M. Adji Mansour, Secrétaire général de l’Ordre National des Architectes du Niger : « L’Ordre National des Architectes du Niger milite auprès des services de l’Etat et des services municipaux pour le respect de la loi régissant la construction des bâtiment
Ces dernières années les nigériens s’intéressent de plus en plus à la construction des immeubles qui poussent comme des champignons et ce, dans presque tous les quartiers de la capitale, surtout sur les grandes voies, ces bâtiments sont pour la plupart à usage commercial. Ces infrastructures contribuent certes à l’embellissement et la modernisation de la ville ; cependant, nous assistons à des effondrements de ces bâtisses conçues à grand frais.
M. le secrétaire général pouvez-vous nous dire les causes de l’effondrement de certains immeubles dans la capitale ?
Ces sinistres sont le plus souvent liés à un phénomène qui prolifère au Niger, quand on sait que les propriétaires des terrains ont pour culture de réaliser leur conception avec l’aide des maçons, des techniciens et tâcherons qui n’ont reçu aucune formation dans le domaine, et qui ont appris la construction de manières empiriques. Il n’y a pas d’étude technique et ou solide réalisée pour calculer les charges qui vont arriver sur le bâtiment, ou une bonne coordination des travaux, ce qui fait que les structures peuvent être mal dimensionnées et à la longue, elles peuvent s’effondrer. Parfois les gens s’implantent sur le terrain, font des fondations, placent leurs bâtiments sans bien étudier le sol, sans associer les architectes qui ont pour vocation d’étudier le sol, faire une conception adaptée à l’environnement et aux caractéristiques du sol. Il y a aussi la nature des matériaux qui entrent dans la composition de l’ouvrage.
Quelle est la voie à suivre pour éviter ce genre de situation ?
Les propriétaires des terrains doivent respecter les normes. Le Niger dispose d’un ensemble de lois et de principes qui encadrent la réalisation des bâtiments. Si par exemple la personne habite dans une maison simple et veut ajouter un niveau(R+1), elle doit d’abord adresser une demande d’autorisation de construction à la Mairie qui dispose en son sein d’.une commission spécialisée qui est là pour orienter les intéressés et leur permettre d’améliorer la qualité de leur projet. Ainsi, les membres de ladite commission se réunissent pour étudier le plan et faire des observations ; s’il y a des défauts par rapport aux règlementations, au voisinage ou si le bâtiment est proche de la limite de la parcelle, la personne n’a pas respectée un certain nombre de règlementations, de recul, d’exposition solaire ou d’éclairage.
Lorsque le propriétaire de terrain veut réaliser un bâtiment qui atteint R+2 ou plus, il doit passer par le Ministère des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement. Le Ministère a à son niveau une commission d’approbation qui va aussi étudier le plan des ingénieurs, le plan d’électricité, de plomberie, et qui va s’assurer que le bâtiment respecte les normes. C’est certes contraignant et le grand public fuit ces démarches, mais c’est ça qui garantit la qualité et la stabilité de la construction dans la durée. Si on respectait ces normes, si on faisait appel aux architectes et ingénieurs, si on faisait le suivi de la construction on aura moins des cas d’effondrement des bâtiments qui met en jeu les vies humaines. Il faut faire appel à l’expertise. Les architectes élaborent le plan et participent à toutes les démarches tant au niveau de la Mairie qu’au niveau du Ministère et l’intéressé obtient une autorisation de construire en bonne et due forme ; ça rassure l’ensemble de partenaires avec lesquels il est censé travailler. Dans la commission de permis de construire, il y a également tous les services de protection civile, même la réglementation en terme de sécurité incendie, d’évacuation, d’accessibilité sera intégrée dans le projet. Malheureusement dans le contexte nigérien on le fait peu.
Que faut-il faire pour que cette réglementation soit respectée ?
L’Ordre National des Architectes du Niger milite auprès des services de l’Etat et de services municipaux pour le respect de la loi régissant la construction des bâtiments. Puisqu’il est dit au Niger, au-delà de 100 mètres carré et 20 millions de coup de construction, le propriétaire est obligé de faire appel à un architecte. Dans ce contexte les 80% de constructions qui se réalisent ici sont dans l’illégalité. Que ce soit les constructions des particuliers, que ce soit également des constructions des grands projets faits par l’Etat, où on fait appel à des architectes non agréés qui ne sont pas inscrits à l’ordre des architectes du Niger, qui certes sont des architectes chez eux mais ne connaissent pas le contexte nigérien et donc ne peuvent pas intégrer les contraintes à la fois climatiques, règlementaires, socioculturelles dans les constructions qu’ils réalisent. Au-delà du problème des bâtiments qui s’effondrent il y a aussi des bâtiments inadaptés à notre contexte.
Les architectes locaux sont-ils associés dans des projets de construction de grande envergure ?
La majorité des grands projets ont été initiés par ces architectes locaux qui réfléchissent parfois gratuitement pour l’Etat, pour des structures comme Niamey Nyala ; ils s’engagent pour les projets de fêtes tournantes dans les différentes régions mais ils sont malheureusement écartés quand il s’agit de la réalisation. Ces architectes se trouvent parfois dans l’incapacité de supporter leurs propres charges, une difficulté dans laquelle on place tout un secteur de l’économie qui emploie beaucoup des jeunes. L’Etat doit faire en sorte que ce secteur générateur de milliards de FCFA chaque année puisse avoir des retombées plus importantes au Niger, pour le nigériens et pour ceux qui se battent pour le développement de la qualité architecturale et de la construction au Niger. On évolue dans un contexte où les structures œuvrant dans la chaine de la production des bâtiments souffrent d’un manque de formation, de qualification une formation continue des acteurs de la construction est plus que nécessaire.
Réalisée par Aïchatou Hamma Wakasso
08 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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M. Amadou Saley Oumarou, Haut-Commissaire à la Modernisation de l’Etat (HCME) : « Notre administration doit s’adapter à cette approche de gestion basée sur les résultats où l’Etat doit reconnaître et encourager le mérite »
Depuis quelques temps, les nigériens entendent parler de Gonis dans tel ministère et dans tel autre. Ce langage qui n’est pas très très familier dans l’administration nigérienne a amené le Sahel Dimanche a donné la parole à M. Amadou Saley Oumarou, Haut-Commissaire à la Modernisation de l’Etat dont l’institution travaille dans ce cadre. Il a expliqué ce qu’est le prix Goni, les raisons de son institution et les objectifs poursuivis. Le Haut-Commissaire à la Modernisation de l’Etat a également levé le voile sur leur chantier relatif à la mise en œuvre du plan de réponses aux comportements non observant dans certaines administrations pilotes.
M. le Haut-Commissaire, depuis quelques temps, votre institution travaille aux côtés de certains ministères pour trouver au sein de ces structures le meilleur manager de l’année que vous appellerez, GONI. C’est qui exactement ces GONIs que vous cherchez?
Permettez-moi avant tout de vous exprimer ma profonde gratitude et mes sincères remerciements pour cette opportunité que vous m’offrez pour entretenir les citoyens nigériens sur les diverses actions menées ou envisagées par notre institution le Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat.
Le Prix GONI, « Champion » est institué et organisé en partenariat avec le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative pour contribuer à la culture de l’excellence dans notre pays par la célébration des meilleurs Managers dans notre administration Publique. Les « GONIS » sont des managers qui se distinguent par leurs talents managériaux dans l’animation, la motivation et l’implication de leurs collaborateurs dans l’atteinte des résultats de leur institution.
Un proverbe arabe nous rappelle que «la différence entre un jardin et un désert ce n’est pas l’eau mais l’être humain ». Ainsi à terme notre objectif consiste à amener les directeurs généraux et centraux de nos Institutions à faire de leurs agents de véritables collaborateurs, qui ont de l’initiative et des capacités opérationnelles avérées au service du développement économique et social du Niger.
Nous organisons le prix goni conjointement avec le prix nigérien de l’innovation du service public ou HIKIMA en vue de décerner un prix d’excellence dans les secteurs publics et para publics. Ce prix vise à récompenser l’administration publique ou para publique ayant innové dans la délivrance de services publics. Il est constitué d’un trophée et d’un appui financier de 3 500 000 F pour faire la promotion de l’innovation primée.
Comment se fera leur choix quant on sait que dans l’administration publique d’une manière générale, les vrais GONIS sont parfois dans l’ombre. Ce sont des agents qui travaillent dur pour remettre à d’autres ‘’GONIS?
Les futurs GONIS seront désignés à la suite d’une évaluation 360 degrés. Les supérieurs hiérarchiques, les collègues, les collaborateurs sous ordres et les partenaires externes sont mis à contribution pour assurer davantage d’objectivité et la transparence dans cette évaluation. La conduite du processus évaluatif est confiée à un cabinet indépendant de GRH. Les conclusions du cabinet sont par la suite soumises à l’appréciation d’un jury de neuf membres habilité et compétent pour valider les résultats. Les résultats définitifs seront proclamés par la Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative. Les nominés auront l’honneur et le privilège d’être reçus et félicités par SE Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
Afin de maintenir sa position de source d’inspiration en particulier pour les jeunes cadres, le lauréat du prix « GONI » doit perpétuellement améliorer ses qualités. Il a la responsabilité morale de contribuer à la culture de l’excellence au Niger par l’exemplarité au vu de la distinction qu’il devra honorer.
Pourquoi depuis des années que l’administration nigérienne fonctionne ainsi, c’est seulement maintenant qu’on cherche à désigner des GONIS?
« Mieux vaut tard que jamais » a-t-on coutume de dire. La première édition du prix a eu lieu en 2017 et a concerné les ministères en charge de l’éducation. Il n’a été possible pour diverses raisons, dont entre autres la pandémie de la Covid 19 d’organiser la seconde édition qu’en 2022.
En plus notre Institution est essentiellement compétente dans la conception et le suivi.
Ainsi notre souhait est de stimuler les autres institutions à nous emboiter le pas. En adhérant à l’initiative, elles trouveront les moyens d’organiser à leur niveau des prix d’excellence. Elles désigneront ainsi leurs Gonis, en magnifiant le meilleur employé du mois, du trimestre ou de l’année.
Sur tout un autre plan, il faut dire aussi que le besoin d’évaluer les performances est devenu plus que réel dans le contexte actuel de passage de notre pays dans l’approche programme. Notre administration doit s’adapter à cette approche de gestion basée sur les résultats où l’Etat doit reconnaître et encourager le mérite. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme administrative œuvre pour la révision du système d’évaluation de la performance des agents de l’Etat. C’est aussi pour cette même raison que le Niger s’est doté d’une Politique Nationale de l’Evaluation (PNE) afin de pouvoir apprécier régulièrement les performances des porteurs des programmes globaux et sectoriels dans l’atteinte des objectifs de développement en termes de produits, d’effets et d’impacts sur la base des données probantes.
Que pouvez-vous nous dire sur votre chantier relatif à la mise en œuvre du plan de réponses aux comportements non observant dans certaines administrations pilotes ?
Les multiples réformes mises en œuvre dans le cadre des programmes d’ajustement structurels ont engendré une dégradation des
comportements de bon nombre des fonctionnaires. Les valeurs de progrès se sont gravement érodées et laissent progressivement se développer des contrevaleurs préjudiciables à la culture de la performance et des résultats.
Ainsi tirant les leçons des expériences passées, notre institution le Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat (HCME), avec l’appui de la Coopération Suisse, à la suite des conclusions de l’étude réalisée par le LASDEL sur la «routine des comportements non observant au sein des services publics au Niger» a dans une démarche inclusive élaboré une stratégie de réponses devant permettre de renouer avec les bonnes pratiques.
La première phase de cette expérience de mise en œuvre du plan de réponses appuyée financièrement par le PAGOD de la coopération Suisse, a porté sur une dizaine d’outils et a concerné aussi bien des structures centrales que des structures déconcentrées et décentralisées. Il s’agit de la Direction Générale des Affaires Sociales du Ministère de la Santé Publique, du Tribunal de Grande Instance Hors classe de Niamey, du Tribunal de grande Instance de Dosso, de la Direction Régionale de l’Aménagement du Territoire de Dosso, de la Direction Régionale de l’Hydraulique et la Direction Régionale de la Santé de Maradi et des communes de Malbaza, Mayahi, Gaya et Gothèye. Elle a permis de renforcer les capacités et d’implémenter des outils de suivi et d’amélioration des performances dans les administrations pilotes retenues. Cette expérience se poursuivra également en 2022.
Où en êtes-vous avec la mise en œuvre du Projet d’Appui à la Modernisation de l’Etat pour un Service Public de Qualité sur le Territoire (AMESP) appuyé par l’AFD ?
La mise en œuvre de ce projet se poursuit normalement malgré le contexte sécuritaire difficile qui caractérise ses zones d’intervention. Hier seulement nous avons procédé au lancement des activités du Service Public Ambulant et à la pose de la première pierre marquant symboliquement le démarrage des constructions des blocs administratifs dans les préfectures des zones d’intervention du Projet AMESP. Ce lancement était longtemps attendu tant par les plus hautes autorités de notre pays à savoir SE Monsieur le Président de la République et le Premier Ministre chef du gouvernement, que les populations des zones d’intervention du Projet d’Appui à la Modernisation de l’Etat pour un Service Public de qualité sur le territoire (Projet AMESP). A savoir : Région de Diffa : N’Gourti, Bosso, Goudoumaria, Toumour, Kabléwa et N’Guelbéli ; Région de Tillabéri : Abala, Balleyara, Banibangou, Bankilaré Gothèye, Torodi, Tondikwindi et Inatès ; Région de Tahoua : Tassara.
Il faut rappeler que le projet AMESP est financé par la Coopération française à travers l’Agence Française de Développement (AFD) et porte sur la construction de dix (10) blocs administratifs intégrant l’administration
préfectorale et des services techniques déconcentrés de l’Etat ainsi que l’approfondissement du dispositif des Services Publics Ambulants dans onze (11) communes de ces 03 régions.
L’offre du projet ne consiste pas seulement à construire et à équiper des blocs administratifs flambants neufs, mais à accompagner les départements concernés à passer progressivement d’une administration de commandement à une administration de développement.
Aussi l’approfondissement du dispositif SPA dans onze (11) communes concernées doit être vu et compris comme une administration itinérante de l’Etat faisant du véhicule, le bureau d’accueil et d’écoute des populations dans leurs lieux de résidence en vue d’une délivrance de services publics de qualité et répondant à leurs besoins réels et en temps réels !
« Si un peuple se réveille le matin et sent la présence de l’Etat à ses côtés, c’est que l’Etat déconcentré et décentralisé est en marche ».
C’est pourquoi aussi le HCME, avec l’appui de ses partenaires notamment la Coopération française, la Coopération Allemande et la coopération Suisse a mis en place des services d’archivage modernes dans une quinzaine de collectivités territoriales (communes et Régions) pour répondre d’une part aux droits des usagers, d’accéder et de transmettre l’information publique et d’autre part afin de matérialiser et conserver la preuve pour l’administration communale. Ce processus se poursuivra également cette année et dans les années à venir en vie de capitaliser et de vulgariser les acquis.
je profite de votre tribune pour réitérer mes remerciements à Sahel Dimanche et exprimer notre profonde gratitude à l’Agence Française de Développement, à l’Union Européenne, la Coopération suisse, à l’UNICEF, à la Coopération Allemande (GIZ), à la coopération Belge (ENABEL), à l’USAID et à Twende MBELE de la République Sud-Africaine pour leurs accompagnements multiformes.
Aussi j’apprécie à sa juste valeur les soutiens apportés à nos initiatives de réformes par les plus hautes autorités de notre pays qui ont accordé un intérêt particulier à nos idées novatrices et ont perçu l’importance des effets et impacts escomptés de nos actions sur le territoire. Ce que nous faisons est parfaitement cohérent avec leurs préoccupations permanentes d’améliorer les conditions de vie des laborieuses populations des zones reculées dans une approche inclusive contenues dans le programme de Renaissance acte 3 et la déclaration de Politique Générale du Gouvernement.
Par Fatouma Idé(onep)
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M. Djibo Bangna, président de la plateforme paysanne : « Après 57 ans, on ne peut plus continuer à attendre que l’Etat vienne donner les moyens pour organiser la cure salée »
Organisée à Ingal dans la région d’Agadez, la cure salée est la rencontre annuelle des éleveurs nomades du Niger et des pays voisins, car à travers la transhumance qui la caractérise, elle permet aux éleveurs du sud de libérer les zones agricoles pendant l’hivernage, mais également aux animaux de faire leur propre cure de sel dans les généreux pâturages de la vallée de l’Irhazer. C’est aussi une manifestation culturelle. La rencontre reste et demeure au fil du temps, un véritable outil de culture de la paix, de renforcement de l’unité nationale, et de la cohésion sociale. A l’occasion de la 57ème édition de cet événement notre reporter a rencontré à Ingal le président de la plateforme paysanne, M. Bagna Djibo pour un entretien sur les objectifs et en enjeu de cette importante rencontre dédiée aux acteurs du secteur agro-pastoral.
M. le président, vous avez évoqué deux thèmes majeurs dans votre allocution à l’ouverture de la cure salée 2022. Pouvez-vous être plus explicite ?
L’objectif de la cure salée au départ, était que les éleveurs, après des mois de transhumance, reviennent pour permettre aux animaux de lécher le sel. Donc quand ils reviennent, c’est l’occasion pour que chaque éleveur, chaque producteur, puisse montrer le comportement de son bétail pendant l’hivernage. Soit la campagne a été bonne, et en regardant les animaux on a le signal, soit la campagne n’a pas été bonne, et là aussi, il donne les raisons. Donc ce retour est important car ils ont amené le cheptel du pays quelque part pendant des mois, il faut qu’ils rendent compte. Ça c’est le premier élément. Le deuxième élément, c’est que l’autorité profite de cette présence là pour échanger avec les éleveurs sur leur santé, sur le pâturage, sur beaucoup de sujets qui concernent la vie des éleveurs, et donner des orientations politiques du pays. Ces échanges-là permettent de prendre des décisions et à la fin, on se projette pour l’année suivante. Cela fait donc 57 ans que les gens sont en train d’organiser la cure salée. Quand vous regardez le site, notre analyse montre qu’il n’y a pas une grande évolution. Au contraire, il y a même une régression parce que de plus en plus, il y a moins d’implication des éleveurs dans l’organisation de la cure salée. La cure salée est devenue plus une fête politique qu’une fête des éleveurs proprement dite. Nous comprenons bien qu’il faut que ça prenne de l’envergure. Nous comprenons bien qu’il faut que l’Etat mette des dispositions pour que l’on discute, et que l’international puisse regarder ; mais nous avons besoin qu’on garde l’authenticité de cette fête-là qui est un brassage entre les différentes communautés, les différentes régions, et même les pays voisins. Nous voulons que les organisateurs, les gens qui tirent l’organisation soient les éleveurs. Nous savons que c’est au niveau du financement. Si on veut aujourd’hui pérenniser la cure salée, il faudrait que les éleveurs, les organisations, et le ministère puissent réfléchir sur le mécanisme de financement et le mécanisme d’organisation de la cure salée. Il ne faudrait pas attendre la dernière minute pour fixer la date de la tenue de la cure salée. La date doit être fixée dès maintenant pour qu’on ne soit pas pris au dépourvu. Une fois qu’on a bien fixé la date dans le temps, mis en place un mécanisme dans le temps, réfléchi dans le temps, on pourra réussir l’événement. Hier le Premier ministre nous a reçus en audience, et il était d’accord avec nous qu’il va falloir revoir le mécanisme avec le ministère de l’élevage, revoir l’originalité même de la cure salée pour qu’ensemble, éleveurs, ministère, et autorités locales, on puisse réfléchir sur les bonnes voies pour réussir l’événement.
Vous avez également évoqué la création d’un fonds pour soutenir les actions du monde rural. Comment comptez-vous rendre cela opérationnel ?
Après 57 ans, on ne peut plus continuer à attendre que l’Etat vienne donner les moyens pour organiser la cure salée. Nous sommes majeurs aujourd’hui pour commencer à réfléchir sur les mécanismes de financement de la cure salée. Par rapport au financement, ce que nous avons discuté, c’est que la BAGRI est une banque agricole qui a été créée pour accompagner le secteur rural. Et trois fonds devraient accompagner la création de la banque pour qu’elle soit effectivement cette banque agricole. Le fonds de calamités, qui, en cas de calamité pourrait prendre en charge les conséquences de cette calamité. Il y a le fond de garantie. Les taux de crédit au niveau des banques classiques sont élevés. Il faut que l’Etat mette en place un système qui permet de diminuer ces taux de crédit pour les producteurs. Du coup, ce fonds de garantie est aujourd’hui en train d’être alimenté à travers le FISAN qui est un fonds qui a été créé par l’Etat. Et nous pensons que ce fonds va être suffisamment alimenté par l’Etat pour qu’il soit capable non seulement d’assurer les calamités, les garanties, mais aussi les bonifications. Il y a un troisième fonds qui est le fonds de bonifications qui devrait venir pour permettre à la BAGRI de pouvoir fixer des taux, peut-être à un chiffre, pour les producteurs. Et mieux, au niveau de la plateforme nous avons réfléchi autrement. Nous avons dit qu’aujourd’hui la banque agricole a besoin de ressources, des ressources propres, nos propres ressources. C’est pour cela que nous avons pensé à ce qu’on appelle « Malfaré » ou cotisation, où chaque producteur peut contribuer à 1000FCFA. Nous avons fait le calcul, avec 85% de la population qui est rurale, (sur la base de 3.000.000 de producteurs en moyenne), on peut mobiliser 3 milliards FCFA par an. Si on a 3 milliards par an, donc en trois ans nous pouvons avoir les 10 milliards FCFA. Et la banque a été créée avec 10 milliards. Donc si on a 10 milliards au niveau de la BAGRI, nous pouvons demander à la BAGRI de financer les intrants, les engrais. Et même au niveau de ce site on va rendre compte devant le Président de la République de ce qu’on aura fait avec l’argent mobilisé. De la même manière qu’on peut soutenir la BAGRI, on peut soutenir d’autres sociétés qui sont en panne aujourd’hui. Nous ne pouvons plus continuer à attendre que l’extérieur vienne financer notre propre développement.
Propos recueillis à Ingall par Oumarou Moussa(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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M. Idé Oumarou, 5ème Secrétaire Général de l’OUA : Hommage posthume à un fils du terroir
Feu Idé OumarouLe 20 juillet 1985, le 21ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), s’achevait à Addis Abéba avec l’élection de notre compatriote Idé Oumarou au prestigieux poste de Secrétaire général de l’Organisation africaine. Une élection qui intervient après sept tours de scrutins. Cinquième Secrétaire général de l’OUA, l’ancien ministre des Affaires Etrangères du Niger succède ainsi à ce poste au Togolais Edem Kodjo après un intérim de deux ans assuré par le Nigérian Peter Onu.
Dans le discours qu’il a prononcé juste après son élection, Idé Oumarou déclarait à la tribune de l’OUA qu’il ne serait peut être pas le Secrétaire général miracle, le Secrétaire général introuvable, sans faiblesses et sans reproches. « Mais je m’efforcerai d’être un serviteur honnête et déterminé de la charte, un serviteur disponible, à la fois dévoué et actif, toujours à l’écoute du monde et de son continent pour être capable de bien identifier, de bien servir et de bien poser les problèmes africains, de faire la part entre les rêves et les réalités, entre les désirs et le possible. Je mériterai en effet déjà de ma tâche si j’arrivais le plus tôt possible à faire percevoir et à faire partager au monde l’ampleur des maux que nous venons d’inventorier et qui retardent toujours le décollage de notre continent » a ajouté le nouveau Secrétaire général de l’OUA. Il devrait poursuivre en soulignant que tant de calamités sur une même terre, sur un même peuple et en des périodes successives et prolongées, ne pouvaient que mettre l’Afrique à genoux. « Pourtant tout le monde s’accorde à dire que notre continent mérite une autre image que celle qui lui est faite aujourd’hui, c'est-à-dire l’image d’un continent de misère et de miséreux, de sinistres et de sinistrés, de peuples affamés, toujours disponibles pour une reconquête ou pour une recolonisation. Après avoir été le berceau de l’humanité, connu de grands empires, célèbres par leurs richesses, et leur parfaite organisation, l’Afrique est encore capable d’apporter au monde une estimable et décisive contribution » avait conclu M. Idé Oumarou donnant le ton à ce que serait son mandat à la tête de l’OUA.
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M. Issaka Assoumane, président de la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale : «Si on ajoute les secteurs transversaux, ce sont plus de 25% de la part du budget global qui seront affectés au secteur rural en 2023»
Monsieur le président, l’Assemblée nationale vient de clôturer la session budgétaire au cours de laquelle, la loi de finances pour l’année budgétaire 2023 a été examinée et adoptée par le parlement. Quelles sont les principales orientations de ce budget?
Pour l’année 2023, les principales orientations du budget restent toujours dans la ligne des engagements contenus dans le Programme de la Renaissance Acte III du Président de la République S.E Mohamed Bazoum et réaffirmés dans la DPG. Il s’agit notamment de la mobilisation des ressources nécessaires pour financer les dépenses essentielles dans les domaines de la sécurité, des infrastructures sociales de base et du développement ; l’amélioration de la qualité et de l’efficacité de la dépense ; la transformation de l’économie. A ce titre, la politique de mobilisation des recettes internes porte sur le renforcement des capacités et l’interconnexion des régies financières, l’élargissement de la base fiscale, la poursuite de la lutte contre l’incivisme fiscal et la fraude douanière. En matière de dépenses, les mesures de rationalisation et d’amélioration de la qualité et de l’efficacité des dépenses seront renforcées par la poursuite de la réforme sur le budget-programme, la modernisation des systèmes informatisés de suivi de l’exécution du budget et des marches publics. En ce qui concerne la transformation de l’économie, la politique budgétaire est orientée de manière générale sur la transformation de cette économie et la poursuite des reformes de la gestion des finances publiques. Pour ce faire, le Gouvernement dit qu’il engagera des reformes pour l’amélioration du climat des affaires et le renforcement du capital humain ainsi que la réduction des coûts des facteurs de production.
Nous sommes dans un contexte international de crise avec comme conséquence la rareté des financements. Pensez-vous que le gouvernement a opéré les ajustements nécessaires dans cette loi de finances 2023 pour s’adapter à cette situation ?
Il est certain que le contexte international reste encore caractérisé par des tensions multiples, et la crise en Ukraine, toutes choses qui entravent effectivement la mobilisation des financements extérieurs. Mais le cadrage macroéconomique et budgétaire de la loi de finances 2023 repose sur des hypothèses qui portent sur une reprise de la croissance mondiale et une évolution à la hausse des cours des principales matières d’exportation du Niger (pétrole, uranium). Ces hypothèses favorables sont donc la sortie de la pandémie de la Covid-19, le cours du pétrole qui avoisinerait 64,5 dollars/baril, le cours de l’uranium qui se situerait à 33 dollars/livre, la poursuite des grands projets (MCC, Barrage de Kandadji, l’Initiative 3N. A cela, il faut ajouter la crédibilité dont jouit notre pays sur le plan international, qui vient d’enregistrer des annonces de 22.7 milliards d’Euros pour des sollicitations de 10.5 milliards en vue du financement de son Programme de Développement Economique et Social (PDES) 2022- 2026
A travers ce budget, le Gouvernement a tablé sur un taux de croissance de 7.2% en 2023. Partagez-vous cette confiance de l’Exécutif surtout au regard de l’environnement volatile qui est le nôtre ?
Sur la base des hypothèses présentées par le Gouvernement et que j’ai rappelées tantôt, avec notamment un déroulement normal des campagnes agricole et pastorale qui s’est bien passé et la mise en service du pipeline pour l’exportation du pétrole brut en 2023, avec le relèvement des prix de nos principaux produits d’exportation, les prévisions du taux de croissance du PIB de 7.5% en 2023 sont tout à fait réalisables particulièrement si l’accalmie observée sur le plan sécuritaire se maintient durablement. Et c’est notre voeu le plus cher.
Monsieur le président, il ressort que 11% de la part du budget sont alloués au secteur du développement rural (agriculture et élevage notamment). Cela vous parait-il suffisant au regard des problématiques qui se posent dans ce secteur d’une part et d’autre part au regard des ambitions du Gouvernement pour ledit secteur ?
C’est un truisme de le dire : le développement de notre pays nécessite qu’une attention toute particulière soit accordée au secteur rural qui contribue pour environ 40% au PIB et fournit 44% des recettes d’exportation. Il convient de rappeler que l’agriculture et l’élevage principales composantes de ce secteur occupent plus de 85% de la population active. On comprend aisément les ambitions du Président de la République qui se propose de consacrer 15% des allocations budgétaires au développement rural et à la sécurité alimentaire et 7% à l’hydraulique rurale et urbaine. Effectivement dans la loi de finances 2023, 11.17% du Budget total sont destinés au développement rural et à la sécurité alimentaire, le développement rural s’entend ici l’agriculture et l’élevage. Mais à ce taux, il convient d’ajouter la part du budget affectée à l’hydraulique ne serait-ce que sa composante rurale, à l’environnement et au développement communautaire notamment les pistes et l’électrification rurale. Ainsi, si on fait ce total, ce sont plus de 25% de la part du budget global qui seront affectés au secteur rural. S’agissant des allocations sectorielles des dépenses, il ne faut pas céder à la démarche simpliste qui consiste à prendre le budget d’un département ministériel donné et le diviser par le budget total tellement certaines actions sont transversales et concernent plusieurs départements ministériels. C’est le cas entre autres du Barrage de Kandadji, de l’Initiative 3N, des réalisations dans le cadre du MCC.
On a souvent reproché à nos gouvernements d’élaborer des budgets non réalistes qui font une grande part, aux financements extérieurs Dans le budget 2023, c’est encore le cas avec une prévision de 1764,72 milliards sur les 3 245 44 milliards, soit 54.38% Quels commentaires cela, a-t-il suscité au niveau de votre Commission qui a examiné au fond cette loi de finances ?
Affirmer que les budgets ne sont pas réalistes, ne reflète pas la réalité de ce qui se passe et ce n’est pas reconnaitre les efforts continus du Gouvernement dans le cadre de la mobilisation des ressources tant externes qu’internes. A titre illustratif, nous avons adopté le 20 décembre dernier, la loi de règlement 2020 dont il est ressorti un taux d’exécution de 93,7% par rapport aux prévisions. Par ailleurs, je pense que la proportion des ressources extérieures dans le budget traduit d’abord la confiance des Partenaires techniques et financiers à notre pays et il faut s’en féliciter. Vous avez noté les annonces faites le 6 décembre dernier, à l’occasion de la Table ronde de Paris sur le financement du PDES 2022-2026. Aussi, le recours aux ressources extérieures pour financer le développement, a mon avis, n’est pas une mauvaise chose. Pour ce qui est des recettes internes, elles sont en nette progression en dépit du contexte sécuritaire qui entrave le bon déroulement des affaires dans notre pays.
‘’L’inflation est en ce moment, une problématique planétaire (…) nous avons attiré l’attention du Gouvernement à y accorder une attention particulière’’
Chaque loi de finances vient avec de nouvelles mesures fiscales. Quelles sont celles que vous avez retenues et qui peuvent avoir un impact positif sur le quotidien des citoyens ?
II importe d’abord de noter que les nouvelles mesures fiscales proposées par le Gouvernement s’inscrivent dans un cadre global d’amélioration continue de l’efficacité du système fiscal nigérien. Je note néanmoins les importantes exonérations accordées qui vont impacter positivement l’économie nationale. Il s’agit de l’exonération sur l’importation des matériels et équipements agricoles et d’irrigation, celle accordée sur l’importation des véhicules neufs destinés au transport des marchandises et des voyageurs et celle qui porte sur les produits Industriels locaux (au même titre que les produits agro-sylvo-pastoraux) à l’exportation. Il y a également la suppression de la TAATIE pour permettre aux entreprises du secteur de la téléphonie d’améliorer leurs services à travers de nouveaux investissements et enfin, l’allégement de la taxe d’apprentissage (TAP) en vue d’encourager les entreprises à recruter les jeunes diplômés
On peut craindre que certaines mesures soient susceptibles d’engendrer des conséquences comme par exemple la hausse des prix de certains produits ou services?
L’inflation est en ce moment, une problématique planétaire sans denier les hausses des prix observées notamment dans les grandes villes, le taux projeté de l’inflation malgré toutes les mesures d’atténuation prises par le Gouvernement ressortirait à 2,4% en 2023. Toutefois, nous avons, lors de nos discussions, attiré l’attention du Gouvernement à accorder une attention particulière à cette question qui effectivement devient préoccupante notamment au regard de la flambée des prix observée sur certains produits de première nécessité. En effet, il nous a été rapporté que dans certains pays de notre sous région, l’inflation a atteint un taux de 20 voire 30%.
Quel message avez-vous à la fois à l’endroit du Gouvernement et des citoyens dans le cadre de l’exécution de cette loi de finances ?
Je voudrais saisir cette opportunité pour féliciter le Gouvernement pour les résultats obtenus en matière de mobilisation de ressources et l’exhorter à poursuivre les efforts entrepris dans le cadre de l’amélioration de la qualité de la dépense publique. C’est en améliorant le service public et la transparence dans la gestion des finances publiques que les citoyens vont davantage soutenir les Institutions démocratiques et garantir la pérennité de la démocratie chèrement acquise dans notre pays. Comme vous l’avez regretté, les ressources internes demeurent encore inférieures aux ressources extérieures. Pour inverser la tendance, il faut que les citoyens, nous sommes tous, fassent un grand acte de civisme, en s’acquittant de leurs impôts, en renonçant aux tentations de fraudes de quelque nature qu’elles soient. Quant au Gouvernement il s’agit pour lui de poursuivre son programme de lutte contre la corruption et de doter les services fiscaux de moyens matériels et humains suffisants afin qu’ils puisent convenablement accomplir leurs missions.
Réalisé par Siradji Sanda(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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M. Issaka Jaharou, Directeur général de Niger Télécoms : «Je suis certain que quelque chose va changer, quelque chose sera fait dans le sens d’améliorer la gestion des entreprises publiques du Niger
Comment avez-vous accueilli et vécu l’initiative de ce forum ?
C’est une initiative qu’il faut saluer et pour laquelle il faut féliciter les initiateurs en premier lieu le Premier ministre, Chef du gouvernement. C’est une occasion qui nous a été offerte de nous entretenir à bâton rompu. Je pense que nous nous sommes bien compris, nous avons exprimé nos préoccupations et les résultats sont là. Les uns et les autres ont pris l’engagement d’appliquer les recommandations qui sont issues de ce forum. Et nous pensons que quelque chose sera fait dans le sens d’améliorer la gestion des entreprises et établissements publics du Niger.
Globalement quelles sont les leçons que vous tirez de ce forum ?
D’abord je suis satisfait des échanges qu’on a eus. A un certain moment, ce n’était pas comme ça. En fonction des humeurs ou des usages, on vient dire que c’est une évaluation ou dire qu’on veut voir ce qui marche ou ce qui ne marche pas. Mais, le forum a adopté une autre démarche. Les échanges se sont déroulés à bâton rompu et il n’y a pas un jeu de cache-cache. C’est pourquoi, j’ai sincèrement apprécié la méthode et j’en félicite les organisateurs.
Les responsables des entreprises et établissements publics ont évoqué des préoccupations. Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez le plus souvent en tant qu’entreprises publiques?
Toutes les sociétés ont des difficultés. On a passé en revue ces dernières. Je pense que si la volonté y ait, ces difficultés trouveront désormais des solutions. Certes, d’une entreprise à une autre, les difficultés ne sont pas les mêmes. Pour notre cas à Niger Télécoms, nous l’avons dit, ces difficultés sont surtout l’accompagnement de l’Etat parce que nous évoluons dans un secteur et un environnement très concurrentiel. Nous ne demandons pas plus d’argent de l’Etat, mais nous demandons à ce que l’Etat garantisse certains engagements que nous prenons avec les partenaires. Si cela est acquis, nous serons un jour une entreprise qui sera comme une garantie pour l’Etat dans certaines opérations. L’autre difficulté à laquelle nous faisons face c’est l’assiette fiscale. Il faut l’examiner et voir si elle est réellement adaptée au secteur, ce dont je ne pense pas. Troisième chose, c’est que Niger Télécoms évolue sur un secteur concurrentiel, il faut lui assouplir les règles de passation des marchés publics pour faire face à cette concurrence.
Y a -t-il des options de solutions que les entreprises peuvent mettre en œuvre en attendant celles de l’Etat ?
Effectivement, c’est l’un des avantages de ce forum. Maintenant, les gens ont, grâce aux débats qu’on a eus, compris que ces entreprises ont la possibilité, à travers l’élaboration des manuels de procédure internes, de faire les choses un peu plus convenablement. Il y a aussi la synergie d’actions entre nous. Les dés sont maintenant jetés. On a pris des contacts et je pense qu’on saura comment améliorer nos relations et nos transactions entre nous-mêmes. Pour nous à Niger Télécoms, beaucoup de choses vont être améliorées du fait des services que nous fournissons aux établissements publics et sociétés d’Etat. Je suis certain que quelque chose va changer.
Propos recueillis par Siradji Sanda(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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M. Kadi Abdoulaye, ministre de l’Equipement : « La plus grande tâche pour notre pays, c’est l’entretien des routes »
Monsieur le Ministre, le Programme de Renaissance du Niger est aujourd’hui dans sa 10ème année de mise en œuvre. L’un des volets le plus important de ce programme, ce sont les infrastructures routières. A ce niveau, le Gouvernement de la 7ème République a beaucoup investi dans la réalisation des routes bitumées et en terre. Alors qu’est-ce qu’on peut retenir en termes de réalisations des routes dans ce programme ?
Merci de nous donner l’occasion effectivement de parler du programme de la Renaissance du Président de la République SE Issoufou Mahamadou sur ses deux axes 1 et 2. Dans tous les cas, il se trouve que le Président de la République SE Issoufou Mahamadou, quand il s’est présenté devant les nigériens pour solliciter leur suffrage, leur a promis un programme pour cinq ans et ensuite au deuxième mandat, il leur a présenté le même programme mais un peu plus développé pour les cinq autres années. Nous sommes, aujourd’hui, pratiquement à la fin des deux mandats de 5 ans. Il y’a eu une évolution sensible quand on regarde les routes existantes au début du premier mandat du Président de la République. Il y’avait environ trois mille kilomètres (3000 km) en terme de routes bitumées. A la fin du deuxième mandat, nous capitalisons environ 5 500 km de routes réalisées et terminées et en perspectives, il y’a d’autres projections dont le financement est déjà acquis.
Le deuxième volet, c’est l’embellissement des villes à travers le programme des fêtes tournantes du 18 décembre et le programme Niamey N’Yala. Le Président de la République a mis un accent particulier sur la modernisation de nos grandes villes. Aujourd’hui, tous les chefs-lieux des régions ont changé à la grande satisfaction des populations. Donc, par rapport aux infrastructures sur les deux axes, les réalisations du programme de la Renaissance ont été salutaires. Nous pensons que les prochaines autorités poursuivront sur les mêmes efforts.
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M. Lamine Zeine Ali Mahaman reçoit l’ambassadeur de la République fédérale de Russie au Niger
Le Premier ministre chef du gouvernement, Monsieur Ali Mahaman Lamine Zeine a eu l'honneur de recevoir en audience ce lundi 2 octobre 2023, au sein de son cabinet officiel, SEM. Igôr Gromyko, éminent ambassadeur de la Fédération de Russie auprès de la République du Niger, dont la résidence diplomatique est établie à Bamako, au Mali.
Cette rencontre de haut niveau a été empreinte de chaleur et de cordialité, soulignant ainsi les relations diplomatiques entre le Niger et la Fédération de Russie.
Nigerdiaspora
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M. Laouali Ali, Directeur Général de la maternité Issaka Gazobi de Niamey : L’investissement du personnel dans le travail a permis de réduire le taux de mortalité maternelle qui de 8% en 2011 est aujourd’hui à 0,72%, alors que l’OMS recommande 1%
M. Laouali Ali, Directeur Général de la maternité Issaka Gazobi de NiameyCouramment connue sous le nom de la Maternité Centrale, créée en 1929, l'établissement a connu une nette évolution. Lundi 13 août 2018, l’institution sanitaire a reçu la visite des membres de la commission des affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale. En marge de cette visite, nous avons eu un entretien avec M. Laouali Ali, Directeur Général de l’Etablissement. Dans l’interview qui suit, il nous parle de l’exploit de son institution, des difficultés et des défis à relever.
Monsieur le Directeur Général, votre établissement a reçu la visite des membres de la commission des affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale. Quelle lecture faites-vous de cette visite et parlez-nous du fonctionnement des principaux services de la Maternité Issaka Gazobi?
Tout d’abord, je vous remercie de m’avoir accordé cette opportunité de m’exprimer dans les colonnes de votre journal. Je remercie également les députés, membres de la commission des affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale qui ont la sensibilité avérée des questions sociales, effectuant la visite dans notre établissement pour voir de visu nos conditions de travail. Nous remercions aussi l’ensemble des députés nationaux pour avoir mandaté leurs collègues de venir voir ce que nous faisons ici et partager l’information sur nos activités.
Notre établissement a pour mission principale de servir de cadre de référence, d'assurer les prestations gynécologiques, obstétricales, néonatales et post-natales du niveau tertiaire et des activités de planification familiale, d'assurer la protection fœto-maternelle, de servir de cadre de formation et de recherche en gynécologie, obstétrique et néonatologie. Au cours de ce déplacement, nous avons fait visiter les parlementaires, le bloc et la salle d’accouchement où les problèmes sont connus à savoir l’exiguïté des locaux. Pour quatre lits, nous avons souvent 60 femmes admises. Nous devons faire avec pour la simple raison qu’il y a l’humanisme et le respect de l’éthique et de la déontologie de la profession. Pour ce problème, nous avons toujours demandé à ce que les maternités des quartiers périphériques fonctionnent. Niamey dispose d’une dizaine de maternités. A un certain moment , un travail de mobilisation a été fait, mais ces derniers temps nous constatons un relâchement au niveau de ces maternités.
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M. Larabou Djibrilla Bangna, Directeur régional du tourisme et de l’artisanat de Tahoua : « Le plus important, c’est la consommation de nos produits locaux par nous-mêmes ; nos artisans méritent le soutien de tous, les institutions publiques, les collecti
En 2020, le nombre d’artisans au Niger est estimé à 1,2 million de personnes, avec plus de 60% de femmes. Le chiffre d’affaires global est en moyenne de plus de 100 milliards de FCFA. Outre sa plus-value dans le développement économique et social, dans la région de Tahoua, la branche de confection d’objets d’art que constituent essentiellement la maroquinerie, la bijouterie et la cordonnerie contribue au rayonnement des cultures et traditions locales. Dans cet entretien, le Directeur régional du tourisme et de l’artisanat, M. Larabou Djibrilla Bangna présente le potentiel de l’artisanat de Tahoua, et explique l’évolution de la branche avec toute la situation d’insuffisance de débouchés à laquelle est confronté aujourd’hui le marché d’objets d’art.
Monsieur le directeur, quel est le potentiel de la région de Tahoua dans le domaine de l’artisanat ?
Merci pour cette occasion que vous nous donnez, de parler de ce secteur qui est combien important pour l’économie nationale et l’économie locale. Avant de répondre à votre question, j’aimerai d’abord définir la notion même de l’artisanat. Les métiers de l’artisanat se définissent par la maîtrise technique et le savoir-faire que requiert un apprentissage ou une formation assortie de leur pratique avec habilité manuelle. Au Niger, le secteur est le deuxième pourvoyeur d’emplois, après celui de l’agriculture et l’élevage, et contribue à 25% du PIB. Le secteur est régi par une politique nationale, c’est-à-dire la Politique Nationale du Développement de l’Artisanat, adoptée depuis le 7 juillet 1992. C’est sur cette politique que se basent toutes les actions, les activités mises en œuvre par le gouvernement, dans le cadre de la promotion et du développement du secteur, à travers notamment le ministère du tourisme et de l’artisanat qui est devenu maintenant ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat. Alors, qui dit artisanat, dit culture ; et qui dit culture dit tradition. Ce secteur est subdivisé en trois branches : l’artisanat de production, l’artisanat de service et l’artisanat d’art.
La région de Tahoua effectivement regorge beaucoup de potentiel, en matière d’artisanat. Nous avons des artisans qui sont là au niveau du centre artisanal, nous avons aussi ceux qui sont un peu éparpillés dans la ville, dans leurs ateliers, boutiques et kiosques mis à leur disposition. Ils travaillent et mettent à la disposition des populations locales et des visiteurs des produits artisanaux symboliques et diversifiés, pour le rayonnement de la culture et l’économie du terroir.
Cet artisanat de Tahoua est diversifié, aujourd’hui plus prisé par la population locale. Les 91 métiers du secteur recensés à travers le pays, nous les retrouvons dans la région de Tahoua. Ce qui fait vraiment un grand potentiel de cet artisanat-là.
Qu’en est-il spécifiquement des trois métiers d’artisanat d’art, qu’on retrouve exclusivement au niveau du Centre artisanal de la ville de Tahoua, à savoir la maroquinerie, la bijouterie et la cordonnerie ?
Ces trois métiers d’art, ce sont des métiers qui ont porté les valeurs de la région de Tahoua. Grâce aux représentations des symboles culturels, ils ont fait connaitre loin la région. Les bijoutiers, maroquiniers et cordonniers ont une expérience et un savoir faire qui valorisent le patrimoine culturel. Si vous prenez ne serait-ce que la maroquinerie, la fameuse Albai que nous portons, elle renvoie à une tradition, c’est une valeur sûre. Les ressortissants qui sont à Niamey ou à l’extérieur du pays s’y identifient, ils envoient de l’argent pour qu’on leur paie ces articles surtout à l’occasion de leurs festivités telles que les mariages et baptêmes et pour faire aussi des cadeaux. C’est pareil pour la balka que font nos cordonniers. Ce sont des produits très prisés par les touristes avant. C’est vrai aujourd’hui ils ne viennent plus. Ce qui a conduit d’ailleurs à la création, en 1995 de ce centre artisanal par le projet du développement de l’artisanat au Niger (DANI). Et dans ce centre vous remarquerez que c’est exclusivement ces trois métiers qui sont logés, parce qu’ils portent les valeurs traditionnelles, ils sont une valeur sûre. Cela ne veut pas dire que c’est juste ces métiers qui existent à Tahoua, mais c’est parce qu’ils symbolisent l’histoire, les traditions de la région.
En termes de statistiques, est-ce qu’on peut avoir une idée du nombre d’artisans officiellement reconnus ?
Les statistiques, c’est un point saillant, mais c’est vraiment le goulot d’étranglement de notre secteur. La situation officielle n’est pas aussi importante en chiffre. Au niveau du centre nous avons 138 artisans dont 28 femmes maroquinières. A la tannerie de Tahoua, ceux qui leur fournissent la matière, la peau, nous avons 48 tanneurs. En tout, nous avons quelques 300 artisans inscrits à la chambre des métiers de l’artisanat.
Monsieur le directeur, suite à notre passage au centre artisanal de Tahoua, nous avons pu constater que les clients se font très rares. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
C’est un point qui mine beaucoup notre secteur, à travers le pays en général et particulièrement à Tahoua. L’insuffisance de débouché est liée évidemment à la régression du tourisme. Mais ce n’est pas une fatalité, personnellement, je vois plus la baisse d’attraction vis-à-vis du marché local, la consommation par nous-même. Il y’a aussi une insuffisance de dispositifs commerciaux. Les artisans devraient, à travers leurs organisations multiplier les approches. Peut-être, de ne pas attendre que les foires périodiques, ils doivent être dans les coulisses des ateliers et séminaires qui s’organisent plus souvent, pour mieux vendre.
Cette situation de baisse de marché est due aussi au manque de partenaires pour le secteur, au plan national même, à plus forte raison au niveau des régions. Aujourd’hui, l’artisanat nigérien, en général, est délaissé à son sort. Ce secteur n’est plus appuyé par des partenaires. Il n’y a que les efforts de l’Etat. Dieu merci, l’Etat fait de son mieux, à travers l’organisation des foires. Par exemple le SAFEM qui se tient chaque 2 ans au plan national, permet aux artisans d’exposer et réaliser des bons chiffres.
Nos artisans font preuve d’une forte résilience, malgré la perte de vitesse du tourisme et le contexte de la pandémie qui les a durement impactés, en 2019-2020. Du reste, le plus important, c’est la consommation de nos produits locaux par nous-mêmes. Les artisans méritent le soutien de tous, les institutions publiques, les collectivités, les projets. Aujourd’hui si nous prenons juste l’exemple avec les meubles de bureaux que nous commandons de l’étranger, nos artisans en fabriquent localement de même standing et plus durables même. C’est pareil avec les marchés des sacs, cartables et autres objets de décoration.
A votre niveau, qu’est ce vous faites, comme actions dans le sens de la promotion de l’artisanat à Tahoua ?
Dans le cadre de notre plan d’actions, au niveau de la direction régionale du tourisme et de l’artisanat, nous avons sollicité, à travers des TDR et mini-projets, des partenaires, je vais citer au passage l’ONG Hed-Tamat ; nous avons aussi le Conseil régional de Tahoua qui, avec l’appui de la coopération allemande GIZ, nous a permis de réaliser une étude diagnostique du secteur au niveau local. Malheureusement, le projet dans le cadre duquel a été faite l’étude est arrivé à son terme. Le Conseil de Ville également fait de son mieux en permettant aux artisans l’acquisition des stands lors de leur participation à des foires, tantôt à Niamey ou au Burkina-Faso. Nous n’avons pas pu avoir de suite pour mettre en œuvre les activités et actions. En tous cas, nous essayons de mobiliser les partenaires à notre disposition pour aider les artisans. Nous suivons aussi les artisans et les accompagnons dans toutes les initiatives qui leur sont favorables, à chaque fois que le besoin est.
De manière globale, en quoi consiste la politique de l’Etat relativement à ce secteur ?
Elle est basée sur le document officiel qui est la Politique Nationale du Développement de l’Artisanat et aussi sur les différentes réglementations communautaires, en l’occurrence le Code communautaire de l’Artisanat de l’UEMOA. Ce dernier, c’est vrai, c’est un document qui régit le secteur sur l’ensemble de l’espace UEMOA, tout en se basant sur les différentes législations nationales mais, la Politique nationale elle est fondée sur 8 piliers. Ces volets vont du développement associatif jusqu’au financement du secteur, en passant par l’approvisionnement des produits ou bien des matières premières, la commercialisation, la formation des artisans et aussi l’appui-conseil à ces artisans. Dieu merci, aujourd’hui tous ces volets sont mis en œuvre, à l’exception du volet financement. Et c’est un volet très sensible. Disons qu’il ne dépend pas entièrement de l’Etat, les artisans aussi ont leur part de responsabilité sur ce plan. Parce que quand on appuie un artisan c’est sous forme de prêt et d’apport. Maintenant, les engagements ne sont pas souvent honorés par l’artisan. Mais l’Etat, à travers le ministère de tutelle cherche toujours à relever ce défi, pour développer plus ce secteur.
Par Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
Source : http://www.lesahel.org
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M. le Président de la République, pourquoi ces 140 km de Rails inutiles de Niamey à Dosso ?
M. le Président, Vous devez être assurément le dirigeant le plus heureux de la terre parce que vos compatriotes,les Nigériens, plus que lassés par vos actes, ont décidé depuis un certain temps, de vous observer et vous laisser faire ce que ce que bon vous semble.
Mieux, vous avez récidivé en multipliant les chantiers peut être utiles pour votre prestige personnel, mais dont l’opportunité, l’inutilité ainsi que la rentabilité économique sont tout aussi discutables pour nous autres Economistes, sans pour autant que vos opposants, qui disposent d’un pouvoir de contestation formel, ne réagissent pas à notre goût, nous autres citoyens de ce pays. Quel est votre secret pour mériter une telle indulgence ?
Puisque vous venez de donner votre bénédiction à votre dauphin charger de poursuivre votre oeuvre, deux ans avant l’échéance, je me réserve le droit, en tant que citoyen, de vous interpeler sur des projets me tenant particulièrement à coeur et initiés bien avant votre avènement. Les paroles d’Abraham Lincoln (1809 - 1865) disant que "Le silence devient un péché lorsqu'il prend la place qui revient à la protestation ; et, d'un homme, il fait alors un lâche", m’y confortent.
Jugez en vous-même : sur la base d’un projet intégrateur initié et concrétisé par le défunt Président Baré et d’autres partenaires, matérialisé par la signature d’une convention le 15 janvier 1999, soit trois mois avant sa « disparition », vous avez fait poser, depuis 2015, 140 km de rails inappropriés entre Niamey et Dosso, dans le pays le plus pauvre du monde et toute illégalité. Et cerise sur le gâteau, sans la moindre étude de faisabilité, dans des conditions des plus opaques, et personne n’a osé élever la moindre protestation à la hauteur de la gravité des actes posés. De quoi s’agit-il ?
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M. Mahamadou Dan Dano Lawaly, gouverneur de la Région de Diffa : ''On peut dire qu'en matière de sécurité, le plus difficile est derrière nous, et qu'il reste à consolider et à pérenniser la paix''.
Monsieur le gouverneur, quelles sont les réalisations effectuées dans les différents secteurs de la vie socio-économique de la Région de Diffa?
Malgré la situation sécuritaire difficile qui constitue une entrave à toutes les activités dans la région de Diffa, la mise en œuvre du Programme de la Renaissance acte II se fait de façon assez bonne, comparativement aux autres régions. Ainsi, on peut retenir, dans les secteurs prioritaires, les actions suivantes : sur le volet agriculture, la région a reçu de l'Etat et de ses partenaires 396,86 tonnes de semences de cultures pluviales et irriguées; 13 800 fagots de boutures de manioc et 800 tas de patate douce accompagnés de 3 976,2 tonnes d'engrais à prix subventionné, positionnés dans 7 points communaux de vente, et 13,600 tonnes de compost.
Tout ceci est appuyé par 9 200 litres de pesticides pouvant protéger 15 200 ha contre divers ennemis des cultures, du verdox contre les rongeurs et des équipements pour le traitement (appareils de traitement, masques de protection, gants, lunettes, etc.).
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M. Mahaman Laouan Gaya, Secrétaire Exécutif de l’Association des Producteurs de Pétrole Africains (APPA)
Monsieur le Secrétaire Exécutif, comment se porte aujourd’hui le marché international du pétrole ?
Nous pouvons dire que le marché international du pétrole se porte de mieux en mieux. Il est en convalescence parce qu’il sort d’une longue période de baisse drastique qui a trop fait souffrir les économies des pays producteurs.
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M. Mahamane Sani Mahamadou, ministre du Pétrole : « Cette augmentation consiste à créer une détente sur la demande domestique et donc garantir la disponibilité du gasoil »
Monsieur le ministre, après la perturbation observée dans le système d’approvisionnement des stations-services en gasoil, le gouvernement a finalement décidé d’une augmentation sur le prix de cet hydrocarbure. D’abord, qu’est-ce qui explique cette situation de crise dans la fourniture du gasoil ?
Permettez-moi tout d’abord de remercier la Rédaction de l’ONEP pour cette opportunité qu’elle m’offre d’éclairer davantage nos concitoyens sur ce sujet.
Cette situation de crise se justifie par la pression que nous subissions depuis le mois de mars 2022. Cette pression est la résultante d’une conjoncture internationale, qui a particulièrement impacté le secteur pétrolier. En effet, la réaction en chaîne provoquée par la guerre en Ukraine a occasionné une diminution de l’offre en produits pétroliers sur le marché. Cette diminution a logiquement provoqué une hausse des prix. De ce fait, la plupart des pays voisins étant des importateurs nets en produits pétroliers, une pression importante s’est portée sur notre pays ; pression qui est devenue croissante, progressivement, jusqu’à atteindre la totalité de notre production nationale. Ainsi, de 23 Millions de litres de consommation de gasoil par mois avant la crise, nous en sommes aujourd’hui officiellement à plus de 50 millions de litres, avec une pression réelle qui avoisine les 80 millions de litres. Cela a créé une tension sur l’approvisionnement et c’est pourquoi, depuis le 1er juin 2022, nous avons suspendu toute exportation, mis en place un mécanisme de rationnement et accentué le contrôle au niveau des distributeurs et des frontières. Cependant, tout cela n’a pas suffi à endiguer la pression qui, au contraire, s’accroissait chaque jour un peu plus.
Y-at-il vraiment une relation directe de cause à effet entre la pénurie en gasoil et la décision portant sur l’augmentation du tarif ? Autrement dit, qu’est-ce qui justifie cette revue à la hausse du prix du gasoil ?
Bien sûr ! Pour le comprendre, il y a lieu ici de rappeler que depuis 2013 et de façon totalement singulière, le Niger a maintenu inchangés les prix à la pompe. Ce maintien, plus social qu’économique en réalité, a été possible aussi parce que l’Etat a su surmonter les différents soubresauts observés sur le marché du Pétrole. Cependant, la situation actuelle est différente parce qu’elle concerne un pays comme la Russie qui impacte beaucoup le marché du Pétrole mais aussi du fait qu’elle soit consécutive à la reprise post-COVID favorable à une augmentation de la demande.
C’est donc du fait des conséquences de cette crise et de ses effets particulièrement difficiles à endiguer que nous avons défini une stratégie de gestion dont l’augmentation du prix du gasoil fait partie, bien qu’étant placée en dernier recours. Le fait est que cette augmentation consiste à créer une détente sur la demande domestique et donc garantir la disponibilité du gasoil.
De l’avis de beaucoup d’observateurs, on pourrait bien se passer d’une augmentation sur le prix du gasoil si des mesures adéquates étaient prises contre les vastes réseaux de spéculation intervenant dans le secteur des hydrocarbures. Qu’en diriez-vous à ce sujet ?
Dans tous les pays du monde quasiment, qu’ils soient producteurs, raffineurs, importateurs, exportateurs, les prix ont augmenté. Je ne crois pas que le monde entier ait failli à prendre les mesures adéquates. Cet état de fait est survenu pour les raisons particulières que j’ai évoquées ci-haut. Au contraire, le Niger est l’un des derniers pays à avoir augmenté les prix, parce qu’il avait d’abord fallu tenter toutes les mesures envisageables pour contenir le phénomène.
Mais à l’impossible nul n’est tenu. Les mesures prises ont eu des limites parce que, contrairement aux idées reçues, l’essentiel du ruissèlement des produits vers l’extérieur se fait de façon conventionnelle, par des camions qui viennent ou transitent par le Niger et qui, pour des raisons de prix bas et de disponibilité, préfèrent prendre le carburant dans nos stations. Tant que les prix restaient bas, le Niger n’avait aucun moyen légal d’empêcher cela, notamment en tenant compte de toutes les conventions sous-régionales auxquelles nous avons souscrites et qui garantissent la libre circulation des biens et des personnes.
Seulement, une partie infime de ce ruissèlement est dû à ce que vous mentionniez. Mais comme vous le remarquez sans doute dans les médias, l’Etat sévit de façon drastique sur ce phénomène. D’ailleurs, la Task-force qui est déployée et qui fait intervenir toutes les administrations concernées ainsi que les FDS, est à pied d’œuvre dans ce sens.
Donc, non, ce n’est pas une mesure de raccourci, c’est plutôt un mal nécessaire pour éviter à ce que justement la spéculation s’installe par le fait d’une indisponibilité du produit.
Monsieur le ministre, certains compatriotes ne comprennent pas qu’on puisse évoquer la crise ukrainienne parmi les facteurs ayant provoqué une situation de surenchère sur le marché des hydrocarbures, précisément celui du gasoil. Pouvez-vous nous expliquer les implications de la crise ukrainienne dans un pays comme le nôtre, sachant que le Niger est un pays producteur de ce produit ?
La Russie met sur le marché, chaque jour, presque 2 millions de barils de produits pétroliers. Par le fait de la guerre et des sanctions prises à son encontre, il y’a conséquemment une baisse drastique de l’offre. Cette baisse a aussi été accentuée par le fait que, justement à cause de cette guerre, de nombreux pays ont entrepris d’augmenter leur réserve stratégique, ce qui vient encore accentuer la diminution de l’offre. A la suite ce phénomène, la loi du marché s’est appliquée : la baisse de l’offre provoquant toujours la hausse des prix.
C’est donc la combinaison de cette cause et de la conséquence qui en découle, qui a créé la conjoncture dans le monde entier, y compris, j’insiste, dans de très grands pays pétroliers comme le Nigeria, le Gabon, le Congo, la Côte d’Ivoire, etc.
Vous voyez donc qu’être producteur ou raffineur n’est en aucun cas gage de protection face à la globalisation et à l’interdépendance des marchés.
Le Niger, par contre, subit plutôt des effets indirects de cette crise pour les raisons que j’ai évoquées ci-haut et qui ont trait au fait que le Nigéria, le Mali, le Burkina et le Bénin sont tous des importateurs de produits pétroliers raffinés et que par les conséquences de la guerre en Ukraine et la conjoncture qui en résulte, les populations de façon naturelle cherchent à s’approvisionner au Niger où le produit est non seulement disponible, mais avec un prix plus bas.
En plus de l’augmentation sur le prix du litre de gasoil, les consommateurs nigériens redoutent surtout les situations de pénuries intempestives dans la fourniture de cet hydrocarbure. A quand le retour à la normale pour rendre le gasoil toujours disponible au niveau des stations-services ?
La contrepartie que l’Etat présente à cette mesure est la disponibilité du produit. Pour ce faire, comme indiqué, c’est une stratégie globale qui est adoptée et qui consiste à :
1 – Chercher une alternative au combustible utilisé par les centrales électriques. Ce qui permettra d’augmenter la disponibilité en gasoil de 22% ;
2 – Renforcer la Task-force pour contrôler davantage les marqueteurs ;
3 – Faire un monitoring de la demande des chantiers et industries.
Les effets des mesures sont déjà réels et il est aujourd’hui constaté à Niamey comme à l’intérieur du pays, une augmentation continuelle de la disponibilité du Produit.
Monsieur le Ministre, à en juger par le tollé général soulevé par la mesure portant sur l’augmentation du prix du gasoil, notamment en arguant que cela aurait un impact désastreux sur tous les secteurs de l’économie nationale, on a l’impression que l’essentiel du parc automobile nigérien carbure au gasoil. Concrètement, que représente la demande en gasoil dans la consommation du parc automobile nigérien relativement aux autres hydrocarbures ?
Le Niger a la particularité que presque 95% des véhicules individuels roulent à l’essence. La frange qui consomme le gasoil est donc surtout celle des moyens de transport de marchandises et de personnes, à l’exception des taxis et de la majorité des faba faba. Or, de ces catégories, celle qui peut le plus impacter le quotidien des nigériens, c’est celle de transport des marchandises. Heureusement et vous avez suivi cela, leur syndicat a décidé, dans le cadre des discussions menées par le Comité intergouvernemental, de ne pas augmenter les prix de transport. Cela a été possible parce que l’Etat a aussi décidé de faire des concessions, à travers des mesures d’accompagnement.
C’est pourquoi nous insistons pour dire que, hormis l’inflation déjà observée bien avant cette crise et qui est liée à la reprise post-COVID, toute inflation sur un bien arrimée sur la hausse du prix du gasoil est purement spéculative. L’Etat surveillera et sanctionnera tous ceux qui se seront rendus coupables d’opportunisme.
En définitive, quel est le message fort que vous aimeriez adresser aux consommateurs, voire à l’ensemble de nos concitoyens dans ce débat sur le coût des hydrocarbures et leur disponibilité à la pompe ?
Ce serait un message de patience et de compréhension. Il suffit de regarder ce qui se passe ailleurs, même tout près de chez nous, pour se rendre compte que notre situation est meilleure que celle des autres.
Cette mesure est prise avec pour seul souci de protéger le plus grand nombre de nigériens, c’est pourquoi le prix de l’essence et du gaz restent inchangés et abordables. Elle est aussi engagée pour protéger certains postes budgétaires importants que sont notamment le maintien du coût du KWh de l’électricité et celui du gaz, du charbon, etc. C’est donc une mesure sociale qui touche un petit nombre pour sauvegarder l’essentiel.
Réalisée par Assane Soumana(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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M. Malam Mairou LIGARI, Président du Conseil Economique Social et Culturel CESOC : « Notre objectif, au niveau du CESOC, sera de tenir des assises nationales sur la question de l’éducation »
A l’ouverture de la session inaugurale de la troisième mandature du Conseil Economique Social et Culturel (CESOC) en février dernier, le Président de la République, a exprimé ses attentes vis-à-vis de cette assemblée consultative. Quelle démarche comptez-vous adopter pour arriver aux résultats ainsi attendus ?
Avant tout je dois rappeler que le CESOC est une assemblée consultative dont la mission première est d’assister le Président de la République et l’Assemblée Nationale. En cette qualité, le CESOC est compétent pour conduire des études et des enquêtes sur toute question d’intérêt national portant sur le développement économique, social et culturel et recommander les réformes qui s’imposent. Il est également compétent pour contribuer à l’évaluation des politiques publiques.
Je dois aussi rappeler que le processus de mise en place de la mandature se fait en trois étapes à savoir : première étape : les organisations de la société civile procèdent à l’élection en leur sein des personnalités qui vont les représenter au niveau de l’institution ; seconde étape : les listes sont transmises au Gouvernement à travers le Ministère en charge des relations avec les institutions qui les fait passer en conseil de ministre. Les conseillers de la république sont alors nommés par décret du président de la République. La troisième étape est celle relative à la cérémonie d’installation solennelle de la mandature par son excellence, Monsieur le président de la République à l’occasion d’une session dite inaugurale. C’est donc à l’occasion de son discours d’installation officielle de la mandature que le président de la République donne ses principales orientations et énumère les dossiers prioritaires sur lesquels il souhaite qu’un travail de réflexion prospective soit mené par le CESOC. En l’occurrence pour cette troisième mandature qui couvrira la période 2023–2027 le président de la république a comme vous le dites, exprimé ses attentes vis-à-vis de l’institution. Ces attentes s’articulent autour de six points essentiels. Il s’agit du secteur de l’éducation, de la montée en puissance de l’agriculture, de la question du climat, de l’hydraulique, du secteur privé et de l’énergie.
Notre démarche est toute simple. Comme vous le savez, nous disposons de commissions permanentes qui sont chargées chacune dans son domaine de travailler sur les thèmes qui seront examinés par la session dans le but d’en tirer des recommandations à adresser aux plus hautes autorités de la République. Parallèlement nous allons organiser des consultations des acteurs pour outiller les commissions permanentes et leur permettre de formuler un travail cohérent, crédible et pertinent. En effet c’est sur les commissions permanentes que repose l’essentiel de notre travail.
À court terme quels sont principalement les domaines sur lesquels le CESOC va faire des propositions ou entreprendre des études ?
A ce sujet, et fidèle à son discours programme prononcé lors de sa cérémonie d’investiture en tant que président de la république, le chef de l’Etat a mis en tête de peloton de ses priorités l’éducation. Pour preuve, il a dit dans son discours d’ouverture de la session inaugurale du CESOC je cite « L’éducation est au cœur de nos préoccupations et elle doit être pour vous un objet d’attention continue … L’Etat a donc le devoir de l’améliorer et de soutenir la croissance cognitive, l’inclusion scolaire, l’éducation des jeunes filles, en améliorant les formations et les formateurs, afin de soutenir l’éducation totale, dans tous les secteurs, pour que le pays ait les cadres et les techniciens requis pour soutenir sa croissance et faire un saut qualitatif irréversible… Je fais de l’éducation une priorité majeure, parce que je sais que sans le capital humain, une société ne peut pas se développer, s’enrichir, progresser et améliorer son bien-être ».
Vous voyez donc à quel point le Président de la République tient à ce secteur et c’est pour cette raison que nous en ferons notre priorité pendant toute cette mandature.
Notre objectif au niveau du CESOC sera de tenir des assises nationales sur la question de l’éducation. Lors de ces assises qui mettront en présence les ministères sectoriels en charge du domaine de l’éducation, les techniciens et les experts en la matière, les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers impliqués dans le secteur de l’éducation, il sera question de la carte scolaire, de la qualité et du niveau de l’enseignement, de l’éducation de la jeune fille mais aussi et surtout de la question de débouchés après les études. Il est évident que les autorités en charge de ce secteur ont mis en place des reformes importantes. Il s’agira de passer à la loupe ces reformes afin de mettre en exergue leurs forces et leurs faiblesses et formuler à l’endroit du CESOC des pistes d’amélioration. Le CESOC va s’approprier ces propositions pour que lors de la session du conseil celles-ci soient examinées pour en tirer des recommandations et des avis à l’endroit du président de la république. Le CESOC à travers la commission en charge de cette question se fera le devoir de faire un suivi permanent des politiques mises en œuvre à ce sujet.
Le second sujet sur lequel nous allons très vite travailler, est la montée en puissance de notre agriculture. D’ores et déjà nous menons des réflexions sur le mécanisme d’accès des agriculteurs au crédit, aux engrais et au machinisme agricole. Cette question est pour nous essentielle au regard du projet du chef de l’Etat de créer des unités agro industrielles au niveau des régions. Nous avons enclenché des discutions avec les organisations de filières à haut potentiel économique qui ont besoin d’un encadrement et un accompagnement. Il est plus que nécessaire qu’ils soient compétitifs dans le cadre de la ZLECAF.
Le troisième point est relatif au climat. Comme vous le savez, la question du climat a un caractère transversal sur la vie de nos concitoyens. La sècheresse et la désertification ont un impact très significatif sur l’agriculture et l’élevage qui sont les secteurs piliers de notre économie. Ceci a pour conséquence la progression de la pauvreté et la mobilité des populations. C’est entre autre ce qui est à la base du phénomène de la mendicité dans les centres urbains et même à l’extérieur du pays ainsi que l’enrôlement des jeunes dans les organisations terroristes et les trafics en tout genre. A ce sujet, nous avons déjà entrepris un travail de fond avec l’union des conseils économiques et sociaux d’Afrique pour zoomer sur l’impact de ce phénomène sur la vie des populations et en particulier sur la mobilité liée au climat. Nous envisageons également d’entreprendre des études approfondies sur la question de l’habitat rural face au changement climatique.
S’agissant de l’hydraulique le Président de la République estime que la maîtrise du réseau hydrique d’irrigation, des forages, des assainissements des fleuves et des rivières, des lacs et des retenues d’eau, doit permettre au Niger de ne plus être dépendant des saisons des pluies et des aléas climatiques. Il y a là un travail de fond à faire notamment une enquête qui permettra de dépoussiérer toutes les études réalisées dans ce domaine et faire des propositions de réformes pour que le potentiel hydraulique existant soit rationnellement exploité et devienne un véritable levier de développement.
Le secteur privé est aussi une priorité du président de la République. Il dit je cite « Le rôle du CESOC est de participer également au soutien du secteur privé car les PME sont à ce jour limitées par leur possibilité de financement ». A ce sujet nous entendons continuer l’offensive que nous avons déjà enclenchée et qui consiste à mobiliser les organismes de garantie pour épauler nos PME dans leur quête de financement au niveau des banques. Nous allons continuer également les consultations des acteurs pour comprendre les difficultés auxquelles font face nos entrepreneurs afin de formuler de propositions de politiques allant dans le sens de l’amélioration de leur condition de travail. Je rappelle que nous avons créé une dynamique dans ce sens en partenariat avec le Fonds de Solidarité Africain FSA et qui a abouti à la déclaration dite de Niamey. En effet, le 22 Novembre 2023, sous l’impulsion du FSA, les institutions financières Africaines de garantie (FSA, FAGAS, ATI-ACA, AGF) et la banque arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) ont signé une déclaration à travers laquelle elles expriment leur ferme volonté d’accompagner l’initiative prise par le CESOC consistant à fédérer les différentes parties prenantes du soutien aux PME nigériennes. Pour cette phase pilote, une enveloppe de cent milliards de Francs CFA de garantie est mise à la disposition du dispositif mis en place par le CESOC pour l’année 2023.
Le dispositif dont il est question est un comité inclusif composé des faitières des PME, des banques de la place, du FAS, du ministère des finances, du représentant de la primature et du CESOC. Le dispositif a pour mission de créer un dialogue permanent entre les différentes parties pour créer un climat de confiance et de coopération entre les acteurs, indispensable au financement des PME.
Ces dernières années, l’insécurité préoccupe énormément les populations. Face à cette situation qu’est-ce que le CESOC peut recommander aux Président de la République ou de l’Assemblé Nationale, que l’institution est appelée à assister de par sa vocation ?
S’agissant de l’insécurité, nous nous ferons le devoir de mener un travail prospectif pour comprendre les causes structurelles et même conjoncturelles qui la sous-tendent. C’est d’ailleurs pour cette raison que pour la première fois de l’histoire du Conseil économique social et culturel la plénière a créé au niveau du règlement intérieur de l’institution une nouvelle commission permanente dénommée commission paix, sécurité et cohésion sociale. Je rappelle que notre démarche consiste à mener des réflexions, des enquêtes et des études sur les sujets du moment et à l’issue desquelles nous allons formuler des recommandations de loi ou de reformes à mettre en place. Je dois juste réaffirmer que la question de sécurité et de cohésion sociale réside au cœur de l’agenda de cette troisième mandature. Notre créneau en tant que chambre consultative avertie, reste le dialogue inclusif. Nous tenterons en continue de mettre face à face les différents acteurs pour un débat sans tabou qui mettra uniquement en avant, l’intérêt du Niger pour aboutir à des solutions consensuelles et nationales.
Faisant partie de votre champ de compétences, la culture est considérée par la plupart des acteurs du domaine comme le parent pauvre des politiques publiques au Niger. Que peut-on espérer du CESOC en matière d’avis pertinents, de reformes afin que les pouvoirs exécutif et législatif posent des actions concrètes pour la valorisation de tout le potentiel culturel ?
Comme le précise l’appellation même de notre institution, la question de la culture figure en tête des missions du conseil économique social et culturel. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons une commission permanente qui s’occupe spécifiquement de la culture et du sport (la CACS ; Commission des affaires culturelles et sportives). L’état à travers le ministère sectoriel en charge de la culture met œuvre sa propre politique de protection et de promotion de la culture en fonction de nos réalités.
Aujourd’hui, au regard du contexte géopolitique marqué par des défis sécuritaires, sanitaires et climatiques majeurs qui mettent à mal nos populations dans leur vie de tous les jours, la question de la culture est plus que jamais d’actualité. Comme on dit, face à la désolation, la culture devient le seul repère mais aussi demeure le seul rempart véritable contre le rejet du prochain, l’intolérance et l’extrémisme.
Aussi, au-delà de la place qu’occupe la culture dans les rapports humains, les relations entre les peuples et la qualité de la vie en général, nous ne devons pas perdre de vue qu’une partie importante de nos populations vit de la culture et de l’industrie culturelle. Il est donc nécessaire que nos artistes et artisans ne soient pas les oubliés de l’économie nationale et mondiale et pour cela nous leur devons protection et promotion. C’est pour toutes ces raisons que la protection et la promotion de la culture nationale requièrent l’implication de toutes les compétences du pays. Le CESOC assurera sa partition dans ce domaine.
Niamey a abrité en février dernier la rencontre qui a abouti à la création d’un réseau des CESOC de l’espace UEMOA. Qu’est-ce qu’une telle initiative peut apporter aux institutions membres dans leurs missions ?
Vous savez, la mise en réseau, que ce soit au niveau des Etats ou des institutions est une démarche toujours bénéfique pour les participants. La volonté d’union et de solidarité permet d’agir de manière concertée face aux défis communs. Les pays de l’UEMOA partagent en l’occurrence les même réalités socioéconomiques et il nous a paru important de créer une faitière à travers laquelle nous nous retrouvons tous en tant que conseils économiques et sociaux pour échanger et partager sur nos défis politiques, économiques et socioculturels, envisager au besoin des projets communs au profit de nos populations.
Monsieur le président, concernant le CESOC, ne pensez-vous pas que l’institution a besoin d’être davantage connue quant à sa mission dans la vie de la nation ?
Ce que je souhaite dire, c’est que nous sommes conscients que le CESOC est une institution très peu connue du grand publique. La raison est toute simple. Le CESOC n’est pas dans la mise en œuvre des politiques publiques qui relève des ministères sectoriels, ni dans le vote des lois qui relève du parlement. Le CESOC a une mission transversale de proposition de loi ou de réforme de loi, de proposition de politique publique ou de réforme des politiques publiques et enfin d’évaluation des politiques publiques mises en œuvres dans le pays.
Nous sommes une assemblée consultative composée de 99 personnalités élues par les organisations de la société civile ou désignées par les hautes autorités de la République. Ces personnalités sont d’abord reconnues pour leur sagesse, leur engagement et leur parfaite maitrise de nos terroirs. Nous sommes donc un véritable outil à la disposition de la politique nationale et nous ferons en sorte de jouer pleinement ce rôle.
Notre ambition est de jouer pleinement notre partition dans la vie démocratique participative et des débats publics en donnant la parole à tous les acteurs du développement économique et social de notre pays. Cela participe de la bonne gouvernance à laquelle aspirent le Niger et son peuple et qui est le cheval de batail de son excellence M. Bazoum Mohamed Président de la République chef de l’Etat.
Par Souley Moutari(onep)
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M. Mouctar Mamoudou, Président de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey : «La gestion de notre capitale est une affaire de tous»
A la tête de la capitale nigérienne depuis un peu plus de deux ans, M. Mouctar Mamoudou, met en œuvre plusieurs programmes et projets pour faire de Niamey une ville coquette, ‘‘Nyala’’, où il fait bon vivre. Faire de cette vitrine nationale une capitale moderne, comme le souhaitent les Autorités de la 7ème République, sous la houlette du Président de la République, Issoufou Mahamadou, tel est aussi le rêve de M. Mamoudou, qui ne ménage ni son temps ni les moyens, pour l’atteinte de cet objectif. La communication, l’information et la sensibilisation sont les outils appropriés qu’il utilise pour faire adhérer la population à cet idéal. Les obstacles n’en manquent pas. Dans cet entretien, il nous parle du chemin parcouru sur cette trajectoire, les obstacles rencontrés au quotidien mais aussi les perspectives pour Niamey-Nyala.
A la faveur des préparatifs de la Conférence de l’UA 2019, la ville de Niamey a bénéficié d’importantes infrastructures modernes. Comment compter vous capitaliser ces acquis ?
Je dois d’abord dire que, jamais dans son histoire, la ville de Niamey n’a connu un tel intérêt et une telle dynamique ainsi qu’une volonté politique de ci-haut niveau. Le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou a eu la belle initiative de dédier à la ville de Niamey un Programme spécial, appelé Programme ‘‘Niamey-Nyala’’ ou Niamey la coquette. Ce programme est une grande ambition, celle de faire de Niamey une grande ville. Et cela à travers la dotation d’infrastructures et équipements structurants. Aujourd’hui, cela est une réalité et a permis à tous les pays africains de faire confiance au Président de la République, Issoufou Mahamadou, de faire aussi confiance à la ville de Niamey pour accueillir le plus grand sommet de notre continent. Il est unanimement reconnu que ce sommet a été un grand sommet, une vraie réussite et un succès total et cela à tous points de vue. La ville de Niamey a su accueillir l’Afrique chez elle, elle a su organiser ce sommet dans des très bonnes conditions de sécurité, d’hospitalité. Elle a su mettre à la disposition de ses hôtes des équipements adéquats pour leur séjour. Ce défi a donc été relevé par la volonté de tous, chacun et chacune s’est investi et à contribuer à cette réussite. Maintenant, le sommet de l’UA est passé. Reste la sauvegarde et la pérennisation de ces acquis. La ville de Niamey est en train de s’investir, avec tous les acteurs, pour sauvegarder ces acquis. Mais aussi pour continuer à faire de notre capitale une ville Nyala. L’ambition du Président de la République pour la ville de Niamey se poursuit. Pour cela, il faudrait aussi une implication, une mobilisation et surtout un changement de mentalité et de comportement de toute la population de Niamey. Un changement, dis-je pour s’approprier toutes ces réalisations, faire siennes de toutes ces réalisations. Que ça soit les routes, les hôtels, les échangeurs, les espaces publics aménagés, les bénéficiaires de tout cela c’est avant tout la population de Niamey. Donc ces populations doivent prendre soin de tous ces investissements et de toutes ces réalisations, en ne commettant pas des dommages là-dessus, en empêchant qu’on y commette des dommages, en les protégeant. C’est d’ailleurs, pour cela que nous avons mis en place des comités de quartiers, autour de ces comités nous avons réunis toutes les organisations sociales, civiles comme militaires, nous avons aussi initié plusieurs programmes, comme I-Nyala, qui est une plateforme interactive, il y aussi le numéro vert, pour permettre une interaction avec la population, nous avons aussi dédié une journée pour Niamey-Nyala, qui est le 1er dimanche de chaque mois, nous avons lancé le concours du quartier le plus propre, mais aussi Nyala Challenge. Tout récemment, nous avons lancé l’évènement Nyala Bayan Sallah, qui est une initiative qui a pour objectif d’inscrire la salubrité dans notre culture, dans notre tradition et dans nos habitudes. Car nous estimons que, de la même manière qu’avant une fête chaque famille apprête son ménage, il doit, tout autant, le faire aussi après la fête. Cela n’est ni plus ni moins qu’une question de bon sens. Cette opération de Niamey Bayan Sallah sera répétée à chaque fête. Certes nous demandons la compréhension, la mobilisation et l’association de la population dans le cadre des initiatives que nous proposons mais nous devons aussi créer des cadres, donner des outils qui peuvent permettre à cette population de nous suivre et d’agir. Nous comptons continuer dans cette démarche pour que s’instaure dans la ville de Niamey une véritable dynamique de prise en charge de la gestion urbaine. Cette responsabilité urbaine va au-delà de la responsabilité collective, qui est celle des autorités, aller jusqu’à la responsabilité individuelle. Chacune et chacun doit comprendre que la gestion de notre capitale est une affaire de tous. Aujourd’hui les agents de la Mairie sont constamment sur le terrain, de nuit comme de jours, pour rendre la ville propre. Cependant, il y a deux phénomènes qui entravent ce processus. Il y a d’abord que là où nous nettoyons d’autres salissent. Nous devons faire en sorte que cela s’arrête par la sensibilisation et la communication. Il y a aussi le fait qu’au moment où nous prenons en charge tous ces espaces, il y a des ménages qui ne font rien. Alors nous devons créer les conditions pour amener chaque ménage à prendre en charge son périmètre de vie.
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M. Ouhoumoudou Mahamadou visite le Centre de Santé de la Mère et de l’Enfant de Gaya et s’entretient avec les chefs traditionnels de la région
En marge de l’inauguration officielle de la route nationale N°7 qui relie Gaya à la ville de Dosso, le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, a visité hier mercredi 17 mai, le Centre de santé de la mère et de l’enfant de Dosso. Il est arrivé sur le site à la tête d’une forte délégation composée de membres du Gouvernement, des autorités régionales et locales, de techniciens de divers secteurs, ainsi que d’une délégation des chefs traditionnels et coutumiers de la région.
Le Chef du gouvernement s’est d’abord rendu au service aiguillage qui s’occupe des consultations externes gynéco-obstétricales et pédiatriques, et a terminé sa visite au bloc opératoire qui prend en charge les cas nécessitant la pratique d’une chirurgie, telles que les césariennes. M. Ouhoumoudou Mahamadou a également visité la plupart des services de ce centre qui abrite une pédiatrie, une salle de Radiographie Ecographie, un laboratoire, une maternité, de même que des blocks techniques et administratifs.
Sur place, le Premier ministre a reçu des explications détaillées sur le fonctionnement du Centre de santé de la Mère et de l’Enfant de Dosso et sur les difficultés auxquelles il doit faire face. Le Chef du gouvernement a aussi été entretenu sur les projections pour ce centre hautement stratégique dans la prise en charge des femmes et des enfants. Pour rappel, la santé, en général, et l’accès universel aux services de santé fait partie des priorités du gouvernement.
Il faut par ailleurs noter que le Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou s’est également entretenu avec les chefs traditionnels de la région présents à la cérémonie d’inauguration de la route nationale 7 qui relie Gaya à la ville de Dosso.
Souleymane Yahaya (ONEP), Envoyé Spécial
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M. Oumarou Ibrahima, Secrétaire Général du comité de gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie : « Les Nigériens doivent avoir confiance. Le Fonds est un outil des Nigériens par les Nigériens et pour les Nigériens »
« Les Nigériens doivent avoir confiance. Le Fonds est un outil des Nigériens par les Nigériens et pour les Nigériens »
Monsieur le secrétaire général du comité de gestion du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie, présentez à nos lecteurs le fonds.
Le Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie est un fonds qui a été créé et mis en place compte tenu de la situation de notre pays. Les plus hautes autorités ont examiné et regardé la situation de notre pays sur ses différentes priorités. Les priorités actuelles sont d’abord et avant tout la sécurité des personnes et des biens, la sécurité alimentaire, l’éducation, la justice sociale et bien entendu la résilience de nos populations face aux sanctions injustement imposées. Alors, face à ces priorités, le CNSP a pris une ordonnance portant création du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie.
Quels sont les objectifs visés par le CNSP à travers la mise en place du Fonds ?
Les objectifs sont à plusieurs niveaux. Il y a des objectifs à court, à moyen et à long termes. L’ordonnance 23-13 du 11 octobre 2023 prévoit les objectifs immédiats. D’abord la mobilisation des ressources pour le financement des appuis aux renforcements des capacités de nos forces de défense et de sécurité engagées dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité en les dotant des moyens logistiques notamment du matériel de transport. Le deuxième objectif immédiat, c’est la participation à la prise en charge des citoyens qui sont victimes de déplacement forcé lié à l’insécurité et au terrorisme pour leur relocalisation, leur réinstallation et leur intégration ainsi que leur retour volontaire dans leur domicile. Le troisième objectif immédiat du fonds est la prise en charge de la population dans le cadre des actions citoyennes.
À moyen terme, le CNSP a une vision: celle de transformer, avant la fin de la transition, le FSSP en fonds d’investissement pour l’emploi des jeunes et des femmes. Vous constatez avec moi que depuis le 26 juillet 2023, les Nigériens se sont levés comme un seul homme pour sauvegarder la patrie, défendre la nation. Une fois cet objectif atteint, certainement que ces femmes et jeunes vont revenir vers le CNSP pour vouloir contribuer au développement de leur pays. C’est en ce sens que la vision du CNSP est de restructurer ce fonds en un fonds d’investissement pour l’emploi des femmes et des jeunes au Niger.
Comment sera constitué ce fonds ?
Ce fonds a essentiellement 7 ressources de ravitaillement. Premièrement, il y a les ressources qui sont liées aux prélèvements sur la structure des prix des hydrocarbures. Pour la première fois, le pétrole du Niger va servir directement les Nigériens notamment les jeunes et les femmes.
Deuxièmement, il y a un prélèvement de 10% sur les recettes provenant de la redevance annuelle versée à la l’Agence de Régulation de la Communication Electronique et de la Poste (ARCEP) par les opérateurs de téléphonie qui sont titulaires d’une licence ou d’une convention.
La troisième source de financement du fonds, ce sont les prélèvements de 10 F CFA sur chaque ticket de transport, sur chaque ticket de péage et 1000 F CFA sur les billets d’avion. Bien entendu après nos différentes consultations et concertations, les sociétés de transport ont décidé de prendre en charge les 10 F CFA sur les tickets de transport et se sont même engagées à prendre en charge jusqu’ à 20.000 tickets par mois sur une somme estimative de 200.000 F CFA par mois et par société de transport. Les Nigériens doivent se rassurer qu’aucun passager ne verra son ticket de transport terrestre augmenter de 10 F CFA. En clair, il ne s’agit pas d’augmenter le prix de ticket de voyage. Nous sommes en consultations avec les responsables des agences. Quant au fond d’entretien routier FER, la mesure est déjà mise en application.
La quatrième source du fonds, ce sont les prélèvements de 10 F CFA sur chaque appel téléphonique et sur chaque souscription au forfait. Mais je tiens à préciser que cela se fera avec le consentement du consommateur. A ce niveau, l’ensemble des opérateurs sont en train de prendre des mesures pour que cette mesure de consentement soit effective notamment en implémentant l’application qui permettra de le faire.
La cinquième source du fonds, c’est un prélèvement sur les nuitées d’hôtel. Les hôtels sont classés en deux catégories, d’abord les hôtels 3 étoiles vont contribuer à hauteur de 300F CFA par nuitée. Quant aux hôtels de plus 3 étoiles, le montant à prélever est de 500F CFA par nuitée.
La sixième source du fonds, c’est les contributions volontaires des populations, des entreprises publiques et privées, des ONG, des programmes de développement et toute autre structure qui souhaite apporter sa contribution à l’effort national pour la sauvegarde de la patrie.
Et enfin, la septième catégorie des ressources prévues par le fonds sont les contributions volontaires et financières et en nature de la diaspora. Vous n’êtes pas sans savoir que les Nigériens de la diaspora ont été les premiers qui ont marqué le geste par rapport à la mobilisation des ressources du fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie.
Quels mécanismes avez-vous adopté pour assurer la transparence des ressources générées ?
L’ordonnance créant le fonds prévoit un comité de gestion dont je suis le secrétaire général. Et ce comité a pour rôle d’élaborer le programme général d’intervention du fonds. Donc, comme vous le constatez, on a un programme d’intervention qui définit tout ce qui doit être fait de manière cohérente et traçable. Le comité doit élaborer le budget annuel du fonds, faire le suivi des recettes du fonds et déterminer les opérations d’éligibilité du fonds. Et, au-delà de ce comité de gestion, le fonds s’appuie sur les structures de l’Etat à travers les autorités locales, les chefs de village, les maires, les préfets et les gouverneurs. En dehors de cette structuration pour assurer la transparence, nous avons trois autres outils. En premier lieu, nous venons d’opérationnaliser en deux semaines une plateforme digitale qui permettra de voir toutes les contributions en numéraire et en nature sur la plateforme. Chaque franc qui sort, vous allez voir la destination au niveau de cette plateforme. La plateforme permettra aussi de contribuer que ça soit à travers les agences de transfert, les cartes bancaires. Toute personne connectée a la possibilité de voir le moindre franc entré ou sorti du fonds avec son objectif.
Le second outil de transparence, ce sont les communiqués radiotélévisés et dans les journaux de manière régulière pour informer les citoyens au jour le jour sur la situation de la trésorerie du fonds et les contributions enregistrées.
Le troisième outil de transparence du fonds, c’est qu’il est soumis aux procédures d’engagement, d’exécution, de contrôle et d’audit de la dépense publique.
Quelles sont les stratégies mises en place par le comité de gestion pour amener les citoyens qui sont encore hésitants à comprendre l’importance du fonds et à y contribuer en conséquence ?
Il faut comprendre que rien n’est de trop lorsqu’il s’agit de la souveraineté, jusqu’au sacrifice ultime. Pour le CNSP, ce fonds doit constituer un outil d’exercice de la bonne gouvernance. Les Nigériens ont soif de justice, d’équité et de transparence. C’est un modèle de participation citoyenne pour la conquête de la souveraineté, que ça soit la souveraineté alimentaire, économique, nationale dans la globalité. Pour le CNSP, ça sera l’un des instruments privilégiés, un instrument financier pour les Nigériens et par les Nigériens. C’est l’héritage que le CNSP entend léguer aux générations futures. Les Nigériens doivent avoir confiance parce que c’est un outil des Nigériens par les Nigériens et pour les Nigériens. Il ne servira que l’intérêt des Nigériens.
Expliquez-nous, comment se déroule la collecte des contributions pour alimenter le fonds.
Nous avons justement mis en œuvre tout un ensemble de possibilités et de mécanisme pour permettre à tout Nigérien de pouvoir contribuer. S’agissant des transferts mobile Money, il y a les plateformes de téléphonie mobile à savoir, Zamani cash, Airtel money, Moov Flooz. Il y a des syntaxes actuellement qui sont communiquées pour la contribution. Aussi, si vous avez une entreprise et que vous avez un compte, nous avons ouvert un compte au niveau des banques qui sont communiquées pour faire le virement de compte à compte. Pour la visibilité, vous pouvez contacter le fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie en venant nous rencontrer pour apporter vos contributions. Vous avez sans doute constaté que tous les jours, le comité de gestion du fonds organise des cérémonies médiatisées de réception des contributions de nombreuses structures.
En dehors de la capitale aussi, nous avons un mécanisme de collecte de contributions à travers tout le territoire national. Pour ceux qui sont au niveau des circonscriptions locales, les contributions sont réunies au niveau des chefs de village, pour la commune, c’est au niveau des mairies, pour les départements, c’est au niveau des préfectures et pour les contributions des régions, c’est au niveau des gouvernorats. A l’extérieur également, les ambassades sont les relais de réception des fonds en nature et en numéraire. Nous estimons qu’avec toutes ces possibilités offertes, les bonnes volontés n’auront pas de difficultés à apporter leurs contributions pour ainsi participer à l’effort national.
Réalisée par Fatiyatou Inoussa (ONEP)
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M. Ousmane Baoua, Chef de Division à la Direction de la Météorologie : «C’est une température moyenne de 44 à 45 degrés Celsius que nous prévoyons sur le pays»
Depuis quelque temps on enregistre une montée progressive du thermomètre dans certaines zones de notre pays et particulièrement à Niamey. Est-ce que cette situation est normale du point de vue météorologique ?
Merci de votre passage à la Direction de la Météorologie Nationale. Pour répondre directement à votre question, c’est vrai que depuis le début du mois de mars 2019, nous avons commencé à enregistrer une hausse de température. Le 31 mars 2019, nous avons fait une comparaison des températures maximales enregistrées au cours de ce mois de mars 2019 qui vient de s’achever, et celles du mois de mars 2018. Les statistiques ont montré que le mois de mars 2019 a été plus chaud que celui de 2018. Ça, c’est la première information en termes d’analyse. La deuxième, depuis le 1er avril 2019, les températures ont connu une hausse de 3 à 4 degrés Celsius sur notre pays ; et plus spécifiquement sur les régions de Niamey, Dosso, et Tillabéri. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter de ces hausses de température, qui pour moi sont normales. Pourquoi ? Parce que nous sommes dans le mois d’avril, et qui parle du mois d’avril dans cette région du Sahel, sait très bien que c’est au cours de cette période que nous enregistrons les températures les plus élevées. Donc il n’ya rien d’étonnant à cela. Et depuis le 1er avril sur les régions de Tahoua, Niamey, Dosso et Tillabéri, nous avons enregistré 43,44, jusqu’à 45 degrés hier sur Birnin Konni. Mais c’est sur ces localités que nous avons les pics de températures maximales au cours du mois d’avril. Pour l’Est du pays, vous prenez Diffa, et Zinder le pic des températures maximales est enregistré au cours du mois de mai. Maintenant pour la partie Nord du Niger, Agadez, Bilma, et les autres localités, les températures maximales sont enregistrées en juin. Donc pour nous, il n’y a aucune inquiétude à se faire. C’est un mois d’avril et c’est le mois le plus chaud. La température la plus basse, en termes de maxi, que nous pouvons espérer pour ce mois, c’est 42 voire 43 degrés Celsius. Et nous sommes dans la norme. Donc il n’y a pas à se faire d’idée. C’est normal, nous sommes au Sahel, et nous vivons ce temps là chaque année ; il n’ya pas d’inquiétude à se faire.
Pourtant sur les réseaux sociaux des informations distillées font état de prévisions de températures qui atteignent les 49 degrés Celsius au Niger cette année. Quelle est votre réaction par rapport à ces informations, et est-ce que cela est plausible?
Je ne répondrai pas à votre question sans pour autant vous remercier et vous féliciter pour votre professionnalisme. Parce que le fait d’entendre une information et de venir à la source pour chercher confirmation c’est faire preuve de hauteur de vue. L’information, je l’ai reçue, et nous avons activé notre stratégie de communication. Je pense qu’elle n’est pas encore suffisante. Nous l’avons fait depuis hier mercredi pour informer la population, et dire que cette information qui passe sur les réseaux sociaux n’est pas correcte. C’est une fausse information qui n’émane pas de la Direction de la Météorologie Nationale. Parce que sur le message c’est écrit source : Direction de la Météorologie Nationale. Donc le plus important pour nous c’est d’informer la population. D’abord la forme du message n’est pas professionnelle, et elle ne vient pas d’un service de la météorologie. La météo ne prévoit pas au-delà de 7 jours. On rentre dans le domaine de la climatologie, et dans le domaine de la climatologie on prend la moyenne. Parce que la météo donne un paquet d’informations. Et dans ce paquet d’informations, il y a des personnes qui prennent une portion de ce paquet, pour le commenter, et en le commentant elles dénaturent la source, et cela devient autre chose. La météo a prévu que cette année 2019, sera une année où les températures seront en hausse. Et quand on l’avait dit, on avait fait nos prévisions pour le mois de mars, avril, et mai que l’on considère comme les mois chauds ici. Pour le mois d’avril, nous pensons que nous aurons une moyenne de 44 à 45 degrés Celsius. Sur le message, c’est écrit des températures de l’ordre de 49 degrés Celsius. La science de la météorologie est probabiliste ; elle n’est pas déterministe. Seul Dieu connait ce qui va arriver de manière exacte. Dans la forme du message, on parle de moyenne, on ne parle jamais d’une valeur fixe. Ça c’est un. Deux, la température de 49 degrés Celsius, est une information très grave. C’est une information derrière laquelle peuvent se cacher des conséquences désastreuses pour le Niger. Beaucoup de personnes qui ne sont pas du domaine de la météorologie ou de la climatologie ne mesurent pas l’ampleur du danger de cette information. Pour l’historique, ici au Niger, nous avons des stations qui ont été créées depuis 1905, qui ont plus de cent ans d’expérience ; un siècle de données. D’autres depuis 1936. Et lorsque nous avons questionné notre base de données depuis le début, le pic de température maximale jamais enregistré au Niger est de 48,3 Celsius degrés enregistré à Tillabéri en avril 2010. La valeur qui suit, c’est 48,2 degrés Celsius, enregistrée toujours en 2010 à Bilma. Pour ce qui concerne Niamey, le pic c’est 46,2 degrés Celsius, enregistré le 19 avril 2010. Rappelez-vous, ce jour a été un jour exceptionnel. Un jour où il ya eu de centaines de morts ici à Niamey, parce qu’il y avait la forte insolation et il y avait l’humidité ; ce que beaucoup de gens n’ont pas pu supporter. Donc du point de vue historique, le Niger n’a jamais enregistré 49 degrés Celsius. Maintenant, si je fais une lecture verticale de ce message, ça veut dire tout simplement avoir une température de 49 degrés Celsius sur le mois d’avril et le mois de mai, veut dire qu’on devrait avoir pendant ce mois d’avril plusieurs jours, plus d’une quinzaine de jours où tous les jours on aura une température supérieure ou égale à 49 degrés Celsius. Puis qu’il faut faire une moyenne des températures journalières enregistrées divisée par 31 pour avoir la température moyenne de 49 degrés. Donc nous allons rentrer dans les 50 degrés Celsius. Donc vous voyez combien cette information là est extrêmement dangereuse. Parce que derrière cette information, les conséquences sont énormes. Et ce genre d’information chez nous à la météo, si elle était vraie ne peut être communiquée par une personne lamda. Il ya une chaine de diffusion des informations de ce genre. Et moi quand j’ai ce genre d’information, on doit la remonter au Ministère des Transports qui est le Ministère de tutelle. Et là, il faut informer les autorités au plus haut niveau. Et ces informations ne sont pas diffusées sans pour autant que des dispositions soient prises. Si c’était vrai, tout ce qu’il ya comme dispositifs d’alerte, de gestion de crise, de gestion des catastrophes naturelles seront activés. Donc vous voyez l’ampleur de cette information. Les personnes qui diffusent ce genre d’information à travers les réseaux sociaux pensent peut être que cette information s’arrête sur une étendue de 1.267.000 km2. C’est à ce niveau que ces personnes ne mesurent pas l’ampleur du danger des réseaux sociaux. Ce matin, nous avons eu toutes les presses internationales qui étaient venues, tous les scientifiques avec lesquels nous collaborons en Europe et aux Etats Unis nous ont appelé pour demander la confirmation de cette information. Et vous voyez cette information telle qu’elle est donnée, elle discrédite la météo, elle discrédite également le Niger. Donc ce sont des informations qu’il ne faut pas diffuser. Mais le plus grand danger de cette information, c’est qu’elle crée une rupture de confiance. Nous sommes dans une réalité de changement climatique. Les températures sont en train de grimper d’année en année. Je ne le souhaite pas, mais un jour on peut atteindre ce genre de valeur. Le jour où la météo, par voie hiérarchique ou officielle, annoncera ce genre d’information, la population pourrait ne pas prendre ça au sérieux. Parce qu’elle peut se dire, ils ont fait ça deux, trois, quatre fois ; et ce sont des mensonges. C’est là où c’est très dangereux, car cela peut amener des dégâts et des catastrophes énormes pour un pays. Pourtant au niveau de la météo, notre porte est toujours ouverte, que ce soit pour les journalistes, que ce soit pour le citoyen lamda. Toute personne peut rentrer et demander des informations. Elle peut aussi accéder à l’information à travers notre site web, à la télévision ou à la radio. Je pense qu’on ne devrait pas aider les gens qui diffusent ce genre d’information à relayer l’information. Parce que c’est le relais qui est le plus dangereux. Lorsque je reçois ce genre d’information, je dois mesurer son ampleur avant de la relayer. Mais aujourd’hui avec l’avènement des réseaux sociaux, au lieu de faire de cela un atout pour le développement de notre pays, au contraire il va à l’encontre du développement. Nous, cette année au niveau de la météorologie nationale, c’est une température moyenne de 44 à 45 degrés Celsius que nous prévoyons sur le pays. Et ces températures sont pour nous, normales ; parce que ça coïncide avec un mois de chaleur. Le plus dangereux c’est la persistance de cette situation qui peut avoir des répercutions sur la santé. Si ça s’avère que cette année la saison est précoce et qu’on commence à avoir de la pluie, c’est fini de la chaleur. Donc vous voyez un peu les caractéristiques de la météo. Il ya beaucoup de phénomènes qui interviennent pour pouvoir déterminer cet indice de chaleur.
Quelles sont les prévisions concernant la saison des pluies cette année ?
Je ne pourrai pas vous répondre de façon claire par rapport à cette question. Nous sommes au mois d’avril, et nous sommes présentement en train de nous préparer à faire des analyses et à faire des prévisions à travers tout ce que nous avons comme modèles et se préparer par rapport à la saison d’hivernage 2019. Mais le forum de prévisions climatiques aura lieu cette année du 22 au 26 avril 2019 à Nouakchott en Mauritanie. Une équipe d’experts nigériens effectuera le déplacement, et au retour nous allons communiquer l’information de façon consensuelle dans Le Sahel spécifiquement sur le Niger.
Réalisée par Oumarou Moussa (Onep)
05 avril 2019
Source : http://www.lesahel.org/
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M. Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale : «Lorsqu’on regarde le voisinage du Niger, on se dit que ce pays a pu garder l’essentiel, c'est-à-dire un Etat qui fonctionne et qui travaille pour ses ...
Au terme d’une mission de quatre jours au Niger, le Vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, M. Ousmane Diagana a accordé une interview exclusive à l’ONEP. Dans cet entretien à bâtons rompus, M. Diagana revient sur les raisons du choix de trois pays du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger) pour sa première sortie depuis sa prise de fonction. L’impact des crises sécuritaire et sanitaire sur les pays du Sahel ; les initiatives de la Banque mondiale en cours et celles à venir étaient aussi abordées au cours de cet entretien. Le Vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, n’a pas manqué de souligner les progrès réalisés par le Niger. Des progrès qui ne surprennent guère ce «Sahélien fier du passé glorieux du Sahel, de sa contribution au patrimoine mondial» surtout quand on connaît son optimisme quant au devenir du Niger et de la région du Sahel en général. «Je pense que dans cinq ans, le Niger sera un pays qui se transformera de manière significative dans l’intérêt de ses populations», tranche M. Diagana.
Monsieur Ousmane Diagana, vous venez de procéder, avec le Chef de l’Etat, au lancement d’un nouveau projet dénommé ‘’LIRE’’. Pourquoi le choix de l’éducation ? Quels sont les objectifs attendus de ce projet ?
Merci beaucoup, l’éducation est un secteur prioritaire pour le gouvernement du Niger. C’est un secteur qui est aussi central dans les objectifs du développement économique et social d’un pays. Nous nous n’interviendrons pas que dans le secteur de l’éducation. Nous avons un portefeuille de plus de 30 programmes au Niger, dont près de 20 programmes nationaux et une dizaine de programmes régionaux qui couvrent des secteurs divers et variés : les infrastructures, les routes, l’énergie, l’agriculture, l’accès à l’eau potable, la santé, un programme dédié à l’adaptation à la problématique changement climatique.
Aujourd’hui, nous sommes très fiers d’avoir contribué avec ce programme pour la mise en œuvre de la vision du nouveau Chef de l’Etat qui a placé l’éducation au centre de ses priorités. Comme je l’ai dit ce matin dans mon intervention, c’est une compilation des efforts que la Banque Mondiale a toujours faite dans le domaine de l’éducation. Je pense, aussi longtemps que je me souvienne, on a toujours financé l’éducation de manière holistique, du primaire jusqu’à l’enseignement supérieur en passant par l’enseignement technique et professionnel.
Et la communauté des partenaires au Niger a également négocié beaucoup de ressources dans le secteur de l’éducation. Mais quel que soit ce que nous ferons dans le secteur de l’éducation, on n’aura des impacts plus visibles et tangibles que lorsqu’on investira davantage sur la formation des enseignants, sur le renforcement de la qualité c’est-à-dire les ingrédients essentiels pour une bonne éducation qui sont la disponibilité, des manuels scolaires, la formation continue des enseignants, la mise en place des enfants dans les bonnes conditions y compris d’avoir accès à la bonne alimentation, la proximité de l’école avec les lieux de résidence des populations. Evidemment les objectifs vont tarder à se réaliser et c’est pourquoi nous allons continuer à investir significativement dans ce secteur.
M. Ousmane Diagana, vous séjournez au Niger dans le cadre d’une série de visites dans trois pays du Sahel à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, qu’est ce qui a motivé le choix de ces trois pays pour votre première sortie depuis votre prise de fonction ?
Ces trois pays sont des pays du Sahel, des pays qui sont confrontés à des défis de développement communs, des pays qui font face à une crise sécuritaire depuis quelques années, des pays qui sont affectés par le changement climatique, des pays dont les économies ont été particulièrement éprouvées par la COVID-19, mais également des pays pour lesquels la Banque Mondiale a décidé d’accroitre de manière significative ses financements.
Il y a un an et demi, un des responsables de la Banque Mondiale m’a précédé ici, il avait annoncé que dans le cadre deses financements pour les trois prochaines années en plus de tout ce que nous avions fait au niveau de ces trois pays là, on va ajouter une enveloppe de 8,5 milliards de dollars. Cette enveloppe a commencé à se matérialiser par des projets concrets.
Notre visite dans ces pays nous a permis de voir dans quelle mesure on peut accélérer la mise en œuvre des projets qui existent, mais également la poursuite d’un dialogue fructueux avec les autorités pour la préparation de nouveaux programmes. Certains de ces programmes seront nationaux c’est-à-dire spécifiques à chacun des pays, d’autres seront régionaux y compris par exemple un projet très important qui est emblématique qu’on appelle projet de la zone trois frontières dans le Gourma qui concerne le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
M. Diagana, on se rappelle qu’en décembre 2020, à un moment où la situation sécuritaire était encore très critique dans la zone sahélienne, vous aviez publié une tribune assez retentissante sous le titre ‘’Une vie meilleure au Sahel est possible’’, dont notre journal a d’ailleurs fait un large écho.
Qu’est-ce qui justifie cet optimisme affiché pour le Sahel ? Est-ce que cet optimisme est toujours de mise chez vous ?
Absolument ! Je pense que nous sommes tous sahéliens dans cette salle. Nous sommes fiers du passé du Sahel, de sa contribution au patrimoine mondial et nous reconnaissons aussi l’existence de talents au niveau du Sahel, que ce soit sur le plan des ressources humaines, sur le plan culturel, mais également sur le plan du potentiel économique. Il est aujourd’hui difficile de trouver dans le monde des pays qui ont un potentiel plus important que les pays du sahel dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. L’économie se développe grâce essentiellement à l’agriculture. C’est un secteur de création de richesse par excellence ; c’est un secteur qui crée de l’emploi ; c’est un secteur qui génère de revenus ; c’est un secteur qui permet aux gens de ne pas avoir faim notamment ceux qui s’y adonnent, mais également les consommateurs.
Donc, avec une bonne gouvernance, des institutions de qualité, des investissements appropriés dans des secteurs qui débloquent les goulots d’étranglement et les contraintes au développement des autres secteurs, le Sahel renouera avec son passé glorieux en créant des conditions d’une vie meilleure pour ses enfants d’aujourd‘hui et du futur.
C’est cela le sens de notre lutte et nous travaillons à la fois avec des projets spécifiques. Dans le cadre stratégique que nous avons développé pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, se trouvent des interventions particulières pour le sahel. Nous allons veiller à la mise en œuvre de ce programme. C’est pour cela que je pense que vous ne serez pas fatigués de moi, parce que vous allez me voir très souvent au Niger.
Mais l’inquiétude, M. Diagana, c’est que dans ce genre de situation, les interventions des institutions comme la Banque Mondiale concernent le plus souvent les secteurs formels. Or on sait que pour le cas des pays du Sahel, le secteur informel occupe une part importante dans l’économie et il n’a pas été épargné par ces crises. Comment comptez-vous intégrer ce secteur dans vos appuis ?
Vous avez parfaitement raison de poser cette question. Je pense que cela fait partie de changement de paradigme que nous voulons avoir au Sahel. Hier après-midi, j’étais sur le site d’apprentissage agricole de Say où nous avons financé un centre de formation qui récupère des enfants qui n’ont pas réussi dans des cycles scolaires. Pour ne pas les abandonner, il faut leur donner une deuxième chance.
Nous avons aussi ciblé des filles comme des garçons qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école pour leur donner une formation rapide, adaptée pour qu’ils puissent à la fin s’adonner à des activités de production et de transformation dans le secteur de l’agriculture. C’est à travers ces formations qu’un nouveau type de secteur informel et formel va se mettre en place. Je pense qu’avec le renforcement des capacités des jeunes, accompagné d’un financement approprié, nous avons aujourd’hui des projets qui se mettent en place. Nous travaillons ensemble à cela pour justement faire en sorte que tout celui qui a le potentiel pour pouvoir contribuer à quelque chose, que ça soit dans le secteur public ou privé, formel ou informel, qu’il puisse avoir la chance de participer à la croissance économique du pays.
Lorsque nous parlons de création d’emplois, nous savons aujourd’hui que dans les différents pays de la sous-région, la plupart des personnes qui travaillent sont dans le secteur informel. Et si les revenus qu’elles arrivent à tirer de ce secteur informel ne sont pas suffisants pour les faire sortir de la pauvreté, c’est que la façon dont l’appui à ce secteur a été fait n’est pas appropriée. Nous avons des programmes qui contribuent justement à travers des renforcements des capacités, mais également des reformes sectorielles et structurelles pour faire en sorte que l’économie dans son ensemble puisse se compléter, y compris la contribution du secteur formel et informel.
Au cours de votre séjour, vous avez certainement eu à faire le point sur l’état de la coopération entre la Banque mondiale et le Niger ? Quels sont les domaines où on a enregistré des succès et quels sont ceux qui nécessitent des améliorations ?
J’ai l’habitude de dire que le développement est une œuvre de longue haleine et qu’il n’est jamais un fleuve tranquille, surtout lorsqu’on opère dans une situation où les crises sont importantes et récurrentes. Donc quel que soit le progrès qui a été réalisé dans ce processus, il faut le reconnaître et garder le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.
Quand je regarde le secteur de l’éducation, (on en a longuement parlé ce matin à l’occasion du lancement du projet LIRE-Niger), malgré toutes les insuffisances qui restent, lorsqu’on voit que le Niger a atteint un taux d’accès à l’éducation primaire qui dépasse les 70%, on doit célébrer ça. C’est un progrès pour un pays qui, lorsqu’il a accédé à l’indépendance avait un taux d’accès à l’éducation de seulement 3%. Certains pays de la sous région comme le Bénin ici à côté, avaient un taux d’accès l’éducation de 30% au moment il accédait à l’indépendance.
Quand on regarde la taille du Niger, on se rend que c’est un véritable défi pour amener des enfants à l’éducation. Il faut construire des écoles dans le vaste territoire, il faut recruter et affecter des enseignants. C’est donc des ressources assez significatives qui ont été allouées à ce secteur. Et lorsqu’on fait ces efforts de construction, il est clair que d’autres éléments importants qui contribuent à l’amélioration de la qualité ne seront pas suffisamment financés.
C’est pourquoi, nous devrons simplement continuer à travailler ensemble en se disant qu’est-ce qu’on peut faire davantage pour le chemin qui reste à parcourir. Je préfère aborder la question sous cet angle plutôt que de dire qu’il ya des insuffisances, parce que les insuffisances seront toujours là.
L’autre secteur que j’aimerais évoquer, et il n’est pas le seul avec l’éducation, mais il est extrêmement important pour ouvrir des opportunités pour tout le monde, c’est le secteur de l’énergie. Le taux d’accès à l’énergie au Niger est aujourd’hui de 20%. Lorsque j’ai quitté mes fonctions ultérieures de Responsables des opérations pour les pays du Sahel il ya huit (8) ans, le Niger était à peine à 11%. C’est dire le pays a pratiquement doublé le taux d’accès à l’énergie en 11 ans. Vous savez, il est plus difficile de faire des progrès lorsqu’on vient de très bas que lorsqu’on est à une échelle plus élevée. C’est pourquoi, je suis parfaitement optimisme que dans les quatre ou cinq années à venir, le Niger pourra doubler son taux d’accès à l’énergie pour passer de 20% à 40%.
Un renforcement du système éducatif, accompagné de l’accès du maximum de la population à l’énergie permettra aux secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’artisanat pour ne citer que ceux là, de se développer. Je pense que dans cinq ans le Niger sera un pays qui se transformera de manière significative dans l’intérêt de ses populations.
Vous connaissez bien le Niger, pour avoir été en poste à Niamey. Après quelque temps d’absence, on dirait que vous gardez encore des liens particuliers avec ce pays…
J’ai des liens particuliers avec le Niger ! Je me sens Nigérien en étant un Africain et un Sahélien. Quand j’étais en poste ici, il n’ya pas une seule région que je n’ai visitée au Niger. J’ai été partout jusqu’à Diffa (NDLR : Diffa est à environ 1500 km de Niamey). J’ai été toujours impressionné par la résilience des populations nigériennes.
Quand on voit les conditions de vie dans un pays aussi vaste avec des zones désertiques, un pays qui est aussi entouré des pays en conflits, je salue les efforts des Nigériens d’abord les populations nigériennes pour leurs efforts pour s’adapter à ce contexte assez difficile. Mais je salue aussi les efforts des gouvernements qui se sont succédés à la tête du Niger, eux qui ont pu assurer dans ce contexte, je pense pour l’essentiel, des conditions de sécurité. Lorsqu’on regarde le voisinage du Niger, on se dit que ce pays a pu garder l’essentiel, c'est-à-dire un Etat qui fonctionne et qui travaille pour ses populations même si il existe des défis sécuritaires importants.
Vous avez dit que vous êtes Nigérien. Oui, car vous comptez parmi vos multiples distinctions celle de Commandeur dans l’Ordre du mérite du Niger. Aussi, cette visite est comme un retour en zone pour vous, mais qu’est-ce qui vous a le plus frappé en posant le pied à Niamey, à votre arrivée ?
D’abord, je tiens à renouveler mes remerciements aux autorités nigériennes pour cette distinction (NDLR : Commandeur dans l’Ordre du mérite du Niger) qui en réalité s’adresse à tout le staff de la Banque Mondiale qui travaille au Niger, aussi bien ceux qui sont ici que ceux qui sont ailleurs, qui travaillent sur le Niger et qui viennent régulièrement en mission. Je crois que cette distinction est la reconnaissance de leur engagement en faveur du Niger et de l’impact qu’ils ont pu avoir. Moi je suis juste à un niveau de signature (sourire). Et j’ai toujours dit à mes collègues que lorsque la situation de la Covid me permettra de voyager, l’un des tous premiers pays que je vais visiter sera le Niger. C’est un pays qui me tient beaucoup à cœur. Et je ferai en sorte que toutes les promesses que nous avons faites au cours de cette mission se concrétisent. Quand je reviendrai, on aura l’occasion de faire le compte.
Enfin, l’une des choses qui m’a beaucoup frappé, c’est le nouvel aéroport. La Représentante résidente ne m’en as pas informé, elle voulait me faire la surprise. Et c’en est vraiment une ! Quand je quittais Niamey, ce n’était pas cet aéroport là. De même, je constate qu’il y a une totale transformation de la ville de Niamey, et cela fait partie du processus de transformation d’un pays.
Réalisée par Assane Soumana et Siradji Sanda(onep)
04 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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M. Ousseini Djibagé Mamane Sani, président du comité chargé de relecture et d’adaptation du code pénal et du code de procédure pénale du Niger : « Le comité a pour tâche de relever toute incohérence ou inadaptation contenues dans le code pénal, le code de
M. Djibagé Mamane Sani, qu’est-ce qui justifie l’initiative de relecture, d’adaptation du code pénal et du code de procédure pénale du Niger?
Merci bien de nous donner l’occasion de parler de cet important chantier que nous avons entrepris depuis le 9 février dernier. En effet, c’est par un arrêté pris par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, en date du 26 janvier 2022 que le comité que je dirige a été créé. Il est chargé de la relecture et de l’adaptation des deux textes sus-indiqués. Vous me demandez pourquoi le gouvernement a pris cette initiative portée par le ministre de la Justice ? Figurez-vous que les deux textes en question, nous les avons hérités de la colonisation. Mieux, le code pénal et le code de procédure pénale datent respectivement de 1806 et de 1810. C’est depuis le règne de Napoléon que ces textes ont été élaborés. Une fois indépendant, le Niger a hérité de ces textes. En 1961, une loi a été prise qui fait de ces textes notre code pénal et code de procédure pénale du Niger. Depuis plus de 60 ans nous travaillons avec. Vous convenez avec moi que la loi évolue avec la société. La société a changé, la criminalité a changé de forme, mais il se trouve que chez nous les textes n’ont pas assez bougé. Et pour cause, les deux textes n’ont subi qu’une vingtaine de modifications somme toute légère, pas en profondeur. Seuls quelques articles ont été changés. Il se trouve qu’il y a de nos jours des dispositions devenues caduques, inadaptées à nos réalités socioéconomiques et culturelles. Il y a des articles qui sont devenus carrément anachroniques en 2022 par rapport à l’évolution de la société. Vous voyez et convenez avec nous qu’une refonte s’impose. C’est cela qui a poussé le ministre de la Justice à vouloir refondre complètement le code pénal et le code de procédure pénale. Le travail n’est pas une simple modification d’articles, c’est une refonte totale. Un nouveau code pénal et un nouveau code de procédure pénale seront issus de nos travaux.
En quoi consiste ce travail de relecture et d’adaptation et quelle en est la finalité?
D’après l’arrêté qui l’a créé, le comité a une longue série de charges. Le comité a pour tâche de relever toutes incohérences ou inadaptations contenues dans ces deux textes, et qui sont souvent à la base des dysfonctionnements et des difficultés constatés dans la marche de l’appareil judiciaire et d’y remédier. Les incohérences dans les textes actuels sont nombreuses, sans compter les articles non adaptés ainsi que des fautes de toutes sortes. Le comité a pour tâche l’agencement interne desdits textes. En lisant les deux codes, on remarque par exemple que la numérotation d’articles n’est pas correcte, ne se suit pas. Donc là nous allons procéder à une nouvelle numérotation. Une de nos tâches et non de moindre, c’est d’intégrer toutes les modifications contenues dans des lois éparses, étant donné que ces codes ont fait l’objet de quelques modifications durant les 60 années de leur existence. Alors nous allons rassembler toutes ces lois dans un seul document pour chacun des codes. Et nous avons le travail d’intégrer dans le code pénal et le code de procédure pénale toutes les dispositions pertinentes des instruments juridiques internationaux auxquels le Niger est partie. Un Etat, lorsqu’il ratifie un document international, a l’obligation de l’intégrer dans sa législation nationale. D’ailleurs, il faut souligner que la constitution dit que les traités, les conventions ont une force supérieure à la loi nationale. Cela veut dire que si le Niger a une loi qui n’est pas conforme à ces conventions ou traités internationaux, c’est notre loi qu’il faut modifier pour qu’elle s’adapte. Or, le Niger a ratifié beaucoup de conventions, traités dont la plupart n’ont pas eu d’intégration dans le corpus juridique interne. Nous avons donc l’obligation de répertorier tous ces textes ratifiés par notre pays afin de les intégrer pour celles qui exigent une internalisation dans nos deux textes. S’agissant des nouvelles formes d’infractions, il est demandé au comité de proposer toute modification utile. Cela veut dire qu’on peut créer de nouvelles infractions, supprimer certaines qui ne sont plus d’actualité.
Comment fonctionne le comité ?
Pour parler de la méthodologie adoptée, je dirais que nous avons d’abord élaboré et adopté un règlement intérieur qui définit le mode de fonctionnement. Pour répondre bien à ce qui nous est demandé concernant les deux textes, nous avons opté pour une lecture intégrale, nous examinons article après article pour décider ce qu’il faut en faire. Sachez que par exemple le code pénal a 408 articles, le code de procédure pénale a plus de 700 articles.
Chaque décision est prise par consensus, ou par vote et en cas d’égalité, c’est la voix du président qui est prépondérante. Avec cette formule, on ne peut pas être bloqué.
Le ministre avait souligné le caractère inclusif du comité. Quelles sont les catégories socioprofessionnelles représentées?
Le caractère inclusif du comité ne fait pas de doute. Il n’y a qu’à voir sa composition pour s’en convaincre, se rendre compte qu’il est effectivement inclusif et participatif en plus. Il a une composition pluridisciplinaire. Je peux vous citer les différents membres. Nous avons l’Assemblée Nationale avec deux représentants, la Cour de Cassation avec deux représentants (parquet et siège), la Présidence de la République (un représentant), un représentant de la CNDH, un du cabinet du Premier ministre, un de l’Inspection Générale des services pénitentiaires et judiciaires, le secrétaire permanent du Conseil Supérieur de la Magistrature, le Procureur général de la Cour d’Appel de Niamey, le Président du TGI Hors Classe de Niamey, le procureur de la République. Il y a également un représentant des services pénitentiaires, un de l’ordre des avocats, un de la chambre des notaires, un de la chambre des huissiers de justice. A ceux-là s’ajoutent les représentants du ministère de l’intérieur, de la défense nationale, de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant, un des enseignants chercheurs, deux représentants des syndicats du secteur de la Justice (SAMAN et SNAJ). Nous avons deux représentants de la société civile, deux des médias publics et privés et un représentant d’EUCAP Sahel, notre principal partenaire. Surtout nous avons une ouverture qui nous a été faite par l’arrêté et permet au bureau de faire recours à toute personne ressource qui peut nous aider en raison de son expertise. Mieux, nous venons justement d’organiser une rencontre de trois jours avec l’ensemble des acteurs et partenaires concernés par les questions de droit pour recueillir leurs contributions. L’exercice a été d’une grande utilité puisque nous avons recueilli beaucoup de propositions pertinentes. Donc, vous convenez avec moi que le comité est vraiment inclusif et participatif.
Est-il possible que des citoyens ordinaires apportent leurs contributions?
En effet, oui. Tout citoyen qui le souhaite peut aussi apporter sa part de contribution. Le comité a créé une ligne verte pour les appels gratuits. C’est le numéro 115. Il est accessible à partir d’un téléphone fixe et de Niger télécoms pour le moment, en attendant que la possibilité d’appel soit offerte par les autres opérateurs. Nous sommes en négociations.
D’ores et déjà, nous avons reçu beaucoup d’appels de nos compatriotes qui nous ont donné leurs avis, leurs suggestions en vue d’améliorer les deux textes dont beaucoup de nigériens pensent qu’ils sont à la base des certains dysfonctionnements ou difficultés de l’appareil judiciaire de notre pays, comme la lenteur judiciaire, les détentions qui doivent être une exception et non une règle.
Voulez-vous bien nous faire le point des travaux du comité de son installation à ce jour?
Le comité a été installé le 9 février 2022. Nous nous sommes mis à l’œuvre aussitôt. Nous avons doté le comité d’un règlement intérieur et l’élaboration d’un programme d’activités pour six mois. Nous tenons deux sessions par mois et nous sommes à notre sixième session. Pour le moment, nous sommes sur le code pénal et avons parcouru environ 200 articles, presque la moitié. Il faut noter que c’est un travail méticuleux qui exige qu’on aille avec la plus grande minutie, article par article, même les ponctuations ne sont pas négligées. C’est important en droit. Vous vous rappelez de la virgule qui a tué. C’est pour cela que nous sommes en train de travailler et de progresser lentement mais sûrement. Dans le cadre de ce travail, nous ne sommes pas restés qu’à Niamey, mais aussi à Agadez et Zinder. Nous y avions réunis tous les magistrats de ressort des deux Cours d’Appel (Tahoua et Zinder), ainsi que les Officiers de police judiciaire, les antennes régionales de la CNDH, des OSC et échangé avec eux. Eux qui sont des praticiens sur le terrain pour qu’ils nous disent ce qu’ils pensent par rapport aux textes et les problèmes qu’ils rencontrent. Nous avons recueilli leurs observations que nous avons soumises à la plénière du comité. A Niamey, nous avions réuni les mêmes acteurs du ressort de la Cour d’Appel pour le même exercice.
Mieux, nous sommes allés dans les établissements pénitentiaires pour rencontrer les détenus pour nous dire les problèmes qu’ils ont constatés par rapport à l’application du code pénal et du code de procédure pénale. Ils nous ont surtout parlé des faits comme la libération conditionnelle qui est difficile d’application dans sa forme actuelle. Ce sont des conditions de 1961. Le ministère de la Justice encourage les demandes de liberté conditionnelle. Mais telles qu’elles sont posées, ces conditions-là, c’est difficile pour un détenu de bénéficier de cette libération conditionnelle. C’est entre autres questions qu’ils ont soulevées. Ceux qui ne sont pas encore jugés déplorent la lenteur dans le traitement de leurs dossiers dont une bonne partie est imputable aux textes qui ont des défaillances. Nous avons pris tout cela en compte et transmis au comité pour qu’on propose des textes pour avoir des procédures judiciaires plus courtes, plus efficaces.
Peut-on espérer la remise du rapport des travaux dans le délai prescrit ?
Nous ne sommes pas confinés dans un délai. L’arrêté qui a créé le comité n’a pas déterminé un délai précis. D’autres pays, qui ont suivi le même cheminement que nous ont mis, pour certains, deux ans voire trois. Figurez-vous, le code pénal a 408 articles, sans compter les lois éparses à examiner et y intégrer. Le code de procédure pénale a environ 700 articles qu’il va falloir examiner. Donc, ce n’est pas un travail à finir en quelques mois, mais plusieurs mois ou années. Surtout qu’au regard de la qualité des membres du comité, les discussions sont longues mais fructueuses. Nous travaillons dans le respect de notre timing afin que le travail soit fini dans un délai raisonnable.
Par Zabeirou Moussa(onep)
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M. Sani Nabirni, Président du Conseil Régional de Tahoua : « L’Etat doit accorder la dotation globale de fonctionnement et d’équipement aux régions ; ce qui rendrait les Collectivités Territoriales plus visibles sur le terrain et aptes à répondre aux aspi
Le Conseil Régional de Tahoua, est constitué à l’issue des dernières élections locales de décembre 2020, de 41 Conseillers élus, parmi lesquels on compte 11 femmes, dont la 2ème Vice-Présidente, contre 6 femmes en 2011. Parmi les 39 Conseillers membres de droit, 8 sont des chefs traditionnels et 31 des députés nationaux. Le Conseil Régional de Tahoua compte 6 commissions spécialisées qui jouent le rôle du personnel technique. Ces commissions siègent sous demande du Président du Conseil relativement à une ou des thématiques qui relèvent des compétences de chacune. Dans cet entretien avec Sahel Dimanche, le président du Conseil Régional de Tahoua explique les défis de son institution dans un contexte où le transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales n’est pas encore effectif.
Le processus de décentralisation est en marche au Niger, et monsieur le président, vous êtes à la tête du Conseil Régional de Tahoua depuis le 8 mai 2021. Que peut-on retenir de vos actions à ce jour dans le cadre de votre mission ?
Il est très tôt pour parler de bilan en moins de deux (02) ans, surtout pour une institution qui a un manque criard des ressources (humaine et financière). Mais, je peux souligner un certain nombre d’actions qui ont été entreprises en parfaite collaboration avec les partenaires techniques et financiers, notamment : la construction du siège du conseil régional ainsi que le mur de clôture ; la construction de la salle de conseil d’une capacité de 250 places ; l’équipement des bureaux (mobiliers, informatiques) ; la poursuite de l’élaboration du schéma d’aménagement foncier (SAF) ; l’évaluation de l’ancien PDR 2016-2020 et la re-planification du Plan de Développement Régional (PDR 2022-2026) avec arrimage au PDES 2022-2026 ; la confection de 3 425 tables bancs au profit des établissements secondaires en cours ; et le processus de construction et équipement de 23 salles de classe en cours.
Le contexte socio-économique du pays en général et de la région de Tahoua en particulier est caractérisé par entre autres, l’insécurité, la migration. Quels sont les principaux défis du Conseil Régional, à l’ère où le transfert de certaines compétences, les ressources avec, par l’Etat, n’est pas effectif ?
Les défis sont vraiment énormes. Mais nous pouvons vous citer les plus décisifs. Il est d’abord important de rendre effectif le transfert des compétences et des ressources. Nous sommes tenus ensuite de mobiliser les partenaires à travers des projets intégrés banquables, et de disposer d’un mécanisme de coordination des actions de développement de la région. C’est ainsi que nous pourrions valoriser et exploiter les potentialités de la région, saisir les différentes opportunités les plus pertinentes pour le bien-être des populations et le développement. L’autre préoccupation, c’est bien entendu, celle de maîtriser les données sur la migration et les fonds transférés par la diaspora ; cartographier et organiser la diaspora de la région ; orienter ses investissements vers les secteurs productifs, maîtriser et valoriser les compétences des migrants de retour, des arrivées et de transit avec séjour.
A l’interne, nous avons davantage besoin d’un personnel qualifié et d’un parc auto plus conséquent ; car l’insuffisance des moyens constitue un handicap majeur pour l’institution dans la conduite de ses activités. Il est important de noter qu’en plus de l’insuffisance du personnel et de la logistique, il y a la nécessité de renforcer les capacités du personnel existant sur plusieurs thématiques, telles que la gestion administrative, le montage et gestion des projets, le plaidoyer/lobbying, le suivi-évaluation, la gestion des archives, la comptabilité matière etc.
Le Conseil régional de Tahoua a adopté, en fin de l’année 2022 son budget au titre de l’année 2023. Quelles sont vos priorités en matière d’investissements ?
Nos priorités restent et demeurent dans les domaines sociaux à savoir l’Education, la santé, l’hydraulique afin d’apporter notre contribution à la réalisation du programme de renaissance Acte3 du Président de la République, SE Mohamed Bazoum. Chacun de ces domaines cités ci haut connaitra une amélioration significative parce que des prévisions budgétaires ont été faites pour conduire des actions concrètes.
Dans le domaine de l’Education, il sera procédé à la création/transformation des établissements scolaires, la construction/réhabilitation des infrastructures ainsi que la confection/réhabilitation des tables bancs au niveau des établissements secondaires de la région.
Dans le domaine de la Santé, nous allons travailler ensemble avec les acteurs du domaine à rendre plus efficaces les centres de santé régionaux (CHR, CSME, CRTS) à travers le renforcement de leurs capacités.
Concernant l’hydraulique, le défi est de continuer à assurer la fourniture régulière de l’eau aux populations et au cheptel en gardant les stations de pompage pastorales toujours fonctionnelles surtout dans le contexte sécuritaire actuel.
Quelles sont les contraintes qui entravent la bonne marche d’une institution comme le Conseil Régional ?
De même que les défis, les contraintes auxquelles la région fait face sont aussi nombreuses. Nous relevons celles-ci entre autres : les faibles capacités financières et logistiques de la région ; l’insuffisance de la région en personnel qualifié ; la faiblesse dans la coordination des actions de développement dans la région ; les difficultés d’accès aux données de certains partenaires et services techniques déconcentrés ; le manque de coordination des interventions de la diaspora de la région ; les difficultés à assurer le fonctionnement des cadres de concertation régionaux qui peuvent servir de déclic pour impulser la dynamique du développement de la région.
Outre vos propres investissements pour le développement de la région, le Conseil Régional de Tahoua est souvent acteur dans la mise en œuvre de certains projets soutenus par des partenaires au développement. Pouvez-vous nous parler de ces projets ainsi que de votre rôle dans ce partenariat ?
Exactement ! La bonne collaboration qui caractérise nos relations avec nos partenaires a fait que plusieurs projets ont vu le jour. C’est le cas du Projet de renforcement des capacités d’accueil et de séjour au CHR de Tahoua. Un projet initié par le Conseil Régional avec l’appui financier du Programme d’Investissement et de Capacitation des Collectivités Territoriales (PICCT). Il y’a aussi le Projet d’installation de systèmes d’exhaure hybrides autour de 14 stations de pompage pastorales de la région. Le projet va contribuer à réduire les taux de pannes des groupes électrogènes et augmentera le temps d’approvisionnement en eau. Il est mis en œuvre avec la collaboration de l’Association Internationale des Régions Francophones (AIRF). Nous avons aussi le Programme Agroalimentaire pour la Résilience Intégrée et le Développement Economique du Sahel (Pro-ARIDES) mis en œuvre avec le lead de la SNV.
Que pensez-vous particulièrement du processus de décentralisation ?
Nous voulons terminer par votre commentaire du début de l’entretien où vous disiez que le processus de décentralisation est incontestablement en marche au Niger et que les Conseils Régionaux sont aujourd’hui des maillons essentiels dans l’appropriation par les populations de leur propre développement. C’est bien cela. Mais dans cette marche, nous rencontrons énormément de difficultés telles que la non effectivité du transfert de compétences malgré l’existence des décrets n°2016-075 et 076 portant transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales. Cet état de fait a entrainé un sérieux problème de ressources financières au niveau des collectivités territoriales en général et des conseils régionaux en particulier. Pour y faire face, l’Etat doit accorder la dotation globale de fonctionnement et d’équipement aux régions ; ce qui rendrait les Collectivités Territoriales plus visibles sur le terrain et aptes à répondre aux aspirations des communautés à la base.
Par Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
Source : http://www.lesahel.org
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M. Venance Konan, Directeur Général du groupe de presse ivoirien ‘’ Fraternité Matin’’ à Niamey : «Nous journalistes, nous avons un rôle important à jouer dans la lutte contre le terrorisme»
Le Directeur général du groupe de presse ivoirien « Fraternité Matin » M. Venance Konan, par ailleurs président du groupement des Editeurs de Presse Publique en Afrique de l’Ouest (GEPPAO) était en tournée dans les pays membres du GEPPAO dans la perspective de relancer les activités de cette organisation. La semaine dernière, il était venu à Niamey pour rencontrer le Directeur Général de l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP), un organe de presse où travaille un de ses confrères avec lesquels ils ont créé le Groupement des Editeurs de Presse Publique de l’Afrique de l’Ouest. Outre la relance des activités du GEPPAO, Venance Konan a profité de cette occasion pour visiter la rédaction de l’ONEP, discuter avec les jeunes journalistes sur la nécessité d’échanges d’expérience et de formation et en même temps évoquer le forum qu’il projette d’organiser à Ouagadougou, au Burkina Faso au mois de juin prochain. Il revient largement sur toutes ces questions dans une interview qu’il a bien voulu accorder à notre reporter.
Monsieur le Directeur général, dans quel cadre vous êtes à Niamey ?
Je suis venu à Niamey pour rencontrer mon confrère et collègue du Journal « Le Sahel » qui est l’un des membres fondateurs du Groupement des Editeurs de la Presse Publique de l’Afrique de l’Ouest. Entre temps le Directeur général de l’ONEP, en l’occurrence M. Mahamadou Adamou, qui avait participé à tous les travaux de GEPPAO, a été remplacé. Donc, ma mission à Niamey vise essentiellement la relance des activités de notre structure commune. En effet, les activités de GEPPAO étaient tombées un peu en léthargie du fait que pratiquement tous les membres fondateurs sont nommés à d’autres fonctions. Je suis le seul qui est resté en poste. Maintenant que l’essentiel des organes publics ont à leur tête de nouveaux directeurs, il est tout à fait important pour moi, en tant que président du Groupement des Editeurs de la Presse Publique de l’Afrique de l’Ouest, de venir vers mes nouveaux collègues afin de leur expliquer ce que c’est que le GEPPAO dans la perspective de redynamiser notre organisation commune.
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M. Yahaya Garba, Secrétaire Permanent du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) : «Depuis sa création en janvier 2004, le CNDP a été une sorte de régulateur des processus électoraux au Niger»
Le Conseil National de Dialogue Politique a connu une période d’agitation avec notamment le boycott des partis membres de l’opposition politique. La semaine dernière, ils ont repris leur place au sein de ce Conseil et le dialogue a abouti à la mise en place d’un Comité ad hoc. Quelles sont les caractéristiques de ce Comité et quel est son cahier de charge ?
C’est juste, le Conseil National de Dialogue Politique a connu une période de dysfonctionnement avec les absences répétées d’une de ses composantes, en l’occurrence l’opposition, à ses assises. En effet, depuis 2016, l’opposition a boycotté à plusieurs reprises les réunions du CNDP. Néanmoins, il faut souligner que toute la classe politique est consciente du rôle primordial que joue le CNDP dans le bon fonctionnement de notre démocratie. Cette classe politique a toujours cru et continue à croire à cet organe, ce qui est un acquis important et un bon rempart pour la prévention et le règlement des conflits politiques dans notre pays. Du reste le CNDP a fait ses preuves en cette matière. Il a fait école également au niveau de plusieurs pays qui tentent de créer des structures similaires chez eux.
Pour revenir à votre question, je précise que les structures composant le CNDP ont permanemment interagi entre elles malgré le boycott des réunions par l’opposition. Durant cet intervalle de temps que vous qualifiez de «période d’agitation », le CNDP a réussi à mettre autour de la même table et à plusieurs reprises la majorité, l’opposition et les non affiliés. C’est ce qui a permis de mettre en place, à un certain moment, le comité ad hoc chargé de réfléchir sur le Code Electoral et le Règlement Intérieur du CNDP. Ici, un grand pas a été franchi parce que l’ensemble des articles du Code Electoral ont été passés en revue et à la fin des travaux, seuls quatre (4) articles n’ont pas fait l’objet de consensus au niveau du comité avant la poursuite des débats au sein de la plénière du CNDP. En dehors de la réflexion sur le code électoral, Son Excellence Brigi Rafini, Président du CNDP, a réussi également à rassembler les différents groupes politiques pour échanger, de façon informelle, sur les obstacles qui minent le bon fonctionnement du CNDP, mais également sur les solutions en vue d’une reprise effective du dialogue.
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M. Yayé Hima Hamani, Intermediaire en Opération de Banque : "Je m'engage à élargir l'accès au financement pour tous les Nigériens, particuliers et entreprises inclus.
« En tant qu’IOB, je vais travailler activement à élargir l’accès au financement pour un éventail plus large de Nigériens, y compris les particuliers et les entreprises » M. Yayé Hima Hamani Intermédiaire en Opération de Banque
En quoi consistent vos missions en tant qu’Intermédiaire en Opération de Banque (IOB) ?
Je tiens à exprimer ma gratitude pour cette opportunité qui m’est offerte d’apporter des éclaircissements à vos lecteurs sur l’intermédiation en opération de banque. La mission principale de l’Intermédiaire en Opérations de Banque consiste à faciliter les opérations de banque entre les institutions financières ou établissements bancaires et les clients. « Un IOB est une personne physique ou morale autre qu’un établissement de crédit qui, à titre habituel, comme activité principale ou accessoire, met en rapport un établissement de crédit avec la clientèle en vue de la conclusion d’opérations de banque». Vous comprenez dès lors que nous proposons, conseillons et assistons des clients dans la recherche, la négociation ou la réalisation d’opérations de banque sans être un établissement bancaire en tant que tel. Il s’agit d’activités de recherche de financement et de négociation, que ce soit dans le cadre des banques commerciales traditionnelles ou du système bancaire islamique. Ces activités visent à aider nos clients à trouver les solutions de financement qui leur conviennent le mieux, tout en permettant aux institutions financières d’atteindre leurs objectifs commerciaux. En général, les clients « Entreprises » ou « Corporates » ressentent davantage le besoin d’être accompagnés par les IOB que les particuliers, car ils sont plus axés sur des crédits d’investissement que sur des crédits de consommation.
Pouvez-vous retracer les grandes étapes de votre parcours professionnel qui ont précédé l’obtention de cet agrément ?
Mon parcours professionnel a été jalonné de plusieurs étapes significatives. Après avoir terminé mes études supérieures, j’ai eu l’opportunité de participer à un programme de stage de formation au sein du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE), une institution financière internationale spécialisée dans la promotion des investissements publics et privés, basée à Cotonou, au Bénin. C’est là que j’ai consolidé ma décision de poursuivre une carrière dans le domaine bancaire. Pendant ce stage, j’ai été encadré par des experts financiers très rigoureux qui, sans le savoir peut-être, m’ont transmis les compétences essentielles d’un banquier modèle. Travailler aux côtés de ces professionnels venus de divers pays et partageant une même exigence de professionnalisme a été une source d’inspiration pour des jeunes aspirant à une carrière financière.
À mon retour au pays, j’ai été chaleureusement accueilli par les banques, et j’ai débuté ma carrière à la Sonibank. Rapidement, j’ai compris que cumuler différentes expériences dans le secteur financier serait un atout précieux pour gravir les échelons. Même si mon parcours suscitait parfois des interrogations, mes objectifs étaient clairs. J’ai alors décidé de changer d’institution et de rejoindre une banque de groupe, plus précisément la filiale nigérienne d’ECOBANK, où j’ai travaillé pendant une dizaine d’années. Ensuite, j’ai eu l’opportunité de vivre une expérience d’assistance technique dans le secteur de la microfinance au Niger pendant deux ans. Cette expérience m’a éclairé sur les approches du microcrédit et de l’éducation financière, des compétences qui me sont aujourd’hui très utiles. Après cette période, j’ai rejoint la Banque Islamique du Niger, où j’ai occupé des postes de responsabilité jusqu’au 31 décembre 2021.
Pendant toutes ces années dans le secteur bancaire, je n’ai jamais abandonné ma passion pour la formation et l’enseignement. En tant que professionnel, j’ai toujours trouvé le temps d’animer des sessions de formation, aussi bien au Niger, au sein d’instituts et d’universités publics et privés, que dans toute la région de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA). J’ai été recruté en tant que formateur par Finance sans Frontières au Togo et par le Bureau d’Information sur le Crédit (BIC) en Côte d’Ivoire, ce qui m’a conduit à dispenser des formations dans plusieurs pays de l’UMOA. Enfin, j’ai également été impliqué dans des projets de développement économique en tant que consultant financier, inscrit sur la liste des consultants de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) depuis 2014. L’ensemble de ces expériences variées a, sans aucun doute, facilité l’examen favorable de ma demande d’autorisation d’habilitation en tant qu’IOB par les équipes de la BCEAO.
Comment a été perçue votre nomination en tant que premier Nigérien inscrit sur la liste des IOB agrées par la BCEAO au niveau de vos collègues et les acteurs du marché ouest-africain ?
Ma nomination en tant que premier Nigérien inscrit sur la liste de la BCEAO sous le Numéro NIG/00001/IOB/2023 a été accueillie avec enthousiasme tant dans le milieu bancaire nigérien, que par les acteurs du marché ouest-africain. Elle a été perçue comme une reconnaissance de mon dévouement envers le secteur financier et de ma capacité à apporter une contribution positive à l’amélioration du financement de l’économie nigérienne. Mes collègues ont exprimé leur fierté et leur confiance envers mon expertise, considérant que cette réalisation ouvrait la voie à une plus grande accessibilité aux services financiers pour les Nigériens. Les acteurs du marché ouest-africain ont également manifesté un vif intérêt pour cette nomination, y voyant une opportunité de renforcer les liens financiers et économiques au sein de la région. Par exemple, nous avons reçu des félicitations de la part de certains hauts dirigeants de banques renommées de Niamey. De même, plusieurs IOB de la sous-région ont exprimé leur joie en m’accueillant chaleureusement dans le cercle des professionnels agréés, manifestant ainsi leur intérêt pour une future collaboration et un échange d’expériences. Je tiens également à exprimer ma gratitude envers toutes les autres associations du Niger auxquelles nous sommes affiliés, telles que l’Ordre des Experts et Consultants pour l’Afrique (ODECA) continental et la Confédération Internationale des Diplômés de l’ITB (CIAD-ITB). Bien que je ne puisse pas les nommer individuellement, je tiens à les remercier sincèrement par le biais de vos colonnes.
Pourquoi les taux d’intérêt et les coûts d’assurance associés aux crédits au Niger sont-ils souvent perçus comme élevés ?
Le taux d’intérêt est le prix du loyer de l’argent. C’est le prix qu’il faut payer pour emprunter de l’argent, c’est aussi le prix que l’on reçoit quand on prête de l’argent. Ceci s’exprime sous forme de taux. Sachez que pour notre zone les banques ne fixent pas ses taux par leur propre volonté. C’est le taux directeur de la BCEAO qui sert de base à la fixation des taux pour les banques.
Les taux d’intérêt élevés et les coûts d’assurance associés aux crédits au Niger peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs : Risques élevés : Le secteur financier peut être confronté à des risques élevés, ce qui peut se traduire par des taux d’intérêt plus élevés pour compenser ces risques. Coûts opérationnels : Les institutions financières doivent couvrir leurs coûts opérationnels, ce qui peut influencer les taux d’intérêt. Le manque de concurrence dans le secteur financier peut limiter les incitations à réduire les taux d’intérêt. La réglementation financière peut également avoir un impact sur les taux d’intérêt et les coûts d’assurance. En tant qu’IOB, l’une de mes missions est de travailler avec les institutions financières pour identifier des solutions de financement plus abordables pour les clients, tout en garantissant que ces solutions soient viables pour les prêteurs.
Quels sont les défis majeurs que vous envisagez de relever en tant qu’IOB pour apporter votre contribution à l’amélioration du financement de l’économie au Niger ?
En tant qu’IOB, les défis peuvent être importants pour contribuer à l’amélioration du financement de l’économie au Niger. Certains de ces défis incluent pour le secteur financier, l’éducation financière est essentielle pour aider les clients à comprendre les produits financiers et à prendre des décisions éclairées. On pourrait travailler avec les institutions à promouvoir l’éducation financière parmi les clients. En ce qui concerne l’accès au financement, nous pouvons garantir une équité d’accès au financement pour tous les segments de la clientèle représente un défi essentiel. De plus, il serait opportun de promouvoir l’expansion de l’accès au financement, en mettant particulièrement l’accent sur les secteurs stratégiques de l’économie qui éprouvent actuellement des difficultés à obtenir des financements, notamment les très petites et moyennes entreprises (TPME). Il pourrait être envisagé d’instaurer un programme structuré, impliquant des levées de ressources pour les banques en collaboration avec des bailleurs de fonds engagés dans cette démarche. Le secteur financier est soumis à des réglementations strictes. On pourra donner des conseils pour que toutes les transactions soient conformes aux lois et aux réglementations en vigueur. Le secteur financier est en constante évolution. Il faudrait être à jour avec les dernières innovations pour offrir les meilleures solutions à mes clients.
En tant qu’IOB, je peux aider l’État à mobiliser des ressources financières en facilitant la négociation de prêts et le placement d’obligations sur les marchés financiers. Le financement islamique sous forme de SUKUK aussi pourrait être envisagé. Et comme conseils en gestion de la dette on pourra guider l’État sur la structuration de sa dette, en optimisant les conditions de remboursement et en minimisant les coûts.
Quel est l’impact que votre accréditation d’IOB apportera au Niger et au secteur bancaire en général ?
Très modestement ceci pourrait contribuer à améliorer l’accessibilité au financement. En tant qu’IOB, je vais travailler activement à élargir l’accès au financement pour un éventail plus large de Nigériens, y compris les particuliers et les entreprises. Cela permettra de stimuler l’activité économique en favorisant la croissance des petites et moyennes entreprises et en facilitant l’accès à la propriété pour les citoyens. Nous pouvons contribuer à former les jeunes banquiers avec l’Investissement dans le capital humain. En effet l’investissement dans le capital humain est prioritaire pour l’ensemble de l’industrie bancaire au Niger. Il ne faut jamais penser faire des économies sur les formations du personnel. Aujourd’hui les investissements sur le capital humain ont un impact direct sur la productivité, la qualité de service, la réduction d’erreurs opérationnelles, l’adaptabilité des agents aux changements, et même la réduction du turnover.
Aussi s’agissant du renforcement de la conformité, en travaillant en étroite collaboration avec les institutions financières, on pourrait contribuer à renforcer la conformité à la réglementation financière et à promouvoir une culture de transparence et d’intégrité au sein du secteur bancaire. L’IOB apporte une perspective nouvelle et une agilité dans le secteur bancaire. On va encourager l’innovation dans la prestation de services financiers, y compris l’adoption de technologies financières, pour améliorer l’efficacité et la commodité pour les clients.
En stimulant la concurrence et en favorisant des conditions plus équitables pour les emprunteurs, on pourrait contribuer à rendre le secteur bancaire nigérien plus compétitif et à encourager les institutions financières à offrir des produits de meilleure qualité. Nous devons participer en tant qu’IOB à l’intégration régionale. En tant que professionnel agréé, on pourrait faciliter les transactions transfrontalières et en favorisant les investissements étrangers au Niger. Mon accréditation témoigne de mon engagement envers l’éthique et l’intégrité professionnelles. Cela contribuera à renforcer la confiance des clients et des investisseurs dans le secteur financier nigérien. En résumé, cette accréditation en tant qu’IOB apportera une contribution significative à l’inclusion financière, à la croissance économique et au développement du secteur bancaire au Niger, tout en favorisant la stabilité et la confiance dans le système financier. Aujourd’hui quelle que soit sa position on doit contribuer à l’effort de construction national. A l’heure actuelle la notion de patrie est une valeur irremplaçable. Pour paraphraser ce proverbe (luluwa) du Congo (Ex Zaïre) « Mon pays je l’aime, même s’il y sévit la famine ». Le Niger je l’aime pour l’honneur de la patrie !
Propos recueillis par Aïssa Abdoulaye Alfary (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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M.Moussa Harouna, Maire de Magaria : «Si on veut un travail de qualité au bénéfice des populations, il faut forcement relever le niveau de compétence et de formation des Maires et des administrations municipales»
Monsieur le maire, présentez nous votre commune.
Magaria, qui a été érigée en commune en 1988, compte, suivant le recensement de 2012, 130.707 habitants, pour une superficie de 715 km2. La densité de la population tourne autour de 188 hbts au km2. Les principales activités sont l’agriculture et l’élevage mais aussi le commerce favorisé par notre proximité avec le Nigeria. Sur le plan position géographique, elle est limitée au nord par la commune de Bandé, à l’ouest par les communes de Kwaya, Yekoua, à l’est par la commune de Dantchiyaou et la République fédérale du Nigeria. 62% de la population est composée de jeunes. Le premier problème est naturellement celui de l’emploi. Nous avons quelques Centres de formation professionnelle au niveau de Magaria et au niveau du chef-lieu de la Région. Mais le problème reste celui de l’insertion professionnelle des jeunes formés dans le tissu économique local. Conséquence : nous avons un taux élevé de jeunes au chômage. Heureusement pour nous qu’il y a ce qu’on appelle le secteur « de la débrouillardise » qui absorbe une bonne partie des sans-emploi.
A priori on peut penser que le climat de haute pluviométrie que reçoit Magaria et les innombrables vallées que la zone recèle, est propre à occuper les bras valides…
Nous avons effectivement beaucoup de potentialités exploitables, mais les jeunes dont il est question sont beaucoup plus tournés vers les activités lucratives avec rémunération directe. Sinon, le secteur primaire offre beaucoup d’opportunités. Nous avons tout un potentiel exploitable dans la bande nord, mais il faut aussi dire que la pression sur les ressources est réelle. Je vous disais qu’avec 188 habitants au km2, Magaria est l’une des zones de grande densité démographique au Niger ; cette pression se ressent sur les terres de cultures, ce qui explique que nous faisons face aux conflits fonciers récurrents et à l’exode massif vers les grands centres urbains et à l’extérieur du pays.
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- Catégorie : Interview
Macky Sall : « Le temps de l’Afrique, c’est maintenant »
« Le progrès en Afrique » est le thème retenu pour ce forum de Dakar. Le président Sénégalais, Macky Sall a plaidé véritablement en faveur du continent africain. Il invite les africains à penser autrement pour prétendre au progrès.
« Nous devons en effet nous donner les moyens de transformer positivement et durablement notre système productif » a dit le chef de l’Etat Sénégal, en marge du forum sur l’investissement qui se déroule dans la capitale Sénégalaise. Après l’Ethiopie en 2015, la chine en 2016, c’est le Sénégal qui accueille l’événement.
Macky Sall préconise un nouvel état d’esprit qui traduit une réelle volonté de rompre avec les idées et pratiques habituelles établies. « Les pouvoirs publics africains doivent également marquer la rupture. En tant qu’inspirateurs des politiques publiques, si elle n’évolue pas dans le sens de l’innovation et de transparence dans les procédures, tout ce que nous disons restera un vœu sans concrétisation » a-t-il soutenu.
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- Catégorie : Economie
Madame Amina Moumouni, Ministre de l’Energie : «Avec l’intégration de la centrale solaire de Malbaza au réseau de la NIGELEC, le Niger inaugure l’introduction dans son mix énergétique de la production solaire»
Madame Amina Moumouni, Ministre de l’Energie.Madame la Ministre, votre département ministériel s’apprête à accueillir l'inauguration de la première centrale solaire photovoltaïque de 7 MW à Malbaza, le dimanche 24 novembre prochain. Quelle est selon vous l’importance de cet événement pour notre pays ?
Je vous remercie de me donner l’occasion de parler de la centrale solaire photovoltaïque de 7 MW de Malbaza. Comme vous le faites remarquer cette centrale est d’abord la première installation du genre au Niger. En plus, l’électricité sera produite à partir de la source solaire dont notre pays regorge et domaine dans lequel nous sommes précurseurs. C’est donc là, cette importante ressource nationale que nous valorisons et comme vous le savez, la valorisation de nos potentialités énergétiques nationales constitue un des piliers de la Politique du Niger dans le sous-secteur de l’électricité. Par ailleurs, ce sont nos équipes du Ministère de l’Energie, de la NIGELEC et du CNES, qui ont supervisé ensemble et en bonne intelligence, avec professionnalisme, la construction de cette centrale. C’est à ces différents niveaux que cette inauguration est importante !
Les observateurs parlent toujours de paradoxe relativement à l’insuffisance observée au Niger sur le plan de l’exploitation de l’énergie solaire au Niger. Peut-on dire, avec l’inauguration de la centrale solaire de Malbaza, que le Niger est résolument tourné vers le solaire ?
Comme je le disais, le Niger est précurseur en la matière avec le développement de nombreuses applications depuis les années 70. L’exploitation de l’énergie solaire pour la production est assez récente et est venue trouver d’autres sources, utilisées pour la génération d’énergie électrique. C’est dire qu’il y a quelque part, un équilibre ou un optimum à rechercher pour l’insertion du solaire afin de trouver la bonne combinaison qui offrirait une énergie abordable pour les consommateurs.
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- Catégorie : Interview
Madame Rabo Fatchima, Directrice Générale du Budget : «Le budget programme est un mode de budgétisation par résultat»
Mme la Directrice générale, le Niger en tant que pays membre de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), est engagé ces dernières années dans un processus de reformes dans la gestion des finances publiques, pouvez-vous nous faire le point de ces différentes reformes ?
Merci de l’opportunité que vous m’offrez pour parler du processus de reformes dans la gestion des finances publiques au Niger. En effet, depuis la transposition des directives de l’UEMOA dans l’ordonnancement juridique national, de 2012 à aujourd’hui, beaucoup de choses ont été réalisées. Sans être exhaustif, on peut dresser l’état des lieux ci-après, par domaine : Au plan du cadre juridique et institutionnel, il s’agit de la création d’un comité de pilotage de la mise en œuvre de la réforme du Budget programme, regroupant les Secrétaires généraux des ministères et institutions; la création d’un comité technique du Budget programme chargé notamment d’accompagner les ministères et institutions à l’élaboration de leurs DPPD et PAR ; la création au sein des ministères des comités DPPD ; la création d’un comité de pilotage et d’un comité fonctionnel et technique chargés de l’Adaptation du Système d’Information Budgétaire et Comptable Informatisé (ASIBCI) à la Lolf, etc. Concernant les aspects techniques, il s’agit de la confection d’outils de mise en œuvre dont principalement la production de deux manuels de référence respectivement pour l’élaboration du DPBEP et des DPPD; la révision et l’adaptation de la nomenclature budgétaire; l’adaptation du système informatique pour l’élaboration du budget en mode programme. Pour l’accompagnement des administrations, les actions ont porté sur la sensibilisation, la formation, les appuis conseils pour l’élaboration du Documents de programmation budgétaire et économique pluriannuels (DPBEP), des Documents de programmation pluriannuelle de dépenses (DPPD) et des Projets Annuels de Performance, etc.
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- Catégorie : Interview
Madarounfa /Maradi : Dans l’attente de la réception et de l’inauguration du Camping touristique
Dans un cadre commode, avec une vue panoramique sur le lac: c’est le moins que l’on puisse dire du camping touristique qui change le visage de la ville de Madarounfa. Ce joyau a été construit dans le cadre du programme de la fête tournante du 18 décembre «Maradi Kolliya 2016». En particulier, cette infrastructure permettra de promouvoir le tourisme religieux. En effet, le site favorise la visibilité du lac avec les tombeaux des 99 saints dont l’histoire remonterait à l’époque du Prophète (PSL). De par l’architecture des bungalows et l’environnement du site, le camping contribue aussi à la modernisation de la localité.
Le département de Madarounfa a eu donc ce privilège d’avoir son camping composé de 24 bungalows, de 2 mosquées, dont une pour femmes et l’autre pour hommes. La réalisation d’un tel projet, est à l’actif du Président de la République, Chef de l’État qui, dans sa vision de modernisation des villes du Niger, a voulu donner une valeur ajoutée au Lac de Madarounfa avec ses tombeaux des 99 saints. En plus du lac, le département de Madarounfa de par la beauté du paysage avec ses forêts, est une localité favorable au tourisme. Les rochers, le Goulbi et les éléphants de Gabi constituent un patrimoine culturel qui peut attirer des visiteurs. Ce qui permettra, certainement à la collectivité et même à l’État d’engranger des ressources dans le secteur du tourisme.
Aussi, des réunions ou autres rencontres peuvent être délocalisées du centre-ville de Maradi, situé à 35 km pour se tenir à Madarounfa. Par ce fait, le camping aura un apport économique pour la localité. En effet, des activités connexes au tourisme comme l’artisanat, le transport et le commerce peuvent se développer davantage. C’est d’ailleurs pour cette raison que la population de Madarounfa dans son ensemble, attend impatiemment la réception de cette infrastructure.
La réalisation de ce camping est un projet qui date de longtemps, mais n’a pu se matérialisé que par la volonté politique du Chef de l’État, SE. Issoufou Mahamadou. «C’est un vieux rêve depuis les indépendances, mais depuis la finition du chantier le camping n’est toujours pas réceptionné», déplore le préfet de Madarounfa, M. Harouna Maidabo. «Le ministre du Tourisme a effectué plusieurs visites sur le site lors desquelles les observations faites par rapport aux travaux ont été prises en compte mais la réception est toujours en attente», indique-t-il.
Issoufou A. Oumar (Envoyé spécial)
10 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Société
Mahamadou Issoufou : "L’État malien peut s’écrouler (Vidéo)
Dans un entretien exclusif accordé à France 24, le président nigérien Mahamadou Issoufou a estimé que si les pays du Sahel ne prenaient pas de mesures effectives dans la région, "la situation [pouvait] se dégrader". Et d'alerter : "L’État malien peut s’écrouler. Il faut tout faire pour mettre fin à la menace [terroriste]", rappelant que la force conjointe G5 Sahel n’était pas encore entièrement financée.
Par Marc PERELMAN
10 décembre 2017
Source : http://www.france24.com/
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Mahamadou Issoufou : "Nous subissons les conséquences de l'intervention en Libye" (Vidéo)
Actuellement en Éthiopie pour assister au sommet de l'Union africaine qui s'ouvre lundi, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, lors d'un entretien accordé à France 24 à Addis-Abeba, s'est exprimé sur la situation sécuritaire au Sahel, la lutte contre Boko Haram, la migration irrégulière vers l'Europe et les révélations récentes sur l'assassinat de deux journalistes de RFI au Mali.
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- Catégorie : Vidéos
Mahamadou Issoufou a mis en place la Cena du parti-Etat Pnds Tarayya
Le 23 octobre 2017, Mahamadou Issoufou a signé un décret portant nomination des membres de la Commission électorale nationale qui doit lui permettre de gagner de façon plus subtile les élections et en évitant de faire dans le hold-up électoral comme cela a été le cas en février et mars 2016. Une institution qui n'a rien d'indépendante, les membres nommés étant issus des rangs du Pnds et/ou entretenant des relations privilégiées avec le Pnds Tarayya par personnes interposées. Voici, pour vous édifier, les caractéristiques des personnes nommées :
PERSONNES NOMMEES | QUI SONT-ELLES ? | |||||||
Maître Sounna Issaka | Avocat de profession, il est un militant de longue date du Pnds Tarayya et collègue et ami de maître Coulibaly, un autre militant farouche du Pnds Tarayya. Il était bien président de la Ceni, en 1999, lorsqu’il a fallu une réaction énergique de l’administration américaine à travers son ambassade au Niger pour arrêter les velléités malveillantes de Daouda Mallam Wanké dont le gouvernement était truffé de militants roses et qui voulait influer sur le l’issue des élections. | |||||||
Aladoua Amada | Moins connu que les autres, il est également, selon nos sources, militant notoire du Pnds Tarayya et grand défenseur devant l’Eternel de Mahamadou Issoufou. | |||||||
Moussa LADAN | Militant du Pnds Tarayya, il est connu de l’opinion nationale pour avoir été administrateur délégué de la ville de Niamey et pour avoir adressé une lettre à Mahamadou Issoufou à son arrivée au pouvoir pour l’informer que ses déboires judiciaires sont dus au fait qu’il a vendus beaucoup de parcelles à ses parents de Katako. Actuellement directeur général des affaires politiques et juridiques au ministère de l’Intérieur (DGAPJ), il est bien placé pour veiller sur la conduite à tenir des membres de la commission, tel que souhaité en haut lieu. | |||||||
Issa Boukari | Militant du MPR Jamhuriya, il peut être assimilé à un militant du Pnds Tarayya, les intérêts de son parti étant indissociables de ceux de son parti. | |||||||
Hima Mamane | Militant de première heure du Pnds Tarayya, il est, selon nos informations, le propriétaire et gérant de la toute première pharmacie privée de Maradi « Le Goulbi ». | |||||||
Abourahmane Tari Bako | Lui, il semble qu’il a coopté au titre du Mnsd Nassara. Mais attention, il est le beau-père d’ElBack Adam, militant du Pnds Tarayya et ancien ministre de la Communication au titre de ce parti dans le tout premier gouvernement de l’AFC. Sa fille et épouse d’Elback, Madame Elback Adam Zeinabou, est d’ailleurs dans l’actuel gouvernement en qualité de ministre déléguée auprès des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur, chargée de l’intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur. | |||||||
Wada Nafiou | Acteur de la société civile, il est devenu le premier rapporteur de la Ceni après la démission de Maïkoul Zodi au même poste pour protester contre la façon dont les élections ont été organisées et la fausseté des résultats proclamés par la Ceni. | |||||||
Mme Katambé Mariama Boukary | Militante du Pnds Tarayya et épouse de Issoufou Katambé, lui-même militant de première heure du Pnds Tarayya, elle est la gardienne qui veille à émousser l’ardeur de la société civile féminine (au sein des organisations féminines qui ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes) et qui a la haute main sur l’organisation logistique des élections à la Ceni. | |||||||
Mallam Oumarou | Militant du Pnds Tarayya, c’est cet homme, selon nos sources, qui a dirigé le CFEB et qui a concocté le scandaleux fichier électoral de 2016. Son entrée à la Ceni peut être considéré, à la fois comme une récompense et une volonté de récidiver, le directeur du fichier électoral étant, selon la loi adoptée par le parti Pnds-Etat Pnds Tarayya, nommé par décret pris en conseil des ministres sur proposition du ministre de l’Intérieur qui n’est autre que le président du Pnds Tarayya. |
Telle est l'équipe qui dirige ce que les Nigériens appellent la CENA pour commission électorale nationale administrative rattachée au ministère de l'Intérieur et qui a pour mission de préparer des victoires électorales moins vulgaires que le hold-up électoral de février et mars 2016. Avec ça, on claironne à l'intention d'organisations tels quel le PNUD et l'OIF que la commission électorale est indépendante. Désormais, tout le monde est édifié.
26 octobre 2017
Source : Le Courrier
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Mahamadou Issoufou, président du Niger: « J’ai fait construire 15 000 classes lors de mon premier quinquennat»
Mahamadou Issoufou se rend à Dakar le 1er et 2 février pour participer à la conférence de financement du Partenariat mondial pour l’éducation (PME) avec son homologue sénégalais Macky Sall. De retour du 30e sommet des dirigeants de l’Union africaine (UA), il confie à l’Opinion sa vision des enjeux sur l’éducation, de sa politique pour lutter contre la radicalisation des jeunes et de son approche économique pour lutter contre le terrorisme et la pauvreté. Le président nigérien prendra la tête du G5 Sahel, le 6 février. Quel est le coût de l’éducation pour le Niger où les femmes mettent encore sept enfants au monde, en moyenne ?
Cet effort est très important et pèse sur nos finances publiques. Nous consacrons 25 % du budget de l’État à l’éducation. J’ai fait construire 15 000 classes lors de mon premier quinquennat. De 1960 à 2010, l’État n’en avait créé que 20 000. Notre politique est celle de l’école gratuite et obligatoire jusqu’à 16 ans. En Afrique, beaucoup de jeunes diplômés ne trouvent pas d’emplois faute d’adaptation des filières aux besoins du marché du travail. Nous mettons aussi l’accent sur la formation professionnelle et technique afin que les jeunes puissent avoir un métier. L’enseignement technique représentait 8 % de l’ensemble du système éducatif en 2011. Cette part est passée à 25 % en 2016 et sera de 40 % en 2021 contre 60 % dans les pays émergents. L’objectif est de créer, à tous les niveaux d’apprentissage (primaire, secondaire), des passerelles vers les métiers techniques. On forme de plus en plus de plombiers, serruriers et mécaniciens.
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Mahamadou Ouhoumoudou : "le Niger a besoin de l'expérience de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme"
Le Premier ministre du Niger, Mahamadou Ouhoumoudou, a affirmé, au cours d'une interview accordée à l'Agence Anadolu (AA) en marge du troisième Sommet du partenariat Turquie-Afrique tenu du 16 au 18 décembre dans la ville d'Istanbul, que le Niger a besoin de l'expérience de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme.
Il s'est réjoui de la forte participation des pays africains et a exprimé sa satisfaction quant au caractère productif de l'événement.
"La coopération entre la Turquie et le Niger est multidimensionnelle", a déclaré le Premier ministre du Niger.
Il a expliqué que l'Agence turque de coopération et de développement (TIKA) a mis en œuvre divers projets dans les domaines de l'agriculture et de la santé, ajoutant que la Turquie a ouvert une école dans le pays, actuellement gérée la Fondation Maarif.
Il a, en outre, indiqué que les investisseurs turcs ainsi que les institutions se déploient déjà au Niger à travers d'importants investissements a l'instar de l'aéroport de Niamey a été construit par une entreprise turque tout comme l'hôpital de l'amitié Niger-Turquie dans la capitale Niamey.
- Lutte contre le terrorisme
Mahamadou Ouhoumoudou a souligné qu'un projet prévoyant une coopération avec le gouvernement turc et des entreprises dans différents domaines est actuellement en discussion.
"Nous avons en projet beaucoup de domaines de coopération avec les entreprises et le gouvernement turcs. Le premier domaine de coopération est celui de la sécurité. Le deuxième domaine c'est l'agriculture et le troisième c'est l'industrie avec la possibilité d'ouvrir une zone franche pour les entreprises turques", a-t-il dit.
Il a noté que les deux pays poursuivent leurs efforts dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de l'aide humanitaire.
Le Premier ministre nigérien a invité la Turquie à partager son expérience pour permettre à son pays d'endiguer la vague de terrorisme.
"Nous avons besoin de l'expérience turque en matière d'échange d'informations et de stratégie de lutte contre le terrorisme et même dans le domaine de l'équipement, a-t-il déclaré. La Turquie a beaucoup d'avance sur le Niger en matière d'équipement, notamment dans les domaines de l'aviation, des drones, de la recherche de renseignements. Il y a beaucoup de domaines dans lesquels la Turquie peut être utile au Niger en matière de lutte contre le terrorisme."
- Sentiment anti-français
Par ailleurs, Mahamadou Ouhoumoudou a expliqué que le sentiment anti-français croissant au Niger est causé par la propagation des fausses informations et le sentiment de "vengeance" des populations à l'endroit de la France au regard de son passé colonial.
"La possibilité de diffuser des informations, même si elles sont fausses, a beaucoup joué. Mais il faut aussi remonter dans l'histoire. Nos pays ont été colonisés par la France et ont eu leurs indépendances en 1960. Donc, les générations actuelles n'ont pas connu cette période de colonisation mais savent que leur pays avait été colonisé par la France. Il y a souvent un sentiment de revanche vis-à-vis du colonisateur", a-t-il noté.
Et d'ajouter: "Ce sentiment anti-français tient d'abord à l'histoire, ensuite au fait que la guerre [contre le terrorisme] a duré et aux fake news régulièrement diffusés sur les réseaux sociaux."
Le troisième Sommet du partenariat Turquie-Afrique, ouvert le 16 décembre dans la ville d'Istanbul, s'est achevé le 18 décembre avec une rencontre entre le chef de l'Etat turc, Recep Tayyip Erdogan et ses homologues africains. La prochaine édition de l'événement devrait se tenir dans un pays africain.
23 décembre 2921
Source : https://www.aa.com.tr/fr
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Mahaman Laouan Gaya, Secrétaire Général de l'Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO) : “Nous avons besoin d’un nouveau départ”
M. Mahaman Laouan Gaya, Secrétaire Général de l'Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO)Monsieur le Secrétaire Général, Présentez à nos lecteurs l’organisation dont vous êtes le premier responsable.
Il faut d’abord préciser que l'ancienne Association des Producteurs de Pétrole Africains (APPA), aujourd’hui APPO est une organisation intergouvernementale africaine créée le 27 Janvier 1987 à Lagos au Nigeria, pour servir de plateforme de coopération et d'harmonisation des efforts, de collaboration, de partage des connaissances et de compétences entre les pays africains producteurs de pétrole. Son siège statutaire est Brazzaville au Congo. Forte de 18 Pays Membres, elle représente près de 99% de la production de pétrole en Afrique et pèse pour au moins 13% de la production mondiale.
Une de ses importantes missions est la promotion des initiatives communes (projets, infrastructures) en matière de politiques et de stratégies de gestion sur toute la chaîne de valeur de l'industrie pétrolière, pour ainsi permettre à ses Pays Membres, de tirer meilleurs profits des activités de cette ressource non renouvelable. Après plus d’un quart de siècle d’existence, il a été reconnu que malgré quelques avancées, l’organisation ne répondait pas aux attentes des Pays Membres et pire, elle s’était inscrite dans une fatale médiocrité et un total anonymat. Les observateurs se demandaient sans cesse à quoi elle servait.
La longue léthargie dans laquelle elle végétait depuis des années a aussi eu pour conséquences un très faible niveau, voire une absence totale de coopération entre les Pays Membres dans le secteur pétrolier, un manque de maîtrise des activités sur toute la chaîne de valeurs de l’industrie pétrolière en Afrique ; ce qui entre autres n’a pas permis d’asseoir une expertise africaine pointue et confirmée, un manque total de visibilité de l’Association aux plans national, régional et international et une absence très remarquée dans les grands centres de décisions internationaux.
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Mahamane Hamissou, président du PJD Hakika et ministre conseiller du président de la République à propos des actes d'état-civil de Bazoum : " Mon ami Bazoum doit publier ses actes d'état-civil "
Bazoum Mohamed ou Bazoum Salim ? Le débat sur l'identité et l'authenticité des pièces d'état-civil du président et candidat du Pnds Tarayya est loin d'être épuisé. Et pour cause, l'intéressé refuse obstinément, malgré les pressions diverses pour qu'il s'y livre volontairement, de faire publier ses actes d'état-civil. L'opinion nationale nigérienne en est révoltée, persuadée que Bazoum a gravement fauté en se faisant établir, seulement en juillet 1985, année de la fin de ses études à l'université Cheikh Anta Diop, de fausses pièces d'état-civil. Des pièces d'état-civil qui ont largement circulé sur les réseaux et que Bazoum a considéré comme étant des faux fabriqués par Hama Amadou pour lui nuire. Des faux ? Où se trouvent les vrais, les authentiques ? Dans une intervention filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, Mahamane Hamissou, président du PJD Hakika et conseiller avec rang de ministre du Président Issoufou Mahamadou, s'est dit chagriné de constater que Bazoum refuse de dire aux Nigériens qui est-il réellement. " C'est un ami, je ne vous le cache pas, mais je veux savoir qui est-il réellement ", a déclaré Mahamane Hamissou qui dit se demander à qui a-t-il affaire. Dans cette interrogation pleine de scepticisme, le président du Pjd Hakika laisse planer quelque certitude que son ami Bazoum est pratiquement nu de refuser de dire où il est né, avec qui il a grandi. En évoquant le cas Barack Obama, aux États-unis, Mahamane Hamissou veut dire à son ami Bazoum que l'unique façon pour lui se laver de tut soupçon, c'est de publier ses actes d'état-civil pour prouver, d'une part qui est-il réellement et d'autre part, que ses pièces d'état-civil n'ont pas été frauduleusement obtenues.
Laboukoye
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Mahamane Ousmane a-t-il roulé les Nigériens dans la farine ?
Mahamane Ousmane at- il délibérément trompé son électorat dans cette histoire de procès devant la Cour de justice de la Cedeao ? La question est au centre de tous les débats depuis que, hier, mardi 31 mai 2022, le verdict est tombé. Maintes fois repoussé, à la demande de l’une ou l’autre partie, la sentence attendue de longue date par les Nigériens est désormais connue.
Mahamane Ousmane, l’ancien président du Niger d’avril 93 à janvier 96 et challenger de Bazoum Mohamed au second tour de l’élection présidentielle passée, a été débouté de toutes ses prétentions.
Ainsi se ferme un feuilleton qui a été plus qu’un camouflet judiciaire pour Mahamane Ousmane. Candidat de l’opposition arrivé au second tour de l’élection présidentielle, il n’a eu de cesse de revendiquer la victoire, accusant, avec des preuves d’ailleurs, son adversaire d’avoir organisé un véritable hold-up électoral. Et pour revendiquer sa victoire usurpée, l’ancien président a dit préférer faire confiance à la justice qu’il a saisie en juin 2021. Bien que sceptiques, les Nigériens se sont laissés charmés par l’initiative, tant son conseil, Me Lirwana, a su faire étalage d’arguments irréfutables. Il a été d’ailleurs organisé des points de presse à cet effet, largement suivis et relayés sur les réseaux sociaux.
Il est clair, au sein de l’opinion publique nationale, que Mahamane Ousmane contestait les résultats du second tour de l’élection présidentielle et que la bataille judiciaire qu’il avait engagée visait à gagner gain de cause. Pour les Nigériens, l’issue de l’élection présidentielle n’était pas encore connue et Mahamane Ousmane n’a pas encore accepté sa défaite. Ils viennent de tomber des nues en découvrant la nature de la plainte de Mahamane Ousmane. « Violation de ses droits humains ». Mieux, l’ancien président n’a pas introduit une requête pour contentieux électoral avec Bazoum Mohamed, mais plutôt un contentieux avec l’État du Niger. Que cherchait-il ? Ses prétentions, visiblement, n’ont rien à voir avec la question pour laquelle des milliers de Nigériens se sont battus, pour son compte ; une bataille électorale qui a conduit nombreux d’entre eux, dont Hama Amadou, Boureima Moumouni dit Tchanga et Saidou Tahirou , entre autres, en prison. Si elle a été présentée aux publics comme une contestation de l’élection de Bazoum Mohamed à la tête de l’État, la requête de Mahamane Ousmane devant la Cour de justice de la Cedeao n’a cependant rien à voir avec les résultats de l’élection, encore moins avec Bazoum Mohamed. Sa requête porte sur le motif suivant : « violation de ses droits humains » et c’est l’État du Niger qu’il attaque.
Une profonde déception ressentie chez les Nigériens, notamment ceux qui, par naïveté, ont cru en l’homme et en sa détermination à revendiquer une victoire électorale qu’on lui a volée. Son combat, selon toute vraisemblance, est tourné vers un autre objectif. Selon de nombreux commentaires, Mahamane Ousmane a sans doute cherché une réparation financière en parlant de violations de ses droits humains. Il savait nécessairement qu’il ne gagnerait pas un procès portant sur la contestation des résultats électoraux. Mais, on peut se poser la question de savoir à quel moment, exactement, at- il changé de fusil d’épaule. Quoi qu’il en soit, Mahamane Ousmane a mené son petit monde en bateau.
Le verdict de la Cour de justice de la Cedeao est un coup dur pour le challenger de Bazoum Mohamed. Il perd son procès, auréole le pouvoir de celui dont il prétendait contester la victoire et perd, au bout du compte, tout crédit politique aux yeux de ses compatriotes.
Laboukoye
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Mahamane Ousmane appelle Hassoumi Massaoudou à la retenue
Rien que de la désinvolture au sommet de l’Etat. Voyez-vous, après avoir tout entériné et même signé avec les partenaires du Niger lors de la rencontre de Bruxelles, le Président Bazoum annonce les contours de ces décisions dans une interview accordée au journal français Le Figaro. Visiblement, le vin est tiré car le Président a même clairement indiqué là où seront positionnées les troupes étrangères. Sans aucune consultation préalable du peuple, et même pas l’avis du gouvernement, Bazoum a tout scellé et cédé sur notre souveraineté ; car, il n’y a rien qui porte atteinte à la souveraineté d’un peuple qu’une présence étrangère sur son territoire. Cela s’appelle usurpation de pouvoir car, bien qu’il soit le Président du Niger, Bazoum ne devait pas prendre de telles décisions à lui seul ; du reste, on sait avec qui ces aberrations auraient été entérinées.
Ceci dit, c’est après cette grossière erreur, certainement relevée par quelques rares esprits lucides dans cette gouvernance, qu’on aurait conseillé de rectifier le tir. Malheureusement, la personne choisie pour le faire est connue pour son arrogance et sa parole légère. L’homme n’est autre que le ministre des affaires étrangères Hassoumi Massaoudou qui a déjà eu à s’attirer la foudre des maliens lors de ses dernières sorties. Cette fois encore, il a carrément raté sa sortie, étalant son arrogance à la face du monde ; d’ores et déjà, des réponses à la taille de ces propos insultants sont en train de pleuvoir, remettant l’homme dans ses petits souliers. Au lieu de parler sur un ton d’excuse pour réparer la bourde de son Président, Hassoumi a encore enfoncé le clou en indiquant que le Président a sollicité son premier ministre pour que la question soit examinée à l’Assemblée Nationale (L’insulte : bien qu’il n’est pas obligé de le faire). Certes, il a certaines prérogatives qui lui confèrent cette possibilité ; cependant, après la bourde qu’il a commise, le langage doit être celui de l’excuse, du pardon et même de la réconciliation. Mais non ! Pas pour Massaoudou habitué à insulter sans vergogne qui il veut. Avec le ton et les mots qu’il a utilisés, lui aussi présente la question comme un non-lieu. Pour lui, il suffit tout simplement de transmettre la question à la simple Assemblée Nationale qui va tout simplement délibérer et la décision sera simplement entérinée ; et le tout est démocratiquement scellé car le Niger est aujourd’hui présenté comme un havre de démocratie. Tout simplement. Rien que de la vantardise, corrigée bellement par Mahamane Ousmane, le patron de la CAP21. Suivons sa réaction : « … Cette question de présence de troupes étrangères dans notre pays… mais… elle va être réglée facilement ; oui ; elle va être soumise au Parlement et puis elle va être réglée. U’Um ! U’Um ! Ayi Hattara ! Faisons Attention ! Pensez-vous qu’Ibrahim Boubacar Keita, mon ami, défunt, paix, à son âme, n’avait pas de majorité à l’Assemblée Nationale du Mali lorsque les événements- là se sont déroulés ? Pensez- vous qu’Alpha Condé, lui aussi un vieil ami (fraichement élu) ne disposait pas de majorité, à l’Assemblée Nationale de Guinée Conakry ? Et puis ces événements sont intervenus ? Et accueillis comme vous l’avez constaté par les citoyens de ce pays ?
Au Burkina voisin, avant Rock, mon ami, Blaise Compaoré ; pensez-vous qu’il n’avait pas non plus de majorité confortable au Parlement Burkinabé lorsqu’il a forcé pour demander une révision constitutionnelle pour avoir un nouveau mandat ; pour faire passer tel aspect ou tel aspect ? Lorsque les populations sont sorties pour mettre fin à son régime ? L’autre aussi mon ami Kaboré ; pensez-vous qu’il ne disposait pas d’une majorité à l’Assemblée Nationale lorsque cette fois-ci, ce ne sont plus les populations, mais ce sont les militaires qui sont sortis des casernes pour mettre fin à ce régime- là ? Je peux continuer à multiplier ces exemples-là un peu partout. C’est pour cela que je dis que nous devons tous faire attention pour ne pas faire des déclarations fanfaronnes, provocatrices ou méprisantes, soit pour les institutions, soit pour les populations. Il faut faire extrêmement attention ; avoir à l’esprit l’intérêt supérieur du peuple souverain. Et posez plutôt les actes permettant de trouver les meilleures solutions qui peuvent permettre de préserver l’essentiel.
Donc en ce qui concerne la situation, je suis convaincu que nous sommes tous interpellés, aussi bien nous les citoyens des différents États que les responsables au sommet de nos États aujourd’hui. Je pense que c’est une bonne chose de savoir à chaque fois raison gardée ; oui, je fonde l’espoir que notre cher pays le Niger, donne le bon exemple de problèmes qui puissent être résolus dans le respect des dispositions constitutionnelles, légales ; non seulement nationales, mais aussi communautaires ; parce que ça permet d’éviter situations plus dommageables que la persistance de certaines oligarchies, qui s’évertuent tantôt à tripatouiller des Constitution pour faire des mandats renouvelables ad aeternam ou alors de prendre des lois iniques et de les imposer au peuple parce qu’ à certains moments ils disposent d’une majorité parlementaire. Tout ça sont faits, nous le savons, sous le couvert de fausses démocraties de pacotilles, je ne dirais pas frelatées… ».
Kaillo
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Mahamane Ousmane demande à la CEDEAO de privilégier la voie diplomatique
Mahamane Ousmane, ancien président du Niger, a récemment adressé une lettre au président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, Asiwaju Adékunlé Bola Ahmed Tinubu, exhortant à privilégier une solution diplomatique pour résoudre la crise qui a suivi le coup d'État du 26 juillet 2023. Dans la missive datée du 6 août 2023, Ousmane a plaidé pour une transition raisonnable plutôt que des mesures draconiennes.
Mahamane Ousmane a rappelé que les Forces de Défense et de Sécurité nigériennes ont pris le pouvoir de manière non constitutionnelle, suscitant des condamnations et des appels à un retour rapide à la normalité constitutionnelle. Toutefois, des manifestations massives de soutien ont également vu le jour, reflétant un rejet du régime déchu et de ses pratiques électorales contestées.
L'ancien président a souligné que la réunion de la CEDEAO du 30 juillet 2023 a abouti à des sanctions sans précédent, dépassant les dispositions du Protocole 01 sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance. Il a averti que ces sanctions auraient un impact injuste et durable sur la population nigérienne déjà touchée par la pauvreté.
La CEDEAO a également demandé la libération et la restauration du président déchu sous peine d'intervention militaire, suscitant des préoccupations quant à la possibilité d'une escalade violente. Ousmane a appelé à la prudence et à la préférence pour la voie diplomatique, soulignant la nécessité d'éviter des pertes humaines inutiles.
Il a conclu en appelant le président en exercice de la CEDEAO à faire preuve de sagesse et de responsabilité dans la résolution de la crise, en suivant l'option diplomatique préconisée par l'organisation régionale.
Nigerdiaspora
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Mahamane Ousmane et Bazoum au second tour
Le 21 février 2021, le peuple nigérien sera, à nouveau, appelé à retourner aux urnes afin de départager les deux candidats arrivés en tête du second tour de l’élection présidentielle dont les résultats globaux provisoires ont été proclamés le samedi 2 janvier dernier. Ce sont deux fils de Zinder, la région la plus peuplée du Niger, qui vont s’affronter dans ce duel à mort qui oppose les partisans du changement et les partisans de la permanence des pillages des ressources publiques, de la corruption, d’une justice à deux vitesses, des détournements massifs des deniers publics, du trafic de drogue, etc. Deux camps qui sont, chacun, conscients des enjeux qui sont attachés à ce scrutin du 21 février et qui le préparent avec la plus grande rigueur, la plus grande minutie et une détermination de le remporter. Chaque camp réfléchit aux stratégies à mettre en place en vue de mener une campagne payante. Mais, au-delà de la campagne électorale, on réfléchit surtout à autre chose. Les scores du Pnds Tarayya aux législatives et de son candidat au premier tour de l’élection présidentielle sont époustouflants pour ne pas susciter la polémique.
Au bas dans les sondages populaires, ils ont dû user, pour de nombreux Nigériens, de méthodes frauduleuses pour se procurer les voix qu’ils ne sauraient attendre des électeurs. Bourrages et braquages d’urnes avec usage d’armes à feu, bureaux de vote clandestins, votes multiples, tout a été utilisé dans certaines zones du pays. De nombreuses vidéos dans lesquelles on voit des hommes, parfois armés, manipuler des urnes et des bulletins, circulent sur les réseaux sociaux. De nombreuses urnes clandestines ont également été saisies par la Gendarmerie dans certaines localités. Mais les responsables ne sont nullement inquiétés, ce qui fonde à dire qu’ils ont travaillé pour le compte du Pnds et de son candidat. Dans certaines vidéos, les insignes remarqués ne trompent guère sur l’appartenance politique des auteurs et les résultats, d’ailleurs, plus que tout autre chose, sont la preuve que ce sont des militants du Pnds Tarayya qui se sont adonné à ces pratiques de bourrages et de braquages à mains armées d’urnes, de bureaux de votes clandestins, etc.
Faire face aux bourrages et braquages d’urnes, telle semble être la plus grande préoccupation du camp du changement
Dans le camp du changement où se recrutent des partis comme le Mnsd Nassara de Seïni Oumarou, le Moden Fa Lumana Africa de Hama Amadou, le Mpr Jamhuriya d’Albadé Abouba, le Mpr Kishin Kassa d’Aibrahima Yacoubou ou encore le Rdr Tchandji de Mahamane Oumane, un des deux candidats, on a plutôt la tête aux stratégies pour faire face aux bourrages et braquages d’urnes, aux bureaux de vote clandestins, bref aux fraudes massives qui ont eu cours lors du premier tour et des législatives, particulièrement dans la région de Tahoua. Selon des sources concordantes proches des états-majors du camp du changement, de nombreuses mesures et stratégies vont être prises en vue de contraindre le Pnds Tarayya à un jeu électoral transparent. Si ces sources ont refusé d’en dire davantage pour le moment, elles laissent entendre toutefois qu’aucun cadeau ne sera fait aux auteurs de ces actes ignobles.
Le Mnsd Nassara et Seïni Oumarou ont réitéré leur ferme engagement à oeuvrer à une alternance démocratique
La confrontation va être nécessairement rude. Même si on ignore encore la configuration exacte des deux camps en présence, on sait toutefois que la plupart des partis politiques de poids sont comptés parmi ceux qui ont ouvertement contesté la candidature de Bazoum pour des pièces d’état-civil fausses. Ils sont d’ailleurs membres du collectif « Sauvons le Niger », un regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile qui se donnent la main afin de faire en sorte que celui qui sera élu à la tête de l’État soit un Nigérien répondant aux critères définis par la Constitution. Malgré tout, des supputations tendent à faire croire à un volte-face d’un, voire, de deux partis politiques ayant récusé la candidature de Bazoum. C’est pour clarifier tout de suite les choses et lever toute équivoque sur sa position de principe, que le Mnsd Nassara de Seïni Oumarou, a rendu public, le 30 décembre 2020 un communiqué de presse. Dans ce communiqué, signé de son directeur de campagne, Moussa Harouna, il a tenu à rappeler que « le président du parti, Seïni Oumarou, a contesté la légalité et la l’éligibilité de la candidature de Bazoum Mohamed devant la Cour constitutionnelle » et qu’il est « un homme de principe qui tient au respect scrupuleux des lois et règlements de la République ainsi que des dispositions de notre Constitution ». Le Mnds Nassara a d’ailleurs précisé dans ledit communiqué démentir formellement un prétendu accord électoral portant sur le second tour entre Seïni Oumarou et le candidat du Pnds Tarayya et qu’en tout état de cause, il réitère « son ferme engagement à oeuvrer à une alternance démocratique à travers des élections libres, transparentes et crédibles ».
Le Mpr Jamhuriya et Albadé Abouba ont récusé la candidature de Bazoum
Quant au Mpr Jamhuriya, un des deux partis politiques dont l’opinion nationale parle abondamment de la position à venir, son président est non seulement l’unique candidat issu de la majorité au pouvoir qui ait pris part à la déclaration de Salou Djibo sur la récusation de la candidature de Bazoum Mohamed, mais il a également signé une des requêtes, la toute dernière, adressées à la Cour constitutionnelle pour contester la candidature de Bazoum. Albadé Abouba est par ailleurs un des leaders politiques qui ne manquent pas, à chaque occasion, de dénoncer la façon dont le Niger est gouverné et qu’il faut nécessairement trouver un moyen d’arrêter les dérives actuelles.
Il s’agira de sauver le Niger
Selon toute probabilité, ce qui se dessine pour le 21 février est plus qu’un simple scrutin visant à sanctionner les responsables d’un régime qui n’a apporté aux Nigériens que des larmes et du sang. Il s’agit visiblement d’un duel entre le peuple nigérien, meurtri et révolté, et un système dont les ténors sont prêts à tout pour le maintenir dans les fers de la privation, de l’injustice, du trafic de drogue, de la corruption, des détournements massifs des ressources publiques. Pour Hama Amadou, le chef de file de l’opposition actuelle, « il s’agira de sauver une nation ». Une opinion sans doute partagée par tous les leaders qui ont contesté la candidature de Bazoum et qui, de l’avis de nombreux Nigériens, doivent se doivent la main, réfléchir et travailler de concert afin de remporter la victoire, au soir du 21 février 2021. La bataille n’est pas gagnée à l’avance. S’ils concentrent le plus grand nombre de militants et d’électeurs, les parts du changement pour le Niger ont toutefois un gros challenge à relever, celui de l’organisation et de l’engagement de ses membres à contrer les fraudes sans lesquelles le système actuel ne survivrait pas. Ils le savent et s’y préparent activement car il n’y a pas de temps à perdre.
Doudou Amadou
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Mahamane Ousmane revendique la victoire
Le mardi dernier, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé les résultats globaux provisoires du second tour de l’élection présidentielle de dimanche dernier.
Selon les résultats publiés par le président de la CENI Maitre Issaka Souna, c’est Bazoum Mohamed, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) qui arrive en tête avec un score de 55, 75% contre 44, 25% pour Mahamane Ousmane, candidat du Renouveau démocratique et républicain (RDR TCHANDJI). Cependant et sur la base des résultats tirés des procès-verbaux issus des bureaux de vote, Mahamane Ousmane revendique la victoire. S’exprimant depuis sa ville d’origine Zinder, le candidat du RDR TCHANDJI a indiqué avoir remporté le second tour de la présidentielle avec 50,30% contre 49,70% pour son challenger. Selon les premiers résultats proclamés par la CENI elle-même, Mahamane Ousmane était en tête, notamment dans les principaux centres urbains dont les chefs-lieux de plusieurs régions et départements, ainsi que des communes. Tout a basculé en faveur du candidat Bazoum Mohamed avec les résultats des deux régions dont certaines communes et départements ont connu des taux de participation extravagants, frôlant de fois les 100%, avec plus de 90% des votes en faveur du candidat du PNDS-TARAYYA. Dans une déclaration publiée peu avant la publication des résultats globaux provisoires par la CENI, la direction de campagne de Mahamane Ousmane a indiqué que certains résultats ne reflétaient pas la réalité des urnes, avant d’exiger l’arrêt de la diffusion desdits résultats. «Les résultats qui sont en cours de publication par la CENI ne sont pas, dans beaucoup de cas, conformes à l’expression de la volonté du peuple et prouvent à suffisance qu’un nouveau holdup électoral est en cours au Niger », a déclaré la direction de campagne de Mahamane Ousmane. Intervenant sur une chaîne de télévision française, Mahamane Ousmane a indiqué qu’il introduire des recours, sans doute devant la Cour constitutionnelle. Cette dernière, régulièrement accusée par l’opposition d’être de mèche avec le pouvoir, parviendra-t-elle à procéder aux vérifications nécessaires pour faire ressortir les vrais résultats issus des urnes ? Au cas où la Cour constitutionnelle confirme la victoire de Bazoum Mohamed, Mahamane Ousmane acceptera-t-il sa défaite ? Les prochaines semaines seront certainement décisives pour le Niger ?
IB
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Main basse de SUISSE-UMEF sur l’École Primaire Poudrière 2 : Une affaire qui sent le roussi...
Décidément l'université Suisse-Umef n'est pas prête de lâcher le morceau. Malgré les soupçons de prévarication, elle n'a pas l'intention de reculer et de se remettre en cause. Pourtant, il existe bien des organismes suisses qui officient activement, y compris au Niger, dans la lutte contre la corruption. Pour rappel, l'école primaire Poudrière a été démolie parce qu'elle aurait été cédée à une université suisse privée pour lui permettre de construire ses locaux dans cette enceinte située en plein centre-ville de Niamey. L'école, au moment où elle a été attribuée à Suisse-Umef, comptait quelques centaines d'apprenants, notamment dans le secteur de la formation professionnelle et technique. Selon des sources crédibles, Suisse-Umef a attendu de connaître l'issue des élections générales pour abandonner ou reprendre son chantier. Depuis quelques jours, elle a donc accéléré ses travaux en passant à la destruction de ce qui restait de murs de salles de classe et au déracinement des arbres peuplant la cour de l'école. La sortie de l'ancien ministre de l'Urbanisme, Maman Waziri, n'a fait qu'ajouter à la confusion. Ses explications, oiseuses et recherchées de façon laborieuse, laissent planer davantage le doute sur le caractère louche de l'opération qui a permis à cette université privée suisse de faire main basse sur une école primaire qui a formé des générations entières de Nigériens. Cession ou vente, l'école nigérienne a été lésée dans une transaction qui est loin, très loin, d'avoir révélé toutes ses facettes. L'unique certitude, au stade actuel des informations dont a pu disposer le journal Le Courrier, c'est que Suisse-Umef du Niger est la copropriété de certains dignitaires du régime. Nous y reviendrons dans une nouvelle enquête sur l'identité des propriétaires de Suisse-Umef.
Laboukoye
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Mains basses sur les ressources du Niger / Uraniumgate : En attendant le pétrole !
Les Nigériens peuvent enfin comprendre pourquoi, depuis l’accession de Bazoum Mohamed au pouvoir et ses discours volontaristes pour s’attaquer à la corruption qui a gangrené le régime de Issoufou Mahamadou alias zaki et son complice Foumakoye Gado s’agitent, jouant à contrôler le mandat du président-philosophe. Les deux hommes qui pourraient savoir ce qu’ils ont fait en mal contre le pays, comment ils ont géré le pays, auraient donc certainement des raisons de s’inquiéter, redoutant qu’un jour le ciel ne leur tombe sur la tête pour répondre de leur gestion somme toute désastreuse et calamiteuse du pays comme jamais aucun autre ne l’ait fait. Leurs complicités avaient des raisons de tenir solide pour se serrer les coudes dans ces moments d’incertitudes où l’un ne peut couler sans l’autre, les deux pouvant être trempés dans les mêmes affaires. Tout le monde savait que Pierre Foumakoye Gado, arrangé pour contrôler le parti et peut-être pour s’en servir à gêner Bazoum dans la gestion du pouvoir, était l’homme à penser du clan, et notamment le stratège qui peaufine tous les plans et tous les complots jusqu’ici exécutés sans état d’âme parait-il. C’est du reste ce que disent bien de personnes qui prétendent connaître le parti et des leaders. C’est pourquoi, croient savoir nombre d’analystes politiques, les deux hommes sachant qu’ils n’ont aucun intérêt à ce que Bazoum échappe à leur contrôle, restent aux aguets, faisant tout à débarrasser Bazoum de ses inconditionnels comme celui-là qui fut son conseiller à la communication, que les caciques qui répondent du sérail d’Issoufou, réussirent à pousser de la porte ne pouvant s’accommoder de ses choix qui imposent des comparaisons entre l’ancien et le nouveau président.
Les deux hommes et leurs sbires et toute la marmaille qu’ils sont en train de coacher pour assurer la continuité biologique au sein du parti, depuis quelques jours, voyant les ouragans qui prennent forme sur les horizons assombris de leur Renaissance, commencent à avoir le sang chaud, terrifiés par des affaires qui risquent de les ébranler, et sans doute aussi, de les conduire à leur chute tragique, inévitable, à un moment où, sortant de leurs illusions et des certitudes de leurs plans machiavéliques, ils peuvent avoir compris que lorsque l’âne devrait vous terrasser, vous ne sauriez vous accrochez à ses longues oreilles pour vous en défendre. Peut-être avaient-ils oublié, tout cartésiens qu’ils sont, que le destin est cruel et que jamais, l’on ne peut être le plus fort tout le temps pour dominer et contrôler le cours de l’histoire. On comprend donc qu’enfin, ils sachent lire les signes des temps pour comprendre qu’un moment a changé pour n’être aujourd’hui que de terribles Nigériens ordinaires, que dis-je, normaux et vulnérables.
Depuis quelques jours, les deux compères peuvent avoir compris qu’ils sont vulnérables, et découvrent, agacés, leurs fragilités qui les rendent aujourd’hui déprimés au point de croire que si cela leur arrive c’est bien à cause des adversaires internes qu’ils se sont créés dans le parti, depuis douze ans qu’ils n’en font rien que des valets du système qui n’ont eu de rôles que de les applaudir pendant qu’ils enrichissent épouses et progéniture, ami.e.s et clans. La dernière révélation fracassante d’Africa Intelligence semble les avoir assommés au point de se terrer, et depuis que, revenant de la messe du Kenya, les deux amis ruminent des angoisses, les consciences endolories de remords et de rancunes.
Forcément, le dossier qui vient d’être ouvert, à savoir celui de l’Uraniumgate, pour la tragi-comédie sur laquelle s’ouvre le rideau, est comme une boite de pandore qu’on ouvre et qui va certainement laisser s’échapper plusieurs autres dossiers croustillants très attendus par l’Ensemble des Nigériens. Comment ne pas croire que ce jour viendra où, un à un, tous ceux qui ont géré à un titre ou à un autre, à un niveau ou à un autre, répondront de leurs actes, face à l’Histoire et face au peuple grugé et spolié, face aux Nigériens trahis et abusés ? Tant de crimes ne peuvent donc pas être éternellement couverts. Et forcément, les délinquants qui s’en sont rendu coupables, répondront.
Sans nous intéresser à la multitude de crimes qui ont jalonné le règne des socialistes – et le moment viendra où, au cas par cas, nous exposerons les différents dossiers – nous voudrions ici évoquer un des dossiers sensibles qui a exclusivement concerné ce régime, à savoir la gestion de l’or noir nigérien dont les premières gouttes avaient jailli de terre, sous la Renaissance, Tandja qui s’y est employé n’ayant pas eu la chance de vivre ce moment. Les Nigériens ont compris aujourd’hui que pour que la pauvreté soit combattue et vaincue, il n’y a d’autres moyens que d’exiger une transparence et une rigueur dans la gestion des ressources minières et surtout, en se servant de leurs retombées, par des investissements porteurs et structurants, capables de modifier l’économie nationale et de transformer radicalement le pays. Comment peuvent-ils donc continuer à accepter que, comme l’uranium et l’or de Samira, le pétrole qui fonde bien d’espoir, finisse aussi par connaître le même sort avec une clique d’hommes, si ce n’est de familles qui s’en emparent, laissant le peuple sur les carreaux ? On comprend donc l’intérêt qu’ils attachent à la gestion de ces biens de la nation, et surtout quand, en plus, ils ne voient rien de ce que l’exploitation de telles richesses apporte au pays, éternellement classé dernier de la terre, avec l’un des seuils les plus élevés de pauvreté dans le monde.
En effet, pendant douze ans que le Niger exploite et exporte le pétrole, qu’a-t-il changé dans la vie des Nigériens ? Sans doute rien sinon de constater que des familles n’en a fait presque leur domaine réservé, le gérant de manière opaque et patrimoniale. Pourquoi, après l’ami, faut-il que ce soit le fils qui gère la manne pétrolière ? Y a-t-il à cacher quelque chose dans sa gestion pour qu’elle reste un domaine réservé de la «famille» ? Comment comprendre que source d’énergie, le pétrole demeurant un élément essentiel à relancer une économie, ne peut, dans le cas du Niger, servir d’oxygène pour dynamiser l’économie, au contraire, il ne sert que de goulot d’étranglement pour l’économie nationale quand l’on doit acheter le pétrole plus cher qu’à l’exportation ? Le pétrole nigérien n’a donc rien changé dans la vie des Nigériens mais on peut voir certains, du ministère à la SONIDEP qui accueillent les PACA, parents, amis, connaissances et alliés, faisant ainsi de ces entités étatiques un refuge pour le clan qui joue d’argent et de pétrole, d’ostentation et d’exubérance. Les Nigériens ont donc le droit de savoir comment leur pétrole est géré, et surtout à qui il profite depuis douze ans qu’on l’exploite dans le pays sans qu’une telle manne ne puisse permettre au pays de mettre ses enfants à l’abri des incendies des classes paillotes qui ont, moult fois, endeuillé la nation. Comment comprendre que dans ce pays où on exploite de l’uranium, de l’or, et du pétrole et ce depuis de longues années, que l’on ne puisse pas avoir un environnement scolaire qui sécurise les acteurs, laissés là à travailler dans des branchages comme si notre peuple devrait vivre en ce troisième millénaire l’âge de la pierre taillée. Il faut donc que l’uranium, l’or et le pétrole servent le Niger et les Nigériens. C’est pourquoi il faut demander des comptes à ceux qui, confondant de telles richesses à un patrimoine personnel, sinon familial, rendent compte de leur gestion. L’heure est donc venue de dresser des bilans et de situer des responsabilités. La gestion de l’ami, avant celle du fils, doit donc être auditée et les Nigériens devront apprécier les résultats qui en seront issus. Le Niger a besoin de cette thérapie pour se soigner et avancer.
C’est pourquoi, aujourd’hui, l’on doit encore interpeller certains groupes organisés qui se complaisent dans un certain mutisme qui les compromet et les rend comptables de ce qu’une clique d’hommes et de femmes cupides ont fait subir au Niger en prenant d’assaut les deniers publics. Les centrales syndicales, toutes et tous les syndicats, l’USN, isolée dans le confort de son île où ses chantres vivent en pachas, les leaders religieux et coutumiers souvent trop politisés, tous, au tribunal de l’Histoire, viendront répondre et assumeront leurs choix. L’heure où chacun répondra est en train de venir.
Gobandy
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Maintien de certains SG de l’administration publique, pourtant appelés à la retraite : Sont-ils immuables ou pris au piège ?
C’est avec stupéfaction que nous apprenons que certains SG de l’administration publique continuent à travailler dans le même cadre pour lequel ils fussent recrutés à la fonction publique et ce, bien même que la plupart d’entre eux sont déjà à la retraite.
Quel paradoxe ! Les témoins de cette situation s’en étonnent du fait qu’ils se posent la question de savoir si n’y a-t-il pas de cadres à même de les relever. Interrogation tout à fait logique à moins que ces derniers notamment ces SG dont nous faisons ici cas bénéficieraient d’autres privilèges leur permettant de garder leur poste même étant appelé à la retraite. Si oui, c’est la réponse à une telle question que l’ensemble des nigériens sollicitent afin de comprendre l’évolution des choses en la matière. Sinon, ils sont je répète, nombreux qui continuent à occuper fonction après avoir épuisé leur carrière. Probablement comme le disent certains analystes, ils sont jusqu’ici gardés pour une question de transparence dans leur gestion respective.
Ainsi, une fois que tout sera mis en ordre, ils pourront être remerciés. Cette hypothèse même si reste à vérifier est tout de même convaincante. Mais les jours à venir nous clarifieront certainement leur posture actuelle qui ne rime pas avec la logique.
Amadou. I
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Mairie centrale de Niamey : Qui cherche la tête du président du Conseil de ville de Niamey ?
Il vous souviendra qu’il y a de cela dix (10) ans, l’actuel locataire de l’Hôtel de ville de Niamey, l’honorable OUMAROU MOUMOUNI DOGARI , a été démis de ses fonctions par décret pris au Conseil des Ministres du 30 septembre 2013par le Président de la République de l’époque, du président Mahamadou Issoufou : L’histoire va-t-elle se répéter ?
A entendre sur les réseaux sociaux ou à lire dans les journaux, la puissante machine destructrice de la majorité politique au pouvoir est en marche et selon les dernières informations la décision sera prise incessamment dans les prochains jours.
De quoi s’agit-il réellement ?
1e Séquence : La lettre du Directeur de Cabinet du 1er Ministre au ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation en date du 06 février 2023.En effet, par lettre n°000372/ PM/DIRCAB/DIEH, il est demandé au ministre de l’intérieur de prendre les dispositions urgentes pour mettre fin définitivement aux différents problèmes et autres dysfonctionnements liés à la gestion des voies de communication d’une part, et d’autre part, aux petits commerces le long des routes, les dessous des ponts des échangeurs, de l’installation anarchique de kiosques et l’état défectueux des feux de signalisation ou hors d’usage rendant ainsi in césure et difficile la mobilité dans la ville de Niamey.
2e Séquence : Selon le journal d’un confrère de la place ‘’L’Enquêteur’’ , qui met à sa Une : «Niamey Ville Poubelle, Affairisme… Fin de partie pour Dogari ?» Que fait OUMAROU DOGARI face à la bidonvilisation accélérée de la Capitale ? Il fructifie son ‘’business’’ au lieu de s’investir dans le job pour lequel il est élu, en passant des marchés de travaux indélicatement. Il conclut en rappelant l’épée de Damoclès qui plane audessus de la tête du Maire central de la ville de Niamey. En plantant ainsi le décor, pour le commun des mortels l’actuel locataire de l’hôtel de ville est responsable de tous les maux dont souffre notre capitale. Nous nous inscrivons en faux contre toutes ses allégations, ceux ne sont que des manoeuvres politiques pour s’accaparer de la capitale en revanche de leur score minable lors des élections locales pour la mairie centrale de Niamey. Alors, nous pensons être dans notre rôle en essayant d’éclairer la lanterne du citoyen lambda de la ville de Niamey de notre compréhension et notre analyse des faits cités ci-dessus :
De la lettre du Cabinet du Premier Ministre
1. En interpellant le ministre de l’Intérieur sur la question de l’occupation anarchique du domaine public dans la ville de Niamey seulement, le Cabinet du 1er ministre devrait poser le problème dans sa généralité pour toutes les grandes villes du Niger et préciser en particulier le cas de Niamey, ville capitale. Cela, parce que simplement, ce phénomène d’occupation anarchique récurrent concerne toutes les villes du Niger sans exception. En effet, l’état de l’anarchie constatée dans l’occupation des voies et des espaces publics, ne relève pas de la responsabilité des villes ou des communes elles seules. Autant les ministères techniques sectoriels que les autres acteurs de la vie publique (les commerçants, les entreprises et sociétés, les populations, bref tous les usagers) sont tous responsables de la situation actuelle dans les villes du Niger et en particulier Niamey. A notre humble avis, les opérations de déguerpissement par la force ont montré leurs limites puisque les occupants déguerpis reviennent toujours quelques mois après sur les lieux. Donc, il faut résoudre le problème de manière durable à travers une recherche opérationnelle bien menée qui permettra d’identifier les causes profondes du problème et les solutions envisageables (révision ou création de textes réglementaires, cadre de concertation, sensibilisation, renforcement ou création d’infrastructures marchandes, renforcement de la résilience des populations etc…) et mettre fin à la récurrence du phénomène. Pourquoi pas, en initiant une étude sur l’encombrement dans la ville de Niamey ?
2. Il est vrai que les installations anarchiques et autres encombrements rendent la circulation difficile dans les grandes villes du Niger en général et à Niamey en particulier. Les causes sont multiples, elles vont d’une part de l’inapplication des textes en vigueur sur l’occupation du domaine public même s’ils sont caducs, de la qualité des équipements installés (feux de signalisation, lampadaires, panneaux de signalisation etc.). D’autre part aussi, par insuffisance d’aménagement, des quantités d’argent ont été investi dans des aménagements de voiries urbaines (échangeurs, ronds-points, passerelles etc.) qui n’ont pas du tout améliorés la circulation aux heures de pointe (1er échangeur, ronds-points 6e et église sur la voie expresse) avec des carrefours (à l’Anglo-saxon) non adaptés à la circulation sur une voie expresse. Des passerelles non placées aux endroits qu’il faut, d’où leur non fonctionnalité, parce que personne ne les emprunte. Des boulevards qui sont réalisés comme si nous sommes en rase campagne avec des terre-pleins allant de 4 à 30 m de largeur, ce qui amène les usagers à traverser ces Terre-pleins à tort et à travers causant des accidents quotidiennement. Cette situation est-elle de la faute de la ville ? N’est-ce pas le Maire DOGARI qui a fait des communiqués pour attirer l’attention des usagers sur les abus constatés et interdire certaines pratiques ?
Bref, il y a eu beaucoup de manquement dans l’aménagement de ces voiries quoi qu’elles rendent beaucoup de service aux citoyens, mais il nous faut améliorer nos interventions à l’avenir et éviter les aménagements basés sur le provisoire. C’est-à-dire que lorsque nous devons réaliser une voirie sur une emprise de 10, 20, 30, 40, 50 ou 100 m, s’il faut faire à 1, 2, 3 ou 4 voies, réalisons-la comme ça se doit dès le départ. Cela permettra d’éviter les installations anarchiques ou abusives et d’économiser sur les coûts dans le long terme.
Du journal l’enquêteur!
La bidonvilisation de la ville de Niamey ne date pas de l’arrivée de l’honorable Député- Maire, Président du Conseil de ville de Niamey, elle est beaucoup plus antérieure à ça et à l’heure actuelle, à ce que je sache, l’honorable Député-maire n’a réalisé aucun lotissement. Effectivement, si l’on en prend garde, avec la réalisation de ces innombrables lotissements privés nous allons vers la création d’un des plus grands bidonvilles de l’Afrique subsaharienne d’ici les années 2030-2035, car il n’existe pas un lopin de terre qui n’est pas borné sur toute l’étendue de la région de Niamey et son agglomération. En ce qui concerne l’octroi des contrats de balayage ou de voirie ou de certaines exécutions budgétaires, nous pensons qu’il va falloir faire la part des choses :
1. Le balayage de la voirie, l’entretien ou sa réalisation sont des compétences reconnues à la ville de Niamey (voir CGCT : Section 2 : art 29, 30) et à chaque année budgétaire des inscriptions sont faites pour leurs réalisations. Pour certains prestataires cités dans le journal, ils y étaient déjà longtemps avant l’arrivée de Oumarou DOGARI et évidement quelques-uns sont venus s’ajouter, dire que c’est de l’affairisme n’engage que son auteur.
2. ‘’Niamey Ville Poubelle’’ selon le journal, en plantant le décor avec des photos d’archives est une vieille habitude des journaux privés pour tromper les lecteurs naïfs. Ce qu’il faut rappeler aux inconditionnels de l’ère des préparatifs de la conférence de l’Union Africaine à Niamey, c’est que ce n’était que du subterfuge autant pour la propreté de la ville que son effet ‘’Nyala’’.
Ce que les gens ne savent pas, c’est que les ordures collectées durant les préparatifs et après, n’ont jamais été évacuées en dehors de la ville au cours de cette période, pour faire preuve d’intelligence, elles ont été accumulées dans l’enceinte de l’actuel marché dolé, et se sont ces mêmes quantités considérables d’ordures que l’actuel Député-maire, l’Honorable OUMAROU MOUMOUNI DOGARI est en train d’évacuer hors de la ville à coup de plusieurs millions de FCFA, certes, avec l’appui de partenaires publics et privés, mais aussi en utilisant le budget propre de la ville, car ‘’la dépollution du site’’ est une condition «sine qua non» du bailleur de fonds pour la reconstruction du marché dolé. Alors comment en vouloir à quelqu’un qui, excusez-moi tu terme ‘’est en train de mettre sa main dans la merde des autres’’ ?
3. De l’étude sur l’audit du personnel dont le montant s’élèverai à quelques centaines de millions, mais quoi de plus normal que d’exécuter une prévision budgétaire faite légalement (avec avis favorable du contrôle de l’égalité de la tutelle) et inscrite au plan quinquennal 2022-2026 de la ville de Niamey approuvé à l’unanimité par le conseil de ville lors de la session budgétaire. Aussi clôturer des commissariats, quoi de plus normal pour un Maire de sécuriser ceux qui sont chargés de nous sécuriser ou d’appuyer des organisations de jeunesse en leurs offrants des prestations ? Dire que la ville a octroyé un marché d’environ 400 millions, comme si, c’est pour la première fois que la ville de Niamey dépense un montant d’un tel niveau. Que dire, des milliards dépensés lors des préparatifs du sommet de l’UA par la ville pour les routes de la corniche et celle qui passe devant l’hôtel Bravia d’ailleurs inachevée et impraticable en saison des pluies ? Je crois qu’il nous faut être vigilant et regardant sur certains termes comme ‘’Niamey la coquette ou la belle’’ que nous attribuions arbitrairement à la suite d’opérations d’aménagement mirobolants et ‘’trompe oeil’’ qui s’évanouissent ou disparaissent le temps d’un évènement ou que de par leur réalisation rendent difficile les déplacements.
Et pour conclure, il faut laisser simplement le Maire DOGARI travailler ‘’Faire son job’’ comme disent certains, pour le bonheur des populations qui l’on choisit. Pourquoi précipiter un départ pour un mandat à michemin et pour quelle faute ? Même si faute il y a, regardons un peu autour de nous, s’il faut les faire partir tous, ceux qui ont des fautes, il ne restera rien sur l’échiquier gouvernemental. Et, même en 2013, lorsqu’il a été éjecté de la Mairie de Niamey, d’autres Maires, d’autres régions, n’ont-ils pas commis les mêmes fautes ?… Et pourtant ?
Arouna Yacouba
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Mairie de Say : Entre refus d’obtempérer à une décision de justice et magouille ?
La question mérite d’être posée. D’autant que, le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative de la République a, par arrêt n°42 /22/ Cont, annulé la décision de refus du préfet de Say de reprendre les élections du maire ainsi que celle du bureau. Ce qui pourrait signifier que tout acte posé par le maire et le bureau est nul et de nul effet. Aujourd’hui, le maire et le bureau se trouvent dans une situation d’irrégularité. Le refus de reprendre les élections pourrait être considéré comme une rébellion contre la loi. Pour dire contre une décision de justice. C’est dans cette situation de refus d’obtempérer à l’arrêt n°42/22/Cont que le maire de Say serait en train de prendre des décisions qui jurent d’avec une bonne gestion de la cité. Aux dires de certaines sources, le maire serait en train de plonger la commune dans une magouille indescriptible. Suite à un appel de recrutement d’agents recenseurs, le maire de Say aurait excellé dans la magouille. Dans le cadre du recensement administratif des populations de la commune urbaine de Say, un appel à candidature aurait été lancé. Cet appel à candidature excluait, selon toujours nos sources, les élèves et les fonctionnaires de l’Etat. Mais, à la surprise générale, ce sont eux qui se seraient retrouvés sur la liste des candidats retenus pour le recensement administratif. Vivement que le Président de la République, Magistrat Suprême, face respecter les décisions de justice.
A.S
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Mal gouvernance : Guri et ses scandales à milliards qui n’en finissent pas
Alors que le regard des paysans nigériens (environ 80% de la population) est tourné vers le ciel à l’approche de la saison pluvieuse, c’est une pluie de scandales qui leur tombe sur la tête. 200 milliards par-ci, 270 millions pour accueillir un président français par-là, 250 millions pour casser des boutiques et ruiner l’économie du pays … . Nous sommes en plein dans la saison des scandales ….
Le Niger serait-il devenu un pays où toutes les libertés sont permises avec les biens et deniers publics ? Cette interrogation pose une autre : comment en sommes-nous arrivés là ? C’est apparemment à tour de rôle que nos dirigeants se transmettent les scandales financiers. Si dans l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel, les Minutes de discussions avec AREVA et récemment le transfert de 200 milliards de la SOPAMIN sur un compte privé sont à mettre à l’actif de Hassoumi Massoudou (SG du PNDS Tarayya, le parti au pouvoir),
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Mal gouvernance : Le thermomètre monte
Voilà plus de vingt mois que Bazoum Mohamed tient les rênes du pouvoir, succédant à Issoufou Mahamadou mais obligeant à des comparaisons qui fâchent. Quand on sait les conditions dans lesquelles, il arrivait au pouvoir l’on ne peut qu’être surpris de voir à quel point il a de la veine, contenant des colères qui étaient prêtes à surgir. En vérité, le style de gouvernance qu’il imprimait depuis ce 2 avril 2021, complètement à l’antipode de ce que l’on a connu avec son prédécesseur, brutal et méprisant à l’endroit de ceux qui ne partagent pas ses opinions et qu’il a cherché par mal moyen à brimer, les Nigériens se sont montrés tolérants à son égard, lui faisant la faveur d’une trêve pour lui a donné une chance de réconcilier le pays et notamment un champ politique dominé par les rancoeurs et les rancunes, et de dérouler la politique qu’il ambitionne pour la démocratie et pour le pays. Mais après plus d’un an de gouvernance faite surtout de discours et de promesses renouvelées, les Nigériens semblent commencer par s’en lasser, bouillonnant de colères et de révolte quand après les discours, ils ne voient aucun acte courageux qu’il pouvait poser pour convaincre sur la sincérité de ses choix et notamment de ce clignotant à Gauche qui indique la nouvelle orientation du socialisme nigérien.
La vie devient chaque jour chère, avec tous les jours de nouvelles mesures qu’annonce le gouvernement pour compliquer à des populations, une vie déjà trop difficile. Au même moment, les princes brillent de fantaisies, s’inventant de nouveaux espaces de prédation, volant et pillant, détournant et récompensant le mal et la médiocrité et faire prospérer le mal, l’injustice, la mal gouvernance. Aujourd’hui, sur les marchés, il n’y a rien qui n’ait pas connu une hausse de prix alors qu’au même moment les revenus des ménages nigériens sont restés statiques, ne connaissant aucune évolution si ce n’est ce qui vient impacter leur pouvoir d’achat, grevant le budget de la ménagère. Et pourtant, il semble que c’est un socialisme qui gouverne dans le pays !
Les Nigériens ne savent plus où mettre de la tête quand, les mesures annoncées par le gouvernement pour amoindrir l’impact de la hausse des prix ne se mettent pas en place. Que n’avait-on pas dit à propos du gasoil et du pain relativement à des mesures d’accompagnement ? Ayant promis de prendre des mesures pour maintenir l’ancien prix du pain et du transport, l’on est aujourd’hui au regret de constater que pour les deux cas, les prix ont fini par connaitre une hausse. A quel prix peut-on voyager aujourd’hui d’une ville à l’autre, de chez nous à une autre ville de la sous-région, et aussi, à quel prix peut-on manger du pain qui devient de plus en plus un produit de luxe pour le Nigérien moyen ?
Dans les universités, les échos qui parviennent ne sont pas rassurants. Les étudiants piaffent d’impatience de voir le gouvernement apporter des réponses à leurs préoccupations, alors que pour certaines, cela fait des années que le gouvernement – souvent depuis Issoufou – promettait des solutions qui ne viennent jamais. Les dortoirs, la restauration et le transport des étudiants restent aujourd’hui un vrai calvaire pour lequel, l’on ne voit venir aucun début de solution. Qui ne s’effraie pas, en voyant ces bus démodés et terriblement vétustes penchant d’un côté, mais partant quand même, surchargés d’étudiants pour lesquels l’on ne peut que s’inquiéter ? Qui ne peut pas voir surtout, les moments – l’aube – qu’ils bravent, venant dans le froid et dans la nuit, pour attendre afin d’avoir la chance de partir quand, ils ne peuvent avoir qu’un tel moyen pour aller à la fac ? Il y a des filles et des garçons, dans ces rues devenus dangereuses, à prendre des risques car c’est la seule façon pour eux de pouvoir aller aux cours. Ceux qui gouvernent, ne peuvent-ils plus avoir pitié de ces jeunes, et comprendre leur désarroi pour essayer d’apporter des solutions à leurs problèmes que quelques milliards volés auraient pu régler définitivement ? Comment donc, dans un tel pays, les hommes et les femmes, ne puissent-ils pas se mettre en colère ? Terrible socialisme insouciant !
Il y a quelques jours, les étudiants de l’université de Niamey qui en ont visiblement ras-le-bol, avaient bloqué le pont, ne laissant passer aucun usager. Ces humeurs de la part des responsables syndicaux de l’UENUM témoignent de ce qu’ils sont las d’attendre et surtout de voir leurs conditions de vie et de travail se dégrader de jour en jour. Mais l’on peut tout de même se réjouir – puisqu’on n’en parle plus – d’une autre évolution notamment dans la gestion des années académiques qui, peu à peu, se normalisent, les étudiants ne parlant plus de ce qu’ils appellent des « années académiques kilométriques » que l’université est en passe de régler.
Au secondaire, la situation reste la même ; malgré les bons discours, les conditions d’accueil dans les établissements restent précaires et les « enfants « commencent à sortir de leurs réserves, donnant de la voix pour dénoncer leurs conditions de travail. Les enseignants du secteur, eux-mêmes ne sont pas en reste, et crient depuis des jours leur mal-être avec un gouvernement qui ne peut honorer ses engagements pris avec les syndicats enseignants. Qu’y a-t-il dès lors d’autres à faire que de passer à la vitesse supérieure ? Un front social en ébullition…
Depuis des jours, l’on peut voir le thermomètre monter avec des voix qui s’élèvent dans le pays, annonçant presque une fin de trêve dans un pays qui pouvait ne pas avoir besoin, au regard de sa situation inconfortable, de ces nouvelles tensions qui risquent fort bien de pousser le pays dans des situations encore plus difficiles. On ne peut d’ailleurs pas comprendre que cela arrive à un moment où l’on a l’impression que le front politique s’éteint avec une classe politique qui semble, enfin, vouloir faire la paix des braves pour préserver la nation de déchirements inutiles. Le président de la République s’en est-il rendu compte au point de prendre les devants, peut-être ne faisant plus confiance à un gouvernement pourtant plus responsable devant le parlement dans le cadre du régime semi-présidentiel qui est le nôtre, pour prendre l’initiative de prendre langue lui-même avec les syndicats ? Peut-il avoir compris qu’il faut très vite éteindre la flamme pour éviter qu’elle ne se propage très vite avec ces colères diverses qui couvent, se fermentent par le manque d’initiative de son gouvernement, incapable de compromis et de dialogue ?
Il y a pourtant à prendre au sérieux une telle situation quand on voit des syndicats qui commencent à renouer avec les arrêts de travail et une radicalité qu’affichent certains syndicats de secteurs qui ont beaucoup de problèmes pour lesquels ils ne voient venir aucune solution avec aujourd’hui des contractuels qui semblent n’avoir plus aucune chance d’être recrutés et aussi de ne pas avoir de retraite, même après avoir servi l’Etat pendant de nombreuses années.
Tous les travailleurs ne sont qu’unanimes à reconnaitre que leurs conditions de vie se dégradent avec des salaires qui ne changent pas quand, de l’autre côté, la cherté ne fait que prendre des proportions inquiétantes. Ce socialisme insouciant ne peut pas rassurer lorsqu’il est incapable d’entendre ces colères et surtout quand, il ne peut pas distribuer équitablement la richesse nationale, laissant, sans punir, d’autres, voler et piller.
Avec une telle gouvernance, les Nigériens finiront par en avoir marre et on le voit, mêmes les amis, du mouvement ouvrier nigérien, commencent, quand ils ne voient plus de perspectives, par sortir des griffes. Un confrère n’a sans doute pas tort de se demander : « qui pour sauver le soldat Bazoum » !
Par Waz-Za
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Mal gouvernance Niger : Que reste-t-il de ce pays ?
La question est tragique. Mais elle est fondée dans ce Niger qui tangue depuis que, par le cruel destin, il eut la malchance de tomber dans les mains insouciantes d’un socialisme contrefait, badaudant avec le pouvoir pour lequel il semble être peu préparé. Kountché, dans ses visions prémonitoires n’avait pas eu tort de s’inquiéter pour le pays. Il pouvait d’ailleurs prier pour que ceux qui le trahiront et trahiront son peuple, subissent les malédictions de l’enfer. C’est à croire qu’il voyait venir une génération qui ne saura pas se mettre à la hauteur de la responsabilité étatique pour comprendre ce que la nation et l’histoire attendent d’elle et savoir gouverner pour l’intérêt général et pour lui seul. Le Niger, depuis près de trente années de parcours démocratique, n’en sort que meurtris, malmené par une classe politique qui n’a que trop menti, incapable de porter l’Etat, de rêver pour tous, de consolider les acquis de quarante années de difficile construction des Etats. A regarder de près, ce pays est en passe de tout perdre et ce jusqu’aux acquis liés à la consolidation de la nation pour laquelle, âprement, d’autres avant les socialistes, s’étaient engagés, portant la nation sur les fonts baptismaux de l’indépendance.
Depuis plus de d’onze ans d’amateurisme socialiste, que reste-t-il donc de ce beau pays trahi et condamné par des socialistes qui n’ont, en réalité, aucune ambition vraie pour le pays ? Alors que Diori, Kountché, Ali Chaibou, Ibrahim Baré Maïnassara, Mahamane Ousmane, Tandja Mamadou pouvaient trop se soucier pour le pays, les socialistes ne font montre que d’une insouciance agaçante, ne se préoccupant que d’accumuler de la richesse.
Mais alors que reste-t-il donc à ce pays qui se perd ?
Il n’en reste rien, à la vérité. Et c’est triste pour un pays que tout promettait à un bel avenir. Son école est à l’agonie même si, faut-il le reconnaître, son effondrement ne date pas d’aujourd’hui quand même les socialistes peuvent avoir la sinistre réputation de l’avoir achevée, de l’avoir ensevelie. Aujourd’hui, c’est à coups de réformes inadéquates, de mesures transplantées et inappropriées que l’on essaie, sans y parvenir, de soigner l’école de son mal, ses nouveaux chirurgiens, n’ayant aucune expertise avérée à l’en guérir. L’école est à terre et il faut craindre que Bazoum Mohamed qui en fait un axe central de son programme, ne réussisse pas aussi à poser le bon diagnostic et donc à bien reconnaître son mal pour lui inoculer la meilleure thérapie. On rafistole, on improvise, on tâtonne et l’école s’enfonce dans la crise avec des enseignants qu’on apprend de plus en plus à mépriser.
Mais bien plus que sur un autre plan, c’est deux autres axes majeurs de la vie nationale que le socialisme nigérien a horriblement échoué : la promotion des valeurs, disons dans la gestion des affaires publiques et la sécurité du territoire national.
Mais d’abord des valeurs. Il est impossible, lorsqu’on ne peut pas donner le bon exemple, de faire la promotion de valeurs qui ont jusqu’ici caractérisé la société nigérienne, et l’homme nigérien que l’on sait très attaché à la probité, au sens du devoir, à la justice, au sacrifice, à la rigueur. Aucune de ces valeurs n’est aujourd’hui en place, les socialistes ayant, pendant onze ans, cultiver des contre-valeurs qui ont donné au monde une mauvaise image de nous et de notre démocratie. Depuis plus d’une décennie, les socialistes n’ont fait que la promotion du vol, de la médiocrité, de l’injustice, de l’affairisme et du favoritisme. On aurait cru que pour ceux-là, «la fin justifie les moyens» et qu’il fallait s’enrichir à tout prix trahissant leur socialisme, sans jamais se soucier de morale, d’éthique, tant pis que ce soit par le kidnapping, le vol, la lâche corruption qui a gangrené leur pouvoir, sale à tout point de vue. Ils ne nous donnaient aucune fierté, car en plus de nous humilier, ils pouvaient, pour plaire à leurs tuteurs hexagonaux, brader notre souveraineté pour paraître aux yeux de la France, les enfants les plus soumis du continent. Ils ont par la pédagogie de l’exemple d’autant plus «contaminé » toute la société que tous, ne cherchent qu’à parvenir, refusant l’effort pour réussir. Et nous avons eu les enfants que nous méritons : aux examens ils trichent, développant une grosse industrie de la tricherie. Ces enfants, à l’école ne savent plus consentir l’effort et aspirent à la facilité et pouvaient, brutaliser des enseignants, les tuer même, et dans certains cas, casser et détruire, pour s’en plaindre hypocritement demain, le rare confort qui leur permet d’étudier dans des conditions acceptables. C’est à croire que nous avons eu nos enfants, les enfants que nous méritons car bien inspirés par les pères : voler, tricher ainsi que les fils les voient faire. Notre société vit une profonde crise morale que rien ne pourra changer tant que notre système éducatif n’est pas refondé pour savoir ce que nous devons désormais apprendre à nos enfants et comment nous devrons le faire. De la même manière que les pères n’ont plus honte de tricher et de voler pour paraître les plus futés de la société, les enfants, eux, ne se gênent plus d’obtenir leurs parchemins par les mêmes moyens. D’ailleurs, la manière n’importe plus car comment peut-on savoir qu’on a volé et avoir – pardonnez- nous le terme, Lecteur – le culot de se pavaner dans la société pour narguer les Nigériens et faire ostentation de son opulence ? Dans notre société nouvelle, les voleurs et les incompétents, les médiocres et les méchants sont célébrés quand les hommes bons sont mis en marge, leurs compétences ignorées.
Combien sont-ils aujourd’hui à ne servir à rien dans notre administration et dans notre armée parce qu’ils refusent de porter une étiquette politique, ou parce qu’ils sont connus pour être d’un bord politique opposé ? Peut-on d’ailleurs construire un Etat dans le bannissement de l’autre, par un clanisme institué et méthodique ?
Il est arrivé même que, depuis des années, ne pouvant plus avoir de la fierté, certains des nôtres peuvent exporter à l’extérieur notre misère ou notre propension à vouloir la facilité et à refuser de nous battre. De l’Algérie, de la Libye, du Togo, du Bénin, du Sénégal, du Ghana, nos compatriotes qui vont dans ces pays pour tendre la main ont produit une image de nous, ils nous ont humiliés et rabaissés à travers le monde et partout l’on se moque et se rit de nous. Et pourtant ces hommes et ces femmes qui partent viennent de ce pays dans lequel on exploite de l’or, de l’uranium, du pétrole. Il ne peut pas en être autrement car la gestion patrimoniale de l’Etat ne pouvait pas permettre de répondre aux attentes d’une population dont la jeunesse est sacrifiée sur l’autel l’avarice et le goût immodéré de socialistes pour la brillance, au luxe insolent, à la bonne vie, trahissant ainsi leur option doctrinaire. Dieu sait ce que pensent de nous tous ces pays dans lesquels certains partent pour exhiber notre prétendue misère et Dieu sait aussi combien les Nigériens, dans ces pays, en souffrent et notamment d’être assimilés à ces «exilés de la honte» pour faire croire que leur expatriation pouvait se fonder sur les mêmes mobiles.
L’injustice est la règle depuis onze ans et tous ceux qui peuvent ne pas épouser leurs opinions sont brimés, et de l’aveu même d’un ancien ministre du régime, «isolés» pour que n’existent que ceux qui ont la faveur de leur système. La démocratie, elle-même ne peut désormais fonctionner que selon leurs désirs. C’est par un certain gangstérisme que les élections sont tenues dans le pays et que le pouvoir est géré, n’ayant que faire de la parole d’un autre tant qu’il ne serait pas des rangs, aspirant à uni polariser le champ politique.
L’autre valeur, et non des moindres que le socialisme a sapée est le respect que chaque nigérien a pour l’autre et qui soustend notre cohésion, notre fraternité que célèbre la devise du pays. Les Nigériens n’ont jamais été aussi catégorisés que sous ce régime pour donner à croire que l’Etat devenait la propriété de personnes, de quelques individus. Comment par exemple, ainsi que le rapportait un confrère dans sa livraison de la semaine dernière, cette dame, Mme. Betty, pouvait-elle gérer sa boite comme si elle lui a été conçue à sa mesure, pour son seul bonheur et celui de son clan, disons le mot, pour le confort de sa famille ? Une structure nationale peut-elle exister pour une personne pour y loger les seuls qui viendraient de son entourage familial ? On ne connait pas de telles pratiques dans le pays et sans doute qu’en fouillant, l’on verrait encore d’autres exemples à travers le pays, dans les ministères et dans d’autres sociétés d’Etat et autres structures étatiques où certains qui n’ont même pas les qualifications requises sont catapultés à certaines positions dans l’administration et dans les sociétés d’Etat.
Sur tout un autre plan – la sécurité en l’occurrence – la situation est pire. Alors que le PNDS héritait d’un pays normal, après dix ans de gestion, il rendit à Bazoum Mohamed, un pays complètement malade avec des pans entiers du territoire continuellement harcelés par la horde de terroristes qui écument le Sahel. Quand on sait qu’en 2011 le pays n’était attaqué d’aucun côté, aujourd’hui, il n’y a pas une seule portion de terre qui soit en sécurité. C’est pourtant avec un tel bilan qui place les populations dans l’inconfort total qu’on voudrait qu’on couvre Issoufou et le pouvoir qu’il laisse en héritage d’éloges indus, immérités. Peuton franchement être fier de ces hommes, de leur socialisme, de leur PNDS et de ses alliances militaires étrangères quand partout, dans le pays, ça ne va plus et que personne n’ose s’aventurer dans certaines parties du pays de peur de tomber dans un guet-apens, au mauvais moment et au mauvais endroit ?
Enfin, au chapitre politique, rien ne présage du bien, de la fin du calvaire, malgré la reddition d’un Mahamane Ousmane, qui prend acte de l’arrêt de la Cour de la CEDEAO et qui renonce à son combat pour se ranger définitivement. En politique, depuis que les socialistes sont au pouvoir, les relations n’ont jamais été exécrables, difficiles, tendues entre les acteurs au point de se détester les uns et les autres avec des haines inouïes.
Mais ce qui est tragique dans ce qui arrive à ce pays est de constater que le peuple est déçu, et pour ce ne sait plus se battre. Il a même perdu la mémoire, ne pouvant plus se rappeler de rien de son histoire. Pour autant, il ne faut pas croire que le système socialiste peut dormir sur ses lauriers. Les colères restent encore profondes et elles peuvent à tout moment exploser et ce tant que, pour gouverner, les problèmes continuent à se multiplier et à se compliquer face à son incapacité à les résorber et à les affronter avec intelligence et savoir-faire. L’histoire des transformations sociales ayant montré qu’il y a toujours, lorsque acculé et mis dos au mur, pour les peuples, des choix de survie à faire, à risquer.
Et tôt au tard, si ces situations devraient perdurer, les populations se réveilleront, et se battront pour faire face à leur destin. On peut d’ailleurs voir, dans tout l‘ouest du continent, des énergies qui commencent à prendre forme, couvant depuis quelques années que la vie des peuples est menacée et l’on peut voir pour le continent, ainsi que certains de ses enfants l’on rêvé, une aube nouvelle se lever, ce que Cheikh Hamidou Kane appelle dans L’Aventure ambiguë, «un matin de gésine». Et forcément, pour que les choses changent, ainsi que cela s’est produit dans toutes les sociétés, l’histoire devra s’écrire, face aux entêtements des hommes, par tant de sueur et de sang, à consentir pour voir surgir les prochaines lueurs des nouveaux soleils.
Ce pays est donc allé trop loin dans sa désagrégation et il n’y a pas à se leurrer : mentir pour faire croire que tout va bien et qu’on a la maîtrise de la situation ne peut que conduire des hommes bouffis de vanité à la catastrophe.
Il est temps d’ouvrir les yeux : rien ne va dans le pays. Le sachant, Issoufou pouvait savoir pourquoi il partait pour laisser un autre dans le pétrin pour le regarder se débattre dans le piège.
Et le soleil de la Renaissance acte III est si triste…
AI
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Mal gouvernance Niger / Que reste-t-il de ce pays ? La question est tragique
Mais elle est fondée dans ce Niger qui tangue depuis que, par le cruel destin, il eut la malchance de tomber dans les mains insouciantes d’un socialisme contrefait, badaudant avec le pouvoir pour lequel il semble être peu préparé. Kountché, dans ses visions prémonitoires n’avait pas eu tort de s’inquiéter pour le pays. Il pouvait d’ailleurs prier pour que ceux qui le trahiront et trahiront son peuple, subissent les malédictions de l’enfer. C’est à croire qu’il voyait venir une génération qui ne saura pas se mettre à la hauteur de la responsabilité étatique pour comprendre ce que la nation et l’histoire attendent d’elle et savoir gouverner pour l’intérêt général et pour lui seul. Le Niger, depuis près de trente années de parcours démocratique, n’en sort que meurtris, malmené par une classe politique qui n’a que trop menti, incapable de porter l’Etat, de rêver pour tous, de consolider les acquis de quarante années de difficile construction des Etats. A regarder de près, ce pays est en passe de tout perdre et ce jusqu’aux acquis liés à la consolidation de la nation pour laquelle, âprement, d’autres avant les socialistes, s’étaient engagés, portant la nation sur les fonts baptismaux de l’indépendance.
Depuis plus de d’onze ans d’amateurisme socialiste, que reste-t-il donc de ce beau pays trahi et condamné par des socialistes qui n’ont, en réalité, aucune ambition vraie pour le pays ? Alors que Diori, Kountché, Ali Chaibou, Ibrahim Baré Maïnassara, Mahamane Ousmane, Tandja Mamadou pouvaient trop se soucier pour le pays, les socialistes ne font montre que d’une insouciance agaçante, ne se préoccupant que d’accumuler de la richesse.
Mais alors que reste-t-il donc à ce pays qui se perd ?
Il n’en reste rien, à la vérité. Et c’est triste pour un pays que tout promettait à un bel avenir. Son école est à l’agonie même si, faut-il le reconnaître, son effondrement ne date pas d’aujourd’hui quand même les socialistes peuvent avoir la sinistre réputation de l’avoir achevée, de l’avoir ensevelie. Aujourd’hui, c’est à coups de réformes inadéquates, de mesures transplantées et inappropriées que l’on essaie, sans y parvenir, de soigner l’école de son mal, ses nouveaux chirurgiens, n’ayant aucune expertise avérée à l’en guérir. L’école est à terre et il faut craindre que Bazoum Mohamed qui en fait un axe central de son programme, ne réussisse pas aussi à poser le bon diagnostic et donc à bien reconnaître son mal pour lui inoculer la meilleure thérapie. On rafistole, on improvise, on tâtonne et l’école s’enfonce dans la crise avec des enseignants qu’on apprend de plus en plus à mépriser.
Mais bien plus que sur un autre plan, c’est deux autres axes majeurs de la vie nationale que le socialisme nigérien a horriblement échoué : la promotion des valeurs, disons dans la gestion des affaires publiques et la sécurité du territoire national.
Mais d’abord des valeurs. Il est impossible, lorsqu’on ne peut pas donner le bon exemple, de faire la promotion de valeurs qui ont jusqu’ici caractérisé la société nigérienne, et l’homme nigérien que l’on sait très attaché à la probité, au sens du devoir, à la justice, au sacrifice, à la rigueur. Aucune de ces valeurs n’est aujourd’hui en place, les socialistes ayant, pendant onze ans, cultiver des contre-valeurs qui ont donné au monde une mauvaise image de nous et de notre démocratie. Depuis plus d’une décennie, les socialistes n’ont fait que la promotion du vol, de la médiocrité, de l’injustice, de l’affairisme et du favoritisme. On aurait cru que pour ceux-là, «la fin justifie les moyens» et qu’il fallait s’enrichir à tout prix trahissant leur socialisme, sans jamais se soucier de morale, d’éthique, tant pis que ce soit par le kidnapping, le vol, la lâche corruption qui a gangrené leur pouvoir, sale à tout point de vue. Ils ne nous donnaient aucune fierté, car en plus de nous humilier, ils pouvaient, pour plaire à leurs tuteurs hexagonaux, brader notre souveraineté pour paraître aux yeux de la France, les enfants les plus soumis du continent. Ils ont par la pédagogie de l’exemple d’autant plus «contaminé » toute la société que tous, ne cherchent qu’à parvenir, refusant l’effort pour réussir. Et nous avons eu les enfants que nous méritons : aux examens ils trichent, développant une grosse industrie de la tricherie. Ces enfants, à l’école ne savent plus consentir l’effort et aspirent à la facilité et pouvaient, brutaliser des enseignants, les tuer même, et dans certains cas, casser et détruire, pour s’en plaindre hypocritement demain, le rare confort qui leur permet d’étudier dans des conditions acceptables. C’est à croire que nous avons eu nos enfants, les enfants que nous méritons car bien inspirés par les pères : voler, tricher ainsi que les fils les voient faire. Notre société vit une profonde crise morale que rien ne pourra changer tant que notre système éducatif n’est pas refondé pour savoir ce que nous devons désormais apprendre à nos enfants et comment nous devrons le faire. De la même manière que les pères n’ont plus honte de tricher et de voler pour paraître les plus futés de la société, les enfants, eux, ne se gênent plus d’obtenir leurs parchemins par les mêmes moyens. D’ailleurs, la manière n’importe plus car comment peut-on savoir qu’on a volé et avoir – pardonnez- nous le terme, Lecteur – le culot de se pavaner dans la société pour narguer les Nigériens et faire ostentation de son opulence ? Dans notre société nouvelle, les voleurs et les incompétents, les médiocres et les méchants sont célébrés quand les hommes bons sont mis en marge, leurs compétences ignorées.
Combien sont-ils aujourd’hui à ne servir à rien dans notre administration et dans notre armée parce qu’ils refusent de porter une étiquette politique, ou parce qu’ils sont connus pour être d’un bord politique opposé ? Peut-on d’ailleurs construire un Etat dans le bannissement de l’autre, par un clanisme institué et méthodique ?
Il est arrivé même que, depuis des années, ne pouvant plus avoir de la fierté, certains des nôtres peuvent exporter à l’extérieur notre misère ou notre propension à vouloir la facilité et à refuser de nous battre. De l’Algérie, de la Libye, du Togo, du Bénin, du Sénégal, du Ghana, nos compatriotes qui vont dans ces pays pour tendre la main ont produit une image de nous, ils nous ont humiliés et rabaissés à travers le monde et partout l’on se moque et se rit de nous. Et pourtant ces hommes et ces femmes qui partent viennent de ce pays dans lequel on exploite de l’or, de l’uranium, du pétrole. Il ne peut pas en être autrement car la gestion patrimoniale de l’Etat ne pouvait pas permettre de répondre aux attentes d’une population dont la jeunesse est sacrifiée sur l’autel l’avarice et le goût immodéré de socialistes pour la brillance, au luxe insolent, à la bonne vie, trahissant ainsi leur option doctrinaire. Dieu sait ce que pensent de nous tous ces pays dans lesquels certains partent pour exhiber notre prétendue misère et Dieu sait aussi combien les Nigériens, dans ces pays, en souffrent et notamment d’être assimilés à ces «exilés de la honte» pour faire croire que leur expatriation pouvait se fonder sur les mêmes mobiles.
L’injustice est la règle depuis onze ans et tous ceux qui peuvent ne pas épouser leurs opinions sont brimés, et de l’aveu même d’un ancien ministre du régime, «isolés» pour que n’existent que ceux qui ont la faveur de leur système. La démocratie, elle-même ne peut désormais fonctionner que selon leurs désirs. C’est par un certain gangstérisme que les élections sont tenues dans le pays et que le pouvoir est géré, n’ayant que faire de la parole d’un autre tant qu’il ne serait pas des rangs, aspirant à uni polariser le champ politique.
L’autre valeur, et non des moindres que le socialisme a sapée est le respect que chaque nigérien a pour l’autre et qui soustend notre cohésion, notre fraternité que célèbre la devise du pays. Les Nigériens n’ont jamais été aussi catégorisés que sous ce régime pour donner à croire que l’Etat devenait la propriété de personnes, de quelques individus. Comment par exemple, ainsi que le rapportait un confrère dans sa livraison de la semaine dernière, cette dame, Mme. Betty, pouvait-elle gérer sa boite comme si elle lui a été conçue à sa mesure, pour son seul bonheur et celui de son clan, disons le mot, pour le confort de sa famille ? Une structure nationale peut-elle exister pour une personne pour y loger les seuls qui viendraient de son entourage familial ? On ne connait pas de telles pratiques dans le pays et sans doute qu’en fouillant, l’on verrait encore d’autres exemples à travers le pays, dans les ministères et dans d’autres sociétés d’Etat et autres structures étatiques où certains qui n’ont même pas les qualifications requises sont catapultés à certaines positions dans l’administration et dans les sociétés d’Etat.
Sur tout un autre plan – la sécurité en l’occurrence – la situation est pire. Alors que le PNDS héritait d’un pays normal, après dix ans de gestion, il rendit à Bazoum Mohamed, un pays complètement malade avec des pans entiers du territoire continuellement harcelés par la horde de terroristes qui écument le Sahel. Quand on sait qu’en 2011 le pays n’était attaqué d’aucun côté, aujourd’hui, il n’y a pas une seule portion de terre qui soit en sécurité. C’est pourtant avec un tel bilan qui place les populations dans l’inconfort total qu’on voudrait qu’on couvre Issoufou et le pouvoir qu’il laisse en héritage d’éloges indus, immérités. Peuton franchement être fier de ces hommes, de leur socialisme, de leur PNDS et de ses alliances militaires étrangères quand partout, dans le pays, ça ne va plus et que personne n’ose s’aventurer dans certaines parties du pays de peur de tomber dans un guet-apens, au mauvais moment et au mauvais endroit ?
Enfin, au chapitre politique, rien ne présage du bien, de la fin du calvaire, malgré la reddition d’un Mahamane Ousmane, qui à pris acte de l’arrêt de la Cour de la CEDEAO et qui renonce à son combat pour se ranger définitivement. En politique, depuis que les socialistes sont au pouvoir, les relations n’ont jamais été exécrables, difficiles, tendues entre les acteurs au point de se détester les uns et les autres avec des haines inouïes.
Mais ce qui est tragique dans ce qui arrive à ce pays est de constater que le peuple est déçu, et pour ce ne sait plus se battre. Il a même perdu la mémoire, ne pouvant plus se rappeler de rien de son histoire. Pour autant, il ne faut pas croire que le système socialiste peut dormir sur ses lauriers. Les colères restent encore profondes et elles peuvent à tout moment exploser et ce tant que, pour gouverner, les problèmes continuent à se multiplier et à se compliquer face à son incapacité à les résorber et à les affronter avec intelligence et savoir-faire. L’histoire des transformations sociales ayant montré qu’il y a toujours, lorsque acculé et mis dos au mur, pour les peuples, des choix de survie à faire, à risquer.
Et tôt au tard, si ces situations devraient perdurer, les populations se réveilleront, et se battront pour faire face à leur destin. On peut d’ailleurs voir, dans tout l‘ouest du continent, des énergies qui commencent à prendre forme, couvant depuis quelques années que la vie des peuples est menacée et l’on peut voir pour le continent, ainsi que certains de ses enfants l’on rêvé, une aube nouvelle se lever, ce que Cheikh Hamidou Kane appelle dans L’Aventure ambiguë, «un matin de gésine». Et forcément, pour que les choses changent, ainsi que cela s’est produit dans toutes les sociétés, l’histoire devra s’écrire, face aux entêtements des hommes, par tant de sueur et de sang, à consentir pour voir surgir les prochaines lueurs des nouveaux soleils.
Ce pays est donc allé trop loin dans sa désagrégation et il n’y a pas à se leurrer : mentir pour faire croire que tout va bien et qu’on a la maîtrise de la situation ne peut que conduire des hommes bouffis de vanité à la catastrophe.
Il est temps d’ouvrir les yeux : rien ne va dans le pays. Le sachant, Issoufou pouvait savoir pourquoi il partait pour laisser un autre dans le pétrin pour le regarder se débattre dans le piège.
Et le soleil de la Renaissance acte III est si triste…
A.I
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Mal-Gouvernance sous le règne de Bazoum : Plus de 600 Milliards de marchés
Jamais gouvernance n’a été émaillée d’affaires les unes plus scabreuses que les autres que du temps du règne du Guri. Les Nigériens avaient sincèrement espéré, qu’avec le départ d’Issoufou Mahamadou et l’arrivée de Bazoum Mohamed, que les choses allaient changer surtout, lorsqu’on se réfère à ses propos tenus lorsqu’il battait campagne et notamment au cours de son investiture. Ce dernier a, à plusieurs reprises, déclaré qu’il y mettrait fin. Ses plus farouches partisans disent, sans sourciller, qu’il est à mille lieues de certaines affaires. Pourtant, depuis quelques jours, des documents relatifs à des marchés octroyés, durant sa présidence, dans des conditions pas tout à fait nettes, circulent sous les manteaux. Peut-il en être autrement si l’on sait que son slogan de campagne pour la présidence, pour succéder à Issoufou Mahamadou, son ami et camarade de parti, était « consolider et avancer. »
La semaine dernière, un document, concernant des marchés attribués à des personnes suspectées d’être très proches du président Bazoum, a été publié dans la presse. Dans ce document, au total, neuf marchés ont été attribués à des proches et parents du président. C’est un peu plus de cinq cent millions de dollars. La fuite de ce document a probablement fait des émules. Cinq autres documents circulent aussi sous les manteaux. Tous sont relatifs à la construction de la route de Tahoua à Arlit . On sait que cet axe très important pour le transport de l’uranium a été laissée longtemps à l’abandon. Le financement de sa reprise attise toutes les convoitises. C’est un combat à mort entre les entreprises de BTP qui, pour obtenir des marchés ne reculent devant rien : corruption, surfacturation, recherche des soutiens politiques. Trois de ces documents concernent des avenants pour la construction de trois tronçons de routes entre Tahoua et Agadez. Les deux autres sont des conventions pour la construction de tronçons Agadez-Arlit. Le premier avenant est relatif à la construction de la route qui va de Kao à Tchintabaraden. Long de 87 kilomètres ce tronçon a été estimé à quarante-six milliards sept cent cinquante millions trois cent quatre-vingt-dix- sept mille cent cinquante-neuf francs (46 750 397 159 francs). Le deuxième avenant concerne la construction de la route menant de Tahoua à Abalak sur cinquante kilomètres pour plus de trente-quatre milliards. Et le dernier avenant coûte plus de cinquante-cinq milliards pour une longueur de quatre-vingt-cinq kilomètres. En somme, le kilomètre aura respectivement coûté plus de 537 millions, 685 millions et 650 millions. Ce qui selon plusieurs sources est nettement surévalué. Il faut en plus relever que ces contrats ont un seul et même bénéficiaire : l’entreprise MBC/TP. On retrouve la même entreprise dans le premier document publié par un de nos confrères la semaine dernière. MBC/BTP a enlevé, pour 102 millions de dollars, la construction de l’aéroport de Koulélé, pistes d’atterrissage. Dans ce marché, le contractant de MBC s’appelle Abdallah Mansour qui serait Libyen. Dans les trois avenants, le représentant de l’entreprise s’appelle Abdallah Musbah Mohamed. Il faut aussi relever que les avenants ont été négociés le 7 décembre 2020. Et ce n’est que le 19 juin dernier qu’il a été formalisé. Les deux derniers documents sont relatifs à deux conventions pour la construction deux tronçons de route entre Agadez et Arlit. La première de 104 kilomètres est confiée au groupement d’entreprises Issa Youssouf MHD. La seconde de 130 kilomètres a été signée avec l’Africaine de travaux publics, une entreprise de droit Burkinabé dont le contractant est Sawadogo Mahamadi. Une entreprise qui a eu, du temps d’Issoufou Mahamadou des marchés dans la région de Tahoua. Un autre marché a défrayé la chronique. Il a pour bénéficiaire une entreprise de droit malien. L’entreprise de Diawara spécialisée dans l’hydraulique. Il est suspecté d’être très proche du régime du défunt IBK.
Modibo
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Mala Ari, Bakari Seydou et Idé Kalilou : Premier anniversaire dans les prisons de la Renaissance
16 mai 2016- 16 mais 2017 : un an, douze longs mois, que Mala Ari, ancien directeur de cabinet de Hama Amadou à la primature ; Idé Kalilou, son adjoint ; et Bakari Seydou, coordinateur de la cellule crises alimentaires et gestion des catastrophes à la même époque, ont été arrêtés et jetés en prison en dehors de tout jugement. Il leur est reproché courant 2005, d'avoir détourné environ cinq (5) milliards FCFA, correspondant à 30 500 tonnes de céréales, une assistance des partenaires techniques et financiers (PTF) pour venir en aide aux populations nécessiteuses. Un an, uniquement sur la base de la haine d'un régime clanique qui verse de plus en plus dans la dictature, sans que le dossier bouge et que les accusés soient fixés sur leur sort. Mais, apparemment, les concernant, l'objectif du régime de Mahamadou Issoufou, et ses petits camarades, admirateurs de Staline, est de les maintenir le plus longtemps possible en prison. L'unique raison de leur maintien en prison, en l'absence de toute preuve, mieux, malgré leur innocence, est aujourd'hui claire et limpide : leur proximité avec Hama Amadou, cet opposant irréductible de Mahamadou Issoufou qui fut son challenger lors des dernières élections présidentielles malgré qu'il avait les pieds et les mains liés en prison.
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Malaise au sein de la coordination Jamhuriya de Tessaoua
Rien ne va plus bien au sein de la coordination départementale du Mouvement Patriotique pour la République (MPR Jamhuriya) de Tessaoua. Le samedi 15 juillet 2017, cette structure a enregistré des démissions au sein de son bureau, à peine renouvelé.
Pour l’heure, ils sont cinq (5) membres du bureau de la coordination départementale MPR Jamhuriya à rendre le tablier, d’autres suivront, selon des sources locales. Et ce sont des détenteurs de postes clés qui ont jeté l’éponge notamment le 2ème vice-président de ladite coordination, Mahaman Rabiou Abdou, le Secrétaire Général, Laouali Landa, son 2ème adjoint Mahaman Amadou, le Président des Jeunes, Amadou Tidjani et la Présidence des femmes Madame Coulibaly dont les lettres de démission ont été soigneusement rédigées et transmis à qui de droit. Même si ces lettres ne font pas cas de motivations autour de ces motivations, le linge sale n’a pas tardé à s’étaler en public. Selon une source proche d’un des démissionnaires joint au téléphone, le maintien du Président de la coordination départementale à son poste lors du renouvellement de la structure ne serait pas étranger à ce mécontentement. Ce dernier qui aurait les faveurs du Président de la Section de Maradi, c’est-à-dire du régional aurait été pratiquement imposée. Quelle va être la réaction du bureau régional, organe hiérarchique de la coordination départementale sujette à problèmes ? Au-delà, quel sera l’arbitrage du Bureau Politique National (BPN), de surcroît, celui de son Président, le Ministre d’Etat, Abouba Albadé vers lequel se pointent les regards des démissionnaires et ceux qui menacent de suivre la même voie
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Mali vs Niger : A chacun son patriotisme frelaté
La situation au Mali semble être devenue une importante source de motivation pour certains dirigeants africains. Confrontés aux dures réalités de l’exercice du pouvoir car pas préparés et incapables de soutenir un projet viable de société pour leurs concitoyens, ils surfent sur les problèmes que rencontrent les colonels du Mali, un pays voisin. Ils ne ratent aucune occasion pour conseiller, réprimander, sanctionner et insulter les actuels dirigeants maliens. Comme si le Mali est un département de leur pays. Cette situation est aussi une question existentielle pour les voisins de ce pays. Ils donnent l’impression de devoir leur situation du moment à la France. C’est pourquoi, depuis le divorce entre les deux pays, ils sont devenus des avocats de la France et des bourreaux pour le Mali. Le président Bazoum du Niger, pays voisin du Mali et lié par une longue histoire et des échanges bénéfiques, détient la palme de critiques en l’endroit du Mali. Et cela au mépris de la bienséance diplomatique, des prescriptions de notre religion qui recommande compassion pour un voisin en difficulté et de nos valeurs traditionnelles qui enseignent solidarité et aide aux voisins. A l’occasion de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, au détour d’une interview avec la presse française, il récidive au point d’amener le Premier ministre Abdoulaye Maiga à l’égratigner au passage dans son adresse à l’Assemblée générale. On se rappelle que son prédécesseur, Choguel Maiga, au cours de la précédente Assemblée générale de l’ONU, a, dans son discours, heurté la sensibilité des Français en parlant d’‘’abandon en plein vol’’. C’était un crime de lèse majesté qui lui a valu une guerre sans merci de la France et de ses porte voix africains. Son retrait de l’activité politique pour cause de maladie- probablement diplomatique- et l’occupation de ses charges par le colonel Abdoulaye Maiga furent considérés comme une victoire.
Mais la France et ses amis ne purent la savourer trop longtemps. Le Premier ministre par intérim semble être plus virulent et plus incisif que Choguel Maiga. Il en donnera la preuve lors de son discours à la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations Unis. Guterres, Ouattara et Bazoum en pendront pour leur grade. Si l’on peut raisonnablement penser que la position du secrétaire général des Nations Unis s’explique par la solidarité socialiste- il membre comme le président Ibrahim Boubacar Keita de la moribonde International socialiste les positions de Ouattara et Bazoum ne s’expliqueraient que par leur obligeance visà- vis de la France. La réponse du Premier ministre malien ressemble bien à un « rendu pour un prêté ». Même si Maiga est allé très fort au risque de chatouiller le patriotisme- frelaté sûrement de certains Nigériens, son annonce sur Bazoum ne sort pas ex-nihilo. On sait le débat qui y a eu au Niger au cours des dernières élections. En dépit des décisions de justice qui obligent au respect, le doute ainsi créé subsiste. Et aucune décision de justice ne peut et ne pourra effacer un doute qui reste et demeure personnel. Cette surenchère ne doit en principe pas conduire à l’irréparable. Tous ceux qui hier encore doutaient de la nationalité d’origine du président doivent oeuvrer pour une décrispation. D’autant qu’un conflit ouvert entre le Niger et le Mali ne fera l’affaire de personne. Si ce n’est celui de nos ennemis. Si la lutte contre le terrorisme est une affaire de tous, la mutualisation des efforts doit primer sur toute autre attitude. Que les boutefeux et autres opportunistes en quête de réhabilitation et de positionnement arrêtent. A moins qu’il n y ait un autre agenda. Nos dirigeants ont-ils pris des engagements auprès de la France pour mettre les colonels maliens dans les rangs ? Avec un calendrier précis qui prend du retard ? L’inversion des rapports des forces y est-elle pour quelque chose dans cette inutile surenchère ? Toutes ces situations créent des frustrations. Plausible.
Au début du conflit, les forces armées françaises, au lieu de l’Armées régulière malienne, utilisaient des milices. Il y avait Gatia et MSA. Les deux milices avaient chefs le général Gamou et Moussa Ag Acharatoumar, un Daousak. Elles ont été en grande partie responsables de la dégradation du vivre en commun entre les Peuls et les Touaregs de cette zone. Des autorités nigériennes auraient été suspectées d’aider ces milices. Aujourd’hui, ces deux milices sont en perte de vitesse. Certains miliciens de Gatia seraient reconvertis en convoyeurs pour les trafiquants qui pullulent la zone. MSA a été supplanté par l’EIGS. En ces moments, c’est surtout la rivalité entre deux groupes terroristes qui attire l’attention. Un affilié à l’Etat Islamique et l’autre à ALQAIDA. Une guerre entre Bergers et Talibés serait en préparation. C’est une situation frustrante pour nos dirigeants. Certains responsables nigériens avaient caressé le voeu de regrouper les bergers pour en faire une milice qui pourrait porter des revendications. Des Peuls, intellectuels, de cette zone auraient été mis à contribution. Ce fut chou blanc. C’est certainement la deuxième frustration. La disparition d’un jeune peul surnommé Tchiro entrerait elle dans ce cadre ? Membre fondateur de JUMI (Jeunes Unis pour Mahamadou Issoufou) en 2010, il est porté disparu depuis quelques années. Auraitil voulu s’ériger en négociateur pour la libération des otages ? D’autant que c’est un business qui rapporte. Preuve que ce qui est vrai et possible dans certains groupes ethniques est difficile voire impossible chez les Peuls. Si le président Issoufou a pu libérer les otages d’Areva, c’est grâce aux talents de négociateur de Mohamed Akotey. La dernière libération d’otage pourrait être mis au compte de Moustapha Chaffi. Toutes ces frustrations pourraient être à l’origine du courroux du président Bazoum.
Modibo
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Malversation financière au ministère de la Défense nationale : Que retenir de la gestion de ce dossier sulfureux ?
Le premier enseignement, à tirer de ce dossier, c’est la révélation de la face cachée des dirigeants de la 7ème République à l’endroit de ses partenaires. Dès son arrivée au pouvoir, et malgré le soutien de ses partenaires traditionnels dans la lutte contre le terrorisme, le régime sous couvert des faussaires semble leur avoir camouflé ses relations avec les sociétés russes. Cette action lui a permis également de faire main basse sur les ressources financières du Ministère de la Défense à travers des marchés négociés par entente directe, mais aussi par le truchement de sociétés offshores, de surfacturations, de faux et usages de faux, de trafic d’armes. C’est pourquoi, il a fait fi de la négociation directe d’Etat à Etat surtout dans un domaine aussi sensible comme celui de la défense.
Le deuxième enseignement est celui du mur de silence érigé par le régime pour obstruer la manifestation de la vérité et remettre l’Etat dans ses droits. A date de la publication de cette enquête, toutes les personnes et leurs complices incriminés dans ce rapport vaquent normalement à leurs occupations. Pourtant ils ont reconnus lesdits faits et ont pris l’engagement de rembourser les montants indûment perçus et fournir dans certains cas la partie de matériel non livrée. Ces engagements non encore honorés d’ailleurs ne devraient pas les soustraire d’une poursuite pénale au regard de l’extrême gravité des faits.
Sollicité par ICIJ sur cet état de fait, Mr Maman Sayabou Issa, Procureur de la République, évoque « le système juridique nigérien », qui garantie selon lui « la représentation des personnes incriminées ». Sur la question de savoir ce qu’il en est des faux et usages de faux à l’actif des personnes accusées, il soutient qu’ils « sont là-dessus ». Pourtant, nombreux sont les Nigériens qui disposent de garantie de représentation mais qui croupissent en prison. A l’image de trois (3) acteurs associatifs qui disposent tous d’une garantie de représentation mais qui sont gardés en prison. Leur seul tort justement est d’avoir appelé les Nigériens à sortir dans la rue pour exiger justice par rapport au détournement des fonds du Ministère de la Défense Nationale.
Autre enseignement à tirer de ce dossier, c’est l’obstacle érigé par les mis en cause pour que s’éteigne ce dossier. Au cours de nos recherches, nous avons reçu plusieurs témoignages que nous n’avons pas pu confronter avec les personnes impliquées dans ce labyrinthe.
S’agissant de la livraison des fusils AK47, nos sources rapportent que le fournisseur savait dès le départ que c’est un vieux stock qu’il lui a été présenté. Mais malgré cela, il a fait fi de cette alerte, pour livrer des fusils défectueux à l’armée nigérienne. Celleci les aurait peints avant de les exhiber lors du défilé marquant la fête tournante du 18 décembre 2019 à Tillabéry.
A propos des munitions défectueuses, les informations que nous n’avions pas pu confronter avec les personnes en cause dans ce dossier rapportent que des munitions d’aviation auraient été larguées sans exploser, ce qui arrangerait les groupes armés terroristes qui pourraient les récupérer pour fabriquer des Engins Explosifs Improvisés (IED). D’autres témoignages rapportent que si l’aviation des forces armées nigériennes était intervenue dans l’espace de moins d’une heure, les tragédies survenues à Inatès et Chinagodar ou des centaines de soldats ont perdu la vie aurait pu être évitées.
Nous n’avions pas pu faire de rapprochement avec la personne mise en cause et signataire des END-User ou des armes destinées au Niger auraient pris une autre destination en direction des pays voisins dont certains sous embargo. Ce qui, si confirmation, s’apparente à un trafic d’armes à l’actif des autorités nigériennes. Plusieurs sources rapportent que des pots de vin, immeubles et autres biens matériels auraient été partagés entre les principaux intervenants dans ce dossier.
« Le Gouvernement a débloqué l’argent nécessaire pour assurer de bonnes conditions de vie pour eux, que cet argent, ces moyens ne sont jamais arrivés à destination. Il y a des fusils et des munitions achetés mais sur le terrain, certaines cartouches de mauvaises qualité ne détonnaient pas et donc inactives, ce sont les soldats eux-mêmes qui me l’ont dit. Cela a été même dit à l’Assemblée Nationale. L’ancien chef d’État-major l’a dit aux députés », avait affirmé l’actuel Ministre nigérien de la Défense devant ses partisans.
Rien que pour cela, les fournisseurs et les fonctionnaires de l’Etat qui leur ont passé les commandes doivent rendre compte. En attendant le rapport 2011 à 2016 où, selon nos sources, plus de 80 milliards se seraient encore évaporés.
Dossier : journalistes d’investigation (ICIJ) – un réseau indépendant de journalistes basé à Washington – et la Cellule Nobert Zongo pour le j o u r n a l i s m e d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO)
Lira aussi : Malversation financière au ministère de la Défense nationale Les responsabilités au sommet de l’Etat
Le décret n°2013-570/PRN/PM du 20 décembre 2013 portant modalités de passations particulières de passation de ces marchés de travaux, d’équipements, de fournitures et de services concernant les besoins de défense et de sécurité nationales, prévoit deux types de contrôle sur ces marchés publics.
Selon l’article 71 de ce décret, sans préjudice de contrôles qui peuvent être effectués par l’Inspection Générale d’Etat, les marchés objet du présent Décret donnent lieu à un contrôle à posteriori semestriel exercé par l’Inspecteur Général des Armées ou son équivalent pour les autres corps. Le décret précise clairement que le second contrôle est assorti d’un rapport détaillé confidentiel adressé au Président de la République et au Premier ministre. Au regard de la découverte tardive de ses malversations, l’on peut avancer ici que la responsabilité politique du Président et de son Premier Ministre pourraient être engagées. La responsabilité du Premier Ministre est aussi engagée selon le même décret (n°2013-570/PRN/PM du 20 décembre 2013) en son article 23 qui dit « La personne responsable du Marché requiert à cet effet l’avis de non objection du Premier Ministre ; cet avis est donné en référence à la liste et à la nomenclature établies et, éventuellement, du plan annuel de passation des marchés ». Les Ministres de la Défense qui se sont succédé à ce poste voient leurs responsabilités engagées en vertu de l’article 27 du décret précité qui dit que : « Selon le cas, la personne responsable du marché est : soit le (la) Ministre chargé(e) de la Défense Nationale ; soit le (la) Ministre chargé(e) de l’Intérieur et de la Santé Publique ; soit le (la) Secrétaire Général(e) de la Présidence soit les Ministres en charge des Douanes ou des Eaux et Forêts ». Ici il s’agit des anciens Ministres de la Défense Mahamadou Karidjo, et Kalla Moutari.
La responsabilité du Secrétaire Général du Ministère de la Défense est aussi engagée en vertu de l’article 28 du décret n°2013-570/PRN/PM du 20 décembre 2013, qui dit que « La personne responsable du marché est assistée d’une commission spéciale de négociation dont elle nomme le président suivant la nature de la commande. La commission spéciale comprend en outre trois (3) experts choisis en raison de leur compétence avérée dans le domaine objet du marché ou en matière de négociation dont nécessairement un représentant du service bénéficiaire. La commission désigne en son sein un secrétaire de séance». Ce poste a été occupé par les généraux Ibrahim Wally Karingama et Djibo Tahirou.
En vertu de ce décret, à travers ses articles 36, 37, et 71, la responsabilité du Directeur Général des marchés, celle du Contrôleur Financier, celle des Inspecteurs Généraux des Armées et des anciens Chefs d’Etat Majors des armées qui se ont succédés est également engagée.
Dossier : journalistes d’investigation (ICIJ) – un réseau indépendant de journalistes basé à Washington – et la Cellule Nobert Zongo pour le j o u r n a l i s m e d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO)
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Maman Bachir Abdou, maire de la Commune Urbaine de Mirriah : «Nous remercions le Président de la République et le Gouvernement pour avoir fait de la question du changement de comportement une priorité nationale»
Monsieur le maire, comment se présente la commune de Mirriah ?
La Commune Urbaine de Mirriah a été créée le 27 juin 1988 ; c’est une Commune qui a trente (30) ans d’existence. Pour ce qui est de la population, au dernier recensement général de la population et de l’habitat, la Commune a compté 80 126 habitants. Si on travaille avec le taux d’accroissement, on peut l’estimer à 90 000 voir
100 000 habitants. La commune a une superficie de 621 Km2. En ce qui concerne la situation géographique, la commune est limitée à l’Est par la Commune Rurale de Hamdara, au Nord par la Commune Rurale de Zarmou et celle de Gafati, à l’Ouest par la Commune Rurale de Kolaram, au Sud la Commune Rurale de Gouna et celle de Wacha dans le département de Magaria. Pour ce qui est de la composition ethnique, la commune compte des Haoussa, des Zarma, des Peul, des Béribéri et des touareg. L’agriculture est la principale activité économique. A ce niveau, il y a deux formes de cultures : la culture pluviale et la culture de contre saison à travers les différents sites comme celui de Falki qui couvre environ 800 hectares, les sites de Koutaro Haoussa et Bougajé qui couvrent respectivement 75 et 50 hectares et plusieurs autres petits sites, à Gatchira, Gagouram et Jan-Kaya.
Notre Conseil Municipal est composé d’un conseil élu et un conseil de droit, dont les membres sont désignés de droit. Le Conseil élu compte 14 membres (des conseillers élus), dont deux femmes. Le conseil de droit est composé du chef de Canton de Mirriah, du Chef du Groupement Touareg, du Chef du Groupement Peul et quatre (4) députés nationaux.
Pour ce qui est des documents de travail, la mairie dispose de son plan de développement communal (PDC) réactualisé en 2015 et il est à moins d’une année de son terme. La Mairie est dirigée par un exécutif composé du Maire et de son Adjoint.
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Maman Sidikou: «Nous avons surcommuniqué sur la dimension militaire du G5 Sahel»
M. Maman Sambo Sidikou, secrétaire permanent de la force conjointe anti-jihadiste G5 SahelMaman Sambo Sidikou, secrétaire permanent de la force conjointe anti-jihadiste G5 Sahel, a participé le 18 juin à Bruxelles au suivi de la Conférence internationale de haut niveau sur le Sahel qui s’était tenue en février dernier. Dans un entretien accordé à RFI en marge de la réunion bruxelloise, le diplomate d’origine nigérienne revient sur le bilan d’un an d’existence de cette force multinationale qu’il dirige. Pour lui, la sécurisation de la zone sahélo-saharienne ne peut pas être uniquement militaire, elle passe aussi par le développement économique et culturel de la région. Entretien.
RFI : Recevant en début juin à l’Elysée Mahamadou Issoufou, le président en exercice du G5 Sahel, le chef d’Etat français Emmanuel Macron déclarait que le chemin parcouru par la force conjointe était « satisfaisant », alors qu’en même temps le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, affirmait que la mise en place du G5 Sahel « ne progresse pas à la vitesse requise ». Ces deux affirmations semblent contradictoires. Où en est réellement le déploiement des contingents de la force militaire du G5 Sahel ?
Maman Samba Sidikou : Nous avons bien progressé dans la mise sur pied de la force conjointe du G5 Sahel. En effet, depuis la décision prise l’année dernière, par les cinq chefs d’États des pays membres de notre organisation [Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad, NDLR], de créer une force spéciale commune chargée de combattre la grande criminalité transfrontalière dont le narcotrafic et les groupes armés terroristes qui sèment la terreur dans la région du Sahel, le déploiement des 5 000 soldats composant cette force est complété à près de 90%.
En tenant les propos auxquels vous faites allusion, le secrétaire général de l’ONU mettait plutôt l’accent sur les difficultés à réunir rapidement les moyens, notamment financiers pourtant promis par la communauté internationale, pour soutenir la mise en place de la force et son fonctionnement efficace. C’est clair qu’il persiste un important déficit à ce niveau, malgré quelques récents efforts pour débloquer des fonds de la part essentiellement de l'Arabie saoudite (100 millions d’euros), de l'Union européenne (100 millions d’euros), du Rwanda (1 million d’euros), de l'UEMOA (1 million de dollars) et incessamment du Maroc (montant non communiqué). Nous travaillons donc à boucler notre budget, mais le bilan pour cette première année en quelques mois à peine reste globalement positif.
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- Catégorie : Interview
Mangez sain, mangez nigérien !
Phytothérapie, herboristerie, huiles essentielles, tisanes… jamais les plantes n’ont eu tant de succès sur le marché de la consommation. Effet de mode ou tendance de fond, ce phénomène traduit avant tout une ferme volonté de vivre plus sainement, en harmonie avec la nature qui nous entoure.
A l’heure où les produits naturels et bio envahissent les marchés européens et occidentaux, l’entreprise Sahara Sahel Foods (SSF) explore, quant à elle, les potentiels nutritifs de la flore nigérienne.
Et là où le Niger n’a pas fini de vous surprendre, c’est qu’il regorge de plantes indigènes, naturellement adaptées au climat aride du Sahel et aux propriétés particulièrement nutritives. Ces plantes résilientes sont aussi souvent très productives.
A titre d’exemple, le hanza est un arbuste sauvage naturel que l’on trouve en abondance au Niger, même dans les zones les plus arides. Le fruit de cet arbre est très amer à l’état naturel, mais devient tout à fait comestible après l’avoir soumis à des techniques de désamertumage en le laissant tremper quelque temps dans l’eau et en le soumettant à différentes températures pour dégager l’amertume de son fruit. La graine qui se trouve à l’intérieur du fruit de cet arbuste peut être exploitée en tant qu’aliment de base et comprend des caractères nutritifs très favorables. Le hanza constitue un aliment de base comparable au mil, au maïs et au riz. Riche en protéines, il est connu comme un aliment de résistance.
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- Catégorie : Société
Manifestation d'envergure en soutien au Niger au Canada
Rejoignez-nous le Samedi 12 août 2023 à 13 h pour une manifestation de grande envergure en faveur du Niger.
Date et heure : Samedi 12 août 2023, à partir de 13 h
Lieu : Place Émile-Gamelin, 1500 Rue Berri, Montreal, H2L 2C4
(Station de métro : Berri-UQAM)
Le Niger mérite un avenir libre de toute ingérence étrangère. Rejoignez-nous pour exprimer votre solidarité envers le peuple nigérien.
Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix et contribuer à un avenir plus équitable et juste pour le Niger.
Venez nombreux!
Unissons-nous pour soutenir le Niger et pour défendre la souveraineté de tous les peuples africains. Votre présence compte, votre voix compte !
#SoutienAuNiger #LibertéPourLeNiger
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- Catégorie : Diaspora
Manifestation de l’Opposition Politique Nigérienne : Message du Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR)
Mesdames et Messieurs les Leaders des partis politiques et des organisations de la Société civile ;
Militantes, Militants des partis membres de l’Opposition ;
Nigériennes, Nigériens, mes chers compatriotes ;
Le 11 novembre 2018, à cette même Place de la Concertation, je vous présentais, au nom du FRDDR, la Stratégie Diabolique , mise en œuvre depuis 2011, par le Président de la République, Monsieur Issoufou MAHAMADOU et son Parti le PNDS-Tarrayya, en vue du démantèlement systématique, des Fondements Majeurs, de la République, de la Démocratie et de l’Etat de Droit au Niger.
Le FRDDR rappelait que c’est dans ce cadre qu’il faut comprendre et situer :
- le concassage illégal et anti constitutionnel des partis politiques, et surtout ceux de l’Opposition en particulier;
- la caporalisation illegale des médias publics, les musellements et intimidations, d’une certaine presse privée qui se veut libre et indépendante;
- les velléités manifestes, d’instrumentalisation de la Cour Constitutionnelle et du système judiciaire en général, comme l’attestent les multiples interpellations et mises en garde, faites au gouvernement, par des syndicats de magistrats eux mêmes ;
- le démantèlement du tissu économique avec la destruction arbitraire et irrégulière des Kiosques, boutiques et autres marchés urbains, ruinant ainsi, et même poussant à l’exode et à l'exil, beaucoup de nos compatriotes ;
- les incarcérations illégales, et harcellements permanents des Leaders des Organisations de la Société civile ainsi que des Leaders des Partis politiques de l’Opposition ;
- la mise en panne, à dessein, de tous les dispositifs institutionnels légaux, de dialogue, de prévention, de gestion et de règlement pacifiques des crises et des conflits. C’est, entre autres, les cas du Conseil de la République, de la Commission Nationale du Dialogue Social (CNDS) et du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), etc.
- les violations répétées de la Constitution, des Lois et textes fondamentaux qui régissent le fonctionnement de la Démocratie et de l’Etat de droit, comme la Charte des Partis politiques, le statut de l'Opposition et le Code électoral, entre autres.
Nigériennes, Nigériens, mes chers compatriotes ;
Depuis 2014, l’Opposition politique n’a eu de cesse d’interpeler les autorités nigériennes sur ce qui suit :
la nécessité d’un consensus national fort, autour de certaines valeurs et de certains principes; faute de quoi, notre cher pays, le Niger, court des risques certains.
l’impérieuse nécessité, de créer rapidement, les conditions d’organisation d’élections régulières, transparentes, inclusives et apaisées.
Malheureusement, le Président de la République Issoufou MAHAMADOU et son Equipe, arrivés au pouvoir , dans les conditions controversées que tout le monde sait, semblent croire, qu’ils ne sont redevables de rien devant le peuple nigérien , et persistent dans leur refus de trouver des solutions durables aux principaux défis auxquels le pays est confronté.
En effet, il n’est un secret pour personne, que depuis 2010, l’ensemble des acteurs électoraux, à savoir : L'Etat, les partis politiques et les autres parties prenantes, ont fait l’option au Niger d’un Fichier Electoral Biométrique.
C’est délibérément que ledit fichier biométrique n’a pas été institué avant les élections de 2015, par mauvaise foi et volonté du pouvoir d'organiser à nouveau des élections "tropicalisées".
Le fichier dit “classique ou manuel », ayant servi aux élections législatives et présidentielles de 2015-2016, qui devrait faire l’objet d’une révision annuelle, comme le prévoit la loi, n’a jamais reçu de traitement adéquat.
Pour couronner la mauvaise foi du Gouvernement, ce fichier a été déclaré non fiable par le régime pour simplement Différer les Elections Locales et mettre au pas tous les Conseils Municipaux. C'est pourquoi, le Gouvernement a adopté une Loi Scélérate permettant de reconduire ad aeternam les mandats expirés des conseils municipaux qui leur semblent favorables.
Lorsque le Conseil n'est pas favorable au parti du Président, ou que les conseillers refusent de faire allégeance malgré les multiples pressions, menaces et chantages, ils sont tout simplement dissouts sous des prétextes fallacieux.A l'image du cas de Niamey la Capitale des administrateurs délégués aux ordres du Pouvoir remplacent ainsi des personnes démocratiquement élues, afin de gerrer la cité sans aucun control et préparer la fraude électorale.
La conséquence d’une telle posture est qu’après un quart de siècle de vie démocratique au Niger, on est encore là, à tâtonner et à discuter des fondamentaux qui doivent régir les élections démocratiques. C'est bien Dommage! Le Niger aurait dû dépasser ce cap.!
Le débat démocratique aurait dû être centré aujourd’hui, sur d’autres questions essentielles, notamment celles du développement économique durable, de la satisfaction des besoins fondamentaux des citoyens et des générations futures en matière d'alimentation, d'éducation, de santé, d'emploi, énergie, équipements structurants, d'environnement, d'équité , de sécurité et de Paix social, de la lutte contre la pauvreté, l’impunité, les inégalités d’accès aux ressources nationales et les injustices, sources de frustrations diverses.) Mais apparemment, la préoccupation première du Président Issoufou Mahamadou et de son gouvernement est centrée sur les stratégies permettant :
- L’affairisme des tenants du pouvoir et
- La conservation du pouvoir d’Etat par le truchement de toutes manœuvres dilatoires, en dépit des mauvais résultats de gestion enregistrés par le régime depuis son accession au pouvoir.
Mes chers compatriotes,
Aujourd’hui les masques sont tombés.
Notre pays abordera dans peu de temps les échéances électorales de 2021.
La période des élections constitue une période de tensions porteuses de risques. Ces risques sont exacerbés au Niger par un contexte caractérisé par une mauvaise gouvernance généralisée sur les plans sécuritaire, politique, économique, social et diplomatique.
La soi-disant CENI dit vouloir démarrer l’enrôlement des électeurs pour l’élaboration du fichier biométrique pour compter du 1er octobre 2019 alors même que les millions d’actes d’état civil « préparés » à la suite des audiences foraines sont encore entassés dans des hangars, bureaux et autres locaux parce que non signés par les magistrats habilités à le faire.
- Comment donc penser organiser des élections transparentes et justes avec un code électoral non consensual, non inclusif ?
- Pourquoi autoriser le vote par témoignage alors qu’on veut réaliser un fichier biométrique?
- Comment expliquer l’entêtement du Ministre de l’Intérieur à impliquer les Autorités administratives, coutumières et religieuses dans le processus électoral alors que celles-ci sont astreintes au devoir de réserve de par la Constitution et les lois de la République ?
- Comment garantir la crédibilité du travail des commissions administratives dans un contexte où les Communes sont administrées par des personnes désignées de manière unilatérale par le Pouvoir seul?
- Comment garantir la crédibilité de tout le processus électoral quand le Ministre de l’Intérieur, qui exerce la tutelle de tout le processus électoral est en même temps candidat déclaré aux élections de 2021 et bat déjà campagne avec les moyens de l’Etat au vu et su de tout le monde y compris son chef le magistrat suprême ?
- Les Nigériens Accepteront-ils enfin passivement la réédition du scénario 2010-2011 et celui de 2015-2016 ? La question doit être méditeé par tous ! !
Mes chers compatriotes,
Notre pays est confronté à une recrudescence des attaques barbares menées par des terroristes et d’autres groupes d’individus prétendument islamistes, malgré l’instauration de l’état d’urgence dans plusieurs Régions comme Diffa, Tahoua et Tillabéry.
Malheureusement, ces attaques entrainent des morts, des blessés et des enlèvements de femmes et d’enfants.
L’opposition présente ses condoléances les plus émues aux familles endeuillées, souhaite un prompt rétablissement aux blessés et compatit aux douleurs des familles des blessés et des personnes enlevées.
L’opposition nigérienne, fidèle à son habitude, rend, une fois de plus encore, un hommage mérité aux Forces de Défense et de Sécurité pour leur vaillance et leur dévouement à la patrie.
Elle déplore l’incapacité du Gouvernement et du Président Issoufou Mahamadou à faire face avec efficacité à la question sécuritaire dans notre pays.
Mes chers compatriotes,
La généralisation de l’insécurité est le résultat de la mauvaise gouvernance du régime de la 7eme République.
Cette mauvaise gouvernance se matérialise par le fait que notre pays est classé dans le dernier rang de la planète en terme d’Indice de Développement Humain (IDH) depuis 2011, classement établi par les Institutions internationales compétentes. A cela s’ajoutent une explosion des inégalités, un délitement du tissu social et de la cohésion nationale, une remise en cause du "vivre ensemble", menaçant gravement la paix sociale.
L’opposition politique nigérienne insiste sur la nécessité de revoir les priorités de notre pays à travers notamment : une réallocation des ressources par secteur ; un meilleur choix des investissements ; la lutte contre les pratiques corruptives, le népotisme et les autres actes frauduleux ; le bannissement de l’impunité ; l’éradication des activités illicites et criminelles – connues de tous –.
Pourtant le gouvernement du Niger prend le contre-pied de toutes ces exigences et refuse de créer les conditions d’une synergie d’action de l’ensemble des forces vives en vue de relever les défis sus-cités auxquels le pays est confronté
Mes chers compatriotes,
Manifestement, il y a lieu de constater que le peuple du Niger est doublement pris en otage par une équipe, celle du régime de la 7eme République, dirigée par le Président Issoufou Mahamadou.
le peuple est pris en otage par une politique économique qui le rend de plus en plus pauvre et qui génère un nombre croisade de chômeurs vivant dans les villes et campagnes ou bien bravant tous les dangers au péril de leur vie pour traverser le désert du Sahara les mers et océans pour chercher le mieux être ailleurs que chez eux !!
C’est le résultat des mauvais choix économiques du régime qui ne tiennent pas compte des vraies préoccupations des citoyens ruraux et urbains ;
le peuple est pris en otage parce que privé de sa liberté de choisir ses dirigeants. En attestent la substitution des conseillers municipaux élus par des conseillers municipaux nommés par décret ainsi que la mise en route, par le Ministère de l’Intérieur, de mécanismes opaques et frauduleux de préparation et d’organisation d’élections qui sont, en démocratie, des occasions devant permettre au peuple de faire des choix alternatifs.
Aussi, la préoccupation de l’opposition politique et de tout acteur soucieux de la qualité de notre démocratie au Niger est-elle tournée vers la création des conditions devant garantir la crédibilité de tout le processus électoral.
Mes chers compatriotes,
Au vu de tout ce qui précède, l’Opposition politique nigérienne exige la création de conditions nécessaires pour l’organisation d’élections dans un environnement débarrassé de toute pression, manipulations et autres fraudes.
Aussi, appelle-t-elle à un dialogue inclusif entre Nigériens en présence de témoins nationaux et internationaux, dans l’intérêt supérieur de notre pays.
C’est pourquoi, l’opposition politique lance un vibrant appel à toutes les forces vives de la Nation afin de se mobiliser dans le cadre d’un sursaut national salvateur pour mener le combat pour un véritable développement et économique et social du pays et mettre fin aux velléités du régime de la 7eme République à installer de façon permanente une pseudo-démocratie au Niger.
En tout état de cause, le FRDDR est déterminé à utiliser tous les moyens légaux pour créer les conditions d’élections réussies et d’une alternance vraie, républicaine et démocratique dans notre pays.
Vive le FRDDR
Vive l’Opposition Politique Nigérienne
Vive la République
Vive la Démocratie
Dans un Niger de justice uni, laborieux et prospère
Fait à Niamey, le 28 Septembre 2019
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- Catégorie : Politique
Manifestation de Soutien au CNSP à Niamey : Les manifestants fondent beaucoup d’espoir de libération du pays
Les populations de Niamey et de ses environs sont sorties massivement dimanche dernier clamer leur soutien aux nouvelles autorités représentées par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). La marée humaine qui a déferlé dans les rues de la capitale du pays a fermement rejeté toutes interventions extérieures visant à mettre une pression malvenue sur le Niger et son peuple. De la Place Toumo, point de départ de la manifestation, à la Place de la concertation où a eu lieu le meeting, les manifestants ont unanimement dénoncé l’attitude belliqueuse adoptée par certains pays et institutions contre le Niger et appelé l’ensemble des peuples souverains d’Afrique a l’Union sacrée.
«Le Niger et son peuple ont choisi la voix de la dignité», a scandé le speaker devant la foule nombreuse mobilisée pour la circonstance. Il a mis en garde, conforment aux souhaits des manifestants, tout Etat ou Institution extérieure qui serait tenté de mener, directement ou indirectement, des actions contre le pays. «L’heure est grave, a-t-il reconnu. Le Niger a été trahi par un parti de ses fils. Nous devons nous mobiliser pour le défendre au péril de notre vie».
Yacouba Moumouni allias Black Mailer, artiste engagé de la première heure, acclame la prise de conscience des militaires et la création du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Cette réalité, a-t-il poursuivi, s’est imposée d’elle-même après près de 30 ans de combats menés par les pionniers du milieu artistique en faveur d’une véritable libération du Niger et de son peuple de l’emprise des forces extérieures qui compromettent délibérément son développement socio-économique.
Pour cet artiste respecté, le Niger tient aujourd’hui une chance inespérée de prendre son destin en main tout en s’ouvrant davantage aux peuples fiers du continent africain. Il applaudit la diversification des partenaires. «Aussi longtemps qu’ils resteront fidèles à leur feuille de route, nous allons les soutenir et leur assurons que toute intervention militaire extérieure devra nous passer sur le corps avant de les atteindre».
Black Mailer explique que la prise de conscience globale en cours dans le pays est une nouvelle source d’inspiration pour les artistes nigériens. «Nous avons toujours œuvrés pour la révolution positive des mentalités au Niger. Les artistes sauront être à la hauteur des défis qui découleront de ce tournant historique», dit-il. Black mailer prédit un enrichissement du répertoire culturel nigérien «en ce moment précis où le pays a réussi son rendez-vous avec l’histoire».
En plus des jeunes, les femmes et les retraités se sont fortement mobilisés pour apporter leur soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie. Tous ont réaffirmé leur volonté rester mobilisés «jusqu’à la libération totale».
Souleymane Yahaya (ONEP)
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- Catégorie : Politique
Manifestation des enseignants à Niamey : Les enseignants du Niger en colère : Les enseignants contractuels de l’Etat sont en grève depuis quelques jours.

Pour montrer leurs ras le-bol, les enseignants contractuels sont sortis en masse pour battre le pavé, scandant des slogans hostilesaux autorités de la 7ème République. L'objectif visé a travers cette sortie, est d’exiger du Gouvernement le payement sans condition des pécules du moi de novembre et ....
A cette manifestation, on remarque une forte participation des femmes criant « abas la 7ème honte ! Abas le Gouvernement de la 7ème République ! Abas les ennemis de l’école Nigérienne, etc.
Pour rappel, depuis quelques années, ont assiste à une interdiction stricte des manifestations à Niamey. Aujourd’hui, les enseignants n’ont pas du tout attendu, l’autorisation de manifester de l’autorité.
En cette période électorale, tous les regards sont braqués, vers les élections a venir. Le régime actuel n’a plus le temps pour les préoccupations des enseignants, bien qu’il s’agit des exigences bien fondées.
Tobo Bahilo
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- Catégorie : Education
Manifestations dans certaines régions du pays : Une fin de mandat agité pour Mahamadou Issoufou
Depuis l’annonce de la victoire de Bazoum Mohamed, des heurts ont éclaté dans certaines grandes villes du Niger, notamment la capitale Niamey, Dosso et Zinder. Des manifestants, la plupart jeunes, sont sorties dans les différents quartiers de ces villes pour ériger des barricades sur les principales artères, en brûlant des pneus et en plaçant des briques et des troncs d’arbres, perturbant la circulation. A Niamey la situation est devenue particulièrement explosive.
Des manifestants ont même poussé l’intrépidité jusqu’à aller brûler des pneus devant les ambassades des Etats-Unis d’Amérique et de la France, pourtant situées dans une zone assez sécurisée. Malgré la forte mobilisation des forces de défense et de sécurité, les manifestants semblent déterminés à maintenir la mobilisation.Ces manifestations de contestation contre la «victoire» de Bazoum Mohamed risquent de marquer un gros point noir dans la fin du second et dernier mandat du président Issoufou Mahamadou.
Ce dernier, qui chante partout qu’il sera le premier président nigérien démocratiquement élu à passer le pouvoir à un autre président élu, risque d’être aussi le premier président à laisser un pays divisé à la fin de son règne.
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- Catégorie : Politique
Manifestations violentes au Tchad : Le général Mahamat Déby n’est pas un sanguinaire !
Le 20 octobre 2022 restera, sans doute, dans les annales du pays comme l’une des journées les plus sombres de l’Histoire contemporaine du Tchad, avec le mouvement insurrectionnel ayant causé la mort d’une cinquantaine de manifestants et plusieurs blessés. En effet, à l’appel de l’opposition politique regroupée au sein du mouvement ’’les Transformateurs’’, des milliers de manifestants tchadiens étaient violemment sortis pour prendre en partie les forces de l’ordre et plusieurs autres symboles de l’Etat tchadien. En réalité, la manifestation n’avait rien de pacifique et de spontané, mais participait d’un plan savamment préparé de la part de l’opposition politique pour déstabiliser le régime de la transition du général Mahamat Idriss Déby. Comme cela a pu être constaté, l’opposition politique tchadienne avait un autre agenda politique pour avoir refusé de prendre part aux assises du Forum national sur la réconciliation tchadienne, qui se sont tenues, récemment et qui ont décidé de la prolongation de deux (2) ans de l’actuelle transition politique dans le pays. Très minoritaire au sein de l’opinion publique tchadienne, le parti politique ‘’les Transformateurs’’ de Succès Masra avait boycotté les assises du dialogue national inclusif afin de plonger le Tchad dans une situation sociopolitique inextricable, juste pour des intérêts bassement personnels. Sans doute conscient de sa faible représentation politique dans le pays, Succès Masra avait recouru à une vieille recette sur le continent africain consistant à instrumentaliser une partie de la jeunesse dans le but de soumettre le pays sous un climat d’insurrection populaire permanente. Alors, pour assouvir d’ambitions politiques, ces leaders politiques assoiffés de pouvoir n’hésitent pas à transformer ces jeunes africains en chairs à canon envoyés sur le front de l’insurrection armée et violente, dans le seul but de faire apparaître les autorités politiques légitimes comme des sanguinaires, des barbares en leur faisant porter le chapeau de la répression sanglante contre des émeutiers chauffés au ‘’Tramadol’’ ou autres substances abolisantes du jugement éclairé. C’était justement l’objectif visé par ce groupuscule politique qui n’avait d’autres desseins que ceux de propulser le Tchad dans une période d’incertitudes majeures, en le présentant comme un boucher, le tout dans le but de le discréditer aux yeux de l’opinion publique tchadienne, africaine et internationale. Malheureusement pour eux, le général Mahamat Idriss Déby Itno, qui a succédé à son père, Idriss Déby, décédé le 20 avril 2021, n’est pas un homme d’Etat assoiffé de pouvoir. En effet, il a accédé au pouvoir dans des circonstances exceptionnelles qu’il n’avait guère choisies. Faut-il le rappeler, la situation sécuritaire du Tchad avait amené, au lendemain de la disparition subite du Président Déby, le président de l’Assemblée nationale tchadienne, qui devait assurer la vacance de pouvoir, conformément à la Constitution du pays, de renoncer à cet intérim pour laisser la place au jeune Colonel Mahamat Idriss Déby. Quelle sagesse de la part de l’ancien président de cette Assemblée ! Il faut peut-être souligner la particularité d’un pays comme le Tchad, qui n’est pas un Etat comme les autres Etats démocratiques de notre espace sous/régional à cause sans doute de l’histoire sociopolitique très mouvementée de ce pays, de son indépendance à nos jours. Ignorer cette spécificité de l’Etat tchadien, ou refuser d’en prendre compte, pourraient conduire l’observateur peu attentif à des jugements fort regrettables et partiels.
Aujourd’hui, la seule personnalité politique capable d’éviter au Tchad de replonger dans une impasse politique et sociale reste et demeure le général Mahamat Idriss Déby, que l’on voudrait présenter comme un dictateur sanguinaire prêt à tout pour se maintenir au pouvoir ! Evidemment, cela ne correspond guère à la réalité, car le général Déby est avant tout un officier dévoué et un patriote sincère qui n’ambitionne que pour assurer une meilleure transition politique pour son pays, donc loin, très loin de tout ce complot macabre que l’on voudrait lui mettre sur le dos. Mais, ce fut peine perdue, puisque les observateurs avertis de la vie politique tchadienne n’ont pas tardé à y voir un scénario à la Alpha Condé, en Guinée, de septembre 2009, avec le massacre au Stade. Cette situation avait ouvert une voie royale à Alpha Condé pour la présidence de la république. Mais, le Tchad n’est la Guinée, et pour le moment, le général Déby reste et demeure le seul maître de Ndjamena, n’en déplaise à certains politiciens de cabaret qui veulent prendre des raccourcis pour arriver facilement au pouvoir.
Sanda (Le Nouveau Républicain)
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- Catégorie : Actualité africaine et internationale
Manifeste pour la Cohésion sociale, la Sécurité et la Paix au Niger : En avant pour l'édification d'une nation solidaire, prospère et bien gouvernée !
En ce mois saint, il est recommandé de produire des actes et des paroles incarnant la vertu, l'intégrité et la fraternité.
Au moment où l'Hydre terroriste endeuille la nation d'un bout à l'autre du territoire, l'on assiste malencontreusement à la recrudescence des interpellations et des arrestations des citoyens, parfois même pour s'être exprimés sur les tenants et aboutissants de cette tragédie.
Aussi, Nous, Nigériennes et Nigériens, soucieux de la préservation de l'héritage que nous ont légués nos pères, notamment une nation laborieusement mise en chantier, et engagés que nous sommes dans la consolidation du bien-être collectif, adressons humblement un appel :
Aux jeunes et anciennes générations,
Aux hommes et aux femmes; Aux autorités politiques, administratives, religieuses et coutumières;
Au gouvernement et aux pouvoirs publics;
Aux partis politiques et à leurs militants;
Aux organisations de la Société civile;
Afin que Chacun, au meilleur de ses capacités, s'investisse pleinement, dans un élan patriotique, par un dialogue ouvert, à l’apaisement des cœurs et des esprits.
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- Catégorie : Société
Manipulations politico-syndicales à la DGI Vers un SNAI fantoche et une remise en cause des acquis des agents des impôts
Comme vous le savez, un simulacre de congrès extraordinaire du Syndicat National des Agents des Impôts (SNAI) s’est tenu ce dimanche 17 juillet à Niamey alors qu’il devait s’étaler sur deux jours. Un ‘’congrès’’ financé sur des fonds publics et au cours duquel les membres du ‘’nouveau Bureau exécutif national’’ ont été choisis et imposés par l’Administration des impôts. Cette intrigue a vu la participation des directeurs centraux et chefs de divisions de la Direction Générale des Impôts (DGI) et des membres du BEN/CDTN qui étaient plus nombreux que les militants de base du SNAI. Tout est parti d’un message du Secrétaire général d’un Ministère, présenté comme un parent du président Mohamed Bazoum, au Directeur général des impôts dans lequel le SG légitime du SNAI, Moussa Oumarou, était présenté comme un ‘’homme à abattre’’. Or ce dernier est connu de tous comme n’ayant pas de coloration politique, mais il a des amis aussi bien au sein des partis de la majorité présidentielle que de l’opposition. C’est le cas d’Issa Kanga, un militant connu du Moden – FA Lumana Africa. Lui-même ancien SG du SNAI, Issa Kanga a toujours apporté son soutien syndical à Moussa Oumarou, comme ce fut le cas lors du congrès avorté du SNAI de mai dernier à Tahoua où Kanga avait battu campagne pour le SG sortant. Ce soutien a suffi à faire de Moussa Oumarou un ‘’militant’’ de Lumana. Ses détracteurs ont laissé entendre que le SNAI serait sur le point d’être contrôlé par le parti Lumana. Moussa Oumarou dirige le SNAI depuis 18 ans. Pourquoi c’est maintenant seulement au PNDS et à la CDTN qu’on s’est rendu compte qu’il serait un lumaniste ?
Depuis le congrès avorté de Tahoua, et alors qu’un congrès extraordinaire est prévu pour le mois de septembre prochain, Moussa Oumarou était donc devenu l’homme à abattre. Pour ce faire, la CDTN, centrale syndicale à laquelle le SNAI était affilié, a été mise à contribution. Certains membres du BEN/ CDTN ne se sont pas fait prier, voyant en Moussa Oumarou un redoutable adversaire pour le poste de secrétaire général de ladite centrale syndicale. Il existait dès lors un climat syndical délétère entre le SNAI et la CDTN. En cause, le parti pris de la centrale syndicale dans les préparatifs du 10e congrès du SNAI de Tahoua. Initialement, ce congrès devait se tenir à Tillabéri, mais pour des raisons de sécurité, il a été délocalisé à Tahoua. Une décision que la section SNAI de Tillabéri a fortement contestée. Rapidement, les sections de Tillabéri, Maradi, Dosso, Zinder et Diffa sont embarquées dans la cabale contre le BEN/SNAI légal et légitime. Le 02 juin 2022, les SG de ces sections ont été reçus en grande pompe au siège de la CDTN sans que le BEN/SNAI n’ait été informé. Quand par la suite des bonnes volontés ont appelé à des négociations pour sauver le SNAI, leur appel a été purement et simplement rejeté par les frondeurs. L’article 12 des statuts du SNAI dispose : « Un Congrès extraordinaire peut être convoqué sur décision du BEN, du Conseil syndical ou à la demande des trois-quarts (.) des sections. Dans ce cas, le Congrès doit se tenir dans un délai d’un mois à partir de la date de la décision ou de la demande. Le Congrès ne délibère que sur l’ordre du jour pour lequel il est convoqué ». Or le congrès du dimanche 17 juillet n’a pas satisfait à ces exigences. C’est donc un BEN illégal et illégitime qui a été mis en place, sur instructions. Il a à sa tête un certain Mahaman Falalou Mouctari, agent technique de son état (catégorie C1) qui doit bientôt retourner à l’ENA pour 2 ans et sortir contrôleur des impôts. Comment compte-til concilier les études et les activités syndicales ?
Avec la mise en place d’un BEN/SNAI aux ordres de l’Administration fiscale, donc du pouvoir politique, les agents des impôts devraient se faire du souci pour leurs acquis. En effet, depuis son arrivée au pouvoir, en 2011, le PNDS – Tarayya a toujours voulu remettre en cause les acquis des travailleurs du fisc, notamment les ristournes qu’il jugeait exorbitantes.
Affaire à suivre…
M.D.
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Manoeuvre politique : Quand deux leaders politiques font des manoeuvres sournoises !
Depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, désemparés et désorientés, les politiciens nigériens multiplient des manoeuvres politiques en vue de la reconquête du pouvoir aux futures élections générales. Les réunions se font dans les domiciles des leaders. Mais les vraies rencontres se passent clandestinement et sans aucun compte rendu aux autres membres du bureau politique.
Deux grands leaders bien connus As dans la mesquinerie et la fourbe multiplient les vas et vient entre la résidence de l’ancien Président de l’Assemblée Nationale Hama Amadou et de l’ancien Président de la République Issoufou Mahamadou pour concocter des pactes de circonstance en attendant de voir le sens qu’allait prendre les évènements. Leurs illusions ou bien leur cynisme est allé loin jusqu’à vouloir la dissolution de leurs partis politiques pour la création d’un seul afin de conquérir le pouvoir sans aucune consultation des membres de leur bureau politique. Dans un document qui est à notre possession, signé par les représentants des quatre leaders trois propositions ont été faites, mais compte tenu du manque de confiance entre ces leaders, les trois ont opté pour la création d’un nouveau parti à la grande surprise du quatrième. Le représentant de ce dernier lui a suggérer d’intégrer dans le groupe deux autres leaders pour faire un équilibre. Ce leader a contacté un de ses anciens alliés dont il a oublié la frustration qu’il lui a fait subir. En plus, un des leaders a envoyé une demande d’audience au nom des anciens Présidents de la Républiques, des anciens présidents de l’assemblée nationale et des anciens premiers ministres, au Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) Chef de l’État le General Abdourahamane Tiani. Après vérification auprès des autres personnalités, le CNSP a compris que les concernés n’étaient même pas au courant de la lettre de demande d’audience. Le leader auteur de ladite demande a voulu, dans ses manoeuvres, profiter sournoisement pour rencontrer le Chef de l’État. Le CNSP a jugé avec mépris de ne même pas répondre à ce leader. Ensuite s’en est suivie une soi-disant audience avec le Premier Ministre Lamine Zeine cherchée pour ce leader par un de ses chiens de garde. Une fois à la devanture de la résidence du Premier ministre au quartier Francophonie, le leader et sa délégation ont constaté qu’ils sont persona non grattas. Le garde a notifié qu’il n’a reçu aucune instruction dans ce sens et leur a prié de bien vouloir rebrousser chemin, fin de l’aventure d’un leader opportuniste. Affaire à suivre…..
Zabeirou Souley
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Manque d’argent dans les surcuits Financiers : Le Ministre des Finances Ahmat Jidoud ne serait-il pas entrain de saboter le Président Bazoum?
En deux années de fonction d’argentier national, le bilan économique du Ministère des Finances d’Ahmat Jidoud reste catastrophique. En effet, au regard de sa haute compétence technocratique en matière économique et financière, on attendait beaucoup de lui, en termes de profondes réformes structurelles pour propulser l’économie nationale dans une autre dimension. L’on croyait qu’en étudiant l’économie libérale dans ces hautes écoles, en ayant travaillé dans le temple mondial du libéralisme économique, à savoir le FMI, qu’il serait l’homme de la situation pour arracher l’économie nigérienne des griffes étouffantes et mortifères de l’étatisme, en favorisant le développement du secteur privé par une politique publique incitative pour l’esprit d’entreprendre.
Bien au contraire, sous son magistère, l’économie nationale bat des ailes, du fait sans doute de la forte pression fiscale exercée sur les acteurs économiques qui ne savent plus à quels saints se vouer. Si l’introduction de la facture électronique certifiée peut être un moyen efficace de réduire l’évasion fiscale, et par conséquent, d’accroître significativement les recettes fiscales de l’Etat, l’on ne saurait, en revanche, contester le fait que cette forte tension fiscale a un impact négatif sur la santé des entreprises. Surtout lorsque l’on connaît la part importante de l’informel dans l’économie nationale. Aujourd’hui, même les numéros d’identification fiscale (NIF) de la catégorie P sont assujettis à l’utilisation de la facture électronique certifiée, alors que la modicité de leur chiffre d’affaires devrait conduire à les en exempter. Du coup, depuis quelques temps, l’économie nigérienne ne tourne plus, faute d’oxygénation fiscale et d’articulation de politiques publiques incitatives en faveur du secteur privé capable de créer de la richesse nationale. Le résultat in fine, c’est que les caisses de l’Etat sont bondées de liquidités, mais les entreprises contribuables meurent à petit feu, et à terme, les recettes fiscales s’évanouiraient avec elles. Mais, pour l’instant, grâce à ce butin fiscal, on peut arroser la clientèle politique par le biais de marchés publics faramineux et souvent surfacturés. Cependant, sur les 25 millions de Nigériens, combien peuvent-ils prétendre à ces marchés publics ? Une poignée sans doute !
Voilà, sans doute, où la gestion paternaliste du régime de la renaissance a conduit le Niger avec le maintien d’un ministre des Finances hors-sol qui, imbu de sa personne (critiqué, un jour, par un citoyen, il n’avait pas hésité à publier sur les réseaux sociaux son CV), est incapable de comprendre cette évidence niaise que ‘’trop d’impôt tue l’impôt’’ ! Mais, du reste, Monsieur Jidoud, c’est bien d’avoir un CV, brillantissime soit-il ! Pierre Bérégovoy, ancien Premier ministre de François Mitterrand entre 1992 et 1993, un cheminot de formation, avait été un grand ministre des Finances en France qui ferraillait même en économie et en finances publiques avec des personnalités politiques de renom dans cette matière comme le centriste Raymond Barre, économiste de formation. Pourtant, ce socialiste pur jus n’avait jamais mis les pieds dans une faculté d’économie, mais s’était formé par le militantisme syndical et politique. A la limite, certains observateurs estiment qu’Ahmat Jidoud ne serait-là que pour saboter le régime de Bazoum, car jugé trop proche de l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou ! L’on se souvient d’ailleurs, l’an dernier, de ses vacances princières sur un site balnéaire en Europe grâce à une photo prise, probablement, à son insu et publiée sur les réseaux sociaux de la place. Aujourd’hui, après deux années, la moisson économique se révèle famélique pour ce quinquennat pour lequel beaucoup de citoyens avaient nourri de grands espoirs après les deux quinquennats désastreux précédents.
Selon certains observateurs de la politique dans notre pays qui doutent de la sincérité du ministre Jidoud à aider le président Mohamed Bazoum pour un bon assainissement des finances publiques, d’après ces observateurs Ahmat Jidoud ne travaille pas dans le sens de la réussites du Président de la République, car ils disent qu’il est trop proche de l’ancien président Issoufou Mahamadou Ces observateurs voient un acte de sabotage en lui, toujours selon eux. ‘’Trop d’impôt tue l’impôt’’
Vivement donc que le Président Bazoum envisage de procéder à quelques réajustements dans l’équipe gouvernementale actuelle, dont les têtes de gondole ne seraient que le ministre des Finances, celui du Plan et celui du Commerce pour manque de résultats tangibles ! Simple avis !
Adamou Maiga
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- Catégorie : Economie
Maradi - Village de Debi : retour au calme après une bagarre meurtrière !
La situation se normalise progressivement à Debi, dans la commune rurale de Maijirgui, département de Tessaoua après une bagarre ayant éclaté dans l’après-midi du lundi 20 novembre 2017. Cette bagarre, s’est hélas soldée par la mort de 3 personnes, dont le chef du village de Debi. Joint par la radio Garkuwa de Maradi, le maire de ladite commune, Idi Saley, a affirmé que les forces de l’ordre ont investi les lieux pour sécuriser la zone et procèdent actuellement aux enquêtes devant permettre de tirer la situation au clair. Selon le maire, les vraies raisons de la bagarre ne sont pas encore élucidées, pas plus que le bilan des tristes évènements. Mais il certifie que des animaux ont été tués, des maisons et des greniers brûlés au cours de ces évènements malheureux.
Le maire Idi Saley a appelé au sens de responsabilité de ses administrés et n’a pas manqué d’attirer leur attention sur le respect des lois et règlements de la république qui interdisent aux hommes de se faire justice eux-mêmes. Il faut, a-t-il dit, se référer systématiquement à l’autorité pour régler tout conflit pouvant éclater entre les membres d’une communauté, quelle que soit la diversité de sa composition. Pour finir, il a salué le professionnalisme des forces de défense et de sécurité qui ont investi très vite les lieux pour empêcher aux évènements de prendre une tournure encore plus dramatique. Le maire n’a pas manqué de saluer la promptitude avec laquelle le gouverneur Zakari Oumarou a réagi face aux évènements, en se rendant personnellement sur place pour aplanir les divergences et calmer les ardeurs guerrières des uns et des autres.
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- Catégorie : Société
Maradi : Célébration de l’Aid El Fitr dans l’allégresse et dans le respect des mesures barrières contre le Covid-19
A l’instar des autres régions du Niger, Maradi a célébré, le samedi 23 Mai 2020, la fête d’Aid El Fitr. Selon la tradition des maradawa, la prière a eu lieu à la devanture du palais du Sultan de Katsina. Cette prière s’est déroulée dans le respect strict des mesures prises par les autorités dans le cadre de la lutte contre le COVID 19, notamment, la distanciation, le port du masque et surtout en évitant de se serrer les mains.
Tout s’est déroulé dans la plus grande simplicité, l’imam du jour ayant évité les trop longues sourates.
En livrant son message, le Gouverneur de la Région, M. Zakari Oumarou, tout en souhaitant une bonne fête à toute la population de Maradi, a indiqué que le Ramadan 2020 s’est déroulé dans une situation très particulière, notamment avec la pandémie du COVID 19, l’insécurité et une situation économique préoccupante. «Ces situations combinées ont marqué beaucoup des populations dans un sens de détresse généralisée. Dieu merci, pour la question de la pandémie dans notre région nous avons anticipé et les résultats sont là», a-t-il soutenu. M. Zakari Oumarou a fait remarquer que Maradi est l’une des régions où le nombre de personnes infectées n’est pas élevé, même si Maradi était la première région après Niamey à enregistrer les premiers malades du COVID 19.
Par la suite, a-t-il poursuivi, les nouveaux cas enregistrés comme les derniers, nous viennent du pays voisin et un autre de la région de Tahoua. «Ce cas fausse les stratégies de surveillance car il nous vient de Bangui (Madaoua, région de Tahoua) et ses contacts sont dans une autre région. Nous avons attiré l’attention des autorités sanitaires pour que ces genres de cas soient surveillés», a précisé le gouverneur. Il a remercié la population de Maradi pour avoir accompagné le gouvernement, les Oulémas et le personnel de santé en charge de la gestion de cette pandémie.
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Maradi : Découverte de sites aurifères dans la commune rurale de Dan Issa
Depuis deux semaines, le village de Chenagé-Garin Liman, situé à 8 km au Nord-Est de la ville de Dan Issa (Département de Madarounfa) est devenu un véritable pôle d’attraction des populations. Pour cause, la découverte d’un site d’orpaillage. En effet, ce village méconnu il y a peu de temps est aujourd’hui devenu une destination prisée grâce à la découverte de ce métal précieux qui est actuellement extrait dans trois (3) sites. Un fait qui n’étonne point car, depuis longtemps, des études, bien qu’elles soient superficielles, ont mis en évidence l’existence de l’or dans le département de Madarounfa.
Plus de 5000 personnes venant de tout le Niger, du Nigéria et du Burkina Faso travaillent sur ces sites. Elles prélèvent de la terre, la lave avec des instruments de fortunes et au moyen de techniques rudimentaires. Le lavage permet d’extraire des quantités plus ou moins petites de ce métal précieux. La spécificité de ces sites, c’est que l’orpailleur n’a pas besoin de creuser profondément pour trouver de l’or. Chaque jour, ce sont des centaines de personnes qui débarquent dans ce village, qui pour l’extraction de l’or ou pour l’achat, qui pour installer un commerce et ce, dans tous les domaines.
C’est pour constater de visu la réalité du terrain et attirer l’attention des occupants de ce site d’orpaillage que le gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou, accompagné des responsables de la direction régionale des mines et des enseignants chercheurs de l’Université Dan Dicko Dankoulodo, a fait le déplacement sur ce site. Face aux orpailleurs, le gouverneur a rappelé que tout pays de ce monde est régi par des lois à travers des dispositions réglementaires qui s’imposent à tous. «Après la certification de l’existence de l’or sur un site, la première loi est celle qui consiste à demander l’autorisation d’exploitation, l’attribution d’une carte d’orpaillage, la parcellisation du site» a-t-il précisé. Aussi, le gouverneur a rappelé qu’il y a des mesures sanitaires qui s’appliquent sur les sites d’orpaillage. «Avec un tel attroupement, convenez avec moi qu’il y a obligation d’observer certaines mesures sanitaires surtout en cette période où il y a des maladies telle que le choléra et le COVID» rappelle-t-il
Pour ce qui est de la sécurité, on sait que le département de Madarounfa fait face à un banditisme, situation qui était à l’origine de la visite de travail du Président de la République, Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum dans ce département. M. Zakari Oumarou a indiqué que la sécurisation de ce lieu relève de la responsabilité de l’Etat et des mesures de sécurité seront prises afin de permettre aux occupants de vaquer à leurs occupations en toute quiétude. Mieux, le gouverneur a fondé l’espoir que cette activité d’orpaillage remplace les actes de banditisme et d’enlèvement avec demande de rançon auxquels les jeunes s’adonnent dans cette zone. Il a demandé aux orpailleurs d’informer, en toute discrétion, les forces de sécurité dès qu’ils constatent des gens aux comportements ou intention suspects.
Le gouverneur de la région de Maradi a aussi rappelé que la maladie du COVID 19 décelée dans le département de Guidan Roumdji a été introduite dans ce département par ses ressortissants ayant séjourné sur un site d’orpaillage au Mali. «Vous devrez être vigilants, ouvrir l’œil sur la santé de ceux avec lesquels vous travaillez» a-t-il lancé aux orpailleurs. A l’endroit des acheteurs d’or, le gouverneur a signalé que d’ici peu, il y aura une rencontre avec les autorités afin de statuer sur les prix d’achat et autres questions.
Amadou Tiémogo ANP-ONEP Maradi
17 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Maradi : Lancement de la campagne de vulgarisation régionale de la mise en place du fonds de roulement CAIMA
Dans le cadre de l’appui au secteur agricole au Niger en vue d’une meilleure productivité au niveau du monde rural, la Coopération allemande, la KFW vient de mettre en place un fonds de roulement au niveau de la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA) de 20 millions d’euros, soit 13.119.140.000 FFCA. Cet appui est destiné à l’achat des intrants agricoles et zootechniques pour à la fois soulager le budget national par la dégressivivité de la subvention et mettre à la disposition des producteurs agricoles de l’engrais de bonne qualité, en quantité satisfaisante, et à un prix économiquement acceptable à des périodes propices. La première tranche de ce financement a permis à la CAIMA de commander 45.000 tonnes d’engrais auquel s’ajoute 10.000 tonnes d’aliment bétail pour la campagne 2019.
C’est dans ce contexte que la CAIMA a organisé le jeudi 14 mars 2019 à Maradi, un atelier de lancement de la campagne de vulgarisation régionale de la mise en place du fonds de roulement CAIMA. C’était sous la présidence du gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou. Le fonds de roulement vise à : maintenir et accroitre la qualité des engrais vendus sous le label CAIMA ; rendre les engrais disponibles aux producteurs en temps opportuns ; accroitre significativement les quantités disponibles pour répondre aux besoins exprimés et améliorer l’accessibilité avec des prix compétitifs même hors subvention. « Cette démarche va sûrement contribuer à rehausser les rendements de la production agricole dans notre région » s’est réjoui le gouverneur Zakari Oumarou.
Il a précisé que ces objectifs cadrent avec ceux de l’Initiative 3N, « Les Nigériens Nourrissent les Nigériens » dont la finalité est de développer les capacités nationales de production agro-sylvo-pastorales et halieutiques afin d’atteindre la faim zéro mais aussi afin de rendre les activités agricoles sources de revenus et d’emplois pour les populations. Il a lancé un appel aux producteurs et leurs organisations à s’approprier de cette démarche novatrice au niveau de la CAIMA qui leur permettra d’avoir des intrants de qualité et de manière périodique. Le gouverneur de la région de Maradi a remercié la KFW et le DG de la CAIMA pour leur présence à cet atelier de vulgarisation.
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Maradi : Lancement des activités de l’Unité Régionale d’Appui Technique (URAT) du Projet Niger- LIRE : Améliorer la qualité des conditions d’enseignements et d’apprentissage dans les régions
Le Secrétaire général du Gouvernorat de Maradi, M. Saadou Ibrahim a présidé, le mardi 1er mars dernier, la cérémonie du lancement des activités de l’Unité Régionale d’Appui Technique (URAT) du Projet LIRE dans la région de Maradi.
Le Projet NIGER-LIRE dont le lancement officiel a été fait à Niamey sous le haut patronage de SEM. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat, est un projet d’appui au secteur de l’éducation au Niger, financé par la Banque Mondiale à hauteur de 140 millions de dollars US, soit 70.673.674.362 FCFA pour une durée de 6 ans allant d’Avril 2020 à Avril 2026). Avec une couverture nationale mais avec un focus sur cinq régions que sont Diffa, Maradi, Tahoua, Tillabéri et Zinder, ce projet a été conçu et approuvé dans un contexte où notre système éducatif fait face à de nombreux défis de qualité se caractérisant entre autres par le niveau de formation souvent inapproprié des enseignants et des curricula inadaptés ; des taux élevés de redoublement et d’abandon mettant en relief de graves problèmes d’efficacité interne.
Dans la région de Maradi, les interventions et activités prévues dans le cadre du projet Niger-LIRE toucheront 755 écoles primaires, 84 collèges et 20 Makaranta, ainsi que l’ENI de Maradi, la DREN, les DDEN, les inspecteurs et les structures communautaires de gestion des établissements.
Le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi, M. Saadou Ibrahim a indiqué que ce projet a pour objectif d’améliorer la qualité des conditions d’enseignements et d’apprentissage dans les régions concernées et de renforcer la planification et la gestion du système éducatif. Pour lui, l’atteinte de cet objectif serait possible à travers la mise en œuvre des cinq (5)
composantes du projet dont trois (3) sont déjà opérationnelles à savoir la composante opérationnelle qui vise l’amélioration des pratiques d’enseignement et de la pédagogie en classe ; la facilitation des interventions directes visant à améliorer l’apprentissage chez les filles et les garçons et le renforcement de la gestion globale du système éducatif. «Ces trois composantes opérationnelles seront complétées par deux autres dont la quatrième relative à la coordination et à l’administration du projet et enfin la cinquième dédiée aux réponses immédiates face aux situations d’urgence», a-t-il dit. Le SG du gouvernorat de Maradi a enfin réitéré l’engagement solennel des autorités à soutenir et à accompagner la mise en œuvre du projet LIRE afin qu’il puisse contribuer à l’amélioration des résultats scolaires dans la région.
Le président du Conseil Régional de Maradi, M. Laouali Malam Moussa qui intervenenait auparavant, a reconnu que l’acquisition de la compétence en lecture est d’une indiscutable importance, tant elle est fondamentale pour le parcours de tout apprenant. «La région de Maradi qui fait face depuis un certain nombre d’années a un sérieux problème de décrochage scolaire en sait quelque chose» a-t-il soutenu. Le président du Conseil Régional de Maradi a reconnu qu’aucun pays au monde ne peut se développer sans avoir une éducation solide et stable. «C’est pourquoi nous saluons l’avènement du projet LIRE dans notre région dont l’objectif est d’améliorer les conditions d’enseignements et d’apprentissages dans les régions concernées et renforcer la planification et la gestion du système éducatif», a déclaré M. Laouali Malam Moussa.
Le coordinateur régional du Projet LIRE Maradi, M. Issa Sadou a indiqué que qu’au plan régional, ce projet touchera sept (7) départements à l’intérieur desquels, 42 communes vont bénéficier des appuis du projet.
Tiémogo Amadou, ANP-ONEP Maradi
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Maradi : Le gouverneur Zakari Oumarou, un handicap pour Bazoum ?
Pour n’avoir jamais eu de candidat, d’envergure, ressortissant de la région aux différentes présidentielles, Maradi, un vivier électoral important, a toujours été l’arbitre dans cette compétition. Contrôler cette région et avoir la faveur de ses électeurs est un avantage certain pour tout aspirant à la magistrature suprême. Alors que les deux importants aspirants- Hama Amadou et Bazoum Mohamed- s’y bousculent en rendant visite, à deux jours d’intervalle, aux populations ou plutôt aux électeurs de la capitale économique, le gouverneur Zakari Oumarou a maille à partir avec Sani Laouali dit Sani Atia, homme d’affaires et député national. L’histoire. Sani Laouali est un jeune opérateur économique qui aurait beaucoup fait dans l’envergure du PNDS, le parti au pouvoir, dans la région de Maradi. Il faisait parti des jeunes loups du PNDS qui s’étaient dressés contre la gestion de la ville de Maradi par le président du Conseil de ville, Kassoum Moctar, actuel ministre de la Jeunesse et des Sports, au titre du parti de Sheffou Amadou. On se rappelle que cette gestion l’avait envoyé en prison. le député Sani Laouali s’est révélé, tout au départ, aux nigériens quand il avait entrepris d’aider des jeunes de la capitale économique, frappée par la récession et surtout la chute drastique du cours de la monnaie du grand voisin. Il acheta des tricycles qu’il affecta au hasard aux jeunes pour en faire des motos taxis. Quitte à ces derniers de rembourser au bout d’un certain temps et cela sans intérêt car le prêt avec intérêt est proscrit par la religion. Son appui intéressera par la suite les commerçants au petit capital. La première opération, il a distribué quatre cent millions puis un et quatre milliards. En ces moment les autorités ne tarissaient pas déloges en son endroit. On disait même que ses gestes « cadrent bien avec le programme de la Renaissance du président de la République. » Et pourtant, il avait quitté le PNDS pour poursuivre l’aventure avec Ibrahim Yacouba. Il aurait été déçu par ses camarades qui n’avaient rien tenté quand ses camions de marchandises ont été immobilisés à Gaya. Il parviendra, sous la bannière du MPN kishin Kassa, un tout nouveau parti, à se faire élire député. Il quittera ce groupe, après des ennuis judiciaires et restera sous le parapluie de la Renaissance. Il deviendra, par la suite, très critique de certains aspects de la gestion de la cité..
Ce qui, probablement, lui vaudra les foudres du gouverneur Zakari Oumarou. Dans un point de presse qui circule sur les réseaux sociaux, le député Sani Atia, exhibe une lettre du gouverneur de Maradi qui le somme de ne plus prêter de l’argent aux maradaouas au motif qu’il perçoit des intérêts. Ce qui n’est autorisé qu’aux banques et autres institutions financières agrées. Le député niera dans cet entretien avec la presse et sommera le gouverneur de se dédire concernant la prise d’intérêt. Brandissant le Coran, le député est revenu sur toutes les tentatives du gouverneur de le salir. A propos de cette affaire qui risque de porter un coup terrible au candidat du PNDS dans cette région, l’acteur de la société civile Nouhou Arzika n’est allé du dos de la cuillère pour dénoncer le comportement du gouverneur. Dans un audio de plus de vingt minutes, des choses graves ont été dites. Présentant le gouverneur sous des traits odieux. Et c’est cela qui risque de rejaillir sur la campagne du candidat Bazoum du moins de cette région de Maradi. Cette sortie du gouverneur, précisément à ce moment ressemble fort, selon des observateurs, à un coup de couteau dans le dos de Bazoum.
MODIBO
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Maradi : Motion de défiance contre le Président du Conseil de Ville
C’est une ambiance délétère qui règne en ce moment au sein du Conseil de ville de Niamey. En effet, sept (7) des dix-neuf (19) conseillers de ville composant ledit conseil ont déposé, le mardi 15 août 2017, une motion de défiance contre leur Président, Ayouba Moussa.
Le Président du Conseil de Ville de Maradi convoquera-t-il la session extraordinaire en vue du débat sur la motion de défiance déposée contre lui ? Quand ? La motion passera-t-elle, c’est-à-dire recueillera-t-elle les 2/3 de voix des membres du Conseil indispensables à la destitution ? Ou bien question aussi pertinente que les premières, fera-t-il de la résistance ? Dans ce cas, il reviendra, selon les dispositions du Code général des collectivités territoriales, au gouverneur de convoquer ladite session. A moins bien évidemment que les auteurs de la motion de défiance ne se rétractent.
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Maradi : Plus de cinquante véhicules et autant de motos saisis par la douane !
Excellente moisson pour la Douane, dans le cadre de ses opérations anti fraude de carburant. Plus de 50 véhicules, pour la plupart des Peugeot berlines modifiées, et autant de motos, entreposées à la brigade des douanes, ont été présentées ce matin aux autorités régionales et municipales par le Directeur régional de la Douane, le Colonel_Abdou_Rahimou. "Tous ces véhicules et motos ont été pris en flagrant délit de fraude de carburant", a-t-il expliqué a la délégation conduite par le Gouverneur Chaibou_Aboubacar.
Très satisfait de cette opération, le Gouverneur a fait des propositions tendant à confisquer les dits véhicules, à les mettre aux enchères pour renflouer les caisses de l'État.
Le Souffle de Maradi
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MARADI / Des dizaines d’enfants calcinés par les flammes suite à un incendie déclaré dans le Jardin d’Enfants à l’AFN : Encore des enfants victimes des classes paillotes !
Les bonnes décisions, tout le monde les connait ; c’est plutôt leur mise en application qui cause problème. Il en est ainsi de cette décision, Ô combien salutaire, de rompre d’avec l’usage des classes en paillote dans le système éducatif nigérien. Les inconvénients consécutifs à l’utilisation des classes paillotes sont tellement nombreux et énormes que tous les acteurs de l’école nigérienne ont fini par les renier. Les autorités au plus haut niveau ont alors décidé de s’en débarrasser. Cependant cette sage décision n’a nullement été suivie d’actions concrètes permettant de tourner définitivement le dos ç ces classes paillotes ; un peu partout dans le pays, en milieu urbain comme en milieu rural, les classes paillotes représentent l’essentiel des infrastructures d’accueil des scolaires.
Et, en attendant, ces classes continuent à endeuiller des centaines de nos enfants dans des incendies inqualifiables. Le dernier drame vient de se dérouler à Maradi, au niveau du jardin d’enfants et de l’école primaire situés dans l’enceinte de l’AFN. Une centaine d’enfants sont morts, calcinés par les flammes. De jeunes anges pour la plupart de moins de dix ans ont été brûlés vifs sous le regard impuissant de leurs parents et des habitants du quartier. En effet malgré les prises de risques suicidaires des populations du voisinage, le feu s’est propagé à grande allure, ne laissant aucune possibilité de sauvetage à grande échelle. La promiscuité et l’exiguïté des locaux n’ont pas facilité la mobilité aux secours déployés.
La tragédie enregistrée dans ce jardin d’enfants rappelle celle qui s’est produite il y a un an dans le quartier Aéroport de Niamey. Dans ce cas aussi, les mêmes causes avaient produit les mêmes effets. Les classes paillotes avaient pris feu et des dizaines d’enfants étaient mort grillés vifs.
A quand la fin de telles tragédies qui ôtent la vie à de petits anges envoyés par leur parent pour acquérir le savoir ? Pour l’heure, les populations attendent de voir l’Etat prendre des décisions rigoureuses et fermes à l’endroit de toutes les personnes qui auraient une quelconque part de responsabilité dans ce drame.
Garba Liman
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Maradi / Politique : … Qu’est-ce qui fait courir le député Sani Atiya ?
Depuis quelques temps, le député Sani Atiya se répand sans retenue sur les réseaux sociaux, s’élevant contre une mesure administrative du Gouverneur de Maradi par-ci, chialant devant une « demande de justification » du fisc par-là, ou même tentant d’apporter des explications sur une prétendue cabale politique dont il serait l’objet. Trois vidéos successives dans lesquelles il a pratiquement tout dit, sauf la vérité !
Une communication pour le moins tapageuse dont le but est de convaincre les moins crédules des nigériens. Et mine de rien, il a réussi à embarquer ainsi tous les communicants de l’opposition politique et même de « respectables universitaires », autour de ce qui est perçu par l’écrasante majorité de l’opinion de Maradi comme étant de « manœuvres mensongères » !
Sur les traces de Sani Atiya…
Une communication hasardeuse et surtout compromettante, car sans le savoir et le vouloir, le jeune et fougueux député, a livré aux « inquisiteurs » de l’administration publique qui le pistaient déjà, tous les éléments à charge et à décharge contre sa personne et son « business ». Ainsi, en voulant impressionner le Gouverneur de Maradi qui lui intimait d’arrêter son opération controversée de « prêts » dans la zone de Djirataoua, Sani Atiya, en bon « arriviste », a cru bon d’étaler ostentatoirement sa richesse devant une caméra. Dans le bagou qu’on lui connait, il a égrené des dépenses de plusieurs milliards, faites dans le cadre de son « programme ». A Maradi où la réalité Physique de son commerce n’est ni visible, ni traçable sur le terrain depuis plusieurs années, ses révélations ont en effet soulevé bien de questions…
Ces mêmes informations ont été aussitôt captées par les radars de la DGI, de la DGD, du Parquet Général, de la HALCIA, de la BCEAO et du CINTIF. D’après des informations dignes de foi, toutes ces institutions seraient sur les traces du « Directeur Général des Ets Maman Laouali Sani », alias Sani Atiya. D’ores et déjà, par une lettre datée du 14 octobre, la Direction Générale des Impôts du Niger vient de le sommer de donner toutes les justifications sur les contradictions relevées entre ses déclarations d’impôts de 2018/19 et ses récentes révélations sur les réseaux sociaux. La Direction Générale des Douanes tirera sans doute au clair « l’affaire des 10 000 tonnes d’engrais » qui a défrayé la chronique à Maradi. La HALCIA, la BCEAO et le CINTIF, investigueront de leur côté sur l’origine de ses « milliards » et s’assureront qu’ils aient été gagnés légalement. Quant au Parquet Général, où une information serait déjà ouverte le concernant, il attendra certainement le moment idéal, immunité parlementaire oblige, pour lancer sa propre machine… Avec une telle cavalerie à ses trousses, nombreux sont les observateurs qui prévoient, un « destin tumultueux » pour le député de Maradi.
Un personnage controversé !
« … Le jeune homme n’a de respect pour personne : Ni pour ses ainés opérateurs économiques et hommes politiques, encore moins pour les intellectuels de Maradi qu’il n’hésite pas à tourner en dérision ». Vrai ou faux, c’est en ces termes qu’est décrit le personnage, par quelqu’un qui a travaillé sous sa coupe et dont nous taisons l’identité. En effet, c’est connu de tous, Sani Atiya critiquait régulièrement sur les ondes locales les responsables des syndicats des commerçants de Maradi qu’il accuse de mollesse et d’incompétence ; des gens pourtant unanimement connus pour leur leadership incontestable en la matière. Quant aux politiciens de Maradi, ils en prennent régulièrement pour leur grade et nombreux, pour éviter de lui répondre, ont fini par lui coller l’étiquette du « parfait indiscipliné », au vu de son incapacité à « rester tranquille ».
Avec les intellectuels de Maradi, les relations n’ont jamais été au beau fixe. Dopé par l’argent et rongé par un irrésistible complexe, celui de leur ressembler, il les prend quotidiennement en chasse dans ses diatribes interminables. Kassoum Moctar, Ibrahim Yacouba, Kalla Hankourao et bien d’autres figuraient parmi ses cibles favorites. Résultat : Aujourd’hui, il n’y a personne à Maradi pour voler à son secours.
Seul et isolé !
Aussi Paradoxal que cela puisse paraitre, le Gouverneur Zakari Oumarou, était jusqu’à une date récente, l’un de ses rares « soutiens » dans la région. Celui-ci on le sait, a volontairement trainé les pieds pour ne pas envoyer son dossier relatif à « l’affaire des 10 000 tonnes d’engrais » à la justice, alors que sa hiérarchie l’y autorisait. C’était au moment où Sani Atiya frappait discrètement à la porte du PNDS pour négocier un « retour au bercail ». Mais c’était sans compter avec la vigilance de la coordination régionale du parti rose qui a fermement écarté cette éventualité. En désespoir de cause, il partit fonder son parti ADEN Karakara.
Malgré ses innombrables soutiens sur les réseaux sociaux, Sani Atiya est aujourd’hui un homme politiquement seul, voire isolé. Son « poids » sur l’échiquier politique régional est aujourd’hui totalement aléatoire. Il sait mieux que quiconque que la conquête de son siège de député à l’Assemblée Nationale, l’est encore davantage. Aussi, connaissant son parcours, même à l’opposition dont il se réclame à présent, les autres leaders le regardent avec méfiance et circonspection.
« Il ne peut en être autrement, pour quelqu’un qui a laissé ses propres frères, même père, même mère, dans le dénuement total et se permet de jeter chaque jour de l’argent par la fenêtre », conclut à propos du personnage, ce quinquagénaire du quartier Bagalam qui l’a vu naitre, grandir et s’enrichir !
Elh Kaougé Mahamane Lawaly, Le Souffle de Maradi
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Maradi / Pré-évaluation de la Campagne Agro-sylvo-pastorale hydraulique et halieutique 2022 dans la région : Tous les 2673 villages agricoles ont semé au 20 juillet 2022
La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a achevé dans la région de Maradi, sa mission de pré-évaluation de la campagne Agro-sylvo-pastorale hydraulique et halieutique 2022. Cette visite a permis à la ministre et sa délégation de sillonner les huit (8) départements de la région de Maradi pour apprécier le niveau d’installation de cette campagne 2022 avec les différents acteurs. Aussi, ces visites leur ont permis d’échanger sur plusieurs autres thèmes d’intérêt national.
Selon la ministre, la situation se présente sur le plan agricole par d’importants appuis en intrants apportés par l’Etat et ses partenaires, dont 1864, 88 tonnes de semences, 1761,62 tonnes d’engrais toutes catégories confondues, 2130 litres d’engrais liquide, 8697 litres de pesticide, 3600 boites de lâchée pour le contrôle de la mineuse de l’épie de mil, 297 appareils de traitement, 50 kits brigadiers et 22 motopompes. Elle a indiqué que le dispositif national de prévention et gestion des crises alimentaires à travers la cellule crise alimentaire a mis à la disposition de la région 12.240 tonnes de céréales pour la vente à prix modéré, 4230 tonnes de céréales pour la distribution gratuite ciblée 1341.522.367 FCFA de cash for work, 297.767.900 FCFA de cash transfert.
Au niveau des cultures, il est à retenir que les semis ont commencé durant la deuxième décade du mois d’avril pour se boucler à la deuxième décade du mois de juillet. Cependant, des séances sèches au mois de juin entre la 2ème et la 3ème décade ont été constatées. Une faible invasion de sautériaux sur 1750 ha dans la commune de Méréré à Mayahi a été signalée et traitée.
Dans le cadre des appuis aux producteurs, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification a précisé que 130 champs écoles ont été mis dans la région, l’encadrement a concerné 2053 paysans dont 1028 femmes, soit 50,7. La situation alimentaire quant à elle, est caractérisée par la disponibilité des vivres sur les marchés avec une tendance à la hausse par rapport à la même période en 2021.
Sur le plan pastoral, l’Etat et ses partenaires ont appuyé la région avec 14176 tonnes d’aliments bétails. On note l’apparition de 92 foyers suspects de maladie qui ont été maitrisés.
Sur le plan environnemental, plusieurs actions à hautes intensités de main d’œuvre entrant dans le cadre de la réhabilitation des écosystèmes dégradés, de l’amélioration de la qualité des terres, des eaux et des cadres de vie ont été réalisés. Il s’agit entre autres 154.455 plans produits ; 3943,2 ha de terre traitées, 40 ha de dunes fixées. La région a enregistré six (6) cas de feu de brousse, 3 à Bermo et 3 à Madarounfa ayant consumé 135,36 ha et provoqué la perte de 141.196 kg de matière sèche. Sur le plan du génie rural, les travaux réalisés concernent la mise en place des équipements ruraux, les aménagements de terres d’irrigation et des ouvrages de mobilisation des eaux et ceux de maitrise des eaux. Il s’agit des travaux de maitrise de l’eau terminés pour l’année 2022 qui s’élève à 1.248.560.926 FCFA ; des travaux d’aménagement terminés qui concernent une superficie de 30ha ; les travaux d’équipements ruraux terminés pour l’année 2022 se chiffrant à 489.380.589 FCFA.
Sur le plan de l’hydraulique et de l’assainissement, le taux d’accès à l’eau potable s’améliore de plus en plus dans la région, 335 équivalent point d’eau sont réalisés 25 équivalents point d’eau modernes réhabilités, 431 équivalents point d’eau en cours de réalisation. Les investissements réalisés en 2022 dans le domaine de l’hydraulique par l’Etat et ses partenaires s’élèvent à la somme de 8.965.500.738 FCFA.
Pour ce qui est de l’assainissement, il est réalisé 2488 latrines familiales, 468 latrines publiques, 84 villages déclarés FDAL. Les investissements réalisés en 2022 dans ce domaine s’élèvent à 523.351.760FCFA. Dans le domaine de la protection civile, les inondations ont touché 6 départements dans 33 communes touchées. Ce sont 446 ménages touchés par la catastrophe, 4207 personnes sont sinistrées, 5596 maisons effondrées, 12 cases endommagées 07 cas de perte en vie humaine et 11 blessés.
Au nombre des constats qui se dégagent, on note le prix élevé de l’engrais qui est de 30 à 35.000 FCFA sur le marché ; le retard de la mise en place des intrants ; l’exploitation frauduleuse du site d’orpaillage de Dan Issa fermé en novembre 2021. Au titre de recommandations, il s’agit de revoir la réforme de l’engrais pour rendre accessibles ces intrants aux producteurs ; déclencher la mise en place des intrants dans les meilleurs délais ; respecter les décisions prises par l’Etat dans le cadre de la sécurisation du site d’orpaillage, appliquer scrupuleusement les textes en matière d’action et de gestion de l’environnement et intensifier les missions de sensibilisation.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
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Maradi face à son miroir : Travail des enfants, mendicité, … Traite des personnes ou éléments de résilience économique ?

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Maradi/ Gestion des Catastrophes : 1.765 familles, soit 19.828 personnes sinistrées suite aux inondations, selon un bilan provisoire
La saison hivernale de cette année répond favorablement aux attentes des populations, vue la fréquence des précipitations et leur quantité. Malheureusement ces grosses pluies ont aussi provoqué des inondations avec des dégâts importants dont l’effondrement de beaucoup de maisons avec souvent mort d’homme ainsi que la destruction des ouvrages collectifs (écoles, CSI, mosquées, routes). Ces dégâts ont sinistré 1.765 ménages, soit 19.828 personnes selon un bilan provisoire établi par le service régional du Secrétariat permanent du Dispositif national de prévention de crise alimentaire et de gestion des catastrophes.
Selon le secrétaire permanent régional du dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires de Maradi, M. Mani Issoufou, ces importantes pluies à Maradi et dans les huit (8) départements de la région ont causé des dégâts considérables. Le bilan, bien que provisoire, préoccupe : 7 décès, 12 blessés ; les inondations touchent tous les départements et plus de 1.765 ménages sont sinistrés touchant 19.828 personnes. Pour M. Mani Issoufou, les solutions immédiates trouvées urgentes ont consisté à reloger des ménages dans des écoles, notamment à Ourafane et à Kayhin Gatari. Il a indiqué que le nombre des maisons effondrées s’élève à 11.968 et 386 cases. Aussi, certaines infrastructures sociales ne sont pas épargnées, notamment des CSI, des mosquées, des classes.
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Maradi/Disponibilité des produits alimentaires : Le gouverneur de la région visite les magasins de stockage appartenant aux importateurs et grossistes
Le gouverneur de la région de Maradi, le Contrôleur Général de police, Issoufou Mamane a effectué, le mardi 24 octobre dernier, plusieurs visites au niveau des magasins de stockage appartenant aux grands importateurs de la ville de Maradi. Il s’agissait pour lui, le président du Conseil de Ville de Maradi et celui du Conseil régional de vérifier la disponibilité des produits alimentaires dans les magasins et sur le marché. C’est ainsi qui le controleur général de police Issoufou Mamane s’est successivement rendu au niveau des magasins de stockage de ORIBA, ADELCO, des Etablissements Moussa Kalla Transa et aux Etablissements Yahaya Kaché.
Dans tout ce périple, le gouverneur a trouvé par-ci des magasins à moitié vides, par-là totalement vides, avec pour explication, l’attente d’un convoi déjà en route pour reconstituer les stocks.
A l’issue de cette visite, le gouverneur a indiqué que quelques pistes se dégagent. « Nous avons déjà pris en compte, l’arrivée au niveau de la Douanes de plus de 2000 tonnes de riz. En principe c’est une quantité largement suffisante si elle est uniquement destinée à la consommation locale », a-t-il dit. « Contre toute attente, poursuit-il, le tour que nous avons fait nous a permis de constater que cette quantité de riz importée n’est pas consommée dans la région, mais plutôt exportée ailleurs ». Selon, le Gouverneur de la Région de Maradi, les explications reçues des importateurs font état du ravitaillement des marchés départementaux de la région et ceux de Maradi. « Au regard de la disponibilité sur le marché, nous estimons que nous avons une grande quantité pour la consommation de la région de Maradi », a-t-il estimé.
« Cependant, nous avons instruit le directeur régional du Commerce pour qu’il fasse un contrôle au niveau des marchés de la ville de Maradi, mais également au niveau des départements pour corroborer les affirmations de ces importateurs » a-t-il ajouté. Toutefois, le gouverneur a précisé que ce contrôle va porter sur la disponibilité des produits, la qualité, le poids des sacs et sur le prix. Car, explique –t-il, « nous avons une idée des prix au niveau des grossistes et le prix de vente sur les marchés ». Le controleur général de police Issoufou Mamane a enfin annoncé la poursuite de ce contrôle aussi bien au niveau des importateurs grossistes qu’au niveau des semi-grossistes, et des détaillants.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
Source : https://www.lesahel.org/
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Maradi/Elections Locales et Régionales 2020 : Les opérations de vote momentanément suspendues dans la commune 3
A l’image des autres régions, les bureaux de vote pour les élections locales et régionales ont ouvert tôt ce matin à Maradi. Le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi, M. Soumana Karimou qu’accompagnent le président de la délégation spéciale de Maradi, M. Ibrahim Miko dit Angoula et plusieurs autres personnalités s’est rendu à l’école Goulbi dans l’arrondissement communal Maradi 3 afin de donner le coup d’envoi des opérations.
Le matériel et les différents démembrements de la CENI étaient sur place. Un problème et non des moindres a été vite détecté quand le président de la délégation spéciale de Maradi s’est rendu dans l’isoloir pour accomplir son devoir de citoyen et donner par là même le coup d’envoi des opérations de vote. En effet, il a constaté sur le bulletin de vote des conseillers de ville qui lui a été remis, l’absence d’un parti politique en compétition sur ledit bulletin de vote. Après vérification, cette erreur touche l’ensemble des bulletins de vote des bureaux de la commune III de Maradi. Les opérations de vote ont immédiatement été suspendues, le temps de remédier à ce problème.
Selon le Président de la CENI régionale de Maradi, Maitre Hamadou Zada Harouna, les opérations de vote sont suspendues seulement pour la commission de l’arrondissement communal Maradi 3, mais elles se poursuivent dans les autres arrondissements communaux. «Nous sommes en contact avec Niamey où des bulletins régularisés seront acheminés d’un moment à l’autre» a-t-il prévenu. Toutefois il a invoqué une éventualité, celle de la décision du Président de la Commission Electorale Nationale indépendante qui demandera de reprendre carrément le vote demain ou après-demain au niveau de cette commune.
Pour le reste de la Région, il est formel, tout se passe sans problèmes majeurs. «Il est juste signalé par-ci par-là quelques manquements qui sont vite résolus. Vous constatez que nos véhicules de pool sont tous là, ce qui signifie que tout va pour le mieux» a-t-il rassuré. Maitre Hamadou Zada Harouna, reconnait que dans toute œuvre humaine, des erreurs se glissent. Relativement aux retards constatés dans l’ouverture de certains bureaux de vote, le président de la CENI régionale a indiqué que c’est juste un problème d’organisation de la commission locale parce que tous les présidents communaux ont été libérés la veille dans la matinée. Enfin, Maitre Hamadou Zada Harouna a soutenu que cet incident n’entachera en rien la régularité du vote et appelle les électeurs à exercer leur droit de vote calmement.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
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Maradi/Entrepreneuriat : Styliste et Modéliste Mohamed Yassine Lourwanou, créateur de Yankourori Couture
Mohamed Yassine Lourwanou Yankourori est un des stylistes modélistes les plus reconnus dans la capitale économique du Niger. Née le 20 Septembre 1988 à Maradi, il a fréquenté l’école mission, puis le CSP Dan Koulodo dans cette ville. Après ce parcours académique sanctionné par une licence en Communication des Entreprises, Mohamed Yassine n’a pas hésité à s’inscrire dans le centre de formation ANNOUR d’où il est sorti couturier professionnel.
«J’ai intégré ce centre de formation juste après ma licence en 2021 où je me suis fait former pendant 6 mois», confie-t-il. Passionné de la couture et de la mode depuis l’enfance, Mohamed a décidé de se lancer dans ce domaine pour réaliser son rêve. « Après ma licence, j’ai eu à passer d’innombrable stages qui, malheureusement ne m’ont pas permis d’être stable financièrement. C’est ce qui m’a encore motivé à me lancer dans l’entrepreneuriat surtout dans le domaine de la couture », témoigne-t-il.
Mohamed Yassine a créé sa propre marque de style dénommée Yankourori Couture.
Cette marque porte sur la couture, la confection des bonnets et la mode. « Tout récemment, j’ai eu l’honneur d’organiser le tout premier défilé de mode d’un styliste au KSG Plaza de Maradi », affirme-t-il avec fierté.
Il fait montre d’exigence concernant la matière d’œuvre utilisée ainsi que dans le professionnalisme pour fournir une marque de très haute qualité à la clientèle.
« Nous faisons la couture des grands boubous : simple, broderie à la machine et à la main, la broderie des bonnets pour les hommes, les costumes, les coutures de bazins pour les femmes et ainsi que des styles de création à la demande du client », précise-t-il. Les prestations chez Yankourori sont le plus souvent liées au modèle et styles choisis par le client. Les prix varient de 4000 FCFA à 250.000 FCFA si le client décide de payer toutes les matières premières avec chez lui.
Mohamed Yacine dispose d’un atelier de couture et d’une boutique pour la commercialisation des articles comme les bazins, les tissus, les prêts à porter, les chaussures, les manchettes, etc… « Mon atelier ainsi que ma boutique se situent en plein centre-ville de Maradi. J’ai eu à former plus de 30 jeunes qui actuellement ont leurs propres entreprises. Actuellement je dispose de 11 employés qui travaillent comme apprentis ».
Le plus grand problème dans la bonne marche de Yankourori couture est la gestion des employés et souvent aussi de la clientèle. « Mes débuts étaient marqués par des difficultés liés au financement, mais j’ai eu des appuis avec mes parents auxquels je dois tout », confie-t-il.
Aussi, Mohamed Yassine lance un appel à l’endroit des jeunes en général et surtout des diplômés à entreprendre parce que l’Etat ne peut pas assurer à tous un emploi : la jeunesse doit entreprendre afin d’être indépendante.
Rachida Abdou Ibrahim(stagiaire)
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Maradi/Mission d’évaluation de la campagne Agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2019 : Le ministre Kalla Moutari dans les départements de Madarounfa et de Guidan Roumdji
Le Ministre de la Défense Nationale Kalla Moutari qu’accompagnent les conseillers du Président de la République et du Premier ministre, des députés Nationaux, les représentants des ministères techniques, les responsables régionaux et les responsables des Forces de Défense et de sécurité, a entamé le samedi 27 juillet 2019, sa mission d’évaluation de la campagne agricole 2019 dans la Région de Maradi. Madarounfa a constitué la première étape de cette mission qui l’amènera dans les huit départements de la région.
Les objectifs de cette mission sont entre autres de faire l’état de mise en œuvre des recommandations de la mission précédente ; s’entretenir avec les populations sur l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2019 ; échanger avec les populations sur la vulgarisation de manuel de gestion de la maison du paysan et le fonctionnement des instances de gouvernance de l’initiative 3N ; échanger avec les populations sur des questions sociopolitiques et économiques de l’heure et échanger sur la mise en œuvre des projets et programmes intervenant dans les différentes régions.
Dans le département de Madarounfa, la campagne agricole d’hivernage 2019 a démarré au cours de la 2ème décade du mois de Mai. Sur les 8 postes pluviométriques suivis, 3 postes sont excédentaires à plus de 50 mm et 5 sont déficitaires dont deux postes à plus de 50 mm. Contrairement à la campagne 2018, les semis se sont étalés de la 2ème décade de mai à la 2ème décade de juin. Actuellement le stade dominant pour la culture de mil est la montaison avec 51%, le stade avancé étant l’épiaison (19%). La situation phytosanitaire est calme.
Le secteur de l’élevage est caractérisé par la détection de quelques foyers de gourme asine, de pasteurellose des petits ruminants et des foyers de variole des petits ruminants. L’état d’embonpoint des animaux reste appréciable. En ce qui concerne l’alimentation du bétail, 70 tonnes d’aliments pour bétail ont été mises en place au niveau du département par l’AREN (avec 50 tonnes) et le PAC3 (avec 20 tonnes) respectivement dans les communes de Djirataoua et de Dan Issa.
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Maradi/Rentrée scolaire 2019-2020 : Tout est fin prêt pour la reprise des cours
A l’instar des autres régions de notre pays, la rentrée scolaire 2019-2020 a été effective dans les lycées de Maradi. Dès huit heures le matin du 16 septembre dernier, les écoles ont connu une atmosphère qui annonce la fin des grandes vacances pour les lycéens.
Cette occasion a été saisie par le Directeur régional de l’enseignement secondaire (DRES), M. Illo Bija qu’accompagnent ses plus proches collaborateurs pour faire le tour des différents lycées de Maradi afin de s’assurer de l’effectivité de cette rentrée. C’est au CES Bourja, qu’il a donné le coup d’envoi de cette rentrée scolaire. Dans une salle de classe qui a réuni les élèves de tous les niveaux confondus, les enseignants et le personnel d’encadrement, le DRES de Maradi a livré un message. Ainsi, à l’endroit de nouveaux élèves, Illo Bija a rappelé que quand on quitte un cycle pour un autre, on est plein d’illusions, on estime connaitre tout. « En classe de seconde, on a constaté que les élèves ont des difficultés à comprendre que les études ne font que commencer. J’attire votre attention que c’est maintenant que vous commencez les études car vous entamez une phase importante des études. Si vous ratez la seconde vous aurez des difficultés à parvenir jusqu’en terminale » a-t-il fait comprendre. Pour lui, c’est dès maintenant que ces élèves doivent se mettre au travail afin de garder le cap.
Pour le Directeur régional de l’enseignement secondaire, les élèves qui sont en première et terminale sont ‘’des habitués du lycée’’. Néanmoins, il estime qu’en se jaugeant dans ce cycle, ils ont découvert leurs forces et leurs faiblesses. « C’est le moment pour vous de corriger vos faiblesses, surtout ceux qui ont échoué au BAC. Cette reprise est une chance qui vous permet de réussir au BAC avec une mention. Mais cela n’est possible que quand vous vous mettiez au travail » a-t-il averti. Le DRES leur a rappelé qu’ils n’ont pas intérêt à faire autre chose que le travail « parce que c’est le travail qui vous a conduit ici », précise-t-il. Enfin, M. Illo Bija a attiré l’attention de ces lycéens sur la perte de temps à travers des remous sans fondements et autres mouvements de grèves. « Ces agitations vous mettent en retard à telle enseigne que vous arrivez dans la salle d’examen avec un retard considérable. D’où, les mauvais résultats en fin d’année et les exclusions », regrette-t-il.
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Maradi/Séance de lecture du Saint Coran et prévisions du nouvel an musulman à la cour du Sultan de Katsina : La nouvelle année s’annonce bonne, selon les Oulémas
Une séance de prière a eu lieu hier matin à la cour du sultan de Katsina, Marémawa Elhadj Ali Zaki. Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la tradition du Katsina qui veut qu’à l’occasion du nouvel An musulman, une telle cérémonie se tienne le 10 du mois de Muharam, avec à la clé des prévisions socio-économiques.
Selon l’Imam Almou qui présidait la séance, cette année s’annonce bonne et prévoit des activités économiques florissantes. Toutefois, elle comporte quelques désagréments tels que les maladies et quelques remous. Aussi, cette nouvelle année sera marquée par une forte natalité, une bonne pluviométrie, et la cohésion sociale sera au rendez-vous, selon les oulémas. L’imam Almou a enfin demandé au sultan de multiplier les offrandes pour que les bonnes choses se concrétisent et que les mauvaises soient dissoutes.
En prenant la parole à cette occasion, le sultan du Katsina, Marémawa Elhadj Ali Zaki a rendu grâce à Allah qui nous a permis de faire un pas dans cette nouvelle année. Le sultan du Katsina a rappelé les efforts que les oulémas fournissent à travers des prières et invocations pour que notre pays reste en paix. Il leur a demandé de continuer sans relâche pour que notre pays reste en paix.
Pour sa part, le président de la Délégation spéciale de la Ville de Maradi, M. Mahamane Laouali Issa n’a pas tari d’éloges à l’endroit du Sultan de Katsina et les oulémas dans leur ensemble pour les efforts qu’ils fournissent à travers les prières pour la paix dans notre pays et le rayonnement des activités socio-économiques de la région de Maradi. Il a promis de tout mettre en œuvre pour apporter son aide dans tout ce qui permettra à la région de Maradi d’aller de l’avant.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
11 septembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/
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Maradi/Synthèse de la mission de pré-évaluation de la campagne agricole : Le ministre Kalla Moutari évoque plusieurs sujets, dont la fermeture de la frontière et l’école
Image d'illustration Lors de la réunion de synthèse de la mission de préévaluation de la campagne agricole 2019 qu’il a menée dans la région de Maradi, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Kalla Moutari a longuement échangé avec l’assistance sur plusieurs questions socioéconomiques du moment. Sans langue de bois, il a attiré l’attention des uns et des autres sur plusieurs points.
Concernant la fermeture de la frontière avec le Nigéria qui a aujourd’hui encore des impacts sur nos populations, le ministre Kalla Moutari a précisé que le gouvernement n’est pas insensible et déjà des démarches de haut niveau sont engagées pour décanter la situation. Evoquant les raisons de cette fermeture de frontière, il a ajouté qu’il s’agit de la fraude organisée. « Il n’est pas bien pour un Etat d’être épinglé de cette façon » regrette-til. Le ministre a précisé que cette fraude n’est autre qu’une sorte de transit que nos Etats ont toléré pour des marchandises prohibées en direction du Nigéria. « Nous avons averti les opérateurs économiques sur le fait que tôt ou tard ce phénomène de transit de marchandises prohibées allait devenir un problème entre nos Etats», a-til rappelé. Pour lui, il est temps d’arrêter de faire le procès aux autorités nigériennes pour avoir cessé d’être complices de cette fraude. « J’ai évoqué cette question pour que nous prenions nos responsabilités. Pour que tout le monde sache ce qui est en train de devenir le fléau de la fraude dans notre pays et dans nos relations avec nos voisins» a-t-il averti.
Concernant l’école, le ministre et sa délégation ont profité pour visiter deux établissement scolaires de Maradi, emblématiques des problèmes de l’école nigérienne : le CES Bagalam qui compte 5.498 élèves et le lycée Dan Baskoré qui sont surpeuplés. Selon le Ministre, le CES Bagalam compte 5498 élèves sur un espace réduit. «Nous avons eu des difficultés à nous mouvoir, tellement la foule d’élève était compacte » a-t-il soutenu. Son inquiétude est qu’en cas d’incident quelconque dans cette école, un drame peut subvenir. «Il n’est pas normal que nos enfants étudient dans des conditions pareilles », a-t-il reconnu.
Revenant sur la principale raison de la surpopulation des établissements scolaire dans la ville de Maradi, le ministre indexera les maires qui se sont succédé et qui ont vendu les places publiques réservées à la construction de ces écoles pour se faire de l’argent. «Aujourd’hui il est impossible de construire des classes si ce n’est en hauteur. Et pour cela, il faut casser ce qui existe. Aujourd’hui pour construire une école il faut sortir du centre urbain », fait-il observer. Toutefois, le ministre Kalla Moutari a indiqué avoir demandé aux responsables du secteur de l’éducation de trouver des solutions à ce problème. « Cela passera par l’inventaire et le retrait des terrains illégalement vendus par la mairie », a-t-il déclaré, promettant de porter le message qu’il faut au Gouvernement pour que des mesures urgentes soient prises.
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Marche Citoyenne à Tillabéri / Insécurité : quand les populations se méfient des paroles et exigent du concret….
L’insécurité a bouleversé la vie à Diffa, et depuis des années, à Tillabéri davantage sur de vastes étendues minées, presque arrachés, arrosées de sang et de larmes. Les populations ont maintes fois crié leur ras-le-bol, et pendant des années qu’ils enduraient les affres de l’insécurité, le pouvoir de l’époque n’avait pas été capable de les écouter et les entendre, les terroristes alignant les tragédies pour endeuiller les soldats envoyés au front et les paisibles populations civiles qui avaient alors été contraintes, face à la recrudescence du phénomène, de quitter leurs villages pour s’abriter ailleurs, dans le pays, multipliant ainsi les déplacés internes qui avaient vécu tant de ces scènes horribles où ils avaient vu les leurs tués cruellement dans une violence inouïe qui pouvait faire croire que leurs bourreaux qui chantent pourtant un Dieu, seraient sans coeur. La région n’avait pas trop de chance dans ce qui lui ressemble fort bien à un complot car de toutes les régions du pays, elle reste celle que la démocratie – pardon la politique – a le plus réussie à diviser avec des hommes qui ne pouvaient plus s’entendre même sur le minimum. Mais au fil des ans et des misères, des souffrances et des désespoirs, les consciences ont mûri et les hommes, peu à peu, face à l’évidence, finirent par quitter le babizétaray pour comprendre l’urgence à se retrouver, à se rassembler lorsqu’enfin, ils peuvent aussi comprendre que c’est leur existence même qui est menacée quand il devient impossible de vivre et de travailler dans cette partie du pays. C’est pourtant, juste au retour du président de la République qui s’y rendait une semaine plus tôt pour remonter le moral aux populations durement éprouvées et aux soldats engagés sur le front, que la société civile de la région a appelé à manifester dans la capitale régionale afin d’interpeller les pouvoirs publics sur l’impatience grandissante des populations qui en ont marre de cette situation qui n’en finit pas. Et apprend-on, ce n’est que le commencement car la société civile qui rassemble désormais au-delà des clivages, se dit déterminée à poursuivre la pression jusqu’à ce que la paix revienne pour qu’il soit possible de vivre dans la région.
Y’en a marre….
Les mots que l’on peut entendre à l’entame même de la déclaration sont révélateurs des malaises et de l’esprit dans lequel se trouvent aujourd’hui les populations. Lorsque le Coordonnateur crie « Tillabéri martyrisée, Tillabéri meurtrie, Tillabéri endeuillée, Tillabéri ensanglantée, Tillabéri déstabilisée, Tillabéri paupérisée » pour en arriver à « Tillabéri abandonnée » l’on aura compris leur ras-le-bol et en même temps le désarroi d’une population qui doute de l’Etat et qui, ne faisant plus confiance, aspire à se mettre debout pour faire face à son destin. C’est d’ailleurs pourquoi, prenant la mesure de la situation critique que vit la région, il prévient que « La présente manifestation vise essentiellement à nous réveiller de notre profond sommeil, car notre existence est en danger » et cette situation urge donc d’en prendre conscience et d’agir avant le pire. Mais, même si la manifestation peut être appréciée au niveau de la région il reste que pour la nation, c’est un fait qui rend compte de ses fractures qu’une insouciance politique a laissées se creuser.
C’est donc un signe fort mais bien triste pour la nation qui peut ainsi découvrir par un tel acte isolé toute la fragilité dont elle est désormais faite lorsque, par leurs maladresses, ceux qui gouvernent depuis dix ans, ne peuvent pas consolider la nation dans l’oubli de ses frontières ethniques et régionales. Cela est aussi l’héritage d’Issoufou : un pays émietté, douloureux à vivre dans les sillons tracés des différences qui le composent par sa sociologie différenciée et sa configuration ethnique plurielle. Jamais les réflexes identitaires ne se sont aussi exposés que sous le régime d’Issoufou et depuis, les regroupements régionaux, voire régionalistes devenus normaux, ne dérangent personne. Diffa avait été dans la même démarche dans l’indifférence des autres régions qui ne peuvent, même lorsqu’il s’agit d’initiatives de parlementaires de la région, être solidaires de leur action. Dans la nation, de tels actes et de telles indifférences ne peuvent qu’être des signes de malaises complexes. Tillabéri, ce samedi 18 septembre 2021, à son tour, est donc sortie seule, pour « son » problème. Et les souffrances partagées ont fini par rassembler et par taire les vieilles querelles byzantines et les rancunes tenaces. Enfin, la région pouvait comprendre la nécessité et l’urgence de sa cohésion face à la situation. Mieux, la peur légitime de voir le phénomène s’étendre, justifie cette volonté nouvelle de se mettre ensemble, et de marcher ensemble jusqu’à ce que la paix revienne dans toute la région, surtout – les organisateurs l’ont dit aussi – dans tout le pays, notamment dans les autres régions affectées par le phénomène d’insécurité.
C’est pourquoi, annonce la déclaration : « En effet, il faut que tout le monde comprenne la nécessité d’une lutte organisée et commune pour nous libérer de la terreur de ces malfrats. C’est pourquoi nous nous devons de conjuguer nos efforts et mutualiser nos énergies et travailler tous ensemble pour finir définitivement avec ces bandits, s’il le faut au prix de nos vies pour que notre région retrouve la paix, la quiétude, voire le développement ».
On peut d’ailleurs voir l’enthousiasme avec lequel, les populations se mobilisaient avec des discours tranchés qui traduisent l’engagement inébranlable d’hommes et de femmes qui ont enfin pris conscience que, face à l’Histoire, leur inaction et leur mutisme pouvaient être suicidaires. Saluant les actes posés par le nouveau président et notamment par sa dernière visite dans la région et l’effort des FDS à sécuriser la zone, ils vont appeler les autorités du pays à déployer davantage d’efforts et de moyens pour mettre fin à l’insécurité. Le comité qui se fait le porte-voix des populations qui se sont levées ce matin pour battre le pavé, sans doute soupçonnant de graves complicités que d’autres avant lui avaient déjà dénoncées, « Demande à la justice d’être plus regardante pour mener des enquêtes approfondies sur les prévenus car les populations s’étonnent que des personnes reconnues complices par tous soient remises en liberté quelques jours ou semaines après leur Interpellation. Cela [, pour elle,] constitue des menaces graves sur les population ». La révélation est grave et pourrait à elle seule justifier que les populations soient si remontées quand on sait pourtant qu’une semaine plus tôt, pour la même préoccupation, le président de la République se rendait dans la région pour tenter de rassurer des populations désemparées, et non sans s’attirer bien de sympathie de la part du peuple par un acte aussi courageux, unanimement magnifié.
En plus de la veille citoyenne que promettent les populations, et dans le pire des cas la prise en main de leur propre sécurité lorsque l’Etat continuera dans les mêmes atermoiements d’une époque et dans les même ambiguïtés, la déclaration de ce samedi matin a suggéré à l’endroit du pouvoir en place une batterie de mesures à envisager pour endiguer le mal. Elle demande entre autres, « la militarisation de la région de Tillabéri (que le Gouverneur et les Préfets soient des corps habillés et en activité », « [la désignation] à la tête de ces différentes entités des ressortissants de la région », « la Création de bases militaires où c’est nécessaire », « La réhabilitation des bases militaires de Inatès et de Sinagoder », « La prompte réaction des FDS en cas d’attaque et d’engager des poursuites », « mener des enquêtes pour identifier les complices de ces malfaiteurs », « définir la mission de l’opération ALMAHAOU», « la réouverture des établissements scolaires fermés pour cause d’insécurité », « assister les familles endeuillées », « déployer les moyens aériens pour faire face à l’ennemi ».
Comme on le voit, les demandes sont immenses mais non irréalisables tant que l’on a une réelle volonté politique d’arriver à bout du phénomène pour lequel les cas libyen, syrien, Afghan, irakien doivent servir de leçon pour tout le Sahel aujourd’hui au creux de la vague. Et comme nous l’avons souvent écrit, presque poussé dans un guet-apens, Bouzoum Mohamed arrive au mauvais moment à la tête d’un pays, entrainé presque sur un terrain miné pour lequel, son prédécesseur qui croit l’avoir fait roi, lui impose une conduite qui ne peut que lui compliquer sa gouvernance et le trainer sur des terrains boueux.
La Renaissance acte III au creux de la vague ?
Partout, dans le pays, il n’y a que des colères, que des inquiétudes, toutes choses qui rendent difficile et délicate, la gouvernance pour un homme qui semble pourtant disposé à écouter le peuple mais à qui un vent contraire, à l’intérieur de son système, rend impossible la marche en avant qu’il veut amorcer. On se demande d’ailleurs, pendant combien de temps encore le nouveau magistrat, dans le respect de sa parole donnée, peut-il continuer à s’accommoder de ce pouvoir téléguidé pour lequel il n’apparait pour nombre d’observateurs, dans le mépris de son orgueil personnel, qu’un instrument manipulable ? Tant qu’il devra gouverner dans ces contradictions, dans ces tiraillements, presque à l’antipode de ses propres convictions et de ses propres engagements politiques et idéologiques, il ne pourra ni « consolider », encore moins « rassembler », et « avancer » ; scénario tragique pour un homme qui, exalté par ses convictions intimes et les vives critiques et dénonciations dont il a été l’objet, voudrait marquer l’Histoire, et laisser le meilleur souvenir aux Nigériens. Or, il ne pourra jamais, tant qu’il ne pourra pas rendre justice, tant qu’il ne pourra pas faire la lumière sur nombre de dossiers auxquels les Nigériens tiennent à ce qu’ils ne restent pas impunis, tant qu’il ne pourra pas dépolitiser notre administration, réaliser les ambitions qu’il nourrit pour le pays afin de réhabiliter le PNDS et son socialisme. Mais peut-il s’affranchir de l’autorité de son « ami » pour pouvoir « avancer » ainsi qu’il le rêve ? Délicate question à laquelle personne, pour l’instant, ne saura répondre.
Et ce n’est pas tout.
A Diffa, Maradi, Tahoua, dans les alentours de la capitale notamment à Kouré, au poste de police, à la sortie de Niamey sur la route de Ouallam, à la prison civile de Niamey, à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, il avait eu des attaques qui ne sont jusque-là pas élucidées, et il y avait quelques jours, l’on a enregistré des incursions dans la région de Dosso, toutes choses qui montrent bien que personne, et aucun espace dans le pays, ne sont à l’abri de probables attaques. Cette étendue du phénomène fait ainsi dire à certains observateurs que le pays entier n’est pas à l’abri du terrorisme – si c’en est un – et qu’il y a, face à tant d’actes incompréhensibles, que le peuple sache des vérités autour de la question entourée encore de beaucoup de zones d’ombre.
Agadez, en marge du séjour du président de la République pour la fête de la Cure Salée, avait aussi fait part de ses inquiétudes. Pour ceux qui savent écouter entre les mots, l’on peut comprendre qu’il y a sur cette autre partie du pays des menaces à prendre au sérieux. Déjà, l’on sait que pendant dix années de gouvernance Issoufou, cette partie du pays, comme beaucoup d’autres, avait eu l’impression d’être abandonnée car très peu concernée par les investissements que l’Etat consentait dans le pays. La route de l’uranium, pendant plus de dix ans, alors que le partenaire français exploitant les mines d’Arlit donnait sa cote part pour financer la reprise du tronçon, l’on ne vit jamais le projet aboutir et Issoufou ne s’en n‘est jamais tant préoccupé, occupé à construire des hôtels, de échangeurs et des rails inutiles et à organiser pour sa gloire de grandes fêtes folkloriques. Pire, au même moment, pour plaire à la France et à l’Union Européenne, le régime sortant, alors que tous les gouvernements africains s’y refusaient, prenait sur lui la responsabilité d’appliquer les lois migratoires que l’on proposait au pays africains, assorties d’appuis financiers préférentiels, et ce, pour avoir accès aux guichets de l’UE, se contentant ainsi de subsides – un cadeau empoisonné – pour d’une part contrarier la mobilité et d’autre, réduire les perspectives à une jeunesse africaine à laquelle, les gouvernements africains ne savent rien proposer de concret pour répondre à ses attentes légitimes. En captant ces fonds, le gouvernement nigérien, premier et unique client de l’Union Européenne, détruisait son image auprès des Africains, et l’économie d’une région qui repose sur bien de filières liées aux flux migratoires qui traversent la région, souvent, avec en sus, des hommes qu’on arrêtait et qu’on emprisonnait parce que la loi importée criminalise toute activité liée à la migration. Cela a réveillé bien de malaises dans la région. Les colères s’étaient alors développées, mais des gens, assez responsables dans la région, tant bien que mal, contenaient les colères, décidés à faire la paix dans la région. Ce sont donc les autorités de la région, profitant de la visite du président dans la région, qui alertaient sur des colères latentes, peut-être potentiellement explosives.
Comme on le voit, au-delà de Tillabéri, c’est de grands défis qui attendent la nouvelle magistrature prise en étau par les problèmes du pays et des hommes qui, dans la conscience de leur gestion chaotique, s’activent à avoir une mainmise sur le nouveau pouvoir, décidés à domestiquer un homme et son mandat pour échapper à la justice et ce, après qu’il ait fait la promesse solennelle de lutter sans faiblesse contre la corruption, et les infractions assimilées, ajoutant, pour rassurer les Nigériens et inquiéter la pègre qui infeste son camp, que plus « personne ne sera d’un secours pour un autre ».
Mais le magistrat suprême peut compter sur le peuple qui est débout pour que le Niger soit un pays de justice, un Etat de droit, mais aussi sur une société civile qu’il a rencontrée pour demander son engagement à ses côtés pour combattre les mauvaises pratiques qui ont cours dans le pays.
Il est donc important que le nouveau pouvoir sorte de sa léthargie pour s’affirmer pleinement. Les Nigériens ont l’impression que le nouveau pouvoir, même bénéficiant du comportement amorphe d’une opposition qui a gentiment appris à se taire, fait du surplace, se contentant d’actions de charme, juste pour faire impression et « blaguer » les Nigériens qui attendent mieux de sa part. On se demande alors combien de temps prendra cet attelage qui corrompt son pouvoir, l’aliène pour ne plus gouverner par lui-même. Il est clair que le Niger ne peut pas survivre à ce bicéphalisme et qu’il faille que l’on sache qui gouverne réellement le Niger aujourd’hui. Deux personnes ? Une seule ? Et qui alors ?
Le problème est que partout, les populations attendent. Et ça fait déjà longtemps qu’ils attendent.
Et la montre joue contre tous.
ISAK
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Marché d’armement au ministère de la Défense : Qui est ce jeune homme recommandé par le Ministre Kalla Moutari ?
Voilà un monsieur qui excelle à manger l’argent de l’Etat et même de ses pairs sans jamais effectuer ni livraison, ni paiement des engagements qu’il contracte. Figurez-vous que ce monsieur est celui-là même qui a grugé le Ministère de la Défense Nationale et aussi un opérateur économique de la place pour la construction des bâtiments de l’internat de jeunes filles de Moujia dans le département d’Illéla ; des bâtiments qu’il a offerts gracieusement (à titre de don personnel) à la région de Tahoua, pour dit-il accompagner les actions de le Président de la République Bazoum Mohamed. Quel baroudeur !
Pour l’heure nous ignorons le montant exact des fonds mis à la disposition de Khalif Security par Kalla Moutari Ministre de la défense Nationale en 2019 au moment des faits ni le montant exact de l’argent que Abdel-Kader Aboubacar Mamadou aurait pris comme avances. D’ores et déjà, remarquons que ce type est vraiment un champion, un arnaqueur qui a des ailes solides au vu des appuis dont il a bénéficié. En effet, pour ses affaires au Ministère de la Défense Nationale, le conseiller occulte à la Présidence de la République s’est appuyé sur des complicités au plus haut niveau. La plus somptueuse est cette lettre de recommandation en date du 26 Avril 2019 signée par le Ministre Kalla Moutari qui le présente en ces termes : «(Boubacar Mamadou Abdoul Kader)… a les compétences techniques et humaines pour appuyer notre département ministériel dans toutes offres de services de qualité et de sécurité à la pointe de la technologie ». Voilà comment en deux phrases le Ministre Kalla Moutari a monté de toute pièce un individu véreux pour le présenter comme l’un des premiers récipiendaires de marchés au Ministère de la Défense Nationale. Cette lettre constitue la toute première pièce de l’édifice de magouille mis en place par un arnaqueur professionnel comme jamais on ne l’a enregistré dans notre pays. Avec une entreprise quasi inexistante ou même insignifiante, ‘En tout cas bien connue par les nigériens) Kalla Moutari en a fait une société de haute facture. En tout cas, comme présentée par Kalla Moutari, une telle entreprise ne saurait réellement exister au Niger. C’est dire que le premier maillon du puzzle sur lequel il faudrait demander des comptes reste ce ministre qui a accepté délibérément d’octroyer une lettre de recommandation à une société fictive, inexpérimenté et conduite par un jeune étudiant boulimique à mort. Pourtant une expertise militaire sérieuse avait prévenu le Ministre de l’insuffisance notoire de cette entreprise à assurer véritablement la tâche qu’on voulait lui confier.
Soit.
Désormais muni de son papier «sésame ouvre-toi», le sieur des entreprises Khalil a bénéficié d’un gigantesque marché pour l’achat d’armes lourdes, de munitions, de blindés et même d’avion. Eh Allah ! Ce n’est nullement de consommables informatiques dont il est question ici. Il s’agit d’articles et de gadgets hautement dangereux, très sensibles à toutes manipulations ; des gadgets qui doivent être fournis dans la discrétion la plus totale. Il n’y a vraiment qu’au Niger où certaines magouilles peuvent prévaloir. C’est ainsi qu’il a donc bénéficié d’une avance de milliards de francs pour exécuter son marché. Les sources émanant des réseaux sociaux avancent le chiffre de 30% du montant du contrat, soit des milliards au vu de la taille du marché. Et, à la date d’aujourd’hui, ce monsieur n’a même pas livré une carabine au ministère de la Défense nationale !!!
Dans un pays en guerre où les militaires ne disposent ni d’armement conséquent ni de réelles motivations, voilà un individu qui met en branle toutes les prévisions faites dans le sens de renforcer les capacités opérationnelles de nos Forces de Défense et de Sécurité. Comme on le sait, c’est bien l’urgence de doter nos FDS de moyens à la taille de ceux de leurs adversaires qui les tuaient comme des mouches que l’Etat nigérien a tordu le cou à plusieurs budgets pour mettre cet argent à la disposition du Ministère de la Défense Nationale. En détournant cet argent, il s’agit ici d’un crime en bonne et due forme quand on se réfère aux soldats tombés sur le champ opératoire car ne disposant pas d’armes à la taille de celles de leurs adversaires. Combien d’hommes d’armes sont tombés dans de telles situations ? Au moment où l’urgence a été dégagée et précisée par nos militaires, l’Etat a pu concocter ce dont il disposait pour l’achat d’armement afin de contrecarrer les actes terroristes et djihadistes dans le pays. S’il vous plait, c’est cet argent qu’un individu ayant bénéficier de la complicité d’un ministre a rassemblé pour aller faire la bamboula, voyageant de capitale en capitale et séjournant dans des hôtels de grande facture. Cet homme n’est nullement seul dans son périple. En effet, ce fameux baroudeur a pu placer dans les clauses du contrat une disposition qui le mettait à l’abri de toute surprise. En effet selon l’acteur de la société civile qui révèle l’affaire, c’est lui-même qui a financé la prise en charge de l’équipe des officiers chargés de contrôler et d’attester de la qualité des gadgets fournis. Ainsi aurait-il donc fait voyage ces galonnés à ses frais avec très certainement des perdiems faramineux ; si ce ne sont que des perdiems car dans de telles situations, il s’agit plutôt de soudoyer les acteurs pour recueillir leur adhésion à la supercherie. Et, tous en sont conscients tant des sommes faramineuses mises en jeu que du caractère rocambolesque de cette affaire. On ne saurait par conséquent leur proposer des miettes pour leur clouer le bec. Eh Allah ! Tout ce beau monde mérite franchement d’être entendu par la justice car, à cause de leurs forfaitures, des milliers de familles nigériennes ont perdu des proches ; des familles endeuillées dont les veuves ne savent à quel saint se vouer. Eh oui, même les soutiens qui leurs sont accordés feraient l’objet de pratiques mafieuses.
Alors, c’est à se demander où est-ce que cet individu est passé avec cet argent car il n’a absolument rien livré encore. Aux dernières nouvelles, certains marchés rattachés à ce contrat auraient été tout simplement annulés par le nouveau ministre qui aurait trouvé trop de zones d’ombre, notamment par rapport au délai de livraison et à la qualité du matériel annoncé. Chemin faisant, dans le cadre des investigations ouvertes pour accrocher la destination de cet argent, certains enquêteurs auraient avancé les opérations de farotage de l’homme et de ses proches pendant la campagne présidentielle. Ainsi il se pourrait qu’une partie de cet argent occulte aurait servi à financer quelques actions de campagne du Pnds-Tarayya ! C’est véritablement là où le bât blesse et cause de profondes tuméfactions. Donc d’importantes personnalités seraient trempés dans cette magouille criminelle ?
Soit.
Une autre piste aurait été dénichée par les investigateurs. En effet, l’homme dans son élan de ‘’patriotisme’’ aurait tout simplement construit avec ses propres moyens le fameux internat des jeunes filles de Moujia dans le département d’Illéla, fief de l’ex Président Issoufou Mahamadou ; et, cet internat, l’homme Abdel-Kader Aboubacar Mamadou l’a offert gracieusement pour accompagner et renforcer les efforts du Président Mohamed Bazoum dans son plan de redressement du système éducatif nigérien. L’homme est non seulement un arnaqueur mais aussi un fin stratège. Par cet acte, il cherche très certainement une hypothétique protection auprès du président Bazoum Mohamed. En plein dans le mil. Ce subterfuge aurait très certainement abouti si l’homme était autre que Bazoum, un Président qui est accroché comme pas possible à son triptyque ou slogan de «Ba sani ba sabo» doublé de l’opération Boulala. Ainsi après avoir usé conséquemment de sa «Boulala» contre Ibou Karadjé et tout récemment contre un Ministre indélicat, on voit très mal comment le Président Bazoum Mohamed pourrait reculer face à une telle arnaque. Souvenez-vous qu’il s’agit du Ministère de la Défense Nationale, un département qui s’active de fort belle manière sur plusieurs fronts pour juguler une crise sécuritaire qui a été imposée à notre pays par des forces aux desseins occultes. C’est comme si un individu détournait des vaccins et des soins thérapeutiques en plein milieu d’une pandémie. Toujours à mi-parcours des enquêtes diligentées, voilà que l’on retrouve notre monsieur à l’origine d’une autre arnaque. En effet, les enquêteurs ont découvert que ce n’est nullement l’argent du Ministère de la Défense Nationale qui a servi au financement des travaux du fameux internat des jeunes filles de Moujia. Il s’agit cette fois-ci d’un abus de confiance car le sieur Abdel-Kader Aboubacar Mamadou est passé sur le dos d’un opérateur économique pour assurer la réalisation des travaux de construction. Certainement il comptait mettre la main sur le restant du pactole pour rembourser l’imprudent opérateur économique. En tout cas, l’homme attend toujours le paiement des engagements contractés par monsieur Abdel-Kader Aboubacar Mamadou. Figurez-vous que cet homme au nom kilométrique n’est personne d’autre qu’un jeune étudiant à l’époque de moins de trente (30) ans. Souvenez-vous de l’affaire du ministère de l’agriculture où un jeune de moins de 18 ans avait été monté de toute pièce par son propre père comme entrepreneur. Est-ce désormais la ligne de promotion de nos jeunes ? Quel serait l’avenir de nos jeunes dans un tel contexte ? Dans tous les cas, nous sommes ici face à un cas de détournement de deniers publics sans précédent. Et c’est encore le Ministère de la Défense Nationale qui en pâtit. C’est dire qu’à l’image de la Présidence de la République, le MDN est devenu un Eldorado où les gens s’enrichissent de manière effronté. Sauf que le cas de la Présidence a été réglé avec l’affaire Ibou Karadjé. Les nigériens attendent le dénouement de cette affaire Khalil security pour véritablement apprécier à sa juste valeur le degré de l’engagement du Président de la République quant à la lutte contre l’impunité et le détournement des deniers publics. Pour être complet sur ce sujet, Abdoul Kader serait un très proche parent d’un ancien ministre MNSD de la région de Dosso. La fortune ainsi créée servirait à mettre le département de Gaya sous l’escarcelle du PNDS. Le président régional de ce parti, Foumakoye Gado, serait un soutien de l’enfant de la commune rurale de Tanda.
Amadou Madougou
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Marché de Katako : Entre obstruction des voies, difficulté de circulation et désordre, les commerçants se plaignent
Les voies qui facilitent l’intervention des sapeurs-pompiers en cas de problème dans le marché de Katako sont aujourd’hui obstruées soit par les camions, par les divers moyens de transport ou encore par les vendeurs ambulants et même des commerçants qui exposent leurs marchandises, sur les trottoirs et les chaussées. Ainsi la circulation à motos, en voiture et même à pied n’est pas du tout facile pour la clientèle et les autres usagers. Cette situation déplorable qui empêche l’accès du marché aux personnes et aux sapeurs-pompiers en cas d’incendie doit interpeler les autorités concernées.
D’après les explications du président des commerçants importateurs d’igname au marché de Katako, Elhadji Mayaki, le blocage des voies au niveau de ce marché est essentiellement dû aux commerçants qui exposent leurs marchandises sur la voie. En sa qualité de président, Elhadji Mayaki a fait savoir qu’il a maintes fois sensibilisé ces commerçants sur leurs comportements car cela empêche la bonne circulation des personnes notamment la clientèle et même les secouristes en cas de besoin. Elhadji Mayaki a affirmé qu’au niveau de leur secteur le blocage ne dure pas assez de temps. «Certes les camions stationnent sur la voie mais dès qu’on finit de décharger les marchandises les camions libèrent la voie», a-t-il souligné.
Le président des commerçants importateurs d’igname a précisé que les responsables la mairie étaient venus pour prévenir ces commerçants de ne plus exposer leurs produits sur la voie. Mais très malheureusement, ils continuent à le faire aussi. «Actuellement, dès qu’ils apprennent que le maire viendra au marché, ils libèrent vite ces lieux et aussitôt après le départ des agents de la mairie, les commerçants reviennent», a-t-il déploré.
De son côté M. Moussa Saidou, un commerçant de pièces de plomberie, a dit que le problème du blocage dans ce marché se situe à l’entrée où les camions et les motos tricycles bloquent toujours la voie. «Ce blocage empêche à nos clients d’accéder au marché. Même à pied c’est très difficile», a-t-il déploré, avant de dire qu’à cause ce blocage leur chiffre d’affaires a beaucoup baissé. «Des fois, quand tu dis à un chauffeur de tricycle ou de camion de garer ailleurs pour ne pas bloquer la voie, il te dit toujours que lui il paie des taxes à la mairie pour ça, donc du coup tu ne peux rien faire que regarder ce phénomène perdurer dans l’impuissance», a-t-il témoigné.
M. Moussa Saidou a lancé un appel à l’endroit de la marie pour dégager un autre endroit pour les camions où ils vont décharger leurs marchandises sans blocage car c’est vraiment eux qui provoquent beaucoup d’accidents dans le marché. «À cause d’eux aujourd’hui, même les piétons ne veulent pas rentrer dans ce marché», s’indigne M. Moussa Saidou.
Quant à Boubacar Amadou, un client rencontré au marché, il déplore le blocage causé par les camions et certains vendeurs. «Chaque jour dans ce marché, on assiste à des blocages des voies; Souvent, en étant à pieds on ne peut pas accéder à certains endroits», a-t-il dit. Ce blocage est un phénomène récurrent au niveau du marché de Katako a-t-il ajouté, appelant la municipalité à prendre des dispositions pour faire face à la situation.
Yacine Hassane(Onep)
20 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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Marche de la population d’Agadez en soutien au CNSP : Le comité régional de soutien au CNSP réaffirme son soutien indéfectible au sursaut patriotique des FDS
Le Comité régional d’Agadez de Soutien au CNSP a organisé, hier jeudi 3 Août 2023 à Agadez, une marche suivie d’une déclaration pour soutenir le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Dans leur déclaration, les manifestants ont salué cette action patriotique des militaires avant de déclarer leur soutien entier et indéfectible. Les manifestants ont, à travers le Comité de Soutien au CNSP, tenu à dénoncer ce qu’ils ont appelé la mauvaise gestion qui a caractérisé le régime déchu.
La manifestation a débuté très tôt le matin où le regroupement a eu lieu au niveau du rond-point la Concorde d’Agadez. A partir de 9 heures, les manifestants se sont transportés à la zone de défense n° 2 d’Agadez où ils ont été accueillis par le Commandant. Sur leurs itinéraires, les manifestants n’ont eu de cesse de scander des slogans et des messages de soutien au CNSP.
Dans la déclaration lue à cet effet, les manifestants ont rappelé le contexte qui a conduit les militaires à prendre leur responsabilité. Il s’agit selon eux de la mauvaise gestion du pouvoir du régime déchu, notamment la question sécuritaire avec des centaines des pertes en vie humaines, civiles et militaires, malgré la présence importante des bases militaires étrangères dans le pays. Ils ont également dénoncé les rapports de coopération néocoloniaux qu’entretient la France avec le Niger. Les manifestants ont également décrié les flous qui caractérisent les différents contrats miniers signés avec des partenaires occidentaux, ainsi que tous les maux dont souffrent les Nigériens dans leur chair en lien avec la mauvaise gestion socioéconomique et politique du Niger par le régime déchu.
La population d’Agadez à travers cette manifestation a aussi exprimé toute sa consternation face aux sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA à l’encontre de notre pays et son peuple. Elle exigé le départ sans délai de toutes les bases étrangères installées au Niger et demandé au CNSP de mettre fin à tous les liens et rapports de coopération néocoloniaux qui lient le Niger à certains pays occidentaux.
Face aux agissements de la CEDEAO et autres organismes régionaux, les manifestants ont exigé l’observance de la stricte neutralité dans la gestion de la situation actuelle du pays dont la résolution relève de la seule responsabilité et volonté du peuple nigérien. Le Comité de Soutien au CNSP demande aux militaires au pouvoir la libération de tous les détenus politiques dont les acteurs de la Sociétés Civiles. La population d’Agadez invite le CNSP à la révision de tous les contrats miniers et sécuritaire non profitables au Niger et de prendre toutes les initiatives en vue de la diversification des partenaires du Niger dans le domaine minier. Le Comité régional d’Agadez de Soutien au CNSP a invité l’ensemble des populations nigériennes à éviter tout acte et propos tendant à porter atteinte à l’unité nationale et à la cohésion nationale.
Ali Maman ONEP/Agadez
Source : https://www.lesahel.org
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Marche de la révolution pacifique : Le Rassemblement des Jeunes Nigériens Patriotes apporte son soutien ferme et inconditionnel au CNSP
Le Rassemblement des Jeunes Nigériens Patriotes (RJNP) a organisé, le samedi 28 octobre 2023, une marche de la révolution pacifique à la place de la résistance où il a rendu publique une déclaration suivie d’un concert. Il s’est agi pour cette organisation des jeunes, d’apporter son ferme soutien au CNSP en vue d’une transition paisible, sereine et sûre. A travers ce rassemblement, plusieurs activités artistiques et culturelles ont ravivé la place de la résistance. Cette marche pacifique a enregistré la participation de plusieurs jeunes de la capitale.
La cérémonie a commencé par l’exécution de l’hymne national «L’honneur de la Patrie» et l’animation au niveau de la base 101 par des artistes locaux et étrangers dont M. Kal, Idi Sarki, Mounass la Slameuse et Idrissa du Nigeria.
Le Rassemblement des Jeunes Nigériens Patriotes est une association des jeunes, créée à la suite de la première apparition du Chef de l’Etat, le président du CNSP, le Général de Brigade, son excellence Abdourahmane Tiani lors de son discours au soir du 2 août 2023. Ce discours a vivement suscité l’engouement de la population jeune, notamment l’appel du Chef de l’Etat à l’endroit du peuple nigérien, à la solidarité et à l’unité pour faire quitter les forces extérieures impérialistes et leurs complices de l’intérieur.
Livrant le contenu de la déclaration le Président du Rassemblement des Jeunes Nigériens Patriotes, M. Issa Inoussa a souligné que ses jeunes compatriotes et concitoyens, sont les brillants esprits de demain. Leur attention est particulièrement demandée aujourd’hui pour comprendre les intentions salvatrices du CNSP pour un Niger de demain radieux, « un Niger pour nous les jeunes d’aujourd’hui ».
« C’est le lieu de préciser que les véritables bénéficiaires des accomplissements du CNSP seraient les jeunes nigériens. Alors nous devons rester Patriotes et tolérants vis-à-vis des lourdes tâches qui pèsent sur les épaules de nos vaillants généraux et héros. Ils ont relevé le défi risqué et inédit de restituer au peuple nigérien sa liberté et sa sécurité. Leur coup d’état est un coup de grâce qui profite au peuple nigérien. Aussitôt, celui-ci leur a coûtés des coups bas, des contrecoups, et des coups de poing. Mais toutes ces manœuvres pernicieuses sont un coup pour rien. Du coup, le peuple nigérien, en général, fait un coup de chapeau au CNSP et lui donne son coup de main», a -t-il ajouté.
À cet effet, le RJNP s’inscrit sur cette logique pour apporter son soutien au CNSP en vue d’une transition paisible, sereine et sûre. « C’est ainsi que le soutien du RJNP au CNSP est ferme et inconditionnel. Nous accompagnons ses membres et son gouvernement de manière indéfectible dans toutes leurs missions pour que le Niger renaisse de ses cendres » a déclaré le Président national du RJNP.
Le RJNP a visé dans ce sens pour atteindre plusieurs objectifs dont celui de continuer à conscientiser et à sensibiliser la jeunesse nigérienne aux ardues et nobles tâches du CNSP ; à contribuer au dialogue national inclusif et de solidariser et conforter la jeunesse nigérienne dans sa position de soutien au CNSP. Des colloques, séminaires, conférences et débats sont prévus autour de l’éducation citoyenne de la jeunesse pour accompagner le CNSP dans tous les chefs-lieux de régions du Niger. « Le RJNP apportera son appui pour toute action sociale entreprise par le CNSP et son gouvernement », a conclu le Président du RJNP M. Issa Inoussa.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)
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Marche de soutien au CNSP à Tillabéri : La population réaffirme son soutien aux autorités de la transition
Le Comité Régional du Soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) de Tillabéri a organisé, le samedi 5 août 2023, une marche pacifique. Au cours de cette manifestation, les initiateurs ont réaffirmé leur soutien indéfectible au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie ( CNSP) dirigé par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani.
Depuis la prise du pouvoir par les Forces de Défense et de Sécurité, regroupées au sein du CNSP, plusieurs structures régionales ont organisé des manifestations pour soutenir les nouvelles autorités nigériennes. Pour réaffirmer son soutien avec vigueur, toutes les forces vives de la nation de la région se sont regroupées au sein du comité régional de soutien au CNSP. Ce comité est composé des ressortissants de tous les départements de la région de Tillabéri.
Après cette marche, dénonçant les maux qui minent la région et le Niger en général, les manifestants ont approuvé et partagé de vive voix les raisons avancées par le CNSP pour renverser le régime de la 7ème République, notamment la détérioration de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance, etc.
Lors de la déclaration rendue publique par le comité régional de soutien au CNSP, M. Hamadou Ali dit Larabou a rappelé que Tillabéri est l’une des régions les plus meurtries et les plus durement affectées par l’insécurité et ses conséquences néfastes sur le développement socio-economique de la Région. Il a ainsi cité, sans être exhaustif, la dégradation croissante de la situation sécuritaire, avec l’enlèvement et/ou l’exécution des innocentes populations ; la fermeture de milliers d’écoles et des centres de santé accentuant la vulnérabilité des populations ; le déplacement forcé des populations ; le ralentissement ou l’arrêt par endroits des activités économiques ; l’arrêt forcé des activités agro-sylvo-pastorales; l’intensification des conflits intercommunautaires ; la restriction de la circulation des personnes et des biens, fortement aggravée par les actions terroristes ; la perception forcée d’impôts, etc.

C’est pourquoi, M. Hamadou Ali dit Larabou a précisé que l’Association de la Jeunesse (AJT), les Opérateurs économiques, la Voix des femmes du Sahel (Bani Ma Dumi) de Tillabéri et l’ensemble des populations de ladite région, de l’intérieur comme de l’extérieur, épousent totalement les raisons susmentionnées pour avoir subi et subissant encore de plein fouet les affres du terrorisme qui leur sont infligées et ce, depuis plus d’une dizaine d’années. “Nous apportons notre soutien total au CNSP et à son président, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et fondons l’espoir que les problèmes de Tillabéri seront rapidement pris à bras le corps afin que Tillabéri et le Niger en général recouvrent la paix, la sécurité, le vivre- ensemble et le développement”, a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’après les événements du 26 juillet 2023, l’ancien régime et certains de ses partenaires exterieurs tels que la France tentent le tout pour le tout pour ramener ce régime sous lequel régnait l’insecurité avec leurs parfaites complicités. “C’est dans cette manoeurvre que la CEDEAO téléguidée par la France dans l’ombre prend des mesures drastiques contre nos populations et pire la CEDEAO prévoit une intervention Militaire contre notre peuple sous le prétexte de restaurer la démocratie. Mais de quelle démocratie parle-t-on? Une démocratie qui assiste au massacre du peuple sans rien faire? Une démocratie qui favorise la corruption, le détournement et la mal gouvernance? Chère CEDEAO si tu nous aime tant alors, envoies ton arsenal combattre le terrorisme et non nos populations. Nous ne voulons pas d’un amour toxique au service du colonialisme. Les populations nigeriennes en général et la jeunesse en particulier informe la France, la CEDEAO et tous autres pays complices que toute attaque contre notre pays est une declaration de guerre contre notre people. Nous ne sommes plus à l’heure de la manipulation, nous sommes des peuples conscients et avertis, alors nous sommes prêts à defendre notre souveraineté au prix de nos vies”, a-t-il déclaré.
Enfin, les initiateurs de cette marche ont remercié les peuples frères du Burkina, le Mali, la Guinée, etc… pour leur soutien fraternel et panafricaniste.
Abdoul-Aziz Ibrahim ONEP Tillabéri
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Marche de soutien au CNSP du 20 août 2023 : Au nom de la démocratie la France se cache derrière la CEDEAO et des chefs d’États pantins pour détruire le Niger
Des milliers de nigériens répondant à l’appel des acteurs de la société civile nigérienne, ont marché dimanche 20 août 2023 à la place de la concertation (Niamey) pour apporter leur soutien indéfectible au coup d’état du 26 juillet dernier. Cette exceptionnelle mobilisation à laquelle ont pris part les membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), s’est tenue le lendemain du second message à la Nation du nouvel homme fort du pays, Général Abdourahamane Tchiani. On pouvait lire au passage sur des pinçards des slogans anti français et européens qui caressent le départ immédiat de leurs troupes, ‘Labo Sano no’ en langue djerma, autrement dit, c’est la patrie, à bas les valets locaux entre autres. Dans le message livré pour la circonstance, le collectif des organisations de la société civile disait, je cite, « Depuis 2015, date à laquelle, à cette même place, le tristement célébre Issoufou Mahamadou, individu lugubre et machiavélique avait déclaré que «le Niger sera le tombeau de Boko haram», nos forces de défense et de sécurité sont sans répit. Ce individu sans foi ni loi a exposé notre pays à tous les périls pour son orgueil et par son incompétence. Notre Armée s’est retrouvée en première ligne, avec honneur et dignité face à cette insécurité au prix de très lourds sacrifices! Même l’énorme scandale du MDN, communément appelé le MDN Gate n’a pas eu raison de la détermination de nos braves soldats qui ont défendu vaille que vaille l’intégrité de notre territoire national. Cette guerre sans fin dans laquelle les pompierspyromanes de l’OTAN ont imposée aux Sahéliens a fini par édifier les forces de défense et de sécurité du Mali, du Burkina Faso et du Niger à prendre leurs responsabilités face à la détresse de leurs peuples », fin de citation. Nous vous proposons l’intégralité du message.
Compatriotes nigériens
Frères africains et respectueux du Niger
Merci de votre grande mobilisation à ce meeting du dimanche 20 Août 2023 à l’appel des organisations de la société civile (OSC). Ceci est une preuve manifeste de votre engagement pour la Patrie à sauvegarder notre pays le Niger, de tous les périls auquels il fait face aujourd’hui menaçant même son existence.
Le premier de ces périls est la déstabilisation qui nous est imposée par la France à travers l’OTAN suite à son intervention criminelle contre la Libye, et dont l’insécurité est le crime le plus visible, consubstantiel à l’assassinat de Kadhafi. Depuis cet crime odieux de Sarkozy et de l’OTAN, le Sahel est en proie à une insécurité généralisée se traduisant par :
- Assassinats de populations civiles,
- Rackets érigés en impôts,
- vols, viols et déplacements forcés des populations
de leurs terroirs ancestraux par les terroristes. Depuis le crime français en Libye, la paix a déserté toutes les regions du Sahel et en particulier de notre cher niger. Plus personne n’est en sécurité, en déhors des princes du regime déchu. Depuis 2015, date à laquelle, à cette même place, le tristement célébre Issoufou Mahamadou, individu lugubre et machiavélique avait déclaré que «le Niger sera le tombeau de Boko haram», nos forces de défense et de sécurité sont sans répit. Ce individu sans foi ni loi a exposé notre pays à tous les périls pour son orgueil et par son incompétence. Notre Armée s’est retrouvée en première ligne, avec honneur et dignité face à cette insécurité au prix de très lourds sacrifices! Même l’énorme scandale du MDN, communément appelé le MDN Gate n’a pas eu raison de la détermination de nos braves soldats qui ont défendu vaille que vaille l’intégrité de notre territoire national. Cette guerre sans fin dans laquelle les pompiers-pyromanes de l’OTAN ont imposée aux Sahéliens a fini par édifier les forces de défense et de sécurité du Mali, du Burkina Faso et du Niger à prendre leurs responsabilités face à la détresse de leurs peuples. Pour toutes les victimes de la barbarie terroriste je vous convie à dire une minute de prière pour le repos éternel de leurs âmes. Ameen. La nation n’oubliera jamais ses martyrs.
Ainsi donc, après le Mali du colonel Assimi Goïta, le Burkina Faso du Capitaine Ibrahim
Traoré, le Niger avec le Général Tchani Abdourahamane vient à son tour de stopper la spirale dans laquelle le cynique Issoufou Mahamadou et ses amis sanguinaires l’ont conduit. Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie est à la fois l’instrument et ll’organe politique au service du peuple nigérien dans sa lutte pour la reconquête de sa dignité, de son indépendance reelle et de sa souveraineté. Depuis le 26 juillet les Nigériens respirent et ont repris espoir ! Votre présence massive à cette manifestation traduit la symbiose et la synergie entre le peuple et le CNSP. C’est cette harmonie longtemps recherchée et aujourd’hui retrouvée entre notre peuple et ses dirigeants, qui vaut à notre pays la levée de boucliers de tous les impérialistes qui croyaient comme acquis les avantages à eux indûment attribués. L’autre suppôt, la CEDEAO, cette coquille vidée de toute dignité est ainsi utilisée comme bras armé des intérêts impérialistes contre le peuple souverain du Niger, avec des sanctions jamais égalées, les unes plus illégales que les autres, criminelles et cyniques, en dehors de tout texte legal. Quelle ignominie !
Dans cette violente agression contre notre peuple, la France impérialiste a fait montre d’un activisme débridé allant jusqu’à envisager le bombardement de notre pays pour soi-disant rétablir dans ses fonctions un président «démocratiquement élu».
Je vous demande : Bazoum a-t-il été démocratiquement élu ?
Encore : Bazoum est-il démocratiquement élu?
Plus fort : Bazoum est-il démocratiquement élu?
Merci.
Il semble que c’est au nom de la Démocratie que la France veut se cacher derrière la CEDEAO et des chefs d’États pantins pour attaquer notre pays et détruire notre valeureuse Armée , des compatriotes qui ont jugé utile de prendre la destinée de notre peuple dans sa quête d’indépendance et de souveraineté. Chers compatriotes, nous ne plierons pas ! Nous nous battrons jusqu’au dernier souffle, jusqu’à la victoire totale contre toute domination impérialiste. Aussi pour marquer cette volonté, nous vous invitons à accompagner fermement, sans violence aucune, le départ de toutes les forces armées françaises de notre pays. Pas un seul jour, pas une seule heure, pas une seule minute supplémentaire ne doivent être accordés à aucun soldat français sur nos terres après l’expiration des délais conventionnels tels que stipulés dans les dénonciations par le CNSP de tous les accords de défense qui lient notre pays à la France.
Nous nous organiserons en conséquence sur toute l’étendue du territoire national pour que cela soit ! N’oublions pas les forces armées d’autres puissances qui stationnent dans notre pays. Nous observons leurs attitudes face aux menaces d’agressions que la CEDEAO fait planer contre notre pays. Nous leur rappelons que le peuple nigérien sait faire la différence entre ses amis et ses ennemis ; entre ceux qui veulent coopérer avec lui dans le respect mutuel et ceux qui croient que les Nigériens ne sont pas suffisamment matures pour savoir ce qu’ils veulent.
Restons plus que jamais mobilisés pour accomplir la mission historique que nous commande ce combat générationnel.
Vive le peuple nigérien libre et souverain! Vive l’amitié entre tous les peuples de la CEDEAO! Vive la synergie entre les peuples malien, burkinabè, nigérien et algérien dans la lutte contre le terrorisme !
Vive le CNSP !
Vive la coopération entre tous les peuples épris de
paix et de liberté.
À bas les sanctions injustes, inhumaines, illégales,
illégitimes et criminelles de la CEDEAO contre
notre peuple !
La Patrie ou la mort ;
Nous vaincrons !
Je vous remercie.
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Marché des céréales : Les prix de produits agricoles continuent de descendre
A l’instar des deux précédentes semaines, la situation des prix des produits céréaliers, évolue encore dans le sens de la baisse de la semaine du mercredi 24 au Mardi 30 Août 2022. En effet en dehors du prix moyen national du riz importé qui est resté inchangé par rapport à son niveau de la semaine passée, les prix moyens de toutes les céréales (mil, sorgho, maïs) ont décru de 2% chacun. Cette situation peut s’expliquer par la poursuite du soutien de l’Etat et de ses partenaires à certaines localités à travers la vente à prix modéré et les distributions gratuites ciblées d’une part et d’autre part, du fait de la présence du nouveau mil local dans certains ménages et du nouveau mil du Nigeria sur certains marchés.
comparé à la même période de l’année passée (2021), le prix du maïs a enregistré une baisse notable de 7%, celui du sorgho 1% et pour le mil et le riz, leurs prix moyens ont accusé des hausses annuelles de 4% et 3% respectivement. En comparaison à la moyenne des cinq dernières années (2017/2021) à la même période, les prix moyens de ces produits, affichent les variations suivantes : +18% pour le mil, +15% pour le sorgho, +16% pour le maïs et toujours +8% pour le riz importé.
Le mil
Le prix moyen du sac de 100kg de mil qui se situe au cours de cette semaine à 29.215 FCFA, a connu une baisse de 2% par rapport à son niveau de la semaine passée qui lui, était à 29.852 FCFA. Cela, en raison de la poursuite de la vente à prix modéré réduisant la demande sur les marchés et l’apparition de la nouvelle récolte dans certaines localités.
Par rapport à la même période de 2021 et à la moyenne des cinq dernières années (2017/ 2021), le prix moyen national actuel affiche des hausses de 4% et 18% respectivement.
Au niveau national, le prix le plus bas (18 000 FCFA) est encore observé sur le marché de Gaya, tandis que le prix le plus élevé (37.500FCFA) est toujours collecté sur le marché de Gothèye.
Sur les marchés de la capitale Niamey, le prix moyen du sac de mil de 100 Kg affiche une invariance, comparé à la semaine passée. Le prix du sac de 100 kg se vend entre 30.000 et 32 000 FCFA selon les marchés.
Le Sorgho
Le prix moyen du sac de 100 kg du sorgho a baissé de 2%, en passant de 27 126 FCFA la semaine passée à 26 319 FCFA cette semaine. Cela est dû à la baisse de la demande du produit sur certains marchés suivis, baisse liée non seulement à la vente à prix modéré et aux distributions gratuites mais aussi à la disponibilité du nouveau mil. Comparé à l’année précédente (2021), le prix moyen du sorgho affiche une baisse négligeable de 1% et à la moyenne de cinq dernières années (2017/ 2021), une hausse de 15%.
Au plan national, le prix du sac le plus bas (19.584 FCFA), est enregistré sur le marché de N’Guigmi, pendant que le prix le plus élevé (37.500 FCFA), est observé sur le marché de Gothèye.
Sur les marchés suivis de la capitale, le prix moyen du sac de 100 Kg de sorgho a enregistré une baisse de 1%, comparativement à la semaine antérieure. Le sac d’environ 100kg s’obtient entre 26.000 FCFA et 28.000 FCFA selon les marchés.
Le maïs
Cette semaine, le prix moyen national du maïs accuse aussi une légère baisse de 2% par rapport à son niveau de la semaine précédente, à cause de l’amélioration de l’offre sur les marchés, face à une demande relativement constante.
Le prix moyen national du sac d’environ 100kg est à 26.135 FCFA contre 26.554 FCFA la semaine écoulée. Comparé à la même période de l’année 2021, le prix moyen de cette spéculation affiche une baisse de 1% et par rapport à la moyenne quinquennale (2017/2021), une hausse de 16%.
Au niveau national, le prix du sac de 100 kg le plus bas 20.000 FCFA est collecté sur le marché de Say et le prix le plus élevé 35.000 FCFA est encore relevé sur le marché de Karofane.
A Niamey, le prix moyen de cette céréale est resté sans changement par rapport à son niveau de la semaine passée. Il varie de 22.000 à 24.000 FCFA selon les marchés de la capitale.
Le riz importé
La présente semaine non plus, n’a pas enregistré de changement significatif du prix moyen national du sac du riz importé, du fait toujours, de l’équilibre observé entre son offre et sa demande.
Le prix moyen national de sac de 50 Kg s’établit à 22.834FCFA cette semaine contre 22.921FCFA la semaine précédente. Comparé à l’année passée (2021) à la même période, le prix du sac de 50 kg est en hausse de 3% ; comparativement à la moyenne quinquennale (2017/2021) cette hausse est de 8%.
Au niveau national, les prix du sac de 50 Kg varient de 20.000 FCFA sur les marchés de Doutchi et Abala à 26.000 FCFA sur ceux de Tanout et Iférouane.
A Niamey, le prix moyen du sac de 50 Kg de riz importé est resté sans changement comparé à son niveau de la semaine précédente. Il est à 23.000 FCFA sur presque tous les marchés suivis de la capitale.
(Source : SIMA)
Source : http://www.lesahel.org/
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Marche du 18 septembre 2022 : Le drapeau russe était là, de quoi mettre la France en colère contre le régime de Bazoum
Voilà de longues années que les Nigériens ne pouvaient plus manifester, contrariés dans toutes leurs déclarations de manifestation au non d’arguties qui ne servent que d’alibis pour étouffer la démocratie et empêcher qu’une opposition qui lui dénie sa légitimité, pour montrer, par les mobilisations qu’elle peut faire, qu’on lui aura volé son pouvoir. Et gentil, le peuple s’y est soumis, acceptant de rester tranquille, sans rien forcer alors même que d’autres, plus acquis à la radicalité et peutêtre à la brutalité, voulaient, sans trouver hélas de leader à leur option, forcer. Presque la mort dans l’âme, le peuple à dut se remettre à la résignation, attendant, fataliste, que le bon Dieu pour lequel il prie, nuit et jour, le couvre de sa bénédiction pour lui faciliter la vie dans un monde devenu injuste. Et on est allé prier, jeûner. Ça a fait rire le monde entier mais pour le M62, Dieu a entendu ses cris de douleurs pour sauver un pays qui va mal.
En tout cas, qu’on y croit ou pas, selon les initiateurs de la marche, aujourd’hui l’autorisation de manifester ne leur aura été accordée que grâce à une telle précaution religieuse. Pardon, mais aussi par des avocats qui ont défendu leur cause, la cause de la liberté, devant les juridictions compétentes. Ce dimanche matin, alors qu’une fine pluie venait pour hypothéquer la réussite de la manif, et dissuader bien d’autres qui, en bons Sahéliens, pourraient renoncer à venir braver l’intempérie et rejoindre les manifestants les plus téméraires engagés qui plus de 11 années qu’il gère le pays dans le mépris de ce qu’ils peuvent vouloir et mériter.
Ce dimanche, jour de repos et de mariages, les Nigériens étaient nombreux à sortir dans les rues de la capitale pour crier leurs ras-le-bol afin de faire entendre leurs malaises, les souffrances qu’ils vivent depuis qu’un socialisme-bourgeois est venu gérer le pays pour plus enrichir les siens que pour soulager un peuple « meurtri », martyrisé, affamé à dessein. Pour cet homme – Issoufou Mahamadou – qui a brisé des familles et des hommes dans leur existence et dans leurs carrières, au-delà d’un peuple, l’on peut compter de milliers de familles et de personnes qui peuvent être prêts à le poursuivre, à lui demander réparation et des comptes devant la Justice. Il sait, pour des rancunes qu’il a pour des hommes, les méchancetés qu’il pouvait avoir, usant d’accusations infondées, fallacieuses, souvent immorales, pour les détruire, les stigmatiser et les mettre en marge d’une société qui n’a jamais connu un tel rabaissement du débat politique dans le pays. La colonne gigantesque et grouillante parcourait des artères de la ville pour converger vers le centre ville, au niveau de la Place de la Concertation, scandant des slogans hostiles au régime et à une France désormais malaimée dans le pays en particulier et en Afrique en général. A la place du meeting, les orateurs, avec véhémence, s’étaient attaqué à la gestion du PNDS et de ses alliés, mais aussi à la France, notamment à sa présence militaire douteuse dans le pays. Les deux étaient visés dans les récriminations que portait le M62 pour s’insurger contre une gouvernance que les Nigériens dans leur ensemble décriaient depuis des années sans être entendus, et sans même qu’on n’entende leurs colères, accusés toujours d’être instrumentalisés par un autre. De la gestion désastreuse du pays, aux injustices, en passant par les scandales qui ont émaillé la gouvernance socialiste et aux partenariats douteux, l’on ne compte que mille et une raisons pour lesquels, selon les acteurs de la société civile, le Lion pouvait mériter la mise en accusation qu’ils demandent aujourd’hui. Du chemin de fer préhistorique qui ne pourra jamais servir aux atteintes graves faites à la cohésion nationale et à la qualité de la démocratie, l’homme qui voulait forcer une image de lui-même dans l’Histoire, ne laisse au pays que de mauvais souvenirs qui le rendent d’autant plus impopulaire, que lui-même, prenne peur de son peuple pour vivre, même après le pouvoir, derrière les mêmes armes qui l’ont protégé pendant dix années d’absolutisme incarné.
On aura compris, par le tableau sombre du pays que décrivait le M62 que l’on ne saurait rien attendre de ces « pseudo-socialistes, brigands, mercantilistes, malfrats, [amateurs] et sans repère ». Mais dans cette manifestation, il y a autre chose. Tous les observateurs peuvent voir au moins trois drapeaux à côté de celui du Niger, brandis avec fierté par des manifestants exaltés par un patriotisme de bon aloi, heureux de se battre pour leur pays et de le soustraire des griffes d’un socialisme prédateur et d’un impérialisme étouffant. Il y a aussi, visible, le drapeau de la France, brûlé dans la manifestation de Dosso, ainsi qu’on peut l’observer ces derniers temps dans beaucoup de manifestations sur le continent, mais surtout griffés de signes qui traduisent les accusations de la part de la jeunesse de crimes, de meurtres, à l’endroit du peuple, par ses mépris pour les Africains mais aussi par ses complicités désormais connues avec le terrorisme, du moins par les accusations accablantes que le gouvernement malien peut avoir contre la France et que peuvent corroborer certains populations.
L’autre drapeau dont la présence dans la foule pousse à se questionner sur la volonté d’un peuple fier de lui-même et décidé à déterminer ses choix de partenaires stratégiques avec lesquels il peut désormais travailler, coopérer. Lorsque d’autres peuples, comme les Turcs, viennent en Afrique, respectant les peuples qu’ils rencontrent pour commercer avec eux d’égal à égal, ce n’est pas de la France, peu humble, qui fait toujours montre, dans ses relations, d’arrogance, tenue par ses relents colonialistes avec lesquels elle continue de nous regarder dans le rabaissement, qui pourra aider à consolider ses relations avec l’Afrique qu’elle est en train de perdre par la politique africaine d’Emmanuel Macron qui est hors de son temps et duquel la France peut se plaindre face à l’érosion de son influence sur le continent africain.
Clin d’oeil à la Russie…
Le chois fâche mais les peuples qui font le choix, sont souverains et adultes pour choisir par eux-mêmes et par eux-mêmes. La France a de quoi se fâcher et surtout à surveiller cet autre pays qui risque de tomber dans l’escarcelle d’une Russie qui lui dispute dispute bien d’espace dans ce qui était de son influence. La démarche est de mode. Elle a commencé au Mali où, face à l’incapacité d’une France bavarde à aller à l’essentiel pour vaincre militairement le terrorisme, le Mali est allé cherché un nouveau partenaire, la Russie en l’occurrence pour l’aider à sortir du trou dans lequel la France ne peut le sortir. Et depuis que la Russie est venue, peu à peu, l’armée malienne, prend confiance en elle-même et contrôle son espace, aidé par l’expertise russe que la France, médiatiquement, a tenté de discréditer, arguant qu’il s’agit de « mercenaires de Wagner » avec lesquels elle ne peut coopérer sur le même terrain de la lutte, sans doute plus pour ne pas se faire découvrir dans ce qu’elle mènerait de louche là et pour lequel on l’accable depuis des temps de complicité avec l’ennemi, avec le terrorisme, mais aussi d’exploitation illégale de ressources du soussol. C’est certainement pour cela que l’on peut entendre dans les slogans scandés, une « France terroriste » que peuvent rabrouer des cris de rejet de la foule surexcitée. Et la foule remontée contre une France incapable de faire l’effort d’écouter les peuples, d’écourter leurs souffrances et d’entendre leurs colères, copinant le plus souvent avec des dirigeants peu aimés des peuples, si souvent ce n’est pas elle qui les impose aux peuples par des élections irrégulières, tronquées, bâclées, non transparentes, se montre déterminée à faire sombrer cette France qui ne change pas. Les clins d’oeil, depuis que la France a déçu, se font presque partout. Après la Guinée et depuis un temps le Burkina Faso, partout lors des manifestations, les populations ne demandent qu’à aller vers la Russie pour nouer de nouvelles alliances militaires, quand celles avec la France, peu crédibles, ne peuvent donner des résultats.
On ne peut donc qu’être attentif à cette image du drapeau de la Russie qui flotte ce dimanche matin, indiquant des choix nouveaux auxquels aspirent les Nigériens, las d’un partenariat français infructueux.
Une nouvelle donne sérieuse…
Tant que la France ne tiendra pas compte du contexte nouveau, elle ne peut que ne plus avoir d’avenir sur le continent, et ne peut que tout perdre chez nous. Sur le continent monte une génération, une jeunesse qui n’a pas connu la colonisation et qui ne peut avoir les complexes par lesquels les aînés pouvaient se plier à elle et à sa « toutepuissance » aujourd’hui défiée.
La jeunesse ne veut plus de cette France. Et c’est clair. L’USN a enfin compris sa responsabilité historique pour rejoindre son peuple et ce qui a toujours été son combat : se mettre du côté des opprimés et de la vérité pour combattre le faux et le mensonge.
Gobandy
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Marche du FDDR : Dénoncer la gestion du pouvoir par Issoufou Mahamadou
Des milliers de personnes, militantes et militants du Front pour la restauration de la démocratie et la République (FDDR) qui est le regroupement des partis de l’opposition politique au Niger, ont battu le pavé, ce jour 4 mars 2017, pour dénoncer les travers du régime en place.
Partis de la Place Toumo de Niamey, en passant par le Rond point Eglise, les manifestants assommaient le régime d’Issoufou Mahamadou des slogans comme « Tayi-tawri, voleurs de 200 milliards, on n’a marre du Guri ». Tels sont entre autres slogans qui ont dominé le trajet parcouru par les manifestants, avant de se retrouver à la Place de la Concertation pour un meeting géant.
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Marche en région des agents de santé de terrain (Vidéo)
Eux ce sont ceux qui prennent en charge la santé du monde rural, de ce monde qui constitue la frange la plus importante de la population nigérienne. Le premier maillon du système de santé du Niger.
Cette semaine ils étaient dehors dans plusieurs régions du pays, pour ce faire entendre. Infirmiers, sages-femmes, laborantins et autres techniciens de la santé, ils étaient des dizaines voire des centaines à battre le pavé pour protester contre leurs conditions de travail.
À Dosso comme dans la cité de l’Ader, les doléances, les revendications sont les mêmes. « Le syndicat national des agents contractuels de santé de terrain exige le payement de tous les arriérés de pécule …. ».
Dans toutes ces régions, le point de chute de la marche a été la place du gouvernorat. Partout les manifestants ont été écoutés les autorités régionales ont promis de transmettre les doléances à qui de droit.
27 janvier 2018
Source : http://nigerdiaspora.net
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Marché nigérien : Quelques articles importés mettent en péril la santé des consommateurs
Mme Fakira Nababa, assistante exécutive de la boutique NIGERI'ELLES, met en avant un produit fabriqué au Niger
Depuis plus d'une décennie, le marché nigérien est inondé de divers produits alimentaires importés. Chaque jour, ces produits se multiplient sur nos étals et trouvent un écho favorable auprès des consommateurs. Ce phénomène n'est pas dû à un goût prononcé pour les produits étrangers, mais plutôt à notre incapacité à produire suffisamment localement. Ainsi, la consommation de ces produits importés s'impose par nécessité.
Les risques sanitaires associés à la consommation aveugle
Cependant, cette situation soulève des inquiétudes quant à l'origine réelle et à la composition de ces produits. Nous les consommons sans nous poser de questions, ignorant les potentiels dangers pour notre santé. Comme le dit l'adage, "votre santé dépend de ce que vous mangez". Il est essentiel de prendre conscience que ce que nous consommons régulièrement peut être à l'origine de divers problèmes de santé.
Étant donné que nous ne disposons d'aucun moyen de contrôle sur la qualité de ces produits homologués par les autorités compétentes du pays, nous sommes contraints de les consommer aveuglément. Cette situation repose sur la fausse logique selon laquelle "tout ce qui ne tue pas engraisse". Cependant, même si certains produits semblent inoffensifs, ils peuvent constituer un danger pour notre santé à long terme. Un exemple est donné par les boissons gazeuses, qui sont progressivement remplacées par des alternatives naturelles considérées comme moins dangereuses, voire inoffensives.
Le manque de transparence des autorités sanitaires
Pour pallier notre incapacité à contrôler ces produits, il est crucial de faire confiance aux experts du domaine, en particulier à l'autorité compétente en la matière. Parmi ces autorités, nous pouvons citer la Police Sanitaire et le lanspex. Cependant, depuis leur mise en place en 2014, aucune communication publique n'a été faite concernant un rapport général ou annuel de leurs activités. Par conséquent, ces autorités ne peuvent pas garantir la sécurité de tous les produits qui inondent nos marchés. Des rumeurs circulent selon lesquelles des pots-de-vin seraient versés par les grossistes ou les importateurs afin d'obtenir l'homologation de leurs produits auprès des services compétents.
La nécessité d'une enquête approfondie pour protéger la santé des consommateurs
Si ces allégations s'avèrent vraies, il devient impératif que les journalistes, la société civile et tous les défenseurs des droits de l'homme mènent une enquête sérieuse. Notre santé est en jeu et il est de notre devoir de garantir la qualité et la sécurité des produits que nous consommons. En conclusion, il est crucial de souligner que de nombreux produits locaux peuvent également présenter des problèmes de qualité.
Amadou. I
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