de l’attente. Le mercredi 9 février 2021, la population de Dosso a, une fois de plus, montré son attachement à la patrie et aux valeurs républicaines. En refusant de s’aliéner pour des billets de banque. À Dosso, c’était également la honte. La population à tourné le dos aux vendus politiques locaux que sont Moussa Barazé et Mounkaila Issa. Eux qui auraient préféré l’argent sale au détriment de la sécurité du pays. Selon une source interne à l’ANDP, le mercredi 9 février 2021 était un mercredi noir pour Bazoum Mohamed et sa suite. Car les vendus locaux n’ont pas pu leur donner satisfaction et l’espoir de pouvoir rêver. Cela malgré tous les moyens mis à leur disposition. Le comble à Dosso, c’était surtout l’intervention du tristement célèbre général à la retraite. Mounkaila Issa, dans ses élucubrations politiques, n’a rien trouvé à dire que de raconter des bobards d’un vendeur d’illusions. Il semble oublier qu’il doit sa nomination au poste de Haut commandant à Salou Djibo. C’est normal, dira l’autre. Avec la richesse qu’il a amassée lorsqu’il était à la tête de la gendarmerie. Selon des sources proches de la gendarmerie, notre général a fait de l’accumulation primitive et accélérée de capitaux à ce poste. (Nous y reviendrons). C’est ce qui explique, selon nos sources, son impuissance devant Bazoum Mohamed et son mentor. En tout état de cause, Mounkaila Issa doit savoir qu’il faut toujours remuer la langue avant de parler.
Des milliers de militants venus des quatre coins de la région de Zinder ont assisté dimanche 20 décembre dernier dans l’après-midi dans l’antre du au Stade Lawandidi de Zinder au meeting présidé par le Candidat du PNDFS/Tarayya M. Bazoum Mohamed à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain.
Dans son intervention, le président du Bureau Politique National du PNDS/Tarayya a tenu tout d’abord à remercier les militants et militantes de son parti pour cette grande mobilisation avec la contribution des partis membres de la mouvance Présidentielle. M. Bazoum Mohamed s’est réjoui des résultats provisoires très réconfortants enregistrés par sa formation politique et les partis alliés à l’occasion des récentes consultations électorales comptant pour les municipales et les régionales.
Le candidat du PNDS Tarayya n’a pas pu cacher sa profonde satisfaction devant les multiples rejets par la Cour Constitutionnelle des recours formulés par certains candidats à l’élection présidentielle qui continuent à contester sa nationalité nigérienne. M. Bazoum Mohamed a ensuite dévoilé son Programme d’action une fois investi à la magistrature suprême dont les axes majeurs se rapportent des l’accès aux populations rurales et urbaines à l’eau, aux soins de santé, à l’éducation et aux infrastructures dans divers domaines, à l’agriculture et l’élevage.
Ce vaste programme d’actions va nécessiter au bout de cinq ans, un investissement de plus de 13 mille milliards de FCFA pour a-t-il dit «apporter dit des changements qualitatifs dans la vie quotidienne des populations des villes et des profondeurs du Niger avec la mobilisation des ressources internes et externes».
Le président Bazoum Mohamed a insisté dans son programme de développement sur le secteur de l’éducation qui mérite fortement d’être soutenu où pour devenir enseignant, il faut d’abord être titulaire d’un Baccalauréat puis suivre une formation de deux ans dans les écoles normales. Pour donner un cachet particulier à la scolarisation de la jeune fille, des internats seront installés au niveau local et l’Etat va investir pour assurer leur bon fonctionnement. Les jeunes garçons a-t-il fait remarquer vont également bénéficier de ce régime d’internat où la qualité de l’enseignement sera observée dans toute sa rigueur.
Pour aller de l’avant, le Candidat du PNDS /Tarayya a demandé aux militants et sympathisants de son parti de se rendre massivement aux urnes pour lui accorder leurs suffrages le 27 décembre prochain dans la perspective de remporter l’élection présidentielle. M. Bazoum Mohamed s’est dit confiant des prochains résultats pour avoir sillonné, à la date du dimanche 20 décembre 214 communes, où il a échangé avec les populations pour connaitre leurs réelles préoccupations qui sont intégralement prises en compte dans son programme d’actions. La mise en œuvre de ce programme dit-il permettra d’amorcer le décollage économique et donner une réplique vigoureuse à la pauvreté rurale.
Le Coordonnateur régional du PNDS/Tarayya, Maman Waziri , le président de l’ADR Adalci Mutunci, M. Laouan Magagi et le président du CPR Inganci, M. Kassoum Moctar sont tour à tour intervenus pour appeler les militants du PNDS et ceux des partis alliés à s’investir pour accorder leurs voix au candidat Bazoum Mohamed car la victoire en vue sera incontestablement dans cette grande alliance.
Les organisations membres de la société civile ont organisé hier dimanche un meeting géant à la Place de la Concertation pour dénoncer les mesures injustes et inhumaines prises par la CEDEAO contre notre pays depuis l’avènement au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP) le 26 juillet 2023. Ils ont demandé le départ immédiat des troupes françaises du Niger dès l’expiration des délais conventionnels tels que stipulés dans les dénonciations par le CNSP de tous les accords de défense qui lient le Niger à ce pays.
Dans la déclaration qu’ils ont rendue publique à l’occasion de ce meeting, les organisations de la société civile nigérienne se sont réjouies de la grande mobilisation de leurs membres. « Ceci est une preuve manifeste de votre engagement pour la Patrie à sauvegarder notre pays le Niger, de tous les périls auxquels il fait face aujourd’hui menaçant même son existence. Le premier de ces périls est la déstabilisation qui nous est imposée par la France à travers l’OTAN suite à son intervention criminelle contre la Libye, et dont l’insécurité est le crime le plus visible, consubstantiel à l’assassinat de Kadhafi. Depuis ce crime odieux de Sarkozy et de l’OTAN, le Sahel est en proie à une insécurité généralisée se traduisant par des assassinats des populations civiles ; des rackets érigés en impôts ; des vols, viols et déplacements forcés des populations de leurs terroirs ancestraux par les terroristes. Depuis le crime français en Libye, la paix a déserté toutes les régions du Sahel et en particulier de notre cher Niger. Plus personne n’est en sécurité, en dehors des princes du régime déchu », soulignent-ils dans la déclaration.
La déclaration ajoute que notre Armée s’est retrouvée en première ligne, avec honneur et dignité face à cette insécurité au prix de très lourds sacrifices. « Même l’énorme scandale du MDN, communément appelé le MDN Gate n’a pas eu raison de la détermination de nos braves soldats qui ont défendu vaille que vaille l’intégrité de notre territoire national. Cette guerre sans fin dans laquelle les pompiers-pyromanes de l’OTAN ont imposée aux Sahéliens a fini par édifier les forces de défense et de sécurité du Mali, du Burkina Faso et du Niger à prendre leurs responsabilités face à la détresse de leurs peuples », poursuit la déclaration.
Evoquant le cas du Niger, la déclaration affirme que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie est à la fois l’instrument et l’organe politique au service du peuple nigérien dans sa lutte pour la reconquête de sa dignité, de son indépendance réelle et de sa souveraineté. « Depuis le 26 juillet les Nigériens respirent et ont repris espoir. Votre présence massive à cette manifestation traduit la symbiose et la synergie entre le peuple et le CNSP. C’est cette harmonie longtemps recherchée, et aujourd’hui retrouvée, entre notre peuple et ses dirigeants, qui vaut à notre pays la levée de boucliers de tous les impérialistes qui croyaient comme acquis les avantages à eux indûment attribués. L’autre suppôt, la CEDEAO, cette coquille vidée de toute dignité est ainsi utilisée comme bras armé des intérêts impérialistes contre le peuple souverain du Niger, avec des sanctions jamais égalées, les unes plus illégales que les autres, criminelles et cyniques, en dehors de tout texte légal. Quelle ignominie ? », indiquent les membres de la société civile, qui ajoutent que dans cette violente agression contre notre peuple, la France impérialiste a fait montre d’un activisme débridé allant jusqu’à envisager le bombardement de notre pays pour soi-disant rétablir dans ses fonctions un président «démocratiquement élu».
Les organisations de la société civile invitent tous les compatriotes à se battre jusqu’au dernier souffle, jusqu’à la victoire totale contre toute domination impérialiste. « Aussi pour marquer cette volonté, nous vous invitons à accompagner fermement, sans violence aucune, le départ de toutes les forces armées françaises de notre pays. Pas un seul jour, pas une seule heure, pas une seule minute supplémentaire ne doivent être accordés à aucun soldat français sur nos terres après l’expiration des délais conventionnels tels que stipulés dans les dénonciations par le CNSP de tous les accords de défense qui lient notre pays à la France », concluent les organisations de la société civile.
Urgences Panafricanistes Niger regroupant plusieurs structures de la société civile du pays a organisé, le jeudi 28 septembre dernier dans l’après midi, un grand meeting à ‘’la Place de la résistance’’ ou rond-point escadrille’’ en face à la Base 101 qui abrite les soldats français. Ce meeting geant qui coïncide avec la date anniversaire du ‘’NON’’ de Sékou Touré de la Guinée et de Djibo Bakary du Niger vise à rendre hommage à ces deux illustres leaders politiques panafricains, jaloux de la liberté et de la souveraineté du peuple africain.
Ce rassemblement de Niamey a été marqué par la présence d’une figure emblématique qui lutte activement contre l’impérialisme occidental, à savoir Kémi Séba venu spécialement au Niger apporter le message de paix, de solidarité et de soutien du peuple frère béninois à celui du Niger.
Ainsi, ils étaient des milliers des jeunes, femmes et hommes et moins jeunes à répondre à ce rendez-vous qui intervient à quelques jours de la déclaration des autorités françaises allant dans le sens du retrait de leurs forces basées au Niger. Mais pour les participants, ceci n’est qu’une étape fraichie, le combat du peuple nigérien continuera avec fierté pour libérer le pays de toutes les autres formes de domination, qu’elles soient françaises ou occidentales.
Dans son message adressé aux panafricanistes nigériens, l’illustre invité Kémi Séba a dit que tous ceux qui veulent empêcher au peuple nigérien de gouter à la souveraineté seront combattus. « Chaque peuple a droit à la liberté, à l’indépendance et à la dignité. Si la France fait obstacle aux peuples africains à ces valeurs, nous allons la forcer à nous écouter », a-t-il déclaré.
L’Association Urgences Panafricanistes Niger avec le soutien d’autres acteurs de la société civile nigérienne a organisé le jeudi 28 septembre à la ‘‘Place de la résistance’’ en face de la Base 101 où sont stationnés les soldats français, un meeting géant dit panafricain. Ce meeting qui coïncide avec la date anniversaire du ‘’NON’’ du Président Sékou Touré de la Guinée et notre compatriote Djibo Bakary, vise non seulement à rendre hommage à ces deux illustres leaders politiques panafricains jaloux de la liberté et de la souveraineté du peuple africain mais aussi et surtout de rappeler qu’après plus de 60 ans, l’histoire se répète car le peuple nigérien redit NON à la Françafrique ce 28 septembre 2023.
Ce rassemblement de Niamey a été marqué par la présence d’une figure emblématique panafricaine qui lutte contre l’impérialisme occidental, le franco-béninois, M. Stellio Gilles Robert Capo Chichi dit Kemi Seba venu spécialement apporter le message de paix, de solidarité et de soutien du peuple frère béninois à celui du Niger, un message opposé à celui des autorités béninoises. Ils étaient des milliers des jeunes et moins jeunes, femmes et hommes à répondre à ce rendez-vous historique qui intervient à quelques jours de la décision des autorités françaises du retrait de leurs forces basées au Niger. Mais pour les participants, ceci n’est qu’une étape franchie, le combat du peuple Nigérien ne fait que commencer avec fierté pour libérer notre pays de toutes les formes de dominations qu’elles soient françaises ou autres.
Dans le message adressé aux panafricanistes Nigériens, l’illustre invité Kémi Séba a dit que tous ceux qui veulent empêcher le peuple Nigérien d’obtenir la souveraineté seront combattus sans faiblesse. « Chaque peuple a le droit de goûter à la liberté, chaque peuple a le droit de gouter à l’indépendance, chaque peuple a le droit de retrouver sa dignité. Et si la France ne veut pas permettre aux Africains de respirer nous allons la forcer à nous écouter. Nous sommes une nouvelle génération, une génération qui ne craint pas les coups, une génération qui ne craint pas les sanctions, une génération qui ne craint pas les menaces de mort, les persécutions », a-t-il rappelé. Malgré les sanctions imposées, « le peuple nigérien est resté debout, digne, libre et courageux. Nous soutenons nos valeureux soldats sous la conduite du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, qui ont décidé de prendre leurs responsabilités. Ces soldats sont écoutés par leur peuple. Ces soldats ont décidé de mettre fin aux mécanismes du néocolonialisme. Nous disons à la France et à l’occident de nous foutre la paix », a-t-il affirmé.
Revenant sur le comportement de certains dirigeants ouest africains, l’activiste panafricain, a dénoncé l’attitude de ces responsables qui ont choisi d’asphyxier économiquement le Niger. « Au lieu de soutenir le peuple du Niger, ils ont choisi injustement de sanctionner le peuple du Niger. Ces dirigeants vivant dans l’opulence et la corruption regretteront ce choix diabolique. Si tous les dirigeants africains marchaient comme un seul homme, personne ne pourra nous vaincre ou combattre. Mais le problème c’est que, ce n’est pas l’impérialisme qui est fort, ce sont les traitres chez nous qui sont forts », a-t-il regretté. C’est pourquoi, Kémi Seba a salué la résilience du peuple nigérien face aux nombreux défis. « Face à cette privation, le peuple nigérien a fait montre de grandeur d’esprit, un peuple avancé qui est en train de se débarrasser du néocolonialisme », a-t-il dit.
Auparavant, le représentant du Front patriotique pour la souveraineté, M. Anass Djibrilla a, après avoir souhaité la bienvenue à l’illustre invité et à sa délégation, salué le combat du peuple nigérien qui a choisi de braver toutes sortes d’intempéries: vents, poussières et pluies pour mener la lutte pour la reconquête de sa souveraineté. « Notre combat ne se limite pas au départ des forces françaises qui partiront tôt ou tard. Une fois libéré, le peuple mènera la lutte contre la corruption. De ce fait, les indélicats et autres criminels financiers répondront de leurs actes », a-t-il déclaré. « Désormais, ce n’est plus au peuple d’avoir peur de ses dirigeants, mais plutôt à ces derniers de craindre le peuple. Nous voulons une Afrique libre. Il faudrait qu’à la tribune de l’ONU si le représentant de la France parle français, le chinois parle chinois, le président nigérien parle haoussa ou Djerma, celui Mali bambaras et le Congolais swahéli », a-t-il conclu.
Rappelons que plusieurs autres acteurs de la société civile se sont succédé à la tribune pour non seulement encourager les manifestants tout en réitérant la nécessité de redoubler d’efforts pour la poursuite de cette action.
Les habitants des communes 4 et 5 ont organisé, du 03 au 05 novembre 2023, un meeting dans l’enceinte de l’arène de lutte et dans celle de la mairie de la commune V de Niamey. Il s’agit, au cours de ces deux meetings, d’expliquer aux habitants des deux communes, le contexte de la création dudit Fonds par le CNSP, sa stratégie, l’importance de la mobilisation des fonds et ses objectifs. Ces meetings se sont déroulés en présence de la présidente du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, du Gouverneur de la ville de Niamey, du président du conseil de ville de Niamey et des maires des arrondissements communaux.
Au terme de ces meetings, la présidente du fonds a reçu plusieurs contributions en espèces allant de 50 FCFA à 1.000.000 FCFA ainsi que deux parcelles. Dans son intervention lors de ces meetings, la présidente du fonds Mme Brah Réki Moussa Djermakoye a déclaré que les priorités du Niger dans le contexte actuel sont avant tout d’ordre sécuritaire, particulièrement la sécurité des personnes et de leurs biens, la sécurité alimentaire, l’éducation, la justice sociale et la résilience des populations nigériennes face aux sanctions injustement imposées au Niger.
Elle a ensuite expliqué les raisons de la création du fonds qui émanent d’un élan patriotique pour défendre la souveraineté du pays suite à la situation socio-politique actuelle du Niger. « C’est partant de cet engagement patriotique que le CNSP a pris la décision de créer le FSSP par ordonnance N°20-23/11 du 11 octobre 2023 », a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, Mme Brah Réki Moussa Djermakoye a indiqué que le FSSP poursuit ses objectifs à court et à moyen terme. Les objectifs du fonds visent dans un premier temps la conquête de la souveraineté de la sécurité qui consiste à mobiliser des ressources. Cette mobilisation, dit-elle permettra d’appuyer les forces de défense et de sécurité engagées dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité en les dotant d’armement et de moyens logistiques et dans un second temps, le fonds participera à la prise en charge des concitoyens qui sont victimes de déplacements forcés liés à l’insécurité, à leur relocalisation, leur intégration locale et leur retour volontaire, et la prise en charge de la mobilisation sociale pour les actions qui vont rentrer dans le cadre des activités citoyennes.
« Ce fonds sera constitué de fonds d’investissement en faveur de l’emploi des jeunes et des femmes pour le développement du pays. Pour le CNSP, ce fonds doit être une école, un outil d’exercice à la bonne gouvernance, un modèle de participation citoyenne à la conquête de la souveraineté alimentaire et économique. Il doit être un instrument financier pour les Nigériens et par les Nigériens pour contribuer au développement du pays et doit être l’héritage à léguer aux générations futures que vous êtes » a-t-elle dit.
En définitive, Mme Brah Réki Moussa Djermakoye a lancé un appel à la population afin de prendre connaissance du fonds afin d’y adhérer et agir car ce dernier permettra à notre pays de conquérir sa souveraineté nationale. « Pour contribuer au Fonds à travers les agences de transfert d’argent au Niger ou à l’étranger, c’est gratuit sur le numéro 83.11.11.11, par Airtel-Money, Zamani-Cash, et Moov-flooz, pour ceux qui ont des comptes mobiles money », a conclu la présidente du comité de gestion du FSSP.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum a achevé, le vendredi dernier sa visite de travail entreprise depuis le 28 décembre 2022 dans la région de Zinder, par deux meetings géants, respectivement à Matamèye dans le département de Kantché et à Magaria. Le Président Bazoum a mis à profit ces deux rencontres avec les populations du sud-est de la région de Zinder pour évoquer, sans langue de bois, des sujets importants et cruciaux de la vie socio-économique et même culturelle de ces deux départements frontaliers du grand voisin, la République Fédérale sœur du Nigeria.
Après un véritable bain de foule aussi bien à Matamèye qu’à Magaria à travers lequel les populations qui ne font pas mystère de leur indéfectible soutien en la personne du Chef de l’Etat, et des idéaux contenus dans son programme de renaissance III, SE. Mohamed Bazoum a indiqué que c’est pour lui un devoir de venir dans le département de Kantché pour exprimer à la population toute sa reconnaissance pour le soutien qu’elle lui a toujours apporté hier comme aujourd’hui. Le Chef de l’Etat est allé faire le point sur les promesses tenues et sur ce qui reste encore à faire pour le département de Kantché.
S’agissant de l’immigration aventureuse à laquelle s’adonnent beaucoup de ressortissants de la zone, avec des enfants et des femmes exposés à des intempéries, le Président de la République a dit que c’est une très mauvaise chose. «D’ailleurs notre religion, l’Islam nous fait obligation de prendre entièrement en charge nos femmes et nos enfants et non de les laisser, ou de les inciter à la mendicité au mépris de toutes les règles de la morale. Ce faisant, on a failli à notre devoir de musulman, et on fait de notre pays la risée des pays du monde entier. Ceci n’est pas bien, et ce n’est pas acceptable. J’appelle toute la population de Kantché à mettre fin à cette pratique qui va à l’encontre des préceptes de l’Islam, qui ternit l’image de notre pays et qui compromet dangereusement l’avenir des enfants jetés dans la mendicité», a souligné le Chef de l’Etat.
Le Président Bazoum a également tenu ce même discours devant la population de Magaria dont certaines communes connaissent également cette pratique. Il a appelé les hommes à prendre toutes leurs responsabilités de pères de familles afin d’enrayer cette pratique dégradante à tout point de vue.
Evoquant la productivité agricole, le Président de la République a précisé que, l’Etat mettra à la disposition des populations les moyens modernes de production, ainsi que des semences pour booster la production. A Kantché, comme à Magaria le potentiel hydrique sera exploité pour initier les producteurs à la culture du riz et des autres denrées alimentaires. Le Chef de l’Etat a insisté sur la culture du riz qui est susceptible d’apporter une plus-value aux producteurs en leur permettant de nourrir leurs familles et d’en écouler le surplus de production.
Abordant le thème de l’électrification rurale, le Chef de l’Etat a annoncé qu’en 2023, 22 localités de Kantché, et 79 du département de Magaria seront électrifiées. Il a ajouté que les autres localités suivront chaque année. Parlant des routes, le Président de la République a annoncé plusieurs projets qui seront réalisés au cours de ce premier quinquennat. Il s’agit des routes, Matamèye-Magaria ; Zinder –Tessaoua-Tchadoua ; Kafan Baka-Sassounbroun-frontière Nigeria. Ces routes faciliteront l’écoulement des produits agricoles pour permettre aux producteurs de tirer le maximum de profit de leur dur labeur.
Le sujet de l’école a constitué un autre point important de l’adresse du Chef de l’Etat aux populations de Matamèye et de Magaria. Il a insisté sur la qualité de l’enseignement, avec les nouvelles mesures prises pour former les enseignants dans les écoles normales et les reverser dans la Fonction Publique. Il faut ajouter dans le même ordre d’idée, le ferme engagement du gouvernement de remplacer les classes en paillotes par des classes en matériaux définitifs ; de promouvoir l’enseignement professionnel et la création d’emploi. Sur l’éducation de la jeune fille, le Président Bazoum a indiqué que le programme de renaissance III prévoit la construction des internats pour les filles pour leur permettre de rester à l’école, de finir leurs études et d’obtenir des emplois au même titre que les garçons et de mener une vie normale de salariée. Des instructions ont été données pour qu’un internat soit construit à Ichirnawa. Il en sera de même pour les autres communes.
Concernant la question de l’accès à l’eau potable qui est un problème commun de la région de Zinder (35% de taux d’accès à l’eau potable contre 45% au niveau national), le Chef de l’Etat a donné des instructions au ministre en charge de l’Hydraulique pour que ce retard qu’enregistre la région de Zinder soit définitivement résorbé.
A l’issue du meeting de Magaria, le Chef de l’Etat a visité la ferme agricole de l’Honorable Sabiou Mamane à Bandé, où le riz, le blé, et le manioc sont cultivés avec des rendements intéressants.
Le Football féminin est peu développé au Niger mais les différents acteurs conjuguent leurs efforts pour promouvoir ce sport à tous les niveaux, particulièrement chez la jeune fille. Petit à petit, certaines filles s’adonnent à la pratique du football malgré les réalités ou les contraintes socioculturelles et religieuses.
Abdoulaye Djibo Ramatou fait partie de ces jeunes filles nigériennes qui souhaitent voir un jour, notre pays se hisser plus haut à travers le football féminin. Ramatou croît fort que cela est bien possible. Ballon au pied, elle s’entraine régulièrement avec l’équipe Hommes de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) de Niamey. Agée de 21 ans, elle est étudiante en Education physique et Sportive section MBII, dans ledit établissement. Elle est pratiquante du sport en général et du football et du judo particulièrement. Melle Abdoulaye Djibo Ramatou a hérité de la pratique du sport. «Je suis issue d’une famille sportive», dit-elle, ajoutant qu’elle a grandi dans un milieur de sport, parce que toute sa famille pratique le sport. «J’ai choisi de m’inscrire et d’étudier à l’INJS parce que j’adore le sport», a-t-elle confié. Dans un monde globalisant, moderne et en plein mutation, cette jeune fille estime qu’il est bon que chacun fasse son choix. «Je sais qu’il y’a des difficultés liées surtout aux pesanteurs socioculturelles et religieuses, mais ce n’est pas une raison, parce qu’on est femme, de ne pas pouvoir pratiquer le sport, notamment le football. Le sport d’une manière générale, c’est bon pour la santé, mais aussi avec un peu de chance, le sport te fait grandir», déclare-t-elle.
Très engagée et en forme, Melle Abdoulaye Djibo Ramatou ambitionne d’aller plus loin dans ce sport qu’elle aime tant : le football. «Quand vous bénéficiez du soutien de votre famille et d’un encadrement en plus de la volonté personnelle d’apprendre, rien ne vous empêche de réussir. A mon avi ces éléments constituent toutes les graines du succès», dit-elle. «Au Niger, nous avons des filles qui ont du talent, précisément dans le football, mais pour des raisons qui ne tiennent pas aujourd’hui, ces potentialités ne sont pas exploitées», déplore-t-elle, tout en encourageant les parents à libérer davantage les filles.
Roumana Garba Oumarou, est freelance. Célibataire sans enfants, elle est alumni du programme Yali Dakar session 4. Aussi elle est le point focal du Niger du mouvement des élites féminines d’Afrique francophone. Après avoir gravi tous les échelons, elle est présentement la Présidente Nationale de la JCI Niger. Avec son jeune âge frôlant la trentaine, Roumana sait là où elle va, ce qu’elle veut. Elle est conviée régulièrement à des conférences aussi bien nationales qu’internationales, où elle n’hésite jamais à prendre le micro et à défendre avec poigne les droits des femmes. Fille de terrain, elle parcourt des milliers de kilomètres à la rencontre de ses sœurs ; à la recherche des moyens pour améliorer la situation de ses membres par des activités génératrices de revenus.
Parlez-nous de vous, de ce club, de vos objectifs et différents domaines d’interventions, et des réalisations concrètes de cette organisation.
J’ai adhéré à la Jeune Chambre Internationale Niger(JCI) en 2016, intronisée en octobre de la même année pendant la convention nationale tenue à Arlit en tant que membre de la Jeune Chambre Internationale Maguina qui est une organisation locale de la JCI Niger regroupant des entrepreneurs et jeunes porteurs de projets où j’ai respectivement occupé les postes suivants : 2017, Vice-Présidente domaine affaires ; en 2018 : Vice-Présidente du domaine communautaire ; en 2019 : Vice-Présidente domaine individuel ; en 2020 : Vice-Présidente exécutive ; en 2021 : Présidente exécutive. En 2022 je passe à la nationale en tant que Vice-Présidente Nationale, et cette année je suis la Présidente Nationale de la JCI Niger.
Je suis pétrolière de formation plus précisément dans l’exploration et l’exploitation mais aussi j’ai des notions dans le domaine énergétique notamment solaire.
La Jeune Chambre Internationale est une organisation à but non lucratif, regroupant des jeunes âgés de 18 à 40 ans, et est présente dans plus de 120 pays à travers le monde. Elle a pour mission d’offrir aux jeunes des opportunités de développement du leadership en leur permettant de créer des changements positifs dans leur communauté. Elle a pour vision d’être le principal réseau de jeunes leaders. La JCI était présente au Niger depuis Feu Kountché mais a connu son apogée grâce à sa relance en 2003 et compte 12 organisations locales dont 3 en phase de création.
Nous intervenons dans quatre (4) domaines clés à savoir le domaine individuel : Le développement personnel de nos membres est au centre de nos actions. Au sein de la JCI, chacun a l’opportunité de se former, de découvrir de nouvelles compétences à travers nos modules de formation. Nous voulons que nos membres deviennent des jeunes Leaders pour répondre aux défis du monde.
Au plan communautaire : L’objectif est d’offrir des opportunités de développer des responsabilités sociales et d’avoir un rôle majeur dans la création des changements positifs à fort impact par le biais de la JCI Rise qui appelle les jeunes leaders entreprenants du monde entier à travailler ensemble pour rendre les économies et les effectifs plus résilients. Ou encore à travers des projets relatifs aux Droits Humains et à la participation des jeunes dans la gestion des conflits.
En ce qui concerne le domaine des Affaires : Le Business est au cœur de nos interventions dans le but de permettre à nos membres d’en profiter pour développer leur expérience Business en apprenant par l’action, et d’avoir un réseautage garni avec des entrepreneurs à succès. Les membres de la JCI et les jeunes peuvent apprendre à se développer en participant aux différents projets pour maîtriser le rôle de manager, de visionnaire, de leader et coach.
Au niveau du domaine Internationalisme : A travers les conférences internationales, les programmes d’échanges, les jumelages entre jeunes chambres, JCI offre des opportunités de développement global, des rencontres internationales et la force d’un monde uni et fraternel.
Le mandat 2023 de la JCI Niger est porté sur l’industrialisation au Niger dont l’objectif serait de pouvoir positionner les jeunes et femmes dans les chaînes de valeur industrielle. Mais aussi des actions dans la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes.
Notre plan d’action comporte notamment le projet Kokowa PITCH qui est un concours national dont le but est de créer le matchmaking entre les porteurs de projets (surtout à caractère industriel) et les potentiels investisseurs. Nous espérons faire le lancement d’ici fin avril, l’organisation d’un déjeuner débat sur « l’industrialisation au féminin « qui sera un cadre d’échange et de plaidoyer des femmes qui sont dans la transformation des produits ( agroalimentaire, artisanat…), la création d’une académie de leadership et des processus de création d’unités industrielles au Niger et la mise en place d’un TOYP qui est un programme de JCI visant à récompenser les 10 meilleurs jeunes d’un pays répartis dans 10 catégories différentes qui sont : Réalisations en matière d’Affaires, d’économie, et/ou d’entreprise Affaires politiques, juridiques, et/ou gouvernementales Leadership et/ou réalisation académique ; réalisation culturelle Leadership morale et/ou environnemental ; contribution aux droits des enfants, à la paix mondiale, et/ou aux droits de l’homme Leadership humanitaire et/ou volontaire ; développement scientifique et/ou technologique ; développement personnel et/ou réalisation personnelle ; Innovation médicale ; une formation sur l’éveil entrepreneurial aux jeunes des régions de Tillaberi et Diffa et la participation du Niger à la conférence de zone Afrique et Moyen-Orient au Zimbabwe du 17 au 20 Mai et au congrès mondial en novembre du 14 au 18.
Femme et dirigeante d’un club, quelle est la relation que vous entretenez avec vos amis hommes concernant la gestion de ce cadre?
Vous savez, quelque soit la position qu’une femme puisse occuper, dirigeante ou pas, elle sera toujours d’une manière ou d’une autre à devoir s’expliquer et prouver qu’elle est à la hauteur de ce qu’elle défend ou de son positionnement.
Effectivement, j’ai beaucoup d’amis hommes et également des femmes dont la plupart depuis mon adhésion à cette organisation ne cautionnent pas mon choix d’appartenir à ce genre d’association… Et d’ailleurs j’en ai perdu quelques-uns à cause de ça, mais j’ai su m’entourer aussi de quelques-uns qui m’ont soutenue tout au long de ma carrière Jeune Chambre et même en dehors du cadre associatif.
Dans toute entreprise il y a des hauts et des bas, comment arrivez-vous à surmonter les obstacles ? Et en tant que femme comment arrivez-vous également à concilier vie de famille et vie professionnelle ?
Il fallait surmonter les obstacles pour arriver où je suis aujourd’hui… C’était facile et difficile en même temps.
Facile parce que je m’étais fixée des objectifs ambitieux dès mon adhésion à cette organisation, je savais exactement où j’allais être dans les années futures donc il fallait juste de la détermination, être dynamique et persévérante. Et surtout j’avais et j’ai quelques amis qui me soutiennent inlassablement, c’est important.
Difficile parce qu’étant femme on a plus de challenges à cause des pesanteurs socio-religieuses. Dès qu’une femme se démarque et veut gravir les échelons, elle se fait chahuter de tous les côtés que ça soit au sein de l’organisation comme en dehors.
Étant célibataire pour le moment, j’arrive à bien planifier ma vie de famille et celle professionnelle. C’est vrai au début ce n’était pas facile avec les parents surtout concernant les nombreuses réunions, les activités et les voyages. Mais ils ont fini par accepter mes choix puisqu’ils ont vu l’impact positif que cela a engendré dans ma vie.
Quel regard portez-vous sur le leadership féminin au Niger, quelles sont les figures féminines qui vous impressionnent, susceptibles de vous booster ?
Je crois que le Niger d’aujourd’hui peut se vanter d’avoir de grandes figures féminines, des femmes leaders, des femmes politiques, des femmes entrepreneures…
Nous sommes dans un Niger où la femme a compris qu’il faut travailler avec elle pour faire avancer l’économie, l’éducation et autres domaines liés au développement du pays.
Il est vrai que jusqu’à présent la place de la femme dans la société est toujours discutable mais il y a eu de grandes avancées par rapport il y a 30 ans en arrière.
Parmi les figures féminines qui m’impressionnent, il y a d’abord ma mère, Mme Maidah Zeinabou qui est conseillère de mon mandat, Mme Gourouza Salamatou qui est marraine de mon mandat, Aichatou Mindaoudou qui a été mon idole depuis l’enfance… Bref, elles sont beaucoup.
Revenons aux mouvements associatifs qui œuvrent pour le développement de notre pays à travers beaucoup d’activités, en ce qui concerne les idées préconçues ( ce sont des sectes de la franc-maconnerie ) que les gens se font de ces plateformes, qu’avez- vous à dire à ce propos ?
Tout comme la plupart des associations au Niger, la JCI n’échappe pas à cette idée macabre de l’associer à une secte. Mais pas que cela, nous avons entendu du tout et des machinations de tout genre. Pour d’autres parce que nous portons une chaîne qui est portée exclusivement aux instances locales ou nationales (réservée uniquement aux présidents locaux et président national).
Et pour beaucoup d’autres à cause de la récitation de notre crédo qui est un guide, des valeurs que nous promulguons et que nous adoptons à nos comportements sociétaux. Mais il faut aussi dire la vérité, les meilleurs jeunes du Niger, qui font vraiment bouger les choses, font partie ou sont issus des associations de jeunes. Nous croyons en ce que nous faisons et nous continuons notre chemin.
Qu’est-ce que ce cadre a apporté de positif dans votre vie? Si vous avez un appel à lancer aux jeunes qui veulent adhérer à votre club ça serait lequel ?
Le mouvement associatif (je suis dans plusieurs, pas seulement JCI) a façonné la personne que je suis aujourd’hui, à travers les différentes formations suivies, et ma vision de voir les choses autrement.
Cela m’a aidé également à développer un sentiment de don de soi dans les actions communautaires à apporter mon aide et servir mon prochain, à valoriser l’être humain de toutes races qu’il soit, ethnies ou religions sans distinction. À développer un réseau relationnel assez élargi grâce aux différents voyages, mais surtout avoir fait la découverte ou la connaissance des personnes merveilleuses qui sont devenues des frères/sœurs pour moi.
Mon appel pour les jeunes désireux de rejoindre la JCI Niger est qu’il faut arrêter de spéculer et d’associer cette organisation à une secte, il faut attiser sa curiosité en venant voir et découvrir ce que nous faisons réellement.
Il faut noter que nous sommes présents dans les sept (7) régions du Niger hormis Diffa qui est en phase de création, nous serons ravis de les accueillir et d’en faire des leaders qui a leur tour vont apporter un changement impactant dans leur communauté. Ils peuvent nous écrire via notre page Facebook JCINIGER Events. Alors si vous aimez vraiment vos amis (es), faites les découvrir la JCI !!!!
Des acteurs des médias condamnent les propos infamants de Nicholas Beau
Suite à un article publié par Nicholas Beau dans Mondafrique, des professionnels nigériens de la communication, choqués par ‘’les propos infamants’’ de ce confrère ont rendu publique, hier matin une déclaration sous forme de mémorandum. Ils ont par la même occasion interpelé les autorités françaises en charge de la communication, leurs confrères de l’hexagone ainsi que tous les démocrates sincères à refuser de cautionner les agissements de ce qu’ils ont qualifié de ‘’brebis galeuses du métier’’. Lire ci-dessous l’intégralité de la déclaration.
«Réuni en Assemblée Général, le lundi 21 Mai, à la Maison de la Presse, l’ensemble des professionnels de la presse publique et privée nigérienne, toutes tendances et sensibilités confondues, a tenu à rendre publique leur totale désapprobation, sur les agissements d’un certain Nicolas Beau qui exerce ses talents dans la publication MONDAFRIQUE. Nous condamnons sans réserve son dernier article, plutôt le tract outrageux et manifestement écrit sous influence qui circule actuellement sur les réseaux sociaux.
L’auteur de l’article qui porte malencontreusement son nom Beau était certainement loin de se douter que ses propos odieux n’auront eu pour seul effet que de soulever au sein de la population nigérienne indignation et mépris, vis-à-vis d’un réputé mercenaire de la plume.
Les professionnels de la presse estiment que cet énergumène n’est tout simplement pas digne de porter la carte de journaliste professionnel tant il apparait clairement que ses propos qui veulent semer la zizanie entre les Nigériens n’ont pour objectif que le souci de nuire au Président de la République du Niger élu démocratiquement ; qui plus est, le Chef de l’Etat d’un pays qui entretient les meilleures relations avec son pays.
Le sélectionneur du Mena National, M. Jean Michel Cavalli a présenté, en conférence de presse, hier dans l’après-midi, au siège de la Fédération nigérienne de football (FENIFOOT), la liste des 25 joueurs qui porteront les couleurs nationales face à l’équipe du Mozambique, puis celle de la Libye, en matchs amicaux en Mauritanie, dans le cadre du stage de préparation en prélude aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Côte d’Ivoire 2023.
Dans ses choix, l’entraineur Jean Michel Cavalli dit être fidèle à ses critères privilégiant « les joueurs qui jouent » et qui ont envie de porter les couleurs nationales, internationaux tout comme les pépites locales. En effet, dans la composition de la sélection, avec des joueurs dont les âges varient de 19 à 38 ans, il offre la chance à des révélations d’exprimer leur talent aux côtés des joueurs expérimentés, afin d’assurer l’équilibre d’une équipe solide et compétitive.
« Aujourd’hui, nous pouvons penser que nous aurons la chance de nous qualifier à la prochaine CAN », a déclaré face à la presse le sélectionneur du Mena.Confiant de ses choix, Jean Michel Cavalli affirme qu’il ne sera plus pour « compléter le tirage».
Comme surprise dans cette liste, l’on note l’ascension du portier de JST de Tahoua, Tandja qui, après une sélection U17 en 2015 rejoint les séniors à 23 ans. L’international nigérien, le milieu du terrain Moumouni Darekoum, n’y figure pas, pour blessure, selon le sectionneur.
« Je m’appuie toujours sur des joueurs titulaires dans leurs clubs, sauf quand je dois rappeler quelqu’un qui a déjà fait ses preuves», explique Jean Michel Cavalli. Il précise qu’il ne travaille pas avec des joueurs qui n’ont pas de temps de jeu dans leur club, même s’ils sont internationaux. Le tacticien français affirme qu’il accorde beaucoup d’attention aux joueurs locaux. Et justement, ils sont jusqu’à 7 joueurs évoluant au pays, dans sa liste.
Liste des joueurs sélectionnés
GARDIENS
1) Naim Van Attenhoven (19 A / Free PP-Belgique)
2) Daouda Kassaly (38 A / Katsina UTD-Nigeria)
3) Mahamadou Tandja (23 A /JS Tahoua-Niger)
DEFENSEURS
1) Boureima Katkore (28 A / AS Douanes-Niger )
2) Rahim Alhassane Bonkano (20 A / G. Segoviana -Espagne)
3) Chris Lybohy (27 A / Canet- France)
4) Nasser Adamou G. (30 A / AS Douanes-Niger)
5) Najeed Yakubu (21 A / V. Poltava-Ukraine)
6) Karim Abdoulaye Doudou (23 A / Dakkada FC-Nigeria)
7) Abdoul Aziz Ibrahim (26 A / AS Douanes-Niger)
MILIEUX
1) Mohamed D. Wonkoye (27 A / Horoya AS-Guinée)
2) Ousmane Diabate (27 A / Muaither SC-Qatar)
3) Boubacar S. Madjid (27 A / AL Shorta- Irak)
4) Zakari Junior Lambo (23 A / FC Knokke-Belgique)
5) Kader Arzakou (21 A / USGN-Niger)
6) Mahamadou Sabo (21 A / Club African-Tunisie)
7) Adamou Hassane Amadou (21 A / Sanluqueno-Espagne )
8) Youssouf Oumarou (28 A / US Monastir-Tunisie)
ATTAQUANTS
1) Amadou Moutari (28 A / AL Fayha-Arabie S.)
2) Mahamane Caisse (28 A / AS Otoho.-Congo)
3) Marou Boubacar (22 A / AS Fan-Niger)
4) Zakari V. Adebayor (25 A / USGN-Niger)
5) Daniel Sosah (23 A / FC Isloch-Bielor.)
6) Yao Kan Fabrice (24 A / US Mondorf-Luxembourg)
7) Seybou Bachibou Koita (27 A / Andrezieux-France)
Stade Général Seyni Kountché le 10 octobre 2010 : Niger 1- Egypte 0 (Image d'archive Nigerdiaspora)« Ô Dieu ! Suis-je assez humiliée ? Je t'écris à genoux ; je baigne mon papier de mes pleurs ; j'élève à toi mes timides supplications. » (Jean Jacques Rousseau ; Julie ou la nouvelle Héloïse) Cette supplication pouvait être applicable à l’objet de notre contribution, si on remplaçait les protagonistes de la citation : « Dieu » par les autorités et le « je » (Julie ou la nouvelle Héloïse) par le Mena, l’équipe nationale. En effet, la vidéo de la supplication du Mena, presque à genoux après une humiliation, a mis à nu les conditions extrêmes de dénuement de l’équipe. Dans un point de presse et sur les antennes de RFI, le président de la fédération Nigérienne de football, tout en reconnaissant les difficultés de préparation de l’équipe, les explique notamment par la situation sécuritaire du pays qui engloutit d’immenses ressources financières, les lourdeurs administratives de décaissements des fonds, et condamne la méthode utilisée par l’équipe pour se faire entendre. Des questionnements taraudent l’esprit : avait-on vraiment besoin d’utiliser les réseaux sociaux, en ce moment, pourquoi seulement après une lourde défaite ? Si la prestation avait été bonne, les joueurs auraient-ils continué à garder le silence ? Au-delà des revendications reconnues légitimes par tous (I), la question de fond à se poser consiste à savoir si le Mena aurait mieux fait, s’il avait été dans les conditions, les meilleures (II)
Depuis le début de la semaine dernière, les soldats français de la force Barkhane ont commencé leur opération de désengagement de notre pays, plus de deux mois après la dénonciation des accords de coopération militaire entre Paris et Niamey par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Les rotations d’avions pour le transport des soldats et certains matériels ont débuté précisément mardi 10 octobre, en raison de trois vols/jour en direction de N’Ndjamena (Tchad) ainsi que les convois terrestres, qui passent par Diffa pour entrer au Tchad, soit une distance de plus de 1600km. Nul besoin de dire que la France n’a pas du tout digéré cette humiliation qui lui a été infligée par les autorités de la transition et le peuple nigérien. Pour preuve, après avoir tenté vainement de manipuler la CEDEAO afin qu’elle mette à exécution sa menace d’intervention militaire pour libérer et réinstaller Bazoum dans le fauteuil présidentiel, elle nourrit carrément aujourd’hui des projets de déstabilisation de notre pays et ne s’en cache même pas. Ces funestes projets sont exposés à travers le narratif adopté par des ministres et des responsables des services de renseignements français depuis que Macron s’est finalement résigné à autoriser le départ de son ambassadeur et de ses soldats de notre pays. Lors d’une réunion secrète sur la situation de notre pays, un ancien patron des renseignements français a lâché en substance : ‘’Quand nos troupes vont se retirer, nous aurons plus de marges de manoeuvre, de latitude, pour mener des actions de déstabilisation contre le pays’’. Et tout récemment encore, devant le sénat français, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a clairement annoncé qu’ils mettront tout en oeuvre pour faire échouer la transition, après avoir raconté aux sénateurs un tissu de mensonges tendant à montrer que rien ne va plus dans notre pays. Menaces ne peuvent pas être plus explicites comme celles exprimées dans ces deux interventions. Au nombre des types d’actions envisagées par la France dans le cadre du projet de déstabilisation figurent y compris des assassinats ciblées visant des membres du CNSP et du gouvernement, selon le Premier ministre Ali Lamine Zeine. Ces révélations gravissimes montrent à quel point la France en veut aujourd’hui à mort à notre pays parce que tout simplement nous avons décidé de conquérir notre souveraineté pleine et entière à la faveur du coup d’Etat du 26 juillet, qui a renversé le régime de son président valet Bazoum. Face à de telles menaces, la vigilance doit être en permanence de mise et à tous les niveaux pour déjouer toute tentative d’infiltration suspect. Ce travail n’incombe pas uniquement aux forces de défense et de sécurité (FDS), c’est aussi l’affaire des populations qui doivent surveiller et dénoncer systématiquement toute personne au comportement douteux. Mais la déstabilisation ne doit pas être seulement redoutée de l’extérieur, elle peut être également actionnée à l’intérieur, à travers la manipulation de certains acteurs stratégiques au nombre desquels les opérateurs économiques, qui ont pour mission d’assurer l’approvisionnement régulier du pays en marchandises. Les autorités de la transition se sont engagées à les accompagner dans l’accomplissement de cette mission qui est devenue difficile avec la fermeture des frontières et le gel des transactions financières de notre pays. Lorsqu’on voit ce qui se passe actuellement avec le simple riz, qui est subitement devenu une denrée alimentaire pour l’acquisition de laquelle les consommateurs souffrent énormément, le CNSP doit impérativement trouver une solution à cela. L’autre impératif, c’est le paiement les salaires des fonctionnaires dans de délais raisonnables, au plus tard, dans la première décade du mois suivant. Il faut que les autorités de la transition résolvent rapidement de manière durable ces deux équations pour éviter toute forme de fronde populaire interne. Car c’est sur ces deux aspects que la CEDEAO et la France misent pour espérer assister à l’effondrement de rapide la transition.
Le massacre de Banibangou, qui a fait 69 morts, dont le maire de la localité et l’attaque de la position militaire, dans l’Anzourou, mettent désormais le Président Bazoum, dos au mur. Des zones entières du pays sont de plus en plus soumises au dicktat de forces obscures qui tuent et terrorisent. D’autres attaques ont été, certes, plus meurtrières que celle qui a coûté la vie aux 69 jeunes de Banibangou. Cependant, l’émoi soulevé par ce massacre sonne comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Des quatre coins du pays se lèvent des cris de révolte et de récriminations violentes contre la présence des forces étrangères. Celle de la France en particulier, très présente sur le terrain, est jugée inutile, voire préjudiciable à la sécurité du Niger. L’ancien colonisateur est même désigné, de plus en plus, comme l’instigateur et un soutien actif aux auteurs des attaques armées contre les populations nigériennes dans la région de Tillabéry. Dans certains cas extrêmes, la France est carrément accusée d’être derrière ces attaques qui n’ont rien de djihadiste. Bref, le pays de Macron est vu comme le problème et non la solution. Ce sentiment est largement partagé au Niger et ceux qui ne le disent pas ouvertement ne manquent pas d’occasion pour le soutenir en privé. C’est le cas, notamment, de ceux qui portent une quelconque responsabilité d’État. Tout le monde, à peu près, est convaincu que la France a une grave responsabilité dans la situation d’insécurité qui prévaut dans la région de Tillabéry.
Partout au Niger, la France est doigtée comme étant la source des malheurs du Niger.
À quoi sert la présence militaire française ? C’est la question principale que les Nigériens posent aux autorités du pays. Une question gênante pour la France qui n’arrive pas, aussi bien au Niger, Au Mali et au Burkina Faso, à convaincre de l’utilité de sa présence. Sa communication, abondante sur les chaînes de télévision et de radio ainsi que les réseaux sociaux, est plutôt flatteuse pour son image. La France y est présentée comme un soutien dont les pays affectés par le syndrome de l’insécurité ne peuvent se passer. Et, de temps à autre, pour donner des rondeurs à cette communication débridée qui empeste de plus en plus, on y annonce des cas de neutralisation de chefs terroristes. Peut-on tuer un chef sans avoir anéanti ses troupes ?
Pour un grand nombre de Nigériens, la complicité de la France avec ceux qui sèment la mort et la désolation ne souffre d’aucun doute.
Sur les réseaux sociaux, notamment, les écrits contre la France sont légion. Et ils sont d’une violence inouïe. Sur un mur dénommé FANN, il est écrit ceci : « suite aux actes barbares et génocidaires perpétrés par la France et leurs complices locaux sur nos compatriotes de Banibangou et d’Anzourou, nous présentons nos condoléances les plus attristées aux familles des victimes et à tout le peuple nigérien. Nous tenons la France responsable et nous la condamnons pour ces atrocités ». Aux côtés de la France au banc des accusés, il y a également le gouvernement nigérien, accusé « d’avoir hypothéqué la sécurité nationale et d’avoir failli encore une fois de plus ». Ces accusations, frontales et franches, traduisent la révolte des populations nigériennes. Une révolte que Bazoum Mohamed croit légitime. Pour un grand nombre de Nigériens, la complicité de la France avec ceux qui sèment la morte et la désolation dans la région de Tillabéry ne souffre d’aucun doute. Pour ce courant, il n’y a pas de terroristes qui tiennent, il n’y a que des mercenaires à la solde de la France.
Face au drame, qui s’amplifie, le discours officiel, toujours fait d’espoir et de volonté d’en découdre avec les terroristes, paraît, à la limite, provocateur.
De plus en plus acculées, les autorités nigériennes ne savent plus où mettre la tête. Elles sont, sinon accusées de complicité avec la France, du moins accablées pour leur laxisme. Un état d’esprit qui tourne à la révolte et dont le Président Bazoum Mohamed est parfaitement conscient. En déplacement dans l’Anzourou, le second en sept mois de présidence, il a clairement souligné cette légitime révolte qui sourd. Et, il le sait pour l’avoir entendu de la bouche des populations, la France est au banc des accusés. Or, les autorités nigériennes ont un avis contraire. Elles pensent et soutiennent ouvertement que la présence militaire française est déterminante dans la lutte contre le terrorisme. Un discours maintes fois tenu et renouvelé par les officiels nigériens nigériens, à commencer par le Président Bazoum qui a, récemment, accordé aux contingents français ayant quitté le Mali le droit de s’installer au Niger. Cette position antinomique des autorités et des populations nigériennes sur la présence militaire française au Niger devient de plus en plus explosive. Face au drame, qui s’amplifie, le discours officiel, toujours fait d’espoir et de volonté d’en découdre avec les terroristes, paraît, à la limite, provocateur. Or, il faut certainement bien plus que des discours pour arriver à des résultats attendus des populations. La coopération militaire avec l’Occident, d’une façon générale, vouée aux gémonies, ne sert, selon de nombreux Nigériens, que les intérêts exclusifs des pays concernés. Sans aucune contrepartie pour le Niger qui continue de compter ses morts, dans l’indifférence totale de ses partenaires.
À Banibangou, le Président Bazoum a essayé, encore une fois, de convaincre que l’État est là et qu’il va s’assumer en éradiquant cette insécurité
Le Président Bazoum, qui jouit d’un crédit réel quant à sa volonté d’inverser la réalité des choses, est pris au collet. Il lui faut rapidement trouver les moyens de sortir de ce clivage plus que suicidaire. À Banibangou, il a essayé, encore une fois, de convaincre que l’État est là et qu’il va s’assumer en éradiquant cette insécurité. Comment ? En tout état de cause, ce ne sera pas, notent nombre d’observateurs, avec la France qui semble plutôt avoir un agenda contraire aux intérêts du Niger. Il doit, donc, trancher. Certains le disent capable, d’autres estiment qu’il a les mains et les pieds liés. Ce qui est certain, de nombreux Nigériens lui reconnaissent cette promptitude à aller vers les populations, le courage de dire froidement les choses ainsi que la volonté de ramener la paix et la quiétude au Niger. Sur son mur, Salou Gobi, ancien ministre, rappelle ainsi que le Président Bazoum a le mérite d’avoir eu le courage de « relever devant le président français, Emmanuel Macron, l’inefficacité de l’armée française et partant, des troupes étrangères installées sur notre territoire et dans la zone des trois frontières ». Cette reconnaissance des Nigériens, Bazoum le doit surtout au passif, très lourd, de son prédécesseur qui faisait preuve d’insouciance vis-à-vis des problèmes de ses compatriotes, y compris les massacres dont ils sont l’objet.
La maîtrise de l’espace aérien est le principal handicap de l’armée nigérienne.
Le Président Bazoum est face à un choix cornélien. La France n’est plus en odeur de sainteté au Niger. Et à moins qu’elle change résolument son fusil d’épaule, Bazoum Mohamed ne peut s’accommoder de la coopération militaire d’un pays qui est nettement perçu par ses compatriotes comme étant à l’origine de l’insécurité dans la région de Tillabéry. Il sait sans doute qu’’après son récent séjour à Banibangou, il ne peut s’offrir le luxe d’y aller à nouveau pour tenir le même discours. Un rapide armement des Forces armées nigériennes (Fan), notamment sur le plan aérien s’impose au Président Bazoum. Il faut à l’armée nigérienne des hélicoptères de combat, des drones de reconnaissance, des blindés modernes et performants, etc. La maîtrise de l’espace aérien est le principal handicap de l’armée nigérienne. Si Bazoum Mohamed parvient à le surmonter, il aura déjà gagné son pari. Et dans ce combat, il ne doit s’interdire, selon les Nigériens, aucune option, l’essentiel étant de réussir à sauver le Niger d’un plan diabolique de déstabilisation en cours.
Le misérabilisme est devenu la théorie la plus répandue au Niger. Une tendance à laquelle même Emile Durkheim, le père fondateur de la sociologie moderne, ne pourrait donner un contenu. Le misérabilisme est né au Niger avec l'arrivée d'Issoufou Mahamadou au pouvoir. Son apparence la plus visible qu'est la mendicité s'est développée de manière inquiétante avec l'invasion des grandes villes par citoyens transformés en mendiants du fait de la mauvaise gestion des ressources publiques. Les ressources publiques ne parviennent pas aux vrais destinataires. Meme l'aide alimentaire donnée par les pays amis est détournée. Du reste, l'Etat est appauvri par la mise à sac de ses ressources financières par une poignée d'individus qui n'ont pour vocation que de chanter les louanges du chef. Ils bénéficient gracieusement d'une impunité totale. Pendant que, les autres citoyens moisissent dans une misère indescriptible. C'est cette misère, sans solutions durables, qui est exportée dans la sous région et au Maghreb par des nigériens qui se disent condamnés à la mendicité pour pouvoir subsister. C'est l'image qu'offre le Niger d'aujourd'hui. Une pratique humiliante qui heurte la dignité et la fierté du peuple nigérien. Un pays producteur de Pétrole, de Gaz, d'Uranium et d'Or, avec une vaste entendue d'eau, sur une longueur de 4 200 km et un débit de 6000m3/ s, appelée fleuve Niger. Les retombées de toutes ces ressources naturelles ne profitent qu'à une catégorie d'arrivistes politiques qui ont transformé le pays en propriété privée. Abandonnant les couches sociales dans une situation de vulnérabilité extrême. Cette pratique moyenâgeuse à laquelle s'adonnent des nigériens est la résultante de la mauvaise gouvernance du précédent régime. L'exportation du phénomène honteux de la mendicité à l'extérieur par des nigériens est un outrage à la fierté nationale. Pour résorber cette crise sociale, il faut que l'Etat prenne des mesures pour criminaliser la mendicité, un phénomène dangereux pour la société. C'est dire que, le Code pénal et le Code de procédure doivent être mis en application contre les mendiants et leurs complices. Aussi, des mesures vigoureuses doivent être prises pour une meilleure redistribution des ressources publiques. Et tous ceux qui sont à l'origine de cet apartheid social qui porte le costume de la honte doivent rendre gorge.
Les images des femmes et des enfants nigériens sans chaussures se livrant à la mendicité et encombrant la circulation routière sur certaines artères de Dakar telles que récemment montrées par une chaîne de télévision ont été un grand choc pour nous tous. Ces images abondamment transportées par les réseaux sociaux ont provoqué une profonde blessure dans notre amour propre et notre fierté.
Nous fûmes tous envahis par un sentiment de honte et de réelle désolation, nous interrogeant sur ce qu'un tel phénomène peut bien signifier. Passé le choc, nous avons dû nous résoudre à regarder l'ignominie en face et nous rendre à l’évidence : la mendicité, dont il est question a un label, il s'appelle Kantché ; car à l'heure de vérité, il faut appeler un chat un chat ! Nous avons fait beaucoup de "roufa-roufa", ça n'a servi à rien. En effet, cela fait des années déjà que nos frères du département de Kantché et désormais de Magaria ont pris l'habitude de s'adonner à une activité bien singulière consistant à faire partir leurs femmes et leurs enfants par milliers vers les destinations les plus éloignées et les plus périlleuses pour se livrer, on a de la peine à le croire, à la MEN-DI-CI-TÉ. À mesure que le temps a passé cette activité a pris de l'ampleur et la fonction créant l'organe, c'est toute une ingénierie qui s'est mise en place. La mendicité est devenue une activité lucrative criminelle avec ses réseaux transnationaux complexes.
Aujourd'hui, bien des villes du nord de l'Algérie et des capitales des pays de l'Afrique de l'ouest sont investies par des grappes de femmes et d'enfants nigériens vivant dans des conditions infrahumaines. À l'évidence, ces femmes pauvres et ces enfants déshérités ne sauraient par leur propres moyens s'assurer les frais de voyage sur parfois plus de 4000 km. S'ils sont capables de mener de tels voyages, c'est qu'ils sont forcément pris en charge par des réseaux bien organisés. Et ces réseaux de trafics d'êtres humains se servent de ces femmes et de ces enfants ainsi que de leur misère exposée comme un moyen pour se faire de l'argent et même beaucoup d'argent.
Après les images de Dakar, le gouvernement a réagi avec promptitude. Ce week-end en 2 vols ce sont 1053 personnes qui ont été rapatriées de Dakar, dont 478 enfants, 413 femmes et 162 hommes. Une partie importante de ces personnes sont ressortissantes de Kantché, les autres venant pour l'essentiel de Magaria. Suite aux vérifications des identités des personnes les autorités ont découvert un certain nombre de choses honteuses que nous n'avons pas le droit de taire. Ainsi, certains des enfants sont loués à des femmes migrantes à des sommes qu'elles sont tenues de renvoyer mensuellement aux pères des malheureux enfants. Certains hommes envoient à la mendicité plusieurs de leurs épouses à la fois ainsi que de leurs enfants vers diverses destinations dans le monde. Interrogée, une femme retournée de Dakar a répondu naïvement que son mari se sert de la récolte de la culture annuelle pour se marier avec des jeunes filles qu'il envoie par la suite dans les réseaux de la mendicité. Pour de tels hommes, se marier, divorcer et faire des enfants est devenu une activité économique criminelle. Nous avons de la peine à croire que cela puisse se passer dans le Daoura, une des plus vieilles terres d'implantation de l'islam dans notre pays. Il est inimaginable et totalement scandaleux que des musulmans puissent envoyer leurs femmes et leurs enfants, parfois des nourrissons traverser le Sahara dans des embarcations clandestines périlleuses pour se retrouver à mendier dans le froid des villes algériennes du bord de la Méditerranée.
Ces choses doivent s'arrêter ! Le Président de la République, en ce qui le concerne en faisant immédiatement ramener les mendiants de Dakar a accompli son devoir. Le gouvernement a mis en place un plan pour ramener tous ceux qui qui errent dans différents pays de la sous-région. Mais il ne suffit pas de les ramener pour les voir, comme par le passé, dès le lendemain tomber dans les circuits des réseaux criminels prompts à les retourner d'où ils reviennent.
Dans ce trafic, les responsabilités des chefs coutumiers et des chefs religieux d'où partent les migrants sont totalement engagées. Les autorités municipales et les autorités administratives portent elles aussi une responsabilité coupable dans ce naufrage de l'honneur, de même que nos forces de sécurité en charge de la surveillance du territoire. Si la législation conçue pour réprimer ce phénomène, comme il se doit, comporte des lacunes, il faudra alors instamment la réformer pour mettre à la disposition des juges les instruments appropriés permettant de réprimer vigoureusement cette dérive.
Mais au-delà de tout ça, le vrai problème qui nous est posé est celui de savoir si notre société a le droit de permettre à un homme irresponsable de nouer des mariages à sa guise, de faire 40 voire 50 enfants qu'il n'a pas l'intention de nourrir à plus forte raison d'éduquer. En 1960 nous étions le 3ème pays le moins peuplé de l'Afrique occidentale française, aujourd'hui nous sommes le 2ème pays le plus peuplé, juste derrière la Côte d'Ivoire que nous allons dépasser bientôt. Cette croissance démographique mise en rapport avec notre économie est une dramatique équation qu’il nous faut résoudre. Faute de quoi, nous serons condamnés à envoyer notre trop-plein de nous-mêmes vers nos voisins proches et lointains. Être exportateur de misère est un pari impossible.
Le Président Kountché avait perçu le problème en 1981 déjà lorsqu'il avait lancé son appel de Matamèye sur la nécessité de réduire notre natalité. Comment ne pas penser à lui aujourd'hui et comment ne pas se remémorer des mots justes qu'il avait utilisés pour nous alerter sur les menaces auxquelles nous étions exposés ? Le Président Bazoum se doit de reprendre les choses telles que l'appel de Matamèye les avait énoncées. Mais cette fois-ci, pour que nous agissions, et ce de façon vigoureuse ! En commençant par réprimer sévèrement tous les pères infâmes, les acteurs des réseaux criminels de la traite des personnes et les responsables laxistes et incompétents identifiés à tous les niveaux de responsabilité. La pauvreté n'est pas une fatalité. Pour cela nous devons avoir une natalité responsable, telle qu'exigée par notre religion. Pour cela, nous devons promouvoir l'éducation, telle que le préconise le Président de la République.
La mendicité : un problème social ! Des personnes bien portantes s'adonnent à cette pratique Le phénomène de la mendicité est devenu de nos jours un sujet très préoccupant. La mendicité est pratiquée sous diverses formes au Niger et même au-delà des frontières. Celle des guides mendiants est de plus en plus récurrente. En effet, il n'est pas rare de voir dans les grandes artères de la capitale, autour des marchés, à la devanture des banques, des pharmacies et même des mosquées, des enfants servir de guides à une catégorie de personnes en situation de handicap, comme les nonvoyants qui vont les rémunérer en fin de journée. Cette pratique bien qu'elle soit interdite par l'ordonnance relative à la traite des personnes ratifiée par le Niger, des enfants filles comme garçons sont recrutés dans des familles vulnérables, par des personnes en situation de handicap et souvent avec le consentement des parents. Ces mendiants qu'accompagnent ces guides quittent chaque matin, les quartiers périphériques de Niamey,
La mendicité est un fléau qui sévit au Niger depuis des années. Ce phénomène a atteint son pic ces derniers temps au point de devenir transfrontalier. La mendicité est un des labels du Niger, un de ses produits d’exportation. C’est l’une des images que l’étranger ayant séjourné au Niger retient. Les pays de chute de ces mendiants ne restent pas les bras croisés devant ce phénomène d’invasion de leurs territoires par des gueux et des gueuses pendant que leurs citoyens s’échinent à gagner leur vie par la seule force de leur travail. Intolérable, ont-ils jugé. C’est pourquoi des pays comme l’Algérie, le Bénin et tout dernièrement le Sénégal, expulsent des milliers de mendiants nigériens. La mendicité intervient quand une personne est si impotente qu’elle ne peut pas travailler pour se prendre en charge. Ou bien quand cette personne s’est tellement déshumanisée au point de renoncer à sa dignité et son humanité pour tendre la main alors qu’elle est des fois mieux portante que ceux auprès desquels elle cherche une obole. Mais, parfois, en raison de la mauvaise foi et d’un esprit partisan, les gouvernants envisagent des mauvaises décisions pour penser venir à bout de problèmes réels. Le souci est alors de ne perturber la bonne société dont la constance est de se faire bonne conscience en face de la misère de ceux dont il a la charge. En réaction à l’expulsion d’environ mille (1000) mendiants nigériens par le Sénégal, rapatriés par deux vols, le Gouvernement nigérien a tout de suite privilégié et uniquement la thèse des réseaux de traite des personnes, à travers un communiqué publié le 31 mars 2022.
Mauvais diagnostic d’un problème réel
Dans son communiqué, le Gouvernement semble privilégier les réseaux de traite de personnes comme la seule explication à la mendicité. Aussi, il décide de poursuivre les responsables de ces réseaux mafieux et criminels de mendicité. Ils répondront ainsi devant les juridictions compétentes. « Ce phénomène de mendicité dégrade l’image du pays et la dignité humaine et hypothèque l’avenir des enfants innocents tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays », reconnait le Gouvernement dans son communiqué. Avant de d’ajouter que « le gouvernement prévoit de poursuivre les responsables de ce réseau criminel devant les juridictions compétentes, conformément aux lois et règlements en vigueur ». Après l’Algérie et le Sénégal, le Bénin s’est mis dans la danse en organisant des rafles pour ramasser les mendiants nigériens dans le but de les ramener chez eux au Niger. Les centaines de mendiants nigériens sont rapatriés. Ceux qui seraient derrière ledit trafic dont parle le Gouvernement, seraient surement en train d’être recherchés. Mais pour l’instant, des milliers de mendiants écument toutes les régions du Niger. A chaque coin de rue, à chaque stand, boutique, restaurant, des mendiants, au vu et au su de tout le monde, harcèlent les passants. Le plus choquant c’est qu’on y trouve des mineurs, filles et garçons, en guenilles, pieds nus des fois, des femmes portant un enfant au dos et tenant dans les mains un ou deux autres, tout aussi voués à l’ignoble besogne. Non content de mendier, des adultes se permettent d’utiliser des mineurs pour mendier. Alors que la place de ces jeunes et adolescents se trouve dans les écoles et les centres de formation. Tout le monde voit, personne ne dit rien et ça ne choque personne. Il a fallu l’annonce des autorités sénégalaises pour réveiller la bonne société qui a toujours fait semblant de ne pas voir. Parce que quelque part, ceux-là qui veulent se faire bonne conscience en condamnant avec véhémence la mendicité y ont une part de responsabilité. Depuis que les rapatriés du Sénégal sont rentrés, est-ce que le gouvernement ou une autre structure étatique ou privée s’est ému du cas des milliers de mendiants à l’intérieur du pays ? S’il est vrai qu’il y a des trafiquants de personnes qui s’adonnent à la traite des personnes et des mineurs en plus, il est tout aussi vrai que les rasions de la mendicité sont à rechercher ailleurs. Ces raisons sont d’ailleurs les conditions qui jettent ces mineurs dans les bras de ces ignobles personnes. Donc la traite de pauvres personnes n’est qu’un symptôme. Et on ne baisse pas la fièvre en cassant la température, comme on dit. Il ne suffit pas de se limiter, par complaisance pour soi-même, à un traitement symptomatique. Pour enrayer le fléau de la mendicité, la seule répression, y compris de ceux qui s’adonnent à la traite des personnes, ne suffit. Il faut commencer par éradiquer les agents causaux qui sont la pauvreté, la mauvaise gouvernance, la mauvaise répartition des richesses nationales, l’ignorance qui conduisent au dénuement. Quand la pauvreté frappe à la porte, elle fait loi et conduit à certains comportements, surtout si elle est adossée à l’ignorance et l’analphabétisme. Par la mauvaise gouvernance de ces deux dernières décennies, il y a une fracture sociale sans précédent entre les citoyens nigériens. Une caste constituée d’une petite minorité de personnes s’est accaparée des ressources nationales par des voies illicites, pendant que la majorité écrasante végète dans la misère. L’école, le lieu d’apprentissage des valeurs de dignité, de fierté, de patriotisme et d’amour du travail est à terre. De sorte que les enfants, au lieu d’être à l’école et les ateliers se retrouvent dans la rue, victimes de toutes les tentations : la drogue, la prostitution, la pédophilie, l’exploitation par les adultes. Le désengagement de l’Etat et des parents dans l’éducation des enfants est tout aussi condamnable que la traite de ces mineurs par des individus criminels et vicieux. Les sociologues peuvent beaucoup aider à analyser ce fléau et en proposer des solutions. Car le rôle de l’intellectuel n’est pas de courir derrière des décrets ou des avantages, mais bien au contraire de se pencher sur les problèmes sociétaux et dégager des pistes pour les résorber.
L’élite politique donne le mauvais exemple
Le poisson pourrit par la tête, diton. Ce dicton se vérifie plus souvent qu’on le pense. Il est vrai que la mendicité au Niger n’est pas un phénomène récent. Mais les proportions qu’elle a prises ces dernières années sont inquiétantes. Et certains nigériens n’ont pas attendu l’expulsion des mendiants nigériens du territoire sénégalais pour tirer la sonnette d’alarme. Ce sont les gouvernants qui donnent le bon ou le mauvais exemple. Avec la Renaissance instaurée par Mahamadou Issoufou et ses camarades marxistes léninistes, des politiciens ont renoncé à leurs principes, aux valeurs auxquelles ils croyaient pour se consacrer à une politique du ventre. S’il y a un domaine où la gouvernance de Mahamadou Issoufou a réussi c’est la normalisation du scandale et la culture des contrevaleurs. Les valeurs sociétales et les principes qui constituent lesocle de toutes communautés ont été pervertis. Contrairement aux régimes soucieux de bâtir une société digne de ce nom, le régime de Mahamadou Issoufou s’est évertué à valoriser les menteurs, les voleurs et les délateurs. Le mérite et la compétence sont au contraire combattus avec hargne pour ne mettre en valeur que les minables qui sont de connivence. Ainsi plusieurs hommes politiques et autres leaders d’opinion, y compris des religieux, se sont prostitués à l’instar des filles de la Fada ‘Dallo bon’. Que va faire le reste de la communauté, spoliée, exploitée et clochardisée par les mêmes politiciens véreux ? Mendier, se déshumaniser à l’instar de leurs leaders d’opinion puisque désormais ce n’est plus répréhensible. Chacun vend ce qu’il a.
Un des grands piliers de la galaxie rose, Hassoumi Massoudou en l’occurrence, en maitre du Trading, ne disait-il pas que l’on peut gagner de l’argent sans rien faire ? Pourquoi, bon dieu, d’autres font fournir d’effort ? Telles sont les vraies raisons de la mendicité au Niger. Ce sont elles qui font que certaines couches sont vulnérables et deviennent les victimes des trafiquants. La traite dans ce cas n’est qu’un symptôme de la vulnérabilité des citoyens dont les ressources sont concentrées dans les mains des voleurs, détourneurs et autres prédateurs. On résout les problèmes à la racine.
Sous le fallacieux prétexte de fuir l'insécurité alimentaire, la pauvreté et d’autres problèmes imaginaires ou réels, non content d’envahir les ronds-points des localités, les autres grands centres du pays, les marchés, les auto-gares, les administrations, les lieux de culte, les stations-services, les restaurants, bistrots, etc. Ce fléau de la société, qu’est la mendicité, qui embarque enfants, femmes, vieillards et même des bras valides, désormais s’exporte au-delà de nos frontières. En décembre 2017 déjà, plus de 120 mendiants nigériens qui jalonnaient les rues de Cotonou, la capitale béninoise ont été rapatriés, par bus, sous haute escorte à Niamey. Les 25 et 26 mars 2022, c’est au tour du Sénégal de rapatrier, à travers deux vols charters, 1.063 mendiants nigériens, (478 enfants, 413 femmes et 162 hommes), en collaboration avec les autorités du Niger. Depuis cette affaire, le gouvernement du Niger, sous la conduite du Président de la République Mohamed Bazoum, a organisé une réunion sur la question de la mendicité dans le pays. Faisant le point de cette réunion, le porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Abdoulkadri, a indiqué que « la présence de ses personnes dans des contrées aussi lointaines n’a aucun rapport avec la situation d’insécurité liée au terrorisme ou au déficit alimentaire ». Il s’agit, selon le ministre Abdoulkadri, ‘‘d’un trafic illicite de migrants et de la traite de personnes organisés par des groupes criminels en direction de certains pays voisins et même au-delà’’. En effet, les autorités du Niger estiment que ce fléau de mendicité, même hors du pays, souille l’honneur et la dignité du Niger et travestissent les préceptes de la religion, au nom de laquelle ils prétendent agir. Notons que tous ces mendiants rapatriés sont originaires de la région de Zinder, plus précisément des départements de Kantché, Magaria, Mirriah et Tanout. Après le Sénégal, le Niger a affrété des vols spéciaux, en provenance du Ghana, pour rapatrier des centaines de ressortissants nigériens, qui n’ont d’autres activités que la mendicité dans ce pays. C’est surtout des femmes et des enfants qui se recrutent dans les contingents de ces mendiants, que les autorités estiment ternir l’image du Niger à l’extérieur. En effet, le premier vol spécial de mendiants nigériens rapatriés du Ghana a atterri le 8 juin 2022. À son bord : 558 personnes. Selon les officiels, tout a été mis en place pour leur accueil : identification biométrique et répartition dans les bus qui vont les ramener dans leur région. « C’est un groupe qui (avait) l’habitude d’aller en Algérie par le passé, mais qui, depuis un certain temps, ne part plus du côté de l’Algérie en raison du refoulement intempestif qu’ils reçoivent là-bas », explique de son côté le ministre de l’Action humanitaire, Laouan Magagi. La mendicité et le trafic d’enfants sont interdits au Niger. Cette fois-ci, près de 356 mineurs étaient du voyage, parrainés par 202 adultes. «Malheureusement, il y a du trafic, des gens prennent des enfants en location – et paient les parents – pour (aller) mendier », ajoute Laouan Magagi. Habsou Sani, une des rapatriés du Sénégal, traînant ces deux enfants, témoigne : « Nous sommes partis mendier à Dakar pour chercher de quoi manger. C’est donc la famine qui nous a poussées à quitter le pays. Personnellement, je ne compte pas retourner au Sénégal mais pour les enfants, je ne sais pas », tranche-t-elle. Habiba Abdou, sa fille entre sa main et un bébé en califourchon, descendant de l’avion, se justifie : «Personne ne veut quitter son pays pour aller mendier. C’est parce qu’ici ça ne va pas que nous sommes partis. Nous savons que ce n’est pas bon. Mais est-ce-que nous pouvons faire autrement ; nous avons des bouches à nourrir, nous n’avons pas d’occupation au village, Mon mari aussi mendie comme moi pour survivre. Alors quoi faire ? »
Selon un communiqué, publié en début avril 2022, le gouvernement a indiqué que : ‘‘Face au phénomène grandissant de la mendicité qui dégrade l'image de notre pays (...) et hypothèque l'avenir des enfants innocents, le gouvernement a décidé de prendre des dispositions fortes pour y mettre fin". Le communiqué ajoute que le gouvernement compte ‘‘poursuivre devant les juridictions compétentes" tous ‘‘ceux qui entretiennent ce réseau criminel" et "d'autres opérations de rapatriement de Nigériens ‘‘qui pratiquent la mendicité à l'étranger" seront lancées, ajoute la source. Dans la région de Zinder, les autorités locales ont pour leur part ouvert ‘‘une enquête" en vue de démanteler "les réseaux" qui convoient les mendiants à l'étranger. Rappelons que, le Droit international s’est intéressé aux mouvements de populations et les a encadrés, en fonction de leur nature, à travers des traités et conventions auxquels ont adhéré la plupart des pays au monde, afin de mieux protéger leurs droits. On peut citer à titre d’exemple: la Convention des Nations pour la Protection des droits de tous les travailleurs migrants et les membres de leur famille qui impose aux pays de destination que le rapatriement de travailleurs migrants et de leur famille doit intervenir sur décision judiciaire avec l’information et l’implication des services consulaires des Etats dont sont originaires les migrants mis en cause. Il y a aussi la convention des Nations-Unies relative au statut des réfugiés, la Convention de Kampala sur les déplacés internes et les demandeurs d’asile, le traité de la CEDEAO sur la libre circulation et l’établissement dans les pays de l’espace. Le Niger est partie à tous ces traités et conventions de même que la plupart des pays où nos compatriotes émigrent. En plus de ces textes, notre pays a signé des accords bilatéraux avec certains pays d’accueil, aux termes desquels une concertation doit se faire entre les deux parties sur les moyens logistiques du retour des migrants ainsi que l’aéroport ou autre lieu de débarquement. Hélas, Il faut constater, avec beaucoup de regrets, que nos compatriotes sont refoulés, sans respect du minimum de leur dignité humaine et dans des conditions mettant en péril leur vie. N’oublions pas le dicton qui dit ; ‘‘On est toujours mieux chez soi’’. Jeudi 16 juin 2022 a été célébré la Journée de l'Enfant Africain (JEA 2022), sous le thème national de "L'élimination des pratiques néfastes affectant les enfants" avec, au Niger, un focus sur la lutte contre la mendicité.
Chers compatriotes, Aujourd'hui vendredi 1er septembre 2017, correspondant au lendemain de l'ascension du Mont Arafat par les pèlerins, des millions de musulmans célèbrent l'Aïd al-ADHA. Nous venons, pour notre part, de nous consacrer à la tradition à l'instant même. Nos compatriotes, eux, vont s'y consacrer demain, parce qu'ainsi en a décidé le Conseil islamique. A l'occasion de cette heureuse circonstance, où le fidèle musulman, dans la communion, la piété et l'adoration, perpétue le sacrifice du Prophète Ibrahim à la gloire de Dieu, je souhaite bonne fête à tous. Qu'Allah le tout puissant, dans son infinie bonté, nous pardonne tous et qu'il accepte notre sacrifice.
Demain, nous allons célébrer le 64ème anniversaire de la proclamation de la République.
Cette célébration nous donne l’occasion de faire le point sur la vie de notre nation et de nous remobiliser autour des valeurs et principes cardinaux de notre République que sont la fraternité, le travail pour la consolidation du progrès économique et social ainsi que la démocratie et l’Etat de droit.
Notre pays, à l’instar des autres pays du Sahel est confronté ces dernières années au phénomène de la violence terroriste et à toutes les autres manifestations d’une criminalité à caractère transnational : trafics de drogue, vols à mains armées et extorsion sur les routes, vols de bétail, rapts assortis de demande de paiement de rançons, trafics d’armes à feu, trafics de migrants etc.
J’ai instruit le gouvernement à tout mettre en œuvre pour combattre les acteurs de cette violence.
A cette fin, des moyens conséquents sont mis à la disposition des forces de défense et de sécurité dont je salue l’engagement et le dévouement.
Mais ce combat ne saurait être que l’affaire des seules forces de défense et de sécurité, il doit être perçu comme un combat multiforme que nous devons tous assumer en tant que citoyens, où que nous soyons.
Le gouvernement s’attèle quant à lui à la reconstruction des zones frontalières de notre pays fragilisées par la crise sécuritaire, notamment dans le Liptako-Gourma c’est-à-dire la zone dite des « 3 Frontières » et dans le Bassin du Lac Tchad qui concentrent d’importantes masses de personnes déplacées.
Le Gouvernement, en relation avec nos partenaires humanitaires et de développement, a conçu et met en œuvre un programme de retour et de réinstallation des populations, dans des conditions dignes grâce notamment à la restauration de l’autorité de l’Etat, un maillage sécuritaire conséquent, la délivrance des services sociaux de base et la reconstitution des facteurs de production.
Mes chers Compatriotes,
Cette année les inondations ont lourdement affecté notre pays avec près de quatre cent mille (400.000) personnes sinistrées, dont certaines ont définitivement perdu leurs habitations et leurs productions agricoles.
Elles ont ainsi affecté 40 746 ménages, occasionné le décès de 195 personnes et l’effondrement de 36 161 maisons.
La région de Diffa en paie un prix lourd avec la crue soudaine et exceptionnelle de la Komadougou Yobé qui a sinistré de milliers de personnes et occasionné des pertes d’exploitation évaluées à plus de 25 Milliards (25. 000. 000. 000) de CFA.
Cela montre que les inondations de plus en plus dévastatrices, deviennent désormais, dans certaines régions de notre pays, des défis avec lesquels nous devrons compter dans toutes actions de planification d’utilisation des sols tant pour l’habitat, la production agricole que la réalisation de certaines de nos infrastructures, routières notamment.
Ces inondations prouvent s’il en était besoin que les pays pauvres comme le nôtre sont les plus grandes victimes des effets du changement climatique, lesquels nécessitent de la Communauté Internationale une attention toute particulière.
Comme je le rappelais lors de mon intervention à la 27ème Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique à Sharm El Sheikh, il est urgent que les pertes et préjudices des pays pauvres soient pris en compte à travers l’établissement d’un organe de gouvernance internationale et des mécanismes de financement précis.
Mes chers Compatriotes,
Il y a quelques semaines, s’effectuait notre rentrée scolaire 2022-2023 dans un contexte où plusieurs chantiers sont lancés par le Gouvernement en vue de répondre aux problèmes que connait notre système éducatif, traduisant ainsi ma volonté de relever les principaux défis que sont notamment : l’offre éducative en général, la gestion des flux entre les cycles, la qualification des enseignants, l’échec scolaire massif, en particulier celui des jeunes filles, et le problème de l’insertion professionnelle des sortants des établissements d’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.
En effet, pour y faire face, tout en engageant les réformes nécessaires dans tous les ordres d’enseignement, l’Etat mobilise les acteurs et les ressources nécessaires en vue de parvenir à ce bond qualitatif que nous appelons de tous nos vœux, tout en sachant que l’impact de certaines de ces mesures ne se ressentira que bien des années plus tard.
C’est ainsi que s’agissant de l’amélioration de l’offre éducative, au titre des actions à court terme, outre le programme de construction des internats des jeunes filles en milieu rural, le gouvernement vient de lancer, sur ses fonds propres, la construction, de 2381 classes en matériaux définitifs, selon le modèle alternatif pour remplacer les classes en paillote.
Dans le souci d’adapter notre système de formation professionnelle et technique aux besoins de notre économie, nous avons décidé de réduire drastiquement le nombre des établissements y dédiés en vue de rationaliser notre action en concentrant nos efforts pour assurer les équipements, la matière d’œuvre et les enseignants qualifiés dont ont besoin ces établissements. Ainsi nous sommes sûrs d’avoir des produits de qualité en adéquation avec nos besoins économiques.
Mes chers Compatriotes,
La campagne agricole 2022 a été plutôt satisfaisante, avec une production céréalière et fourragère relativement bonne.
Cela est le produit des pluies abondantes et des actions mises en œuvre par le gouvernement et ses partenaires qui ont mobilisé plus de 220 milliards de FCFA pour le Plan de soutien aux populations vulnérables. Le gouvernement a procédé à la vente à prix modéré de 110 000 tonnes de céréales et 80 000 tonnes d’aliments de bétail et à la distribution à des milliers de ménages de filets sociaux allant de 45 000 à 80 000 FCFA par ménage.
Le Gouvernement travaille à reconstituer dans les meilleurs délais les stocks de sécurité alimentaire, à anticiper une assistance alimentaire et nutritionnelle immédiate aux personnes en état d’urgence alimentaire et à renforcer l’accès humanitaire dans les zones affectées par l’insécurité, à savoir : Tillabéry, Tahoua, Maradi et Diffa.
Mes chers Compatriotes,
Le renforcement de la paix et de la cohésion sociale qui est le ciment de notre stabilité politique et la consolidation de nos institutions démocratiques et républicaines commande l’amélioration continue du cadre de dialogue politique et de ses mécanismes de fonctionnement.
C’est pourquoi, je me réjouis de la relance des réunions du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) dont les travaux des assises consécutives à cette reprise se sont penchés sur l’amélioration de l’efficacité du cadre de dialogue politique et l’effectivité de la mise en application des dispositions de la charte des partis politiques.
Je me félicite également, qu’après que toutes les restrictions relatives à la COVID 19 ont été levées par leurs pays d’accueil, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ait pu réussir les opérations d’enrôlement de nos compatriotes de la diaspora en vue de l’organisation prochaine du scrutin ajourné en 2021, ce qui va leur permettre d’élire leurs 5 représentants à l’Assemblée Nationale.
Mes chers Compatriotes,
La consolidation de nos acquis démocratiques n’a d’efficience que lorsqu’elle est doublée d’ambition pour exploiter, valoriser et transformer les richesses de notre pays en vue de l’amélioration du bien-être de nos populations.
En effet, la conjoncture internationale de cette année est particulièrement difficile en raison de la survenance d’une série des chocs exogènes qui ont perturbé la mise en œuvre de nos politiques économiques.
Cette conjoncture doit cependant être considérée comme une opportunité pour renforcer la résilience de notre économie face aux chocs exogènes à travers notamment une transformation structurelle de cette économie telle que déclinée dans le Plan de Développement Economique et Social (PDES 2022-2026).
En effet, notre pays ne manque pas de potentialités diverses dans les secteurs agro-sylvo-pastoral et halieutique, minier et pétrolier entre autres dont le développement des chaines de valeurs permettrait de générer une forte valeur ajoutée dans le cadre des industries de transformation et des milliers d’emplois nécessaires pour résorber le chômage et lutter contre la pauvreté.
La récente Table ronde des partenaires organisée les 5 et 6 décembre à Paris pour le financement de ce Plan a été un succès avec une enveloppe d’annonces de 45 milliards d’euros pour un financement recherché de 29,3 milliards d’euros.
Dans le cadre du financement de ce Plan, l’enveloppe à mobiliser sur les fonds propres de l’Etat est estimée à 13,2 milliards d’euros soit 45% de l’enveloppe globale projetée avant le forum. La mobilisation d’une telle enveloppe nécessite des politiques fiscales et budgétaires à même de renforcer la mobilisation des ressources internes et l’amélioration de la qualité de la dépense.
A ce sujet, la nouvelle loi des finances 2023 adoptée par notre parlement prévoit un certain nombre de mesures fiscales et douanières destinées à améliorer le recouvrement de certains impôts, élargir et maîtriser davantage l’assiette fiscale. Des mesures administratives sont également prévues pour conforter la mobilisation des ressources intérieures.
Concernant la fiscalité intérieure, les propositions de nouvelles mesures législatives visent entre autres l’impôt sur le bénéfice à travers la transposition des textes communautaires ou dans le cadre de la généralisation de la facture certifiée par la suppression de l’obligation de retenue du précompte ISB à l’occasion des achats effectués auprès des grossistes dans un but commercial.
En outre, pour alléger les charges fiscales aux entreprises, il est prévu une réduction du minimum de perception en matière de taxe professionnelle, une amnistie fiscale de deux années de l’impôt synthétique pour les entreprises nouvelles en vue d’encourager leur formalisation et leur permettre l’accès au financement bancaire.
En matière d’accompagnement et de soutien au sport collectif et individuel par les Entreprises privées, il est prévu un rehaussement du plafond de déductibilité des dépenses de parrainage sportif, culturel ou social afin de promouvoir le financement de ce secteur pourvoyeur d’emplois pour nos jeunes.
En ce qui concerne les mesures de soutien à la création d’emploi, les modifications proposées relativement à la taxe d’apprentissage ont une visée incitative pour les entreprises, notamment pour le recrutement des jeunes diplômés en quête d’une première expérience et la signature des contrats à durée indéterminée pour les salariés.
En matière de fiscalité minière, les mesures proposées dans le secteur visent la création d’une taxe spécifique sur l’or et les métaux précieux. Il s’agit en l’occurrence de remédier à la sous-fiscalisation de cette activité artisanale.
Pour permettre à l’Etat de réaliser des recettes sur des produits dont le mode de commercialisation peut échapper au circuit formel, le gouvernement a créé une taxe spécifique sur l’exportation de l’or et des métaux précieux.
Dans le secteur pétrolier, les mesures nouvelles portent sur une modification du code pétrolier afin d’élargir certains avantages fiscaux aux sous-traitants conformément aux pratiques internationales dans le but de maintenir l’attractivité de notre pays pour les investisseurs dans ce secteur.
Mes chers Compatriotes,
La transformation structurelle de l’économie nécessite des investissements massifs surtout à travers un secteur privé local formel dynamique qui doit jouer son rôle de locomotive de croissance et d’emplois. Malgré les avancées considérables réalisées dans les réformes, d’autres incitations fiscales s’avèrent utiles pour accompagner cette dynamique. Notre approche est d’évoluer d’une fiscalité de mobilisation des ressources vers une fiscalité de développement.
A cet effet, en plus des mesures fiscales que je viens d’évoquer, des mesures douanières incitatives sont prévues afin de renforcer le dynamisme de certains secteurs clés de notre économie. Il s’agit notamment de :
l’exonération des droits de douanes et taxes à l’importation sur le matériel et équipement agricoles et d’irrigation.
l’exonération des droits et taxes perçus en douane à l’importation des véhicules neufs destinés au transport des marchandises et des voyageurs.
l’exonération des droits et taxes à l’exportation sur les produits Industriels locaux (au même titre que les produits agro-sylvo-pastoraux).
Mes chers Compatriotes,
Je saisis l’occasion de la célébration de ce 64ème anniversaire de la proclamation de la République pour vous exhorter, au civisme fiscal, à l’esprit d’entreprise formelle, au respect des lois et règlements, à la conquête des marchés internationaux à la faveur de la ZLECAF.
Pour soutenir la croissance économique annoncée à plus de 9% par la Banque Mondiale, d’importants travaux d’infrastructures touchant l’énergie, les mines, les infrastructures routières, scolaires et universitaires, la santé, l’hydraulique et l’environnement, seront lancés au cours de l’année 2023.
Plus que jamais je reste engagé et mobilisé pour la mise en œuvre par le Gouvernement du Programme sur la base duquel j’ai été élu.
J’ai instruit la haute autorité à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) pour qu’elle agisse avec vigueur contre les auteurs d’actes répréhensibles dans la gestion des deniers publics.
J’en appelle aux magistrats pour qu’ils aient toujours à l’esprit ce à quoi je les ai si souvent exhortés en matière de probité et de justice tout court.
Je vous exhorte tous, à toujours plus de patriotisme, de sacrifice, et d’engagement dans notre œuvre commune de construction nationale dans la paix, la démocratie et l’Etat de droit.
Les discours à la nation du président de la République ont toujours été critiqués non sur des bases objectives et pour cause : ils étaient ternes et sans goût. Ses communicateurs, mêmes venus de Harvard, si tels sont les techniques par lesquelles on nous les célèbre comme des incomparables, alors, ils sont hors de leur époque, à mille lumières de ce siècle. Mais l’on peut un peu se réjouir que certaines critiques, la fameuse cellule en a tenu compte, pour éviter aux Nigériens ces bilans laborieux et vaniteux d’acteurs politiques narcissiques, bilans exprimés tant au passé composé qu’au futur simple de l’indicatif pour nous ressasser ces réalisations à coups de chiffres tout à fait discutables, ou même, rebondir sur des promesses qui restent à tenir mais qui ne peuvent pourtant empêcher de cultiver quelques fiertés artificielles, se pavanant dans le peuple comme ceux qui auraient réalisé en trois ans seulement ce qu’aucun autre n’a réussi en cinquante années d’indépendance. Il en est ainsi par exemple, lorsqu’en d’autres temps, dans l’euphorie d’un pouvoir qu’on découvre au hasard, on n’arrête pas de dire aux Nigériens que le train a sifflé au Niger, alors même que, de la date de finition de « l’ouvrage historique » par laquelle on voulait emballer tout un pays à aujourd’hui, aucun Nigérien, même des VIP, n’ait été invité à prendre un billet du train, pour se rendre dans la capitale des Djermakoye qu’on voulait ainsi bluffer. La Renaissance est victime de ses roublardises, de son manque d’humilité et de ses arrogances. Elle aime jouer sur les apparences.
Mais, comme le dirait un prof sur une copie d’élève, lorsqu’on a écouté ce discours, l’on est encore tenu pour l’apprécier de n’avoir que la même formule qui veut encourager l’autre à croire qu’il peut y arriver avec un peu de volonté : « peux mieux faire » est une note objectivement valable pour ce speech. Un discours à la nation, n’est pas un discours pour dire au peuple que tout va bien, ou du moins, qu’on a fait ceci et cela et patati patata. Au contraire, il s’agit d’un moment à saisir pour faire comprendre à un peuple que l’on a conscience de ses problèmes, de ses préoccupations et par le courage de les reconnaître et de les aborder, on aura réussi à apaiser des hommes, en leur faisant comprendre qu’on est sensible aux difficultés de leur existence.
Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) ;
Avons l’honneur de vous adresser ce jour, 2 août 2020, le message solennel ci-après :
3 août 1960 – 3 août 2020,
Soixante (60) saisons pluvieuses exactement que notre cher pays est devenu indépendant.
C’est le lieu de rappeler ici, qu’en 60 ans de son existence, notre jeune Nation a connu quatorze (14) ans de régime de parti unique, 15 ans de régime d’exception, trois (3) coups d’Etat, sept (7) Républiques, neuf (9) chefs d’Etat dont six (6) présidents élus.
Que de chemin parcouru !
Mais ce qu’il faut surtout retenir, c’est qu’à la suite des espoirs de liberté et de progrès de la Conférence nationale du 29 juillet 1991, qui a instauré la démocratie pluraliste, notre pays, après des décennies d’errements sur le plan économique, s’est inscrit au dernier rang du classement mondial de l’Indice de Développement Humain (IDH) du PNUD pour la 9 ème fois, cette année encore, en 9 ans de gouvernance du régime en place, derrière des pays en guerre depuis des dizaines d’années et dépourvus de ressources naturelles.
Ce classement ne serait pas scandaleux si notre pays n’était pas riche de son uranium, de l’or, du manganèse, du charbon, du molybdène, de la cassitérite,…et plus récemment du pétrole, pour ne citer que ces ressources naturelles.
Triste record !
Ce verdict est donc sans appel sur l’échec de notre système multipartite qui a généré à ce jour 145 partis politiques, et ce n’est pas fini, pour une population de près de 21 millions d’âmes, constituée de 60 % de jeunes de moins de 18 ans et 80% de moins de 30 ans.
Nigériennes, Nigériens, quel pays a fait pire ?
C’est pourtant dans un tel contexte que notre jeune démocratie s’apprête à vivre sa première expérience de passation démocratique et pacifique du pouvoir dans la même République.
Ce pari ne sera sans doute relevé que si les conditions de transparence et d’équité dans la gouvernance économique et politique est assuré.
En effet, le président de la République, qui s’apprête à livrer ce soir son dernier message à la nation pour l’accession à l’indépendance de notre pays, omettra sans nul doute d’avouer à la nation, qu’il aura profité de ses neuf années d’exercice solitaire du pouvoir pour mettre en place :
un système de prédation fondée sur la corruption et l’impunité qui ont gravement impacté l’ensemble des secteurs de la vie sociale, économique, politique, administrative, culturelle et surtout la situation sécuritaire du Niger ;
un véritable système de captation des richesses nationales, de mainmise sur l’appareil d’Etat et sur l’Administration Publique.
Ceci naturellement eu pour conséquence d’empêcher l’Etat d’assumer ses fonctions régaliennes de sécurité et de développement, et a conduit le Niger au bord du gouffre et compromis la stabilité dans notre pays du Sahel. avec, notamment :
l’immixtion flagrante d’intérêts privés qui ont pris le contrôle de la gestion des affaires publiques ;
les détournements massifs et documentés des fonds alloués, y compris ceux alloués à nos Forces de défense et de sécurité, pour un pays en guerre et sous assistance Africaine et Internationale ;
l’instrumentalisation de la crise dans les Régions de Tillabéry à l’Ouest et de Diffa à l’Est ;
le développement de toutes sortes de trafics et de pratiques impactant la sous-région ;
la remise en cause de l’unité nationale et du vivre-ensemble par le concassage des partis politiques ;
le laxisme et les complicités dans la lutte contre le terrorisme qui a été importé à tort des pays voisins par des postures va-t’en guerre des gouvernants pour des raisons inavouables ;
le non-respect de multiples engagements pour la décrispation de la situation sociopolitique et sécuritaire ;
l’abandon de secteurs entiers de la vie socio-économique (Ecole, Santé, Secteur Agricole, infrastructures …) ;
des arrestations arbitraires et les incarcérations d’opposants
Des violations répétées de la Constitution ;
des fraudes électorales qui ne permettent plus aux élections de jouer leur rôle régulateur, notamment lors l’élection des députés en 2015 et du holdup électoral de 2016 ;
des interdictions systématiques des manifestations et/ou leurs répressions sanglantes.
Cette circonstance exceptionnelle de la Fête de l’Indépendance de notre pays nous impose « d’éviter les vaines querelles »,et la communion des cœurs et des esprits nous interdit d’énumérer les centaines de scandales financiers et les dizaines de milliers de morts et de blessés qui ont émaillé les neuf dernières années de gouvernance du régime en place.
Nigériennes, Nigériens,
Au regard de tout ce qui précède, la célébration ce 60 ème anniversaire, nous donne, nous membres de l’opposition politique nigérienne, l’occasion de rappeler aux autorités en place, qu’au regard de la situation chaotique qui se pointe à l’horizon, seule, la création d’un cadre de dialogue national inclusif et sincère, tel que recommandé dans notre Livre blanc sur le processus électoral en cours, publié la fin du mois dernier, pourrait éviter des graves périls à notre pays.
Nigériennes, Nigériens,
Nous avons pris le soin de rappeler que ce dialogue national, qui se veut inclusif et sincère, devrait impérativement traiter des questions fondamentales ci-après :
l’apaisement du climat politique et social par la libération des prisonniers politiques et des acteurs de la société civile ;
l’indépendance de la justice et la fin de l’impunité ;
l’Audit international du fichier électoral ;
l’adoption d’un Code électoral et la mise en place d’une CENI consensuels ;
la démission des membres actuels de la Cour Constitutionnelle et sa recomposition sur une base consensuelle ;
dissolution de la CENI ;
la réhabilitation du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) ;
Dissolution du Conseil, Supérieur de la Communication ;
le Respect de la Charte des partis politiques ;
le respect du Statut de l’opposition ;
le respect de l’administration des collectivités territoriales ;
la neutralité de l’Administration Publique et la réhabilitation de la Fonction publique ;
l’accès équitable des partis politiques aux médias d’Etat ;
l’accès équitable aux médias d’Etat ;
l’enrôlement et le vote des nigériens de l’extérieur ;
la décrispation du climat politique et social.
Nous réaffirmons, que tout autre discours d’autosatisfaction et d’autoglorification auquel nous aura habitués le Chef de l’Etat à l’occasion de chacun de ses discours à la Nation depuis neuf (9) ans, ne saurait intéresser notre nation.
Nigériennes, Nigériens,
Pour finir,
Nous invitons chacune et chacun d’entre vous à planter un arbre au moins. Souvenez-vous, « celui qui a planté un arbre dans sa vie n’aura pas vécu inutilement ».
C’était le 18 décembre 2023 que le Niger célébrait le 65ème anniversaire de la Proclamation de la République. Ne dérogeant pas à la tradition, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani s’est adressé à la nation à travers un discours qui était attendu quand on sait les enjeux du moment. Ce discours intervenait à un moment où le pays traverse une crise qui lui fait prendre des décisions majeures sous la houlette d’une nouvelle transition militaire qui ouvre de nouvelles perspectives au pays. Dans ce discours, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani abordait différentes préoccupations de l’heure pour toucher du doigt les sujets brûlants du pays. On n’est plus à l’époque des discours-fleuve pour aborder des thématiques qui servent plus l’agenda de l’impérialisme et la géopolitique internationale et où on nous abreuvait de sujets comme le dividende démographique, la migration, etc. Mais, ce discours, avant toute chose, est d’abord un procès, un réquisitoire contre l’élite nigérienne qui, par la démocratie qu’elle prétend mieux gérer, a fini par trahir ses principes et dégoûter les Nigériens de cette démocratie importée, souvent inconvenante aux réalités et aux besoins du peuple nigérien.
Mettre au pilori la gestion désastreuse des dernières décennies
Voici au moins quatre coups d’Etat que le Niger a connus depuis qu’il entrait en démocratie : ce qui témoigne du manque de culture démocratique chez les hommes politiques nigériens , un manque de fair-play et la preuve des égoïsmes qui les poussent à ne vouloir tout que pour eux seuls, ne pouvant venir en politique pour l’intérêt général et pour la construction nationale. Notre démocratie a échoué, ses acteurs surtout. C’est pourquoi, dira-t-il, « Sans vouloir verser dans un bilan rétrospectif, force est de reconnaitre que les dernières décennies, en raison d’une mauvaise gouvernance, n’ont pas permis à notre peuple d’asseoir son légitime espoir d’un développement durable dans un espace de paix et de sécurité pour TOUS ». La démocratie a d’autant déçu que les règles sont dévoyées, personne ne veut perdre une élection quand il les gère ; et surtout quand, pour éteindre toute adversité dans la démocratie, l’on ne trouve de place à ses concurrents politiques que dans la prison ou l’exil. Comment ne pas s’en indigner quand « […] alors que le système démocratique doit rimer avec la bonne gouvernance et la justice, notre pays a été malheureusement otage des tenants politiques qui ont fait de la politique un fonds de commerce, piétinant allègrement les règles minimales d’éthique et de déontologie consacrées pourtant par les textes de la République » ? Comment ces gens peuvent-ils reconnaitre que le Niger a besoin d’institutions fortes, non d’hommes forts, et faire tout le contraire d’une telle vision pour vouloir s’imposer faisant la culture de la personnalité ?
On ne peut donc pas gouverner sans écouter tout le monde dans le pays, y compris ceux qui, pensant d’opinions différentes, ont refusé de voter en votre faveur dans une élection. Mais, il n’en est rien ; depuis quelques années, l’on vient au pouvoir pour écraser d’autres, pour les empêcher de se sentir chez eux, pour les anéantir, pour les empêcher d’émerger même avec leurs atouts, leurs compétences avérées, les rangeant au statut de parias. Le Niger, surtout depuis la dernière décennie, est méconnaissable. Au lieu de nous pousser à nous aimer davantage, l’on nous a poussés, au nom d’une adversité frelatée, à nous détester, à nous vouer des haines inextinguibles. Il y a un Niger pour les Nigériens de première classe et un autre pour les Nigériens de seconde zone. Ces derniers ne méritent que la prison et l’exclusion jusqu’au poste de planton. C’est à juste titre que le Général de Brigade Abdourahamane Tiani plaint « La justice sélective faite de népotisme, de corruption, d’impunité et d’opportunisme érigée en mode de gestion par excellence, choses, somme toute, qui ont favorisé le détournement des deniers publics, le bradage de notre souveraineté et l’effondrement du service public ». On ne travaille plus pour l’Etat, mais pour soi-même. Cette situation nous a amenés à ne plus croire en nousmêmes pour penser, non sans complexe, que pour nous sortir de ces situations complexes, forcément, il faut l’assistance de l’autre. Pourtant, depuis que le CNSP faisait partir les bases militaires françaises, contrairement à ce que certains médias étrangers s’évertuent à propager, la situation sécuritaire, depuis que les trois armées mettaient leurs forces en synergie, est sous contrôle.
Succès au front contre le terrorisme La reprise en main de la situation sécuritaire par l’armée nationale à la suite du retrait des militaires français, en alliance avec les armées du Mali et du Burkina Faso, a permis d’engranger de nombreuses victoires, de neutraliser des hordes de terroristes, des les acculer avec comme grandes victoires la prise de Kidal au Mali et de Djibo au Burkina Faso. Il y a donc de grandes mutations dans le pays avec des populations qui redécouvrent la vie paisible qu’elles ont connues en d’autres temps. Le Président du CNSP, Chef de l’Etat, souligne d’ailleurs « […] que grâce aux multiples succès remportés par nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité (FDS), nous assistons à la normalisation progressive de la situation sécuritaire ». Et comme preuves l’on a, au-delà du retour de certains déplacés, « La réouverture de près de deux cents (200) écoles restées fermées pendant plus de deux ans du fait de l’insécurité dans la région de Tillabéri » et, ce, même si une telle décision qui peut paraitre hâtive, commande encore, de la part des pouvoirs publics, plus de vigilance. Il y a surtout, note-t-il, « La sécurisation du corridor de ravitaillement en produits alimentaires et pharmaceutiques » et « La reprise des activités socio-économiques dans plusieurs régions du pays au grand bonheur des populations ». Quand on sait combien les populations ont souffert d’être isolées et gênées dans leur mobilité pour ne plus avoir à mener des activités et à certains moments de manquer d’approvisionnement, l’on ne peut que saluer l’action conjuguée des armées qui aura rendu possible la libération de certains zones et l’ouverture d’un corridor stratégique que des pays amis ont rendu possible et ont sécurisé. C’est à juste titre que le Président nigérien « […] loue […] l’engagement, l’abnégation et le professionnalisme de nos FDS qui ont permis ces succès éclatants. Je tiens donc [souligne Tiani] à leur rendre un vibrant hommage pour tous les sacrifices consentis pour la défense de l’intégrité du territoire national et la quiétude sociale ».
Refondation de la République
Le pays est dans une marche historique où rien et personne ne peuvent le dévier de sa trajectoire, décidé à aller jusqu’au bout de ses choix. Le contexte mondial donne au continent noir l’occasion rêvée de se libérer totalement de l’emprise néocoloniale. C’est pourquoi, dès l’entame de son propos, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a souligné que « La célébration du 65ème anniversaire de la proclamation de la République intervient dans un contexte de bouleversements géopolitiques profonds en Afrique de l’Ouest, consécutifs aux changements de régimes intervenus dans les pays du Sahel. Cette nouvelle donne, accompagnée d’un fort soutien populaire, a entrainé non seulement une remise en cause de la gouvernance économique et financière à l’interne mais aussi une remise en cause de notre relation avec l’ancien pays colonisateur, la France ». Mais, au lieu de lire le cours de l’histoire à travers des faits qui ne sont que les conséquences pour attaquer le mal à la racine, l’on est allé très vite à s’attaquer à ces conséquences. Les peuples, qui ont enfin mûri, ont décidé de prendre leur destin en mains, refusant les solutions prêt-à-porter importées de l’extérieur par des gens qui, en vérité, ne veulent pas que nous puissions aller dans le progrès. Au Niger, l’on a vu cet éveil des consciences de la part de populations qui ne sont plus prêtes à se faire dicter ce qu’elles doivent faire. Il faut un Niger nouveau où les populations décideront de leur destin pour vivre libres et dignes. Aussi dira-t-il, « Au plan National, le changement de régime opéré par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a engendré un élan patriotique sans précèdent, expression des aspirations profondes de nos populations à la dignité et à la souveraineté nationale. Jamais, dans l’histoire récente de notre pays, un évènement n’aura reçu une telle adhésion populaire spontanée et massive comme celui du 26 juillet 2023 ». Ce qui ne peut se faire sans une rupture totale avec l’ordre ancien pour ne plus compter sur un autre, mais sur nousmêmes. Il faut donc, ainsi qu’il le relève, « […] une rupture définitive avec l’ordre ancien et le début de l’émergence d’un Niger nouveau fait de justice, de fraternité, de solidarité, d’amour pour la défense de la patrie, de la bonne gouvernance et de la préservation de nos richesses. Ce désir ardent, les populations l’ont traduit dans nos langues nationales en des termes clairs : ZANCEN KASA NE, LAABOU SANNI NO ». On n’acceptera plus de complots ourdis de l’intérieur ou de l’extérieur contre le pays. Il dira d’ailleurs que « L’heure des tractations et des combines dans les officines est révolue. […le] peuple […] a pris son destin en mains. Nous n’acceptons aucun chantage, aucune intimidation, aucun préalable. TOUS UNIS POUR LA SAUVEGARDE DE NOTRE PATRIE ! ». De tels propos, pour bien d’analystes, s’adressent surtout à la CEDEAO, à l’UEMOA et la France qui peuvent croire que des sanctions du genre qu’elles prenaient contre le Niger pourraient conduire le Niger à s’effondrer pour espérer, dans le chaos, ramener le président déchu au pouvoir dont le sort est désormais scellé depuis que des pays et des organisations mondiales décidaient, par pragmatisme et sagesse, de reconnaitre les nouvelles autorités du pays. Pour mieux baliser les chemins, apprend-on que « Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie s’est engagé à convoquer un Forum National Inclusif pour faire le diagnostic de la situation du pays née de la mal gouvernance des régimes passés. Il proposera des réformes nécessaires pour le futur avec une feuille de route pour la transition et un programme stratégique d’actions pour la refondation de l’Etat. Ces assises seront bientôt convoquées ». Ce sont donc les Nigériens, à travers le Forum, qui dévideront de ce que devront devenir leur pays et leur démocratie. Afin de mieux réussir la transition, dès cette semaine, « […] des missions précises pour les membres du Gouvernement » seront rendues public. On salue d’ailleurs le fait que le CNSP soit de corps avec son peuple depuis qu’il initiait le Fonds de solidarité national qui a vu les Nigériens de toutes les conditions et de tous les coins du pays et de la diaspora se mobiliser pour participer son renflouement. Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani précisera d’ailleurs qu’ « Au plan de la mobilisation sociale et de la sécurité, un compte dénommé Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie « FSSP » a été créé pour la mobilisation des ressources, le financement des appuis au renforcement des capacités des Forces de Défense et de Sécurité engagées dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité ainsi que la prise en charge des victimes de ce fléau ».
En prenant les leçons des échecs passés, il faut aujourd’hui repenser notre démocratie en prenant tous les garde-fous qui peuvent empêcher de tomber dans les mêmes travers. Cela est d’autant possible que le Niger, même isolé de la CEDEAO, ne marche plus seul. Il retrouvait de nouvelles amitiés au sein de l’AES qui, par les projets qu’elle poursuit, risque de conduire à l’implosion des organisations sous-régionales décadentes et démodées.
L’AES au coeur de la géopolitique Le Niger, depuis que la CEDEAO décidait de le mettre en quarantaine, évolue dans un cadre de solidarité agissante. En effet, l’Alliance des Etats du Sahel est un cadre géostratégique qui en fait un espace économique à la démographie dynamique où devront se jouer des enjeux importants des progrès du monde. Pour le Président nigérien « La création de l’Alliance des Etats du Sahel est assurément l’aboutissement de cette démarche dont l’objectif est de faire du Sahel un espace de paix et de prospérité. Notre nouvelle organisation travaillera dans le seul intérêt des Sahéliens et pour une Afrique libre et décomplexée ». Autant elle libèrera le Sahel et fera le progrès de cet espace riche qu’on a voulu maintenir dans la misère et dans l’assistance, autant, par ses résultats, elle parviendra à fédérer d’autres Etats qui finiront par abandonner des organisations moribondes encore coachées par la France. La vision partagée des trois dirigeants de l’espace permet de croire que l’Afrique est désormais debout, prête pour toutes les épopées. Il le dira d’ailleurs dans son discours : « Aujourd’hui avec mes frères Ibrahim Traoré, Assimi Goita, nous sommes déterminés à écrire l’histoire, l’histoire d’une Afrique libre où les Africains vivront une vraie indépendance ». Le temps n’est donc plus à l’hésitation, au doute.
Combattre sans faiblesse les maux qui minent notre société
Mais, rien de tout cela ne peut être réussi tant qu’on ne réussira pas à débarrasser la pratique politique de certaines habitudes nocives qui ont porté préjudice au progrès du pays. Il faut donc combattre sans faiblesse les tares de notre administration, les nouvelles attitudes de Nigériens plus enclins à la facilité. Rien, désormais, ne sera plus comme avant, avertit-il. C’est pourquoi, dira-t-il, « Au plan de la justice sociale et de la restauration de l’Etat et du peuple dans ses droits, la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (COLDEFF) est à pied d’oeuvre pour instruire tous les dossiers relevant de sa compétence. J’engage ses membres, au demeurant sous serment, à tout mettre en oeuvre pour mériter la confiance placée en eux par la Nation ». Il sait, du reste, qu’il est très attendu sur un tel sujet par ses compatriotes, et alors qu’il le faisait il y a quelques jours, il ne peut rater cette autre occasion pour donner de nouvelles assurances aux Nigériens. Ainsi, dira-t-il, « Pour ma part, je réitère mon engagement, celui du CNSP et du gouvernement, de ne couvrir personne et de prêter mains fortes à cette institution pour surmonter toute entrave, car le fléau généralisé de la corruption est l’une des causes qui nous ont conduits à prendre nos responsabilités pour mettre fin au régime que vous connaissez ». Sur ce point, il est d’ailleurs ferme : « Nous avons fait le serment de mettre l’Etat dans ses droits. Pas de répit ni de pitié pour ceux qui ont spolié les biens de l’Etat. Nous avons instruit la COLDEFF à travailler en toute transparence, tout en respectant le droit des uns et des autres ». Les Nigériens ne demandent pas mieux, même si, pour le moment, l’on ne sait pas si l’on s’en tient à faire rentrer l’Etat dans ses droits tout en oubliant l’aspect pénal des crimes découverts.
Répondre aux attentes du monde paysan
Pour finir, ce discours s’est également intéressé au bilan de la dernière campagne agricole qui n’a pas souvent répondu aux attentes des populations. En effet, dira-t-il, « La campagne agricole et pastorale de cette année n’a pas répondu totalement aux attentes de nos laborieuses populations. En pareilles circonstances, l’Etat prend toutes les dispositions pour non seulement entreprendre des activités compensatrices pour les agriculteurs et les éleveurs, mais aussi assurer la disponibilité des produits alimentaires sur l’ensemble du territoire national. Grâce à la coopération multiforme avec certains pays amis, notre pays dispose suffisamment de produits alimentaires accessibles sur le marché et cela en dépit du blocus barbare de la CEDEAO et de l’UEMOA ». Et, le peuple a courageusement résisté, refusant de courber l’échine, décidé à emprunté, malgré tout, les voies difficiles de la liberté. Comment peut-il d’ailleurs oublier ceux qui, amis de notre peuple, ont décidé malgré les sanctions, de rester solidaires avec le Niger, l’aidant à traverser les moments difficiles qu’il connut ? Il va ainsi saluer « […] cette marque de solidarité des gouvernements de la Guinée, du Tchad, de l’Algérie, du Maroc, de la Guinée Equatoriale et tous les autres pays amis qui nous ont apportés leur soutien. [Faisant en même temps] Une mention spéciale pour la République soeur du Togo qui n’a ménagé aucun effort pour nous soutenir avec engagement et constante disponibilité ainsi que tous les peuples frères qui nous accompagnent en ces moments difficiles ».
Le Niger est donc sur le bon chemin. Il revient. Il n’entend pas baisser la garde.
Le Samedi 27 novembre 2021, comme vous le savez, un convoi de la force française Barkhane a été bloqué à Téra par des manifestants civils qui, excédés par la crise sécuritaire sans précédent qui nous frappe, protestaient contre la présence des forces étrangères sur le territoire nigérien.
La violente répression de cette protestation a conduit à un drame connu de tous, à savoir, officiellement et à ce jour, trois morts et plusieurs dizaines de blessés, dont dix-sept se trouvent dans un état grave.
A l’instar de tous les Nigériens et de tous les peuples épris de paix et de justice solidaires du Niger, je condamne avec fermeté le drame qui s’est produit à Téra le samedi 27 novembre 2021.
Aussi voudrais-je m’incliner devant la mémoire de nos compatriotes disparus et présenter mes condoléances à leurs familles et proches et au peuple nigérien. Qu’Allah leur accorde son paradis éternel et facilite le prompt rétablissement des blessés. Amine.
Mesdames et Messieurs, Mes chers compatriotes,
Dans le contexte sécuritaire délétère que nous vivons et à la veille d’une manifestation à laquelle plusieurs secteurs sociaux appellent, j’ai cru nécessaire de prendre la parole pour évoquer ce drame ainsi que la question lancinante de l’insécurité au Niger.
Concernant le drame de Téra, j’aimerais appeler à en tirer les leçons avec lucidité, en ayant à l’esprit les seuls intérêts du Niger, loin des débats partisans passionnés.
En effet, pourquoi ce blocage, qui a duré une semaine à Kaya, n’a pas dégénéré, alors qu’il a fallu une matinée pour que tout dérape au Niger ?
À l’évidence, la réponse est dans la différence de la gestion politique du problème au plus haut niveau. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la sortie de Monsieur Bazoum Mohamed, le vendredi 26 novembre 2021, la veille même du drame, n’a pas contribué à apaiser les tensions, bien au contraire. En effet :
Au lieu de se livrer à une autojustification, il aurait mieux valu écouter le peuple et rechercher avec lui les meilleurs moyens de trouver une solution pacifique au problème ;
Au lieu de présenter notre pays comme un pauvre patient qui ne doit sa survie qu’à l’aide des autres, il aurait fallu expliquer quelle politique propre est entreprise pour nous sortir de la dépendance extérieure ;
Au lieu de rire des critiques et des interrogations, il aurait fallu convier tous les Nigériens à réfléchir, ensemble, aux mesures permettant d’être plus efficaces dans la lutte contre le terrorisme ;
Au lieu de prendre la parole le 26 novembre 2021, après les événements de Kaya et dans un contexte de risques réels de manifestations, à tort ou à raison, contre le passage du convoi militaire de la force Barkhane, il aurait fallu se rapprocher de tous les acteurs pour apaiser la situation.
Au regard de ce qui précède, et pour qu’un tel drame ne se reproduise plus, je demande que toute la lumière soit faite sur ce qui s’est passé, que les responsabilités des uns et des autres soient bien situées et que justice soit rendue.
C’est ainsi que nous allons restaurer la confiance entre nos populations et l’Etat, préserver notre paix sociale et créer les conditions d’une nécessaire adhésion de nos populations à la lutte contre le terrorisme et l’insécurité.
C’est cela notre intérêt à tous, y compris celui de nos amis et partenaires.
Mesdames et Messieurs, Mes chers compatriotes,
Le second sujet que j’aimerais aborder est évidemment celui de la gestion de la crise sécuritaire qui se solde par un niveau de pertes militaires et de massacres de populations civiles sans précédent à Diffa, à Banibangou, à Inatès, à Chinagoder pour m’en tenir à un petit nombre d’une longue liste macabre.
C’est le lieu, là aussi, d’exprimer ma compassion et mon soutien à nos braves forces de défense et de sécurité et à nos héroïques populations. Malgré leurs sacrifices, à l’évidence, quelque chose ne fonctionne pas dans la gestion de cette crise effroyable.
Ce qui ne va pas, c’est une politique sécuritaire dans la corruption, l’opacité et l’exclusion de nos populations, à l’instar de l’affaire, encore non résolue de nos jours, dite ‘‘ affaire du Ministère de la Défense’’;
Ce qui ne va pas, c’est la tentative politicienne de privatisation, de personnalisation et d’instrumentalisation de nos partenaires à des fins de politique intérieure ;
Ce qui ne va pas, c’est le discours qui consiste à diviser et à classer les Nigériens entre d’une part, des pro-régime éclairés favorables à la nécessaire coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et d’autre part, des populations ignorantes et des opposants renégats qui feraient le jeu des terroristes.
Mesdames et Messieurs, Mes chers compatriotes,
Ce type de posture qui, exclut tout débat citoyen contradictoire, qui exclut toute prise en compte d’idée émise par les acteurs du terrain et les populations concernées ne correspond pas aux besoins de la lutte contre l’insécurité au Niger.
Elle va, en toute objectivité, contre le sens de l’histoire et contre la recherche d’une solution durable à notre problème d’insécurité.
En vérité, notre pays se trouve dans une situation sécuritaire extrêmement difficile et nous sommes à la croisée des chemins.
En effet, c’est notre vivre ensemble et l’existence même du Niger en tant qu’État qui sont en jeu.
Mesdames et Messieurs, Mes chers compatriotes
Il existe incontestablement des solutions à nos problèmes sécuritaires.
Elles résident dans le rassemblement des Nigériens, dans un débat politique ouvert sur la coopération militaire, dans une gestion transparente des ressources affectées à la gestion de la crise sécuritaire, dans l’écoute de la critique, dans la compassion et dans l’association étroite des populations, des chefs coutumiers et religieux et de la société civile aux stratégies sécuritaires.
Mesdames et Messieurs, Mes chers compatriotes,
Je voudrais terminer mon propos :
En adressant encore une fois de plus mes sincères condoléances aux familles endeuillées, aux populations de Téra et au-delà, de Diffa, de Maradi, de Tahoua et au peuple nigérien, fier, solidaire et profondément humaniste ;
Et en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.
Je voudrais aussi demander à nos populations de rester unies et solidaires dans l’épreuve pour que vive le Niger.
Enfin, à tous, je demande de continuer de prier, encore davantage, pour le Niger et son peuple, pour la paix dans notre pays.
Vive le Niger et son peuple ! Je vous remercie !
Général Salou Djibo, Ancien Chef de l’Etat de la République du Niger
L’occasion du début de chaque année est mise à profit par les responsables politiques pour faire l’état des problèmes qui assaillent le pays. Les différents domaines de la vie sont passés au peigne fin. Dans son discours commémorant le 64e anniversaire le 17 décembre 2022 passé, le président Mohamed Bazoum a indiqué qu’il a «instruit la Haute Autorité à la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) pour qu’elle agisse avec vigueur contre les auteurs d’actes répréhensibles dans la gestion des deniers publics. J’en appelle aux magistrats pour qu’ils aient toujours à l’esprit ce à quoi je les ai si souvent exhortés en matière de probité et de justice tout court. Je vous exhorte tous, à toujours plus de patriotisme, de sacrifice, et d’engagement dans notre oeuvre commune de construction nationale dans la paix, la démocratie et l’Etat de droit». Pourtant, ces mêmes voeux, ont été exprimés lors du discours d’investiture du président Bazoum, le 02 août 2021 devant l’ensemble des partenaires techniques du Niger et les responsables des institutions étatiques. Mais le constat général sur le terrain relève une toute autre face de la gouvernance du régime du président Mohamed Bazoum. Dans la même année de son investiture la presse a révélé le plus grand scandale du siècle dans ce qu’on peut désormais qualifié de grands détournements au niveau du Ministère de la défense nationale. Plus de 70 milliards de francs CFA ont été indûment détournés par des fonctionnaires véreux. La suite on la connaît, les responsables de ces forfaitures n’ont toujours pas été poursuivis et mis hors d’état de nuire au pays. Les nigériens assistent, malheureusement à plusieurs actes de mauvaise gouvernance durant les deux années de pouvoir Bazoum Mohamed. A la date du prononcé de son discours en face du monde, le président de la République Bazoum Mohamed a affirmé que «le gouvernement et ses partenaires ont mobilisé plus de 220 milliards de FCFA pour le Plan de soutien aux populations vulnérables. Le gouvernement a procédé à la vente à prix modéré de 110 000 tonnes de céréales, 80 000 tonnes d’aliments de bétail et à la distribution à des milliers de ménages de filets sociaux allant de 45 000 à 80 000 FCFA par ménage». Et pourtant, ces mêmes populations continuent de vivre toujours dans l’extrême misère, d’autres ont été forcées de migrer vers d’autres horizons pour pouvoir joindre les deux bouts. Des centaines de familles vivent dans la précarité totale et font objet de déplacements perpétuels pour fuir les affres du terrorisme.
En plus de la mauvaise gouvernance, d’autres domaines nécessitent une prise en charge efficace du pouvoir en place. Il s’agit de l’insécurité grandissante dans les grandes villes du pays. La question de l’économie est toujours au stade de promesses. Malgré le fait que le président Bazoum avait été désigné champion de l’industrialisation en Afrique, notre pays est toujours dernier de la planète en termes d’Indices de Développement Humain (IDH). Les exemples sont légion dans ce pays où les scandales se multiplient et les indélicats sont toujours en liberté. L’impunité est la mère de tous les vices. Il faut y mettre fin et comme l’a dit le président Mohamed Bazoum, les institutions de lutte contre la corruption et les infractions assimilées à elles seules, ne peuvent pas venir à bout de la corruption. Il faut un engagement politique soutenu.
Le 2 Août dernier, je vous adressais mon dernier message d’anniversaire de l’indépendance. Aujourd’hui, je vous adresse mon dernier message d’anniversaire de la République.
Demain 18 Décembre 2020, notre République a 62 ans. Vous m’avez fait l’honneur de m’en confier la présidence pendant bientôt dix ans. Pendant ces dix ans, nous nous sommes efforcés d’honorer les promesses que nous vous avons faites dans le cadre du programme de renaissance actes I et II. Le Gouvernement en fera le bilan définitif dans trois mois, mais d’ores et déjà il en a dressé le bilan provisoire. De ce bilan, il ressort, qu’en dépit du choc lié à la baisse des prix des matières premières, des chocs sécuritaire, climatique et récemment sanitaire provoqué par la covid19, notre économie a connu un taux de croissance moyen annuel de 5,8% sur la période 2011-2020. Il est bon de rappeler que ce taux était de 1,88% et 4,87% respectivement pendant la décennie perdue 1990-2000 et pendant la décennie 2000-2010. Sans la covid, le taux de croissance aurait été de 6,3% pendant la décennie 2011-2020. Cette croissance met notre pays dans la catégorie des pays potentiellement émergents. Elle est portée par les investissements dont le taux est environ de 30% du PIB, par la consommation finale en liaison avec l’amélioration des revenus des consommateurs. En particulier, le Gouvernement a distribué sur la période, trois mille milliards de salaires. Par ailleurs, la croissance a été inclusive car l’incidence de la pauvreté a baissé, surtout en milieu rural qui a bénéficié notamment de plans de soutien annuel d’un montant cumulé d’environ deux mille milliards. La classe moyenne, quant à elle, s’est renforcée. Néanmoins, avec un tel taux de croissance et dans les conditions démographiques actuelles, pour réaliser l’émergence, c'est-à-dire, entre autres, atteindre un revenu moyen par habitant équivalent au moins à 10% de celui de l’Union Européenne, il faut plusieurs décennies d’efforts continus. Cela exige de nous la poursuite des efforts de reformes économiques et financières, l’effort de consolidation des institutions démocratiques, le renforcement de la sécurité du pays, la poursuite de l’équipement du pays en infrastructures de toute sorte, la transformation du monde rural, l’amplification du développement du capital humain et la transformation de notre actif démographique en dividende économique. Dans tous ces domaines, des résultats appréciables ont été obtenus, ces dix dernières années.
Mes chers Concitoyens,
L’émergence du Niger suppose non seulement, une croissance économique élevée et continue sur plusieurs décennies, mais aussi une restructuration de notre économie à travers des réformes économiques hardies. Le Gouvernement s’y est attelé résolument ces dix dernières années. Ces réformes concernent les finances publiques comme le secteur privé.
S’agissant des finances publiques, elles ont permis de doubler le niveau des recettes internes et de multiplier par quatre celui des ressources externes. Au total, les ressources intérieures et extérieures mobilisées sur la période 2011-2020 sont évaluées à 12,6 mille milliards de FCFA, pour une prévision de 13,6 mille milliards, soit un taux de réalisation de plus de 93%. Le faible écart entre prévision et réalisation montre le réalisme du programme de renaissance et donc la rigueur et le sérieux qui ont présidé à sa conception.
Les réformes des finances publiques ont porté aussi sur l’amélioration de l’efficacité de la dépense même si les efforts de lutte contre la corruption n’ont pas été à la hauteur des ambitions du programme de renaissance.
S’agissant du secteur privé, les réformes ont permis d’améliorer le climat des affaires avec une forte progression du rang du Niger dans le classement Doing Business. La création des autorités de régulation sectorielle, la révision du code des investissements, la mise en place d’un cadre de partenariat public privé, la promotion de l’entreprenariat des jeunes, la facilité d’accès au financement etc…. sont autant d’actions qui ont permis le développement du secteur privé et contribué à attirer les investissements directs étrangers. Ces derniers ont été importants dans le secteur minier et surtout pétrolier, ce qui permettra une modernisation plus forte de la structure de notre économie à travers une plus grande contribution du secteur secondaire et du secteur tertiaire moderne.
Mes chers Concitoyens,
L’émergence du Niger suppose la stabilité des institutions démocratiques et républicaines. L’exemple de la décennie perdue 1990-2000, durant laquelle le revenu par habitant a baissé avec un taux de croissance économique inférieur à 2%, le prouve. L’amélioration de l’accès à la justice et de la qualité des services judiciaires, la promotion des droits humains qui a valu à notre pays le prix de la lutte contre la traite des personnes en 2019 et d’être cité comme « un modèle de bonnes pratiques » en matière de respect de droits humains, la promotion de la liberté de la presse, la promotion de la liberté d’association, les efforts de lutte contre la corruption, le renforcement du cadre juridique et des outils de la gouvernance administrative, le renforcement des ressources humaines de l’Etat en vue d’améliorer les capacités d’offre des services publics, le renforcement des capacités des collectivités territoriales, la création de nouveaux départements, l’amélioration du cadre juridique et institutionnel du processus de décentralisation, le développement des outils de planification en matière de développement local et le transfert des compétences et des ressources de l’Etat central vers le niveau local, sont autant d’actions qui ont permis le renforcement des institutions et leur bon fonctionnement. A toutes ces actions, il faut ajouter l’organisation d’élections transparentes, libres et honnêtes qui fondent la légitimité et donc la force des institutions. Les élections locales organisées le 13 Décembre 2020 sont de celles-là. Les scrutins législatif et présidentiel du 27 Décembre prochain répondront, j’en suis sûr, aux mêmes exigences. Je fonde l’espoir que toutes les institutions chargées des élections seront à la hauteur de leur mission.
Mes chers Concitoyens,
Il n’y a pas d’émergence sans sécurité des personnes et des biens. Cette priorité du programme de renaissance a été prise en charge par le Gouvernement tout au long de la décennie écoulée. Les menaces sont bien identifiées, les objectifs politiques et stratégiques de lutte contre ces menaces sont bien définis. D’importantes ressources financières y sont investies. Les effectifs des forces de défense et de sécurité ont été doublés entre 2010 et 2020 ; il est prévu un nouveau doublement sur les cinq prochaines années. Un programme ambitieux de formation de forces spéciales est en place ainsi que des centres de formation appropriés. Les forces sont équipées y compris en vecteurs aériens. Les forces conjointes mutualisant les capacités des Etats du Sahel et du bassin du lac Tchad sont opérationnelles. Les alliances militaires qu’il faut sont conclues. Une large coalition internationale de lutte contre le terrorisme au Sahel se forme progressivement. Les opérations menées par toutes ces forces combinées ont permis d’enregistrer d’importants succès contre l’ennemi. C’est dire que toutes les conditions militaires sont remplies pour une victoire définitive contre le terrorisme et le crime organisé. Cette victoire sera l’œuvre de nos vaillants soldats dont je salue le courage. Cette victoire nous la partagerons avec les soldats des autres pays du G5 Sahel et du bassin du Lac Tchad. Cette victoire nous la partagerons avec nos alliés Français et Américains dont les soldats meurent aux côtés des nôtres sur le champ d’honneur. Cette victoire nous la partagerons avec les Nations Unies dont le Secrétaire Général est très soucieux de la situation des peuples du Sahel. Nous la partagerons avec l’Union Européenne qui nous apporte des appuis multiformes et dont certains pays membres sont engagés dans l’opération Takuba. Cette victoire nous la partagerons avec l’Union africaine dont le contingent sera bientôt sur le théâtre des opérations. Nous la partagerons avec la CEDEAO dont le plan de lutte contre le terrorisme est en cours d’exécution. Que tous, trouvent ici, l’expression de notre immense gratitude.
C’est le lieu de dire combien notre diplomatie a été mise au service, non seulement de notre développement, mais aussi et surtout, de notre sécurité. L’élargissement de la carte diplomatique du Niger, notre présence au conseil de sécurité des Nations Unies en qualité de membre non permanent, la présidence de la CEDEAO et le rôle joué dans le processus de la monnaie unique, les contributions du Niger à l’Union Africaine dont notre pays a accueilli le Sommet extraordinaire relatif au lancement de la zone de libre échange continentale Africaine (ZLECAf), projet conduit sous le leadership du Niger etc….sont autant d’arguments qui ont rendu la voix du Niger audible, renforcé la confiance des partenaires et mobilisé leur soutien en faveur de notre lutte contre le terrorisme et le crime organisé.
Mes Chers Concitoyens,
Il est généralement conseillé aux pays en voie de développement d’avoir un taux d’investissement annuel supérieur à 24% du PIB. Sur la période 2011-2020, notre pays a connu un taux d’investissement annuel moyen de 30% du PIB contre environ 19% pour la décennie précédente. Ces investissements ont permis, entre autres, d’équiper notre pays en infrastructures routière, ferroviaire, aéroportuaire, énergétique, urbaine et de télécommunication.
Des milliers de km de routes nouvelles ou réhabilitées sont bitumées pendant que d’autres sont en cours, lancées ou sur le point de l’être. Il en est de même pour les routes rurales. C’est le lieu de mentionner la réalisation d’une infrastructure importante de franchissement du fleuve Niger : le pont Djibo Bakary à Farié.
L’histoire retiendra notre forte volonté de doter notre pays d’infrastructures ferroviaires. Cette volonté s’est malheureusement heurtée aux obstacles que l’on sait. Néanmoins, le tronçon Niamey-Dosso, long de 140km a été réalisé. Le projet de la boucle ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan doit être coûte que coûte réalisé car un pays continental comme le notre doit, pour les conditions de sa compétitivité, réduire les coûts de transport qui représentent environ 40% de la valeur des produits.
L’histoire retiendra aussi, la création de l’aéroport de Tillabéry et la modernisation des aéroports de Niamey, d’Agadez, de Dirkou, de Maradi, de Zinder, de Tahoua ainsi que celle, en cours de l’aéroport de Diffa. Un pays aussi vaste que le nôtre mérite de telles infrastructures.
L’histoire retiendra enfin la modernisation des marchés de Zinder, de Maradi et de Tahoua.
Sur le plan énergétique, la puissance électrique installée a été multipliée par trois, au cours des deux mandats. En effet, la capacité de production nationale est passée de 68 MW en 2010 à 223 MW en 2020 ; le réseau électrique a été renforcé grâce à la réalisation d’infrastructures de transport ; le taux d’accès à l’électricité a été amélioré notamment grâce à l’électrification rurale. Ce taux va davantage progresser avec le projet Kandaji dont les travaux du barrage, un moment perturbés par les questions de sécurité, vont s’accélérer. Ce barrage, une fois terminé, sera la source d’énergie la plus compétitive de toutes nos infrastructures énergétiques.
S’agissant des infrastructures urbaines, 7 chefs-lieux de région ont été modernisés. Le 8ème, Diffa, est en cours. Même certains chefs-lieux de département ont bénéficié ou vont bénéficier de cette modernisation.
Permettez-moi d’insister sur le cas de Niamey et de Diffa.
Niamey est désormais, avec ses centrales électriques, ses lumières, ses échangeurs, ses places publiques aménagées, son troisième pont qui sera bientôt inauguré, ses hôtels, ses infrastructures administratives, ses centres de conférences, ses rues et boulevards bitumés, son hôpital de référence, une capitale digne de ce nom. Toutes ces infrastructures en font une ville compétitive en matière d’économie des conférences dont la promotion sera faite par une agence que le Gouvernement vient de mettre en place.
S’agissant de Diffa, je regrette profondément que les conditions n’aient pas pu être remplies pour que la fête tournante du 18 décembre puisse s’y dérouler comme prévu. Je regrette d’autant plus que cette fête devrait être l’occasion d’apporter le réconfort et la joie que méritent nos concitoyens de Diffa si éprouvés par le terrorisme ces dernières années. C’était l’occasion pour toute la nation de manifester sa solidarité avec Diffa. Je m’engage, ici, à ce que tous les chantiers prévus dans le cadre de Diffa N’Gla soient menés à leur terme afin de moderniser Diffa et que soit belle la fête le moment venu.
S’agissant des infrastructures de télécommunications, des milliers de km de fibre optique ont été réalisés, les taux de couverture nationale, de pénétration du fixe et du mobile se sont fortement accrus.
Mes chers Concitoyens,
Pour atteindre à terme le revenu par habitant des pays émergents, il fallait s’attaquer à la pauvreté. Celle-ci étant principalement rurale dans notre pays, nous avions décidé la transformation du monde rural en le dotant non seulement d’infrastructures de toutes sortes mais surtout en mettant en œuvre l’initiative 3N, « les Nigériens Nourrissent les Nigériens », l’objectif étant la « Faim zéro » dans notre pays. Or les cycles de famine correspondaient aux cycles de sécheresse. Il fallait rompre cette liaison. Nous y sommes parvenus à travers des investissements pour restaurer et protéger les bases, développer les ouvrages de mobilisation de l’eau, apporter aux producteurs des appuis en intrants notamment. C’est au total environ trois mille milliards qui ont été consacrés aux actions d’opérationnalisation de l’initiative 3N. En termes d’effets, les productions de viande et de lait se accrues en moyenne annuelle respectivement d’environ 6% et 5%, les productions pluviales et irriguées, quant à elles, se sont accrues en moyenne annuelle respectivement de 6% et 22% depuis 2011. Ces chiffres montrent l’accent mis sur l’irrigation : si sécheresse ne doit plus être synonyme de famine ça sera grâce à elle, l’irrigation. Grâce à l’initiative 3N, nous avons pu atteindre, dès 2015, deux des cibles des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) relatives respectivement à la réduction de moitié du nombre de personnes qui souffrent de la faim et à la réduction de la mortalité des enfants de moins de cinq ans. Par ailleurs, Les performances du secteur agro-pastoral se sont traduites par une augmentation des revenus des producteurs, ce qui a permis de réduire l’incidence de la pauvreté, en milieu rural, de 9 points de pourcentage par rapport à 2011. Du reste les succès de l’initiative 3N lui ont valu d’être reconnue comme modèle par la FAO.
Mes chers concitoyens,
Le développement du capital humain est une condition essentielle de l’émergence. En effet l’éducation et la santé permettent d’avoir des citoyens productifs et compétitifs. Elles permettent aussi de rendre possible la transition démographique.
Le gouvernement a alloué, au secteur de l’éducation, 20% du budget en moyenne annuelle. Ces ressources ont permis de renforcer l’offre à travers l’accroissement des capacités d’accueil et le recrutement des enseignants à tous les niveaux d’enseignement ainsi que l’acquisition des fournitures. Ainsi plus de dix-huit mille classes ont été construites, soit presque autant que toutes les décennies précédentes cumulées. De même 63% des agents recrutés à la fonction publique relèvent du secteur de l’éducation. Au niveau de l’enseignement primaire, la mise en œuvre du programme de renaissance a été menée de manière progressive suivant les trois dimensions : l’accès, la qualité et le pilotage. Tous les indicateurs des différents niveaux d’enseignement ont été améliorés. Au niveau professionnel et technique la proportion des apprenants a été portée de 8% en 2010 à environ 38% en 2020 pour une cible de 20%. S’agissant de l’enseignement supérieur, quatre nouvelles universités ont été créées permettant de multiplier l’effectif des étudiants presque par cinq. Le volume des bourses et de l’aide sociale s’est aussi fortement accru.
S’agissant de la santé, il lui a été alloué, en moyenne annuelle, environ 8% des ressources budgétaires. Cela a permis de construire des infrastructures, dont deux hôpitaux de référence et un centre de lutte contre le cancer, d’améliorer les plateaux techniques, de recruter plusieurs milliers d’agents de santé dont plus d’un millier de médecins contre à peine 300 en 2010 et de garantir l’approvisionnement en médicaments. Cela a permis de renforcer les indicateurs d’accès au soin, d’enregistrer des avancées en matière de santé de la reproduction, d’améliorer l’état nutritionnel des enfants, de renforcer le suivi des maladies transmissibles, d’organiser des séances de vaccination, de réduire la mortalité maternelle et infantile et d’améliorer la résilience de notre système de santé, ce qui nous a beaucoup servi dans notre combat contre la covid19 qui vient, par ailleurs, nous rappeler l’importance de l’eau, secteur dans lequel le Gouvernement a également beaucoup investi. Les investissements réalisés dans ce secteur ont permis de construire et de réhabiliter d’importants ouvrages en milieu rural comme en milieu urbain. En milieu rural le nombre d’équivalents points d’eau, réalisés sur la période du programme de renaissance, représente 69% du stock de toutes les décennies précédentes. En milieu urbain, le taux de desserte de 95% prévu par le programme a été atteint dès 2018. Il est d’environ 97% en aujourd’hui.
Mes chers Concitoyens,
Je suis heureux de constater que j’ai tenu mes promesses mais j’aurais voulu faire davantage pour mon pays. Il y a encore beaucoup de défis à relever et dans la perspective de les relever dans le temps permettez-moi de tirer deux conclusions majeures de l’expérience de dix ans de mise en œuvre du programme de renaissance. La première conclusion est la suivante : l’émergence du Niger est possible. Notre pays en a, en effet, le potentiel qui permet d’atteindre et de conserver un taux de croissance élevée sur une longue période. Bien sûr pour un taux de croissance économique donné on atteindra plus ou moins rapidement l’émergence selon le taux de croissance démographique. La deuxième conclusion, c’est l’importance de la stabilité pour un pays : cela ressort clairement de la comparaison entre la décennie perdue 1990-2000 et les décennies 2000-2010 et 2011-2020. La stabilité est la pierre d’angle de l’émergence. Il faut des décennies d’efforts dans la paix, la stabilité, l’unité et la concorde nationales pour construire notre pays. Il faut que vous vous mobilisiez, que vous vous rassembliez tous, main dans la main, sur le chantier de la construction nationale. Cela ne dépend que de nous. Joyeux anniversaire de la République à toutes et à tous !
Demain 18 décembre 2021, notre pays commémorera le 63e anniversaire de la République.
C’est un moment de communion et de solidarité que nous célébrons cette année à Diffa autour des valeurs qui fondent notre histoire commune et notre volonté de bâtir une nation prospère de travail et de fraternité. Je voudrais féliciter les populations du Manga pour leur mobilisation dans la réussite de cette édition de la fête de la République.
Cette année encore, la grande préoccupation pour notre pays reste malheureusement l’insécurité comme cela est le cas depuis 2015. Malgré nos efforts réels et l’amélioration sensible des performances de nos forces de défense et de sécurité, les agressions criminelles et terroristes contre les paisibles populations vivant le long des frontières de certains de nos voisins persistent.
Ces agressions consistent dans les assassinats à plus ou moins grande échelle, la soumission des populations au paiement de tribut, le vol de bétail, les enlèvements pour des rançons, les mises à feu des greniers et des écoles, les feux de brousse délibérés, etc. Mais partout les populations font preuve de dignité et de résilience, ne cédant ni au ressentiment ni au découragement. Partout, elles ont conscience que l’Etat est à leur côté à travers un effort sincère de déploiement des forces de défense et de sécurité. Ces forces, constamment mobilisées et projetées sur des théâtres dangereux s’acquittent de leur devoir avec professionnalisme et dignité.
Je voudrais profiter de ce moment solennel pour leur rendre un hommage appuyé, en ayant une pensée pieuse pour tous nos hommes tombés sur les champs d’honneur.
De tous les pays victimes de l’insécurité à l’œuvre au Sahel, nous sommes le seul qui fait face à 5 foyers de violence à la fois: le bassin du lac Tchad à l’est, la frontière avec le Nigeria au Sud, la frontière avec la Libye au nord-est, la frontière avec le Mali et celle du Burkina Faso. Mais malgré tout la situation globale connaît une évolution positive. Elle s’améliorera davantage lorsque nous serons en possession de tous les équipements militaires dont nous avons passé les commandes.
{xtypo_quote}“Je Ferai Tout Ce Que Je Dois Faire Pour Renforcer Notre Cohésion Nationale Et Faire En Sorte Que Notre Pays Soit Plus Uni, Plus Fort” Déclare Se Mohamed Bazoum{/xtypo_quote}
Mes chers compatriotes,
Le 27 novembre dernier, la ville de Téra a été le théâtre d’événements malheureux ayant causé la mort de trois jeunes. Je voudrais réitérer ma compassion à l’endroit de leurs familles et prier Dieu pour le repos de leurs âmes. Ce qui s’est passé résulte de dysfonctionnements fâcheux. En effet, le dispositif du maintien de l’ordre mis en place à Téra pour assurer le passage du convoi militaire français en route pour le Mali a été largement insuffisant.
J’ai ordonné une enquête par nos services compétents afin d’identifier ces dysfonctionnements et situer les différentes responsabilités. Cette enquête va également permettre d’identifier ceux qui ont organisé cette manifestation illégale et qui portent la responsabilité morale de la mort de ces jeunes.
Car ce que les Nigériens doivent savoir, c’est que ce convoi est déjà passé 31 fois par Téra, sans la moindre petite difficulté. Un convoi de ce genre quittant Ndjamena pour Gao a toujours traversé le Niger de N’guigmi à Ayerou, sans encombre. En vérité, ce qui s’est passé procède d’une manipulation orchestrée à travers les réseaux sociaux par des personnes dont aucun fils ou frère ne pouvait être exposé au moindre risque à Téra.
S’agissant des militaires français j’ai exigé des autorités françaises qu’elles ouvrent une enquête en vue de sanctionner ceux qui ont été coupables d’actes répréhensibles.
{xtypo_quote}«Mon premier devoir est d’assurer votre sécurité(…), je ne compte sur personne pour se battre pour nous à notre place»{/xtypo_quote}
Mes chers compatriotes,
Comme Président de la République, mon premier devoir est d’assurer votre sécurité. Pour cela, dans le contexte de l’insécurité qui prévaut dans toute notre sous-région j’ai besoin de forces de défense et de
sécurité nombreuses et bien entraînées. C’est pourquoi conformément à leur vœu elles-mêmes nous avons privilégié la formation de forces spéciales possédant des capacités élevées, du niveau de la terrible menace à laquelle elles sont exposées. Nous avons signé des accords avec des pays qui mettent à notre disposition des experts qui assurent cette formation.
Ceux qui sont opposés à cette coopération sont, je ne sais s’ils s’en rendent compte, des alliés objectifs des terroristes, qui eux ont intérêt à ce que notre armée soit faible.
C’est le lieu pour moi d’exprimer ma gratitude aux Etats-Unis d’Amérique, à la France, à l’Allemagne, à la Belgique, au Canada, et à l’Italie dont le concours remarquable a contribué à améliorer considérablement le niveau de nos forces ainsi que leurs équipements.
Je voudrais également exprimer ma profonde gratitude à la République sœur d’Algérie pour le soutien constant et multiforme qu’elle apporte à notre pays dans son combat contre le terrorisme.
Mes chers compatriotes,
Je l’ai toujours répété, je ne compte sur personne pour se battre pour nous à notre place. Je ne compte que sur nos forces mais nécessairement dans le cadre d’une coopération avec nos alliés dont l’action ne vise qu’à combler nos lacunes du moment.
Sur la question de la lutte contre le terrorisme, l’intérêt de notre pays réside dans notre capacité à regarder dans la même direction afin d’éviter les conflits intercommunautaires d’une part et renforcer notre cohésion nationale, d’autre part. C’est à cette condition que nous traverserons cette zone de turbulence par laquelle passent les pays du Sahel depuis un certain temps. Les postures politiciennes n’ont pas lieu d’être face à ce défi, si dangereux. En ce qui me concerne, conformément à l’éthique inhérente à mes responsabilités je ferai tout ce que je dois faire pour renforcer notre cohésion nationale et faire en sorte que notre pays soit plus uni, plus fort et qu’il sorte à terme vainqueur de cette épreuve.
Mes chers compatriotes,
Cette année la pluviométrie a été déficitaire exposant plus de 2,5 millions de personnes à une insécurité alimentaire et nutritionnelle sévère. La couverture fourragère est déficitaire à plus de 50%.
Face à cette situation le gouvernement a mis au point un plan d’urgence intérimaire couvrant la période de novembre 2021 à mars 2022 d’un montant de 160 milliards de francs, en attendant l’élaboration du plan national de soutien. La mise en œuvre de ce plan d’urgence se concentrera sur les actions de soutien suivantes :
l’achat de stocks alimentaires pour la distribution gratuite, la vente à prix modéré, l’appui aux cantines scolaires, l’appui au secteur agricole pour la réalisation et la réhabilitation de petits périmètres irrigués avec usage d’intrants agricoles en quantité et en qualité,
l’appui au secteur pastoral par la mise en place à temps des aliments pour bétail,
l’appui au secteur de l’hydraulique par la réalisation de points d’eau pertinents,
l’appui au secteur de l’environnement pour le traitement des terres dégradées, la lutte contre les plantes envahissantes et l’empoissonnement des mares,
et enfin, l’appui au secteur de la santé pour lutter efficacement contre la malnutrition.
Par ailleurs, notre pays regorge de ressources en eau de surface et souterraine et en terres réparties sur l’ensemble du pays. Une étude hydrogéologique récente et sérieuse a mis en évidence l’existence de nappes d’eau souterraines dans la région des Dallols de 50 milliards de m3 d’eau avec des capacités de recharge de 2 milliards de m3 par an, faisant du Niger le pays qui possède les plus grandes réserves d’eau souterraines du Sahel, avec possibilité de mise en valeur de 2 millions d’hectares supplémentaires pour l’irrigation.
Mon ambition est de profiter de ce potentiel pour accélérer le processus de transformation structurelle de notre agriculture afin qu’elle assure notre sécurité alimentaire et contribue à la création d’emplois pour les jeunes et la génération de revenus pour les populations ainsi que des devises pour l’Etat.
Nous allons bientôt lancer notre programme des pôles agro-industriels intégrés en créant un parc agro-industriel dans chaque région pour la transformation et la commercialisation des produits issus des chaînes de valeurs retenues.
Ce sera cela la voie de notre salut et la fin du calvaire de notre dépendance vis-à-vis de la pluie.
{xtypo_quote}«Je travaille à relever notre système éducatif afin qu’il soit en mesure de générer le capital humain dont notre économie a besoin».{/xtypo_quote}
Mes chers compatriotes,
Conformément à mon engagement décliné dans mon discours d’investiture, je travaille à relever notre système éducatif afin qu’il soit en mesure de générer le capital humain dont notre économie a besoin.
Un certain nombre de mesures ont été prises dans tous les ordres d’enseignement dans le sens de la refonte de la gouvernance du système éducatif.
Le premier problème à régler c’est celui du niveau du personnel enseignant, surtout à la base. Nous avons à ce sujet organisé un test pour intégrer 3000 bacheliers dans nos écoles normales. Ils recevront une formation de 2 ans et seront destinés à enseigner comme professeurs d’écoles primaires.
Dans le cycle secondaire, nous avons recruté directement à la fonction publique 344 enseignants scientifiques issus des établissements d’enseignement supérieur. Nous avons également fait passer à la fonction publique 2150 contractuels du secondaire.
Le ministère de l’Education Nationale a pris des mesures draconiennes pour mettre fin aux fraudes aux examens, aux pratiques de recrutement frauduleux d’élèves par certains responsables d’établissements du secondaire, aux transferts frauduleux des élèves, ainsi qu’à l’assainissement des écoles privées. Cela s’est traduit par des gains importants de salles de classe et une plus grande disponibilité des professeurs.
S’agissant du cycle Primaire, nous sommes en train d’étudier les critères qui permettront de recruter à la fonction publique des enseignants contractuels qui évoluent dans ce secteur.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur, j’ai ordonné le recrutement de tous les enseignants chercheurs et enseignants technologues dont ont besoin nos universités. Leur nombre est estimé à 175. Le processus de leur recrutement est en cours.
Nous sommes en train de mettre au point un plan de construction des infrastructures universitaires pour régler progressivement les problèmes lancinants des amphithéâtres, laboratoires et autres résidences universitaires.
Un modèle type de classe alliant coût modéré et fonctionnalité est à l’étude et ce pour réduire progressivement le recours aux classes de fortune.
Dans le domaine de l’enseignement technique et la formation professionnelle notre démarche consiste à rationnaliser notre action en mettant l’accent sur la qualité du corps des formateurs,
l’acquisition d’équipements conséquents et la disponibilité de la matière d’œuvre.
Pour la promotion de l’éducation de la jeune fille, nous avons entamé le programme de construction des internats pour jeunes filles dans certains collèges ruraux. Nous prévoyons la tenue d’une grande table ronde des bailleurs de fonds sur l’éducation de la jeune fille au mois de mars 2022, qui sera l’occasion de mobiliser des fonds importants pour la mise en œuvre de notre ambitieux programme en la matière.
De façon générale, je mène une campagne tous azimuts auprès de nos différents partenaires pour un engagement plus conséquent de leur part au profit de l’école et les réponses que je reçois sont des plus encourageantes.
{xtypo_quote}«J’ai nommé à la tête de la Halcia un magistrat reconnu pour son intégrité et je lui ai donné carte blanche pour mener son action partout où cela est nécessaire»{/xtypo_quote}
Mes chers compatriotes,
Dans mon discours d’investiture j’avais particulièrement insisté sur la nécessité de lutter contre le phénomène de la corruption et de l’impunité. Ce combat nous nous devons de le mener pour promouvoir une gouvernance de nature à favoriser le progrès de notre pays et lui assurer sa stabilité. J’ai nommé à la tête de la haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) un magistrat reconnu pour son intégrité et je lui ai donné carte blanche pour mener son action partout où cela est nécessaire. Il s’est aussitôt mis au travail enclenchant des investigations sur des faits de corruption et de concussion dans certains services de l’Etat. Au stade actuel des enquêtes non encore achevées, il est établi que des sommes importantes ont été perçues par des agents de l’Etat sans aucune base légale ou en violation de la loi. Les investigations vont s’étendre à d’autres services de l’Etat.
Il faut par ailleurs signaler que la collaboration de la Halcia avec les services des impôts, des douanes et du trésor a permis le recouvrement d’une somme de plus de 11 milliards de francs au titre du rétablissement des irrégularités pour l’année 2021.
Dans le domaine des examens et concours et au vu des fraudes multiples qui ont cours ces dernières années, des instructions ont été données aux différents départements ministériels et structures sous tutelle pour impliquer la Halcia dans leur supervision. Ainsi la Halcia a assuré la supervision de 27 examens et concours avec des résultats satisfaisants, garantissant ainsi l’équité entre les candidats.
J’ai engagé les forces de sécurité intérieure et la douane à lutter contre la fraude du carburant qui utilise des méthodes protéiformes et implique des acteurs nombreux aux statuts des plus diversifiés.
J’ai instruit le ministre des Finances pour que la délivrance des exonérations soit rationalisée et bien contrôlée afin que soit fermée cette grande porte de la saignée des deniers publics.
Le reversement du carburant destiné à l’exportation et l’usage frauduleux des exonérations sont en effet à la base de pertes de recettes très importantes pour l’Etat et une source d’enrichissement rapide pour des individus. Je suis engagé dans un combat quasi-physique contre ces 2 fléaux.
Mes chers compatriotes,
Cette année, nous célébrons le 18 décembre à Diffa. C’est là un grand pari que nous faisons sur l’avenir. Nous voulons démontrer que la situation dans cette région meurtrie par le terrorisme depuis 7 ans est en train de se normaliser.
Dans mon discours d’investiture j’avais promis de ramener toutes les populations déplacées internes dans leurs villages respectifs au cours de l’année 2021. Cela est fait pour plus du tiers d’entre elles. Le processus a été quelque peu contrarié et retardé par divers facteurs sécuritaires et économiques. Mais il est en marche et il sera bientôt conduit à son terme.
Je lance un appel pressant à tous nos partenaires pour qu’ils s’investissent à nos côtés afin de mettre en œuvre toutes les mesures de relèvement que nous avons prévues. Je suis persuadé qu’avec les mesures que le gouvernement compte mettre en œuvre pour y assurer définitivement la sécurité, la région de Diffa sera une région économiquement attractive et connaîtra les prochaines années une croissance remarquable.
S’agissant du retour dans leur pays de nos frères réfugiés nigérians, le Gouverneur de l’Etat de Borno avec lequel je suis constamment en contact a pratiquement mis tout en œuvre pour qu’il se réalise au cours des prochaines semaines.
C’est sur cette note d’espoir que je voudrais terminer mon allocution non sans vous appeler à vous faire vacciner contre la COVID-19. Cette maladie dangereuse peut être facilement combattue. Il vous suffirait de vous faire vacciner, les vaccins étant, grâce à Dieu, disponibles.
Demain 18 décembre 2021, notre pays commémorera le 63e anniversaire de la République.
C'est un moment de communion et de solidarité que nous célébrons cette année à Diffa autour des valeurs qui fondent notre histoire commune et notre volonté de bâtir une nation prospère de travail et de fraternité. Je voudrais féliciter les populations du Manga pour leur mobilisation dans la réussite de cette édition de la fête de la République.
Cette année encore, la grande préoccupation pour notre pays reste malheureusement l'insécurité comme cela est le cas depuis 2015. Malgré nos efforts réels et l'amélioration sensible des performances de nos forces de défense et de sécurité, les agressions criminelles et terroristes contre les paisibles populations vivant le long des frontières de certains de nos voisins persistent.
Ces agressions consistent dans les assassinats à plus ou moins grande échelle, la soumission des populations au paiement de tribut, le vol de bétail, les enlèvements pour des rançons, les mises à feu des greniers et des écoles, les feux de brousse délibérés, etc. Mais partout les populations font preuve de dignité et de résilience, ne cédant ni au ressentiment ni au découragement. Partout, elles ont conscience que l'Etat est à leur côté à travers un effort sincère de déploiement des forces de défense et de sécurité. Ces forces, constamment mobilisées et projetées sur des théâtres dangereux s'acquittent de leur devoir avec professionnalisme et dignité.
Je voudrais profiter de ce moment solennel pour leur rendre un hommage appuyé, en ayant une pensée pieuse pour tous nos hommes tombés sur les champs d'honneur.
De tous les pays victimes de l'insécurité à l'œuvre au Sahel, nous sommes le seul qui fait face à 5 foyers de violence à la fois : le bassin du lac Tchad à l'est, la frontière avec le Nigeria au Sud, la frontière avec la Libye au nord-est, la frontière avec le Mali et celle du Burkina Faso. Mais malgré tout la situation globale connaît une évolution positive. Elle s'améliorera davantage lorsque nous serons en possession de tous les équipements militaires dont nous avons passé les commandes.
Mes chers compatriotes,
Le 27 novembre dernier, la ville de Téra a été le théâtre d'événements malheureux ayant causé la mort de trois jeunes. Je voudrais réitérer ma compassion à l'endroit de leurs familles et prier Dieu pour le repos de leurs âmes. Ce qui s'est passé résulte de dysfonctionnements fâcheux. En effet, le dispositif du maintien de l'ordre mis en place à Téra pour assurer le passage du convoi militaire français en route pour le Mali a été largement insuffisant.
J'ai ordonné une enquête par nos services compétents afin d'identifier ces dysfonctionnements et situer les différentes responsabilités. Cette enquête va également permettre d'identifier ceux qui ont organisé cette manifestation illégale et qui portent la responsabilité morale de la mort de ces jeunes.
Car ce que les Nigériens doivent savoir c'est que ce convoi est déjà passé 31 fois par Téra, sans la moindre petite difficulté. Un convoi de ce genre quittant Ndjamena pour Gao a toujours traversé le Niger de Nguigmi à Ayerou, sans encombre. En vérité, ce qui s'est passé procède d'une manipulation orchestrée à travers les réseaux sociaux par des personnes dont aucun fils ou frère ne pouvait être exposé au moindre risque à Téra.
S'agissant des militaires français j'ai exigé des autorités françaises qu'elles ouvrent une enquête en vue de sanctionner ceux qui ont été coupables d'actes répréhensibles.
Mes chers compatriotes,
Comme Président de la République, mon premier devoir est d'assurer votre sécurité. Pour cela, dans le contexte de l'insécurité qui prévaut dans toute notre sous-région j'ai besoin de forces de défense et de sécurité nombreuses et bien entraînées. C'est pourquoi conformément à leur vœu elles-mêmes nous avons privilégié la formation de forces spéciales possédant des capacités élevées, du niveau de la terrible menace à laquelle elles sont exposées. Nous avons signé des accords avec des pays qui mettent à notre disposition des experts qui assurent cette formation.
Ceux qui sont opposés à cette coopération sont, je ne sais s'ils s'en rendent compte, des alliés objectifs des terroristes, qui eux ont intérêt à ce que notre armée soit faible.
C'est le lieu pour moi d'exprimer ma gratitude aux Etats-Unis d'Amérique, à la France, à l'Allemagne, à la Belgique, au Canada, et à l'Italie dont le concours remarquable a contribué à améliorer considérablement le niveau de nos forces ainsi que leurs équipements.
Je voudrais également exprimer ma profonde gratitude à la République sœur d'Algérie pour le soutien constant et multiforme qu'elle apporte à notre pays dans son combat contre le terrorisme.
Mes chers compatriotes,
Je l'ai toujours répété, je ne compte sur personne pour se battre pour nous à notre place. Je ne compte que sur nos forces mais nécessairement dans le cadre d'une coopération avec nos alliés dont l'action ne vise qu'à combler nos lacunes du moment.
Sur la question de la lutte contre le terrorisme, l'intérêt de notre pays réside dans notre capacité à regarder dans la même direction afin d'éviter les conflits intercommunautaires d'une part et renforcer notre cohésion nationale, d'autre part. C'est à cette condition que nous traverserons cette zone de turbulence par laquelle passent les pays du Sahel depuis un certain temps. Les postures politiciennes n'ont pas lieu d'être face à ce défi, si dangereux. En ce qui me concerne, conformément à l'éthique inhérente à mes responsabilités je ferai tout ce que je dois faire pour renforcer notre cohésion nationale et faire en sorte que notre pays soit plus uni, plus fort et qu'il sorte à terme vainqueur de cette épreuve.
Mes chers compatriotes,
Cette année la pluviométrie a été déficitaire exposant plus de 2,5 millions de personnes à une insécurité alimentaire et nutritionnelle sévère. La couverture fourragère est déficitaire à plus de 50%.
Face à cette situation le gouvernement a mis au point un plan d'urgence intérimaire couvrant la période de novembre 2021 à mars 2022 d'un montant de 160 milliards de francs, en attendant l'élaboration du plan national de soutien. La mise en œuvre de ce plan d'urgence se concentrera sur les actions de soutien suivantes :
· l'achat de stocks alimentaires pour la distribution gratuite, la vente à prix modéré, l'appui aux cantines scolaires,
· l'appui au secteur agricole pour la réalisation et la réhabilitation de petits périmètres irrigués avec usage d'intrants agricoles en quantité et en qualité,
· l'appui au secteur pastoral par la mise en place à temps des aliments pour bétail,
· l'appui au secteur de l'hydraulique par la réalisation de points d'eau pertinents,
· l'appui au secteur de l'environnement pour le traitement des terres dégradées, la lutte contre les plantes envahissantes et l'empoissonnement des mares,
· et enfin, l'appui au secteur de la santé pour lutter efficacement contre la malnutrition.
Par ailleurs, notre pays regorge de ressources en eau de surface et souterraine et en terres réparties sur l'ensemble du pays. Une étude hydrogéologique récente et sérieuse a mis en évidence l'existence de nappes d'eau souterraines dans la région des Dallols de 50 milliards de m3 d'eau avec des capacités de recharge de 2 milliards de m3 par an, faisant du Niger le pays qui possède les plus grandes réserves d'eau souterraines du Sahel, avec possibilité de mise en valeur de 2 millions d'hectares supplémentaires pour l'irrigation.
Mon ambition est de profiter de ce potentiel pour accélérer le processus de transformation structurelle de notre agriculture afin qu'elle assure notre sécurité alimentaire et contribue à la création d'emplois pour les jeunes et la génération de revenus pour les populations ainsi que des devises pour l'Etat.
Nous allons bientôt lancer notre programme des pôles agro-industriels intégrés en créant un parc agro-industriel dans chaque région pour la transformation et la commercialisation des produits issus des chaînes de valeurs retenues.
Ce sera cela la voie de notre salut et la fin du calvaire de notre dépendance vis-à-vis de la pluie.
Mes chers compatriotes,
Conformément à mon engagement décliné dans mon discours d'investiture, je travaille à relever notre système éducatif afin qu'il soit en mesure de générer le capital humain dont notre économie a besoin.
Un certain nombre de mesures ont été prises dans tous les ordres d'enseignement dans le sens de la refonte de la gouvernance du système éducatif.
Le premier problème à régler c'est celui du niveau du personnel enseignant, surtout à la base. Nous avons à ce sujet organisé un test pour intégrer 3000 bacheliers dans nos écoles normales. Ils recevront une formation de 2 ans et seront destinés à enseigner comme professeurs d'écoles primaires.
Dans le cycle secondaire, nous avons recruté directement à la fonction publique 344 enseignants scientifiques issus des établissements d'enseignement supérieur. Nous avons également fait passer à la fonction publique 2150 contractuels du secondaire.
Le ministère de l'éducation nationale a pris des mesures draconiennes pour mettre fin aux fraudes aux examens, aux pratiques de recrutement frauduleux d'élèves par certains responsables d’établissements du secondaire, aux transferts frauduleux des élèves, ainsi qu'à l'assainissement des écoles privées. Cela s'est traduit par des gains importants de salles de classe et une plus grande disponibilité des professeurs.
S'agissant du cycle Primaire, nous sommes en train d'étudier les critères qui permettront de recruter à la fonction publique des enseignants contractuels qui évoluent dans ce secteur.
En ce qui concerne l'enseignement supérieur, j'ai ordonné le recrutement de tous les enseignants chercheurs et enseignants technologues dont ont besoin nos universités. Leur nombre est estimé à 175. Le processus de leur recrutement est en cours.
Nous sommes en train de mettre au point un plan de construction des infrastructures universitaires pour régler progressivement les problèmes lancinants des amphithéâtres, laboratoires et autres résidences universitaires.
Un modèle type de classe alliant coût modéré et fonctionnalité est à l'étude et ce pour réduire progressivement le recours aux classes de fortune.
Dans le domaine de l'enseignement technique et la formation professionnelle notre démarche consiste à rationnaliser notre action en mettant l'accent sur la qualité du corps des formateurs, l'acquisition d'équipements conséquents et la disponibilité de la matière d'œuvre.
Pour la promotion de l'éducation de la jeune fille, nous avons entamé le programme de construction des internats pour jeunes filles dans certains collèges ruraux. Nous prévoyons la tenue d'une grande table ronde des bailleurs de fonds sur l'éducation de la jeune fille au mois de mars 2022, qui sera l'occasion de mobiliser des fonds importants pour la mise en œuvre de notre ambitieux programme en la matière.
De façon générale, je mène une campagne tous azimuts auprès de nos différents partenaires pour un engagement plus conséquent de leur part au profit de l'école et les réponses que je reçois sont des plus encourageantes.
Mes chers compatriotes,
Dans mon discours d'investiture j'avais particulièrement insisté sur la nécessité de lutter contre le phénomène de la corruption et de l'impunité. Ce combat nous nous devons de le mener pour promouvoir une gouvernance de nature à favoriser le progrès de notre pays et lui assurer sa stabilité. J'ai nommé à la tête de la haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) un magistrat reconnu pour son intégrité et je lui ai donné carte blanche pour mener son action partout où cela est nécessaire. Il s'est aussitôt mis au travail enclenchant des investigations sur des faits de corruption et de concussion dans certains services de l'Etat. Au stade actuel des enquêtes non encore achevées, il est établi que des sommes importantes ont été perçues par des agents de l'Etat sans aucune base légale ou en violation de la loi. Les investigations vont s'étendre à d'autres services de l'Etat.
Il faut par ailleurs signaler que la collaboration de la Halcia avec les services des impôts, des douanes et du trésor a permis le recouvrement d'une somme de plus de 11 milliards de francs au titre du rétablissement des irrégularités pour l'année 2021.
Dans le domaine des examens et concours et au vu des fraudes multiples qui ont cours ces dernières années, des instructions ont été données aux différents départements ministériels et structures sous tutelle pour impliquer la Halcia dans leur supervision. Ainsi la Halcia a assuré la supervision de 27 examens et concours avec des résultats satisfaisants, garantissant ainsi l'équité entre les candidats.
J'ai engagé les forces de sécurité intérieure et la douane à lutter contre la fraude du carburant qui utilise des méthodes protéiformes et implique des acteurs nombreux aux statuts des plus diversifiés.
J'ai instruit le ministre des finances pour que la délivrance des exonérations soit rationalisée et bien contrôlée afin que soit fermée cette grande porte de la saignée des deniers publics.
Le reversement du carburant destiné à l'exportation et l'usage frauduleux des exonérations sont en effet à la base de pertes de recettes très importantes pour l'Etat et une source d'enrichissement rapide pour des individus. Je suis engagé dans un combat quasi- physique contre ces 2 fléaux.
Mes chers compatriotes,
Cette année, nous célébrons le 18 décembre à Diffa. C'est là un grand pari que nous faisons sur l'avenir. Nous voulons démontrer que la situation dans cette région meurtrie par le terrorisme depuis 7 ans est en train de se normaliser.
Dans mon discours d'investiture j'avais promis de ramener toutes les populations déplacées internes dans leurs villages respectifs au cours de l'année 2021. Cela est fait pour plus du tiers d'entre elles. Le processus a été quelque peu contrarié et retardé par divers facteurs sécuritaires et économiques. Mais il est en marche et il sera bientôt conduit à son terme.
Je lance un appel pressant à tous nos partenaires pour qu'ils s'investissent à nos côtés afin de mettre en œuvre toutes les mesures de relèvement que nous avons prévues. Je suis persuadé qu'avec les mesures que le gouvernement compte mettre en œuvre pour y assurer définitivement la sécurité, la région de Diffa sera une région économiquement attractive et connaîtra les prochaines années une croissance remarquable.
S'agissant du retour dans leur pays de nos frères réfugiés nigérians, le Gouverneur de l'Etat de Borno avec lequel je suis constamment en contact a pratiquement mis tout en œuvre pour qu'il se réalise au cours des prochaines semaines.
C'est sur cette note d'espoir que je voudrais terminer mon allocution non sans vous appeler à vous faire vacciner contre la COVID-19. Cette maladie dangereuse peut être facilement combattue. Il vous suffirait de vous faire vacciner, les vaccins étant, grâce à Dieu, disponibles.
C’est la toute dernière fois que je m’adresse à vous, en tant que Président de la République. Permettez-moi de vous exprimer toute ma reconnaissance pour m’avoir donné l’occasion de vous servir tout au long de ces dix dernières années. Ce fut pour moi un immense honneur. Depuis 1960, soit depuis plus de soixante ans, je suis le neuvième à avoir eu cet honneur. Je mesure donc la chance que la vie m’a offerte, en me permettant de réaliser un vœu que je caressai depuis ma plus tendre enfance : être Président de la République.
Au départ, le petit écolier que j’étais, exprimait ce vœu sans savoir pourquoi, ou tout au plus, peut-être pour devenir quelqu’un d’important. Ce n’est que plus tard que j’ai su que c’était la position la plus élevée qu’un citoyen puisse occuper pour servir son pays. Mon expérience confirme l’importance, pour un homme, d’avoir un but dans sa vie, de préférence très tôt, et d’y travailler sans relâche. Je souhaite que les jeunes, garçons et filles, qui m’écoutent retiennent cette première leçon.
MES CHERS CONCITOYENS,
Les circonstances de la vie m’ont mis en contact avec d’autres compatriotes qui avaient, aussi, cette seule ambition. Ces camarades pour lesquels j’éprouve une immense fierté, avec lesquels je partage les mêmes valeurs, ont fait, avec peu, des choses extraordinaires. Toujours unis, ils ont construit, dans l’adversité, un parti puissant, le plus puissant de toute notre histoire démocratique de ses trente dernières années. Après vingt ans d’opposition, ils ont conquis ensemble le pouvoir d’Etat qu’ils exercent maintenant depuis dix ans et qu’ils vont continuer d’exercer pendant les cinq prochaines années conformément à la volonté populaire exprimée dans les urnes le 21 Février dernier. De cette expérience se dégage une autre leçon : la politique se fait autour des valeurs et non sur des bases identitaires. Nous ne nous sommes pas trompés en nous engageant sur cette voie. L’élection du Président Bazoum et le déclin des partis identitaires le prouvent. Je demande aux jeunes de méditer cette deuxième leçon.
MES CHERS CONCITOYENS,
L’élection du Président Bazoum constitue un pas important vers la modernisation politique. Désormais, tout Nigérien, quelle que soit son origine ethnique, peut espérer être Président de la République. Cet espoir est une contribution importante à la consolidation des institutions démocratiques et républicaines, un des axes du programme de renaissance et au renforcement de l’unité nationale. Je me réjouis de ce que cette consolidation se reflète dans l’accroissement de la capacité de l’État à lever l’impôt et à mobiliser les ressources externes. Je me réjouis de ce que cette consolidation se reflète dans la résilience de nos institutions face aux tentatives successives de déstabilisation. En effet, en dix ans, nous avons dû faire face à quatre tentatives de coup d’Etat dont la dernière, en date, est intervenue dans la nuit du 30 au 31 Mars 2021, il y a à peine 48 heures. C’est, à n’en point douter, une tentative désespérée de reprendre, par les armes, le pouvoir des mains de ceux qui l’ont conquis dans les urnes. C’est le lieu de féliciter la garde présidentielle dont l’engagement, le loyalisme et le professionnalisme ont permis de mettre en échec ce projet funeste. C’est aussi l’occasion de saluer et de féliciter l’écrasante majorité des éléments des forces de défense et de sécurité pour leur comportement républicain. Cette écrasante majorité a compris qu’« il y a deux choses saintes : le drapeau qui représente l’honneur militaire et la loi qui représente l’honneur national…..Le plus grand des attentats c’est le drapeau levé contre la loi ». Malheureusement, il existe en leur sein une minorité compacte de putschistes qui lèvent le drapeau contre la loi, qui prétendent faire un arbitrage au-dessus du peuple souverain, qui ignorent de manière délibérée que, une fois le chemin choisi par l’État et la Nation, le devoir militaire est tracé une fois pour toute. Ces criminels et leurs commanditaires intérieurs et extérieurs seront recherchés, identifiés et punis conformément à la loi. En dépit des efforts de consolidation des institutions démocratiques réalisés pendant la décennie, les démons du putschisme ne sont pas morts. Que la démocratie soit réversible dans notre pays est une autre leçon qu’il faut tirer de ces évènements.
MES CHERS CONCITOYENS,
Depuis dix ans, j’ai eu à vous présenter, chaque année, le bilan de la mise en œuvre du Programme de Renaissance. Le Gouvernement vient d’en adopter le bilan décennal, bilan récemment rendu public par le Premier Ministre, à travers une conférence de presse. Rappelez-vous, ce programme a été élaboré dans la perspective d’un contexte de stabilité favorable au développement économique et social de notre pays. Cependant, lors de sa mise en œuvre, aux défis déjà existants (institutionnel, climatique, démographique, instabilité des prix des matières premières) sont venus s’ajouter de nouveaux défis au niveau sécuritaire et sanitaire avec la covid-19. En dépit de ces défis, les promesses faites au peuple nigérien ont été tenues. En effet, avec un taux de croissance moyen annuel d’environ 6%, l’économie de notre pays a été, sur la période, une des plus dynamiques. Cette croissance a été inclusive et a concerné tous les secteurs. Elle a permis de réduire la pauvreté, surtout en milieu rural, et d’amorcer la transformation du pays. Les ressources intérieures et extérieures mobilisées ont permis non seulement d’assurer la sécurité du pays face au terrorisme et au crime organisé et de consolider les institutions démocratiques, mais aussi d’investir dans les infrastructures routières, énergétiques, de télécommunication, urbaines, dans l’initiative 3N, dans le développement du capital humain (éducation, santé, eau) et dans la création d’emplois notamment pour les jeunes. Je me réjouis donc d’avoir honoré mes promesses. Mais cela n’aura pas été possible sans votre mobilisation. Grâce à votre soutien, votre engagement et votre résilience, le Gouvernement a pu mobiliser les recettes, améliorer l’efficacité de la dépense publique et amorcer le processus de transformation du pays. Cela n’aura pas été non plus possible sans le soutien de nos partenaires techniques et financiers que je remercie en votre nom.
L’effort de transformation est du reste reconnu sur le plan international à travers notamment le prix Mo Ibrahim qui m’a été attribué par la Fondation Mo Ibrahim. En dépit de nombreuses réalisations faites pendant cette décennie, beaucoup reste à faire. Le chantier de construction d’une nation est un processus dynamique de longue haleine, un processus sans fin. Voilà pourquoi il a besoin de la solidarité des générations, chacune s’efforçant de remplir sa mission, de poser sa pierre en vue de l’édification de la maison commune. Je pense que la nôtre a rempli sa mission et je souhaite bonne chance aux générations à venir.
Pour ces générations, une des leçons que me dicte mon expérience est que de tous les défis auxquels notre pays est confronté, le défi institutionnel est le plus décisif à surmonter. C’est le nœud gordien de tous les défis. Nous devons poursuivre l’effort de construction d’institutions fortes et stables. Elles seules permettront à l’ordre et la liberté de se garantir et à l’unité nationale de se renforcer. Ni dictature, ni anarchie mais des institutions démocratiques fortes. Le jour où nous les aurons mises en place de manière irréversible, notre pays sera sauvé et pourra, avec assurance, poursuivre sa marche vers l’émergence caractérisée par un régime politique stable, une croissance économique forte, une transition démographique achevée et une classe moyenne nombreuse. Les résultats obtenus dans la mise en œuvre du programme de renaissance, notamment la réalisation de la première alternance démocratique de notre histoire, depuis 60 ans, constituent un pas important dans cette direction.
MES CHERS CONCITYENS,
Je passe donc le témoin, demain 2 Avril 2021. Ce jour est un des meilleurs de ma vie. Du reste, en 2011, au lendemain de mon élection comme Président la République, beaucoup d’amis m’ont dit que ce n’était pas le moment de me féliciter. Ils m’ont promis de le faire à la fin en souhaitant que celle-ci soit bonne. Je constate, aujourd’hui, qu’ils tiennent cette promesse. Ce jour est un des meilleurs de ma vie parce que, cerise sur le gâteau, vous avez désigné, pour me succéder, mon camarade, mon frère et ami, le Président Mohamed Bazoum. Je considère son élection comme une approbation, par la majorité d’entre vous, des résultats obtenus dans la mise en œuvre du programme de renaissance actes 1et 2. Je considère aussi que cette majorité a porté son choix sur lui parce qu’elle approuve son programme, le Programme de Renaissance acte 3, « consolider et avancer », un programme qui porte la promesse de la poursuite des transformations dans lesquelles le pays est engagé. Au-delà de cette majorité qui l’a porté au pouvoir, je vous demande tous de vous joindre à lui, de le soutenir et d’écrire avec lui de nouvelles et belles pages de l’histoire de ce pays qui nous est si cher : le Niger.
Au revoir mes chers concitoyens. Que Dieu vous garde et vous bénisse. Que Dieu garde et bénisse le Niger.
Nigériennes, Nigériens, Mes Chers Concitoyens, C’est la dixième fois que je m’adresse à vous à l’occasion des cérémonies commémorant l’anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance. L’année prochaine, à la même date et à la même heure, le Président que vous aurez élu, le 27 décembre ou le 20 Février prochains selon le cas, vous présentera ses vœux à l’occasion du 61eme anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale. En effet, point d’orgue dans la mise en œuvre du programme de renaissance, étape décisive dans le processus de consolidation des institutions démocratiques et républicaines, les élections locales, législatives et l’élection présidentielle 1er tour ainsi que le deuxième tour de l’élection présidentielle seront organisés respectivement le 13 décembre 2020, le 27 Décembre 2020 et le 20 Février 2021. Oui ça sera le point d’orgue. Oui ça sera une étape décisive ; ça sera ma plus grande réalisation, celle de la promesse la plus emblématique du programme de renaissance.
C’est pourquoi j’accorde une attention particulière à la préparation et au déroulement de ces élections qui du reste revêtent un caractère historique car pour la première fois en 60 ans d’indépendance, un Président démocratiquement élu passera le témoin à un autre président démocratiquement élu. Pour assurer la transparence et la crédibilité du processus électoral nous avons veillé à la mise en place d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI), à l’élaboration d’un fichier électoral biométrique, et à l’arbitrage du contentieux électoral par une cour constitutionnelle ayant une composition de nature à assurer son indépendance.
Je me réjouis de constater l’engouement suscité par l’opération d’enrôlement biométrique des électeurs dans toutes les régions de notre pays, ce qui a permis d’obtenir un nombre d’enrôlés de 7,4 millions d’individus, quasiment équivalent à celui des élections de 2016. Ce résultat est le fruit du travail abattu par le comité du fichier biométrique et l’opérateur technique malgré des conditions de sécurité et de travail parfois très délicates.
Pour garantir et renforcer la transparence et la crédibilité des différents scrutins, j’ai demandé à l’OIF, la CEDEAO et l’Union Africaine l’audit du fichier biométrique en cours d’élaboration. Cet audit renforcera la confiance des acteurs politiques et renforcera notre processus électoral.
Je me réjouis aussi de l’établissement par la CENI d’un chronogramme des élections consensuel parce que conforme aux souhaits de tous les partis politiques. Cela confortera davantage la position de notre pays comme modèle de démocratie. Surtout, avec la légitimité et la stabilité des institutions qu’elles assurent, les élections transparentes constituent une des conditions de la poursuite de la transformation économique et sociale du pays. Aussi le Gouvernement est–il instruit pour que la CENI dispose des ressources dont elle a besoin pour l’organisation de l’ensemble des scrutins dans les délais convenus et dans les meilleures conditions de transparence.
Je lance un appel aux partis politiques, ceux de la majorité comme ceux de l’opposition ainsi que les non affiliés, à privilégier les débats d’idées, les débats programme contre programme. Ça sera leur contribution à la modernisation de la vie politique dans notre pays. Ça sera leur contribution à la promotion des valeurs et à une expression noble des suffrages. Les partis politiques doivent tirer, de nos trente années d’histoire démocratique, cette leçon évidente : le peuple nigérien rejette les archaïsmes politiques notamment les replis identitaires, il reste attaché à son unité et préfère voter pour des idées. Un débat sain et programme contre programme sera la meilleure façon de lui témoigner le respect qu’il mérite.
C’est le lieu de saluer l’accompagnement technique et financier de nos partenaires, pays amis et organisations internationales, dans la mise en œuvre de ce processus électoral historique pour notre pays.
Mes Chers Concitoyens, Nous avons besoin d’institutions démocratiques fortes pour transformer à long terme notre pays. Nous en avons besoin dans l’immédiat pour relever le défi sécuritaire. En effet nous continuons à faire face à plusieurs foyers de menaces : Boko Haram, actif dans le lit du lac Tchad, les organisations terroristes et criminelles à nos frontières avec le Mali et le Burkina Faso, les bandits armés à la frontière entre la région de Maradi et le Nigéria et les trafiquants de tous bords dans le désert du Sahara notamment à la frontière Libyenne.
Le combat qui nous oppose aux organisations terroristes et criminelles prendra du temps. Nous devons continuer à nous y préparer en conséquence. Aussi continuerons-nous à accroitre les effectifs de nos forces de défense et de sécurité. Pour assurer la sécurité d’un territoire aussi vaste que notre pays nous devons, au cours des prochaines années doubler au minimum ces effectifs. Nous devons continuer à mettre l’accent sur la formation et l’équipement des forces spéciales et à renforcer la troisième dimension. Nous devons aussi continuer à renforcer nos alliances. Promouvoir l’intégration sécuritaire, dans le bassin du lac Tchad à travers la Force Mixte Multinationale - FMM, dans le Sahel à travers la FC G5 Sahel, doit rester une priorité incontournable. Notre pays continuera à apporter sa contribution à la mise en place et à l’opérationnalisation de la coalition Sahel de lutte contre le terrorisme. La mise en place de l’opération Takuba, la contribution des forces africaines en coordination avec Barkhane, les armées nationales et la FC G5 Sahel constituent d’autant plus une source d’espoir que la mise en œuvre de la feuille de route du sommet de Pau du 13 Janvier 2020, récemment actualisée par le sommet de Nouakchott du 30 juin dernier, nous ont permis d’enregistrer de grands succès contre l’ennemi. En particulier, la mise en place d’un commandement conjoint a fait preuve de son efficacité. Dans ce combat commun, nos forces de défense et de sécurité prennent leur part avec honneur et dignité, confirmant ainsi qu’elles méritent leur classement parmi les meilleures armées de notre continent. Elles ont toutes mes félicitations et tous mes encouragements. Ceux de leurs éléments tombés sur le champ d’honneur vivront toujours dans nos mémoires. Les travaux de construction du mémorial qui leur est dédié vont démarrer très prochainement. Le gouvernement est instruit pour que le Waqf, mis en place pour que leurs familles vivent dans la dignité soit rapidement opérationnel. En sa qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, notre pays poursuit le plaidoyer dans le sens d’une plus grande attention de la communauté internationale sur la situation sécuritaire au Sahel, l’élargissement et le renforcement du mandat de la MINUSMA, la recherche d’un financement pérenne de la Force Conjointe du G5 Sahel, le financement du programme d’investissement prioritaire du G5 Sahel, le règlement de la crise Libyenne.
La lutte contre le terrorisme est globale : politique, militaire, économique et idéologique. Ce caractère global est reflété par les quatre piliers définis au sommet de Pau et confirmés par celui de Nouakchott : l’intensification de la lutte contre le terrorisme, le renforcement des capacités militaires des Etats du G5 Sahel, l’appui au retour de l'État et des administrations dans les zones menacées par les groupes armés terroristes, l’aide au développement. La mise en œuvre de ces quatre piliers nous permettra non seulement de vaincre militairement le terrorisme mais aussi d’assurer le développement économique et social des pays du G5 Sahel.
Mes Chers Concitoyens, La présente commémoration de notre indépendance intervient dans un contexte sanitaire et économique particulier. En effet, depuis le mois de décembre 2019, le monde entier est confronté à la pandémie de la COVID-19 dont les conséquences sanitaires, économiques et sociales sont désastreuses. Notre pays n’en est pas épargné avec 1138 cas enregistrés au 1er août 2020 dont 69 décès. Cependant, du fait des mesures prises par le gouvernement, le coefficient de contamination est très faible : il faut plus de quatre malades pour contaminer une personne saine. Le taux de guérison est appréciable au point où notre pays est cité en exemple. La preuve est désormais faite que nous pouvons réussir là où les pays les plus développés échouent.
La pandémie est donc sous contrôle grâce à l’anticipation du gouvernement et à la mise en œuvre courageuse des mesures barrières. Néanmoins nous devons rester vigilants. Nous ne devons pas crier trop vite victoire, surtout que l'OMS prévoit que la pandémie peut durer longtemps. Pour convaincre les plus sceptiques sur sa gravité, il suffit de rappeler que l’un des cinq piliers de l’islam, le pèlerinage à la Mecque, n’a pu être observé cette année. Dans l’histoire, il y a eu quarante annulations du Hadj depuis la première en 929. La dernière annulation a eu lieu il y a environ deux siècles. Cela prouve bien la gravité de la situation. Soyons en conscients et continuons à respecter les mesures barrières définies par le gouvernement qui s’attèle par ailleurs à minimiser les conséquences socio-économiques de cette grave pandémie.
Les prévisions de croissance économique de notre pays sont revues à la baisse avec un taux de croissance qui chute de 5,9% à 1% en 2020. Plusieurs entreprises du secteur formel et de l’informel sont affectées avec pour conséquences des pertes d’emplois et de revenus pour plusieurs travailleurs et leurs familles.
Je félicite le gouvernement pour le succès dans la prévention et la prise en charge de la COVID 19 et ses conséquences. En particulier il faut se réjouir des dispositions prises pour sauver l’année scolaire et académique 2019-2020.
Pour mieux atténuer les impacts économique et financier, le gouvernement a conçu un plan de riposte évalué à plus de 1400 milliards de FCFA. Il a notamment adopté des mesures fiscales dérogatoires et mis en place auprès des banques de la place, un fonds de garantie pour faciliter le financement des entreprises affectées à hauteur de 150 milliards de francs CFA à un taux concessionnel. Au niveau de l'UEMOA, nous avons dû suspendre le Pacte de Convergence. En effet, il n'est pas judicieux de figer les critères budgétaires face à une crise aussi grave.
L’impact de la COVID 19 sur le secteur rural est également au centre des préoccupations du gouvernement, résolument engagé dans la mise en œuvre de l’initiative 3 N. Pour atténuer cet impact, comme il est de tradition à l’approche de la saison hivernale, le gouvernement a mis en œuvre un plan de soutien renforcé, d’un montant de plus de 300 milliards de FCFA, en faveur des populations vulnérables pour leur permettre de mieux aborder la campagne agricole. Les ressources financières mises à disposition ont permis de financer les opérations de vente à prix modéré de céréales, de cash for work, de transfert inconditionnel d’argent en faveur des plus démunis, de distribution gratuite de vivres et la vente d’aliment pour bétail à prix modéré. Ce plan de soutien a également pris en compte les besoins de la campagne agricole 2020-2021 des cultures pluviales et irriguées notamment l’approvisionnement des producteurs en semences, en engrais et en produits phytosanitaires.
Des missions ministérielles sont dépêchées dans les différentes régions pour faire le point de l’installation de la campagne hivernale. Il en ressort que malgré l’arrivée tardive des pluies, la plupart des villages agricoles ont semé. Les perspectives de la campagne agricole sont bonnes. Du reste les experts météorologues annoncent une saison pluviale au-dessus de la normale.
Face à la pandémie et à la crise socioéconomique qu’elle provoque permettez-moi de saluer et de remercier les partenaires pour le soutien inestimable qu’ils nous apportent. Notre pays a besoin de leur soutien pour relancer plus rapidement son économie. Ils savent que l’humanité a un destin commun qui nécessite plus de solidarité, cette valeur cardinale de notre société, plus d’égalité, plus de justice et plus de liberté. Ces valeurs doivent être à la base de nos actions pour une meilleure gouvernance politique et économique de notre pays.
Mes Chers Concitoyens, A l’instar de la fête du 18 décembre, celle du 03 août est aussi tournante dans les chefs-lieux de régions. Cette année, l’honneur revient à Agadez d’abriter les cérémonies commémoratives de la fête de l’indépendance. Agadez est l’un des poumons économiques de notre pays. Agadez a bénéficié d’importantes réalisations du programme de renaissance dans tous les domaines. En particulier le Programme Agadez Sokni a permis de renforcer les équipements de la ville d’Agadez et de lui donner un nouveau visage. Un vaste programme de réalisation et de réhabilitation des infrastructures routières pour désenclaver la région est en cours. Ainsi les travaux de construction de la route Arlit-Assamaka-Frontière Algérienne et de réhabilitation du tronçon Agadez-Embranchement Ingall de la RTA seront bientôt achevés. Les tronçons restants de la RTA, dont les études sont terminées et le financement acquis, sont au stade d’appel d’offres et les travaux seront incessamment lancés. Le tronçon Zinder-Tanout est en cours de réalisation tandis que les études d’impact environnemental du tronçon Tanout-Tiguidit viennent d’être terminées.
La réalisation de toutes ces infrastructures sera un pas important dans la concrétisation de la route Transsaharienne qui traversera notre pays du nord au sud avec une branche en direction du Nigeria via Zinder et une branche en direction du Bénin via Tahoua.
Mes Chers Concitoyens, On a coutume de dire que « nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ». C’est conscient de cela que le Gouvernement attache une grande importance à la fête de l’arbre qui coïncide avec la fête de l’indépendance et dont le thème retenu pour cette année est : « Investir dans la restauration du patrimoine forestier, c’est investir dans l’avenir ». Ce thème est un aspect central de l’initiative 3N, cette révolution verte que nous mettons en œuvre depuis bientôt 10 ans, afin de protéger notre capital naturel. Ce thème est aussi au centre de notre contribution déterminée au niveau national (CDN) qui est notre contribution à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. Le Gouvernement attache une grande attention à la préservation et à la restauration du patrimoine forestier. C’est dans cette perspective qu’il cherche à promouvoir des énergies alternatives au bois, qu’il intensifie la plantation des arbres, qu’il mène des travaux de restauration des terres dégradées notamment à travers la Régénération Naturelle Assistée (RNA) qui a fait récemment l’objet d’un décret qui en réglemente la pratique. La préservation et le développement du patrimoine forestier exige des actions hardies en matière de lutte contre le changement climatique, et de gestion durable des terres. Cette incitation à planter les arbres et à les entretenir est conforme aux recommandations du Prophète (paix et salue sur lui) rapportées dans un hadith qui en substance dit que tout homme qui plante un arbre aura une rétribution ici-bas et dans l’au-delà.
Continuons donc à planter des arbres et à les entretenir. Continuons à développer des initiatives individuelles et collectives de reboisement notamment promouvons la régénération naturelle assistée sur l’ensemble du pays pour faire échec aux effets négatifs du changement climatique sur notre présent et notre avenir.
Permettez-moi de vous présenter mes meilleurs vœux à l’occasion de la fête de l’Aid El Kebir et de vous souhaiter joyeuse fête de l’indépendance. Que Dieu bénisse le Niger et nous gratifie d’un hivernage fécond.
Nigériennes, Nigériens, Mes Chers compatriotes, C'est à moi qu'il revient aujourd'hui l'honneur de m'adresser à vous, à l'occasion de la commémoration du 61ème anniversaire de l'accession de notre pays à son indépendance, sacrifiant en cela à un rituel républicain qui nous est très cher. Je le fais avec d'autant plus d'émotion que bien des mes prédécesseurs devant ce prestigieux micro ne sont plus de ce monde. Je pense à eux tous, en implorant la bénédiction de Dieu en leur faveur. Permettez-moi aussi de rendre un hommage appuyé au Président Issoufou Mahamadou auquel j'ai succédé. Grâce à lui notre pays vient de réaliser sa première alternance par laquelle une passation de pouvoir pacifique et démocratique a eu lieu à la tête de l'Etat conférant ainsi une distinction toute particulière à notre pays eu égard au contexte régional marqué surtout par des pratiques d'exercice de pouvoir à durée illimitée. Grâce à l'élégance de son geste traduisant son profond attachement aux intérêts de son pays ainsi que sa foi dans les valeurs de la démocratie, notre pays jouit d'une excellente image internationale nous ouvrant des fenêtres d'opportunités qu'il nous revient d'exploiter avec le sens des responsabilités requis.
Mes chers compatriotes, en sollicitant votre confiance à l'occasion d'une campagne électorale à laquelle j'avais, vous vous souvenez, consacré beaucoup de temps, ce qui m'avait permis de visiter même ceux d'entre vous qui vivent dans les localités les plus éloignées de notre vaste pays, j'ai eu l'occasion de bien connaître vos besoins et vos aspirations. Depuis 4 mois que je suis à la tête de l'Etat je me suis efforcé de traduire en actes ce que je pensais avoir compris au plus intime de votre être.
Dans le discours que j'ai prononcé au cours de la cérémonie de mon investiture j'ai fait un état des lieux des défis auxquels est confronté notre pays et j'ai mis un accent particulier sur deux d'entre eux : la gouvernance et l'éducation. Mes 4 mois à la tête de l'Etat m'ont conforté dans mon option d'accorder une totale priorité à ces 2 questions. À côté de celles-ci j'ai aussi souligné l'urgence du traitement du défi sécuritaire.
Sur ce dernier point, les organisations terroristes opérant pour l'essentiel à partir de bases situées hors de notre territoire ne nous ont donné aucun répit. Nos forces de défense et de sécurité ont été sollicitées jour et nuit et ce sur tous les fronts. Partout, elles se sont comportées avec dignité et ont fait preuve de compétence remarquable. Je voudrais leur rendre un vibrant hommage. Je pense en particulier aux batailles héroïques qu'elles ont livrées à Diffa, à Bosso et à Tchomabangou. La compétence qu'elles ont accumulée à force d'âpres épreuves nous a permis de créer un rapport de force favorable au point où les hordes criminelles embrigadées dans l'EIGS sont désormais réduites à une seule recette consistant dans les tueries en masse de populations civiles paisibles et innocentes, comme ce fut le cas à Bakorat, Intazayène, Tchomabangou, Zaroumdarey, Deye Koukou, Wiyé, Zibane et j'en passe.
C'est fort de ce rapport de force que nous avons pu ramener dans leurs villages respectifs toutes les populations déplacées internes de l'Anzourou, de Fantio et des environs de Banibangou dans la région de Tillaberi.
À Diffa, nous avons mis au point un plan de retour des déplacés de tous les 300 villages désaffectés. Nous avons d'ores et déjà mis en exécution la première phase de ce plan ayant concerné 19 villages dont le village emblématique de Baroua par lequel l'opération avait commencé. Je suis très heureux de savoir que ces populations ont réinvesti leurs champs, celles de Baroua s'apprêtant même à reprendre la pêche.
Mes Chers compatriotes, La promotion de la bonne gouvernance est l’un des domaines où j’avais annoncé des actions décisives lors de mon investiture.
La bonne gouvernance suppose la bonne marche des institutions républicaines et la préservation des libertés et des droits fondamentaux. Je note à cet égard que l’Assemblée Nationale vient de clôturer sa première session ordinaire. Elle a pleinement exercé son droit de contrôle de l’action gouvernementale. Elle a reçu le Premier Ministre pour la présentation de sa Déclaration de Politique Générale, qu’elle a adoptée. Elle a procédé à l’organisation du débat d’orientation budgétaire dans le cadre de la préparation du budget de l’année 2022.
C’est dans le cadre du renforcement de la bonne gouvernance que j’ai décidé d’établir un dialogue social constructif avec les organisations syndicales, les associations de la société civile et les acteurs des secteurs économiques pour faire le point de nos préoccupations communes sur la marche de notre pays.
J’engage les membres du Gouvernement et tous les responsables à poursuivre cet exemple d’ouverture et de dialogue.
Dans ce registre de la gouvernance je voudrais aujourd’hui encore réitérer mon engagement à renforcer la lutte contre la corruption et la concussion des agents de l'Etat, le détournement des deniers publics, les pratiques de sur facturation dans l'exécution des marchés publics, les fraudes et les injustices dans l'organisation des examens et concours ou dans les recrutements des agents de l'Etat et des sociétés publiques. La pérennisation de l'Etat de droit passe en effet nécessairement par le respect par l'Etat incarné en l'occurrence par le gouvernement des règles qu'il a édictées.
Mes Chers compatriotes, Comme je l’ai affirmé dans mon discours d’investiture, l’éducation est notre plus grand défi. Ses faiblesses paralysent nos possibilités de constituer un véritable capital humain, capable de prendre en charge les défis de développement de notre pays.
Notre système éducatif a besoin d’être repensé, et il le sera. Ce sera la traduction du contrat qui me lie au peuple nigérien. D’ores et déjà, et conformément à mon engagement de suivre personnellement les réformes engagées dans ce secteur, j’ai eu à consulter les partenaires de l’éducation sur les principaux axes de ces réformes afin de les sensibiliser et de requérir leurs opinions et leur soutien.
A l’issue de ces concertations, des actions ont immédiatement été engagées par le gouvernement en vue de la mise au point d’une grande politique de reforme de notre système éducatif.
Cette réforme vise surtout à repenser notre politique de formation des enseignants et des encadreurs en relevant d'une part le niveau à partir duquel seront orientés les élèves destinés à l'enseignement et à mettre d'autre part une rigueur toute particulière dans cette formation.
Des mesures incitatives spéciales seront mises en œuvre pour favoriser le recrutement des professeurs dans les disciplines scientifiques dont nos établissements manquent cruellement, ce qui explique en grande partie les contreperformances de nos élèves.
Des internats pour jeunes filles seront construits en vue de garder les filles le plus longtemps possible dans le système éducatif et leur donner de réelles chances de promotion sociale.
Notre système de formation professionnelle sera rationalisé pour lui permettre de produire les cadres techniques si indispensables pour notre économie.
Concernant l'enseignement supérieur je compte entre autres actions faire en sorte que d'ici la fin de l'année 2023 nous puissions satisfaire tous les besoins de nos universités en enseignants-chercheurs.
Mes Chers compatriotes, Cette année encore, l’anniversaire de notre accession à l’indépendance se déroule dans un contexte de préoccupation sanitaire dû à la pandémie de la covid-19, avec notamment l’apparition du très dangereux variant delta. Je voudrais vous inviter à vous faire vacciner, vous tous et à respecter les consignes sanitaires pour éviter cette maladie.
La commémoration de l’indépendance s’accompagne traditionnellement des actions de plantation d’arbres et de reboisement. Cette année, l’opération a pour thème : « valorisons le moringa pour améliorer l’économie locale ». La production, la transformation, la consommation et la commercialisation des produits moringa par les communautés locales et les organisations de producteurs est quelque chose que nous encourageons du fait de son impact dans l’amélioration de l’offre alimentaire dans notre pays.
Je voudrais enfin, mes Chers compatriotes, souhaiter un hivernage fécond pour notre pays et une bonne campagne agricole pour nos vaillants agriculteurs, qui contribuent plus que nul autre acteur au développement économique et social de notre pays.
A toutes et à tous, je tiens à vous réaffirmer ma foi et ma détermination pour la réalisation d’un Niger stable et prospère, résolument engagé dans la satisfaction des aspirations profondes de notre peuple.
Pour terminer je voudrais exprimer ma compassion aux familles et aux frères d’armes de 19 de nos vaillants soldats, qui sont tombés hier sur le champ d’honneur, dans le département de Torodi, suite à l’explosion d’une mine posée par les terroristes.
Vive le Niger, je vous remercie. Vive le Niger Je vous remercie.
L’année 2020 s’achève. J’en ai fait le bilan, en même temps que celui des dix ans de mise en œuvre du programme de renaissance, à l’occasion du message à la nation du 18 décembre dernier. Globalement ce fut une « annus horribilis », une année horrible, surtout sur le plan sanitaire et sécuritaire. Beaucoup d’entre vous ont, durant cette année, perdu des êtres chers, tombés sur le champ d’honneur ou emportés par cette pandémie terrible, la covid 19.
Ce fut une année qui nous a trouvé et a débuté dans le deuil suite à la disparition de nos soldats à Inatès et à Chinagodar respectivement le 10 Décembre 2019 et le 9 Janvier 2020. Je suis heureux d’affirmer, aujourd’hui, que nous sommes sortis de ces désastres par le haut, plus déterminés dans le combat que nous livrons depuis plusieurs années contre le terrorisme et le crime organisé. Nos forces de défense et de sécurité ont relevé la tête. Nous sommes fiers d’elles. Nous sommes fiers de leur courage, de leur professionnalisme, de leur sens élevé du devoir. Déployées sur plusieurs fronts, elles ont apporté la preuve qu’elles sont la colonne vertébrale de l’Etat. Cette colonne vertébrale, nous l’avons consolidée à travers le doublement des effectifs par rapport à 2010, à travers la formation et l’équipement notamment des forces spéciales. Pour les cinq prochaines années l’objectif est de doubler, à nouveau, les effectifs, de poursuivre leur formation et leur équipement. Le sacrifice de nos martyrs d’Inatès, de Chinagodar et d’autres champs de bataille ne sera pas vain : en effet, plaise à Dieu, nous gagnerons ce que les historiens appellent désormais les guerres du Sahel et du bassin du lac Tchad. Je l’ai déjà dit, à l’occasion du message à la nation du 18 Décembre dernier, toutes les conditions de la victoire sont réunies : les capacités nationales sont renforcées, les forces conjointes sont opérationnelles, les alliances sont en place. Toutes ces forces, soumises à un commandement conjoint, ont enregistré d’importantes victoires en 2020. Je leur présente mes meilleurs vœux de succès plus amples encore en 2021. Au-delà des questions militaires, les questions de développement économique et social ainsi que celles relatives aux droits humains sont prises en compte. Cela permettra de rendre définitive notre victoire contre l’ennemi, cet ennemi qui inflige tant de souffrances à notre peuple dont il persécute femmes et enfants, cet ennemi qui a fait tant de victimes parmi les populations civiles et militaires. Je confirme la solidarité de l’Etat vis-à-vis de toutes les familles des victimes militaires et civiles de cette tragédie. J’ai une pensée pour les déplacés et les réfugiés auxquels je souhaite la sortie des camps et une normalisation de la situation.
Mes chers Concitoyens,
Ce fut le 19 Mars 2020 que notre pays enregistra son premier cas de covid, cette pandémie qui ébranle la planète toute entière. Déjà avant cette date, le Gouvernement a su anticiper la gestion de la première vague. Nous avons mis en place très tôt un plan de riposte pour faire face aux conséquences humaine, sociale et économique de la pandémie. En particulier, celle-ci nous a amené à revoir très fortement à la baisse notre taux de croissance économique de l’année. A la fin du mois d’Octobre 2020, seule une dizaine de cas était en cours de traitement. Début Novembre, commence, malheureusement, la deuxième vague, caractérisée par des cas asymptomatiques et une propagation qui dépasse les centres urbains pour toucher le milieu rural. Au 30 Décembre 2020 nous enregistrons, depuis le début de la pandémie, 3268 cas positifs avec 1802 guérisons, 104 décès, 1362 cas actifs parmi lesquels 130 en hospitalisation dont trois en réanimation. L’augmentation rapide de nouveaux cas nous fait craindre une tension au sein des hôpitaux et centres de confinement. Face à cette situation, je vous demande d’observer les mesures barrières décidées par le Gouvernement afin d’endiguer la pandémie et sauver des vies. Ces mesures peuvent paraître restrictives, mais c’est le prix à payer pour nous protéger et protéger les autres. Seules, en attendant le vaccin, ces mesures permettront de rompre la chaîne de contamination. S’agissant du vaccin, le Gouvernement a mis au point un plan pour son introduction le plus rapidement possible. Ce plan prévoit la vaccination en priorité de 47% de la population : il s’agit des agents de santé, des personnes âgées, des personnes présentant des risques de comorbidité, des éléments des forces de défense et de sécurité, des scolaires et des enseignants. Je fonde l’espoir que l’année 2021 nous permettra de vaincre cette pandémie et de retrouver un mode de vie normal.
Mes Chers Concitoyens,
L’année 2020 s’achève sur l’organisation de plusieurs scrutins dans notre pays. En effet, vous vous êtes rendus aux urnes le Dimanche 13 Décembre pour élire vos conseillers municipaux et régionaux et le Dimanche 27 Décembre pour élire vos députés et le Président de la République. Lors de ces deux occasions, vous avez fait preuve de civisme et de maturité politique. Vous étiez sortis nombreux pour accomplir votre devoir civique. Cette nouvelle page de l’histoire démocratique de notre pays est un succès. Vous en êtes les auteurs. Vous êtes les ardents acteurs de la modernisation de la politique dans notre pays, notamment de sa détribalisation. C’est une révolution que nous sommes en train d’opérer dans les mœurs politiques non seulement Nigériennes mais Africaines. Vous faites de notre pays un modèle de démocratie en Afrique et dans le monde. Ce faisant, vous participez activement à la consolidation de nos institutions démocratiques et républicaines, un des axes majeurs du programme de renaissance. Notre pays en a grandement besoin pour relever les défis auxquels il est confronté : défis sécuritaire, démographique, climatique, défi du développement économique et social.
Ce succès enregistré dans l’organisation des scrutins, nous le devons à la CENI dont je salue l’efficacité et le professionnalisme. Nous le devons aux forces de défense et de sécurité qui en ont assuré la sécurité, ainsi qu’aux partis politiques, aux médias, aux observateurs nationaux et internationaux, sans oublier les partenaires techniques et financiers qui sont à nos côtés de manière permanente. C’est grâce à eux tous que notre pays va continuer sa marche sur le chemin de la démocratie et donc du progrès économique et social. C’est grâce à eux tous que notre pays se dotera, en ce début de nouvelle année 2021, de nouvelles autorités élues, depuis le niveau de la commune jusqu’au niveau national en passant par le niveau régional. Je fonde l’espoir que ces nouvelles autorités continueront, pour les cinq prochaines années, l’œuvre de transformation du pays entamée depuis dix ans. Pour ma part, jusqu’à l’investiture du Président que vous aurez élu, je resterai à la tâche, je continuerai à vous servir jusqu’au terme du mandat, plaise à Dieu.
Mes chers Concitoyens,
Demain, 1er Janvier 2021 est un jour historique pour notre continent. C’est en effet demain que démarreront les échanges dans le cadre de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf). C’est un des meilleurs cadeaux de nouvel an que nous puissions vous offrir, à vous et à tous les Africains. Avec la ZLECAf, nous mettons fin à une histoire de 135 ans de balkanisation de notre continent. Nous sortons, par le haut, des 84000 km de frontières, ces frontières qui sont autant de murs qui séparent les Africains des Africains, ces frontières qui sont autant d’obstacles qui limitent les échanges entre nos pays. Avec les autres projets de l’agenda 2063, nous créons, avec cet accord, les conditions de transformation de nos matières premières, nous parviendrons à booster nos économies et à créer des emplois notamment pour les jeunes. Je suis heureux d’avoir été, en votre nom, le Champion de la négociation de cet accord qui a été signé par 54 pays sur 55 du continent et ratifié par 34. C’est l’accord qui a été négocié, signé et ratifié dans les délais les plus brefs de toute l’histoire de notre organisation continentale. Tous les pays membres de la CEDEAO, sauf trois, l’ont signé et ratifié et sont donc prêts dès demain à sa mise en œuvre. En particulier, notre pays est prêt mais il doit soutenir des efforts continus pour créer les conditions de la mise en valeur de ses avantages comparatifs notamment à travers la mise en place d’infrastructures énergétiques, de transport et de télécommunication permettant de réduire les coûts de ces facteurs. C’est ce que nous avons amorcé dans le cadre de la mise en œuvre du programme de renaissance. J’espère que les prochaines autorités élues poursuivront cet effort, dans l’intérêt de notre peuple et de notre continent.
Mes chers Concitoyens,
L’année 2020 a été une année horrible. Durant cette année nous avons souffert du terrorisme et du crime organisé, nous avons souffert des inondations, nous avons souffert de la covid19. Fort heureusement, nous sommes un peuple résilient qui, par le passé, a déjà connu et surmonté d’autres épreuves. Comme par le passé, nous surmonterons ces nouvelles épreuves, car nous sommes un peuple paisible et uni. Nous venons de le démontrer à l’occasion de l’organisation des deux doubles scrutins. Cela nous rend plus forts, plus respectés par le reste du monde. Cela nous permet d’envisager l’avenir avec beaucoup d’espoir. Cela rend plus crédible notre participation, au niveau mondial, au débat sur la relance post COVID pour un monde plus humain, plus juste, plus solidaire.
Je souhaite que l’année 2021 soit meilleure à 2020.
Demain, 3 août 2022, nous célébrerons le 62ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale.
En accédant à l’indépendance, le Niger, notre pays, Etat enclavé et sahélien à très vaste étendue, a fait de la consolidation de son unité la pierre angulaire de son projet de bâtir une Nation prospère et épanouie.
Le dessein d'édifier une Nation nigérienne Une et solidaire est une boussole qui a servi de repère à toutes les générations de dirigeants de notre pays, malgré les vicissitudes auxquelles ont pu être confrontés les différents régimes politiques qui se sont succédé.
Notre quête d’un régime politique devant épouser nos valeurs sociétales fondamentales, tout en adhérant aux valeurs universelles de la démocratie et de l’Etat de droit, est adossé à l’exigence de la préservation des vertus cardinales que sont l’unité, la culture de la paix, la tolérance, la solidarité et la concorde nationales.
Dans mon discours d’investiture du 2 Avril 2021, j’affirmais que « notre unité et notre solidarité seront notre immunité vis-à-vis de nos deux grands ennemis que sont le terrorisme et la pauvreté ».
C’est dire qu’au-delà des divergences politiques qui constituent la sève nourricière des Etats démocratiques, qu’au-delà des divergences d’opinion nécessaires à l’enrichissement du débat politique pour mieux préparer les citoyens à une gouvernance responsable, nous avons la responsabilité collective de créer les conditions d’un consensus fort aujourd’hui plus qu’hier en vue de lutter contre la grande menace que représente le terrorisme pour notre pays.
Dès mon accession à la magistrature suprême j’ai entamé des consultations régulières et inclusives avec les représentants des forces vives de la Nation, qui ont largement contribué à la création d’un climat socio-politique apaisé.
Je m’en réjouis et je reste résolument engagé sur cette voie, car ma conviction profonde est qu’une forte cohésion au sein de notre nation constitue notre plus grand atout pour faire face à nos défis si nombreux.
Mes chers Compatriotes,
Le vote par l’Assemblée Nationale, le 22 Avril dernier, du texte modifiant et complétant l’axe 1 de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement, relatif à la Sécurité et la Quiétude Sociale pour adapter notre politique sécuritaire aux mutations récentes induites par la dégradation de la situation sous- régionale est assurément un acte patriotique qui ne peut que renforcer notre capacité à mieux sécuriser notre pays.
Cela conforte également notre agenda diplomatique qui reste centré, de manière prioritaire, sur les enjeux sécuritaires régionaux avec pour toile de fond la recherche d’une bonne coordination avec les Etats de la sous-région ouest africaine d’une part, et les puissances extrarégionales engagées dans la lutte contre le terrorisme, d’autre part.
L’assentiment ainsi donné par la représentation nationale au Gouvernement permet d’ajuster nos outils de coopération militaire tout en offrant à nos Forces de Défense et de Sécurité l’opportunité de bénéficier de l’expertise et de l’expérience des forces amies, dans un contexte où la prolifération du terrorisme international, depuis le début des années 2000, ne laisse aucun Etat à l’abri des menaces.
Nos Forces de Défense et de Sécurité, auxquelles je rends un vibrant hommage en ce moment solennel, ont démontré à la Nation leur capacité à contenir les actions terroristes sur notre territoire avec professionnalisme et dignité. L’Etat ne tergiversera point quant aux moyens multiformes à mettre à leur disposition, à cet effet.
Mes chers Compatriotes,
La consolidation de l’Etat de droit qui doit permettre la protection des libertés individuelles et collectives ainsi que des droits humains, est une œuvre continue et progressive consistant dans la mise en place d’Institutions et d’Instruments dont la pertinence et l’efficacité doivent être évaluées à l’aune de leurs impacts réels sur notre vivre ensemble.
C’est dans cet esprit qu’est intervenue la révision récente de la loi sur la répression de la cybercriminalité au Niger, afin d’en supprimer la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits d’injure ou de diffamation commis par un moyen de communication électronique.
La liberté d’expression et la liberté de la presse qui constituent les principales jauges de notre respiration démocratique sont des facultés dont nous devons toutefois faire usage en toute responsabilité, surtout en cette ère de nouvelles technologies dont l’usage peut servir les meilleures causes tout autant que les pires.
Mes chers Compatriotes,
Le rapport Général Public 2021 de la Cour des Comptes nous a montré que notre gouvernance publique continue d’être caractérisée par des pratiques préjudiciables à la crédibilité de l’Etat mettant, ainsi, à rude épreuve la construction de l’Etat de droit, avec le risque d’ébranler dangereusement les fondements de notre démocratie basée notamment sur les socles de justice sociale, de la solidarité nationale et de l’attachement au caractère sacré des biens publics.
Conformément à mon discours d’investiture, je reste très ferme dans le combat pour le respect des biens publics.
Parce que notre véritable Indépendance, en tant que Nation, est tributaire de notre effort dans le développement de notre pays, nous devons profondément corriger notre manière de gérer la chose publique pour que nos politiques publiques soient vertueuses et garantes des effets positifs de long terme.
Aussi, ai-je demandé au gouvernement de prendre les mesures idoines pour satisfaire aux recommandations formulées par la Cour des Comptes, en vue de l’amélioration nécessaire de la gestion financière de l’Etat et de ses démembrements dans le strict respect des règles en la matière.
Les dossiers qui appellent davantage d’éclaircissements seront traités à travers les canaux appropriés afin que toutes les conséquences en soient tirées.
Mes chers Compatriotes,
Dans la mise en œuvre du volet économique du programme de renaissance III, le gouvernement s’attèle à juguler l'impact de la pandémie de Covid-19 tout en faisant face aux effets des crises climatique et sécuritaire qui fragilisent les fondements de notre économie et même de notre société.
C’est pourquoi, l’exploitation optimale de nos potentialités économiques, conformément aux axes stratégiques de notre Plan de Développement Economique et Social (PDES 2022-2026), nous commande de focaliser nos efforts sur le développement du capital humain, l’inclusion et la solidarité ; la consolidation de la gouvernance, de la paix et de la solidarité et la transformation structurelle de notre économie.
C’est à ce prix que nous renforcerons la résilience de notre économie pour un développement durable et une croissance inclusive.
Notre pays est bientôt appelé à réaliser une forte croissance économique qui le placera à partir de 2023 parmi ceux qui connaitront les meilleures performances économiques du continent africain.
Nous devrons, grâce à cette croissance, développer plusieurs secteurs de notre économie : agriculture, infrastructures, énergie, industries, nouvelles technologies, etc.
C’est de là que procède notre volonté de moderniser notre secteur rural à travers la mise en place d’un programme de pôles agro-industriels basés notamment sur un partenariat public-privé. Cela va se traduire par la création d’unités dans chacune de nos régions, en fonction des avantages comparatifs de celles-ci, intégrant des centres ruraux de collecte et de transformation des produits agricoles.
L’inclusion et la solidarité qui sont parmi les fils conducteurs du Programme de renaissance III feront en sorte que les fruits de cette croissance soient répartis de manière équitable, avec comme objectif une baisse significative du taux de pauvreté dans notre pays. A travers notre Stratégie de mise en œuvre de la Zone de Libre d’Echange Continentale (ZLECAF), nous nous sommes fixé comme objectif la croissance de nos exportations, en investissant dans les secteurs productifs tout en gardant notre élan dans l’amélioration du climat des affaires, pour garantir la compétitivité de notre secteur privé.
Le Gouvernement s’est ainsi résolument engagé à soutenir la création de Petites et Moyennes Entreprises et de Petites et Moyennes Industries dans les secteurs porteurs de plus-value où nous avons un avantage comparatif.
A cet effet pour accompagner les PME, PMI dans la recherche et la mobilisation de ressources, il est mis en place le Fonds National d’Appui aux Petites et Moyennes entreprises (FONAP).
J’encourage nos opérateurs économiques à s’adresser aux guichets de cette Institution.
Mes chers Compatriotes,
Nos ambitions en matière de développement économique doivent nécessairement tenir compte du caractère très jeune de notre population. Si j’ai fait de l’éducation et de la formation des jeunes un engagement primordial de mon mandat, c’est parce que j’ai conscience du poids de la jeunesse dans notre population ainsi que du rôle qu’elle peut jouer dans la transformation de l’économie de notre pays.
Les examens de fin d’année de nos 2 cycles d’enseignement secondaire viennent de confirmer une fois encore que notre système éducatif est profondément malade. Avec des taux de réussite inférieurs à 30% au Brevet d’études du second cycle ainsi qu’au Baccalauréat, nous sommes sommés d’agir vite avec détermination et intelligence.
Notre première priorité, je l’ai toujours clamé, est de former des enseignants de qualité jouissant d’un statut revalorisé. Une réforme des écoles de formation des enseignants du cycle primaire a été entamée depuis une année. Nous allons mettre à profit les vacances en cours pour finaliser les réformes à entreprendre en ce qui concerne la formation des professeurs des collèges et lycées. Par ailleurs, pour favoriser l’intégration des jeunes dans les circuits économiques nous sommes en train de créer toutes les conditions pour qu’ils tirent avantage des opportunités que nous offrent les nouvelles Technologies. Etant un pays dont les 2/3 de la population a moins de 25 ans, le Numérique doit être un des leviers de notre développement.
Conscient de l’importance de la révolution numérique, mon gouvernement s’est engagé à améliorer significativement les taux de couverture et de pénétration de l’internet haut débit. C’est ainsi que débutera avant la fin de cette année un vaste programme visant à réduire la fracture numérique à travers la connectivité de plus de 2175 villages. Plus de 3,5 millions de personnes, vivant dans des zones non desservies ou sous-desservies, auront accès au cours des trois prochaines années, à la téléphonie, à l’internet haut débit et aux services financiers numériques ; ce qui profitera aux secteurs sociaux et économiques des régions couvertes. Le déploiement de 150 centres numériques multi-services avant décembre 2023 facilitera l’inclusion financière et numérique de nos populations grâce aux enrôlements aux services de paiement électronique ainsi qu’aux programmes de formation et de renforcement de capacité des jeunes entrepreneurs en milieu rural.
Mes chers Compatriotes,
Depuis quelques décennies notre fête de l’indépendance coïncide avec la fête nationale de l’arbre à laquelle le Gouvernement accorde une importance toute particulière en raison de son impact sur la prise de conscience collective des défis environnementaux qui menacent notre pays.
Cette année le thème retenu pour la circonstance est « Lutte contre l’ensablement des cours et plans d’eau : une voie pour le relèvement et la résilience des communautés locales ». Ce thème procède d’une problématique majeure en raison des menaces dont font l’objet les cours et plans d’eau notamment le Fleuve Niger, le Lac Tchad, la Komadougou, la Sirba etc, qui participent de manière considérable à la sécurité alimentaire des populations locales, qui y pratiquent leurs activités agrosylvopastorales et halieutiques. Les possibilités de mise en valeur de ces écosystèmes diminuent considérablement en raison de l’ensablement auquel ils sont soumis sous les effets conjugués de la pression démographique, des sécheresses, de l’érosion, des inondations et du déboisement.
Dans le contexte de l’insécurité alimentaire et de l’insécurité liée à la prévalence du terrorisme dans la région du Fleuve, il est impératif de prêter une attention particulière à la protection et au maintien des cours et plans d’eau, afin de promouvoir leur potentiel de production pour garantir des moyens d’existence sûrs aux communautés locales.
Dans notre combat contre les effets du changement climatique le gouvernement a été instruit pour promouvoir des modes d’exploitation responsables des ressources naturelles aussi bien sur les plateaux et les bassins versants que dans les vallées et bas-fonds. Par ailleurs, un groupe de travail a été mis en place pour préparer des projets en vue de leur financement dans le cadre du projet de la grande muraille verte de façon à permettre à notre pays de tirer le maximum de profit de cette opportunité. Je voudrais à cet égard terminer mon propos en lançant un appel à la communauté internationale pour qu’elle soit à la hauteur de ses responsabilités sur cette lancinante question du changement climatique : les pays comme le Niger subissent en effet des calamités du niveau de l’envergure des causes exogènes qui les ont provoquées. Jamais ils ne pourront y faire face tout seuls.
Depuis le 30 juillet dernier, nous vivons dans notre chair les sanctions d’une ampleur sans précédent prises contre le Niger et son peuple suite aux évènements du 26 juillet 2023.
Ces sanctions visent notamment à nous priver de ressources financières indispensables au fonctionnement de nos institutions, à entraver notre vie quotidienne et à étouffer notre économie et le petit commerce.
En outre, ces sanctions vont jusqu’à priver délibérément nos laborieuses populations de tout approvisionnement en produits alimentaires et pharmaceutiques.
Finalement, comme s’il y avait un plan visant le démantèlement de notre pays, la CEDEAO s’apprête à agresser le Niger en mettant sur pied une armée d’occupation en complicité avec une puissance qui est étrangère à notre espace communautaire et à notre continent.
Ces sanctions sont illégales parce que contraires au principe d’intégration, de solidarité et de libre circulation dans une communauté telle que la CEDEAO. Ce caractère illégal est du reste attesté par la jurisprudence en la matière.
Ces sanctions sont surtout inhumaines. Comment comprendre en effet qu’on laisse pourrir aux frontières, des produits alimentaires et pharmaceutiques de première nécessité destinées à des populations dans le besoin?
Comment comprendre que l’on impose à des populations des sanctions qui vont jusqu’à les priver de courant électrique, en laissant les malades mourir dans les hôpitaux ?
Ces sanctions ne sont pas pensées dans une optique de recherche de solution, mais pour nous mettre à genoux et nous humilier. Comme vous le savez, elles ont été prises sans consultation préalable ni des autorités de transition, ni des instances régionales, ni des parlements nationaux, ni des populations sœurs des pays de la communauté.
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Ceux qui ont pris ces sanctions cruelles et menacent de tuer des milliers de Nigériens espèrent ainsi les diviser et imposer à notre vaillant peuple leur volonté.
Ils pensent pouvoir nous contraindre à accepter par la force ce qui est profondément inacceptable car contraire à nos intérêts vitaux et à nos valeurs cardinales. Ils veulent isoler notre pays à un moment où notre peuple a le plus besoin de la solidarité communautaire pour mieux faire face au terrorisme et à l’insécurité.
Ils ne semblent pas mesurer l’ampleur des contrecoups qu’une agression militaire contre le Niger aurait sur toute la région.
Ils semblent ignorer que c’est en grande partie grâce au professionnalisme et à la vaillance de nos Forces de Défense et de Sécurité que le Niger est resté le verrou qui empêche les hordes de terroristes de déstabiliser l’ensemble de notre région.
Heureusement, dans plusieurs pays voisins comme lointains, membres de la communauté ou non, des leaders visionnaires et des populations solidaires ont exprimé et expriment leur opposition à toute intervention qui ouvrirait une véritable boite de pandore.
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Il est paradoxal que les réactions excessives entretenues par certains acteurs externes qui tentent d’imposer dans les médias une image caricaturale du CNSP et de son action soient autant en déphasage par rapport aux aspirations du peuple Nigérien.
La réaction populaire observée dans tout le pays démontre pourtant à suffisance que l’action des Forces de Défense et de Sécurité regroupées au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie répond clairement à l’exaspération de l’écrasante majorité du peuple Nigérien qui se sent délivré.
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Je réaffirme ici que notre ambition n’est pas de confisquer le pouvoir. Je réaffirme aussi notre disponibilité à tout dialogue pour autant qu’il tienne compte des orientations voulues par le peuple Nigérien fier et résilient.
Toute approche coercitive et ignorant la quête de souveraineté, de sécurité et de bonne gouvernance exprimée clairement par la population revient à ignorer les dynamiques profondes en œuvre dans les pays sahéliens abandonnés à leur sort depuis plus de 10 ans par ceux-là mêmes qui, au lieu de les aider à combattre les maux qui les assaillent, veulent aujourd’hui les agresser.
A la vérité, la prise de pouvoir par les FDS, aussitôt fermement soutenue par nos vaillantes populations, s’inscrit dans un contexte de rejet des modèles sécuritaires et de mauvaise gouvernance faite d’injustice et de corruption mis en œuvre par des régimes qui se prétendent démocratiques mais qui en réalité, dévoient et discréditent la démocratie.
Le CNSP adhère pleinement au principe du libre choix des gouvernants par le peuple. Mais pour que le peuple puisse choisir ses dirigeants, il faut un système transparent dans lequel les opposants ne sont pas emprisonnés ou exilés, dans lequel une véritable alternance est possible et dans lequel la société civile peut librement s’exprimer et manifester, sans être inquiétée. Le soutien massif des populations au CNSP au Niger comme chez nos frères Malien, Burkinabè et Guinéen, entre autres, traduit non par le désir d’une gouvernance autocratique, mais un désir de démocratie véritable porteur de bien être pour tous. Nous en sommes parfaitement conscients.
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
En tant que Soldats nous connaissons le prix d’une guerre. En tant que Nigériens et Ouest- africains, nous trouverions tragiques d’aller en guerre contre nos frères d’armes aux côtés desquels nous étions engagés hier pour sécuriser notre région. Nos populations qui sont les mêmes de part et d’autre de nos frontières trouvent aberrant d’être opposées les unes aux autres. En somme, ni le CNSP, ni le peuple Nigérien ne veulent d’une guerre et demeurent ouverts au dialogue.
Mais que l’on nous comprenne bien. Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains veulent croire. En effet, ils trouveront face à eux 26 millions de Nigériens, les dignes fils de Dounama Dibbalami, Idriss Alaouma, Mohamed Kosso, Souleymane Dan Timtouma, Amadou Tanimoune Kourar Daga Ousmane Dan Fodio, Alpha Maman Djobbo, Kaocen Ag Kedda, Dan Kassacua Agoragui. Babari Soba, Aggaba Mohamed Almoubarak. Akazama Ari Kaloumbou Oueri Manto, Mali Béro. Soni Ali Ber et j’en passe.
Ainsi, forts du soutien de notre grand peuple, et avec l’aide de nos frères du Burkina, de la Guinée et du Mali, les Forces de défense et de sécurité du Niger ne se déroberont pas.
Pour ma part, une fois de plus, je tiens à vous réaffirmer, mes chers compatriotes, que tout comme les autres membres du CNSP et du Gouvernement, je suis au service du Niger et de ses seuls intérêts et que je ne trahirai jamais vos espérances, In Sha Allah.
Aussi, conscient de la nécessité de structurer le nouvel élan de patriotisme qui renait au Niger, j’engage toutes les forces vives de la nation à travers un dialogue national inclusif.
L’objectif de l’instance dédiée à ce dialogue est de consulter toutes les composantes du peuple nigérien sur les voies les meilleures permettant de poser les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle sur des piliers profondément ancrés dans nos valeurs traditionnelles et républicaines.
Dans cette perspective, le Gouvernement est d’ores et déjà instruit pour prendre les dispositions urgentes en vue de l’organisation de ce dialogue.
Dans ce cadre, les Forces vives qui y seront conviées s’attèleront, dans un délai de 30 jours à formuler des propositions concrètes devant conduire :
A définir les principes fondamentaux devant régir notre transition ;
A définir la période de la transition dont la durée ne saurait aller au-delà de 3. ans;
A définir les priorités nationales durant la transition ;
A rappeler les valeurs fondamentales devant guider la refondation de la République.
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
C’est donc entre Nigériens et dans le dialogue fraternel que nous allons trouver, j’en suis convaincu, les solutions adaptées à tous les défis qui se posent à nous. Accompagner dans notre élan de sortie de crise et, ce, dans l’intérêt de tous.
Vive le peuple nigérien,
Vive le CNSP et le Gouvernement de Transition. Vive le Niger.
Nous prions pour que n’importe qui parmi vous accède à cette fonction s’assure que le pacte soit honoré. Peu importe vos projets ou programmes politiques, le Président que le peuple nigérien attende doit être le serviteur dévoué du peuple. Celui qui consentira les efforts nécessaires pour briser le sort qui place le Niger toujours le dernier pays de la planète.
Excellences futurs Présidents, Sachez que le Niger a suffisamment fait pour vous. À vous maintenant d’en faire autant. Sachez que vous jouissez aujourd’hui des fruits des systèmes et engagements politiques de ceux qui vous ont précédés. Sachez que si vous êtes aujourd’hui des candidats c’est parce que dans le passé des hommes et des femmes ont voulues à ce qu’il en soit ainsi. Sachez que vous n’êtes pas plus intelligents ou plus méritants que les autres Nigériens et Nigériennes. Sachez que des hommes et des femmes, enfants et vieillards fondent espoir sur vous. Sachez que vous n’êtes pas en guerre entre vous, mais plutôt en compétition pour construire notre chère patrie. Sachez que vous n’êtes pas des ennemis les uns contre les autres mais des frères et sœurs issue d’une même mère patrie qui est le Niger. Sachez que le poste que vous convoitez tous a été convoité dans le passé par d’autres. Sachez que devenir Président de la république n’est pas un privilège mais une responsabilité dont vous vous engagez à assumer. Sachez que vous avez un pays pauvre à transformer pour qu’il devienne riche. Sachez l’éducation des enfants et de la jeunesse de ce pays est désormais votre tâche. Sachez que des millions des nigériens et nigériennes connaitront seulement le bien être selon que : Vous remplissez votre part du contrat à créer les conditions de produire suffisamment de la nourriture pour que les nigériens nourrissent les nigériens. Vous veuillez à ce que chaque nigérien et nigérienne ait un travail décent lui permettant de vivre dignement. Vous veuillez à ce que vos réalisations politiques soient profitables à tous et toutes et particulièrement à ceux qui sont plus vulnérable. Vous veuillez à ce que la paix et la sécurité résonne dans toutes les régions du pays. Vous veuillez à ce que chaque nigérien et nigérienne ait accès aux soins de santé adéquats.
Sachez que celui d’entre vous qui deviendra Président et ceux d’entre vous qui accepteront de travailler avec lui auront la lourde responsabilité de satisfaire le vœu de chaque mère qui voit naitre son enfant. Ce dernier a besoin de vivre dans un environnement favorable à sa croissance physique et mentale ce qui fera de lui plus tard un homme soucieux de ses parents et patriote à son pays.
Devenir Président est sans doute la tâche la plus difficile à assumer. Vous, Président de la république du Niger, vous avez entre vos mains la clef pour ouvrir au pays des voies vers les nouveaux horizons.
Sachez que celui d’entre vous qui deviendra Président et ceux d’entre vous qui accepteront de travailler avec lui auront la lourde responsabilité de satisfaire le vœu de chaque mère qui voit naitre son enfant. Ce dernier a besoin de vivre dans un environnement favorable à sa croissance physique et mentale ce qui fera de lui plus tard un homme soucieux de ses parents et patriote à son pays. Sachez que la gestion d’un pays est à l’image de celle de la famille dont vous êtes tous responsable. Vous êtes pour les Nigériens ce que vous êtes pour vos familles respectives. Dans vos familles, vous êtes les pères qui assurent le bien être et le confort de tous et toutes. Vous veuillez à ce que vos maisons soient confortables et sécurisées. Vous veuillez à ce qu’il y ait chez vous l’eau et l’électricité. Vous veuillez à ce que vos enfants soient bien éduqués dans un environnement d’apprentissage compétitif et de qualité. Vous veuillez à ce que vous et vos familles aient le soin de santé adéquat. Vous veuillez à l’habillement, à l’alimentation, la distraction et au bien être de vos familles. Le pacte qui vous lie avec vos familles n’est pas écrit dans un quelconque document et vous n’avez nullement fait serment de faire tous ce que vous faites pour eux. Si vous le faîte c’est par devoir, le bon sens et la foi qui vous anime. Tandis que le pacte qui vous lie avec le peuple est écrit par la plume et l’encre du sang de nos martyres qui ont donné leur vie pour que le peuple soit libre. Et que vous, vous ayez la possibilité de le diriger un jour. Ce pacte qui nous lie tous et toutes et sur lequel vous aurez à jurer d’être le père de la nation vous engage à faire pour le peuple plus que ce que vous faîtes pour vos familles. Vos actions en tant que Président détermineront l’avenir de notre chère patrie. Devenir Président est sans doute la tâche la plus difficile à assumer. Vous, Président de la république du Niger, vous avez entre vos mains la clef pour ouvrir au pays des voies vers les nouveaux horizons. Selon que vous en faîte bon usage, vous ouvrirez pour le pays la porte du succès et du développement durable. Nous prions pour que n’importe qui parmi vous accède à cette fonction s’assure que le pacte soit honoré. Peu importe vos projets ou programmes politiques, le Président que le peuple nigérien attende doit être le serviteur dévoué du peuple.
Par la grâce d’Allah (Swt), le couperet est tombé : je suis condamné à deux (2) ans d’emprisonnement ferme. Pire, je me vois dépouillé de tous mes droits de « vie » sans ménagement. En démocrate sincère, je ne saurais porté un jugement particulier sur cette décision du Tribunal de grande instance hors classe de Niamey qui résulte , je veux bien le croire, de l’intime conviction de la juge qui a présidé mon proces. Cependant, je me réserve le droit de faire appel de ce verdict afin de refuser la destruction de ma vie et de ma famille. Avant de poursuivre mon propos, je tiens à exprimer ma gratitude à l’ensemble des Nigériens de bonne foi, mes parents, ma famille, mes confrères du Niger et de l’extérieur, mes amis et mes avocats, qui n’ont jamais cessé, depuis mon arrestation, le 30 mars 2017, de me témoigner leur solidarité, leur prière et leur compassion. Soyez-en remerciés et qu’Allah vous le rende au centuple. Vous avez également la reconnaissance de mon père avec qui je reste aussi deux ans, loin de ma mère, son épouse, mes frères, ses frères et mes filles, ses petites filles.
À cet instant précis ou j’écris ces lignes, mes pensées se dirigent particulièrement vers quatre personnes : d’abord ma mère dont je ne saurais imaginer le choc ; ensuite ma femme Rachida dont l’émotion et la peine seront sans nul doute intenables et enfin mes deux filles, Fatouma et Azahara qui vont devoir vivre deux années sans bénéficier de l’affection paternelle . Malgré tout, je reste fort et je garde ma foi en dieu, car Lui est juste et c’est Lui qui veillera sur elles .
A la suite de l’apparition du croissant lunaire, samedi en début de soirée, marquant la fin du jeûne du Ramadan, le Premier ministre, chef du Gouvernement, SE. Brigi Rafini, a livré, au nom du Président de la République, un message de bonne fête de l’Aïd el Fitr communément appelé, fête de ramadan. Par la même occasion, SE. Brigi Rafini a formulé le vœu d’un excellent hivernage pour nos vaillantes populations et exprimer la compassion et la solidarité du gouvernement aux victimes des inondations provoquées par les fortes pluies enregistrées et a demandé aux populations de prier pour la paix et la prospérité au Niger et dans la sous-région. Lire ci-dessous l’intégralité du message :
« Bismillahi Ar-Rahamani Ar-Rahim
Mes chers compatriotes !
Après un mois d’abstinence, de solidarité et de dévotion à Allah, Soubahanahahwata-Allah, nous voici au terme du mois de Ramadan. En effet, comme vous le savez sans doute, le croissant lunaire qui marque la fin du mois béni de Ramadan a été aperçu dans certaines localités de notre pays. Ce mois a été assurément un moment de prières, de pardons et de solidarité entre musulmans que nous sommes. Puisse Allah le Tout Puissant, le Tout Miséricordieux accepter nos bonnes œuvres.
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Président du Conseil National du Dialogue Politique, Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués Grands Témoins, Monsieur le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) Mesdames et Messieurs les Présidentes et Présidents, Représentantes et Représentants des Partis politiques Mesdames, Messieurs, Je voudrais, en prenant la parole au nom de l’Opposition politique nigérienne, tout d’abord, saluer ces retrouvailles en ce vendredi saint. En effet, le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), organe créé pour renforcer la jeune démocratie nigérienne, assurer la stabilité des Institutions de la République et la cohésion nationale, n’a plus tenu ses assises conformément à ses textes fondateurs depuis au moins cinq (5) ans.
Loin de nous, de faire la genèse des évènements à la base de cette situation, somme toute déplorable. Mais la nature même des groupements politiques fait que nous représentions différents groupes, différents partis, différentes sensibilités, avec des intérêts différents, y compris au sein d’un même groupe politique, et nous avons donc différents points de vue faisant naitre, souvent, des divergences. A maintes occasions des tentatives ont eu lieu afin de transcender les divergences qui existent entre les acteurs : 1 D’abord, par des acteurs nationaux, je vais nommer : la Médiature, les Grands Témoins, plusieurs Comités paritaires. Ensuite par des partenaires de notre pays : le National Democratic Institute (NDI) et l’Organisation Internationale de la Francophonie. L’Opposition d’alors est allée jusqu’à proposer la tenue d’un Dialogue National Inclusif, idée partagée, un moment, par l’ensemble des parties prenantes mais qui, au fil du temps, s’est aussi heurtée à des obstacles. Les conflits, les querelles et les rapports polarisés entre les partis politiques peuvent bloquer le développement du pays.
À l’inverse, un niveau même minimal de confiance et de partenariat entre les partis politiques peut ouvrir la voie à la paix, à la stabilité et à une croissance durable. Cela se vérifie dans n’importe quelle société, mais c’est d’autant plus stratégique dans ce pays qui connait des évolutions tragiques majeures.
Mesdames et Messieurs C’est une satisfaction, aujourd’hui, de voir la classe politique réunie. L’Opposition aurait aimé que cela se soit fait un peu plus tôt. Elle l’avait souhaité lorsque notre pays avait besoin d’une grande mobilisation pour faire face au COVID19. Nous avons souhaité que l’ensemble des acteurs socio-politiques nigériens soient associés dès 2016 à l’effort de mobilisation citoyenne pour barrer la route à l’insécurité rampante. Nous l’avions souhaité, tout aussi, pour que nous puissions, ensemble, débattre de la situation économique et sociale de notre pays. Tout comme, nous l’avons souhaité lorsque, plus récemment, des décisions gouvernementales ont été prises avec effet sur la cherté de la vie et le pouvoir d’achat de nos concitoyens notamment l’augmentation du prix du gasoil. Beaucoup de questions nous interpellaient et nécessitaient la reprise du dialogue. 2 Monsieur le Premier Ministre, l’Opposition politique nigérienne reçoit positivement votre initiative de relancer le Dialogue Politique National. Elle se réjouit d’autant plus que les circonstances l’exigent. Et la nécessité de faire face aux multiples défis auxquels notre pays est exposé l’impose. Nous sommes donc venus à cette rencontre plein d’espoir.
Espoir, de nous retrouver entre frère et soeur. Espoir de débattre des questions qui, immanquablement, impactent et impacteront notre vivre ensemble. Espoir que nous saisirons l’occasion que nous confère les responsabilités qui sont les nôtres de jouer notre partition positivement afin que notre pays aille de l’avant conformément à sa devise dans la fraternité, vraie, vers le progrès.
À tous les groupes et aux grands témoins, malgré tous nos ressentiments qui nous commandent naturellement une vigilance et une prudence absolues, nous voulons assurer que c’est l’état d’esprit avec lequel nous sommes ici, pour autant que les autres parties prenantes soient prêtes à faire la même chose. Mais attention, il n’y a pas de dialogue sans respect de l’autre. Le niveau d’adhésion au dialogue dépend aussi des participants assis autour de la table, de leur foi. Monsieur le Premier Ministre, Votre rencontre d’il y a 48h avec le Chef de file de l’Opposition a permis d’échanger sur toutes ces questions d’intérêt national. Nous sommes réconfortés des analyses POLITIQUE partagées que vous aviez eues. Nous sommes encouragés par votre grande disponibilité qui traduit la profondeur de votre attachement à la création d’une atmosphère de cohésion et de concorde.
Notre présence donc se fonde sur cet espoir. L’Opposition politique est donc prête pour discuter de l’insécurité qui menace l’existence de l’État et fait de nombreuses victimes ainsi que 3 du processus électoral des 5 députés de la Diaspora si longtemps ajourné que vous proposez. Il reste cependant, Monsieur le Président du CNDP, que les assises du CNDP ne sauraient se tenir sans préalablement des textes organiques et du cadre de travail au sein du CNDP. Le Décret portant création du CNDP doit faire l’objet d’une relecture commune de même que le Règlement Intérieur élaboré et adopté par la seule Majorité. Ainsi le CNDP pourra débattre de toute question d’intérêt national conformément à des règles acceptées par tous.
Mesdames et Messieurs,
Nul doute que la question sécuritaire est au coeur des préoccupations de l’ensemble des Nigériennes et des Nigériens. Il est donc impératif que les libertés individuelles et publiques, particulièrement la liberté de manifestation telles que prescrites par la Constitution de notre pays soient respectées et garanties.
Il est tout aussi fondamental que notre vivre ensemble se renforce par la promotion d’une culture de tolérance, de paix c’est-à-dire en créant un environnement décrispé, le cas des détenus politiques résolu, permettant à tous nos concitoyens de se sentir concernés par la chose nationale. Monsieur le Premier ministre Mesdames et Messieurs les ministres Distingués Grands Témoins L’Opposition politique espère donc que très prochainement les fondements de notre organe commun seront revus et corrigés.
Qu’il aura à son ordre du jour les questions ci-haut évoquées parce que les conditions du travail et de consensus auront été réhabilités par une relance rapide du comité en charge de ces questions et qui du reste a déjà parcouru un bon bout de chemin.
A l’instar des autres pays du monde, le Niger commémore aujourd’hui 8 mars, la Journée Internationale de la Femme. A cette occasion, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Elback Zeinabou Tari Bako, a livré un message, dans lequel elle a salué les progrès importants enregistrés dans notre pays en matière de développement, et a souligné que de nombreux défis restent encore à relever. Pour l’Edition 2017, le thème retenu par notre pays est, « Autonomisation économique des femmes : quelle contribution pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable».
La Cour Constitutionnelle a proclamé nuitamment le dimanche 21 mars 2021 les résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle du 21 février.
En procédant ainsi, la Cour Constitutionnelle s’est placée, de fait, au-dessus de la volonté populaire, violant ainsi les dispositions des lois et règlements, plus particulièrement de la constitution, de laquelle elle tire sa légitimité et ses prérogatives.
En effet, comment comprendre, que la Cour Constitutionnelle proclame les résultats définitifs d’une élection alors-même que l’instruction de la requête soumise à elle, n’est pas terminée, car :
Nous n’avons pas reçu notification pour le dépôt de nos observations sur la réplique des conclusions déposées par les conseils du candidat Bazoum Mohamed en violation flagrante des dispositions des articles 105 à 111 du code électoral régissant cette procédure.
En conséquence, nos réclamations n’ont pas été traitées ;
En vertu de notre demande préalable d’avant dire droit apposée au pied de la requête de notre réclamation adressée à la Cour Constitutionnelle le 08 mars 2021, le Conseiller rapporteur qui doit instruire le dossier n’a pas auditionné les personnes : membres des bureaux de vote et délégués des circonscriptions querellées, que nous avons souhaité qu’elles soient écoutées en application des dispositions de l’article 44 et suivants de la loi N° 2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement et la procédure à suivre devant la Cour Constitutionnelle ;
En sus de la violation de cette procédure d’instruction, la Cour s’est précipitée pour expédier, très rapidement, le présent contentieux électoral avant le délai butoir du 26 mars 2021, toute chose qui constitue un déni de justice.
Il est de jurisprudence constante de la Cour Constitutionnelle elle-même, que les réclamations sont d’abord vidées et sanctionnées par un arrêt précédant, toujours, celui de la proclamation des résultats définitifs.
Mes chers compatriotes
Considérant le préambule de la constitution de la République du Niger, le peuple nigérien souverain :
Résolu à consolider les acquis de la République et de l’indépendance nationale ;
Résolu à bâtir un Etat de droit garantissant l’exercice des droits et libertés individuels et collectifs d’une part et d’autre part d’une justice libre et indépendante ;
Profondément attaché aux principes de la démocratie pluraliste ;
Réaffirmant son opposition absolue à tout régime politique fondé sur l’oppression, la dictature, l’arbitraire, l’impunité, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le népotisme, le pouvoir personnel et le culte de la personnalité.
Et en vertu du choix librement exprimé sur ma modeste personne par ce même peuple comme Président élu, Nous ne pouvons pas accepter que notre victoire soit confisquée par une oligarchie dans le but de se maintenir au pourvoir coute que coute.
Nigériennes, nigériens
Mes chers compatriotes
Au regard de tout ce qui précède, notamment :
La non notification pour le dépôt de nos observations qui constitue une violation de la procédure d’instruction prévue par les articles 105 à 111 du code électoral,
Le refus d’auditionner les témoins oculaires,
Les substitutions des vrais membres des bureaux de vote par des nouveaux qui n’ont pas prêté serment et n’ont pas été formés non plus,
Les braquages d’urnes,
Les remplissages automatiques des procès verbaux ;
La précipitation de la proclamation des résultats définitifs avant la date butoire du 26 mars 2021.
Nous demandons conséquemment :
Aux parlementaires de la coalition CAP 20-21, ACC, FRC et Alliés de s’abstenir à participer à la cérémonie d’installation du parlement de ce lundi 22 mars 2021.
Au peuple nigérien souverain, sans délai, de se mobiliser, comme un seul homme, dans la fraternité et la cohésion nationale pour défendre sa souveraineté à travers une marche démocratique, pacifique sur l’ensemble du territoire national et faire échec par tous les moyens de droit à cette tentative d’usurpation du pouvoir ;
Aux corps diplomatiques accrédités dans notre pays, de soutenir la lutte du peuple nigérien meurtri, en vue du triomphe de la vérité, de la démocratie, de la république, pour la paix et la sécurité au Niger et dans la sous-région;
Aux corps constitués et aux Forces de défense et de sécurité de soutenir la lutte du peuple nigérien et de n’obéir à aucun ordre manifestement illégal et de surcroit, donné, par une autorité elle-même illégale et illégitime.
Vive la République
Vive la Démocratie et l’Etat de droit
Pour que vive un Niger de justice, de paix, uni, laborieux et prospère.
Ce lundi 1er mai, comme à l'accoutumée, les travailleurs nigériens, à l'instar des travailleurs du monde entier, célèbrent la fête du travail, bien que dans un contexte particulièrement difficile. Cette journée, de par son objet, le travail, révèle un caractère tout aussi particulier. En plus d'être l'unité de mesure entre les hommes, le travail est la seule condition de progrès et de développement durable d'une Nation.
Chers compatriotes, En cette veille du 30ème anniversaire de la mort du président Seyni Kountché, je joins ma voix à celles des milliers de nos compatriotes pour souhaiter à l'âme de l'illustre disparu le repos dans le paradis éternel de Dieu. Le président Kountché que nous avons eu l'honneur de servir en tant que Directeur de cabinet, de septembre 1985 à novembre 1987, était un patriote sincère, un chef austère qui se voulait juste et exemplaire. Incarnation de l'intégrité et de la rigueur, au centre de ses préoccupations, toutes tendues vers l'intérêt général, étaient : le bien-être des nigériens, la quiétude sociale, l'unité nationale, la bonne marche des secteurs sociaux de base, ainsi que l'image et le rayonnement du Niger sur la scène internationale. Le président Kountche portait une attention toute particulière à la gestion des deniers publics par ceux à qui il en a confié la responsabilité, car pour lui le bien public a un caractère sacré. C'est assurément les raisons pour lesquelles tant de nigériens lui rendent hommage. Dire qu'à ses côtés nous avons beaucoup appris est un truisme. Qu' Allah le tout puissant lui accorde les faveurs dignes des bienheureux. AMINE! SEM Hama Amadou
A la veille du délibéré du jugement des acteurs de la société civile injustement incarcérés et déportés, j’exprime toute ma solidarité à vous, chers camarades, pour votre combat pour la justice sociale au Niger.
Je lance encore un appel pour votre libération immédiate et sans condition. Cet appel s’adresse en tout premier lieu au Président Issoufou Mahamadou, garant de l’indépendance de la justice et de l’intérêt général. Au nom des idéaux qui ont fondé votre combat au moment où vous étiez dans l’opposition et de votre volonté de léguer des institutions démocratiques fortes après votre prochaine retraite, en 2021.
Cet appel s’adresse ensuite au Ministre de la Justice, Morou Amadou, au nom de votre mission noble qui consiste à assurer l’indépendance des magistrats et une offre de justice égale et équitable aux nigériens de toutes les fortunes, de toutes les origines sociales, de toutes les appartenances politiques et au nom de notre combat d’hier pour les libertés fondamentales. Je fais partie de ceux qui étaient fiers de votre arrivée au gouvernement, confiant que votre leadership actif au sein du gouvernement de Issoufou pourrait contribuer à améliorer la gouvernance et les droits de l’homme en assurant une meilleure indépendance de la justice dont vous avez été vous-même victime et dont plus d’un nigérien a été victime avant la 7eme République.
Cet appel va enfin au juge en charge du dossier. Conformément à votre serment, vous êtes seul ; il est donc de votre seule responsabilité de juger, en pleine conscience, indépendance et objectivité. Vous êtes seul face à l’histoire, à votre histoire, les démocrates nigériens retiendront. Ils s’en souviendront.
Dans deux semaines, le 27 décembre 2020, inch'Allah, les Nigériens se rendront aux urnes pour choisir leur Président de la République et leurs députés.
Nous mesurons tous l'importance de ces élections pour notre pays. Il s'agit en effet de désigner ceux qui vont présider aux destinées du peuple nigérien pour les cinq années à venir dans un contexte difficile marqué par l'insécurité et l'aggravation des conditions de vie du plus grand nombre de nos compatriotes.
Mes Chers compatriotes.
Vous conviendrez avec moi qu'au regard des enjeux et de la situation difficile dans laquelle se trouve notre pays, tous les acteurs politiques et institutionnels doivent résolument œuvrer pour des élections libres, justes et transparentes, dans le strict respect de loi : c’est cela l'intérêt du Niger, notre chère patrie.
Or, force est de constater que l’évolution actuelle de notre processus électoral, si nous ne prenons garde, laisse présager une crise politique et des lendemains incertains pour notre patrie le Niger.
En effet depuis plusieurs semaines, le climat politique est en train de se crisper autour de la question de l’éligibilité des candidats aux élections présidentielles. .
Pourtant, notre Constitution et notre code électoral ont clairement posé les conditions d’éligibilité aux élections présidentielles.
Mes chers compatriotes,
Le 13 novembre 2020, la Cour Constitutionnelle a rendu son arrêt sur l'éligibilité des candidats aux élections présidentielles.
Il ressort de cet arrêt que les candidatures de onze de nos compatriotes ont été rejetées comme non-conformes à la loi alors que trente candidatures ont été validées comme conformes à la loi. C’est le lieu de saluer ici l'attitude des candidats qui pour préserver la paix sociale et par respect de la loi, ont pris acte avec élégance et patriotisme de l'invalidation de leur candidature indépendamment de l'acceptation ou non par eux des motifs de cette invalidation. .
Cependant, plusieurs candidats en lice contestent encore la validation de la candidature d'un des candidats, en occurrence Monsieur Bazoum Mohamed.
Les contestations sont sérieuses. Car elles portent sur la nationalité d'origine du candidat Bazoum Mohamed.
Pour rappel, la condition de la nationalité d'origine est une exigence de la Constitution en son article 47 ; exigence qui a fait l’objet d’un consensus de la classe politique nigérienne.
Mesdames et Messieurs, Mes chers compatriotes.
La justice nigérienne saisie de cette affaire a alors jusqu’ici rendu des décisions incomprises par une grande partie de la population, de la société civile et ,des acteurs politiques. Car, à tort ou à raison, elles ont davantage jeté le doute sur l’éligibilité de Monsieur Bazoum Mohamed et exacerbe les tensions politiques. .
En effet les Nigériens ont relevé que dans un arrêt N° 07/CC/ME du 19 novembre 2020, la Cour a rappelé que monsieur Bazoum Mohamed a soutenu sur .son honneur et devant elle ‘’ignorer le certificat de nationalité N° 140/85 en date, du 11 Juillet 1985 et qu’il ne l’a à aucun moment fait valoir à quelque occasion que ce soit’’ .
Ensuite que la même Cour et seulement trois semaines après sa décision du 19 novembre a, dans un arrêt du 8 décembre, déclaré avoir retrouvé dans ses propres archives le certificat de nationalité de monsieur Bazoum Mohamed portant le numéro N° 140/85 en date du 11 juillet 1985.
Qu'enfin, à la demande de la Cour, Monsieur Bazoum Mohamed a produit un troisième certificat qui, cette fois-ci, ne comporte pas de numéro.
Mesdames et Messieurs
Mes chers compatriotes
Face à ces faits, l'opinion nationale se pose les questions suivantes :
Est-il possible pour une juridiction de délivrer à la même date du 11 juillet 1985, deux certificats de nationalités avec deux numéros différents? '
Pourquoi le troisième certificat, lui, ne comporte aucun numéro ?
Est-il possible de délivrer un certificat de nationalité sans numéro ?
Pourquoi, alors même que !e candidat Mohamed Bazoum a déclaré n’avoir jamais utilisé le certificat numéro N° 140/85 en date du 11 juillet 1985 ; et que la cour a retrouvé ledit certificat dans ses propres archives ni le parjure du candidat ni le non-respect de la procédure administrative d'enregistrement qui consiste à attribuer à chaque certificat nationalité un numéro d’identification n'ont pas été soulevées ?
Pourquoi, comme par hasard, les recherches effectuées sur l'enregistrement du certificat de nationalité de Bazoum Mohamed par le juge de Diffa sont restées infructueuses?
Pourquoi la cour ne procède pas à une véritable instruction au fond de cette affaire en entendant les plaignants de Diffa et en collaborant avec le juge de Diffa pour faire éclairer la vérité.
Mesdames et Messieurs
Mes chers compatriotes
Comme nous pouvons le constater, les décisions rendues par la Cour ,jusqu’à ce jour n’ont pas permis d'établir la véracité de la nationalité d'origine du candidat Bazoum Mohamed , au contraire, les questions sur la légalité de sa candidature se sont intensifiées et un fort soupçon est né qu'il existe une volonté politique manifeste d'imposer aux nigériens un candidat, et pourquoi pas, un Président de la République, sans que tout doute soit levé sur les conditions d'éligibilité requise par la loi. Le malaise né de cette situation menace la stabilité des institutions et la paix sociale.
Que l'on me comprenne bien, ces contestations qui me conduisent à prendre la parole ne visent absolument ni un groupe ethnique, ni une région, ni même un individu. Il n’en aurait pas été autrement si le problème avait concerné un autre candidat, ou avait porté sur une question autre que de la nationalité. Le Niger est un pays de brassage ethniques et familiaux où ces basses considérations n'ont pas leur place.
En réalité il est d’intérêt da monsieur Bazoum Mohamed lui-même que tout doute soit levé sur la légalité de sa candidature. En effet, il est incompréhensible qu’un prétendant à une fonction aussi vitale pour un pays ne veuille pas que sa légitimité soit contestable.
Mais plus important encore, i! s'agit d'une question de respect des dispositions constitutionnelles , de préservation de la stabilité institutionnelle et de la paix sociale . il s’agit d’un devoir de vérité et de respect de l’électeur, de respect des candidats invalidés comme en lice et de respect du peuple nigérien.
C’est pourquoi j’invite tous les acteurs politiques et institutionnels à prendre a mesure de leurs responsabilités devant l’histoire, de leur serment et des conséquences de leurs actions sur notre pays, sa stabilité politique et la paix sociale.
J'en appelle en particulier au Président de la République, garant du respect de la Constitution, à s’investir afin que la lumière soit faite sur cette situation, que le droit soit dit et que la paix sociale soit préservée. Car nul ne peut rester indifférent ou neutre face à la gravité de la situation.
J'en appelle précisément au Président de la République pour convoquer le Conseil de la République, conformément à l’article 69 de la constitution.
Pour ma part, j’affirme mon attachement au respect de la loi ainsi que mon engagement à me battre pour un véritable État de droit de droit et un traitement équitable de tous, dans l’intérêt supérieur du Niger, notre patrie.
Aussi. dès aujourd'hui, j’ai demandé à mon Conseil d'introduire une requête devant la cour constitutionnelle pour que notre Haute juridiction nous dise clairement sans artifice juridique, si le Candidat Bazoum Mohamed répond oui ou non â la condition de nationalité d'origine exigée par les dispositions de l'article 47 de notre Constitution et d’en tirer toutes les conséquences de droit qui s'imposent. Les Nigériens veulent et ont droit à la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. .' ' .. ,
Mesdames- Messieurs
Mes chers compatriotes
La réponse de la cour sera décisive pour la suite du processus électoral et déterminera les actions que nous serons appelés à poser pour faire prévaloir le droit et l’intérêt du Niger.
Le croissant lunaire a été aperçu, hier mercredi 22 mars 2023 dans plusieurs localités de notre pays, marquant le début du jeûne de Ramadan pour la communauté musulmane. A cette occasion, le Premier ministre, Chef du gouvernement SE. Ouhoumoudou Mahamadou a, au nom du Président de la République Mohamed Bazoum, livré un message à la communauté nationale. Le Chef du gouvernement a, à cette occasion exprimé une pensée aux plus vulnérables. Il a également appelé à la solidarité envers les plus faibles, à la cohésion sociale, au pardon et à la tolérance ainsi que le recommande le Saint Coran. (Lire ci-dessous, l’intégralité du message du Premier ministre).
«As salama alekum wa rahmatullahi wa barakatuhu
Mes Chers Compatriotes,
Par la grâce d’Allah, le croissant lunaire a été aperçu, aujourd’hui, dans plusieurs localités de notre pays. En conséquence, la Oumma Islamique observera, à partir de demain, le jeûne du mois sacré de ramadan.
Cette année encore, le jeûne de ramadan intervient dans un contexte caractérisé par de multiples défis. Il s’agit principalement des défis liés à la situation sécuritaire critique du fait des actions des groupes armés terroristes et criminels qui continuent de s’attaquer aux populations civiles, attentant à leur vie, les dépossédant de leurs moyens d’existence à travers les rapts des personnes contre rançons, les prélèvements forcés et les vols de bétail. Je salue la détermination et l’efficacité des éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité, et m’incline pieusement devant la mémoire des soldats tombés sur le champ d’honneur. Je ne cesserai de rappeler que la sécurité est l’affaire de tous. C’est pourquoi, je vous invite à une collaboration soutenue et permanente avec nos Forces de Défense et de Sécurité.
Mes Chers Compatriotes,
Le défi sécuritaire a des impacts directs sur la situation alimentaire et humanitaire. En effet, l’insécurité dans certaines localités a freiné l’exécution des projets de développement, limité l’accès aux services sociaux de base, l’assistance aux personnes dans le besoin et l’accès humanitaire. Par ailleurs, la période de soudure qui s’annonce pourrait réduire les capacités de résilience des populations dans un contexte de renchérissement injustifié des prix des denrées alimentaires.
Le Gouvernement est engagé à soutenir les populations en situation de besoin d’assistance alimentaire, les déplacés internes, les retournés et les réfugiés, à travers diverses actions comme l’assistance alimentaire et nutritionnelle, les distributions gratuites ciblées, les ventes à prix modéré de vivres, les transferts monétaires, les appuis en intrants agricoles et en aliments bétail, etc. C’est dans cette logique que j’ai lancé, le 10 mars dernier, le Plan National de Réponse à l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle et le Plan de Réponse Humanitaire de nos partenaires. Comme il l’a toujours fait, le Gouvernement poursuivra le dialogue avec les opérateurs économiques afin d’inverser la tendance haussière des prix des produits de consommation courante et préserver les portefeuilles des consommateurs.
Mes Chers Compatriotes,
En cette veille du mois béni de ramadan, le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence MOHAMED BAZOUM, a une pensée toute particulière à l’endroit de nos compatriotes en situation de vulnérabilité ou de précarité. Le ramadan est l’occasion, pour nous tous, de faire davantage preuve de partage, de solidarité et de bienveillance envers les plus faibles, envers les plus vulnérables, envers ceux qui ont besoin d’assistance pour passer le mois de jeûne dans des conditions d’humanité et de dignité.
Je vous invite, également, à multiplier les prières et les invocations conformément à la tradition du Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui), afin qu’Allah descende sa Miséricorde et sa Clémence sur notre pays, sur notre communauté et le monde dans son ensemble. Je vous invite, enfin, à cultiver, au quotidien, la cohésion sociale, le pardon et la tolérance, autant de valeurs positives que nous enseigne le Saint Coran.
Au nom du Président de la République et du Gouvernement, je souhaite à tous les fidèles musulmans un excellent mois de Ramadan.
Puissent ces moments de recueillement et de dévotion nous procurer davantage de paix, de sécurité et de bien-être collectif. Puisse Allah nous accorder la meilleure rétribution de nos actes de foi et d’adoration. Amine.
Le Premier ministre par intérim invite le Nigériens à renforcer la cohésion, le vivre-ensemble et la solidarité Après 29 jours de jeûne, la communauté musulmane du Niger célébrera demain vendredi 21 avril 2023, la fête de Ramadan ou Aïd El Fitr. En effet, le croissant lunaire marquant la fin du jeûne a été aperçu ce soir dans plusieurs localités de notre pays. A la veille de cette fête, le Premier ministre par Intérim M. Massoudou Hassoumi a, au nom du Président de la République et à celui du gouvernement, livré un message de bonne fête. Comme à l’entame du jeûne du Ramadan, le Chef du gouvernement a invité les Nigériens à continuer à rester solidaires face aux multiples défis qui se posent à notre pays. «Face à ces défis, nous devrons continuer à avoir une attitude constante, continuer à nous donner la main et à ne tenir compte que des intérêts supérieurs de notre pays», a-t-il déclaré. (Lire ci-dessous l’intégralité du message livré le Premier ministre par intérim)
«Bismillahi Arrahamani rahim Mes Chers Compatriotes, Par la grâce d’Allah, le croissant lunaire marquant la fin du mois béni de ramadan a été aperçu dans plusieurs localités de notre pays. En conséquence, la communauté musulmane célébrera, demain, in sha Allah, la fête de l’Aïd El Fitr.
Un mois durant, la Oummah Islamique a vécu d’intenses moments de dévotion, de recueillement et de piété. Ces moments ont aussi été ceux de partage, de solidarité et de tolérance conformément aux prescriptions du Saint Coran. En cette heureuse circonstance, je voudrais Vous transmettre les meilleurs vœux de bonne fête du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence MOHAMED BAZOUM, ainsi que ceux du Gouvernement.
Mes Chers Compatriotes, A l’occasion du début du mois de ramadan, je vous invitais à renforcer la cohésion, le vivre-ensemble et la solidarité eu égard aux défis sécuritaires et économiques auxquels fait face notre pays. Face à ces défis, nous devrons continuer à avoir une attitude constante, continuer à nous donner la main et à ne tenir compte que des intérêts supérieurs de notre pays.
Je rends grâce à Allah, et loue la détermination et l’engagement de nos Forces de Défense et de Sécurité qui accomplissent leur mission de protection de l’intégrité du territoire et de sécurisation des populations avec efficacité et professionnalisme.
Je vous demande, mes Chers Compatriotes, de continuer à soutenir davantage nos Forces de Défense et de Sécurité à travers une plus grande collaboration et par vos prières et vos invocations. En cette période de soudure ainsi que je l’ai annoncé dans mon message du début du mois de ramadan, le Gouvernement poursuivra les opérations de vente de céréales à prix modéré, de distributions gratuites ciblées de vivres, de transferts monétaires, les appuis en intrants agricoles et en aliments bétail, au profit des populations vulnérables.
Mes Chers Compatriotes, En cette veille de saison des pluies, prions pour que la campagne agro-pastorale soit à la hauteur de nos attentes. Au regard de la persistance des effets des changements climatiques, le Gouvernement entend poursuivre le soutien aux producteurs ruraux et le renforcement de leurs capacités de résilience. Comme il l’a toujours fait, le Gouvernement est déjà à pied d’œuvre pour une bonne préparation de la campagne pluviale 2023.
A l’occasion des prières collectives de demain, je vous demande d’implorer Allah pour que la paix et la sécurité prévalent sur l’ensemble de notre pays, et pour qu’Il nous gratifie d’une bonne campagne agro-pastorale 2023.
Je vous demande de penser aux faibles, à tous ceux qui sont dans le besoin; ces personnes vulnérables doivent aussi célébrer la fête de l’Aïd el Fitr dans la joie et la ferveur. Ayons le même esprit de partage et de solidarité envers elles comme nous l’avions manifesté pendant le mois de ramadan.
Puisse Allah accepter nos actes de spiritualité, et protéger le Niger et son peuple. Bonne fête de l’Aïd el Fitr à toutes et à tous.
Bonne fête de l’Aïd el Fitr a toutes et à tous. Barka de ballah. wa kayes ta ala wa As salama alekum wa rahmatullahi ta ala wa barakatuhu»
Notre pays, en communion avec la Communauté Internationale, a célébré, hier, la fête du travail qui, elle-même, consacre le 131ème anniversaire des événements de Chicago considérés universellement comme le 1er jalon de la conquête des droits par les travailleurs. A cette occasion, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, M. Mohamed Ben Omar, a prononcé samedi dernier, un message.
Dans ce message, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale a rappelé que cette fête, symbolique à plus d’un titre, est pour le Gouvernement et les partenaires sociaux, l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur l’état des rapports professionnels au cours de l’année écoulée et, par la même occasion, d’évaluer les grands chantiers sociaux qui focalisent nos intelligences et nos énergies.
À l’instar des autres pays, le Niger a célébré hier, 10 décembre 2023, la 75ème journée internationale des droits de l’homme. Le thème retenu cette année est : « Honorons la promesse de liberté, d’égalité et de justice pour tous ». A cette occasion, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda a livré un message dans lequel il a expliqué que ce 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) intervient cette année, pour le Niger, dans un contexte marqué par l’avènement au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dont l’action est en parfaite cohérence avec le thème de cette journée.
Le ministre Alio Daouda a rappelé que la déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) a été adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 10 décembre 1948 marquant ainsi la première déclaration mondiale sur la dignité et l’égalité de tous les êtres humains. En 1950, l’Assemblée Générale des Nations Unies adoptait la Résolution n°423 invitant tous les Etats et toutes les organisations internationales concernées à célébrer le 10 décembre de chaque année la Journée Internationale des Droits de l‘Homme. Le ministre de la Justice a ajouté que cette journée est l’occasion pour la communauté internationale de réaliser des activités éducatives en vue de vulgariser le contenu de la DUDH, de sensibiliser et/ou d’informer les populations sur les principes et la portée des différents droits de l’homme consacrés par cet instrument juridique international, mais aussi de rappeler la responsabilité de chacun et chacune à les respecter et les protéger.
« Notre pays, le Niger, ne peut pas rester en marge de la commémoration de cette journée qui consacre l’universalité des droits de l’Homme. Les nouvelles autorités de notre pays ont en effet, dès leur prise de pouvoir, notamment dans l’ordonnance N° 2023-02 du 28 juillet 2023, portant organisation des pouvoirs publics pendant la période de transition, réaffirmé leur attachement aux engagements internationaux antérieurement souscrits et régulièrement ratifiés par le Niger » a-t-il dit. M. Alio Daouda a aussi expliqué que dans la même ordonnance, les autorités nigériennes s’étaient engagées à assurer à tous l’égalité devant la loi, sans distinction de sexe, d’origine sociale, raciale, ethnique ou religieuse. Elles se sont portées garantes des droits et libertés de la personne humaine et du citoyen tels que définis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 et la Charte Africaine des Droits de L’Homme et des Peuples de 1981.
Par ailleurs, le ministre a ajouté que les actes terroristes ont bafoué la dignité des populations, en les poussant à l’exil et au déplacement interne, en leur imposant des prélèvements forcés sur leurs revenus, en tuant sans distinction civils et militaires, femmes et enfants. Ces actes ont gravement porté atteinte à la liberté des populations, notamment la liberté d’aller et venir, la liberté d’expression, la liberté de réaliser le culte de leur choix. « En ce jour de commémoration de la journée internationale des droits de l’Homme, nous nous insurgeons contre ces graves violations des droits économiques et sociaux dont notre peuple est victime de la part de ceux-là mêmes qui sont censés les protéger et les promouvoir, en leur rappelant que les droits de l’homme sont universels et qu’ils valent pour tous les citoyens du monde, qu’ils soient en Europe, en Asie, en Afrique et particulièrement au Niger », a-t-il indiqué.
M. Alio Daouda a également expliqué que l’indignation du peuple nigérien va à l’encontre de l’ordonnance prise par le Président de la Cour de Justice de l’UEMOA, le 16 novembre 2023, qui a ordonné la continuation des sanctions iniques et inhumaines prises à l’encontre du Niger par la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de I’UEMOA lors de sa session extraordinaire tenue le 30 juillet 2023. Il a enfin déclaré que les droits de l’homme des Nigériens sont bafoués dans l’enceinte même où ils sont créés et élaborés, pour satisfaire les élans paternalistes d’une puissance étrangère foulant la sacralité universellement et pompeusement admise et partagée dans les discours relatifs aux droits de l‘homme fortement disséminés à grands frais par les organismes spécialisés de l’ONU.
Les élèves du préscolaire, du primaire, du 1er cycle du secondaire (collège) et des enseignements techniques et professionnels reprennent ce matin le chemin de l’école. A la veille de cette rentrée, le ministre des Enseignements secondaires M. Mohamed Sanoussi Elhadj Samro a livré un message dans lequel, il souligné le contexte de cette rentrée ainsi que les mesures prises par le gouvernement pour assurée une rentrée scolaire apaisée.
Ils sont environ 3.823.437 élèves et apprenants repartis dans les établissements publics et privés sur toute l’étendue du territoire national et leur encadrement sera assuré par près de 97.000 enseignants et formateurs selon le ministre des Enseignements secondaires. «Le gouvernement a consacré d’énormes efforts pour assurer une rentrée scolaire apaisée » a déclaré M. Mohamed Sanoussi Elhadj Samro qui précise que cette année la rentrée intervient dans un contexte particulier marquée par la mise en œuvre des reformes. Il s’agit entre autres réformes du démarrage effectif du processus de transfert des compétences et des
ressources de l’Etat aux collectivités territoriales (lancé officiellement le 6 septembre 2017) ; la poursuite, au niveau de l’enseignement secondaire du processus d’évaluation des enseignants entamée en 2017 par le Primaire et la révision et l’application des textes régissant la gestion et le fonctionnement du système éducatif dans le but d’améliorer sa gouvernance.
A la veille du lancement, aujourd’hui 1er octobre, de la 2ème édition du mois d’octobre consacrée à la promotion des produits locaux sur l’ensemble de l'espace communautaire, sous le thème
« Promouvoir le consommer local: une contribution à la mise en œuvre réussie de la ZLECAF », le ministre Gado Sabo Moctar a prononcé, hier, un message commémoratif. Pour cette manifestation qui se déroule dans tous les pays de l'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA), le ministre invite la population à venir visiter massivement les stands d'exposition des produits locaux et soutenir les efforts déployés par les transformateurs et transformatrices de nos matières premières.
L'instauration du mois d'octobre comme mois du consommer local par l'UEMOA vient à point nommé pour la transformation structurelle des économies des Etats membres, mais aussi appelle à un changement de mentalité et de nos habitudes alimentaires par une consommation locale. Dans son message, le ministre Gado Sabo Moctar relève que la majorité des produits consommés sur le continent africain sont importés de l'extérieur. « Ce qui pénalise et décourage toute initiative de promotion de la production locale », décrie-t-il. Ce mois « octobre, consommer local » représente donc une opportunité décisive donnée aux Etats pour intensifier les actions de promotion des produits locaux afin de renverser la tendance et pouvoir positionner la consommation des produits locaux en bonne place dans les habitudes de consommation des populations de notre espace communautaire.
Cette initiative du consommer local, adoptée par les ministres en charge du commerce des pays de l’UEMOA, en octobre 2019, vise le renforcement de l'intégration économique sous régionale et le développement du commerce intracommunautaire. Elle cadre aussi avec les objectifs poursuivis par la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECA), à savoir: la stimulation du commerce intra africain, l'intégration des marchés africains, la création d'un marché continental avec la libre circulation des personnes et biens, la promotion du développement agricole, la sécurité alimentaire, l'industrialisation et la transformation structurelle de l'économie.
Au Niger, la campagne du « consommer local » est traduite dans la Déclaration de Politique Générale de son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef de Gouvernement, sous forme d'actions majeures visant à « permettre au secteur privé de jouer un rôle fondamental pour booster la création de la richesse mais aussi booster la consommation des produits industriels locaux et accroitre les exportations », indique le ministre du commerce, de l’industrie et de l’entrepreneuriat des jeunes.
Au Niger, plusieurs concepts s’inscrivent dans cette optique. Le ministre Gado Sabo Moctar cite les campagnes « consommons nigériens » et « 100% made in Niger ». En effet, la vision du gouvernement en la matière consiste à substituer les importations par une offre de produits locaux. « Le Gouvernement entend susciter les producteurs et les transformateurs à se restructurer afin d'offrir des produits en quantité et en qualité aux consommateurs nigériens et de l'espace UEMOA », déclare le ministre du commerce.
Ce faisant, au cours de ce « consommer local », qui s'étendra sur tout le mois d'octobre, des expositions vente des produits 100% made in Niger et des panels sur des sujets relatifs à la problématique du « consommons local » seront organisés.
« J'exhorte la population à profiter de l'accessibilité et la disponibilité des produits nigériens et de ceux de l'espace UEMOA afin d'accroitre la demande qui va entrainer l'accroissement de l'offre et donc de la production et la main d'œuvre locale », a-t-il lancé.
L'Organisation internationale de la Francophonie (OiF) fête aujourd’hui 20 mars, ses quarante-huit (48) années d'existence, et l’événement est célébré sous le thème : « la langue française, notre trait d'union pour agir ». A la veuille de cette célébration, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. ibrahim Yacoubou, pré- sident de la Commission Nationale de la Francophonie, a livré un message dans lequel il s’est félicité de l'exemplarité du partenariat renforcé et diversifié, entre le Niger et l'OiF depuis sa création.
La célébration de la journée internationale de la Francophonie constitue un grand moment de rassemblement dans un même élan pour les pays ayant le français en partage, afin que la diversité des cultures, des parlers et des héritages s'incarne dans un espace de dialogue et de solidarité active autour des valeurs universelles, formé naguère par Léopold Sédar Senghor, Habib Bourguiba, Hamani Diori et Norodom Sihanouk, qui est devenu aujourd'hui une vaste communauté, a souligné le ministre en charge des Affaires Etrangères. Repartie sur les cinq continents, la francophonie concerne plus de 800 millions d'hommes et de femmes dans plus de quatre-vingt (80) pays, a indiqué M. Ibrahim Yacoubou. « La Francophonie est une idée, c'est aussi un projet. Les valeurs qu'elle défend se traduisent en actions, conduites dans des domaines aussi divers que la culture, la paix, la démocratie, le développement durable, les droits humains, l'éducation, les mé- dias, l'environnement et l'énergie » a expliqué M. Ibrahim Yacoubou.
Les membres de ce rassemblement œuvrent pour la promotion de leurs cultures respectives et pour le rapprochement de tous les peuples dans un esprit d'entraide et de solidarité. La Francophonie, a rappelé le ministre, est la communauté des peuples ayant le français en partage, une langue qui contribue à l'union de ces millions d'hommes et de femmes d'origines et de parcours si divers. «Nous sommes des millions à travers les cinq continents à fêter cette journée. Ce que nous célébrons, c'est notre langue commune, c'est cette conviction que rien ne peut se construire dans l'indifférence ou l'égoïsme, que rien ne peut se construire sans l'implication et l'engagement de tous les citoyens et citoyennes», a poursuivi le ministre en charge des Affaires Etrangères. Ces sont des hommes et des femmes qui l'ont voulue et mise en œuvre, longtemps avant que les gouvernements ne l'organisent.
Dans le sillage de ses pères fondateurs, a soutenu M. Ibrahim Yacoubou, ce sont encore des peuples qui l'animent aujourd'hui, unis par le français, ils n'en témoignent pas moins d'une grande variété de langues, de cultures, d'histoires et de religions. La Francophonie revendique cette diversité, garante à ses yeux des valeurs qu’elle défend. Elle figure également au nombre des grands rassemblements de notre temps et les missions qu'elle endosse, les objectifs qu'elle s'assigne reflètent cette portée universelle. «Dans la Francophonie multilatérale d'aujourd'hui, chaque pays parle d'une voix égale et participe également aux décisions collégiales. Une nouvelle ère est née, celle de relations plus équilibrées et d'actions concertées au service d'un idéal commun, formulé voici quarante-huit ans dans la Convention de Niamey», a déclaré M. Ibrahim Yacoubou. Pour lui cela témoigne, si besoin est, de la force et de la pertinence des valeurs qui fondent les actions de l'OIF depuis sa création.
Le Niger a célébré, le samedi 24 avril dernier, la Journée nationale de la concorde. A cette occasion, le Premier ministre, Chef du gouvernement M. Ouhoumoudou Mahamadou a livré un message, pour souligner l’importance de cette journée. Le Chef du gouvernement a, après un bref rappel historique sur l’institution de cette journée, rappelé le parcours réalisé par le Niger pour consolider la paix. Il a ensuite demandé à tous les Nigériens d’œuvrer pour renforcer l’unité nationale et consolider la paix. «Les valeurs et les principes qui ont motivé la signature des accords de paix (…) restent toujours d’actualité et doivent constituer pour tous les Nigériens, des sources d’inspiration et d’actions pour consolider la paix et le vivre-ensemble», déclaré M. Ouhoumoudou Mahamadou. (Lire, ci-dessous l’intégralité du message du Premier ministre)
«BISS MILLAHI AR RAHAMANE AR RAHIM
Mes Chers Concitoyens ;
Il y a 26 ans, précisément le 24 avril 1995, furent signés les accords de paix entre le Gouvernement du Niger et l’Organisation de la Résistance Armée. Ces accords, fruit d’un consensus national politique fort, ont ainsi mis fin à un conflit fratricide et qui a tant coûté à notre pays sur les plans humain, économique, financier et social. C’est donc à juste titre que notre pays a décidé de commémorer, chaque année cet important évènement en faisant du 24 avril la journée de la Concorde nationale.
Cette année, l’anniversaire de la Journée Nationale de la Concorde coïncide avec le mois béni du Ramadan, un mois dédié à l’abstinence, au pardon et à l’adoration d’Allah. Cette heureuse coïncidence me conforte davantage dans ma conviction intime sur le bien-fondé et la justice dont le peuple nigérien et ses dirigeants ont fait preuve en décidant de consacrer une journée singulière dédiée à la paix, la tolérance et la coexistence pacifique entre tous les fils de la nation.
Mes chers concitoyens,
Les accords de paix du 24 avril 1995 ont permis de mettre fin à près de quatre (4) années de conflit entre les fils d'un même pays, mais aussi de poser les jalons solides de la construction nationale dans l’unité et la paix. En effet, les Nigériens ont compris que dans le contexte démocratique et républicain de notre pays, le dialogue est l’arme essentielle pour trouver des solutions aux revendications légitimes de nos compatriotes.
Mes chers concitoyens ;
Depuis ces Accords historiques, notre pays a fait des progrès importants dans la construction de notre nation sur le plan politique et institutionnel, sur le plan économique et social et sur le plan des Droits humains. Cette dynamique doit être maintenue, soutenue et consolidée. Et c’est à ce titre que le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence MOHAMED BAZOUM, lors de son d’investiture, le 2 avril dernier, disait, je le cite : «Le Niger attend de nous que nous nous mettions au travail, chacun à son niveau dans la cohésion, l’harmonie et la conviction que notre avenir dépend de nos engagements patriotiques et de notre souci du bien commun. »
Cet engagement fort du Président de la République, Chef de l’Etat constitue, à mes yeux, la direction la plus affirmée pour tendre vers la vision du Niger à l'horizon 2035 contenue dans la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive qui est celle d’« un pays uni, démocratique et moderne, paisible, prospère et fier de ses valeurs culturelles, sous-tendu par un développement durable, éthique, équitable et équilibré, dans une Afrique unie et solidaire ».
Mes chers concitoyens ;
Les Accords de paix de 1995 ont permis de mettre en place un instrument institutionnel pour une meilleure gouvernance des Accords et du processus post Accords. Cet instrument, après plusieurs évolutions administratives, est devenu la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP). Il me plait de louer ici les efforts de cette Autorité qui a fait ses preuves dans la gestion de la paix et de la stabilité des zones fragiles de notre pays par la réalisation des activités de résilience économique des populations.
En effet, je voudrais rappeler pour m’en féliciter quelques acquis majeurs du capital-expérience de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix au service de la paix, de l’unité nationale, de la prévention des conflits et de la stabilisation des zones affectées par les conflits.
Depuis 2011, sous l’impulsion du Président de la République, la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix a été dotée d’un mandat plus large, en parfaite cohérence avec les politiques nationales définies dans le Programme de développement économique et Social (PDES). Son mandat, aujourd’hui, est de contribuer au renforcement de la sécurité et de la stabilité sur l’ensemble du pays, c’est-à-dire au-delà des zones touchées par l’ancienne rébellion. C’est pourquoi, l’institution concentre ses activités de manière prioritaire sur les régions de Diffa et de Tillabéri sans délaisser pour autant les autres régions du pays qui ont des défis spécifiques.
L’ensemble des actions de la Haute Autorité visent donc l’objectif global de laprévention des conflits et leur gestion quand ils éclatent. Pour prévenir les conflits, il faut lutter contre leurs causes en s’attaquant aux conditions socio-économiques et politiques qui peuvent les engendrer. Ce souci d’allier sécurité et développement transparait dans les réponses qu’apporte l’Etat du Niger à la problématique de la consolidation de la paix. Cette démarche est aujourd’hui largement partagée par la communauté internationale. Certes, les questions de sécurité relèvent avant tout de la souveraineté de l’Etat et c’est pourquoi notre pays y consacre des ressources importantes.
Mes chers concitoyens
Je voudrais, ici, sans être exhaustif, évoquer quelques résultats des programmes phares que la Haute Autoritéa mis en œuvre ces dernières années pour consolider la paix. Le montant total injecté par l’Etat du Niger avec l’appui de ses partenaires de 2011 à 2020 à travers les projets qu’elle a pilotés est d’environquatre-vingt (80) milliards de francs CFA.
Mes chers concitoyens;
Je voudrais ici saluer les efforts particulièrement appréciables déployés par cette institution en collaboration avec la Stratégie de Développement et de Sécurité dans les Zones Sahélo-Sahariennes du Niger (SDS-Sahel Niger).
Ces deux institutions développent des initiatives pour favoriser l’accès des populations aux services sociaux de base, par la construction des Complexes de la Paix pour faciliter l’accès aux soins, à la sécurité de proximité, à l’eau pour les populations et le cheptel, la vaccination et les abreuvoirs pour les animaux, l’accès aux céréales et aliments bétail, la construction des pistes rurales pour désenclaver les zones sahélo-sahariennes, des écoles et des centres de santé, la mise en place des conditions de sécurité communautaire et de cohésion sociale, etc.
Ces actions viennent fort opportunément compléter l’organisation des fora et caravanes de la paix dont l’objectif est de transmettre des messages de paix et de concorde mais aussi affirmer la présence de l’Etat. Ces initiatives ont permis de capitaliser des résultats positifs à travers unestratégie d’intervention centrée sur les trois niveaux de la crise que sont la prévention, la mitigation et la stabilisation post-conflit.
Mes chers concitoyens,
Avant de terminer, je voudrais rappeler que l’expérience des rebellions passées nous a servi d’aiguillon pour développer une stratégie holistique en vue de lutter contre l’instabilité et l’insécurité.
Les valeurs et les principes qui ont motivé la signature des accords de paix et instauré leur consécration par la célébration de la Journée de la concorde, restent toujours d’actualité et doivent constituer pour tous les Nigériens, des sources d’inspiration et d’actions pour consolider la paix et le vivre-ensemble. Le Président de la République et le Gouvernement sont déterminés à faire du Niger, un pays Uni, Prospère et Solidaire.
«Mesdames et Messieurs les chefs d’Etat et de Gouvernement,
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine,
Madame la Présidente et Lauréate du Prix Nobel de la Paix, chère sœur Hélène Sirleaf
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de vous présenter mes meilleurs vœux pour la nouvelle année 2021. Permettez-moi de féliciter le Président Kaïs Saïed, Président du Conseil de sécurité pour le mois de Janvier 2021. Je le remercie pour l’organisation de cet important débat sur les « défis du maintien de la paix et de la sécurité dans des contextes fragiles.». Par ailleurs, le peuple Nigérien n’oubliera jamais que c’est la Tunisie qui a parrainé l’entrée du Niger aux Nations Unies, le 20 Septembre 1960, soit un peu plus d’un mois après notre accession à l’indépendance. Voilà une raison supplémentaire pour vous assurer, Monsieur le Président, de la disponibilité du Niger à vous apporter tout l’appui dont vous avez besoin tout au long de votre mandat et au-delà.
{xtypo_quote}«Il semble que la fragilité est l’un des plus grands défis du 21ème siècle, surtout que les contextes fragiles sont de plus en plus le champ de bataille des rivalités géopolitiques», déclare SEM. Issoufou Mahamadou{/xtypo_quote}
Monsieur le Président,
Comme on le sait, les contextes fragiles sont très difficiles à définir. La fragilité est plus qu’une question de croissance économique ou une question institutionnelle ou de conflit. Par exemple, le Fonds pour la paix calcule l’indice de fragilité des Etats à partir de douze critères qui comprennent notamment les inégalités économiques, les services publics, la pression démographique et migratoire, la sécurité avec notamment le terrorisme, le changement climatique, les divisions ethniques, les droits de l’homme, les flux financiers illégaux, la corruption, un climat des affaires peu propice, les nouvelles technologies etc….La Banque Mondiale a mis au point un indicateur d’Evaluation des Politiques et des Institutions des Pays (EPIP) qui permet de mesurer la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques pour l’équité et l’inclusion sociale et la gouvernance avec un seuil en dessous duquel un pays est considéré comme fragile. On définit aussi les Etats fragiles comme étant ceux « dans lesquels les pauvres ne disposent pas de services essentiels car les pouvoirs publics n’ont pas la volonté ou la capacité de les leur assurer » ou encore comme étant des Etats dotés « de faibles capacités pour assumer les fonctions essentielles de gouvernance et n’ont pas la faculté de développer des relations constructives et mutuellement avantageuses avec la société.». Les pays qui abritent une mission de maintien ou de consolidation de la paix des Nations-Unies et/ ou régionale durant les trois dernières années sont également considérés comme fragiles. On note que les situations de fragilité, de conflit et de violence touchent aussi bien des pays à faible revenu (on parle de pays à faible revenu en difficulté ou LICUS) que des pays à revenu intermédiaire (on parle dans ce cas d’Etats à revenu intermédiaire fragiles ou en faillite ou MIFFs). Un rapport de la Banque Africaine de Développement fait ressortir que la quasi-totalité des Etats en situation de fragilité extrême était, à l’époque de la diffusion du rapport, dotée de ressources naturelles abondantes prouvant ainsi que les ressources naturelles mal gérées sont un facteur de conflit, donc de fragilité, alors qu’elles sont sources de résilience quand elles sont bien gérées. Un des exemples les plus emblématiques fut celui de la Sierra Leone, pays riche en diamant.
Dans ce rapport, la BAD indique que la fragilité « couvre un large spectre qui est varié selon la portée géographique et la fréquence des confits, allant des hostilités déclarées entre les parties belligérantes aux Etats qui subissent des violences sporadiques. Il peut également être déclenché par un échec ou une élection viciée, une tentative de modification de la constitution pour des gains politiques égoïstes, une catastrophe naturelle et/ ou une pandémie. ». En 2018, il a été recensé dans le monde 58 contextes fragiles.
Monsieur le Président,
Il semble que la fragilité est l’un des plus grands défis du 21ème siècle, surtout que les contextes fragiles sont de plus en plus le champ de bataille des rivalités géopolitiques. Les confits, le terrorisme, les pandémies, les déplacements forcés, les catastrophes, les famines prennent souvent racine dans la fragilité. Ces facteurs sont à la fois causes et conséquences de la fragilité. La pauvreté est de plus en plus concentrée dans des contextes fragiles. Si rien n’est fait dès aujourd’hui, 80% de pauvres de la planète pourraient vivre dans des contextes fragiles, ce qui est incompatible avec la vision d’un monde meilleur inscrite dans les agendas 2063 de l’Union Africaine et 2030 du développement durable. On estime que 65% et 60% de la population mondiale respectivement sans accès à l’eau et à une alimentation suffisante vivent dans les Etats fragiles. La pandémie de la Covid 19 qui sévit actuellement aggrave la situation, en menaçant d’effacer plusieurs décennies de progrès sur le front de la réduction de la pauvreté et du développement. Déjà, en 2020, entre 18 millions et 27millions de personnes supplémentaires sont tombées dans la pauvreté. Par ailleurs le flux de personnes déplacées et réfugiées ne cesse d’augmenter.
Monsieur le Président,
Nous devons prendre acte de la fragilité, en faire une priorité si nous voulons un monde meilleur. Il faut que nous tenions compte de sa complexité et que nous l’abordions dans toutes ses dimensions. Nous ne devons jamais perdre de vue l’objectif final qui est d’apporter de l’espoir et une existence meilleure à toutes les personnes vivant dans des contextes fragiles. Il nous faudra intensifier les efforts de prévention, de paix, de sécurité en y consacrant plus de ressources, investir dans une aide plus volumineuse et plus intelligente dans les contextes fragiles, investir dans les données afin de mieux comprendre les différents états de fragilité afin d’anticiper, de renforcer la capacité des pouvoirs publics à apporter des solutions inclusives à leur propre état de fragilité afin d’améliorer la résilience des communautés. Il faut, bien sûr, renforcer les architectures internationales et régionales de gestion des guerres et de la paix. En résumé, il faut s’attaquer aux causes de la fragilité. Pour ce faire une plus grande collaboration est nécessaire entre les acteurs œuvrant dans l’humanitaire, le développement, la paix et la sécurité. Il faut encourager des institutions comme la Banque mondiale et la Banque Africaine de Développement, qui ont des Facilités pour les Etats fragiles, à faire plus.
Monsieur le Président,
L’Afrique est certainement le continent où on rencontre le plus de contextes fragiles. Aider l’Afrique à mettre en œuvre l’agenda 2063 et ses plans et projets est le seul moyen de sortir l’Afrique de la fragilité. Il faut notamment soutenir la mise en place de la Zone de libre Echange Continentale Africaine, des plans de développement des infrastructures, de l’agriculture, de l’industrie en Afrique et porter une attention particulière à des régions fragiles comme celle du Sahel où les Etats sont confrontés à tous les facteurs de fragilité notamment les défis sécuritaire, climatique et démographique. Dans cette région nous avons plus que jamais besoin d’institutions démocratiques fortes, de moyens de défense et de sécurité renforcés et de développement. En particulier, nous avons besoin d’un mandat sous chapitre 7 pour la force conjointe du G5-Sahel, nous avons besoin de la participation la plus large possible de la communauté internationale à la coalition internationale de lutte contre le terrorisme au Sahel.
Nous renouvelons notre appel à tous nos partenaires techniques et financiers en vue du financement du Programme d’Investissement Prioritaire du G5 Sahel adopté à Nouakchott depuis Décembre 2018. Nous remercions le Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Antonio Guterres, pour son plaidoyer constant en faveur des peuples du Sahel. Ce qui se passe au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad interpelle toute la communauté internationale. Le massacre de plus de 100 personnes innocentes le 2 Janvier 2021 dernier dans la région de Tillabéry à la frontière avec le Mali est là pour nous le rappeler.
La communauté internationale doit se mobiliser pour aider les pays du Sahel et du Lac Tchad à sortir de ce contexte fragile dont les premières victimes sont les femmes et les enfants. Nous fondons l’espoir que les membres du conseil de sécurité, dont c’est la mission d’assurer la paix et la sécurité mondiales, mettront le sahel et le bassin du Lac Tchad au centre de leur agenda. Nous fondons l’espoir que la présidence tunisienne du Conseil de sécurité sera couronnée de succès.
Du 17 au 18 Novembre 2017, s'est tenu à Maradi, la capitale économique de notre pays, le forum de la jeunesse de notre parti. Des assises qui ont été, à tous égards, une éclatante réussite, au vu de la qualité de l'organisation et des recommandations qui en sont issues, ainsi que le sérieux de ceux qui y ont pris part. C'est l'occasion pour moi de remercier et de rendre un vibrant hommage à toutes les structures des jeunes qui, avec les femmes, constituent les piliers du MODEN FA LUMANA AFRICA, le parti du peuple. Que les responsables de l'Organisation de la Jeunesse Lumana, et ceux de la Coordination Régionale de Maradi qui ont déployé tous les efforts pour le confort des participants à ce forum, retrouvent ici l'expression de ma reconnaissance éternelle ainsi que celle du parti. C'est assurément grâce à vous, votre détermination à toutes épreuves que le présent de Lumana Africa est envié de tous, et son avenir prometteur pour l'ensemble de nos concitoyens.
Le président du Mouvement Patriotique pour la République (MPR- Jamhuriya), M. Albadé Abouba, a procédé, samedi et dimanche derniers, à la signature de conventions avec des formations politiques ayant décidé de soutenir sa candidature au premier tour de l’élection présidentielle qui se tiendra le 27 décembre 2020. Ces partis politiques, environ une quarantaine, ralliant les rangs du MPR Jamhuriya ont fondé leur choix en soutenant que le programme politique du candidat Albadé Abouba répond à leurs aspirations. Les cérémonies se sont déroulées au siège dudit parti en présence des membres du bureau politique du MPR-Jamhuriya et des différents présidents des partis adhérents.
Lors des cérémonies de signature des conventions, les représentants des partis ayant rallié le candidat du MPR-Jamhuriya ont tout d'abord rendu un hommage mérité au président du parti, M. Albadé Abouba. Ils ont soutenu que leurs partis politiques n’ont pas d’ennemis en politique mais, sont contre la mauvaise gouvernance. «Nous avons choisi d'être avec vous parce que, nous connaissons votre valeur intrinsèque. Nous avons traduit cette convention après des réflexions sur notre projet de société. Nous allons travailler dans le respect mutuel en respectant le partenariat. Nous avons les mêmes visions que vous Monsieur le président du MPR-Jamhuriya», a déclaré le président du CNR Gayya. Toutefois les présidents de la quarantaine de formations politiques disent qu’ils restent sur le terrain politique dans le cadre des élections législatives du 27 décembre 2020.
Intervenant à cette occasion, le président du MPR Jamhuriya, M. Albadé Abouba, a réitéré toute sa gratitude aux différents présidents des partis pour le choix porté sur sa formation politique. Il a exprimé sa joie et son émotion pour cet acte qui l’honore dans un contexte électoral. Pour le président du MPR, les compétitions électorales s'activent. «Cette démarche va renforcer notre combat politique jusqu'à la victoire finale afin de bâtir une société dynamique animée. Notre projet de société vous inspire. Nous sommes un parti jeune et très respectueux de ses engagements afin de s'affirmer sur l'échiquier national», s’est-t-il réjoui.
M. Albadé Abouba a appelé l’ensemble des militants de sa formation politique à accueillir ces alliés à bras ouverts comme leurs propres militants. «Soyez les bienvenues une fois de plus. Que Dieu nous conduisent à la victoire après une élection libre, sincère, inclusive, transparente dans la paix et la quiétude sociale. A partir d'aujourd'hui, nous allons cheminer ensemble et travailler dans l'intérêt commun de notre pays. Je m’engage, au nom du bureau politique, de partager avec vous dans le respect, la transparence d'élections libres dans la paix, cette joie et de vous féliciter pour cette décision d'accompagner le parti MPR Jamahiriya», a poursuivi le président du MPR Jamhuriya. En outre M. Albadé Abouba a souligné que, seuls la cohésion, la solidarité et le consensus peuvent garantir la paix et la sécurité dans un pays. «Nous allons construire un Niger respecté et sécurisé avec une paix éternelle», a-t-il martelé avant de dire que, le Niger est un laboratoire, qu'il faut bâtir à base d'expériences pour qu'il soit prospère et développé.
Enfin le directeur national de campagne du parti MPR-Jamhuriya, Pr. Mamoudou Djibo, a donné lecture de la déclaration d’engagement de soutien total et indéfectible à la candidature de Monsieur Albadé Abouba, candidat du parti MPR-Jamhuriya dès le premier tour. Dans cette déclaration, il ressort que les partis vont soutenir les candidats du MPR-Jamahiriya aux législatives là leurs listes ont été rejetées.
Le 21 février 2021 les Nigériens en âge de voter étaient appelés aux urnes où ils ont procédé, dans le calme, à l’élection du futur président de la République. Après la proclamation des résultats globaux provisoires par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) le 23 février 2021, les Nigériennes et Nigériens attendent impatiemment l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qui a la prérogative de proclamer les résultats définitifs de cette élection. Mais déjà des attentes se font entendre en particulier dans le milieu de la jeunesse. L’éducation, l’emploi, la sécurité et la santé sont les principales attentes des jeunes vis-à-vis du futur président de la République et de son administration.
Tous les jeunes filles et garçons interrogés ont saisi l’opportunité pour rendre un grand hommage au peuple nigérien en général et en particulier aux femmes pour leur grande mobilisation, dans la paix et la sérénité lors des différents scrutins. Ils ont aussi souhaité voir le processus se terminer dans un climat apaisé afin de donner une chance à notre pays de connaitre sa première transition démocratique à travers la passation des pouvoirs d’un président démocratiquement élu à un autre démocratiquement élu. Au regard des défis auxquels le pays fait face, le futur Président de la République est attendu par la population, notamment les jeunes sur les questions les plus prioritaires. Pour ces jeunes, les principales priorités sont les questions de l’éducation et la scolarisation de la jeune fille, la santé plus précisément la santé de l’enfant et de la femme, l’emploi par la création des opportunités d’entreprendre et les facilités aux jeunes créateurs d’entreprises et enfin la sécurité, à travers une lutte conséquente contre le terrorisme et le grand banditisme.
Melle Ramatou Abdoulaye, Etudiante et membre du Ratanga Club de Niamey
«Mon attente à l’endroit du futur Président de la République, c’est l’éducation, surtout celle de la jeune fille. Aujourd’hui je suis touchée par ce que je vois chaque jour dans la rue. L’image de ces jeunes filles accompagnatrices de leurs mères ou pour certaines de leurs pères pour pratiquer la mendicité. La place de ces jeunes filles dont l’âge varie entre 6 et 12 ans n’est pas dans la rue ou dans la mendicité, mais à l’école. Cette image de jeunes filles marginalisées est vraiment touchante, elle interpelle les plus hautes autorités. C’est pourquoi, je pense que si priorité il y’a pour le futur Président de la République du Niger, c’est de s’attaquer à la question de l’éducation, de la formation et l’insertion de la jeune fille. De manière concrète je propose une prise en charge gratuite de toutes ces filles abandonnées à leur sort par des parents insouciants et irresponsables. Une fille bien éduquée disposera des compétences et des capacités à se faire un chemin. Beaucoup d’entre ces petites filles qui trainent à longueur de journée pour mendier, le font sous contrainte. Il suffit de leur proposer une alternative pour qu’elles acceptent de changer leur vie et d’être un jour redevables vis-à-vis à la société et de la nation toute entière. Il faut un engagement et une volonté soutenue pour y arriver. C’est pourquoi, nous souhaitons au futur Président de la République cette détermination et cette volonté d’action».
Moutari Laouali Soufiane, jeune ambassadeur de Lafiya Matassa NTIC
«En tant que jeune, nous souhaitons l’accompagnement des futures autorités dans le cadre de nos activités de plaidoyer sur la santé sexuelle et reproductive. La santé sexuelle et reproductive est un droit mais il y a très peu des jeunes qui connaissent ce droit qui est le leur. C’est pourquoi nous pensons à une dynamique, une prise de conscience pour la sensibilisation et l’éducation des jeunes sur cette problématique. Nous souhaitons au futur Président de la République d’avoir aussi un regard sur les questions de violences basées sur les genres, notamment celles exercées sur la jeune fille. Je pense que si le Futur Président de la République s’attaque à ces questions il aura rendu un grand service à la jeunesse et à la population nigérienne.»
Fatou Midha, jeune activiste sur les questions de jeunesse
«En tant que jeune, nous souhaitons que le futur Président de la République du Niger prenne en compte les désirs et les aspirations des jeunes. Il faudrait créer plus d’emplois pour les jeunes et prendre en compte la question de la santé des jeunes. De manière concrète, je pense qu’il faudrait songer à la création d’espaces sûrs au profit des jeunes et prévoir des activités telles que la formation en AGR, l’accompagnement psychosociale, l’encadrement et bien d’autres activités profitables aux jeunes.»
Melle Karimatou Sidi, Juriste de formation et consultante
«Je tiens à dire au futur Président de la République que nous comptons beaucoup sur lui. Les jeunes nigériens ont besoin de lui. Je l’invite à croire à cette jeunesse, elle a ses qualités. Je pense qu’il est temps de penser à la redynamisation des structures des jeunes. Outre l’éducation et la sécurité, il y’a aussi la question de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes qui se pose. Aujourd’hui, nous sommes des milliers de jeunes, qui ont fini leurs études mais pour avoir un stage c’est tout un casse-tête. Si nous souhaitons un développement à la base, il faut nécessairement impliquer les jeunes, leur donner leurs places. Nous avons des compétences et nous souhaitons apporter notre pierre à l’édifice, au développement de ce pays. Les jeunes ont juste besoin d’une intégration et d’une collaboration.»
Melle Abdou Hamidou Rachida, membre du Comité des Jeunes Filles Leaders
«Nos principales attentes en tant que jeunes, envers le futur Président de la République, c’est un engagement fort et soutenu pour le rayonnement de l’éducation dans notre pays. Nous attendons du futur président un autre engagement sur les questions de la santé, notamment celle de la femme et des enfants mais aussi la santé des jeunes filles et adolescents. C’est pourquoi, nous souhaitons une véritable entente entre les futures autorités et les syndicats de tous les secteurs. Il faut mettre les moyens nécessaires à la disposition des agents de santé pour qu’ils soient en mesure de prendre en charge la santé des populations. Mais la principale attente dans ce contexte, c’est sans nul doute la sécurité de notre pays, celle des personnes et de leurs biens. Nous souhaitons à ce que le futur Président mette les moyens nécessaires aux Forces de Défense et de Sécurité afin qu’elles accomplissent bien leur mission».
En 2022, les fortes pluies enregistrées dans l’ensemble du pays ont engendré des inondations aux conséquences désastreuses sur les personnes et leurs moyens de subsistance. Selon le Ministère de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes, au 31 décembre 2022, les inondations ont touché 365.438 personnes (46.611 ménages) sur l’ensemble du pays. On a dénombré également 195 personnes blessées, 41.820 maisons et 126 classes effondrées. Ces inondations résultent généralement des fortes pluies pendant un court laps de temps, entrainant des crues soudaines et des intempéries localisées, notamment le long des rives des cours d’eau.
Dans la capitale Niamey, plusieurs quartiers sont chaque année impactés par la crue du fleuve entrainant des inondations du fait de leur proximité. En effet, il s’agit principalement de la rive droite et de l’arrondissement Niamey 4. Dans les années antérieures, les failles liées à la construction des digues et l’ensablement du fleuve ont conduit à des inondations des rizières et des quartiers entiers, obligeant le gouvernement et les collectivités à reloger des centaines de ménages dans des salles de classe. C’est pourquoi tous les ans, à l’approche de la saison d’hivernage, les équipes techniques de ces deux arrondissements effectuent des rondes sur le terrain pour recenser les éventuelles failles et dresser une fiche technique qui est transmise à la ville de Niamey en vue d’entreprendre les travaux nécessaires. « Depuis le mois de Ramadan, j’ai pris une équipe constituée de tous les services concernés pour sillonner l’arrondissement. À l’issue de cette visite, nous avons dressé un planning et avons eu l’approbation du président du Conseil municipal de Niamey, qui a instruit la DSTM de mettre à notre disposition les moyens pour faire ces interventions », a déclaré le maire de la commune 5, M. Mamadou Moutari Harouna.
Dans la commune 5 situé sur la rive droite du fleuve, les quartiers principalement inondables sont entre autres, Nenni, Nenni goungou, Kossey, Kourterey, Karagué, Banga bana, Kirkissoye, et Saguia. Parmi les opérations contenues sur cette fiche technique, a dit le maire, il y a le curage des caniveaux. Une étape fondamentale pour permettre l’évacuation des eaux de ruissèlement. Le travail est en train de se faire, bien que cela ne se passe pas au rythme voulu par les autorités municipales. « Nous essayons d’accélérer et pour cela, nous avons demandé des renforts de la Ville pour venir appuyer les éléments de la commune. Ensuite, il y a les tranchées qu’on a prévu de faire dans certains quartiers et le rechargement latéritique qu’on doit effectuer dans d’autres zones », a détaillé le maire.
Le maire Mamadou Moutari Harouna a assuré que des dispositions sont prises pour renforcer des digues de protection. « Les digues secondaires ont besoin de quelques retouches à des endroits. Les clapets anti-retours que nous avons visités, quelques-uns ont besoin de réparation. Quant à la digue principale de protection de notre commune, l’État et les partenaires ont déjà pris des dispositions. Et nous pensons qu’il n’y a pas d’inquiétude à se faire. Nous avons également une équipe de veille pour qu’à la moindre alerte, des dispositions soient prises », a rassuré le maire de l’arrondissement communal Niamey 5.
Les populations riveraines du fleuve Niger ont dans les années antérieures, fait l’objet d’un relogement suite aux inondations de leurs habitats. C’est le cas du quartier Seno où récemment plus de 900 ménages sont relogés sur le site Enseignant-chercheur. Malheureusement, déplore le maire, pendant un temps, le laisser aller a permis à certains individus de revenir et à d’autres de vendre leur ancien terrain à de tierces personnes. « Nous sommes en train de veiller avec les services techniques pour mettre fin à ce phénomène. Une fois que vous êtes relogé ailleurs, suite à un sinistre et qu’un terrain est mis à votre disposition, logiquement l’ancien terrain devient la propreté de la mairie. Nous sommes en train de monter des dossiers pour chercher des financements auprès des partenaires afin de mieux sécuriser les zones inondables», ajoute-t-il.
« Contrairement aux années précédentes, actuellement nos digues sont sécurisées. Elles sont revêtues et rehaussées à deux reprises, donc nous espérons qu’il n’y aura plus de problème. Relativement au peu qui reste à faire pour les parfaire, les études sont en cours à travers le PIDUREM pour achever l’ensemble des digues de Saga jusqu’au deuxième pont », a expliqué M. Ibrahim Sawa, responsable service génie rural à la commune 4.
D’autre part, il a ajouté que des bassins versants sont construits pour diriger les eaux vers les caniveaux qui se déversent dans le fleuve afin d’éviter l’inondation des zones riveraines de la digue. Les quartiers impactés par les inondations à la commune 4 sont Bassora, Niamey 2000, les alentours du marché Wadata. « Ainsi au marché Wadata, il y a des caniveaux, mais le temps mis pour évacuer les eaux, c’est ce qui provoque les inondations. Sinon dans les autres quartiers comme Bassora et Niamey 2000, il manque des ouvrages d’évacuation. Je pense qu’avec le PIDUREM qui est un nouveau projet qui prend en compte l’aménagement des villes, ce problème sera résolu », déclare-t-il.
Dans le quatrième arrondissement de la ville de Niamey, la municipalité a fait du curage et du ramassage des poubelles, son principal moyen de prévenir les inondations. Ainsi, au cours de l’année, bien avant et pendant la saison d’hivernage, plusieurs opérations de curage sont menées dans le territoire de la commune, et cela, avec le soutien des chefs de quartiers selon le chef service hygiène et assainissement de la commune 4, M. Bachirou Mahamane Moctar. « Pour un début, on a curé, mais avec la fête de tabaski, ils ont encore rempli ces caniveaux avec des déchets. Nous sommes contraints maintenant de reprendre le travail », a-t-il déploré.
En outre, il y a des dépotoirs à évacuer. « Nous les avons un peu partout dans les quartiers. Là aussi, nous les vidons en fonction de l’urgence. Nous avons un programme d’évacuation établi », a-t-il souligné. Mais, ajoute le chef service hygiène et assainissement, l’insuffisance de matériels font qu’on ne puisse pas subvenir aux besoins de tous les quartiers. « Nous tournons avec les moyens de bord afin de satisfaire cette population qui a placé toute sa confiance en nous », a-t-il précisé.
C’est l’incivisme qui pousse certains individus à déverser des ordures dans les caniveaux qui passent devant leur habitation, bloquant ainsi l’écoulement des eaux. En conséquence, on assiste à un débordement des eaux de ruissèlement qui laisse des déchets sur les voies, dans le pire des cas, participe à l’inondation des habitations. Les citoyens qui s’adonnent à cette pratique ont cet état d’esprit de penser, selon lequel la mairie sera toujours là pour ramasser. « C’est quand les moustiques les dérangent, qu’ils courent vers les municipalités, pour leur reprocher de ne pas faire leur travail. Alors que chacun a le devoir en tant que citoyen de veiller à ce que ces caniveaux ne deviennent pas des poubelles », a dénoncé M. Bachirou Mahamane Moctar.
Selon le chef service hygiène et assainissement de la commune 4, des campagnes de sensibilisation sont réalisées en direction des populations afin qu’elles comprennent l’importance de ces voies d’évacuations. « On essaye après les opérations de curage de sensibiliser la population, car ces voies d’évacuation sont là pour les soulager. Nous espérons qu’un jour les consciences changeront ». « Les quartiers comme Aéroport, Saga et Gamkallé sont les quartiers qui nous donnent du fil à retordre, surtout à Saga avec le problème d’inondation, parce que c’est un quartier construit dans le lit du fleuve Niger. Du coup avec la saison de pluies, les eaux reviennent inonder quelques endroits », explique M. Bachirou.
Malgré la mise en place d’un mécanisme de sanction par contravention, le phénomène ne fait que s’accroître, laissant, la mairie à court de recours. Il ne reste plus qu’à continuer la sensibilisation en espérant qu’un jour, les mentalités changeront et les consciences s’éveilleront. En attendant ce jour, les agents de la mairie curent le peu de caniveaux dont dispose la ville. « On n’a pas assez de réseau. Mais on essaie de faire de notre mieux. Et je me dis, il vaut mieux arrêter les sanctions pour privilégier la sensibilisation. En effet, il y a des individus qui prennent du plaisir à défier l’autorité», a-t-il conclu.
Au Niger, les petits ruisseaux des rumeurs finissent parfois par former un fleuve d’évidence, de certitude. En ce moment, il se susurre que l’actuel patron du parti présidentiel aurait l’intention de faire une infidélité à ses camarades Tarayyistes. Bazoum Mohamed, qui cogiterait sur la création de sa propre formation politique, aurait déjà posé des jalons sérieux, notamment à Zinder
Sur la foi de certaines sources au courant de la chose socialiste, Bazoum Mohamed aurait déjà en poche le récépissé de son parti. Rien d’étonnant en cela. En effet, n’est-il pas le ministre qui donne son onction à la naissance de tout nouveau parti au Niger ? En sa qualité de ministre de l’Intérieur, il a quelque part un droit de regard sur le microcosme politique de notre pays. Pour la mise en orbite de son parti, Bazoum Mohamed aurait d’ores et déjà la bénédiction de nombre de cadres du PNDS Tarayya. En d’autres termes, Le RPN Gamouwa (Rassemblement Pour le Niger), c’est son nom, serait une formation politique issue des entrailles du parti présidentiel. Si une telle thèse venait à se confirmer, on pourrait dire que Bazoum Mohamed a fait un bébé dans le dos d’Issoufou Mahamadou. Et de fait, des indices sérieux le soutiennent, particulièrement dans la région de Zinder où les adhérents seraient recrutés dans le cadre d’un club des amis de Bazoum Mohamed du genre CAMAD de feu Adamou Moumouni Djermakoye.
« C'est un bon projet », affirme Bilal Gallo, conseiller principal du sultan de l'Aïr. « Beaucoup de gens voyagent sans être ni informés ni encadrés. Ces missions permettront de les superviser et de leur apporter du secours, en cas de besoin », précise-t-il. « De nombreux candidats à la migration fuient des problèmes politiques ou la guerre. Ils pourront venir dans ces missions et y trouver des facilités pour migrer vers l'Europe », renchérit Hamed Koussa, adjoint au maire d'Agadez.
L’Algérie est un pays de transit pour beaucoup de migrants désireux de rejoindre l’Europe. La plupart de ces exilés subsahariens entrent par le sud du pays via le Mali et le Niger et continuent leur route vers le Maroc dans l’espoir d’atteindre l’Espagne. Mais leur route s’arrête généralement en Algérie, où les autorités les renvoient dans le désert, à la frontière avec le Niger.
Refoulements dans le désert
Et depuis plusieurs mois, les autorités algériennes accélèrent ces renvois. Fin décembre 2016, plus de 1 500 personnes ont été arrêtées à Alger et relâchées vers Agadez, au Niger, avant d’être expulsées dans leur pays d’origine. Ces renvois massifs font généralement suite à des altercations entre habitants algériens et migrants. Selon le chercheur et spécialiste des migrations Ali Bensaad, "le pouvoir renvoie en masse les migrants par peur de l’exaspération de sa population".
Dernier renvoi en date, vendredi 22 septembre. Ce jour-là, des centaines de migrants ont été arrêtés dans la rue, chez eux ou sur leur lieu de travail et emmenés dans la ville de Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie. Selon RFI, "les forces de l’ordre leur ont alors annoncé qu’ils allaient ‘dans le désert’, sans leur expliquer où ils seraient relâchés".
"Les migrants ne dérangent les autorités que lorsqu’ils sont dans le nord de l’Algérie, là où se concentre la population, là où les tensions peuvent être attisées", précise encore le spécialiste Ali Bensaad. "S’ils sont dans le sud, ils sont moins visibles donc ils ne gênent personne". Au contraire, dans la région désertique du sud du pays, les migrants participent à l’économie locale : ils travaillent généralement - pour un maigre salaire - dans l’agriculture ou sur des chantiers, des secteurs boudés par les algériens.
On se souviendra que le 18 mai 2017, les autorités de notre pays ont mis en place la commission consultative régionale de l'administration territoriale (COCORAT) à Agadez, une cérémonie présidée par le ministre de l'intérieur en mission dans la région, en présence du président de la haute autorité à la consolidation de la paix, le colonel Abou TARKA, de l'ambassadeur de l'UE et des membres du gouvernement. Son rôle principal est de se pencher sur une question particulièrement importante qui est celle du trafic des migrants et les mises en oeuvre des mesures économiques alternatives liées au trafic des migrants au niveau de la région. Cette semaine à deux reprises ; des membres de ce cadre de concertation d'Agadez et de la haute autorité à la consolidation de la paix qui pilote le dossier de la migration ont rencontré le comité des passeurs, intermédiaires et chauffeurs d'Agadez sans aboutir à des résultats encourageants.
Des réunions d'explications
Il s'agit d'expliquer aux professionnels de la migration, comme on les appelle ici, les procédures des micro-projets qui sont de 800.000 FCFA par projet individuel et collectif, 4.000.000 FCFA comme prévu par la haute autorité lors du lancement de COCORAT à Agadez. A la première réunion, les passeurs et chauffeurs ont décliné l'offre et ont fait des propositions aux missionnaires. Et à la 2eme réunion la mission de Niamey est revenue avec la même offre. Il revient à tous ces jeunes qui étaient actifs dans la migration d'accepter et monter et déposer leurs dossiers au plus tard le 31 juillet et le financement est programmé en Août selon nos informations.