Dans un événement solennel tenu à l'académie des arts martiaux de Niamey, l'Honorable Oumarou Moumouni Dogari, Président du Conseil de Ville de Niamey, a présenté samedi 27 mai 2023 le rapport complet sur l'état général de la ville de Niamey.
Ce rapport met en lumière divers aspects, tels que l'organisation et le fonctionnement des services municipaux, les délibérations et le fonctionnement des organes et instances du conseil de ville, la gouvernance, les indicateurs sociaux et de développement, la situation économique et financière, les réalisations physiques en matière d'urbanisme, le secteur social, les services, le transport et la mobilité, les grands projets, l'état d'exécution du budget de l'année 2022, ainsi que les prévisions budgétaires pour l'année 2023.
Dans son discours introductif, le Président du Conseil de Ville de Niamey a exprimé sa gratitude envers le gouverneur de la Région de Niamey, l'ambassadeur de la République populaire de Chine et le Représentant de l'Ambassadeur du Pakistan au Niger pour leur présence lors de cette cérémonie. Il a souligné l'importance de cet exercice démocratique local consistant à échanger avec les concitoyens.
Il a rappelé que le Code Général des Collectivités Territoriales confère à l'État le pouvoir de contrôle de l'égalité exercé sur les collectivités territoriales, et que ce contrôle est exercé par le gouverneur de la Région de Niamey.
Le Président Dogari a exprimé l'espoir que les contributions de chacun permettront d'améliorer la gouvernance et la qualité de vie à Niamey. Il a également souhaité des échanges constructifs, sans tabous ni restrictions, afin que cette journée mémorable soit gravée dans les annales de l'histoire de la ville de Niamey et de la gouvernance locale au Niger.
Il a souligné que le législateur a exigé que les autorités communales rendent compte de l'état général de la commune à la population au moins deux fois par an, et que la meilleure manière pour que toute la population puisse participer à cet exercice est de pouvoir échanger directement à travers les médias, notamment les radios et télévisions nationales.
Le Président Dogari a ensuite expliqué que le législateur nigérien a précisé les modalités d'exercice du principe de reddition des comptes, notamment à travers l'article 80 de l'ordonnance 2010-54 portant Code Général des Collectivités Territoriales. Il a souligné que la présentation du rapport sur l'état général de la ville est désormais une pratique courante à Niamey.
Il a exprimé toute la gratitude du Conseil de Ville de Niamey envers les plus hautes autorités du Niger pour leur soutien et leur encadrement judicieux. Il a également annoncé que les préoccupations des autorités ont été prises en compte de manière particulière par l'exécutif de la ville de Niamey.
Abordant la problématique de la circulation routière, le Président du Conseil de Ville de Niamey a souligné que des mesures ont été prises, telles que la mise en place d'un comité mixte sur la circulation routière, la sensibilisation et les rencontres avec les acteurs concernés, l'identification des voies à réglementer, ainsi que la proposition de mesures visant à faire face aux différentes infractions routières recensées. Des initiatives d'aménagement de la voirie ont également été entreprises.
En conclusion de cette présentation, le Président du Conseil de Ville de Niamey a apporté des éclaircissements sur des sujets préoccupants, tels que le taux élevé d'accidents de la route, l'élargissement des voies pour fluidifier la circulation, la question des zones tampons et l'assainissement.
Il convient de noter que cette cérémonie de présentation s'est déroulée en présence du gouverneur de la Région de Niamey, des conseillers municipaux de Niamey, de groupements féminins et de nombreux autres invités.
Une rencontre d’échange s’est tenue le jeudi le 5 Octobre à l’enceinte de la Maison de la presse. Cette rencontre organisée par le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) a regroupé, autour du président du CSC, les représentants des partis politiques confondues et les responsables des médias publics.
A l’issue de la rencontre, le président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) Dr. Sani Kabir a expliqué que l’objectif de cette rencontre est d’abord d’échanger avec les partis politiques, c’est-à-dire ceux de l’opposition, les non affiliés et ceux de la majorité sur la question de l’accès aux médias publics. «Il ne s’agit pas à travers ces échanges, de faire le procès des médias public mais de trouver un cadre d’échange pour aplanir certaines divergences», a tenu à préciser le président du CSC. Dr Sani Kabir a rappelé que cette rencontre a été initiée par le Premier ministre, Chef du Gouvernement SE. Brigi Rafini avec toutes les composantes de la classe politique dans le cadre du dialogue inclusif, en prélude aux élections.
En effet, les partis de l’opposition et les non affilés, au cours d’une réunion du Conseil national de dialogue politique, posé la question sur l’accès équitable aux médias publics. «Il nous fallait entendre les responsables des médias publics. Cela parce que nous avons un texte qui régit l’accès équitable des partis politiques aux médias publics, tout comme il y a une délibération qui détermine les modalités d’accès des partis politiques aux médias privés », a déclaré le président du CSC. C’est pourquoi, le CSC a invité les Directeurs généraux des médias publics que sont l’ONEP, l’ORTN et l’ANP.
D’après le président du CSC, le contenu de la délibération N°0003/CSC du 12 juin 2013, déterminant les modalités d’accès des citoyens, des associations et des partis politiques aux médias publics, a été présenté et expliqué aux participants à la réunion. Par la suite, des échanges interactifs se sont engagés. Certains ont posé des questions, d’autres ont apporté des contributions. « Je pense que nous sommes tous sortis grandis parce qu’il n’y avait pas de procès. Il y avait une incompréhension des textes parce que certains partis politique n’ont pas connaissance de ces dispositifs existent et donc ne savent les procédures à suivre pour accéder aux médias publics», a estimé Dr Sani Kabir.
Le Président par intérim du Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR), M. Falke-BacharouLe 18 octobre 2018, le président du Front des Partis politiques Non-affiliés pour l’Alternance Démocratique (FPNAD), Hambally Dodo Oumarou a adressé une correspondance au président par intérim du Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR), Falké Bacharou. Dans celle-ci, le patron du FPNAD met en garde son homologue du FRDDR relativement à ses agissements tendant à saper l’unité au sein de l’opposition. Cette correspondance, faut-il le noter, tombe 24 heures après un communiqué de presse signé par le président par intérim Falké Bacharou qui contestait la légitimité du sieur Amadou Boubacar Cissé à la tête du Front Démocratique et Républicain (FDR). Les deux fronts, à savoir le FRDDR et le FPNAD sont membres fondateurs du FDR présenté comme l’union sacrée de l’opposition. Le premier considère Mahamane Ousmane comme le légitime président du FDR tandis que pour le second, c’est Amadou Boubacar Cissé qui est le vrai patron de cette union sacrée de l’opposition. Et, la crise de leadership au sein du FDR s’enlise.
Le président du FRDDR Amadou Djibo dit Max vient d'être interpellé par la police judiciaire ce lundi 15 mai à 6h 00 suite à son intervention du vendredi 12 mai 2017 au 8ème anniversaire du parti MODEN/FA LUMANA-FRICA. Il est interdit pour l'instant de visite. A suivre.
Mahamadou Issoufou, président du Niger, est le chef d'un État en première ligne dans la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel. Face à la dégradation de la situation sécuritaire, il a confié son inquiétude au JDD lors de son passage à Paris pour participer au Forum sur la paix. Il réclame davantage de solidarité à la communauté internationale. Selon lui, les mesures qui devaient être mises en place ne l’ont pas été, intensifiant ainsi la menace djihadiste dans le nord et au centre du Mali, comme au nord du Burkina Faso.
A quoi attribuez-vous la dégradation récente et rapide de la situation? Tout simplement parce que les mesures que nous souhaitions voir mises en place ne l'ont pas été. Nos armées nationales font de leur mieux, nous avons mutualisé leur capacité à travers la force conjointe du G5 Sahel. Mais nous avions demandé le soutien de la communauté internationale et ne l'avons pas obtenu. Résultat : cette force conjointe qui devrait être opérationnelle depuis plusieurs mois ne l'est toujours pas. Nous avons aussi demandé qu'elle soit placée sous le chapitre VII de la charte de l'ONU [qui autorise l'usage de la force ndlr], sans succès. Nous avons enfin réclamé que le mandat de la Minusma [forces de l'ONU au Mali ndlr] soit offensif, et cela non plus nous ne l'avons pas obtenu.
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Peut-être que le Sahel est moins attrayant que l'Irak ou la Syrie et leur pétrole.
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Pourquoi ce manque de solidarité internationale? Je ne le comprends pas. Peut-être que le Sahel est moins attrayant que l'Irak ou la Syrie et leur pétrole. Pourtant, si le Sahel cède, la menace touchera l'Occident. C'est l'objectif final des terroristes. N'y a-t-il pas aussi un manque de volontarisme au sein des pays de la région ? Le Mali et le Burkina Faso en font-ils assez? Ils font le maximum. Le problème est que le centre de gravité de la menace se situe dans ces deux pays. Dressons un parallèle : en Afghanistan, la guerre contre les djihadistes a commencé en 2001 et elle se poursuit, alors que les armées les plus puissantes du monde y sont engagées. Idem en Irak et en Syrie. Dès lors, on comprend pourquoi le Mali et le Burkina Faso ne peuvent faire face seuls
M. Issoufou a, en outre, demandé à ce que le sujet soit mis à l’ordre du jour du sommet entre l’Union Africaine et l’Union Européenne, fin novembre. Le président du Niger Mahamadou Issoufou a appelé, dans la soirée du lundi 20 novembre, la Cour pénale internationale (CPI) à « se saisir du dossier » sur la vente de migrants africains comme esclaves en Libye. « L’esclavage est un crime contre l’humanité », a déclaré à la radio nationale le dirigeant, de retour de Bonn, en Allemagne, où il a assisté à la COP23. M. Issoufou a de nouveau condamné cette « pratique ignoble », en assurant que son pays prenait « très au sérieux cette question » et s’engageait « à apporter sa contribution pour y mettre fin ». « Nous n’avons plus le droit de faire comme si nous ne voyions rien, nous n’avons plus le droit de détourner les regards, nous avons le devoir de nous attaquer aux causes profondes de cette tragédie. »
Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a rendu hommage, samedi, au journaliste et rédacteur en chef de France 24, Jean-Karim Fall, décédé subitement la veille, alors qu'il couvrait le sommet du G7.
"Je garde le souvenir d'un grand professionnel, de quelqu'un qui a toujours donné l'information qu'il faut sur l'Afrique, sur la situation de nos pays, une information objective et rigoureuse sans travestir les réalités africaines." C'est en ces termes élogieux que le président du Niger a tenu, samedi 27 mai, à rendre hommage au journaliste et rédacteur en chef de France 24, Jean-Karim Fall, décédé brusquement la veille, alors qu'il couvrait le sommet du G7 en Sicile. "C'est, je crois, le souvenir que gardent tous les Africains qui l'ont connu", a-t-il ajouté.
On aurait dit que le président de la République a eu les assurances qu’il cherchait dans le pays de tutelle, la France. En tout cas, depuis son retour, il a repris ses bonnes vieilles habitudes. Mettant au profit le premier anniversaire de son nonchalant second mandat, le chef de l’Etat renoue avec les inaugurations de ceci et cela. Dimanche, il était sur le site de la centrale électrique Gourou Banda – que les détracteurs appellent « GorouBanza » pour signifier son caractère inutile -, lundi, il se trouvait sur le boulevard dit Tanimoune et ce n’est pas fini, l’agenda des inaugurations présidentielles se poursuivra.
Pendant, ce temps, le peuple meurtrie, affamé et appauvrie s’interroge sur le déroulement de l’année scolaire, sur le sort réservé à ses 200 milliards portés disparus entre Niamey et Dubaï, sur le devenir de ses institutions républicaines, sur la sécurité de ses enfants et sur l’état de ses finances publiques. Comme s’il n’en a que faire de toutes ces préoccupations, le président Issoufou reste imperturbable. Ce ne sont pas des solutions qu’il cherche aux problèmes qui asphyxient ses concitoyens, non, il continue de les abreuver de discours, de promesses mirobolantes comme pour témoigner d’un mépris certain à l’égard de leur préoccupation. Pourtant, la situation délétère de l’école publique Nigérienne devait interpeller la conscience de n’importe patriote. N’importe lequel, sauf, Issoufou Mahamadou premier des Nigériens. Quel paradoxe. Celui qui, lors de son investiture en 2011, avait fait les éloges de l’école publique qui lui a « permis d’être » là où il est aujourd’hui. Curieusement, c’est sous son règne que cette école est tirée vers le bas pour finir actuellement dans l’abîme.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, a regagné Niamey, le samedi 27 mai 2017 dans l’après-midi, venant de Taormina, Sicile, en Italie, où il a participé au 43ème Sommet du G7. A son arrivée à Niamey, le Chef de l’Etat a été accueilli, à sa descente d’avion à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SEM Brigi Rafini, puis salué par les présidents des Institutions de la République et les membres du Gouvernement et ceux des autres corps constitués.
Outre les dirigeants du G7 à savoir les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon et l’Union Européenne, ceux de plusieurs pays africains ont pris part à cette rencontre notamment les Chefs d’Etat du Niger et de la Guinée SEM Alpha Condé, également Président de l’Union Africaine et le Vice-président du Nigeria, SEM Yemi Osinbajo.
Le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Issoufou Mahamadou a co-présidé, hier, avec le Président américain Donald Trump et le Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres, la réunion de haut niveau sur la réforme des Nations Unies. Le président des Etats-Unis Donald Trump est intervenu à la réunion pour souligne qu'on avait besoin des réformes à l'ONU. Le président américain a noté que la bureaucratie et la mauvaise gestion empêchaient l'ONU de mener à bien sa mission. Il a ensuite salué les efforts du Secrétaire général António Guterres dans ce sens de cette réforme. Pour sa part, le Secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres, a souligné que plusieurs personnes souffraient des conflits et de la famine dans le monde entier. «Ces personnes ont besoin de notre aide. Nous devons mener des réformes sérieuses à cette organisation pour mener à bien nos activités de manière plus efficace. Nous sommes une organisation mondiale et nous devons justifier la confiance des gens», a-t-il estimé.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, choisi par ses pairs africains, a présidé, vendredi, 12 mai 2017, à Kigali, au Rwanda, la cérémonie officielle de clôture de Transform Africa Summit 2017.
La cérémonie s’est déroulée en présence notamment du Président rwandais, SEM. Paul Kagamé, hôte du Sommet et Président du Conseil d’Administration de l’Alliance Smart Africa et du Président malien SEM Ibrahim Boubacar Keita. Le Premier Ministre de Sao Tomé et la Vice-présidente de Zambie étaient également présents à la clôture de ce troisième Sommet Transform Africa, organisé par le Secrétariat de Smart Africa.
Dans un discours, le Chef de l’Etat a dit que les trois jours de ce Sommet ont été « riches en échanges » dans le domaine des technologies de l’information et de la communication notamment sur le thème : les villes intelligentes. « La Révolution numérique qui est en cours est une véritable opportunité pour l’Afrique », a affirmé SEM. Issoufou Mahamadou. « Elle nous permettra, a-t-il indiqué, de restructurer notre économie, de renforcer sa croissance et de lutter contre les inégalités notamment à l’égard de femmes.». Car, a expliqué le Chef de l’Etat, les TIC renforceront les opportunités en matière d’éducation et de création d’emplois pour les femmes et les jeunes filles, conditions essentielles pour leur émancipation.
S.E Mahamadou Issoufou, l'ancien Président de la République du Niger, a reçu, hier, le Prix Ibrahim 2020 pour un leadership d’excellence en Afrique au cours d'une Cérémonie du Prix spéciale tenue lors de l'Ibrahim Governance Weekend 2021.
S'adressant depuis Niamey à un public mondial via MIF.Live, le Président Issoufou a déclaré : "Je suis ému et, en même temps, fier que les membres du Comité du Prix Ibrahim aient porté leur choix sur moi. A travers moi, c’est l’ensemble du peuple Nigérien qui est honoré. Je remercie le président Festus Mogae et les membres du Comité du Prix Ibrahim qui ont bien voulu porter leur choix sur ma modeste personne. Je salue et félicite Mo Ibrahim ainsi que la Fondation Mo Ibrahim pour leur soutien multiforme qu’ils apportent au processus d’émergence de notre continent.”
Le Prix Ibrahim est une récompense de 5 millions de dollars US qui reconnaît et célèbre l'excellence du leadership africain. Il permet au continent africain de bénéficier de l'expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat national achevé.
Expliquant la décision d’attribution du Prix Ibrahim au président Issoufou, S.E. Festus Mogae, président du Comité du Prix et ancien président du Botswana, a déclaré : “Le président Issoufou a marqué l'histoire du Niger. Il a ouvert la voie à la toute première transition démocratique du pouvoir au Niger. Son exemple montre que ceux qui dirigent, quels que soient les défis, peuvent le faire avec le plus grand respect à la fois pour les citoyens qu'ils servent et pour l'État de droit."
Le Président Issoufou Mahamadou félicité par des dirigeants du monde entier S.E. Mohamed Bazoum, Président de la République du Niger, a déclaré : “Au cours de ses dix années de pouvoir, le Président Issoufou a remarquablement stabilisé les institutions de la République, raffermi les bases de l’économie, fait reculer la pauvreté et offert des vraies chances pour l’avenir de son pays. Je voudrais dire aux membres du jury du Prix Ibrahim qu’en plus de ses qualités que vous avez identifiées à travers la gouvernance qu’il a mise en œuvre, le Président Issoufou est pétri de qualités morales et humaines, qui en font un homme exceptionnel.”
António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, a déclaré : "L'attribution de ce prestigieux prix au Président Issoufou témoigne de ses efforts en tant que champion du développement durable, de la consolidation démocratique, de la paix, de la stabilité, des droits de l'homme et de l'égalité des sexes. Le rôle croissant du Niger au sein de la communauté internationale, en tant que partenaire apprécié des Nations Unies, s'est construit sur l'engagement du Président Issoufou en faveur de la coopération régionale et internationale et de la recherche du consensus."
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré : “Le président Issoufou a abordé de front les défis complexes auxquels la région est confrontée. Il est un ami de longue date et un partenaire apprécié de l'Union européenne. Je tiens à féliciter le président Issoufou en particulier pour ce qu'il a fait pour l'égalité des sexes et les femmes. Il s'agit d'une priorité tant pour l'Union européenne que pour l'Afrique et d'un programme qui me tient à cœur.”
S.E. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine a déclaré : “Tout le monde connait l’engagement de Mahamadou Issoufou pour le développement et le bien-être de ses compatriotes. L’on se souviendra de sa lutte acharnée contre le terrorisme, pour la paix et la stabilité au Sahel. Nous avons tous été impressionnés par son très fort plaidoyer comme champion pour le succès de la Zone de libre-échange continentale africaine.”
Mo Ibrahim, Président de la Fondation Mo Ibrahim a déclaré : "Je suis fier de voir le président Issoufou être reconnu comme un exemple de leadership d'exception et j'espère que son parcours inspirera des générations de dirigeants africains à venir. Président Issoufou, je vous adresse mes plus sincères félicitations et vous souhaite la bienvenue dans la famille de la Fondation."
La Cérémonie du Prix fait partie du Ibrahim Governance Week-end 2021, qui se tient habituellement dans un pays africain différent chaque année, mais qui a lieu dans un format virtuel en 2021 en raison des restrictions liées à la COVID-19. Au cœur de ce week-end se trouve le Forum Ibrahim, qui réunit une puissante coalition de dirigeants africains et mondiaux pour débattre d’un sujet crucial pour l'avenir du continent.
Le Forum Ibrahim 2021 porte sur Un an de COVID-19 en Afrique : impacts et perspectives, un nouveau rapport de la Fondation Mo Ibrahim qui analyse les retombées sanitaires, économiques, sociales et politiques de la pandémie et met en évidence les principales pistes pour la sortie de crise du continent.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, s’est entretenu, le vendredi 13 septembre 2019 dans l’après-midi, avec l’ancien Premier Ministre britannique, M. Tony Blair.
A l’issue de l’entretien, M. Tony Blair a dit avoir échangé avec le Président Issoufou Mahamadou les points de vue sur le Sahel, la sécurité et le développement. « J’ai félicité le Président pour tout ce qu’il a accompli pour le Niger. Ce pays a fait beaucoup de progrès malgré tous les défis et les difficultés », a indiqué l’ancien Premier Ministre britannique, ajoutant que « l’Institut Tony Blair travaille maintenant sur les questions du Sahel ». « Nous avons eu une très bonne discussion », a-t-il conclu.
Peu après, SEM Issoufou Mahamadou a reçu le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Dr. Akinwumi A. Adesina. Celui-ci a dit être venu « rendre hommage au Chef de l’Etat pour tout ce qu’il fait pour le G5 Sahel et pour l’Afrique dans les domaine de l’économie, du commerce et des investissements, surtout au niveau de la ZLECAf ». « J’ai assuré le Président de la République du soutien total de la BAD en ce qui concerne cette initiative (ZLECAf). », a-t-il affirmé.
« Nous avons beaucoup discuté sur l’investissement de la Banque au Niger et j’ai informé le Chef de l’Etat que la BAD a déjà signé le protocole d’accord avec la construction du Barrage de Kandadji. », a-t-il poursuivi. L’entretien a également porté sur « les infrastructures notamment les routes qui sont très importantes », a-t-il ajouté.
Le Prix Ibrahim 2020 pour un leadership d’excellence en Afrique a été décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou. La Fondation Mo Ibrahim a annoncé l’attribution du prix aujourd’hui, le 8 mars à l’issue d’une réunion de son Comité du Prix indépendant.
Le président Issoufou a effectué deux quinquennats présidentiels, de 2011 à 2020. Il est le sixième lauréat du Prix Ibrahim, qui récompense et met à l’honneur le leadership africain d’excellence. Le Prix Ibrahim vise à distinguer les dirigeants exceptionnels qui, au cours de leur mandat, ont développé leur pays et renforcé la démocratie et l’Etat de droit pour le bénéfice de l’ensemble de leurs concitoyens.
Dans sa citation, le Comité du Prix souligne le leadership exceptionnel du président Issoufou, à la tête d’un des pays les plus pauvres au monde, confronté à un cumul de défis apparemment insurmontables. Tout au long de son mandat, il a conforté la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique.
Lors de l’annonce de la décision, le président Festus Mogae, président du Comité du Prix et ancien président du Botswana, a déclaré : «Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, le président Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40%, contre 48% il y a dix ans. Bien évidemment les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et leur a ouvert la voie d’un avenir meilleur. Après mûre réflexion, le Comité a considéré que le président Issoufou est le digne lauréat 2020 du Prix Ibrahim.»
Mahamadou Issoufou a été élu président par la voie démocratique pour la première fois en 2011, après de nombreuses années de régime militaire au Niger. Il a été élu pour un second mandat en 2016 et quitte ses fonctions à l’échéance prévue, dans le respect absolu de la règle constitutionnelle.
Les données de l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) soulignent les réussites du président Issoufou. Au cours de ses dix années de présidence, le Niger a progressé dans de nombreux domaines, notamment dans chacune des quatre dimensions de la catégorie Développement humain- Santé, Education, Protection sociale, Environnement. Le Niger figure parmi les dix pays africains qui ont réalisé les plus fortes progressions dans le renforcement des opportunités socio-économiques pour les femmes au cours de la décennie écoulée.
Prenant connaissance des résultats des délibérations du Comité du Prix, Mo Ibrahim, président de la Fondation Mo Ibrahim, a déclaré : «Je suis très heureux du choix du Comité du Prix. Le président Issoufou est un dirigeant exceptionnel, qui a œuvré sans relâche pour son peuple, pour son pays et pour sa région, en relevant des défis apparemment incommensurables avec courage et détermination. Je suis fier que le président Issoufou soit reconnu comme un exemple de leadership d’excellence et j’espère que son parcours inspirera de nombreuses générations de leaders africains.»
Le président Mahamadou Issoufou rejoint la lignée de lauréats du Prix Ibrahim qui comprend la présidente Ellen Johnson Sirleaf du Libéria (2017), le président Hifikepunye Pohamba de Namibie (2014), le président Pedro Pires du Cabo Verde (2011), le président Festus Mogae du Botswana (2008) et le président Joaquim Chissano du Mozambique (2007). Le président Nelson Mandela a été nommé le premier lauréat honoraire en 2007.
Le Prix Ibrahim est une récompense d’une valeur de 5 millions de dollars US versée sur dix ans. Il permet au continent africain de continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat national achevé.
Chaque année, le comité d’attribution du Prix Ibrahim considère les chefs d’État ou de gouvernement d’un pays africain, qui, élus par la voie démocratique, ont quitté leurs fonctions au cours des trois dernières années, après avoir exercé leur mandat conformément à la règle fixée par la Constitution de leur pays.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Mohamed Bazoum, poursuit son séjour à Londres, en Grande Bretagne, où il a participé, du 28 au 29 juillet 2021, au Sommet mondial de l’Education. En marge du sommet sur l’éducation, le Président de la République, Chef de l’Etat, a eu une rencontre, hier, avec le Secrétaire d'État aux Affaires étrangères et du Royaume-Uni, M. Dominic Raab.
Au cours de cette rencontre, le Président de la République, SE. Mohamed Bazoum, a présenté son programme ambitieux pour booster le secteur de l’éducation au Niger, en mettant notamment un accent particulier sur la scolarisation de la jeune fille. Ce fut aussi l’occasion pour les deux hommes d’Etat de faire le point des actions entreprises dans le cadre de la coopération bilatérale nigéro-britannique.
Organisé à l’initiative du Président kényan, Uhuru Kenyatta et du Premier Ministre britannique, Boris Johnson, le Sommet mondial du Partenariat Global de l’Education (PGE), a été rehaussé par la présence de sept autres chefs d’Etat dont, entre autres, les présidents français Emmanuel Macron, Mohamed Buhari du Nigeria, Nana Akufo Addo du Ghana, Faure Gnassingbé du Togo et aussi des jeunes leaders venus des quatre coins du monde.
L’objectif visé à travers l’organisation de ce sommet était de réunir 5 milliards de dollars US (environ 2762 milliards FCFA) de promesses de contributions pour financer des projets pour une éducation de qualité dans près de 90 pays en développement pendant les 5 prochaines années (2021-2025).
Ce Sommet témoigne de l'engagement de la communauté internationale à travailler en partenariat, à travers le GPE, pour mettre fin à la crise de l'apprentissage, et un signe d’approbation du nouveau plan stratégique du GPE, le GPE 2025. En effet, des pays se sont engagés à financer l’éducation à hauteur de près de 192 milliards de dollars US (près de 106073 milliards FCFA) au cours des cinq prochaines années. Pour leur part, 23 donateurs ont annoncé des contributions au fonds du GPE d’un montant total record de 4 milliards de dollars (près de 2209 milliards FCFA). Quant aux pays du G7, l'Union européenne, les Émirats arabes unis, le Koweït, l'Arabie saoudite, la Fondation LEGO, ils se sont unanimement engagés à contribuer à la réussite du nouveau plan stratégique du GPE à travers des promesses d’importants dons. De même, les partenaires du secteur privé ont également lancé deux nouveaux partenariats public-privé majeurs pour soutenir les pays partenaires du GPE.
Le Samedi 26 Juin 2021, Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat était au Stade Général Seyni Kountché pour assister à la finale de la Coupe Nationale de Football. La finale opposait l’équipe de la Gendarmerie Nationale (UGSN) à celle de la Police Nationale (As-Police). Les gendarmes l’ont ainsi remportée devant le président de la République, un événement presque inédit qui donne encore des réflexions aux nigériens. Qui est en réalité cet homme, ce nouveau président de la République qui n’a rien de ses prédécesseurs ? Eh oui ; le président Bazoum représente aujourd’hui aux yeux de beaucoup de nigériens une véritable énigme.
Pour tous ceux qui pensent que le président Mohamed Bazoum joue à l’américaine en multipliant des shows pour s’attacher la sympathie du peuple, tous ceux-là doivent aujourd’hui se raviser. En effet au moment où plusieurs acteurs s’activent à dresser le bilan des cent (100) jours du président Bazoum Mohamed, lui, n’en démord pas ; il s’entête à démontrer à qui veut le croire qu’il est non seulement un homme très proche de son peuple mais aussi qu’il n’a peur de personne dans ce pays.
Même pas ceux-là qui pensaient qu’il leur a usurpé le pouvoir et qui pourraient, un tant soit peu, se transformer en potentiels bourreaux à son encontre. Eh oui ; vous le savez comme moi que la victoire du Président Bazoum est l’une des plus contestées au Niger et, jamais, dans l’histoire de ce pays un Président, un homme politique n’a autant été vilipendé, autant chahuté que Bazoum lors de la toute dernière échéance présidentielle.
Cependant, contre toute attente, le Président Bazoum Mohamed se révèle de plus en plus comme un homme ne craignant rien de son peuple et, plus, un homme qui aime son peuple et qui veut aller vers lui, sans aucun artifice. Rappelez-vous des sorties du Président Wanké ; rappelez-vous tout récemment des sorties du Président Issoufou Mahamadou ! Une véritable armada de militaires, de policiers et d’autres hommes en maintien de sécurité accompagnaient leurs sorties. Bref, c’est toujours ainsi quand on a quelque chose à se reprocher, quand on a un poids sur la conscience, quand on a suffisamment truandé le peuple au point de l’avoir dans le dos. A chaque instant et partout où l’on se retrouve, on craint qu’une étincelle jaillisse et qu’elle vous emporte.
Aujourd’hui, force est de constater que le Président de la République, Bazoum Mohamed n’est nullement dans ces cas précités. Plusieurs raisons plaident en sa faveur. La plus solide reste son parcours politico-économique très orthodoxe. Vous vous demandez très certainement de quoi il s’agit. Un président disait que «Si vous voulez vous enrichir, faites du commerce ; et si vous vous enrichissez en faisant de la politique, c’est que vous êtes un voleur». En effet beaucoup de nos hommes politiques se sont construits par le biais de la politique qu’ils ont transformée en une activité lucrative. Ils escroquent, ils passent outre les lois et se créent des activités économiques à travers lesquelles ils sont exemptés de tout impôt ou taxe. Ils engrangent de faramineux bénéfices sur le dos du peuple. C’est l’une des raisons pour lesquelles le peuple nourrit et entretient à leur encontre une haine viscérale qui fait qu’il les attend toujours au tournant. Ils deviennent ainsi des victimes potentielles obligées de se terrer constamment chez elles. Et, quand il faut que ces individus sortent, ils le font avec une imposante sécurité.
Ce n’est nullement le cas du Président Bazoum. Tous les Nigériens sont conscients, les militants du PNDS en premier, que cet homme n’a jamais été nécessiteux dans sa vie. Même quand il était encore enseignant (Misérable potentiel), Bazoum Mohamed a toujours été financièrement autonome, au point même de porter secours à plusieurs de ses collègues en difficulté. S’ils ne sont pas ingrats, aujourd’hui beaucoup de professeurs, de surveillants et même de proviseurs peuvent attester de cet état de fait. Son secret ? C’est ce que beaucoup de mesquins et d’hypocrites ne veulent pas entendre. Le Président Bazoum a des parents expatriés un peu partout à travers le Maghreb et qui lui prêtent main forte conséquemment dès qu’il lève le petit doigt. C’est le cas avec ses relations avec la Libie de Kadhafi ou au Pakistan qui sont de grands entrepreneurs, de grands commerçants. Et c’est justement eux qui ont contribué à la stabilité financière du parti PNDSTarayya tout le temps où les camarades végétaient dans la misère. Comprenez par-là que le Président Issoufou, le groupe des caciques et par parabole lui doivent redevance, respect, reconnaissance et surtout gratitude. Ce qui sous-entend que le Président Bazoum Mohamed n’a touché l’argent ni du Niger ni de personne. L’argent qu’il a touché du Niger reste ce qui lui est toujours revenu de droit, son salaire et les frais inhérents aux postes administratifs et politiques qu’il a occupés. Par conséquent, il n’a nullement peur qu’un individu quelconque le croise dans la rue et lui saute au cou arguant du fait qu’il l’a un jour truandé. Le second point qui est non loin du premier est le caractère désinvolte et arrogant à souhait de cet homme. En effet, un homme qui manifeste et témoigne des traits de caractère précités plonge très rarement dans les malversations. Il hait la moquerie et il fait tout pour s’éloigner de ce qui peut la lui attirer. En politique tout comme en affaire, le Président Bazoum Mohamed a toujours manifesté de la droiture. C’est ce qui nous fait aujourd’hui réfléchir sur les allégations d’usurpation du pouvoir dont on lui reproche. En effet, pour l’opposition politique et pour beaucoup d’observateurs, il est clair et net que le Président Bazoum est arrivé au pouvoir suite à un hold-up électoral qui a viré la victoire de Mahamane Ousmane en sa faveur. Il se peut, il se pourrait. Cependant, jamais une telle pratique ne serait venue directement de Bazoum. En politique, les choses se passent sous la bannière de lobbys tapis dans l’ombre qui tirent les chaînes. C’est donc possible que le lobby qui a porté Bazoum au pouvoir ait joué de malversations électorales pour assurer sa victoire. Mais c’est le lobby, pas le président Bazoum !
Dans tous les cas, même s’il en est ainsi, les Nigériens sont contents de leur Président dans l’écrasante majorité.
Il ne reste plus que Niamey pour boucler la boucle. Le parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS Tarayya) le principal parti au pouvoir depuis 2011 dans notre pays est engagé depuis des mois dans un processus de renouvellement de ses instances régionales en prélude à son congrès qui a lieu au mois de décembre prochain. Tour à tour, les bureaux des fédérations régionales du parti ont porté de nouvelles têtes pour conduire les activités de la structure au niveau local. Seul Niamey n’a pas encore procédé à l’opération et cela ne saurait tarder, selon une source proche du parti. Une fois l’étape de Niamey franchie, le parti aura des organes légaux pour affronter son congrès ordinaire de décembre prochain dans la sérénité. L’enjeu autour de ce processus, comme on le sait, est de savoir si le président Bazoum parviendra à mettre ses hommes à la tête des fédérations régionales pour s’assurer du contrôle du parti et avoir ainsi les coudées franches lui permettant d’appliquer sans encombre son programme politique dans certains de ses aspects phares comme la lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics et l’impunité, la promotion de la compétence et du mérite au-delà de toute considération partisane au sein de l’administration public, l’exclusion, le favoritisme, bref toutes les tares qui ont caractérisée la gestion des renaissants sous le règne Issoufou Mahamadou. ‘’Ba Sani Ba Sabo’’, quiconque se rendrait coupable de tels actes rendra gorge, quels que soit son camp politique, son ethnie, sa religion, avait martelé le président Bazoum Mohamed dans son discours d’investiture, qui a séduit une écrasante majorité des Nigériens. Mais c’était sans compter avec la présence de son mentor à ses côtés et qui continue d’ailleurs encore à tirer les ficelles par rapport à la gestion de l’Etat et du parti, selon les observateurs de la scène politique. Tant que Bazoum n’aura pas pris le contrôle du parti, il ne pourra rien apporter comme changement qualitatif au mode de gestion cahoteuse de l’Etat qu’il a trouvé en place ; il va simplement se contenter d’abreuver les Nigériens avec des professions de foi sans lendemain. ‘’Je vais faire…je vais faire’’ jusqu’à la fin de son quinquennat. Il se contentera seulement de dire seulement sans faire, et se cacher derrière le bouclier dont certains de nos compatriotes se servent pour le dédouaner par rapport à la non-tenue de ses promesses, à savoir : ‘’Il est animé de bonne intention, mais c’est l’ancien président Issoufou Mahamadou qui lui fait ombrage’’. Au regard de la tendance qui s’est dégagée à l’issue du renouvellement des 7 fédérations régionales du parti, les fins connaisseurs du PNDS Tarayya pense que le président Bazoum est dans une mauvaise posture parce que tous les nouveaux présidents sont plus liés à Issoufou Mahamadou qu’au président Bazoum Mohamed. Concernant celui de la fédération régionale de Tillabéri, Khalid Alhassane, Directeur Général inamovible de la Nigelec, qui vient d’être désigné ce weekend, son attachement indéfectible à l’ancien président Issoufou est carrément un secret de polichinelle. C’est d’ailleurs ça qui lui a valu sa longévité à ce poste de DG d’une des sociétés d’Etat les plus stratégiques. Il se raconte d’ailleurs qu’il investit beaucoup dans le parti en toutes circonstances, avant même d’être propulsé à la tête de la fédération régionale de Tillabéri, en remplacement de Moussa ‘’Qualité’’. Son accession au poste aurait été savamment planifiée par le ministre de l’Intérieur qui en a fait son poulain et aurait bataillé dur pour qu’il en soit ainsi. Le renouvellement du bureau de Niamey, qui reste à faire, ne réserve aucune surprise dès lors que toute la crème du parti y réside. A coup sûr, ça va être encore une personnalité liée à Issoufou qui sera désignée. Le président Bazoum se retrouvera donc dans une posture d’orphelin, obligé de se plier aux désidératas du Comité Exécutif National (CEN) du parti où les grandes orientations dans la conduite des affaires de l’Etat sont imprimées. Nous n’inventons point, c’est Bazoum en personne qui l’a avoué lors d’un entretien avec un groupe de journalistes de la sous-région ouest-africaine.
Ceux des Nigériens qui pensent encore qu’il aura un sursaut de ressaisissement pour prendre les taureaux par les cornes avant la fin de son quinquennat doivent désormais sortir de leur illusion. Nous sommes partis pour de bon à une perpétuation de la mauvaise gouvernance pour le restant de son mandat. Bazoum a déjà consommé plus d’une année dans son mandat sans faire bouger d’un iota ses engagements forts sur lesquels les Nigériens l’attendent. Godot ne viendra pas ! Même demain, il ne sera pas là. La même scène d’attente prolongée d’hier se reproduira sous le règne Bazoum. Du moins, à quelques variantes près !
Le Président de la République, Chef de l’Etat, S.E.M Mohamed Bazoum, séjourne depuis dimanche après-midi, à Glasgow, au Royaume-Uni, où il prend part aux travaux de la 26ème Conférence des Nations Unies sur les Changements climatiques (COP26), un événement majeur qui réunit des dirigeants de tous les pays du monde afin de convenir de la manière d'intensifier l'action au niveau mondial pour résoudre la crise climatique. Hier, lundi, le Président Mohamed Bazoum a participé, avec une centaine d’autres dirigeants, à l’ouverture de la COP26.
Dans son discours d’ouverture du sommet, le Premier ministre britannique, M. Boris Johnson, hôte de la rencontre, a mis en garde les dirigeants du monde en martelant que “toutes les promesses ne seraient que du blabla”. Car, a-t-il prévenu, un échec de cette conférence climat déboucherait dans le monde sur “une colère et une impatience incontrôlables”.
Dans un vibrant appel, il a invité les dirigeants réunis à Glasgow à se mettre au travail au plus vite. “L’humanité a longtemps joué la montre sur le climat. Il est minuit moins une et nous devons agir maintenant. Oui ce sera difficile. Oui non pouvons le faire”, a-t-il lancé.
Pour sa part, le Secrétaire général de l’Onu, M. Antonio Guterres, a estimé qu’il ne s’agit de ‘’rien de moins que sauver l’humanité”, a poursuivi. Aussi, a-t-il poursuivi, il est temps de dire assez ! « Assez de brutaliser la biodiversité. Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler et forer et extraire toujours plus profond. Nous creusons nos propres tombes”, a averti M. Antonio Guterres.
En réalité, presque tous les autres intervenants qui se sont exprimés tour à tour à la tribune de cette conférence ont tiré la sonnette d’alarme sur les dangers liés aux changements climatiques, d’où l’urgence de sauver l’humanité en prenant des mesures à la hauteur du défi.
Il importe de préciser que cette édition de la COP26 comporte quatre grands enjeux, à savoir rehausser l’ambition climatique, finaliser les règles d’application de l’Accord de Paris, mobiliser la finance climat, et renforcer l’Agenda de l’action.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum s’est entretenu successivement, hier matin à son cabinet, avec une délégation conduite par le Commandant du Commandement des Etats Unis pour l’Afrique, le Général Stephen J. Townsend et la Secrétaire d’Etat Française chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Mme Chrysoula Zacharopoulou.
A sa sortie d’audience, le commandant des forces armées américaines pour l’Afrique a déclaré être venu au Niger pour discuter avec le Président de la République et avec le chef d’État-major des armées, des questions relatives aux préoccupations sécuritaires au Niger et au Sahel en général.
« Le Niger est un partenaire très important pour les USA, nous avons discuté avec le Président sur la façon dont les Etats Unis peuvent aider le Niger face aux défis sécuritaires », a dit le Général Stephen.
Il s’est réjoui de voir que le Niger et les Etats Unis partagent les mêmes avis concernant les défis sécuritaires auxquels le pays fait face.
Le Général Stephan a tout de même précisé que ce n’est pas le rôle des Etats Unis de conduire les opérations militaires au Niger. « Notre rôle c’est d’aider les Forces de Défense et de Sécurité à conduire leurs opérations sur le territoire du Niger », a précisé le commandant de forces armées américaines pour l’Afrique.
Auparavant, dans un communiqué de presse, la chargée d’Affaires de l’Ambassade des Etats Unis au Niger, Mme Susan N’Garnim a indiqué que cette visite porte sur des questions clés du partenariat en matière de sécurité et s’inscrit dans une série d’engagements diplomatiques avec le Niger, démontrant l’importance que le gouvernement américain accorde à cette relation. Elle a rassuré que le Etats Unis continueront à travailler avec le Niger pour trouver des solutions inclusives et équitables aux défis sécuritaires au Niger et dans la région.
Quant à la Secrétaire d’Etat Française chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Mme Chrysoula Zacharopoulou s’est réjouie de l’accueil chaleureux qui lui a été réservé. Cela, a-t-elle dit, témoigne de la force de l’amitié entre le Niger et la France.
Au cours de cette visite, la première du genre en Afrique depuis sa nomination comme secrétaire d’Etat, elle a dit avoir eu un entretien très constructif avec le Président de la République. « Nous avons évoqué la relation bilatérale et la lutte contre l’insécurité alimentaire. Nous apportons une solution en urgence et menons des actions de long terme pour renforcer la production agricole», a affirmé Mme Chrysoula Zacharopoulou.
Au cours de cet entretien, a-t-elle relevé, la question de l’éducation qui est un domaine cher au Président Mohamed Bazoum était au cœur de leur discussion. La Secrétaire d’Etat Française a précisé également avoir évoqué avec le Chef de l’Etat la question de la grande muraille verte sur laquelle le Niger et la France sont très investis. « Ce partenariat entre nos deux pays est très important et nous allons continuer à travailler ensemble sur ces sujets », a-t-elle souligné. Aussi, elle assuré que la France est aux côtés du Niger et continuera à l’être.
Les sportifs nigériens en sport de combat se sont récemment illustrés lors des compétitions continentales par des prestations de qualité. Cette démonstration de force du Niger s’est soldée par la moisson de deux (2) médailles d’or et trois (3) médailles d’argent en taekwondo et deux (2) ceintures de champion en boxe. C’était respectivement au 12ème championnat d’Afrique de taekwondo de Dakar et à une compétition professionnelle HBE de boxe qui s’est tenue au Nigeria. Le Président de la République a reçu hier en début de soirée au palais de la présidence ces champions Ils étaient accompagnés par le ministre de la jeunesse et des sports, M. Sekou Doro Adamou.
En accueillant les champions, le président de la République, SE Mohamed Bazoum a exprimé sa joie de voir le Niger s’illustrer en Afrique d’une si belle manière, d’où ses félicitations et ses encouragements soutenus à l’endroit de ces hommes et femmes pour leurs performances, honorant ainsi le pays. C’est la preuve que le Niger a beaucoup de potentiel, a-t-il affirmé. Aussi, le Chef de l’Etat a exprimé sa volonté en faveur de la valorisation de ces potentialités et de relever le défi qui va avec.
Le Président Mohamed Bazoum l’a souligné devant ses invités et leurs dirigeants ; aucune barrière ne doit empêcher au Niger de disposer de footballeurs internationaux de référence à l’image de certains pays voisins. « Il n’y a pas de raison que nous ne brillons pas dans tous les sports et à l’échelle de l’Afrique et à l’échelle internationale », a-t-il dit. C’est pourquoi, le Chef de l’Etat a promis que le Sport occupera une place importante dans les ambitions qu’il a pour le pays et bénéficiera de l’attention et des ressources nécessaires.
Le Président de la République promet ainsi de continuer à soutenir le taekwondo et la boxe au Niger. « C’est l’ensemble des compétitions sportives que nous allons soutenir dans la mesure de nos moyens. Notre volonté sera si forte que nous ferons en sorte que la situation change. Ce sera le plus beau cadeau que nous ferions à notre jeunesse car, le soutien à la jeunesse passe par le soutien au sport », a précisé le Président Mohamed Bazoum, qui a chargé le ministre de la jeunesse et des sports de réfléchir sur des propositions pour que « le sport soit promu et que les nigériens soient reconnus à travers le monde dans toutes les disciplines ».
En taekwondo, Abdoul Razak Issoufou Alfaga et Tekiath Ben Youssef reviennent de Dakar avec chacun une médaille d’or. Leurs collègues combattants, Balkissa Halidou, Ismaël Garba et Mahamadou Maharana Tidjani reviennent de la même compétition avec des médailles de bronze autour du cou. Moussa Sahabi Gado et Mohamed Yacouba, qui ont regagné Niamey à la fin du mois passé, se sont présentés devant le Président avec leurs ceintures de champion de boxe professionnelle HBE, gagnées lors d’une compétition organisée dans l’Etat de Anambra, au Nigeria.
Le Président Mohamed Bazoum, en déplacement en Amérique où il partait pour le sommet Etats-Unis-Afrique, rencontrait en marge de l’événement, la diaspora nigérienne qui vit dans le pays. Les Nigériens, très préoccupés par la situation de leur pays, notamment par rapport à la situation sécuritaire et la situation politique intérieure, répondaient massivement à cette rencontre, espérant de la part du Chef de l’Etat, des informations plus rassurantes sur le pays, au-delà de que des médias occidentaux peuvent en rapporter. Le Président lui-même s’était rendu compte de l’intérêt que ses interlocuteurs du jour accordaient à cette occasion qu’ils avaient de pouvoir le rencontrer et échanger avec lui fraternellement.
C’est ainsi qu’il leur a fait part de tout l’engagement qu’il prenait devant le peuple du Niger pour combattre le phénomène de l’insécurité, et de créer les conditions d’un apaisement du climat politique national afin que les Nigériens fassent front commun pour faire face aux défis qui se posent à la communauté nationale. Recevant les préoccupations des Nigériens installés aux Etats-Unis, il dira par rapport à une proposition de création « d’écoles communautaires » faite par un compatriote expatrié, que le régime est disposé à recevoir toute proposition tendant à apporter des changements positifs dans ce qui se fait au pays, et notamment pour ce cas qui concerne précisément le domaine de l’école qui se trouve être d’ailleurs une priorité de son action. Aussi, sur la question des problèmes de visas qui se posent aux Nigériens, le Ministre des Affaires Etrangères, avaient noté que son administration en prend note, explore même des voix pour assouplir certaines conditions aux Nigériens. Aïssa Altiné (Nigerdiaspora)
Le Président nigérien, le Général Abdourahamane Tiani, s'est adressé à la nation pour aborder la crise actuelle qui frappe le pays depuis les événements du 26 juillet 2023. Dans un discours diffusé à travers le pays, le Président a exprimé sa préoccupation face aux sanctions économiques imposées au Niger et a appelé à la solidarité et à la réconciliation nationale pour surmonter cette période difficile.
Les sanctions, imposées par des acteurs internationaux en réponse à la prise de contrôle par les Forces de Défense et de Sécurité de la Patrie s en juillet, ont eu un impact dévastateur sur l'économie et la vie quotidienne des Nigériens. Le Président Tiani a affirmé que ces sanctions ont été conçues pour priver délibérément la population de ressources vitales, allant des produits alimentaires aux médicaments essentiels.
Le discours du Président a également souligné les préoccupations sécuritaires, mettant en garde contre une possible agression militaire étrangère en complicité avec une puissance étrangère, ce qui, selon lui, pourrait déstabiliser la région tout entière. Il a critiqué ces sanctions comme étant illégales, en violation des principes d'intégration et de solidarité au sein de la CEDEAO.
Écoutez l'Audio du Message à la Nation du Général Abdourahamane Tiani
Le Président a exprimé son indignation face aux conséquences inhumaines de ces sanctions, soulignant qu'elles ont laissé des produits alimentaires et pharmaceutiques de première nécessité pourrir aux frontières du pays, laissant les populations vulnérables sans accès aux soins nécessaires. Les coupures de courant et les difficultés dans les hôpitaux ont également été évoquées, renforçant la perception que ces sanctions ne cherchent pas des solutions constructives, mais à humilier et affaiblir la nation.
Le discours a également mis en lumière l'absence de consultation préalable avec les autorités de transition et les instances régionales, ainsi que l'absence de consensus au sein de la population des pays voisins de la CEDEAO, remettant en question la légitimité de ces sanctions.
Toutefois, le Président Tiani a reconnu la réaction populaire observée dans tout le pays en faveur de la transition en cours. Il a souligné que l'ambition du gouvernement de transition n'est pas de confisquer le pouvoir, mais de répondre aux aspirations du peuple nigérien. Il a souligné la nécessité d'un dialogue national inclusif pour poser les bases d'une nouvelle vie constitutionnelle, basée sur des valeurs traditionnelles et républicaines.
Le Président a exprimé sa disponibilité au dialogue, tout en défendant le principe du libre choix de gouvernement par le peuple. Il a critiqué les réactions excessives et les images caricaturales de certaines parties externes, tout en soulignant le soutien massif de la population nigérienne au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie.
En conclusion, le Président a exhorté à la solidarité nationale et à l'unité face à la crise actuelle. Il a appelé à la participation de toutes les composantes de la société dans un dialogue national pour façonner l'avenir du Niger de manière démocratique et participative. Alors que le pays fait face à des défis majeurs, la voie du dialogue et de la réconciliation semble être la voie à suivre pour préserver la paix, la stabilité et le bien-être de tous les Nigériens.
La politique accueille généralement du tout. Et entre les postures officielles qu'affichent les hommes politiques et les réalités dans lesquelles ils végètent, sans rien laisser paraître qui ouisse les discréditer, il y a, des fois, la mer à boire. Selon des sources dignes de foi, Noma Oumarou, le président du Moden Fa Lumana, est impliqué dans une affaire portant sur des millions de francs CFA contractés sous forme de prêt mais qu'il refuserait de rembourser.
Lasse d'attendre et d'espérer un remboursement de son argent, la victime aurait finalement décidé de se tourner vers les tribunaux pour rentrer dans ses droits.
Selon nos sources, il n'y a pas que cette affaire de millions de francs CFA qui risque de tomber sur la tête du président par intérim de Lumana- Africa dans les prochains jours. Il y aurait également une affaire de parcelles qui pend au cou de Noma Oumarou.
Selon les mêmes sources, le président par intérim de Lumana serait visé par d'autres affaires non moins délicates et pour la résolution desquelles les concernés comptent régler leurs différends devant les juridictions compétentes.
Après les distinctions de la société civile nigérienne, décernées le 29 juillet 2021, le Professeur Khalid Ekhiri, Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), a été honoré cet après-midi du vendredi 06 août par « Le Life Time Achievement Awards », des mains de l’Ambassadeur de la République Islamique du Pakistan auprès de la République du Niger. Le Life Time Achievement Awards couronne l'ensemble d'une carrière, l'ensemble d'une œuvre dans l'accomplissement d'une vie publique dans diverses catégories, telles l'éducation, la médecine, les affaires, la culture, l'art, la science, l'architecture, les sports, l'industrie de la mode et les médias. C’est un prix honorifique remis à des personnalités ayant fait preuve d’un engagement et d’un dévouement unique et contribué à développer la perception et la connaissance.
La cérémonie solennelle de remise s’est déroulée à l’Ambassade du Pakistan à Niamey, en présence de plusieurs personnalités (politique, économique, social, culturel et médiatique). Lors de la remise officielle, l’Ambassadeur du Pakistan, M. Ahmed Ali Sirohey a rendu un vibrant hommage au Professeur Khalid Ekhiri pour son engagement en faveur des Droits Humains et de la recherche.
J’ai connu le Professeur Khalid que j'admire beaucoup, depuis trois décennies. A notre première rencontre, je le revois encore, avec son turban blanc et toujours dans le même accoutrement. Depuis, nous sommes inséparables et il est resté le même, souriant, calme et imperturbable. Durant les deux mandats passés à la CNDH (Huit ans), le Professeur Khalid Ekhiri, s’est régulièrement appuyé sur ma modeste personne. Avec son énergie débordante, son courage sans limite, sa force de persuasion, il est une personnalité humble qui reconnaît ses limites et ses atouts. Il sait qui il est. Cette culture démocratique lui a permis d’être toujours en paix avec tout le monde. Par ses connaissances techniques et relationnelles, il sait se placer au même niveau que ses semblables, même s’il ne dit rien. C’est quelqu’un qui assume pleinement ses prises de positions dont le but est d’être bon avant toute chose. L’amélioration de la vie pour le plus grand nombre était sa mission absolue. Il est réservé, toujours disposé à traiter les dossiers sensibles que bon nombre de Nigériens ne toucheront pas ; je me rappelle récemment encore du dossier d’investigations par rapport à l’attaque sanglante d’Inatès. Pouvons-nous mesurer la profondeur du sacrifice qu’il dut faire pour conduire cette mission délicate ? Travailleur infatigable, respectueux et respectable, avalant des heures de travail à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, il a le goût des hommes justes et honnêtes. Tout au long de son parcours qui a consacré le retour de la CNDH au statut A, j’ai noté le ferme engagement d’un dirigeant patient et tolérant. C’est pourquoi, nous apprécions inlassablement ses qualités d’homme de terrain, sage et clairvoyant. Devrais-je évoquer brièvement les qualités personnelles de l’homme ? Le Président Khalid est un bon Chef de famille et un homme simple au quotidien. Son dynamisme et sa persévérance sont contagieux. Il est simplement humain et attentif à tout son entourage. Nous savons de quelles merveilles était capable son tempérament. La rectitude dans la parole, il parle peu, son exigence de fidélité sont autant de raisons pour lui exprimer la grande estime à cause de cette dignité, et de cette droiture dont son beau visage témoignait si bien. Malgré l’avancée en âge, il a du mal à freiner son désir d’aider, son besoin de donner son temps et d’user le reste de ses forces pour partager son savoir faire et ses expériences. Son parcours sans faute à la CNDH, a été justement favorisé par la lucidité et le sang-froid dont il fait montre tout au long de cette noble mission. La grande particularité du Président Khalid, c’est l’importance primordiale qu’il accorde au travail d’équipe et aux traitements des dossiers litigieux. Jamais notre CNDH n’était aussi bien présidée pour promouvoir et dénoncer les violations flagrantes des droits humains en amorçant des changements remarquables qu’au passage de Khalid. Je suis bien placé pour porter ce témoignage, car j’étais Commissaire des droits humains dans les années antérieures. Je saisis donc cette occasion pour présenter mes vives félicitations au Président Khalid, qui n’a ménagé ni son temps, ni ses efforts multiformes pour mériter amplement cette distinction.
Le Prince héritier Frederik De Danemark entame une visite de travail au Niger, marquant ainsi un chapitre important dans les relations diplomatiques entre les deux nations. Dès son arrivée hier après-midi à Niamey, la capitale nigérienne, le Prince héritier a été chaleureusement accueilli à l'aéroport international Diori Hamani par M. Massoudou Hassoumi, ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.
En fin d'après-midi, un moment significatif a eu lieu au Palais de la République, où le Prince héritier a été reçu en audience par SE. Mohamed Bazoum, le Chef de l'État. Lors de cette rencontre de haut niveau, le Prince héritier était accompagné de M. Massoudou Hassoumi, ministre d'État, et de M. Dan Jorgensen, ministre danois de la Coopération au développement et de la politique climatique mondiale.
Au sein du Palais présidentiel, un peu plus tard, M. Hassoumi Massoudou, ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, et M. Dan Jorgensen, ministre danois de la Coopération au développement et de la politique climatique mondiale, ont procédé à la signature solennelle d'un protocole de coopération Niger-Danemark pour le programme 2023-2027. Cette cérémonie, qui s'est déroulée en présence de SE. Mohamed Bazoum, Président de la République et Chef de l'État, ainsi que de Son Altesse Royale, le Prince Héritier Frédéric De Danemark, a officiellement scellé les intentions de coopération bilatérale entre les deux pays.
Peu après, les deux ministres ont conjointement animé une conférence de presse, au cours de laquelle ils ont abordé divers sujets d'intérêt commun. Parmi les thèmes évoqués figuraient les défis du changement climatique, la lutte contre le terrorisme, le développement socio-économique, la bonne gouvernance et l'éducation.
La présente visite de travail du Prince héritier De Danemark revêt une importance particulière, car elle vise à renforcer les liens d'amitié entre le Danemark et le Niger, une coopération établie depuis 1974. Cette relation de longue date continue de progresser et de s'étendre à plusieurs domaines, témoignant ainsi de l'engagement mutuel des deux pays à promouvoir la collaboration et le développement. Source ONEP
Le Principal Parti de l'opposition politique Nigérienne fait sa rentrée politique ce Dimanche 24 septembre 2017, dans la plus grande arène de lutte de la capitale Niamey. Une foule immense, des tribunes noires de monde et des entrées inaccessibles pour les milliers de millitants restés à l'extérieur faute de place. Niamey à vibrer ce jour comme pour montrer sa fidélité au chef de file de l'opposition Hama Amadou, mais aussi pour rappeler au pouvoir de niamey, que la capitale du niger restera belle et bien Lumana Africa. L'honorable Soumana Sanda et ses coordinateurs de commune ont réussis leur challenge. Et vivement la démonstration des autres coordinations régionales et ceux de la Diaspora Lumana.
Vive lumana Africa Vive Hama Amadou Vive le Niger ??.
Force est de reconnaître qu’on est loin de lui avoir trouvé une solution, malgré des travaux de remédiation menés tambours battant dans les établissements de l’Enseignement de base l’an dernier. Je demande excuse auprès de mes jeunes collègues. Je ne nourris aucune prétention, mais étant en ce moment, malgré le poids des ans, personnellement engagé à aider mes propres enfants ; il m’a été donné de constater que ni les maîtres, ni les élèves n’ont tiré un grand profit de ces travaux qui ont pourtant coûté du temps et de l’argent. Il ne pouvait en être autrement, l’idée ne provenant pas de ceux qui avaient élaboré les documents de base et conduit lesdits travaux. Je suis sûr que quelqu’un quelque part me comprend.
En effet, dans l’entendement de celui à qui appartenait la fameuse idée de remédiation, qu’il a lui-même expérimentée lorsqu’il enseignait, il fallait, dans le cadre d’une formation continue, devait durer dans le temps pour fournir des résultats probants. Je suis désolé de devoir dire que tout est à refaire parce que non seulement les élèves ne savent toujours pas lire, mais aussi et surtout parce que la démarche pédagogique n’est toujours pas maîtrisée par les enseignants. En visant le manuel d’initiation en vigueur dans les classes, ne déplaise à ses auteurs dont je n’atteints même pas la cheville, on remarque qu’il comporte quand même une certaine insuffisance.
1. Aucun mot proposé dans la répartition n’est accompagné d’un article ;
2. Les mots clés devant servir de base aux leçons sont comme choisis au hasard ;
3. On n’a aucune idée du temps qui a été accordé aux élèves entre la présentation du mot clé et la découverte des divers éléments le composant ;
4. Le passage du mot à la lettre semble rapide ;
5. On a l’impression
qu’aucun lien n’existe entre le programme de lecture et celui de l’apprentissage de la langue. Le choix de la méthode globale qui devient mixte au fil du temps, par Decroly et les autres éminents psychopédagogues, n’est pas un fait du hasard. Il trouve sa justification, je n’apprends rien à personne, dans le fait que l’enfant perçoit toujours globalement les choses avant d’en saisir les détails. (Partir du mot pour aboutir à la lettre après avoir découvert les syllabes et inversement). Pour rendre plus aisé et efficace l’apprentissage de la lecture, les artisans de cette démarche pédagogique ont surtout recommandé que les mots clés provinssent de ceux employés et réemployés dans des phrases et expressions utilisées par les élèves lors des leçons de langage. Aussi, la méthode exige-t-elle le respect strict d’un certain nombre d’étapes dont :
a)La découverte auditive du mot ;
b) L’emploi et le réemploi oral du mot ;
c) La découverte visuelle et tactile du mot ;
d) La constitution d’une banque de données constituée de l’ensemble des mots globalement acquis parmi lesquels des prépositions et des adverbes rencontrés au cours des leçons de langage (à – vite – avec – dans – sous – sur etc),
e) Sous forme de jeux, composition de textes de lecture à l’aide des mots globalement étudiés ;
f) Reprise des mots, acquisition de la notion de syllabe et décomposition de chacun pour découvrir les syllabes et éventuellement des lettres (a-li /i-dé…) ;
g) Nouvelle acquisition globale des syllabes et des lettres ;
h) Organisation de jeux de lecture consistant à former des mots, à formuler des phrases et à composer des textes ;
i) Reprise des mots clés, redécourte des syllabes et étude de systématique d’un son selon la leçon du jour. Il y a lieu d’établir le lien entre le langage et la lecture.
Enfin pour doter les élèves d’un niveau convenable leur permettant d’aborder le secondaire, il serait important de penser à réhabiliter la fameuse classe de transition qui existait avant l’entrée en première année à William Ponty, au temps de l’Ecole Primaire Supérieure (E.P.S).
Cette classe qui aura pour mission de lutter contre la baisse de niveau, si elle agrée les décideurs nécessiteront l’élaboration d’un certain nombre de modules servant à renforcer durant un an les acquis des élèves dans les matières importantes : vocabulaire, lecture, grammaire, conjugaison, orthographe, calcul.
N.B: Loin de servir de prétexte pour créer la polémique, engager une querelle de compétence, ces observations sont faites pour rappeler que le problème de la lecture reste entier, qu’il concerne tous les enseignants, aussi bien ceux qui sont en exercice que ceux qui sont à la retraite et qui peuvent apporter leur contribution pour aider à le résoudre. Débarrassons-nous de notre esprit de suffisance.
Le processus de la restauration de la démocratie déclenché en Afrique, le 20 juin 1990 , est en train d'être torturé , malmené, détourné , sous les regards impuissants des institutions internationales, souvent complices de certaines grandes puissances ex colonisatrices.
Certains pays dits" émergents" jaloux de leur indépendance obtenue de hautes luttes , ne se gênent plus à narguer les forces démocratiques africaines, en se prononçant de manière péremptoire sur la validité des résultats globaux provisoires des élections générales constitutionnelles avant que les plus hautes juridictions compétentes africaines, en matière des contentieux électoraux ne se prononcent.
La communauté internationale, les institutions onusiennes, sont aujourd'hui incapables de réagir conséquemment en vue de faire arrêter de manière objective, le retour à la case départ du processus démocratique, en Afrique. Certaines catégories des fonctionnaires internationaux qui travaillent dans les institutions internationales, ou onusiennes, au lieu d'une part, de bien s'acquitter de leurs nobles missions, de résolutions des conflits et d'autre part, de s'investir pour un retour de la paix sociale, de la sécurité dans certains pays du monde , ils s'adonnent à des business honteux à travers les organisations des élections générales constitutionnelles et des résolutions des conflits politiques.
Le dites institutions internationales donnent l'impression, qu'elles sont aussi, atteintes par le syndrome de la corruption.
Vivement ! que la grande institution onusienne fasse bien les ménages pour que vive l'espoir , la paix sociale et la sécurité en Afrique, grâce au multilatéralisme, cher aux Nations Unies .
L' ONU de l'époque de : Javier Perez de Cuèllar, le péruvien , de Kurt Waldheim, l'autrichien, de Kofi Annan , le ghanéen, nous manque beaucoup en Afrique !
La résolution des crises sociopolitiques en Afrique à travers le multilatéralisme , ne se fait plus comme elle se devait. Elle est laissée aux pouvoirs discrétionnaires des groupes de lobby africains qui au lieu d'aider à la résolution des crises, les exacerbent en vue de tirer lâchement profit .
L 'Union Africaine doit se réveiller, se ressaisir pour jouer pleinement sa mission à elle confiée par les Etats africains.
Les nouveaux roitelets africains issus des processus électoraux démocratiques , crédibles , déclenchés grâce à la forte pression des forces vives africaines, dans les années 1990, fortement soutenu par le discours historique du président français, François Mitterrand , à La Baule , où il exigeait de ses pairs africains , une démocratisation du continent .
Il disait : "La Fance liera tout son effort de contribution aux efforts qui seront accomplis pour aller vers plus de liberté".
Cette déclaration historique de la Baule avait contribué positivement à l'instauration du multipartisme intégral et aux tenues des différentes conférences nationales souveraines , exigées par les forces démocratiques, dans la plupart des pays africains francophones.
De 1990 à nos jours, le bilan n'est pas très reluisant. En effet, en 2021, en Côte d'Ivoire, en Guinée Conakry, au Sénégal, au Benin, au Tchad, au Niger, en Algérie, en Tunisie, ect , les processus électoraux démocratiques , crédibles, acceptables par tous, connaissent des graves difficultés réelles , auxquelles il serait hautement souhaitable d' apporter des solutions consensuelles heureuses et acceptables par tous les acteurs politiques et les acteurs de la société civile .
Faute de quoi , le processus démocratique déclenché en juin 1990, risquerait d'être plongé dans des graves complications et deviendrait un éternel recommencement, au grand dam des pays africains , au grande liesse des rêveurs d'une recolonisation de L 'Afrique .
Les élections générales en Côte d'Ivoire, en Guinée Conakry et au Niger ont été émaillées par des crises préélectorales ou post électorales avec mort d'hommes et emprisonnent des opposants .
Les démocrates africains se devraient de prendre sérieusement conscience de la gravité de la situation qui prévaut actuellement dans certains pays africains. Le défi de la démocratie , vient s'ajouter aux défis, sécuritaires, sanitaires, économiques et alimentaires.
Seule une prise de conscience collective qualitative, du danger qui guette les pays africains peuvent aider à bien s'en sortir de ce bourbier, de ce piège, tendus aux africains.
Au Tchad, le domicile d'un opposant politique a été attaqué par les forces de défense et de sécurité, avec morts d'hommes dont la mère du principal opposant.
Au Sénégal, le jeune opposant politique , très populaire, redouté par le pouvoir en place, Ousmane Sonko, a été arrêté sous le chef d'accusation de viol. Son arrestation a été suivie des violences et des actes de vandalisme dans la ville de Dakar et les banlieues dakaroises . La tension sociale est très inquiétante à Dakar.
Au Bénin , l'opposante politique, populaire, recalée à se présenter aux élections présidentielles, Mme Rekia Madougou, vient d’être mise aux arrêts sous le chef d'accusation, de préparation d'un attentat politique criminel en vue d'empêcher la tenue des élections générales constitutionnelles au Bénin .
Les démocrates africains des années 1990, se sont -ils mués aujourd'hui , en véritables dictateurs ?
Aujourd'hui, un dialogue politique franc et constructif, n'est-il plus possible en Afrique ?
Les grandes puissances ex colonisatrices, gendarmes du monde , se rejouissent-elles d'une telle situation en Afrique, grande mamelle des matières premières ?
Soutiendraient- elles le retour de la dictature en Afrique en vertus des leurs intérêts sordides , de la géopolitique et de la géostratégie internationales ?
Les forces sociales démocratiques de tous les pays africains, se devraient de ressaisir , de se réveiller, pour défendre la démocratie mise encore en cause par certains esprits, en Afrique , la résistance pacifique doit être organisée avant qu'il ne soit trop tard .
Voyez, en France ! certains esprits égarés nostalgiques de la colonisation, commencent à rêver de la recolonisation de l'Afrique avec la complicité de certains esprits égarés africains ! Ils veulent nous imposer une réforme monétaire contraire à nos intérêts !
La résistance pacifique doit être organisée à tous les niveaux pour faire triompher les principes des libertés publiques, des libertés démocratiques, chèrement acquis, de hautes luttes.
Tous unis ! Nous vaincrons ! La patrie ou la mort nous vaincrons ! L' Afrique doit rester, soudée, débout, unie ou périr ! À bon entendeur salut !
Le projet de loi de finances pour l’exercice 2023 est connu depuis le dernier conseil des ministres du mercredi 15 septembre 2022. Un budget qui ne cesse de connaitre chaque année une augmentation en recettes et en dépenses, tout comme les problèmes que rencontre le pays. Le budget 2023 du gouvernement nigérien s’équilibre en recettes et en dépenses à un montant de 3.245,44 milliards de francs CFA contre 2.908,59 milliards de FCFA pour le compte de l’année 2022, soit une hausse de 11,58%. Cette hausse incroyable selon les experts du gouvernement, avise à tors ou à raison, la croissance au titre de l’année en cours dans le pays que ces derniers évaluent à 5, 2¨%. Les experts évoquent également un retour progressif de la situation sécuritaire à la normale, bien que le terrorisme continu d’occasionner des déplacements des populations, l’aggravation de la pauvreté, les prorogations récurrentes d’états d’urgence dans plusieurs régions du pays. La hausse du budget 2023 permettra de mieux faire face à la campagne agricole presque déficitaire dans le pays notamment contre l’augmentation des prix de produits de première nécessité provoquée par la guerre en Ukraine. Il est bien vrai que le gouvernement nigérien a initié plusieurs réformes économiques dans le cadre de l’amélioration des recettes fiscales cette année, toute chose reconnue par les organisations monétaires régionales et internationales. On se rappelle que dans son rapport du mois d’avril 2022 axé sur les perspectives économiques mondiales, le Fonds Monétaire International (FMI) annonçait que le Niger va enregistrer la plus forte croissance africaine, ce qui lui permettra d’augmenter significativement son Produit Intérieur Brut (PIB). Cette reprise économique progressive du pays est indiscutablement liée à la mise en oeuvre du Projet d’Oléoduc voulu pour accroitre la capacité de production pétrolière. D’après le FMI, la tendance économique actuelle du Niger, sera suivi respectivement par le Rwanda, la RDC, l’Ile Maurice, la Guinée Equatoriale et enfin la Côte d’Ivoire. Le projet de loi de finances pour l’exercice 2023 sera transmis à la Représentation nationale don’t la session s’ouvrira dans quelques jours pour examen et adoption. Ce qu’il faut déplorer à ce niveau, c’est que, pendant que la croissance économique du pays évolue, c’est également de cette façon que la corruption s’installe au sein de l’administration. Chaque fois que nous avançons d’un pas en avant, nous reculons malheureusement de deux (2) pas en arrière du fait des pratiques corruptives (les marchés de gré à gré, les surfacturations, le non respect des procédures de passassions des marchés publics, les déviations des objectifs de certains projets, bref, les maux sont nombreux).
Quand on dit que les gens se sont amusés avec l’argent du Niger, on n’a peut-être pas toute la mesure des tricheries et autres faux-fuyants que les faussaires ont mis en place pour dilapider l’argent du contribuable. A présent que le rapport d’Audit commandité par l’ARMP est disponible, les nigériens pourront connaitre dans les moindres détails la taille de la magouille qui a fait perdre au Niger des milliards de francs ; une magouille qui a fait naitre des châteaux et octroyés des véhicules très chers à de individus protégés par le pouvoir mafieux du président Issoufou Mahamadou. Dans ce rapport, on peut même lire les traces d’un marché octroyé à un gamin de 17 ans !
Notons que cet Audit a été commandité par l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP) du Niger. Il a été mis en oeuvre et exécuté par le groupement de cabinets International Consultants For Procurement (ICP SARL) et Mnagement, Audit et Consulting (MAC Consulting). Dans son préambule déjà, le Rapport précise qu’il a pour objet de présenter les résultats définitifs consolidés des constats identifiés et des recommandations formulées lors de sa mission qui a porté sur un échantillon de soixante-cinq (65) Autorités Contractantes au titre de l’exercice budgétaire 2020. Le Rapport de synthèse de l’audit de conformité, dans cette version finale a donc présenté les résultats de l’Audit des marchés publics et des délégations de service public de l’année 2020.
En termes de classement du niveau de conformité, le rapport précise qu’il a été noté une conformité substantielle aux exigences du Code (Conformité de fond et de forme), c’est-à-dire aucune action, omission des textes qui entraine le non-respect des principes fondamentaux des marchés publics ni une violation caractérisée de la réglementation en vigueur. Les dossiers de ce compartiment présentent des risquent faibles ou atténués. Ainsi sur les 368 marchés passés par les Autorités Contractantes, 67% soit 247 Marchés correspondant à 99 042 251 311 FCFA sont conformes aux procédures de passation et d’exécution telle que prévue par le Code des Marchés Publics et les textes en vigueur.
Pour le niveau de non-conformité, il a été noté le non-respect des exigences de fond et des formes sur des aspects entrainant la nullité de la procédure ou le non-respect des principes fondamentaux (économie, efficacité, égalité, transparence). Ainsi sur les 368 marchés passés par les Autorités Contractantes, 27% soit 100 Marchés correspondant à 61 992 950 714 FCFA ne sont pas conformes aux procédures de passation et d’exécution telle que prévue par le Code des Marchés Publics et les textes en vigueur.
Les Marchés non audités et à risque représentent 6% soit 21 Marchés correspondant à 8 437 204 994 FCFA.
De façon sommaire, on peut constater que le régime du président Issoufou Mahamadou a excellé par une prédation qui n’a jamais eu cours au Niger. De plus, certaines malversations ont été commises sur la base des faux jamais enregistrés au Niger. C’est l’exemple de certaines collusions rapportées par le rapport d’Audit. On note par exemple que le Ministère de l’Agriculture a passé sept (07) Marchés par entente directe sans mise en concurrence. Les marchés ont été négociés avec trois entreprises dont deux sont liées par des liens familiaux. Il s’agit :
de l’entreprise Oumarou Adamou Boubacar qui est dirigée par Monsieur Oumarou Adamou Aboubacar né le 04/04/ 2003 (17 ans) qui est le fils mineur de Oumarou Adamou ;
de l’entreprise Oumarou Adamou qui est dirigée par monsieur Oumarou Adamou Aboubacar.
Sur la base de l’échantillon, M. Oumarou Adamou est attributaire des marchés (N°832/20/MF/ DGCMP/EF Lot1 : 220 T, Lot2 : 465 T ; Lot3 : 760 T et Lot4 : 655 T de semences de riz, de maïs, de blé à Zinder, Diffa, Tahoua, Agadez, Tillabéri et Niamey. Marché (N°832/20/MF/DGCMP/ EF Fourniture de 17153 Kg semences potagères dans les régions d’Agadez, Diffa, Zinder, Niamey, Tahoua et Tillabéri pour le compte de la DGA/MAG-EL. Marché (N°395/20/MF/DGCMP/ EF fourniture et livraison de 515 T de semences dont 100 T de riz GAMBIACA, 100 T de Maïs P3 Kollo, 250 T de Niébé TN 52- 78 et 65 T de blé au profit des régions de Agadez, Dosso, Diffa, Maradi, Tahoua, Niamey, Tillabéri et Zinder pour un montant total de 7 484 830 441 FCFA ; tandis que son fils Aboubacar est attributaire du marché N°831/20/MF/DGCPM/ EF Lot2 :1098,15 T dont 183,05 T de sorgho et 915,125 T de niébé de semences paysannes dans la région de Tahoua pour le compte de la DGA/MAG-EL pour un montant de 1 242 323 425 FCA.
Comme vous pouvez le constatez, ce sont ici de flagrantes malversations qui sé sont déroulées ici entre père et fils. Des irrégularités de ce genre sont monnaie courantes dans ce rapport. Nous en reviendront plus en détail dans nos prochaines publications.
Le RAssemblement National Africain (RANAA), un nouveau parti politique nigérien, qui vient de tenir son 1er Congrès le 28 décembre 2019 à Niamey, invite les membres de la communauté nigérienne au Canada et les sympathisants à une séance d’information ce samedi 18 janvier 2020 de 13h à 16h à l’Hôtel Des Gouverneurs (1415 Rue St-Hubert, Montréal, QC H2L 3Y9) au niveau du métro Berri-UQAM (salle Sherbrooke).
RANAA est créé à partir d’échanges et discussions de quelques membres de la diaspora nigérienne y compris canadienne. Cette séance d’information consiste à présenter le projet du RANAA à la diaspora mais aussi de prendre l’avis et les conseils des membres afin d’être l’alternative pour une meilleure gouvernance au Niger.
Soyons nombreux à cette rencontre.
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Le recours du président Mahamane Ousmane, finaliste malheureux aux dernières élections présidentielles, à la Cour de justice de la CEDEAO, a été, selon les réseaux sociaux, examiné le premier février 2022. Et le délibéré serait prévu pour le 31 mai prochain. Après tous les recours au niveau national, Ousmane s’est résolu à porter l’affaire au niveau de l’Organisation. Compétente dans la gouvernance démocratique des pays membres, la CEDEAO est à ce moment sur les dents avec l’interruption par les militaires, dans certains pays membres, des processus démocratiques. Elle observe une tolérance zéro dans ces cas. Surtout qu’elle n’arrive pas, en dépit d’une multitude d’accords additionnels, à empêcher l’irruption des hommes en kaki dans la conduite des affaires de la cité. Les observateurs estiment que cette situation est essentiellement due à la mauvaise gouvernance. Les responsables politiques des pays appartenant à cet espace sont seulement braqués contre les coups d’Etat militaires en oubliant la manipulation des Constitutions et les hold-up électoraux qui leur permettent de se maintenir au pouvoir. C’est en cela que le recours du président du parti Tchanji est un véritable casse-tête.
Au moment où les chefs d’Etats de la CEDEAO, remontés contre les colonels de Bamako et les militaires Burkinabé usent de tous les moyens, mêmes les plus inhumains, pour arrêter la contagion, un tel recours les met mal à l’aise. Après bien de tergiversations et pressions pour rendre irrecevable la plainte, la Cour a fini par l’examiner. Au grand dam des juristes de pacotille qui mettaient en avant la prééminence de la Cour Constitutionnelle pour invalider les différents recours. L’examen des pièces du dossier est, à lui seul, un motif de satisfaction. La Cour de justice de la CEDEAO avait-elle un autre choix ? Le contexte n’est assurément pas favorable. Alors que va-t-il se passer ? Le syndicat des chefs d’Etats pourra, par solidarité, faire pression pour que Ousmane soit débouté. Tous les juges accepteront- ils ? En renvoyant le délibéré au 31 mai, dans quatre mois, la Cour ne donne-t-elle pas le temps pour une autre solution qui ne fera pas perdre la face à l’une des deux parties ? Et si avant le 31 mai, Niamey initie des assises de réconciliation nationale qui aboutira à un gouvernement d’union nationale ou de large, de très large ouverture ? Un partage en somme avec au besoin dissolution de l’Assemblée et organisation de nouvelles élections législatives sur la base de correction dans certaines régions. Là où le parti présidentiel aura été suspecté de graves fraudes. Ainsi, le contentieux aura été vidé et le verdict sans objet. L’honneur est sauf. Aussi bien pour les deux parties que pour la CEDEAO qui pourrait sortir la tête de l’eau et se réconcilier avec ses opinions publiques.
Les syndicats du secteur de l’éducation sont colère. Et pour cause, le redéploiement effectué par le ministère en charge de l’Enseignement Primaire touche le tissu social.
Parmi les enseignants redéployés (plus de 1000, un chiffre fourni par des sources syndicales) de Niamey en direction de régions de Tillabéry, Dosso et Tahoua, on compte plusieurs mariées. Tout ce qui a amené les contractuelles militantes du SYNACEB à partir chercher secours auprès de l’Association Islamique du Niger (AIN). Au niveau de la Fédération Unitaire des Syndicats de l’Enseignement du Niger (FUSEN) aussi, on ne manque pas d’exprimer sa colère, en ce que ce redéploiement risque d’avoir des conséquences fâcheuses sur la vie de plusieurs couples.
Du côté du Ministère de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique, on soutient que ce redéploiement est motivé par le surnombre d’enseignants dans les écoles de la capitale alors que plusieurs régions en manquent cruellement. Il n’y avait donc pas d’autres options que de reverser le trop plein de Niamey vers l’intérieur du pays.
Au sein de l’opinion, cette situation est diversement appréciée. Si pour certains, le redéploiement des femmes mariées est socialement inadmissible, en ce qu’on ne doit pas séparer les couples sous aucun prétexte, pour d’autres par contre, il n’y a aucun texte de loi qui interdit d’affecter une enseignante loin de son foyer conjugal.
Le retour De l’Autorité morale du parti LUMANA FA au bercail soulève toute une vague de débats tant sur les réseaux sociaux que dans les états-majors des formations politiques de l’opposition tout comme de la majorité. Les spéculations vont bon train sur une éventuelle collaboration entre l’actuel Président de la République Bazoum Mohamed et le fin renard de Youri Hama Amadou. Au fait, pour nous, une question reste suspendue à nos lèvres et nous l’appréhendons d’ores et déjà comme étant « le sésame ouvre-toi », l’Alfa et l’Oméga de toutes ces diarrhées verbales auxquelles les uns et les autres se livrent allégrement : d’un côté, existe-t-il une nuance entre Bazoum Mohamed et le parti PNDS Tarraya ? De l’autre côté aussi, existe-t-il une nuance entre Hama Amadou et le parti LUMANA FA ? Pour ceux qui nous voient venir, il est évident que toutes les analyses et spéculations que les uns et les autres entretiennent doivent reposer au préalable sur une réponse claire et nette à cette question ; au quel cas, toute analyse serait forcément faussée. Soit.
Si l’homme Hama Amadou n’existait pas, le PNDS-Tarraya l’aurait forcément créé ; même si c’est sous la forme d’un épouvantail, les artificiers et autres artilleurs du PNDS-Tarraya auraient certainement imaginé et conçu cet homme qui est resté de tous les temps leur principale cible politique ; une cible recherchée quand il s’agit de se tirer d’affaires ou une cible à atteindre et à abattre lorsqu’il s’agit de joutes pour la quête du pouvoir. Ouvrez grandement les yeux. De la création du parti Tarraya à nos jours, on peut retenir deux comportements que cette formation politique a eus à l’égard de Hama Amadou. Même si les deux événements ne sont pas contemporains l’un de l’autre, ils se résument quand même à deux aspects : le 1er repose sur une série de combats acharnés contre l’homme à la Conférence nationale, pendant la période de l’AFC et aux toutes dernières échéances électorales (pour mémoire) ; le second repose sur une sympathie condescendante déployée envers l’homme pour s’attacher le service de ses militants durant le combat contre le Tazartché et les élections qui ont propulsé Issoufou Mahamadou au pouvoir (pour mémoire). Aujourd’hui, dans ce dernier aspect, il faut y ranger ses yeux doux et caressants que le Président Bazoum et certains membres du PNDS font à l’endroit de l’Autorité morale du parti LUMANA FA. Soit.
Ce rappel est pour dire aux uns et aux autres que la Politique n’est rien d’autre qu’un jeu d’intérêts ; un jeu inqualifiable tant il ne repose ni sur la crédibilité intrinsèque des individus, ni sur des valeurs morales aussi intrinsèquement liées à la personnalité des hommes. Il y a des individus responsables dans leur vécu mais jamais de personnes responsables politiquement. Discutable ? Ce serait élémentaire comme débat, tant les actes de bassesses sont nombreux à travers lesquels jamais le commun des mortels n’a imaginé la possibilité de certaines combinaisons politiques, que ce soit chez nous ou ailleurs. Cependant, dans leur quotidien, nos politiciens et aussi ceux d’ailleurs témoignent de la loyauté et des valeurs morales intrinsèques en ce qui concerne leurs relations sociales au quotidien. Pour dire que les deux hommes, Hama Amadou et le Président Bazoum Mohamed, ne peuvent que se témoigner respect et sympathie, un comportement qui a toujours prévalu lors de la survenance d’événements sociaux heureux ou malheureux chez l’une ou l’autre des personnalités. Sur ce point, faites l’effort de ne pas pêcher en eaux troubles car vous risquez de faire fausse route. Ainsi, il convient donc de répondre à la première partie de notre question quant à la nuance qui existerait chez l’un ou l’autre en ce qui concerne l’homme et le parti. Vous trouverez par-là que chacun dans la sphère de son existence voudrait chaque jour échanger avec l’autre et lui souhaiter le meilleur du monde. Quel problème alors y aurait-il si le Président Bazoum Mohamed, dans son humanisme et dans la manifestation de ses valeurs d’homme décide non pas de renvoyer Hama Amadou en prison mais de le placer en Résidence surveillée ? Quelle personne lucide ayant un cœur qui bat dans la poitrine voudrait renvoyer dans une cellule un homme dont la santé se fragilise de jour en jour ? Au nom de quel texte de Loi la jurisprudence ne peut-elle pas commander un tel comportement de la part du Président de tous les fils du Niger ? Sauf si l’on reste adepte de ce courant philosophique outrageux et indécent que l’on appelle SADISME. Et, le temps des dix années du séjour du Président Issoufou Mahamadou au pouvoir, les nigériens ont réellement découvert qu’il existe au sein du PNDS-Tarraya des hommes outrageusement sadiques et inhumains. Eh oui ; les nigériens en sont pleinement conscients à présent. En effet, il n’y a que le sadisme et un caractère inhumain qui peuvent pousser quelqu’un à envoyer son prochain au front avec des armes défaillantes face à des adversaires qui opèrent aveuglément ; il n’ y a que le sadisme qui peut guider un homme à voler plus d’un milliard de francs dans le pays le plus pauvre du monde où les gens tombent faute de pouvoir acheter 300 francs de chloroquine ; enfin il n’y a que le sadisme qui peut conduire un individu à se tailler un souterrain de centaines de millions dans un pays où les locataires accusent des arriérés pour le paiement d’un loyer de 10 mille francs.
Somme toute, il y a dans l’entourage du Président Bazoum des gens qui ne pourraient absolument pas voir et penser positif. Ces gens représentent non pas un danger pour Bazoum et sa gouvernance, mais pour le peuple et la société nigérienne en général. Ces gens, le Président Bazoum a bel et bien raison de vouloir s’en désolidariser pour chercher d’autres repères. Pour ces individus, l’animosité envers l’adversaire représente le seul comportement à faire prévaloir. Ils ont alors été de tous les temps les responsables des affres que les nigériens vivent dans leur chair. Hama Amadou est resté pour eux un ennemi qu’il faut absolument éliminer par tous les moyens ; raison de cet entêtement à le garder toujours dans des cellules insalubres malgré son état de santé qui se dégrade de jour en jour ; alors même que la propreté reste le premier remède pour tout malade.
Toute personne aux idées contraires devient pour eux un ennemi potentiel qu’il faut systématiquement massacrer par tous les moyens. C’est ce qui justifie ces comportements et agissements inhumains et dégradants qui ont fait plusieurs victimes innocentes. Un exemple des plus lâches est servi à travers ces déguerpissements des commerçants à travers lesquels ils ont systématiquement visé les électeurs de LUMANA FA. Ayant constaté que la plupart des commerces à Niamey appartiennent à des militants de LUMANA, ces individus auraient alors décidé de cette campagne anarchique de déguerpissement des commerces aux alentours de certaines voies publiques. Le constat est devenu de plus en plus amer pour eux ; ces actions ont tellement éprouvé la population de Niamey que la Communauté Urbaine a totalement échappé à leur contrôle. Tu ne peux pas gifler un enfant et lui tendre la main.
Pour le Président Bazoum Mohamed, il se révèle de plus en plus comme un humain avec un grand cœur. Il doit davantage renforcer cet aspect inhérent à ses traits de caractères et s’efforcer de résister aux brebis galeuses qui veulent lui inculquer leur vision sadique et inhumaine. Outre Hama Amadou, ils sont aujourd’hui un peu plus de 400 personnes qui croupissent dans les prisons pour des raisons politiques ou pour des délits d’opinion. Qu’est-ce que cela voudrait-il dire en réalité par rapport aux voleurs qui circulent dans des V8 en narguant les contribuables qu’ils ont volés ? En quoi le fait de faire garder prison à Lokoko et à ses collègues pourrait-il faire avancer le Niger ? Paradoxe ; démasquer rien que les délinquants économiques ciblés par l’Audit commandité par l’ARMP et les délester de leur butin pour le reverser au Trésor National contribuerait à sauver des malades, des sans-abri et des gens dont les ressources ont été saccagées par les dernières inondations. Le Président Bazoum Mohamed ne doit plus se tromper ni de combat ni de cibles. Il aurait tout à gagner en mettant dehors Hama Amadou et tous les prisonniers incarcérés lors des événements qui ont suivi les dernières élections présidentielles. Car avant tout c’est de ses propres élections qu’il s’agit et un homme qui a jusque-là fait preuve de bonhomie et de clairvoyance ne saurait continuer à porter une telle responsabilité sur les épaules. C’est bel et bien possible si jamais il ne se laisse pas influencer par les frustrés du PNDS qui ont juré de rendre la vie sulfureuse pour l’Autorité morale du LUMANA FA, Hama Amadou.
Comme on le voit, la question de ce rapprochement entre Hama Amadou et Bazoum reste pour nous un souci moindre que nous abordons en dernière position. En effet, tant Hama que Bazoum sont tous les deux issus des artifices de la politique politicienne nigérienne. S’il vous plait, dites-vous que nous sommes ici sur le terrain de la non-orthodoxie, sur le champ politique, un espace guidé par le seul jeu des intérêts. Dissocier tout ce que nous avons cité plus haut en rapport avec les valeurs humaines et sociales. Ici il est question d’autorité ; comment faire prévaloir son autorité afin de mieux tirer parti des effets de la politique ? Voilà la clé de toute l’énigme. Et à l’épreuve des dix dernières années de gouvernance du Président Issoufou Mahamadou, les politiciens nigériens viennent de faire un très mauvais apprentissage ; c’est celui du népotisme à outrance, de la gabegie, des détournements intempestifs couverts par l’impunité au sommet, de la méchanceté, du trafic d’influence, du trafic des stupéfiants, bref, de toutes les tares sur terre. Eh Allah, Protèges le pauvre Niger et ses dignes fils reconnus pour leur patience et leur probité. Eh Allah, Faites en sorte que nos dirigeants actuels ne versent pas dans l’exemple : Eh Allah, Faites en sorte que nos dirigeants actuels fassent preuve d’élévation d’esprit pour se défaire de cet enseignement généré par la Gouvernance du président Issoufou Mahamadou. Car, ils sont nombreux ceux qui attendent ou réparation ou répétition des mêmes pratiques. On peut noter :
Tous les gens qui ont été innocemment grugés par le régime du président Issoufou Mahamadou et qui n’attendent que le revers de médaille pour se venger ;
Tous ceux qui ont été injustement privés de leurs biens et qui sont aux aguets pour les recouvrer ;
Tous ceux du PNDS ou des alliés qui attendent d’être reconduits ou qui le sont déjà et qui sont prêts à perpétuer les mêmes pratiques ;
Tous ceux des autres bords politiques qui ont subi des affronts et qui veulent passer par les mêmes pratiques d’exclusion ou de népotisme pour se venger ;
Tous ceux qui ont été frappés par des mesures injustes et qui attendent d’en faire usage pour se venger…
Le lot est énorme. Il n’y a que Dieu et un seul homme aujourd’hui pour épargner la dérive à ce pays. Cet homme, c’est le Président de la République Bazoum Mohamed qui serait inspiré par la force divine pour agir en toute conséquence. En effet, les nigériens ont demandé à Dieu de leur faire le bon choix et ce choix s’est porté sur le Président Bazoum. Dieu merci, depuis qu’il est aux affaires, cet homme reste globalement convaincant. Pour l’heure, aucun de ses choix n’a encore soulevé des vagues. L’homme reste lucide et il est en train petit à petit de disloquer l’édifice de mensonge ériger la gouvernance du président Issoufou et ses sbires. L’un de ces édifices reste cette exclusion, cet acharnement à vouloir isoler le parti LUMANAFA de la gestion des affaires du pays malgré le potentiel énorme que représente cette formation politique tant en cadres qu’en initiatives. Cette réalité, le Chef de l’Etat Bazoum l’a certainement appréhendée. Qu’il veuille composer désormais avec le parti LUMANA FA afin de mettre tout son potentiel de compétences au service du seul Niger, ne représente absolument pas un crime, moins encore un interdit. Bazoum est le Président de tous les nigériens et il a la prérogative constitutionnelle de composer avec qui il veut au Niger. Il l’a dit à plusieurs reprises qu’il connait tous les nigériens et qu’il composerait avec ceux qui sont capables de l’aider à sauver le pays. Pourquoi n’irait-il pas chercher ces compétences dans les autres partis ? Surtout que les siens ont lamentablement échoué et beaucoup font l’objet d’éventuelles poursuites judiciaires ? Qui est con pour nommer un détourneur de deniers publics avéré à un poste de responsabilité ?
Le bras de fer qui oppose les partis de la mouvance présidentielle et les OSC accompagné par l'opposition sur la fameuse loi de finance 2018 fait la une de l'actualité depuis fin 2017. Face à ce conflit verbal le Président ISSOUFOU semble être indifférent en contrefaisant le sourd et l'aveugle arbitre en tant que 1er responsable du pays. En cette situation inquiétante , le réseau des communicateurs panafricains représentation du Niger interpelle le président ISSOUFOU à ouvrir un dialogue avec ces antagonistes afin de ressortir une solution à cette loi , profitable pleinement au peuple nigérien. C'est un geste de noblesse et de sagesse que vous aurez à faire. M. le président, préoccupez vous d'abord des problèmes intestinaux, c'est cela qui vous donnera une bonne image aux yeux des nigériens et à l'opinion internationale. Votre silence met votre responsabilité en doute. REZOPANACOM NIGER 13 mars 2018 Source : https://www.facebook.com/RezopanacomNiger
La capitale nigérienne, Niamey est une ville en évolution. En plus de sa population qui s'accroit d'année en année, ses infrastructures aussi connaissent une augmentation fulgurante. Cette situation agrandit du coup, son parc automobile provoquant ainsi une multiplication massive des stations services d'hydrocarbures. Concernant justement les stations services, la construction de celles-ci doit nécessairement obéir à des normes. Dans ce domaine, c'est une loi de 1966 classant les établissements dangereux, insalubres ou incommodes qui règlemente la question. Elle a été modifiée en février 2013 par l'arrêté N0 010 du Ministère des Mines et du Développement industriel. Au terme de cet arrêt, une station service ne peut être installée à moins d'un kilomètre de la Présidence de la République, du Cabinet du Premier Ministre et de tout camp militaire. Pour les écoles et les marchés, cette distance n'est que de 100 mètres. En dehors de ces dispositions, d'autres mesures plus strictes doivent être respectées.
La pandémie la plus médiatisée de tous les temps, le Coronavirus ou COVID 19, qui est d’ailleurs très loin d’être la plus meurtrière, a développé une peur, une angoisse exagérée dans le monde entier. Les raisons avancées seraient le fait qu’il n’existe pas encore de traitement ni de vaccin, ni de prise en charge médicale rapide pour contenir le COVID-19 et que la maladie se propagerait à une vitesse exponentielle et ferait des millions morts. Les pays occidentaux, fortement secoués après la Chine, et qui continuent de dicter la loi dans le monde, vont alors prendre des mesures draconiennes de prévention en vue de ralentir la propagation de la maladie, dans l’attente de trouver des traitements thérapeutiques ou vaccins pour sauver des vies humaines.
Au Niger, dix premières mesures d'urgence sont prises à l’issue du Conseil des Ministres du vendredi 13 mars, et des mesures complémentaires le 17 mars 2020. Les mesures phares consistaient en la fermeture des établissements scolaires et universitaires, la fermeture des frontières terrestres et des aéroports, la fermeture des bars, des boites de nuit, salles de cinéma et des lieux de spectacle, l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes, l’institution des mesures d’hygiène obligatoires, le respect d’une distance d’au moins un mètre entre les personnes qui parlent ou travaillent ensemble, la fermeture des lieux de culte et enfin l’instauration d’un couvre-feu et le confinement de Niamey. L’observance de ces mesures serait déjà un grand pas pour gagner la bataille contre le Covid-19 en limitant et en freinant la propagation. Chemin faisant et compte tenu de « l’amélioration de la situation de la pandémie du COVID 19 » le gouvernement desserre l’étau avec plusieurs mesures d’assouplissement :
le 11 mai 2020, Le Ministre de l’enseignement supérieur Mr YAHOUZA SADISSOU, coordinateur des ministères en charge de l’éducation nationale confirme la reprise des cours dans les établissements scolaires à compter du 1 er juin ;
le 13 mai le ministre ZAKARIA ABDOURAHAMANE, porte-parole du gouvernement annonce la réouverture des lieux de culte et la levée du couvre-feu à Niamey ;
le15 mai, le conseil des ministres a levé l’isolement de la ville Niamey et conséquemment la libération des activités de transport interurbain de passagers.
Absent du pays depuis la veille de la validation des candidatures pour l’élection présidentielle du 27 décembre prochain, l’opposant Hama Amadou est rentré à Niamey le dimanche dernier.
Ce retour de Hama Amadou avant le scrutin du 27 décembre a pris de court le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDSTARAYYA) Bazoum Mohamed. Ce dernier et ses partisans racontaient à qui voulait les croire que Hama Amadou a fui le pays pour avoir initié une requête demandant à la Cour constitutionnelle de surseoir à la validation de la candidature de Bazoum Mohamed jusqu’à ce le tribunal de Diffa se prononce sur une plainte contre la régularité de son certificat de nationalité. Conscient de la forte capacité de Hama Amadou à éclabousser le plan qu’il a mis des années à échafauder pour arriver au pouvoir même sans l’avoir réellement mérité, le candidat du PNDS-TARAYYA est sans doute très inquiet depuis le retour du redoutable opposant au pays. Selon notre confrère «L’Enquêteur», quelques heures seulement après son arrivée à Niamey, Hama Amadou a déjà participé à une première réunion des leaders de la Coalition pour une alternance politique (CAP 20-21). Même si rien n’a filtré de cette rencontre, il est certain qu’elle a porté sur les prochaines élections. En travaillant à faire écarter Hama Amadou de la course, à travers le fameux article 8 du Code électoral, Bazoum Mohamed pensait sans doute avoir définitivement écarté ce redoutable adversaire de son chemin pour le fauteuil présidentiel. Or, tout semble indiquer que c’est maintenant que Hama Amadou devient une véritable menace pour le candidat du parti rose. Sachant tout le jeu que ce dernier a joué pour l’écarter de la course, le leader de l’opposition va certainement s’investir de toutes ses forces pour faire le plus mal à Bazoum Mohamed. Et Hama Amadou a plusieurs cartes entre ses mains. Non seulement son parti garde sa place de deuxième force de l’échiquier politique, mais en plus toutes ses listes pour les élections législatives ont été validées, contrairement sans doute à ce à quoi s’attendait le parti de Bazoum Mohamed qui, jusqu’à la veille du dépôt des candidatures pour les différentes élections, refusait de reconnaître sa légalité au bureau politique du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/LUMANA AFRICA) favorable à Hama Amadou. Non seulement le parti de Hama Amadou va imposer un second tour à Bazoum Mohamed en reportant ses voix à un des candidats de la CAP 20-21, mais il raflera aussi des sièges de députés et empêcher au PNDS-TARAYYA d’avoir un contrôle systématique sur l’Assemblée nationale. Mais le plus grand coup que Hama Amadou va certainement donner à Bazoum Mohamed c’est d’empêcher que la présidentielle de 2020 soit aussi frauduleuse que celle de 2016. Avec son expérience dans l’organisation des élections avec une machine électorale aussi puissante que le Mouvement national pour la société de développement (MNSDNASSARA), Hama Amadou connaît toutes les combines qu’on peut mettre en place pour travestir les vrais résultats des urnes. Avec les partis de la CAP 20-21 et d’autres proches du pouvoir présentant des candidats, il va certainement s’investir pour éviter des bourrages des urnes ou des vols de voix. Un adage dit bien qu’on n’apprend pas à un vieux singe à mieux sauter.
Au « Nouveau Républicain », nous ne sommes pas de nature à mâcher nos mots. Lorsqu’à notre niveau, nous disposons d’une information, fut-elle d’une grande sensibilité et après l’avoir suffisamment vérifiée, nous la… diffusons tout simplement. Qu’elle plaise ou déplaise, qu’elle désoriente éventuellement quelques acteurs politiques de la place, n’est pas notre préoccupation. Nous vous informons chers lecteurs et nous le faisons avec plaisir s’il le faut. C’est donc à la manière de la fameuse chanson populaire « Ma su Gudu… ». Trèves de justificatifs et pour revenir à la primeur dont nous disposons, nous sommes en mesure de vous annoncer le retour imminent de Hama Amadou, président du Moden Lumana Africa. Là n’est pas tout puisqu’autour dudit retour, il faudra lire, la présence à Niamey d’un politicien encombrant, un homme gênant ou ambitieux, puisque sûr de ses atouts personnels, qui plus est croit lé- gitimement que l’heure a sonné pour lui de prétendre diriger son pays. Quelqu’un l’avait d’ailleurs dit avant lui et il s’exprimait en la circonstance en Haoussa : Kamun Liddey Mu Ya yi….
En effet, qui plus que Hama ou mieux possède le background de Hama Amadou pour prétendre au relai des gouvernails du Niger dans la perspective de 2021 ? Nous ne disons pas que le président du Moden Lumana n’a pas d’adversaire de taille en perspective de 2021, mais il reste tout de même, le candidat le plus craint et cela tant dans son propre camp politique que celui adverse. De toutes les façons, le président Issoufou Mahamadou après avoir épuisé deux mandats à la direction du pays, ne peut légitimement prétendre jouer un quelconque rôle dans la perspective des élections de 2021. Il ne peut donc pas à titre strictement personnel, mais rien n’indique qu’il ne souhaite pas le poste à une personne de son choix (un dauphin qui reste toujours à déterminer), au candidat de son parti d’origine (le PNDS-Tarayya) qui lui a permis de conquérir le fauteuil présidentiel. Dans tous les cas et compte tenu de sa posture de président-sortant, il serait ridicule disent les observateurs avertis que le président Issoufou Mahamadou ne manifeste pas d’intérêt pour le choix de son successeur, étant entendu qu’il aura toujours besoin de quelqu’un pour protéger ses arrières. Ainsi donc, sans être de la partie sur le terrain, Issoufou inévitablement, prendra un part active dans le choix du président qui gagnera les élections de 2021. Cela ne fait pas l’ombre d’un doute.
Prof Dr. Sahidi Bilan, University of Sunderland in LondonL’intention de ces fragments d’idées est de stimuler à la réflexion sur la présente crise socio-politique du Niger. D'aucuns diront qu'il n y a pas de crise car les populations ne sont pas dans les rues. D'autres diront qu'elle est latente et peut s'éclore à tout instant. Notre conviction est cependant qu'il est possible d'anticiper et chercher des solutions.
Ce texte n’a aucune prétention d’être une étude exhaustive. Il reflète simplement le souci d’un citoyen d’échanger sur des questions afférentes à la vie de son pays. Il s’agit ici de s’interroger sur le rôle du philosophe dans un contexte de crise. La philosophie est vue en Afrique par beaucoup comme un savoir ésotérique complètement détaché de la réalité. Qu’en est-il réellement ? Le philosophe, peut-il vraiment aider à aplanir le déchirement d’une société ?
Il y a véritablement crise lorsque les positions politiques, par exemple, se radicalisent, particularisent jusqu’à se rigidifier et s’ossifier. Dans ce scénario, c’est la cohésion sociale qui risque d’être affectée si rien n’est entrepris pour déradicaliser les parties en cause. La radicalisation des positions est apparente entre l’opposition politique au Niger et le pouvoir en place et cela porte sur plusieurs points tels que le code électoral, la gouvernance, la loi des finances 2018 etc.
Il y a aussi crise lorsque le sentiment d’appartenance au tout de la société est ébranlé ; lorsque des membres de la société pour une raison ou une autre ne se retrouvent plus dans les institutions parce qu’ils en ont plus confiance. Il y a crise lorsque les principes tels que l’égalité, la liberté, la sécurité, la justice sociale etc. sur lesquels repose le contrat social sont remis en cause. La tension sociale est apparente. Le rapport gouvernés/gouvernants est infecté et affecté. Par exemple, la tension sociale causée par la loi des finances 2018 ; la crise scolaire, les recents détournements financiers massifs, l'arrestation de certains leaders d'opinions et de la société civile, la crise sécuritaire et sanitaire etc. Chacun des termes du rapport tend à s’autonomiser, à s’absolutiser au point d’accroitre la tension et de constituer une menace potentielle à l’existence même des termes en rapport. La persistance d’une telle crise finit par remettre en cause la possibilité d’un rapport symétrique, base ou condition sine qua non d’un dialogue. Lorsque la tension devient aiguë il y a risque d’éclatement de la relation et par conséquent d’effritement du tout.
C’est désormais bien établi, lorsque Massoudou Hassoumi fait face à la presse, le résultat est toujours le même : scandale ! C’est le cas, samedi 18 février 2017 quand le personnage a cru devoir répondre à l’hebdomadaire Le Courrier relativement à l’affaire de 200 milliards dans laquelle son nom est cité, signature à l’appui. Une fois de plus, Massoudou Hassoumi s’en ai pris à la justice en affirmant avoir des preuves que des magistrats auraient été corrompus dans l’histoire Etat du NIger/AFRICARD. Ce qui serait à la base des misères de notre pays dans cette désolante affaire, à en croire le ministre Massoudou. La réaction du Syndicat Autonome des Magistrats du Niger (SAMAN) n’a pas tardé.
Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a annoncé aujourd’hui la nomination de M. Abdou Abarry, du Niger, comme son Représentant spécial en Afrique centrale et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA).
M. Abarry succède à M. François Louncény Fall, de la Guinée, auquel le Secrétaire général exprime sa gratitude pour le dévouement et l’excellent leadership dont il a fait preuve ces cinq dernières années et demie.
M. Abarry apporte avec lui une vaste expérience dans les domaines politiques et diplomatiques. Il est actuellement Représentant permanent du Niger auprès des Nations Unies, à New York. Il était avant cela, de 2016 à 2019, Représentant spécial du Président de l’Union africaine (UA) et Chef du Bureau de liaison de l’UA en République démocratique du Congo (RDC). De 2014 à 2016, il dirigeait le Bureau de liaison de l’UA auprès de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDAO), à Abuja, au Nigéria.
Entre 2011 et 2014, il a occupé plusieurs postes au sein du Ministère nigérien des affaires étrangères. Il y a été Directeur général des relations bilatérales, de 2011 à 2014 et Ambassadeur auprès du Royaume de Belgique, avec accréditation en Grèce, au Luxembourg et aux Pays-Bas, ainsi qu’auprès des Offices des Nations Unies à Genève et à Vienne, de la Commission de l’Union européenne et du Groupe des États des Caraïbes et du Pacifique, de 2003 à 2011. De 1999 à 2003, il était Conseiller diplomatique du Président nigérien et Directeur général du Protocole d’État, après avoir été, de 1992 à 1997, Conseiller à la Mission permanente du Niger auprès des Nations Unies, à New York.
M. Abarry est titulaire d’une maîtrise de relations internationales de l’École supérieure d’administration et des carrières juridiques de Lomé, au Togo, et d’un diplôme de l’Institut des relations internationales du Cameroun. Il parle anglais et français.
M. Yahaya MahamadouMonsieur le Secrétaire permanent, quels sentiments vous animent après la célébration du 59ème anniversaire de la proclamation de la République à Tahoua dénommé Programme ‘’Tahoua Sakola’’ ? Merci de cette opportunité que vous nous offrez de parler des activités de l’anniversaire de la proclamation de la République qui se sont déroulées à Tahoua sous le nom de Tahoua Sakola. Pour ré pondre à votre question, je dirai sans hésitation que c’est un sentiment de satisfaction qui nous anime actuellement parce que la fête s’est déroulée dans les meilleures conditions. Satisfaction parce qu’il y a eu une mobilisation assez impressionnante de toute la communauté de la région. Satisfaction parce que aussi nous avons bénéficié de la parfaite adhésion de l’ensemble des autorités locales, des leaders d’opinion, bref de l’ensemble des acteurs de la société mosaïque de la région. Je saisis cette occasion pour remercier, au nom du président du Comité d’organisation, le ministre Katambé Issoufou, l’ensemble des acteurs qui se sont impliqués. En effet, s’il y a réussite, c’est parce qu’audelà de nous autres qui composons les commissions, il y a la volonté du président du comité à réussir l’organisation. Cette volonté l’a amené à s’investir pour mobiliser, audelà de nos frontières, à la fois les ressources et les acteurs pour que Tahoua Sakola soit véritablement, comme nous l’avons dit dans notre engagement, marqué par l’innovation et qu’on puisse, audelà de cette innovation, sentir et apprécier la dynamique économique et culturelle de cette région. Il s’agissait aussi de faire découvrir le brassage qui caractérise cette région jadis carrefour caravanier, où cohabitent plusieurs communautés dans la symbiose et le respect des valeurs et cultures des uns et des autres.
Adoption du nouvel hymne national L’honorable Omar Hamidou Tchiana, dit Ladan, président du parti Amen Amin, a encore fait mouche à l’occasion de l’examen et l’adoption du nouvel hymne national ‘’l’Honneur de la Patrie’’ en remplacement de ‘’La Nigérienne’’ par l’Assemblée nationale.
Une initiative unilatérale prise par le régime des Renaissants, à l’entame du deuxième quinquennat de l’ancien président Issoufou qui a été placé sous le signe de la Renaissance culturelle.
Cette orientation politique, qui a même conduit, on se rappelle, à la création d’un super ministère de la Renaissance culturelle, visait -comme l’ont soutenue les gouvernants de l’époque- à cultiver chez les Nigériens les valeurs sociales positives comme le patriotisme, l’amour du travail bien fait, le sens du civisme, la probité morale, la cohésion et la justice sociale, la solidarité nationale, etc., et à combattre tous les comportements contre-productifs qui annihilent les efforts de développement de notre pays. C’est dans l’euphorie béate de la mise en oeuvre de ce chantier que quelques illuminés du système ont eu l’idée du changement aussi certains vers de ‘’La Nigérienne’’ au motif qu’ils reflètent un relent paternaliste vis-à-vis de l’ex-puissance colonisatrice.
D’autres, plus radicaux, ont considéré qu’il faille carrément le remplacer par un nouvel hymne au motif qu’il a été écrit par un Français et, finalement cette deuxième option qui a été retenue, donnant lieu à la mise en place d’un comité d’experts chargé de conduire le projet.
C’est le seul projet d’ailleurs qui a abouti après plusieurs années de travail à ce résultat qui fait aujourd’hui l’objet de vives critiques au sein de l’opinion. Pour le reste, l’on a assisté plutôt à une exacerbation de la culture des contre-valeurs comme la corruption, l’impunité, le népotisme, le clanisme, la promotion de la médiocrité, l’injustice criarde, etc., durant tout le deuxième quinquennat d’Issoufou.
Suite à l’adoption du nouvel hymne dénommé ‘’L’honneur de la patrie’’ par le parlement, le député Ladan Tchiana a justement articulé son violent réquisitoire contre le régime Bazoum, en se fondant sur la promotion de ces contre-valeurs par les Renaissants depuis plus d’une décennie aujourd’hui. Par courtoisie, il a d’abord salué les experts qui ont travaillé depuis 2019 sur le projet, non sans égratigner, un tantinet, le pouvoir à travers cette pique très suggestive : ‘’ Je félicite le doyen Boncano Maïga pour sa nationalité nigérienne, en espérant que Baba Alpha [Ndlr : notre confrère expulsé manu-militari en direction de Mali sur instruction de Bazoum, l’époque ministre de l’Intérieur] bénéficiera des mêmes droits pour avoir également servi le Niger’’.
Mais selon lui, le changement d’un hymne national est un projet qui concerne toute la nation. Il doit être compris et accepté de tous. ‘’En somme, changer d’hymne exige un consensus national’’, a martelé Ladan Tchiana, reconnaissant l’existence de ‘’vers’’ à relent paternaliste ‘’que nos compatriotes soucieux de leur dignité décrie depuis plusieurs années’’.
Déficit de crédibilité
Pour le député Tchiana, la crédibilité d’un tel projet dépend de la réunion d’un certain nombre de conditions. Alors qu’il s’agit d’une initiative à prendre nos distances avec l’ex-puissance colonisatrice, le président de Amen Amin dit constater avec amertume que le projet est bâti sur la devise de la France qui est ‘’liberté, égalité, fraternité’’.
Outre ce constat, il a avancé deux raisons fondamentales pertinentes qui militent contre l’élaboration de ce nouvel hymne national. ‘’La première raison est que la priorité des Nigériens relève du défi sécuritaire, de l’éducation et du développement et non d’un changement d’hymne qui ne vise qu’à satisfaire un ego surdimensionné’’.
La seconde raison, il ne s’agit nullement d’une initiative patriotique, il s’inscrit tout simplement dans une logique ‘’mégalomaniaque’’ au regard des innombrables actes anti-démocratiques et liberticides posés depuis plus d’une décennie par le régime du PNDS Tarayya.
‘’Comment osez-vous nous parler de liberté quand depuis 7 ans, Mohamed Bazoum, alors ministre de l’Intérieur, a pris en otage le droit fondamental de manifestation des Nigériens ?’’, a interrogé Ladan. Et de poursuivre la série d’interrogation. ‘’Comment osez-vous nous parler d’égalité quand vous octroyez les marchés publics aux seuls militants du PNDS Tarayya et à leurs prête-noms à des montants surfacturés qui ruinent le Trésor National ?’’ ‘’Comment pouvez-vous nous parler de fraternité et de justice quand vous refugiez des voleurs du fonds du ministère de la Défense à l’Assemblée nationale pour les soustraire à la justice pendant que vous maintenez en prison des hommes politiques et des acteurs de la société civile dont le seul tort est d’être opposés à votre régime illégitime ?’’
‘’Comment pouvez-vous nous parler de l’honneur du Niger que vous avez tant galvaudé ? (…) ‘’Quel régime est plus soumis à l’ex-puissance coloniale comme le vôtre ? Quel régime a autant bradé nos ressources naturelles comme le vôtre ? Quel régime doit son existence à la bienveillance de l’ex-puissance coloniale sans le concours duquel, il n’aura pas duré ?’’, a vociféré le président de Amen Amin.
Non ! Pour lui, c’est tout simplement une façon de divertir les Nigériens qui ne passera pas. Pour réquisitoire, le député Ladan n’est pas allé du dos de la cuillère pour le rendre sévère. Car tous les griefs qu’il a énumérés contre le régime du PNDS Tarayya sont des faits avérés.
C’est n’est pas avec le changement d’un hymne qu’on développe chez les citoyens d’un même pays la fibre patriotique, les valeurs de paix, de justice et de cohésion sociale. Ces valeurs se cultivent à travers des actes de gouvernance concrets. Toute chose que la gestion des Renaissants a contribué à détruire dans notre pays au cours de ces 12 dernières années.
Le Shitoland, c’est le monde, moins les États-Unis et les pays peuplés d’hommes blancs. Cette région ne peut être située sur une mappemonde, elle n’est pas physique, elle n’est pas réelle. Elle est née et n’existe que dans l’imaginaire de Trump. Elle ne pouvait naître que dans cet univers dépourvu de bon sens.
Shitoland serait habité en majorité d’Africains et de Latinos, on y trouverait aussi des minorités arabes et asiatiques. Les habitants du Shitoland ont en commun quelque chose qui relève à la fois du putois et de la moufette. Ils sont indésirables, repoussants, mais n’ont de cesse que s’ils atteignent les États-Unis.
Mais « pourquoi toutes ces personnes issues de pays de merde, viennent-ils ici ? » dixit Trump.
Beaucoup – les Africains en particulier – viennent ici, parce que vous allez là-bas. Ils viennent, parce qu’ici a été construit à la sueur et par le sang de leurs ancêtres. Ils viennent parce que trop souvent, au bout de vos canons, sur les ailes de vos drones, vous transportez chez eux vos excréments. Ils viennent parce les gaz que vous rejetez rendent l’air irrespirable, parce que les flatulences que vous insufflez à la vie, la rendent désagréable.
Mister president, let me tell you : ce que vous dites ne sent pas bon dans la bouche de l’adulte et du représentant de la grande nation que vous êtes. Je ne connais aucun pays construit avec la matière (la merde) que vous évoquez, je suis persuadé que vous non plus.
Le syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SNECS) des universités publiques du Niger observe depuis le mercredi 20 février 2019 une pause dans sa série de grèves qu’il a entamée le 11 février dernier, selon son secrétaire général Monsieur Na Balla Adaré. Cette série de grèves fait suite à la non-satisfaction des revendications des enseignants et chercheurs du supérieur qui reposent sur le respect des engagements pris par le gouvernement. Il s’agit, en effet, de la poursuite du processus électoral à l’Université de Maradi, le règlement des arriérés de tous les droits statutaires dans les universités publiques du Niger, le respect du protocole d’accord signé le19 juillet 2018 élaboré sous l’égide du Conseil national des droits de l'Homme (CNDHL). Cependant, après deux préavis de grève de trois jours chacun, le SNECS observe depuis le mercredi 20 février dernier une pause pendant laquelle les cours ont repris dans toutes les universités publiques du Niger. ‘’C’est un signal fort à l’opinion nationale, aux parents d’étudiants et aux étudiants eux-mêmes, pour prouver que ce n’est pas de gaité de cœur qu’on grève tant qu’il est possible de faire une ouverture pour permettre le déroulement temporaire des activités académiques’’ a déclaré Monsieur Na Balla Adaré. Selon lui cette trêve de six jours qu’observe le SNECS fait suite à ‘’une rencontre avec le comité exécutif de l’union des étudiants de l’université Abdou Moumouni (UENUN)’’ qui vise ‘’à montrer qu’on est dans une grève de bonne volonté’’. A l’expiration de cette trêve ‘’nous allons inévitablement déposer un mot d’ordre de 72 heures’’ a, par ailleurs, martelé Monsieur Na Balla. ‘’Nous, principales victimes de cette grève, nous interpelons le gouvernement, les enseignants-chercheurs, quant à leur responsabilité citoyenne, leur responsabilité devant le peuple nigérien’’ déclare le SG de l’UENUN, Monsieur Ari Hassane.
En marge des travaux de la Semaine de l’industrialisation en Afrique, le Champion de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf), l’ancien président de la République du Niger, M. Issoufou Mahamadou s’est entretenu, hier soir, avec une délégation conduite par le président du conseil des ministres du Commerce de la ZLECAf, le ministre gabonais du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, M. Yves Fernand Manfoubi.
Il a été question de faire au champion de la ZLECAf le point des travaux du 11e conseil des ministres tenu à Libreville qui a adopté trois protocoles, à savoir les protocoles sur l’investissement, sur la propriété intellectuelle et sur la concurrence. Aussi, le rapport contenant les recommandations lui a été remis afin qu'à son tour, il puisse porter le message auprès des Chefs d’États lors de la session extraordinaire de la ZLECAf du vendredi 25 novembre 2022.
S’agissant du Sommet extraordinaire de l’Union Africaine, notons que déjà certains Chefs d’Etat sont arrivés hier à Niamey. Le Conseil exécutif des Ministres des Affaires Etrangères a débuté ses travaux.
La réunion du conseil exécutif des Ministres des affaires étrangères de l’Union Africaine en prélude au 17ème sommet extraordinaire sur l’industrialisation et la diversification économique et de la session extraordinaire de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (Zlecaf), se sont ouverts, hier, au centre international de conférence Mahamat Ghandi de Niamey.
A l’ordre du jour de cette réunion il est prévu, en ce qui concerne le sommet sur l’industrialisation, l’examen du rapport de la réunion conjointe des ministres de l’Industrie et des ministres de l’Économie ; l’examen des Projets de Décisions et du Projet de Déclaration du Sommet extraordinaire sur l’industrialisation et la diversification économique.
C’est la Ministre des affaires étrangères de la République du Sénégal, présidente dudit conseil, Mme Aissata Tall Sall qui a présidé la cérémonie officielle d’ouverture de ces travaux en présence du Ministre des affaires étrangères et de la coopération du Niger, M.Hassoumi Massoudou, du président de la commission de l’Union Africaine, M. Moussa Faki Mahamat et de plusieurs autres invités.
S’agissant de la Zlecaf, le conseil aura à examiner le rapport de Wamkele Mene, secrétaire général de la Zlecaf ; examiner le projet de rapport de la première session extraordinaire du conseil des ministres du commerce ; lancer les outils opérationnels de la Zlecaf ; examiner le projet de décision de la session extraordinaire sur la Zlecaf, et enfin examiner le programme de travail du sommet extraordinaire sur l’industrialisation et de la diversification économique et de la session extraordinaire sur la Zlecaf.
A l’ouverture des travaux de cette réunion, la Ministre des Affaires Etrangères du Sénégal, Mme Aissatta Tall Sall, a indiqué qu’en se proposant d’examiner la problématique de l’industrialisation et de la diversification économique de l’Afrique, les chefs d’Etats et de gouvernement réaffirment leur volonté à trouver des solutions viables pour le devenir des économies et des Etats de l’Union Africaine. En effet, a-t-elle ajouté, cette décision importante comporte une haute portée stratégique car « le but visé dans le processus d’industrialisation et de transformation productive de nos pays est bien l’amélioration de nos capacités à tirer parti des nombreuses ressources humaines naturelles dont regorgent notre continent » a-t-elle fait savoir. Avec seulement 1,8% de contribution à la valeur ajouté manufacturée mondiale et de 10,5% de taux d’industrialisation au moment où en Asie de l’EST ce taux est de 25%, l’Afrique a énormément de progrès à faire dans ce domaine pour son émergence économique et son développement économique et social.
Mme Aissatta Tall Sall a souligné que l’industrialisation de l’Afrique peut débloquer le potentiel de croissance inclusive du continent en élargissant l’accès aux opportunités économiques ainsi créé à toutes les tranches des populations notamment aux femmes et aux jeunes. Idem pour le secteur privé qui est également un levier essentiel dans ce processus grâce à l’innovation dans des domaines à fort potentiel tel que l’agriculture, l’agro-industrie, la santé, l’éducation, l’infrastructure et surtout l’énergie qui demeure un enjeu crucial dans le contexte de crise actuelle.
S’agissant de la ZLECAf, elle a estimé que sa consolidation nécessite ‘’un engagement de toutes les parties prenantes pour accélérer la transformation productive de l’Afrique dans l’optique de réaliser la vision et les aspirations de l’agenda 2063 de l’Union Africaine’’.
Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération M. Hassoumi Massoudou, a indiqué que la programmation, pour la tenue le même jour, du sommet sur l’industrialisation et la session sur la ZLECAF est une approche qui permet de mettre de bout en bout les deux maillons de la chaine, pour l’objectif de développement économique du continent que sont la production industrielle et le marché commun.
Selon le ministre d’Etat, « l’industrialisation et la diversification économique sont par conséquent un héritage économique durable que nous devons léguer à la jeune génération, car c’est une solution face aux défis du moment, en particulier ceux relatifs à l’insécurité ». En effet, a-t-il affirmé, la Zone de libre-échange continentale africaine, comporte un énorme potentiel de développement, mais qui n’irait pas sans une industrialisation et une diversification économique, pour alimenter les échanges interafricains. Notant que la qualité de leur délibération et recommandations contribuera sans doute au succès du Sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique et de la Session extraordinaire sur la ZLECAF, il a exhorté les participants à faire preuve d’un plus grand engagement en faveur du continent pour favoriser une meilleure production des richesses, mais également un cadre optimal de leur distribution.
Auparavant, le président de la Commission de l’Union Africaine M. Moussa Faki Mahamat, a précisé les attentes du continent, à l’issue de ces assises, qui sont d’une part, une production des biens manufacturés, des biens diversifiés et d’autre part un renforcement des échanges commerciaux interafricains qui devra faciliter la pleine et totale opérationnalisation de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine.
« C’est au prisme de ces considérations d’ordre stratégique que se confirme la pertinence de la thématique de cette 17ème session dont la présente session est le segment préparatoire décisif. Industrialisation et diversification économiques tels sont les deux pôles complémentaires d’un même objectif à la réalisation duquel nous devrions tous nous atteler » a dit le président de la commission de l’Union Africaine.
Selon M. Faki, le chemin parcouru pour l’opérationnalisation de la ZLECAF, bien qu’appréciable, met en relief des défis majeurs qui continuent de parsemer le chemin du futur, ces défis d’ordre structurels portent sur les conditions sine qua non d’un fonctionnement optimal de la ZLECAF. « L’enjeu est de taille, c’est de pouvoir renforcer les échanges entre les pays du continent plus ouverts sur l’extérieur par des accords déjà signés.
Le souchet est pour Tchadoua, ce qu’est l’oignon est pour Galmi. Mieux, dans leur langage, certains responsables de la Commune Rurale de Tchadoua n’hésitent d’ailleurs pas à dire ‘’notre or’’ parlant du souchet. Ce qui est juste, tellement la production de souchet est importante à Tchadoua. C’est aussi une activité qui occupe beaucoup de personnes de la culture à la récolte. Le Président de la délégation spéciale de Tchadoua M. Labo Mahamadou confirme que de la production à la commercialisation, le souchet rapporte beaucoup aux populations. Les grands producteurs peuvent exploiter jusqu’à plus de 100ha de terre pour la culture du souchet. Ce qui fait dire à M. Maazou Gambo, chef du district agricole de Tchadoua, que « c’est le poumon économique des paysans ». A Tchadoua, on distingue deux variétés qui sont locales : les grands et les petits souchets. Toutes les deux variétés de souchet sont cultivées en juin et récoltées en octobre.
Malheureusement, aujourd’hui encore, la production du souchet ne connait aucune nouvelle technique selon Maazou Gambo qui explique que c’est la technique paysanne qui est encore utilisée. Cette technique qui selon le chef du district agricole de Tchadoua consiste à mettre du feu, autrement brûler le sol avant de récolter, n’est pas sans conséquences sur la fertilité des sols. En clair d’après Maazou Gambo, «c’est une technique qui épuise le sol». En plus, «la culture du souchet qui est faite sur des sols sablonneux demande beaucoup d’engrais». Il estime de 8 à 10 sacs, la quantité nécessaire selon la nature du sol pour une campagne. Avant, se rappelle Maazou Gambo, c’est la Caïma qui vendait de l’engrais plus apprécié.
Le chef du district agricole de Tchadoua, déplore aussi «le fait qu’au plan technique, jusqu’à présent, il n’y a pas eu de recherche en la matière». Il est temps selon lui de réfléchir sur comment produire du souchet à moindre coût ? Cette question mérite d’être posée, parce que «la filière souchet n’intéresse pas les partenaires» selon M. Maazou Gambo.
Le stade général Seini Kountché est en voie d'être transformé en un centre commercial si les plus hautes autorités du pays ne prennent pas garde.
En effet, le stade général Seini Kountché est en train d'être morcelé à des fins commerciales, tout au long des murs du dit stade , une cinquantaine de boutiques sont en train d'être construites au profit des particuliers.
Des contenaires sont transformés en habitation pour des ouvriers turques lieu de les loger dans les hôtels de la place.
L' espace sportif est en train d'être rétréci au grand dam des sportifs nigériens et contribuables.
La vocation de ce joyau est en train d'être déviée à d'autres fins que sportives .
En face du stade , un centre commercial est en train d'être construit par une société étrangère.
L' Etat du Niger aurait dû l'orienter au "Marché Gemagué" ou Marché Dolé .
À l'intérieur de l'Academie des Arts Martiaux , une dizaine de boutiques sont aussi en train d'être construites par des particuliers.
Le stade général Seini Kountché qui fait la fierté du peuple nigérien, risquerait d'être déclassé et sanctionné par la Fédération Internationale du Football , la FIFA, par conséquent, il ne pourra plus abriter les matchs internationaux de football.
Il semblerait que c'est une initiative du Directeur général de l'Agence Nationale d'Exploitation des Infrastructures Sportives , ANEIS. Il prétend jouir de l'autonomie de gestion financière et comptable pour s'adonner à un tel sabotage des infrastructures sportives.
Une autonomie de gestion ne donne pas droit à un gestionnaire de vendre les biens publics à des fins personnelles.
Nous sommes dans quel principe de gestion des biens publics ?
C'est pourquoi nous insistons toujours sur l'adequation du profil poste et emploi.
Il faut placer les hommes qu'il faut à la place qu'il faut, faute de quoi la gestion des biens publics ne peut être que lamentable et catastrophique.
Le stade général Seini Kountché ne pourra plus accueillir les compétitions internationales du fait qu'il est en train d'être transformé en un centre commercial au profit de quelques cadres véreux, audacieux et de certains hommes d'affaires sans scrupule.
Les autorités compétentes se devraient de faire arrêter ce bradage des biens publics.
Les biens publics sont sacrés, il est du devoir des services publics compétents de veiller à leur protection.
Kidal appartient à l'Etat malien et celui-ci est responsable de la situation s'y étant installée. Il est du devoir du Mali d'aller vers une solution sincère et bannir toute considération ethnique. Rien ne sert de remuer des plaies ou de penser remettre en cause des accords internationaux sans concertation. Le fragile processus de paix en souffrirait. Le Président du Niger peut penser ce qu'il veut de la situation à Kidal, mais ne doit en aucun cas s'ingérer dans les affaires du Mali au risque de raviver le "diable endormi" ! Le statut de Kidal n'est pas unique dans le monde ; pensez à Monaco, à Andorre à la Corse...etc. Tout compromis ramenant la paix et la cohésion est meilleur qu'une instabilité sans fin. Au Niger un officiel peut dire ce qu'il pense; un parti politique peut le supporter pour ne pas dire "l'enfoncer"... mais le peuple n'est pas obligatoirement de son avis. N'oublions pas que Kidal-Tamanrasset-Agadez sont intimement liées et ce qui blesse Un blesse l'autre. Il serait sage de mesurer ses paroles quand ce sont celles d'un grand homme, car elles ont une grande portée.
La Loi d’Orientation du Système Educatif Nigérien (LOSEN) définit L'éducation comme une priorité nationale qui vise le développement des capacités intellectuelles, physiques et morales, l'amélioration de la formation en vue d'une insertion sociale et professionnelle et le plein exercice de la citoyenneté. Que l’éducation soit formelle, informelle ou non formelle, elle a pour principaux objectifs la socialisation et la formation de l’enfant.
Nos enfants sont les êtres que nous chérissons ou aimons le plus et notre responsabilité première est de bien les éduquer.
En effet le rôle des parents est essentiel dans le développement de la personnalité des enfants et comme l’a souligné le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam : « Tout enfant naît selon la nature saine et originelle. Ce sont ensuite ses parents qui en font un juif, un chrétien ou un mazdéen.» (Boukhari).
L’article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme dit à peu prés la même chose : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité». L’article 26 de la même convention précise que :
« 1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite. 2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix. 3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.»
Quant à la convention internationale relative aux droits de l’enfant, elle consacre en son article 28 que : «Les Etats parties reconnaissent le droit de l'enfant à l'éducation, et en particulier, en vue d'assurer l'exercice de ce droit progressivement et sur la base de l'égalité des chances : a) Ils rendent l'enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous; b) Ils encouragent l'organisation de différentes formes d'enseignement secondaire, tant général que professionnel, les rendent ouvertes et accessibles à tout enfant, et prennent des mesures appropriées, telles que l'instauration de la gratuité de l'enseignement et l'offre d'une aide financière en cas de besoin; c) Ils assurent à tous l'accès à l'enseignement supérieur, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés; d) Ils rendent ouvertes et accessibles à tout enfant l'information et l'orientation scolaires et professionnelles; e) Ils prennent des mesures pour encourager la régularité de la fréquentation scolaire et la réduction des taux d'abandon scolaire.»
Notre religion, l’Islam, et ces deux grandes conventions internationales ratifiées par le Niger, montrent la place de choix accordée à l’éducation et la responsabilité dévolue à l’Etat et aux parents. Dans les lignes qui suivent, nous nous intéresseront au suivi scolaire des parents d’élèves dans le cadre de l’éducation formelle.
En effet, les parents ont un grand rôle à jouer dans le suivi des études et leur action est très importante pour la réussite scolaire. Mais, en pratique, beaucoup de parents, ne s’occupent de rien dés qu’ils inscrivent leurs enfants à l’école. Quelques uns paient des « répétiteurs » ou offrent des cours de soutien scolaire à domicile à leurs enfants. Et bien entendu beaucoup de parents ne peuvent aider les enfants à faire une dissertation ou un exercice de mathématiques. Par contre, il est évident que tous les parents ont l’obligation de veiller à ce que les enfants aient un rythme de travail équilibré. En tant que parents, vous devez aider vos enfants à planifier leur temps, c'est-à-dire déterminer à quels moments faire les devoirs, apprendre les leçons, se distraire ou se reposer. Il faut aussi regarder leurs notes et rencontrer leurs enseignants ou l’administration scolaire, de temps en temps, pour connaitre leur comportement en classe et savoir s’ils ont des difficultés et dans quelles matières. Certains parents d’élèves ne viennent à l’école qu’en fin d’année après la publication de la décision de passage, redoublement et exclusion. Et en ce moment là, il est pratiquement impossible de changer quoi que ça soit. Il est à noter que, les occasions, mêmes formelles pour être à l’école et échanger avec les enseignants ou l’administration sont nombreuses. Ce sont les moments des différentes réunions ou rencontres avec l’association des parents d’élèves, des mères éducatrices, des Conseils Décentralisés des Etablissements Scolaires de l’enseignement primaire (CGDES) ou des Comités de Gestion des Etablissements Scolaires de l’Enseignement Secondaire (COGES/ES) ainsi que les moments de remise des bulletins de notes ou les périodes de fêtes scolaires. Il est également important de noter que tous les enfants sont sensibles à l’opinion de leurs parents et en cas de mauvaises notes ou toutes autres difficultés, il ne faut pas porter rapidement un jugement de valeur mais chercher le pourquoi et les moyens d’y remédier. Les enfants ont aussi besoin d’encouragement, de félicitations et de sentir que leurs parents s’intéressent à ce qu’ils font. Montrer de l’intérêt pour le travail des enfants et leur apporter un soutien manifeste, constituent des coups de pousse nécessaires à la réussite des études. D’une manière générale, il faut montrer aux enfants que vous suivez leurs études et que vous les accompagner tout au long de leur scolarité.
Les parents interviennent également dans l’orientation, qui est le choix d’une filière pour poursuivre les études à la fin d’un cycle scolaire. Les décisions des structures chargées de l’orientation se basent sur les résultats des élèves, les besoins ou exigences de l’administration et du marché du travail et le choix des familles. S’orienter c’est donc prendre une décision en connaissance de cause et les parents doivent tenir compte de la motivation et des potentialités de leurs enfants (les matières principales où l’élève a de bonnes notes) pour favoriser la réussite.
A la fin de l’année scolaire, les élèves du CM2 qui ont la moyenne sont orientés dans les collèges d’enseignement général, collège franco-arabe ou collège d’enseignement technique à l’issue de la tenue des Comités Techniques Régionaux d’Orientation Scolaire, en fonction des vœux des familles et des capacités des écoles. Les élèves qui n’ont pas la moyenne et qui ne peuvent plus redoubler la classe de CM2 sont orientés dans la limite des places disponibles et par ordre de mérite dans les Centres de Formation aux Métiers (CFM) au niveau des communes, ou dans les Ecoles de Formations Artistiques et Culturelles (EFAC) du Ministère des Arts et de la Renaissance Culturelle ou les Centres de Jeunes (CJ) du Ministère de la Jeunesse. Ces deux dernières écoles sont pour l’instant implantées uniquement dans les chefs lieux de région et leur effectif est assez réduit.
Quant aux élèves des classes de troisième, ils reçoivent la visite de conseillers d’orientation au cours du second semestre qui les édifient sur les choix possibles après l’admission au brevet. Les élèves admis à l’examen et qui justifient de la moyenne d’orientation et qui remplissent les critères d’âge (pas plus de 20 ans pour les candidats officiels et 21 ans pour les candidats libres), peuvent poursuivre leurs études aux à la charge de l’Etat, dans les lycées d’enseignement général, les lycées d’enseignement technique, les lycées technologiques ou diverses autres écoles de formation professionnelle ou technique.
Après la réussite au baccalauréat, les candidats qui justifient de la moyenne d’orientation et qui ne dépassent pas 23 ans pour les candidats officiels et 24 ans pour les candidats libres, peuvent obtenir la bourse nationale, la bourse d’excellence ou la bourse de coopération en fonction de leur travail. La bourse est une aide que l’Etat ou un donateur accorde aux étudiants les plus méritants et aux handicapés pour leurs permettre de poursuivre les études, selon des critères bien définis. A l’issue de leur admission au baccalauréat, les étudiants doivent constituer des dossiers de demande d’inscription et les déposer dans différentes institutions (Facultés, Instituts ou Grandes Ecoles). Pour réussir les études universitaires, il est indispensable de faire son choix en tenant compte des résultats enregistrés au baccalauréat et en classe de terminale dans les matières fondamentales de la filière dans laquelle l’étudiant souhaite poursuivre ses études. Pour certaines écoles comme l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), l’Ecole Nationale de Santé Publique (ENSP sup), ou l’Ecole des Mines de l’Industrie et de la Géologie (EMIG), il est nécessaire de se présenter au test d’entrée, même si l’étudiant remplit les critères d’obtention de la bourse pour y accéder. A l’université l’assiduité aux cours n’est pas toujours contrôlée mais assister aux travaux dirigés et pratiques est obligatoire et l’étudiant doit savoir qu’on attend de lui un travail de recherche pour compléter les cours théoriques ou magistraux. Les étudiants doivent prendre conscience qu’ils sont majeurs et que seul le travail paie.
Du primaire à l’université, les parents d’élèves ont un rôle capital à jouer pour booster la réussite des études et aider leurs enfants à faire le bon choix du futur métier qu’ils souhaiteraient exercer.
MOUSTAPHA LIMAN TINGUIRI, planificateur de l’Éducation, chef de Division Formation Examens et Concours /DRES Zinder
Après celui d'Agadez, de Zinder, c'est autour du Sultan de Maradi Son Altesse Marémawa Ali Zaki d'édicter des mesures visant à mettre un terme au gaspillage social, aux dépenses ostentatoires et inutiles et à la dépravation des mœurs, notamment dans la ville de Maradi.
C'était le samedi 28 avril, à l'occasion d'une rencontre solennelle qui a eu lieu dans l'enceinte du Palais, en présence du Président du Conseil Régional, du Maire central de Maradi, de la Directrice de la promotion de la Femme et de la protection de l'enfant, de la présidente des femmes élues, des acteurs de la société civile et de plusieurs invités prestigieux. S'agissant du gaspillage social, les mesures suivantes ont été prises : Interdiction dans le cadre du mariage de toute dépense non essentielle en dehors de la dot. Il s'agit notamment des uniformes, des réceptions grandioses qui obligent souvent les parties impliquées à s'endetter, des cortèges qui engendrent toutes sortes de pollution et débouchent sur des accidents tragiques. S'agissant des mesures contre la dépravation des mœurs : Interdiction des orchestres qui bloquent la voie publique et où l'on aperçoit de plus en plus des femmes mariées se trémousser ; interdiction du " damou " une tradition déroutée par la modernité qui se passait au départ à 11h, mais différée aujourd'hui à partir de 19h avec en prime une virée sur les plages de la vallée du goulbi (version Pilule locale) entre filles et garçons. S'agissant de la dot elle-même, le Sultan Ali Zaki a été clair. On n'y touche pas. Chaque femme et chaque famille a sa valeur. Seulement, quelque soit le montant donné, il ne sera officiellement considéré que 50 000F. S'agissant des peines encourues par les contrevenants, le Sultan a demandé à tous ceux qui ont assisté à la réunion d'être dans un premier temps ses portes paroles afin que la population soit d'abord informée. Il leur a également demandé de dénoncer auprès de la police et des autorités de la ville tous ceux qui contreviendraient à ses mesures. 09 mai 2018 Source : Le Souffle Maradi
Un certain nombre d’arguments très plausibles nous fait dire que le nouveau Président de la République, Bazoum Mohamed a fait et fera de la lutte pour le redressement du système éducatif nigérien son cheval de bataille. C’est comme si ce secteur sera le socle sur lequel vont s’appuyer et émerger toutes les autres composantes du développement de plusieurs secteurs de la vie de notre pays. Cette impression, il l’a encore laissée entendre tout récemment à l’occasion de la remise des prix aux récipiendaires des cadeaux pour le prix de l’excellence. Sans détour aucun, il a clamé haut et fort : « Vous êtes le modèle des enseignants ; vous êtes les personnes sur lesquelles je voudrais compter. Ces réformes que nous entendons promouvoir, ce changement que nous nous proposons d’opérer - sans lequel nous ne pouvons pas rêver, nous ne pouvons pas être une nation, nous ne pouvons pas prétendre à quelque fierté que ce soit - c’est grâce à vous que cela se réalisera. Je voudrais vous féliciter tout aussi vivement que je l’ai fait pour les enfants, pour vos élèves et vous demander aussi de persévérer ; vous demander d’être présents dans les débats que nous allons engager à partir de cette rentrée pour faire en sorte que nous nous frayons le chemin qu’il nous faut. J’ai l’habitude de dire que construire un système éducatif, en faire quelque chose de performant, c’est la chose la plus difficile ; tout le reste est facile. Mais enseigner est extrêmement difficile ; enseigner bien est très difficile. Donc, c’est sur vous que je compterais. Je demanderais aux différents ministres du système éducatif de vous donner l’occasion de faire part de votre expérience qui vient de se traduire par la réussite que sont les enfants que nous avons devant nous, avec vous, cet aprèsmidi ici. Et, je suis très engagé, croyez-moi, à faire en sorte que les enseignants jouent un rôle majeur dans ce projet que nous avons en vue ; de changer notre école, de la transformer, de faire en sorte qu’elle puisse donner les produits que nous nous avons été d’une école à une certaine époque. Nous ne devons pas être pessimistes, nous ne devons pas être résignés ; nous devons être volontaires, déterminés surtout et faire le pari que nous réussirons. ».
Avec beaucoup de redondance, cet extrait du discours prononcé devant les élèves et les enseignants ciblés pour ces récompenses du prix de l’excellence précise au mieux la volonté du Chef de l’Etat d’engager un combat pluriel en faveur de la relance du système éducatif nigérien, miné depuis des années par des incongruités de toute nature. En effet, enseignants, élèves, parents d’élèves, l’Etat et ses partenaires au développement, tous les maillons de la chaine ont leur part de responsabilité dans la dégénérescence de ce système éducatif.
Au premier chef, il faut citer la responsabilité énorme que portent les partenaires au développement qui, à travers plusieurs programmes inadaptés et incohérents, ont imposé des cadrages qui ont profondément desservis notre vision réelle. Des programmes concoctés à travers des tentatives d’ajustement structurel (Double-flux, double vacation…) ont totalement déstabilisé notre système éducatif. C’est le cas de ce double-flux qui prétendait prendre en charge le trop-plein d’élèves dans les classes à un moment où déjà des signes de baisse de niveau se faisaient sentir à tous les niveaux. Si après six heures de cours journalier le niveau tanguait, à quoi ressemblerait- il alors si on ne prenait en charge les élèves que le matin ou la soirée ? De plus, les objectifs mêmes assignés au système ont été revus en qualité car on prônait beaucoup plus le verbiage que la qualité de l’écrit. Cela se matérialisait à travers des élèves déjà du CE qui chantaient des dialogues de leur livre de lecture sans pouvoir montrer du doigt une seule syllabe de ce qu’ils lisaient. C’est cet enseignement au rabais qui a été imposé à nos pays ; de Dakar à N’Djamena, les occidentaux ont su distillé ce programme qu’ils justifiaient par l’évolution de l’enseignement des langues qui devenaient systématiquement juste des outils de communication. Argument tangible certes, mais totalement en déphasage avec notre niveau d’ancrage à ces langues occidentales. Que faisons-nous qui ne soit pas rattaché à ces langues ? Les sources d’acquisition du savoir et nos échanges avec nous-mêmes, à plus forte raison avec l’Occident, tout se fait dans leur langue. Les avantages générés par ce nouvel objectif sont certes indéniables mais il aurait fallu au préalable promouvoir nos langues, constitué et ensuite définir un fond d’apprentissage qui ne nous oblige pas à commander des livres édités en France par Hachette et les autres maisons d’édition coloniales. Comme on le voit, c’était d’une véritable révolution dont il aurait été question. Cependant, les champions de la civilisation universelle n’ont pris en considération que le volet qui les concernait ; tout ce qui contribuait à booster conséquemment notre système éducatif par rapport à ce changement a été escamoté, relégué aux oubliettes, comme d’habitude. Ainsi c’est après quelques années d’errements que l’on s’est aperçu que cette solution était loin de satisfaire aux préoccupations de notre système éducatif. Il fallait trouver une rechange et, actuellement une autre forme de multiples flux est en cours d’expérimentation. Il s’agit en clair de confier à un seul enseignant, dans la même classe, deux ou trois niveaux ! D’ores et déjà pour le novice, il se pose la question de l’éparpillement de l’enseignant entre les niveaux qu’il est en charge de contrôler. Ensuite pour les élèves, il y a la question de la concentration sur quel enseignement il faut suivre ; son niveau ou celui des autres voisins qui partagent la même classe, voir la même table que lui. Oh je sais ; très certainement un conseiller pédagogique constipé et nourri par l’argent des ateliers qui ont initié et encadré cette supercherie va se ruer sur nos propos et essayer de gesticuler pour prouver le bien-fondé de cette pratique. C’est bien cela le Français et ces gens sont tellement convaincants que leur démarche s’apparente à un sans-faute. D’accord ; attendons encore quelques années de massacres pour revenir, comme avec le programme d’ajustement structurel, comme avec la double vacation… pour nous apercevoir de la taille de la supercherie qu’on nous a imposée. C’est bien logique quand on n’arrive toujours pas à se défaire du carcan colonial ; nous allons toujours nous rabattre sur des pédagogues et des écoles d’enseignement de la France pour vouloir corriger le dysfonctionnement de notre système éducatif.
A ce niveau, le Président Bazoum Mohamed doit sincèrement ouvrir les yeux. Les meilleures propositions de redressement de notre système éducatif ne peuvent émaner que d’experts nationaux ; surtout des enseignants au-delà de vingt années de service. Au besoin, il y a plein de retraités qui peuvent offrir leur expertise ; c’est encore mieux que ce ramassis de pédagogues qui ont mal assimilés les rudiments de la psychopédagogie. C’est encore mieux que les experts français sortis des écoles qui n’ont aucun à avoir avec les nôtres. Comment pensez-vous que notre système éducatif peut être redressé par des personnes qui n’ont jamais mis pied dans une classe pléthorique de 50 à 80 élèves ? Tout ce qu’il va proposer comme éléments de solutions s’écrouleront rien qu’avec l’influence du nombre ; que dire encore du niveau des élèves qui est totalement en déphasage avec le cours fréquenté ? Le mal est grand et il faut ouvrir les yeux ; ces Occidentaux ont juste besoin de consommateurs, des gens capables juste de lire et de comprendre les publicités et les modes d’emploi de leurs gadgets électroniques. Chercher des consommateurs a toujours été un objectif présent dans toutes les politiques des pays occidentaux. Cela était vrai en 1900, au moment où leurs productions étaient encore balbutiantes. Que devient cet objectif, selon vous, aujourd’hui où la vitesse de production a atteint la croisière ? Tous les maillons de leurs activités travaillent à la satisfaction de cet objectif. Soyons lucides et tirons-nous des griffes des partenaires au développement, surtout en ce qui concerne les orientations de notre système éducatif. Si ce dernier devient cohérent et bien structuré ; si ce système arrive à produire les experts et autres techniciens nationaux qu’il faut, que deviendront les experts occidentaux qui vivent sur le dos de nos économies ? A réfléchir.
La responsabilité de l’Etat
Pour la responsabilité de l’Etat, il y a cette duperie des institutions internationales à laquelle il a cédé de tous les temps. On a toujours fait croire que les investissements dans les secteurs sociaux de base ne constituent pas une priorité pour nos Etats. C’est comme si investir dans la santé ou l’éducation était un bradage de nos ressources car ce sont des investissements qui ne rapportaient absolument rien. Certes, on ne retire pas des dollars à la fin d’une année scolaire pour avoir investi des milliards dans l’achat des fournitures, la construction des classes ou dans la prise en charge des enseignants ; c’est une vision très simpliste des capitalistes et ils ont réussi à la faire avaler à nos dirigeants très peu averti au contexte. Cependant, on peut se demander qu’elle a été l’origine de la prospérité occidentale ? La réponse est connue de tous : c’est la Révolution Industrielle. Et quelle a été la base de la Révolution Industrielle si ce ne sont les Progrès Techniques et Scientifiques ? Ces derniers quant à eux ont quelle origine si ce ne sont les écoles, les universités, les instituts et autres laboratoires occidentaux de l’époque ? Ces structures et centres sont quant à eux animés par des gens sortis du système éducatif occidental. Tout est vraiment lié et simple à comprendre. Pourquoi alors nos dirigeants continuent-ils à avaler les idées qui viennent de ces pays, surtout en ce qui concerne notre système éducatif ?
A ce niveau, l’espoir est vraiment permis car nous avons cette fois-ci à la tête de notre Etat un homme affranchi, un fin intellectuel qui a fini de comprendre toutes les supercheries de la géopolitique. Il le sait bien le Président Bazoum, seule notre système éducatif peut nous procurer les moyens de notre émancipation. Il l’a dit sous forme de métaphore : « … construire un système éducatif, en faire quelque chose de performant, c’est la chose la plus difficile ; tout le reste est facile… ». Cette boutade représente à elle seule tous les autres discours sur les questions de l’école. En effet, c’est de l’école que sortent tous les autres acteurs et animateurs en charge de tous les secteurs de notre vie. De la moralité, l’orthodoxie dans la gestion, l’intellectualisme et la technocratie nécessaires à la conduite des affaires, tout relève d’une école assainie, bien orientée et bien encadrée. C’est dire que l’école prend tout en charge. Une fois qu’elle le fait de manière conséquente, le reste devient très facile. Des acteurs moralisés à l’école et outillés de savoir nécessaires pour la conduite des affaires, nous n’avons besoin que de cela pour assurer le développement de nos sociétés. Comme le souligne le Président Bazoum ; « … tout le reste est facile. » une fois que l’école aurait tout pris en charge de façon performante.
C’est dire que pour cette fois-ci, nous entretenons un espoir très solide quant à l’épanouissement de notre système éducatif. En tout cas, l’Homme au sommet y adhère fortement. Cependant, pour que cela soit une réussite effective, il a besoin du soutien de tous les acteurs. Comme d’habitude, nous savons que les uns et les autres ne le laisseraient pas mener tranquillement la révolution nécessaire dans ce contexte. Eux et leurs valets locaux feront des pieds et des mains pour nous maintenir dans ce système de dépendance vis-à-vis de l’Occident. Cependant, rien ne peut s’opposer à une volonté inébranlable de changer les choses ; accompagnons juste les réformes salutaires qui seront issues des réflexions dans ce sens.
Pour les enseignants, leur niveau de responsabilité dans la dégénérescence de notre système éducatif est aussi indéniable. Quoique l’on dise, l’enseignant est le seul et premier responsable des élèves dont il a la charge. Il est vrai que la fuite en avant de l’Etat a obligé plusieurs acteurs à se réfugier dans l’enseignement. En effet, le niveau de précarité que vivent certains jeunes en formation les a poussés à se verser systématiquement dans l’enseignement sans aucune vocation préalable. En fin de cycle ou même en pleine formation, certains jeunes entrevoyant les affres du chômage ou la difficulté à conduire à bon port leurs études, ont court-circuité leur parcours pour se retrouver comme enseignants contractuels. Etait-ce un choix ou une faute de leur part ? Ambiguë comme question. Pour l’homme, les questions de survie prennent le plus souvent le pas sur toutes autres. Ayant un niveau qui permet d’être coopté comme enseignant dans une classe, le jeune dans cette situation semble avoir trouvé une issue pour sa vie. Et, malgré les insuffisances criardes dont il entretient, le voilà investi pour conduire à la destinée des élèves déjà minés par une baisse de niveau criarde. Rappelons que ces enseignants eux-mêmes sont issus d’une période d’instabilité qui a érigé la tricherie en mode de conduite. Depuis les années 1990, le multipartisme mal appréhendé a donné des prérogatives à des individus sans aucune moralité qui ont introduit et légalisé la fraude scolaire. Du CFEPD au Master, tout s’achetait ; ou ce sont les épreuves qui sont étalées au marché ou c’est le diplôme lui-même qui est acheté en espèces sonnantes et trébuchantes. Dans ce contexte, les enseignants ont joué un très grand rôle car ils représentaient le relais des parents et des élèves auprès des membres du jury des examens.
Ici, nous glissons déjà sur les trois derniers niveaux de responsabilités ; aux côtés des enseignants qui prennent tous les risques pour faire admettre ou passer les élèves en classe supérieure, il y a les élèves eux-mêmes et leurs parents, tous désemparés par la réalité de la défaillance et des insuffisances de leur progéniture. C’est ainsi que les enseignants, les élèves et leurs parents, tous sont devenus de fins fraudeurs. Du jour au lendemain, les fruits pourris de ces magouilles se sont incrustés dans le système éducatif comme enseignants. Ne pouvant absolument pas réussir au niveau universitaire où les choses sont restées encore orthodoxes, beaucoup ont fait le choix de se rabattre dans l’enseignement. Ceux qui réussissent à glaner une licence ou une maitrise au bout de plusieurs années de gesticulations rejoignent aussi ce lot. C’est ainsi qu’on retrouve des maitres et des professeurs avec d’énormes insuffisances dans la langue même d’enseignement. Pour certains même le contenu matière n’est pas maitrisé. Que dire des rudiments pédagogiques d’approches et d’encadrement des élèves qu’ils n’ont jamais affrontés dans leur cursus ? Ce que nous disons relève des conclusions des deux évaluations faites au niveau primaire et secondaire. Plus que tout autre acteur, les enseignants portent une responsabilité énorme dans la déstabilisation de notre système éducatif. Pour ceux rares qui ont la vocation et qui ont véritablement la capacité de bien accomplir leur tâche, le problème s’est toujours posé au niveau de leur prise en charge. De tous les temps, ils ont été confrontés à la question de leur statut particulier. Revendication normale et logique ; cependant, en adoptant ce statut, a-t-on réellement conscience de la pléthore des gens sans capacités réelles qui allaient en profiter ? Si au moins ces améliorations pourraient contribuer à sécuriser tout ce monde et à l’amener à une prise de conscience réelle pour qu’il dispense le meilleur de lui-même. Le hic est que certains sont foncièrement insuffisants et pratiquement ils ne pourront rien donner de plausible. Quand on est insuffisant dans la langue d’enseignement et dans la maitrise du contenu, à cela ajouter les défaillances pédagogiques, que peuton servir même si la volonté y est ? La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a.
Somme toute, le combat engagé par le Président de la République Bazoum Mohamed pour le redressement de notre système éducatif est grand. L’atout majeur reste ici sa connaissance poussée du système et de ses tenants et aboutissants. Le Président est hautement conscient des préoccupations et à tous les niveaux. De plus sa volonté pour agir ne fait l’ombre d’aucun doute. Tout y est de ce côté. La seule question est savoir s’il va arriver à convaincre et les bailleurs et les valets locaux pour investir de manière conséquente dans ce secteur qui fait partie de ceux ciblés par la Banque Mondiale pour un allègement des subventions. A ce premier niveau de préoccupation, il faut ajouter la nécessité de réformer qui passe par une mise en branle de tout l’artifice de propositions qui ont été longtemps imposées par les pédagogues français et ceux à leur solde. L’un dans l’autre, notre Président a besoin du soutien de tous ; car, il s’agit d’une véritable révolution à mener dans ce sens.
Ce titre parmi tant d’autres ne contient ni ne renferme rien d’exceptionnel, sinon qu’il n’est pas dans la liste des titres couramment utilisés. J’en fais mien pour exprimer un point de vue personnel. En relation avec un certain nombre d’évènements que j’ai voulu décrire, dans le temps et dans l’espace .II s’agit d’une rétrospective comparative, Je profite de cette rubrique pour encore aborder d’autres sujets de société qui font corps avec l’actualité, même s’ils fâchent. Ils sont réels et nous interpellent dans tous les cas. Je ne cherche pas à « réveiller le chat qui dort » Et même s’il en est ainsi, tant pis j’en assume D’ailleurs je retiens cette expression inventée par une haute personnalité politique d’un régime victime d’un coup d’ Etat militaire au Niger, le premier du reste de 1974 . A la recherche des biens de l’Etat, disséminés ici et là étant accompagnée d’un Officier du nouveau régime qui tenait à voir plus clair. Comme dit l’adage « il faut en effet battre le fer tant qu’il est chaud » .Ainsi , un nouveau régime venait de succéder à un autre par la violence et il fallait procéder à un état des lieux, malgré tout.
POUVOIR OU NON ET SI SEULEMENT NOUS NOUS ECOUTIONS ?
En effet vivre ensemble exige des contraintes pour ne pas dire des comportements, ce que certains appelleraient tout simplement un savoir vivre .Enfin être d’une bonne éducation. Au niveau d’une Société organisée ou d’une communauté qui s’inscrit dans une logique de construction où chaque citoyen et citoyenne posent leurs briques, selon leurs capacités. Selon leurs devoirs et leurs droits, dans un Etat de droit. Tout simplement. La notion de la construction d’un Etat fort, respectable et républicain prend sa source dans les profondeurs d’une culture de valeur .Ciment d’une diversité autour d’un brassage, d’un métissage avec au Niger une richesse qui se nomme cousinage et parenté à plaisanterie Richesse héritée de nos traditions et qui demeure notre force d’attraction et le socle autour duquel nous bâtissons notre Nation et notre avenir . Les nigériens sont assez conscients et mûrs dans ce sens et ils le démontrent chaque jour, partout et en toute circonstance. Un peuple digne, courageux, valeureux et qui fait face à tous ces lâches et meurtriers assassins et autres enlèvements Avec une force de frappe que sont nos FDS qui se battent sur tous les fronts, payant ainsi un lourd tribu. Afin de sécuriser nos vastes frontières .Tout en protégeant nos populations et leurs biens. Honneur Gloire, Dignité.
Les tisserands, plus connus sur les noms de ‘’tchiakey’’ en zarma et ‘’masaki’’ en haoussa, étaient depuis le XVème siècle, des nomades qui tissaient pendant la saison sèche et redevenaient agriculteurs pendant la période des pluies. Ils passaient de village en village et de famille en famille pour tisser les
pagnes ou, le trousseau des femmes mariées ou même encore pour réaliser des draps funéraires. Les tisserands ont donc joué un grand rôle au cours des siècles passés et leur métier a été un élément de l’histoire par son importance économique et commerciale jusqu’à l’époque coloniale.
Son outil de travail est formé de quatre perches et deux planchettes. Sa navette et sa canette, qui lui reviennent des aïeux n’ont rien à voir avec la canette et la navette des machines. Autrefois, elle est fabriquée à partir d’un morceau de tige de mil débarrassé de son contenu ; mais de nos jours, le tisserand la confectionne chez le menuisier. Avec le modernisme, différents types de modèle de ce métier abondent d’ailleurs en Afrique. Les métiers à tisser de l’Afrique, leurs formes, leurs accessoires, leur diffusion ainsi que les processus de fabrication des étoffes, différent selon les régions et les ethnies. Le métier à tisser le plus largement répandu en Afrique de l’Ouest est horizontale, à deux vangs de lisses (ensemble de mailles tendues verticalement côte à côte entre deux planchettes) et à marches (pédales), et il est toujours actionné par les hommes. Là où la femme tisse, le métier est vertical, à lisseron (planchettes minces entre lesquelles sont tendues verticalement les mailles composant les lisses ». Les mailles sont une sorte de boucle de fil faisant partie d’une lisse ou d’une lisseron.
La matière première utilisée pour la manufacture des tissus traditionnels est essentiellement le coton, mais bien avant, la soie sauvage est filée et tissée dans certaines parties de l’Afrique. Dans l’industrie du textile traditionnel africain, l’environnement est donc la matière de création du moment que le coton, la laine, les végétaux et la terre sont les principaux composants des pagnes et des couvertures. Il existe en Afrique trois variétés naturelles de coton : le coton de couleur naturelle écrue ; le coton de couleur rougeâtre ou brunâtre et le coton très blanc. Pour avoir les autres couleurs, on procède à la teinture (siini) du fil, une activité exclusivement féminine. La teinture est réalisée avec l’argile recueillie du fond des marigots et des feuilles servant de fixatif. C’est l’exemple du ‘’Bogolan’’ cher au Mali qui n’a d’autre signification que sa traduction ‘’Bogo’’ veut dire : terre et ‘’lan’’ fait avec. Cette méthode de teinture est dite « à la terre », au Niger, c’est le ‘’Zaara bi’’ d’autrefois qui est teint de cette manière.
En règle générale, la femme égrène, cadre et file ; le tissage est réservé traditionnellement en Afrique aux hommes. Mais le tissage féminin se rencontre dans certaines régions : La ‘’Tyakeyweyo’’ n’est ni la femme du Tyakey, ni la femme qui tisse, mais la femme qui engage le tisserand comme sa main d’œuvre à la maison et s’occupe elle-même de la commercialisation des couvertures et autres pagnes confectionnés.
Le tisserand est assis à même le sol en terre battue dans son atelier. Des piquets soutiennent les fils soigneusement rangés et qui passent à travers les peignes ; les pédales montent et descendent, séparant les fils. Tout en pédalant, le tisserand passe et repasse la navette entre les fils et une étroite bande de coton qu’il enroule sur un bâton, s’allonge. Ces bandes cousues une à une par le tisserand lui-même forme des vêtements inusables qui durent une vie entière.
En Afrique, la transmission du savoir se fait par l’oralité. Ainsi, sur les bandes, il y a des motifs qui parlent. Par exemple nous avons la couverture ‘’Oldi et Baleri ’’ qui veut dire du jaune et du noir, cette couverture en coton de 2,50 m par 1,70 m composée de 16 bandes est offerte par la fiancée à son futur, avant le mariage. Le jaune correspond à l’or et le noir à l’Afrique. Nous avons aussi la couverture ‘’bonheur’’ offerte à la famille pour le mariage de leur première fille. Cette couverture est réservée uniquement aux familles riches à cause de sa cherté et le tisserand est invité spécialement dans la famille pour son tissage.
Chez les tisserands Djerma, « la tradition du tissage est assez rigide parce qu’elle est liée à une certaine largeur du battant, aux encoches d’un bâtonnet compteur qui permet de combiner les motifs décoratifs d’une bande de coton à l’autre pour que, une fois réunies bord à bord, elles composent un ensemble harmonieux et minutieusement calculé. Les décors des pagnes ‘’tera’’ par exemple comportent des personnages au puits, des bœufs, des ânes, des chameaux, tous des motifs qui évoquent la vie quotidienne, qui expriment des joies, qui symbolisent les richesses paysannes aux yeux des sédentaires et même les favorisent et les protègent ».
Les tisserands djerma sont répartis en ‘’massaki-Sakala’’ qui tissent les couvertures rayées du style de Dori et de Dosso (5 bandes de 72/28 cm), et en ‘’massaki tara’’ qui se chargent des pagnes (12 à 17 bandes de 8 cm). Au Niger, les matières premières pour la confection de tissus sont le coton et la laine et « le chanvre est très peu tissé».
Les Kanouri et les mobeurs apportent un grand soin à la culture du coton. Celui-ci est égrené, filé, mis en bobines par les femmes. Les bandes tissées, larges de 6 à 8 cm, souvent aussi bien à la confection des vêtements que de monnaie d’échange. Dans les environs de Tillabéri, la laine est filée et tissée en bandes de 30 cm de largeur et de 1,50 m de longueur. On emploie de la laine de couleur pour la confection de ces tissus, leurs bandes sont armées de raies transversales, de losanges, de rectangles, etc. Les tisserands, ‘’tchiakey’’ selon Jean Rouch se disent originaires du Mossi, du Gurunsi ou du gourma.
Dans l’histoire de l’industrie textile le tisserand est un personnage important dans les villages. Son travail est qualifié de magnifiques et d’incroyable. Ainsi tous les étrangers qui ont visité le continent ont été véritablement émerveillés par la perfection de leur travail ; leurs œuvres peuvent rivaliser avec les tissus importés d’Europe. Ces tissus aussi somptueux et aussi beau n’ont rien à envier à la soie.
Sadou Roukiétou Moussa (Source IRSH)
UN METIER MENACE DE DISPARITION
De nos jours, cet artisanat est en voie de disparation du moment que les couvertures tissées ne sont plus utilisées comme coussins sur la selle de la monture du Roi, comme ornement mural, ou comme habit traditionnel. Les gens s’intéressent à ces pagnes traditionnels seulement lors des activités culturelles.
Jadis l’apanage de tout le monde, les produits de tissage traditionnel ne sont plus à l’ordre du jour dans la vie courante des Nigériens. La seule tradition qui a failli résister est le fait d’envelopper la jeune mariée avec le pagne traditionnel appelé ‘’soubane’’ pour l’amener chez son mari. Malheureusement le ‘’soubane’’ est aujourd’hui remplacé par un drap dit ‘’caaro caaro’’ acheté à 1500FCFA, montrant dans une certaine mesure, l’acculturation des belles-mères. Ce drap transparent est utilisé sous prétexte de la chaleur ou de la cherté du ‘’Soubane.’ Ceux qui ne sont pas complètement déracinée découpent le ‘’Kounta’’ pour en faire des tableaux vitrés. Mais hélas ! Le métier est entrain de mourir à petit feu.
Pour beaucoup d’observateurs, le tissage artisanal du coton subit la dure concurrence, des tissus d’importation, le tisserand s’est laissé être la victime du progrès et des machines qui tissent bien plus vite que lui. Certes, l’avenir des tisserands est souvent considéré avec pessimisme dans les projets de développement, mais le vrai problème réside dans le fait que les héritiers fuient le métier et que l’apprentissage de l’artisanat du tissage est familial. Le fils du tisserand sans qu’il se rende compte, en aidant son père dans le travail du fil, va sûrement à l’école du tissage et il va acquérir l’orgueil et le goût du métier. Mme Marcel, une Tyakey weyo, une actrice culturelle qui lutte pour redonner vie à cet artisanat qui tend à disparaître a affirmé ceci : « je veux que la tradition ne disparaisse pas, que la jeunesse sache son origine c’est une question du vouloir, de persévérer dans un métier que j’ai toujours contemplé et aimé ».
Le tissage est un métier qui peut être exercé par n’importe quel membre de la société, il suffit d’en faire un gagne pain. Selon Mme Marcel, le métier du tissage est un travail noble, car il n’y a pas d’acte noble que d’habiller correctement et décemment quelqu’un. Or, de plus en plus, les gens ne veulent pas tisser et les couvertures traditionnelles (mur, lit, habits) ont été laissées en faveur de celles importées d’ailleurs. Ainsi certaines personnes qui ont hérité des tissus traditionnelles de leurs grands-parents sont contraintes des fois de les vendre à un bas prix. Ces tissus sont des objets de valeur qui donnent de la valeur et sont coûteux, donc ils ne sont pas à la portée de tout le monde. L’actrice culturelle reconnait que les tissus traditionnels coûtent chers, mais il faut revaloriser cet art au moins pour l’exportation. Nous avons selon elle, l’AGOA, une agence sur le textile des Etats-Unis qui donne des licences d’exportation aux artisans dans le textile pour favoriser l’entrée des textiles africains aux Etats-Unis. Pour elle, « c’est un encouragement pour ceux qui sont dans le textile, mais notre handicape est que les gens ne s’y intéressent pas bien et ne savent pas que nous avons des opportunités.. J’au aussi une fois reçu de l’USAID, le financement pour la formation de 10 jeunes nigériens dans le domaine du tissage. Malheureusement, nous n’avons pu achever la formation au bout de 6 mois qu’avec 3 jeunes. Et 2 ont eu des bourses pour aller se perfectionner au Maroc » affirme Mme Marcel.
Amadou Zakari, un tisserand qui travaille dans l’atelier de Mme Marcel ajoute : « on ne peut pas devenir tisserand au bout de 6 mois. J’ai hérité ce métier de mon père qui l’a hérité lui aussi de son père, l’apprentissage dure 3 ans. Malheureusement, aucun de mes enfants ne veut tisser et je ne les force pas ».
Dans l’atelier de Mme Marcel, les tisserands fabriquent des draps, des nappes de table et des serviettes, des habits pour enfants et pour adultes, des pagnes en une seule bande. « Nous ne faisons pas d’exposition au Niger dans le domaine parce que les quelques tisserands qui restent ne travaillent que sur commande. En plus, la population n’aime pas de nos jours ces produits traditionnels. ‘’Seul le téra-téra est acheté à l’occasion des mariages (25 000 F à 50 000 FCFA). Il y a le styliste Alphadi qui achète mes tissus pour ses créations et une dame qui achète également pour mélanger avec d’autres tissus afin de confectionner des habits, elle aussi c’est pour exporter. J’ai l’habitude d’exposer en Afrique (dans toute la sous-région), en Europe (France, Allemagne, Italie…) en Amérique. Le drame de la Chine, quand je suis allée exposer la première fois, les chinois m’ont tout acheté pour copier. Et pour cela, quand je suis allée pour une 2ème fois, je n’ai vendu aucun article. Les couvertures qu’on peut vendre entre 45 à 50 000, eux, ils vendent la copie à 500 F. Je collecte aussi des très très vieux tissus pour le Musée de l’Homme en France où, c’est l’ancienneté de l’article qui a une valeur » affirme Mme Marcel. Le prix de revient et le prix de vente d’un tissu traditionnel dépendent de la qualité et de la quantité du fil utilisé. Le tissage se fait avec du fil ‘’djersa et du soffori’’ fils traditionnels achetés auprès des femmes aveugles de Tamou qui les filent. Elhadj Yacouba qui s’occupe de la commercialisation des couvertures tissées à Goudirio, Danaré, Sadoré (région de Say) a lui indiqué ceci : « j’ai plus de 20 ans dans cette activité qui est rentable parce jusqu’à présent je n’ai pas trouvé de problèmes d’écoulement. En plus, nous n’avons pas abandonné notre tradition qui impose à chaque parent de l’acheter pour son enfant quand il se marie. J’ai aussi des clients au Grand Marché de Niamey ». Les tisserands tissent les couvertures généralement appelées : soubane, yéyé, Kanta, Dédandi, Sahel vert, Drapeau, Kourkour, Kourgné si kani Tarey, babba, kounta tapis….
Selon une anecdote, l’araignée et le tisserand paraissent des êtres opposés parce que tout simplement le tisserand fut un apprenti de l’araignée. Il a appris à tisser avec l’araignée en l’imitant.
Jusqu’à la fin des temps, les nigériens n’oublieront jamais la catastrophe économique et environnementale causée par le régime de Issoufou Mahamadou dans le cadre de la construction de ce que ses thuriféraires appellent pompeusement des rails.
Entre 2012 et 2013, dans le cadre de la fête tournante du 18 décembre qui s’est tenue à Dosso, avec l’accord du régime d’Issoufou Mahamadou, la société de l’homme d’affaires breton, Vincent Bolloré a dévasté toutes les terres fertiles situées aux abords de la RN1 pour poser des fers usés appelés, ironiquement, rails. Pour la construction du chemin de fer d’Issoufou Mahamadou, 15 milles tonnes de rails ont été posées. Des rails qui provoquent, aujourd’hui, des accidents mortels. En plus du désastre environnemental, le projet de construction de chemin de fer aurait englouti 140 millions d’euro. Une perte énorme pour l’économie nigérienne toujours en déliquescence. Une infrastructure chimérique, sans étude technique préalable, faite dans l’amateurisme pour tenter de corrompre la conscience politique des Nigériens. Aujourd’hui plus de sept (7) après, le rêve d’enfance s’est transformé en cauchemar. Les travaux sont abandonnés. Les déboires sont spectaculaires. Sur le tronçon construit entre Niamey et Dosso aucun train n’y a circulé. Les wagons rouillés, les locomotives et les fourgons inutilisés croupissent au soleil. Les fers usés posés au milieu de la route sont en train d’être enlevés par des villageois. Pour dire que le train reste « muet » et ne sifflera jamais.
Aujourd’hui, la déception est aussi grande chez les Nigériens que le mensonge politique utilisé autour du projet.
Les Nigériens se désolent toujours de l’amateurisme politique de celui qui dirigeait le pays. A travers ce projet, les ressources publiques ont été pompées. Et les Nigériens témoigneront, ce, pour toujours que leur pays a été mis à genou par celui qui se prenait comme étant un messie. Des Nigériens qui sont convaincus que les rails de Bolloré vont rester et demeurer une épine dans les bottes du Calife des camarades.
En tout cas, pour beaucoup de Nigériens, ce désastre économique doit amener la justice à poursuivre pour haute trahison.
Bien que la libre circulation des personnes et de leurs biens soit un droit fondamental reconnu pour tout être humain, l'effectivité de ce droit est surtout un luxe pour les banlieusards de la capitale. En effet, les habitants des quartiers périphériques de Niamey, pour venir en ville, rencontrent toutes les difficultés
Malgré les "Faba-Faba ", les " Kabou-kabou" et autres tacots retapés, la desserte est quasi insuffisante et les populations environnantes s'échinent quotidiennement, pour relier la capitale.
Par exemple, les habitants de Sorey, une banlieue située après le quartier Aéroport, vivent ces calvaires. " Chaque matin je dois dépenser au moins deux mille francs pour mon aller-retour, entre Sorey et Niamey ", affirme Saidou, un habitant de ce tronçon. " D'abord, de Sorey à L'Aéroport, je loue les services d'un taxi-moto appelé " Kabou-Kabou". Ensuite j'emprunte les mini bus qui font la desserte du quartier Aéroport à Niamey ", renchérit -il.
Le peuple du Niger est désormais seul et sans protection face à son destin. Les Nigériens essoufflés et assommés par les zizanies créées à dessein et malicieusement entretenues par le régime d’Issoufou Mahamadou depuis plus de 6 ans, aux fins de mieux les dominer, avec malheureusement l’aide et la complicité d’hommes et d’institutions qui en raison de leur mission républicaine, devaient sinon les protéger et les défendre, tout au moins observer une neutralité dans le jeu politique. Qui n’a pas été témoin de l’usage abusif qu’a fait et continue de faire Issoufou Mahamadou des forces militaires et paramilitaires, de la justice et des magistrats, des chefs traditionnels et des oulémas, et même de certains diplomates et chargés de missions accrédités au Niger ? C’est par cette sournoise entreprise ayant prouvé à suffisance combien l’union nationale maladroitement galvaudée et l’éthique attendue d’eux étaient si précaires devant l’argent mirobolant ou la manipulation, que Mahamadou Issoufou a réussi avec aise à diviser les Nigériens, toutes composantes comprises, à les dresser les uns contre les autres, à leur imposer ses frasques irraisonnés, a émietter les audaces combatifs de et à rendre presque impossible toute forme d’union sacrée contre sa personne, son régime et son programme : Des partis politiques à l’assemblée nationale, en passant par les syndicats,la société civile, la presse, et même les institutions telles que le CNDP, la chefferie traditionnelle et les oulémas, tous ceux qui détenant une parcelle de pouvoir ou force de nuisance possible ont été mises soit en léthargie soit en complicité. C’est de cette manière, qu’il a réussi à tordre le cou à notre démocratie, le vidant de son substrat, de ses attributs, avantages et qualités que sont : l’opposition, la liberté, l’égalité, la justice…sacrifiée à l’autel des intérêts sordides de quelques fidèles boulimiques et au grand dam de l’écrasante majorité des autres citoyens. Entre temps, le régime, s’étant libéré de toute entrave, s’ est permis tous les excès : vols, pillage des ressources, banditisme d’état, surenchère, passe-droits, concussion, gabegie, trafics de tout genre ouvrant à lui-même et aux putréfiés qui l’entourent, un boulevard pour s’enrichir démesurément pendant qu’agonise en silence l’écrasante majorité des laissés-pour-compte.
Selon une étude de cas du warrantage au Niger publié en septembre 2014, le warrantage a été développé au Niger à partir de la fin des années ’90 par le Programme des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation(FAO) dans le cadre du « Projet Intrants ». Il s’agit d’un système dans lequel un groupement de producteurs et/ou productrices stock et met en garantie la récolte de ses membres et contracte un prêt auprès d’une Institution de Micro Finance, sécurisé avec un mécanisme de double cadenas.
Le Conseil des Ministres du vendredi 6 juillet dernier a examiné et adopté le projet de décret relatif au récépissé d'entrepôt et au Warrantage. C’est une pratique qui a connu un succès remarquable au Niger. Cependant, il a été relevé quelques facteurs limitatifs à sa pérennité, en particulier la dégradation de la majorité des magasins par manque de moyens d'entretien et l'absence d'un cadre juridique approprié et favorable au développement de cette activité d'entreposage et du financement agricole. Le présent projet de décret vient combler ce vide juridique et permettre d'une part de corriger les insuffisances relevées, notamment le risque de contrepartie auquel les banques et les systèmes financiers décentralisés sont exposés et d'apporter des améliorations à la pratique actuelle du warrantage au Niger d'autre part.
Dans la pratique, il s'agit d'accorder des prêts aux petits agriculteurs qui doivent en échange déposer leur récolte dans un entrepôt dont les clés sont détenues par la banque et par leur organisation. Grâce à ce système, qui sera étendu à tout le Niger avant d'être reproduit dans les pays voisins, les petits exploitants bénéficieront de crédits pour acheter les intrants essentiels pour la campagne suivante de semis, tout en leur permettant de conserver leur récolte jusqu'à la période de soudure lorsque les stocks vivriers commencent à se raréfier et les prix à grimper, explique la FAO.A ce moment, ils débloquent leurs stocks, vendent leur récolte, remboursent leur prêt et empochent la différence. En utilisant une partie du prêt pour financer des activités génératrices de revenus complémentaires, de nombreux agriculteurs peuvent ainsi grâce à ce système, mis au point par les agriculteurs européens à la fin du XIXème siècle, rembourser les prêts avant même d'avoir vendu leur récolte.
Pierre Foumakoye Gado, pour ceux qui ne le savent pas, c’est le «prince émirati» du pétrodollar nigérien qui a gardé la grande caverne de l’or noir avant de céder, dix années d’opacité après – héritage oblige – sa place au Fils, car très ami avec le Père, très complice aussi, car d’une certaine façon, «grand frère» du camarade Zaki qui confiait alors son héritier à Bazoum Mohamed devenu président pour le coacher. Mais, cette précaution ne semble pas suffire pour un autre qui aura regretté d’avoir cédé son fauteuil, et ne pas avoir plus de mainmise sur le nouveau pouvoir ainsi qu’il le rêvait pour avoir un troisième mandat déguisé dans un scénario où il se servirait d’un président fantoche, n’existant que pour la vraisemblance. Ainsi, le complice pouvait être catapulté «haut représentant» du président comme s’il ne devrait pas être si sûr de son poulain pour avoir à ses trousses le «grand frère» qui pouvait mieux – fidélité oblige –scruter la gestion de Bazoum et rendre compte à qui de droit afin, imagine-t-on, de prendre au besoin, les mesures qui s’imposent pour ne pas perdre le contrôle du pouvoir. C’est pour une telle raison que le premier responsable de la communication présidentielle, proche de Bazoum Mohamed, avait été boudé par certains milieux du PNDS qui ont fini par avoir sa tête et depuis, choisissant l’ombre, l’homme repartit, s’éloignant du pouvoir de la Renaissance, et peut-être d’un certain Pnds-Tarayya qu’il a fini par découvrir et par détester.
Si, à la suite des élections controversées de 2016, pour tenir dans l’illégalité d’un pouvoir que des adversaires disent confisqué, Issoufou Mahamadou conscient sans doute du défaut de légitimité dont souffre son pouvoir, pouvait aller chercher deux frères-ennemis – Seyni Oumarou et Albadé Abouba – qu’il opposait pour son propre agenda pour contenter le premier du statut de puissant ministre d’Etat et le second de «Haut Représentant» d’un président pourtant si omniprésent qu’une telle invention pouvait paraître autant superfétatoire qu’abracadabrantesque. Mais alors qu’au départ le poste est taillé sur mesure pour faire plaisir à un adversaire qui a fini par se renier, désormais soumis pour trouver à manger, l’on ne peut comprendre alors que le Pnds se donnait – ou se fabrique – une majorité confortable à l’Assemblée nationale, mais sans gagner pour autant la présidentielle à la régulière, l’on ne peut qu’être surpris de voir le même poste non constitutionnel revenir, peut-être pour caser un «vieil homme» que Bazoum qui aspire à rajeunir son équipe ne voudrait plus avoir à garder avec lui surtout avec les soupçons qui pèsent sur la gestion du pétrole nigérien. Depuis un an, il est là à talonner le nouveau président auquel un clan du parti semble ne pas faire trop confiance surtout quand on le juge si frileux, imprévisible et inconstant mais aussi désormais si compréhensible à l’égard d’une certaine opposition qu’il tenterait d’adouber, ne pouvant plus avoir à son égard, le même comportement belliqueux qu’il avait pour elle en d’autres temps.
L’homme, après le Pétrole, trône là, sur l’empire vide qu’on lui a taillé pour vivre l’illusion d’une nouvelle grandeur qui le rend si ivre de pouvoir. Peut-il savoir que Bazoum, comme Issoufou avec Seyni Oumarou, n’a pas besoin de représentant, haut ou bas, conscient de ce qu’il a à assumer un pouvoir, pour le bien-être des Nigériens, non pour le confort de quelques camarades même si, s’y déployant depuis plus d’un an, il ne put faire que du surplace, les hommes n’étant pas ceux avec lesquels il aurait bien aimé travailler. C’est donc jouant ce rôle farfelu qu’on le découvre sur des images largement partagées sur les réseaux sociaux, montrant un «homme-roi» quadrillé par une garde zélée qui aurait pu faire croire que le pouvoir a changé de centre pour se retrouver autour de l’homme de confiance d’Issoufou Mahamadou.
L’homme n’a pourtant rien pour prétendre à cette hauteur, manquant autant de charisme que d’élégance pour charmer politiquement. Mais l’argent du pétrole a du changer le destin de l’homme, les complicités avec Issoufou Mahamadou lui ayant permis de se hisser à la tête d’un patrimoine immense au point d’être un pôle incontournable du directoire du parti dans lequel, pour certains militants, il reste un dieu – pardon un tuteur plus sûr – pour avoir la chance d’une promotion, du moins pour ceux qui restent dans le sillage de l’ancien président dont lui, Gado, assure la pérennité politique dans un pays qu’il aspire à régenter pour en faire presque un patrimoine privé où devra se bâtir pour la gloire du clan au moyen d’une monarchisation programmée de la démocratie nigérienne.
Soyons humbles…
L’humilité fait partie des qualités des grands hommes mais c’est bien la chose qui a manqué à Issoufou Mahamadou qui s’est cru être un surhomme pour vouloir que les hommes se mettent à ses genoux, ivre de grandeur et de vanité. Pierre Foumakoye Gado travaille dans le même jardin de la puissance de l’impuissance pour faire croire qu’il est devenu dans le nouvel équilibre socialiste, un autre pôle incontournable qui pourrait avoir l’avantage de parler plus avec Issoufou qu’avec Bazoum Mohamed que certains de son entourage peuvent considérer comme une marionnette impotente. Pourquoi donc, Pierre Foumakoye Gado, pour cet habillage politique dérisoire, peut-il avoir ce zèle, ces extravagances qui le détournent même du socialisme et de son simple et futile rôle de haut représentant ? Peut-on d’ailleurs avoir deux capitaines dans un même bateau à manquer tant d’humilité pour gérer humblement un «truc» de fabrication locale car n’existant pas par la Constitution, mais voulu par les fantaisies d’hommes qui ont cru qu’ils peuvent faire tout d’un pays qu’il croient avoir conquis pour humilier son peuple et ses lois. Pourtant, selon le protocole, à en croire certaines sources, il ne serait que la 5e personnalité du pays ? Mais alors pourquoi devrait-il mériter tant de gardes du corps ? L’Etat s’est-il personnalisé pour n’exister qu’autour de certains individus quand le peuple, lui, manque de protection, tous les jours harcelés, et sommés d’abandonner ses terres pour les laisser à une horde de criminels qui tuent et travaillent, on ne sait pour qui ?
Ces extravagances sont incompatibles avec les valeurs de la République et avec certains signes que l’on peut voir sur ces images, il y a de quoi s’inquiéter. Existe-t-il, cet autre pôle informel du pouvoir concurremment avec celui de Bazoum, pour lui dénier une part de son pouvoir ? Notre démocratie n’a que faire de ces institutions informelles, sans intérêt politique pour le pays. Ces tenues que l’on voit, est-ce des tenues officielles, où un choix personnalisé qui ferait alors de «ses» hommes presque une milice aux ordres et au service du nouveau roi ? Il faut vite arrêter ces dérives car c’est ainsi que très souvent, les Etats basculent dans le désordre. Il faut se détacher de ces manières trop nigériennes où, pour rein, des hommes, même élus, peuvent s’encombrer de sirènes, de m’as-tu vu alors qu’on aurait pu aller partout, presque inaperçu, humblement.
En vérité, Pierre Foumakoye Gado n’est plus rien même si par les fonctions qu’il a occupées sous Mahamadou Issoufou, il pourrait avoir amassé tant d’argent pour se donner ces arrogances démesurées. Pour ainsi dire, au Niger, il y a à respecter les textes pour que n’existe dans l’architecture institutionnelle que ce que la loi a prévu, non ce que les fantaisies des hommes peuvent décider. Faut-il d’ailleurs croire que parce que le Pnds- Tarayya est au pouvoir, il y a désormais des hommes qui ne peuvent plus chômer et qu’il faille leur trouver à chaque fois un «refuge» quelconque, une place pour continuer à grignoter. Gado, ainsi qu’on peut le voir, est plus le représentant d’Issoufou dans la renaissance III que de Bazoum Mohamed qui ne peut qu’être gêné par cette «fabrication » qui nuit à son pouvoir, à son épanouissement politique. Comment d’ailleurs, dans le même Pnds- Tarayya au pouvoir, l’on peut avoir besoin d’un autre du PNDS pour être le «représentant» d’un président qui est aussi du PNDS ? Cette démarche qui abâtardit le pouvoir, à terme, ne peut que conduire à des frictions, à des suspicions, et donc à des conflits difficilement gérables au sein du pouvoir.
Mettre de l’ordre…
Cette situation ne peut pas et ne doit pas continuer. Il urge alors de faire fonctionner les textes de la République car l’Etat ne saurait se plier aux desideratas des hommes, à leurs folies de grandeur. Les Nigériens ont élu un seul président, et là même… On ne peut donc pas laisser des hommes rendre informel l’Etat pour le soumettre à leurs fantaisies et à leurs vanités.
Selon un communiqué rendu public sur les antennes de la télévision nationale, par la voix du Secrétaire Général du Gouvernement, le Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou, a signé, hier jeudi 31 janvier 2019, un décret portant remaniement ministériel.
Ainsi, sur proposition du Premier ministre, Chef du gouvernement, Monsieur Mamadou Diop, est nommé Ministre des Finances.
Le président de la République Issoufou Mahamadou vient de convoquer le collège électoral pour l'élection législative partielle de la circonscription ordinaire de Maradi. C'est par décret pris le vendredi 5 mai que le chef de l'Etat invite les électeurs de ladite circonscription électorale, à se rendre aux urnes le dimanche 30 juillet 2017. Le même décret précise que la campagne électorale est ouverte le 7 juillet et close le 28 du même mois. Ce décret du magistrat suprême fait suite à l'Arrêt rendu le 7 mars dernier par la Cour constitutionnelle. Celle-ci a constaté la vacance du siège de député de la circonscription ordinaire de Maradi avant de : " dit que le collège électoral en vue de cette élection partielle doit être convoqué deux mois à compter du présent arrêt ". C'est donc pour se conformer à cette décision de la plus haute juridiction en matière constitutionnelle et éviter ainsi la haute trahison que le Président Issoufou a convoqué le corps électoral.
Cette élection partielle est la conséquence du décès du député qui occupait le siège. Lui- même suppléant, il a hérité du siège suite à la nomination du titulaire à la Direction générale d’une banque, créée par l'Etat. Ainsi, cette nomination va coûter la bagatelle de deux milliards de nos francs au contribuable Nigérien. Si le titulaire n'avait pas quitté son siège de député, il ne serait point besoin de faire cette élection en ces temps de stress financier du Trésor national. Et c'est justement pour éviter que des élections partielles soient organisées à des coûts insoutenables qu'il est prévu un suppléant pour chaque député. Hélas ! La mort nous a arraché celui du nouveau DG, paix à son âme.
L'élection législative partielle dans la région de Maradi n'aura pas lieu le 30 juillet prochain comme prévu. Et pour cause, le Président de la République vient de prendre un décret reportant la convocation du collège électoral à une date ultérieure.
Aucune motivation n'est indiquée dans le dé- cret portant report de la convocation du collège électoral pour l'élection législative par tielle dans la région de Maradi même si cette décision était prévisible. Aussitôt après l'annonce de la convocation du collège électoral pour ladite élection par le Président de la Ré- publique, le vendredi 5 mai dernier, des voix se sont élevées pour parler de l'impossibilité de la tenue de ce scrutin à la date indiquée, au regard du contexte économique très difficile. La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), par exemple, exprimé un besoin d'environ deux (2) milliards de FCFA pour couvrir cette élection partielle, chose jugée inconcevable au sein de l'opinion. Techniquement parlant donc, le délai était difficile à respecter. Même les partis politiques ne semblent pas s'être préparés à cette éventualité. La preuve, cette convocation du collège électoral n'a suscité aucun engouement dans les Etats-majors des partis politiques aussi bien à Niamey qu'à Maradi. Pour de nombreux observateurs, elle relevait plus d'une obligation constitutionnelle. En effet, dans son arrêt rendu le 7 mars 2017, la Cour Constitutionnelle, juridiction suprême en matière électorale constatait la vacance d'un siège de député relevant de la circonscription électorale de Maradi tout en indiquant l'obligation d'y pourvoir deux mois à compter du pré- sent arrêt. C'est donc à cette obligation constitutionnelle qu'a répondu le Président de la Ré- publique le 5 mai dernier en convoquant le collège électoral pour pourvoir à la vacance d'un siège de député dans la circonscription électorale de Maradi.
Considéré comme politiquement mort durant les quelques mois consécutifs à sa mise en quarantaine par Issoufou Mahamadou au profit de Mohamed Bazoum dans la course à la candidature au sein du Pnds Tarayya, Hassoumi Massoudou n'a pas bénéficié du légitime soutien moral et militant qu'il pensait être en droit d'attendre de certains. C'est le cas de Ousseïni Tinni, l'actuel président de l'Assemblée nationale qu'on dit avoir été soutenu et promu grâce à l'entregent de l'ancien ministre des Finances et éminence grise du Pnds Tarayya. Propulsé à la tête de l'Assemblée nationale de façon inattendue car ne faisant pas partie des postulants les plus en vue, Ousseïni Tinni, qui était aux côtés de Hassoumi Massoudou au lendemain de la révélation du Courrier sur l'uraniumgate, n'aurait pas montré autant de solidarité et de soutien à Massoudou lorsqu'il a été douché dans ses ambitions présidentielles par un décret de limogeage brutal en février 2019.
Des moments douloureux pour le tout premier directeur de Cabinet de Issoufou Mahamadou, président.
Aujourd'hui remis en selle de façon tout aussi inattendue, Hassoumi Massoudou a tranquillement repris la place qu'il a généreusement concédée à Ousseïni Tinni aux élections législatives de 2016. Il est, donc, candidat pour siéger au parlement au titre de la législature prochaine. Au détriment, a-t-on appris au Courrier, du président de l'Assemblée nationale qui ne serait même pas candidat aux législatives prochaines. Belle et tranquille revanche de Hassoumi Massoudou qui entend demeurer le manitou du Pnds Tarayya dans le Boboye.
Terre natale de Blaise Diagne, premier Africain élu à la Chambre des députés de France en 1914, le Sénégal vient d'administrer la preuve d'une maturité démocratique dont on commençait à désespérer tant la majorité absolue à l'Assemblée nationale, régulièrement obtenue par tous les présidents de la République depuis l'indépendance en 1960 avait fini par enfanter un quasi-pouvoir absolu du chef de l'exécutif. La conséquence en est que l'Assemblée nationale était apparue comme une chambre d'enregistrement des projets de loi avec un déficit notoire de propositions de loi.
Le camp présidentiel au coude à coude avec l'opposition
À la suite des résultats provisoires des législatives du 31 juillet par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV), le camp du président Macky Sall, regroupé au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar (Être ensemble et partager le même espoir en langue wolof), a obtenu 82 sièges, à une longueur de la majorité absolue.
En face, les coalitions Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple) autour des leaders emblématiques que sont Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Barthélémy Dias, et Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal) avec comme chef de file Abdoulaye Wade, élu député à 96 ans, ont obtenu respectivement 56 et 24 sièges. Cela leur donne un total de 80 sièges, à deux longueurs du score du camp présidentiel et à trois de la majorité absolue dans un scrutin où le taux de participation a été de 46,64 %.
Une donne inédite
Entre ces deux ensembles antagonistes, trois sièges de trois autres coalitions s'intercalent : celui d'AAR Sénégal (Alliance pour une Assemblée de rupture mais aussi Soigner le Sénégal en wolof) avec Thierno Alassane Sall, Bokk Gis Gis (Avoir ensemble une même vision en wolof) avec Pape Diop, et Les Serviteurs-MPR avec Pape Djibril Fall. Chacune de ces coalitions peut permettre de sauver la mise au camp présidentiel. Ensemble, elles peuvent permettre à l'opposition sénégalaise d'imposer une cohabitation au président Macky Sall.
Faiseuses de rois, ces trois coalitions peuvent littéralement bouleverser le fonctionnement institutionnel du pays. En s'alliant avec Benno Bokk Yakaar, elles permettraient au président de la République de s'appuyer sur une majorité courte mais réelle à l'Assemblée et donc de poursuivre son programme. En s'alliant avec les deux grosses coalitions, Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal, elles pourraient permettre au pays de partir sur une autre trajectoire avec un gouvernement dont le programme serait largement inspiré par les approches de l'opposition, notamment sur les plans économique et social.
La question de la stabilité gouvernementale posée
Dans un contexte aussi délicat, la question de la stabilité gouvernementale va être centrale. À un siège de la majorité absolue, Benno Bokk Yakaar peut récupérer sa marge de manœuvre si elle réussit à signer avec l'une de ces trois coalitions un pacte de gouvernement. Cela permettrait à Macky Sall d'avoir les coudées franches jusqu'à l'élection présidentielle de 2024. Pour ce faire, la coalition Benno Bokk Yaakar devra véritablement s'employer, car ces trois coalitions se sont, jusque-là, positionnées du côté de l'opposition. Aussi et surtout, elles tiennent là une opportunité d'être celles qui auront en quelque sorte réécrit l'histoire politique du Sénégal en imposant au président de la République une cohabitation inédite. À défaut de concrétiser une alternance complète, elles ouvriront la voie à une politique forte de rupture à laquelle a semblé appeler la dynamique qui a permis à l'opposition d'être au coude à coude avec le camp présidentiel.
Les leçons d'un scrutin hors normes
Quelles leçons tirer de ces législatives ?
Au-delà de l'inédite cohabitation qu'elle pourrait imposer au chef de l'État, elles donnent une indication sur la volonté, voire la rage des Africains à prendre leur destin en main. Alors que la succession des coups d'État (Mali, Guinée, Burkina Faso) et autres maintiens problématiques au pouvoir (Cameroun, Guinée équatoriale, Tchad, etc.) avaient conduit à commencer à désespérer de la démocratie en Afrique, la trajectoire sénégalaise est un cinglant démenti. L'Afrique veut la démocratie, mais elle veut surtout SA démocratie, celle secrétée par ses propres courants politiques, sociaux et culturels.
Pour le Sénégal, le chemin pour arriver à la situation d'aujourd'hui a été long, mais il a pu être parcouru, car ayant une résonance au cœur de la société sénégalaise et de son histoire politique. Sans remonter au cahier des doléances des habitants de Saint-Louis du Sénégal lors de la première constituante française en passant par les nombreuses élections de la période coloniale qui ont envoyé au Palais Bourbon des députés comme Blaise Diagne, Galandou Diouf, Lamine-Guèye et Léopold Sédar Senghor, entre autres, il convient de se souvenir de la période du parti unique assez tôt dans les premières années qui ont suivi l'indépendance, de celle du multipartisme intégral autorisé sous la présidence d'Abdou Diouf et de celle de l'ouverture démocratique impulsée par Léopold Sédar Senghor dans les dernières années de son magistère.
Pendant toutes ces périodes, le Sénégal a eu l'occasion de vivre des moments cruciaux dont le basculement a été déterminé par la forte volonté de la population et d'une frange du personnel politique ou de la société civile de voir les principes démocratiques respectés.
Ainsi de l'alternance en 2000, de la mise à mort en 2011 de la « dévolution monarchique » tentée par Abdoulaye Wade, de la nette défaite de celui-ci en 2012 alors qu'il était en quête d'un troisième mandat extrêmement contesté et maintenant de ces législatives qu'on pourrait percevoir comme un coup de frein à la possibilité pour le président Macky Sall de se mettre en orbite pour un troisième mandat.
L'Afrique veut SA démocratie, disais-je ?
Si une démocratie adaptée passe par des éléments politiques et sociaux, elle passe aussi par les modes de scrutin en vigueur dans le pays. Pour le Sénégal, les députés sont élus de deux manières. Soit par un mélange de scrutin proportionnel avec des listes nationales, pour 53 parlementaires. Ou par un scrutin majoritaire dans les départements pour 97 autres députés, ainsi que pour les 15 derniers sièges occupés par les députés de la diaspora. Ce panachage de modes de scrutin a aussi pu jouer pour favoriser une plus grande représentativité et diversité des sensibilités présentes à travers le Sénégal. Dans le climat de défiance à un système bien installé et dont la troisième place d'Ousmane Sonko à la présidentielle de 2019 a été un signe patent, cela n'a pas manqué de jouer pour permettre aujourd'hui aux deux principales coalitions de l'opposition de faire jeu égal avec le camp présidentiel.
Un retour aux sources des mots de l'hymne national
En un mot comme en cent, l'issue de ces législatives nous amène aux sources mêmes du mot « Sénégal ». En wolof, « Sunu Gaal » signifie « Notre bateau », et d'aucuns disent que c'est cette expression qui a donné son nom au pays. Pour rester dans la sémantique de la navigation, on peut dire que les populations ont, par ce vote qui renverse la table, repris le gouvernail du bateau Sénégal. Pour rester dans l'atmosphère du Lion rouge, la Marseillaise sénégalaise également appelée « Pincez tous », on peut dire que résonnent bien fort les mots de Léopold Sédar Senghor qui en a écrit le texte à partir duquel l'ethnomusicologue français Herbert Pepper a composé une musique. Les voici : « Le lion rouge a rugi. Le dompteur de la brousse, d'un bond s'est élancé, dissipant les ténèbres, soleil sur nos terreurs, soleil sur notre espoir. » Ce qui vient de se passer aux législatives est un tournant pour le Sénégal, mais aussi pour l'Afrique sur le chemin de la démocratie. Et le dernier vers du premier couplet en est une illustration. Il dit : « Debout, frères, voici l'Afrique rassemblée. » Tout un symbole au moment où la démocratie, sur le continent, a besoin d'un second souffle.
Au Niger, le ‘’wanzam’’, ou coiffeur traditionnel a encore sa place dans notre société. Il est spécialisé dans la coiffure traditionnelle et pratique aussi la ‘’petite chirurgie’’ dans le cas de circoncision. C’est l’homme au couteau dont la dextérité est légendaire. Mais dans la société traditionnelle, il n’appartenait pas à qui veut de pouvoir manier le couteau (ou lame légèrement courbé qu’on appelle ‘’aska’’).
La famille transmet, de père en fils, l’art de raser les cheveux, d’ouvrir les abcès superficiels (ou ‘’sakai’’), de pratiquer la circoncision ou les saignées. Une telle adresse ne s’acquiert pas aussi en un jour. Pour apprendre les ba.ba du métier, M. Moussa, ‘’wanzam’’ exerçant à Niamey, a dû assister son père pendant des années, dans cette activité. « A l’époque où j’ai commencé, je n’avais que dix ans ; je tenais compagnie à mon père qu’on sollicitait de village en village. C’est ainsi que j’ai appris les secrets du métier » a-t-il indiqué. Aujourd’hui encore dans les villages, le ‘’wanzam’’ est très vénéré et exerce sans grande difficulté toutes les spécialités de son métier. Ce qui n’est pas le cas dans nos différentes villes où, il est très peu sollicité, du fait du modernisme. Beaucoup de gens, surtout les jeunes préfèrent en effet se rendre chez un coiffeur moderne. Et même en zone rurale, ce sont généralement les adultes qui le sollicitent pour se raser la barbe ou pour se dénuder la tête. ‘’C’est beaucoup de gens qui viennent se raser chez moi, pour 100 à 200F. Certains clients exigent souvent qu’on leur mette de l’alcool après la séance. C’est pourquoi je suis obligé de l’acheter’’ affirme M. Illa, un autre ‘’wanzam’’ de Niamey. Le wanzam est aussi trop souvent sollicité pour soigner certaines maladies par des actes chirurgicaux comme les ventouses (ou ‘’Kaho’’ pour sucer du sang dénaturé), les saignées (pour prévenir selon lui, le paludisme) ou pour décompresser une tumeur. Les frais de ces prestations varient généralement de 200 à 1000F. Lui aussi affirme qu’un vrai ‘’wanzam’’ doit au moins pouvoir circoncire. La circoncision est une sorte de spécialisation qui rend encore vivace ce métier dans beaucoup de régions de notre pays. Du reste beaucoup de nos concitoyens préfèrent encore faire circonscrire leurs enfants par les coiffeurs traditionnels ou wanzam. Après une opération, le wanzam reçoit de l’argent et dans certains villages, des poulets, un animal ou des bottes de mil, un geste très symbolique en milieu rural. En somme, le wanzam bénéficie de toutes les considérations du fait de ses compétences, mais aussi des pouvoirs qu’il détient pour soigner certaines maladies.
Au Niger, le ‘’wanzam’’, ou coiffeur traditionnel a encore sa place dans notre société. Il est spécialisé dans la coiffure traditionnelle et pratique aussi la ‘’petite chirurgie’’ dans le cas de circoncision. C’est l’homme au couteau dont la dextérité est légendaire. Mais dans la société traditionnelle, il n’appartenait pas à qui veut de pouvoir manier le couteau (ou lame légèrement courbé qu’on appelle ‘’aska’’).
La famille transmet, de père en fils, l’art de raser les cheveux, d’ouvrir les abcès superficiels (ou ‘’sakai’’), de pratiquer la circoncision ou les saignées. Une telle adresse ne s’acquiert pas aussi en un jour. Pour apprendre les ba.ba du métier, M. Moussa, ‘’wanzam’’ exerçant à Niamey, a dû assister son père pendant des années, dans cette activité. « A l’époque où j’ai commencé, je n’avais que dix ans ; je tenais compagnie à mon père qu’on sollicitait de village en village. C’est ainsi que j’ai appris les secrets du métier » a-t-il indiqué. Aujourd’hui encore dans les villages, le ‘’wanzam’’ est très vénéré et exerce sans grande difficulté toutes les spécialités de son métier. Ce qui n’est pas le cas dans nos différentes villes où, il est très peu sollicité, du fait du modernisme. Beaucoup de gens, surtout les jeunes préfèrent en effet se rendre chez un coiffeur moderne. Et même en zone rurale, ce sont généralement les adultes qui le sollicitent pour se raser la barbe ou pour se dénuder la tête. ‘’C’est beaucoup de gens qui viennent se raser chez moi, pour 100 à 200F. Certains clients exigent souvent qu’on leur mette de l’alcool après la séance. C’est pourquoi je suis obligé de l’acheter’’ affirme M. Illa, un autre ‘’wanzam’’ de Niamey. Le wanzam est aussi trop souvent sollicité pour soigner certaines maladies par des actes chirurgicaux comme les ventouses (ou ‘’Kaho’’ pour sucer du sang dénaturé), les saignées (pour prévenir selon lui, le paludisme) ou pour décompresser une tumeur. Les frais de ces prestations varient généralement de 200 à 1000F. Lui aussi affirme qu’un vrai ‘’wanzam’’ doit au moins pouvoir circoncire. La circoncision est une sorte de spécialisation qui rend encore vivace ce métier dans beaucoup de régions de notre pays. Du reste beaucoup de nos concitoyens préfèrent encore faire circonscrire leurs enfants par les coiffeurs traditionnels ou wanzam. Après une opération, le wanzam reçoit de l’argent et dans certains villages, des poulets, un animal ou des bottes de mil, un geste très symbolique en milieu rural. En somme, le wanzam bénéficie de toutes les considérations du fait de ses compétences, mais aussi des pouvoirs qu’il détient pour soigner certaines maladies. Mamane Abdoulaye
À partir de cette semaine, Le Journal Le Courrier inaugure une rubrique, nouvelle, intitulé les "bêtises" du Code électoral. Dans cette rubrique, votre journal se fera le devoir de vous rapporter les "bêtises" de la loi électorale actuelle. Pour cette semaine, c'est l'article 137 qui est en l'honneur, un vrai chef-d'oeuvre de "bêtise" que nous invitons les citoyens nigériens à découvrir. Article 137
" En cas de décès, d'inaptitude physique et/ou mentale médicalement attestée ou de constatation de l'inéligibilité d'un candidat intervenue au cours de la campagne électorale, le parti politique ou le groupement de partis politiques qui l'a présenté, peut le remplacer par un nouveau candidat, dont le dossier est directement déposé à la Cour constitutionnelle qui statue ". N'est-ce pas incongru ? Comment imaginer que la même Cour constitutionnelle qui a validé une candidature sur la base de motifs de droit et donné quitus à un prétendant à la magistrature suprême puisse se dédire, quelques jours après, en déclarant l'inéligibilité du même candidat déclaré éligible plutôt, en pleine campagne électorale ? N'est-ce pas une "bêtise" pêchée quelque part, dans les eaux troubles d'une démocratie bananière qu'on nous a collée ? Est-ce une façon de corroborer que les Nigériens vivent sous un régime bananier ? Cet article 137, en son alinéa 4, est une "bêtise" pure qui est susceptible de provoquer des situations de crise aux conséquences imprévisibles.
Outre que la Cour constitutionnelle ne peut se dédire en l'espace de quelques jours, il est surprenant qu'il ait été donné la possibilité au juge constitutionnel de disqualifier, en pleine campagne électorale, un candidat déclaré auparavant éligible sans aller au bout de la logique de cette bêtise en attribuant aussi à la Cour le pouvoir légal de remettre en selle, en pleine campagne électorale, toujours, un candidat déclaré inéligible au départ. Ah, le Niger, sous Issoufou Mahamadou, il faut le vivre pour l'imaginer.
Parmi les "bêtises" du Code électoral, l'article 201 occupe certainement une place de choix. Cet article est l'antithèse du principe de la biométrie qui veut qu'il n'y ait aucun doute sur l'identité de l'électeur. Voici ce que dit cet article : " en attendant la mise en place d'un système d'état-civil fiable, les Nigériens résidant sur le territoire national, ne disposant pas d'un document d'état-civil, prévu à l'article 102 peuvent se faire recenser sur simple déclaration du chef de la concession ou du ménage ou de leur représentant. Le cas échéant, l'intéressé signe ou appose son empreinte digitale sur le formulaire de déclaration sur l'honneur et de témoignage. De même, la preuve de l'émancipation du mineur peut être fournie, à défaut de pièces justificatives de son état, par témoignage dans les mêmes conditions que ci-dessus ".
Une pure "bêtise" qui est en fait le fruit d'une volonté de fraudes planifiées. Par cet article, inséré dans le Code électoral longtemps après, il est aisé de bourrer le fichier électoral d'étrangers réfugiés sur le sol nigérien qui ne demandent qu'à rendre service au pouvoir en place. Et de toute façon, ils gagnent au change puisque l'opération leur donne accès à à la carte d'électeur assimilée à une pièce nationale d'identité sur dix ans. Il n'est, donc, pas exclu que le fichier électoral actuel ait été bourré de milliers de réfugiés dont le vote pourrait permettre de faire la différence. Quelle guigne ! Que des réfugiés élisent pour les Nigériens un magistrat suprême, il n'y a plus grande bêtise.
L'article 201 est en réalité inacceptable dans la mesure où, non seulement il viole le principe de la biométrie, mais il introduit de façon subtile le vote par témoignage, la possibilité offerte par Boubé Ibrahim, en 2016, pour un hold-up électoral inédit dans l'histoire politique nigérienne.
L'article 201 est une permission à la fraude, planifiée, organisée et exécutée sous le couvert de la loi.
Qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle face à M. Bazoum Mohamed, le Candidat de l’opposition Cap 20-21 M. Mahamane Ousmane(MO) part avec un handicap sérieux, celui d’avoir 22 points de retard à rattraper et surtout de n’avoir pas pu fédérer autour de lui, les candidats non qualifiés pour le 2e tour, ayant obtenu des voix substantielles au premier tour en particulier M. Seyni Oumarou et M. Albadé Abouba classés respectivement 3ème et 4ème.
Si cette situation offre un désavantage sérieux au candidat de l’opposition, elle n’est pas la seule raison qui présagerait de son échec. En effet, MO cumule au moins les 7 (E)rreurs ci-après qui en feraient inéluctablement, un malheureux au soir du 21 février 2021.
Son Esotérisme
Apres plus de trente ans de carrière politique, il est très difficile de caractériser l’homme politique qu’est MO. De la CDS au RDR, il a perdu la grande majorité de ses compagnons politiques. C’est, en effet, le leader politique qui a connu la plus grande régularité dans la perte de voix sur les 30 ans d’histoire démocratique au Niger. Cela s’explique, notamment, par le caractère énigmatique et obscur de l’homme. Son comportement sournois et abscons, a favorisé la difficile accommodation de son personnage par tous ceux qui ont vécu près de lui. Il a une doctrine marginale, malléable et superficielle, mais en même temps, aussi, insaisissable.
Ce caractère complexe devenu permanent au fil des ans fait plutôt ressortir, chez l’homme, une absence totale de doctrine.
Ses Engagements
Dans son programme politique, concocté entre les deux tours, on se rend compte et très vite, que ce document a été élaboré pour faire bonne figure et combler un vide qui serait incompréhensible. Il est un ensemble de littérature, dépourvu de diagnostic, de défis et de nouvelles actions clairement identifiées. Il est également, dénué d’indications de mobilisation de ressources ainsi que des affectations des dépenses. Il est composé de 7 points dits Engagements. A la lecture de ces points, il parait très vite évident qu’ils n’offrent aucun indicateur de performance, aucun plan de financement ni aucune possibilité de reddition, éléments basiques d’un Engagement politique.
C’est Donc un candidat de non-Engagements, dépassé, qui se présente aux électeurs le 21 février 2021.
Ses Elus
Au sortir des élections législatives, MO compte 7 Elus nationaux sur 168. Cet état de fait est issu d’une accumulation d’Erreurs résultant de son caractère Esotérique évoqué ci-haut et qui suscite une analyse double.
Premièrement, il présente l’image d’un candidat à faible représentativité, dont le parti ne peut même pas constitué, seul, un groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale. Il sera ainsi obligé de s’allier avec d’autres pour exister politiquement dans cette institution. Aussi, ce nombre marginal (6e en nombre de députés) l’explose aux aléas de ses alliés ainsi qu’à leur diktat, inexorable en politique qui est basé sur le rapport de force.
Deuxièmement, il incarne l’image du Candidat non représentatif de l’ensemble du pays, parce-que n’ayant des élus que dans 2 régions sur 8. Cela l’expose à l’idée du candidat circonscrit, régional, sans envergure nationale.
C’est donc, aussi, un Candidat cantonné, dont le niveau de popularité et la perception du message restent très poinçonnés.
Son Equipe
Son Equipe, issue de ses alliances, est truffée de gens à la moralité douteuse. En effet, MO est entouré, dans sa Coalition, de ceux représentant tout ce qui est contraire à nos valeurs culturelles et sociales. Il a eu l’exploit d’attirer, spectaculairement, l’ensemble de ceux, dont le parcours politique a été jalonné d’immoralité, d’inconstance et d’un opportunisme reconnu. Il a surtout amassé tous les leaders, jeunes ou moins jeunes, qui ont un sentiment de revanche envers le peuple, soit parce-que, au crépuscule de leur carrière, ils lui reprochent de leur avoir pas permis d’assouvir leurs objectifs ultimes, soit parce-que, plus jeunes, ils lui en veulent d’avoir explicité et inhibé, très vite, leurs carrières qu’ils espéraient plutôt prometteuse.
C’est donc, notamment, un Candidat mal entouré, pris au piège par un clan qui veut en découdre avec le peuple nigérien et toutes ses valeurs.
Son Esquive
En Esquivant le face-à face avec son challenger, MO a révélé une faiblesse notoire. Il a surtout donné raison à ceux qui pensent que sa présence au second tout est sujette au hasard, dont la conséquence est l’impréparation et l’improvisation. Il a surtout évité le ridicule et la punition à laquelle il s’exposerait, face à un candidat prêt, préparé et possédant un programme de gouvernance. Il a, enfin, fait rater au peuple un exercice inédit qui allait sans doute faire date.
C’est donc, surtout, un Candidat de circonstance pour ne pas dire de procuration, qui semble perdu, dépaysé et totalement détaché du minimum basique attendu d’un candidat à l’élection présidentielle.
Ses Errances
En coupant sa campagne pendant 5 jours pour Errer dans la sous-région, MO a donné l’image d’un Candidat insoucieux. En effet, pendant que son challenger soulevait les foules partout au Niger, lui soutirait des fonds à on ne sait qui et sous quelle conditions, laissant ces supporteurs orphelins et perdus.
C’est donc, singulièrement, un candidat indifférant, capable de s’exposer, de heurter les sensibilités des nigériens et d’exposer le pays à des dérives comme à ses habitudes.
Son Excès
Depuis le début de la campagne du 2e tour, les meetings de MO ressemblent plus à une grosse Comédie qu’a des rassemblements politiques. Cela se caractérise, notamment, par le comportement indécent de celui qui veut porter l’étoffe du commandant en chef au Niger. En effet, ces interventions très théâtrales, jonchées de chants laconiques et ironiques, d’intonations subites et inaudibles, de propos incohérents et incompréhensibles, révèlent un comportement à la limite bipolaire et excessif.
C’est donc, foncièrement, un Candidat qui amuse et dont les interventions sont dénuées de sens et d’essence.
A peine nettoyés par la police municipale les abords du grand marché sont de nouveau envahis par l’incorrigible semeur de bordel. Avant c’était les « charrettes infernales et autres brouettes qui s’installaient à même la chaussée pour vendre leurs marchandises, aujourd’hui ce sont les « hiaces » qui, dans un désordre indescriptible, se garent n’importe où pour ramasser leurs clients. Du coup, on est pratiquement revenu à la case de départ c’est-à-dire que l’accès au grand marché devient toujours problématique pour les véhicules privés.
Louanges à Allah Seigneur de l'Univers, Il connaît ce qui est caché et ce qui paraît au grand jour. Il a fait des croyants des frères, Il leur a recommandé Sa crainte et l'attachement à Sa corde c'est-à-dire au Saint Coran, et Il leur a interdit la division et la divergence. Je Lui suis reconnaissant exalté soit-Il. Je témoigne qu'il n'y a point de divinité digne d'adoration hormis Allah l'Unique sans associé et que Mouhammad est Son serviteur et Son Envoyé. Qu'Allah lui accorde Son salut et Ses prières ainsi qu'à sa famille, à ses Compagnons et à tous ceux qui emboîteront leurs pas sur le chemin du bien jusqu'au Jour Dernier. Chers frères et soeurs en Islam, craignez Allah et sachez que l'Islam a pris soin à travers le Saint Coran et la Sounnah du Prophète- de la société humaine et de la résolution de ses problèmes et maux. Ceci parce que l'Islam est la religion d'humanisme par excellence. Il est venu en effet pour honorer et libérer 'être humain. En Islam, la spiritualité et l'humanisme s'épousent étroitement et marchent ensemble. L'Islam ne conçoit pas l'être humain comme un individu isolé du monde, vivant dans un désert ou dans une grotte ou dans un couvent. Au contraire il le conçoit toujours dans une société où il influence et où il est influencé, une société de laquelle il profite et qui profite de lui. C'est la raison pour laquelle Allah dans Ses prescriptions s'adresse toujours à la communauté croyante et jamais à l'individu tout seul. Chers frères et soeurs en Islam, nous allons vous rappeler les actes à faire la veille et le jour de la fête de Ramadan. Sachez qu'il y a plusieurs actes, bienséances et comportements à observer la veille et le jour de la fête de Ramadan dont:
1- Prononcer le Takbîr = proclamation de la grandeur d'Allah.
Cette proclamation ou exaltation de la grandeur d'Allah (Takbîr) commence la veille de la fête de Ramadan dès l'annonce de la fin du jeûne du Ramadan soit par la vision du croissant lunaire marquant le mois de Chawwal soit par la fin du trentième jour du Ramadan. Allah le Très Haut a dit à propos du jeûne de Ramadan: "Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement (entre le vrai et le faux). Donc quiconque d'entre vous aperçoit [le croissant lunaire la première nuit] du mois (de Ramadan, c'est-à-dire qui est présent à la maison et non en voyage), qu'il observe le kiyâm (le jeûne) !
Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours. Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d'Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants!". Sourate 2, verset 185. La formule de ce Takbîr est la suivante : "Allahou akbar! Allahou akbar! Allahou akbar! La ilaha illallahou, Allahou akbar, Allahou akbar, wa lillahil hamd". Il n'y a pas de mal ni empêchement à ce que le musulman ajoute à cette expression les mots suivants: "Allahou akbarou kabîra, wal hamdou lillahi kasîra, wa soub-hanal-lahi boukratan wa açîla, la ilaha illallahou wahdahou, çadaqa wa'dahou, wa naçara abdahou, wa a-azza djoundahou, wa hazamal ahzâba wahdahou, la ilaha illallahou, wa la na'boudou illa iyyâhou, moukh-licîna lahoud-dîna wa law karihal kâfiroûna. Allahoumma çalli ala sayyidina Mouhammadine wa ala âli sayyidina Mouhammadine wa ala aç-hâbi sayyidina Mouhammadine wa ala azwâdji sayyidina Mouhammadine wa sallim wa bârik alaïhi wa alaïhim kasîran kasîra". Il est de la tradition prophétique ou Sounnah pour les hommes de prononcer à haute voix ces formules caractéristiques des fêtes islamiques dans les mosquées, les marchés, les rues et les maisons, en guise d'exaltation de la grandeur d'Allah et en guise de l'annonce publique de Son adoration et de Ses remerciements. Quant aux femmes musulmanes, elles les prononcent à basse voix. Quel beau spectacle que de voir les musulmans grands et petits proclamer la grandeur d'Allah et Sa munificence partout dans les quartiers à l'occasion de la fin du Ramadan, remplissant ainsi l'espace par ces formules de remerciement et de l'affirmation de l'Unicité d'Allah dont ils espèrent la miséricorde et craignent le châtiment. Cette proclamation de la grandeur d'Allah se poursuit jusqu'au moment de l'accomplissement de la prière de Id où elle prend fin en ce qui concerne la fête de Ramadan.
Pendant longtemps, certains des gouvernants actuels, lorsqu’ils étaient dans une opposition qui ne dit pas son nom, ont fait croire aux nigériens qui ne les connaissaient pas encore, qu’ils menaient une vie monacale, prônaient une vie au pain et à l’eau. Qu’ils détestaient les richesses matérielles et surtout faisaient croire que leur lutte politique s’inscrivait dans le cadre purement démocratique avec pour chevaux de bataille l’intérêt général et l’épanouissement du peuple nigérien. L’efficacité de la dépense publique et la bonne gouvernance étaient distillées à longueur de journée dans les discours gauchisants officiels, sur les médias et à l’hé- micycle. Beaucoup de Nigé- riens s’étaient laissés prendre au jeu de la rhétorique oiseuse. Mais, l’espoir a très vite fait place au désenchantement après l’accession des camarades au pouvoir d’Etat à partir de 2011. Incapables de réaliser les vœux et les promesses dont ils ont gavé le peuple nigé- rien, les camarades, de façon effrénée, comme dans une ultime session de rattrapage, se sont lancés dans une course à l’accumulation primitive du capital. À la question « quel était le point commun aux proches de Mobutu ? », son ministre de l’information de l’époque, dé- pité, répond : « l’argent, l’argent, l’argent ». La recette est la même pour les adeptes de la Renaissance. L’appétit venant en mangeant, le socialisme et le marxisme-léninisme se sont vite métamorphosés, disons dé- générés, en bourgeoisie compradore.
Les terrains longtemps enviés, inaccessibles, sont aujourd’hui achetés, à tour de bras, à coup de centaines de millions Les multiples affaires qui ont jalonné la gestion tumultueuse de la Renaissance, de 2011 à ce jour, donnent la mesure du goût prononcé pour l’argent des marxistes léninistes qui nous gouvernent. Eximbank, Prêt congolais, avion présidentiel, artp, containers, africard, uraniumgate : des affaires dont le milliard est l’unité de compte et où les rétro-commissions conséquentes, permettent de construire, acheter des terrains longtemps désirés, avoir des actions dans des sociétés de la place ou ailleurs, garnir des comptes bancaires dans les paradis fiscaux. En même temps, les affaires immobilières fleurissent à tour de bras. Les terrains longtemps enviés, inaccessibles, sont aujourd’hui achetés, à tour de bras, à coup de centaines de millions. Certains vont dans le milliard. Quelques jours seulement après acquisition, un building émerge tel un champignon, comme par enchantement. De temps en temps, un opérateur économique fait le tour de la propriété, un gros trousseau de clés en main, comme s’il était le vrai propriétaire. Mais en fait, c’est du bluff. Aujourd’hui, c’est la saison des prête-noms. De hautes personnalités dans le giron du pouvoir, en connexion avec des notaires et des opérateurs économiques, acquièrent régulièrement ces terrains enviés de tous mais non accessibles pour tout le monde. La stratégie est toute simple et bien huilée, à l’abri des bouches et des yeux indiscrets, pensent les acteurs. Seulement, tout se sait à Niamey, et au Niger. Les prête-noms sont au-devant des activités de cette ploutocratie éhontée qui se fait de gros sous dans la politique devenue de nos jours la poule aux œufs d’or, pendant que le peuple vit dans un dénuement quasi-total, et que partout est décriée une sécheresse financière sans précédent. Un premier lot de papiers est fait devant notaire, attestant l’acquisition de tel terrain ou tel immeuble par le prête-nom, servant surtout au vendeur qui ne doit pas être dans « le secret des dieux » comme on dit. Le deuxième lot de documents, les vrais cette fois-ci, circulent entre le vrai acquéreur, notre politicien tapi dans les ors de la République, et le notaire, gardien du secret du temple. Et le tour est joué.
Ils sont plus d’une cinquantaine de partis politiques qui avait accompagné le programme du candidat du Pnds-Tarayya lors de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020 pour le 1er tour et le 21 février 2021 pour le second tour.
Aujourd’hui presque ces mêmes partis politiques alliés du Pnds, commencent à grincer les dents contre le nouveau président Mohamed Bazoum. Ils le critiquent dangereusement un peu partout dans la ville et à qui veut les entendre. Beaucoup attendaient être nommés comme conseiller avec rang de ministre comme ce fut du temps d’Issoufou Mahamadou qui était entouré d’un nombre incroyable de ministres conseillers à la présidence de la République.
Certains se disaient trahis par le nouveau président qui, pourtant, n’a fait aucun deal avec ceux-ci. Depuis l’arrivée de Bazoum des alliés aux postes supérieurs de l’Etat et aux fonctions de conseillers se font à l’aune de la représentativité du parti. La présence à l’Assemblée nationale avec plusieurs députés est un atout non négligeable. Il faut surtout rappeler des partis ayant soutenu le candidat du PNDS aux dernières élections ont été directement négociés par le président sortant Issoufou. Le président Bazoum ne serait donc pas redevable à plusieurs leaders de partis politiques.
Les observateurs de la scène politique se demandent si ces partis alliés du nouveau président Mohamed Bazoum vontils rester ou claquer la porte comme on dit. Ce qui est sûr, selon leurs dires, tout peut est possible d’autant que nos soi-disant politiciens font la politique du ‘’ventre’.’
Le pays, c’est le cadet de leurs soucis. Apparemment, le président Bazoum Mohamed évite à tout prix de tomber dans les errements de son mentor Mahamadou Issoufou qui a fait subir à notre pays des dépenses inutiles qui font qu’aujourd’hui le président Mohamed Bazoum est confronté à un cassetête de remboursement de dettes dont 168 millions de dollars pour le FMI, 880 millions de dollars pour la CNPC et 220 millions pour Deutsch Bank pour un total de plus 6 mille milliards de nos francs qui sont arrivés à échéance. Pour toutes ces raisons, le président Mohamed Bazoum ne vais pas se hasarder à nommer des conseillés ou ministres conseillés uniquement pour décorer son cabinet, pour leurs beaux yeux, qui en réalité n’ont rien apporté pour le parti Pnds-Tarayya pour l’élection de Bazoum.
Pour le moment, certains observateurs penses que le président Mohamed Bazoum cherche à se rapprocher de l’opposition, de la société civile, des différentes centrales syndicales des travailleurs et estudiantines en attendant que les Nigériens découvrent son visage comme l’a fait son mentor Issoufou Mahamadou quelques mois après son investiture du 7 avril 2011.
AI
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Parmi les treize (13) candidats en lice au premier tour de l’élection présidentielle, qui ont soutenu la candidature de Mohamed Bazoum au second tour du 21 février seulement, cinq (5) ont eu des nominations, dont Seyni Oumarou du MNSD, Moussa Barazé de l’Andp, Kassoum Moctar de Ingantchi, Alma Oumarou de Farilla et Albadé Abouba pour ses militants. Les autres en ont marre et voient de la trahison et de la préférence entre les alliés de la part du Président Mohamed Bazoum. En fait on prend les mêmes et on recommence, c’est que semblent dire les autres laissés sur les carreaux. Du temps du président Issoufou, la plupart des soutiens aux différentes élections, aussi infime que soit leur apport, ont été fait conseillers à la présidence de la République. Vont-ils continuer à attendre ou quitter l’alliance. Affaire à suivre…
Une rencontre a eu lieu ce soir entre les autorités d'Agadez et le collectif des anciens passeurs de migrants. Il s'est agi au cours de cette rencontre initiée par les anciens acteurs de la migration de rappeler toutes les promesses qui leur ont été faites après la mise en application de la loi 036/2015 criminalisant le trafic de personnes
Pour nombre de ces anciens passeurs interrogés par la Nation " aucune promesse n'a été respectée". " Cela fait sept mois que nous attendons un signe de leur part mais hélas...", soupire l'un d'eux. " Aucune n'a été tenue ! Pas même celle de libérer nos frères emprisonnés ou nos véhicules immobilisés dans le cadre de cette lutte anti migration", fait constater Bashirou. " Franchement, nous sommes fatigués d'attendre ! On nous parle toujours de reconversion mais rien ne pointe à l'horizon !", explique Bazo, un autre ancien passeur de migrants. " Nous avons des enfants à nourrir ! Il y a de pères de famille parmi nous qui rentrent tard le soir pour ne pas croiser les yeux de leurs enfants qui n'ont rien à manger !", lance Abakar en colère." Et d'enchaîner : " Nous sommes ici pour leur dire toute notre déception ! Pour leur dire qu'Il y a une ségrégation car on ferme les yeux sur certains passeurs qui continuent ce travail mais nous, on nous l'empêche ", fulmine Abakar, un autre ancien passeur.
Image d'illustration A Agadez, au Niger, la gourme équine ou angine du cheval fait rage. Depuis décembre 2018, ce sont plus de 4 000 ânes qui sont morts de cette maladie bactérienne contagieuse. Ingall, zone pastorale par excellence, située dans le nord désertique du pays, est la plus touchée. Jusqu'ici, aucune solution concrète n'a pu être trouvée par les autorités pour éradiquer cette maladie.
Les éleveurs sont profondément touchés par cette situation comme nous l'explique Brahima Dodou, secrétaire exécutif de l'AREN, l’Association pour la redynamisation de l’élevage au Niger. Ce sont des milliers et des milliers d’ânes qui sont en train de mourir, alerte Brahima Dodou. « C’est une hécatombe ! C’est quelque chose que nous n’avons jamais vécu ou vu. En tout cas, des ânes par milliers meurent en un laps de temps très court ».
Aderbissinat et Ingall sont les zones les plus touchées par cette zoonose. La gourme est une maladie infectieuse potentiellement mortelle pour les chevaux et les ânes et très contagieuse. Elle est causée par une bactérie, Streptococcus equi subspecies equi. L'animal présente de la fièvre, une perte d'appétit, des sécrétions anormales au niveau des naseaux et parfois des abcès.
Le mois de Ramadan a amorcé sa dernière ligne droite. Dès le début de ce mois, les fidèles musulmans commencent les préparatifs de la fête qui est le couronnement d’un mois de dévotion. L’un des éléments clés de ces préparatifs est la confection des habits destinés à être portés le jour de la fête. Beaucoup de nigériens se ruent vers les couturiers pour s’offrir ces tenues. A deux semaines de la fête, les couturiers sont déjà débordés par la clientèle. Partout dans les ateliers de couture de la capitale, l’ambiance et la pression de travail sont presque les mêmes. Certains tailleurs et brodeurs ne s’arrêtent que pour prier ou rompre le jeûne. Les sonorités des machines retentissent dans tous les coins. A côté, les femmes vivent un véritable calvaire avec des rendez-vous non respectés et des va-et-vient incessants chez les couturiers.
C’est le bruit assourdissant des machines à coudre qui nous accueille dans l’atelier de couture d’Abdoul-Rachid Issa. Couturier depuis 2008, le jeune homme affirme qu’il a arrêté de prendre les tissus et pagnes des clients depuis le 15ème jour du jeûne. «Certains nous proposent même le double du prix, mais on refuse de prendre. Ils nous supplient mais ils sont les premiers à nous créer des problèmes si nous n’honorons pas nos engagements», a-t-il dit. Les prix de la couture chez Abdoul-Rachid varient de 8.000 à plus pour les pagnes, de 10.000 à plus pour les lèches et Bazin, et les broderies de 20.000 à plus. Sa principale clientèle est constituée de femmes et d’enfants. Il peut coudre 3 complets par jour. La principale difficulté pour Abdoul- Rachid Issa, ce sont les coupures d’électricité qui continuent depuis le début de ce mois. «Entre les rendez-vous manqués, l’impossibilité de travailler, nous souffrons énormément. Seuls ceux qui ont des moyens arrivent à s’en sortir en travaillant avec des groupes électrogènes», explique Abdoul-Rachid. Avant d’ajouter que «nous n’avons toujours pas eu de problème avec les clientes, néanmoins avec les coupures si nous n’arrivons pas à honorer nos rendez-vous, elles ne comprendront pas surtout les enfants. Pour éviter cela, nous cousons d’abord les habits des enfants avant de commencer pour les adultes».
Pour certaines clientes, l’absence d’électricité n’explique pas le retard et le non-respect des rendez-vous chez les tailleurs. Parmi les tailleurs, certains sont accusés de négligence et surtout de cupidité par rapport à leur attitude de vouloir collectionner plus de clients en période de fête. Mme Ramatou Aboubacar, dit avoir prévenu son tailleur de prendre ses dispositions pour qu’elle puisse avoir ses habits à temps pour la fête. Ayant été victime de faux rendez-vous l’année dernière, elle ajoute que ce sont les tailleurs qui sont à la base de ses chagrins à chaque fête. «Qu’ils apprennent à dire non quand ils sont dans l’impossibilité de coudre nos habits dans le temps», dit-elle.
Installés dans leur atelier situé au quartier recasement, M. Omar N’Diaye et Abdoulaye Sall s’activent comme ils peuvent pour terminer leurs commandes à temps. «Nous avons remarqué que le nombre de commandes est en baisse par rapport aux années précédentes. Donc, en ce moment, on est sans pression. N’empêche, nous faisons ce qui est de notre possible pour livrer nos commandes à temps. Les commandes que j’ai eues cette année sont pour la plupart destinées aux enfants et aux femmes. Pour l’instant, tout se passe bien», confie M. Omar N’Diaye. Il affirme que l’affluence de cette année est différente des années précédentes car les temps sont durs. «Si la situation financière des clients était bonne, on aurait déjà commencé à coudre presque 24h/24. Mais tel n’est pas le cas cette année», explique-t-il.
A côté de N’Diaye, Abdoulaye Sall, son collaborateur, renchérit : «Les commandes se font à pas d’escargot». Il a en outre noté que certains clients attendent la dernière minute pour apporter leur couture. Selon lui cette situation de dernière minute est due au fait que les chefs de familles n’ont pas d’argent à temps. «Tout le monde sait que le mois de ramadan est un mois de dépenses qui va ensuite déboucher sur un jour de fortes dépenses. Mais nous savons aussi que la meilleure solution pour se mettre à l’abri de surprise désagréable des tailleurs, c’est de leur apporter à temps ses habits à coudre», a-t-il prévenu.
M. Abdoulaye Sall a, par ailleurs, déploré le fait que certains tailleurs s’engagent au-delà de leur capacité. «Pour nous, ça n’a aucun sens. C’est pourquoi nous faisons doucement pour éviter de nous mettre dans ce genre de situation. La clientèle est variée, enfants comme adultes. Je fais de mon mieux pour terminer les commandes des enfants d’abord, et pour ensuite me concentrer sur le reste», a-t-il déclaré.
Ces braves couturiers se donnent à fond pour satisfaire leurs clientèles même s’ils sont parfois confrontés aux problèmes liés aux mauvais comportements et aux choix de certains clients. Même si les commandes varient selon les bourses, les clients veulent rester sereins et éviter le stress des salons de couture, optent pour le prêt-à-porter.
Dans une conférence de presse tenue le 2 novembre à Niamey, le Ministre d'État de l'Intérieur, le Général de Brigade Mohamed Toumba, le Ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, Alio Daouda, ainsi que le Secrétaire Général du Ministère de la Communication, Moustapha Tinao, ont exprimé leur préoccupation face à l'essor des comportements haineux et des tentatives de déstabilisation sociale au Niger.
Le Général Toumba a mis en lumière les récentes tentatives de déstabilisation, y compris l'incident présumé d'exfiltration du Président déchu Bazoum Mohamed, qui fait actuellement l'objet d'enquêtes judiciaires. Les ministres ont fermement condamné les messages haineux à caractère clanique et ethnique circulant sur les réseaux sociaux, soulignant qu'ils étaient en contradiction avec les valeurs pacifiques et unies du Niger.
Malgré les avertissements antérieurs, ces comportements préoccupants perdurent, incitant le gouvernement à annoncer des mesures légales strictes. Le Ministre de la Justice a révélé des infractions au code pénal et à la cybercriminalité survenues entre août et octobre 2023. Il a souligné que la liberté d'expression, bien que précieuse, a des limites légales, et que les discours haineux ainsi que les diffamations sont passibles de poursuites judiciaires.
Le Ministre d'État a pointé du doigt la France et certains traîtres nigériens, les accusant de tenter de déstabiliser le pays. Il a affirmé que les tentatives d'exfiltration du Président déchu et les incitations à la haine faisaient partie d'une stratégie visant à diviser pour mieux régner. Il a appelé la population nigérienne à la retenue et a assuré que le gouvernement travaillait activement à l'indépendance véritable du pays et à la refondation de l'État dans l'intérêt de tous les Nigériens, sans distinction. Nigerdiaspora
Dimanche 29 novembre 2020, au soir, Bazoum était l'invité des étudiants de l'université Abdou Moumouni de Niamey. Dans l'antre de la célèbre place AB, les choses ont plutôt mal tourné pour le président et candidat du Pnds Tarayya. Sans qu'on ait compris quelle mouche l'a piqué, Bazoum a cru devoir souligner aux étudiants qu'Issoufou Katambé, le ministre de la Défense nationale, n'aurait pas dit la vérité dans l'affaire des détournements des fonds de l'armée, autrement dit qu'il a menti à son auditoire du jour en parlent de ce scandale aux relents criminels. Et Bazoum a si martelé ses propos, en présentant Katambé sous les traits d'un homme en quête de populisme, trop grise pour s'apercevoir de ce qu'il dit, que personne n'a besoin de clarifications pour comprendre ce qu'il a dit. Une sortie désagréable visà- vis d'un collègue du gouvernement et camarde du même parti qui a valu à Bazoum une volée de bois verts au sein de l'opinion nationale.
En attaquant ainsi à Issoufou Katambé, Bazoum a donné l'air d'être en train de régler un vieux compte avec le ministre de la Défense.
En l'écoutant crucifier ainsi Katambé à la place AB sur une affaire non classée mais dépassée en termes de débat public, Bazoum a donné l'air d'être en train de régler un vieux compte avec le ministre de la Défense. Issoufou Katambé est tout de même le président régional du Pnds Tarayya de Tahoua, le fief historique de ce parti. Au plan politique, s'il y a quelqu'un que Bazoum doit cajoler et avoir nécessairement dans son camp en cette veille d'élections, c'est bien Katambé. Assez bien perçu depuis son audio qui a circulé sur les réseaux sociaux et dans lequel il laisse entendre le sort qu'il aurait, lui, réservé aux auteurs des détournements au ministère de la Défense, Katambé a été conforté dans ce qu'il a dit par le contenu, grave, du rapport d'enquête. Et ni les hommes d'affaires impliqués, ni les grands commis du ministère de la Défense cités dans le dossier, n'ont remis en cause le rapport d'audit. Un rapport d'audit qui a connu un début de suite judiciaire avec les auditions à la police judiciaire. C'est, donc une affaire dont personne ne conteste la véracité. À l'exception de Bazoum et…seulement aujourd'hui.
Bazoum était-il en état d'ébriété pour ne pas être conscient de ce qu'il était en train de proférer devant les étudiants ?
Pourquoi Bazoum est-il revenu sur ce dossier dans les propos qu'il a tenus ? Pourquoi s'est-il cru obligé de traiter le Pr Katambé de menteur alors qu'il pouvait aborder ce dossier sans prononcer un seul nom ? Pourquoi a-t-il poignardé Issoufou Katambé pour ensuite chercher à panser la plaie, béante et douloureuse, que cela a occasionnée ? Était-il en état d'ébriété pour ne pas être conscient de ce qu'il était en train de proférer ? Autant de questions que se pose l'opinion nationale. Une opinion nationale profondément choquée, une fois de plus, par le comportement de cet homme qui aspire à gouverner le Niger et sur lequel pèsent de graves soupçons de faux et usage de faux en ce qui concerne ses pièces d'état-civil. Ayant pris la mesure de sa bavure, le lendemain, en s'écoutant sans doute parler, Bazoum a compris qu'il a profondément blessé Issoufou Katambé et qu'il doit rapidement songer à panser la plaie. Est-il encore possible ? Dans sa tentative, selon Ibrahima Hamidou, journaliste et homme politique, Bazoum a déployé tous ses moyens de bord pour faire comprendre à Issoufou Katambé qu'il n'a jamais tenu les propos qu'on lui prête. Dans cette hasardeuse démarche, Bazoum a bénéficié de l'appui de certains acteurs politiques prêts à tout pour le sacre du président du Pnds à la tête de l'État. Des hommes qui ont certifié à Katambé que Bazoum n'a pas tenu les propos qui sont pourtant clairement audibles.
…il poignarde aussi Brigi Rafini et brocarde l'armée dont il met en cause les stratégies
Bazoum est une calamité politique, ne cessent de dire des observateurs attentifs de ses bourdes dont il est coutumier. " L'homme ne sait pas garder sa langue et il dit n'importe quoi lorsqu'il commence à parler ", dit-on ici et là. Bazoum leur donne amplement raison. Outre qu'il a traité Katambé de menteur qui n'oserait pas dire publiquement ce qu'il a dit en privé à propos du scandale des fonds de l'armée, Bazoum, note Ibrahima Hamidou, a également estimé que " l'hécatombe connue par les FDS est liée à obsolescence des stratégies militaires. Une défaillance technique de l'armée qui n'a rien à voir, ni avec le politique ni la gestion des ressources budgétaires mises à la disposition du ministère de la Défense ". Une autre bourde qui n'étonne pas de l'homme et qui n'épuise point la musique qu'il a faite à ses collègues devant les étudiants à la place AB. Car, Katambé n'a pas été sa seule victime du soir. Il y a eu également Brigi Rafini, traité de " roue de secours " qui n'a du sa nomination qu'à un motif de stabilisation du nord. A-t-il, là aussi, besoin de faire une telle révélation aux étudiants ?
Dans les livres, dans les rapports, dans les conversations et dans les discours, dans nos esprits et dans nos mentalités, le Niger apparaît comme un pays pauvre, le pays qui occupe la place ultime dans le classement des nations, comme un pays enclavé, un pays désertique, un pays desservi par un climat rude, un pays populeux dans lequel, les femmes fécondes, donnent naissance plus que partout ailleurs dans le monde, à des enfants en grand nombre; un pays défavorisé par la nature, un pays handicapé par la géographie.
À force de lire ces redites, de les entendre, de les répéter, nous finissons par les intégrer dans nos pensées, dans nos esprits, dans nos mentalités, et par adopter les comportements de pauvres, d’indigents, de déshérités, d’enclavés, de défavorisés et d’assistés qui vont de pair.
Ces situations ne sont pas, n’ont pas été, spécifiquement, exclusivement nigériennes. Ailleurs, dans le monde, des pays et des nations les ont connues, vécues et vaincues avant nous. Ces situations ne sont donc pas irréversibles. Le labeur des hommes l’a suffisamment prouvé à toutes les époques de l’histoire de l’humanité.
Combien de pays et de nations sont passés de la pauvreté à la richesse? Combien de pays et de nations ont, à un moment ou à un autre de leur histoire occupé ce rang ultime, et l’ont quitté pour des positions plus élevées? Combien de pays dans le monde ont su tirer parti de leur enclavement, de leurs positions géographiques, de leurs climats, de leurs espaces mêmes arides? Et, combien sont-ils les pays et les nations à travers le monde qui se sont développés grâce à leurs populations nombreuses?
On nous dit, nous le disons, et nous croyons nous-mêmes que le Niger est dans le gouffre. Mais le gouffre a un fond. Il a un niveau et une limite en deçà desquels nous ne pouvons pas descendre. Du fond de notre gouffre, ce qui peut nous arriver de meilleur, c’est de monter, de remonter, de nous élever.
Je crois que les situations dans lesquelles nous nous trouvons, ces situations au centre desquelles se trouve notre pays, ne nous condamnent pas être ce que nous croyons être. C’est nous qui mettons une fatalité dans ces situations. C’est nous qui, devant l’adversité, devant l’hostilité, nous résignons, nous empêchons d’agir, en croyant que notre sort est de subir ces situations, en croyant que ces situations sont irréversibles, en croyant que nous sommes impuissants. Dans ces situations, nous nous comportons comme des vaincus, nous nous complaisons dans nos attitudes défaitistes. Ce ne sont donc pas ces situations qui nous condamnent, c’est nous qui nous condamnons à végéter dans ces situations.
Sortir de l’auto condamnation exige que nous changions radicalement notre manière de voir les choses. Nous devons regarder d’une manière nouvelle tout ce qui jusqu’ici a été présenté ou considéré comme handicap, comme malchance : notre rang dans le monde, notre position géographique, notre démographie, notre enclavement, notre pauvreté, notre sous-développement, notre climat.
Nous devons y voir des opportunités, des occasions d’agir afin de nous affranchir de certaines contraintes accidentelles. Nous devons y trouver les possibilités nombreuses d’œuvrer à la transformation de nos conditions d’existence.
Au demeurant, occuper la place ultime est une chance pour un peuple qui sait observer, pour un peuple qui sait lire dans les expériences des autres et dans ses propres expériences, qui sait en tirer des enseignements pour lui-même, pour son présent et pour son avenir. Ce peuple, à partir de la position qu’il occupe bénéficie en effet de l’expérience de tous les autres peuples du monde, dans tous les domaines de l’existence. Il peut, le cas échéant, s’en inspirer, et l’adapter à ses préoccupations particulières.
Qu’est-ce que la richesse sinon l’abondance de biens, de ressources, de revenus et de moyens? Mais les biens, les ressources, les revenus et les moyens ne tombent pas du ciel, ils ne surgissent pas de la terre. Ils sont créés, inventés, par l’homme. C’est pourquoi, nous devons considérer l’homme nigérien sans distinction aucune, de croyance, de sexe, d’ethnie, d’appartenance politique ou de position sociale, comme la richesse, la plus grande du pays.
C’est l’homme nigérien (au sens générique, c’est-à-dire des deux sexes) qui est notre première richesse, et c’est cet homme-là qui doit être au centre de toutes nos préoccupations. Le Niger a besoin de cet homme, considéré comme début et fin du développement, de cet homme qui, placé dans les conditions les meilleures d’épanouissement, par l’éducation, par l’instruction, crée les richesses et assure le développement. Le Niger veut cet homme avec une tête bien faite qui pense les besoins de son pays, qui conçoit les moyens de combler ces besoins; il veut cet homme, avec ses bras valides, avec ses bras ingénieux qui réalisent les travaux et les ouvrages dont le pays a besoin.
Je crois que la géographie qui détermine souvent la politique des pays nous a bien servis, mais nous ne prenons pas encore assez la mesure des opportunités qu’elle nous offre.
Quand on nous dit que le Niger est un pays enclavé, ce qui est vrai puisque nous n’avons pas de débouché sur la mer, nous devons désormais penser : le Niger est un pays central. Le Niger occupe en effet une position centrale en Afrique, il pourrait être un carrefour, un rond-point de routes qui, du Nord au Sud traverserait le continent de la pointe du Maroc à la pointe de l’Afrique du Sud; qui, d’Est en Ouest, du Soudan au Sénégal, relierait l’Océan Atlantique à la Mer d’Arabie. Vers ces routes principales, convergeraient des routes secondaires provenant de tous les coins du continent.
Lorsqu’on nous dira que le Niger est un pays désertique, nous devons acquiescer. Mais nous devons penser que ce désert recèle d’immenses ressources, que le travail de notre population nombreuse peut transformer ces ressources en richesses. Oui, devons-nous dire, en pensant que ce désert par le génie de l’homme peut reverdir, peut fleurir et qu’il peut par conséquent être habité. Le désert du Néguev aussi aride que le nôtre produit des légumes, des fleurs et des fruits qui sont exportés partout dans le monde.
Quand on nous dira, votre climat n’est pas clément, votre pays est un des plus chaud de la planète, qu’il est le 6e pays le plus ensoleillé au monde, ne discutons pas. Pensons que ce soleil qui brûle peut aussi nous rafraichir et nous éclairer. L’énergie solaire est l’énergie qui sied à nos besoins, à notre pays. Énergie à profusion, énergie renouvelable, un km2 de sol ensoleillé contient autant d’énergie qu’une bombe atomique.
Quand on nous fera remarquer que nous avons comme voisin, le géant Nigérian, avec l’économie la plus puissante du continent, et qu’on nous signifiera que nous ne pouvons pas la concurrencer. Disons que telle n’est pas notre intention, et pesons plutôt qu’à nos portes nous avon le plus grand marché africain. Il me vient à l’esprit tout naturellement les places que la géographie a assignées au Canada et aux USA.
Au sud du Canada se trouvent les USA, économie la plus puissante de l’Amérique du Nord, et le plus grand marché, comme au sud du Niger se trouve le Nigéria. La structure de l’économie canadienne, le commerce international du pays et sa prospérité, dépendent largement de cette situation géographique. Le Canada, 10e économie mondiale ne songe point à concurrencer la 1ere économie du monde, au contraire, elle exploite les avantages de cette proximité. Le Canada a les capacités de fabriquer des voitures, mais elle n’en fait point. Plusieurs entreprises automobiles américaines fabriquent des voitures au Canada, une partie de la production est réservée au Canada, la plus grande est exportée vers les USA. Plus de 77% des exportations totales (automobiles et autres marchandises) sont destinées au marché américain. Le Niger gagnerait à être pour le Nigéria, ce que le Canada est pour les USA.
Sortir de l’auto condamnation et de l’autoflagellation, c’est aussi cesser de croire que le salut vient principalement des gouvernants, c’est cesser de les représenter comme des messies lorsqu’ils font ce pourquoi ils ont été élus, pour voir dans les situations difficiles que nous vivons les chances qui nous sont toujours offertes d’agir et de transformer collectivement nos conditions d’existence. C’est assumer la responsabilité de son sort, prendre fermement et résolument son destin en main.
Ceux qui enfin, croiront que ce ne sont là que des rêveries de philosophe, se seront montrés plus rêveurs et plus philosophes que moi, car pendant que je pense le réel, le possible et le réalisable, eux, continuent de penser l’utopie, l’impossible et l’irréalisable.
Pour Macron, qui hérite d’une guerre au Sahel, il sera ardu de renouveler la politique africaine de la France.«Je veux écrire une nouvelle page de notre relation avec l’Afrique», avait déclaré Emmanuel Macron à Jeune Afrique fin avril. C’est devenu une coutume immuable de la Ve République : tout candidat à l’élection présidentielle se doit de proclamer sa volonté de renouveler la politique africaine et de rompre avec l’hydre de la «Françafrique», qui continue de polluer les relations entre Paris et ses anciennes colonies. Jusqu’à présent, les vœux pieux de ses prédécesseurs ont été suivis de «révisions déchirantes», qui ont surtout conduit au maintien du statu quo, au nom d’une stabilité à court terme. Pour Macron, le défi est d’autant plus complexe qu’il hérite d’une situation de guerre : celle menée au Sahel par les soldats français de la force Barkhane, lancée en 2014 dans le prolongement de l’opération Serval au Mali. C’est d’ailleurs dans ce pays que le Président doit se rendre d’ici la fin de la semaine (vendredi, selon le JDD), pour une visite aux soldats français engagés dans le cadre de Barkhane.
Au Niger les ethnies à cicatrices sont les : Arawa, Barébari, Daguirawa, Daourawa ,Gobirawa , Goubawa, Gourmawa, Katsinawa, Kabawa, Kourfayawa, Tagamawa,Yarbawa………
De nos jours, force est de constater que la plupart des porteurs de cicatrices sont des personnes âgées qui sont en train d’être progressivement rappelées à Dieu ; aussi il y’a de moins en moins de parents qui font faire des cicatrices à leurs enfants ; ces deux raisons font que les cicatrices sont menacées de disparition.
Il est indéniable que les cicatrices sont le support de la parenté à plaisanterie ; leur disparition pourrait porter un coup fatal à cet important facteur de l’unité nationale. En effet les cicatrices constituent une raison suffisante de blaguer entre deux cousins à plaisanterie même s’ils ne se connaissent pas auparavant ; à titre de rappel voici quelques exemples d’ethnies cousines : Zabarmawa/Gobirawa, Arawa/Foulani, Katsinawa/Gobirawa , Goubawa/Bouzayé, Barebari/Foulani, Tagamawa/Adarawa.
Les cicatrices sont des signes d’identification des différents groupes ethniques ; si elles disparaissent, il sera difficile aux cousins de se reconnaitre et de blaguer entre eux.
Les Associations de cinéma du Niger ont crée une fédération pour rendre leurs actions plus visibles. Avant d’arriver là, les cinéastes ont tenu plusieurs rencontres pour discuter de leur feuille de route et de toutes activités susceptibles de contribuer au développement du cinéma national selon le nouveau président Harouna Niandou
Qui est Harouna Niandou ? Journaliste de formation, le premier rédacteur en chef de la télévision nationale en octobre 1979, le premier Président de l’Association des Cinéastes en 1970, le premier Président de la critique cinématographique à la première édition du Festival Panafricain de Cinéma de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco) en 1972, plusieurs fois ministre du Niger, Grand Croix de l’Ordre National du Niger, aujourd’hui le premier Président de la Fédération des Associations des Cinéastes du Niger , de quoi se réjouir d’avoir une telle personnalité pour coordonner l’effort des cinéastes nigériens.
Pour comprendre la détermination actuelle des cinéastes, un retour sur le passé s’impose.
En effet, le Niger était un des membres fondateur en 1969 de la Semaine du Cinéma Africain, actuel Festival Panafricain de Cinéma de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco) en compagnie de leurs homologues de l’ancienne Haute Volta, de la Cote d’Ivoire, du Sénégal, du Mali.
Le 24 juillet 2020, dans un article du site On-line NigerInter, en commentant la législation nigérienne sur la transparence et l’intégrité des officiers et agents publics (Constitution du 25 novembre 2010, Ordonnance N° 2020-02 du 27 janvier 2020 déterminant la liste des autres agents publics assujettis à l'obligation de déclaration de biens, Loi organique n*2020-035 du 30 juillet 2020, déterminant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement de la Cour des comptes), Dr Adamou ISSOUFOU, de la FSJP de l’UCAD, semblait attirer notre attention sur sa relative impertinence et l’inefficacité probable du contrôle en la matière. Il pointait du doigt notamment l’absence de sanctions et les contradictions avec la Loi n° 2014-07 du 16 avril 2014, portant adoption du Code de transparence dans la gestion des finances publiques au sein de l'UEMOA. Eh bien, nous avons déjà connu une loi sur l’enrichissement illicite qui a fait long feu, et je me permets de proclamer que les déclarations de patrimoine, pardon, de biens, des acteurs institutionnels, dans le contexte actuel, c’est juste ridicule !
En effet, une simple lecture survolée du Rapport 2020 de la Cour des comptes nous renseigne que 38 des 58 responsables concernés n’ont même pas daigné s’astreindre à l’obligation de déclaration, certains depuis plusieurs années.
Quid de la correcte justification des écarts imposée par la loi ! Sauf à nous dire que les déclarations des responsables devant la Cour des comptes étaient différentes de celles près la Cour constitutionnelle, ce qui me semble absurde.
Or, voilà en quelques extraits ce que dit la Constitution VIIe République :
« Article 51 - Après la cérémonie d'investiture et dans un délai de quarante- huit (48) heures, le président de la Cour constitutionnelle reçoit la déclaration écrite sur l'honneur des biens du Président de la République.
Cette déclaration fait l'objet d'une mise à jour annuelle et à la cessation des fonctions. La déclaration initiale et les mises à jour sont publiées au Journal Officiel et par voie de presse.
Une copie de la déclaration du Président de la République est communiquée à la Cour des comptes et aux services fiscaux. Les écarts entre la déclaration initiale et les mises à jour annuelles doivent être dûment justifiés. La Cour constitutionnelle a tous pouvoirs d'appréciation en ce domaine.
La Cour des comptes est également chargée de contrôler la déclaration des biens telle que reçue par la Cour constitutionnelle. Article 55 - Les fonctions de Président de la République sont incompatibles avec l'exercice de tout autre mandat électif, de tout emploi public, civil ou militaire et de toute autre activité professionnelle…
Article 78 - Dans les sept (7) jours de leur entrée en fonction, le Premier ministre et les ministres doivent remettre au président de la Cour des comptes la déclaration écrite sur l'honneur de leurs biens. Cette déclaration fait l'objet d'une mise à jour annuelle et à la cessation des fonctions. Cette disposition s'étend aux présidents des autres institutions de la République et aux responsables des autorités administratives indépendantes. La déclaration initiale et les mises à jour sont publiées au Journal Officiel et par voie de presse.
La Cour des comptes est chargée de contrôler les déclarations des biens. La loi détermine les autres agents publics assujettis à l'obligation de déclaration des biens, ainsi que les modalités de cette déclaration. Article 79 - Toute déclaration des biens inexacte ou mensongère expose son auteur à des poursuites du chef de faux conformément aux dispositions du Code pénal.
Que dit l’Article 3 de la Loi organique n*2020-035 du 30 juillet 2020, déterminant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement de la Cour des comptes ? Il précise : « Elle est chargée aussi de contrôler : - --- ;
Les déclarations des biens du Président de la République, du Premier Ministre et des Ministres ainsi que celles des présidents des autres institutions de la République, des responsables des autorités administratives indépendantes et tout autre agent public assujetti à cette obligation… » Et selon notre Code pénal :
« Article 152 : Le faux en écriture est l’altération frauduleuse de la vérité de nature à causer un préjudice et commise dans un écrit destiné ou apte à la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des effets de droit.
Article 153 : Sera puni d’un emprisonnement de cinq à moins de dix ans et d’une amende de 20.000 à 1.000.000 de francs tout fonctionnaire ou officier public, tout agent ou préposé d’une administration publique qui, dans l’exercice de ses fonctions, aura commis un faux :
soit par falsification matérielle résultant de fausses signatures, contrefaçon ou altération d’écriture ou de signature, fabrication d’acte ou convention formant titre, addition, suppression ou modification apportées après la confection des actes ou écrits dans les déclarations ou faits contenus auxdits actes ou écrits, et qu’ils avaient pour objet de recevoir ou de constater ;
par fabrication ou dénaturation de la substance ou des circonstances des actes ou écrits, effectuée au moment de leur rédaction, et réalisée en y portant des déclarations ou conventions autres que celles faites ou dictées par les parties, ou en y altérant par des mentions fausses ou des omissions volontaires les faits que l’acte ou l’écrit avait pour objet de constater ou en y constatant comme vrais des faits faux, ou comme avoués des faits qui ne l’étaient pas.
Article 154 : Seront punies d’un emprisonnement de un an à huit ans et d’une amende de 10.000 à 500.000 francs, toutes autres personnes qui auront commis un faux en écriture publique ou authentique.
Article 155 : Sera punie d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 10.000 à 100.000 francs toute personne qui, par des déclarations mensongères faites devant un fonctionnaire ou officier public ou un agent ou préposé d’une administration publique, aura provoqué l’insertion, dans un acte public ou authentique, d’énonciations contraires à la vérité. »
Pour améliorer l’efficacité de notre législation dans ce secteur de la gouvernance publique, je propose au moins deux choses :
Légiférer en matière de nature et de plafond des cadeaux qu’un officier public ou un agent public ou même un service public ou encore une institution peut recevoir et l’usage privé ou public qu’on doive en faire ;
Préciser les sanctions encourues dans les textes qui astreignent à l’obligation de déclaration de biens -personnellement, je préfère de patrimoine- ou réformer le code pénal en cette matière particulière.
Sinon, je crains que nous ne continuions à nous plaindre que même « logés, nourris, blanchis » aux frais de la République, le salaire de nos chefs ne leur serve que d’argent de poche alors que « les cadeaux » enrichissent outrageusement leur patrimoine.
La présidence de Mohamed Bazoum au Niger est confrontée à une série de défis politiques majeurs, mettant à l'épreuve sa capacité à consolider le pouvoir et à répondre aux attentes de la population. Alors que le pays espérait un changement profond, la réalité politique actuelle révèle des tensions croissantes et un désenchantement généralisé.
Le parti au pouvoir, le Pnds-Tarayya, fait face à des fractures internes de plus en plus profondes. Les récentes élections législatives de la diaspora ont exposé ces divisions au grand jour, mettant en lumière des luttes de pouvoir et des dissensions idéologiques au sein de la formation politique. Les réunions hebdomadaires du parti se déroulent désormais dans une atmosphère tendue, reflétant les désaccords internes.
Mohamed Bazoum, quant à lui, peine à se défaire de l'image de l'ancien système politique auquel il était autrefois associé en tant que bras droit de son mentor Issoufou Mahamadou. Les critiques fusent, reprochant au président de privilégier les intérêts de son clan politique plutôt que ceux du pays. Les nominations politiques de Bazoum sont particulièrement scrutées, certains l'accusant de favoriser une région spécifique, Zinder, au détriment d'autres régions, ce qui alimente un sentiment de marginalisation et de frustration.
Le désenchantement de la population nigérienne est palpable. Les citoyens, qui avaient placé de grands espoirs dans l'arrivée de Bazoum au pouvoir, se sentent de plus en plus désabusés face à une gouvernance qui peine à réaliser les promesses de changement et de lutte contre la corruption. L'assainissement de la vie publique et la justice sociale, pourtant essentiels, semblent relégués au second plan.
Dans cette lutte pour maintenir l'équilibre entre les intérêts politiques internes et les attentes de la population, Mohamed Bazoum fait face à un défi colossal. Les observateurs soulignent la complexité de sa tâche et la nécessité de le soutenir dans ses efforts pour gouverner avec intégrité et efficacité. La présidence de Bazoum est désormais un véritable test de leadership, où il doit trouver un moyen de consolider son pouvoir tout en répondant aux aspirations de la nation nigérienne.
Dans cette bataille politique cruciale, l'avenir de Bazoum et de son parti est en jeu. La route vers la stabilité politique et la confiance retrouvée semble semée d'embûches, et seule l'issue de cette lutte interne déterminera le succès ou l'échec du président et de son gouvernement. Le Niger retient son souffle, en attente d'une gouvernance politique qui saura répondre aux défis du présent et aux aspirations du peuple nigérien.
L’Assemblée Nationale a approuvé avec 135 voix ce jeudi la réforme du gouvernement contestée par le syndicat des enseignants chercheurs consistant à nommer par décret les recteurs des universités publiques. Seuls 28 élus ont voté contre et deux se sont abstenus sur les présents, le parlement comptant 171 membres. Le texte portant sur le régime général des Etablissements à caractère scientifique, culturel et technique adopté dispose que ‘’ les EPSCT sont dirigés selon les cas par des recteurs secondés des vices recteurs (…) nommés par décret pris en conseil des ministres.’’ La loi institue en outre de conseil d’administration ou d’université où siègent les représentants de toutes les composantes de l’établissement, éventuellement les bénéficiaires de ses activités et de représentant de l’Etat. Peu après le vote, le ministre en charge des enseignements supérieurs se réjouit du vote massif des députés à ce projet de loi qui selon lui a connu beaucoup de remous pendant près de 6 mois. Le ministre Yahouza Sadissou a par la suite félicité les parlementaires et tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement de ce processus. ‘’L’adoption de ce présent projet constitue véritablement le point de part des reformes dans notre système d’enseignement supérieur’’, a-t-il fait valoir. Répondant à certaines questions posées par les députés, le ministre Yahouza assure qu’en initiant ce projet de loi le gouvernement n’a aucunement l’intention de politisé les universités et que ce projet de loi intervenu par la suite d’un diagnostic très approfondi.
Les pluies diluviennes, cette année, ont provoqué de graves inondations, un peu partout, au Niger. De Niamey à Agadez, en passant par N’guiguimi et Ayerou, ces inondations ont occasionné des pertes en vies humaines, animales et matérielles et précipité des milliers de ménages dans des écoles, vivant dans des conditions jurant d’avec leur dignité ; une dignité pourtant protégée par l’article 11 de la Constitution selon lequel « la personne humaine est sacrée. L’État a l’obligation absolue de la respecter et de la protéger ». C’est cette situation, poignante à plus d’un titre, que les députés de l’opposition de Niamey et de Tillabéry, les régions les plus affectées par ces inondations, ont tenu à dénoncer en interpellant le Premier ministre, Brigi Rafini, sur la démission de son gouvernement face à ses obligations constitutionnelles. Absence d’anticipation, démission totale, refus délibéré de porter assistance à des populations laissées à elles-mêmes, sevrées de tout soutien de l’État dans des conditions extrêmement difficiles, le pouvoir en fin de mandat d’Issoufou Mahamadou ne peut mal finir. Lisez plutôt.
Niamey, le 1er octobre 2020
Les honorables députés de l’opposition de Tillabery et Niamey
A
Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement- Niamey
Objet : lettre ouverte
Excellence,
Comme vous le savez, cette année, les fortes précipitations ont occasionné des inondations d’une rare violence au Niger. Les zones de la région du fleuve notamment les régions de Tillabéri et de Niamey ont été de loin les plus affectées. Avec la crue exceptionnelle du fleuve, les différentes visites de terrain que nous avons effectuées nous ont permis de toucher du doigt l’ampleur réelle des dégâts caractérisés par des pertes en vies humaines, des destructions généralisées des aménagements hydroagricoles, des ouvrages et des cultures, l’effondrement des habitations; des villages entiers engloutis, des milliers d’animaux emportés, des réserves pour la période de soudure entièrement détruites; bref, partout ce sont des scènes effroyables de désolation et de désespoir.
Cette situation a jeté plusieurs milliers de ménages regroupant plus de 150 000 personnes dans une précarité indescriptible qui tranche d’avec les valeurs de dignité que notre Loi fondamentale reconnait aux citoyens nigériens.
Nous avons également été consternés et atterrés de constater un manque total d’anticipation du gouvernement en dépit des alertes répétées des services compétents sur l’exceptionnelle pluviométrie de cette année et les risques y afférents.
C’est bien pourquoi, seules les salles de classes épargnées par la calamité ont pu servir à la hâte de refuge, dans une désorganisation totale, à ces familles en détresse, entassées comme du bétail dans une promiscuité qui viole leur intimité, leur intégrité et leur dignité. C’est aussi pourquoi certaines familles ont préféré, en désespoir de cause, ériger elles même des abris de fortune pour échapper à la violence des eaux et faire face aux intempéries alors qu’elles étaient dans le dénuement total.
C’est également pourquoi ces populations ont été obligées de se rabattre sur les pirogues malgré les dangers potentiels afin d’assurer leurs déplacements et subvenir ainsi à leurs besoins les plus pressants car coupées de tout. On dénombre à ce sujet d’ailleurs plusieurs cas de décès par noyade.
Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ; L’absence d’anticipation et de prise en charge de ces évènements dramatiques qui est une faute politique et morale condamnable et impardonnable n’est pas la pire chose que nous dénonçons aujourd’hui, mais l’impression d’un refus délibéré de porter assistance à toutes ces populations laissées à elles- mêmes, sevrées de tout soutien de l’Etat dans des moments extrêmement difficiles. De manière unanime, le constat est la démission totale des pouvoirs publics face au drame vécu par des nigériens durant de longs mois. Seule la générosité de certaines Organisations Non Gouvernementales et des bonnes volontés permettent à ces concitoyens de survivre tant bien que mal, dans des conditions d’humiliation qui jurent d’avec nos valeurs culturelles.
Ce faisant, Excellence Monsieur le Premier Ministre, votre Gouvernement a délibérément violé l’article 11 de notre Constitution qui stipule : « La personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation absolue de la respecter et de la protéger ».
L’heure est grave !
Les bilans de principe et autres déclarations d’intention doivent laisser la place à des actes concrets et salutaires pour nos concitoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Pour toutes ces raisons et en notre qualité de représentants du peuple ayant relevé avec indignation cette situation de fuite de responsabilité, de manque de compassion et d’insouciance du Gouvernement que vous dirigez, nous vous interpellons et vous mettons face à votre devoir politique et moral qui vous impose de considérer à sa juste gravité la situation de désastre qui affecte nos concitoyens et qui exige des mesures proportionnelles et urgentes.
Une cohabitation de fait ; voilà ce que vit en sourdine le Président Bazoum. A quand l’officialisation de ce régime qui n’est pas inédit dans notre pays ? Au lieu de jouer au chat et à la souris, il vaudrait mieux que les acteurs s’asseyent autour d’une table (Même si ce n’est pas la même) pour entériner le fait ; on saurait alors qui fait quoi et qui sape quoi.
Depuis son installation à la tête du pays, le Président de la République Bazoum Mohamed n’a pas eu la tâche facile. Une vérité tout à fait contradictoire à la bonne volonté et à la bonne foi dont il a fait preuve durant ses tout premiers jours de gouvernance. En posant des actes de décrispation dans tous les secteurs et domaines verrouillés par l’ex président, le Président Bazoum s’est attiré tant la sympathie des nigériens épris de justice et de paix que la foudre des sbires du président Issoufou Mahamadou. Aujourd’hui ce n’est plus un secret ; partout dans le pays on s’est finalement résolu à comprendre et à accepter que le nouveau Président n’est pas en odeur de sainteté avec le clan de son mentor. Boulimique et insatiable, les ‘’détourneurs’’ de deniers de l’époque Issoufou Mahamadou ont cru que tout irait de façon tacite, sans contestation ni calculs. Tous sont aujourd’hui tombés des nues avec le refus du Président Bazoum Mohamed d’entériner des choix tout faits et de couvrir des délinquants économiques d’une rare médiocrité. Ce sont principalement ces deux décisions qui ont fait dresser les barons du PNDS contre l’homme qu’ils ont contribué à élire. Que maîtrise le Président Bazoum dans la réalité? Absolument pas grand-chose en matière d’influence. La première réalité en ce qui concerne l’exercice d’un pouvoir est la primature. En effet, le Premier Ministre, chef de gouvernement détient une part importante de responsabilité quant à la gestion du pays. Il contrôle les ministres, ce qui suppose qu’il a sous sa coupe l’essentiel des activités du pays. Or, cet homme, Ouhoumoudou Mahamadou, échappe totalement au contrôle et à l’autorité du Président Bazoum. Il fait cavalier seul, n’obéit pas aux injonctions et autres propositions du Président ; bref, un véritable métronome sous qui navigue à contre-courant des voeux et désidérata du Président. Ouhoumoudou n’obéit qu’à un seul homme, l’ex président de la République Issoufou Mahamadou. Ceci ne saurait être autrement car, au sommet de la contestation de la candidature de Bazoum Mohamed, l’ex président aurait suggéré de retirer Bazoum de la course au profit de son directeur de cabinet. On voit toute l’importance de cet homme dans la stratégie générale du président Issoufou qui n’a jamais décidé de quitter carrément les affaires politiques du pays. Issoufou est certes constitutionnellement parti ; cependant, son ombre plane sur toutes les institutions de l’Etat. C’est à l’image de la primature contrôlée de main de maitre par son ex directeur de cabinet, un homme aveuglément acquis à sa cause. Alors, l’on est en droit de se demander ce que le Président Bazoum contrôle réellement si tel est que la Primature n’est pas sous sa coupe ?
Les élus ? Les députés ? Là aussi, il ne faut pas se leurrer. Le Président Bazoum ne contrôle absolument pas l’essentiel des parlementaires du groupe de la mouvance. En dehors de quelques individus acquis à son programme de redressement de la gabegie perpétrée par le régime du président Issoufou, un grand nombre des députés de la mouvance le regarde du coin de l’oeil. Déjà ne disposant pas d’une assise populaire très étoffée, le Président Bazoum serait comme un opportuniste arrivé sous les bons auspices du Président Issoufou Mahamadou. Et, dans la tête de beaucoup de parlementaires liés par la question, Le Président Bazoum Mohamed n’est rien d’autre qu’une sorte d’intrus sur le paysage électorale. Voilà ce qui se susurre dans les coulisses du Parlement. Alors, sans la Représentation Nationale, quelle marge de manoeuvre aurait un président de la République ? Cadre législatif qui entérine les lois, l’Assemblée Nationale doit être en parfaite harmonie avec les grandes décisions qui émane des actions du gouvernement et même de la primature. Déjà privé d’autorité et même de pouvoir à la Primature, que ferait Bazoum si encore l’Assemblée Nationale décide de jouer avec désinvolture ? D’ores et déjà, le tableau des nominations est établi pratiquement à son insu, c’est-à-dire ne tenant pas réellement compte de ses avis et observations. Au nom du partage, on lui présente le plus souvent des nominations toutes faites ; son rôle se limite à poser sa signature. Sur ce point précis, de nombreux heurts sont enregistrés chaque jour entre les militants même du PNDS. Il y en a qui veulent que les choses se fassent comme à l’accoutumée en cooptant les parents amis et connaissances ; il y a de l’autre côté ceux qui sont guidés par l’esprit de droiture et de justice que le nouveau Président veux enseigner à tous. Cependant, force est de constater que ces gens ont toujours pris le dessus, habitués qu’ils sont à colmater les idées, les arguments et les fauxfuyants. Le Président Bazoum luimême semble ne plus tenir debout face à ces baroudeurs adeptes de la chasse gardée. La preuve est que des reconductions ont eu lieu à des postes de responsabilité où certaines personnes sont restées durant les dix années de règne du président Issoufou Mahamadou. Même si ces gens faisaient bien les choses, il y a quand même besoin de renouveler, de donner la chance aux autres après avoir séjourné dix années durant à la tête d’un service ou d’une institution. Mais que voulez-vous ? C’est le Niger ; les choses se passent ainsi depuis toujours dans ce pays resté toujours l’un des derniers de la planète.
Dans un tel contexte, quelle serait l’issue heureuse pour le Président Bazoum ? Car, cet homme n’a jamais joué aux marionnettes ni au larbin. Jamais cet arabe d’origine ne saurait rester effacé au point de laisser les autres faire et décider à sa place alors même qu’il détient les palmes de la première autorité du pays ! Pour le moment, il a certes compris que les uns et les autres l’ont mis en cohabitation forcée. Il serait certainement en train de réfléchir sur la meilleure donne. D’ores et déjà, il aurait compris qu’il doit agir vite et prendre le devant des événements. Bazoum ne saurait rester bras et mains liés jusqu’au jour où l’on consacrerait la cohabitation dans son dos. Jamais car, l’homme est aussi un fin intellectuel doublé d’un fin comploteur. Très certainement, il serait en train de recomposer le visage politique du pays face à une éventualité qui crève les yeux. Que ça saute et que l’on cohabite si tel est le voeu des uns et des autres.
Dans le cadre des travaux en séance plénière de la 2ème session ordinaire au titre de l’année 2017, dite session budgétaire qui se poursuivent activement à l’Assemblée nationale, les parlementaires ont examiné et voté vendredi dernier deux projets de lois des ratifications. C’est le président de l’Assemblée nationale, SE. Ousseini Tinni qui a présidé la séance plénière en présence du ministre chargé des Relations avec les Institutions, M. Barkaï Issouf.
C’est avec 105 voix favorable, zéro (0) contre et zéro (0) abstention que les députés ont voté le premier projet de loi modifiant la loi N° 94-023 du 06 septembre 1994 portant régime fiscal des marchés publics financés sur fonds extérieurs. En effet ce projet de loi est le résultat des travaux du comité mis en place par le Ministère des Finances en vue de réfléchir sur les exonérations fiscales et douanières au Niger. La modification de l’article 6 vise à attribuer, de manière plus efficace, à la commission technique chargée de la validité des calculs fiscaux, la compétence de la prise en charge des impôts et taxes afférents aux marchés publics sur fonds extérieurs, à l’exclusion de la procédure d’exonération telle que conduite par les administrations fiscales.
Quant au deuxième projet de loi, voté par 102 voix pour, zéro (0) contre et zéro (0) abstention, il porte sur la loi modifiant et complétant la loi N°2014-09 du 16 avril 2014, portant Code des investissements en République du Niger. Au cours des travaux en commission, les députés ont posé des questions relativement à des dispositions de loi et des articles supprimés dans cette modification. C’est ainsi qu’il ressort que les modifications apportées au code des investissements en ses articles 34 et 38 permettront à l’Etat de maitriser et de rationaliser les exonérations accordées par l’Etat. Par ailleurs, il faut relever que le code des investissements a limitativement énuméré son champ d’application en son article 4. Force est de constater que les télécommunications sont exclues de son champ d’application. Par ailleurs le présent projet de loi exclut de son champ d’application en son article 5 ; les activités purement commerciales (achats et ventes des produits) ; les activités de recherches et d’exploitation minières ; les activités de recherches et d’exploitation pétrolières. Ces activités sont régies par le droit harmonisé des affaires de l’OHADA, le code minier, le code pétrolier et leurs textes d’application.
Après plus de 10 ans d'exploitation et du raffinage du pétrole Nigérien, la crise de rupture du gasoil dans les stations-services du Niger nous place devant nos responsabilités face à la gestion des 2 sociétés chinoises (CNPC et SORAZ) et la SONIDEP. Dans peu de temps aussi, la gestion de la WAPCO, la société qui s'occupe de la construction du pipeline Niger-Benin.
D'abord sur les coûts des investissements (cost oïl) sur lesquels l'état du Niger n'a jamais eu une maîtrise dans le cadre du contrat de partage de production, cette situation est due à l’inexistence d'une comptabilité analytique claire et compréhensible. La gestion catastrophique des investissements ressortis même dans des rapports de la Cour des Comptes.
Ensuite La création de plusieurs filiales devenues des sous-traitants le cas le plus fragrant reste la création de la société Soluxe qui est l’unique bénéficiaire de tous les marchés de l'hôtellerie, la billetterie et la fourniture de plusieurs services. A travers cette exclusivité, dans les commandes de la CNPC, la SORAZ, Soluxe exerce une concurrence déloyale aux entreprises Nigériennes, toute chose qui est condamnée par les textes et lois de la République du Niger.
En fin, sur le plan social l'état n'a aucune maîtrise des effectifs du personnel, encore moins le niveau de la grille salariale des expatriés chinois, en témoigne la récente correspondance du ministre du pétrole au DG de la SORAZ.
Le domaine des industries extractives, étant un domaine où le risque de corruption est très élevé. Les responsabilités dans la démission de nos autorités face à une telle gestion ne peuvent être justifiées que par les méthodes corruptives utiliser par les partenaires.
Le PRBM et les autorités en charge du pétrole ne doivent pas ignorer tout mais il est temps d’y mettre un terme pour ne pas se rendre complice ou même bénéficiaire de la plus grande arnaque contre notre pays.
Le pétrole nigérien ! 10 ans d’opacité, de mauvaise gestion et de corruption ! Ça suffit !
Alors que la France a à faire face à quatre coups d’Etat qui s’opèrent dans ce qu’elle considère comme son espace d’influence, c’est finalement, sur le seul cas du Niger qu’elle mord avec ces dents féroces, déterminée à aller, au-delà de condamnations de principe et de gel de son aide non vitale par ailleurs au Niger, en guerre contre le Niger pour ne pas perdre ce pays où elle perdait son « employé » le plus servile, le plus engagé pour défendre sa cause et ses intérêts au Sahel. Emmanuel Macron et ses suppôts nigériens et de la CEDEAO ont juré que Bazoum sera réinstallé dans le fauteuil perdu ; les Nigériens et le CNSP ont juré que c’est à eux qu’il revient de décider pour leur pays, pas un autre, pas des individus qui, engraissés par l’Etat, souffrent de perdre leurs positions et leurs privilèges. A qui le dernier mot ? Les Nigériens et le CNSP sans doute ! Le jeudi 19 octobre 2023, il y a exactement une semaine, pendant que la vie semblait paisible, les Nigériens vaquant à leurs occupations habituelles, ceux qui ont en charge la gestion de l’Etat, en constante alerte sur les questions de sécurité, menaient un travail opiniâtre pour mettre en déroute et neutraliser des ennemis du pays.
Le récit fantastique d’une journée…
On se rappelle que c’est au petit matin que Mohamed Bazoum avait été renversé le 26 juillet 2023 , quand le monde dormait, et qu’il croyait encore à ses projets de voyage et de poses de première pierre, ici et là. Ceux qui voulaient organiser son évasion, venaient aussi la nuit, croyant pouvoir profiter des silences de la nuit pour surprendre le CNSP dans sa vigilance qui pouvait s’estomper en ces heures secrètes de la nuit, vers trois heures où il n’était pas encore le jour et, où, le monde oublieux de tout, dormait.
Entre professionnalisme et discrétion…
L’armée nigérienne, c’est connu, est l’une des meilleures, sinon diront d’autres observateurs, la meilleure de la sous-région et même du continent. Le système des socialistes nigériens, en arrivant au pouvoir en 2011, avait eu pour option de la déstructurer, sur des bases subjectives pour lesquelles, Bazoum, sur un média français, avait lui-même fait entendre, qu’il s’agissait, sans doute dans leur stratégie, de l’épurer de ce qu’il appelle, sans pudeur pour l’homme qu’il aspire à être pour diriger l’Etat, des « officiers ethnicistes », toute chose que ne saurait dire un homme politique accompli qui a du respect pour la diversité nationale et qui peut aspirer à diriger l’Etat. Personne n’avait presque rien su de ce qui se tramait depuis cette dernière nuit jusqu’à cette matinée où, presque à la hollywoodienne, les Nigériens, après que dans la discrétion et le savoirfaire des nôtres, la Garde Présidentielle, parvint, sans trop de dégâts à mettre fn au projet funeste de ceux qui avaient cru qu’ils étaient plus intelligents que tout, pour passer pardessus les têtes du CNSP pour reprendre celui qu’ils appellent « l’otage » du nouveau régime.
Suivant les renseignements, les militaires nigériens ont suivi l’opération de main de maître, et ont attendu le moment opportun pour agir, traquant dans leur tanière, à la périphérie de la ville, dans le quartier Tchangarey devenu le QG de mercenaires qui venaient, avec la complicité de Nigériens, pour exfiltrer le président déchu du Niger afin de le convoyer, par des hélicoptères français sans doute, vers le Nigéria où il devra retrouver ses amis en fuite, rentrés en rébellion contre la République depuis des semaines, loin du pays où ils animent la résistance pour espérer revenir diriger, on ne sait quel peuple. Ils avaient plus le soutien de la France que la CEDEAO devenue hésitante depuis qu’elle a compris que dans cette affaire, au lieu du Niger et du CNSP, c’est elle qui est la plus grande perdante. Mais la France de Macron ne lâche pas prise : elle mord avec ses crocs terribles de carnassier l’os qu’elle croit tenir dans sa gueule pour ne jamais le lâcher. Elle connait peu le Nigérien.
Scénario au polar…
Jouant avec la complicité de militaires certainement corrompus pour liber le « gibier » recherché, ou si l’on veut, « l’otage », les nouveaux Rambo de paille, devraient trouver le moyen de faire sortir Bazoum de son lieu de détention, laissant , femme et enfant, mais prenant le risque de partir en aventure, et en même temps, si les choses devraient tourner mal, de périr dans une opération quand même périlleuse dans laquelle, en kamikaze, il ne voudrait pas partir avec sa famille laissée derrière lui, cherchant, lui, sa peau quand on sait les nombreuses preuves des accusations avec lesquelles le CNSP voudrait l’accabler. C’est triste.
Dans un premier temps, il s’agit de partir de là, par les complicités de militaires, pour, dans un premier temps, livrer la « marchandise » à des hommes qui attendent dans un véhicule banalisé ainsi que décrit par un communiqué du CNSP, juste aux abords surveillés de la présidence, espérant profiter des discrétions de la nuit pour jouer, inaperçus, dans une telle opération délicate et osée qui inspirera sans doute les auteurs de polar. De ce point, si l’opération devrait se passer telle qu’on la dessinait, « l’otage » devrait être conduit dans un quartier périphérique, convoyé à Tchangarey, où l’attendait le commando qui devrait le prendre en charge pour l’amener, vers deux hélicoptères « d’une puissance étrangère » – suivez mon regard – qui attendaient le passager ; l’un pour le prendre, et l’autre, on l’imagine, pour surveiller et sécuriser l’opération jusqu’à l’embarquement de « l’otage » de luxe, pourtant déjà raflé et ramené en cage.
Désastre pour les comploteurs… Malheureusement, les choses ne se passèrent pas comme ils l’auraient souhaité. L’opération, tragiquement, avait foiré car le CNSP, dans son sang-froid légendaire, réussit à déjouer la manoeuvre, arrêtant sur le coup, les militaires qui se faisaient complices dans le jeu ou parce que fidèles à l’ancien système, où répondant de l’injonction des ténors du régime rentrés en exil ou encore cédant au bruit perturbateur du fric craquant que des gens qui en gardent beaucoup encore dans leurs maisons peuvent leur avoir miroité. C’est donc la fin de course pour les complices des déstabilisateurs du Niger. Ils répondront et ils savent que leur sort est désormais scellé.
Comme dans les Westerns…
Après avoir déjoué la tentative d’évasion que des amateurs mettaient en oeuvre, après l’arrestation des militaires complices, le CNSP, avec professionnalisme et intelligence, se dirigea vers le centre de récupération de l’ « otage » où, bouclant le quartier, la Garde Présidentielle, méthodiquement, prenait d’assaut le bâtiment qui abritait les mercenaires venus, peut aussi croire au nom de la CEDEAO, pour faire rentrer « l’ami » au Nigéria, près de Bola Tinubu pour faire croire que la CEDEAO réussissait à mener son action militaire qu’on voulait spectaculaire et sensationnelle pour libérer le président-philosophe-prisonnier. L’armée gardait des positions dans le quartier, avec ici des chars blindés, là des véhicules militaires lourdement armés. Sans bavure, en grands soldats expérimentés, imbus du savoir-faire militaire, il réussirent à démanteler l’équipe qui venait se cacher pour espérer porter une victoire à la CEDEAO, à Alassane Dramane Ouattara, à Patrice Talon, à Tinibu, à Emmanuel Macron, à Colonna qui attendaient, anxieux la nuit, la fin de l’opération pour jubiler le matin et peut-être passer à une autre étape de leur « guerre contre le Niger et contre le CNSP ». Dieu ne dort pas, comme dirait l’autre…
Mais ce fut le camouflet, la douche froide pour les ennemis. Leurs médias réveillés avec la bonne nouvelle, mais triste pour eux, n’en parlent que de bouche moite, épiloguant sur une tentative d’évasion de Bazoum ayant échoué sans trop parler des commanditaires.
Les perdants…
Le perdant, c’est d’abord Bazoum lui-même qui s’est engagé dans une telle aventure où il risquait sa vie. En plus de cela, ce choix a fini par convaincre les Nigériens de son entêtement dans une position où il ne pouvait plus rien gagner sinon que de sortir plus sagement, en acceptant comme d’autres avant lui et ailleurs, son sort pour laisser le Niger poursuivre tranquillement sa marche résolue, désormais irréversible, vers son indépendance totale. Son image est donc dans la boue : les Nigériens ne peuvent que davantage le détester lorsqu’il continue à imposer tant d’épreuves au pays, par égoïsme. Il a fini par compliquer son sort. Cela arrive aux gens inconséquents. Les militaires complices sont des traitres de la nation et de son armée. Ils ont tout perdu dans cette grande marche du peuple vers la dignité qu’ils avaient tenté de contrarier. Déjà, une vie a changé pour eux. Ils vivent les remords terrifiants de la trahison et de l’isolement.
Quoi qu’on ne l’ait pas dit, la CEDEAO et la France, ensuite, sont les autres perdants de cette aventure. En affrétant sa logistique pour soutenir l’action des minables, la France a pris le risque de perdre davantage la face au Niger et sans doute en Afrique aussi. Les Nigériens ne sont pas de petits soldats. Ils savent ce qu’ils font. Tous les pays de la CEDEAO qui peuvent s’être associés et compromis dans cette action, en répondront. Le Niger n’a plus que faire de la CEDEAO, et individuellement, il demandera des comptes aux présidents à la solde de l’impérialisme qui cherchent à le déstabiliser. Le CNSP ne l’acceptera pas. Les Nigériens aussi.
Veille permanente…
Le CNSP et son peuple, restent en état de veille permanente. Sans que ce ne soit une chasse aux sorcières, le CNSP, sans complaisance, doit, pour leur clouer le bec, demander des comptes à tous ceux qui, à un titre ou à un autre, ont à répondre d’une gestion depuis 2011. Ces ténors déchus ne dorment pas comme on dit. Tant qu’ils ne seront pas jetés dans les poubelles de l’Histoire, ils croiront qu’ils peuvent encore détourner le cours des événements. Aussi, le CNSP doit comprendre que, même en s’entredéchirant, les deux camps du PNDS ne jouent pas pour lui. Selon certaines sources, l’ancien président Issoufou, tenu aussi par des rancunes, serait en train de mettre en marche son plan. Déjà, il aurait financé une certaine presse dont certaines qui n’apparaissaient plus devraient revenir dans les kiosques, pour s’en prendre dans un premier temps à Bazoum qui n’aurait pas préservé la cohésion du parti et qui aurait trahi, ce faisant, le PNDS, paraissant avec des titres qui viennent corroborer les fractures désormais béantes et incontestables qui traversent le parti. Et après chercher à instaurer une méfiance entre les membres du CNSP. Plus qu’ailleurs, c’est son voisinage que le CNSP doit surveiller. Les amis de ceux qui sont tombés n’attendent que la moindre erreur. Il ne faut pas qu’ils en aient l’occasion. Ils ne l’auront pas !
Alors que le patron de Orano avait peiné à obtenir un rendez-vous avec Bazoum Mohamed, rendez-vous finalement obtenu pour hier après-midi [Ndlr : jeudi 4 mai], Bazoum a préféré prendre l’avion pour Londres pour assister au couronnement de Charles 2 d’Angleterre. Le patron de Orano est finalement reçu par le Premier ministre et non moins représentant en chef de l’autre aile du pouvoir, Ouhoumoudou Mahamadou, avec qui il a signé l’accord Imouraren. Selon une source ministérielle qui a requis l’anonymat, Bazoum Mohamed y était formellement réticent. Il n’était pas notamment d’accord avec les conditions et le mode d’exploitation. Dans cet accord, Orano a donc obtenu ce qui faisait la réticence du Président Bazoum, bien conseillé par des cadres du ministère des Mines. La société française a obtenu, contre toute logique de la partie nigérienne, qu’il exploite Imouraren par lixiviation in situ, c’est à dire, exécuter un forage et injecter de l’acide dans le sol pour faire fondre le minerai et le pomper. Une pratique assassine que le gouvernement nigérien a acceptée, les yeux fermés, au mépris des vies humaines que cela anéantirait pour l’éternité.
Les réticences de Bazoum et des Cadres du Ministère des Mines sont à la fois légitimes et justifiées. Elles sont liées à la certitude que cette méthode va inévitablement polluer la nappe phréatique si vitale pour aujourd’hui mais surtout pour les décennies à venir. Des décennies qui seront celles de la raréfaction de l’eau. La pollution redoutée à juste titre ne sera pas une pollution ordinaire car elle rendra radioactive les eaux fossiles et la nappe phréatique. Et on connaît la nocivité de la pollution par l’uranium.
L’accord conclu, il se pose la question de savoir ce qui a pu motiver le revirement de Bazoum. Qu’est-ce qui explique, se demande notre source gouvernementale, que le Président Bazoum qui a tenu jusqu’au 4 mai, a pu céder face à de gros enjeux pour le Niger ? Si une autre de nos sources au ministère des Mines a rapporté toute sa fureur, il reste que son départ pour Londres, alors que l’avenir du peuple nigérien se jouait à Niamey face à l’hydre français, n’a pas servi le Niger. Au contraire ! En laissant à l’autre tête du pouvoir le soin d’agir à sa guise, Bazoum Mohamed donne l’impression que sa réticence de départ n’était que simulation et ruse.
Comment peut-on, se demande notre source du ministère des Mines, accepter d’empoisonner littéralement les Nigériens d’aujourd’hui et les générations futures en cédant à Orano? Comment une ligne de défense des intérêts du Niger tenue par Bazoum face à Orano a-t-elle subitement cédé ? Nos sources sont formelles : vaincu par Orano, héritier de la Cogema et d’Areva, Bazoum Mohamed, en vérité, a subi d’énormes pressions venues de toutes parts. Des autorités françaises bien sûr qui ont défilé à Niamey durant d’interminables séjours et appelé au quotidien, mais également par les ténors de la Françafrique au Niger. Sans tomber dans le complotisme, l’ancien Président Issoufou Mahamadou aurait-il aidé Orano à faire plier Bazoum Mohamed ? Ancien employé d’Areva, Issoufou Mahamadou fut celui qui a permis à Orano, mutant sémantique d’Areva, de garder en «jachère» la mine d’Imouraren alors que le Niger aurait pu retirer le permis octroyé et l’attribuer à une entreprise. On sait aussi que, empêtré aujourd’hui dans l’uranium Gate, Issoufou Mahamadou est l’artisan de la modification de la loi minière adoptée sous Mamadou de Tanja et dont se plaignait Areva/ Orano qui la trouvait contraignante et attentatoire à ses intérêts.
Déjà, après la fermeture de la mine Cominak, Orano a légué au Niger une montagne de 20 000 tonnes de déchets radioactifs, à l’air libre, seulement couvertes d’une mince couche de latérite (matériau pulvérulent par excellence) que le vent saharien disperse aux quatre coins sans compter la contamination des eaux souterraines. Les Nigériens sont en face d’un autre scandale lié à l’exploitation de l’uranium par la France. Une exploitation qui a considérablement enrichi la France et appauvri le Niger, grugé sur toute la ligne. Mais au sein de l’opinion nationale nigérienne, les avis sont partagés quant au responsable de la réédition, en 2023, de cette arnaque. Faut-il encore continuer à indexer la France, détentrice d’Orano/ Areva, sous une république dirigée par une classe politique qui se targuait d’être l’incarnation du savoir ? Ou faut-il plutôt accuser les autorités actuelles du Niger qui sont parfaitement édifiées sur les conséquences désastreuses de la technique d’exploitation par lixiviation in situ ? Un ingénieur des mines a laissé tomber ce soupir: « avec l’uranium du Niger, la France a l’électricité, les business des centrales nucléaires et le Niger a la pollution à la radioactivité ». Déjà, après la fermeture de la mine Cominak, Orano a légué au Niger une montagne de 20 mille tonnes de déchets radioactifs, à l’air libre, seulement couvert d’une mince de latérite (matériau pulvérulent par excellence) que le vent saharien disperse aux quatre coins sans compter la contamination des eaux souterraines dont vivent les hommes, les animaux et l’agriculture de la région. Ce scandale écologique aux conséquences sanitaires à moyen et long termes incalculables n’a pas suffisamment soulevé l’indignation des Nigériens pour contraindre Orano à assumer ses responsabilités de pollueur-payeur. Autrement, Orano fera au Niger ce qu’il a fait en Centrafrique et au Gabon: empoisonner impunément les Nigériens après avoir retiré tous les bénéfices économiques et politiques de l’exploitation de l’uranium.
Mais si pour la mine de Cominak, il suffit d’assurer «un service après-vente» pour la restauration écologique et contenir les risques sanitaires, pour Imouraren il n’y a guère d’alternative crédible avec la technique acceptée par le gouvernement. Il fallait s’imposer la prévention desdits risques. Cela aurait dû dissuader Bazoum et son gouvernement d’accepter qu’Orano exploite la mine par lixiviation in situ .Les autorités nigériennes auraient dû s’en tenir au permis délivré à Orano qui était un permis d’exploitation à ciel ouvert plus pourvoyeuse d’emplois et présentant moins de risque de pollution des eaux de la nappe phréatique. Sans doute le Gouvernement Ouhoumoudou, déjà très enclin à ne pas communiquer sur certaines délibérations du conseil des ministres, modifiera en catimini, dans les prochains jours le permis d’Imouraren afin que Orano s’adonne à la pollution des rares eaux du Niger. Orano est en pays conquis au Niger dans lequel l’élite politicoadministrative actuelle est totalement acquise. Cette élite politico-administrative se félicite sans doute de ce qui est une capitulation face aux intérêts du Niger et de son peuple. On aura même droit à l’expression de gratitude du gouvernement pour la promesse d’Orano d’investir un total d’une vingtaine de milliards sur les années d’exploitation d’Imouraren. Une broutille pour le Niger exploité par la France, et quelques miettes inavouables sans doute pour l’élite politico-administrative.
Le Niger du régime de la renaissance Acte III fait sans partie du peloton de tête des Etats les plus répressifs dans le monde, selon un classement dressé par Amnesty International, en dépit de la nature démocratique de son système politique. Ce triste record est l’héritage funeste des deux (2) quinquennats d’Issoufou Mahamadou, cet imposteur politique qui avait su déguiser sa véritable nature de dictateur consommé derrière des oripeaux démocratiques pour conquérir le pouvoir suprême afin de réaliser tous ses fantasmes primaires. En effet, sous des dehors trompeurs, se dissimulait, en réalité, un autocrate redoutable, un assoiffé de pouvoir, prêt à tout pour conquérir le pouvoir et le conserver par tous les moyens, la fin justifiant sans doute les moyens pour lui. Dans cette quête du commandement suprême, l’homme était sans pitié, cynique et d’un sadisme dont le Marquis se serait rendu jaloux s’il avait connu Issoufou Mahamadou. Adepte de la ruse en politique, plutôt que de l’art de la conviction, ce démago aux petits souliers (en témoigne son fameux slogan politique, ’la force des arguments et non l’argument de la force’’) n’hésitait pas à marcher sur le dernier des cadavres nigériens pour maintenir et solidifier son trône. En dix (10) ans de règne, les uns et les autres ont pu découvrir le vrai Issoufou Mahamadou, sans fards, sans masque, dans toutes ses contrariétés, loin, très loin de l’image d’homme doux, affable, bienveillant qu’il ne cessait de donner de lui pendant la longue traversée du désert qu’avait connue sa carrière politique. Il avait trompé la presse en signant la fameuse ‘’Table de la montagne’’ par laquelle il disait renoncer à poursuivre un journaliste en justice, et pourtant, son régime fut le plus grand prédateur de la liberté de la presse de toute l’histoire démocratique du Niger. Sous son régime, plusieurs confrères ont séjourné dans ses goulags pour avoir simplement décrié sa gestion patrimoniale de l’Etat et l’impunité qu’il avait érigée en règle d’or de gouvernance. Il avait réussi à faire taire une télé privée de la place, jugée trop critique à son égard, en la faisant racheter par des membres de son entourage ! Sous son régime, l’octroi du fond d’aide à la presse, une trouvaille formidable de la Cinquième République de Tandja (Paix à son âme !), était devenu, d’abord sélectif (on parlait de ‘’médias amis’’ et ‘’médias ennemis’’), avant d’être définitivement arrêté. Même le rejeton, propulsé Directeur-Adjoint de Cabinet par ‘’papa président’’, y avait mis du sien, en poursuivant et en faisant condamner en justice une journaliste bloggeuse pour diffamation alors même que ce chef d’accusation ne fait plus l’objet d’une condamnation pénale au Niger, depuis la fameuse loi sur la dépénalisation du délit commis par voie de presse, mais seulement donne lieu à une condamnation civile par le versement de dommages et intérêts, si le journaliste ou l’organe de presse est reconnu coupable par la Justice de ce chef d’accusation. Tout de même, la pauvrette bloggeuse passera quelques mois dans les galères royales d’Issoufou Mahamadou, avant d’être libérée par la Justice, par un non-lieu surprenant !
Il avait également trompé les membres de la Société civile, dont il s’était, auparavant, servi dans sa conquête du pouvoir, en rendant difficile l’exercice démocratique de la liberté de manifester qu’il faisait réprimer sévèrement, soit par les forces de l’ordre déployées en grand nombre avec un impressionnant dispositif pour mater les manifestants, soit par la Justice pour les jeter en prison. On ne compte plus le nombre d’animateurs de cette Société civile embastillés par le régime de la renaissance d’Issoufou Mahamadou, dont le seul crime n’était ni d’avoir tué quelqu’un, ni d’avoir détourné de l’argent public, mais, dont le seul tort, s’il en était un, était d’avoir tout simplement dénoncé les travers du régime mafieux d’Issoufou Mahamadou et de son clan politique ! Ainsi, pour une manifestation contre une loi des finances scélérate, plusieurs membres de ce mouvement citoyen avaient passé des longs séjours dans les geôles du régime, sans aucune forme de procès, avant d’être, finalement, relaxés par la Justice, devant la vacuité des dossiers et les légèretés des charges invoquées lors de leurs arrestations.
Les purges ne se sont pas limitées à ce niveau, elles ont aussi concerné le monde politique qui a eu son lot d’emprisonnements d’opposants politiques, juste pour avoir pointé du doigt les injustices sociales faites aux Nigériens dans leur ensemble. C’est le cas du processus électoral passé, un processus électoral exclusif, irrégulier dans son principe et dans son fonctionnement, émaillé de nombreux incidents qui étaient de nature à en altérer les résultats. Eh bien, pour avoir dénoncé toutes ces insuffisances criardes, un certain nombre de Nigériens ont été arrêtés et écroués par le régime liberticide d’Issoufou Mahamadou ! Aujourd’hui, près de cinq (5) mois après l’installation des nouvelles autorités politiques, ils sont plus de 400 détenus politiques disséminés dans les différentes prisons du pays, souvent dans des conditions d’incarcération déplorables, comme s’il s’agissait de criminels nazis, tenus éloignés de leurs familles qui doivent parcourir de longues distances pour les visiter ou pour leur apporter des ravitaillements.
Le Président Mohamed Bazoum, déjà fort apprécié de nos concitoyens pour la simplicité de l’exercice du pouvoir et pour la volonté affichée de faire régner la justice sociale dans le pays, devrait se pencher sur le cas de ces détenus politiques. Evidemment, on connaît bien le moyen commode de contourner la question en arguant de la fameuse séparation des pouvoirs, et que ce serait à la Justice de les libérer et non au pouvoir exécutif. Cependant, personne n’est dupe à ce sujet, l’indépendance de la magistrature dans nos pays relève plus de la théorie que de la réalité. Pour preuve, récemment, en Côte d’Ivoire, le président Ouattara et Gbagbo ont allumé le calumet de la paix, et dans ce sillage, à la demande de Gbagbo, les partisans du FPI détenus, suite aux violences post-électorales de 2011, ont été libérés. Le Président Bazoum, dans sa volonté de rassembler les Nigériens, pourrait s’inspirer de l’exemple ivoirien pour faire libérer tous ces détenus politiques, surtout qu’ils ne sont pas ‘’ses prisonniers politiques’’. Le rétablissement de la justice sociale passe nécessairement par cet acte noble qui corrigera, on ose l’espérer, une partie des abus de pouvoir commis par son prédécesseur.
A lui, maintenant, président Bazoum, de bien saisir cette belle occasion pour convaincre les derniers sceptiques de nos concitoyens sur sa capacité et sur sa détermination à rassembler les Nigériens au-delà de leur appartenance politique ou autres ! Sanda
L’équipe nationale du Niger, version locaux, participera pour la troisième fois à une phase finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Pour sa première participation en 2011 à Kahrtoum au Soudan, l’équipe de Harouna Doula a brillé de mille feux. Mais cinq ans plus tard à Kigali au Rwanda, le parcours de l’équipe a été cauchemardesque avec une élimination dès le premier tour. Que nous réserve le Mena cette année au stade de Japoma à Douala ? Wait and see!
A l’occasion de sa première participation au CHAN, en 2011 à Khartoum au Soudan, le Mena du Niger a montré un visage reluisant en se qualifiant pour les quarts de finale de cette 2ème édition du championnat d’Afrique des Nations. Un quart de finale que le Mena a joué contre les Crocodiles du Nil dans la bonbonnière du mythique stade d’Al Hilal à Ondurman. Le match s’est soldé par un score nul de 1 but partout entre les deux équipes au terme des 90 minutes de jeu. Après les prolongations, la séance des tirs au but a finalement permis aux Soudanais de se qualifier pour les demi finales en réussissant 4 tirs contre 3 pour le Niger.
Le Mena quitte ainsi cette compétition, certes avec un goût d’inachevé, mais surtout avec le sentiment du devoir accompli. Car, pour une première participation au CHAN, l’équipe de Harouna Doula a véritablement fait sensation. Le Mena a démontré que ses bons résultats enregistrés lors des éliminatoires sont loin d’être le fait d’un heureux hasard. Lors de la conférence de presse d’après match, le sélectionneur soudanais, Mohamed Abdallah a rendu un hommage mérité au Mena. «Nous n’avons pas pu évoluer comme nous l’aurions voulu parce que nous avions en face de nous une équipe très forte, et qui a déjà réalisé de bons résultats» devait-il indiquer. Le bilan du onze national nigérien à ce CHAN 2011 est satisfaisant ; 4 matches joués, 2 matches gagnés, 2 défaites, 3 buts marqués, 3 buts encaissés, et un quart de finale joué.
Cinq ans plus tard, lors de la 4ème édition du CHAN dans la région des grands lacs, le Mena a fait piètre figure. Dans un groupe C très relevé, les Nigériens ont bu le calice jusqu’à la lie notamment contre la Tunisie, après des prestations équivoques contre les Green Eagles du Nigeria et le Sily National de la Guinée. Les mauvais contrôles, les passes imprécises, les hésitations bref les nombreux défauts constatés dans le jeu nigérien ont réduit à néant les offensives de l’équipe nationale dans son match capital contre la Tunisie. Et c’est sans surprise que le Mena a encaissé 5 buts sans en marquer un seul aux Aigles de Carthage. Au cours de ce match, on a senti une supériorité physique et technique de l’équipe tunisienne face au Mena.
Lors de la conférence de presse qui a suivi ce match, l’entraineur adjoint du Mena M. Jean Soussini a mis cette lourde défaite de son équipe sur le compte de l’inexpérience, et du dur apprentissage du haut niveau. Contrairement au Soudan en 2011 où l’équipe a atteint les quarts de finale du CHAN, le parcours du Mena a été très court au Rwanda. Une fin de parcours très amère, mais qui était révélatrice du grand travail qui restait à faire pour hisser le niveau de jeu de l’équipe nationale au diapason de celui des grandes nations de football en Afrique.
L’entraineur Harouna Doula qui a entre temps perdu les rênes de l’équipe, avant de les retrouver récemment, a-t-il pu faire ce travail ? Réponse le dimanche 17 janvier prochain au terme de la confrontation contre les Chevaliers de la Méditerranée de la Libye au stade Japoma de Douala.
La définition du mot donnée par le dictionnaire est : boutique ou éventaire de vente de viandes grillées. Toutefois, selon une légende bien établie, ce mot est réputé avoir été inventé par Senghor homme politique et de lettres, et premier président du Sénégal Au Sénégal, la majorité des sénégalais et des dakarois connaissent parfaitement un grand phénomène social et gastronomique, connu sous le vocal de dibiterie haussa.
En effet, depuis plusieurs décennies, des ressortissants nigériens se sont installés au Sénégal afin de valoriser leur art séculaire qui consiste à faire une viande de mouton bien grillée au feu de bois, suffisamment bien pour aiguiser l’appétit de tous. Selon M Abdoul Aziz, propriétaire d’une dibiterie au point E Dakar, le label de dibiterie haussa est une réalité plébiscitée par tous les consommateurs.
La première dibiterie haussa a été implantée en face du siège de la BCEAO. Le tout Dakar y effectuait le déplacement pour se procurer cette viande délicieuse, succulente et savoureuse. Depuis cette première, les dibiteries se sont multipliées à Dakar et dans tout le pays morcelant ainsi le marché. Toutefois, le succès du concept a attiré dans la profession de nouveaux intervenants. Cependant toujours selon, M Abdoul Aziz, le savoir faire des nigériens est souvent imité, mais jamais égalé, ce qui leur permet de faire la différence.
Force est de constater que la profession évolue, de nombreuses améliorations sont apportées sur le plan hygiène, infrastructure, marketing et diversification des spécialités offertes. Au point de vue économique, selon la taille, chaque dibiterie arrive à écouler de deux à une vingtaine de carcasses de mouton, ce qui procure un revenu confortable qui sert également à aider les familles respectives au Niger.
Avec les disparitions tragiques , du guide de la Jamahurya Arabe Lybienne, le Colonel, Mouammar Khadafi et du Maréchal du TCHAD, Idriss DEBY ITNO, la déstabilisation du Sahel tant redoutée , est-elle en cours ?
Le président de la République Fédérale du Nigéria, le général Muhammad Buhari, a lancé un cri de cœur à l'intention des États-Unis d'Amérique, en vue de l'aider à contrer la montée menaçante, inquiétante, des terroristes et bandits armés qui sèment la terreur dans son pays. Au-delà du Nigéria , tous les pays voisins du Nigéria sont concernés par la déstabilisation en perspective .
Les pays du SAHEL sont vraiment en danger.
Est-ce que cet appel pressant adressé aux USA , par le général Muhammad Buhari, est un aveux d'impuissance de la part de la plus grande puissance de l'Afrique de l'Ouest ?
Le climat d'insécurité actuel au Nigéria doit interpeller la conscience de tous les dirigeants africains de G5 Sahel , elle très alarmante. Il risque de se repandre sur toute la région ouest africaine.
Au Nigéria, les prises d'otages des élèves, des jeunes filles, des femmes, dans les écoles, se multiplient, leurs libérations sont subordonnées aux versements des rançons en espèces sonnantes, faute de quoi ils sont sommairement exécutés par ces voyous sans loi ni foi.
La secte Bokoharam , aurait pris le contrôle d'une ville frontalière du Nigéria , dans la région de Diffa , Gaidam, une ville stratégique dans les échanges commerciaux entre la ville de Mainé-Soroa, de la région de Diffa et le Nigéria en général.
Certains terroristes ou bandits armés font des incursions dans les villages frontaliers du Niger, en occurrence Madarounfa, Guidan Roumdji, Tchibiri, ect, dans la région de Maradi.
La préfecture de Dogondoutchi, dans la région de Dosso, frontalière avec les Etats, de Zanfara et de Sokoto, est aussi victime des attaques des terroristes venus du Nigéria. Ils s'attaquent aux éleveurs, aux agriculteurs, ils arrachent les biens d'autrui et tuent les honnêtes citoyens. Ils sèment la terreur partout dans les villages frontaliers avec le Nigéria, les paysans ne savent plus où se mettre leurs têtes. C'est vraiment triste, dommage et honteux, après soixante ans d'indépendance , les africains n'arrivent pas à prendre en main leur destin commun.
Dans la région de Tillabery, au Niger , les terroristes viennent à moto exécuter les honnêtes citoyens dans les villages et hameaux et se retrancher dans les pays voisins . La drame de Sinagodor , de Gaigorou, Dessa , ect , illustre cette triste réalité.
Les analystes africains sont en droit de se demander, à quoi servent ces bases militaires étrangères, qui survolent et surveillent les pays du SAHEL.
Est-ce que la disparition tragique récente du Maréchal du TCHAD, Idriss DEBY ITNO , ne procéderait -t-elle pas de la déstabilisation des pays du SAHEL déjà amorcée avec la disparition du guide libyen ?
La situation sécuritaire actuelle dans les pays du SAHEL inquiète à plus d'un titre. Serions-nous en face d'une stratégie savamment organisée , en vertus de la géostrategie et de la géopolitique internationales, pour créer une psychose de la population au Sahel , puis créer un désordre , ensuite diviser les pays du SAHEL sur la stratégie commune à adopter pour faire face à cette insécurité grandissante, en fin continuer à piller les ressources naturelles des pays du SAHEL et perpétrér la domination des pays du Nord sur les pays du Sud, pourvoyeurs des matières premières.
Face à ces manœuvres machiavéliques , les dirigeants africains des pays du SAHEL en particulier et ceux de l'Afrique en général, se devraient de se réveiller pour refuser la fatalité.
Quelle stratégie faudrait-il adopter pour éviter le péril ?
Au lieu d'agir en ordre dispersé, en cherchant l'installation encore d'autres bases militaires étrangères qui ont fait preuve de leur limite, les chefs d'Etat africains se doivent de se convaincre qu'une solution heureuse et définitive aux problèmes d'insécurité, est à leur portée.
Ils se doivent de bien comprendre que toutes ces grandes puissances étrangères qui prétendent aider les pays du SAHEL en particulier, et de l'Afrique en général, à faire face aux défis securitaires , n'ont pas pas des amis en Afrique mais des intérêts à défendre. Le général Charles De Gaulle avait déjà averti, la France n'a pas d'amis mais elle a des intérêts à défendre.
Par conséquent, les pays africains doivent rester unis ou périr. Dr Kwame N'Krumah ,le premier président de la République du Ghana, avait déjà averti également .
Ces grandes puissances étrangères ne sont pas étrangères à l'insécurité qui sévit en Afrique. La situation actuelle à Kidal, une région du Mali, où une rébellion armée, fort du soutien de la France, jusqu’à une certaine période, interdisait aux autorités militaires et politiques maliennes de visiter la dite région. Cet état de fait, entre autres , doit interpeller la conscience des panafricanistes africains convaincus.
Il ne peut y avoir des attaques terroristes sans entraînement des jeunes terroristes aux maniement des armes de guerre.
Les responsabilités de nos partenaires extérieurs sont engagées face à l'histoire, dans ce projet sinistre de la déstabilisation de l'Afrique qui serait encours.
Certes la crise sociopolitique , économique et sanitaire qui secoue certaines grandes puissances, les poussent à fermer les yeux sur certaines dérives des industries de fabrication des armes de guerre , grandes pourvoyeuses d'armes aux terroristes , aux narcotrafiquants et aux autres bandits armés, voleurs de bétail.
Les dirigeants politiques africains se doivent d'exiger de leurs partenaires européens et américains, l'arrêt des livraisons et des ventes de matériels de guerre et des renseignements sur les positions des forces de défense et de sécurité africaines engagées dans les opérations de sécurisation des territoires, aux terroristes , aux narcotrafiquants et autres bandits armés, voleurs de bétail.
Par conséquent, la meilleure façon d'aider efficacement les pays africains à lutter contre les terroristes, les narcotrafiquants et les autres bandits armés , c'est de cesser de vendre les armes aux intéressés.
Les bases militaires étrangères installées en Afrique se devraient de bien collaborer avec les forces de défense et de sécurité des pays hôtes. Faute de quoi les pays africains d'accueil seront en droit d'examiner les possibilités d'explorer d'autres possibilités de signer des accords de coopérations avec les autres pays amis à mêmes d' aider efficacement contre les terroristes.
Le monde actuel traverse une crise de la gouvernance, aux États-Unis d'Amérique, nous avons vécu l' ère Donald Trump , avec ses violations des textes réglementaires , son déni de justice et ses incertitudes , heureusement grâce aux fortes institutions américaines le pire a été évité.
En France, ses dirigeants politiques avaient engagé la communauté internationale dans une guerre qui a conduit à la destruction de l'Etat Lybien, avec comme conséquence , l'insécurité qui sévit actuellement dans les pays du SAHEL.
Le monde de renouveau est donc mal gouverné. La majorité des dirigeants des grandes puissances étrangères qui commandent le monde sont mal inspirés en bonne gouvernance mondiale et sont aussi corrompus . Les différentes condamnations judiciaires de certains dirigeants politiques européens et autres, justifient bien cette asserssion.
Aux pays africains de tirer les conséquences de cette mal gouvernance mondiale, en vue de prendre courageusement , collectivement conscience de la situation et de faire face à leur destin commun. Les peuples souverains souffrent , ils attendent et espèrent des lendemains meilleurs.
La nouvelle problématique qui se pose est de savoir si le personnel politique africain, dans son ensemble, au plus haut niveau, est bien disposé à faire face, avec honnêteté et courage, aux grands défis qui assaillent le continent ?
Un drone Reaper du détachement aérien de l'Opération Barkhane survole l'aéroport militaire nigérian Diori Hamani à Niamey le 2 janvier 2015. AFP PHOTO / DOMINIQUE FAGETLes Drones Américains basés à Niamey sont autorisés à frapper leurs cibles sur le territoire nigérien. C’est ce qu’a affirmé hier le ministre nigérien de la défense sur les ondes de la Radio BBC. L’objectif de cette autorisation est de lutter efficacement contre le terrorisme au sahel.
Au Niger, la base des drones américains a été inaugurée l’an dernier à Agadez au nord du pays, mais le commandement américain dispose également de quelques drones à Niamey la capitale, et avait au début comme mission principale de poursuivre les militants d’Al-Qaida au Mali.
Le 4 octobre dernier, suite à la mort de quatre soldats américains et quatre soldats nigériens dans une embuscade tendue par un groupe djihadiste à Tongo-Tongo, le gouvernement américain qui menaçait, au mois de Juin dernier, de mettre son veto si l’ONU finançait la force conjointe du G5 sahel, reconnait aujourd’hui l’urgence d’appuyer cette force afin de lutter contre le terrorisme dans le sahel.
Cette autorisation d’intervention sur le territoire nigérien intervient à quelques jours de l’annonce faite par Washington de débloquer une aide bilatérale de 60 millions de dollars soit environ plus 33 milliards de Franc CFA en soutien à la force conjointe du G5 sahel.
Plusieurs responsables de l’administration Trump se sont entretenus avec le Gouvernement Nigérien pour une éventuelle action américaine imminente pour riposter contre le groupe djihadiste qui a tué des soldats américains. Cette autorisation donnée par les Autorités Nigériennes aux drones américains de frapper leur cible pourrait s’inscrire dans cette logique.. Naji Idé SIDDO
Pour qui connaissait l’opposant Bazoum Mohamed, le philosophe ou l’enseignant, il y avait dans son langage souvent des écarts de langage, des mots un peu déplacés qui semait de la polémique. Ceci s’est davantage matérialisé lors des toutes dernières joutes électorales au cours desquelles certains mots qu’il a lâchés malencontreusement avaient failli entacher sa campagne d’irrégularités. Et, le plus souvent, c’étaient ces mots déplacés que les autres saisissaient pour lui tirer dessus. Cette maladresse restait la principale énigme pour les nigériens quand le nouveau président avait été investi. L’on craignait qu’il ne parle mal ; l’on disait même qu’il embraserait le pays un jour avec ses mots qui ressemblaient souvent à de la provocation ou même des insultes.
Pour le moment, rien n’est encore signalé dans ce sens. Malgré plusieurs sorties en direction du peuple, jamais on n’a relevé un mot mal placé qui ressemble à ce que certaines bouches maldisantes avaient annoncé. Est-ce à dire que le président Mohamed Bazoum a lui-même pris la mesure de cette remarque ? A-t-il autour de lui une communication assez nourrie qui lui prodigue les conseils essentiels dans ce sens ? Peut-être question de sagesse aussi ?
L’un dans l’autre, il faut juste rappeler le contexte dans lequel les mots ou paroles déplacées avaient été prononcées. Dans la plupart des cas, c’étaient des situations de guéguerres pour les joutes électorales. C’étaient des moments où les uns et les autres se rentraient dedans, chacun cherchant à discréditer l’autre à son profit. Il faudrait profiter de toute faille laissée par son adversaire pour lui faire mal. C’était dans ce contexte qu’on a enregistré plusieurs mots et réflexions qui ont été brandies comme des bombes lâchées contre certaines couches sociales ou certains groupes de personnes. Rappelez-vous des paroles qui ont été utilisées comme des attaques contre l’unité et la cohésion nationale. Ces paroles ont été savamment exploitées par les militants des autres bords politiques. Et cela a contribué à dresser certaines populations de certaines régions pour se dresser sur son chemin. On a enregistré ces réactions notamment à Tillabéry, à Dosso et à Diffa.
Ceci dit, le calme et la tranquillité qui caractérisent aujourd’hui les sorties du président Bazoum Mohamed sont des éléments carrément à l’opposé de ce que l’on a pensé. L’enseignement a tiré de tout ceci reste que le plus souvent, il faut se méfier des à priori et des idées préconçues.
Surtout que l’homme est de nature fluctuant, pouvant manifester des tempéraments en fonction des circonstances. L’homme peut changer à tout moment.
L’autre enseignement reste dans la force des mots. En effet, pour l’homme public, notamment le politicien qui s’adresse au peuple, il est important qu’il modère son langage et qu’il utilise des mots justes, rassembleurs. Une simple phrase ou un mot mal placé peut provoquer des catastrophes. Dans ce sens, il faut, encourageons le président de la République à tenir compte de cet aspect. Qu’il n’oublie pas que les écarts de langage sont les toutes premières choses que les nigériens lui ont reprochées. Qu’ils sachent aussi que beaucoup l’attendent sur ce terrain. Il doit rester vigilant partout où il est amené à prendre la parole. Quel que soit le degré de l’émotion à laquelle il fait face, il doit se retenir et se dire qu’il s’adresse au peuple, au monde entier. Ses paroles circulent comme l’air et elles vont loin.
A la communication du chef de l’Etat et à son proche entourage, la bataille doit rester permanente. Il faut davantage redoubler de vigilance pour que des dérapages n’arrivent pas dans ce sens. Un seul mot peut porter à mal tout cet enthousiasme qui a saisi les nigériens vers leur nouveau président.
"Tous les moyens seront donnés aux FDS pour assurer convenablement cette mission et je ne veux plus aucune faille dans la conduite des opérations."
Au cours de la conférence de presse qu’il a animée à la résidence des hôtes à Diffa, à la suite des trois jours de sa visite dans la région de Diffa, notamment Baroua où se trouvent des déplacés internes et des réfugiés venus du Nigeria voisin, le Président Bazoum Mohamed a développé deux points essentiels, à savoir la rencontre avec les officiers, sous-officiers et hommes de rang pour faire le point sur la situation sécuritaire. Sur ce point précis, il a reconnu quelques progrès récemment dans la prise en compte de la sécurité avec quelques succès enregistrés par les FDS dans le combat qu’elles mènent contre l’ennemi. Tout en reconnaissant avec franchise un certain relâchement de la vigilance ces dernières semaines où Boko haram s’est approché de plusieurs localités dont Maine Soroa où il a entrepris des attaques. Sans compter d’autres localités où on sent leur présence encore. Là, le Président Bazoum a donné des instructions fermes afin que cette situation change dans les plus brefs délais et a assuré avoir discuter de manière honnête avec les chefs militaires opérationnels pour prendre toutes les mesures nécessaires et sécuriser lesdites localités. Il a promis que tous les moyens seront donnés aux FDS pour assurer convenablement cette mission et ne veut plus aucune faille dans la conduite des opérations.
L’Etat va prendre et assumer toutes ses responsabilités pour le retour de ces déplacés internes qui ont quitté leur domicile pour certains depuis près de 6 ans 7ans. Concernant le second point abordé, c’est la question des déplacés internes et des réfugiés qui sont au nombre de 300 000 environ. Il a échangé avec le gouverneur de Borno pour le retour des réfugiés dans leur pays dans un bref délai. Ces réfugiés nigérians sont au nombre de 30 000. Et pour les déplacés internes qui sont au total 270 000 à 280 000, en relation avec les autorités régionales de Diffa, ils vont tous regagner leurs villages.
D’ores et déjà, quelques-uns l’ont fait au cours de sa visite, notamment ceux de Baroua et Kabalewa. L’Etat a-t-il soutenu, va prendre et assumer toutes ses responsabilités pour le retour de ces déplacés internes qui ont quitté leur domicile pour certains depuis près de 6 ans 7ans. Il a insisté sur cet aspect que c’est d’abord une responsabilité de l’Etat de prendre toutes les dispositions utiles et nécessaires pour le retour progressif de ces déplacés internes et non les partenaires et bailleurs de fonds qui viendront en appui s’ils le désirent. Mais ça sera à l’Etat, sur fonds propres, d’assurer toutes les mesures pour le retour et l’installation de ces déplacés. Il a assuré là aussi que les FDS vont assurer au quotidien la sécurité de ces populations par tous les moyens afin de ne plus revivre une telle situation. Tous les moyens seront déployés pour assurer cette tâche combien importante pour la quiétude des populations de la région de Diffa qui doivent reprendre leurs activités économiques. Enfin, au cours des échanges avec la presse qui l’a accompagné dans ce déplacement, il a réitéré son appel aux partenaires suite à la rencontre du 25 juin 2021, afin qu’ils viennent aider les populations, mais uniquement lorsque l’Etat aura accompli sa mission pour le retour définitif et complet des populations dans leurs villages. Il a beaucoup insisté sur le fait que c’est la mission de l’Etat et il le fera avec ses propres moyens. Autre chose, le Président Bazoum a souligné qu’après le retour de ces déplacés internes, l’administration va reprendre sa place dans toutes ses localités avec le retour des services sociaux et là aussi par tous les moyens pour accompagner les populations.
Les conséquences de 10 années de corruption et de détournements systématiques des fonds publics commencent à se faire remarquer au-delà des frontières nationales. La semaine dernière, un reportage sur la RTS 1, chaine publique sénégalaise, a choqué et frappé les Nigériens dans leur fierté. Des centaines de compatriotes, hommes, femmes et enfants ont pris d’assaut les rues de Dakar. Leur «boulot», la mendicité. Dans le reportage, il est souligné que ces compatriotes disent avoir fui l’extrême pauvreté et la faim dans leur pays. Une image dégradante, choquante pour tout Nigérien, certes, mais non sans fondement. Depuis quelques années, les campagnes agricoles déficitaires, voire catastrophiques, se sont succédé, aggravant une insécurité alimentaire qui s’est installée dans l’agenda de la plupart des Nigériens pour cause de sécheresse cyclique. Cependant, la gouvernance qui a cours depuis près de 11 ans a davantage aggravé la situation, dépouillant les populations du minimum auquel elles sont en droit de s’attendre. La situation financière de l’État le leur autorisait lorsqu’en 2011, Issoufou Mahamadou a accédé au pouvoir. De l’uranium, du pétrole, du gaz, des fonds obtenus pour la réalisation du barrage de Kandagi, des réserves appréciables à la Bceao, tous les signaux étaient au vert et tous les observateurs s’accordaient à penser qu’il suffirait d’un minimum de gouvernance vertueuse pour le Niger pour décoller. Hélas, l’homme qui va être investi le 3 avril 2011, va incarner une gouvernance scabreuse, faite de corruption et de détournements des fonds publics, de trafics de drogue et d’armes, sur fond d’impunité pour les auteurs.
Les 1000 milliards d’Eximbank de Chine, dette contractée en gage de productions pétrolières de plusieurs années, les 200 milliards de l’uraniumgate, le tonneau des danaïdes à milliards de l’achat de l’avion présidentiel, les 15 000 tonnes de l’aide alimentaire pakistanaise, les milliards — Dieu seul combien exactement — destinés à l’armement des Forces armées nationales (Fan), tout y est passé. Pendant plus d’une décennie, le Niger a vécu au rythme des scandales financiers qui ont enrichi la clientèle politique tandis que l’État, qui croule sous la dette publique, a de plus en plus du mal à remplir ses obligations. Les secteurs sociaux de base (l’école, la santé, l’eau) sont délaissés, aggravant la pauvreté. Les familles, particulièrement en milieu rural, tirent le diable par la queue pour survivre. Cette année, bien avant la période soudure, connue pour être difficile pour les agriculteurs, le grain manque déjà cruellement. Les grandes villes, notamment Niamey, sont assiégées pratiquement par de nombreuses cohortes de talibés. La misère est visible pour qui sait la lire ou pour qui comprend. Elle transparaît surtout dans le regard, gêné de ces femmes et des hommes qui, manifestement, ne sont pas des mendiants ordinaires. Ils ont été jetés dans la rue par la faim et l’impossibilité de subvenir à leurs besoins autrement que de venir en ville.
L’État, dont les animateurs veulent, malgré tout, se donner bonne conscience, ont régulièrement procédé à des opérations de ventes de céréales à prix modérés. Mais cela ne profite qu’à ceux qui ont de l’argent pour s’acheter quelque chose. En campagne, généralement ce n’est pas le cas et l’opération tourne en fin de compte dans les centres urbains et péri-urbains. Ces opérations de vente de céréales à prix modérés sont généralement financées par les partenaires du Niger, notamment dans le cadre du CCA, une structure créée en vue d’assister le pays dans les situations d’insécurité alimentaire. C’est une excuse pour les autorités qui en ont fait leur ritournelle. Dès qu’elles ont l’occasion, elles évoquent l’assistance que l’État apporte aux populations en soulignant les tonnes de vivres (mil, sorgho, maïs) mises à disposition. Mais l’État n’a jamais fait la moindre enquête pour s’assurer que l’assistance en question profite réellement aux foyers démunis des campagnes. Pour le gouvernement nigérien, il s’agit avant tout d’une opération marketing destinée à soigner l’image de marque du régime.
Outre la corruption et les détournements des deniers publics qui ont gravement impacté sur les conditions de vie des populations nigériennes, il y a aussi l’insécurité dont des milliers de Nigériens ont payé le prix fort en l’espace de 10 années. Des régions entières, à l’est du pays (dans la région de Diffa à et à l’Ouest (Tillabéry), notamment, des milliers d’autres, les survivants à un massacre méthodiquement mené par des bandes armées sur lesquelles on s’interroge, ont dû quitter leurs terroirs naturels pour se réfugier plus à l’intérieur. Ils fuient face à l’incapacité de l’État à assurer leur sécurité et la défense de l’intégrité du territoire national. Aussi curieux que cela soit, ils fuient également parce que nombreux d’entre eux ont presque acquis la conviction que ceux qui les massacrent, emportent leurs troupeaux et incendient leurs greniers bénéficient de complicités avérées. Des populations ont à ce propos témoigné que leurs troupeaux ont été emportés par des hommes armés, pratiquement sous les yeux des forces de défense et de sécurité venus à leur secours mais à qui instruction leur airait été donnée de ne pas dépasser les limites de la localité attaquée. C’était le cas à Banibangou.
Sous Issoufou Mahamadou, la délinquance économique a atteint des proportions inimaginables, hypothéquant l’avenir de générations entières. L’insolite évènement mis en lumière par la télévision publique sénégalaise n’est pas le fait du hasard. C’est la conséquence d’une décennie entière dédiée aux détournements, à la spoliation, aux trafics d’armes et de drogue, etc., sur fond d’impunité et de politique antisociale.